220 65 100MB
German Pages 378 [380] Year 1992
Latin vulgaire - latin tardif III
Latin vulgaire - latin tardif III Actes du IIPme Colloque international sur le latin vulgaire et tardif (Innsbruck, 2-5 septembre 1991)
Echtes par Maria Iliescu et Werner Marxgut
Max Niemeyer Verlag Tübingen 1992
Redaction: Werner Marxgut
CIP-Titelaufnahme der Deutschen Bibliothek Latin vulgaire - latin tardif III: actes du Illeme Colloque International sur le Latin Vulgaire et Tardif (Innsbruck, 2 - 5 septembre 1991) / 6d. par Maria Iliescu et Werner Marxgut. Tübingen : Niemeyer, 1992 NE: Iliescu, Maria [Hrsg.]; Colloque sur le Latin Vulgaire et Tardif ISBN 3-484-50329-7 © Max Niemeyer Verlag GmbH & Co. KG, Tübingen 1992 Das Werk einschließlich aller seiner Teile ist urheberrechtlich geschützt. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist ohne Zustimmung des Verlages unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitung in elektronischen Systemen. Printed in Germany. Druck: Weihen Druck GmbH, Darmstadt Einband: Hugo Nadele, Nehren
Table des matieres Preface Tamas ADAMIK Vulgarismen und sprachliche Norm im Satyricon
IX l
Carmen ARIAS ABELLAN Sobre el sufijo latino -asusy su empleo con significado "aproximativo" en parte del romanico
11
Frederique BIVILLE Le grec parle en latin vulgaire. Domaines lexicaux, structures linguistiques d'accueil
25
Gualtiero CALBOLI Bemerkungen zu einigen Besonderheiten des merowingischkarolingischen Latein
41
Louis CALLEBAT Problemes formels de la vulgarisation scientifique et technique
. 63
Petra COMPLOJ Aspekte der Wortbildung bei Sulpicius Severus
75
Robert de DARDEL Niveaux de langue intermediaires entre le latin classique et le protoroman
83
lancu FISCHER Griechisch-lateinische Sprachbeziehungen auf dem Balkan . . . 93 Pierre FLOBERT Les graffites de la Graufesenque: un temoignage sur le gallo-latin sous Neron
103
Paul A. GAENG La morphologic nominale des inscriptions chretiennes del'Afrique
115
Carmen GALLARDO Resultado a del diptongo au
133
Olegario GARCIA DE LA FUENTE Sobre la colocacion de los adverbios de cantidad en el latin vulgar y en el latin biblico
143
VI
Table des matieres
Benjamin GARCIA HERNANDEZ Nuevos verbos Impersonales en latin tardio e influencia griega. .159 Joseph HERMAN Sur quelques aspects du latin merovingien: langue ecrite et langue parlee
173
Maria ILIESCU Le latin et la specificite des langues romanes. Le semantisme "specifique" du roumain
187
Sandor KISS Koine litteraire et conscience linguistique etudiees dans quelques chroniques latines des VI« - VIII« siecles 195 Johannes KRAMER Seile, Zöpfe, belegte und unbelegte Etyma: Lehren aus der Wortgeschichte von trichia
203
Helena KURZOVA Zum spät- und vulgärlateinischen Verb
213
Yakov MALKIEL Zur Vertretung des lateinischen Nominalsuffixes -ium im Romanischen
225
Witold MANCZAK Le developpement phonetique irregulier du ä la frequence en latin vulgaire
233
Johannes MÜLLER-LANCfi Die Funktion vulgärlateinischer Elemente in den Satiren des Horaz am Beispiel von sät. 2,5
243
Alf ÖNNERFORS Sprachliche Bemerkungen zum sogenannten Lorscher Arzneibuch
255
Hubert PETERSMANN Zu den neuen Vulgärlatein. Sprachdenkmälern aus dem römischen Britannien. Die Täfelchen von V i n d o l a n d a . . . .
283
Hans SCHMEJA Zur Latinität des Aethicus Ister
293
Christian SEIDL Der Beitrag der Wortbildung zum Ansatz ausschließlich vulgärlateinischer Rekonstrukte
307
TabJe des matieres
VII
Maria SELIG Un exemple de normalisation linguistique dans l'Italic medievaleGregoire de Catino et le Regestum Farfense 327 Dan SLUSANSKI Graphemes, phonemes, morphemes. L'aide de la Philologie ä etude du bas-latin
343
Arnulf STEFENELLI Sprechsprachliche Universalien im protoromanischen Vulgärlatein. Lexikon und Semantik
347
Veikko VÄÄNÄNEN Codiculus Aboensis. La latinite "triviale" de Finlande . . . 359 Jozef WIERZCHOWSKI Deus sive Natura, im mittelalterlichen Latein und in den neueren Sprachen
365
Preface Le troisieme colloque de latin vulgaire et tardif a eu lieu ä Innsbruck entre le 2 et le 5 septembre 1991, en prolongeant une tradition commencee par le premier colloque organise en 1985 par Jozsef Herman a Pecs, en Hongrie, et continuee par le deuxieme colloque organise par Gualtiero Calboli a Bologne. Le nombre des participants a augmente, car a Innsbruck il s'est eleve ä 60 personnes, dont 29 ont fait des communications. En signe d' hommage pour le colloque et tres specialement pour Veikko Väänänen, considere tacitement comme le President d'honneur du Comite intemationaJ pour 1'Etude du latin vulgaire et tardif, deux des participants au colloque ont elabore un volume de textes latins avec traduction et commentaire linguistique1. A la fin du colloque le Comite d Organisation du troisieme colloque (Guntram Plangg, Maria Iliescu et Werner Marxgut de Institut de Langues Romanes, Wolf gang Meid et Peter Anreiter de Institut de Linguistique Generale et Glenn W. Most et Manfred Kienpointner de Institut de Philologie Classique) a confie ä deux de ses membres la tache de s'occuper de la parution des Actes du colloque. Grace ä la bonne collaboration des auteurs et des editeurs nous sommes aujourd'hui dans l'agreable situation de pouvoir envoyer ä notre bienveillant editeur, la maison d'edition Max Niemeyer, - qui a deja mene ä bonne fin la publication des deux volumes anterieurs2 - les Actes du III· Colloque international sur le latin vulgaire et tardif. Les vingt neuf articles, ecrits par des specialistes de douze pays, ont etc arranges selon le entere alphabetique d'apres le modele des deux premiers volumes, bien que pendant le colloque nous ayons essaye d Organiser les seances d'apres les themes traites, themes qui embrassent presque tous les domaines de la linguistique (de la graphie en passant par la phonetique, la morphologic, la syntaxe, le vocabulaire, la formation des mots, etymologic jusqu'ä la typologie et la recherche des universaux) Plus d'un article apporte une contribution aux problemes qui se trouvent au centre de la linguistique contemporaine, comme par 1: M. Iliescu - D. Slusanski (eds.), Du latin aux langues mmanes, Choix de textes traduits et commentes (du IIe siecle avant J.C. jusqu'au Xe siecle apres J.C.), Wilhelmsfeld, G.Egert, 1991, 301 p. 2: Latin vulgaire -latin tardifkiAss du Colloque international sur le latin vulgaire latin et tardif (Pecs. 2-5 septembre 1985) Edites par Jozsef Herman, Tübingen, Niemeyer, 1987, 262 p. Latin vulgaire - latin tardif IK. Actes du He Colloque international sur le latin vulgaire et tardif (Bologne 29 AoQt - 2 septembre 1988) Edites par Gualtiero Calboli, Tubingen, Niemeyer, 1990, 286 p.
Preface
exemple les langues techniques, la sociolinguistique et surtout la linguistique du texte dont interpretation implique le point de vue pragmatique. D'autres etudes font la liaison entre le latin tardif et les langues romanes, analysant des textes du latin medieval. Nous nous rejouissons de pouvoir publier l'etude de Mme Kurzova (Prague), empechee ä la derniere minute de participer au colloque. Nous avons continue la tradition des deux premiers volumes quant ä la forme des articles: Certains auteurs preferent dormer des indications bibliographiques par des notes en has de page, d'autres, la majorite, les mettent ä la fin de article en forme de bibliographic. Nous nous en sommes tenus ä une standardisation des bibliographies tout en respectant pour le reste le modele des manuscrits des auteurs. Une des conclusions importantes des travaux du colloque a ete la necessite d'une collaboration plus etroite entre latinistes et romanistes, qui devraient, surtout lorsqu'il s'agit de linguistique diachronique, se pencher plus souvent sur les textes latins et se servir avec plus de confiance des materiaux auxiliaires offerts par la philologie classique. Etant conscients de la crise des etudes latines dans le monde, il nous semble important de souligner la participation au colloque et au present volume de plusieurs jeunes chercheurs qui nous permettent de ne pas perdre 1'espoir pour l'avenir de notre discipline. Le Comite international pour J'Etude du latin vulgaire et ta/dtfconstitue lors du premier colloque (Eugenic Coseriu, Paul A. Gaeng, Jozsef Herman, Bengt Löfstedt, Veikko Väänänen) auquel a ete coopte Harm Pinkster au colloque de Bologne, compte, depuis le colloque d'Innsbruck encore deux membres supplementaires (I.Fischer et M. Iliescu). Enfin il nous reste encore 1'agreable mission de pouvoir des maintenant annoncer le quatrieme colloque, qui se tiendra ä Caen en 1994, grace ä l'hospitalite de M. Callebat. Nous ne pouvons clöre cette preface sans remercier tous ceux qui ont contribue ä la reussite du colloque et ä la publication de ce volume: le Rectorat de la Leopold-Franzens Universität d'Innsbruck, le Ministere Federal pour la Recherche Scientifique, le Gouvernement du Land Tyrol, la maison d'edition Max Niemeyer et finalement Mme Anna Maria Brunhuber qui a prepare sur ordinateur les manuscrits - parfois difficiles - pour la composition. Innsbruck, mars 1992
Maria Iliescu Werner Marxgut
Tamäs Adamik Vulgarismen und sprachliche Norm im Satyricon (Ein soziolinguistischer Essay) 1. Im Unterschied zur griechischen literarischen Sprache war die lateinische literarische Sprache einheitlich. Diese normative literarische Schriftsprache formte sich im Laufe des 2. Jahrhunderts vor Christi Geburt. Die Grammatik und Rhetorik spielten eine große Rolle in ihrer Entwicklung. Aber auch der Urbanismus, d.h., die Modeströmungen, wie sie vor allem vom Römischen städtischen Leben ausgingen, war sehr bestimmend.1 Wir treffen dieselbe einheitliche Schriftsprache in Werken von Cicero ebenso, wie in denen von Hieronymus im vierten Jahrhundert nach Christus. Aufgrund dieser normativen Sprache bewerteten Cicero2, Quintilian3, Fronto4 und Hieronymus5 den Stil der anderen Redner und Schriftsteller. Nach Quintilians Meinung ist diese Sprache wie der gesunde Leib: schön und kraftvoll. Und, was ebenso wichtig ist, sie muß römisch, d.h. die Sprache von Rom sein: quare, si fieri potest, et verba omnia et vox huius alumnum urbis oleant, ut oratio Romana plane videatur, non civitate donata(&, l, 3). 2. Es ist eine wichtige Frage, ein wie großer Teil der Bevölkerung sich in dieser normativen Sprache im römischen Staat miteinander verständigte. Geza Alföldy stellt die Sozialstruktur der sogenannten Prinzipatsepoche in der Form einer Pyramide dar. Die römische Gesellschaft gliederte sich in zwei Hauptgruppen, in Oberschichten und Unterschichten. Zu den Oberschichten gehören der Imperator, ordo senatorius, ordo equester, procurators, ordines decurionum und die familia Caesaris, d.h. die reichen Jiberti. "Dabei bildeten Senatoren, Ritter und Dekurionen ohne Rittersrang - insgesamt höchstens etwa 200.000 erwachsene Männer - selbst zusammen mit ihren Frauen und Kindern wohl nicht einmal mehr als l % der Gesamtbevölkerung des Reiches"6. Die Unterschichten bestanden aus heterogenen Gruppen der Bevölkerungsmassen von 1: Vgl. Diehle, 1977, 165, 173 ff. Auch bei Petron ist urbanitas zu finden: "aquam foras, yj'num intro" clamavit, excipimus urbanitatem Jocantis, et ante omnes Agamemnon quj sciebat quibus mer/tis revocaretur adcenam (52,7, Müller). 2: Cic. Brut. 5,20. 3: Quint. 10, l, 8. 4: Vgl. 53-55 Naber, 49-50 Hout. 5: In Rufinum 1,16,2, 428B Migne. 6: Alföldy, 1984, 124 ff.
2
T.ADAMIK
Stadt und Land. Nach rechtlichen Kriterien waren sie entweder ingenui'oder hbertioat* servi. Daraus folgt, daß die Unterschichten 99 % der Gesamtbevölkerung bildeten. Es ist vorauszusetzen, daß die Oberschichten sich in der Literatursprache verständigten. Aber es gab auch in der Unterschicht Gruppen, die die literarischen Normen kannten. Z.B. die Pädagogen, die Schauspieler, die Ärzte, die Juristen, die Ingenieure, die Beamten der Administration u.s.w.7 Aber aufgrund der soziolinguistischen Forschungen können wir auch annehmen, daß die große Mehrzahl in den Unterschichten entweder einen soziologisch oder regional bedingten Dialekt sprach, oder beides.8 Heidrun Pelz schreibt wie folgt:9 "Wo in einer Sprachgemeinschaft eine solche Situation vorliegt, spricht man von Diglossie. Es sind zwei verschiedene Idiome (= Sprachen) in Gebrauch, zwischen denen Funktionstrennung besteht. Das eine dient als familiäre Umgangssprache10, das andere, mit höherem Prestige versehene, ist Schriftsprache, Bildungssprache und die Sprache für alle offiziellen Anlässe." Die Sprachvariante der Oberschichten bezeichnet B. Bernstein als elaborierten Code (elaborated code), die der Unterschichten als restringierten Code (restricted code).11 Der restringierte Code ist demnach defizient gegenüber dem elaborierten. Die römischen Unterschichten, die den restringierten Code hatten, sprachen ihren soziologisch und regional gefärbten Dialekt, das sogenannte Vulgärlatein. Wenn diese Situation sich veränderte, d. h. wenn sie in eine andere Kommunikationsform eintraten, waren sie zum Codewechsel unfähig, darum gerieten sie in Verlegenheit. 3. Es ist eine schwere Frage, ob wir heute das Vulgärlatein kennen. Nach der Meinung von mehreren Forschern ist es unmöglich, weil die Antiken keine Technik hatten, die lebendige Sprache aufzuschreiben. Ferner, weil alle erhaltenen lateinischen Texte aufgrund irgendeiner literarischen Norm geschrieben wurden.12 Diese Schwierigkeiten sind real, dennoch können wir eine literarische Gattung finden, die absichtlich vulgärlateinische Elemente der Sprache verwendet: es ist die Satire.13
7: Pulgram, 1958, 291 ff. 8: Prosdocimi, 1978, 1029 ff. 9: Pelz, 1982, 210. 10: Hof mann, 1978, 1-8. 11: Bernstein, 1971,1 B. 76 ff, 123 ff, 170 ff. Pride, 1975, 287 ff. 12: Pulgram, 1958, 313 ff. 13: Vgl. Giancotti, 1967, 46 ff., 88 ff.
Vulgarismen und sprachliche Norm
3
Das Satyricon von Petron gehört zu dieser Gattung14, deswegen können wir voraussetzen, daß gewisse Elemente des Vulgärlateins darin zu finden sind. Tatsächlich spielt die Handlung des Gastmahls des Trimalchio in einer "griechischen Stadt" in Süditalien. Diese Stadt ist eine römische Kolonie, d.h. ihre Bewohner waren romanisierte Griechen15, die Lateinisch und Griechisch in gleicher Weise sprachen. Daraus folgt, daß in Trimalchios Gastmahl, wo gebildete und ungebildete Leute sich zusammen vergnügten, die Probleme der Diglossie und des Bilinguismus nebeneinander erscheinen. Das Wesen und die Probleme der Diglossie können wir in einigen Szenen von Trimalchios Gastmahl gut beleuchten. Agamemnon, der gebildete Rhetor der Stadt, lud Encolpios, Ascyltus und Giton zum Gastmahl des Trimalchio ein, weil die Kritik von Encolpios an der Rhetorik ihm sehr gefallen hatte. Beim Gastmahl sind sie die einzigen Vertreter der Intelligenz, die mit ihrer Bildung und Redeweise aus der Gesellschaft hervorstechen. Auf der anderen Seite sind der ungebildete Trimalchio und seine Mitfreigelassenen. Trimalchio ist der reichste Mensch der Stadt, ein Mitglied der Seviri Augustales. Hermeros ist ein freigelassener Freund von Trimalchio, auch er ist ein sevir. mit Landgut. Habinas, der Bestattungsunternehmer, ist auch sevir, Besitzer vieler Villen. Echion, der Schneider, besitzt auch eine Villa, zu der er Agamemnon einlädt. Die anderen, Seleucus, Dama, Phileros und Ganymedes sind ebenfalls wohlhabende Freigelassene. Ferner nehmen mehrere Sklaven an dem Gastmahl teil. Die Anwesenheit der gebildeten Gäste stört die ungebildeten Freigelassenen, die sich ihrer eigenen vulgären Redeweise schämen. Z.B. als Echion seine Geschichte erzählt und bemerkt, daß Agamemnon seine vulgäre Sprache verlacht, sagt er zu ihm: videris mihi, Agamemnon, dicere: "quid iste argutat molestus?" quia tu, qui potes Joquere, non Joquis. non es nostrae fasciae, et ideo pauperorum verba derides, scimus te prae litteras fatuum esse. (46,1, Müller). Niceros, der immer gute Geschichten zu erzählen pflegte, schweigt jetzt, und erst auf Trimalchios Nötigung erzählt er seine beliebte Werwolf-Geschichte. Er motiviert seine Schweigsamkeit wie folgt: Niceros delectatus affabilitate amici "omne me " inquit "Jucrum transeat, nisi iam dudum gaudimonio dissih'o, quod te taJem video, itaque hilaria mera sint, etsi timeo istos scho/asticos, ne me [deJrideant. viderint: narrabo tarnen; (&\, 1-4, Müller). Also sind sich die Freigelassenen dessen bewußt, daß sie nur Vulgärlatein sprechen, d.h. daß ihnen gleichsam nur ein restringierter Code zur Verfügung steht. Tatsächlich, lacht Ascyltus einen Sklaven aus, der die Inschriften der Apophoreten vorliest: ceterum Ascy/tos, intemperantis Jicentiae, cum omnia sublatis manimus eJuderet et usque ad lacrimas rideret, unus ex conlibertis 14: Vgl. Süss, 1927, 51 ff. 15: Vgl. Salonius, 1927, 6 ff.
4
T.ADAMIK
TrimaJchionis excanduit [is ipse qui supra me discumbebat] et "quid rides" inquit "vervex? an tibi non placent lautitiae domini mei\Sl, 1-2, Müller). Giton macht dasselbe mit dem wütenden Hermeros: post hoc dictum Giton, qui ad pedes stabat, risum iam diu compressum etiam indecenter effudit. quod cum animadvertisset adversarius Ascylti, flexit convicium in puerum et "tu autem" inquit "etiam tu rides, cepa cirrata "? (5&, 1-2, Müller). Als der Sklave von Habinnas beginnt, Vergil zu deklamieren, bemerkt Encolpios: nullus sonus umquam acidior percussit aures meas; nam praeter errantis barbariae auf adiectum aut deminutum cJamorem fimjmiscebat Atellanicos versus, u t tunc primum me etiam Vergi/ius offenderit(d&, 4-5, Müller). Was die Probleme des Bilinguismus betrifft16, möchte ich nur betonen, daß Petronius uns immer merken läßt, daß im Haus von Trimalchio das Griechische ebenso natürlich ist wie das Lateinische. Trimalchio sagt selbst, daß er zwei Bibliotheken hat: eine griechische und eine lateinische (48,4). Ferner erwähnt er, daß er griechische Komödianten gekauft hat, aber er läßt sie Atellana spielen (53, 13). Er läßt auch seinen griechischen Chorflötenbläser lateinische Lieder vortragen (53,13). Als die Homeristen einen Dialog in griechischen Versen hielten, las er mit singender Stimme einen lateinischen Text vor (59,3). In dieser Umgebung ist es wohl verständlich, daß die Sprecher griechische Wörter und Ausdrücke mit den lateinischen mischen, z.B. ti theJeis, apothanein theJo (48,8). Trimalchios Frau ist TrimaJchionis topanta (37,5). Trimalchio ist sehr reich: adeo sap/utus est (37,6). Hermeros nennt Trimalchios Frau lupatria (37,6). Nach der Meinung der Kommentatoren ist lupatria von dem lateinischen Jupa und dem griechischen pomeutria gebildet. Diese Beispiele zeigen, daß die griechische Sprache dieser griechischen Stadt unter dem Einfluß des lateinischen schon deformiert wurde. Diese Sprachverhältnisse werden durch eine Bemerkung von Encolpios beleuchtet. Nachdem der Sklave des Trimalchio etwas Abscheuliches gesungen hatte, sagte er, daß es griechisch sei: appositaque ad os manu nescio quid taetrum exsibilavit, quod postea Graecum esse affirmabat (64, 5, Müller). Obwohl P. Perrochat17 über exsibilavit schreibt "faire entendre avec un sifflement", und L. Friedlaender18 es in dieser Bedeutung mit "pfiff" übersetzt, interpretiere ich es so, wie das neue Oxford Latin Dictionary: "to utter with a hiss". Petron wendet hier exsibiJavitvh derselben Bedeutung an, wie Seneca in seinem Werk De ira: incerta verba subitis exclamationibus, trementia labra interdumque conpressa et dirum quiddam exsibilantia (Dial. 5, 4, 2). Plocamos hat den griechischen Text mit einer schlechten, entstellten Aussprache gesungen, und niemand hat ihn verstanden. Viele solche Ausdrücke sind im Satyricon zu 16: Vgl. Prosdocimi, 1978, 1035 ff. 17: Perrochat. 1962, 143. 18: Friedlaender, 1906, 169.
Vulgarismen und sprachliche Norm
S
finden, und man darf sie nicht korrigieren, z. B. topanta (37,4), madeia ,9) u.s.w.19 4. Was für eine Sprache ist diese lateinische Sprache, die die gebildeten Gäste auslachen, d. h. worin unterscheidet sich die Rede der Ungebildeten von der der Gebildeten? Es ist eine Streitfrage. In der Petron-Forschung gibt es zwei gegensätzliche Meinungen. Die Mehrheit der Forscher - F. F. Abbot20, J. Revay21, G. Süss22, A. Stefenelli23, H. Petersmann24 - vertritt die Ansicht, daß die Sprache der ungebildeten Freigelassenen von der der Gebildeten wesentlich abweicht. Alle diese Forscher meinen, daß das Satyricon um die Mitte des ersten Jahrhunderts nach Christus entstanden ist, und Petronius absichtlich das Vulgärlatein verwendet, um die Akteure des Romans zu charakterisieren. Die Vertreter der entgegengesetzten Meinung (E. V. Marmorale25, L. Pepe26) denken, daß die Sprache der Ungebildeten und die der Gebildeten sich nicht wesentlich voneinander unterscheiden und daß diese Sprache die Umgangssprache des 2. bis 3. Jahrhunderts nach Christus ist. G. Bendz27, A. Stefenelli28, H. Petersmann29 und andere widerlegten den Standpunkt von Marmorale und Pepe. G. Bendz formulierte eine Synthese der gegensätzlichen Meinungen. Die Sprache dieser zwei Klassen unterscheidet sich voneinander, aber auch in der Rede der Gebildeten kommen Vulgarismen vor, und zwar dort, wo sie mit den Freigelassenen oder über sie sprechen. Die Gebildeten ahmen die Sprache der Freigelassenen nach, d. h. entsprechend der Situation der Kommunikation sind sie fähig zum Codewechsel. Neulich brachte Dell 'Era30 den ganzen Text des Satyricon auf einen IBM Computer. So konnte er die Sprache der einzelnen Personen genau analysieren. Aus der Statistik der sprachlichen Fehler zog er zwei Folgerungen: a) Wir können die Behauptung von Marmorale und Pepe nicht bestätigen, weil die Sprache der Ungebildeten und die der Gebildeten sich wesentlich 19: Dies ist die Ursache, warum es so viele hapax legomena im Satyricon gibt; vgl. C. landolo, Tangomenas faciamus. Vichiana 5 (1968) 134-142. 20: Abbot, 1907, 43 ff. 21: Revay, 1927, 219 ff. 22: Süss, 1926, 5 ff. 23: Stefenelli, 1962, l Off. 24: Petersmann, 1977, 23 ff. 25: Marmorale, 1948. 26: Pepe, 1957. 27: Bendz, 1941, 27 ff. 28: Stefenelli, 1962, 1 1 ff. 29: Petersmann, 1977, 23 ff. 30: Dell'Era, 1970, 25 ff.
6
T.ADAMIK
voneinander unterscheiden. Die ungebildeten Freigelassenen verwenden das Vulgärlatein, weil sie nur diese Abart kennen. Die Gebildeten aber brauchen im allgemeinen die normative lateinische Sprache, und wenn sie auch die Elemente des Vulgärlateins verwenden, machen sie es mit bestimmten Zielen, unter dem Einfluß ihrer Umgebung.31 b) Aufgrund seiner Statistik behauptet Dell'Era, daß Petronius mit den Vulgarismen seine ungebildeten Personen nicht charakterisiert: "superata la vecchia tesi della caratterizzazione dei liberti attraverso categoric di volgarismi."32 Mit der ersten Folgerung von Dell'Era bin ich völlig einverstanden. Meine Untersuchungen in Verbindung mit der Länge der Sätze brachten dieselben Ergebnisse, d. h. es gibt einen wesentlichen Unterschied zwischen der Sprache der Ungebildeten und der der Gebildeten.33 Aber in der Charakterisierung mit den Vulgarismen stimme ich mit Dell'Era nicht überein. Meines Erachtens charakterisiert Petron die Personen des Romans auch mit den Vulgarismen. Z.B. hinsichtlich der Länge der Sätze steht Trimalchio zwischen derjenigen der Ungebildeten und denen der Gebildeten. Jedoch aufgrund der Statistik von Dell'Era macht Trimalchio nicht weniger Sprachfehler als die anderen Freigelassenen. Aber einen Teil seiner Fehler können wir auf zwei Faktoren zurückführen. Der erste Faktor ist, daß er sich im Laufe des Gastmahls immer mehr und mehr betrinkt. Der zweite Faktor ist, daß er gegen das Ende des Gastmahls mit seiner Frau in Streit gerät; wird er sehr zornig, so kann er seine Rede nicht kontrollieren. Übrigens macht er nicht so grobe sprachliche Fehler wie die anderen. Auch die Sprache von Hermeros ist lehrreich. Er kam als puer capülatusvn die Kolonie, er diente 40 Jahre. Er kann noch nicht sehr lange freigelassen worden sein. Als er spricht, kommen mit den alten Erinnerungen immer mehr griechische Wörter unter die lateinischen. Diese zwei Personen sind ausgezeichnete Beispiele der psychologischen Charakterisierung im Hinblick auf die Vulgarismen. Übrigens scheinen alle Freigelassenen einen anderen Charakter zu haben, und dies spiegelt sich in ihrer Rede wider.34 Ihr Temperament, ihre Weltanschauung sind sehr verschieden. Seleucos klagt über die Kürze und Hinfälligkeit des Lebens: es lohnt sich nicht zu sparen und gut zu sein, denn wir sterben. Seine Rede ist voll mit vulgären Sentenzen; z. B. utres inflati ambulamus. minoris quam muscae sumus, fmuscae] tarnen aliquam virtutem habent, nos non pluris sumus quani 6i///ae(42, 4, Müller). 31: 32: 33: 34:
Dell'Era. 1970,31. Dell'Era, 1970, 51. Adamik, 1990, 3 ff. Vgl. Süss, 1926, 57 ff.
Vulgarismen und sprachliche Norm
7
Ganymedes ist nicht mit den gegenwärtigen Verhältnissen zufrieden. Getreide und Brot sind teuer. Früher war es besser, weil die Menschen besser waren. Vulgäre Metaphern und Vergleiche bilden die spezielle Färbung seiner Rede; z. B. nee ad caelum, nee ad terrain pertinet(Ab,\); annona mordei '(44,,1); buccam paais(44,2)·, piper, non homo (44,6); colonia retroversus crescjt, tamquam coda Echion ist ein furchtbarer Optimist. Es ist wahr - sagt er -, daß die Menschen nicht so sind, wie sie sein müßten, doch ist es besser in dieser Stadt, als anderswo. Auch jetzt, was für Ereignisse werden wir sehen: Gladiatorenspiele, bei denen wirklich Blut fließt. Er verwendet vulgäre Ausdrücke, die zum Volksmund gehören; z. B. modo sie, modo säe (45,2), varium porcum (45,2), porcos coctos ambulare (45,4), und vulgäre Sprichwörter; z. B. qui asinum non potesf, stratum cedit (45,8), Ule müvio voJanti poterat ungues resecare (45,9), colubra restem non pa/j/(45,9). Hermeros ist ein bildsamer Charakter. Obwohl auch er über Trimalchio gerne schlecht spricht, gerät er doch in Wut, als Ascyltos und Giton Trimalchio auslachen. Er ist stolz auf seine Erfolge: glebulas emi, lamellulas paravi; viginti venires pasco et canem (57,6). Seine wütende Rede wimmelt von groben Schimpfwörtern und Gräzismen; z. B. cepa cirrata (58,2), crucis offla (58,2), corvorum cibaria (58,2), mus immo terrae tuber (58 ,4), mus in matella (58,9); Athana tibi irata sit (58,7), non didici geometries, critica et alogias menias (58,7). 5. Zusammenfassend können wir feststellen, daß das Vulgärlatein, das in der Rede der Freigelassenen zu finden ist, eine Abart der gesprochenen lateinischen Sprache ist, von der einige Elemente schon in den Komödien von Plautus35, andere in den Fragmenten der Atellana36 und Mimus und in den Pompeianischen Inschriften37 vorkommen. Aufgrund dieser vulgären Sprache konnte das Satyricon im Laufe des ersten Jahrhunderts nach Christus entstehen. Einen kleineren Teil der Vulgarismen können wir dem griechischen Einfluß der "griechischen Stadt" zuschreiben. Dieses Vulgärlatein ist mit der normativen lateinischen Sprache im Satyricon gemischt, darum ist dieser Roman eine Fundgrube für Soziolinguistik. Die satirische Form des Romans ermöglichte es Petronius, daß er von der Sprachrichtigkeit und Latinität der Norm abwich. Dabei aber folgte er einer anderen Vorschrift der sprachlichen Norm, dem aptum oder decorum, gemäß welchem die Rede den Charakter und die soziale Stellung der Personen spiegeln muß: Est autem quid deceat oratori videndum non in sententiis soJum sed etiam in verbis. Non enim omnis fortune, non omnis honos, non omnis auctoritas, non 35: Hofmann, 1978, 1-8. 36: Bonfante, 1967, V-XXIV. 37: Heraeus, 1909, 38 ff., Väänänen, 1966, 18 ff.
8
T.ADAMK
omnis aetas nee vero locus aut tempos aut auditor omnis eodem auf verborum genere tractandus estaut sententiarum semperque in omni parte orationis ut ritae quid deceat est considerandum; quod et in re, de qua agitur, positum est et in pensonis et eorum qui dicunt et eomm qui audiuat. (Cic. Or. 71.). Ich denke, daß fast alle Prinzipien der Soziolinguistik in diesen Sätzen von Cicero zu finden sind.
Bibliographie Abbot, F. F., 1907. The Use of Language as a Means of Characterisation in Petronius. In: CPh 2, 43 ff. Adamik, T., 1990. Sermo inliberalis in cena Trimalchionis. In: G. Calboli (ed.), Latin vulgaire-Iatin tardif, Actes du Ileme Colloque international sur le latin vulgaire et tardif. Tubingen, 1-7. Alföldy, G., 1984. Römische Sozialgeschichte. Wiesbaden. Bendz, G., 1941. Sprachliche Bemerkungen zu Petron. In: Eranos 39, 27 ff. Bernstein, B., 1971. Class, Codes and Control. Vol. 1. Theoretical Studies towards a Sociology of Language. London. Bonfante, G., 1967. La lingua delle Atellane e dei mimi. In: Atellanae fabulae. Edidit P. Frassinetti. Roma. Dell'Era, A., 1970. Problemi di lingua e stile in Petronio. Roma. Diehle, A., 1977. Der Beginn des Attizismus. In: Antike und Abendland 23, 163 ff. Friedlaender, L., 1906. Petronii Cena Trimalchionis. Leipzig. Giancotti, F., 1967. Mimo e gnome. Messina-Firenze. Heraeus, W., 1909. Petronii cena Trimalchionis nebst ausgewählten Pompeianischen Wandinschriften. Heidelberg. Hofmann, J. B., 1978. Lateinische Umgangssprache. Heidelberg. Marmorale, E. V., 1948. La questione Petroniana. Bari. Müller, K., 1961. Petronii Arbitri Satyricon, cum apparatu critico. München. Pelz, H., 1982. Linguistik für Anfänger. Hamburg. Pepe, L., 1957. Studi Petroniani. Napoli. Perrochat, P., 1962. Petrone, Le festin de Trimalcion. Commentaire exegetique et critique. Paris. Petersmann, H., 1977. Petrons Urbane Prosa. Untersuchungen zu Sprache und Text (Syntax). Wien. Pride, J. B., 1975. Sociolinguistics. In: New Horizons in Linguistics. Edited by J. Lyons. 287-301.
Vulgarismen und sprachliche Norm
9
Prosdocimi, A., 1987. Contatti e conflitti di lingua nellltalia antica: l'elemento Greco. In: Popoli e civilta dell'Italia antica. Vol. 6. Lingue e dialetti. Roma. Pulgram, E.. 1956. The Tongues of Italy. Cambridge. Ramage, E. S., 1960. Early Roman Urbanity. In: AJPh 81. 65-72. Revay J., 1927. Petronius es kora. Budapest. Salonius, A. H., 1927. Die Griechen und das Griechische in Petrons Cena Trimalchionis. Helsingfors-Leipzig. Stefenelli, A., 1962. Die Volkssprache im Werk des Petron in Hinblick auf die romanischen Sprachen. Wien. Süss, G., 1926. De eo quem dicunt inesse Trimalchionis Cenae sermone vulgari. In: Acta et Commentationes Universitatis Tartuensis, Dorpati. Süss, G., 1927. Petronii imitatio sermonis plebei qua necessitate coniungatur cum grammatica illius aetatis doctrina. In: Acta et Commentationes Universitatis Tartuensis, Dorpati. Väänänen, V., 1966. Le latin vulgaire des inscriptions Pompeiennes. Berlin.
Carmen Arias A beJIan Sobre el sufijo latino -osi/sy su empleo con significado "aproximativo" en parte del romanico* I. Uno de los ambitos en que ha pervivido el sufijo latino -osusen romanico es el de la formacion de adjetivos que indican un grado "aproximativo" de color1. Este aspecto ha sido analizado en algunos trabajos precedentes que, sin embargo, prestan mäs atencion a los hechos propiamente romänicos2 y, por eso, nos ha parecido necesario analizar con detenimiento el funcionamiento de este sufijo en el campo lexico del color en latin, para aclarar este significado "aproximativo" de parte del romanico, que choca un poco con la funcion semäntica dominante y general del sufijo en latin, de senalamiento de las ideas de "reich an, versehen mit"3. La cuestion que intentamos dilucidar es, por tanto, si -osus mantuvo en el campo del color su valor fundamental de intensificador, como lo pretende Andre en la siguiente cita referida a este campo lexico: " -osus marque en effet une intensite superieure de la qualite exprime par le simple"4, ubicändose entonces el valor "aproximativo" en la fase romänica, o si podria pensarse, como lo sugieren algunos romanistas5, ya para el latin tardio en una traslacion significativa hacia el dominio del rebajamiento cromätico que pudiera interpretarse como modelo tardo-latino para el future romanico. Para este fin, vamos a analizar los dos tipos de formaciones en que interviene este sufijo dentro del campo del color en latin: derivados de adjetivos propios de color y denominatives que, en sentido estricto, no pertenecen a este campo concrete, pero que pueden utilizarse secundariamente como terminos de "comparacion" de color. * Este trabajo es parte de una investigacion (mas amplia) que he realizado en el fastifut de\ Thesaurus Linguae Latinae(xx>n una subcencion de la D.G.I.C.Y.T.). 1: Sobre las lenguas romänicas concretes (entre las que destacan el Catalan, provenzal y en parte tambien el espanol), cf. Becker 1974, pp. 82-116 y 125. 2: Becker 1974, pp. 45-46; Kurschildgen 1983, pp. 101-05. 3: Leumann 1977, p. 341. 4: Andre 1949, p. 210. 5: Becker 1974, pp. 45-46; Blaylock 1976, pp. 344-45.
12
C. ARIAS ABELLAN
II. Las formaciones deadjetivales aparecen por vez primera en la Historia Augusta con el empleo de canosus, siendo interpretadas por Becker6 como formaciones que pudieran indicar un rebajamiento cromatico, viniendo a resolver (junto con el auxilio de otros metodos) la crisis en la que habrian entrado en latin tardio los procedimientos cläsicos de indicacion de matices "reducidos" en el sector cromatico. Parece, pues, importante analizar los caminos seguidos por el latin anterior a los tiempos de la Historia Augusta (momento en que aparecen los deadjeti vales en -as/yen el campo lexico que estamos analizando) para el senalamiento de la "aproximacion" en el color, con el fin de sopesar posteriormente el papel ejercido por estas formaciones mäs tardias. Para ello nos vamos a valer de los resultados de un trabajo nuestro sobre el color en la prosa de los tratadistas de Agriculture7, resultados que nos van a permitir contar con una vision estructural capaz de explicarnos mejor el "rendimiento" de estos procedimientos, y, ademäs, contar con una referencia a una diacronia (de Caton a Paladio) que nos ofrece una buena vision del estado anterior al momento en que hacen su aparicion los terminos tipo canosus (deadjetivales), y al momento tambien en que los denominativos en -osi/s(tipo aurosi/sJincremtntan su frecuencia para la indicacion "comparadora" de color (en torno a la epoca de Paladio). II. 1. La "reduccion" cromätica se solia indicar en latin con, fundamentalmente, dos procedimientos: a) derivados en -/usde adjetivos propios de color (o diminutives), tipo aJbu/us; b) compuestos con sub- tipo subaJbus. Tangencialmente podian emplearse los participios de presente de verbos de color mediante los procedimientos que analizaremos posteriormente8. II. 1.1. Acudiendo al justo criterio de Diaz y Diaz y recogiendo el valor que este investigador les otorga en el campo que nos ocupa de "afirmacion parcial de la correspondencia de color" 9, se puede conceder a los adjetivos prefijados con sub- la marca de "restriccion" de la cualidad denotada por el simple, observable, por ejemplo, en el siguiente texto de Varron (rust. 1,9,5): praeterea etiam discrimina omnium horum generum subtiliora aha, u t in sabu/osa terra, quod ibi refert sabulo albus sit an rubicundus, quod subaJbus adserendos surcuJos aü'enus, contra rubicundior appositus respecto al que Diaz y Diaz nos resalta la contraposicion del restrictive subalbusz la intensificacion de rubicundior^. 6: Becker 1974, pp. 42-49. 7: Arias Abellän 1981. 8: Para esta cuestion, cf. Andre 1949, pp.218 ss. y 224-229; Becker 1974, pp. 35-41 (ambos de orientacion no estructural). 9: Diaz y Diaz 1964, p. 98. 10: Diaz y Diaz 1964, p. 68 n. 2.
El sufijo latino -OSUS
13
Desde el punto de vista estructural, los compuestos con «$·#£- comportan una determinacion ("cuantificacion") del simple que no implies una funcion especifica (en la oracion) del mismo, fenomeno que recibe el nombre de "modificacion" en la teoria de Coseriu11. Este prefijo que al tiempo de su aparicion en Plauto se limita casi al color, se libera de este campo en Ciceron, volviendo a incorporarse al sector cromatico en la literatura tecnica desde Varron, con una presencia significativa en Plinio y Celso12, para despues aparecer en este campo en escasos ejemplos, lo que nos denota la perdida de su vitalidad en el grupo lexico que estamos analizando, situada por Andre tras Apuleyo13. Π.Ι.2. El campo del color contaba, por lo que se refiere a la "aproximacion", ademas de con las formas en si/6-para la desnuda "aproximacion", tambien con los diminutives (terminos marcados respecto a las bases de derivacion). Se trata tambien ahora de la modificacion coseriana definida en el apartado anterior. Conocemos esa d ble capacidad de los diminutivos para incidir en la "aminoracion" desde las perspectivas "afectiva" y "denotative"14, capacidad de la que carecen los compuestos con sub-. Por eso, para formular su oposicion en terminos estructurales, proponemos una oposicion de tipo privative entre ambas series montada sobre la marca de "objetividad" en la aminoracion de la serie en sub-: -lusl sub- (zona izquierda no caracterizada)15. Los diminutivos pueden funcionar, por tanto: a) con el valor de "aminoracion no objetiva ο expresiva", como en el texto siguiente: post mensem tertium suspensae hae cames liquorem dimittunt saporis jocund/ 'sed 'colons albiduh (P'ALL., op.agr. 3,25,12) en el que a/a/t/u/usdesigfla un "blancuzco desagradable" (en este caso se ha centrado la expresividad en lo negative - observese el contraste sintagm tico de aJbJdu/us con iocundus-, aunque lo mas frecuente es que la afectividad de los diminutivos sea de tipo positive); b) con el valor del termino caracterizado, es decir, indicando una "mera reduccion", y ello por el juego funcional que prestan los "usos neutros" a los terminos no caracterizados de una oposicion16. 11: 12: 13: 14: 15:
Coseriu 1977, p. 179. Diaz y Diaz 1964, pp. 84-88. Andre 1949, p. 225. HofmanrrSzantyr 1972, pp. 772 ss. Andre ha propuesto para la diferenciacion de estas series una explication (cf. 1949, pp. 225-226) matizada ya por Diaz y Diaz (1964, p. 98). 16: Distinguimos (siguiendo a Correa 1989, pp. 90 ss.) entre uso neutro y neutralizacion, en el sentido de considerar como uso neutro el hecho de que el significante de uno de los miembros (termino no marcado ο negativo) pase a ser ocasionalmente portador del significado del otro miembro (termino marcado ο positive). La oposicion en estos casos funciona porque esta presente la marca de la oposicion. La neutralizacion supone, por el
14
C. ARIAS ABELLAN
Andre nos habla para uno y otro comportamiento, de diminutivos "affectifs" y de "qualite" respectivamente.17 Las relaciones funcionales que mantienen las series sub-y -/ustntrt si y con las unidades base de sus respectivas formaciones se dejanan ejemplificar en el siguiente gräfico: albus //albulus /subalbus (zonas izquierdas no caracterizadas, respectivamente: "no aminoracion", "no objetividad en la aminoracion"). Pero no es esta una oposicion sin hendijas. Porque la lengua no aprovecho esa posibilidad funcional, disponible para todos los terminos primarios de color, de dotar a cada uno de ellos de un derivado en -lusy un compuesto con sub-, hecho que resto cierta sistematicidad a la oposicion, y tambien , por otras razones normativas. La norma fue especializando en efecto a los compuestos - a los que todavia en sus origenes Wölfflin adjudica un tinte popular18 - en los dominios de la prosa tecnica, con una exclusion de la lengua popular confirmada por los casi nulos resultados romanicos de que nos habla Diaz y Diaz19, mientras que los diminutivos acrecentaron su caracter popular de siempre20, llegando a ser los unicos que desempenan cierto papel en la pervivencia de los aproximativos latinos de color en romance21. El progresivo abandono de los en sub- y la especializacion de los diminutivos para lo "expresivo", producida por su uso preferente en los niveles populäres, condujo, pues, a la produccion de cierta defectividad en la Lndicacion de un "mero desnudo" valor aproximativo. II. 1.3. La lengua latina podia usar tambien tangencialmente las formas participiales de presente de verbos de color para la indicacion "aproximativa" en este campo. Son formas que cumplen un papel importante como elemento subsidiario para la renovacion de las unidades bäsicas de color, segun lo destacaba anos ha Marouzeau22. Hay, en efecto, textos en que los participios son usados como meros dobletes de los adjetivos (Flos uuii candidus probater; rubens triste signum est, PLIN., nat. 14,136), llegando a recibir una determinacion comparativa (magisrubens, PLIN., nat 13,111). Pero estas formaciones pueden evocar tambien en la conformation cromatica la idea de un "proceso" - mas en consonancia, entonces, con su caracter verbal -
17: 19: 20: 21: 22:
contrario, la suspension de la oposicion. Parece por ello imposible hablar de que el significante del termino positivo pase a ser portador del significado del termino negative, ya que en este caso lo que ocurre es que se pierde la marca de la oposicion y por tanto seria tnejor hablar de una neutralizacion o suspension de la oposicion. Andre 1949, pp. 256-258. 18: Wolfflin 1933, p. 123. Diaz y Diaz 1964, p. 97. Hofmann-Szantyr 1972, pp. 774-75. Becker 1974, p. 52. Marouzeau 1910, p. 4.
EJ sufijo Jatino -OSUS
IS
actualizando la nota de "tendencia a un color" que, en cierto sentido, puede interpretarse como "aproximativa" (maxi/m's bads atque e uiridi rubentibus, PLIN., nat. 15,127). En vista de este doble comportamiento, puede afirmarse que las formas participiales actuan como no caracterizadas frente a los adjetivos propiamente dichos, ya que pueden trasladarse a sus dominios y equivaler a los mismos, mientras que el camino inverso no se da. El hecho diferenciador podria radicar en la indicacion de "exclusivamente " cualidades por parte de los adjetivos, frente a lo que los participios responden: a) indicando "procesos" con protagonismo de aspectos semänticos mas verbales; b) indicando "cualidades" con desdibujamiento de cualquier idea de "proceso" verbal. La capacidad de funcionar como meros dobletes de los adjetivos bäsicos se ve facilitada, claro, en los participios de verbos de "estado" (tipo rubens) y de otras formaciones capaces de asumir un valor de "estado" - como las en -ore (del tipo de nigrare) e -/icare(del tipo de a/bicare) 23 -, mientras que los pertenecientes a verbos mas caracterizados desde el punto de vista aspectual como los incoativos, indicadores de un cambio en la situacion24 cromatica, se ubican casi siempre en el dominio de la significacion "evolutiva"25 hacia un nuevo tono cromatico, interpretable como "aproximativa". El uso de los participios no consiguio revalidar un camino estable en la indicacion "aproximativa" del color. El empleo de los incoativos como alternativa de escaso rendimiento por usarse estos verbos sobre todo en forma personal26 y la tendencia progresiva del latin de privar al participio de su valor verbal en favor de su empleo como mero doblete del adjetivo27, tendencia apuntalada por la competencia que en esta funcion verbal le hace en epoca tardia el gerundio28, supuso en los terminos estructurales de nuestra propuesta un incremento progresivo del uso neutro del participio, es decir, de su manejo como sinonimo de los adjetivos bäsicos o desnudo de cualquier idea "aminorativa". II.2. Aclaradas desde una optica funcional, las deficiencias que el latin anterior venia arrastrando para la indicacion "aproximativa" del color, podemos plantearnos ya si los nuevos deadjetivales en -oszö-vinieron a jugar algun papel en este ämbito. Se trata de las tres formaciones siguientes:
23: Andre 1949, p. 242. 24: Mignot 1969, p. 227. 25: Vermeer 1963, p. 141. 26: Andre 1949, p.244. 27: Marouzeau 1910, p. 4. 28: Hofmann-Szantyr 1972, pp. 369 y 380; Marouzeau 1910, p. 79.
16
C. AR/AS ABELLAN
Caaasusaparect en la Historia Augusta($\o\>., 5,6): recipe in fidem tuam legionem tertiam Felicem, quam ego adhuc nulu' nisi provecto iam credidi; mihi autem eo tempore credits est, quo et me canosum, qui credebat cum gratulatione, ridi't. y supone, sin duda, un deadjetival en cuyo origen debio tener un fuerte influjo el plural sustantivado de canus (cf. la aclaracion de Paucker29 como cam's (capilu's) distinctus), pudiendo integiarse en el significado de "versehen nut" ("con canas") que Leumann le adjudica a nuestro sufijo (el termino califica a capillus en CASS.FEL., 2, p. 11.1O y 5, p. 12,14). Caerulosusyosat leerse en el opuspaschale(^,V^,V) de Sedulio: Interea sub caerulosa aestuantis uodae feruores oceano diem suscipiente praecipitem, cum stellatae noctis proximum uesper pallidus nuntiaret aduentum como paralelo del caerulus del lugar correspondiente del carmen paschale (3,219): lamque senescentem cah'di sub caerula ponti / Oceano rapiente diem, cum pallor adesset /Noctis (en ambos textos con la sustantivacion de dichos adjetivos). Rubicundosus, en fin, esta documentado en los Dynamidiad^S): Polygonorum genera sunt Iff/: primum genus.. Quartum genus hylicum appellatur, hoc est silvestre; paene simili arboribus frutice, fructicosa et lignosa stirpe cedri, rubicundosum partibus binorum palmorum. Cocta in vino gingivarum vitio, si os conluas et ulcers oriscurat para la descripcion de una planta, polygonum hyh'cumOpxt, segun Andre30 es el equivalente de la polygonus süuestris, cuyo color es descrito por Plinio mediante rubicundus: Quiplura genera polygoni faciunt,.. Quartum genus siluestre appellatur, paene arboris frutice, radice lignosa, stirpe cedri rubicunda, ramis sparti binum palmorum.. Decoquiturin aqua adtertias aut aridi farina inspergitur et oris ulceribus et adtritis partibus. Propter gingiuarum uero uitia ipsa commanducatur(S\3N., natYl, 113-116). Sobre la funcion de -osusen las formaciones deadjetivales en general (no solo las de color) hay dos opiniones dominantes: Leumann piensa que en este tipo concrete de formaciones, -osus tiene un valor de reforzador fonetico, pero tambien significative; Schonwerth-Weymann, que citan expresamente caerulosus y rubicundosus como ejemplos de la extension en latin posclasico y tardio de 29: Paucker 1883, p. 16. En esta misma linea Schonwerth-Weymann 1888,p. 202. 30: Andre 1985, p. 204.
El sufijo Jatino -OSUS
17
este tipo de formaciones, ven en las mismas y sobre todo en estas ultimas epocas, una cierta neutralizacion del significado del sufijo que, en estos casos, serviria sobre todo para reforzar el volumen fonico del adjetivo base de la derivacion31. Ante los dobletes caerulus-caenüosus, mbicundus-rubicundosus, podemos ver en -osziyun refuerzo o solo fonico, o fonico y significative, pero lo que parece imposible es aceptaf su interpretacion como indicador de una "reduccion". No se puede concluir, en consecuencia, que -osziyejerciera algun papel en la indication de la "aminoracion" cromatica y en su defectividad, defectividad integrable en la debilidad general del latin (no resuelta nunca) para la expresion de la disminucion en el adjetivo, parcela que, frente a la intensificacion (y a la inversa de lo que ocurria en el sustantivo), no tuvo nunca marcas constantes y sistemäticas32. III. Pero el sufijo -osus forma parte tambien (ahora como derivador de denominatives) del grupo de adjetivos de comparacion de color, con una presencia precaria en epoca cläsica. Si observamos el grafico (basado en Tratadistas de Agricultura) que recogemos seguidamente como ejemplificacion de la variedad sufijal presente en los terminos de comparacion de color, podemos constatar que aparece representado solo en el termino pliniano furfurosus, y en aurosus, vocablo usado por vez primera en sentido cromatico ("del color del oro") por Paladio, mientras que en el latin anterior se habia mantenido con la significacion de "rico en oro"33.
31: Leumann 1977, pp. 341-42. Schönwerth-Weymann 1888, pp. 200-202; cf. tambien Baehrens 1922, pp. 118-19. No puede olvidarse ni en campo de los deadjetivales (ebrius-ebriosus)m en las sustituciones vulgäres tipo rabiosusvn lugar de rabidusd. papel de reforzador fonico debido al caracter tonico del sufijo que estudiamos. 32: Correa 1978, p. 538. 33: TLL, s.v. 1525,80: i.q. aurifer; 1525,83: i.q. aureus, de co/orv documen\ando este segundo significado con Paladio y autores posteriores.
18
argenteus aureus buxeus cinereus croceus igneus lacteus luteus melleus myrteus piceus purpureus roseus sanguineus spumeus cerinus columbinus murinus picinus vitellinus cineraceus herbaceus testaceus herbidus crocatus furfurosus aurosus asinusca (uitis)
C. ARIAS ABELLAN Col.
Plin.
2
1 2 1 2
Pall.
2 1
1 2 1 3
1
1 1 16 2 5 1 3 3
8 1
1
1
1 1 1
1 1 1 5 1 3 1 1 1 1 34
Para completar este grafico , hemos acudido a los datos que sobre -osus nos proporciona Andre en su obra, despojando tambien los de sentido cromatico del trabajo de Ernout y analizando la obra de Apuleyo (autor destacado en el uso de -osus), confirmandonos este cotejo35 el caräcter tardio del uso (mas generali34: El recuento del gräfico se basa en, Columela: De re rustica(& excepcion del libro X); Plinio: Naturalis Uistoria (libros XII-XIX) y Paladio: Opus Agriculturae (excepto el libro XIV). Las citas de este gräfico son: argenteus (Plin., 16,76); aureus (Plin., 19,45; 19,67; Pall., 3,21,1; 4,13,3); buxeus (Plin., 12,30); cinereus (Col., 2,2,14; 2,2,16; Plin., 14.42; 18,34) croceus (Pall, 11,14,1); Jgneus (Plin., 12,110); lacteus (Plin., 12,52; 15,109); Juteus (Col, 9,13,8; Plin.19,100); melleus (Plin., 14,123; 16,43; 16,187); myrteus (Pall., 4,13,3); piceus
EJ sufijo latino -OSUS
19
zado) de los denominatives en -osus para la "comparacion" de color (siglos IV-V d.C.) ya que de epoca anterior tendriamos que anadir solo la forma äeri/g/ßosi/sdocumentada en las Controuersiaeus, Seneca (1,2,21). Los adjetivos de comparacion de color en latin son derivados denominativos formados con sufijos encuadrables en los grupos tradicionales de Zugehörigkeitsadjektiva (-eus, -aceus, -inus) Besitzadjektiva (-/us, - /oiw)36, cuyo contenido funcional es la traslacion del sustantivo a la categoria de adjetivo, actuando en el sector cromätico por un proceso de concrecion referida al color del sustantivo base de la derivacion. Es este un hecho de norma y no de sistema como lo prueba el que para tal indicacion cromätica sea precise a veces la presencia de color (colore herbido, PL IN., nat. 13,60), sin la cual se limitan a la mera indicacion de la posesion del concepto senalado por la base de la derivacion (/nontem sublimem et asper um, sed nemorosum et herbidum, maxime probauerunt, COLVM., rust. 2,2,1), o como lo prueba el que la concrecion de las ideas de Zugehörigkeit o /tesy&pueda referirse no al color sino a otros aspectos (Est autem rotundus, uinosae mordacitatis ad Jinguam, PLIN., nat. 21,120). Tenemos que dar, por tanto, la razon a Leumann cuando nos recordaba anos ha que: "-«/s-bildet Stoff ad jektiva und ist eine Art Nachlässigkeit der Sprache oder der Interpretation, wenn man aureus, niueus, piceus auch als Farbenadjektive bezeichnen kann oder will"37, deslindando en el caso de los adjetivos en -eus
(Plin., 16,143); puipureus (Col., 3,2,1; 3.2,23; 3,21,3; 4,30.4; 9,13,8; 11,3.26; 12,44.1; 12.44.5; Plin., 12,47; 14,15; 14,40; 15,17; 15,41; 15,55; 15,69; 16,177; 18,54; 18,71; 18,128; 19,22; 19,100; 19,124; 19,126; 19,127; Pali., 5,3,4); roseus (Plin., 14,15; 18,122); sanguineus (Col., 8,2,9; Plin., 14,37; 15,52; 15.109; 16,105; 16,176); spumeus (Plin., 15,109; Pali., 4,13,3); «raw» (Plin., 15,41; 15,42; 19,65); columbinus (Plin., 14,40; 17,43; 17,46; Pali., 1,10,3) murinus (Col., 6,37,6; Pali.. 4,13,3); picinus (Plin., 14,42); uitellinus (Plin., 16,177); cineraceus (Plin., 17,33); herbaceus (Plin.. 12,48; 16,149 - dos usos -; 19,110; 19,125); testaceus (Plin., 15,55); herbidus (Plin., 12,56; 13,60; 16,88); crocatus (Plin., 16,147); furfurosus(?\m., 12.125); aurosus(?&\\., 1,5,1); asJnusca(?\\n.. 14,42). 35: Andre 1949, p. 210; Ernout 1949; Callebat, 1968; y nuestra propia consulta de las obras de Apuleyo. Hay que distinguir claramente entre el significado de -osus "rico en, provisto abundantemente del (sustantivo base de la derivacion)" y los usos en que se apunta a "del color del (sustantivo base de la derivacion)". Por esta razon hemos prescindido de incluir en el gräfico adjetivos como ruAr/cosusde cierta frecuencia en los tratadistas de Agriculture pero con la significacion de "provisto en abundancia de /z/Ar/ßiC'almagre rojo")". En esta misma linea interprctamos ejemplos como gem/nosis mom'Jibus (APVL., met. 5,8): "collares (adornados) con muchas piedras preciosas". Agnes Dicker (1933, p. 68) cita ademäs ferruginosus (NOT.TIR., 77,31), caliginosusy maculosus, terminos los dos Ultimos que no indican en sentido estricto color, sino solo las ideas de "con nubes, tenebroso" (Ernout-Meillet, s.v. caligo) o "con motas, moteado" (Ernout-Meillet, s.v. macula). 36: Leumann 1944, pp. 144-45. 37: Leumann 1936, p. 154.
20
C. ARIAS ABELLAN
entre su valor cromatico y su valor propio (que no es en sentido estricto de color), comentario aplicable a todos los sufijos que intervienen en el ambito de los adjetivos de comparacion de color. No hay, pues, oposicion funcional entre estos adjetivos y los propiamente cromäticos en el nivel de la lengua, pero si en el nivel de la norma (o del habla en los menos usuales), ya que en este nivel ponen de relieve (por medio de una Variante de su contenido propio) rasgos latentes y no actualizados en el contenido lingüistico de las unidades cromäticas bäsicas - herbidus, por ejemplo, consigue anadir al contenido mäs abstracto de uiridis una representacion comparadora metaforica del color ("verde como la hierba") -. El fuerte asentamiento en la norma de este tipo de terminos obedece a razones de economia linguistica, ya que las unidades bäsicas de color suponen una simplificacion de los datos de la realidad, solucionada en cierta medida por estas unidades que conllevan una gran diversidad en el senalamiento cromatico, al hacerlo mediante la comparacion con el objeto apuntado por el sustantivo base de la derivacion38. Para facilitar esta transferencia semäntica al campo del color la lengua latina acudio preferentemente a sufijos no caracterizados desde el punto de vista semäntico y limitados a la funcion sintactica de traslacion del sustantivo a la categoria de adjetivo. Ello nos explica el uso prioritario de terminos en -eus (el mäs frecuente en prosa y poesia para este significado cromatico). En esta linea podemos interpretar las reticencias (perdidas solo tardiamente) para el empleo de -QSUS, ya que este sufijo compartia la funcion sintactica de los anteriores con la funcion semäntica de indicacion de "abundancia", sema este que iba a soportar con mäs dificultad el desdibujamiento que se da desde, por ejemplo en aurosus, "rico en oro" a "del color del oro". Hemos visto ya en el grupo de los deadjetivales el parecer de SchönwerthWeymann de considerarlos como reforzadores del cuerpo fonico (no ya tanto del significative) de los adjetivos base, parecer que lleva implicita cierta neutralizacion de la nocion de "abundancia".
38: Esta simplificacion respecto a la realidad que suponen siempre las unidades lingüisticas fue intuida ya por Gelio en los siguientes terminos (Noctes Atticae 2,26,25): quod multiplex co/orum fades, appellationes autem incertaeet exiguae forent;y el papel de los adjetivos de comparacion de color como formas que resuelven, en cierto sentido, esta simplificacion de las unidades propias de color, en las siguientes lineas (2,26,5): Quippe qui rufus color a rubore quidem appeJlatus es t, sed cum aliter rubeat ignjs, ahter sanguis, aliter ostrum, ah'ter crocum, ah'ter aurum, has singuJas rufi varietates Latina oratio singuh's propriisque vocabuh's demonstrat omniaque ista significat una ruboris appeJJatione, nisi cum ex ipsis rebus vocabu/a co/orum mutuatur et igneum aliquid dicit et flammeum et sanguineum et crocinum et osfrinum et aureum.
El sufi jo latino -OSUS
21
Tambien en el grupo de los denominativos se produjo un significado secundario de "semejanza" (fomentado segun Sch nwerh-Weymann y Ernout en el intento de adaptor al latin los sufijos ωδής y είδης del griego39) que adquiere cierto incremento en la obra de Plinio y un desarrollo m s generalizado en autores posteriores40 - en este incremento del sentido de "semejanza" que se da en Plinio habria que integrar su uso de furfurosus que supone una "semejanza" centrada en el color -. Plinio crea en efecto nuevos terminos en -osus indicadores de "semejanza" (no necesariamente color) como acinosus (PLIN., nat. 12,47; 21,109), buxosus(U,\W)) y marmorosus(\3,\5& y 36,182)'", y usa por vez primera con este matiz de "semejanza" adjetivos que anteriormente habian destacado solo el de "abundancia" como por ejemplo, uinosus^ (mor/ssucusin came ioaosus,l5,97). Este empleo del sufijo para la denotacion de una idea de "semejanza" abonado ya por Plinio, fue explotado en la concrecion de tal valor de semejanza para la indicacion del color solo en la norma del latin de siglos posteriores mediante los caminos siguientes: a) con el uso como adjetivos de comparacion de color de terminos que previamente habian senalado la posesion abundante del concepto apuntado por el sustantivo base de la derivacion, como, por ejemplo, en los casos de aurosus^: ne aurosi pulueris lapidosa macies(? &L\,., op. agr. 1,5,1) si'auroso colore fuerit, insanabiJem sc/as(\EG., muJom. 3, 17,1) herbosus:4" antiquum mentitus ebur; post caute Laconum / marmoris herbosi radiansinteruiret i>/afc>(SIDON., carm. 5,39) calceos autern smaragdinae fluctu vjriditatis herbosos vestigiis eius TelJusannexuitMkKl.Ck?., 1,66)
39: 40: 41: 42:
Sch nwerth-Weymann 1888, pp. 216 ss.; Ernout 1949, p. 81. Sch nwerth-Weymann 1888, pp. 216-217; Paucker 1883, p. 18. TLL, s.v. acinosus; buxosus; marmorosus. Cf.Forcellini, s.v. uinosus, donde se destacan como significados previos solo los de uioo plenus, ebriusd uini cupidus aspecto confirmado por nuestras consultas sobre uinosusen el Zettelarchiv del Thesaurus. El significado de color se iniciara como veremos despues con Celio Aureliano. 43: Cf. nota 33. En epoca tardia se documenta la forma aureosus (cf. TLL, s.v.) que supone la union del suf i jo a una base adjetiva (aureus) para la formacion de un adjetivo de comparacion de color, dominio en que lo usual eran bases sustantivas. 44: TLL, s.v. herbosus, 2695,81 :i.q. herbis abundans, herbis uberrimus; 2696,28: i.q. herbae s/m/us/2696,24: spectator co/ord.q. uj'ridisJ(so\o a partir de Martianus Capella).
22
C. ARIAS ABELLAN
o cinerosus:1^ herba est fruticosa. coriandro simih' sed mollis et alba et cinerosa (DIOSC., 4,105) b) con el manejo como unidades de comparacion de color de terminos que solo a partir de Plinio se habian empleado con el valor de "semejanza" del tipo uinosus^: quodsJtcoJoreuj/josus(CAEL.
AYR., chron. 2,14,203)
c) mediante la creacion de adjetivos que aparecen ya en latin tardio funcionando como adjetivos de comparacion de color tipo fellosus 47: attestante siti cum fastidio cibi et ventris fluore vel ipsius puris fel/oso vel' livido co/ore(CAEL. AYR., chron. 5,10,114) d) con el incremento del empleo - solo ocasional en epoca cläsica - de unidades de comparacion de color como aeruginosus^: et humoris atque felh's flauidi, dehJnc uitelh's ouorum simitis, tune prasii atque aeruginosi, ultimo etiam nigri (GAEL.AYR., acut. 3,20,194) colorsaepissime aerug//josi/s(CAEL.AVR., chron. 3,4,50) (entre otros textos). IV. Del anälisis del empleo del sufijo -osus en los dominios de adjetivos propios de color y de los terminos de comparacion de color extraemos las siguientes conclusiones: no puede hablarse, ni mucho menos, para el estado de los hechos en latin de un valor "aproximativo", sino, a lo sumo, de un incremento a partir de los s. IV-V d.C. del posible empleo de los denominatives en -osus como unidades indicadoras de comparacion de color. En este tipo ultimo de usos podria sugerirse un cierto oscurecimiento de la nocion de "abundancia" (no es igual, para herbosus, por ejemplo, la nota de herbis abundansopt la de herbis similis 49) y matizarse por tanto, la opinion de Andre sobre su valor siempre intensificador recogida en el apartado I de este trabajo. Respecto a los romanistas que ban visto en este ambito un patron para las futuras formaciones romänicas de tipo "aproximativo", destacar que el latin no conoce el empleo del sufijo que nos ocupa unido a adjetivos cromäticos y con sentido "reductor", pues los derivados de terminos de color (tipo caerulosus) 45: TLL, s.v., 1062,44-48: i.q. cinere plenus veJ aspersus (APVL., met. 7,27); i.q. cinerem redactus(k?VL., met. 4,18); i.q. einen'simi/isduVOSC.., 4,105). 46: Cf. nota 42. 47: TLL, s.v. fe/Josus. 48: TLL, s.v. aeruginosus. 49: Cf. nota 44.
El sufijo latino -OSUS
23
suponian siempre un refuerzo (fonetico, y quiza tambien sdgnificativo) del adjetivo base. Los terminos aproximativos romanicos (tipo esp. "verdoso") formados con bases de color mäs sufijos que, dentro del campo cromatico latino, se usaron en el sector de la comparacion de color mas que en el de los adjetivos propios de color (y el empleo de los derivados con estos sufijos para la indicacion metaforica de color era, recordemoslo, un hecho de norma), estos terminos aproximativos romanicos, deciamos, se podrian relacionar con los hechos latinos solo bajo la perspectiva de considerar las nociones de "semejanza" "comparacion cromatica" (nociones en las que se detiene el latin) como indicadoras de una identidad no absolute que, al unirse a bases de color, cuajara en el significado "aproximativo" propio ya del romanico50. Solo bajo esta perspectiva podria tenerse en cuenta el sufijo -ßs/yque, como creemos haber demostrado, se empleo, en la posibilidad de su manejo para la indicacion de comparacion de color, sobre todo en la norma del latin tardio.
Bibliografia Arias Abellan, C., 1981. Los adjetivos de color en la prosa de los tratadistas de Agricultura (Estudio de Semäntica estructural), (Tesis doctoral). Universidad de Granada (Resumen publicado en 1983). Agnes Dicker, Zr., 1933. "De kleurnamen in het Latijn". In: Neophilologus 18, 58-73 y 137-143. Andre, J., 1949. Etude sur les termes de couleur dans la langue latine. Paris. Andre, J., 1985. Les noms de plantes dans la Rome antique. Paris. Baehrens, W.A., 1922. Sprachlicher Kommentar zur vulgärlateinischen Appendix Probi. Halle. Becker, H.U., 1974. Die approximativen Farbbezeichnungen in den romanischen Sprachen. Bonn. Blaylock, C., 1976. "Aproximaciones de colores: Un problema de morfologia derivacional". In: Actes du XIIIC Congres International de Linguistique et Philologie Romanes, 343-348. Quebec. Callebat, L., 1968. Sermo cotidianus dans les Metamorphoses d'Apulee. Caen. Correa, J.A., 1978. "Estructura de la gradacion adjetiva en latin". In: Actas del V Congreso Espanol de Estudios Cläsicos, 535-539. Madrid. Correa, J.A., 1989. "Sobre la estructura de la categoria nominal "numero" en latin". In: Habis 20,87-110. Coseriu, E., 1977. Principios de Semäntica estructural. Madrid. Diaz y Diaz, M.C., 1964. "Los adjetivos latinos compuestos con sub-". In: Emerita 32, 57-101.
24
C ARIAS ABELLAN
Ernout, A., 1949. Les adjectifs latins en -osusc\ -ulentus. Paris. Ernout, A. y Meillet, A., 1967. Dictionnaire etymologique de la langue latine. Paris (4a ed.). Forcellini, Aeg., 1965. Lexicon totius latinitatis (nunc vero curantibus F. Corredini et J. Perin, secunda impresio anast. confecta quartae ed. 1864-1926). Patavii. Hof mann, B. y Szantyr,
., 1972. Lateinische Syntax und Stilistik. München.
Kurschildgen, E., 1983. Untersuchungen zu Funktionsveränderungen bei Suffixen im Lateinischen und Romanischen. Bonn. Leumann, M., 1936. "Lateinische Laut- und Formenlehre 1933 (Wortbildung)". In: Glotta 24, 152-54. Leumann, M., 1944. "Gruppierung und Funktionen der Wortbildungssuffixe des Latein". In: Museum Helveticum 1.3, 129-151. Leumann, M., 1977. Lateinische Laut- und Formenlehre. München. Marouzeau, J., 1910. L'emploi du participe present en latin. Paris. Mignot, X., 1969. Les verbes denominatifs latins. Paris. Paucker, C.V., 1883. "Die adiectiva auf -afuf(und geschichte. 1-83. Berlin.
-entusT, Materialien zur Wörterbildungs-
Schönwerth, O. y Weymann, C., 1888. "Ueber die lateinischen Adjektiva auf -osus".\n: Archiv für lateinische Lexicographic und Grammatik 5, 192-222. Vermeer, HJ., 1963. Adjektivische und verbale Farbausdrücke in den indogermanischen Sprachen mit -e- Verben. Heidelberg. Wölfflin, E., 1933. "Bemerkungen über Vulgärlatein". In: Eduard Wölfflin. Ausgewählte Schriften (herausg. von G. Meyer). Leipzig.
Abbreviaturas
TLL: Thesaurus Linguae Latinae. Leipzig. 1900 ss.
Freder ique BivilJe Le grec parle en latin vulgaire Domaines lexicaux, structures linguistiques d'accueil L'importance du role qu'a joue la langue grecque dans la constitution et revolution de la langue latine a, depuis longtemps, ete mise en valeur. Les Latins eux-memes etaient parfaitement conscients de ce que leur idiome national devait au grec, ce qui suscitait en eux des reactions diverses, d'hellenophobie ou, au contraire, de grecolätrie. Depuis la fin du 19e s., dans la foulee de l'ouvrage fundamental d'O. Weise, ne cessent de paraitre des etudes, d'ambition variee, sur la place qu'occupent les hellenismes dans la litterature latine, et toute etude linguistique d'une oeuvre, d'un auteur, ou d'un corpus d'inscriptions, comporte un chaptre oblige sur les hellenismes. Les elements grecs y sont repertories et classes, par ordre alphabetique ou par domaines notionnels. L'accent est mis sur les neologismes et les hapax. Plus recemment, avec le developpement de la linguistique de l'enonciation et de la socio-linguistique, et l'interet porte aux niveaux de langue, ainsi qu'aux contacts de langues et aux problemes de bilinguisme, la recherche a pris une dimension supplementaire qu'illustre bien l'ouvrage de J. Kaimio, The Romans and the Greek Language, paru en 1979, et les travaux de M. Dubuisson.1 On observe un deplacement d'interet des mots eux-memes vers leurs utilisateurs. Les hellenismes ne sont plus uniquement consideres comme des donnees, objets de description; ils suscitent aussi une problematique: sur les situations concretes d'interlocution qui ont permis leur introduction en latin, sur la competence linguistique des locuteurs et leurs motivations, leur niveau socio-culturel, leur attitude vis-ä-vis des elements alloglottes. Une etude sur la place qu'occupe le grec en latin vulgaire s'inscrit done dans le cadre d'un certain type actuel de recherche en linguistique. Elle releve d'une double problematique et se heurte a une double difficulte, liee a la complexite des notions d'"hellenisme" et de latin "vulgaire". Le concept d"'hellenisme"
1: Le latin de Polybe. Les implications historiques d'un cas de bilinguisme (1985); "La place du grec dans la societe romaine: ä propos d'un ouvrage recent", RBPhH 63 (1985 - 1), p. 108-115; "Purisme et politiquc: Suctone, Tibcrc et le grec au senat", Hommages a Jozef Veremans. Coll. Latomus, vol. 193), 1986, p. 109-120, etc. 2: Cf. F. BIVILLE, "Grec et latin: Contacts linguistiques et creation lexicale. Pour une typologie des hellenismes lexicaux du latin", Actes du Ve CoUoque de linguistique latine (Louvain-la-Neuve / Bor/.ee, 31 mars - 4 avril 1989), M. Lavency et D. Longree edd., CILL 15. 1-4(1989), p. 29-40.
26
F.BIVILLE
recouvre toute une gamme de realisations linguistiques, qui vont des elements parfaitement integres et insoupc.onnables, aux xenismes patents.2 Peut-on, par exemple, mettre sur le meme plan, chez Petrone, 1'emprunt prelitteraire, oral, gubemare (et ses derives gubemator, -aculum) et le vulgarisme laecasin (42,2) qui ne se retrouve que chez Martial (11,58,12) en caracteres grecs: λοακάζειν (le choix des caracteres n'a rien de pertinent)? Le premier, qui fait partie integrante du fonds latin, n'a plus grande signification; le second, par centre, est particulierement instructif pour Γ etude de la langue de Petrone et du latin du Haut-Empire. La meme complexite se retrouve dans le concept de latin "vulgaire" - realite quotidienne et orale que nous ne pouvons saisir que par une tradition ecrite, a travers des documents fragmentaires, disperses et disparates. Martial (en 9,29, 5-6) evoque le vacarme d'un marche aux esclaves, mais nous n'avons aucune idee des propos qui pouvaient s'y echanger, et dans lesquels le grec - lingua franca avant la lettre - devait occuper une place de choix. Seuls quelques mots ont echappe au naufrage de ce latin parle, comme catasta, l'estrade sur laquelle etaient exposes les esclaves a vendre, qu'utilise precisement Martial. Par s forme, le mot, qui est issu d'une reduction de *κατα-οτάτης,8β revele etre d'origine orale et populaire. A quels criteres heuristiques pouvons-nous done faire appel, pour essayer de cerner ce qu'a pu etre la part du grec dans le latin parle quotidien? Quatre types de criteres, internes ou externes, sont traditionnellement utilises: la nature des documents dans lesquels apparaissent les hellenismes; le contenu semantique des emprunts; leurs modifications formelles; leur survie romane. Nous verrons que, tout en etant operatoire, aucun de ces criteres n'est, en soi, s ffisant ni necessaire. 1. REFERENCES EXPLICATES AU LATIN VULGAIRE Nous avons parfois la chance de voir le caractere vulgaire d'un hellenisme se degager explicitement des documents latins, la faveur, par exemple, de remarques metalinguistiques livrees par les auteurs latins: Un document de choix nous est fourni par \' Appendix ProbiopA condamne, entre autres, les variantes vulgaires citera et amiddula de cithara et amygdala: cithara, non citera'(GL 4,197, 26; 198, 26). Aulu-Gelle juge particulierement vulgaire (sorch'dius) in catomum ("etre suspendu aux epaules de quelqu'un pour etre fouette") qu'il releve chez Laberius (NA 16,7,4), et qui se retrouve dans la Correspondence de Ciceron (Fam. 7,25,1) et dans les textes Chretiens. L'expression est issue de l'hypostase du syntagme prepositionnel κατ'ώμου (au gen.sg.) ou κατ'ώμους (acc.pl.). Son statut syntaxique primitif n'etant plus perc.u,
Legrecparle en latin vu/gaire
27
Γ expression a pu, de nouveau, etre regie par une preposition, in. Elle a donne lieu au verbe catomizare ( - idiare), "fouetter" qu'attestent Petrone et un ecrivain de Γ Histoire Auguste (Petr. 132,2; Spart., Hadr. 18,11). Suetone (Aug. 87,1-2) nous a laisse un temoignage particulierement interessant sur le sermo cotidianusde l'empereur Auguste.3 Pour evoquer la langueur, la mollesse, celui-ci n'utilisait ni Janguere, ni meme lachanizare, mais betizare. C'est ainsi trois niveaux de langue qui nous sont simultanement livres: le terme non-marque, standard, languere, mot indigene; son substitut populaire, I'hellenisme lachanizare, depreciatif par sa reference metaphorique aux legumes (λάχανον), et l'idiolectalisme bet-izare, hybride greco-latin forme analogiquement sur lachan-izare, et encore plus injurieux que ce dernier, puisque la blette est traditionnellement donnee comme un legume de pauvre. En dehors de ces references explicites, qui sont affaire de specialistes, les documents latins nous livrent egalement des situations orales d' interlocution, directes ou rapportees, qui mettent en scene les Romains dans diverses activites de leur vie quotidienne: Lucilius (ap. Cic., Fin. 1,8) fustige ainsi un Romain de pure souche, qui veut qu'on le salue en grec: Graece ergo te saluto:'\o.l^i., Tite!", "salut, Titus!" (formule de salutation qui se retrouve dans 1'epigraphie funeraire chretienne4), et... qu'on dressait meme les perroquets repeter.5 Juvenal (6,194-195) et Martial (10,68) nous font assister aux epanchements verbaux des Romaines dans leurs ebats amoureux: μέλι μου "mon miel", "ζωή" "ma vie", "ψυχή" "mon me". L'emploi du grec dans la langue erotique est confirme par 1'epigraphie.6 "Soph s!", "bravo!", s'ecrient en chceur les convives de la Cena Trima/chJonis(?tiT. 40,1: "sophos!" universi clamamus") a Γ apparition du plat des signes du zodiaque. C'est aussi ce que s'empressent de clamer, chez Martial, les clients venus ecouter leur patron plaider dans la basilique: tibi tergeminum mugiet ille sophos (3,46,8 et passim). Dans les deux cas, la motivation est la meme: il s'agit de se montrer outrageusement flatteur afin de continuer se faire inviter diner. Ce sont la de petites scenes de genre sur lesquelles s'opere, il est vrai, un travail litteraire. Mais le Statut linguistique de ces elements est une garantie de 3: Cotidiano sermone... ponit assidue... "betizare"pro "Janguere", quod uu/go "lachanizare" dicitur. 4: En Gaule, dans la vallee du Rhone: OIL 12,1038. 1913; CIL 13,1854. 1898. 1916 (associe ύγείαινε). 5: Perse, Choi jambib. Quis expediuit psittaco suum "chaere!"?, "Qui a suggere au perroquet son "bonjour!"?"
28
F.BIVILLE
leur utilisation orale. Ce sont precisement les elements discursifs tels que les salutations, les acclamations, les interjections qui, dans toutes les langues, s'empruntent le plus aisement. Nous pouvons ainsi citer, pour le franc, ais familier, les salutations hello, by by, tchao, et les acclamations bravo, hourra, youpi, chic, enonces brefs et figes, qui s'empruntent d'autant plus facilement qu'ils n'ont nul besoin de subir des adaptations morpho-syntaxiques pour pouvoir s'integrer. Us ne peuvent s'inserer dans une structure phrastique que par le support d'un verbe signifiant "dire", comme dans 1'expression particulierement vulgaire laecasin(λαικάζειν) dicere (+ datif), qu'attestent Petrone (42,2) et Martial (11,58,12) - ou par differents processus de nominalisation, qui assimilent Γ element discursif un substantif neutre, ce qui lui permet d'etre determine: Quotiens lasciuyjn / interuenerit illud " ζ ω ή και ψυχή" (luu. 6,194-195.7 Ces elements discursifs traduisent les reactions du locuteur la situation qu'il est en train de vivre ou, ce qui est le plus frequent, des adresses 1'interlocuteur, pour lui manifester son interet ou, au contraire, le re jeter. Le grec a ainsi fourni au latin les exclamations familieres heu(s), atta(tae), des jurons comme hercle, /*a/(dont le statut linguistique est revele par les formes breves qui les distinguent des denominations divines Hercules et Pollux}, ou encore, l'interessant matauitatau de Petrone (62,7).8 Nous trouvons aussi toute une serie d'acclamations destinees marquer son approbation, dans la conversation familiere: eu(ax), euge(pae), babae, papae, ou, en public, lors des spectacles du cirque, du theatre et de 1'amphitheatre. L'epigraphie (de la vallee du Rhone et de Pompei en particulier) nous livre les "bravos" que Ton adressait aux auriges, athletes ou artistes vainqueurs: nica, calos, orte, accompagnant le nom de la vedette au vocatif: Paris inuicte nica! calos Venete! orte, bene est! 9 Nous 6: Mart. 10,68: κύριε μου, μέλι μου, ψ υ χ ή μου congeris usque, /propudor!, "Tu me ressasses sans fin (en grec) des "mon seigneur", "mon oeil", "mon me"; pudeur, ou es-tu?" - luu. 6,191-195: Concumbunt graece... /Non est hie sermo pudicus /in uetula: quotiens interuenerit Mud Ι ζωή και ψυχή!, "C'est en grec qu'elles font 1'amour... Cette langue-l manque de pudeur chez une vieille. Combien de fois lances-tu ton exclamation lascive: "ma vie, mon me!" ?" - Cf. aussi Lucr. 4,1160-1169. 7: Cf. note 6, et F. BIVILLE, "Les processus de nominalisation dans le lexique latin: Inventaires et enjeux", Actes du Colloque La nominah'sation dans la syntaxe et Je Jexique du latin (Rencontres scientifiques de Luxembourg, 1990-1), Luxembourg, 1991, Ch.-M. TERNES ed., p. 5-30. 8: que L. DEROY ("Matauitatau:un juron chez Petrone", LEC 56,1, 1988, p. 84-87) interprete, d'une maniere tout fait interessante, comme un sigle: μα τ. η. τ. = μα ταυ ήτα ταυ (avec pronunciation itacisante de Γη) = μα τ(ήν) Ή(ρακλέους) τ(ύχην), "Par la fortune d'Heracles". 9: BIVILLE 1989 b: 107 - 108.
Legrecparle en Jatin vulgaire
29
trouvons encore des enonces injonctifs tels que pax!"silence", ou apage! (+ ace.), "va-t-en", pour faire taire ou ecarter l'interlocuteur, et des exhortations bachiques comme celles qu'ont livrees toute une serie de vases rhenans: ca/o"yt t'invite ä boire", pie "bois", ufaf"donne", labe "prends", hellenismes qui doublent les formes verbales latines inuito, bibe / pota, da, erne.10 2. NATURE DES DOCUMENTS Ces formes, nous les avons relevees dans certains types de documents: documents epigraphiques tels que graffiti ou instrumentum domesticum, genres litteraires comme la comedie, la satire, I'epigramme, le roman, qualifies de "familiers". Mais tout hellenisme rencontre dans Tun de ces genres n'est pas ä mettre systematiquement au compte du latin parle. H faut faire la part de ce qui revient aux imperatifs du genre (de ses modeles grecs, en particulier), et des creations propres ä chaque auteur. Comment fauHl, par exemple, apprecier l'hapax hybride lupatria chez Petrone (37,6)? Nous pourrions penser ä une fantaisie verbale de auteur si l'epigraphie de Rome n'offrait le cognomen Vindemitria qui atteste, lui aussi, l'usage du suffixe grec -tria, associe ä une base latine." On ne saurait, par ailleurs, ecarter le temoignage des autres genres litteraires: Cesar, dans le BC, utilise le terme technique p(h)aJangae (il designe des rouleaux de bois servant au deplacement des navires sur le rivage), qui est demeure en roman12, et le genre poetique a fourni aux langues romanes le nom de l'air: äer (ace. afra /aereni), apparu chez Ennius. II convient, egalement, de ne pas associer systematiquement document "vulgaire" et document "tardif". II est vrai que la proportion de vulgarismes augmente au fur et ä mesure que avance dans la latinite: la ou le Satiricon 10: BIVILLE 1989 b: 106 - 107. 11: Haec lupatria (Petr. 37,6), "cette lä", en parlant de Fortunata, la femme de Trimalcion; Vindemitria: L'Annee Epigraphique 1974, n° 45, cf. A. FERRUA, in Epigraphica 16 (1954), 26 - 29. 12: Caes., A72,10,7: phalangis subiectis;palanga, Varr.; paJangarJus(\'Ar.) et faJancarii(CIL 6,1785), "portefaix"; *paJanca > fr. palanqve, paJanche, it.-esp. pah/icaCML 6455. FEW 8,356). 13: Paronychium (Pline, Petrone) > paranicium (Marc.-Emp.) > panaricium (Ps. Apul., gloses), avec metathese > fr. panaris, it. panereccio, esp. panadizo(x&. BIVILLE 1990: 356). 14: Ainsi dans \Itineraire d'Egerie (fin du 4e. s. p.C): cata mansiones, "ä chaque etape" (7,2); in giro parietes ecclesiae, "autour des murs de 1'eglise" (3,8); cf. V. VÄÄNÄNEN, Le journal-epitre d'Egerie. Etude JinguistiqueWin), p. 45 et 136.
JO
F.BIVILLE
presente paronychium. le pseudo-Apulee offre panaricium, qui est le prototype des formes romanes (fr. panaris)^ et le christianisme a considerablement accru la part du grec dans la langue latine, en y faisant entrer des elements originaux tels que les prepositions catazi in giro, suivies de 1'accusatif.14 L'epigraphie, qui comporte eile aussi des niveaux de langue, constitue une source inestimable de documentation - documentation qui, de surcroit, reste "ouverte". Elle complete fort heureusement notre connaissance du lexique latin dans le domaine des realia: Les documents militaires du 2« s. p.C. (papyri, ostraca) decouverts en Egypte, nous font ainsi connaitre Γ usage familier d'hellenismes tels que tocadas " po\i\es", xy/esphongium (eponge au bout d'un baton), ou encore drachuma, avec voyelle d'anaptyxe, comme on en trouve dans les Comedies de Flaute.15 Elle vient aussi confirmer 1'usage familier d'hellenismes attestes en litterature, et que nous pourrions etre tentes d'interpreter comme des creations d'auteur: L'adjectif saplutus, "tres riche", de Petrone (37,6) n'est plus tout a fait un hapax depuis qu'il a etc mis en relation avec les anthroponymes Saplutus et Sap/utiusquoiirt l'epigraphie de Gaule et de Germanie (C/L 13,2851 et 7072).'6 L'expression embaeneticam facere, qui se lit dans la Correspondence de Ciceron (Gael. ap. Cic., Fam. 8,1,4), et qui fait reference au metier modeste de nautonnier, correspond bien une realite sociale, comme le prouvent les attestations epigraphiques de embaenita et embaeru'tarius'qui s'y rapportent (A£\yi\, 75; Dessau 639)." Le verbe grec vulgaire bini (= 3ϊνεΐ) que suggere Ciceron (Fam. 9,22,3) Γ Homophonie avec le distributif latin, etait effectivement utilise dans la langue latine familiere, puisqu'on le retrouve Pompei, la porte du lupanar, dans un graffite qu'a laisse un soldat fier de ses performances (A£\98Q. 262): Fhrionius tonet..."
15: P. Mich. VIII.467. 472 et VH.435. Cf. R. CAVENAILE, Corpus Papyrorum Latinarum, n° 250. 254 et 219; G.B. PIGHI, Letters /atine d'un so/dato di Traiano. Bologne, 1964. 16: M. SIEBOURG, "Saplutius"m Germania 15 (1931), 166 -169. 17: Gael. ap. Cic., Fam. 8,1,4 (51 a.C.): Ego qui scirem Q. Pompeium BauJis embaenetica facer&..\ Dessau 639 (inscription funeraire, Baies)... curaloriperpet. embaenitariorum III piscinensium; AE\971, n°75 (inscription funeraire, Ostie): embaenita. Cf. H.B. WALTERS, in CPU (1897), 367; F. GAFFIOT, in RPh\ (53), 1927, 135. 18: Cic., Fam. 9,22,3: Cum loquimur... "bini", obscenum est. Graecis quidem, inquies. NihiJest ergo in uerbo; quando et ego Graece scio, et tarnen tibi dico "bini"; idque tu facis, quasi ego Graece, non Latine dixerim:Quand nous disons Aw/C'deux"), c'est obscene. "Oui, me diras-tu, pour les Grecs. "II n'y a done rien d'obscene (en latin) dans le mot; mais moi qui
LegrecparJe en latin vu/gaire
3]
Ces convergences entre les documents litteraires et epigraphiques sont particulierement instructives. 3. NATURE DU REFERENT Les hellenismes du latin vulgaire peuvent encore etre apprecies en fonction de leur contenu semantico-referentiel. On oppose ainsi aux mots dits "nobles", les mots "vulgaires", qui font reference aux differents aspects de la vie quotidienne, dans ses preoccupations materielles les plus banales, son cadre de vie, ses joies et ses peines: pessulus, le verrou (qui a donne le frQS pene), buxis, la bofte, bracchium, le bras; /u7sri/s"joyeux", lac(h)rimae, les pleurs, et bien d'autres. Ce critere est manipuler avec precaution car, bien y reflector, il est en fait peu de domaines qui echappent la sphere de la vie quotidienne, qui est faite de vie privee et professionnelle, de preoccupations materielles, spirituelles et culturelles. La langue familiere, la langue litteraire, et les langues techniques, ne sont pas enfermees dans des compartiments etanches. Elles possedent entre elles des zones de recouvrement, comme nous l'avons vu propos de pCh)alanga et de aer. Si Γόη met part la terminologie savante, il est peu de mots que leur contenu notionnel enferme dans un registre exclusivement vulgaire. Ce sont ceux qui donnent de l'homme une image degradee (defauts physique, metiers humiliants), ou qui defient les regies sociales de la bienseance. Le concept linguistique de "vulgarisme" se confond alors avec le concept social de "vulgarite". Dans ce registre "bas" (de l'ivresse, des coups, des injures, de 1'acte sexuel), le grec semble avoir occupe une place de choix, et Γόη peut etablir differents paradigmes lexicaux - des noms et adjectifs relatifs la betise, par exemple: bardus, blax, blennus, bliteus, /