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French Pages 624 Year 2007
Actes du XXIV e Congres International de Linguistique et de Philologie Romanes Tome II
XXIV CILPR Congres International de Linguistique et de Philologie Romanes 1 - 6 aoüt 2004 Aberystwyth
Actes du XXIVe Congres International de Linguistique et de Philologie Romanes Aberystwyth 2004 r
Edites par David Trotter
T O M E II Section 4: Les langes perdues et les langues retrouvees Politique linguistique dans la Romania minor Section 5: La langue des textes anciens (des origines au XVIIIeme siecle) Section 6: L'anglo-normand Section 7: Latin tardio
Max Niemeyer Verlag Tübingen 2007
Bibliographische Information der Deutschen Nationalbibliothek Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet diese Publikation in der Deutschen Nationalbibliographie; detaillierte bibliographische Daten sind im Internet über http://dnb.ddb.de abrufbar. ISBN 978-3-484-50502-8 (Tome II)
Gesamt-ISBN 978-3-484-50500-1 (Tome I-IV)
© Max Niemeyer Verlag, Tübingen 2007 Ein Imprint der Walter de Gruyter GmbH & Co. KG http://www. niemeyer. de Das Werk einschließlich aller seiner Teile ist urheberrechtlich geschützt. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist ohne Zustimmung des Verlages unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitung in elektronischen Systemen. Gedruckt auf alterungsbeständigem Papier. Printed in Germany. Satz: Anne-Kathrin Kühnel Gesamtherstellung: AZ Druck und Datentechnik GmbH, Kempten
Avant-propos
Les Actes du XXIVe Congres International de Linguistique et de Philologie Romanes, qui s'est deroule ä Aberystwyth du 1er au 6 aoüt 2004, renferment trois conferences plenieres, deux tables rondes, et quelques 190 communications proposees par des congressistes venant de 29 pays, le tout dispose dans les quatre volumes des Actes de la fa?on suivante: Volume Volume Volume Volume
I: discours du president de la Societe de Linguistique Romane; sections 1 ä 3. II: sections 4 a 7. III: sections 8 ä 10; conferences plenieres, tables rondes. IV: sections 11 ä 14.
Ce fiit le premier Congres de la Societe de Linguistique Romane a avoir lieu non pas dans la Romania Vetus, ni dans la Romania Nova, ni dans la Romania Submersa - mais dans ce qui etait, et grace aux congressistes, une Romania Rediviva, la Grande-Bretagne. Une heureuse coincidence veut que ce vingt-quatrieme Congres a lieu dans la quatre-vingtieme annee de la vie de la Societe de Linguistique Romane. Bien entendu, cette Symmetrie arithmetico-lexicale, produit du systeme vigesimal franfais, ne put etre que bon signe. Car le XXIVe Congres ne s'installa ä Aberystwyth qu'ä la suite de peripeties aussi serpentantes que les routes du pays oil il atterrit. Ces divagations sont expliquees dans le discours du President Holtus, qui ouvre le premier volume. Le Pays de Galles ne fiit point etranger ä la romanisation (romane), et a la francisation (normande). Au XIIH siecle, l'archeveque de Cantorbery, John Peckham, decrit (en franfais, s'entend) «Ii poeple de Galles» comme «trop sauvages e malicius durement, [...] e poi sachant de ben, e une gent perdue saunz profit au munde». Les congressistes etaient done venus des quatre coins du monde pour un Congres qui eut lieu dans ce qui put leur sembler un cinquieme coin encore inexplore, une terra incognita distante, difficile d'acces, aux noms de lieu parfois incomprehensiblement riches en consonnes et etrangement denues de voyelles. Les autochtones savent peut-etre mieux que personne combien peut etre extenuant ce voyage certainement long. C'est pour cela, et aussi pour la confiance dans notre universite dont les congressistes firent preuve en venant au XXIVe Congres, que nous voudrions surtout les remercier. Sans les congressistes, il n'y aurait pas eu de Congres ni au sens courant, ni au sens etymologique du mot. Sans congressus, pas de colloquium. Nous avouons aussi que du point de vue personnel, cela nous a fait enormement plaisir que d'accueillir cette foule de vrais scientifiques, nos invites en quelque sorte pendant leur sejour ä Aberystwyth. Une universite se doit d'ouvrir ses portes aux scientifiques, et aux congres; sinon, eile ne remplit pas son devoir et eile n'a qu'ä fermer boutique. Ensuite, nous tenons a remercier le Bureau de la Societe qui, lui, fit preuve d'une confiance tout autre, en nous confiant precisement ce Congres. C'etait la une responsabilite considerable mais aussi un tres grand honneur et nous en sommes tres reconnaissants.
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Avant-propos
Nous avons ä remercier aussi divers organismes pour leur soutien financier: L'Institut Frangais du Royaume-Uni, FIstituto Culturale di Italia di Londra, la Welsh Development Agency, l'universite ä Aberystwyth, ont tous aide ce Congres. Qu'ils en soient vivement remercies. Ensuite, un soutien un peu different. II est vrai qu'un Congres n'est pas seulement un evenement scientifique, mais aussi une rencontre humaine. Le contact humain reste essentiel pour l'avenir de nos disciplines. Qui dit contact humain, surtout peut-etre dans les pays romans ou romanises - ou qui souhaiteraient l'etre - , dit aussitöt convivialite, repas ensemble, discussion autour d'une table ou d'un verre de bon vin. C'est lä oü congres, congressus, colloque, colloquium, et un dernier element, symposium se rejoignent dans une heureuse conjoncture. Antes de nada, entonces, tenemos que agradecer Don Felipe Gutierrez de Vega por su patrocinio de nuestro Congreso y por el vino que ha acompanado nuestros trabajos. «Vinum laetificat cor hominum», meme - d'aucuns diraient mechamment, surtout - le cceur des scientifiques. Enfin, nous avons ä remercier un certain nombre de personnes d'Aberystwyth. Le bureau des congres, et notamment Nia Davies, et son personnel. Nos collegues du Departement de Langues Europeennes, Kader Izri, Jose Goni Perez, e sopratutto, Adriano Vincentelli, il maestro dell'informatica senza cui il Congreso non sarebbe stato possibile\ nos deux secretaires, Rhiannon Evans et Joanne Maltman, dont le travail devoue nous facilita grandement la preparation. Mettons aussi au tableau d'honneur Lorenzo Plebani, assistant ä la fois expert et calme, coqueluche, me dit-on, de nos amies roumaines, qui nous aida remarquablement avec un sang-froid et une culture etonnants, avant et pendant le Congres, ainsi que son equipe d'etudiants. Pour nous, ce fut un privilege aussi de travailler avec des gens pareils. Que soient remercies aussi Γ equipe de Niemeyer, et surtout Ulrike Dedner et Cornelia Saier. La romanistique a de la chance que la maison Niemeyer existe et continue ä s'interesser si vivement ä notre science. Dans la preparation des Actes comme dans la selection des communications avant le Congres, les presidents de section jouerent un role important car ils accepterent de revoir et de relire, parfois de corriger, les contributions des congressistes avant de nous les transmettre. Cela fut un secours et un travail non negligeable: qu'ils et elles trouvent ici l'expression de notre plus vive reconnaissance. L'on lira les noms des presidents, comme il sied, en tete de «leurs» sections, dans la table generale qui clöt chaque volume. Les Actes, enfin, n'auraient jamais vu le jour sans la competence et sans le secours inlassablement souriant d'Anne-Katrin Kühnel, doctorante en droit ä Aberystwyth, et magicienne de l'informatique de Γ edition. David Trotter Aberystwyth
Sommaire
Section 4 Les langues perdues et les langues retrouvees. Politique linguistique dans la Romania minor (President(e)s: JOHANNES KABATEK, GABRIEL REI-DOVAL, EDUARDO BLASCO FERRER, MAIR PARRY)
Ana Isabel Boullon Agrelo Cara a unha estandarizacion da onomästica galega
3
Angela Di Tullio Valores aspectuales del auxiliar saber en el espanol de Argentina
17
Rembert Eufe Loquelaborata et eloquela: Statut et usage du venitien dans la Republique de Venise
31
Giorgia Ingrassia Sociolinguistica e psicolinguistica del sardo
43
Marinette Matthey / Raphael Maitre Poids relatif du dialecte local et du fran^ais dans un repertoire bilingue - Evolene
49
Jose Antonio Saura Rami /Xavier Tomas Arias Algunas consideraciones sobre el intento estandarizador del aragones en su contexto historico
63
Simona Spiga-Gicquel La politique linguistique de la Region Sardaigne: sauvegarde ou vulgarisation?
79
VIII
Sommaire
Section 5 La langue des textes anciens (des origines au XVIIf m e siecle) (President(e)s: ROSARIO COLUCCIA, INES FERNANDEZ-ORDONEZ, TAKESHI MATSUMURA, GILLES ROQUES)
Tibor Berta Tendencias convergentes y divergentes en la evolution de la sintaxis del espanol y del portugues en textos medievales y precläsicos
91
Dominique Billy Les oppositions de duree en fran^ais litteraire au XVII6 siecle: le cas de Ο tonique dans les paroxytons
101
Anna Carlstedt Elements du langage des Centuries: sur l'organisation de la phrase nostradamienne
115
Paulo de Carvalho Nombre et declinaison en ancien franfais
125
Javier Elvira Contribution a la historia de la locution medieval siquier(e)
139
Temistocle Franceschi Divagazioni dozzinali
151
Maria Lourdes Garcia-Macho Estudio de algunas caracteristicas morfosintäcticas en los escritores espirituales del siglo XVI
157
Adela Garcia Valle / Amparo Ricos Vidal Estudio filolögico comparativo de documentation peninsular medieval. Las formulas juridicas desde la fraseologia
173
Annette Gerstenberg Esiste un tipo di testo descrizione geografica? Studio diacronico
187
Charmaine Lee La tradition «indirecte» dans l'edition d'un roman: l'exemple de Jaufre
199
Pablo M. Lopez Martinez Convergencias de significado entre los motivos del desierto y el bosque en algunos ejemplos de la literatura medieval
211
Sommaire
IX
Nicolas Mazziotta Inconstance ou consensus? Ponctuation et protase dans les chartes ecrites en fran?ais ä Liege avant 1271
225
Brian Merrilees Deux versions de VAalma et leur importance dans la tradition lexicographique medievale
239
Raquel Montero Munoz El lenguaje de los moriscos: Calcos sintäcticos en el ms. RAH 11/9397 (olim S 5)
247
Olga Ozolina La variation des moyens d'expression dans l'ancien fran^ais
257
Franco Pierno Lexique de specialite et ses mecanismes internes dans un corpus de textes religieux venitiens du debut du XVIe siecle
263
Lola Pons Rodriguez El infinitivo no concertado latino en el castellano del siglo XV: propiedades formales
273
Amparo Ricos Vidal Ο Estudo das Mulheres, de Luis Antonio Verney. Un documento para la historia de la educacion
287
Javier Rodriquez Molina La selection del auxiliar en el Poema de Mio Cid y otros textos medievales: cuestiones
filologicas
299
Rodney Sampson La prothese vocalique et le probleme de l'italien
311
Ana Serradilla Castano «Sobre la evolution del articulo + posesivo en el espanol peninsular: causas de su pervivencia y comparacion con la situaciön del espanol americano»
319
Celia Marques Teiles Roteiros de navegagäo ou diarios de navegaqäol Deixis temporal e deixis pessoal no discurso da literatura de viagens
331
Paul Videsott Tratti costitutivi della scripta italiano settentrionale dalle origini al 1525
345
Section 6 L ' anglo-normand (Presidents: ANDRES KRISTOL, DAVID TROTTER)
Virginie Derrien Amphibologie et polysemie de l'adjectiffeble en anglo-normand Leena Löfstedt Sur la terminologie juridique des Plantagenets Christel Nissille Comprehension et traduction du fran9ais en Angleterre au XVe siecle: l'exemple du manuscrit Oxford Magdalen 188 Yorio Otaka Les penalties des Lois de Guillaume Andrew Rothwell /David Trotter Evolution et structure de VAnglo-Norman Dictionary, deuxieme edition Lydia Stanovaia Traits typiques des scripta anglo-normandes
Section 7 Latin tardio ( P r e s i d e n t s : MICHEL BANNIARD, f J o z s E F HERMAN, MARTIN MAIDEN, ROGER WRIGHT)
Michel Banniard A la recherche de strates concurrentes entre le futur du latin classique et le nouveau futur roman Eduardo Blasco Ferrer Scripta latina rustica de Sardaigne: nouveaux temoignages et remise en question de sa genese Viara Bourova Les constructions latines Infinitif + habebam vs. Infinitif + habui et le developpement du conditionnel roman
Sommaire
XI
Tom Finbow Scriptura continua: ^un problema para la lectura logografica de palabras arcaicas en latin tardio / romance temprano?
475
Benjamin Garcia-Hernandez Evolution fonetica y colision homonimica. El testimonio de la Appendix Probi
485
Sändor Kiss Un cas de divorce entre langue parlee et langue ecrite: les conjonctions de coordination dans quelques textes latins postclassiques
497
Amina Kropp Le fonctionnement du langage ä la lumiere des inscriptions de magie «noire» latines
503
Sylviane Lazard La crise de la scripta au Xe siecle: Ce que nous apprend le plaid de Lusignano de 915
511
Witold Manczak Le latin vulgaire est-il une langue soeur du latin classique?
527
Michael L. Mazzola L'analyse sous-jacente ä la diglossie
533
Philippe Selosse Les adjectifs composes de couleur en neo-latin botanique de la Renaissance
541
Rosanna Sornicola Continuitä e discontinuitä degli ordini Verbo Soggetto e loro permanenza nel genere storico tra latino e lingue romanze
551
Marieke Van Acker D'une etape negligee dans la modelisation du changement langagier: importance et fonctionnement des connaissances passives au sein de la communication verticale merovingienne
575
Index des auteurs
589
Table generale
593
Section 4 Les langues perdues et les langues retrouvees. Politique linguistique dans la Romania minor
Ana Isabel Boullon
Agrelo
Cara a unha estandarizacion da onomästica galega
A chegada da democracia en 1975 e ο establecemento da Lei de Normalization Lingüistica en 1983 motivou a necesidade de contar cun elenco fixado dos topönimos en Galicia, que ata ese momento sufrian en maior ou menor grao os efectos da interferencia do castelän. Ο labor da Comision de Toponimia rematou recentemente no que respecta ä estandarizacion dos topönimos maiores, coa publication do Nomenclätor de Galicia (2003), e agora estä acometendo a recompilaciön da toponimia menor. Con respecto ä onomästica persoal a situation e diferente. Desde ο punto de vista da estandarizacion legal, a Real Academia Galega considera como normativas as entradas do Diccionario dos nomes galegos (1992), pero non hai ningunha disposition explicita acerca dos apelidos. Neste traballo tratarei dos criterios para a estandarizacion seguidos para a toponimia, dos que guiaron a confection do dito elenco dos nomes galegos, e mais dos que se seguen ä hora de fixa-la forma dos apelidos galegos. En tödolos casos, en maior ou menor medida, hai que ter en conta considerations de tipo lingüistico, claro estä, pero tarnen xuridico, social e politico.
1. Α estandarizacion da toponimia
Α estandarizacion da toponimia foi unha tarefa urxente en Galicia, igual ca nas outras comunidades bilingües do estado espanol cando, trala chegada da democracia, ο novo ordenamento xuridico reconece a presenza e a oficialidade das outras linguas distintas do castelän. A consecuencia directa para a toponimia foi en Galicia, igual ca en Cataluna, que os topönimos terian unha ünica forma, a propia. Ο Real Decreto Lei 14/79 do 13 de febreiro transferiu ä Xunta de Galicia a facultade de autoriza-la alteration de nomes e a capitalidade de municipios; ο 21 de setembro creouse a Comision e ο Pleno de Toponimia. A partir daquela a Comision de Toponimia comezaria un traballo de campo de grandes proportions, pois e en Galicia, como se sabe, onde se dä a mäis alta concentration toponimica (ainda que co 6% do territorio, con 29.000 km2, posüe case ο 28% de tödalas entidades de poboaciön de Espana). Obviamente, non entraremos agora nas causas histöricas de tal proliferation toponimica (para iso, vexase, por exemplo, Santamarina 2002), pero si atenderemos brevemente ö estado de deturpaciön que os nomes de lugar presentaban antes da actuation da Comision. Α razön, ben conecida, e a imposition do castelän, que comezou a instancias oficiais desde moi pronto: se no XVI ο galego deixou de usarse como lingua escrita, os intentos de adaptation toponimica son ainda mäis antigos. As concesiöns xuridicas emanadas polas autoridades reais estaban escritas en latin ou en castelän; por exemplo, no seculo XIII, ο rei Afonso X concede un privilexio para rexerse polo foro de Benavente «a mi Puebla de
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Ana Boullön
Ortiguera» (Santamarina 1988: 89). A partir do XVI esa tendencia incipiente foise convertendo en norma, de maneira que se foi producindo un divorcio entre a forma real dos toponimos, os que a xente usaba decote, e a oficial que imperaba na documentation. Por poner un exemplo, nas Memorias do arzobispado de Santiago preparadas en 1607 polo cardeal Jerönimo del Hoyo (natural de Segovia) figuran castelanizacions ineditas e que hoxe soan ridiculas (*Buero por Boiro, *Cordero por Cordeiro, *Palmera por Palmeira, *Junio por Xuho). En realidade, dado que foi un proceso moi dilatado no tempo, realizado por oficializadores distintos e en momentos diferentes, ο resultado foi variable e anärquico: ο mesmo topönimo podia parecer deturpado nun sitio e conservado noutro (os compostos con Vila-, por exemplo: Vilamor fronte a *Villamayor ou * Villamor, ou os que levan os elementos Ponte/Puente, Fonte/Fuente, Pedra/Piedra). Tarnen se da ο caso de toponimos que nunca se chegaron a cambiar {Porto, Carballo, Pousada). Como di Santamarina (1988: 95), parece que funcionan certos mecanismos mentais que unhas veces fan percibir como ridiculas certas castelanizacions e en cambio hai outras en que se pode castelanizar con total desinhibiciön. A situation, no ültimo terzo do XX, foi que a nomenclature oficial estaba castelanizada na maior parte dos casos en que a traduciön era mäis ou menos transparente (como * Vivero por Viveiro,*Mellid por Melide, *Orense por Ourense, *Lorenzana por Lourenzä, *Carballino por Ο Carballino, *Junquera por Xunqueira, *Seijo por Seixo, *Sotomayor por Soutomaior, etc.), nunha proportion que aumentaba segundo a importancia da poboacion de que se tratase, pero a xente, non obstante, seguia usando oralmente as formas patrimoniais. So en contadas ocasions as castelanizacions triunfaron tarnen no sentimento colectivo, e isto de modo desigual: un dos exemplos mäis evidentes e ο das *Pueblas, xa que as formas propias (Pobra ou Proba) deixaron de usarse na fala probablemente a principios deste seculo (vid. Boullön Agrelo 1991); ο mesmo ocorre con * Villalba ο *Manzaneda (por Vilalba e Maceda, respectivamente). Ο alcance da castelanizaciön foi maior na toponimia urbana (räas, prazas, poligonos industrials...), pois, ό seren formations recentes, ο nome recibirono xa en moitos casos en castelän. Era necesario, logo, comeza-la estandarizacion toponimica cun traballo de campo, para conecer a forma real que usaban os falantes. Despois cotexouse esta informaciön coa liltima version do Nomenclätor do Institute Xeogräfico Nacional. Ε, finalmente, procedeuse a informatiza-la informaciön recadada en bases de datos. No caso de existiren dübidas ou discrepancias entre os membros da Comisiön, leväbanse ö Pleno de Toponimia, composto polos propios membros da Comisiön, mäis representantes de organismos oficiais e intelectuais de reconecido prestixio no campo dos estudos galegos. Nestas reunions ditaminaronse os concellos propostos e solucionäronse os casos problemäticos. Finalmente, publicäronse no Diario Oficial de Galicia. Os criterios seguidos para a estandarizacion da toponimia, dentro do que vai mäis alä da simple adecuaciön ortogräfica ö eständar, estän especificados na introduciön do Nomenclätor de Galicia (2003): 1. Fidelidade ό uso vivo actual e respecto polas variantes dialectais. Asi, pode parecer, segundo as areas, Laxe ou Laxa, As Means ou As Meäs, Gändara ou Gandra ou Granda, San Xiao ou San Χίάη, Pazo ou Pacio, Sabaris ou Sabariz, etc. Sen embargo, non rexistra graficamente a gheada, nin tampouco ο seseo, a non ser en toponimos opacos: Romaris, Porto do Son, Arousa...
Cara a unha estandarizacion
da onomästica
galega
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2. En caso de convivencia de variantes foneticas da mesma forma, optouse pola mas etimoloxica ou a coincidente co galego eständar. Asi, entre Covelo/Cuvelo/Cubelo ou Abelleira/Abilleira preferiuse a primeira forma. 3. Se a forma esta deturpada por un castelanismo, a Comisiön atense ä documentation antiga (Pobra por *Puebla). Se ο que se atesta e un castelanismo do lexico comun, escolleuse a forma correspondente ä do galego eständar: por exemplo, se para Iglesia non se achou a forma esperada (Eirexa, Irexe, etc.), proponse a forma comun Igrexa, ou A Estrada para A Carretera. 4. Mantemento da grafia historica do topönimo cando e diferente das normas ortograficas do eständar, sempre que non fose motivada por castelanismo: Brea < VEREDA, Ο Grove < OCOBRE, Savifiao < SABINIANUS. Ο seren palabras opacas non parece aconsellable muda-lo häbito gräfico secular. Pola mesma razon mantenense häbitos locais para casos como Cimadevila / Cima de Vila, Saa / Sa, etc. Pero se a tradition gräfica discorda coa grafia dun nome que forma parte do lexico comün, däselle preferencia ä grafia eständar, coma no caso de Ribeira (en vez de *Riveira).
Nestes momentos concluiuse a regularizacion da toponimia maior, e xa estan publicados os nomenclätores de toda Galicia (2003). Ademais, existe un enderezo en Internet, dependente da päxina web da Xunta de Galicia (http://www.xunta.es/nomenclator/ index.htm), onde se poden facer buscas, guiadas ou libres, de todo ο material aprobado pola Comisiön de Toponimia. Tras este proceso, incrementouse en boa medida ο volume preexistente, pois consignäronse formas ata ο momento ausentes, mäis novas entidades de poboaciön que apareceron nos ültimos anos e mais nomes de lugares que desapareceron (os inundados por encoros ou os deshabitados pola emigration, por exemplo). Asi, os 33.000 nomes que figuraban nos nomenclätores anteriores incrementäronse nun 25%. Velaqui os datos totais: TOTAL TOPONIMOS FIXADOS: 41.409; deles: 315 concellos 3.789 parroquias 37.305 lugares (21.169 formas diferentes)
Actualmente trabällase no Proxecto de Toponimia de Galicia, no que se pretende recoller exhaustivamente a microtoponimia, en transo de perderse polos acelerados procesos de reorganization do territorio e as transformations sociais. Calcülase, polo ritmo seguido ata ο momento, que se daran conta de ό redor de un millön de formas, sumando as entidades de poboacion, xeogräficas, hidronimia, odonimia e nomes de terras. Ο que cömpre agora e paliar unha carencia que foi caracteristica xeral das tarefas de recuperation da toponimia e, en xeral, das politicas lingüisticas deste pais: a falta de vontade politica que se traduce en falta de interese institucional e, xa que logo, de medios economicos para facer fronte a un labor de grandes proporciones e que ata ο momento so se veu compensado polo entusiasmo e a dedicacion das persoas directamente envoltas neste traballo. Como se ve, ο proceso foi moito mäis longo do desexado (de 1979 ata a publicaciön do nomenclätor completo, en 2003, pasaron mäis de vinte anos), debido ä precariedade de medios (pois para ο traballo de campo contouse con moi pouco persoal contratado), e a pesar do esforzo despregado polos membros da Comisiön de Toponimia. Como consecuencia, nun corpus tan amplo rexistranse algunhas incoherencias (vid. Garcia Ares / Martinez Mayo / Neira 2002), derivadas en parte da pouca concrecion dos criterios expostos. Por exemplo, pese ό respecto pola grafia historica en formas opacas, retirase ο h de Umoso e Ombre, derivados do lat. UMBRA , ou mantense nalgüns lugares ο vde Varcia, a pesar de ser contrario ä forma do lexico comün. Tarnen vemos un Rigueiro e düas Rigueiras, todos eles variantes populäres do eständar Regueiro e Regueira (dos que
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Ana Boullon
hai ducias). Por outro lado, no que respecta ä separation de palabras, non sempre se mantivo ο criterio de respecta-las formas eständares, e asi aparecen toponimos transparentes grafados unidos: Vilarreal, Vilanova, Vilaverde, Regueirolongo, Fonteboa, mentres outros se atenen ό eständar: Fraga Rara, Pena Moura, Seara Vella. Cando son toponimos escuros ο habitual e apareceren unidos: Lamapulleira, Vilagamelle, pero algün caso hai tarnen en que se escriben separados (Castro Romeor). Por outro lado, consignanse algiins castelanismos: A Castellana, Ο Portazgo, A Casilla, Campanulas... Quizais a razon sexa, na maior parte dos casos, a dificultade da sua restitution, pois poderia obrigar a substitui-lo item lexico completo. Trätase, en todo caso, dun traballo en elaboration permanente, como ya especifica a advertencia previa do Nomenclator, que e abre a fase da revision. Cömpre dicir, por ültimo, que no que respecta os nücleos de poboacion con formas castelanizadas de fondo arraigo, en xeral non houbo resistencia social ä restitution dos nomes perdidos. Ε cando a houbo, foi impulsada por determinados alcaldes que alentaban a resistencia desde presupostos ideoloxicos moi concretos. Ο que estes anos de normalization da toponimia venen demostrando e que a xente e receptiva äs politicas locais: se ο alcalde e hostil ό galego (coma ο da Coruna, por exemplo, que pretende, contra a lei, seguir usando ο artigo en castelädo nome da sua cidade), os atrancos venen non so da inercia social senon desde a propia instantia de gobernabilidade. Se, pola contra, a alcaldia promove politicas lingüisticas de recuperation, non se atopan obstäculos por parte da poboacion.
2. A estandarizacion da antroponimia
A estandarizacion da antroponimia presenta caracteristicas especificas e diferenciadas da toponimia, especialmente no que respecta os nomes de pia ou nomes propios. A situation dos nomes de lugar presenta mäis semellanza coa dos apelidos: ämbolos dous son corpora que contenen formas comüns coa lingua eständar, pero tamen formas escuras ou arcaizantes; tamen comparten a caracteristica de teren maior permanencia, sobre todo os toponimos, claro estä, pero tamen os apelidos, pois estes transmitense obrigatoriamente e os nomes propios van cambiando de xeracion en xeracion, seguindo as modas ou os häbitos sociais. A diferenza fundamental no que toca ä fixation da toponimia e a antroponimia e a potestade para regularizalos: a toponimia corresponded ä Administration, e a antroponimia ό individuo, xa que se trata dun feito do dereito privado. Por outra parte, a toponimia, os nomes propios e os apelidos sufriron un diferente grao de castelanizacion, que aumenta canto maior e a sua transparencia. Por iso, hoxe en dia, ο conxunto dos toponimos conservouse en grande medida, malia os intentos oficializadores en castelanizalos desde hai varios seculos, e a restitution fixose sen grandes problemas. Os apelidos tamen se conservaron bastante ben, ainda que en menor medida: botarlle un olio a unha guia telefonica abonda para comprobar que se trata de unha poboacion galega, se ben con certas deturpacions, sobre todo de tipo ortogräfico. Con respecto os nomes propios, a situation cambia por completo: ο elenco dos nosos nomes de pia, fora dunha presenza minoritaria de nomes galegos (un 6%), apenas se distingue dos doutras comunidades autonomas (o grupo maioritario de nomes en Galicia, ό redor dun 55%, son comüns ό
Cara a unha estandarizacion da onomdstica galega
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galego e ό castelän), excepto, loxicamente, da catalä e da vasca, onde ο grao de identidade e maior, en todolos sentidos (vid. Boullon Agrelo 2002).
2.1 Ο marco legal e a süa aplicacion real A situation legal contribuiu a non modificar esta tendencia, pois os toponimos contan con 25 anos da Lei de Normalizacion Lingüistica (1979), a partir da cal se procedeu a fixation oficial das formas e, por tanto, estas foron divulgadas e son conecidas. Para os antroponimos non houbo ferramenta legal ningunha que impulsase a sua normalizacion e que contribuise a palia-la castelanizacion obrigatoria que tivo a süa ültima plasmatic® xuridica no artigo 54 da Lei de Rexistro Civil, que obrigaba a consigna-los nomes e os apelidos unicamente en espanol, e que estivo vixente ata ο ano 1977. A partir dese ano, a Lei 17/1977 establece que «tratändose de espanois, os nomes deberän consignarse nalgunha das linguas espanolas». Mais adiante, en 1999, a lei 40/1999 do 5 de novembro (BOE 266, 6/11/1999) ampliaria mäis este criterio; no artigo 2 limita as restricions os nomes que poidan obxectivamente prexudica-la persoa, asi coma a hipocoristicos ou variantes familiares e coloquiais que non adquirisen substantividade, e a aqueles que poidan comportar confusion con respecto ό sexo da persoa que ο porte. Mais adiante veremos algüns problemas particulares xurdidos a partir da interpretacion da lei. Para os apelidos, esta mesma lei de 1999 permitiu «regularizalos ortograficamente cando a forma inscrita no Rexistro non se adecüe ά gramatica e fonetica da lingua espanola correspondente». En realidade, a regaleguizaciön dos apelidos podiase facer antes, tras longos e dificultosos trämites burocraticos; mais a entrada en vigor desta lei facilita en grande medida este proceso, mediante unha simple instancia perante ο encargado do Rexistro. Non obstante, acollerse a esta lei, que parece tan doado, äs veces topa coa resistencia de funcionarios particulares. Ε pertinente citar aqui algüns casos que exemplifican ata que punto a interpretacion abusiva da lei pode impedir os cidadäns exerce-los seus dereitos. Ο primeiro correspondese ό apelido castelanizado Otero, do que se solicitaba no xulgado de primeira instancia de Marin a regularizacion para Outeiro', ο xuiz denegouno por considerar que «es un apellido perteneciente a la lengua castellana, por lo que no se trata de una adecuacion sino su traduction a la lengua gallega, que no queda bajo el amparo de la citada Ley». Esta resolution foi recorrida perante a Direction Xeral de Xulgados de Paz de Madrid, alegando, fundamentalmente, razons de tipo lingüistico; non so ο que parece obvio, que Otero se corresponde co galego Outeiro, senon tarnen un informe de Gonzalo Navaza no que se daba conta de que Otero Non e exclusivo da onomästica galega (unha pequena parte dos Otero galegos poderian ser de orixe leonesa ou zamorana, por exemplo), pero presenta entre nos a mäis alta densidade da peninsula, e mesmo se pode afirmar que a maior parte dos Otero do mundo tenen orixe galega (Navaza, Caixa).
En efecto, en Galicia abunda extraordinariamente: no censo de 1998 hai 43.412 Otero, ο que ο converte no 18° apelido mäis frecuente en Galicia, fronte a so 330 Outeiro. So estas cifras abondan para demostrar que a primeira e unha castelanizacion, pois Galicia ata agora foi un pais emigratorio, e non se deron movementos inmigratorios significativos cuantitativamente. Por se fose pouco, achegouse a proba fotogräfica dun documento do
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XVIII onde un individuo chamado Patricio de Outeiro pasa a ser escrito como Patricio de Otero (reproducido en DNG 1992: 37), como proba palpable da castelanizacion sistemätica a que foi sometido este apelido desde esa epoca: Segundo ο censo do Catastro de Ensenada, a mediados do XVIII os Outeiro e os Otero de Galicia mantifian proportions equilibradas. Hoxe e case absoluto ο predominio da forma deturpada. So un 1%, localizado sobre todo na Barcala e en Bergantinos, manten a forma tradicional Outeiro, xa sen a preposition que presentaba antigamente (de Outeiro, do Outeiro), habitual nos apelidos de orixe toponimica (Navaza, Caixa).
A pesar das probas expostas, a resolution do recurso foi tarnen negativa; a linica argumentation da Direction Xeral foi a seguinte: siendo Otero un apellido de amplia difusion en el conjunto del territorio espanol, no puede ser calificado de especificamente gallego ni, en consecuencia, al ser apellido castellano, cabe apreciar incorreccion ortogräfica en la forma en la que estä inscrito en el Registro Civil (fundamento de dereito IV, recurso do 1 de xuno de 2002 (3a), S/REF 46/01, N/REF. 6.2.2.1.- 3942002).
Da lectura desta sentenza vese claramente que se fixo caso omiso das argumentations aducidas, e que se estä negando, de feito, a posibilidade de restituiren a süa forma galega aqueles apelidos cuxa castelanizacion sexa coincidente cunha palabra do castelän. Este mesmo argumento se pode argüir para Villanueva, Fuentes, Puentes ou outros mais que sufriron ο mesmo proceso (vid. Boullon Agrelo 1997). Parece evidente que a lei non se referia soamente os Ameijeiras, Seijos, Reija, Arjones, Mourino, e outras evidentes mesturas lingüisticas aberrantes, senon que pretendia restitui-las formas propias de cada area con lingua de seu; como se explicita no propio preämbulo da lei 40/1999, a finalidade da reforma e a de «facilita(r) ο uso normal das diferentes linguas do Estado espanol e a obtencion dun estatuto xuridico que respecte a süa riqueza idiomätica». Nese sentido, de maneira menos ambigua ο reflicte a lei de Politica Lingüistica de Cataluna (1/1998, de 7 de xaneiro): «los ciudadanos y ciudadanas de Cataluna tienen derecho al uso de la forma normativamente correcta en Catalan de sus nombres y apellidos» (art. 19, apud Perena 2002: 532-3). Ε obvio que este dereito se conculca con esta resolution da Direction Xeral dos Rexistros e do Notariado. A situation faise ainda mäis paradoxal se temos en conta que a filla da peticionaria conseguiu regulariza-lo seu apelido sen maior problema nin tramites no Xulgado de Cangas: agora ela e Outeiro mentres süa nai segue sendo Otero. Outros paradoxos semellantes se deron en diferentes rexistros: con parecida argumentation se denegou a regularizaciön de Ribeira desde ο castelanizado Riveramentres que outra persoa foi inscrita sen maior problema coa forma Ribeira, ό abeiro da mesma lei, ο 24 de maio de 2000 no Rexistro civil das Pontes (A Coruna). Un par de casos mais foron obxecto dunha pregunta na mesa do Congreso dos Deputados en Madrid (o 4 de novembro de 2004) por parte de Francisco Rodriguez Sanchez, deputado do BNG, a raiz de dous autos en que se negaba, con argumentos fortemente ideoloxizados e carentes de argumentation cientifica, a petition de düas persoas con respecto os seus apelidos. Unha delas era a restitution unha forma deturpada: * Villameä para Vilameä. Falamos antes do que ocorria co algüns toponimos compostos con Vila-. Pois ben, a un deles, coa segunda parte med (< lat. MEDIANA), negouselle a forma propia en -/- por considerar «que no se ha demostrado que sea especificamente gallego» No Rexistro Civil de Ourense; recorrido ο auto, a Direccion Xeral dos Rexistros e do Notariado volveu a decidirno mesmo sentido (N/Ref. 6.2.2.1.- 964/2002, 11 de decembro de 2001).
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(auto do Rexistro Civil de Ourense do 16 de novembro do 2000). Isto so se pode dicir a partir da ignorancia ou da deliberada intention de nega-lo que afirma a evolution das linguas romänicas e que se pon de manifesto en calquera manual de gramätica historica ou de lingüistica romänica. Por outro lado, negouse a plasmacion legal da forma Xaneiro no canto de Janeiro coa seguinte argumentation: el apellido Janeiro es el resultado gallego del nombre latino IANUARIUS y su forma en castellano seria Enero, y no Janeiro. Es evidente por tanto que Janeiro no resulta ser la transformacion al castellano del apellido gallego Xaneiro, y es por ello por lo que no procede autorizar la sustitucion interesada por el solicitante por no ser gallego un apellido propiamente gallego que haya de ser adaptado a la grafia gallega, ello sin perjuicio del derecho del interesado a acudir a un expediente de cambio de apellidos (auto do Rexistro de Caldas de Reis, do 25 de agosto de 2004).
Evidentemente, a decision negativa, que non se comprende moi ben (sobre todo ο sublinado por min, que e ο razoamento), contradi claramente a lei, que se refire ä «adecuacion ä gramätica e fonetica da lingua espanola correspondente». Ε certo que Janeiro e a grafia historica, pero na ortografia actual do galego (Normas 1982), ο son /j"/ (fricativo prepalatal xordo) representase co grafema , polo que se adapta perfectamente ό disposto pola lei. Ε lamentable que a normalization lingüistica poida depender da vontade arbitraria ou do capricho do funcionario que toque, e que a propia Direction Xeral dos Rexistros e do Notariado ignore de maneira tan flagrante (pois foi aducida nos recursos presentados) a xurisprudencia xa creada ό respecto -que ademais crea evidentes agravios comparativos-, non so os xa citados Outeiro e Ribeira nos concellos de Cangas e As Pontes, senön tamen bastantes outros que sen problemas se van regularizando, como exporemos a seguir.
2.2 Criterios para a estandarizacion dos apelidos No Instituto da Lingua Galega e mais na Real Academia Galega, que e a institution que goza desde ο punto de vista legal da potestade normativa, recibense periodicamente petitions de informes para a estandarizacion dos apelidos. As consultas mais habituais son referidas a formas que non presentan dificultades, tales como Janeiro, Meijoeiro, Cuevas, Carrera, Sambad, Noya, ... e que unicamente requiren dunha normalization ortogräfica ou unha regularizaciön morfolöxica transparente (.Xaneiro, Meixoeiro, Covas, Carreira, Sambade, Noia, respectivamente). Os informes son pedidos mais que nada como parte da esixencia legal para ο cambio da forma. Os criterios das diias institutions son coincidentes, e comparten os aplicados para a realization do Nomencldtor. Cando se trata dun apelido de orixe toponimica, atense ό acordado pola Comision de Toponimia. Outros casos, especificos para a antroponimia, amosan unha certa flexibilidade en canto ä fixation gräfica. Porque a ortografia non e tan importante para os apelidos coma para ο lexico comun: Un V ou un Β non etimoloxicos nun apelido non son en rigor grafias erradas, ainda que, dado que a nova lei considera a posibilidade de regularizar ortograficamente os apelidos, as persoas que ο desexen poderän optar por cambiar ο Β ou ο V dos seus para acomodarse ä grafia comun do galego ou έ etimoloxia. (Navaza, Caixa).
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Trätase do mesmo criterio que recomendaba mante-las grafias historicas nos toponimos, sobre todo nas que se trataba de formas escuras, e que afecta a apelidos como Vieites e Bermüdez (patronimicos de Benedictus e Veremudus), Bello (gal. comün vello), Dobao (), Dobal (), Brea (lat. VEREDA), Baamonde (do nome xermänico Vadamundus), Corbacho (derivado de corvo), Basalo (gal. comün vasalo), Naveira (der. de nabo), Viqueira (), Veiras (), ou para os que portan h antitetimoloxicos, como Hermida, Hermo, Hermelo ou ο xa citado Bahamonde. Querese dicir: desde ο punto de vista do eständar, ο mellor e aterse ä etimoloxia, conforme ό criterio do lexico comün, e asi se proponen as entradas para ο Dicionario de apelidos galegos (Boullön Agrelo 2004), pero ο importante das formas onomästicas e a süa morfoloxia, non a süa ortografia, dito dos casos en que a pronuncia seya identica, loxicamente. Outro exemplo particular que se aten a estas caracteristicas refirese os que levan soldado ο nexo preposicional co artigo; aqui podese conservar esa fixacion ou non: Na onomästica galega e frecuente que estas coalescencias se escriban soldadas: Davina, Davila, Dafonte, Dorrego, Doval, que ten paralelo noutros idiomas: fr. Delapierre, Dupont, cat. Delmäs, Delafont. Ο seren denominations arbitrarias (usados como nomes de persoa non fan referencia a conceptos que tenan unha correspondencia na realidade) deron lugar a esas formas soldadas non analizables. [Informe elaborado por Anton Santamarina, director do Institute da Lingua Galega]
Consecuentemente, tarnen se pode optar por conserva-las graflas arcaicas das dobres vocais (Boo, Feixoo, Rioboo, Saa, Saavedra, Caamaho): Dado que non se trata dunha deturpaciön castelanizante, os portadores destes apelidos poden optar entre conservar ese arcaismo gräfico, por fidelidade ä tradition, ou reducilos a unha soa a vocal, por acomodalos ä escrita comün actual. Nos que tenen orixe toponimica, cando se conece ο toponimo concreto do que derivan parece sensato facelos coincidir coa forma oficial do toponimo (Navaza, Caixa).
Outra posibilidade e optar entre as distintas solutions dialectais no caso de non conservarse a forma propia na tradition familiar. Un caso exemplificador disto e ο de Martins. Durante a Idade Media as formas que se atestan son Martliz, Martiis, Martiiz, Martiz ou Mortis, con i longo ou curto, indistintamente, e äs veces co η expreso: Martins. Ocorreu que este apelido, que se representaba case sempre con abreviatura2, foi desenvolto como Martinez a partir do XVI, cando comezou a castelanizacion sistemätica dos usos escritos. Ε asi, un dos apelidos mäis frecuentes hoxe (o 7° en orde de frecuencia), escribese coa süa forma castelä. En portugues a forma foi regularizada en Martins, pero en galego subsisten, de forma minoritaria, as variantes Martins (800) e Martis (207). Calquera delas, amais de Martiz, a forma sen seseo, se considera correcta ä hora de reintegra-la forma galega. Unha outra consulta frecuente e sobre ο apelido Väzquez, dada a forma Vasques do portugues, mäis etimoloxica. Väzquez e forma lexitima (e exclusiva) galega e [...]. Desde ο punto de vista etimoloxico, ο derivado regular do nome Vasco deberia ser en efecto Väsquez [...], pero a irregularidade que deu Väzquez, resultante dunha asimilacion entre ο S e ο Ζ das süas silabas, e normal no galego e non obedece a unha deturpaciön resultante da presiön do castelän. (Navaza, Caixa, A Nosa Terra n° 924, 4/03/2000, päx. 16)
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mrs, mrz, mz, ms, mrt, mars, marz, mrts, mrtz, ou mart, maioritariamente, sempre cun til de abreviacion por riba.
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2.3 Criterios para a estandarizacion dos nomes propios ou de pia A maior parte dos nomes de persoa tenen unha equivalencia clara e non problemätica entre as duas linguas oficiais en Galicia. Ademais, existe un informe da Real Academia Galega, institution que legalmente ten a autoridade en materia normativa, en que asume as propostas feitas polo Diccionario dos nomes galegos, de 1992: Nel recuperanse os vellos nomes da onomästica persoal galega e proponense con asisado criterio as adaptations foneticas necesarias dos nomes de introduction moderna ä estructura lingiiistica galega. Por esta razon a Real Academia Galega asume as propostas presentadas neste libro de tal maneira que cada entrada pode, para efectos oficiais, ser considerada un dictame.
Pero, acertadamente, a continuation advirtese: Α onomästica persoal e un sistema aberto no que a creatividade dos falantes non ten mäis limites cos da prudencia. Isto quere dicir que os nomes de persoa galegos non se esgotan cos propostos neste libro; ο feito de non figurar un nome neste diccionario non quere dicir que non sexa galego, pero deberä ser obxecto dun dictame particular (DNG 1992: 9).
Porque, efectivamente, ο elenco dos nomes persoais vaise renovando de maneira continua, acudindo a diversas fontes (vid. Boullon Agrelo 2002). E, como veremos a seguir, normalmente os criterios son moito mäis laxos ä hora de aceptar nos rexistros oficiais formas moi variadas, en contraste incluso coa propia lei. Desde logo, moito mäis amplos cos que se proponen no devandito Diccionario que goza da aquiescencia academica3. Ο criterio xeral para a confection do Diccionario dos nomes galegos foi a decantacion clara pola forma galega, sexa historica ou recente, e sempre adaptada äs normas gräficas vixentes. De tal maneira que ο que nos documentos galegos mäis antigos aparece grafado como Johannes, en latin, e cando se empezou a escribir en galego como Johan ou Johä (en menor medida Joan ou Joa), a forma regular agora e Χοάη, ainda que se admiten outras formas: No galego moderno usase con preferencia a forma Χοάη (ou a sua contraida Xan). De toda maneira e moi frecuente tamen, e non incorrecta, a grafia con -h- etimolöxico. Varios persoeiros da cultura galega aboan
Ο outro repertorio antroponimico de certa entidade no mercado (Feixö Cid 2003) parte doutro suposto xa no seu propio titulo, pois ο seu obxectivo non son os nomes galegos senön os nomes en Galicia. Asi, incliie no corpus do dicionario nomes procedentes doutras linguas, nomeadamente a inglesa, tales como Jenifer ~ Jennifer, Jessica ~ Jessica, Jonatan ~ Jonathan ~ Jonat0n. Ignoramos por que, neste ültimo caso, nome dun personaxe biblico, non se empregou a forma da traduciön galega da Biblia, Ιοηαίάη, e se preferiu a forma inglesa ou a espanola. Sen embargo, e contraditoriamente, aparece como entrada Cristian/Cristia, pero non a forma inglesa correspondente, Christian, que tamen estä moi difundida en Galicia (unhas 600 ocorrencias). Isto explicase porque Feixö Cid reproduce as formas propostas polo DNG dos nomes coincidentes con el: Cristiän e a que figura ali, pero non estän Ιοηαίάη nin os outros nomes ingleses. En tales casos non hai ningün intento de estandarizacion gräfica, como tampouco en nomes que non presentan dificultades: asi, Edda ou Nissa poderian adaptarse perfectamente coa simplification das consoantes dobres. Por outra banda, incliie capitulos tales como «Achegas ärabes e amerindias» con nomes que nin sequera se rexistran en Galicia (segundo ο censo de 2002), como Abb Al Jamid, Zayd (är.), Howi (), Huyana (), nos que, como se ve xa so por como estän escritos (con grafemas alleos ό galego), tampouco non hai a mäis minima vontade de adaptation fonetica ou gräfica.
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Ana Boullon cos seus nomes esta grafia tradicional: Xohän Ledo, Xohana Torres, Dario Xohän Cabana. [Informe elaborado por Anton Santamarina, director do Instituto da Lingua Galega]
Esta certa flexibilidade (admitese Χοάη, Xohän e Xari), enfrontanos coa cuestion dos hipocoristicos. A norma legal prohibe os «diminutivos ou variantes familiares e coloquiais que ainda non acadaran substantividade propia». Α cuestion e ο que se entende por «acadar substantividade propia». No Diccionario dos nomes non se explicita nada sobre ο asunto pero, de feito, algüns dos hipocoristicos ou formas familiares venen reconecidos mesmo como entradas, tales como Catuxa (de Catarina), Sabela (de Isabel), Concha (de Conception) ou Maruxa (de Maria). Fora dos chamados explicitamente hipocoristicos, inclüense neste dicionario moitas formas etiquetadas como «variantes». Por exemplo, na entrada Andres aparecen tarnen Andre, Andreu, Andel e Arandel4; en Eutelo, Outel, Toutel, Tutel, Leuter, amais do cultismo Eleuterio. Baixo a entrada Uxio/Uxia aceptanse tarnen ο cultismo Euxenio/Euxenia e as variantes Euxeo/Euxea e Oxea. Tarnen se inclüen formas que estän documentadas unicamente na paremioloxia, como Valentino (s.v. Valentin). En ocasions etiquetanse esas variantes, como Ciledon (de Celidonio), alcumado de «vulgär», ainda que se aceptan outras variantes vocälicas sen ningün tipo de indication, tales como Beringuela (de Berenguela). Son escasas as ocasions en que se clasifican: de Adriän/Adriana ofrecese Adrän sen etiquetar, e ademais Adrao, Adriao (dialectais), Adriano (cultismo), Hadriän, Hadriano (variantes gräficas). Esta information deberia darse ou omitirse de forma sistcmätica (por exemplo, non se indica s.v. Xiän/Xiana a que tipo corresponden Xiao, Xillao, Xulldn, Xuliän, Xuiao / Xuiä), e quizais excluirse as variantes procedentes de alterations vocälicas. En ocasions explicitase a razon da aceptacion das variantes foneticas: Manoel / Manoela. A primeira vista son variantes populäres do tipo cevil por civil moi frecuentes en vocais ätonas galegas pero non as cualificamos de tales, porque coiiecemos casos nos que estas formas teilen uso formal e escrito.
En resumo, os lemas son formas galegas, concordantes co sistema gräfico actual, e inclüense numerosas variantes que tarnen son susceptibles de constituirse en nomes. Hai, sen embargo, entradas por revisar. Por exemplo, a que estä lematizada como Αηχο / Αηχα, e que veremos a seguir con algo de vagar. Ο culto os anxos custodios foi difundido pola igrexa catalica sobre ο sec. XVII, e por iso un item onomästico que non se documenta en absoluta na Idade Media xa ten 16 ocorrencias nos Catastros de Ensenada (Coruna, Santiago, Cabanas, de mediados do XVIII). Α forma patrimonial galega foi Anxelo, con acentuacion paroxitona, no e, co seu correspondente feminino, Anxela (e os hipocoristicos respectivos Xelo e Xela). Cando, a finais do XX, algüns dos moi numerosos portadores da forma castelä, Angel, quixeron galeguiza-lo seu nome, seguramente a ignorancia da existencia da forma tradicional, diverxente da voz do lexico comün, fixo que a option escollida fose a traducion literal do nome comün, Αηχο; mesmo apareceu unha nova forma para ο feminino, sen correlato con ningün substantivo, Αηχα, ainda que a forma preferida e
As düas primeiras son tarnen medievais, as düas ultimas formas populäres da haxiotoponimia.
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Anxela5. Hoxe en dia ο masculino Αηχο tivo unha gran fortuna (case 600 ocorrencias no censo citado), de maneira que xa e unha forma nova, galega, ainda que se crease por traducion directa do castelän. Por ültimo, non se comprende por que no DNG aparece como Variante unha forma Anxelo, adaptation fonetica do portugues (onde ο nome leva acentuacion esdrüxula) pero inexistente en galego, e non se constata a xenuina galega Anxelo (como tampouco no DGN), que, ό meu ver, deberia figurar como lema. Se estes son, en xeral, os criterios para a confection dun eständar dos nomes galegos, ο conxunto dos nomes reais responde a unha moi variada gamma de preferencias particulares. Isto reflictese de maneira clara no Censo de nacidos en Galicia do ano 1998, onde se aceptan unha enorme variedade de formas. Na practica, a inscricion dun nome depende simplemente da vontade dos encargados do rexistro6. Algunhas das pautas apuntadas pola Direction Xeral do Rexistro e do Notariado permitennos ver por onde van os seus criterios (citados por Villares Naveira 2002): a) Entre os hipocoristicos que non acadaron, a xuizo da DXRN, substantividade atopamos: Pepita (R. 6/5/92), Mabel (R. 5/11/92), Catuxa (R. 30/1/92, alegando que ο nome con «substantividade» e ο «nome galego» Catarina), Fuco (R. 19/9/95, polo de Francisco), nin Xela (R. 6/2/92, polo de Maria de los Angeles, cando, como acabamos de explicar, eo de Anxela).
A pesar disto, no Censo de 1998 atopamos rexistros de case todos estes nomes: 52 Mabel, as mäis vellas nacidas na decada de 1940, 98 Catuxa, desde 1970, e 32 Xela tarnen desde 1970; ata hai Gelines (3). Tamen documentamos mäis hipocoristicos, como os cläsicos de Xose Pepe/Pepa ~ Pepita (10) e Fina; de Xesiis: Suso e ο feminino Susa; de Dolores: Lola ~ Loli e Lolita; de Francisco: Fran ~ Francis e Paco; de Manuel ou Manuela: Manolo (103), Manola (94) ~ Manoli ~ Manolita; de Conception, Concha ~ Conchi e Conchita, asi como moitos compostos con Mari: Marica, Maribel (escrito tamen Mary Bel), Marysol, Marise, Maica ~ Maika, Mariola, Maripaz, Marili, e mailos formados co sufixo espanol -ito/a: Celita, Antonita, Ramonita, Lucita, Olguita, Alvarito, Angelito (6), Juanita / Juanito, Teresita, Lita, Maria Julita, Pacita, Purita, ou os mäis modernos con acurtamento: Sandra (case 7.000 ocorrencias), Inma, Marga, e co diminutivo acurtado en -/' ätono: Puri, Chabeli, Pili, Dani, Santi, Toni. b) Verbo dos nomes que incitan a erro en canto a sexo, entende a DXRN que ο fai Olalla para home (R. 11/9/01), pero non Trinidad ou Camino.
En realidade, existen tradicionalmente nomes que foron usados para os dous sexos, ainda que maioritariamente por un deles. Son casos como Remedios (2.910 fem./14 masc.), Prdxedes (31 fem./9 masc.), Rosario (3.939 fem./ 18 masc., todos da decada dos 50 ou anteriores), Cruz (10 masc.), Amable, Ventura (154 fem./ 382 masc.), Buenaventura (13 fem./49 masc.). Tamen hai outros que correron como masculinos a principios de seculo, pero que hoxe tenense inequivocamente como femininos: Consuelo (8.014 fem./ 39 masc., todos estes anteriores ä decada de 1950), Dolores (110 masc. anteriores ä decada de 1960), 5
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No censo de poboaciön de 1998 rexistranse 3 mulleres co nome Αηχα, nacidas na decada de 1980, e 144 Anxela, desde os anos 60 (ignoramos se con acento grave ou esdrüxulo, pois ο censo non proporciona esta information). Na prensa periodicamente aparecen noticias relativas a isto: por exemplo, ο xulgado do Grove negase a inscribir no rexistro civil unha nena con nome Liah, porque ο xuiz de paz dubida de que tal grafia sexa correcta {La Voz de Galicia, 5/11/98).
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Leonor (15 masc., anteriores ä decada de 1930), Conception (mäis de 15.000 fem./ 47 masc. anteriores ä decada de 1970), Cielo (3 fem. + Ma C. 26/15 masc. anteriores ä decada de 1940 + Jose Cielo 5); Benilde (384 fem./22 masc., anteriores ä decada de 1930). Finalmente, hai algüns nomes que pola süa morfoloxia e por non seren difundidos tradicionalmente na nosa ärea non e posible saber de forma inmediata cal e ο sexo da persoa que ο leva, e de feito, os seus portadores son tanto homes coma mulleres: os biblicos Jair (masc.: 4 fem./ 3 masc.) e Yael (fem.: 6 fem./10 masc.) ou ο canario Yeray (masc.: 14 fem./ 59 masc.). c) Como nomes que prexudican obxectivamente a persoa, ademais de Xudas e Cain (R. 1/12/90, «nome extravagante e impropio de persoa, asociado ä maldade»), rexeitanse outros como Mandarina (R. 7/9/01), ou Luba (R. 12/9/01), aducindo que en lingua galega e unha peza de roupa e a solicitude faciase no noso pais.
Esta e unha obxecciön dificilmente asumible, porque hai unha chea de nomes, especialmente os das advocations marianas, que se refiren a substantivos comüns, non so de conceptos como Martirio, Afligidos, Desamparados, Expectation, Humildad, Humilde, Invention, Pasiön, sino tarnen obxectos como Pino, Vega, Arbolita, Sandalia, por non mencionar certas creations recentes tiradas do lexico comün tales como Lüa, Dorna, Bretema ou Tebra.
Conclusions
Desde que as reformas legais posibilitaron a oficializaciön da lingua galega, en 1979, a estandarizaciön da onomästica foi transcorrendo a distinto ritmo: a prioridade foi a fixation da toponimia, pois cumpria establece-los nomes oficiais dos nücleos de poboaciön. Hoxe, tralo traballo de campo, rematou a elaboration do Nomenclätor oficial, e estase a traballar na microtoponimia. Α estandarizaciön dos apelidos, despois de varios seculos de deturpaciön escrita, case sistemätica nun certo nümero de formas, vaise producindo a ritmo moi lento. Falta un elenco de formas que poida servir como referencia para as persoas que desexen normalizalo seu apelido. Ata ο momento, a via para facelo e mediante a peticion de informes individuals äs institutions correspondentes (Real Academia Galega e Institute» da Lingua Galega), e a conseguinte peticion ante os Rexistros. A pesar de que a lei de 1999 posibilita facer isto sen maiores problemas burocräticos, äs veces a teimosia de funcionarios particulares pode atrancar este proceso. Falta, tarnen, unha politica lingüistica activa que incentive que as persoas recuperen ou actualicen a grafia ou a morfoloxia autentica dos seus apelidos. No que toca os nomes propios, ο criterio de estandarizaciön e bastante laxo. Ο corpus vai cambiando ό longo dos anos (nos Ultimos vinte a un proceso moito mäis acelerado ca nos anos anteriores) e isto levou, no caso de Galicia, a unha perda do elemento propio (os nomes propiamente galegos son so ο 6% do total). Desde ο punto de vista oficial, existen unhas certas restriciöns ä hora de impor un nome a un neno, pero na practica danse moi pouco, de maneira que a renovaciön do corpus ven tarnen pola introduciön de hipocoristicos, antano vedados, xunto con nomes de orixe foränea e grafias moi diversas. Ο
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m o d e l o de estandarizacion para e l e s e ο Diccionarios
dos nomes
galegos
( D N G ) , que ten a
sancion da Real A c a d e m i a Galega, e que parte da preferencia p o l a forma g a l e g a propia, ainda que hai l e m a s que deberian ser e m e n d a d o s . En definitiva, a estandarizacion da o n o m a s t i c a vai paralela ä normalizacion lingüistica. Estän postas e c o n e c e n s e as bases para a süa f i x a t i o n lingüistica, pero falta a d e c i s i o n institucional que contribiia a socializala.
A s ünicas campanas feitas ata ο
momento
procederon de o r g a n i z a t i o n s particulares ( c o m o a M e s a p o l a N o r m a l i z a c i o n Lingüistica ou a Universidade), pero nunca se incentivaron d e s d e ο g o b e r n o autonomico, que apenas mostra interese en cuestions tan urxentes c o m o a recuperation da microtoponimia, por e x e m p l o . S o desa maneira se poderia recuperar na süa integridade esa parte d o n o s o patrimonio lingüistico, a que n o s da ο n o m e .
Bibliografia
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Angela Di Tullio
Valores aspectuales del auxiliar saber en el espanol de Argentina
1. I n t r o d u c t i o n
En gran parte del mundo hispanohablante la polisemia del verbo saber se resuelve a partir de las diferentes estructuras sintäcticas que proyecta, las cuatro que se ejemplifican en(l): (1) a. b. c. d.
Este queso sabe a moho / mal / a gloria. Juan (se) sabe todas las reglas ortograficas. Juan sabe que los nombres propios se escriben con mayuscula. Juan ya sabe escribir su nombre.
En su primera acepcion, que mantiene el significado etimologico del verbo latino (, ), saber selecciona un sujeto no humano y un complemento (de regimen ο de modo). Por el contrario, en todas las otras el sujeto es necesariamente humano, como corresponde a su significado bäsico de conocimiento (Bosque: 1999). Asi, en (b), el sintagma nominal designa la entidad ο asunto con el que el sujeto tiene familiaridad; este verbo epistemico, equivalente a conocer, admite el se aspectual, que enfatiza el logro del agente y la completitud del conocimiento alcanzado. 2 El complemento de (c) es una subordinada sustantiva, que denota un objeto abstracto, una proposition que se asume como verdadera; 3 por lo que saber modaliza el enunciado como asertivo fuerte. En cambio, cuando va seguido de infinitivo (d), saber no denota un conocimiento sino un , que se vincula a una capacidad ο habilidad que se le atribuye al sujeto. A esta polisemia comiin a todo el ämbito hispanico, - e incluso romanico, con la exception de (a), exclusivamente hispanico - , en el espanol de Argentina se anaden otras dos acepciones, circunscriptas a la construction de infinitivo. 4 En efecto, ademds del SAPERE 1
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Unico resto romanico del verbo que sustituyo al clasico SCIRE. Saikari (1977: 213) postula un desarrollo metaforico que conlleva el pasaje desde el terreno sensorial al cognitivo. Alternativamente, si va seguido por un complemento de tema, admite cuantificacion inherente saber poco, mucho, bastante de müsica. En la medida en que saber presupone la verdad de su complemento, resulta un verbo factivo; sin embargo, no satisface todos los criterios sintäcticos puesto que la presuposicion no se mantiene en la V p. sing., por lo que se suele considerar semifactivo. Aunque mäs restringidas contextualmente, en realidad, estas tres acepciones ya aparecen registradas en el Diccionario de Autoridades (1724): 1. Tener habilidad para alguna cosa: Sabia leer y escribir; 2. sujetarse ο acomodarse a alguna cosa: Jamas sabia estar ocioso; 3. practicar ο acostumbrar, sobre todo con negation: No sabe mentir.
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significado general de ο (a) (=ld), la secuencia saber + infinitivo recibe las dos interpretaciones que se ejemplifican en (b) y (c): (2) a. Juan ya sabe escribir su nombre. b. Este päjaro sabia despertarme todas las mananas con su canto. c. La empresa supo tener mäs de ochenta sucursales en todo el pais.
En los tres casos, la secuencia de saber + infinitivo forma una perifrasis verbal: el infinitivo no puede ser sustituido ni por una subordinada sustantiva ni por un sintagma nominal. Cabe notar, sin embargo, importantes diferencias semänticas entre la primera y las otras dos. Del dominio de la modalidad - capacidad del sujeto - se ha pasado al de la aspectualidad: (2b) equivale a 5 (valor frecuentativo) y (2c) a ο a 6 (valor culminativo). Este trabajo no se encuadra ni en la lexicografia ni en la dialectologia. Aunque Kany describio y ejemplifico la acepcion de saber = soler, que tambien estudiö Ma R. Lida (1949) desde una perspectiva diacronica,7 nunca se ha considerado el tema desde un punto de vista estrictamente gramatical. Por ello se intentarä detectar primero los factores lexicos y gramaticales involucrados en el pasaje de la modalidad a la aspectualidad; y luego reconocer las condiciones que favorecen cada uno de los dos significados aspectuales.
2. Auxiliares y perifrasis
El estudio de las perifrasis verbales del espanol se ha visto complicado a menudo por algunas dificultades a la hora de precisar y delimitar el estatus de su constituyente definitorio, el auxiliar:
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No estä clara la extension de la acepcion habitual de saber. «En Argentina es donde se encuentra con mayor frecuencia este empleo de saber, y de ahi que algunos lo hayan considerado como fenomeno puramente argentino [...]; por el contrario, Ciro Bayo se pasa al extremo opuesto al afirmar que saber reemplaza a soler en toda America, afirmacion no menos absoluta, pero mäs cercana a la verdad que su restriction a la Argentina. Corrientemente encontramos saber en Ecuador, Bolivia, Peril, Venezuela y America Central, y ünicamente de manera limitada en Chile, Colombia, Mexico, Paraguay (Morinigo) y otras regiones» (Kany 1945: 249). En realidad, en Argentina es caracteristico del habla rural: «Saber, en el sentido de soler, muy comün en la provincia de Buenos Aires (por lo menos): - Don Solana, ^Ud. sabe ver a la Monica?, oi decir cuando volvia a casa» (A. Bioy Casares, Descanso de caminantes, 2002: 124). Esta acepcion no aparece registrada en ningün diccionario ni obra dialectologica. Lida (1949) sigue la evolution de la acepcion saber = soler desde el griego, a traves del latin, por las diferentes lenguas romanicas y, en particular, por el espanol medieval y clasico. Como Kany, no distingue entre saber2 y saber3. Aunque existe frecuente ambigüedad entre ambos valores, conviene separarlos: no solo porque presentan diferentes caracteristicas gramaticales y seleccionan diferentes clases de verbos sino tambien por factores dialectales y sociolingüisticos; de hecho, mientras que, como se senala en la nota anterior, el saber2 es principalmente rural, el saber3 tiene un uso mäs amplio. Ademäs, en lenguas como el neerlandes, tales acepciones se expresan a traves de auxiliares diferentes.
Valores aspectuales del auxiliar saber en el espanol de Argentina
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a. el auxiliar espanol carece de evidencia morfologica que lo identifique; por eso se lo confunde a menudo con verbos principals que tambien se combinan con infinitivos; b. el auxiliar es, por lo general, una unidad lexica polisemica; las diferentes acepciones se van ordenando en una escala de creciente gramaticalizacion, en que inciden factores aspectuales y accionales; 8 c. aunque, por ser una palabra gramatical, el auxiliar carece de estructura argumental, en los grados mäs bajos de gramaticalizacion, puede imponer ciertas restricciones sobre el sujeto y sobre la clase accional del infmitivo; 9 d. sin embargo, las perifrasis verbales son estructuras productivas, a diferencia de las locuciones, que estän restringidas lexicamente a combinaciones con verbos de ciertas clases ο subclases. Las perifrasis verbales son, pues, unidades formadas en la sintaxis, cuyo primer constituyente - el auxiliar - es portador de una informacion gramatical (modal, temporal ο aspectual) que modifica al verbo principal, el ünico dotado de estructura argumental. No hay criterios unänimemente compartidos para definir los auxiliares. Los dos que gozan de mäs aceptacion son la imposibilidad de sustitucion por un SN ο por una subordinada sustantiva sin cambio semäntico y la falta de restricciones sobre los complementos de la oracion. Sin embargo, ambos criterios no son coextensivos. Evidentemente, los verbos que satisfacen los dos requisitos son auxiliares, pero hay controversia en torno a los que solo responden a uno; en particular, a los que estän restringidos a sujetos humanos ο a los que solo pueden combinarse con algunas clases aspectuales del verbo principal. Ambas situaciones quedan ejemplificadas a menudo por un mismo verbo. Como su indole gramatical los hace especialmente sensibles a factores contextuales (tiempo en el que estän flexionados, indole accional del verbo principal y relation con el sujeto), desarrollan una versatilidad semäntica que los habilita para acomodarse en varias proyecciones funcionales de la oracion.
3. Auxiliares, verbos de control y de ascenso
Ahora bien, la secuencia de verbo flexionado + infmitivo no identifica una construction gramatical especifica. Suelen distinguirse tres situaciones, segiin el verbo conjugado sea: el predicado semäntico de la oracion - es decir, el verbo principal; un modificador de la oracion en su conjunto - es decir, un operador de alcance amplio, ο un modificador del verbo no flexionado, que aporta informacion gramatical - es decir, un operador de alcance restringido. Estas clases se denominan verbos de control, verbos de ascenso y auxiliares, respectivamente. Las estructuras sintäcticas en las que se proyectan se representan asi: (3) a. Juaiij desea [0;resolver el problema], b. Juan, parece [h, estar resolviendo el problema]. c. Juan [va a resolver] el problema. Sigo la distinciön terminolögica de Bertinetto (1994, 1995) entre aspecto y accionalidad. Gomez Torrego (1999) los elimina de la clase; Olberz (1998), en cambio, los considera semiauxiliares.
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El verbo de control (3a) selecciona una oraciön como argumento intemo. El infinitivo (o, mejor dicho, la oraciön no flexionada) es una de las posibilidades categoriales, ademäs de una oracion flexionada, un SN de nücleo abstracto ο un pronombre neutro ο interrogativo. Uno de los argumentos seleccionados por el verbo principal controla el sujeto de la oraciön subordinada, lo que significa que se interpretan como correferenciales: por eso el verbo de la subordinada puede prescindir de los rasgos de concordancia y aparecer en infinitivo. El verbo de ascenso, en cambio, aporta una modification modal a toda la oracion, que incluye su aparente sujeto, un sujeto , como muestra (3b); las paräfrasis - Parece que / Aparentemente, Juan resuelve el problema - demuestran su caräcter de operador (verbal ο adverbial) con alcance sobre la oraciön en su conjunto. El auxiliar, en cambio, mantiene una relation mäs estrecha con el infinitivo: de hecho, el infinitivo no admite sustituciön, excepto por otro infinitivo (b). Tal grado de cohesion entre auxiliar e infinitivo se manifiesta tambien en las dos ubicaciones posibles de los cliticos. El ascenso del clitico (d) pone de manifiesto que se forma una unidad predicativa compleja por reestructuraciön de auxiliar y verbo principal:10 (4) a. Juan va a resolver el problema, pero *su mujer no va a eso. b. Juan va a resolver el problema, pero su mujer no va a hacerlo. c. Juan va a resolver/o. d. Juan lo va a resolver
En cuanto a la relation con el sujeto, los verbos de control seleccionan sujetos argumentales, que reciben papel temätico; por eso son incompatibles con los verbos unipersonales (5a) ο con las pasivas, que pueden alterar la indole semäntica del sujeto (5b). En cambio, como el sujeto de los verbos de ascenso es meramente sintäctico, no hay restricciones para tales combinaciones (5c); lo mismo ocurre con los auxiliares (5d): (5) a. *Desea haber mucha gente en la reunion. b. "El problema desea ser resuelto c. Parece haber mucha gente en la reunion. d. Va a haber mucha gente en la reunion.
La relation con el sujeto distingue, entonces, los verbos de control, que son predicados semänticos plenos, de los verbos de ascenso, que aportan information gramatical a la oraciön en su conjunto. Los auxiliares coinciden con los verbos de ascenso en puntos importantes: su contenido funcional (modal ο aspectual) y la falta de una estructura argumental propia; pero difieren, en cambio, por el alcance mäs estrecho de la modification. Los auxiliares son, pues, los elementos no autönomos de las perifrasis verbales, caracterizados por un supuesto defecto semäntico - la perdida del significado idiosincräsico - , que se explica por un proceso de gramaticalizaciön. Este deficit se manifiesta en la falta de estructura argumental, el significado gramatical - modal ο aspectual - y la formation de una unidad compleja mediante reanälisis. Asi, en algunos verbos de movimiento la notion de desplazamiento fisico queda desdibujada en un significado aspectual mäs abstracto, correspondiente al reanälisis de los verbos en una unidad compleja: 10
Tambien se reestructuran algunos verbos de control (Juan lo desea resolver pero *Juart se lo propuso resolver), pero no los verbos de ascenso: estos no forman una unidad gramatical con el infinitivo, como lo demuestra la imposibilidad del ascenso de cliticos *Lo parece resolver.
Valores aspectuales del anxiliar saber en el espahol de Argentina
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(6) a. [Juan [va [a buscar el documento]]]. b. [Juan [[va a buscar] el documento]]
El reanalisis explica la gramaticalizacion del verbo de movimiento." Sin embargo, el proceso no parece extensible a todos los auxiliares, ya que algunos, como los modales y los aspectuales fasales, tienen un significado gramatical inherente. Los modales - paradigmäticamente poder y deber - son sistemäticamente polisemicos entre el significado radical y deontico, que conectan el evento con el participante (en terminos de si estä en condiciones de llevar a cabo la acciön por su capacidad, habilidad ο disposition - significado radical - ο porque le esta permitido hacerlo - significado deontico: Juan puede / debe hacer eso) y el significado epistemico, que indica la actitud del hablante con respecto a la verdad de la proposition. El auxiliar deontico, mas proximo a un verbo de control, restringe semanticamente tanto al infinitivo - que debe denotar un evento - como al sujeto de la oration - que debe ser humano; estas restricciones le permiten la anafora de complemento nulo: Vendrd si puede 0 (Brucart 1999. =91 b), Carlos pudo salir a las doce pero Juan no pudo 0 (Depiante 2001=27a). En su valor epistemico poder y deber se comportan como verbos de ascenso, que modifican a toda la oracion: admiten la forma compuesta del infinitivo ο la perifrasis progresiva: Juan puede-debe de haber hecho / estar haciendo eso, y son compatibles con verbos impersonales: Puede haber mucha gente en la reunion.
4. Saber + infinitivo
Como se ha senalado en la introduction, saber hacer algo supone un conocimiento de diferente indole al del saber proposicional (o saber que). Este tipo de saber excede la esfera de lo intelectual: involucra destrezas präcticas que habilitan a un ser animado a realizar acciones de una determinada manera; de ahi que se aproxime al significado de capacidad ο habilidad de poder en su valor radical, proximidad que queda confirmada por sus equivalentes en lenguas germänicas (can,11 können) ο finlandes (osata)." La capacidad ο habilidad que el individuo ha adquirido le permite actuar de manera regular y homogenea:
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Se trata, pues, de una doble polisemia: la que distingue el verbo pleno del auxiliar (i) y la que distingue diferentes valores de un auxiliar (ii), como, por ejemplo, los del verbo ir: i. Juan va a Belgica a dictar un curso. / Juan va a dictar un curso en Belgica. a. Juan va a enojarse cuando lo sepa. (futuro inminencial) b. ^Por que va a estar enojado Juan? (conjetura desestimada) c. Mira dönde fue a dejar los libros. () Teniendo en cuenta estas sutiles diferencias, Gomez Torrego (1999) recomienda referirse a son distintivos en ) se activan en un contexto determinado: Dizen mäs aün delas maravillas d'este mont que entre dia non paresce alii omne ninguno. [...] Ε que otro espanto de otra cosa ninguna non les viene alii si non un pavor que les toma cuando se paran de la parte de la tierra de los desiertos en que era este monte, que ve en aluene muy grandes desiertos e todos yermos a todo cabo. Et aun otro pavor diz' que ay otrossi, e esto es que se les faze grand pavor de parte del fielo de la alteza del mont d'alli a arriba, dond estä alto sobre las nuves (GE, I, 126r).
Al margen de la diferente constitution semica que opone a estos elementos, intervienen tambien diferencias de indole cultural, ya que desierto estä vinculado al registro de lo maravilloso y al de lo fantästico. 7 Se podrä objetar que dicha diferenciacion entre signification neutra y marcada connotativamente es, sin embargo, dificil de establecer en la
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d'aquel monte tan desierto» (GE, I, 21 lv). «E teniendo los caldeos la cibdad cercada aderredor, estos que fuxieron e el Rey Sedechias con ellos fueronse pora la carrera que va al yermo del desierto» (GE, IV, lOOv). Encontramos otros ejemplos en los que es preferido a . El segundo de ellos pertenece a las Leyes del Estilo, escritas durante el reinado de Fernando IV (1295-1312): «Pesqueridores son dichos aquellos que son puestos para escodrinar la verdad de las cosas mal fechas encubiertamente, assi como de muerte de onbre que matassen en yermo ο de noche ο en cual lugar quier que fuesse muerto» (Siete Partidas, 189v). «[...] mas si algun omne mata de noche ο en yermo, de que sea de fazer pesquisa, porque esto se faze en manera del fuero de las leyes e non fuero viejo. [...] e esto a lugar en las cosas fechas de noche en poblado ο de dia en yermo» (Leyes del Estilo, 108r-109v). En este otro ejemplo, tanto los rasgos semicos distintivos de como el registro cultural en el que se integra el enunciado condicionan la apariciön del termino: «Un monte era en aquella tierra que de luengos tienpos de antes non fuera y tajada ninguna cosa e estava tan espeso que se fazie el aire escuro entre el e las sonbras frias por que el sol non podie entrar dentro ante la alteza e la espesedunbre de los ärboles [...] A este monte tal e tan espantoso mando el