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French Pages [664]
ELEMENTS ET THEORIE
L'ARCHITECTURE COURS PROFESSÉ A L'ÉCOLE NATIONALE ET SPÉCIALE DES BEAUX-ARTS
J.
GUADET
PROFESSEUR INSPECTEUR GÉNÉRAL DES BATIMENTS CIVILS MEMBRE DU CONSEIL SUPERIEUR DE LENSEIGNEMENT DES BEAUX-ARTS
OUVRAGE HONORÉ D'UNE SOUSCRIPTION ET COURONNÉ PAR L'ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS
TROISIÈME ÉDITION AUGMENTÉE la Vie et les Œuvres de Julien
d'une Notice sur
GUADET
PAR
J.-L. MEMBRE DE
PASCAL
L'iNSTITUT, INSPECTEUR
GÉNÉRAL DES BATIMENTS
CIVILS
TOME H
PARIS LIBRAIRIE DE LA CONSTRUCTION MODERNE 13,
Rue Bonaparte,
13
(En face de l'École des Beaux-Arts.)
ÉLÉMENTS ET THEORIE
L'ARCHITECTURE
MAÇON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
L'ARCHITECTURE COURS PROFESSE A L'ECOLE NATIONALE ET SPÉCIALE DES BEAUX-ARTS
J.
GUADET
PROFESSEUR INSPECTEUR GÉNÉRAL DES BATIMENTS CIVILS MEMBRE DU CONSEIL SUPERIEUR DE L'ENSEIGNEMENT DES BEAUX-ARTS
OUVRAGE HONORÉ D'UNE SOUSCRIPTION ET COURONNÉ PAR L'ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS
TROISIÈME ÉDITION AUGMENTÉE la Vie et les Œuvres de Julien
d'une Notice sur
GUADET
PAR
J.-L. MEMBRE DE
PASCAL
L'iNSTITUT, INSPECTEUR
TOME
GENERAL DES BATIMENTS
-
CIVILS
II
PARIS LIBRAIRIE DE LA CONSTRUCTION 13,
Rue Bonaparte,
13
(En face de VEcole des Beaux-Arts.)
MODERNE
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Material_ , Color_ as puoiisnec
Bind Bind covers in_ Do not trim Match pattern Other instructions^
^
—
-
-f
LIVRE VI
LES
ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION DANS L'HABITATION
Programme
général des Éléments de la composition.
V habitation. Les diverses parties de l'habitation. Habitations
Éléments
et
Théorie de l'Architecture.
aom
—
II.
—
Leurs dépendances.
collectives.
CHAPITRE PREMIER
—
SOMMAIRE.
Exposé général des éléments de
composition.
la
—
— Édifices d'instruction — adminis— hospitaliers — d'usage public — religieux — funéraires — commémoratifs — d'embellissement. — Voies publiques. — Architecture rurale, Jardins. — Éléments communs généraux. — Ce qu'est un programme. Divisions du sujet
Habitation.
:
—
tratifs et politiques
judiciaires
et
Je
vous
exposé jusqu'ici ce que
ai
T Architecture
c'est-à-dire
:
la
mise en oeuvre des moyens dont
l'architecte dispose
pour
pas été complet;
ne pouvais en avoir
moins,
je
réaliser ses
de cet enseignement,
il
a
de
pour raison la
la
est
un
le disais
vous
ai
comment, par
—
struire.
plus
Que
pour but
là,
il
moyens
son patrimoine,
et
n'y a pas d'architecture,
et,
comme
en commençant, toute conception architectu-
donc quels
donner un corps ainsi
ressortir l'évi-
art qui a
rale qui serait inconstructible n'existerait pas
Je
n'ai certes
prétention; mais du
construction constituent son domaine
vous
je
:
d'être la construction, et, d'autre part, les
son arsenal; hors de je
conceptions
dû pour vous
dence d'une méthode. L'architecture et
appelé les Éléments de
j'ai
et
voir d'abord,
lait
et
ou moins
réalité à
à fond
construirez- vous?
ce n'est rien.
bien sommairement,
moyens, vous pourriez, une
:
le
moment
vos conceptions. Vous savez
— comment vous A
venu,
pourrez con-
quelle occasion ferez-vous ces
murs, ces portiques, ces voûtes, tout ce dont nous avons parlé
?
ÉLÉMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
4
Evidemment pour pour
une Composition. Et dans
réaliser
aurez à
un choix judicieux
faire
éléments de l'architecture. Entre de l'architecture saire
:
et la
y a une transition néces-
il
la
composition.
attachant que
composition, rien
la
domaine de
n'est plus séduisant. C'est le vrai
intelligent de ces
connaissance de ces éléments
la
composition,
Rien, certes, n'est plus
vous
cette composition,
un emploi
et
connaissance des éléments de
la
—
un besoin matériel ou moral
satisfaire à
domaine
l'artiste,
sans autres bornes, sans autres frontières que l'impossible. Mais
que composer
qu'est-ce
?
C'est mettre ensemble,
A
biner les parties d'un tout.
éléments de
la
composition;
— tous
votre composition avec des
ments, des
Ce sont
escaliers, etc.
pas plus
ne
vous
vous
ici
édicterai
un code
solutions possibles; mais
vos
devanciers, quelles
vicieuses. Et
composition logique
Car
et belle
la belle et
:
voûtes, des
— vous
larges, très libé-
très
:
du choix,
liberté
dirai autant et
sont
conditions
au contraire, la
que
variété je le
ni
je
des
pourrai
quelles
nécessaires,
— ou au contraire défavorables ou
lorsque vous composerez,
qui seraient sans
l'assemblage sans raison
je
de l'expérience de
elle sera
la
si
votre
combinaison
d'éléments dont chacun sera judicieux
blage d'éléments
établirez
éléments de l'architecture,
bonne composition ne
par eux-mêmes.
lois
heureuse d'ensemble,
est
réaliserez
des vestibules, des dégage-
tâtonnements
ainsi,
des
baies,
des formules
vous
autres simplement désirables
même
les
ni
la je
résultat des
le
que vous
les éléments de la composition.
lois
que pour
montrerai toujours
quel a été
des
salles,
Or, ces éléments ont leurs rales, et
même
de
et
éléments de l'architecture
les
com-
et
leur tour, ces parties, ce sont les
votre conception avec des murs, toitures
souder
et réussi.
doit être ni le bel assem-
valeur
par eux-mêmes,
ni
beauté d'éléments de haute valeur
LES ELEMENTS DE LA COMPOSITION
Au
vue de l'ensemble, que
de
point
compositions seront ce que vous
vous le
les ferez
5
n'aborde pas, vos
je
sachez-le, d'ailleurs,
:
des compositions heureuses, des audaces que
êtes à l'âge
succès couronne, des poésies que n'a pas flétries
En composition,
trante expérience
de
trouvaille, le
l'entrain, tout
jet,
vie.
la
que l'expérience
pour
C'est
la
chaleur
composition que l'expérience
éléments de cette
c'est là
implique
elle
spontanées,
n'a pas trop refroidie.
les
est précieuse;
rien ne vaut la
permet seule l'ardeur de
ce que
jeunesse, la vivacité des impressions
la
trop péné-
la
la
que
la
connaissance est indispensable, car
comparaison,
le
choix, et
s'il
plaît à
Dieu
le
progrès.
Et ce sont ces éléments que nous allons passer en revue dans leçons
les
dire
qui s'ouvrent aujourd'hui
dans quel ordre. Ce sera un sommaire anticipé du cours,
comme
forcément aride
saire, je crois, afin la
méthode que
tirer
je
vous propose,
fréquemment
humaine. De
et
et
du
mais néces-
fruit
et
de
que vous pouvez
les
la
programme qui lui est évidemment l'habitation
l'architecture,
proposé,
le
c'est
case au palais, grande est la distance; et cepen-
éléments sont
les
mêmes, humbles
et
pauvres, ou riches
magnifiques. Je vous parlerai donc d'abord des éléments de
l'habitation, et par l'exemple
bien vous comprendrez
bien
de
sujet,
de ces entretiens.
plus
dant
toute exposition de
que vous puissiez vous rendre compte
Le premier objet de le
permettez-moi de vous
:
la
il
est intéressant
de ce sujet
que vous connaissez
mieux que par tous
les
discours com-
pour vous de vous exposer
chambre par exemple, du
salon,
de
la salle
les nécessités
à
manger, de
la cuisine, etc.,
en vous citant autant que possible des exemples
à méditer, soit
comme
modèles,
soit
comme
erreurs.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
6
Ces éléments, nous dans
l'hôtel,
rons
le palais;
les différences
Puis
l'habitation
à la ville et à
simple maison, dans
la
campagne; nous note-
la
qui résultent de cette diversité de milieux. ses dépendances, tout ce
a
notamment
communs,
autrefois les
verrons dans
les
celliers, les bains, etc.
Pour tout
écuries
les
cela
il
y a des
pour l'expression
remises, les
et
conditions que
tout en gardant sa
l'expérience a fixées, et qu'il faut respecter liberté entière
qu'on appelait
artistique, la forme, la propor-
tion.
Après ces éléments de l'habitation personnelle, nous trouverons ceux de l'habitation collective
dont
le
:
j'entends par là les édifices
but est d'abriter non plus l'individu ou
une réunion d'hommes
l'hospice,
ainsi
:
type
le
l'asile;
ainsi
mais
encore
dont notre Hôtel des Inva-
l'hôtellerie, le cercle et les créations
lides est le
la famille,
plus illustre. Mais
je
pour plus
réserverai
loin les collectivités qui ne sont pas avant tout de l'habitation
par exemple, les salles des hôpitaux qui nécessités
du traitement,
répondent à des programmes spéciaux fluence
de
domine
cette habitation collective, les
nom
et
Et tion
ce
ainsi, je :
c'est
l'in-
choses changent à substitue
réfectoire, et ainsi
du
reste. J'aurai à
vous
deux programmes emploient -
déterminés, dont
se
la
différences, et à
exemple -
qui
chambre
de forme; à
manger le
saisir ces
et
d'instruction,
l'étude entière.
Dans salle à
relèvent surtout des
des édifices
celles
:
mot peut
faire
avoir des
dortoir, à la
vous
faire
voir que, parfois, lorsque
même mot
le
le
la fois
cuisine
par
applications très différentes.
ne vous aurai pas appris à composer une habita-
votre affaire; mais
je
vous aurai peut-être montré
quelles sont les conditions désirables
dont se composera
cette habitation.
pour
les
divers éléments
LES ELEMENTS DE LA COMPOSITION
De
nous aborderons
là,
les
7
éléments des édifices destinés
à
l'instruction.
Ce
sujet est
non moins
grande
est aussi
jusqu'aux
maternelle
nous trouverons primaire,
l'école
car
:
il
vaste que
s'étend de l'école
de
palais
nous verrons
préau, une salle de travail;
ce
nombreux
que doit
même
à
qu'elles
qu'il faut
connaissez bien, Je
tion,
ferme
la
les
vous
vôtre
—
la
au contraire,
:
la
raison :
:
en un
vous
si
les
aux
:
édifices d'instruc-
ainsi, les écoles
publiques
de cours,
grande,
moyenne ou
programme
diffère
suivant l'objet
salle le
de l'enseignement; puis le
n'est nul-
les facultés, etc.
vous y verrez que
d'examen;
dis ainsi ce qui
solutions sont multiples,
cette parenthèse et je reviens
la
le
solution ne vous fera pas défaut.
Nous y trouverons
même
je
si
connaître, ce sont les besoins
mais d'instruction supérieure
— comme petite, et
:
sont bonnes dés qu'elles satisfont à
mot, ce
un
des pres-
les lycées et collèges
une seule solution
compte bien vous montrer que
je
même
ce qui est exigé quant à présent, ce
lement pour vous astreindre
dans
gymnase.
Entendons-nous bien cependant fait, et
:
classe,
préau, et aussi l'étude,
la classe, le
dortoir, le réfectoire, l'infirmerie, le
se
Dans
une
être
l'école
supérieur. Et
et variés
nous rencontrerons
criptions formelles à certains égards.
nous trouverons encore
ou de
rurale
l'enseignement
des éléments
ici
précédent, et sa variété
le
la
salle
de conférences,
la salle
groupe des laboratoires, laboratoires de recherches
laboratoires d'enseignement; les ateliers et salles de dessin;
et
les salles d'exposition; les galeries
pas
vous
A
tout, bien entendu,
je
faire voir l'étendue
du
ce
groupe des
de collections. Je n'énumére
ne cherche pour
le
moment
qu'à
sujet.
édifices
une transition toute naturelle
d'enseignement se rattachera par celui
des
édifices
destinés eux
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
8 aussi
à l'instruction
publique,
tels
que
la
Bibliothèque
et le
Musée. de vous dire quelles sont
J'essaierai
pour une
de bibliothèque, suivant qu'elle est
salle
ou simple dépôt de
ture
conditions désirables
les
Dans
livres.
le
de
salle
lec-
Musée, nous trouverons
des nécessités différentes selon qu'il s'agira d'exposer des peintures
ou des sculptures, des
curiosités, des médailles, etc.
Les collections scientifiques devront aussi appeler notre atten-
mot
ce
seul éveille certainement en
tion,
et
l'idée
d'un ensemble
tant dans
mais la
en res-
cadre des cas généraux, et sans nous égarer dans la
le
encore, je
même
singulièrement important,
multiplicité des exceptions qui Ici
vous aujourd'hui
ne relèvent pas de nos études.
ne vous aurai donné
je
ni recettes ni
formules;
vous aurai peut-être montré que, avec du bon sens
et
connaissance des besoins, on n'est pas moins libre dans sa
composition, mais on évite des erreurs rédhibitoires auxquelles
on
s'expose
trop facilement par l'ignorance de ces
spécifiques des éléments de
Une autre stituée
famille de
la
nécessités
composition.
programmes, non moins
par les édifices administratifs et
riche, est con-
politiques,
petite mairie de village jusqu'aux ministères,
depuis
aux hôtels de
la
ville,
aux palais du Parlement. Bien études, certains
entendu, à je
ne vous
égards;
mesure répéterai
ainsi
ces
que
ces
pas ce qui aura été déjà dit
édifices
l'habitation, des collections,
nous avancerons dans
à
comporteront souvent de
une bibliothèque;
je
n'y reviendrai
qu'autant que j'aurai quelque particularité spéciale à vous signaler.
Mais nous trouverons
bureau, la les salles
salle
ici
quelques éléments nouveaux
le
ou de
délibérations;
les caisses
publiques; les
des commissions, de conseil
des établissements financiers,
:
LES ELEMENTS DE LA COMPOSITION
9
archives et les dépôts. Enfin, nous aurons à étudier les grandes salles des
Parlements, des hôtels de
dépendances Car
nécessaires elles
pour ce genre
c'est
ville,
de quelles
voir
à
ejt
doivent être accompagnées.
d'édifices surtout
que
les
programmes
sont forcément succincts sous peine de se délayer en un volume. Il
donc savoir que ce que
faut
un mot:
« cabinet
le
programme vous demande en
de fonctionnaire
par exemple, représente
»,
souvent tout un ensemble inévitable. Ce ne sera pas l'étude des éléments
vous
que de
avec leurs circonstances
rentes
et
de
sortir
voir ces unités appa-
faire
dépendances nécessaires à
la
composition.
De
là,
nous passerons aux
définis, et si favorables
ture,
depuis
la
aux
édifices
nettement
judiciaires, si
belles manifestations de l'architec-
basilique antique jusqu'aux salles contemporaines
de notre Palais de Justice.
Ce
sont, en effet, des
des Pas-perdus,
la salle
programmes bien spéciaux que Mais
y a encore
il
dépendances des tribunaux,
les
les salles
salles
dépendances inévitables de
la justice,
du
des criées,
puis les greffes, les services d'instruction, les archives, et enfin les
salle
d'audiences, qui se divise elle-même en
salles civiles et salles criminelles.
conseil, les
la
les
etc.,
etc.,
geôles et
dépôts.
Et cela m'amènera à rattacher aux éléments des édifices judiciaires
les
éléments de leur corollaire
:
la
prison
—
sujet
que
naturellement vous ne connaissez pas bien.
A
son tour, l'architecture hospitalière
nombreuses
indications.
empreinte d'un grand
et
Vous
nous demandera de
verrez cette
architecture jadis
noble sentiment de charité donner lieu
à ces chefs-d'œuvre mélancoliques
dont
la
reproduction,
dans
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
IO
une des cours de votre
vous donne
école, de la frise de l'hôpital
bien l'idée
si
de Pistoïa
puis les exigences de plus en plus
;
précises de l'hygiène et la science nouvelle des ferments arrivant
donner
à
aux
nécessaires.
Mais
ce ne sont pas ces salles
avec vous:
à voir
d'hôpital des formes et des proportions
salles
seulement que
y a tant de choses dans un
il
j'aurai
Les
hôpital!
services généraux, les lingeries, les pharmacies; les salles d'opérations; les services des morts, etc., d'être défini et expliqué, sans
lorsque vous
nités. il
s'y
Comme
l'hôpital
maisons
les
pur
et
le sujet,
simple,
et
il
faut,
que vous
maisons
les
exemple, ou
d'aliénés, par
quelques particularités
y a
il
somme;
éléments, cela diffère peu en
trouvera
programme
faudrait qu'un
sens de ces indications forcément abrégées.
le
à côté de
—
a besoin
cela
en présence de ce programme,
serez
compreniez bien
spéciales
il
une dissertation complète sur
d'hôpital fût
Puis,
quoi
Tout
etc.
les
mater-
cependant,
devront vous être
qui
signalées.
Dans parfois les
ces édifices, rien n'est plus difficile
compétents,
des
mois
de vous dire
comment
ici
doit être
d'un hôpital ou d'une maison d'aliénés l'éternelle
le
dispute des hôpitaux
les
—
éléments de
ce
je
:
les
—
:
hommes
nullement
n'ont la pré-
conçu l'ensemble
ne déciderai pas de
nombreux ou peu nombreux
chercherai seulement à vous dire
programme
n'ai
je
programme
de discussion
entiers
programme. Mais
pu enfanter un
je
le
dans des commissions où se trouvaient
plus
tention
que
:
quel que soit d'ailleurs
que l'expérience a conduit
à
réclamer pour
l'édifice hospitalier.
Je viens de parler de
ment déterminé.
Il
terme plus général
groupes
en est et
d'édifices d'un caractère nette-
d'autres
qu'il
me
faut désigner
trop élastique d'Édifices d'usage public.
du
LES ELEMENTS DE LA COMPOSITION
Sous ce
Cela
affaires.
comprends d'abord
titre, je
me
conduira
les édifices
vous parler des
à
II
aux
destinés
salles
de Bourses,
spécialement des Bourses de commerce, sujet qui se rattache
et
aux anciennes basiliques dans
aux
l'antiquité,
loges
de
la
Renais-
sance, aux édifices corporatifs du Moyen-âge.
Les halles abattoirs,
marchés,
et les
les greniers publics, les entrepôts, les
nous donneront
encore quelques éléments à classer
sous cette rubrique, qui comprendra encore, par extension,
les
constructions industrielles, dans les cas qui permettent des indications théoriques. Enfin, les diverses salles des gares de chemins
de
fer, et
aussi les salles à tous usages, tel qu'était
le
Palais de
l'Industrie à Paris.
Mais
plaisir et
dans
non aux
affaires. Ainsi,
bien à part,
que dans
sont
public
le
la
la
doivent répondre
n'est pas
une
à
ou une
les
les
;
salle
de fête
nous
pro-
verrons
dégagements,
comme une
au
Théâtre. Et
des besoins spéciaux; que
le
les
foyer
autre.
autres salles de spectacles, mais de spec-
tacles particuliers, le cirque et l'hippodrome. Je les
destinés
de spectacle,
salle
théâtre, les vestibules,
galerie
lieu, le
scène, les dépendances
escaliers
Puis viendront
souvent
en premier
nous trouverons
théâtre,
le
gramme aussi
d'usage
les édifices
profondes différences entre
programmes, expressions
si
les
expressions
magnifiques, mais
si
vous montrerai antiques de ces irrecevables pour
notre civilisation, et leur réalisation moderne, magnifique autre-
ment Sur
:
autre
programme, autre solution.
les salles
de concert,
salles
les
de
bal, j'aurai
quelques
indications à vous donner; vous en retiendrez que les salles à tout faire
ne sont excellentes pour
rien.
Enfin sous cette rubrique d'usage public
il
convient de classer
ces édifices affectés au luxe et au bien-être, dont les thermes des
Romains ont
été
l'expression
la
plus monumentale.
Ce
sera
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
12
l'occasion d'étudier la salle
rapie;
confine
cela
par
struction
gymnases ou Passant
à
de thermes,
ou mauresques,
bains turques
les
aux
salles
éléments des édifices physiques,
d'exercices
manèges. Le sujet
un ordre
salles
les
voyez
le
vous
d'idées tout différent, je
d'in-
que
tels
vous
est vaste,
de
d'hydrothé-
les piscines, les salles
d'ailleurs
les
aussi les
et
parlerai des
éléments des édifices religieux. Ai-je besoin de vous dire quelle place ont toujours tenue ces édifices dans l'architecture de tous
peuples
les
ou
tien
et
de tous les temps
grec, de la
toujours ce sont
?
Qu'il s'agisse du temple égyp-
ou de
basilique
monuments
ces
cathédrale
la
qui ont été
le
chrétienne,
flambeau de
l'architecture.
Mais les
si
nous avons eu
avec respect
à interroger
et
avec
fruit
temples antiques au sujet des éléments de l'architecture, nous
aurons peu
Au
demander
à leur
contraire, le
ment aujourd'hui
propos de
à
programme de ce qu'il était
la
composition.
presque identique-
l'église est
y
il
a
quinze
siècles, et
la
com-
position de nos édifices religieux peut s'étudier avec fruit dans ses diverses manifestations à travers les âges.
Faut-il
vous répéter encore
que
ici
me
je
garderai bien de
recommander une solution ou une esthétique? Mais j'essaierai de dépouiller devant vous le dossier de la question; vous
je
ne vous dirai pas
j'essaierai
depuis
:
de vous dire
tant de
comment comment on
voilà
siècles
que
se
fait
une
en a conçu
l'architecture
s'est
église;
mais
éléments
les
exercée sur ce
magnifique programme. Bien que l'on puisse dire cette salle est assez et
que
complexe pour
l'église
être
compter de nombreux éléments
tout
d'abord,
et
éléments
système de construction.
:
est
une
salle
une composition
unique, entière,
éléments de construction
artistiques
appropriés
à
chaque
LES ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION
Nous verrons donc ou sans bas
avec
construction et
la
la
dans
côtés, d'abord
13
disposition des nefs,
premières églises
les
plafonnées ou charpentées, l'ancienne basilique, l'ancienne église
dans
latine; puis
voûtées des époques ou plutôt des
les églises
compositions byzantine, romane, gothique, moderne. Puis, dans ces églises, les absides et les chœurs, les chapelles, les
tours
transepts et les coupoles, les cryptes,
et clochers, les
En avant ou
les sacristies et les trésors.
trouverons parfois
le
baptistère
ou
le
de
à côté
nous
l'église,
clocher isolé.
Enfin, et toujours dans l'architecture religieuse, j'aurai à vous signaler le caractère particulier qu'ont pris les salles de diverses
natures, depuis la cellule jusqu'à la salle de chapitre, lorsqu'elles
ont été composées pour
vie
la
religieuse et
non plus pour
la
vie civile. Ici surtout,
devant vous
il
importe de
l'histoire
édifices religieux par
vous rappeler que
de
La
l'architecture. est toute
siècles
répond pas aux nécessités de l'étude de
je
fais
mais
pas
des
classification
naturelle,
la
ne
ne
elle
composition. Je veux,
par exemple, à propos des églises à charpentes apparentes, vous faire voir les solutions
époques, sans tel
édifice
j'aurai
à
ce
je
vous
parlerai à
entretenir
ce sujet,
historique
entre
autre
dont
et
tel
—
et
ensemble.
l'architecture religieuse, la transition sera naturelle à l'ar-
chitecture
funéraire.
tombeaux
a
et
à toutes les
propos des églises voûtées
à
ainsi de toutes les parties de ce vaste
De
programme
m'attacher à un synchronisme
dont
vous
diverses de
A
procédé de
toutes les l'idée
formulée ou flottante
plus des éléments, ce
seront
le
sujet de
et
époques,
l'architecture
des
religieuse, soit qu'elle fût précise
indéterminée. Mais
ici,
ce ne sont
sont de petites compositions entières qui
nos études. Car, à part
le
Campo
Santo, l'en-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
14
semble funéraire,
le
cimetière, échappe à la composition archi-
quant aux grands
tecturale, et
Westminster ou
l'abbaye de
édifices
tels
que Saint-Denis,
Panthéon ou encore
le
le
dôme
des Invalides, qui rassemblent d'illustres sépultures, ce sont en réalité
des
dont
églises
le
caractère peut seulement
être plus
sévère.
Nous aurons donc
expressions diverses, suivant
croyances;
et les
nous
le
dernière famille
véritable
très
d'édifices,
coutumes
donné par opposition aux
ou cénotaphe.
vaste, très intéressante
édifices
aussi,
édifices d'utilité.
souvent
ou dans
air
commèmoratifs
nom doive Non ils ont
Je ne veux pas dire que ce
édifices décoratifs.
eux
tombeau, dans ses
rencontrerons en plein
d'étude, c'est ce que j'appellerai les
leur utilité
le
les différences entre les
ou adossé, tombeau
l'église, isolé
Une
simplement
à étudier
:
utilité matérielle,
et les
leur être
toujours
toujours
utilité
morale. Mais leur caractère et leur raison d'être résident avant tout dans créer,
volonté d'une impression à produire, d'un aspect à
la
pour
la gloire
d'une nation ou d'une
cité.
Des exemples définiront mieux que tout dire ce
qu'il
monument triomphe,
semble à
ou
à la
ville, les
la fois
historique et
les
verrons aussi
les
le
décoratif et utilitaire, tel
d'édifices.
trophée
pourrais
je
Il
que ;
il
y a
l'arc
y a
le
de
l'en-
que l'ancienne agora
Propylées, les places publiques, les portes de
châteaux d'eau,
Et après que
que
décoratif, tel
colonne commémorative,
la fois
le joriiiu,
groupe
faut entendre par ce
ce
nous
les fontaines.
aurons
éléments
de
étudié ces la
monuments, nous
beauté des voies publiques,
car l'architecture ne vise pas seulement la beauté de l'édifice, elle
assure
ou
doit assurer encore celle de la cité.
Puis nous aborderons l'architecture rurale, ainsi que
les élé-
LES ELEMENTS DE LA COMPOSITION
ments nombreux terrasse,
perron,
lui-même
jardin
Je
le
ne vous
tout cela, mais belles
charmants de
et
grotte, le
la
l'allée,
:
la
l'architecture des jardins
bassin,
pelouse,
le
la
cascade,
l'art,
la
ceux du
et
comment on
vous montrerai comment on
époques de
:
bosquet.
enseignerai pas, assurément, je
15
l'a
fait
fait
aux plus
ce qu'on a cherché, ce qu'on a évité.
sauf omissions, quels seront dans leur ensemble les
Voilà,
éléments principaux de nos études, appliquées aux éléments de
vos programmes. Dans cette nomenclature rapide incomplète, pitre,
faites la part
nous chercherons
Mais
la
le
de réunion, d'accès, :
à les combler.
programme; tout
ce
il
à
mettre en œuvre ces
y a de plus
dégagements,
que l'on peut appeler d'un mot
en
effet
ne prescrit pas
les escaliers, etc. Il
les intérieurs,
vestibules,
les
en faut cependant,
son des circulations est souvent l'âme
même
nous aurons donc
à
de
et la
la
ou plafonnés, pour
petits escaliers, les
les portiques
ou
les
combinai-
composition.
voir quelles disposi-
tions ont été adoptées pour les vestibules ouverts tés
éléments
les
les circulations.
Un programme
Dans
forcément
en reprenant chaque cha-
:
composition n'a pas seulement
éléments exigés par
général
des oublis
et
galeries, les
ou
clos,
grands
dégagements. Puis, nous étudierons
voûet les
les dis-
positions des cours, principales et secondaires.
Mais
la
disposition n'est pas tout, et la composition doit tout
prévoir, aussi bien les aspects que les nécessités.
composition des extérieurs des régies, au
Nous
aussi,
Il
y
a,
pour
des façades générales,
moins des données basées sur
la
sinon
l'expérience.
essaierons de dégager les principes qui ont, dans les plus
beaux modèles, présidé à l'étude des façades, sur un seul
front,
avec avant-corps et arriére-corps, des pavillons isolés, pavillons
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
l6
milieux
pavillons
et
d'angles
;
compositions par travées
des
alternées; des éléments de silhouette; des compositions sur plan curviligne.
Tout
me conduira à des
cela
en pareille matière
car
de bien
c'est
exemples plutôt qu'à des préceptes,
n'y
il
a qu'un seul précepte qui serve
faire.
Et voilà à peu près
sommaire des matières que peut ou que
le
un cours de théorie de l'architecture. pour employer de nouveau une expression dont
pourrait embrasser toujours,
:
C'est je
me
suis servi à propos des éléments de l'architecture, l'inventaire de
votre patrimoine à faire devant vous
d'ambition plus haute
je
:
ne suis pas
je
:
le
ne veux avoir
ni
n'ai
directeur de vos con-
sciences d'artistes.
La
composition
donc échappe
sition ne s'enseigne
— nous
principes, je
pas. Elle
monde
compo-
—
à des
sur ces principes
et
mais quant au
est d'accord;
au bonheur d'aujourd'hui réparant
parti, à la trouvaille,
la sté-
tout cela est une action mystérieuse de l'intelligence,
bien en effet
et tel est
le
la
évidemment
astreinte
est
en avons parlé déjà
pense bien que tout
rilité d'hier,
à ce cours; d'ailleurs
le
caractère des arts
Bien
l'inspiration.
:
téméraire qui prétendrait l'enseigner!
Mais,
vous
je
l'ai
dit et je
ne saurais trop
répéter, l'inspira-
le
tion ne peut exister et ne peut être féconde que
par
le savoir.
produisait,
savoir
:
résultat,
Pour
elle
et s'il
resterait
si
stérile.
elle est servie
par impossible l'inspiration se
Soyez donc des
que ce cours peut
un langage qui vous
est
mot
:
et plus difficile
;
de
son
connaître.
plus familier,
que ce cours peut vous apprendre à
chose plus importante
hommes
et doit servir
en obtient, doit se résumer en un
parler
:
l'ignorant,
c'est à cela
vous voulez
gramme
Chez
si
je dirai si
lire
un pro-
qu'on ne pense.
LES ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION
Un programme
complet
n'est jamais
devait tout prévoir
s'il
:
17
programme doit être court pour être nettement saisi. Les programmes délayés égarent, bien loin d'éclairer. Mais pour pouvoir, comme a dit un maître dans l'art d'écrire, « clore en peu de mots beaucoup de
et
tout expliquer,
sens
»,
vous
dira
ramassée
pour
que
faut
il
concise
:
des amphithéâtres
cours de physique, de chimie,
les
On
un programme, sous une forme
dans
« ...
tandis qu'un
sache comprendre vivement.
le lecteur
par exemple et
un volume,
faudrait
il
.
.
avec laboratoires
etc. »
.
Le programme
ne vous expliquera pas ce que sont des amphithéâtres pour ces enseignements, ce que doivent être ces laboratoires, quelles dépendances nécessaires sont sous-entendues dans ces termes généraux, quelles parties.
sont nécessaires
relations
Et
ces
pour vous. Et Et si
si
lire
donc que
faut
ou indigente. Combien voyons-
son programme
langue de l'architecture
soit
cela se
résume encore dans ce
même mot
—
tôt les compositions au
non
sens général du
judiciaire, salle d'audience
ou
salle
de justice lui-même; alors encore
de ce livre sera
encore donc,
pour
les
je
connaître.
— mais
le
;
par
les
si
l'on
vous
éléments de
programme de s'est fait, le
appelions familièrement
vous convierais, pour
les
le
l'édifice le palais
ce cours
et
Théorie de l'Architecture.
—
II.
ou
plan de l'ou-
grand Durand.
compositions
Ici
comme
éléments, à connaître.
Éléments
fait
exemple, mais
des pas-perdus, mais
l'exposition de ce qui
nous
mot
de l'habitation ;
claire
composition ou plu-
la
son ensemble non plus
l'habitation dans
:
ne puis l'espérer pour moi
je
plus les éléments
vrage que
une langue
la
plus tard enfin,
l'au-
!
quelque autre aborde, devant vous,
voir
de ces
compositions condamnées d'avance, faute par
teur d'avoir su Il
telles
vous ne vous en doutez pas en composant, vous
si
risquez une composition fautive
nous de
ou
entre telles
2
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L'ARCHITECTURE
î8
Mais en tous
programme de
la
fait
cas, cette dernière étape
pour
déjà trop chargé avec les
est, je le crains,
composition. Nous
les
doit être réservée.
étudierons donc
Mon
Eléments
comme nous
avons
Éléments de l'architecture en cherchant, en mettant
les
en évidence
logique
la
et la vérité,
en réclamant avant tout
les
qualités de sincérité et de conscience.
Vous connaissez l'orateur
:
doute cette belle définition antique de
sans
homme,
bonus, dicendi peritus, l'honnête
vir
habile
à
bien dire. Sentez-vous qu'en effet sans cette honnêteté, l'orateur n'est
un marchand de
plus qu'un rhéteur,
habile peut-être, mais indigne d'un noble titre
Eh
bien
l'architecte
!
bien construire la
délicatesse
:
:
je
et je
ici
elle se
—
elle
juge
;
la
parle de l'honnêteté dans
du dévouement. Cette honnêteté-là, presque rare
de
elle
ne
comme
sacrifie ni
elle
juge
les
la
belles études,
la Vérité
!
répéter
à
elle se
ne trompe pas. Cette honnêteté-là,
encore, celui que j'aime à vous
l'art,
grande,
;
homme,
habile à
simple probité, ni de
au succès ni autres
homme
?
est lui aussi l'honnête
ne parle pas
un
paroles,
elle
delà conscience, la vraie, elle
est
l'entraînement
trompe a
comme
parfois,
un autre l'idéal
;
nom
de vos
CHAPITRE
II
HABITATION LA CHAMBRE AVANT L'ARCHITECTURE MODERNE
—
SOMMAIRE.
Moyen-âge, à
la
cabane
qu'elle
:
tout
Pompéi.
dit-on, la
tut,
—
— Maison
La chambre au
caverne
à
une
;
puis la hutte,
La maison,
cela c'est l'abri primitif.
appartient
soit,
l'antiquité.
Renaissance.
La première habitation la
chambre dans
gréco- romaine. —
romaine,
grecque,
— La
Origine.
si
civilisation déjà supérieure.
son
but reste avant
sert
aussi à là réception, ce n'est pas son objet principal
tout
été le foyer où, de père rait
;
nos
mœurs
en
le
de famille
ou une maison
la
regretter. Mais,
vous voulez lisez le livre
la
banale, les
maison
vivait,
on mou-
ferai
pas
son
paternelle.
Il
est
:
éléments n'en varieront
matériellement,
d'abord, nous trouverons
premier organe de l'habitation
vous
on
naissait,
elle a
que nous habitions une maison
poésie des souvenirs
mêmes. Et tout Je ne
on
:
ne s'accommodent plus guère peut-être de cette
permis de
que par
fils,
Mais
l'habitation de famille. Si elle
l'abri,
de ce culte antique de
pérennité ni
simple
:
la
le
ils
seront les
foyer intime,
le
chambre.
histoire, ce n'est pas
mon
rôle
:
si
d'ailleurs étudier ce vaste sujet à travers les siècles,
attrayant de Ch. Garnier
et
Amman,
L'Habitation
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
20
humaine. Mais pour vous montrer cependant quel est
de départ
et quels
progrès ont été réalisés par l'architecture, per-
mettez-moi de vous
lire
ces quelques passages de l'Odyssée, qui
vous donneront une idée de grecque au temps de
la
l'habitation d'un roi de peuplade
guerre de Troie
:
Ulysse est revenu à Ithaque, dans sa maison, massacrer
les prétendants.
est la question
que
commune
la
il
vient d'y
Telle
?
prudente Pénélope avant
interrompue depuis vingt ans.
tend un piège:
elle lui
Va, Eurykléia, étends hors
«...
et
Cependant, est-ce bien Ulysse
pose encore
se
de reprendre cette vie
Et alors
point
le
compact qu'Odysseus
de
la
chambre nuptiale
lui-même,
a construit
et
jette
sur
le
lit
le lit
dressé des tapis, des peaux et des couvertures splendides.
éprouvant son mari
« Elle parla ainsi,
mais Odysseus
;
irrité
femme douée de prudence « O femme! quelle triste parole as-tu dite ? Qui donc a transporté mon lit ? Aucun homme vivant, même plein de jeunesse, dit à sa
:
n'a pu, à et
moins qu'un Dieu
même le mouvoir
signe certain, car avait,
je
aisément. Et l'ai
dans l'enclos de
verdoyant
et plus épais
un
cour,
la
feuillus
et
dessus des racines
ment avec
l'airain
avec une tarière, dessus, et
fond
la
que peau
le
de
travail
ce
tronc de
large
fis
la
:
je
mis un
compactes. Puis l'olivier,
base du
et
que
je
et
splendide d'un
Rhapsodie XXIII, traduction de Leconte de
Il
je bâtis
je
coupai
y
ma les
au-
soigneuse-
l'ayant
troué
construisis au-
j'ornai d'or, d'argent et d'ivoire, et je tendis
pourprée
un
feuillage^
tranchai
je
cordeau. Et lit
est
toit dessus,
l'olivier, et je le polis
du
lit
sans aucun autre.
olivier au
pierres
et
pendants de
en m'aidant
j'en
aide, le transporter
qu'une colonne. Tout autour,
fermai de portes solides
rameaux
le
moi-même
fait
chambre nuptiale avec de lourdes et je la
venu en
lui soit
bœuf Lisle.)
au
» (Odyssée,
HABITATION
Vous voyez Grecs avec
des
ries
ne faut pas se figurer
qu'il
de
les interprétations
derniers siècles. rois
21
ou de
poésie
la
des premiers
les palais la
peinture des
devaient plutôt être analogues à ces métai-
Ils
mérovingiens,
une
rurales dans
constructions
enceinte palissadée.
Vous
n'ignorez pas d'ailleurs que chez les Grecs, les
habitaient une partie
maison,
retirée de la
harem musulman. Vous voyez donc raient des
nôtres, et
Nous connaissons clés
ou
Que
d'Aspasie? Je
nique
:
conserva ce
et
maison de
la
absolument
grand
ce
double
la vie à l'intérieur,
siècle,
de
caractère
un mur;
hellé-
et
réclusion de la
la
par des fragments de comédie que
il
en
faisait
autant
La femme
le soir,
— bien mieux —
et
était ainsi
Autant qu'on peut
de réclusion n'a rien d'exa-
le
bande de
mise
sous
conjecturer,
les
les pièces
de
service
écuries et étables, porcheries,
— ordinairement le
gynécée
;
trois
—
;
à l'usage
cet étage seul avait
par deux
scellés.
les
diverses parties de ;
au fond,
les
du maître
;
la
à droite et à
de provisions, ou encore
et etc.
plus raffinés
toile fixée
maison grecque ouvraient toujours sur une cour gauche
mari sortant
le
cadenassant la porte unique du gynécée;
défendaient cette porte par une cachets.
sait seule-
maison
la
géré; on
mot
gynécée. Et ce
femme en
on
resta
le
enfermait sa
;
Péri-
l'habitation
femme dans sait
la
dans une maison, qui, du dehors, ne
qu'une porte dans
présentait
diffé-
maison des Grecs au
la
pouvait être
l'ignore
ment que même pendant modeste
mœurs
les
pour notre habitation.
directe
bien peu d'ailleurs
leur splendeur.
celle
combien
femmes
prélude du
quelle erreur ce serait de chercher dans
maison grecque une inspiration
temps de
le gynécée,
les
quelques pièces
au premier étage,
quelques fenêtres ouvrant sur
la
façade.
Quant aux chambres,
qui nous occupent
plus
spécialement
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
22
moment,
en ce
ce n'étaient
sans communication avec
pour aération fermait pas;
modernes,
cela,
probable que,
est d'ailleurs
dormir en plein
très petits,
comme la
les
Athéniens
plus grande par-
De
sur leurs terrasses.
air
cour, et
la
que sans doute on ne
anciens Grecs allaient pendant
les
de l'année
tie
quoi que soit autre que
éclairage la porte seule
et
il
que des compartiments,
tout
ne reste que des vestiges trop incertains pour que
il
puisse vous
présenter des plans qui ne
pas
soient
je
purement
hypothétiques.
Avec
monde
le
femme
est plus
romain,
Mais
libre.
maison étrusque
:
la
rie,
salle
salle
maison romaine
on entre dans
en quelque sorte publique de
dium,
programme change un peu
le
l'atrium,
hypéthre, qui sert à tout
à
la
d'abord
la
ensemble de
Au
maison.
la
est
:
la partie
centre est le cavœ-
réception, cuisine, boulange-
:
manger, oratoire. Le cavaedium
est recouvert par
quatre pans de toitures, formant une pyramide tronquée dont
sommet
est
en bas;
centre
le
est
une ouverture
carrée à
le
ciel
ouvert, dite comphivium, au-dessous de laquelle est Yimpïuvium, bassin recevant l'eau
de
comme
maison
la
de
la pluie,
et
souvent unique
approvisionnement d'eau. De
côté du cavœdium les pièces de service,
au fond
maître, et aussi retirées que possible celles de
de ses Cela le
filles et
goût du bien-être
et
du luxe,
romaine dont nous avons en premier déjà ici la
lieu
montré coupe
Rome
la
chaque
du
les pièces
mère de
famille,
de ses esclaves.
maison primitive
c'est la
ressource
le
(fig.
peut-être
plan (vol.
à
;
puis vient l'influence grecque,
et alors apparaît la
Pompéi de
la I,
si
maison gréco-
intéressants exemples,
maison de Pansa dont fig.
36) et dont
je
je
vous
vous donne
542). J'y joins encore un fragment du plan
antique, gravé
en marbre
et
ai
conservé au Capitole,
de qui
HABITATION
montre bien que maines
Pompéi
celles de
et
identiques
(fig.
maisons
les
ro-
étaient
543).
Vous pouvez d'ailleurs le comparer aux nombreux plans que vous trouverez dans l'ouvrage de Mazois.
Le
atrium avec son cavœdium,
vieil
vous
soit toscan, soit tétrastyle (je
dirai plus tard le sens
de ces appella-
tions) subsiste toujours à l'entrée de la
maison, avec ses pièces de service;
au fond, est
de
salon
tablinum
le
ou
ouvert
réception
cavœdium, dont on peut des rideaux la
;
la
maison,
l'isoler
Là
le
grand luxe de
est le
vous
bien tranchées
De
passe
au
par
péristyle réservé
voyez,
le
y a dans
il
maison de Pompéi deux
mité.
le
et là est l'habitation véri-
table: car, la
sur
puis derrière tout cela,
cour grecque,
à l'intimité.
sorte de
:
la
parties
réception et
l'atrium
l'inti-
on
(réception)
péristyle (intimité) par le
tablinum et par des corridors de service, et
autour du péristyle que
c'est
nous trouvons
Eh core
bien, ces
chambres.
chambres,
compartiment,
le
fenêtre,
où
d'un coffre
moire
les
et
il
y a
qui
la
sert
c'est
la cellule
place d'un à la
ensans
lit
et
fois d'ar-
de siège. Les chambres sont
2
3
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
24 souvent
nombreuses,
comme nous
chambre
la
pour coucher,
la
aux chaussures,
est
Il
cette
les
à divers
chambre pour
se
peut-être la
vêtir,
chambre
etc.
vraiment curieux
civilisation
rapports, était
Romains ne concevant pas usages. Ils avaient la chambre
riches
de
voir
combien
romaine, dont nous
différente de la
à certains égards
procédons sous tant de
nôtre. Si
me
je
laissais
aller
à
causer avec vous de ce sujet très intéressant, je
i
montrerais
vous
chambres
ces
avec leurs murs nus, leurs la
chemi-
et le
brasero
carrelages froids
née inconnue,
V. Fig. 543.
— Fragment
;
seul permettant de réchauf-
un peu
fer du plan antique de Rome.
ces chambres,
au prix de quelles émana-
vous pouvez l'imaginer
tions délétères, princier
:
et
verriez ces
on la
a
pour l'habitation
faire
la
vitre, objet
sans
chambres sans aucune dépendance
la ;
et si
cuisine,
au
moyen
pas s'isoler.
Il
d'une est
simple
niche,
comme
l'on
?
ne pouvait
probable d'ailleurs que ce n'étaient que
simples déversoirs d'immondices, où
vases portatifs,
où
de luxe
Vous à Pompéi où ? Dans
vitre
trouvé des cabinets d'aisances, savez-vous bien
même de
que
;
venaient se vider des
ceux qui suffisent encore aux Napoli-
tains de la vieille roche. Si
cela est curieux
donc tout
historiquement, curieux aussi
au point de vue philosophique en nous montrant combien ces
époques
si
ment
étaient
—
raffinées
ne nous offre
sous certains rapports
—
la
table
notam-
restées primitives à certains autres égards, cela
rien d'autre part
qui puisse être utilisé
comme
HABITATION
moderne
théorie de l'habitation
études
plutôt historiques, afin
;
2
dois donc laisser de côté ces
je
de chercher avec vous ce qui
peut nous donner des indications utiles pour
programmes
tels
que
siècles les
les
ont
Mais voyez cependant l'influence tion
;
nous constatons
Fig.
544.
—
des
ici
Chambres de
la
mœurs
Tour de
sont
le
ancêtres de notre
les
toute chose
Mais
je
si
au moins
:
ce contraste
vous
et
surtout des habitudes à
l'Abreuvoir, à Guérande.
que nous n'admet-
vivre
et
et les
et
temps
étonne donc. qu'ils
ne connaissaient pas
différence matérielle
:
un plan moderne, et ils
Romains
de nos idées presque en
usage courant, tout s'explique alors,
un plan de Pompéi différences de
solution de nos
faits.
répète, les Grecs
pensée
réfléchissez
comme
la
des éléments de construc-
l'opposé des nôtres, une manière de
tons pas :et cependant,
)
il
la vitre,
et entre
y a certes de grandes
de coutume, mais
il
ne connaissaient pas
y a surtout la vitre
!
cette
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L'ARCHITECTURE
26
Au
Moyen-âge,
je
Fig. 545.
dire
à
propos de
trouverai peu
de
chose
encore à
vous
— Coupe du château de Kérouzéré (Finistère).
la
beaucoup mieux que
chambre. la
Nous
la
connaissons cependant
chambre antique. Et nous y trouvons
HABITATION des éléments nouveaux,
deux exemples Guérande,
X Abreuvoir à tère) (fig.
on sent
544
qu'elle
cheminée
vitrerie et la
la
murs
souvent, un troisième élément, des
montrerai
27 ajoutez-y,
vous en
très épais. Je
groupés, l'un
l'autre
:
tiré
de
la
Tour de
du château de Kérouzéré
(Finis-
et
545). La chambre est d'ailleurs plus grande,
est
une
importante de l'habitation. Et
partie
à
certains égards, elle est très bien
conçue, elle
chambre
cette
encore
subit
inconvé-
les
en ce
rudimentaire cerne
bien-être
le
nous appelons
Dans
le
qui
con-
ce
que
et
confortable.
chambre
cette
Moyen-âge, souvent
du
vaste,
et
plan ci-joint, reproduit
le
vous
Viollet- Leduc,
d'après
montrera
male
mais
d'une construction trop
nients
dont
;
546), les
(fig.
nor-
disposition
la
murs
épais Fig.
défendent de
froid; mais les sées ferment se logent
mal
breraient
la
d'une chambre du
Moyen-àge.
ouvrant
g, cheminée, x, armoire.
à charnières et à
feuillure
;
ou
un
seul vantail,
ils
bien, lorsque les croisées
rapprochées, séparées parfois par de simples
et
faut éviter les ouvertures en charnières qui
chambre de châssis ouverts d'équerre
On
battant au vent. divisés en
;
simplement en
il
— Plan
châssis de croi- ^«««5.
sont nombreuses
meneaux,
546.
chaleur ou du
la
deux sur
encom-
au mur,
et
a alors les châssis dits depuis à guillotine*
hauteur,
la
la
partie
basse
remontant
à
Ce système demande
coulisse devant
la partie
haute laissée
une manœuvre
facile, et
par conséquent du jeu, et ces sortes de
châssis
ne
modernes
peuvent
à noix
et
jamais
fixe.
fermer,
à gueule de loup.
comme
nos
croisées
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
28
Ajoutons que
les portes
de ces chambres, ouvrant en général
non plus
sur des corrilorsou des escaliers glacés, n'étaient guère
une défense sérieuse contre Aussi
le
le froid.
combattait-on par
la
cheminée, cheminée très vaste,
où
bûches
s'entassaient des
énormes
et certes la veillée
;
au coin de ces feux vraiment riches devait avoir
un grand
charme. Mais vous savez ce qu'étaient
cheminées
ces
:
un foyer béant au pied d'un large conduit
fumée
de
;
du feu au pied d'un mur, avec issue pour
comme on exemple
fumée,
la
en
très rustique
la
salle dite
au
Mont
un
voit
dans
des chevaliers,
Saint-Michel
(fig.
547); motif qui d'ailleurs
donné
a
œuvres,
lieu à
de très belles
entre
autres
la
grande cheminée en pierres et Fig. 547.
— Cheminée
Or, tout feu vif. Il
faut
au Mont Saint-Michel.
consomme
donc de
l'air
briques
Saint-Germain
de l'oxygène,
et
beaucoup
pièce se remplace par de
l'air
il
ne chauffe que
directement. C'était
le
loi.
Et
les objets
cas de ces
de
548).
lorsqu'il est l'air
brûlé
si l'air
du dehors, qui entre en
les portes et les fenêtres, le feu
la pièce,
(fig.
nouveau en remplacement de
quoi qu'on fasse on n'échappera pas à cette
sous
du château
de
:
la
sifflant
ne réchauffe pas vraiment
que son rayonnement frappe
cheminées primitives.
HABITATION
Fig.
548.
— Cheminée
du château de Saint-Germain.
29
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
30
Et alors malgré tout,
on
moyen
possible au
fallait se
défendre du froid; pour cela
rayon d'action de
se tenait dans le
mieux
il
la
cheminée, s'abritant du
de paravents. Les
lement constitués par quatre colonnes
et
lits
étaient généra-
un baldaquin, avec des
rideaux tout autour, non seulement pour l'ornement, mais surtout pour se défendre du froid, disons
—
Fig. 549.
Chambre du Moyen-âge avec
dans ces chambres
(fig.
chambre close dans La
vitrerie avait
pouvant soleil
;
la
lit
mieux du vent qui régnait
à colonnes et baldaquin.
549). Le
lit
chambre peu
était
(D'après Viollet- Leduc.)
en quelque sorte une
close.
eu de son côté cette conséquence immédiate:
se clore et
cependant voir, on a recherché
les fenêtres des
sur l'extérieur, sauf
chambres
dans
les
la
vue,
le
se sont de préférence ouvertes
châteaux forts où des raisons de
défense ont maintenu les chambres, souvent du moins, sur
les
cours intérieures. Mais en général, au Moyen-âge, toute chambre éclairée sur le
dehors
était
moins ouverte que
raient sur des cours intérieures. Et alors,
celles qui s'éclai-
comme
les
murs exté-
HABITATION rieurs étaient en général
pour
ou
travailler
où des bancs
Avec
Moyen-âge apparaît
le
series qui
nombre
que
famille
les belles tapis-
du Moyen-âge, vivant
toute ses formes, et
que possible dans
bien-être sous
l'a
trouvé autant
les tapisseries, sorte
chambre
de vêtement intérieur de
la
souvent ces tapisseries
n'étaient
suspendues, de
et les
:
que
chroniqueurs parlent agitées
tapisseries
Le lambris
de
famille
la
le
cherché
l'antiquité, a
vent.
1
prodigieux. C'est
était
bien plus chez elle que
parfois
H^P
ten-
la
des fenêtres,
cet effet (fig. 550).
nous restent de cette époque,
et leur la
même
embrasures
les
souvent disposés à
étaient
Vous connaissez
ture.
plus épais, on se tenait volontiers
les
dans
lire
31
par
le
qui ne paraît
boisé,
pas avoir été mis en oeuvre par l'antiquité, apparaît aussi
avec
le
Moyen-
âge.
C'est
pour
que,
raisons, au
Moyen-âge on
Dans
plus chez soi. l'agora et
le
forum,
appelaient dés
hors
de
affaires,
dage
;
toutes
la
soit
le
sortes restait
monde
le la
place
matin
les
de bien
antique,
publique
hommes pour
maison,
soit
pour
simple bavar-
quelque chose
le
de ces
pays méridionaux. C'est
là
les
mœurs
—
Ébrasement de du Moyen âge.
Fi s- 550
conservé
s'est
qu'on se rencontrait,
comme
fenêtre
dans
les
ces gens
qui n'ont pas de domicile et qui se rencontrent sur nos promenades.
On
restait
chez soi pour trois choses
:
les repas, la sieste,
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
32 la nuit.
Au
Moyen-âge,
les seigneurs étaient
cantonnés dans leurs
châteaux, quelquefois plus qu'ils ne l'auraient voulu
aux bourgeois,
hommes
chez eux, puis
le
l'un d'eux, les
de
métiers,
quant
et
;
exerçaient leur métier
ils
soit se réunissaient parfois entre compères chez
tavernes étant plutôt pour
le
menu
peuple des
artisans.
Avec sance,
première Renais-
la
programme de
le
ne se
l'habitation
pas le
très
goût
gros
modifie
sensiblement.
Si
différent,
le
est
œuvre
chose prés
le
reste à
peu de
même on ;
ne
trouve pas à cette époque d'invention marquante dans la
disposition et la concepL'ex-
tion de l'habitation.
pression est très différente,
mais
c'est
toujours
chambre assez vaste
la
avec
ses châssis petits et multi-
Fig. 551.
— Cheminée du
pliés, château de Lésigny.
sa
grande cheminée,
devenue beaucoup plus riche
qu'au Moyen-âge, par exemple au château de Lésigny
ou dans un
caractère plus rustique celle
(fig. 5 5 1),
du Salon de Mars
à Saint-
Germain (fig. 552), ses boiseries et ses tapisseries seulement, entre la chambre et le dehors, s'interpose parfois un portique ou :
loggia
comme
au château, aujourd'hui démoli, de Madrid, près de
Paris (fig. 55 3-5 54)C'est plus tard,
vers l'époque de Henri
II,
qu'il s'est
produit
HABITATION je
le
crois
du moins
Fig- 552-
Eléments
et
—
dans l'architecture
— Cheminée du Salon de Mars, à Saint-Germain.
Théorie de l'Architecture.
—
11.
3 3
française
une
-
ÉLÉMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
34
innovation capitale, déjà préparée en
Italie
:
je
veux
dire la pra-
tique des portes et des croisées à deux vantaux. Simple question _,
de
LX_g~i
Sans doute; mais
F
I
la
serie permettait la
de 553
dira-t-on.
solution
de cette question de menui-
II p ig-
menuiserie,
Plan du château de Madrid, près Paris
Henri
II
chambre
au Louvre
:
vous devez voir combien su-
(démoli).
bitement
la
chambre change
d'aspect avec ces grandes et larges baies au lieu de petits châssis,
avec cette lumière abondante
Comme
expression
programme
spécial, la
en elle-même. Mais
distribution
d'art,
il
et
et cette
comme
chambre
solution
restait fort à faire
sous
générale, des communications,
nous rencontrons de
très
intérieure.
particulière d'un
n'avait plus de progrès à réaliser
Cela resta longtemps incommode, si
belle allure
et
le
des
rapport de
la
dépendances.
sous Louis XIII, Louis XIV,
beaux exemples de chambres, nous
HABITATION
3 5
ne trouvons pas d'amélioration sérieuse de l'appartement. Qu'il
me
suffise de
vous dire qu'à
Versailles, ces magnifiques apparte-
ments n'avaient pas de cabinets d'aisances la seule
tisans
;
:
la
chaise percée était
ressource du grand roi et de sa famille ou de ses courpuis les laquais montaient cela dans les combles,
c'était précipité
dans un abîme aussi profond que
les
d'où
fondations
du château. Et
telle était, s'il faut
en croire Mérimée,
la
destination réelle
de ces trous profonds, qu'on vous montre dans
châteaux sous
le
nom
d'oubliettes, à
les
plupart des
grands renforts de légendes
sur les malheureux à qui elles étaient destinées
que
la
:
à
moins encore
deux affectations ne fussent pas contradictoires
!
CHAPITRE
III
LA CHAMBRE DANS L'HABITATION MODERNE
SOMMAIRE.
— Préceptes
de Blondel.
chambres dans l'appartement. cations résultant du meuble.
— XVIII
e
—
siècle.
— La chambre prise à — L'architecture de
Place des
— Indichambre. —
part.
la
Exemples.
le
On peut dire que l'habitation moderne xvm e siècle, et Blondel, dans son traité
sans
fierté,
naissance avec
d'architecture, dit,
que depuis peu une véritable révolution
dans l'architecture des hôtels de
prend
la distribution.
Et en
et
s'était
faite
maisons, au point de vue surtout
de grands efforts ont été
effet,
non
faits alors
pour substituer aux anciennes enfilades des distributions doubles en profondeur, avec de l'habitation.
On
dégagements indispensables
les
compris que
a
si
les
diverses pièces d'un
appartement doivent avoir leur accès de réception, assurer
du
la
service, celles
l'habitation, tel a
xvm e
l'indépendance des allées
facilité et
siècle,
même été
un
air
la retraite discrète.
but poursuivi poursuite nous
par
et
il
faut aussi
venues, celles
U indépendance dans les
du
architectes
devons des plans
très
plus important recueil est l'Architecture
le
française, de Blondel,
A chaque
le
et à cette
remarquables, dont
de
à la liberté
ouvrage
si
intéressant à consulter.
époque, ces plans ont entre eux une grande analogie,
de famille.
Il
en
a été
publié
un assez grand nombre
et
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
38
on peut presque pour
les
rieur.
hasard
au
comparer n'importe quel plan
antérieur
Blondel,
prendre
à
et
dont parle
rénovation
la
n'importe quel plan posté-
Comparez, par exemple,
la dis-
à
position ancienne d'un édifice d'ailleurs
Carnavalet
très
remarquable,
(fig.
555), celle de l'hôtel de
l'Hôtel
tiers à Paris (fig. 556),
ment du xvm e du progrès
siècle,
réalisé
Noirmoudu commence-
vous serez frappés
au point de vue de
toutes les convenances de l'habitation. F'g. 555
—
Hôtel Carnavalet,
a Paris.
Il
serait
pourtant injuste
de croire
eu dans l'habita-
qu'il
y
tion
une révolution
ait
Déjà au xvn
e
distributions
siècle, l'art
avait
grands progrès
:
plan du célèbre
Vaux
subite.
(fig.
des
fait
témoin
de le
château de
557),
dont
Louis
XIV
loux.
Mais ces recherches
étaient
fut,
encore
dit-on,
ja-
exception-
nelles, tandis
que plus tard
elles furent le
premier souci
de l'architecte. Cela se voit à Versailles
comparaison
même, des
ments de Louis
par
la
apparte-
XIV
et
de
ceux de Louis XV. Hôtel de Noixmoutiers, à Paris
.
Sur la chambre en particu-
lier,
LA CHAMBRE DANS L HABITATION MODERNE
39
Blondel donne des explications intéressantes que
j'essaierai
de vous résumer. Ses indications sont très sages a
II
semble même,
que depuis environ 50 ans,
dit-il,
architectes français aient à cet égard inventé
Avant
ce
temps nos
d'Italie, offraient
à
vérité
un
une décoration extérieure où
1
K L
5
57-
—
nouveau...
art
c H
Fig-
les
en France, à l'imitation de ceux
édifices
la
:
Cl,..
l„
Sali
J.
r.r.„ i p.1.1
Sali.
l'on
. .. ..h.*
B. I.ra.
S.U.
Sala-, *
""" ttr
Château de Vaux. Rez-de-chaussée.
voyait régner une assez belle architecture, mais dont les dedans étaient
peu logeables,
primer
la
place d'un la
et
où
lumière; on avait lit
et
il
semblait qu'on eût affecté de sup-
même
de
la
des principaux meubles, les
y trouver la cheminées occupaient
peine
à
plus grande partie des pièces, et la petitesse des portes donnait
une
faible idée des lieux
Et ailleurs l'architecte
miné
:
;
:
«
La
auxquels
elles
entrée... »
distribution doit être le premier objet de
la décoration
même
dépend absolument d'un plan déter-
c'est la distribution qui établit
hauteurs d'un
donnaient
édifice. »
les
longueurs, largeurs
et
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
40
ARCHITECTURE
L
Blondel compte six sortes de chambres; ce sont i°
La chambre
chambre
la
4
chambre en
niche; 6° la
L'on entend,
«
coucher;
à
à alcôve;
proprement
2° la
dit-il,
chambre de parade;
chambre en estrade
la
chambre en
la
5
;
3
galetas (fig. 558-559).
sous
le
une pièce dont
dite
:
nom
chambre
de
le lit est isolé
coucher
à
toujours situé
et
en face des croisées, à moins que par quelque sujétion involon-
on ne
taire
On
«
soit obligé de le placer
chambre
appelle
de
parade celle qui
appartements connus sous ce nom, les
meubles
les
visites
les plus
de
la
cérémonies...
au devant duquel
une
des
dans laquelle on rassemble
dame de
la
renferment
qui
l'enceinte
du
balustrade... (fig. 560-561).
Les chambres à alcôve ne diffèrent des précédentes qu'en ce
«
que
est
et
partie
fait
maison y reçoit ordinairement les chambres de
précieux
parade sont ornées de colonnes lit,
dans un des angles...
le
lit
est
enfermé dans des cloisons de menuiserie qui
resserrent l'espace, suffisante
«
de manière
pour quelques sièges
Dans
les
chambres en
On
sardes
appelle
(fig.
le lit...
niche...
laisser
lui
qu'une place
du chevet.
Les chambres en estrade étaient
espèce d'alcôve... «
ne
à côté
plusieurs gradins qui élevaient «
à
en
avaient un ou
celles qui
on le
les a
supprimées.
est niché
lit
dans une
562-563).
chambres en galetas
celles qui,
ou combles, sont destinées aux
dans
ou
officiers
man-
les
principaux
domestiques. »
Vous voyez tation. Et ce
quel rôle joue désormais
que
dit
Blondel
est vrai
;
au
tecture française a nettement pris le pas
chambre dans
l'habi-
xvm
l'archi-
la
et
e
siècle,
s'est affranchie
imitations trop serviles de l'italienne. Les hôtels du
avec
leurs grandes fenêtres,
leurs dispositions
xvm
e
des
siècle
commodes
et
LA CHAMBRE DANS L HABITATION MODERNE
Fig. 559-
Fig. 55S.
—
—
Plan d'une habitation de plaisance, d'après Blondel.
Pland'une habitation de plaisance, d'après Blondel,
— Premier
—
41
étage.
Rez-de-chaussée.
A-B-T-X, vestibules et antichambres. C-D-G-E-M, salons. E, chambre de parade. H, salle à manger. chambres en niches. F, galerie. I-K, cabinets. N, chapelle. R, cabinet d'aisances. J-Q.1 Premier étage A-B-C-M, palieret antichambres. D, vide du salon montant de foud. B-H-N, salons. F 'G-O-V .chambres d coucher, K-L-P-Q, cabinets. I-J, pièces de service.
Rez-de-chaussée ;
:
42
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
intimes sont bien une création française. Aussi ces conceptions eurent-elles
un grand
Fig.
560.
Fig. $61.
succès, et
il
s'est
— Chambre de parade, d'après
—
Chambre de
produit alors un renou-
Blondel. Coupe transversale.
parade, d'après Blondel.
Coupe longitudinale.
LA CHAMBRE DANS L HABITATION MODERNE des
vellement
des
hôtels
grandes familles. Je
vous
montré, à
plan de
de
l'hôtel
la ville, le
Noirmoutiers
campagne,
la
Champs,
à
le
peu
époque,
un
exemple des
tions
du
xvm
de
prés
la
encore
est
e
à
château de
même bel
;
ai
habita-
siècle
(fig.
564).
Blondel donne encore pour les
chambres des conseils ou
prescriptions qu'il est intéres-
sant de connaître.
Leur proportion doit
être
Fig. 562.
-
Plan d'une chambre en niche, d'après Blondel.
plus profonde que large; elle
Fig.
563.
-
— Chambre
en niche, d'après -Blondel.-
43
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
44
sera parfaite lit
est à
Le
peu près
Les cheminées doivent
mais dans
entre les croisées et
être,
lui à
pied du
l'opposé des fenêtres.
non dans
La cheminée étant
le
principal
de
milieu
le
milieu de l'espace entre les croisées
le
le
carré.
toujours prévu par
est
lit
compris
l'espace
si
ornement de
la
pièce,
et l'estrade.
chambre doit
la
autant que possible être du côté opposé à l'entrée principale de
chambre,
la
afin d'être
vue par ceux qui entrent. Les
formant
portes
du
enfilade
bâtiment
doivent être percées dans
murs de refend
les
du mur de quelque Fig. 564.
1. office. 2,
Plan du château
de Champs.
7,
3, bains. 4, chambre. 5, salle à manger. 6, salle billard. 10-11, 8, salon chinois. 9, bibliothèque.
mhres -
parade
:
il
Blondel
les.
n'en
s'est :
placé la
véritable
vie intérieure
bien d'ailleurs, sans que
chambres dont parle Blondel
de grands seigneurs
:
Aujourd'hui, plus
et
au
guère,
j'aie
sont
l'architecture alors n'avait
simple bourgeois, encore moins de
n'existe
au
la
ÊIT1 -
portes
mobilier.
chambre de
moins
pas
restent
le
1
utiles
de
point
et
vue
l'harmonie de
du mobilier.
Vous comprenez que
chambre en estrade ou
s'agit d'habitation
l'architecture et
ter,
la
ces indications
pratiques, car
quand
plus
cheminée.
la
fausses
de
répétant les vraies, et qui empêchent de disposer
Nous n'avons
entre
COnûamne
JjlOnûel ploi
laissant
distance
et
elles
domestiques.
des gardes.
^
—
face,
près
luxueuses, nos chambres
plus
chambres
des
guère
cure du
l'artisan.
du grand
contraire, l'habitation et
besoin d'insis-
ou
sont celles
moins de
riches,
tout
le
seigneur
grandes
monde.
et
La
LA CHAMBRE DANS L HABITATION MODERNE
chambre le
à estrade, à balustrade,
aucun sens,
répète,
et si parfois
n'aurait
etc.,
aujourd'hui,
on en exige des
grands renforts de faux bois ou de carton-pâte, illusions de
Mais
la
je
singeries
ce sont là
à
des
parvenus dont nous ne nous occuperons pas.
xvm e
voie ouverte par les architectes du
vu
suivie; le but à poursuivre avait été nettement si la
45
recherche
s'est ralentie
siècle, elle s'est
pendant
la
siècle
a été
indiqué;
et
première moitié de notre
accentuée de nouveau de nos jours, et du travail
de tous on peut désormais dégager des règles d'expérience que j'essaierai
Au
de formuler à votre intention.
point de vue de
la
disposition générale,
faut considérer
il
un appartement avec plusieurs chambres, souvent breuses. Les
unes seront principales,
mais en tous
cas,
les
— ou dans
intime,
la
vie de
maison,
l'hôtel, la
famille.
soient groupées, qu'elles
autres secondaires
Il
est
disposerez
donc bon que
communiquent
bien
de
veux
d'ailleurs
dire par là la partie
a toujours été
quand
je
où peuvent
ment des personnes étrangères
si
vous
principe
le
l'antiquité
que chez
la partie
publique
parle de partie publique, se
trouver momentané-
à la famille.
Qu'arrive-t-il en effet dans les appartements
deux chambres sont dans une l'éloignement,
uns des autres.
intime de l'habitation.
Entendez-moi bien je
les
séparation et indépendance réciproque de
la partie
chambres
ces
entre elles facilement,
nécessaire de l'habitation, aussi bien dans
et
:
l'habitation
un plan d'habitation que
vous rappelez constamment ce qui
:
—
la villa,
qu'on puisse en cas de maladie être à portée
nous
nom-
l'ensemble de ces chambres forme dans l'appar-
tement,
Vous ne
assez
il
faut
aile, trois
si
nombreux où
dans une autre
presque toujours pour
l'autre traverser l'antichambre, passer prés-
aller
?
Outre
d'une
aile à
de l'entrée de service
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
46
venu pour la
Dans
des fournisseurs.
et
antichambre,
cette
affaires, plusieurs
personnes y
y aura du monde
il
Que
attendent.
fera
maîtresse de maison qui n'est pas encore habillée peut-être est
Il lui
impossible
d'aller
moment pour y
malade; ou
si
Au
point de vue de
trouve un
elle
coup de
le
la famille, la dispo-
appartement ne saurait présenter d'inconvénients
d'un
sition
est
y reste emprisonnée par
aller, elle
sonnette d'un arrivant.
chambres éloignées où
dans ces
quelqu'un des siens peut-être
plus graves que la dispersion des chambres. J'ajouterai que
un également pour
est
le service, car le
sairement une foule d'allées diverses chambres.
que
je
?
Il
réclame donc
comme
vous signale
venues
et
et
service
comporte néces-
de transports entre
lui aussi
cette
les
indépendance
qualité maîtresse
la
c'en
d'une bonne
distribution d'habitation.
Ainsi donc,
partement,
si
les
munication
nous supposons une composition
chambres seront groupées, chacune
facile
et
avec
voisine
sans emprunter l'une des autres
;
les
chambres
clé
pour
et tout cela,
indépendante
lui est
nécessaire
cabinets
:
affaires,
ou pour
partie de
relations
et la vie
doit être assurée
l'appartement
Un
mondaines.
intime
dépendances,
une
—
les
aura,
y
surtout,
celle
chambres
et leurs
avons-nous de
la
dit,
maîtresse
de famille doit pou-
la
chambre
à
et
ses
dépendances.
des
chambres principales
de maison.
quelque sorte d'apparat, car l'ancienne habitude de intime dans
on
tour de
voir être inviolable dans sa citadelle, qui est la chambre
il
se faire
ensemble d'habitation
communication
la
que dans une autre
ou un verrou poussé,
Mais
com-
cabinets d'aisances, bains, garde-robe, lingerie; entre
et libre, tandis
reçoit
sera en
chambres pourra
enfin cet
intime devra comprendre tout ce qui toilette,
autres,
les
cependant. Le service de chacune des
de
parfaite d'ap-
coucher tend
à renaître.
:
Chambre en la
réception
Le salon ou
LA CHAMBRE DANS L HABITATION MODERNE
47
salons ne sont pas toujours en état de réception, et souvent
les
une
intime est reçue dans
visite
certaine
nuance d'amitié dans
La chambre
la
chambre
même
une
par
les
cette réception.
devra donc être
principale
y a
il
:
accessible
salons, car ce n'est
pas
par des entrées secondaires de service
qu'on y
des
amis. J'ajouterai que
introduira
occasions, une soirée par exemple, cette
dans
chambre
certaines
coucher peut
à
s'annexer aux pièces de réception; rien n'empêche d'ailleurs, au
comme
contraire, que,
Mais en
enfilades de l'appartement.
communication
facile
avec
dans
prévoir
distribution
toute une
sera en
elle
cabinet de toilette, Il
faut toujours
communications entre pièces
les
porte, tandis
:
fasse partie des
temps
autres chambres.
les
que
de
que en ouvrir une après coup
est
contiguës. Si l'on n'y tient pas,
condamner une
elle
même
avec ses dépendances
lingerie, etc., et aussi la
Blondel,
l'indique
rien
n'est
plus
facile
affaire.
Et maintenant, voyons ce que sera cette chambre prise en elle-même.
Elle
sera,
presque au midi. C'est pour tion a
une importance
Elle aura autant les
La
les
midi,
chambres surtout que
ou
l'exposi-
capitale.
que possible deux fenêtres cela permet entre ;
deux un trumeau qui
glace.
exposée au
possible,
est
s'il
personne
qui
principale
ou
est s'y
une place excellente pour une regarde
est
en
éclairée
pleine
lumière.
La porte
comme
l'indique
chambre avec taux,
le lit
Blondel,
non seulement pour
est rare
que
le
de
façon
à
seront disposées
laisser
le
bien abrité. Ces portes seront
porte est nécessaire pour Il
les portes d'enfilade
l'aspect, le
motif du
fond de à
la
deux van-
mais aussi parce qu'une large
passage des meubles. lit
nécessite
pour nous un arrange-
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
ment
spécial
cheminée sera plutôt dans
aussi la
;
milieu de
le
la paroi, d'autant plus
que pour pouvoir pratiquer l'arrangement
conseillé par Blondel,
il
faut des
chambres
suivant son conseil, gardez-vous de par
des
fausses
très profondes. Mais,
répéter vos
vraies portes
qui sont une gêne terrible pour
portes,
les
meubles.
Dans
la partie
du fond, vous aurez une porte
de communications.
La
figure
de
service et
vous montre un exemple
565
théorique de ce que peut être
une disposition
Comme
vous
de ce genre. le
voyez, ce
qui vous dirige dans tion, c'est
la
dispo-
meuble. Aussi,
le
rappelez-vous bien que dans
une chambre bien il
Chambre principale
F'g- 565.
et cabinet detoilette.
n'y a pas de
les
milieux
:
distribuée,
dans
portes
On
a tOUJOUTS
quelque meuble important placer
dans
les
milieux
de
à
panneaux, ou des tableaux, por-
traits, etc.
Quant
à la
tangulaire,
forme de
parfois
la
chambre,
cependant avec
elle sera
des
sensiblement recarrondies,
des motifs de fantaisie, ou des sujétions provenant d'une forme de parties
terrain.
Mais
l'alcôve
qui
a été si
tenant déconseillée par
A
quoi bon, en
grand cube
d'air,
les
effet,
pour
compartiment enfermé
chambres
à
alcôves,
longtemps en honneur
avoir une aller ?
est
main-
progrès de l'hygiène.
Si
chambre
respirer
spacieuse, offrant
seulement
l'air
cependant vous aviez
ouvrez-les largement
possible, évitez les zones stagnantes d'air
et
à
aussi
un
d'un petit faire
des
haut que
non renouvelé.
Il
faut
MODERNE
LA CHAMBRE DANS L HABITATION
pour
aussi
alcôves penser au service
les
dimension
de
lit
étant souvent
remplir presque entièrement l'alcôve,
à
qu'après l'avoir
le
:
service. C'est
une
appelait
On
est
draperies, les
pour
Les ten-
lits.
d'étoffes
vaises
dans
sont mau-
chambre
une ce
sont
des
embuscades d'ennemis Aussi
de
baldaquins,
les
rideaux de
visibles.
lit
même
arrivé de
coucher,
le
le
porte d'alcôve.
tures
à
faut
qu'on
ce
supprimer beaucoup
à
il
en avant, on trouve par derrière ou sur
tiré
côté une petite porte qui permette de passer derrière le
49
les
in-
anciennes
tapisseries étaient à la vérité
un dans tif
très
beau motif, mais
les
chambres un mo-
anti-hygiénique. La sa-
lubrité de la
bien
a été
mieux comprise avec lambris
les
chambre
de menuiserie L
décorés de jolies peintures
aux xvii e Enfin, la
et
xvm
e
Fig. 566.
du
l'hôtel de
Cluny.
siècles.
chambre ne comporte
calorifère,
— Chambres de
moins
pas, à
par calorifère
mon
avis, le chauffage par
à air chaud.
dégage toujours un peu d'oxyde de carbone,
Ce chauffage
et la nuit sa perfidie
peut être funeste, soit lentement, soit tout à coup.
Il
me
reste
à
vous montrer que
la
chambre
à
coucher a
motivé des chefs-d'œuvre en architecture. La théorie ne peut Eléments
cl
Théorie de l'Architecture.
II.
50
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
Fig. 567.
1
,
Fig. 568.
— Chambre du
__J
,__
— Plafond de
Roi, à Fontainebleau.
la
.__„
chambre du Roi,
à
Fontainebleau.
_
LA CHAMBRE DANS L HABITATION MODERNE
51
guère vous parler que de dispositions, de relations
de voisi-
nage,
de
nécessités, d'hygiène.
Ne
croyez
l'architecte ait tout fait lorsqu'il a satisfait à ces
chambre aimable
reste à rendre la
et artistique.
de nos habitations mériterait donc soin de l'artiste
Comme
je
de
du
566), qui
lui
Et quelle partie la
chambre
ce
vous
citerai
surtout ce que
vous pou-
Moyen-âge,
certaines pièces
Cluny
de
l'hôtel
Il
Comme
vez voir facilement.
vous verrez
mieux que
théories.
?
toujours,
chambres
pourtant que
pas
(fig.
certaine-
étaient
ment des chambres. Vous en verriez
aussi au château de
Saint-Germain, mais moins reconnaissables. Je
vous
chambre
cité
déjà
la
Henri
II
au
ai
de
Louvre. C'est un admirable, avec
exemple
ses
fiques proportions,
magni-
son pla-
fond merveilleux, ses portes et ses lambris.
Eig. 571.
— Plan
des chambres de l'hôtel de Soubise
Cette chambre
mériterait bien certainement qu'on la débarrassât des objets qui
y sont exposés
et
qui
la
cachent en
partie,
quelconque pouvait avoir mieux que cela
A
Fontainebleau,
magnifiques trice,
un
:
celle
vous
pourrez
voir
comme à
si
un Musée
montrer. quelques
chambres
qui fut occupée en dernier lieu par l'impéra-
avec un très beau plafond de l'époque de Louis XIII,
très bel
Dans
les
et
ameublement de l'époque de Louis XVI. appartements qu'on appelle appartements du Pape,
la
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
chambre des Reines-mères, avec de Louis XIV, ou
magnifique chambre du Roi
la
Enfin, quoique bien au-dessous
de Napoléon
Dans
I
567-568).
(fig.
des précédentes,
chambre
la
er .
le palais
de Versailles, tout >
Fig. 572.
du temps
ses belles décorations
'
////A/'/.- '/?//',//,
.*
— Chambre en
/,''////
monde
le '
-::.
connaît
la
célèbre
v/',///,.
niche du presbytère de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Paris.
chambre de parade de Louis XIV, d'un
caractère fort
noble;
il
y en a d'autres encore La chambre de Louis XV, avec alcôve, revêtue entièrement :
de belles boiseries sculptées Près des grands salons, style
Louis XV, pompeux
la
(fig.
569).
grande chambre de
(fig.
je
dois
me
Reine, de
570). (Je ne puis, sans
dans des réductions trop minimes, vous donner de ces chambres,
la
les
contenter de fragments.)
tomber
ensembles
,
ELEMENTS ET THEORIE DE
Tome
&*
L
ARCHITECTURE Page 52
II
» *
*•**«***«*
«f * *
1|
Lègvnde 1,
2, 3,
Chambre de Louis XIV. Chambre de Louis XV. Salon des Pendules. de Louis XV.
4, Cabinet
Arrière-cabinet. 5 6, Cabinet des Chasses.
manger. de musique. de bains.
7, Salle à 8, J'alon
9,
Salle
10, Galerie des Glaces. 1 1, Salle du Conseil. 12, Salon de 'a Guerrp. 13, Salon d'Apollon, salle
de Mercure, de Mars 16, Salon de Diane. 17, Débarras. iS, Cabinet." 14, Salon r^, Salon
rr
étage.
19,
20,
Fig.
569.
—
Chambre de Louis XV,
Cour des Cerfs. Courde service.
à Versailles.
du Trône.
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE Tome
Page
II
Fig. 570.
— Chambre
de
la
Reine, à Versailles,
>2
'
"^s^'
bo
E
c S N
G
•^
2
U
5
t
*
« lle vail.
de — 9,laverit. travail.
2,
au
moyen
courants électriques, se à dessein.
sn
uborawi
3,4,
5, 6, 7,
8, salles
de
tra-
de réchauds à charbon ou à gaz, ou de
fait
toute
la cuisine
— Comme un fourneau de
montée de
la
je
n'entre pas dans le détail des
la
préparation sous
cet espace
—
j'emploie ce
mot
cuisine, la paillasse est sur-
hotte proprement dite, très activement ventilée
cette ventilation entraîne les gaz vers
la
des gaines d'évacuation
moyens. Mais
comme
:
:
souvent
hotte dure longtemps, on cherche à isoler
du surplus du
laboratoire, et des châssis vitrés à
lisses verticales équilibrés la
15
on appelle des
paillasses. Là,
mer
10
Laboratoire de botanique
cou-
par des contrepoids permettent de fer-
hotte pour les gaz et les odeurs, mais
non pour
la
vue,
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
2^6 car
faut qu'on puisse surveiller la préparation.
il
hotte se
la
fait
alors en quelque sorte dans
un
Le
travail
sous
local contigu au
laboratoire, visible par transparence.
donc que
faut
Il
s'adossent aux
les hottes soient bien éclairées,
murs de refend, ou
à
soit
qu'elles
un mur opposé aux
fenêtres,
même qu'une hotte soit isolée au milieu de sont en somme les emplacements que nous avons
la pièce.
Ce
vus pour
les
soit
fourneaux des grandes cuisines. est
un
En
laboratoire, et
général,
un
A
une
laboratoire est
sur
la
hotte on
la table.
aussi
cuisine.
on réclame moins une lumière intense pour
hottes que pour les tables d'expériences
sous
une cuisine
certains égards,
ne
la
en est que
raison
que préparer l'expérience qui
fait
Cependant
:
est
il
ne sera jamais trop
bien entendu que
éclairée.
Et encore
veulent-ils la hotte en pleine lumière
:
ainsi,
la
se
fera
hotte
elle
certains savants
M. Berthelot, dont
en pareille matière, demande
l'autorité est incontestable
les
que
hottes soient adossées directement aux grands vitrages de
du
façade
laboratoire,
et
bilatéral, afin d'avoir
à l'éclairage
sur une autre façade des fenêtres ouvrantes.
pour aucun des nouveaux labora-
Elle n'a été adoptée d'ailleurs toires de la Faculté des
sciences
:
cela
vous montre combien
programmes sont personnels.
Quant de
la
complètement
Cette disposition conduit nécessairement
vitrées.
ces
elles-mêmes
soient
les
à l'aération, outre celle qui résulte
par les fenêtres,
l'air
il
portes et fenêtres closes. ratoire, rester
faut qu'elle
On
ne peut pas en
:
même effet,
avec toutes
dans un labo-
dans une atmosphère incessamment imprégnée de
gaz souvent nuisibles. Toutefois, rentes
existe
du renouvellement
ainsi des laboratoires
les
conditions sont très
diffé-
de géologie, de minéralogie, de
botanique ont infiniment moins besoin de ventilation que ceux
LES EDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPERIEUR de
de chimie,
laboratoire qui doit être
pourvu de hottes doit
d'une ventilation puissante de et les
En
physiologie, d'anatomie, etc.
la salle
297 tout
général,
aussi être assuré
elle-même. Suivant
les cas
exigences particulières de l'enseignement, cette ventilation
sera assurée au
rampes
gaz,
à
moyen
d'appels
ou mieux au moyen
on pourra disposer. Mais en tout
ou par
par aspiration
une
par
d'insufflations
action mécanique quelconque, suivant la nature du
entraîné,
ou des
activés par des brûleurs
moteur dont
état de cause l'air vicié sera
dans de
insufflation,
larges
gaines qui s'élèveront au-dessus des toitures. Ces gaines seront
nombreuses
et
motiveront des constructions spéciales bien autre-
ment importantes qu'un tuyau de cheminée très larges, car
dans une gaine étroite
gaz est trop ralentie par laboratoire,
s'il
est
les
:
d'évacuation des
la vitesse
frottements.
donc que
faut
Il
doivent être
elles
le
dans un étage inférieur, se trouve au-dessous
de locaux que ces gaines puissent traverser sans inconvénients
vous voyez que des laboratoires de
cette
salles
de collections par exemple.
peuvent
nature ne
guère trouver place au-dessous de grandes
salles
comme
D'ailleurs, tout cet
premier absolue, Il
un deuxième
et
un maximum
va sans dire que
breuses
et
étages
Un
des
ensemble
ne peut généralement comporter des étages nombreux, de-chaussée en seraient trop assombris.
:
les rez-
rez-de-chaussée, un
constituent,
sauf nécessité
qui ne doit guère être dépassé. les laboratoires
doivent recevoir de
importantes canalisations, pour
primé, les circuits électriques,
etc.,
ainsi
l'eau, le gaz, l'air
que pour
les
nomcom-
évacua-
tions des eaux usées.
Le chauffage en d'eau chaude les surfaces
est
généralement assuré par
ou de vapeur, avec introduction
de chauffe.
la
circulation
d'air
pur contre
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
298
Tout
ou un chef de
les critique
à
eux-mêmes, un profes-
ai cité le
d'une tige de plante déterminée leur explique
les
:
professeur,
le
sciences
le
section
la
au
tableau,
voient ou leur indique ce qu'ils doivent
ce qu'ils
De même pour
leur apprend ainsi à observer.
il
:
salle
laboratoire de botanique
une cinquantaine d'élèves observent dans
là
:
vous
je
microscope des échantillons semblables, par exemple
voir
une
à ce point de vue, le laboratoire est aussi
:
Sorbonne
la
livrés
laboratoire préside aux travaux, les dirige,
de conférences. Ainsi,
de
ARCHITECTURE
laboratoire d'enseignement doit se prêter à cet enseigne-
ment. Les élèves n'y sont pas seur
l'
Cela n'empêche
naturelles.
toutes
pas d'ailleurs qu'il ne
passe près des élèves et ne leur donne des avis ou des explications à leur place fesseur.
en vue. Mais tion
soit
mêmes
le
veillance,
ni
Il
se
le
le
la circula-
les élèves
des objets parfois lourds ou
que
faut
le
maître puisse tout voir là
eux-
volumineux,
contact serait corrosif; et d'autre part pour
il
pro-
professeur, bien
de service ou
et
la
sur-
puisse au
est
commise
facile,
de ceux
où une imprudence
commettre. que
faut enfin
l'issue
des laboratoires soit
surtout où des expériences peuvent
Un membre moi
pour
que dans tout laboratoire
besoin se porter vivement
ou va
l'élève n'aille consulter
hommes
Les
à porter
que
place spéciale
faut aussi
il
facile.
ont
ou dont
donc une
faut
Il
même,
être
parfois
de l'Académie des sciences racontait un jour devant
que, étant élève chimiste,
ments en feu
il
avait eu subitement ses vête-
à la suite d'une maladresse, et qu'il n'avait
salut qu'à la présence dans la cour voisine d'une
pleine d'eau
dangereuses.-
où
il
dû son
grande vasque
s'était précipité.
Telles sont les plus importantes des considérations générales
que peuvent motiver
les laboratoires.
Mais
il
y a entre eux des
LES EDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPERIEUR variétés spécifiques très
ne puis vous encore n'y
299
grandes, vous l'avez déjà compris. Je
les signaler
toutes,
un
faudrait tout
traité,
et
trouveriez-vous pas d'indications précises pour
le
il
vous aurez quelque jour
laboratoire que
avec
à établir
con-
le
cours d'un professeur qui aura ses visées personnelles pour son
enseignement. Je ne puis que
vous
prenant encore à la Sorbonne, parce que les laboratoires les
de
la
méthodes
vous
Je
pouvez
et les
destiné à des travaux
accomplis
analogue
pour
petits,
pour
conviendrait
la
;
vous
:
laboratoire
purement microscopiques. Ainsi, une
sciences médicales
les
par exemple
salle
dans vingt
de botanique
laboratoire
un
qui
miologie,
la
dis-
nombre de
grand
observent
etc.,
infiniment
les
bactériologie.
Mais ne croyez pas que ce laboratoire
une
;
programmes auront sans doute changé.
sciences naturelles, telles que l'entomologie, et
que se trouvent
c'est là
prendre pour exemple de ce qu'est un
le
position
tête des progrés
dit ce qu'est le
ai
les
plus nouveaux. Aujourd'hui, les installations
Sorbonne sont en
ans, les
exemples, en
des
citer
entendez bien au contraire
soit tout
qu'il
simplement
comporte de nom-
breuses dépendances, qui ne seront pas toutes énoncées dans un
programme lorsqu'on vous botanique, des
dira
simplement un laboratoire de
ou de toute autre science pouvant
conditions analogues. Outre
sances, etc.,
permettant
faudra un
il
de très
nombreux
dehors des collections établissement, ratoire,
il
herbier,
les
vestiaires,
c'est-à-dire
tiroirs
s'étudier dans
et
cabinets d'ai-
une
disposition
des vitrines; car,
de musées qui existeront dans
faut toujours les collections spéciales
collection
d'étude
quotidienne dont
les
le
en
même
au labo-
échantillons
doivent pouvoir être manipulés par les étudiants.
De même,
le
laboratoire a sa bibliothèque, aux livres souvent
consultés, rapidement usés, que l'étudiant ouvre à côté
même
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
300 de l'objet
observe
qu'il
:
comme
absolument
dans vos
vous avez votre bibliothèque d'étude, sans préjudice de
ateliers, la biblio-
thèque de l'École. Il
faut encore
dépendances
une
en
:
de photographie, elle-même avec ses
salle
un
réalité,
Puis des dépôts pour
instruments,
les
Enfin des serres chaudes
et
photographique.
petit laboratoire
la verrerie,
etc.
tempérées, serres d'expériences
et
non de musée.
Vous voyez
par cet exemple
sente ce simple
mot
:
un
ensemble complet repré-
quel
laboratoire.
Ainsi donc, voilà un premier groupe, les
laboratoires desti-
nés aux observations avant tout microscopiques. sont
pour
les laboratoires
toire
saisir la différence,
Pour
la
il
botanique,
je
vous
diants observent simultanément le logie,
que
je
disais
même
:
d'his-
pour bien
différence des
la
que cinquante étu-
élément.
A
la
physio-
prends pour type du second groupe, cinquante
étudiants devront,
unique,
compte de
faut se rendre
autres
physiologiques ou
étudiant les conditions de la vie
naturelle
études.
les sciences
Tout
suivre
s'il
est
possible,
voira
ensemble une démonstration
soit sur le cadavre.
La
salle principale
une expérience
la fois
soit
sur
du laboratoire
où
le
sera
vif,
donc
ici
une grande
se
grouperont autour des instruments de torture où se font des
salle,
bien éclairée, bien aérée,
étudiants
les
expériences cruelles. Les parois opaques reçoivent l'adossement
de hottes nécessaires pour bien des préparations. Mais aussi des observations microscopiques, et
vateur ne soit pas dérangé, on lui a nets spéciaux au
moyen
ici,
je
véritables cabi-
vous
ai parlé.
Les dépendances sont nombreuses aussi; en premier dans une cour voisine,
se fait
pour que l'obser-
ménagé de
des boivindows dont
il
les chenils, clapiers à lapins et à
lieu,
cobayes,
LES ÉDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR les
cages d'animaux divers, des aquariums
D autre
animaux destinés aux expériences. pour
les
:
30Ï
tout cela pour les
part,
une infirmerie
animaux en observation après expérience
:
par exemple
un animal à qui on a enlevé un organe, ou à qui on a injecté un virus ou un poison. Nous trouvons encore ici la salle de photographie,
la
Puis, la petite salle de vivisection tincte de la salle de cours; toire
des collections
bibliothèque spéciale,
que
enfin, en
je
vous
décrite, dis-
un four créma-
sous-sol,
pour l'incinération des cadavres
ai
d'étude.
des résidus de dissec-
et
tion.
Souvent, ces sortes de laboratoires comportent une
un
dessin, et
de moulage; enfin un atelier pour
atelier
ration des pièces à conserver soit dans l'alcool,
soit
salle la
de
prépa-
par injec-
tion de substances appropriées.
Naturellement,
il
matières
diverses
faut des dépôts
antiseptiques
et
de verrerie, autres
et
des
l'usage
est
etc.,
dont
continuel.
Avec des
variantes inévitables, ce type de laboratoires peut
s'appliquer à la plupart des sciences zoologiques.
y a cependant, en histoire naturelle, des laboratoires très différents comme combinaison, en raison de la nature spéciale Il
des sujets d'expérience. Ce sont les laboratoires d'icthyologie
étude de
maux
la
—
vie des poissons, crustacés, et en général des ani-
marins.
Et rien ne nous montre mieux l'importance des laboratoires
dans
les
études scientifiques modernes
au
Muséum
le
département
loin de a bien
:
d'histoire naturelle a l'un de
de
la
Manche,
à
la
ses
chaire de zoologie
laboratoires dans
Saint-Waast-la-Hougue, non
Cherbourg. M. Dauphin, architecte de cet établissement,
voulu
me communiquer une
description
de
ce curieux
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
302
centre d'études;
pense vous intéresser en vous
je
résumant
le
ici.
Les laboratoires de zoologie maritime destinés à l'étude de
la
que des végétaux marins sont assez nom-
faune marine ainsi
breux. Tels sont en France ceux de Roscoff, Boulogne, Concarneau,
Arcachon, Marseille,
installé
Dans
dans
la petite île
Alger,
Saint- Waast,
de
celui
et
du Tatihou.
ce dernier, les étudiants sont
logés, c'est
une
nécessité
y a aussi un personnel assez nombreux de garçons de laboratoire et de marins et pêcheurs.
de situation.
Lorsque étudiants
le
Il
temps
s'y prête, les explorateurs, c'est-à-dire
eux-mêmes, partent
soit sur
une chaloupe
des canots, soit à pied, à marée basse, pour sujets d'étude
drague en mer, ou dans
à la
anfractuosités des rochers. est
Au
retour de
déposé pêle-mêle dans un bassin
plat,
de l'eau de mer, situé au centre d'une de salle de dragage se
et
chambre
vapeur ou
aller récolter
des
ou
les
les
sables
pêche, tout
lavé
butin
constamment par
qui prend
salle
le
le
de remise des agrès. Attenant à cette
trouvent des cabinets de
Chaque étudiant
la
à
a
toilette
pour
les
nom salle
les explorateurs.
son laboratoire personnel, contigu à sa
Ces laboratoires sont destinés avant tout
à coucher.
à
l'observation microscopique.
L'établissement comprend une grande c'est là
qu'on conserve
les sujets
salle
moyen
de
là
que
l'eau
est élevée
de 8 à 10 mètres au-dessus du
Le laboratoire
se
de l'eau
de
mer,
de pompes; pour cela, on pratique
des citernes au niveau que peut atteindre et c'est
;
réservés à des expériences. Les
bassins, qui doivent naturellement recevoir
sont alimentés au
des aquariums
la
marée montante,
dans un château d'eau, haut
sol.
complète par un
petit laboratoire
de chimie,
une salle de photographie avec dépendances, un dépôt de
verrerie.
LES EDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Une
de conférences, une bibliothèque
salle
importantes
assez
portent également
vaux
A
pour
les
la
tra-
un
petit port
enfin
;
conservation des animaux
œufs ne
les
du chef des
pavillons
un
laboratoire de
salle
avec plusieurs
d'expériences est annexé
où
salle dite d'édosion
pour que
com-
logements dans des
comprenant d'abord une grande
bassins pour
qui
embarcations.
ce laboratoire
pisciculture,
une
logement du directeur, ces
des collections
laboratoires,
que ceux des gens de service
séparés, ainsi d'abri
le
préparateurs;
de
et
adjointes aux
sont
et
303
se
se fait
tout
reproducteurs; puis
un
travail
compliqué
perdent pas; enfin un grand vivier en
pleine mer, excavation demi-circulaire de 50 métrés environ de
diamètre, où sont conservés dans des
caisses perforées les plus
grands sujets d'étude.
Tout
comme
vous
de travail
au
de
la
le
les
dépendances inévitables, forme,
voyez, un grand établissement, sorte de colonie
et d'application
Muséum
tifique,
avec toutes
cela,
pour
les
étudiants qui
l'instruction théorique et
mais qui vont
même le
ce
laboratoire scien-
pendant quelques mois,
là
au
contact
nature elle-même, étudier surtout dans les animaux les
plus primitifs les relations qui existent dans
A
trouvent bien
peu de chose prés,
même programme
les
la
chaîne des êtres.
divers laboratoires qui répondent à
sont analogues entre eux
;
les
différences
tiennent surtout aux conditions très différentes d'accès. Ainsi à
Roscoff
et
dans d'autres établissements, toujours accessibles,
n'y a pas besoin île
comme
de loger
les élèves ni les
maîtres;
Tatihou, qui peut, pendant des jours
il
dans une
et parfois
des
semaines, rester inaccessible, ce logement est indispensable, avec tout ce qu'il
manger,
comporte
etc. C'est ici le
programme
cuisines,
:
dépôts
de vivres, salles
à
programme d'enseignement, doublé du
d'habitation.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L'ARCHITECTURE
304
Je rentre à Paris avec les laboratoires de physique (fig. 695).
Tout
d'abord, une grande
riences
pour
:
où
salle, très claire,
des tables et des hottes, avec des fourneaux
cela,
pour
spéciaux
r
-l-HZtK'J
^95-
hautes
les
températures, des étu ves, une
'ïitjf fL Ï'I' JT~ IflPl
Fig.
font les expé-
se
place importante pour
le ta-
Une
salle
bleau
noir,
etc.
obscure; une salle de photo-
—
Laboratoire d'enseignement de la physique.
—
graphie; de nombreux casiers,
de collections. 2, bureau du maître de conférences. 4, laboratoire du direc3, laboratoire de conférences. teur. 6, laboratoire du direcj, bureau du directeur. S, cabinet du 50us-dîrecteur. teur. 7, laboratoire. 10, bibliothèque. 11, 9, laboratoire du sous-directeur. 12, atelier. 13. salle des balances. magasin. 14, i
Salle
— ,
—
—
atelier.
—
— —
— —
—
et des vitrines très impor— tantes pour les instruments; — — toujours une bibliothèque
—
15, laboratoire du préparateur.
spéciale.
Dans un
laboratoire de physique,
doivent
parquet;
bon
le
une
galerie
magnétisme,
ou
ferrure
de tout sont réa-
rez-de-chaussée.
voûtée,
voûte,
serrures,
tout y est
nières,
massifs
des expériences
salle
sur
:
ne
conditions
ces
des
isolés
sol,
que dans un
lisables
plein
sur
placés
être
fondés sur
Puis,
y a des instruments qui
il
sur terre-
aucune
sans
char-
targettes,
en
de
cuivre.
Il
y a
toujours une salle spéciale, bien close, et à
l'abri
des
trépidations,
pour
les
balances de précision.
A
—
Laboratoire de minéralogie.
Fig. 696.
1
,
escalier des sciences naturelles.
—
— —
sique z,
seurs.
— —
3, salle
—
8,
vestiaire.
— —
a
Sorbonne,
demandé,
la
de
chaire
pour
des
phyexpé-
ves-
des fourneaux. 4, magasin. 6, laboratoire 5, laboratoire. des professeurs. 7, cabinet des profestiaire.
la
9, laboratoire.
riences d'optique, la disposition galerie et
65 mètres de hauteur pour
une le
de
65
tour
regard.
mètres
de
permettant
d'une
longueur,
également
LES EDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
complète par
l'ensemble se
Ici
vapeur avec
dépendances nécessaires
les
des dynamos,
des ventilateurs
expériences sur
neaux
un
tout
et
Ce laboratoire
riences de fusion.
prement parler un
qu
'ils
importants
occupent.
faut
il
pour
expé-
les
pro-
est à
atelier.
Les laboratoires de chimie les plus
Ici,
que des four-
haute température pour
à
fois
à la
échan-
les
outillage
pulvériser, ainsi
scier, polir,
696) comporte
(fig.
nombreux pour
en ordre,
tillons
moteurs actionnent
des observations microscopiques.
des expériences et casiers très
ces
pesanteur, les chocs, etc.
la
Le laboratoire de minéralogie des
;
gaz ou à
à
engins nécessaires aux
des
et
moteurs
des
305
tous par
de
faut
Il
697) sont
(fig.
surface
la
que chaque étudiant
manipule, apprenne à analyser, à expérimen-
pour
ter, et
cela
ments principaux
la
:
deux instru-
faut
lui
il
table d'expériences et Fig.
la hotte.
Dans des séquences
universités allemandes, les con-
de
nécessités ont été
ces
diant trouve
plus
dans
le
analogues à
tard,
on
l'étu.
laboratoire des
con-
celles qu'il
une sorte de loge avec est
volontairement
pas prendre toutes
:
rencontrera
de
la
chimie.
salle de conférence.
1,
— —
ratoire. sique.
3,
2,
de
labo-
phy-
—
5,
de préparation du cours. 6, salle de conférence.
salle
—
— laboradégagement. — — chambre noire. —
7, toire.
8,
9,
—
11, cabinet 10, bibliothèque. de professeur. 12, salle d'analyse du gaz.
—
sa petite table et sa petite hotte
exigu, afin ses aises
—
salle
4, laboratoire.
pour chacun
constitué
a
pous-
voulant que
sées à l'extrême logique
ditions
697.
Nouvelle Sorbonne. Laboratoire d'enseignement
:
que
on
le
;
le
tout
l'étudiant s'habitue à
ne
prépare ainsi aux condi-
tions toujours restreintes qui sont celles de l'industrie pratique.
Chez nous, on Eléments
et
n'a pas
Théorie de V Architecture.
adopté cette II.
théorie,
et le
travail se
ÉLÉMENTS Et THÉORIE
30é fait
plus en
voisins, et
de
commun
;
s'étendre
un peu
que
place
l'architecte
:
laboratoire par stalles que
Voici en tous cas
votre
professeur
ARCHITECTURE
chaque étudiant peut voir ce que font ses
quant à nous,
de
L*
son voisin
si
nous
il
aussi
est
ordre
la
Tout
d'abord,
plus
M. Riban. Ces
laboratoires sont jusqu'à nouvel
expression de ce
programme
sous
toutes les précautions
la
hotte —
sous
travail
de ventilation, plein air.
puisque salle
la
plein
en plein
air,
un endroit parfaitement moins
plein
air.
simplement réalité
moyen aéré
;
aérée, c'est cette table
On
donc
d'expé-
souvent
le
prépara-
besoin de hotte,
a plus
de
la
avec
constituer
mais
la
qu'il
s'agit
dans une
table d'expériences
de retrouver en
aura donc dans une cour des tables d'expériences, abritées
une
par
toiture vitrée
:
on
travaille
en
sous une marquise.
La grande
salle
du laboratoire
des baies aussi larges et
aux murs de
parallèle
est éclairée des
hautes que possible
face
chacune des deux moitiés
la
y a dans l'axe de
adossées l'une à
entendu
;
la
la
ainsi obtenues,
fenêtre
l'autre, et
;
un
deux
faces par
large passage
divise longitudinalement, et dans
un compartiment pouvant recevoir 8 il
faut
air.
n'y
il
qu'un
hotte n'est
étant
a des
hotte est généralement connexe
la
En
Il
y
il
les cas, travailler à la table
travail de la table d'expériences, l'un étant l'autre.
particulier.
convient d'établir que dans tout laboratoire de
il
que l'étudiant puisse, selon
de
un
sans divisions.
expériences qui ne peuvent se faire qu'en
tion
faire
disposition des laboratoires d'enseigne-
la
parfaite
chimie, malgré
Le
de
facile
à
Faculté des sciences, établie d'après les desiderata de
la
riences —
de moins
a besoin
Question de programme, qui échappe
lui.
ment
t>E
à
chaque fenêtre
éclaire
10 étudiants. Pour
un groupe de
cela,
tables d'expériences
de chaque côté une hotte, vitrée bien
hotte d'un compartiment
est
ainsi
adossée à
la
LES EDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
hotte du compartiment voisin, dont de
La
refend.
œuvre, une double
Grâce et
trouve sous
riences
;
hotte
il
;
il
de gros
murs, ayant
complètement ouvertes sur
et
chaque
disposition,
main
la
construction
passage
le
la surveillance.
cette
à
un mur
série de stalles séparées par des
chacune sa fenêtre, milieu qui assure
séparée par
elle est
comme
donc,
est
salle
307
étudiant
les objets nécessaires
sur
qu'à se retourner pour
n'a d'ailleurs
a
la hotte-
Le bon ordre
et la
d'expé-
la table
de
se servir
peut en quelque sorte travailler d'une main à
de l'autre à
place
sa
la
la table,
surveillance sont assurés
parla circulation médiane. La ventilation des hottes est extrême-
ment le
active; la gaine de ventilation descend presque jusqu'au sol,
mur
deux hottes étant accompagné de deux murs
séparatif de
isolés se trouve ainsi
appel la
un courant
hotte
les
d'air
est ainsi
où
entre deux espaces libres
permanent
double
:
très
énergique
;
la
s'établit
fonction de
par ce fond creux, elle enlève toutes
mur
vapeurs qu'on envoie derrière l'écran du premier
exemple, un liquide
la
gaine verticale,
avoir pu se répandre dans
puis au
aux gaz
sommet et
la salle.
vapeurs
un man-
travers
enlevées
même sous
laboratoire, pas
mélangés
la
la
salle;
à
l'atmosphère
:
c'est
voyons
maintenant
netés qui sont
le
sans
hotte
la
;
fonction
la
plein
disposition en plein air n'est que
Le long du bâtiment
le
existe
prolongement de
des compartiments de plein
axe
par un simple
:
ces vapeurs sont
une marquise
pendiculairement, des abris vitrés, séparés
entre
à
par
la hotte.
Voilà pour fort simple,
le
les
:
de cette hotte, de larges issues donnent passage
vapeurs
ordinaire de
une cornue
chauffe dans
tube de caoutchouc, on envoie
chon dans
par
que ceux de
la
air
en
salle.
par
la
air
vitrée, et, per~
des
nombre,
Le centre
c'est
répétition de
mitoyen-
celles des hottes. Il
même
:
et
a
y de
est à ciel
donc
même
ouvert
:
ÉLÉMENTS ET THEORIE DE ^ARCHITECTURE
308
chaque compartiment représente marquises de plein
vitrées
au
air est affecté
même
je
groupe d'étudiants que
expériences qui,
a
de nombreuses
même
résumé quelques
:
salle
de photographie,
pour
les
instruments
la verrerie, très
salles
pour nous,
y
Il
a
encore
la
bibliothèque, et des dépôts importants
la
placés
ce qu'on
dans des armoires pourrait appeler
;
pour
les
droguerie
la
;
pro-
pour
considérable. Le laboratoire de chimie a besoin,
de physique, de force motrice
ralement de
la
demander
ou
à l'électricité
besoin de générateurs
Je pourrais continuer à
et
l'air
il
suffit
géné-
comprimé sans
vous entretenir longtemps encore de
pour vous donner une idée de qu'on
à
mais
;
de machines à vapeur.
ce sujet qui est vraiment inépuisable. Je
d'enseignement
cela veut
bien éclairées, bien ventilées et
comme celui
crois,
hautes températures,
salles des :
y a des
il
d'enseignement,
adossements de hottes.
pouvant recevoir des
duits chimiques,
Mais
dans un laboratoire
des courants électriques, d'autres encore
ait
annexes, car cette
classique des manipulations.
exigent des conditions spéciales
qu'on
la divi-
viens de décrire ne sert qu'au travail journalier et
en quelque sorte
dire en
particulière avec
la salle.
Le laboratoire de chimie que
une cour
au pourtour. Chacun de ces compartiments
sion correspondante de
salle
ainsi
appelle
ce
vous en
ai dit
assez, je
que sont ces instruments
laboratoires,
et
je
vous en
ai
montré des types assez divers pour que vous puissiez y trouver des éléments d'analogie lorsqu'il le faudra. Voyez bien surtout que tout
le
laboratoire se
autre
si
microscope, ou
compose
l'étudiant s'il
fait
doit
d'après ce qu'on être
y fait il sera toujours penché sur son :
des expériences d'ébullition, d'évapora-
tion, etc.
Je vous parlerai plus loin, d'ailleurs, de quelques autres lieux
LES EDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
309
d'étude qui
ne sont pas sans analogie avec des laboratoires
vos
les salles
ateliers,
Quant
à présent,
de dissection,
me
il
etc.
reste à épuiser ce sujet par quelques
sur les autres laboratoires, ceux qui,
assez courtes
indications
:
tout en concourant à l'enseignement,
ne sont pas des labora-
d'enseignement au sens propre du mot.
toires
Chaque
un
chaire possède
laboratoire de recherches
;
là ce
ne
sont pas des étudiants, ce sont des savants qui poursuivent des
nom-
expériences souvent
longues. Le personnel n'y sera pas
breux, mais
doit cependant être large, car des travaux
divers
s'y
place
la
poursuivent à
souvent une expérience en
la fois, et
cours immobilise pendant assez longtemps une partie du laboratoire.
Autrement, ce laboratoire de
recherches sera analogue
laboratoire d'enseignement respectivement correspondant
jours
clair,
ventilé, assez
pourvu des mêmes
vaste,
:
au tou-
facilités
de
travail.
Réservé aux travaux
les plus sérieux,
du
des allées et venues,
bruit
;
sera
il
doit être
il
à l'abri
donc disposé dans
partie la plus tranquille de l'ensemble affecté à
la
chaque enseigne-
ment. Il
en sera de
des autres faut
ici
même
du laboratoire personnel du professeur,
laboratoires personnels
la tranquillité,
mais
les
d'étude.
Non
seulement
et il
savants tiennent beaucoup aussi
à la discrétion.
Le laboratoire
de
presque autant que indique ce qu'il est
On
y
fait
le :
est
laboratoire
c'est
en
en général assez grand,
d'enseignement.
réalité le
domaine des
Son
titre
préparateurs.
tous les travaux premiers de l'expérience qui se con-
clura ensuite celui
préparation
soit
dans
le
laboratoire de
du professeur. Pour nous,
c'est
recherches, soit dans
encore une grande salle
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
310
analogue aux précédentes, toujours bien
Enfin
préparation du cours
laboratoire de
le
attient à la
de
salle
cours, et
qui vont être réalisées sous toire
ne
physique, chimie,
les
mur
le
d'une
à
salle
deux hottes, cette, baie
et
séparatif entre
un châssis
Mais tout
cela, c'est
l'état
de
ment lui
entre
convienne.
et si la
Que
que
hottes, l'une dans les
même
objets passent
niveau sous ces
permet de fermer
j'ai
pu vous l'exposer
de
même
vous et
un
ai-je dit, est
instru-
veut que l'instrument
il
donc prévoir des changements fréquents,
des installations
puis,
;
De
besoins iront toujours en croissant. laboratoires
sible de
soit transformable.
murs
et
des
laboratoires
poutres robustes
points d'appui que seraient
un
la
;
cela,
si les
et
il
ayez
:
il
le
les
faudrait
faut aussi
que
moins pos-
portées de planchers
sont grandes, demandez et
que
de longue portée,
la
force
qu'à
des
construction réclamerait peut-être mais qui
obstacle
des laboratoires
Pour
;
n'en
il
conception
là résulte la
disponible
de piliers intérieurs
au-dessus de vos plutôt à
la place
faut penser
il
que suffisants
actuellement plus
pouvoir y réserver de l'installation
—
demain? Ce
construction elle-même est forcément invariable,
est pas
une
dit,
l'ai
sera le laboratoire de
laboratoire,
faut
Il
cours de
séparatif.
mains d'un savant,
les
com-
science et son enseignement, c'est-à-dire
la
Un
encore l'inconnu.
deux ;
les
vous
je
de cours
tables au
— autant
laboratoire d'aujourd'hui.
qu'exigera
nécessité de sa
à coulisses verticales
mur
au droit du
la
de cours. Pour
la salle
sur des
l'autre
expériences
yeux des auditeurs. Ce labora-
laboratoire, l'autre dans la salle
le
qui
celui
est
se préparent les
on dispose, comme
etc.,
grande baie dans
où
précédents que par
des
diffère
munication immédiate avec
de
bien ventilée,
avec quelques dépendances particulières.
et
le
éclairée,
dont
aux le
transformations. Faites en
périmètre aussi
un
mot
grand que possible
LES EDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
que vous
autant
soit
pourrez vide
le
} I I
de constructions
inté-
rieures.
Je voudrais bien pouvoir
peu longues
Vous voyez en
ce n'est pas impossible.
Avant tout en
caractère distinctif
faut
de
vous en
lumière, de
la
donné
faites
car
le petit
côté
:
du
en haut
par
de l'ordre
!
des salles
évidemment
éclai-
direz-vous
:
il
vu parfois dans vos plans des
j'ai
profondes,
et éclairées
ne répondrais pas de n'en avoir pas vu qui
je
n'étaient pas éclairées s'éclairer
l'air,
les
à des laboratoires leur
pièces qualifiées laboratoires, étroites et
par
égards
que partout
effet
Evidences évidentes,
aérées.
que non,
croire
:
vous aurez
si
évidemment
rées,
crient
effet
A certains
confuses pour vous.
et peut-être
programmes nous
vous résumer ces considérations un
!
prétexte que cela pouvait
tout, sous
Vous devez
maintenant
voir
si
c'est
admissible.
Mais sauf
prescription
cette
générale
lumière et de large aération, de cube devient
le reste l'ai
souvent
dit
de
question et
vous
le
et
absolue
de large
libéralement accordé,
d'air
programme
spécial.
Or,
je
vous
savez bien, nous ne cherchons pas
dans notre école à vous donner des recettes qui seraient bientôt surannées
;
nous cherchons
à
développer votre imagination
votre raison, à faire de vous des
programme Or, très
archives,
d'enseignement supérieur. Mais
inconnu ;
;
j'ai
un sens
;
un
de satisfaire à des besoins.
nous cherchons dans nos
si
capables d'étudier
nous verrons que
souvent vous ou vos prédécesseurs avez eu à
sujets
toire
et
hommes
et
on ignorait
ce qu'est
une
les
salle
traiter
des
mots avaient un sens de cours ou un labora-
cherché à ce que désormais ces mots aient pour vous et
si
dans vos études,
aujourd'hui,
vous savez cher-
cher à comprendre ce qu'est votre programme, ce que l'archi-
312 tecte doit
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE loyalement
faire
pour que son œuvre
je
ne suis pas inquiet pour vous
à
construire
un
édifice
doute bien changé
;
:
soit utile, alors
dans vingt ans,
de ce genre,
les
mais vous saurez
si
vous avez
programmes auront sans être
alors
l'homme du
programme d'alors, parce que vous aurez appris aujourd'hui être l'homme du programme d'aujourd'hui.
à
CHAPITRE
LES
VI
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ÉDIFICES
(Suite.)
SOMMAIRE.
—
Les
de collections.
salles
—
Eclairage.
—
Lumière
verticale ou plafonds vitrés.
— Salles de dessin — de musique. — Manèges. Salles des séminaires. — Amphithéâtres de dissection.
Ateliers d'enseignement.
—
Les
collections jouent
d'enseignement supérieur. car
un grand
On
rôle dans les établissements
peut dire
même
qu'on en abuse,
chaque établissement veut avoir ses collections complètes
ainsi l'idéal des savants
— chacun dans
sa chaire
—
;
serait qu'il
y eût une collection complète de minéralogie, par exemple au
Muséum,
à la
Faculté des sciences, au Collège
Conservatoire des arts
et métiers, et
dans
les
de France, au
Ecoles des mines,
des ponts et chaussées, normales, etc.
Or, cela toires.
est nécessaire
Nous avons vu
collection d'échantillons, collection
objets
Les il
il
faut
en
effet
que, à
pour
les collections
chaque laboratoire,
de laborafaut
il
mais non un musée. Et par
entendre
musée,
une
salle
de
où
les
c'est-à-dire l'endroit
sont sous verre, avec l'écriteau « défense de toucher salles
de collections peuvent être très variées de formes
faut avant tout qu'elles livrent
rées, car ici
».
encore
la
exposés soient bien vus.
beaucoup de parois bien
première condition
est
que
les
;
éclai-
objets
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
314
Lorsque
salle
la
en
est
large, la difficulté n'est pas
suffisamment
éclaireront
et
métiers
devient
et
longue
peu
de hautes et larges fenêtres
:
les galeries
du Conservatoire des bien que
fenêtres n'éclaireront
moins d'être
et
vitrines contre la paroi opposée.
très élevées
on vous demandera,
trop, car
galerie
698) entre autres exemples. Mais
(fig.
large, les
vitrines, à
grande les
adopté pour
C'est le parti
une
réalité
si
le
la
bas
salle
des
encore, ne vous y fiez pas
et
;
si
arts
la salle est
haute, des balcons
des seconds rangs de vitrines.
Lors donc
qu'une
salle
de collections dépasse une largeur
normale de 8 métrés environ, être bilatéral,
préjudice des fenêtres,
la multiplicité diffuse
une excellente condition
toujours
mettent
que son éclairage ne peut pas
qu'elle soit éclairée par le
est utile
il
et
le
renouvellement
d'air
;
de
d'ailleurs
la
les
haut,
sans
lumière étant fenêtres
per-
bien mieux que les ventilations
artificielles.
Rappelez-vous en tous cas que
pour des
plus grande
bibliothèque,
musée que
il
à
s'agit
rien ne
contraire,
il
met dans l'ombre. Dans faut
que
regard
le
Il
est large et
faut
la salle
tablettes
donc
aille
dans une
amené à meuble. Dans un
dos des
la salle
livres,
surfaces
verticales
de collections, au
plonger entre
ombres portées
les tablettes
possibles des divisions
du meuble.
l'éclairage vertical
judicieusement. Si
si elle
le
en général de bien voir des
verticales et horizontales
tical et les
comparer. Ainsi,
peu prés du parement du
des armoires, parmi les
Aussi
les
est
collections que pour d'autres
importe de bien voir
il
ou
l'aplomb
de
on pourrait
auxquelles
salles
salles
cette difficulté d'éclairage
demande
lui
aussi
est étroite et haute,
mettront
les objets
il
à être
employé
sera
trop ver-
exposés dans l'ombre
;
basse, le jour sera trop oblique. faire
l'épure
de vos jours. Pour une salle de
LES ÉDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
315
3
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
16
naire avec châssis (fig.
Si
699).
vitrage
le
la
soit
— toujours ou
total,
de
Fig 699. d'une
salle
la
pour
salle
de
—
deux
Et puisque
que
je
les vitrages
il
il
vous
parle de vitrages,
pour
sinon
.
—
salle
qu'il
répètent avec persistance
faut :
le
la
l'as-
un
opaque
(fig.
faut bien
vitrage
701).
comprendre
condition de recevoir
tout d'abord, écartons
vitre. Je
vous
unique
la salle
déjà
l'ai
lorsque
répéter,
vitrage
du
Vitrage en plafond de grande largeur.
mettrait entre l'intérieur de
que l'épaisseur d'une
y a des vérités
il
qu'à
n'éclairent bien
côté,
opposée
faudra soit
vitrages avec partie milieu
unique qui ne
l'extérieur
d'une
suffirait pas, et
eux-mêmes beaucoup de lumière. Et vitrage
Fig. 701
pl.ifond
un vitrage milieu ne
que
salle est large et basse,
la
si
d'un
moitié
l'éclairage,
Fig. 700.Vitrage en d'une salle haute, n'ayant de vitrines que d'un côté.
proportions
moyennes.
total, soit
la
ou
faudra
il
ordi-
du plafond
milieu
étroite,
et
700). Enfin
— Vitrage en plafond
au
reporté sur
être
(fig.
—
n'y a de vitrines que
s'il
plafond, sans inconvénients pect
vastes
haute
salle est
pourrait
vitrage
le
trouverez une disposition
moyennes, vous
proportions
les
est
dit,
le
et
mais
erreurs
une cause
se
de
refroidissement intolérable, et réciproquement de chaleur pénible.
Cela se comprend, ce il
si
expose
la salle et
un verre
se
me
semble, sans démonstration.
De
plus,
tout ce qui s'y trouve à l'inondation directe
trouve cassé, ou
si
un
joint trop ouvert laisse
LES EDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPERIEUR rentrer l'eau chassée par le vent
par les joints avec
une
notamment
neige
la
;
espace
plafond vitré et d'un
expose
Savez-vous bien tous ce qu'est la
vapeur d'eau
exemple
par
—
elle reste à
pas un refroidissement sensible
condense au contact, et retourne à
une
seulement,
absorbée
—
vitre,
détache
le
si
si la
;
simplement
paroi
est
ruisselle
elle
et
mur
des
parois
contre
incliné. et les
La
effets
de
sont pas autre chose que de des serres élevées,
vu et
Et
il
ainsi
et c'est
autre
pluie. Cela est
a
cherché bien des
désagréable de
la
ou
elle s'en
ou
chose que de
si
salle
la
ne
vrai que, dans
la
mélangée
moyens
condensation de
a
supérieure
partie
l'air
chauffé.
des salles ou plutôt des cours
on
gouttes d'une pluie qui n'est que de
On
cas de la
le
dégage beaucoup de vapeur, on
claire gelée,
vitrage de la vapeur d'eau
vitrages;
partie inférieure, et très arro-
la
encore que dans
un temps de
si
de condensation est
retomber en pluie ou neige fondue au contact de c'est
se produit
vitrage est horizontal
pas
se
elle
abandonnant
murs ou
parfois de la neige véritable se former à
vitrées, par
et
froide,
condensation dans une
la
la
se
si le
n'est
chauffées à
où par conséquent
—
subit
rencontre un corps
vitrage vertical,
le
pluie
qu'elle ne
l'eau
froides, l'eau
d'une salle
l'air
liquide, en
imperméable,
retombe en gouttes
condensation,
sées,
elle
si
l'état
perméable,
est
direct
Lorsque de
?
même phénomène
partie de sa chaleur. Or, le
cette vapeur rencontre
—
gazeux tant
mais
;
l'air
exemple un vase contenant de
par
froid,
condensation
la
l'état
vitrage
le
la condensation.
en suspension dans
est
s'introduit
a interposition
y
il
Enfin,
libre.
aux inconvénients de
la salle
7
désespérante. Ces effets s'amor-
subtilité
tissent lorsque entre la salle et l'atmosphère
d'un
3 I
à
la
tomber des
voit parfois
condensation contre
l'air
de
la salle.
de s'opposer à ce la buée. Le.
le
phénomène
meilleur est encore
sans contredit de n'avoir pas de surfaces exposées à
un
refroi-
3
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
i8
dissement capable
de
la
provoquer,
de n'avoir pas
c'est-à-dire
de vitrages directs. Enfin,
encore une raison
j'indiquerai
vitrages directs, c'est qu'en général
rage satisfaisant
:
non
lumière arrive trop
que
la
des
l'emploi
ne donnent pas un
éclai-
pas faute de lumière, mais parce que la
comme
de l'exposition au soleil faut
ils
contre
en plein
inconvénients
les
l'ombre. Pour
à
et
avec
air,
des collections,
lumière pénètre partout, à peu près égale il
suivant
faut,
pour
;
vitré, lequel est
du
alors
le
de toiture,
vitrage
pla-
plus souvent
le
verre dépoli. La lumière
en
cela
l'expression consacrée,
qu'elle soit tamisée. C'est l'effet
fond
il
et,
traverse
arrivant
sur cette surface dépolie, se répartit éga-
lement en tous sens vive,
:
du
double .
haut vitrage
:
donc vous d'ailleurs
de
vitrage
Mais
salles éclai-
comporter un
doivent
vitrage de toiture.
—
Fig. 702 Vitrages de plafonds Indication vicieuse.
moins
mais plus égale.
Concluez donc que vos rées
est
elle
plafond,
laissez-moi
ici,
combien, sans savoir
dire
pourquoi, vous
mal dans vos coupes. Vous projetez un plafond
les
indiquez
vitré, et
vous
élevez sur ses bords des costières ou cloisons qui montent jusqu'à
la toiture vitrée
ainsi le
(fig.
702).
fond d'une sorte de
Votre vitrage horizontal
est
boîte, vitrée aussi à sa partie
supé-
Vous
partie
rieure.
Cela
tout simplement
est
vitrée dans
un plafond
vitré reçoive le plus
puissent être
très
:
absurde.
c'est très
bien
:
il
de lumière possible, et
fréquemment nettoyés.
faites
faut il
une
que ce plafond
faut
que ses verres
d'eNSEÏGNEMENT SUPERIEUR
LES ÉDIFICES
Pour
reçoive
qu'il
plus de lumière possible, faites
le
le
pouvez que
le
comble
le
grand possible, beaucoup plus grand
vitré qui l'éclairé le plus
vous
319
plafond
;
alors
seulement
si
plafond vitré
le
vous représentera une fenêtre horizontale ouvrant sur de vastes espaces éclairés
du comble sera
cet éclairage
ce ne
voulez que
Et pour que
:
il
(fïg.
plomb de votre plafond
à
ne sera
ce
pas
désirable
salle
un
:
châssis de
accessible
il
:
autour un véritable chemin
Encore
sous une direc-
plancher
le
faut
tout
facilement
propos des
ignorerez
—
Fig.
Plafond vitré avec 70;. vitrage de toiture.
une recommandation matésalles
être très résistants, car
toujours
de collections
vos planchers devront
:
vous
quelle j
^ /Ts^
j =^
1
surcharge on leur imposera.
-^tïï?*
1
1
JC^\\
chargés
le
y\\ — -\) c—
Â/\\\J/ ilyNyTV/u, J
seront
long
ilTf
i
\
1
vent
murs, mais ils
le
très
sou-
î
1
lil
^'T^X/ixAT/i'
des
vous
pla-
praticable (fig. 704).
Ils
si
qu'on puisse circuler
nécessaire
grenier
à
Souvent
703).
fond doit être ouvert dans
rielle
?
que
verres puissent être
les
faut
dit d'ailleurs
rappelez-vous donc cette pres-
cription
d'un
Qui vous
puits.
lumière vienne dans votre
la
tion déterminée
autour
ou
pas possible,
sera
nettoyés,
non sur un
et
\K/n^\\y^$ \yC/ ^^^-f—\-vy^
\>g- 7°s.— saiiepou
Fig.
tableaux.
figUre
708 OÙ
la
'
des portes
ligne °
A- A
est trop voisine
A-A, circulations gênantes. B-B, circulation com-
—
Salle
pour
C-C,
circulations
commodes.
mode
même si
comporte des objets de vitrines qu'on voit sous restreinte
—
vitrines.
des parois d'exposition. Mais il n'en sera pas de
une largeur assez
709.
C-C, un
mètre
au
l'œil;
le
musée
en ce
cas,
plus, entre la
façade des vitrines et les ouvertures de portes suffit (fig. 709); cela
permet
Eh
bien,
d'ailleurs
de placer au centre des vitrines basses.
à ce point
de vue
de
la
disposition des passages,
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
330
de
les salles
peuvent
—
quelle qu'en soit d'ailleurs la destination,
ramener à deux groupes
se
où
celles
musée
ment de
la
l'aspect
qu'on veut voir d'abord,
nature des objets exposés
dans
:
l'armure,
le
tableau et
la tapisserie,
statue
la
mais
;
Dans
etc., etc.
du
faut
il
essentielle-
premier
le
cas, c'est
tel
les
moyens cas,
s'agit
il
etc.,
d'analyser des objets qui valent par l'emploi de leurs
que
instruments
les
de
physique,
tel
est
sera aussi le meuble,
second
le
:
de regarder de petits objets, bijoux, porcelaines, ivoires,
tels
recul,
l'impression d'ensemble
c'est
qu'on veut ressentir, sauf à étudier ensuite avant tout
où
La disposition dépendra
n'en faut pas.
il
celles
:
ou
organes,
modèles
des
ou
d'outil-
lage, etc.
Voilà donc
considération
la
dans votre composition.
Il
y en
encore, c'est celle de l'éclairage
Pour
l'instant,
;
doit
d'abord vous guider
une seconde plus importante
a
nous y viendrons plus
loin.
continuons à chercher quelles seront
communes aux
ditions
qui
divers Musées, avant
les
con-
d'entrer dans les
différences spécifiques.
Je n'insisterai pas sur la facilité et d'accès
cela reviendrait à dire
:
une
fois
moyens
des
simplicité
la
de plus qu'on ne saurait
jamais trop mettre d'ordre dans une composition.
Mais
je
veux appeler
mun
aux diverses
ture
et
la
salles
votre attention sur
Louvre ou du je
II
raison
d'être
que de
le visiteur.
regrette la beauté de certaines salles
je
Palais Pitti par
vois des tableaux de
de Henri
com-
exposés; l'architecture ne doit pas être une
cause de distraction pour Est-ce à dire que
caractère
de musée bien comprises. Là, l'architec-
décoration n'ont pas d'autre
faire valoir les objets
le
je
au Louvre,
ne je
exemple? Nullement, mais quand
sais
ne
du
quel peintre dans
les
regarde pas,
je
la
chambre
ne m'aperçois
LES EDIFICES D INSTRUCTION PUBLIQUE de leur présence que pour les maudire
mon
de m'avoir gêné
admiration pour cette magnifique pièce,
Henri
trop belle, et que
est
II
admettre,
c'est
elle-même,
ne peut que nuire à
De même du Palais
là
œuvre
beauté d'une la
mon
chambre de
la
incomparable.
d'art
première fois
Musée n'ayant vu ni un
j'ai
visité le
magnifique décoration de ces
la
:
si
musée qu'on puisse y
seul
le
Florence, j'en suis ressorti
retenu toute
avait
la
une statue
tableau, ni
de
sors
que tout ce qu'on y peut placer
et
lorsque pour
Pitti à
je
ou non, parce que
valent quelque chose
elles
et
dans
ces malheureuses peintures, ignorant
qui sont
ignorant de
331
attention
:
et
encore
salles
voudrais que
je
ces salles fussent débarrassées de tableaux, car elles méritent à elles seules d'être
vues pour elles-mêmes, avec
les parois
supporter leurs voûtes que seules nous voyons
pour
prévues aujour-
d'hui.
Mais,
le répète,
je
sont
ce
là
des salles qui
n'ont
pas été
créées pour des musées, pas plus que les grands salons de Ver-
heureusement, on
sailles, d'où, fort
est à
peu prés arrivé
à enle-
ver les tableaux dont les avaient encombrés un zèle barbare. La
qu'une
vérité, c'est
seront
cachés;
décorer
les
musée
de
dés lors,
est
—
une
non seulement
de motifs d'architecture dont
ces motifs
par
salle
salle il
objets
Et ce n'est pas
etc.
effet.
souffrirait,
ce sont aussi les objets exposés, ceux
musée.
est fait le
exemple, de
si elle
saillies,
un mot de
Comment
l'architecture
de
les
perdu, mais
— tronqués
exposés feraient
déplorable
murs
les
inutile
l'effet serait
colonnes, pilastres, panneaux,
cadres, les vitrines, les
est
dont
seule
le
qui
plus
en
pour lesquels
juger des contours d'une statue par
se détache sur
un fond composé de toutes
sortes
de compartiments, de marbres divers, d'arcades, en lignes et de
colorations qui viendront
contrarier les aspects de ces contours?
au hasard
3
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
32
Non,
que
faut
il
faut
que
ne soit pas
le visiteur
décoration ou tout au moins
ture,
il
salle
de musée soit dans
la
par l'architec-
distrait
les objets
l'intérêt
de
la
exposés. La décoration, tou-
commencer au-dessus seulement. En de musée comportera d'abord des parois
jours sobre d'ailleurs, doit d'autres termes, la salle
grands plans verticaux,
des
tranquilles,
fonds perspectifs, soit qu'ils forment adossements; sera réservée à la partie supérieure,
verrez-vous souvent
Aussi
décorée
plafond ou
et
et
décoration
aux voûtes.
unis, puis au haut
une corniche plus ou moins voûte reposant sur
la
la
de musées
salles
les
ou presque
parois verticales en tons unis frise
aux plafonds
dans
servent de
soit qu'ils
cette
les
une
ornée; enfin
corniche,
le
mais sans
retombées sur des motifs verticaux. Les voûtes seront de préférence en berceau et en arc de cloître;
combinaisons de pénétrations,
si
elles
présentent des
voûtes d'arêtes, pendentifs,
les
retombées seront plutôt des consoles ou des culs- de-lampe. Ainsi,
Louvre,
au
nées, les salles des arc de cloître
X,
Charles
;
salon
le
antiques
carré,
pour
tandis que dans la
au
la
la
plupart sont voûtées en
partie
appelle
Musée
pilastres,
on ne
qu'on
des colonnes et des
milieu
peut exposer que de petits objets de vitrines. Le
Louvre général
est assez
vaste
chemi-
des Sept
salle
pour comporter ces
programme du
variétés.
Mais en
règle s'impose des parois unies et d'aspect tranquille
la
et reposé.
Toute
règle cependant a
seront de deux sortes:
elles
ticulière des objets exposés,
ses exceptions.
Les exceptions
seront motivées par
ou encore par
la
ici
nature par-
ce fait que le
musée
ne sera pas exclusivement un musée. Il
est
évident que
seulement être
de
regardés à
si
dans une
petits objets, la
salle
très
de musée on doit exposer
délicats, qui
doivent presque
loupe, en tous cas de très près, l'exposition
LES ÉDIFICES D'INSTRUCTION PUËLIQUE n'atteindra pas
deux métrés en hauteur. Tel
exemple que
saire
la salle
rapport avec
la
la salle et les
objets de
tout
au
Il
contraire.
musée n'implique pas
c'est d'éviter
pastiche,
le
des collections
décor de faux japonais, des
un décor pseudo-égyptien.
couvrir
carré de parois, cela
— qu'on
reux. Mais pour
veut
musées qu'à
des
l'encombrement.
obligé de
Que pour
de peintures
faire le
plus grand
un musée permanent,
entassement. Lorsque
comment
les
architectes
—
nombre
mauvais
violentes?
possible d'heu-
qui est censé ne montrer n'est
odieux
comme
tableaux se touchent en
Il
faudrait
cet
tous sens,
que chaque tableau pût
commun
pour cela comprendre que tout
de
la
tenture; mais
l'intérêt
d'un
musée
être isolé il
est
sélection sévère des chefs-d'œuvre, et ne pas mettre son
n'y a pas
faudrait
dans
la
amour-
nombre des numéros des catade musée, à commencer par le Louvre, qui
propre à grossir sans relâche Il
d'ail-
apprécier une peinture délicate juxtaposée à des bru-
par une bande du fond
logues.
;
moindre centimètre
motif
se conçoit par le
leurs
Salon annuel on se
le
le
que des œuvres de premier ordre, rien
talités
harmonie
permettrai enfin un avis qui, à vrai dire, s'adresserait
plutôt aux conservateurs
leurs
un
dans
collections égyptiennes dans
croie
en
de contresens plus choquant
conception fausse qui consiste à placer
me
et discrète,
relation, cette
cette
n'y a pas
japonaises par exemple
Je
par
délicatesse des objets exposés.
entre
la
serait
devient néces-
il
reçoive une décoration élégante
Entendez bien toutefois que
que
en
Il
d'orfèvrerie,
bijouterie,
des Gemmes à Florence. Alors
la salle
par exemple,
est,
des Monnaies.
musée des médailles à l'Hôtel de même pour un musée de le
3 3 ^
le
ne dût gagner beaucoup au renvoi, fût-ce
dans un grenier, de
trop nombreuses œuvres d'ordre inférieur. Voyez, par exemple,
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
334
combien ont gagné en valeur Rubens, depuis que dans chacune
compositions décoratives de
les
M. Redon
appropriée par
la belle salle
devenue en quelque sorte un monument
est
artistique
710).
(fig.
Quant aux musées
ne sont
qui
exclusivement
pas
des
musées, leur caractère procède alors d'un autre programme. Et
me
dois-je
aimables à voir
Albani
Villa
de
musées
:
ou
le
satisfaction
même
impression
de
Je
le
Casino de
musée en
ce
sont
qui vous
désole
grandes nécropoles des arts qu'on appelle Et, au risque artistes,
la Villa
ne ressente
l'on
cimetière
ce
pas
les
façade
la
où
vague
cette
l'entrée
musées
de
ces
officiels.
permettez-moi d'adresser devant vous aux musées un qu'ils méritent.
Les musées sont tellement entrés dans nos habitudes qu'on doit certainement être taxé de paradoxe
dire
la
d'une digression, puisque nous causons entre
peu des malédictions
prit,
la
Borghèse
seuls
les
à
plus
les
portique de
plein air qu'est
plus,
dirai
où
pure,
soit
dire?
le
711-712), ou
Médicis.
Villa
la
les
telle la galerie d'Apollon,
(fig.
713), ou
(fig.
Ce sont
permettre de
si
d'es-
l'on ose
sont une des créations les plus funestes aux arts
qu'ils
:
rien n'est cependant plus vrai.
A
toutes les époques vraiment inspiratrices de progrès
tiques,
le
musée
jamais compris qu'un artiste
immédiatement
inconnue;
chose
était
fît
s'enterrer dans ce
une œuvre pour
on
qu'elle
la
;
toute
son cadre,
peinture
elle était
une
autres éléments. Alors, fresque, la peinture
son emplacement,
avait
partie d'un l'art
murale
;
de le
allât la
décoration architecturale
pour l'instruction publique, l'élévation morale de
tion
n'aurait
domaine des morts. Alors,
peinture était faite avant tout pour et
surtout,
artis-
tout, en
la peinture,
sa
la
généra-
destination,
harmonie avec
c'était
avant tout
les la
tableau n'a existé que longtemps
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L'ARCHITECTURE
Tome
II
Page 334.
E
LES EDIFICES D INSTRUCTION PUBLIQUE
après
la
peinture, et lui
rage, sa lumière
335
aussi avait sa destination, son entou-
nécessaire.
La
sculpture également, et
m&- ' --—'^-
.y-mJLti.
il
m
est
a
>
* Ut>
Fig. 712.
—
Fig. 711.
— Villa Albani,
Villa Albani. à
Home. Vue.
'
mm M \m
/
mm impossible de prononcer ce d'éternels
mot
à
Rome.
sans que
chefs-d'œuvre conçus et
faits
Plan.
la
pensée
se reporte à
pour un monument,
336
ÉLÉMENTS HT THÉORIE DE
ZjLv£Q$kxÛà
L*
ARCHITECTURE
pour une j
j— j^j—
qu'il
gisse d'ailleurs des
.
s'a-
œuvres
,
1
de Phidias, des
[1
des
sculptures
ou
cathédrales
des
V.'
'
1
tombeaux
Pi
Médicis
des
à
Florence.
M
Et quant aux objets d'art survivant
8>
place,
à
leur
temps,
«•»•4 tels
-X. ...
—^QT/-':
":
;
œuvres
- ""
ces
:
•j/y
-
-:">>
et
—
œuvres qui nécessai-
cation
moderne,
furent
d'abord
d'appli-
—
elles
..
>,>-;:•
:\
— Plan
décou-
fouilles
rement n'ont pas •
AïfL^ï^iiatez
Fig. 713.
nombreuses
antiques
vertes dans les
lf
— ,
les
1
>y-:;:'
\r 1
que
vue du Casino-Musée de
la Villa
Borghèse.
l'objet
de
LES ÉDIFICES D'INSTRUCTION PUBLIQUE collections particulières,
ou plutôt
mot
le
337
pas juste
n'est
des
:
amateurs véritables vivaient avec ces œuvres, leur faisaient une dans leur intimité,
place
disposant dans leurs salons, leur
les
bibliothèque, leur salle à manger, les vestibules ou les portiques
de leur palais ou de restriction des
la
Mais leur nombre grandissant,
princières
Pour
abri.
elles le
pour
a exigé
d'autrefois
musée
est
légitime,
un moyen de conservation, un témoignage de
est alors
il
fortunes
du passé un
ces restes car
leur villa.
piété respectueuse
pour ce qui
serait sans objet à défaut
de cet
asile.
Oui, le
asile,
campo-santo, cimetière, peu importe
domaine du
Le chef-d'œuvre même,
vivant. sible,
son
ou l'hospice de
passé, l'abri
viendra s'y enterrer;
là, il
ce
on
si
au besoin on peut
Mais on en
le
le
voit mal,
on
si
monstrueux
œuvre
d'art.
— des
Grenoble,
et
du se
il
;
plus
que
l'inscription
grande fortune qui
dont
la
—
place est vide à
Henri IV, par Jacquet de
Rude au
étrange
profit d'une salle de
encore,
un
Le Musée des vivants
?
en vue du musée, c'est-à-dire
sans signification, sans raison d'être de gens habiles, art et
voit et
Musée des
!
Et qu'arrive-t-il dès lors
Eléments
le
il
trouve des fanatiques qui voudraient dépouil-
Nous voyons,
faites
du moins,
cheminée de Fontainebleau
bas-relief équestre de
musée
œuvres
:
juge mal, on
plus
la
la belle
de l'Etoile du bas-relief de
artistes vivants
qui n'est plus
Nous voyons au Louvre
ler l'Arc !
le
sculptures
Versailles et à Fontainebleau est dépouillée
c'est
deviner.
dans un catalogue de musée soit
et c'est
:
n'aura plus rien de ce qui faisait
est arrivé à cette singulière idée
puisse échoir à -une
mot
n'a plus d'autre séjour pos-
s'il
entourage, sa signification, sa raison d'être
sera abrité, et
le
stérile
Théorie de l'Architecture.
!
II.
des
œuvres sans
but,
Art de virtuoses peut-être,
quand même,
—
les
appelle
art
tous
inférieur en 22
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
338 cas, car
à
il
ARCHITECTURE
n'y a d'art vraiment grand que celui qui se consacre
une mission supérieure Mais
l'
musée
enfin, le
et désintéressée.
existe, et
nous faut
il
mieux
faire le
possible des salles de musées.
après
Ici,
pro-
grands
les
blèmes de composition généde
souci
rale, le
que
doit être
l'architecte
expo-
les objets
pour
sés soient bien vus, et
cela qu'ils soient bien éclairés.
en
C'est la question capitale
matière de musées.
Or,
composition adoptée
la
placera vos
salles
dans deux
situations très différentes à ce
point de vue
ou
:
ront être éclairées par
ou
elles
pour-
elles
ne pourront
haut,
le
s'éclairer
que par des jours verticaux DU
ÇUAI
Fig. 714. — Plan du
L0UVI\E
dans une ou plusieurs parois.
Musée des Antiques au Louvre
•""_
(disposition ancienne).
—
C,
escalier
étages.
d'art, ce sera le
ture.
Tel
—
sortie
— E, bureaux du - h, guichet. sieurs
—
B-B-B, salles du Musée des Antiques, D, cour du Musée. du Musée. Musée. —F, grand escalier.— G. remises.
A, jardin de l'Infante
Et
TYlpnt j
C1S c
Celui deS „.£„
1
Sera
nOtaiTl-
SallCS
1^*.^^,,,'^1
de-chaussee lorsqu
il
*r
a n
teZ" i-vln
y a plu-
plus souvent la condition des salles de sculp-
est le cas
pour des
flprïïipr Util 1
nous nous attachons d'abord au musée
si
714) mais il faut ajouter rez-de-chaussée du Louvre n'ont pas été
au Louvre
tout de suite que les faits
^
musées,
juste de critiquer
ici
Supposons pour
et que,
(fig.
•
par conséquent,
il
ne serait pas
des insuffisances d'éclairage. le
moment que vous
ayez
à
exposer
le
LES ÉDIFICES D'INSTRUCTION PUBLIQUE
mieux
Milo ou la
une
possible
Germanicus. Pour que
le
beauté de l'œuvre,
statue,
la
accentuées, ni trop horizontal, car
mouvements
oblique.
Il
pour
car effet,
ni
sculpture
la
une diffusion
qu'on
appelle
ouvertes sur
ces loges est
cour
la
une œuvre unique, l'Apollon, Torse et
là, le
cet éclairage et
Mais
le
Persée,
leur célébrité
de cet isolement
unique
condition
rare
est
:
elle
d'une
salle
assurément
et
:
Mercure,
le
beauté de
à la
somme, une
en
:
chacune de
dans
:
Méléagre
le
obliquement l'œuvre exposée
cette
du
715): aux
(fig.
haute ouverture, laissant entrer une belle lumière et
partie
la
disposé des loges, sorte de petites
a
sculptures doivent en partie
de haut
et
supprime tout
d'éclairage
Cour du Belvédère
la
diagonale de
la
Laocoon; prés de
ces
élevé
être
Vatican, dans
réalisées au
angles de cette cour, on
le
donc
modelé.
Ces conditions sont
salles
devra
Il
saisir ni
faudra d'ailleurs qu'il ne vienne pas de tous les côtés,
et partant tout
Musée
des ombres trop
ne permettrait de
il
modelés.
les
valoir toute
trop vertical, car en
ni
porterait
il
Vénus de
la
l'éclairage fasse
ne devra être
il
tombant d'aplomb sur
les
exemple
statue, par
seule
339
large
qui
et
éclaire
716).
(fig.
pour une œuvre
spéciale
que pour des sculptures
n'est admissible
de premier ordre, qui méritent une situation exceptionnelle. Le plus souvent, des salles assez étendues reçoivent des sculptures
nombreuses.
Or, rarement ces
ment surtout
la
rer
les
hautes, rare-
;
la Villa
des statues
:
c'est
Albani à
un
Rome
offre
la
excellent
plupart isolés au
geur du portique. Dans votre Ecole
une bonne
un
éclairage
large et haut portique voûté et ouvert,
piédestaux sont pour
quai est
sont assez
lumière y pénètre d'assez haut pour bien éclaisculptures. Pourtant il y en a des exemples ainsi, le
Musée de les
salles
salle
même,
le
milieu de
la lar-
vestibule sur
d'exposition de sculpture
:
où
le
on peut
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
34o dire
que toute
s'élèvent
salle
assez
large
assez haut dans la
et
paroi,
L
ARCHITECTURE
assez haute, sera
si
une bonne
les
jours
salle
de
LES ÉDIFICES D'INSTRUCTION PUBLIQUE
341
sculpture, à condition que les statues ne soient pas placées contre la paroi
éclairante,
toujours
que
afin
la
lumière
puisse
être
élevée et oblique.
Mais, lorsque
encore
le
meilleur,
Un
statues.
la
composition
pourvu
exemple
i:
serait terreur si
plus
fût
de nos églises
je
Avec
le
nullement un
et
de
non de nos
k
dans
à
vous
les
reparler de
vous entretiendrai des origines de
notre architecture religieuse. Car bien que
Romains ne
pi™
on croyait pouvoir trouver tous
basilique
basilique antique lorsque
—
Basilique de Pompéi.
éléments de nos tribunaux. J'aurai du reste la
Fig- 795-
1
édifice
du
la
basilique chez les
culte,
elle est l'ancêtre
Palais de Justice.
Moyen-âge, avec
l'existence d'une magistrature
la
puissance
devenant en
des parlements, avec fait
une
aristocratie
47°
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
Fig. 796.
— Plan
de
la
Basilique
Ulpienne
et
du Forum de Trajan,
à
Rome.
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES JUDICIAIRES parlementaire Justice est a
donné
— à
à
ce
caractérisé, et qui
de magnifiques expressions architecturales.
tout temps on a compris que l'autorité de
que gagner
que
Fig. 797.
la
la justice
solennité de ses arrêts
— Coupe
de
la Basilique
fût
ne pouvait confirmée,
même, par la solennité grave et imposante d'un commandant le respect. Tout ce qui réclame le prestige d'un certain apparat
d'une justice plus imposante,
:
la
parmi vous connaissent sans doute
Rennes.
même
A
des
inspiration
:
se sent plus justiciable
apporte ainsi son
chose jugée. Quelques-uns les
belles salles des Palais
vous
la
trouverez partout, en intention tout
contemporaines
les
—
car
nous pouvons bien
œuvres de Duc
trerez au Palais de Justice de Paris des salles
sera
et l'au-
(fig.
au moins. Et de notre temps encore qualifier de
édifice
799 et 800), de Rouen, de Dijon ou époques différentes, vous y trouvez cette
de Justice de Poitiers
de
on
et l'architecture
élément nécessaire au respect de
De
Ulpienne, à Rome.
rehaussée
torité a besoin
!
ce qu'on a appelé la noblesse de robe, le Palais de
devenu un monument spécial, bien lieu
47
— vous rencon-
dont l'impression
sur vous sérieuse et profonde. Les séances des tribunaux
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
472
sont publiques Tribunal, ou
;
grande
la
était à
vous
je
500 kilomètres
voir et l'étudier, et
des assises
salle
au Palais de Justice, car il
notamment
allez voir
vous
première chambre du
allez voir tout d'ailleurs
;
au
l'affirme, si
vous
d'ici,
la
lieu d'être à Paris
voyage pour
feriez le
connaîtriez sans doute
le
aller le
mieux qu'en
passant journellement devant, sans peut-être
y entrer jamais. cherché à vous indiquer quel doit être
J'ai le
premier souci d'un
beau programme.
artiste
Mais
en présence de ce faut aussi
il
que sa
conception réponde à des besoins précis impérieux. Je vais donc essayer de vous
comprendre
ce
que sont
les
et
faire
éléments de cette
vaste composition.
Suivant
les villes,
un Palais de
Justice peut
comprendre simplement un tribunal plus ou
moins important, ou un d'appel
seul
;
réunit dans
le
un
tribunal et
Palais
de Justice de Paris
même
édifice trois juridic-
tions, puisqu'il abrite aussi la ri
79g.
— Grande
salle
du
une Cour
tion, qui pourrait être
Cour de
un monument
cassa-
parfai-
Palais de Justice
tement
de Poitiers.
aussi
importe pour
l'objet
ou moins importants, nécessités
une
salle
de tribunal de commerce. Peu
de nos études ils
comportent
:
les
se retrouveront
éléments seront plus toujours
comme
des
du programme.
Dans un
édifice
points analogues a s'y
distinct. Certains Palais
judiciaire,
ce
que
bien
des éléments sont de tous
nous avons déjà passé en revue.
trouve des bureaux, des bibliothèques, des
sions, de l'habitation.
salles
Il
de commis-
Les éléments vraiment spéciaux sont
la
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES JUDICAIRES
Fig. 800.
—
Grande
salle
du
Palais de Justice dePoitiers.
Détail du plan.
473
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
474
d'audiences,
salle
la salle
des Pas-Perdus
dépendances,
leurs
et
enfin les maisons de Justice (conciergeries), dépendance nécessaire
du
mais que nous examinerons avec
Palais,
l'architecture
pénitentiaire.
La
d'audiences n'est elle-même qu'une partie
salle
importante de beaucoup
—
—de
la
ce qu'on
appelle une chambre du Tribunal la
Cour. Depuis
les petits
d'arrondissement
plus
ou de
tribunaux
qui n'ont qu'une
seule chambre, jusqu'au Tribunal de la
Seine qui en a onze, non compris
Cour
chambre
d'appel, la
dans
variable
la
est l'unité
sa proportion,
mais
presque invariable dans sa composition.
Voyons donc
ce qu'estime chambre
de Tribunal, car
vous l'ignorez
si
vous ne pourrez jamais composer un plan de Palais de Justice. Fig. 801.
— Plan d'une salle
du Tribunal 1,
civil
bureau des juges.
—
sier audiencier.
—
2, prétoire.
— —
—
5,
salle huis-
4. substitut. $, greffier d'avocat. 7. parties inté ressées. S, avocats auditeurs. 9, public 12 10. tambour. ti, ventilation.
—
é,
—
—
des
huissiers.
— —
salleduConseil
salle
—
tribune
La chambre comprend d'abord
d'audiences
de la Seine.
—
,iiothèque.— 13, porté 14. porte conduisant a la
-
publiques,
faut surveiller.
En
cela
tous
ce qui précède
le
audiences sont
donc que leur la salle
salle
des Pas-
cen tre de toutes les
venues du la salle
Palais. Parfois la
des Pas-Perdus par
ou antichambre. Cela l'isole un peu
augmente
cas, ces
résulte la
le
nombre
des endroits qu'il
antichambres, lorsqu'il en existe,
doivent toujours être très claires
De
les
-L
allées et
mais aussi
faut
Perdus, qui est
d'audiences se trouve séparée de
bruit,
il
:
ouvre directement sur
l'interposition d'un vestibule
du
d'audiences
la
et
d'un large accès.
disposition
logique de
la salle
—
ELEMENTS DES EDIFICES JUDICIAIRES d'audiences
Perdus,
ayant
:
aura
elle
plus fréquente
Prétoire à l'opposé. C'est
le
et
plus
la
salle
la la
rationnelle (fig. 801);
des Pas-
disposition la si
parfois des
d'audiences ont des entrées latérales, c'est en raison de
salles
quelque qui
publique vers
sa partie
475
de terrain
difficulté
pu commander
a
cette
disposition exceptionnelle.
Voilà donc
d'au-
salle
la
diences convenablement pla-
Mais ce
cée. la
chambre,
chambre
du
cabinet
du
conseil le
où
magistrats
témoins
d'un
commis
cès au ° greffe et,
s'il
d'assises
ou
;
;
pièces
bureau
le
;
;
greffier et l'ac-
l'entrée des avo- tr
Fig. 802.
s'agit
de cours
de
chambres
rnrrPrtînnnpllpÇ tCLl^llilV-ll^O, \~VJl 1
plan de
ou de
ou deux
les
^ (II2. ^ .-.
aCCUSeS
le
chambre du
la
des
une
,
;
:
délibèrent les juges
pour
cats,
président
:
vestiaire
parfois
encore
procureur
son substitut
La
là.
nécessaires
parties
cabinet
de
loin
comporte
comme le
pas toute
n'est
IVnfrPP ClilltC
1
_
rlpQ UW
-
8O2
l
CianS
Ce
—
Plan de
la
première chambre du inbunal
dehseine. >•
sa|lede5
P,s - Perdus
2
-
—
—
-
—
3.
-->^i-
13, escalier
du
—
—
—
—
-
greffe.
la
Seine, les parties hachurées indiquent les ser-
vices qui lui sont étrangers). La cour d'assises service
—
première chambre
la
du Tribunal de
le
srilled iudiences '-'
-
chambre vitrée du Tribunal. 4, antichambre du cabinet du Président. —5, attente. 6, secrétaire. —7, cabinet du Président. 8, entrée des dépendances delà première chambre. 10, ministère public. 9, garçons de bureau. ", salle du conseil. 12, cabinet du vice-président.
du Jury. Or,
cela doit être accessible
comporte de plus
rien de tout cela n'est public,
mais tout
au public régulièrement convoqué. Ainsi
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L'ARCHITECTURE
476
des avocats, avoués, notaires, experts, des plaideurs
journellement appelés par
le
président, le procureur,
en chambre du conseil.
Il
faut de plus
communication
avec son
directe
greffe général. Et siers,
ont
s'y rendre.
chambre
soit
en
greffe particulier, distinct
du
la
Ce
étage secondaire formant
dans l'exemple de
entresol; ainsi
802 on y accède par le petit escalier contigu Et si les magistrats peuvent avoir un accès salle
Vous voyez donc la salle
les
justifié
tient
:
d'audiences ouvre sur là
de bureau
en
;
même
des Pas-Perdus,
la salle
un autre accès qui puisse conduire là
sans un motif
tout d'abord une antichambre où se
aussi trouve-t-on :
là
se fait tout le travail des signa-
communications, ce qu'on peut appeler presque
tures, des
hors-d'œuvre de
De
particulier sans
composition
dépendances. Mais on n'entre pas
un garçon
à l'antichambre.
personnes convoquées.
cette nécessité de
vous devez avoir prés de à toutes ces
cette
la
des Pas-Perdus, c'est de cette salle au contraire
que devront venir toutes temps que
même
souvent disposé dans un
greffe est
fig.
emprunter la
ou huis-
convient que de l'antichambre
il
sont
ou convoqués
certaines personnes, avoués
à aller à ce greffe,
puissent
ils
comme
que
même
les
la justice.
antichambre, on peut pénétrer,
s'il
y
a lieu,
divers bureaux et cabinets de magistrats et dans
la
dans
les
chambre du
conseil. Il
va
de
soi
d'ailleurs
que
la
cabinets de magistrats doivent être
que possible du prétoire. Toute indiscrétions.
A
proximité
chambre du à portée
conseil
aussi
et
les
immédiate
cette partie doit être à l'abri des
des
cabinets de
magistrats
est
un
salon d'attente.
Lors donc que dans Justice,
on vous
dit
un programme étendu de
simplement
qu'il
y aura quatre chambres
de tribunal par exemple, vous voyez que ce
un ensemble
considérable.
Palais de
mot
chambre désigne
ÉLÉMENTS DES EDIFICES JUDICIAIRES Mais notez indépendant.
chambre ou
je
:
autorisé.
W//./ //
/,,.,
:'.
de
c'est
:
fâcheux que
plus ce
un ensemble de
territoire
la
on n'y pénètre que dûment convoqué Et cependant, voyez presque toutes les composile répète,
devanciers
ont essayées sur ce
programme de
vous y verrez des circulations banales passant
Palais de Justice,
v
ceci
très
serait
Il
tions que vos
• -'..'/,
encore
de ses dépendances fût traversé par des circulations
et
générales
bien
477
-
,
.
/
-'
;
''"'
",,-
-
,
'
'
-
'
•
"
,/'
'
//.
..
,
:'>,,
',/'
Echelle de
Fig. 803.
— Salle
d'audiences, Palais de Justice de Paris. Coupe.
par exemple entre une seil
du
:
c'est
d'audiences
salle
chambre du con-
absolument impossible. Étudiez au contraire
niosité ses architectes,
sont
arrivés
particulier, accessible
Cependant
il
faut
:
à faire de
chaque chambre un groupe
mais indépendant.
— entendez-le
d'audiences soit éclairée et
non pas par des
plan
le
vous y verrez avec quelle ingémalgré les immenses difficultés du pro-
Palais de Justice de Paris
gramme,
et sa
bien
—
il
faut
que la
salle
aérée par des fenêtres (fig. 803)
;
et
fenêtres d'imposte placées au haut de la salle,
mais par de grandes fenêtres
éclairant largement la paroi.
Dans
47 8
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
Fig. 804.
—
Salle d'audiences de la première
chambre de
la
Cour
d'appel, à Paris.
ELEMENTS DES EDIFICES JUDICIAIRES une la
grande
très
Cour
comme
salle,
de
celle
479
première chambre de
la
on peut encore pratiquer au-
d'appel de Paris (fig. 804),
dessous de ces fenêtres une galerie de circulation, relativement basse.
Mais en général
comme
vous pouvez prendre
ce n'est pas possible, et
constante qu'une salle d'audiences doit avoir un
régie
de ses grands côtés en façade d'un bâtiment. Jamais ture n'accepterait
une
du haut,
salle éclairée
ni
la
même
par des fenêtres dont l'enseuillement serait trop élevé. à la vérité, quelques salles d'audiences s'en plaint très
confirmer
Pour latéral,
vivement,
Cour de
la
parce
que
Vous voyez
les
par
là
un
fait
que
jugent
le
plus souvent
combien sont impraticables
—
côté
et
ces plans
où
agglomération
où
aussi ces plans
les
arriére, sans
La
disposition vraiment pratique,
vous trouvez presque
constante avec des solutions
accès possible pour
d'ailleurs
disposés
reviendrai plus loin sur cette salle.
d'audiences se trouve au milieu d'une
que
éclairage bi-
nombreux sont
plus
fer à cheval, et d'ailleurs je
même
dépendances font défaut, ou sont toutes rejetées en
celle
on
éclairées par en haut,
on exige
magistrats
dépendances de chaque
de
existe,
S'il
fâcheuse exception ne
et cette
cassation,
sur pièces écrites. Mais
salle
éclairée
la règle.
en une sorte de
une
magistra-
très
le
public.
diverses,
consiste à placer
l'un des côtés et au fond
les
dépendances
sur
prés de la salle des Pas-Perdus,
ce
seront les dépendances publiques, l'antichambre, les témoins,
le
commis
greffier, l'entrée
chambre du Conseil
la
Et cette
disposition
:
des avocats
;
au fond ou vers
salle a
ainsi
fond,
et les magistrats.
presque nécessaire
conforme admirablement aux besoins de
La
le
son entrée de
partie
la
porte sur la salle des Pas-Perdus
;
la
des dépendances se
tenue des audiences.
publique par
la
grande
au fond, une ou deux portes
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
480
donnent accès aux magistrats fenêtres,
une
;
et enfin,
ou deux portes servent témoins —
des
l'introduction
une
à
sur
le
côté opposé aux
des avocats, à
l'entrée
porte spéciale de ce
même
côté étant réservée à l'entrée des accusés dans les salles d'assises
ou de
police
d'assises
et
Conciergerie
correctionnelle. les
à
Paris,
pour
appels correctionnels, les accusés
par
l'audience dans
Ainsi,
un
une
corridor particulier.
escalier spécial,
salle
d'où
ils
se
la'
Cour
amenés de
la
sont placés en attendant
rendent à l'audience par un
CHAPITRE V
ÉLÉMENTS DE L'ARCHITECTURE JUDICIAIRE (Suite).
SOMMAIRE. — Les d'assises.
du
salles d'audiences civiles, correctionnelles, les salles
— La Grand'Chambre de Cour de cassation. — Chambres — Nécessités architecturales des d'audiences. — des Pas-Perdus leur fonction, leur caractère. — Mesures la
salles
conseil.
Les
salles
et surfaces
;
comparées empruntées au Palais de Justice de Paris.
mais maintenant seulement, nous pouvons
Et maintenant, étudier
d'audiences. Elle sera
la salle
enfin criminelle (salle des assises).
ou
civile
De
correctionnelle,
destinations
ces
il
ou
résul-
tera quelques différences.
Prenons d'abord une chambre occupe
Le
la table
civile.
du prétoire au fond de
Le tribunal ou la salle
qui lui
la
fait face.
président, qui exerce la police de l'audience, voit ainsi
ce qui se
D'un côté du prétoire
passe.
stère public, de l'autre celui
espace libre experts, etc.
c'est
:
que
là
du
greffier.
eux, des bancs sont
tout
bureau du Mini-
est
le
Au
pied du prétoire un
viennent déposer
Les avocats parlent en
Cour
face
du
les
témoins,
les
prétoire; derrière
réservés au barreau, à la presse judiciaire,
aux témoins, aux parties en cause. Enfin une balustrade sépare cette
partie de la partie
Pas-Perdus, fig.
801
et
Éléments
et
et
où
le
publique, où l'on entre de la salle des
public se
tient
debout. (V.
plus haut,
802). Théorie de l'Architecture.
—
II.
31
—
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
482
Dans
chambres correctionnelles
les
du prétoire
sensiblement
est
des accusés. C'est
aux
y a
trois
trouver
805),
même. Mais ici apparaît le banc adossé au mur de la salle, opposé un lambris
par une porte spéciale assez étroite.
ou
même
place
d'ailleurs séparés
l'un
Dans
d'appui.
cet espace,
quatre bancs en gradins, afin de pouvoir
un
pour
disposition
la
la
fenêtres, et entouré de trois côtés par
On y entre il
un espace
(fig.
certain
de l'autre
nombre d'accusés, toujours par un gendarme ou un garde.
OLTMIEE Fig. 805. 1,
Pas-Perdus.
—
—
Chambres
—
correctionnelles du Palais de Justice de Paris.
—
—
2,2, salles d'audiences. 5,5, sallesdu Conseil. 4,4, cabinets des Présidents. service de l'instruction. 8,8, entrée des accusés. 7,7, escaliers des accusés.
6,
—
—
témoins.
5,5,
Ces bancs des accusés sont invariablement placés en face des lumière, afin que pendant les interrogatoires
fenêtres, en pleine
aucun jeu de leur physionomie ne puisse
rester
inaperçu.
avocats parlent au pied de cette tribune des accusés effet qu'ils
soient en
surplus de
la salle,
Toutefois à Paris
et
communication avec il
est très
analogue
sans doute ailleurs,
salles correctionnelles est très restreinte.
exige cette publicité, mais
on
:
leurs clients.
il
On
le
civiles.
publique des à la loi qui
obéit
n'oublie pas que
faut en
Quant au
aux chambres la partie
Les
public de ces
audiences est souvent attiré par une curiosité malsaine, ou, pis encore, par une pensée d'apprentissage.
Une
salle
d'assises est
beaucoup plus importante
Les causes retentissantes qui
s'y
(fig.
806).
dénouent appellent souvent
—
—
ELEMENTS DES ÉDIFICES JUDICIAIRES
Fig. 806.
— Plan de
la
Cour
d'assises,
483
au Palais de Justice de Paris.
des deux salles d'audiences. —b,b, vestibules des salles d'audiences.— r,c,salles d'audience. à,i. salles du Conseil.— e,e, cabinets des présidents. f,f, garçons de bureau. /;, corps de garde. g.?, salles des accusés. 1,1, escaliers des témoins. t,k. salles des témoins. m,»!, escaliers de l'avocat général et du greffier. «,«,escaliers du o,o, escaliers des avocats. Jury. p, escalier venant des cachots.
a, escalier
—
—
—
—
—
—
—
—
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L'ARCHITECTURE
484
une grande afHuence;
témoins sont souvent
les
La disposition du
l'apparat est plus grand.
du ministère public
même,
du
et
élément
accusés, et
le
Même
disposition
Vous savez que
spécial, le Jury.
peu près
la
aussi pour
le
à
des avocats. Mais
banc
nombreux;
prétoire, des sièges
greffier est toujours
sauf plus d'ampleur.
banc des
très
le Jury
de
ici
y a un
il
session est
la
de trente membres, parmi lesquels douze siègent pour chaque
Les douze jurés sont placés dans une tribune, sur deux
affaire.
rangs, directement en face des accusés.
on peut
;
les
accusés, en
en pleine lumière, tandis que
face des fenêtres, sont
sont à contre-jour
Ainsi
lire ainsi
sur les traits de l'accusé,
tandis que les figures des jurés restent impénétrables.
de
pour
les jurés
Devant tion
de
la
la suite
une autre tribune, séparée,
session qui veulent assister à l'audience.
bureau du prétoire
le
est
jurés,
A
est la table des pièces à
convic-
tout l'espace compris entre les trois côtés occupés par
;
Cour, la
douze
tribune des
la
les jurés
le
Jury
barre
des
prendre place
et les
le
sorte de
témoin appelé
témoins, du barreau, de et enfin
s'y
trouve seulement
balustrade
d'appui où vient
accusés est libre
témoins,
la
la
;
il
à déposer.
Puis, les bancs des
presse judiciaire, des parties civiles;
au delà d'une balustrade d'appui,
la
partie publique de
la salle.
De chaque une autre
à la
petite porte
du
côté
prétoire
Cour. Dans
ouvre sur
les
une porte donne accès au Jury,
le
mur opposé aux
bancs des accusés;
donne passage aux avocats, aux témoins, des Pas-Perdus, grande porte publique de Je salle
citerai
de
première Chambre de
la
enfin,
Grand'Chambre de nière
comme
vous
sert
la
Cour de
journellement pour
etc.
fenêtres,
une
une autre porte Enfin sur
la salle
la salle.
disposition exceptionnelle, la la
Cour
d'appel de Paris, et la
cassation (fig. 807). Cette derles
audiences ordinaires
de
la
ELEMENTS DES EDIFICES JUDICIAIRES Chambre
de
civile
ou dans
nelles,
Cour de
les
circonstances
conditions déterminées par
certaines
adjoint encore
le
ou
conseillers qui
procureur général
et les
la loi, la
alors
Cour;
la
il
s'y
avocats généraux. Pour
une
places sont disposées en
des
composent
solen-
Ce sont
cassation y siège toutes chambres réunies.
cinquante présidents
cela,
Cour; mais dans
la
485
sorte de fer à cheval, le prétoire au fond,
des conseillers sur deux rangs
les sièges
de chaque côté
disposition n'est
cette
:
pas sans analogie avec celle des stalles
dans
chœur
le
des cathédrales. Elle
se
retrouve d'ailleurs à peu près reproduite
Chambre de
à la première pel,
dans
qui,
ment
d'ap-
Seule-
les conseillers.
cette dernière salle a
un
ordinaires
diences
Cour
circonstances solen-
les
tous
nelles, reçoit
la
pour
les
au-
mobilier qui se
déplace pour les grandes circonstances
de sorte que
salle
peut être réputée
deux profondeurs diverses, selon
avoir
que
la
:
audiences
les
sont
ordinaires
ou Fig-.
extraordinaires.
—
807.
Chambre de
Mais
je
vous
facile à voir
le
répète, tout
puisque
c'est
Plan de
la
Cour de
la
Grand' cassation.
cela est
public.
Voyez-le,
et
à
la
suite des
quelques commentaires qui précédent, vous comprendrez ce que
vous verrez. Et vous comprendrez une fois de plus que rien faire
au hasard, que
les
choses ont
étudier utilement la chose
Les audiences venue;
il
faut
se
donc
il
leur raison,
et
ne doit se
que
pour
faut connaître d'abord sa raison.
prolongent souvent lorsque se préoccuper
la
nuit est déjà
de l'éclairage nocturne, qui
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
486
pour que toutes
doit être suffisant
bien éclairées, qu'on puisse
mais dans
lire
des
cas
doivent être
Quant au
plus favorable,
problème
salles
personnes, déjà
vu
lumières
et ces
élevé pour ne pas gêner
la
sur-
président.
le
chauffage, généralement
ventilation, le
grandes
par
les
Nous avons
etc.
soient
la salle
lumière diffuse provenant de
la
nombreux est la à un niveau assez la salle
de
non seulement voir
analogues que
veillance générale de
ARCHITECTURE
les parties
des pièces, écrire des notes,
foyers assez
la
l'
demandé
même
est le
que
que nous avons déjà vues,
à la vapeur, et à
pour
solutions sont
les
et
autres
les
analogues.
Tout
ce qui précède
proprement
dits:
est
emprunté aux
salles des
Tribunaux
mais sauf quelques différences de caractère
et
de somptuosité, cela s'applique encore en tant qu'éléments aux salles
des Tribunaux de commerce, des Justices de paix,
même
et
des Conseils de guerre.
La Chambre du bérations.
Il s'y
Conseil n'est pas
seulement
aux
affectée
rend certains jugements pour lesquels
la discus-
sion publique n'est pas exigée. Aussi est-ce toujours une assez importante et d'un caractère sérieux. est plus
ou moins spacieuse suivant
la
Cour
d'appel,
qu'au Tribunal, sauf celle de
la
salle
va sans dire qu'elle
nombre de
par conséquent plus grande à
qu'elle contiendra, et
cassation qu'à
le
Il
déli-
plus grande à la
magistrats la
Cour de
Cour
d'appel
première chambre de chaque
tribunal, qui reçoit dans certaines circonstances
un nombre assez
élevé de magistrats.
Lorsqu'un tribunal les
vice-présidents
compose de
se
plusieurs chambres,
il
y a
qui président chaque chambre, et qui dis-
posent des cabinets dont Président du tribunal,
il
a été parlé plus haut
avec un service
;
spécial de
puis
il
y a
cabinet.
le
Ici
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES JUDICIAIRES encore, ce
une
d'attente,
Je
cabinet doit être
ou deux pour
pièce
même
ouvrant sur une galerie
ment, dans
les cabinets
d'accès.
plan donné plus haut
le
que
Police correctionnelle,
tion sont desservis
que
tente, afin
ou employés.
secrétaire
les
des juges d'in-
circulations de
petit cabi-
Vous remarquerez seule-
(fig.
805) du bâtknent de
les cabinets
un corridor
par
ce sont des
:
accompagnées chacune d'un
struction, série de pièces net, et
d'antichambre, salon
de particulier à vous dire du parquet
n'ai rien
cabinets et des bureaux; de
la
accompagné
487
des juges d'instruc-
de
distinct
galerie d'at-
la
service puissent se faire en
dehors du public.
Les greffes sont aussi de vastes bureaux, des cabinets
Aucun élément
diverses.
particulier
n'est
signaler
à
archives des greffes, très considérables, n'ont
et pièces ici.
réclame
qui
rien
Les
une autre construction que des archives en général. Je vous Justice salles
notamment
:
y a de magnifiques exemples de
ai dit qu'il
à
Rouen,
sont très différentes par
Rouen,
encore presque
c'est
le
à Dijon, à le
Il
caractère de la décoration
Moyen-âge,
à
pu disposer en
pour
cette
XIV,
et celles
salles
salles d'audiences; telle est la salle
fig.
bien, malgré ces siècles de distance, malgré caractère,
il
y a entre ces
doivent s'expliquer,
et
que
salles je
des
du
Palais de
799-800).
du
Eh
ces différences de
analogies
vais chercher à
qui
mais qu'on a
destination,
comtes de Poitiers (V. plus haut,
à
Renais-
Justice de Poitiers, qui n'est autre que l'ancienne grande salle palais des
:
la
Dijon,
y a encore de beaux exemples de
n'ont pas été construites
de
Rennes, à Paris. Ces
sance; les salles' de Rennes sont du temps de Louis
de Paris, modernes.
salles
frappantes, qui
vous expliquer en
effet.
Toutes ces
salles sont rectangulaires, éclairées par
de grandes
fenêtres; toutes, sauf peut-être de très rares exceptions, sont pla-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
488
l'
ARCHITECTURE
formées; toutes ont leurs parois unies sans
renfoncements. La forme rectangulaire
rales ni
même
par les dispositions
également par
que
les nécessités
je
vous
de communications avec
un
tribunal
elle
l'est
dépen-
les
La disposition logique
du prétoire ne s'accommode que de
gulaire, et jamais
commandée
est
expliquées;
ai
dances, enfin par les nécessités d'éclairage. et nécessaire
architectu-
saillies
la
forme rectan-
ne trouverait sa place dans ces
formes d'absides que vous voyez parfois dans des plans malheureux de et
pour
salles d'audiences.
faut
que tous
les
juges voient
la salle
cela qu'ils lui fassent vis-à-vis.
Le plafond
est
pour ces
remarquable au xv e
honneur usage
Il
et
de tradition constante. Cela est
salles
siècle, alors
que
les
voûtes étaient en
si
grand
habilement mises en œuvre. Pourquoi donc cet
si
du plafond?
exclusif
C'est je
crois
pour une raison de
sonorité. Les anciennes salles d'audiences étaient lambrissées en
un plafond également en
bois; supposez de plus
dans une véritable
sonore.
caisse
une hauteur plus grande
si
Avec des voûtes,
d'arête.
Comparez du
diences celles des églises.
assurément, mais
il
parle lentement,
reste
Dans
parvient à
Pour qu'un prédicateur que
soit
la
a
du dialogue, de
parfois. Il
faut
montre que doute que Cette
la
le
la
si
aux sonorités des
les églises,
le
êtes
faudrait
au-
emploie
l'on
la
salles d'au-
son
se
propage
l'auditeur allongé et redondant.
entendu distinctement,
résonance de chaque
de s'éteindre avant l'arrivée du
y
il
on suppose une voûte en berceau
dessus des fenêtres, ou des surfaces rompues
voûte
vous
bois,
mot
suivant.
mot
il
faut qu'il
ait le
Dans un
temps
tribunal,
il
parole brève, contradictoire, emportée
une acoustique sèche, instantanée. L'expérience plafond satisfait à ces conditions bien mieux sans
voûte.
même
considération de sonorité, qui
prenez bien, de première importance
ici,
est
est,
vous
aussi
le
com-
une raison
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES JUDICIAIRES suffisante
pour éviter
une autre
le
:
renfoncements.
les saillies et les
Président doit tout
489 y en
Il
a
voir, et la police de la salle
d'audiences n'est pas toujours facile à exercer. Si quelque assistant
pouvait se dérober derrière une colonne, ou dans
ment d'une
baie, d'une niche,
une
vous présumez bien
cachette,
en pourrait résulter non
qu'il
même
la tradition,
vous voyez que des raisons
qui à
données aux
salles
toujours,
c'est aussi
elle
très sensées
tiques justifient la persistance des formes qui
et
de très
la justice.
Indépendamment donc de respectable,
renfonce-
de quoi que ce soit qui pût faire
seulement des inconvénients désagréables, mais graves difficultés pour
le
seule est
et très pra-
ont été toujours
de Justice. C'est ce que vous voyez presque
vous montre combien
ce qui
téméraire de changer des traditions séculaires pour
serait
il
le plaisir
de
changer. Lorsqu'une tradition se transmet à travers des siècles, c'est qu'elle a très
Je
vraisemblablement des motifs sérieux de durée.
ne veux certes pas dire que
avant de changer, encore et si ce
choses soient immuables
les
faut-il
savoir
s'il
y a
lieu
:
mais
de changer,
qu'on proposera vaudra ce qu'on prétend remplacer.
faut connaître 'son sujet et
manquent
le
son
plus souvent
art
aux
:
les
Il
deux connaissances qui du changement
prédicateurs
quand même.
Voulez-vous que Si
je
vous donne un conseil de pur bon sens?
vous avez quelque jour
sez-la
comme
celles de
à faire
Duc
;
...
une
salle
de Justice,
puis étudiez-la
compo-
d'une façon
encore supérieure. Je vous réponds que ce sera absolument original!
Dans un
Palais de Justice,
le
les circulations est la salle des
centre de
rayonnement de toutes
Pas-Perdus. C'est
contre, qu'on cause affaires, soit entre gens les clients.
De
là
on doit
aller
partout, et
du les
là
qu'on se ren-
Palais, soit avec
communications
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
490
doivent être aussi immédiates que possible, car souvent on
a
même moment, à faire à plusieurs chambres. Aussi, comme àParis la salle des Pas-Perdus dessert bien tout le
presque au
voyez
Tribunal (V. plus haut vol.
I,
fig.
3
2). Soit
le
plan d'ensemble du Palais de Justice,
directement par des portes ouvrant sur cette
même,
salle
soit par l'inter-
médiaire du petit atrium in-
6
J
809) que vous connaissez, ou du pre-
térieur (fig.
!
!
l"il:i|||||_T
808
et
mier étage auquel on accède
1
par
|a|
D n 'Ji
=p
i-i
a In 1
11 11—
in Ip \^rp
r
—
ffii ii-t^y y j"M _mmm
-*_j
bres
1.
Atrium
vestibule.
quatrième
chambre.
—
I
—
5.
2, galerie.
chambre.
—
6.
vitre,
de Paris.
—
5,
er
salle
4. greffe
de conseil de
—
on y trouve
7. greffe
de
la
chambre des avoués
la
troisième
de
la
sorte le
sixième
salle
du Tribunal,
l'installation n'est pas
et se
Et
la salle
recommander
quelque
prolongement de
la
sans confusion tous
rendre à
encore achevée.
la
Cour
Aussi,
Palais de Justice est-il admirable dans sa clarté, et
trop vous en
;
des Pas-Perdus, on peut
sasner o"t>' dont
des criées;
salles des référés et
la
chambre.
les autres services
sont
l'accès des
galeries qui sont en
—
cham-
puis, par des larges et belles
au Palais de Justice
deuxième chambre.
dans toutes
et
correctionnelles
plus, /
étaçe.
légalisation.
civiles
dansun autre bâtiment). De
de 808.
instant dans
leurs dépendances (les
L
salle
on peut
8 1 o),
un
du Tribunal
Je
1|
la
toutes les chambres
4
J~J-^V,f
Fiçr.
(fig.
se rendre en
1
i
un perron dans
elle-même
y
.-
le je
d'appel,
plan du
ne saurais
l'étude.
en elle-même est un chef-d'œuvre.
Vous connaissez
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES JUDICIAIRES sa disposition
49 1
résultant d'ailleurs en partie de celle de la grande
Fig. 809.
salle inférieure,
—
Coupe de
l'atrium vitré, au Palais de Justice de Paris.
laquelle date de l'époque
résidence des rois (V. plus haut, vol. piliers la divise
I,
où
fig, 3 2 et
le
Palais était
la
73): un rang de
en deux berceaux voûtés; des jours nombreux,
en pénétration dans
la
voûte
et les
grands tympans des extrémi-
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
492
y répandent une lumière abondante et également répartie. La salle actuelle est d'ailleurs une nouvelle étude d'une même
tés
disposition antérieure. Seulement dans l'ancienne étaient
en bois,
incendie
resté
et
après
historique,
salle, les
voûtes
qu'elles eurent été détruites dans
on
reconstruisit
en
toute
salle
la
un
maçonnerie, avec des proportions plus monumentales, mais en conservant l'ancienne disposition en deux nefs, disposition
Fig. 810.
leurs assez
exemple
si
autrefois
— Perron
de la salle des Pas-Perdus, au Palais de Justice de Paris.
fréquente
au Moyen-âge,
intéressant à
réfectoire
de
la
la
et
dont nous voyons un
Bibliothèque des Arts
de
l'abbaye
Cette disposition en deux nefs est
quelque sorte
d'ail-
promenade —
ici
car
et Métiers,
Saint-Martin-des-Champs. excellente
on
elle canalise
:
en
a l'habitude de conférer
en se promenant. Elle permet de plus d'avoir des proportions élevées, là était
où
de toute
la
même
hauteur paraîtrait écrasée
la largeur. L'architecture
est
ici
si
le
vaisseau
empruntée
à la
ELEMENTS ET THEORIE DE Tome
ARCHITECTURE Page 493-
6t2f f — A.B.C.D, questure. Y,\. tiibnnal civil. A', salle des
— E,
-''
—
Rez-de-chaussée.
—
—
assises.
—
archives et état civil.
—
délibération.
—
O'X',
—
F, G,
audience.
salles d'audiences.
—
—
I,
Pas-Perdus.
— Y, correctionnelle.
—
S.
—
—
audience.
—
—
A, concierge. B,C, inculpés. D, témoins. E,F,G,H, instruction. I, dépôt. gardien. M, water-closet. N,0,P,Q, dépôt et cellules. R,S,T,U, A'B'C'D', procureur. E'F'G'H'T', instruction. cour. K'L'M'N', J'. P', pompe à incendie. O', avocats. K", juge de paix. I"J" simple police.
—
K, archives. L, J, parloir. greffe. V,X,Y,Z, police et parquet.
—
L
II
Fig. 811.
—
—
—
— Palais de Justice de
— —
—
Rouen. Plans
—
et façade.
—
— —
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES JUDICIAIRES pierre,
aux voûtes en maçonnerie. Nul inconvénient des causeries
la multiplicité
bourdonnement d'une
493
on
général,
d'audiences
salle
ici
les
nécessités d'audition
on confère par
:
si
:
produit une sorte de
particulières n'a pas
à cela
petits
groupes
et
de
prés.
Aussi, les salles de Pas-Perdus sont-elles
De
tées.
cette tradition,
résulte
il
des salles d'audiences, et lors
manqué pour donner
être
un
même
plus souvent voû-
le
caractère différent de celui
que
les
à ces salles leur
ressources ont peut-
couronnement logique
par une belle voûte en maçonnerie, vous trouvez encore
mation de
tradition,
la
comme
Rouen, voûtée en
intéressante, des Pas-Perdus de
de
de Justice
monuments
Rouen
de
par exemple dans
d'ailleurs
est
salle, très
la
bois.
Le
Palais
un des plus remarquables
des
l'architecture
l'affir-
Parlements
anciens
(fig.
811). Toutefois,
il
n'y a pas
composition de
une
salle
qu'il
y
salle.
la
de raisons inflexibles qui dictent
ici
Une
de Pas-Perdus, une
ait
de
pourvu que
faciles accès,
la salle
basilique
salle
conviendrait fort bien à
de thermes également. Pourvu
de libres espaces, de
la
dans un édifice
la
gravité sans laquelle
judiciaire
programmes,
tions. Elles sont
et
se
présente,
vous
que
ailleurs
de
je le puis,
le
croirait pas être
voyez, de magni-
nombreuses,
et
si
je
vous je
ai
solu-
parlé surtout de
ne crois pas
qu'il
y
types aussi complètement heureux. Chaque fois j'aime à
vous
citer
de préférence ce que vous
pouvez voir facilement. Connaissez donc votre étudiez-le,
toujours,
recommande de magnifiques
notre Palais de Justice de Paris, c'est que ait
on ne
:
judiciaire.
L'architecture fiques
lumière, et
des Pas-Perdus desserve tout ce qu'elle doit
desservir, elle peut présenter des caractères très variés
bien entendu, avec
la
vous ne sauriez
faire
Palais de Justice,
de plus utile étude.
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
494
comme
Voici,
renseignement, quelques-unes des dimensions
qui vous indiqueront
proportion de différentes
la
par rapport aux autres
LONGUEUR
Pas-Perdus
68 m oo
Salle des
OBSERVATIONS
26 m S0
>4.oo de
civile
la
io82 m2
assi-
ses
Chambre
648.00
Cour de
Non
compris
276.00
Chambre Chambre
19.20
criminelle
Salle servant
aux audiences,
Chambre.
r i °
d'appel,
chambres réunies.
184.30
des requê-
tes
Cour
9.60
escaliers
salles d'assises.
toutes
Salle de la
les
aux
d'accès 23 .00
cassation
Salle de la
unes
:
DESIGNATION DES SALLES
Vestibule Harlay ou des
salles les
.
.
.
14.50
8.50
25 .00
II. 50
123.
287. S»
Longueur réduite soit
à
2i8 m2 ,5o
19 met.,
pour
les
audiences ordinaires. Salle des assises i
rc
Chambre du Tribunal
civil.
Référés
Chambres
civiles
00
10. 50
283
5°
12.00
198
3°
7.80
103
00
7.60
91
La 6 e Chambre
prise
comme
exemple.
Chambre
des criées
Chambres
correctionnelles.
Salle
du Conseil de
Chambre de
la
Assez exiguë.
16. 50
la
.
.
.
7.70
92
Assez exiguë.
8.00
96.00
Reçoit
Grand'
Cour de
cas-
sation
un
grand
de magistrats. Salle d" de la
Chambre crimi-
nelle
30
Salle d° de
la
Chambre
quêtes Salle d° de la
Cour
i
rc
Chambre de
6. 30
56.70
7.80
92.04
id.
5.00
60.00
id.
4.10
23 .00
r" Chambre du
Tribunal Salle du Conseil des
Chambres 60
civiles
Salles d° correctionnelles Salles d° de la
57.66
la
d'appel
Salle d° de la
6.20
des re
Cour
d'assises.
.
4.00
19.20
7.00
49.00
Exiguë.
nombre
CHAPITRE
VI
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES
— Considérations générales. — La détention ancienne — Principes applicables à toutes détentions. moderne. — La Les prisons préventives. — Le Dépôt. — La maison — Le Dépôt. maison de Justice. SOMMAIRE.
et
les
d'arrêt.
petit
De
l'architecture
à
judiciaire
mélancolique,
meilleures intentions faire
?
trop
et
pénitentiaire, la
vous intéresser
transition est naturelle. Saurai-je l'étude est
l'architecture
Je l'ignore
:
à ce sujet
souvent
décourageante des
j'essaierai
du moins de vous
l'architecte
:
un philosophe
.et
d'un
édifice pénitentiaire
un moraliste.
doit
Il
se
doit être
souvenir
court au traitement d'une grande misère sociale, les
humaine
voir qu'ici encore l'action de l'architecte peut être
et utile
progrès rêvés n'ont pas toujours été réalisés,
sions généreuses ont échoué,
il
même
incomplet, doit beaucoup déjà à être fiers des
que
les
encore attendus.
On
peut dire que ce
si
si
tous
trop d'illu-
l'architecture,
et
nous
travaux de Blouet, de Gilbert, pour ne
programme
C'est qu'il n'y a guère plus qu'il
que
con-
précurseurs des efforts jusqu'ici poursuivis et des
efforts
ont pensé
qu'il
renoncer à l'espérance du progrés. Ce progrés,
faire, ni
citer ici
et
un peu
ne faut jamais désespérer du
bien à
pouvons
dont
y avait
là
est essentiellement
moderne.
de cent ans que des esprits élevés
un vaste
sujet d'études.
Au
milieu du
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
496
xviii e siècle, le titre seul entre
lité
les délits
et
les
du
livre
de Beccaria,
qu'il
imposât une révolution! Jusque-là,
tait,
mais l'architecture pénitentiaire
criminelle autre, plus
ou
idées
A
prison d'État.
humaine
:
certes, la prison exis-
On
n'existait pas.
ou supprimer'
châtier
:
empriprison
ces idées s'en est substituée
plus légitime
et
proportionna-
la
put être une surprise en attendant
peines,
sonnait en vertu de deux
De
:
une
C'est le but
améliorer.
poursuivi, l'avenir entrevu; les difficultés sont immenses, mais
on doit toujours espérer
conception moderne des
aussi la
:
demander
criminalistes les plus éminents est de
traitement
et
si
d'utilité
Dans
possible la guérison des maladies sociales.
cette conception,
cause
à la prison le
l'emprisonnement
publique,
prison
la
est
est
une expropriation pour une maison de
santé, le
régime pénitentiaire un traitement pathologique.
Nous connaissons peu nement
nombreux compartiments qu'on romaines,
substructions
les
elle était très certai-
voir
faut-il
entre
des prisons. L'esclavage avait d'ailleurs pour corollaire
autres
prison domestique. Je
où tout
cellules
—
prison antique;
dure. Peut-être dans les
retrouve dans
la
la
était
où toutes
et
—
ment,
les
crois
bien qu'en vous
combiné pour rendre
figurant
des
l'évasion impossible,
préoccupations se bornaient à cela seule-
vous devez vous
une idée assez
faire
juste de ces
prisons.
Nous savons un peu mieux ce Moyen-âge. Ne vous figurez pas ciaux tait
:
le
les
munes
le
d'ailleurs
prisons du
les
des
spé-
édifices
prisons étaient un peu partout. La féodalité compor-
droit
seigneurs;
qu'étaient
le
de
justice
—
ou
clergé possédait les
de
bon
mêmes
plaisir
—
pour
droits; enfin les
conquirent à leur tour. Sans parler donc de
la
com-
royauté,
ni des Parlements qui vinrent mettre l'ordre dans ce chaos,
pourrait dire que la Société
au
plus pur
Moyen-âge
les
se
on
parta-
—
ELEMENTS DES EDIFICES PENITENTIAIRES deux
geait en
Aussi
emprisonneurs
les
:
les
et
emprisonnés.
pas de palais, de château, de couvent, de chapitre,
n'était-il
commune
maison
de
classes
497
qui
n'eût
ses prisons. Or, toutes ces prisons
un
avaient
on
commun
caractère
:
du condamné
s'y débarrassait
— ou de l'ennemi. La prison
était-
par hasard à peu prés salubre?
elle
Tant mieux
pour
Etait-elle
lui.
humide, méphytique?... Et après
Qu'on
n'en pût pas sortir, voilà
?
le
souci unique.
Aussi
les
souvent dans dans
sont
prisons
où
murs ont
les
épaisseurs énormes.
des
voit ainsi
ou
fondations
les
les tours, là
plus
le
notamment
du Mont Saint-Michel, au château de
château
au
Pierrefonds,
—
d
l'abbaye
à
a**,***.
en\^ J/^^!"^j^ —
On
d'If.
cour. C, het d'entrée dans l'officialité. G, guichet d'entrée dans la prison H. H, prison. 1, dalle percée d'un orifice communiquant à une fosse. K, hotte de pierre. L, fenêtre. M, cabinets d'aisances. N, guichet d'entrée dans les cellules O, P, Q.. O, P,Q., prisons. R, trappe d'entrée du cachot a. L, porte de l'offi-
—
—
—
—
—
— — —
cialité.
Les plus curieuses pour nous sont peut-être celles de l'Officialité
Sens des
812).
(fig.
prisonniers,
voûtées
habitables
petites
fenêtres
sont par ,
Là, les
cellules
dallées,
murées,
en pierre
ment
sont
qui
hottes
des
,
laissent
,
pénétrer
relative-
toutefois
;
en
les
éclairent
les
ingénieusement
.
de
masquées qui
pierre, .,
un
peu
d
.
Cachot inférieur. cachot.
—
b,
cheminée pour l'aération.
d'aisances.
Fig. 812.
-
—
Éléments
et
Théorie de l'Architecture.
—
II.
—
c,
fosses
siège d'aisances.
pian de u prison de i-officiaihé de Sens.
air,
mais qui interdisent au prisonnier toute vue d'ailleurs pratiqué des espèces
d,
du
ciel.
Il
est
de réduits contigus, qui paraissent 32
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
498 avoir
d'espionnage, sans doute lorsque deux
des cabinets
été
prisonniers étaient perfidement réunis dans une cellule.
comme
Mais de plus,
Pierrefonds et ailleurs,
à
cachots. Réfléchissez à l'étymologie
comprendrez. En dessous des
du
dallage,
on
lève,
on
voit
une
trouve
se
cellules, à
les
vous
un endroit quelconque
d'un réduit
cachot —
cachot, et
un tampon.
pierre ronde,
au-dessus
d'autre accès. C'est le
mot
de ce
y avait
il
on
Si
le
sou-
voûté, qui n'a pas
Vin pace. Là,
n'y a
il
même
de fenêtre, une sorte de cheminée y laisse tomber un peu
pas
d'air
extérieur.
Le prisonnier qu'on
avait
inviolable y était-il nourri
La
dans cette paix
jeté
Peut-être.
?
crainte de l'évasion avait encore
de l'emprisonnement.
une
descendu ou
Non
fait
imaginer une variante
plus dans une
mais dans
cellule,
grande où séjournaient des soudards,
salle plus
nier était attaché à
un
pilier
sans que
la
le
prison-
longueur de sa chaîne
lui
permît d'approcher des murs. Cela se voit à Carcassonne
les
vers de
Byron ont surtout rendu
Chillon, Bonivard, ainsi attaché à
du château de Chillon sur décrit
où
des anneaux
;
de
prisonnier de
dans une
salle
basse
Genève. Walter Scott
ancienne prison écossaise,
forte barre de fer autour de laquelle glissaient
à ces
anneaux on
attachait la chaîne
toujours assez courte. Simple variante du
Quant aux prisons
hommes
le
et
traversée à quelques centimètres au-dessus du
une
carrelage par
pilier
lac
le
dans un de ses romans une
la salle était
nier,
un
célèbre
;
d'État, destinées
—
non aux
du prison-
pilier
vertical.
criminels,
mais
on y restait parfois de longues années pour avoir risqué un quatrain ou une épigramme on y vivait évidemment mieux, quand on avait de l'argent, aux
politiques,
ou autres
car
—
mais
matériellement
connais pas
les
il
n'y avait pas grande différence. Je ne
cachots de
la Bastille.
Mais
il
y a à Vincennes,
ELEMENTS DES EDIFICES PENITENTIAIRES à Doullens, à
Ham, au Mont
Saint-Michel, ailleurs encore, des
où des malheureux qui n'avaient
cellules
été
aucun tribunal, qui avaient simplement déplu
même
ou
d'hui
on
à
il
votre curiosité
excessive, mais la
férocité.
le
Prisons de
et le
siècle
de
Piranése. C'est de la
cauchemar intense d'une imagination c'est le
poème de
avec certaines
peintures
ne crains pas de dire que
je
Rien
mot
curieux
plus
n'est
de l'École espagnole, qu'attachait au
Moyen-âge
le
quitter ce sujet sans avoir signalé à
volume des
le
assurément,
fantaisie
où aujour-
n'y a pas de différence.
veux pas toutefois
Je ne
et
plus hideux récidiviste.
le
Car à ce point de vue, entre Louis XIV,
à
condamnés par une Pompadour
une Dubarry, ont passé des années,
n'oserait pas mettre
499
:
c'est l'exposition la
plus saisissante du sens
prison une imagination
faite
de terreurs
et
de l'obsession d'horreurs mystérieuses qu'on se racontait en tremblant.
J'arrive à la prison
Je ne
vous
moderne, à
celle qui
parlerai pas des prisons
qu'on a installées
possible dans les -édifices construits pour
comme
le
je
vous
programme
C'est
le dis
souvent,
le législateur,
doit être la prison
générales ou ces appartient
mieux
une autre destination,
n'est pas entier.
ici
et
;
c'est
je le
répète encore à ce sujet,
programme
l'architecte est le serviteur d'un lui.
le
château de Laval ou ceux de Gaillon ou de Loches,
par exemple. Le
Or,
appelle vos études.
devancé par
le
qui n'émane pas de
moraliste, qui dit ce que
l'administrateur qui, d'après ces données
principes, doit rédiger
de décider quel sera
dans ces murs, quelle sera
la
le
le
régime,
programme.
Il
comment on
vivra
lui
conception que l'architecte devra
réaliser.
Et ce programme a beaucoup varié,
et
nul ne peut dire
qu'il
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
$00
Car
soit définitif.
sujet est toujours à l'étude et le progrés
le
toujours à l'ordre du jour dans tous dirai
mon mieux
donc de
ce qui se
pays
les
vous
civilisés. Je
mais sous réserve d'un
fait,
avenir peut-être prochain qui rendra cette exposition surannée.
Les tâtonnements ont
nombreux
été
l'isolement amènerait
la
demandé au
commun
en
travail
réflexion
tantôt on a espéré que
et
:
le
repentir
tantôt on a
;
l'élément moral de la régénéra-
impé-
tion. D'autre part, les considérations de surveillance, très
rieuses, ont parfois fait regarder
comme
impraticables et pure-
ment théoriques des conceptions trop oublieuses des
On
matérielles.
l'isolement complet.
groupes, de
commun,
a essayé de la vie en
à des solutions mixtes
:
le travail
l'isolement pour l'habitation. les villes, et aussi
On
Puis on en
s'est
commun la
vie
par
dans
l'atelier, et
prisons dans
campagne pour
jeunes détenus. Puis encore, entre les prisonniers, on a établi
les
des classifications
:
toutes les maladies sont plus au
tagieuses, et les maladies morales plus que d'autres.
que sible
le
condamné dont
la
préventif où
l'accusé, qui
demain, ne doit pas être confondu avec justice.
De
quartiers dans
une
même
Vous devez donc unique. C'est
que dans
le
maisons de
;
Il
est
le
peut-être acquitté
condamné
flétri
par
prison.
retenir
que
la
— maisons
d'arrêt
la
ou plusieurs sortes de
le
mot
prison n'a pas
un terme général qui désigne
justice
bon
y a enfin l'empri-
un sens
les diverses variétés
langage administratif on appelle maisons d'arrêt
La maison accusés
Il
sera
plusieurs sortes de prisons,
là,
moins con-
faute est légère et la régénération pos-
ne soit pas en contact avec l'incurable.
sonnement
les
la
trouvé conduit
a construit des
des colonies pénitentiaires à
de
nécessités
—
de correction.
reçoit les prévenus; la
maison de correction,
les
maison de
justice,
condamnés.
Mais ces distinctions sont parfois purement théoriques
;
les
ELEMENTS DES EDIFICES PENITENTIAIRES souvent à ce que
nécessités budgétaires s'opposent fication soit effective.
Il
5
même
en est de
01
cette classi-
de diverses prescriptions
formelles des règlements qui ne peuvent être exécutées, faute d'argent
on peut
;
soient conformes
même
aux types
que nous devons
seuls
dire qu'il
Ce sont cependant ces types
officiels.
étudier, et
peu de prisons qui
a très
y
non des solutions incomplètes
nées de circonstances spéciales.
En
première règle qui domine tout lue
le reste
du quartier des prisonniers
quartier des prisonniers doit
y a une séparation abso-
général, dans la composition de toute prison,
trouver tout ce
qui
lui
porte, unique, de
franchir
la
libéré,
il
la
d'arrêt
ou de
est permis, car
détention
la
juge ou
le
de
allées
et
:
une
prisonnier
là, le
jamais le
dans
les
ateliers
tion).
S'il
camp
cellule
où
retranché,
ou dortoir
va au parloir, ou
l'on pénètre
—
la le
Dans
vie
si
veillance.
possibles.
Il
la
etc.
déten-
la
la
détention se
du prisonnier
:
son
cuisine, les
(locaux de puni-
dans une maison d'arrêt la
Ce
par une seule
réfectoire, la
conférer avec son avocat, c'est encore dans
Bien entendu,
maisons
venues d'employés, de fournisseurs,
l'infirmerie, le quartier correctionnel
,
où,
partie relativement publique,
trouve tout ce qui est nécessaire à
—
jour
présente donc avec deux
porte ouvrant sur les services généraux.
habitation
doit
détenu ne sort que
sont les services généraux, avec des habitations; puis tion, véritable
ne
il
tribunal.
le
prison se
nettement distinctes
:
avant
Même
justice, c'est aussi la règle, le
Toute composition avec des
la détention
passera une dernière fois.
pour comparaître devant
parties
c'est la
des services généraux. Le
et
s'appelle
:
il
il
doit
détention.
préoccupation dominante est
celle
de
la sur-
faut qu'elle soit facile, qu'il n'y ait jamais de cachettes
Mais à ce point de vue même, ce qu'on redoute surtout,
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
502 c'est le
complot, préparant
évasions à
les
choses
faveur du désordre. Aussi veut-on en
la
que dans
est obligatoire
il
les
pour
la
même sens
et
les prisonniers,
dans être
le
en
file
:
échangés entre quelques-
cour.
la
Or, dans ces mesures de précautions, il
marche
ne peut y avoir de ces ententes générales que permettrait
l'immobilité dans une partie de
et
toutes
non l'agglomération.
préaux, pendant les récréations,
propos peuvent
à la rigueur des
uns,
confusion, et peut-être
division par groupes réduits et
la
C'est ainsi
si
la révolte, la
est nécessaire
Dans
même
le
que vous connaissiez
sa part,
cette nécessité.
but, tout projet de prison doit être étudié de
que jamais,
telle sorte
l'architecte a
soit d'une salle, soit d'un préau, soit d'un
endroit quelconque où
il
pourra passer, un prisonnier ne puisse
voir qui que ce soit au dehors. Cette régie générale est inflexible,
même
et par cela
elle
quant à
n'est prescrit
à travers
dispense de régies particulières. Ainsi, rien
hauteur des fenêtres
la
une fenêtre
violée
si
et faire
des signes. Si donc
façon quelconque contre suffira
que
le
la
le
toute
Si
la règle sera
prison est isolée, ou abritée d'une
vue
plongeante extérieure,
prisonnier, de son dortoir
une cour.
mais
prisonnier peut voir quelqu'un
exemple, ne puisse pas voir celui qui passerait dans
:
ou de son
serait
au contraire
la
atelier
il
par
dans un préau, ou prison est dominée
de prés ou de loin par des voies publiques, des jardins ou des
maisons
— comme
les fenêtres
devront
était la
être
murs des préaux seront enfin,
Si
comme
à
prison
Mazas par exemple
munies d'auvents ou
très élevés,
vue des espaces voisins, alors les fenêtres soient
voudra.
d'écrans.
Gaillon, certains ateliers sont orientés en
un appentis recouvrant un étage
le
alors
d'écrans, et les
ou surmontés encore
dominant un vaste paysage où toute route
que
—
il
est
lointaine,
ou
si
inférieur suffit à intercepter la
n'y a aucun inconvénient à ce
descendues aussi près du plancher qu'on
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES Contre
pour
et l'emploi
y a les barreaux de grilles maçonneries de matériaux durs. C'est une
évasions de l'intérieur,
les
les
il
des raisons qui à Paris font employer de préférence pierre siliceuse, plutôt
dans
à-dire
que
de ces
les dispositions particulières
ronde, où
A
la pierre calcaire.
meulière,
la
l'extérieur, c'est-
murs élevés, et murs; enfin le chemin de
passages ou les préaux,
les
503
il
y a
les
échouer l'évasion qui aurait triomphé de
viendrait
toutes les précautions.
Les mursai-je ter
aucune
saillie
dit
sont élevés
;
de plus
ne doivent présen-
ils
pouvant retenir un crochet au bout d'une corde.
Ainsi, pas de chaperons saillants, pas de tuyaux de descente
de conducteurs de paratonnerres contre
Mais enfin
le
prisonnier
blable, arriver au
l'endroit cela
il
où
sommet
croira
il
a-t-il
ces
pu, par quelque
de ce
mur
Il
?
murs de
moyen
lui
pouvoir descendre de
le
chemin de
cette
clôtures.
invraisem-
faut alors
gagner
l'autre côté, et
suivra à califourchon la crête du mur. Or, cela
prévu, et sur
ou
pour
même
dangereuse promenade,
trouvera tout à coup arrêté par une partie surélevée du
est
il
mur
se :
murs d'une prison prédes exhaussements de 2 m 50 ou 3 mètres, peu Vous concevez combien cela gêne une circula-
sans aucun autre motif que celui-là, les sentent çà et
là
longs d'ailleurs.
tion jambe de-ci, jambe de-là. Puis enfin supposez encore tous ces obstacles surmontés, le
mur
franchi
:
le fugitif se
trouve tout
simplement dans un chemin de ronde, où nulle cachette possible,
où
la
côté présente l'évasion
tuées
;
surveillance est facile et fréquente, et dont l'autre
un mur
gymnastique
aussi infranchissable n'existe pas
dans
les
que
le
premier. Aussi
prisons bien consti-
mais vous voyez combien de précautions sont
combien d'aborder
l'architecte doit se la
n'est
prises, et
pénétrer de leur importance avant
composition d'une prison.
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
504
Nous pouvons maintenant
étudier
les
Malheureusement, vous ne pourrez pas
principes.
de
applications
ces
visiter les éta-
blissements dont nous parlerons... à moins que vous ne pous-
vous
siez le zèle des études jusqu'à
faire incarcérer
encore vous
:
ne verriez pas tout.
Dans
grandes
les
chose qui n'est
maison de
villes et
encore
pas
ou de
Justice
notamment la
maison
à
Paris,
a
y
il
moins
d'arrêt, encore^
Lorsque vous montez
c'est
le
Dépôt
perrons de
les
lorsque vous vous arrêtez sur
la
813
(fig.
du grand
les riches dallages
814).
vesti-
ce vesti-
Pas-Perdus vous doutez-vous du cloaque
des
salle
et
du Harlay,
place
bule des Cours d'assises, ou des galeries qui joignent la
la
correction, qui n'est en réalité qu'un
instrument inévitable de police;
bule à
quelque
moral que vous avez sous épouvantable dans tout
le
les
pieds? Rien,
Paris invisible que ce
passage de tout ce qui est ramassé sur
la
n'est plus
je crois,
Dépôt, lieu de
voie publique
:
criminels,
vagabonds, ivrognes, fous ou épileptiques, affamés, enfants perdus.
Il
y
a
le
quartier des
d'ailleurs n'ont rien
sujet est interrogé
envoyé
à
n'est pas
à s'envier. Là,
et,
une maison
Le Dépôt
reste
nécessité, et, à certains égards,
de
qu'il soit ainsi à
peu de temps il
le
:
est élargi
donc incorporé au Palais de Justice
les interroger
fonction du Petit parquet
Le Dépôt
on
femmes, qui
des
ou
d'arrêt.
peut-être qu'il fût ailleurs. Mais et l'obligation
et celui
d'après cet interrogatoire,
à Paris est
une
hommes
—
il
vu
le
ce
mieux
grand nombre de ses hôtes,
promptement est
vaudrait
il
:
—
ce qui est
la
évidemment plus commode
portée immédiate des magistrats.
étant en quelque sorte
une maison
au moins de détention préventive, son régime
d'arrêt,
est
Les locaux des détenus consistent donc en cellules,
ou tout
l'isolement. et
en préaux
divisés en compartiments restreints. Toutefois, faute de place,
il
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES a fallu
sous
le
conserver des salles
grand vestibule de
Fig. 813.
1,
—
communes, la
505
sorte de hideux dortoirs
place du Harlay.
Plan du Dépôt, au Palais de Justice de Paris.
—
—
—
—
6, fouilleuse. 5, directeur. 7, paneentrée principale.— 2, premier guichet. 3, grand guichet. —4, greffe. Jit, ri, cellules des prévenus 10, 10, parloirs cellulaires. édecin. —9, cabinet de l'instruction. gt aliénés. gardiens. les cellules pour 14, préveuus (femmes). 14, cellules des 15, 1;, 12, 12, (hommes).' 18, salle commune des enfants lé, dortoir des gardiens. 17, salle commune des hommes 15, chapelle des sœurs 2r, 21, préaux découverts. 20, salle commune des enfants (filles). (garçons). 19, salle commune des femmes. 24, escalier des criminels venant des cachots]et aboutissant 23, escalier du greffier. 22, escalier du directeur. A, bâtiments dépendant 26, 26, entrée des magistrats. au 2= éta»e. 25,2s, treuils pour monter les gamelles.
'terie.
—
—
m
—
—
d'autres services.
—
—
—
—
—
—
— —
—
—
—
—
506
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES
Tout individu amené au Dépôt une ses
de bains par aspersion
salle
;
est
tout d'abord conduit à
pendant qu'on
vêtements sont désinfectés dans une étuve
vice, installé
sous
le
douche
à vapeur.
perron du Harlay, a produit
le
507
les
ainsi,
Ce
ser-
meilleurs
effets.
Vous avez encore entendu C'est
un
quartier
petit
malades trouvés sur
la
parler de l'Infirmerie
composé de
séparé,
lisme,
ou
la
simulation dans
lorsqu'il
y
a
lieu
est
malade ou
les cas
de vérifier
peut excuser un crime ou un
vidu arrêté
pour
cellules
les
voie publique, que pour des raisons quel-
conques on n'envoie pas aux hôpitaux peut supposer
du Dépôt.
:
par exemple lorsqu'on
de si
folie, épilepsie,
l'impulsion maladive
ou tout simplement
délit,
blessé, par
alcoo-
si l'indi-
exemple un malfaiteur qui
en pratiquant une escalade se sera laissé tomber, ou qui en
fai-
sant quelque mauvais coup en a lui-même reçu dans la lutte.
y a enfin
le
Il
quartier des enfants ramassés dans la rue, souvent
incapables de
dire ni leur
nom
ni leur
adresse, et qu'on
garde
momentanément dans cette sorte de fourrière des épaves perdues. Tout cela, profondément curieux comme ingéniosité de plan, ne nous livre pas d'éléments bien particuliers. C'est individuelle qui est
Seulement,
comme
souvent obligé de
ou devrait cela se passe les
doubler,
être l'unique
la cellule
élément du Dépôt.
pour vous avec vos loges, on
—
et
cela présente les
est
mêmes
inconvénients, soit dit sans vous offenser.
Dans
le
Dépôt lui-même,
les
évasions sont peu à craindre, elles
pourraient plutôt être tentées pendant les parcours parfois assez
longs que
les
prévenus ont
Les précautions
sûreté,
pour
se
rendre à l'instruction.
minutieuses sont prises pour
les
empê-
vous pourrez vous en rendre compte par un exemple
cher, et
curieux
les plus
à faire
:
c'est la
qui
clôture par des grilles de l'escalier dit Escalier de
met en communication
le
Dépôt avec
les étages
du
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
5o8
Palais (fig. 815).
En
sible, les corridors
mesure du pos-
général, d'ailleurs, et dans la
où passent
les
prisonniers sont réservés à cet
usage, aussi bien pour qu'une évasion ne puisse être tentée à
faveur d'un
encombrement momentané, que pour
la
toute
éviter
occasion d'échange de paroles
ou de signes avec des étrangers.
Entre
maison
la
maison de
la
d'arrêt et
justice les diffé-
minimes
rences sont
quant
aux éléments. C'est leur fonction qui est différente. Je vais
vous
essayer de
faire
saisir
cette nuance.
A
Paris,
Mazas
était, et
une mai-
Santé est en partie
son est
d'arrêt;
Conciergerie
la
une maison de
théorie,
d'arrêt
mai-
fl||W reçoit des prévenus, la
—
Fig. 815.
Escalier de sûreté du Dépôt, au Palais de Justice de Paris.
commis .a
:
Santé
l'affaire
le
lui
SOn de
Supposez
porte.
sa
il
passe devant
est
assises
la
Chambre
accusé,
peuvent
les
avoir
d'arrêt, à la
un
mandat
crime d'arrêt
mises en accusation
des
magistrats
et
constamment
nécessaire qu'il soit à leur disposition.
maison
donc
aCCUSeS.
:
Puis l'instruction se poursuivant,
prévenu devient alors un accusé. Et comme, à
où
J
criminel présumé est l'objet d'un
ouvre
deS
jUStlCe
o
En
justice.
maison
la
la
partir
du
le
président
besoin
de
le
voir,
émigré alors de
Conciergerie, maison de justice.
le
moment
surtout
Il
:
la
il
des est
Santé,
ÉLÉMENTS DES EDIFICES PENITENTIAIRES Autrement,
répète,
le
je
éléments
les
sont
509
mêmes. Et
les
tandis que la Conciergerie est établie dans les soubassements du Palais de Justice, avec toutes
Mazas
situation, et
c'est là
maison
avait été construit exprés pour sa destination,
que nous trouverons
d'arrêt
difficultés inhérentes à cette
les
ou de
justice,
à leur
début
éléments de
les
en d'autres termes de
la
la
prison
cellulaire.
Vous êtes-vous d'œuvre
816)
(fig.
?
Pour moi,
le
sujet
un devoir de proclamer devant vous pour
création, réalisation
cette
qu'elle
Mazas
que
avisés
parfois
si
m'y
ma
parfaite
était
invitant,
programme
a été
je
me
fais
profonde admiration
programme où ce même
de son
devenue d'emblée un type, partout
est
un chef-
en vigueur. Gilbert, son architecte,
n'était
un
esprit ni vaste, ni surtout libéral. Obstiné, exclusif, incapable de
grâce ou d'élégance, la
conscience qui ne
il
avait la droiture qui ne sait pas dévier,
sait
pas fléchir,
déguiser. Droit devant lui, sans
gramme, sans il
autre souci que les exigences de ce
Romains dans
leurs travaux d'utilité et
vous ture
ment
ce
que
je
cela est
:
:
objectif que
autre
une œuvre romaine, j'entends de
a fait
qui ne sait pas
la sincérité
son
pro-
programme,
que faisaient
celles
non de
les
faste.
Rappelez-
vous
disais des plus belles choses de
l'architec-
ainsi
parce que cela
ne
pouvait pas être autre-
de notre temps, personne n'a plus que Gilbert mérité
qu'on décernât à son œuvre cet éloge suprême
cela est ainsi
:
parce que cela ne pouvait pas être autrement. Cette prison a été détruite la
récemment,
et ses
hôtes transportés à
la
prison dite de
Santé qui rappelle à beaucoup d'égards, dans sa partie cellu-
laire, les
dispositions de la prison Mazas.
Nous
la
retrouverons
plus loin avec les maisons de correction.
La maison nuit.
Tout
d'arrêt
ou de
doit être prévu
justice
est cellulaire de jour et de
pour qu'un détenu
en cellule
ne
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
5io
puisse avoir aucune communication avec un autre détenu. cellule ne sera
donc pas seulement
isolée
pour
la
vue,
il
La
faut
6VZZZZ2ZZ22&
rrzrrzir^r^;
?::.,> à
y
f
yjl
r
^a
EMU Je Fig. 816.
Coupe d'un bâtiment.
Plan des cellules.
Pignon d'un bâtiment.
J'/O /S Jû JJ
J0 //eirej
— Ancienne maison d'arrêt de Mazas.
Plan général
1
ELEMENTS DES EDIFICES PENITENTIAIRES qu'elle le soit aussi
pour
sens, et elle est voûtée.
Il s'y
murs en tous
des gros
Elle a
l'ouïe.
5 1
trouve tout l'indispensable,
elle est
chauffée et ventilée, éclairée, pourvue d'un siège d'aisances. Les fenêtres sont élevées et pratiquées la
surveillance,
dans
mur
le
y a des guichets,
de face
invisible, peut
de
l'intérieur
il
comme
aussi des trous coniques
tout voir à cause de l'évasement du cône vers
la cellule.
Les dimensions d'une cellule sont au
x
minimum
y
a
quelques cellules doubles pour
ou ayant des idées de
lance
détenus en surveil-
les
suicide.
Naturellement, on cherche à ménager l'espace et
par conséquent
cellules, le
de fond,
ainsi
Dans
de simples balcons desservent
les cellules
de l'étage
surveillance et l'éclairage
la
l'aération. la détention,
détenu peut avoir à
il
détention
de
:
doit
aller.
tion, le parloir spécial
le
dépense,
y a presque toujours plusieurs étages de plus souvent deux. Le couloir central monte alors
et
que
et la
il
supérieur. Cette disposition facilite
la
de 2 métrés
mètres. Le cube d'air exigible est de 14 mètres.
3 Il
Pour
du gardien, près d'un trou presque
l'œil
:
et
expliqué.
je l'ai
trouver
se
Ainsi,
même
la
le
du juge
d'instruc-
parloir général sont dans
particulière
:
c'est
une pièce
d'étendue moyenne, divisée par des grilles en trois parties partie
pour
pièce,
un corridor pour un
seconde parler
les
aux
pour
faire passer
L'Infirmerie
consiste
toute
surveillant; les
visiteurs qu'à travers
qu'on puisse
dans
visiteurs, puis
grille des cases
le
cuisine et divers autres services. Seul
mérite une mention
parloir
cabinet
le
aux avocats,
dépendances où
les
la
:
une
longueur de
enfin
la
au delà d'une
détenus, qui ne peuvent ainsi
deux
grilles trop
espacées pour
quoi que ce soit de l'une à
également en
cellules,
l'autre.
un peu plus
vastes que les autres, et avec quelques dépendances nécessaires.
—
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
512
On
a essayé des buanderies et cuisines cellulaires
est réalisé, atelier
notamment
cellulaire
(fig.
à
ce dernier type
;
Angers, où se trouve également un
817).
Dans
ces prisons,
il
y
a ordinaire-
— Maison d'arrêt et de correction d'Angers. passage des voitures. — B, administration. — C, quartier des hommes. — D, femmes. — E, services infirmerie des femmes. — G, de vannerie. — H, services accessoires. bureau du lirecteur. — gardien-chef. — cellules d'arrivée. — commission de écrou. — — cuisines — parloir (hommes). — parloir (femmes). — instruction. — surveillants. Fig. 817.
A, eniiée. — a généraux. — concierge. — y
i,
a,
ateliers cellulaires
F,
2,
ment une ruches.
d'école.
8,
détenu
ouvrant sur
est
la salle
1 1,
placé
dans
aux
qui sert à
une case strictement la fois
de
chapelle et
Les précautions nécessaires sont prises pour
prévenus ne puissent Aussi
la
se
communication
qu'il
n'en
pour que
les
voir réciproquement d'une case à
une
résulte pas de possibilité
autre.
6,
5,
10.
9,
chapelle-école, dite alvéolaire, c'est-à-dire analogue
Chaque
suffisante,
4,
3,
surveillance. 7. 12, water-closets.
de
et
disposition demi-circulaire n'est-elle pas
bonne
ici.
.
ELEMENTS DES EDIFICES PENITENTIAIRES Les préaux sont également entendu,
il
cellulaires
513 Bien
individuels.
et
ne peut pas y en avoir autant que de cellules
détenus se partagent
heures.
les
On
ou du moins on
préfère
temps pour
préférait jusqu'à ces derniers
les
:
les
préaux
dispo-
la
rayonnante, qui permet à un seul gardien placé au som-
sition
met
murs
des
séparatifs,
surveiller d'un
seul
au centre du rayonnement,
et
coup d'œil tous
de
les
préaux. faut ajouter enfin que
Il
sons
d'arrêt,
damnés
à de courtes peines;
assez près
de
du
Palais
Conciergerie.
si
il
une
la
maison
c'est la
est
pour pouvoir servir
Mais
cela
affectée à
aile est
détenus,
mai-
peut aussi
change
ne
composition des éléments
rien à la
cas
les
y a souvent aussi des con-
il
trouver des accusés
s'y
dans
:
Fig. 818.
en ce
une catégorie de
seule différence.
1,
porche.
—
il
y a plusieurs prisons dont
Ainsi à
lation est mixte
damnés
—
— prévenus,
telles
la
d'arrêt
—
2,
dépôt.
—
—
3,
cuisine.
—
4, gardien -chef. 5, greffe. 6, surveillants. 7, pompe. 8, bains. 9, cellule de punition.
—
Paris,
— Maison
de Sainte-Menchould
—
10,
—
—
débarras.
popu-
accusés, con-
sont ou étaient Mazas,
la
Santé,
la
petite
Roquette, Saint-Lazare.
Je vous
ai
soit jamais la la partie
parlé tout de suite de la détention, bien que ce ne
première partie du plan, mais parce que c'en est
maîtresse,
nous l'avons vu,
la
est
de ce chemin sont
raison d'être de l'ensemble. La détention,
entourée d'un chemin de ronde.
les services
généraux
et
relativement «publics,
bureaux, économat, greffes, corps de garde, sins divers. Je n'ai rien de particulier à
Mais
je
En dehors
habitations,
vous en
dire.
dois vous signaler les conditions nécessaires à l'entrée
de toute prison. Eléments
et
maga-
Théorie de V Architecture.
—
II.
33
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
5H
Sur
rue
la
un
même
:
fréquem-
s'ouvre
ou
et
un concierge
surveillée par
ment,
garde
de
corps
cette porte
la
porte défendue
prison a une
par
extérieure,
ou-
reste
verte pour les allées et venues
d'employés, fournisseurs, per-
sonnes
étrangères
bureaux. Ce n'est pas la
porte de
comme
encore
mais
détention,
la
c'est
porte
la
prison, elle doit être
de
à
de toute violence par sa dité
par
et
protection
l'efficacité
sur une
labri soli-
de
la
cette
première cour intéde
raison
la
exception-
disposition
cette
la
ordinairement
Voici
rieure.
Or,
armée.
donne
porte
aux
allant
nelle.
pied
amenés
soient
Qu'ils
ou en voiture,
nus,
dûment
à
les
déte-
escortés,
fran-
chissent cette première porte, Fig. 819.
—
et alors
est
elle
— —
— ment fermée, —
B,B. quartier des hommes. A, A, quartier des femmes. D,D, C,C, préaux des hommes. F, F, préaux des femmes. G,G, chemin de ronde. réserve. E, E, cour d'isolement.
—
1,
rigoureuse-
Prison de Corbeil.
—
tant
que par
d'inopérations des suite — H, cour d'entrée. parloir desfemmes. cellules d'attente. — surveillant. — J' t — des femmes. — bains des femmes. — infirmerie OU aUtlTS le ûeter — cuisine. — bains des hommes. SCriptlOll dépense. — — cellules de punition. — dépotoir.' — logement „., „>,, nnrtP c fronrVii O IC jJUl HctULlll ld. II d ]Jdb parloir des hommes. — HU magasins. — du concierge. — — juge d'instruction. — 17, tisanerie. — 15, T — cellule d'observation. infirmerie des hommes. — ûetentlOll. LcL premier (Je 13. 2,
s.
7, laverie.
15,
9,
12,
14.
16,
18,
20,
8,
il,
10.
greffe.
.
3,
4,
é,
1
r-,
111»
'
•
'
19,
chambre de gardien.
porte
ne se rouvre
que
lors-
ELEMENTS DES EDIFICES PENITENTIAIRES que
la
faut
donc un espace où
seconde
est bien définitivement fermée. les
motive
voie publique et
la
Fig. 820. A, administration.
la prison,
la
où
elles
sont entrées.
cour intérieure, véritable écluse entre
— Pénitencier du
canton de Neuchâtel (Suisse).
E, bâtiment d'entrée
n'y a pas
.
—
P, P, préaux.
— V, ateliers. — JJ, jardins.
beaucoup
à
se
prémunir contre
qu'une évasion pourrait être à craindre.
moment de Nous venons
comment on y
une autre
sion, la détention
y
Il
suffit, et ce n'est
obvie.
Mais
il
y a
violence du dehors.
ne puisse pas forcer fenêtre.
il
cette partie administrative et relativement publique
il
l'hostilité et la
deux,
détention.
— C, C, cellules. —
Dans toute de
cette
les
voitures puissent se mouvoir, tour-
ner sur elles-mêmes pour ressortir par C'est ce qui
Entre
515
faut
la
donc
porte, éviter
si
les
Il
qu'au
ici
ne
suffit
l'éva-
l'arrivée
de
voir
crainte,
c'est
pas que l'émeute
plus loin elle peut entrer par
ouvertures du côté de
la
la
voie
5
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
16
publique, et c'est
une considération que vous ne devez pas
là
perdre de vue dans
la
composition d'un plan de prison.
Les prisons dont
je
vous
aux
Telles
petites.
Sainte-Menehould
818)
(fig.
principes
sont encore les
pouvez
voir par
le
montré
moyennes. Mais
sons grandes ou applicables
ai
celles
de
comme vous
de
la
à distance
—
820)
pri-
819). Et ces
(fig.
à l'étranger,
(fig.
des
principes sont
exemple,
par
de Corbeil
et
mêmes
croquis
le
mêmes
les
sont,
sont
plans
les
prison de Neuchâtel (Suisse).
La maison
complète
d'arrêt se
—
par un organisme nécessaire du Palais de Justice,
Fig. 821.
le petit
dépôt
est réservée
(fig.
—
Le
petit
Dépôt du
Palais de Justice, à Paris.
821), ou dépôt momentané. La Conciergerie
aux accusés de crimes ou de
des interrogatoires plus ou successives. Mais
il
y a
moins
la très
nombreuse
d'arrêt
pour l'audience, n'ont en tout
état
heures à passer au Palais de Justice.
—
la cellule
des espèces de loges de d'école de
contiguës
natation. les
A
supposant la
catégorie des flagrants
accusés amenés de
rapidement expédiés.
Ici, les
pouvant motiver
fréquents, des comparutions
délits,
des cellules
délits
le
On
la
maison
de cause que quelques les
dépose non dans
couchage
—
mais dans
grandeur environ d'une petite cabine
Paris,
ces loges,
très
nombreuses
unes aux autres, sont disposées dans
le
et
soubasse-
ÉLÉMENTS DES EDIFICES PÉNITENTIAIRES
5
17
ment du bâtiment de la Police correctionnelle, ouvrant toutes sur un couloir de surveillance, lequel aboutit à des escaliers communiquant aux salles d'audiences.
Comme
vous
voyez, entre
le
d'arrêt, les relations
comme
pour
la
le Palais
sont fréquentes.
maison
de justice
connexité matérielle de bâtiments, distance soit minime. ports, est gênante
pendant
il
La distance en
pour
les transports
les
que
(Conciergerie)
effet et
qui,
en outre, a eu
Soupirs de Venise
!
la
qu'il
coûte pour les le
Aussi est-ce une composition très logique que
d'une voie publique, avec
maison
y
cependant que
est utile
évasions sont
maison d'arrêt prés du Palais de
et la
pas indispensable,
S'il n'est
magistrats
les
de justice
les
ait
la
trans-
avocats, et c'est
plus celle
qui
de
justice, parfois
un pont de jonction
à craindre.
:
bonne fortune de motiver
place la
l'autre côté
composition le
Pont des
CHAPITRE
VII
ÉLÉMENTS DE L'ARCHITECTURE PÉNITENTIAIRE (Suite).
SOMMAIRE.
—
— Maisons
Les maisons de correction.
centrales, de
correction et de force.
Détention cellulaire
commun
—
— mixte ou système — dortoirs —
dit
d'Auburn
ateliers
cellules
—
;
— détention en — cachots.
préaux
Colonies ou Écoles de réforme.
Mesures Si je
et surfaces.
me
comprendre, vous avez vu que tout ce
suis bien fait
qui précède vise celui qui sous
venu ou d'accusé
est
la qualification d'inculpé,
soupçonné d'un
délit
ou d'un crime, mais
qui légalement est présumé innocent tant qu'il ce chef s'inscrit
une condamnation. Le séjour dans pas sur
suite d'une
le
cahier judiciaire
ordonnance de non
peut oublier ce séjour forcé,
temporairement de
sa
;
lieu,
si le
la
n'a pas
maison
subi de
ne
d'arrêt
détenu en sort soit par
soit par
un acquittement,
pour cause
d'utilité
il
Exproprié
et la société doit l'oublier.
liberté
de pré-
publique,
le
détenu est placé dans une maison d'isolement, analogue à ce que
nous trouverons dans
les
ment. Qu'il
en
soit isolé
hôpitaux avec effet, cela
suffisant aussi; cet isolement
maison
d'arrêt
ou de
la
est
maison de
Mais voilà que l'accusé
est
est le
les
pavillons
nécessaire
et
d'isole-
cela
programme même de
est la
justice.
devenu
le
condamné.
Il
n'a plus
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
520
au Palais de Justice ni à l'instruction,
à faire
rien
qu'à subir sa
peine.
Justice contre
prison ou
d'un tout,
la
comme
à la
(fig.
d'arrêt
ou de
celle-ci soit la
simple
une portion seulement
être plus théoriques
expérimenté
que matérielles,
souvent embarrassé
serait
simple vue du plan,
s'il
se
trouve en pré-
sence de l'un ou de l'autre de ces établissements. Mais nécessaire de connaître
de
et
822). Entre ces catégories de prisons,
pourront bien
lui fallait dire, à la
n'a plus
Santé, réunion de maison d'arrêt
et le criminaliste le plus s'il
même
ou
centrale,
maison de correction les différences
maison
la
maison de correction, que
maison
la
échange donc
Il
il
programmes,
ces différences de
est
il
c'est la
va maintenant se rapporter à l'étude des mai-
clef de tout ce qui
sons de correction. Il
dans
a
y
une certaine hiérarchie. Les maisons
prisons
les
de correction sont
construites
pour
recevoir
condamnés
les
majeurs, c'est-à-dire, au point de vue pénal, ayant atteint seize ans. Les peines d'un an et
départementales
La
centrales.
maison
ment
loi
les
;
peines de plus d'un an,
prévoit deux sortes de
centrale de correction et la
;
moins sont subies dans
maison
pour
les
centrale de force
sion. Mais, en fait,
dans
les
les autres, et cette distinction est par
maisons
les
:
la
à l'emprisonne-
condamnés
n'y a pas de différences entre
il
prisons
maisons centrales
condamnés
pour
les
à la réclu-
les
unes
et
conséquent sans objet pour
vous.
Quant aux
enfants,
on
les
envoie autant que possible dans des
établissements agricoles, tels que Mettray ou Chiavari en Corse. Enfin,
un phénomène
nant fou. La la folie
subir.
chez
Il
a
folie le
donc
fréquent est
assez
chez l'accusé
condamné ne fallu
lui évite
la
le
condamné deve-
condamnation, mais
l'exonère pas de
la
peine restant à
pourvoir à cette éventualité par
la
création
de quartiers d'aliénés dans certaines maisons centrales (notam-
—
Fig. 822.
Prison de
Santé, à Paris.
la
— — — — — — — directeur. — dépôt pour — dépôt commun pour condamnés arrivants. —— magasins. des caves dépendances. — 23, de logements. — 21,22, cuisine w.-c. — — — soutrerie. — passage couvert conduisant auquartier — morts. remise. 24, mobilier, — — avocats. — cantine. — des prévenus. — 29, guichet d'entrée. — étages desservant par un balcon des prévenus. — guichet central avec autel au-dessus. — grand escaw.-c. — préau avec guichet de surveillance enlèvement des fosses mobiles. — supérieurs. — — 41, des tribunes. — grand vestibule du quartier des condamnés servant de nef au moment des guichet d'entrée des con— 42, 40, de située aux étages supérieurs. — 4;, bains des condamnés. — — — barbier. — 48, fourneaux réservoirs des — 46, culte de damnés. — 45, quaitier des condamnes. — desservant bibliothèque. — 49, oratoire protestant. — des dortoirs cellu— surveillance. — guichet d'angle pour vestibule. — promenoir, — trappes des caves des — communication couverte. — vasque avec robinet. — — 60, préau découvert.
—
11, literie
—
—
—
corps de garde pour 50 hommes. 6, officier. 10, cabinet pour la fouille. 8, escalier communiquant en sous-sol au quartier des condamnes. et avant-greffe. greffe commissaires de police. destruction et 14, des gardiens. 13. juges 12, prêtre.
entrée. 2, e 7, 2 guichet.
1" guichet.
—
cour.
4,
attente.
5,
—
les arrivants.
cellulaire
16,
15,
19, escaliers vestiaire, etc.
18,
3,
.
25,
les
17,
escalier
et
20,
.
26,
28, 32, vestiaire.
27,
31,
30,
offices.
lier.
escalier
l'infirmerie
escalier
56,
33,
59, escalier
44,
israélite.
service.
51,
50,
chauffoir.
laires.
les
et
;8,
37,
parloir cellulaire.
36, escalier
35, cellules
34,
et
33,
54,
57,
et
47,
escalier
53, escalier
la
58, atelier.
bains.
52, réfectoire,
le
59,
ateliers.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
522
ment aux
Bien entendu, cela ressemble de tous points
à Gaillon).
asiles
d'aliénés,
dont
vous parler
à
j'aurai
propos
à
de
l'architecture hospitalière.
Les maisons
de
générale expliquée plus haut
au public,
et la détention
jours aussi
maisons
la
présentent toujours
correction
les services
:
généraux accessibles
Tou-
comme nous
cour d'entrée,
l'avons
vu dans
les
d'arrêt.
La prison
systèmes
trois
de jour
cellulaire,
et
La prison mixte, du système
commun
pour
le travail
Les prisons où tout
système
division
avec son unique porte d'entrée.
Ces prisons relèvent de
en
la
est
est
condamné,
de nuit
;
à'Auburn, avec des
dit
de jour,
et l'isolement
commun,
en
:
de
et n'existe plus
locaux
de nuit;
Ce
jour et de nuit.
que par suite de
diffi-
cultés budgétaires.
Le système complètement
cellulaire n'est
admis que pour
les
condamné subit au plus une année d'emprisonnement. Les condamnés de cette catégorie ont
prisons départementales, où
le
le
droit de réclamer l'emprisonnement cellulaire, et la durée de
la
peine est alors réduite d'un quart. Les éléments
que nous avons vus pour
la
maison
Nous nous trouvons donc échelle plus
cellulaire d'arrêt.
reportés aux maisons cellulaires,
mais avec addition de locaux pour
une
en sont ceux
le travail
ou moins grande,
c'est
en
d'une
commun. Sur façon
presque
maison de correction, dont
constante
la
composition de
prison de
la
Santé est un exemple remarquable. Là, vous remar-
querez que,
comme
dans l'ancienne
cellulaire, la disposition la
partie
la
prison
la
Mazas, purement
rayonnante a été maintenue pour toute
d'habitation, et aussi pour les préaux découverts.
A
l'époque où cette prison fut construite, on n'admettait pas d'autre
conception.
ELEMENTS DE L ARCHITECTURE PENITENTIAIRE Depuis, les idées paraissent plus fait
moderne de Fresnes
place à
s'être
823
(fig.
modifiées, car dans la prison et
N \ \ \ \
\
\\\N\S\\\\N\\\\
le
824),
une disposition par bâtiments
\\\\\N\\N
523
parti
rayonnant a
parallèles; les
préaux
\\\\\\\\\\\\\\\ s\\\\\\\\\\\\\ \ \
\
_jliAi
PlloflDMDMQaiII *&*—*
mmnni mmn inja
tlillï
yninimiimm
^^^^^^Mi|
itf
— Prison
Fig. 823.
1^0
|6a
de Fresnes. Plan partiel du rez-de-chaussée.
eux-mêmes sont contigus
les
uns aux autres dans un long
tangle, et la surveillance de ces préaux se fait central,
mais par
ligne qui
la
domine
non plus d'un poste
promenade des gardiens sur un mur
les
préaux.
Vous
sentez
rec-
recti-
bien qu'en pareille
524
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
'M l $'M
:
lAttluri
I
SoiD-iil
1 I
'Il
Tç.7.vs:...:t-::::
:j/M'i
C Fig.
824.
— Coupe d'un bâtiment de détenus
à
k
prison deFresnes.
ÉLÉMENTS DE ^ARCHITECTURE PÉNITENTIAIRE matière surtout c'est
que
le
525
choix du parti n'appartient pas à l'architecte
dans des conseils autorisés que se décident ces questions s'établit le
programme
à
imposer à
l'architecte.
;
et
Lorsqu'on
aura de nouveau à construire une prison de cette importance,
que décidera-t-on, système rayonnant ou l'ignore
:
l'essentiel est
Fig.
l'un
ou
Mais
825.
que
— Maison
l'architecte
centrale de
système
soit
parallèle
apte à bien
?
Je
étudier
Rennes. Plan du rez-de-chaussée.
l'autre suivant les instructions qu'il recevra. c'est
surtout dans les maisons centrales que nous avons
à étudier d'autres éléments. Il
y a en France
une quinzaine de maisons centrales
sont réservées aux femmes, à Clermont, Montpellier (fig.
825
et
826). Dans toutes ces prisons,
travailler, et le plus
preneur.
souvent
Une maison
le
travail
centrale reçoit de
est
400
le
trois
Rennes
condamné
affermé à à
et
;
un
doit entre-
700 prisonniers.
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
526
Je n'ai rien de particulier à vous dire
des services généraux,
ce sont des bureaux, des magasins, des logements.
Les
ateliers
:
lits
:
voici
une
des principaux travaux qu'on y sommiers, lainages communs, chaussures,
encore incomplète,
indication, fait
sont affectés à des travaux très divers
en
fer
et
coutellerie, chaises, paillassons, balais, brosses, parapluies,
Fig. 826.
— Maison centrale
de Rennes.
cou-
Plan du 1" étage.
ronnes de perles, ouvrages divers d'imitation, corsets, chaussons, sabots, etc. Les ateliers ne
40
à
50 détenus.
En
général,
ils
doivent être aussi précautions que puisse atelier,
je
sont
clairs
vous
au
doivent pas contenir plus de
rez-de-chaussée; naturellement
que possible, mais sous ai
expliquées pour que
communiquer avec personne il
y a un bureau fermé pour
le
par les fenêtres. le
réserve
la
ils
des
prisonnier ne
Dans chaque
contremaître
libre.
Par-
ÉLÉMENTS DE L ARCHITECTURE PENITENTIAIRE
527
fois la
nature du travail exige l'installation de force motrice
ainsi, à
Melun,
une imprimerie
existe
il
administrative
:
tort
importante.
Les réfectoires
et cuisines
La buanderie comprend séchoirs
;
une
matelas, et
de
salle
une étuve
ne présentent pas de particularités.
le lavoir,
les
raccommodage,
lessiveuses, essoreuses, la
Tout
à désinfection.
salle
cela,
détenus qui doivent y travailler, par exemple à entouré des
mêmes
communication Il
à
son
sont les
ce
si
des
sera
la cuisine,
précautions pour éviter toute possibilité de
soit entre eux, soit
un
faut aussi
de cardage
avec
le
dehors.
vestiaire des effets civils retirés
arrivée, et qui lui sont
au condamné
rendus à sa libération.
Les bains sont donnés par aspersion. C'est ce que nous avons
vu en parlant du Dépôt. Les dortoirs ont recourir à
la cellule
à
réaliser le
proprement
on constitue dans une grande
problème de l'isolement, dite,
salle,
sans
Pour
trop coûteuse.
cela
analogue à un dortoir ordi-
séparées les unes des autres par
naire, des cases fermées,
des
cloisons pleines, et dont les faces antérieure et postérieure ainsi
que
le
faciles
plafond sont d'ailleurs
à surveiller; c'est
boîte grillagée, avec
blème toujours
L'air pénétre ainsi
grillés.
une
petite
pour
à l'étude
système qui permette de
les
en
réalité
dans ces cages,
un
lit
dans une
Un
porte d'introduction.
pro-
ces cases est la recherche d'un
ouvrir toutes à
la fois
dans
le cas
d'incendie; cette éventualité est toujours à craindre, car l'incendie
volontaire est souvent envisagé par
le
prisonnier
comme une
chance possible d évasion.
Un même d'air
dortoir peut
recevoir 50 de ces hôtes m3 exigible est de 14 par prisonnier.
La détention
se complète par
une chapelle assez
une infirmerie en deux sections, l'une pour pour
les
:
le
cube
restreinte,
et
les gardiens, l'autre
détenus, sans particularités spéciales.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
528
même,
Enfin, dans la prison
de l'emprisonnement
:
ARCHITECTURE
une sorte de
a
y
il
l'
toire,
où
Il
a
y
donc dans
du contrôleur, du
greffier
punis sont envoyés à la file
il
faut
Cour
d'assises,
vous
que ces écarts soient
détention une
la
un Conseil de
siège
la
personnel, peu résigné, est toujours prêt à
le
l'indiscipline et à l'insubordination;
réprimés.
En dehors
ce sont des locaux de punition.
des crimes, passibles des tribunaux ou de
supposez bien que
nec plus ultra
discipline,
nommée
composé du
Pré-
Directeur,
du gardien-chef. Les prisonniers
et
la salle
salle
de discipline;
ils s'y
promènent
à
pendant cinq minutes, puis pendant cinq minutes s'asseyent
sur des dés en pierre scellés
marche
et ainsi
une loge
pour recommencer
la
de suite. Le gardien surveillant est placé dans
domine
grillée qui
système
la salle.
détenu
Si la faute est grave, le tion. Ici, le
et espacés,
cellulaire,
est
envoyé au Quartier
de jour
et
de puni-
de nuit, est de rigueur,
avec de petits préaux individuels. Les cellules peuvent être ren-
dues obscures par des volets de
pourvues de doubles spéciale,
grilles.
tôle,
et
Le quartier de punition
son chemin de ronde
c'est
:
un
qui d'ailleurs en plan ressemble à
maison
prison,
quartier de prison cellulaire,
Le plan de l'impor-
prison cellulaire,
sont plus vastes que dans
nombre de détenus
guère une quarantaine, en
même
ils
mais cependant assez restreints pour
recevoir un grand
sens.
11
827)
cette disposition.
Quant aux préaux communs,
le
la
d'arrêt et de correction de Saint-Etienne (fig.
vous rendra compte de
dans
sa porte
a
une prison dans
sauf que les cellules y sont plus restreintes.
tante
quelques-unes sont
à la fois.
obligeant à
les
la
On
ne
la
ne pas dépasse
marche continue
n'y a que des préaux découverts, séparés
par des murs, avec des urinoirs et cabinets d'aisances. C'est dans les
préaux surtout qu'on s'attache
pements, prélude ordinaire de
Allons un peu prendre
à
rendre impossibles
la révolte.
l'air!
les
grou-
—
ÉLÉMENTS DE L ARCHITECTURE PÉNITENTIAIRE
La
une
pas
Colonie n'est
prison.
Elle
est
529
peuplée
par les
mineurs, qui sont réputés en raison de leur jeune âge avoir agi sans
discernement ans
le
;
:
il
s'y
û
S
—
corps de garde. loir des
—
hommes.
arrivants.
—
Dans
2,
—
en plein
20
LIVRE IX
LES
ÉLÉiMENTS DE LA COMPOSITION DANS
LES ÉDIFICES HOSPITALIERS
^k
CHAPITRE PREMIER
ÉLÉMENTS DE L'ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE
— Exposé
SOMMAIRE. pital.
— Hôpitaux
— Différence entre l'hospice et généraux ou spéciaux. — Programme général. — général.
l'hô-
Idées hospitalières d'autrefois et d'aujourd'hui.
Grandes
divisions
un bien vaste
volumes ne en parlerai
vous bien de
la
Services
des malades.
Services généraux.
que nous allons aborder,
sujet
suffiraient pas à le traiter d'ailleurs
que dans ses
comprendre
faire
—
—
— Service des morts. — Consultations.
Administration.
C'est
:
le
et
des
complètement. Je ne vous
particularités,
en cherchant à
mot en un mot
sens propre que prend chaque
langue générale lorsqu'il s'applique à l'hôpital
;
à préciser les
éléments constants de sa composition. Mais par
réciprocité,
vous ne pouvez composer un hôpital sans con-
si
naître les éléments de sa composition,
vous
faire
une
pas d'abord
la
Et d'abord, l'hospice, en
Autre chose
idée
juste de ces
vous ne pouvez non plus
éléments
si
vous n'entrevoyez
pensée directrice de cette composition.
vous
je
traitant
rappellerai
que
des éléments
est l'hospice, autre
je
de
chose est
exposeriez à des malentendus continuels
ai
:
c'est
déjà parlé de
l'habitation
collective.
l'hôpital,
vous vous
si
et
vous méconnaissiez
Beaucoup de personnes emploient
cette distinction.
indistinctement
vous
les
deux mots
une erreur complète. L'hospice
est l'asile
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
540
où vivent des pour toute
infirmes, des vieillards;
maisons d'Incurables. Mais alors maladie passagère,
la
un séjour gical,
se peut la
s'il
passager,
d'où
fait
mort ou est
et
— maladie ou
blessure. C'est
guéri.
Dans
les
chirur-
une
hôpitaux,
de se garer des chroniques,
qui détien-
successifs.
maladie aiguë, qui a
;
si le
fait
admettre
maladie chronique,
se convertit en
l'hospice
pour soigner temporairement
longtemps une place désirable pour plusieurs
draient pendant
Si la
et
une maison de traitement médical ou
grande préoccupation
malades
spéciaux, tels que les
maladie chronique,
c'est la
maladie aiguë
sort
l'on
justifier
maladie aiguë.
la
L'hôpital au contraire est guérir
besoin de
n'est
cas d'hospices
le
on y entre
plus souvent
pour y entrer point
la vie, et
de maladies, sauf dans
non
le
il
malade à
le
l'hôpital,
doit quitter l'hôpital pour
pensionnaire de l'hospice est atteint d'une mala-
—
puisse être soignée dans l'infirmerie
die aiguë, qui ne
hôpital dans l'hospice
—
en sort guéri, de l'hôpital
il
doit être transporté à l'hôpital
rentrera à l'hospice,
il
comme
petit et
;
s'il
d'autres
rentrent à leur maison.
Vous voyez donc qu'hospice synonymes,
et
vous voyez
ce qu'il faut
L'hôpital est d'ailleurs général
éléments cela importe
campagne, à
il
Il
est
ou
comprendre par
spécial.
urbain
Pour
hôpital.
l'étude des
ou suburbain
:
à
la
peut être dans de meilleures conditions hygiéniques
tous points de vue
possible, loin de et
peu.
ne sont nullement
et hôpital
là,
;
car
mais il
faut
cette situation
que
n'est pas
l'hôpital soit prés
ajoutons près du médecin. Dans une petite
immédiat avec
campagne,
la
ceinte de la ville
:
ville,
toujours
du malade* en contact
l'hôpital peut n'être pas
dans
à Paris et dans les villes importantes,
il
l'en-
faut
des hôpitaux répartis à proximité des divers quartiers.
Cela d'ailleurs ne change guère ses éléments qui restent à peu
ÉLÉMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIERE prés
les
mêmes,
l'hôpital sera
ne peuvent guère
qui
et
dans vingt ans
ce
varier. Je
541
ne
sais
aujourd'hui, mais
qu'il est
si s'il
programme sera toujours à peu chaque époque, le programme de l'hôpital,
peut devenir tout autre, son près
inflexible.
c'est
l'état
de
la
A
science médicale.
L'hôpital en effet
médecin,
les
le
:
chercher à guérir, et
doit travailler, :
comme
science a
car, si la
traitement des maladies,
il
fait
le
de
est certain
conditions d'habitation du malade se sont également amé-
liorées, et
hôpitaux médical
seul but
non moins efficacement
et
notables progrès dans
que
qu'un
y concourir. L'architecte y
doit
tout
n'a
qui sait
si les
dispositions défectueuses des anciens
ne faisaient pas autant de
victimes que
l'empirisme
?
Le programme L'hôpital parfait tal parfait
est
donc moderne, constamment re-modernisé.
y a vingt ans est arriéré aujourd'hui
il
dans vingt ans.
aujourd'hui sera arriéré
;
Une
l'hôpi-
décou-
verte médicale ou physiologique suffit à mettre à néant tous les résultats acquis. Dois-je
donc conclure que
aussi variable doive échapper à cet
nous verrons où
l'on en
bien comprendre
ce
pouvez
faire
qui
enseignement
aujourd'hui, et
est
se
l'étude d'un
fait,
à
élément
Nullement
?
vous arrivez
si
:
à
bien raisonner ce que vous
maintenant, vous serez au besoin
hommes du
les
progrés de demain.
Mais la
à
une condition
:
c'est
que vous vous pénétriez bien de
pensée supérieure de tout programme d'hôpital
modité, aspect, pittoresque, tout passe après
:
guérir.
Com-
Pas de résis-
cela.
tances sourdes aux exigences du traitement: au besoin, abnégation dévouée, voilà
pensé
d'ailleurs,
durable
car
et sérieuse.
rôle vrai de l'architecte.
le
c'est ainsi
Et
ici
qu'il
peut
plus que partout
Il
en est récom-
réaliser
une œuvre
ailleurs,
l'économie
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
542
est sacrée, car
de plus,
lits
pour
si
la
même somme on
l'assistance publique
de
l'impuissance finale
c'est
peut assurer quelques
diminuée d'autant. Mais l'économie ne doit pas au détriment de l'hygiène
:
d'une façade est une vertu
malades
serait
cherchée
être
une économie sur l'ornementation ;
une économie sur
le
cube
d'air
des
un crime.
L'hôpital est
pour
fait
le
malade, voilà ce
qu'il
ne faut jamais
perdre de vue.
En
dépit de tous les efforts,
une horreur
laires
tifiable, et
souffre, et par
instinctive de l'hôpital. C'est irraisonné, injus-
accumulées
un illogisme
:
l'hôpital
injuste
est
la
aux excès qui en sont gnance diminue
Pitié par
exemple
La
acceptable.
s'accoupler, est dies.
cela.
—
s'éteindra
Au
triste
maladie
peut-être
du passé
hôpital
hôpital,
si
ces
et aussi
:
vous pouvez
—
celui de la
moins
deux mots pouvaient
facteur sérieux dans le traitement des
Conception toute moderne aussi de ce
L'hôpital des anciens
remonter jusqu'à
subit l'im-
substituez l'hôpital, sinon aimable, au
gaieté d'un
un
la
il
l'on
cause. Je crois pourtant que cette répu-
qu'elle
et
pour
la
maison où
mais fréquent,
popularité qui devrait s'attacher seulement à
beaucoup
popu-
subsiste dans les masses
cependant cela s'explique par une tradition héréditaire
répugnances
de
il
temps
l'antiquité,
était
en
mala-
sujet.
effet
plus effrayant. Sans
qui avait bien quelque chose d'ana-
logue à nos hôpitaux, mais que nous connaissons trop mal pour en
parler, le
ont
laissé
Moyen-âge,
de belles
la
œuvres, parfois
architecture. L'hôpital de celui de
Renaissance,
très
intéressantes
Beaune, celui de
Venise
nous
comme
(fig.
830),
Milan (fig. 831), à Paris l'hôpital Saint-Louis, d'autres
encore ont une valeur artistique très
Dans
les derniers siècles
leur conception, on
réelle,
remarquable même.
voit parfaitement l'idée
directrice
:
ELEMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIERE mais
elle était
la charité.
On
autre que maintenant
fondait
heureux, mais plutôt traitement.
On
un
on
le
comme un
— Hôpital
une mort
n'espérait guère le salut
salut de l'âme. L'hôpital
œuvre
asile
aidait le misérable à
préparait à
c'était la pitié
hôpital par commisération
Fig. 850.
ment, on
:
que
chrétienne,
des mal-
comme un
lieu de
mourir un peu plus douce-
civil
de Venise.
édifiante
du corps, on
étant
543
d'ailleurs
ou au moins résignée; s'attachait surtout
religieuse, cette préoccupation de la
mière place, l'hygiène venait ensuite.
au
presque toujours une
mort
prenait la pre-
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
544
Ajoutons
d'ailleurs
que parfois
l'hôpital était
une occasion de
notamment dans les cas contagieux porté à l'hôpital non pour lui, mais pour
se débarrasser des malades, le
malade
alors
était
:
rassurer les autres.
Mais
enfin,
que l'hypothèse
ne prenons
Fig. 851.
l'hôpital élevé par
pouvait
la charité
au
l'élever
cour du Mûrier
—
la
la
plus avouable
Hôpital de Milan.
chrétienne
Moyen-âge. Eh
reproduction de
-
-
bien,
la belle
qui seule d'ailleurs
voyez frise
l'hôpital de Pistoia (fig. 832). C'est la glorification et
ses actes sont
aujourd'hui,
on
traduits
fois
dans
votre
extérieure de
de
la charité
avec un sentiment très profond. Or,
se garderait bien de
hôpital ces scènes de
:
souffrance.
On
remarquables, qui dans certaines
sculpter sur la façade d'un éviterait les peintures, parsalles
d'hôpitaux montraient
des mourants résignés, ou des scènes de nature à impressionner l'imagination des malades.
ELEMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIERE Il
ne faut donc pas juger
modernes,
réciproquement
ni
cela.
peuvent concourir à
qu'ils
aux malades
:
«
:
l'objectif
plus
n'est
même.
le
suggère
:
«
la
n'est
tant
guérison. L'hôpital ancien disait
Détachez-vous de ce monde où vous ne rentrerez
probablement pas, lui
anciens hôpitaux avec nos idées
moderne est un instrument de thérapeutique, et Il admet l'intervention des facteurs moraux, en
L'hôpital
que
les
545
et
préparez-vous à
Vous
êtes
Fig. 852.
—
ici
l'autre. » L'hôpital
pour guérir,
c'est
moderne
un moment
à
Façade de l'hôpital de Pistoia
nous vous rendrons aux vôtres qui vous attendent avec
passer,
confiance. »
Mais
la
pénétration des idées est lente,
tions populaires,
mort,
et
non
le
l'hôpital
est
toujours
hommes
progrès n'a pas arrêté
les
arrêtera pas davantage.
L'architecture
liers
:
si
se sente
sous prétexte de caractère,
un
architecte
fait
heureux d'entrer
Éléments
et
le lieu
les
imagina-
commun
de
malheureusement encore,
type toujours redouté. Cet insuccès
faites pas,
dans
laboratoire de la santé. L'hôpital ancien, qui,
faut le dire d'ailleurs, se perpétue le
et
provisoire de
convaincus, peut
ici
elle
Théorie de V Architecture.
aura
—
II.
fait
il
reste
l'idée
de
ne vous
beaucoup
:
ne
des bâtiments inhospita-
quelque jour un hôpital où il
la
le
malade
un chef-d'œuvre. 35
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
54-6
Voilà donc, pendant des
gramme qui cependant
L'
ARCHITECTURE
une
siècles,
semblerait devoir se perpétuer sans changement, et qui
est inconciliable
gramme. Aussi
ai-je
pu
avec
exigences actuelles de ce pro-
les
à ce sujet
vous
faire
ments de façades pour vous en signaler mais
je
ne pouvais vous montrer
l'hôpital,
Au
lière.
la
théorie
le
généreuse,
poésie
la
monuments
:
moderne de
théorie
la
aux préoccupations actuelles de point de vue de
voir quelques élé-
plans de ces
les
donneraient un démenti trop flagrant à
ils
pro-
d'un
réalisation
l'architecture hospita-
programme
d'hôpital
est
un programme rigoureusement moderne. Rien n'est plus varié que
ou
Nous
nous attachant L'hôpital, répartis cale
:
disposition des hôpitaux.
comprennent presque toujours
petits, ils
principales.
la
passerons successivement en
est fait
dit,
ai-je
salles qui
salle est
le
pour
les
malades;
vices de malades entre gie.
divisions revue, en
Nous verrons
ceux-ci
sont l'unité administrative
domaine d'un médecin,
dépendances propres, assez nombreuses.
ses
mêmes
à l'hypothèse de l'hôpital complet.
dans des
chaque
les
les
Grands
hommes
plus loin
et
On
et
de ces
médi-
et
comporte
divise les ser-
femmes, médecine
le détail
sont
et
chirur-
com-
installations
plexes.
Le
malades comporte
pavillons d'isolement, maternités,
bains
les
hydrothérapies.
Tout
cela est à l'usage des
comporte de plus
tal
la
malades hospitalisés. Mais
consultation
plus, afin de laisser le plus possible le
son
état le
où
le
ordonnances, mais
sement
l'hôpi-
que l'on étend de plus en
malade à
la
maison, quand
permet. La consultation devient, ainsi comprise, une
sorte d'externat, et
les
pavillons des grandes opérations, les
les
et
service des
malade trouve non seulement les
les conseils
soins élémentaires, les remèdes,
et les petites opérations.
le
pan-
ELEMENTS ET Tome
Tï
II
Fig. 833.
A, bâtiment de l'administration.
—
B,B, pavillons des malades.
—
C,
bâtiment des affections
contagieuses. I,
—
— Hôp
D, Maternité.
bâtiments de
la
— E,
pharma
)E L
ARCHITECTURE
Page 547
Paris. Plan général.
service des bains (bâtiments élevés d'un rez-de-chaussée seulement). ' L, service des morts
sins.
—
-
G
'
cuisine et dépendances.
— H, lingerie
et
communauté.
—
ÉLÉMENTS
TOME
«THÉO»,. DE L'ARCHITECTURE
11
Fig. 8 3 3-
,j
....„„ -
, bâtiment de pj A, Ml l'administration. .
.„
B,B, pavillons des malades.
— C,
.
bâtiment des affections
.
-„,„
s contagieuses.
-D,
-Htpi"l T°™>iPais. Plan général.
M»l« roi,é
Msie
\>t
~
E
F
5
" Vicedesba
'"*»»• -L, bm \f-K~J' \
™(Mtiments
service des
morts
élevés
dWe*-de-chaussée
seulement).
- G, cuisine
et
dépendances.
- H, lingerie
et
P, économat
B, administrateur. A, administration. F, F, services de médecine. G, bains. temps d'épidémie. L, proviseur. magasins.
—
549
I,
agités.
J,
et
sur des proportions plus restreintes, mais encore considérables, à l'hôpital
comme
Saint-Etienne
à
en France, vous
qui préside à
la
Buda-Pesth le
composition.
voyez,
(fig.
c'est la
835).
A
l'étranger
pensée de l'aération
^
.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE ^ARCHITECTURE
550
m
'Ukr
---^
-
-
D
r^ ITT I
I
"fij.
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— Hôpital Sàint-Êtienne
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? -
00 00 03
J î 0D DO ôô i 00
v.
1 1
-C
à Buda-Pesth.
J
»
:
l
" .'
ÉLÉMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIERE L'orientation
—
libre
des bâtiments
être
cherche
surtout à
on
préfère
aéré
être
régnants. Ainsi, à
des fenêtres à
l'exposition
par analogie, on doit préférer en
Provence
de malades
opposés, on
côtés
par les vents
I
lorsqu'elle est
les salles
deux
de
toujours éclairées
doivent
Paris,
Comme
varie suivant les localités.
—
malades
de
55
l'est et à l'ouest
celle
au sud
:
au
et
nord. Lorsqu'il y a des
de contagieux, en
pavillons d'opérations,
un mot des pavillons
spéciaux,
on cherche
à
les isoler,
en
les
plaçant de préférence derrière des rideaux d'arbres.
Le
service des
morts doit
des malades. L'entrée et
être loin des salles,
la sortie
accès spécial, sur une rue latérale
jamais les voitures ou
le
dérobé à
la
des convois nécessitent
ou postérieure, de
matériel ni
le
vue
un
sorte que
personnel des pompes
funèbres ne puissent être aperçus de l'hôpital.
Tout
cela,
exigences du rieuses; et
si
bien entendu, est subordonné terrain.
un
Mais
terrain
les
comme
place
aux
conditions ci-dessus sont impé-
donné ne permet pas l'indépendance des
services et l'aération des bâtiments, c'est que ce terrain est trop petit
ou impropre pour une raison quelconque
à l'établissement
d'un hôpital.
Après parties
cette exposition générale, je puis
aborder
du programme, en commençant par
malades.
les
les diverses
Pavillons
de
CHAPITRE
II
ÉLÉMENTS DE L'ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE (Suite).
— Salles de malades, services médicaux. — Conditions hygiéniques. — Dépendances. — Salles des services chirurgicaux. — dépendances. — Pavillon des grandes opérations. Salles d'opérations — Pavillons d'isolement. de femmes en couches. — Salle d'accouServices de maternité chements — salles des accouchées. — Nourricerie. SOMMAIRE.
;
:
salles
;
Que
les pavillons
des femmes, cela
de malades soient du côté des
ne fera pas
hommes ou
de grandes différences,
il
y en
aura un peu plus selon qu'ils seront médicaux ou chirurgicaux.
Voyons
d'abord les salles de malades, services médicaux.
L'hygiène, et avant tout l'aération,
La ses
des
salle
deux longs côtés
murs.de lits
malades
face,
est :
tel est
les
lits
sans rideaux,
et
sont disposés à raison
malade
nécessaire, car le
pas, et le service ainsi
que
étudiants exige de
place.
même
la
point essentiel.
toujours éclairée par des fenêtres sur
la visite
la
tête contre les
ordinairement de deux
par trumeau. Entre les deux rangées de
large est
le
s'essaie
lits,
à
un espace assez y
faire
quelques
du médecin accompagné des
Ces données
sont
le
programme
Pour le lit, avec table de nuit et chaise, on demande environ i m 60 de trumeau; la fenêtre a m 10 ou i m 20 de large; chaque travée d'axe en axe des 1 fenêtres sera donc de 2 m 70 à 2 m 8o, lorsque les lits sont isolés. de
la
construction.
.
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
554 Les
salles
œuvre. D'après
ont ordinairement de 8
Leur les
presque invariablement de
est
dimensions ci-dessus,
(lorsqu'il n'y a
On
hauteur
qu'un
mètres de largeur dans
à 9
le
cube
mètres.
5
malade varie
d'air par
par trumeau) de 54 h 63 mètres cubes.
lit
comme un maximum, 50 comme hôpitaux cependant ce minimum
considère 70 mètres cubes
un minimum. Dans quelques n'est pas atteint.
Ainsi que nous l'avons vu plus haut
avec
plus
de motifs encore,
pour
mieux que dans
vaudrait
il
de malades
salles
qu'un
hospices, et
les
lit
par
les
n'y eût
il
trumeau
;
c'est la
solution théorique pure. Mais
l'économie impose
gences
et
dans
médecine de Fig. 836.
avec A,
office.
hôpitaux
— Hôpital Beaujon. Salle de médecine -
lits
D, trémie pour linge
-
C, lavabos.
-
hôpitaux, des accouplements de
encore des lier,
lits
une
de
la
plupart des
les lits
sont dispo-
deux par
tru-
meaU (flSi. Oll trOUVC O 8^6). J s \ même, dans quelques anciens
sale.
fenêtres, et séparés par
exi-
les services
ses à raison de
accouplés.
B, cabinets d'aisances.
ses
deux
ruelle étroite
lits
débordant
sur les
du groupe voisin; ou
disposés sans autre ordre qu'un espacement régu-
tantôt devant
un trumeau,
tantôt devant une fenêtre, tantôt
enfin à cheval sur l'un et l'autre.
Ce sont des exemples
à ne pas
suivre.
Avec
les lits accouplés,
Entre-axe des travées entre les deux
:
on
arrive
aux dimensions suivantes
trumeau pour deux
lits
un espace
et
:
m
Largeur du trumeau, environ
3
Fenêtre
i
Ensemble
4
m 10
à
:
i
m 20
m 10 a m 2o 4
ÉLÉMENTS DE L'ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE Si l'on supposait à la salle
de 8 m
cube
50, et
5
d'air total
mètres
de
comme
555
moyenne
ci-dessus la largeur
hauteur,
la
travée
aurait
un
ainsi
de environ 176 mètres cubes, soit pour chaque
malade 44 mètres cubes. C'est peu, et cela montre que, dans la disposition avec deux lits par trumeaux, il importe d'augmenter autant
qu'on
exemple arriver
peut
le
dimensions
les
horizontales
par
:
4™ 30 d'entre-axe et 9 mètres de largeur, qui donne environ 48™ 500 par malade. Pour les enfants, les dispositions seront analogues, mais cube
à
d'air exigé étant
moindre,
les lits étant d'ailleurs
ce
le
plus courts,
pourra être plus étroite, 7 mètres au besoin. Mais si l'on suppose la même hauteur de 5 mètres, et quatre lits d'enfants la salle
dans un entre-axe de
2m
130 métrés cubes pour
X
60
quatre
i
m
10,
m
soit
3
malades, soit
on aura
70,
32 m
par
tête.
C'est trop peu. Aussi cette disposition n'est-elle acceptable
que
si
la
salle
est
assez
rapprochement des de chose près,
les
lits.
large
pour que
faut,
Il
pour
sa largeur
5
compense
les salles d'enfants,
dimensions suivantes
à
le
peu
:
CUBE D AIR
ENTRE-AXE
PAR MA LADE
Salles avec
deux
Salles avec
un
Dans
lits
lit
par trumeau.
par trumeau.
toutes les salles
aussi haut que possible,
3.70
9.OO
5
.00
41.600
2.70
7.00
5.00
45.OOO
de malades,
les
croisées
non seulement pour
monteront
l'éclairage,
mais
aussi pour l'aération, car la partie haute de ces longues croisées sera ouvrante aussi.
Dans
l'allège inférieure,
de hauteur,
Dans
il
qui peut avoir environ
sera pratiqué
ces salles,
il
un
i
m 10
à
1
m 20
châssis d'aération à volet.
ne doit y avoir ni moulures, ni tentures, ni
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
55^
de ce qui
rien
peut loger
indispensables
angles
mur
angles de
en
Des surfaces tout
Il
dans
salle
parer
à
Il
chauffage a cessé. C'est en
le
on
que pour créer
installe
effet suffisant
non
l'illusion
il
ne reste
la
dans
pas
du
chaleur du les
tant
bien-être.
coin de jeu plaisait fort
lit.
salles
de malades
pour
le
On
remarqué en
aux malades,
a et
chauffage
toute
satis-
donnée aux malades concourt au traitement.
tilation
fenêtres.
sérieuse, Il
et croisées
fout
le
qui
cube ne
donc que
d'air
ne
le
peut pas toujours se l'air
faire
par
les
puisse se renouveler, toutes portes
fermées.
chauffage à
ou vapeur, doivent
la
permettent
pur entre dans
la salle
tion d'une égale quantité d'air vicié.
admirablement
aussi fait-on con-
long des murs de face à l'air
s'échauffer au contact des radiateurs. et
:
ventilation. Les surfaces de chauffage, eau
être disposées le
prises d'air extérieures
chaud
pas sans une ven-
suffirait
Cette difficulté se présente surtout l'hiver
air
on
à
excessif de température, qui ne
installe parfois
visible,
va sans dire que
courir
ou
qui restituent cette
actif, et
suffisamment combattu par
que ce
faction
chauffage est
le
des cheminées à feu
effet
le
la paraffine.
un abaissement
Mais, de plus,
effectif
ou au goudron,
lorsque tous les malades étant couchés
la nuit,
serait pas
et parquet.
des grands récipients d'eau, qui s'échauffent lente-
chaleur après que
qu'à
mur
se fait ordinairement par calorifère, à eau
ment pendant que pour
les
ce soient des
doit pouvoir se régler facilement: souvent
vapeur. la
de
unies, peintes à la céruse
parquet en chêne passé à
Le chauffage
mur
et plafond,
même
évite
que
arrondissant,
les
mur, de
et
On
microbes.
les
cette fonction.
A
Il
:
des
du dehors de venir
faut
lui faire
donc pour que
cet
place par l'évacua-
Les cheminées remplissent
défaut des cheminées,
curremment, on dispose des gaines d'appel dans
le
ou con-
plafond, en
ELEMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIERE par
activant l'aspiration
combustion d'un certain nombre de
la
une gaine
brûleurs à gaz. Le plus souvent c'est
un réseau de
reçoit ainsi
357
centrale qui
canalisation de ventilateurs.
L'éclairage nocturne de la salle se fait autant que possible à l'électricité.
Fig. 838.
^
grande
ries.
et
salle.
—
a, vestibule
— /.office. —
aux ordures.
La
Pavillon de malades à l'Hôpital de Montpellier.
— Pavillon de malade* à l'Hôpital de Montpellier.
Fig 857. aa
—
—
gg, bains.
//,
vestiaire.
—
A4',
AA,
d'hôpital
salle
malades séparés ou payants.
— water-closets — mm, combustible est
et urinoirs.
—
— 11,
c.
Plan du j" étage
Plan du rez-de-chaussée.
médecins.
passages.
et calorifères.
—
— dd,
7/,
surveillants
lavabos.
te tisane-
— AA, trémies au
lince
ordinairement plafonnée, avec angles
arrondis entre les parois verticales et le
plafond.
On
a
cependant eu parfois
recours à des salles voûtées en berceau,
de préférence ogival, afin d'éviter toute stagnation d'air sous une partie horizontale de plafond. Telle est
la
sition des salles de l'hôpital de
pelHer
(fig.
appréciée
des
837, 838
et
hygiénistes.
dispo-
Mont-
839)
tréS
Là,
les
Fig à
.
8}9
.
rH °P ital
_
PES
passé qu'on ne peut, faute de ressources, faire seul coup, leurs, les
mais qu'on s'attache à remplacer
en architecture,
exemples ci-dessus,
s'ils
Ne
Cependant
malade
est guéri,
sort. S'il il
le
à
d'un
à petit. D'ail-
petit
:
peuvent perdre
paraissent heureux,
disposition inintelligente, et
donc
retenez
moyenne vous montrant
disparaître
pas de formule ni de recettes
a
par suite d'une
toute leur valeur
réciproquement.
n'y
il
579
de
qu'une
cela
peu prés ce qui se
fait
aujourd'hui.
temps voulu;
a passé à l'hôpital le
de
sorte
en
il
ou convalescent, ne nous en occupons plus
rentre à sa maison, ou va passer quelque temps dans un
de convalescence. Mais trop souvent
le
asile
séjour à l'hôpital a
autre épilogue, et c'est au service des morts que
:
un
dois maintenant
je
vous conduire.
Pour bien comprendre
les
lorsque le
le
il
faut se
temps qu'un
lieu
de traitement
malades, est un lieu d'études pour
les
médecins. Et
traitement n'a plus de raison d'être, l'étude reste seule
service des
civil,
nécessités de ce service,
même
rappeler que l'hôpital, en
pour
les
et enfin
morts
un
est à la fois
un
service de
:
science, d'état
service religieux.
Ainsi, prenons
exemple
pour
où
l'Hôtel-Dieu,
pour
des
raisons spéciales ce service est traité avec toute l'ampleur désirable. «
Dans la rubrique du
Bâtiment des morts
avec
la
et
cour des convois
des familles. C'est que de
de
là, et qu'ils
plan,
de
la
et le
est placé
Faculté »
groupe de
dans
le
(fig.
bâtiment
à
à
:
l'usage
partent en
effet
mais
le
pompes funèbres que lorsque
le
doivent pouvoir se former avec décence
médical —
dit
contigu
850),
la chapelle,
nombreux convois
corps n'est livré au service des service
il
l'Hôtel-Dieu, la
Faculté —
;
n'a plus à le
retenir.
La légende du plan comprend donc deux
parties distinctes
:
—
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
580 i°
Bâtiment des morts
dépôt des morts
—
—
laboratoire de 2°
Convois
:
de
et
la
Faculté
ARCHITECTURE
Faculté
salle d'autopsie
la
l'
;
entrée de voitures
—
—
service des
:
service
—
morts
du corps médical
—
salle d'attente
chapelle
des morts. Il
Fier,
1,
que ce service
faut toujours
—
—
850.
Service des morts et de
— —
cour des convois. 2, entrée des voitures. dépôt des morts. 7, salle d'autopsie. ascenseurs hydrauliques. 6,
soit
—
5,
la
une entrée
aux malades
—
vue des
convois
l'endroit sera retiré, abrité par et si je
vous montre
vous donner solution était
de
:
le
d'avance
faire
la
plan de
—
est indispensable qu'il
souvent
des arbres,
nombreux.
mieux
cela
Plus
vaudra
;
et
non pour vous
faire voir
une
l'Hôtel-Dieu, très ingénieux, très habile,
compromis
un grand
il
—
disposition de l'Hôtel-Dieu, c'est pour
des besoins,
l'idée
—
chapelle des morts. 5, service des morts. 4, salle d'attente. du corps médical. A, A, 9, laboratoire de la Faculté.
8, service
sur quelque rue secondaire, afin d'éviter
spéciale la
dans une partie
Faculté à l'Hôtel-Dieu.
retirée et discrète de l'hôpital; surtout, ait
installé
par l'idée fausse adoptée en haut lieu,
hôpital sur
un
terrain
beaucoup trop
petit, et
par conséquent un hôpital sans espaces, sans jardins, sans aération des bâtiments.
SERVICES ANNEXES DES HOPITAUX
A
l'Hôtel-Dieu,
rattachement
le
Faculté a conduit à une
composition
tout hôpital, et sous réserve de
verons à peu près l'hôpital
mêmes
les
Laennec où
addition récente
à
la
Mais dans
particulière.
dispositions
851) dans
service
ce
8l
proportion générale, nous trouainsi,
:
morts
service des
le
(fig.
qu'on recherche en
la
de
direct
5
par exemple, à
conditions
les
d'une
a été l'objet
de
discrétion
pareille
matière. Si le plan
pital
général de l'hô-
comporte une
qui soit en
même
chapelle,
temps
la
chapelle des vivants et des
morts,
il
faut
que
service
le
des morts en soit rapproché, tout en étant toujours dans
une
partie
cachée
semble. Mais lors l'hôpital pelle, ait
il
de l'en-
même
que
possède une chavaut mieux
qu'il
y en plus une 'chapelle des
Fig. 1,
851.
—
Service des morts à l'hôpital Laennec.
dépôt des morts. 4,4, laboratoires.
morts
dans l'enceinte
petite
morts.
des
service
chapelle
est
du
fesseurs.
—
—
7,
de
2, salle 5,
musée.
salle
—
8,
10, logement du gardien de réunion des familles.
.
—
— —
d'autopsie. 3, vestibule. de cours. 6. cabinet de prodépôt. 9, cabinets d'aisances. il, mise en bière. 12, pièce
—
—
—
Cette
simple
naturellement fort
une pièce à rez-de-chaussée, munie d'un son exiguïté,
— —
elle se prêterait
:
en
c'est
réalité
autel. Et pourtant,
aux inspirations
les plus
dans
généreuses
l'artiste.
Voyons maintenant
le
détail
des
de
ce
être vaste, bien aérée.
Le
différentes
salles
service.
La
mieux
salle
du dépôt des morts doit
est qu'elle ait des fenêtres sur les
environ du
sol.
Tout
deux
faces, à
doit y être imperméable, car
il
3
mètres
s'y fait
de
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
582
fréquents lavages. Le sol est en ciment, ou en carreaux cérames,
avec pentes
et
caniveaux aboutissant à des syphons.
Les corps sont déposés sur des tables basses, qu'on
— qu'on
tenant en ardoise épaisse. Chaque table
du passage
est séparée des autres et
Indépendamment de appels, les à gaz
uns près du
pour activer
main-
fait
appelle,
lit
—
central par des rideaux.
l'aération par
fenêtres,
les
il
y a des
autres au plafond, avec brûleurs
sol, les
le tirage.
Voici quelques dimensions des salles de dépôt des morts dans
hôpitaux
les
les plus récents. NOMBRE LARGEUR
HÔPITAL
DES
SURFACE PAR
MORTS
MORT
LONGUEUR
DISPOSITION
7.OO
7.50
12
6
7.00
7-00 11.00
4-37 8.l6
Vis-à-vis.
7.OO
16
4.81
Vis-à-vis.
6.60
11.00
13
5.58
Vis-à-vis, par tables accouplées.
4-75
4.75
3
7-S2
Un
2. 50
4-75
3
3.96
id.
10
4.00
6
3
.60
Vis-à-vis.
Vis-à-vis, stalles
non contiguës.
(Construction nouvelle).
Baudelocque
S.
La aérée.
salle
seul rang.
des autopsies doit être assez vaste, très claire
et très
Les corps sont déposés sur des tables autour desquelles
on
doit
ce
n'est
pouvoir dans
les
circuler.
Rarement
leur
nombre dépasse deux,
grands hôpitaux. L'éclairage a
fenêtres assez élevées
;
mais,
s'il
lieu
si
par des
peut se compléter par un jour du
haut, ce n'en est que mieux.
Le
sol est
formé de
caillebottis
en bois, sur cuvette en ciment
avec écoulement des eaux de lavage. les
personnes,
et
Il
faut des
des auges en ciment pour
le
lavabos pour
lavage des pièces
anatomiques, sans préjudice de canalisations avec raccords en caoutchouc, permettant
elle-même.
le
lavage direct sur
la
table d'autopsie
SERVICES ANNEXES DES HOPITAUX
Les murs doivent
être
imperméables,
revêtus de glaces brutes jusqu'à
Les autopsies se font parfois
donc un
m 5o environ de hauteur.
la nuit,
laboratoires, c'est
et réalisée
plus souvent,
il
en cas d'urgence
;
il
faut
dans
les
une création demandée par
hôpitaux
les
plus
les
modernes. Le
y a un laboratoire où plusieurs savants peuvent
travailler; parfois
différent
sont ordinairement
éclairage électrique puissant.
Quant aux médecins
i
et
583
quelques petits laboratoires personnels.
Ils
ne
pas de ce que nous avons vu à propos des édifices
d'enseignement supérieur.
CHAPITRE
IV
SERVICES GÉNÉRAUX DES HOPITAUX
SOMMAIRE.
—
Importance des services généraux.
—
Administration.
— Logements. — Internes.
—
Cuisine et dépendances.
—
Pharmacie. externes
Tout
—
vices généraux.
On
est
de
la
dépense
tion de dépenses dans
nombre de malades
Services
comporte un
un
modestement, mieux
et
qu'occupent ces services,
qu'ils entraînent
;
plus
et
on
car à toute exagéra-
hôpital correspond
une
du
restriction
Ces services ne sont après tout
à soulager.
que des dépendances,
et ser-
souvent frappé, lorsqu'on voit un plan
d'hôpital, de la place considérable est effrayé
—
également de services administratifs
très vaste
—
Vestiaire des malades.
Étuves à désinfection.
vaste ensemble des services médicaux
le
ensemble
—
— Bains externes.
consultations.
:
Lingerie
Buanderie.
on pourra
simplement
les traiter
et
cela vaudra. Ils resteront d'ailleurs toujours
très importants.
L'administration doit
description
particulière
comprend
portance de loge
de
l'examen
prés
de pénétration dans
nécessité
qu'elle
être
ce
portier
seule
sera utile
service. ;
:
—
de l'entrée, accessible sans
l'hôpital. la
Rien
n'y
une
mérite
nomenclature des services
pour vous donner
Dans un grand
l'idée
hôpital,
il
de
comporte
bureau des admissions, avec pièce
de l'arrivant par l'interne de garde
;
l'im:
pour
— bureau
du
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
586 directeur
— de l'économe — de l'économat —
;
bureaux des employés de
;
Direction et
;
salon-vestiaire des médecins
bibliothèque de prêts aux malades
tements pour
le
—
;
l'économe
directeur,
Mais
et le
pharmacien
cela,
il
chef;
en.
n'y a pas d'élé-
ce sont toujours des locaux administratifs.
l'hôpital
comporte
encore
internes y sont logés internes en pharmacie
mais
l'hôpital,
médecine
internes en
:
logements. Les
d'autres
ou chirurgiens n'habitent pas
médecins
—
archives; enfin des appar-
— des logements d'employés. Dans tout ments spéciaux,
;
la
ou
chirurgie,
et
deux groupes vivant souvent
:
les
mal
fort
ensemble.
En assez
général
on cherche
à loger les internes dans des pavillons
écartés des salles de malades, car ces jeunes gens
parfois bruyants les internes
:
en pharmacie.
une
faut
Il
sont
un pavillon séparé pour
autant que possible,
.salle
de garde ou
de
réunion, ordinairement au rez-de-chaussée, une bibliothèque
des chambres. Chambres aussi pour les internes malades
souvent les
ils
contractent
la
maladie
qu'ils soignent, et
il
et
;
trop
faut
pour
soigner à leur tour des pièces confortables, où leurs familles
puissent venir les voir, et qui soient assez isolées
pour que
les
contagions ne soient pas à craindre. Enfin, en dehors des logements dont
des employés d'administration hôpital tout
un personnel
je
vous
ou d'économat,
auxiliaire
de
nécessairement habiter l'établissement ou, suivant les programmes, les
:
la
il
ai parlé
pour
y a dans un
médecine
qui
doit
ce sont les surveillantes
communautés
religieuses; les
infirmiers et infirmières. Ces habitations doivent être assez prés
des salles de malades, et cependant accessibles sans qu'on ait
malades.
Il
pour
:
les
faut chercher à les rendre
cela à traverser des quartiers de
ne faut pas oublier en
être facile et rigoureuse
il
effet
que
la
surveillance
doit
malades cherchent à se procurer
SERVICES GÉNÉRAUX DES HOPITAUX
587
clandestinement bien des choses qu'on leur interdit, que, sans trop se faire voir,
ment;
infirmiers
les
il
faut
police de l'hôpital soit sévère et
la
Les surveillantes en chef ont chacune un
efficace.
et
et infirmières, les
garçons
petit apparte-
et filles
de ser-
vice sont en dortoirs divisés en stalles.
Les
services
ou plutôt
généraux constituent un ensemble plus important;
ensembles, car
ce sont plusieurs
comportent des
ils
divisions qui ne doivent pas être groupées.
comme
Sans parler de diverses dépendances
en faut dans
il
tout grand établissement, telles que les hangars, caves, dépôts
de combustibles,
etc.,
on peut comprendre sous
services généraux spéciaux à l'hôpital
La
cuisine et ses dépendances
La
lingerie, vestiaire, etc.
La pharmacie avec Le dépôt de
Un
;
;
ses dépôts et laboratoires
linge sale, la
bâtiment pour
le
rubrique de
la
:
;
buanderie, l'étuve à désinfection;
chauffage à vapeur, une usine d'élec-
tricité.
Ces divers services ne présentent spéciales
que
je
;
importe plutôt de vous
il
vous
l'ai
souvent
on y
dira par
dit,
exemple
;
riez croire
qu'une lingerie est une
de ces mots nécessairement cuisine,
dont
elle est
claire,
la
la
une
salle.
lingerie » et
Voyons donc
(fig.
avec son fourneau
vous pourle
sens vrai
proprement soit
Dans des
détaillés, l'un
852), l'autre pour
pharmacie (Bichat)
cuisine
rôtisserie, sa grillade.
«
vous montrerai deux plans
je
contiguë à
prendra d'abord
bien définir. Car, ainsi
collectifs.
pour un grand hôpital (Tenon)
où
les
programmes sont forcément
les
laconiques
La
pas de particularités bien
dite,
(fig.
un
853),
petit,
com-
toujours vaste
ordinaire, soit à
pièces contiguës,
la
et
vapeur, sa
on trouvera
les
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
588
services accessoires
de
cuisine, épluchage et
la
quelques hôpitaux, ces
laverie
services trouvent place sous
dans
;
vitrage
le
d'une cour couverte.
La
cuisine
proprement
dite
ouverte par l'une de ces
est
une
sur
parois
grande galerie, par-
une simple mar-
fois
quise où se
fait
la
distribution des ali-
ments. Fig. 852. 1
,
— Hôpital
Tenon. Bâtiments de
—
—
cuisine générale. 2, salle d'éplucbage et laverie. 6, ascenseurs. 5, réfectoire des gens de service. chauffage et ventilation.
—
—
5.
—
la cuisine.
—
panneterie. 4, office, 7. servicedes machines,
forcément vaste,
pçf V-"5L
m
"M nîp H'ilîlP 1-1-1U111C U11C
qu'il
bâtiment des cuisines
le
loH1U1I ,-*-
1
-i
/
chaunee
table
cette table est divisée en autant
;
y a de
transports d'aliments, au
les
"
*
par une circulation de vapeur
gale-
rie,
gue
de compartiments
Cette
et c'est de là
salles,
moyen
que partent
de véhicules roulants. Aussi
doit-il être aussi central
par rapport aux pavillons de malades, auxquels
que possible,
il
est
relié
par
des portiques d'abri. faut
Il
d'importants
dépôts
d'approvisionnements
une
:
boucherie bien aérée, des magasins de r
~T
~
comestibles
des
divers,
une
caves,
cave-glaciere. ESC
"-TTirr
Puis ce
—
Cuisine et pharmacie de l'hôpital Bichat.
Fig. 853.
1,
— — —
2,2, dépendances de la cuisine. 3, laverie. 4. pharmacie. 5, tisanerie. 6, 6, laboratoires. 7, cabinet
cuisine.
-
—
de
la
—
—
les
infirmiers les
et infirmières,
les
et
la
cuisine
toujours
garçons
assez
et les
encore
comportent
subdivisions
des
des gens de
sœur.
cial
qui
réfectoires
mêmes
comprend
service
;
:
eux-
réfectoire
spé-
réfectoire
grand pour
filles
de
les
service,
garçons de salubrité.
La cuisine
centrale alimente aussi
les
réfectoires
ou
salles
SERVICES GÉNÉRAUX DES HÔPITAUX à
manger de
A
l'internat,
proximité de
des surveillantes, de
la cuisine,
589
communauté.
la
une cour
est nécessaire d'avoir
il
de service facilement accessible aux voitures. Souvent cet accès
une rue
a lieu par
latérale
ou postérieure
:
pos-
lorsqu'elle est
sible, cette disposition est préférable.
La
un
lingerie est aussi
vastes
plusieurs
service assez complexe. Elle
pièces avec
conservation du linge
casiers
rangement
le
et la
sont souvent distinctes des
ces salles
;
pour
comprend
locaux nécessaires au raccommodage, au repassage, au pliage
au contraire ces
nir
les salles
services.
si
sont assez spacieuses, elles peuvent conte-
y a toujours un bureau
Il
;
de
lingére
la
en
chef.
comprend un
L'hôpital
en
ordre
vestiaire des
aux malades
appartenant
des effets décédés,
des malades;
vestiaire
où sont conservés
c'est il
;
le
y a
dépôt
aussi le
pour
leurs effets
être
rendus aux familles.
La pharmacie
toujours établie à rez-de-chaussée, afin
est
pouvoir profiter des sous-sols dont la
fraîcheur est nécessaire à
la
conservation de certaines substances.
elle se
tique
compose d'une
—
travail
:
où sont apportées
dépôt des produits
aux poisons
;
— analogue
à la
bou-
ordonnances,
et
des pièces de
avec fourneau,
le
laboratoire, le
les
tisanerie, l'officine
la
Comme toute pharmacie,
ou bureau
pièce
de
enfin, cabinet
du pharmacien avec armoire
laboratoire personnel; quelques pièces pour les
et
internes.
Nous avons vu comment de malades
et reçu
dans
les
le
linge sale est évacué des salles
sous-sols des pavillons.
Il
en pro-
vient ainsi de tous les services, des bains, salles d'opérations, et aussi de
tous
les
énorme. Mais, de dangereux
:
on
a
services
généraux. La quantité en
plus, ces linges
peuvent être
donc reconnu que
le
et
est
donc
sont souvent
blanchissage devait
se
ÉLÉMENTS ET THEORIE
$90 dans
faire
de
l'objet
E)E
L ARCHITECTURE
ne devant pas en
l'hôpital, le linge sale
Tel
sortir.
est
la buanderie.
854) comprend une ou deux pièces pour la réception du linge sale; puis un important lavoir, composé lui-
La buanderie
même
de
la
(fig.
grande
salle
de lavage, avec bacs de rinçage, esso-
machines à sécher
reuses, etc., et le séchoir avec ses
de grandes tables pour sins divers,
un
le pliage, etc. Il faut
réfectoire et
un
vestiaire
de
en outre des maga-
pour la
les ouvrières.
Prés
buanderie est un grand
comme champ
terrain libre
^
et à étendre,
d'étendage.
ï
Uétuve à pas
désinfection n'est
grande.
très
Elle
se
compose essentiellement de deux pièces séparées par une Fig. 854.
— Buanderie
cloison de] l'hôpital
machine 1,
buanderie.
2, lavoir.
fère.
—
—
étnves. 6, cabinet de 3,
— la
4,
—
lingerie.
5,
calori-
sceur.
de
en ressortent à l'opposé, une fois désinfectés.
aucune communication entre ces deux
salles.
un endroit
écarté
service doit être dans
nant, sera disposé et linges
ral
un four
de pansements,
la
les
spécial
Les
;
vête-
literie,
etc.,
premier compartiment, sont introduits dans
Ce
sur
elle-même.
objets
ments, le
cheval
à
Saint-Louis.
la Il
amenés dans machine;
ils
ne faut donc
auprès,
pour incinérer
contenus des crachoirs,
ou y les
et
atte-
ouates
en géné-
tout ce qui pourrait être des véhicules de maladies infec-
tieuses.
Aujourd'hui tout
machine effet
à vapeur
des plus
peut utiliser
la
—
d'une certaine importance a une
hôpital parfois
il
y en a plus d'une. Sans parler en
grands établissements où force
motrice,
il
la
cuisine
y a dans toutes
elle-même
les parties
de
SERVICES GÉNÉRAUX DES HOPITAUX
emploi de
l'hôpital matière à
bains, la buanderie,
service
des
beaucoup préférable vices
hospitaliers,
Enfin,
y
a
de
lieu
le
tout cela ressemble à ce qu'est partout
vapeur ou une usine
au moins dans
production de
de
chauffage,
la
vapeur pour
— avec
chauffage à vapeur
ser-
à
d'électricité.
meilleur
le
les
le
de
machine
service de
Les générateurs des machines peuvent rarement la
ou
sur place. Mais
produire
un
les
étant
électrique
l'éclairage
à tout autre, tout
il
notamment pour
:
cas échéant l'élévation de l'eau
et, le
ascenseurs.
vapeur
la
591
le
pour
De
chauffage. l'hôpital
est
se prêter à
tous
les
modes
certainement
le
toutes ses variétés de combinaisons.
Les bâtiments étant forcément disséminés,
il
ne sera pas tou-
jours possible de n'avoir qu'un seul centre de
chauffage. C'est
cependant bien préférable lorsque cela se peut,
cela se peut
et
presque toujours.
Tout
cela est fort difficile à bien placer
Tous
générale.
ment
ces
services
généraux demanderaient évidem-
à être des services centraux, car
nécessaires avec toutes les les distances
nients
et
soient
parfois
minimum;
cela
le
les
dans une composition
parties
chacun étant en relations
de
l'hôpital,
importe que
il
plus courtes possible, que
les
inconvé-
dangers du transport soient réduits au
est vrai
du repas qui
refroidit,
qui peut semer l'infection sur son parcours, de risque de se condenser dans de longs trajets
—
du linge la
et
sale
vapeur qui des
jambes
des gens de service.
Mais
le
d'abord
le
centre
ne peut être disponible pour tout.
Il
réserver à ce qui peut être l'occasion de déplacement
des malades eux-mêmes, car c'est à eux qu'il faut avant éviter les longs parcours.
tion centrale les bains,
faut
:
la
lorsque
Aussi trouverez-vous dans une situa-
chapelle, lorsque le le
tout
programme en comporte
service en est unique.
;
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
)92
La cuisine
et la
pharmacie,
la
lingerie
pourront être placées
dans une situation centrale avec profit pour
Mais
il
l'encombrement
faut d'autre part éviter
retirerait
au plan l'aération nécessaire
que
malades,
les
;
il
nel extérieur qui aura
que
verrez-vous
sion de profiter d'une rue latérale
comme on
le
person-
toute occa-
saisit
ou postérieure pour
entrées de service discrètes. Je ne crois pas
un
vues de
des
pénètre dans l'hôpi-
affaire à ces services
lui-même. Aussi
service.
central, qui
que tout
éviter enfin
;
du
faut éviter avant tout
de leurs fenêtres, n'aient
cours de service ou de toitures
tal
la facilité
qu'il
créer des
ait à
y
Paris
seul hôpital qui n'ait qu'une entrée unique.
Quant aux reux,
comme
services dont la
voisinage peut devenir dange-
le
buanderie, l'étuve,
vous
etc., je
ai
déjà indiqué
nécessité de les écarter.
la
Toujours, vous
le
voyez,
contradiction, toujours la
la
pensation des sacrifices! Et en
même
temps,
toute nature, terrain irrégulier et insuffisant, rées
etc.
Qu'est-ce à dire
pas facile? Je
Mais
si
le
sais bien, et
ardue que soit
parties de ce vaste
Que
?
le
rôle
les difficultés
de l'architecte n'est
vous vous en doutez déjà un peu.
la réalisation
matérielle de toutes les
programme, n'oubliez pas
pas perdre de vue, pensez-y toujours.
vous guider
:
de
demandes exagé-
les
considérations
élevées qui devront régir toute votre composition les
com-
:
et
pour ne
Deux pensées doivent
votre hôpital doit satisfaire à toutes les prescrip-
tions de l'hygiène, aucune préoccupation ne peut primer celle-là; il
doit être d'un aspect encourageant pour
pensées
se
résument en une seule
et
le
même
malade. Ces deux idée
dominante
:
guérir.
Dans tout
ce qui
qu'on pourrait appeler
précède,
nous avons passé en revue
l'internat
d'un hôpital. Mais
il
ce
y a aussi
SERVICES GENERAUX DES HOPITAUX
services de consultation, de plus en
Y externat, c'est-à-dire les plus importants. qui peut se
Pour
malade qui peut
le
rendre à
l'hôpital
au point de vue médical,
suffit
ment de
maintenant dans
Aussi
l'hôpital.
593
et et
soigner chez
se
en revenir,
on obvie
lui,
consultation
la
l'encombre-
ainsi à
de consultation sont-ils
les services
développés;
très
hôpitaux d'enfants
les
surtout on
donne une
leur
grande importance.
La consultation
un
est
moins
hôpital,
petit
Ce
séjour des malades. vice
ser-
toujours placé joi-
la
voie publique, très
facilement accessible;
des
le
est
gnant
lade
donc
y reçoit des ordonnances;
délivre
gratis
ments, On
lui
ma-
le
conseils,
on
lui
les
médica-
fait
aU beSOin
de *petites Opérations. * Ppnt-ptrp 1 CUL CLIC
Fig. 855.
consultations.
'•
OT-riTroro An cUllVClct-L-Uil
A d
t-
-Consultation de
médecin. desbains.
—
—
Saint-Louis.
dn chirurgien..— 3, cabinet du du musée. 5, bureau. 6, entrée
z, cabinet
4, escalier
—
l'hôpital
—
—
—
consultation (gale). nication entre l'hôpital et les bains. 7,
8, galerie
de
commu-
subdiviser les consultations; jusqu'à présent elles constituent
avec deux parties distinctes pour
vous montrerai, pour vous de consultations
:
des groupes uniques, parfois les
hommes
faire saisir ce
l'un très important,
tout Paris pour des affections spéciales l'Hôpital Saint-Louis (fig. 855) à l'Hôpital Bichat (fig.
sultation dans
un
;
l'autre,
qui suit,
— —
car
et
on y vient de
est la consultation
856), vous montrera ce qu'est
hôpital
Théorie de l'Architecture.
d'importance secondaire.
—
II.
de
plus restreint, emprunté
essentielles d'un service de consultation sont Éléments
femmes. Je deux exemples
et les
la
con-
Les parties
:
38
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
594
Deux deux
ou pour
la
unique divisée
pour
la
un temps
en
médecine
aména-
chirurgie; ces salles bien claires, et chauffées,
gées pour abriter pendant
malades
salle
qu'on vient consulter
parties, suivant
assez long des personnes
;
Un ou
plusieurs cabinets pour les docteurs
de pansements
salles
ou une
vastes salles d'attente,
consultants
des
;
;
Une pharmacie où
malade
le
médicaments
se fera délivrer les
ordonnés.
A
consultation de chirurgie
la
sera jointe
une
d'opérations, analogue
petite salle
nous avons vue dans
à
que
celle
les services
de
chirurgie.
Aux
doivent
salles d'attente
être
annexées quelques pièces d'isolement Fis.
8 s6.
—
Consultation de l'hôpital
-i
pour
Bichat.
contagieux
les
:
cette
prescnp-
tion est surtout très importante pour
'^LiTCviè^ô^èll^cûJ: services. gien. —
linles hôpitaux
4, 4,
r
11
d entants.
T
Le contact
entre malades ayant peut-être des affections contagieuses est en effet le
consultations
danger des
salle d'attente
:
un séjour prolongé dans
peut être très nuisible, et
tel
la
qui par exemple sera
venu consulter pour une bronchite pourra en plus rapporter une variole. A cela on ne peut pas grand'chose, et l'inconvénient est le
même
tations
se
dans
le
paient
inévitable lorsque lorsqu'il revient de
spéciale.
salon luxueux du médecin dont les consulplus
le
externes.
cela
est
encore
un inconnu, on peut
nouveau
le
diriger
sur une salle
souvent
Le mieux
si
est
Seulement, tout cela
existe
du moins
Mais
malade
le
ne peut pas toujours Il
cher.
est
faire
c'est
de
la place,
de
la
d'attente
dépense, on
tout ce qu'il faudrait.
dans
les
que ces
hôpitaux bains,
un
distincts
service
de bains
du pavillon des
SERVICES GÉNÉRAUX DES HOPITAUX bains dont Il
parlé plus haut, soient annexés à la consultation.
j'ai
mêmes dépen-
sera d'ailleurs analogue au précédent, avec les
dances pour douches, hydrothérapie,
La
595
etc.
consultation, qui doit avoir son entrée directe sur la rue,
du bâtiment d'administration, avec
doit aussi être à proximité
lequel elle a de fréquents rapports.
Il
que
est inutile d'ajouter
là
aussi tout doit être clair et aéré, hygiénique et encourageant.
En dehors même
des hôpitaux,
logues aux consultations
éléments en sont
Avant de
;
ce sont les
moderne
très
ont pensé à demander
On
provisoires
temporaires,
ne
ferait
renouveler sans regrets.
suranné dans
petit
on
a
Il
dû
dans
faire
baraquements
hommes
qu'on pourrait
est certain
compétents
très
que
détruire
ainsi
le vieil
on
que
suite de circonstances spéciales
ou
les
a constaté
baraquements n'aient eu
étaient démolis la
mortalité
dans
les
a
;
et
il
est
le
petit à
réserve de
promenades publiques des
que
les
guérisons y étaient
Avant que
plus nombreuses, surtout pour les cas chirurgicaux. ces
et
hôpital devient
de ses matériaux une
fait
les jardins
légers,
des
quelques
que des hôpitaux en quelque sorte
Lorsque par
nuisibles.
:
dire encore
dispositions immuables, et
ses
une lente pénétration
germes
secours. Les
solution de l'architecture hospitalière
la
au baraquement.
vite
maisons de
veux vous
quitter ce sujet, je
et
services ana-
mêmes.
les
mots d'une théorie
existe des
il
temps de devenir
constant que pendant
été bien plus considérable
au
la
nuisibles,
ils
guerre de 1870
Val-de-Grâce que
baraquements du Luxembourg ou du Jardin des Plantes.
Mais pour ceux-là,
bonne lorsque
la
la
démolition s'imposait. La solution est donc
démolition
est le cas lorsqu'elle
d'épidémies et pour
ne
rapide est obligatoire
l'est pas.
faire face à
:
tout
Ainsi, à Paris, sous la
autre
menace
une situation temporaire, on
construit çà et là des hôpitaux en baraquements, avec
la
a
pensée
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
596
provisoires
seraient
qu'ils
momentanées
nécessités
stances spéciales. Or,
dans
l'
ARCHITECTURE
répondraient strictement
et
avec
disparaîtraient
et
durent encore, on en
ils
fait
ces
circon-
toujours état
on ne pourrait plus songer
les ressources hospitalières, et
moyens de
à les démolir sans créer dans l'ensemble des
l'Assis-
tance publique une lacune qu'il faudrait combler autrement
grands
frais.
Et alors, conçus à
ils
sont devenus des édifices
permanents, délabrés, malsains, attristants pour grevés à jamais des insuffisances ou des avait tolérées
Et
buait.
vu l'urgence
et le
même
rendra définitif ce qu'on aura voulu
que
plus
n'est
réalisation
la
moyens et des matériaux de
et l'aspect affligeant
temps
;
et
manente
pas
même
appellera
L'idée, défendable
dans
faire
et
imperfections qu'on
:
attri-
force des choses
la
provisoire; dés lors, ce
même programme
du
avec des
une construction insuffisante
inférieurs,
la
malades
les
peu de durée qu'on leur
en sera toujours de
il
et à
momentanément
titre provisoire,
hygiéniques dans leur nouveauté,
des
à
décrépitude au bout de bien peu de
l'économie, car bien vite cette ruine per-
grands
à
frais les
entant que théorie,
réparations continuelles.
me
paraît
donc une erreur
la pratique.
Par tout ce qui précède, vous voyez toute
programme
d'hôpital.
En somme,
je
ne
naître soit nients.
Il
en France
pour
et à
n'y a guère lieu
ici
à
les
La matière
l'étranger, tout cela
s'en inspirer, soit
est
pour en éviter
bon
les
plus a été
à con-
inconvé-
composition spontanée, mais bien
plutôt à composition réfléchie et prudente.
une idée des besoins
apporter
à
un des problèmes
qui puissent se poser à l'architecte.
très étudiée
quant
;
proportion dans une composition judicieuse
et pratique d'édifice hospitalier, c'est difficiles
complexité d'un
guère autre chose
fais
que développer ce programme devant vous l'ordre, la clarté et la
la
Vous aurez du moins
à satisfaire et des difficultés à
surmonter.
CHAPITRE V
LES MAISONS D'ALIÉNÉS
SOMMAIRE.
—
But
et caractère des
maisons
— Conceptions
d'aliénés.
anciennes et modernes du programme.
malades
Subdivisions des
déments, alcooliques,
maniaques, mélancoliques,
tranquilles,
:
agités.
— Paralysie générale, gâtisme, épilepsie,
idiotisme.
Préaux, infirmerie. —Ateliers de travail.
certes, le
régime
programme
hospitalier,
peu de tous
les
Hôpital par liberté
vous
je
ai fait
voir
n'est pas le
il
c'est
:
les soins,
faut bien
en un
mot pour
Mais
cette
Y asile
par
que
la
prison
ensuite l'hôpital;
;
il
y
a,
malades surtout que
le
dans
le
un
tient
la
peut,
guérison, par c'est
la
une prison
inconscient et parfois dange-
un traitement
doit être
le
mis hors
d'état
de nuire, détenu
qu'il doit suivre
malgré
hospitalière et encourageante
se peut; elle doit être effective et
non apparente.
médecin cherche
C'est
à agir sur le
l'imagination, à voiler la contrainte autant peut.
Particularités
d'aliénés.
poursuite de
l'aliéné
la société,
subir
prison
—
une catégorie d'établissements qui
deux
reux soit séparé de
la
même. Mais
rendue au malade dès qu'on
aussi, car
Cellules.
— Réclusion.
de ces établissements.
Dernièrement,
—
du moins
lui. s'il
pour ces
moral
et
qu'il
le
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
598
Longtemps, thie
:
le
fou n'a été qu'un objet de crainte
et d'antipa-
s'en garer, le mettre hors d'état de nuire, tel était
seul
le
objet des anciennes maisons de fous, qui ont laissé dans les sou-venirs populaires de
qu'un bagne,
n'était
de fous
—
enchaîné.
était
— mot
malade
le
Voyez
le
moderne quand
s'agit
de Pinel, faisant tom-
toute
révolution accomplie
:
la
traitement des maladies mentales est
et là aussi toute
là,
révolution nécessaire dans l'architecture des maisons de fous,
la
devenues dans
le
les Asiles d'aliénés.
passé barbare
:
Ne
cherchons donc pas d'exemples
passé récent encore, car les horreurs des
maisons de fous étaient contemporaines des finés, des sociétés les plus élégantes, les plus
vos études, car
toujours
la
la
un de ceux
il
département de
a place
la
pour 5.700, disait-il
et
;
les nécessités, les
Seine
fait
à
certains
cause du
par terre entre les préférer
des
grand
lits.
asiles
plutôt à
500
Commis-
un maximum de 600. Mais
raisons d'économie font admettre, quoique à
regret, des asiles plus importants, la
prochainement pour 7.000.
Parchappe, de 200 à 400, etc. La
sion préfectorale de 1860 conclut à
laisse
nombre
le
Esquirol n'admettent pas plus de 450
malades; Pinel, 300
plus
12.000 aliénés à
Seine a
surveillance de nuit est impossible,
restreints. Ferrus,
le
ces maladies
récemment que dans
nombre de matelas qu'il faut ajouter Tout le monde est d'accord pour
de
qui s'imposent
progression terrible de
Aussi un administrateur asiles
programme comme
ce
prévoyance de l'habitation en retard sur
des malades. Le hospitaliser,
la
et c'est
siècles les plus raf-
des convictions religieuses
Nous réclamons
profondes.
uniquement moderne; à
il
la statue
ber les fers d'un malheureux fou
dans
La maison de fous
terribles répulsions.
si
et
celui
que
le
département
actuellement construire à Ville-Evrard
1.200 malades. C'est
là
échappe nécessairement.
recevra
une question de programme qui vous
LES MAISONS D ALIÉNÉS
Des maladies nombreuses asiles d'aliénés. Il
y a
en bien des catégories
proprement
déments, alcooliques, agités;
puis
gâtisme, l'épilepsie, l'idiotisme. Le
que ces catégories ne
ce
En
les
qui se subdivise
dite,
paralysies
programme
mélangent
se
les
maniaques, mélancoliques,
tranquilles,
:
dans
sont traitées
et diverses
la folie
599
générales, le
pourvoir à
doit
pas.
y a plus de femmes que d'hommes il sera donc rare qu'une composition puisse se développer en deux parties général,
il
;
symétriques. D'ailleurs, lorsque les
deux
sexes ne soient
possible,
c'est
abrités dans
pas
vaut mieux que
il
même
un
établisse-
ment.
Quant aux éléments du programme,
mêmes que
d'égards les
dans
je n'ai
service
des
employés dans quelques-uns de exemple,
il
ne faut pas que
sion est l'idée fixe
En
général,
très restreint.
il'
même
les
la lingerie,
Toutefois
morts.
ces
pour
les services
rien de particulier à
dire de l'administration, de la cuisine, de
du
seront à beaucoup
l'hôpital, surtout
administratifs et généraux. Ainsi,
derie,
ils
si
de
le
buan-
la
malades
les
services,
la
sont
cuisine
évasions soient possibles
du malade
vous
;
par
l'éva-
plus tranquille.
n'y a pas de service de consultation,
ou
Les bains sont très importants, mais ne
il
est
différent
pas sensiblement de ce que nous avons vu. Le service de chirurgie n'existe qu'à l'état d'annexé
vous parler tout
Quant aux cube
salles
mum
d'air n'a
30
mî .
dont
l'infirmerie,
j'aurai
à
à l'heure.
de malades,
à celles d'un hôpital, le
de
si
ce n'est
elles
ressemblent de tous points
que pour
la
plupart des malades
pas besoin d'être aussi grand.
Toutefois, les salles des
aérées, et semblables
aux
Passons maintenant à ce qui
exige au mini-
gâteux doivent être plus
salles d'hôpital.
fage, la ventilation seront régis par les
On
Bien entendu,
mêmes
est spécial
aux
le
chauf-
principes. asiles
d'aliénés
:
_
600
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L'ARCHITECTURE posséder un préau couvert
chaque quartier doit découvert pour que
un
et
malades puissent y prendre nécessaire. Ces préaux ou jardins doivent être bien au
soleil, et
vents régnants, surtout dans
plus
le
pays où
les
malade ou blessé
L'aliéné
secs,
par
possible à l'abri
des
vent est violent.
le
soigné dans
est
hommes
seul bâtiment contient les
environ un
qu'il
car
y
lit
et
puissent être soignés
répandre
la
sans sortir
faut
il
de
l'asile
comporte des
ateliers
que
les
sans
et
malades
risquer de
de divers travaux manuels
pour les hommes, d'ouvragesd'aiguilles pour il
est utile
Il
un pavillon des contagieux,
déclare,
se
un
contagion.
L'asile d'aliénés
souvent
général,
femmes. La proportion
et les
bien à part
épidémie
lorsqu'une
En
pour douze ou quinze hospitalisés.
en outre
ait
petit
l'infirmerie,
hôpital en miniature, écarté des autres quartiers.
est
l'exercice
les
conséquent exposés
préau
y
est joint
en outre une
culture, appropriés à la région.
les
femmes. Le plus
ferme pour
Ces divers
les
travaux de
ateliers n'ont rien
de
particulier.
—
Lorsqu'on
le
peut,
on dispose une
parfois avec talent
tions scéniques. C'est
pour
l'asile
Anne asile
mais
vous
les adultes, je
de
dans
avec son complément
les enfants,
de fêtes où se donnent petites
représenta-
un moyen de traitement.
Enfin, nous trouvons, agités,
salle
— des concerts ou de
elles
l'asile
sinistre, les cellules. Il
ont alors un préau
citerai les cellules
de Saint-Venant.
d'aliénés, le
Au
surplus
quartier
y en a
plan de
même
commun. Pour
de Sainte-Anne, le
des
l'asile
et
celles
de Sainte-
857) vous montrera l'ensemble complet d'un grand d'aliénés et celui de Bracque ville (fig. 858) un asile de (fig.
;
proportions plus modestes.
Cela ressemble tefois
un peu plus
fort, hélas,
d'espace.
aux
cellules de prisons,
On demande
avec tou-
au moins 3.60
x
2.25
LES MAISONS DALIÉNÉS et
3.70 de hauteur, ce qui
fait
un cube
rellement, la surveillance doit être
Fi g- 857.
I.
—
entrée principale. 2 o, division des femmes.
— Plan
de 30 métrés. Natu-
d'air
facile,
60 1
y a donc
il
dans
de l'Asile Sainte-Anne, à Paris.
(., ge " era ~ V M' écuries et remises. - division des hommes — _ 8 triré?/ £" '°' ^""^ lîon,meS ~ P«lo1 'des én^' TT^F cercueils. -.7, cabinets d aU to P P ~ ~ '«. ^pôt des d'aisances. - t^bnanderTe e^reTervôi bustibes. -A, quartiers des séchoir a '9, hbre. _ 20, dépôt hommes. decomB quaniersdes femmes « parles. - 24, faibles -- ». P«"Wes. - 23, 23, semi~„ gâteux. _ 25, bain «r - 26 *&*** a££L \.~ Nouveaux quartiers annexes. — .*7> ?7, cabinets d'a.sances. 28 division deshnmm. ~„ ï9 /'ï'"?." deS femmes ~30, agités. - 3,, agitées 32, 32, cabinets d'aisances. -33 Lins ésine _ 37> 7 terrains de culture u* ~ î4 PaVlll °n du ardi"">--chef. _jj, pavillcm del'ridlî'.ffi: 36, _
femmes.
-
»,
portier
—
,
7, agités
^circulation^,
,
.
^
x
?'
lnfir,n
et
ateliers.
,
,e
'
'
;
M
T
'
'
'
)
5
,
"
'
Sie
>
l'air
,.
-
'
'•
la
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
602 porte se
un judas
vitré
manœuvre du
en forte glace,
Fig. 858.
—
galeries.
2, 2, cellules.
— — II,
d'un obturateur qui
dehors.
ScAtffe
Iules d'isolement.
et garni
—
—
Plan de
3,3, surveillants.
8, 8, lieux d'aisances.
—
i/e
l'asile
de Bracqueville.
—
—4, réfectoire. —
y, dortoir
pour
—
12, chambres séparées des réfectoire des aliénés gâteux. aliénés gâteux. 16, 16, bornes-fontaines. nces. 14, 14, cours d'isolement. ;
—
Chaque
—
son
cellule a
petit
— 7, — dortoir aliénés gâteux. — I3,dépen-
6, fourneau pour les bains. 5, 5, bains. les aliénés momentanément tranquilles. 10,
7,
préau découvert. Ceux de Saint-
Venant
859) ont douze
(fig.
métrés sur
quatre.
séparés par
Chaque
murs
des
élevés.
pourvue
est
cellule
sont
Ils
de son siège d'aisances. L'en-
semble de ce quartier rectangulaire.
Souvent
la disposition est Fig. 859.
— ceiiuies
—
et préaux des agités de de Saint-Venant.
— — - chauffoir. -
préau couvert. pour chauffage à eau chaude.
1, vestiaire.
-7
,
2,
laverie.
8,
3, 3, cours. S, 5. bains.
9, dortoir.
l'asiie
comme
à
est
l'asile
aussi
rayonnante, de
Sainte.
.
chaudière AnflÊ. ——6,6, 4,
cellules.
L.Q quartier
#
doit être
_
ici
f
OtS âglICS f
(
soigneusement écarte
LES MAISONS D'ALIÉNÉS
des autres;
ne faut pas que
des furieux.
les cris
un
il
service des
Aux
idiots,
malades tranquilles perçoivent
les
asiles d'aliénés est
gâteux,
ordinairement annexé
paralytiques,
en général de
et
Sauf des nuances, cela
cérébrales.
toutes les infirmités
603
ne pré-
sente pas pour nous de différences sensibles avec ce que nous
avons vu au
ou des hôpitaux
sujet des hospices
ou bien
;
cela
motiverait trop de détails, par exemple pour les services d'enfants fous. Ainsi,
imbéciles, et parfois déjà
une
installation de cellules
demi-circulaire qui ces petits
lui-même
ainsi
La
loi
malades tranquilles y trouvent des ombrages les
simples préaux. Mais
cas de rixes
ou de
prescrit l'habitation des
médecins dans
On
c'est le
l'asile.
préfère
programme
l'hôpital
un pavillon des
s'applique encore
qui doit spécifier
les
Cette
pour cela des internes,
pour un personnel assez nombreux
nous avons vu pour
faut
tentatives de suicide.
pavillons personnels. Il doit exister aussi
des logements
il
tout ce qui peut constituer
prescription n'est pas toujours observée.
et
grillage métallique;
presque dans une faisanderie.
les pièces d'eau, les rocailles,
un danger en
un
est clos par
un séjour plus agréable que
y éviter
existe
peut se compléter par un parc de promenade,
l'asile
c'est excellent; les
et
il
pour enfants, ouvrant sur un préau
malheureux sont
Lorsque
à la Salpétriére,
ici;
;
ce que
d'ailleurs,
exigences administra-
tives à cet égard.
Les aliénés sont souvent
moins
visités par
d'autorisations expresses,
les quartiers, ni
dans
les
ces visites
préaux ou jardins.
lesquels doivent être placés dans
ou en
leurs
le
familles,
mais à
n'ont lieu ni dans Il
faut des parloirs,
bâtiment
d'administration,
contiguïté, afin d'éviter la pénétration des
visiteurs dans
l'asile.
Voyons maintenant quelques prises dans les asiles d'aliénés.
précautions particulières qui sont
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
604
vous
faut,
Il
ai-je dit,
que
la
détention existe, mais qu'elle soit
aussi peu apparente que possible. L'asile sera donc clos de murs, et
de
murs
on donne généralement 4 métrés
sérieux, auxquels
de hauteur. Mais pour éviter que ces murs car
on cherche un emplacement en vue de
murs sont
la
ou plus
ainsi
et la
vue s'étend au
sans
saillie,
de très peu
delà.
afin d'éviter
le
exacte-
niveau des terrains de
Les chaperons doivent tout accrochage de
Les corridors,
l'asile,
arrondis,
être
cordes
les
860).
(fig.
portes doivent être
un
plus larges que dans
hôpital
— Clôture d'une maison
lement en collision ,
,
On on
en rixes entre
1
évite tout ce qui peut être
cause d'accident ou de suicide. Ainsi, entaillées,
faci-
malades.
les
d'aliénés.
et
un
:
choc ou une rencontre dégénère Fig. 860.
ces
Le sommet
déclivité de terrain, en pente très douce.
du mur dépasse
—
campagne
construits au fond d'un saut de loup,
ment d'une
—
ne fassent écran
évitera les saillies,
les
serrures seront plutôt
que
angles seront autant
les
une
possible arrondis. Il
que
est essentiel
etc.,
les objets indispensables, tels
que
toilettes,
soient fixes.
Les
escaliers
ne doivent pas être à quartier tournant;
doivent présenter aucun crainte des suicides. les escaliers entre
ne
leurs limons, toujours par
vide entre
Les rampes doivent être élevées
murs sont
ils
et
lisses;
parfaits.
C'est surtout dans les quartiers des agités
que ces précautions
ne sauraient être trop minutieuses. Les cellules sont matelassées
dans une hauteur de 2 mètres environ
un chanfrein en La
bois, incliné à 45
fenêtre est à 2
petits carreaux
m 20 du
en vitre-dalle.
sol,
;
au-dessus du capitonnage
au moins, raccorde
formée d'un châssis en
le
mur.
fer et
de
LES MAISONS
On recommande,
de chaque côté de
pans coupés pour éviter rait se blottir
sur 11
les
pour guetter
605
la porte,
angles rentrants où l'entrée
du gardien
va sans dire
furieux pour-
le
se précipiter
et
d'ailleurs
qu'un programme aussi spécial ne sau-
abordé sansune étude sérieuse de ce qui a été
et à l'étranger.
On
l'architecte d'un
a
beaucoup cherché, non sans
nouvel
de ces études,
et
asile,
il
vous demandent
faites-le leur
hôpital,
un
en France
résultats. le
A
dernier
de s'attacher à faire progresser encore les :
ils
ont raison.
des choses contradictoires ou impraticables,
comprendre,
asile d'aliénés,
mais restez en unité de vues
:
un
ne peuvent arriver à une composition
acceptable que par la collaboration l'architecte.
fait
incombe de rechercher
solutions. Les médecins aliénistes sont exigeants S'ils
de disposer des
lui.
rait être
état
d' ALIÉNÉS
cordiale
du médecin
et
de
TABLE DES MATIERES DU SECOND VOLUME
LIVRE VI LES ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION DANS L'HABITATION
CHAPITRE Exposé général des éléments de Édifices d'instruction
d'usage public
—
Ce
qu'est
composition.
— Division du
Habitation.
—
— Architecture
rurale. Jardins.
— Éléments communs
et
généraux.
un programme
HABITATION.
—
:
et politiques
3
CHAPITRE
Origine.
sujet
— judiciaires — hospitaliers — — funéraires — commémoratifs — d'embellissement. —
— administratifs
— religieux
Voies publiques.
la
1er
—
La chambre dans
— Pompéi. — La chambre
II
LA CHAMBRE AVANT L'ARCHITECTURE MODERNE l'antiquité.
— Maison grecque,
au Moyen-âge
—à
CHAPITRE
la
romaine, gréco-romaine.
Renaissance
19
III
LA CHAMBRE DANS L'HABITATION MODERNE Préceptes de Blondel.
La chambre chambre.
—
— xviif
prise à part.
—
siècle.
— Place
des chambres dans l'appartement.
Indications résultant du meuble.
— la
37
LES toilette.
IV
DÉPENDANCES DE LA CHAMBRE
— Son emplacement. — L'eau. — Bains, — Choix d'emplacement. — Lingeries,
Les cabinets d'aisances. Difficultés
de
Exemples
CHAPITRE
Le cabinet de
— L'architecture
d'application
salles
de bains.
garde-robes, etc.
—
— 55
6o8
TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE V LES SALONS
— Anciennes d'assemblée. — Les salons dans l'appartement. — — Grands salons. — Successionsde salons. — Enfilades. — réception — Galeries. — Salles de de danse
Origine du salon.
salles
Emplacement. Salles
de
et petits
fêtes et
.
CHAPITRE
Le
salle à
manger.
Salles à
manger
—
Emplacement.
d'apparat.
cabinet de travail.
VI
LEURS DÉPENDANCES, LES CABINETS DE TRAVAIL, ETC.
LES SALLES A MANGER,
La
69
—
— — Les — Bibliothèque. — Billards Dimensions nécessaires.
— Hygiène. —
— Emplacement.
Eclairage.
CHAPITRE
Chauffage.
—
offices.
99
VII
LES CUISINES
— Grandes cuisines du Moyen-âge. — Cuisines depuis — Emplacement. — Communs. — Cuisines dans maisons. — Sous— La cuisine ordinaire. — Sa place. — Éclairage. — Hygiène. — Les grandes cuisines. — Rôtisseries. — Cuisines à rez-de-chaussée, en sous-sol, dans
Les anciennes cuisines.
la
Renaissance.
les
sols.
les
et
combles.
Les antichambres.
La mode dans
—
Vestiaires.
m
l'habitation
CHAPITRE
VIII
COMPLÉMENTS DE L'HABITATION
— Fosses. — Citernes. — — Boutiques. Ecuries, — — Cour des
Les caves.
Calorifères.
—
Profondeur des caves
et
sous-
sols.
— Ecuries monumentales. — Remises.
Stalles et boxes.
dispositions diverses.
écuries
Selleries.
135
CHAPITRE IX CHAUFFAGE ET HYGIÈNE DE L'HABITATION Chauffage. générales
Hygiène villes.
— Cheminées :
air
et
murs
à
cheminées.
— Souches. — Calorifères. — Règles
chaud, eau chaude, vapeur.
résultant avant
— Adductions
et
tout de
la disposition.
évacuations
—
Le problème d'hygiène dans
les
155
TABLE DES MATIÈRES
609
CHAPITRE X HABITATIONS COLLECTIVES L'hôtellerie. retraite.
— La
caserne.
— Résumé des
—
Les édifices hospitaliers
règles relatives à
:
asiles,
hospices,
maisons de
l'habitation
LIVRE
•
179
VII
LES ELEMENTS DE LA COMPOSITION d' ENSEIGNEMENT
DANS LES ÉDIFICES
CHAPITRE
ET D'INSTRUCTION PUBLIQUE
1er
ÉCOLES PRIMAIRES maternelles
Classification des écoles primaires, mixtes,
La
classe.
Emplacement, aérage,
éclairage,
;
dimensions.
groupes scolaires.
—
Classes éclairées par des
jours unilatéraux ou bi-latéraux.
Les préaux couverts Salles de dessin
Vestiaires.
—
Recherche de
et
— de
Lavabos. la
—
découverts.
Cabinets d'aisances.
travaux manuels.
— Cantines. —
Escaliers.
gaieté de l'École
209
CHAPITRE
II
LYCÉES, COLLÈGES, ETC.
Recommandations générales. toire.
—
— Salles d'étude. — Gymnase. — Réfeccours de récréation — Cabinets d'ai— Séminaires. — Écoles industrielles
Les classes.
— Cuisines. — Dortoirs. — Préaux
sances.
— Caractère à chercher.
et
CHAPITRE
.
229
III
LES ÉDIFICES D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Conception moderne de l'enseignement supérieur. différente suivant
la
nature
de l'enseignement,
Amphithéâtres demi-circulaires des gradins. Eléments
— rectangulaires.
— Programmes spéciaux. — et
Théorie de l'Architecture.
—
II.
—
Salles
le
nombre
de cours des
:
composition
— — Pente
auditeurs, etc.
— Emplacement,
accès.
Éclairage
251 ;o
.
TABLE DES MATIÈRES
6 10
CHAPITRE
IV
LES ÉDIFICES D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Les
grandes
très
accès.
—
—
Salles
salles
—
de cours ou de solennités.
—
de conférences.
Leur
— Dépendances des
Difficultés acoustiques.
Salles
(suite).
utilisation possible, leurs
salles
de cours.
— Chauffage.
d'examens
275
CHAPITRE V LES ÉDIFICES D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Les laboratoires en général. rieur
moderne.
—
— Leur importance. —
(suite).
L'enseignement scientifique supé-
Destinations diverses des laboratoires
laboratoires personnels,
:
d'enseignement, de recherches scientifiques, de préparation des cours.
communes
Nécessités
Le
:
air et
lumière.
—
laboratoire d'enseignement.
Le microscope.
—
Les hottes.
—
Ventilation.
—
Surveillance. Particularités.
— Dépendances
Les laboratoires de recherches
variées. et
de préparations
287
CHAPITRE
VI
LES ÉDIFICES D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Les
de collections.
salles
{suite)
— — Éclairage. — Lumière verticale ou plafonds — Salles de dessin — de musique. — Manèges. — Salles vitrés.
Ateliers d'enseignement.
des séminaires.
— Amphithéâtres de dissection
313
CHAPITRE
VII
LES ÉDIFICES D'INSTRUCTION PUBLIQUE
— — Musées
Le Musée.
Les Édifices d'instruction publique. valeur des objets exposés.
modes vitrines
divers d'éclairage des salles.
pour objets de
petites
d'art.
— Les
salles
LES
Salles avec fenêtres.
Serres et orangeries.
—
Salles à
327
—
— Orangeries
VIII
MUSÉEES SCIENTIFIQUES
Conditions générales, éclairages divers.
—
du Musée du Louvre.
dimensions
CHAPITRE
relle.
— Conditions générales. — Mise en
— Sculpture. — Peinture, dessins, gravures;
— Exemples
Salles éclairées
chauffées et
pris
au
Muséum
d'histoire natu-
du haut.
non chauffées
365
TABLE DES MATIÈRES
6l
I
CHAPITRE IX LES BIBLIOTHÈQUES Salles de bibliothèques
Eclairage.
— Disposition. — Eclairage
dans des édifices complexes.
Grandes bibliothèques publiques.
— Magasins de
— Compositions rayonnantes. — Salles de lecture. —
livres.
Dépendances des bibliothèques
381
LIVRE
VIII
LES ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION DANS LES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS, POLITIQUES, JUDICIAIRES, PENITENTIAIRES
CHAPITRE
1er
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS
— Le bureau
Complexité des programmes. Grands locaux administratifs. Service du cabinet.
— Services généraux
:
;
travail intérieur, travail
archives, matériel, etc.
—
avec
le public.
Salles
—
de délibé-
rations.
Nécessités de l'architecture des bureaux
407
CHAPITRE
II
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES POLITIQUES Salles
de séances des assemblées politiques.
dances.
—
— Relations de —
Dispositions des salles d'assemblée.
ces salles avec les
Accès,
surveillance,
dépen-
chauffage,
éclairage, ventilation.
— Dimensions — Caractère — Le respect historique
Nécessités à observer dans la composition générale. sions excessives.
possibles,
dimen-
.
CHAPITRE
43
III
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES MUNICIPAUX Anciens
édifices
municipaux
;
Maisons communes
Hôtels de Ville.
et
— Les — Vestibules portiques. — raines. — Services principaux. — Leur programme moderne
Caractère et façades.
Beffrois.
et
CHAPITRE
mairies contempo-
455
IV
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES JUDICIAIRES Le programme dans Les Palais de Justice
—
Dépendances
l'antiquité. .
— Le Forum. —
— Chambre de Tribunal,
La Basilique.
salle d'audiences.
— Nécessités pratiques. 467
6l2
—
.
.
TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE V ÉLÉMENTS DE L'ARCHITECTURE JUDICIAIRE
Les
salles
de
la
salles
d'audiences civiles, correctionnelles; salles d'assises.
— Chambres
Cour de cassation. d'audiences
Mesures
— Les
.
et surfaces
salles
—
du conseil.
des Pas-Perdus
(suite).
— La
leur fonction
;
Grand'Chambre
Nécessités architecturales des leur caractère
;
—
.
comparées empruntées au Palais de Justice de Paris
CHAPITRE
481
VI
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES
— La détention ancienne
Considérations générales.
et
— Principes
moderne.
appli-
cables à toutes les détentions.
— Le
Les prisons préventives.
— Le
petit
— La maison
Dépôt.
d'arrêt.
— La
maison de
Justice.
Dépôt
495
CHAPITRE
VII
ÉLÉMENTS DE L'ARCHITECTURE PÉNITENTIAIRE Les maisons de correction.
— Maisons
(suite)
centrales, de correction et de force.
— mixte ou système cellules — dortoirs — ateliers — préaux —
Détention cellulaire
dit
— détention en commun —
d'Auburn cachots.
Colonies ou Écoles de réforme
Mesures
et surfaces
519
LIVRE IX LES ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION DANS LES ÉDIFICES HOSPITALIERS
CHAPITRE
1er
ÉLÉMENTS DE L'ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE
— Différence entre l'hospice — Hôpitaux généraux ou — Programme général. — Idées hospitalières d'autrefois d'aujourd'hui.
Exposé général. spéciaux.
et
l'hôpital.
et
Grandes divisions
:
Services des malades.
Service des morts.
—
—
Services généraux.
Salles de malades, services
médicaux.
Salles des services chirurgicaux.
salles des
II
—
— Conditions
(suite).
hygiéniques.
Salles d'opérations
;
—
Dépendances.
dépendances.
— Pavillon des
— Pavillons d'isolement. :
— 539
ÉLÉMENTS DE L'ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE
Services de maternité
Administration.
Consultations
CHAPITRE
grandes opérations.
—
salles
accouchées.
—
de femmes en couches.
Nourricerie
—
Salle
d'accouchements
;
— 553
TABLE DES MATIERES CHAPITRE
61
3
III
SERVICES ANNEXES DES HÔPITAUX
Les
bains
;
d'enfants.
— bains individuels — Hydrothérapie — Quartier ou hôpital — Contagieux. — Tableaux comparatifs dimensions, surfaces .
;
;
spécial et
cube
d'air (services thérapeutiques)
Service des morts.
— Nécessités de l'enseignement. — Tableau CHAPITRE
comparatif
57:
IV
SERVICES GÉNÉRAUX DES HÔPITAUX
Importance des services généraux. Cuisine
et
dépendances.
Buanderie.
— Étuves
—
—
— Logements. — Internes. — Pharmacie. — — Services externes consultations. — Bains
Administration.
—
Lingerie.
à désinfection.
Vestiaire
des malades. :
externes
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CHAPITRE V LES MAISONS D'ALIÉNÉS.
But
et caractère
des maisons d'aliénés.
—
Conceptions anciennes
et
modernes du pro-
gramme. Subdivisions des malades: tranquilles, maniaques, mélancoliques, déments, alcooliques,
— Paralysie générale, gâtisme, idiotisme. — Ateliers de — Cellules. — ments. — Réclusion
agités
Préaux, infirmerie
épilepsie,
;
travail.
Particularités de ces établisse-
MAÇON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS.
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Jf