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^^7
ÉLÉMENTS ET THÉORIE
L'ARGHITECTUIJK
MAÇON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS.
ELEMENTS ET THEORIE DE
L'ARCHITECTURE COURS PROFESSÉ A L'ÉCOLE NATIONALE ET SPÉCIALE DES BEAUX-ARTS PAR
J.
MiîMiiiii;
i>r
GUADET
PROFESSEUR INSPECTEUR (lliNKItAL IlES UATIMENTS CIVILS CONSEIL surÉHiEun i>e l'e.xsf.ionement des bbaux-arts
OUVRAGE HONORÉ D'UNE SOUSCRIPTION ET COURONNÉ PAR L'ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS
NOUVKLLIC ÉDITION REVUE ET AUGMENTEE
TOME
II
PARIS
V
LIBHAIHIE DE LA CONSTRUCTION 13,
{En
Rue Bonaparte,
13
face de l'École des Beaux-Arts.)
MODERNE
bu
//if?
LIVRE VI
LES
ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION DANS L'HABITATION
Programme
général des Éléments de la composition. L'habitation.
Les diverses parties de l'habitation. Habitations
Éléments
et
Théorie de l'Architecture.
—
II.
—
Leurs dépendances.
collectives.
CHAPITRE PREMIER
—
SOMMAIRE.
Exposé général des éléments de
composition.
la
—
— Édifices d'instruction — adminispolitiques judiciaires hospitaliers — d'usage public — religieux — funéraires — commémoratifs — d'embellissement. — Voies publiques. Architecture rurale, Jardins. — Éléments communs et généraux. — Ce qu'est un programme. Divisions du sujet
:
Habitation.
—
tratifs et
-
Je VOUS
exposé jusqu'ici ce que
ai
F Architecture
l'architecte dispose
pas été complet;
je
pour
conceptions
réaliser ses
ne pouvais en avoir
moins, de cet enseignement,
il
a
de
pour raison la
est
vous
prétention; mais du
un
ressortir l'évi-
art qui a
pour but
d'être la construction, et, d'autre part, les
le
;
hors de
disais
là,
il
n'y a pas d'architecture,
moyens
Je vous
comment,
ai
donc
—
struire.
fait
plus
Que
et
une
ou moins
:
comme
ce n'est rien.
voir d'abord, et bien
par quels moyens, vous
donner un corps
et,
en commençant, toute conception architectu-
rale qui serait inconstructible n'existerait pas
ainsi
certes
construction constituent son domaine et son patrimoine,
son arsenal je
la
je n'ai
:
dû pour vous
dence d'une méthode. L'architecture et
appelé les Éléments de
mise en œuvre des moyens dont
c'est-à-dire la
:
j'ai
réalité
à fond
construirez-vous
?
pourriez,
le
sommairement,
moment
à vos conceptions.
Vous savez
— comment vous pourrez A
venu,
con-
quelle occasion ferez-vous ces
murs, ces portiques, ces voûtes, tout ce dont nous avons parlé
?
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
4
Évidemment pour pour
réaliser
aurez à
faire
éléments de
un choix
:
la
et la
Entre
n'est
intelligent de ces
connaissance de ces éléments
la
composition,
y a une transition néces-
il
connaissance des éléments de
Rien, certes,
—
vous
cette composition,
un emploi
judicieux et
l'architecture.
ARCHITECTURE
un besoin matériel ou moral
satisfaire à
une Composition. Et dans
de l'architecture saire
l'
la
composition.
que
plus attachant
la
composition, rien
domaine de
n'est plus séduisant. C'est le vrai
l'artiste,
domaine
sans autres bornes, sans autres frontières que l'impossible. Mais qu'est-ce
biner
que composer? C'est mettre ensemble, souder
éléments de
composition;
la
conception
votre
— tous
toitures
A
d'un tout.
les parties
avec
les
leur tour, ces parties, ce sont les
escaliers, etc.
et
pas plus
ne vous
édicterai
que vous réaliserez
— vous
éléments de l'architecture salles,
Ce sont
Or, ces éléments ont leurs rales,
même
de
et
des murs, des baies, des voûtes, des
votre composition avec des
ments, des
ici
com-
et
un code
vous montrerai toujours solutions possibles; mais
ni
les
:
lois
très larges, très
des formules
vous
libé-
éléments de l'architecture,
liberté
la je
des vestibules, des dégage-
les éléments de la composition.
lois
que pour
établirez
:
du choix,
dirai
au contraire, la
autant que
variété je le
je je
des
pourrai
quel a été le résultat des tâtonnements et de l'expérience de
vos
devanciers,
quelles
conditions
autres simplement désirables
même
vicieuses. Et ainsi,
composition
est
— ou au
sont
nécessaires,
contraire défavorables
lorsque vous composerez,
heureuse d'ensemble,
quelles
elle sera la
si
ou
votre
combinaison
logique et belle d'éléments dont chacun sera judicieux et réussi.
Car
la belle et
bonne composition ne
blage d'éléments
qui
seraient
doit être ni le bel
assem-
sans valeur par eux-mêmes, ni
l'assemblage sans raison ni beauté d'éléments de haute valeur par eux-mêmes.
LES ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION
Au
point de vue de l'ensemble,
compositions seront ce que vous
vous
êtes à l'âge des
que
n'aborde
je
les ferez
:
5
compositions heureuses, des audaces que
trante expérience de la vie. trouvaille, le
jet, l'entrain,
que l'expérience pour
est précieuse
les
rien
ne vaut
la
tout ce que permet seule l'ardeur de
n'a pas trop refroidie.
la
composition que l'expérience
éléments de cette
c'est là
;
implique
elle
En composition,
trop péné-
la
vivacité des impressions spontanées, la chaleur
la jeunesse, la
C'est
vos
sachez-le, d'ailleurs,
succès couronne, des poésies que n'a pas flétries
le
pas,
que
la
connaissance est indispensable, car
comparaison,
choix, et
le
s'il
à
plaît
Dieu
le
progrés.
Et ce sont ces éléments que nous allons passer en revue dans leçons qui s'ouvrent aujourd'hui
les
dire
dans quel ordre. Ce sera un sommaire anticipé du cours,
forcément aride saire, la
comme
je crois, afin
méthode que
tirer
je
vous propose,
fruit
les
la
programme évidemment
c'est
case au palais, grande est la distance
éléments sont
les
mêmes, humbles
qui lui est l'habitation ;
et pauvres,
et
cepen-
ou
riches
magnifiques. Je vous parlerai donc d'abord des éléments de
l'habitation, et par l'exemple
de ce sujet que vous connaissez
bien
vous comprendrez mieux que par tous
bien
il
de
de
que vous pouvez
l'architecture, le
fréquemment proposé,
humaine. De
et
du
et
et
de ces entretiens.
plus
dant
toute exposition de sujet; mais néces-
que vous puissiez vous rendre compte
Le premier objet de le
permettez-moi de vous
:
la
est intéressant
les
discours
pour vous de vous exposer
chambre par exemple, du
com-
les nécessités
salon, de la salle à manger, de
la cuisine, etc.,
en vous citant autant que possible des exemples
à méditer, soit
comme
modèles, soit
comme
erreurs.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
6
Ces éléments, nous dans
l'hôtel,
rons -
le palais;
les différences
verrons dans
les
simple maison, dans
la
campagne; nous note-
à la ville et à la
qui résultent de cette diversité de milieux.
Puis l'habitation a ses dépendances, tout ce qu'on appelait
notamment
autrefois les communs, celliers, les bains, etc.
Pour tout
les
cela
il
remises, les
écuries et
a des conditions
y
l'expérience a fixées, et qu'il faut respecter tout en liberté entière
pour l'expression
que
gardant sa
artistique, la forme, la
propor-
tion.
Après ces éléments de
l'habitation personnelle,
rons ceux de l'habitation collective
dont
:
j'entends par là les édifices
but est d'abriter non plus l'individu ou
le
une réunion d'hommes
l'hospice,
ainsi
:
l'hôtellerie, le cercle et les créations
la famille,
l'asile;
ainsi
mais
encore
dont notre Hôtel des Inva-
Mais
lides est le type le plus illustre.
nous trouve-
réserverai pour plus
je
loin les collectivités qui ne sont pas avant tout de l'habitation
:
par exemple, les salles des hôpitaux qui relèvent surtout des nécessités
du traitement,
des édifices d'instruction, qui
celles
répondent à des programmes spéciaux
domine
fluence
Dans de
nom
salle à
de forme; à
manger
chambre
la
le réfectoire, et ainsi
ces différences, et à
saisir
vous
deux programmes emploient exemple Et tion
—
ce
ainsi, je :
c'est
déterminés, dont
l'in-
l'étude entière.
cette habitation collective, les et
et
mot peut
choses changent à
se substitue le dortoir, à la
du
reste. J'aurai à
faire voir
le
la fois
vous
faire
que parfois lorsque
même mot
—
cuisine
par
avoir des applications très différentes.
ne vous aurai pas appris à composer une habita-
votre affaire
;
mais
je
vous aurai peut-être montré
quelles sont les conditions désirables pour les divers éléments
dont se composera cette habitation.
LES ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITIOX
De
nous aborderons
là,
éléments des édifices destinés à
les
l'instruction.
Ce
non moins vaste que
sujet est
aussi grande
est
maternelle
car
:
jusqu'aux
nous trouverons
précédent» et sa variété
de
palais
l'enseignement
nombreux
primaire,
nous verrons
préau,
une
de travail; nous rencontrerons
que
ce
Dans
criptions formelles à certains égards.
nous trouverons encore
même
et
fait,
:
dans
classe,
même
un
des pres-
les lycées et collèges
gymnase.
dortoir, le réfectoire, l'infirmerie, le
se
Et
préau, et aussi l'étude, le
la classe, le
Entendons-nous bien cependant
variés
une
doit être
l'école
supérieur.
et
l'école
salle
ou de
s'étend de l'école rurale
il
des éléments
ici
le
:
si
je
vous
dis ainsi ce qui
ce qui est exigé quant à présent, ce n'est nul-
lement pour vous astreindre à une seule solution
au contraire,
:
compte bien vous montrer que les solutions sont multiples, qu'elles sont bonnes dés qu'elles satisfont à la raison en un je
:
mot, ce
faut connaître, ce sont les besoins
qu'il
connaissez bien,
la
tion,
vôtre
—
Nous y trouverons
même
;
le
A
les
bien entendu,
faire voir l'étendue
ce
ainsi, les
écoles publiques
de cours, grande, moyenne ou
salle le
programme la
d'enseignements;
les salles d'exposition;
pas tout,
:
salle
diffère suivant l'objet
de conférences,
la salle
groupe des laboratoires, laboratoires de recherches
et laboratoires
vous
la
de l'enseignement; puis
d'examen
les
les facultés, etc.
vous y verrez que
petite, et
vous
reviens aux édifices d'instruc-
je
mais d'instruction supérieure la
si
solution ne vous fera pas défaut.
Je terme cette parenthèse et
— comme
:
groupe des
les ateliers et salles
de dessin;
galeries de collections. Je
n'énumère
je
du
édifices
ne cherche pour
le
moment
qu'à
sujet.
d'enseignement se rattachera par
une transition toute naturelle
celui
des édifices destinés
eux
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
8 aussi
l'instruction
à
publique,
l' ARCHITECTURE
que
tels
la
Bibliothèque et
le
Musée. de vous dire quelles sont
J'essaierai
pour une
de bibliothèque, suivant qu'elle est
salle
ou simple dépôt de
ture
conditions désirables
les
livres.
Dans
le
de
salle
lec-
Musée, nous trouverons
des nécessités différentes selon qu'il s'agira d'exposer des peintures
ou des sculptures, des
curiosités, des médailles, etc.
Les collections scientifiques devront aussi appeler notre atten-
mot
seul éveille certainement en
vous aujourd'hui
tion,
et ce
l'idée
d'un ensemble singulièrement important,
même
nous égarer dans
tant dans le cadre des cas généraux, et sans
mais
encore,
je
vous
je
ne vous aurai donné ni recettes
aurai peut-être
la
nos études.
multiplicité des exceptions qui ne relèvent pas de Ici
en res-
ni
formules;
montré que, avec du bon sens
et
connaissance des besoins, on n'est pas moins Hbre dans sa
la
composition, mais on évite des erreurs rédhibitoires auxquelles
on s'expose trop facilement par l'ignorance de
ces
nécessités
spécifiques des éléments de la composition.
Une \
stituée
autre famille de
programmes, non moins
par les édifices administratifs
et
pohtiques,
petite mairie de village jusqu'aux ministères,
aux
palais
études,
je
à
mesure
que nous
aux hôtels de
avancerons
ne vous répéterai pas ce qui
égards;
certains
depuis
la
ville,
du Parlement.
entendu,
Bien
riche, est con-
ainsi
ces édifices
l'habitation, des collections,
aura
été
dans déjà
ces
à
dit
comporteront souvent de
une bibliothèque;
je
n'y reviendrai
qu'autant que j'aurai quelque particularité spéciale à vous signaler.
Mais nous trouverons
bureau,
la salle
j/^ les salles
ici
quelque éléments nouveaux
des commissions, de conseil
:
le
ou de déKbérations
des étabHssements financiers, les caisses publiques
;
;
les
LES ÉLÉMENTS^DE LA COMPOSITION
O
archives et les dépôts. Enfin, nous aurons à étudier les grandes
des Parlements, des hôtels de
salles
dépendances nécessaires
Car
à
voir de quelles
doivent être accompagnées.
elles
pour ce genre
c'est
ville, et
d'édifices surtout
que
programmes
les
sont forcément succincts sous peine de se délayer en un volume. Il
donc savoir que
fiiut
un mot
« cabinet
:
ce
que
le
programme vous demande en
de fonctionnaire
par exemple, représente
»,
i^^
souvent tout un ensemble inévitable. Ce ne sera pas éléments que de vous
l'étude des
sortir
de
voir ces unités appa-
faire
rentes avec leurs circonstances et dépendances nécessaires à la
composition.
De
nous passerons aux
là,
définis, et si favorables
aux
édifices
belles
judiciaires,
nettement
si
manifestations de l'architec-
ture, depuis la basilique antique jusqu'aux salles
contemporaines
de notre Palais de Justice.
Ce ^irr''""
1
programmes bien spéciaux que
sont, en effet, des
des Pas-perdus,
la salle
d'audiences, qui se divise
salles civiles et salles criminelles.
dépendances des
conseil, les
Mais
elle-même en
y a encore
il
tribunaux,
les
les salles
salles
dépôts.
.
'
dépendances inévitables de
la justice,
du
des criées,
puis les greffes, les services d'instruction, les archives, et enfin les
la salle
les
etc., etc.,
geôles et
•J
Et cela m'amènera à rattacher aux éléments des édifices judiciaires les
éléments de leur corollaire
:
la
prison
—
sujet
que
naturellement vous ne connaissez pas bien.
A .
,
,
son tour, l'architecture hospitalière
nombreuses
indications.
empreinte d'un grand
et
Vous
nous demandera de
verrez cette
architecture jadis
noble sentiment de charité donner
à ces chefs-d'œuvre mélancoliques dont la reproduction,
lieu
dans
>.
~iMà
57
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
58
importe
naire, ce qui
avant tout
c'est
pas d'autre indication à donner à ce sujet.
n'ai
que
faut retenir
Lauzun
(fig.
575
et
compositions,
exemple
par
je il
donné
à
l'Hôtel
se
confond
576).
de toilette comporte une baignoire,
Si le cabinet
:
Cependant,
sorte d'annexé à la chambre, a
le cabinet,
charmantes
de
à
lieu
propreté
la clarté et la
il
alors avec la salle de bains.
Après avoir riche,
un luxe
été
de bains
la salle
courant dans
les
les la
communs
devenue, vous
est
c'est
c'est
Évidemment,
?
une erreur de
d'un hôtel,
Si l'usage
qu'on apprécie
sortir
pour
aller
pouvoir
plaît à
le
savez, d'un usage
le
plus prés possible des
placer la salle de bains dans
comme on
le faisait autrefois,
des salles de bain est devenu
fort la facilité
ou de
s'y
si
au
général,
de s'y rendre sans avoir à
dans un établissement public rendre au saut du
pouvoir au besoin se remettre au
lit
lit,
;
de
même, on
se
avant d'être habillé, à
en sortant du bain; donc
voisinage immédiat des chambres s'impose.
La
salle
chauffée
:
besoins
:
de bains devra être très le
Quant
claire;
chauffage par calorifère y
à l'eau,
adduction
propos du cabinet de
la salle est
et clair
parquetée,
il
il
importe qu'elle soit
satisfait
quelques personnes cependant
trouver un feu brillant
à
même
l'habitation
disposer au rez-de-chaussée lorsque les chambres sont
premier étage.
le
rare dans
appartements modernes.
Quelle sera sa place
chambres. Ainsi,
très
parfaitement aux
peuvent
préférer
y
dans une cheminée.
et
toilette
évacuation, ce que
s'impose encore
je
ici.
vous
De
ai dit
plus,
est indispensable de prévoir dés la
si
con-
struction un terrasson aussi étendu que possible sous la baignoire et
ses abords, qui seront
claire- voie;
on
fait
généralement munis d'un plancher
d'ailleurs
à
maintenant des baignoires élevées
CHAMBRE
LES DÉPENDANCES DE LA
59
sur pieds, dont les organes d'évacuation sont ainsi en contrehaut
du
Cette disposition permet d'éviter
sol.
nant que
formé d'un carrelage étanche
sol soit
le
moyen-
terrasson,
le
légèrement
et
en pente. Les canalisations d'évacuation doivent être d'une large section, afin d'éviter tout accident.
chaude
Si l'eau
amenée
est
de canalisation; mais dans chauffe-bains; le
le
cas contraire,
vous en connaissez des
comme
gaz
d'ailleurs, ce n'est
variétés
un
faut
nombreuses, avec
seulement que ce foyer à gaz
besoin d'un véritable tuyau de cheminée, qui
comme
monter jusqu'au
niveau
tuyaux
cheminée
de
doit
vous
quoi
sans
faîtages,
des
risquez
combustion, ce qui
issus de la
appareil
agent de chauffage; bientôt peut-être enfera-t-on
Rappelez-vous
d'électriques.
il
qu'une question
n'est
tous
a
les
de
vos
rabattements des
gaz
pas seulement désagréable
mais dangereux. Enfin,
bon de disposer une étuve ou
sera
il
chauffée directement
par
le
chauffe-linge,
ou indirectement
gaz,
par l'eau
chaude.
La
de bains peut être considérée
salle
simplement élégant
utile,
comme un
ou
ou coquet de
l'habitation.
comme une
accessoire
à la
Voyons d'abord
dépendance utile et
fois
les
conditions
matérielles à réaliser dans son installation. Je la suppose placée,
bien
comment Avec
éclairée,
bien
chauffée,
bien
alimentée
traiterez-vous ce petit intérieur spécial
plus ou
moins de
luxe,
plus
ou moins
pensant avant tout aux inconvénients à éviter
terre,
mais
même
sur les
murs
à
vous aurez des éclaboussements, surtout les
le
plafond, vous aurez
la
:
mais en
d'art, :
or,
l'eau,
ici
Non
seule-
une certaine hauteur, si
l'hydrothérapie et
douches viennent s'ajouter au bain proprement
y compris
d'eau
?
qui est l'élément indispensable, est aussi l'ennemi.
ment par
bien
dit; partout,
buée produite par
la
con-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
60
densation de
la
vapeur d'eau.
—
soient imperméables
11
faut
donc que murs
interdire
les
marbres,
qui absorbent
la
les
vapeur d'eau
détériorant, celles en papier
dans
les
d'une
murs en
salle
:
celles d'étoffes,
qui s'en pénétrent et la déversent
se décollant.
Il
faut
dans un appartement
cependant bien
le
cas
froide de ces matières les
résigner à la solution
bon
Mais vous devez vous
en gardent l'humidité en se
et
que sur toutes
qu'il
soit
qu'il
d'employer
marbrerie, soit de céramique, ou
est
ou des panneaux
parois
les
de bains on puisse passer l'éponge. Quant au
est assez rare c'est
glaces, etc.
quelles qu'elles soient
tentures
les
plafonds
ce qui est facile, soit avec de la simple
peinture à l'huile, soit avec l'emploi de carreaux
de faïence,
et
fait
la
sol,
il
ne soit pas en parquet; carrelages soit de
les
mosaïque, mais l'impression
souvent
écarter.
faut alors se
Il
imparfaite du parquet, mais en ce cas
il
couches
sérieusement imbibé de plusieurs
d'huile.
Tel
est le
programme de
la salle
de bains
:
bien spécial, devait séduire les artistes, et en
programme,
or, ce effet
il
a été fait à
Thermes Romains les
ce sujet des choses charmantes. Tandis que les
nous parlerons plus tard
—
étaient chez les
grandioses par excellence, et fréquentés uniquement,
— dont édifices
je crois,
par
hommes, chez les modernes la salle de bains est devenue un programme d'intimité plutôt féminine, et certainement tous les artistes qui l'ont étudiée ont toujours supposé une jeune femme les
animant et parant Aussi
la
salle
le
décor dont
de bains
inspiration Cythéréenne, exceller.
Dans
sont gracieux
gramme
ils
a-t-elle
donné
mignons,
les
à sa nudité.
lieu à des motifs d'une
où naturellement
cet intérieur, toujours et
un cadre
faisaient
le xviii^ siècle
petit,
conditions
dont
les
devait
éléments
matérielles du pro-
sont résolues par l'emploi des marbres aux nuances
déUcates, des glaces, parfois des boiseries revêtues de peintures
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'ARCHITECTURE
ÎT
Page 6i
X
3
i*
3
;
2S
il
CHAMBRE
LES DEPENDANCES DE LA laquées.
De
petits
sou-
et
arabesques élégantes, des amours parfois un peu
riantes, des
— Cupidon
effrontés
peintures aimables
des
bas-reliefs,
6l
—
plutôt qu'Eros
tels
sont
les
moyens
volontairement restreints, avec lesquels on a construit çà
et là
des petits chefs-d'œuvre.
y en a quelques-uns que vous pouvez voir facilement. Palais de Fontainebleau, une jolie salle de bains dont Il
Au les
parois sont constituées par des glaces sur lesquelles sont peintes
des arabesques,
A
dénomme
qu'on
et celle
M™^
Versailles, celle de
boudoir.
le
un pur chef-d'œuvre de
Adélaïde,
décoration intime et gracieuse, malheureusement assombrie par la
voisine d'un
construction
sans caractère;
escalier
celle
de
Napoléon, au grand Trianon. Il
en existe enfin de nombreux exemples dans
châteaux particuliers, mais vous ne pouvez Je
vous signalerai toutefois
celle,
de Rambouillet, entièrement
Delft. Je
vous en reproduis
la
disposition de la
salle,
ici
revêtus
restaurée,
du
de faïences de
des panneaux, non pour montrer
mais pour
remarquable, quel parti on peut
faire voir, par
tirer
rationnelle d'un procédé d'exécution à
(%•
hôtels et
les visiter.
récemment
château
les
un exemple
au besoin de l'application
un besoin nettement
défini
576-577)-
Dans nos habitations modernes, volontiers carrière.
un
Le
objet
mais
:
tions impérieuses
Parmi
que
les
je
il
eflfet,
la
vous
fantaisie s'est
la
et
cette
fantaisie
mesure compatible avec ai
donné
et nulle part le caprice n'est
les condi-
ne doit se
les nécessités par-
indiquées plus haut.
dépendances des chambres,
cabinet d'aisances.
de bains est devenue
ne faut jamais perdre de vue
du programme,
mouvoir que dans ticulières
de grand luxe, où
sujet s'y prête en
plus admissible
la salle
il
fiiut
classer encore le
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
62
Cela vous paraît indispensable, et vous avez raison. Et cependant, pendant bien longtemps
on
même, vous
encore, en France
routinières à tolérer dans
Dans un grand nombre
la
s'en est passé,
rencontrere2 des répugnances
maison
d'endroits,
idées
modernes
c'est
à condition qu'il soit dehors,
rain. Ailleurs,
qu'au dehors, et
moins
est il
on
si
s'est
le
résigné à faire aux
un cabinet
mais on ne l'admet encore
radical,
un balcon
extérieur pour y
plaçons sans aucune
le foire,
mais que cette science
sans
crainte et
aucun inconvénient au milieu de l'appartement. savons
d'aisances,
extrémité du ter-
à l'autre
passer sur
fout
Et nous, nous
aller.
cet accessoire indispensable.
cette concession d'admettre
on
maintenant
et
C'est
que nous
est récente.
V^ous pensez bien qu'en pareille matière
il
ni d'habitude qui puisse contraindre la nature
n'y a pas de :
toujours
il
mode a bien
foUu quelque chose et quelque chose d'immédiat; mais pendant bien longtemps ce n'était que plus loin possible, jeter
le
la
on
chaise percée dont
contenu dans des
latrities.
allait, le
Puis, tout en
gardant cette coutume, on a établi sur les latrines un siège
Mais quel siège Malheureusement, il nous est focile de nous
sances.
en
!
une
foire
idée, car
il
le
cabinet d'aisances dans l'habitation
sans que les inconvénients de ce
nature à en surpasser les avantages, le
meilleur ou pour mieux dire
l'eau.
Ce
moyen
nombreux exemples.
en subsiste de trop
Pour qu'on pût placer
même
principe une fois bien
il
a follu qu'on s'avisât que
le seul
connu
voisinage fussent de
obturateur efficace, c'est
et
proclamé, on a pu, au
des appareils à valve d'abord, puis de ceux à syphons,
éviter radicalement toute
jourd'hui
on
émanation méphitique
n'hésite pas à placer
un
siège
:
si
hx
figure (fig.
575,)
vous montre un
de cabinets d'aisances superposés.
bien qu'au-
d'aisances dans
cabinet de toilette, chose qui aurait été taxée de folie ans.
d'ai-
il
y
un
a vingt
dispositif théorique
LES DÉPENDANCES DE LA
CHAMBRE
Aujourd'hui nous pouvons donc placer
où nous voulons sans
craintes
le
au point
«5
cabinet d'aisances
de vue hygiénique.
l^esie à le bien placer sous d'autres rapports.
comme vous
Si,
ment parmi chambres;
chambres facile
et
ce
en
est
effet à
surtout
telle
et
que,
cabinet, la
Rien
disposition
petits
appartements, où
trop
une de
d'aisances est
l'antichambre.
ne
Il
son cabinet d'aisances
conque où puisse
Il
celles qui
ouvrent sur
jamais
faut
qu'une de
être séparée
une pièce quel-
par
se rencontrer
faudra
lui
il
ici
un
étranger.
ailes
par
deux cabinets. Et
je
que des cabinets pour les maîtres.
est
un autre pour
préférable
n'aient pas à sortir
Enfin,
de
porte du cabinet
la
tiques, celui-là placé vers il
dans
fréquente
chambres, dans deux
en faudra
vice;
!
comme
votre appartement a deux groupes
distincts de
ne parle
ces
circulation soit
chambre quelconque puisse
exemple,
entre
fâcheux
n'est
cette
si
proximité des
sans aucune crainte de rencontre
d'importuns.
Aussi,
range nette-
je le
dépendances des chambres,
les
que sa place
c'est
voyez,
si
les
les pièces
que
les
domesde ser-
domestiques
de l'appartement.
l'appartement
comporte
de
grandes réceptions, un va-et-vient de perFig. 578.
sonnes étrangères qui parfois attendent long-
temps
— supposons chez
mieux encore clientèle,
chambre.
un médecin par exemple
—
il
serait
y eût un troisième cabinet spécial pour la ouvrant sur quelque dégagement desservi par l'antiqu'il
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
64
Mais tout très
grands
cela n'est pas toujours possible, frais
:
c'est l'éternelle
Je ne vous parle donc
le serait
qu'à
balance du pour et du contre.
qu'en théorie, laissant à
ici
chaque cas particulier
ou ne
pratique de
la
décision à prendre, qui ne peut être
la
uniforme. Et
ici
encore interviennent
exigences de
les
Votre disposition d'appartement ne pourra
que vous serez astreint à peu importe îégoiit. Si
vous
la
la
suivant
ou mobile,
d'écoulement
faculté
tout à
position de ces fosses, leur extraction, ne
vous laisseront pas toute en sera
11
même,
astreint à la fosse d'aisances, les nécessités
êtes
du plan de caves pour
d'aisances.
être la
fosse d'aisances (fixe
la
ou que vous aurez
)
construction.
la
quoique avec plus de
de
latitude
même
pour
dans
de tout à
cas
le
en ce sens
facilité,
place des cabinets
la
qu'il
Fégoiit,
faudra encore que
au pied de vos tuyaux de chute vous trouviez des canalisations possibles. Or,
une
difficulté
sous-sols dans les villes est
très fréquente
suivante
la
des distributions de
les
:
égouts municipaux
sont rarement assez profonds pour que les canalisations d'éva-
cuation puissent être enterrées en contrebas du sous-sol. Elles
devront donc circuler en
élévation, et
avec
la nécessité
des pentes
(on exige au minimum 0,03 par métré) elles pourront bien avoir leur point haut prés du plafond, elles ne tarderont pas à descendre à
la
hauteur de l'homme^ puis plus bas.
donc pas possible de
leur faire suivre les
longer
— murs tion
vous
les
murs continus,
séparatifs, de façade,
ne sera
murs où sont pratiquées
des portes, de leur faire traverser les corridors, faire
Il
c'est-à-dire les
ou contre
faudra
il
murs
leur
extérieurs,
terre-pleins. Cette sujé-
que vous rencontrerez dans vos sous-sols peut bien ne pas laisser toute liberté
pour
le
placement dans
les étages
de
tout ce qui est tributaire des décharges d'évacuation.
Dans tous
les cas, les
cabinets des divers étages doivent se
CHAMBRE
LES DÉPENDANCES DE LA
ou du moins
superposer,
desservis par
être
65
même
un
tuyau
de chute pour chaque groupe, aussi vertical que possible. Et
comme
d'ailleurs, lette,
vous
je
mais bien plus encore
dit
l'ai ici,
il
les
toi-
où un
pièces quelconques
tuyau de chute ne pourrait pas passer ouvertement bien ceci,
de
cabinets
ne faut pas que vos cabinets
ou
soient superposés à des salons
pour
car,
:
retenez
ne faut jamais que ces canalisations nécessaires soient
il
dissimulées dans des épaisseurs de murs, ou dans des motifs d'architecture
:
il
faut
que
Vous voyez
par
là
tuyaux restent apparents,
les
faciles à
moment.
visiter et à entretenir à tout
combien
l'étude des étages est
solidaire.
Plan de fondations, plans de rez-de-chaussée, plan des étages, ce n'est
qu'un
conception unique d'un bâtiment unique à
c'est la
:
plusieurs étages. Et vous voyez que
question des cabinets
la
d'aisances est loin d'être facile.
Bien entendu,
d'ailleurs, je
ne vous parle
vue de
sances qu'au point de installations techniques.
Ce
la
composition,
de
serait sortir
toutes ces dépendances de l'habitation, seiller l'étude
ici
du cabinet
non de
et
mon
d'ai-
sujet, et
ses
pour
ne puis que vous con-
je
des ouvrages spéciaux où vous trouverez l'exposé
des progrés considérables réalisés depuis quelque
temps dans
tout ce qui touche à l'hygiène. J'aurai
peu de chose à vous dire
pièce claire,
femme
munie d'armoires
d'une lingerie.
à linge, et
de chambre ou une ouvrière pour
Ce
repassages, etc.
que possible aéré,
grandes habitations
n'y ait
il
Le voisinage des chambres cela, je crois, se
en est de
ÉUnunli
à
se tient
raccommodages,
du linge
sale,
les
dans un
moins que dans de très
resserre spéciale
est
une nécessité pour j'aie
une
souvent une
une
comprend sans que
même
et Théorie it
les
sera là aussi le dépôt
coffre spécial et autant
Il
où
C'est
du
linge sale. la lingerie;
besoin d'insister.
des pièces que l'on trouve dans des appar-
f Architecture.
—
II.
î^'
y^
qui
la
côtoie dans toute sa longueur, et permet la
sans emprunter
le
parquet des danseurs. Mais les
sièges ne sont pas assez prévues,
Et
il
pas à
faut bien reconnaître la
hauteur de
celle
non plus que
que son étude
celle
circulation
places
de l'orchestre.
artistique
de Fontainebleau. (Voir
des
fig.
n'atteint
587.)
h^-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
96
Parmi Rien
dépendances du salon,
les
n'est plus nécessaire en
plus rare dans les édifices l'Elysée,
et
effet,
où ont
vous
je
lieu
et
devenues
faut le dire rien n'est
il
de grandes réceptions.
publique,
Le et
Au
de repartir sans entrer. il
faut
vestiaire
que
la salle
à
est toujours la
Ministère
de
la
voit cependant
Ministère de l'Instruction
manger
se convertisse en vestiaire.
chose à laquelle on
de pouvoir, à
l'utilité
des
foule est
n'a pas pensé,
qu'on improvise n'importe comment, fût-ce sous un
Qui ne
A
annexes répu-
Au
définitives.
Affaires étrangères, quiconque arrive à l'heure
obligé
le vestiaire.
ai cité
a fallu construire sur les perrons des
il
provisoires,
tées
l' ARCHITECTURE
escalier.
surtout,
la sortie
éviter les longs stationnements et les attentes sans résultat, le
désordre
et la
faut
que
Il
rieur;
ment :,«^
faut
il
confusion
?
le vestiaire soit
qu'il
offre
aux
peuvent être distinctes, ce n'en
où
Je ne connais qu'un édifice fasse
complètement
le
est
l'équivalent au rez-de-chaussée de
la
Saint-Jean
grande
premier étage. Le public dispose de toute et
que mieux.
service des vestiaires
salle
la
même
vestiaire,
bien, c'est l'Hôtel de Ville de Paris.
y consacre rien moins que toute
salle,
un
mauvais. Si l'entrée
se présente par le petit côté est
et la sortie
froid exté-
grand développe-
invités le plus
possible de tablettes. Par conséquent,
vaste, qui
du
vaste, bien défendu
salle la
de chaque côté sont aménagées des
se
Mais on
(fig.
600),
des fêtes au
longueur de stalles,
la
véritables
boutiques, correspondant à chaque travée, et portant en caractères très visibles l'inscription
Tout
s'y
à ces fêtes
:
i
à
210;
— 201
à 400;
passe avec ordre, avec rapidité, bien que
—
la
foule soit
du programme,
la disposi-
extrêmement nombreuse.
Vous voyez
que, au point de vue
tion d'un grand vestiaire ressemble fort à celle d'une salle
livraison
etc.
des
bagages dans une gare.
C'est
un élément
de très
LES SALONS
Fig. 600.
— Salle Saint-Jean,
à l'Hùtel de Ville.
(Disposition actuelle.
Êlimenli
et
Théorie de l'Arcbilectiire.
—
II.
)
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
98
important de sujet, c'est
que notre architecture ne
des
mœurs. Trop
où
les
réceptions
comme
me
la réception, et si je
s'est
fidèles à la disposition
étaient
un peu étendu sur
pas mise
où des
J'ai
si
il
suffisait
laquais tenaient sur
se
comptent par
ce n'est par milliers.
comme
dépendance du salon, mais ce
une dépendance immédiate.
moins éloigné ait
à l'unisson
vêtements des maîtres, nous n'avons rien prévu
classé le vestiaire
n'est pas
où
et
pour ce dépôt indispensable à des invités qui centaines
ici
ce
de nos anciens hôtels,
peu nombreuses,
vestiaire de la salle d*attente
leurs bras les
suis
:
l'essentiel, c'est
que des endroits chauffés,
et
Il
peut en
que entre l'un
où
que antichambres, grands escaUers,
plus
ou
il
n'y
de mise,
tels
et l'autre
la toilette soit
etc.
être
fAPITRE VI
LES SALLES A MANGER, LEURS DÉPENDANCES, LES CABINETS DE TRAVAIL, ETC.
— La salle à manger. — Emplacement, — Dimensions — Chauffage. — Salles à manger d'apparat. — Hygiène, — Éclairage. — Les — Emplacement. — Bibliothèque. — Billards. Le cabinet de SOMMAIRE.
nécessaires.
offices.
travail.
Les
salles
l'habitation
Dans
la
de fêtes m'avaient
proprement
grande habitation,
famille et des salles à
à
la salle
dite. J'y
manger
manger
il
un peu au
entraîné
reviens avec
y
d'apparat.
Nous
manger de
étudierons d'abord
ordinaire. Sa place dans l'appartement sera à
proximité aussi immédiate que possible des salons cas,
la
communication doit
d'abord au salon, de là offrant
le
être large et
on passe
bras aux dames, et
manger au
salon.
Il
à
chambre
manger
on revient de
vaut mieux qu'on
souvent
les le
n'ait
:
On
manger,
même
en tous se
réunit
les invités
de
la salle à
pas à traverser d'an-
anciens appartements, salon, et
servait
la
d'anti-
nombreux inconvénients de cette En même temps, la salle à manger
à l'appartement. Les
disposition l'ont est
précédait
facile.
à la salle à
tichambres ou de vestibules. Dans salle
manger.
à
la salle
des salles à
a
delà de
fait rejeter.
devenue plus intime
et
plus confortable. Autrefois,
elle était
ordinairement carrelée, soit en marbre, soit en carreaux de
liais
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
100
avec du marbre
alternés
Nous
accommodons nous parquetons les salles à man-
noir.
plus de ce froid carrelage, et
ne nous
ger.
Les dimensions d'une
manger ne sont pas
salle à
présumée de
sa largeur est déterminée par la largeur
nécessité
et la
pour
le buffet et
la table,
faut
il
commode
la
cheminée soient
que
facile,
environ quatre buffet
parallèles
être
dans tout appartement où
l'on
métrés de largeur
manger
à
salle
permet de reporter ces
sur
saillies
si
longueur
la
avoir
devrait
entre les
utile,
de cheminée, ou de largeur réelle
et
longueur de
à la
Pour
quelques personnes, une
reçoit
circuler
disposition est telle
la
largeur s'augmente d'autant.
la
d'un service
et
la table,
service de pouvoir librement
le
tout autour des convives assis. Si donc
que
arbitraires;
disposition
la
non
et
de
saillies
sur la
Quant à la longueur, elle sera plus ou moins grande suivant le nombre de convives qu'on pourra supposer. Mais il
largeur.
faut toujours qu'on
y
soit à l'aise.
désagréable d'être serrés, mais
le
Non
seulement
il
service se fait mal, sans préju-
une
dice des accidents, des taches, difficiles à éviter dans
manger encombrée. Seulement, sagesse de la part
la
part des maîtres de
ceci
Le
si
dans une
appareils
convives qui en sont
problème
et
non,
de
salle suffi-
on veut en mettre
à
manger
est
plus
est
comme
en
de
les
soit
chauffage sont près de
plus voisins en sont très
effet ici
On
difficile.
ordinairement soit des poêles de construction,
le
affaire
à
ce qui est fréquent.
chauffixge d'une salle
nées. Si ces
salle
maison que de disposition de
sante pour une quinzaine de convives
—
aussi bien
est
de l'architecte qui n'en peut mais,
de vingt
est très
y voit des chemi-
la
table,
les
incommodés
:
de chauffer des personnes immobiles
dans un salon, des personnes qui ont
la liberté
de changer de place. Qu'il s'agisse donc de poêle, de cheminée
J ou de
calorifère,
leur
le
aura
le
le
ment
lOI
faut chercher à placer ces émissions de cha-
il
soin de chauffer la salle à Il
importe en
effet
que
même
ensuite, le fait
;
MANGER
plus loin possible des convives, puis espérer que l'on
repas.
entre
LES SALLES A
manger avant
la salle soit
et
non pendant
chaude lorsqu'on y
du repas y entretiendra suffisam-
la chaleur.
Quant aux grandes
à
salles
manger,
qu'on
celles
appelait
forme résulte évidemment de leur
autrefois salles de festins, leur
programme. Pour recevoir quarante ou cinquante convives ou plus,
il
faut
ou plusieurs
ou une
tables
sauf dans les repas officiels où
il
table très longue.
peut y avoir une
Or,
d'honneur,
table
nos habitudes de courtoisie n'admettent guère plusieurs tables tous la
les invités
grande
doivent être à
manger
salle à
est
la table
:
du maître; par conséquent,
une pièce longue, 'dont
la
propor-
tion se rapproche des galeries.
Pendant longtemps distincte de la
vous
d'ailleurs
grande
de festins ne fut
Fontainebleau
la salle
pas
des fêtes
parlé déjà fut d'abord qualifiée indifféremment
dont
je
salle
de fêtes ou
ai
salle, et à
la salle
de danse,
et
salle
des festins.
A
Versailles
même, rien n'indique dans la conception première une salle à manger proprement dite, et ce n'est que sous Louis XV qu'une avoir reçu cette affectation.
salle spéciale paraît
Autrefois on ger,
grandes ou
propreté.
traita,
avec beaucoup de raison,
petites,
Comme
sol,
avec
sujets
man-
préoccupation dominante de .
des carrelages pouvant se laver;
parois des dispositions de l'huile,
la
les salles à
marbrerie,
ou des lambris
la
comme
peints
à
souvent avec des panneaux décoratifs représentant des appropriés
exemple,
la
:
salle à
Blois (fig. 6oi).
fruits,
gibiers, poissons, etc.,
comme,
manger du château de Beauregard,
De nos
jours,
on a trop abandonné
par
près de
ces anciens
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
102
errements, qui avaient
point de vue hygiénique,
des salles à manger, à
ment nos
salles à
grains.
elles
C'est
et
la
—
d'être excellents
de concourir, par
le
Salle à
à
seule-
papiers de tenture, mais
un contresens absolu
et d'étoffes ;
poreuses à gros
étoffes s'imprègnent
ces
rapidement des vapeurs de tout ce qui se mange
résidu
Non
manger du château de Beauregard.
sont tendues d'étoffes,
ne tardent pas à exhaler
au
caractère propre
diversité de l'habitation.
manger reçoivent des
Fig. 6oi.
souvent
double avantage
le
cette
ou un mélange de tous
En résumé,
les qualités à
manger sont
le bien-être
les
et se boit, et
odeur désagréable qui
arômes
est
un
culinaires.
rechercher dans l'étude d'une salle
des convives et
la faciHté
du service
MANGER
LES SALLES A
avec
la table prise
pour base de
incommoder
façon à
que possible;
le
moins
employer
marbres,
les
les
ment vous ayez recours Pour
l'étude; le chauffage
possible;
la
à la peinture
soit
etc.,
ou aux
ce qui est de l'éclairage des salles à
vent trop bon marché de
la
lumière aussi claire
la
riche habitation
mosaïques,
partie de l'appartement qui
ne
Mais
y dîne, on y déjeune aussi
et
de repas sont
affaire
mode
de
comme
sous Louis
« J'y cours,
XIV
il
fait
sou-
la
salle
manger
à
que
le soir.
d'ailleurs les
heures
servirait
du miheu de
la
jour-
?
midi sonnant, au sortir de
Si cela était,
vernis.
qui peut affirmer que bientôt les
:
invitations ne se feront pas pour les repas née,
que plus simple-
lumière du jour. Tablant sur nos
comme une l'on
vous puissiez
manger, on
habitudes actuelles, on arrive à considérer
si
disposé de
pénétration des vapeurs
les parois réfractaires à la
des odeurs, soit que dans
et
IO3
la
y a beaucoup de nos
messe, »
salles à
manger où
il
faudrait fermer les rideaux et allumer les lumières. Il
est
donc nécessaire que
les
manger
salles à
convives. Pour cela, une chose est surtout à chercher
pas se
fiiire
ombre
aux croisées;
il
à
soi-même,
c'est-à-dire
bien
commodément pour
éclairées par de larges fenêtres, et éclairées les
soient
ne pas tourner
faut donc, puisqu'il est inévitable
le
:
ne
dos
que quelques
convives soient dans cette situation défavorable, que ce soit du
moins salle à
le
plus petit
manger
nombre
possible.
Il
en résulte que dans une
restreinte et qui ne peut
recevoir de jour que
d'un côté, les fenêtres devront être du côté d'un bout de table,
en d'autres termes sur
le petit
côté de
la
pièce. C'est la disposi-
tion ordinaire dans nos appartements.
Mais dans dans ces
les
grandes
salles qui
salles à
manger, ce
n'est plus possible
:
sont presque des galeries, l'éclairage par l'ex-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
104 trémité
ARCHITECTURE
trouve-t-on
dans d'anciens
ou maisons de campagne une disposition judicieuse
hôtels salle
Aussi
insuffisante.
serait
l'
à
manger
ments, forme une s'éclairer sur ses
manger
une
d'apparat, terminant
enfilade des
simple en épaisseur,
aile
et par
:
la
apparte-
conséquent peut
deux faces opposées. Parfois encore,
la
salle à
étant à l'angle d'un bâtiment peut avoir des croisées sur
deux faces en
retour
d'équerre.
table est à contre-jour.
diminué lorsque
A
si la
cela,
tout
un côté de
la
inconvénient est un peu
la vérité, cet
des appartements
l'élévation
hautes croisées. Mais
Sans
permet de
très
disposition générale autorise quelque
combinaison d'éclairage complémentaire qui permette de diminuer l'obscurité de ce contre-jour,
Quant aux grandes
salles à
—
il
manger
car il y a quelques exemples f on ne puisse citer des exemples il
éclairage et de ces parois
ne faut pas
le
négliger.
éclairées par le haut,
dont
n'y a pas d'absurdités dont)
—
outre
encaissées,
la
tristesse
de cet
sont à condamner
elles
radicalement par l'impossibilité de toute aération naturelle.
La
artistique
manger
à
salle
d'une
d'études très
offre,
nature
dans l'habitation, un programme Aussi
particulière.
La connaissance
brillantes.
été
l'objet
des besoins
qui la
a-t-elle
régissent a conseillé dans sa décoration l'emploi de matériaux
appropriés, tels que les marbres, les stucs, les mosaïques
céramiques; telles
que
le
si
l'on
bois
ou
y employait des m.atières moins les tentures, c'est
en
les
ou
les
spéciales,
protégeant par des
peintures et des vernis qu'on est arrivé à ces décorations à la fois brillantes et
cependant sérieuses qui caractérisent
les salles
manger. La peinture y a répandu des sujets charmants; les grandes cheminées, d'apparat plutôt que d'usage, les dressoirs et
à
les buffets, les fontaines,
a
puissamment
attiré
en ont
les
fait
artistes.
un
sujet de
Blondel
composition qui
nous fournit un
.
MANGER
LES SALLES A
exemple
très intéressant
de
du côté des entrées de
salle à
105
manger au
xviii« siècle,
vue
ser-
vice (fig. 602-603).
Je vous
des
fêtes
ai
déjà cité la salle
de
Fontainebleau
comme ayant été jadis désignée sous le nom de salle des festins.
A
Versailles,
du côté de
la
cour
dite des Cerfs,
vous pou-
vez
voir
une
salle
belle
à
manger du temps de Louis XV; au Petit Trianon,
salle
la
à
manger des appartements de Marie-Antoinette, Jardin,
le
et
Pavillon
dans
le
^, ^ Fig. 602.
^ „ à — Salle ^
,.
«, ^ manger, d apris Blondel. •
français,
avec ses magnifiques boiseries, qu'on appelle ordinairement salon
de jeux
et
que
je
vous
ai cité
Fig. 605.
M. Marcel Lambert
—
plus haut
Salle i
comme
salon,
mais que
manger, de Blondel.
croit avoir servi
également de
salle à
manger.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
I06
Enfin, à Rambouillet, à la suite des salons que
vous pouvez voir une
déjà signalés,
xviii^ siècle, d'une
forme
château, et dont le croquis (fig.
vous
ai
manger du
belle salle à
particulière résultant
je
du plan général du
604) vous donnera quelque
idée.
La salle à manger a une dépendance directe: l'office; l'office, du moins, dans le sens moderne de ce mot, et non comme l'entendait j,
z:^
La Fontaine
-«''^dépense,
»
où
les rats allaient
Dans notre langage,
les
l'on
nomme
aux provisions.
autrement
C'était alors
la
un
4^./*"^ />^
gard'^manger.
côté de
que
« L'office
:
la salle à
l'office est
manger. C'est
une
là,
petite pièce
de service à
depuis que ce ne sont plus
maîtres de maison qui découpent et qui servent les convives,
que
les
les
entrées;
maîtres d'hôtel découpent, font les portions; préparent
que reviennent
aussi
là
assiettes et les couverts retirés;
plats desservis,
les
on y prépare
les
aussi les glaces et
rafraîchissements pour les salons. L'office est en quelque sorte les coulisses
de
la salle à
manger.
Dans la disposition générale de l'habitation, sa communication directe avec la salle à manger, possible sur cas,
il
le
parcours entre
ne faut jamais
qu'il
voisinage immédiat entre L'office sera aussi
permettra; très
ment
clair,
cette petite
y
elle
ait
et
la
cuisine.
manger
autant que
Dans tous
les
et la cuisine.
grand (ou grande) que
pièce
et
communication ou simplement
la salle à
et très
place sera en
la
disposition
le
propre; parfois on revêt entière-
de carreaux ou
dans l'habitation très luxueuse,
elle
panneaux de faïence;
est quelquefois
revêtue de
marbre.
y faut des armoires, une table à découper, et de l'eau avec un vidoir et une tablette à égoutter, ordinairement en marbre Il
ou en
^^
étain.
LES SALLES A
Fig. 604.
—
Salle i
MANGER
manger du château de Rambouillet.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
I08
Quant
dans
à l'office,
dépendance de
sens de
le
ou, dans
la cuisine,
nous verrons du
l'intendance,
garde-manger,
une
c'est
grande habitation, de
la très
reste bientôt les
dépendances de
la cuisine.
Avant de j'ai
quitter les pièces d'habitation à usage des maîtres,
encore à vous dire quelques mots du cabinet de travail, de
bibliothèque, de la salle d'étude des enfants.
la
En
général,
cabinet est une pièce
le
ment des amis, mais des inconnus.
Il
non
l'on reçoit
seule-
même
des fournisseurs,
clients,
donc que
faut
où
des
cabinet soit à portée directe de
le
l'antichambre pour que les étrangers qui y viennent pénétrent
moins possible dans l'appartement. Mais,
le
être obligé
de
respect, et
il
faire attendre
faut
pouvoir
un
on peut
visiteur qu'on veut traiter avec
entrer dans
faire
le
d'autre part,
un
salon.
Il
donc nécessaire que l'antichambre donne accès au cabinet
un
deux pièces communiquent entre
salon, et que ces
Comme vous
exemples
citerai
à
de cabinets
Versailles
celui
Louis XVI, deux merveilles sailles, le
elles. je
XV
de
Louis
celui
et
intérieur, ou, encore à Ver-
cabinet dit salon des médailles (fig. 605).
La bibliothèque, est plutôt
et à
d'une étude ravissante, de
d'art
est
une
lorsqu'elle ne se
salle de travail
confond pas avec
commun
pour
le
cabinet,
la famille.
Le plus
possible de parois bien éclairées, et l'espace nécessaire pour la table de travail, voilà tout le à
moins cependant
livres
alors
qui
ont
qu'il
programme de
la
bibliothèque;
ne s'agisse d'un de ces amateurs de
l'équivalent d'une bibhothéque
un programme exceptionnel,
pubhque;
c'est
qui ne peut rentrer dans
le
cadre de l'habitation ordinaire.
Les pièces pour l'étude,
les
salons de jeux,
etc.,
n'appellent
pas de prescriptions particulières; ce sont en réalité des chambres
ou de
petits salons.
LES SALLES A
MANGER
Cabinet des Médailles, à Versailles. Côté de
la
109
cheminée.
mmwif ïïmii''ffn'll'i?frîyii)(BBî^[hrri^^
Fig. 605.
— Catiuet
des .\k_..;:;,,,
..
Venailles. Côté de la croisée.
no
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
Quant aux sorte que les faire partie
salles
de billard, elles doivent être placées de
invités puissent
la
y
être conduits,
nécessaire delà réception.
une place assez indépendante,
A
l' ARCHITECTURE
campagne,
la
salle
et
Il
faut
sans pour cela
donc leur chercher
de préférence à une extrémité.
de billard devient volontiers l'occasion
d'un motif particulier. L'essentiel est qu'on
ait
largement
pace nécessaire pour tourner autour du billard, et que soit bien éclairée, tées.
rable,
telle
en évitant autant que possible
les
l'es-
la salle
ombres por-
Par conséquent un éclairage par plusieurs côtés sera prétéen assurant une lumière
diffuse.
CHAPITRE
VII
LES CUISINES
— Les anciennes
— Grandes cuisinesdu Moyenâge. — Cuisines depuis la Renaissance. — Emplacement. — Communs. — Cuisines dans les maisons. — Sous-sols. — La cuisine ordinaire. — Sa place. — Éclairage. — Hygiène. — Les grandes cuisines. — Rôtisseries. — Cuisines à rez-de-chaussée, en sous-sol, et
SOMMAIRE.
dans
les
cuisines.
combles.
Les antichambres.
— Vestiaires.
La mode dans l'habitation. J'arrive à la cuisine, et je crois qu'il est assez difficile
comprendre
nécessités
les
de
la
cuisine
moderne,
de bien l'on
si
n'a
quelque idée de ce qu'elle a été autrefois, sans remonter toute-
Grecs
fois jusqu'aux
aux Romains; nous serions trop dans
et
l'hypothèse.
goût de
L'art culinaire et le
chez nous. et _X'
même
broche
est
S'il
probable que du
sous Charlemagne, on
marmite,
et la
l'époque féodale très
la table
répandu
:
qu'ils fussent
Moyen-âge
les
est
il
ne
certain
sont choses fort antiques
temps des Mérovingiens connaissait guère que la
que
depuis
l'origine
un luxe
raffinements culinaires devinrent
ce fut
un
terrain
où
de
clercs et laïques,
pourvu
riches, rivaHsaient sans trêve. Je crois qu'au vrai
la
société
se divisait
mangeaient énormément
et
en deux classes
ceux qui ne mangeaient
:
ceux qui
rien.
Et ce
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
112 qui
le
confirme,
c'est
que
où
là
l'
ARCHITECTURE
ne trouve pas de cuisines
l'on
Dans
gigantesques, on n'en trouve pour ainsi dire pas du tout.
un
les palais, dans les riches abbayes, les cuisines forment tout
non des moindres; dans la simple maison, il y a cheminée de la pièce commune, Vatre (du latin atrium^ avec
bâtiment, et
yA*^ crémaillère pour j>/
le
chaudron,
tourne-broche,
le
le
la la
trépied pour
la poêle, le gril.
On
où, dans
la salle,
comme on
devant laquelle se réunit
Ce
campagnes de
voit encore dans les
dit,
subsiste cette grande
la famille
pas une cuisine, car
n'est
pendant
chose aussi
mais
tout,
fait
cheminée
vieillées d'hiver.
les
autre
c'est
mange, on y couche même, on y
où
ces anciennes maisons,
c'est
on y
:
une
salle
l'on fait la cuisine.
Nulle
part,
je crois,
que dans
tées plus vivaces le
vrai
chalet
les chalets
des Alpes.
Vous savez que
fiiîtage
qui
la
composé de quatre compartiments
grands, sont pour les
gens;
Or, dans
et
le bétail et les
:
pauvres,
encore moins. Sur ces pierres le feu.
la terre
il
le
chalet type
fourrages, les deux
de
et
du fond pour
salle à
manger.
n'y a pas de cheminée, de fourneau
battue,
on pose quelques
Le compartiment
quée, c'est là l'échappement de
la
se rétrécit
fumée
;
pierres, entre
en pyramide tron-
et sur les parois inclinées
de cette pyramide, lesquelles sont en bois
comme
le reste,
cloués les jambons et autres salaisons qui y seront fumés.
Voilà sie
la
n'était
pauvre cuisine du
avec/-*'
deux du devant, plus
les
de ces deux, l'un sert de cuisine
les plus
-^x
deux moitiés. Une autre
divise en
cloison la divise transversalement, de sorte que est
sont res-
une construction toute en madriers
est
une cloison sous
dispositions ne
ces anciennes
menu
peuple, celle de
qu'un peu plus convenable.
la
sont
i^^i^p"
bourgeoi-
Voyons maintenant
qu'étaient les grandes cuisines seigneuriales
ou
abbatiales.
ce
,>«
LES CUISINES,
Dans un ensemble service de bouche,
Une
garde-man-
laveries,
Mont-Mayour,
voûté en pierre
sentant
la
(^•"'''a
proprement
édifice circu.
et extradossé, pré-
forme d'une véritable cornue,
ou plutôt encore d'une bonbonne avec une cheminée centrale et des cheminées
y;u-
Fig. 606.
— cuisine de Fontevnuit.
spéciales à chaque fourneau ou rôtisserie. '^^^^^-.-^-^'
La cheminée de recevoir
et
d'expulser les fumées et les gaz qui n'avaient pas les
f » ^ f
cheminées secondaires.
é * ^ */ f ** f *Â
— Cuisine de Fontcvrault. Coupe. — Tfxorie de
BUmenis
et
yi'.'- /.'•//'
vj
"-'--
Fig. 616.
le
vêtement
— Plan d'une antichambre, d'après Blondel.
'^^''^j''yf'',',Yy//''^'y(ft ''/^''i/' '/
3
pour que
cheval, pour le service, et
™
50,
voyez que
quoique on réduise trop souvent l'écurie
et
du
50 de longueur.
ne soient pas trop exposés aux coups de pieds, ce de 2
un
plafond est revêtu de frises
le
admissible pourvu que
c'est très
ici
les
hommes
n'est pas trop
cette largeur.
Vous
simple doit avoir environ 6 mètres de profon-
deur dans œuvre entre murs.
Sa longueur sera déterminée par leur
mode
d'installation.
La
les
chevaux en
hauteur ne
compte au moins
stalles fixes,
doit pas
minimum. 4 mètres
être
il
faut
constituent une
sol doit présenter
^
arriére des stalles, et qui
ou
73 3
"
i
""
80.
50, c'est
un
froid.
une pente de o " 025
un caniveau
travail, séparés
bonne hauteur. Une trop
place des chevaux, le point haut vers la se continue jusqu'à
i
et
"^45 par cheval;
1
moindre de
grande hauteur expose une écurie au
Le
nombre de chevaux
Pour des chevaux de
par desimpies bat-flancs, on
pour
le
à
o ™ 03 sous
mangeoire
;
la
cette pente
collecteur dans le passage en
lui-même doit avoir une pente de au
moins o " 02,
COMPLEMENTS DE L HABITATION
I45
et d'ailleurs des
fré-
orifices
d'évacuation aussi
quents que possible.
Les fenêtres sont placées assez haut,
mangeoires ral,
on
;
le
et
du côté opposé aux
évite de disposer les fenêtres au-dessus de la tête des
chevaux. D'ailleurs,
fenêtres servent à
les
lorsque les chevaux sont absents ou lorsque
— absolument il
comme
les fenêtres
moyens de
faut de plus des
éclairer le
aux mangeoires,
et
à aérer
et
temps
est
doux
de nos appartements. Mais
ventilation qu'on trouve dans des
ventouses à fermeture mobile, pratiquées au bas du
dans
En géné-
plus souvent elles ouvrent en abattant.
mur opposé
dans des tuyaux ou gaines de ventilateurs
plafond et à l'opposé.
le
Dans
doubles, deux longueurs de stalles analogues
les écuries
sont séparées par un passage longitudinal. Ce passage doit être assez
pour
large
sécurité
la
des
hommes; on
moins
3
l'écurie
double a ainsi au moins 10 métrés ou
métrés
et plutôt
3
*"
50 dans
donne au
lui
les installations sérieuses;
10™ 50
de largeur
dans œuvre.
La
principale difficulté dans les écuries doubles est de bien
qui ne peuvent être que sur des pignons
placer les fenêtres,
d'extrémité.
Dans tous
au-dessus de
la tête
soit très considérable.
côté au-dessus de fait
évite encore
des chevaux, à
Cependant
la
ici
moins que
de
la
les placer
hauteur ne
direction des Haras
demande
la tête
des chevaux.
aussi des écuries doubles avec les chevaux tête à tête.
Ce sont pour l'autre.
on
doubles avec passage central et fenêtres de chaque
les écuries
On
les cas,
ainsi dire
deux écuries simples accolées
La disposition des
l'une à
fenêtres est alors plus facile.
Enfin on a pratiqué des écuries avec passage de service en arriére
des
mangeoires, soit entre ces mangeoires
et
le
mur
pour des écuries simples ou doubles, soit entre deux rangs de Élimenls
el
Thiorit de i'Anhiltcturc.
—
II.
lo
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
146
mangeoires pour
les écuries
Cette disposition, qui
tête à' tête.
augmente d'un mètre environ par passage paraît judicieuse
:
cependant
parce que, disent-ils,
qui
le
hommes du
le
métier
la rejettent,
cheval n'arrive pas à connaître
cheval a une véritable chambre à
Fig. 621.
—
Stalles et
les
lui,
chevaux de
où
il
peut se
de particulier à vous
dire. Je
théorique d'écuries en stalles n'est pas inutile
tions qui
régissent
ici
vous soumets et
d'ailleurs
de vous
l'établissement
chevaux un cube
d'air
mou-
je n'ai
rien
une figure
en boxes (fig. 621). faire
connaître les instruc-
des écuries
prescriptions résultant d'une longue expérience. les
prix.
boxe d'une ûcurie de luxe.
voir sans être attaché. C'est une écurie de luxe, dont
Il
l'homme
soigne.
y a enfin des écuries en boxes pour
Il
Là,
le
les
largeur de l'écurie,
la
de 20
"^
'
au
pour
On
l'armée,
exige pour
minimum, mais en
donne davantage. L'espacement des stalles, ou plutôt des bat-flancs, est de i ™ 45 d'axe en axe. La largeur réahté
on
leur
d'une écurie à un rang, 6 mètres; à deux
rangs, avec passage
COMPLEMENTS DE L HABITATION au milieu (croupe à
deux rangs,
tête
Cela donne écurie à
à
comme
12
tête,
cube
'"'
lo " 40;
mètres;
d'air:
deux rangs, croupe
rangs, tête à tête, 30 .
croupe),
dans
à croupe,
«47 de l'écurie à
celles
hauteur
la
"^
3
30 "'450;
l'écurie simple,
"'
26
50.
370; écurie à deux
450.
Mais en dehors des questions primordiales d'hygiène
propreté qui doivent avant tout guider votre étude,
encore une autre question fort importante
Les chevaux ne doivent pas
lance. faut
il
que toujours
accidents. Aussi, l'écurie
timent
est
Dans
vitré,
le
que de
là
être
un compar-
faire l'équivalent
disposé un peu en élévation
on ne dispose pas de la
et
à prévenir des
cela,
on puisse voir immédiatement
importe du moins que
surveil-
la
importantes, on installe dans
suffisamment spacieux pour
les petites écuries,
soit en
les écuries
de
eux-mêmes,
prête
couchage d'un garçon; pour
chambre, peut
petite tiel
même
pour
celle
être laissés à
surveillance soit
la
:
pose
se
il
de
et
chambre du
ce
d'une
l'essen-
:
l'écurie entière.
moyen, mais
palefrenier
il
ou du cocher
contact direct avec l'écurie, afin qu'il puisse
s'y
rendre
d'urgence au premier bruit suspect.
Vous voy£z donc l'importance de la surveillance simultanée de toute une écurie. Cela vous montre que toute disposition qui ne se prête pas à cette surveillance doit être écartée. Ainsi, nous
voyons cette
parfois dans
forme
Comme
n'est
vos projets des écuries sur plan courbe
:
évidemment pas bonne.
position
dans l'ensemble
d'une
composition,
les
écuries doivent être écartées de l'habitation. Si elles sont sous la
maison, ou en contact immédiat avec
inhabitable,
non seulement par
les
elle, elles
la
rendent
émanations qu'on ne peut
jamais éviter absolument, mais encore plus peut-être par
le bruit:
bruit de coups de pied, de chaînes, etc.
pour
les
spécial, et lorsqu'on
ne
écuries et leurs dépendances,
un bâtiment
Il
faut donc,
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
148 le
peut pas
permette
souvent
faire,
qu'on ne dispose pas d'un terrain qui
c'est
l'installation les
écuries
d'écuries.
les écuries si
voyons-nous
le
plus
des anciens grands châteaux être établies
Fig. 622.
dans un bâtiment
Aussi
—
Petites Écuries de Versailles.
spécial, et parfois assez éloigné. Telles étaient
importantes de Versailles (fig. 622). D'ailleurs,
les
écuries appellent des dépendances qui ne peuvent être dans la
maison
et
qui exigent
la
constitution
d'un tout bien spécial;
COMPLÉMENTS DE l'hABITATION surtout
si
nous envisageons les écuries importantes dans un
non pas seulement
et
I49
modeste de
l'écurie
hôrel,
maison de location.
la
Passons donc en revue ces dépendances. Il
y ait une cour spéciale des pansage des chevaux, l'entrée ou la sortie
est d'abord très désirable qu'il
écuries,
où
se fera le
des fourrages ou fumiers, nel des écuries. C'est plus
et
où
Souvent maintenant on
commode
en
mais
effet,
cantonné
se trouvera
à la
le
person-
ces cours couvertes.
fait
condition que ce ne soit
pas au détriment de l'aération.
La cour des
écuries doit être
une auge ou abreuvoir pour
un abreuvoir pour tionnelles
Une
pour
bains,
qu'il
pût
il
faire boire
les
trouvera
s'y
il
chevaux. Q.uant à
— ou
de l'habitation.
une sujétion
dépôt de fumiers. Hors de
le
;
faudrait des conditions tout excep-
faire partie
autre dépendance
écuries est
pourvue d'eau
—
essentielle des
l'écurie,
il
avoir ce dépôt provisoire en attendant l'enlèvement.
faut bien
On
le fait
sous forme de fosse étanche, dite trou à fumier, avec couvercles rabattants en fer et tôle
au-dessus du
sol.
;
ou bien sous forme de
Cette dernière solution
que
le
que
les liquides issus
nett&yage est plus
facile.
du fumier,
par des toiles métalliques,
Dans
est préférable, parce
deux
les
les purins,
coffre métallique
cas,
il
est
bon
suffisamment tamisés
puissent se rendre dans les égouts
par l'intermédiaire de siphons obturateurs. Il
est
bon
d'ailleurs
trop vastes, car il
il
que ces récipients à fumier ne soient pas
vaut mieux que l'enlèvement soit fréquent, et
ne sera fréquent que
mètre cube par cheval les
s'il
est
est
obligatoire.
Une
capacité d'un
largement suffisante, au moins dans
conditions usuelles.
Les propriétaires de chevaux sont en général très désireux d'une installation
non seulement
hygiénique, mais luxueuse.
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
150 Aussi
s'est-il fait
dans cet ordre d'idée des constructions soit grandioses, soit élégantes.
Je vous citerai en premier lieu
du
les
écuries
célèbres
château de Chantilly,
qui sont à elles seules
un
monument
du
superbe
plus grand aspect soit à Fig. 623.
—
Plan général des Écuries de Chantilly.
l'intérieur,
soit
à
l'exté-
rieur (fîg. 623 et 624). Il
faut dire toutefois que,
Fig. 624.
—
si
l'on s'en inspirait
seulement au point de
Façade centrale des Écuries de Chantilly.
COMPLÉMENTS DE l'hABITATION vue de Les
dimensions, on risquerait de
l'aspect et des
ries plus fastueuses
151
que réellement appropriées
des écu-
faire
à leur destination.
spécialistes craignent les écuries très élevées, parce qu'elles
sont froides en hiver. Aussi ne vous y trompez pas
les écu-
si
:
de Chantilly ont pu échapper aux inconvénients de leur
ries
murs
hauteur, c'est parce que leurs pierre les
dans
les
défendent contre
refroidissement,
le
monumentaux
rez-de-chaussée
Louvre, par exemple,
très épais et leurs
le froid
de
des palais
de l'hiver ne se
fait
voûtes en
même que comme le
jamais sentir
dans sa rigueur. Mais, par contre, on doit craindre en été une sensation de fraîcheur qui
pour que
les
le
comme
chevaux
pour
hommes.
les
cheval entre vêtu à l'écurie,
qu'après
un
certain temps.
qui peut être dangereuse
et
saisit,
ne quitte sa couverture
et
Moyennant
Chantilly sont excellentes par
ce
soin,
grand cube
le
faut en pareil cas
Il
les écuries
par
d'air,
de
la belle
lumière, par l'égalité de température.
Presque toutes
grandes résidences ont ou avaient des
les
écuries remarquables, par
exemple
de Casertc, celles du palais Doria des gardes-nobles (fig. 628) à célèbres écuries
comme un
celles (fig.
Rome,
du Pape
625, 626 etc.
W
Pc
jiufliiiJ ^uWliu ft lu
et
l'art
comme une
monu-
solution
l » JftiaJi!
ï — Écuries du
exceptionnelle de ce programme.
verez de
celles
627) et celles Je vous cite donc ces
^'«'
Fig. 6^5.
Rome,
exemple d'application de
mental au programme des écuries, mais :uiMi ufliiu
à
nombreux exemples
palais Doria, à
A ce
Rome.
point de vue, vous trou-
d'écuries
installées
d'après les
I 5
2
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
principes aujourd'hui en vigueur, soit dans les hôtels particu-
Fig. 626.
liers, soit
dans
— Écuries
du
Rome. Coupe
palais Doria, à
transversale.
les haras, les casernes, etc.
Pour
les remises,
moins
sont
spéciales.
seulement que sante
j^
importe
Il
place soit suffi-
la
que
pour
questions
les
les
voitures
ne
risquent pas de se détériorer par les
chocs ou
les
frottements des unes
contre les autres. le
Il
faut,
quand on
peut, éviter d'avoir plusieurs rangs
de
voitures
unes
les
devant
les
autres, car cela oblige à sortir celles Fig. 627. Êcnries du Palais Doria, à Rome. Travée de coupe longitudinale,
jy >premier rang pour >->
la sortie
aussi qu'on
fie
soit
de
celle
i.
est
bon
flèches
des
du fonds.
pas obligé de démonter
voitures pour les remiser.
faire 1place à
les
Il
Sachez donc d'abord pour quelles
voitures vous devez préparer les remises. La largeur variera peu
:
COMPLÉMENTS DE l'hABITATION il
bon de pouvoir disposer de
est
une
seule voiture, et de 2
153
métrés pour une remise à
3
" 50 au moins
par voiture dans les
remises à plusieurs voitures.
Dans une remise bien
installée,
que de voitures de
front.
gation de remiser
les
il
doit
Rien n'est plus
y avoir autant de portes
incommode que
l'obli-
voitures en tournant. Les portes ouvrent
en dehors, ou parfois à coulisses,
mais
y en
contigucs,
sieurs
gênant, car
masque
la
faut
Il
s'il
la
a plu-
cela
est
porte ouverte
porte voisine.
que
les
voitures
puissent être nettoyées prés
de
remise. Aussi trouve-
la
t-on souvent une cour couverte à cet usage.
Les remises doivent être bien sèches;
le sol
doit être
d'un roulement facile, caries Fig. 628.
voitures bras
sont
remisées
d'hommes. Le ciment,
même
peuvent
prés de la
— Écuries des gardes-nobles, i Rome.
à l'asphalte, les grés factices, le parquet
employés utilement. La remise peut
être
maison que
l'écurie,
dont
elle n'a
être plus
pas les inconvé-
nients immédiats.
Lorsqu'on ne peut pas sous-sol, avec
vous
on y
dire est
Cet
que
un ascenseur c'est
un
absolument ensemble
se
besoin que de clarté. plutôt
frais, la
faire
autrement, on
à voitures. Je
pis-aller
auquel
il
en
la place parfois
n'ai
pas besoin de
ne faut recourir que
si
obligé.
complète enfin
Ce
local doit être
par
la
sellerie,
qui
n'a
exempt d'humidité, mais
chaleur étant fâcheuse pour les cuirs et les vernis.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
154
Les remises disposées sur position
le
et
les selleries
même
la
doivent, avec
cour spéciale toutes
les
les fois
écuries, être
que
la
com-
permet.
Cette cour elle-même, dite cour des Écuries dans les grands hôtels, doit autant
que possible avoir sa porte de service sur
rue, afin d'éviter
que
doivent traverser
la
logement du portier veiller les qu'il n'y ait
cour d'honneur. Mais soit installé
deux entrées pour
de fourrages, fumiers,
les charrois
:
il
de
telle
il
faut alors
etc.,
que
la
ne le
façon qu'il puisse sur-
est toujours infiniment préférable
les entrées et sorties
qu'une seule surveillance,
conséquent une seule responsabilité.
et par
Tout
ce qui
précède s'applique à
la
voiture ordinaire, mais
peut s'appliquer aussi, sauf quelques variantes de dimensions, à la voiture industrielle,
Quant aux
commerciale,
etc.
voitures automobiles, les dispositions ordinaires
des remises leur conviennent également, sauf que
la sellerie sera
remplacée par un dépôt de pièces de
rechange
magasin de combustibles spéciaux,
Cela n'appelle pas de
recommandations les
particulières, et
etc.
pour
le
lavage de
la
voiture
conditions resteront les mêmes.
J'ai
passé en revue à peu prés tout ce qui, dans l'habitation,
soulève des questions de nature à influer sur n'ai
et outillage,
pu
d'ailleurs
la
composition. Je
que vous donner des indications générales
cas particuliers ne relèvent pas de l'enseignement théorique.
^cfttl.
:
les
CHAPITRE IX
CHAUFFAGE ET HYGIÈNE DE L'HABITATION
SOMMAIRE.
—
Souches.
—
cheminées
Chauffage;
Calorifères.
—
et
murs à cheminées.
Règles générales.
—
—
Air chaud, eau
chaude, vapeur.
Hygiène résultant avant tout de giène dans les villes.
Notre époque
du confort
et
est,
la disposition.
—
Le problème d'hy-
— Adductions et évacuations. en matière d'habitation
de l'hygiène
:
on peut
dire
surtout, l'époque
que ce sera
la caracté-
ristique de notre architecture. Et cela ne fait presque
mencer; encore aujourd'hui près réservés, le
le
confortable et l'hygiène sont à peu
aux habitations un peu luxueuses
temps où on
les
que com-
voudra partout
une
l'agrément; l'hygiène qui en est
:
le
:
vous verrez
confortable qui en est
nécessité.
Je crois donc devoir traiter ce sujet avec quelque développe-
ment, mais dans ses relations avec Je m'explique
:
la
composition de
l'édifice.
avec un plan bon ou mauvais l'architecte pourra
toujours employer des objets plus ou moins appropriés à leur fonction
changer
hygiénique ou confortable; ces objets, on pourra s'ils
ne donnent pas
velles inventions la
viennent
le résultat
les
attendu,
ou
si
de nou-
remplacer. Si nécessaire que soit
connaissance de nos ressources industrielles, ce n'est pas
rôle
de décrire par exemple
les
les
mon
diverses sortes de siphons, de
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
156
robinets, de fourneaux, de cheminées, etc., et pour tout cela je
ne puis que vous renvoyer aux ouvrages spéciaux
Mais
industriels.
toires
il
y a
hygiénique, qui seule permet il
y
y a
la
composition confortable
bon emploi de
le
aux réper-
et
et
ces ressources;
n'en doutez pas, des plans sains et des plans malsains;
a,
prévoyances qui dés
les
rendront possibles
vos composipas par
et belles, si elles n'offrent
de satisfaction aux exigences modernes,
facilités
défectueuses
seront
composition même,
la
installations désirées. Et
commodes
tions fussent- elles surcroît ces
les
début, dés
le
et
surannées.
C'est
que
ainsi
dans
les
anciens hôtels des xvii^ et xviii^ siècles, souvent splendides, est
souvent
de réaliser l'habitation moderne,
difficile
et
il
que à
maison
plus forte raison elle est irréalisable dans l'ancienne naire,
il
ordi-
appelée tôt ou tard à disparaître malgré les transforma-
tions qui s'efforcent d'en prolonger
Le chauffage
n'est
la
durée.
assurément pas une nouveauté; mais
chauffage rationnel en est une.
Il
le
a ses exigences, et soulève des
questions qui doivent se poser à vous dés vos premières études, lorsque vous décidez de
la
place des gros
murs
qui seuls pour-
ront recevoir des cheminées, lorsque vous combinez
la distri-
bution des caves qui devront recevoir vos calorifères, lorsqu'il
vous
faut prévoir les passages des trémies
Tout
d'abord,
qu'en soit
le
il
mode,
ter l'air des pièces à
importe que soit
le
ou des
canalisations.
problème du chauffage, quel
nettement posé. Le chauffage doit por-
une température suffisamment
élevée, sans
excès, et la maintenir en combattant les causes de
ment
extérieur.
Le refroidissement
se produit par les façades et
surtout les vitrages, par les toitures, par les espaces tels
que
les
distribution,
refroidisse-
non
chauffés
passages de portes cochères. Ainsi, pour une
mêmes dimensions
refroidira plus
même
des pièces, un bâtiment isolé se
qu'un bâtiment accolé à d'autres
;
un
étage inter-
COMPLEMENTS DE L HABITATION posé entre deux autres, surtout
sont eux-mêmes habités,
s'ils
que
sera plus focilement chauffable
dernier étage d'une mai-
le
son; vous vous chaufferez plus focilement
que
est habitée
elle
si
ne
que
mur
le
Chacun donne un peu de son chauffage reçoit d'eux.
ment
et
chaud
et
de renouveler
est
A
pur.
car elle appelle
lente,
séparatif est plein. à ses voisins et
en
causes de refroidisse-
les
de donner
l'air,
celles
cà
l'habitant de
ce point de vue, la
cheminée
énergiquement
vicié
l'air
dés lors doit être renouvelé. Mais
comme
n'y a pas
s'il
composer en conséquence. Et une autre condition d'un
bon chauffige l'air
donc combattre
faut
Il
maison voisine
si la
surtout que
l'est pas, et
même
de maison voisine, lors
157
de
est excel-
la pièce
qui
anciennes cheminées,
les
du Moyen-âge, n'assuraient pas par elles-mêmes
ce renouvellement, qui ne se faisait que par les interstices des
ou des
portes
croisées,
même on
si
ne
gation de laisser une porte ouverte pour empêcher
de fumer.
Il
y avait forcément renouvellement par suite on
irruption d'air froid
;
d'un côté, gelé de
l'autre.
nient,
mais de
On
dit
la
et
parfois
que
les
était,
Nous savons
prévoyance
il
serait téméraire
permis de regretter
coup dans
En
le
tous cas,
la
de
le
l'affirmer,
cheminée, qui
cheminée
cheminée
la
mais par
d'air,
comme on
dit,
brûlé
inconvé-
parer à cet
cheminées sont un moyen de chauf-
charme du chez la
l'obli-
est nécessaire.
fage arriéré, qui doit disparaître avec
mais
dans
se trouvait
est
soi, et
n'est pas
progrés. C'est possible,
et
si
cela était,
serait
il
certainement pour beau-
même du
chez
encore morte,
et
les il
autres.
est néces-
saire d'y penser. Il
n'y a de cheminée hygiénique, et de cheminée chauffante,
que
celle qui a des prises d'air extérieur et soit des ventouses,
soit plutôt des l'air
brûlé par
bouches de chaleur qui remplacent dans de
l'air
extérieur déjà chauffé.
la
pièce
La bouche de
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
158
chaleur chauffe parce qu'elle émet de
l'air
chaud, mais surtout
parce qu'elle supplée à l'introduction d'air froid, qui, sans
nécessairement sous
se fait
donc prévoir dans une
soit sur cour,
vous ne
même,
la
ou
croisées.
les
composition de vos façades,
comme
pas,
faut
Il
soit sur rue
pour chaque cheminée
prise d'air
prévoyez
les
portes
les
elle,
—
car
si
faudra les faire tout de
il
seront percées au hasard, et au mépris de votre étude.
elles
Le besoin d'économie de place qui nous poursuit en tout obligé
l'usage ancien des
abandonner
à
architectes
les
tuyaux de cheminée adossés,
tion, c'est certainement regrettable.
mur
au
les
de
et
les
Comme
rem-
construc-
Les tuyaux adossés laissent
toute sa solidité, qu'il perd en devenant une sorte de d'incendie sont tout au
crible; les risques
avec
complètement
presque
placer par des tuyaux engagés dans les murs.
a
tuyaux adossés
superflues
la
:
fiiut
donc
une
difficulté.
Il
— mais toutes
mieux
n'est
possible, et
localisés
ces considérations sont
nous commande
nécessité
les faire le
nombreuses
;
moins plus
les
pour
tuyaux engagés.
que
cela savoir
Il
c'est
guère possible, dans nos superpositions
d'étages, d'arrêter les plans supérieurs avant d'avoir
étudié les passages de tuyaux
:
là
par exemple où une porte à étage,
on
aura du mal à en trouver une à un vantail au cinquième
ou
deux vantaux sera possible au premier ou au second
sixième.
Vous
savez peut-être qu'on a imaginé jadis des combinaisons
de tuyaux desservant plusieurs cheminées; cela est
même
interdit
à Paris.
tuyau indépendant. Or, lorsqu'un
mur
ceci
et 12
tuyaux,
du mur. Souvent, on n'en il
encore réagit sur
mauvais,
doit la
faut les adosser.
et parfois
et
avoir son
composition
sépare deux pièces à cheminées, cela
tuyaux par étage,
étages
Chaque cheminée
est
fait
:
deux
14 ou 16, au
sommet
dans
derniers
a pas la place, et
les
COMPLÉMENTS DE l'hABITATION des tuyaux
Cette nécessité
par exemple
côté de
en tous il
de] cheminée |restreint
murs
de disposer des portes dans les
fiiculté
la
très
159
(fig.
629).
donc Il
la
serait
imprudent de supposer des portes de chaque
cheminée dans un mur à deux cheminées adossées
cas, si cette disposition est possible
faut nécessairement y renoncer dés
devient important
le
inférieurs,
nombre des tuyaux
que par un tracé de leurs passages
ce n'est
:
que
aux étages
;
qu'on peut en juger avec certitude. Je vous rappelle enfin ce que
que
les
cheminées doivent
déjà indiqué,
j'ai
dans des
être établies
murs qui ne portent pas
les
étages supérieurs surtout,
le
planchers; dans les
mur
à
cheminées
tellement criblé qu'on n'y trouverait plus
la
est
place
d'un scellement; et d'ailleurs cette
d'une portée
et
construction
vide est sans force pour
—
poids des planchers.
quente de disposer
les
C'est encore
résister
au
une erreur
fré-
cheminées contre des murs
de foçade, avec tuyaux incorporés dans ces murs. Cette section du haut en bas d'un est
déplorable pour 1,
tassement, ainsi
le
construction;
la
votre
de façade
le
moindre
Mur'^àfé/m'yaux
.^lic 'If 11 "'J' momdre teu de chemmee deviennent
cheminée.
de grands sinistres; d'autre part, ces tuyaux sont expo-
sés au refroidissement, et
enfin
mur
si
ces cheminées
mur
sement
un tuyau de cheminée
augmentent de nombre à chaque
n'existe plus. Si
donc
la
étage,
disposition exige impérieu-
place pour les cheminées, faites
cette
froid tire mal;
du moins des
tuyaux adossés. Et encore cela présente un inconvénient éviter
:
qu'il faudrait
toujours
des souches qui sortent mal des toitures, en recevant
l'eau sur leur
grand côté
Vous voyez
que,
ici
et
non
sur l'épaisseur.
encore, les exigences de
la
construction
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
l6o
peuvent parfois combattre
convenances de
les
rappelez-vous qu'elles sont impérieuses. qui dit c'est
la
la
:
des Romains.
d'ailleurs infinies
un chauffage moderne, bien
calorifères est
considérer
le
chauffage par
:
Voyons d'abord
refroidissement
:
il
celui qui
est
faut bien
température de
La première
est
la pièce,
une mise en
Parce que sans cela
?
avant tout par
?
Par
cette
dans
la
théorie qui :
doit
certain
Or, pourquoi cet
l'entretien.
pièce se refroidirait. Et par
faut le combattre là
de chauffage
a
demande un
train qui
les surfaces de refroidissement,
il
y
l'élévation initiale de
:
les fenêtres et les parois extérieures.
cher ce refroidissement,
rationnelle
effet qu'il
le
puis le maintien de cette température,
seconde n'est plus que de
se refroidirait-elle
là
à ces trois
combat efficacement
comprendre en
la
De
commun
ce qui est
chauffage deux opérations successives
entretien
renouvelé
chaud, par l'eau chaude,
l'air
le
la
comme
chauffage.
Le chauffage pratique
temps,
se
y a trois modes de chauffage, avec des variétés
Il
vapeur.
et
construction.
la
que, à certains égards, on puisse
modes de
l'école
devra au besoin s'accommoder
distribution qui
Le chauffage par
la
soyez pas de
construction s'en arrangera toujours; au contraire,
modifier pour respecter
par
Ne
distribution;
la
présider
disposer
où
à
c'est-à-dire
Et pour empê-
il
se produirait.
toute
installation
émissions de
les
où
chaleur
contre les surfaces de refroidissement. La théorie du chauffage doit d'ailleurs varier suivant les climats.
trionaux,
où
le
froid
est
Dans
les
pays septen-
un phénomène continu pendant
moitié de l'année, on emploie des
modes de
une mise en
mais qui font de toute
struction
moyen
un
train assez longue,
réservoir de chaleur très
de doubles
parois,
on
chauffage qui exigent la
con-
lent à se refroidir.
constitue
la
de
véritables
Au
murs
COMPLÉMENTS DE l'hABITATIOM chauds
maison
chaleur n'est
la
;
pour
est
on combat
pas
localisée,
lél
enveloppée d'une ceinture
ainsi dire
La
partout.
est
elle
tiède, et
refroidissement par l'usage des doubles fenêtres,
le
rigoureusement
au début
calfeutrées
de
l'hiver,
jusqu'au
et
printemps.
Mais
cette
remède. Or, velle pas
atmosphère enfermée se il
l'air;
vicie
rapidement
n'y a pas de chauffage hygiénique
comme nous
vu pour
l'avons
chaud
ne renou-
s'il
cheminée,
la
pur dans
chauffage sain introduit de
l'air
remplacement de
ou moins consommé qui
plus
l'air
—
qui existent toujours
interstices
la pièce,
lui
le
en fait
par des cheminées de ventilation, soit
place en s'évacuant soit
par les
et
sans
et
—
heureusement
dans nos clôtures.
bon emplacement des émissions de
Ainsi,
duction fage,
d'air pur, voilà
pour nous
Car
l'habitation.
ne prétends pas vous
que
je
fage
ou de construction
aux
traités
poser
traite
:
je
c'est
vous
l'ai
Le chauffage par surtout,
que sera
vous renvoie pour dit plusieurs
chauffage à
le
calorifère est installé
fonte et
passage à les
les la
air
en cave
;
tubulures en tôle qui
flamme
Élimenh
et Théorie de
t Architecture.
dit
—
qu'il
D'une façon
:
son foyer avec le
dans l'ha-
la
cloche en
prolongent en donnant
fumée, forment un ensemble dont
et à la
dans un espace
com-
du plan
chaud.
parois sont portées à une température élevée
parois, et
fois,
cela
chauffage à appliquer.
le
générale, le système est toujours celui-ci
Un
seulement ce
calorifère encore le plus répandu,
est
de
un cours de chauf-
prévoir, et c'est dès la composition
faut prévoir et décider ce
bitation
je
c'est là
faire
d'appareils, je
spéciaux; mais
même
composition
la
entendu que
est bien
il
éléments d'un bon chauf-
les
questions à résoudre par
et les
chaleur, et intro-
II.
;
autour de ces
chambre de chaleur, circonscrit par II
l62
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
les parois
du
de
calorifère,
l'air
d'une large prise d'air s'échauffe,
même
en raison
et
échauffement acquiert une force ascensionnelle qui entre les diverses gaines qui, de la
jusqu'aux bouches des appartements.
bouche,
On
soit des ramifications
nomie
si
les
de cet répartit
le
chambre de
chaleur, vont
faut soit
une gaine par
Il
d'une étude assez délicate.
trouve parfois des exemples de prises
au dehors, mais dans
moyen
venant de l'extérieur au
les corridors
de caves.
non
d'air pratiquées
On
le fait
par éco-
parcours sont un peu compliqués, et aussi pour
introduire dans
calorifère de
le
l'air
moins
froid, et par
consé-
quent plus économiquement chauffable. Dites-vous bien que mauvais. L'air des caves peut n'être pas pur,
c'est
des odeurs
et
désagréables peuvent ainsi se transmettre dans les appartements par les
exemple, on mettra une pièce de vin en bouteilles,
prise d'air est dans
du moins
la
porte restera peut-être ouverte,
produira parfois, surtout lorsqu'on sortira du foyer la
Mais
n'est pas malsain.
les si la
un corridor de caves, forcément près de
cave du calorifère, dont
de
et par
bouches de chaleur l'odeur du vin se répandra dans
pièces d'habitation. Cela
la
se
il
et
même
chemin des
prise d'air, prendront le
bouches de chaleur. Vous devez donc considérer
la
les résidus
combustion, des dégagements de gaz nuisibles
toxiques qui, appelés par
:
comme une
nécessité impérieuse l'ouverture des prises d'air à l'extérieur et
composer en conséquence. Voilà donc de
l'air
de surfaces chaudes,
pur pris au dehors, échauffé au contact
et
propulsé dans l'habitation. Pour que
chauffage fonctionne bien,
il
faut
que
le
calorifère
soit
autant que possible au centre des départs de gaines, car
unes ont de longs conduits presque horizontaux, courts conduits, voisines, à
l'air
chaud ne prendra que
les
moins de précautions compliquées
le
placé si
les autres
les
de
gaines les plus
et
déHcates dont
COMPLEMENTS DE l'hABITATION
163
que
le calorifère soit
pas infaillible.
l'effet n'est
faut d'ailleurs
Il
assez rapproché d'un endroit
où puisse
de fumée en gaine,
répète,
d'un
mur
ment du
car, je
le
D'après ce que
l'intérieur
11
fiiut,
je
vous
facilités
de
dés lors, voir où pourront être
bouches de chaleur.
disais tout à l'heure, elles devraient
des surfaces de refroidissement, c'est-à-dire près des
être près
Malheureusement, dans
on cherche
le
enlevant toute solidité au
absolument; ou bien
des gaines en
saillie,
mais
chauffige par
l'air
chaud,
si
à les placer ainsi, c'est au détriment de la construc-
faut s'irterdire
tion,
un tuyau dans
dans votre plan dépend donc des
calorifère
ces canalisations, et par suite les
tion, en
un tuyau
forcément insuffisant pour cet usage. L'emplace-
est
passage des canalisations.
fenêtres.
être disposé
est très
mur il
de façade, chose qu'il
faut avoir contre ce
mur
ce qui n'a rien de contraire à la construc-
incommode, impraticable
d'ailleurs
s'il
y a
des boutiques au rez-de-chaussée. Notez bien que, pour desservir les
divers étages,
il
tuyaux de chaleur assez
faut des
nom-
breux, et que les gaines adossées finissent par presque doubler l'épaisseur
On
du mur.
place
plus souvent ces conduits dans
le
et d'ailleurs le
plus souvent sous
affaibHt ainsi
chers, et qui
un mur dont
souvent
la
ou
les
le
parallèle à
chaufïage,
derrière des meubles. Puis
fonction est de porter les plan-
n'est pas très épais.
Enfin un troisième parti consiste à placer
fumée dans
mur
bouches sont alors mal placées pour
la façade; les
on
le
murs de refend
les
conduits
de
qui portent cheminées; entre le
nombre de tuyaux de cheminées qui augmentent à mesure que l'on monte, et le nombre de tuyaux de chaleur qui diminue avec le nombre d'étages, il se fiiit une compensation au moins théorique; et
les
dès
mais le
il
faut
que
cette question soit étudiée
de très près,
début, car cette solution n'est pas toujours possible, et
mécomptes sont à
craindre.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
164
En
tous cas, lorsqu'on peut agir
encore
moins fâcheuse au point de vue de
la
disposition est
ainsi, cette
construction, à
la
moins, bien entendu, que l'on ne puisse, par une étude appropriée, disposer
les
murs.
les
faut le répéter, tous les
il
mauvaise construction,
haut prix de
la
et
Vous voyez que
le
chauffage à
terrain et le
la
chaud présente de grandes 11
faut
de chauffage,
et si
disposition générale. le
mode
doit être le calorifère à air chaud, prévoir à tous égards les
conséquences
qu'il
De
vos plans.
entraînera pour la disposition et l'étude de
toutes façons d'ailleurs
ne peut
nients, et le résultat de l'étude et
air
début savoir quel sera
le
du
cherté
logique n'admettrait que les tuyaux adossés.
au point de vue de
difficultés
de fumée ou de cha-
s'agisse d'eau, la
sont de la
construction, mais ce n'est qu'un expédient, et la
construction saine
donc dés
qu'il
tuyaux dans des murs
un expédient nécessité par
leur. C'est
ce
conduits de chaleur dans des gaines ados-
compromettre
sées, sans
Car,
tous
non de
les
J'ajouterai
a de graves inconvé-
il
que de
être
les atténuer,
supprimer. d'ailleurs
mode
que ce
chauffage
de
n'est
pas
hygiénique. Lorsque tout est d'une exécution parfaite, on ne s'en aperçoit pas dire,
à travers
beaucoup
les
:
mais généralement,
interstices
microscopiques du foyer, de
cloche de fonte, des tubulures de tôle,
d'oxyde de carbone, gaz toxique
dans
la
chambre de chaleur
l'habitation.
un
sinistre,
effet
La proportion en mais à
souvent
très
la
longue
fâcheux sur
de chaleur sont établies dans chaufïiige
par calorifère à
air
faut bien le
il
se fait
il
comme vous
et
est
de
là
dans
minime
—
un passage
savez, qui pénétre les
gaines et dans
sans quoi ce serait
cette lente infîhration produit la
les
santé, surtout
point de vue de l'incendie. L'air
si
n'est
un
des bouches
chambres à coucher. Enfin,
chaud
la
le
pas sans danger au
amené du dehors
par la prise
COMPLÉMENTS DE l'hABITATION venant s'échauffer contre
et
d'air,
la cloche
165
en fonte
et les
tubu-
y arrive parfois en entraînant des mortes, des débris de paille ou de papier.
lures en tôle de l'appareil,
poussières, des feuilles
comme
Si,
un chauffeur en
c'est fréquent,
retard veut
ser ce retard en chauffant avec excès, ces objets se
compen-
changent en
flammèches qui viennent rencontrer des boiseries ou des tentures très sèches et par conséquent très combustibles. L'incendie
qui
produit
s'est
de votre Ecole
il
y a quarante ans environ dans l'Hémicycle eu d'autre cause,
n'a pas
a
et
failli
détruire
la
belle peinture de Paul Delaroche.
En somme,
le
calorifère
à
chaud
air
est
le
plus répandu
parce qu'il est le plus ancien, parce qu'il est facile à conduire, parce que
Mais
il
portée du simple fumiste.
sa construction est à la
est
comme
très inférieur,
confort et
comme
hygiène,
aux calorifères à eau chaude ou à vapeur, qui tendent de plus en plus à
le
remplacer.
Ces deux derniers modes de chauffage ont beaucoup de res-
semblance entre eux quant la
à leurs exigences au point
de vue de
composition.
L'un
et l'autre
tion dans
sont basés sur
une chaudière
et circulation
soit
mêmes
les
principes
de l'eau chaude, soit de
produc-
:
vapeur,
la
de ces agents de chauffage dans des canalisations
qui deviennent des surfaces de chauffe dans les endroits voulus, puis retour à
la
chaudière des eaux refroidies.
Je n'entrerai pas dans
vous en
dirai
que ce qui
Le chauffage
à l'eau
le
ouverte à sa
besoin
de ces installations,
pour
est essentiel
chaude peut
de l'eau en pression; dans être
détail
partie
le
la
supérieure,
de trop-plein avec évacuation sur
ou avec
canalisation
cas, la
cette
ne
composition.
être sans pression
premier
et je
peut
ouverture sert au la
toiture.
Dans
le
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
i66 second
'cas,
un
faut
forme un
elle
le
il
réseau proprement dit du cir-
toujours être plein d'eau
cuit doit
greffent
se
le
y a chauffage.
lorsqu'il
en une ou plusieurs colonnes montantes
circuit consiste
sur lesquelles
eau en repos lorsque
:
mouvement
chauffage s'arrête, eau en
Le
et
vase dexpansion permettant à l'eau de prendre sa dila-
due au chauffage; mais
tation
rigoureusement fermé,
circuit
chaude s'élève dans
circulations
les
locales; ainsi
l'eau
colonne montante, prend l'embranche-
la
ment en
légère pente qui alimente les sur-
faces de
chauffe, puis arrivée à l'extrémité
de sa course, trouve un tuyau de retour soit vertical, soit le plus
descente jusqu'à
la
gaine qui renferme déjà
colonne montante, que
la
souvent en légère
tuyau de retour
le
accompagne verticalement, mais avec mou-
vement inverse
1
(fig.
630).
y a presque toujours plusieurs colonnes moutautes, logées daus des angles, et jamais Il
Schéma
d'un'
ciuuffage
par
l'eau chaude.
,
,
dans des murs.
Leur
,.,..,
d'éviter les trop longs parcours horizontaux.
que
les
pentes
conduites horizontales
—
puissent
longer
—
des
permet
multiplicité
nécessaire
est
Il
c'est-à-dire à de très légères
murs continus,
car
pourraient passer en élévation devant des portes,
et
elles il
ne
est très
rare qu'on puisse les loger dans l'épaisseur des planchers. Il
convient
parmi
ici
de
faire justice
les techniciens,
vent que
le
d'un préjugé très répandu,
mais parmi leurs
clients.
ou de cuivre dans lequel
sement sèche.
répète sou-
chauffage à eau chaude (ou à vapeur) produit une
chaleur humide. C'est une erreur absolue fer
On
non
sec, et
circule l'eau
ne peut communiquer à
:
le
tuyau de fonte, de
chaude l'air
est
que de
rigoureula
chaleur
Ce préjugé vient tout d'abord d'un raisonnement trop
COMPLÉMENTS DE l'hABITATION
produite,
chaleur
mode
à l'hygrométrie de
la
qu'on a d'abord vu
ce
conclut de l'emploi de l'eau
hâtit qui
aussi de
et
ce
fait
de chauffage employé dans des
167
Là en
serres.
effet
produit une buée chaude, qui se condense sur les verres
;
il
mais
fréquemment arrosée
c'est
l'humidité des plantes, celle de
qui
produit ce dégagement tués sensible de vapeur d'eau.
la terre
se
Le
chauffage lui-même ne saurait causer d'émission de vapeur qu'en
de
cas
fuite.
chaude
On
même
peut
est plus sec
que
affirmer que le chauffage à eau
celui à air chaud, car ce dernier ne fait
que transmettre à l'habitation d'humidité atmosphérique passage dans l'état
la
la
parfois saturé
dessiccation due au
chauffe, peut encore en conserver à
de vapeur d'eau.
Le chauffage par sons
la
vapeur doit se diviser en deux combinai-
chauffage à basse,
:
aller à sion,
malgré
et qui,
chambre de
du dehors
l'air
ou plutôt
deux atmosphères environ
et
;
chauffage à
ne dépassant pas ordinairement deux
sphère.
Voyons d'abord
Le chauffage par
la
le
premier
vapeur
aussi par circulation dans
très basse
pres-
dixièmes d'atmo-
:
moyenne
à
pouvant
à moyenne pression,
pression se
fait
lui
une canalisation desservant des surfaces
de chauffe aux endroits désignés. Le système est donc, dans son
ensemble, analogue au chauffiige par l'eau chaude, mais avec des conditions de fonctionnement à certains égards inverses. effet, la
se
vapeur, en
communiquant
condense, c'est-à-dire retourne
eau de condensation s'écoule, et le
sens de
le
chauffage à
dante.
la
Elle
sa chaleur à la canaHsation,
à l'état d'eau elle
pente des tuyaux, car l'eau, refoulée
redescend en
par
vçrtu
vapeur circule en sens inverse,
il
En
ne peut
;
il
le faire
elle n'est plus,
la
de
faut
que
cette
que dans
comme
dans
circulation de l'eau ascen-
son propre poids.
Si
la
y a entre ces deux circulations
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
i68 conflit,
choc
et bruits désagréables.
condensation
donc que
faut
Il
et
vapeur non encore
la
condensée circulent dans c'est-à-dire
le
même à
pression sera donc
631)
(fig.
sens,
en descendant.
Le schéma d'un chauffage
moyenne
de
l'eau
vapeur
la
:
vapeur à suivant
le
de
issue
la
chaudière s'élève par une ou plusieurs
colonnes montantes jusqu'au haut,
plus
—
descendante;
qués
sur
colonne
branchements
les
colonne
cette
l'envoient aux surfaces l'eau
une
par
le
revient aux
elle
là
d'habitation
étages Circulation de la vapeur Fig. 631. destinée au chauffage.
de
et
point
prati-
descendante
de
chauffe,
et
de condensation retourne au géné-
rateur par des tuyaux de retour, voisins
^s£l
ou non des colonnes le
chauffage se
fait
sommet
tion du
donc par une
lors, l'ensemble
comme
ci-joint (fig.
Pour
à la chaudière, par
le
que pour
Le était
dans
le
schéma théorique
632).
passage des canalisations, les
-
Schéma théorique d'un
chauffageàvapeurà moyenne près-
le
chauffage à
chauffage le
années; Fig. 652.
un
de l'installation se pré-
précautions à prendre sont
^^-a
circula-
constamment descendant. Et dès
circuit
sente
Tout
maîtresses.
seul il
à
connu
mêmes
les
l'eau.
moyenne
pression
y a
quelques
il
s'en fait aujourd'hui
à
très
basse presslon, cette pression dépassant ^ ^^.^^ ^^jj^ ^^ l'atmOSphèrC (cOvirOn
COMPLÉMENTS DE l'hABITATION
169
2 hectogr. par
centimètre carré, ou 2/10 d'atmosphère. C'est
chauffage
plus
le
demande comme
maniable
les
et
le
plus facile à
régler,
le
qui
et
précédents des gaines et circulations à peu
prés identiques, sauf que les surfaces chauffantes doivent être
plus importantes puisque la chaleur est moindre. Mais au point
de vue de
composition, ce
la
quence particulière car
calorifère,
dans
l'eau
que
le
le
Voici
cave du
la
niveau supérieur de
chaudière soit au moins de 2 à
la
retour.
de chauffage a une consé-
profondeur nécessaire de
est indispensable
il
trebas du point
de
c'est la
:
mode
3
mètres en con-
plus bas des tuyaux
pourquoi.
Supposez
653) une chaudière cyHndrique verticale, dans laquelle le niveau supé-
(fig.
rieur
de l'eau est N-N.
Un
tuyau de
retour R, à peu prés horizontal, ramène à cette chaudière l'eau de condensation,
après avoir desservi au passage les appareils
—
schéma théorique d'un 635. chauffage à vapeur à basse pression.
i-ig-
de chauffage; cette eau, peut-être
encore mélangée de vapeur, doit être considérée plus
que de
l'eau
n'ayant plus
qu'une pression négligeable. Si
de
pression,
l'eau
de
la
pression de 2 hectogrammes, cette pression 2 mètres dans la partie verticale
pour
3
obstruera
la
le
En
d'autres termes,
sion due à la hauteur d'eau verticale
V fasse
elle s'y il
la
remonter de
la fera
3
mètres
en remontant ainsi
tuyau horizontal de retour,
circulation.
chaudière est à
;
et si
n'étant
ou n'ayant plus
du tuyau de retour de
hectogrammes de pression;
trouve ouvert
comme
faut
elle
répandra
que
et
la pres-
au moins équilibre
à la pression produite dans la chaudière par le chauffage de l'eau.
Cette combinaison n'est donc pratique que
poser d'une cave profonde, et faut avoir dés l'établissement
c'est
si
l'on
peut
encore une prévoyance
du plan de fondations de
dis-
qu'il
l'édifice.
lyo
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
Les surfaces de chauffage peuvent
et
doivent être établies prés
murs de
des surfaces de refroidissement, c'est-à-dire près des façade.
cause
de
facile
chauffage ficultés
difficile
murs
en pût être autrement, à
qu'il
de disposer
l'obligation
contre des très
même
serait
Il
les
conduites
continus. Cela permet d'ailleurs l'introduction
pur venant s'échauffer contre
d'air
renouvelant ainsi l'atmosphère de
et
horizontales
murs de
lorsque les
naissent
des portes, par exemple dans
le
surfaces de
les
la pièce.
façade ont
cas de balcons.
Les
dif-
eux-mêmes
On
peut alors
conduit à des dispositions spéciales, impossibles à prévoir
être
dans leur
mais dont on aura toujours raison en ne
variété,
perdant pas de vue les principes de chaque J'ajouterai enfin
plus
de chauffage.
que ces chauffages ne sont pas d'une conduite
que
difficile
mode
le
chauffage à
air
chaud; seulement
il
faut
soit excellente.
Des
encore lutter contre des craintes irraisonnées à cet égard. Mais, par exemple, fuites auraient des
importe d'éprouver
il
faut
que l'exécution
conséquences matérielles les
canalisations sous
fort graves,
une pression
rieure à celle qu'elles subiront en service.
Ainsi
eau par petites conduites peut fonctionner dans à
1
2
ou
lisation
atmosphères
1 3
:
on
fait
ou
fère à eau
il
très supé-
chauffage à
grands froids
n'hésitez pas à faire éprouver la cana-
entièrement terminée à 80 ou loo
Enfin,
les
le
et
assez souvent
—
et
devant vous.
un chauffage mixte; un
calori-
vapeur échauffe des surfaces métalliques autour
à
desquelles vient s'échauffer de
l'air
pur qui s'élève ensuite dans
Ce système combine les avantages des deux modes, mais il est coûteux. En tous cas, au point de vue de la composition, il revient au même que le chauffage à air chaud. C'est un des gaines.
chauffage à air chaud, dont
quement
—
Comme
et
le calorifère est établi
plus scientifi-
plus hygiéniquement.
vous
le
voyez, nous revenons toujours à notre apho-
COMPLÉMENTS DE l'hABITATION risme
:
composer
quel
votre chauffage
sera
Vous devez comprendre en
c'est prévoir.
que dés l'étude de vos plans et
I7I
que vous sachiez
est nécessaire
il
effet
que vous teniez compte de
ses
exigences.
que
Mais l'hygiène soulève encore bien d'autres questions celle
du chauffage. D'une
mettre à notre service
fliçon générale, l'hygiène a
moyens de
les
:
nous débarrasser
bien-être;
de ce qui se crée de nuisible autour de nous
deux buts
et par
nous.
Dire que vos compositions devront être claires
aérées,
et
prévoir des espaces suffisants, des hauteurs d'étages habitables,
simplement affirmer l'évidence. Cela, tout
ce serait sait,
le
tout
le
monde
plus souvent
sait
on
n'en
sons, parce qu'on ne
dans des
villes, et
comment on
dans
agglomérations
étroites, les
rien, et
pour
la
les
le réaliser;
rai-
population vit
la
bâtiments,
de l'hygiène
foire
élévation,
leur
et
rues tout
cela est inévhable. Aussi les indignations des hygiénistes qui
la
ils
ne
ont raison à
façon du philosophe qui proclame que l'homme devrait être
sain, robuste, beau, parfait à
planètes
où
villes, c'est si
:
les
réelle.
les
cours fermées, tout cela est anti-hygiénique,
sont qu'hygiénistes sont-elles un peu puériles
le
mais
on peut améliorer un peu
villes
on ne peut
de
monde
meilleure des
peut pas. La moitié de
le
conditions hygiéniques,
Les
fait
pourrait
le
c'est ainsi.
ce
tous égards
De même pour
que vous pouvez
par malheur vous ne
le
pouvez
mieux, nous qui travaillons dans
Or, dans une
ville
fiiire
comme
:
il
y a peut-être des
l'hygiène
:
supprimez
de plus hygiénique; mais
pas, laissez-nous faire le
possible
Paris par
pour
exemple,
beaucoup de monde, pour que
sur un plus grand
nombre de
familles,
le
!
le terrain
cher, très cher; la construction aussi. Sur ce terrain exigu, faut loger
les
est il
cette cherté répartie
arrive à n'être pas par
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
172
trop onéreuse pour chacune
il
:
être riche. Et alors, l'espace est
dans
chambre
la
suffisante
prendra ses repas dans s'ouvrira sur
à cela
?
une rue
Et encore
faut qu'on puisse se loger sans
mesuré,
même
la
sont petites;
les pièces
pour un on sera deux ou
où
pièce
couche, et qui
l'on
ou une cour
étroite
ou
trois;
encaissée.
Que
faire
ne parle pas des taudis, par exemple de ces
je
chambrées où pour quelques sous dix personnes couchent dans
une pièce les
échappe;
ou de ce qu'on
petite et infecte,
que
garnis,
le
lit
appelle cabinets dans
remplit tout entier. Le problème
échappe aux hygiénistes aussi,
il
moyens
Peut-être la création des
il
inconvénients des
est-elle
la
social.
rapides de quitter la ville et
d'y rentrer, en permettant l'habitation à la
une quasi-campagne
est d'ordre
nous
seule
campagne ou dans possible des
atténuation
pour qui ne peut pas consacrer
villes
son
à
logement des dépenses extravagantes. Tenons-nous-en
ce
à
qui dépend
giène, c'est d'abord et avant tout
portion que promet sur ce point
j'insiste
air
et
la
nature de
— vous
un bon
plan. Si,
bien, l'hy-
dans
la
pro-
construction projetée
la
avez su éviter
étudier
petites,
les
—
endroits sans
pratiquement dans vos façades
dimensions des fenêtres, vous aurez
pour rendre
la
fait
le
sait ?
composant,
si
essentielle,
dépend de vous
l'air, la
lumière, l'espace,
Vous vous en souviendrez de votre mieux en
c'est à
la
ce qui
les
disposition aussi hygiénique que possible. Certes,
l'hygiène en matière d'habitation, c'est
Mais
Eh
sans lumière, pratiquer plutôt une cour spacieuse que
plusieurs
qui ne
de nous.
peu près tout ce qu'on en peut
composition,
le
ce n'est pas tout.
plan, est
Dans
la
la
chose principale
et
mise en oeuvre on peut
contenter plus ou moins l'hygiène. Mais faut prendre garde
dire.
c'est là
surtout
qu'il
aux exagérations. Vous rencontrerez des
COMPLÉMENTS DE l'hABITATION
voudraient que nos façades n'eussent aucune
hygiénistes qui saillie
parce
I73
que ces
Une
retiennent les poussières.
saillies
toute nue, en matériaux émaillés plutôt qu'en pierre, rêve.
A
tel est
suppression de toute moulure, tous
l'intérieur,
façade leur
angles
les
en gorge arrondie, l'application à nos demeures de ce qu'on
pour une que
la tristesse et
maison doit ne peut
dans un hôpital.
salle d'opérations
être
fait
oublient trop
Ils
l'ennui sont choses anti-hygiéniques, que la
aimable
si
pourtant pas être
faire se
que
et
sanatorium
le
concept unique de l'habitation.
le
Mais nous pouvons éviter
peut
matériaux trop poreux
les
et
per-
méables, surtout ceux qui exposent l'habitation à l'humidité;
nos anciennes maisons construites en pierre
calcaire avec
mor-
de chaux grasse sont souvent malsaines, surtout au rez-de-
tier
chaussée; nos matériaux siliceux
de ciment
défaut
assainissent
et
les
chaux
la
hydraulique
Nous
nôtres.
évitons les
alcôves fermées, les renfoncements inutiles; nous conseillons peinture
que
plutôt
tenture, surtout
la
celle
à
la
en étoffes; mais
sans exagération, et en ne croyant pas cependant que tout sera
perdu parce que celui qui doit habiter préférera des tentures on :
peut en
sans crime.
faire
demandé
L'eau largement distribuée, l'éclairage de préférence,
et
pour
le
à l'électricité
chauffage les dispositions indiquées
plus haut; pour les cuisines, les
moyens dont
je
vous
ai
entre-
tenus, voilà encore des précautions hygiéniques en notre voir.
Tout
d'abord,
cela se
résume en un conseil
:
dans
la
pou-
composition
dans l'étude ensuite, penser sérieusement au bien-être
de ceux qui devront habiter ce que vous construisez.
On
—
répète souvent
que
les
— que ne
architectes
riches
d'il
fait
d'absurdités
n'ont pas souci de l'hygiène.
donc nos maisons modernes,
même
dit-on pas en
y a cent ans,
même et
modestes,
moins.
?
Comparez
aux maisons
Nous avons
des pièces
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
174
souvent plus
du
des étages plus bas, cela est vrai,
petites,
terrain et de la construction en est cause;
fait air,
mais nous avons
disparaître les escaliers obscurs et dangereux, les cuisines sans
qui ouvrent sur les escaliers.
les cabinets d'aisances
magnifiques étages de le
cherté
la
la
Dans
les
rue Royale et autres, vous trouvez sur
devant, des salons élevés, grandioses; mais plus loin l'appar-
tement
coupé en deux étages forcément trop
est
Nos
soupentes qualifiées d'entresols, on habite.
devenues monotones avec leurs cinq ou
bas, et
dans ces sont
façades
six étages équivalents
;
mais nous n'avons plus d'étages
éclairés par de petites fenêtres
sacrifiées, qui parfois s'ouvraient
au ras du parquet
vaient qu'à moitié de
maisons,
et
la
et
ne
hauteur des pièces. Visitez de
vous ne nierez pas
s'éle-
vieilles
progrés.
le
L'habitation a ses déchets et ses résidus qu'il faut évacuer.
non de
propreté dépend de l'occupant et
un grand
leurs
point.
pratique pour c'est
l'évacuation
évidemment
très utile.
ont été prévues pour
tement à
la caisse
en attendant
Quand on
est
à Il
l'architecte
:
c'est d'ail-
peut ménager une disposition
volonté des ordures ménagères, existe des
cela; les résidus
maisons où des trémies
sont alors envoyés direc-
mobile qui sera enlevée chaque matin,
remisée dans un local clos;
une gaine qui
local soit ventilé par
La
il
est
et qui
bon que
ce
s'élève jusqu'au faîte de la
maison. Je vous
tous
les
ai
parlé des cabinets d'aisances.
usages domestiques
hygiénique par excellence;
du moment où efficace
munis
du cabinet
il
et
de
toilette,
cela,
que
des miasmes.
comme
pour
l'eau est le facteur
un progrés immense
l'on s'est avisé
des odeurs d'eau,
et
et
Pour
a été réalisé
l'eau est le seul obturateur
Avec
les
syphons toujours
n'y a plus à craindre ces émanations qui faisaient
d'aisances
un danger redoutable
et
une
sujétion nau-
COMPLÉMENTS DE L HABITATION
I
7
5
séabonde. Le syphon nous a permis aussi, dans les appartements
même,
des vidoirs et décharges qui ont remplacé l'horrible plonb
qui s'ouvrait dans les anciens escaliers; les éviers de nos cui-
une cause
sines ne sont plus ploi
d'infection, toujours grâce à l'em-
du syphon.
Quant
où
à la vidange, là
le tout
â îégout n'existe pas,
Dans
bien recourir encore à la fosse d'aisances. villes
il
y
règlements précis à ce sujet
a des
A
cependant.
campagne
la
il
:
n'en existe pas,
faut
il
plupart des
la
pas dans toutes
du moins
ma
à
connaissance. Les fosses sont en général ce qu'on appelle des fosses fixes
de
:
c'est
ordinairement un compartiment dans l'étage
caves, voûté, avec
et radier
un
radier en
maçonnerie; murs, voûte
doivent être en maçonnerie de pierre dure, caillasse ou
meulière lorsqu'on en dispose,
et
mortier de ciment
enduit en ciment avec angles arrondis
;
maison,
à
l'air
il
libre.
être ventilée par
vant au-dessus des toitures,
dans ce veatilateur,
il
est
la
fosse est sous
une cheminée d'extraction au dehors,
Hiut qu'elle ait
La fosse doit
tout est
le
en un mot, cette con-
struction doit être rigoureusement étanche. Si la
;
et
un
ventilateur s'éle-
pour assurer un mouvement
bon que
le
d'air
tuyau de chute, placé à
On provoque ainsi Au surplus, et pour
l'opposé, se prolonge aussi jusqu'aux toitures.
un courant
d'air
le détail, là
même où
qui enlève les émanations. il
n'existe pas de règlements,
reporter à ceux qui sont
se
ou
il
est
étaient en vigueur, et
bon de
dont
les
prévisions rendent ces fosses aussi inoffensives que possible.
On
a fait aussi, et
c'est-à-dire
que
les
on
fait
peut-être encore des fosses imbiles,
matières tombent dans des
tinettes,
sortes de
tonneaux métalliques, enlevés fréquemment. Cette disposition est
absolument à condamner. La
caveau,
enduit
en
ciment
il
est
tinette
était
vrai,
mais
ouvrant par une porte, ce qui à chaque
placée dans
un
nécessairement
manœuvre
le
mettait en
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
176
communication avec
les caves.
De
plus, l'enlèvement n'était pas
toujours assez régulier pour ne pas donner lieu à des déborde-
ments,
chambre des
et la
tinettes était toujours
une cause
d'in-
fection pour la maison.
Des causes
d'insalubrité
peuvent encore résulter pour
son de certaines industries ou de locations commerciales;
ries,
parfumeries,
les restaurants, les
peuvent naître
ainsi,
charcuteries, poissonneries, fromage-
boucheries, triperies,
les
mai-
la
etc.
de certains commerces,
Des dangers spéciaux tels
que
produits
les
chimiques. Autant de cas particuliers qui ne peuvent trouver leur solution
matière,
que dans des règlements
ou dans
la
lorsqu'il
prudence des précautions
en existe sur
prises. Je
la
ne puis
qu'indiquer ce sujet sans l'approfondir.
Voilà à coup sûr bien des choses à propos d'habitation
que de choses encore inépuisable.
n'ai-je
pas laissées de côté
Mais une conclusion s'impose
:
!
Le
:
et
sujet est
après avoir été long-
temps un programme d'une simplicité
relative, l'habitation est
devenue d'une complication extrême.
Récemment
génération qui nous a précédés ne connaissait pas clos,
les
escaliers
fermés
encore, le
la
vestibule
et chauffés, les circulations d'eau,
de
gaz, d'électricité, etc., les calorifères, les ascenseurs, les
monte-
charges, les téléphones, que sais-je encore? Aujourd'hui,
la
son moderne grés, et
est usinée
du haut en
bas,
il
y faut tous
mai-
les pro-
chaque jour en en apportant de nouveaux crée de nou-
velles exigences.
Une maison
très ordinaire a des kilomètres
de
canalisations de toutes sortes.
Pour tout tecte
cela, c'est
une grosse erreur de
croire
puisse et doive tout inventer, tout prescrire.
que Il
l'archi-
n'y a pas
de cerveau qui y pût suffire. Il faut que l'ingénieur sanitaire, l'ingénieur chauffeur, l'ingénieur électricien, etc., soient des collabo-
COMPLI^MENTS DE l'hABITATION rateurs dévoués, et
non de simples exécutants ils doivent être moins d'usurpation de titres, d'habiles tech:
et sont,
en
niciens,
expérimentés
effet,
à
I77
savants chacun dans sa spécialité. Le
et
rôle de l'architecte, qui est le plus laborieux et le plus
de tous, est de mettre en
de
œuvre
concours
générale sans laquelle tout faire
est le
concorder chef,
commande ment prévu
le :
;
spécial, relève la
ces savoirs et ces compétences,
concourir à un ensemble, d'assurer
les faire
et
s'accommoder
maître de l'œuvre,
les et
que tout,
la
spécial serait
conception stérile,
exigences respectives.
c'est
une
mais pour commander utilement et c'est ainsi
complexe
même
belle il
mission.
de Il Il
faut avoir sage-
ce qui paraît
le
plus
de cette première fonction du véritable architecte
composition.
hUments itTbèorit del'ArcbiUclurc.
—
11.
Ij
:
CHAPITRE X
HABITATIONS COLLECTIVES
—
SOMMAIRE. liers
:
asiles,
L'hôtellerie.
—
La
— Les édifices hospita— Résumé des règles
caserne.
hospices, maisons de retraite.
relatives à l'habitation.
Je n'ai certes pas, tion. Je
quant à
épuisé ce vaste sujet
je le répète,
manière pratique de
la
vous l'apprendra. En
pour vous exercer,
avec des
il
le
art,
il
y a avant tout ou au-
sûreté acquise.
la
programme de
Vous
êtes
l'habitation est de
étudier souvent, toujours en face de difficultés
qu'il faut
nouvelles;
et
:
mettre en œuvre, l'expé-
les
dessus de tout l'exercice continu,
ceux
l'habita-
ne pouvais vous parler que de ses éléments théoriques
rience seule
ici
:
est infini, et
recettes.
ne se
satisfait ni
Rendez- vous souples
avec des formules, ni
et
ingénieux, l'exercice
vous y conduira; je ne puis dans ce cours que vous signaler difficuhès, vous faire connaître les besoins à vous de trou-
seul les
:
ver dans chaque cas
Mais
il
collective.
me
A
la
reste à
certains
solution.
vous
dire quelques
égards,
le
différent lorsque à l'habitation
tement, maison, hôtel ou palais
mots de
l'habitation
programme devient en
personnelle
—
— chambre,
effet
appar-
se substitue l'habitation
commun, temporaire ou permanente.
en
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
l8o
Toutefois,
formes
un
tout
édifice d'instruction
l'hôpital est
prime alors
programme
le
avant tout pour habiter
:
:
l'hôpital,
mais
un autre programme
Sous
d'habitation.
vous
lycée est avant
le
malade habite
le
;
mais
lycée,
le
avant tout un édifice sanitaire
l'habitation collective, je fait
ARCHITECTURE
ne chercherai pas l'habitation dans toutes ses
je
ainsi, l'enfant habite
:
l'
cette rubrique de
seulement de ce qui
parlerai
ou
l'hôtellerie, l'asile
est
l'hospice, la
caserne; et cela en tant seulement que j'aurai à vous signaler
des
avec
différences
éléments
les
de l'habitation personnelle
que nous venons d'étudier.
L'hôtellerie n'a plus rien de si
souvent
décrite,
et
voyageur
le
ou
l'hôte
où
faut dire adieu à l'auberge pittoresque
dans
les
la
Don
Quichotte, du
chambres
un grand mérite, qu'elle soit
Roman
elle était
c'est l'hôtellerie
classique
amusante;
la
nôtre est ennuyeuse
:
d'hôtel est forcément banale; lorsqu'elle ne l'est
pour son usage;
ainsi à
Gênes
Venise, d'anciens palais sont devenus des hôtels de voya-
geurs,
et
une chambre voûtée avec des peintures à
parfois
fresque intéresse
l'artiste
de passage. Mais
qui se survit, ce n'est pas l'auberge. plus grand
est d'avoir le
posées du côté
deux
lits,
le
peuvent
nombre
Dans
c'est le
l'hôtel, le
possible
et
sauf dans quelques
être louées
être
vieux palais
programme
de chambres dis-
plus recherché des voyageurs
chambres d'hôtel doivent elles
souvent des dor-
comique, de Gil Blas. Elle avait
pas, c'est qu'elle n'a pas été faite
et à
étaient
l'aubergiste était
au moins confortable.
La chambre et à
où
cuisine,
favorables aux aventures. Cela,
toirs
de
Il
s'arrêtait
l'hôtesse,
avec l'ancienne auberge
que nous voyons disparaître peu à peu
dans ses derniers types.
où
commun
;
il
situations
en faut à un à
pourvues de cheminées.
part,
les
Comme
séparément ou par groupe, lorsqu'une
HABITATIONS COLLECTIVES
chambres communiquent
en désire plusieurs, ces
famille
unes avec
l8l les
des portes qu'on tient fermées lorsque
les autres par
location est isolée; en ce cas, et pour éviter qu'on n'entende
la
d'une
tout
chambre
à l'autre,
bon
est
il
qu'il
y
double
ait
porte.
Au
surplus, dans
Tandis que dans
nombre
un
hôtel,
grand écueil est
le
on
l'habitation ordinaire
d'heures de silence pendant
la sonorité.
un
a toujours
la nuit, à l'hôtel
il
certain
y a des
arrivées et départs de voyageurs à tous les trains, souvent au
milieu de
la
ou de grand matin,
nuit,
les allées et
venues de
tement sur
le
mur
chambre
la
bagages
Pour
et effets.
ne puis vous
citer
ce
montrerai donc
le
tination
est
(fîg.
celle
Je n'ai rien de salles
y a toujours entre
l'interposition nécessaire d'une petite la toilette, soit
programme
c'est
et
l'architec-
vous
construit
M. Chedanne aux
634), en vous faisant observer que sa des-
d'un
hôtel
tout
considérées
à
fait
luxueux,
dont
comme un maximum,
les et
pour un hôtel modeste. particulier à
de jeux ou de lecture,
écuries
dans
l'expression. Je
vous signaler
etc.
Tout
pour
remises,
etc.
Seule
la
les
salons,
cela rappelle, avec plus
de banalité inévitable, les salons de l'habitation. les
au dépôt des
essentiellement moderne,
vous en trouverez
récemment
recherches doivent être seraient excessives
séparées par un
plan à l'un des étages d'habitation de l'hôtel
voyageurs qu'a
Champs-Elysées
il
des exemples anciens;
ture contemporaine que
direc-
bruit est insuppor-
le
aménagés,
les hôtels bien
entrée et d'un cabinet servant soit à
de
même
corridor de circulation,
Aussi dans
corridor et
je
chambres donnent
sérieux et en dépit de tous les tapis,
table. le
service. Si les
transport des bagages,
le
salle
à
De même pour manger
appelle
quelques remarques spéciales.
En
général, le
programme d'une
salle à
manger
d'hôtel
com-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
l82
—
Fig. 634. I,
Hotel meublé aux Champs-Elysées. Plan du premier étage.
— — ascenseurs. — cabine téléphonique. — salon — ascenseur des domestiques des voyageurs — 9, grand — II, services. — 12, passerelle pour battre habits. — 13, galerie des chambres. — antichambres. — lî, toilette bains. — 16, chambres. — 17, courettes. — 18, postes d'incenJte. — 19, vidoirs. — 14, tuyaux de cuisine. — 22, grande cour. 20, cours. — 21, gaine pour salons en location.
d'étage.
escalier.
—
—
—
7, escalier
2, bagages. 3, monte-bagages. des domestiques des voyageurs.
10, escalier
4,
6,
s,
8,
de service.
les
et
la
les
Fi». 655. 1, '
— — —
—
Hôtel meublé aux Cliamps-Élysées. Plan des cuisines. (Sous-sol.)
—
—
—
—
cuisine. 6, légumier. 4, cave à charbon. s, g"'"' ''«s tuyaux de la 2, glacier. ;, pâtisserie. 10, boucherie. —Il, salle à manger des domestiques. 9, bureau du chef. 8, garde-manger. galerie des services. plonges. 16. jour. filtres. cave de des IS, salle pièces de service. 13, 14, 12, 22, ttbles chaudes. 21, cafcterie. 20, dégagements. 18, cour. 19, plonge de l'argenterie. 17, contrâle.
dégagement.
—
7, cuisine.
—
—
—
—
— —
—
—
—
—
— —
HABITATIONS COLLECTIVES
183
porte la table d'hôte et des tables particulières. Sa forme peut
donc
moins longue que
être
salle à
manger d'apparat dans
Ici,
ne
il
s'agit
l'habitation,
dans sa
avec une table unique.
pas tant de faire une table que de pouvoir servir
un public nombreux, surtout reçoit
que nous avons vu pour une
ce
si
l'hôtel,
comme
c'est fréquent,
manger un nombreux public en dehors de
salle à
ses hôtes.
Mais, d'autre part, pour cette salle seront
:
la
les salons qui
superposition à ces salles de chambres
breuses séparées par des
quelques-uns. Si fort sérieuse
nécessités,
que
pour
évidemment au rez-de-chaussée, vous trouverez une
ficulté pratique
rieurs
comme
:
unique, qui
résulter de
des divers
doit
être
tout
nom-
au moins devient
la difficulté
votre disposition des
construction, de points d'appui inté-
la
piliers spéciaux. Je
plans
les
donc
peut
il
à cheminées,
sont très grandes,
les portées
imposées par
ou de
murs
dif-
ne puis que vous répéter encore
forment une
étages
simuhanément
étudiée
composition à
divers
ces
niveaux.
Dans
les hôtels
importants,
le
service des cuisines, auxquelles
doivent s'annexer les salles à manger du personnel
et aussi
des
domestiques des voyageurs, devient très considérable. Vous en pourrez juger par
le
plan du sous-sol du
Elysées (fig. 635) où
j'ai
même
hôtel des
Champs-
hachuré tout ce qui ne constitue pas
ce service spécial des cuisines
et
du service des domestiques.
Vous y remarquerez combien, dans
ces sortes d'établissements,
on
mot, à leur
tient à les bien traiter, disons le
bains, cabinets de toilette, rien ne leur
souvent
les
Ce qui
pourvoyeurs de
précède
moyenne ou petite
;
la
s'appHque d'ailleurs
manque;
faire la
c'est
cour
:
que ce sont
maison.
à
l'hôtellerie
de
ville,
grande,
rarement construite pour cet usage;
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
184
plupart de ces hôtels sont d'anciennes maisons arrangées tant
la
bien que mal pour leur nouvelle destination. Le voyageur y reste peu d'ailleurs, il s'y arrête parce qu'il a des afîiiires dans la ville,
il
Au
repart lorsque ses affaires sont terminées.
contraire dans les villes d'eaux, au bord de la mer, dans
montagnes,
les
le
programme
un peu
en tous cas
différent,
la
On
y vient souvent pour un séjour assez on désire davantage y trouver une sorte de chez
clientèle est autre.
prolongé, et
Beaucoup de
soi.
est
ces stations sont récentes,
il
a
donc
fallu
y
construire des hôtels, et souvent ce sont des édifices importants; il
me
suffira
de
citer
Dieppe ou Trouville, Lausanne ou Lucerne,
Comme
Nice ou Menton, Vichy ou Royat.
on
s'y rend
souvent
en famille, ces hôtels ont plus que ceux des villes besoin d'ap-
nombre
partements, et dans un assez grand
on trouve des là
petits pavillons
on demeure comme chez
prement
dit
que pour
ou chalets
les repas
répartis
on ne
soi, et
d'hôtels de
Suisse,
la
dans un parc; pro-
se rend à l'hôtel
ou pour
En
les réunions.
tant
qu'éléments, cela ne nous montre rien que nous n'ayons déjà vu. C'est plutôt dans
la
composition que se révèle une différence
avec l'hôtellerie urbaine. Celle-ci cherche avant tout
le
nombre
des chambres; l'autre aussi, mais avec en plus une recherche de l'habitation agréable, et de la
élément (fîg.
d'attraction
63e
et
—
et
qui se
est
paie
souvent un puissant fort
637) un exemple avec un hôtel
par M. Rives; entre cet hôtel et et
vue qui
cependant
les
le
cher.
construit
En voici à Menton
précédent, il y a des analogies,
plans témoignent
de
préoccupations
diffé-
rentes.
Aussi ces hôtels, toutes
les fois
que cela
se peut, sont
pagnés d'un jardin, parfois d'un véritable parc;
bord d'un dères
lac, ils
ont volontiers des terrasses
de bateaux; au
bord de
la
mer,
ils
et
s'ils
accomsont au
des embarca-
ont leurs
bains
HABITATIONS COLLECTIVES particuliers.
185
Ces hôtels sont dans une certaine mesure des
casinos.
L'écucil de toute hôtellerie, c'est forcément sa banalité.
Fig. 657.
Fig. 636.
soi,
nel,
— H6ti;l
— Hôtel
on peut donner ne
fût-ce
i
voyageurs, à Menton. Plan du i" étage.
à voyageurs, à
Menton. Plan du rcz-dc-chaussie.
à son intérieur
que par
Chez
les
un
certain caractère person-
tentures et l'ameublement choisi.
A
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
l8é
de semblable
l'hôtel, rien
Le voyageur en
rant.
une chose
tout y reste au goût
:
ou
souffre,
inévitable,
et
elle
moyen
en
l'est
cependant
effet. Si
on
sensible de les trouver. Ainsi,
Gênes ou
ces hôtelleries qui à
d'anciens palais,
ou
couvent où, des
vieilles treilles
se
il
un
plai-
s'arrêtera volontiers
dans
rencontre des conditions de pittoresque, ce sera pour sir
comme
accepte cette banalité
il
cou-
et
lui
à Venise se sont installées dans
Capucins à Amalfi, ancien
à l'hôtel dit des
en terrasse
et aussi
des chambres,
anciennes cellules des moines, on jouit d'une vue incomparable;
ou encore
abbaye de Vallombrosa dans
à l'ancienne
nins Toscans. Mais ce ne sont pas
propre du mot, et dans
le
coup d'évocation du passé
Programme donner
l'illusion
Mais après sité
elle
:
regret, et
où
étrange,
tout,
de ce
il
faudrait faire
qu'il n'est pas, et
nous trouverons
faut
il
entre beau-
d'imagination rétrospective.
et
s'impose avec tous
dont
Apen-
des hôtelleries au sens
qu'on y ressent
plaisir
il
là
les
masquer
le
oubher
de ce
qu'il
ne peut
être.
encore cette néces-
ailleurs
les
ce qu'il est, et
programmes qu'on
subit à
pour
les faire
caractère véritable
accepter.
De «
passons à
l'hôtel
bon souper, bon
corvée ou
il
œuvre
c'est l'hôtel
Le
consigne, mais c'est surtout
le
comme
vient, cette
y a
:
et le reste ».
gîte,
digne du devoir.
et très
aussi;
la
caserne
la
Ici,
de votre âge avec
reste, c'est parfois la le
sentiment très
tout a sa gravité, et l'architecture
nécessaire, mais le strict nécessaire. Et je l'espère,
où
fier
les
si
le
jour
architectes seront chargés de
d'architecture qui est
l'habitation
des soldats, ne
perdez jamais de vue cette simplicité absolue qui n'est pas seu-
lement
ici
l'économie, mais qui est encore
pect d'art des constructions militaires.
l'Hôtel des InvaUdes
par
là
même
:
Voyez
le
caractère et
l'as-
cette magnificence,
quelle simplicité dans ses éléments,
quel aspect sévère
et
grandiose dans son style
!
et
HABITATIONS COLLECTIVES L'habitation à
chambrée
caserne, c'est la chambrée. Aujourd'hui, la
la
mais autrefois! Vous savez que
n'est pas luxueuse,
hommes
jadis les
187
couchaient deux par
et
lit,
nous
il
reste des
casernes de l'ancien régime des descriptions écœurantes. Mainte-
nant encore, trop de casernes sont installées dans de vieux
ments, souvent des couvents, qui n'ont pas été
ou dont
la
disposition
remonte
dans ce but,
faits
une époque où
à
bâti-
l'on avait
peu
souci de l'hygiène. Les casernes nouvelles sont plus humaine-
ment conçues;
cependant vous
largement
pas bien
prévoient pour
homme,
par
et
l'air
allez voir
12 métrés cubes
et
Les instructions militaires
respirable.
chambres de troupes
les
qu'on n'y répartit
4 métrés carrés
à
3
par fantassin ou 14 métrés
cubes par cavalier. Heureusement, on ne peut guère se dispenser
d'augmenter ces dimensions, car l'espacement des
guère être moindre de
3
"^
lits
ne peut
d'axe en axe, ce qui avec la demi-
chambre (7 mètres environ, soit 3 "" 50 pour la moiune surface de 4 ^ 20, et pour une hauteur normale de
largeur de tié) fait
i
" 20
la
50, produit
évident que pour
renouvellement
la
hommes
santé des
rapide
de
de 14 " 700.
homme
un cube par
l'air
est bien
compter sur
moyens
des
par
faut
il
Il
le
voulus ou
non.
Vous connaissez
la
disposition
Préoccupé avant tout de fenêtres des
deux
l'aération,
donc simple en profondeur,
on
quatre en
côtés, soit
et
il
des
ordinaire
chambrées
:
dispose avec des
les
tout.
Le bâtiment
est
ne peut y avoir de circulations
indépendantes. Dès lors, on multiplie
les
es:aliers, afin
qu'ils
puissent desservir directement les chambrées, ainsi que les lava-
bos
et les
chambres de
sous-officiers.
de pavillon conforme aux instructions
posant
d'un rez-de-chaussée,
étages semblables.
638) un plan en vigueur, et se com-
Voici (fig.
d'un premier
et
d'un deuxième
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
i88
Les conditions tout nécessaires le
ici.
plus rigoureuses de propreté
les parties élevées; éviter les
vages apparents,
etc.
programme de
De
ai
de
l'air,
la
la
où
chaux, très fréquem-
angles inutiles, les soli-
lumière, de
la
propreté,
tel est
cette variété d'habitation.
Qjaant aux chevaux,
vous
sont avant
Surfaces lisses peintes à l'huile partout
frottement est possible, badigeonnées à
ment, dans
le
les
peu de chose à ajouter à ce que
j'ai
Dans
déjà dit des écuries.
recherche autant que possible
casernes de cavalerie, on
les
les dispositions qui isolent les
en ne
ries,
les
écu-
plaçant ni sous
chambrées des hommes,
les
ni
je
sous
On
les
dépôts de fourrages.
donc
préfère
les
bâtiments
absolument spéciaux pour écuries; et
comme
il
les
faut loger
un grand nombre de chevaux, on dispose en général les écuFig. 658.
—
ries
dans des bâtiments acco-
lés
les
Pavillon de casernement.
verts chacun à
uns aux
deux pentes avec chéneau sur
le
sépare, et aération par les toitures et les pignons C'est ce
Aux pace.
que
le
Génie militaire appelle Écuries en
mur
qui les
d'extrémité.
docks.
nouvelles casernes, on n'a pas en général marchandé
On
a
donc pu
établir des plans très
cela
à Paris celles de la
Dans
le
les
l'artillerie.
terrain,
et
la ville,
qu'il faut
on
a
comme
bien répartir en
dû compter davan-
se résoudre à des dispositions
ment moins hygiéniques, souvent
très ordi-
casernes urbaines,
Garde répubhcaine,
des points divers du centre de tage avec
ou de
comporte de nombreuses dépendances, mais
naires en tant qu'éléments.
l'es-
aérés, avec de vastes
cours, surtout lorsqu'il s'agit de la cavalerie
Tout
autres, cou-
d'autant
plus
évidem-
ingénieuses.
HABITATIONS COLLECTIVES Telle est par exemple (fig.
HvE
639)
la
caserne de
189 la
Garde républi-
îtoVJTEIAjnj
O
S
a
i 1
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
190 caine
du square Monge, où
d'hommes bien faire
part des nécessités d'emplacement, et
la
nombre
dans l'uniformité des choses militaires,
avoir de plans tout
dépendant
locaux
aucune description spéciale
scrire à votre
En
comme
cela
de
ne saurait y
caserne
la
quoi
sans
:
intention toutes les
génie militaire.
il
faut
il
d'avance.
faits
Le surplus des ici
assez grand
de chevaux dans un terrain exigu pour cette des-
et
Même
tination.
un
a fallu loger
il
n'appelle
faudrait
il
prescriptions
tran-
à l'usage
du
en tout, lorsque vous vous
trouvez en présence d'un programme d'espèce particulière, à
vous prépare,
l'instruction générale qui
struction
Sous divers noms,
on exprime tous
asile,
Il
inhrmes,
vieillards;
bien
hospice, pension, maison de retraite,
en faut de toutes sortes
pour
ménages
pour
:
les misérables,
pour
les enfants,
les
incurables,
les
les
ou
les
veufs;
tous, certes, le rêve serait le chez soi, le foyer,
même
les civils et
Pour
publications
ces étabUssements destinés à l'habitation des
malheureux.
fous; pour les
les
monographies.
spéciales et les
pour
vous trouverez dans
spécifique que
les
faut superposer l'in-
il
humble
et
pour
et
les
célibataires
les militaires.
bien
étroit.
C'est
la
nécessité
seule
qui
les
relègue dans ces grandes maisons forcément
banales et régle-
mentées, où l'on couche, où
l'on fait tout
commun. solHcité les les
Aussi,
nul
l'on
programme
âmes généreuses,
mange, où n'a
et toujours,
comment, avec un être si
diversement
comme
celui-là
à toute époque,
dans
y a eu une pensée. seulement nous pourrons comprendre
constructions d'asiles ou d'hospices,
Cherchons-la, car ainsi
jamais
en
même traité.
il
but charitable, ce
programme
a
pu
HABITATIONS COLLECTIVES
Nous connaissons
I9I
trop peu l'antiquité pour savoir ce qu'elle
réservait à ses déshérités. Je serais d'ailleurs presque tenté de
demander publique.
à
si,
y avait de
Il
misérable
Rome notamment,
était
humain de
à quelqu'un
c'est
:
du moins
servus resest, non persona,
seul
le
là
romain
droit
le
si
:
résultat
disait
le
un peu
brutalement
ce pauvre diable n'était
un hospice de vieux esclaves
res nullius, et
à assistance
lieu
misère, certes, mais ordinairement
la
l'esclavage
y avait
il
me
pas
n'avait peut-être pas
plus de raison d'être que chez nous un hospice de vieux che-
—
vaux ou de vieux chiens. Peut-être
—
pérer
riche
le
ment d'un
faut
propriétaire se débarrassait- il
esclave
qu'on ne
vieilli
cheval qui ne rend plus de service
homme
il
le ?
fait
du moins
moins
Et encore, Caton l'ancien,
même
devenus trop vieux pour produire un
Le patronage
forme
la
à vil prix,
travail utile.
devaient constituer aussi une assis-
et la clientèle
tance restreinte, dont
allègre-
chez nous du vieux
pratique et dur, conseillait de vendre,
les esclaves
l'es-
et
les
moyens nous sont peu
connus. C'est le Christianisme qui a réellement fait l'hospice, et pen-
dant bien des siècles l'hospitalité a été puis peu à peu elle a
commencé
nistrative, et finalement elle a été stricte
de
purement chrétienne;
à devenir politique
conçue
comme
ou admi-
une obligation
la société.
Ces conceptions différentes devaient produire des expressions architecturales différentes. pitalité cruelle
:
de Manzoni. C'était
dont
il
même
nous
et
pendant des
telles étaient les léproseries
ce lazaret de Milan,
Mais en
y a eu,
siècles, l'hos-
qui ne visait qu'à se débarrasser de misérables
dont on avait peur
ou
Il
le
si
tragiquement décrit dans
tombeau
temps
il
du Moyen-âge
anticipé.
y avait
reste encore de
si
les Fiancés
les édifices
de
pitié
beaux exemples. Là,
chrétienne il
est per-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
192
mis d'affirmer que sujet, car
—
exprimer. Mais est
époque
:
talité,
heureux;
je
vous
communion
siècles
de
parfaite avec
de
et
profonde,
foi
fait
pour
le salut
était
en
d'hospi-
fait
des mal-
la vie
tournée
et
que vers l'existence
nait la leur plutôt vers la vie future
voulu
de cette
social
l'état
le but,
pensée de leurs bienfaiteurs
son
l'architecture d'une
moins de prolonger que de consoler
la
tout était
—
déjà dit
l'ai
des idées
résultante
la
dans ces
était
a été en
n'y a personne qui puisse douter de ce qu'il a
il
époque
l'art
des âmes, non pour
le
tour-
actuelle;
corps.
Aussi avons-nous de cette époque des restes précieux, des salles d'un
nistes
grand caractère de christianisme, mais que
condamnent,
dont
et
XAlbergo de Poveri de Gênes qu'à ces époques l'hôpital.
dans un
A
il
ait
hygié-
des plus beaux exemples est
l'un
(fiig.
les
640).
ne semble pas d'ailleurs
Il
été fait de différences entre l'hospice et
Les deux destinations étaient généralement confondues
même
cette
édifice.
hospitalisation toujours
gieuse, et mise aux sociétés qui,
même
gouvernée par
mains de communautés, de laïques, étaient
en
réalité
l'idée reli-
confréries, de
des corporations
rehgieuses, s'est substituée une nouvelle hospitalisation gouver-
nementale. L'Hospice général est
une création de
— aujourd'hui
des InvaHdes
On
était
presque
au début,
la discipline
d'un couvent.
a reproché à ces édifices grandioses leur caractère
mental, leurs façades. Mais
— de
celle
Richelieu
comme
—
et
partout. Oui,
—
dans un autre ordre
ce genre, ainsi que,
d'idées, l'Hôtel des Invalides; et encore,
la Salpétriére
c'est la
même XIV qui
royauté
surtout de Louis
monu-
de Louis XIII se traduit
sans doute, pour les millions
qu'a
ici
pu
coûter l'Hôtel des Invalides, on aurait pu construire des loge-
ments pour deux que
la fierté
créée
fois plus
de monde. Mais n'était-ce donc rien
ou maintenue parmi
les soldats
du
roi,
que
le
HABITATIONS COLLECTIVES
193
respect imposé, que les traditions de gloire transmises
pour moi un souvenir d'enfance
?
C'est
très impressionnant, le service
des repas aux officiers invalides, dans leurs grands réfectoires
décorés de peintures, avec
les
mets apportés dans
la
vaisselle
pJEGTÎ
a.a.a.a1^£J Fig. 640.
—
Plan de l'Albergo de Pmeri, à Gènes.
d'argent massif que leur avait
donnée Louis XIV,
et
qui seule n'a
pas été fondue lors des sacrifices héroïques qu'a récompensés
Denain, tandis que des sous-officiers, l'épée nue, escortaient ce service vraiment royal.
La pensée ÈUnunli
et
n'est plus la
Tbiorit de l'Architecture.
même, mais
—
II.
il
y avait
là
une pensée ij
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
194
besoin de vous dire combien
elle
Aujourd'hui encore, nous avons une pensée maîtresse en
fait
une grande pensée
aussi, est
ai-je
;
rendue ?
d'hospitalité
:
adoucir et prolonger
nettement matérialiste. soler
ou
Notre
vie.
cherche à parler
à l'âme, à la
dans
l'intérêt exclusif
de
à l'égayer, c'est
besoin
bon rang
faut placer en
il
santé corpo-
le
très divers, et
contentement
les
yeux sans cesse
fixés sur ce but unique,
une architecture toute d'expérience,
gramme tats, et
particulier
catégoriques,
Tout
il
si
l'on
concerne
qui
ce
l'asile,
pouvait
la
composition, mais
cœur
sent son
devra achever sa vie; à l'aHéné
il
doivent être
ajouter
un bâtiment immense, ou dans
même
lui
les
:
aussi gais
gais,
engageants,
se serrer lorsqu'il entre
puissant
moyen
faut
l'illusion
le
mur
nécessaire,
qu'il soit libre d'aller.
du chez
.
soi, la
on
fait la
La verdure
clôture
campagne
un
très
soit
dans
est
hygiénique.
Supposons donc un I
dans
grandes cours monacales où
plutôt en creux, afin que son regard s'étende sur la
semble
ce serait
dangereux, pour qui l'hospitalité est
une réclusion, on dissimule
lui
l'architec-
éléments de cette composition.
est des
l'idéal. L'hospitalisé
nature;
son pro-
très appropriée à
autrement que moyennant des prescriptions
d'abord, l'hospice,
que possible;
s'est fait
il
permis de concevoir
n'est plus
non en
pour tout ce qui
il
au
Elle a ses règles contrôlées par les résul-
'.
aujourd'hui
ture hospitalière
où
et
l'illusion.
Avec
il"
la
con-
but unique que nous poursuivons,
le
mais en sachant bien que l'hygiène a des facteurs que parmi eux
hospitalité est
Si elle
L'hygiène, voilà
relle.
la
Je dois à l'obligeance de
asile
étabh soit à
M. Michelin,
partie des indications qui vont suivre.
la
campagne,
architecte de l'Assistance publique,
une grande
ELEMENTS ET THEO! Tome
|
.,'
II
"TXTnifrîirîB^ini'iriv !
'• !
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\ 77^
•
il "Il
Fig. 641.
Services GtKÉRAv.x.
—
AA,
:
ELlJL'.i.'i.v.iM
SSfiB '
\
':,i_
administration.
— B,
Hospitalisés.
—
Hospi
service des cuisines avec cour vitrée. Bains.
— HH,
dortoirs.
—
II, réfectoires.
Dépendances.
—
J,
-
sali
— N, service de5 mort
V.
I
AKCHITKCTURK
Page 19$
ncurables, à Ivry.
- D, — K, hnamlerii-. — F, des chaudières. — K, habillement. — L, chapelle. — M, infirmerie,
munant^. ans.
étervoirs.
lingerie.
—
P, dépôts et ateliers.
salle
- G, champ
d'êtcndage.
HABITATIONS COLLECTIVES
un fiiubourg d'une légère, pas
humide,
sur un terrain en
air,
pente
à l'abri des vents violents. Là, suivant les
pensionnaires habiteront des chambres ou des dortoirs
cas, les
communs. Sur que
faites
en bon
ville,
I95
le
chambre,
la
je
ne vous
déshérité puisse s'y plaire
!
de nouveau
dirai rien
:
C'est le dortoir qui con-
stitue avant tout l'habitation collective.
Pour
l'intelligence
de ce qui va suivre,
je
vous
prierai
de vous
reporter d'abord au plan d'un des plus grands ensembles aux-
quels
ait
donné
programme,
lieu ce
l'hospice des Incurables à
Ivry (fig. 641).
Les dortoirs se trouveront en un ou plusieurs bâtiments, vant
nombre des
le
les trop
pensionnaires.
longs bâtiments,
En
général
faut éviter et
il
avec des
et les dortoirs
sui-
trop
lits
nom-
breux.
Les dortoirs peuvent être au rez-de-chaussée, pourvu soient pas humides.
Du
reste,
sous-sol pour divers usages;
un rez-de-chaussée
On
facile et
exige pour
le
montent
aucune partie de
au premier étage,
S'il est
dortoir des fenêtres des deux côtés. Ces d'être
aussi prés
larges,
mais
il
n'échappe à l'aération. Elles se
la salle
dispose un volet d'aération,
proprement
la
fenêtre
poste également ouvrant. Pour i
""
lo. C'est
voyez. Le trumeau doit
comme meau
;
c'est préférable,
une
la
l'allège
largeur de
i
dite, et l'im-
la baie,
fenêtre assez étroite
avoir environ
"^
com-
dans laquelle on
:
mètre ou
est nécessaire
que possible du plafond, pour que
posent ordinairement de trois parties
I
sera desservi
il
un ascenseur.
fenêtres n'ont pas besoin qu'elles
dortoir pourra donc être dans
élevé sur quelques marches, et au besoin sur
des rampes très douces. par un escalier
le
ne
au-dessous un
fout toujours
il
qu'ils
on compte
comme vous
60 de
on peut ne disposer qu'un
cette largeur est déterminée par l'expérience,
lit
large,
si,
par tru-
en raison du
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
196
de ses accessoires, table de nuit
et
lit
des fenêtres sera de 2
prochées pour
devez
la
™ éo
à 2
construction
:
™ 70
;
Ainsi l'entre-axe
et siège.
dimensions un peu rap-
vous aurez donc
à voir
vous
si
vos entre-axes constructifs avec chacune
faire coïncider
de ces travées ou seulement de deux en deux. Mais cette disposition d'un
seul
lit
par trumeau est rare, parce qu'elle est plus
coûteuse. Le plus souvent
on en met deux. En
ce cas, l'entre-
axe sera de environ 4 mètres.
Le dortoir
doit avoir de 8 à 9 mètres de largeur, ce qui laisse
1 Fig. 642.
435 (fig.
mètres
d'espace
642). La hauteur
de 50
à
— Plan d'un dortoir d'hospice. libre
entre
varie de 4 à
5
la
cubes.
Quelques
rangs
On
mètres.
de
obtient
lits
ainsi,
moyenne de 60 mètres
minimum demandé
le
mètres
de 40
deux
les
70 mètres cubes par personne;
cubes est très bonne, étant
r
par les médecins
auteurs
ont demandé
jusqu'à 100 mètres cubes par personne, mais c'est une exagération évidente
:
il
faut
tenir
compte
aussi des
conditions de
dépense, et ne pas avoir d'exigences telles qu'un budget
même
riche ne puisse hospitaliser que très peu de monde. Cette ten-
dance à l'exagération
Pour lits
les
irait
droit contre le but qu'on poursuit.
enfants, le cube d'air
étant plus courts,
on
pouvant
être
doit faire les salles
moindre,
moins
larges;
et les
dans
HABITATIONS COLLECTIVES les
nouveaux pavillons de
Bicctre,
on
197
a adopté 7
mètres de
largeur, et cette installation est réputée excellente.
Dans
établissements, lorsque
divers
aussi rigoureuse, on
l'économie
pas
n'était
a remplacé les dortoirs par des chambres,
ou tout au moins par des compartiments. Telle
est
la
disposi-
tion de l'Hospice Dcbrousse, fondation particulière (fig. 645).
La
employée de préférence dans
disposition par dortoirs est
établissements destinés à des pensionnaires dont
peu
comme
aisée,
(fig.
par exemple
l'Hospice
la
Brézin,
vie a
à
Marnes
l'on
paye une pension plus ou moins
élevée, tels que l'Institution de Sainte-Perine (fig. 645),
Maison de
retraite Rossini (fig.
ici
aux I"
Bien il
2*^
qu'il
s'agit
la
64e), beaucoup plus modeste,
plan du rez-de-chaussée. Les chambres sont placées
le
et
ou
des pensionnaires peu nombreux, dont vous trou-
et destinée à
tal,
été
644). Celle par chambres proprement dites est réservée
aux établissements où
verez
les
étages, avec
une distribution semblable.
ne s'agisse pas
ici
de malades,
en général de personnes dont
que tout concoure
avant tout,
il
d'infection.
La propreté que
faut
occupées par des
hommes
je
comme la
dans
santé est précaire;
combattre
à
l'hôpi-
recommandais pour
les
germes
les casernes,
jeunes et valides, est plus essentielle
encore pour des infirmes ou des vieillards. Les dortoirs auront
donc
leurs
murs
et leurs
plafonds imperméabilisés
publique emploie dans ce but
la
peinture à base de goudron.
Les angles des murs entre eux, des murs avec
murs avec Le
le sol
doivent être arrondis;
cérame ou autre carrelage analogue
chêne;
si le
il
sera en
grés
dortoir est destiné à
des vieillards gâteux ou à de jeunes enfants. la
des
les plafonds,
les saillies inutiles évitées.
sol est ordinairement parqueté en
ordinairement demandé à
l'Assistance
;
Le chauffage
vapeur à basse pression
;
est
cependant.
198
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
HABITATIONS COLLECTIVES
on
tient
à
disposer aussi
199
des cheminées à feu visible,
l'agrément des yeux plutôt que pour
la
pour
chaleur émise.
Ces dortoirs ont des dépendances nécessaires
:
cabinets d'ai-
200
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
I si
£ E O 00
4>
O .2
-
'
«
7 -8 >.
«*^-l -^
201
HABITATIONS COLLECTIVES
ou
sances, lavabos, petit office
chambre du
la
veilleur
directement sur
ou de
avec châssis donnant
même.
principe, le dortoir ne devrait servir qu'au couchage, et
devrait
il
la veilleuse,
de débarras. Enfin
dortoir; pour les dortoirs d'enfants, la veil-
le
leuse couche dans le dortoir
En
tisanerie, pièce
avoir
y
d'autres
pièces, qui n'existent pas tou-
jours; dant,
le
on trouve des Ces
réunion.
exister
de
plus souvent cepensalles
de
peuvent
salles
dans chaque pavillon
ou
dortoirs
local spécial.
un
dans
Elles n'ont rien
de particulier; ce sont, pour
ou
adultes
les
vieillards,
les
des salons de lecture, vail,
de
tra-
des chaufFoirsou fumoirs;
pour
enfants,
les
il
y a de
petites classes, des ateliers
de
Du bon
air
couture et
de
la
et
autres.
lumière, pas d'humi-
tel
est
encore
gramme
de
ces
dité,
le
pro-
locaux
qui
n'appellent pas de description Fig. 646.
spéciale. A. réunions
Mais
cette
salubrité
nous cherchons,
Il
est
large aération;
—
retraite Rossini.
B, services
généraïu.
hospitalisés.
eux-mêmes ne
La composition générale
courir, et en premier lieu.
d'une
— Maison de
Administration.
C|
que
l'étude des dortoirs en
pas seule à l'assurer.
nécessité
et
suffira
doit aussi y con-
à peine besoin d'indiquer la
mais
aération ne soit pas contrariée. Or,
il
faut encore
on considère
que
comme
cette
tou-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
202 jours
fâcheuses les rencontres de
angles où
l' ARCHITECTURE
bâtiments qui laissent des
se renouvelle difficilement;
l'air
non seulement on
proscrit les cours fermées sur tous leurs côtés,
voyons
mais on évite
tant dans les anciens hospices,
qu'on peut
avant-corps en
les
comme
saillie
comme nous
en
plus
le
déterminant des
angles rentrants, que les hygiénistes appellent des angles morts.
donc une disposition par pavillons
L'idéal serait
plètement rectangulaires, galeries
eux seulement
reliés entre
de circulation peu élevées à
par
tendance française,
la
des
rez-de-chaussée, et bien
—
C'est
crois juste, bien
qu'à
entendu avec de larges espaces d'isolement entre eux.
du moins
com-
isolés,
et je la
l'étranger
nous trouvions souvent des constructions hérissées
de
en tous sens, multipHant ainsi ces angles morts que
saillies
condamnent nos hospices anglais
C'est sans
hygiénistes.
doute que dans
les
allemands surtout on croit devoir avant
et
tout chercher un aspect plutôt pittoresque, qui enlève à ces éta-
blissements
dominer dans
facilement de
voir
dispositions,
n'est pas
réjouissant, tecte
même ainsi
monotone qu'on
caractère administratif et
le
il
sera peut-être
qu'on arrive
Mais avec nos
les nôtres.
impossible de réaliser un caractère sinon
du moins pas trop désespérant
doit s'attacher,
regrette
en supposant
un jour
c'est à
quoi l'archi-
dans son étude
l'hôte de sa
que
composition
cœur au
tout son
à mettre
:
service
lui-
c'est
:
d'une
pensée généreuse.
La
salle
à
manger prend
toires, bien éclairés,
et plafonds
auront
ici
le
le sol
nom
en dallage céramique,
imperméabilisés, les angles arrondis.
service par petites tables rondes
ou
peuvent
être
On
les
murs
préfère le
rectangulaires, toujours pour
donner aux pensionnaires une certaine réfectoires
de réfectoire. Les réfec-
illusion
répartis à proximité
du chez
soi.
Les
des dortoirs, ou
HABITATIONS COLLECTIVES
203
dans un pavillon sépare, mais en tous cas en communication facile
avec
la cuisine,
qui doit elle-même être assez éloignée des
pavillons d'habitation (fig. 647).
Un
hospice comporte forcément une' infirmerie. Cette infirme-
à
son tour, comporte un ou deux dortoirs analogues aux
rie,
précédents,
mais avec un cube
plus sérieux
d'air
quelques chambres isolées, ainsi qu'une petite
Fig. 647.
— Plan d'un réfectoire d'hospice
encore,
et
salle d'opérations.
et cuisine.
(Emprunté à THospice Debrousse.)
Mais ce sujet
aux hôpitaux, que nous étudie-
se rattache plutôt
rons plus tard. Je n'ai rien à dire des services généraux et administratifs, ni
des dépendances telles que pharmacie, buanderie,
où
ces sujets pour le chapitre hospitalière.
Pour
une variété de
le
moment,
l'habitation
assez riches pour avoir
:
je
je n'ai
pice, la
A
parlerai
Je réserve
de l'architecture
voulu que vous montrer
l'habitation de
ceux qui ne sont pas
un logement personnel.
D'ailleurs, les cas d'habitation variés.
vous
etc.
en
commun
sont extrêmement
ce groupe se rattacheraient, entre l'hôtellerie et l'hos-
maison de
retraite, la
pension bourgeoise ou maison de
ÉLÉMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
204 famille;
nous trouverions encore
la
gendarmerie,
douaniers, l'orphelinat, les asiles divers. Plus ou
plus ou
moins
et l'emploi des
mêmes
les
caserne de
la
moins coûteux,
confortable, c'est toujours le
même programme
mêmes
principes régissent
mêmes
éléments. Les
besoins, et
je
ne puis entrer dans
minu-
détails
les
tieux qu'appellerait l'étude spéciale de chacun de ces sujets
ne pouvais que vous exposer aujourd'hui acceptées dans
les
:
je
grandes lignes des prescriptions
toutes ces variétés de
l'habitation
collective.
Me
donc
voilà
arrivé à la fin de ce premier
groupe
:
l'habi-
Vous pouvez maintenant juger la méthode de ce cours et ses résultats. Vous ai-je enseigné à composer une habitation, grande ou petite, personnelle ou collective ? Non, assurément.
tation.
Cela ne s'enseigne pas, traire à tout
sentiment
didactique de
la
le
chemin de
fer.
méthode
telle
profondément con-
serait plus
qu'un enseignement formulaire
d'art
composition. Dans d'autres écoles,
je
le
et
sais,
pour certains programmes; on y expose dispositif consacré de la caserne ou de la gare de
on enseigne des aux élèves
ne
et rien
types
Mais ces écoles ne forment pas des serait
pour vous
choses de plus haut encore,
la stérilisation
elle serait
— que
;
et
artistes;
une
pour voir
dis-je
?
les
elle est la
cause d'une déplorable monotonie dans ces sortes de constructions,
et
d'une survivance inévitable des errements surannés. Si
l'élève d'autrefois, aujourd'hui
on
le lui
a jadis enseigné, soyez sûr
stationnaire le
gramme Et,
il
chef de service, compose
programme
s'est
que pendant
modifié.
Il
qui soit aujourd'hui ce qu'il était
faut le dire, les
tation. Autrefois, au
changements vont
qu'il est resté
n'y a guère de proil
y a 20 ou 30 ans.
vite en matière d'habi-
Moyen-âge par exemple, à deux
distance, la composition de la
maison
comme
n'est pas
siècles
de
très difiérente.
HABITATIONS COLLECTIVES
Encore au
cependant
sensibles,
sommes
puis au xviii^ siècle,
xvii*^,
plus
là
les
c'est
;
Nous
que
les
n'en
y a
il
besoins
exigences nouvelles se créent à mesure que
invente
l'industrie
vieille
sont plus
composée
aujourd'hui, une habitation
:
quelque trente ans nous paraît bien
nouveaux ou
les variétés
si
se maintient.
parti général
le
205
moyens de
les
Ce qui
satisfaire.
les
est
d'abord exceptionnel devient bien vite une nécessité inévitable. Et
lorsque vous serez en pleine possession de votre initiative,
Comment
vous composerez autrement que nous.
prophète; mais certainement
n'étant pas
vingt ans
?
vous
si
Je l'ignore,
maison que nous faisons aujourd'hui, vous
la
dans
faisiez
seriez
des arriérés.
Quel
programme, quel
sera alors votre
général de l'habitation,
tel
que l'auront
moyens ou nos tendances Amérique, et
maison
la
?
fait
sera
le
notre état social, nos
Peut-être ferez-vous,
Ici,
?
vous vous serez assoupli à
composition, aux luttes constantes de l'ingéniosité cultés
:
tout compositeur digne
cordes à son
ne sont pas pour
soient-ils,
Nous tenons donc avant Mais dans
et l'élasticité.
si
nom
a
en
et
des
la
diffi-
de nombreuses
nouveaux
et si
imprévus
l'effi-ayer.
tout à laisser à votre esprit
la liberté
cette liberté entière des solutions,
cet exercice
de
chez nous
d'enseignement,
la
de ce
programmes,
arc, et les
comme
maison basse
à vingt étages, peut-être la
étendue. Qu'importe
programme
composition, en vue de laquelle
mais seulement
les
il
dans
n'y a pas
conseils
du
maître que vous avez choisi, dans ces combinaisons peut-être
imprévues que vous réaliserez un jour, éléments de raison tion.
toujours éléments,
le
même
c'est
but
y aura toujours des
de bon sens, des nécessités de construc-
et
L'habitation, â
il
travers ses variétés de ;
elle
programme, aura
pourra disposer tout autrement ses
toujours avec ces éléments qu'elle devra compo-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
20é ser.
—
Et ces éléments
composition,
raison
ils
:
échappent à
ce
que
j'ai
la fantaisie, ils
appelé les Éléments de
relèvent avant tout de la
ont en eux-mêmes une vérité concrète,
querez que tout ce que
je
vous en
ai dit se
assez rigoureusement toutefois pour qu'il
Tel
ces matières
est
mon
et
mon
rôle
nécessaires de la composition,
vous
livre des matériaux, je
conditions d'emploi
œuvre instruit.
par
la
:
vous remar-
— moins géométrie —
soit
permis de dire
n'y a pas de désaccord possible.
il
but
et
démontre
rigoureusement sans doute qu'un théorème de
que sur
la
à
en
:
faire
connaître
faire
la
éléments
démonstration. Je
vous en expose
vous d'en
les
tirer parti,
les qualités et
de
les
les
mettre en
composition, cette faculté personnelle de
l'artiste
LIVRE VII
LES
ÉLÉMENTS DÉ LA COMPOSITION DANS LES ÉDIFICES D'ENSEIGNEMENT ET
D'INSTRUCTION PUBLIQUE
CHAPITRE PREMIER
ÉCOLES PRIMAIRES
—
SOMMAIRE. nelles;
La
Classification des écoles primaires,
mixtes, mater-
groupes scolaires.
classe.
Emplacement, aérage,
éclairage, dimensions.
éclairées par des jours unilatéraux
Les préaux couverts
et découverts.
—
Classes
ou bilatéraux.
— Cabinets d'aisances.
— de travaux manuels. Vestiaires. — Lavabos. — Cantines. — Escaliers. Salles de dessin
Recherche de
la gaieté
de l'École,
J'aborde maintenant les éléments des édifices destinés à
naturellement par
le
Les éléments de travail,
le
préau,
plus humble, l'enseignement primaire.
sont toujours
l'école
village,
leron
à
Il
y
a l'école
avec une seule classe pour garçons
donne un type théorique discutable,
au fond des préaux découverts;
une pour chaque sexe une ou plusieurs
classe, la salle
de
;
classes
(fig,
mixte de
et filles,
;
petit
dont M.
Sal-
648), présentant cette par-
de placer l'école
les entrées
des élèves
mixte avec deux
classes,
écoles soit de garçons, soit de
les
nom-
des écoles plus ou moins
ou moins modestes.
ticularité, peut-être
à
la
cantine et quelques dépendances. Mais ces
la
éléments peuvent s'appliquer breuses, plus
l'in-
Nous commencerons
struction publique, dans ses divers degrés.
les écoles
filles,
maternelles pour les tout
jeunes entants. Lorsque plusieurs écoles sont réunies en un seul blimtnts et Théorie
lit
V Ai cbileclure.
—
II.
14
210
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
ensemble,
on a
groupe
scolaire,
est réalisée
dans
le
presque théorique rue Saint-Lambert
à
que
faut ajouter tout de suite chitecte, lorsqu'il laire, est
la
'.-:. :-:'
^•
,'''
'"'
•
.
n
.
>
;,
s ..; > ; >„ ; r,
I
.
.,'^ i,;,;,i
.,f.^
>
plan,
ments -
,
[-T
'
.
la
649).
Il
ou de groupe
d'écoles
ce
——-
'~3
(fig.
de
l'ar-
sco-
Vous remarquerez donc que dans
Plan du Kez-de-Chaussés
F
des écoles
grande préoccupation de
compose un plan
avant tout l'aération.
plan
le
M. Bouvard
par
Paris,
dont une composition
^-{K
^i
divers
les
ayant
bâti-
plusieurs
'
étages, l'architecte a réalisé
'
;:.,
,
, ..,
.
n
..
,:
.
^
.
t
,
, .
»^^.;'!
réunion des cours
par
la
un
très
grand volume
d'air
central au grand bénéfice
de
des
salubrité
la
bâti-
ments. 0i|a
Mais
un
voici
groupe
dont
scolaire,
composition
des
Fig. 648.
u •
Raulin
— École mixte.
un bâtiment que,
:
vous vous tromperiez cependant
de ces deux plans,
un
seul peut être
bon
exclusif de l'autre. C'est que dans celui dont
pons présentement, est à
la
les
ici si
et
M. Les
séparées par
vous pensiez que
l'un est
nous nous occu-
— sauf pavillon du plan — ne sont
bâtiments
jonction des branches
650),
(fig.
cours sont
écoles
par
d'Ivry-sur-Seine R.
la
est toute dif-
celui
férente,
autre
le
central qui
élevés que
d'un rez-de-chaussée. Les cours ou préaux découverts sont donc
dans de le
très
bonnes conditions d'aération
plan deviendrait
l'école
on
défectueux
si
de salubrité. Mais
quelque jour pour agrandir
surélevait les bâtiments,
sépare les deux cours.
et
tout au moins
celui
qui
ECOLES PRIMAIRES
211
m
Rut
Si
Ldmbert
Plan du i" étage.
Rue S'Lairbert
Fig, 649.
—
Groupe
scolaire, i Paris
(M. Bouvard, architecte). Plan du rei-de-chaussie.
xj
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
212
m'a paru nécessaire de vous exposer ces considérations
Il
d'ensemble
avant
Les besoins
par les
de l'expérience sont à peu prés
nombreux travaux de
Fig. 650. I,
ont été
l'architecture des écoles
et
résultats
les
ment
des diverses parties
l'étude
à
de
que nous allons maintenant aborder.
l'école
et
d'arriver
— Groupe —
la
scolaire, à Ivrj-sur-Seine
—
Vilk de
très étudiés
notam-
fixés,
dont on
Paris,
(M. Kaulin, architecte).
—
entrée de l'école des garçons. 2, entrée de l'école des filles. 3, entrée de l'école maternelle. 4,4,4, concierge 6,6, préaux couverts des filles. ),5, préanx couverts des garçons. 7, pré-iux couverts de l'école maternelle. i*,8,8, parloir. cuisine de maternelle. salle de repos de l'école maternelle. 1 école il, entrée des loge10, 9, ments des instituteurs adjoints et sous-sols. 12. entrée des logements des institutrices adjointes. 13, cour de récréation des garçons. 14. cour de récréation des filles. iSj'î^ cour de récréation de l'école maternelljï. 16, passage des voitures de service.
—
—
—
—
—
s'inspire
généralement:
M.
et
c'est
documents
verrons d'abord
les
donc à
simples
les :
relatifs
me
]h
surtout que
faire
une note qu'a bien voulu
me
M.
Sal-
comprendre,
erreur pratique,
et
la construction des Écoles^.
préau couvert,
la classe, le
que ce soient dans
à
ma
je
si
—
je puiserai les
éléments indispensables des écoles
cabinets d'aisances. Mais
pour
—
Blavette, et aux tracés d'une publication de
leron (^Études
les plus
—
—
—
indications nécessaires, grâce
remettre
—
—
je
le
Nous
même
préau découvert,
vous présente
ne voudrais pas vous
ces
exemples
laisser croire
pensée des types invariables. C'est une
c'est
une
hérésie de
goût, de reproduire
ECOLES PRIMAIRES
comme on ville
et
à
campagne, dans
la
mêmes
trop souvent les
fait
le
Midi
le
21 dispositions
dans
et
à
3
la
Nord. Nos
le
écoles de Paris seraient absurdes en Provence et aussi dans nos
départements du nord de s'écarte
puis
France, à plus forte raison
la
davantage encore de
mais
parisienne. Je
un programme dans toutes
poursuivre
possibles,
notre latitude
vous
je
ses
ne
réalisations
que vous ne trouverez
avertis
l'on
si
que
ici
des résultats d'expérience et un point de départ utile à connaître, sauf à vous à en
Au
faire l'application
point de vue général,
suivant les circonstances.
fiiut
il
donc rechercher pour une
A
école l'aération, la salubrité et la lumière. tout,
faut craindre avant tout, c'est l'humidité.
ce qu'il
recommande-t-on surtout des classes n'est pas
exemple avoir des
nord
d'éviter l'exposition au
absolument
seule qui doive être
moyen
campagne
la
écartée.
:
sur-
Aussi c'est la
Et encore, l'exposition
question dominante. Mieux vaudra par
la
au nord,
classes orientées
s'il
n'y a pas d'autre
d'y éviter le bruit de la rue. Après tout, avec le chauf-
fage et l'aération, et j'ajouterai
on remédie aux inconvénients de
l'orientation,
que l'exposition des classes au plein midi peut être
une cause de grande gêne, malgré de défense contre
le
préaux que se pose
la
soleil.
les stores
ou
autres
pour
C'est surtout
question d'orientation
:
les
moyens
cours ou
une cour toujours
à l'ombre est très mauvaise parce que l'humidité du terrain après les
pluies
ne se sèche pas,
et
les
enfants piétinent ainsi dans
une sorte de marécage insalubre. Mais une cour où jamais d'ombre serait terrible au mois de
juillet.
il
n'y aurait
On
doit cher-
cher à disposer les cours et bâtiments de telle sorte que toutes les
parties des
aussi qu'il
pour
y
ait
cours reçoivent successivement toujours
les classes, et
est celle
qui est
le
un peu d'ombrage. Quoi
lorsqu'on a plus
le
le
soleil,
qu'il
en
mais soit,
choix, l'exposition au sud -est
recommandée.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
214
l'
ARCHITECTURE
L'entrée d'une école doit toujours être surveillée, et par con-
séquent
concierge doit être à proximité. Mais dans un groupe
le
lorsqu'on peut n'avoir qu'un seul concierge placé de
scolaire,
façon à surveiller en
même
temps
deux
l'entrée des
écoles,
ce
économie de construction
n'en est que mieux, car c'est une
et
de personnel.
Les classes sont qu'en soit
nombre,
le
plus essentielle de l'école; quel
la partie la il
a des principes
y
Quant
régissent la disposition intérieure.
dans l'ensemble de bien
éclairées,
l'école,
il
à leur
emplacement
importe qu'elles soient bien aérées,
immédiat pour
d'un accès assez
et
permanents qui en
éviter
longs parcours, qui sont toujours une occasion de bruit désordre.
Dans une école maternelle,
:
il
s'agit ici
fants qu'on doit conduire à l'école, et souvent c'est le frère
sœur un peu
eux-mêmes
plus âgés qui y déposent
dues
et
non exprimées dans
le
des étages.
chements liers,
En
soit
;
il
ne fût-ce que pour éviter
un
classe est
escalier
une
salle
le
professeur.
celles
de
y
ait
s'il
:
le
il
emmar-
deux
esca-
qui se pro-
survenait un incendie.
dont
faut
la
longueur ne
que de toutes
tableau,
et
les places
entendent aisément
de 8 mètres est très bonne; on va c'est
un maximum. Le parquet en
la légère
élévation de l'estrade recevant
parfois jusqu'à lo mètres, est horizontal, et c'est
ne faut
au rez-de-chaussée, soit dans
rectangulaire,
Une longueur
la
primaire
l'école
les sinistres terribles
unique
élèves voient facilement
ou
plus souvent sous-enten-
est d'ailleurs désirable qu'il
doit pas être trop considérable les
Il
ce cas, les escaliers devront être faciles, à
droits
duiraient avec
La
peuvent être
dite,
d'en-
rédaction des programmes.
la
Les classes d'enfants plus âgés,
proprement
de
tout petit en se rendant
le
à l'école, et qui le reprennent en en sortant.
pas perdre de vue ces conditions,
et
doivent être au
les classes
rez-de-chaussée et d'un accès très immédiat
les
5
ÉCOLES PRIMAIRES le
bureau du professeur
et le tableau qui
21
permet aux élèves de
bien voir, et au professeur de bien surveiller. Cette condition
encore s'oppose à
la
création de classes trop longues.
Après de nombreux
on
essais,
a résolument pris le parti de
disposer les élèves par petites tables de deux places seulement.
Chacun peut
ainsi
Ces
deux places ont
tables
pour
à
grands.
les plus
sa place sans déranger
sortir de
mètre pour
i
comme nous
encore,
Ici
les
personne.
petits,
l'avons
mobilière est déterminante pour
l'habitation, l'unité
la
" lo
i
vu pour propor-
tion des salles.
Chaque que
son banc forme un meuble unique, afin
table avec
bancs ne puissent se déranger. Les dimensions varient
les
quelque peu dans
le
semble a de o
67 à
""
sens de
Les espaces
o'" 77.
deux rangs de murs, o
"^
o™
o
•"
pour
70, et
libres
tables
profondeur
la
sont
:
faut
il
bien
les
quelque peu. Cependant, impérieuses
pour
grands, de o"" 71 à circulations entre
les
les circulations
elles
et
sont assez si
une
j..
okands.
devra être à trois ou quatre rangs
De
à cinq rangs.
ces
fait ni
mesures
à il
deux
geur, et celle à quatre rangs, 7
un peu
dépassées,
•"
petits.
ni ^,^^,^,,^^ dwmobiiicr pour grands
résulte
classe à trois rangs de tables
la
contre les
varier
faire
déterminer
de tables; car on n'en
que
les petits, l'en-
651).
(fig.
Ces indications sont minutieuses,
classe
pour
75. L'espace libre entre le banc d'un rang et la table
du banc suivant, de o"" 10 parfois
les
pour
pour
éo, et
;
demande
de classe
« petits.
6 mètres de lar-
70. Ces mesures peuvent être
mais on ne pourrait
les
restreindre
sans
inconvénients.
Ainsi donc,
ou de
7
"^
70
les classes
auront environ de 6 mètres à 6
"»
30,
à 8 mètres de largeur; des largeurs intermédiaires
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
2lé
n'auraient pas d'application. Mais pour que ces largeurs soient possibles,
il
faut
que
pour que
suffisant la classe est impossible. Or,
que
suffisant
sans éclairage
l'éclairage soit suffisant, car
Que
faut-il ?
la
cet éclairage soit
lumière arrive sur
un angle suffisamment ouvert. La hauteur
est
les tables
sous
donc un facteur
essentiel de la lumière.
En
général,
les
classes des écoles de la
4 métrés de hauteur. Cette élévation
Ville de Paris ont
largement suffisante
est
Ll
.F-
Ù ]
I
"
1
f
G3 lH
r~:i
r-
î'
I
!
—
—
Plan d'une classe Fig. 652. à éclairage unilatéral.
pour
l'aération,
mais
elle
Fig. 655. Plan d'une classe à éclairage bilatéral.
ne
le serait
profondes. D'un autre côté,
ment augmentée
elle
pas pour l'éclairage de classes
ne pourrait pas être sensible-
à cause de la dépense plus
du plus grand développement
struction,
à
grande de
con-
la
donner aux
esca-
liers, etc.
De
là
les
deux modes
ment entendu
parler
:
d'éclairage
éclairage unilatéral
naires (fig. 652), éclairage bilatéral
pour
pour
les
classes ordi-
les classes
plus larges
en d'autres termes, classes avec fenêtres sur un seul
(fig.
653)
côté
ou sur deux.
:
dont vous avez certaine-
Incontestablement, lorsque l'éclairage unilatéral est possible, il
est
préférable à tous égards.
Il
permet
de placer tous
les
ÉCOLES PRIMAIRES élèves dans
avec
même
la
fenêtres
les
217
situation par rapport au jour, c'est-à-dire
à leur gauche.
permet aussi d'avoir des
Il
corridors de circulation longeant les classes du côté opposé aux fenêtres,
Enfin,
deux
une nécessité de
ce qui est souvent
on obtient
ainsi des classes
composition.
pouvant contenir, par tables de
42 ou 48 élèves, nombre qu'on ne saurait dépas-
places, 36,
pour
ser et qui est déjà bien grand
Fig. 654.
La
la
—
Coupe d'une
bonne tenue d'une
la
classe.
classe à éclairage unilatéral.
classe avec éclairage bilatéral,
si
elle est
plus large, soit à
quatre rangs de tables, ne devra pas dépasser ce nombre; sera
donc plus courte. Les
du maître
jour du côté droit. Le
nombre de
moins en
Dans
les
deux
cas, ainsi
qu'on
correspondant au plan figure 650, à
une hauteur de
i ">
10 à
i ""
et
du
tableau,
places sera de le
unilatéral,
il
et
auront
les fenêtres
le
40 ou 48.
voit par la coupe (fig.
634)
auront leur appui
30 au-dessus du sol; ces fenêtres
monteront aussi prés que possible du plafond,
on pratique des
eux du moins,
élèves, certains d'entre
face
seront
elle
et
dans
l'allège
volets ouvrants pour l'aération. Si l'éclairage est
faut avoir
dans
la
paroi opposée aux fenêtres des
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
2l8
baies de ventilation fermées par des volets opaques, afin de pouvoir,
pendant l'absence des élèves, déterminer des courants
L'estrade
du maître
est élevée de o"^
marches, au-dessus du parquet de Si
nous faisons
nous trouvons les chiffres
comme
surfaces et
ci-après
:
soit
deux
la classe.
l'application des plans publiés par
du tableau
ÉCLAIRAGE
30 environ,
d'air.
comme
cube
M.
Salleron,
d'air par élève
2I9
ÉCOLES PRIMAIRES bâtiments de tous côtés
:
au contraire, on doit chercher à
ouvrir sur deux ou trois côtés, ou à
même
mais cela
dont
éviter les saillies
Le
pis-aller.
d'une surveillance
découvert soit
pour
un
est
les
rigueur sur un seul
la
pour
et
facile,
que
aussi
faut
Il
les
angles peuvent faire des
préau
le
on
cela
:
doit
cachettes
les élèves.
sol en est sablé au milieu, avec des trottoirs autour. S'il
est possible
de planter des arbres qui ne soient pas trop voisins
des bâtiments, on ne doit pas y manquer.
moins
d'impossibilités absolues, que
voitures pour
le
le
Il
est nécessaire, à
préau soit accessible aux
vous
sablage, les enlèvements, etc. Je
ai
parlé
des dispositions à rechercher pour éviter dans ces préaux des causes d'humidité permanente.
Le préau couvert
est clos
ou ouvert
tion de climat et de ressources. chauffé.
On
S'il
doivent y prendre
Le
leurs repas.
c'est
est vitré,
même
y trouve des bancs,
:
il
un peu une quesgénéralement
est
des tables
si les
enfants
sol en est ferme, constitué
suivant les régions, avec de l'asphalte, des carrelages, des parquets. Les préaux des écoles maternelles sont toujours clos et
On
parquetés. et
tout ce qui, n'étant pas facilement vu, risquerait de blesser
dans leurs jeux
les enfants les
piliers
en maçonnerie.
des classes,
murs ou la
doit éviter dans les préaux les colonnes de fonte
portée
il
et
même,
Si
donc
à
les
moins de
force majeure,
préaux sont au-dessous
faudra que leurs planchers, et les poutres sous les
cloisons, soient assez résistants pour permettre toute nécessaire.
Les préaux doivent communiquer aussi
directement que possible avec
les
classes
ou
les
escaliers
des
classes, ainsi qu'avec les cabinets d'aisances.
Évidemment, un grand, surtout
gymnase.
si
préau peut
sans
inconvénients être fort
on dispose dans une
partie
des agrès
de
pouvoir
s'y
Si tous les enfants devaient s'y réunir, et
...
220
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
donner tout
le
mouvement que comportent
leurs jeux, le préau
devrait être plus vaste que toutes les classes réunies. Mais les
élèves ne restent pas tous entre les classes, et l'économie
ne
permet pas d'exagérer l'importance des préaux. Voici quelques
mesures que
je
relève également dans l'ouvrage de
LONGUEUR
NOMBRE D ELEVES de l'école
24 garçons d°
48 96 d°
d°
192
24
filles
d°
.
.
d°
d°
.
d°
d°
.
1
M.
Salleron
:
ÉCOLES PRIMAIRES chose, c'est dans
le
préau que se passe
la
221 plus grande partie du
temps. Le préau de l'école maternelle est
généralement de tables pour leurs
complété par un
environ de
large,
abri,
muni de
les repas des enfants.
sorte
Il
bancs, et est d'ail-
de portique de 4 métrés
ouvrant directement sur
la
cour de récréation.
Voici d'ailleurs pour des écoles maternelles un tableau dont résultats NOMBRE d'Élèves
les
pourront être comparés à ceux des tableaux ci-dessus
:
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
222
profondeur,
gueur
o"
i
"
80,
lo. Écoles maternelles
largeur o"^ 35; lon-
:
sans porte. Bien entendu,
parois
les
doivent
imperméables. La
être
porte n'est qu'un pan-
neau fermant milieu de
la partie
hauteur de
la
l'huisserie, avec parties
vides suffisantes, en bas et
en haut, pour
Le plus sou-
veillance.
vent,
sur-
la
n'y a pas
il
plafonds,
les
de
cloisons
séparatives s'arrêtent à 2
mètres
environ,
un espace
et
reste
libre
entre ces cloisons et la toiture (fig. est
bon
existe
il
profond,
recouvert,
et
niveau
un peu
étanche,
bassin
G H une
par
sièges,
et
réception des
la
urines,
au
sièges,
les
Il
que
d'ailleurs
devant
pour
655).
des grille
mobile sur laquelle on marche. Ce bassin luiFig. 655.
même
est
des chasses d'eau intermittentes et automatiques
On
nettoyé par
(fig.
636).
compte un cabinet pour 30 à 40 élèves; un peu plus pour les écoles de filles. Pour les garçons, il faut annexer des urinoirs à raison de
un pour 50
élèves.
ÉCOLES PRIMAIRES
Le système des cabinets
En
tout cas,
lorsque
varie suivant le
faut toujours de l'eau en
il
petit
mode
bâtiment des cabinets
:
il
de vidange.
abondance;
quartier est desservi par le tout à l'égout,
le
tenant beaucoup de rues de Paris,
du
223
si
bien que
comme
main-
faut prévoir le chauffage
chauf-
fage très doux, et cela
non pour
le
confortable, mais pour
empêcher
la
Coupe CD.
—
EF.
congélation de l'eau qui est l'élément indispensable du fonctionnement. Le
lavage
se
par
fait
intervalles
des
non par commande
réglés, et
indivi-
duelle.
Les sièges se font généralement à la
turque,
et
assis
pour
les
écoles
maternelles.
D'une façon générale, d'aisances sont
préoccupent
le
un des
les
cabinets
services qui
plus dans la disposi-
tion des écoles. Ils sont toujours
un
danger. Aussi les rejette-t-on absolu-
ment de
la
maison d'école
:
lorsqu'il
y a plusieurs étages de classes, moins de dispositions tout à exceptionnelles,
il
faut
que
et à fait
I-ig.
les élèves
descendent au rez-de-chaussée pour trouver
les
cabinets
urinoirs. Cela n'est pas sans inconvénients, qui se reste.
Mais
tout prix
Voilà
la
les
aussi,
c'est
656.
ou
les
présument de
une des raisons qui recommandent
à
simplicité des dispositions et la facilité des accès.
éléments essentiels de
vous savez qu'on
a étudié les
l'école
programmes
toute simple
:
mais
d'écoles avec beau-
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
224 coup de
largeur, et à ces éléments
rément
fort
—
utiles
lorsque
on en
les
a ajouté d'autres, assu-
ressources
permettent d'y
penser.
Je ne vous parlerai ni
ou
tuteurs
du concierge,
ni des
locaux d'enseignement, nous avons encore à voir
deux compléments d'une école complète, de dessin
salle
a la salle pour
et
est
elle-même un programme double
:
il
y
dessin graphique et la salle de dessin propre-
le
ferez
doit être
une
d'études,
non pas
riez
:
une
salle
salle
mieux que personne une idée de
de dessin graphique en pensant à vos tels qu'ils sont,
s'exerce le plus
fenêtres
et
;
:
tels
que vous
comme
dans
ce
que
ateliers
les désire-
au
nord ou
les écoles
primaires
souvent à dessiner d'après des modèles,
avec partie verticale pour
faut des tables
modèles
mais
en longueur, largement éclairée
presque au nord. Seulement
la
suspension
il
des
dés lors les tables ne peuvent être parallèles aux leur sont perpendiculaires, placées de façon que
elles
les élèves aient le jour à
que
de dessin,
dit.
Vous vous
on
la salle
de travail manuel.
la salle
ment
d'insti-
directeurs; cela rentre dans l'habitation.
Comme
La
logements
les fenêtres soient
dessus du sol,
gauche,
un peu
et qu'elles
et
assez peu longues.
élevées,
i*" lo à
Il
i™
est
bon
30 au-
montent aussi haut que possible dans
la pièce.
La
salle
de
dessin
proprement
comprend en général deux
dit,
ou dessin
sortes de places
:
pour
d'imitation,
les élèves les
plus avancés, des places en demi-cercle autour d'un point central
occupé par
le
modèle
—
nature,
ornement ou antique
—
puis des tables analogues à celles du dessin graphique pour les
commençants qui dessinent modèles
bas-relief (fig. 657).
d'après l'estampe,
ou
d'après
des
ÉCOLES PRIMAIRES
donc pour ces
faut
Il
à l'heure; mais, de plus,
modèle
le
ment
.
il
faut
que
=
tout
professeur puisse éclairer
le
du haut
est nécessaire égale-
divers pouvant d'ailleurs
se
régler
au
de stores ou rideaux.
Les séances de dessin ont
d'ailleurs
du modèle
s'obtient
désiré
l'éclairage
d'une
des
partie
alors
lieu le soir,
par
et
l'extinction
ou
à
"
électricité.
La
souvent
lampes,
à gaz
soient
qu'elles
question
d'éclairage
d'une
salle
jours
difficile, car
de dessin est tou-
fois
éclairer
tous
les dessins
On
comme
du nord,
salles l'éclairage
idée, et l'éclairage
ces éclairages
:
moyen
son
à
22
modèle ef
le
des élèves.
pas
n'arrive
faut à la
il
au
succès
complet sans tâtonnements; mais
est
s'il
facile
des
treindre
étendus,
il
de res-
est
beaucoup plus
d'agrandir des
difficile
trop
vitrages
vitrages insuffisants.
pas de prévoir des éclairages très larges s'il
l'état
Quoi la
vous
:
craignez donc les
diminuerez
le fiiut.
Les à
Ne
salles
en
qu'il
suffisante.
soit,
condition
Pour
les divisant
Les
ateliers
de travail manuel sont peut-être encore
d'expérience, tout au
seule
atelier
ou
les
on dispose dans est
d'être
garçons, on
en atelier du
du bois avec des ateliers des filles,
ÈUmmtset
moins pour
fer,
bien les
les
ce
écoles de garçons.
but des salles dont
éclairées
et
de
capacité
place à rez-de-chaussée en
avec une forge et une enclume, et
établis et des tours.
affectés à la
Théorie de VArcbiltcturt. —
II.
couture, sont mieux plaij
226
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
demandent pas de combinaisons
ces dans les étages, et ne ciales,
sauf une lumière
nombre
abondante
une place
et
suffisante
spé:
à
doit être plus grand
que
des dépendances matérielles
en
égal d'élèves, l'atelier de
filles
la classe.
Il
me
vous
à
reste
quelque sorte de
l'école.
Près de l'entrée est faute de place
parler
ou de
vestiaire des
le
ressources,
vestibule d'entrée. C'est
une
élèves.
on confond
erreur, car
ce vestiaire avec le
en résulte souvent des
il
échanges plus ou moins involontaires, lorsque
séparément déjeuners tiaire et ce
la
classe.
où
là
cet
Il
même
en est de
Assez souvent,
les élèves quittent
pour
les
dépôts de
usage existe. Autant que possible, ce ves-
dépôt doivent être sous
la
surveillance immédiate du
concierge.
Ces pièces doivent doit
A
y
être claires, et le
renouvellement de
l'air
être facile.
toute école
souvent dans
il
des lavabos. Autrefois on en plaçait
faut
les classes
même. Aujourd'hui on
préférence dans les préaux couverts,
les
dispose de
ou dans un compartiment
en communication directe avec ce préau.
Il
est
bon
alors
que
la
séparation soit vitrée, car les lavabos exigent une surveillance efficace.
Beaucoup
d'écoles
comportent des
tine scolaire n'est pas
visions
un
débit
avec un guichet pour
général, la can-
on veut seulement que
La cantine
la livraison.
En
n'est
les
pro-
culière qui sert aussi
donc qu'une cuisine
ce cas, c'est ordinairement
concierge qui est chargé de ce soin, et
A
En
apportées par les enfants puissent être réchauffées, et
leur petite vaisselle lavée.
le
:
cantines.
c'est sa cuisine parti-
de cuisine de cantine.
Paris, et sans doute
dans d'autres
villes,
on distribue des
ÉCOLES PRIMAIRES
227
déjeuners gratuits aux enfants des écoles. La cantine est alors
une
une grande
vraie et souvent
de provisions. Je ai dit
donc qu'à
n'ai
cuisine, avec offices et dépôts
me
rapporter à ce que
je
vous
des cuisines. Observez toutefois que, lorsque vous faites
un groupe
commune
scolaire,
cantine devra autant que possible être
la
deux écoles
â
:
c'est-à-dire
que votre cuisine sera en
quelque sorte mitoyenne, avec distribution séparée pour chacune des écoles.
On
annexé
a
à quelques écoles
de Paris des
pas avoir complètement réussi jusqu'ici, les
paraît
maîtresses hésitant à
Un mot traités
maîtres
user d'un instrument dont
demanderait une expérience spéciale. En tous
programme
question de
Cela ne
dotichoirs.
cas,
la
et
pratique
c'est
là
une
qui ne vous appartient pas.
enfin des escaliers, qui dans les écoles doivent être
d'une façon spéciale. Je vous tournants. L'escalier
les quartiers
ai
doit
déjà dit qu'on doit éviter très clair.
être
Si
par
exception des classes d'école maternelle doivent être au premier étage, les teur, et
o
marches n'auront pas plus de o "'
25 à o"' 27 de large, et une seconde main courante
sera placée à hauteur de la écoles, les
emmarchements
main des
enfiinis.
seront ordinaires,
courantes seront élevées à une hauteur de
Tel
est
réflexion
école
!
12 à o"' 14 de hau-
"^
pour
les
vous aura
Sans doute,
écoles
l'état
général de
peut-être frappés et je crois,
i
"'
:
Que
Dans
les autres
mais
les
20 à
la
i "'
mains
30.
question.
Une
de choses pour une
quant à moi, que
le
programme
de nos écoles ne va pas sans exagérations. Certes, toutes ses exigences sont très raisonnées, les questions scolaires ont été étudiées avec établir les
persévérance, et assurément ceux qui avaient à
programmes devaient naturellement
aux enfants des écoles tout
le
incliner à assurer
bien-être possible.
Mais
n'est-il
228
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
pas parfois dangereux de faire
trop comprendre
toutes les insuffisances de leur chez l'école? Et
somptuosités relatives de
moins de faire plus
des écoles moins
frais
Peut-être
?
tion sociale
vous n'avez pas les
finances tectes
des
On
établi.
et
de
et
dit,
non sans
en rendre responsables
là à
une grande
n'y avait qu'un pas. C'est
aussi le
vérité,
le
injustice,
la raison.
cette simplicité absolue qui est
écoles? !
11
Non,
y a
certes
de
l'art
—
dans l'obtention du caractère. Je vous cours que caractère
et diversité
diversité judicieuse
et
loyale,
vous en
et si
la simplicité,
a l'art des magnificences. Et cet art trouve sa disais
comme
récompense
au début de ce
sont des termes synonymes
telle
que
réclament
la
les
langage
le
qu'il
:
pro-
doit être la pensée constante de l'architecte
veut que son édifice parle
la
ici
ne puisse éprouver que des regrets
et
preuve, comparez
école, tout
car à
répondu
peut-être, a
goût réprouve autant que
programme des
grammes. Telle
les
modeste que possible, sauf à peine quelques
éconduit
l'art soit
la
tant
d'un programme que
les archi-
;
Est-ce à dire que, par
y
a souvent
en
n'êtes,
du pays
exceptions que
il
vous
grevé
une exécution
voulez
en
ainsi
constructions scolaires avaient lourdement
il
devant
faire à
mais quelle que soit sur cette grave ques-
programmes ambitieux, trop ambitieux
règle,
contraste des
pouvoir
idéales, et
les serviteurs loyaux
que
le
aux enfants
ne vaut-il pas mieux
votre pensée personnelle,
qu'architectes,
que
;
par
soi,
s'il
en attend. Dans une
luxe est une fausse note, toute fantaisie
est
une
trahison.
Mais rera
l'école
triste ni
rebutante; l'enfant préfé-
toujours au fond l'école buisson niére
faites ce qui lui
ne doit être ni
faire
facilité la
dépendra de vous pour
aimer son école
:
l'école
réelle
l'attirer et le retenir,
vous aurez
tâche de ses éducateurs.
à
la
:
pour
satisfaction d'avoir
CHAPITRE
II
LYCÉES, COLLÈGES, ETC.
— Recommandations générales. — Les classes. — Salles Gymnase. — Réfectoire. — Cuisines. — Dortoirs. — d'étude. cours de récréation. — Cabinets d'aisances. — Caractère à Préaux chercher. — Séminaires. — Écoles industrielles.
SOMMAIRE.
•
et
Entre ces édifices, lycées, collèges,
et l'école
etc.,
que nous
y a de nombreuses analogies, et aussi certaines différences. Sans prétendre poser des principes de compo-
venons de
voir,
il
subordonnés
sition,
d'ailleurs
gramme, d'emplacement, de moins faites
il
est
pro-
bon d'indiquer du
aux architectes en raison de l'expérience acquise. le
rantes.
un
lycée soit
De
l'air
lumière dans
L'emplacement terrain
accès pour
et
du
les
est
soleil
externat,
ou
l'air
donc chose les
emplacement
en
tel
il
est rare
tirer
le
il
mot
est le
capitale
qu'il
soit
:
et
de
d'ordre essentiel.
— ou
faut
il
l'air
il
faudrait
voisinages, bien sec, avec de larges
et le soleil, abrité
choix d'un emplacement, à
autour des bâtiments, de
bâtiments,
dominant
humides. Mais
chercher
ou un
internat
considérations hygiéniques doivent être prépondé-
mixte, les
— un
climat,
de
variétés
les
recommandations d'un caractère général qui sont
les
Qjje
la
toutes
à
cependant des vents froids ou
que
l'architecte
le
reçoit tout
meilleur
parti.
soit consulté sur le fiiit
Et
est insuffisant à bien des égards.
et
ne peut que
trop souvent cet
ELEMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
230
En tous
permet de formuler quelques régies
cas, l'expérience
qui doivent présider à toute composition de lycée dire ce qui doit être
Ainsi,
on doit
mais plutôt ce qui doit
fait,
éviter d'exposer au
d'étude, les préaux,
les dortoirs,
nord
être évité.
les classes,
en général
et
non pour
:
les
les salles
endroits
où
l'élève fera de longs séjours.
Les bâtiments scolaires proprement dits doivent être autant
que possible simples en profondeur,
deux
Lorsqu'un corridor
côtés.
s'opposer à l'aération, car
pouvoir
afin de
est nécessaire,
on doit
ne doit pas
il
se convaincre
s'aérer des
que
l'aération
naturelle est toujours préférable à toutes les ventilations artificielles.
On
ne peut pas éviter
les étages,
mais on ne doit pas
les faire
trop nombreux. Des bâtiments très élevés rendent les rez-de-
chaussée sombres
Les cours,
humides,
et
surtout
et
les
et encaissent les cours.
préaux des élèves en récréation,
doivent être aussi aérées que possible; lorsqu'il y en a plusieurs, si elles
peuvent être contiguës,
tous cas,
éviter les
faut
il
le
volume
d'air se multiplie;
cours fermées sur tous
en
les côtés, si
vastes qu'elles soient. Lorsque la composition exige absolument
y ait des bâtiments sur toutes moins que certains d'entre eux qu'il
pénétrer faut
—
éviter
bâtiments;
les faces,
— du
côté
il
est désirable
où
le
soleil
peut
ne s'élèvent pas au delà d'un rez-de-chaussée.
que
les
du
Il
cours soient dans l'ombre portée de hauts
les parties
de cours qui restent toujours dans l'ombre
restent humides.
Les communications doivent veillance doit être
cours,
être
et surtout
faciles,
immédiate partout. Ainsi,
le
simplement séparées par des murs, a
la sur-
groupement des cet
avantage que
d'une fenêtre on peut voir tout ce qui se passe dans toutes à fois.
la
LYCÉES, COLLÈGES, ETC.
Le service des dépendances, qu'on
ait à
de
les
cuisines, etc., doit se
d'une surveillance permanente;
multiplier sans motif. Cependant
que
services, tels
faut
il
sans
faire
donc
éviter
vaut mieux que les
il
combustibles,
cuisines,
les
I
Les entrées doivent
traverser les locaux scolaires.
être l'objet
23
aient
etc.,
des
entrées distinctes de celles des élèves et de l'administration.
Telles sont à peu prés les satisfaire
un plan de
Pour vous
tion.
lycée, quelle
composi-
soit d'ailleurs la
démonstrations,
du Lycée Buffon
étudier les plans ci-joints
du Lycée de Grenoble
que
comprendre par des exemples,
les faire
est toujours la meilleure des
(fig.
dremer, dont l'autorité est
Tout
régies principales auxquelles doit
659
et
je
ce qui
vous engage à
à Paris (fig. 658), et
666), tous deux de
M. Vau-
plus considérable en pareille matière.
la
ce qui va suivre n'est à
proprement parler que
le
com-
mentaire de ces plans. Il
faut absolument,
esprit
il
nos souvenirs d'enfance
A
d'entre nous. les
quand
s'agit
—
de lycées, écarter de notre
du moins pour
tant bien
que mal dans d'anciens
bâtiments de couvents, soit que déjà on y eût
domaine de
l'État
et
nombreux
fait
de l'éducation
que ces anciens couvents aient été incorporés au
comme
vastes bâtiments tout
de
plupart
Paris et dans presque toutes les grandes villes,
lycées ont été installés
autrefois, soit
la
biens nationaux. Trouvant ainsi
faits,
on
de
de capacité suffisante pour recevoir
pu
y installer des lycées collèges, mais dans des bâtiments qui ne sont ni des lycées élèves,
a
ni des collèges, et auxquels
à
peu de
frais
nous n'aurons
Passons maintenant rapidement en
rien à emprunter.
revue
les
divers locaux
propres au lycée.
La
classe
ressemble fort à
décrite. Il est
la
classe d'école
que
je
vous
ai
bon cependant de compter un peu plus de place
232
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
LYCI-ES,
COLLEGES, ETC.
233
E
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I
234
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
-
LYCÉES, COLLÈGES, ETC.
pour chaque élève, ce qui n'augmente pas
235
dimensions de
les
la
nombre d élèves ne doit pas normalement dépasser 40; c'est déjà un nombre fort élevé.
salle, car le
35 à
La disposition
est
deux places;
tables de
sensiblement le
même
la
:
les
par
élèves
plancher horizontal, une estrade sur-
élevée de deux marches, recevant
la
chaire
du professeur
et le
tableau.
Autant que possible, clairage doit
à la
l'é-
être unilatéral,
gauche des
élèves.
On
peut admettre pour règle que
pour cela les
deux
un peu
la
hauteur doit être
tiers
de
plus
si
la
largeur,
des raisons
quelconques font craindre un
peu d'assombrissement, par
exemple au rez-de-chaussée. Fig. 661.
Les
ment
Exemple d'un groupe de
classes sont ordinaire-
desservies par
ridor, bien, éclairé,
classes
(Lycée BufFon).
un cor-
du côté opposé aux
fenêtres.
La paroi sépa-
rative doit être percée de baies avec croisées ouvrantes permet-
tant d'établir des courants d'air entre les séances de classes.
même
temps ces vitrages permettent
de s'exercer, tandis que de son côté sans entrer dans
Le
détail d'un
la classe
le
le
à
la
En
surveillance générale
préposé au chauffage voit
thermomètre
qu'il
doit consulter.
groupe de quelques classes sera donc conforme au
plan ci-joint (fig. 66 1). Autrefois,
le
chauffage se
faisait
par des poêles
:
système
des places
fâcheux qui, en localisant
trop
intolérables par la chaleur
tandis que d'autres restent froides.
Le chauffage par
le
chauffiige,
calorifère est préférable,
et
crée
surtout
le
chauf-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
236
fage par circulation d'eau
ou de vapeur
tion d'air et évacuation de
toujours avec introduc-
:
consommé,
l'air
ainsi
que
je
vous
expliqué.
l'ai
Lorsqu'on peut géographie,
il
la
faut qu'elles soient disposées de façon à présenter
en face des élèves grandes
des classes spéciales pour l'histoire et
faire
de
trumeaux
larges
pour
développer de
cartes.
Les classes de mathématiques sont souvent plus nombreuses, et
donnent
un
lieu à
véritable cours. D'après le
prévu au programme, on peut
on ne
bilatéral, car
éclairage
nombre
d'élèves
être obligé de les disposer
avec
augmenter indéfiniment
doit pas
profondeur, non seulement afin qu'on entende, mais aussi
la
afin
qu'on voie
les
notations écrites sur
tance de 8 à 9 mètres du tableau paraît un classes, le
trumeau auquel s'adosse
le
tableau.
le
Une
maximum. Dans
disces
tableau doit être large et
bien éclairé.
Quant aux
qu'on désigne par j'aurai
en
édifices
dire
effet
à
son
Il
sommet
et,
d'autre part, la classe
la
en
est de
je
même
pourrais vous en
des laboratoires
faut concevoir en effet le lycée
à ceux d'enseignement supérieur.
préparation aux écoles spéciales s'y
proprement
dite,
de cours ou de conférences.
compléter ce qui peut être l'école, et par ce
ment
Il
que
et ce
propos des
maintenant des classes enfantines, pour de très jeunes
non dans
salles
parler des amphithéâtres à
:
confinant par ses basses classes aux édifices d'instruction
s'y fait
fait
vous
amphithéâtres, je réserverai ce sujet
double emploi.
primaire, et par
enfants;
mot
de manipulations.
et salles
Il
le
d'enseignement supérieur,
ici ferait
comme
de physique, chimie, histoire naturelle,
classes
supérieur.
dit ici
Il
mais dans de véritables est
donc nécessaire de
du lycée par
ce qui a été dit de
qui sera dit plus loin des édifices d'enseigne-
LYCEES, COLLHGES» ETC.
237
Je n'ai rien d'ailleurs à ajouter à ce que je vous
dit
ai
au
sujet des salles de dessin. Il
ne se
fait
plus de lycées, et
il
ne se
fait
blissements d'instruction secondaire, qui
Le pur externat
nats.
est rare
pas beaucoup d'éta-
soient de purs inter-
également, car
le
lycée d'externes
comporte presque toujours des demi-pension-
ou externes
naires
en résulte que
Il
sont fréquentées par des élèves venant
les classes
du dehors, donc où
surveillés.
à l'heure
même
de
la classe.
y a des externes,
il
il
Partout
importe que
l'accès des
classes soit facile,
et
que pour
rendre
élèves
à
traverser des
les
où
locaux
la
n'aient pas
surveillance serait
Les classes seront dés
lors autant
s'y
impuissante.
que possible
au rez-de-chaussée, leurs portes bien en vue;
on ne pourra sans doute pas
éviter d'en avoir au
premier étage, mais du moins pas monter plus haut,
ayant pour et
de
cace.
la
la
il
bon de ne
multiplicité d'étages
de fractionner
effet
est
la
surveillance,
rendre ou plus coûteuse ou plus
Lorsqu'un
lycée
ineffi-
comporte internat
et
externat, les classes font partie de l'externat.
La
ou
les
salle
d'études (fig. 662), pour les internes
demi-pensionnaires, est souvent par les nécessités du plan
superposée à une classe;
même
-
66j. E^mpie d'un groupe de salles d'iitudes (Lycée de
pjg.
surface.
30 à 35 au
lieu
Mais
elle
elle
aura donc forcément, en ce cas,
de 35 à 40. C'est que, malgré
la place
réduction de l'estrade qui absorbe une partie de
ici
la
de
la classe,
il
faut
que
la
contient quelques élèves de moins,
les élèves aient,
un peu plus de place que dans
dans
la classe, afin
la salle
que la
laisse
surface
d'études,
de pouvoir ouvrir
238
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
devant eux des dictionnaires, des d'ailleurs, les salles d'étude
atlas, etc.
Lorsqu'on
le
peut
sont au rez-de-chaussée, en bordure
des cours de l'internat. L'internat est alors complètement séparé
de l'externat. Voici du reste un tableau qui indique comparativement les
dimensions adoptées dans
Ces exemples sont
pris
la
classe
et
dans
au lycée de Grenoble
la :
salle
d'études.
LYCEES, COLLEGES, ETC.
gymnase "^
35
X
de proportion assez longue,
est toujours rectangulaire,
"au
1 5
239
moins, parfois avec des galeries. L'essentiel
qu'elle soit bien éclairée, et de plusieurs côtés,
lumière diffuse nettes;
il
:
l'éclairage
gymnase.
Il
faut éviter en effet les
du
faut aussi
haut
que
ne
seul
l'air
pour produire une
ombres portées trop
vaudrait
rien
ventilation naturelle à
la
Fig. 663.
la
les parois étant nécessaires soit
pour
du
le
sol des
pour
ventilation
:
préférez
d'expédients.
— Gymnase (Lycée Butfon).
Les fenêtres doivent être placées à
soit
pour un
puisse être largement renouvelé
après les séances, par l'établissement de courants d'air
toujours
est
rangement des
la partie supérieure,
pour
agrès.
les exercices
Il
contre
toutes
le
mur,
convient donc d'avoir prés
ouvertures d'aération (les portes suffisent souvent
cela), et
au haut de
la salle les
baies d'éclairage, d'ailleurs
également ouvrantes.
La n'ai
salle
rien
d'escrime est souvent une annexe du gymnase;
de particuUer à en
éclairée, et
d'une ventilation
classes de danse
dire,
je
sinon qu'elle doit être bien
facile. Il
en sera de
même
pour
les
ou de chant.
Les réfectoires
664) sont toujours des salles en longueur, des deux côtés, d'une part ouvrant directe-
(fig.
avec des fenêtres
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
240
ment sur une cour ou une rue, et de sous un portique de communication. courant
côté,
l'autre
On
s'il
peut ainsi
y
a lieu,
établir des
d'air efficaces entre les repas.
La disposition
la
commode pour
plus
en petites tables perpendiculaires à
une
les réfectoires consiste
longueur de
la
table
et
le
table et la voisine,
environ 2
"^
avant tout
Pour
la salle.
passage entre cette
compter
faut
il
40. Cet entre-axe dépend d'ailleurs,
dans
le
cas de
superposition, de celui qui est déter-
miné par
comme Le
la
nous
moins
verrons plus loin.
le
longitudinal
passage
deux
les
disposition des dortoirs,
séries
de
entre
tables
au
a
2 métrés de largeur. Ainsi,
au Lycée de Grenoble,
la
largeur
dans œuvre du réfectoire étant de 7 métrés, les
côté
2
tables ont de
chaque
" 50 de longueur, dimen-
sion convenant pour 8 élèves par table.
Quant Fig. 664.
—
réfectoires
à
la
et
avons déjà
précautions
à
de
propreté
et
vous n'avez qu'à vous reporter
la
à
ce
que nous
dit à ce sujet.
De même que
aux
des
Réfectoire.
prendre en vue de l'hygiène,
construction
je n'ai
rien à ajouter au sujet des cuisines; tout ce
j'en ai dit s'applique
Les dortoirs doivent être
encore
appellent une
ici.
attention toute
particulière.
invariablement disposés en longueur,
Ils
dans des
24I
LYCÉES, COLLÈGES, ETC.
Dans
•seulement.
damné.
Non
seulement
mais
n'est
pas longé par des
il
le
dortoir a des fenêtres des deux côtés, galeries
même
ouvertes. C'est
bien un bâtiment simple en profondeur dans tout
vous
l'expression. Je
con-
aujourd'hui
c'est
lits,
lits
on trouve
anciens,
établissements
certains
avec trois rangs de
des dortoirs
deux rangs de
profondeur, et avec
bâtiments simples en
prie à ce sujet de
le
sens de
vous reporter au plan
général de l'étage des dortoirs au Lycée de Grenoble (V. plus haut,
660).
fig.
Le dortoir
un
surveillant et
pour
pour dépendances nécessaires un cabinet de
a
petit réduit
pour une chaise percée; un
lavabos et un autre pour
les
deux locaux sont des deux côtés
:
comme en
réalité,
le
local
vestiaire des élèves. Ces
le
dortoir lui-même éclairés et aérés
du bâtiment de
ce sont des travées
dortoir prélevées pour cet usage spécial.
Constituant un bâtiment simple en profondeur,
son
par
accessible
extrémité; mais
pour
n'en
le
dortoir est
pas faire une
impasse, et surtout pour parer à tout danger de sinistre, on tient à ce lier
que l'extrémité opposée à
l'accès soit desservie par
un
esca-
de service.
Voici les dimensions prévues au Lycée de Grenoble pour
un
dortoir de 34 élèves et
surveillant, soit 35
gueur, 33 mètres; largeur 7 mètres
=
""',
235
personnes
un
lon-
:
une surface
soit
de 6 " éo par personne, ou avec une hauteur de 4 mètres un
cube de 26
"^
40.
Vous voyez que nous sommes prévu pour il
de vieillards,
s'agit
est
les édifices
souvent
moins
loin
casernes. Èlénunts
En et
malsain.
loin
hospitaliers. C'est
d'infirmes,
il
Théorie lU V Architecture.
fiiut
—
II.
dont
de gens
bien
on
du cube
dont
le
d'autre
contente
se
le dire,
ici
que dans ces
Mais nous sommes
des conditions tout cela,
assez
la
d'air
édifices
voisinage
non
part
pour
les
raison d'économie l6
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
242 est plus
OU moins impérieuse,
et c'est elle
qui domine les déci-
sions à prendre.
Nous avons vu dans
le
autant de fenêtres que de
par suite un entre axe de travées
et
lits,
de bâtiment de environ 2 " éo à 2 " 70. Dans est plus
meau Et
3
"^
^o
à
3
"'
exigences du
où
lits
La largeur d'axe en axe
la
mesure d'entre
dortoir, elle
entre axes de la classe, de
par tru-
est ainsi
régira par superposition les d'études,
salle
la
cotes pourraient varier
presque inflexibles,
et
de
Déterminée
axe.
du
réfectoire,
tout ce qui peut se trouver au-dessous du dortoir. Là, en les
place
50.
faites bien attention à cette
par les
lycée
le
mesurée aux pensionnaires, on place deux
entre deux fenêtres.
environ
ou d'hospice
dortoir théorique d'asile
davantage,
votre devoir
de
effet,
celles
du dortoir sont
d'y
conformer votre
est
composition.
Dans
les lycées
vent pour
les
analogues à des
ou pensionnats de jeunes
plus grandes les stalles.
On
deux
châssis,
on
avec des
dortoirs
fait
sou-
divisions
est alors obligé d'écarter les lits des
murs, car sans cela une division de milieu de chaque fenêtre.
filles,
Ou
chacun éclairant
stalle
tomberait dans
le
bien chaque fenêtre se partage en l'un des
compartiments. Les
cloi-
sons séparatives de ces compartiments sont
ainsi disposées alter-
nativement dans
dans
trumeaux,
les
milieux des fenêtres
comme vous pouvez
le
et
les
milieux des
voir dans un exemple (fig.
665) emprunté à l'École normale d'Institutrices de Chaumont. Quant aux infirmeries, la disposition est analogue à celle des dortoirs, sauf fois
que
que
les Hts
le
pour
cube
les
chambres d'isolement
d'air soit plus
:
il
est
bon toute-
considérable, et par conséquent
puissent être plus espacés, soit que la composition
permette un autre entre axe d'architecture, soit qu'on place un lit
seulement par trumeau.
LYCÉES, COLLÈGES, ETC.
Le préau couvert
n'est
dans
le
lycée qu'une salle libre de tout
mobilier, aussi grande qu'on peut la
immédiate avec
le
243
préau découvert
faire, et :
en communication
toujours avec aération
bi-
latérale.
Quant au préau découvert, ou cour de bien que ce n'est
comprenez
récréation,
pas une cour quelconque, pratiquée pour les
Fig. 665.
— École normale de Chaumont.
Plan du 2' étage. (Dortoirs.)
nécessités
de l'éclairage
et
de l'aération,
et
dans laquelle
les
élèves prennent leur récréation; cela a souvent été ainsi, mais
aujourd'hui on veut partie intégrante
le
préau nettement considéré
du prograrnme.
les écoles, je le répète
Comme
je
avec plus d'insistance
vous ici
où
comme une l'ai il
pour
dit
s'agit d'in-
ternes, le préau doit être le plus possible ouvert à l'air extérieur;
y pénétrer et en chasser l'humidité; l'encaissement, l'orientation au nord sont à rejeter. le soleil
doit
Aussi, dans un lycée où
il
y a internes
pourrez avoir des cours qui seront, bâtiments en tous sens, l'administration, et
si
si
s'il
le
et externes, faut,
entourées de
ce sont des cours des classes
d'ailleurs la
composition
vous
l'exige;
ou de
mais
les
cours-préaux devront être ouvertes, parce que ces cours ne sont
pas un simple passage, ou un simple
moyen
de disposer un
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
244
—
plan, ce sont
gramme
:
—
répète
je le
des parties essentielles du pro-
préau veut dire cour ouverte. des classes que se
C'est dans les préaux et dans les cours
placent les cabinets d'aisances, dans de petits bâtiments spéciaux,
analogues à ceux que
vous
je
n'admet pas de cabinets d'aisances dans quant à moi,
y
qu'il
étages
les
:
je
crois,
un
reste de crainte
et qu'il serait
aujourd'hui très
a dans cette exclusion
motivée par d'anciens errements,
On
propos des écoles.
ai décrits à
possible d'en constituer sans inconvénients dans les étages.
terminant sur
J'insiste enfin en
dans toutes
est nécessaire d'assurer
sera toujours difficile, et
la facilité
de surveillance
les parties
de
ne doit pas résulter de
il
l'édifice la
qu'il elle
:
composition
des complications, des obscurités, des cachettes; tout doit être clair et
bien
visible,
et
doit être
l'édifice
un
véritable édifice
d'éducation.
,
Permettez-moi donc avant de quitter ce
votre attention sur et
de vos études
aurez adopté Ici,
pour
sens précis, leurs
la
—
nature particulière de votre composition
quel que soit d'ailleurs
— en présence de
les je
le
parti
que vous
programme.
ce
choses principales du moins, dirais
sujet d'appeler ici
les
mots ont un
presque géométriquement déterminé. Ail-
on vous demandera des salons par exemple
:
un salon
peut être carré, rectangulaire, circulaire, ovale, ou participer de ces diverses formes.
Une
classe est
presque invariable dans sa forme Ailleurs
le
caractère
ou
votre
ici,
classe.
comme vos
C'est
une
vous
dicteront
hauteurs d'étages,
certes,
les les
tout est presque nécessaire, largeur
des bâtiments, hauteur des étages, entre axes des travées.
devez composer,
salle
dans ses dimensions.
volonté
dimensions de votre architecture, espacements de travées;
une
mais
Vous
composer avec des matériaux
LYCÉES, COLLIiGHS,. ETC. invariables.
d'être renseignés avec précision,
l'avantage
un assujettissement.
frein et
Non. Tantôt
regretter?
le
trouvez
est incontestable d'autre part
il
que ces exigences précises sont un Faut-il
vous
dans ces conditions
Si
245
libres et élastiques, tantôt rigides et
programmes
nos
sont
Acceptons-les tou-
précis.
jours loyalement tels qu'ils sont, sans ruser avec eux, et nous
en serons récompensés,
car
que
seulemertt
ainsi
c'est
nous
caractériserons nos œuvres. Sans doute, entre les lycées,
il
y aura forcément une certaine uniformité, puisque les éléments en sont identiques; mais
l'étude
si
consciencieuse,
est
ne ressemblera ni à de l'habitation, ni à l'édifice
simple école,
la
chose qu'un lycée
hospitalier, ni à toute autre
reconnaîtrez à sa composition sans avoir besoin de
le
lycée
ce
:
ni à
vous
lire l'in-
scription sur la porte.
Mais lorsque vous aurez
satisfait à
du programme, lorsque vous aurez les
élèves l'instruction et
âge
la
réclamerait
permet
le
nécessités
les le
mouvement,
libre
espace
aussi supportable que le
dis
l'hospitalité,
n'oubliez
bien-être,
comme
!
sociales
pas qu'à leur
vous
le
mettez-vous par
la
même,
exemple
le
les
lycées qu'on
Lycée Bufîon
Dans tout
aimable
(fig.
ce qui précède,
pensée à
la
promet
la
se peut;
s'il
pour
disais
l'enfance
l'exiger,
Cherchez à leur rendre
possible,
je
peuvent
un empri-
l'expansion, tout ce que
qui vous travaillez. C'est ainsi aspect
rendu possibles pour
ainsi
réclusion est contre nature, que l'internat est
sonnement;
vous
le
ces nécessités inflexibles
un
lycée,
congréganiste,
ou le
collège,
et ici,
je
pour
place de ceux
pour
qu'ont été compris, dans leur peut
citer
pour modèles, par
666).
j'ai
employé
le
ou pensionnat,
programme
détention
l'habitation,
mot
Lycée, Je n'avais
Que
ce
soit laïque
ou
pas à répéter à tout instant les variantes de ce mot. soit
et
reste
le
qu'il
même,
les
éléments ne
24e
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
varient pas,
non
plus
lance, et
A
ce
:
la
pensée qui doit guider l'architecte ne varie pas
toujours l'hygiène,
s'il
la
lumière,
la
facilité
de surveil-
se peut la gaieté des élèves.
même
groupe doit se rattacher
Fig. 666.
—
le
séminaire, bien qu'il
Façade du Lycée Buffon.
reçoive des jeunes gens plus âgés que ceux qui fréquentent lycée.
pour
A
beaucoup d'égards, classes,
les
cours, etc.
sont
ici
La
des
des cellules lieu
en
études,
les
éléments seront
réfectoires,
internes, et
mais des internes
non dans des
dortoirs.
analogues,
bibliothèques,
différence est surtout en ce
La
le
que tous
salles les
de
élèves
qui couchent dans cellule est
même
le
de travail du séminariste, en dehors des heures de travail
commun.
LYCÉES, COLLÈGES, ETC.
247
Les professeurs ecclésiastiques habitent aussi prennent leurs repas avec toire
les élèves;
une place spéciale pour
Un
la table
seul préau découvert reçoit en
il
le
séminaire, et
y a donc dans
le
réfec-
les
sémi-
des maîtres.
même
temps tous
r
^V.A^JL4^
A, vestibule. B, concierge.
C, parloir.
D, salon. E, cloître. F, enseignement. G, salle d'exercices H, chapelle. I,
sacristie.
K, réfectoire. L, cuisine.
Ë^^fllOU Fig. 667.
—
Phn du
grand séminaire de Rennes.
(Les bâtiments hachurés ne s'élèvent qu'à rez-de-chaussée.)
naristes.
Le plus souvent,
formant
cloître, qui sert aussi
pales.
être
entouré d'un portique
de dégagement aux
proposé pour exemple
seulement remarquer que qui
est
salles princi-
Le plan du rez-de-chaussée du séminaire de Rennes par
H. Labrouste peut
et
ce préau
comprend
pelle, et qui est
le
le
(fîg.
667).
bâtiment disposé au fond du
Il
faut
cloître,
réfectoire, la salle des exercices et la cha-
hachuré sur
le
plan ci-joint, ne s'élève que d'un
248
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
LYCÉES, COLLÈGES, ETC.
249
rez-de-chaussée, et laisse par conséquent pour
bâtiments plus d'aération qu'on ne
chambres des maîtres
plan. Les
le
préau
le
supposerait en voyant
et les cellules
le
des séminaristes
sont au-dessus des portiques du cloître, sur trois sens, classes, parloirs, vestibules, etc., qui
les
et
des
et
entourent ce portique; un
Des cabinets
corridor milieu dessert chaque étage de cellules.
d'aisances sont disposés à chaque étage aux angles externes des
bâtiments.
Comme
vous
le
voyez,
ment du Lycée dans lui-même
assez
la
séminaire diffère assez sensible-
si le
que
pratique, c'est
que
tandis
différent,
le
le
petit
programme séminaire
est
n'est
guère autre chose qu'un collège. Enfin, c'est encore
ici
que
je
Écoles industrielles. Bien grande en est la partie pratique.
dire
un mot des
la variété,
surtout pour
vous
puis
Car ces écoles ont nécessairement, avec plus
ou moins d'ampleur, une
aux études théoriques,
partie consacrée
ou externat
qu'elles soient d'ailleurs internat
diffèrent pas sensiblement des lycées
ou
:
en
cela, elles
ne
collèges. C'est la partie
pratique qui leur est propre.
Là,
faut des ateliers de diverses natures, avec force motrice
il
produite saurais
soit
mieux
dans l'établissement, faire
récente réalisation
que de vous montrer de ce programme, à
Métiers de Lille (fig. 668), par est
nettement séparée de
M.
cherchée entre ces deux
dehors. plan
le
l'École
de
des
la
plus
Arts
et
une grande cour,
aucune symétrie ne pouvait
groupes généraux. Les
sont affectés à l'étude des métiers
ne
Je
Batigny. L'école théorique
l'école pratique par
réservée aux exercices militaires; être
au
soit
les
plus suivis dans
les industries
des métaux et des textiles.
hangars dont
le
plus important est
Ce sont en
l'atelier
pagné des atehers de tours, modèles,
la
région
:
réalité des
d'ajustage,
scieries,
ateliers
accom-
fonderie, chau-
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
250
dronnerie, forges, chacun
sous
sieurs contremaîtres. Les textiles
la
l'
ARCHITECTURE
surveillance
motivent
les
d'un ateliers
ou
plu-
de
fila-
ture et dépendances et celui des objets confectionnés, qui est
un dépôt. Tous ces ateliers sont
plutôt
la
éclairés par des châssis verticaux,
plupart sont assez élevés pour que
le
plan
dont
n'en rende pas
compte. Des jours horizontaux par lanternons vitrés complètent l'éclairage.
La lumière
est
abondante partout. Ces
ateliers
ne
sont pas chauffés, les élèves y sont placés à peu prés dans les
conditions pratiques du travail industriel.
Cet exemple général
suffira
pour vous donner un aperçu des
éléments de cet enseignement, avec cette réserve, bien entendu,
programme différera pour chaque école, et que, par exemple, l'école du Livre et celle du Meuble, etc., auront des exigences tout autres. Question de programmes qui doivent être que
le
donnés à
l'architecte
avec précision. Pour vous,
l'essentiel
est
de bien comprendre tout d'abord qu'à l'enseignement industriel
vous devez
offrir
des locaux industriels,
et
non
d'autres.
CHAPITRE LES
D'ENSEIQNEMENT SUPÉRIEUR
ÉDIFICES
—
SOMMAIRE.
III
Conception moderne de l'enseignement supérieur.
Salles de cours
:
composition différente suivant
la
—
nature de l'ensei-
— Amphithéâtres demi-circu— — Emplacement, accès. — Pente des gradins. rectangulaires. laires — Programmes spéciaux. — Éclairage. gnement,
nombre des
le
Avec l'enseignement
auditeurs, etc.
programmes deviennent
supérieur, les
beaucoup plus spéciaux, surtout pour Ici,
entre l'architecte et
table
indispensable.
et
personnel
:
le
C'est que
comme
il
déterminées par lui-même; les
études scientifiques.
professeur, la collaboration est inévi-
un savant, qui
pourra enseigner
les
est le le
programme
le
ou qui
est
une lumière, ne
se croit
veut que dans des local
souvent
conditions
d'enseignement sera entre
mains d'un Claude Bernard ou d'un Pasteur un instrument,
et cet
instrument,
il
le
veut à son goût
et à
son
idée.
Aussi arrive-t-il généralement que, après un professeur, son successeur trouve à
travaille
querelles
le
et déclare
faire
absurde tout ce
transformer
sinon
qu'il a fait faire, et
détruire.
et
là
de savants, dont nous n'avons pas à nous occuper.
Mais nous devons tâcher de savoir du moins rales
Ce sont
généralement acceptées qui régissent
d'édifices destinés à
les vérités les
géné-
compositions
l'enseignement supérieur, en nous rappelant
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
252 que
surtout l'architecte doit demander des
là
L'architecte
pour mission, en
a
programmes; mais du programme si
c'est le
:
précis.
doit
des
loyale
l'exécution
si
est défectueuse, la faute est à l'architecte;
mais
qui est insensé, ainsi que les savants
disent volontiers lorsque c'est
non
l'exécution
effet,
chacun sa responsabilité
à
programme
responsabilité
programmes
un
autre savant qui
le
l'a établi,
la
en incomber à l'auteur du programme
et
à l'exécutant. est d'ailleurs juste
Il
de constater que
se spécialisant et se subdivisant. Jadis,
va toujours
la science
dans nos grands établis-
sements d'enseignement supérieur, on avait par exemple un amphithéâtre pour gie,
Aujourd'hui,
etc.
chimie organique, etc.,
les
etc., et
la
cours de physique, et
minéralo-
chimie,
provisoirement peut-être,
chimie inorganique,
chacune de ces branches
il
l'enseignement,
il
et ainsi
du
a besoin d'un
les suivre
serait fastidieux et sans utiHté.
programme
De
la
instrument c'est
bien
cette subdivision de
une
résulte nécessairement
programmes. Je ne pourrai d'un
reste.
a
chimie industrielle,
la
de démonstration différent. Dans l'histoire naturelle, autre chose encore;
y
variété infinie des
dans tous leurs
détails, ce
Lorsque vous serez en présence
bien spécial, vous l'étudierez spécialement
cherchons quant à présent
les régies
:
logiques et générales qui
devront présider pour vous à ces recherches spéciales.
Au
point de vue du
fices distincts
chaque
programme
pour chaque
Faculté,
général, la conception d'édi-
ou
si
vous
le
préférez pour
collectivité d'enseignement, se substitue de plus
en plus
aux anciens errements qui admettaient volontiers un Palais Facultés.
Cela existe encore chez nous pour
cohabitent
la
la
Faculté des Lettres et celle des Sciences
pratique, et la déclivité
du
terrain y aidant,
presque deux édifices dans un
même
des
Sorbonne où ;
mais en
ce sont en réalité
ensemble.
Il
faut
bien
LES ÉDIFICES d'kNSEIGNEMEKT SUPÉRIEUR
concevoir en
effet
que, entre ces enseignements,
d'analogies, et qu'ils ne se prêtent ni tries.
A
Paris
même, vous voyez
la
aux pendants
à son
mêmes
programme
n'y a pas
ni
aux symé-
chacun peut alors
;
et ce
particulier,
étudiants qui les fréquentent. Et
permis de prévoir que pour une
il
Faculté de médecine, celle
de droit, installées dans des édifices spéciaux satisfaire
2$}
même
il
ne sont pas
est
de plus en plus
Faculté
il
y aura sans
doute dans l'avenir des lieux d'étude différents suivant de l'enseignement.
médecine de
C'est ainsi
que
la
nature
pour notre Faculté de
déjà,
Paris, sans parler de l'enseignement
taux, vous voyez l'École de
dans
médecine proprement
hôpi-
les
dite, l'École
pratique, et l'École de physique, chimie et histoire naturelle.
revenons aux éléments de ces
De même que dans étudié la classe,
ici
l'école
les
Mais
édifices.
ou
le
lycée
nous avons d'abord
nous devrons étudier d'abord
la
salle
de
cours ou amphithéâtre. Peut-être n'existe-t-il pas de celui-là
d'école.
programme
une réaction vigoureuse contre de
qui exige autant que
très
fâcheux errements
Encore aujourd'hui, vous projetez une
salle
de cours,
soit demi-circulaire, soit rectangulaire, sans savoir pourquoi,
varier,
ou parce que, dites-vous,
cette salle
de cours soit destinée à des leçons
sciences mathématiques
peu vous importe, ce
que vous
cela tait bien en plan
lui
ou
n'est
à des cours
!
littéraires,
pour
Que aux
de physique ou chimie,
pas cela qui déterminera
la
forme
donnerez. Très souvent, vous engagez ces salles de
cours au milieu de bâtiments sans relations réciproques, loin des services avec lesquels elles devraient avoir des rapports de
tout instant.
Vous poursuivez une
vous appelez un beau
autre idée, celle de ce que
plan.
Or, dites-vous bien que
s'il
y a des
salles
de cours qui sont
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
254
l'
ARCHITECTURE
demi- circulaires, d'autres qui sont rectangulaires,
pour
cela des
donne. Dites-vous bien qu'une
s'y
de cours a besoin de lumière
vu par tous; que
le
le tableau, les cartes
professeur puisse
dessiner; que lors
que tout y
l'air
lire ses
même
que
;
de géographie,
les
expériences; que
notes, les auditeurs écrire et parfois
une
n'y aurait eu dans
qu'il
salle
plus nécessaire encore
c'est bien
cours est
même
et
faite
pour
malsaines. à
satisfaire
—
motiver une courbe gracieuse
En un mot qu'une
son programme,
et
il
que faut
leçon
si la
comporte des exhibitions de cadavres ou des expériences nauséabondes
soit
professeur; que les uns et les autres
quelques personnes pendant une ou plusieurs séances, renouveler
salle
professeur voie ses auditeurs, que les audi-
le
teurs voient et entendent
le
et d'air, qu'il faut
y a
même
raisons, et des raisons tirées de la nature
de l'enseignement qui
voient
c'est qu'il
parfois
de
salle
non pour
— au fond d'un
sur le papier
plan.
La
vous
vérité,
Quelle que soit littéraire
à
et voir
ou :
possible,
avec
le
scientifique,
il
faut
que
il
faut
que
minimum
il
les le
y
nombre la
bases
a
salle
de cours, qu'elle
donc toujours un
même.
On
même
but le
professeur puisse se faire entendre
de fatigue. Aussi faut-il qu'une qu'il n'est nécessaire, et
d'auditeurs est fixé, les dimensions de
fixées par cela
que
d'une
auditeurs entendent et voient
de cours ne soit pas plus grande le
!
soit la destination
poursuivre
mieux
dis-je, la vérité
peut compter, pour
un
salle
lorsque
la salle
sont
avant-projet,
surface des salles de cours peut être calculée d'après les
minima suivantes
ficiel
pour
cinq
pour
mètre pour
les
:
cours purement oraux,
deux mètres les
deux auditeurs
superficiels;
et
demi par mètre super-
lettres, histoire, etc., soit
et
deux
auditeurs
par
cours scientifiques. Cela ne veut pas dire que
LES ÉDIFICES D ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
deux auditeurs occupent un mètre, les
fesseur,
Ces évaluations,
Suffisantes elles
ne
toujours
seraient plus
le
je
sont des minima.
répète,
le
l'amphithéâtre est destiné à des cours nombreux,
si
le
dans cette évaluation
car
espaces pris par les passages, l'estrade du pro-
sont compris etc.
2)5
pour un
nombre
petit
d'auditeurs. C'est
cas des frais généraux qui sont d'autant
proportionnellement
qu'ils portent sur
moins élevés
un plus vaste ensemble.
Seul donc un plan précis vous permettra de vous rendre exacte-
ment compte des dimensions
nécessaires,
mais ces données pré-
vous en
paratoires sont suffisantes tant que
êtes à préparer la
composition générale.
Vous voyez parle
d'ailleurs par
combien on exagère lorsqu'on
là
pour i.ooo ou 1.500 per-
à tout propos d'amphithéâtre
sonnes, c'est-à-dire 500 ou 750 métrés superficiels, en l'équivalent
d'un
carré
de
Sans doute,
mètres de côté.
25
moyenne
exceptionnellement, l'homme peut se faire entendre dans une plus grande
salle.
Mais pour un cours dont
les
séances sont
fréquentes et longues, les dimensions ont des limites, celles de possibilité d'audition, et celles de la fatigue
la
puis,
a-t-il
y
étudiants
Évitez
du professeur. Kt
donc beaucoup de cours qui réunissent i.ooo
?
donc
dépassez pas
salles
les
les limites
de
cours
inutilement grandes,
de l'audition
et
de
la
ne
vue, ni celles de
l'émission de la voix. Je vous disais l'an dernier, en parlant des
proportions, combien sont disproportionnés ces plans où
geur d'une cour d'honneur est théâtre
:
vous voyez aujourd'hui
Quant
à la
forme
Pour déterminer
la
il
n'y a pas
cette forme,
nature de l'enseignement, du
même
d'un
démonstration de
donner à une
à
de bien des choses, et ler.
largeur
la
salle ici
il
nombre
de cours,
la lar-
amphi-
cette vérité.
elle
dépendra
de règle simple à formu-
faudra tenir compte de
la
d'auditeurs, de la grandeur
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
256 effective
avec
des nécessités d'éclairage et d'aération, des
relations
les services voisins.
Pendant longtemps, on
compris l'amphithéâtre que sous
n'a
forme de demi-cercle. Les
architectes, frappés
de
la
beauté des
théâtres antiques et désireux de se mesurer avec ce bel élément
de composition, adoptèrent cette forme avec d'autant plus d'em-
pressement qu'elle
ment
était
était
parfaitement logique lorsque l'enseigne-
avant tout dans
parole. C'était le
la
temps des cours
restés célèbres de Guizot, de Villemain, de Cousin. la
démonstration de cette logique
Voyez
?
Voulez-vous
ce qui se passe lors-
qu'un orateur en plein vent débite ses discours sur une place publique
:
son auditoire émerveillé
plus exactement
que
d'être
lui,
ou
un demi-cercle un peu allongé; on vou-
fait
mais
drait être en face,
autour de
fait cercle
places de face sont prises, plutôt
si les
met
trop loin on se
sur l'un des côtés, et la forme
demi-circulaire se réalise d'elle-même, sans que rien la trace ni
l'impose.
Le plan en demi-cercle des amphithéâtres
grand
;
tellement que
du
amphithéâtre
voyez du dehors un demi-cercle
que
j'ai
:
recommandés
:
je
édifice
d'histoire
carré
plan unique
vous entrez un jour au
si
Muséum
le
la
:
naturelle,
vous
porte franchie, c'est un
exemple frappant de ces mensonges artistiques
amphithéâtre, non curiosité
donc longtemps
fut
dirais
à
toute
votre
comme modèle presque comme
à les
aversion.
Voyez-le
coup
mais
sûr,
cet
comme
jeunes Spartiates regar-
daient les ilotes ivres pour se préserver de l'ivresse.
La forme demi-circulaire grand nombre de
cas. Je
sions, mais je chercherai qui,
suivant
le
reste
plus convenable dans
la
ne puis vous
du moins
programme
adopter ou rejeter cette forme.
à
à
les citer
tous sans omis-
vous montrer
satisfaire,
J'ai d'ailleurs
un
devront
les raisons
vous
faire
eu soin de contrô-
mes
1er
LES ÉDIFICES d'eNSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
2)7
appréciations par celles, très autorisées, de
M. Nénot
qui a eu plus que personne à étudier les besoins de l'enseigne-
ment
secrets de ses études. Et
les
va suivre,
qui
pour vous tous
livrer
pour vous permettre de
vous montrerai tout d'abord,
je
malheureusement trop étages de la Nouvelle
La
me
supérieur, et qui a bien voulu
Sorbonne
salle demi-circulaire
(fig.
auditeurs, quelque transcendant la classe
—
cela n'a guère besoin
public déjà assez
Lorsque l'enseignement s'adresse
cours est toujours
669).
ne convient
— que pour un
de démonstration
une échelle
à
des deux principaux
plans
réduite, les
saisir ce
ou même
à cinquante
puisse
qu'il
nombreux.
être,
salle
la
que nous avons vue dans
à cent
de
l'école et
le lycée.
Quelle est en a
Elle
laire?
compliquée, difficile
mais
de
effet la justification
beaucoup
certes
difficultés
forme demi-circu-
la
d'éclairage
et
de plafonds,
dans un plan d'ensemble, accès souvent
elle réalise
un grand nombre distance de l'un
problème
ce
aux
autres.
disposition
difficiles aussi;
grouper à portée d'un orateur
:
d'auditeurs,
construction
d'inconvénients,
avec
le
minimum
Supposez en
effet
possible
de
500 personnes
groupées en demi-cercle, à raison de 2 par mètre. Si nous sup-
posons
demi-cercle pur, son rayon sera
le
K Si
=
Soo
:
12™ 60
s/:
nous supposons au contraire une
longueur,
telle
cette salle
10
que
la
nef d'une
mètres de largeur,
église, il
rectangulaire en
salle et
lui
nous donnons à
si
faudra 25
mètres de
longueur. Ainsi dans
le
premier cas (demi-cercle)
éloignés seront à 12
"^
60 du professeur, dans
de 10 mètres de largeur, ÉUmenis
il Tbiorit
les auditeurs les plus
de l'Arcbitecturt.
ils
—
II.
en seraient
le
à 25
cas
du rectangle
mètres,
un peu J7
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
258
f
Fig. 669.
— La Nouvelle Sorbonne.
l' ARCHITECTURE
La Nouvelle Sorbonne Plan du
Plan du
premier étage.
rez-de-chaussée. ..
..phUbéitres.
-
.,
salles
personnel.
—
-
9, salles
-
de cours e, de co^rençes baccalauréat. S, salles de
-
4, bibllothèqaes. 3, laboratoires. 7, vestibule. 6, grand escalier.
t
des autorités.
-
8,
admm.strauon
et
- 1;^^:! ^""hlX:: •-f^l^rco^sV^ïi^Îr - S, - bibliothèques.
-
'/'Jf„tï'°l"''",,„ je conférences.
l'^''}^^''^^J^l^lfl\Xi"Z,xoir^. " ' >
10,
-
h.
collections,
LES ÉDIFICES d'eNSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
mcme,
plus
à la diagonale. J'ai
pour exemple une
pris
comme
10 mètres, qui serait très étroite, mais,
peu exagéré afin
mieux
d'être
salle demi-circulaire
la
:
vient que pour des auditoires assez
une
de 10 mètres de diamètre
salle
moins de
nécessités spéciales j'en doute, car
sonnes
faut 50
mètres
c'est-à-dire
superficiels,
ne con-
de cette forme ayant moins
environ
personnes. Pour 100 auditeurs, cela en vaudrait-il
il
un
j'ai
nombreux. Vous ne vous
celle-ci contiendrait
:
de
salle
toujours,
saisi.
Donc, première conclusion
figurez certainement pas
259
superficiels, et
l'équivalent de
une
la
150
peine?
pour ces 100 persalle
de 50 mètres
mètres au carré, ne
7
saurait,
en forme rectangulaire, exposer à aucun mécompte
pour
vue
la
même
Je dirai
il
due dans les
que,
si
des
nature de l'enseignement exige une
la
gradins,
et
si
la
vaut mieux encore disposer ainsi
salle carrée
ni
l'audition.
conique
disposition petite,
pour
ni
A
ou rectangulaire
les angles, la
s'il
:
est
salle les
d'ailleurs
gradins dans une
y a ainsi un peu de place per-
construction est tellement plus simple,
accès et l'éclairage tellement plus
faciles,
que ce
très
petit
inconvénient disparaît devant l'avantage des résultats obtenus. C'est ainsi que, dane l'antiquité le
grand théâtre de Pompéi
ment
demi-circulaire,
le
même,
(fig.
670)
petit théâtre
tandis que établi
(fig.
vous voyez
dans un monu-
671) a ses gradins
disposés en cône dans une salle presque rectangulaire.
Voilà pour
le
nombre. Maintenant, quels seront
de destination qui justifieront
ou audition,
ils
la
les
éléments
disposition demi-circulaire?
se traduisent d'un
mot
:
la
convergence.
Ainsi, cette forme sera excellente pour l'enseignement raire
en
— toujours
effet,
il
à condition
s'agit d'écouter
un
que
Vue
l'auditoire soit
litté-
nombreux. Là,
orateur, rien de plus; et par
rature, j'entends aussi bien le droit, l'érudition, etc.
litté-
2
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
6o
Dans l'enseignement
scientifique,
elle
sera nécessaire
aussi
lorsque les auditeurs sont aussi les spectateurs d'une expérience faite
sur
la table
d'enseignement, lorsqu'il faut que
Fig. 670.
les
regards
— Plan du grand théâtre de Pompéi.
convergent sur l'objet montré, car alors
de distance visuelle pour
on obtient
le
minimum
les spectateurs les plus éloignés.
Ceux
des premiers rangs verront mieux, cela va de soi, mais aucun
ne sera à une distance excessive cours sera trop grande.
— ou
bien c'est que
la salle
de
d' ENSEIGNEMENT
LES ÉDIFICES
Mais lorsque dans un enseignement, vision doit être
la
non
et
tableau
On
le
forme demi-
la
ne vaut plus
circulaire
scientifique,
l'objectif princi-
est
du cours,
pal
ou
en
lorsque
termes
littéraire
parallèle
convergente,
d'autres
261
SUPÉRIEUR
rien.
ne peut utilement voir
un tableau sous un trop oblique, et
angle
tableau de
le
démonstration a pour conséquence
disposition des
la
bancs ou
gradins parallèle-
ment
à sa surface
plus
que
;
faut de
il
ne
gradins
ces
,,
commencent qua une
Fig. 671.
j.
—
Petit théâtre de
Pompéi.
dis-
tance suffisante pour que les extrémités du premier rang
ou
des premiers rangs ne soient pas sacrifiées.
Et
entendre le
tableau
par
la
grande
ou
géographie
de
faut
non seulement
ici
tableau noir, mais
carte
il
^
le
châssis à projections. Il
que
peut les
arriver
nécessités
seignement
soient
contradictoires
:
d'ailleurs
de
l'en-
presque
ainsi,
dans
un cours de physique, vous aurez l'expérience avec ses l „*4.A J^ ^^^.r«»«-/->»»,.>,
la
la
vous pénétrez dans des locaux qui tous, sans exception, loge de concierge, salle
qu'ils soient bier, serre
chaude, laboratoire, cabinets divers, sont uniquement,
exclusivement, affectés
Dans
de cours, vestiaire, her-
ensemble,
cet
à.
botanique.
la
élèves ne sont plus seulement des
les
auditeurs venus pour l'heure du cours, partant lorsque est fini;
tantôt
ils
ici,
le
cours
y passent des heures consécutives, guidés dans leur travaux, exercés aux
travaillent, ils
y
tantôt
investigations
là,
expérimentant eux-mêmes, mala-
scientifiques,
droitement d'abord, habilement plus
tard.
Puis de temps en
temps, une heure ou deux heures par semaine, ces diants quittent
un instant
leurs travaux
cours d'ailleurs public, mais
fait
pour
mêmes
étu-
au cours,
assister
avant tout pour ces fidèles des
études scientifiques.
Eh
bien
ne
voyez-vous pas dans
quelque analogie avec vos travaux à l'atelier a été le
de tout temps
le
méthode moderne vous-mêmes ? Chez vous, cette
grand instrument d'enseignement;
cours vous enlève quelques instants à votre travail
vous y retournez seignement
méthode
le
cours
scientifique
fini.
Or, votre atcHer, laboratoire
le
c'est
d'atelier,
dans
l'en-
d'enseignement;
actuelle de l'enseignement scientifique, c'est la
la
méthode
consacrée de l'enseignement artistique.
Mais titre la
de
comme « chaire
cet
ensemble, que
de botanique
je
vous
ai
présenté sous
», a ses nécessités spéciales,
le
comme
physiologie par exemple en aura de tout autres, qui diffèreÈléiiiiuls et Théorie
lie I
Archikctme.
—
II.
la
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
290
ront de celles de
de
physique,
la
chimie, très différentes elles-mêmes de celles
la
etc.,
etc.,
...
vous ne devrez jamais oublier sition pratique à
comme
spéciale et
vous voulez
si
une compo-
faire
propos d'enseignement supérieur
L'une, c'est que ou,
en résulte deux nécessités que
il
:
composition particuHére de chaque chaire,
la
disent les Allemands, de chaque institut,
ne peut pas être
gramme de l'une La seconde,
répétition d'une autre,
la
étant absolument différent c'est
doit être le
du programme de
pro-
l'autre.
que, en ce qui concerne les laboratoires en
sont exigibles entre
particulier, des différences capitales
les labo-
ratoires des chaires diverses.
Et n'est-ce pas encore
là
une analogie avec
ce qui se passe
chez nous? Peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, vous avez
vos laboratoires, ce sont
aussi
d'une composition où les ateliers tectes se
servilement
feraient
celui
:
les
ici
eh bien, dites-vous qu'entre
du chimiste,
et celui
de peintres
pendant?
parce que vous connaissez bien
rences
Que
vos ateHers.
le
et
diriez-vous
ceux d'archi-
Absurde,
direz-vous,
nécessités de ces diffétravail
du botaniste
y a autant de différences qu'entre de votre camarade peintre. il
le
et
vôtre
Je sais qu'en vous disant cela, en vous montrant les nécessités vraies
tifique, je
de
la
composition en matière d'enseignement scien-
vous enlève un
oreiller
commode
adieu, je le crains
:
bien, à la pondération, à la symétrie, à tout ce qui facile
et
facilement séduisant.
dérobe jamais
la
vérité,
vous
Que voulez-vous? le
savez bien
côté la bien voir et n'en avoir pas peur.
comme un
engrenage
a osé se hvrer à elle
Dans un ensemble de laboratoires
:
:
si
elle
La
:
fait le
Je
plan
ne vous
sachez de votre
vérité elle aussi est
possède bientôt tout entier celui qui
peu que ce
soit.
scientifique complet,
il
y a plusieurs sortes
LES ÉDiFicr:s d'enseignement supérieur
Les laboratoires personnels
1°
291
:
Le laboratoire personnel du professeur; Les laboratoires personnels des préparateurs; Les laboratoires personnels, mis temporairement à sition d'un savant
même
ou
dispo-
la
d'un étudiant pour des recherches
délicates.
2° Les laboratoires qui ne sont pas personnels, savoir
:
Le laboratoire d'enseignement; Le laboratoire de recherches
scientifiques;
Le laboratoire de préparation Le laboratoire de 3°
Enfin
;
de cours.
la salle
nombreuses dépendances des
les
diverses suivant
laboratoires, très
nature de l'enseignement, telles que biblio-
la
thèques, herbiers, salles de photographie, dépôts de verrerie et
— cages —
machines à vapeur ou autres
autres
ou
étuves...,
Nous
allons
commencer
voir d'abord ce qui leur est
commun.
est indispensable à tous, c'est l'air et
lumière. Jamais, entendez-le bien, jamais un laboratoire ne
sera trop clair,
jamais
comme
séabondes,
ne
il
sera assez aéré, surtout
s'il
tions, très
s'il
le
sera assez. Jamais
s'y fait
non plus
il
ne
des expériences parfois nau-
en chimie ou en physiologie. En
laboratoire répond à son
programme, sauf
assure ces trois conditions
:
le détail
somme, un des installa-
place suffisante, lumière
abondante, aération puissante.
Vous pensez les
sans parler des ves-
par les laboratoires proprement dits,
Or, une première chose la
etc., etc.,
chenils, clapiers et
cabinets d'aisances, etc.
tiaires,
et
glacières
—
variétés
surtout
si
je
bien que
je
ne vais pas passer en revue toutes
de laboratoires, des
volumes
n'y
suffiraient
pas,
devais vous parler des mille détails d'installation,
très ingénieux, très
complexes, qui exigent tant d'études de
la
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
292
me
part de l'architecte. Je les principes directeurs
Voyons d'abord commençons par Pour
ARCHITECTURE
bornerai à essayer de vous indiquer
auxquels vous devrez vous conformer.
laboratoires collectifs,
les
n'est
plus variable,
pourrais vous dire à cet égard serait dangereux
donnée par
pour
programme. Toujours
fixer le
ratoire doit être assez vaste
est-il
la
toute ventilation
pour qu'on ne
ment de
la
M. Riban
chimie, à pas
n'a
s'y
indépendamment de
Faculté des sciences, votre professeur costiéres
les
un pigeonnage
et cela bien Ici
donc
le
réelles
des
hottes
ainsi
que
cela se
vertical,
cube
régie est
simple
grands que votre composition d'étudiants
est
déterminé,
les élèves
l'éclairage,
faites
:
le
laboratoires aussi
les
permettra,
faites-vous
ventilés.
et
si
nombre
le
déterminer
également
pour chacun.
l'espace qu'on réclame
Pour
que peuvent respirer
d'air
diminué
aurait
que ces laboratoires soient admirablement la
qualité
gène pas mutuel-
ordinairement, parce que cette disposition
de quelques mètres
cette indication
Ainsi, aux laboratoires d'enseigne-
voulu que
fussent cachées par fait
la
je
voisin en danger, et
pièce soit bien aérée,
artificielle.
que
cependant qu'un labo-
lement, qu'on ne mette pas parfois son enfin pour que
:
ce
ou par ceux qui ont
professeur
le
ceux-ci
et c'est là
Tout
essentiellement une question de programme.
doit être
parmi
et
d'enseignement.
les laboratoires
place suffisante, rien
la
l'
question est
la
beaucoup plus complexe.
Sauf peut-être quelques exceptions pouvant naître d'un pro-
gramme fenêtres
très spécial, :
cet
fenêtres très
plafond, avec
le
éclairage
larges,
minimum
être
hautes,
de trumeaux.
crois, n'admettrait des fenêtres fait
très
doit
en arcade
demandé
s'élevant
Aucun
même
à
des
jusqu'au
professeur, je surbaissée, cela
trop perdre de lumière. Les vitrages par verres aussi grands
LES ÉDIFICES d'eNSEIGNEMEMT SUPÉRIEUR
que vous
le
pourrez; des glaces de grand volume ne seraient
que mieux, en évitant toute division de
Quant jamais
à
la
direction de
d'inconvénients,
Mais
avoir.
293
il
la
les
d'abord
faut
lumière,
du nord
n'a
peuvent
en
vous
que
à faire, et en
le travail
premier
microscope sera
l'ins-
_
trument nécessaire des recherches.
Vous savez en
jour
le
orientations
autres
sachiez quel sera lieu si le
petit bois.
que beaucoup
effet
de sciences datent du microscope, que le
microscope seul permet
gations
qui
intime
des
révèlent êtres.
les
investi-
constitution
la
Le microscope
est
l'instrument par excellence des sciences naturelles et médicales, et dans les laboratoires de ces sciences
chaque élève
est
uniquement un observateur habile ou inhabile penché sur
pour
Or,
faut le jour
au jour;
mieux
sciences,
le
microscopique,
l'étude
du nord, l'observateur
et plus
cela
un microscope.
il
sera
vaudra.
il
face
prés du jour,
Donc,
pour
Fig. 692.
—
A, moitié de salle servant avaat mitii. moitié de salle servait apris midi.
laboratoire d'enseignement
sera logiquement
une
salle
— Laboratoire d'observations
microscopiques divisé par un écran.
ces
B,
longue, peu profonde, éclairée unila-
téralement de grands jours au nord.
Que
si
pour une raison impérieuse de composition générale
— ou
ce laboratoire ne peut être exposé au
nord
nord
par S€s longs côtés à
—
s'il
et à l'ouest,
est par exeiiiple orienté il
faut alors qu'il soit plus large
soit bilatéral, car voici
divisible
a
qui se passe
dans sa longueur par un écran
:
la
(fig.
et
à peu prés au
que
salle est
692),
et
l'est
l'éclairage
divisée
ou
les élèves
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
294
sont obligés de se transporter d'un côté à l'autre de cet écran pour contre les fenêtres qui ne reçoivent pas
aller travailler
Vous ne
le soleil.
sauriez trop vous pénétrer de cette nécessité de la
lumière. Ainsi, voici deux exemples bien significatifs
emprun-
tés à la Faculté des sciences.
Aux (fig.
laboratoires de physiologie
observateurs
les
693),
qui
du microscope sont
se servent
pla-
cés dans des boiuindoius entièrement vitrés,
en
saillie
ment.
Il
n'y
paraît-il,
mais
la
et
au nord sur
pas très chaud,
fait
crois sans peine;
je le
lumière
le bâti-
est
presque
celle
du
plein air; elle est en tous cas aussi
intense que possible.
Le (fig. Ici,
est plus instructif encore.
profitant de
toire
on
694)
a
est
botanique
de
laboratoire
dans
ce que ce labora-
l'étage
de combles,
pu constituer toute sa face
nord avec un seul grand vitrage de Fig. 695.
— Laboratoire de physiologie.
.,
-
laboratoire d= physiologie. 2, salle des machisalle laboratoire. nés. 3, 4, chenil. S, d'opé.ation. 6, aquarium.
—
—
-
—
cette surface vitrée est
que
celles des
1
ciIIac d. ô bdlICb
.
r/alnî
LCIUI
,
,
.
de-chaussee lorsqu
étages.
haut,
dans une ou plusieurs parois.
LOUVI^E
Plan du Musée des Antiques au Louvre (disposition ancienne).
Fig. 714.
—
W
le
s'éclairer
que par des jours ÇUAl
pour-
notam-re^r/
IC/.-
vi il
i
y a plu-
nous nous attachons d'abord au musée
si
d'art,
ce sera le plus souvent la condition des salles de sculp-
ture.
Tel
est le cas
au Louvre
tout de suite que les faits
714) mais il faut ajouter rez-de-chaussée du Louvre n'ont pas été
pour des musées,
juste de critiquer
ici
Supposons pour
(fig.
et que, par
:
conséquent,
il
ne
serait pas
des insuffisances d'éclairage. le
moment que vous
ayez
à exposer
le
LES ÉDIFICES d'iNSTRUCTION. PUBLIQUE
mieux
une
possible
Milo ou
seule
Germanicus. Pour que
le
beauté de l'œuvre,
la
la statue,
mouvements
oblique.
,.
effet,
modelés.
ombres trop
Il
ne permettrait de
devra donc
saisir ni
élevé
être
et
faudra d'ailleurs qu'il ne vienne pas de tous les côtés,
Il
pour
car
ni les
il
en
vertical, car
porterait des
il
accentuées, ni trop horizontal, car
Vénus de
la
l'éclairage fasse valoir toute
ne devra être ni trop
il
^^^^j^ tombant d'aplomb sur
les
par exemple
statue,
339
sculpture une diffusion d'éclairage
la
et partant
tout modelé.
Ces conditions sont
Musée qu'on
appelle
-
-
-
supprime tout
réalisées au Vatican,
dans
Cour du Belvédère
(fîg.
la
du
partie
la
715)
aux
:
angles de cette cour, on a disposé des loges, sorte de petites salles
ouvertes sur
ces loges est
là,
ces sculptures doivent cet
éclairage
la
cour
une oeuvre unique, l'Apollon,
Laocoon; prés de
le
diagonale de
la
le
Persée,
Torse et le Méléagre
:
et
en partie leur célébrité à
de cet isolement
et
le
dans chacune de
:
Mercure,
assurément beauté de
somme, une
en
:
la
le
large
haute ouverture, laissant entrer une belle lumière qui
de haut
Mais unique
et
obliquement l'œuvre exposée
cette condition est rare
:
d'une salle
elle n'est
(fig.
spéciale
et
éclaire
716).
pour une
œuvre
admissible que pour des sculptures
de premier ordre, qui méritent une situation exceptionnelle. Le plus souvent, des salles assez étendues reçoivent des sculptures
nombreuses. Or, rarement ces
ment surtout rer les
sont assez hautes,
rare-
lumière y pénètre d'assez haut pour bien éclaisculptures. Pourtant il y en a des exemples; ainsi, le
Musée de des statues les
salles
la :
la
Villa Albani à c'est
un
Rome
offre
un excellent éclairage
piédestaux sont pour
la
plupart isolés au milieu de la
geur du portique. Dans votre École même, quai est une
bonne
où
large et haut portique voûté et ouvert,
salle
d'exposition
le
lar-
vestibule sur
de sculpture
:
le
on peut
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
340 dire
que toute
s'élèvent
assez
salle
assez
haut dans
large la
et
paroi,
assez haute, sera
si
une bonne
les
jours
salle
de
LES ÉDIFICES d'iNSTRUCTION PUBLIQUE
341
sculpture, à condition que les statues ne soient pas placées contre la
paroi
toujours
éclairante,
que
afin'
la
lumière puisse être
élevée et oblique.
Mais, lorsque
encore
meilleur,
le
statues.
la
Un
composition
pourvu
exemple
dite le
qu'il
très réussi
Fig. 716.
du Vatican
le
— Coupe Ju
Braccio
permet, le_ipur du haut est
ne tombe pas à plomb sur de cette disposition
les
est la salie
lîelvcdcre, au Vatican.
Nuavo
717). La salle est longue,
(fig.
voûtée, suivant son axe longitudinal, par une série de châssis vitrés
et
centrale.
ftp^
^A^^^'"''^
circulaire
Chaque travée de
Les sculptures sont
chacune dans un loail à qu'une
salle;
obliquement,
la le
au milieu d'une coupole
cette salle
deux absides; au centre de chaque piédestal.
/^A>'
un grand vitrage
elle,
ainsi
s'ouvre latéralement en
abside,
une statue sur un
exposées sans
confusion,
bien que l'ensemble ne
forme
lumière est excellente, .venant ainsi de haut
et
public seul est sous l'aplomb des vitrages.
Il
f'
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTUI^
342
'
^
sition et
même, que
que
nombre
—
,
des objets isolés, statues, groupes ou vases,
cette disposition exige
Fig. 717.
''
que ce musée ne comporte, par sa dispo-
faut ajouter toutefois
Plan
et
une
place
considérable
pour
le
c'est
un
coupe de la galerie du Braccio Niiavo, au Vatican.
d'objets exposés.
Ce n'en
est
que mieux, mais
luxe d'espace qu'on peut rarement se permettre.
On
peut jusqu'à un certain point considérer
du haut des
salles
où
les fenêtres
comme
éclairées
sont ouvertes à une grande
.
LES ÉDIFICES d'iNSTRUCTION PUBLIQUE
34}
Rome,
hauteur. Telle est la salle centrale de la Villa Borghése, à
où
l'éclairage est excellent
telle est
;
encore
de l'École
la chapelle
des Beaux-Arts, dont
les fenêtres font
mais
d'un côté seulement, et l'éclairage qui est
ici
elles existent
bon dans
très
les
les objets placés
Contiguë exposés
deux
tiers
contre
de
la salle
mur où
le
pénétration dans
devient insuffisant pour
sont pratiquées les fenêtres.
où sont
à cette salle est la petite salle octogonale
moulages de Michel-Ange;
les
voûte;
la
lumière y
la
pénétre
par un châssis central, et produit un éclairage très judicieuse-
ment analogue vous y voir
le
grand sculpteur qui,
étudiées en tenant lier
de
la salle
le
plus grand
très
conditions
les
certainement,
compte de
les
a
l'éclairage particu-
qui devait les recevoir.
Mais en général
du plein
de ces tombeaux dans
les sculptures
voulues par
Aussi pouvez-
à celui de la chapelle des Médicis.
air, et
composée en vue
sculpture a plutôt été
la
lorsque les circonstances s'y prêtent,
Versailles, les jardins sont les plus agréables
musées.
comme
On
a
à
donc
cherché à réaliser pour des collections de sculptures ces conditions
du
plein air,
même un
vous avez dans votre École
et
exemple intéressant de
cette tentative
avec
la
cour vitrée au
centre du Palais des Études, prés de ces cours d'un aspect artistique, qui
réunion -des Lenoir crr^ff^'t^-crdj
Ce
(fig.
sont de véritables musées en plein
fragments
très
sauvés
grand
avec l'éclairage du les
nombre de
Champs-Elysées, dont
la
Alexandre
par
le
Salons annuels, sculptures.
A
plein
où
air il
l'ancien
générales
(fig.
celui
est
faut
réunir
Palais
des
j^._-
souvenir mérite d'être conservé, sinon '-**oyj»
pour son architecture extérieure, tout au moins pour sitions
par
718, 719, 720).
parti d'exposition
qui a été adopté pour
un
d'architecture
air,
si
721), ce
programme
était
ses dispo-
réalisé très
344
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
1
i
3
i*
Fig. 718. — Plan du B, galeries romaines.
—
S
10
Musée de
lî
10
l'École des Beaux- Arts.
— D, Parthénon. — E, galerie grecque. — — G, monument à Duban. — H, hémicycle.
C, Egine.
Fig. 719.
— Musée de l'École des Beaux-Arts.
Coupe
F, salle de dessin et musée.
transversale.
LES KDIFICES D INSTRUCTION PUBLIQUE
345
heureusement par sa
grande nef
rec-
enca-
tangulaire,
drée par des abris
sous
galeries
les
du premier
même
Le
étage.
parti a
dans
été conservé le
qui
Palais
l'a
Seule-
remplacé.
voyez
ment,
ici
l'importance
des s.
questions
d'o-
rientation
ô
dans
:
l'ancien Palais, la
nef à
était
peu
l'est
orientée '
prés
à l'ouest
pouvait dés
_^ par J'^\^
fa-'
permanente
un vélum
versant sud de toiture vitrée réalisait
stant, et
:
le
la
on un
ainsi
éclairage
con-
une
cer-
taine défende contre
la
chaleur
si
gênante des cours vitrées.
iH
lors
ombrer d'une çon
de
on
;
&
Dans
le
S9 S I
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
346
grand Palais
actuel,
où
de
l'orientation
la
nef est sud-nord, ce
n'est pas possible, et ni l'éclairage ni la chaleur ne peuvent être
gouvernés. Erreur, non de l'architecte, qui n'a pas été consulté,
mais de l'administration, qui a
emplacement où
affecté
Fig. 721.
La sculpture bourg; mais
un
—
liO
Plan de l'ancien Palais des Champs-Elysées.
que l'expérience montrait
perpendiculaire à
d'art
l'orientation sud-nord de la nef était inévitable,
30
alors
aux Expositions
supériorité
la
de l'orientation
celle-là.
est aussi
ici
éclairée
l'encombrement dans un
enlève à cet éclairage ses qualités chose, c'est qu'un
du haut au Musée du Luxem-
:
espace
on n'en peut
musée de sculpture ne
trop
petit
retenir qu'une
doit
pas être un
entassement. Il
n'y a pas de plus important
du Vatican. Voyez-en de
la
grandeur de
cet
le
Musée de
sculpture que celui
plan (fig. 722) et vous serez frappés
ensemble. Tout n'est pas musée dans
le
LES ÉDIFICES d'iNSTRUCTION PUBLIQUE
Vatican
la partie la
:
plus voisine de Saint-Pierre est
vous reconnaîtrez facilement
pontifical;
vous serez frappés de leur ampleur dans cet ensemble
347
on
vaste,
si
du Musée,
les salles
et aussi
Palais
le
et
de leur variété; car
monotonie
a su éviter la
d'ar-
chitecture qui était à redouter.
Dan
DDDDDDDD l_
Fig. 722.
A, cour basse du Belvédère.
Pour haut est suffise
—
Plan général du Musée du Vatican.
—
—
C, galerie de Broccio H, cour octogone du Belvédère.
bibliothèque.
dessins,
la
peinture,
le
plus favorable. Mais
qu'une
les
salle soit éclairée
ment une bonne est
~ B,
salle
il
-
D, Musée Chiaratnonti.
gravures,
l'éclairage
du
ne faudrait pas croire qu'il
du haut pour
et rien
nous aurons donc à voir quelles le
les
Nuovo.
être nécessaire-
de Musée de peinture. La disposition en
au contraire assez délicate,
autres ne
'"
ne vaut
salles
ici
l'expérience;
sont bonnes, quelles
sont pas.
La question
d'éclairage
aussi que les salles de
n'est d'ailleurs pas
musées soient
la
hygiéniques
seule;
pour
il
faut
les objets
exposés. L'humidité est funeste pour les tableaux et les dessins; le
soleil
également.
Récemment,
les
peintures et les dessins
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
348
exposés dans un musée important ont été compromises, été
une .
reconnu que
cause de ces détériorations
la
de
de température sont aussi
La
A
aussi celles exposées
maçonnerie qui ne
aux refroidissements
aux échauffements.
elle-même
:
comble lui-même
pas
entre les uns et les autres,
tion d'un comble, et parfois soit
pourra
il
il
que
effet
ment
les
quoi
opaques. Je vous rappelle vitrés à
propos des
du
verres
nettoyés, sans
faut l'interposi-
que
légèrement chauffé. Ce comble doit
plafond
la
ici
vitré
poussière
ce que je
de collections.
salles
Il
d'ail-
nécessaire
soient
fréquem-
les
vous
le
est
il
:
ai
'V
être la toiture
nécessaire
être
leurs être praticable et facilement accessible
en
murs
se laisse pas traverser par l'hu-
d'éclairage ne devront
midité. Les châssis vitrée
t
les
faut
il
de musée devra donc être constituée avec des
salle
sérieux, en ^
imputable à
était
conséquent
à redouter, et par
éviter les trop grandes surfaces exposées
'
a
chaud, mais humide. Les trop grandes variations
l'air
— qui sont
il
du chauffage, qui envoyait dans
installation défectueuse
salles
et
rendrait dit
faut
bientôt
des plafonds
donc que des
passages de service suffisants existent autour de ces châssis, et
qu'on puisse
les parcourir
hbrement en portant
les ustensiles
de
nettoyage. Les vitrages de toitures doivent aussi être facilement accessibles et entourés de allées
et
chemins de
venues fréquentes
que
:
Il
faut
que
les
nécessiteront les nettoyages
puissent se faire sans danger pour les tions pour les couvertures
service.
ce serait
hommes
et
sans dégrada-
par exemple une faute
grave d'amener des toitures en ardoises jusqu'aux rives de ces châssis vitrés.
Avec
les
questions d'éclairage, nous .abordons les difficultés
capitales des salles de saisir les principes
musée. Je crois pouvoir vous en
en vous parlant d'abord de
salles
faire
que vous
.
LES LDIFICES D INSTRUCTION PUBLiaUE
connaissez bien
:
je
prendrai donc pour premiers exemples la
Melpomène dans
salle
exposés dans y en
votre
École,
et
les
la
Mclpoméne,
salle
non seulement contre
ait
Les premiers sont bien
mal surtout lorsque trouve entre '^LUj, (î^/^l^irés
parois,
les
le
mais encore
la salle,
éclairés, les autres le
qu'arrive-
sont mal, et
sont vus dans un plan qui se
les dessins
de
spectateur et l'axe
la
salle.
Ils
sont alors
en quelque sorte par derrière, vus en transparence ou
même
y,K^ en contre-jour. Mais lors
^^
Salon
que leur nombre exige
et
dans des rangées longitudinales au milieu de t-il ?
du
salles
aux Champs-Elysées. Lorsque vos dessins sont
de peinture
qu'il
349
défectueuse ne se présente pas,
un jour trop
frisant
:
et
que ils
cette condition tout à fait
sont encore mal éclairés par des peintures,
c'étaient
si
le
encore à cause du miroitement. J'ajoute que
serait pire
Melpomène
a été
conçue en vue de
résultat la
l'éclairage de ses parois, et
salle -t^/^"'^
non
de subdivisions longitudinales que l'architecte ne pouvait prévoir.
Vous pouvez conclure de haut, doivent recevoir un
que
l'éclairage à
dans la
les salles
surface
fond
:
plat,
il
et
là
que des œuvres
du
jour qui reste cependant oblique, et
plomb ne vaut
de musée
d'art, éclairées
rien.
Aussi verrez-vous toujours
plafond vitré ne pas occuper toute
le
y a toujours une bande opaque, voussure ou sous cette bande sont exposés les tableaux.
plafond vitré de toute l'étendue de
donner plus de lumière, ne
la salle,
serait pas
pla-
le reflet
des glaces qui garnissaient
A
l'ancien Palais des
étaient constituées au
le
de
la
bien que paraissant
bon, car vous verriez
lumière
les
comme
si
:
c'étaient
mur.
Champs-Elysées,
moyen de
les salles
de peinture
cloisons légères, et les plafonds ^^'-^^^^^'J^
au lieu de vitrages étaient établis, en étoffe transparente, calicot
ou étamine. La lumière qui
^^J
^^"''^
Un
tableaux en miroitement, ou plutôt vous ne les verriez pas
vous ne verriez que
•
arrivait très
abondante par
le
grand
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
350
comble entièrement par
vitré, était ainsi tarnisée et répartie, diffusée,
passage à travers cette étoffe. Mais autour des
le
plomb des
par conséquent à
une bande
régnait
complètement
bandes de plafond que Les
salles
je
l'équivalent des voussures
c'est
:
qui interceptait presque
vous signale dans
Remarquez
les salles véritables.
de musée proprement
la salle
dite.
enfin que les vitrages de la salle
en ver^e dépoli
:
est le
l'effet
même
que
Melpoméne sont
celui des calicots
'•^"^''^^
Salon
:
d'une part,
:
lumière est diffusée,
la
égalisée; d'autre part,
du comble
j
ou
de peinture du Grand Palais actuel se rapprochent
davantage de
Aj>/»^
parois qui reçoivent les tableaux,
d'étoffe plus foncée
lumière
la
salles, et
on ne
et
du
par conséquent
voit pas les charpentes et les châssis
double rcsukat à chercher en
pareille matière.
Ainsi, lumière diffuse et égale; pas de miroitements, et pour cela pas de lumière à
obtenir dans une
plomb des
bonne
salle
une contradiction apparente diffuse,
que
nécessités
de
effet
ou
le
la
je
d'éclairage sont
^
on
les
vivement
ici la
La sculpture ;
est
reçoit
les
son
peinture
la
éclairer la peinture,
loin dans ces combinaisons; trans-
Panoramas. Vous savez combien
éclairée et bien vue.
soi-même dans
Or, cet
effet
la pein-
tient à ce
En
effet,
l'ombre, et plus on voit nettement
donc parce que
horizontal, sous
lumière
que
C'est
vitrages éclairants y sont cachés au spectateur.
un écran la
dois éviter
eux-mêmes. La lumière modèle
seulement
ce qui est éclairé. C'est
de
différentes.
aller plus
portons-nous dans
les
vous recommande
je
je
lumière dirigée dans un sens déterminé
Mais on peut
plus
:
déconseille pour les sculptures.
la sculpture, elle doit
que
de musée. Et à ce sujet
dessin ont leur effet en
ture y est
tableaux, voilà ce qu'on doit
le
spectateur est
un plafond opaque, que
la
sous
lumière
peinture lui paraît d'autant plus éclatante. Tel est aussi
le
cas des décors de théâtre éclairés par des herses de lumière élec-
I
LES ÉDIFICES D INSTRUCTION PUBLiaUE
351
ou encore
trique soigneusement cachées aux spectateurs,
l'éclai-
rage des devantures de marchands de tableaux. Je ne veux pas dire que des musées comportent des
comme
artificiels
ceux-là.
dans
Toutefois,
certains
musées
on
a essayé
étrangers, et lorsque les salles sont d'ailleurs larges,
de diviser
chaque
les
plafonds en cinq bandes longitudinales
paroi,
une
bande opaque;
vitrage éclairant; enfin, au milieu, le
obtenu
résultat
?
le
n'est pas fait
aux
aussi salle
mesure de vous
Je ne suis pas en
seulement pour
artistes qui
de musée est un
vont y atelier
un
côté
le
le dire.
mais Or,
le travailleur.
passant,
il
est
faut penser
des séances de copies. La
faire
en
contre
visiteur qui passe,
le
ne doit pas être sans inconvénients pour
musée
:
un plafond opaque. Quel
Je croirais assez qu'il est bon pour qu'il
de chaque
puis
moyens
même
temps qu'une
salle
d'exposition.
Je vous indique
donc
cette variante
en passant, en recomman-
dant à ceux d'entre vous qui auront à construire des musées, d'aller
voir
s'il
dispositions
;
y a réellement quelque chose à emprunter à ces
sous cette réserve,
je resterai
siques et éprouvées de la salle de musée.
du plafond
vitré par rapport à la salle,
dans
les
Quant
donjiées clas-
à l'importance
nous trouverons, dans
les
meilleures conditions, qu'elle doit être à peu prés de moitié au
moins de
la
largeur totale.
Voici quelques mesures à ce sujet empruntées au Louvre MUSÉE DU LOUVRE •/.
Salon carré (médiocre)
15" 77
Sept cheminées (assez bonne)
14"- 71
Lacaze (assez bonne)
lî" 70 12" 71
Françaises xvii", xvni" (assez bonne).
—
xix* siècle (bonne)
Italienne (très bonne)
17" 45 7" 00
5- 47 S" 60 lo""
00
7"
Î4 7. î8
V.
78 V.
55
59 Vo
8-25
47 7.
5" 75
54 Vo
:
jJV^ ""'
352
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE Mais ces
ne
proportions
élément
sont pas
le seul
tudes, et
nous allons en trou-
d'é-
ver de non moins importantes.
nous
reste en effet à voir
comment
se produira, par le
Il
C "
-5
s
plafond vitré,
I
le
passage
de
cette lumière diffuse et égale
;z«
que nous désirons. Le verre dépoli ne suffit pas pour cela;
a
• I
il
y a des questions de de proportion
tance, -!
8
dis-
et
de
position entre ces plafonds et
;
les vitrages
S.d
de toitures. Pour
vous engage à
les étudier, je
considérer les coupes transI
4>
c
I14 fc/j
,.aa
versales des principales salles
du Musée du Louvre y trouverons
ments ^1 os J 1
° I
•-
^
^
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
TOMF.
Il
l'age
399
o V.
I
LES BIBLIOTHIiaUES à ce
magasin qu'une assez large circulation divise en deux dans
De chaque
toute sa longueur.
compartiments, sortes de culaires au passage
Pour
livres.
ni
l'homme,
des recherches,
ne
il
dimensions de chaque
les
afin
même place
que d'une
escabeaux/
fallait ni
stalle
sont donc déter-
il
puisse à volonté atteindre
de droite ou celui de gauche; en hauteur, parle niveau
naire. Aussi, la largeur sans
hauteur 2 la
"'
10.
11 fixllait
homme
dans
n'est nécessaire
fiiciles
60,
cepen-
et
haut.
conduisent à ces divisions
composés de
grilles à claire-voie
plancher ne régne pas partout
où l'employé
Là
i •"
:
suffisamment à un cinquième niveau.
les stalles, le
que
taille ordi-
donc des étages nombreux,
but, des escaliers
lumière pénétre ainsi très
de
œuvre ne peut guère excéder
d'étages, et les planchers sont
D'ailleurs,
main un
la
lumière, qui ne pouvait venir que du
Dans ce
la
deux parois perpendi-
les
sont constituées par des casiers à
de ce que peut atteindre à
dant de
dont
en largeur, par l'étendue normale des bras ouverts de
:
le casier
côté de ce passage ouvrent des
stalles,
central
facilité
la
marchepieds;
minées
la
399
doit passer, c'est
:
il
donc une
sorte de balcon milieu; prés des armoires, le plancher est vide;
seulement,
comme
dans
la
manœuvre
des livres un
tomber, ce vide est muni d'un simple
filet,
volume peut
comme un
filet
de
pèche à larges mailles.
Ce
n'est
position
vraiment qu'en voyant
qu'on peut
s'en
cette originale et utile
rendre compte;
je
com-
vous en donne
cependant une vue intérieure qui vous permettra de vous en faire
une idée approximative
Au
(fig.
762).
point de vue matériel, signalons quelques
bibliothèque a besoin d'aération en tout temps,
bon
qu'elle fût ventilée ainsi
salles.
Mais
elle craint la
difficultés; il
serait
la
donc
que nous l'avons vu pour d'autres
poussière, et elle en aura toujours trop
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
400
par les allées et venues.
Il
donc chercher
faut
rifères et les insufflateurs d'air introduisent le
moins
les calo-
possible de
modes de tamisage
poussières extérieures. C'est surtout par des
de
que
à ce
qu'on y peut obvier. Lechaufîage est toujours une question délicate dans une l'air
dans
les prises
pubHc nombreux
où un
Comme pour l'éclairage,
il
est nécessaire de diviser le plus possible
l'introduction du chauffage.
général chauffée par l'eau
ou
Une
la
salle
ou
Le mieux
paraît
de bibliothèque sera en
vapeur de préférence à
mais tout chauffige sera acceptable sions.
immobile.
de longues heures
reste
salle
dans tous
s'il
les cas
batteries destinées à échauffer
l'air
chaud;
l'air
ne localise pas
les
émis-
un chauffage par bouches de
disposées en
la salle, et
dehors des places des travailleurs, auprès surtout des surfaces de refroidissement; puis, des circulations sous les tables, formant chaufferette pour les lecteurs.
Une grande
difficulté est
celle
des vestiaires.
n'appartient
Il
pas à l'architecte, bien entendu, de prescrire ce que
le
lecteur
pourra garder ou ce
en
existe.
Mais supposons un
qu'il
devra laisser au vestiaire,
s'il
commode
vestiaire très complet, très
:
lec-
le
teur entrera cependant dans la salle avec des objets qu'il n'a pas
déposés, et qu'il retirera, ne fût-ce que son chapeau, ou un par-
dessus d'abord conservé. Suspendre tout les tables, serait affreux et d'ailleurs très
lance.
que
On
n'a pas trouvé d'autre
d'installer
nel, soit
un
soit
trique,
cela
une boîte ouverte d'une
ne présente pas de
diffusion possible
de
la
éclairants.
Quant
un
la table
Certaines bibliothèques servent
soir.
difficultés
lumière par ,,
à tout le détail
le
la
ou
le laisser
gênant pour
moyen dans
sous chaque case de
filet,
cela,
surveil-
bibliothèques
les
récipient personface.
Avec :
la
sur
l'éclairage élec-
toujours
le
plus de
multipHcité des points
^
du mobilier
et des
agencements,
c'est
LES BIBLIOTHÈQUES
un
que
sujet
n'aborderai pas, et qui est
je
40I
du domaine des mono-
graphies.
Vous
sans doute être renseignés sur
désireriez
nombre déterminé de
nécessaire d'une salle destinée à un
n'est pas possible de l'établir a priori
teurs.
Il
de
disposition des tables et des passages;
la
o™
voudra de
lec-
dépend trop
renseignement
le
visera plutôt la
Vous saurez
largeur des places attribuées à chacun.
vous demande cent
cela
:
comme programme
que vous avez à demander
surface
la
ainsi qu'on
par exemple, et suivant qu'on
places
50 ou de un mètre,
il
les
faudra cinquante ou cent
mètres de longueur de tables. Or, cette largeur est variable
dans une bibliothèque de simple sans cependant,
crois, être
je
lecture, elle
pourra être modeste,
0^60;
jamais inférieure à
comme
que dans une bibliothèque
celle
:
tandis
de notre École
par
exemple, où vous devez ouvrir devant vous des volumes ou des atlas de très grand format, ou dérouler des dessins, vous
occuperez souvent un mètre des estampes,
10.000
des cartes et plans,
De même
publique.
et plus.
De même
etc.,
dans une bibliothèque
encore, lorsqu'on a dit une bibliothèque de
volumes par exemple, on
étendue de casiers. Ce sont
là
n'a
nullement précisé
n'est
évidemment pas
bibliothèques doivent être l'abri
de l'incendie. Mais
nécessaire
de
s'y
conservateur.
et le
vous
aussi parfaitement
il
dire
et
donc des postes de secours
avec de
l'eau
trouvera toujours,
installés partout
cement d'incendie dès qu'on considérer; car ÉUnunIs
et
les
à
abondam-
et
les
livres.
où besoin
Il
est,
toujours en pression. Ces postes, bien connus
du personnel, permettent de combattre
à
que
que possible
ment, des matières combustibles, ne fût-ce que faut
une
des questions qui ne peuvent se
résoudre que par un accord entre l'architecte Il
au département
l'aperçoit, et c'est la
un incendie
Théorie de FArcbiteclure.
—
II.
et d'arrêter
est
assez
facile
un commen-
première chose à
réduire a6
au
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
402
moment où moyens
mais
se déclare,
il
après
minutes
quelques
les
amène du dehors, pompes à vapeur, combattre et à arrêter un sinistre déjà très
puissants qu'on
dévidoirs, etc., ont à
grave, et les dégâts de l'inondation inévitable s'ajoutent à ceux
du
feu.
Mais
réprimer.
sagesse proclame que
la
faut
Il
donc du moins
faire
tion ne soit pas de nature à pouvoir livres,
et
mieux vaut prévenir que en sorte que
la
communiquer
construcle
feu aux
pour cela qu'elle soit incombustible. Plusieurs de nos
bibliothèques, installées dans de vieux bâtiments, ont des plan-
chers en bois, des refends en pan de bois; leurs
murs donnent
passage à des tuyaux de fumée souvent en mauvais
que est
les collections
dangereux
pour
être
merci d'un feu de cheminée. Cela
la
impardonnable dans un
et serait
édifice construit
une bibliothèque. La construction devra donc
incombustible, être écarté
sont à
bien
état, si
quant
;
que
et j'ajouterai
à
l'éclairage
de
tricité qu'il est préférable
le
le
du
chauffage à soir,
l'air
chaud doit
encore à
c'est
mal
installée
est
l'élec-
demander, mais en poussant
qu'à la plus extrême prudence les précautions nécessaires l'électricité
être
:
jus-
car
aussi dangereuse que le gaz. Ces
considérations s'appliqueraient d'ailleurs aux musées, et à tous les édifices
en général;
je les
parce que c'est peut-être
en reparlerai
Ici
d'ailleurs à
le sujet
qui les appelle
le
plus; je
vous
propos des théâtres.
encore, sur ce groupe très multiple des édifices d'instruc-
tion publique, je ne pouvais la
expose au sujet des bibliothèques,
vous donner un
traité
complet de
matière. Certes, après avoir lu ces quelques pages, vous n'êtes
pas en mesure d'étudier à fond un
ne vous en
ai
montré que
de tout programme;
vous ayez à
si
traiter l'un
les
les
Musée ou une
éléments.
Il
en
Bibliothèque. Je
est ainsi d'ailleurs
circonstances font que quelque jour
de ces
sujets, alors
vous
visiterez ce qui
LES BIBLIOTHÈaUES a été
vous questionnerez, vous vous consulterez avec
fait,
hommes
403
compétents; vous vous débattrez avec toute
la
les
série
des petites questions soulevées par les petites dépendances, dont
on ne peut vous importance
une
inévitable
à
général, et qui prennent
Un
l'exécution.
programme
ne vous parlera par exemple
Bibliothèque
général de
un exposé
parler dans
ni
de
dépôts de fournitures quelconques, ni de cabinets d'aisances, ni
de logement de concierge
que ce sont choses sous-enten-
c'est
:
dues, et que dans une étude définitive
toute composition, :
:
l'étude définitive
entier se révèle
croyez donc pas que
se placer
tout
programme
les
je
en trouvera rarement assez, car
peu à peu.
vous
ai
il
y a au
les
parlé de tout ce qui pourra
sujet.
besoins spéciaux, puis tout ce qui Ainsi par exemple dans un Musée,
un caHnet de Conservateur ou une Conseil n'auront rien de spécial; dois
permette
dans vos compositions. Mais dites-vous bien que dans
n'est pas particuHer
je
élasticité qui
de
programme
Ne
une certaine
A
il
de l'imprévu le
faut
faudra bien trouver.
même que dans un devis on fait toujours la faut aussi la part l'imprévu, de même dans un projet
extensions part de
il
il
me
limiter sur
déjà assez vaste.
je
salle
de Commission ou de
ne vous en parle donc pas;
chaque sujet à ses éléments propres. C'est ;
LIVRE VIII
LES
ÉLÉMENTS DE LA COMPOSITION DANS
LES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS
POLITiaUES, JUDICIAIRES, PÉNITENTIAIRES
CHAPITRE PREMIER
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS
— Le bureau; travail — public. Grands locaux administratifs. intérieur, travail avec — Service du cabinet, — Services généraux archives, matériel, SOMMAIRE.
—
Complexité des programmes. le
etc.
:
Salles de délibérations.
Nécessités de l'architecture des bureaux.
Si les
programmes des
édifices administratifs, depuis la petite
mairie jusqu'au Palais de Parlement, sont extrêmement variés
au point de vue de
la
composition générale,
coup moins dans leurs éléments; rons
ici
des sujets déjà vus
:
et
d'ailleurs
sont beau-
le
ils
nous rencontre-
par exemple, l'habitation joue un
rôle important dans les édifices administratifs
soit qu'il s'agisse
:
d'un hôtel de particulier ou d'un hôtel de Préfecture Ministère,
la
chambre,
le
salon, la cuisine
ou
le
cabinet d'ai-
sances ne motiveront pas de conceptions différentes.
pour
les écuries
pas, et je spécial de fait
ou remises,
ne vous parlerai l'édifice
ici
les cuisines, etc.
que de ce qui
ou de
De même
Je n'y reviendrai
est bien
administratif, c'est-à-dire les
un élément
locaux où l'on
de l'administration.
Je prends d'ailleurs ce
sens
le
plus
large, et
rubrique Édifices administratifs doivent se classer égale-
sous
la
ment
les Édifices politiques.
A
mot dans son
propos de ces
édifices, l'architecte se
trouve bien souvent
4o8
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
dans une situation la
l'
ARCHITECTURE
embarrassante. Tandis que
fort
raison et
la
loyauté lui disent que tout doit être conçu et disposé pour
commodité du public et la bonne expédition des programme sous-entendu, qui n'est écrit nulle part, bien souvent que ceux qui
le
affaires,
la
un
lui rappelle
mettent directement en oeuvre
veulent n'avoir pas besoin de parler pour être compris lorsqu'il
de leurs commodités personnelles. Heureux l'architecte
s'agit
d'administration,
s'il
parler veut dire, ce
Mais je
je n'ai
Nous
naïvement
tances
ou
les
que se
et
taire signifie
étudierons
souplesse que d'ailleurs
comme
toujours
la vérité
D'ailleurs,
malgré
les résis-
qui
elle
c'est
!
la
ici
sans malices.
inerties,
pour comprendre ce que
d'esprit
pas à vous enseigner
possède peu.
vraie,
a assez
finit
toujours par avoir
raison.
Ici,
consiste surtout
la théorie
servent à désigner les choses. qui peut être enseigné, clarté et
si
mots qui
à bien définir les
On
a
l'élève peut
avec proportion. Et ce sont
presque enseigné tout ce
un programme avec
lire
programmes
les
d'édifices
administratifs qui sont les plus touffus de tous, et généralement les
plus
difficiles
importance voir.
à
rédiger.
capitale, car
Le programme,
l'architecte,
qui doit
je
—
il
Cependant
le
programme
ne doit rien omettre,
vous
l'ai
souvent
dit,
il
une
doit pré-
n'incombe pas à
ou plutôt qui devrait
tout préparé; et cependant, pour dresser un
et
a
—
le
recevoir
programme
il
faut
tellement l'intuition du possible, la prévoyance de l'impraticable, le
sens de
la
proportion générale, que l'architecte seul peut
un programme deux
réahsable.
nécessités
opposées
loyale, par l'accord des
L'architecte
Comment ?
faire
pourront se concilier ces
Uniquement
par
la
coopération
bonnes volontés indispensables.
aura donc, en
fait,
à collaborer
au programme
:
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS dés lors,
gramme,
que doit être un pro-
n'est pas inutile de voir ce
il
vous
et
me
permettrez
4O9
vous en
de
quelques
dire
mots. Cette digression, que j'aurais pu d'ailleurs placer déjà dans pages qui précèdent, vous montrera en passant que
les
la direc-
tion générale de vos études n'est pas sans difficulté.
Mauvais programme tout d'abord
celui qui
ne permet qu'une
seule solution, qui n'est en quelque sorte qu'un état de lieux descriptif d'une disposition préconçue. Plus
encore celui qui existe pas
je
:
fois plus
Et n'allez pas croire
serait insoluble.
de surfaces partielles
un
terrain
qu'il
grand renfort d'étages superposés
qu'il n'en
programmes de concours
pourrais vous citer des
publics qui demandaient dans
mauvais programme
donné deux ou
n'en pouvait entrer et
trois
même
à
d'agglomérations inaccep-
tables.
Et,
si je
croyais que ces lignes dussent être lues par ceux qui
devraient en réalité les
lire, j'ajouterais
fait
un programme, par exemple pour
est
impossible de n'en pas
mal que
foire,
on
lorsque par hasard on
:
concours publics où
les le
fait
Le grand chef demande
possible.
à
il
généralement aussi
chacun de ses chefs
de service son morceau de programme; ceux-ci, tout naturelle-
ment, ne voyant que leur encore
:
on
a cent
affaire propre,
mètres d'étoffe à
demandent
répartir, les
tionnées en représenteraient mille. Puis,
comme
pas en définitive contrister ses collaborateurs et la
part des excès
à brocher ces
ou des exagérations, on
demandent
demandes le
compte
ni
du
lui-même
f;iire
borne
coudre ou
à
ni le total
programme; programme
terrain, ni des ressources, ni de rien
de ce qui fera les difficultés de chie administrative. Puis
addi-
chef ne veut
fragments de programme, sans contrôler
ni les proportions respectives, et voilà le
qui n'a tenu
se
et
on
la
composition. C'est
dit à l'architecte
:
c'est
là
de l'anar-
votre métier
de combiner des plans, arrangez-vous. Combiner des plans, oui;
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
410 arrêter
un programme
possible, non. Je
combats
ici,
je
le
sais
des errements trop acceptés. Mais, de ce qu'on n'espère pas sup-
primer d'emblée un abus, est-ce une raison pour ne pas
le
dénon-
cer?
Le programme rédacteur
composition
détails,
demande pas
qu'il
prépare,
indiquer d'abord
groupements,
les
et ensuite
il
que son
faut
et rien n'est
moins
comme nous
l'impossible. Puis, tout
devra
il
détails
les
trop nombreux,
moins que
clair et n'inspire
par détailler
en fixant successivement
chaque dégagement. Ce
de l'ensemble aux
subsidiaires.
en voyons souvent dans
commence
aller
les
Mais
grands si
ces
les
ces
programmes
concours publics, où
loge du concierge avec toutes
la
sans faire grâce d'un placard,
de chaque pièce ou de
les surfaces
n'est
comme
font perdre de vue l'ensemble,
ils
ses circonstances et dépendances, et
mais
grandes divisions ou plutôt
détails sont
l'on
être libéral,
soumette lui-même à une critique sérieuse pour
le
s'assurer qu'il ne la
donc
doit
un programme,
plus
c'est
un
procès-verbal.
Concis
et
somme
complet, voilà en
rêve de vous donner. Mais c'est-à-dire la clarté
l'édifice sera
le
programme qu'on
multiple et
du programme, ne pourra
être
la
concision,
obtenue que
par des formules assez compréhensives pour « clore en peu de
mots beaucoup de sens programmes,
le
mot
est
».
Cela revient à dire que, dans nos
l'abrégé
d'un groupe. Si nous disons
par exemple un bureau, ce bureau n'est pas une pièce unique,
un ensemble qui pourrait programmes condensent, parce
c'est
qui sont réputés savoir les
mot pas
bureau,
comprendre ce
lire,
se
décomposer
qu'ils
à
son tour. Nos
s'adressent à des lecteurs
parce que vous devez, sous ce
détail
secondaire qui ne vous est
dit.
Mais savoir
lire
un programme,
c'est
du
talent
déjà, et
de
4II
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS
l'expérience; c'est le prologue indispensable de la composition;
pour cela que par une sorte de réciprocité
et c'est
un peu
cours sont
ce
les
leçons de
commentaire permanent
le
vos
de
programmes.
L'outil principal, et
si
l'on peut dire ainsi, l'unité tactique
l'administration publique
ou
privée, c'est le bureau.
comprend toujours un chef qui
bureau
se réserve les questions essen-
puis une hiérarchie d'employés, du sous-chef à l'expédi-
tielles,
tionnaire
ou
enfin les garçons de
copiste,
service et renseignent
L'ordre est
la
le
bureau qui font
condition première du bon travail d'un bureau,
y aboutissent par deux canalisations
affaires
par
direction supérieure
ou apportées par
le
au moins dans un grand nombre de bureaux.
Il
:
gera
le
chambre où
le
utilité.
faut
Il
—
il
que
déran-
donc tout d'abord
garçon de bureau renseigne
tout
est évident
public va frapper au hasard à toutes les portes,
sans
envoyées
public
si le
travail
le
public.
et les la
Un
de
l'anti-
les arrivants, les fait
attendre et les dirige.
Aussi l'antichambre doivent venir les cabinets
temps
les pièces
où
le
des chefs plus à
du bureau; puis
public peut avoir l'abri
le
plus à
des indiscrets, et en
fiiire;
même
à portée de la surveillance.
Mais le
doit-elle être à l'entrée
il
y a des bureaux
très différents par leur destination, et
programme comportera des nuances nombreuses que
je
ne
puis exposer en détail. D'une façon générale, cela se ramènera d'ailleurs les
à
deux groupes
bureaux de
Pour
les
travail
:
les
bureaux de
travail intérieur, et
en public.
bureaux de
travail intérieur,
il
suffit
de pièces bien
éclairées,
suffisamment confortables, disposées en général pour
plusieurs
employés.
Une
pièce
par
employé
serait
un luxe
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
412
trop coûteux, et
y a souvent connexité entre
programme
plusieurs; le cet égard:
il
travail
de
d'ailleurs est essentiellement variable à
évident par exemple que des rédacteurs ont
est
il
le
besoin d'un isolement inutile à des expéditionnaires qui pour-
une sorte
raient être réunis dans
nom
D'autre part, au place,
on
etc.,
a
le
la
Quant aux
et
il
les
Or, des pièces
à la fois seraient
On
travail.
ne dépasse
n'y a pas de solution absolue.
chefs et sous-chefs, qui auront souvent à traiter
des affaires avec discrétion,
en est de
11
de tous
réunion de quatre à cinq employés. Tout cela est une
question de mesure,
nels.
local.
monde
dans un autre sens peu favorables au
l'économie de
de
réunion
la
bureau dans un seul
trop grandes qui contiendraient tout
guère
commun.
la surveillance,
souvent préconisé
même
employés d'un
de
d'atelier
directement
même des
affaire à
ils
doivent avoir des cabinets person-
employés qui par leurs fonctions ont
des personnes étrangères à l'Administration,
par exemple les contrôleurs qui reçoivent des réclamations, etc. Il
est
bon
enfin que
chaque bureau dispose de ses dépen-
dances, cabinets d'aisances, lavabo, vestiaire des employés, dépôts divers
:
tout ce dont l'absence provoquerait des sorties parfois
prolongées au delà des besoins.
Un
exemple entre autres vous
bureau administratif
(fig.
des affaires étrangères. sition générale
tion
un exemple trop
vous en
il
Ce ministère
publique construit
crois utile de
763);
fera est
d'un
emprunté au Ministère
est d'ailleurs
dans sa dispo-
rare d'un édifice d'administra-
spécialement
faire voir le
l'ensemble
voir
pour
sa
destination. Je
plan pris au rez-de-chaussée;
vous y trouverez l'hôtel très important du ministre, l'aile des bureaux en bordure de la rue de Constantine, et le service des archives sur
la
rue de l'Université
toutefois que ce ministère
(fig.
comporte un
764).
11
faut
remarquer
certain apparat,
même
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS dans SCS locaux administratifs,
nuance
« Palais des
aussi le
s'appelle
de richesse
et
et
413
que dans tout son ensemble
affaires
d'ampleur qui ne
serait
une
d'où
étrangères »
il
pas partout de
mise.
chaque bureau pourra de
D'ailleurs,
des dépen-
plus avoir
dances spéciales, d'après sa destination particulière
ainsi,
:
tel
bureau aura une bibliothèque considérable, ou des dépôts de
ou de
gravures
cartes;
constamment;
des
des archives
d'empaquetage,
salles
— Bureaux du Ministère des Affaires — C, garçons de bureau. — D, pièce — commissions. — grand
''g' 7^3A, directeur.
— B,
dégagement.
I,
Mais ce sont
d'ouverture.
qui échappent aux
vous bien que
la
connaissance, exacte
doit précéder et guider la composition.
vous préparer nécessité
le
ce
à
détail,
où vous aurez
à
avec
le
du Trésor,
la
de
et
poste
public,
rédacteurs.
—
G, sous-
spéciales
très
encore, répétez-
entière des
et
Mais
à l'École,
besoins
nous ne
nous devons nous borner à et à
en accepter
vous mesurer avec
grammes qui le comportent. Tout autres sont les bureaux où
même
E,F,H,
Ici
en comprendre l'importance
jour
—
des particularités
programmes généraux.
pouvons vous enseigner
ou
escalier.
J,
là
d'expédition
étrangères.
d'attente.
directeur.
consulter
à
intérieures
l'on travaille en
par exemple tout
le
service
les
la
pro-
public, et
du Payeur
Caisse municipale de l'Hôtel de Ville, les bureaux
de
télégraphe,
ainsi
que
de
très
nombreux
bureaux qui n'appartiennent pas à des administrations de
l'État,
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
414
RUE BE L UNIVERSITE
Kig. 764. A, cour d'honneur.
—
— Plan
du Ministère des Affaires étrangères.
— C C, Hôtel du Ministre. — D, cour des bureaux. — E, cour — G Gy bâtiment des bureaux, — H H, bâtiment des archives.
B, concierge. F, cour des archives.
des remises
-
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS
comme
la
nais(fig.
Banque de France,
765),
Compagnies surances,
Crédit foncier,
le
le
415
Crédit Lyon-
les
d'as-
etc., etc.
contact avec
Là,
le
le
public
est
la
règle, et ces sortes
de bureaux
sont
aménagés dans de vastes salles, aussi claires
que
pos-
aérées
sible,
chauffées le possible,
et
mieux
mais qui
tiennent toujours
un peu du marché ou de vert.
l'abri
Vous con-
naissez
ment
évidemquelques-
unes de ces
où
cou-
les
salles,
employés
travaillent
der-
rière des guichets
ou des comptoirs, où çà et là s'élève une estrade de surveillant
chef
qui
tout voir.
ou de doit Ici,
il
n'y a pas de dis-
Fig. 765.
— Plan —
du Crédit Lyonnais, à
—
Paris.
—
l, grand vestibule. a, galerie d'entrée. A, partie en location. }, salle des Pas-Perdus. 4,4, bureaux divers. s, caisse principale. Change. 6, vestibule des chemins autrichiens. 8, prits snr "J, titres. 10, service des dépêches. il, 9, service des assurances. service des titres. la, escaliers (tf, montée d'honneur, h, montée d«
—
service).
—
—
—
—
—
—
—
—
6
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
41
permanente
tribution
que possible,
mieux
le
:
est d'avoir
de points d'appui
libre
une
salle aussi
grande
de murs, éclairée
et surtout
par une lumière abondante et qui se répande partout, multiple par conséquent. Puis, c'est
ments
menuiserie qui forme
la
comparti-
les
et les divisions.
Et cela présente un très grand avantage citais la
grande
:
la
mobilité. Je
vous
des Caisses du Trésor, elle date de trente
salle
ans environ, et déjà bien des fois des remaniements complets
ont été
faits
dans ses distributions
déplacent aisément, et
des murs ou des
fallait
s'il
piliers,
on
:
que des menuiseries se
c'est
modifier ce qui serait enclos par
empêché. Et
serait bien
n'y
il
a
guère de services de cette nature, qu'ils dépendent ou non de
où
l'État,
régie et
presque continuelles ne soient
ces modifications
non pas
l'exception.
Aussi pour ces grands services administratifs,
moderne, services
la
O^
de
création
bureaux de chemins de
financiers,
banques, de poste, d'expéditions, de
la
etc.,
comme
fer,
de
bureaux
l'hôtel des
des chemins de fer d'Orléans (fig. 766), croyez bien
qu'il n'y a
qu'un programme
:
faire
grand
et faire
mobile.
Faire grand, car les accroissements vont vite, et toute instal-
beaucoup de disponible
lation qui ne laisse pas
du disponible
lors de sa création sera
rapidement insuffisante.
et
Faire mobile, car toute installation
ment avec
parfaite les
lors
de sa création, serait
changements
3
le
même outillage
francs,
s'imposent
qui
exemple, croyez-vous que
avec
le
absolu-
bientôt impraticable
pour
il
y a des
était le privilège
Mais à côté de ces grandes
très
:
fût-elle
citer
un
seul
service de la Rente puisse se faire
aujourd'hui où
que lorsque la dette
nécessaires.
immuable,
salles,
de
titres la
de rente de
haute banque
?
pensez aux dépendances
Là, vous devez le comprendre, les employés sont
nombreux,
et
les
espaces qu'on
peut leur
affecter
sont
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIVES
De
restreints.
même
ou
plus, tout est
inconvenant,
en vue,
comme
et
417
rien ne serait déplaisant
les résultats
d'une imprévoyance
qui n'aurait pas su disposer par exemple les vestiaires nécessaires
—
et
désormais
remisages de bicyclettes.
les
Vous aurez
Vestibule. Escalier principal. Caissier.
Employés de
U Caisse.
Débarras. Salle des paiements. Salle d'attente pour les paiements. Salle d'attente pour Bureau des titres. Chef du bureau des
le retrait
des
titres.
titres.
Cour. Cabinets d'aisances des employés. Urinoirs. Cabinet d'aisances réservé. Retrait des 4itres. Conservateur des titres. Dépôt des titres. Perception de l'impôt. Bureau des transferts. Chef du burean des transferts. Bureau des transferts. Teneurs délivres. 23- Cour. 24- Sous-chef 2S26.
du bureau du Grand Livre. Chef du bureau des vérifications. Dépôt des coupons de t. très.
27. Vérification des titres. 18. Débarras. 29- Vérification des titres. 30- Contrôleur. 3'- Escalier des bureaux. 32- Salle des bordereaux. 33-
Médecin.
34- Escalier de service. Escalier secondaire.
II: Lampisterie. 37- Ecurie. 38. Re:i)ise des
omnibus.
39. Messagerie.
40. Cour. 41. Salle d'attente. 42. Bureau pour les voyageurs et la messagerie. 4344. 4i46.
47-
Concierge.
Cui ine. Urinoirs.
Hôtel occupé par un locataire.
Cour
Fig. 766.
d'entrée dudit hôtel.
— Bureaux de
la
C" du chemin
de fer d'Orléans.
aussi à
vous enquérir
si
dans ces bureaux certains travaux sont
femmes,
et
en ce cas à constituer des dépendances
confiés à des
qui leur soient spécialement affectées.
Un
service très important
est celui des Caisses. les coffres Éléments
et
pour
le
dans
Par ce mot,
il
les
établissements financiers
faut entendre
non seulement
numéraire, mais aussi ceux qui renferment
Théorie de l'Architecture,
—
II.
27
8
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
41
les titres et papiers
de valeur. Ce service doit être en
cation facile avec la Caisse, mais
Aussi
ticulière.
le
il
communi-
exige une sécurité toute par-
vous
place-t-on souvent dans les sous-sols, et
avez sans doute entendu parler des Caves de
la
Banque de France
des précautions qui en font une véritable forteresse. Sur des
et
proportions plus modestes, mais dans construit pour
sa
rendre compte de
destination la
un
édifice spécialement
vous pourrez vous
financière,
connexité de ces deux services
de
et
la
disposition rationnelle des caisses par la comparaison des plans
du rez-de-chaussée
et
du sous-sol du Comptoir d'Escompte
à
Paris (fig. 767). Enfin,
ne veux pas quitter ce sujet sans vous signaler
je
nécessité de la discrétion
directeurs révélée, et
des il
Ne me demandez
oreilles.
m'en voudrais de vous
Une
division est le
direction le
donc
les
dont
personnes
importe que
va parfois dans
il
:
n'aient là ni des
pas pourquoi, car
si
vous
yeux
être
ni des
l'ignoriez, je
le révéler.
groupement de plusieurs bureaux, une
groupement de plusieurs
mêmes,
cabinets des
présence ne doit pas
la
murs
les
les
la
et je n'ai rien
divisions. Les éléments sont
de particulier à vous en
dire.
Mais nous arrivons aux grands chefs de l'Administration, qu'ils
s'appellent d'un
nom
ou d'un
directeurs, secrétaires généraux, préfets
ambassadeurs, peu importe.
un
local
où
ils
autre, chefs de division,
ou
ministres, présidents,
En dehors de
administrent,
le
lieu
l'habitation,
officiel
ils
ont
de leur fonction.
C'est le cabinet.
Aussi vous dira-t-on dans un programme par exemple. Or, ce simple
mot
est
le cabinet
du
préfet,
complexe. Le préfet ou
ministre a son cabinet, grande pièce de travail où
il
le
peut convo-
quer plusieurs personnes, souvent une commission; mais
il
a
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS
un chef de
chés de cabinet
dans
cabinet
le
un
cabinet,
secrétaire, quelquefois plusieurs, des atta-
tout cela sous
:
—
la
main, car
— Comptoir —
basïe pression). 7, réfectoire. 8,8, cuisine et ofîîce. 9, cuisine du concierge. 10, puits. 11, ascenseurs. 12, monte-charge. iî»i3' fosses mobiles. I4»i4) magasins. 15, poste d'eau.
militaire.
—
un
—
—
—
travail
—
—
—
guerre
—
— concierge. — vestibule. — 20, — 21, grande bureaux. — 2o\ — cour d'honneur. — 22, gardiens. — 2), poste — — 24, ascenseur. — 2$, monte-charge. — poste d'eau. courettes 27.2", avec urinoirs et 26, cabinetsd'aisances — 28, grand — 29,29, pas-
17, porche.
—
la
PLAN DU RBZ-DB-CHAUSSÊB
—
dépdt des titres. 2, dépôt da portefeuille. 5, dépôt de la caisse principale. 4, caisse mobile. -5, resserres. 6, générateurs (chauffage i vapeur i
—
souvent
se fait
d'escompte i Paris.
PLAN DU SOUS-SOL
—
il
par exemple au Ministère de
Fig. 767.
I»
419
•
—
—
18,
19, caissier principal.
salle
ai',
escalier.
sage de porte cochére.
dont rien ne doit transpirer. Le cabinet
est
donc un
ensemble administratif plus particulièrement groupé autour du chef.
D'autre part, ce chef reçoit, qu'il est
avec
donne des audiences. Pendant
l'un, les autres attendent.
Ces autres, ce sont sou-
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
420
vent des personnages importants, qu'on ne
une antichambre. De d'attente, car
salon d'attente,
là le
y a souvent
il
fait
le
pas attendre dans
ou mieux
les
salons
salon réservé aux privilégiés qui
passent avant leur tour.
Vous voyez mot « cabinet
quel ensemble complexe peut désigner ce simple ».
Je vous
Hig. 768.
—
ai
montré un Ministère;
je
vous mon-
Picfcaure de Grenoble. Plan Ju i" étage.
— 2, antichambre. — premier salon. — 4, salon principal. — — chambre. — — de bains. — 9,9, bureaux du secrétaire par— 10, — d'attente. II, petit salon. — 12, cabinet du préfet. — 13, arrière cabinet. — 14, chambre du préfet. — 15, 15, chambres à coucher. — 16, chambre de madame. — 17, boudoir. — 18, salle à manger. — 19, Division. Annexes. — ao, vestibule. — 21, garçons de bureau. — 22, — cabinet du secrétaire général. — 23, chef de — 24, première Division. — 25, comptabilité. — 26, archives. — 27, chef delà Division. — 28, troisième Division. — — — — Appartement du secrétaire général. 29, antichambre. 30,30, chambres à coucher. 31, salon. 32, manger. — 33, cuisine. — 34, chambre du cocher. — 35, magasin à avoine. — 36, grenier à fourrages. Batihknt principal I, palier rormant vestibule. 6, cabinet de toilette. 5, chambre d'honneur. ticulier.
5,
8, salle
7,
salle
office.
la i'*
3"
salle
trerai aussi
une Préfecture,
composée pour son
celle
ik
de Grenoble, très heureusement
objet (fig. 768).
Toute administration
a ses services généraux
:
ainsi
partout
l'amas, toujours de plus en plus considérable, des archives.
Sou-
on
évite
vent on dispose ainsi les
les
archives dans
un bâtiment
communications qui peuvent
être
à part
:
une cause d'incen-
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES ADMINISTRATIFS souvent aussi
die;
un peu
entresols,
contre
les archives
partout.
Dans tous
danger d'incendie,
le
sont dans
et aussi
promissent pas
les
archives de
les
voûtes de
la salle
on
doit se prémunir
contre celui du poids trop
considérable imposé aux planchers. Ainsi
importants pour que
combles, dans des
les
les cas,
la
il
a fallu des
Cour de la
garde d'un archi-
communications autorisées
un
souvent un service
de
certains
une
foire
ministères
Guerre,
la
:
très
que peuvent
idée de ce
les
se font
important être
Affaires
la Ville
:
dans
vous
les archives
étrangères, la
Marine, ou de ce qu'étaient avant leur destruction
de
com-
Paris ne
viste responsable; les
pouvez vous
travaux
des Pas-Perdus du Palais.
Les archives sont toujours placées sous
local spécial. C'est
42 1
les
archives
de Paris.
Matériellement, un local d'archives comporte des casiers faci-
lement accessibles
:
analogue à ce que
assez
c'est
exposé à propos du dépôt de livres dans
je
vous
ai
Au
les Bibliothèques.
contraire, tout accès possible de l'extérieur doit être évité. C'est ainsi la
que
la belle
façade
du Ministère des
Affaires étrangères sur
rue de l'Université ne présente d'autres fenêtres que celles qui
éclairent
un dégagement
Les dépôts d'archives,
central (fig. 769).
comme
les
Bibliothèques comportent des étages Telle est la disposition du
dépôts de livres dans
nombreux
et
peu élevés.
nouveau dépôt des archives de
Cour des Comptes, rue Cambon porte deux étages de sous-sol, et
les
la
770 et 771), qui comdix étages, comble compris, au(fig.
dessus du sol.
Et ne croyez pas que ce soit
là
un programme tout
à fait
exceptionnel. Sans compter les édifices qui renferment dans leur
périmètre propre des salles ou des bâtiments d'archives,
c'est
une
tendance de plus en plus marquée de créer des constructions spéciales
pour
les archives.
On
peut ainsi sur des terrains moins
422
ÉLÉMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE coûteux concentrer ce qui demanderait trop de place au cœur de
la Ville, et
assurer des dispositions
commodes en ellesmêmes avec d'ailleurs la
plus
;
des transports
facilité
et
des communications, on se
préoccupe moins de
vous mon-
distance. Je
un exemple de
trerai
genre avec
de
le
la
ce
constructions
bâtiment des ar-
chives du Crédit
Lyon-
nais à Paris (fig. 772). le
.'•
fosses
'°"'^°'-7^^^'^^'^i^^l^f^^it~'' Fig.
•
sn.
—
pbn
de ''*
la
pnson de rofscuiité
Sens.
air,
prisonnier
d'ailleurs pratiqué des espèces ÊUmenIs
c«*..
toute vue du
ciel.
11
est
de réduits contigus, qui paraissent jl
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
498
avoir été des cabinets d'espionnage, sans doute lorsque deux prisonniers étaient perfidement réunis dans une cellule.
Mais de
comme
à Pierrefonds et ailleurs,
y avait les cachots. Réfléchissez à l'étymologie de ce mot cachot, et vous plus,
comprendrez. En dessous des
du
dallage,
on
lève,
on
un endroit quelconque
cellules, à
une pierre ronde, un tampon.
voit
se trouve
il
Si
on
le
sou-
au-dessus d'un réduit voûté, qui n'a pas
d'autre accès. C'est le cachot
—
Vin pace. Là,
de fenêtre, une sorte de cheminée y
laisse
il
n'y a
même
tomber un peu
pas
d'air
extérieur.
Le prisonnier qu'on
inviolable y était-il nourri
La une
?
salle
plus grande
nier était attaché à
un
jeté
dans cette paix
Peut-être.
crainte de l'évasion avait encore
de l'emprisonnement.
ou
avait descendu
Non
imaginer une variante
fait
plus dans une cellule, mais dans
où séjournaient des soudards, sans que
pilier
le
prison-
longueur de sa chaîne
la
permît d'approcher des murs. Cela se voit à Carcassonne
lui
vers
les
Cbil}o7i,
de Byron ont surtout rendu Bonivet, ainsi attaché à un
du château de Chillon sur décrit
où
lac
célèbre le prisonnier de
pilier
de
et
dans une
Genève.
salle
basse
Walter Scott
dans un de ses romans une ancienne prison écossaise,
la salle était
carrelage par
traversée à quelques centimètres au-dessus du
une
forte barre de fer autour de laquelle glissaient
des anneaux; à ces anneaux nier,
le
;
on
attachait la chaîne
du prison-
toujours assez courte. Simple variante du piHer vertical.
Quant aux prisons
hommes
d'État, destinées
—
criminels, mais
on y restait parfois de longues années pour avoir risqué un quatrain ou une épigramme
aux
— on y
poHtiques,
vivait
ou
non aux
autres
car
évidemment mieux, quand on
mais matériellement
il
avait de l'argent,
n'y avait pas grande différence. Je ne con-
nais pas les cachots de
la
Bastille.
Mais
il
y a à Vincennes,
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES à Doullens, à
Ham,
au
Mont
Saint-Michel, ailleurs encore, des
où des malheureux qui n'avaient
cellules
été
aucun tribunal, qui avaient simplement déplu
ou
même
d'hui
on
Car
à
499
à
condamnés par une Pompadour
une Dubarry, ont passé des années,
et
où aujour-
n'oserait pas mettre le plus hideux récidiviste.
ce point de vue,
à
Louis XIV,
il
entre
le
Moyen-âge
et
de
siècle
le
n'y a pas de différence.
Je ne veux pas toutefois quitter ce sujet sans avoir signalé à
votre curiosité
volume des
assurément,
fantaisie
mais
excessive, la
le
de
curieux
n'est plus
de l'École espagnole,
mot
qu'attachait au
cauchemar intense d'une imagination
ne crains pas de dire que
je
Rien
férocité.
le
Prisons de Piranésc. C'est de la
:
c'est le
poème de
avec certaines peintures
c'est l'exposition la
plus saisissante
du sens
prison une imagination faite de terreurs et
l'obsession d'horreurs mystérieuses qu'on
se
en
racontait
tremblant.
J'arrive
à
la
prison moderne, à celle qui appelle vos études.
Je ne vous parlerai pas des prisons qu'on a installées
le
mieux
possible dans, des édifices construits pour une autre destination,
comme
le
château de Laval ou ceux de Gaillon ou de Loches,
par exemple. Le
Or,
je
vous
programme le dis
ici
n'est pas entier.
souvent, et
l'architecte est le serviteur d'un lui. C'est le législateur,
je le
répète encore à ce sujet,
programme qui n'émane
devancé par
le
moraliste, qui dit ce que
doit être la prison; c'est l'administrateur qui, d'après ces
générales ou
ces
principes, doit rédiger le
appartient de décider quel sera le régime,
dans ces murs, quelle sera
la
pas de
données
programme.
Il
comment on
lui
vivra
conception que l'architecte devra
réaliser.
Et ce programme a beaucoup varié, et nul ne peut dire
qu'il
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
500
Car
soit définitif.
sujet est toujours
le
toujours à l'ordre du jour dans tous dirai
donc de
mon mieux
ce qui se
l'étude et le progrés
à
pays
les
vous
civilisés. Je
mais sous réserve d'un
fait,
avenir peut-être prochain qui rendra cette exposition surannée.
Les tâtonnements ont amènerait
l'isolement
demandé au
été
nombreux
réflexion
la
commun
travail en
et
on
tantôt
:
ont parfois
comme
regarder
fait
On
essayé
a
de
groupes, de l'isolement complet. Puis on des solutions mixtes
à
pour
l'isolement
l'habitation.
les villes, et aussi
en
le travail
:
On
des classifications
des colonies pénitentiaires à
le
sible
la
préventif
demain, ne doit pas
De
là,
quartiers dans
où
être
l'incurable.
Vous devez donc
Il
qui sera
l'accusé
confondu avec
même
campagne pour on
a établi
ou moins con-
que d'autres.
le
Il
est
bon
y a enfin l'empripeut-être
condamné
acquitté
flétri
ou plusieurs
plusieurs sortes de prisons,
une
l'atelier, et
faute est légère et la régénération pos-
ne soit pas en contact avec
justice.
la
toutes les maladies sont plus
:
condamné dont
sonnement
dans
les prisonniers,
tagieuses, et les maladies morales plus
que
trouvé conduit
s'est
commun
par
la vie
a construit des prisons dans
jeunes détenus. Puis encore, entre
les
nécessités
commun, de
vie en
la
impé-
impraticables et pure-
ment théoriques des conceptions trop oublieuses des matérielles.
a
l'élément moral de la régénéra-
tion. D'autre part les considérations de surveillance, très
rieuses,
on
repentir; tantôt
le
que
a espéré
par
la
sortes de
prison.
retenir
que
le
mot
prison n'a pas
un sens
unique. C'est un terme général qui désigne les diverses variétés
que dans
le
maisons de
langage administratif on appelle maisons d'arrêt justice
La maison les
accusés
;
la
— maisons de
d'arrêt reçoit les
—
correction.
prévenus;
maison de correction,
les
la
maison de
justice,
condamnés.
Mais ces distinctions sont parfois purement théoriques;
les
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES nécessités budgétaires s'opposent souvent à ce fication soit effective.
même
en est de
Il
que
5OI cette classi-
de diverses prescriptions
formelles des règlements qui ne peuvent être exécutées, faute d'argent
même
on peut
:
dire qu'il y a très peu de prisons qui
soient conformes aux types officiels.
nous devons
seuls que
étudier, et
Ce sont cependant
ces types
non des solutions incomplètes
nées de circonstances spéciales.
En
général, dans la composition de toute prison,
première règle qui domine tout lue
le reste
du quartier des prisonniers
:
c'est la
doit trouver tout ce qui lui est permis, porte,
la
de
il
d'arrêt
ou de
le
juge ou
Toute composition de prison nettement distinctes
avec des allées sont
les services
tion,
et
se
une
présente donc avec deux
partie relativement publique,
généraux, avec des habitations; puis retranché,
où
ateliers,
tion).
cellule
l'infirmerie,
S'il
ou le
dortoir
—
la
vie
veillance.
Il
possibles.
Mais
fixut
Ce
déten-
une seule
détention se
du prisonnier
son
:
le réfectoire, la cuisine,
si
dans une maison
conférer avec son avocat, c'est encore dans la
la
la
etc.
les
quartier correctionnel (locaux de puni-
va au parloir, ou
Bien entendu,
par
l'on pénètre
trouve tout ce qui est nécessaire à habitation
maisons
tribunal.
porte ouvrant sur les services généraux. Dans
—
les
venues d'employés, de fournisseurs,
camp
véritable
:
le
jour où,
le
dans
ne doit
il
détenu ne sort que
justice, c'est aussi la règle, le
pour comparaître devant
parties
avant
Même
prisonnier
le
là,
:
car jamais
détention
la
passera une dernière fois.
libéré,
la
unique,
séparation abso-
des services généraux. Le
et
quartier des prisonniers s'appelle la détention
franchir
y a une
il
la
d'arrêt
à ce point de
doit
détention.
préoccupation dominante est celle de
qu'elle soit facile, qu'il n'y ait
il
la
sur-
jamais de cachettes
vue même, ce qu'on redoute surtout,
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
302
complot, préparant
c'est le
évasions à
les
choses
la révolte, la
confusion,
faveur du désordre. Aussi veut-on en toutes
la
non l'agglomération.
division par groupes réduits et
la
et peut-être
C'est ainsi que dans les préaux, pendant les récréations, la est obligatoire si
pour
dans
les prisonniers,
sens et en
file
:
à la rigueur des propos peuvent être échangés entre quelques-
uns,
il
ne peut y avoir de ces ententes générales que permettrait
l'immobilité dans une partie de
la
cour.
Or, dans ces mesures de précautions, et
même
le
marche
il
que vous connaissiez
est nécessaire
Dans
même
le
cette nécessité.
but, tout projet de prison doit être étudié de
que jamais,
telle sorte
l'architecte a sa part,
d'une
soit
endroit quelconque où
il
salle, soit
d'un préau, soit d'un
pourra passer, un prisonnier ne puisse
voir qui que ce soit au dehors. Cette régie générale est inflexible,
même
et par cela
n'est prescrit
violée et faire
si
elle
quant à
à travers
dispense de régies particulières. Ainsi, rien la
hauteur des fenêtres
une fenêtre
des signes. Si donc
la
le
:
mais
la
règle sera
prisonnier peut voir quelqu'un
prison est isolée,
ou
abritée d'une
quelconque contre toute vue plongeante extérieure,
façon suffira
que
le
prisonnier, de son dortoir
ou de son
il
atelier par
exemple, ne puisse pas voir celui qui serait dans un préau, ou passerait dans
une cour.
Si
au contraire
la
prison est dominée
de prés ou de loin par des voies publiques, des jardins ou des
maisons
—
les fenêtres
comme
enfin,
prison
Mazas par exemple
—
devront être munies d'auvents ou d'écrans,
murs des préaux Si
était la
alors et les
seront très élevés, ou surmontés encore d'écrans.
comme
à Gaillon, certains ateliers sont orientés en
dominant un vaste paysage où toute route
est lointaine,
ou
si
un appentis recouvrant un étage
inférieur suffit à intercepter la
vue des espaces
n'y a aucun inconvénient à ce
que le
voisins, alors
les fenêtres soient
voudra.
il
descendues aussi prés du plancher qu'on
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES Contre
évasions de
les
l'intérieur,
y a
il
503
barreaux de
les
grilles
l'emploi pour les maçonneries de matériaux durs. C'est une
et
des raisons qui à Paris font employer de préférence pierre siliceuse, plutôt à-dire
dans
que
la pierre calcaire.
passages ou les préaux,
les
dispositions particulières de ces
les
ronde,
où
il
A
y a
la
meulière,
l'extérieur, c'est-
les
murs
murs; enfin
le
viendrait échouer l'évasion qui aurait
élevés, et
chemin de
triomphé de
toutes les précautions.
Les murs ter
aucune
ai-je dit
sont élevés; de plus
pouvant
saillie
Ainsi, pas de chaperons
retenir
ne doivent présen-
ils
un crochet au bout d'une corde.
saillants,
pas de tuyaux de descente ou
de conducteurs de paratonnerres contre ces murs de clôtures.
Mais enfin
prisonnier
le
blable, arriver au
où
l'endroit ctla
il
prévu,
sommet
il
sur
le
chemin de coup
trouvera tout à
là
la crête
cette
arrêté par
sans aucun autre motif que sentent çà et
mur
de ce
?
Il
moyen
invraisem-
alors gagner
lui fiut
croira pouvoir descendre de l'autre côté, et
suivra à califourchon et
pu, par quelque
a-t-il
du mur. Or,
cela
même
dangereuse promenade,
une
partie surélevée
celui-là, les
des exhaussements de 2
pour
il
est
se
du mur
:
murs d'une prison pré"^ 50 ou 3 métrés, peu
longs d'ailleurs. Vous concevez combien cela gêne une circulation
jambe
de-ci,
jambe
de-là.
ces obstacles surmontés, le
Puis enfin supposez encore tous
mur franchi
:
le fugitif
se trouve tout
simplement dans un chemin de ronde, où nulle cachette possible,
où
la
côté présente l'évasion
n'est
surveillance est focile et fréquente, et dont l'autre
un mur
gymnastique
aussi infranchissable n'existe pas
dans
que
les
le
premier. Aussi
prisons bien consti-
tuées; mais vous voyez combien de précautions sont prises, et
combien d'aborder
l'architecte doit la
se
pénétrer de leur importance avant
composition d'une prison.
ÉLÉMl-NTS ET THÉORIE DE L ARCHITECTURE
504
Nous pouvons maintenant principes.
étudier
de ces
applications
les
Malheureusement, vous ne pourrez pas
visiter les éta-
blissements dont nous parlerons... à moins que vous ne pous-
vous
siez le zèle des études jusqu'à
faire incarcérer:
encore vous
ne verriez pas tout.
Dans
les
grandes
notamment
villes et
chose qui n'est pas encore
maison
la
d'arrêt,
maison de Justice ou de correction, qui instrument inévitable de police;
Lorsque vous montez
c'est
le
réalité
qu'un
(fig.
813
814).
place
du
Dépôt la
il
en
n'est
perrons de
les
y a quelque encore moins la
à Paris,
et
Harlay,
lorsque vous vous arrêtez sur les riches dallages du grand vestibule des Cours d'assises, ou des galeries qui joignent ce vesti-
bule à
des Pas-Perdus, vous doutez-vous du cloaque
la salle
moral que vous avez sous épouvantable dans tout
le
pieds? Rien,
les
crois, n'est plus
je
Paris invisible que ce Dépôt, lieu de
passage de tout ce qui est ramassé sur
la
voie publique criminels, :
vagabonds, ivrognes, fous ou épileptiques, affamés, enfants perdus.
Il
y a
le
quartier des
hommes
rien à s'envier. Là,
d'ailleurs n'ont
on
et
celui des
reste
peu de temps
sujet est interrogé et, d'après cet interrogatoire,
envoyé
à
une maison
Le Dépôt n'est pas
donc incorporé au
vu
l'obligation de les interroger
fonction du Petit parquet qu'il soit ainsi à
ou
est élargi
Palais de Justice
nécessité, et, à certains égards,
peut-être qu'il fût ailleurs. Mais, et
il
le
:
d'arrêt.
à Paris est
une
femmes, qui
—
il
le
ce
mieux
grand nombre de ses hôtes,
promptement est
vaudrait
il
:
—
ce qui est la
évidemment plus commode
portée immédiate des magistrats.
Le Dépôt étant en quelque
sorte
une maison
d'arrêt,
ou tout
au moins de détention préventive, son régime est l'isolement.
Les locaux des détenus consistent donc en divisés en
compartiments
cellules, et
restreints. Toutefois, faute
en préaux de place,
il
ÉLÉMENTS DES ÉDIFICES PÉNITENTIAIRES a fallu conserver des salles
sous
le
grand vestibule de
^
bLLLLJ
_
Jllll.'iill
Fïg. 815.
I,
-
communes,
la
place
^
sorte de hideux dortoirs
du Harlay.
_*
,
«
— Plan du Dépôt, au Palais de Justice Je —
—
505
—
P;iris.
—
—
entric principale. 6, fouillen». î. directeur. 2, premier f^uichet. j, gr«iiii |;iiichet. 4. grcflFe. 7, puirdes prévenus 1 1,1 1, cellules
chaise, I
un espace assez
car le malade s'essaie à y faire quelques
nécessaire,
pas, et le service ainsi
même
contre les
sans rideaux, et à raison ordinairement de deux
par trumeau. Entre les
large
point essentiel.
des malades est toujours éclairée par des fenêtres sur
murs de lits
tel est le
fenêtre sera
donc de
2
" 70
à 2
•"
80, lorsque les
lits
sont isolés.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
554 Les
salles
l'
ARCHITECTURE
ont ordinairement de 8 à 9 mètres de largeur dans
œuvre. Leur hauteur
presque invariablement de
est
D'après les dimensions
mètres.
5
malade varie
ci-dessus, le cube d'air par
trumeau) de 54 à 63 mètres cubes. On considère 70 mètres cubes comme un maximum, 50 comme un minimum. Dans quelques hôpitaux cependant ce minimum qu'un
(lorsqu'il n'y a
lit
par
n'est pas atteint.
Ainsi que nous l'avons vu plus haut pour avec plus de motifs
encore,
il
hospices, et
les
mieux que dans
vaudrait salles
de malades
qu'un
lit
les
n'y eût
il
par trumeau
;
c'est la
solution théorique pure. Mais
l'économie impose
gences
et
dans
hôpitaux Hôpital Beaujon. Salle de médecine avec lits accouplés.
A,
office.
— B, cabinets d'aisances. — D, trémie pour
hôpitaux,
une
plupart des
lits
sont dispo-
deux par
tru-
meau (fig. 83e). On trouve même, dans quelques anciens
G, lavabos.
linge sale.
fenêtres, et séparés par
de
la
sés à raison de
accouplements de deux
des
les
exi-
les services
médecine de Fig. 836.
ses
ruelle étroite
lits
débordant sur
les
du groupe voisin; ou
encore des Hts disposés sans autre ordre qu'un espacement réguHer, tantôt devant
un trumeau, tantôt devant une
enfin à cheval sur l'un et l'autre.
fenêtre, tantôt
Ce sont des exemples
à ne pas
suivre.
Avec
les lits accouplés,
Entre axe des travées entre les deux
:
on
arrive
aux dimensions suivantes
trumeau pour deux
lits
et
un espace
:
™
Largeur du trumeau, environ
3
Fenêtre
i
"^
4
•"
Ensemble
10 à
:
20
i
10 à 4
""
20
ÉLÉMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE Si l'on supposait à la salle
de 8
cube
""
50, et
5
comme
ci-dessus la largeur
mètres de hauteur,
555
moyenne
travée aurait ainsi un
la
de environ 176 mètres cubes, soit pour chaque
d'air total
malade 44 mètres cubes. C'est peu, et cela montre que, dans la disposition avec deux lits par trumeaux, il importe d'augmenqu'on
ter autant
exemple arriver
à
4
dimensions horizontales
peut les
le
"^
30 d'entre axe
et 9
par
:
mètres de largeur, ce
donne environ 48 500 par malade. Pour les enfants, les dispositions seront analogues, mais "^
qui
cube
d'air exigé étant
la salle
moindre,
pourra être plus
suppose
même
la
les lits étant d'ailleurs plus courts,
étroite, 7
hauteur de
dans un entre axe de
2
" 60
mètres au besoin. Mais mètres, et quatre
5
X
i
•"
10, soit
130 mètres cubes pour quatre malades,
soit
3
lits
"^
32
70,
"^
5
si
est
salle
assez large pour que sa
rapprochement des de chose prés,
Salles avec
deux
Salles avec
un
lits
lit
les
lits.
11
faut,
pour
on aura par tête.
par trumeaux.
:
que
compense
les salles d'enfants,
dimensions suivantes
par trumeaux..
largeur
l'on
d'enfants
C'est trop peu. Aussi cette disposition n'est-elle acceptable si la
le
le
à peu
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
556 rien de
angles indispensables en les
Des
mur
et
mur, de
On
mur
plafond, de
et
Le chauffage vapeur.
mur
les
parquet.
et
ou au goudron,
le
la parafine.
se fait ordinairement par calorifère, à eau
on
doit pouvoir se régler facilement; souvent
Il
ou à
installe
des grands récipients d'eau, qui s'échauffent lente-
la salle
ment pendant que
le
chaleur après que
le
chauffage est
et qui restituent cette
actif,
chauffage a cessé. C'est en
la nuit,
qu'à
parer à
un abaissement
suffisant
effet
lorsque tous les malades étant couchés
pour
serait pas
même
évite
que ce soient des
arrondissant,
surfaces tout unies, peintes à la céruse
parquet en chêne passé à
dans
ARCHITECTURE
qui peut loger les microbes.
ce
angles de
l'
ne reste
il
excessif de température,
suffisamment combattu par
la
chaleur du
qui
ne
lit.
Mais, de plus, on installe parfois dans les salles de malades
non pas
des cheminées à feu visible, effectif effet
que ce
l'illusion
du
bien-être.
aux malades,
coin de feu plaisait fort
va sans dire que
tilation
fenêtres.
sérieuse, Il
et croisées
faut
le
qui
cube
d'air
ne
toujours se
ne peut pas
donc que
et
l'air
le
chauffage à
.
faire
par les
puisse se renouveler, toutes portes
la ventilation.
permettent à
pur entre dans
aussi fait-on con-
long des murs de face
s'échauffer au contact des radiateurs. et
:
Les surfaces de chauffage, eau
être disposées le
prises d'air extérieures
chaud
toute satis-
fermées.
ou vapeur, doivent
air
remarqué en
a
pas sans une ven-
suffirait
Cette difficulté se présente surtout l'hiver courir
On
chauffage
le
donnée aux malades concourt au traitement.
faction Il
que pour créer
pour
tant
l'air Il
:
des
du dehors de venir
faut
la salle lui faire
donc pour que
cet
place par l'évacua-
tion d'une égale quantité d'air vicié. Les cheminées remplissent
admirablement
cette fonction.
A
défaut des cheminées, ou con-
curremment, on dispose des gaines d'appel dans
le
plafond, en
I
ELEMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIERE activant l'aspiration par
brûleurs à gaz.
un réseau de
reçoit ainsi
combustion d'un
la
Le plus souvent
certain
557
nombre de
une gaine centrale qui
c'est
canalisation de ventilateurs.
L'éclairage nocturne de la salle
que possible à
se fait autant
l'électricité.
Fig. 838.
— Pavillon de malades
i l'Hôpital de Montpellier. Plan
hh g
h
du 1"
étage,
T^TOT
DDDD
DDD
'dddd
oaa
]
— Pavillon
Fig. 8î7. aa',
grande
nes. et
—
salle.
a
de malades à l'Hôpital de Montpellier. Plan du rez-de-chaussée.
— — hh\ mitUdes séparés ou payants. — médecins. — iâ, — bains. — M, watcr-clo«ets — passage. — lavabos. — — g^^ — mm, combustible a, vcsiibule.
Cy
/, office.
aux ordures.
La
et urinoirs.
//,
vestiaire.
d'hôpital est
salle
iV,
surveillants.
;/,
—
w, tiaaneaa ling«
**, trémies
et calorîtéres.
ordinairement plafonnée, avec angles
arrondis entre les parois verticales et le
plafond.
On
a cependant eu parfois
recours à des salles voûtées en berceau,
de préférence ogival, afin d'éviter toute stagnation d'air sous une partie horizontale de plafond. Telle est
la
dispo-
sition des salles de l'hôpital de
Mont-
peiner
(fig.
appréciée
837, 838
des
et
839)
hygiénistes.
Là,
très
i
Fig. 8;9.
— Pavillon de malades
l'Hôpital
de
Montpellier.
Coupe.
les
fenêtres bien que fiiisant pénétration dans la voûte ne
peuvent
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
558
sommet de
arriver jusqu'au
la
forment des lucarnes.
qu'elles
surtout
salle, Il
évacuations sérieuses par des
on veut
si
éviter
donc compter sur des
faut
sommet de
au
ventilateurs
la
voûte. Ces pavillons sont élevés au-dessus d'un sous-sol qui
constamment ouvert,
reste
et les salles
ou terrasses
leur longueur de balcons
sont accompagnées dans
à la disposition des malades.
évidemment coûteuse, et ne peut d'ailleurs que dans un hôpital où il n'y ait pas de superposi-
Cette disposition est s'appliquer
tions de salles de malades, ce qui est rare. Elle est donc forcément
exceptionnelle;
il
était intéressant
comme exemple
à titre de variante et
naître
cependant de vous
la faire
con-
de recherche de
solutions.
Voyons maintenant
dépendances de cette
les
seront nombreuses, car,
vous
je
l'ai dit, le
ensemble assez complexe. Supposons au premier étage.
la salle
pour qu'on y puisse mettre si
besoin
A
est,
pour réchaufferies
A
l'eau chaude, et
quelconque,
côté,
on
tels
cabinet
la
monte-lit, ascenseur assez grand
malade couché
et
un
surveillant,
salle,
est
un
office
pour
avec fourneau
donner constam-
avec pierre d'évier, armoires. Le tout
murs
que
doit trouver
malades qui ne peuvent
Un
de plus, on disposera
tisanes, cataplasmes, etc., et
carrelé en grés cérame, les
moyen
doux,
en cas de délire par exemple.
portée immédiate de
ment de
le
elles
exprime un
escalier large et
très clair et sans parties tournantes. Mais,
non pas un ascenseur, mais un
salle
:
plus compliqué,
cas le
le
un
faudra
Il
mot
salle
aller
peints
ou imperméabilisés par un
faïence, glace brute, opaline, etc.
une
ou
petite
salle
être portés
la surveillante,
de bains, pour
les
au service des bains.
une pièce pour
le
médecin
sont indispensables.
Toute
salle a
des malades à des degrés divers, plusieurs se
ÉLÉMENTS DE l'aRCHITECTURE HOSPITALIÈRE
même
lèvent ou s'il
une
se peut,
foir.
Vient enfin les
salle dite
hommes
Les
de réunion, sorte de parloir ou chauf-
Pour
service très important des évacuations.
le
partout
hommes,
leur donne,
ont de plus un fumoir.
cabinets d'aisances,
préférence
On
sont presque convalescents.
559
le
où
système tout
avec
possible,
c'est
adopté de
à l'égout est
pour
urinoir
les
pour
vidoir, etc., le tout avec les plus grands soins
assurer l'interception des odeurs et émanations. Aussi les hygié-
un
nistes apprécient la disposition des cabinets d'aisances dans petit
bâtiment
salle
des malades.
isolé, relié
Non moins
seulement par un corridor
importante est l'évacuation du linge
ce linge est jeté dans
une trémie
— en dehors de
le fait
tomber dans un espace ad
d'où
est le plus
il
hoc
sale.
la salle
ménagé dans
rapidement possible enlevé à
vitré à la
le
Tout
— qui
sous-sol,
buanderie ou
la
à l'étuve de désinfection. Enfin
la
salle se
complète au besoin par un certain nombre
de chambres d'isolement pour
les
malades qu'on y met en obser-
vation ou en traitement.
Dans beaucoup d'hôpitaux, spéciaux
d'isolement
:
d'ailleurs,
alors
c'est
il
des services
existe
un pavillon
aussi
à part,
éloigné que possible des autres, et qui comporte quelques particularités. (fig. la
Le
quartier
840) en
est
des
varioleux
l'Hôpital Saint-Louis
à
un exemple, qui s'expliquera suffisamment par
légende du plan. C'est
une
difficulté sérieuse
dances à proximité d'une éclairée des
de disposer
salle
qui doit
toutes
ces
dépen-
obligatoirement être
deux côtés dans toute sa longueur, sans exception
pour aucune
travée.
bâtiment long
Par raison d'économie, on
contenant
deux
salles;
alors
dépendances de chacune peut être groupée vers
fait
souvent un
une
partie
le
milieu de
des la
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE LARCHITECTURE
560
longueur du bâtiment,
le
surplus aux extrémités.
des exemples de dispositions très diverses à cet
En
décrivant
chirurgie,
la salle
dont
de médecine,
dimensions
les
et
j'ai
Vous
verrez
effet.
aussi décrit la salle de
les
sont les
dispositions
mêmes. Cependant
il
faut
—
Fig. 840. 1,1, salles des malades.
OU devraient petit hôpital 11
est
jamais
—
remarquer que
Chaque
3, office.
—
—
4, «rabinets d'aisances.
être dédoublés. C'est
donc
effet
contact salle
avec
doit
que
les
5,5, pièces diverse.*
salle
de service.
que dans un de chirurgie.
ne
blessés suppurants
soient
non-suppurants.
les
avoir
Saint-Louis.
à tort
on ne dispose qu'une seule
essentiel en
en
—
de chirurgie doivent
des varioleux à l'hôpital
Pavillon d'isolement 2, bains.
les services
son
autonomie, ses
dépendances
propres, sa salle d'opérations distincte. Ainsi, à l'Hôpital Cochin, les services
de chirurgie sont répartis de divers côtés
d'eux forme un tout, plet
qu'on appelle
La
le
comme
par exemple
Pavillon Pasteur
salle d'opérations est
d'un service de chirurgie.
En
la
(fig.
dépendance
effet, les
le
groupe
:
chacun
très
com-
841). la
plus
importante
opérations ne se font pas
6
ÉLÉMENTS DE l'aKCHITECTURE HOSPITALIÈRE dans
médical
et
malade
le
de malades réservées
les salles
à l'habitation,
au traitement
aux pansements. Lorsqu'une opération
est nécessaire,
transporté couché,
est
d'opérations, reliée à
La
561
de
la
salle-dortoir à la salle
première par une galerie
la
vitrée.
d'opérations est
salle
elle-même un
ensemble
petit
avec dépendances. Ainsi, tout d'abord
dans son
bule de
on
là
la salle
spécial
on
le
lit
table à dossier sur
sera opéré.
il
salle d'opérations n'au-
pas besoin
rait
désha-
le
place sur
le
ou
laquelle
La
d'opérations;
l'endort,
on
bille,
conduit à
est
lit,
d'anesthésie, vesti-
salle
la
amené
patient,
le
d'être
bien
vaste pour elle-même. Mais
dans des
les
villes
avec
les
ï'1
D D D D
rf!
D
hôpitaux des granFig-84i.- Pavillonde^chku^rg,^
compter
faut
il
nécessités de l'en-
—
malades.
salles des
4, salle des appareils.
seignement.
Aussi
la
2,
—
bains
),
salle d'op^r.itions.
— 6, chambre
— 7, Dépôt de produits chimiques. — désinfection. — réfectoire. — 10, — II, vestiaire des malades. — 12,
8, salle
salle
s«lle i
9,
d'opérations est
—
j, ancsllicsie.
tés.
au besoin
bon.
—
—
d'ïioli.
de réception el
manger des
office.
—
infec-
chartrémie du ij,
14, urinoirs, cabinets d'aisances. >- 1$,
linge sale.
munie de quelques bancs en gradms pour que par
la
les assitants.
Mais
cette disposition n'est
présence des étudiants, et
table dans les
villes
de facultés,
elle
si
elle est
n'a
motivée
presque inévi-
pas sa raison
d'être
ailleurs.
Deux conditions sont preté et les
une
exigibles avant tout
belle lumière. Ici encore, les
:
une extrême pro-
murs seront tout
unis,
angles arrondis, les surfaces peintes à l'huile ou stuquécs; Éliinents et Tbéorit dt TArcbiteclure.
—
II.
f
il
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
562
est nécessaire
que ces murs puissent
fréquemment
être
sol est carrelé en grés cérame, avec pente
eaux de lavage. Dans
même, de
la salle
lavés.
Le
pour l'écoulement des
l'eau froide et
de
l'eau
chaude.
Quant
à l'éclairage, la lumière
du nord
est indispensable.
pour
désire avoir cette lumière à la fois verticale et latérale, et cela
la
comble alors
combinaison ordinairement employée brisé,
dont Icbrisis
est trésraide; la
deux châssis qui n'en font qu'un en
pour
La
moyens analogues
panne de
bris sépare
à ce
est nécessaire
;
elle
que nous avons vu
les salles.
d'opérations
salle
accompagnée d'une
devra être
les objets et
pièce
où seront déposés
secondaire, distincte de la salle d'anesthésie,
tous
un
réalité.
Naturellement une ventilation énergique sera obtenue par des
d'avoir
est
On
instruments nécessaires; cette pièce sert aussi
de vestiaire-toilette pour les chirurgiens.
Comme
il
rations doit être éclairée
deux l'une à
l'autre. Si
pour ces deux
Cependant
la
donc
il
faudrait
que
la salle
ser-
d'opérations
services.
séparation des suppurants et non-suppurants ici.
11
faudra donc deux
qui peuvent être l'une à la suite de l'autre,
et leurs
d'opé-
composition comportait des
la
s'impose tout particulièrement
séparées par
la salle
du haut, on ne pourra en superposer
vices de chirurgie superposés, servît
que
résulte des dispositions ci-dessus
un mur
pourvu
plein, et qu'elles aient
salles,
qu'elles soient
chacune leur accès
dépendances propres.
Naturellement,
les
plus douloureux pour
chocs
un
et
accidents de transports seraient
blessé que
pour un malade. Les trans-
ports verticaux ne se font donc que par des vastes pour recevoir
un
lit
et
un ou deux
ascenseurs assez
infirmiers.
ÉLÉMENTS DE l'arCHITECTURE HOSPITALIÈRE
En
plus de
d'opérations
salle
la
hôpitaux complets ce qu'on appelle tions.
ou
On
traite les
y
de contagion. Je puis
récemment
assez (fig.
il
y a dans
les
Pavillon des grandes opéra-
le
maladies qui exigent des opérations longues
ou encore
difficiles,
ordinaires,
563
celles qui
comme
citer
à
faite
peuvent constituer un danger
exemple une construction dans
usage
cet
Laennec
l'Hôpital
842).
La
ou
salle
les salles
d'opérations n'y différeront pas de
la
des-
cription qui vient d'être faite. C'est dans
dépendances
les
et
accompagnements de
ces salles que se trouveront les diffé-
En
rences. d'être
lui-même une dépendance
salle
la
pavillon, au
ce
effet,
tout
comme
ordinaire d'opérations, est
qui
complète.
avoir
doit s'y
Il
précédée de
la
dépendances,
salle
I,
—
ce
encore être dédoublé, pour
ne
pourra
service
soit fait
et
autonome
la
les
—
il
:
y aura tout ce que
office, salle
de bains,
surveillante, cabinets d'aisances,
un
vidoir, service de linge sale, et surtout et
—
distincts.
Mais en plus des dépendances ci-dessus,
chambres bien aérées
—
ici
deux pavillons
cabinet de médecin, pièce pour
— —
suppurants et non-suppurants, à
les
comporte un ensemble séparé
—
entrée. 1,1, chAmbres d'opérés. ), salle d'opérations. 4, cabinet du chirurgien. 6, lingerie, $, oflîcc*. surveillante. 7, chambres de serviteurs. 8, bains. 9, magasin.
—
et
—
Pavillon des grandes opérations à l'hôpital Laennec, i Paris.
Fig. 84J.
la salle d'opé-
accompagnée des mêmes
d'anesthésie,
qu'il
un
autonomie
son
trouvera
rations également
moins
lieu
hygiéniques où
les
certain
nombre de
malades recevront
soins nécessaires avant et après l'opération, pendant tout
temps
qu'ils
ne pourront passer dans
les salles
chambres chambres
d'isolement.
Le Pavillon des opérations
est autant
appelle ces
partie retirée
du
terrain, dissimulé
dans
communes.
le
On
que possible dans une
la
verdure.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
564
Dans un ordre
nous trouverons
les
maladies contagieuses. Dans
les
d'idées assez semblable
pour
Pavillons disolemeni
les
hôpitaux parisiens, ce service n'existe pas toujours, parce que
nous avons à Paris une organisation assez complète pour comporter des hôpitaux spéciaux
c'est
:
dans ce but qu'on a créé plu-
sieurs hôpitaux assez restreints sur divers bastions
ce sont des
:
hôpitaux spéciaux.
Mais lorsqu'une ral,
il
ville n'a et
ne peut avoir qu'un hôpital géné-
est indispensable qu'il s'y trouve des pavillons d'isolement,
bien à part; suivant les cas,
y aura plusieurs pavillons, par
il
exemplepourles varioleux, lesscarlatineux, lestyphiques; ou bien
même
ensemble de
mais alors sans communication entre
les diverses
ces diverses maladies seront traitées dans
bâtiments,
dépendances.
salles et leurs
nombre de chambres pour
s'y
Il
un
trouve toujours un certain
l'isolement complet du malade, sans
préjudice des chambres payantes qui peuvent exister
gramme
On
le
si
dans un hôpital général
aussi
Maternité. C'est presque
un
les
services de la
programme dans un grand,
petit
Maternité étant un service bien spécial, qui n'est pas en destiné à des malades, mais
pital
où
La Maternité Baudelocqne
général de
la Maternité, et
nous fournit l'exemple
ment
pro-
comporte.
isole
maladie.
le
et c'est
Généralement
de voiture à
faut
(fig.
somme
cependant prévoir
la
843), dépendant de l'Hô-
servant de clinique à
la Faculté,
plus complet de ce genre d'établisse-
en vous reportant à son plan que vous pourrez
bien saisir tout ce qui
publique, avec
le
il
la
les
un
l'abri
suit.
Maternités ont un accès direct par une voie
vestibule couvert qui permette de descendre
du
froid
ou de
la pluie.
tion spéciale est jointe à la maternité. Le
Souyent une consulta-
programme comporte
:
I
ELHMENTS DE
L ARCHITECTURF; I.S
I
HOSPITALIERE cabinets
médecins,
de
pour
pièces
fi Vr •?•?,!
565
sages-
les
femmes et aides; en un mot la Maternité ne se rattache à l'Hôpital général
que pour
profiter
du voisinage des services généraux, cuisine, etc. C'est
un
petit
hôpi-
sans services géné-
tal
raux complets.
Quant aux médicaux,
ils
services
ont quel-
que analogie avec ceux des pavillons de chirurgie.
La femme enceinte
est après
son admission
placée d'abord dans
ou dortoir
salle
une
d'obser-
vation, analogue à toutes les salles d'hôpital; puis, lorsque le
approche, férée
moment
elle est trans-
dans
ce
qu'on
appelle la salle de travail
—
c'est la salle d'ac-
couchement. Cette
salle
devra être vaste, bien 2
VI
SU «
E
-,
.T
**
« 3 ;^ **
«>
3 5 '^ JZ
S.: c^"-i
S
>
éclairée et
„S .1. V I
s
aérée, d'une
propreté extrême.
trouve
plusieurs
Il
s'y
lits.
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE
566
du nord, ou
très éclairés par le jour
une grande cheminée
l'
ARCHITECTURE la
sera en grès cérame, les
Comme
dans
un mot tout
par
saillies inutiles,
ce qui pourrait
retenir
des
minimum
des
femmes accouchées.
lit.
—
Tout les
—
—
Maternité Cochin. Plan du i" étage.
— — 9,
2, office.
8, dépôts.
—
mouvements brusques. les
là
isolée,
où
—
il
la
éviter aux
autre.
femme
elle restera
Il
nourrir, dans lequel chaque
y a lit
le
est
cabinets d'aisances.
malades
les
ou monte-
verticales.
sera transférée d'abord dans
plus
ou moins longtemps; les cas, ce sera
dortoir des mères qui peuvent
accompagné d'un berceau,
dortoir de celles qui ne nourrissent pas, ayant quartier des nourrices.
8,
faut de grands ascenseurs
dans un dortoir. Mais encore, suivant
un dortoir ou un
—
Aussi, lorsque la disposition
communications
Après l'accouchement,
puis de
—
combiné pour
doit être
pour toutes
une chambre
—
3, bains. 6, vidoirs. 4, bidets. 5, lavabos. salle d'opération. 10, salle d'accouchement.
comporte plusieurs étages,
le
fréquemment
peut être calculé à raison de 60 métrés cubes au
chocs ou
lits
sol
Le cube
dangereux,
Fig. 844.
I, salle
et
sont rigoureusement interdites.
germes d'air
être
toutes
chaude
même. Le
la salle
murs doivent pouvoir
les salles d'opérations,
toutes moulures, en
l'électricité;
à feu visible, des appareils à eau
eau froide, une ou deux baignoires dans
lavés.
par
nuit
et le
pour conséquence
ÉLÉMENTS DE L ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE
Une
Maternité comprend donc, avec
d'accouchements, trois salles avant; salle de
i«»
ÉTAOB.
—
I,
distinctes
convalescence après pour
vestibule, ascenseur.
—
2, salle
de change.
—
3,
567
la salle
de travail ou
salle
d'observation
:
les
femmes eo coaches.
mères qui nour-
— 4,
interne.
—
5»
sanreîltâiite*
é, bains et lavabos.
Fig. 84$.
spéculum.
bains.
—
— —
—
I,
5,
rissent; salle
—
—
—
analogue pour
les
— —
—
les
—
— —
mères qui ne nourrissent pas;
chacune avec des chambres d'isolement, ral
—
vcstîbule de la consultation. 2, salle d'attente de la comultation. 3, salle de consaltstion. saj^e-fcmme. 8, office. 6, vestibule de ta salle d'accouchem'-nt. 7, salle de travail. 9, ij, élèves. 11, lingerie. 10, salled'opèration. 12, linge sale. 14, chef de service. 15, ascenseur.
REz-DE-ciiAUSséB.
— 4,
— Maternité Bcaujon.
en géné-
offices, bains, et
dépendances que nous avons vues pour
les
salles
de
malades.
Or,
fiiites
bien attention à ceci
rissent ne peut être semblable
:
aux
la salle
autres.
des mères qui nour-
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
;68
En
effet,
pour
femmes
les
ne nourrissent pas,
celles qui nourrissent,
côté du
d'une
suffit
il
enceintes,
Baudelocque,
la salle
des femmes
Pour
berceau trouve sa place à
C'est ce qu'indique, dans le plan
lit.
mères qui
les
ordinaire d'hôpital.
salle
faut qu'un
il
ou pour
accouchées
de
la
Maternité
(n° 19); vous pouvez
encore consulter à ce sujet les salles, très largement installées, delà Maternité Cochin
(fig.
844), ou
de
celles
Maternité Beau-
la
jon (fig. 845).
Nouvel exemple de
cette vérité
que nous rencontrons
vent, que l'architecture extérieure est
— Nourricerie ou crèche de l'Hôpital des Enfants
Fig. 846.
spéciales
du programme
ici,
pour
les salles
avons trouvé pour 2
faut
que des
n'y a
il
les salles
de malades avec
un
pour deux respirations,
Une
isolés
si
peu que
maternité se complète par
d'isolement.
Ce
service n'est
nouveau-nés restent peu à
envoyés
Cependant,
à la les
:
2
""
berceaux,
la le
plus jeune en
il
l'air
consomme.
service des nourrices
d'ailleurs
70
ce qui d'ail-
autre point de vue, puisqu'il faut de
salle-dortoir avec quelques dépendances, et
sible
lits
" 80 environ; pour les salles où il y a des au moins o ™ éo de plus, soit 3 " 30 à 3 '"40;
leurs est logique à
les
où
assistés.
l'espacement des fenêtres, d'axe en axe, sera celui que nous
lits,
à
:
sou-
si
subordonnée aux exigences
:
une
quelques chambres
pas très important, car
l'hôpital, et
sont
le
plus tôt pos-
campagne. hôpitaux spéciaux,
et
en particulier ceux des
HLKMENTS DH L ARCHITECTURE HOSPITALIÈRE enfants assistes, nécessitent nourrices,
pour le
où chaque
lit
est
le
service des crèches,
salles
accompagné de deux berceaux,
l'enfant de la nourrice, l'autre
pour
le
de
l'un
nourrisson. Tel est
plan de crèche de l'Hôpital des Enfiints assistés (fig. 84e),
grand établissement complexe, qui participe et
ou
569
de l'École enfantine.
à la fois
de l'hôpital
CHAPITRE
III
SERVICES ANNEXES DES HOPITAUX
— Les bains; — bains individuels; — Hydrothérapie. — ou hôpital spécial d'enfants. — Contagieux. — Tableaux
SOMMAIRE. Quartier
comparatifs; dimensions, surfaces et cube d'air (services thérapeutiques).
—
Service des morts.
Nécessités de l'enseignement.
— Tableau compa-
ratif.
Nous avons malade à
vu
à peu prés
l'hôpital.
Mais
y
il
a encore à
son usage un service
important, qu'on classe ordinairement parmi raux, mais qui est bien
un
du
ce qui concerne l'habitation
très
les services géné-
service thérapeutique au premier chef::
ce sont les Bains.
Je vous
de
l'office
fixe,
ai dit
que dans chaque
une ou deux baignoires
salle :
de malades
plutôt
il y a prés deux qu'une une :
une autre mobile, qu'on transporte prés du
Mais
ne vise que
ceci
transport est impossible.
les cas
En
Le
l'y
les
du malade.
malades dont
le
régie générale, les bains se prennent
au quartier des bains, soit que
qu'on
urgents ou
lit
le
malade puisse y
aller à pied
ou
transporte.
service des bains est ordinairement en double, côté des
hommes,
côté
même
deux
les
des
femmes, lorsque
sexes. C'est ce
plan de l'Hôpital Tenon.
l'hôpital
comporte
lui-
que vous pouvez voir dans
le
Cette dualité est nécessaire pour les
ÉLÉMENTS ET THÉORIE DE l'aRCHITECTURE
572
bains proprement dits;
mais pour certaines
salles
à appareils
spéciaux dont l'emploi est assez rare, on peut admettre tation alternative et suivant les heures à chaque sexe. plus,
le
des Bains
département
Fig. 847.
1, entrée.
—
2,2, bains.
l'hydrothérapie. 13, déshabilloir.
—
—
programme
—
—
—
—
4, salle 9, piscine.
être de réclamer ce
vous indiquer
à cet
:
de frotte (gale).
—
— —
s>
10, hydroféré.
—
16,
douches
le
l""'"' (g«le)-
—
—
'. "Sîne.
—
7,
entrée de
—
du corps médical sur ce
premier soin de l'architecte doit
programme
détaillé.
Je
me
bornerai à
égard une installation très complète
particulière.
—
12, douthes de vapeur. 11, latrines. locales. 17, bains du Pavillon Gabrielle.
bains de l'Hôpital Saint-Louis (fig. 847), où ce
importance toute
sur-
Bains de l'hôpital Saint-Louis.
IS, bains de vapeur.
variables
Au
de ceux qui exigent un
est
très précis, car les opinions
sujet sont très
donc
lingerie.
3,
8, déshabilloirs.
14, sudations.
—
l'affec-
service a
:
les
une
SERVICES ANNEXES DES HOPITAUX
La
ou
salle principale
des baignoires, d'une importance
salle
une disposition
variable selon l'établissement, exige faut
11
que
$75
constamment
les baignoires soient
particulière,
surveillées, elles
ne peuvent donc pas être dans des cabinets de bain. Mais
peuvent être séparées l'une de
d'homme, pourvu que
la
des rideaux à hauteur
l'autre par
vue ne
elles
soit pas interceptée par rapport
au surveillant. Aussi on dispose ordinairement deux rangées de
un
baignoires et
large passage au milieu
c'est à
:
peu prés
la
disposition d'une écurie double. L'alimentation des baignoires se
par ce passage central, et par les soins des surveillants, car
fait
malade ne doit pas gouverner son bain Cette salle doit être claire,
et
le
le
son gré.
à
mieux
est
un
éclairage bi-
latéral lorsqu'il est possible. Elle doit être assez élevée
pour que
vapeur d'eau ne sature pas trop l'atmosphère; enfin sa con-
la
struction doit être prévue en raison de l'humidité chaude et de
buée abondante,
la
faut
donc de
la
et aussi
pour éviter
les
refroidissements.
11
construction sérieuse, et lorsqu'on peut voûter
ces salles en véritables voûtes de maçonnerie, c'est certainement
mieux. Le
le
sol, les parois
à laver. Il faut
donc un
doivent être imperméables
sol en asphalte
et faciles
ou ciment, ou mieux en
murs garnis de revêtements céramiques ou ou tout au moins de peinture renouvelée aussi souvent
grés cérame, et des
de stucs,
qu'il sera nécessaire.
A
côté de celte
notamment
spéciaux, être facile
plus les
salle,
au
moyen
les
il
f;iut
bains sulfureux;
la
les
hôpitaux
;
c'est
surtout dans
traitées les
que l'Hôpital Saint-Louis, que
comportent de nombreuses subdivisions. Ce sont
programme,
bains
surveillance doit en
où sont plus spécialement
dies de la peau, tels
tions de
les
de parties vitrées. Le service des bains est
ou moins important selon
établissements
quelques pièces pour
là
les
malabains
des ques-
car pour tout cela, piscine, douches, fumi-
n'T
—
SERVICES ANNEXES DES HOPITAUX sensiblement.
encore, dans les salles de
Ici
sont généralement
d'enfants
trumeau. Je vous
Comme
malades,
disposés à raison
de
donné plus haut des indications programme, l'hôpital d'enfants a une plus
pour ces diverses maladies
Il
lits
deux
par
large part
faut des pavillons spéciaux
on trouvera donc
:
les
à ce sujet.
ai
aux maladies contagieuses.
à faire
575
les pavillons
des
rubéoleux, des scarlatineux, des typhiques, surtout des diphtériques (fig.
849). Chacun de ces pavillons devant être
traité
ri
—
Fig. 849.
Service d'isolement de l'Hôpital des enfants assistés.
que nous l'avous vu pour
ainsi
de malades, mais en
les salles
plus avec des chambres d'isolement.
Précédant tout ce service des contagieux bien à part dans
la
composition —r
—
faut
il
lequel devra être
un pavillon qu'on
appelle pavillon des douteux, comprenant, suivant l'importance de
un nombre
l'hôpital,
vation
ment,
:
du moment où
l'enfant est
Naturellement, précaution,
dont
variable de salles. C'est
ils
ils
si
se
nature de
évacué sur
tous
les
le
douteux
la
par
avec paroi vitrée sur
le
germe.
pavillon qui doit étaient
Il
d'obser-
maladie apparaît netterecevoir.
le
ensemble sans aucune
communiqueraient réciproquement
peuvent avoir
qui est obtenu
la
un service
faut
les
maladies
donc un isolement
la
division des salles en loges
ou
stalles,
le
corridor central. Les dépendances
comme
ci-dessus.
La disposition des stalles
salles
de diphtériques
sera
vitrées et corridor de surveillance au milieu.
la
A
même
:
l'extré-
ELEMENTS ET THEORIE DE L ARCHITECTURE
576
mité du pavillon on dispose un dortoir des convalescents. Les
dépendances du outre sale,
l'office, la salle
doit y avoir
il
diphtériques
pavillon des
de bains,
un cabinet
chambres pour
les infirmières;
:
les cabinets d'aisances, le linge
spécial
un logement de
surveillante;
sont importantes
la
pour
l'interne,
surveillante
enfin,
une
petite
en
un pour chef,
salle
la
des
d'opéra-
tions avec ses accessoires.
Ce qui est la
doit guider dans l'étude des pavillons de contagieux,
pensée d'autonomie dans
la
mesure du
possible, car toute
communication, non seulement de malade à malade, mais entre personnes qui
les
Mais
les
ne vaut
rien
approchent, est toujours un danger.
comme
point de départ d'études des don-
nées chiffrées. Voici d'abord pour
LARGEUR
Saint- Antoine id
Enfants malades.... id id id
Saint-Louis id
Laennec (anciens Incu râbles)
Necker Pitié id id
COCHIN Lariboisière petites salles
Sainte-Eugénie id.
de malades
:
(anciens hôpitaux) services de médecine et de chirurgie
1°
id.
les salles
.
.
.
.
nouveaux) services db médecine et de chirurgie
2° (hôpitaux
HÔPITAL
largeur LONGUEUR
NOUBXE
DE RE la salle LA salle
lits
isol.
id.
PAR LIT
CUIS
("15-)
OBSERVATIONS ET DISPOSI-nON DE5 LITS
O AIR »AK LIT
8.30
20.50
20
8.50
42.500
Accouplés,
varioleux
7.00
29.50
28
7'375
36.875
id.
id.
5
.20
23.50
20
6. II
30.550
6.75
27.00
26
6.7s
13.00
12
3>
36.550
7.00
28.20
30
58
32.900
7.00
12. ;o
12
30
36.500
.00
2
05
25.250
Saint-Antoine id.
SUPERP.
DE
577
[inoccupes sauf épidémie)
Saint-Louis (Isolement varioleux)
.
id
id.
Saint-Louis, baraque, isolés
id.
Chambres
3.50
d'isolement..
3
35.050
Constructions légères.
En
cas d'épidémie.
3.50 8.00
9.00
4
14.50
12
87 66
39-35° 48.300
Isolés.
..
7.00
29.00
5"
73
38.65
Accouplés.
id.
femmes en couches,
7.50
17.50
10
"S
65.625
Isolés,
id.
chirurgie femmes..
7-75
15.00
12
69
48.450
id.
CocHiN
(chirurgie).
id.
(médecine).
Uaujon
.
.
.
(médecine
et
10.00
17.50
16
10.94
54.700
Accouplés.
Hôtel-Dieu
9.00
îo-75
24
11.53
57.650
Accouplés.
Tenon
8.25
28.00
22
10.50
52.500
Accouplés.
chirurgie)
id.
petites salles
5.50
8.00
4
II .00
55 .000
Un
id.
isolements
8.00
15.50
16
7-75
38.750
Accouplés.
id.
maternités
5-75
4.00
IJ.OO
75.000 38.750
Broussais (haraquem""J
lit
I I
berceau
seul rang, accouplés
Accouplés.
7.00
27.00
28
6-75
00
20.00
20
7.00
35.000
7 .00
6
5.83
29.150
Une
7.00
30.00
24
8.75
43-750
id.
7.50
23.50
20
8.81
44.000
Isolés,
9-37
46.850
id.
Un
sans étage), chirurgie^ id.
médecine
7
id
5
BiCHAT
.
.00
seule grande fenêtre
(const.saruab«ttion).
Dortoirs de fem-
g
mes
1
enceintes..
16
-1^1 Accouchées...'.
lits
7.50
20.00
4.00
14.00
11.20
56.000
4.00
4.50
18.00
90.000
6.50 8.00
9.00 11.20
29-75 8.96
144.250
l
8.96
45.800
)
8.96
45-800
!
l6berce>uxi
'
5 Ë < u
I-emmes en cou-
'
5
I
ches
o^^l Chambres isolées