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French Pages 208 [157]
Mon second manuel : simple, facile et économique !
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NOUVEAU PROGRAMME
et son Actubox !
LIVRE DU PROFESSEUR
Économie Anas Khaneboubi, Delphine Lahaye, Clément Marzullo, Gaëtan Meuret, Vincent Rochery, Stéphanie Thurotte-Olivier
2020
2020
DANS LA MÊME COLLECTION
T STMG
MON MANUEL NUMÉRIQUE
Economie
MES RESSOURCES FLASH
ISBN : 9782017100430
En partenariat avec ISBN : 9782017100447
Immersion métiers
POUR MES RÉVISIONS
Quiz interactifs pour la classe
ISBN : 9782017122296
ISBN : 9782017119524
ISBN : 9782017123422
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30/7907/4 ISBN : 978-2-01-710042-3
9 782017 100423
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Ressources flash
Manuel numérique
18/03/2020 13:32
T STMG erm
NOUVEAU PROGRAMME
et son Actubox !
Économie Nous remercions chaleureusement nos auteurs enseignants…
Anas Khaneboubi Certifié de sciences économiques et sociales Lycée Pierre de Coubertin (Meaux)
Gaëtan Meuret Agrégé d’économie-gestion Lycée Chrestien de Troyes (Troyes)
Delphine Lahaye Certifiée d’économie-gestion Lycée Chrestien de Troyes (Troyes)
Vincent Rochery Agrégé d’économie-gestion Lycée Vincent Van Gogh (Aubergenville)
Clément Marzullo Agrégé d’économie-gestion Lycée Marie de Champagne (Troyes)
Stéphanie Thurotte Agrégée d’économie-gestion Lycée Vincent Van Gogh (Aubergenville)
… ainsi que nos contributeurs d’ETLV, nos relecteurs pédagogiques et nos enseignants-testeurs pour leurs précieux conseils ! Muriel Cierco-Verschaeve Agrégée d’anglais Lycée Jean Bart (Dunkerque) Thomas Fenaert Certifié d’anglais Lycée du Noordover (Grande-Synthe)
Maria-Héléna Vigneresse et Isabelle Poulot du lycée Parc de Vilgénis (Massy) Ikram Ben Abdelmoumen Geistlich et Sylvie Boëzennec du lycée Sophie Barat (Châtenay-Malabry) Rabia Aouina et Isabelle Liébeaux du lycée E. Mounier (Châtenay-Malabry)
Crédits photographiques COUVERTURE : Istockphoto/primeimages 21 Toute l’Éco – tome 2/La Boîte à Bulles éditions ; 22 INSIGN - Photo : G. Cabre/armée de Terre ; 25 AFP ; 27 LP/infographie ; 28 Deligne/Iconovox ; 29 Agence des Participations de l’État/Ministère de l’Économie et des Finances ; 30 The Heritage Foundation ; 31 Istockphoto/Yongyuan Dai ; 33 AFP ; 34 Toute l’Éco – tome 3/La Boîte à Bulles éditions ; 37 Istockphoto/Xantana ; 38a Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec ; 38b LABEL ROUGE ; 39 Istockphoto/artJazz ; 40 YSOPE ; 43 Beaufils/SIPA ; 45 infographie Grégory Gérard/ Ouest-France ; 49 Istockphoto/ollo ; 51 Aurel/Iconovox ; 52 Faro ; 53 infographie Pour l’Éco ; 54 La Finance pour tous ; 57 IDEALO ; 58 Lazard Frères Gestion ; 59 LP/infographie ; 60 L’Europe s’engage en France – Agence nationale de la cohésion des territoires ; 60b Istockphoto/Joesboy ; 61 Colcanopa ; 62 Deligne/Iconovox ; 63 Toute l’Europe – Infogram ; 64 OCDE (2017), Portugal : des réformes réussies à l’appui de la reprise économique, https://www.oecd.org/fr/economie/portugal-des-reformes-reussies-a-l-appui-de-la-reprise-economique.htm ; 65 Istockphoto/Starcevic ; 67 DR ; 69 Observatoire des inégalités ; 72 LP/infographie, C.T. ; 73 Ministère de l’Économie et des Finances ; 73b Istockphoto/HJBC ; 74 Ministère de l’Économie et des Finances ; 75 Istockphoto/SerrNovik ; 79 Philippe Huguen/AFP ; 80 Insee ; 81 Insee ; 82 ec.europa.eu/eurostat ; 84 Pôle Emploi ; 86 ec.europa. eu/eurostat ; 90 Apec ; 91 Insee ; 92 France Stratégie ; 93a Insee ; 93b Gary Tramontina/NYT-REDUX-REA ; 94 Pôle Emploi ; 96 Service Infographie / lefigaro.fr / 24.04.2018. ; 98 Insee ; 99a ec.europa.eu/eurostat ; 99b David Paul Morris/Bloomberg via Getty Images ; 101 L’Étudiant ; 102 VISACTU ; 103a Banque de France ; 103b European Central Bank, Frankfurt am Main, Germany ; 104 Dares ; 105 Dares ; 106 Dares ; 107 Pôle Emploi ; 108 Alternatives Économiques ; 111a Leiden University Library, KITLV, image 50215 ; 111b Getty Images/iStockphoto ; 115 Banque de France ; 116 Le Bon Salon ; 117 Pour l’Éco ; 119 Statista_FR ; 121 L’Agence Bastille ; 122a Paris Match ; 122b FNSP - Sciences Po, Atelier de cartographie, 2018 ; 123 Insee ; 124 TTXVN ; 125 www. stop-impunite.fr ; 126 Lardon ; 133 Getty Images/iStockphoto ; 134 Istockphoto/NicolasMcComber ; 135 Licence Creative Commons 4.0 - CC BY-NC-SA 4.0 Laboratoire sur les inégalités mondiales, 2017 ; 136 European Commission ; 136b Istockphoto/mtcurado ; 137 Istockphoto/Brasil2 ; 138 Service Infographie / lefigaro.fr / 13.03.2018 ; 140 Sénat ; 141 Statista_FR ; 143 Ricochet64 - stock.adobe.com ; 144 Getty Images/iStockphoto ; 145 Service Infographie / lefigaro.fr / 19.10.2018. ; 147 Service Infographie / lefigaro.fr / 19.10.2018. ; 148 Lupo ; 149 AFP ; 150 Istockphoto/studiocasper ; 153a Bidu ; 153b Too Good to Go ; 154a Insee ; 154b Insee ; 154c Perspective monde/Université de Sherbrooke ; 155 Istockphoto/agnormark ; 160a airbnb, getaround, e-loue, Ouistock, leboncoin, ouicar, Bla Bla Car ; 160b ADS environnement ; 161 Ministère de l’Économie et des Finances ; 162 Aurel/Iconovox ; 163 VISACTU pour La Croix ; 165 Retail me not ; 167 Miss Lilou ; 168 Institut Montaigne ; 170 Unesco http://uis.unesco.org/fr ; 172 Rodho ; 173 Philippe Gouillou - Monaco Business News n° 57 (octobre 2016) ; 174 Observatoire des inégalités ; 175 Insee ; 178 Istockphoto/Andy ; 184 Insee ; 189 LP/infographie ; 190 AFP ; 191 Alternatives économiques - Hors Série n°118
Édition : Nina Blanchot Maquette intérieure : Valérie Goussot Couverture : Guylaine Moi Illustrations : Johann Misset Recherche iconographique : Élise Pailloncy Composition : Cyril Hude
1,200 kg éq. CO2
www.hachette-education.com © Hachette Livre 2020, 58, rue Jean Bleuzen, 92178 Vanves Cedex ISBN : 978-2-01-710042-3 L’usage de la photocopie des ouvrages scolaires est encadré par la loi www.cfcopies.com Enseignants, dans quel cadre pouvez-vous réaliser des COPIES DE MANUELS SCOLAIRES pour vos élèves ? Grâce aux différents accords signés entre le CFC, votre établissement et le ministère de l’Éducation nationale : • Vous pouvez réaliser des photocopies d’extraits de manuels (maximum 10 % du livre) ; • Vous pouvez diffuser des copies numériques d’extraits de manuels dans le cadre d’une projection en classe (au moyen d’un vidéoprojecteur, d’un TBI-TNI…) ou d’une mise en ligne sur l’intranet de votre établissement, tel que l’ent (maximum 4 pages consécutives dans la limite de 5 % du livre) ; • N’oubliez pas d’indiquer les références bibliographiques des ouvrages utilisés ! Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
2
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite. » Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie 520, rue des Grands-Augustins, 75006 PARIS), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Parole de professeurs, parole d’auteurs ! L’éco : une matière vivante et accessible ! Le programme d’économie pour l’année de terminale — année cruciale ! — est dense et riche : nous avons travaillé à le rendre compréhensible et attrayant pour les élèves. ➔ Des documents variés, accessibles et exigeants ➔ Des documents d’actualité : ce que j’entends à la radio, ce que je trouve sur internet, ce que je vis avec ma famille, mes amis : tout cela, c’est souvent de l’éco ! ➔ Des activités variées
« Vous êtes un avocat, chargé de poursuivre en justice 11 géants des produits laitiers… »
La liberté individuelle est pour lui fondamentale Il souligne l’efficacité du marché. Nous avons...
En face ! Il préconise une intervention des pouvoirs publics dans l’économie...
Faites du bruit pour…
INTERVENTIONN ISME !!!
LIBÉRALISME !!!
Former des citoyens ! Par cet ouvrage, nous cherchons à éveiller un sens critique réfléchi chez les élèves et à les pousser à s’impliquer dans le cours. ➔D es jeux de rôle et des débats, pour pousser les élèves à s’impliquer dans leurs apprentissages
« Chargé du commerce au ministère de l’Economie et des finances, vous préparez une présentation cruciale sur la France et ses partenaires commerciaux... »
➔D es documents en dialogue : le savoir n’est pas figé, et l’économie, peut-être plus que de toute autre matière, se construit dans la confrontation entre différents points de vue ➔ Une grande variété de questions : observation, analyse, interprétation, propositions de solutions… Toutes ces opérations de pensée qui font de nous de véritables citoyens
Se préparer sereinement au baccalauréat Nous vous proposons des ressources variées pour préparer efficacement le bac, ainsi qu’un Dossier Avenir, décliné au fil des chapitres, pour travailler l’orientation.
Dossier Avenir Quels métiers pour moi ? Un quiz pour vous aider à réfléchir aux domaines professionnels et aux métiers qui vous correspondent.
Quiz Métiers (Onisep)
ue retirez-vous de ce quiz ? Les résultats Q obtenus vous surprennent-ils, ou vous confortent-ils dans vos choix ?
Les auteurs 3
Question
Question d’ouverture Avant d’introduire ce chapitre, il peut être intéressant de faire réfléchir les élèves sur ce que signifie « intervention de l’État ». Questions possibles : • •
Où voyez-vous une intervention de l’État ? Dans quels domaines voyez-vous que l’État intervient ?
Ensuite, essayez de centrer la discussion sur l’économie. •
Avez-vous des exemples d’intervention de l’État en économie ?
1. Rappelez le principe de la loi de l’offre et de la demande vu en première. Définition des termes : Offre : ensemble des biens et services proposés à la vente en échange d’un prix déterminé. Fonction croissante du prix : plus le prix de vente augmente, plus les producteurs sont incités à produire le bien. Demande : ensemble des biens et services que sont prêts à acheter les agents pour un prix donné. Fonction décroissante du prix : plus le prix augmente, et plus la demande se décourage. Principe : la confrontation de l’offre et de la demande détermine le prix d’équilibre et les quantités d’équilibre sur le marché par son simple fonctionnement. Complément : il peut être pertinent de rappeler aux élèves la construction des prix à travers un schéma mettant en évidence l’offre, la demande, et leur incidence sur les prix et les quantités demandées.
2. Expliquez les effets de l’intervention de l’État sur les prix de véhicules électriques. Si l’État subventionne l’achat de véhicules électriques, il dérègle le libre fonctionnement du marché : -
La demande augmente, car le prix d’achat diminue (grâce à la subvention). À court terme, l’offre ne sera pas suffisante pour absorber la demande importante. À moyen terme, si la demande augmente, ce marché intéressera plus d’entreprises, qui produiront d’autres modèles. - Pour être compétitives, les entreprises devront baisser leurs prix. Tous ces mécanismes sont artificiels car ils sont déclenchés par l’État. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
3. En vous aidant de la vidéo, reproduisez et complétez ce tableau comparatif des secteurs privé et public. Secteur public Acteur(s) secteur
du Administrations publiques, institutions (Sénat/Assemblée Nationale, mairie, Sécurité sociale, ministères…), entreprises publiques
Secteur privé Entreprises (et donc, à la tête de ces entreprises, des entrepreneurs privés qui prennent des risques, investissent leurs temps et argent)
Financement du Impôts, contributions publiques secteur
Bénéfices/profits issus de la vente des produits
Rôles assurés
Vendre des produits (biens et services). C’est essentiel pour la croissance économique, la création de richesses, le développement de l’emploi, l’innovation !
Fournir des services publics non marchands, vendre des biens ou des services (pour les entreprises publiques)
4. Évaluez la pertinence de cette distinction entre « public » et « privé ». Cette distinction est en évolution, car les deux secteurs deviennent de plus en plus complémentaires et le seront davantage à l’avenir. Deux cas de figure se dégagent : • •
Certaines entreprises privées rendent des services publics, comme les écoles privées reconnues par l’État, les cliniques privées dont les soins sont remboursés par la Sécurité sociale… L’État est actionnaire minoritaire de certaines entreprises privées, qui vendent des biens et des services aux consommateurs (on ne parle pas de citoyens ici).
La confusion entre les deux secteurs grandit, ce qui n’est pas grave, car le réel objectif est de répondre au meilleur coût aux besoins des consommateurs/citoyens.
© Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
1. En vous appuyant sur le document 1 et la vidéo, relevez les grandes missions assurées par l’État-gendarme et l’État-providence. Complément : vous pouvez proposer à vos élèves de réaliser un tableau pour clarifier et structurer leur réponse. État-gendarme
État-providence
Assurer le bon fonctionnement de la société en lui donnant un cadre par le droit, la police, la justice, l’armée
Viser le progrès économique et social
Sécuriser l’activité économique (émission de la monnaie, droit du commerce) Faire respecter certains principes sociaux : droit du travail, normes sanitaires
2. À partir d'une recherche Internet, définissez le mot « Providence ». Providence : personne ou chose qui contribue grandement au bonheur, à la fortune de quelqu'un, qui en est le secours. Puissance supérieure, qui gouverne le monde, qui veille sur le destin des individus. (www.cnrtl.fr) 3. Avec vos propres mots, expliquez les expressions « État-gendarme » et « État-providence ». Accepter toute réponse cohérente et fidèle aux définitions. 4. Expliquez la phrase soulignée dans le texte. L’État-providence ne supprime pas l’État-gendarme, mais vient compléter ses fonctions, en lui ajoutant un rôle plus social. Complément : voici une question supplémentaire, à poser éventuellement aux élèves pour approfondir. À partir de la vidéo, détaillez les fonctions de l’État-providence selon la typologie de Musgrave. -
Fonction d’allocation : intervention en cas de défaillances de marché (concurrence trop faible, biens publics, externalités, asymétrie d’information) Fonction de redistribution : réduire les inégalités nées par le marché. Fonction de stabilisation : soutenir la consommation et l’investissement en cas d’activité faible.
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5. Associez chaque rubrique du journal à la nature d’État auquel elle correspond : État-gendarme ou Étatprovidence ? Justifiez votre réponse. Complément : formaliser la réponse sous la forme du tableau ci-dessous permet de clarifier la réponse. Il peut être pertinent de demander aux élèves de travailler avec un logiciel de traitement de texte. Rubrique du journal
Nature
Justification
Sécurité
Gendarme
Droit régalien : sécurité intérieure
Commerce
Providence
Fonction d’allocation : réduction des externalités (pollution)
À la Une
Providence
Fonction de redistribution
Social
Providence
Fonction de redistribution
Brève
Gendarme
Droit régalien : Justice
Image
Gendarme
Droit régalien : Armée, sécurité extérieure.
Complément : pour prolonger la réflexion, vous pouvez proposer à vos élèves de réaliser à leur tour une Une de journal, en faisant apparaître, de la même façon, différentes rubriques correspondant aux différentes fonctions de l’État.
6. Reproduisez ce tableau et, à l’aide d’une recherche Internet, caractérisez les deux doctrines présentées dans le document 2. Complément : il peut être intéressant de diviser la classe en groupes. Certains travailleront sur la doctrine « libéralisme » et les autres sur « interventionnisme » ; puis ils confronteront leurs résultats, chaque groupe pouvant être représenté par un porte-parole. Il peut également être intéressant de commenter avec les élèves les racines des deux termes : pourquoi parle-t-on de « liberté » dans ce contexte ? Ce mot a-t-il toujours un sens positif ? Dans quel(s) autre(s) contexte(s) entend-on parler d’« intervention » ? Pareillement, ce mot a-t-il toujours un sens positif ?
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Doctrine
Libéralisme
Interventionnisme
Origine du terme
Liberté
Intervention
Caractéristiques
Autorégulation/Efficacité du marché laissé à lui-même.
Intervention des pouvoirs publics dans la vie économique pour permettre un progrès économique et social.
2 principes : • •
État : gendarme ou providence ?
Laisser faire les individus Laisser passer les produits = aucune entrave, libre concurrence
État-gendarme
Développement du secteur public, des prélèvements obligatoires, protection sociale État-providence
Complément : voici une question supplémentaire, à poser éventuellement aux élèves pour approfondir. Expliquez le lien entre les doctrines (interventionnisme et libéralisme) et les formes d’État (providence et gendarme). Le libéralisme est lié à l’État-gendarme car il est fondé sur l’idée qu’il ne faut pas intervenir sur le marché. Selon la doctrine libérale, l’État doit donc se contenter de gérer les aspects régaliens, utiles au « laisser-faire » sur le marché. Par opposition, l’interventionnisme est lié à l’État-providence : selon la doctrine interventionnisme, l’État doit chercher, par ses interventions, à atteindre un équilibre social (par la fonction de redistribution) et économique (par les fonctions d’allocation et de stabilisation).
7. Reformulez de manière détaillée le problème économique français mis en évidence dans l’interview de Pascal Salin. Selon Pascal Salin, la France n’est pas libérale, ce qui signifie qu’elle ne laisse pas le marché librement s’exprimer. En effet, le poids de la fiscalité, des dépenses publiques et des réglementations qui pèse sur les Français est important. Par conséquent, ces derniers ne se prennent pas « en charge » réellement car ils pensent que l’État décide pour eux et ils sont freinés dans leur initiative privée. 8. Identifiez les avantages du libéralisme sur l’interventionnisme avancés par Pascal Salin. Le libéralisme permettrait de récolter les fruits réels de son travail et d’être responsable de ses actes. Par conséquent, l’initiative privée s’en trouve renforcée, ainsi que l’innovation, la compétitivité. Au contraire, l’interventionnisme n’apporte qu’un frein aux efforts personnels, de la frustration et des conflits, car la personne n’est pas libre. C’est l’État qui guide ses choix. Complément : pour approfondir, il est possible de débattre avec les élèves de la position de Pascal Salin.
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1. Analysez la place de l’État dans l’économie française. L'État est actionnaire de 1751 sociétés françaises et en contrôle directement 89. Sa participation peut être : • totale, c'est-à-dire à 100 %, comme pour la SNCF. • minime, à 15 %, par exemple pour des entreprises de l'aéronautique. Quel que soit le taux, cette participation permet un contrôle effectif des entreprises. Par ricochet, l’État est un employeur. En effet, il emploie, via ces entreprises, 3,1 % de l’emploi salarié en France. L’État est très présent dans le domaine tertiaire. L’État détient aussi une place dans l’économie d’une autre manière, via les concessions : en confiant la réalisation d’un service public à des entreprises privées via un droit de concession, l’État favorise l’économie. 2. Rappelez la différence entre une entreprise publique, semi-publique et privée. Entreprise publique : l’État est actionnaire majoritaire du capital. Entreprise semi-publique : l’État est actionnaire minoritaire du capital. Entreprise privée : les capitaux sont détenus à 100 % par des personnes privées (physiques ou morales). Complément : une recherche Internet peut être pertinente, car la différence est très vite abordée en 1re. On peut également demander aux élèves, lors de cette recherche, de trouver un exemple d’entreprises publique, semi-publique et privée.
3. Justifiez l’utilité de l’existence des entreprises publiques. Complément : il peut être pertinent de demander aux élèves de représenter leur réponse sous la forme d’une frise chronologique. À la création : Les entreprises publiques étaient, à l’origine, des outils de politique publique : électrification du pays, transports bon marché, défense, indépendance technologique et militaire du pays, aménagement du territoire. Aujourd’hui et à l’avenir : Les entreprises publiques pourraient devenir un moteur dans la transformation écologique.
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4. Identifiez la nature de chaque entreprise rencontrée par Marie au cours de sa journée. Complément : vous pouvez proposer aux élèves de structurer leur réponse sous la forme d’un tableau. Entreprises privées
Entreprises semi-publiques
Entreprises publiques
Vinci concessions
Française des jeux
SNCF
Tupperware Brasserie parisienne Supermarché
Complément : pour prolonger la réflexion, vous pouvez demander à vos élèves de lister 5 entreprises qu’ils côtoient au quotidien et de tenter de les classer en entreprises privées, publiques et semi-publiques.
5. Rendez-vous le site de l’entreprise Vinci et expliquez la nature particulière de cette entreprise. https://corporate.vinci-autoroutes.com/fr/presentation/lautoroute-est-vous Vinci Concession est une entreprise privée qui s’est vue confier par l’État une mission de service public via une concession. Cette mission est de gérer les autoroutes françaises 24 heures/24 et 7J/7. Complément : il est également possible de s’interroger avec les élèves sur les raisons pour lesquelles l’État confie à certaines entreprises privées des missions de service public.
6. Reproduisez le tableau ci-dessous et identifiez la nature de la décision prise ainsi que la doctrine correspondante. Identification de la mesure
Nature de la décision : réglementation ou dérégulation
Doctrine : libéralisme ou interventionnisme
Doc 6. Création d’une taxe sur les GAFA
Réglementation
Interventionnisme
Doc 7. Fixation par l’État des tarifs maximum pratiqués par les taxis
Réglementation
Interventionnisme
Doc 8. Privatisation d’une partie du capital de la FDJ
Dérégulation
Libéralisme
Doc 9. Ouverture du monopole de la SNCF à la concurrence
Dérégulation
Libéralisme
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Complément : il peut être intéressant de demander aux élèves de faire ce tableau sous un logiciel de traitement de texte.
7. Réfléchissez aux raisons qui poussent l’État à intervenir sur le marché en réglementant ou en dérégulant. Complément : proposez aux élèves de structurer leurs réponses sous la forme d’un tableau ou d’une série de tirets. Vous pouvez également leur proposer de travailler en groupe, ce qui permettra d’obtenir plus de réponses. Réglementation : il s’agit d’encadrer le marché. Taxer certaines d’entreprises pour plus d’équité (extrait 1) Protéger les consommateurs en encadrant les prix, tarifs (extrait 2) Protéger l’environnement (extrait 5) Dérégulation : il s’agit de libérer les mécanismes du marché mécanismes du marché. Permettre la concurrence, l’innovation, la baisse des prix Augmenter le capital d’une entreprise (extrait 3)
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1. En vous appuyant sur le document reçu par Marie, reproduisez et complétez ce tableau. Complément : vous pouvez demander à vos élèves de réaliser ce tableau avec un logiciel de tableur. État-gendarme
État-providence
Intitulés des dépenses publiques Infrastructures
Montants Intitulés des dépenses publiques 9 Protection sociale
Services publics régaliens
575
60 Dépenses sectorielles (hormis les infrastructures)
Administrations publiques
en € TOTAUX
Montants
en %
134 (143 – 9)
66 Éducation
96
Recherche
23
Charge de la dette
37
135 13,5 % TOTAL 135 / 1 000 *100
en €
865
en %
86,5 % 865 / 1 000 *100
NB. La charge de la dette est placée dans l’État-providence, car elle est liée au besoin de financement issu des différentes prestations.
2. Concluez sur les domaines d’intervention de l’État français. On constate que les dépenses liées à l’État-providence représentent plus des 4/5es des dépenses publiques (86,5 %). L’État français est donc fortement un État-providence. Il est intéressant de repérer que les dépenses liées à la protection sociale représentent, à elles seules, plus de la moitié des dépenses publiques (57,5 %).
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3. Faites le lien entre prélèvements obligatoires, recettes publiques et dépenses publiques. Les prélèvements obligatoires représentent la grande majorité des recettes publiques. Les recettes publiques permettent de financer les dépenses publiques. Les autres recettes publiques sont issues : - Des revenus du patrimoine : revenus du domaine de l’État, des revenus des activités industrielles et commerciales, et des rémunérations pour services rendus, telles que la redevance audiovisuelle. - Des fonds de concours : dons ou legs versés à l’État par des personnes publiques ou privées. - De l’emprunt. Complément : si les élèves peinent à comprendre cette question, vous pouvez, à la place, leur proposer de compléter cette phrase, avec les termes suivants : prélèvements obligatoires/recettes publiques/dépenses publiques « L’État collecte des taxes, impôts (directs, indirects) et cotisations (appelés plus communément prélèvements obligatoires) auprès des contribuables pour pouvoir fonctionner. Ces prélèvements obligatoires constituent ce que l’on appelle les recettes publiques, et seront utilisés au travers des différentes dépenses publiques jugées nécessaires par l’État. »
4. Analysez l’évolution des recettes et des dépenses publiques en France depuis 1960. Complément : il est intéressant pour cette question de faire travailler les élèves en duo, car ils ont souvent du mal à faire ressortir les points importants et à rédiger. Le poids des dépenses publiques augmente de manière constante depuis 1960, malgré quelques années de stagnation. En parallèle et par ricochet les recettes publiques augmentent de la même manière, car il faut financer les interventions de l’État. On peut remarquer le lien évident entre évolution des recettes publiques et évolution des prélèvements obligatoires. Très important : dans les années 1974-1975, la courbe des dépenses publiques est passée au-dessus de la courbe des recettes publiques. L’État dépense plus que ce qu’il perçoit. Il vit donc au-dessus de ses moyens. Aujourd’hui les dépenses publiques représentent plus de la moitié du PIB de la France et les prélèvements obligatoires (qui pèsent sur les agents économiques) sont de plus de 45 %. Le poids de l’État dans l’économie est donc considérable.
5. Jugez les effets de ces évolutions sur l’équilibre budgétaire de l’État. Le budget de l’État n’est pas en équilibre. Ce dernier vit au-dessus de ces moyens, son budget est donc en déficit. L’État est dans cette situation depuis 1975 : les déficits s’accumulent donc d’année en année.
6. Définissez la notion de « déficit public ». Complément : cette question peut être demandée en amont du cours ou via une recherche internet en classe. Situation dans laquelle les dépenses publiques sont supérieures aux recettes publiques : autrement dit, les administrations publiques dépensent plus que ce qu’elles ne possèdent.
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7. Mettez en évidence le lien entre déficit public et dette publique.
Complément : ce lien peut aider les élèves à bien comprendre la notion de dette : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/la-dette-de-la-france-represente-78630-tgv-7-ans-de-retraite-35-212eur-parfrancais-20190628 Pour financer ces dépenses, l’État doit emprunter de l’argent. Il contracte donc une dette envers un tiers. Définition de la dette publique : « Ensemble des emprunts et engagements financiers que l'État et ses administrations ont contractés auprès de tiers, établissements bancaires ou autres pays, pour financer son fonctionnement. »
8. Expliquez la phrase suivante : « En 2018, la dette publique représentait 99,3 % du PIB. »
Emprunter de l’argent à des tiers implique que l’État doit leur payer des intérêts d’emprunts. Ces intérêts d’emprunts s’accumulent au fur et à mesure des déficits et viennent peser les dépenses publiques. Les dépenses publiques étant plus importantes que les recettes publiques, le déficit devient chronique… jusqu’à représenter 99,3 % du PIB. Complément : voici un lien intéressant pour bien approfondir la notion de dette : http://www.dettepublique.fr/
9. En vous appuyant sur l’ensemble des documents précédents, concluez sur les effets de l’intervention de l’État sur l’économie.
Complément : cette question peut se faire en duo et être ramassée à la fin de l’heure. Cela permettra de voir si les élèves ont compris la notion. -
Effets positifs : justice sociale, protection des consommateurs, mainmise sur des secteurs stratégiques. Effets négatifs : frein à l’initiative privée, à l’innovation, coût important et déséquilibre budgétaire, accroissement de la dette publique.
Complément : pour prolonger la réflexion, il peut être intéressant de demander aux élèves, grâce à une recherche Internet, de répondre à ces différentes questions : -
Qui est le ministre de l’Économie et des Finances ? Où le ministère des Finances se situe-t-il ? Quels sont ses différents domaines d’exercice ?
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1. Vrai 2. Faux, au contraire, il peut même être actionnaire majoritaire. 3. Faux c’est son contraire. 4. Faux c’est une minorité. La plus grande dépense est celle de la protection sociale. 5. Faux c’est l’inverse.
1. Expliquez à vos camarades le lien entre déficit public et budget de l’État. Le budget de l’État regroupe les recettes et les dépenses prévues par l’État sur l’année à venir. Si les dépenses sont supérieures aux recettes, alors il y a déficit.
Complément : voici un format de question alternatif, plus « visuel ». Nommez chacune de ces situations suivantes en utilisant l’un de ces termes : équilibre/excédent/déficit Situation A
RECETTES
Situation B
DÉPENSES
RECETTES
Situation C
DÉPENSES
RECETTES
DÉPENSES
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2. Pour un État, le déficit public n’a-t-il que des inconvénients ? Prenez position en proposant trois arguments pertinents et éloquents. Contre -
Le déficit public oblige le recours à la dette et implique donc une dépendance vis-à-vis de tiers. Le déficit public coûte cher en intérêts, ce qui crée un cercle vicieux. Le déficit donne une mauvaise image de la gestion de l’État sur le plan international. Pour financer le déficit public, l’État : o emprunte de la monnaie. Ceci peut engendrer une hausse des taux d’intérêt, ce qui aura des répercussions sur les autres agents économiques : frein à la consommation des ménages, frein à l’investissement des entreprises. o peut demander aux particuliers de financer le déficit public (via des obligations assimilables du Trésor), ce qui se fait au détriment de l'investissement productif.
Pour -
Le déficit public permet de soutenir la demande des entreprises, et donc par ricochet leurs investissements et de réduire le chômage. Le déficit public permet de relancer la croissance et la compétitivité d’un pays. Le déficit public permet une certaine équité sociale entre les personnes et encourage donc, indirectement, la consommation.
1. Relevez les arguments avancés par Bruno Lemaire, justifiant l’intervention de l’État dans les entreprises.
-
L’État est actionnaire dans les nouvelles technologies pour permettre l’innovation et donc la croissance de demain. L’État reste actionnaire dans des domaines d’« intérêt général » : nucléaire, défense ou secteur public ferroviaire.
2. Analysez les diverses participations de l’État dans le capital des entreprises présentées dans le document 2.
La place de l’État dans le capital des entreprises peut être totale ou partielle. L’État affiche sa volonté de conserver la mainmise sur certaines activités, avec une participation élevée, comme : • Les services et finances : La Poste, la FDJ, France Télévisions. • Le transport (hors aérien) : train et ports. • L’énergie nucléaire (AREVA). Et cela même, si le chiffre d’affaires dégagé est faible. Pourquoi ? Parce que certaines sont d’anciennes entreprises publiques ou sont très stratégiques. Enfin l’État est présent dans le capital d’un grand nombre d’industries (même à faible % ce qui ne veut pas dire que c’est une participation minoritaire !), c’est une manière, pour lui, de mettre en avant sa volonté de soutenir l’innovation. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
Complément : pour approfondir la réflexion, vous pouvez faire découvrir à vos élèves le jeu sérieux disponible à cette adresse : https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/flash/cyberbudget/minefi_start.swf Consigne possible : mettez-vous dans la peau du ministre du Budget pour constituer et gérer le budget de l’État selon vos choix politiques. Favoriserez-vous un État-gendarme ou un État-providence ? Quelles incidences cela aura-t-il sur votre budget ? N’hésitez pas à effectuer plusieurs simulations.
Complément : Cet entraînement peut constituer • • •
Un entraînement chronométré de 1h30 avec correction en 30 minutes. Un devoir sur table de 2 heures à faire seul ou en duo. Un devoir à la maison.
1. Réalisez un diagnostic de la liberté économique française. -
Liberté économique moyenne : 63,8 de points Moins 4,8 points par rapport à la moyenne européenne (à 68,6), Juste au-dessus (3 points) de la moyenne mondiale (71e pays sur 170), En baisse de 0,6 point en 25 ans.
-
Les challenges de la France sont nombreux Augmenter la croissance économique, Diminuer le taux de chômage, Accroître la compétitivité, Améliorer les finances publiques, Libéraliser le marché du travail.
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Grâce à ses institutions et certaines de ses législations « libérales », la France peut réussir ces challenges, même si cela risque d’être difficile. 2. Identifiez le choix de société (libéralisme ou interventionnisme) opéré par la France en matière économique. Justifiez votre réponse. Interventionnisme. Quelques justifications : • • •
La note, qui diminue de -0,6 points depuis 1995 (ce qui dénote une baisse de la liberté économique). Les expressions « améliorer les finances publiques », « libéraliser le marché du travail », « législation sur les droits de propriété ». Selon Nicolas Marques, la France intervient à outrance « à coups de lois et de décrets ». Or, la croissance serait plus forte « en libéralisant notre économie ».
3. Présentez les intérêts du libéralisme économique. Selon l’annexe 2, la liberté économique mène à un niveau de vie élevé généralisé, car elle facilite la croissance économique, ce qui limite le chômage, tout en limitant les déficits publics (car l’État n’intervient que très peu). En d’autres termes, la liberté économique permet aux entreprises une plus grande marge de manœuvre, des investissements réguliers (pour rester à la pointe de la demande, du marché, de la concurrence) et un écrémage des entreprises (seules les plus performantes restent sur le marché). En outre, pour fonctionner, celles-ci ont besoin de main-d’œuvre contre rémunération. Ainsi rétribuée, la maind’œuvre peut consommer. Les moteurs de la croissance que sont l’investissement et la consommation fonctionnent donc très bien et permettent un accroissement du niveau de vie.
4. Rédigez une argumentation qui vous permette de répondre à la question suivante : Le libéralisme économique mène-t-il systématiquement au progrès ? Complément : ce lien présente avec clarté les différentes théories économiques : https://www.lemondepolitique.fr/cours/histoire-economique Voici quelques pistes de réflexion. Introduction : • •
Actualité, chiffres, citation Introduction de la problématique
L’idée selon laquelle le progrès économique et a fortiori social se réalise au travers de l’action publique a des racines fort anciennes en France, et a perduré jusqu’aux Trente Glorieuses. L’interventionnisme a ensuite été remis en cause au profit du libéralisme. Depuis, un combat d’idées entre les deux doctrines fait rage, et le libéralisme semble remporter les suffrages dans un grand nombre de pays développés. Le libéralisme économique mène-t-il systématiquement au progrès ?
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Idée de plan : 1. Le libéralisme économique mène au progrès… Le libéralisme encourage le progrès économique, car il : • repose sur une conception simple : « Lorsque chaque individu œuvre dans son propre intérêt, la somme de ces actions concourt à l’intérêt général. C’est donc la poursuite des intérêts égoïstes qui permet le bon fonctionnement général de l'économie. » Principe de la main invisible, formulé par l’économiste Adam Smith. • encourage le travail. L’absence de protection sociale oblige les personnes à travailler et par ricochet permet une hausse de l’offre de travail et de la production de richesses, du niveau de vie général, etc. (uniquement s’il n’y a pas de minimums sociaux).
Le libéralisme permet un progrès de la liberté individuelle. En effet, l’absence de rigidité sociale (par exemple : interdiction de salaire minimum) au profit de comportements individuels libres permet le bon fonctionnement de l'économie. Le libéralisme apporte donc une certaine démocratie, une liberté individuelle, dont une essentielle : la liberté d’entreprendre. Le libéralisme est favorable socialement à toutes les classes sociales sur le long terme. Certes, le libre fonctionnement du marché crée des inégalités entre ceux qui possèdent et les plus défavorisés. Mais sur le long terme, l'imitation des riches par les pauvres, et les améliorations de niveau de vie permises par l'économie de marché, conduisent à accroître la qualité générale de la vie. 2…. mais pas systématiquement. Il ne faut pas sacraliser le libéralisme et au contraire diaboliser l’interventionnisme. En effet, ce dernier a permis un certain nombre de progrès. L’interventionnisme est aussi positif, car il permet un progrès économique en : • • •
favorisant l’implantation industrielle et/ou commerciale, soutenant financièrement la création d’emplois, subventionnant la recherche technologique.
L’interventionnisme permet d’atteindre ce progrès économique tout en maîtrisant l’impact écologique, grâce à des réglementations strictes.
L’interventionnisme est positif, car il permet un progrès social, avec : une équité sociale en octroyant un niveau de vie décent o aux personnes âges, chômeurs, o aux étudiants issus des milieux défavorisés. Ce qui limite le clivage « riche/pauvre ».
•
l’accès à certains services : o accès à l’éducation, o accès aux logements décents, o accès à des soins de qualité, o accès à des énergies peu chères. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit. •
Conclusion : • •
Phrase de résumé Ouverture (uniquement si elle est pertinente).
« La véritable liberté est indissociable de la protection des plus faibles. Le libéralisme à l'occidentale est synonyme d'esclavage pour la grande majorité des hommes, qu'ils soient citoyens des pays du Sud ou relégués dans les couches dévalorisées des pays du Nord. » Albert Jacquard, J'accuse l'économie triomphante, Calmann-Lévy, 1995 Complément : pour faire le bilan de ce chapitre, vous pouvez proposer aux élèves de faire une carte mentale, avec différentes modalités possibles : leur faire rechercher les termes à placer dans la carte ou les leur donner ; construire la carte avec eux ou les laisser construire leur propre carte ; les faire travailler à la main ou avec un logiciel.
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Question d’ouverture Il peut être pertinent pour débuter ce nouveau chapitre de faire le lien avec le précédent. Questions possibles de rappel du chapitre précédent : -
Rappelez les rôles que peut assurer un État. Êtes-vous capable de nommer quelques outils d’intervention de l’État ?
De là, on peut demander aux élèves : l’intervention de l’État est-elle toujours efficace ? 1. Expliquez en quoi ces différentes entreprises abusent de leur position dominante. Entreprise
Nature de l’abus de position dominante.
Microsoft
Refus de fournir une information utile pour développer la concurrence.
Intel
Utilisation de rabais pour exclure un concurrent (qui ne pouvait pas se le permettre).
Google
Pression sur les fabricants pour utiliser le système Android et le moteur de recherche Google ; favoritisme sur son propre comparateur de prix.
Qualcomm
Versement de « pot-de-vin » à Apple pour obtenir l’exclusivité de l’approvisionnement
2. Indiquez les conséquences d’un abus de position dominante sur le fonctionnement du marché. La concurrence est faussée, car une entreprise abuse de sa position dominante sur les autres, ce qui entraîne : un manque d’innovation de la part des entreprises, un manque de concurrence, voire suppression de ses rivaux, une hausse des prix pour les consommateurs, moins de choix pour les consommateurs… Accepter toute idée pertinente.
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3. Indiquez les missions de l’Autorité des marchés financiers (AMF). - Réguler le marché financier : autorisation, contrôle, les acteurs, produits ; - Protéger l’épargnant et son épargne ; - Fixer les règles pour les produits, les professionnels ; - Contrôler et sanctionner tous les comportements déviants ; - Informer les épargnants.
4. Expliquez pourquoi l’État doit intervenir sur le marché financier. L’État doit intervenir sur le marché financier, car c’est un marché dont les informations sont difficiles à comprendre, et le poids économique des acteurs en présence est très différent (épargnants contre banques).
1. À partir du document 1 et de la vidéo, identifiez les 5 conditions d’une concurrence « pure et parfaite ». Complément : proposez à vos élèves de structurer voire directement de réaliser un tableau pour clarifier leur réponse. Caractéristiques de la CPP
Explication du doc.
Transparence du marché
Les acteurs doivent disposer de toutes les informations nécessaires pour faire leur choix.
Atomicité des acteurs
Aucun d’entre eux (acheteur ou vendeur) ne doit peser d’un poids excessif pour modifier les prix.
Libre accès au marché
L’entrée sur le marché n’est soumise à aucune restriction.
Homogénéité des produits
Chaque type de produit faisant l’objet de la concurrence ne doit comporter que des biens ou des services identiques.
Mobilité des facteurs.
Tous sont libres d’aller et venir sur le marché.
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2. Indiquez les intérêts et les limites d’une telle concurrence. Complément : Il peut être intéressant de diviser la classe en groupes. Certains travailleront sur les intérêts et les autres sur les limites. Au terme de ce travail préparatoire, on peut lancer le débat en en posant clairement les règles (attendre d’être interrogé, respecter la parole de l’autre, etc.). Ne pas hésiter à préciser aux élèves qu’il est pertinent de toujours chercher plusieurs idées (ici, plusieurs intérêts, plusieurs limites), et de ne surtout pas se limiter à une seule. Intérêts
Limites
Tous les acteurs sont soumis aux mêmes conditions (vidéo).
La CPP n’existe pas, car aucun de ces critères ne peut être mis en place.
Aucun acteur (acheteur ou vendeur) ne peut influencer les prix qui résultent de la confrontation de l’offre et de la demande.
La CPP n’est pas obligatoirement souhaitable, car la vraie concurrence peut faire baisser les prix, être inadéquat car pour un seul acteur, favoriser la R &D.
Le meilleur prix s’impose donc à tous et permet d’aboutir au meilleur équilibre général possible.
3. En vous appuyant sur cette illustration, expliquez la notion d’« asymétrie d’information ». Situation du marché dans laquelle le niveau d’informations détenues par les agents économiques est déséquilibré. L’acheteur a une carence/manque d’information par rapport au vendeur qui connaît mieux le produit.
4. Indiquez les conséquences possibles de ces asymétries d’information. Les conséquences peuvent être : - Un non-choix, par peur de se tromper, de se faire avoir de la part de l’acheteur. - Un mauvais choix économique par l’acheteur. - Une fraude, une arnaque de la part du vendeur sur l’acheteur. On parle alors d’aléa moral. 5. Justifiez le lien entre « asymétrie d’information » et « défaillance du marché ». L’asymétrie d’information est une défaillance du marché, car : - La CPP implique une transparence de l’information entre les acteurs. - Elle crée un déséquilibre entre les agents économiques et donc un mauvais fonctionnement du marché.
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6. Expliquez pourquoi Tessa est confrontée à une concurrence imparfaite. Pour répondre, reproduisez et complétez ce tableau. Complément : il peut être intéressant de demander aux élèves de réaliser ce tableau avec un logiciel de traitement de texte. Les élèves peuvent également travailler en duo pour des questions de temps mais aussi pour varier les pratiques. Les 5 conditions d’une CPP
Ces conditions sont-elles respectées ?
Explications
Transparence du marché
Non
Tessa ne dispose pas de toutes les informations nécessaires pour réaliser son projet : les consommateurs sont difficilement accessibles, les concurrents ne veulent pas partager leurs informations avec elle et l’étude de marché est payante. Nous sommes confrontés à une asymétrie d’informations.
Atomicité des acteurs
Non
KFC est le leader incontesté du marché.
Libre accès au marché
Non
L’entrée sur le marché est compliquée, car le positionnement de KFC dans l’esprit des consommateurs est très fort. Il est le seul maître du poulet pané, les clients lui sont très fidèles. Par conséquent, il est difficile pour Tessa d’accéder au marché.
Homogénéité des produits
Oui
Mobilité des facteurs.
Oui
7. En vous aidant du document 3, qualifiez le degré de concurrence sur le marché du poulet pané dans la situation vécue par Tessa. Les élèves vont sans doute parler de « monopole ». Le terme attendu est celui de leader dans une « concurrence monopolistique », mais celui de monopole pourra être accepté. Il convient dès lors d’expliquer le principe de la concurrence monopolistique (très développé) aux élèves. Complément : pour approfondir ce point, on peut demander aux élèves de citer des marques en concurrence monopolisitique (Apple, Windows, Google, Nutella, Coca-Cola, etc.).
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8. En vous aidant du document 4, distinguez dans ces images, les biens communs et les biens publics. Justifiez vos réponses. Complément : il peut être intéressant de demander aux élèves de construire ce tableau avec un logiciel de traitement de texte. Vous pouvez leur donner la structure du tableau, ou les laisser réfléchir à la forme. Image Bien…
Justification Critère de non-rivalité
Critère de non-exclusion
a
commun
Si une personne coupe un arbre pour Toutes les personnes allant en forêt profitent peuvent profiter des mêmes arbres. son exploitation personnelle (individuelle ou commerciale), une autre personne ne peut pas en bénéficier.
b
public
Si une personne profite de la lumière d’un lampadaire, cela ne diminue pas la lumière dont pourrait profiter une autre.
On ne peut pas interdire à une personne de profiter de la lumière d’un lampadaire sous prétexte qu’elle n’est pas du quartier.
c
public
Regarder un feu d’artifice ne diminue pas la capacité des autres de le regarder.
On ne peut pas interdire à une personne de regarder un feu d’artifice du 14 juillet (même si elle n’est pas de la ville ou du village)
d
commun
Si un agent économique pollue l’air par un quelconque biais, il empêche les autres de consommer un air sain.
On ne peut pas interdire à une personne de respirer.
9. Indiquez les raisons pour lesquelles c’est à l’État de… a. ...prendre en charge la réalisation des biens publics. Aucune entreprise privée ne pourrait produire ces biens dans une optique de profits : - Profiter de la lumière d’un lampadaire, marcher sur un trottoir n’est pas un service que l’on peut vendre, louer. - Il est difficile d’exclure des personnes d’un feu d’artifice. b. ...contrôler l’exploitation des biens communs. Sans contrôle (législation, quotas, vignette pollution pour les véhicules…) certains agents économiques surexploiteraient les biens communs au détriment des autres agents. Complément : on peut demander aux élèves de citer d’autres biens publics ou communs.
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10. Identifiez les externalités positives et négatives liées à la création du tramway. Externalités négatives
Externalités positives
Bruits de marteaux-piqueurs
Atteindre son travail en 10 minutes
Poussière
Profiter d’un cadre de vie rénové
Rues bloquées
Plus-value immobilière
Augmentation des taxes foncières
Disparition des voitures en centre-ville
11. Expliquez pourquoi les externalités correspondent, elles aussi, à des défaillances du marché. Les externalités sont des défaillances du marché, car elles ne sont pas prévisibles (positivement ou négativement) et ne font pas l’objet d’une contrepartie marchande. C’est donc une conséquence imprévue et non financière issue du marché. Complément : à la fin de cette première partie, il peut être pertinent de demander aux élèves de schématiser les différentes défaillances du marché.
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1. Pour chaque document, identifiez la nature de l’intervention de l’État et la défaillance du marché ainsi corrigée. Doc
Nature de l’intervention de l’État
Défaillance corrigée
8
Amende de l’Autorité de la concurrence
Concurrence imparfaite
7
Droits à polluer, quota - marché carbone
Externalités négatives
9
Eco-contribution sur le transport aérien
Externalités négatives
10
Label rouge
Asymétries d’informations
Complément : vous pouvez transformer cet exercice en devoir sur table très rapide. Dans cette perspective, on peut ajouter ce document, consacré au Nutri-Score : https://www.mangerbouger.fr/Manger-mieux/Comment-mangermieux/Comprendre-les-infos-nutritionnelles2/Le-Nutri-Score-l-information-nutritionnelle-en-un-coup-d-oeil À la fin de cette partie, il peut être pertinent de demander aux élèves de compléter leur schéma sur les différentes défaillances issues du marché en ajoutant les diverses solutions possibles.
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2. En vous appuyant sur les documents 11, 12 et 13 : a. Identifiez les difficultés rencontrées par l’État. b. Proposez des solutions pour chacune d’elles.
Doc Identification de la défaillance
Solutions apportées
11
- Résoudre les problèmes avec le logiciel.
La bureaucratie française complexe et un problème de logiciel empêchent le versement de millions d’euros de subventions.
- Définir correctement qui est en charge du versement des subventions.
12
Les services publics français sont coûteux et peu efficaces en comparaison des services publics d’autres pays européens
Confier la réalisation de certaines missions à des entreprises privées, qui seront plus efficaces.
13
Prendre le temps de réfléchir et proposer des Le gouvernement français n’arrive pas à définir stratégies avec des objectifs chiffrés et des une réelle stratégie pour l’exportation de ses produits agricoles et agroalimentaires et multiplie moyens. les plans stratégiques.
c. Définissez l’expression « défaillance de l’État ». L’État a failli dans son action (n’a pas mené à bien son action), ce qui peut avoir des conséquences sur la distribution des ressources, la prospérité d’un secteur, la bonne santé des finances publiques, etc.
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1. 2. 3. 4. 5. 6.
Label Externalité Défaillances Imparfaite Public Asymétrie
1. Décrivez cette image. On attend que les élèves : - mettent en avant le terme « entente illicite sur les prix ». - et qu’ils associent cela à o un cartel (l’un des degrés de concurrence vu dans le document 3), o un des manquements à la libre concurrence, soit une défaillance du marché. 2. Vous êtes avocat chargé de poursuivre en justice ces 11 géants des produits laitiers. En vous appuyant sur vos connaissances et sur cette illustration, exposez à l’oral trois arguments convaincants en faveur d’une concurrence sans entrave. Quelques idées à développer : - Stimulation de la recherche et développement et donc innovation du marché. - Fonctionnement libre des marchés et du libéralisme : les entreprises les moins performantes disparaissent. - Prix et produits plus intéressants (choix, qualité, innovation…) pour les consommateurs.
1. Dans chacune de ces deux situations, aidez Monsieur Galliano à faire le bon choix. -
Situation 1 : investir, car cela reportera 20 000 € de plus que d’investir en Bourse. Situation 2 : acheter des actions car cela rapportera 5 000 € de plus que l’investissement.
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2. Laquelle de ces deux situations est la plus propice au bon fonctionnement de l’économie ? Justifiez votre réponse. Mieux vaut investir, car cela permet de : - renouveler les capacités de production, et donc de produire mieux (en termes de qualité, de quantité, de rapidité…) et d’être compétitif. - stimuler la demande en facteur capital, de faire travailler les entreprises (si possible locales). 3. Expliquez en quoi l’intervention des pouvoirs publics (ici la Banque centrale européenne) n’est pas toujours positive pour l’économie du pays.
Il y a une perte d’investissement pour l’économie du pays, ceci sera néfaste pour le PIB et la croissance économique.
Complément : voici deux activités permettant d’approfondir certains points étudiés dans le chapitre. - On peut demander aux élèves, à partir d’une recherche internet, de réaliser une fiche synthétique sur la zone euro, en lieu avec la Banque centrale européenne : date de création, pays membres, objectifs… On pourra éventuellement leur demander de travailler à partir d’une carte géographique. -
Pour approfondir la notion de défaillances du marché, on peut travailler sur la création d’Initiative France, à partir de ce lien : www.initiative-france.fr et de ces trois questions : 1. Identifiez les défaillances du marché à l’origine de la création d’Initiative France. Concurrence imparfaite, car les moyens ne circulent pas librement (les banques n’accordent pas de prêts aux entrepreneurs sans garantie) et il y a des barrières à l’entrée du marché (si les entrepreneurs n’ont pas de réseau dans le monde des affaires, ils ne peuvent pas entrer sur le marché). 2. Indiquez les solutions apportées par Initiative France pour corriger ces défaillances. Accompagnement lors de la création, prêts d’honneur, parrainage par un chef d’entreprise ou un cadre expérimenté. 3. Expliquez le rôle de l’État dans cette initiative privée. Versement de subventions, participation aux conseils d’administration.
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Complément : cet entraînement peut constituer par exemple : - un entraînement chronométré de 1 h 30 avec correction en 30 minutes. - un devoir sur table de 2 heures à faire seul ou en duo. - un devoir à la maison.
1. Identifiez les défaillances du marché. Les défaillances du marché présentées dans le document sont : - Les asymétries d’informations : le personnel des entreprises en sous-traitance n’est pas formé par les grandes entreprises donneuses d’ordres, aux risques technologiques de leur travail. - Les externalités négatives envers : o Les salariés de Lubrizol et des sous-traitants : santé, chômage technique, perte de salaire… o Les habitants de Lubrizol et des alentours. o L’environnement : empoisonnement des animaux, pollutions des sols. o L’économie locale : risque que les agriculteurs bios ne puissent plus vendre leurs récoltes avec le label. 2. Repérez le rôle de l’État dans le drame de l’usine Lubrizol. Le rôle de l’État dans le drame de l’usine Lubrizol a été défaillant. En effet, la responsabilité de l’État est engagée à deux niveaux : -
En amont de la catastrophe, l’État n’a pas : o déployé assez de moyens (financiers et humains) dans le contrôle des installations de ce genre de site. o communiqué honnêtement sur les risques inhérents à ce genre d’installation chimique. o prévu de plan d’évacuation et de protection des populations. o limité l’implantation d’habitations autour de ces sites dangereux.
-
En aval de la catastrophe, l’État n’a pas accompagné les agriculteurs face aux questions du devenir de leurs productions : y avait-il un risque sanitaire à vendre leurs productions ?
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3. Présentez les conséquences de cet incendie sur l’environnement de l’usine. Les externalités négatives de cet incendie sont préoccupantes : - Le chômage technique et l’arrêt des commandes en sous-traitance engendreront un ralentissement économique. - L’usine devra se reconstruire, relancer l’activité, regagner la confiance des clients. - L’environnement est dégradé. - La vie locale est momentanément stoppée, des questions sanitaires importantes se posent et la population est en colère contre l’usine. 4. Rédigez une argumentation qui vous permette de répondre à la question suivante : Le principe du pollueur payeur permet-il réellement de réduire les externalités négatives ? Complément : l’évaluation de cette question porte sur le fond principalement, même si quelques attentes de forme sont les bienvenues : introduction, plan, conclusion. Voici quelques pistes de réflexion. Introduction : 5. Actualité, chiffres, citation 6. Introduction de la problématique Principe défini à l’article L. 110-1, II, troisièmement du Code de l’environnement, le principe du pollueur-payeur a été reconnu par l’OCDE dès 1972. Celui-ci stipule que « les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution, et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur », pour dédommager les éventuelles externalités négatives occasionnées par une pollution. Le principe du pollueur payeur permet-il réellement de réduire les externalités négatives ? Proposition de plan : 1. Le principe du pollueur – payeur permet de réduire les externalités négatives… Le principe permet de définir un cadre incitatif pour la plupart des entreprises. Ces dernières prennent conscience que tout n’est pas permis au profit du développement économique, d’un point de vue : 7. Économique : les taxes, amendes, dédommagements demandés au principe du pollueur payeur pèsent sur les comptes de l’entreprise. 8. De l’image : le respect de l’environnement est en adéquation avec les attentes des consommateurs envers plus de respect de l’environnement par les entreprises. Les entreprises sont donc sujettes à diminuer en amont leur impact environnemental (écoconception, recyclage, approvisionnement local…) Les différentes formes du principe permettent un respect en amont de l’environnement, avec l’introduction des quotas, des permis, des zonages…
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2…. mais pas totalement. L’application de ce principe n’est limitée qu’aux pays membres de l’OCDE. Les pays en voie de développement ne respectent pas ce principe qui peut être jugé comme un frein à leur croissance. Il est techniquement difficile de : 9. chiffrer les externalités négatives et par conséquent, les dédommagements versés à ce principe. 10. faire appliquer administrativement ce principe. Les entreprises condamnées font souvent appel de la décision en justice. Éthiquement, le principe du pollueur-payeur est contestable, car il équivaut souvent à reconnaître le droit de polluer à celui qui paie et légitime alors ainsi les comportements écologiquement les plus discutables. D’ailleurs, certaines entreprises préfèrent payer et polluer. Le principe n’a donc aucun poids face aux profits économiques. Conclusion : 11. Phrase de résumé 12. Ouverture (uniquement si elle est pertinente). Le principe du pollueur payeur n’est pas la meilleure solution pour corriger les externalités négatives sur notre environnement. D’autres logiques économiques, davantage basées sur l’incitation, l’image (plutôt que la sanction pécuniaire), permettraient un meilleur respect de l’environnement par les plus gros pollueurs. Complément : pour approfondir la notion de pollueur-payeur, on peut demander aux élèves d’effectuer une courte recherche répondant à ces questions : 13. Qui a introduit le principe du pollueur-payeur ? Quand et pourquoi ? 14. Quel est son principe ? 15. Quels sont les instruments réglementaires, économiques et fiscaux permettant d’appliquer ce principe ?
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Question d’ouverture On peut aborder plusieurs thèmes d’actualité (ex. la crise sanitaire liée au Covid-19 ou le mouvement des Gilets jaunes) en attirant l’attention sur la place qu’y tiennent les politiques économiques de l’État. 1. Que signifie être fonctionnaire d’État ? Donnez quelques exemples de fonctionnaires d’États présents dans votre quotidien. Dans une définition au sens strict, il faudra ici distinguer la fonction publique d’État (administration centrale des ministères comme l’enseignement, la justice, l’intérieur ou l’armée, préfectures, rectorat) de la fonction publique territoriale (services décentralisés aux collectivités territoriales : régions, départements, communes) ou encore de la fonction publique hospitalière (personnels soignants ou administratifs exerçant dans un hôpital public, une maison de retraite publique, etc.). Dans une définition plus large, il est possible d’accepter toutes les propositions des élèves lorsqu’elles relèvent de missions de services publics. À retenir : la fonction publique regroupe les personnes occupant des emplois civils pour un des trois types d’administration vus ci-dessus, qui confèrent le statut de fonctionnaire lorsque les agents sont titulaires d’un concours de la fonction publique ou de personnels contractuels lorsqu’ils ne sont pas lauréats d’un concours. Quelques chiffres : https://www.fonction-publique.gouv.fr/rapport-annuel-2019-faits-et-chiffres-vues-densemble-excel 2. Pour quelles raisons l’État peut-il faire varier le nombre de fonctionnaires dans certains secteurs ? Les variations (à la hausse ou à la baisse) du nombre de fonctionnaires de fonctionnaires dépendent de plusieurs facteurs : - Le contrôle des dépenses ou la réorganisation de services (-1 972 postes pour Bercy : 1 666 + 306). - L’investissement dans certains secteurs (comme la Justice avec la construction de prisons, l’Armée pour la moderniser) ; - Une volonté politique, comme les créations de postes dans le secteur régalien (police, armée, justice, +3 330 au total) ou le gel des suppressions de postes pour 2020 dans l’éducation nationale. Certains parlent ici d’un effet « gilet jaune », pour le maintien de services publics notamment dans les zones rurales.
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3. À votre avis, quel est l’intérêt de comparer ainsi les créations et suppressions d’emploi annoncées par l’État ? Comparer les créations et les suppressions de postes permet de déterminer le solde de la variation d’emplois de la fonction publique d’État (création ou destruction d’emplois). En 2020, le gouvernement a décidé de la suppression de 47 emplois. Cela peut aussi donner des indications sur les orientations des investissements ou des réductions de dépenses, qui sont avant tout des choix politiques : l’essor de l’emploi régalien renvoie au besoin de sécurité des citoyens (situation post-attentats notamment), la volonté de démontrer que certaines demandes sont prises en compte (notamment les hausses de salaires des effectifs de police), etc. 4. Listez les différentes mesures fiscales appliquées au 1er janvier 2020. Les différentes mesures fiscales prévues sont : - 5 milliards d’euros de baisses d’impôts sur le revenu (gain de 300 euros par ménage) pour 95 % des ménages, - Suppression progressive de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages, - Défiscalisation des heures supplémentaires 5. À votre avis, dans quels buts ces différentes mesures fiscales ont-elles été décidées ? Le but de ces décisions est principalement de renforcer le pouvoir d’achat des ménages, notamment la classe moyenne. Le revenu supplémentaire sera consommé pour près de 80 % (sur 100 euros de revenus en plus, 80 euros seront consommés), ce qui permet d’accroître l’activité des entreprises, et pourquoi pas d’améliorer l’emploi avec le recrutement de salariés pour faire face à la demande. À terme, cela permettra d’augmenter la croissance de 0.1 % par le simple effet de ces mesures fiscales.
1. Repérez les 4 phases d’un cycle économique. Les quatre phases du cycle économique sont : l’expansion, la crise, la récession/dépression, la reprise. 2. À votre avis, comment se traduisent concrètement ces différentes phases ? La phase d’expansion se caractérise par une croissance positive : l’activité économique est dynamique, les entreprises embauchent, la consommation est forte. La phase de crise se caractérise par un retournement de la conjoncture : l’activité économique se contracte pour une raison extérieure (dettes des banques, hausse du prix du pétrole, pandémie mondiale, guerre commerciale, etc.). La phase de récession qui suit se caractérise par une activité économique qui ralentit, la croissance est bien moins forte, voire nulle, voire carrément négative (on parle alors de dépression ici). Cela s’explique par une consommation en baisse, due notamment à une contraction des salaires, des investissements des entreprises moindres, un © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
écoulement des stocks, une concurrence accrue qui élimine les entreprises les moins solides, ce qui fait augmenter le chômage. La phase de reprise se caractérise par une activité économique qui redémarre. Le PIB augmente à nouveau plus fortement, la confiance revient, les investissements et la consommation aussi. Ce qui permet de résorber le chômage et d’accroître les revenus. 3. Indiquez à quelle étape du cycle économique nous sommes actuellement. Nous sommes actuellement en période d’expansion après la reprise amorcée en 2012 suite aux deux crises successives de 2008 (crise des subprimes) et de 2010 (crise de la dette). Avant la crise sanitaire de mars 2020 (Covid-19), ce trend se vérifie malgré le décrochage en 2018. 4. En vous appuyant sur la vidéo, expliquez : a. Ce qu’est la crise des subprimes. La crise des subprimes, née aux USA, est en fait la crise d’un titre financier précis : les subprimes. Ces subprimes, ou sous-prêts, sont des prêts hypothécaires immobiliers accordés à des ménages dont les capacités de remboursement sont limitées : étudiants, personnes en situation de précarité professionnelle (temps partiel, CDD/CTT). Ces individus n’ont habituellement pas accès aux prêts immobiliers classiques, les « primes », dont le taux d’intérêt est fixe. Car la particularité des subprimes, outre leur caractère risqué, c’est qu’il dispose d’un taux variable pour les emprunteurs : ce taux peut être révisé au cours du prêt, à l’inverse d’un taux fixe qui ne bouge pas, selon les conditions du marché financier. Et c’est cela qui va causer les défauts de paiement et la crise des subprimes : à la suite de l’éclatement de la bulle immobilière, ces taux augmentent, renchérissant les coûts du crédit. Les ménages ne peuvent plus rembourser, les défauts de paiement s’enchaînent et les maisons saisies ne sont pas vendues ou à un prix bien plus faible que le marché, ce qui ne permet pas aux banques ou aux investisseurs de se rembourser du montant du prêt. La crise des subprimes est née. Un marché immobilier en plein boom, une distribution (trop ?) importante de subprimes, des investisseurs de moins en moins regardant sur les risques, un retournement de marché, et c’est la crise financière et économique. b. Pourquoi cette crise a-t-elle déclenché une crise financière et économique mondiale. Cette crise des subprimes a déclenché d’abord une crise financière, via un mécanisme bien connu aujourd’hui : la titrisation (fait de transformer une créance détenue par une banque en titre financier vendu sur les marchés financiers). Les banques, pour accorder de plus en plus de subprimes, ont titrisé les créances liées aux subprimes qu’elles détenaient. Ainsi, les subprimes américains se sont retrouvés sur toutes les places financières du monde. Or, au moment de la crise des subprimes et du retournement du marché immobilier américain, de nombreuses banques, compagnies d’assurance, etc., en Europe, en Asie, détenaient dans leur bilan ces produits « toxiques » : la financiarisation de la crise s’explique donc par la titrisation, et le caractère mondial par le fait que des banques de toute la planète ont pu acheter ces titres financiers détenant des subprimes. C’est après que survient la crise économique : les investisseurs se rétractent, les banques ne se font plus confiance (suite à la faillite de certaines d’entre elles comme Lehmann Brothers) et c’est le robinet de la monnaie qui se ferme. Les conditions d’accès à un emprunt deviennent plus dures, que ce soit pour les entreprises ou les ménages, les investissements des entreprises ne peuvent se faire, certaines entreprises n’y survivent pas, mécanisme d’autant plus renforcé par le fait que la consommation se contracte. Cela engendre donc notamment du chômage et une récession de l’économie mondiale.
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5. Quelle stratégie l’État français a-t-il choisi d’adopter face à la crise financière et économique ? Face à la crise financière et économique, le principal outil utilisé est l’investissement, par le biais de différents mécanismes et différentes mesures : - L’État soutient financièrement certains secteurs considérés comme stratégiques (ex. automobile ou BTP). Ainsi, le prêt à taux zéro (PTZ) permet de soutenir le secteur du BTP en rendant l’accès à la propriété immobilière plus facile ; la « prime à la casse » permet de soutenir le secteur automobile et renouveler le parc automobile ancien en subventionnant l’achat de véhicules neufs plus propres. - L’État se substitue aux acteurs privés en investissant notamment dans les infrastructures. Cela permet de conserver une activité pour les entreprises privées auxquelles l’État fera appel. - L’État baisse le coût du travail via la réduction des charges patronales, incitant les entreprises à recruter en CDI : cela permet de redynamiser un marché du travail contracté par la crise, soutenir ainsi la consommation (les individus embauchés auront, toute chose étant égale par ailleurs, un meilleur pouvoir d’achat que s’ils étaient au chômage) et donc l’activité des entreprises. Cela peut également créer un effet d’aubaine pour les entreprises qui comptaient déjà embaucher ou créer un effet de seuil (on recrutera moins si le salarié demande plus de 1,6 fois le SMIC). Complément : pour aller plus loin sur le PTZ, https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F10871. 6. Indiquez si ces mesures correspondent à une politique économique procyclique ou contracyclique. Ici, il s’agit clairement d’une politique contracyclique : l’État augmente ses dépenses et son déficit de manière à soutenir l’activité économique et la croissance, alors que la conjoncture voudrait que l’État dépense moins pour anticiper la baisse des recettes fiscales et ainsi ne pas augmenter son déficit. L’État décide ici de volontairement augmenter son déficit et ses dépenses pour relancer certains indicateurs conjoncturels (croissance, chômage).
1. Indiquez les deux composantes d’un budget. Celui de l’État est-il, en 2020, excédentaire ou déficitaire ? Les deux composantes d’un budget sont les recettes (ici, l’argent qui rentre dans les caisses de l’État, comme les impôts qu’il collecte) et les dépenses (ici, l’argent qui sort des caisses de l’État, comme le financement des services publics). La PLF prévoit un budget déficitaire pour 2020 : on constate que le solde prévu est négatif à hauteur de -93,1 milliards d’euros. 2. Comment évolue le solde budgétaire de l’État entre 2017 et 2020 ? Entre 2017 et 2020, les budgets ont tous été déficitaires, avec un pic en 2019 (-96,3 milliards d’euros). Le déficit baisse légèrement en 2020 (3,2 milliards de déficit en moins par rapport à 2019). Entre 2017 et 2019, le déficit du budget de l’État a augmenté de 42,2 %, pour baisser en 2020 de 3,3 %. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
3. À votre avis, l’état en 2020 du solde budgétaire de l’État est-il mauvais signe pour l’économie française ? Comment modifier cette situation ? Ici, il est possible d’accepter toutes propositions cohérentes de l’élève. La vidéo proposée (« Une hausse des dépenses de l’État en 2020 », 1’21) peut aider à donner des éléments de réponse. Quelques pistes de réponse… - Le creusement des dépenses peut être un signe d’investissement dans certains secteurs stratégiques ou dans l’éducation : des progrès futurs sont donc peut-être à attendre, - Les dépenses de l’État peuvent être aussi un moyen de relancer l’économie à la place des acteurs privés et éviter que le marché ne se rétracte trop, - L’État peut distribuer des revenus et imposer de manière moins importante les contribuables, ce qui augmente leur pouvoir d’achat : cette hausse du pouvoir d’achat peut entraîner éventuellement un surcroît de consommation et donc une amélioration de l’activité économique. Cependant… - Si le niveau de dépenses reste élevé, cela creuse la dette publique et fait peser sur les épaules des générations futures un remboursement de dettes, - Le financement de la dette sur les marchés financiers peut détourner les investisseurs des agents économiques privés en besoin de financement vers l’État (effet d’éviction), - Le surcroît de pouvoir d’achat peut ne pas être consommé mais épargné si les ménages anticipent une future hausse des prélèvements obligatoires pour financer le remboursement de la dette, - L’État peut voir sa solvabilité remise en question sur les marchés financiers si la dette est trop importante, - La hausse des dépenses de certains ministères peut aussi être financée par une réduction des dépenses dans d’autres secteurs et peut faire craindre un recul des services publics (exemple de la santé). 4. Selon vous, dans quels buts l’État met-il en œuvre cette baisse de l’impôt sur le revenu ? La baisse de l’impôt sur le revenu (304 euros en moyenne sur 2020, 5 milliards d’euros au total) peut avoir plusieurs objectifs : - Une hausse du pouvoir d’achat des ménages, - Une justice fiscale par un équilibrage des prélèvements obligatoires (les plus modestes et la « classe moyenne » payant moins d’impôts sur le revenu ou les ménages plus aisés en paieront plus), - L’attente par l’État d’une consommation plus importante des ménages ayant profité de cette baisse d’impôts, - Une amélioration de la confiance globale des agents économiques, préalable fondamental pour assurer une activité économique stable et dynamique. 5. En vous aidant du « Coup de pouce », expliquez si cette baisse de l’impôt sur le revenu relève d’une politique de l’offre ou de la demande. Cette baisse d’impôts est une politique de la demande car elle est destinée aux ménages. La demande de ces ménages est censée augmenter du fait de la hausse de pouvoir d’achat que procure la diminution de l’impôt sur le revenu. Les entreprises profitent donc indirectement de cette politique, qui ne peut donc pas être considérée comme une politique d’offre. 6. Diriez-vous que cette baisse constitue une bonne nouvelle pour l’économie française ? Comme vu aux questions précédentes, cette baisse peut être considérée comme une bonne nouvelle : l’amélioration du pouvoir d’achat peut faire attendre une hausse de la consommation de la part des ménages et donc une amélioration de l’activité des entreprises. Cela peut améliorer les indicateurs conjoncturels (croissance, chômage par exemple). Mais cela peut aussi être perçu comme une mauvaise nouvelle si les ménages anticipent une future hausse des prélèvements obligatoires : la baisse des recettes fiscales dues à la baisse de l’impôt sur le revenu ne sera pas comblée par une hausse des recettes fiscales liées à la consommation (TVA) ou à l’emploi (charges sociales). © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
7. Listez les conséquences concrètes que peut avoir un taux directeur à 0 % pour les ménages comme pour les entreprises. Quand la BCE fixe son taux directeur à 0 %, l’objectif principal est de relancer la croissance dans la zone euro. Cela a plusieurs conséquences selon que l’on soit demandeur de capitaux (emprunteurs) ou offreurs de capitaux (épargnants ici). - Pour les ménages et les entreprises qui souhaitent emprunter : cela peut leur permettre d’avoir un accès au crédit plus facile. La BCE prêtant aux banques commerciales gratuitement, ces dernières peuvent prêter ellesmêmes à des taux plus faibles aux emprunteurs. Emprunter devenant moins cher, les ménages peuvent financer un achat de véhicule ou de logement, par exemple. La décision d’achat sera prise d’autant plus que les taux d’intérêt sont faibles. De même, pour les entreprises, les décisions d’investissement seront plus faciles à prendre pour les mêmes raisons évoquées ci-dessus. - Pour les épargnants, cela est, par contre, une mauvaise nouvelle : les taux d’intérêt baissant, la rémunération de l’épargne baisse également. Il devient moins intéressant d’épargner. 8. Quels sont les points communs et les différences entre l’action de la BCE et celle de la Fed. Les élèves peuvent ici répondre sous la forme d’un tableau :
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Points communs Garantir un accès à plus faible coût aux crédits pour les ménages et les entreprises ; Stimuler la croissance économique par la consommation des ménages et l’investissement des entreprises.
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Différences Prise d’initiative de la Fed due au contexte économique mondial et non qu’au seul marché intérieur américain (BCE = relancer l’économie de la zone euro alors que l’économie américaine est dynamique) ; Des risques identifiés comme un excès de liquidités en circulation : risque d’inflation, de bulles spéculatives, voir d’une nouvelle crise des marchés financiers.
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9. Vous êtes à la tête de l’autorité monétaire de votre pays, qui se remet difficilement d’une crise financière. L’inflation est faible, tout comme la consommation et les investissements des entreprises : a. Quelle politique monétaire conviendrait le mieux à la situation de votre pays ? b. Listez les risques que pourrait entraîner la poursuite dans le temps de la politique que vous avez choisie. Complément : il est tout à fait possible de répondre à la question via un débat dans la classe (idéalement en ½ groupe), afin que les élèves puissent confronter et défendre leur point de vue.
Avantages
Risques
Taux d’intérêt faible - Rend l’accès à la monnaie moins coûteux ; - Stimule la demande de crédits des agents économiques ; - Favorise la croissance et l’emploi.
- Peut générer de l’inflation due à l’augmentation de la masse monétaire ; - Peut faire perdre du pouvoir d’achat par la suite ; - Limite la rentabilité de l’épargne placée sur des produits financiers.
Taux d’intérêt élevé - Rend l’accès à la monnaie plus coûteux ; - Permet de conserver l’inflation à un niveau faible ; - Permet une rentabilité plus importante de l’épargne placée sur des produits financiers. - Peut freiner d’autant plus la consommation et l’investissement des agents économiques ; - Peut freiner la relance de l’activité économique et donc un retour de la croissance et du plein-emploi.
Complément : pour aller plus loin sur cette question, voir cet article consacré à l’élévation des taux directeurs par la Fed : https://theconversation.com/hausse-des-taux-de-la-fed-quelles-consequences-76052
1. Identifiez les objectifs des mesures présentées dans ces documents. Les objectifs de chaque mesure présentée dans les documents sont : - Document 9 : baisse du coût du travail, incitation à la R &D, montée en gamme d’industries identifiées comme étant stratégiques, amélioration de la compétitivité coût mais aussi hors coût des produits manufacturiers français. - Document 10 : permettre aux start-up françaises d’être accompagnées dans leur développement afin de leur éviter certaines rigidités ou lenteurs inhérentes à leur croissance.
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Complément : pour aller plus loin sur le « French Tech 120 » : https://www.capital.fr/entreprises-marches/au-fait-c-est-quoi-une-start-up-1063221 https://lafrenchtech.com/fr/la-france-aide-les-startups/french-tech-120-2/ https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/apres-le-next40-le-french-tech-120-lance-son-appel-acandidature-1792578.html - Document 11 : aménager le droit du travail en permettant aux entreprises de réduire leur nombre de salariés sans passer par un plan social et une procédure de licenciement économique, plus lourde et plus contraignante. Complément : pour aller plus loin sur la définition de la rupture conventionnelle collective : https://travailemploi.gouv.fr/droit-du-travail/la-rupture-du-contrat-de-travail/article/rupture-conventionnelle-collective - Document 12 : améliorer le réseau internet en France (très haut débit) de manière à rendre la France et ses territoires plus attractifs et plus compétitifs. Complément : on peut inviter les élèves à réfléchir aux enjeux d’un tel plan dans une économie dans laquelle le numérique joue un rôle essentiel : désenclavement de territoires, réponse à la chronocompétition du commerce mondial, infrastructures de pointe permettant d’attirer des entreprises et donc créer de l’emploi, etc. https://www.amenagement-numerique.gouv.fr/ 2. Déduisez-en la définition d’une politique structurelle : a. Quels sont ses objectifs ? b. Quelles différences y a-t-il entre une politique structurelle et une politique conjoncturelle ?
Échéance temporelle Objectifs
Exemples de politiques
Politique structurelle Politique conjoncturelle Moyen et long terme Court terme Modifier les structures de Améliorer les indicateurs de court l’économie pour améliorer la terme comme la croissance ou croissance potentielle l’emploi Politique industrielle Politique de R &D Politique budgétaire Politique de création Politique monétaire d’infrastructures Politique de régulation (droit) Politique de la concurrence
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3. À l’aide d’un schéma, présentez l’Autorité de la concurrence et ses missions. Les missions de l’Autorité de la concurrence : - faire respecter les règles du jeu de la concurrence - une régulation indépendante - protéger le consommateur - contrôler les opérations de fusion et d’acquisition (concentration) - sanctionner les pratiques anticoncurrentielles
Complément : il est possible de proposer aux élèves d’explorer le site suivant pour avoir des informations sur l’autorité elle-même, son fonctionnement, ses pouvoirs, etc. : https://www.autoritedelaconcurrence.fr/fr/missions 4. Présentez les raisons pour lesquelles « le cartel de la compote » allait à l’encontre des intérêts du consommateur. En s’entendant pour fixer un prix plancher supérieur au prix du marché, un argumentaire pour le justifier et en se répartissant les clients, les entreprises composant le « cartel de la compote » ont faussé le jeu de la libre concurrence. Cela va à l’encontre des intérêts des consommateurs qui n’achètent pas un bien à leur juste prix. De plus, cela limite l’un des enjeux forts de la concurrence, à savoir le choix ou encore l’innovation. 5. Selon vous, l’exonération de sanctions pour l’entreprise qui dénonce le cartel est-elle un bon moyen de lutter contre ce genre de pratique ? Accepter toute réponse pertinente. Il peut exister un débat sur la dénonciation que font les entreprises s’engageant dans la procédure de clémence. Cela peut être efficace dans la mesure où une entreprise, se sachant surveiller par l’autorité de la concurrence, peut vouloir éviter de verser des amendes parfois très importantes. Complément : Pour aller plus loin sur la procédure de clémence : - https://www.autoritedelaconcurrence.fr/fr/pourquoi-demander-la-clemence - https://www.autoritedelaconcurrence.fr/sites/default/files/2019-07/brochure_clemence_nov12.pdf
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1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
Monétaire Expansion Monopole Budget Concurrence Crise Contracyclique (vertical) Conjoncturelle (horizontal) NB. Dans la première édition de notre manuel manque la définition du 7 horizontal : « Politique économique de court terme. » 8. Structurelle 9. Dépression
1. Reformulez le message exprimé par ce dessin. Il s’agit ici d’amener les élèves à s’exprimer sur le fait qu’on assiste à une désindustrialisation de l’économie française. C’est un débat qui n’est pas récent mais dont on peut mettre en évidence l’ancrage actuel. Ce dessin met en évidence l’idée selon laquelle l’industrie décline en France : c’est un secteur qui serait en recul (cf. les rachats de STX et Alstom par une entreprise italienne, Ficantieri, et une entreprise allemande, Siemens). D’où l’idée que le secteur du bâtiment ne construit plus pour l’industrie mais pour bâtir un Pôle emploi, la désindustrialisation générant du chômage. 2. Débat : à votre avis, l’État doit-il aider l’industrie ou doit-il laisser le marché se réguler seul ? Pour défendre votre position, préparez trois arguments percutants, bien illustrés et bien exprimés, afin de convaincre vos camarades. Aider l’industrie - Accompagner la mutation industrielle (incitation à la R &D par exemple) industrie de pointe compétitive ; - Éviter que certaines grandes entreprises ne ferment (Florange et Arcelor-Mittal) ou soient rachetées (cf. Alstom) et provoquent du chômage ; - Permettre d’avoir un secteur contribuant à la croissance ; - Politique de formation et d’éducation pour avoir une main-d’œuvre qualifiée permettant d’accompagner la mutation industrielle ; - Éviter de renforcer certaines inégalités de revenus.
Laisser le marché se réguler - Peut coûter cher à l’État, qui risque de s’endetter ; - Peut contribuer à une hausse d’impôts pour financer les plans d’aide à l’industrie ; - Peut faire reculer le droit du travail ou au contraire le rendre plus rigide, ce qui, dans le premier cas, lèse les salariés, et dans le second, peut effrayer les employeurs d’investir ; - L’aide de l’État serait inefficace au vu des résultats actuels ; - Peut déresponsabiliser les acteurs de l’industrie, qui attendraient trop de l’État.
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1. À votre avis, pourquoi le graphique présenté dans le document 1 est-il nommé « carré magique » ? Il faut amener les élèves à comprendre que les 4 objectifs ne sont pas réalisables ensemble : - Si on atteint des objectifs en termes de croissance et de plein-emploi, cela se fait aux dépens de l’inflation (qui augmente vu la demande globale supplémentaire) et de la balance des transactions courantes (l’offre intérieure ne parvenant pas à répondre à la demande intérieure supplémentaire, il faut importer davantage de produits). - Si on limite l’inflation et que la balance des transactions courantes est positive, cela peut se faire au détriment de la croissance et donc du plein-emploi : une limitation de la circulation de monnaie peut ralentir l’activité économique et donc générer du chômage. 2. Pour dessiner le carré magique de la France et de l’Allemagne : Une fois sur la page, il faut entrer des valeurs et représenter les deux carrés. Ensuite il faut calculer le solde de la BTC en % du PIB : - PIB France (2019) = 2 419 milliards d’euros - 2,47 % - PIB Allemagne (2019) = 3 435 milliards d’euros + 6,76 %
NB. Dans la première édition de ce manuel, certaines lignes du tableau sont erronées. En voici une juste version :
Croissance Chômage (3e trimestre 2019) Inflation Équilibre extérieur (2018, en euros)
France
Allemagne
1,3 %
0,6 %
8,6 %
3,1 %
1,1 %
1,5 %
- 59,9 milliards
232,3 milliards
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3. En fonction des résultats obtenus, diriez-vous que la France doit mener une politique de rigueur ou de relance ? Et l’Allemagne ? Au vu des résultats obtenus par les deux pays, notamment en termes d’inflation et de croissance, il est possible d’avoir une politique de relance pour consolider les croissances de chaque pays, voire la relancer pour l’Allemagne, et réduire le chômage pour la France. Le seul bémol pour la France est son solde de la balance des transactions courantes qui est négatif et qui pourrait encore se creuser.
1. Pour cette question, l’élève devra avoir étudié les documents 1 et 2 pour pouvoir commenter le plus pertinemment possible l’évolution du solde budgétaire de la France. Il est possible de déterminer plusieurs périodes pour commenter l’évolution du solde budgétaire : - De 2004 à 2007 : le déficit budgétaire français recule, on peut même noter un recul de l’ordre de 25,5 % entre ces deux dates ; - De 2008 à 2010 : le déficit budgétaire français explose en atteignant des niveaux inédits (+ 207 % si on compare l’année 2010 avec celle de 2007) ; - De 2011 à 2017 : la France réduit grandement son déficit les trois années qui suivent le plus haut niveau de déficit (- 42,9 %) puis c’est une période de stagnation de la réduction jusqu’en 2017, avec une tendance baissière ; - À partir de 2018, le déficit budgétaire se creuse à nouveau pour atteindre 92,8 milliards en 2019, c’est-à-dire 3,1 % du PIB, soit plus que les critères de convergence de la zone euro (données finales, voir https://www.lefigaro.fr/conjoncture/le-deficit-budgetaire-moins-eleve-que-prevu-en-2019-20200115). Complément : pour aller plus loin, il est intéressant de faire un point spécifique sur l’année 2019 grâce au document 2. Cela permet de faire apparaître plus clairement l’aspect conjoncturel du déficit, avec notamment les mesures dites « gilets jaunes » et la transformation du CICE en réduction pérenne de charges patronales. 2. Ici, il s’agit plus d’une question de culture générale permettant une fois de plus de montrer que le déficit budgétaire est fortement dépendant de la conjoncture. Un creusement temporaire du déficit n’est donc en soi pas alarmant s’il s’agit d’une réaction à la conjoncture. Pour les années 2009 et 2010, le déficit budgétaire français s’est largement creusé du fait des deux crises successives qu’a traversé la France : la crise économique due à la crise des subprimes (voir question 4 p. 47) et la crise de la dette © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
des États européens (voir https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/crise-financiere/crise-de-la-zoneeuro/aggravation-de-la-crise-en-europe/linterdependance-entre-crises-bancaires-et-crise-de-la-dette-publique/). 3. Pour cette question, on peut guider les élèves dans leur réflexion pour les mener à se questionner sur les points positifs d’un excédent budgétaire : par exemple, en « bon père de famille », que feraient-ils pour leur foyer s’ils avaient réussi à mettre de l’argent de côté ? A priori, l’excédent budgétaire allemand (+ 13,5 milliards d’euros) est une bonne nouvelle pour son économie : cela signifie qu’il y a plus de recettes que de dépenses en 2019. Cela peut être un signe de bonne gestion, rendant plus efficace l’État allemand et sa politique économique. Les points positifs de cette cagnotte sont une crédibilité accrue sur les marchés financiers (où l’Allemagne emprunte à un taux très faible, le plus faible des pays de la zone euro) mais également une capacité à pouvoir investir s’ils le souhaitent. De même, cela évite de creuser la dette, voire de la réduire dans le cas où le gouvernement déciderait d’allouer tout ou partie de cette cagnotte dans le remboursement de sa dette. Mais il y a un bémol : on voit grâce à l’annexe 4 que l’Allemagne n’a que peu investi dans ses infrastructures. Aussi, l’excédent budgétaire peut également s’expliquer par ce manque d’investissement public dont pourraient profiter les Allemands et leurs générations futures. 4. Pour introduire le travail d’argumentation, il est possible de reprendre avec la classe tous les éléments vus dans les questions précédentes (voir aussi, éventuellement, cette vidéo de France 24 sur le déficit public, qui n’est pas le déficit budgétaire mais dont les conséquences peuvent être similaires, https://www.youtube.com/watch?v=oin5W7fyp-A). Ici, ce n’est qu’une proposition d’argumentation. Introduction de l’argumentation : (contextualisation de l’argumentation) - Comparatif des soldes budgétaires allemands et français ; - Règle des 3 % du PIB dont ne doit pas dépasser le déficit public ; - Explosion du déficit budgétaire suite à la crise sanitaire du Covid-19, etc. I – Le déficit budgétaire, une possible politique économique - Un déficit peut être temporaire est conjoncturel : il peut se résorber d’une année sur l’autre (même si la France est en déficit quasi constant depuis 1974) ; - Cela peut être le signe d’investissement public dont les effets seront constatés à moyen long terme et dont bénéficieront les générations futures (construction d’hôpitaux, de routes, le plan « Très haut débit », etc.) ; - Cela peut permettre de relancer l’activité économique : l’État se substitue aux agents économiques pour donner du travail aux entreprises, relancer l’activité économique et ainsi avoir davantage de rentrées fiscales, permettant de combler le déficit de départ ; - Le déficit peut être un moyen de soutenir une croissance intéressante mais à consolider. II – Les risques liés au déficit budgétaire - Le déficit budgétaire engendre de la dette publique : l’État ne peut pas être en cessation de paiements, il doit alors financer ses dépenses par l’emprunt ; - S’il dépasse durablement les critères de convergence de la zone euro (3 % du PIB), l’État s’expose à des sanctions de la Commission européenne ; - Un déficit budgétaire important ou constant peut décrédibiliser la politique économique de l’État, ce qui peut augmenter les taux d’emprunts du pays sur les marchés financiers ; - Un déficit budgétaire constant peut limiter le champ d’action de l’État par manque de moyens budgétaires. Conclusion : Le déficit budgétaire n’est donc pas une mauvaise chose en soi, à condition qu’il soit utilisé avec parcimonie et pour l’investissement, pas que pour le seul fonctionnement de l’État. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
1. Expliquez en quoi une monnaie unique aide le consommateur. La monnaie unique permet au consommateur de comparer facilement les prix dans les pays de la zone euro. La monnaie unique renforce la concurrence, ce qui est aussi favorable au consommateur. 2. Indiquez un autre avantage possible d’une monnaie unique. La monnaie unique favorise les échanges au sein de la zone euro en supprimant les commissions et risques de change. Les débouchés des entreprises sont plus nombreux. Les ménages voient aussi leurs achats facilités au sein de la zone euro. L’euro a renforcé la coopération entre les États membres. Il assure plus de stabilité économique que les anciennes monnaies nationales. Cela réduit l’incertitude des agents et encourage l’investissement et l’emploi. 3. Précisez le but, à l’origine, de la construction européenne. Après la Seconde Guerre mondiale, les pays européens, notamment l’Allemagne et la France, cherchent une solution durable au maintien de la paix. Ils pensent que les accords économiques sont un moyen d’y contribuer en privilégiant la création en tout premier lieu de la CECA autour des deux matières premières utiles en cas de guerre. 4. Présentez les avantages et les limites de l’Union européenne. Avantages :
Éviter la guerre Marché unique : Libre circulation des personnes, des capitaux, des biens et des services Libre concurrence au bénéfice du consommateur Définition des droits des citoyens, des normes et des standards Puissance économique de poids au niveau international
Limites
Difficultés à faire admettre un pouvoir européen au-dessus des lois nationales Les intérêts nationaux peuvent être divergents
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1. Sous la forme d’un schéma, expliquez le fonctionnement de l’Eurosystème : quels sont ses objectifs ? Qui prend les décisions ?
Eurosystème
BCE
Banques centrales nationales des pays de la zone Euro
Définissent la politique monétaire de la zone euro Dans quel but ? Qui prend les décisions ? Maintenir l'inflation Le conseil des légèrement gouverneurs de la BCE en dessous de 2%
Par quels outils ?
La fixation des taux d'intérêts directeurs Le total du bilan
Quelles sont les missions de l'Eurosystème ?
Assurer le fonctionnement du système de paiement
Gérer les réserves de change
Etablir des statistiques économiques
Contrôler l'émission de la monnaie
2. Observez ce graphique : a. À quel moment la BCE choisit-elle d’abaisser ses taux directeurs ? La BCE abaisse ses taux directeurs au moment des crises économiques : 2001, 2008 et 2011, pour enrayer le phénomène et favoriser l’investissement. b. Comment, dans le même temps, évolue le bilan de la BCE ? À votre avis, pourquoi ? En 2008 et 2011, le bilan de la BCE augmente fortement en prêtant aux banques et en rachetant des titres de dette des États européens. Cela permet d’aider les banques à ne pas manquer de liquidités pour pouvoir prêter. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
3. Indiquez à quel niveau se trouve désormais le taux directeur : selon vous, la BCE pourra-t-elle agir en cas de prochaine crise ? Les taux directeurs se trouvent en territoire négatif (c’est-à-dire inférieurs à zéro). Il ne sera pas possible à la BCE de les baisser plus. C’est un levier qu’elle ne pourra donc plus utiliser pour influer sur l’économie. 4. En vous aidant de l’ensemble des documents, listez les outils dont dispose l’Eurosystème pour agir sur l’économie. Ses outils sont les taux d’intérêt directeurs et le total de son bilan (prêts aux banques et aux États (achats d’actifs). On parle de stimulus monétaire. Cette action pèse sur la quantité et le coût des prêts faits par les banques. Cela impacte directement les comportements de consommation, d’épargne et d’investissement des ménages et des entreprises. Cela influence aussi les prix des actifs et les taux de change. Les anticipations des acteurs sont modifiées par une politique monétaire durable.
1. Distinguez dette publique et déficit public. Le déficit est un solde annuel négatif. Les recettes annuelles de l’État sont inférieures à ses dépenses. La dette publique c’est le total des emprunts de l’État. Ceux-ci résultent de l’accumulation des déficits. 2. Indiquez quels pays respectent les 2 plafonds définis par les traités européens. Pays-Bas, Allemagne, Luxembourg. 3. Le périmètre de l’Union européenne a changé depuis la création de cette infographie : a. Quel pays présent sur cette carte a fait le choix de quitter l’Union européenne ? Le Royaume-Uni. b. Quel terme a été inventé pour désigner cette sortie ? Le Brexit – contraction de British Exit. c. À votre avis, pourquoi ce pays a-t-il fait ce choix ? La décision de sortie a été prise par le Peuple Britannique, par référendum, le 23 juin 2016. Selon les sondages, les motivations des électeurs étaient : - Contrôler l'immigration donc éviter la libre circulation - Restaurer la souveraineté nationale - S'affranchir des régulations de Bruxelles - Commercer librement avec le reste du monde
3. Qu’est-ce que l’Eurosystème ? © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
C’est l’autorité monétaire de l'Union européenne qui gère la zone euro. Elle regroupe : -
La Banque centrale européenne (BCE) Les banques centrales nationales (BCN) des États membres de l'Union européenne ayant adopté l'euro.
Quelles règles les États de la zone euro s’engagent-ils à respecter ? Les États s’engagent à respecter le Pacte de Stabilité et de Croissance. La dette publique des États est limitée à 60 % du PIB, et leur déficit public, à 3 % du PIB.
1. Relevez les 5 objectifs de la stratégie mise en place par l’Union européenne pour la période 2014-2020. Emploi ; recherche et développement ; environnement ; éducation ; lutte contre la pauvreté. 2. Expliquez pourquoi, selon vous, l’Union européenne a sélectionné ces objectifs. Toutes les politiques de l’Union européenne (UE) ont pour objectif commun de favoriser la croissance et l’emploi dans le cadre de la Stratégie Europe 2014-2020, pour faire face à la crise et aux grands défis de l’UE. Cette stratégie européenne, signée en 2010, vise une croissance « intelligente, durable et inclusive » et fixe des objectifs en matière de recherche et développement, d’emploi, d’éducation, de lutte contre la pauvreté ou encore de climat. 3. En vous appuyant sur l’ensemble de ces documents, listez les outils que l’Union européenne utilise pour soutenir certains secteurs et territoires. L’Union européenne dispose des fonds européens structurels et d’investissement (FEDER, FSE, FEADER, FEAMP). Les dispositifs déployés dans le cadre de l'action territoriale de l'Union européenne notamment dans le cadre de la politique de cohésion économique, sociale et territoriale prennent la forme de subventions, de prêt ou de coinvestissement.
1. Rappelez ce qu’est une politique budgétaire. La politique budgétaire est un instrument de politique économique. L’État la met en œuvre pour agir sur l'économie du pays en fixant les recettes fiscales et les priorités dans la répartition des dépenses publiques.
© Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
2. À votre avis, quel pourrait être l’intérêt de mettre en place une politique budgétaire commune aux différents pays européens ? Les efforts de politique budgétaire d’un pays peuvent être freinés, voire annulés, par une politique contraire menée par d’autres États ou une politique monétaire trop stricte. La coordination rend beaucoup plus efficace les politiques publiques de relance. La zone euro réfléchit une union budgétaire pour atténuer les chocs macroéconomiques affectant certains pays. Elle permet d’instaurer un système permettant aux États membres de s’assurer mutuellement en mettant en commun les risques budgétaires. 3. Proposez des pistes expliquant pourquoi il est difficile de mettre en place une telle politique. Tous les pays ne sont pas confrontés aux mêmes difficultés et ne partagent pas la même vision. Certains ont besoin de cette relance et pour d’autres, ce n’est pas nécessaire (cf. doc 4 : les différents déficits publics). 4. Visionnez la vidéo et répondez à ces questions : a. Expliquez le principe de la relance budgétaire.
b. Précisez les 2 leviers sur lesquels les États peuvent agir pour mener une politique de relance. Les États peuvent agir sur le volume et la nature des dépenses et des recettes (par exemple, les impôts). c. Expliquez la notion de « multiplicateur ». L’effet multiplicateur de la relance budgétaire provient de l’augmentation de la demande qui génère de nouveaux revenus pour les acteurs, puis pour l’État. On doit ce terme à John Maynard Keynes. 5. En vous aidant des documents 7, 8, et de la vidéo, présentez les avantages et les inconvénients d’une relance budgétaire coordonnée des États de l’Union Européenne. En relançant les économies de façon coordonnée, les États de l’Union Européenne se relancent entre eux, par les importations de biens d’autres États. Une capacité budgétaire commune permettrait une politique budgétaire unique qui soutiendrait la politique monétaire. Cependant, la relance budgétaire est coûteuse pour les finances publiques et cette dépense provoque du déficit budgétaire. Ce déficit est financé par la dette. Il est très difficile ensuite pour les États de rembourser cette dette. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
1. En adoptant l’Euro comme monnaie unique, les États européens ont confié leur politique monétaire à l’autorité de la Banque Centrale Européenne. Vrai, la monnaie commune implique une politique monétaire commune. 2. La Banque Centrale Européenne augmente les taux en période de récession. Faux, au contraire elle baisse les taux pour favoriser les dépenses financées par emprunt. Ainsi, en aidant au financement de ces dépenses, elle contribue à relancer l’économie pour enrayer la récession. 3. La Banque Centrale Européenne cherche la stabilité des prix. Vrai, c’est le mandat qui lui a été fixé. Pour cela, elle vise un taux d’inflation juste en dessous de 2 %. 4. La politique monétaire est le seul instrument de régulation économique. Faux, la politique budgétaire est un autre instrument de régulation économique. 5. La politique budgétaire est aussi confiée à l’autorité de la Banque centrale européenne. Faux, elle reste de la responsabilité des États. 6. Les États décident de leur politique budgétaire sans contrainte. Faux, des contraintes sont prévues par les textes européens : déficit budgétaire maximum de 3 % du PIB, dette maximum de 60 % du PIB. 7. La relance budgétaire est une solution nécessitant la coordination des États européens. Vrai, si les efforts ne sont pas coordonnés, cette politique est beaucoup moins efficace.
1. Reformulez le message exprimé par cette illustration. Un voilier nommé Europe est retenu par l’ancre de l’austérité et touche le fond. Pourtant la grand-voile est gonflée et cambre le bateau. Par le hublot, on voit un visage. Une voix s’échappe demandant si « on borde la grand-voile ou pas ? ». Le navire est à l’arrêt car il est freiné par les politiques d’austérité de certains pays. Cela contre les efforts de relance des autres pays. Il est nécessaire que les efforts de relance soient coordonnés entre les États membres. 2. Trouvez-vous pertinent, de la part de l’illustrateur, d’avoir utilisé l’image du bateau et de l’océan pour transmettre aux lecteurs son message ? L’image de la mer est symbolique, c’est une allégorie de l’environnement économique : les aléas de l’océan sont nombreux, le bateau ne coule pas mais touche le fond. Les États sont tous dans le même bateau. Les forces sont contraires. L’inclinaison du bateau est ascendante comme la croissance économique. La voile de la relance économique est la seule à même de faire avancer le bateau européen. L’arrière du bateau est immergé comme les pays européens les plus en retard.
1. Identifiez les pays participant le plus au commerce intracommunautaire, puis les pays y participant le moins. - Les 5 pays participant le plus au commerce intracommunautaire : Slovaquie 85,7 % ; République Tchèque 84,4 % ; Luxembourg 84,1 % ; Hongrie 81,8 % ; Pologne 80,3 %. - Les 5 pays participant le moins au commerce intracommunautaire : Italie 56,3 % ; Chypre 28,6 % ; Grèce 52,8 % ; Irlande 50,2 % ; Royaume-Uni 47,1 %. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
2. Présentez les raisons pour lesquelles le commerce entre ces pays européens se porte si bien. La libre circulation des personnes, des capitaux, et des biens et services favorise les échanges. L’euro facilite les transactions et la comparaison au sein de ce marché unique.
1. Commentez la situation du Portugal entre 2006 et 2018 au regard des contraintes européennes. Annexe 2 : en 2009, la Commission européenne avait donné jusqu’en 2016 au Portugal pour faire passer son déficit public sous la barre des 3 % du PIB. Le pays a finalement atteint cet objectif en 2017, ce qui lui a permis de sortir de la procédure de déficit excessif. Annexe 4 : mais le taux d’endettement du Portugal reste un des plus élevés d’Europe avec l’Italie et la Grèce. Et il n’y a pratiquement aucune chance que le pays parvienne à le faire redescendre à des niveaux supportables sans annulation d’une partie de cette dette. 2. Expliquez le lien entre dépense publique et politique de relance budgétaire. La relance budgétaire consiste notamment en une augmentation des dépenses publiques. Celle-ci va conduire les entreprises à augmenter leur production et la demande de travail et donc à embaucher. Cette augmentation de la production et du travail va faire augmenter consommation et investissement donc de nouveau stimuler l’investissement, la consommation et l’emploi. Ce cercle vertueux se reproduit ainsi. 3. Expliquez comment un État peut réduire son déficit public. Un État peut réduire son déficit public en consacrant une partie de ses recettes fiscales à rembourser la dette. Pour cela il peut réduire ses dépenses, ou augmenter ses recettes en variant la nature et le taux des impôts. 4. Présentez les arguments qui permettent de répondre à la question suivante : L’État portugais est-il libre de ses choix de politique économique ? Définition des concepts : La politique économique est l'ensemble des décisions de l'État impactant l'activité économique. On distingue les politiques conjoncturelles (politique budgétaire et monétaire) qui visent à influer sur l'activité économique à court terme et les politiques structurelles qui visent à influer sur le fonctionnement de l'économie sur le long terme. Axe n° 1 : Les limites aux choix de politique économique de l’État portugais © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
- La politique monétaire a été transférée à la BCE dans le cadre de l’adoption de l’euro. - La politique budgétaire est limitée par le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) au 1er janvier 2013. Le déficit public ne doit pas dépasser 3 % et la dette publique doit être limitée à 60 %, ce qui entrave la liberté d'action de l'État. (Annexe 2). - Les interventions des autres États peuvent contrecarrer les décisions de L’État portugais.
Axe n° 2 : Les choix de politique économique restants à l’État portugais •
La politique budgétaire relève de la souveraineté de l’État, il est libre de fixer la nature et le montant : - des dépenses pour soutenir les secteurs économiques qu’il juge prioritaires, - des impôts pour ne pas pénaliser certains secteurs et peser sur d’autres.
•
La politique structurelle de l’État détermine librement les infrastructures, la législation, l’éducation, l’organisation des services publics.
© Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
1. En vous appuyant sur cette image, citez quelques prestations sociales. Les prestations sociales énumérées sur cette image sont les retraites, l’APL (aide personnalisée au logement), l’allocation de rentrée scolaire, la PAJE (prestation d’accueil du jeune enfant), les aides sociales, la retraite… 2. À partir de ces exemples, expliquez comment les prestations sociales permettent d’assister les personnes dans le besoin. Les prestations sociales peuvent prendre la forme d’un montant venant augmenter le revenu et donc le niveau de vie de certaines personnes dans le besoin, c’est-à-dire confrontées à un risque social, comme la maladie ou à la vieillesse. Ces prestations permettent d’assister les personnes. Complément : afin de guider la réflexion des élèves, on peut leur poser ces questions : - Une personne élevant seule ses enfants est-elle plus dans le besoin qu’une autre personne célibataire mais sans enfant ? Pourquoi ? - Risque-t-on plus facilement d’être au chômage quand on est handicapé que lorsque l’on est bien portant ? - À quoi servent alors les prestations sociales ? 3. Énumérez les risques sociaux contre lesquels la protection sociale assure et protège les individus. La protection sociale assure contre les risques de maladie, accident du travail, maternité, vieillesse ou chômage susceptibles de provoquer une baisse de leurs ressources ou une hausse de leurs dépenses.
© Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
1. Distinguez redistribution horizontale et redistribution verticale. La redistribution verticale permet par un mécanisme de solidarité de diminuer le revenu des plus aisés pour aider les plus démunis, alors que la redistribution horizontale permet de protéger les individus et donc couvrir des risques sociaux sans prise en compte du revenu. Il n’y a pas de transfert d’argent entre les ménages selon leur niveau de vie dans le cadre d’une redistribution horizontale mais entre des groupes (groupe d’âge pour la retraite, sans emploi et avec emploi pour le chômage). Complément : il peut être intéressant de faire réfléchir les élèves au vocabulaire employé : - Pourquoi employer les adjectifs « vertical » et « horizontal » ? - Que signifie le mot « redistribution » ? Quels synonymes, et, au contraire, quels antonymes ? 2. À l’aide du document 1, complétez ce tableau et justifiez votre réponse. Allocation aux adultes handicapés Assurance chômage
Prime d’activité
Redistribution horizontale Quel que soit le niveau de revenu, un individu handicapé touchera cette prestation. Toute personne peut en bénéficier dès lors qu’elle a perdu son emploi et qu’elle a cotisé. La redistribution est horizontale car elle s’opère des individus ayant un emploi vers ceux qui n’en ont pas.
Redistribution verticale
Prestation versée avec une logique d’assistance. Seuls les plus démunis sont aidés. Il y a donc prise en compte du niveau de revenu afin de contribuer à réduire les inégalités. Cette prestation aide les plus démunis. Elle est donc redistributive verticalement.
3. Expliquez à quelle catégorie de redistribution le versement des retraites appartient. Les pensions retraites appartiennent à la redistribution horizontale. Elle s’opère des individus les plus jeunes vers les plus âgés. Elle fonctionne donc entre générations. Le versement des pensions retraites fait appel au principe de solidarité. Les personnes en activité financent les pensions de celles actuellement en retraite. En revanche, ce n’est pas un versement des plus riches vers les plus pauvres, mais entre les classes d’âge. En France la plupart des prestations répondent à des mécanismes de redistribution horizontale. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
4. Sous la forme d’un schéma, présentez le mode de financement des pensions de retraite. Ces pensions sont financées par un mécanisme de cotisations payées par les actifs. Ces cotisations sont mises en commun au sein d’organismes spécifiques qui redistribuent ensuite ces montants monétaires aux retraités. ACTIFS Paiement de cotisations Mutualisation des cotisations par des organismes (AGIRC/ARRCO…) Redistribution aux retraités sous forme de pensions. 5. Quel impact la persistance du chômage et le vieillissement de la population peuvent-ils avoir sur le financement des retraites ? La persistance du chômage engendre la baisse des cotisations retraite. Moins il y a d’actifs en emploi et moins le régime des retraites sera financé. Le vieillissement de la population amène un allongement de la durée de versement des prestations. Le système est donc en péril car il y a un déséquilibre entre les dépenses et leur financement. L’allongement de la durée de vie crée aussi le problème du financement de l’assurance maladie. Ce sont donc deux piliers de la redistribution qui deviennent difficilement soutenables financièrement. En conclusion, le vieillissement de la population induit des besoins de financement plus élevés. La persistance du chômage induit des capacités de financement restreintes. Dès lors, il y a un déséquilibre budgétaire et c’est ce qui est à l’origine de la crise de financement du système de protection sociale dont les retraites font partie.
6. Présentez l’impact de la redistribution sur les revenus les plus modestes. La redistribution permet d’augmenter significativement les revenus des ménages les plus modestes. Elle permet d’augmenter leur niveau de vie. Les revenus augmentent de 192 % grâce à la redistribution ! Calcul du taux d’évolution : (valeur finale – valeur initiale) valeur initiale * 100 Évolution du revenu des plus modestes : (821-281) / 281 = 192 % 7. Comparez maintenant cet impact avec celui sur le revenu moyen des plus aisés. Si la redistribution augmente le niveau de vie et les revenus des plus modestes, elle diminue ceux des plus aisés. En effet, la redistribution diminue les revenus du dernier décile de 21.5 % environ. 8. Déduisez-en les conséquences de la redistribution sur le niveau de vie des ménages. Les revenus des ménages les plus aisés sont 21.1 fois supérieurs à ceux des plus modestes (chiffre du rapport entre les deux tranches de revenus) avant redistribution ; après redistribution, cet écart est réduit à 5.7 environ. Les plus modestes ont toujours un niveau de vie 6 fois inférieur à ceux des plus aisés après redistribution mais l’écart est nettement diminué. On a donc une réduction des écarts de revenus grâce à la redistribution et ainsi une diminution des inégalités économiques.
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9. Expliquez ce qu’est une personne « pauvre » en France, selon des organismes statistiques tels que la Dress et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Pour déterminer la pauvreté en Europe, les organismes statistiques se fondent sur le revenu médian. Le revenu médian qui est évalué en 2016 à 1 026 euros en France, ce qui correspond donc au revenu séparant la population en deux : 50 % gagnent plus que cette somme et 50 % gagnent moins. Une personne pauvre en France gagne moins de 60 % du revenu médian, c’est-à-dire moins de 1 026 euros par mois en 2016. Il s’agit du décile D1 majoritairement. Complément : en amont de cette question, il peut être intéressant de réfléchir avec les élèves à ce que signifie le fait d’être pauvre, et symétriquement, le fait d’être riche. 10. Présentez les transferts sociaux permettant de lutter contre la pauvreté en France. Parmi les transferts sociaux permettant de lutter contre la pauvreté on peut citer : -
Le revenu de solidarité active (RSA), L’allocation de solidarité spécifique (ASS), L’allocation aux adultes handicapés (AAH).
Ce sont des prestations dites non contributives c’est-à-dire qu’elles répondent à une logique d’assistance, les receveurs n’ayant pas payé de cotisations. Toute personne en difficulté et évaluée comme telle peut bénéficier de ces minima sociaux, qui sont au nombre de 10 selon ce document. 11. Démontrez que la redistribution diminue efficacement la pauvreté. La redistribution permet de réduire les inégalités de revenus entre les plus riches et les plus pauvres, mais aussi de lutter contre les situations de pauvreté. Ainsi, elle permet de réduire de : -
27 % le nombre de chômeurs concernés par la pauvreté, 33 % le nombre d’inactifs en situation de pauvreté, 39 % le taux de pauvreté des jeunes.
La redistribution est donc efficace pour réduire le taux de pauvreté et son intensité. Complément : au terme d’une grande partie, il peut être intéressant de faire le point avec les élèves en leur demandant de faire un schéma, ou en le construisant avec eux.
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1. Identifiez le moyen, pour un individu, de s’assurer contre certains risques sociaux. Pour s’assurer contre certains risques sociaux, un individu peut payer des cotisations. Majoritairement ce sont les salariés et les employeurs qui sont en charge de ces versements. 2. En vous appuyant sur la vidéo, présentez les deux missions de l’assurance chômage. Selon la vidéo, l’assurance chômage a pour mission d’indemniser les individus ayant perdu leur emploi mais aussi de faciliter leur retour à l’emploi en les accompagnant dans leurs recherches par exemple. Il s’agit donc traiter les effets économiques du chômage en permettant d’assurer le niveau de vie des demandeurs d’emploi mais aussi de mettre en œuvre des actions pour leur permettre de trouver un emploi. 3. Justifiez l’idée selon laquelle l’indemnisation chômage relève d’une logique d’assurance. Les actifs paient des cotisations, ce qui leur permet en cas de perte d’emplois de bénéficier d’une indemnisation. Il s’agit bien d’une logique d’assurance dans le sens où les individus paient des cotisations pour s’assurer contre un risque économique en cas de perte d’emploi. Sans participation au financement de l’indemnisation, ils ne sont pas assurés. Ce mécanisme est identique pour tout type d’assurance. Un individu paie une assurance pour son véhicule pour bénéficier de prestations s’il est victime d’un accident. En revanche, sans paiement, il n’est pas indemnisé. Certaines assurances sont obligatoires en France. C’est le cas pour les travailleurs du privé qui doivent payer des cotisations pour le chômage ou encore pour les conducteurs qui doivent être assurés pour utiliser leur voiture. 4. Indiquez si tout le monde peut bénéficier de l’aide sociale. L’aide sociale est un droit. Toute personne remplissant les conditions définies par la loi peut en bénéficier. Les aides sociales sont destinées aux individus ayant les niveaux de vie les plus faibles ou souffrant de situations spécifiques impactant leur niveau de vie. Ainsi, toute personne répondant aux critères d’attribution peut toucher une aide sociale. 5. En vous appuyant sur les documents 5 et 6, ainsi que sur la vidéo, distinguez logique d’assurance et logique d’assistance. La protection sociale, lorsqu’elle répond à une logique d’assistance, est versée sans contrepartie car c’est un droit. C’est ce qui la différencie de la logique d’assurance, soumise au paiement de cotisations. Dans le cadre de l’assurance, il y a paiement d’une cotisation pour recevoir une prestation et dans le cadre de l’assistance, la prestation n’est pas liée à une participation à son financement.
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6. À l’aide des documents 7, 8 et 9, reproduisez et remplissez ce tableau. Situations
Dénomination de la prestation sociale possible et justification
Justine a 26 ans. Sans enfant et sans emploi, elle vient de finir ses études.
Justine pourra bénéficier du RSA. Elle a plus de 25 ans donc elle ne doit pas justifier d’une certaine durée d’activité professionnelle. Elle n’est plus étudiante.
Le père de Justine est employé dans un entrepôt logistique. Il a été heurté par un transpalette sur son lieu de travail. Suite à cet accident, il est dans l’impossibilité de travailler pendant 4 mois. Le frère de Justine a treize ans. Il est scolarisé au collège public dans sa ville.
Le père de Justine pourra recevoir des prestations liées aux accidents du travail. Ses frais médicaux pourront être pris en charge en totalité.
Le frère de Justine pourra avoir accès à l’enseignement public gratuit.
À quelle logique cette prestation sociale répondelle ? Assurance Assistance Le RSA répond à une logique d’assistance car les individus qui en bénéficient n’ont pas cotisé pour toucher la prestation. Pour bénéficier de l’assurance accident du travail, il faut avoir travaillé. Les salariés paient la cotisation d'accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP). Elle est prélevée directement sur leur paie mensuelle. L’accès à la scolarité est un droit. Son financement n’est pas lié à une cotisation.
7. Identifiez maintenant les deux formes possibles que peuvent prendre les transferts sociaux. On distingue deux formes de prestations : en nature et monétaire. Les prestations en nature correspondent à certains services publics comme ceux relatifs à l’éducation. Les prestations monétaires prennent la forme d’un versement numéraire venant compenser un risque comme celui d’accident du travail, pour lequel une compensation monétaire peut être versée en plus de la gratuité des soins.
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1. Relevez les deux sources principales des recettes de l’État. Les deux moyens principaux de financement de l’État lié au système d’imposition sont la TVA et l’impôt sur le revenu. La TVA est payée par tous les ménages sans distinction de niveau de vie alors que l’IR dépend du niveau de revenu du ménage. La TVA est un impôt jugé non redistributif car il impacte plus fortement les ménages les plus modestes qui consacrent une plus grande partie de leur revenu à la consommation.
2. Parmi les dépenses présentées, identifiez celles dédiées en totalité à la protection sociale. Les dépenses de solidarité et éducation recherche sont les dépenses qui sont directement liées à la protection sociale. Les autres, comme le développement des territoires, ont trait à d’autres domaines d’intervention de l’État comme les politiques économiques ou encore la défense. Les dépenses d’éducation recherche concernent le financement des services publics relatifs à l’enseignement (lycée, écoles...) et à la recherche.
3. À partir de la vidéo, expliquez comment l’État participe au financement des frais d’hospitalisation. L’État finance 91 % des frais d’hospitalisation. Les 9 % restants demeurent à la charge du patient qui peut bénéficier d’une complémentaire, c’est-à-dire une assurance qu’il paie pour bénéficier de prestations en cas de maladie. L’État finance ces frais grâce au paiement des impôts et des taxes. On remarque donc que la quasi-totalité des frais liés aux soins dans les hôpitaux est prise en charge par l’État et non par le patient.
4. À partir de cette fiche de salaire simplifiée, indiquez à Sarah la différence entre son salaire brut et son salaire net. Sarah a un salaire brut de 2 160,26 euros. Ce salaire est diminué d’un certain nombre de prélèvements notamment des cotisations (487,23 euros) mais aussi du paiement de son impôt sur le revenu (54,63 euros). Le taux de l’IR est variable car il dépend du niveau de revenu du ménage. Le montant patronal qui est indiqué correspond à la partie des cotisations qui est à la charge de l’employeur et non du salarié. Ce montant ne vient donc pas en déduction du salaire brut pour Sarah. 5. Expliquez-lui pourquoi l’État a mis en place un tel système. Ces prélèvements permettent de financer la protection sociale. Ce financement est à la charge à la fois des ménages mais aussi des employeurs. Sans ces prélèvements, qui sont des cotisations dans le haut de la fiche de paie, l’État ne pourrait pas financer les prestations sociales, que ce soit en matière de santé ou même de retraite.
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L’impôt sur le revenu, prélevé à la source, est à la charge des ménages, les entreprises payant l’impôt sur les sociétés. Ce prélèvement obligatoire participe à la redistribution verticale. L’État a donc mis en place un tel système pour pouvoir assurer ses missions de redistribution grâce à un moyen de financement : une collecte des cotisations et impôts auprès des employeurs et salariés.
6. Expliquez la phrase soulignée dans le document 12. La progressivité de l’impôt signifie que le barème, et donc les taux d’imposition, évolue en fonction du revenu imposable. Plus le ménage a un revenu élevé et plus il paiera d’impôt. Ceci participe donc à la justice sociale dans le sens où il y a égalité face à l’impôt (tous les individus en sont redevables) mais qu’il y a aussi justice car la charge de l’impôt est répartie de manière équitable. L’État applique un impôt progressif pour permettre de redistribuer des richesses inégalement réparties par les lois du marché. Les plus démunis recevront donc plus d’aides et des prestations sociales qu’ils ne paient d’impôt. 7. Calculez le montant de l’impôt sur le revenu de Matthieu. Le calcul du montant sur le revenu se fait par tranche. Les APL comme la plupart des allocations CAF ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu. Mathieu n’est donc imposable que sur 38 000 euros. -
Sur la première tranche allant jusqu’à 9 964 euros, Matthieu ne paie pas d’impôt. Sur la deuxième tranche allant jusqu’à 27 519 euros, il paiera 14 % d’impôt donc : (27 519-9 964) *14 % = 2 457,70 euros Sur la troisième tranche allant jusqu’à 73 779 euros, il paiera 30 % d’impôt donc (38 000-27 519) *30 % = 10 481*0.3= 3 144,30 euros Le montant total de l’impôt dû par Mathieu est de : 2 457,70+3 144,30 = 5 602 euros
Mathieu devra payer 5 602 euros au titre de l’impôt sur le revenu. 8. Expliquez pourquoi le revenu disponible annuel de Matthieu est de 35 938,60 euros. Le revenu disponible annuel après impôt de Mathieu comprend son revenu après paiement de l’impôt, auquel on ajoute le montant des APL reçues annuellement. Mathieu reçoit 3 540,60 € d’APL par an (295.05*12 = 3 540,60). Il dispose d’un revenu disponible après impôt et avant APL de : 38 000-5 602 = 32 398 €. Au total son revenu disponible annuel sera bien de : 32 398+3 540,60 = 35 938,60 €. 9. Pourquoi peut-on dire que Matthieu, en payant son impôt sur le revenu, fait preuve de solidarité ? Matthieu paie plus d’impôts qu’il ne reçoit de prestations sociales. Son revenu disponible est donc moins élevé que son revenu net. Ce résultat répond au principe de solidarité et de redistribution verticale.
Complément : au terme d’une grande partie, il peut être intéressant de faire le point avec les élèves en leur demandant de faire un schéma, ou en le construisant avec eux. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
1. VRAI. La politique sociale a pour but de réduire les inégalités et répartir les richesses dans une optique de justice sociale. La redistribution répond donc bien à cet objectif et fait donc partie de la politique sociale. 2. FAUX. La redistribution verticale répond à ce principe. 3. VRAI. Le paiement des cotisations sociales relatives à l’assurance chômage permet aux travailleurs de s’assurer contre les risques économiques liés à la perte d’un emploi. 4. FAUX. Le paiement des pensions retraites correspond à une redistribution horizontale car elle se fait entre groupes d’âge. 5. VRAI. La politique sociale a pour but de réduire la pauvreté en redistribuant les richesses et en les répartissant plus équitablement. 6. FAUX. Elle répond à une logique d’assistance.
1. Expliquez le mécanisme de la redistribution à partir de ce schéma. Le revenu disponible de ce ménage est de 3 110 euros après paiement de l’impôt sur le revenu ; cependant, à celui-ci, viennent se rajouter les différentes prestations sociales touchées par Ingrid et Pierre, et qui s’élèvent à 6 910 euros pour Ingrid et Pierre. Ce schéma met donc bien en lumière le mécanisme redistributif. 2. Analysez les conséquences du versement des prestations sociales. Le versement des prestations sociales permet à ce ménage d’augmenter son revenu disponible annuel : alors qu’avant redistribution, il ne disposait que de 3 110 euros, il dispose, après redistribution, de 10 020 euros. La redistribution a donc permis d’augmenter de plus de 200 % le revenu disponible du ménage ! Il y a donc une augmentation du niveau de vie du ménage.
1. Relevez les deux mesures possibles de la pauvreté. On distingue la pauvreté monétaire de la privation matérielle et sociale, c’est-à-dire de la pauvreté relative aux conditions de vie. La pauvreté monétaire est calculée en fonction du revenu des ménages et du seuil de pauvreté fixé en Europe à 60 % du revenu médian. Cependant, le revenu médian varie selon les pays. C’est la raison pour laquelle on parle de mesure relative. Par exemple, en France, un individu est en situation de pauvreté monétaire lorsqu’il dispose de moins de 1 000 euros par mois, contre 1 060 euros en Allemagne et 540 euros au Portugal. La privation matérielle et sociale correspond à une pauvreté liée aux conditions de vie. Elle est mesurée par rapport à 13 questions permettant d’évaluer si la personne a les ressources monétaires suffisantes pour accéder aux biens et services essentiels pour assurer des conditions de vie décentes. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
2. Indiquez les populations les plus touchées par la pauvreté dans les pays de l’Union européenne. Les travailleurs indépendants, les agriculteurs et les jeunes sont les populations les plus touchées par la pauvreté en Europe. 3. Analysez la situation de la France par rapport aux autres pays européens en matière de pauvreté. Que ce soit en termes de pauvreté matérielle ou privation matérielle et sociale, la France est moins touchée que d’autres pays européens en moyenne. Elle a notamment parmi les chiffres les plus faibles en matière de pauvreté monétaire. Concernant l’autre mesure de la pauvreté, elle se situe à un niveau médian, c’est-à-dire que 50 % des pays européens ont une situation plus favorable que la France. 4. Concluez sur l’efficacité du système redistributif français. Le système redistributif français semble donc efficace pour lutter contre la pauvreté, qu’elle soit monétaire ou de conditions de vie.
1. Les causes du problème de financement de la Sécurité sociale sont à la fois structurelles et conjoncturelles. La conjoncture internationale a été moins favorable et a donc freiné la croissance économique, ce qui constitue l’une des sources du problème. Le ralentissement du commerce a induit une baisse de la création de valeurs qui a amené des recettes moindres en termes de cotisations sociales. La conjoncture économique de la France fortement liée à celle internationale a donc pâti de cette situation et les entreprises ont moins cotisé. Parallèlement à cette baisse de recettes on a pu aussi observer une hausse des dépenses due en partie aux « mesures d’urgence », avec le taux réduit de CSG pour certains retraités et l’exonération des heures supplémentaires. Ces mesures ont entraîné une hausse des dépenses de 2.8 milliards d’euros. Ces deux éléments conjugués ont donc créé un déséquilibre dans les comptes de la Sécurité sociale, remettant en cause la soutenabilité du système.
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2. L’évolution du rapport interdécile a tendance a stagné depuis 2006 malgré un pic en 2008-2009 dû à la crise économique internationale. Pourtant, il avait baissé drastiquement entre 1970 et 1990, partant de 4.6 pour atteindre 3.3 environ en 1990. Ainsi, en 1970 le niveau de vie des plus riches était 4.6 fois supérieur au niveau de vie le plus élevé des 10 % des plus pauvres. Il y a donc bien eu une baisse des inégalités entre 1970 et 2017 mais les inégalités se maintiennent depuis 2006. 3. Le système actuel des retraites, en pleine réforme depuis 2019, pose le problème de sa soutenabilité à terme. L’allongement de la durée de vie induit une hausse des dépenses de santé. Parallèlement, il y a une baisse des recettes due à un chômage persistant, qui engendre une baisse du nombre de cotisants. De plus, la complexité du système due à sa multiplicité de règles et sa logique de construction sur la base de statuts le rendent structurellement fragile voire défaillant. Les principales limites du système des retraites sont donc structurelles et se matérialisent par des injustices et des mobilités professionnelles ralenties. 4. La politique sociale est-elle efficace en France ? La politique sociale correspond à l’ensemble des mécanismes utilisés par l’État pour assurer une justice sociale et une réduction des inégalités. Parmi les moyens mis en œuvre, le principal consiste dans la redistribution qu’elle soit horizontale ou verticale. La politique sociale a démontré une certaine efficacité. -
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Les instruments de la redistribution verticale notamment par la progressivité de l’impôt permettent de réduire les inégalités monétaires. On observe une réduction des inégalités entre 1970 et 2017 en France. De plus, la pauvreté en France est plus faible que dans d’autres pays européens, ce qui démontre là encore l’efficacité de la politique sociale française. Sans redistribution, plus d’un Français sur cinq vivrait sous le seuil de pauvreté. La politique sociale, par son mécanisme redistributif, assure donc le niveau de vie des personnes les plus fragiles. La Sécurité sociale, instrument de la politique sociale, en permettant de réduire les coûts économiques liés à la maladie pour un patient garantit l’accès aux soins et assure un bien-être social. La politique sociale participe à réduire les conséquences économiques et sociales des risques auxquels peuvent être confrontés des individus (vieillesse, maladie, chômage…). Le soutien aux ménages les plus modestes permet de réduire la pauvreté tout en participant à la réduction des écarts de niveau de vie.
Toutefois, elle comporte des limites. -
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La politique sociale est difficilement soutenable. Que ce soient les comptes de la Sécurité sociale ou du système des retraites, les déficits sont persistants. Des réformes sont nécessaires mais leur mise en œuvre est difficile tant dans leur acceptation sociale que sur le plan structurel. Les outils de la politique sociale souffrent de problématiques structurelles mais aussi conjoncturelles. Pour la financer, le paiement de cotisations, impôts et taxes est nécessaire mais en période de crise ou de ralentissement économique, le financement peut être remis en cause. La politique sociale a permis une réduction des inégalités mais celles-ci persistent en interne laissant penser qu’elles ne sont pas totalement réductibles. Par exemple, l’écart interdécile stagne à 3.4 depuis quelques années.
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1. Expliquez quelles sont les fonctions de Pôle Emploi. Les fonctions de Pôle Emploi sont de faciliter le retour à l’emploi des personnes cherchant à travailler, en leur donnant des formations ou en les mettant en contact avec des employeurs. Pôle Emploi est aussi chargé de calculer et d’attribuer les allocations-chômage que l’on distribue aux chômeurs le temps qu’ils retrouvent un emploi. En complément, on peut également proposer aux élèves une rapide recherche internet sur l’histoire du Pôle Emploi et les raisons de sa création.
2. Identifiez les deux organismes proposant un calcul des chiffres du chômage. Les deux organismes proposant un calcul du chômage sont Pôle Emploi et l’Insee. 3. Expliquez pourquoi il vaut mieux faire preuve d’esprit critique lorsqu’à la télévision ou à la radio sont évoqués les chiffres du chômage. Il faut faire preuve d’esprit critique car Pôle Emploi est une administration qui dépend du gouvernement et qui est chargé, entre autres, de distribuer les allocations-chômage : tant pour des raisons budgétaires, politiques ou électorales, certains gouvernements, en France ou ailleurs, pourraient être tentés de minimiser les chiffres du chômage, en changeant par exemple la définition administrative d’un chômeur afin de réduire les allocationschômage. À l’inverse, l’Insee est une institution indépendante qui adopte une définition assez consensuelle du chômage, celle du BIT. Elle calcule donc le chômage en fonction de critères économiques objectifs et non administratifs.
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1. Rappelez la différence entre les méthodes de calcul des chiffres du chômage selon Pôle Emploi et selon le Bureau international du travail (BIT). L’Insee calcule le nombre de chômeurs parmi les actifs en âge de travailler, en fonction des trois critères mentionnés dans le document : être sans emploi, être disponible pour travailler et rechercher activement un emploi. Les trois critères doivent être remplis pour être considéré comme chômeur. En revanche, Pôle Emploi identifie des personnes qui viennent s’inscrire chez elle pour demander le statut de chômeur afin d’obtenir des formations ou des allocationschômage. En prolongement, on peut demander aux élèves pourquoi les personnes chômeuses sont considérées comme des personnes actives. 2. Expliquez pourquoi quelqu’un qui ne souhaite pas ou plus travailler, ou qui n’est pas disponible, n’est pas considéré comme chômeur. Une personne qui ne souhaite pas/plus travailler ou qui n’est pas disponible pour travailler, n’est pas considérée comme une personne active, mais comme une personne « inactive ». Or, par définition, un chômeur appartient à la population active, il est un « actif ». Ainsi, cette personne n’appartient donc pas à la population active et n’est pas un chômeur mais un inactif : cette personne « sort » alors des statistiques du chômage. 3. En vous aidant du document 1, identifiez les différentes périodes de chômage rencontrées par Camille. 1978-1979, 1989-1990 (à mi-temps), 2007-2009 (8 heures par semaine). Après 2017, Camille n’est plus au chômage car elle ne recherche plus d’emploi, elle est « inactive ». 4. Montrez, à l’aide de trois départements bien choisis, que le taux de chômage n’est pas le même partout en France. Les départements sont très inégaux face au chômage. L’Hérault connaît un fort taux de chômage (plus de 10,5 % des actifs y sont au chômage), quand celui de la Loire Atlantique est plus faible et en dessous de 7,2 %, se rapprochant du plein-emploi (en dessous de 5 %). Celui de la Gironde est dans une situation intermédiaire, avec un taux de chômage compris entre 7,2 % et 8,7 %. 5. Donnez au moins deux raisons pour lesquelles le taux de chômage peut varier d’un département à l’autre. Le taux de chômage peut varier en fonction de nombreuses raisons, mais on peut en citer deux importantes : le dynamisme des entreprises locales et le niveau de formation des individus.
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6. Reliez les définitions des différentes formes du chômage aux exemples correspondants. -
Chômage conjoncturel/ situation de Dywenn Chômage structurel/ situation de Silvia Chômage volontaire/ situation d’Ava Chômage involontaire/ situation de Candice Chômage de plein-emploi/ situation Jon
7. Expliquez pourquoi une seule et même politique de l’emploi ne peut pas résoudre tous les problèmes du chômage. Face à une diversité de type de chômage entraîné par différentes causes, il est impossible qu’une seule et même politique de l’emploi résolve toutes les formes de chômage. 8. Décrivez les évolutions de la courbe du chômage entre 2007 et 2019. De 2007 à 2017 les courbes de chômage de la France augmentent jusqu’à atteindre un pic en 2015 pour redescendre ensuite. Ces évolutions ne se font pas de manière uniforme : durant les phases d’augmentation et de diminution, on observe aussi des petites augmentations suivies de diminutions et inversement. 9. Expliquez pourquoi le chômage conjoncturel progresse lorsqu’une crise économique survient comme en 2001 et en 2008. Quand une crise conjoncturelle survient, l’activité économique ralentit, les entreprises vendent moins et estiment que les ventes vont continuer à baisser. Elles arrêtent d’embaucher et parfois licencient, ce qui fait augmenter le chômage. Si la crise n’est pas trop forte, ce chômage sera temporaire, dû à la conjoncture : on parle alors de chômage conjoncturel. Pour faire le lien avec l’actualité : Selon vous de quelle nature était le chômage qui a résulté du confinement de 2020 ?
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1. Complétez le tableau en détaillant les calculs pour au moins un pays. Pays
France
Population active Nombre de chômeurs Taux de chômage (%) Toutes les personnes en âge et capacité de travail, qu’elles aient un emploi ou soient au chômage. 29 823 900 2 701 747 9,06
Allemagne Belgique Espagne Union Européenne
43 382 300 5 055 900 22 806 800 247 329 500
1 468 057 300 826 3 480 318 16 895 078
3,38 5,95 15,26 6,83
On peut bien sûr demander aux élèves de retrouver, pour chaque pays, les chiffres les plus récents du chômage. 2. Comparez la situation du marché du travail dans ces pays : quel conseil pouvez-vous donner à Benjie ? Benjie souhaite travailler à l’étranger dans de bonnes conditions. Elle a donc intérêt à comparer les données du chômage des différents pays et choisir le pays où le chômage est le plus faible afin d’augmenter ses chances de trouver un emploi rapidement. 3. En France, la population entre 15 et 64 ans est d’environ 40 727 000 personnes, et le nombre d’actifs, d’environ 26 880 000, selon l’Insee en 2019. À partir de ces chiffres, calculez le taux d’emploi en France. En France, en 2019, le taux d’emploi est d’environ 66 % : 66 % des actifs de 15 à 64 ans occupent un emploi. 4. Expliquez l’intérêt de ne pas s’en tenir au seul taux de chômage pour mesurer le dynamisme d’un pays. Le taux de chômage est un indicateur incomplet : il ne tient pas compte de nombreuses personnes. Le taux d’emploi de la France nous montre que 66 % des actifs en âge de travailler ont un emploi, et que donc 34 % n’en ont pas, un chiffre très éloigné des 9 % de chômeurs en 2019. Le taux d’emploi nous apporte donc d’autres informations précieuses pour comprendre l’emploi, notamment avec le pourcentage « d’inactifs » (34 %), qui comprend des personnes comme les élèves et les étudiants, mais aussi des personnes désespérées qui ont arrêté de chercher un emploi.
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5. En vous appuyant sur le document 5, quel conseil pourriez-vous donner à Benjie quant à son déménagement ? Selon ce document, Benjie pourrait être tentée d’aller là où le taux d’emploi est le plus fort, au-dessus de 80 %, comme en Suède, en Suisse ou en Islande, car dans ces pays il y a beaucoup d’emplois relativement à la population et donc, peut-être, davantage d’opportunités. 6. Identifiez les personnes composant le halo du chômage. Le halo du chômage comprend toutes les personnes qui sont considérées comme inactives alors qu’elles voudraient travailler, soit parce qu’on les considère à tort comme ne souhaitant pas travailler, soit parce qu’elles ne sont pas disponibles dans les deux semaines mais un peu après etc. Le halo constitue une « force de travail potentielle » car il comprend des personnes qui pourraient travailler assez rapidement. 7. Recherchez le sens du mot « halo » : pourquoi, à votre avis, ce terme est-il utilisé dans cette situation ? Le halo est un rayonnement, une auréole autour de quelque chose, ici autour du chômage : ce sont toutes les personnes considérées inactives alors qu’elles pourraient travailler assez rapidement, des personnes de l’autre côté de la frontière du chômage mais très proches malgré tout. 8. En vous appuyant sur les documents 6 et 7 ainsi que sur la vidéo, indiquez pourquoi les taux de chômage et d’emploi ne suffisent pas à bien comprendre la situation du marché du travail. Pour bien comprendre le marché du travail, le taux de chômage et le taux d’emploi ne suffisent pas. En effet, le travail peut être appréhendé de nombreuses façons, il y a le halo du chômage qui n’est pas toujours bien comptabilisé, mais il existe des individus qui travaillent, mais ne sont pas satisfaits de leur emploi et de leur rémunération, ou encore de leur temps de travail qui serait, par exemple, à temps partiel alors qu’ils voudraient travailler à temps complet.
1. 2. 3. 4. 5.
Faux. Vrai. Faux. Vrai. Faux.
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1. Expliquez pourquoi les personnes inscrites au Pôle Emploi en catégories B et D ne sont pas forcément considérées comme chômeuses par le Bureau international du travail. En catégorie B, les personnes exercent une activité dans la dernière semaine même si elle est réduite : elles ne sont donc pas chômeuses au sens du BIT. En catégorie D, les personnes ne sont pas disponibles immédiatement : elles aussi ne sont pas des chômeuses au sens du BIT. 2. Proposez une situation dans laquelle le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi baisserait sans que le nombre de chômeurs au sens du BIT ne change. Imaginons que pour des raisons administratives (ex. avoir manqué un rendez-vous) Pôle Emploi radie de ses listes une personne demandeuse d’emploi : elle serait toujours comptabilisée par le Bureau international du travail. 3. Préparez et exposez trois arguments pour encourager vos camarades à porter un regard critique sur les chiffres du chômage régulièrement diffusés dans les médias. Trois arguments critiques des chiffres diffusés dans les médias : -
Le taux de chômage ne suffit pas à décrire la situation de l’emploi sur le marché du travail, Les chômeurs représentent une population très hétérogène (chômage conjoncturel vs chômage de pleinemploi), Enfin même les personnes qui travaillent ne sont pas forcément satisfaites de leur travail : elles peuvent être en sous-emploi et mal rémunérées, et les chiffres du chômage n’en tiennent pas compte.
1. Expliquez pourquoi le travail peut générer des problèmes de santé chez les employés. Illustrez vos arguments par quelques exemples. Comme on peut le voir dans le document 2, le travail peut générer des problèmes de santé physique et/ou psychologique pour de multiples raisons : une mauvaise ambiance de travail sur le long terme, un management tendu et agressif comme chez France Telecom dans les années 2000, ou à cause de la pénibilité d’un travail, etc. 2. Indiquez pourquoi les troubles de santé au travail ont évolué. Les troubles liés aux industries comme le travail répétitif ou lié à des cadences imposées par des machines sont en déclin du fait de la désindustrialisation ou de l’automatisation de nombreuses tâches ; mais les troubles psychologiques, eux, continuent de s’accroître en raison du contrôle exercé par l’informatique et par les algorithmes. 3. -
Proposez plusieurs solutions pour lutter contre ces problèmes de santé liés au travail. Favoriser une meilleure communication entre les travailleurs, Réduire le stress, Favoriser l’ergonomie des postes de travail, S’assurer d’un certain niveau de confort des salariés (températures, pauses), etc.
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1. Avec un taux de chômage, en mai 2019, proche de 18 % en Grèce, de 6,3 % en moyenne dans l’Union européenne ou de 8,6 % en France, on se rend compte que tous les pays ne sont pas égaux face au chômage. Les explications peuvent être nombreuses et dépendent des politiques économiques et sociales de chaque pays : le niveau de qualification d’une population peut favoriser l’emploi, le coût du travail s’il est élevé peut réduire l’emploi, etc. 2. On remarque, dans l’annexe 1, que le taux de chômage des jeunes ou des peu diplômés est toujours supérieur à celui des autres dans l’Union européenne ou dans les 4 plus grands pays membre de celle-ci. Les personnes peu diplômées n’auront accès qu’aux emplois peu qualifiés, alors même que les employeurs préféreront souvent des personnes qualifiées ou des jeunes étudiants car ils sont souvent plus productifs, etc. Les jeunes, eux, sont « nouveaux » sur le marché du travail et n’ont pas encore eu le temps de développer de l’expérience ou un réseau de relations pour bien s’intégrer sur le marché du travail. Ils doivent donc souvent subir du chômage, des stages avant de trouver un emploi stable.
3. Il existe plusieurs moyens de lutter contre le chômage. On peut réduire le taux de chômage au sens du BIT grâce à du travail à temps partiel et sans protection sociale en masse (cf. annexe 4). L’avantage sera que le taux de chômage est réduit mais la situation restera difficile pour de nombreuses personnes et notamment les femmes qui seront dans une situation précaire et pauvre. On peut aussi faire comme en France (annexe 2), en versant les indemnités qu’auraient touchées les chômeurs de longue durée à des associations ou des entreprises à condition qu’elles les embauchent. L’avantage serait la réduction du chômage de longue durée, mais l’inconvénient réside dans la pérennité de ces emplois qui n’est pas garantie, et dans la difficulté éventuelle à généraliser ce procédé à tout le territoire pour que cela soit vraiment utile à tout le pays.
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4. Le travail est un élément central de la vie économique et sociale d’un pays ; symétriquement, la question du chômage, de l’absence de travail, est donc un sujet crucial. Pour étudier le chômage, certains outils statistiques sont intéressants, comme le calcul du taux de chômage. Cependant, le chômage est loin d’être un phénomène facile à cerner : toutes les institutions ne calculent pas le chômage de la même façon ; le taux de chômage ne suffit pas à rendre compte du chômage sous toutes ses facettes ; le chômage, enfin, peut avoir des origines multiples, et nécessiter, par conséquent, des moyens de lutte différents. Ainsi le chômage est un chantier complexe qu’il convient d’appréhender de plusieurs manières. I/ Comment appréhender la multiplicité des formes de chômage ? 1/ Une diversité entre les territoires 2/ Une diversité par sa nature II/ Comment mesurer le chômage et comment bien identifier les chômeurs ? 1/ La mesure de l’activité et de l’emploi d’une population 2/ Les difficultés à mesurer complètement le chômage.
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1. Qui sont les deux interlocuteurs d’un entretien d’embauche ? En général, les deux interlocuteurs d’un entretien d’embauche sont l’entreprise qui souhaite recruter, et un individu qui souhaite travailler pour cette entreprise. 2. À votre avis, que doit mettre en avant une entreprise qui recrute ? Et un candidat qui postule ? Une entreprise qui recrute doit mettre en avant les conditions de travail du poste, sa rémunération mais aussi ses attentes vis-à-vis du futur employé. L’individu qui souhaite travailler doit mettre en avant ses compétences, ses diplômes, son expérience éventuelle et ses savoir-faire pour montrer qu’il est capable de répondre aux attentes de l’entreprise qui recrute. 3. Expliquez l’utilité d’un tel entretien pour les deux parties. Ces entretiens permettent aux deux parties de se rencontrer en personne, car des documents théoriques tels que les diplômes, un CV ou une description du poste de travail, etc. ne suffisent pas. Ces contacts réels permettent aux deux parties de mieux se connaître, pour prendre la décision de travailler ensemble. 4. Expliquez l’intérêt pour une entreprise d’utiliser des CV pour recruter des salariés. Les CV des salariés permettent aux entreprises de comprendre rapidement et simplement le niveau de savoir théorique des travailleurs et donc d’estimer la capacité des candidats à assurer leur charge de travail. 5. Expliquez l’intérêt pour une école ou une université d’apprendre à leurs étudiants à rédiger un CV. Les universités ont intérêt à apprendre à leurs étudiants à rédiger un CV, car elles ont intérêt à ce que leurs étudiants soient recrutés le plus vite possible, si possible par des organisations prestigieuses. Cela met en valeur leur image, d’autant plus parce qu’elles figureront dans ce CV.
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1. Indiquez ce que Lucas est prêt à offrir à une entreprise, et ce qu’il demande en échange. Lucas est prêt à offrir son travail à une entreprise. Il est prêt à travailler 35 heures par semaine. Il souhaite recevoir une rémunération et des droits sociaux (retraite, maladie) en échange. 2. Distinguez travail et emploi. Illustrez votre réponse par un exemple. Le travail correspond à n’importe quelle tâche réalisée par un individu, que ce soit le bricolage à la maison, ou du « travail au noir ». L’emploi, lui, se réalise dans un cadre légal, avec des conditions de travail, une rémunération encadrée par la loi, mais aussi des droits sociaux, pour la retraite, la maladie ou le chômage. Précisons que c’est Lucas qui travaille : par conséquent, c’est lui qui offre du travail, tandis que ce sont les entreprises qui demandent du travail. À l’inverse, ce sont les entreprises qui détiennent des emplois, et donc qui offrent des emplois, quand les individus, eux, demandent des emplois. Selon que l’on parle de travail ou d’emploi, les offreurs et les demandeurs ne sont pas les mêmes acteurs économiques. 3. Listez les principales attentes des jeunes diplômés concernant leur futur emploi. Les attentes d’un jeune diplômé peuvent être : une bonne rémunération, de bonnes conditions de travail, une bonne sociabilité professionnelle, l’acquisition de compétences ou une reconnaissance professionnelle dans son entreprise aussi bien qu’à l’extérieur de son entreprise. 4. Les conditions de travail proposées par Indeed vous plairaient-elles ? Accepter toute réponse cohérente. 5. Listez les arguments que l’on peut avancer lors d’une négociation salariale. Les compétences, les diplômes, les savoir-faire, l’expérience professionnelle et personnelle, le dynamisme, la sociabilité… Dans certains cas, on peut faire valoir la rareté de son expérience dans des secteurs très demandeurs (ex. chaudronniers, drapeurs, informaticiens, etc.). La renommée professionnelle peut aussi jouer son rôle dans la négociation (ex. un chef étoilé).
6. Expliquez pourquoi les personnes chômeuses sont incluses dans la population active. Selon le BIT, les chômeurs sont des personnes qui souhaitent travailler et qui sont disponibles rapidement : par conséquent elles sont actives sur le marché du travail, d’où leur appartenance à la population active. 7. Proposez trois raisons pour lesquelles la population active, et donc l’offre de travail, pourrait varier. - Une hausse importante du nombre de naissance comme en Europe pendant les Trente glorieuses, - Une hausse de la mortalité pour cause d’épidémie, de guerre ou simplement par le fait que la population vieillit, - Un accroissement de l’émigration ou de l’immigration. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
8. Comparez la courbe représentant le taux d’activité des personnes entre 25 et 49 ans : comment pouvezvous expliquer la différence entre les hommes et les femmes ? Alors que la courbe du taux d’activité des hommes de 25 à 49 ans connaît une légère baisse entre 1975 et 2018, celle des femmes augmente de près de 21 points sur la même période, en passant de 60 % des femmes en âge de travailler ayant un emploi en 1975, à environ 81 % d’entre elles en 2018. Progressivement, les femmes qui autrefois restaient plus souvent à la maison pour s’occuper des enfants sont rentrées de plus en plus nombreuses dans la vie active, contrairement aux hommes qui étaient déjà très majoritairement dans la population active. 9. Observez, chez les hommes comme chez les femmes, la courbe correspondant aux personnes entre 15 et 24 ans : comment pouvez-vous expliquer son évolution ? De 1975 jusqu’à la fin des années 1990, les deux courbes représentants le taux d’activité des hommes et des femmes de 15 à 24 ans baissent pour ensuite stagner jusqu’en 2018. La courbe des femmes comme pour celles des autres âges montre que les femmes sont, à chaque époque, moins nombreuses en pourcentage à appartenir à la population active. Néanmoins les évolutions sont similaires. En effet, après la Seconde Guerre mondiale, l’État français comme de nombreux pays développés, ont développé et massifié le système scolaire, en répondant à une demande d’éducation très forte de la population. Ainsi les jeunes sont de plus en plus nombreux à faire des études de plus en plus longues, ce qui les fait sortir de la population active : d’où le grand écart du taux d’activité des jeunes en comparaison avec les autres classes d’âge.
1. Listez les facteurs qui conduisent l’entreprise Art de vivre à vouloir embaucher. Le succès de l’entreprise Art de Vivre, qui se traduit par une forte demande des produits qu’elle vend, l’incite à accroître sa production afin d’augmenter ses profits futurs. Pour cela, elle a besoin d’embaucher des travailleurs : elle demande donc davantage de travail. 2. Imaginez-vous à la place de Coralie : afin d’accroître la production, pour quelles solutions auriez-vous pu opter à part l’embauche de nouveaux salariés ? Dans une certaine mesure et selon les postes d’activité, l’entreprise pourrait préférer des machines à l’embauche de nouveaux salariés, si cela lui coûte moins cher. On parle d’une substituabilité du travail et du capital : la comparaison des coûts de l’un avec ceux de l’autre à production égale, encouragera l’achat de capital plutôt que l’embauche d’un travailleur, ou inversement. 3. Indiquez ce que l’entreprise demande aux travailleurs, et ce qu’elle offre en retour. L’entreprise demande du travail et offre un emploi aux travailleurs. En échange de travail, elle offre une rémunération et des droits sociaux. 4. Définissez avec vos propres mots la productivité. La productivité correspond à l’efficacité du travail ou du capital. Par exemple, pour un temps donné, une heure ou un jour, on regardera ce que produit un travailleur ou une machine : on réfléchit ici à leur productivité. En d’autres termes, © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
la productivité est la capacité à produire sur une période donnée : elle varie entre les individus et selon le secteur d’activité. 5. Comparez la productivité des travailleurs français, allemands et états-uniens en 2017. Comment pourriezvous expliquer les différences constatées ? La productivité moyenne des Allemands et des Français est à peu près similaire : en 2017 les travailleurs de ces pays produisaient en moyenne, pour une heure travaillée, une production d’une valeur d’environ 60 dollars, tandis que les travailleurs états-uniens produisaient en moyenne environ 64 dollars par heure travaillée. Les États-Unis ont donc une productivité plus élevée que les Européens. Quelques pistes d’explication : une meilleure organisation du travail, utilisation de technologies avancées. 6. En tant que chef d’entreprise, aimeriez-vous que la productivité de vos employés augmente ? Justifiez vos arguments ? Accepter toute réponse cohérente et bien justifiée. 7. Exposez les différents facteurs conduisant Airbus à intensifier son offre de travail. -
Les employés d’Airbus sont vieillissants : il faudra anticiper leur départ à la retraite pour maintenir la production et les savoir-faire, Les métiers changent : Airbus a besoin de recruter des travailleurs mieux formés au numérique, notamment en embauchant des « data analystes », Airbus a besoin d’intensifier sa production car l’entreprise rencontre ces dernières années une forte demande pour ses avions.
8. Identifiez les trois pays proposant le salaire minimum le plus élevé, puis les trois pays proposant le salaire minimum le plus bas : comment pourriez-vous expliquer ces écarts ? Les trois pays au salaire minimum le plus élevé sont : le Luxembourg, l’Irlande et les Pays-Bas. Les trois pays au salaire minimum le plus bas sont : la Bulgarie, la Lettonie et la Roumanie. On remarque que les pays avec le salaire minimum le plus élevé sont les pays les plus riches et les plus développés avec un coût de la vie, une protection sociale et un niveau de qualification des travailleurs importants. En revanche, les pays avec le salaire minimum le plus faible sont les pays moins riches et moins développés, où le coût de la vie, la protection sociale et le niveau de qualification de la population sont moins forts. Dès lors, le salaire minimum est souvent représentatif du système social et du marché du travail d’un pays. 9. Expliquez le lien possible entre salaire minimum, coût du travail et des décisions d’embauche ou de licenciement. Le salaire minimum est imposé par la loi : impossible, pour une entreprise, de décider de salarier un travailleur à un salaire moindre que ce montant minimum. Par conséquent, plus ce salaire minimum est élevé, plus les coûts de production des entreprises seront élevés. En théorie, plus les coûts de production et notamment les coûts salariaux sont élevés, moins les entreprises sont incitées à embaucher. Inversement, cela signifierait que plus les salaires seraient faibles, moins il y aurait de chômage. Cependant, d’autres facteurs entrent bien sûr en compte pour expliquer le jeu des embauches dans les entreprises.
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10. Expliquez en quoi la substituabilité du travail et du capital peut faire varier la demande de travail. Toutes les entreprises utilisent du capital (des machines, des outils) et du travail (de la main-d’œuvre). Chacun de ces facteurs de production a un coût de production. En comparant les coûts de ces différents facteurs, les entreprises déterminent la combinaison productive la plus efficace et la moins coûteuse. Ainsi, si la main-d’œuvre est chère (comme en Norvège) par rapport au capital, les entreprises seront peut-être incitées à remplacer au maximum les travailleurs par de machines. À l’inverse, si le travail est bon marché (comme au Vietnam) par rapport au capital, les entreprises ont intérêt à embaucher beaucoup de travailleurs et à utiliser moins de machines. 11. Diriez-vous que cette photographie offre une vision positive du futur pour la population active ? Aux États-Unis comme en France, on rencontre des usines semblables à celle de la photo, avec de nombreuses machines et peu de travailleurs. À moins de créer d’autres formes d’emplois, pour entretenir et produire ces machines par exemple, une mécanisation très poussée pourrait être créatrice de chômage. Cette inquiétude est ancienne : on la retrouve dès le XVIIIe siècle, depuis les débuts de l’industrialisation.
1. Expliquez pourquoi on pourrait parler de plein-emploi pour les États-Unis, alors que le taux de chômage y était, en 2019, de 4 %. Avec un taux de 4 % de chômage aux États-Unis, on peut parler de plein-emploi car le taux est très faible et correspond à peu près au chômage de plein-emploi. 2. Proposez une définition des notions de plein-emploi et de sous-emploi. Le plein-emploi est une situation dans laquelle les chômeurs sont des actifs qui viennent de quitter un emploi ou leurs études et qui vont trouver un emploi après une légère attente. Ce type de chômage n’est pas considéré comme un problème. Cependant ce n’est pas suffisant pour analyser la situation du marché du travail car de nombreux actifs peuvent ne pas se satisfaire de leur situation : ils peuvent être employés à temps partiel et vouloir travailler plus, ou être considérés comme inactifs alors qu’ils voudraient travailler. Dans ce cas, on parle de sous-emploi. 3. En vous appuyant sur le document 9 et la vidéo, mettez-vous à la place de la ministre du Travail et proposez trois façons, en jouant sur l’offre et la demande de travail, de faire baisser le sous-emploi. -
Aider à la reconversion professionnelle, par exemple via des formations, Mettre en œuvre une politique budgétaire de relance économique, Flexibiliser le marché du travail pour inspirer confiance aux entreprises, qui seraient ainsi plus enclines à embaucher.
4. Proposez des raisons expliquant pourquoi le secteur du numérique est si dynamique. Accepter toute réponse cohérente. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
5. Expliquez pourquoi, pour ce secteur, on pourrait parler de « demande anticipée ». Dans tous les secteurs d’activité, on parle de demande anticipée, car les entreprises font des « anticipations », des projections sur l’avenir, pour estimer les quantités qu’elles doivent produire. En définissant les quantités à produire, les entreprises définissent aussi la quantité de main-d’œuvre dont elles ont besoin. Pour le secteur du numérique, les entreprises anticipent une demande de plus en plus importante, ce qui conduit ce secteur à recruter de plus en plus afin de produire davantage dans les années à venir. 6. Expliquez ce que mettent en évidence ces deux courbes. Ces courbes d’offre de travail et de demande de travail se croisent au point d’équilibre E (Q*, P*). Cela signifie qu’au prix P* du travail, à savoir un salaire du point de vue des travailleurs, les entreprises et les travailleurs se mettent d’accord pour qu’une quantité Q* de travail soit réalisée (Q* peut être exprimée en nombre de travailleurs ou en nombre d’heures de travail). Pour les néoclassiques, le marché du travail est comme tous les autres marchés, et le niveau d’emploi comme les salaires sont fixés par la rencontre de l’offre et de la demande de travail. 7. En vous appuyant sur ce document, expliquez l’expression « équilibre de plein-emploi ». Selon les néoclassiques, sur un marché qui fonctionne sans aucune contrainte, l’équilibre se fait d’une telle façon que les deux parties sont satisfaites : par conséquent, on a un équilibre de plein-emploi, puisque toutes les personnes souhaitant travailler pour ce prix-là travailleront effectivement. À un salaire plus élevé, davantage de personnes souhaiteraient travailler mais cela engendrerait du chômage car les entreprises seraient moins nombreuses à vouloir recruter, le travail étant plus onéreux. Complément : voici une activité supplémentaire pour bien comprendre le fonctionnement de ces courbes. Supposons qu’à la suite d’un grand nombre de naissances, la population active augmente. Après avoir reproduit le repère et les courbes présentés dans le document 11, tracez dans une autre couleur la nouvelle courbe d’offre de travail. Comparez ensuite le nouveau point d’équilibre E’ avec l’ancien E. Supposons maintenant qu’à cette croissance démographique s’ajoute un fort progrès technique, qui permet aux entreprises de produire autant qu’auparavant mais avec moins de travailleurs. Tracez sur le même repère la nouvelle courbe d’offre de travail. Comparez le point d’équilibre E’’ qui résulte des deux changements mentionnés précédemment avec le premier point d’équilibre E et le deuxième point d’équilibre E’.
8. Mettez-vous à la place des patrons soucieux de recruter : quelles solutions pourriez-vous mettre en œuvre ? Vous pouvez notamment vous appuyer sur le document 11 pour répondre. Pour recruter des travailleurs motivés et durablement, un patron peut essayer de fournir une rémunération et des conditions de travail attractives, notamment dans les secteurs où les offreurs de travail sont moins nombreux que les demandeurs de travail. 9. Mettez-vous à la place des dirigeants de l’entreprise Envol : quelle(s) décision(s) prendriez-vous en prévision des changements à venir ? Accepter toute réponse cohérente et valoriser celles qui s’appuient sur des notions vues en cours. 10. Expliquez à Yvana les différents facteurs à cause desquels la demande de travail émanant de l’entreprise Envol ne trouve pas satisfaction.
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Plusieurs raisons peuvent expliquer le manque de candidatures : le manque d’attractivité des propositions d’embauche de l’entreprise, le manque de main-d’œuvre qualifiée à proximité de l’entreprise ou l’incapacité à informer les ingénieurs qui pourraient être intéressés. 11. Proposez-lui des solutions. Accepter toute réponse cohérente et valoriser celles qui s’appuient sur des notions vues en cours.
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.
Faux. Vrai. Faux. Faux. Vrai. Faux. Faux. Faux.
1. Rappelez ce qu’est un CDI. Un contrat à durée indéterminée (CDI) est un contrat de travail français qui garantit un emploi sans aucune limite de temps. 2. Identifiez les deux régions où les offres d’emploi en CDI ont le moins augmenté, puis les deux régions où elles ont le plus augmenté. Les deux régions où la croissance des offres d’emploi en CDI est la plus forte sont : la Nouvelle Aquitaine avec une augmentation de 58 % du nombre d’offres d’emploi au 1er trimestre de 2018 par rapport au trimestre précédent, et la Normandie avec une augmentation de 55 %. Les deux régions avec la plus faible augmentation sont l’AlsaceChampagne-Ardenne-Lorraine et la région Pays de la Loire, avec respectivement +25 % et +27 %. 3. Délégué syndical dans votre entreprise, défendez, à travers trois arguments, le recours dans les entreprises aux CDI. -
Un CDI permet de protéger les salariés : ils auront ainsi plus facilement accès à des crédits bancaires, pourront plus facilement se projeter dans l’avenir, Embauché en CDI, un salarié peut se sentir plus concerné, plus motivé, Une entreprise qui embauche en CDI envoie un signal de prospérité.
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1. Rappelez ce qu’est le coût du travail. Le coût du travail est un coût de production pour l’entreprise, qui prend la forme de salaires et de cotisations sociales. 2. Indiquez deux autres coûts de production pour les entreprises outre les impôts et les cotisations sociales. Les entreprises ont de multiples coûts de production, notamment pour acheter et entretenir le capital (machines…) ou payer les matières premières nécessaires à la production, par exemple du métal et des pneus pour l’industrie automobile. 3. Identifiez la stratégie du gouvernement pour favoriser l’emploi. La stratégie principale des gouvernements français, ces dernières années, consiste dans la baisse du coût du travail à travers une baisse des cotisations sociales des travailleurs au SMIC ou faiblement rémunéré. Le but est de rendre le travail moins cher pour que les entreprises embauchent davantage de travailleurs. 4. Expliquez pourquoi jouer sur le coût du travail n’est pas forcément toujours le moyen d’action le plus efficace pour agir sur l’emploi. Le coût du travail n’est pas toujours une solution pour lutter contre le chômage, notamment le chômage classique, car le chômage a de nombreuses causes. Il peut être dû à une crise économique, auquel cas le problème ne vient pas du coût du travail. Il peut aussi être dû à un problème de qualification des actifs, comme dans l’informatique qui est très dynamique et recrute de plus en plus de personnes sans toujours trouver des candidats. Ainsi, pour lutter contre le chômage, il faut tenir compte de la nature du chômage et le coût du travail n’est une solution que dans certains cas de figure.
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1. On remarque dans l’annexe 1 que la productivité des Français est supérieure à celle des Allemands et des Britanniques en 2018, de 10 % et de 12 % respectivement. Cela signifie que, pour le même temps de travail, un travailleur français serait capable, en 2018, de produire 10 % de plus qu’un travailleur allemand, et 12 % de plus qu’un Britannique. Cependant, le chômage est plus fort en France qu’en Allemagne et en Angleterre, ce qui pourrait laisser penser que la France a une meilleure productivité car elle écarte plus facilement de l’emploi les personnes les moins productives, notamment les personnes les moins qualifiées qui connaissent plus souvent le chômage que les autres. 2. Les trois secteurs d’activité partent d’un indice 100 en 2000 (on parle d’un indice base 100 en 2000). L’industrie atteint l’indice 115 en 2015, soit une augmentation de la productivité de l’industrie de 15 % entre 2000 et 2015. C’est le secteur qui a vu sa productivité le plus augmenter, comparativement à une stagnation voire une baisse de la productivité entre 2000 et 2015 dans le secteur des services de basse et moyenne technologies, et une augmentation plus modeste de 7 % environ sur la même période pour les services de haute technologie.
3. Les robots Kiva chez Amazon permettent d’identifier des étagères remplies de produits où se situe un bien commandé, pour l’amener directement aux employés chargés de confectionner le paquet à envoyer. Cela permet non seulement d’éviter de la manutention aux employés et de les préserver, mais aussi d’augmenter la cadence pour réaliser les colis car la vitesse de repérage des bons produits de la machine est plus rapide qu’un humain dès lors que les produits sont bien rangés et que la machine fonctionne correctement. De telles machines permettent d’accroître la quantité de capital chez Amazon, la production et donc les profits. 4. Comment les entreprises fixent-elles leur niveau d’emploi ? Dans des pays comme la France, qui connaissent un chômage de masse depuis plusieurs décennies, la question de l’emploi et du chômage est primordiale. Elle nous conduit à étudier la manière dont les organisations, et en particulier les entreprises, fixent le nombre de salariés à recruter. En effet, les entreprises produisent des biens et des services principalement grâce à deux facteurs de production : le capital et le travail. Pour produire, elles doivent par conséquent acheter et entretenir des machines, mais aussi recruter des travailleurs. Le choix de la quantité de travail à demander (en d’autres termes, la fixation du niveau d’emploi) n’est pas évident : si les entreprises recrutent trop de salariés, cela risque d’alourdir trop fortement les coûts de production ; ne pas recruter assez de salariés empêcherait l’entreprise de produire davantage et donc de satisfaire toutes les commandes qui pourraient lui être adressées. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
Pour choisir au mieux le niveau d’emploi, les entreprises se fondent surtout sur deux grandes catégories de facteurs, des facteurs étroitement liés au travail, et des facteurs propres aux conditions d’existence de l’entreprise, non directement liés au travail. Plan proposé : I. Les facteurs étroitement liés au travail 1. Le coût du travail 2. La productivité du travail II. Les facteurs propres aux conditions d’existence de l’entreprise 1. La substituabilité entre le capital et le travail 2. La demande de produit
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1. Expliquez en quoi consiste le Salon de l’Étudiant présenté sur cette affiche. Les salons de l’Étudiant permettent de mettre en relation les universités et les autres formations de l’enseignement supérieur avec les étudiants ou les futurs étudiants. Les universités, par exemple, viennent avec leur personnel et leurs étudiants présenter leur offre de formations. 2. Expliquez l’intérêt pour un État d’encourager la mise en place de ce genre de salon. L’intérêt pour un État de favoriser ces salons consiste dans le fait qu’un pays a intérêt à développer le plus possible les compétences, les savoirs et les savoirs faire de sa population afin qu’elle soit dynamique, compétente ou productive, ce qui lui permettra aussi d’être facilement « employable ». 3. Expliquez ce qu’est un chômeur de longue durée. Les chômeurs de longue durée sont des actifs qui sont au chômage depuis plus d’un an. 4. Nommez les services publics qui peuvent venir en aide aux chômeurs. Pôle emploi, les conseils départementaux. En dehors des institutions publiques, certaines associations s’occupent aussi des chômeurs, comme le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP). 5. Donnez deux exemples d’aide que peuvent recevoir les chômeurs. Les chômeurs peuvent recevoir des allocations, des aides ou des formations de la part de Pôle Emploi ou des collectivités territoriales.
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1. Identifiez ce qu’a prévu l’État japonais pour soutenir l’activité économique. En 2016, le 1er ministre japonais Shinzo Abe a prévu une relance budgétaire en investissant directement dans son économie l’équivalent de 110 milliards d’euros, pour réparer les dommages du typhon Hagibis, améliorer les infrastructures etc. Pour faire le lien avec l’actualité, on peut compléter l’étude du document 1 par ces questions : Cherchez sur internet par quels moyens et selon quelles modalités l’Etat japonais a essayé de soutenir son économie grâce à une politique de relance budgétaire pendant le confinement de 2020. Montrez comment la politique budgétaire permet de réduire le chômage en utilisant la notion de demande anticipée. Quel type de chômage veut-on réduire par ce biais ?
2. Rappelez ce qu’est le chômage conjoncturel. Le chômage conjoncturel est un surcroît de chômage plus ou moins important à la suite d’une crise, qu’elle soit économique ou qu’elle soit due à une catastrophe naturelle. Ce chômage est censé être temporaire et se résorber une fois la crise passée. 3. Expliquez comment un plan de relance budgétaire peut réduire le chômage conjoncturel. En investissant directement dans l’économie, un État stimule l’activité économique par exemple en achetant des biens ou des services que des entreprises devront produire, ou en embauchant directement des fonctionnaires. Ainsi, les entreprises et les administrations produisent plus et doivent embaucher et/ou maintenir leur activité habituelle. En général les relances visent soit à maintenir l’activité économique, soit à minimiser sa baisse ou encore à l’augmenter, selon l’ampleur de la relance. 4. Identifiez les trois pays dont les dépenses publiques de protection sociales sont les plus élevées, et les pays où elles sont le moins élevées. En 2017, les dépenses de protection sociale sont les plus élevées en France (34,2 % du PIB y est consacré), au Danemark (32,2 %), en Finlande (30,6 %). Les trois pays où les dépenses sont le moins élevées sont : la Roumanie (14,4 %), la Lettonie (14,8 %) et l’Irlande (14,9 %). 5. Expliquez comment les dépenses de protection sociale peuvent favoriser l’emploi. Les dépenses de protection sociale favorisent l’emploi pour plusieurs raisons : elles mobilisent par exemple un personnel hospitalier, et s’appuient également sur l’industrie pharmaceutique.
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6. Expliquez pourquoi on ne peut pas accroître sans limite les dépenses de protection sociale. La relance budgétaire peut être très efficace pour soutenir l’activité économique. Cependant elle coûte beaucoup d’argent aux États. Pour financer ces services, il faut mobiliser des recettes importantes grâce aux impôts ou aux cotisations sociales. Si ces recettes ne couvrent pas toutes les dépenses, les États risquent d’être en déficit, ce qui génère une dette publique.
7. Rappelez ce qu’est un taux d’intérêt. Le taux d’intérêt est le prix du crédit, il est représenté par un pourcentage, en général annuel. Un emprunteur doit chaque année rembourser la somme qu’il a empruntée, plus un pourcentage de cette somme qu’on appelle le taux d’intérêt. 8. Qui fixe les taux d’intérêt et que représente le taux d’intérêt pour ceux qui le fixent ? Le taux d’intérêt d’un pays est piloté par une Banque centrale, on parle d’un taux directeur. À partir de ce taux directeur, les banques commerciales (BNP, Société Générale, etc.) fixent elles-mêmes un taux d’intérêt qui reste, en général, assez proche du taux directeur. Les banques commerciales sont attentives à ces taux car ils représentent le montant de leur rémunération pour leur activité de prêt. 9. Expliquez pourquoi la baisse des taux d’intérêt peut favoriser le développement du crédit, l’activité économique, et donc l’emploi. Prenons l’exemple de l’immobilier. Entre juin 2018 et décembre 2019, on remarque que le taux d’intérêt des crédits immobiliers a baissé de 1,55 % par an à environ 1,18 % par an. Puisque le prix des crédits baisse, les agents économiques sont encouragés à en contracter davantage, ce qui entraîne davantage d’activité pour les constructeurs du BTP, et donc plus d’embauches pour le secteur. Ce raisonnement peut être généralisé à d’autres secteurs, comme celui de la construction automobile. 10. Rappelez le rôle de la Banque centrale européenne (BCE). La BCE se charge de la politique monétaire dans la zone euro : elle a pour objectif principal de maintenir l’inflation autour de 2 % et de s’assurer que l’emploi est le plus élevé possible. L’un de ses principaux moyens d’action est le contrôle du taux directeur. Elle est particulière dans le monde car elle gère seule la politique monétaire de plusieurs pays différents. 11. Comment la BCE peut-elle aider les États européens à lutter contre le chômage ? La BCE peut soutenir l’activité économique de manière indirecte, en favorisant le crédit dans la zone euro pour soutenir l’activité économique. 12. Pourquoi parle-t-on de politique « monétaire » ? On parle de politique monétaire car le principal moyen d’action d’une Banque centrale est de gérer la quantité de monnaie en circulation dans le pays ou la zone qu’elle a en charge. Pour faire le lien avec l’actualité, on peut compléter ce questionnement ainsi par cette question : Cherchez sur internet quels sont les moyens que la BCE a mobilisés pour soutenir les économies européennes pendant le confinement de 2020. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
1. Listez les objectifs poursuivis par les politiques actives de l’emploi. Les politiques de l’emploi ont pour objectif d’aider les chômeurs à retrouver un emploi, d’améliorer l’appariement entre les demandeurs d’emploi et les entreprises, notamment au moyen de formations, ou d’accroître les perspectives de gains de rémunération pour les travailleurs. 2. À votre avis, pourquoi parle-t-on de politiques « actives » de l’emploi ? Expliquez l’utilisation de cet adjectif. On parle de politiques « actives » de l’emploi car elles ont pour objectif de remédier activement aux problèmes du chômage. Elles ont pour but de faire baisser directement le niveau du chômage. 3. Indiquez le montant global des dépenses réalisées dans les politiques actives de l’emploi en 2000, 2008 et 2016. Il faut faire la somme de toutes les courbes aux trois dates données : en 2000, le montant est d’environ 18,5 milliards d’euros ; en 2008, d’environ 13,1 milliards d’euros ; en 2016, d’environ 15,8 milliards d’euros. Ces chiffres représentent des montants assez importants pour soutenir activement l’emploi. 4. À l’aide d’une recherche internet et du monde qui vous entoure, donnez des exemples concrets de politiques actives de l’emploi. On peut utiliser l’exemple du Compte personnel de formation (CPF) qui a remplacé le Droit individuel à la formation (DIF) en 2019. Dans ce système mis en place par l’État français, les travailleurs accumulent une certaine somme d’argent grâce à laquelle ils pourront en partie financer des formations qui les intéressent. Ainsi une personne qui vient de perdre son emploi pourrait utiliser son CPF pour se former à de nouvelles compétences, à des outils logiciels etc.
5. Montrez comment a évolué l’âge de départ en retraite entre 2004 et 2016. L’âge moyen de départ à la retraite en France stagne entre 2004 et 2007 autour de 57,1 ans, pour ensuite progressivement augmenter jusqu’à 60 ans en 2016. C’est entre 2007 et 2013 que l’augmentation est la plus rapide en passant de 57,1 ans à 59,5 ans. 6. Proposez des pistes pour expliquer cette évolution de l’âge du départ en retraite. Le système de retraite français a été réformé à plusieurs reprises depuis la fin des années 1990. Ces réformes ont eu souvent pour objectif de reculer l’âge légal de départ à la retraite, ce qui a donc fait progresser l’âge moyen de départ à la retraite comme on peut le constater sur le document.
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7. Expliquez pourquoi l’assurance chômage tout comme le départ anticipé à la retraite relèvent des politiques passives de l’emploi. Les politiques passives de l’emploi ont pour objectif de réduire les effets négatifs du chômage pour les individus et pour l’économie, par exemple en donnant une allocation aux chômeurs en remplacement de leur ancienne rémunération, afin qu’ils ne perdent pas leur niveau de vie et qu’ils maintiennent leur niveau de consommation le temps pour eux de retrouver un emploi. Le problème des « séniors » au chômage réside dans le fait qu’ils soient souvent considérés par les entreprises comme coûtant trop cher, du fait de leur expérience, et trop peu productifs, du fait de leur âge. Les départs à la retraite anticipée peuvent donc être perçus comme une solution pérenne pour les séniors qui ont le moins de chance de retrouver un emploi avant la retraite. 8. Comment expliquez-vous l’utilisation de l’adjectif « passives » dans l’expression « politiques passives de l’emploi » ? Les politiques passives de l’emploi sont dites « passives » car elles n’ont pas pour but de faire baisser le chômage activement, mais plutôt d’amoindrir les effets négatifs du chômage. Elles complètent les politiques actives de l’emploi.
1. Faux. 2. Vrai. 3. Faux. 4. Faux. 5. Vrai. 6. Vrai. 7. Faux.
1. Décrivez l’évolution du taux de chômage entre 2000 et 2016 : quelles pistes pouvez-vous proposer pour expliquer cette évolution ? -
Le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi varie beaucoup entre 2000 et 2016. On identifie deux grandes périodes : Entre 2000 et 2008, les évolutions sont légères : on oscille entre 2 et 2,4 millions de chômeurs,
-
Après 2008 : le nombre de demandeurs d’emploi augmente continuellement jusqu’en 2016, en passant de 2 millions de chômeurs inscrits à Pôle Emploi à environ 3,3 millions.
La cause principale de cette forte augmentation réside dans la crise des subprimes de 2008, qui a impacté durement les Européens. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
2. Indiquez quel type de politique de l’emploi était le plus coûteux pour l’État français en 2016. Ce sont les politiques passives de l’emploi qui coûtent le plus à l’État français avec, notamment en 2016, près de 2 % du PIB qui y est consacré sur les 3 % de PIB dédié à l’ensemble des politiques de l’emploi. 3. Proposez une explication à la baisse des dépenses publiques en faveur de l’emploi entre 2004 et 2008. La baisse de dépenses publiques en soutien à l’emploi entre 2004 et 2008 est à mettre en relation avec la baisse du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi. 4. Député. e élu. e à l’Assemblée, vous débattez : faut-il ou non développer les dépenses publiques en faveur de l’emploi ? Préparez quelques arguments pertinents et percutants pour défendre votre point de vue face à vos camarades. Contre -
Le coût très important : plusieurs dizaines de milliards d’euros alors que le chômage ne baisse pas.
Pour -
Les personnes qui ont perdu leur emploi ont besoin d’être soutenues financièrement le temps qu’elles en retrouvent un autre,
-
C’est une situation provisoire dans la plupart des cas : ces personnes ont souvent des compétences intéressantes pour les entreprises et elles ont besoin de temps pour retrouver un emploi qui les valorisent.
1. Expliquez comment a évolué l’assurance chômage à partir du 1ier novembre 2019 : quelles sont les conséquences de cette évolution pour les chômeurs ? Globalement les conditions d’accès à l’assurance chômage vont se durcir. Il faut par exemple travailler 6 mois pour accéder à l’assurance chômage fin 2019, contre 4 auparavant. Les conséquences de la réforme pour les chômeurs sont qu’un certain nombre d’entre eux perdront leur indemnisation. Le but est que cette éventuelle perte les incite à retrouver un emploi plus rapidement. 2. Selon le document 1, que faut-il faire pour faire baisser le chômage ? Milton Friedman pense que c’est le droit du travail, le salaire minimum et les syndicats qui génèrent du chômage. Pour réduire le chômage, il faudrait par conséquent « fluidifier » le marché du travail, notamment en assouplissant le droit du travail, en facilitant les licenciements, en durcissant l’accès aux allocations-chômage ou encore en diminuant le salaire minimum. 3. Montrez que les évolutions de l’assurance chômage correspondent aux préconisations de l’OCDE et de Milton Friedman. Comme le montre le document 2, les conditions d’accès à l’assurance chômage sont plus difficiles, ce qui, selon Milton Friedman, est un des moyens de réduire le chômage.
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1. Les politiques économiques de lutte contre le chômage ont pour objectif de favoriser, de soutenir et d’améliorer l’emploi. Elles s’adaptent donc a priori à la situation de l’emploi sur le marché du travail : plus le taux de chômage est fort, plus on peut penser que ces politiques coûteront cher. Les deux grandes politiques économiques sont la politique budgétaire et la politique monétaire. 2. Les États peuvent utiliser la politique budgétaire pour faire ce que l’on appelle une relance budgétaire, comme l’a fait D. Trump aux États-Unis en investissant dans la défense. Les États, en investissant directement dans leur économie, en achetant des chars d’assaut, en faisant construire des ponts, stimulent l’activité économique car les entreprises impliquées directement ou indirectement dans ces projets embaucheront des travailleurs pour répondre à cette demande, achèteront des matières premières, qui elles-mêmes devront être produites ou importées, etc. Aux États-Unis, la relance budgétaire semble avoir réussi à stimuler l’activité économique puisque le taux de croissance du PIB y était de 2,2 % en 2017 et proche de 3 % en 2018, croissance inédite depuis 2005. 3. La politique monétaire permet de contrôler la masse monétaire, notamment en fixant les taux d’intérêt d’un pays ou d’une zone économique. Elle est souvent exercée par les banques centrales, qui déterminent ainsi la quantité de crédit qui pourrait être octroyée aux emprunteurs. Ces crédits permettent aux emprunteurs de réaliser des projets coûteux ou des achats importants, ce qui implique, du côté des entreprises, une production et des ventes importantes. C’est pour cette raison que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a laissé entendre en 2019 que les taux d’intérêt pourraient baisser encore, car les perspectives économiques de la zone euro n’étaient pas bonnes. 4. Depuis pratiquement quatre décennies la France et d’autres pays développés connaissent ou ont connu un chômage de masse, alors même que le travail occupe une place centrale dans la vie économique et sociale des individus. Ces Etats ont donc dû mettre en place des politiques de lutte contre le chômage et de soutien aux personnes chômeuses. Pour ce faire, les Etats ont recours à des politiques économiques globales de soutien à l’emploi à travers les politiques budgétaires et monétaires, mais aussi des politiques plus ciblées sur l’emploi et les demandeurs d’emploi.
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I/ Les politiques économiques de soutien à l’activité économique pour réduire le chômage 1/ La politique budgétaire 2/ La politique monétaire II/ Les politiques de de soutien à l’emploi et aux chômeurs 1/ Les politiques actives de l’emploi 2/ Les politiques passives de l’emploi
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Question d’ouverture Avant d’introduire ce chapitre, il peut être intéressant de faire réfléchir les élèves sur ce que signifie « la mondialisation ». Pour rappel, c’est une notion qui est abordée dans le programme de géographie en classe de terminale (Thème 1 – Mers et océans : au cœur de la mondialisation) Pour introduire le chapitre, plusieurs pistes peuvent être envisagées : - Brainstorming au tableau avec la notion de « mondialisation » : l’idée est de faire réfléchir les élèves sur ce que signifie le terme « mondialisation » et quelles sont les idées et synonymes qu’ils associent à ce concept. - Recherche individuelle ou par groupe autour de l’idée de transformation de l’économie et de ses conséquences. L’idée serait de choisir quelques lieux symboliques (artères principales de grandes villes et/ou capitales, quartiers d’affaires, centres commerciaux…) et de faire un comparatif entre deux périodes (comme celle proposée en introduction au chapitre : Début du XXe siècle/De nos jours). Une brève présentation devant la classe à l’oral, centrée autour de cette analogie, entre l’avant et après, pourrait introduire le chapitre. - En amont de la séance, chaque élève (ou groupe d’élèves) pourrait choisir un objet de son quotidien et essayer de retracer les endroits où les principaux éléments constituant ce bien sont produits. Une brève présentation devant la classe à l’oral pourrait introduire le chapitre.
1. Commentez l’évolution de l’activité du port de Singapour de 1900 à nos jours. L’activité portuaire s’est développée avec l’apparition de grands containers qui ont remplacé les bateaux de pêches. Par ailleurs, la ville a également connu une transformation avec l’apparition de buildings et de routes reliant les grands axes de la métropole. 2. Expliquez cette évolution. Cette transformation s’explique par de nombreux facteurs tels que : -
L’accroissement des échanges avec d’autres pays par l’ouverture des voies maritime. La baisse des coûts de transports et des communications. Le développement des innovations et du progrès technique
Accepter toutes réponses cohérentes de l’élève (développement des technologies de l’information et de la communication, paix, etc.). © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
Complément : l’article suivant détaille davantage l’activité portuaire du plus grand port de Singapour (PSA Singapore) : https://lepetitjournal.com/singapour/psa-worlds-port-call-ou-le-monde-votre-porte-270074 Quelques chiffres liés à l’activité portuaire : 10 % du trafic mondial de containers passe par PSA Group. 1 600 grues et 170 000 containers chaque jour dans le monde. 30 000 employés. 3. Identifiez les lieux où l’entreprise Renault est implantée. Renault est implantée historiquement en France à Boulogne-Billancourt. L’entreprise s’est ensuite développée sur l’ensemble du territoire national (usine de Flins, Douai…). On constate que l’implantation du groupe Renault est mondiale. Complément : le site internet du constructeur recense l’ensemble des sites de productions, sites logistiques et centres d’ingénierie du groupe à l’échelle mondiale : https://group.renault.com/groupe/implantations/ 4. Relevez les raisons qui poussent Renault à produire à l’échelle mondiale. Plusieurs raisons sont évoquées dans la vidéo : coûts de logistique en baisse, recherche d’économies pour maintenir la compétitivité, frais de transport peu élevés.
1. Identifiez les conséquences de cet accord pour les entreprises des pays A et B. Les conséquences de cet accord sont ambivalentes : ils produisent des effets positifs et négatifs pour les entreprises des deux pays. Effets positifs - Augmentation du nombre de clients potentiels. - Coût de production potentiellement plus bas par une mise en concurrence des fournisseurs. - Coût de distribution plus faible (baisse du temps de transport) - Hausse des échanges entre les deux pays.
Effets négatifs - Baisse des prix - Une partie de la clientèle actuelle peut aller chez la concurrence dans l’autre pays
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Complément : à la suite de cette question, il peut être intéressant d’approfondir une des idées du document 1 concernant les accords commerciaux. Travail à faire : Faire chercher pour chaque élève ou groupe d’élèves, un ou plusieurs éléments qui caractérisent les accords commerciaux cités. Quelques exemples : Alena (qui devient l’AEUMC) : - Au moins 40 % des automobiles vendues dans la région nord-américaine devront être produites par une maind’œuvre dont les salaires horaires moyens sont de 16 USD, - L’aluminium et le verre utilisés dans la production de l’automobile devront provenir à 70 % de la région nordaméricaine, - Accès préférentiel pour certains produits à l’intérieur de la zone (ex : œufs, dinde, volaille…). Pour plus d’informations : https://www.pwcavocats.com/fr/ealertes/ealertes-france/2018/12/comprendrenouvel-accord-libre-echange-us-canada-mexique.html -
Marché intérieur européen : Suppression des droits de douane, Libre circulation des travailleurs, Reconnaissance mutuelle des diplômes.
Pour plus d’informations : marchandises
https://www.europarl.europa.eu/factsheets/fr/sheet/38/libre-circulation-des-
Mercosur : - Libre circulation des biens, des services et la suppression des droits de douane, - Coordination des politiques macroéconomiques entre les États parties (agricole, fiscal, industriel…). Pour plus d’informations : https://www.lefigaro.fr/international/au-fait-c-est-quoi-le-mercosur-20190717 En fonction du temps disponible, il est possible d’enrichir le contenu de ce travail en recherchant la façon dont ces accords se sont opérés (date de création, pays participants, effets sur les économies…). Une restitution sous forme d’exposé peut s’avérer pertinente devant la classe.
2. Complétez le tableau ci-dessous pour mesurer les effets financiers de cet accord pour Voilier Tradition. En euros Chiffre d’affaires
Avant signature de l’accord
1 540 000 € 410 000 € • Coûts fixes 300 000 € • Coûts variables Coût total 710 000 € Chiffre d’affaires – coût total 830 000 € = Résultat
Après signature de l’accord 1 680 000 € 410 000 € 265 000 € 675 000 € 1 005 000 €
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Le chiffre d’affaires est en augmentation à la suite de cet accord bilatéral (+ 21 %). Les coûts fixes stagnent mais les coûts variables sont en hausse. Ceci peut s’expliquer par l’effet des économies d’échelle : le coût unitaire est plus faible grâce à cet accord. Pour rappel, l’économie d’échelle désigne une situation dans laquelle une augmentation de la production engendre une diminution du coût unitaire moyen d’un bien ou d’un service. Le résultat augmente par la combinaison de ces deux effets.
3. À partir des résultats obtenus, conseillez Anissa : a-t-elle intérêt à développer son activité dans le pays B ? Anissa a intérêt d’un point de vue économique à ouvrir son activité à l’international. Le contexte y est favorable. Elle peut espérer un accroissement de son chiffre d’affaires et par extension une augmentation de son résultat. 4. À partir du document 1 et de la situation, expliquez pourquoi le commerce mondial s’est développé. Le commerce mondial s’est fortement développé ces dernières décennies sous l’effet de plusieurs facteurs. En premier lieu, l’ouverture des frontières a permis de créer des espaces communs d’échange, ce qui se traduit par un accroissement des accords commerciaux (ex : Alena, Ceta…). Par ailleurs, la relative paix mondiale conjuguée à la baisse des coûts de transports et des communications a stimulé les échanges entre les pays. Complément : pour approfondir ce point, un focus sur le développement du tourisme peut s’avérer pertinent. Vous pouvez notamment vous appuyer sur cet article : https://photo.capital.fr/les-chiffres-fous-du-tourisme-mondial-30549
5. Décrivez l’évolution des échanges internationaux. Les échanges internationaux ont considérablement augmenté à partir de 1945. Ils ont progressé plus rapidement que la production mondiale. Plus récemment, on a observé une chute de la croissance du commerce de marchandises liée à la crise de 2008. En 2009, le commerce s’est fortement contracté et le PIB a connu un recul d’environ 2 %. La reprise des échanges et le relèvement de la croissance du PIB mondial se feront à partir de 2010. En 2017, le commerce mondial des marchandises a augmenté de 11 % en valeur. C’est sa plus forte croissance en volume comme en valeur depuis 2011. 6. -
Identifiez quelques-uns des facteurs contribuant à ces évolutions. Volonté politique (OMC), Croissance du PIB qui peut affecter positivement ou non les échanges (ex : crise de 2008), Tensions politiques et commerciales (ex : conflit USA – Chine).
On pourrait rajouter d’autres éléments : catastrophes naturelles, pandémies… 7. Expliquez la différence entre une importation et une exportation. Une exportation est la vente d’un produit réalisé sur le territoire national à un agent résidant à l’étranger. Une importation est l’achat par un agent résident sur le territoire national d’un produit fabriqué à l’étranger.
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8. Calculez le taux d’évolution des exportations et des importations des biens et des services pour la France en 2018. 2018 Taux évolution des exportations (biens et services) 4,2 % Taux évolution des importations (biens et services) 4.3 %
Les exportations, tout comme les importations, ont connu une augmentation entre 2017 et 2018 respectivement de 4.2 % et 4.3 %. Complément : pour approfondir ce point, on pourrait demander une recherche pour savoir quels sont les secteurs qui contribuent le plus aux exportations et aux importations de la France. Ci-après, un article renvoyant à cette thématique : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3676777?sommaire=3696937
9. Analysez l’évolution des exportations et des importations des biens et des services entre 2017 et 2018. En 2018, l’économie française a importé plus de biens qu’elle n’en a exportés. Le déficit du commerce des biens s’élève à 49 milliards d’euros. Il est en hausse par rapport à l’année passée. Pour la même année, l’économie française a exporté davantage de services qu’elle n’en a importés. L’excédent des échanges de services s’élève à plus de 23 milliards d’euros en 2018. Il augmente de plus de 2 milliards par rapport à 2017. 10. Concluez en interprétant le solde de la balance des biens et des services de la France en 2018. Le solde commercial est déficitaire de 26 milliards d’euros, en légère dégradation par rapport à celui de 2017. Les exportations françaises continuent de croître, de 4,6 % pour les biens et de 3,7 % pour les services. Les importations quant à elles progressent respectivement de 4,9 % et 2,3 % pour les biens et les services. Ces chiffres traduisent une faiblesse de l’économie française.
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Complément : cette partie du cours peut se faire avec l’outil informatique (en particulier un logiciel tableau de type « Excel »). Certains calculs (cf. : Q3 et Q4) peuvent mobiliser des formules pour travailler sur les compétences informatiques indispensables dans le parcours de l’élève. 1. Identifiez la façon dont l’entreprise a segmenté son activité. L’entreprise a découpé son activité autour de trois segments : conception/Assemblage et production/distribution et logistique. Chaque segment intervient à un stade différent (avant/pendant/après la production) et requiert des compétences et des métiers différents. 2. Rappelez ce qu’est la valeur ajoutée. La valeur ajoutée (VA) correspond à la richesse créée par l’entreprise lorsqu’elle transforme les matières premières en produits finis. On calcule la VA de la façon suivante : Ventes – Consommations intermédiaires 3. La valeur ajoutée réalisée par l’entreprise Les Belles Montres en 2020 est de 11 millions d’euros : a. Calculez le montant généré par chacun des segments. Segment « Conception » : 6 600 000 € (11 000 000 * 0.6) Segment « Assemblage et production » : 1 650 000 € (11 000 000*0.25) Segment « Distribution et logistique » : 2 750 000 € (11 000 000*0.15) Complément : si l’outil informatique est disponible et mobilisable, on peut demander à l’élève d’illustrer ces chiffres en les traduisant sous forme de graphique de type « diagramme circulaire ». Pour ce faire, il serait pertinent d’exprimer les montants générés sous forme de pourcentage.
b. Lequel rapporte le plus ? Et le moins ? Le segment « Conception » est le plus gros contributeur à la VA. À l’inverse, le segment « Assemblage et production » est celui qui rapporte le moins. Complément : au regard de la situation actuelle de l’entreprise, il apparaît utile de s’interroger sur la pertinence de la performance de ce dernier dans la VA globale. Une réflexion pourrait aussi être menée sur le segment distribution et logistique à la vue du pourcentage de VA. Un lien peut être effectué avec le programme de terminale en Management, sciences de gestion et numérique avec le concept de chaîne de valeur. Pour les élèves voulant aller plus loin, il est possible de mobiliser l’analyse de chaîne de valeur développée par Porter : https://www.e-marketing.fr/Thematique/academie-1078/fiche-outils-10154/chaine-valeur-306758.htm
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4. L’entreprise a besoin de mobiliser 60 ouvriers à l’année. Calculez les coûts de production et de logistique pour chacune des usines. Complément : La réponse sous forme de tableau paraît la plus pertinente pour structurer aux mieux les éléments de calculs. Coûts de production Coûts de logistique Coût total
Usine à Morteau 1 380 000 + 18 000 = 1 381 800 Pas de frais 1 381 800 €
Usine en Thaïlande 540 000 + 11 500 =551 500 27 550 (5 501 500*0.05) 579 050 €
5. Conseillez Gianni : faut-il transférer le segment « Assemblage et production » en Thaïlande ? Justifiez votre réponse. D’un point de vue économique, Gianni a intérêt à transférer le segment « Assemblage et production » en Thaïlande. L’usine située là-bas est plus compétitive en termes de prix que celle de Morteau. 6. En vous appuyant sur cette activité, expliquez ce qui pousse aujourd’hui les entreprises à mondialiser leurs activités. - L’intérêt financier : être capable de maintenir sa compétitivité prix sur le marché en maîtrisant ses coûts de production par des économies de coûts à l’étranger (ex : main-d’œuvre moins chère). - L’intérêt commercial (être au plus proche d’une partie de ses clients). Cette proximité peut permettre d’être plus à même de comprendre ses clients et à réagir plus vite. On peut penser aussi à des intérêts liés au processus de production lui-même : certaines ressources ne sont pas disponibles dans le pays d’origine (ex : matières premières). Accepter toute réponse cohérente de l’élève.
7. Listez les produits intermédiaires nécessaires à la production de l’iPhone. Produits intermédiaires : Carte mère, batterie, écran… Complément : dans la mesure où cet exercice n’a pas été réalisé en début de séance, chaque élève (ou groupe d’élèves) pourrait choisir un objet de son quotidien et essayer de retracer les endroits où les principaux éléments du bien sont produits. Une brève présentation devant la classe à l’oral pourrait introduire le chapitre. 8. Rappelez la différence entre le volume et la valeur en économie. Une évolution en volume est une évolution d’une grandeur économique dont on a retiré l’effet de l’inflation (évolution généralisée des prix à la hausse). L’évolution en valeur ne tient pas compte de l’inflation. 9. Commentez l’évolution des deux courbes du graphique. La part du commerce des biens intermédiaires représente plus de la moitié du commerce mondial. Depuis 2015, ce volume tend à augmenter et à prendre une part de plus en plus croissante. Complément : l’évolution en valeur connaît de fortes évolutions. Ceci s’explique en raison notamment de la forte variabilité du prix des matières premières des produits intermédiaires. Ci-après, un lien renvoyant à une cotation journalière des principales matières premières : https://investir.lesechos.fr/marches/matieres-premieres/
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10. Expliquez pourquoi la production à l’échelle internationale favorise le commerce des produits intermédiaires. L’éclatement de la production à l’échelle mondiale entraîne des échanges entre les pays participant à la production. Ce commerce se réalise principalement entre des produits intermédiaires. Les exportations et importations s’accroissent stimulant le commerce des produits intermédiaires.
1. Faux, le taux peut parfois être en baisse, mais pas négatif. 2. Vrai. 3. Faux, il s’agit ici de la définition d’un produit intermédiaire. 4. Vrai. 5. Vrai. 6. Faux, c’est le contraire. 7. Vrai.
1. Calculez le volume des exportations de la France avec les pays européens. Volume des exportations de la France avec les pays européens : 265 milliards de dollars en 2017. En proportion du total des exportations, les pays européens représentent plus de 59 % des exportations françaises. 2. Chargé du commerce au ministère de l’économie et des finances, vous présentez à l’oral trois arguments prouvant que la France doit diversifier ses partenaires commerciaux. Propositions arguments : -
Éviter la trop forte dépendance à l’égard d’un partenaire. Nouveaux marchés pour les entreprises françaises pouvant générer de nouvelles parts de marché. Amélioration pour la France de son solde de la balance commercial. Meilleure intégration dans le commerce mondial.
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Complément : il pourrait être pertinent de scinder la classe ou le groupe en 2, les uns favorables au développement extérieur du commerce français, les autres favorables au rétablissement des frontières et du contrôle dans le cadre du commerce extérieur. Cela permettrait : -
Assurer le principe du contradictoire sur ce sujet économique, Développer l’argumentation en groupe, Favoriser le dialogue et l’écoute de personnes qui ne partagent pas nos idées.
1. Justifiez le caractère « made in monde » du Boeing 787. La production se réalise à l’échelle internationale sur trois continents : Europe/Asie/EU. Il y a une répartition assez équilibrée de la production entre ces trois régions. 2. Expliquez pourquoi les entreprises ont recours à la décomposition internationale du processus de production (DIPP). - Assurer la profitabilité de l’entreprise (coût du travail moins important dans certains pays), - Peu de réglementations dans certains pays pouvant favoriser la flexibilité pour l’entreprise, - Recours facilité par un contexte favorable : baisse des coûts de transports et de communications.
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1. Relevez les raisons poussant certaines entreprises à envisager de transférer leurs productions en dehors de la Chine. - Hausse du coût de la main-d’œuvre en raison d’une progression des salaires. - Progression du prix de l’immobilier. - Guerre commerciale engagée avec les EU (produits taxés). - Concurrence internationale de certains pays voisins arrivant à attirer les investissements des entreprises (ex : Vietnam). 2. Expliquez les récentes mutations économiques opérées par la Chine. Le gouvernement chinois souhaite faire évoluer sa place dans le processus de production : il souhaite passer d’une situation de « pays d’atelier » (activités à faible valeur ajoutée) à celui de pays se spécialisant sur des activités à haute valeur ajoutée. Le plan stratégique mis en place (China 2025) pour planifier et accompagner cette transformation traduit cette volonté politique et économique. Cela se confirme par des investissements en R &D conséquents (3e au niveau mondial dans le classement des 2 000 entreprises les plus actives en R & D). Cette situation donne naissance à de grandes entreprises chinoises opérant à l’échelle internationale qui s’avèrent très compétitives (ex : Huawei). 3. Rédigez une argumentation qui vous permette de répondre à la question suivante : en quoi les choix stratégiques opérés par la Chine vont-ils transformer le commerce mondial ? Introduction : actualité, chiffres, citation ; puis introduction de la problématique. Arguments -
Apparition de nouveaux pays jouant le rôle de « pays ateliers » (ex : Vietnam, Thaïlande…). Mise en concurrence des entreprises chinoises avec les firmes des pays plus avancés dans des secteurs à forte VA (ex : technologies et communication). Le développement de l’économie sur des activités à forte valeur ajoutée contribue à augmenter les salaires dans le pays. Cette nouvelle demande qui émerge s’adresse à l’ensemble des entreprises. Risque de tensions commerciales par cette nouvelle concurrence frontale (ex : guerre USA – Chine).
Complément : voici deux vidéos complémentaires. La montée en gamme du « made in China » : https://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/chine-ecola-montee-en-gamme-du-made-in-china-2409-1189275.html La montée en gamme des marques chinoises : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/la-montee-en-gammedes-marques-chinoises-20200117 © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
Question d’ouverture Pour introduire le chapitre, plusieurs pistes peuvent être envisagées : - Demander à chaque élève de donner une définition de ce qu’est « l’investissement ». Pour rappel, c’est une notion étudiée dans le programme de 1re en Économie (Thème II.1. La combinaison des facteurs de production, notamment). Ce premier travail permet ensuite de mettre en commun les différentes réponses pour arriver à une définition partagée par l’ensemble de la classe. Proposition de définition « dépense destinée à augmenter la richesse de celui qui l’engage. L’objectif est d’obtenir un effet positif quantifiable à moyen et long terme. » - Chaque élève ou groupe d’élèves peut choisir un pays de son choix et voir avec quel(s) autre(s) pays ce dernier échange davantage dans le cadre de son commerce extérieur. Une brève réponse, façon tour de table, peut être envisagée. Ou alors un document en ligne pourrait être complété par chaque élève pour renseigner sa propre recherche. Ce lien retrace, pour les pays membre de l’OCDE, les principaux échanges avec les pays du reste du monde : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEchangesPays?codePays=AUS
1. Identifiez l’objectif de cette campagne d’affichage. Cette image représente une grenouille ornée d'une cravate bleu-blanc-rouge, trônant le slogan « Tired of the fog ? Try the frogs ! (Fatigué du brouillard ? Essayez les grenouilles !) ». L’objectif ici est clair : attirer les grandes entreprises, étrangères comme britanniques, installées à Londres mais songeant à déménager dans la perspective du Brexit pour venir s’implanter dans le quartier d’affaires de la Défense en région parisienne. Complément : voici l’exemple d’une autre campagne aux objectifs similaires, élaborée par le Rwanda. Son objectif est de faire connaître davantage le pays pour stimuler le tourisme : https://www.agenceecofin.com/campagne/041271781-le-psg-va-promouvoir-le-rwanda-en-tant-que-destination-touristique-pendant-les-trois-prochaines-annees
2. Expliquez l’intérêt d’une telle campagne pour Paris La Défense. Cette campagne peut permettre : • •
D’attirer des entreprises sur son territoire et créer davantage d’emplois. Rendre le quartier d’affaires de la Défense plus attractif et plus compétitif à l’égard des autres quartiers d’affaires européens et mondiaux.
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Le propos peut être élargi à l’échelle de la France : les possibles investissements étrangers (en l’occurrence britannique) peuvent soutenir la croissance et contribuer à faire augmenter le PIB. Complément : cette vidéo permet d’approfondir le sujet : https://www.rtl.fr/actu/international/brexit-paris-villeprisee-par-les-entreprises-britanniques-7799969496 Par ailleurs, il pourrait s’avérer pertinent d’introduire l’idée de « Nation Branding » (hors programme). Voici une ressource explicitant ce concept : https://www.agenceecofin.com/campagne/0412-71781-le-psg-va-promouvoir-lerwanda-en-tant-que-destination-touristique-pendant-les-trois-prochaines-annees
3. Dressez un bilan de la production automobile en France ces dernières années. Depuis 2005, la production automobile en France a été divisée par deux. Ceci s’explique par la délocalisation de 4 modèles de voiture (Peugeot 2008, Peugeot 208, Renault Clio et Opel Grandfland X) qui représentaient plus de 500 000 véhicules. Tous constructeurs réunis, cette production est passée de 3,48 millions de véhicules à l’année en 2005 à 1.71 millions en 2020 (selon les prévisions). Soit une baisse de plus de 53 % sur la période considérée. 4. Exposez la situation du marché français face aux délocalisations. La situation sur le marché français est très contrastée. Beaucoup de constructeurs quittent le territoire pour aller produire à l’étranger. C’est le cas pour Renault et Peugeot notamment. Toutefois d’autres constructeurs, notamment étrangers, continuent à fabriquer des modèles en France (ex : Toyota qui va augmenter sa production à 300 000 unités en 2021, selon les prévisions). Complément : il peut être pertinent à ce stade de poser la question suivante « Quelles peuvent être les raisons qui poussent ces entreprises à délocaliser ? ».
1. Relevez les éléments montrant que LVMH est une firme multinationale L’entreprise LVMH est implantée dans plusieurs pays. Elle possède plus de 4 374 magasins à l’échelle internationale et réalise une partie de son chiffre d’affaires à l’étranger. C’est donc une firme multinationale. 2. Montrez que l’entreprise LVMH réalise des IDE. Avec l’ouverture de sa nouvelle usine de production aux États-Unis, LVMH investit pour développer son entreprise sur le sol américain. Cet investissement est donc qualifié d’IDE car il est effectué hors de son territoire national, la France.
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3. Mentionnez les raisons qui ont conduit LVMH à vouloir investir aux États-Unis. Plusieurs raisons peuvent être évoquées : 4. -
Renforcer sa présence aux États-Unis qui reste un marché important pour LMVH (32 % de son chiffre d’affaires). Qualité de la main-d’œuvre et des infrastructures. « Made in USA » vendeur, au regard du positionnement de l’entreprise sur le marché du luxe. S’attirer les « bonnes grâces » du président américain pour éviter que les produits soient surtaxés. Proposez d’autres arguments expliquant pourquoi une entreprise investit directement à l’étranger. Main-d’œuvre moins coûteuse, Attractivité au niveau de la fiscalité avec des impôts moins élevés à l’étranger, Matières premières non disponibles dans le pays d’origine et nécessité d’investir à l’étranger pour fabriquer le produit à partir de ces consommations intermédiaires.
Complément : ce lien présente l’évolution des taux d’impositions dans le temps. Il met aussi en avant les taux d’imposition des sociétés par pays : https://www.compta-online.com/les-taux-impot-sur-les-societes-dans-le-mondeen-2019-ao3308 Cet autre lien présente une étude détaillée des coûts de main-d’œuvre entre les différents pays européens : https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Wages_and_labour_costs/fr
5. Commentez la situation dans laquelle se trouve l’entreprise Walmart Stores. Walmart Stores occupe la première place de ce classement des FMN : son chiffre d’affaires dépasse de loin toutes les autres entreprises : 485,3 milliards de dollars, soit en moyenne, plus du double que les autres entreprises de ce classement. Complément : Il peut être pertinent de faire calculer la part que représente le bénéfice dans le chiffre d’affaires en demandant au préalable de rappeler la différence entre ces deux éléments. D’autres classements existent mais ne prennent pas en compte les mêmes critères : certains se basent sur la capitalisation boursière, le nombre d’employés, la profitabilité…
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6. Analysez la provenance de ces entreprises. La plupart des grandes entreprises proviennent des pays les plus riches : États-Unis, Japon et Allemagne. Ce classement fait également apparaître l’émergence de grandes FMN qui proviennent de Chine (China Petroleum & Chemical et PetroChina). Par ailleurs, l’énergie et l’automobile constituent les principaux secteurs d’activité pourvoyeur de grandes FMN. On constate ainsi une concentration, tant dans la provenance géographique que sectorielle, de ces FMN. Complément : il peut être pertinent de demander aux élèves d’aller relever les entreprises françaises présentes dans ce classement et quelle place elles occupent. Éléments de réponses : Axa (27e place avec un CA estimé à 149 461 milliards d’euros en 2017) Total 28e place avec un CA estimé à 149 099 milliards d’euros en 2017) Pour plus d’informations, ce lien renvoie aux données : https://fr.statista.com/statistiques/564991/plus-grandessocietes-dans-le-monde-par-chiffre-d-affaires/
7. Pour exemple, en 2018, le PIB de l’Argentine était de 478 milliards de dollars : quel constat peut-on dresser concernant le poids des firmes internationales ? Les FMN prennent de plus en plus d’importance dans le visage des échanges mondiaux actuels. Pour certaines d’entre elles, leur poids est bien supérieur à celles de certains pays. Complément : Il peut être pertinent à ce stade de poser la question suivante « Quelles peuvent être les conséquences d’une telle situation ? ». Cette question permet d’introduire la suite du cours (II) avec les effets de ces grandes firmes sur le commerce mondial. Ci-après, un article faisant référence à Walmart, le qualifiant de « Dixième pays » le plus riche de la planète : https://www.humanite.fr/walmart-le-dixieme-pays-le-plus-riche-de-la-planete-616538
8. Relevez les raisons pour lesquelles l’IDE est un indicateur économique intéressant pour les gouvernements et les investisseurs. - C’est une mesure de la santé économique du pays. C’est un effet miroir pour observer si le pays est attractif ou non aux yeux du reste du monde. - L’IDE est un indicateur international permettant de faire de se situer parmi les autres pays participant au commerce mondial. - Il permet également de suivre les tendances pour un même pays en effectuant des comparaisons entre les années. 9. Expliquez à quoi correspond le solde représenté sur ce graphisme par la courbe grise. Le solde correspond à la différence entre les IDE étrangers entrants en France et les IDE français réalisés à l’étranger.
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10. Discutez du solde des flux d’IDE pour la France en 2018 : est-ce mauvais signe pour l’économie française ? Le solde est négatif car il y a eu plus d’IDE français réalisés à l’étranger en France (une différence de l’ordre de 55 milliards d’euros). Cela peut être considéré comme le signe que les entreprises françaises se portent bien, puisqu’elles investissent massivement, en particulier à l’étranger (conquête de nouveaux marchés…). On peut, a contrario, penser qu’une économie peu dynamique avec des perspectives de croissance faibles attire peu les FMN étrangères. 11. À l’aide d’un logiciel de tableur, réalisez un histogramme reprenant les données du document 6.
Stocks d'IDE entrants (en millions de dollars) 12 000 000 10 000 000 8 000 000 6 000 000 4 000 000 2 000 000
Stocks d'IDE entrants (en millions de dollars)
0
12. À l’aide d’une recherche sur internet, expliquez pourquoi les Pays-Bas et l’Irlande ont des stocks d’IDE si importants. Ces pays pratiquent une faible imposition sur les entreprises. De ce fait, ils constituent une terre d’accueil privilégiée, en particulier pour les grands groupes, qui peuvent transférer leurs bénéfices dans des filiales présentes dans ces pays. Ces transferts de capitaux viennent gonfler les stocks d’IDE entrants au fil des années pour ces deux États. Complément : vous pouvez demander aux élèves de rechercher le sens des concepts de « double Irlandais » et de « sandwich hollandais ». Ci-après un lien renvoyant à une explication détaillée de ces mécanismes financiers : http://www.bbs-consultant.net/google-optimisation-fiscale
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1. À l’aide d’une recherche sur internet, définissez le concept d’« e-gouvernement ». L’e-gouvernement (ou gouvernement électronique) est une manière de fournir des services publics, grâce à l’aide des technologies de l’information et de la communication. Son objectif est de répondre aux attentes des entreprises et des citoyens de la manière la plus efficace. Complément : voici un lien pour approfondir ce concept : https://economie.fgov.be/fr/themes/line/la-notion-degouvernement
2. Expliquez comment Samsung participe à la réalisation de transferts de technologies à destination du Vietnam. En instaurant un programme de formation et par la mise à disposition d’un centre de recherches, Samsung met en avant son savoir-faire, ses connaissances à disposition des travailleurs vietnamiens. Elle transfère donc une partie de son expertise à un partenaire externe, ici un pays étranger. Elle réalise donc un transfert de technologies à destination du Vietnam. 3. Expliquez de quelles façons les IDE contribuent au développement économique du Vietnam. Les IDE soutiennent la croissance économique du pays en stimulant la production industrielle interne et participent à améliorer les exportations du pays. Par ailleurs, ces investissements permettent à l’État d’en capter une partie, sous forme d’impôts et de taxes. Cette manne financière rend possible, par la suite, l’investissement pour améliorer notamment les conditions de vie des habitants (sous forme d’investissements sociaux par exemple). Complément : en question complémentaire, il pourrait être possible de demander aux élèves d’interpréter un des chiffres du doc 8 (infographie sur le Vietnam). Ex : « Interprétez le chiffre de 14,46 % pour les entrées fiscales ». Les investissements directs à l’étranger contribuent à hauteur de 14,46 % aux recettes de l’État vietnamien.
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4. En vous appuyant sur ce document et ce lien audio : a. Rappelez à quoi correspond le secteur des services. Le secteur des services regroupe l’ensemble des activités issu de produits dont la fabrication est immatérielle, qui n’est pas stockable, ni transportable. b. Présentez l’ampleur des délocalisations concernant les services en France. Ces délocalisations concernent toutes les activités dites « de service » : assurance, communication, santé, publicité, archivage. Peu de secteurs y échappent. A titre d’exemple, la Société Général (6 000 postes) ou de grosses sociétés de services informatique, comme Cap Gemini qui a la moitié de ses effectifs en Inde. C'est donc un mouvement qui prend de l’ampleur. Il est très largement entamé. c. Expliquez pourquoi une entreprise peut décider de délocaliser ses activités. La montée en puissance des systèmes informatiques et celle des communications qui permettent d’échanger des informations en très peu de temps. Ils facilitent l’échange à distance. d. Indiquez quelles peuvent être les conséquences négatives de ces délocalisations. Cette décision entraîne une perte d’emplois en France. Près de 20 % des effectifs sont potentiellement en passe de disparaître avec des difficultés pour reclasser les salariés vers d’autres métiers dans l’entreprise. Cette décision risque d’aboutir à créer du chômage pour les employés du groupe en France.
5. Relevez les conséquences des activités de l’entreprise Texaco-Chevron. Les conséquences sont nombreuses. En premier lieu, au niveau écologique, avec un désastre environnemental dans la région du pays, difficilement réversible. De plus, les activités productives de l’entreprise ont affecté les habitants les exposants aux dangers de la pollution sur leur santé.
6. Exposez le problème mis en avant dans cette affaire. Une firme multinationale, TexPet est accusée d’avoir causé des dommages aux populations locales, les Afectados, dans le cadre de son activité d’extraction.
7. Expliquez si, selon vous, l’affiche associée au document 10 illustre bien la situation de Texaco/Chevron en Amérique latine. Cette illustration dénonce l’abus de pouvoir des firmes multinationales. Elle met en avant l’idée qu’il n’existe aucun contrôle juridique des investissements des FMN dans le domaine de la protection du droit des individus et de l’environnement. Elle illustre bien la situation de Texaco/Chevron et les effets de ses activités sur l’environnement et les individus. 8. Indiquez d’autres effets possibles de ces investissements réalisés par les firmes multinationales. Conditions de travail précaire, optimisation fiscale… Accepter toutes réponses cohérentes de l’élève © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
1. Faux, la définition d’un IDE ne se limite pas à cet aspect. Il peut prendre plusieurs formes : création d’une nouvelle usine, investissement dans une filiale… 2. Faux, pas forcément. Cela peut être considéré comme le signe que les entreprises de ce pays se portent bien, puisqu’elles investissent massivement, en particulier à l’étranger pour aller à la conquête de nouveaux marchés. 3. Vrai. 4. Faux. Une FMN est avant tout une entreprise qui possède ou qui contrôle des entreprises implantées dans plusieurs pays. Ce n’est pas la garantie d’obtenir des bénéfices. 5. Vrai. 6. Faux, cela peut également être la volonté de rechercher un savoir-faire particulier, ou avoir accès à des matières premières non disponibles dans le pays d’origine ou encore vouloir être proche, géographiquement parlant, de ses futurs clients. 7. Faux, ils peuvent entraîner des pertes d’emplois, affectés négativement l’environnement…
1. Reformulez le message exprimé par cette caricature. Un dirigeant d’une firme multinationale est assis sur des sacs remplis de pièces et de billets de dollars. Ils symbolisent les profils réalisés, par cette entreprise incarnée par son dirigeant. Si pour s’enrichir, on suppose que l’entreprise a délocalisé pour maximiser ses profits, il est hors de question pour l’entreprise de délocaliser ses profits pour en faire profiter les pays d’accueil de ses investissements. 2. Chargé du commerce au ministère de l’économie et des finances, vous présentez à l’oral trois arguments prouvant que la France doit diversifier ses partenaires commerciaux. - Les profits réalisés ne sont pas forcément redistribués à l’ensemble des pays participant au processus de production. Ils sont rapatriés à d’autres endroits. - Les investissements peuvent impacter négativement l’environnement et engendrer des externalités négatives. - Les délocalisations ont pour objectif principal une recherche de main-d’œuvre bon marché. Les salaires et les conditions de travail y sont souvent délétères. Complément : on peut procéder autrement. Par exemple, il pourrait s’avérer pertinent de scinder la classe ou le groupe d’élèves en deux. Une partie pourrait avancer les arguments visant à développer davantage le commerce extérieur français sur le monde. Un autre groupe pourrait, au contraire, avancer les arguments justifiant davantage de protectionnisme pour limiter le développement du commerce extérieur (exemples d’arguments : trop forte dépendance à l’égard des autres pays, délocalisations, prix des marchandises trop élevés…) Cette façon de procéder présente plusieurs intérêts : -
Introduire le contradictoire en développant l’esprit critique chez les élèves ; Développer le sens de l’argumentation ; Apprendre à dialoguer et à écouter autrui avec respect dans le cadre d’un débat.
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1. À partir d’une recherche sur Internet, définissez le concept de « master franchise ». Un master franchise est un contrat conférant à une entreprise (le master franchisé), l’exclusivité du développement en franchise d’une enseigne pour un territoire donné. Les royalties sont généralement partagées entre la maison mère et le master, ce qui augmente parfois leur coût pour le franchisé. Le franchiseur a en général recours à un Master Franchise pour développer son concept à l’international. Les réseaux de franchise internationaux peuvent facilement débuter avec succès dans le pays choisi grâce au Master Franchise, partenaire national bien implanté qui va régler facilement les challenges juridiques, linguistiques, culturels, commerciaux.
2. Relevez les raisons qui ont motivé Malongo à réaliser ces investissements à l’étranger. - Augmenter sa présence à l’internationale et développer son chiffre d’affaires hors des frontières françaises (projet d’ouverture de 25 boutiques sur cinq ans). - Exporter le concept de la gastronomie à la française apprécié à l’étranger. - Difficulté de se développer en France en raison du coût immobilier (loyers trop élevés). Complément : on pourrait envisager aux élèves de trouver d’autres exemples d’entreprises développant ce type de développement. Chaque élève ou groupe d’élèves pourraient présenter ses recherches à l’oral à l’aide d’un logiciel de PréAO.
1. Expliquez les raisons justifiant le recul des IDE à l’échelle internationale. Les raisons justifiant le recul des IDE à l’échelle internationale sont nombreuses : - Baisse du nombre de fusions acquisitions, c’est-à-dire réduction de rachats d’entreprises par d’autres entreprises à l’échelle mondiale. - Réduction des projets de construction d’usines à l’étranger (investissement greenfield). - Baisse de la rentabilité des investissements qui entrave la motivation des investisseurs. - Procédure de contrôle des IDE de la part des États plus strictes. - Les échanges deviennent de plus en plus intangibles ne nécessitant plus des IDE © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
2. Évaluez l’attractivité de la France auprès des investisseurs. La France intègre le top 5 des pays les plus attractifs dans le monde en 2018. Elle est l’une des destinations préférées des investisseurs en Europe avec 1 027 projets pour l’année 2018 (+1 % par rapport à 2017). Elle se classe juste derrière le Royaume-Uni et devant l’Allemagne. La capitale française elle-même attire. En effet, Paris est devenu la destination préférée des chefs d’entreprise depuis 2017. 3. Rédigez une argumentation qui vous permette de répondre la question suivante : En quoi les politiques économiques influencent-elles les investissements étrangers ? La politique économique regroupe l'ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics en vue d'atteindre des objectifs économiques désignés, en mobilisant divers instruments réglementaires, monétaires ou budgétaires. Elles peuvent avoir pour objectif d’influencer les investissements étrangers. Un Investissement direct à l’étranger (IDE) est un investissement qui a pour but la création, le développement ou le maintien d’une filiale à l’étranger et/ou d’exercer le contrôle sur la gestion d’une entreprise étrangère. Les politiques économiques peuvent attirer les investisseurs sur leur territoire en jouant sur plusieurs leviers. Les autorités économiques peuvent décider d’accentuer leurs efforts par des dépenses pour développer des infrastructures et une main-d’œuvre de qualité. En effet, en offrant des services de qualité dans un environnement favorable, ils peuvent stimuler la décision des entreprises à venir se développer sur ce territoire (ex : en France avec le système routier et autoroutier). Les pouvoirs publics peuvent également inciter les IDE par une fiscalité attractive. En effet, ils peuvent décider d’abaisser le taux d’imposition des entreprises qui auront intérêt à venir exercer tout ou partie de leurs activités sur le territoire. C’est par exemple le cas avec la réforme fiscale opérée par Donald Trump aux États-Unis en 2017 1. Les politiques économiques peuvent aussi « filtrer » les IDE en empêchant certains investisseurs de réaliser leurs opérations pour des raisons stratégiques (ex : CFIUS aux États-Unis ou le mécanisme d’alerte en Europe). L’objectif fixé avec de telles mesures est de garder une certaine indépendance à l’égard des agents économiques étrangers. Les investisseurs étrangers se voient limiter notamment dans la prise de participation de certaines entreprises, jugées « stratégiques ».
https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/etats-unis-la-grande-baisse-d-impots-de-trump-definitivement-adoptee5460753 1
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1. À partir de cette image, proposez une définition du commerce international. Le commerce international peut se définir comme l’ensemble des échanges de biens et services entre les pays matérialisés par des exportations et des importations. L’image illustre ces échanges par les pointillés entrant et sortant des pays pour se diriger vers d’autres pays. Il s’agit des flux internationaux de biens et services.
2. Expliquez l’utilité du CETA pour les pays signataires de l’accord. Le Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA) est un accord commercial de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada. Signé le 30 octobre 2016, il est entré en vigueur le 21 septembre 2017. Le CETA doit permettre l’augmentation des échanges entre les deux zones grâce à la réduction de certains droits de douane sur des secteurs ciblés.
1. Distinguez la pauvreté et l’extrême pauvreté. Les personnes vivant avec moins de 1,90 dollar par jour sont en situation d’extrême pauvreté alors que celle considérée comme pauvre au Vietnam vit avec moins de 3,34 dollars par personne et par jour. La mesure de l’extrême pauvreté est identique quel que soit le pays considéré. En revanche, pour la mesure de la pauvreté, les indicateurs varient par pays. Par exemple, en Europe, on considère comme pauvre une personne vivant avec moins de 60 % du revenu médian. 2. Justifiez l’idée selon laquelle la participation du Vietnam dans le commerce international a été bénéfique pour ce pays. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
La participation du Vietnam dans le commerce international se matérialise par ses exportations. Ceci a permis à la fois une réduction de la pauvreté et une augmentation de la croissance. Il y a eu grâce à une activité économique soutenue une augmentation des salaires pour les actifs et donc une amélioration de leur niveau de vie. La participation du Vietnam dans les échanges internationaux a donc été synonyme de développement pour ce pays ce qui est bénéfique. Le pays participe plus aux échanges internationaux. Ses exportations sont donc en hausse. La croissance correspond à une augmentation soutenue et sur une période de plusieurs trimestres consécutifs du PIB. Cette création de richesses est permise par l’activité économique du pays et de ses entreprises qui participent aux échanges mondiaux grâce aux exportations. Il y a donc un lien entre le lien l’augmentation des exportations et la croissance du pays. Sans ces exportations le pays aurait une moindre croissance. C’est la demande mondiale plus que la demande intérieure qui est à l’origine de la croissance du Vietnam. 3. Expliquez pourquoi la mondialisation favorise l’innovation. La mondialisation élargit les marchés. Les entreprises peuvent exporter plus facilement mais elles sont aussi soumises à une concurrence intense de la part des produits étrangers. Cela les oblige à innover et à être réactives. 4. Liez baisse des coûts de production et amélioration du niveau de vie. La baisse des coûts de production permise par la mondialisation favorise une baisse des prix de vente. Les populations ont donc accès à des biens et services moins chers. Dès lors, leur niveau de vie augmente. C’est un des bénéfices de la mondialisation et donc de l’essor du commerce international. En outre, la concurrence intense oblige les entreprises à être plus innovantes et donc la qualité des produits augmente. Les populations ont donc plus de choix et accès à des produits moins chers ce qui agit positivement sur leur niveau de vie.
5. Identifiez les zones qui, dans le monde, ne profitent pas des bénéfices du libre-échange. Les pays concernés sont l’Afrique centrale, Afrique australe et Afrique de l’Ouest, en Asie occidentale, et en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il s’agit donc d’une partie de l’Amérique du Sud et de la zone Afrique. En outre, les zones rurales restent aussi en marge des bénéfices du libre-échange. 6. Expliquez pourquoi, selon vous, elles restent à l’écart de la croissance économique. Ces zones restent à l’écart de la croissance économique car elles ont des difficultés à s’insérer dans les échanges mondiaux. En effet, leurs faibles moyens nuisent à l’activité économique de leurs entreprises : réseaux routiers défaillants par exemple. En outre, les États ayant des budgets restreints ne peuvent pas financer des politiques d’éducation permettant un accroissement des compétences. Elles sont donc cantonnées à des activités moins profitables. 7. Comparez l’évolution de la répartition des revenus aux États-Unis et en Europe occidentale entre 1980 et 2015. Aux États-Unis, les revenus des 50 % les moins aisés ne cessent de diminuer depuis 1980 comparativement à ceux des 1 % les plus riches qui augmentent. Les écarts de revenus se creusent entre ces deux tranches de population. De plus, en 1996 on observe un changement dans la répartition des revenus. En effet, à partir de cette date, les 1 % des plus © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
riches accaparent une plus grande partie du revenu national que les 50 % les plus pauvres. À l’inverse, en Europe occidentale, les revenus des 1 % les plus riches mais aussi des 50 % les moins aisés stagnent. Toutefois, les écarts entre ces deux tranches de population ne diminuent pas. Les inégalités internes persistent. Toutefois, contrairement aux États-Unis, les 50 % les moins aisés représentent une part plus importante dans le revenu national que les 1 % les plus riches. On a donc une répartition plus équitable des revenus en Europe occidentale comparativement aux États-Unis. 8. De votre étude des documents 3 et 4, déduisez plusieurs limites du libre-échange. La croissance mondiale, conséquence positive du libre-échange, est inégale selon les pays et inégalitaire car elle ne profite pas l’ensemble d’une population. Il y a donc deux limites au libre-échange une augmentation des inégalités internes et des pays demeurant en dehors du commerce mondial comme les PMA. Le libre-échange ne profite pas à tous les pays.
1. Identifiez quelles mesures d’ouverture aux échanges ont été prises à l’occasion de l’accord UE-Mercosur. L’accord a permis l’élimination des droits de douane de la part du Mercosur sur les produits européens. Ceci facilite donc les exportations de l’UE vers cette zone. De plus, l’Union européenne adopte des mesures équivalentes en supprimant les taxes à l’importation sur certains produits en provenance de la zone Mercosur. Il y a donc bien ouverture aux échanges de la part de ces deux zones qui ne mettront plus de barrières à l’entrée de produits en provenance de l’autre zone. 2. À votre avis, quels effets positifs pourraient avoir ces mesures ? Ces mesures seront profitables à l’activité économique des entreprises nationales qu’elles soient sud-américaines ou européennes. Des alliances et stratégies de coopération seront aussi favorisées grâce à cet accord. Les deux zones profiteront économiquement de cet accord. Les consommateurs pourront choisir entre des produits plus variés.
3. Décrivez cet accord de libre-échange entre le Canada, le Mexique et les États-Unis. Cet accord de libre-échange vient remplacer l’Alena. Il s’agit de réguler les relations commerciales entre les pays. Par exemple, pour le marché automobile, le Canada pourra exporter vers les États Unis sans droits de douane mais en échange, il devra accepter la suppression des droits de douane sur le lait en provenance des US. Il y a donc bien eu concessions mutuelles comme le stipule le principe de réciprocité voulu par l’OMC. 4. Expliquez à John les conséquences de l’accord présenté dans le document 6 sur son activité personnelle.
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Avec ce nouvel accord, le lait canadien n’est plus protégé des laits importés. Auparavant, les produits exportés dont ceux en provenance des États-Unis étaient soumis à des taxes supplémentaires, ce qui les renchérissait par rapport aux produits canadiens comme le lait de l’exploitation de John. La taxe sur le lait importé était de 300 % et avec cet accord ces produits ne seront plus taxés. John aura donc une concurrence plus vive sur son secteur, ce qui peut affecter ses marges et ses ventes.
5. Décrivez les mesures mises en place par les États-Unis et l’Union européenne. Les États-Unis ont mis en place des taxes sur l’acier et l’aluminium importés sur leur territoire et en provenance de pays spécifiques : Le Canada, L’Europe et le Mexique. L’Union européenne, par mesure de rétorsion, a, elle aussi, décidé de taxer de nouveaux produits comme le bourbon ou les motos. Ces mesures protectionnistes correspondent à des droits de douane c’est-à-dire des taxes à l’importation. 6. Présentez les effets de ces nouvelles taxes sur les échanges entre les États-Unis et ses partenaires. Ces nouveaux droits de douane appliqués par les États-Unis ont été temporaires pour le Canada et le Mexique et ont servi à renégocier l’accord de libre-échange AEUMC entre les États-Unis et ces deux autres pays. Ils sont en revanche toujours d’actualité en 2019 pour l’Union européenne. Les conséquences de ces nouveaux droits de douane ont été une restriction des échanges entre ces pays. Ces taxes vont enchérir les prix de l’acier et de l’aluminium en provenance du Canada, de l’Union Européenne et du Mexique pour les industries américaines. L’effet escompté est de privilégier ces métaux mais en provenance des États-Unis. Il s’agit donc de mesures protectionnistes que les partenaires commerciaux des États-Unis contestent. Les négociations commerciales ont été tendues et ont pris une forme de guerre commerciale avec l’apparition de nouvelles taxes en réponse à celles décidées par l’autre pays. Ces tensions nuisent aux échanges et au commerce international en volume. Toutefois, les taxes américaines ont été décidées pour favoriser les producteurs américains. Ainsi, si les nouvelles taxes peuvent protéger l’activité économique d’un pays même si elles demeurent néfastes pour les échanges internationaux. Le deuxième effet est le déclenchement d’une guerre commerciale venant tendre les relations entre les pays et les empêchant de commercer de façon plus globale. La riposte de l’Union Européenne est un pas vers une diminution globale des échanges. On parle alors d’escalade. 7. Quel moyen l’Union européenne a-t-elle mis en place pour restreindre ses importations d’acier ? Pour limiter les importations d’acier, l’UE a mis en place des quotas. Les importations sont donc limitées quantitativement. Si la quantité autorisée est dépassée, les importations seront alors taxées à 25 %. Le prix des importations sera plus élevé. 8. Indiquez les raisons de cette décision. Par ce moyen, l’Union européenne augmente le prix de l’acier importé et protège ainsi son propre secteur de la sidérurgie. Cette décision vient en réponse à une mesure similaire des États-Unis. Les deux pays adoptent des politiques protectionnistes.
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9. À l’aide des documents 7 et 8, justifiez cette affirmation : les États-Unis et l’Union européenne adoptent des politiques protectionnistes. En appliquant des quotas, les deux pays protègent leur industrie nationale de la concurrence internationale. Ils limitent les importations sur des produits ciblés. Ils adoptent donc des politiques protectionnistes. Toutefois, ces mesures sont limitées à des secteurs précis. On parle alors de protectionnisme ciblé. 10. Expliquez les conséquences de cette AOC pour des producteurs étrangers tentés de produire ce fromage. Les producteurs étrangers ne pourront pas utiliser le nom « camembert de Normandie » même s’ils produisent un produit identique. Pour pouvoir appeler un fromage « camembert de Normandie », il faut le produire dans la région normande, donc en France. Aucun produit d’importation ne pourra donc venir concurrencer le camembert de Normandie en utilisant le même nom. Ces producteurs ne pourront pas faire un fromage similaire et lui donner le nom de camembert de Normandie. Il en va de même pour le roquefort, d’où le terme « Bleu d’Auvergne » pour désigner un produit similaire mais non produit dans la zone d’appellation d’origine contrôlée. 11. Pourquoi cette AOC est-elle un obstacle non tarifaire aux échanges ? Les AOC protègent un savoir-faire national mais restreignent les échanges. Il s’agit de mesures protectionnistes. C’est un obstacle non tarifaire au même titre qu’une norme car la restriction aux échanges ne passe pas par des taxes mais une appellation.
1. 2. 3. 4. 5. 6.
VRAI. L’application de droits de douane a pour objet de renchérir le prix des biens venant de l’extérieur. FAUX. Ce sont des barrières non tarifaires. VRAI. On observe une stagnation voire une augmentation des inégalités de revenus à l’intérieur des pays. VRAI. C’est une des mesures possibles pour ouvrir un pays aux échanges. FAUX. Il s’agit d’une barrière non tarifaire. FAUX. Certains pays restent en dehors des échanges comme ceux d’Afrique subsaharienne. Dès lors ils ne bénéficient pas du commerce international et de son développement. 7. VRAI. Un politique d’autarcie consiste à fermer totalement ses frontières aux échanges de biens, services voire de personnes. Le pays devra subvenir seul à ses besoins.
1. Repérez deux pays ayant une politique d’ouverture aux échanges. Le Canada et les États-Unis ont des droits de douane faibles par rapport aux autres pays. Ils sont donc ouverts au libreéchange.
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2. Démontrez que l’Inde comme la Corée du Sud sont des pays protectionnistes. Les droits de douane élevés témoignent d’une volonté de protéger l’industrie nationale. On voit ici que la Corée du Sud mais aussi l’Inde sont des pays protectionnistes. Avec ces barrières tarifaires, ils limitent les importations. 3. Expliquez les effets potentiels de ces mesures protectionnistes sur les échanges internationaux. Ces mesures protectionnistes restreignent les échanges. Comme on a pu le voir avec les mesures de rétorsion de l’Union européenne en réponse aux taxes américaines, l’élévation des droits de douane entraîne automatiquement une fermeture des pays aux échanges et donc des échanges commerciaux limités au niveau mondial.
1. Résumez la décision prise par la Commission européenne concernant les importations de vélo. L’Union européenne a décidé de maintenir des droits antidumping sur les bicyclettes en provenance de la Chine et rentrant dans la zone. Ainsi cette décision implique que les bicyclettes importées de Chine par l’UE auront un prix de vente plus élevé du fait de l’ajout des droits de douane. 2. Identifiez la raison principale ayant motivé cette décision. Les bicyclettes chinoises sont sanctionnées par l’Union européenne car elle estime que la Chine pratique du dumping c’est-à-dire qu’elle vend les produits en dessous de ce qu’ils coûtent. Elle pratique donc une forme de concurrence déloyale. 3. Expliquez les effets possibles de cette mesure. Cette mesure peut conduire à de l’escalade, la Chine décidant de rétorquer par des barrières tarifaires sur les exportations européennes vers la Chine. Cette mesure protège les constructeurs de vélos européens. C’est donc un soutien à l’emploi et à l’activité économique européenne. À l’inverse, cela nuit aux entreprises chinoises. Un autre effet concernera les consommateurs qui devront subir des prix de vente sur les vélos plus élevés du fait des sanctions européennes sur le prix de vente des produits chinois.
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1. Selon le rapport d’information du Sénat d’octobre 2019, sur 3 secteurs (agriculture, manufacture, textile) l’Inde pratique des droits de douane très élevés pour un total de 33.5 % en moyenne. Ces taux sont 10 fois plus élevés que ceux du Canada par exemple et plus du double du Brésil qui lui est à 11.8 %. Des droits de douane élevés témoignent d’une volonté d’un État de limiter ses importations pour protéger son marché d’une concurrence étrangère. Les droits de douane font partie des barrières tarifaires venant limiter les échanges. Le fait que l’Inde taxe des produits textiles vient du fait que ce pays est spécialisé dans l’industrie textile. Ses bas coûts de main-d’œuvre notamment lui ont permis de développer ce secteur pour en faire un des leaders mondiaux. Ce secteur est donc capital et l’Inde a décidé de le protéger par des droits de douane élevés. 2. Sur l’année 2017, les États-Unis sont le premier partenaire commercial européen avec un flux total d’échange valorisé à 632 021 millions d’euros. En deuxième position, se trouve la Chine avec 573 023 millions d’euros. L’Europe a un flux total d’échange valorisé à 2 364 214 millions d’euros avec ses 10 principaux partenaires. Ainsi la Chine et les États-Unis représentent à eux seuls plus de 50 % des flux commerciaux avec l’étranger pour l’Europe. Toutefois, les Européens importent plus de produits chinois qu’ils n’en exportent contrairement aux échanges avec les Américains où l’Europe exporte plus qu’elle n’importe. Au total, sur les dix principaux partenaires, on n’en compte que 3 avec lesquels l’Europe importe plus qu’elle n’exporte. 3. Le JEFTA présente des avantages pour les deux zones géographiques : - Augmentation des échanges interzones. - Augmentation des possibilités d’exportations vers l’autre zone grâce à la suppression des droits de douane. - C’est l’accord commercial le plus important car il inclut deux des quatre plus grosses économies mondiales ce qui induit la création d’un espace commercial puissant. - Les procédures d’autorisation sanitaires sont simplifiées ce qui signifie une réduction des barrières non tarifaire aux échanges. - Augmentation du choix pour les consommateurs dans les deux zones.
4. Les politiques d’ouverture au commerce international sont-elles bénéfiques à tous les pays ? Les politiques d’ouverture au commerce international consistent à mettre en place les mesures propres à l’intégration dans © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
les échanges internationaux. Elles s’opposent aux politiques protectionnistes. On peut se demander si l’ensemble des pays quel que soit leur niveau de développement bénéficie de la mise en place de mesures destinées à favoriser le libre-échange. I. -
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II. -
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Les politiques d’ouverture au commerce international sont positives économiquement pour les pays. L’ouverture au commerce international permet aux pays de tirer parti de la croissance économique mondiale. La création de richesse est donc plus importante que si le pays n’était dépendant que de son seul marché. Les politiques d’ouverture passent par la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires aux échanges, ce qui favorise les exportations et les importations. Ceci est donc bénéfique pour tous les pays et leurs agents économiques. Les consommateurs ont plus de choix de biens et service grâce à l’ouverture aux échanges. Ils ont accès à des produits aussi plus qualitatifs car l’innovation est stimulée par le commerce international. Les entreprises ont accès à des marchés élargis car elles peuvent plus facilement exporter leurs produits. On le remarque avec l’annexe 4 qui détaille les chiffres du commerce de l’Union européenne avec le reste du monde. Toutefois, certains pays plus fragiles peuvent souffrir d’une ouverture au commerce international. La mise en place de barrière tarifaire ou non tarifaire permet de protéger les entreprises nationales de la concurrence étrangère. Une concurrence trop intense peut fragiliser certains secteurs économiques. Ainsi, la désindustrialisation de la France vient en partie de l’ouverture au commerce international. La spécialisation dans le secteur tertiaire a permis d’atténuer les effets négatifs de cette transformation économique. Certains pays n’ont pas les compétences en internes pour développer des industries capables de produire des biens ou des services à haute valeur ajoutée. Certains pays moyennement avancés (PMA) situés en Afrique subsaharienne concentrent les populations en extrême pauvreté. De plus, malgré leur ouverture au commerce international et le développement du libre-échange dans cette région l’extrême pauvreté a fortement augmenté entre 1990 et 2015 : 135 millions de personnes supplémentaires. Le taux moyen de pauvreté atteint 41 % en Afrique subsaharienne, taux largement supérieur aux pays développés. Cette région semble incapable de tirer parti de la croissance mondiale permise par le développement des échanges internationaux. De plus, une politique d’ouverture aux échanges n’est pas suffisante pour permettre le bien-être économique. E effet, le défaut d’institutions efficaces, l’instabilité politique sont aussi facteur de retard de développement. La seule politique d’ouverture au commerce international n’est donc pas suffisante pour créer de la richesse. Les pays développés commercent entre eux laissant de côté les pays moyennement avancés. C’est le cas de l’Union européenne dont les 10 principaux partenaires commerciaux sont des pays développés sauf l’Inde mais qui est classé parmi les pays émergents.
En somme, les politiques d’ouverture au commerce international permettent aux pays de participer aux échanges internationaux. Ceci participe à la croissance mondiale tout en augmentant l’activité économique des pays insérés dans les échanges. Toutefois, les politiques d’ouverture aux échanges comportent des limites car pour en bénéficier il faut que le pays ait déjà atteint un certain stade de développement. Le cas échéant, la confrontation avec une concurrence étrangère intense peut fragiliser certains secteurs.
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1. En une phrase et en utilisant certains termes mentionnés dans ce nuage de mots, présentez l’Organisation mondiale du commerce. L’organisation mondiale du commerce permet d’encadrer le libre-échange en fixant des règles issues de négociations intergouvernementales. L’OMC est une organisation qui au moyen de négociations entre ses membres permet de développer le libre-échange et réguler le libre-échange en fixant des règles. 2. Expliquez pourquoi une guerre commerciale entre deux pays pourrait avoir des conséquences sur les échanges mondiaux. Une guerre commerciale entre deux pays comme celle entre la Chine ou les États-Unis peut entraîner des tensions commerciales à l’échelle mondiale. Ceci peut engendrer une baisse des échanges et donc de la création de richesses. L’escalade des mesures protectionnistes peut paralyser le système mondial des échanges et avoir des conséquences sur la croissance mondiale.
1. Expliquez quels sont les objectifs de l’OMC. Les principaux objectifs de l’OMC sont : -
Organiser une coopération économique mondiale. Favoriser le développement économique du plus grand nombre de pays. Faciliter les échanges commerciaux. Promouvoir un intérêt commun mondial plus fort que celui des nations. Assurer l’ouverture commerciale dans l’intérêt de tous. Négocier des accords commerciaux.
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2. Relevez les domaines d’intervention de cette organisation en matière d’accords commerciaux. Les domaines d’intervention de l’OMC sont variés : télécommunication, santé publique ou encore marchés publics. 3. Listez les avantages du libre-échange pour les pays en développement. Le libre-échange favorise le développement du commerce mondial et est un moteur de croissance pour les pays en développement. Pour les pays en développement, il permet notamment de : -
Diminuer le taux de pauvreté Rendre les biens et services plus abordables, c’est-à-dire accessibles à une part plus importante de la population. Baisser le prix des denrées alimentaires et ainsi lutter contre la malnutrition et la sous-nutrition. Il participe donc à l’amélioration du bien-être général d’une population. Il favorise un marché du travail plus égalitaire avec un taux d’emploi des femmes plus important. Ceci favorise le développement économique en enrichissant les ménages.
4. Expliquez comment l’OMC favorise le développement économique des pays. En encadrant et en fixant les règles du libre-échange, l’OMC favorise la création de richesses grâce au commerce mondial. La croissance ainsi générée participe au bien-être des populations en améliorant leur niveau de vie. C’est grâce à l’accroissement des richesses qu’il y a une diminution de l’extrême pauvreté. Le rôle de l’OMC est de favoriser le développement économique des pays en retard économique en favorisant leur insertion dans le commerce mondial. 5. Expliquez le but des cycles de négociation. Les cycles correspondent à des périodes de négociation dont les sujets sont définis et auxquelles participent les pays membres. Ils ont pour but de négocier des accords commerciaux favorisant le libre-échange. Ces accords sont variés et doivent respecter les principes de l’OMC. Ces cycles permettent de prendre des décisions structurelles sur l’organisation du commerce mondial. Ce fut notamment le cas de l’Uruguay Round. Selon l’OMC, ce cycle « était tout simplement la plus vaste négociation commerciale de tous les temps et, très probablement, la plus vaste négociation de l’histoire, tous genres confondus. ».
6. Repérez les principales difficultés liées au fonctionnement des cycles de négociation de l’OMC. L’OMC se heurte à un certain nombre de freins venant limiter son efficacité : -
La complexité des négociations : les intervenants sont nombreux et les intérêts commerciaux peuvent être divergents. Des décisions prises par consensus c’est-à-dire par accord unanime ce qui engendre des blocages récurrents et une situation jugée par moment stationnaire. Le concept de l’engagement unique reflète un autre frein au fonctionnement efficace de l’OMC. En effet, pour qu’un accord soit conclu il faut que tous ses aspects aient été négociés et décidés en plus d’être validés par l’ensemble des membres.
7. En vous appuyant sur l’ensemble de ces documents, proposez votre propre définition de l’OMC.
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L’OMC ou Organisation mondiale du commerce succède au GATT et date de 1995. Elle a pour but de favoriser l’essor du commerce mondial vecteur de croissance et de développement économique. Elle prend ses décisions par consensus lors des cycles de négociations.
8. En vous aidant du document 4, associez chaque situation à une mission de l’OMC. Situations Airbus
Centres
FMI
Missions Dans cette situation, l’OMC agit en tant que médiateur dans ce contentieux entre la firme française et celle américaine. Elle doit faciliter l’obtention de solutions pour ce litige commercial. L’OMC apporte une aide aux pays en voie de développement en créant ces centres de référence. Ils constituent une aide en nature visant à améliorer le bien-être économique. La coopération est un moyen pour éviter les conflits, qu’ils soient politiques ou économiques. Les pays ont donc créé des instances et organisations pour favoriser le dialogue. On compte parmi elles : le FMI, la banque mondiale ou encore le G20. La situation décrite correspond donc à la mission de coopération assignée à l’OMC.
9. En vous appuyant sur le document 5 et sur la vidéo, proposez une définition du terme « protectionnisme ». Le protectionnisme consiste pour un État à adopter des mesures permettant de protéger l’activité économique nationale, en limitant par exemple les importations et en défavorisant les partenaires commerciaux extérieurs. 10. Expliquez par quels moyens les pays protectionnistes se protègent de la concurrence internationale. Les pays disposent de trois principaux moyens pour mettre en place une politique protectionniste : -
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Des mesures tarifaires : les droits de douane avec notamment les pays émergents qui appliquent des taux pouvant dépasser 13 %. La Chine par exemple est à 10 % en moyenne. Les pays avancés, en revanche, appliquent des taux entre 2.5 et 4 fois inférieurs au groupe des pays émergents. En outre, les mesures protectionnistes peuvent s’appliquer de façon ciblée comme sur le secteur agricole. Des mesures non tarifaires : application de quotas, subventions aux exportations, textes législatifs favorisant les entreprises nationales. Ces mesures sont actionnées par tous les pays. Les États-Unis par exemple obligent pour tous les appels d’offres concernant des commandes publiques à interroger des entreprises américaines. Des mesures monétaires : manipulation des taux de change.
11. Déduisez-en les missions que se donne l’OMC pour lutter contre le protectionnisme et favoriser le libreéchange. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
L’OMC, par sa mission de favoriser la signature d’accords commerciaux, incite les pays à échanger entre eux mais aussi à coopérer. De plus, en suivant les politiques nationales, l’OMC s’assure que les frontières ne se ferment pas aux échanges et que le libre-échange soit bien favorisé. En garantissant un espace de communication et négociation intergouvernementale, l’OMC permet la mise en œuvre d’une coopération entre les pays favorables au développement du commerce mondial et au libre-échange. 12. En vous appuyant sur l’ensemble des documents de cette double page, expliquez l’utilité des accords commerciaux négociés à l’OMC. Les accords commerciaux négociés à l’OMC permettent de déterminer des règles organisant le commerce mondial. Ces accords négociés entre les pays sont en faveur d’une zone de libre-échange à l’échelle mondiale et non pas régionale. Ils aident les acteurs économiques et notamment les entreprises à exporter ou importer en fixant des règles négociées multilatéralement. Ces accords permettent d’éviter les guerres commerciales qui viennent restreindre la croissance mondiale par une contraction des échanges.
1. Distinguez la clause de la nation la plus favorisée et le principe de traitement national. La clause de la nation la plus favorisée stipule que les avantages commerciaux accordés à un partenaire doivent être équivalents pour les autres partenaires. La NPF est le principe permettant de ne pas favoriser ou défavoriser un partenaire commercial. Tous doivent être traités de manière équitable. Il s’agit d’organiser une équité et une transparence dans les échanges. Le principe de traitement national consiste à traiter de façon équitable tous les partenaires qu’ils soient étrangers ou sur le territoire national. Le principe de traitement national est donc destiné à empêcher les pays de favoriser les biens ou services produits sur le territoire national au détriment de ceux importés. Ainsi, produits importés et nationaux reçoivent le même traitement. Le principe de traitement national a pour but principal de ne pas favoriser le protectionnisme alors que la clause de la nation la plus favorisée a pour objectif d’organiser une transparence dans les règles du jeu du commerce international. 2. Expliquez si l’Union européenne respecte le principe de réciprocité en matière de marché public. L’Union européenne, contrairement à ses partenaires, respecte le principe de réciprocité concernant ses commandes du marché public. En effet, elle a un marché très ouvert et respecte le principe de traitement national en ne favorisant pas les pays de la zone. Toutefois, ses partenaires ne respectent pas ce principe puisqu’un quart seulement des marchés publics sont ouverts dans le monde. Ainsi, les concessions accordées par l’UE peuvent ne pas être équivalentes à celles de ses partenaires commerciaux en matière d’ouverture aux marchés publics.
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3. À partir des documents 6 et 7, listez les avantages et inconvénients du principe de réciprocité imposé par l’OMC. Avantages Inconvénients - Rendre le système du commerce - Le principe est avantageux si et mondial plus efficace. seulement s’il est respecté par tous les - Favoriser les concessions mutuelles pour pays. Le cas échéant, le pays le éviter les déséquilibres commerciaux. respectant est défavorisé. C’est le - Favoriser les échanges équitables. problème de la faiblesse du pouvoir - Favoriser une concurrence loyale. coercitif de l’OMC qui induit que tous les pays ne respectent pas les principes notamment de réciprocité. - Limite les relations privilégiées entre des zones commerciales ou des partenaires définis. - Gel des échanges si aucun accord ou concession ne sont trouvés. - Peut défavoriser les petits pays en les obligeant à accorder des concessions équivalentes à des pays plus forts commercialement. 4. Identifiez le principe de l’OMC que la réglementation canadienne ne respecte pas. Justifiez votre réponse. En Colombie Britannique les vins importés n’ont pas le droit d’être vendus à côté des vins canadiens. Ils sont donc défavorisés. Cette réglementation ne respecte pas le principe de traitement national qui exige un traitement équitable des produits qu’ils soient importés ou non. 5. Expliquez à Sasha les conséquences possibles de cette réglementation pour sa société. Cette réglementation peut avoir plusieurs conséquences économiques pour Sasha. Ses distributeurs canadiens peuvent réduire leurs achats en estimant que la réglementation va faire baisser les ventes de vins importés en les rendant moins visibles. Cela impactera donc les quantités commandées. Cette réglementation peut aussi impacter ses prix de vente. Les clients de Sasha peuvent l’inciter à baisser ses prix en argumentant que face à un manque de visibilité, le prix deviendra un facteur déclencheur de l’achat de produits importés. Pour soutenir les ventes, des promotions ou une baisse du prix de vente peuvent être recommandés. Ainsi, le CA de Sasha sur les produits exportés dans cette région pourrait être impacté. La rentabilité de son entreprise peut être remise en cause en fonction du poids du commerce avec cette zone dans son CA.
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6. Caractérisez le type de différends réglés au sein de l’OMC. Les différends ou conflits réglés par l’OMC sont de nature commerciale exclusivement. Les conflits politiques par exemple ne sont pas résolus ou négociés au sein de l’OMC. Le champ d’action de l’OMC est donc limité aux problématiques de commerce international. 7. Proposez un schéma expliquant le processus de règlement des différends au sein de l’OMC.
Dépôt de plainte Examen par le groupe spécial
Élaboration d’un rapport
Examen des appels pour l’organe d’appel
Mise en œuvre du rapport avec les sanctions éventuelles
Mise en œuvre de la décision de l’organe d’appel
8. Expliquez les limites du fonctionnement de l’ORD. L’ORD a un pouvoir coercitif, c’est-à-dire qu’il peut prononcer des sanctions. Toutefois, les cas sont devenus de plus en plus complexes et l’ORD a des difficultés pour rendre des décisions. Elles prennent plus de temps, ce qui amoindrit le rôle dissuasif de la sanction. De plus, les différends sont de plus en plus nombreux entraînant une certaine paralysie du système.
9. En vous appuyant sur le document 9, expliquez à Carlos les motifs possibles de la décision prise par son client. L’OMC autorise les États-Unis à imposer des droits de douane sur certains produits européens, et parmi eux, l’huile d’olive espagnole. Cela signifie que les consommateurs américains devront payer plus cher ces produits et s’en détourneront possiblement. C’est donc parce que l’huile d’olive de Carlos coûtera plus cher aux États-Unis que son client californien décide de réduire son volume d’achat.
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1. VRAI. 2. FAUX. La clause de la nation la plus favorisée stipule qu’un avantage commercial peut être accordé à un pays sous condition que les autres pays commerciaux en bénéficient aussi. 3. FAUX. Grâce à l’ORD, l’OMC favorise le règlement des litiges et donc évite les guerres commerciales. 4. VRAI. C’est l’ORD qui permet le règlement des différends entre pays. Cet organisme fonctionne à la manière d’une cour de justice et rend des décisions, mais favorise dans un premier temps les négociations bilatérales pour parvenir à un règlement du litige. 5. FAUX. Ce sont les négociations multilatérales qui sont privilégiées. 6. VRAI. L’ORD peut prononcer des sanctions à l’égard des pays qui auraient enfreint les principes organisant le commerce international. 7. VRAI. L’OMC regroupe des pays membres qui par concertations mettent en place des règles pour organiser le libre-échange. Ses règles sont prises par consensus au cours des cycles de négociation ou round. 8. FAUX. Le cycle de l’Uruguay s’est terminé en 1994.
1. En vous appuyant sur ce dessin, rappelez les missions de l’OMC. L’OMC a pour mission de mettre en place des règles permettant de limiter les pratiques protectionnistes telles que les barrières tarifaires et non tarifaires. Elle doit aussi favoriser les négociations multilatérales et arbitrer les litiges. 2. Ce tableau détaille les arguments possibles : Défenseur de l’OMC Défenseur du protectionnisme - Introduire et respecter les règles du libre- Grâce aux barrières tarifaires, les importations échange permet de favoriser le commerce sont limitées ce qui permet de favoriser les mondial. entreprises nationales. L’emploi devrait ainsi - Plus la coopération entre les pays est effective et être préservé. plus la croissance mondiale sera favorisée. - Le protectionnisme permet de limiter l’intensité concurrentielle. - Les principes de l’OMC permettent de développer les échanges mondiaux dans un - Le « poussez-vous de là que je m’y mette » promeut l’idée qu’il vaut mieux entrer en guerre climat de paix commerciale. commerciale plutôt que coopérer. Plutôt que se - Mettre en place un organe de règlement des différends permet de résoudre les conflits partager les bénéfices du commerce commerciaux et ainsi sécuriser les relations international, il serait plus profitable de s’emparer des profits au risque de réduire les commerciales intergouvernementales tout en échanges. réduisant les zones d’incertitude. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
1. Montrez que l’accord entre les pays du Mercosur et l’Union européenne respecte bien le principe de réciprocité imposé par l’OMC. Les pays du Mercosur et l’UE vont bénéficier de cet accord. En effet, les échanges entre ces deux zones vont être facilités. L’absence de droit de douane permet de favoriser les exportations Mercosur vers l’UE mais aussi les importations de produits européens dans La zone sud-américaine. Le principe de réciprocité implique des concessions mutuelles lors de la signature d’un accord commercial. Ici l’UE concède l’importation de 99 000 tonnes de viandes bovines contre l’accès aux marchés publics du Mercosur. On a donc bien une réciprocité des concessions. 2. Indiquez les raisons pour lesquelles les agriculteurs français craignent cet accord. Toutefois, les agriculteurs français craignent cet accord car ils verront arriver sur leur territoire de la viande en provenance du Mercosur. Ces importations entreront en concurrence avec la viande française. Il y aura donc une intensification de la concurrence avec une possible baisse des prix du marché en conséquence. Le secteur pourrait donc souffrir de cet accord sans en retirer de bénéfices.
1. La Russie a déclaré un embargo sur le porc européen, c’est-à-dire qu’elle interdit toute entrée de viande porcine en provenance de l’UE sur son territoire. Il y a donc mise en place de mesures discriminatoires à l’égard d’un partenaire européen même si l’argument phytosanitaire est une des exceptions acceptées par l’OMC pour restreindre les échanges entre les pays. L’OMC a estimé que cet argument n’était pas valable concernant la décision de la Russie. En pratiquant cet embargo, la Russie ne respecte donc le principe de traitement national car elle favorise ses entreprises nationales tout en mettant en place des mesures protectionnistes. Elle ne respecte pas non plus le principe de réciprocité car l’UE n’a pas mis en place de mesures équivalentes. 2. L’OMC a donc dans un premier temps invalidé le fondement de la décision russe sur la protection sanitaire d’un pays. L’OMC a rendu une décision via l’ORD en formulant des recommandations pour gérer le litige entre UE et Russie. En 2017 la Fédération de Russie a annoncé se soumettre à cette décision. L’OMC a donc favorisé © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
le règlement d’un litige entre deux zones commerciales. Toutefois, malgré ses déclarations la fédération de Russie ne semble pas avoir suivi les décisions de l’OMC. Le pouvoir de l’OMC paraît donc limité.
3. Avantages et limites du libre-échange. Avantages du libre-échange Limites du libre-échange - Facilite l’essor du commerce et des échanges - Intensifie la concurrence et défavorise les internationaux. économies les plus fragiles comme celles des pays en développement. - Favorise la croissance mondiale. - Permet de lutter contre le chômage en - Augmentation des importations, ce qui peut engendrer une baisse de l’activité soutenant l’activité économique des entreprises. économique d’un pays. - Plus d’échange induit plus de création de - Favorise les importations au détriment des richesse, ce qui est favorable pour les produits nationaux ce qui peut provoquer une hausse du chômage. ménages que ce soit en termes de choix produits mais aussi en termes de pouvoir - Méfiance des populations à l’égard de la d’achat (l’augmentation de l’offre peut mondialisation qui craignent la concurrence entraîner des baisses de prix du marché). étrangère notamment des pays à bas coûts. - Stimule l’innovation. 4. L’OMC est-elle efficace pour réguler le commerce mondial ? L’OMC, organisation mondiale du commerce succédant au GATT, a pour mission de réguler le libre-échange tout en favorisant l’essor du commerce mondial dans un climat de paix commerciale. Le commerce mondial se matérialise par des échanges entre les pays qui sont comptabilisés dans la balance commerciale des pays. Le commerce mondial correspond au flux de biens et services entre les pays. L’OMC par ses missions et son fonctionnement est-elle efficace pour encadrer le commerce mondial ? I. -
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II.
L’OMC est efficace pour encadrer et organiser le commerce mondial. Grâce à la mise en place et l’application de principes (principe de traitement national, réciprocité et clause de la nation la plus favorisée) l’OMC pacifie les relations commerciales ce qui est favorable à un essor du commerce mondial. L’OMC a pour mission de diminuer le protectionnisme ce qui est en faveur d’un essor du commerce international. En suivant les politiques commerciales nationales, elle s’assure que les barrières tarifaires et non tarifaires sont réduites. La coopération entre les pays est un pilier essentiel pour le développement des échanges et donc de la création de richesses. Comme le remarquait C. Lagarde directrice générale du FMI en 2016 « si les biens ne traversent pas les frontières cela fait moins d’activité pour vous ». L’OMC tient aussi compte des différences de situations entre les pays en favorisant l’application de règles plus souples et en faveur des pays en développement. L’ORD favorise le règlement des litiges intergouvernementaux en matière commerciale par la concertation grâce à des discussions bilatérales (50 % des litiges ont été réglés ainsi) ou par la mise en place d’un groupe spécial chargé de formuler des recommandations.
L’OMC comporte des limites structurelles venant impacter son efficacité. - Les décisions de l’OMC étant prises par consensus et le nombre de pays membres étant élevés, on assiste à une paralysie du système. Certains évoquent un « multilatéralisme dysfonctionnel » (annexe 3) - L’ORD est saisi de plus en plus souvent pour des litiges et les décisions peuvent être rendues dans un délai jugé trop long. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
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Les conclusions de l’ORD dans le cadre d’un litige peuvent être contraignantes mais certains pays mettent du temps avant de les appliquer ce qui limite l’efficacité de l’organisation. L’exemple du litige entre Russie et UE illustre cet état de fait (annexe 5). Les cycles de négociation sont eux aussi assez long : 18 ans pour le cycle de DOHA et il est toujours en vigueur. Certains pays privilégient leurs intérêts individuels au détriment de l’intérêt collectif et le développement économique de l’ensemble des pays ce qui amène l’état stationnaire actuel de ce cycle. (Annexe 3)
L’OMC a donc favorisé l’essor du commerce mondial tout en participant à la réduction des mesures protectionnistes. Ceci a contribué à une croissance mondiale plus importante tout en mettant en place un système des échanges plus stable et performant. Toutefois, on observe récemment un regain de mesures protectionnistes que l’OMC semble avoir des difficultés à endiguer. Des guerres commerciales notamment entre les États-Unis et la Chine témoignent empiriquement des faiblesses structurelles de cette organisation qui a du mal à atteindre ses objectifs.
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L’impact de l’activité humaine sur notre écosystème (pollution, épuisement des ressources, disparition d’espèces animales et végétales, etc.). Les (futurs) réfugiés climatiques que le dérèglement climatique engendre. Le « retour en force » de la Nature à la suite au confinement des populations lié à la crise sanitaire du Covid19 : nombreuses ont été les photos d’animaux reprenant possession des villes, les images satellites montrant le recul de la pollution atmosphérique avec la baisse de l’activité humaine, etc. Le développement de solutions à différentes échelles pour promouvoir des modèles plus respectueux de l’être humain et de son environnement : les locavores, le troc, la seconde vie des produits, etc.
L’enjeu est de comprendre ce qu’est la croissance et de montrer qu’un modèle économique comme le nôtre, basé sur l’accumulation, est dépassé. Le rapport coût/avantages devient plus délicat : certes il faut que l’économie fonctionne, mais le modèle actuel présente des limites (pollution, dérèglement climatique, etc.). C’est pourquoi il est important de réfléchir sur la durabilité de la croissance et développer ainsi de nouveaux modèles économiques, pour nous-mêmes et nos générations futures. 1. Expliquez l’attitude de l’élu répondant au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), aux scientifiques et à Greta Thunberg. Les femmes et hommes politiques sont souvent accusés de ne pas être assez volontaristes dans la transition écologique : il y a des déclarations d’intentions mais les actions politiques ne suivraient pas assez. C’est ce qu’illustre cette caricature : certains élus (députés ici) prétendent se soucier de l’urgence climatique, mais n’écoutent pas les alertes sur l’urgence climatique des différents scientifiques et groupes de scientifiques comme le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Lorsque Greta Thunberg se déplace à l’Assemblée nationale le mardi 23 juillet 2019, certains n’assistent pas à cette réunion, déclarant qu’il ne fallait pas compter sur eux « pour applaudir une prophétesse en culotte courte ». 2. Présentez le fonctionnement de l’application « Too good to go » et les raisons de sa création. 29 kg de nourriture jetés par an par habitant en France (10 millions de tonnes au total), voilà la raison principale de l’application « Too good to go » : lutter contre le gaspillage alimentaire. L’application permet d’acheter un panierrepas constitué d’invendus de commerçants de quartiers (primeurs, boulangers, restaurateurs, supermarché, etc.) à © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
un prix plus faible que le marché. Cette mise en relation des consommateurs et des commerçants a différents avantages : - Pour le consommateur = lutter contre le gaspillage alimentaire, avoir un repas à petits prix auprès d’une grande variété de commerçants ; - Pour le commerçant = lutter contre le gaspillage alimentaire, recréer de la valeur sur des produits qui, sans cette mise en relation, seraient partis à la poubelle et auraient été perdus. 3. En vous appuyant sur ces deux documents, expliquez le lien entre urgence écologique et gaspillage alimentaire. Dans le monde, un tiers de la nourriture produite est jeté ou gaspillée. Cela représente des milliards de tonnes d’aliments qui auraient pu être consommés. Le lien entre urgence climatique et gaspillage alimentaire est ici assez clair. Pour produire ces aliments, il faut engager des ressources, comme l’eau ; produire ces aliments génère aussi de la pollution (émission de GES) et a un effet parfois néfaste sur notre écosystème (déforestation, désertification, disparition d’espèces animales ou végétales, etc.). Surtout, ce gaspillage alimentaire, c’est autant de repas perdus, alors que 821 millions de personnes, vivant généralement dans les pays pauvres, sont sous-alimentées dans le monde (selon le rapport de l’ONU sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, en 2018). Quelques pistes pour aller plus loin : - Le discours de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale : https://www.youtube.com/watch?v=gdhCDlk1Bg8 - Un article analysant ce discours : https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/07/23/a-l-assemblee-la-jeuneecologiste-suedoise-greta-thunberg-ironise-face-aux-attaques_5492536_1652612.html - Une vidéo présentant le Giec : https://www.youtube.com/watch?v=oc3sBoaad-c - Quelques vidéos de l’Ademe et de l’ONU sur le gaspillage alimentaire : https://www.youtube.com/watch?v=59FH0MkMxf4&feature=emb_title https://www.youtube.com/watch?v=PEgt7wTrhIc - Le documentaire Global Gâchis (Olivier Lemaire, 2012) : https://www.youtube.com/watch?v=hSR4-TW0Zbw
1. Rappelez la distinction en économie entre volume et valeur. Ce point a pu être vu en classe de Première dans la partie II.2 « La mesure de la production et ses prolongements ». La différence fondamentale entre « volume » et « valeur » est l’intégration ou non de l’inflation dans le calcul : en volume, on annule l’effet de l’inflation alors qu’en valeur, la hausse des prix est intégrée et n’est donc pas annulée. En valeur, on raisonne à prix courants, en volume, à prix constants ; en valeur, raisonne en valeur nominale, en volume, en valeur réelle. Aussi, l’intérêt de « déflater » (corriger les effets de l’inflation) est d’avoir la valeur réelle d’un indicateur économique, ici la croissance : là où la croissance nominale (en valeur) ne saura pas distinguer si son augmentation vient du fait d’une augmentation des quantités produites ou d’une hausse des prix (ou des deux), la croissance réelle (en volume) ne gardera que les quantités supplémentaires produites dans son calcul. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
2. En vous appuyant sur les documents 1 et 2, expliquez pourquoi la croissance est un phénomène quantitatif. La croissance est un phénomène purement cumulatif : pour qu’il y ait croissance, il faut que notre économie ait accumulé plus de biens et services, de valeurs, que la période précédente. Il faut donc plus de facteurs de production et/ou une meilleure productivité de ces mêmes facteurs de production pour avoir une plus grande quantité de biens et services produits. 3. En vous aidant du document 2, expliquez la valeur du chiffre surligné dans ce tableau. Le chiffre surligné de 1,7 s’explique par la correction de l’inflation de l’évolution du PIB en valeur : Évolution du PIB en valeur (2018) – Inflation (2018) = Évolution du PIB en volume (2018) Autrement dit, 2,5 – 0,8 = 1,7 4. Comparez les évolutions de la croissance en Chine et en France. Il peut être intéressant pour les questions relatives au document 4 de faire un point sur l’économie chinoise, notamment sa place aujourd’hui alors que c’était un des pays les plus pauvres du monde en 1950. La croissance chinoise est supérieure à celle de la France depuis la fin des années 1970 jusqu’à aujourd’hui. Cette explosion de la croissance chinoise coïncide notamment avec l’adoption de la Chine des préceptes capitalistes et un « socialisme de marché », qu’elle refusait jusque-là (PIB multiplié par 37 en près de 40 ans, le « miracle chinois » et les 10 % d’augmentation par an du PIB entre 1970 et 2010). Le niveau de la croissance chinoise est bien plus élevé que celui de la France, mais cela s’explique notamment par le fait que là où la France a un niveau de croissance de pays développé, la Chine, encore un pays émergent aujourd’hui, rattrape son retard de développement, qui se concrétise entre autres par un taux de croissance supérieur. 5. Distinguez l’évolution des deux courbes depuis la crise économique de 2008. Depuis la crise de 2008, le taux de croissance chinois ne cesse de diminuer, là où celui de la France tend plutôt à augmenter. Il n’y a pas encore un rattrapage de la croissance française sur la croissance chinoise, loin de là, mais les deux pays ont des tendances de courbes différentes. En 2018, la Chine signait d’ailleurs son plus mauvais taux de croissance depuis près de trente ans (6,6 %). Cela reste supérieur au 1,7 % de l’économie française mais illustre le ralentissement d’une économie qui doit trouver de nouveau relais de croissance pour continuer à se développer (on estime à 6 % le taux de croissance nécessaire à la Chine pour se développer). 6. Indiquez, en vous appuyant sur ces courbes, si le niveau de richesse d’un citoyen chinois est supérieur à celui d’un citoyen français. Ici, il s’agit de faire un rappel sur des notions du programme de Première, notamment sur celle de PIB / habitant. Ces deux courbes ne permettent pas de dire si un pays est plus riche que l’autre : il donne seulement des indications sur la quantité supplémentaire de biens et services produits d’une année à l’autre. Aussi, pour savoir si un citoyen chinois est plus riche qu’un citoyen français, il vaut mieux se référer à un autre indicateur : le PIB par habitant. Pour indication (données Banque mondiale) : - PIB par habitant en France (2018) = 41 463 dollars américains courants, - PIB par habitant de la Chine (2018) = 9 770 dollars américains courants. Pour aller plus loin sur… - La distinction entre volume et valeur : https://www.lafinancepourtous.com/html/IMG/pdf/modules/98_module-SES-savoirfaire_valeur-volume.pdf - L’explosion économique de la Chine : https://www.capital.fr/economie-politique/lexplosion-economiquede-la-chine-en-chiffres-1320132
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7. Montrez que les institutions publiques ont une influence sur les décisions des entreprises et la croissance française. À travers ce document, on constate que les administrations publiques jouent un rôle direct mais aussi indirect dans la prise de décision des entreprises : - Un rôle direct : elles peuvent faire appel directement aux entreprises en investissant. Par exemple, les maires, en prévision des élections municipales de 2020, ont particulièrement investi dans des équipements urbains et autres infrastructures publiques (réfection de la chaussée, gymnase, parc de jeux pour enfants, etc.). Cela permet de pallier la demande des ménages en baisse dans le secteur des BTP par exemple. - Un rôle indirect : les incitations fiscales (baisse de charges patronales ici) permettent aux entreprises de réaffecter leur trésorerie vers des investissements et le renouvellement de leurs équipements afin de préparer l’avenir. 8. Précisez comment les marchés financiers incitent les entreprises à investir. Les marchés financiers, notamment grâce à l’action de la banque centrale sur les taux directeurs, peuvent inciter les agents économiques à investir. En proposant des taux d’intérêt faibles, comme c’est le cas dans le document 5, les marchés financiers facilitent l’accès à la monnaie, qui devient moins coûteux. Les entreprises peuvent par exemple émettre directement des billets de trésorerie sur les marchés financiers. Elles peuvent aussi plus simplement passer par un financement intermédié, un emprunt auprès d’une banque commerciale. 9. Présentez les progrès techniques évoqués dans le document 6. La vidéo du document 6 présente des avancées technologiques majeures dans le secteur de la logistique. Par exemple, les drones intelligents permettent de faire l’inventaire des stocks beaucoup plus rapidement que des salariés. Cela permet de gagner du temps et de ménager la santé des collaborateurs (réduction des TMS). Dans la même idée, l’exosquelette porté par les salariés permet de réduire douleurs, fatigue et temps d’exécution. À terme, les lunettes en réalité augmentée viendront également contribuer à l’amélioration de la productivité des entreprises du secteur. Ces éléments combinés peuvent être source de croissance : des innovations qui font vivre des entreprises du secteur des nouvelles technologies, des entreprises de la logistique plus productive : dans un secteur qui représente 50 millions de colis par mois, l’amélioration de la compétitivité répond aux enjeux de la chronocompétition.
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10. Expliquez, sous la forme d’un schéma, pourquoi de telles innovations peuvent mener à la croissance. L’idée principale ici est de montrer que le progrès technique contribue à la croissance. Il est également possible de porter l’accent sur les bienfaits sociaux de ces innovations (cf. question 9). Voici un exemple de schéma sur ce thème :
https://www.leconomiste.eu/images/PicsHOMEMADE/I%20PT%20Y%20et%20T.png Il n’est pas attendu des élèves un schéma aussi complet dès le départ. Ils peuvent faire le lien entre progrès technique, productivité et croissance grâce au document 6 et ensuite la construction du reste du schéma se fait en commun. 11. Citez d’autres exemples de progrès techniques récents. Expliquez leurs possibles effets sur la croissance des industries et de l’économie française. Accepter toute réponse cohérente. Quelques exemples : - La réalité augmentée et la réalité virtuelle : https://www.francetvinfo.fr/economie/commerce/competitivite/technologie-les-usines-francaises-a-lapointe-du-numerique_2318311.html - La robotique et l’intelligence artificielle - Le Big Data et son application dans le football : https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/finance-et-societe/nouvelles-economies/bigdata/qu-est-ce-que-le-big-data/ https://www.etonnante-epoque.fr/football-big-data/ https://www.francetvinfo.fr/culture/jouets/football-comment-les-jeux-video-influencent-la-realiteet-inversement_2472620.html 12. Recherchez la définition du terme « brevet » dans le domaine de la propriété intellectuelle : expliquez pourquoi les entreprises du secteur de l’industrie ont tout intérêt à déposer un brevet pour protéger leurs innovations. La propriété intellectuelle permet de protéger les créations, qu’elles soient industrielles (les innovations) ou artistiques (les œuvres). Le brevet est un moyen de protéger une innovation. Il faut en faire la demande auprès de l’Institut national de la propriété Industrielle (Inpi). Il existe également un Office européen des brevets. Il peut être important pour les entreprises de déposer un brevet car cela leur confère un monopole d’exploitation qui peut durer jusqu’à 20 ans sur le territoire français : ainsi, pendant la durée du brevet, aucune entreprise ne peut utiliser la technologie développée par une entreprise du marché ayant déposé ce brevet. Cette dernière peut donc exploiter seule son innovation et se différencier des autres entreprises avec un produit possédant une technologie unique (conquête de marchés, prix plus élevés). Pour aller plus loin sur la question des brevets : La guerre des brevets entre Apple et Samsung : https://www.capital.fr/entreprises-marches/apple-et-samsungsoldent-une-vieille-querelle-sur-les-brevets-de-liphone-1295281
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1. 1. Indiquez si ces différentes sources d’énergie sont renouvelables ou non. Justifiez votre réponse. Ici, l’élève peut s’appuyer sur le coup de pouce du livre. Énergies non renouvelables Énergies renouvelables B et C A et D Ces ressources reposent sur un stock fini et Ces ressources sont illimitées : le soleil se lèvera chaque jour. épuisable. 2. Présentez l’évolution de la consommation de poissons ces dernières années. Ces dernières années, la consommation de poissons a explosé et cela devrait encore s’accentuer jusqu’en 2030. Toutefois, cela entraîne une surpêche pour répondre à la demande croissante. 3. Analysez les effets que peut avoir la surpêche pour l’écosystème marin et pour l’Homme. Les conséquences pour l’écosystème marin sont déjà perceptibles : 30 % des espèces sont surexploitées, 60 % sont exploitées à leur maximum. On peut craindre une disparition de certaines espèces si on ne laisse pas le temps aux stocks de poissons de se renouveler (ce stock est pourtant une ressource renouvelable). Cela peut changer également tout l’écosystème : si une variété de poisson est surpêchée, cela a des conséquences sur toute la chaîne alimentaire (ex. la surpêche du requin a entraîné la prolifération des raies, leurs proies principales, et la diminution des stocks de petits poissons et mollusques que la raie préfère). Cela bouscule donc un équilibre déjà fragile au départ. Pour l’Homme, cela peut conduire à avoir une variété de poissons moins importante, changeant les habitudes de populations dont l’aliment principal est le poisson. Cela peut mener les pêcheurs à aller plus loin pour trouver du poisson, voire de se rabattre sur d’autres espèces, générant la même problématique de surpêche, voir des conflits. De même, cela peut avoir des conséquences économiques puisque certains pêcheurs pourraient devoir abandonner leur métier, faute d’activité. 4. Selon vous, notre modèle de croissance fondé sur la consommation est-il compatible avec la préservation de l’environnement. Illustrez votre réflexion par des exemples. L’exemple de la surpêche doit montrer que sans un mode de croissance durable, notre modèle actuel met en péril l’équilibre de l’environnement. Exemples possibles : désertification, réfugiés climatiques, déforestation, disparitions d’espèces animales et végétales, etc.
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5. Démontrez le lien entre l’activité humaine et la pollution de l’environnement. Le lien entre activité humaine et pollution de l’environnement n’est plus à prouver. L’idée est de montrer que pour chaque point du document 9, l’élève peut déduire que l’activité humaine est à l’origine des conséquences exposées. La pollution de l’air (émission de gaz à effet de serre par exemple) a engendré un dérèglement climatique (hausse des températures, catastrophes naturelles). Les rejets de produits nocifs dans les rivières, les fleuves, les océans, déplacent des populations ou les privent d’eau potable, font disparaître des espèces, etc. La déforestation fait disparaître des espèces animales et prive notre écosystème de récolter du CO2 (cf. l’Amazonie, le poumon de la planète). 6. Relevez les éléments prouvant que l’activité humaine a également des effets néfastes sur les êtres humains. Ces conséquences se répercutent sur l’Homme : réfugiés climatiques, mise en danger de la santé (maladies respiratoires chroniques en progression, cancers, malformations de nourrissons, perturbateurs endocriniens), réduction des lieux de vie avec la montée des océans, disparition de cultures. Autant d’exemples qui montrent que la pollution impacte tous les êtres vivants, l’Homme compris. Pour aller plus loin concernant les effets de la pollution sur les êtres humains : Le cas des perturbateurs endocriniens : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/03/01/lesperturbateurs-endocriniens-qu-est-ce-que-c-est_5087634_4355770.html 7. Expliquez pourquoi le dérèglement climatique constitue une urgence. C’est une urgence car les scientifiques ont bien montré que la hausse des températures est déjà irrémédiable. Il faut désormais agir pour limiter cette hausse et les conséquences terribles que cela suppose (voir questions précédentes 5 et 6). Pour aller plus loin sur l’urgence climatique : https://www.youtube.com/watch?v=OQBcrKqyHJI&feature=emb_title
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1. Relevez les trois axes sur lesquels s’appuie le développement durable. Le développement durable repose sur trois axes : environnemental, social et économique. 2. Définissez les termes « équitable », « vivable » et « viable ». - « Équitable » signifie que cela tend vers la Justice, en vue de gommer les inégalités et instaurer une solidarité entre les citoyens, notamment économique (redistribution de revenus par exemple). - « Viable » signifie que notre système économique doit permettre à l’environnement d’avoir les conditions nécessaires pour se développer et durer dans le temps. Cela permet à l’économie d’être pérenne à son tour avec un renouvellement des ressources exploitées par l’Homme. - « Vivable » signifie que l’environnement permet d’assurer à l’Homme un endroit sain où vivre, avec une eau potable, un air de qualité, etc. 3. Expliquez pourquoi, selon vous, ces trois termes sont associés à la notion de « développement durable ». Ces trois termes sont associés au développement durable car chacun illustre le caractère de long terme de ce développement, avec des conditions environnementales, sanitaires et économiques les plus pérennes possibles. 4. Reformulez avec vos propres mots le concept de « développement durable ». Ici, il faut accepter toutes les définitions proposées par les élèves à partir du moment où il y a la notion de pérennité de nos modes de vie, de nos modèles de croissance et de la préservation de l’environnement. 5. -
Listez les inégalités évoquées dans le document 11. Les inégalités de revenus (près de 9 millions de personnes pauvres en France), Les inégalités de nutrition (20 % des Français souffrent de sous-nutrition), Les inégalités liées à la santé (notamment l’espérance de vie entre ouvriers et cadres), Les inégalités liées à l’éducation (apprentissage des mots entre enfants d’ouvriers et enfants de cadres), Les inégalités d’emploi (travail précaire), L’inégal accès à l’eau potable (650 000 personnes en sont privées).
6. Déterminez les raisons pour lesquelles ces inégalités nous empêchent d’avoir un développement durable. Les inégalités de revenus, liées à l’éducation et liées à l’emploi ne permettent pas de répondre au critère « équitable » du développement durable. Les inégalités de nutrition, liées à la santé et liées à l’accès à l’eau potable ne permettent pas de répondre à un développement « équitable » et « vivable ». Voilà pourquoi les inégalités ne permettent pas d’avoir un développement durable : les personnes subissant la précarité sont, par définition, incapables de se projeter à long terme, demain étant déjà une notion lointaine.
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7. Expliquez pourquoi les inégalités ne se résument pas à une simple question monétaire. Au vu des questions précédentes, on comprend bien que les inégalités ne peuvent pas se résumer au seul aspect monétaire : l’accès à la culture, aux soins, à l’éducation, etc., sont autant d’éléments permettant de se projeter à long terme et d’avoir des conditions de vie équitables, vivables et viables. 8. Définissez la transition énergétique avec vos propres mots. Il est possible d’accepter toute définition soulignant le passage des sources d’énergies épuisables vers les sources d’énergies renouvelables et l’importance de consommer l’énergie de manière plus durable. 9. Expliquez pourquoi elle participe d’un développement durable. La transition énergétique participe d’un développement durable car la consommation de notre énergie est pensée sur le long terme. Elle permet aussi de respecter l’environnement. Avec des énergies renouvelables, plus propres, dont les stocks sont infinis, avec une consommation plus raisonnée par les agents économiques, en innovant des dans des produits qui consomment moins, etc., la transition énergétique remplit bien tous les critères d’un développement durable. 10. Listez les solutions évoquées dans cet article pour se préparer à la transition énergétique. En vue des s’engager dans la transition énergétique, certaines commues adoptent des solutions innovantes. Celle de Puy-Saint-André n’a pas hésité à investir dans le photovoltaïque et compte se diversifier dans l’éolien et l’hydroélectrique pour changer de source d’énergie, plus propre. De plus, pour moins consommer, le maire de la commune a engagé des travaux d’isolation de certains bâtiments publics grâce à l’argent récolté par la vente de l’électricité produite par les panneaux solaires de la ville. 11. Proposez 3 changements que vous pourriez apporter à votre quotidien pour mener une existence plus cohérente avec l’idée de développement durable. Accepter toute réponse cohérente : réduction de la consommation d’énergie, mode de transport plus « vert », consommation d’eau, consommation locale de biens et services, tri des déchets, recyclage, seconde vie des objets/vêtements, achat de fruits et légumes de saison, équipements électriques consommant peu (classe énergétique A), prendre une douche plus qu’un bain, etc.
Avec les questions 12 et 13, il est aisé de faire le lien entre économie collaborative et développement durable, l’économie collaborative reprenant les trois aspects du développement durable. 12. Distinguez l’économie collaborative de l’économie « traditionnelle ». Trois différences notables sont à relevées dans le document 14 pour distinguer l’économie collaborative de l’économie « traditionnelle » : - Mise en avant de l’usage du bien plutôt que la possession de ce même bien, - Mise en avant des relations entre individus via des plateformes numériques dédiées, - Mise en avant des préoccupations environnementales (seconde vie, troc, etc.).
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13. -
Dégagez les principes de l’économie collaborative. La lutte contre le gaspillage et la sous-utilisation des produits, Des prix attractifs par la mutualisation des ressources des utilisateurs, Des retours d’avis des utilisateurs et des consommateurs, Des nouvelles formes d’emploi.
14. En vous appuyant sur ces principes, expliquez en quoi les entreprises mentionnées dans le document 15 appartiennent à l’économie collaborative. Airbnb BlaBlaCar
e-Loue Getaround (ex Drivy) LeBonCoin OuiCar Ouistock
Mise en relation de personnes via une plateforme dédiée. Ceci permet de louer des logements vacants, à des prix inférieurs au marché (20 à 50 %). Les utilisateurs publient leurs avis. Mise en relation de personnes via une plateforme dédiée. Ceci permet de proposer les places vacantes dans son véhicule, à prix inférieurs au marché (le tarif du trajet est partagé par les personnes présentes pour le trajet, conducteur compris). Les utilisateurs publient leurs avis. Mise en relation de personnes via une plateforme dédiée. Ceci permet de louer des biens sousutilisés (de la perceuse à la voiture) à des prix inférieurs au marché. Les utilisateurs publient leurs avis. Mise en relation de personnes via une plateforme dédiée. Ceci permet de louer son véhicule personnel (on trouve cependant aussi des pros), à des prix annoncés inférieurs au marché. Les utilisateurs publient leurs avis. Mise en relation de personnes via une plateforme dédiée. Ceci permet de vendre ou de louer des biens auxquels on souhaite donner une deuxième vie, à des prix inférieurs au marché (occasions). Même fonctionnement que Getaround Mise en relation de personnes via une plateforme dédiée. Ceci permet de louer des espaces de stockage de biens entre particuliers, à des prix inférieurs au marché (2 à 3 fois moins cher).
Pour aller plus loin sur les limites de « l’ubérisation » de l’économie : https://www.youtube.com/watch?v=5isAcquYnHQ 15. Présentez les caractéristiques de l’économie circulaire. Les caractéristiques de l’économie circulaire sont principalement le réemploi et une seconde vie des produits (par exemple, le pain dur qui devient du malt pour la bière). Le produit fini n’est donc pas jeté : il devient une matière première pour concevoir un autre bien, un « déchet » auquel on donne de la valeur. 16. Expliquez l’expression « économie circulaire ». Le terme « circulaire » s’explique ainsi : un produit est fabriqué, consommé/utilisé, et enfin recyclé pour être intégré à la fabrication d’un nouveau produit. Ex : certaines ressources sont utilisées pour fabriquer des draps ; ces draps sont vendus ; les draps usés ou invendus peuvent être recyclés, et non jetés ou détruits, pour fabriquer des vêtements. Pour aller plus loin sur la lutte contre l’obsolescence programmée : https://theconversation.com/lutter-contre-lobsolescence-programmee-pas-quune-affaire-de-bobos-127836 17. Montrez comment ce modèle économique contribue à la transition écologique. L’économie circulaire participe à la transition écologique car elle limite l’utilisation de ressources naturelles nouvelles pour produire un bien ou un service. Par exemple, 30 % du malt utilisé dans la fabrication de la bière (exemple de la
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vidéo) provient de pain dur recyclé. Cela limite donc des fabrications nouvelles et la gestion des déchets, qui polluent l’air ou contribue au réchauffement climatique par l’émission de CO2 ou de gaz à effet de serre. Cela contribue également à créer des emplois, notamment dans la filière du recyclage. Pour aller plus loin sur les bienfaits de l’économie circulaire : https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/economy/20151201STO05603/economie-circulaire-definitionimportance-et-benefices
18. Démontrez que le chantier d’insertion présenté dans le document 18 relève de l’économie sociale et solidaire. Les chantiers d’insertion relèvent bien de l’économie sociale et solidaire. L’idée n’est pas d’avoir une logique marchande pure ou de faire des profits « sur le dos » de ces salariés éloignés de l’emploi, mais bien de les réinsérer sur le marché du travail, en leur redonnant confiance, en leur faisant adopter certains réflexes professionnels à nouveau (assiduité, ponctualité, savoir être) et en leur faisant acquérir des compétences professionnelles. Ces entreprises se centrent donc sur l’aspect humain et social pour des personnes sans emploi qui rencontraient des difficultés professionnelles et sociales, en leur offrant un emploi et un accompagnement dans leur parcours professionnel, sans chercher principalement à avoir une optique marchande. Pour aller plus loin sur les ateliers d’insertion : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/formation/chomeurs-le-succes-de-l-insertion_3149907.html
1. Collaborative 2. Transition 3. Circulaire 4. Insertion 5. Renouvelable 6. Épuisable 7. Association 8. Progrès 9. Durable NB : dans notre première édition s’est glissée une erreur. Il manque 2 cases, dans les mots croisés, à la définition n° 9. 10. Croissance
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1. Reformulez le message véhiculé par ce dessin. Il s’agit ici pour l’élève de repérer certains éléments de la caricature qui mettent en avant l’ironie, voir le cynisme du discours des personnages. - Les animaux (oiseaux, insectes) sont présentés comme des trophées de chasse, - L’environnement : on voit des éléments indicatifs de richesse (montre, coffre-fort à gauche, très grand bureau, le costume avec la cravate, le tailleur), ce qui nous permet d’identifier les personnages (certainement un dirigeant et un cadre dirigeant par exemple). Sur la droite, figure une usine dont les cheminées expulsent des fumées noires (signe de pollution). - Enfin, les personnages : leurs dents illustrent leur prédation de l’environnement et ils se ressemblent beaucoup physiquement. Leur discours vient donc souligner le cynisme des personnages, qui font mine de n’avoir pas compris le message de départ (réduire la pollution de moitié), alors qu’ils se sont enrichis en polluant davantage et en portant atteinte à la biodiversité. 2. Chargé. e de projets dans une association promouvant une croissance durable ; préparez une présentation dan laquelle vous proposerez 5 mesures à mettre en place dans notre quotidien pour atteindre cet objectif. Il est possible de faire une synthèse de toutes les approches durables vues dans le chapitre, notamment lors des parties 2 et 3.
1. Expliquez comment le secteur bancaire peut participer à la transition écologique. Le secteur bancaire peut contribuer à la transition écologique en investissant dans des entreprises plus respectueuses de l’environnement. Les banques pourraient de préférence financer, via des prêts, des entreprises vertueuses en matière de préservation de l’environnement et de bien-être social. 2. Démontrez que la finance solidaire peut concilier croissance économique et développement durable. La finance solidaire peut concilier croissance économique et développement durable car en finançant des entreprises vertueuses, elles permettent de créer de l’emploi, de reloger des personnes et de financer des installations fournissant de l’énergie renouvelable, ce qui crée de l’activité pour les secteurs du BTP et de l’énergie. Cela contribue donc à la croissance. Or, en relogeant des personnes (social) et en permettant la transition énergétique (environnement), ce sont bien tous les volets du développement durable qui sont mobilisés par la finance solidaire. Pour aller plus loin sur la finance solidaire : https://www.finansol.org/de-quoi-parle-t-on/
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1. Certaines entreprises boycottent le Black Friday car : - En raison des prix bas qu’il implique, le Black Friday conduirait à précariser les emplois du secteur en ne rémunérant pas suffisamment les enseignes et les marques (argument économique). - Le Black Friday pousse à une surconsommation et donc à une surproduction, gourmande en ressources naturelles (notamment l’eau), alimentant le dérèglement climatique. De même, les livraisons liées au ecommerce alimentent aussi la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique (argument écologique). 2. Le Black Friday représente une cagnotte de 6 milliards d’euros : c’étaient les achats prévus en 2019 lors de ce « Vendredi noir ». Des chiffres en constante augmentation qui peuvent justifier le fait que de nombreuses entreprises participent à cette frénésie de soldes. En effet, cette opération peut rapporter un pourcentage non négligeable du chiffre d’affaires pour les entreprises participantes, au même titre que Noël mais à un degré moindre. Ces entreprises ne désirent donc pas renoncer à une part de leur chiffre d’affaires annuel. Les boutiques et les sites de e-commerce ont besoin de personnel pour faire face à l’afflux de clients ou pour préparer les commandes. Cela donne donc de l’emploi, très temporaire certes, mais de l’emploi quand même. Cela permet enfin de déclencher des achats qui étaient repoussés voir non prévus et ainsi vendre des produits récents qu’on veut faire connaître ou déstocker des produits anciens (et stocker peut coûter cher en termes de charges fixes). 3. 6 milliards d’euros de dépenses prévues, + 120 % d’augmentation depuis 2013… Oui cet évènement a un impact fort sur l’économie française puisqu’il est une source importante de revenus pour les entreprises et leurs salariés mais également leurs fournisseurs. Cela fait donc vivre d’une certaine façon de nombreuses entreprises. Or, de l’activité supplémentaire, c’est aussi de la croissance en plus. 3. Dans quelle mesure le Black Friday peut-il être un frein au développement durable ? Introduction de l’argumentation : (contextualisation de l’argumentation) Au même titre que les soldes annuelles, le Black Friday est un rendez-vous attendu par les Français, qu’ils soient consommateurs ou entreprises. Or, cet évènement est accusé d’aller à l’encontre du développement durable, notamment à travers le gaspillage qu’il provoque. Dans quelles mesures le Black Friday serait-il un frein au développement durable ?
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I – Les bénéfices économiques du Black Friday - Un moment fort pour les entreprises : permet d’avoir un chiffre d’affaires supplémentaire (6 milliards d’euros dépensés lors de cette opération), - Permet de créer temporairement de l’emploi : pour préparer les commandes des sites de e-commerce, en boutique pour répondre à l’afflux de clients, - Donne du pouvoir d’achat aux consommateurs qui ont des revenus faibles ou modérés, - Permet de soutenir financièrement toute une filière, du fournisseur jusqu’au distributeur, - Permet de déstocker des produits vieillissants : limitation des coûts de stockage, - Permet de faire d’un produit nouveau un best-seller. II – Les limites écologiques et sociales de cette opération - Des limites écologiques principalement : De nombreuses ressources, notamment naturelles (comme l’eau pour le secteur textile), sont utilisées plus vite qu’elles ne se régénèrent pour répondre à la surconsommation, La surproduction entraîne de la pollution liée à la fabrication elle-même ou aux transports des marchandises, Le gaspillage que génère en partie cette opération (cf. annexe 4). - Des limites sociales : Les emplois pourraient se précariser du fait que les prix bas ne rémunèrent pas correctement les acteurs d’un secteur ; La surconsommation ne s’intéresse pas aux conditions de travail parfois très difficiles des salariés, notamment dans les pays en développement. Conclusion : Pour conclure, le Black Friday a des avantages économiques certains. Si on raisonne selon le modèle économique traditionnel de croissance, c’est même une très bonne chose, tous les agents économiques y trouvant leur compte. Or les désavantages écologiques et sociaux sont bien trop nombreux pour ne pas remettre en cause cette opération, qui n’est certainement pas durable. Pour aller plus loin : - Sur les métaux rares dans les smartphones : https://www.youtube.com/watch?v=05uWBh_HZ4s - Sur la pollution liée au textile : https://www.youtube.com/watch?v=3DdU7c66E9g
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Quelques accroches possibles pour lancer le chapitre : -
S’interroger avec les élèves : la France est-il un pays où la pauvreté est importante ? Réfléchir aux différents types de précarité : économique, énergétique, communication, sociale, professionnelle, etc. Réfléchir avec les élèves à la place du diplôme dans la réduction de la pauvreté (le diplôme comme arme de développement, ou comme une arme sur le marché du travail). Montrer des parcours professionnels réussis de personnalités n’ayant pas ou peu de diplômes (appuyer sur les valeurs de volonté et d’engagement) : https://www.studyrama.com/revision-examen/bac/revisions-et-jour-j-tous-les-conseils-pourreussir-son/ces-personnalites-qui-ont-reussi-sans-le-bac-104334 https://www.forbes.fr/entrepreneurs/faut-il-avoir-un-diplome-pour-reussir/?cn-reloaded=1.
L’enjeu de ce chapitre est de montrer que la pauvreté est protéiforme : être pauvre France n’est pas la même chose qu’être pauvre au Niger ou au Bangladesh. C’est pourquoi il est important d’aborder également la notion de précarité. Une porte de sortie de la pauvreté existe pourtant, l’éducation. Pour un pays pauvre, elle peut être source de développement économique ; pour un pays développé, elle peut permettre de rétablir une égalité des chances, bien que fragile, mais bouclier important contre les inégalités de destin. 1. Reformulez le message exprimé par le dessinateur. Le dessinateur reprend ici une citation de Jim Rohn, entrepreneur et écrivain américain. Cette citation souligne que les personnes aisées ont un « habitus de classe » (Bourdieu) : elles privilégient l’instruction et l’enrichissement culturel, réflexe qu’auraient moins les classes populaires du fait de leur origine sociale. Cela sous-entend également l’idée que la télévision abrutirait les individus. Les ménages aisés ont un capital économique et culturel qui leur permet d’accéder à la culture. Les ménages populaires auraient moins l’occasion d’avoir accès à la culture, que ce soit chez eux ou géographiquement (plus loin des centres-villes, lieux où se situent les musées généralement par exemple). Pour reformuler le propos du dessin et souligner son cynisme, il est possible de dire que les signes de réussite sont différents selon la classe à laquelle on appartient : les ménages aisés privilégieront la culture là où les ménages populaires privilégieront les signes extérieurs de richesse (dont une grande télé fait partie). Voir également les théories sur la consommation de James Stemble Duesenberry. © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
2. Diriez-vous que vous êtes d’accord avec ce message ? Justifiez votre réponse. Il s’agit ici de faire naître le débat et de se fonder sur ce que les élèves vivent au quotidien : parlent-ils d’art chez eux, ont-ils déjà pris l’initiative personnelle de visiter un lieu culturel, cela les intéresse-t-il, lisent-ils des livres, écoutent-ils de la musique (le rap est déjà de l’art, la culture urbaine également), etc. Il est important à mon sens de souligner le fait que rien n’est jamais figé : on peut être pauvre et cultivé par exemple, tout dépend ce que l’on met dans le mot « culture ». Une personne qui lit des mangas se cultivent, qui écoutent un style de musique se cultive, etc. Cela permet d’éviter certains déterminismes sociaux, déjà bien assez prégnants. 3. Indiquez si la France est un bon ou un mauvais élève dans la lutte contre la pauvreté. La France est a priori un mauvais élève car il serait un des pays où il est le plus difficile de sortir de la pauvreté. Cela est en partie vrai seulement car le taux de pauvreté français reste inférieur à celui européen (13,6 % contre 17,3 %). De plus, la politique de solidarité mise en œuvre travers les revenus de transfert permet de baisser la pauvreté de 10,3 points de pourcentage (23,9 % avant redistribution et donc 13,6 % après redistribution), score que n’atteint pas l’Allemagne par exemple. Il faut ensuite nuancer le propos en expliquant que la pauvreté n’est pas qu’économique et qu’il peut exister une certaine forme de reproduction sociale. Mais notre politique sociale permet tout de même de réduire la pauvreté économique en France. 4. Démontrez que les revenus de transfert (allocations familiales, allocations-chômage, pension de retraite, etc.) permettent de réduire les inégalités économiques. Les revenus de transfert sont de plusieurs ordres : allocations familiales, APL, allocations-chômage, sécurité sociale, etc. Tous ces revenus contribuent à réduire les inégalités économiques qu’induisent un risque social (chômage, maladie, accidents du travail, enfants) et la perte de revenus qu’il entraîne. 5. En vous appuyant sur ces deux documents, proposez des moyens de lutter contre la pauvreté (autres que les revenus de transfert). La pauvreté n’étant pas qu’économique, il faut amener les élèves à réfléchir sur d’autres moyens que les revenus de transfert. Une multitude d’exemples existent : la gratuité des musées pour les jeunes, les retraités ou les chômeurs, la CMU (Couverture Maladie Universelle), la formation professionnelle des chômeurs, etc. D’ailleurs, de nombreuses associations luttent à leur niveau contre la pauvreté et ses conséquences (il est possible de les faire chercher aux élèves). Pour aller plus loin : - L’exemple d’une association venant en aide aux jeunes précaires : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/entreprendre/aides/pauvrete-tapage-un-planpour-les-jeunes-precaires_2941939.html - Le plan Pauvreté (2018) : https://www.lesechos.fr/economie-france/social/plan-pauvrete-lesprincipales-mesures-138926
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1. Commentez et expliquez l’évolution de la pauvreté dans le monde. Il peut être intéressant ici de faire travailler la lecture de graphique par les élèves. La pauvreté dans le monde n’a cessé de reculer depuis 1990. En près de trente ans, le nombre de personnes pauvres a été divisé par deux (environ 2,15 milliards en 1990, un peu plus de 700 millions en 2015). Les points de pourcentage (la part de personnes pauvres) ont, eux, été divisés par 4 (37,1 % à 9,6 %). Dans le même temps, la population mondiale est passée de près de 5 milliards à 7,5 milliards. Toutefois, cette diminution de la pauvreté n’est pas égale partout, l’Afrique subsaharienne connaissant même une hausse de sa population pauvre. Cela s’explique notamment par l’ouverture des économies des pays en développement qui ont libéralisé en partie leur économie, permettant ainsi un afflux des investissements directs à l’étranger (IDE). Ces éléments ont contribué à ce que ces pays connaissent une forte croissance à partir des années 1990 (le fameux « takeoff » de Walt Whitman Rostow). Pour aller plus loin : - Le développement économique de Rostow (de 1’30 à 2’10) : https://www.youtube.com/watch?v=l5eM9rirTOQ - La pauvreté dans le monde : https://www.inegalites.fr/L-extreme-pauvrete-dans-le-monde-recule 2. Expliquez pourquoi il faut cependant intégrer d’autres variables que celles purement économiques pour combattre la pauvreté. Pour combattre la pauvreté, il faut que différentes conditions soient réunies. La transition démographique en est un premier point : moins de naissances, c’est moins de personnes avec qui partager la croissance (donc un revenu par tête qui s’accroît, à croissance constante). Ex. la politique de l’enfant unique en Chine lancée en 1979 (stoppée en 2015 en raison du vieillissement de la population et du financement des retraites cf. débat entre malthusianisme et populationnisme). Les politiques internes sont un élément clé pour lutter contre la pauvreté : politique de redistribution, de santé, d’éducation, de réglementation, etc. C’est de l’État que peut venir aussi la solution en créant un climat propice à la croissance (une réglementation ferme, une redistribution juste, une population éduquée et en bonne santé, autant de facteurs pour l’investissement, l’entrepreneuriat et l’innovation). Cf. à l’inverse, les effets néfastes de la corruption et du clientélisme des hommes politiques au Nigeria. Pour aller plus loin sur les effets de la démographie sur la croissance : https://www.youtube.com/watch?v=hEiI8EbfzLY
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3. Distinguez la pauvreté relative de la pauvreté absolue. La pauvreté absolue est le seuil minimal de revenu qu’il faut détenir pour ne pas être considéré comme pauvre : 1,90 dollar par jour selon la Banque mondiale. Or, la pauvreté relative se différencie de la pauvreté absolue par le fait que ce seuil de revenu qu’il faut détenir pour ne pas être considéré comme pauvre n’est pas universel : il diffère d’un pays à l’autre, parce qu’il est fixé par comparaison, « relativement », au niveau de richesse de sa population : un Français sera considéré comme pauvre en comparaison des autres Français (seuil de pauvreté = 60 % du revenu médian français). 4. En vous appuyant sur le document 4, expliquez si le diplôme peut protéger en partie de la pauvreté. Il faut au préalable dire aux élèves que ce tableau donne des chiffres bruts, qu’il n’analyse pas des faits, mais qu’il fait une photographie à un instant T d’une situation. 67 % des personnes pauvres ont au plus un CAP : cela signifie que leur niveau de qualification n’est pas le plus élevé, comparativement à des personnes qui font des études supérieures par exemple. Nous pouvons déduire qu’une faible qualification peut ne pas donner toutes les armes sur un marché du travail fortement tertiarisé où le niveau de qualification peut être un critère de sélection, entraînant ainsi la personne dans la pauvreté. Cette déduction mérite d’être discutée, interrogée avec les élèves en classe. 5. Expliquez comment se matérialise la précarité en France à travers des exemples précis tirés du document 5. La précarité en France se caractérise selon le document 5 par une précarité : - Économique : 14 % de Français (8 millions de personnes) vivent sous le seuil de pauvreté, - Professionnelle : emplois temporaires, temps partiel subis, - Liée au logement : difficultés à payer un loyer, voir à trouver un logement, - Liée à la santé : le renoncement aux soins peut s’expliquer par la précarité, - Liée à l’alimentation : l’obésité touche plus les personnes pauvres (produits alimentaires de moindre qualité), - Sociale : l’exclusion sociale provient en partie de la précarité : une personne sans emploi depuis longtemps manque de revenus, ne peut plus faire certaines activités, s’éloigne de ses proches car il a honte, - Liée à l’éducation comme vu à la Q4. Pour aller plus loin sur les chiffres sur la pauvreté en France : https://www.lumni.fr/video/qu-est-ce-qu-etre-pauvre-en-france-aujourd-hui 6. Expliquez pourquoi la notion de pauvreté relative est importante. La notion de pauvreté relative est importante pour bien appréhender les situations particulières de chaque pays. Cela permet de constater que la pauvreté revêt des réalités différentes selon le pays dans lequel on se trouve. Avec le seuil de pauvreté absolue, aucun Français ne serait considéré comme pauvre. C’est pourquoi ce seuil est plus adapté au pays en développement et la pauvreté relative aux pays développés.
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1. Définissez l’expression « exclusion scolaire ». Exclusion scolaire = part des enfants non scolarisés dans un pays. 2. Décrivez la tendance que suit l’exclusion scolaire dans le monde selon l’âge. Que ce soit dans le primaire ou le secondaire, pour les filles ou pour les garçons, l’exclusion scolaire recule. 3. Prolongez des raisons expliquant l’inégalité de scolarisation entre les filles et les garçons. Les inégalités de scolarisation entre filles et garçons peuvent s’expliquer pour le primaire par des biais culturels : les petites filles restent traditionnellement plus souvent à la maison. Ces inégalités peuvent aussi s’expliquer par la méconnaissance du droit par les familles, qui ne respectent pas forcément l’obligation qui leur est faite de scolariser les enfants, et les faibles sanctions dont elles font l’objet. De plus, la pauvreté peut amener à faire des choix entre la scolarisation des enfants : on envoie plutôt les garçons que les filles. Pour aller plus loin sur les causes et conséquences des inégalités scolaires entre les filles et les garçons : https://www.plan-international.fr/info/actualites/news/2016-09-23-causes-et-consequences-desinegalites-des-filles-face-leducation 4. Expliquer le point n° 4 du rapport de l’Unesco (document 7) ? Le point n° 4 du document 7 nous apprend que l’éducation favorise la croissance économique. Plusieurs raisons peuvent être invoquées par les élèves : - Un meilleur capital humain, - Contribution au progrès technique, - Innovation, - Meilleure productivité, etc. Pour aller plus loin sur : - L’éducation et la croissance en France : https://www.strategie.gouv.fr/publications/leducation-favoriser-croissance - L’éducation et la croissance endogène : http://ses.ens-lyon.fr/articles/b-les-prolongements-de-la-theorie-du-capital-humain-68307
5. L’éducation suffit-elle cependant à réduire la pauvreté ? Ici, il faut partir du constat que les économies des pays en développement peuvent ne pas pouvoir offrir d’opportunités professionnelles aux jeunes diplômés. Ces derniers peuvent donc parfois être obligés de s’expatrier pour trouver un travail à la hauteur de leur qualification (la « fuite des cerveaux »). © Hachette Technique – Économie « Enjeux & Repères » STMG – La photocopie non autorisée est un délit.
Il faut, en plus de l’éducation, des « conditions préalables au développement » (Rostow, cf. Q2 du 1/A) : recherche scientifique, création d’infrastructures (d’éducation donc mais aussi de santé, de communication, de transport pour limiter les effets de la précarité), un État centralisé qui réglemente la vie économique, etc. Ces conditions, en plus de favoriser la croissance, permettent de réduire la pauvreté à moyen terme (même si les inégalités ont tendance à augmenter au départ lors des premiers stades de développement, cf. courbe de Simon Kuznets). Cela permet aussi d’offrir des débouchés professionnels et des perspectives d’avenir aux diplômés, qui trouvent ainsi des emplois à la hauteur de leur qualification. Pour aller plus loin : le lien vers l’extrait audio (« France : les inégalités de destin ») permet de montrer qu’en France, il faut aussi s’attaquer aux « inégalités de destin » pour permettre aux jeunes de sortir de leur situation de pauvreté ou de précarité. L’école peut être un facteur d’accentuation des inégalités et de reproduction sociale malheureusement. D’où l’intérêt de programmes comme les conventions d’éducation prioritaire menés par Sciences Po Paris (et ses campus) qui lie des partenariats avec des lycées relevant de l’éducation prioritaire. - Le dispositif : https://www.youtube.com/watch?v=JUR2bF6Ky20 - Des témoignages http://www.sciencespo.fr/actualites/actualit%C3%A9s/ils-ont-r%C3%A9ussi-gr%C3%A2ceconventions-%C3%A9ducation-prioritaire/2025 https://www.francetvinfo.fr/societe/education/sciences-po-pari-reussi-pour-les-conventions-deducation-prioritaire_908791.html https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/video-legislatives-je-ne-compte-pas-faireune-carriere-en-politique-assure-laetitia-avia-jeune-avocate-et-candidate-de-la-republique-enmarche_2182683.html
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6. Indiquez si les biens suivants sont des biens publics nationaux ou mondiaux. Justifiez votre réponse. Exemples
Bien public
Bien public mondial
X
Poissons
Culture d’un pays
X
Politique économique
X
L’éducation
X
X
Justifications Bien non rivaux et non exclusifs mondiaux : s’il est pêché de manière raisonnée, personne ne peut être empêché de pêcher. Et la consommation de l’un n’empêche pas la même consommation de l’autre. Relève de chaque pays, n’a pas un caractère international. Relève de chaque pays, n’a pas un caractère international. Cas particulier des instances internationales comme l’UE par exemple. Relève de chaque pays au départ. Mais la diffusion du savoir et de la connaissance doit tendre vers une non-exclusivité et une nonrivalité mondiales.
7. En vous appuyant sur l’exemple du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), démontrez que certains biens publics doivent être gérés à l’échelle internationale. Le Programme des Nations Unies pour le développement (document vidéo) illustre le caractère mondial de la gestion de certains biens publics. La réduction de la pauvreté, grâce à l’éducation notamment, on l’a vu, en est un, tout comme la lutte contre le réchauffement climatique : afin de vivre avec dignité et sécurité dans un monde plus solidaire et plus durable. L’engagement de tous les pays dans ce programme peut permettre d’atteindre les 17 objectifs de développement durable fixés par le PNUD. 8. Selon vous, quels étaient les objectifs de Pascal Plisson en réalisant le documentaire Sur le chemin de l’école en 2013 ? Il ne faut pas hésiter ici à créer le débat en classe et répondre en commun à cette question. Des représentations sur l’école peuvent être renforcées (le savoir est une arme) ou atténuées (l’école ne sert pas à grand-chose). L’objectif du réalisateur Pascal Plisson est de montrer que l’éducation est une chance pour nos pays développés alors que l’accès aux savoirs peut se révéler être une conquête dans d’autres pays. L’extrait se situe au Kenya et illustre des difficultés à aller à l’école pour Jackson et sa petite sœur (15 km matin et soir, 2 heures à chaque trajet).
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9. En vous appuyant sur la vidéo intitulée « Investir dans la population ? », expliquez comment l’action de la Banque mondiale dans les pays en développement peut permettre l’essor de l’éducation dans ces pays. Ici, il faut accepter toutes les réponses cohérentes : tous les financements permettant de valoriser l’éducation, de la simple fourniture scolaire à la construction d’un campus. 10. En vous appuyant sur les documents 6 à 11, expliquez pourquoi l’éducation et le partage du savoir présentent les caractéristiques d’un bien public mondial. L’éducation peut être vue comme un bien public mondial selon trois aspects : - L’échelle internationale : l’éducation, par la diffusion du savoir, les innovations qu’elle permet, etc., réduit les inégalités mondiales (entre les sexes, économiques, etc.), contribue à la croissance économique mondiale et au respect des principes de développement durable. - La non-rivalité : la consommation de produits éducatifs et culturels n’est pas rivale dans le sens où un même savoir peut être diffusé et « consommé » dans les mêmes proportions en même temps dans toutes les régions du monde (problème des brevets reposant sur des connaissances relevant du patrimoine mondial). - La non-exclusivité : on ne peut/doit pas restreindre l’accès à l’éducation à l’échelle mondiale, celle-ci étant un droit fondamental et dont l’accès peut être gratuit dans certains pays ou même sur des plateformes numériques (MOOC).
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.
Diminution Éducation Relative Public Absolue Inégalités Hausse Coopération
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1. Décrivez cette caricature. Cette caricature se compose de la tour de Pise, sur laquelle est écrit « École ». Elle est surmontée d’un drapeau français et semble être tremblante, avoir un équilibre précaire, comme sur le point de tomber. Cela peut s’expliquer par le nombre de personnes à l’intérieur de cette tour. 2. À l’aide d’internet, expliquez ce qu’est le classement Pisa. Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) est une évaluation créée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui vise à tester les compétences des élèves de 15 ans en lecture, sciences et mathématiques. Cette évaluation se déroule tous les 3 ans. Source : https://www.education.gouv.fr/pisa-programme-international-pour-le-suivi-des-acquis-des-eleves-41558 3. Expliquez le message exprimé par le dessinateur. L’auteur du dessin veut faire passer l’idée que dans une école en tension, qui manque parfois de moyens (au risque de s’écrouler comme cette tour), des inégalités peuvent se créer. Et comme lors du naufrage d’un bateau, on évacue en premier certaines personnes (« les femmes et les enfants d’abord ») : ici, dans une école naufragée, on sauve d’abord les enfants des familles aisées, l’idée étant que l’école favorise la réussite des élèves issus de milieux favorisés. En complément : https://www.france24.com/fr/20191203-%C3%A9ducation-la-france-mauvaise-%C3%A9l%C3%A8ve-enmati%C3%A8re-d-%C3%A9galit%C3%A9-selon-l-enqu%C3%AAte-pisa 4. Débat : selon vous, en France, l’égalité scolaire est-elle assurée ? En vous appuyant sur ce chapitre et sur vos connaissances, préparez des arguments pertinents et percutants. Oui l’école est égalitaire - Gratuite - Même accès pour tous, universelle - Instruction et alphabétisation très élevées - Le niveau de qualification augmente (de plus en plus d’étudiants) - Moyens supplémentaires pour les réseaux d’éducation prioritaire - Bourses scolaires et bourses au mérite - Programme de « discrimination positive » comme la CEP de Sciences Po Paris - Est une chance pour nous en France, comparativement à d’autres pays - La volonté est primordiale (« quand on veut on peut »)
Non, l’école n’est pas égalitaire - Renforce les inégalités sociales - Place importante du diplôme mais élèves aux moyens inégaux (soutien scolaire, accès à la culture, milieu familial, connaissance des parcours d’excellence, etc.) - Milieu social détermine encore en partie la réussite scolaire d’un élève - Conditions de vie inégales : équipement informatique, surpeuplement dans un logement, ségrégation sociale et territoriale qui regroupe les « bons » élèves avec les « bons » élèves, les « mauvais » avec les « mauvais », etc. - École valorise les savoirs académiques et moins les avoirs techniques ou professionnels
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1. Expliquez pourquoi cette courbe est appelée « courbe de l’éléphant ». Cette courbe est appelée « courbe de l’éléphant » car son tracé rappelle la forme d’un éléphant vu de profil. 2. Déterminez quel groupe de population a le plus profité de la croissance mondiale. Après une étude de la courbe, nous pouvons déterminer que les groupes de population ayant le plus bénéficié de la globalisation sont celles des économies émergentes, notamment asiatiques, et les 1 % les plus riches. 3. Proposez des éléments d’explication à la variation de la courbe pour les catégories suivantes : - Pour les plus pauvres : ils n’ont pu profiter des effets de la mondialisation du fait du peu d’ouverture de leur économie, restant encore traditionnelle et essentiellement primaire (agriculture, pêche). - Pour les habitants des pays émergents : ils ont pu profiter du dynamisme de leur économie, en raison notamment de leur ouverture au commerce mondial, aux investissements internationaux et à leur capacité à exporter (« les ateliers du monde »). - Pour la classe moyenne des pays développés : ils n’ont pas pu profiter de la globalisation du fait de la mise en concurrence avec la classe moyenne des pays émergents (délocalisations notamment vers les pays émergents ou en développement) et du fait que les 1 % les plus riches aient accaparé la majorité des richesses, malgré un système de redistribution élaboré comme en France par exemple. - Pour les plus riches : ils ont pu profiter de la mondialisation pour trouver de nouvelles sources de revenus, en investissant dans des économies ou des secteurs dynamiques, en s’appropriant une part des structures productives des pays émergents, reçoivent des dividendes importants, etc. Ils profitent également d’une inégale répartition des richesses.
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1. Selon l’annexe 3 présentant l’enquête PISA, la France serait un des pays où l’éducation creuse le plus les inégalités : le milieu social déterminerait grandement la future réussite des élèves.
2. L’annexe 2 illustre le fait que l’origine sociale peut jouer grandement sur la réussite scolaire. Tout le monde ne part pas avec le même bagage économique ou culturel. Le surpeuplement d’un logement (pas avoir de chambre à soi par exemple), le difficile accès à la culture par manque de connaissances de parents ou par manque de moyens financiers, le langage à la maison, l’apprentissage d’un sport dès le plus jeune âge, etc. Tout cela mis bout à bout donne des effets différents sur la réussite scolaire et donc le niveau de vie : il existe encore une corrélation entre le niveau de diplôme et le niveau de vie. L’annexe 1 montre que le niveau de diplôme protège en partie du chômage (18 % pour ceux n’ayant pas de diplômes, 5 % pour ceux qui ont un Bac +2). L’annexe 4 montre que les enfants de cadres et professions intermédiaires sont 50 % à faire des études longues là où plus d’un enfant d’ouvrier sur trois ne poursuit pas après le bac. 3. L’annexe 3 donne certaines solutions pour réduire les inégalités scolaires : - La formation des enseignants à la diversité sociale ; - L’affectation des « meilleurs » enseignants dans les établissements où les élèves ont le plus de difficultés ; - Assurer une meilleure mixité sociale dans les écoles, facteur important de réduction des inégalités scolaires ; - Nommer des enseignants plus chevronnés que les enseignants débutants dans les établissements réputés difficiles, etc. 4. Introduction de l’argumentation : (contextualisation de l’argumentation) L’éducation est au centre de toutes les préoccupations : partie intégrante de notre vie pendant notre jeunesse, elle concentre les inquiétudes des parents pour leurs enfants. Elle cristallise aussi bon nombre de débats sur son rôle dans la réussite sociale (le fameux « ascenseur social ») et la réduction de la pauvreté, notamment la pauvreté relative qui est en hausse en France à ce jour. Lutter contre les inégalités, diminuer la pauvreté relative : les attentes vis-à-vis de l’éducation sont grandes. Comment lutter contre la pauvreté relative en France grâce à l’éducation ?
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I – Les bénéfices de l’éducation sur la pauvreté relative - Définition de la pauvreté relative ; - Éducation permet une meilleure insertion sur le marché du travail ; - Éducation reste un rempart contre le chômage ; - Contribue à l’enrichissement et à l’épanouissement personnel : offre un véritable capital humain ; - À l’échelle d’un pays, une population plus éduquée présente des avantages non négligeables : Un esprit d’entrepreneuriat ; Une capacité collective à innover ; Un progrès technique ; Une meilleure productivité Cela contribue à la croissance économique et, toutes proportions gardées, à la réduction de la pauvreté par la hausse du niveau moyen de revenus, à la redistribution des richesses supplémentaires. II – Les limites de l’éducation dans la lutte contre la pauvreté relative - Tous les élèves n’ont pas les mêmes facteurs de réussite : équipement informatique, soutien scolaire, logement personnel plus ou moins adapté, connaissance des parcours, etc. ; - Les moyens donnés à l’éducation seraient inégalement répartis : les « meilleurs » enseignants ne seraient pas dans les établissements où les élèves en ont le plus besoin par exemple ; - Le manque de mixité sociale ne favorise pas la réussite de tous et engendre plutôt de la reproduction sociale ; - L’éducation serait un facteur de creusement des inégalités : le milieu social et les inégalités de destin influenceraient la réussite scolaire et donc à terme l’insertion sur le marché du travail ; - La réduction de la pauvreté ne relève pas seulement de l’éducation : la croissance économique, la réussite sociale dépendent d’autres facteurs (la phase du cycle économique par exemple, les opportunités du marché du travail, etc.) Conclusion : Si l’école est un formidable vecteur de réussite personnelle et professionnelle, qu’elle permet de réduire dans une certaine mesure la pauvreté relative, il existe aujourd’hui certaines limites qui réduisent ses effets.
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