Éléments et théorie de l'architecture [Tome 2]

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^^7

ÉLÉMENTS ET THÉORIE

L'ARGHITECTUIJK

MAÇON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS.

ELEMENTS ET THEORIE DE

L'ARCHITECTURE COURS PROFESSÉ A L'ÉCOLE NATIONALE ET SPÉCIALE DES BEAUX-ARTS PAR

J.

MiîMiiiii;

i>r

GUADET

PROFESSEUR INSPECTEUR (lliNKItAL IlES UATIMENTS CIVILS CONSEIL surÉHiEun i>e l'e.xsf.ionement des bbaux-arts

OUVRAGE HONORÉ D'UNE SOUSCRIPTION ET COURONNÉ PAR L'ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS

NOUVKLLIC ÉDITION REVUE ET AUGMENTEE

TOME

II

PARIS

V

LIBHAIHIE DE LA CONSTRUCTION 13,

{En

Rue Bonaparte,

13

face de l'École des Beaux-Arts.)

MODERNE

bu

//if?

LIVRE VI

LES

ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION DANS L'HABITATION

Programme

général des Éléments de la composition. L'habitation.

Les diverses parties de l'habitation. Habitations

Éléments

et

Théorie de l'Architecture.



II.



Leurs dépendances.

collectives.

CHAPITRE PREMIER



SOMMAIRE.

Exposé général des éléments de

composition.

la



— Édifices d'instruction — adminispolitiques judiciaires hospitaliers — d'usage public — religieux — funéraires — commémoratifs — d'embellissement. — Voies publiques. Architecture rurale, Jardins. — Éléments communs et généraux. — Ce qu'est un programme. Divisions du sujet

:

Habitation.



tratifs et

-

Je VOUS

exposé jusqu'ici ce que

ai

F Architecture

l'architecte dispose

pas été complet;

je

pour

conceptions

réaliser ses

ne pouvais en avoir

moins, de cet enseignement,

il

a

de

pour raison la

est

vous

prétention; mais du

un

ressortir l'évi-

art qui a

pour but

d'être la construction, et, d'autre part, les

le

;

hors de

disais

là,

il

n'y a pas d'architecture,

moyens

Je vous

comment,

ai

donc



struire.

fait

plus

Que

et

une

ou moins

:

comme

ce n'est rien.

voir d'abord, et bien

par quels moyens, vous

donner un corps

et,

en commençant, toute conception architectu-

rale qui serait inconstructible n'existerait pas

ainsi

certes

construction constituent son domaine et son patrimoine,

son arsenal je

la

je n'ai

:

dû pour vous

dence d'une méthode. L'architecture et

appelé les Éléments de

mise en œuvre des moyens dont

c'est-à-dire la

:

j'ai

réalité

à fond

construirez-vous

?

pourriez,

le

sommairement,

moment

à vos conceptions.

Vous savez

— comment vous pourrez A

venu,

con-

quelle occasion ferez-vous ces

murs, ces portiques, ces voûtes, tout ce dont nous avons parlé

?

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

4

Évidemment pour pour

réaliser

aurez à

faire

éléments de

un choix

:

la

et la

Entre

n'est

intelligent de ces

connaissance de ces éléments

la

composition,

y a une transition néces-

il

connaissance des éléments de

Rien, certes,



vous

cette composition,

un emploi

judicieux et

l'architecture.

ARCHITECTURE

un besoin matériel ou moral

satisfaire à

une Composition. Et dans

de l'architecture saire

l'

la

composition.

que

plus attachant

la

composition, rien

domaine de

n'est plus séduisant. C'est le vrai

l'artiste,

domaine

sans autres bornes, sans autres frontières que l'impossible. Mais qu'est-ce

biner

que composer? C'est mettre ensemble, souder

éléments de

composition;

la

conception

votre

— tous

toitures

A

d'un tout.

les parties

avec

les

leur tour, ces parties, ce sont les

escaliers, etc.

et

pas plus

ne vous

édicterai

que vous réaliserez

— vous

éléments de l'architecture salles,

Ce sont

Or, ces éléments ont leurs rales,

même

de

et

des murs, des baies, des voûtes, des

votre composition avec des

ments, des

ici

com-

et

un code

vous montrerai toujours solutions possibles; mais

ni

les

:

lois

très larges, très

des formules

vous

libé-

éléments de l'architecture,

liberté

la je

des vestibules, des dégage-

les éléments de la composition.

lois

que pour

établirez

:

du choix,

dirai

au contraire, la

autant que

variété je le

je je

des

pourrai

quel a été le résultat des tâtonnements et de l'expérience de

vos

devanciers,

quelles

conditions

autres simplement désirables

même

vicieuses. Et ainsi,

composition

est

— ou au

sont

nécessaires,

contraire défavorables

lorsque vous composerez,

heureuse d'ensemble,

quelles

elle sera la

si

ou

votre

combinaison

logique et belle d'éléments dont chacun sera judicieux et réussi.

Car

la belle et

bonne composition ne

blage d'éléments

qui

seraient

doit être ni le bel

assem-

sans valeur par eux-mêmes, ni

l'assemblage sans raison ni beauté d'éléments de haute valeur par eux-mêmes.

LES ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION

Au

point de vue de l'ensemble,

compositions seront ce que vous

vous

êtes à l'âge des

que

n'aborde

je

les ferez

:

5

compositions heureuses, des audaces que

trante expérience de la vie. trouvaille, le

jet, l'entrain,

que l'expérience pour

est précieuse

les

rien

ne vaut

la

tout ce que permet seule l'ardeur de

n'a pas trop refroidie.

la

composition que l'expérience

éléments de cette

c'est là

;

implique

elle

En composition,

trop péné-

la

vivacité des impressions spontanées, la chaleur

la jeunesse, la

C'est

vos

sachez-le, d'ailleurs,

succès couronne, des poésies que n'a pas flétries

le

pas,

que

la

connaissance est indispensable, car

comparaison,

choix, et

le

s'il

à

plaît

Dieu

le

progrés.

Et ce sont ces éléments que nous allons passer en revue dans leçons qui s'ouvrent aujourd'hui

les

dire

dans quel ordre. Ce sera un sommaire anticipé du cours,

forcément aride saire, la

comme

je crois, afin

méthode que

tirer

je

vous propose,

fruit

les

la

programme évidemment

c'est

case au palais, grande est la distance

éléments sont

les

mêmes, humbles

qui lui est l'habitation ;

et pauvres,

et

cepen-

ou

riches

magnifiques. Je vous parlerai donc d'abord des éléments de

l'habitation, et par l'exemple

de ce sujet que vous connaissez

bien

vous comprendrez mieux que par tous

bien

il

de

de

que vous pouvez

l'architecture, le

fréquemment proposé,

humaine. De

et

du

et

et

de ces entretiens.

plus

dant

toute exposition de sujet; mais néces-

que vous puissiez vous rendre compte

Le premier objet de le

permettez-moi de vous

:

la

est intéressant

les

discours

pour vous de vous exposer

chambre par exemple, du

com-

les nécessités

salon, de la salle à manger, de

la cuisine, etc.,

en vous citant autant que possible des exemples

à méditer, soit

comme

modèles, soit

comme

erreurs.

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

6

Ces éléments, nous dans

l'hôtel,

rons -

le palais;

les différences

verrons dans

les

simple maison, dans

la

campagne; nous note-

à la ville et à la

qui résultent de cette diversité de milieux.

Puis l'habitation a ses dépendances, tout ce qu'on appelait

notamment

autrefois les communs, celliers, les bains, etc.

Pour tout

les

cela

il

remises, les

écuries et

a des conditions

y

l'expérience a fixées, et qu'il faut respecter tout en liberté entière

pour l'expression

que

gardant sa

artistique, la forme, la

propor-

tion.

Après ces éléments de

l'habitation personnelle,

rons ceux de l'habitation collective

dont

:

j'entends par là les édifices

but est d'abriter non plus l'individu ou

le

une réunion d'hommes

l'hospice,

ainsi

:

l'hôtellerie, le cercle et les créations

la famille,

l'asile;

ainsi

mais

encore

dont notre Hôtel des Inva-

Mais

lides est le type le plus illustre.

nous trouve-

réserverai pour plus

je

loin les collectivités qui ne sont pas avant tout de l'habitation

:

par exemple, les salles des hôpitaux qui relèvent surtout des nécessités

du traitement,

des édifices d'instruction, qui

celles

répondent à des programmes spéciaux

domine

fluence

Dans de

nom

salle à

de forme; à

manger

chambre

la

le réfectoire, et ainsi

ces différences, et à

saisir

vous

deux programmes emploient exemple Et tion



ce

ainsi, je :

c'est

déterminés, dont

l'in-

l'étude entière.

cette habitation collective, les et

et

mot peut

choses changent à

se substitue le dortoir, à la

du

reste. J'aurai à

faire voir

le

la fois

vous

faire

que parfois lorsque

même mot



cuisine

par

avoir des applications très différentes.

ne vous aurai pas appris à composer une habita-

votre affaire

;

mais

je

vous aurai peut-être montré

quelles sont les conditions désirables pour les divers éléments

dont se composera cette habitation.

LES ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITIOX

De

nous aborderons

là,

éléments des édifices destinés à

les

l'instruction.

Ce

non moins vaste que

sujet est

aussi grande

est

maternelle

car

:

jusqu'aux

nous trouverons

précédent» et sa variété

de

palais

l'enseignement

nombreux

primaire,

nous verrons

préau,

une

de travail; nous rencontrerons

que

ce

Dans

criptions formelles à certains égards.

nous trouverons encore

même

et

fait,

:

dans

classe,

même

un

des pres-

les lycées et collèges

gymnase.

dortoir, le réfectoire, l'infirmerie, le

se

Et

préau, et aussi l'étude, le

la classe, le

Entendons-nous bien cependant

variés

une

doit être

l'école

supérieur.

et

l'école

salle

ou de

s'étend de l'école rurale

il

des éléments

ici

le

:

si

je

vous

dis ainsi ce qui

ce qui est exigé quant à présent, ce n'est nul-

lement pour vous astreindre à une seule solution

au contraire,

:

compte bien vous montrer que les solutions sont multiples, qu'elles sont bonnes dés qu'elles satisfont à la raison en un je

:

mot, ce

faut connaître, ce sont les besoins

qu'il

connaissez bien,

la

tion,

vôtre



Nous y trouverons

même

;

le

A

les

bien entendu,

faire voir l'étendue

ce

ainsi, les

écoles publiques

de cours, grande, moyenne ou

salle le

programme la

d'enseignements;

les salles d'exposition;

pas tout,

:

salle

diffère suivant l'objet

de conférences,

la salle

groupe des laboratoires, laboratoires de recherches

et laboratoires

vous

la

de l'enseignement; puis

d'examen

les

les facultés, etc.

vous y verrez que

petite, et

vous

reviens aux édifices d'instruc-

je

mais d'instruction supérieure la

si

solution ne vous fera pas défaut.

Je terme cette parenthèse et

— comme

:

groupe des

les ateliers et salles

de dessin;

galeries de collections. Je

n'énumère

je

du

édifices

ne cherche pour

le

moment

qu'à

sujet.

d'enseignement se rattachera par

une transition toute naturelle

celui

des édifices destinés

eux

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

8 aussi

l'instruction

à

publique,

l' ARCHITECTURE

que

tels

la

Bibliothèque et

le

Musée. de vous dire quelles sont

J'essaierai

pour une

de bibliothèque, suivant qu'elle est

salle

ou simple dépôt de

ture

conditions désirables

les

livres.

Dans

le

de

salle

lec-

Musée, nous trouverons

des nécessités différentes selon qu'il s'agira d'exposer des peintures

ou des sculptures, des

curiosités, des médailles, etc.

Les collections scientifiques devront aussi appeler notre atten-

mot

seul éveille certainement en

vous aujourd'hui

tion,

et ce

l'idée

d'un ensemble singulièrement important,

même

nous égarer dans

tant dans le cadre des cas généraux, et sans

mais

encore,

je

vous

je

ne vous aurai donné ni recettes

aurai peut-être

la

nos études.

multiplicité des exceptions qui ne relèvent pas de Ici

en res-

ni

formules;

montré que, avec du bon sens

et

connaissance des besoins, on n'est pas moins Hbre dans sa

la

composition, mais on évite des erreurs rédhibitoires auxquelles

on s'expose trop facilement par l'ignorance de

ces

nécessités

spécifiques des éléments de la composition.

Une \

stituée

autre famille de

programmes, non moins

par les édifices administratifs

et

pohtiques,

petite mairie de village jusqu'aux ministères,

aux

palais

études,

je

à

mesure

que nous

aux hôtels de

avancerons

ne vous répéterai pas ce qui

égards;

certains

depuis

la

ville,

du Parlement.

entendu,

Bien

riche, est con-

ainsi

ces édifices

l'habitation, des collections,

aura

été

dans déjà

ces

à

dit

comporteront souvent de

une bibliothèque;

je

n'y reviendrai

qu'autant que j'aurai quelque particularité spéciale à vous signaler.

Mais nous trouverons

bureau,

la salle

j/^ les salles

ici

quelque éléments nouveaux

des commissions, de conseil

:

le

ou de déKbérations

des étabHssements financiers, les caisses publiques

;

;

les

LES ÉLÉMENTS^DE LA COMPOSITION

O

archives et les dépôts. Enfin, nous aurons à étudier les grandes

des Parlements, des hôtels de

salles

dépendances nécessaires

Car

à

voir de quelles

doivent être accompagnées.

elles

pour ce genre

c'est

ville, et

d'édifices surtout

que

programmes

les

sont forcément succincts sous peine de se délayer en un volume. Il

donc savoir que

fiiut

un mot

« cabinet

:

ce

que

le

programme vous demande en

de fonctionnaire

par exemple, représente

»,

i^^

souvent tout un ensemble inévitable. Ce ne sera pas éléments que de vous

l'étude des

sortir

de

voir ces unités appa-

faire

rentes avec leurs circonstances et dépendances nécessaires à la

composition.

De

nous passerons aux

là,

définis, et si favorables

aux

édifices

belles

judiciaires,

nettement

si

manifestations de l'architec-

ture, depuis la basilique antique jusqu'aux salles

contemporaines

de notre Palais de Justice.

Ce ^irr''""

1

programmes bien spéciaux que

sont, en effet, des

des Pas-perdus,

la salle

d'audiences, qui se divise

salles civiles et salles criminelles.

dépendances des

conseil, les

Mais

elle-même en

y a encore

il

tribunaux,

les

les salles

salles

dépôts.

.

'

dépendances inévitables de

la justice,

du

des criées,

puis les greffes, les services d'instruction, les archives, et enfin les

la salle

les

etc., etc.,

geôles et

•J

Et cela m'amènera à rattacher aux éléments des édifices judiciaires les

éléments de leur corollaire

:

la

prison



sujet

que

naturellement vous ne connaissez pas bien.

A .

,

,

son tour, l'architecture hospitalière

nombreuses

indications.

empreinte d'un grand

et

Vous

nous demandera de

verrez cette

architecture jadis

noble sentiment de charité donner

à ces chefs-d'œuvre mélancoliques dont la reproduction,

lieu

dans




>.

~iMà

57

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

58

importe

naire, ce qui

avant tout

c'est

pas d'autre indication à donner à ce sujet.

n'ai

que

faut retenir

Lauzun

(fig.

575

et

compositions,

exemple

par

je il

donné

à

l'Hôtel

se

confond

576).

de toilette comporte une baignoire,

Si le cabinet

:

Cependant,

sorte d'annexé à la chambre, a

le cabinet,

charmantes

de

à

lieu

propreté

la clarté et la

il

alors avec la salle de bains.

Après avoir riche,

un luxe

été

de bains

la salle

courant dans

les

les la

communs

devenue, vous

est

c'est

c'est

Évidemment,

?

une erreur de

d'un hôtel,

Si l'usage

qu'on apprécie

sortir

pour

aller

pouvoir

plaît à

le

savez, d'un usage

le

plus prés possible des

placer la salle de bains dans

comme on

le faisait autrefois,

des salles de bain est devenu

fort la facilité

ou de

s'y

si

au

général,

de s'y rendre sans avoir à

dans un établissement public rendre au saut du

pouvoir au besoin se remettre au

lit

lit,

;

de

même, on

se

avant d'être habillé, à

en sortant du bain; donc

voisinage immédiat des chambres s'impose.

La

salle

chauffée

:

besoins

:

de bains devra être très le

Quant

claire;

chauffage par calorifère y

à l'eau,

adduction

propos du cabinet de

la salle est

et clair

parquetée,

il

il

importe qu'elle soit

satisfait

quelques personnes cependant

trouver un feu brillant

à

même

l'habitation

disposer au rez-de-chaussée lorsque les chambres sont

premier étage.

le

rare dans

appartements modernes.

Quelle sera sa place

chambres. Ainsi,

très

parfaitement aux

peuvent

préférer

y

dans une cheminée.

et

toilette

évacuation, ce que

s'impose encore

je

ici.

vous

De

ai dit

plus,

est indispensable de prévoir dés la

si

con-

struction un terrasson aussi étendu que possible sous la baignoire et

ses abords, qui seront

claire- voie;

on

fait

généralement munis d'un plancher

d'ailleurs

à

maintenant des baignoires élevées

CHAMBRE

LES DÉPENDANCES DE LA

59

sur pieds, dont les organes d'évacuation sont ainsi en contrehaut

du

Cette disposition permet d'éviter

sol.

nant que

formé d'un carrelage étanche

sol soit

le

moyen-

terrasson,

le

légèrement

et

en pente. Les canalisations d'évacuation doivent être d'une large section, afin d'éviter tout accident.

chaude

Si l'eau

amenée

est

de canalisation; mais dans chauffe-bains; le

le

cas contraire,

vous en connaissez des

comme

gaz

d'ailleurs, ce n'est

variétés

un

faut

nombreuses, avec

seulement que ce foyer à gaz

besoin d'un véritable tuyau de cheminée, qui

comme

monter jusqu'au

niveau

tuyaux

cheminée

de

doit

vous

quoi

sans

faîtages,

des

risquez

combustion, ce qui

issus de la

appareil

agent de chauffage; bientôt peut-être enfera-t-on

Rappelez-vous

d'électriques.

il

qu'une question

n'est

tous

a

les

de

vos

rabattements des

gaz

pas seulement désagréable

mais dangereux. Enfin,

bon de disposer une étuve ou

sera

il

chauffée directement

par

le

chauffe-linge,

ou indirectement

gaz,

par l'eau

chaude.

La

de bains peut être considérée

salle

simplement élégant

utile,

comme un

ou

ou coquet de

l'habitation.

comme une

accessoire

à la

Voyons d'abord

dépendance utile et

fois

les

conditions

matérielles à réaliser dans son installation. Je la suppose placée,

bien

comment Avec

éclairée,

bien

chauffée,

bien

alimentée

traiterez-vous ce petit intérieur spécial

plus ou

moins de

luxe,

plus

ou moins

pensant avant tout aux inconvénients à éviter

terre,

mais

même

sur les

murs

à

vous aurez des éclaboussements, surtout les

le

plafond, vous aurez

la

:

mais en

d'art, :

or,

l'eau,

ici

Non

seule-

une certaine hauteur, si

l'hydrothérapie et

douches viennent s'ajouter au bain proprement

y compris

d'eau

?

qui est l'élément indispensable, est aussi l'ennemi.

ment par

bien

dit; partout,

buée produite par

la

con-

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

60

densation de

la

vapeur d'eau.



soient imperméables

11

faut

donc que murs

interdire

les

marbres,

qui absorbent

la

les

vapeur d'eau

détériorant, celles en papier

dans

les

d'une

murs en

salle

:

celles d'étoffes,

qui s'en pénétrent et la déversent

se décollant.

Il

faut

dans un appartement

cependant bien

le

cas

froide de ces matières les

résigner à la solution

bon

Mais vous devez vous

en gardent l'humidité en se

et

que sur toutes

qu'il

soit

qu'il

d'employer

marbrerie, soit de céramique, ou

est

ou des panneaux

parois

les

de bains on puisse passer l'éponge. Quant au

est assez rare c'est

glaces, etc.

quelles qu'elles soient

tentures

les

plafonds

ce qui est facile, soit avec de la simple

peinture à l'huile, soit avec l'emploi de carreaux

de faïence,

et

fait

la

sol,

il

ne soit pas en parquet; carrelages soit de

les

mosaïque, mais l'impression

souvent

écarter.

faut alors se

Il

imparfaite du parquet, mais en ce cas

il

couches

sérieusement imbibé de plusieurs

d'huile.

Tel

est le

programme de

la salle

de bains

:

bien spécial, devait séduire les artistes, et en

programme,

or, ce effet

il

a été fait à

Thermes Romains les

ce sujet des choses charmantes. Tandis que les

nous parlerons plus tard



étaient chez les

grandioses par excellence, et fréquentés uniquement,

— dont édifices

je crois,

par

hommes, chez les modernes la salle de bains est devenue un programme d'intimité plutôt féminine, et certainement tous les artistes qui l'ont étudiée ont toujours supposé une jeune femme les

animant et parant Aussi

la

salle

le

décor dont

de bains

inspiration Cythéréenne, exceller.

Dans

sont gracieux

gramme

ils

a-t-elle

donné

mignons,

les

à sa nudité.

lieu à des motifs d'une

où naturellement

cet intérieur, toujours et

un cadre

faisaient

le xviii^ siècle

petit,

conditions

dont

les

devait

éléments

matérielles du pro-

sont résolues par l'emploi des marbres aux nuances

déUcates, des glaces, parfois des boiseries revêtues de peintures

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'ARCHITECTURE

ÎT

Page 6i

X

3

i*

3

;

2S

il

CHAMBRE

LES DEPENDANCES DE LA laquées.

De

petits

sou-

et

arabesques élégantes, des amours parfois un peu

riantes, des

— Cupidon

effrontés

peintures aimables

des

bas-reliefs,

6l



plutôt qu'Eros

tels

sont

les

moyens

volontairement restreints, avec lesquels on a construit çà

et là

des petits chefs-d'œuvre.

y en a quelques-uns que vous pouvez voir facilement. Palais de Fontainebleau, une jolie salle de bains dont Il

Au les

parois sont constituées par des glaces sur lesquelles sont peintes

des arabesques,

A

dénomme

qu'on

et celle

M™^

Versailles, celle de

boudoir.

le

un pur chef-d'œuvre de

Adélaïde,

décoration intime et gracieuse, malheureusement assombrie par la

voisine d'un

construction

sans caractère;

escalier

celle

de

Napoléon, au grand Trianon. Il

en existe enfin de nombreux exemples dans

châteaux particuliers, mais vous ne pouvez Je

vous signalerai toutefois

celle,

de Rambouillet, entièrement

Delft. Je

vous en reproduis

la

disposition de la

salle,

ici

revêtus

restaurée,

du

de faïences de

des panneaux, non pour montrer

mais pour

remarquable, quel parti on peut

faire voir, par

tirer

rationnelle d'un procédé d'exécution à

(%•

hôtels et

les visiter.

récemment

château

les

un exemple

au besoin de l'application

un besoin nettement

défini

576-577)-

Dans nos habitations modernes, volontiers carrière.

un

Le

objet

mais

:

tions impérieuses

Parmi

que

les

je

il

eflfet,

la

vous

fantaisie s'est

la

et

cette

fantaisie

mesure compatible avec ai

donné

et nulle part le caprice n'est

les condi-

ne doit se

les nécessités par-

indiquées plus haut.

dépendances des chambres,

cabinet d'aisances.

de bains est devenue

ne faut jamais perdre de vue

du programme,

mouvoir que dans ticulières

de grand luxe, où

sujet s'y prête en

plus admissible

la salle

il

fiiut

classer encore le

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

62

Cela vous paraît indispensable, et vous avez raison. Et cependant, pendant bien longtemps

on

même, vous

encore, en France

routinières à tolérer dans

Dans un grand nombre

la

s'en est passé,

rencontrere2 des répugnances

maison

d'endroits,

idées

modernes

c'est

à condition qu'il soit dehors,

rain. Ailleurs,

qu'au dehors, et

moins

est il

on

si

s'est

le

résigné à faire aux

un cabinet

mais on ne l'admet encore

radical,

un balcon

extérieur pour y

plaçons sans aucune

le foire,

mais que cette science

sans

crainte et

aucun inconvénient au milieu de l'appartement. savons

d'aisances,

extrémité du ter-

à l'autre

passer sur

fout

Et nous, nous

aller.

cet accessoire indispensable.

cette concession d'admettre

on

maintenant

et

C'est

que nous

est récente.

V^ous pensez bien qu'en pareille matière

il

ni d'habitude qui puisse contraindre la nature

n'y a pas de :

toujours

il

mode a bien

foUu quelque chose et quelque chose d'immédiat; mais pendant bien longtemps ce n'était que plus loin possible, jeter

le

la

on

chaise percée dont

contenu dans des

latrities.

allait, le

Puis, tout en

gardant cette coutume, on a établi sur les latrines un siège

Mais quel siège Malheureusement, il nous est focile de nous

sances.

en

!

une

foire

idée, car

il

le

cabinet d'aisances dans l'habitation

sans que les inconvénients de ce

nature à en surpasser les avantages, le

meilleur ou pour mieux dire

l'eau.

Ce

moyen

nombreux exemples.

en subsiste de trop

Pour qu'on pût placer

même

principe une fois bien

il

a follu qu'on s'avisât que

le seul

connu

voisinage fussent de

obturateur efficace, c'est

et

proclamé, on a pu, au

des appareils à valve d'abord, puis de ceux à syphons,

éviter radicalement toute

jourd'hui

on

émanation méphitique

n'hésite pas à placer

un

siège

:

si

hx

figure (fig.

575,)

vous montre un

de cabinets d'aisances superposés.

bien qu'au-

d'aisances dans

cabinet de toilette, chose qui aurait été taxée de folie ans.

d'ai-

il

y

un

a vingt

dispositif théorique

LES DÉPENDANCES DE LA

CHAMBRE

Aujourd'hui nous pouvons donc placer

où nous voulons sans

craintes

le

au point

«5

cabinet d'aisances

de vue hygiénique.

l^esie à le bien placer sous d'autres rapports.

comme vous

Si,

ment parmi chambres;

chambres facile

et

ce

en

est

effet à

surtout

telle

et

que,

cabinet, la

Rien

disposition

petits

appartements, où

trop

une de

d'aisances est

l'antichambre.

ne

Il

son cabinet d'aisances

conque où puisse

Il

celles qui

ouvrent sur

jamais

faut

qu'une de

être séparée

une pièce quel-

par

se rencontrer

faudra

lui

il

ici

un

étranger.

ailes

par

deux cabinets. Et

je

que des cabinets pour les maîtres.

est

un autre pour

préférable

n'aient pas à sortir

Enfin,

de

porte du cabinet

la

tiques, celui-là placé vers il

dans

fréquente

chambres, dans deux

en faudra

vice;

!

comme

votre appartement a deux groupes

distincts de

ne parle

ces

circulation soit

chambre quelconque puisse

exemple,

entre

fâcheux

n'est

cette

si

proximité des

sans aucune crainte de rencontre

d'importuns.

Aussi,

range nette-

je le

dépendances des chambres,

les

que sa place

c'est

voyez,

si

les

les pièces

que

les

domesde ser-

domestiques

de l'appartement.

l'appartement

comporte

de

grandes réceptions, un va-et-vient de perFig. 578.

sonnes étrangères qui parfois attendent long-

temps

— supposons chez

mieux encore clientèle,

chambre.

un médecin par exemple



il

serait

y eût un troisième cabinet spécial pour la ouvrant sur quelque dégagement desservi par l'antiqu'il

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

64

Mais tout très

grands

cela n'est pas toujours possible, frais

:

c'est l'éternelle

Je ne vous parle donc

le serait

qu'à

balance du pour et du contre.

qu'en théorie, laissant à

ici

chaque cas particulier

ou ne

pratique de

la

décision à prendre, qui ne peut être

la

uniforme. Et

ici

encore interviennent

exigences de

les

Votre disposition d'appartement ne pourra

que vous serez astreint à peu importe îégoiit. Si

vous

la

la

suivant

ou mobile,

d'écoulement

faculté

tout à

position de ces fosses, leur extraction, ne

vous laisseront pas toute en sera

11

même,

astreint à la fosse d'aisances, les nécessités

êtes

du plan de caves pour

d'aisances.

être la

fosse d'aisances (fixe

la

ou que vous aurez

)

construction.

la

quoique avec plus de

de

latitude

même

pour

dans

de tout à

cas

le

en ce sens

facilité,

place des cabinets

la

qu'il

Fégoiit,

faudra encore que

au pied de vos tuyaux de chute vous trouviez des canalisations possibles. Or,

une

difficulté

sous-sols dans les villes est

très fréquente

suivante

la

des distributions de

les

:

égouts municipaux

sont rarement assez profonds pour que les canalisations d'éva-

cuation puissent être enterrées en contrebas du sous-sol. Elles

devront donc circuler en

élévation, et

avec

la nécessité

des pentes

(on exige au minimum 0,03 par métré) elles pourront bien avoir leur point haut prés du plafond, elles ne tarderont pas à descendre à

la

hauteur de l'homme^ puis plus bas.

donc pas possible de

leur faire suivre les

longer

— murs tion

vous

les

murs continus,

séparatifs, de façade,

ne sera

murs où sont pratiquées

des portes, de leur faire traverser les corridors, faire

Il

c'est-à-dire les

ou contre

faudra

il

murs

leur

extérieurs,

terre-pleins. Cette sujé-

que vous rencontrerez dans vos sous-sols peut bien ne pas laisser toute liberté

pour

le

placement dans

les étages

de

tout ce qui est tributaire des décharges d'évacuation.

Dans tous

les cas, les

cabinets des divers étages doivent se

CHAMBRE

LES DÉPENDANCES DE LA

ou du moins

superposer,

desservis par

être

65

même

un

tuyau

de chute pour chaque groupe, aussi vertical que possible. Et

comme

d'ailleurs, lette,

vous

je

mais bien plus encore

dit

l'ai ici,

il

les

toi-

où un

pièces quelconques

tuyau de chute ne pourrait pas passer ouvertement bien ceci,

de

cabinets

ne faut pas que vos cabinets

ou

soient superposés à des salons

pour

car,

:

retenez

ne faut jamais que ces canalisations nécessaires soient

il

dissimulées dans des épaisseurs de murs, ou dans des motifs d'architecture

:

il

faut

que

Vous voyez

par



tuyaux restent apparents,

les

faciles à

moment.

visiter et à entretenir à tout

combien

l'étude des étages est

solidaire.

Plan de fondations, plans de rez-de-chaussée, plan des étages, ce n'est

qu'un

conception unique d'un bâtiment unique à

c'est la

:

plusieurs étages. Et vous voyez que

question des cabinets

la

d'aisances est loin d'être facile.

Bien entendu,

d'ailleurs, je

ne vous parle

vue de

sances qu'au point de installations techniques.

Ce

la

composition,

de

serait sortir

toutes ces dépendances de l'habitation, seiller l'étude

ici

du cabinet

non de

et

mon

d'ai-

sujet, et

ses

pour

ne puis que vous con-

je

des ouvrages spéciaux où vous trouverez l'exposé

des progrés considérables réalisés depuis quelque

temps dans

tout ce qui touche à l'hygiène. J'aurai

peu de chose à vous dire

pièce claire,

femme

munie d'armoires

d'une lingerie.

à linge, et

de chambre ou une ouvrière pour

Ce

repassages, etc.

que possible aéré,

grandes habitations

n'y ait

il

Le voisinage des chambres cela, je crois, se

en est de

ÉUnunli

à

se tient

raccommodages,

du linge

sale,

les

dans un

moins que dans de très

resserre spéciale

est

une nécessité pour j'aie

une

souvent une

une

comprend sans que

même

et Théorie it

les

sera là aussi le dépôt

coffre spécial et autant

Il



C'est

du

linge sale. la lingerie;

besoin d'insister.

des pièces que l'on trouve dans des appar-

f Architecture.



II.


î^'

y^

qui

la

côtoie dans toute sa longueur, et permet la

sans emprunter

le

parquet des danseurs. Mais les

sièges ne sont pas assez prévues,

Et

il

pas à

faut bien reconnaître la

hauteur de

celle

non plus que

que son étude

celle

circulation

places

de l'orchestre.

artistique

de Fontainebleau. (Voir

des

fig.

n'atteint

587.)

h^-

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

96

Parmi Rien

dépendances du salon,

les

n'est plus nécessaire en

plus rare dans les édifices l'Elysée,

et

effet,

où ont

vous

je

lieu

et

devenues

faut le dire rien n'est

il

de grandes réceptions.

publique,

Le et

Au

de repartir sans entrer. il

faut

vestiaire

que

la salle

à

est toujours la

Ministère

de

la

voit cependant

Ministère de l'Instruction

manger

se convertisse en vestiaire.

chose à laquelle on

de pouvoir, à

l'utilité

des

foule est

n'a pas pensé,

qu'on improvise n'importe comment, fût-ce sous un

Qui ne

A

annexes répu-

Au

définitives.

Affaires étrangères, quiconque arrive à l'heure

obligé

le vestiaire.

ai cité

a fallu construire sur les perrons des

il

provisoires,

tées

l' ARCHITECTURE

escalier.

surtout,

la sortie

éviter les longs stationnements et les attentes sans résultat, le

désordre

et la

faut

que

Il

rieur;

ment :,«^

faut

il

confusion

?

le vestiaire soit

qu'il

offre

aux

peuvent être distinctes, ce n'en



Je ne connais qu'un édifice fasse

complètement

le

est

l'équivalent au rez-de-chaussée de

la

Saint-Jean

grande

premier étage. Le public dispose de toute et

que mieux.

service des vestiaires

salle

la

même

vestiaire,

bien, c'est l'Hôtel de Ville de Paris.

y consacre rien moins que toute

salle,

un

mauvais. Si l'entrée

se présente par le petit côté est

et la sortie

froid exté-

grand développe-

invités le plus

possible de tablettes. Par conséquent,

vaste, qui

du

vaste, bien défendu

salle la

de chaque côté sont aménagées des

se

Mais on

(fig.

600),

des fêtes au

longueur de stalles,

la

véritables

boutiques, correspondant à chaque travée, et portant en caractères très visibles l'inscription

Tout

s'y

à ces fêtes

:

i

à

210;

— 201

à 400;

passe avec ordre, avec rapidité, bien que



la

foule soit

du programme,

la disposi-

extrêmement nombreuse.

Vous voyez

que, au point de vue

tion d'un grand vestiaire ressemble fort à celle d'une salle

livraison

etc.

des

bagages dans une gare.

C'est

un élément

de très

LES SALONS

Fig. 600.

— Salle Saint-Jean,

à l'Hùtel de Ville.

(Disposition actuelle.

Êlimenli

et

Théorie de l'Arcbilectiire.



II.

)

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

98

important de sujet, c'est

que notre architecture ne

des

mœurs. Trop



les

réceptions

comme

me

la réception, et si je

s'est

fidèles à la disposition

étaient

un peu étendu sur

pas mise

où des

J'ai

si

il

suffisait

laquais tenaient sur

se

comptent par

ce n'est par milliers.

comme

dépendance du salon, mais ce

une dépendance immédiate.

moins éloigné ait

à l'unisson

vêtements des maîtres, nous n'avons rien prévu

classé le vestiaire

n'est pas



et

pour ce dépôt indispensable à des invités qui centaines

ici

ce

de nos anciens hôtels,

peu nombreuses,

vestiaire de la salle d*attente

leurs bras les

suis

:

l'essentiel, c'est

que des endroits chauffés,

et

Il

peut en

que entre l'un



que antichambres, grands escaUers,

plus

ou

il

n'y

de mise,

tels

et l'autre

la toilette soit

etc.

être

fAPITRE VI

LES SALLES A MANGER, LEURS DÉPENDANCES, LES CABINETS DE TRAVAIL, ETC.

— La salle à manger. — Emplacement, — Dimensions — Chauffage. — Salles à manger d'apparat. — Hygiène, — Éclairage. — Les — Emplacement. — Bibliothèque. — Billards. Le cabinet de SOMMAIRE.

nécessaires.

offices.

travail.

Les

salles

l'habitation

Dans

la

de fêtes m'avaient

proprement

grande habitation,

famille et des salles à

à

la salle

dite. J'y

manger

manger

il

un peu au

entraîné

reviens avec

y

d'apparat.

Nous

manger de

étudierons d'abord

ordinaire. Sa place dans l'appartement sera à

proximité aussi immédiate que possible des salons cas,

la

communication doit

d'abord au salon, de là offrant

le

être large et

on passe

bras aux dames, et

manger au

salon.

Il

à

chambre

manger

on revient de

vaut mieux qu'on

souvent

les le

n'ait

:

On

manger,

même

en tous se

réunit

les invités

de

la salle à

pas à traverser d'an-

anciens appartements, salon, et

servait

la

d'anti-

nombreux inconvénients de cette En même temps, la salle à manger

à l'appartement. Les

disposition l'ont est

précédait

facile.

à la salle à

tichambres ou de vestibules. Dans salle

manger.

à

la salle

des salles à

a

delà de

fait rejeter.

devenue plus intime

et

plus confortable. Autrefois,

elle était

ordinairement carrelée, soit en marbre, soit en carreaux de

liais

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

100

avec du marbre

alternés

Nous

accommodons nous parquetons les salles à man-

noir.

plus de ce froid carrelage, et

ne nous

ger.

Les dimensions d'une

manger ne sont pas

salle à

présumée de

sa largeur est déterminée par la largeur

nécessité

et la

pour

le buffet et

la table,

faut

il

commode

la

cheminée soient

que

facile,

environ quatre buffet

parallèles

être

dans tout appartement où

l'on

métrés de largeur

manger

à

salle

permet de reporter ces

sur

saillies

si

longueur

la

avoir

devrait

entre les

utile,

de cheminée, ou de largeur réelle

et

longueur de

à la

Pour

quelques personnes, une

reçoit

circuler

disposition est telle

la

largeur s'augmente d'autant.

la

d'un service

et

la table,

service de pouvoir librement

le

tout autour des convives assis. Si donc

que

arbitraires;

disposition

la

non

et

de

saillies

sur la

Quant à la longueur, elle sera plus ou moins grande suivant le nombre de convives qu'on pourra supposer. Mais il

largeur.

faut toujours qu'on

y

soit à l'aise.

désagréable d'être serrés, mais

le

Non

seulement

il

service se fait mal, sans préju-

une

dice des accidents, des taches, difficiles à éviter dans

manger encombrée. Seulement, sagesse de la part

la

part des maîtres de

ceci

Le

si

dans une

appareils

convives qui en sont

problème

et

non,

de

salle suffi-

on veut en mettre

à

manger

est

plus

est

comme

en

de

les

soit

chauffage sont près de

plus voisins en sont très

effet ici

On

difficile.

ordinairement soit des poêles de construction,

le

affaire

à

ce qui est fréquent.

chauffixge d'une salle

nées. Si ces

salle

maison que de disposition de

sante pour une quinzaine de convives



aussi bien

est

de l'architecte qui n'en peut mais,

de vingt

est très

y voit des chemi-

la

table,

les

incommodés

:

de chauffer des personnes immobiles

dans un salon, des personnes qui ont

la liberté

de changer de place. Qu'il s'agisse donc de poêle, de cheminée

J ou de

calorifère,

leur

le

aura

le

le

ment

lOI

faut chercher à placer ces émissions de cha-

il

soin de chauffer la salle à Il

importe en

effet

que

même

ensuite, le fait

;

MANGER

plus loin possible des convives, puis espérer que l'on

repas.

entre

LES SALLES A

manger avant

la salle soit

et

non pendant

chaude lorsqu'on y

du repas y entretiendra suffisam-

la chaleur.

Quant aux grandes

à

salles

manger,

qu'on

celles

appelait

forme résulte évidemment de leur

autrefois salles de festins, leur

programme. Pour recevoir quarante ou cinquante convives ou plus,

il

faut

ou plusieurs

ou une

tables

sauf dans les repas officiels où

il

table très longue.

peut y avoir une

Or,

d'honneur,

table

nos habitudes de courtoisie n'admettent guère plusieurs tables tous la

les invités

grande

doivent être à

manger

salle à

est

la table

:

du maître; par conséquent,

une pièce longue, 'dont

la

propor-

tion se rapproche des galeries.

Pendant longtemps distincte de la

vous

d'ailleurs

grande

de festins ne fut

Fontainebleau

la salle

pas

des fêtes

parlé déjà fut d'abord qualifiée indifféremment

dont

je

salle

de fêtes ou

ai

salle, et à

la salle

de danse,

et

salle

des festins.

A

Versailles

même, rien n'indique dans la conception première une salle à manger proprement dite, et ce n'est que sous Louis XV qu'une avoir reçu cette affectation.

salle spéciale paraît

Autrefois on ger,

grandes ou

propreté.

traita,

avec beaucoup de raison,

petites,

Comme

sol,

avec

sujets

man-

préoccupation dominante de .

des carrelages pouvant se laver;

parois des dispositions de l'huile,

la

les salles à

marbrerie,

ou des lambris

la

comme

peints

à

souvent avec des panneaux décoratifs représentant des appropriés

exemple,

la

:

salle à

Blois (fig. 6oi).

fruits,

gibiers, poissons, etc.,

comme,

manger du château de Beauregard,

De nos

jours,

on a trop abandonné

par

près de

ces anciens

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

102

errements, qui avaient

point de vue hygiénique,

des salles à manger, à

ment nos

salles à

grains.

elles

C'est

et

la



d'être excellents

de concourir, par

le

Salle à

à

seule-

papiers de tenture, mais

un contresens absolu

et d'étoffes ;

poreuses à gros

étoffes s'imprègnent

ces

rapidement des vapeurs de tout ce qui se mange

résidu

Non

manger du château de Beauregard.

sont tendues d'étoffes,

ne tardent pas à exhaler

au

caractère propre

diversité de l'habitation.

manger reçoivent des

Fig. 6oi.

souvent

double avantage

le

cette

ou un mélange de tous

En résumé,

les qualités à

manger sont

le bien-être

les

et se boit, et

odeur désagréable qui

arômes

est

un

culinaires.

rechercher dans l'étude d'une salle

des convives et

la faciHté

du service

MANGER

LES SALLES A

avec

la table prise

pour base de

incommoder

façon à

que possible;

le

moins

employer

marbres,

les

les

ment vous ayez recours Pour

l'étude; le chauffage

possible;

la

à la peinture

soit

etc.,

ou aux

ce qui est de l'éclairage des salles à

vent trop bon marché de

la

lumière aussi claire

la

riche habitation

mosaïques,

partie de l'appartement qui

ne

Mais

y dîne, on y déjeune aussi

et

de repas sont

affaire

mode

de

comme

sous Louis

« J'y cours,

XIV

il

fait

sou-

la

salle

manger

à

que

le soir.

d'ailleurs les

heures

servirait

du miheu de

la

jour-

?

midi sonnant, au sortir de

Si cela était,

vernis.

qui peut affirmer que bientôt les

:

invitations ne se feront pas pour les repas née,

que plus simple-

lumière du jour. Tablant sur nos

comme une l'on

vous puissiez

manger, on

habitudes actuelles, on arrive à considérer

si

disposé de

pénétration des vapeurs

les parois réfractaires à la

des odeurs, soit que dans

et

IO3

la

y a beaucoup de nos

messe, »

salles à

manger où

il

faudrait fermer les rideaux et allumer les lumières. Il

est

donc nécessaire que

les

manger

salles à

convives. Pour cela, une chose est surtout à chercher

pas se

fiiire

ombre

aux croisées;

il

à

soi-même,

c'est-à-dire

bien

commodément pour

éclairées par de larges fenêtres, et éclairées les

soient

ne pas tourner

faut donc, puisqu'il est inévitable

le

:

ne

dos

que quelques

convives soient dans cette situation défavorable, que ce soit du

moins salle à

le

plus petit

manger

nombre

possible.

Il

en résulte que dans une

restreinte et qui ne peut

recevoir de jour que

d'un côté, les fenêtres devront être du côté d'un bout de table,

en d'autres termes sur

le petit

côté de

la

pièce. C'est la disposi-

tion ordinaire dans nos appartements.

Mais dans dans ces

les

grandes

salles qui

salles à

manger, ce

n'est plus possible

:

sont presque des galeries, l'éclairage par l'ex-

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

104 trémité

ARCHITECTURE

trouve-t-on

dans d'anciens

ou maisons de campagne une disposition judicieuse

hôtels salle

Aussi

insuffisante.

serait

l'

à

manger

ments, forme une s'éclairer sur ses

manger

une

d'apparat, terminant

enfilade des

simple en épaisseur,

aile

et par

:

la

apparte-

conséquent peut

deux faces opposées. Parfois encore,

la

salle à

étant à l'angle d'un bâtiment peut avoir des croisées sur

deux faces en

retour

d'équerre.

table est à contre-jour.

diminué lorsque

A

si la

cela,

tout

un côté de

la

inconvénient est un peu

la vérité, cet

des appartements

l'élévation

hautes croisées. Mais

Sans

permet de

très

disposition générale autorise quelque

combinaison d'éclairage complémentaire qui permette de diminuer l'obscurité de ce contre-jour,

Quant aux grandes

salles à



il

manger

car il y a quelques exemples f on ne puisse citer des exemples il

éclairage et de ces parois

ne faut pas

le

négliger.

éclairées par le haut,

dont

n'y a pas d'absurdités dont)



outre

encaissées,

la

tristesse

de cet

sont à condamner

elles

radicalement par l'impossibilité de toute aération naturelle.

La

artistique

manger

à

salle

d'une

d'études très

offre,

nature

dans l'habitation, un programme Aussi

particulière.

La connaissance

brillantes.

été

l'objet

des besoins

qui la

a-t-elle

régissent a conseillé dans sa décoration l'emploi de matériaux

appropriés, tels que les marbres, les stucs, les mosaïques

céramiques; telles

que

le

si

l'on

bois

ou

y employait des m.atières moins les tentures, c'est

en

les

ou

les

spéciales,

protégeant par des

peintures et des vernis qu'on est arrivé à ces décorations à la fois brillantes et

cependant sérieuses qui caractérisent

les salles

manger. La peinture y a répandu des sujets charmants; les grandes cheminées, d'apparat plutôt que d'usage, les dressoirs et

à

les buffets, les fontaines,

a

puissamment

attiré

en ont

les

fait

artistes.

un

sujet de

Blondel

composition qui

nous fournit un

.

MANGER

LES SALLES A

exemple

très intéressant

de

du côté des entrées de

salle à

105

manger au

xviii« siècle,

vue

ser-

vice (fig. 602-603).

Je vous

des

fêtes

ai

déjà cité la salle

de

Fontainebleau

comme ayant été jadis désignée sous le nom de salle des festins.

A

Versailles,

du côté de

la

cour

dite des Cerfs,

vous pou-

vez

voir

une

salle

belle

à

manger du temps de Louis XV; au Petit Trianon,

salle

la

à

manger des appartements de Marie-Antoinette, Jardin,

le

et

Pavillon

dans

le

^, ^ Fig. 602.

^ „ à — Salle ^

,.

«, ^ manger, d apris Blondel. •

français,

avec ses magnifiques boiseries, qu'on appelle ordinairement salon

de jeux

et

que

je

vous

ai cité

Fig. 605.

M. Marcel Lambert



plus haut

Salle i

comme

salon,

mais que

manger, de Blondel.

croit avoir servi

également de

salle à

manger.

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

I06

Enfin, à Rambouillet, à la suite des salons que

vous pouvez voir une

déjà signalés,

xviii^ siècle, d'une

forme

château, et dont le croquis (fig.

vous

ai

manger du

belle salle à

particulière résultant

je

du plan général du

604) vous donnera quelque

idée.

La salle à manger a une dépendance directe: l'office; l'office, du moins, dans le sens moderne de ce mot, et non comme l'entendait j,

z:^

La Fontaine

-«''^dépense,

»



les rats allaient

Dans notre langage,

les

l'on

nomme

aux provisions.

autrement

C'était alors

la

un

4^./*"^ />^

gard'^manger.

côté de

que

« L'office

:

la salle à

l'office est

manger. C'est

une

là,

petite pièce

de service à

depuis que ce ne sont plus

maîtres de maison qui découpent et qui servent les convives,

que

les

les

entrées;

maîtres d'hôtel découpent, font les portions; préparent

que reviennent

aussi



assiettes et les couverts retirés;

plats desservis,

les

on y prépare

les

aussi les glaces et

rafraîchissements pour les salons. L'office est en quelque sorte les coulisses

de

la salle à

manger.

Dans la disposition générale de l'habitation, sa communication directe avec la salle à manger, possible sur cas,

il

le

parcours entre

ne faut jamais

qu'il

voisinage immédiat entre L'office sera aussi

permettra; très

ment

clair,

cette petite

y

elle

ait

et

la

cuisine.

manger

autant que

Dans tous

les

et la cuisine.

grand (ou grande) que

pièce

et

communication ou simplement

la salle à

et très

place sera en

la

disposition

le

propre; parfois on revêt entière-

de carreaux ou

dans l'habitation très luxueuse,

elle

panneaux de faïence;

est quelquefois

revêtue de

marbre.

y faut des armoires, une table à découper, et de l'eau avec un vidoir et une tablette à égoutter, ordinairement en marbre Il

ou en

^^

étain.

LES SALLES A

Fig. 604.



Salle i

MANGER

manger du château de Rambouillet.

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

I08

Quant

dans

à l'office,

dépendance de

sens de

le

ou, dans

la cuisine,

nous verrons du

l'intendance,

garde-manger,

une

c'est

grande habitation, de

la très

reste bientôt les

dépendances de

la cuisine.

Avant de j'ai

quitter les pièces d'habitation à usage des maîtres,

encore à vous dire quelques mots du cabinet de travail, de

bibliothèque, de la salle d'étude des enfants.

la

En

général,

cabinet est une pièce

le

ment des amis, mais des inconnus.

Il

non

l'on reçoit

seule-

même

des fournisseurs,

clients,

donc que

faut



des

cabinet soit à portée directe de

le

l'antichambre pour que les étrangers qui y viennent pénétrent

moins possible dans l'appartement. Mais,

le

être obligé

de

respect, et

il

faire attendre

faut

pouvoir

un

on peut

visiteur qu'on veut traiter avec

entrer dans

faire

le

d'autre part,

un

salon.

Il

donc nécessaire que l'antichambre donne accès au cabinet

un

deux pièces communiquent entre

salon, et que ces

Comme vous

exemples

citerai

à

de cabinets

Versailles

celui

Louis XVI, deux merveilles sailles, le

elles. je

XV

de

Louis

celui

et

intérieur, ou, encore à Ver-

cabinet dit salon des médailles (fig. 605).

La bibliothèque, est plutôt

et à

d'une étude ravissante, de

d'art

est

une

lorsqu'elle ne se

salle de travail

confond pas avec

commun

pour

le

cabinet,

la famille.

Le plus

possible de parois bien éclairées, et l'espace nécessaire pour la table de travail, voilà tout le à

moins cependant

livres

alors

qui

ont

qu'il

programme de

la

bibliothèque;

ne s'agisse d'un de ces amateurs de

l'équivalent d'une bibhothéque

un programme exceptionnel,

pubhque;

c'est

qui ne peut rentrer dans

le

cadre de l'habitation ordinaire.

Les pièces pour l'étude,

les

salons de jeux,

etc.,

n'appellent

pas de prescriptions particulières; ce sont en réalité des chambres

ou de

petits salons.

LES SALLES A

MANGER

Cabinet des Médailles, à Versailles. Côté de

la

109

cheminée.

mmwif ïïmii''ffn'll'i?frîyii)(BBî^[hrri^^

Fig. 605.

— Catiuet

des .\k_..;:;,,,

..

Venailles. Côté de la croisée.

no

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

Quant aux sorte que les faire partie

salles

de billard, elles doivent être placées de

invités puissent

la

y

être conduits,

nécessaire delà réception.

une place assez indépendante,

A

l' ARCHITECTURE

campagne,

la

salle

et

Il

faut

sans pour cela

donc leur chercher

de préférence à une extrémité.

de billard devient volontiers l'occasion

d'un motif particulier. L'essentiel est qu'on

ait

largement

pace nécessaire pour tourner autour du billard, et que soit bien éclairée, tées.

rable,

telle

en évitant autant que possible

les

l'es-

la salle

ombres por-

Par conséquent un éclairage par plusieurs côtés sera prétéen assurant une lumière

diffuse.

CHAPITRE

VII

LES CUISINES

— Les anciennes

— Grandes cuisinesdu Moyenâge. — Cuisines depuis la Renaissance. — Emplacement. — Communs. — Cuisines dans les maisons. — Sous-sols. — La cuisine ordinaire. — Sa place. — Éclairage. — Hygiène. — Les grandes cuisines. — Rôtisseries. — Cuisines à rez-de-chaussée, en sous-sol, et

SOMMAIRE.

dans

les

cuisines.

combles.

Les antichambres.

— Vestiaires.

La mode dans l'habitation. J'arrive à la cuisine, et je crois qu'il est assez difficile

comprendre

nécessités

les

de

la

cuisine

moderne,

de bien l'on

si

n'a

quelque idée de ce qu'elle a été autrefois, sans remonter toute-

Grecs

fois jusqu'aux

aux Romains; nous serions trop dans

et

l'hypothèse.

goût de

L'art culinaire et le

chez nous. et _X'

même

broche

est

S'il

probable que du

sous Charlemagne, on

marmite,

et la

l'époque féodale très

la table

répandu

:

qu'ils fussent

Moyen-âge

les

est

il

ne

certain

sont choses fort antiques

temps des Mérovingiens connaissait guère que la

que

depuis

l'origine

un luxe

raffinements culinaires devinrent

ce fut

un

terrain



de

clercs et laïques,

pourvu

riches, rivaHsaient sans trêve. Je crois qu'au vrai

la

société

se divisait

mangeaient énormément

et

en deux classes

ceux qui ne mangeaient

:

ceux qui

rien.

Et ce

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

112 qui

le

confirme,

c'est

que





l'

ARCHITECTURE

ne trouve pas de cuisines

l'on

Dans

gigantesques, on n'en trouve pour ainsi dire pas du tout.

un

les palais, dans les riches abbayes, les cuisines forment tout

non des moindres; dans la simple maison, il y a cheminée de la pièce commune, Vatre (du latin atrium^ avec

bâtiment, et

yA*^ crémaillère pour j>/

le

chaudron,

tourne-broche,

le

le

la la

trépied pour

la poêle, le gril.

On

où, dans

la salle,

comme on

devant laquelle se réunit

Ce

campagnes de

voit encore dans les

dit,

subsiste cette grande

la famille

pas une cuisine, car

n'est

pendant

chose aussi

mais

tout,

fait

cheminée

vieillées d'hiver.

les

autre

c'est

mange, on y couche même, on y



ces anciennes maisons,

c'est

on y

:

une

salle

l'on fait la cuisine.

Nulle

part,

je crois,

que dans

tées plus vivaces le

vrai

chalet

les chalets

des Alpes.

Vous savez que

fiiîtage

qui

la

composé de quatre compartiments

grands, sont pour les

gens;

Or, dans

et

le bétail et les

:

pauvres,

encore moins. Sur ces pierres le feu.

la terre

il

le

chalet type

fourrages, les deux

de

et

du fond pour

salle à

manger.

n'y a pas de cheminée, de fourneau

battue,

on pose quelques

Le compartiment

quée, c'est là l'échappement de

la

se rétrécit

fumée

;

pierres, entre

en pyramide tron-

et sur les parois inclinées

de cette pyramide, lesquelles sont en bois

comme

le reste,

cloués les jambons et autres salaisons qui y seront fumés.

Voilà sie

la

n'était

pauvre cuisine du

avec/-*'

deux du devant, plus

les

de ces deux, l'un sert de cuisine

les plus

-^x

deux moitiés. Une autre

divise en

cloison la divise transversalement, de sorte que est

sont res-

une construction toute en madriers

est

une cloison sous

dispositions ne

ces anciennes

menu

peuple, celle de

qu'un peu plus convenable.

la

sont

i^^i^p"

bourgeoi-

Voyons maintenant

qu'étaient les grandes cuisines seigneuriales

ou

abbatiales.

ce

,>«

LES CUISINES,

Dans un ensemble service de bouche,

Une

garde-man-

laveries,

Mont-Mayour,

voûté en pierre

sentant

la

(^•"'''a

proprement

édifice circu.

et extradossé, pré-

forme d'une véritable cornue,

ou plutôt encore d'une bonbonne avec une cheminée centrale et des cheminées

y;u-

Fig. 606.

— cuisine de Fontevnuit.

spéciales à chaque fourneau ou rôtisserie. '^^^^^-.-^-^'

La cheminée de recevoir

et

d'expulser les fumées et les gaz qui n'avaient pas les

f » ^ f

cheminées secondaires.

é * ^ */ f ** f *Â

— Cuisine de Fontcvrault. Coupe. — Tfxorie de

BUmenis

et

yi'.'- /.'•//'

vj

"-'--

Fig. 616.

le

vêtement

— Plan d'une antichambre, d'après Blondel.

'^^''^j''yf'',',Yy//''^'y(ft ''/^''i/' '/

3

pour que

cheval, pour le service, et



50,

voyez que

quoique on réduise trop souvent l'écurie

et

du

50 de longueur.

ne soient pas trop exposés aux coups de pieds, ce de 2

un

plafond est revêtu de frises

le

admissible pourvu que

c'est très

ici

les

hommes

n'est pas trop

cette largeur.

Vous

simple doit avoir environ 6 mètres de profon-

deur dans œuvre entre murs.

Sa longueur sera déterminée par leur

mode

d'installation.

La

les

chevaux en

hauteur ne

compte au moins

stalles fixes,

doit pas

minimum. 4 mètres

être

il

faut

constituent une

sol doit présenter

^

arriére des stalles, et qui

ou

73 3

"

i

""

80.

50, c'est

un

froid.

une pente de o " 025

un caniveau

travail, séparés

bonne hauteur. Une trop

place des chevaux, le point haut vers la se continue jusqu'à

i

et

"^45 par cheval;

1

moindre de

grande hauteur expose une écurie au

Le

nombre de chevaux

Pour des chevaux de

par desimpies bat-flancs, on

pour

le

à

o ™ 03 sous

mangeoire

;

la

cette pente

collecteur dans le passage en

lui-même doit avoir une pente de au

moins o " 02,

COMPLEMENTS DE L HABITATION

I45

et d'ailleurs des

fré-

orifices

d'évacuation aussi

quents que possible.

Les fenêtres sont placées assez haut,

mangeoires ral,

on

;

le

et

du côté opposé aux

évite de disposer les fenêtres au-dessus de la tête des

chevaux. D'ailleurs,

fenêtres servent à

les

lorsque les chevaux sont absents ou lorsque

— absolument il

comme

les fenêtres

moyens de

faut de plus des

éclairer le

aux mangeoires,

et

à aérer

et

temps

est

doux

de nos appartements. Mais

ventilation qu'on trouve dans des

ventouses à fermeture mobile, pratiquées au bas du

dans

En géné-

plus souvent elles ouvrent en abattant.

mur opposé

dans des tuyaux ou gaines de ventilateurs

plafond et à l'opposé.

le

Dans

doubles, deux longueurs de stalles analogues

les écuries

sont séparées par un passage longitudinal. Ce passage doit être assez

pour

large

sécurité

la

des

hommes; on

moins

3

l'écurie

double a ainsi au moins 10 métrés ou

métrés

et plutôt

3

*"

50 dans

donne au

lui

les installations sérieuses;

10™ 50

de largeur

dans œuvre.

La

principale difficulté dans les écuries doubles est de bien

qui ne peuvent être que sur des pignons

placer les fenêtres,

d'extrémité.

Dans tous

au-dessus de

la tête

soit très considérable.

côté au-dessus de fait

évite encore

des chevaux, à

Cependant

la

ici

moins que

de

la

les placer

hauteur ne

direction des Haras

demande

la tête

des chevaux.

aussi des écuries doubles avec les chevaux tête à tête.

Ce sont pour l'autre.

on

doubles avec passage central et fenêtres de chaque

les écuries

On

les cas,

ainsi dire

deux écuries simples accolées

La disposition des

l'une à

fenêtres est alors plus facile.

Enfin on a pratiqué des écuries avec passage de service en arriére

des

mangeoires, soit entre ces mangeoires

et

le

mur

pour des écuries simples ou doubles, soit entre deux rangs de Élimenls

el

Thiorit de i'Anhiltcturc.



II.

lo

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

146

mangeoires pour

les écuries

Cette disposition, qui

tête à' tête.

augmente d'un mètre environ par passage paraît judicieuse

:

cependant

parce que, disent-ils,

qui

le

hommes du

le

métier

la rejettent,

cheval n'arrive pas à connaître

cheval a une véritable chambre à

Fig. 621.



Stalles et

les

lui,

chevaux de



il

peut se

de particulier à vous

dire. Je

théorique d'écuries en stalles n'est pas inutile

tions qui

régissent

ici

vous soumets et

d'ailleurs

de vous

l'établissement

chevaux un cube

d'air

mou-

je n'ai

rien

une figure

en boxes (fig. 621). faire

connaître les instruc-

des écuries

prescriptions résultant d'une longue expérience. les

prix.

boxe d'une ûcurie de luxe.

voir sans être attaché. C'est une écurie de luxe, dont

Il

l'homme

soigne.

y a enfin des écuries en boxes pour

Il

Là,

le

les

largeur de l'écurie,

la

de 20

"^

'

au

pour

On

l'armée,

exige pour

minimum, mais en

donne davantage. L'espacement des stalles, ou plutôt des bat-flancs, est de i ™ 45 d'axe en axe. La largeur réahté

on

leur

d'une écurie à un rang, 6 mètres; à deux

rangs, avec passage

COMPLEMENTS DE L HABITATION au milieu (croupe à

deux rangs,

tête

Cela donne écurie à

à

comme

12

tête,

cube

'"'

lo " 40;

mètres;

d'air:

deux rangs, croupe

rangs, tête à tête, 30 .

croupe),

dans

à croupe,

«47 de l'écurie à

celles

hauteur

la

"^

3

30 "'450;

l'écurie simple,

"'

26

50.

370; écurie à deux

450.

Mais en dehors des questions primordiales d'hygiène

propreté qui doivent avant tout guider votre étude,

encore une autre question fort importante

Les chevaux ne doivent pas

lance. faut

il

que toujours

accidents. Aussi, l'écurie

timent

est

Dans

vitré,

le

que de



être

un compar-

faire l'équivalent

disposé un peu en élévation

on ne dispose pas de la

et

à prévenir des

cela,

on puisse voir immédiatement

importe du moins que

surveil-

la

importantes, on installe dans

suffisamment spacieux pour

les petites écuries,

soit en

les écuries

de

eux-mêmes,

prête

couchage d'un garçon; pour

chambre, peut

petite tiel

même

pour

celle

être laissés à

surveillance soit

la

:

pose

se

il

de

et

chambre du

ce

d'une

l'essen-

:

l'écurie entière.

moyen, mais

palefrenier

il

ou du cocher

contact direct avec l'écurie, afin qu'il puisse

s'y

rendre

d'urgence au premier bruit suspect.

Vous voy£z donc l'importance de la surveillance simultanée de toute une écurie. Cela vous montre que toute disposition qui ne se prête pas à cette surveillance doit être écartée. Ainsi, nous

voyons cette

parfois dans

forme

Comme

n'est

vos projets des écuries sur plan courbe

:

évidemment pas bonne.

position

dans l'ensemble

d'une

composition,

les

écuries doivent être écartées de l'habitation. Si elles sont sous la

maison, ou en contact immédiat avec

inhabitable,

non seulement par

les

elle, elles

la

rendent

émanations qu'on ne peut

jamais éviter absolument, mais encore plus peut-être par

le bruit:

bruit de coups de pied, de chaînes, etc.

pour

les

spécial, et lorsqu'on

ne

écuries et leurs dépendances,

un bâtiment

Il

faut donc,

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

148 le

peut pas

permette

souvent

faire,

qu'on ne dispose pas d'un terrain qui

c'est

l'installation les

écuries

d'écuries.

les écuries si

voyons-nous

le

plus

des anciens grands châteaux être établies

Fig. 622.

dans un bâtiment

Aussi



Petites Écuries de Versailles.

spécial, et parfois assez éloigné. Telles étaient

importantes de Versailles (fig. 622). D'ailleurs,

les

écuries appellent des dépendances qui ne peuvent être dans la

maison

et

qui exigent

la

constitution

d'un tout bien spécial;

COMPLÉMENTS DE l'hABITATION surtout

si

nous envisageons les écuries importantes dans un

non pas seulement

et

I49

modeste de

l'écurie

hôrel,

maison de location.

la

Passons donc en revue ces dépendances. Il

y ait une cour spéciale des pansage des chevaux, l'entrée ou la sortie

est d'abord très désirable qu'il

écuries,



se fera le

des fourrages ou fumiers, nel des écuries. C'est plus

et



Souvent maintenant on

commode

en

mais

effet,

cantonné

se trouvera

à la

le

person-

ces cours couvertes.

fait

condition que ce ne soit

pas au détriment de l'aération.

La cour des

écuries doit être

une auge ou abreuvoir pour

un abreuvoir pour tionnelles

Une

pour

bains,

qu'il

pût

il

faire boire

les

trouvera

s'y

il

chevaux. Q.uant à

— ou

de l'habitation.

une sujétion

dépôt de fumiers. Hors de

le

;

faudrait des conditions tout excep-

faire partie

autre dépendance

écuries est

pourvue d'eau



essentielle des

l'écurie,

il

avoir ce dépôt provisoire en attendant l'enlèvement.

faut bien

On

le fait

sous forme de fosse étanche, dite trou à fumier, avec couvercles rabattants en fer et tôle

au-dessus du

sol.

;

ou bien sous forme de

Cette dernière solution

que

le

que

les liquides issus

nett&yage est plus

facile.

du fumier,

par des toiles métalliques,

Dans

est préférable, parce

deux

les

les purins,

coffre métallique

cas,

il

est

bon

suffisamment tamisés

puissent se rendre dans les égouts

par l'intermédiaire de siphons obturateurs. Il

est

bon

d'ailleurs

trop vastes, car il

il

que ces récipients à fumier ne soient pas

vaut mieux que l'enlèvement soit fréquent, et

ne sera fréquent que

mètre cube par cheval les

s'il

est

est

obligatoire.

Une

capacité d'un

largement suffisante, au moins dans

conditions usuelles.

Les propriétaires de chevaux sont en général très désireux d'une installation

non seulement

hygiénique, mais luxueuse.

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

150 Aussi

s'est-il fait

dans cet ordre d'idée des constructions soit grandioses, soit élégantes.

Je vous citerai en premier lieu

du

les

écuries

célèbres

château de Chantilly,

qui sont à elles seules

un

monument

du

superbe

plus grand aspect soit à Fig. 623.



Plan général des Écuries de Chantilly.

l'intérieur,

soit

à

l'exté-

rieur (fîg. 623 et 624). Il

faut dire toutefois que,

Fig. 624.



si

l'on s'en inspirait

seulement au point de

Façade centrale des Écuries de Chantilly.

COMPLÉMENTS DE l'hABITATION vue de Les

dimensions, on risquerait de

l'aspect et des

ries plus fastueuses

151

que réellement appropriées

des écu-

faire

à leur destination.

spécialistes craignent les écuries très élevées, parce qu'elles

sont froides en hiver. Aussi ne vous y trompez pas

les écu-

si

:

de Chantilly ont pu échapper aux inconvénients de leur

ries

murs

hauteur, c'est parce que leurs pierre les

dans

les

défendent contre

refroidissement,

le

monumentaux

rez-de-chaussée

Louvre, par exemple,

très épais et leurs

le froid

de

des palais

de l'hiver ne se

fait

voûtes en

même que comme le

jamais sentir

dans sa rigueur. Mais, par contre, on doit craindre en été une sensation de fraîcheur qui

pour que

les

le

comme

chevaux

pour

hommes.

les

cheval entre vêtu à l'écurie,

qu'après

un

certain temps.

qui peut être dangereuse

et

saisit,

ne quitte sa couverture

et

Moyennant

Chantilly sont excellentes par

ce

soin,

grand cube

le

faut en pareil cas

Il

les écuries

par

d'air,

de

la belle

lumière, par l'égalité de température.

Presque toutes

grandes résidences ont ou avaient des

les

écuries remarquables, par

exemple

de Casertc, celles du palais Doria des gardes-nobles (fig. 628) à célèbres écuries

comme un

celles (fig.

Rome,

du Pape

625, 626 etc.

W

Pc

jiufliiiJ ^uWliu ft lu

et

l'art

comme une

monu-

solution

l » JftiaJi!

ï — Écuries du

exceptionnelle de ce programme.

verez de

celles

627) et celles Je vous cite donc ces

^'«'

Fig. 6^5.

Rome,

exemple d'application de

mental au programme des écuries, mais :uiMi ufliiu

à

nombreux exemples

palais Doria, à

A ce

Rome.

point de vue, vous trou-

d'écuries

installées

d'après les

I 5

2

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

principes aujourd'hui en vigueur, soit dans les hôtels particu-

Fig. 626.

liers, soit

dans

— Écuries

du

Rome. Coupe

palais Doria, à

transversale.

les haras, les casernes, etc.

Pour

les remises,

moins

sont

spéciales.

seulement que sante

j^

importe

Il

place soit suffi-

la

que

pour

questions

les

les

voitures

ne

risquent pas de se détériorer par les

chocs ou

les

frottements des unes

contre les autres. le

Il

faut,

quand on

peut, éviter d'avoir plusieurs rangs

de

voitures

unes

les

devant

les

autres, car cela oblige à sortir celles Fig. 627. Êcnries du Palais Doria, à Rome. Travée de coupe longitudinale,

jy >premier rang pour >->

la sortie

aussi qu'on

fie

soit

de

celle

i.

est

bon

flèches

des

du fonds.

pas obligé de démonter

voitures pour les remiser.

faire 1place à

les

Il

Sachez donc d'abord pour quelles

voitures vous devez préparer les remises. La largeur variera peu

:

COMPLÉMENTS DE l'hABITATION il

bon de pouvoir disposer de

est

une

seule voiture, et de 2

153

métrés pour une remise à

3

" 50 au moins

par voiture dans les

remises à plusieurs voitures.

Dans une remise bien

installée,

que de voitures de

front.

gation de remiser

les

il

doit

Rien n'est plus

y avoir autant de portes

incommode que

l'obli-

voitures en tournant. Les portes ouvrent

en dehors, ou parfois à coulisses,

mais

y en

contigucs,

sieurs

gênant, car

masque

la

faut

Il

s'il

la

a plu-

cela

est

porte ouverte

porte voisine.

que

les

voitures

puissent être nettoyées prés

de

remise. Aussi trouve-

la

t-on souvent une cour couverte à cet usage.

Les remises doivent être bien sèches;

le sol

doit être

d'un roulement facile, caries Fig. 628.

voitures bras

sont

remisées

d'hommes. Le ciment,

même

peuvent

prés de la

— Écuries des gardes-nobles, i Rome.

à l'asphalte, les grés factices, le parquet

employés utilement. La remise peut

être

maison que

l'écurie,

dont

elle n'a

être plus

pas les inconvé-

nients immédiats.

Lorsqu'on ne peut pas sous-sol, avec

vous

on y

dire est

Cet

que

un ascenseur c'est

un

absolument ensemble

se

besoin que de clarté. plutôt

frais, la

faire

autrement, on

à voitures. Je

pis-aller

auquel

il

en

la place parfois

n'ai

pas besoin de

ne faut recourir que

si

obligé.

complète enfin

Ce

local doit être

par

la

sellerie,

qui

n'a

exempt d'humidité, mais

chaleur étant fâcheuse pour les cuirs et les vernis.

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

154

Les remises disposées sur position

le

et

les selleries

même

la

doivent, avec

cour spéciale toutes

les

les fois

écuries, être

que

la

com-

permet.

Cette cour elle-même, dite cour des Écuries dans les grands hôtels, doit autant

que possible avoir sa porte de service sur

rue, afin d'éviter

que

doivent traverser

la

logement du portier veiller les qu'il n'y ait

cour d'honneur. Mais soit installé

deux entrées pour

de fourrages, fumiers,

les charrois

:

il

de

telle

il

faut alors

etc.,

que

la

ne le

façon qu'il puisse sur-

est toujours infiniment préférable

les entrées et sorties

qu'une seule surveillance,

conséquent une seule responsabilité.

et par

Tout

ce qui

précède s'applique à

la

voiture ordinaire, mais

peut s'appliquer aussi, sauf quelques variantes de dimensions, à la voiture industrielle,

Quant aux

commerciale,

etc.

voitures automobiles, les dispositions ordinaires

des remises leur conviennent également, sauf que

la sellerie sera

remplacée par un dépôt de pièces de

rechange

magasin de combustibles spéciaux,

Cela n'appelle pas de

recommandations les

particulières, et

etc.

pour

le

lavage de

la

voiture

conditions resteront les mêmes.

J'ai

passé en revue à peu prés tout ce qui, dans l'habitation,

soulève des questions de nature à influer sur n'ai

et outillage,

pu

d'ailleurs

la

composition. Je

que vous donner des indications générales

cas particuliers ne relèvent pas de l'enseignement théorique.

^cfttl.

:

les

CHAPITRE IX

CHAUFFAGE ET HYGIÈNE DE L'HABITATION

SOMMAIRE.



Souches.



cheminées

Chauffage;

Calorifères.



et

murs à cheminées.

Règles générales.





Air chaud, eau

chaude, vapeur.

Hygiène résultant avant tout de giène dans les villes.

Notre époque

du confort

et

est,

la disposition.



Le problème d'hy-

— Adductions et évacuations. en matière d'habitation

de l'hygiène

:

on peut

dire

surtout, l'époque

que ce sera

la caracté-

ristique de notre architecture. Et cela ne fait presque

mencer; encore aujourd'hui près réservés, le

le

confortable et l'hygiène sont à peu

aux habitations un peu luxueuses

temps où on

les

que com-

voudra partout

une

l'agrément; l'hygiène qui en est

:

le

:

vous verrez

confortable qui en est

nécessité.

Je crois donc devoir traiter ce sujet avec quelque développe-

ment, mais dans ses relations avec Je m'explique

:

la

composition de

l'édifice.

avec un plan bon ou mauvais l'architecte pourra

toujours employer des objets plus ou moins appropriés à leur fonction

changer

hygiénique ou confortable; ces objets, on pourra s'ils

ne donnent pas

velles inventions la

viennent

le résultat

les

attendu,

ou

si

de nou-

remplacer. Si nécessaire que soit

connaissance de nos ressources industrielles, ce n'est pas

rôle

de décrire par exemple

les

les

mon

diverses sortes de siphons, de

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

156

robinets, de fourneaux, de cheminées, etc., et pour tout cela je

ne puis que vous renvoyer aux ouvrages spéciaux

Mais

industriels.

toires

il

y a

hygiénique, qui seule permet il

y

y a

la

composition confortable

bon emploi de

le

aux réper-

et

et

ces ressources;

n'en doutez pas, des plans sains et des plans malsains;

a,

prévoyances qui dés

les

rendront possibles

vos composipas par

et belles, si elles n'offrent

de satisfaction aux exigences modernes,

facilités

défectueuses

seront

composition même,

la

installations désirées. Et

commodes

tions fussent- elles surcroît ces

les

début, dés

le

et

surannées.

C'est

que

ainsi

dans

les

anciens hôtels des xvii^ et xviii^ siècles, souvent splendides, est

souvent

de réaliser l'habitation moderne,

difficile

et

il

que à

maison

plus forte raison elle est irréalisable dans l'ancienne naire,

il

ordi-

appelée tôt ou tard à disparaître malgré les transforma-

tions qui s'efforcent d'en prolonger

Le chauffage

n'est

la

durée.

assurément pas une nouveauté; mais

chauffage rationnel en est une.

Il

le

a ses exigences, et soulève des

questions qui doivent se poser à vous dés vos premières études, lorsque vous décidez de

la

place des gros

murs

qui seuls pour-

ront recevoir des cheminées, lorsque vous combinez

la distri-

bution des caves qui devront recevoir vos calorifères, lorsqu'il

vous

faut prévoir les passages des trémies

Tout

d'abord,

qu'en soit

le

il

mode,

ter l'air des pièces à

importe que soit

le

ou des

canalisations.

problème du chauffage, quel

nettement posé. Le chauffage doit por-

une température suffisamment

élevée, sans

excès, et la maintenir en combattant les causes de

ment

extérieur.

Le refroidissement

se produit par les façades et

surtout les vitrages, par les toitures, par les espaces tels

que

les

distribution,

refroidisse-

non

chauffés

passages de portes cochères. Ainsi, pour une

mêmes dimensions

refroidira plus

même

des pièces, un bâtiment isolé se

qu'un bâtiment accolé à d'autres

;

un

étage inter-

COMPLEMENTS DE L HABITATION posé entre deux autres, surtout

sont eux-mêmes habités,

s'ils

que

sera plus focilement chauffable

dernier étage d'une mai-

le

son; vous vous chaufferez plus focilement

que

est habitée

elle

si

ne

que

mur

le

Chacun donne un peu de son chauffage reçoit d'eux.

ment

et

chaud

et

de renouveler

est

A

pur.

car elle appelle

lente,

séparatif est plein. à ses voisins et

en

causes de refroidisse-

les

de donner

l'air,

celles



l'habitant de

ce point de vue, la

cheminée

énergiquement

vicié

l'air

dés lors doit être renouvelé. Mais

comme

n'y a pas

s'il

composer en conséquence. Et une autre condition d'un

bon chauffige l'air

donc combattre

faut

Il

maison voisine

si la

surtout que

l'est pas, et

même

de maison voisine, lors

157

de

est excel-

la pièce

qui

anciennes cheminées,

les

du Moyen-âge, n'assuraient pas par elles-mêmes

ce renouvellement, qui ne se faisait que par les interstices des

ou des

portes

croisées,

même on

si

ne

gation de laisser une porte ouverte pour empêcher

de fumer.

Il

y avait forcément renouvellement par suite on

irruption d'air froid

;

d'un côté, gelé de

l'autre.

nient,

mais de

On

dit

la

et

parfois

que

les

était,

Nous savons

prévoyance

il

serait téméraire

permis de regretter

coup dans

En

le

tous cas,

la

de

le

l'affirmer,

cheminée, qui

cheminée

cheminée

la

mais par

d'air,

comme on

dit,

brûlé

inconvé-

parer à cet

cheminées sont un moyen de chauf-

charme du chez la

l'obli-

est nécessaire.

fage arriéré, qui doit disparaître avec

mais

dans

se trouvait

est

soi, et

n'est pas

progrés. C'est possible,

et

si

cela était,

serait

il

certainement pour beau-

même du

chez

encore morte,

et

les il

autres.

est néces-

saire d'y penser. Il

n'y a de cheminée hygiénique, et de cheminée chauffante,

que

celle qui a des prises d'air extérieur et soit des ventouses,

soit plutôt des l'air

brûlé par

bouches de chaleur qui remplacent dans de

l'air

extérieur déjà chauffé.

la

pièce

La bouche de

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

158

chaleur chauffe parce qu'elle émet de

l'air

chaud, mais surtout

parce qu'elle supplée à l'introduction d'air froid, qui, sans

nécessairement sous

se fait

donc prévoir dans une

soit sur cour,

vous ne

même,

la

ou

croisées.

les

composition de vos façades,

comme

pas,

faut

Il

soit sur rue

pour chaque cheminée

prise d'air

prévoyez

les

portes

les

elle,



car

si

faudra les faire tout de

il

seront percées au hasard, et au mépris de votre étude.

elles

Le besoin d'économie de place qui nous poursuit en tout obligé

l'usage ancien des

abandonner

à

architectes

les

tuyaux de cheminée adossés,

tion, c'est certainement regrettable.

mur

au

les

de

et

les

Comme

rem-

construc-

Les tuyaux adossés laissent

toute sa solidité, qu'il perd en devenant une sorte de d'incendie sont tout au

crible; les risques

avec

complètement

presque

placer par des tuyaux engagés dans les murs.

a

tuyaux adossés

superflues

la

:

fiiut

donc

une

difficulté.

Il

— mais toutes

mieux

n'est

possible, et

localisés

ces considérations sont

nous commande

nécessité

les faire le

nombreuses

;

moins plus

les

pour

tuyaux engagés.

que

cela savoir

Il

c'est

guère possible, dans nos superpositions

d'étages, d'arrêter les plans supérieurs avant d'avoir

étudié les passages de tuyaux

:



par exemple où une porte à étage,

on

aura du mal à en trouver une à un vantail au cinquième

ou

deux vantaux sera possible au premier ou au second

sixième.

Vous

savez peut-être qu'on a imaginé jadis des combinaisons

de tuyaux desservant plusieurs cheminées; cela est

même

interdit

à Paris.

tuyau indépendant. Or, lorsqu'un

mur

ceci

et 12

tuyaux,

du mur. Souvent, on n'en il

encore réagit sur

mauvais,

doit la

faut les adosser.

et parfois

et

avoir son

composition

sépare deux pièces à cheminées, cela

tuyaux par étage,

étages

Chaque cheminée

est

fait

:

deux

14 ou 16, au

sommet

dans

derniers

a pas la place, et

les

COMPLÉMENTS DE l'hABITATION des tuyaux

Cette nécessité

par exemple

côté de

en tous il

de] cheminée |restreint

murs

de disposer des portes dans les

fiiculté

la

très

159

(fig.

629).

donc Il

la

serait

imprudent de supposer des portes de chaque

cheminée dans un mur à deux cheminées adossées

cas, si cette disposition est possible

faut nécessairement y renoncer dés

devient important

le

inférieurs,

nombre des tuyaux

que par un tracé de leurs passages

ce n'est

:

que

aux étages

;

qu'on peut en juger avec certitude. Je vous rappelle enfin ce que

que

les

cheminées doivent

déjà indiqué,

j'ai

dans des

être établies

murs qui ne portent pas

les

étages supérieurs surtout,

le

planchers; dans les

mur

à

cheminées

tellement criblé qu'on n'y trouverait plus

la

est

place

d'un scellement; et d'ailleurs cette

d'une portée

et

construction

vide est sans force pour



poids des planchers.

quente de disposer

les

C'est encore

résister

au

une erreur

fré-

cheminées contre des murs

de foçade, avec tuyaux incorporés dans ces murs. Cette section du haut en bas d'un est

déplorable pour 1,

tassement, ainsi

le

construction;

la

votre

de façade

le

moindre

Mur'^àfé/m'yaux

.^lic 'If 11 "'J' momdre teu de chemmee deviennent

cheminée.

de grands sinistres; d'autre part, ces tuyaux sont expo-

sés au refroidissement, et

enfin

mur

si

ces cheminées

mur

sement

un tuyau de cheminée

augmentent de nombre à chaque

n'existe plus. Si

donc

la

étage,

disposition exige impérieu-

place pour les cheminées, faites

cette

froid tire mal;

du moins des

tuyaux adossés. Et encore cela présente un inconvénient éviter

:

qu'il faudrait

toujours

des souches qui sortent mal des toitures, en recevant

l'eau sur leur

grand côté

Vous voyez

que,

ici

et

non

sur l'épaisseur.

encore, les exigences de

la

construction

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

l6o

peuvent parfois combattre

convenances de

les

rappelez-vous qu'elles sont impérieuses. qui dit c'est

la

la

:

des Romains.

d'ailleurs infinies

un chauffage moderne, bien

calorifères est

considérer

le

chauffage par

:

Voyons d'abord

refroidissement

:

il

celui qui

est

faut bien

température de

La première

est

la pièce,

une mise en

Parce que sans cela

?

avant tout par

?

Par

cette

dans

la

théorie qui :

doit

certain

Or, pourquoi cet

l'entretien.

pièce se refroidirait. Et par

faut le combattre là

de chauffage

a

demande un

train qui

les surfaces de refroidissement,

il

y

l'élévation initiale de

:

les fenêtres et les parois extérieures.

cher ce refroidissement,

rationnelle

effet qu'il

le

puis le maintien de cette température,

seconde n'est plus que de

se refroidirait-elle



à ces trois

combat efficacement

comprendre en

la

De

commun

ce qui est

chauffage deux opérations successives

entretien

renouvelé

chaud, par l'eau chaude,

l'air

le

la

comme

chauffage.

Le chauffage pratique

temps,

se

y a trois modes de chauffage, avec des variétés

Il

vapeur.

et

construction.

la

que, à certains égards, on puisse

modes de

l'école

devra au besoin s'accommoder

distribution qui

Le chauffage par

la

soyez pas de

construction s'en arrangera toujours; au contraire,

modifier pour respecter

par

Ne

distribution;

la

présider

disposer



à

c'est-à-dire

Et pour empê-

il

se produirait.

toute

installation

émissions de

les



chaleur

contre les surfaces de refroidissement. La théorie du chauffage doit d'ailleurs varier suivant les climats.

trionaux,



le

froid

est

Dans

les

pays septen-

un phénomène continu pendant

moitié de l'année, on emploie des

modes de

une mise en

mais qui font de toute

struction

moyen

un

train assez longue,

réservoir de chaleur très

de doubles

parois,

on

chauffage qui exigent la

con-

lent à se refroidir.

constitue

la

de

véritables

Au

murs

COMPLÉMENTS DE l'hABITATIOM chauds

maison

chaleur n'est

la

;

pour

est

on combat

pas

localisée,

lél

enveloppée d'une ceinture

ainsi dire

La

partout.

est

elle

tiède, et

refroidissement par l'usage des doubles fenêtres,

le

rigoureusement

au début

calfeutrées

de

l'hiver,

jusqu'au

et

printemps.

Mais

cette

remède. Or, velle pas

atmosphère enfermée se il

l'air;

vicie

rapidement

n'y a pas de chauffage hygiénique

comme nous

vu pour

l'avons

chaud

ne renou-

s'il

cheminée,

la

pur dans

chauffage sain introduit de

l'air

remplacement de

ou moins consommé qui

plus

l'air



qui existent toujours

interstices

la pièce,

lui

le

en fait

par des cheminées de ventilation, soit

place en s'évacuant soit

par les

et

sans

et



heureusement

dans nos clôtures.

bon emplacement des émissions de

Ainsi,

duction fage,

d'air pur, voilà

pour nous

Car

l'habitation.

ne prétends pas vous

que

je

fage

ou de construction

aux

traités

poser

traite

:

je

c'est

vous

l'ai

Le chauffage par surtout,

que sera

vous renvoie pour dit plusieurs

chauffage à

le

calorifère est installé

fonte et

passage à les

les la

air

en cave

;

tubulures en tôle qui

flamme

Élimenh

et Théorie de

t Architecture.

dit



qu'il

D'une façon

:

son foyer avec le

dans l'ha-

la

cloche en

prolongent en donnant

fumée, forment un ensemble dont

et à la

dans un espace

com-

du plan

chaud.

parois sont portées à une température élevée

parois, et

fois,

cela

chauffage à appliquer.

le

générale, le système est toujours celui-ci

Un

seulement ce

calorifère encore le plus répandu,

est

de

un cours de chauf-

prévoir, et c'est dès la composition

faut prévoir et décider ce

bitation

je

c'est là

faire

d'appareils, je

spéciaux; mais

même

composition

la

entendu que

est bien

il

éléments d'un bon chauf-

les

questions à résoudre par

et les

chaleur, et intro-

II.

;

autour de ces

chambre de chaleur, circonscrit par II

l62

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

les parois

du

de

calorifère,

l'air

d'une large prise d'air s'échauffe,

même

en raison

et

échauffement acquiert une force ascensionnelle qui entre les diverses gaines qui, de la

jusqu'aux bouches des appartements.

bouche,

On

soit des ramifications

nomie

si

les

de cet répartit

le

chambre de

chaleur, vont

faut soit

une gaine par

Il

d'une étude assez délicate.

trouve parfois des exemples de prises

au dehors, mais dans

moyen

venant de l'extérieur au

les corridors

de caves.

non

d'air pratiquées

On

le fait

par éco-

parcours sont un peu compliqués, et aussi pour

introduire dans

calorifère de

le

l'air

moins

froid, et par

consé-

quent plus économiquement chauffable. Dites-vous bien que mauvais. L'air des caves peut n'être pas pur,

c'est

des odeurs

et

désagréables peuvent ainsi se transmettre dans les appartements par les

exemple, on mettra une pièce de vin en bouteilles,

prise d'air est dans

du moins

la

porte restera peut-être ouverte,

produira parfois, surtout lorsqu'on sortira du foyer la

Mais

n'est pas malsain.

les si la

un corridor de caves, forcément près de

cave du calorifère, dont

de

et par

bouches de chaleur l'odeur du vin se répandra dans

pièces d'habitation. Cela

la

se

il

et

même

chemin des

prise d'air, prendront le

bouches de chaleur. Vous devez donc considérer

la

les résidus

combustion, des dégagements de gaz nuisibles

toxiques qui, appelés par

:

comme une

nécessité impérieuse l'ouverture des prises d'air à l'extérieur et

composer en conséquence. Voilà donc de

l'air

de surfaces chaudes,

pur pris au dehors, échauffé au contact

et

propulsé dans l'habitation. Pour que

chauffage fonctionne bien,

il

faut

que

le

calorifère

soit

autant que possible au centre des départs de gaines, car

unes ont de longs conduits presque horizontaux, courts conduits, voisines, à

l'air

chaud ne prendra que

les

moins de précautions compliquées

le

placé si

les autres

les

de

gaines les plus

et

déHcates dont

COMPLEMENTS DE l'hABITATION

163

que

le calorifère soit

pas infaillible.

l'effet n'est

faut d'ailleurs

Il

assez rapproché d'un endroit

où puisse

de fumée en gaine,

répète,

d'un

mur

ment du

car, je

le

D'après ce que

l'intérieur

11

fiiut,

je

vous

facilités

de

dés lors, voir où pourront être

bouches de chaleur.

disais tout à l'heure, elles devraient

des surfaces de refroidissement, c'est-à-dire près des

être près

Malheureusement, dans

on cherche

le

enlevant toute solidité au

absolument; ou bien

des gaines en

saillie,

mais

chauffige par

l'air

chaud,

si

à les placer ainsi, c'est au détriment de la construc-

faut s'irterdire

tion,

un tuyau dans

dans votre plan dépend donc des

calorifère

ces canalisations, et par suite les

tion, en

un tuyau

forcément insuffisant pour cet usage. L'emplace-

est

passage des canalisations.

fenêtres.

être disposé

est très

mur il

de façade, chose qu'il

faut avoir contre ce

mur

ce qui n'a rien de contraire à la construc-

incommode, impraticable

d'ailleurs

s'il

y a

des boutiques au rez-de-chaussée. Notez bien que, pour desservir les

divers étages,

il

tuyaux de chaleur assez

faut des

nom-

breux, et que les gaines adossées finissent par presque doubler l'épaisseur

On

du mur.

place

plus souvent ces conduits dans

le

et d'ailleurs le

plus souvent sous

affaibHt ainsi

chers, et qui

un mur dont

souvent

la

ou

les

le

parallèle à

chaufïage,

derrière des meubles. Puis

fonction est de porter les plan-

n'est pas très épais.

Enfin un troisième parti consiste à placer

fumée dans

mur

bouches sont alors mal placées pour

la façade; les

on

le

murs de refend

les

conduits

de

qui portent cheminées; entre le

nombre de tuyaux de cheminées qui augmentent à mesure que l'on monte, et le nombre de tuyaux de chaleur qui diminue avec le nombre d'étages, il se fiiit une compensation au moins théorique; et

les

dès

mais le

il

faut

que

cette question soit étudiée

de très près,

début, car cette solution n'est pas toujours possible, et

mécomptes sont à

craindre.

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

164

En

tous cas, lorsqu'on peut agir

encore

moins fâcheuse au point de vue de

la

disposition est

ainsi, cette

construction, à

la

moins, bien entendu, que l'on ne puisse, par une étude appropriée, disposer

les

murs.

les

faut le répéter, tous les

il

mauvaise construction,

haut prix de

la

et

Vous voyez que

le

chauffage à

terrain et le

la

chaud présente de grandes 11

faut

de chauffage,

et si

disposition générale. le

mode

doit être le calorifère à air chaud, prévoir à tous égards les

conséquences

qu'il

De

vos plans.

entraînera pour la disposition et l'étude de

toutes façons d'ailleurs

ne peut

nients, et le résultat de l'étude et

air

début savoir quel sera

le

du

cherté

logique n'admettrait que les tuyaux adossés.

au point de vue de

difficultés

de fumée ou de cha-

s'agisse d'eau, la

sont de la

construction, mais ce n'est qu'un expédient, et la

construction saine

donc dés

qu'il

tuyaux dans des murs

un expédient nécessité par

leur. C'est

ce

conduits de chaleur dans des gaines ados-

compromettre

sées, sans

Car,

tous

non de

les

J'ajouterai

a de graves inconvé-

il

que de

être

les atténuer,

supprimer. d'ailleurs

mode

que ce

chauffage

de

n'est

pas

hygiénique. Lorsque tout est d'une exécution parfaite, on ne s'en aperçoit pas dire,

à travers

beaucoup

les

:

mais généralement,

interstices

microscopiques du foyer, de

cloche de fonte, des tubulures de tôle,

d'oxyde de carbone, gaz toxique

dans

la

chambre de chaleur

l'habitation.

un

sinistre,

effet

La proportion en mais à

souvent

très

la

longue

fâcheux sur

de chaleur sont établies dans chaufïiige

par calorifère à

air

faut bien le

il

se fait

il

comme vous

et

est

de



dans

minime



un passage

savez, qui pénétre les

gaines et dans

sans quoi ce serait

cette lente infîhration produit la

les

santé, surtout

point de vue de l'incendie. L'air

si

n'est

un

des bouches

chambres à coucher. Enfin,

chaud

la

le

pas sans danger au

amené du dehors

par la prise

COMPLÉMENTS DE l'hABITATION venant s'échauffer contre

et

d'air,

la cloche

165

en fonte

et les

tubu-

y arrive parfois en entraînant des mortes, des débris de paille ou de papier.

lures en tôle de l'appareil,

poussières, des feuilles

comme

Si,

un chauffeur en

c'est fréquent,

retard veut

ser ce retard en chauffant avec excès, ces objets se

compen-

changent en

flammèches qui viennent rencontrer des boiseries ou des tentures très sèches et par conséquent très combustibles. L'incendie

qui

produit

s'est

de votre Ecole

il

y a quarante ans environ dans l'Hémicycle eu d'autre cause,

n'a pas

a

et

failli

détruire

la

belle peinture de Paul Delaroche.

En somme,

le

calorifère

à

chaud

air

est

le

plus répandu

parce qu'il est le plus ancien, parce qu'il est facile à conduire, parce que

Mais

il

portée du simple fumiste.

sa construction est à la

est

comme

très inférieur,

confort et

comme

hygiène,

aux calorifères à eau chaude ou à vapeur, qui tendent de plus en plus à

le

remplacer.

Ces deux derniers modes de chauffage ont beaucoup de res-

semblance entre eux quant la

à leurs exigences au point

de vue de

composition.

L'un

et l'autre

tion dans

sont basés sur

une chaudière

et circulation

soit

mêmes

les

principes

de l'eau chaude, soit de

produc-

:

vapeur,

la

de ces agents de chauffage dans des canalisations

qui deviennent des surfaces de chauffe dans les endroits voulus, puis retour à

la

chaudière des eaux refroidies.

Je n'entrerai pas dans

vous en

dirai

que ce qui

Le chauffage

à l'eau

le

ouverte à sa

besoin

de ces installations,

pour

est essentiel

chaude peut

de l'eau en pression; dans être

détail

partie

le

la

supérieure,

de trop-plein avec évacuation sur

ou avec

canalisation

cas, la

cette

ne

composition.

être sans pression

premier

et je

peut

ouverture sert au la

toiture.

Dans

le

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

i66 second

'cas,

un

faut

forme un

elle

le

il

réseau proprement dit du cir-

toujours être plein d'eau

cuit doit

greffent

se

le

y a chauffage.

lorsqu'il

en une ou plusieurs colonnes montantes

circuit consiste

sur lesquelles

eau en repos lorsque

:

mouvement

chauffage s'arrête, eau en

Le

et

vase dexpansion permettant à l'eau de prendre sa dila-

due au chauffage; mais

tation

rigoureusement fermé,

circuit

chaude s'élève dans

circulations

les

locales; ainsi

l'eau

colonne montante, prend l'embranche-

la

ment en

légère pente qui alimente les sur-

faces de

chauffe, puis arrivée à l'extrémité

de sa course, trouve un tuyau de retour soit vertical, soit le plus

descente jusqu'à

la

gaine qui renferme déjà

colonne montante, que

la

souvent en légère

tuyau de retour

le

accompagne verticalement, mais avec mou-

vement inverse

1

(fig.

630).

y a presque toujours plusieurs colonnes moutautes, logées daus des angles, et jamais Il

Schéma

d'un'

ciuuffage

par

l'eau chaude.

,

,

dans des murs.

Leur

,.,..,

d'éviter les trop longs parcours horizontaux.

que

les

pentes

conduites horizontales



puissent

longer



des

permet

multiplicité

nécessaire

est

Il

c'est-à-dire à de très légères

murs continus,

car

pourraient passer en élévation devant des portes,

et

elles il

ne

est très

rare qu'on puisse les loger dans l'épaisseur des planchers. Il

convient

parmi

ici

de

faire justice

les techniciens,

vent que

le

d'un préjugé très répandu,

mais parmi leurs

clients.

ou de cuivre dans lequel

sement sèche.

répète sou-

chauffage à eau chaude (ou à vapeur) produit une

chaleur humide. C'est une erreur absolue fer

On

non

sec, et

circule l'eau

ne peut communiquer à

:

le

tuyau de fonte, de

chaude l'air

est

que de

rigoureula

chaleur

Ce préjugé vient tout d'abord d'un raisonnement trop

COMPLÉMENTS DE l'hABITATION

produite,

chaleur

mode

à l'hygrométrie de

la

qu'on a d'abord vu

ce

conclut de l'emploi de l'eau

hâtit qui

aussi de

et

ce

fait

de chauffage employé dans des

167

Là en

serres.

effet

produit une buée chaude, qui se condense sur les verres

;

il

mais

fréquemment arrosée

c'est

l'humidité des plantes, celle de

qui

produit ce dégagement tués sensible de vapeur d'eau.

la terre

se

Le

chauffage lui-même ne saurait causer d'émission de vapeur qu'en

de

cas

fuite.

chaude

On

même

peut

est plus sec

que

affirmer que le chauffage à eau

celui à air chaud, car ce dernier ne fait

que transmettre à l'habitation d'humidité atmosphérique passage dans l'état

la

la

parfois saturé

dessiccation due au

chauffe, peut encore en conserver à

de vapeur d'eau.

Le chauffage par sons

la

vapeur doit se diviser en deux combinai-

chauffage à basse,

:

aller à sion,

malgré

et qui,

chambre de

du dehors

l'air

ou plutôt

deux atmosphères environ

et

;

chauffage à

ne dépassant pas ordinairement deux

sphère.

Voyons d'abord

Le chauffage par

la

le

premier

vapeur

aussi par circulation dans

très basse

pres-

dixièmes d'atmo-

:

moyenne

à

pouvant

à moyenne pression,

pression se

fait

lui

une canalisation desservant des surfaces

de chauffe aux endroits désignés. Le système est donc, dans son

ensemble, analogue au chauffiige par l'eau chaude, mais avec des conditions de fonctionnement à certains égards inverses. effet, la

se

vapeur, en

communiquant

condense, c'est-à-dire retourne

eau de condensation s'écoule, et le

sens de

le

chauffage à

dante.

la

Elle

sa chaleur à la canaHsation,

à l'état d'eau elle

pente des tuyaux, car l'eau, refoulée

redescend en

par

vçrtu

vapeur circule en sens inverse,

il

En

ne peut

;

il

le faire

elle n'est plus,

la

de

faut

que

cette

que dans

comme

dans

circulation de l'eau ascen-

son propre poids.

Si

la

y a entre ces deux circulations

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

i68 conflit,

choc

et bruits désagréables.

condensation

donc que

faut

Il

et

vapeur non encore

la

condensée circulent dans c'est-à-dire

le

même à

pression sera donc

631)

(fig.

sens,

en descendant.

Le schéma d'un chauffage

moyenne

de

l'eau

vapeur

la

:

vapeur à suivant

le

de

issue

la

chaudière s'élève par une ou plusieurs

colonnes montantes jusqu'au haut,

plus



descendante;

qués

sur

colonne

branchements

les

colonne

cette

l'envoient aux surfaces l'eau

une

par

le

revient aux

elle



d'habitation

étages Circulation de la vapeur Fig. 631. destinée au chauffage.

de

et

point

prati-

descendante

de

chauffe,

et

de condensation retourne au géné-

rateur par des tuyaux de retour, voisins

^s£l

ou non des colonnes le

chauffage se

fait

sommet

tion du

donc par une

lors, l'ensemble

comme

ci-joint (fig.

Pour

à la chaudière, par

le

que pour

Le était

dans

le

schéma théorique

632).

passage des canalisations, les

-

Schéma théorique d'un

chauffageàvapeurà moyenne près-

le

chauffage à

chauffage le

années; Fig. 652.

un

de l'installation se pré-

précautions à prendre sont

^^-a

circula-

constamment descendant. Et dès

circuit

sente

Tout

maîtresses.

seul il

à

connu

mêmes

les

l'eau.

moyenne

pression

y a

quelques

il

s'en fait aujourd'hui

à

très

basse presslon, cette pression dépassant ^ ^^.^^ ^^jj^ ^^ l'atmOSphèrC (cOvirOn

COMPLÉMENTS DE l'hABITATION

169

2 hectogr. par

centimètre carré, ou 2/10 d'atmosphère. C'est

chauffage

plus

le

demande comme

maniable

les

et

le

plus facile à

régler,

le

qui

et

précédents des gaines et circulations à peu

prés identiques, sauf que les surfaces chauffantes doivent être

plus importantes puisque la chaleur est moindre. Mais au point

de vue de

composition, ce

la

quence particulière car

calorifère,

dans

l'eau

que

le

le

Voici

cave du

la

niveau supérieur de

chaudière soit au moins de 2 à

la

retour.

de chauffage a une consé-

profondeur nécessaire de

est indispensable

il

trebas du point

de

c'est la

:

mode

3

mètres en con-

plus bas des tuyaux

pourquoi.

Supposez

653) une chaudière cyHndrique verticale, dans laquelle le niveau supé-

(fig.

rieur

de l'eau est N-N.

Un

tuyau de

retour R, à peu prés horizontal, ramène à cette chaudière l'eau de condensation,

après avoir desservi au passage les appareils



schéma théorique d'un 635. chauffage à vapeur à basse pression.

i-ig-

de chauffage; cette eau, peut-être

encore mélangée de vapeur, doit être considérée plus

que de

l'eau

n'ayant plus

qu'une pression négligeable. Si

de

pression,

l'eau

de

la

pression de 2 hectogrammes, cette pression 2 mètres dans la partie verticale

pour

3

obstruera

la

le

En

d'autres termes,

sion due à la hauteur d'eau verticale

V fasse

elle s'y il

la

remonter de

la fera

3

mètres

en remontant ainsi

tuyau horizontal de retour,

circulation.

chaudière est à

;

et si

n'étant

ou n'ayant plus

du tuyau de retour de

hectogrammes de pression;

trouve ouvert

comme

faut

elle

répandra

que

et

la pres-

au moins équilibre

à la pression produite dans la chaudière par le chauffage de l'eau.

Cette combinaison n'est donc pratique que

poser d'une cave profonde, et faut avoir dés l'établissement

c'est

si

l'on

peut

encore une prévoyance

du plan de fondations de

dis-

qu'il

l'édifice.

lyo

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

Les surfaces de chauffage peuvent

et

doivent être établies prés

murs de

des surfaces de refroidissement, c'est-à-dire près des façade.

cause

de

facile

chauffage ficultés

difficile

murs

en pût être autrement, à

qu'il

de disposer

l'obligation

contre des très

même

serait

Il

les

conduites

continus. Cela permet d'ailleurs l'introduction

pur venant s'échauffer contre

d'air

renouvelant ainsi l'atmosphère de

et

horizontales

murs de

lorsque les

naissent

des portes, par exemple dans

le

surfaces de

les

la pièce.

façade ont

cas de balcons.

Les

dif-

eux-mêmes

On

peut alors

conduit à des dispositions spéciales, impossibles à prévoir

être

dans leur

mais dont on aura toujours raison en ne

variété,

perdant pas de vue les principes de chaque J'ajouterai enfin

plus

de chauffage.

que ces chauffages ne sont pas d'une conduite

que

difficile

mode

le

chauffage à

air

chaud; seulement

il

faut

soit excellente.

Des

encore lutter contre des craintes irraisonnées à cet égard. Mais, par exemple, fuites auraient des

importe d'éprouver

il

faut

que l'exécution

conséquences matérielles les

canalisations sous

fort graves,

une pression

rieure à celle qu'elles subiront en service.

Ainsi

eau par petites conduites peut fonctionner dans à

1

2

ou

lisation

atmosphères

1 3

:

on

fait

ou

fère à eau

il

très supé-

chauffage à

grands froids

n'hésitez pas à faire éprouver la cana-

entièrement terminée à 80 ou loo

Enfin,

les

le

et

assez souvent



et

devant vous.

un chauffage mixte; un

calori-

vapeur échauffe des surfaces métalliques autour

à

desquelles vient s'échauffer de

l'air

pur qui s'élève ensuite dans

Ce système combine les avantages des deux modes, mais il est coûteux. En tous cas, au point de vue de la composition, il revient au même que le chauffage à air chaud. C'est un des gaines.

chauffage à air chaud, dont

quement



Comme

et

le calorifère est établi

plus scientifi-

plus hygiéniquement.

vous

le

voyez, nous revenons toujours à notre apho-

COMPLÉMENTS DE l'hABITATION risme

:

composer

quel

votre chauffage

sera

Vous devez comprendre en

c'est prévoir.

que dés l'étude de vos plans et

I7I

que vous sachiez

est nécessaire

il

effet

que vous teniez compte de

ses

exigences.

que

Mais l'hygiène soulève encore bien d'autres questions celle

du chauffage. D'une

mettre à notre service

fliçon générale, l'hygiène a

moyens de

les

:

nous débarrasser

bien-être;

de ce qui se crée de nuisible autour de nous

deux buts

et par

nous.

Dire que vos compositions devront être claires

aérées,

et

prévoir des espaces suffisants, des hauteurs d'étages habitables,

simplement affirmer l'évidence. Cela, tout

ce serait sait,

le

tout

le

monde

plus souvent

sait

on

n'en

sons, parce qu'on ne

dans des

villes, et

comment on

dans

agglomérations

étroites, les

rien, et

pour

la

les

le réaliser;

rai-

population vit

la

bâtiments,

de l'hygiène

foire

élévation,

leur

et

rues tout

cela est inévhable. Aussi les indignations des hygiénistes qui

la

ils

ne

ont raison à

façon du philosophe qui proclame que l'homme devrait être

sain, robuste, beau, parfait à

planètes



villes, c'est si

:

les

réelle.

les

cours fermées, tout cela est anti-hygiénique,

sont qu'hygiénistes sont-elles un peu puériles

le

mais

on peut améliorer un peu

villes

on ne peut

de

monde

meilleure des

peut pas. La moitié de

le

conditions hygiéniques,

Les

fait

pourrait

le

c'est ainsi.

ce

tous égards

De même pour

que vous pouvez

par malheur vous ne

le

pouvez

mieux, nous qui travaillons dans

Or, dans une

ville

fiiire

comme

:

il

y a peut-être des

l'hygiène

:

supprimez

de plus hygiénique; mais

pas, laissez-nous faire le

possible

Paris par

pour

exemple,

beaucoup de monde, pour que

sur un plus grand

nombre de

familles,

le

!

le terrain

cher, très cher; la construction aussi. Sur ce terrain exigu, faut loger

les

est il

cette cherté répartie

arrive à n'être pas par

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

172

trop onéreuse pour chacune

il

:

être riche. Et alors, l'espace est

dans

chambre

la

suffisante

prendra ses repas dans s'ouvrira sur

à cela

?

une rue

Et encore

faut qu'on puisse se loger sans

mesuré,

même

la

sont petites;

les pièces

pour un on sera deux ou



pièce

couche, et qui

l'on

ou une cour

étroite

ou

trois;

encaissée.

Que

faire

ne parle pas des taudis, par exemple de ces

je

chambrées où pour quelques sous dix personnes couchent dans

une pièce les

échappe;

ou de ce qu'on

petite et infecte,

que

garnis,

le

lit

appelle cabinets dans

remplit tout entier. Le problème

échappe aux hygiénistes aussi,

il

moyens

Peut-être la création des

il

inconvénients des

est-elle

la

social.

rapides de quitter la ville et

d'y rentrer, en permettant l'habitation à la

une quasi-campagne

est d'ordre

nous

seule

campagne ou dans possible des

atténuation

pour qui ne peut pas consacrer

villes

son

à

logement des dépenses extravagantes. Tenons-nous-en

ce

à

qui dépend

giène, c'est d'abord et avant tout

portion que promet sur ce point

j'insiste

air

et

la

nature de

— vous

un bon

plan. Si,

bien, l'hy-

dans

la

pro-

construction projetée

la

avez su éviter

étudier

petites,

les



endroits sans

pratiquement dans vos façades

dimensions des fenêtres, vous aurez

pour rendre

la

fait

le

sait ?

composant,

si

essentielle,

dépend de vous

l'air, la

lumière, l'espace,

Vous vous en souviendrez de votre mieux en

c'est à

la

ce qui

les

disposition aussi hygiénique que possible. Certes,

l'hygiène en matière d'habitation, c'est

Mais

Eh

sans lumière, pratiquer plutôt une cour spacieuse que

plusieurs

qui ne

de nous.

peu près tout ce qu'on en peut

composition,

le

ce n'est pas tout.

plan, est

Dans

la

la

chose principale

et

mise en oeuvre on peut

contenter plus ou moins l'hygiène. Mais faut prendre garde

dire.

c'est là

surtout

qu'il

aux exagérations. Vous rencontrerez des

COMPLÉMENTS DE l'hABITATION

voudraient que nos façades n'eussent aucune

hygiénistes qui saillie

parce

I73

que ces

Une

retiennent les poussières.

saillies

toute nue, en matériaux émaillés plutôt qu'en pierre, rêve.

A

tel est

suppression de toute moulure, tous

l'intérieur,

façade leur

angles

les

en gorge arrondie, l'application à nos demeures de ce qu'on

pour une que

la tristesse et

maison doit ne peut

dans un hôpital.

salle d'opérations

être

fait

oublient trop

Ils

l'ennui sont choses anti-hygiéniques, que la

aimable

si

pourtant pas être

faire se

que

et

sanatorium

le

concept unique de l'habitation.

le

Mais nous pouvons éviter

peut

matériaux trop poreux

les

et

per-

méables, surtout ceux qui exposent l'habitation à l'humidité;

nos anciennes maisons construites en pierre

calcaire avec

mor-

de chaux grasse sont souvent malsaines, surtout au rez-de-

tier

chaussée; nos matériaux siliceux

de ciment

défaut

assainissent

et

les

chaux

la

hydraulique

Nous

nôtres.

évitons les

alcôves fermées, les renfoncements inutiles; nous conseillons peinture

que

plutôt

tenture, surtout

la

celle

à

la

en étoffes; mais

sans exagération, et en ne croyant pas cependant que tout sera

perdu parce que celui qui doit habiter préférera des tentures on :

peut en

sans crime.

faire

demandé

L'eau largement distribuée, l'éclairage de préférence,

et

pour

le

à l'électricité

chauffage les dispositions indiquées

plus haut; pour les cuisines, les

moyens dont

je

vous

ai

entre-

tenus, voilà encore des précautions hygiéniques en notre voir.

Tout

d'abord,

cela se

résume en un conseil

:

dans

la

pou-

composition

dans l'étude ensuite, penser sérieusement au bien-être

de ceux qui devront habiter ce que vous construisez.

On



répète souvent

que

les

— que ne

architectes

riches

d'il

fait

d'absurdités

n'ont pas souci de l'hygiène.

donc nos maisons modernes,

même

dit-on pas en

y a cent ans,

même et

modestes,

moins.

?

Comparez

aux maisons

Nous avons

des pièces

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

174

souvent plus

du

des étages plus bas, cela est vrai,

petites,

terrain et de la construction en est cause;

fait air,

mais nous avons

disparaître les escaliers obscurs et dangereux, les cuisines sans

qui ouvrent sur les escaliers.

les cabinets d'aisances

magnifiques étages de le

cherté

la

la

Dans

les

rue Royale et autres, vous trouvez sur

devant, des salons élevés, grandioses; mais plus loin l'appar-

tement

coupé en deux étages forcément trop

est

Nos

soupentes qualifiées d'entresols, on habite.

devenues monotones avec leurs cinq ou

bas, et

dans ces sont

façades

six étages équivalents

;

mais nous n'avons plus d'étages

éclairés par de petites fenêtres

sacrifiées, qui parfois s'ouvraient

au ras du parquet

vaient qu'à moitié de

maisons,

et

la

et

ne

hauteur des pièces. Visitez de

vous ne nierez pas

s'éle-

vieilles

progrés.

le

L'habitation a ses déchets et ses résidus qu'il faut évacuer.

non de

propreté dépend de l'occupant et

un grand

leurs

point.

pratique pour c'est

l'évacuation

évidemment

très utile.

ont été prévues pour

tement à

la caisse

en attendant

Quand on

est

à Il

l'architecte

:

c'est d'ail-

peut ménager une disposition

volonté des ordures ménagères, existe des

cela; les résidus

maisons où des trémies

sont alors envoyés direc-

mobile qui sera enlevée chaque matin,

remisée dans un local clos;

une gaine qui

local soit ventilé par

La

il

est

et qui

bon que

ce

s'élève jusqu'au faîte de la

maison. Je vous

tous

les

ai

parlé des cabinets d'aisances.

usages domestiques

hygiénique par excellence;

du moment où efficace

munis

du cabinet

il

et

de

toilette,

cela,

que

des miasmes.

comme

pour

l'eau est le facteur

un progrés immense

l'on s'est avisé

des odeurs d'eau,

et

et

Pour

a été réalisé

l'eau est le seul obturateur

Avec

les

syphons toujours

n'y a plus à craindre ces émanations qui faisaient

d'aisances

un danger redoutable

et

une

sujétion nau-

COMPLÉMENTS DE L HABITATION

I

7

5

séabonde. Le syphon nous a permis aussi, dans les appartements

même,

des vidoirs et décharges qui ont remplacé l'horrible plonb

qui s'ouvrait dans les anciens escaliers; les éviers de nos cui-

une cause

sines ne sont plus ploi

d'infection, toujours grâce à l'em-

du syphon.

Quant



à la vidange, là

le tout

â îégout n'existe pas,

Dans

bien recourir encore à la fosse d'aisances. villes

il

y

règlements précis à ce sujet

a des

A

cependant.

campagne

la

il

:

n'en existe pas,

faut

il

plupart des

la

pas dans toutes

du moins

ma

à

connaissance. Les fosses sont en général ce qu'on appelle des fosses fixes

de

:

c'est

ordinairement un compartiment dans l'étage

caves, voûté, avec

et radier

un

radier en

maçonnerie; murs, voûte

doivent être en maçonnerie de pierre dure, caillasse ou

meulière lorsqu'on en dispose,

et

mortier de ciment

enduit en ciment avec angles arrondis

;

maison,

à

l'air

il

libre.

être ventilée par

vant au-dessus des toitures,

dans ce veatilateur,

il

est

la

fosse est sous

une cheminée d'extraction au dehors,

Hiut qu'elle ait

La fosse doit

tout est

le

en un mot, cette con-

struction doit être rigoureusement étanche. Si la

;

et

un

ventilateur s'éle-

pour assurer un mouvement

bon que

le

d'air

tuyau de chute, placé à

On provoque ainsi Au surplus, et pour

l'opposé, se prolonge aussi jusqu'aux toitures.

un courant

d'air

le détail, là

même où

qui enlève les émanations. il

n'existe pas de règlements,

reporter à ceux qui sont

se

ou

il

est

étaient en vigueur, et

bon de

dont

les

prévisions rendent ces fosses aussi inoffensives que possible.

On

a fait aussi, et

c'est-à-dire

que

les

on

fait

peut-être encore des fosses imbiles,

matières tombent dans des

tinettes,

sortes de

tonneaux métalliques, enlevés fréquemment. Cette disposition est

absolument à condamner. La

caveau,

enduit

en

ciment

il

est

tinette

était

vrai,

mais

ouvrant par une porte, ce qui à chaque

placée dans

un

nécessairement

manœuvre

le

mettait en

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

176

communication avec

les caves.

De

plus, l'enlèvement n'était pas

toujours assez régulier pour ne pas donner lieu à des déborde-

ments,

chambre des

et la

tinettes était toujours

une cause

d'in-

fection pour la maison.

Des causes

d'insalubrité

peuvent encore résulter pour

son de certaines industries ou de locations commerciales;

ries,

parfumeries,

les restaurants, les

peuvent naître

ainsi,

charcuteries, poissonneries, fromage-

boucheries, triperies,

les

mai-

la

etc.

de certains commerces,

Des dangers spéciaux tels

que

produits

les

chimiques. Autant de cas particuliers qui ne peuvent trouver leur solution

matière,

que dans des règlements

ou dans

la

lorsqu'il

prudence des précautions

en existe sur

prises. Je

la

ne puis

qu'indiquer ce sujet sans l'approfondir.

Voilà à coup sûr bien des choses à propos d'habitation

que de choses encore inépuisable.

n'ai-je

pas laissées de côté

Mais une conclusion s'impose

:

!

Le

:

et

sujet est

après avoir été long-

temps un programme d'une simplicité

relative, l'habitation est

devenue d'une complication extrême.

Récemment

génération qui nous a précédés ne connaissait pas clos,

les

escaliers

fermés

encore, le

la

vestibule

et chauffés, les circulations d'eau,

de

gaz, d'électricité, etc., les calorifères, les ascenseurs, les

monte-

charges, les téléphones, que sais-je encore? Aujourd'hui,

la

son moderne grés, et

est usinée

du haut en

bas,

il

y faut tous

mai-

les pro-

chaque jour en en apportant de nouveaux crée de nou-

velles exigences.

Une maison

très ordinaire a des kilomètres

de

canalisations de toutes sortes.

Pour tout tecte

cela, c'est

une grosse erreur de

croire

puisse et doive tout inventer, tout prescrire.

que Il

l'archi-

n'y a pas

de cerveau qui y pût suffire. Il faut que l'ingénieur sanitaire, l'ingénieur chauffeur, l'ingénieur électricien, etc., soient des collabo-

COMPLI^MENTS DE l'hABITATION rateurs dévoués, et

non de simples exécutants ils doivent être moins d'usurpation de titres, d'habiles tech:

et sont,

en

niciens,

expérimentés

effet,

à

I77

savants chacun dans sa spécialité. Le

et

rôle de l'architecte, qui est le plus laborieux et le plus

de tous, est de mettre en

de

œuvre

concours

générale sans laquelle tout faire

est le

concorder chef,

commande ment prévu

le :

;

spécial, relève la

ces savoirs et ces compétences,

concourir à un ensemble, d'assurer

les faire

et

s'accommoder

maître de l'œuvre,

les et

que tout,

la

spécial serait

conception stérile,

exigences respectives.

c'est

une

mais pour commander utilement et c'est ainsi

complexe

même

belle il

mission.

de Il Il

faut avoir sage-

ce qui paraît

le

plus

de cette première fonction du véritable architecte

composition.

hUments itTbèorit del'ArcbiUclurc.



11.

Ij

:

CHAPITRE X

HABITATIONS COLLECTIVES



SOMMAIRE. liers

:

asiles,

L'hôtellerie.



La

— Les édifices hospita— Résumé des règles

caserne.

hospices, maisons de retraite.

relatives à l'habitation.

Je n'ai certes pas, tion. Je

quant à

épuisé ce vaste sujet

je le répète,

manière pratique de

la

vous l'apprendra. En

pour vous exercer,

avec des

il

le

art,

il

y a avant tout ou au-

sûreté acquise.

la

programme de

Vous

êtes

l'habitation est de

étudier souvent, toujours en face de difficultés

qu'il faut

nouvelles;

et

:

mettre en œuvre, l'expé-

les

dessus de tout l'exercice continu,

ceux

l'habita-

ne pouvais vous parler que de ses éléments théoriques

rience seule

ici

:

est infini, et

recettes.

ne se

satisfait ni

Rendez- vous souples

avec des formules, ni

et

ingénieux, l'exercice

vous y conduira; je ne puis dans ce cours que vous signaler difficuhès, vous faire connaître les besoins à vous de trou-

seul les

:

ver dans chaque cas

Mais

il

collective.

me

A

la

reste à

certains

solution.

vous

dire quelques

égards,

le

différent lorsque à l'habitation

tement, maison, hôtel ou palais

mots de

l'habitation

programme devient en

personnelle



— chambre,

effet

appar-

se substitue l'habitation

commun, temporaire ou permanente.

en

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

l8o

Toutefois,

formes

un

tout

édifice d'instruction

l'hôpital est

prime alors

programme

le

avant tout pour habiter

:

:

l'hôpital,

mais

un autre programme

Sous

d'habitation.

vous

lycée est avant

le

malade habite

le

;

mais

lycée,

le

avant tout un édifice sanitaire

l'habitation collective, je fait

ARCHITECTURE

ne chercherai pas l'habitation dans toutes ses

je

ainsi, l'enfant habite

:

l'

cette rubrique de

seulement de ce qui

parlerai

ou

l'hôtellerie, l'asile

est

l'hospice, la

caserne; et cela en tant seulement que j'aurai à vous signaler

des

avec

différences

éléments

les

de l'habitation personnelle

que nous venons d'étudier.

L'hôtellerie n'a plus rien de si

souvent

décrite,

et

voyageur

le

ou

l'hôte



faut dire adieu à l'auberge pittoresque

dans

les

la

Don

Quichotte, du

chambres

un grand mérite, qu'elle soit

Roman

elle était

c'est l'hôtellerie

classique

amusante;

la

nôtre est ennuyeuse

:

d'hôtel est forcément banale; lorsqu'elle ne l'est

pour son usage;

ainsi à

Gênes

Venise, d'anciens palais sont devenus des hôtels de voya-

geurs,

et

une chambre voûtée avec des peintures à

parfois

fresque intéresse

l'artiste

de passage. Mais

qui se survit, ce n'est pas l'auberge. plus grand

est d'avoir le

posées du côté

deux

lits,

le

peuvent

nombre

Dans

c'est le

l'hôtel, le

possible

et

sauf dans quelques

être louées

être

vieux palais

programme

de chambres dis-

plus recherché des voyageurs

chambres d'hôtel doivent elles

souvent des dor-

comique, de Gil Blas. Elle avait

pas, c'est qu'elle n'a pas été faite

et à

étaient

l'aubergiste était

au moins confortable.

La chambre et à



cuisine,

favorables aux aventures. Cela,

toirs

de

Il

s'arrêtait

l'hôtesse,

avec l'ancienne auberge

que nous voyons disparaître peu à peu

dans ses derniers types.



commun

;

il

situations

en faut à un à

pourvues de cheminées.

part,

les

Comme

séparément ou par groupe, lorsqu'une

HABITATIONS COLLECTIVES

chambres communiquent

en désire plusieurs, ces

famille

unes avec

l8l les

des portes qu'on tient fermées lorsque

les autres par

location est isolée; en ce cas, et pour éviter qu'on n'entende

la

d'une

tout

chambre

à l'autre,

bon

est

il

qu'il

y

double

ait

porte.

Au

surplus, dans

Tandis que dans

nombre

un

hôtel,

grand écueil est

le

on

l'habitation ordinaire

d'heures de silence pendant

la sonorité.

un

a toujours

la nuit, à l'hôtel

il

certain

y a des

arrivées et départs de voyageurs à tous les trains, souvent au

milieu de

la

ou de grand matin,

nuit,

les allées et

venues de

tement sur

le

mur

chambre

la

bagages

Pour

et effets.

ne puis vous

citer

ce

montrerai donc

le

tination

est

(fîg.

celle

Je n'ai rien de salles

y a toujours entre

l'interposition nécessaire d'une petite la toilette, soit

programme

c'est

et

l'architec-

vous

construit

M. Chedanne aux

634), en vous faisant observer que sa des-

d'un

hôtel

tout

considérées

à

fait

luxueux,

dont

comme un maximum,

les et

pour un hôtel modeste. particulier à

de jeux ou de lecture,

écuries

dans

l'expression. Je

vous signaler

etc.

Tout

pour

remises,

etc.

Seule

la

les

salons,

cela rappelle, avec plus

de banalité inévitable, les salons de l'habitation. les

au dépôt des

essentiellement moderne,

vous en trouverez

récemment

recherches doivent être seraient excessives

séparées par un

plan à l'un des étages d'habitation de l'hôtel

voyageurs qu'a

Champs-Elysées

il

des exemples anciens;

ture contemporaine que

direc-

bruit est insuppor-

le

aménagés,

les hôtels bien

entrée et d'un cabinet servant soit à

de

même

corridor de circulation,

Aussi dans

corridor et

je

chambres donnent

sérieux et en dépit de tous les tapis,

table. le

service. Si les

transport des bagages,

le

salle

à

De même pour manger

appelle

quelques remarques spéciales.

En

général, le

programme d'une

salle à

manger

d'hôtel

com-

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

l82



Fig. 634. I,

Hotel meublé aux Champs-Elysées. Plan du premier étage.

— — ascenseurs. — cabine téléphonique. — salon — ascenseur des domestiques des voyageurs — 9, grand — II, services. — 12, passerelle pour battre habits. — 13, galerie des chambres. — antichambres. — lî, toilette bains. — 16, chambres. — 17, courettes. — 18, postes d'incenJte. — 19, vidoirs. — 14, tuyaux de cuisine. — 22, grande cour. 20, cours. — 21, gaine pour salons en location.

d'étage.

escalier.







7, escalier

2, bagages. 3, monte-bagages. des domestiques des voyageurs.

10, escalier

4,

6,

s,

8,

de service.

les

et

la

les

Fi». 655. 1, '

— — —



Hôtel meublé aux Cliamps-Élysées. Plan des cuisines. (Sous-sol.)









cuisine. 6, légumier. 4, cave à charbon. s, g"'"' ''«s tuyaux de la 2, glacier. ;, pâtisserie. 10, boucherie. —Il, salle à manger des domestiques. 9, bureau du chef. 8, garde-manger. galerie des services. plonges. 16. jour. filtres. cave de des IS, salle pièces de service. 13, 14, 12, 22, ttbles chaudes. 21, cafcterie. 20, dégagements. 18, cour. 19, plonge de l'argenterie. 17, contrâle.

dégagement.



7, cuisine.









— —









— —

HABITATIONS COLLECTIVES

183

porte la table d'hôte et des tables particulières. Sa forme peut

donc

moins longue que

être

salle à

manger d'apparat dans

Ici,

ne

il

s'agit

l'habitation,

dans sa

avec une table unique.

pas tant de faire une table que de pouvoir servir

un public nombreux, surtout reçoit

que nous avons vu pour une

ce

si

l'hôtel,

comme

c'est fréquent,

manger un nombreux public en dehors de

salle à

ses hôtes.

Mais, d'autre part, pour cette salle seront

:

la

les salons qui

superposition à ces salles de chambres

breuses séparées par des

quelques-uns. Si fort sérieuse

nécessités,

que

pour

évidemment au rez-de-chaussée, vous trouverez une

ficulté pratique

rieurs

comme

:

unique, qui

résulter de

des divers

doit

être

tout

nom-

au moins devient

la difficulté

votre disposition des

construction, de points d'appui inté-

la

piliers spéciaux. Je

plans

les

donc

peut

il

à cheminées,

sont très grandes,

les portées

imposées par

ou de

murs

dif-

ne puis que vous répéter encore

forment une

étages

simuhanément

étudiée

composition à

divers

ces

niveaux.

Dans

les hôtels

importants,

le

service des cuisines, auxquelles

doivent s'annexer les salles à manger du personnel

et aussi

des

domestiques des voyageurs, devient très considérable. Vous en pourrez juger par

le

plan du sous-sol du

Elysées (fig. 635) où

j'ai

même

hôtel des

Champs-

hachuré tout ce qui ne constitue pas

ce service spécial des cuisines

et

du service des domestiques.

Vous y remarquerez combien, dans

ces sortes d'établissements,

on

mot, à leur

tient à les bien traiter, disons le

bains, cabinets de toilette, rien ne leur

souvent

les

Ce qui

pourvoyeurs de

précède

moyenne ou petite

;

la

s'appHque d'ailleurs

manque;

faire la

c'est

cour

:

que ce sont

maison.

à

l'hôtellerie

de

ville,

grande,

rarement construite pour cet usage;

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

184

plupart de ces hôtels sont d'anciennes maisons arrangées tant

la

bien que mal pour leur nouvelle destination. Le voyageur y reste peu d'ailleurs, il s'y arrête parce qu'il a des afîiiires dans la ville,

il

Au

repart lorsque ses affaires sont terminées.

contraire dans les villes d'eaux, au bord de la mer, dans

montagnes,

les

le

programme

un peu

en tous cas

différent,

la

On

y vient souvent pour un séjour assez on désire davantage y trouver une sorte de chez

clientèle est autre.

prolongé, et

Beaucoup de

soi.

est

ces stations sont récentes,

il

a

donc

fallu

y

construire des hôtels, et souvent ce sont des édifices importants; il

me

suffira

de

citer

Dieppe ou Trouville, Lausanne ou Lucerne,

Comme

Nice ou Menton, Vichy ou Royat.

on

s'y rend

souvent

en famille, ces hôtels ont plus que ceux des villes besoin d'ap-

nombre

partements, et dans un assez grand

on trouve des là

petits pavillons

on demeure comme chez

prement

dit

que pour

ou chalets

les repas

répartis

on ne

soi, et

d'hôtels de

Suisse,

la

dans un parc; pro-

se rend à l'hôtel

ou pour

En

les réunions.

tant

qu'éléments, cela ne nous montre rien que nous n'ayons déjà vu. C'est plutôt dans

la

composition que se révèle une différence

avec l'hôtellerie urbaine. Celle-ci cherche avant tout

le

nombre

des chambres; l'autre aussi, mais avec en plus une recherche de l'habitation agréable, et de la

élément (fîg.

d'attraction

63e

et



et

qui se

est

paie

souvent un puissant fort

637) un exemple avec un hôtel

par M. Rives; entre cet hôtel et et

vue qui

cependant

les

le

cher.

construit

En voici à Menton

précédent, il y a des analogies,

plans témoignent

de

préoccupations

diffé-

rentes.

Aussi ces hôtels, toutes

les fois

que cela

se peut, sont

pagnés d'un jardin, parfois d'un véritable parc;

bord d'un dères

lac, ils

ont volontiers des terrasses

de bateaux; au

bord de

la

mer,

ils

et

s'ils

accomsont au

des embarca-

ont leurs

bains

HABITATIONS COLLECTIVES particuliers.

185

Ces hôtels sont dans une certaine mesure des

casinos.

L'écucil de toute hôtellerie, c'est forcément sa banalité.

Fig. 657.

Fig. 636.

soi,

nel,

— H6ti;l

— Hôtel

on peut donner ne

fût-ce

i

voyageurs, à Menton. Plan du i" étage.

à voyageurs, à

Menton. Plan du rcz-dc-chaussie.

à son intérieur

que par

Chez

les

un

certain caractère person-

tentures et l'ameublement choisi.

A

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

l8é

de semblable

l'hôtel, rien

Le voyageur en

rant.

une chose

tout y reste au goût

:

ou

souffre,

inévitable,

et

elle

moyen

en

l'est

cependant

effet. Si

on

sensible de les trouver. Ainsi,

Gênes ou

ces hôtelleries qui à

d'anciens palais,

ou

couvent où, des

vieilles treilles

se

il

un

plai-

s'arrêtera volontiers

dans

rencontre des conditions de pittoresque, ce sera pour sir

comme

accepte cette banalité

il

cou-

et

lui

à Venise se sont installées dans

Capucins à Amalfi, ancien

à l'hôtel dit des

en terrasse

et aussi

des chambres,

anciennes cellules des moines, on jouit d'une vue incomparable;

ou encore

abbaye de Vallombrosa dans

à l'ancienne

nins Toscans. Mais ce ne sont pas

propre du mot, et dans

le

coup d'évocation du passé

Programme donner

l'illusion

Mais après sité

elle

:

regret, et



étrange,

tout,

de ce

il

faudrait faire

qu'il n'est pas, et

nous trouverons

faut

il

entre beau-

d'imagination rétrospective.

et

s'impose avec tous

dont

Apen-

des hôtelleries au sens

qu'on y ressent

plaisir

il



les

masquer

le

oubher

de ce

qu'il

ne peut

être.

encore cette néces-

ailleurs

les

ce qu'il est, et

programmes qu'on

subit à

pour

les faire

caractère véritable

accepter.

De «

passons à

l'hôtel

bon souper, bon

corvée ou

il

œuvre

c'est l'hôtel

Le

consigne, mais c'est surtout

le

comme

vient, cette

y a

:

et le reste ».

gîte,

digne du devoir.

et très

aussi;

la

caserne

la

Ici,

de votre âge avec

reste, c'est parfois la le

sentiment très

tout a sa gravité, et l'architecture

nécessaire, mais le strict nécessaire. Et je l'espère,



fier

les

si

le

jour

architectes seront chargés de

d'architecture qui est

l'habitation

des soldats, ne

perdez jamais de vue cette simplicité absolue qui n'est pas seu-

lement

ici

l'économie, mais qui est encore

pect d'art des constructions militaires.

l'Hôtel des InvaUdes

par



même

:

Voyez

le

caractère et

l'as-

cette magnificence,

quelle simplicité dans ses éléments,

quel aspect sévère

et

grandiose dans son style

!

et

HABITATIONS COLLECTIVES L'habitation à

chambrée

caserne, c'est la chambrée. Aujourd'hui, la

la

mais autrefois! Vous savez que

n'est pas luxueuse,

hommes

jadis les

187

couchaient deux par

et

lit,

nous

il

reste des

casernes de l'ancien régime des descriptions écœurantes. Mainte-

nant encore, trop de casernes sont installées dans de vieux

ments, souvent des couvents, qui n'ont pas été

ou dont

la

disposition

remonte

dans ce but,

faits

une époque où

à

bâti-

l'on avait

peu

souci de l'hygiène. Les casernes nouvelles sont plus humaine-

ment conçues;

cependant vous

largement

pas bien

prévoient pour

homme,

par

et

l'air

allez voir

12 métrés cubes

et

Les instructions militaires

respirable.

chambres de troupes

les

qu'on n'y répartit

4 métrés carrés

à

3

par fantassin ou 14 métrés

cubes par cavalier. Heureusement, on ne peut guère se dispenser

d'augmenter ces dimensions, car l'espacement des

guère être moindre de

3

"^

lits

ne peut

d'axe en axe, ce qui avec la demi-

chambre (7 mètres environ, soit 3 "" 50 pour la moiune surface de 4 ^ 20, et pour une hauteur normale de

largeur de tié) fait

i

" 20

la

50, produit

évident que pour

renouvellement

la

hommes

santé des

rapide

de

de 14 " 700.

homme

un cube par

l'air

est bien

compter sur

moyens

des

par

faut

il

Il

le

voulus ou

non.

Vous connaissez

la

disposition

Préoccupé avant tout de fenêtres des

deux

l'aération,

donc simple en profondeur,

on

quatre en

côtés, soit

et

il

des

ordinaire

chambrées

:

dispose avec des

les

tout.

Le bâtiment

est

ne peut y avoir de circulations

indépendantes. Dès lors, on multiplie

les

es:aliers, afin

qu'ils

puissent desservir directement les chambrées, ainsi que les lava-

bos

et les

chambres de

sous-officiers.

de pavillon conforme aux instructions

posant

d'un rez-de-chaussée,

étages semblables.

638) un plan en vigueur, et se com-

Voici (fig.

d'un premier

et

d'un deuxième

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

i88

Les conditions tout nécessaires le

ici.

plus rigoureuses de propreté

les parties élevées; éviter les

vages apparents,

etc.

programme de

De

ai

de

l'air,

la

la



chaux, très fréquem-

angles inutiles, les soli-

lumière, de

la

propreté,

tel est

cette variété d'habitation.

Qjaant aux chevaux,

vous

sont avant

Surfaces lisses peintes à l'huile partout

frottement est possible, badigeonnées à

ment, dans

le

les

peu de chose à ajouter à ce que

j'ai

Dans

déjà dit des écuries.

recherche autant que possible

casernes de cavalerie, on

les

les dispositions qui isolent les

en ne

ries,

les

écu-

plaçant ni sous

chambrées des hommes,

les

ni

je

sous

On

les

dépôts de fourrages.

donc

préfère

les

bâtiments

absolument spéciaux pour écuries; et

comme

il

les

faut loger

un grand nombre de chevaux, on dispose en général les écuFig. 658.



ries

dans des bâtiments acco-

lés

les

Pavillon de casernement.

verts chacun à

uns aux

deux pentes avec chéneau sur

le

sépare, et aération par les toitures et les pignons C'est ce

Aux pace.

que

le

Génie militaire appelle Écuries en

mur

qui les

d'extrémité.

docks.

nouvelles casernes, on n'a pas en général marchandé

On

a

donc pu

établir des plans très

cela

à Paris celles de la

Dans

le

les

l'artillerie.

terrain,

et

la ville,

qu'il faut

on

a

comme

bien répartir en

dû compter davan-

se résoudre à des dispositions

ment moins hygiéniques, souvent

très ordi-

casernes urbaines,

Garde répubhcaine,

des points divers du centre de tage avec

ou de

comporte de nombreuses dépendances, mais

naires en tant qu'éléments.

l'es-

aérés, avec de vastes

cours, surtout lorsqu'il s'agit de la cavalerie

Tout

autres, cou-

d'autant

plus

évidem-

ingénieuses.

HABITATIONS COLLECTIVES Telle est par exemple (fig.

HvE

639)

la

caserne de

189 la

Garde républi-

îtoVJTEIAjnj

O

S

a

i 1

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

190 caine

du square Monge, où

d'hommes bien faire

part des nécessités d'emplacement, et

la

nombre

dans l'uniformité des choses militaires,

avoir de plans tout

dépendant

locaux

aucune description spéciale

scrire à votre

En

comme

cela

de

ne saurait y

caserne

la

quoi

sans

:

intention toutes les

génie militaire.

il

faut

il

d'avance.

faits

Le surplus des ici

assez grand

de chevaux dans un terrain exigu pour cette des-

et

Même

tination.

un

a fallu loger

il

n'appelle

faudrait

il

prescriptions

tran-

à l'usage

du

en tout, lorsque vous vous

trouvez en présence d'un programme d'espèce particulière, à

vous prépare,

l'instruction générale qui

struction

Sous divers noms,

on exprime tous

asile,

Il

inhrmes,

vieillards;

bien

hospice, pension, maison de retraite,

en faut de toutes sortes

pour

ménages

pour

:

les misérables,

pour

les enfants,

les

incurables,

les

les

ou

les

veufs;

tous, certes, le rêve serait le chez soi, le foyer,

même

les civils et

Pour

publications

ces étabUssements destinés à l'habitation des

malheureux.

fous; pour les

les

monographies.

spéciales et les

pour

vous trouverez dans

spécifique que

les

faut superposer l'in-

il

humble

et

pour

et

les

célibataires

les militaires.

bien

étroit.

C'est

la

nécessité

seule

qui

les

relègue dans ces grandes maisons forcément

banales et régle-

mentées, où l'on couche, où

l'on fait tout

commun. solHcité les les

Aussi,

nul

l'on

programme

âmes généreuses,

mange, où n'a

et toujours,

comment, avec un être si

diversement

comme

celui-là

à toute époque,

dans

y a eu une pensée. seulement nous pourrons comprendre

constructions d'asiles ou d'hospices,

Cherchons-la, car ainsi

jamais

en

même traité.

il

but charitable, ce

programme

a

pu

HABITATIONS COLLECTIVES

Nous connaissons

I9I

trop peu l'antiquité pour savoir ce qu'elle

réservait à ses déshérités. Je serais d'ailleurs presque tenté de

demander publique.

à

si,

y avait de

Il

misérable

Rome notamment,

était

humain de

à quelqu'un

c'est

:

du moins

servus resest, non persona,

seul

le



romain

droit

le

si

:

résultat

disait

le

un peu

brutalement

ce pauvre diable n'était

un hospice de vieux esclaves

res nullius, et

à assistance

lieu

misère, certes, mais ordinairement

la

l'esclavage

y avait

il

me

pas

n'avait peut-être pas

plus de raison d'être que chez nous un hospice de vieux che-



vaux ou de vieux chiens. Peut-être



pérer

riche

le

ment d'un

faut

propriétaire se débarrassait- il

esclave

qu'on ne

vieilli

cheval qui ne rend plus de service

homme

il

le ?

fait

du moins

moins

Et encore, Caton l'ancien,

même

devenus trop vieux pour produire un

Le patronage

forme

la

à vil prix,

travail utile.

devaient constituer aussi une assis-

et la clientèle

tance restreinte, dont

allègre-

chez nous du vieux

pratique et dur, conseillait de vendre,

les esclaves

l'es-

et

les

moyens nous sont peu

connus. C'est le Christianisme qui a réellement fait l'hospice, et pen-

dant bien des siècles l'hospitalité a été puis peu à peu elle a

commencé

nistrative, et finalement elle a été stricte

de

purement chrétienne;

à devenir politique

conçue

comme

ou admi-

une obligation

la société.

Ces conceptions différentes devaient produire des expressions architecturales différentes. pitalité cruelle

:

de Manzoni. C'était

dont

il

même

nous

et

pendant des

telles étaient les léproseries

ce lazaret de Milan,

Mais en

y a eu,

siècles, l'hos-

qui ne visait qu'à se débarrasser de misérables

dont on avait peur

ou

Il

le

si

tragiquement décrit dans

tombeau

temps

il

du Moyen-âge

anticipé.

y avait

reste encore de

si

les Fiancés

les édifices

de

pitié

beaux exemples. Là,

chrétienne il

est per-

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

192

mis d'affirmer que sujet, car



exprimer. Mais est

époque

:

talité,

heureux;

je

vous

communion

siècles

de

parfaite avec

de

et

profonde,

foi

fait

pour

le salut

était

en

d'hospi-

fait

des mal-

la vie

tournée

et

que vers l'existence

nait la leur plutôt vers la vie future

voulu

de cette

social

l'état

le but,

pensée de leurs bienfaiteurs

son

l'architecture d'une

moins de prolonger que de consoler

la

tout était



déjà dit

l'ai

des idées

résultante

la

dans ces

était

a été en

n'y a personne qui puisse douter de ce qu'il a

il

époque

l'art

des âmes, non pour

le

tour-

actuelle;

corps.

Aussi avons-nous de cette époque des restes précieux, des salles d'un

nistes

grand caractère de christianisme, mais que

condamnent,

dont

et

XAlbergo de Poveri de Gênes qu'à ces époques l'hôpital.

dans un

A

il

ait

hygié-

des plus beaux exemples est

l'un

(fiig.

les

640).

ne semble pas d'ailleurs

Il

été fait de différences entre l'hospice et

Les deux destinations étaient généralement confondues

même

cette

édifice.

hospitalisation toujours

gieuse, et mise aux sociétés qui,

même

gouvernée par

mains de communautés, de laïques, étaient

en

réalité

l'idée reli-

confréries, de

des corporations

rehgieuses, s'est substituée une nouvelle hospitalisation gouver-

nementale. L'Hospice général est

une création de

— aujourd'hui

des InvaHdes

On

était

presque

au début,

la discipline

d'un couvent.

a reproché à ces édifices grandioses leur caractère

mental, leurs façades. Mais

— de

celle

Richelieu

comme



et

partout. Oui,



dans un autre ordre

ce genre, ainsi que,

d'idées, l'Hôtel des Invalides; et encore,

la Salpétriére

c'est la

même XIV qui

royauté

surtout de Louis

monu-

de Louis XIII se traduit

sans doute, pour les millions

qu'a

ici

pu

coûter l'Hôtel des Invalides, on aurait pu construire des loge-

ments pour deux que

la fierté

créée

fois plus

de monde. Mais n'était-ce donc rien

ou maintenue parmi

les soldats

du

roi,

que

le

HABITATIONS COLLECTIVES

193

respect imposé, que les traditions de gloire transmises

pour moi un souvenir d'enfance

?

C'est

très impressionnant, le service

des repas aux officiers invalides, dans leurs grands réfectoires

décorés de peintures, avec

les

mets apportés dans

la

vaisselle

pJEGTÎ

a.a.a.a1^£J Fig. 640.



Plan de l'Albergo de Pmeri, à Gènes.

d'argent massif que leur avait

donnée Louis XIV,

et

qui seule n'a

pas été fondue lors des sacrifices héroïques qu'a récompensés

Denain, tandis que des sous-officiers, l'épée nue, escortaient ce service vraiment royal.

La pensée ÈUnunli

et

n'est plus la

Tbiorit de l'Architecture.

même, mais



II.

il

y avait



une pensée ij

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

194

besoin de vous dire combien

elle

Aujourd'hui encore, nous avons une pensée maîtresse en

fait

une grande pensée

aussi, est

ai-je

;

rendue ?

d'hospitalité

:

adoucir et prolonger

nettement matérialiste. soler

ou

Notre

vie.

cherche à parler

à l'âme, à la

dans

l'intérêt exclusif

de

à l'égayer, c'est

besoin

bon rang

faut placer en

il

santé corpo-

le

très divers, et

contentement

les

yeux sans cesse

fixés sur ce but unique,

une architecture toute d'expérience,

gramme tats, et

particulier

catégoriques,

Tout

il

si

l'on

concerne

qui

ce

l'asile,

pouvait

la

composition, mais

cœur

sent son

devra achever sa vie; à l'aHéné

il

doivent être

ajouter

un bâtiment immense, ou dans

même

lui

les

:

aussi gais

gais,

engageants,

se serrer lorsqu'il entre

puissant

moyen

faut

l'illusion

le

mur

nécessaire,

qu'il soit libre d'aller.

du chez

.

soi, la

on

fait la

La verdure

clôture

campagne

un

très

soit

dans

est

hygiénique.

Supposons donc un I

dans

grandes cours monacales où

plutôt en creux, afin que son regard s'étende sur la

semble

ce serait

dangereux, pour qui l'hospitalité est

une réclusion, on dissimule

lui

l'architec-

éléments de cette composition.

est des

l'idéal. L'hospitalisé

nature;

son pro-

très appropriée à

autrement que moyennant des prescriptions

d'abord, l'hospice,

que possible;

s'est fait

il

permis de concevoir

n'est plus

non en

pour tout ce qui

il

au

Elle a ses règles contrôlées par les résul-

'.

aujourd'hui

ture hospitalière



et

l'illusion.

Avec

il"

la

con-

but unique que nous poursuivons,

le

mais en sachant bien que l'hygiène a des facteurs que parmi eux

hospitalité est

Si elle

L'hygiène, voilà

relle.

la

Je dois à l'obligeance de

asile

étabh soit à

M. Michelin,

partie des indications qui vont suivre.

la

campagne,

architecte de l'Assistance publique,

une grande

ELEMENTS ET THEO! Tome

|

.,'

II

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Fig. 641.

Services GtKÉRAv.x.



AA,

:

ELlJL'.i.'i.v.iM

SSfiB '

\

':,i_

administration.

— B,

Hospitalisés.



Hospi

service des cuisines avec cour vitrée. Bains.

— HH,

dortoirs.



II, réfectoires.

Dépendances.



J,

-

sali

— N, service de5 mort

V.

I

AKCHITKCTURK

Page 19$

ncurables, à Ivry.

- D, — K, hnamlerii-. — F, des chaudières. — K, habillement. — L, chapelle. — M, infirmerie,

munant^. ans.

étervoirs.

lingerie.



P, dépôts et ateliers.

salle

- G, champ

d'êtcndage.

HABITATIONS COLLECTIVES

un fiiubourg d'une légère, pas

humide,

sur un terrain en

air,

pente

à l'abri des vents violents. Là, suivant les

pensionnaires habiteront des chambres ou des dortoirs

cas, les

communs. Sur que

faites

en bon

ville,

I95

le

chambre,

la

je

ne vous

déshérité puisse s'y plaire

!

de nouveau

dirai rien

:

C'est le dortoir qui con-

stitue avant tout l'habitation collective.

Pour

l'intelligence

de ce qui va suivre,

je

vous

prierai

de vous

reporter d'abord au plan d'un des plus grands ensembles aux-

quels

ait

donné

programme,

lieu ce

l'hospice des Incurables à

Ivry (fig. 641).

Les dortoirs se trouveront en un ou plusieurs bâtiments, vant

nombre des

le

les trop

pensionnaires.

longs bâtiments,

En

général

faut éviter et

il

avec des

et les dortoirs

sui-

trop

lits

nom-

breux.

Les dortoirs peuvent être au rez-de-chaussée, pourvu soient pas humides.

Du

reste,

sous-sol pour divers usages;

un rez-de-chaussée

On

facile et

exige pour

le

montent

aucune partie de

au premier étage,

S'il est

dortoir des fenêtres des deux côtés. Ces d'être

aussi prés

larges,

mais

il

n'échappe à l'aération. Elles se

la salle

dispose un volet d'aération,

proprement

la

fenêtre

poste également ouvrant. Pour i

""

lo. C'est

voyez. Le trumeau doit

comme meau

;

c'est préférable,

une

la

l'allège

largeur de

i

dite, et l'im-

la baie,

fenêtre assez étroite

avoir environ

"^

com-

dans laquelle on

:

mètre ou

est nécessaire

que possible du plafond, pour que

posent ordinairement de trois parties

I

sera desservi

il

un ascenseur.

fenêtres n'ont pas besoin qu'elles

dortoir pourra donc être dans

élevé sur quelques marches, et au besoin sur

des rampes très douces. par un escalier

le

ne

au-dessous un

fout toujours

il

qu'ils

on compte

comme vous

60 de

on peut ne disposer qu'un

cette largeur est déterminée par l'expérience,

lit

large,

si,

par tru-

en raison du

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

196

de ses accessoires, table de nuit

et

lit

des fenêtres sera de 2

prochées pour

devez

la

™ éo

à 2

construction

:

™ 70

;

Ainsi l'entre-axe

et siège.

dimensions un peu rap-

vous aurez donc

à voir

vous

si

vos entre-axes constructifs avec chacune

faire coïncider

de ces travées ou seulement de deux en deux. Mais cette disposition d'un

seul

lit

par trumeau est rare, parce qu'elle est plus

coûteuse. Le plus souvent

on en met deux. En

ce cas, l'entre-

axe sera de environ 4 mètres.

Le dortoir

doit avoir de 8 à 9 mètres de largeur, ce qui laisse

1 Fig. 642.

435 (fig.

mètres

d'espace

642). La hauteur

de 50

à

— Plan d'un dortoir d'hospice. libre

entre

varie de 4 à

5

la

cubes.

Quelques

rangs

On

mètres.

de

obtient

lits

ainsi,

moyenne de 60 mètres

minimum demandé

le

mètres

de 40

deux

les

70 mètres cubes par personne;

cubes est très bonne, étant

r

par les médecins

auteurs

ont demandé

jusqu'à 100 mètres cubes par personne, mais c'est une exagération évidente

:

il

faut

tenir

compte

aussi des

conditions de

dépense, et ne pas avoir d'exigences telles qu'un budget

même

riche ne puisse hospitaliser que très peu de monde. Cette ten-

dance à l'exagération

Pour lits

les

irait

droit contre le but qu'on poursuit.

enfants, le cube d'air

étant plus courts,

on

pouvant

être

doit faire les salles

moindre,

moins

larges;

et les

dans

HABITATIONS COLLECTIVES les

nouveaux pavillons de

Bicctre,

on

197

a adopté 7

mètres de

largeur, et cette installation est réputée excellente.

Dans

établissements, lorsque

divers

aussi rigoureuse, on

l'économie

pas

n'était

a remplacé les dortoirs par des chambres,

ou tout au moins par des compartiments. Telle

est

la

disposi-

tion de l'Hospice Dcbrousse, fondation particulière (fig. 645).

La

employée de préférence dans

disposition par dortoirs est

établissements destinés à des pensionnaires dont

peu

comme

aisée,

(fig.

par exemple

l'Hospice

la

Brézin,

vie a

à

Marnes

l'on

paye une pension plus ou moins

élevée, tels que l'Institution de Sainte-Perine (fig. 645),

Maison de

retraite Rossini (fig.

ici

aux I"

Bien il

2*^

qu'il

s'agit

la

64e), beaucoup plus modeste,

plan du rez-de-chaussée. Les chambres sont placées

le

et

ou

des pensionnaires peu nombreux, dont vous trou-

et destinée à

tal,

été

644). Celle par chambres proprement dites est réservée

aux établissements où

verez

les

étages, avec

une distribution semblable.

ne s'agisse pas

ici

de malades,

en général de personnes dont

que tout concoure

avant tout,

il

d'infection.

La propreté que

faut

occupées par des

hommes

je

comme la

dans

santé est précaire;

combattre

à

l'hôpi-

recommandais pour

les

germes

les casernes,

jeunes et valides, est plus essentielle

encore pour des infirmes ou des vieillards. Les dortoirs auront

donc

leurs

murs

et leurs

plafonds imperméabilisés

publique emploie dans ce but

la

peinture à base de goudron.

Les angles des murs entre eux, des murs avec

murs avec Le

le sol

doivent être arrondis;

cérame ou autre carrelage analogue

chêne;

si le

il

sera en

grés

dortoir est destiné à

des vieillards gâteux ou à de jeunes enfants. la

des

les plafonds,

les saillies inutiles évitées.

sol est ordinairement parqueté en

ordinairement demandé à

l'Assistance

;

Le chauffage

vapeur à basse pression

;

est

cependant.

198

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

HABITATIONS COLLECTIVES

on

tient

à

disposer aussi

199

des cheminées à feu visible,

l'agrément des yeux plutôt que pour

la

pour

chaleur émise.

Ces dortoirs ont des dépendances nécessaires

:

cabinets d'ai-

200

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

I si

£ E O 00

4>

O .2

-

'

«

7 -8 >.

«*^-l -^

201

HABITATIONS COLLECTIVES

ou

sances, lavabos, petit office

chambre du

la

veilleur

directement sur

ou de

avec châssis donnant

même.

principe, le dortoir ne devrait servir qu'au couchage, et

devrait

il

la veilleuse,

de débarras. Enfin

dortoir; pour les dortoirs d'enfants, la veil-

le

leuse couche dans le dortoir

En

tisanerie, pièce

avoir

y

d'autres

pièces, qui n'existent pas tou-

jours; dant,

le

on trouve des Ces

réunion.

exister

de

plus souvent cepensalles

de

peuvent

salles

dans chaque pavillon

ou

dortoirs

local spécial.

un

dans

Elles n'ont rien

de particulier; ce sont, pour

ou

adultes

les

vieillards,

les

des salons de lecture, vail,

de

tra-

des chaufFoirsou fumoirs;

pour

enfants,

les

il

y a de

petites classes, des ateliers

de

Du bon

air

couture et

de

la

et

autres.

lumière, pas d'humi-

tel

est

encore

gramme

de

ces

dité,

le

pro-

locaux

qui

n'appellent pas de description Fig. 646.

spéciale. A. réunions

Mais

cette

salubrité

nous cherchons,

Il

est

large aération;



retraite Rossini.

B, services

généraïu.

hospitalisés.

eux-mêmes ne

La composition générale

courir, et en premier lieu.

d'une

— Maison de

Administration.

C|

que

l'étude des dortoirs en

pas seule à l'assurer.

nécessité

et

suffira

doit aussi y con-

à peine besoin d'indiquer la

mais

aération ne soit pas contrariée. Or,

il

faut encore

on considère

que

comme

cette

tou-

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

202 jours

fâcheuses les rencontres de

angles où

l' ARCHITECTURE

bâtiments qui laissent des

se renouvelle difficilement;

l'air

non seulement on

proscrit les cours fermées sur tous leurs côtés,

voyons

mais on évite

tant dans les anciens hospices,

qu'on peut

avant-corps en

les

comme

saillie

comme nous

en

plus

le

déterminant des

angles rentrants, que les hygiénistes appellent des angles morts.

donc une disposition par pavillons

L'idéal serait

plètement rectangulaires, galeries

eux seulement

reliés entre

de circulation peu élevées à

par

tendance française,

la

des

rez-de-chaussée, et bien



C'est

crois juste, bien

qu'à

entendu avec de larges espaces d'isolement entre eux.

du moins

com-

isolés,

et je la

l'étranger

nous trouvions souvent des constructions hérissées

de

en tous sens, multipHant ainsi ces angles morts que

saillies

condamnent nos hospices anglais

C'est sans

hygiénistes.

doute que dans

les

allemands surtout on croit devoir avant

et

tout chercher un aspect plutôt pittoresque, qui enlève à ces éta-

blissements

dominer dans

facilement de

voir

dispositions,

n'est pas

réjouissant, tecte

même ainsi

monotone qu'on

caractère administratif et

le

il

sera peut-être

qu'on arrive

Mais avec nos

les nôtres.

impossible de réaliser un caractère sinon

du moins pas trop désespérant

doit s'attacher,

regrette

en supposant

un jour

c'est à

quoi l'archi-

dans son étude

l'hôte de sa

que

composition

cœur au

tout son

à mettre

:

service

lui-

c'est

:

d'une

pensée généreuse.

La

salle

à

manger prend

toires, bien éclairés,

et plafonds

auront

ici

le

le sol

nom

en dallage céramique,

imperméabilisés, les angles arrondis.

service par petites tables rondes

ou

peuvent

être

On

les

murs

préfère le

rectangulaires, toujours pour

donner aux pensionnaires une certaine réfectoires

de réfectoire. Les réfec-

illusion

répartis à proximité

du chez

soi.

Les

des dortoirs, ou

HABITATIONS COLLECTIVES

203

dans un pavillon sépare, mais en tous cas en communication facile

avec

la cuisine,

qui doit elle-même être assez éloignée des

pavillons d'habitation (fig. 647).

Un

hospice comporte forcément une' infirmerie. Cette infirme-

à

son tour, comporte un ou deux dortoirs analogues aux

rie,

précédents,

mais avec un cube

plus sérieux

d'air

quelques chambres isolées, ainsi qu'une petite

Fig. 647.

— Plan d'un réfectoire d'hospice

encore,

et

salle d'opérations.

et cuisine.

(Emprunté à THospice Debrousse.)

Mais ce sujet

aux hôpitaux, que nous étudie-

se rattache plutôt

rons plus tard. Je n'ai rien à dire des services généraux et administratifs, ni

des dépendances telles que pharmacie, buanderie,



ces sujets pour le chapitre hospitalière.

Pour

une variété de

le

moment,

l'habitation

assez riches pour avoir

:

je

je n'ai

pice, la

A

parlerai

Je réserve

de l'architecture

voulu que vous montrer

l'habitation de

ceux qui ne sont pas

un logement personnel.

D'ailleurs, les cas d'habitation variés.

vous

etc.

en

commun

sont extrêmement

ce groupe se rattacheraient, entre l'hôtellerie et l'hos-

maison de

retraite, la

pension bourgeoise ou maison de

ÉLÉMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

204 famille;

nous trouverions encore

la

gendarmerie,

douaniers, l'orphelinat, les asiles divers. Plus ou

plus ou

moins

et l'emploi des

mêmes

les

caserne de

la

moins coûteux,

confortable, c'est toujours le

même programme

mêmes

principes régissent

mêmes

éléments. Les

besoins, et

je

ne puis entrer dans

minu-

détails

les

tieux qu'appellerait l'étude spéciale de chacun de ces sujets

ne pouvais que vous exposer aujourd'hui acceptées dans

les

:

je

grandes lignes des prescriptions

toutes ces variétés de

l'habitation

collective.

Me

donc

voilà

arrivé à la fin de ce premier

groupe

:

l'habi-

Vous pouvez maintenant juger la méthode de ce cours et ses résultats. Vous ai-je enseigné à composer une habitation, grande ou petite, personnelle ou collective ? Non, assurément.

tation.

Cela ne s'enseigne pas, traire à tout

sentiment

didactique de

la

le

chemin de

fer.

méthode

telle

profondément con-

serait plus

qu'un enseignement formulaire

d'art

composition. Dans d'autres écoles,

je

le

et

sais,

pour certains programmes; on y expose dispositif consacré de la caserne ou de la gare de

on enseigne des aux élèves

ne

et rien

types

Mais ces écoles ne forment pas des serait

pour vous

choses de plus haut encore,

la stérilisation

elle serait

— que

;

et

artistes;

une

pour voir

dis-je

?

les

elle est la

cause d'une déplorable monotonie dans ces sortes de constructions,

et

d'une survivance inévitable des errements surannés. Si

l'élève d'autrefois, aujourd'hui

on

le lui

a jadis enseigné, soyez sûr

stationnaire le

gramme Et,

il

chef de service, compose

programme

s'est

que pendant

modifié.

Il

qui soit aujourd'hui ce qu'il était

faut le dire, les

tation. Autrefois, au

changements vont

qu'il est resté

n'y a guère de proil

y a 20 ou 30 ans.

vite en matière d'habi-

Moyen-âge par exemple, à deux

distance, la composition de la

maison

comme

n'est pas

siècles

de

très difiérente.

HABITATIONS COLLECTIVES

Encore au

cependant

sensibles,

sommes

puis au xviii^ siècle,

xvii*^,

plus



les

c'est

;

Nous

que

les

n'en

y a

il

besoins

exigences nouvelles se créent à mesure que

invente

l'industrie

vieille

sont plus

composée

aujourd'hui, une habitation

:

quelque trente ans nous paraît bien

nouveaux ou

les variétés

si

se maintient.

parti général

le

205

moyens de

les

Ce qui

satisfaire.

les

est

d'abord exceptionnel devient bien vite une nécessité inévitable. Et

lorsque vous serez en pleine possession de votre initiative,

Comment

vous composerez autrement que nous.

prophète; mais certainement

n'étant pas

vingt ans

?

vous

si

Je l'ignore,

maison que nous faisons aujourd'hui, vous

la

dans

faisiez

seriez

des arriérés.

Quel

programme, quel

sera alors votre

général de l'habitation,

tel

que l'auront

moyens ou nos tendances Amérique, et

maison

la

?

fait

sera

le

notre état social, nos

Peut-être ferez-vous,

Ici,

?

vous vous serez assoupli à

composition, aux luttes constantes de l'ingéniosité cultés

:

tout compositeur digne

cordes à son

ne sont pas pour

soient-ils,

Nous tenons donc avant Mais dans

et l'élasticité.

si

nom

a

en

et

des

la

diffi-

de nombreuses

nouveaux

et si

imprévus

l'effi-ayer.

tout à laisser à votre esprit

la liberté

cette liberté entière des solutions,

cet exercice

de

chez nous

d'enseignement,

la

de ce

programmes,

arc, et les

comme

maison basse

à vingt étages, peut-être la

étendue. Qu'importe

programme

composition, en vue de laquelle

mais seulement

les

il

dans

n'y a pas

conseils

du

maître que vous avez choisi, dans ces combinaisons peut-être

imprévues que vous réaliserez un jour, éléments de raison tion.

toujours éléments,

le

même

c'est

but

y aura toujours des

de bon sens, des nécessités de construc-

et

L'habitation, â

il

travers ses variétés de ;

elle

programme, aura

pourra disposer tout autrement ses

toujours avec ces éléments qu'elle devra compo-

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

20é ser.



Et ces éléments

composition,

raison

ils

:

échappent à

ce

que

j'ai

la fantaisie, ils

appelé les Éléments de

relèvent avant tout de la

ont en eux-mêmes une vérité concrète,

querez que tout ce que

je

vous en

ai dit se

assez rigoureusement toutefois pour qu'il

Tel

ces matières

est

mon

et

mon

rôle

nécessaires de la composition,

vous

livre des matériaux, je

conditions d'emploi

œuvre instruit.

par

la

:

vous remar-

— moins géométrie —

soit

permis de dire

n'y a pas de désaccord possible.

il

but

et

démontre

rigoureusement sans doute qu'un théorème de

que sur

la

à

en

:

faire

connaître

faire

la

éléments

démonstration. Je

vous en expose

vous d'en

les

tirer parti,

les qualités et

de

les

les

mettre en

composition, cette faculté personnelle de

l'artiste

LIVRE VII

LES

ÉLÉMENTS DÉ LA COMPOSITION DANS LES ÉDIFICES D'ENSEIGNEMENT ET

D'INSTRUCTION PUBLIQUE

CHAPITRE PREMIER

ÉCOLES PRIMAIRES



SOMMAIRE. nelles;

La

Classification des écoles primaires,

mixtes, mater-

groupes scolaires.

classe.

Emplacement, aérage,

éclairage, dimensions.

éclairées par des jours unilatéraux

Les préaux couverts

et découverts.



Classes

ou bilatéraux.

— Cabinets d'aisances.

— de travaux manuels. Vestiaires. — Lavabos. — Cantines. — Escaliers. Salles de dessin

Recherche de

la gaieté

de l'École,

J'aborde maintenant les éléments des édifices destinés à

naturellement par

le

Les éléments de travail,

le

préau,

plus humble, l'enseignement primaire.

sont toujours

l'école

village,

leron

à

Il

y

a l'école

avec une seule classe pour garçons

donne un type théorique discutable,

au fond des préaux découverts;

une pour chaque sexe une ou plusieurs

classe, la salle

de

;

classes

(fig,

mixte de

et filles,

;

petit

dont M.

Sal-

648), présentant cette par-

de placer l'école

les entrées

des élèves

mixte avec deux

classes,

écoles soit de garçons, soit de

les

nom-

des écoles plus ou moins

ou moins modestes.

ticularité, peut-être

à

la

cantine et quelques dépendances. Mais ces

la

éléments peuvent s'appliquer breuses, plus

l'in-

Nous commencerons

struction publique, dans ses divers degrés.

les écoles

filles,

maternelles pour les tout

jeunes entants. Lorsque plusieurs écoles sont réunies en un seul blimtnts et Théorie

lit

V Ai cbileclure.



II.

14

210

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

ensemble,

on a

groupe

scolaire,

est réalisée

dans

le

presque théorique rue Saint-Lambert

à

que

faut ajouter tout de suite chitecte, lorsqu'il laire, est

la

'.-:. :-:'

^•

,'''

'"'



.

n

.

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s ..; > ; >„ ; r,

I

.

.,'^ i,;,;,i

.,f.^

>

plan,

ments -

,

[-T

'

.

la

649).

Il

ou de groupe

d'écoles

ce

——-

'~3

(fig.

de

l'ar-

sco-

Vous remarquerez donc que dans

Plan du Kez-de-Chaussés

F

des écoles

grande préoccupation de

compose un plan

avant tout l'aération.

plan

le

M. Bouvard

par

Paris,

dont une composition

^-{K

^i

divers

les

ayant

bâti-

plusieurs

'

étages, l'architecte a réalisé

'

;:.,

,

, ..,

.

n

..

,:

.

^

.

t

,

, .

»^^.;'!

réunion des cours

par

la

un

très

grand volume

d'air

central au grand bénéfice

de

des

salubrité

la

bâti-

ments. 0i|a

Mais

un

voici

groupe

dont

scolaire,

composition

des

Fig. 648.

u •

Raulin

— École mixte.

un bâtiment que,

:

vous vous tromperiez cependant

de ces deux plans,

un

seul peut être

bon

exclusif de l'autre. C'est que dans celui dont

pons présentement, est à

la

les

ici si

et

M. Les

séparées par

vous pensiez que

l'un est

nous nous occu-

— sauf pavillon du plan — ne sont

bâtiments

jonction des branches

650),

(fig.

cours sont

écoles

par

d'Ivry-sur-Seine R.

la

est toute dif-

celui

férente,

autre

le

central qui

élevés que

d'un rez-de-chaussée. Les cours ou préaux découverts sont donc

dans de le

très

bonnes conditions d'aération

plan deviendrait

l'école

on

défectueux

si

de salubrité. Mais

quelque jour pour agrandir

surélevait les bâtiments,

sépare les deux cours.

et

tout au moins

celui

qui

ECOLES PRIMAIRES

211

m

Rut

Si

Ldmbert

Plan du i" étage.

Rue S'Lairbert

Fig, 649.



Groupe

scolaire, i Paris

(M. Bouvard, architecte). Plan du rei-de-chaussie.

xj

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

212

m'a paru nécessaire de vous exposer ces considérations

Il

d'ensemble

avant

Les besoins

par les

de l'expérience sont à peu prés

nombreux travaux de

Fig. 650. I,

ont été

l'architecture des écoles

et

résultats

les

ment

des diverses parties

l'étude

à

de

que nous allons maintenant aborder.

l'école

et

d'arriver

— Groupe —

la

scolaire, à Ivrj-sur-Seine



Vilk de

très étudiés

notam-

fixés,

dont on

Paris,

(M. Kaulin, architecte).



entrée de l'école des garçons. 2, entrée de l'école des filles. 3, entrée de l'école maternelle. 4,4,4, concierge 6,6, préaux couverts des filles. ),5, préanx couverts des garçons. 7, pré-iux couverts de l'école maternelle. i*,8,8, parloir. cuisine de maternelle. salle de repos de l'école maternelle. 1 école il, entrée des loge10, 9, ments des instituteurs adjoints et sous-sols. 12. entrée des logements des institutrices adjointes. 13, cour de récréation des garçons. 14. cour de récréation des filles. iSj'î^ cour de récréation de l'école maternelljï. 16, passage des voitures de service.











s'inspire

généralement:

M.

et

c'est

documents

verrons d'abord

les

donc à

simples

les :

relatifs

me

]h

surtout que

faire

une note qu'a bien voulu

me

M.

Sal-

comprendre,

erreur pratique,

et

la construction des Écoles^.

préau couvert,

la classe, le

que ce soient dans

à

ma

je

si



je puiserai les

éléments indispensables des écoles

cabinets d'aisances. Mais

pour



Blavette, et aux tracés d'une publication de

leron (^Études

les plus







indications nécessaires, grâce

remettre





je

le

Nous

même

préau découvert,

vous présente

ne voudrais pas vous

ces

exemples

laisser croire

pensée des types invariables. C'est une

c'est

une

hérésie de

goût, de reproduire

ECOLES PRIMAIRES

comme on ville

et

à

campagne, dans

la

mêmes

trop souvent les

fait

le

Midi

le

21 dispositions

dans

et

à

3

la

Nord. Nos

le

écoles de Paris seraient absurdes en Provence et aussi dans nos

départements du nord de s'écarte

puis

France, à plus forte raison

la

davantage encore de

mais

parisienne. Je

un programme dans toutes

poursuivre

possibles,

notre latitude

vous

je

ses

ne

réalisations

que vous ne trouverez

avertis

l'on

si

que

ici

des résultats d'expérience et un point de départ utile à connaître, sauf à vous à en

Au

faire l'application

point de vue général,

suivant les circonstances.

fiiut

il

donc rechercher pour une

A

école l'aération, la salubrité et la lumière. tout,

faut craindre avant tout, c'est l'humidité.

ce qu'il

recommande-t-on surtout des classes n'est pas

exemple avoir des

nord

d'éviter l'exposition au

absolument

seule qui doive être

moyen

campagne

la

écartée.

:

sur-

Aussi c'est la

Et encore, l'exposition

question dominante. Mieux vaudra par

la

au nord,

classes orientées

s'il

n'y a pas d'autre

d'y éviter le bruit de la rue. Après tout, avec le chauf-

fage et l'aération, et j'ajouterai

on remédie aux inconvénients de

l'orientation,

que l'exposition des classes au plein midi peut être

une cause de grande gêne, malgré de défense contre

le

préaux que se pose

la

soleil.

les stores

ou

autres

pour

C'est surtout

question d'orientation

:

les

moyens

cours ou

une cour toujours

à l'ombre est très mauvaise parce que l'humidité du terrain après les

pluies

ne se sèche pas,

et

les

enfants piétinent ainsi dans

une sorte de marécage insalubre. Mais une cour où jamais d'ombre serait terrible au mois de

juillet.

il

n'y aurait

On

doit cher-

cher à disposer les cours et bâtiments de telle sorte que toutes les

parties des

aussi qu'il

pour

y

ait

cours reçoivent successivement toujours

les classes, et

est celle

qui est

le

un peu d'ombrage. Quoi

lorsqu'on a plus

le

le

soleil,

qu'il

en

mais soit,

choix, l'exposition au sud -est

recommandée.

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

214

l'

ARCHITECTURE

L'entrée d'une école doit toujours être surveillée, et par con-

séquent

concierge doit être à proximité. Mais dans un groupe

le

lorsqu'on peut n'avoir qu'un seul concierge placé de

scolaire,

façon à surveiller en

même

temps

deux

l'entrée des

écoles,

ce

économie de construction

n'en est que mieux, car c'est une

et

de personnel.

Les classes sont qu'en soit

nombre,

le

plus essentielle de l'école; quel

la partie la il

a des principes

y

Quant

régissent la disposition intérieure.

dans l'ensemble de bien

éclairées,

l'école,

il

à leur

emplacement

importe qu'elles soient bien aérées,

immédiat pour

d'un accès assez

et

permanents qui en

éviter

longs parcours, qui sont toujours une occasion de bruit désordre.

Dans une école maternelle,

:

il

s'agit ici

fants qu'on doit conduire à l'école, et souvent c'est le frère

sœur un peu

eux-mêmes

plus âgés qui y déposent

dues

et

non exprimées dans

le

des étages.

chements liers,

En

soit

;

il

ne fût-ce que pour éviter

un

classe est

escalier

une

salle

le

professeur.

celles

de

y

ait

s'il

:

le

il

emmar-

deux

esca-

qui se pro-

survenait un incendie.

dont

faut

la

longueur ne

que de toutes

tableau,

et

les places

entendent aisément

de 8 mètres est très bonne; on va c'est

un maximum. Le parquet en

la légère

élévation de l'estrade recevant

parfois jusqu'à lo mètres, est horizontal, et c'est

ne faut

au rez-de-chaussée, soit dans

rectangulaire,

Une longueur

la

primaire

l'école

les sinistres terribles

unique

élèves voient facilement

ou

plus souvent sous-enten-

est d'ailleurs désirable qu'il

doit pas être trop considérable les

Il

ce cas, les escaliers devront être faciles, à

droits

duiraient avec

La

peuvent être

dite,

d'en-

rédaction des programmes.

la

Les classes d'enfants plus âgés,

proprement

de

tout petit en se rendant

le

à l'école, et qui le reprennent en en sortant.

pas perdre de vue ces conditions,

et

doivent être au

les classes

rez-de-chaussée et d'un accès très immédiat

les

5

ÉCOLES PRIMAIRES le

bureau du professeur

et le tableau qui

21

permet aux élèves de

bien voir, et au professeur de bien surveiller. Cette condition

encore s'oppose à

la

création de classes trop longues.

Après de nombreux

on

essais,

a résolument pris le parti de

disposer les élèves par petites tables de deux places seulement.

Chacun peut

ainsi

Ces

deux places ont

tables

pour

à

grands.

les plus

sa place sans déranger

sortir de

mètre pour

i

comme nous

encore,

Ici

les

personne.

petits,

l'avons

mobilière est déterminante pour

l'habitation, l'unité

la

" lo

i

vu pour propor-

tion des salles.

Chaque que

son banc forme un meuble unique, afin

table avec

bancs ne puissent se déranger. Les dimensions varient

les

quelque peu dans

le

semble a de o

67 à

""

sens de

Les espaces

o'" 77.

deux rangs de murs, o

"^

o™

o

•"

pour

70, et

libres

tables

profondeur

la

sont

:

faut

il

bien

les

quelque peu. Cependant, impérieuses

pour

grands, de o"" 71 à circulations entre

les

les circulations

elles

et

sont assez si

une

j..

okands.

devra être à trois ou quatre rangs

De

à cinq rangs.

ces

fait ni

mesures

à il

deux

geur, et celle à quatre rangs, 7

un peu

dépassées,

•"

petits.

ni ^,^^,^,,^^ dwmobiiicr pour grands

résulte

classe à trois rangs de tables

la

contre les

varier

faire

déterminer

de tables; car on n'en

que

les petits, l'en-

651).

(fig.

Ces indications sont minutieuses,

classe

pour

75. L'espace libre entre le banc d'un rang et la table

du banc suivant, de o"" 10 parfois

les

pour

pour

éo, et

;

demande

de classe

« petits.

6 mètres de lar-

70. Ces mesures peuvent être

mais on ne pourrait

les

restreindre

sans

inconvénients.

Ainsi donc,

ou de

7

"^

70

les classes

auront environ de 6 mètres à 6



30,

à 8 mètres de largeur; des largeurs intermédiaires

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

2lé

n'auraient pas d'application. Mais pour que ces largeurs soient possibles,

il

faut

que

pour que

suffisant la classe est impossible. Or,

que

suffisant

sans éclairage

l'éclairage soit suffisant, car

Que

faut-il ?

la

cet éclairage soit

lumière arrive sur

un angle suffisamment ouvert. La hauteur

est

les tables

sous

donc un facteur

essentiel de la lumière.

En

général,

les

classes des écoles de la

4 métrés de hauteur. Cette élévation

Ville de Paris ont

largement suffisante

est

Ll

.F-

Ù ]

I

"

1

f

G3 lH

r~:i

r-

î'

I

!





Plan d'une classe Fig. 652. à éclairage unilatéral.

pour

l'aération,

mais

elle

Fig. 655. Plan d'une classe à éclairage bilatéral.

ne

le serait

profondes. D'un autre côté,

ment augmentée

elle

pas pour l'éclairage de classes

ne pourrait pas être sensible-

à cause de la dépense plus

du plus grand développement

struction,

à

grande de

con-

la

donner aux

esca-

liers, etc.

De



les

deux modes

ment entendu

parler

:

d'éclairage

éclairage unilatéral

naires (fig. 652), éclairage bilatéral

pour

pour

les

classes ordi-

les classes

plus larges

en d'autres termes, classes avec fenêtres sur un seul

(fig.

653)

côté

ou sur deux.

:

dont vous avez certaine-

Incontestablement, lorsque l'éclairage unilatéral est possible, il

est

préférable à tous égards.

Il

permet

de placer tous

les

ÉCOLES PRIMAIRES élèves dans

avec

même

la

fenêtres

les

217

situation par rapport au jour, c'est-à-dire

à leur gauche.

permet aussi d'avoir des

Il

corridors de circulation longeant les classes du côté opposé aux fenêtres,

Enfin,

deux

une nécessité de

ce qui est souvent

on obtient

ainsi des classes

composition.

pouvant contenir, par tables de

42 ou 48 élèves, nombre qu'on ne saurait dépas-

places, 36,

pour

ser et qui est déjà bien grand

Fig. 654.

La

la



Coupe d'une

bonne tenue d'une

la

classe.

classe à éclairage unilatéral.

classe avec éclairage bilatéral,

si

elle est

plus large, soit à

quatre rangs de tables, ne devra pas dépasser ce nombre; sera

donc plus courte. Les

du maître

jour du côté droit. Le

nombre de

moins en

Dans

les

deux

cas, ainsi

qu'on

correspondant au plan figure 650, à

une hauteur de

i ">

10 à

i ""

et

du

tableau,

places sera de le

unilatéral,

il

et

auront

les fenêtres

le

40 ou 48.

voit par la coupe (fig.

634)

auront leur appui

30 au-dessus du sol; ces fenêtres

monteront aussi prés que possible du plafond,

on pratique des

eux du moins,

élèves, certains d'entre

face

seront

elle

et

dans

l'allège

volets ouvrants pour l'aération. Si l'éclairage est

faut avoir

dans

la

paroi opposée aux fenêtres des

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

2l8

baies de ventilation fermées par des volets opaques, afin de pouvoir,

pendant l'absence des élèves, déterminer des courants

L'estrade

du maître

est élevée de o"^

marches, au-dessus du parquet de Si

nous faisons

nous trouvons les chiffres

comme

surfaces et

ci-après

:

soit

deux

la classe.

l'application des plans publiés par

du tableau

ÉCLAIRAGE

30 environ,

d'air.

comme

cube

M.

Salleron,

d'air par élève

2I9

ÉCOLES PRIMAIRES bâtiments de tous côtés

:

au contraire, on doit chercher à

ouvrir sur deux ou trois côtés, ou à

même

mais cela

dont

éviter les saillies

Le

pis-aller.

d'une surveillance

découvert soit

pour

un

est

les

rigueur sur un seul

la

pour

et

facile,

que

aussi

faut

Il

les

angles peuvent faire des

préau

le

on

cela

:

doit

cachettes

les élèves.

sol en est sablé au milieu, avec des trottoirs autour. S'il

est possible

de planter des arbres qui ne soient pas trop voisins

des bâtiments, on ne doit pas y manquer.

moins

d'impossibilités absolues, que

voitures pour

le

le

Il

est nécessaire, à

préau soit accessible aux

vous

sablage, les enlèvements, etc. Je

ai

parlé

des dispositions à rechercher pour éviter dans ces préaux des causes d'humidité permanente.

Le préau couvert

est clos

ou ouvert

tion de climat et de ressources. chauffé.

On

S'il

doivent y prendre

Le

leurs repas.

c'est

est vitré,

même

y trouve des bancs,

:

il

un peu une quesgénéralement

est

des tables

si les

enfants

sol en est ferme, constitué

suivant les régions, avec de l'asphalte, des carrelages, des parquets. Les préaux des écoles maternelles sont toujours clos et

On

parquetés. et

tout ce qui, n'étant pas facilement vu, risquerait de blesser

dans leurs jeux

les enfants les

piliers

en maçonnerie.

des classes,

murs ou la

doit éviter dans les préaux les colonnes de fonte

portée

il

et

même,

Si

donc

à

les

moins de

force majeure,

préaux sont au-dessous

faudra que leurs planchers, et les poutres sous les

cloisons, soient assez résistants pour permettre toute nécessaire.

Les préaux doivent communiquer aussi

directement que possible avec

les

classes

ou

les

escaliers

des

classes, ainsi qu'avec les cabinets d'aisances.

Évidemment, un grand, surtout

gymnase.

si

préau peut

sans

inconvénients être fort

on dispose dans une

partie

des agrès

de

pouvoir

s'y

Si tous les enfants devaient s'y réunir, et

...

220

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

donner tout

le

mouvement que comportent

leurs jeux, le préau

devrait être plus vaste que toutes les classes réunies. Mais les

élèves ne restent pas tous entre les classes, et l'économie

ne

permet pas d'exagérer l'importance des préaux. Voici quelques

mesures que

je

relève également dans l'ouvrage de

LONGUEUR

NOMBRE D ELEVES de l'école

24 garçons d°

48 96 d°



192

24

filles



.

.





.





.

1

M.

Salleron

:

ÉCOLES PRIMAIRES chose, c'est dans

le

préau que se passe

la

221 plus grande partie du

temps. Le préau de l'école maternelle est

généralement de tables pour leurs

complété par un

environ de

large,

abri,

muni de

les repas des enfants.

sorte

Il

bancs, et est d'ail-

de portique de 4 métrés

ouvrant directement sur

la

cour de récréation.

Voici d'ailleurs pour des écoles maternelles un tableau dont résultats NOMBRE d'Élèves

les

pourront être comparés à ceux des tableaux ci-dessus

:

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

222

profondeur,

gueur

o"

i

"

80,

lo. Écoles maternelles

largeur o"^ 35; lon-

:

sans porte. Bien entendu,

parois

les

doivent

imperméables. La

être

porte n'est qu'un pan-

neau fermant milieu de

la partie

hauteur de

la

l'huisserie, avec parties

vides suffisantes, en bas et

en haut, pour

Le plus sou-

veillance.

vent,

sur-

la

n'y a pas

il

plafonds,

les

de

cloisons

séparatives s'arrêtent à 2

mètres

environ,

un espace

et

reste

libre

entre ces cloisons et la toiture (fig. est

bon

existe

il

profond,

recouvert,

et

niveau

un peu

étanche,

bassin

G H une

par

sièges,

et

réception des

la

urines,

au

sièges,

les

Il

que

d'ailleurs

devant

pour

655).

des grille

mobile sur laquelle on marche. Ce bassin luiFig. 655.

même

est

des chasses d'eau intermittentes et automatiques

On

nettoyé par

(fig.

636).

compte un cabinet pour 30 à 40 élèves; un peu plus pour les écoles de filles. Pour les garçons, il faut annexer des urinoirs à raison de

un pour 50

élèves.

ÉCOLES PRIMAIRES

Le système des cabinets

En

tout cas,

lorsque

varie suivant le

faut toujours de l'eau en

il

petit

mode

bâtiment des cabinets

:

il

de vidange.

abondance;

quartier est desservi par le tout à l'égout,

le

tenant beaucoup de rues de Paris,

du

223

si

bien que

comme

main-

faut prévoir le chauffage

chauf-

fage très doux, et cela

non pour

le

confortable, mais pour

empêcher

la

Coupe CD.



EF.

congélation de l'eau qui est l'élément indispensable du fonctionnement. Le

lavage

se

par

fait

intervalles

des

non par commande

réglés, et

indivi-

duelle.

Les sièges se font généralement à la

turque,

et

assis

pour

les

écoles

maternelles.

D'une façon générale, d'aisances sont

préoccupent

le

un des

les

cabinets

services qui

plus dans la disposi-

tion des écoles. Ils sont toujours

un

danger. Aussi les rejette-t-on absolu-

ment de

la

maison d'école

:

lorsqu'il

y a plusieurs étages de classes, moins de dispositions tout à exceptionnelles,

il

faut

que

et à fait

I-ig.

les élèves

descendent au rez-de-chaussée pour trouver

les

cabinets

urinoirs. Cela n'est pas sans inconvénients, qui se reste.

Mais

tout prix

Voilà

la

les

aussi,

c'est

656.

ou

les

présument de

une des raisons qui recommandent

à

simplicité des dispositions et la facilité des accès.

éléments essentiels de

vous savez qu'on

a étudié les

l'école

programmes

toute simple

:

mais

d'écoles avec beau-

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

224 coup de

largeur, et à ces éléments

rément

fort



utiles

lorsque

on en

les

a ajouté d'autres, assu-

ressources

permettent d'y

penser.

Je ne vous parlerai ni

ou

tuteurs

du concierge,

ni des

locaux d'enseignement, nous avons encore à voir

deux compléments d'une école complète, de dessin

salle

a la salle pour

et

est

elle-même un programme double

:

il

y

dessin graphique et la salle de dessin propre-

le

ferez

doit être

une

d'études,

non pas

riez

:

une

salle

salle

mieux que personne une idée de

de dessin graphique en pensant à vos tels qu'ils sont,

s'exerce le plus

fenêtres

et

;

:

tels

que vous

comme

dans

ce

que

ateliers

les désire-

au

nord ou

les écoles

primaires

souvent à dessiner d'après des modèles,

avec partie verticale pour

faut des tables

modèles

mais

en longueur, largement éclairée

presque au nord. Seulement

la

suspension

il

des

dés lors les tables ne peuvent être parallèles aux leur sont perpendiculaires, placées de façon que

elles

les élèves aient le jour à

que

de dessin,

dit.

Vous vous

on

la salle

de travail manuel.

la salle

ment

d'insti-

directeurs; cela rentre dans l'habitation.

Comme

La

logements

les fenêtres soient

dessus du sol,

gauche,

un peu

et qu'elles

et

assez peu longues.

élevées,

i*" lo à

Il

i™

est

bon

30 au-

montent aussi haut que possible dans

la pièce.

La

salle

de

dessin

proprement

comprend en général deux

dit,

ou dessin

sortes de places

:

pour

d'imitation,

les élèves les

plus avancés, des places en demi-cercle autour d'un point central

occupé par

le

modèle



nature,

ornement ou antique



puis des tables analogues à celles du dessin graphique pour les

commençants qui dessinent modèles

bas-relief (fig. 657).

d'après l'estampe,

ou

d'après

des

ÉCOLES PRIMAIRES

donc pour ces

faut

Il

à l'heure; mais, de plus,

modèle

le

ment

.

il

faut

que

=

tout

professeur puisse éclairer

le

du haut

est nécessaire égale-

divers pouvant d'ailleurs

se

régler

au

de stores ou rideaux.

Les séances de dessin ont

d'ailleurs

du modèle

s'obtient

désiré

l'éclairage

d'une

des

partie

alors

lieu le soir,

par

et

l'extinction

ou

à

"

électricité.

La

souvent

lampes,

à gaz

soient

qu'elles

question

d'éclairage

d'une

salle

jours

difficile, car

de dessin est tou-

fois

éclairer

tous

les dessins

On

comme

du nord,

salles l'éclairage

idée, et l'éclairage

ces éclairages

:

moyen

son

à

22

modèle ef

le

des élèves.

pas

n'arrive

faut à la

il

au

succès

complet sans tâtonnements; mais

est

s'il

facile

des

treindre

étendus,

il

de res-

est

beaucoup plus

d'agrandir des

difficile

trop

vitrages

vitrages insuffisants.

pas de prévoir des éclairages très larges s'il

l'état

Quoi la

vous

:

craignez donc les

diminuerez

le fiiut.

Les à

Ne

salles

en

qu'il

suffisante.

soit,

condition

Pour

les divisant

Les

ateliers

de travail manuel sont peut-être encore

d'expérience, tout au

seule

atelier

ou

les

on dispose dans est

d'être

garçons, on

en atelier du

du bois avec des ateliers des filles,

ÈUmmtset

moins pour

fer,

bien les

les

ce

écoles de garçons.

but des salles dont

éclairées

et

de

capacité

place à rez-de-chaussée en

avec une forge et une enclume, et

établis et des tours.

affectés à la

Théorie de VArcbiltcturt. —

II.

couture, sont mieux plaij

226

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

demandent pas de combinaisons

ces dans les étages, et ne ciales,

sauf une lumière

nombre

abondante

une place

et

suffisante

spé:

à

doit être plus grand

que

des dépendances matérielles

en

égal d'élèves, l'atelier de

filles

la classe.

Il

me

vous

à

reste

quelque sorte de

l'école.

Près de l'entrée est faute de place

parler

ou de

vestiaire des

le

ressources,

vestibule d'entrée. C'est

une

élèves.

on confond

erreur, car

ce vestiaire avec le

en résulte souvent des

il

échanges plus ou moins involontaires, lorsque

séparément déjeuners tiaire et ce

la

classe.





cet

Il

même

en est de

Assez souvent,

les élèves quittent

pour

les

dépôts de

usage existe. Autant que possible, ce ves-

dépôt doivent être sous

la

surveillance immédiate du

concierge.

Ces pièces doivent doit

A

y

être claires, et le

renouvellement de

l'air

être facile.

toute école

souvent dans

il

des lavabos. Autrefois on en plaçait

faut

les classes

même. Aujourd'hui on

préférence dans les préaux couverts,

les

dispose de

ou dans un compartiment

en communication directe avec ce préau.

Il

est

bon

alors

que

la

séparation soit vitrée, car les lavabos exigent une surveillance efficace.

Beaucoup

d'écoles

comportent des

tine scolaire n'est pas

visions

un

débit

avec un guichet pour

général, la can-

on veut seulement que

La cantine

la livraison.

En

n'est

les

pro-

culière qui sert aussi

donc qu'une cuisine

ce cas, c'est ordinairement

concierge qui est chargé de ce soin, et

A

En

apportées par les enfants puissent être réchauffées, et

leur petite vaisselle lavée.

le

:

cantines.

c'est sa cuisine parti-

de cuisine de cantine.

Paris, et sans doute

dans d'autres

villes,

on distribue des

ÉCOLES PRIMAIRES

227

déjeuners gratuits aux enfants des écoles. La cantine est alors

une

une grande

vraie et souvent

de provisions. Je ai dit

donc qu'à

n'ai

cuisine, avec offices et dépôts

me

rapporter à ce que

je

vous

des cuisines. Observez toutefois que, lorsque vous faites

un groupe

commune

scolaire,

cantine devra autant que possible être

la

deux écoles

â

:

c'est-à-dire

que votre cuisine sera en

quelque sorte mitoyenne, avec distribution séparée pour chacune des écoles.

On

annexé

a

à quelques écoles

de Paris des

pas avoir complètement réussi jusqu'ici, les

paraît

maîtresses hésitant à

Un mot traités

maîtres

user d'un instrument dont

demanderait une expérience spéciale. En tous

programme

question de

Cela ne

dotichoirs.

cas,

la

et

pratique

c'est



une

qui ne vous appartient pas.

enfin des escaliers, qui dans les écoles doivent être

d'une façon spéciale. Je vous tournants. L'escalier

les quartiers

ai

doit

déjà dit qu'on doit éviter très clair.

être

Si

par

exception des classes d'école maternelle doivent être au premier étage, les teur, et

o

marches n'auront pas plus de o "'

25 à o"' 27 de large, et une seconde main courante

sera placée à hauteur de la écoles, les

emmarchements

main des

enfiinis.

seront ordinaires,

courantes seront élevées à une hauteur de

Tel

est

réflexion

école

!

12 à o"' 14 de hau-

"^

pour

les

vous aura

Sans doute,

écoles

l'état

général de

peut-être frappés et je crois,

i

"'

:

Que

Dans

les autres

mais

les

20 à

la

i "'

mains

30.

question.

Une

de choses pour une

quant à moi, que

le

programme

de nos écoles ne va pas sans exagérations. Certes, toutes ses exigences sont très raisonnées, les questions scolaires ont été étudiées avec établir les

persévérance, et assurément ceux qui avaient à

programmes devaient naturellement

aux enfants des écoles tout

le

incliner à assurer

bien-être possible.

Mais

n'est-il

228

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

pas parfois dangereux de faire

trop comprendre

toutes les insuffisances de leur chez l'école? Et

somptuosités relatives de

moins de faire plus

des écoles moins

frais

Peut-être

?

tion sociale

vous n'avez pas les

finances tectes

des

On

établi.

et

de

et

dit,

non sans

en rendre responsables

là à

une grande

n'y avait qu'un pas. C'est

aussi le

vérité,

le

injustice,

la raison.

cette simplicité absolue qui est

écoles? !

11

Non,

y a

certes

de

l'art



dans l'obtention du caractère. Je vous cours que caractère

et diversité

diversité judicieuse

et

loyale,

vous en

et si

la simplicité,

a l'art des magnificences. Et cet art trouve sa disais

comme

récompense

au début de ce

sont des termes synonymes

telle

que

réclament

la

les

langage

le

qu'il

:

pro-

doit être la pensée constante de l'architecte

veut que son édifice parle

la

ici

ne puisse éprouver que des regrets

et

preuve, comparez

école, tout

car à

répondu

peut-être, a

goût réprouve autant que

programme des

grammes. Telle

les

modeste que possible, sauf à peine quelques

éconduit

l'art soit

la

tant

d'un programme que

les archi-

;

Est-ce à dire que, par

y

a souvent

en

n'êtes,

du pays

exceptions que

il

vous

grevé

une exécution

voulez

en

ainsi

constructions scolaires avaient lourdement

il

devant

faire à

mais quelle que soit sur cette grave ques-

programmes ambitieux, trop ambitieux

règle,

contraste des

pouvoir

idéales, et

les serviteurs loyaux

que

le

aux enfants

ne vaut-il pas mieux

votre pensée personnelle,

qu'architectes,

que

;

par

soi,

s'il

en attend. Dans une

luxe est une fausse note, toute fantaisie

est

une

trahison.

Mais rera

l'école

triste ni

rebutante; l'enfant préfé-

toujours au fond l'école buisson niére

faites ce qui lui

ne doit être ni

faire

facilité la

dépendra de vous pour

aimer son école

:

l'école

réelle

l'attirer et le retenir,

vous aurez

tâche de ses éducateurs.

à

la

:

pour

satisfaction d'avoir

CHAPITRE

II

LYCÉES, COLLÈGES, ETC.

— Recommandations générales. — Les classes. — Salles Gymnase. — Réfectoire. — Cuisines. — Dortoirs. — d'étude. cours de récréation. — Cabinets d'aisances. — Caractère à Préaux chercher. — Séminaires. — Écoles industrielles.

SOMMAIRE.



et

Entre ces édifices, lycées, collèges,

et l'école

etc.,

que nous

y a de nombreuses analogies, et aussi certaines différences. Sans prétendre poser des principes de compo-

venons de

voir,

il

subordonnés

sition,

d'ailleurs

gramme, d'emplacement, de moins faites

il

est

pro-

bon d'indiquer du

aux architectes en raison de l'expérience acquise. le

rantes.

un

lycée soit

De

l'air

lumière dans

L'emplacement terrain

accès pour

et

du

les

est

soleil

externat,

ou

l'air

donc chose les

emplacement

en

tel

il

est rare

tirer

le

il

mot

est le

capitale

qu'il

soit

:

et

de

d'ordre essentiel.

— ou

faut

il

l'air

il

faudrait

voisinages, bien sec, avec de larges

et le soleil, abrité

choix d'un emplacement, à

autour des bâtiments, de

bâtiments,

dominant

humides. Mais

chercher

ou un

internat

considérations hygiéniques doivent être prépondé-

mixte, les

— un

climat,

de

variétés

les

recommandations d'un caractère général qui sont

les

Qjje

la

toutes

à

cependant des vents froids ou

que

l'architecte

le

reçoit tout

meilleur

parti.

soit consulté sur le fiiit

Et

est insuffisant à bien des égards.

et

ne peut que

trop souvent cet

ELEMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

230

En tous

permet de formuler quelques régies

cas, l'expérience

qui doivent présider à toute composition de lycée dire ce qui doit être

Ainsi,

on doit

mais plutôt ce qui doit

fait,

éviter d'exposer au

d'étude, les préaux,

les dortoirs,

nord

être évité.

les classes,

en général

et

non pour

:

les

les salles

endroits



l'élève fera de longs séjours.

Les bâtiments scolaires proprement dits doivent être autant

que possible simples en profondeur,

deux

Lorsqu'un corridor

côtés.

s'opposer à l'aération, car

pouvoir

afin de

est nécessaire,

on doit

ne doit pas

il

se convaincre

s'aérer des

que

l'aération

naturelle est toujours préférable à toutes les ventilations artificielles.

On

ne peut pas éviter

les étages,

mais on ne doit pas

les faire

trop nombreux. Des bâtiments très élevés rendent les rez-de-

chaussée sombres

Les cours,

humides,

et

surtout

et

les

et encaissent les cours.

préaux des élèves en récréation,

doivent être aussi aérées que possible; lorsqu'il y en a plusieurs, si elles

peuvent être contiguës,

tous cas,

éviter les

faut

il

le

volume

d'air se multiplie;

cours fermées sur tous

en

les côtés, si

vastes qu'elles soient. Lorsque la composition exige absolument

y ait des bâtiments sur toutes moins que certains d'entre eux qu'il

pénétrer faut



éviter

bâtiments;

les faces,

— du

côté

il

est désirable



le

soleil

peut

ne s'élèvent pas au delà d'un rez-de-chaussée.

que

les

du

Il

cours soient dans l'ombre portée de hauts

les parties

de cours qui restent toujours dans l'ombre

restent humides.

Les communications doivent veillance doit être

cours,

être

et surtout

faciles,

immédiate partout. Ainsi,

le

simplement séparées par des murs, a

la sur-

groupement des cet

avantage que

d'une fenêtre on peut voir tout ce qui se passe dans toutes à fois.

la

LYCÉES, COLLÈGES, ETC.

Le service des dépendances, qu'on

ait à

de

les

cuisines, etc., doit se

d'une surveillance permanente;

multiplier sans motif. Cependant

que

services, tels

faut

il

sans

faire

donc

éviter

vaut mieux que les

il

combustibles,

cuisines,

les

I

Les entrées doivent

traverser les locaux scolaires.

être l'objet

23

aient

etc.,

des

entrées distinctes de celles des élèves et de l'administration.

Telles sont à peu prés les satisfaire

un plan de

Pour vous

tion.

lycée, quelle

composi-

soit d'ailleurs la

démonstrations,

du Lycée Buffon

étudier les plans ci-joints

du Lycée de Grenoble

que

comprendre par des exemples,

les faire

est toujours la meilleure des

(fig.

dremer, dont l'autorité est

Tout

régies principales auxquelles doit

659

et

je

ce qui

vous engage à

à Paris (fig. 658), et

666), tous deux de

M. Vau-

plus considérable en pareille matière.

la

ce qui va suivre n'est à

proprement parler que

le

com-

mentaire de ces plans. Il

faut absolument,

esprit

il

nos souvenirs d'enfance

A

d'entre nous. les

quand

s'agit



de lycées, écarter de notre

du moins pour

tant bien

que mal dans d'anciens

bâtiments de couvents, soit que déjà on y eût

domaine de

l'État

et

nombreux

fait

de l'éducation

que ces anciens couvents aient été incorporés au

comme

vastes bâtiments tout

de

plupart

Paris et dans presque toutes les grandes villes,

lycées ont été installés

autrefois, soit

la

biens nationaux. Trouvant ainsi

faits,

on

de

de capacité suffisante pour recevoir

pu

y installer des lycées collèges, mais dans des bâtiments qui ne sont ni des lycées élèves,

a

ni des collèges, et auxquels

à

peu de

frais

nous n'aurons

Passons maintenant rapidement en

rien à emprunter.

revue

les

divers locaux

propres au lycée.

La

classe

ressemble fort à

décrite. Il est

la

classe d'école

que

je

vous

ai

bon cependant de compter un peu plus de place

232

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

LYCI-ES,

COLLEGES, ETC.

233

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234

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

-

LYCÉES, COLLÈGES, ETC.

pour chaque élève, ce qui n'augmente pas

235

dimensions de

les

la

nombre d élèves ne doit pas normalement dépasser 40; c'est déjà un nombre fort élevé.

salle, car le

35 à

La disposition

est

deux places;

tables de

sensiblement le

même

la

:

les

par

élèves

plancher horizontal, une estrade sur-

élevée de deux marches, recevant

la

chaire

du professeur

et le

tableau.

Autant que possible, clairage doit

à la

l'é-

être unilatéral,

gauche des

élèves.

On

peut admettre pour règle que

pour cela les

deux

un peu

la

hauteur doit être

tiers

de

plus

si

la

largeur,

des raisons

quelconques font craindre un

peu d'assombrissement, par

exemple au rez-de-chaussée. Fig. 661.

Les

ment

Exemple d'un groupe de

classes sont ordinaire-

desservies par

ridor, bien, éclairé,

classes

(Lycée BufFon).

un cor-

du côté opposé aux

fenêtres.

La paroi sépa-

rative doit être percée de baies avec croisées ouvrantes permet-

tant d'établir des courants d'air entre les séances de classes.

même

temps ces vitrages permettent

de s'exercer, tandis que de son côté sans entrer dans

Le

détail d'un

la classe

le

le

à

la

En

surveillance générale

préposé au chauffage voit

thermomètre

qu'il

doit consulter.

groupe de quelques classes sera donc conforme au

plan ci-joint (fig. 66 1). Autrefois,

le

chauffage se

faisait

par des poêles

:

système

des places

fâcheux qui, en localisant

trop

intolérables par la chaleur

tandis que d'autres restent froides.

Le chauffage par

le

chauffiige,

calorifère est préférable,

et

crée

surtout

le

chauf-

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

236

fage par circulation d'eau

ou de vapeur

tion d'air et évacuation de

toujours avec introduc-

:

consommé,

l'air

ainsi

que

je

vous

expliqué.

l'ai

Lorsqu'on peut géographie,

il

la

faut qu'elles soient disposées de façon à présenter

en face des élèves grandes

des classes spéciales pour l'histoire et

faire

de

trumeaux

larges

pour

développer de

cartes.

Les classes de mathématiques sont souvent plus nombreuses, et

donnent

un

lieu à

véritable cours. D'après le

prévu au programme, on peut

on ne

bilatéral, car

éclairage

nombre

d'élèves

être obligé de les disposer

avec

augmenter indéfiniment

doit pas

profondeur, non seulement afin qu'on entende, mais aussi

la

afin

qu'on voie

les

notations écrites sur

tance de 8 à 9 mètres du tableau paraît un classes, le

trumeau auquel s'adosse

le

tableau.

le

Une

maximum. Dans

disces

tableau doit être large et

bien éclairé.

Quant aux

qu'on désigne par j'aurai

en

édifices

dire

effet

à

son

Il

sommet

et,

d'autre part, la classe

la

en

est de

je

même

pourrais vous en

des laboratoires

faut concevoir en effet le lycée

à ceux d'enseignement supérieur.

préparation aux écoles spéciales s'y

proprement

dite,

de cours ou de conférences.

compléter ce qui peut être l'école, et par ce

ment

Il

que

et ce

propos des

maintenant des classes enfantines, pour de très jeunes

non dans

salles

parler des amphithéâtres à

:

confinant par ses basses classes aux édifices d'instruction

s'y fait

fait

vous

amphithéâtres, je réserverai ce sujet

double emploi.

primaire, et par

enfants;

mot

de manipulations.

et salles

Il

le

d'enseignement supérieur,

ici ferait

comme

de physique, chimie, histoire naturelle,

classes

supérieur.

dit ici

Il

mais dans de véritables est

donc nécessaire de

du lycée par

ce qui a été dit de

qui sera dit plus loin des édifices d'enseigne-

LYCEES, COLLHGES» ETC.

237

Je n'ai rien d'ailleurs à ajouter à ce que je vous

dit

ai

au

sujet des salles de dessin. Il

ne se

fait

plus de lycées, et

il

ne se

fait

blissements d'instruction secondaire, qui

Le pur externat

nats.

est rare

pas beaucoup d'éta-

soient de purs inter-

également, car

le

lycée d'externes

comporte presque toujours des demi-pension-

ou externes

naires

en résulte que

Il

sont fréquentées par des élèves venant

les classes

du dehors, donc où

surveillés.

à l'heure

même

de

la classe.

y a des externes,

il

il

Partout

importe que

l'accès des

classes soit facile,

et

que pour

rendre

élèves

à

traverser des

les



locaux

la

n'aient pas

surveillance serait

Les classes seront dés

lors autant

s'y

impuissante.

que possible

au rez-de-chaussée, leurs portes bien en vue;

on ne pourra sans doute pas

éviter d'en avoir au

premier étage, mais du moins pas monter plus haut,

ayant pour et

de

cace.

la

la

il

bon de ne

multiplicité d'étages

de fractionner

effet

est

la

surveillance,

rendre ou plus coûteuse ou plus

Lorsqu'un

lycée

ineffi-

comporte internat

et

externat, les classes font partie de l'externat.

La

ou

les

salle

d'études (fig. 662), pour les internes

demi-pensionnaires, est souvent par les nécessités du plan

superposée à une classe;

même

-

66j. E^mpie d'un groupe de salles d'iitudes (Lycée de

pjg.

surface.

30 à 35 au

lieu

Mais

elle

elle

aura donc forcément, en ce cas,

de 35 à 40. C'est que, malgré

la place

réduction de l'estrade qui absorbe une partie de

ici

la

de

la classe,

il

faut

que

la

contient quelques élèves de moins,

les élèves aient,

un peu plus de place que dans

dans

la classe, afin

la salle

que la

laisse

surface

d'études,

de pouvoir ouvrir

238

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

devant eux des dictionnaires, des d'ailleurs, les salles d'étude

atlas, etc.

Lorsqu'on

le

peut

sont au rez-de-chaussée, en bordure

des cours de l'internat. L'internat est alors complètement séparé

de l'externat. Voici du reste un tableau qui indique comparativement les

dimensions adoptées dans

Ces exemples sont

pris

la

classe

et

dans

au lycée de Grenoble

la :

salle

d'études.

LYCEES, COLLEGES, ETC.

gymnase "^

35

X

de proportion assez longue,

est toujours rectangulaire,

"au

1 5

239

moins, parfois avec des galeries. L'essentiel

qu'elle soit bien éclairée, et de plusieurs côtés,

lumière diffuse nettes;

il

:

l'éclairage

gymnase.

Il

faut éviter en effet les

du

faut aussi

haut

que

ne

seul

l'air

pour produire une

ombres portées trop

vaudrait

rien

ventilation naturelle à

la

Fig. 663.

la

les parois étant nécessaires soit

pour

du

le

sol des

pour

ventilation

:

préférez

d'expédients.

— Gymnase (Lycée Butfon).

Les fenêtres doivent être placées à

soit

pour un

puisse être largement renouvelé

après les séances, par l'établissement de courants d'air

toujours

est

rangement des

la partie supérieure,

pour

agrès.

les exercices

Il

contre

toutes

le

mur,

convient donc d'avoir prés

ouvertures d'aération (les portes suffisent souvent

cela), et

au haut de

la salle les

baies d'éclairage, d'ailleurs

également ouvrantes.

La n'ai

salle

rien

d'escrime est souvent une annexe du gymnase;

de particuUer à en

éclairée, et

d'une ventilation

classes de danse

dire,

je

sinon qu'elle doit être bien

facile. Il

en sera de

même

pour

les

ou de chant.

Les réfectoires

664) sont toujours des salles en longueur, des deux côtés, d'une part ouvrant directe-

(fig.

avec des fenêtres

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

240

ment sur une cour ou une rue, et de sous un portique de communication. courant

côté,

l'autre

On

s'il

peut ainsi

y

a lieu,

établir des

d'air efficaces entre les repas.

La disposition

la

commode pour

plus

en petites tables perpendiculaires à

une

les réfectoires consiste

longueur de

la

table

et

le

table et la voisine,

environ 2

"^

avant tout

Pour

la salle.

passage entre cette

compter

faut

il

40. Cet entre-axe dépend d'ailleurs,

dans

le

cas de

superposition, de celui qui est déter-

miné par

comme Le

la

nous

moins

verrons plus loin.

le

longitudinal

passage

deux

les

disposition des dortoirs,

séries

de

entre

tables

au

a

2 métrés de largeur. Ainsi,

au Lycée de Grenoble,

la

largeur

dans œuvre du réfectoire étant de 7 métrés, les

côté

2

tables ont de

chaque

" 50 de longueur, dimen-

sion convenant pour 8 élèves par table.

Quant Fig. 664.



réfectoires

à

la

et

avons déjà

précautions

à

de

propreté

et

vous n'avez qu'à vous reporter

la

à

ce

que nous

dit à ce sujet.

De même que

aux

des

Réfectoire.

prendre en vue de l'hygiène,

construction

je n'ai

rien à ajouter au sujet des cuisines; tout ce

j'en ai dit s'applique

Les dortoirs doivent être

encore

appellent une

ici.

attention toute

particulière.

invariablement disposés en longueur,

Ils

dans des

24I

LYCÉES, COLLÈGES, ETC.

Dans

•seulement.

damné.

Non

seulement

mais

n'est

pas longé par des

il

le

dortoir a des fenêtres des deux côtés, galeries

même

ouvertes. C'est

bien un bâtiment simple en profondeur dans tout

vous

l'expression. Je

con-

aujourd'hui

c'est

lits,

lits

on trouve

anciens,

établissements

certains

avec trois rangs de

des dortoirs

deux rangs de

profondeur, et avec

bâtiments simples en

prie à ce sujet de

le

sens de

vous reporter au plan

général de l'étage des dortoirs au Lycée de Grenoble (V. plus haut,

660).

fig.

Le dortoir

un

surveillant et

pour

pour dépendances nécessaires un cabinet de

a

petit réduit

pour une chaise percée; un

lavabos et un autre pour

les

deux locaux sont des deux côtés

:

comme en

réalité,

le

local

vestiaire des élèves. Ces

le

dortoir lui-même éclairés et aérés

du bâtiment de

ce sont des travées

dortoir prélevées pour cet usage spécial.

Constituant un bâtiment simple en profondeur,

son

par

accessible

extrémité; mais

pour

n'en

le

dortoir est

pas faire une

impasse, et surtout pour parer à tout danger de sinistre, on tient à ce lier

que l'extrémité opposée à

l'accès soit desservie par

un

esca-

de service.

Voici les dimensions prévues au Lycée de Grenoble pour

un

dortoir de 34 élèves et

surveillant, soit 35

gueur, 33 mètres; largeur 7 mètres

=

""',

235

personnes

un

lon-

:

une surface

soit

de 6 " éo par personne, ou avec une hauteur de 4 mètres un

cube de 26

"^

40.

Vous voyez que nous sommes prévu pour il

de vieillards,

s'agit

est

les édifices

souvent

moins

loin

casernes. Èlénunts

En et

malsain.

loin

hospitaliers. C'est

d'infirmes,

il

Théorie lU V Architecture.

fiiut



II.

dont

de gens

bien

on

du cube

dont

le

d'autre

contente

se

le dire,

ici

que dans ces

Mais nous sommes

des conditions tout cela,

assez

la

d'air

édifices

voisinage

non

part

pour

les

raison d'économie l6

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

242 est plus

OU moins impérieuse,

et c'est elle

qui domine les déci-

sions à prendre.

Nous avons vu dans

le

autant de fenêtres que de

par suite un entre axe de travées

et

lits,

de bâtiment de environ 2 " éo à 2 " 70. Dans est plus

meau Et

3

"^

^o

à

3

"'

exigences du



lits

La largeur d'axe en axe

la

mesure d'entre

dortoir, elle

entre axes de la classe, de

par tru-

est ainsi

régira par superposition les d'études,

salle

la

cotes pourraient varier

presque inflexibles,

et

de

Déterminée

axe.

du

réfectoire,

tout ce qui peut se trouver au-dessous du dortoir. Là, en les

place

50.

faites bien attention à cette

par les

lycée

le

mesurée aux pensionnaires, on place deux

entre deux fenêtres.

environ

ou d'hospice

dortoir théorique d'asile

davantage,

votre devoir

de

effet,

celles

du dortoir sont

d'y

conformer votre

est

composition.

Dans

les lycées

vent pour

les

analogues à des

ou pensionnats de jeunes

plus grandes les stalles.

On

deux

châssis,

on

avec des

dortoirs

fait

sou-

divisions

est alors obligé d'écarter les lits des

murs, car sans cela une division de milieu de chaque fenêtre.

filles,

Ou

chacun éclairant

stalle

tomberait dans

le

bien chaque fenêtre se partage en l'un des

compartiments. Les

cloi-

sons séparatives de ces compartiments sont

ainsi disposées alter-

nativement dans

dans

trumeaux,

les

milieux des fenêtres

comme vous pouvez

le

et

les

milieux des

voir dans un exemple (fig.

665) emprunté à l'École normale d'Institutrices de Chaumont. Quant aux infirmeries, la disposition est analogue à celle des dortoirs, sauf fois

que

que

les Hts

le

pour

cube

les

chambres d'isolement

d'air soit plus

:

il

est

bon toute-

considérable, et par conséquent

puissent être plus espacés, soit que la composition

permette un autre entre axe d'architecture, soit qu'on place un lit

seulement par trumeau.

LYCÉES, COLLÈGES, ETC.

Le préau couvert

n'est

dans

le

lycée qu'une salle libre de tout

mobilier, aussi grande qu'on peut la

immédiate avec

le

243

préau découvert

faire, et :

en communication

toujours avec aération

bi-

latérale.

Quant au préau découvert, ou cour de bien que ce n'est

comprenez

récréation,

pas une cour quelconque, pratiquée pour les

Fig. 665.

— École normale de Chaumont.

Plan du 2' étage. (Dortoirs.)

nécessités

de l'éclairage

et

de l'aération,

et

dans laquelle

les

élèves prennent leur récréation; cela a souvent été ainsi, mais

aujourd'hui on veut partie intégrante

le

préau nettement considéré

du prograrnme.

les écoles, je le répète

Comme

je

avec plus d'insistance

vous ici



comme une l'ai il

pour

dit

s'agit d'in-

ternes, le préau doit être le plus possible ouvert à l'air extérieur;

y pénétrer et en chasser l'humidité; l'encaissement, l'orientation au nord sont à rejeter. le soleil

doit

Aussi, dans un lycée où

il

y a internes

pourrez avoir des cours qui seront, bâtiments en tous sens, l'administration, et

si

si

s'il

le

et externes, faut,

entourées de

ce sont des cours des classes

d'ailleurs la

composition

vous

l'exige;

ou de

mais

les

cours-préaux devront être ouvertes, parce que ces cours ne sont

pas un simple passage, ou un simple

moyen

de disposer un

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

244



plan, ce sont

gramme

:



répète

je le

des parties essentielles du pro-

préau veut dire cour ouverte. des classes que se

C'est dans les préaux et dans les cours

placent les cabinets d'aisances, dans de petits bâtiments spéciaux,

analogues à ceux que

vous

je

n'admet pas de cabinets d'aisances dans quant à moi,

y

qu'il

étages

les

:

je

crois,

un

reste de crainte

et qu'il serait

aujourd'hui très

a dans cette exclusion

motivée par d'anciens errements,

On

propos des écoles.

ai décrits à

possible d'en constituer sans inconvénients dans les étages.

terminant sur

J'insiste enfin en

dans toutes

est nécessaire d'assurer

sera toujours difficile, et

la facilité

de surveillance

les parties

de

ne doit pas résulter de

il

l'édifice la

qu'il elle

:

composition

des complications, des obscurités, des cachettes; tout doit être clair et

bien

visible,

et

doit être

l'édifice

un

véritable édifice

d'éducation.

,

Permettez-moi donc avant de quitter ce

votre attention sur et

de vos études

aurez adopté Ici,

pour

sens précis, leurs

la



nature particulière de votre composition

quel que soit d'ailleurs

— en présence de

les je

le

parti

que vous

programme.

ce

choses principales du moins, dirais

sujet d'appeler ici

les

mots ont un

presque géométriquement déterminé. Ail-

on vous demandera des salons par exemple

:

un salon

peut être carré, rectangulaire, circulaire, ovale, ou participer de ces diverses formes.

Une

classe est

presque invariable dans sa forme Ailleurs

le

caractère

ou

votre

ici,

classe.

comme vos

C'est

une

vous

dicteront

hauteurs d'étages,

certes,

les les

tout est presque nécessaire, largeur

des bâtiments, hauteur des étages, entre axes des travées.

devez composer,

salle

dans ses dimensions.

volonté

dimensions de votre architecture, espacements de travées;

une

mais

Vous

composer avec des matériaux

LYCÉES, COLLIiGHS,. ETC. invariables.

d'être renseignés avec précision,

l'avantage

un assujettissement.

frein et

Non. Tantôt

regretter?

le

trouvez

est incontestable d'autre part

il

que ces exigences précises sont un Faut-il

vous

dans ces conditions

Si

245

libres et élastiques, tantôt rigides et

programmes

nos

sont

Acceptons-les tou-

précis.

jours loyalement tels qu'ils sont, sans ruser avec eux, et nous

en serons récompensés,

car

que

seulemertt

ainsi

c'est

nous

caractériserons nos œuvres. Sans doute, entre les lycées,

il

y aura forcément une certaine uniformité, puisque les éléments en sont identiques; mais

l'étude

si

consciencieuse,

est

ne ressemblera ni à de l'habitation, ni à l'édifice

simple école,

la

chose qu'un lycée

hospitalier, ni à toute autre

reconnaîtrez à sa composition sans avoir besoin de

le

lycée

ce

:

ni à

vous

lire l'in-

scription sur la porte.

Mais lorsque vous aurez

satisfait à

du programme, lorsque vous aurez les

élèves l'instruction et

âge

la

réclamerait

permet

le

nécessités

les le

mouvement,

libre

espace

aussi supportable que le

dis

l'hospitalité,

n'oubliez

bien-être,

comme

!

sociales

pas qu'à leur

vous

le

mettez-vous par

la

même,

exemple

le

les

lycées qu'on

Lycée Bufîon

Dans tout

aimable

(fig.

ce qui précède,

pensée à

la

promet

la

se peut;

s'il

pour

disais

l'enfance

l'exiger,

Cherchez à leur rendre

possible,

je

peuvent

un empri-

l'expansion, tout ce que

qui vous travaillez. C'est ainsi aspect

rendu possibles pour

ainsi

réclusion est contre nature, que l'internat est

sonnement;

vous

le

ces nécessités inflexibles

un

lycée,

congréganiste,

ou le

collège,

et ici,

je

pour

place de ceux

pour

qu'ont été compris, dans leur peut

citer

pour modèles, par

666).

j'ai

employé

le

ou pensionnat,

programme

détention

l'habitation,

mot

Lycée, Je n'avais

Que

ce

soit laïque

ou

pas à répéter à tout instant les variantes de ce mot. soit

et

reste

le

qu'il

même,

les

éléments ne

24e

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

varient pas,

non

plus

lance, et

A

ce

:

la

pensée qui doit guider l'architecte ne varie pas

toujours l'hygiène,

s'il

la

lumière,

la

facilité

de surveil-

se peut la gaieté des élèves.

même

groupe doit se rattacher

Fig. 666.



le

séminaire, bien qu'il

Façade du Lycée Buffon.

reçoive des jeunes gens plus âgés que ceux qui fréquentent lycée.

pour

A

beaucoup d'égards, classes,

les

cours, etc.

sont

ici

La

des

des cellules lieu

en

études,

les

éléments seront

réfectoires,

internes, et

mais des internes

non dans des

dortoirs.

analogues,

bibliothèques,

différence est surtout en ce

La

le

que tous

salles les

de

élèves

qui couchent dans cellule est

même

le

de travail du séminariste, en dehors des heures de travail

commun.

LYCÉES, COLLÈGES, ETC.

247

Les professeurs ecclésiastiques habitent aussi prennent leurs repas avec toire

les élèves;

une place spéciale pour

Un

la table

seul préau découvert reçoit en

il

le

séminaire, et

y a donc dans

le

réfec-

les

sémi-

des maîtres.

même

temps tous

r

^V.A^JL4^

A, vestibule. B, concierge.

C, parloir.

D, salon. E, cloître. F, enseignement. G, salle d'exercices H, chapelle. I,

sacristie.

K, réfectoire. L, cuisine.

Ë^^fllOU Fig. 667.



Phn du

grand séminaire de Rennes.

(Les bâtiments hachurés ne s'élèvent qu'à rez-de-chaussée.)

naristes.

Le plus souvent,

formant

cloître, qui sert aussi

pales.

être

entouré d'un portique

de dégagement aux

proposé pour exemple

seulement remarquer que qui

est

salles princi-

Le plan du rez-de-chaussée du séminaire de Rennes par

H. Labrouste peut

et

ce préau

comprend

pelle, et qui est

le

le

(fîg.

667).

bâtiment disposé au fond du

Il

faut

cloître,

réfectoire, la salle des exercices et la cha-

hachuré sur

le

plan ci-joint, ne s'élève que d'un

248

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

LYCÉES, COLLÈGES, ETC.

249

rez-de-chaussée, et laisse par conséquent pour

bâtiments plus d'aération qu'on ne

chambres des maîtres

plan. Les

le

préau

le

supposerait en voyant

et les cellules

le

des séminaristes

sont au-dessus des portiques du cloître, sur trois sens, classes, parloirs, vestibules, etc., qui

les

et

des

et

entourent ce portique; un

Des cabinets

corridor milieu dessert chaque étage de cellules.

d'aisances sont disposés à chaque étage aux angles externes des

bâtiments.

Comme

vous

le

voyez,

ment du Lycée dans lui-même

assez

la

séminaire diffère assez sensible-

si le

que

pratique, c'est

que

tandis

différent,

le

le

petit

programme séminaire

est

n'est

guère autre chose qu'un collège. Enfin, c'est encore

ici

que

je

Écoles industrielles. Bien grande en est la partie pratique.

dire

un mot des

la variété,

surtout pour

vous

puis

Car ces écoles ont nécessairement, avec plus

ou moins d'ampleur, une

aux études théoriques,

partie consacrée

ou externat

qu'elles soient d'ailleurs internat

diffèrent pas sensiblement des lycées

ou

:

en

cela, elles

ne

collèges. C'est la partie

pratique qui leur est propre.

Là,

faut des ateliers de diverses natures, avec force motrice

il

produite saurais

soit

mieux

dans l'établissement, faire

récente réalisation

que de vous montrer de ce programme, à

Métiers de Lille (fig. 668), par est

nettement séparée de

M.

cherchée entre ces deux

dehors. plan

le

l'École

de

des

la

plus

Arts

et

une grande cour,

aucune symétrie ne pouvait

groupes généraux. Les

sont affectés à l'étude des métiers

ne

Je

Batigny. L'école théorique

l'école pratique par

réservée aux exercices militaires; être

au

soit

les

plus suivis dans

les industries

des métaux et des textiles.

hangars dont

le

plus important est

Ce sont en

l'atelier

pagné des atehers de tours, modèles,

la

région

:

réalité des

d'ajustage,

scieries,

ateliers

accom-

fonderie, chau-

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

250

dronnerie, forges, chacun

sous

sieurs contremaîtres. Les textiles

la

l'

ARCHITECTURE

surveillance

motivent

les

d'un ateliers

ou

plu-

de

fila-

ture et dépendances et celui des objets confectionnés, qui est

un dépôt. Tous ces ateliers sont

plutôt

la

éclairés par des châssis verticaux,

plupart sont assez élevés pour que

le

plan

dont

n'en rende pas

compte. Des jours horizontaux par lanternons vitrés complètent l'éclairage.

La lumière

est

abondante partout. Ces

ateliers

ne

sont pas chauffés, les élèves y sont placés à peu prés dans les

conditions pratiques du travail industriel.

Cet exemple général

suffira

pour vous donner un aperçu des

éléments de cet enseignement, avec cette réserve, bien entendu,

programme différera pour chaque école, et que, par exemple, l'école du Livre et celle du Meuble, etc., auront des exigences tout autres. Question de programmes qui doivent être que

le

donnés à

l'architecte

avec précision. Pour vous,

l'essentiel

est

de bien comprendre tout d'abord qu'à l'enseignement industriel

vous devez

offrir

des locaux industriels,

et

non

d'autres.

CHAPITRE LES

D'ENSEIQNEMENT SUPÉRIEUR

ÉDIFICES



SOMMAIRE.

III

Conception moderne de l'enseignement supérieur.

Salles de cours

:

composition différente suivant

la



nature de l'ensei-

— Amphithéâtres demi-circu— — Emplacement, accès. — Pente des gradins. rectangulaires. laires — Programmes spéciaux. — Éclairage. gnement,

nombre des

le

Avec l'enseignement

auditeurs, etc.

programmes deviennent

supérieur, les

beaucoup plus spéciaux, surtout pour Ici,

entre l'architecte et

table

indispensable.

et

personnel

:

le

C'est que

comme

il

déterminées par lui-même; les

études scientifiques.

professeur, la collaboration est inévi-

un savant, qui

pourra enseigner

les

est le le

programme

le

ou qui

est

une lumière, ne

se croit

veut que dans des local

souvent

conditions

d'enseignement sera entre

mains d'un Claude Bernard ou d'un Pasteur un instrument,

et cet

instrument,

il

le

veut à son goût

et à

son

idée.

Aussi arrive-t-il généralement que, après un professeur, son successeur trouve à

travaille

querelles

le

et déclare

faire

absurde tout ce

transformer

sinon

qu'il a fait faire, et

détruire.

et



de savants, dont nous n'avons pas à nous occuper.

Mais nous devons tâcher de savoir du moins rales

Ce sont

généralement acceptées qui régissent

d'édifices destinés à

les vérités les

géné-

compositions

l'enseignement supérieur, en nous rappelant

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

252 que

surtout l'architecte doit demander des



L'architecte

pour mission, en

a

programmes; mais du programme si

c'est le

:

précis.

doit

des

loyale

l'exécution

si

est défectueuse, la faute est à l'architecte;

mais

qui est insensé, ainsi que les savants

disent volontiers lorsque c'est

non

l'exécution

effet,

chacun sa responsabilité

à

programme

responsabilité

programmes

un

autre savant qui

le

l'a établi,

la

en incomber à l'auteur du programme

et

à l'exécutant. est d'ailleurs juste

Il

de constater que

se spécialisant et se subdivisant. Jadis,

va toujours

la science

dans nos grands établis-

sements d'enseignement supérieur, on avait par exemple un amphithéâtre pour gie,

Aujourd'hui,

etc.

chimie organique, etc.,

les

etc., et

la

cours de physique, et

minéralo-

chimie,

provisoirement peut-être,

chimie inorganique,

chacune de ces branches

il

l'enseignement,

il

et ainsi

du

a besoin d'un

les suivre

serait fastidieux et sans utiHté.

programme

De

la

instrument c'est

bien

cette subdivision de

une

résulte nécessairement

programmes. Je ne pourrai d'un

reste.

a

chimie industrielle,

la

de démonstration différent. Dans l'histoire naturelle, autre chose encore;

y

variété infinie des

dans tous leurs

détails, ce

Lorsque vous serez en présence

bien spécial, vous l'étudierez spécialement

cherchons quant à présent

les régies

:

logiques et générales qui

devront présider pour vous à ces recherches spéciales.

Au

point de vue du

fices distincts

chaque

programme

pour chaque

Faculté,

général, la conception d'édi-

ou

si

vous

le

préférez pour

collectivité d'enseignement, se substitue de plus

en plus

aux anciens errements qui admettaient volontiers un Palais Facultés.

Cela existe encore chez nous pour

cohabitent

la

la

Faculté des Lettres et celle des Sciences

pratique, et la déclivité

du

terrain y aidant,

presque deux édifices dans un

même

des

Sorbonne où ;

mais en

ce sont en réalité

ensemble.

Il

faut

bien

LES ÉDIFICES d'kNSEIGNEMEKT SUPÉRIEUR

concevoir en

effet

que, entre ces enseignements,

d'analogies, et qu'ils ne se prêtent ni tries.

A

Paris

même, vous voyez

la

aux pendants

à son

mêmes

programme

n'y a pas

ni

aux symé-

chacun peut alors

;

et ce

particulier,

étudiants qui les fréquentent. Et

permis de prévoir que pour une

il

Faculté de médecine, celle

de droit, installées dans des édifices spéciaux satisfaire

2$}

même

il

ne sont pas

est

de plus en plus

Faculté

il

y aura sans

doute dans l'avenir des lieux d'étude différents suivant de l'enseignement.

médecine de

C'est ainsi

que

la

nature

pour notre Faculté de

déjà,

Paris, sans parler de l'enseignement

taux, vous voyez l'École de

dans

médecine proprement

hôpi-

les

dite, l'École

pratique, et l'École de physique, chimie et histoire naturelle.

revenons aux éléments de ces

De même que dans étudié la classe,

ici

l'école

les

Mais

édifices.

ou

le

lycée

nous avons d'abord

nous devrons étudier d'abord

la

salle

de

cours ou amphithéâtre. Peut-être n'existe-t-il pas de celui-là

d'école.

programme

une réaction vigoureuse contre de

qui exige autant que

très

fâcheux errements

Encore aujourd'hui, vous projetez une

salle

de cours,

soit demi-circulaire, soit rectangulaire, sans savoir pourquoi,

varier,

ou parce que, dites-vous,

cette salle

de cours soit destinée à des leçons

sciences mathématiques

peu vous importe, ce

que vous

cela tait bien en plan

lui

ou

n'est

à des cours

!

littéraires,

pour

Que aux

de physique ou chimie,

pas cela qui déterminera

la

forme

donnerez. Très souvent, vous engagez ces salles de

cours au milieu de bâtiments sans relations réciproques, loin des services avec lesquels elles devraient avoir des rapports de

tout instant.

Vous poursuivez une

vous appelez un beau

autre idée, celle de ce que

plan.

Or, dites-vous bien que

s'il

y a des

salles

de cours qui sont

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

254

l'

ARCHITECTURE

demi- circulaires, d'autres qui sont rectangulaires,

pour

cela des

donne. Dites-vous bien qu'une

s'y

de cours a besoin de lumière

vu par tous; que

le

le tableau, les cartes

professeur puisse

dessiner; que lors

que tout y

l'air

lire ses

même

que

;

de géographie,

les

expériences; que

notes, les auditeurs écrire et parfois

une

n'y aurait eu dans

qu'il

salle

plus nécessaire encore

c'est bien

cours est

même

et

faite

pour

malsaines. à

satisfaire



motiver une courbe gracieuse

En un mot qu'une

son programme,

et

il

que faut

leçon

si la

comporte des exhibitions de cadavres ou des expériences nauséabondes

soit

professeur; que les uns et les autres

quelques personnes pendant une ou plusieurs séances, renouveler

salle

professeur voie ses auditeurs, que les audi-

le

teurs voient et entendent

le

et d'air, qu'il faut

y a

même

raisons, et des raisons tirées de la nature

de l'enseignement qui

voient

c'est qu'il

parfois

de

salle

non pour

— au fond d'un

sur le papier

plan.

La

vous

vérité,

Quelle que soit littéraire

à

et voir

ou :

possible,

avec

le

scientifique,

il

faut

que

il

faut

que

minimum

il

les le

y

nombre la

bases

a

salle

de cours, qu'elle

donc toujours un

même.

On

même

but le

professeur puisse se faire entendre

de fatigue. Aussi faut-il qu'une qu'il n'est nécessaire, et

d'auditeurs est fixé, les dimensions de

fixées par cela

que

d'une

auditeurs entendent et voient

de cours ne soit pas plus grande le

!

soit la destination

poursuivre

mieux

dis-je, la vérité

peut compter, pour

un

salle

lorsque

la salle

sont

avant-projet,

surface des salles de cours peut être calculée d'après les

minima suivantes

ficiel

pour

cinq

pour

mètre pour

les

:

cours purement oraux,

deux mètres les

deux auditeurs

superficiels;

et

demi par mètre super-

lettres, histoire, etc., soit

et

deux

auditeurs

par

cours scientifiques. Cela ne veut pas dire que

LES ÉDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

deux auditeurs occupent un mètre, les

fesseur,

Ces évaluations,

Suffisantes elles

ne

toujours

seraient plus

le

je

sont des minima.

répète,

le

l'amphithéâtre est destiné à des cours nombreux,

si

le

dans cette évaluation

car

espaces pris par les passages, l'estrade du pro-

sont compris etc.

2)5

pour un

nombre

petit

d'auditeurs. C'est

cas des frais généraux qui sont d'autant

proportionnellement

qu'ils portent sur

moins élevés

un plus vaste ensemble.

Seul donc un plan précis vous permettra de vous rendre exacte-

ment compte des dimensions

nécessaires,

mais ces données pré-

vous en

paratoires sont suffisantes tant que

êtes à préparer la

composition générale.

Vous voyez parle

d'ailleurs par

combien on exagère lorsqu'on



pour i.ooo ou 1.500 per-

à tout propos d'amphithéâtre

sonnes, c'est-à-dire 500 ou 750 métrés superficiels, en l'équivalent

d'un

carré

de

Sans doute,

mètres de côté.

25

moyenne

exceptionnellement, l'homme peut se faire entendre dans une plus grande

salle.

Mais pour un cours dont

les

séances sont

fréquentes et longues, les dimensions ont des limites, celles de possibilité d'audition, et celles de la fatigue

la

puis,

a-t-il

y

étudiants

Évitez

du professeur. Kt

donc beaucoup de cours qui réunissent i.ooo

?

donc

dépassez pas

salles

les

les limites

de

cours

inutilement grandes,

de l'audition

et

de

la

ne

vue, ni celles de

l'émission de la voix. Je vous disais l'an dernier, en parlant des

proportions, combien sont disproportionnés ces plans où

geur d'une cour d'honneur est théâtre

:

vous voyez aujourd'hui

Quant

à la

forme

Pour déterminer

la

il

n'y a pas

cette forme,

nature de l'enseignement, du

même

d'un

démonstration de

donner à une

à

de bien des choses, et ler.

largeur

la

salle ici

il

nombre

de cours,

la lar-

amphi-

cette vérité.

elle

dépendra

de règle simple à formu-

faudra tenir compte de

la

d'auditeurs, de la grandeur

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

256 effective

avec

des nécessités d'éclairage et d'aération, des

relations

les services voisins.

Pendant longtemps, on

compris l'amphithéâtre que sous

n'a

forme de demi-cercle. Les

architectes, frappés

de

la

beauté des

théâtres antiques et désireux de se mesurer avec ce bel élément

de composition, adoptèrent cette forme avec d'autant plus d'em-

pressement qu'elle

ment

était

était

parfaitement logique lorsque l'enseigne-

avant tout dans

parole. C'était le

la

temps des cours

restés célèbres de Guizot, de Villemain, de Cousin. la

démonstration de cette logique

Voyez

?

Voulez-vous

ce qui se passe lors-

qu'un orateur en plein vent débite ses discours sur une place publique

:

son auditoire émerveillé

plus exactement

que

d'être

lui,

ou

un demi-cercle un peu allongé; on vou-

fait

mais

drait être en face,

autour de

fait cercle

places de face sont prises, plutôt

si les

met

trop loin on se

sur l'un des côtés, et la forme

demi-circulaire se réalise d'elle-même, sans que rien la trace ni

l'impose.

Le plan en demi-cercle des amphithéâtres

grand

;

tellement que

du

amphithéâtre

voyez du dehors un demi-cercle

que

j'ai

:

recommandés

:

je

édifice

d'histoire

carré

plan unique

vous entrez un jour au

si

Muséum

le

la

:

naturelle,

vous

porte franchie, c'est un

exemple frappant de ces mensonges artistiques

amphithéâtre, non curiosité

donc longtemps

fut

dirais

à

toute

votre

comme modèle presque comme

à les

aversion.

Voyez-le

coup

mais

sûr,

cet

comme

jeunes Spartiates regar-

daient les ilotes ivres pour se préserver de l'ivresse.

La forme demi-circulaire grand nombre de

cas. Je

sions, mais je chercherai qui,

suivant

le

reste

plus convenable dans

la

ne puis vous

du moins

programme

adopter ou rejeter cette forme.

à

à

les citer

tous sans omis-

vous montrer

satisfaire,

J'ai d'ailleurs

un

devront

les raisons

vous

faire

eu soin de contrô-

mes

1er

LES ÉDIFICES d'eNSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

2)7

appréciations par celles, très autorisées, de

M. Nénot

qui a eu plus que personne à étudier les besoins de l'enseigne-

ment

secrets de ses études. Et

les

va suivre,

qui

pour vous tous

livrer

pour vous permettre de

vous montrerai tout d'abord,

je

malheureusement trop étages de la Nouvelle

La

me

supérieur, et qui a bien voulu

Sorbonne

salle demi-circulaire

(fig.

auditeurs, quelque transcendant la classe



cela n'a guère besoin

public déjà assez

Lorsque l'enseignement s'adresse

cours est toujours

669).

ne convient

— que pour un

de démonstration

une échelle

à

des deux principaux

plans

réduite, les

saisir ce

ou même

à cinquante

puisse

qu'il

nombreux.

être,

salle

la

que nous avons vue dans

à cent

de

l'école et

le lycée.

Quelle est en a

Elle

laire?

compliquée, difficile

mais

de

effet la justification

beaucoup

certes

difficultés

forme demi-circu-

la

d'éclairage

et

de plafonds,

dans un plan d'ensemble, accès souvent

elle réalise

un grand nombre distance de l'un

problème

ce

aux

autres.

disposition

difficiles aussi;

grouper à portée d'un orateur

:

d'auditeurs,

construction

d'inconvénients,

avec

le

minimum

Supposez en

effet

possible

de

500 personnes

groupées en demi-cercle, à raison de 2 par mètre. Si nous sup-

posons

demi-cercle pur, son rayon sera

le

K Si

=

Soo

:

12™ 60

s/:

nous supposons au contraire une

longueur,

telle

cette salle

10

que

la

nef d'une

mètres de largeur,

église, il

rectangulaire en

salle et

lui

nous donnons à

si

faudra 25

mètres de

longueur. Ainsi dans

le

premier cas (demi-cercle)

éloignés seront à 12

"^

60 du professeur, dans

de 10 mètres de largeur, ÉUmenis

il Tbiorit

les auditeurs les plus

de l'Arcbitecturt.

ils



II.

en seraient

le

à 25

cas

du rectangle

mètres,

un peu J7

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

258

f

Fig. 669.

— La Nouvelle Sorbonne.

l' ARCHITECTURE

La Nouvelle Sorbonne Plan du

Plan du

premier étage.

rez-de-chaussée. ..

..phUbéitres.

-

.,

salles

personnel.



-

9, salles

-

de cours e, de co^rençes baccalauréat. S, salles de

-

4, bibllothèqaes. 3, laboratoires. 7, vestibule. 6, grand escalier.

t

des autorités.

-

8,

admm.strauon

et

- 1;^^:! ^""hlX:: •-f^l^rco^sV^ïi^Îr - S, - bibliothèques.

-

'/'Jf„tï'°l"''",,„ je conférences.

l'^''}^^''^^J^l^lfl\Xi"Z,xoir^. " ' >

10,

-

h.

collections,

LES ÉDIFICES d'eNSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

mcme,

plus

à la diagonale. J'ai

pour exemple une

pris

comme

10 mètres, qui serait très étroite, mais,

peu exagéré afin

mieux

d'être

salle demi-circulaire

la

:

vient que pour des auditoires assez

une

de 10 mètres de diamètre

salle

moins de

nécessités spéciales j'en doute, car

sonnes

faut 50

mètres

c'est-à-dire

superficiels,

ne con-

de cette forme ayant moins

environ

personnes. Pour 100 auditeurs, cela en vaudrait-il

il

un

j'ai

nombreux. Vous ne vous

celle-ci contiendrait

:

de

salle

toujours,

saisi.

Donc, première conclusion

figurez certainement pas

259

superficiels, et

l'équivalent de

une

la

150

peine?

pour ces 100 persalle

de 50 mètres

mètres au carré, ne

7

saurait,

en forme rectangulaire, exposer à aucun mécompte

pour

vue

la

même

Je dirai

il

due dans les

que,

si

des

nature de l'enseignement exige une

la

gradins,

et

si

la

vaut mieux encore disposer ainsi

salle carrée

ni

l'audition.

conique

disposition petite,

pour

ni

A

ou rectangulaire

les angles, la

s'il

:

est

salle les

d'ailleurs

gradins dans une

y a ainsi un peu de place per-

construction est tellement plus simple,

accès et l'éclairage tellement plus

faciles,

que ce

très

petit

inconvénient disparaît devant l'avantage des résultats obtenus. C'est ainsi que, dane l'antiquité le

grand théâtre de Pompéi

ment

demi-circulaire,

le

même,

(fig.

670)

petit théâtre

tandis que établi

(fig.

vous voyez

dans un monu-

671) a ses gradins

disposés en cône dans une salle presque rectangulaire.

Voilà pour

le

nombre. Maintenant, quels seront

de destination qui justifieront

ou audition,

ils

la

les

éléments

disposition demi-circulaire?

se traduisent d'un

mot

:

la

convergence.

Ainsi, cette forme sera excellente pour l'enseignement raire

en

— toujours

effet,

il

à condition

s'agit d'écouter

un

que

Vue

l'auditoire soit

litté-

nombreux. Là,

orateur, rien de plus; et par

rature, j'entends aussi bien le droit, l'érudition, etc.

litté-

2

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

6o

Dans l'enseignement

scientifique,

elle

sera nécessaire

aussi

lorsque les auditeurs sont aussi les spectateurs d'une expérience faite

sur

la table

d'enseignement, lorsqu'il faut que

Fig. 670.

les

regards

— Plan du grand théâtre de Pompéi.

convergent sur l'objet montré, car alors

de distance visuelle pour

on obtient

le

minimum

les spectateurs les plus éloignés.

Ceux

des premiers rangs verront mieux, cela va de soi, mais aucun

ne sera à une distance excessive cours sera trop grande.

— ou

bien c'est que

la salle

de

d' ENSEIGNEMENT

LES ÉDIFICES

Mais lorsque dans un enseignement, vision doit être

la

non

et

tableau

On

le

forme demi-

la

ne vaut plus

circulaire

scientifique,

l'objectif princi-

est

du cours,

pal

ou

en

lorsque

termes

littéraire

parallèle

convergente,

d'autres

261

SUPÉRIEUR

rien.

ne peut utilement voir

un tableau sous un trop oblique, et

angle

tableau de

le

démonstration a pour conséquence

disposition des

la

bancs ou

gradins parallèle-

ment

à sa surface

plus

que

;

faut de

il

ne

gradins

ces

,,

commencent qua une

Fig. 671.

j.



Petit théâtre de

Pompéi.

dis-

tance suffisante pour que les extrémités du premier rang

ou

des premiers rangs ne soient pas sacrifiées.

Et

entendre le

tableau

par

la

grande

ou

géographie

de

faut

non seulement

ici

tableau noir, mais

carte

il

^

le

châssis à projections. Il

que

peut les

arriver

nécessités

seignement

soient

contradictoires

:

d'ailleurs

de

l'en-

presque

ainsi,

dans

un cours de physique, vous aurez l'expérience avec ses l „*4.A J^ ^^^.r«»«-/->»»,.>,

la

la

vous pénétrez dans des locaux qui tous, sans exception, loge de concierge, salle

qu'ils soient bier, serre

chaude, laboratoire, cabinets divers, sont uniquement,

exclusivement, affectés

Dans

de cours, vestiaire, her-

ensemble,

cet

à.

botanique.

la

élèves ne sont plus seulement des

les

auditeurs venus pour l'heure du cours, partant lorsque est fini;

tantôt

ils

ici,

le

cours

y passent des heures consécutives, guidés dans leur travaux, exercés aux

travaillent, ils

y

tantôt

investigations

là,

expérimentant eux-mêmes, mala-

scientifiques,

droitement d'abord, habilement plus

tard.

Puis de temps en

temps, une heure ou deux heures par semaine, ces diants quittent

un instant

leurs travaux

cours d'ailleurs public, mais

fait

pour

mêmes

étu-

au cours,

assister

avant tout pour ces fidèles des

études scientifiques.

Eh

bien

ne

voyez-vous pas dans

quelque analogie avec vos travaux à l'atelier a été le

de tout temps

le

méthode moderne vous-mêmes ? Chez vous, cette

grand instrument d'enseignement;

cours vous enlève quelques instants à votre travail

vous y retournez seignement

méthode

le

cours

scientifique

fini.

Or, votre atcHer, laboratoire

le

c'est

d'atelier,

dans

l'en-

d'enseignement;

actuelle de l'enseignement scientifique, c'est la

la

méthode

consacrée de l'enseignement artistique.

Mais titre la

de

comme « chaire

cet

ensemble, que

de botanique

je

vous

ai

présenté sous

», a ses nécessités spéciales,

le

comme

physiologie par exemple en aura de tout autres, qui diffèreÈléiiiiuls et Théorie

lie I

Archikctme.



II.

la

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

290

ront de celles de

de

physique,

la

chimie, très différentes elles-mêmes de celles

la

etc.,

etc.,

...

vous ne devrez jamais oublier sition pratique à

comme

spéciale et

vous voulez

si

une compo-

faire

propos d'enseignement supérieur

L'une, c'est que ou,

en résulte deux nécessités que

il

:

composition particuHére de chaque chaire,

la

disent les Allemands, de chaque institut,

ne peut pas être

gramme de l'une La seconde,

répétition d'une autre,

la

étant absolument différent c'est

doit être le

du programme de

pro-

l'autre.

que, en ce qui concerne les laboratoires en

sont exigibles entre

particulier, des différences capitales

les labo-

ratoires des chaires diverses.

Et n'est-ce pas encore



une analogie avec

ce qui se passe

chez nous? Peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, vous avez

vos laboratoires, ce sont

aussi

d'une composition où les ateliers tectes se

servilement

feraient

celui

:

les

ici

eh bien, dites-vous qu'entre

du chimiste,

et celui

de peintres

pendant?

parce que vous connaissez bien

rences

Que

vos ateHers.

le

et

diriez-vous

ceux d'archi-

Absurde,

direz-vous,

nécessités de ces diffétravail

du botaniste

y a autant de différences qu'entre de votre camarade peintre. il

le

et

vôtre

Je sais qu'en vous disant cela, en vous montrant les nécessités vraies

tifique, je

de

la

composition en matière d'enseignement scien-

vous enlève un

oreiller

commode

adieu, je le crains

:

bien, à la pondération, à la symétrie, à tout ce qui facile

et

facilement séduisant.

dérobe jamais

la

vérité,

vous

Que voulez-vous? le

savez bien

côté la bien voir et n'en avoir pas peur.

comme un

engrenage

a osé se hvrer à elle

Dans un ensemble de laboratoires

:

:

si

elle

La

:

fait le

Je

plan

ne vous

sachez de votre

vérité elle aussi est

possède bientôt tout entier celui qui

peu que ce

soit.

scientifique complet,

il

y a plusieurs sortes

LES ÉDiFicr:s d'enseignement supérieur

Les laboratoires personnels



291

:

Le laboratoire personnel du professeur; Les laboratoires personnels des préparateurs; Les laboratoires personnels, mis temporairement à sition d'un savant

même

ou

dispo-

la

d'un étudiant pour des recherches

délicates.

2° Les laboratoires qui ne sont pas personnels, savoir

:

Le laboratoire d'enseignement; Le laboratoire de recherches

scientifiques;

Le laboratoire de préparation Le laboratoire de 3°

Enfin

;

de cours.

la salle

nombreuses dépendances des

les

diverses suivant

laboratoires, très

nature de l'enseignement, telles que biblio-

la

thèques, herbiers, salles de photographie, dépôts de verrerie et

— cages —

machines à vapeur ou autres

autres

ou

étuves...,

Nous

allons

commencer

voir d'abord ce qui leur est

commun.

est indispensable à tous, c'est l'air et

lumière. Jamais, entendez-le bien, jamais un laboratoire ne

sera trop clair,

jamais

comme

séabondes,

ne

il

sera assez aéré, surtout

s'il

tions, très

s'il

le

sera assez. Jamais

s'y fait

non plus

il

ne

des expériences parfois nau-

en chimie ou en physiologie. En

laboratoire répond à son

programme, sauf

assure ces trois conditions

:

le détail

somme, un des installa-

place suffisante, lumière

abondante, aération puissante.

Vous pensez les

sans parler des ves-

par les laboratoires proprement dits,

Or, une première chose la

etc., etc.,

chenils, clapiers et

cabinets d'aisances, etc.

tiaires,

et

glacières



variétés

surtout

si

je

bien que

je

ne vais pas passer en revue toutes

de laboratoires, des

volumes

n'y

suffiraient

pas,

devais vous parler des mille détails d'installation,

très ingénieux, très

complexes, qui exigent tant d'études de

la

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

292

me

part de l'architecte. Je les principes directeurs

Voyons d'abord commençons par Pour

ARCHITECTURE

bornerai à essayer de vous indiquer

auxquels vous devrez vous conformer.

laboratoires collectifs,

les

n'est

plus variable,

pourrais vous dire à cet égard serait dangereux

donnée par

pour

programme. Toujours

fixer le

ratoire doit être assez vaste

est-il

la

toute ventilation

pour qu'on ne

ment de

la

M. Riban

chimie, à pas

n'a

s'y

indépendamment de

Faculté des sciences, votre professeur costiéres

les

un pigeonnage

et cela bien Ici

donc

le

réelles

des

hottes

ainsi

que

cela se

vertical,

cube

régie est

simple

grands que votre composition d'étudiants

est

déterminé,

les élèves

l'éclairage,

faites

:

le

laboratoires aussi

les

permettra,

faites-vous

ventilés.

et

si

nombre

le

déterminer

également

pour chacun.

l'espace qu'on réclame

Pour

que peuvent respirer

d'air

diminué

aurait

que ces laboratoires soient admirablement la

qualité

gène pas mutuel-

ordinairement, parce que cette disposition

de quelques mètres

cette indication

Ainsi, aux laboratoires d'enseigne-

voulu que

fussent cachées par fait

la

je

voisin en danger, et

pièce soit bien aérée,

artificielle.

que

cependant qu'un labo-

lement, qu'on ne mette pas parfois son enfin pour que

:

ce

ou par ceux qui ont

professeur

le

ceux-ci

et c'est là

Tout

essentiellement une question de programme.

doit être

parmi

et

d'enseignement.

les laboratoires

place suffisante, rien

la

l'

question est

la

beaucoup plus complexe.

Sauf peut-être quelques exceptions pouvant naître d'un pro-

gramme fenêtres

très spécial, :

cet

fenêtres très

plafond, avec

le

éclairage

larges,

minimum

être

hautes,

de trumeaux.

crois, n'admettrait des fenêtres fait

très

doit

en arcade

demandé

s'élevant

Aucun

même

à

des

jusqu'au

professeur, je surbaissée, cela

trop perdre de lumière. Les vitrages par verres aussi grands

LES ÉDIFICES d'eNSEIGNEMEMT SUPÉRIEUR

que vous

le

pourrez; des glaces de grand volume ne seraient

que mieux, en évitant toute division de

Quant jamais

à

la

direction de

d'inconvénients,

Mais

avoir.

293

il

la

les

d'abord

faut

lumière,

du nord

n'a

peuvent

en

vous

que

à faire, et en

le travail

premier

microscope sera

l'ins-

_

trument nécessaire des recherches.

Vous savez en

jour

le

orientations

autres

sachiez quel sera lieu si le

petit bois.

que beaucoup

effet

de sciences datent du microscope, que le

microscope seul permet

gations

qui

intime

des

révèlent êtres.

les

investi-

constitution

la

Le microscope

est

l'instrument par excellence des sciences naturelles et médicales, et dans les laboratoires de ces sciences

chaque élève

est

uniquement un observateur habile ou inhabile penché sur

pour

Or,

faut le jour

au jour;

mieux

sciences,

le

microscopique,

l'étude

du nord, l'observateur

et plus

cela

un microscope.

il

sera

vaudra.

il

face

prés du jour,

Donc,

pour

Fig. 692.



A, moitié de salle servant avaat mitii. moitié de salle servait apris midi.

laboratoire d'enseignement

sera logiquement

une

salle

— Laboratoire d'observations

microscopiques divisé par un écran.

ces

B,

longue, peu profonde, éclairée unila-

téralement de grands jours au nord.

Que

si

pour une raison impérieuse de composition générale

— ou

ce laboratoire ne peut être exposé au

nord

nord

par S€s longs côtés à



s'il

et à l'ouest,

est par exeiiiple orienté il

faut alors qu'il soit plus large

soit bilatéral, car voici

divisible

a

qui se passe

dans sa longueur par un écran

:

la

(fig.

et

à peu prés au

que

salle est

692),

et

l'est

l'éclairage

divisée

ou

les élèves

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

294

sont obligés de se transporter d'un côté à l'autre de cet écran pour contre les fenêtres qui ne reçoivent pas

aller travailler

Vous ne

le soleil.

sauriez trop vous pénétrer de cette nécessité de la

lumière. Ainsi, voici deux exemples bien significatifs

emprun-

tés à la Faculté des sciences.

Aux (fig.

laboratoires de physiologie

observateurs

les

693),

qui

du microscope sont

se servent

pla-

cés dans des boiuindoius entièrement vitrés,

en

saillie

ment.

Il

n'y

paraît-il,

mais

la

et

au nord sur

pas très chaud,

fait

crois sans peine;

je le

lumière

le bâti-

est

presque

celle

du

plein air; elle est en tous cas aussi

intense que possible.

Le (fig. Ici,

est plus instructif encore.

profitant de

toire

on

694)

a

est

botanique

de

laboratoire

dans

ce que ce labora-

l'étage

de combles,

pu constituer toute sa face

nord avec un seul grand vitrage de Fig. 695.

— Laboratoire de physiologie.

.,

-

laboratoire d= physiologie. 2, salle des machisalle laboratoire. nés. 3, 4, chenil. S, d'opé.ation. 6, aquarium.





-



cette surface vitrée est

que

celles des

1

ciIIac d. ô bdlICb

.

r/alnî

LCIUI

,

,

.

de-chaussee lorsqu

étages.

haut,

dans une ou plusieurs parois.

LOUVI^E

Plan du Musée des Antiques au Louvre (disposition ancienne).

Fig. 714.



W

le

s'éclairer

que par des jours ÇUAl

pour-

notam-re^r/

IC/.-

vi il

i

y a plu-

nous nous attachons d'abord au musée

si

d'art,

ce sera le plus souvent la condition des salles de sculp-

ture.

Tel

est le cas

au Louvre

tout de suite que les faits

714) mais il faut ajouter rez-de-chaussée du Louvre n'ont pas été

pour des musées,

juste de critiquer

ici

Supposons pour

(fig.

et que, par

:

conséquent,

il

ne

serait pas

des insuffisances d'éclairage. le

moment que vous

ayez

à exposer

le

LES ÉDIFICES d'iNSTRUCTION. PUBLIQUE

mieux

une

possible

Milo ou

seule

Germanicus. Pour que

le

beauté de l'œuvre,

la

la statue,

mouvements

oblique.

,.

effet,

modelés.

ombres trop

Il

ne permettrait de

devra donc

saisir ni

élevé

être

et

faudra d'ailleurs qu'il ne vienne pas de tous les côtés,

Il

pour

car

ni les

il

en

vertical, car

porterait des

il

accentuées, ni trop horizontal, car

Vénus de

la

l'éclairage fasse valoir toute

ne devra être ni trop

il

^^^^j^ tombant d'aplomb sur

les

par exemple

statue,

339

sculpture une diffusion d'éclairage

la

et partant

tout modelé.

Ces conditions sont

Musée qu'on

appelle

-

-

-

supprime tout

réalisées au Vatican,

dans

Cour du Belvédère

(fîg.

la

du

partie

la

715)

aux

:

angles de cette cour, on a disposé des loges, sorte de petites salles

ouvertes sur

ces loges est

là,

ces sculptures doivent cet

éclairage

la

cour

une oeuvre unique, l'Apollon,

Laocoon; prés de

le

diagonale de

la

le

Persée,

Torse et le Méléagre

:

et

en partie leur célébrité à

de cet isolement

et

le

dans chacune de

:

Mercure,

assurément beauté de

somme, une

en

:

la

le

large

haute ouverture, laissant entrer une belle lumière qui

de haut

Mais unique

et

obliquement l'œuvre exposée

cette condition est rare

:

d'une salle

elle n'est

(fig.

spéciale

et

éclaire

716).

pour une

œuvre

admissible que pour des sculptures

de premier ordre, qui méritent une situation exceptionnelle. Le plus souvent, des salles assez étendues reçoivent des sculptures

nombreuses. Or, rarement ces

ment surtout rer les

sont assez hautes,

rare-

lumière y pénètre d'assez haut pour bien éclaisculptures. Pourtant il y en a des exemples; ainsi, le

Musée de des statues les

salles

la :

la

Villa Albani à c'est

un

Rome

offre

un excellent éclairage

piédestaux sont pour

la

plupart isolés au milieu de la

geur du portique. Dans votre École même, quai est une

bonne



large et haut portique voûté et ouvert,

salle

d'exposition

le

lar-

vestibule sur

de sculpture

:

le

on peut

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

340 dire

que toute

s'élèvent

assez

salle

assez

haut dans

large la

et

paroi,

assez haute, sera

si

une bonne

les

jours

salle

de

LES ÉDIFICES d'iNSTRUCTION PUBLIQUE

341

sculpture, à condition que les statues ne soient pas placées contre la

paroi

toujours

éclairante,

que

afin'

la

lumière puisse être

élevée et oblique.

Mais, lorsque

encore

meilleur,

le

statues.

la

Un

composition

pourvu

exemple

dite le

qu'il

très réussi

Fig. 716.

du Vatican

le

— Coupe Ju

Braccio

permet, le_ipur du haut est

ne tombe pas à plomb sur de cette disposition

les

est la salie

lîelvcdcre, au Vatican.

Nuavo

717). La salle est longue,

(fig.

voûtée, suivant son axe longitudinal, par une série de châssis vitrés

et

centrale.

ftp^

^A^^^'"''^

circulaire

Chaque travée de

Les sculptures sont

chacune dans un loail à qu'une

salle;

obliquement,

la le

au milieu d'une coupole

cette salle

deux absides; au centre de chaque piédestal.

/^A>'

un grand vitrage

elle,

ainsi

s'ouvre latéralement en

abside,

une statue sur un

exposées sans

confusion,

bien que l'ensemble ne

forme

lumière est excellente, .venant ainsi de haut

et

public seul est sous l'aplomb des vitrages.

Il

f'

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTUI^

342

'

^

sition et

même, que

que

nombre



,

des objets isolés, statues, groupes ou vases,

cette disposition exige

Fig. 717.

''

que ce musée ne comporte, par sa dispo-

faut ajouter toutefois

Plan

et

une

place

considérable

pour

le

c'est

un

coupe de la galerie du Braccio Niiavo, au Vatican.

d'objets exposés.

Ce n'en

est

que mieux, mais

luxe d'espace qu'on peut rarement se permettre.

On

peut jusqu'à un certain point considérer

du haut des

salles



les fenêtres

comme

éclairées

sont ouvertes à une grande

.

LES ÉDIFICES d'iNSTRUCTION PUBLIQUE

34}

Rome,

hauteur. Telle est la salle centrale de la Villa Borghése, à



l'éclairage est excellent

telle est

;

encore

de l'École

la chapelle

des Beaux-Arts, dont

les fenêtres font

mais

d'un côté seulement, et l'éclairage qui est

ici

elles existent

bon dans

très

les

les objets placés

Contiguë exposés

deux

tiers

contre

de

la salle

mur où

le

pénétration dans

devient insuffisant pour

sont pratiquées les fenêtres.

où sont

à cette salle est la petite salle octogonale

moulages de Michel-Ange;

les

voûte;

la

lumière y

la

pénétre

par un châssis central, et produit un éclairage très judicieuse-

ment analogue vous y voir

le

grand sculpteur qui,

étudiées en tenant lier

de

la salle

le

plus grand

très

conditions

les

certainement,

compte de

les

a

l'éclairage particu-

qui devait les recevoir.

Mais en général

du plein

de ces tombeaux dans

les sculptures

voulues par

Aussi pouvez-

à celui de la chapelle des Médicis.

air, et

composée en vue

sculpture a plutôt été

la

lorsque les circonstances s'y prêtent,

Versailles, les jardins sont les plus agréables

musées.

comme

On

a

à

donc

cherché à réaliser pour des collections de sculptures ces conditions

du

plein air,

même un

vous avez dans votre École

et

exemple intéressant de

cette tentative

avec

la

cour vitrée au

centre du Palais des Études, prés de ces cours d'un aspect artistique, qui

réunion -des Lenoir crr^ff^'t^-crdj

Ce

(fig.

sont de véritables musées en plein

fragments

très

sauvés

grand

avec l'éclairage du les

nombre de

Champs-Elysées, dont

la

Alexandre

par

le

Salons annuels, sculptures.

A

plein



air il

l'ancien

générales

(fig.

celui

est

faut

réunir

Palais

des

j^._-

souvenir mérite d'être conservé, sinon '-**oyj»

pour son architecture extérieure, tout au moins pour sitions

par

718, 719, 720).

parti d'exposition

qui a été adopté pour

un

d'architecture

air,

si

721), ce

programme

était

ses dispo-

réalisé très

344

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

1

i

3

i*

Fig. 718. — Plan du B, galeries romaines.



S

10

Musée de



10

l'École des Beaux- Arts.

— D, Parthénon. — E, galerie grecque. — — G, monument à Duban. — H, hémicycle.

C, Egine.

Fig. 719.

— Musée de l'École des Beaux-Arts.

Coupe

F, salle de dessin et musée.

transversale.

LES KDIFICES D INSTRUCTION PUBLIQUE

345

heureusement par sa

grande nef

rec-

enca-

tangulaire,

drée par des abris

sous

galeries

les

du premier

même

Le

étage.

parti a

dans

été conservé le

qui

Palais

l'a

Seule-

remplacé.

voyez

ment,

ici

l'importance

des s.

questions

d'o-

rientation

ô

dans

:

l'ancien Palais, la

nef à

était

peu

l'est

orientée '

prés

à l'ouest

pouvait dés

_^ par J'^\^

fa-'

permanente

un vélum

versant sud de toiture vitrée réalisait

stant, et

:

le

la

on un

ainsi

éclairage

con-

une

cer-

taine défende contre

la

chaleur

si

gênante des cours vitrées.

iH

lors

ombrer d'une çon

de

on

;

&

Dans

le

S9 S I

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

346

grand Palais

actuel,



de

l'orientation

la

nef est sud-nord, ce

n'est pas possible, et ni l'éclairage ni la chaleur ne peuvent être

gouvernés. Erreur, non de l'architecte, qui n'a pas été consulté,

mais de l'administration, qui a

emplacement où

affecté

Fig. 721.

La sculpture bourg; mais

un



liO

Plan de l'ancien Palais des Champs-Elysées.

que l'expérience montrait

perpendiculaire à

d'art

l'orientation sud-nord de la nef était inévitable,

30

alors

aux Expositions

supériorité

la

de l'orientation

celle-là.

est aussi

ici

éclairée

l'encombrement dans un

enlève à cet éclairage ses qualités chose, c'est qu'un

du haut au Musée du Luxem-

:

espace

on n'en peut

musée de sculpture ne

trop

petit

retenir qu'une

doit

pas être un

entassement. Il

n'y a pas de plus important

du Vatican. Voyez-en de

la

grandeur de

cet

le

Musée de

sculpture que celui

plan (fig. 722) et vous serez frappés

ensemble. Tout n'est pas musée dans

le

LES ÉDIFICES d'iNSTRUCTION PUBLIQUE

Vatican

la partie la

:

plus voisine de Saint-Pierre est

vous reconnaîtrez facilement

pontifical;

vous serez frappés de leur ampleur dans cet ensemble

347

on

vaste,

si

du Musée,

les salles

et aussi

Palais

le

et

de leur variété; car

monotonie

a su éviter la

d'ar-

chitecture qui était à redouter.

Dan

DDDDDDDD l_

Fig. 722.

A, cour basse du Belvédère.

Pour haut est suffise



Plan général du Musée du Vatican.





C, galerie de Broccio H, cour octogone du Belvédère.

bibliothèque.

dessins,

la

peinture,

le

plus favorable. Mais

qu'une

les

salle soit éclairée

ment une bonne est

~ B,

salle

il

-

D, Musée Chiaratnonti.

gravures,

l'éclairage

du

ne faudrait pas croire qu'il

du haut pour

et rien

nous aurons donc à voir quelles le

les

Nuovo.

être nécessaire-

de Musée de peinture. La disposition en

au contraire assez délicate,

autres ne

'"

ne vaut

salles

ici

l'expérience;

sont bonnes, quelles

sont pas.

La question

d'éclairage

aussi que les salles de

n'est d'ailleurs pas

musées soient

la

hygiéniques

seule;

pour

il

faut

les objets

exposés. L'humidité est funeste pour les tableaux et les dessins; le

soleil

également.

Récemment,

les

peintures et les dessins

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

348

exposés dans un musée important ont été compromises, été

une .

reconnu que

cause de ces détériorations

la

de

de température sont aussi

La

A

aussi celles exposées

maçonnerie qui ne

aux refroidissements

aux échauffements.

elle-même

:

comble lui-même

pas

entre les uns et les autres,

tion d'un comble, et parfois soit

pourra

il

il

que

effet

ment

les

quoi

opaques. Je vous rappelle vitrés à

propos des

du

verres

nettoyés, sans

faut l'interposi-

que

légèrement chauffé. Ce comble doit

plafond

la

ici

vitré

poussière

ce que je

de collections.

salles

Il

d'ail-

nécessaire

soient

fréquem-

les

vous

le

est

il

:

ai

'V

être la toiture

nécessaire

être

leurs être praticable et facilement accessible

en

murs

se laisse pas traverser par l'hu-

d'éclairage ne devront

midité. Les châssis vitrée

t

les

faut

il

de musée devra donc être constituée avec des

salle

sérieux, en ^

imputable à

était

conséquent

à redouter, et par

éviter les trop grandes surfaces exposées

'

a

chaud, mais humide. Les trop grandes variations

l'air

— qui sont

il

du chauffage, qui envoyait dans

installation défectueuse

salles

et

rendrait dit

faut

bientôt

des plafonds

donc que des

passages de service suffisants existent autour de ces châssis, et

qu'on puisse

les parcourir

hbrement en portant

les ustensiles

de

nettoyage. Les vitrages de toitures doivent aussi être facilement accessibles et entourés de allées

et

chemins de

venues fréquentes

que

:

Il

faut

que

les

nécessiteront les nettoyages

puissent se faire sans danger pour les tions pour les couvertures

service.

ce serait

hommes

et

sans dégrada-

par exemple une faute

grave d'amener des toitures en ardoises jusqu'aux rives de ces châssis vitrés.

Avec

les

questions d'éclairage, nous .abordons les difficultés

capitales des salles de saisir les principes

musée. Je crois pouvoir vous en

en vous parlant d'abord de

salles

faire

que vous

.

LES LDIFICES D INSTRUCTION PUBLiaUE

connaissez bien

:

je

prendrai donc pour premiers exemples la

Melpomène dans

salle

exposés dans y en

votre

École,

et

les

la

Mclpoméne,

salle

non seulement contre

ait

Les premiers sont bien

mal surtout lorsque trouve entre '^LUj, (î^/^l^irés

parois,

les

le

mais encore

la salle,

éclairés, les autres le

qu'arrive-

sont mal, et

sont vus dans un plan qui se

les dessins

de

spectateur et l'axe

la

salle.

Ils

sont alors

en quelque sorte par derrière, vus en transparence ou

même

y,K^ en contre-jour. Mais lors

^^

Salon

que leur nombre exige

et

dans des rangées longitudinales au milieu de t-il ?

du

salles

aux Champs-Elysées. Lorsque vos dessins sont

de peinture

qu'il

349

défectueuse ne se présente pas,

un jour trop

frisant

:

et

que ils

cette condition tout à fait

sont encore mal éclairés par des peintures,

c'étaient

si

le

encore à cause du miroitement. J'ajoute que

serait pire

Melpomène

a été

conçue en vue de

résultat la

l'éclairage de ses parois, et

salle -t^/^"'^

non

de subdivisions longitudinales que l'architecte ne pouvait prévoir.

Vous pouvez conclure de haut, doivent recevoir un

que

l'éclairage à

dans la

les salles

surface

fond

:

plat,

il

et



que des œuvres

du

jour qui reste cependant oblique, et

plomb ne vaut

de musée

d'art, éclairées

rien.

Aussi verrez-vous toujours

plafond vitré ne pas occuper toute

le

y a toujours une bande opaque, voussure ou sous cette bande sont exposés les tableaux.

plafond vitré de toute l'étendue de

donner plus de lumière, ne

la salle,

serait pas

pla-

le reflet

des glaces qui garnissaient

A

l'ancien Palais des

étaient constituées au

le

de

la

bien que paraissant

bon, car vous verriez

lumière

les

comme

si

:

c'étaient

mur.

Champs-Elysées,

moyen de

les salles

de peinture

cloisons légères, et les plafonds ^^'-^^^^^'J^

au lieu de vitrages étaient établis, en étoffe transparente, calicot

ou étamine. La lumière qui

^^J

^^"''^

Un

tableaux en miroitement, ou plutôt vous ne les verriez pas

vous ne verriez que



arrivait très

abondante par

le

grand

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

350

comble entièrement par

vitré, était ainsi tarnisée et répartie, diffusée,

passage à travers cette étoffe. Mais autour des

le

plomb des

par conséquent à

une bande

régnait

complètement

bandes de plafond que Les

salles

je

l'équivalent des voussures

c'est

:

qui interceptait presque

vous signale dans

Remarquez

les salles véritables.

de musée proprement

la salle

dite.

enfin que les vitrages de la salle

en ver^e dépoli

:

est le

l'effet

même

que

Melpoméne sont

celui des calicots

'•^"^''^^

Salon

:

d'une part,

:

lumière est diffusée,

la

égalisée; d'autre part,

du comble

j

ou

de peinture du Grand Palais actuel se rapprochent

davantage de

Aj>/»^

parois qui reçoivent les tableaux,

d'étoffe plus foncée

lumière

la

salles, et

on ne

et

du

par conséquent

voit pas les charpentes et les châssis

double rcsukat à chercher en

pareille matière.

Ainsi, lumière diffuse et égale; pas de miroitements, et pour cela pas de lumière à

obtenir dans une

plomb des

bonne

salle

une contradiction apparente diffuse,

que

nécessités

de

effet

ou

le

la

je

d'éclairage sont

^

on

les

vivement

ici la

La sculpture ;

est

reçoit

les

son

peinture

la

éclairer la peinture,

loin dans ces combinaisons; trans-

Panoramas. Vous savez combien

éclairée et bien vue.

soi-même dans

Or, cet

effet

la pein-

tient à ce

En

effet,

l'ombre, et plus on voit nettement

donc parce que

horizontal, sous

lumière

que

C'est

vitrages éclairants y sont cachés au spectateur.

un écran la

dois éviter

eux-mêmes. La lumière modèle

seulement

ce qui est éclairé. C'est

de

différentes.

aller plus

portons-nous dans

les

vous recommande

je

je

lumière dirigée dans un sens déterminé

Mais on peut

plus

:

déconseille pour les sculptures.

la sculpture, elle doit

que

de musée. Et à ce sujet

dessin ont leur effet en

ture y est

tableaux, voilà ce qu'on doit

le

spectateur est

un plafond opaque, que

la

sous

lumière

peinture lui paraît d'autant plus éclatante. Tel est aussi

le

cas des décors de théâtre éclairés par des herses de lumière élec-

I

LES ÉDIFICES D INSTRUCTION PUBLiaUE

351

ou encore

trique soigneusement cachées aux spectateurs,

l'éclai-

rage des devantures de marchands de tableaux. Je ne veux pas dire que des musées comportent des

comme

artificiels

ceux-là.

dans

Toutefois,

certains

musées

on

a essayé

étrangers, et lorsque les salles sont d'ailleurs larges,

de diviser

chaque

les

plafonds en cinq bandes longitudinales

paroi,

une

bande opaque;

vitrage éclairant; enfin, au milieu, le

obtenu

résultat

?

le

n'est pas fait

aux

aussi salle

mesure de vous

Je ne suis pas en

seulement pour

artistes qui

de musée est un

vont y atelier

un

côté

le

le dire.

mais Or,

le travailleur.

passant,

il

est

faut penser

des séances de copies. La

faire

en

contre

visiteur qui passe,

le

ne doit pas être sans inconvénients pour

musée

:

un plafond opaque. Quel

Je croirais assez qu'il est bon pour qu'il

de chaque

puis

moyens

même

temps qu'une

salle

d'exposition.

Je vous indique

donc

cette variante

en passant, en recomman-

dant à ceux d'entre vous qui auront à construire des musées, d'aller

voir

s'il

dispositions

;

y a réellement quelque chose à emprunter à ces

sous cette réserve,

je resterai

siques et éprouvées de la salle de musée.

du plafond

vitré par rapport à la salle,

dans

les

Quant

donjiées clas-

à l'importance

nous trouverons, dans

les

meilleures conditions, qu'elle doit être à peu prés de moitié au

moins de

la

largeur totale.

Voici quelques mesures à ce sujet empruntées au Louvre MUSÉE DU LOUVRE •/.

Salon carré (médiocre)

15" 77

Sept cheminées (assez bonne)

14"- 71

Lacaze (assez bonne)

lî" 70 12" 71

Françaises xvii", xvni" (assez bonne).



xix* siècle (bonne)

Italienne (très bonne)

17" 45 7" 00

5- 47 S" 60 lo""

00

7"

Î4 7. î8

V.

78 V.

55

59 Vo

8-25

47 7.

5" 75

54 Vo

:

jJV^ ""'

352

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE Mais ces

ne

proportions

élément

sont pas

le seul

tudes, et

nous allons en trou-

d'é-

ver de non moins importantes.

nous

reste en effet à voir

comment

se produira, par le

Il

C "

-5

s

plafond vitré,

I

le

passage

de

cette lumière diffuse et égale

;z«

que nous désirons. Le verre dépoli ne suffit pas pour cela;

a

• I

il

y a des questions de de proportion

tance, -!

8

dis-

et

de

position entre ces plafonds et

;

les vitrages

S.d

de toitures. Pour

vous engage à

les étudier, je

considérer les coupes transI

4>

c

I14 fc/j

,.aa

versales des principales salles

du Musée du Louvre y trouverons

ments ^1 os J 1

° I

•-

^
^

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

TOMF.

Il

l'age

399

o V.

I

LES BIBLIOTHIiaUES à ce

magasin qu'une assez large circulation divise en deux dans

De chaque

toute sa longueur.

compartiments, sortes de culaires au passage

Pour

livres.

ni

l'homme,

des recherches,

ne

il

dimensions de chaque

les

afin

même place

que d'une

escabeaux/

fallait ni

stalle

sont donc déter-

il

puisse à volonté atteindre

de droite ou celui de gauche; en hauteur, parle niveau

naire. Aussi, la largeur sans

hauteur 2 la

"'

10.

11 fixllait

homme

dans

n'est nécessaire

fiiciles

60,

cepen-

et

haut.

conduisent à ces divisions

composés de

grilles à claire-voie

plancher ne régne pas partout

où l'employé



i •"

:

suffisamment à un cinquième niveau.

les stalles, le

que

taille ordi-

donc des étages nombreux,

but, des escaliers

lumière pénétre ainsi très

de

œuvre ne peut guère excéder

d'étages, et les planchers sont

D'ailleurs,

main un

la

lumière, qui ne pouvait venir que du

Dans ce

la

deux parois perpendi-

les

sont constituées par des casiers à

de ce que peut atteindre à

dant de

dont

en largeur, par l'étendue normale des bras ouverts de

:

le casier

côté de ce passage ouvrent des

stalles,

central

facilité

la

marchepieds;

minées

la

399

doit passer, c'est

:

il

donc une

sorte de balcon milieu; prés des armoires, le plancher est vide;

seulement,

comme

dans

la

manœuvre

des livres un

tomber, ce vide est muni d'un simple

filet,

volume peut

comme un

filet

de

pèche à larges mailles.

Ce

n'est

position

vraiment qu'en voyant

qu'on peut

s'en

cette originale et utile

rendre compte;

je

com-

vous en donne

cependant une vue intérieure qui vous permettra de vous en faire

une idée approximative

Au

(fig.

762).

point de vue matériel, signalons quelques

bibliothèque a besoin d'aération en tout temps,

bon

qu'elle fût ventilée ainsi

salles.

Mais

elle craint la

difficultés; il

serait

la

donc

que nous l'avons vu pour d'autres

poussière, et elle en aura toujours trop

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

400

par les allées et venues.

Il

donc chercher

faut

rifères et les insufflateurs d'air introduisent le

moins

les calo-

possible de

modes de tamisage

poussières extérieures. C'est surtout par des

de

que

à ce

qu'on y peut obvier. Lechaufîage est toujours une question délicate dans une l'air

dans

les prises

pubHc nombreux

où un

Comme pour l'éclairage,

il

est nécessaire de diviser le plus possible

l'introduction du chauffage.

général chauffée par l'eau

ou

Une

la

salle

ou

Le mieux

paraît

de bibliothèque sera en

vapeur de préférence à

mais tout chauffige sera acceptable sions.

immobile.

de longues heures

reste

salle

dans tous

s'il

les cas

batteries destinées à échauffer

l'air

chaud;

l'air

ne localise pas

les

émis-

un chauffage par bouches de

disposées en

la salle, et

dehors des places des travailleurs, auprès surtout des surfaces de refroidissement; puis, des circulations sous les tables, formant chaufferette pour les lecteurs.

Une grande

difficulté est

celle

des vestiaires.

n'appartient

Il

pas à l'architecte, bien entendu, de prescrire ce que

le

lecteur

pourra garder ou ce

en

existe.

Mais supposons un

qu'il

devra laisser au vestiaire,

s'il

commode

vestiaire très complet, très

:

lec-

le

teur entrera cependant dans la salle avec des objets qu'il n'a pas

déposés, et qu'il retirera, ne fût-ce que son chapeau, ou un par-

dessus d'abord conservé. Suspendre tout les tables, serait affreux et d'ailleurs très

lance.

que

On

n'a pas trouvé d'autre

d'installer

nel, soit

un

soit

trique,

cela

une boîte ouverte d'une

ne présente pas de

diffusion possible

de

la

éclairants.

Quant

un

la table

Certaines bibliothèques servent

soir.

difficultés

lumière par ,,

à tout le détail

le

la

ou

le laisser

gênant pour

moyen dans

sous chaque case de

filet,

cela,

surveil-

bibliothèques

les

récipient personface.

Avec :

la

sur

l'éclairage élec-

toujours

le

plus de

multipHcité des points

^

du mobilier

et des

agencements,

c'est

LES BIBLIOTHÈQUES

un

que

sujet

n'aborderai pas, et qui est

je

40I

du domaine des mono-

graphies.

Vous

sans doute être renseignés sur

désireriez

nombre déterminé de

nécessaire d'une salle destinée à un

n'est pas possible de l'établir a priori

teurs.

Il

de

disposition des tables et des passages;

la

o™

voudra de

lec-

dépend trop

renseignement

le

visera plutôt la

Vous saurez

largeur des places attribuées à chacun.

vous demande cent

cela

:

comme programme

que vous avez à demander

surface

la

ainsi qu'on

par exemple, et suivant qu'on

places

50 ou de un mètre,

il

les

faudra cinquante ou cent

mètres de longueur de tables. Or, cette largeur est variable

dans une bibliothèque de simple sans cependant,

crois, être

je

lecture, elle

pourra être modeste,

0^60;

jamais inférieure à

comme

que dans une bibliothèque

celle

:

tandis

de notre École

par

exemple, où vous devez ouvrir devant vous des volumes ou des atlas de très grand format, ou dérouler des dessins, vous

occuperez souvent un mètre des estampes,

10.000

des cartes et plans,

De même

publique.

et plus.

De même

etc.,

dans une bibliothèque

encore, lorsqu'on a dit une bibliothèque de

volumes par exemple, on

étendue de casiers. Ce sont



n'a

nullement précisé

n'est

évidemment pas

bibliothèques doivent être l'abri

de l'incendie. Mais

nécessaire

de

s'y

conservateur.

et le

vous

aussi parfaitement

il

dire

et

donc des postes de secours

avec de

l'eau

trouvera toujours,

installés partout

cement d'incendie dès qu'on considérer; car ÉUnunIs

et

les

à

abondam-

et

les

livres.

où besoin

Il

est,

toujours en pression. Ces postes, bien connus

du personnel, permettent de combattre

à

que

que possible

ment, des matières combustibles, ne fût-ce que faut

une

des questions qui ne peuvent se

résoudre que par un accord entre l'architecte Il

au département

l'aperçoit, et c'est la

un incendie

Théorie de FArcbiteclure.



II.

et d'arrêter

est

assez

facile

un commen-

première chose à

réduire a6

au

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

402

moment où moyens

mais

se déclare,

il

après

minutes

quelques

les

amène du dehors, pompes à vapeur, combattre et à arrêter un sinistre déjà très

puissants qu'on

dévidoirs, etc., ont à

grave, et les dégâts de l'inondation inévitable s'ajoutent à ceux

du

feu.

Mais

réprimer.

sagesse proclame que

la

faut

Il

donc du moins

faire

tion ne soit pas de nature à pouvoir livres,

et

mieux vaut prévenir que en sorte que

la

communiquer

construcle

feu aux

pour cela qu'elle soit incombustible. Plusieurs de nos

bibliothèques, installées dans de vieux bâtiments, ont des plan-

chers en bois, des refends en pan de bois; leurs

murs donnent

passage à des tuyaux de fumée souvent en mauvais

que est

les collections

dangereux

pour

être

merci d'un feu de cheminée. Cela

la

impardonnable dans un

et serait

édifice construit

une bibliothèque. La construction devra donc

incombustible, être écarté

sont à

bien

état, si

quant

;

que

et j'ajouterai

à

l'éclairage

de

tricité qu'il est préférable

le

le

du

chauffage à soir,

l'air

chaud doit

encore à

c'est

mal

installée

est

l'élec-

demander, mais en poussant

qu'à la plus extrême prudence les précautions nécessaires l'électricité

être

:

jus-

car

aussi dangereuse que le gaz. Ces

considérations s'appliqueraient d'ailleurs aux musées, et à tous les édifices

en général;

je les

parce que c'est peut-être

en reparlerai

Ici

d'ailleurs à

le sujet

qui les appelle

le

plus; je

vous

propos des théâtres.

encore, sur ce groupe très multiple des édifices d'instruc-

tion publique, je ne pouvais la

expose au sujet des bibliothèques,

vous donner un

traité

complet de

matière. Certes, après avoir lu ces quelques pages, vous n'êtes

pas en mesure d'étudier à fond un

ne vous en

ai

montré que

de tout programme;

vous ayez à

si

traiter l'un

les

les

Musée ou une

éléments.

Il

en

Bibliothèque. Je

est ainsi d'ailleurs

circonstances font que quelque jour

de ces

sujets, alors

vous

visiterez ce qui

LES BIBLIOTHÈaUES a été

vous questionnerez, vous vous consulterez avec

fait,

hommes

403

compétents; vous vous débattrez avec toute

la

les

série

des petites questions soulevées par les petites dépendances, dont

on ne peut vous importance

une

inévitable

à

général, et qui prennent

Un

l'exécution.

programme

ne vous parlera par exemple

Bibliothèque

général de

un exposé

parler dans

ni

de

dépôts de fournitures quelconques, ni de cabinets d'aisances, ni

de logement de concierge

que ce sont choses sous-enten-

c'est

:

dues, et que dans une étude définitive

toute composition, :

:

l'étude définitive

entier se révèle

croyez donc pas que

se placer

tout

programme

les

je

en trouvera rarement assez, car

peu à peu.

vous

ai

il

y a au

les

parlé de tout ce qui pourra

sujet.

besoins spéciaux, puis tout ce qui Ainsi par exemple dans un Musée,

un caHnet de Conservateur ou une Conseil n'auront rien de spécial; dois

permette

dans vos compositions. Mais dites-vous bien que dans

n'est pas particuHer

je

élasticité qui

de

programme

Ne

une certaine

A

il

de l'imprévu le

faut

faudra bien trouver.

même que dans un devis on fait toujours la faut aussi la part l'imprévu, de même dans un projet

extensions part de

il

il

me

limiter sur

déjà assez vaste.

je

salle

de Commission ou de

ne vous en parle donc pas;

chaque sujet à ses éléments propres. C'est ;

LIVRE VIII

LES

ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION DANS

LES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS

POLITiaUES, JUDICIAIRES, PÉNITENTIAIRES

CHAPITRE PREMIER

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS

— Le bureau; travail — public. Grands locaux administratifs. intérieur, travail avec — Service du cabinet, — Services généraux archives, matériel, SOMMAIRE.



Complexité des programmes. le

etc.

:

Salles de délibérations.

Nécessités de l'architecture des bureaux.

Si les

programmes des

édifices administratifs, depuis la petite

mairie jusqu'au Palais de Parlement, sont extrêmement variés

au point de vue de

la

composition générale,

coup moins dans leurs éléments; rons

ici

des sujets déjà vus

:

et

d'ailleurs

sont beau-

le

ils

nous rencontre-

par exemple, l'habitation joue un

rôle important dans les édifices administratifs

soit qu'il s'agisse

:

d'un hôtel de particulier ou d'un hôtel de Préfecture Ministère,

la

chambre,

le

salon, la cuisine

ou

le

cabinet d'ai-

sances ne motiveront pas de conceptions différentes.

pour

les écuries

pas, et je spécial de fait

ou remises,

ne vous parlerai l'édifice

ici

les cuisines, etc.

que de ce qui

ou de

De même

Je n'y reviendrai

est bien

administratif, c'est-à-dire les

un élément

locaux où l'on

de l'administration.

Je prends d'ailleurs ce

sens

le

plus

large, et

rubrique Édifices administratifs doivent se classer égale-

sous

la

ment

les Édifices politiques.

A

mot dans son

propos de ces

édifices, l'architecte se

trouve bien souvent

4o8

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

dans une situation la

l'

ARCHITECTURE

embarrassante. Tandis que

fort

raison et

la

loyauté lui disent que tout doit être conçu et disposé pour

commodité du public et la bonne expédition des programme sous-entendu, qui n'est écrit nulle part, bien souvent que ceux qui

le

affaires,

la

un

lui rappelle

mettent directement en oeuvre

veulent n'avoir pas besoin de parler pour être compris lorsqu'il

de leurs commodités personnelles. Heureux l'architecte

s'agit

d'administration,

s'il

parler veut dire, ce

Mais je

je n'ai

Nous

naïvement

tances

ou

les

que se

et

taire signifie

étudierons

souplesse que d'ailleurs

comme

toujours

la vérité

D'ailleurs,

malgré

les résis-

qui

elle

c'est

!

la

ici

sans malices.

inerties,

pour comprendre ce que

d'esprit

pas à vous enseigner

possède peu.

vraie,

a assez

finit

toujours par avoir

raison.

Ici,

consiste surtout

la théorie

servent à désigner les choses. qui peut être enseigné, clarté et

si

mots qui

à bien définir les

On

a

l'élève peut

avec proportion. Et ce sont

presque enseigné tout ce

un programme avec

lire

programmes

les

d'édifices

administratifs qui sont les plus touffus de tous, et généralement les

plus

difficiles

importance voir.

à

rédiger.

capitale, car

Le programme,

l'architecte,

qui doit

je



il

Cependant

le

programme

ne doit rien omettre,

vous

l'ai

souvent

dit,

il

une

doit pré-

n'incombe pas à

ou plutôt qui devrait

tout préparé; et cependant, pour dresser un

et

a



le

recevoir

programme

il

faut

tellement l'intuition du possible, la prévoyance de l'impraticable, le

sens de

la

proportion générale, que l'architecte seul peut

un programme deux

réahsable.

nécessités

opposées

loyale, par l'accord des

L'architecte

Comment ?

faire

pourront se concilier ces

Uniquement

par

la

coopération

bonnes volontés indispensables.

aura donc, en

fait,

à collaborer

au programme

:

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS dés lors,

gramme,

que doit être un pro-

n'est pas inutile de voir ce

il

vous

et

me

permettrez

4O9

vous en

de

quelques

dire

mots. Cette digression, que j'aurais pu d'ailleurs placer déjà dans pages qui précèdent, vous montrera en passant que

les

la direc-

tion générale de vos études n'est pas sans difficulté.

Mauvais programme tout d'abord

celui qui

ne permet qu'une

seule solution, qui n'est en quelque sorte qu'un état de lieux descriptif d'une disposition préconçue. Plus

encore celui qui existe pas

je

:

fois plus

Et n'allez pas croire

serait insoluble.

de surfaces partielles

un

terrain

qu'il

grand renfort d'étages superposés

qu'il n'en

programmes de concours

pourrais vous citer des

publics qui demandaient dans

mauvais programme

donné deux ou

n'en pouvait entrer et

trois

même

à

d'agglomérations inaccep-

tables.

Et,

si je

croyais que ces lignes dussent être lues par ceux qui

devraient en réalité les

lire, j'ajouterais

fait

un programme, par exemple pour

est

impossible de n'en pas

mal que

foire,

on

lorsque par hasard on

:

concours publics où

les le

fait

Le grand chef demande

possible.

à

il

généralement aussi

chacun de ses chefs

de service son morceau de programme; ceux-ci, tout naturelle-

ment, ne voyant que leur encore

:

on

a cent

affaire propre,

mètres d'étoffe à

demandent

répartir, les

tionnées en représenteraient mille. Puis,

comme

pas en définitive contrister ses collaborateurs et la

part des excès

à brocher ces

ou des exagérations, on

demandent

demandes le

compte

ni

du

lui-même

f;iire

borne

coudre ou

à

ni le total

programme; programme

terrain, ni des ressources, ni de rien

de ce qui fera les difficultés de chie administrative. Puis

addi-

chef ne veut

fragments de programme, sans contrôler

ni les proportions respectives, et voilà le

qui n'a tenu

se

et

on

la

composition. C'est

dit à l'architecte

:

c'est



de l'anar-

votre métier

de combiner des plans, arrangez-vous. Combiner des plans, oui;

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

410 arrêter

un programme

possible, non. Je

combats

ici,

je

le

sais

des errements trop acceptés. Mais, de ce qu'on n'espère pas sup-

primer d'emblée un abus, est-ce une raison pour ne pas

le

dénon-

cer?

Le programme rédacteur

composition

détails,

demande pas

qu'il

prépare,

indiquer d'abord

groupements,

les

et ensuite

il

que son

faut

et rien n'est

moins

comme nous

l'impossible. Puis, tout

devra

il

détails

les

trop nombreux,

moins que

clair et n'inspire

par détailler

en fixant successivement

chaque dégagement. Ce

de l'ensemble aux

subsidiaires.

en voyons souvent dans

commence

aller

les

Mais

grands si

ces

les

ces

programmes

concours publics, où

loge du concierge avec toutes

la

sans faire grâce d'un placard,

de chaque pièce ou de

les surfaces

n'est

comme

font perdre de vue l'ensemble,

ils

ses circonstances et dépendances, et

mais

grandes divisions ou plutôt

détails sont

l'on

être libéral,

soumette lui-même à une critique sérieuse pour

le

s'assurer qu'il ne la

donc

doit

un programme,

plus

c'est

un

procès-verbal.

Concis

et

somme

complet, voilà en

rêve de vous donner. Mais c'est-à-dire la clarté

l'édifice sera

le

programme qu'on

multiple et

du programme, ne pourra

être

la

concision,

obtenue que

par des formules assez compréhensives pour « clore en peu de

mots beaucoup de sens programmes,

le

mot

est

».

Cela revient à dire que, dans nos

l'abrégé

d'un groupe. Si nous disons

par exemple un bureau, ce bureau n'est pas une pièce unique,

un ensemble qui pourrait programmes condensent, parce

c'est

qui sont réputés savoir les

mot pas

bureau,

comprendre ce

lire,

se

décomposer

qu'ils

à

son tour. Nos

s'adressent à des lecteurs

parce que vous devez, sous ce

détail

secondaire qui ne vous est

dit.

Mais savoir

lire

un programme,

c'est

du

talent

déjà, et

de

4II

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS

l'expérience; c'est le prologue indispensable de la composition;

pour cela que par une sorte de réciprocité

et c'est

un peu

cours sont

ce

les

leçons de

commentaire permanent

le

vos

de

programmes.

L'outil principal, et

si

l'on peut dire ainsi, l'unité tactique

l'administration publique

ou

privée, c'est le bureau.

comprend toujours un chef qui

bureau

se réserve les questions essen-

puis une hiérarchie d'employés, du sous-chef à l'expédi-

tielles,

tionnaire

ou

enfin les garçons de

copiste,

service et renseignent

L'ordre est

la

le

bureau qui font

condition première du bon travail d'un bureau,

y aboutissent par deux canalisations

affaires

par

direction supérieure

ou apportées par

le

au moins dans un grand nombre de bureaux.

Il

:

gera

le

chambre où

le

utilité.

faut

Il



il

que

déran-

donc tout d'abord

garçon de bureau renseigne

tout

est évident

public va frapper au hasard à toutes les portes,

sans

envoyées

public

si le

travail

le

public.

et les la

Un

de

l'anti-

les arrivants, les fait

attendre et les dirige.

Aussi l'antichambre doivent venir les cabinets

temps

les pièces



le

des chefs plus à

du bureau; puis

public peut avoir l'abri

le

plus à

des indiscrets, et en

fiiire;

même

à portée de la surveillance.

Mais le

doit-elle être à l'entrée

il

y a des bureaux

très différents par leur destination, et

programme comportera des nuances nombreuses que

je

ne

puis exposer en détail. D'une façon générale, cela se ramènera d'ailleurs les

à

deux groupes

bureaux de

Pour

les

travail

:

les

bureaux de

travail intérieur, et

en public.

bureaux de

travail intérieur,

il

suffit

de pièces bien

éclairées,

suffisamment confortables, disposées en général pour

plusieurs

employés.

Une

pièce

par

employé

serait

un luxe

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

412

trop coûteux, et

y a souvent connexité entre

programme

plusieurs; le cet égard:

il

travail

de

d'ailleurs est essentiellement variable à

évident par exemple que des rédacteurs ont

est

il

le

besoin d'un isolement inutile à des expéditionnaires qui pour-

une sorte

raient être réunis dans

nom

D'autre part, au place,

on

etc.,

a

le

la

Quant aux

et

il

les

Or, des pièces

à la fois seraient

On

travail.

ne dépasse

n'y a pas de solution absolue.

chefs et sous-chefs, qui auront souvent à traiter

des affaires avec discrétion,

en est de

11

de tous

réunion de quatre à cinq employés. Tout cela est une

question de mesure,

nels.

local.

monde

dans un autre sens peu favorables au

l'économie de

de

réunion

la

bureau dans un seul

trop grandes qui contiendraient tout

guère

commun.

la surveillance,

souvent préconisé

même

employés d'un

de

d'atelier

directement

même des

affaire à

ils

doivent avoir des cabinets person-

employés qui par leurs fonctions ont

des personnes étrangères à l'Administration,

par exemple les contrôleurs qui reçoivent des réclamations, etc. Il

est

bon

enfin que

chaque bureau dispose de ses dépen-

dances, cabinets d'aisances, lavabo, vestiaire des employés, dépôts divers

:

tout ce dont l'absence provoquerait des sorties parfois

prolongées au delà des besoins.

Un

exemple entre autres vous

bureau administratif

(fig.

des affaires étrangères. sition générale

tion

un exemple trop

vous en

il

Ce ministère

publique construit

crois utile de

763);

fera est

d'un

emprunté au Ministère

est d'ailleurs

dans sa dispo-

rare d'un édifice d'administra-

spécialement

faire voir le

l'ensemble

voir

pour

sa

destination. Je

plan pris au rez-de-chaussée;

vous y trouverez l'hôtel très important du ministre, l'aile des bureaux en bordure de la rue de Constantine, et le service des archives sur

la

rue de l'Université

toutefois que ce ministère

(fig.

comporte un

764).

11

faut

remarquer

certain apparat,

même

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS dans SCS locaux administratifs,

nuance

« Palais des

aussi le

s'appelle

de richesse

et

et

413

que dans tout son ensemble

affaires

d'ampleur qui ne

serait

une

d'où

étrangères »

il

pas partout de

mise.

chaque bureau pourra de

D'ailleurs,

des dépen-

plus avoir

dances spéciales, d'après sa destination particulière

ainsi,

:

tel

bureau aura une bibliothèque considérable, ou des dépôts de

ou de

gravures

cartes;

constamment;

des

des archives

d'empaquetage,

salles

— Bureaux du Ministère des Affaires — C, garçons de bureau. — D, pièce — commissions. — grand

''g' 7^3A, directeur.

— B,

dégagement.

I,

Mais ce sont

d'ouverture.

qui échappent aux

vous bien que

la

connaissance, exacte

doit précéder et guider la composition.

vous préparer nécessité

le

ce

à

détail,

où vous aurez

à

avec

le

du Trésor,

la

de

et

poste

public,

rédacteurs.



G, sous-

spéciales

très

encore, répétez-

entière des

et

Mais

à l'École,

besoins

nous ne

nous devons nous borner à et à

en accepter

vous mesurer avec

grammes qui le comportent. Tout autres sont les bureaux où

même

E,F,H,

Ici

en comprendre l'importance

jour



des particularités

programmes généraux.

pouvons vous enseigner

ou

escalier.

J,



d'expédition

étrangères.

d'attente.

directeur.

consulter

à

intérieures

l'on travaille en

par exemple tout

le

service

les

la

pro-

public, et

du Payeur

Caisse municipale de l'Hôtel de Ville, les bureaux

de

télégraphe,

ainsi

que

de

très

nombreux

bureaux qui n'appartiennent pas à des administrations de

l'État,

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

414

RUE BE L UNIVERSITE

Kig. 764. A, cour d'honneur.



— Plan

du Ministère des Affaires étrangères.

— C C, Hôtel du Ministre. — D, cour des bureaux. — E, cour — G Gy bâtiment des bureaux, — H H, bâtiment des archives.

B, concierge. F, cour des archives.

des remises

-

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS

comme

la

nais(fig.

Banque de France,

765),

Compagnies surances,

Crédit foncier,

le

le

415

Crédit Lyon-

les

d'as-

etc., etc.

contact avec

Là,

le

le

public

est

la

règle, et ces sortes

de bureaux

sont

aménagés dans de vastes salles, aussi claires

que

pos-

aérées

sible,

chauffées le possible,

et

mieux

mais qui

tiennent toujours

un peu du marché ou de vert.

l'abri

Vous con-

naissez

ment

évidemquelques-

unes de ces



cou-

les

salles,

employés

travaillent

der-

rière des guichets

ou des comptoirs, où çà et là s'élève une estrade de surveillant

chef

qui

tout voir.

ou de doit Ici,

il

n'y a pas de dis-

Fig. 765.

— Plan —

du Crédit Lyonnais, à



Paris.



l, grand vestibule. a, galerie d'entrée. A, partie en location. }, salle des Pas-Perdus. 4,4, bureaux divers. s, caisse principale. Change. 6, vestibule des chemins autrichiens. 8, prits snr "J, titres. 10, service des dépêches. il, 9, service des assurances. service des titres. la, escaliers (tf, montée d'honneur, h, montée d«



service).

















6

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

41

permanente

tribution

que possible,

mieux

le

:

est d'avoir

de points d'appui

libre

une

salle aussi

grande

de murs, éclairée

et surtout

par une lumière abondante et qui se répande partout, multiple par conséquent. Puis, c'est

ments

menuiserie qui forme

la

comparti-

les

et les divisions.

Et cela présente un très grand avantage citais la

grande

:

la

mobilité. Je

vous

des Caisses du Trésor, elle date de trente

salle

ans environ, et déjà bien des fois des remaniements complets

ont été

faits

dans ses distributions

déplacent aisément, et

des murs ou des

fallait

s'il

piliers,

on

:

que des menuiseries se

c'est

modifier ce qui serait enclos par

empêché. Et

serait bien

n'y

il

a

guère de services de cette nature, qu'ils dépendent ou non de



l'État,

régie et

presque continuelles ne soient

ces modifications

non pas

l'exception.

Aussi pour ces grands services administratifs,

moderne, services

la

O^

de

création

bureaux de chemins de

financiers,

banques, de poste, d'expéditions, de

la

etc.,

comme

fer,

de

bureaux

l'hôtel des

des chemins de fer d'Orléans (fig. 766), croyez bien

qu'il n'y a

qu'un programme

:

faire

grand

et faire

mobile.

Faire grand, car les accroissements vont vite, et toute instal-

beaucoup de disponible

lation qui ne laisse pas

du disponible

lors de sa création sera

rapidement insuffisante.

et

Faire mobile, car toute installation

ment avec

parfaite les

lors

de sa création, serait

changements

3

le

même outillage

francs,

s'imposent

qui

exemple, croyez-vous que

avec

le

absolu-

bientôt impraticable

pour

il

y a des

était le privilège

Mais à côté de ces grandes

très

:

fût-elle

citer

un

seul

service de la Rente puisse se faire

aujourd'hui où

que lorsque la dette

nécessaires.

immuable,

salles,

de

titres la

de rente de

haute banque

?

pensez aux dépendances

Là, vous devez le comprendre, les employés sont

nombreux,

et

les

espaces qu'on

peut leur

affecter

sont

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIVES

De

restreints.

même

ou

plus, tout est

inconvenant,

en vue,

comme

et

417

rien ne serait déplaisant

les résultats

d'une imprévoyance

qui n'aurait pas su disposer par exemple les vestiaires nécessaires



et

désormais

remisages de bicyclettes.

les

Vous aurez

Vestibule. Escalier principal. Caissier.

Employés de

U Caisse.

Débarras. Salle des paiements. Salle d'attente pour les paiements. Salle d'attente pour Bureau des titres. Chef du bureau des

le retrait

des

titres.

titres.

Cour. Cabinets d'aisances des employés. Urinoirs. Cabinet d'aisances réservé. Retrait des 4itres. Conservateur des titres. Dépôt des titres. Perception de l'impôt. Bureau des transferts. Chef du burean des transferts. Bureau des transferts. Teneurs délivres. 23- Cour. 24- Sous-chef 2S26.

du bureau du Grand Livre. Chef du bureau des vérifications. Dépôt des coupons de t. très.

27. Vérification des titres. 18. Débarras. 29- Vérification des titres. 30- Contrôleur. 3'- Escalier des bureaux. 32- Salle des bordereaux. 33-

Médecin.

34- Escalier de service. Escalier secondaire.

II: Lampisterie. 37- Ecurie. 38. Re:i)ise des

omnibus.

39. Messagerie.

40. Cour. 41. Salle d'attente. 42. Bureau pour les voyageurs et la messagerie. 4344. 4i46.

47-

Concierge.

Cui ine. Urinoirs.

Hôtel occupé par un locataire.

Cour

Fig. 766.

d'entrée dudit hôtel.

— Bureaux de

la

C" du chemin

de fer d'Orléans.

aussi à

vous enquérir

si

dans ces bureaux certains travaux sont

femmes,

et

en ce cas à constituer des dépendances

confiés à des

qui leur soient spécialement affectées.

Un

service très important

est celui des Caisses. les coffres Éléments

et

pour

le

dans

Par ce mot,

il

les

établissements financiers

faut entendre

non seulement

numéraire, mais aussi ceux qui renferment

Théorie de l'Architecture,



II.

27

8

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

41

les titres et papiers

de valeur. Ce service doit être en

cation facile avec la Caisse, mais

Aussi

ticulière.

le

il

communi-

exige une sécurité toute par-

vous

place-t-on souvent dans les sous-sols, et

avez sans doute entendu parler des Caves de

la

Banque de France

des précautions qui en font une véritable forteresse. Sur des

et

proportions plus modestes, mais dans construit pour

sa

rendre compte de

destination la

un

édifice spécialement

vous pourrez vous

financière,

connexité de ces deux services

de

et

la

disposition rationnelle des caisses par la comparaison des plans

du rez-de-chaussée

et

du sous-sol du Comptoir d'Escompte

à

Paris (fig. 767). Enfin,

ne veux pas quitter ce sujet sans vous signaler

je

nécessité de la discrétion

directeurs révélée, et

des il

Ne me demandez

oreilles.

m'en voudrais de vous

Une

division est le

direction le

donc

les

dont

personnes

importe que

va parfois dans

il

:

n'aient là ni des

pas pourquoi, car

si

vous

yeux

être

ni des

l'ignoriez, je

le révéler.

groupement de plusieurs bureaux, une

groupement de plusieurs

mêmes,

cabinets des

présence ne doit pas

la

murs

les

les

la

et je n'ai rien

divisions. Les éléments sont

de particulier à vous en

dire.

Mais nous arrivons aux grands chefs de l'Administration, qu'ils

s'appellent d'un

nom

ou d'un

directeurs, secrétaires généraux, préfets

ambassadeurs, peu importe.

un

local



ils

autre, chefs de division,

ou

ministres, présidents,

En dehors de

administrent,

le

lieu

l'habitation,

officiel

ils

ont

de leur fonction.

C'est le cabinet.

Aussi vous dira-t-on dans un programme par exemple. Or, ce simple

mot

est

le cabinet

du

préfet,

complexe. Le préfet ou

ministre a son cabinet, grande pièce de travail où

il

le

peut convo-

quer plusieurs personnes, souvent une commission; mais

il

a

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS

un chef de

chés de cabinet

dans

cabinet

le

un

cabinet,

secrétaire, quelquefois plusieurs, des atta-

tout cela sous

:



la

main, car

— Comptoir —

basïe pression). 7, réfectoire. 8,8, cuisine et ofîîce. 9, cuisine du concierge. 10, puits. 11, ascenseurs. 12, monte-charge. iî»i3' fosses mobiles. I4»i4) magasins. 15, poste d'eau.

militaire.



un







travail







guerre



— concierge. — vestibule. — 20, — 21, grande bureaux. — 2o\ — cour d'honneur. — 22, gardiens. — 2), poste — — 24, ascenseur. — 2$, monte-charge. — poste d'eau. courettes 27.2", avec urinoirs et 26, cabinetsd'aisances — 28, grand — 29,29, pas-

17, porche.



la

PLAN DU RBZ-DB-CHAUSSÊB



dépdt des titres. 2, dépôt da portefeuille. 5, dépôt de la caisse principale. 4, caisse mobile. -5, resserres. 6, générateurs (chauffage i vapeur i



souvent

se fait

d'escompte i Paris.

PLAN DU SOUS-SOL



il

par exemple au Ministère de

Fig. 767.



419







18,

19, caissier principal.

salle

ai',

escalier.

sage de porte cochére.

dont rien ne doit transpirer. Le cabinet

est

donc un

ensemble administratif plus particulièrement groupé autour du chef.

D'autre part, ce chef reçoit, qu'il est

avec

donne des audiences. Pendant

l'un, les autres attendent.

Ces autres, ce sont sou-

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

420

vent des personnages importants, qu'on ne

une antichambre. De d'attente, car

salon d'attente,

là le

y a souvent

il

fait

le

pas attendre dans

ou mieux

les

salons

salon réservé aux privilégiés qui

passent avant leur tour.

Vous voyez mot « cabinet

quel ensemble complexe peut désigner ce simple ».

Je vous

Hig. 768.



ai

montré un Ministère;

je

vous mon-

Picfcaure de Grenoble. Plan Ju i" étage.

— 2, antichambre. — premier salon. — 4, salon principal. — — chambre. — — de bains. — 9,9, bureaux du secrétaire par— 10, — d'attente. II, petit salon. — 12, cabinet du préfet. — 13, arrière cabinet. — 14, chambre du préfet. — 15, 15, chambres à coucher. — 16, chambre de madame. — 17, boudoir. — 18, salle à manger. — 19, Division. Annexes. — ao, vestibule. — 21, garçons de bureau. — 22, — cabinet du secrétaire général. — 23, chef de — 24, première Division. — 25, comptabilité. — 26, archives. — 27, chef delà Division. — 28, troisième Division. — — — — Appartement du secrétaire général. 29, antichambre. 30,30, chambres à coucher. 31, salon. 32, manger. — 33, cuisine. — 34, chambre du cocher. — 35, magasin à avoine. — 36, grenier à fourrages. Batihknt principal I, palier rormant vestibule. 6, cabinet de toilette. 5, chambre d'honneur. ticulier.

5,

8, salle

7,

salle

office.

la i'*

3"

salle

trerai aussi

une Préfecture,

composée pour son

celle

ik

de Grenoble, très heureusement

objet (fig. 768).

Toute administration

a ses services généraux

:

ainsi

partout

l'amas, toujours de plus en plus considérable, des archives.

Sou-

on

évite

vent on dispose ainsi les

les

archives dans

un bâtiment

communications qui peuvent

être

à part

:

une cause d'incen-

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS souvent aussi

die;

un peu

entresols,

contre

les archives

partout.

Dans tous

danger d'incendie,

le

sont dans

et aussi

promissent pas

les

archives de

les

voûtes de

la salle

on

doit se prémunir

contre celui du poids trop

considérable imposé aux planchers. Ainsi

importants pour que

combles, dans des

les

les cas,

la

il

a fallu des

Cour de la

garde d'un archi-

communications autorisées

un

souvent un service

de

certains

une

foire

ministères

Guerre,

la

:

très

que peuvent

idée de ce

les

se font

important être

Affaires

la Ville

:

dans

vous

les archives

étrangères, la

Marine, ou de ce qu'étaient avant leur destruction

de

com-

Paris ne

viste responsable; les

pouvez vous

travaux

des Pas-Perdus du Palais.

Les archives sont toujours placées sous

local spécial. C'est

42 1

les

archives

de Paris.

Matériellement, un local d'archives comporte des casiers faci-

lement accessibles

:

analogue à ce que

assez

c'est

exposé à propos du dépôt de livres dans

je

vous

ai

Au

les Bibliothèques.

contraire, tout accès possible de l'extérieur doit être évité. C'est ainsi la

que

la belle

façade

du Ministère des

Affaires étrangères sur

rue de l'Université ne présente d'autres fenêtres que celles qui

éclairent

un dégagement

Les dépôts d'archives,

central (fig. 769).

comme

les

Bibliothèques comportent des étages Telle est la disposition du

dépôts de livres dans

nombreux

et

peu élevés.

nouveau dépôt des archives de

Cour des Comptes, rue Cambon porte deux étages de sous-sol, et

les

la

770 et 771), qui comdix étages, comble compris, au(fig.

dessus du sol.

Et ne croyez pas que ce soit



un programme tout

à fait

exceptionnel. Sans compter les édifices qui renferment dans leur

périmètre propre des salles ou des bâtiments d'archives,

c'est

une

tendance de plus en plus marquée de créer des constructions spéciales

pour

les archives.

On

peut ainsi sur des terrains moins

422

ÉLÉMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE coûteux concentrer ce qui demanderait trop de place au cœur de

la Ville, et

assurer des dispositions

commodes en ellesmêmes avec d'ailleurs la

plus

;

des transports

facilité

et

des communications, on se

préoccupe moins de

vous mon-

distance. Je

un exemple de

trerai

genre avec

de

le

la

ce

constructions

bâtiment des ar-

chives du Crédit

Lyon-

nais à Paris (fig. 772). le


.'•

fosses

'°"'^°'-7^^^'^^'^i^^l^f^^it~'' Fig.



sn.



pbn

de ''*

la

pnson de rofscuiité

Sens.

air,

prisonnier

d'ailleurs pratiqué des espèces ÊUmenIs

c«*..

toute vue du

ciel.

11

est

de réduits contigus, qui paraissent jl

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

498

avoir été des cabinets d'espionnage, sans doute lorsque deux prisonniers étaient perfidement réunis dans une cellule.

Mais de

comme

à Pierrefonds et ailleurs,

y avait les cachots. Réfléchissez à l'étymologie de ce mot cachot, et vous plus,

comprendrez. En dessous des

du

dallage,

on

lève,

on

un endroit quelconque

cellules, à

une pierre ronde, un tampon.

voit

se trouve

il

Si

on

le

sou-

au-dessus d'un réduit voûté, qui n'a pas

d'autre accès. C'est le cachot



Vin pace. Là,

de fenêtre, une sorte de cheminée y

laisse

il

n'y a

même

tomber un peu

pas

d'air

extérieur.

Le prisonnier qu'on

inviolable y était-il nourri

La une

?

salle

plus grande

nier était attaché à

un

jeté

dans cette paix

Peut-être.

crainte de l'évasion avait encore

de l'emprisonnement.

ou

avait descendu

Non

imaginer une variante

fait

plus dans une cellule, mais dans

où séjournaient des soudards, sans que

pilier

le

prison-

longueur de sa chaîne

la

permît d'approcher des murs. Cela se voit à Carcassonne

lui

vers

les

Cbil}o7i,

de Byron ont surtout rendu Bonivet, ainsi attaché à un

du château de Chillon sur décrit



lac

célèbre le prisonnier de

pilier

de

et

dans une

Genève.

salle

basse

Walter Scott

dans un de ses romans une ancienne prison écossaise,

la salle était

carrelage par

traversée à quelques centimètres au-dessus du

une

forte barre de fer autour de laquelle glissaient

des anneaux; à ces anneaux nier,

le

;

on

attachait la chaîne

du prison-

toujours assez courte. Simple variante du piHer vertical.

Quant aux prisons

hommes

d'État, destinées



criminels, mais

on y restait parfois de longues années pour avoir risqué un quatrain ou une épigramme

aux

— on y

poHtiques,

vivait

ou

non aux

autres

car

évidemment mieux, quand on

mais matériellement

il

avait de l'argent,

n'y avait pas grande différence. Je ne con-

nais pas les cachots de

la

Bastille.

Mais

il

y a à Vincennes,

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES à Doullens, à

Ham,

au

Mont

Saint-Michel, ailleurs encore, des

où des malheureux qui n'avaient

cellules

été

aucun tribunal, qui avaient simplement déplu

ou

même

d'hui

on

Car

à

499

à

condamnés par une Pompadour

une Dubarry, ont passé des années,

et

où aujour-

n'oserait pas mettre le plus hideux récidiviste.

ce point de vue,

à

Louis XIV,

il

entre

le

Moyen-âge

et

de

siècle

le

n'y a pas de différence.

Je ne veux pas toutefois quitter ce sujet sans avoir signalé à

votre curiosité

volume des

assurément,

fantaisie

mais

excessive, la

le

de

curieux

n'est plus

de l'École espagnole,

mot

qu'attachait au

cauchemar intense d'une imagination

ne crains pas de dire que

je

Rien

férocité.

le

Prisons de Piranésc. C'est de la

:

c'est le

poème de

avec certaines peintures

c'est l'exposition la

plus saisissante

du sens

prison une imagination faite de terreurs et

l'obsession d'horreurs mystérieuses qu'on

se

en

racontait

tremblant.

J'arrive

à

la

prison moderne, à celle qui appelle vos études.

Je ne vous parlerai pas des prisons qu'on a installées

le

mieux

possible dans, des édifices construits pour une autre destination,

comme

le

château de Laval ou ceux de Gaillon ou de Loches,

par exemple. Le

Or,

je

vous

programme le dis

ici

n'est pas entier.

souvent, et

l'architecte est le serviteur d'un lui. C'est le législateur,

je le

répète encore à ce sujet,

programme qui n'émane

devancé par

le

moraliste, qui dit ce que

doit être la prison; c'est l'administrateur qui, d'après ces

générales ou

ces

principes, doit rédiger le

appartient de décider quel sera le régime,

dans ces murs, quelle sera

la

pas de

données

programme.

Il

comment on

lui

vivra

conception que l'architecte devra

réaliser.

Et ce programme a beaucoup varié, et nul ne peut dire

qu'il

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

500

Car

soit définitif.

sujet est toujours

le

toujours à l'ordre du jour dans tous dirai

donc de

mon mieux

ce qui se

l'étude et le progrés

à

pays

les

vous

civilisés. Je

mais sous réserve d'un

fait,

avenir peut-être prochain qui rendra cette exposition surannée.

Les tâtonnements ont amènerait

l'isolement

demandé au

été

nombreux

réflexion

la

commun

travail en

et

on

tantôt

:

ont parfois

comme

regarder

fait

On

essayé

a

de

groupes, de l'isolement complet. Puis on des solutions mixtes

à

pour

l'isolement

l'habitation.

les villes, et aussi

en

le travail

:

On

des classifications

des colonies pénitentiaires à

le

sible

la

préventif

demain, ne doit pas

De

là,

quartiers dans



être

l'incurable.

Vous devez donc

Il

qui sera

l'accusé

confondu avec

même

campagne pour on

a établi

ou moins con-

que d'autres.

le

Il

est

bon

y a enfin l'empripeut-être

condamné

acquitté

flétri

ou plusieurs

plusieurs sortes de prisons,

une

l'atelier, et

faute est légère et la régénération pos-

ne soit pas en contact avec

justice.

la

toutes les maladies sont plus

:

condamné dont

sonnement

dans

les prisonniers,

tagieuses, et les maladies morales plus

que

trouvé conduit

s'est

commun

par

la vie

a construit des prisons dans

jeunes détenus. Puis encore, entre

les

nécessités

commun, de

vie en

la

impé-

impraticables et pure-

ment théoriques des conceptions trop oublieuses des matérielles.

a

l'élément moral de la régénéra-

tion. D'autre part les considérations de surveillance, très

rieuses,

on

repentir; tantôt

le

que

a espéré

par

la

sortes de

prison.

retenir

que

le

mot

prison n'a pas

un sens

unique. C'est un terme général qui désigne les diverses variétés

que dans

le

maisons de

langage administratif on appelle maisons d'arrêt justice

La maison les

accusés

;

la

— maisons de

d'arrêt reçoit les



correction.

prévenus;

maison de correction,

les

la

maison de

justice,

condamnés.

Mais ces distinctions sont parfois purement théoriques;

les

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES nécessités budgétaires s'opposent souvent à ce fication soit effective.

même

en est de

Il

que

5OI cette classi-

de diverses prescriptions

formelles des règlements qui ne peuvent être exécutées, faute d'argent

même

on peut

:

dire qu'il y a très peu de prisons qui

soient conformes aux types officiels.

nous devons

seuls que

étudier, et

Ce sont cependant

ces types

non des solutions incomplètes

nées de circonstances spéciales.

En

général, dans la composition de toute prison,

première règle qui domine tout lue

le reste

du quartier des prisonniers

:

c'est la

doit trouver tout ce qui lui est permis, porte,

la

de

il

d'arrêt

ou de

le

juge ou

Toute composition de prison nettement distinctes

avec des allées sont

les services

tion,

et

se

une

présente donc avec deux

partie relativement publique,

généraux, avec des habitations; puis retranché,



ateliers,

tion).

cellule

l'infirmerie,

S'il

ou le

dortoir



la

vie

veillance.

Il

possibles.

Mais

fixut

Ce

déten-

une seule

détention se

du prisonnier

son

:

le réfectoire, la cuisine,

si

dans une maison

conférer avec son avocat, c'est encore dans la

la

la

etc.

les

quartier correctionnel (locaux de puni-

va au parloir, ou

Bien entendu,

par

l'on pénètre

trouve tout ce qui est nécessaire à habitation

maisons

tribunal.

porte ouvrant sur les services généraux. Dans



les

venues d'employés, de fournisseurs,

camp

véritable

:

le

jour où,

le

dans

ne doit

il

détenu ne sort que

justice, c'est aussi la règle, le

pour comparaître devant

parties

avant

Même

prisonnier

le

là,

:

car jamais

détention

la

passera une dernière fois.

libéré,

la

unique,

séparation abso-

des services généraux. Le

et

quartier des prisonniers s'appelle la détention

franchir

y a une

il

la

d'arrêt

à ce point de

doit

détention.

préoccupation dominante est celle de

qu'elle soit facile, qu'il n'y ait

il

la

sur-

jamais de cachettes

vue même, ce qu'on redoute surtout,

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

302

complot, préparant

c'est le

évasions à

les

choses

la révolte, la

confusion,

faveur du désordre. Aussi veut-on en toutes

la

non l'agglomération.

division par groupes réduits et

la

et peut-être

C'est ainsi que dans les préaux, pendant les récréations, la est obligatoire si

pour

dans

les prisonniers,

sens et en

file

:

à la rigueur des propos peuvent être échangés entre quelques-

uns,

il

ne peut y avoir de ces ententes générales que permettrait

l'immobilité dans une partie de

la

cour.

Or, dans ces mesures de précautions, et

même

le

marche

il

que vous connaissiez

est nécessaire

Dans

même

le

cette nécessité.

but, tout projet de prison doit être étudié de

que jamais,

telle sorte

l'architecte a sa part,

d'une

soit

endroit quelconque où

il

salle, soit

d'un préau, soit d'un

pourra passer, un prisonnier ne puisse

voir qui que ce soit au dehors. Cette régie générale est inflexible,

même

et par cela

n'est prescrit

violée et faire

si

elle

quant à

à travers

dispense de régies particulières. Ainsi, rien la

hauteur des fenêtres

une fenêtre

des signes. Si donc

la

le

:

mais

la

règle sera

prisonnier peut voir quelqu'un

prison est isolée,

ou

abritée d'une

quelconque contre toute vue plongeante extérieure,

façon suffira

que

le

prisonnier, de son dortoir

ou de son

il

atelier par

exemple, ne puisse pas voir celui qui serait dans un préau, ou passerait dans

une cour.

Si

au contraire

la

prison est dominée

de prés ou de loin par des voies publiques, des jardins ou des

maisons



les fenêtres

comme

enfin,

prison

Mazas par exemple



devront être munies d'auvents ou d'écrans,

murs des préaux Si

était la

alors et les

seront très élevés, ou surmontés encore d'écrans.

comme

à Gaillon, certains ateliers sont orientés en

dominant un vaste paysage où toute route

est lointaine,

ou

si

un appentis recouvrant un étage

inférieur suffit à intercepter la

vue des espaces

n'y a aucun inconvénient à ce

que le

voisins, alors

les fenêtres soient

voudra.

il

descendues aussi prés du plancher qu'on

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES Contre

évasions de

les

l'intérieur,

y a

il

503

barreaux de

les

grilles

l'emploi pour les maçonneries de matériaux durs. C'est une

et

des raisons qui à Paris font employer de préférence pierre siliceuse, plutôt à-dire

dans

que

la pierre calcaire.

passages ou les préaux,

les

dispositions particulières de ces

les

ronde,



il

A

y a

la

meulière,

l'extérieur, c'est-

les

murs

murs; enfin

le

viendrait échouer l'évasion qui aurait

élevés, et

chemin de

triomphé de

toutes les précautions.

Les murs ter

aucune

ai-je dit

sont élevés; de plus

pouvant

saillie

Ainsi, pas de chaperons

retenir

ne doivent présen-

ils

un crochet au bout d'une corde.

saillants,

pas de tuyaux de descente ou

de conducteurs de paratonnerres contre ces murs de clôtures.

Mais enfin

prisonnier

le

blable, arriver au



l'endroit ctla

il

prévu,

sommet

il

sur

le

chemin de coup

trouvera tout à



la crête

cette

arrêté par

sans aucun autre motif que sentent çà et

mur

de ce

?

Il

moyen

invraisem-

alors gagner

lui fiut

croira pouvoir descendre de l'autre côté, et

suivra à califourchon et

pu, par quelque

a-t-il

du mur. Or,

cela

même

dangereuse promenade,

une

partie surélevée

celui-là, les

des exhaussements de 2

pour

il

est

se

du mur

:

murs d'une prison pré"^ 50 ou 3 métrés, peu

longs d'ailleurs. Vous concevez combien cela gêne une circulation

jambe

de-ci,

jambe

de-là.

ces obstacles surmontés, le

Puis enfin supposez encore tous

mur franchi

:

le fugitif

se trouve tout

simplement dans un chemin de ronde, où nulle cachette possible,



la

côté présente l'évasion

n'est

surveillance est focile et fréquente, et dont l'autre

un mur

gymnastique

aussi infranchissable n'existe pas

dans

que

les

le

premier. Aussi

prisons bien consti-

tuées; mais vous voyez combien de précautions sont prises, et

combien d'aborder

l'architecte doit la

se

pénétrer de leur importance avant

composition d'une prison.

ÉLÉMl-NTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE

504

Nous pouvons maintenant principes.

étudier

de ces

applications

les

Malheureusement, vous ne pourrez pas

visiter les éta-

blissements dont nous parlerons... à moins que vous ne pous-

vous

siez le zèle des études jusqu'à

faire incarcérer:

encore vous

ne verriez pas tout.

Dans

les

grandes

notamment

villes et

chose qui n'est pas encore

maison

la

d'arrêt,

maison de Justice ou de correction, qui instrument inévitable de police;

Lorsque vous montez

c'est

le

réalité

qu'un

(fig.

813

814).

place

du

Dépôt la

il

en

n'est

perrons de

les

y a quelque encore moins la

à Paris,

et

Harlay,

lorsque vous vous arrêtez sur les riches dallages du grand vestibule des Cours d'assises, ou des galeries qui joignent ce vesti-

bule à

des Pas-Perdus, vous doutez-vous du cloaque

la salle

moral que vous avez sous épouvantable dans tout

le

pieds? Rien,

les

crois, n'est plus

je

Paris invisible que ce Dépôt, lieu de

passage de tout ce qui est ramassé sur

la

voie publique criminels, :

vagabonds, ivrognes, fous ou épileptiques, affamés, enfants perdus.

Il

y a

le

quartier des

hommes

rien à s'envier. Là,

d'ailleurs n'ont

on

et

celui des

reste

peu de temps

sujet est interrogé et, d'après cet interrogatoire,

envoyé

à

une maison

Le Dépôt n'est pas

donc incorporé au

vu

l'obligation de les interroger

fonction du Petit parquet qu'il soit ainsi à

ou

est élargi

Palais de Justice

nécessité, et, à certains égards,

peut-être qu'il fût ailleurs. Mais, et

il

le

:

d'arrêt.

à Paris est

une

femmes, qui



il

le

ce

mieux

grand nombre de ses hôtes,

promptement est

vaudrait

il

:



ce qui est la

évidemment plus commode

portée immédiate des magistrats.

Le Dépôt étant en quelque

sorte

une maison

d'arrêt,

ou tout

au moins de détention préventive, son régime est l'isolement.

Les locaux des détenus consistent donc en divisés en

compartiments

cellules, et

restreints. Toutefois, faute

en préaux de place,

il

ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES a fallu conserver des salles

sous

le

grand vestibule de

^

bLLLLJ

_

Jllll.'iill

Fïg. 815.

I,

-

communes,

la

place

^

sorte de hideux dortoirs

du Harlay.

_*

,

«

— Plan du Dépôt, au Palais de Justice Je —



505



P;iris.





entric principale. 6, fouillen». î. directeur. 2, premier f^uichet. j, gr«iiii |;iiichet. 4. grcflFe. 7, puirdes prévenus 1 1,1 1, cellules

chaise, I

un espace assez

car le malade s'essaie à y faire quelques

nécessaire,

pas, et le service ainsi

même

contre les

sans rideaux, et à raison ordinairement de deux

par trumeau. Entre les

large

point essentiel.

des malades est toujours éclairée par des fenêtres sur

murs de lits

tel est le

fenêtre sera

donc de

2

" 70

à 2

•"

80, lorsque les

lits

sont isolés.

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

554 Les

salles

l'

ARCHITECTURE

ont ordinairement de 8 à 9 mètres de largeur dans

œuvre. Leur hauteur

presque invariablement de

est

D'après les dimensions

mètres.

5

malade varie

ci-dessus, le cube d'air par

trumeau) de 54 à 63 mètres cubes. On considère 70 mètres cubes comme un maximum, 50 comme un minimum. Dans quelques hôpitaux cependant ce minimum qu'un

(lorsqu'il n'y a

lit

par

n'est pas atteint.

Ainsi que nous l'avons vu plus haut pour avec plus de motifs

encore,

il

hospices, et

les

mieux que dans

vaudrait salles

de malades

qu'un

lit

les

n'y eût

il

par trumeau

;

c'est la

solution théorique pure. Mais

l'économie impose

gences

et

dans

hôpitaux Hôpital Beaujon. Salle de médecine avec lits accouplés.

A,

office.

— B, cabinets d'aisances. — D, trémie pour

hôpitaux,

une

plupart des

lits

sont dispo-

deux par

tru-

meau (fig. 83e). On trouve même, dans quelques anciens

G, lavabos.

linge sale.

fenêtres, et séparés par

de

la

sés à raison de

accouplements de deux

des

les

exi-

les services

médecine de Fig. 836.

ses

ruelle étroite

lits

débordant sur

les

du groupe voisin; ou

encore des Hts disposés sans autre ordre qu'un espacement réguHer, tantôt devant

un trumeau, tantôt devant une

enfin à cheval sur l'un et l'autre.

fenêtre, tantôt

Ce sont des exemples

à ne pas

suivre.

Avec

les lits accouplés,

Entre axe des travées entre les deux

:

on

arrive

aux dimensions suivantes

trumeau pour deux

lits

et

un espace

:



Largeur du trumeau, environ

3

Fenêtre

i

"^

4

•"

Ensemble

10 à

:

20

i

10 à 4

""

20

ÉLÉMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE Si l'on supposait à la salle

de 8

cube

""

50, et

5

comme

ci-dessus la largeur

mètres de hauteur,

555

moyenne

travée aurait ainsi un

la

de environ 176 mètres cubes, soit pour chaque

d'air total

malade 44 mètres cubes. C'est peu, et cela montre que, dans la disposition avec deux lits par trumeaux, il importe d'augmenqu'on

ter autant

exemple arriver

à

4

dimensions horizontales

peut les

le

"^

30 d'entre axe

et 9

par

:

mètres de largeur, ce

donne environ 48 500 par malade. Pour les enfants, les dispositions seront analogues, mais "^

qui

cube

d'air exigé étant

la salle

moindre,

pourra être plus

suppose

même

la

les lits étant d'ailleurs plus courts,

étroite, 7

hauteur de

dans un entre axe de

2

" 60

mètres au besoin. Mais mètres, et quatre

5

X

i

•"

10, soit

130 mètres cubes pour quatre malades,

soit

3

lits

"^

32

70,

"^

5

si

est

salle

assez large pour que sa

rapprochement des de chose prés,

Salles avec

deux

Salles avec

un

lits

lit

les

lits.

11

faut,

pour

on aura par tête.

par trumeaux.

:

que

compense

les salles d'enfants,

dimensions suivantes

par trumeaux..

largeur

l'on

d'enfants

C'est trop peu. Aussi cette disposition n'est-elle acceptable si la

le

le

à peu

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

556 rien de

angles indispensables en les

Des

mur

et

mur, de

On

mur

plafond, de

et

Le chauffage vapeur.

mur

les

parquet.

et

ou au goudron,

le

la parafine.

se fait ordinairement par calorifère, à eau

on

doit pouvoir se régler facilement; souvent

Il

ou à

installe

des grands récipients d'eau, qui s'échauffent lente-

la salle

ment pendant que

le

chaleur après que

le

chauffage est

et qui restituent cette

actif,

chauffage a cessé. C'est en

la nuit,

qu'à

parer à

un abaissement

suffisant

effet

lorsque tous les malades étant couchés

pour

serait pas

même

évite

que ce soient des

arrondissant,

surfaces tout unies, peintes à la céruse

parquet en chêne passé à

dans

ARCHITECTURE

qui peut loger les microbes.

ce

angles de

l'

ne reste

il

excessif de température,

suffisamment combattu par

la

chaleur du

qui

ne

lit.

Mais, de plus, on installe parfois dans les salles de malades

non pas

des cheminées à feu visible, effectif effet

que ce

l'illusion

du

bien-être.

aux malades,

coin de feu plaisait fort

va sans dire que

tilation

fenêtres.

sérieuse, Il

et croisées

faut

le

qui

cube

d'air

ne

toujours se

ne peut pas

donc que

et

l'air

le

chauffage à

.

faire

par les

puisse se renouveler, toutes portes

la ventilation.

permettent à

pur entre dans

aussi fait-on con-

long des murs de face

s'échauffer au contact des radiateurs. et

:

Les surfaces de chauffage, eau

être disposées le

prises d'air extérieures

chaud

toute satis-

fermées.

ou vapeur, doivent

air

remarqué en

a

pas sans une ven-

suffirait

Cette difficulté se présente surtout l'hiver courir

On

chauffage

le

donnée aux malades concourt au traitement.

faction Il

que pour créer

pour

tant

l'air Il

:

des

du dehors de venir

faut

la salle lui faire

donc pour que

cet

place par l'évacua-

tion d'une égale quantité d'air vicié. Les cheminées remplissent

admirablement

cette fonction.

A

défaut des cheminées, ou con-

curremment, on dispose des gaines d'appel dans

le

plafond, en

I

ELEMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIERE activant l'aspiration par

brûleurs à gaz.

un réseau de

reçoit ainsi

combustion d'un

la

Le plus souvent

certain

557

nombre de

une gaine centrale qui

c'est

canalisation de ventilateurs.

L'éclairage nocturne de la salle

que possible à

se fait autant

l'électricité.

Fig. 838.

— Pavillon de malades

i l'Hôpital de Montpellier. Plan

hh g

h

du 1"

étage,

T^TOT

DDDD

DDD

'dddd

oaa

]

— Pavillon

Fig. 8î7. aa',

grande

nes. et



salle.

a

de malades à l'Hôpital de Montpellier. Plan du rez-de-chaussée.

— — hh\ mitUdes séparés ou payants. — médecins. — iâ, — bains. — M, watcr-clo«ets — passage. — lavabos. — — g^^ — mm, combustible a, vcsiibule.

Cy

/, office.

aux ordures.

La

et urinoirs.

//,

vestiaire.

d'hôpital est

salle

iV,

surveillants.

;/,



w, tiaaneaa ling«

**, trémies

et calorîtéres.

ordinairement plafonnée, avec angles

arrondis entre les parois verticales et le

plafond.

On

a cependant eu parfois

recours à des salles voûtées en berceau,

de préférence ogival, afin d'éviter toute stagnation d'air sous une partie horizontale de plafond. Telle est

la

dispo-

sition des salles de l'hôpital de

Mont-

peiner

(fig.

appréciée

837, 838

des

et

839)

hygiénistes.

Là,

très

i

Fig. 8;9.

— Pavillon de malades

l'Hôpital

de

Montpellier.

Coupe.

les

fenêtres bien que fiiisant pénétration dans la voûte ne

peuvent

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

558

sommet de

arriver jusqu'au

la

forment des lucarnes.

qu'elles

surtout

salle, Il

évacuations sérieuses par des

on veut

si

éviter

donc compter sur des

faut

sommet de

au

ventilateurs

la

voûte. Ces pavillons sont élevés au-dessus d'un sous-sol qui

constamment ouvert,

reste

et les salles

ou terrasses

leur longueur de balcons

sont accompagnées dans

à la disposition des malades.

évidemment coûteuse, et ne peut d'ailleurs que dans un hôpital où il n'y ait pas de superposi-

Cette disposition est s'appliquer

tions de salles de malades, ce qui est rare. Elle est donc forcément

exceptionnelle;

il

était intéressant

comme exemple

à titre de variante et

naître

cependant de vous

la faire

con-

de recherche de

solutions.

Voyons maintenant

dépendances de cette

les

seront nombreuses, car,

vous

je

l'ai dit, le

ensemble assez complexe. Supposons au premier étage.

la salle

pour qu'on y puisse mettre si

besoin

A

est,

pour réchaufferies

A

l'eau chaude, et

quelconque,

côté,

on

tels

cabinet

la

monte-lit, ascenseur assez grand

malade couché

et

un

surveillant,

salle,

est

un

office

pour

avec fourneau

donner constam-

avec pierre d'évier, armoires. Le tout

murs

que

doit trouver

malades qui ne peuvent

Un

de plus, on disposera

tisanes, cataplasmes, etc., et

carrelé en grés cérame, les

moyen

doux,

en cas de délire par exemple.

portée immédiate de

ment de

le

elles

exprime un

escalier large et

très clair et sans parties tournantes. Mais,

non pas un ascenseur, mais un

salle

:

plus compliqué,

cas le

le

un

faudra

Il

mot

salle

aller

peints

ou imperméabilisés par un

faïence, glace brute, opaline, etc.

une

ou

petite

salle

être portés

la surveillante,

de bains, pour

les

au service des bains.

une pièce pour

le

médecin

sont indispensables.

Toute

salle a

des malades à des degrés divers, plusieurs se

ÉLÉMENTS DE l'aRCHITECTURE HOSPITALIÈRE

même

lèvent ou s'il

une

se peut,

foir.

Vient enfin les

salle dite

hommes

Les

de réunion, sorte de parloir ou chauf-

Pour

service très important des évacuations.

le

partout

hommes,

leur donne,

ont de plus un fumoir.

cabinets d'aisances,

préférence

On

sont presque convalescents.

559

le



système tout

avec

possible,

c'est

adopté de

à l'égout est

pour

urinoir

les

pour

vidoir, etc., le tout avec les plus grands soins

assurer l'interception des odeurs et émanations. Aussi les hygié-

un

nistes apprécient la disposition des cabinets d'aisances dans petit

bâtiment

salle

des malades.

isolé, relié

Non moins

seulement par un corridor

importante est l'évacuation du linge

ce linge est jeté dans

une trémie

— en dehors de

le fait

tomber dans un espace ad

d'où

est le plus

il

hoc

sale.

la salle

ménagé dans

rapidement possible enlevé à

vitré à la

le

Tout

— qui

sous-sol,

buanderie ou

la

à l'étuve de désinfection. Enfin

la

salle se

complète au besoin par un certain nombre

de chambres d'isolement pour

les

malades qu'on y met en obser-

vation ou en traitement.

Dans beaucoup d'hôpitaux, spéciaux

d'isolement

:

d'ailleurs,

alors

c'est

il

des services

existe

un pavillon

aussi

à part,

éloigné que possible des autres, et qui comporte quelques particularités. (fig. la

Le

quartier

840) en

est

des

varioleux

l'Hôpital Saint-Louis

à

un exemple, qui s'expliquera suffisamment par

légende du plan. C'est

une

difficulté sérieuse

dances à proximité d'une éclairée des

de disposer

salle

qui doit

toutes

ces

dépen-

obligatoirement être

deux côtés dans toute sa longueur, sans exception

pour aucune

travée.

bâtiment long

Par raison d'économie, on

contenant

deux

salles;

alors

dépendances de chacune peut être groupée vers

fait

souvent un

une

partie

le

milieu de

des la

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE

560

longueur du bâtiment,

le

surplus aux extrémités.

des exemples de dispositions très diverses à cet

En

décrivant

chirurgie,

la salle

dont

de médecine,

dimensions

les

et

j'ai

Vous

verrez

effet.

aussi décrit la salle de

les

sont les

dispositions

mêmes. Cependant

il

faut



Fig. 840. 1,1, salles des malades.

OU devraient petit hôpital 11

est

jamais



remarquer que

Chaque

3, office.





4, «rabinets d'aisances.

être dédoublés. C'est

donc

effet

contact salle

avec

doit

que

les

5,5, pièces diverse.*

salle

de service.

que dans un de chirurgie.

ne

blessés suppurants

soient

non-suppurants.

les

avoir

Saint-Louis.

à tort

on ne dispose qu'une seule

essentiel en

en



de chirurgie doivent

des varioleux à l'hôpital

Pavillon d'isolement 2, bains.

les services

son

autonomie, ses

dépendances

propres, sa salle d'opérations distincte. Ainsi, à l'Hôpital Cochin, les services

de chirurgie sont répartis de divers côtés

d'eux forme un tout, plet

qu'on appelle

La

le

comme

par exemple

Pavillon Pasteur

salle d'opérations est

d'un service de chirurgie.

En

la

(fig.

dépendance

effet, les

le

groupe

:

chacun

très

com-

841). la

plus

importante

opérations ne se font pas

6

ÉLÉMENTS DE l'aKCHITECTURE HOSPITALIÈRE dans

médical

et

malade

le

de malades réservées

les salles

à l'habitation,

au traitement

aux pansements. Lorsqu'une opération

est nécessaire,

transporté couché,

est

d'opérations, reliée à

La

561

de

la

salle-dortoir à la salle

première par une galerie

la

vitrée.

d'opérations est

salle

elle-même un

ensemble

petit

avec dépendances. Ainsi, tout d'abord

dans son

bule de

on



la salle

spécial

on

le

lit

table à dossier sur

sera opéré.

il

salle d'opérations n'au-

pas besoin

rait

désha-

le

place sur

le

ou

laquelle

La

d'opérations;

l'endort,

on

bille,

conduit à

est

lit,

d'anesthésie, vesti-

salle

la

amené

patient,

le

d'être

bien

vaste pour elle-même. Mais

dans des

les

villes

avec

les

ï'1

D D D D

rf!

D

hôpitaux des granFig-84i.- Pavillonde^chku^rg,^

compter

faut

il

nécessités de l'en-



malades.

salles des

4, salle des appareils.

seignement.

Aussi

la

2,



bains

),

salle d'op^r.itions.

— 6, chambre

— 7, Dépôt de produits chimiques. — désinfection. — réfectoire. — 10, — II, vestiaire des malades. — 12,

8, salle

salle

s«lle i

9,

d'opérations est



j, ancsllicsie.

tés.

au besoin

bon.





d'ïioli.

de réception el

manger des

office.



infec-

chartrémie du ij,

14, urinoirs, cabinets d'aisances. >- 1$,

linge sale.

munie de quelques bancs en gradms pour que par

la

les assitants.

Mais

cette disposition n'est

présence des étudiants, et

table dans les

villes

de facultés,

elle

si

elle est

n'a

motivée

presque inévi-

pas sa raison

d'être

ailleurs.

Deux conditions sont preté et les

une

exigibles avant tout

belle lumière. Ici encore, les

:

une extrême pro-

murs seront tout

unis,

angles arrondis, les surfaces peintes à l'huile ou stuquécs; Éliinents et Tbéorit dt TArcbiteclure.



II.

f

il

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

562

est nécessaire

que ces murs puissent

fréquemment

être

sol est carrelé en grés cérame, avec pente

eaux de lavage. Dans

même, de

la salle

lavés.

Le

pour l'écoulement des

l'eau froide et

de

l'eau

chaude.

Quant

à l'éclairage, la lumière

du nord

est indispensable.

pour

désire avoir cette lumière à la fois verticale et latérale, et cela

la

comble alors

combinaison ordinairement employée brisé,

dont Icbrisis

est trésraide; la

deux châssis qui n'en font qu'un en

pour

La

moyens analogues

panne de

bris sépare

à ce

est nécessaire

;

elle

que nous avons vu

les salles.

d'opérations

salle

accompagnée d'une

devra être

les objets et

pièce

où seront déposés

secondaire, distincte de la salle d'anesthésie,

tous

un

réalité.

Naturellement une ventilation énergique sera obtenue par des

d'avoir

est

On

instruments nécessaires; cette pièce sert aussi

de vestiaire-toilette pour les chirurgiens.

Comme

il

rations doit être éclairée

deux l'une à

l'autre. Si

pour ces deux

Cependant

la

donc

il

faudrait

que

la salle

ser-

d'opérations

services.

séparation des suppurants et non-suppurants ici.

11

faudra donc deux

qui peuvent être l'une à la suite de l'autre,

et leurs

d'opé-

composition comportait des

la

s'impose tout particulièrement

séparées par

la salle

du haut, on ne pourra en superposer

vices de chirurgie superposés, servît

que

résulte des dispositions ci-dessus

un mur

pourvu

plein, et qu'elles aient

salles,

qu'elles soient

chacune leur accès

dépendances propres.

Naturellement,

les

plus douloureux pour

chocs

un

et

accidents de transports seraient

blessé que

pour un malade. Les trans-

ports verticaux ne se font donc que par des vastes pour recevoir

un

lit

et

un ou deux

ascenseurs assez

infirmiers.

ÉLÉMENTS DE l'arCHITECTURE HOSPITALIÈRE

En

plus de

d'opérations

salle

la

hôpitaux complets ce qu'on appelle tions.

ou

On

traite les

y

de contagion. Je puis

récemment

assez (fig.

il

y a dans

les

Pavillon des grandes opéra-

le

maladies qui exigent des opérations longues

ou encore

difficiles,

ordinaires,

563

celles qui

comme

citer

à

faite

peuvent constituer un danger

exemple une construction dans

usage

cet

Laennec

l'Hôpital

842).

La

ou

salle

les salles

d'opérations n'y différeront pas de

la

des-

cription qui vient d'être faite. C'est dans

dépendances

les

et

accompagnements de

ces salles que se trouveront les diffé-

En

rences. d'être

lui-même une dépendance

salle

la

pavillon, au

ce

effet,

tout

comme

ordinaire d'opérations, est

qui

complète.

avoir

doit s'y

Il

précédée de

la

dépendances,

salle

I,



ce

encore être dédoublé, pour

ne

pourra

service

soit fait

et

autonome

la

les



il

:

y aura tout ce que

office, salle

de bains,

surveillante, cabinets d'aisances,

un

vidoir, service de linge sale, et surtout et



distincts.

Mais en plus des dépendances ci-dessus,

chambres bien aérées



ici

deux pavillons

cabinet de médecin, pièce pour

— —

suppurants et non-suppurants, à

les

comporte un ensemble séparé



entrée. 1,1, chAmbres d'opérés. ), salle d'opérations. 4, cabinet du chirurgien. 6, lingerie, $, oflîcc*. surveillante. 7, chambres de serviteurs. 8, bains. 9, magasin.



et



Pavillon des grandes opérations à l'hôpital Laennec, i Paris.

Fig. 84J.

la salle d'opé-

accompagnée des mêmes

d'anesthésie,

qu'il

un

autonomie

son

trouvera

rations également

moins

lieu

hygiéniques où

les

certain

nombre de

malades recevront

soins nécessaires avant et après l'opération, pendant tout

temps

qu'ils

ne pourront passer dans

les salles

chambres chambres

d'isolement.

Le Pavillon des opérations

est autant

appelle ces

partie retirée

du

terrain, dissimulé

dans

communes.

le

On

que possible dans une

la

verdure.

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

564

Dans un ordre

nous trouverons

les

maladies contagieuses. Dans

les

d'idées assez semblable

pour

Pavillons disolemeni

les

hôpitaux parisiens, ce service n'existe pas toujours, parce que

nous avons à Paris une organisation assez complète pour comporter des hôpitaux spéciaux

c'est

:

dans ce but qu'on a créé plu-

sieurs hôpitaux assez restreints sur divers bastions

ce sont des

:

hôpitaux spéciaux.

Mais lorsqu'une ral,

il

ville n'a et

ne peut avoir qu'un hôpital géné-

est indispensable qu'il s'y trouve des pavillons d'isolement,

bien à part; suivant les cas,

y aura plusieurs pavillons, par

il

exemplepourles varioleux, lesscarlatineux, lestyphiques; ou bien

même

ensemble de

mais alors sans communication entre

les diverses

ces diverses maladies seront traitées dans

bâtiments,

dépendances.

salles et leurs

nombre de chambres pour

s'y

Il

un

trouve toujours un certain

l'isolement complet du malade, sans

préjudice des chambres payantes qui peuvent exister

gramme

On

le

si

dans un hôpital général

aussi

Maternité. C'est presque

un

les

services de la

programme dans un grand,

petit

Maternité étant un service bien spécial, qui n'est pas en destiné à des malades, mais

pital



La Maternité Baudelocqne

général de

la Maternité, et

nous fournit l'exemple

ment

pro-

comporte.

isole

maladie.

le

et c'est

Généralement

de voiture à

faut

(fig.

somme

cependant prévoir

la

843), dépendant de l'Hô-

servant de clinique à

la Faculté,

plus complet de ce genre d'établisse-

en vous reportant à son plan que vous pourrez

bien saisir tout ce qui

publique, avec

le

il

la

les

un

l'abri

suit.

Maternités ont un accès direct par une voie

vestibule couvert qui permette de descendre

du

froid

ou de

la pluie.

tion spéciale est jointe à la maternité. Le

Souyent une consulta-

programme comporte

:

I

ELHMENTS DE

L ARCHITECTURF; I.S

I

HOSPITALIERE cabinets

médecins,

de

pour

pièces

fi Vr •?•?,!

565

sages-

les

femmes et aides; en un mot la Maternité ne se rattache à l'Hôpital général

que pour

profiter

du voisinage des services généraux, cuisine, etc. C'est

un

petit

hôpi-

sans services géné-

tal

raux complets.

Quant aux médicaux,

ils

services

ont quel-

que analogie avec ceux des pavillons de chirurgie.

La femme enceinte

est après

son admission

placée d'abord dans

ou dortoir

salle

une

d'obser-

vation, analogue à toutes les salles d'hôpital; puis, lorsque le

approche, férée

moment

elle est trans-

dans

ce

qu'on

appelle la salle de travail



c'est la salle d'ac-

couchement. Cette

salle

devra être vaste, bien 2

VI

SU «

E

-,

.T

**

« 3 ;^ **

«>

3 5 '^ JZ

S.: c^"-i

S

>

éclairée et

„S .1. V I

s

aérée, d'une

propreté extrême.

trouve

plusieurs

Il

s'y

lits.

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE

566

du nord, ou

très éclairés par le jour

une grande cheminée

l'

ARCHITECTURE la

sera en grès cérame, les

Comme

dans

un mot tout

par

saillies inutiles,

ce qui pourrait

retenir

des

minimum

des

femmes accouchées.

lit.



Tout les





Maternité Cochin. Plan du i" étage.

— — 9,

2, office.

8, dépôts.



mouvements brusques. les



isolée,





il

la

éviter aux

autre.

femme

elle restera

Il

nourrir, dans lequel chaque

y a lit

le

est

cabinets d'aisances.

malades

les

ou monte-

verticales.

sera transférée d'abord dans

plus

ou moins longtemps; les cas, ce sera

dortoir des mères qui peuvent

accompagné d'un berceau,

dortoir de celles qui ne nourrissent pas, ayant quartier des nourrices.

8,

faut de grands ascenseurs

dans un dortoir. Mais encore, suivant

un dortoir ou un



Aussi, lorsque la disposition

communications

Après l'accouchement,

puis de



combiné pour

doit être

pour toutes

une chambre



3, bains. 6, vidoirs. 4, bidets. 5, lavabos. salle d'opération. 10, salle d'accouchement.

comporte plusieurs étages,

le

fréquemment

peut être calculé à raison de 60 métrés cubes au

chocs ou

lits

sol

Le cube

dangereux,

Fig. 844.

I, salle

et

sont rigoureusement interdites.

germes d'air

être

toutes

chaude

même. Le

la salle

murs doivent pouvoir

les salles d'opérations,

toutes moulures, en

l'électricité;

à feu visible, des appareils à eau

eau froide, une ou deux baignoires dans

lavés.

par

nuit

et le

pour conséquence

ÉLÉMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE

Une

Maternité comprend donc, avec

d'accouchements, trois salles avant; salle de

i«»

ÉTAOB.



I,

distinctes

convalescence après pour

vestibule, ascenseur.



2, salle

de change.



3,

567

la salle

de travail ou

salle

d'observation

:

les

femmes eo coaches.

mères qui nour-

— 4,

interne.





sanreîltâiite*

é, bains et lavabos.

Fig. 84$.

spéculum.

bains.



— —



I,

5,

rissent; salle







analogue pour

les

— —



les



— —

mères qui ne nourrissent pas;

chacune avec des chambres d'isolement, ral



vcstîbule de la consultation. 2, salle d'attente de la comultation. 3, salle de consaltstion. saj^e-fcmme. 8, office. 6, vestibule de ta salle d'accouchem'-nt. 7, salle de travail. 9, ij, élèves. 11, lingerie. 10, salled'opèration. 12, linge sale. 14, chef de service. 15, ascenseur.

REz-DE-ciiAUSséB.

— 4,

— Maternité Bcaujon.

en géné-

offices, bains, et

dépendances que nous avons vues pour

les

salles

de

malades.

Or,

fiiites

bien attention à ceci

rissent ne peut être semblable

:

aux

la salle

autres.

des mères qui nour-

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

;68

En

effet,

pour

femmes

les

ne nourrissent pas,

celles qui nourrissent,

côté du

d'une

suffit

il

enceintes,

Baudelocque,

la salle

des femmes

Pour

berceau trouve sa place à

C'est ce qu'indique, dans le plan

lit.

mères qui

les

ordinaire d'hôpital.

salle

faut qu'un

il

ou pour

accouchées

de

la

Maternité

(n° 19); vous pouvez

encore consulter à ce sujet les salles, très largement installées, delà Maternité Cochin

(fig.

844), ou

de

celles

Maternité Beau-

la

jon (fig. 845).

Nouvel exemple de

cette vérité

que nous rencontrons

vent, que l'architecture extérieure est

— Nourricerie ou crèche de l'Hôpital des Enfants

Fig. 846.

spéciales

du programme

ici,

pour

les salles

avons trouvé pour 2

faut

que des

n'y a

il

les salles

de malades avec

un

pour deux respirations,

Une

isolés

si

peu que

maternité se complète par

d'isolement.

Ce

service n'est

nouveau-nés restent peu à

envoyés

Cependant,

à la les

:

2

""

berceaux,

la le

plus jeune en

il

l'air

consomme.

service des nourrices

d'ailleurs

70

ce qui d'ail-

autre point de vue, puisqu'il faut de

salle-dortoir avec quelques dépendances, et

sible

lits

" 80 environ; pour les salles où il y a des au moins o ™ éo de plus, soit 3 " 30 à 3 '"40;

leurs est logique à

les



assistés.

l'espacement des fenêtres, d'axe en axe, sera celui que nous

lits,

à

:

sou-

si

subordonnée aux exigences

:

une

quelques chambres

pas très important, car

l'hôpital, et

sont

le

plus tôt pos-

campagne. hôpitaux spéciaux,

et

en particulier ceux des

HLKMENTS DH L ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE enfants assistes, nécessitent nourrices,

pour le

où chaque

lit

est

le

service des crèches,

salles

accompagné de deux berceaux,

l'enfant de la nourrice, l'autre

pour

le

de

l'un

nourrisson. Tel est

plan de crèche de l'Hôpital des Enfiints assistés (fig. 84e),

grand établissement complexe, qui participe et

ou

569

de l'École enfantine.

à la fois

de l'hôpital

CHAPITRE

III

SERVICES ANNEXES DES HOPITAUX

— Les bains; — bains individuels; — Hydrothérapie. — ou hôpital spécial d'enfants. — Contagieux. — Tableaux

SOMMAIRE. Quartier

comparatifs; dimensions, surfaces et cube d'air (services thérapeutiques).



Service des morts.

Nécessités de l'enseignement.

— Tableau compa-

ratif.

Nous avons malade à

vu

à peu prés

l'hôpital.

Mais

y

il

a encore à

son usage un service

important, qu'on classe ordinairement parmi raux, mais qui est bien

un

du

ce qui concerne l'habitation

très

les services géné-

service thérapeutique au premier chef::

ce sont les Bains.

Je vous

de

l'office

fixe,

ai dit

que dans chaque

une ou deux baignoires

salle :

de malades

plutôt

il y a prés deux qu'une une :

une autre mobile, qu'on transporte prés du

Mais

ne vise que

ceci

transport est impossible.

les cas

En

Le

l'y

les

du malade.

malades dont

le

régie générale, les bains se prennent

au quartier des bains, soit que

qu'on

urgents ou

lit

le

malade puisse y

aller à pied

ou

transporte.

service des bains est ordinairement en double, côté des

hommes,

côté

même

deux

les

des

femmes, lorsque

sexes. C'est ce

plan de l'Hôpital Tenon.

l'hôpital

comporte

lui-

que vous pouvez voir dans

le

Cette dualité est nécessaire pour les

ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE

572

bains proprement dits;

mais pour certaines

salles

à appareils

spéciaux dont l'emploi est assez rare, on peut admettre tation alternative et suivant les heures à chaque sexe. plus,

le

des Bains

département

Fig. 847.

1, entrée.



2,2, bains.

l'hydrothérapie. 13, déshabilloir.





programme









4, salle 9, piscine.

être de réclamer ce

vous indiquer

à cet

:

de frotte (gale).



— —

s>

10, hydroféré.



16,

douches

le

l""'"' (g«le)-





'. "Sîne.



7,

entrée de



du corps médical sur ce

premier soin de l'architecte doit

programme

détaillé.

Je

me

bornerai à

égard une installation très complète

particulière.



12, douthes de vapeur. 11, latrines. locales. 17, bains du Pavillon Gabrielle.

bains de l'Hôpital Saint-Louis (fig. 847), où ce

importance toute

sur-

Bains de l'hôpital Saint-Louis.

IS, bains de vapeur.

variables

Au

de ceux qui exigent un

est

très précis, car les opinions

sujet sont très

donc

lingerie.

3,

8, déshabilloirs.

14, sudations.



l'affec-

service a

:

les

une

SERVICES ANNEXES DES HOPITAUX

La

ou

salle principale

des baignoires, d'une importance

salle

une disposition

variable selon l'établissement, exige faut

11

que

$75

constamment

les baignoires soient

particulière,

surveillées, elles

ne peuvent donc pas être dans des cabinets de bain. Mais

peuvent être séparées l'une de

d'homme, pourvu que

la

des rideaux à hauteur

l'autre par

vue ne

elles

soit pas interceptée par rapport

au surveillant. Aussi on dispose ordinairement deux rangées de

un

baignoires et

large passage au milieu

c'est à

:

peu prés

la

disposition d'une écurie double. L'alimentation des baignoires se

par ce passage central, et par les soins des surveillants, car

fait

malade ne doit pas gouverner son bain Cette salle doit être claire,

et

le

le

son gré.

à

mieux

est

un

éclairage bi-

latéral lorsqu'il est possible. Elle doit être assez élevée

pour que

vapeur d'eau ne sature pas trop l'atmosphère; enfin sa con-

la

struction doit être prévue en raison de l'humidité chaude et de

buée abondante,

la

faut

donc de

la

et aussi

pour éviter

les

refroidissements.

11

construction sérieuse, et lorsqu'on peut voûter

ces salles en véritables voûtes de maçonnerie, c'est certainement

mieux. Le

le

sol, les parois

à laver. Il faut

donc un

doivent être imperméables

sol en asphalte

et faciles

ou ciment, ou mieux en

murs garnis de revêtements céramiques ou ou tout au moins de peinture renouvelée aussi souvent

grés cérame, et des

de stucs,

qu'il sera nécessaire.

A

côté de celte

notamment

spéciaux, être facile

plus les

salle,

au

moyen

les

il

f;iut

bains sulfureux;

la

les

hôpitaux

;

c'est

surtout dans

traitées les

que l'Hôpital Saint-Louis, que

comportent de nombreuses subdivisions. Ce sont

programme,

bains

surveillance doit en

où sont plus spécialement

dies de la peau, tels

tions de

les

de parties vitrées. Le service des bains est

ou moins important selon

établissements

quelques pièces pour



les

malabains

des ques-

car pour tout cela, piscine, douches, fumi-

n'T



SERVICES ANNEXES DES HOPITAUX sensiblement.

encore, dans les salles de

Ici

sont généralement

d'enfants

trumeau. Je vous

Comme

malades,

disposés à raison

de

donné plus haut des indications programme, l'hôpital d'enfants a une plus

pour ces diverses maladies

Il

lits

deux

par

large part

faut des pavillons spéciaux

on trouvera donc

:

les

à ce sujet.

ai

aux maladies contagieuses.

à faire

575

les pavillons

des

rubéoleux, des scarlatineux, des typhiques, surtout des diphtériques (fig.

849). Chacun de ces pavillons devant être

traité

ri



Fig. 849.

Service d'isolement de l'Hôpital des enfants assistés.

que nous l'avous vu pour

ainsi

de malades, mais en

les salles

plus avec des chambres d'isolement.

Précédant tout ce service des contagieux bien à part dans

la

composition —r



faut

il

lequel devra être

un pavillon qu'on

appelle pavillon des douteux, comprenant, suivant l'importance de

un nombre

l'hôpital,

vation

ment,

:

du moment où

l'enfant est

Naturellement, précaution,

dont

variable de salles. C'est

ils

ils

si

se

nature de

évacué sur

tous

les

le

douteux

la

par

avec paroi vitrée sur

le

germe.

pavillon qui doit étaient

Il

d'obser-

maladie apparaît netterecevoir.

le

ensemble sans aucune

communiqueraient réciproquement

peuvent avoir

qui est obtenu

la

un service

faut

les

maladies

donc un isolement

la

division des salles en loges

ou

stalles,

le

corridor central. Les dépendances

comme

ci-dessus.

La disposition des stalles

salles

de diphtériques

sera

vitrées et corridor de surveillance au milieu.

la

A

même

:

l'extré-

ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE

576

mité du pavillon on dispose un dortoir des convalescents. Les

dépendances du outre sale,

l'office, la salle

doit y avoir

il

diphtériques

pavillon des

de bains,

un cabinet

chambres pour

les infirmières;

:

les cabinets d'aisances, le linge

spécial

un logement de

surveillante;

sont importantes

la

pour

l'interne,

surveillante

enfin,

une

petite

en

un pour chef,

salle

la

des

d'opéra-

tions avec ses accessoires.

Ce qui est la

doit guider dans l'étude des pavillons de contagieux,

pensée d'autonomie dans

la

mesure du

possible, car toute

communication, non seulement de malade à malade, mais entre personnes qui

les

Mais

les

ne vaut

rien

approchent, est toujours un danger.

comme

point de départ d'études des don-

nées chiffrées. Voici d'abord pour

LARGEUR

Saint- Antoine id

Enfants malades.... id id id

Saint-Louis id

Laennec (anciens Incu râbles)

Necker Pitié id id

COCHIN Lariboisière petites salles

Sainte-Eugénie id.

de malades

:

(anciens hôpitaux) services de médecine et de chirurgie



id.

les salles

.

.

.

.

nouveaux) services db médecine et de chirurgie

2° (hôpitaux

HÔPITAL

largeur LONGUEUR

NOUBXE

DE RE la salle LA salle

lits

isol.

id.

PAR LIT

CUIS

("15-)

OBSERVATIONS ET DISPOSI-nON DE5 LITS

O AIR »AK LIT

8.30

20.50

20

8.50

42.500

Accouplés,

varioleux

7.00

29.50

28

7'375

36.875

id.

id.

5

.20

23.50

20

6. II

30.550

6.75

27.00

26

6.7s

13.00

12

3>

36.550

7.00

28.20

30

58

32.900

7.00

12. ;o

12

30

36.500

.00

2

05

25.250

Saint-Antoine id.

SUPERP.

DE

577

[inoccupes sauf épidémie)

Saint-Louis (Isolement varioleux)

.

id

id.

Saint-Louis, baraque, isolés

id.

Chambres

3.50

d'isolement..

3

35.050

Constructions légères.

En

cas d'épidémie.

3.50 8.00

9.00

4

14.50

12

87 66

39-35° 48.300

Isolés.

..

7.00

29.00

5"

73

38.65

Accouplés.

id.

femmes en couches,

7.50

17.50

10

"S

65.625

Isolés,

id.

chirurgie femmes..

7-75

15.00

12

69

48.450

id.

CocHiN

(chirurgie).

id.

(médecine).

Uaujon

.

.

.

(médecine

et

10.00

17.50

16

10.94

54.700

Accouplés.

Hôtel-Dieu

9.00

îo-75

24

11.53

57.650

Accouplés.

Tenon

8.25

28.00

22

10.50

52.500

Accouplés.

chirurgie)

id.

petites salles

5.50

8.00

4

II .00

55 .000

Un

id.

isolements

8.00

15.50

16

7-75

38.750

Accouplés.

id.

maternités

5-75

4.00

IJ.OO

75.000 38.750

Broussais (haraquem""J

lit

I I

berceau

seul rang, accouplés

Accouplés.

7.00

27.00

28

6-75

00

20.00

20

7.00

35.000

7 .00

6

5.83

29.150

Une

7.00

30.00

24

8.75

43-750

id.

7.50

23.50

20

8.81

44.000

Isolés,

9-37

46.850

id.

Un

sans étage), chirurgie^ id.

médecine

7

id

5

BiCHAT

.

.00

seule grande fenêtre

(const.saruab«ttion).

Dortoirs de fem-

g

mes

1

enceintes..

16

-1^1 Accouchées...'.

lits

7.50

20.00

4.00

14.00

11.20

56.000

4.00

4.50

18.00

90.000

6.50 8.00

9.00 11.20

29-75 8.96

144.250

l

8.96

45.800

)

8.96

45-800

!

l6berce>uxi

'

5 Ë < u

I-emmes en cou-

'

5

I

ches

o^^l Chambres isolées