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French Pages 176 Year 2000
Actes du ΧΧΠε Congres International de Linguistique et de Philologie Romanes Volume V
Actes du XXIIe Congres International de Linguistique et de Philologie Romanes Bruxelles, 23-29 juillet 1998 Publies par Annick Englebert, Michel Pierrard, Laurence Rosier et Dan Van Raemdonck
Volume V
« Les manuscrits ne brülent pas
Travaux de la section « Philologie, codicologie, editions de textes »
Max Niemeyer Verlag
Die Deutsche Bibliothek - CIP-Einheitsaufnahme International Congress of Romance Linguistics and Philology (22, 1998, Bruxelles): Actes du XXIIe Congrfes International de Linguistique et de Philologie Romanes: Bruxelles, 23-29 juillet 1998 / publ. par Annick Englebert... - Tübingen: Niemeyer ISBN 3-484-50370-X «Les manuscrits ne brulent pas»: travaux de la Section «Philologie, Codicologie, Editions de Textes» / [publ. par Annick Englebert...] Tübingen: Niemeyer, 2000 (Actes du XXIIe Congrös International de Linguistique et de Philologie Romanes; Vol. 5) ISBN 3-484-50375-0 © Max Niemeyer Verlag GmbH, Tübingen 2000 Das Werk einschließlich aller seiner Teile ist urheberrechtlich geschützt. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist ohne Zustimmung des Verlages unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitung in elektronischen Systemen. Gedruckt auf alterungsbeständigem Papier. Printed in Germany. Druck: Weihert-Druck, Darmstadt Einband: H. Koch, Tübingen
Avant-propos
En 1998, s'est tenu ä Bruxelles, du 23 au 29 juillet, le XXII e Congres International de Linguistique et de Philologie Romanes. Plus de 600 participants se sont reunis pour ecouter ou lire plus de 500 communications autour d ' u n theme federateur : « Bilan et perspectives d ' u n siecle de linguistique et de philologie » Ä l'aube d ' u n siecle et d ' u n millenaire nouveaux, il avait en effet semble judicieux aux organisateurs du Congres de se retourner sur 100 ans de recherches, en repartissant les contributions en neuf sections thematiques : histoire de la linguistique ; linguistique diachronique ; dialectologie, geolinguistique, sociolinguistique ; lexicologie, lexicographie, onomastique, toponymie ; philologie, codicologie, editions de textes ; morphologie et syntaxe ; semantique et pragmatique ; rhetorique, semiotique et stylistique ; enseignement et apprentissage des langues, creolistique. Les presents actes se veulent le reflet du foisonnement scientifique de ces quelques journees de convivialite linguistique et philologique.
Les editeurs ont choisi de consacrer un volume par section de communications. Chaque volume porte un titre specifique, ce qui lui assure une forme d'autonomie ä l'interieur d'un tout auquel il est interrelie : -
Volume Volume Volume Volume Volume Volume Volume Volume Volume
I: II: III: IV : V : VI: VII: VIII: IX :
L'histoire de la linguistique, mediatrice de theories Les nouvelles ambitions de la linguistique diachronique Vivacite et diversite de la variation linguistique Des mots aux dictionnaires « Les manuscrits ne brülent pas » De la grammaire des formes ä la grammaire du sens Sens et fonction Les effets du sens Contacts interlinguistiques
Afin de permettre ä chacun de s ' y mieux retrouver, nous avons decide de maintenir les textes dans le volume correspondant ä la section dans laquelle la communication a ete lue. Les tables rondes et les conferences plenieres ont ete integrees dans les volumes qui ont semble les plus appropries : -
les discours d'ouverture, la table ronde des anciens presidents de la Societe et celle consacree au passe de la linguistique romane, dans le volume I ; la table ronde consacree aux atlas linguistiques et ä la variabilite, dans le volume I I I ; la table ronde sur les langues de speciality, dans le volume IV ;
Avant-propos
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la table ronde consacree ä la linguistique textuelle, dans le volume VIII; la table ronde sur l'oral dans la linguistique, dans le volume IX.
On ne trouvera pas trace, dans ces actes, des questions, reponses et debats qui ont suivi les communications : les auteurs en ont pris connaissance et ont pu les integrer dans leur communication. Enfin, le lecteur trouvera un sommaire specifique au debut de chaque volume, le sommaire general, ainsi que l'index alphabetique des auteurs a ete place ä la fin du premier volume.
A la relecture des textes, les editeurs ont ete impressionnes par la richesse des contributions. lis esperent que les differents volumes de ces actes en rendent un compte fidele.
A n n i c k ENGLEBERT M i c h e l PIERRARD L a u r e n c e ROSIER D a n V A N RAEMDONCK
Sommaire
Sommaire
Travaux de la section « Philologie, codicologie, editions de textes »
Jacques LEMAIRE :
Presentation des travaux
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Maria Pia BETTI :
Contribute) ad una ricognizione delle caratteristiche metriche delle Cantigas de Santa Maria di Alfonso X Cesar Nardelli CAMBRAIA : Livro do Desprezo do Mundo : edi?äo e estudo do cod. ale. 461 da BNL
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Javier DE AGUSTIN :
Monodie et textualite : une approche des sequences melodiques associees aux poemes des troubadours
23
Peter F. DEMBOWSKI :
Edition du Charlemagne de Girart d'Amiens
31
Gilles ECKARD :
Une difficulte d'interpretation dans Cliges : probteme d'etablissement de texte
39
Flavia FLCHERA:
« Pubblico » e « privato » : norme feudali e norme vassallatiche nel Girart de Vienne di Bertrand de Bar-sur-Aube
47
Alfredo IANNONE :
L'esordio della letteratura in volgare napoletano : la Cronaca di Partenope
53
Hans LAGERQVIST :
Hypermetrie et hypometrie dans la Chanson de Roland: remarques sur le vers 3978
61
Muhamed NEZIROVLC :
A propos du nom de Godriche dans le Roman de Thebes
71
Yorio OTAKA :
Conjonctions de subordination dans les Lois dOleron
81
Maria Cristina PANZERA : Varietä metrica e stroficitä nei Documenti d'Amore di Francesco da Barberino
97
C a r l o s PEREZ VARELA :
A morte de amor en Roi Queimado
103
Stefano RAPISARDA :
I volgarizzamenti italiani del Thesaurus pauperum
107
χ Trond Kruke SALBERG : « Les manuscrits ne brülent pas » : quelques aspects d'un travail sur un manuscrit ä demi detruit
Sommaire
123
J o ä o A n t o n i o d e SANTANA NETO :
Proposta de edifäo para ο tratado medievo Castelo Perigoso
129
M a r g h e r i t a SPAMPINATO BERETTA :
Discussione di alcuni loci critici in una nuova edizione del Contrasto di Cielo d'Alcamo
137
M i r k o TAVOSANIS :
Pietro Bembo e il testo poetico nelle Prose della volgar lingua
145
E v e l i n a VERDELHO :
Sobre ediföes de textos do s6c. XVII, em lingua portuguesa
153
Harald VÖLKER: Chartes luxembourgeoises du XIIIC siecle : Scripta rögionale, locale ou «individuelle»?
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Travaux de la section « Philologie, codicologie, editions de textes »
Jacques LEMAIRE (Bruxelles, Belgique)
Presentation
Science jeune, parfois meconnue des philologues, la codicologie se revendique avant tout, selon la definition que nous en avons donnee par ailleurs, comme Γ« archeologie du manuscrit medieval ». Le codex de parchemin ou de papier y est analyse dans Γ infinite de ses composantes, avec l'intention ultime, mais souvent de?ue ou illusoire, d'en determiner precisement la date de construction et le lieu de realisation. Ces elements de connaissance ne valent pas pour eux-memes - encore que leur mise en evidence est souvent per9ue comme une victoire eclatante sur Γ ignorance assez generale qui affecte les conditions d'elaboration de tant de manuscrits mödiövaux - , mais surtout pour les enseignements que peuvent tirer de leur Etablissement divers specialistes d'autres disciplines : les historiens des textes, les historiens d'art, les philologues. C'est precisement parce que les « revelateurs » des textes anciens, qu'ils s'attellent ä l'edition d'une ceuvre ou ä l'explication de ses le?ons, utilisent les apports du savoir codicologique que cette science a ete en toute legitimite associee ä la philologie et ä l'edition de textes au cours de ce congres. Nombre de lectiones difficiliores, de defauts pretendus dans l'agencement des textes, de phönomenes graphiques juges ä premiere vue incomprehensibles trouvent une explication plausible suite ä un examen attentif du manuscrit, ä la verification de la construction ou de l'assemblage de ses cahiers, ä l'analyse des modes de transcription du texte dans l'aire de la justification, au contröle des conditions dans lesquelles s'est realise l'acte de copie. L'observation appliquee des realites materielles du texte, trop souvent negligee jusqu'ä une epoque recente, est susceptible d'offrir des reponses süres ä de multiples questions d'ordre plus intellectuel: humble mais fidele, efficace quoiqu'effacee, la codicologie tient le role d'une servante nöcessaire de la philologie. L'expose de madame Liselotte BIEDERMANN-PASQUES1 sur L'orthographe du manuscrit de la Passion du Christ, texte tres ancien, datö de 980, a confirme le Statut des etudes codicologiques comme un auxiliaire indispensable ä la recherche sur les textes. Le ms. de Clermont, qui renferme le poeme assonance, präsente des segmentations graphiques deroutantes: des enclises inhabituelles ou bien des separations syllabiques inattendues. Certains codices latins de la meme epoque contiennent de semblables particularites. En outre, le temoin auvergnat de la Passion est transcrit dans une langue qui offre des aspects composites, nourrie de formes propres au domaine d'oc comme de graphies relevant du domaine d'oi'l. Des phenomenes aussi peu communs inclinent ä penser, comme l'observe madame Christiane MARCHELLO-NIZIA, que cette version de la Passion n'a pas ete copiee ä vue, sur le modele d'un autre temoin, mais au contraire transcrite sous la dictee d'un chef d'atelier « bilingue », qui differencial peu les normes articulatoires des parlers du Nord et du Midi et operait des cesures ou des temps d'arret contraires ä la logique meme des sequences enoncees. Les modalites de l'acte de transcription, qui constituent l'un des objets
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Communication dont le texte ne nous est pas parvenu (Note des 6diteurs).
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Jacques Lemaire
d'etude de la codicologie, vient ä point nomme resoudre une enigme que bien des etudes anterieures avaient signalee sans parvenir ä l'elucider. Ä cote de cette unique contribution en relation immediate avec la codicologie, les participations aux travaux de la V e section ont poursuivi des buts essentiellement philologiques. Qui pense philologie songe immediatement ä ce grand oeuvre - oü une certaine alchimie entre quelquefois - qui participe ä la fois de l'ecdotique et de l'emendation textuelle. Le projet visant ä reveler la pensee de nos predecesseurs au moyen d'un texte sür (disons plutöt « le plus sür possible ») tient sans doute de la gageure. Trop d'informations nous manquent encore sur les voies de transmission des ecrits, sur les methodes de leur compilation, voire de leur amalgame, sur divers aspects lies ä la phonetique, ä la morphologie, ä la syntaxe, au lexique des anciens, ä leurs habitudes de pensee et ä leurs usages de travail, pour que nous puissions nous flatter jamais d'une quelconque certitude au sujet des partis d'editeur que nous prenons. Mais la täche de nos chercheurs d'aujourd'hui ne se revele pas vaine. Se risquant dans le labyrinthe des imperatifs methodologiques fixes par LACHMANN, Joseph BEDIER ou dom Jacques FROGER, ces lecteurs avides de decouvertes et de revelations temoignent d'une temerite dont ils ne mesurent pas toujours les perils, mais qui leur vaut notre reconnaissance. Parmi ces intrepides decouvreurs d'oeuvres enfouies dans le secret de manuscrits oublies ou negliges, on denombre des specialistes de champs linguistiques tres divers. Le domaine fran?ais demeure un gueret profondement laboure, mais les aires portugaise et italienne ne sont pas laisses en jachere. Long poeme epique remanie ä partir des Grandes Chroniques de France, le Charlemagne de Girart d'Amiens, poete courtisan ä qui Ton doit aussi les epopees de Meliacin et d'Escanor, a trouve son editeur en la personne de monsieur Peter DEMBROVSKI. La täche d'etablissement du texte souleve des difficultes specifiques : les innovations lexicologiques de Girart et ses speculations sur le style conferent ä son ecriture un ton particulier et entrainent des recherches de critique interne d'une ampleur inhabituelle. Pour ce qui concerne l'edition d'Ogier le Redoute, ä laquelle s'attache monsieur Trond Kruke SALBERG, les problemes poses relevent davantage de la critique externe. L'un des temoins conserves de YHistoire d'Ogier, le ms. Paris, B.N.F., fr. 1583, neglige jusqu'ici par la critique, a subi de telles deteriorations que sa lecture en est rendue tres malaisee : l'interversion de feuillets, le desordre dans les cahiers et, surtout, l'usage d'une encre trop acide alterant la lisibilite de quantite de le9ons constituent autant de defis pour l'editeur qui, contrairement ä ses predecesseurs, entend tenir compte de cette copie pour reveler une partie de la legende d'Ogier inconnue ä ce jour. La litterature medievale du Portugal comporte un nombre impressionnant d'oeuvres traduites ä partir de traites rediges ä l'origine en latin ou en fran?ais. Le travail d'ecdotique vise des lors moins ä reveler une pensee meconnue qu'ä regier les questions propres aux traditions textuelles des textes consideres. Le traite mystique Castelo Perigoso, translate d'une epitre fran5aise de Frere Robert, est conserve par deux copies, les mss 199 et 214 de la Bibliotheque nationale de Lisbonne. Se fondant sur une etude approfondie de la qualite des versions et de leur correction linguistique respective (notamment l'etat de la ponctuation, des signes d'abreviation et d'accentuation), monsieur Joäo Antonio de SANTANA NETO elit la copie 199 comme codex optimus, base de l'edition ä venir. De son cote, monsieur Cesar Nardelli CAMBRAIA s'interroge sur l'opportunite de realiser une edition semi-diplomatique du Livro do Desprezo do Mundo, version portugaise du Mepris du monde, traduite ä partir d'un original latin et conservee aux Archives nationales de Torre
Prisentation des travaux
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do Tombo, tandis que madame Evelina VERDELHO souligne tout l'interet de Γ etude des textes portugais du XVII' siecle, transmis par des manuscrits et par quelques rares livres imprimes, pour affiner les moyens möthodologiques mis ä la disposition des editeurs d'oeuvres anciennes. Dans l'espace des lettres italiennes, les chercheurs sont souvent confrontes ä des traditions textuelles compliquees en raison de l'abondance des copies et des liens complexes d'influence qui sous-tendent les temoins conserves. Monsieur Alfredo IANNONE evoque avec raison Γ image du labyrinthe dans certains cas, comme celui qui conceme la Cronaca di Partenope, le plus ancien texte ecrit en dialecte napolitain, dont l'histoire s'est enrichie au fil du temps de nombreuses additions et de temoins meconnus qui rendent particulierement ardu le choix d'une version pr^ferentielle. Pour sa part, monsieur Stefano RAPISARDA, confronte aux multiples manuscrits et imprimes du Thesaurus pauperum, le recueil de recettes medicales le plus diffuse en Italie jusqu'ä la fin du XVI e siecle, voit sa täche d'editeur rendue plus difficile encore par la decouverte recente de plusieurs copies. L'ensemble de la tradition se repartit des lors en six families distinctes, au sein desquelles se posent de delicates questions d'attribution. Ä cöte des recherches ä proprement parier ecdotiques, qui tentent de determiner la meilleure version d'une ceuvre consideree dans la totalite de son etendue, dans sa dimension la plus generale, la philologie se doit aussi de repondre ä des interrogations plus ponctuelles, engendrees par les resistances qu'un texte peut offrir dans l'un ou l'autre de ses aspects. De nombreux intervenants ont focalise leur attention sur des obstacles pointus, relatifs au choix entre diverses solutions dans Pemendation d'un texte, ä Selection d'une lefon, ä l'analyse de phenomenes d'ordre syntaxique ou stylistique, voire d'indices de metrique ou de realites culturelles, qui entrent dans la determination d'une « bonne » lecture ou dans la preference d'une version sur les autres. Plusieurs ecrits tres celebres font ainsi l'objet de devaluation precise. Une Ιβςοη etablie par les editeurs recents de Cliges de Chretien de Troyes est critiquee par monsieur Gilles ECKARD, qui se fonde sur un passage du Florimont d'Aymon de Varennes pour justifier la solution qu'il retient. Selon monsieur Hans LAGERQVIST, le v. 3978 de la Chanson de Roland {En ma maisun ad une caitive franche) comporte une hypermetrie. Tirant parti de ses travaux sur la preposition chies, M. LAGERQVIST montre que le syntagme prepositionnel en tete de vers ne contient pas de faute et que l'hypermetre ne peut concerner que le second hemistiche. II conclut par l'observation selon laquelle l'ancien franfais presente beaucoup d'approximations. Cette remarque est mise en cause par M. Albert HENRY qui montre que, si Ton tient compte de l'usage relatif ä l'article un/une en anglo-normand, l'hypermetrie du vers considere η'est pas du tout averee. Les particularites dialectales d'un texte suscitent souvent des discussions au sujet de l'origine de l'auteur de l'oeuvre ou de la localisation de sa composition, voire de sa transcription. Ä ce propos, s'attachant ä l'examen de la scripta de chartes luxembourgeoises du XIIIe siecle, monsieur Harald VÖLKER souligne la difficulte de localiser des documents ecrits, parfois etablis dans des endroits tres eloignes de leur lieu d'origine suppose ou par de scribes formes dans une region lointaine par rapport a leur site de travail. Dans un meme
Jacques Lemaire
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ordre d'idees, madame Barbara WEHR2 conteste L'idee selon laquelle le recit de voyages de Marco Polo consigne par Rusticien de Pise soit composd dans un ancien fran^ais mating d'italianismes. Selon toute probabilite, Rusticien n'a pas transcrit l'histoire des periples sous la dictee de Marco Polo, mais a traduit en franipais la version latine de Fra Pipino da Bologna, elle-meme derivee d'un original en langue italienne du Nord. Une relecture attentive du Contrasto de Cielo d'Alcamo revdle ä madame Margherita SPAMPINATO BERETTA plusieurs lectiones difficiliores susceptibles de recuser les principes öditoriaux adoptes jusqu'ici. De meme, une confrontation operee par monsieur Mirko TAVOSANIS entre citations d'auteurs Italiens classiques (Dante, Petrarque, Boccace) et d'ecrivains mineurs donnees par Pietro BEMBO dans ses Prose della volgar lingua permet d'illustrer la methode philologique en usage en Italie au cours du XVIe siecle et de prouver le respect des auteurs de ce temps pour leurs predecesseurs en renom. La difference entre visions culturelles est egalement soulignee par madame Flavia FLCHERA au sujet du Girart de Vienne : Γ image de rebelle traditionnellement accolee ä ce heros doit etre abandonnee si Ton tient compte de la relative distinction que la feodalite etablit entre les conceptions privee et publique de la vie. Les etudes relatives ä la metrique apportent leur contribution ä une meilleure connaissance philologique des ceuvres. Madame Maria Pia BETTI demontre que la complexite des schemas metriques dans les Cantigas de Santa Maria d'Alphonse X doit beaucoup Ä I'influence de la poesie des troubadours et madame Maria Cristina PANZERA souligne tout l'interet qu'une analyse approfondie des variations de metres dans les Documenti d'Amore de Francesco de Barberino peut apporter ä l'elucidation d'enigmes editoriales. Au total, on observera que les diverses interventions de la V e section, parcourant des chemins quelquefois delaisses, ont suscite des reflexions salutaires. Que les intervenants aient apporte des reponses definitives ou seulement embryonnaires aux sujets qu'ils ont abordis, ils ont toujours provoque l'occasion de redefinir, de completer, d'affiner les methodes que se donnent la codicologie et la philologie pour mettre ä la disposition du lecteur moderne un texte qui soit le plus fiddle possible ä son etat originel, le plus proche des intentions de son auteur. Nous avons ouvert des labours, sillonne des champs, travaille dans la glaise de la terre. Comme le cultivateur, nous n'avons pas menage notre peine : une longue et lente application, ä la sueur de nos fronts - comme dit l'Ecriture-, nous vaudra, nous l'esperons, les fruits les plus savoureux, les moissons les plus riches. Appliques ä la tache, nous avons, les yeux tendus vers notre but ultime, aper?u de loin l'horizon, qui toujours se recule, qui sans cesse se derobe ä notre atteinte et que, malgre notre contention melee de candeur optimiste, nous savons bien ne pouvoir toucher jamais.
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Communication dont le texte ne nous est pas parvenu (Note des 6diteurs).
Maria Pia BETTI (Roma, Italia)
Contribute» ad una ricognizione delle caratteristiche metriche delle Cantigas de Santa Maria di Alfonso X
II piccolo contributo presentato qui oggi nasce dalla frequentazione di quel ricco bacino di sperimentazione metrica per la lirica galego-portoghese del secolo XIII rappresentato dalle Cantigas de Santa Maria di Alfonso X « el Säbio », un corpus lirico e narrativo la cui imponenza risulta immediatamente evidente se esemplificata in cifre : 420 testi, per un totale di 21.282 versi (esclusi, naturalmente, i refrains ripetuti dopo ogni cobla) impostati su 286 rime. Sulla base dell'ultima edizione critica di Walter METTMANN (1986-89), sto approntando un repertorio metrico, ancora in itinere, delle cantigas mariane, che si pone per me come un naturale proseguimento della ricerca iniziata con il Rimario e lessico in rima realizzato sullo stesso corpus ed edito nel 1996 con la presentazione di Valeria BERTOLUCCI PLZZORUSSO. 1
Dal 1953, anno di pubblicazione del primo volume del repertorio metrico trovadorico di Istvän FRANK (Fl953-57), ad oggi, altri lavori dello stesso tipo e (con le dovute varianti legate ai diversi campi d'indagine) di simile impostazione si sono aggiunti per contribuire alia ricostruzione del panorama metrico della poesia romanza delle origini. Mi riferisco prima di tutto al repertorio della lirica galego-portoghese di Giuseppe TAVANI (1967), il primo strumento ad essere edito, nel 1967, dopo la pietra miliare di Frank : questo studio, assolutamente indispensabile per chiunque si occupi dell'ambito poetico galego medioevale, escludeva l'opera alfonsina per motivi che esporrö piü avanti ; ad esso, di Ii a pochi anni, si uni il lavoro di Ulrich MÖLK e Friedrich WOLFZETTEL (1972) sulla tradizione lirica antico-francese, analizzata nel suo sviluppo dalle origini al 1350. A partire dal 1980, poi, si sono avuti i primi frutti di un corposo progetto di schedatura metrica della poesia italiana delle origini: il Repertorio metrico dello Stil novo di Adriana SOLIMENA (1980), 2 ed il Repertorio metrico della scuola poetica siciliana di Roberto ANTONELLI (1984).3 L'eccellenza di quest'ultimo lavoro risiede anche nella vasta introduzione che, partendo dall'analisi del modello metodologico dettato da FRANK, ne discute
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L'importanza di affiancare il rimario (benchd « metrico » e non « semantico ») al repertorio per realizzare esaustive classiflcazioni metriche era giä stata sottolineata da ANTONELLI (1984 : XXI). La struttura di questo specifico repertorio - parte, comunque di un progetto piü complesso ed articolato sulla poesia italiana delle origini - έ stata analizzata da Pietro G. BELTRAMI nella sua recensione all'opera (1983 : 397-403). Per ammissione dello stesso autore (p. XV), le difficoltä incontrate nella soluzione di problemi specifici legati alia complessitä della materia analizzata ha determinato un necessario (ma aggiungerei - deplorevole per i fruitori) ritardo nella pubblicazione dello strumento, « in gran parte giä pronto fin dal 1973 ».
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Maria Pia Betti
la validitä in toto alia luce di nuovi interessi critici emersi negli anni successivi 4 e l'applicazione alle particolaritä del suo specifico campo d'indagine. A p. XIV, inoltre, lo studioso afferma : « Proprio quando si poteva disporre di strumenti molto raffinati per approfondire gli studi metrici in punti e settori decisivi, all'interno di una piü complessiva prospettiva storica, sono venute rapidamente a mancare per molti operatori le ragioni ideologiche e metodologiche dalle quali i repertori metrici avevano tratto origine ». L'importanza di una notazione di questo genere per chi, oggi, voglia realizzare un repertorio metrico risulta evidente : non si puö, infatti, evitare di chiedersi se abbia ancora validitä scientifica l'analisi metrica di un settore specifico per lingua e tradizione poetica della lirica delle origini, ο se non risulti piü utile ed infine fruttuoso porsi nella prospettiva di analisi comparative e sincroniche su tutto il campo romanzo. Non e certo mia intenzione cercare di dare una risposta ad una problematica tanto complessa, che investe anche la finalizzazione dei repertori; la convinzione, perö, che studi metrici di ampio respiro possano realizzarsi positivamente solo a partire dalla disponibilitä quanto piü esauriente possibile di strumenti di base, mi spinge a ritenere legittima la scelta, del resto confortata dalla pubblicazione di altri lavori negli Ultimi a n n i : il Repertori metric de la poesia catalana medieval di Jordi PARRAMON I BLASCO, del 1992, la cui introduzione esordisce riconoscendo - e dunque affermando - l'utilitä della sistematizzazione di un'intera scuola poetica (PARRAMON I BLASCO, 1992 : 5), ed il Repertorio metrico della ballata italiana dal '200 a fine '300 edito nel 1995 da Linda PAGNOTTA, che si ricollega esplicitamente al modello italiano di ANTONELLI (PAGNOTTA, 1995 : LXVII). Le differenze presentate da un repertorio delle Cantigas de Santa Maria rispetto agli studi precedenti sono intrinsecamente legate alia natura di tale opera, cosi organica ed unitaria se confrontata con la frammentarietä che solitamente caratterizza la produzione galego-portoghese contemporanea, da spingere Giuseppe TAVANI (1967 : 9) - come giä precedentemente accennato - ad escluderla dal proprio lavoro : la particolaritä piü rilevante rispetto al panorama poetico coevo (e non solo dello stesso ambito linguistico) e senz'altro quella di essere un'opera riconducibile all'auctoritas di un unico autore, Alfonso X, cui le cantigas mariane sono attribuite dai quattro codici che le trasmettono. 5 Immediata conseguenza di ciö nel progetto di repertorio metrico qui presentato rispetto a quello di Tavani e la mancanza del nome del poeta - e relativo riferimento all'indice degli autori - agli inizi della seconda colonna, sostituito dal numero preposto alle singole cantigas nell'edizione di METTMANN ; al posto dell'indice dei poeti, inoltre, sarä necessario fornire un incipitario seguito dall'indicazione della posizione assunta dal testo nel repertorio.
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ANTONELLI, 1984 XIV : « Proprio negli anni immediatamente successivi alia pubblicazione del
secondo volume del Frank, lo sviluppo dello strutturalismo e della semiologia (per limitarci ai due metodi piü vicini e tutto sommato geneticamente omogenei al comparatismo e quindi alia filologia romanza) ha spostato l'interesse critico su aspetti (primo fra tutti l'indagine sincronica spesso opposta a quella diacronica) che non potevano essere compresi e soddisfatti dai repertori metrici tradizionali ( e infatti le ricerche metriche piü recenti si sono mosse su terreni del tutto ο in gran parte diversi)». Si tratta dei mss. To (Madrid, Biblioteca Nacional, 10.069), Ε (Biblioteca dell'Escorial, Β 1.2), Τ (Biblioteca dell'Escorial, 1.1) ed F (Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, II, 1.213), descritti in Mettmann, 1959-72,1, VII-XV.
Le caratteristiche metriche delle Cantigas de Santa Maria di Alfonso X
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Un altro, importante, elemento di distanza rispetto alia tradizione lirica galego-portoghese lo si riscontra sul piano dell'organizzazione strofica, dove domina di gran lunga lo zejel, per contro, come affermato da TAVANI, scarsamente rappresentato nel resto della produzione poetica : « la prevalenza » nelle canzoni mariane « della strofa del tipo cosiddetto zagialesco, che fra i testi profani e scarsamente e non sempre sicuramente rappresentata, separa anche dal punto di vista formale la produzione poetica in galegoportoghese in due gruppi difficilmente riconducibili ad altri denominatori comuni che non siano quello della l i n g u a » (TAVANI, 1967 : 9). II fatto che il virelai, prodotto nelle sue possibili varianti, venga impiegato nella stragrande maggioranza delle cantigas, e giä stato ulteriormente evidenziato da METTMANN (1986-89, I : 40) nell'introduzione alia sua seconda edizione ; 6 agli schemi metrici messi a testo, in effetti, se ne debbono aggiungere alcuni secondari 7 di poesie che divengono zagialesche (per lo piü con schemi aaabbb ο aabbbb) 8 se considerate con rima interna (per esempio, il loor 30). Limitando l'analisi al nucleo originario delle prime cento cantigas, nelle quali - e bene rilevare - il virtuosismo metrico che caratterizza Γ opera e maggiore rispetto ai testi che verranno aggiunti in seguito, la forma del virelai risulta attestata ben cinquantuno volte come schema primario (presente, cioe, nell'edizione METTMANN), trentanove come schema secondario. Appare evidente che la questione della forma strofica e strettamente legata al problema, risalente fino agli studi di MUSSAFIA, dell'interpretazione dei versi. II principio affermato da Istvän FRANK che « il n'existe, pour nous, ni rime sans vers ni vers sans rime », cui aggiungeva, per ulteriore chiarezza, che « un vers de quatre syllabes pourvu de rime et un autre de six syllabes ne forment pas un seul vers decasyllabique, mais conservent leur individualite » (FRANK, 1 9 5 3 - 5 7 , 1 : XXX), 9 e lo stesso che sta alia base di entrambe le edizioni critiche di METTMANN : « En cuanto a la disposition de los versos, nos atenemos exclusivamente a la rima, pues solo asi se perciben con suficiente claridad las estructuras estroficas, a veces muy complicadas » (1986-89, 1: 41). La posizione di MUSSAFIA, che concepiva la quasi totalitä dei versi come brevi, e quindi per lo piü con rima irrelata (MUSSAFIA, 1896 : 3 1 7 - 1 8 ) , era giä stata confutata alcuni decenni dopo da Manuel Rodrigues LAPA (1929 : 321-22), che ritenne del tutto legittimo l'impiego dei versi lunghi nella poesia mariana alfonsina divisi in emistichi, di cui i primi non rimati, con cesura forte (opportunamente segnalata da METTMANN nella sua edizione). A proposito di questa forma
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Per la precisione, METTMANN parla di « mäs de 3 8 0 cantigas », dato giä, evidentemente, comprensivo degli schemi secondari posti dallo studioso tra parentesi a fianco dei primari indicati a ρίά di pagina per ogni testo; l'indicazione quantitativa corrisponde, comunque, a quanto rilevato, nella sua analisi musicale dell'opera alfonsina da HUSEBY : « the total of virelai-type pieces should thus be considered to be not less than 382 » (1983 : 96). Uso il termine « primario » per indicare ogni schema metrico su cui si basano i testi cosi come si presentano nell'edizione METTMANN, mentre con « secondario » intendo riferirmi a tutte quelle formule su cui, potenzialmente, potrebbe essere rivisitata una cantiga, ammettendo rime interne ο irrelate. Sebbene le cantigas alfonsine inizino sempre con il refrain, nel repertorio metrico ho preferito, ritenendo il nucleo cobla-refrain la vera struttura di base dei testi, seguire il metodo messo a punto da TAVANI, che lo indica, in lettere minuscole e senza alcun segno di separazione, dopo la strofa, ma lo evidenzia, nel contempo, in neretto nella formula sillabica delle singole cantigas; la presenza iniziale del ritornello έ, comunque, segnalata nella seconda colonna. Per la questione delle doppie schedature - invero rare - realizzate da FRANK in nota nei casi di possibile rima interna, cfr. VATTERONI, ( 1 9 8 2 - 8 3 : 1 7 5 - 1 8 2 ) .
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strofica tanto prevalente nell'opera, e forse interessante sottolineare alcuni elementi che consolidano l'idea di un tipo di poesia metricamente regolare e misurata : su sessanta formule rilevate nelle prime cento cantigas, solo una ha un termine ossitono in chiusura del primo emistichio (e si colloca per di piü, con schema 8+6', tra i soli dieci casi di rapporto sillabico non equivalente tra i due emistichi); le formule sillabiche prevalenti in questi testi, inoltre - come giä notato da LAPA - , 1 0 sono l'unione di due settenari, femminile + maschile (7'+7, venti occorrenze su sessanta) ο entrambi femminili ( 7 ' + 7 ' , con ventuno presenze su sessanta). Data, quindi, la complessitä metrica presentata da questo corpus, non si puo escludere a priori, nell'allestimento di un repertorio, la possibilitä di testi con versi « a rime sciolte », tanto piü se la loro misura sillabica corrisponde a quella dei versi rimati (cosa che a w i e n e in ben cinquanta formule secondarie su sessanta), 11 ο con rime interne, ampiamente testimoniate anche dalla struttura musicale di molte cantigas, come si evince dallo studio di Gerardo HUSEBY (1983), 12 che riprende alcune osservazioni giä di Dorothy CLOTELLE CLARKE (1955). Obbligata appare dunque la scelta (del resto giä operata da TAVANI)13 di fomire tutti i possibili schemi metrici relativi ad uno stesso testo, con i dovuti rimandi e, nel caso specifico delle Cantigas de Santa Maria, con l'accorgimento di porre tra parentesi quadre le misure sillabiche secondarie, in modo da rendere immediata la riconoscibilitä della struttura sulla quale si basa l'edizione METTMANN. Si arrivano, cosi, ad avere anche sei schemi metrici per un solo testo, come nel caso della cantiga 31, contro le due possibilitä segnalate a pie di pagina dall'editore. Sempre riguardo all'organizzazione strofica delle cantigas, l'analisi delle prime cento mostra un'altra linea di divergenza rispetto ai dati del repertorio di TAVANI, perche gli ottantasette diversi schemi metrici rilevabili (di cui quarantacinque primari) risultano composti da un numero di versi variabile da quattro a venti (refrain compreso), per un totale di 273 formule sillabiche, con lunghezza dei versi da due a venticinque sillabe, laddove il censimento di TAVANI, e bene ricordare, non va oltre le sedici sillabe. AH'interno dei singoli schemi, inoltre, il rapporto cobla-refrain sembra piü stabile, nel numero dei versi, rispetto al resto della produzione galega : se si osserva, per esempio, la formula piü ricorrente nelle prime cento cantigas mariane, aaabbb, rileviamo che, in tutte e sessantotto
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« Alfonso X empregou largamente os versos longos, divididos em hemistiquios näo rimados (os primeiros). Nas Cantigas de Santa Maria predominam largamente dois versos longos: ο 15-silabo, imita^äo perfeita do teträmetro trocaico, com ο I.° hemistiquio grave e ο segundo agudo e ο 15-silabo de desinencia trocaica, que näo έ nem mais nem menos, que acombina^äo do dois setessilabos femininos... » (LAPA, 1929 : 322-23). Delle 60 formule sillabiche secondarie con rime irrelate rilevate nelle prime cento cantigas, 29 riguardano solo la cobla, 19 il refrain, mentre le 12 rimanenti coinvolgono l'intera unitä strofaritomello. Molto interessanti le indicazioni strutturali, soprattutto per i testi interpretabili come virelai con rima interna alla cesura, fornite dallo studioso in appendice al suo saggio (HUSEBY, 1983 : 99-101).
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« NelFeconomia del Repertorio ho considerate frutto di una errata divisione dei versi i testi che nei codici e nelle edizioni sono stati trascritti in versi corti di misure variabili non periodicamente, e per tali testi ho registrato soltanto lo schema semplificato di tipo aa..., a versi lunghi. In tutti gli altri casi (e sempre che il risultato dell'accoppiamento dei versi non dia misure superiori a 16 sillabe), poichi entrambe le formule potevano essere ritenute tecnicamente valide, ho ritenuto opportuno registrare sia il tipo abcb... che il tipo aa...; in certi casi le formule registrate sono anche tre » (TAVANI, 1967 : 16-17).
Le caratteristiche metriche delle Cantigas de Santa Maria di Alfonso X
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le attestazioni (quarantotto primarie, venti secondarie), il rapporto strofa-ritornello e sempre 4+2, mentre, nel Repertorio di TAVANI, lo E solo nella metä dei casi (ventuno volte 4+2, diciannove 3+3, due senza refrain). Ε certamente superfluo ricordare in questa sede Pimportanza che, per lo sviluppo della poesia galego-portoghese, ebbe Γ influenza della lirica provenzale : la stessa presenza in posizione rimica di termini tronchi per una lingua sostanzialmente piana ne e una prova giä da piü parti rilevata, a cominciare dallo stesso MUSSAFIA (1896 : 305). 14 Infatti, nonostante le 286 rime su cui sono impostate le Cantigas de Santa Maria risultino prevalentemente femminili, essendo le rime ossitone solo trentotto, queste ultime riguardano addirittura quasi la metä dei versi, con 10.246 occorrenze. Le cantigas alfonsine, perö, se osservate dal punto di vista degli schemi metrici, presentano una varieta che le pone in una condizione eccezionale rispetto al resto del panorama lirico galego-portoghese. II repertorio di FRANK e quello di TAVANI, in effetti, su un complesso, rispettivamente, di 885 e 260 schemi, ne contemplano ben novantacinque comuni, vale a dire che oltre 1/3 delle formule metriche rilevate in ambito galego erano giä impiegate dalla poesia provenzale, ma di questi novantacinque solo otto schemi sono presenti anche nel campione analizzato delle cantigas, di cui costituiscono 1/11. L'area comune cresce di poco anche se si confrontano separatamente i testi mariani ed il repertorio occitanico, perche essi condividono solo diciassette schemi. La stessa condizione divergente e mantenuta anche nei confronti della produzione del proprio bacino linguistico, dal momento che dalla comparazione con il repertorio di TAVANI emerge il medesimo numero di formule metriche coincidenti rilevato con il FRANK, cioe diciassette. Tuttavia dobbiamo considerare che nella letteratura provenzale la presenza degli schemi a refrain, predominante - come osservato in precedenza - nell'opera alfonsina, e estremamente esigua, pertanto appare utile stabilire il confronto con le sole coblas. I dati che cosi emergono riconducono le cantigas nel piü ampio ambito di influenza occitanica : ben cinquantaquattro su ottantasette, infatti, sono le corrispondenze con la schedatura di FRANK (di cui trentuno in schemi primari), un numero ben superiore di quello che le cantigas condividono con il repertorio galego-portoghese, che e trentadue (ventiquattro formule primarie, otto secondarie). Sembrerebbe, dunque, di poter avanzare questa ipotesi, che il prosieguo del lavoro di schedatura metrica ed una piu meditata considerazione dei dati complessivi potranno confutare ο approfondire : la portata innovativa dello sperimentalismo metrico dell'opera mariana, che ne costituisce l'impronta formale precipua, se osservata da vicino piü che nell'invenzione di nuove formule risulterebbe dalla spinta differenziante che proprio il virelai, giocato talvolta su versi molto lunghi, produce entro schemi largamente presenti soprattutto nell'ambito culturale occitanico come osservabile attraverso il confronto condotto sulle sole coblas alfonsine.
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In tempi piü recenti l'osservazione έ stata, tra gli altri, ripresa da Barbara SPAGGIARI (1982 : 31-32) all'interno di uno studio suH'isosillabismo, che anche nella metrica neolatina medioevale risulta spesso estremamente rigoroso.
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Cesar Nardelli CAMBRAIA (Säo Polo, Brasil)
Livro do Desprezo do Mundo : edifäo e estudo do cod. ale. 461 da BNL
Em fins da Idade Media, intensifica-se, em Portugal, a realizafäo de tradu?öes de textos religiosos latinos, atingindo seu äpice no seculo XV com ο incentivo dos infantes de Avis ( M A T T O S e SILVA, 1 9 8 9 : 3 3 ) . Dentre as värias tradu?öes que chegaram ate os dias de hoje por intermedio de manuscritos medievais, Consta ο Livro de Isaac, tambem conhecido como Livro do Desprezo do Mundo, de autoria de Isaac de NINIVE. Ο presente trabalho tem como objetivo dar noticia da edi9äo, acompanhada de estudo lingüistico, que se estä fazendo de um exemplar medieval quatrocentista dessa obra, existente na Biblioteca Nacional de Lisboa, onde possui a cota ALC 461.
1. Isaac de Ninive : autor e obra
Poucas foram as informafoes que chegaram ate os dias de hoje sobre a vida de Isaac de (tambem conhecido por Isaac SIRLO); na verdade, resumem-se essencialmente a duas preciosas fontes. A primeira delas consiste em um trecho da obra Ο Livro da Castidade, escrita, no seculo IX, por um autor da Siria Oriental chamado Ishodenah, obra editada por C H A B O T (1896). Essa obra compreende curtas historias de monges famosos da Igreja Persa que viveram antes do autor. A segunda fonte, documento preservado por escribas da Siria Ocidental, e de autoria e data desconhecidas e foi editada por RAHMANI (1904). Confrontando-se a tradu?äo dessas duas fontes apresentada por M I L L E R (1984 : lxv-lxvi), e possivel apurar ο que se segue : Isaac nasceu em Bet Qatraie (na regiäo do atual Qatar) e foi ordenado bispo de NINIVE no Mosteiro de Bet Abe (no norte do atual Iraque) por JORGE, Ο Catolico. Cinco meses depois, renunciou ao cargo e foi viver como anacoreta na montanha de Matut, na regiäo de Bet Huzaie (no atual Irä). Posteriormente, mudou-se para ο Mosteiro de Rabban Shabur (tambem no atual Irä), onde aprofundou seus conhecimentos das Sagradas Escrituras e escreveu suas obras. Por causa da intensa leitura, acabaria por se tornar cego. Morreu com idade bem avan^ada e foi enterrado no proprio Mosteiro de Rabban Shabur. Embora näo haja seguranfa sobre datas precisas, B R O C K (1987 : 242) e M I L L E R (1984 : lxviii) assinalam que a ordena^äo de Isaac teria ocorrido quando da presen9a de JORGE, ο Catolico, na regiäo do Qatar, em 676 d.C. M I L L E R (1984 : lxiii-lxiv), no entanto, vai mais adiante na data?äo e, com base em dados presentes na obra de Isaac, sugere que seus textos teriam sido elaborados por volta de 688, epoca em que ele ja estaria com idade avanfada. Tambem näo se tem certeza sobre quantas e quais teriam sido as obras compostas por Isaac : BROCK (1987 : 243) assinala que uma das fontes acima citada (a segunda) afirma que teriam sido escritos « cinco volumes », mas M I L L E R (1984 : lxxii-lxxiii) lembra que, segundo Abdisho de NISIBIS, autor trecentista que compos um catälogo versificado
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dos autores da Siria Oriental, teriam sido sete volumes. Embora näo haja consenso sobre a genuinidade de todas as obras que lhe säo atribuidas, considera-se definitivamente genuino (cf. B R O C K , 1987 : 243) ο conjunto de textos que estäo divididos em duas partes, na primeira das quais se inclui uma selefäo de homilias que circularia posteriormente com ο nome de Liber de Contemptu Mundi (ou seja, Livro do Desprezo do Mundo).
2. Percurso do Livro de Isaac : do siriaco ao portugues medieval
Por träs da notävel difusäo da obra de Isaac de NINIVE, hä uma grande rede de manuscritos em siriaco, sua lingua materna, e de traduföes para diversas linguas ao longo dos seculos. A fim de contextualizar a versäo portuguesa nessa rede, apresenta-se a seguir um breve esbo9o das vias de transmissäo e traduiäo da obra de Isaac. Tal esbofo baseia-se fundamentalmente na descrifäo dessa rede tra9ada por MILLER (1984 : lxxiv-lxxvii). Isaac de N I N I V E teria composto suas obras originalmente em siriaco. Entretanto, a grande difusäo de sua obra possibilitou que, por volta do seculo VIII ou IX, dois monges do mosteiro de Mar Sabbas - Patrikios e Abramios - traduzissem-na para ο grego a partir de manuscritos em siriaco ocidental. Do grego, sua obra teria sido traduzida para värias outras linguas nos seculos seguintes : para ο ärabe (sec. X), para ο georgiano (sec. X), para ο eslavönio (principios do sec. XIV) e para ο latim (seculo XV). Nos seculos que se seguiram, sua obra continuou a ser traduzida para outras linguas (espanhol, portugues, italiano, russo, alemäo, japones, ingles, frances, dentre outras), ja näo mais apenas a partir do grego, mas tambem das värias outras linguas para as quais ja havia sido traduzida, dentre elas ο latim. Segundo M I L L E R (1984 : lxxvi), a tradu9äo latina, que compreendia uma sele?äo de 25 homilias, teria sido traduzida para ο portugues por volta do final do seculo XV. As versöes medievais da obra de Isaac de N I N I V E que se encontram nas bibliotecas portuguesas indicam, no entanto, que as datas da tradu9äo latina e a da portuguesa propostas por M I L L E R ( 1 9 8 4 : lxxiv-lxxvii) devem ser repensadas. No que se refere ä versäo latina, a existencia de uma copia sua no codice alcobacense 387 da Biblioteca Nacional de Lisboa, datado de 1409, demonstra ja se encontrar em Portugal uma tradu9äo latina em principios do XV. Como essa versäo latina deve muito provavelmente ser uma simples copia e näo a primeira versäo de uma tradu9äo (do grego, por exemplo), a data da tradu9äo para ο latim deve ser recuada para, no minimo, fins do seculo XIV. Quanto äs versöes portuguesas, ο codice alcobacense 461 da Biblioteca Nacional de Lisboa parece ser copia quatrocentista de um manuscrito de fins do XIV ou principios do XV (como sera argumentado mais adiante), ο que forfa tambem ο recuo da data de tradu9äo da obra de Isaac para ο portugues para, no minimo, fins do XIV ou principios do XV. Tem-se atualmente noticia da existencia de apenas tres versöes medievais portuguesas do Livro do Isaac (cf. C E P E D A , 1 9 9 5 : 1 3 4 - 1 3 5 ) , todas elas quatrocentistas : a) Α versäo portuguesa da Biblioteca Nacional do Rio de Janeiro (BN-RJ), presente no codice de cota 50-2-15, possui como titulo Livro de Isaac. Segundo descri^ao apresentada pelo autor da edi9äo diplomätica que se fez dela ( M E N E G A Z , 1994 : 6 - 7 ) , trata-se de manuscrito em pergaminho do inicio do seculo XV, composto de 114 folios sem numera9äo (contendo apenas a obra em questäo), copiado e iluminado por Frei Joäo
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d'Anha. A letra do manuscrito foi classificada por PONTES (1978 : 5) como gotica. Compöe-se essa versäo de 48 capitulos. b) Α versäo portuguesa da Biblioteca Nacional de Lisboa (BNL), presente nos folios 14r—lOlr do cod. ale. 461, objeto deste trabalho, serä descrita com detalhes na se?äo que se segue. c ) A versäo portuguesa da Biblioteca Publica e Arquivo Distrital de Evora (BPADE) encontra-se nos folios 13r-20r do codice de cota CXIII/1-40. Trata-se de codice composto de 45 folhas de papel distribuidas em seis cadernos (todos quaternos), com dimensäo de 145 Χ 110 mm, em portugues do seculo XV (MARTINS, 1956 : 201-211). Essa versäo constitui uma coletanea de excertos e näo se divide em capitulos. Alem dessas versöes em portugues, hä ainda a ja mencionada versäo latina, tambem quatrocentista, da BNL : segundo descrifäo do Inventario dos Codices Alcobacenses (ATAIDE / MELO, 1932 : 364), essa versäo possui ο titulo de De Vita Solitaria e encontra-se nos folios 94v-115v do cod. ale. 387, ο qual tinha recebido na Livraria de Alcobafa anumerasäo CCLXI. Trata-se de codice pergaminäceo, composto de duas pe?as, com dimensäo de 336 χ 230 mm, em letra gotica (miiida na 2a pe?a), datado (2a pe?a) de principios do seculo XV (1409) e copiado por Frei Martinho de Alcoba9a. Compöe-se de 30 capitulos. A diferen9a entre ο niimero de capitulos (30) da versäo latina do cod. ale. 387 e ο niimero de capitulos (48) das portuguesas da BN-RJ e da BNL deve-se principalmente ao fato de dois capitulos daquela terem sido divididos em capitulos menores nestas : assim, ο capitulo 9 da latina compreende os capitulos 9-10-11 das portuguesas e ο capitulo 42 engloba os capitulos 46—47. Alem disso, os capitulos 20 e 33 das versöes portuguesas näo possuem correspondente na latina. Α versäo portuguesa da BPADE constitui-se fundamentalmente de 37 pequenos excertos presentes nos capitulos 3, 4, 5, 6, 10, 11, 13, 14, 16, 19, 21,25, 26, 29,45 e 46 das outras duas versöes portuguesas.
3. Descri^äo do codice A L C 461
Ο codice alcobacense 461 da Biblioteca Nacional de Lisboa pertenceu ä Livraria manuscrita do Mosteiro cisterciense de Santa Maria de Alcoba?a, na qual era identificado pelo niimero CCLXX. Encontrava-se, ate fevereiro de 1996, no Arquivo Nacional da Torre do Tombo, sob a cota Ms. da Livraria n° 771 (ou ANTT 771), de onde foi transferido, na referida data, para a Biblioteca Nacional de Lisboa, onde recebeu sua nova cota : ALC 461. Compöe-se de 148 folios, dos quais 58 säo de pergaminho e 90 säo de papel, possuindo ambos os tipos a dimensäo media de 205 χ 140 mm. Examinando os quinze cadernos, que possuem uma estrutura relativamente regular, sendo, na sua maioria, quinios, percebe-se a particularidade de estarem geralmente constituidos de folios de pergaminho na parte mais externa e na mais interna de cada caderno, estando os folios de papel no seu interior. Α folia9äo original em algarismos romanos do codice e bastante complexa em fiinfäo de uma serie de equivocos que parecem ter sido cometidos por seu responsavel, que fez com que diferentes folios ficassem com ο mesmo niimero, e pelo encadernador, que colocou ο folio 99 no final do 11° caderno, e näo no seu devido lugar, ou seja, no inicio. Alem dessa
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folia9äo em romanos, h i ainda mais tres f o l i a g e s em algarismos aräbicos (duas a tinta e uma a lapis), estando todas as quatro na margem superior ä direita do recto dos folios. A letra e classificada como cursiva miüda por ANSELMO (1926 : 78) e SILVA NETO (1956 : 65) ; como cursiva por MARTINS (1956 : 203) e NASCIMENTO (1993b : 3 2 8 ) ; e como götica por Teresa Maria Duarte FERREIRA (Aquisi?öes (1997 : 8)). Α dataijäo do cödice näo e unänime entre os estudiosos que se ocuparam dele : AZEVEDO (1913 : 101) situou Ο cödice, tanto pela letra quanto pela ortografia, no seculo XIV ; NUNES (1916 : 64), com base na linguagem do texto, colocou-o no seculo XIV ou em principios do XV;
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(1926:
78),
SILVA N E T O
(1956:
65),
MARTINS
(1956:
203)
e NASCIMENTO (1993a: 64) falam em fins do X V ; e CEPEDA (1995 : 134) e FERREIRA (Aquisiföes, 1997 : 8) falam apenas em seculo XV. Hä, entretanto, uma razäo para se acreditar que ο cödice seja da segunda metade do seculo XV : ο fato de possuir folios de papel, material que so teria come^ado a ser usado em Alcoba?a a essa altura (cf. SOBRAL, 1993 : 673). Α oscila?äo na datafäo do cödice entre os estudiosos citados remete para a hipötese de esse cödice, de provavelmente meados do XV, ser uma cöpia de um manuscrito de fins do XIV ou principios do XV, periodo em que NUNES (1913) situou ο texto com base na linguagem. Α versäo portuguesa do Livro de Isaac encontra-se nos folios 14r—101r desse cödice. Embora na habitual folha de rosto que se acrescentava aos codices alcobacenses no seculo XVIII conste como titulo Livro do Desprezo do Mundo, nas folhas originais do cödice (föls. lOlr e 160v) aparece sempre Livro de Isaac. Essa versäo compöe-se de 48 capitulos, embora faltem ο primeiro, ο segundo e uma parte do terceiro, pois ο cödice estä mutilado, näo possuindo os folios 1 a 13 (que formariam ο primeiro caderno do cödice, tambem um quinio).
4. E d i f ä o do Livro de Isaac (cod. alc. 461)
Uma das decisöes mais dificeis que cabe äquele que se propöe a editar um texto medieval e a escolha do tipo de edifäo e, conseqüentemente, das normas que guiaräo ο processo de transcriiäo. Trata-se de uma questäo complexa porque cada tipo comporta uma serie de varia9Öes quanto aos procedimentos realizados em sua execu9äo, ο que torna muito mais variados os possiveis tipos de edifäo, geralmente oscilando sempre entre duas tendencias simetricamente opostas : a da conserva^äo e a da modernizaiäo do texto. Optou-se aqui por seguir a estrategia de escolha do tipo de edi?äo proposta por Ivo de CASTRO / Maria Ana RAMOS :
Em que consiste a bondade da opfäo estratdgica [de transcrifäo] ? Ou : quais as condiföes para que ο editor escolha correctamente entre conserva?äo e moderniza' to. «*γ