Dictionnaire onomasiologique des langues romanes (DOLR): Tome 6 Subsistance. Cuisine et repas. Domaine vestimentaire. Ameublement [Reprint 2015 ed.] 9783110935219, 9783484501256


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French Pages 201 [204] Year 1996

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BIBLIOGRAPHIE
ABRÉVIATIONS
XVIe PARTIE: SUBSISTANCE
XL. SUBSISTANCE
A. Système noémique
40.1. «Ce qui sert à la subsistance»
B. Structures lexicales
1.0. Autour du concept «subsistance»
2.0. Autour du concept «alimentation»
3.0. «Habillement»
4.0. «Logement»
C. Vue d’ensemble
XLI. VIANDES ET POISSONS
A. Système noémique
41 «Viandes et poissons»
B. Structures lexicales
1.0. Autour du concept «viande»
1.2. «Viande à la consommation»
1.3. «Produit de charcuterie»
1.4. Autour du concept «gibier»
1.5. Autour de «volaille»
2.0. Autour du concept «pêche»
2.1. Autour du concept «poisson»
C. Vue d’ensemble
XLII. LÉGUMES
A. Système noémique
42. «Légumes»
B. Structures lexicales
0.0. Autour du concept «légumes»
1.0. Plantes servant de condiment
2.0. Plantes potagères
3.0. Autour du concept «courge»
4.0. Autour de «chou»
5.0. «Plantes à salades»
6.0. «chicorée endive»
7.0. Plantes à racines ou tubercules comestibles
8.0. «Légumineuses papillonacées»
9.0. «Champignons»
C. Vue d’ensemble
XLIII. FRUITS
A. Système noémique
43. «fruits»
B. Structures lexicales
0.0. Autour du concept «fruit»
1.0. «Fruits à noyaux»
2.0. «Fruits à pépins»
3.0. Les désignations autour de «baie»
4.0. «Fruits à intérieur comestible»
5.0. «Agrumes»
6.0. «Fruits exotiques»
C. Vue d’ensemble
XLIV. PANIFICATION
A. Système noémique
44. «Panifications»
B. Structures lexicales
2.1. Autour du concept «meunerie»
2.2. «Produits de meunerie»
2.3. Autour du concept «pâte»
3.0. Autour du concept «boulange»
C. Vue d’ensemble
XVIIe PARTIE: CUISINE ET REPAS
XLV. CUISINE
A. Système noémique
45.0. «pièce où l’on prépare les repas»
B. Structures lexicales
0. «Cuisine»
1.0. Les désignations autour du concept «foyer»
2.0. «Installations auxiliaires»
3.1. Autour de «récipient»
3.2. Autour du concept «poêle»
4.0. «Instruments de cuisine»
C. Vue d’ensemble
XLVI. LES REPAS
A. Système noémique
46. «les repas»
B. Structures lexicales
0. «repas»
1.1. «Art culinaire»
1.2. «Modes de cuisson»
2.0. Les désignations dans le cadre «couvert pour les repas»
3.0. Autour du concept «menu»
4.0. «Les repas»
4.1. «repas du matin»
4.2. «repas de midi»
4.3. «repas du soir»
4.4. «petits repas»
5.0. «boisson»
5.1. «eau»
5.2. Autour du concept «limonade»
5.3. «alcools»
5.4. «boissons alcoolisées et fermentées»
5.5. «boissons alcaloïdes»
5.6. «boissons infusées»
C. Vue d’ensemble
XLVII. DOMAINE VESTIMENTAIRE
A. Système noémique
B. Structures lexicales
1.0. Autour du concept «habillement»
2.0. «Vêtements masculins»
3.0. «Vêtements féminins»
4.0. «Vêtements de travail
5.0. «Lingerie»
6.0. «Couvre-chef»
7.0. Les désignations dans le domaine des «vêtements contre intemperies»
8.0. «accessoires»
C. Vue d’ensemble
XLVIII. CHAUSSURES
A. Système noémique
B. Structures lexicales
0. Chaussure
1.0. «soulier»
2.0. «sandales»
3.0. «chaussure d’intérieur»
C. Vue d’ensemble
XLIX. AMEUBLEMENT
A. Système noémique
49. «L’appartement et son installation»
B. Structures lexicales
1.0. «l’appartement et son installation»
1.1. «Pièces d’entrée et de communication»
1.2. «Pièces d’habitation»
2.0. «ameublement»
3.1. «installations de bureau»
3.2. «meubles de rangement»
3.3. «meubles de repos»
3.4. «sièges»
3.5. «mobilier d’antichambre»
4.0. «tenture»
C. Vue d’ensemble
INDEX
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Dictionnaire onomasiologique des langues romanes (DOLR): Tome 6 Subsistance. Cuisine et repas. Domaine vestimentaire. Ameublement [Reprint 2015 ed.]
 9783110935219, 9783484501256

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HENRI VERNAY T l O T Dictionnaire onomasiologique des langues romanes J_-/

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HENRI VERNAY

Dictionnaire onomasiologique des langues romanes DOLR

Volume 6 Subsistance Cuisine et repas Domaine vestimentaire Ameublement

MAX NIEMEYER VERLAG TÜBINGEN 1996

Ce volume a été mis sur pied avec la collaboration de Carmen Sanchez (Université de Provence) pour les langues ibéro-romanes et de Velia Stefanutti (Udine) pour l'italien et le frioulan.

Die Deutsche Bibliothek - CIP-Einheitsaufnahme Vernay, Henri : Dictionnaire onomasiologique des langes romanes : DOLR / Henri Vernay. Tübingen : Niemeyer NE: HST Vol. 6. Subsistance; Cuisine et repas; Domaine vestimentaire; Ameublement. - 1996 ISBN 3-484-50125-1

ISBN 3-484-50321-1 (Gesamtwerk)

© Max Niemeyer Verlag GmbH & Co. KG, Tübingen 1996 Das Werk einschließlich aller seiner Teile ist urheberrechtlich geschützt. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist ohne Zustimmung des Verlages unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitung in elektronischen Systemen. Printed in Germany. Druck: Guide-Druck GmbH, Tübingen Einband: Siegfried Geiger, Ammerbuch

V

Table des matières

BIBLIOGRAPHIE ABRÉVIATIONS

X XIV

XVIe PARTIE: SUBSISTANCE

1

XL.

SUBSISTANCE

1

A. Système noémique 40.1. «Ce qui sert à la subsistance» B. Structures lexicales 1.0. Autour du concept «subsistance» 2.0. Autour du concept «alimentation» 3.0. «Habillement» 4.0. «Logement» C. Vue d'ensemble

1 1 1 1 3 5 5 7

XLI. VIANDES ET POISSONS A. Système noémique 41. «Viandes et poissons» B. Structures lexicales 1.0. Autour du concept «viande» 1.1.2. Autour de «volaille» 1.2. «Viande à la consommation» 1.3. «Produit de charcuterie» 1.4. Autour du concept «gibier» 1.5. Autour de «volaille» 2.0. Autour du concept «pêche» 2.1. Autour du concept «poisson» 2.1.1. «poissons de mer» 2.1.2. «Poissons d'eau douce» 2.2.1. Les désignations autour de «crustacés» 2.2.2. «Coquillages et mollusques» C. Vue d'ensemble

10 10 10 10 10 11 12 13 15 15 16 16 16 18 19 21 21

vi

Table des matières

XLII. LÉGUMES A. Système noémique 42. «Légumes» B. Structures lexicales 0.0. Autour du concept «légumes» 1.0. Plantes servant de condiment 2.0. Plantes potagères 3.0. Autour du concept «courge» 4.0. Autour de «chou» 5.0. «Plantes à salades» 6.0. «chicorée endive» 7.0. Plantes à racines ou tubercules comestibles . . 8.0. «Légumineuses papillonacées» 9.0. «Champignons» C. Vue d'ensemble XLIII. FRUITS A. Système noémique 43. «fruits» B. Structures lexicales 0.0. Autour du concept «fruit» 1.0. «Fruits à noyaux» 2.0. «Fruits à pépins» 3.0. Les désignations autour de «baie» 4.0. «Fruits à intérieur comestible» 5.0. «Agrumes» 6.0. «Fruits exotiques» C. Vue d'ensemble XLIV. PANIFICATION A. Système noémique 44. «Panifications» B. Structures lexicales 44.1. phase préparatoire 2.1. Autour du concept «meunerie» 2.2. «Produits de meunerie» 2.3. Autour du concept «pâte» 3.0. Autour du concept «boulange»

27 27 27 27 27 27 30 31 32 32 33 34 36 37 38 44 44 44 44 44 45 47 49 51 53 55 56 63 63 63 63 63 64 65 67 68

Table des matières

vii

3.1.1. Installations boulangères 3.1.2. Autour du concept «pain» 3.1.3. Autour du concept «pâtisserie» . . . . C. Vue d'ensemble

68 69 70 71

XVIIe PARTIE: CUISINE ET REPAS

77

XLV. CUISINE

77

A. Système noémique 45.0. «pièce où l'on prépare les repas» B. Structures lexicales 0. «Cuisine» 1.0. Les désignations autour du concept «foyer» 2.0. «Installations auxiliaires» 3.1. Autour de «récipient» 3.2. Autour du concept «poêle» 4.0. «Instruments de cuisine» C. Vue d'ensemble

.

XLVI. LES REPAS

77 77 77 77 77 79 79 80 82 85 90

A. Système noémique 46. «les repas»

90 90

B. Structures lexicales 0. «repas» 1.1. «Art culinaire» 1.2. «Modes de cuisson» 2.0. Les désignations dans le cadre «couvert pour les repas» 3.0. Autour du concept «menu» 4.0. «Les repas» 4.1. «repas du matin» 4.2. «repas de midi» 4.3. «repas du soir» 4.4. «petits repas» 5.0. «boisson» 5.1. «eau» 5.2. Autour du concept «limonade» 5.3. «alcools»

90 90 91 92 93 96 98 98 98 99 99 100 100 100 101

viii

Table des matières

5.4. 5.4. 5.5. C. Vue

«boissons alcoolisées et fermentées» «boissons alcaloïdes» «boissons infusées» d'ensemble

102 102 103 103

XLVII. DOMAINE VESTIMENTAIRE

110

A. Système noémique 110 B. Structures lexicales 110 1.0. Autour du concept «habillement» 110 2.0. «Vêtements masculins» 113 3.0. «Vêtements féminins» 113 4.0. «Vêtements de travail 113 5.0. «Lingerie» 114 6.0. «Couvre-chef» 115 7.0. Les désignations dans le domaine des «vêtements contre intemperies» 116 8.0. «accessoires» 118 C. Vue d'ensemble 121 XLVIII. CHAUSSURES

125

A. Système noémique B. Structures lexicales 0. Chaussure 1.0. «soulier» 2.0. «sandales» 3.0. «chaussure d'intérieur» C. Vue d'ensemble

125 125 125 125 127 127 128

XLIX. AMEUBLEMENT A. Système noémique 49. «L'appartement et son installation» B. Structures lexicales 1.0. «l'appartement et son installation» 1.1. «Pièces d'entrée et de communication» 1.2. «Pièces d'habitation» 2.0. «ameublement» 3.1. «installations de bureau» 3.2. «meubles de rangement»

130

. . .

130 130 130 130 130 131 132 133 133

Table des matières

3.3. 3.4. 3.5. 4.0. C. Vue INDEX

«meubles de repos» «sièges» «mobilier d'antichambre» «tenture» d'ensemble

ix

135 136 138 139 140 147

X

Bibliographie

Kurt Baldinger, Vers une sémantique moderne, (Bibliothèque française et romane, série A, vol. 46). Klaus Heger, «Les bases méthodologiques de l'onomasiologie et du classement par concepts», dans: TraLiLi III/l, pp. 7-32 REW Wilhelm Meyer-Lübke, Romanisches etymologisches Wörterbuch, 5e éd. Carl Winter Universitätsverlag, Heidelberg 1972 FEW Walther von Wartburg, Französisches etymologisches Wörterbuch, 22 vol., d'abord Klop, Bonn; puis Teubner, Leipzig et Berlin; puis Helbing et Lichtenhahn, Bâle. puis Zbinden, Bàie, depuis 1928 DELF Oscar Bloch et Walther von Wartburg, Dictionnaire étymologique de la Langue Française, 5e éd., PUF Paris 1968 SRC Rudolf Hallig et Walther von Wartburg, Das Begriffssystem als Grundlage für die Lexikographie. Versuch eines Ordnungsschemas. 2. neu bearbeitete und erweiterte Auflage. Système raisonné des concepts pour servir de base à lexicographie. Essai d'un schéma de classement. 2e édition recomposée et augmentée, Akademie-Verlag, Berlin 1963 DG Adolphe Hatzfeld et Arsène Darmsteter, Dictionnaire Général de la Langue Française, 2 vol. Delagrave, Paris 19642 Littré Emile Littré, Dictionnaire de la Langue Française, 4 vol. + 1 Suppl., Édition du Cap, Monte Carlo 1956 ss. Robert Paul Robert, Dictionnaire alphabétique et analogique de la Langue Française, 5 vol. + Suppl., Paris 1972 ptRob Le petit Robert, Paris 1967 Grand Le Robert Électronique élaboré à partir du Grand Robert Robert DSynF H. Bénac, Dictionnaire des synonymes, Hachette, Paris 1956 TLF Trésor de la Langue Française. Dictionnaire de la langue du XIX e et du XX e siècle. 16 vol. prévus (13 parus). Galimard Paris 1971 ss. DOcc Louis Alibert, Dictionnaire Occitan-Français d'après les parlers languedociens, Institut d'Études Occitanes, Toulouse 1966 TrFél Frédéric Mistral, Lou Tresor dóu Felibrige ou Dictionnaire Provençal-Français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne. Ed. du centenaire sous la direction de V. Tuby, Slatkine, Genève-Paris 1979

Bibliographie SPalay Fabrva

AlcBMoll DECat

DLlcat DSC DECast DRAE DSynE DLG 1986 DiccXer DELP

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Pai

Zing

XI

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xii

Bibliographie

vanni Balducci, arricchita di un repertorio di abbreviazioni, sigle e simboli e di un'appendice di forestierismi, neologismi e tecnicismi, Nicola Zanichelli, Bolognal968 GAB Aldo Gabrielli, Dizionario dei sinonimi e dei contrari, Analogico e Nomenclatore, CIDE, Milano 1981 DES Max Leopold Wagner, Dizionario Etimologico Sardo, 13 Vol., Carl Winter Universitätsverlag, Heidelberg 1962 DRG Dicziunari Rumantsch Grischun publichà da la Società Retorumantscha, Winterthur 1972 ss., 7 vol. parus HWR Rut Bernardi. Alexi Decurtins, Wolfgang Eichenhofer, Ursina Saluz, Moritz Vögeli, Handwörterbuch des Rätoromanischen - Wortschatz aller Schriftsprachen, einschließlich Rumantsch Grischun mit Angaben zur Verbreitung und Herkunft erarbeitet auf Initiative von Hans Stricker herausgegeben von der Società Retorumantscha und dem Verein für Bündner Kulturforschung. Zürich, Verlag Offizin, 1994, 3 Vol., Vol. 1 A-M, Vol. 2 N-Z, Vol. 3 Indizes. Peer Oscar Peer, Dicziunari rumantsch ladin - tudaisch, Lia Rumantscha, Coire 1979 DTR Reto R. Bezzola e Rud. E. Tönjachen, Dicziunari tuaisch rumantsch ladin, 3e éd., Lia Rumantscha, Coire 1982 VRST Ramun Vieli ed Alexi Decurtins, Vocabulari romontsch sursilvan - tudestg, 2e éd., Ligia Romontscha, Coire 1981 VRDt Ramun Vieli et Alexis Decurtins, Vocabulari Romontsch, deutsch-surselvisch, 2e éd. Ligia Romontscha, Coire 1980 SutS Curo Mani, Pledari Sutsilvan Rumàntsch - Tudetg Tudestg Rumàntsch, Leia Rumàntscha; Coire 1977 VSm Ambros Sonder e Mena Grisch, Vocabulari da Surmeir rumantsch - tudestg tudestg - rumantsch, Leia Rumantscha, Coirà 1970 NPir Julio Andrea Pirona et alii, Il Nuovo Pirona. Vocabolario Friulano, 1977 VLF Giorgio Faggin, Vocabolario della lingua Friulana, 2 vol., Del Bianco Editore, Udine 1985 DRM Academia Republicii Populare Romàne, Dicfionarul limbii romane moderne, Bucuresti 1958 Cior A. Cioranescu, Diccionario etimològico Rumano, Universidad de la Laguna, 1958-1964 Olívio de Carvalho, Dicionário de Francés-Portugués, Portugués-Francés, 2 vol., Porto Editora, Porto 1985 Carlos Castellanos i Lloren?, Diccionari Francès-Català, Català-Francès, 2 voi. Enciclopédia Catalana, Barcelona 1984 Diccionari Català-Castellà, presentació d'Antoni Dalmau, President de la Diputació de Barcelona, Pròleg d'Antoni M. Badia i Margarit de l'Institut d'Estudis Catalans, Enciclopédia Catalana, Barcelona 1987

Bibliographie

xiii

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xiv

Abréviations a. a. prov. adj. anat.

ancien ancien provençal adjectif anatomie, anatomique angl. anglais ar. arabe arch. archaïque bas lat. bas latin bot. botanique camp. campidanien cat. catalan celt. celtique centr. central corr. correspondant à dér. dérivé déverb. déverbal empr. emprunt, emprunté engad. engadinois esp. espagnol fam. familier fr. français frioul. frioulan frq. francique gai. galicien gasc. gascon germ. germanique gîtan gîtgrec grhongrois hg. it. italien jur. langage juridique lat. latin lat. class. latin classique lat. eccl. latin ecclésiastique lat. philosoph. latin philosophique lat. pop. latin populaire lat. scol. latin scolastique

lat. vulg. lim. lit. log. lomb. méd. mér. n.f. n. m. n. n. néol. occ. pop. port. prbl. prélat. pron. déf. pron. indéf. prov. rare resp. rom. roum. sav. sd. sept. si sursilv. t. or. ucr. vén. v. intr. v. pron. v. tr. vx. zool. —>

latin vulgaire limousin langage littéraire logoudorien lombard terme médical méridional substantif féminin substantif masculin substantif neutre néologisme occitan populaire portugais probablement prélatin pronom défini pronom indéfini provençal respectivement romanche roumain savant sarde septentrional slave sursilvain témoignage oral ucrainien vénitien verbe intransitif verbe pronominal verbe transitif vieux zoologie, zoologique désigne

1

XVI e Partie: Subsistance

XL. Subsistance A. Système noémique 40.1. 40.2. 40.3. 40.4.

«Ce qui sert à la subsistance» «alimentation» «vêtement» «logement»

B. Structures lexicales 1.0. Autour du concept «subsistance» Peuvent se rapporter à la position noémique «40.1.» en tant que a) «fait de subsister, de pourvoir à ses besoins; ce qui sert à entretenir la vie, à assurer l'existence matérielle d'une personne ou d'une collectivité», «économie de subsistance, fondée sur la production des seules denrées essentielles» [empr. du lat. eccl. SUBSISTANTIA]: fr. subsistance, n. f., occ. (Docc) subsistencia, n. f., gasc. (SPalay) subsistance, n. f., cat. subsistència, n. f., esp., gai. subsistencia, n. f., port, subsistència, n. f., it. sussistenza, n. f., rom. subsistema, n. f., frioul. subsistence, n. f., roum. subzistenfâ, n.f.; b) «moyens dont on peut disposer» [empr. du lat. de basse époque POSSIBILITAS]: fr. possibilité, n. f., occ. (Trfél) poussibleta, n. f., gasc. (SPalay) poussibilitàt, n. f., cat. possibilitat, n. f., esp. posibilidad, n. f., gai. posibilidade, n. f., port, possibilidade, n. f., it. possibilità, n. f., rom. pussibilita, pussibilited, (engad.), pusseivladad, (sursilv.), pussevladad, (sutsilv.), pussebladad, (surm.), n. f., frioul. pussibilitât, n. f., roum. posibilítate, n. f., [étym. inc.]: sd. àskida, n. f.; c) «ce à quoi on recourt, dernier moyen efficace» [empr. du lat. jur. RECURSUS]: fr. recours, n. m., occ. (Docc) recors, n. m., gasc. (SPalay) recours, n. m., cat. recurs, n. m., esp., gal., port, recurso, n. m., it. ricorso, n. m., sd. (Spano) recursu, n. m., rom. recuors, n. m., frioul. ricors, n. m., roum. recurgere, n. f.;

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XVIe Partie: Subsistance

- «avoir recours à . ..» [dér. à partir du lat. CURRERE]: fr. recourir, v. tr., occ. (Docc) recorrer, v. tr., gasc. (SPalay) recoùrre, v. tr., cat., gai., port, recorrer, v. tr., esp. recurrir, v. tr., it. ricorrere, v. tr., sd. (Spano) recurrere, v. tr., rom. recuorrer, v. tr., frioul. ricori, v. tr., roum. a recurge, v. tr.; d) «moyens pécuniaires, moyens matériels d'existence» [dér. à partir du lat. RESURGERE]: fr. ressource, n. f., it. risorsa, n. f., frioul. risorse, n. f.; e) «les choses considérées comme nécessaires à l'existence» [du frq. *BISUNNIA]: fr. besoins, n. m. pl., occ. (Docc) besonh, n. m., gasc. (SPalay) besoùgne, n. m., it. bisogno, n. m., sd. bisondzu, n. m., rom. bsôgn, (engad.), basegns, (sursilv., sutsilv.), bassigns, (surm.), n. m., frioul. bisugn, n. m., dibisugn, n. m., [du lat. NÉCESSITAS]: cat. nécessitais, n. f. pl., esp., gai. necesidades, n. f. pl., port, necessidades, roum. necesitate, n. f., [du si. NEVOLJA]: roum. nevoie, n. f.; f) «quantité accumulée de manière qu'on puisse en disposer et la dépenser au moment le plus opportun» [dér. à partir du lat. RESERVARE]: fr. réserve, n. f., occ. (Trfél) reservo, n. f., gasc. (SPalay) resèrbe, n. f., cat., esp., gai., port, reserva, n. f., it. riserva, n. f., rom. reserva, n. f., frioul. risierve, n. f., roum. rezervâ, n. f., [dér. à partir du lat. LOCUS]: sd. allôgu, n. m.; g) «ce qui peut fournir de quoi satisfaire au besoin, améliorer une situation» [du lat. de basse époque MEDIANUS]: fr. moyen, n. m., occ. (Trfél) mejan, n. m., gasc. (SPalay) moujén, n. m., cat. mitjà, n. m., esp., gal. medio, n. m., port, mèdio, n. m., it. mezzo, n. m., sd. mediu, (log. et camp.), n. m., rom. mez, (engad.), mied, (sursilv., sutsilv.), n. m., frioul. miez, n. m., [à partir du lat. LOCUS]: roum. mijloc, n. n.; h) «ce qui est nécessaire à l'existence matérielle d'un individu, d'une collectivité; fait de pourvoir à ces besoins» [dér. à partir du lat. pop. *TENIRE]: fr. entretien, n. m., occ. (Docc) entretenença, n. f., gasc. (SPalay) entertié, n. m., roum. întrefinere, n. f., [à partir du lat. MANUTENERE]: cat. manteniment, n. m., esp. mantenimiento, n. m., gai. mantemento, n. m., port, mantimento, n. m., it. mantenimento, n. m., rom. mantegnimaint, (engad.), manteniment, (sursilv.), n. m., frioul. mantigniment, n. m.; - «fournir ce qui est nécessaire à la dépense, à la subsistance de (qqn)» [dér. à partir du lat. pop. *TENIRE]: fr. entretenir, v. tr., roum. a întrefine, v. tr., [dér. à partir du lat. MANU TENERE]: cat. mantenir, v. tr., esp. mantener, v. tr., gai., port, monter, v. tr., it.

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mantenere, v. tr., sd. mantènnere, (log.), mantènniri, (camp.), v. tr., rom. mantgneir, (engad.), mantener, (sursilv.), v. tr., frioul. mantignì, v. tr. 2.0. Autour du concept «alimentation» Se rapportent à la position noémique «40.2.» en tant que a) «approvisionnement en aliments» [dér. à partir du lat. ALIMENTO]: fr. alimentation, n. f., occ. (Trfél) alimentacioun, n. f., gasc. (SPalay) alimentacioû, n. f., cat. alimentació, n. f., esp., gai. alimentation, n. f., port, alimentaçâo, n. f., it. alimentazione, n. f., rom. alimentaziun, n. f., frioul. alimentazion, n. f., roum. alimentarie, n. f.; - «substance qui nourrit, sert ou peut servir à la nutrition d'un être vivant» [empr. du lat. ALIMENTUM]: fr. aliment, n. m., cat. aliment, n. m., esp., gal., port, alimento, n. m., it. alimento, n. m., sd. (Spano) alimentu, n. m., rom. alimaint, (engad.), frioul. aliment, n. m., roum. aliment, n. n., [étym. inc.]: sd. èska, n. f.;, - «procurer des aliments à . . . (fonction transitive)», «prendre des aliments (fonction pronominale)», [dér. à partir du lat. ALIMENTUM] : fr. alimenter (s'), v. tr. et pron., cat., esp., gal., port. alimentar (s'), v. tr. et ron., it. alimentare, v. tr., alimentarsi, v. pron., rom. alimentar (as-), (engad.), v. tr. et pron., frioul. alimentai si), v - t r - e t pron., roum. alimenta (a se), v. tr. et pron.; - «aliment dont se nourrit l'homme» [du lat. VIVENDA]: fr. viande, n. f., occ. (Docc) vianda, n. f., cat., esp., gal., port, vianda, n. f., sd. viânda, n. f., rom. vivonda, (sursilv.), n. f.; b) «ce qui entretient la vie d'un organisme en lui procurant des substances à assimiler» [empr. du lat. NUTRITURA]: fr. nourriture, n. f., occ. (Trfél) nourritouro, n. f., [empr. du lat. NUTRIMENTUM]: gasc. (SPalay) neurimén, n. m., it. nutrimento, n. m., rom. nudrimaint, (engad.), nutrimant, (sur silv.), nutrimaint, (sutsilv.), frioul. nudriment, n. m., [dér. à partir du lat. NUTRIRE]: cat. nutrició, n. f., esp., gai. nutrition, n. f., port, nutriçâo, n. f.; - «entretenir, faire vivre (une personne, un animal) en lui faisant absorber, et, par ext., en lui procurant les aliments nécessaires à sa subsistance (fonction transitive)», «absorber une aliment (fonction pronominale)» [du lat. NUTRIRE]: fr. nourrir (se), v. tr. et pron., cat. nodrir (se), v. tr. et pron., esp., gal., port, nutrir (se), v. tr. et pron., it. nutrire, v. tr., nutrirsi, v. pron., rom. nudrir (as-), (engad.), nutrir (se), (sursilv.)et pron., frioul. nudrî(si), v. tr. et pron., roum. nutri (a se), v. tr. et pron.;

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XVIe Partie: Subsistance

c) «provisions de bouche» [du lat. de basse époque VICTUALIA]: fr. victuailles, n. f. pl., occ. (Docc) vitalha, n. f., gasc. (SPalay) bitalhe, n. f., rom. victualias, (sursilv.), n. f. pl., port, vitualhas, n. f. pl., it. vettovaglie, n. f. pl., [à partir du lat. VIVERE]: cat. queviures, n. m. pl., esp., gal. víveres, n. m. pl., rom. vivers, (engad.), n. m. pl., [dér. à partir du lat. MANDUCARE]: rom. maglias, (sursilv.), n. f. pl., frioul. manghative, n. f., d) «produit comestible servant à l'alimentation des hommes et des bêtes» [dér. à partir du lat. DENARIUS]: fr. denrées, n. f. pl., occ. (Trfél) danrèio, n. f., gasc. (SPalay) denrade, n. f., dérivé à partir du lat. GENUS]: it. genere, n. m., [du lat. ARTICULUM]: cat. article, n. m., esp., gal. artículos, n. m. pl., e) «ce qui sert à l'alimentation de l'homme» [dér. à partir du lat. VIVERE]: fr. vivres, n. m. pl., occ. (Docc) viures, n. m. pl., gasc. (SPalay) biures, n. m. pl., cat. queviures, n. m. pl., gai., port, víveres, n. m. pl., it. viveri, n. m. pl., f) «emplette, achat de choses nécessaires à la vie (nourriture, produits d'entretien, etc.); les choses que l'on achète» [empr. du lat. PROVISIO]: fr. provisions, n. f. pl., occ. (Trfél) provesioun, n. f., gasc. (SPalay) probisioû, n. f., cat. provisio, n. f., esp., gai. provision, n. f., port, provisâo, n. f., it. provviggione, n. f., frioul. provision, n. f., roum. provizie, n. f., - «fournir des provisions» (fonction transitive); «se munir de provisions» (fonction pronominale) [dér. à partir du lat. PROVISIO]: fr. approvisionner (s'), v. tr. et pron., gasc. (SPalay) aprouvesiouna(s'), v. tr. et pron., cat., esp., gai., port, aprovisionar (se), v. tr. et pron., it. approviggionare, v. tr., approvvigionarsi, v. pron., roum. aprivuriziona (a se), v. tr. et pron., [à partir du germ. FRUMJAN]; it. fornire, v. tr., fornirsi, v. pron., frioul. formisi), v. tr. et pron., g) «pourvoir de vivres» (fonction transitive), «se pourvoir de vivres» (fonction pronominale) [dér. à partir du lat. VICTUALIA]: fr. ravitailler (se), v. tr. et pron., occ. (Docc) ravitaia (se), v. tr. et pron., gasc. (SPaly) rabitalha(se), v. tr. et pron., cat. avituallar (se), v. tr. et pron., it. vettovagliare, v. tr., [du lat. ""BASTARE]: esp., gai., port, abastecer (se), v. tr. et pron., - «les denrées qui servent à ravitailler» [dér. à partir du lat. VICTUALIA]: fr. ravitaillement, n. m., occ. (Trfél) ravitaiamen, n. m., gasc. (SPalay) rabitalhamén, n. m., cat. vituallament, n. m., it. vettovaglie, n. f. pl., [dér. à partir du lat. *BASTARE]: esp. abastecimiento, n. m., gai., port, abastecimento, n. m.,

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3.0. «Habillement» Se rapportent à la position noémique «40.3.» avec les sémèmes a) «action d'habiller, de pourvoir ou de se pourvoir d'habits, de vêtements» [dér. à partir du lat. pop. *BILIA]: fr. habillement, n. m., occ. (Docc) abilhamen, n. m., gasc. (SPalay) abilhamén, n. m., it. abbigliamento, n. m., [dér. à partir du lat. *IMBRACARE]: roum. imbrâcâminte, n. f.; - «couvrir (qqn) de vêtements» (fonction transitive), «mettre ses vêtements» (fonction pronominale) [dér. à partir du lat. pop. *BILIA]: fr. habiller (s'), v. tr. et pron., occ. (Docc) abilhar(s'), v. tr. et pron., gasc. (SPalay) abi-lhà(s'), v. tr. et pron., [du lat. *IMBRACARE]: roum. imbraca (a se), v. tr. et pron.; - «ensemble des vêtements qui couvrent le corps» [empr. du lat. HABITUS]: fr. habit, n. m., occ. (Docc) abit, n. m., it. abito, n. m., frioul. abit, n. m., b) «objets fabriqués pour couvrir le corps humain, le cacher, le protéger, le parer (coiffure, chaussures, linge, habits et accessoires)» [à partir du lat. VESTIMENTUM]/ fr. vêtement, n. m., occ. (Docc) vestiment, n. m., gasc. (SPalay) bestimén, n. m., cat. vestimenta, n. f., sd. vestimenta, n. f., rom. vestimainta, (engad.), n. f., roum. vermini, n. n., [dér. à partir du lat. VESTIRE]: cat. vestii, n. m., it. vestito, n. m., frioul. vistît, n. m., rom. vestgadira, (sursilv., sutsilv.), vistgadeira, (surm.), n. f., vestgiu, (sursilv.), n. m., [dér. à partir du lat. TRAHERE]: esp. traje, n. m., gai. traxe, n. m., sd. trâggu, (log. et camp.), n. m., [du sb. haljina]: roum. hainâ, n. f.; - «couvrir (qqn) de vêtements» (fonction transitive), «se couvrir de vêtements» (fonction pronominale) [du lat. VESTIRE]: fr. vêtir (se), v. tr. et pron., occ. (Docc) vestir (se), v. tr. et pron., gasc. (SPalay) besti(-s), v. tr. et pron., cat. vestir-(se), v. tr. et pron., esp. vestir (-se), v. tr. et pron. it. vestire, v. tr., vestirsi, n. m., sd. vestire, (centr.), bestire, (log.), bistiri, (camp.), v. tr. et pron., rom. vestir (se), (engad.), vestgir(se), (sursilv., (sutsilv.), vistgeir(se), (surm.), v. tr. et pron., frioul. vistî(si), v. tr. et pron. 4.0. «Logement» Se laissent rapporter à la position noémique «40.4.» en tant que a) «action de loger ou de se loger» [à partir du frq. *LAUBJA]: fr. logement, n. m., occ. (TrFél) loujammen, n. m., gasc. (SPalay)

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b)

c)

d)

e)

f)

XVIe Partie: Subsistance

loudjamén, n. m., cat. allotjament, n. m., esp. alojamiento, n. m., gai. aloxamento, n. m., port, alojamento, n. m., it. alloggio, alloggiamento, n. m., rom. aloschamaint, (engad.), n. m., [dér. à partir du lat. VIVERE]: esp. vivienda, n .f., gal. vivendo, n. f., [dér. à partir du lat. PAUSARE]: sd. apposéntu, (log. et camp.), n. m., [dér. à partir du hg. LAKNI]: roum. locuinfâ, n. f.; «établir (qqn) sous un toit, dans une maison, de manière temporaire ou durable» [dér. à partir du frq. *LAUBJAN]: fr. loger, v. tr. et intr., occ. (TrFél) louja, v. tr. et intr., gasc. (SPalay) loudjà, v. tr., cat. allotjar, v. tr., esp. lojarse, v. pron., gai. aloxarse, v. pron., port, alojarse, v. pron., it. alloggiare, v. tr., frioul. lozâ, v. tr., [dér. à partir du hg. LAKNI]: roum. a locui, v. tr. et intr., [dér. à partir du lat. PAUSARE]: sd. apposentar, v. tr. et intr., «lieu où l'on habite» [empr. du lat. HABITATIO]: fr. habitation, n. f., occ. (TrFél) abitacioun, n. f., gasc. (SPalay) abitacioû, n. f., cat. habitació, n. f., esp., gai. habitaciôn n. f., port, habitaçâo, n. f., it. abitazione, n. f., rom. abitaziun, n. f., frioul. abitazion, n. f., [dér. à partir du lat. HABITARE]: sd. habitu, n. m., [dér. à partir du hg. LAKNI]: roum. locuinfâ, n. f.; «habitation, logement (qu'il s'agisse ou non d'un bâtiment entier)» [du lat. MANSIONEM]: fr. maison, n. f., occ. (Docc) maison, n. f., gasc. (SPalay) maysoû, n. f., [du lat. CASA]: cat., esp., gai., port, casa, n. f., it. casa, n. f., rom. chasa, chesa, (engad.), casa, (sursilv.), tgea, (sutsilv.), tga, (surm.), n. f., frioul. chase, n. f., roum. casa, n. f., [du lat. DOMUS]: sd. dòmo, (log.), dòmu, (camp.), n. m., «lieu ordinaire d'habitation» [du lat. DOMICILIUM]: fr. domicile, n. m., occ. (Docc) domicili, n. m., cat. domicili, n. m., esp., gai., port, domicilio, n. m., it. domicilio, n. m., rom. domicil, n. m., frioul. domicili, n. m., roum. domiciliu, n. n.; «lieu construit dans lequel on vit» [dér. à partir du lat. pop. *DEMORARE]: fr. demeure, n. f., occ. (Docc) demòra, n. f., gasc. (SPalay) demoure, n. f., cat., esp., gai., port, morda, n. f., it. dimora, n. f. sd. morâda, (log. et camp.), n. f., rom. dmura, (engad.), n. f., [dér. à partir du lat. STARE]: cat. estança, n. f., [dér. à partir du lat. RESIDERE]: esp. residencia, n. f., gai., port, residencia, n. f., rom. residenza, n. f.; «avoir sa demeure» [empr. du lat. HABITARE]: fr. habiter, v. intr., occ. (Docc) abitar, v. intr., gasc. (SPalay) abità, v. intr., cat., esp., gai., port, habitar, v. intr., it. abitare, v. intr., sd. abbittare, (log. et camp.), v. intr., frioul. abitâ, v. intr., [du hg. LAKNI]: roum. a locui, v. intr.

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C. Vue d'ensemble Dans le domaine notionnel «subsistance», les formes pour le concept défini «fait de subsister, de pourvoir à ses besoins; ce qui sert à entretenir la vie, à assurer l'existence matérielle d'une personne ou d'une collectivité», «économie de subsistance, fondée sur la production des seules denrées essen-tielles» sont empruntées, dans l'ensemble de la Romania, au lat. eccl. SUBSISTANTIA celles pour «moyens dont on peut disposer» au lat. de basse époque POSSIBILITAS. Les formes pour «ce à quoi on recourt, dernier moyen efficace» sont empruntées, dans l'ensemble de la Romania, au lat. jur. RECURSUS, Cette idée est encore précisée comme «moyens pécuniaires, moyens matériels d'existence» pour le français, l'italien et le frioulan, dans des expressions dérivant à partir du lat. RESURGERE et le concept. Les réalisations pour «avoir recours à . . .» dérivent à partir du lat. CURRERE. Les désignations pour «les choses considérées comme nécessaires à l'existence» remontent au frq. *BISUNNIA (langues gallo-romanes, italien, sarde et frioulan), au lat. NECESITAS (langues ibéro-romanes et roumain qui est issu en outre du si. NEVOLJA. Les formes pour «quantité accumulée de manière qu'on puisse en disposer et la dépenser au moment le plus opportun» dérivent à partir du lat. RESERVARE, sauf le sarde qui provient du lat. LOCUS. Celles pour «ce qui peut fournir de quoi satisfaire au besoin, améliorer une situation» du lat. de basse époque MEDIANUS, le roum. mijloc dérivant à partir du lat. LOCUS. Le concept «ce qui est nécessaire à l'existence matérielle d'un individu, d'une collectivité; fait de pourvoir à ces besoins» est réalisé par des formes dérivant à partir du lat. pop. *TENIRE pour les langues gallo-romanes et le roumain et à partir de MANU TENERE pour les autres langues romanes (cf. supra XL. B. 1.0.). Les signèmes se rapportant au concept «approvisionnement en aliments» dérivent à partir du lat. ALIMENTUM, ceux pour «substance qui nourrit, sert ou peut servir à la nutrition d'un être vivant» sont empruntés du lat. ALIMENTUM, le sarde étant d'origine incertaine, et celles pour «procurer des aliments à . . . (fonction transitive)», «prendre des aliments (fonction pronominale)», dérivent à partir du même étymon. Les réalisations pour «aliment dont se nourrit l'homme» proviennent du lat. VIVENDA. Les formes pour le concept «ce qui entretient la vie d'un organisme en lui procurant des substances à assimiler» sont empruntées au lat. NUTRITURA (langues gallo-romanes), ou au lat. NUTRIMEN-

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TUM (gascon, italien, romanche), ou dérivent à partir du lat. NUTRIRE (langues ibéro-romanes). Le concept «entretenir, faire vivre (une personne, un animal) en lui faisant absorber, et, par ext., en lui procurant les aliments nécessaires à sa subsistance» est réalisé par des verbes à fonction transitive provenant du lat. NUTRIRE et celui «absorber un aliment» par ces mêmes verbes dans leur fonction pronominale. Les formes pour «provisions de bouche» sont issues du lat. de basse époque VICTUALIA (langues gallo-romanes, portugais, italien), dérivent à partir du lat. VIVERE (catalan, espagnol, galicien, romanche engadinois) ou à partir du lat. MANDUCARE (romanche sursilvain, frioulan). Les réalisations pour «produit comestible servant à l'alimentation des hommes et des bêtes» dérivent, pour les langues gallo-romanes et l'italien, à partir du lat. DENARIUS et, pour le catalan, l'espagnol et le galicien, du lat. ARTICULUM. Celles pour «ce qui sert à l'alimentation de l'homme» dérivent à partir du lat. VIVERE (cf. supra XL. B. 2.O.). Les formes pour «emplette, achat de choses nécessaires à la vie (nourriture, produits d'entretien, etc.); les choses que l'on achète» sont empruntées du lat. PROVISIO. Celles pour «fournir des provisions» (fonction transitive); «se munir de provisions» (fonction pronominale) dérivent, pour les langues gallo-romanes et ibéro-romanes, à partir du lat. PROVISIO et, pour l'italien et le frioulan, à partir du germ. FRUMJAN et celles pour «pourvoir de vivres» (fonction transitive), «se pourvoir de vivres» (fonction pronominale) [dér. à partir du lat. VICTUALIA. Les signèmes pour «les denrées qui servent à ravitailler»] dérivent, pour la plupart, à partir du lat. VICTUALIA, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, du lat. BASTARE. A la même origine remontent les réalisations pour «denrées qui servent à ravittailler (cf. supra XL. B. 2.0. f. et g.). Dans le domaine «vêtement», «vêtir», nous sommes en présence de deux branches étymologiques, dont l'une remonte au lat. *BILIA (langues gallo-romanes et italien) respectivement à IMBRACARE (roumain) et l'autre au lat. VESTIRE, VESTIMENTUM. Les formes pour«action d'habiller, de pourvoir ou de se pourvoir d'habits, de vêtements» dérivent à partir du lat. pop. *BILIA respectivement *IMBRACARE de même celles pour «couvrir (qqn) de vêtements» (fonction transitive), «mettre ses vêtements» (fonction pronominale) et celles pour«ensemble des vêtements qui couvrent le corps» sont des emprunts au lat. HABITUS. Les désignations pour «objets fabriqués pour couvrir le corps humain, le cacher, le protéger, le parer (coiffure, chaussures, linge,

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habits et accessoires)» dérivent à partir du lat. VESTIMENTUM (langues gallo-romanes, catalan, sarde, romanche, roumain), à partir du même étymon (catalan, frioulan, romanche) ou à partir du lat. TRAHERE (espagnol, galicien, sarde) ou proviennent du sb. haljina (roumain). Les signèmes se rapportant au concept «couvrir (qqn) de vêtements» (fonction transitive), «se couvrir de vêtements» (fonction pronominale) proviennent du lat. VESTIRE (cf. supra XL. B. 3.O.). Dans le domaine notionnel «logement» les réalisations lexicales pour «action de loger ou de se loger» dérivent, pour les langues gallo-romanes, ibéro-romanes, l'italien, le romanche en-gadinois et le frioulan à partir du frq. *LAUBJA, l'espagnol et le galicien à partir du lat. VIVERE, le roumain, à partir du hg. LAKNI et le sarde à partir du lat. PAUSARE. Celles pour «établir (qqn) sous un toit, dans une maison, de manière temporaire ou durable» remontent aux mêmes origines, les formes pour «lieu où l'on habite» sont, en général, empruntées au lat. HABITATIO, le sarde dérivant, ici, à partir du lat. HABITARE et le roumain à partir du hg. LAKNI. Les formes pour «habitation, logement (qu'il s'agisse ou non d'un bâtiment entier)» proviennent, pour les langues gallo-romanes, du lat. MANSIONEM, pour les autres langues romanes, du lat. CASA, sauf le sarde qui remonte au lat. DOMUS. Au même domaine noémique appartiennent les signèmes des langues gallo-romanes, ibéro-romanes, de l'italien, du romanche, du frioulan et du roumain qui sont issus du lat. DOMICILIUM et qui se rapportent au concept «lieu ordinaire d'habitation». Les formes pour «lieu construit dans lequel on vit» dérivent, pour une grande partie, à partir du lat. pop. *DEMORARE, le catalan également à partir du lat. STARE, l'espagnol, le galicien, le portugais et le romanche, du lat. RESIDERE. Les réalisations pour «avoir sa demeure» sont empruntées au lat. HABITARE, le roumain a locui remontant au hg. LAKNI (cf. supra XL. B. 4.O.).

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XVIe Partie: Subsistance

XLI. Viandes et Poissons A. Système noémique 41. «Viandes et poissons» 41.1. «viande» 41.1.1. «Produits de boucherie» 41.1.2. «Viande à la consomation» 41.1.3. «Produits de charcuterie» 41.1.4. «Gibier» 41.1.5. «Volaille» 41.2. «Pêche» 41.2.1. «Poisson» 41.2.1.1. «Poissons de mer» 41.2.1.2. «Poissons d'eau douce» 41.2.2.1. «Crustacés» 1.2.2.2. «Coquillages et mollusques»

B. Structures lexicales 1.0. Autour du concept «viande» Se rapportent à la position noémique «41.1.» en tant que a) «commerce de la viande crue (boeuf, cheval, mouton, porc, veau) au détail» [dér. à partir du gaul. *BUCCO]: fr. boucherie, n. f., rom. bacheria, (engad.), n. f., frioul. becarie, n. f., [du lat. MACELLUM]: occ. (Docc) masèl, n. m., gasc. (SPalay) masère, n. f. it. macelleria, n. f., sd. (Spano) maselleria, n.f., rom. mazlaria, (sursilv.), n. f., rom. mazlareia, (sutsilv., surm.), n. f., roum. mâcelârie, n. f., [dér. à partir du lat. CARO]: cat. carnisseria, n. f., esp., gai. carniceria, n. f., port, carniçaria, n. f.; - «celui qui tue ou fait tuer les animaux destinés à l'alimentation humaine (boeuf, cheval, porc, mouton) et en vend la chair crue» [dér. à partir du gaul. *BUCCO]: fr. boucher, n. m., rom. bâcher, (engad.), butger, (surm.), n. m., frioul. bechâr, n. m., [dér. à partir du lat. MACELLUM]: OCC. (Docc) maselièr, n. m., gasc. (SPalay) maserè, n. m., it. macellaio, n. m., sd. (Spano) masellu, n. m., rom. mazler, (sursilv., sutsilv.), n. m., roum. mâcelar, n. m., [dér. à partir du lat. CARO]: cat. carnicer, n. m., esp. carnicero, n. m., gai., port, carniceiro, n. m.; b) «viande de boeuf» [du lat. BOVIS]: fr. boeuf, n. m., occ. (TrFél) biou, n. m., gasc. (SPalay) boéu, n. m., cat. bou, n. m., esp. buey, n. m., gai.,port, boi, n. m., it. bue, n. m., sd. boe, (log.), boi,

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(camp.), n. m., rom. bouv, (engad.), bov, (sursilv., sutsilv.), n. m., frioul. bo, n. m., roum. bou, n. m.; - «viande de veau» [du lat. VITELLUM]: fr. veau, n. m., occ. (Docc) vedèl,n.m gasc. (SPalay) betèt, n. m., cat. vedell, -a, n. m. et f., port, vitelo, n. m., il. vitello, n. m., sd. vitéllu, (log. et camp.), n. m., rom. vdè, vadè, (engad.), vadi, (sursilv., sutsilv.), vadel, (surm.), n. m., frioul. vigiel, n. m., roum. vi(el, n. m., [du lat. NUTRIMEN]: rom. nudrüm, (engad.), nudrem, (surm.), n. m., [du lat. TERNER]: esp. ternero, -a, n. m. et f.; - «viande de mouton» [p.-ê. d'un gaul. *MULTO]: fr. mouton, n. m., occ. (Docc) moton, n. m., gasc. (SPalay) moutoû, n. m., cat. molió, n. m., it. montone, n. m., frioul. montón, n. m., [dér. à partir du lat. CARO, CARNIS]: esp. carnero, n. m., gai., port, carneiro, n. m., [or. onomat.]: cat. be, n. m., [du lat. PÉCORA]: it. pécora, n. f., frioul. pióre, n. f., [dér. à partir du lat. BESTIA]: rom. besch, (engad.), n. m., [à partir du got. TATURO]: rom. tschanc, n. m., [du lat. OVIS]: roum. oaie, n. m.; - «viande d'agneau» [du lat. AGNELLUS]: fr. agneau, n. m., occ. (Docc) anhèl, n. m., port, anho, n. m., cat. anyell, n. m., it. agnello, n. m., rom. agnè, agnella, n. m. et f., frioul. agnél, n. m., roum. miel, n. m., [étym. inc.]: gasc. (SPalay) sergalh, n. m., [du lat. vulg. CORDARIUS]: esp. cordero, n. m., gai. cordeiro, n. m., «jusqu'à deux ans» [dér. à partir du lat. de basse époque BURRA]: esp., gal. borrego, n. m. 1.1.2. Autour de «volaille» Peuvent être rapportés à la position noémique «41.1.1.2.» en tant que a) «ensemble des oiseaux qu'on élève pour leurs oeufs ou leur chair» [du lat. VOLATILIA]: fr. volaille, n. f., occ. (Docc) volalha, n. f., cat. volatería, n. f., esp. volatería, n. f., gal. voaria, n. f., it. volatile, n. m., [dér. à partir du lat. PULLA]: it. pollame, n. m., rom. pullam, (engad., sursilv., sutsilv.), n. m., frioul. polamp, n. m., [du lat. vulg. *AVIAMEN]: cat. aviram, n. m., [dér. à partir du lat. AVIS]: esp. averío, n. m., [à partir du lat. GALLUS]: port. galinhas, n. f. pl., rom. gialinam, gilinam, (engad.), gagliam, (sursilv.), n. m., gaglinam, (surm.), n. m., [expr. synt.]: roum. pasâre de curte, n. m.; b) «femelle du coq dont on consomme la chair» [du lat. PULLA]: fr. poule, n. f., occ. (Docc) pola, n. f., gasc. (SPalay) poule, poure,

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XVIe Partie: Subsistance

n. f., [du lat. GALLINA]: (afr. geline, n. f.), occ. (Docc) galina, n. f., cat. gallina, n. f., gai. galina, n. f., port, galinha, n. f., it. gallina, n. f., rom. giallina, gillina, (engad.), gaglina, (sursilv.), gagliegna, (sutsilv.), gagligna, (surm.), n. f., frioul. ghaline, n. f., roum. gaina, n. f.; c) «poule, coq destiné à l'alimentation» [à partir du lat. PULLA]: fr. poulet, n. m., cat. pollastre, n. m., esp. polio, n. m., gai. polo, n. m., it. polio, n. m., frioul. polez, n. m., rom. pulschin, pulschain, (engad.), pluschein, (sursilv.), pluschagn, (sutsilv.), pulschgn, (surm.), n. m., [à partir du lat. PULLUS]: roum. pui, n. m., [dér. à partir du lat. GALLINA]: OCC. (DOCC) galinet,-a, n. m. et f., [étym. inc.]: port, frango, n. m.

1.2. «Viande à la consommation» Se laissent rapporter à la position noémique «41.1.2. a) «morceau de viande, partie charnue et tendre qu'on lève le long de l'épine dorsale de quelques animaux» [à partir du lat. FILUM]: fr. filet, n. m., occ. (Trfél) filet, n. m., gasc. (SPalay) filet, n. m., cat. filet, n. m., esp., gai. filete, n. m., it. filetto, n. m., sd. filu, (log. et camp.), n. m., rom. filet, n. m., frioul. filet, n. m., [du lat. LUMBUS]: port, lombo, n. m., [du lat. MUSCULUS]: roum. mucchi, n. m.; - «morceau de boeuf situé à côté du filet (le long de l'échiné)» [à partir du lat. FILUM]: fr. faux-filet, n. m., port, filetto di lombo, n. m., [étym. inc. ]: esp. solomillo bajo, n. m., [à partir du lat. TENDERE]: rom. tendas, n. f. pl.,

b) «morceau de viande découpé près des côtes» [du lat. COSTA]: fr. côte, n. f., occ. (Trfél) coustello, n. f., gasc. (SPalay) coste, n. f., cat. costella, n . f , gal. costela, n. f., it. costola, n. f., sd. costa, (log. et camp.), n. f., rom. costa, n. f., frioul. cueste, n. f., roum. coastâ, n. f., [dér. à partir du lat. AXUNGIA]: esp. chuleta, n. f.; - «côte (d'un animal) destinée à la consommation» [à partir du lat. COSTA]: fr. côtelette, n. f., occ. (Trfél) cousteleto, n. f., gasc. (SPalay) cousteléte, n. f., cat. costella, n. f., gai., port, costeleta, n. f., it. costoletta, n. f., sd. costèi'a, (log.), costellètta, (camp.), n. f., rom. colletta, n. f., frioul. cuesset, n. m., roum. cotlet, n. n.; - «cuisse de mouton, d'agneau, de chevreuil» [de l'a. fr. gigue, empr. a. h.-ali. GIGA]: fr. gigot, n. m., occ. (Trfél) gigot, n. m., gasc. (SPalay) gigot, n. m., [à partir du lat. COXA]: cat. cuixa,

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n. f., it. coscio, n. m., [empr. du fr.]: roum. jigou, n. n., [du lat. PERNA]: esp. pierna, n. f., gai., port, perna, n. f., [du gaul. *CALON]: rom. gialun, chalun, (engad.), calun, (sursilv.), calùn, (sutsilv.), calung, (surm.), n. m.; c) «morceau de viande de boucherie (boeuf, porc, veau), bardé et ficelé, cuit à sec peu de temps et à feu vif» [à partir du frq. *RAUSTJAN]: fr. roti, n. m., occ. (Docc) rostit, n. m., gasc. (SPalay) roustit, n. m., cat. rostit, n. m., it. arrosto, n. m., sd. arrûstu, n. m., rom. rost, arost, (engad.), n. m., frioul. rustît, n. m., [à partir du lat. ASSARE]: esp., gai. asado, n. m., port, assado, n. m., [br- sous l'influence de l'ail, braten]: rom. brassada, (engad.), n. f., barsau, (sursilv.), barso, (sutsilv., surm.), n. m., [dér. à partir d u lat. FRIGERE]: r o u m . f r i p t u r â , n. f.;

-

«viande (spécialt, boeuf, mouton) grillée» [à partir du lat. GRATICULA]: fr. grillade, n. f., occ. (Docc) grasilhada, n. f., gasc. (SPalay) grilhade, n. f., [forme comp. à partir du lat. CARNEM]: cat. carri a la brasa, esp. carne asada en parilla, gai. carne asada nas grellas, port, carne ai sui ferri, it. grigliata, n. f. [dér. à partir du lat. FRIGERE]: roum. fripturâ (la grâtar) d) «mets composé de viande et de légumes (que l'on fait bouillir dans le «pot»)» [forme comp.]: fr. pot-au-feu, n. m., occ. (Piat) bouta-couire, n. f., cat. carn d'olla, n. f., [dér. à partir du lat. vulg. COCERE]: esp., gai. cocido, n. m., port, cozido, n. m., [du lat. ELIXUM]: it. lesso, n. m., frioul. les, n. m., [du si. RAZSOLU]: roum. carne de rasoi, n. m. 1.3. «Produit de charcuterie»

Désignent la position noémique «41.1.3.» en tant que a) «industrie et commerce de la viande de porc, des préparations à base de porc» [à partir du lat. CARO]: fr. charcuterie, n. f., occ. (Trfél) charcutarié, n. f., gasc. (SPalay) charcuterie, n. f., occ. (Trfél) charcutarié, n. f., gasc. (SPalay) charcuterie, n. f., rom. charns, (engad.), carns, (sursilv.), n. f. pl., [forme comp. à partir de «carn» + «salada»]: cat. cansaladeria, n. f., [dér. à partir du lat. *TUCINUM LARDUM]: esp. tocineria, n. f., [dér. à partir du lat. SAL]: port, salsicharia, n. f., it. salumeria, n. f., [dér. à partir du lat. *CARNACEUS]: roum. cîrnâtârie, n. f.; - «personne qui apprête et qui vend de la viande de porc frais, de la charcuterie (et divers plats cuisinés, des conserves)» [à partir du lat. CARO]; fr. charcutier, n. m., occ. (Trfél) charcutié, n. m.,

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gasc. (SPalay) charcutiè, n. m., [forme comp. à partir de «carn» + «salada»]: cat. cansalader, n. m., [dér. à partir du lat. *TICINUM LARDUM]: esp. tocinero, n. m., gai. toucineiro, n. m., [dér. à partir du lat. SAL]: port, salsicheiro, n. m., it. salumiere, n. m., frioul. salamâr, n. m., [dér. à partir du lat. *CARNACEUS]: roum. cîrnâtar, n. m.; b) «préparation de viande maigre hachée et de gras de porc (chair à saucisse), assaisonnée, et entourée d'un boyau (coiffe de porc. . .), que l'on sert en général cuite ou réchauffée» [du lat.pop. SALSICIA]: fr. saucissse, n. f., occ. (Trfél) saussissso, n. f., gasc. (SPalay) saucisse, n. f., cat. salsitxa, n. f., esp., gai. salchicha, n. f., port, salsicha, n. f., it. salsiccia, n. f., sd. sartittsa, (log.), n. f., sartittsu, (camp.), n. m., [dér. à partir du lat. LONGUS]: rom. liangia, (engad.), ligiongia, (sursilv.), liongia, (sutsilv., surm.), n. f., [du lat. *CARNACEUS]: roum. cîrnat, n. m.; - «préparation de viandes de porc, de boeuf. . . hachées plus ou moins fin, assaisonnées, cuites ou séchées et présentées dans un boyau (peau de saucisson), et que l'on mange coupée en tranches» [dér. à partir du lat. SALSICIA par la voie de l'italien]: fr. saucisson, n. m., occ. (Trfél) saussissot, n. m., cat. salsitxa, n. f., esp., gal. salchichón, n. m., port, salsichâo, n. m., it. salsicciotto, n. m., [dér. à partir du lat. SAL]: it. salume, n. m., sd. (Spano) salùmen, n. m., rom. salam, (engad.), salami, (sursilv.), n. m., roum. salam, n. n.; c) «boyau rempli de sang et de graisse de porc assaisonnés» [or. expr.]: fr. boudin, n. m., occ. (Trfél) boudin, n. m., frioul. boldone, n. f., [forme comp. à partir de «botir + «farro»]: cat. botifarra, n. f., [du lat. *MURCELLA]: esp. mordila, n. f., gai., port, morcela, n. f., [dér. à partir du lat. SANGUIS]: it. sanguinaccio, n. m., [expr. syntagm.]: rom. liangia (cun sang), n. f., [étym. inc.]: roum. caltabo§, n. m.; d) «cuisse ou épaule de porc que l'on sale et que l'on prépare pour être conservée» [dér. à partir du lat. de basse époque GAMBA]: fr. jambon, n. m., occ. (Docc) gambajon, n. m., gasc. (SPalay) jamboû, n. m., esp. jamón, n. m., gal. xamón, n. m., rom. schambun, n. m., [empr. du fr.]: roum. jambon, n. n., [à partir du lat. PERNA]: cat. pernii, n. m., [de l'ail. Schinken]: roum. çuncâ, n. f.; [du lat. vulg. *PERSUNCTUM]: port, presunto, n. m., [à partir du lat. EXSUCTUM]: it. prosciutto, n. m., sd. (Spano) presuttu, n. m., frioul. persut, n. m.;

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e) «pièce de charcuterie, faite d'un hachis de viandes épicées, de poisson. . . enveloppée dans une croûte» [du lat. de basse époque PASTA]: fr. pâté, n. m., occ. (Trfél) pastis, n. m., gasc. (SPalay) pastis, n. m., cat. pasta, n. f., it. pasticcio, n. m., sd. pastissu, (log. et camp.), n. m., rom. pasteta, n. f., frioul. pastiz, n. m., roum. pateu, n. n., [empr. du fr.]: esp. paté, n. m., [dér. à partir du lat. PAÑIS]: sd. impanàda, n. f., [empr. de l'a. fr. pastel]: port, pastel, n. m.; f) «graisse de porc fondue» [à partir du lat. pop. SAGIMA]: fr. saindoux, n. m., occ. (Docc) sagin, n. m., gasc. (SPalay) sayîdous, n. m., [du lat. LARDUM]: cat. llard, n. m., [dér. à partir du lat. STRUGERE]: it. strutto,

n. m., [du lat. AXUNIA]: it. sugna, n. f., sd.

assúndza, (log. et camp.), n. f., rom. su(o)ndscha, (engad.), sunscha, (sursilv.), ansunscha, (sutsilv.), sonscha, (surm.), n. f., frioul. sain, n. m., [du lat. UNCTURA]: roum. untura, n. f., [étym. inc.]: esp. manteca, n. f., gai., port, manteiga, n. f. 1.4. Autour du concept «gibier» Se laissent rapporter à la position noémique «41.1.4.» avec les sémèmes a) «ensemble des animaux bons à manger que l'on peut chasser» [à partir du frq. *GABAITI]: fr. gibier, n. m., gasc. (SPalay) gibiè, n. m., [dér. à partir du lat. CASSA]: occ. (Trfél) cassun, n. m., cat., port, caça, n. f., esp., gal. caza, n. f., it. caccia, n. f., [dér. à partir du lat. *SALVATICUM]: it. selvaggina, n. f., rom. sulvaschina, (engad.), selvaschina, (sursilv.), salvaschegna, (sutsilv.), salvaschegna, (surm.), n. f., frioul. salvadi, n. m., [du lat. VENATUS]: roum. vînat, n. n.; b) doivent figurer ici les désignations telles que cerf, chevreuil, daim, sanglier, bécasse, caille, faisan, lapin, lièvre, perdrix et leurs correspondants dans les autres langues romanes (cf. XXXVII. B. 3.). 1.5. Autour de «volaille» Se laissent rapporter à la position noémique «41.1.5.» en tant que a) «ensemble des oiseaux qu'on élève pour leurs oeufs ou leur chair» [du lat. VOLATILIA]: fr. volaille, n. f., occ. (Docc) volalha, n. f., cat. volatería, n. f., esp. volatería, n. f., gal. voaria, n. f., it. volatile, n. m., [dér. à partir du lat. PULLA]: it. pollame, n. m.,

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XVIe Partie: Subsistance

rom. pullam, (engad., sursilv., sutsilv.), n. m., frioul. polamp, n. m., [du lat. vulg. *AVIAMEN]: cat. aviram, n. m., [dér. à partir du lat. AVIS]: esp. averio, n. m., [à partir du lat. GALLUS]: rom. gialinam, gilinam, (engad.), gagliam, (sursilv.), n. m., gaglinam, (surm.), n. m., [expr. synt.]: roum. pasâre de curte, n. m.; - doivent figurer ici également les désignations suivantes: chapon, coq, poule, poulet, canard, dinde, dindon, oie, pigeon et leurs correspondant dans les autres langues romanes (cf. supra XXXVI. B. 3.1.). b) «produit des femelles ovipares», «différents mode de préparations des oeufs pour la nourriture» [du lat. pop. *OVUM]: fr. oeuf, n. m., occ. (Trfél) iàu, n. m., cat. ou, n. m., esp. huevo, n. m., gai., port, ovo, n. m., it. uovo, n. m., sd. ôu, n. m., rom. ôv, (engad.), iev, (sursilv.), ov, (sutsilv., surm.), n. m., frioul. «v, n. m., roum. ou, n. n. 2.0. Autour du concept «pêche» Pour le vocabulaire se rapportant à la position noémique «41.2.» cf. supra XXXVII. 0.0. 2.1. Autour du concept «poisson» Pour le vocabulaire se rapportant à la position noémique «41.2.1.» cf. supra XXXVII. 1.0. c). 2.1.1. «poissons de mer» Se rapportent à la position noémique «41.2.1.1.» en tant que a) «poisson de mer (famille des Serranidés) très vorace, à la chair très estimée» [empr. du m.-neerl baers]: fr. bar, n. m., [à partir du lat. SPICA]: it. spigola, n. f., [étym. inc.]: occ. (Trfél) pico, n. f., gasc. (SPalay) piue, n. f., «bar» [du lat. LUPUS]: fr. loup, (—> à cause de sa voracité, régional, répandu par les restaurants), n. m., occ. (Trfél) loubas, n. m., cat. llobarro, n. m., esp. lubina, n. f., gai. robalo, n. m., [empr. au cat.]: port, robalete, n. m., [dér. à partir du lat. UMBRA]: it. ombrina, n. f., frioul. ombrine, n. f., [du lat. PERÇA]: fr. perche, n. f., rom. perça, n. f., [du bg. biban]: roum. biban, n. m.; b) «poisson sélacien (Rajidés), à corps aplati en losange, à queue étroite et souple armée d'un aiguillon, à la peau gris cendré ou

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brun noirâtre, parsemée de taches (et face ventrale blanche), comestible» [du lat. RAIA]: fr. raie, n. f., occ. (Docc) raja, n. f., gasc. (SPalay) arraye, n. f., cat. rajada, n. f., esp. raya, n. f., gai. raia, n. f., port, arraia, n. f., it. razza, n. f., rom. raja, n. f., frioul. raze, n. f., [étym. inc.]: roum. calcan, n. m.; c) «petit poisson de mer (Clupéidés), scientifiquement appelé engraulis» [étym. inc.]: fr. anchois, n. f., occ. (Docc) anchàia, n. f., gasc. (SPalay) anchoy, n. m., cat. anxova, n. f., esp. anchoa, n. f., gai., port, anchova, n. f., sd. ancàva, (camp.), attsûa, (log.), n. f., rom. antschova, (engad.), n. f., [dér. à partir du lat. SARDA]: rom. sardella, n. f., roum. sardea, n. f., [du lat. vulg. APIUGAM]: it. acciuga, n. f.; d) «petit poisson (Clupéidés), très abondant dans nos mers» [du lat. SARDINA, de Sardaigne]: fr. sardine, n. f., occ. (Docc) sardina, n. f., gasc. (SPalay) chardine, n. m., cat., esp. sardina, n. f., gai. sardina, n. f., port, sardinha, n. f., it. sardina, n. f., sd. sardina, (log. et camp.), n. f., rom. sardina, n. f., frioul. sardele, n. f., roum. sardea, n. f.; e) «poisson de mer ovale et plat, à peau rugueuse» [étym. inc.]: fr. limande, n. f., occ. (Trfél) limando, n. f., gasc. (SPalay) limande, n. f., [à partir du lat. GALLUS]: cat. gall, n. m., esp. gallo, n. m., gai. galo, n. m., [du lat. AZEPIA]: port, azevia, n. f., [à partir du lat. LIMA]: it. lima, n. f.;

f) «poisson de mer (Gadidés), proche de la morue, dont il se distingue notamment par une tache noire sur chaque flanc» [du moy. néerl. schelvich, avec infl. probable de aigle]: fr. églefin, n. m., occ. (Trfél) agrifin, n. m., - «poisson anacanthinien (Gadidés; -> Gade), qui peut atteindre un mètre de long et vit dans l'Atlantique Nord et l'océan Arctique, d'où il émigré par bancs vers le sud pour frayer dans des eaux moins froides» [var. anc. et dial. molue; p.-ê. du celtique mor «mer», et anc. franç. luz «brochet» ( Merlus), ou encore (P. Guiraud) provençal morrude «grondin», «museau»]: fr. morue, n. f., occ. (Docc) merluç, n. m., gasc. (SPalay) merlus, n. m., roum. morun, n. m., [empr. du prov. merlus]: it. merluzzo, n. m., rom. merlusch, (engad.), merluz, (sursilv.), n. m.; - «églefin (famille des Morues). Morue fraîche» [probabl. du néerl. Kabeljau]: fr. cabillaud, n. m., occ. (Docc) cavilhon, n. m., [dér. à partir de l'occ.]: cat. bacallà, n. m., esp. bacalao, n. m., gai. bacalau, n. m., port, bacalhao, n. m., rom. baccalà, (engad.), n. m., frioul. bacalà, n. m.;

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g) «poisson au corps presque cylindrique, à peau épaisse, gluante, couverte d'écaillés dont la chair est très estimée» [p.ê. à partir du gaul. *LOTTA]: fr. lotte, n. f., occ. (Piat) loto, n. f., gasc. (SPalay) lote, n. f., esp. locha, n. f., port. Iota, n. f., [à partir du lat. SCHOLA]: cat. escolà, n. m., [du m.-néerl. bote]: rom. rambot, n. m., [du bg. MIHALICA]: roum. mihalf, n. m.; h) «poisson osseux (Scombridés), fusiforme, au dos vert et bleu, au ventre nacré, vivant en bancs et faisant l'objet d'une pêche importante» [étym. inc.]: fr. maquereau, n. m., occ. (Docc) macarèl, n. m., gasc. (SPalay) macarèu, n. m., [du lat. VARIATUM]: cat. verat, n. m., [du lat. CABALLA]: esp. caballa, n. f., gal. cabala, n. f., port, cavala, n. f., [du lat. SCOMBRUM]: it. scombro, n. m., sd. skûmbru, (camp.), n. m., roum. scrumbie, n. f.; i) «poisson de la famille des Gadidés (-» Gade), qui se distingue par l'absence de barbillon à la mâchoire inférieure et dont la chair est appréciée» [à partir du lat. de basse époque MERULUS]: fr. merlan, n. m., occ. (Trfél) merlan, n. m., gasc. (SPalay) merlàn, n. m., rom. merlan, n. m., [du lat. Lucius]: cat. lluç, n. m., [dér. à partir du lat. PISCIS]: esp. pescadilla, n. f., gai., port, pescada, n. f., [à partir du lat. NASUS + ASELLUS]: it. nasello, n. m.; j) «poisson acanthoptérygien (Scombridés) de grande taille qui vit dans l'Atlantique et la Méditerranée, et qui est recherché pour sa chair» [empr. de l'a. prov. ton, du lat. THUNNUS]: fr. thon, n. m., occ. (Docc) ton, n. m., gasc. (SPalay) toun, n. m., cat. tonyina, n. f., esp., gai. atûn, n. m., port, atum, n. m., it. tonno, n. m., sd. tûnina, (log. et camp.), n. f., rom. ton, n. m., roum. ton, n. m. 2.1.2. «Poissons d'eau douce» Désignent la position noémique «41.2.1.2.» en tant que a) «poisson d'eau douce (Percidés) dont certaines espèces sont très estimées pour leur chair» [du lat. PERCA]: fr. perche, n. f., occ. (Docc) pèrca, n. f., gasc. (SPalay) pèrche, n. f., cat., esp., gai., port, perca, n. f., it. perca, n. f., rom. perca, n. f., frioul. piruz, n. m., [du bulg. BIBAN]: roum. biban, n. m.; b) «grand poisson d'eau douce (Esocidés), à corps étroit, élancé, couvert de fines écailles, au museau large, plat et pointu, armé de dents aiguës» [dér. à partir du lat. BROC-CA]: fr. brochet, n. m., occ. (Trfél) brochet, n. m., gasc. (SPalay) brouchét, n. m., [du germ. *SPITUS]: cat. espet, n. m., [du lat. Lucius]: esp., gal. lue io, n. m., port, lùcio, n. m., it. luccio, n. m., sd. lûttsu, n. m., frioul. lue, n. m., [du bulg. §TUCA]: roum. çtiucâ, n. f.;

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c) «poisson physostome (Salmonidés), qui vit surtout dans les eaux pures et vives et se nourrit de proies vivantes» [du lat. de basse époque TRAUCTA]: fr. truite, n. f., occ. (Docc) trocha, n. f., gasc. (SPalay) trouéte, n. f., cat. truita, n. f., esp. trucha, n. f., gai. troita, n. f., port, truta, n. f., it. trota, n. f., frioul. trute, n. f., rom. truta, (sutsilv.), n. f., [du lat. pop. *TROCTA]: sd. trot(t)a, (log. et camp.), n. f., [de l'ail. Forelle]: rom. forella, (engad.), n. f., [étym. inc.]: rom. litgiva, (sursilv., sutsilv., surm.), n. f., [du si. PISTRA]: roum. pâstrâv, n. m.; d) «gros poisson d'eau douce (Cyprinidés), scientifiquement appelé Cyprinus» [du lat. de basse époque CARPA]: fr. carpe, n. f., occ. (Docc) carpa, n. f., gasc. (SPalay) carpe, n. f., cat., esp., gai., port, carpa, n. f., it. carpa, n. f., rom. carpa, (engad.), carpiun, (sursilv.), n. m., roum. crap, n. m.; e) «poisson physostome (Cyprinidés) vivant dans les eaux douces, à peau sombre et gluante, à chair délicate» [du lat. du IVe siècle TINCA]: fr. tanche, n. f., occ. (Docc) tenca, n. f., cat., esp., gai., port, tenca, n. f., it. tinca, n. f., sd. tinka, (log. et camp.), n. f., rom. tincun, (engad.), tinca, (engad., sursilv.), n. f., frioul. tencha, n. f., [du si. UNI]: roum. lin, n. m.; f) «poisson (Murénidés) au corps cylindrique et allongé comme celui d'un serpent, à la peau visqueuse et glissante, qui vit en eau douce (mais se reproduit dans l'Atlantique nord: mer des Sargasses)» [du lat. ANGUILLA]: fr. anguille, n. f., gasc. (SPalay) angéle, n. f., cat., esp. anguila, n. f., gai. anguia, n. f., port, enguia, n. f., it. anguilla, n. f., sd. ambidda, (log.), angwidda, (camp.), n. f., rom. angilla, n. f., roum. anghilâ, n. f., [étym. inc.]: frioul. bisate, n. f.; g) «gros poisson migrateur (Salmonidés) à chair rose, qui abandonne la mer et remonte les fleuves au moment du frai» [du lat. SALMONEM]: fr. saumon, n. m., occ. (Trfél) samoun, n. m., gasc. (SPalay) saumoû, n. m., cat. salmô, n. m., esp., gai. salmôn, n. m., port, salmâo, n. m., it. salmone, n. m., frioul. salm, n. m., roum. somon, n. m., [étym. inc.]: rom. scarun, n. m. 2.2.1. Les désignations autour de «crustacés» Se laissent rapporter à la position noémique «41.2.2.1.» en tant que a) «classe d'animaux arthropodes, ovipares, antennifères, au corps formé de segments munis chacun d'une paire d'appendices, à respiration branchiale, à carapace chitineuse» [dér. sav. du lat.

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CRUSTA]: fr. crustacés, n. m. pl., cat. crustacis, n. m. pl., esp., gai., port, crustaceos, n. m. pl., it. crostacei, n. m. pl., sd. (Spano) crostaceli, n. m., rom. crustacea, n. f., roum. crustaceu, n. n.; b) «crustacé d'eau douce (type des décapodes macroures), de taille moyenne, aux pattes antérieures armées de pinces robustes» [du frq. *KREBITJA]: fr. écrevisse, n. f., [du lat. GAMBERUS]: OCC. (DOCC) chambre, n. m., it. gambero, n. m., rom. giamber, (engad., surm.), giomber, (sursilv., sutsilv.), n. m., frioul. gambar, n. m., [du lat. CANCER]: cat. cranc, n. m., esp. cangrejo, n. m., gai. caranguexo, n. m., port, caranguejo, n. m., [du si. RACU]: roum. rac, n. m.; c) «crustacé décapode brachyoure, animal marin de forme ovoïde ou ovale, à pattes et pinces latérales, se déplaçant souvent latéralement» [de l'a. nor. krabbi]: fr. crabe, n. m., roum. crab, n. m., [du lat. CANCER]: occ. (Docc) cranc, n. m., (-» également «écrevisse») cat. cranc, n. m., frioul. granz, n. m., [forme comp. à partir du lat. CANCER]: esp. cangejo de mar, n. m., gai. caranguexo de mar, n. m., port, caranguejo do mar, n. m., [du lat. CANCRUM]: it. granchio, n. m., sd. grânku, (log. et camp.), kânkaru, (log. et camp.), n. m., [dér. à partir du lat. CAMBA]: rom. giamberet, (engad.), giomber et, (sursilv.), n. m.; d) «petit crustacé décapode marin ou d'eau douce (sous-ordre des décapodes nageurs)» [étym. inc.]: fr. crevette, n. f., [du lat. GAMMARUS]: OCC. (Docc) cambaròt, n. m., [du lat. CAMBA]: cat. gamba, n. f., esp., gai. gamba, n. f., it. gamberetto, n. m., [du lat. *CAMMARONE]: port, camarâo, n. m., [empr. du fr.]: roum. crevet, n. m.; e) «grand crustacé marin malacostracé de l'ordre des décapodes (macroures), aux pattes antérieures armées de grandes et fortes pinces» [empr. de l'a.-scandinave HUMARR]: fr. homard, n. m. it. omaro, n. m., roum. homar, n. m., [étym. inc.]: occ. (Docc) ligombbau, n. m., cat. llamàntol, n. m., [du lat. vulg. LOCUPANTE]: esp. lobagante, bogabante, n. m., gai., port, lavagante, n. m., [forme comp. à partir du lat. GAMBA]: rom. giamber marin, (engad.), giomber da mar, (sursilv., sutsilv.), n. m.; f) «grand crustacé marin (Décapodes macroures) aux pattes antérieures dépourvues de pinces, aux antennes longues et fortes, et dont la chair est très appréciée» [empr; de l'a. prov. langosta, du lat. pop. LACUSTA]: fr. langouste, n. f., occ. (Docc) langosta, n. f., cat. llagosta, n. f., esp., gai. langosta, n. f., port, lagosta, n. f., it. aragosta, n. f., sd. aligûsta, n. m., rom. langusta, n. f., roum. langustâ, n. f.;

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2.2.2. «Coquillages et mollusques» Désignent la position noémique «41.2.2.2.» en tant que a) «mollusque (généralement marin) pourvu d'une coquille» [dér. à partir du lat. pop. *CONCHILIA: fr. coquillage, n. m., occ. (Piat) couquilhage, n. m., [du bas-lat. CONCHA: esp., gai. concha, n. f., [du lat. CONCHYLIUM: it. conchiglia, n. f., sd. konkidzu, (log.), konkillu, (camp.), n. m., rom. coquiglia, (engad.), conchiglia, (sursilv.), n. f., roum. cochilie, n. f., [dér. à partir du lat. MAR: port, mariscos, n. m. pl., [étym. inc.]: cat. petxina, n. f., frioul. cape, n. f.; b) «mollusque lamellibranche à coquille feuilletée ou rugueuse,, n. n., comestible ou recherché pour sa sécrétion minérale (nacre, perle)» [du lat. OSTREA: fr. huître, n. f., occ. (Docc) ustra, n. f., gasc. (SPalay) ustri, n. f., cat., esp., gai., port, ostra, n. f., it. ostrica, n. f., sd. ostiône, n. f., rom. austra, n. f., frioul. dstrighe, n. f., roum. stridie, n. f.; c) «mollusque gastéropode pulmoné terrestre à coquille arrondie en spirale (famille des Hélicidés; n. se. Hélix)» [empr. du prov. escargol, à partir du lat. SCARABAEUS: fr. escargot, n. m., occ. (Docc) cacalaus, n. m., gasc. (SPalay) cagoulhe, n. f., cat. cargo!, n. m., esp., gai., port, caracol, n. m., it. chiocciola, n. f., frioul. cai, n. m., [du m. h.-all. LANDERN: rom. lindorna, (engad.), n. f., [de l'ail. Schnecke]: rom. schnec, n. m., [étym. inc.]: roum. melc, n. m. C. Vue d'ensemble Les formes pour «commerce de la viande crue (boeuf, cheval, mouton, porc, veau) au détail» remontent, pour le français, le romanche engadinois et le frioulan, au gaul. *BUCCO, pour l'occitan, le gascon, l'italien, le sarde, le romanche sursilvain ainsi que la roumain, au lat. MACELLUM et, pour les langues ibéro-romanes, au lat. CARO, CARNIS. Celles pour «celui qui tue ou fait tuer les animaux destinés à l'alimentation humaine (boeuf, cheval, porc, mouton) et en vend la chair crue» sont issues des mêmes origines étymologiques. Les désignations pour «viande de boeuf» remontent, en général, au lat. BOVIS, celles pour le concept «viande de veau» remontent au lat. VITELLUM (langues gallo-romanes, catalan, portugais, italien, sarde romanche, frioulan, roumain), au lat. NUTRIMEN (romanche engadinois et surmiran) et au lat. TERNER (espagnol, galicien). Le con-

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cept «viande de mouton» se retrouve dans les signèmes venant, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'italien et le frioulan, probablement d'un gaul. *MULTO, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, du lat. CARO, CARNIS, pour l'italien et le frioulan, du lat. PECORA, pour le romanche engadinois, du lat. BESTIA, le catalan étant d'origine onomatpoétique. Les formes pour «viande d'agneau» sont issues du lat. AGNELLUS (français, occitan, catalan, portugais, italien, romanche frioulan, roumain), du lat. vulg. COR1 DARIUS et du lat. de basse époque BURRA (espagnol, galicien) (cf. supra XLI. B. 1.1.1.). Les réalisations langagières pour «ensemble des oiseaux qu'on élève pour leurs oeufs ou leur chair» proviennent, pour les langues galloromanes, le catalan, l'espagnol, le galicien et l'italien, du lat. voLATILIA, proviennent, pour l'italien, le romanche et le frioulan, du lat. AVIS, pour l'espagnol, du lat. vulg. AVIAMEN, pour le portugais et le romanche, du lat. GALLUS, le roumain présentant une forme composée à partir du lat. PAUSARE. Celles pour «femelle du coq dont on consomme la chair» proviennent du lat. PULLA, pour les langues gallo-romanes, du lat. GALLINA en ancien français, en occitan, en catalan, galicien, portugais, italien, romanche, frioulan et roumain. Les formes pour le concept «poule, coq destiné à l'alimentation» proviennent du lat. PULLA (français, catalan, espagnol, galicien, italien, romanche, frioulan), dérivant à partir du lat. PULLUS (roumain), à partir du lat. GALLINA (occitan), le port, frango étant d'origine incertaine, (cf. supra XLI. B. 1.1.2.). Les unités lexicales réalisant le concept «morceau de viande, partie charnue et tendre qu'on lève le long de l'épine dorsale de quelques animaux» dérivent, en général, à partir du lat. FILUM, sauf le portugais qui remonte au lat. LUMBUS et le roumain qui est redevable au lat. MUSCULUS. Celles pour un «morceau de viande découpé près des côtes» remontent au lat. COSTA, sauf l'espagnol qui est issu ici du lat. AXUNGIA et celles pour le concept «côte (d'un animal) destinée à la consommation» sont issues de la même origine. La «cuisse de mouton, d'agneau, de chevreuil» est désignée par des vocables qui sont empruntés, pour les langues gallo-romanes, à l'a. h.-all. GIGA, pour le catalan et l'italien, ces formes dérivent à partir du lat. COXA, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, du lat. PERNA, les réalisations pour le romanche restant incertaines. Les formes pour «morceau de viande de boucherie (boeuf, porc, veau), 1

Les formes issues du lat.

BURRA

désignent un «agneau de moins de deux ans».

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bardé et ficelé, cuit à sec peu de temps et à feu vif» dérivent, pour les langues gallo-romanes, le catalan l'italien, le sarde, le romanche engadinois et le frioulan, à partir du frq. *RAUSTJAN, pour l'espagnol, le galicien et le postugais, à partir du lat. ASSARE - celles pour le romanche ont la même origine, mais doivent avoir subi l'influence de l'ail, braten, celle du roumain dérivant à partir du lat. FRIGERE. Celles pour «viande (spécialt, boeuf, mouton) grillée» proviennent du lat. GRATICULA (langues gallo-romanes), ou à partir de formes descriptives sur la base du lat. CARNEM OU du lat. FRIGERE (roumain). Pour «mets composé de viande et de légumes (que l'on fait bouillir dans le «pot»)», le français, l'occitan et le catalan présentent des formes composées. Les formes de l'espagnol, du galicien et du portugais remontent au lat. vulg. COCERE, celles de l'italien et du frioulan au lat. ELIXIUM et celle du roumain au si. RASZOLU (cf. supra XLI. B. 1.2.). Les lexies pour «industrie et commerce de la viande de porc, des préparations à base de porc» dérivent, pour les langues gallo-romanes et le romanche, à partir du lat. CARO, pour l'espagnol, à partir du lat. *TUCINUM LARDUM, pour le portugais et l'italien, à partir du lat. SAL, pour le roumain, à partir du lat. *CARNACEUS, la catalan présentant ici une forme composée sur carn + salada. Celles pour le concept «personne qui apprête et qui vend de la viande de porc frais, de la charcute-rie (et divers plats cuisinés, des conserves)» remontent sensiblement aux mêmes origines. Les formes pour la «préparation de viande maigre hachée et de gras de porc (chair à saucisse), assaisonnée, et entourée d'un boyau (coiffe de porc.. .), que l'on sert en général cuite ou réchauffée» remontent au lat.pop. SALSICIA (langues gallo-romanes, ibéro-romanes, italien, sarde), dérivent à partir du lat. LONGUS (romanches) et proviennent du lat. *CARNACEUS. Celles pour «préparation de viandes de porc, de boeuf. . . hachées plus ou moins fin, assaisonnées, cuites ou séchées et présentées dans un boyau (peau de saucisson), et que l'on mange coupée en tranches» dérivent à partir du lat. SALSICIA respectivement à partir du lat. SAL. Les réalisations pour «boyau rempli de sang et de graisse de porc assaisonnés» sont pour le français, l'occitan et le frioulan, d'origine expressive, pour l'espagnol et le galicien, elles sont issues du lat. *MURCELLA. Le catalan présente une forme composée sur botir + farro. Pour le romanche, nous trouvons une solution syntagmatique et le romain étant, dans ce cas, d'origine incertaine. Les formes pour «cuisse ou épaule de porc que l'on sale et que l'on prépare pour être conservée» dérivent à partir du

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lat. de basse époque GAMBA (langues gallo-romanes, espagnol, galicien, roumain), remonte au lat. vulg. *PERSUNCTUM (portugais), au lat. EXSUCTUM (italien, sarde, frioulan). Celles pour «pièce de charcuterie, faite d'un hachis de viandes épicées, de poisson. . . enveloppé dans une croûte» sont issues, en grande partie, du lat. de basse époque PASTA, le sarde dérivant à partir du lat. PANIS et le portugais em-pruntant à l'ancien français. Les réalisations pour «graisse de porc fondue» dérivent à partir du lat. pop. SAGIMA (langues galloromanes), remonte à LARDUM (catalan), au lat. STRUGERE (italien), AXUNIA (italien, sarde, romanche, frioulan), le roumain provenant du lat. UNCTURA et les formes des langues ibéro-romanes restant d'origine incertaines (cf. supra XLI. B. 1.3.). Les lexies se rapportant au concept «ensemble des animaux bons à manger que l'on peut chasser» dérivent, pour le français et le gascon, à partir du frq. *GABAITI, pour l'occitan, les langues ibéroromanes et l'italien, à partir du lat. CASSA, pour le romanche et le frioulan, à partir du lat. *SALVATICUM, le roumain provenant du lat. VENATUS (cf. supra XLI. B. 1.4.). Les formes se rapportant au concept «ensemble des oiseaux qu'on élève pour leurs oeufs ou leur chair» proviennent du lat. VOLATILIA (français, occitan, catalan, espagnol, galicien, italien), du lat. PULLA (italien, romanche, frioulan), du lat. vulg. *AVAMEN (catalan), du lat. AVIS (espagnol), du lat. GALLMUS (romanche), le roumain choisissant une tournure explicative. L'ensemble conceptuel «produit des femelles ovipares», «différents mode de préparations des oeufs pour la nourriture» remonte au lat. pop. *OVUM (cf. supra XLI. B. 1.5.). Les formes lexicales pour «poisson de mer (famille des Serranidés) très vorace, à la chair très estimée» sont empruntées, pour le français, du m.-neerl. baers, en outre au lat. PERÇA qui est aussi à la base de la forme du romanche, mais aussi du lat. LUPUS qui représente également l'origine pour l'occitan et les langues ibéro-romanes, elle remontent au lat. UMBRA pour l'italien et le frioulan, et au bg. biban, pour le roumain. Les lexies pour «poisson sélacien (Rajidés), à corps aplati en losange, à queue étroite et souple armée d'un aiguillon, à la peau gris cendré ou brun noirâtre, parsemée de taches (et face ventrale blanche), comestible» remonte au lat. RAIA, le roum. calcan étant d'origine incertaine. Les désignations pour «petit poisson de mer (Clupéidés), scientifiquement appelé engraulis» son en grande partie d'origine incertaine, le romanche et le roumain dérivant à partir du lat. SARDA et l'italien venant du lat.

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Celles pour «petit poisson (Clupéidés), très abondant dans nos mers» proviennent du lat. SARDINA, (de Sardaigne). Celles pour «poisson de mer ovale et plat, à peau rugueuse» sont, pour les langues gallo-romanes, d'origine incertaine, dérivent, pour le catalan, l'espagnol et le galicien, du lat. GALLUS, proviennent pour le portugais du lat. AZEPIA et, pour l'italien, du lat. LIMA. Les différentes désignations pour les ensembles conceptuels «poisson de mer (Gadidés), proche de la morue, dont il se distingue notamment par une tache noire sur chaque flanc», «poisson anacanthinien (Gadidés; —> Gade), qui peut atteindre un mètre de long et vit dans l'Atlantique Nord et l'océan Arctique, d'où il émigré par bancs vers le sud pour frayer dans des eaux moins froides» se recoupe souvent surtout qu'il s'agit ici d'espèces très proches les unes des autres. Dans le premier cas qui touche le français et l'occitan, nous trouvons des formes venant du moy. néerl. schelvich, avec infl. probable de aigle, pour le second, sont touchés les langues gallo-romanes, l'italien et le romanche, dans le troisième, il s'agit, pour le français, l'occitan, les langues ibéro-roamanes, le romanche et le frioulan, de formes remontant probablement au néerl. Kabeljau. Les formes pour «poisson au corps presque cylindrique, à peau épaisse, gluante, couverte d'écaillés dont la chair est très estimée» dérivent à partir du gaul. *LOTTA (langues gallo-romanes, espagnol, portugais), du lat. SCHOLA (catalan), du m.-néerl. bote (romanche) et du bg. MIHALICA (roumain). Celles pour «poisson osseux (Scombridés), fusiforme, au dos vert et bleu, au ventre nacré, vivant en bancs et faisant l'objet d'une pêche importante» sont pour les langues galloromanes, d'origine incertaine, proviennent, pour le catalan, du lat. VARIATUM, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, du lat. CABALLA, pour l'italien, le sarde et le roumain, du lat. SCOMBRUM. Les unités lexicales «poisson de la famille des Gadidés (—> Gade), qui se distingue par l'absence de barbillon à la mâchoire inférieure et dont la chair est appréciée» dérivent du lat. MERULUS (langues gallo-romanes, romanche), proviennent du lat. LUCIUS (catalan), du lat. PISCIS (espagnol, galicien, portugais) et du lat. NASUS + ASELLUS (italien). En fin les formes pour «poisson acanthoptérygien (Scombridés) de grande taille qui vit dans l'Atlantique et la Méditerranée, et qui est recherché pour sa chair» sont empruntées de l'a. prov. ton, du lat. THUNNUS (cf. supra XLI. B. 2.1.1.). Les désignations pour «poisson d'eau douce (Percidés) dont certaines espèces sont très estimées pour leur chair» proviennent, pour la plupart, du lat. PERÇA, le roumain au bulg. BIBAN. Celles APIUGAM.

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pour «grand poisson d'eau douce (Ésocidés), à corps étroit, élancé, couvert de fines écailles, au museau large, plat et pointu, armé de dents aiguës» dérivent, pour les langues gallo-romanes, à partir du lat. BROCCA, pour le catalan, du germ. SPITUS, pour l'espagnol, le portugais, l'italien, le sarde et le frioulan, du lat. LUCIUS et, pour le roumain, du bulg. STUCA. Les formes pour «poisson physostome (Salmonidés), qui vit surtout dans les eaux pures et vives et se nourrit de proies vivantes» proviennent, pour les langues gallo-romanes, ibéro-romanes, l'italien, le romanche sutsilvain et le frioulan du lat. de basse époque TRAUCTA, pour le sarde, du lat. pop. *TROCTA, le romanche engadinois remontant à l'ail. Forelle, le roumain, au si. PISTRA. Les formes pour «gros poisson d'eau douce (Cyprinidés), scientifiquement appelé Cyprinus» ont comme origine le lat. de basse époque CARPA, celles pour «poisson physostome (Cyprinidés) vivant dans les eaux douces, à peau sombre et gluante, à chair délicate» sont issues du lat. du IVe siècle TINCA, le roumain ayant ici comme origine le si. LINI et celles pour «poisson (Murénidés) au corps cylindrique et allongé comme celui d'un serpent, à la peau visqueuse et glissante, qui vit en eau douce (mais se reproduit dans l'Atlantique nord: mer des Sargasses)» remontent au lat. ANGUILLA, le frioulan bisate étant d'origine incertaine. Enfin les désignations pour «gros poisson migrateur (Salmonidés) à chair rose, qui abandonne la mer et remonte les fleuves au moment du frai» proviennent du lat. SALMONEM (cf. supra XLI. B. 2.1.2.).

27 XLII. Légumes A. Système noémique 42. 42.1. 42.2. 42.3. 42.4. 42.5. 42.6. 42.7. 42.8. 42.9.

«Légumes» «condiment» «plantes potagères» «courge» «chou» «salades» «chicorée endive» «plantes à racines ou tubercules» «légumineuses papillonacées» «champignons»

B. Structures lexicales 0.0. Autour du concept «légumes» Se laissent rapporter à la position noémique «42.» en tant que a) «plante potagère dont certaines parties (feuille, racine, bulbe, fruit, graine, fleur, tige) peuvent entrer dans l'alimentation humaine» [empr. du lat. LEGUMEN]: fr. légumes, n. m. pl., occ. (Docc) legum, n. m., cat. llegum, n. m., port, legumes, n. m. pl., roum. legumâ, n. f., it. legume, n. m., sd. legûmene, (log.), legûmini, (camp.), n. m., [du lat. vulg. VIRIDIARIUM]: esp. verduras, n. f. pl., it. verdura, n. f., rom. verdiïra, (engad.), verdura, (sursilv.), veadira, (sutsilv.), frioul. verdure, n. f., [dér. à partir du lat. HORTUS]: gasc. (SPalay) ourtalissi, n. f., cat. hortalissa, n. f., esp., gai. hortalizas, n. f. pl., port, hortaliças, n. f. pl., sd. ortalissia, (log.), ortalittsia, (camp.); b) «fruit, légume qui est à maturité avant ceux de son espèce» [dér. à partir du lat. PRIMUS]: fr. primeurs, n. f. pl., occ. (Docc) primor, n. m., cat. primerencs, n. m. pl., it.primizie, n. f. pl., sd. primitsia, (log. et camp.), n. f., [du lat. TEMPARANUS]: esp., gai. tempranas, n. f. pl., port, temporâo, n. m. 1.0. Plantes servant de condiment Désignent la position noémique «42.1.» en tant que a) «plante monocotylédone (Liliacées), scientifiquement appelée allium sativum, dont le bulbe arrondi (tête) est formé de caïeux (gousses) réunis sous une enveloppe commune» [du lat. ALLIUM]:

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XVIe Partie: Subsistance

fr. ail, n. m., occ. (Docc) alh, n. m., gasc. (SPalay) alh, n. m., cat. ail, n. m., esp. ajo, n. m., gai. allo, n. m., port, alho, n. m., it. aglio, n. m., sd. âdzu, (log.), âllu, (camp.), n. m., rom. agi, n. m., frioul. ai, n. m., [dér. à partir du lat. USTULARE]: roum. usturoi, n. m.; b) «plante monocotylédone (Liliacées), variété d'ail (allium porrum) bisannuelle, à bulbe peu développé, cultivée pour son pied» [du lat.PORRUM]: fr. poireau, n. m., occ. (TrFél) porre, n. m., cat. porro, n. m., esp. puerro, n. m., gai. allo-porro, n. m., port, alhoporro, n. m., it. porro, n. m. sd. pôrru, (log. et camp.), n. m., rom. puàrv, (engad.), por, (sursilv., sutsilv., surm.), n. m., frioul. puar, n. m., [du si. PRAZU]: roum. prazu, n. m.; c) «plante potagère monocotylédone (Liliacées) voisine de l'ail, vivace, à bulbe plus ou moins aplati recouvert d'une tunique (ou robe) blanche, jaune ou rouge» [du lat. UNIONEM]: fr. oignon, n. m., [du lat. CEPA]: occ. ((Docc) ceba, n. f., cat. ceba, n. f., roum. ceapâ, n. f., [du lat.CEPULLA]: esp. cebolla, n. f., gai., port. cebola, n. f., it. cipolla, n. f., sd. kibûdda, (log.), cibudda, (camp.), n. f., rom. tschiguola, (engad.), tschaguola, (sursilv.), tschavola, (sutsilv., sutsilv.), n. f., frioul. cevole, n. f.; d) «plante potagère (Liliacées), variété d'ail (allium ascalonicum) dont les feuilles et surtout les bulbes sont utilisés comme condiments» [du lat. pop. *SCALONIA]: fr. échalote, n. f., occ. (TrFél) eschaloto, n. f., cat. escalunya, n. f., esp. chalote, n. m., gai. chalota, n. f., port, chalota, n. f., it. scalogna, n. f., [dér. à partir du lat. CAEPULA]: gasc. (SPalay) cibe, n. f.; e) «plante dicotylédone (Solanacées), scientifiquement appelée capsicum, herbacée, vivace ou annuelle, originaire des régions chaudes, cultivée pour ses fruits qui servent de condiment» [à partir du lat. PIGMENTUM]: fr. piment, n. m., occ. (Docc) pimenton, n. m., gasc. (SPalay) pimén, n. m., esp. pimiento, n. m., gai. pimento, n. m., port, pimentâo, n. m., [forme comp. à partir du lat. PIPER + VERMICULUM/ROSA]: cat. pebre vermeil, n. m., roum. piper-ro§u, n. m., [dér. à partir du lat. PIPER]: it. peperone, n. m., sd. piberàne, (log.), piberoni, (camp.), n. m., rom. peperun, n. m., frioul. peveron, n. m., [dér. à partir du lat. ARDERE]: roum. ardei, n. m.; f) «variété d'armoise (Artemisia dracunculus; famille des Composacées) aussi appelée dragone, herbe dragon, serpentine, gargon, dont la tige et les feuilles aromatiques et apéritives, sont employées comme condiment» [à partir de l'ar. TARKHOUN]: fr.

XLII. Légumes

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estragon, n. m., occ. (TrFél) estragoun, n. m., gasc. (SPalay) estragoû, n. m., cat. estragô, n. m., esp., gai. estragon, n. m., port. estragâo, n. m., it. targone, n. m., sd. stragdni, (camp.), n. m., rom. estragun, n. m., frioul. targon, n. m., roum. tarhun, n. m., [du lat. médiév. AFFRISSA]: sd. frissa, frisa, (log.), n. f.; g) «plante (herbe aromatique) annuelle (Ombelliféracées; nom se. : cerefolium) cultivée et employée comme condiment» [du lat. CAEREFOLIUM]: fr. cerfeuil, n. m., occ. (Docc) cerfuèlh, n. m., gasc. (SPaly) cerfùlh, n. m., cat. cerfull, n. m., esp., gai., port, cerefolio, n. m., it. cerfoglio, n. m., sd. tserfôl'u, (log.), n. m., rom. tscharfogl, (engad.), tscherfegl, (sursilv.), n. m., frioul. cerfoi, n. m., [empr. de l'esp. puisera ou du cat. polsera]: sd. purtsèra, (camp.), n.f.; h) «plante monocotylédone (Liliacées), vivace, à bulbe allongé brun rouge, dont les feuilles fistuleuses sont employées dans les assaisonnements, comme condiment» [à partir du lat. CAEPULA]: fr. ciboule, n. f., occ. (Docc) cebola, n. f., gasc. (SPalay)cebouléte, n. f., cat. cebolli, n. m., esp. cebollino, n. m., gai. cebolino, n. m., port, cebolinho, n. m., it. cibolino, n. m.; i) «plante voisine de la ciboule, à petites bulbes réunis par les racines en une masse compacte, dont les feuilles creuses et pointues sont employées comme condiment» [dér. à partir du lat. CAEPULA]: fr. ciboulette, n. f., occ. (Docc) ceboleta, n. f., cat. ceballot, n. m., esp. cebolleta, n. f., it. cipollina, n. f., rom. tschiflun, (engad.), tschgugliun, (sursilv.), tschavagliun, (sutsilv.), tschivigliun, (surm.), n. m., [du Te. ARPACIK]: roum. arpagic, n. m.; j) «plante (Polygonacées) cultivée dans les potagers pour ses feuilles» [du lat. pop. ACIDULA]: fr. oseille, n. f., rom. uschievla, (sursilv.), n. f., [forme comp. à partir du lat. VINUM + ACER]: occ. (Docc) vinagreta, n. f., gasc. (SPala) binagréte, n. f., cat. vinagrella, n. f., esp. agrella, n. f., [dér. à partir du lat. ACETO]: it. acetosella, n. f., (forme comp. à partir du lat. MEL + ACRA]: sd. miliâgra, (log.), n. f., [forme comp. à partir de COR + ACETU]: sd. korazédu, (camp.), n. m.; k) «plante potagère dicotylédone (Ombellifères), bisannuelle, très aromatique» [à partir du lat. *PETROSILIUM]: fr. persil, n. m., occ. (TrFél) persil, n. m., gasc. (SPalay) peyrassilh, n. m., esp. perejil, n. m., gai. perexil, n. m., it. prezzemolo, n. m., sd. pedrosimulu, (log.), perdusèmini, (camp.), n. m., rom. peterschiglia, (engad.), peterschin, (sursilv.), peterschegl, (sutsilv., surm.), n. m., frioul. pressèmul, n. m., roum. pâtrunjel, n. m., [du lat. IOLIU VIRIDE]: cat. julivert, n. m., [dér. à partir du lat. SAL]: port, salsa, n. f.

XVI e Partie: Subsistance

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2.0. Plantes potagères Se laissent rapporter à la position noémique «42.2.» avec les sémèmes a) «plante potagère (Composacées), vivace, herbacée, scientifiquement appelée cynara scolymus, qui est cultivée pour ses capitules (tête d'artichaut), dont le réceptacle charnu (cul ou fond d'artichaut) porte des bractées (dites feuilles d'artichaut) à base également charnue» [à partir de l'ar. AL-KAR-CHOÛF]: fr. artichaut, n. m., occ. (Docc) carchofa, n. f., gasc. (SPalay) artichàu, n. m., cat. carxofera, n. f., esp. alcachofa, n. f., gai., port. alcachofra, n. f., it. carciofo, n. m., rom. artischoc, (engad.), artischocca, (sursilv.), n. f., frioul. artichoc, n. m., [empr. du cat. carxoffa]: sd. kartsdffa, (log.), kancoffa, (camp.), n. f., [du grec mod. ot\|/Kivapa]: roum. anghinarâ, n. f.; b) «plante potagère (Liliacées), herbacée, vivace, à tige souterraine d'où naissent chaque année des bourgeons qui s'allongent en tiges charnues aux extrémités comestibles» [empr. du lat. ASPARAGUS]: fr. asperge, n. f., occ. (Docc) espargue, n. m., cat. espàrrec, n. m., esp. espárrago, n. m., gai., port, espargo, n. m., it. asparago, n. m., rom. spars, (engad., surm), spargla, (sursilv., sutsilv.), n. m., frioul. sparc, n. m., roum. sparanghel, n. m., sd. isparáu, (log.), sparàu, (camp.), n. m.; c) «plante dicotylédone (Légumineuses, Papilionacées) scientifaquement appelée pisum, vivace ou annuelle, et dont certaines variétés potagères sont cultivées pour leurs graines» [du lat. PISUM]: fr. pois, n. m., occ. (Docc) pese, n. m., gasc. (SPalay) pèse, n. m., cat. pèsol, n. m., it. pisello, n. m., [forme comp. à partir du lat. PISUM + DULCÍS: sd. pisúrci, (camp.), n. m., [du mozárabe BISSÁUT]: esp. guisante, n. m., [du lat. ERVILIA]: gai. hervella, n. f., port, ervilha, n. f., rom. arbagl, (engad.), arvegl, (sursilv., sutsilv.), n. m., [étym. inc.]: frioul. cesare, n. f., roum. mazâre, n.f.; d) «plante potagère (Solanées) originaire de l'Inde, appelée scientifiquement solanum et aussi melongène, cultivée pour ses fruits oblongs et arrondis, en général violets [de l'ar. AL-BADINGANA]: cat. alberginia, n. f., [empr. du cat.]: fr. aubergine, n. m., occ. (Docc) merinjana, n. f., gasc. (SPalay) merinjàno, n. f., cat. alberginia, n. f., esp. berenjena, n. f., gai. berinxela, n. f., port, beringela, n. f., it. melanzana2, n. f., petronciano, n. m., sd. predin-dànu, 2

Pour l'éymologie de la forme italienne cf. DEICZ, art. melànzana

XLII. Légumes

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(log.), predingânu, (camp.), n. m., sd. melindzâna, (log.), n. f., rom. obergina, n. f., frioul. melanzane, n. f., [forme comp. à partir du Te. PATLICAN]: roum. pâtlâgea vinâtâ, n. f.; e) «plante herbacée, potagère, aux feuilles épaisses et molles d'un vert soutenu» [empr. du lat. médiév. SPINACHIUM]: fr. épinard, n. m., occ. (Docc) espinarc, n. m., gasc. espinàc, n. m., cat. espinac, n. m., esp. espinaca, n. f., gai., port, espinafre, n. m., it. spinacio, n. m., sd. ispinâttsu, (log.), spinaccu, (camp.) n. m., rom. spinatsch, (engad.), spinat, (sursilv.), frioul. spinaze, n. f., roum. spanac, n. m. 3.0. Autour du concept «courge» Désigne la position noémique «42.3.» en tant que a) «plante potagère (Cucurbitacées*), comportant de nombreuses variétés, herbacée, annuelle ou vivace, cultivée pour ses fruits généralement comestibles» [du lat. class. CUCURBITA: fr. courge, n. f., occ. (Docc) cogorla, n. f., gasc. (SPalay) coucurle, n. f., [du lat. *CALAPACCIA]: cat. carbassera, n. f., esp. calabacera, n. f., gai., port, cabaceira, n. f., [du lat. CUCUTIA]: it. zucca, n. f., rom. zucha, (engad.), zetga, (sursilv., sutsilv., surm.), n. f., [du lat. pop. *CUCURBICLA]: sd. korkoriga, krokkoriga, (log. et camp.), n. f., [du Te. DEVLEC]: roum. dovleac, n. m.; b) «courge arrondie et volumineuse d'un jaune orangé» [dér. à part i r d u l a t . CITRIUM]: f r . citrouille,

n . f., [ d u l a t . CUCURBITA]: o c c .

(TrFél) coucourdo, n. f., gasc. (SPalay) couje, n. f., [d'un prérom. * CALABACCIA]: cat. carbassa, n. f., esp. calabaza, n. f., gai. cabaza, n. f., [du lat. APOPERIS]: port, abôbora, n. f., [formation locale]: sd. kappéddu de brèdi, (camp.), n. m., [formation locale]: sd. krukkuriga dumbâda, krokkoriga dumbâriga, (camp.), n. f.; c) «plante dicotylédone (Solanacées), herbacée, annuelle, originaire de l'Amérique du Sud, cultivée pour ses fruits» [dér. à partir de l'aztèque TOMATL]: fr. tomate, n. f., occ. (Docc) tomata, n. f., gasc. (SPalay) toumate, n. f., cat. tomàquet, n. m., esp., gai., port, tomate, n. m., rom. tomata, n. f., frioul. tomat, n. m., roum. tomatâ, n. f., sd. tamâtta, (log.), tomâtta, (camp.), n. f., sd. tomâtiga, (camp.), n. f., [du lat. POMUM + AURUM]: it. pomodoro, n. m., rom. pomidor, (engad.), n. m., frioul. pomodoro, n. m.

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XVIe Partie: Subsistance

4.0. Autour de «chou» Se laissent rapporter à la position noémique «42.4.» en tant que a) «plante dicotylédone (Cruciféracées), scientifiquement appelée brassica, annuelle, bisannuelle ou vivace, cultivée comme potagère» [du lat. CAULIS]: fr. chou, n. m., occ. (Docc) caul, n. m., gasc. (SPalay) caulet, n. m., cat., esp., gai. col, n. f., port, couve, n. f., it. cavolo, n. m., sd. kâule, (log.), kâuli, (camp.), n. m., [à partir du lat. CAPUT]: rom. gi(a)bus, (engad.), baguos, (sursilv.), gibus, (sutsilv.), gibos, (surm.), n. m., frioul. capus, n. m., [du lat. *VIRDIA]: varzâ, n. f.; b) «chou d'une variété dont les inflorescences forment une masse blanche, charnue et comestible» [forme comp. à partir de «chou» + «fleur»]: fr. chou-fleur, n. m., occ. (Docc) caulet flori, n. m., cat. col-i-flor, n. f., esp. coliflor, n. f., gai. couvefrol, n. m., port, couve-flor, n. f., it. cavolfîore, n. m., rom. cardifiol, (engad.), carflur, (sursilv., sutsilv.), cartafiol, (surm.), n. m., [forme comp. à partir du lat. CAULIS + AD + FLORE]: sd. kaul(e)afffiàre, (log.), n. m., [du grec mod. K o u o w o K Î ô i a ] : roum. conopidâ: n. f.; c) «chou-fleur d'une variété non pommée à longue tige, originaire d'Italie» [dér. à partir du lat. BROCCUM]: it. broccoli n. m. pl., [empr. de l'it.]: fr. brocoli, n. m., occ. (TrFél) caulet-broco, n. m., cat. brôquil, n. m., esp. brécol, n. f., gai. brôcolos, n. m. pl., port. brôcolo, n. m., sd. brôkkulu, (log. et camp.), n. m. 5.0. «Plantes à salades» Peuvent se référer à la position noémique «42.5.» avec les sémèmes a) «mets fait de feuilles d'herbes potagères crues, assaisonnées d'huile, de vinaigre et de sel (vinaigrette), souvent servi avant le fromage ou le dessert» [dér. à partir du lat. SAL]: it. insalata, n. f., [empr. de l'it.]: fr. salade, n. f., occ. (Docc) salada, n. f., cat., esp. ensalada, n. f., gai., port, salada, n. f., rom. salata, n. f., frioul. salate, n. f., roum. salatâ, n. f., [empr. de l'esp. ensalada, ou de l'it. insalata]: sd. insalâda, (log. et camp.), n. f.; b) «plante dicotylédone, scientifiquement appelée lactuca, qui présente de nombreuses variétés vivaces ou annuelles, dont certaines sont cultivées comme légumes pour leurs feuilles» [du lat. LACTUCA]: fr. laitue, n. f., occ. (Docc) laituga, n. f., gasc. (SPalay) leytugue, n. f., cat. lletuga, n. f., esp. lechuga, n. f., gai. leituga, n. f., it.lattuga, n. f., sd. lattûkka, (log.), n. f., lâttia, (camp.),

XLII. Légumes

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n. f., rom. latitschun, n. m., frioul. latuje, n. f., roum. laptucâ, n. f., [à partir du lat. de basse époque INCISAM]: cat. enciam, n. m., [de l'ar. AL-HASA]: port, alface, n. m.; c) «variété de laitue, à feuilles allongées, rigides et croquantes» [à partir du lat.ROMANUS]: fr. romaine, n. f., romana, n. f., it. romana, n. f., cat., esp., port, [venant de la Lombardie]: occ. (Docc) lombarda, n. f.; d) «plante de la famille des Campanulacées dont les tiges et les feuilles souterraines peuvent se manger en salade» [dér. à partir du lat.RAPA]: it. raponzo, n. m., [empr. de l'it.]: fr. raiponce, n. m., occ. (Docc) raponchon, n. m., cat. repunxó, n. m., esp. ruiponce, n. m., port, rapôncio, n. m., it. raperonzolo, n. m., rom. rapunzla, (sutsilv.), n. f., [tournure descriptive «patte du diable]: rom. grifla -, patta dal diavel, (engad.), grefla dil giavel, (sursilv.), n. f., grefla digl giavel, (sutsilv.), n. f., [étym. inc.]: cat. fiteuma, n. f.; e) «plante herbacée, à tige rampante et à feuilles découpées en lobes arrondis, cultivée pour ses parties vertes comestibles» [du frq. *KRESSO]: fr. cresson, n. m., occ. (Docc) creisselons, n. m., gasc. (SPalAy) crechoû, n. m., cat. creixens, n. m., it. crescione, n. m., rom. creschun, (engad.), carschun, (sursilv.), carschùn, (sutsilv.), n. m., frioul. creson, n. m., roum. creson, n. m., [du célt. BERURON]: esp. berrò, n. m., [du lat. vulg. ACRIO]: gal. agrión, n. m., port.agriào, n. m., [du lat. NASTURCIUM, NASTURTIUM]: sd. nastûrtu, (log.), nartûttsu, (camp.), n. m.; f) «plante dicodylédone (Composées), herbacée, vivace, à feuilles longues et dentées, à fleurs jaunes, à fruits surmontés d'une aigrette» [forme comp. à partir de «pisser» + «lit»]: fr. pissenlit, n. m., occ. (Docc) pissalait, n. m., cat. pixallits, n. m., [du lat. CARDUS]: esp. cardillo, n. m., [dér. à partir du lat. pop. *BURRICUS]: gai. burriqueiro, n. m., [du lat. TARAXACUM, dérivé de l'ar. TARAHSAQUN]: port, taraxaco, n. m., [du lat. SUFFLARE]: it. soffione, n. m., [du grec TtaîtaSia: roum. pâpâdie, n. f., [dér. à partir de l'it. cicoria]: rom. flur d'cicorgia, n. m., [à partir de l'esp. papaz + suff. -ólu]: sd. pabantsólu, (log.), n. m., [empr. de l'it. cicoria + adj. bùrda]: sd. cikkória bûrda, (camp.), n. f. 6.0. «chicorée endive» Se rapportent à la position noémique «42.6.» en tant que a) «endive (ou chicorée endive) : espèce de chicorée comprenant la chicorée frisée et la scarole» [empr. du lat. médiév. ENDIVIA]: fr.

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XVIe Partie: Subsistance

endive, n. f., occ. (Docc) endévia, n. f., gase. (SPalAy) endébio, n. f., cat. endivia, n. f., esp. endibia, n. f., port, endivia, n. f., it. indivia, n. f., sd. indiria, (log.), indivia, (camp.), n. f., rom. endivia, (engad., sursilv.), n. f., roum. andivä, n. f.; b) «plante herbacée (Composacées) dont les feuilles se mangent en salade» [empr. du lat. CICHORIA]: fr. chicorée, n. f., sd. tsikkória, (log.), cikkória, (camp.), n. f., it. cicoria belga n. f., rom. cicorga, (engad.), n. f.; c) «chicorée à larges feuilles peu dentées, mangée en salade» [à partir du lat. de basse époque ESCARIOLA]: fr. scarole, n. f., occ. (Docc) escarola, n. f., gase. (SPalay) escarole, n. f., cat., esp., gai., port, escarola, n. f., it. scarola, n. f., [empr. de l'it. lattuga + arruffâda]: sd. lattùkka arruffâda, (log.), sd. lâttia arruffâda (camp.), n. f. 7.0. Plantes à racines ou tubercules comestibles Se rapportent à la position noémique «42.7.» en tant que a) «tubercule comestible d'une solanacée d'origine exotique» [forme comp, à partir de «pomme» + «terre»]: fr. pomme de terre, n. f., [du lat. vulg. *TUFERA]: occ. (Docc) tartifie, n. f., [dér. à partir du haïtien PAPA, par la voie de l'esp.]: fr. patate, (fam.), n. f., gase. (SPalay) patate, n. f., cat., esp. patata, n. f., gal. pataca, n. f., port, batata, n. f., it. patata, n. f. sd. patâta, (log. et camp.), n. f., frioul. patate, n. f., [empr. de l'ail. Kartoffel]: frioul. cartùfele, n. f., roum. cartof, n. m., [empr. de l'ail. Erdapfel]: rom. ardöffel, (engad.), hardefel, (sutsilv.), n. m., [construit sur lat. MALUM + IN + TERRA calqué sur ail. Erdapfel\: rom. mailinter, (engad.), n. m., [de l'ail. Trüffel]: rom. truffel, (sursilv.), tiffel, (surm.), n. m.; b) «plante dicotylédone (Chénopodiacées) appelée scientifiquement beta. Bette vulgaire ou bette rave» [empr. du lat. BETA]: fr. bette, n. f., it. bietola, n. f. sd. bèda, (log., camp.), n. f., [du lat. BLITUM]: occ. (Docc) bleda, n. f., cat. bleda, n. f., frioul. blède, n. f., [dér. à partir du lat. HORTENSIS]: rom. urteis, n. m., [empr. du piém. biarava]: sd. biarràva, (camp.), n. f.; e) «variété de bette, piante cultivée (Chénopodiacées) à racine charnue» [forme comp, à partir du lat. BETA + RAVA]: fr. betterave, n. f., gal., port, beterraba, n. f., [du lat. BLITUM]: gase. (SPalay) blét, n. m., [forme comp, à partir du lat. BLITUM + RAVA]: OCC. (Docc) bledaraba, n. f., [à partir du lat. REMOLACIUM]: cat. ro-

XLII. Légumes

d)

e)

f)

g)

h)

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molatxa, n. f., esp. remolacha, n. f., [du lat. HERBA BETA]: it. barbabietola, n. f., [du si. SVECLU]: roum. sfeclâ, n. f.; «plante crucifère dont plusieurs variétés sont cultivées pour leurs racines comestibles» [du lat. RADICEM]: it. radice, n. f., [empr. de l'it.]: fr. radis, n. m., [du lat. RAPHANUM]: occ. (Docc) rabe, n. m., cat. rave, n. m., esp. râbano, n. m., gai., port, rabanete, n. m., it. ravanello, n. f., sd. ravanèlla, (log.), n. f., arrovanéllu, (camp.), n. m., rom. ravanel, (engad.), ravani, (sursilv., sutsilv.), n. m., frioul. ravanèl, n. m., [du lat. pop. RADICARIA]: sd. arigârdza, (log.), n. f., [du lat. pop. RADIC(U)LA]: sd. arraiga, (camp.), n. f., [du lat. RADICULA]: roum. ridiche, n. f.; «plante dicotylédone (Ombelliféracées) appelée scientifiquement daucus, à racine pivotante, comestible, cultivée comme plante potagère» [empr. du lat. CAROTA]: fr. carotte, n. f., gasc. (SPalay) carrote, n. f., it. carota, n. f., rom. carotta, n. f., frioul.caràtule, n. f., [du lat. PASTINACA]: OCC. (Docc) pastenaga, n. f., cat. pastanaga, n. f., [de l'ar. SAFUNÂRIYA]: esp. zanahoria, n. f., gai., port, cenoura, n. f., [du lat. RADICARHA]: sd. arigârdza, ( log. n. f., [du lat. PASTINACA]: sd. pistinâga, (camp.), n. f., [du lat. PASTINAC(U)LA]: sd. pistinâya, (log. sept.), n. f.; «plante dicotylédone (Ombellifères), ache améliorée (apium), dont une variété dite céleri à côtes (cour, céleri en branches), est cultivée pour ses pétioles charnus et tendres, et une autre, dite céleri-rave, pour ses racines» [dér. à partir du grec. aeA.ivov]:fr. céleri, n. m., it. sedano, n. m., rom. selerin, (engad.), seller, (sursilv.), selerign, (sutsilv.), n. m., frioul. sèlino, n. m., roum. (elinâ, n. f., [du lat. APIUM]: occ. (Docc) api, n. m., gasc. (SPalay) lapi, n. m., cat. api, n. m., esp. apio, n. m., gai., port, aipo, n. m., sd. âp(p)iu, (log. et camp.), [empr. du tosc. sèllero, sèllaro,]: sd. séllaru, (log.), n. m.; «plante, voisine du navet, dont la tige renflée, à chair jaune, sert à l'alimentation du bétail et parfois à l'alimentation humaine» [empr. du suédois rotabaggar]: fr. rutabaga, n. m., [empr. du fr.]: it. rutabaga, n. f., port, rutabaga, n. f., [forme comp. à partir du lat. CAULIS + NAPUM]: cat. col-i-nap, n. m., esp. colinabo, n. m., gai. couve-nabiza, n. f., [forme comp. à partir du lat. CAULIS + RAPA]: it. cavolo rapone, n. m., rom. colrava, (engad.), n. f., [du lat. RAPA]: rom. rava, (sursilv., sutsilv.), n. f.; «plante dicotylédone (Composacées) annuelle ou bisannuelle, dont deux variétés sont cultivées pour leurs racines, comestibles comme légumes» [étym. inc.]: fr. salsifis, n. m., occ. (Docc) salse-

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XVIe Partie: Subsistance

fie, n. m., gasc. (SPalay) salsifl, n. m., esp. salsifi, n. m., port. cercefi, n. m., it. sassifraga, n. f., [forme comp. à partir du lat. SCORTEA NEGRA]: rom. scorzaneira, (engad.), scorsanera, (sursilv.), n. f., [or. descriptive]: cat. barba de cabra, n. f.; i) «plante de la famille des crucifères, du genre Brassa, cultivée pour ses racines comestibles» [dér. à partir du lat. NAPUS]: fr. navet, n. m., occ. (Docc) nap, n. m., gasc. (SPaly) nab, n. m., cat. nap, n. m., esp., gai., port, nabo, n. m., roum. nap, n. m., [du lat. RAPA]: it. rapa, n. f., r o m . rava, n . f., frioul. râf, n. m.;

j) «plante (Cucurbitacées) scientifiquement appelée cucumis, herbacée, rampante» [à partir du lat. de basse époque CUCUMER]: fr. concombre, n. m., occ. (Docc) coucoumbre, n. m., cat. cogombre, n. m., sd. kugûmere, (log.), kugùmini, (camp.), n. m., r o m . cucu-

mer, (engad.), n. m., cucumera, (sursilv., sutsilv.), n. f., frioul. cudumar, n. m., [à partir d u lat. PEPO]: esp., p o r t , pepino, n. m., gai. pepineiro, n. m., [du lat. vulg. *CITRIOLUM]: it. cetriolo, n. m., [du Bg. KRASTAVICA]: roum. castravete, n. m.;

k) «petit concombre que l'on cueille avant maturité et que l'on utilise comme condiment après l'avoir fait confire dans du vinaigre» [dér. à p a r t i r d u lat. p o p . *CORNA]: fr. cornichon, n. m., gasc. (SPalay) cournichoû, n. m., [à partir du lat. CODIA]: occ. (Docc) cojon, n. m., [dér. à partir du lat. CUCUMIS]: cat. cogombre petit, n. m., [dér. à partir d u lat.PEPo]: esp. pepinillo, n. m., p o r t . pepino pequeno, n. m., [dér. à partir du lat. vulg. *CITRIOLUM]: it. cetriolino, n. m.

8.0. «Légumineuses papillonacées» Se laissent rapporter à la position noémique «42.8.» en tant que a) «plante (Papilionacées), herbacée, annuelle, vesce dont les graines se consomment fraîches ou conservées» [du lat. FABA]: fr. fève, n. f., occ. (Docc) fava, n. f., gasc. (SPala) habe, n. f., cat., p o r t , fava, n. f., esp. haba, n . f., gai. faba, n. f., it .fava, n. f., sd. fâe, (log ,),fâ,fài, (camp.), n . f., r o m fava, n. f., frioul. fave, n. f., [du si. BOBU]: r o u m . bob, n. n.;

b) «plante dicotylédone appelée scientifiquement Phaseolus, herbacée, annuelle à fruits (gousses) comestibles (riches en réserves protidiques et amylacées), qui comprend un grand nombre de variétés» [dér. à partir du frq. *HARIJÔN]: fr. haricot, n. m., [à partir du lat. FABA]: occ. (Docc) favaron, n. m., gasc. (SPaly) habe, n. f., [du lat. vulg. MONIA]: cat. mongeta, n. f., [du lat. JU-

XLII. Légumes

DAEUS]: esp. judia,

n. f., [du lat. PHASEOLUS]: gai. feixôn,

37 n. m.,

port, feijâo, n. m., it. fagiolo, n. m., sd. basôlu, (log.), fasôlu, (camp.), n. m., roum. fasole, n. m.; c) «plante dicotylédone (Légumineuses-Papilionacées), herbacée, annuelle, aux gousses plates contenant deux graines arrondies» [du lat. pop.*LENTicuLA]: fr. lentille, n. f., occ. (Docc) lentilha, n. f., gasc. (SPalay) lentilhe, n. f., cat. llentilla, n. f., esp. lenteja, n. f., gai. lentrella, n. f., port, lentilha, n. f., it. lenticchia, n. f., sd. lentidza, (log.), n. f., sd. gentilla, (camp.), n. f., rom. lantiglia, (engad.), lentelgia, (sursilv.), lanteglia, (sutsilv., surm.), n. f., frioul. lint, n. f., roum. lint, n. f.; d) «plante dicotylédone d'origine exotique, semblable au haricot, dont les graines sont comestibles, et les fanes utilisées comme fourrage» [à partir du japonais SOY]: fr. soja, n. m., cat. soja, n. f., esp. soja, n. f., gai. soxa, n. f., port, soja, n. f., it. soia, n. f., frioul. sàe, n. f., roum. soia, n. m.

9.0. «Champignons» Désignent la position noémique «42.9. en tant que a) «végétal sans feuilles, formé d'un pied généralement surmonté d'un chapeau, à nombreuses espèces, comestibles ou vénéneuses, et qui pousse rapidement, surtout dans les lieux humides» [du lat. pop. * CAMPANIOLUS]: fr. champignon, n. m., esp. champiñón, n. m., [à partir du lat. BRUCUS]: occ. (Docc) berigola, n. f.,[dér. à partir du lat. CAMPUS]: gase, campará, n. m., [du lat. BOLETUM]: cat. bolet, n. m., rom. bulai, (engad.), buliu, (sursilv.) bulieu, (sutsilv.), bulia, (surm.), n. m., [empr. du lat. FUNGUM]: it. fungo, n. m., rom. funsch, (engad.), n. m., frioul. fône, n. m., [terme du subtrat paleosarde, influencé par le lat. AUCTUMNUS]: sd. antúnnu, tuntúnnu, tunníu, (log.), n. m., [du lat. pop. *CUCUMELLU]: gai., port, cogumelo, n. m., sd. cuguméddu, (log.), n. m., [der. à partir du lat. CARDUS]: sd. kardulinu, (camp.), n. m., [du Bg. PEÖURKA]: roum. ciupercä, n. f.; b) «tubercule souterrain que forme le réceptacle de certains champignons et qui constitue un mets très recherché» [dér. à partir du lat. pop. *TUFER]: fr. truffe, n. f., occ. (Docc) trufa, n. f., cat., esp., gai., port, trufa, n. f., it. tartufo, n. m., sd. túvara, (log. et camp.), n. f., rom. trifla, (engad., sursilv.), tartiif (engad.), frioul. trifule, n. f., roum. trufä, n. f.

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XVI e Partie: Subsistance

C. Vue d'ensemble Les désignations pour concept «légumes» remontent au lat. LEGUMEN, pour le français, l'occitan, le catalan, le portugais, le roumain et l'italien, qui est, en outre, redevable, ensemble avec l'espagnol, le romanche et le frioulan, au lat. VIRIDIARUM. Mais sont également issues, pour les langues ibéro-romanes et le sarde, du lat. HORTUS. Les formes pour «fruit, légume qui est à maturité avant ceux de son espèce» dérivent à partir du lat. PRIMUS (langues galloromanes, catalan, italien, sarde) ou sont issues du lat. TEMPARANUS (cf. supra XL II. B. 0.0.). Les unités lexicales se rapportant au concept «plante monocotylédone (Liliacées), scientifiquement appe lée allium sativum, dont le bulbe arrondi (tête) est formé de caïeux (gousses) réunis sous une enveloppe commune» proviennent en général du lat. ALIUM, sauf le roum. usturoi qui dérive à partir du lat. USTULARE. Les désignations pour «plante monocotylédone (Liliacées), variété d'ail (allium porrum) bisannuelle, à bulbe peu développé, cultivée pour son pied» provient du lat. PORRUM, pour le roumain du si. PRAZU. Le concept «plante potagère monocotylédone (Liliacées) voisine de l'ail, vivace, à bulbe plus ou moins aplati recouvert d'une tunique (ou robe) blanche, jaune ou rouge» se retouve dans des formes provenant du lat. UNIONEM (français), du lat. CEPA (occitan, catalan, roumain), du lat. CEPULLA (espagnol, galicien, portugais, italien, sarde, romanche, frioulan). Le concept «plante potagère (Liliacées), variété d'ail (allium ascalonicum) dont les feuilles et surtout les bulbes sont utilisés comme condiments» est réalisé, en général, par des formes provenant du lat. pop. *SCALONIA, le gascon dérivant du lat. CAEPULA. Les formes pour «plante dicotylédone (Solanacées), scientifiquement appelée capsicum, herbacée, vivace ou annuelle, originaire des régions chaudes, cultivée pour ses fruits qui servent de condiment» dérivent à partir du lat. PIGMENTUM (langues gallo-romanes, espagnol, portugais), proviennent de formes composées à partir du lat. PIPER + VERMICULUM / ROSA (catalan, roumain), à partir du lat. PIPER (italien, sarde, romanche, frioulan) et à partir du lat. ARDERE. Le concept «variété d'armoise (Artemisia dracunculus; famille des Composacées) aussi appelée dragone, herbe dragon, serpentine, gargon, dont la tige et les feuilles aromatiques et apéritives, sont employées comme condiment» remonte à des formes dérivant à partir de l'ar. TARKHOUN, le sarde logodurien au lat. médiéval AFRISSA. Les réalisations pour «plante (herbe aromatique) annuelle (Ombelliféracées; nom se.: ce-

XLII. Légumes

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refolium) cultivée et employée comme condiment» proviennent du lat. CAEREFOLIUM, le sarde campadinois empruntant à l'espagnol puisera ou au catalan polsera. Les signèmes pouvant être rapportés au concept «plante monocotylédone (Liliacées), vivace, à bulbe allongé brun rouge, dont les feuilles fistuleuses sont employées dans les assaisonnements, comme condiment» dérivent à partir du lat. CAEPULA. A la même origine remontent les désignations pour «plante voisine de la ciboule, à petites bulbes réunies par les racines en une masse compacte, dont les feuilles creuses et pointues sont employées comme condiment», sauf le roumain qui est originaire ici du Te. ARPACIK. Les unités lexicales désignant le concept «plante (Polygonacées) cultivée dans les potagers pour ses feuilles» proviennent du lat. pop. ACIDULA (français, romanche sursilvain), de formes composées à partir de VINUM + ACER (occitan, gascon, espagnol, portugais), MEL + ACRA (sarde logodurien) et du lat. COR + ACETU ou dérivent à partir du lat. ACETU. Les désignations pour «plante potagère dicotylédone (Ombellifères), bisannuelle, très aromatique» dérivent la plupart à partir du lat. *PETROSILIUM, le cat. julivert venant du lat. IOLIU VIRIDE et le port, salsa, du lat. SAL (cf. supra XL II. B. 1.0.). Les formes pour «plante potagère (Composacées), vivace, herbacée, scientifiquement appelée cynara scolymus, qui est cultivée pour ses capitules (tête d'artichaut), dont le réceptacle charnu (cul ou fond d'artichaut) porte des bractées (dites feuilles d'artichaut) à base également charnue» dérivent à partir de l'ar. AL-KAR-CHOÛF, le roumain provenant du grec mod. a\|/Kivapa. Celles pour «plante potagère (Liliacées), herbacée, vivace, à tige souterraine d'où naissent chaque année des bourgeons qui s'allongent en tiges charnues aux extrémités comestibles» proviennent du lat. ASPARAGUS. Les réalisations pour le concept «plante dicotylédone (Légumineuses, Papilionacées) scientifiquement appelée pisum, vivace ou annuelle, et dont certaines variétés potagères sont cultivées pour leurs graines» remontent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'italien et le sarde campadinois, au lat. PISUM, pour l'espagnol, au mozarabe BISSÂUT, pour le galicien, le portugais et le romanche, du lat. ERVILLA, le frioul. cesare et le roum. mazare étant d'origine incertaine. Celles pour «plante potagère (Solanées) originaire de l'Inde, appelée scientifiquement solanum et aussi melongène, cultivée pour ses fruits oblongs et arrondis, en général violets remontent, en général à l'ar. AL-BADINGANA, le roumain au Te. PATLICAN. Les formes pour «plante herbacée, potagère, aux feuilles épaisses et

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XVI e Partie: Subsistance

molles d'un vert soutenu» sont empruntées au lat. médiév. SPINACHIUM (cf. supra XL II. B. 2.0.). Les lexies désignant le concept «plante potagère (Cucurbitacées*), comportant de nombreuses variétés, herbacée, annuelle ou vivace, cultivée pour ses fruits généralement comestibles» remonte, pour les langues gallo-romanes, au lat. class. CUCURBITA, pour les langues ibéro-romanes, au lat. *CALAPACCIA, pour l'italien et le romanche, au lat. CUCUTIA, pour le sardee, au lat. *CUCURBITA et, pour le roumain, au Te. DEVLEC. Celles pour «courge arrondie et volumineuse d'un jaune orangé», dérivent, pour le français, à partir du lat. CITRIUM, proviennent, pour l'occitan et le gascon, du lat. CUCURBITA, pour les langues ibéro-romanes, d'un préroman *CALABACCIA, pour le portugais, du lat. APOPERIS, les fomes du sarde étant d'origine locale. Les réalisations lexicales pour «plante dicotylédone (Solanacées), herbacée, annuelle, originaire de l'Amérique du Sud, cultivée pour ses fruits» dérivent à partir de l'aztèque TOMATL, sauf l'italien, le romanche et le frioulan qui partent du lat. POMUM + AURUM (cf. supra XLII. B. 3.0.). Les désignations pour «plante dicotylédone (Cruciféracées), scientifiquement appelée brassica, annuelle, bisannuelle ou vivace, cultivée comme potagère» du lat. CAULIS. Celles pour «chou d'une variété dont les inflorescences forment une masse blanche, charnue et comestible» sont des formes composées sur le modèle «chou» + «fleur», le roum. conopida venant du grec mod. K o u o w u K Î ô i o c . Les réalisations pour «chou-fleur d'une variété non pommée à longue tige, originaire d'Italie» dérivent à partir du lat. BROCCUM (cf. supra XL II. B. 4.O.). Les formes pour «mets fait de feuilles d'herbes potagères crues, assaisonnées d'huile, de vinaigre et de sel (vinaigrette), souvent servi avant le fromage ou le dessert» dér. à partir du lat. SAL. Celles pour «plante dicotylédone, scientifiquement appelée lactuca, qui présente de nombreuses variétés vivaces ou annuelles, dont certaines sont cultivées comme légumes pour leurs feuilles» remontent, pour la pupart, au lat. LACTUCA, pour le catalan, au lat. de basse époque INCISAM et, pour le portugais, à l'ar. AL-HASA. Les désignations pour «plante de la famille des Campanulacées dont les tiges et les feuilles souterraines peuvent se manger en salade» dérivent, pour les langues gallo-romanes, ibéro-romanes, l'italien et le romanche sutsilvain, à partir du lat.RAPA. Le romanche connaît, en outre des tournures descriptives du genre «patte du diable» et le cat. fiteuma est d'origine incertaine. Les formes pour «plante herbacée, à tige ram-

XLII. Légumes

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pante et à feuilles découpées en lobes arrondis, cultivée pour ses parties vertes comestibles» remontent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'italien, le romanche, le frioulan et le roumain, du frq. *KRESSO, pour l'espagnol, du célt. BERURON, pour le galicien et le portugais, du lat. vulg. ACRIO et, pour le sarde, du lat. MASTURCIUM. Les désignations pour «plante dicodylédone (Composées), herbacée, vivace, à feuilles longues et dentées, à fleurs jaunes, à fruits surmontés d'une aigrette» se présentent, pour les langues gallo-romanes et le catalan comme formes composées du type «pisser» + «lit», pro-viennent, pour l'espagnol, du lat. CARDUS, pour le portugais, du lat. TARAXUM, de l'ar. TARAHSAQUN, pour l'italien, du lat. SUFFLARE. Le roumain remonte au grec 7toaiaôia, le sarde emprunte soit à l'espagnol (log.), soit à l'italien (camp.) cf. supra XL II. B. 5.O.). Les signèmes pour «endive (ou chicorée endive) : espèce de chicorée comprenant la chicorée frisée et la scarole» sont des emprunts au lat. médiév. ENDIVIA, celles pour «plante herbacée (Composacées) dont les feuilles se mangent en salade» au lat. CI-CHORIA et celles pour «chicorée à larges feuilles peu dentées, mangée en salade» dérivent à partir du lat. de basse époque ESCARIOLA (cf. supra XL II. B. 6.O.). Les réalisations pour «tubercule comestible d'une solanacée d'origine exotique» sont, pour le français, une forme composée à partir de «pomme» + «terre», dérivent, pour les langues ibéro-romanes, l'italien, le sarde et le frioulan, à partir de l'haïtien PAPA, le frioulan, ensemble avec le roumain, empruntent à l'ail. Kartoffel, le romanche engadinois et sutsilvain à l'ail. Erdapfel. Le romanche engadinois, avec mailinter, connaît une forme construite sur le lat. MALUM + IN + TERRA calqué sur all. Erdapfel et le romanche sursilvain et surmiran empruntant à l'ail. Trüffel. Les formes pour «plante dicotylédone (Chénopodiacées) appelée scientifiquement beta. Bette vulgaire ou bette rave» remontent au lat. BETA (français, italien, sarde logodurien), du lat. BLITUM (occitan, catalan, frioulan), dérive à partir du lat. HORTENSIS (romanche) ou est emprunté au piémontais. Celles pour «variété de bette, plante cultivée (Chénopodiacées) à racine charnue» dérivent, pour le français, le galiien et le portugais, du lat. BETA + RABA, pour le gascon, du lat. BLITUM, pour l'occitan, du lat. BLITUM + RAVA, le gascon remontant au lat. BLITUM, l'occitan à BLITUM + RAVA, le catalan et l'espagnol au lat. REMOLACIUM, l'italien au lat. HERBA BETA et le roumain au si. SVECLU. Les lexies pour «plante crucifère dont plusieurs variétés sont

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XVI e Partie: Subsistance

cultivées pour leurs racines comestibles» proviennent, en français par la voie de l'italien, du lat. RADICEM, en occitan, dans les langues ibéro-romanes, en italien, en sarde, en romanche et en frioulan, du lat. RAPHANUM, en roumain, ,du lat. RADICULA. Celles pour «plante dicotylédone (Ombelliféracées) appelée scientifiquement daucus, à racine pivotante, comestible, cultivée comme plante potagère» proviennent, en français, en gascon, en italien, en romanche et en frioulan, du lat. CAROTA, en occitan et en catalan, du lat. PASTINACA, en espagnol, galicien et portugais, de l'ar. SAFUNÂRIYA, en sarde logodurien, du lat. RADICARIA, en sarde campadinois, du lat. PASTINACA et en roumain, du Bg. MORCOV. Les réalisations pour «plante dicotylédone (Ombellifères), ache améliorée (apium), dont une variété dite céleri à côtes (cour, céleri en branches), est cultivée pour ses pétioles charnus et tendres, et une autre, dite céleri-rave, pour ses racines» dérivent, pour le français, l'italien, le romanche, le frioulan et le roumain, à partir du grec. oeÀivov, pour l'occitan, le gascon, les langues ibéro-romanes et le sarde, du lat. APIUM. Le concept «plante, voisine du navet, dont la tige renflée, à chair jaune, sert à l'alimentation du bétail et parfois à l'alimentation humaine» est désigné, en français, en italien et en portugais, par des formes empruntées du suédois rotabaggar, en catalan, espagnol et galicien, du lat. CAULIS + NAPUM, pour l'italien et le romanche, CAULIS + RAPA. Les formes pour «plante dicotylédone (Composacées) annuelle ou bisannuelle, dont deux variétés sont cultivées pour leurs racines, comestibles comme légumes» sont, en grande partie, d'origine incertaine, ou remontent au lat. SCORTEA NEGRA (romanche) ou sont d'origine descriptive cat. barba de cabra, «barbe de chèvre». Celles pour «plante de la famille des crucifères, du genre Brassia, cultivée pour ses racines comestibles» dérivent, en grande partie, à par-tir du lat. NAPUS, l'italien, le romanche et le frioulan venant du lat. RAPA. Les lexies pour «plante (Cucurbitacées) scientifiquement appelée cucumis, herbacée, rampante» proviennent du lat. de basse époque CUCUMER (langues gallo-romanes, sarde, romanche, frioulan), du lat. PEPO (espagnol, galicien, portugais), du lat. vulg. *CITRIOLUM (italien) et du Bg. KRASTAVICA (roumain). Celles pour «petit concombre que l'on cueille avant maturité et que l'on utilise comme condiment après l'avoir fait confire dans du vinaigre» dérivent, pour le français et le gascon, à partir du lat. pop. *CORNA, pour l'occitan, à partir du lat. CODIA, pour l'espagnol et le portugais, du lat. PEPO, et l'italien est une forme diminutive à partir du lat. *CITRIOLUM (cf. supra XL II. B. 7.O.).

XLII. Légumes

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Les réalisations lexicales pour «plante (Papilionacées), herbacée, annuelle, vesce dont les graines se consomment fraîches ou conservées» descendent du lat. FABA, le roumain du si. BOBU. Celles pour «plante dicotylédone appelée scientifiquement Phaseolus, herbacée, annuelle à fruits (gousses) comestibles (riches en réserves protidiques et amylacées), qui comprend un grand nombre de variétés» dérivent pour le français, à partir du frq. *HARIJÔN, pour l'occitan et le gascon, à partir du lat. FABA, pour le catalan, du lat. MONIA, pour l'espagnol, du lat. JUDAEUS, pour le galicien, le portugais,l'italien, le sarde et le roumain, du lat. PHASEOLUS. Les formes pour «plante dicotylédone (Légumineuses-Papilionacées), herbacée, annuelle, aux gousses plates contenant deux graines arrondies» sont issues du lat. pop.*LENTicuLA. Celles pour «plante dicotylédone d'origine exotique, semblable au haricot, dont les graines sont comestibles, et les fanes utilisées comme fourrage» dérivent à partir du japonais SOY (cf. supra XL II. B. 8.O.). Les formes pour «végétal sans feuilles, formé d'un pied généralement surmonté d'un chapeau, à nombreuses espèces, comestibles ou vénéneuses, et qui pousse rapidement, surtout dans les lieux humides» descendent, pour le français et l'espagnol, du lat. pop. * CAMPANIOLUS, pour l'occitan, du lat. BRUCUS, pour le gascon, du lat. CAMPUS, pour le catalan et le romanche, du lat. BOLETUM, pour l'italien, le romanche engadinois et le frioulan, du lat.FUNGUM. pour le sarde logodurien, il s'agit d'un terme du subtrat paleosarde, influencé par le lat. AUCTUMNUS, le sarde campadinois dérivant du lat. CARDUS et le roumain venant du Bg. PECURKA. Les réalisations pour «tubercule souterrain que forme le réceptacle de certains champignons et qui constitue un mets très recherché» dérivent à partir du lat. pop. *TUFER (cf. supra XLII. B. 9.O.).

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XVIe Partie: Subsistance

XLIII. Fruits A. Système noémique 43. 43.1. 43.2. 43.3. 43.4. 43.5. 43.6.

«fruits» «fruits à noyaux» «fruits à pépins» «baies» «fruits à intérieur comestible» «agrumes» «fruits exotiques»

B. Structures

lexicales

0.0. Autour du concept «fruit» Se laissent rapporter à la position noémique «43.0.» en tant que a) «production des plantes apparaissant après la fleur; (bot.) ovaire développé de la fleur des plantes phanérogames qui contient et protège les ovules devenus graines» [du lat. FRUCTUS]: fr. fruit, n. m., occ. (Docc) fruch, n. m., gasc. (SPalAy) frut, n. m., cat. fruit, n. m., esp. fruto, n. m., gal.froito, n. m., port, fruto, n. m., it. frutto, n. m., sd.frûttu, (log. et camp.), n. m., rom. frtit, (engad.), fretg, (sursilv., sutsilv., surm.), n. m., roum. fruct, n. m., [du lat. POMUM]: frioul. pâme, n. f.; - «qui donne des fruits» [du lat. FRUCTUOSUS]: fr. fructueux, adj., occ. (Docc) fruchôs, adj., gasc. (SPalay) fructuoùs, adj., cat. fructuôs, adj., esp., gal., port, fructuoso, adj., it. fruttuoso, n. m., sd. fruttuôsu (log. et camp.), adj., rom. friittaivel, (engad.),fritgeivel, (sursilv.), fritgevel, (sutsilv., surm.), adj., roum. fructuos, adj.; b) «qui produit beaucoup de végétation utile (sol, terre)» [empr. du lat. FERTILIS]: fr. fertile, adj., occ. (TrFél) fertile, adj., gasc. (SPalay) fertil, adj., cat. fèrtil, adj., esp., gal., port, fértil, adj., it. fertile, adj., torn, fertil, adj., roum. fertil, adj.; - «qualité d'une terre fertile» [empr. du lat. FERTILITAS]: fr. fertilité, n. f., occ. (TrFél) fertilita, n. f., gasc. (SPalay) fertilitàt, n. f., cat. fertilitat, n. f., esp. fertilidad, n. f., gal., port, fertilidade, n. f., it. fertilità, n. f., rom. fertlità, n. f., roum. fertilitate, n. f.

XLIII. Fruits

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1.0. «Fruits à noyaux» Désignent la position noémique «43.1.» en tant que a) «fruit de l'abricotier, à noyau, à chair et peau jauneorangé» [à partir de l'ar. AL-BARQOÛQ]: fr. abricot, n. m., occ. (Docc) albricàt, n. m., cat. albercoc, n. m., esp. albaricoque, n. m., gai. albercoque, n. f., port, albricoque, n. m., it. albicocca, n. f., rom. apricosa, n. f., [du lat. ARMENIAC]: frioul. armelin, n. m., [du Te. kayiII]: roum. caisâ, n. f., (-» «fruit et arbre») [du lat. PRAECOQUUM]: sd. bar(r)akàkko, -u, (log.), pirikôkko,-u (camp.), n. m.; - «arbre fruitier de la famille des Rosacées (dicotylédone, dialypétale), originaire d'Arménie, à fleurs blanches paraissant avant les feuilles, qui produit l'abricot» [à partir de l'ar. AL-BARQOÛQ]: fr. abricotier, n. m., occ. (Docc) albricotièr, n. m., cat. albercoquer, n. m., esp. albaricoquero, n. m., gai., port, albricoqueiro, n. m., it. albicocco, n. m., rom. apricoser, n. m., [à partir du lat. ARMENAC]: frioul. armelinâr, n. m., [du Te. kayisi]: roum. cais, n. m.; b) «fruit du pêcher (drupe), à noyau très dur et à chair fine, juteuse» [du lat. pop. PÉRSICA]: fr. pêche, n. f., occ. (Docc) pèrsec, n. m., gasc. (SPalay) perchéc, n. m., cat. préssec, n. m., gai. pexego, n. m., port, pêssego, n. m., it. pesca, n. f., rom. persic, n. m., frioul. piàrsul, n. m., roum. piersicâ, n. f., [du lat. MALUM COTONIUM]: esp. melocotón, n. m., [du lat. pop. PERSICUS] (—» «fruit et arbre»): sd. péssige, (log.), prèssiu, (camp.), n. m.; - «arbre d'origine exotique (Rosacées), scientifiquement appelé pérsica, acclimaté et cultivé pour ses fruits» [dér. à partir du lat. pop. PÉRSICA]: fr. pêcher, n. m., occ. (Docc) perseguièr, n. m., gasc. (SPalay) percheguè, n. m., cat. presseguer, n. m., gai. pexegeiro, n. m., port, pejegeiro, n. m., it. pesco, n. m., frioul. piarsolâr, n. m., roum. piersic, n. m., [dér. à partir du lat. MALUM COTONIUM]: esp. melocotonero, n. m.; c) «fruit de l'olivier, drupe globuleuse de forme oblongue, de couleur verdâtre ou noirâtre, à peau lisse, à mésocarpe charnu entourant un noyau fusiforme» [du lat. OLIVA]: fr. olive, n. f., occ. (Doce) oliva, n. f., gasc. (SPalay) oulibe, n. f., cat. oliva, n. f., gai. oliva, n. f., it. oliva, n. f., rom. oliva, n. f., frioul. ulive, n. f., sd. olía, (log. et camp.), (—» «fruit et arbre»), n. f., [de l'ar. ZEITÛNA]: esp. aceituna, n. f., gai. aceitona, n. f., port, azeitona, n. f., [dér. à partir du si. MASLINA]: roum. mâslinâ, n. f.;

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XVIe Partie: Subsistance

- «arbre ou arbrisseau à feuilles lancéolées, vert pâle à leur face supérieure, blanchâtres à leur face inférieure, et dont le fruit est comestible et oléagineux» [dér. à partir du lat. OLIVA]: fr. olivier, n. m., occ. (Docc) olivier, n. m., gasc. (SPalay) oulibèt, n. m., cat. oliver, n. m., esp. olivo, n. m., gai., port, oliveira, n. f., it. olivo, n. m., rom. oliver, (engad., sutsilv.), uliver, (sursilv., surm.), n. m., frioul. ulivâr, n. m., [du si. MASLINA]: roum. mâslin, n. m.; d) «fruit du pistachier, drupe de la taille d'une olive» [empr. de l'it. du Nord pistaccio, empr. du lat. PISTACIUM]: fr. pistache, n. f., occ. (TrFél) pistacho, n. f., cat. pistatxo, n. m., esp., gai., port. pistacho, n. m., (—» «fruit et arbre): it. pistacchio, n. m., sd. pistâkiu, (log.), sd. pistâccu, (camp.), n. m., rom. pistazia, n. f., frioul. pistac, n. m., [du Te. fistik]: roum. fistic, n. n.; - «plante dicotylédone (Térébinthacées ou Anacardiacées), arbre résineux des régions chaudes, au feuillage luisant, à petites fleurs en grappes et dont le fruit contient un noyau dur» [à partir de l'it. du Nord pistaccio, empr. du lat. PISTACIUM]: fr. pistachier, n. m., occ. (TrFél) pistachié, n. m., esp. pistachero, n. m., gai., port, pistacheiro, n. m., [du Te. fistik] roum. fistic, n. m.; e) «fruit du prunier, de forme ronde ou allongée, à peau fine, très glabre, à chair juteuse, sucrée, agréable au goût» [du lat. pop. PRUNA]: fr. prune, n. f., occ. (Docc) pruna, n. f., gasc. (SPalay) prue, n. f., cat. pruna, it. prugna, n. f., rom. brumbla, (engad.), prem, (sursilv., sutsilv.), n. m., roum. prunâ, n. f., [du lat. CEREOLA (PRUNA)]: esp. ciruela, n. f., [dér. à partir du grec MÛXA]: gai.,

port, ameixa, n. f., [empr. de l'ail. Zwetschge]: rom. zuesca, n. f., frioul. cèspe, n. f.; (—> «fruit et arbre»): [du lat. PRUNA]: sd. prûna, (log. et camp.), n. f.; - «arbre (famille des Rosacées), scientifiquement appelé prunus, cultivé pour ses fruits comestibles, les prunes» [dér. à partir du lat. pop. PRUNA]: fr. prunier, n. m., occ. (Docc) prunier, n. m., gasc. (SPalay) pruè, n. m., cat. pruner, n. m., it. prugno, n. m., roum. prun, n. m., [dér. à partir du lat. CEREOLA (PRUNA)]: esp. ciruelo, n. m., [dér. à partir du grec MÛXA]: gai., port, ameixeira, n. f., [à partir de l'ail. Zwetschge]: rom. zuescher, n. m., frioul. cespâr, n. m.; f) «petit fruit charnu, à noyau, à peau lisse brillante, rouge (parfois jaune pâle) à maturité, produit par le cerisier» [du lat. pop. *CERESIA]: fr. cerise, n. f., occ. (Docc) ceriera, n. f., gasc. (SPalay) cerise, n. f., cat. cirera, n. f., esp. cereza, n. f., gai. cereixa, n. f., port, cereija, n. f., it. ciliegia, n. f., rom. tschirescha, (engad.),

XLIII. Fruits

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tscherescha, (sursilv.), tschariescha, (sutsilv., surm.), n. f., frioul. zariese, n. f., roum. cireasâ, n. f., (-» «fruit et arbre»): [du lat. CERASEA, influencé par l'it. centr. ceragia]: sd. kariàsa, (log.), sd. cerézia, (camp.), n. f.; - «arbre fruitier à fleurs en bouquet (genre prunus), qui produit le fruit appelé cerise» [dér. à partir du lat. *CERESIA]: fr. cerisier, n. m., occ. (Docc) cerièr, n. m., gase. (SPalay) cerise, n. m., cat. cirerer, n. m., esp. cerezo, n. m., gai. cereixeira, n. f., port, cerejeira, n. f., it. ciliegio, n. m., rom. tschirescher, (engad.), tscherscher, (sursilv.), tscharscher, (sutsilv.), tscharischer, (surm.), n. m., frioul. zariesâr, n. m., roum. cire§, n. m. 2.0. «Fruits à pépins» Désignent la position noémique «43.2.» en tant que a) «fruit du poirier, indéhiscent, charnu, à pépins, de forme oblongue, amincie vers la queue, et, généralement, jaune à maturité» [du lat. PIRA]: fr .poire, n. f., occ. (Docc) pera, n. f., gase. (SPalay) pére, n. f., cat., esp., gai. pera, n. f., port, pêra, n. f., it. pera, n. f., rom. pair, (engad.), pér, (sursilv.), pèr, (sutsilv.), peir, (surm.), n. m., frioul. pirùz, n. m., roum. parä, n. f.; (—> «fruit et arbre»): sd. pira, (log. et camp.), n. f.; - «plante dicotylédone (Rosacées), arbre de taille moyenne, cultivé pour ses fruits» [dér. à partir du lat. PIRA]: fr. poirier, n. m., occ. (Docc) perièr, n. m., gase. (SPalay) perè, n. m., cat. perera, n. f., esp. peral, n. m., gai., port, pereira, n. f., it. pero, n. m., rom. pairer, (engad.), pirer, (sursilv.), perér, (sutsilv.), n. m., frioul. perâr, n. m., roum. par, n. m.; b) «fruit du pommier, de forme le plus souvent ronde, à pulpe ferme et juteuse de saveur agréable» [du lat. pop. POMA]: fr. pomme, n. f., occ. (Docc) pom, n. m., gase. (SPalay) poume, n. f., cat. poma, n. f., gai., port, pomo, n. m., it. pomo, n. m., rom. pom, (engad.), n. m., [du lat. MATTIANA]: esp. manzana, n. f., gai. mazâ, n. f., port, maçâ, n. f., [à partir du lat. MELUM]: sd. mêla (log. et camp.), n. f., rom. mail, (engad.), meil, (sursilv., surm.), me!, (sutsilv.), n. m., frioul. milùz, n. m., roum. mär, n. n.; - «arbre de taille moyenne (Rosacées; n. se. malus) dont le fruit est la pomme» [dér. à partir du lat. pop. POMA]: fr. pommier, n. m., occ. (Docc) pomièr, n. m., gase. (SPalay) poumè, n. m., cat. pomerar, n. m., gai. pumerega, n. f., rom. pomer, (engad.), n. m., [dér. à partir du lat. MATTIANA]: esp. manzanar, n. m., gai., port.

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XVIe Partie: Subsistance

macieira, n. f., [dér. à partir du lat. MELUM]: it. melo, n. m., rom. mailer, (engad.), maier, (sursilv.), meler, (sutsilv.), meiler, (surm.), n. m., frioul. melâr, n. m., roum. mär, n. m.; c) «fruit du cognassier greffé, âpre et astringent» [du lat. CYDONEUM ou COTONEUM]: fr. coing, n. m., occ. (Docc) codonh, n. m., gase. (SPalay) coudoùgn, n. m., cat. codony, n. m., it. cotogna, n. f., rom. eudogne, (engad.), eudugne, (sursilv.), n. m., frioul. codogn, n. m., roum. gutuie, n. f., [à partir du lat. MELIMELUM]: esp. membrillo, n. m., gai. mermelo, n. m., port, marmelo, n. m.; (—» «fruit et arbre»): [du lat. MÊLA CYTONEA pour CYDONEA]: sd. melagidondza, (log.), melagidönga, (camp.), n. f.: - «arbre fruitier (Rosacées) qui produit les coings» [dér. à partir du lat. CYDONEUM ou COTONEUM]: fr. cognassier, n. m., occ. (Docc) codonhièr, n. m., gase. (SPalay) coudougnè, n. m., cat. codonyer, n. m., rom. cudogner, (engad.), cudugner, (sursilv.), frioul. codognâr, n. m., [à partir du lat. MELIMELUM]: esp. membrillo, n. m., gai., port, marmeleiro, n. m.; d) «plante dicotylédone (Cucurbitacées), herbacée, annuelle, rampante ou grimpante, dont les fruits sphériques ou ovoïdes, de grosseur variée, à côtes plus ou moins marquées, ont une chair jaune rougeâtre comestible, juteuse et sucrée; fruit de cette plante, qui se consomme généralement cru», «fruit de cette plante» [du lat. MELONEM]: fr. melon, n. m., occ. (Docc) melon, n. m., gase. (SPalay) meloû, n. m., cat. melô, n. m., esp., gai. melon, n. m., port, meläo, n. m., it.melone, n. m., sd. melône, (log.), meloni, (camp.), n. m., rom. melona, n. f., frioul. melon, n. m., roum. melon, n. m.; e) «fruit de la vigne, ensemble de baies (couramment appelées grains), réunies en grappes par une tige ligneuse ramifiée» [du lat. pop. *RACIMUS]: fr. raisin, n. m., occ. (Docc) rasim, n. m., gase. (SPalay) arrasim, n. m., cat. raïm, n. m., [du lat. UVA]: esp., gai., port, uva, n. f., it. uva, n. f., rom. üa, (engad.), iua, (sursilv.), ieuva, (sutsilv.), n. f., frioul. ùe, n. f., [du lat. ACINA]: sd. àgina, (log.), âzina, (camp.), n. f., [étym. inc.]: roum. strugure, n. m.; f) «fruit charnu et comestible du figuier» [à partir du lat. pop. *FIC]; fr. figue, n. f., occ. (Docc) figa, n. f., gase. (SPalay) higue, n. f., cat. figa, n. f., esp. higo, n. m., gai., port, figo, n. m., it. fico, n. m., rom. fie, (engad., sutsilv.), fig, (sursilv.), n. m., frioul. fie, n. m., [du si. SMOKVINA]: roum. smochvinä, n. f.; (—» «fruit et arbre») [du lat. FICUS]: sd. figu, (log. et camp.), n. f.;

XLIII. Fruits

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- «arbre ou arbrisseau du climat méditerranéen (famille des Moracées), à feuilles lobées, aux fleurs attachées à la paroi interne d'un réceptacle charnu piriforme (—> Sycone) qui, après fécondation, donne la figue» [dér. à partir du lat. FICA]: fr. figuier, n. m., occ. (Docc) figuièr, n. m., gasc. (SPalay) higuè, n. m., cat. figuera, n. f., esp. higuera, n. f., gai., port, figueira, n. f., it. fico, n. m., rom. figer, (engad,),figher, (sursilv., sutsilv.), n. m., [à partir du si. SMOKVINA]: roum. smichin, n. m. 3.0. Les désignations autour de «baie» Se laissent rapporter à la position noémique «43.3.» avec les sémèmes a) «fruit indéhiscent dont le péricarpe entièrement charnu renferme des graines ou pépins» [du lat. BACA]: fr. baie, n. f., occ. (Docc) baio, n. m., cat. baia, n. f., esp. baya, n. f., gai. bagana, n. f., port. baga, n. f. it. bacca, n. f., sd. bâka, (camp.), n. f., [du lat. GRANUM]: sd. rânu, grânu, (log.), n. m., [du lat. COCCUM]: rom. cocca, (engad.), cocla, (sursilv., sutsilv.), n. f., [dér. à partir du lat. POMUM]: frioul. pàmule, n. f., [du lat. FRUCTUS]: roum. fruct, n. n.; [dér. à partir du si. BOBU]: roum. bobâ, n. f.; b) a) «fruit du mûrier»; p) «fruit comestible de la ronce des haies qui ressemble au fruit du mûrier» [du lat. pop. MORA]: fr. mûre, (—> a et P), muron, (—> p) n. f., occ. (Docc) amora, (—» a), occ. (TrFél) amoureto, (-» P), n. f., gasc. (SPalay) amoure, (—» a et P), n. f., cat. môra, (—> a), n. f., cat. môra de l'esbarzer, (—> P), n. f., esp. mora, (—> a), n. f., gai., port, amora, (—» a et P), n. f., it. mora, (—» a et P), n. f., sd. mura, (log. et camp.), n. f., rom. mora, (—» a), n. m., almura, (—» P), n. f., frioul. more, (—» a et P), n. f., [du lat. CELSA]: it. gelso, (—> a), n. m., [dér. à partir du prérom. ZARZA + lat. MORA]: esp. zarzamora, (—» p), n. f., [d'or, prérom.]: rom. puauna nera, (-> P, sursilv.), n. f., [dér. à partir du Te. dud\: roum. dudà, n. f.; - «arbre à fleurs monoïques (Moracées) originaire d'Orient et acclimaté dans le bassin méditerranéen, qui produit des mûres» [dér. à partir du lat. pop. MORA]: fr. mûrier, n. m., occ. (Docc) amarièr, n. m., gasc. (SPalay) amourè, n. m., cat. morera, n. f., esp. morera, n. f., gai. moreira, n. f., port.amoreira, n. f., it. moro, n. m., rom. morer, (—» a et P) (engad.), murer, (—» a et P) (sursilv.), n. m., [du Te. dud}: roum. dud, n. m., [du lat. RUBUS]: sd. ru, (log.), arru, orru, (camp.), n. m.; «plante dicotylédone (Rosa-

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XVIe Partie: Subsistance

cées), arbrisseau ou herbe, comprenant plusieurs variétés. Ronce des haies ou ronce : mûrier sauvage, à longues tiges sarmenteuses garnies d'aiguillons crochus, à fruit rafraîchissant (—» Mûre, mûrier)» [du lat. RUMICEM]: fr. ronces, n. f. pl., occ. (Docc) romee, n. m., gasc. (SPalay) roumèc, n. m., [du lat. SPINA]: it. spina, n. f., sd. ispina, (log.), spina, (log.), n. f., frioul. spine, n. f., [du lat. RUBUS]: roum. rug, n. n., [prérom. ZARZA]: cat. esbarzer, n. m., esp., gal. zarza, n. f., port, sarça, n. f., c) «arbrisseau de la famille des Yacciniées (Vaccinium) portant de petites baies comestibles; baie de cet arbrisseau» [à partir du lat. ATER]: fr. airelle, n. f., occ. (Docc) aire, n. m., port, airela, n. f., [d'un préroman *ANABIONES]: gasc. abagnoû, n. m., cat. avajonera, n. f., [du lat. MURTA]: it. mortella, n. f., sd. (Spano) murta, n. f., frioul. mirt, n. m., [du lat. DAPHNE]: roum. afin, n. m., [étym. inc.]: esp., gal. arándano, n. m.; d) «baie noir bleuâtre, comestible, de l'airelle myrtille (Vaccinium Myrtillus), et, par ext., de toute airelle [empr. du lat. médiév. MYRTILLUS]: fr. myrtille, n. f., cat. mirtil, n. m., esp., port, mirtillo, n. m., it. mirtillo, n. m., [du lat. ATRA]: occ. (Docc) adrera, n. f., [du célt. GLASINA]: frioul. glasigne, n. f., [du lat. DAPHNE]: roum. afin, n. m., [étym. inc.]: rom. uzun, (engad.), izun, (sursilv.), izùn, (sutsilv.), izung, (surm.), n. m.; e) «fruit du fraisier; masse charnue comestible, rouge, qui en fait partie» [du lat. pop. FRAGA]: fr. fraise, n. f., occ. (Docc) fraga, n. f., gasc. (SPalay) fragüe, n. f., esp. fresa, n. f., frioul. fraule, n. f., roum. fragâ, n. f., [du gaul. *MAJOBA]: cat. maduixa, n. f., [du lat. *MORANICUM]: gai., port, morango, n. m., (—» «fruit et plante»): it.fragola, n. f., sd.fràgula, (log. et camp.), n. f.; - «plante basse (Rosacées), à feuilles dentelées et fleurs blanches, qui se propage par stolons et fournit les fraises» [dér. à partir du lat. pop. FRAGA]: fr. fraisier, n. m., occ. (Docc) fraguièr, n. m., gasc. (SPalay) fraguèy, n. m., esp. fresera, n. f., roum./rag, n. m., [dér. à partir du gaul. *MAJOBA]: cat. maduixera, n. f., [dér. à partir du lat. *MORANICUM]: gai. morogeira, n. f., port, morangueiro, n. m.; f) «fruit blanc ou rouge composé de petites drupes et produit par le framboisier» [du frq. *BRAMBASI]: fr .framboise, n. f., gasc. framboèse, n. f., esp. frambuesa, n. f., gai., port, framboesa, n. f., frioul. fràmbue, n. f., [du lat. FRAGA]: OCC. (Docc) fragosta, n. f., [étym. inc.]: cat. gerd, n. m., it. lampone, n. m., rom. ampa, ampua, (engad.), puauna, (sursilv.), omgia, (sutsilv.), n. f., roum. smeurâ, n. f.;

XLIII. Fruits

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- «arbrisseau (Rosacées) à souche souterraine vivace et à tiges aériennes, qui produit les framboises» [dér. à partir du frq. *BRAMBAS]: fr. framboisier, n. m., occ. (TrFél) frambousié, n. m., gasc. (SPalay) framboèsiè, n. m., esp. frambueso, n. m., gai., port. framboeseiro, n. m., [étym. inc.]: cat. gerdera, n. f., roum. smeur, n. m.; g) «fruit du grosellier» [empr. du m.-néérl. CROESEL]: fr. groseille, n. f., occ. (TrFél) grousello, n. f., cat., esp., gai. grosella, n. f., port, groselha, n. f., [de loca, «plantes douce-amer»]: occ. (Docc) alàca, n. f., [tournure syntagmatique]: gasc. arrasim de coulindre, n. m., [étym. inc.]: rom. uzua, (engad.), iua, (sursilv.), anuglia, (sutsilv.), azoua, (surm.), n. f., roum. coacâzâ, n. f.; {—> «fruit et plante»): [du lat. médiév. RIBES]: it. ribes, n. m., frioul. ribis, n. m.; - «arbrisseau (Ribésiacées), scientifiquement appelé Ribes, cultivé pour ses fruits, dont on connaît une cinquantaine d'espèces des régions tempérées et boréales» [à partir du m.-néerl. CROESEL]: fr. groseiller, n. m., occ. (TrFél) grouselié, n. m., cat. grosella, n. f., esp. grosellero, n. m., gai. griselleira, n. f., port, groselheira, n. f., [dér. de loca, nom de plantes douces-amères des Alpes]: occ. (Docc) aloquièr, n. m., [étym. inc.]: gasc. (SPaly) coulindre, n. m., roum. coacâz, n. m.; h) «groseillier noir (Saxifragacées) à feuilles odorantes avec les fruits duquel on fabrique une liqueur ayant des propriétés stomachiques; les fruits de cette plante» [empr. du lat. CASSIA]: fr. cassis, n. m., occ. (Docc) cassis, n. m., port, câssis, n. m., [forme comp. à partir du fr. groseille + lat. NIGER]: cat. grosella negra, n. f., esp. grosella negra, n. f., [forme comp. à partir du lat. RIBES + NIGERE]: it. ribes nero, n. m.

4.0. «Fruits à intérieur comestible» Se rapportent à la position noémique «43.4.» en tant que a) «fruit du noyer, drupe constituée d'une écale verte, d'un endocarpe lignifié à maturité qui forme la coque et d'une amande comestible» [du lat. NUX]: fr. noix, n. f., occ. (Docc) noga, n. f., gasc. (SPalay) nogue, nose, n. f., cat. nou, n. m., esp. nuez, n. m., gai., port, noz, n. m., it. noce, n. f., roum. nucâ, n. f., [du lat. COCCUM]: frioul. cocule, n. f.; (—> «fruit et arbre»): sd. nûge, (log.), nûzi, (camp.), n. f.;

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XVIe Partie: Subsistance

- «arbre de grande taille, à feuilles composées, à fleurs en épi terminal, et dont le fruit est la noix» [du lat. pop. NUCARIUS]: fr. noyer, n. m., occ. (Docc) noguièr, n. m., gasc. (SPalay) nouguè, n. m., esp. nogal, n. m., gai, port, nogueira, n. f., it. noce, n. m., roum. nue, n. m., [dér. à partir du lat. COCCUM]: frioul. coculâr, n. m.; - «fruit du noisetier, akène ovoïde et lisse, retenu à sa base dans un involucre vert aux bords irrégulièrement déchiquetés, et dont la coque contient une amande comestible» [dér. à partir du lat. NUX]: fr. noisette, n. f., it. nocciola, n. f., rom. nitschoula, (engad.), nitschola, (sursilv., sutsilv., surm.), n. f., frioul. noie, n. f., [du lat. (NUX) ABELLANA]: OCC. (Docc) avelana, n. f., cat., esp., gai. avellana, n. f., port, avelâ, n. f., roum. aluni, n. f.; (—» «fruit et arbre»): [empr. de piém. ninsola, ou du tosc. nicciola,]: sd. nintsola, nindzôla, nudzàla, (log.), n. f., [der. à partir du lat. NUX]: sd. nuzèdda, (camp.), n. f.; - «grand arbrisseau des bois et des haies, courant dans les régions tempérées de l'hémisphère Nord, et qui produit les noisettes » [dér. à partir du lat. NUX]: fr. noisetier, n. m., rom. nitschouler, (engad.), nitscholer, (sursilv.), n. m., frioul. noglâr, n. m., [à partir [du lat. (NUX) ABELLANA]: occ. (Docc) avelanièr, n. m., cat. avallaner, n. m., esp. avellano, n. m., gai., port, aveleira, n. f., roum. alun, n. m.; b) «graine du fruit du muscadier, ovoïde, brune, ridée, d'odeur aromatique, employée comme épice» [empr. de l'a. prov. notz muscada]: fr. muscade, n. f., occ. (TrFél) muscado, n. f., gasc. (SPalay) muscade, n. f., cat., esp., gai., port, moscada, n. f., it. (noce) moscata, n. f., rom. nuschnuschchatta, (engad.), (nusch) miscat, (sursilv.), nuschnustgat, (sutsilv.), n. f., frioul. (noie) mosejade, n. f., roum. moscatin, n. n., [à partir de l'it. noce moscata influencé par le sd. nusku,]: sd. nùge nuskâda, (log.), n. f.; c) «drupe oblongue de l'amandier, dont la graine comestible est riche en huile» [du lat. de basse époque AMANDULA]: fr. amande, n. f., occ. (TrFél) amelo, n. f., gasc. (SPalay) amèle, n. f., cat. ametlla, n. f., esp. almendra, n. f., gai. amendoa, n. f., it. mandorla, n. f., rom. mandel, n. m., frioul. mandule, n. f., roum. migdalâ, n. f.; (-» «fruit et arbre»): [du lat. AMYNDALA pour AMYGDALA]: sd. méndula, (log. et camp.), n. f.; - «arbre originaire d'Asie, de la famille des Rosacées, scientifiquement appelé amygdalus, à fleurs blanches ou rosées, et qui produit les amandes» [dér. à partir du lat. AMANDULA]: fr. amandier,

XLIII. Fruits

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n. m., occ. (TrFél) ameliero, n. f., gasc. (SPalay) amelè, n. m., cat. ametller, n. m., esp. almendro, n. m., gai., port, amendoeira, n. f., it. mandorlo, n. m., frioul. mandolâr, n. m., roum. migdal, n. m.; d) «fruit du châtaignier, formé d'une masse farineuse enveloppée d'une écorce lisse de couleur brun rougeâtre et renfermée dans une cupule verte, hérissée de piquants» [du lat. CASTANEA]: fr. châtaigne, n. f., occ. (Docc) castanha, n. f., gasc. (SPalay) castagne, n. f., cat. castanya, n. f., esp., gal. castaña, n. f., port, castanha, n. f., it. castagna, n. f., rom. chastagna, (engad.), castogna, (sursilv., sutsilv., surm.), n. f., frioul. cjastigne, n. f., roum. castana, n. f.; (—» «fruit et arbre»): sd. kastàndza, (log.), kastánga, (camp.), n. f.; - «arbre de grande taille, vivace, à feuilles dentées (Fagacées; n. se. Castanea), très commun dans les régions tempérées et dont le fruit est la châtaigne ou (fruit unique par bogue) le marron» [dér. à partir du lat. CASTANEA]: fr. châtaignier, n. m., occ. (Docc) castahn, n. m., gasc. (SPalay) castàgn, n. m., cat. castanyer, n. m., esp. castañero, n. m., gal. castañeiro, n. m., port, castanheiro, n. m., it. castagno, n. m., rom. castagner, n. m., frioul. cjastinâr, n. m., roum. castan, n. m.; e) «fruit comestible du châtaignier cultivé» [mot d'origine prérom. *MARR-, «caillou».]: fr. marron, n. m., occ. (TrFél) marroun, n. m., gasc. (SPalay) marroû, n. m., it. marrone, n. m., sd. marróne, (log.), marróni, (camp.), n. m., rom. marrun, n. m., frioul. maron, n. m. 5.0. «Agrumes» Désignent la position noémique «43.5.» en tant que a) «nom collectif des oranges, mandarines, de la famille des Aurantiacées» [du lat. pop. *ACRUMEN]: it. agrume, n. m., [empr. de l'it.]: fr. agrumes, n. m. pl., it. agrumi, n. m. pl., sd. agrúme, (log.), agrumi , (camp.), n. m., [du lat. CITREA]: cat. citrics, n. m. pl., esp., gal. cítricos, n. m. pl., port, citrinas, n. f. pl., roum. citrice, n. f. pl.; b) «fruit de l'oranger» [à partir de l'ar. NARANDJ]: fr. orange, n. f., occ. (Docc) irange, n. m., gasc. (SPalay) iranje, n. f., cat. toronja, n. f., esp. naranja, n. f., gai. laranxa, n. f., port, laranja, n. f., it. arancia, n. f., rom. orandscha, n. f., frioul. naranz, n. m., [forme comp. à partir du lat. POMUM + ar. NARANDJ]: rom. pomeranza, (engad.), n. f., [du grec mod. PORTOKALLI]: roum. portocalâ, n. f.; (—> «fruit et plante»): sd. aràntsu, (log.), arángu, (camp.), n. m.;

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XVI e Partie: Subsistance

- «arbre ou arbuste appartenant à l'une des trois espèces, citrus aurantium (oranger amer ou bigaradier), citrus sinensis (oranger doux) et citrus trifoliata (oranger trifolié, dont le fruit n'a aucune valeur alimentaire, mais qui est utilisé comme plante de haie ou d'ornement et comme porte-greffe d'autres espèces)» [dér. à partir de l'ar. NARANDJ]: fr. oranger, n. m., occ. (Docc) irangièr, n. m., gasc. (SPalay) iranjè, n. m., cat. taronger, n. m., esp. naranjo, n. m., gai. laranxeira, n. f., port, laranjeira, n. f., it. arancio, n. m., frioul. naranzâr, n. m., [du grec mod. PORTOKALLI]: roum. portocal, n. m.; c) «fruit du mandarinier, de forme analogue à l'orange, mais plus petit, doux et parfumé» [dér. à partir du lat. MANDARINARINA]: fr. mandarine, n. f., occ. (TrFél) mandarino, n. f., gasc. (SPalay) mandarine, n. f., cat. mandarina, n. f., esp., gai. mandarina, n. f., it. mandarino, n. m., rom. mandarina, n. f., frioul. mandarin, n. m., roum. mandarinâ, n. f., [top. Tanger «l'orange de Tânger»]: gai. tanxerina, n. f., port, tangerina, n. f.; (—» «fruit et arbre»): sd. mandarinu, (log. et camp.), n. m.; d) «fruit du clémentinier, voisin de la mandarine, à peau fine» [du nom du moine de Misserghin, le Père Clément]: fr. clémentine, n. f., cat., esp., gai., port, clementina, n. f., it. clementina, n. f.; e) «orange amère» [empr. du prov. bigarat]: fr. bigarade, n. f., occ. (Docc) bigarrada, n. f., [dér. à partir de l'ar. NARANDJ]: cat. naronja, n. f., [«orange amer»]: fr. orange amère, n. f., esp. naranja amarga, n. f., gal. naranxa amara, n. f., port, laranja azeda, n. f., [de l'ar. BADINGIAN]: it. melangola, n. f., frioul. melanzane, n. f.; (—» «fruit et arbre») [formation locale]: sd. arântsu de Génua, (log.), n. m. [forme comp. à partir de arângu + ârgu { ACRU]: sd. arangiârgu, (camp.), n. m.; f) «fruit du citronnier, de couleur jaune clair et de saveur acide» [dér. sav. du lat. CITRUS]: fr. citron, n. m., occ. (Docc) citron, n. m., gasc. (SPalay) citroû, n. m., rom. ci-trun, (engad.), citrona, (sursilv.), zitrona, (sutsilv.), n. f., [du lat. médiév. LIMON]: cat. llimó, n. m., esp., gal. limón, n. m., port, limâo, n. m., rom. limun, n. m., frioul. limon, n. m., [du grec mod. LEIMONI]: roum. lâmîie, n. f.; (—» «fruit et plante»): it. limone, n. m., sd. limóne, n. m.; - «arbre du genre Citrus (Citrus limonium; Aurantiacées), qui produit le citron» [dér. à partir du lat. CITRUS]: fr. citronnier, n. m., occ. (Docc) citronièr, n. m., gasc. (SPalay) citrounè, n. m., [dér. à partir du lat. médiév. LIMON]: cat. llimoner, n. m., esp. limonero, n. m., gai., port, limoeiro, n. m., frioul. limonâr, n. m., [du grec mod. LEIMONI]: roum. lâmîi, n. m.;

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g) «arbre épineux originaire des îles de l'océan Indien (citrus maxima) dont le fruit comestible, mais peu juteux, ne se consomme que confit ou sous forme de confiture» [à partir du hollandais pompelmous]: fr. pamplemousse, n. f., esp. pomelo, n. m., port. pamplumossa, n. f., it. pompelmo, n. m., sd. pompia, n. f., frioul. pampelmo , n. m., [dér. à partir de l'ar. NARANDJ]: cat. aranja, n. f., [empr. de l'angl. grapefruit] roum. grepfrut, n. m.

6.0. «Fruits exotiques» Désignent la position noémique «43.6.» en tant que a) «fruit du dattier, baie dont le «noyau» est en réalité la graine» [à partir du lat. DACTYLUS]: fr. datte, n. f., occ. (Docc) dàtil, n. m., cat. dàtil, n. m., esp., gal. dátil, n. m., it. dattero, n. m., rom. dattla, n. f., frioul. dàtul, n. m., sd. indàttiru, (log.), sd. dàttïli, (camp.), n. m., [de l'ar. TÁMRA]: port, tâmaraz, n. f., [du Te. kurma]: roum. curmalâ, n. f.; - «palmier d'Afrique et du midi de l'Europe qui produit les dattes» [à partir du lat. DACTYLUS]: fr. dattier, n. m., occ. (Docc) datié, n. m., cat. datiler, n. m., esp. datilera, n. f., gai. datileira, n. f., it. palma da dattero, n. m., [dér. à partir de l'ar. TÁMRA]: port, tamareira, n. f., [du Te. kurma]: roum. curmal, n. m.; b) «gros fruit oblong, écailleux, brun, rouge, qui porte une touffe de feuilles à son sommet, et dont la pulpe jaune est sucrée et très parfumée» [empr. par l'interm. de l'esp.]: fr. ananas, n. m., occ. (TrFél) ananas, n. m., cat. ananas, n. m., esp., gai., port, ananás, n. m., it. ananas, n. m., rom. ananas, n. m., frioul. ananas, n. m., roum. ananas, n. m., [du lat. PINEA]: esp., gal. pina, n. f.; c) «fruit de l'avocatier, de la grosseur d'une poire, à peau verte, dont la chair a la consistance du beurre et un goût rappelant celui de l'artichaut» [à partir du caraïbe AVOKA]: fr. avocat, n. m., [de l'azteque AUÁCATL]: cat. alvocat, n. m., esp. aguacate, n. m., gai. abacat, n. m., port, albacate, n. m., it. avocado, n. m.; d) «fruit des zones tropicales, baie oblongue, à pulpe farineuse, à peau épaisse, que produit la grappe de fleurs du bananier; spécialt, ce fruit lorsqu'il est mûri pour pouvoir être consommé cru» [de l'ar. BANANA]: port, banana, n. f., [empr. du port.]: fr. banane, n. f., occ. (TrFél) banano, n. f., gai., port, banana, n. f., it. banana, n. f., rom. banana, n. f., roum. bananâ, n. f., [du grec PLATANOS]: cat. plàtan, n. m., esp. plátano, n. m.;

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XVI e Partie: Subsistance

e) «fruit du grenadier, baie ronde de la grosseur d'une orange, renfermant de nombreux pépins entourés d'une pulpe rouge» [à partir du lat. GRANATUM]: fr. grenade, n. f., esp., gai., port, granada, n. f., [du lat. pop. MELA/POMUM GRANATUM]: occ. (TrFél) miougrano, n. f., cat. magrana, n. f., it. melagrana, n. f., rom. pom granò, (engad.), meil granai, (sursilv.), n. m., frioul. mìlùz granai, n. m., [du grec mod. RODI]: roum. rodie, n. f., (-> «fruit et arbre») [du lat. pop. (MELA) GRANATUM]: sd. arenâda, melarenàda, (log. et camp.), n. f.; - «plante dicotylédone (Punicacées), espèce voisine des Myrtacées, arbrisseau épineux qui produit la grenade» [dér. à partir du lat. GRANATUM]: fr. grenadier, n. m., [dér. à partir du lat. pop. MELA GRANATUM]: occ. (TrFél) mióugraniè, n. m., cat. magraner, n. m., it. melagrano, n. m., [du grec mod. RODIA]: roum. rodiu, n. m.; f) «fruit du cédratier, à peau jaune très épaisse, plus gros que le citron» [dér. à partir du lat. CITRUS]: fr. cédrat, n. m., occ. (Docc) cédrat, n. m., cat. cédrat, n. m., esp., gai., port, cidra, n. f.; (-» «fruit et arbre») [du lat. CITRUS]: it. cedrato, n. m., sd. kidru, (log.), cidru, (camp.), n. m.; - «plante dicotylédone de la famille des Aurantiacées (genre citru), arbre produisant les cédrats» [dér. à partir du lat. CITRUS]: fr. cédratier, n. m., occ. (Docc) cedratièr, n. m., cat. cedrater, n. m., esp. cidro, n. m., gai., port, cidreiro, n. m. C. Vue d'ensemble Les formes pour «production des plantes apparaissant après la fleur; (bot.) ovaire développé de la fleur des plantes phanérogames qui contient et protège les ovules devenus graines» proviennent, en général, du lat. FRUCTUS, le frioulan, du lat. POMUM, celles pour «qui donne des fruits» sont issues du lat. FRUCTUOSUS, celles pour «qui produit beaucoup de végétation utile (sol, terre)» sunt empruntées du lat. FERTILIS. Les désignations pour «qualité d'une terre fertile» constituent des emprunts au lat. FERTILITAS (cf. supra XLIII. B. 0.0.). Les lexies pour «fruit de l'abricotier, à noyau, à chair et peau jaune-orange» remontent à l'ar. AL-BARQOÛQ, le roumain au te. kayisi. Celles pour le sarde désignent aussi bien l'arbre que le fruit et sont issues du lat. PRAECOQUUM. Les formes pour «arbre fruitier de la famille des Rosacées (dicotylédone, dialypétale), originaire d'Arménie, à fleurs blanches paraissant avant les feuilles, qui pro-

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duit l'abricot» [à partir de l'ar. AL-BARQOÛQ (français, occitan, langues ibéroromanes, italien, romanche), à partir du lat. ARMENIAC (frioulan), du Te. kayisi (roumain). Les désignations pour «fruit du pêcher (drupe), à noyau très dur et à chair fine, juteuse» proviennent, en général, du lat. pop. PERSICA, celle de l'espagnol descendant du lat. MALUM COTONIUM, le sarde se rapportant aussi bien au fruit qu'à l'arbre. Le concept «arbre d'origine exotique (Rosacées), scientifiquement appelé persica, acclimaté et cultivé pour ses fruits» est réalisé par des unités langagières remontant aux mêmes origines que précédemment. Celui se définissant comme «fruit de l'olivier, drupe globuleuse de forme oblongue, de couleur verdâtre ou noirâtre, à peau lisse, à mésocarpe charnu entourant un noyau fusiforme» [du lat. OLIVA se retrouve, pour la plupart des langues romanes, dans des formes venant du lat. OLIVA, pour les langues ibéro-romanes, de l'ar. ZEITÛNA et, pour le roumain, du si. MASLINA. Les désignations pour «arbre ou arbrisseau à feuilles lancéolées, vert pâle à leur face supérieure, blanchâtres à leur face inférieure, et dont le fruit est comestible et oléagineux» dérivent à partir des mêmes origines. Les formes pour «fruit du pistachier, drupe de la taille d'une olive» sont empruntées de l'it. du Nord pistaccio, emprunté, à son tour du lat. PISTACIUM, le roum. fistic remontant au Te. fistik. Celles pour «plante dicotylédone (Térébinthacées ou Anacardiacées), arbre résineux des régions chaudes, au feuillage luisant, à petites fleurs en grappes et dont le fruit contient un noyau dur» sont issues des mêmes étymons. Les désignations pour «fruit du prunier, de forme ronde ou allongée, à peau fine, très glabre, à chair juteuse, sucrée, agréable au goût» proviennent du lat. pop. PRUNA (langues gallo-romanes, italien, romanche, roumain), du lat. CIREOLA (PRUNA) et du grec MUXA, le romanche et le frioulan empruntant à l'ail. Zwetschge. Le sarde, provenant du lat. PRUNA, désigne aussi bien le fruit que l'arbre. Les désignations pour «petit fruit charnu, à noyau, à peau lisse brillante, rouge (parfois jaune pâle) à maturité, produit par le cerisier» respectivement «arbre fruitier à fleurs en bouquet (genre prunus), qui produit le fruit appelé cerise» proviennent ou dérivent à partir du lat. pop. *CERESIA, le sarde désignant par une même forme aussi bien le fruit et l'arbre (cf. supra XLIII. B.I.O.). Les désignations pour «fruit du poirier, indéhiscent, charnu, à pépins, de forme oblongue, amincie vers la queue, et, généralement, jaune à maturité» remontent au lat. PIRA, et celles se rapportant au

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concept «plante dicotylédone (Rosacées), arbre de taille moyenne, cultivé pour ses fruits» dérivent à partir de la même origine. Pour «fruit du pommier, de forme le plus souvent ronde, à pulpe ferme et juteuse de saveur agréable» nous trouvons pour les langues galloromanes, ibéro-romanes, l'italien et le romanche engadinois, des formes provenant du lat. pop. POMA, pour l'espagnol, le galicien et le portugais en outre des formes venant du lat. MATTIANA, le sarde, le romanche, le frioulan et le roumain étant issu du lat. MELUM. L'arbre portant ces fruits est désigné par des formes dérivant à partir des mêmes origines. Les unités lexicales pour «fruit du cognassier greffé, âpre et astringent» proviennent du lat. CYDONEUM ou COTONEUM (langues gallo-romanes, catalan, italien, romanche, frioulan, roumain), et du lat. MELIMELUM (espagnol, galicien, portugais). Le sarde désigne' ici aussi bien le fruit qu l'arbre. Celles pour «arbre fruitier (Rosacées) qui produit les coings» remonte à la même origine. Les formes pour «plante dicotylédone (Cucurbitacées), herbacée, annuelle, rampante ou grimpante, dont les fruits sphériques ou ovoïdes, de grosseur variée, à côtes* plus ou moins marquées, ont une chair jaune rougeâtre comestible, juteuse et sucrée. 2. Fruit de cette plante, qui se consomme généralement cru», remontent au lat. MELONEM. Les formes pour «fruit de la vigne, ensemble de baies (couramment appelées grains), réunies en grappes par une tige ligneuse ramifiée» proviennent du lat. pop. *RACIMUS (langues gallo-romanes, catalan), du lat. UVA (espagnol, galicien, portugais, italien, romanche, frioulan), du lat. ACINA (sarde), le roum. strugure étant d'origine incertaine. Les désignations pour «fruit charnu et comestible du fi-guier remontent au lat. pop. *FICA, le roumain venant du si. SMOKVINA. Les formes pour l'arbre produisant ces fruits remontent aux mêmes origines (cf. supra XLIII. B. 2.O.). Les formes pour «fruit indéhiscent dont le péricarpe entièrement charnu renferme des graines ou pépins» proviennent, pour les langues gallo-romanes, ibéro-romanes, l'italien et le sarde campadinois, du lat. BACA, pour le sarde logodurien, du lat. GRANUM, pour le romanche, du lat. COCCUM, dérivent, pour le frioulan, du lat. POMUM, pour le roumain, soit du lat. FRUCTUS soit du si. BOBU (cf. supra XLIII. B. 3.0. a.). Les formes pour les concepts a) «fruit du mûrier»; P) «fruit comestible de la ronce des haies qui ressemble au fruit du mûrier» ont comme origine le lat. pop. MORA (langues gallo-romanes, ibéro-romanes, italien, sarde, romanche, frioulan), du lat. CELSA (italien), du peéroman ZARZA + lat. MORA, du Te dud

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(roumain), le romanche sursilvain étant en partie d'origine incertaine. La répartition sémantique se fait de la manière suivante: le fr. mûre se rattache à a et (3, fr. muron à P, l'occ. amora à a, occ. amoureto à P, le gasc. amoure à a et P, le cat. môra à a et môra de l'esbarzer à P, l'esp. mora à a et zarzamora à P, gai., port, mora à a et P, l'it. mora à a et p, it. gelso à a, le rom. mora à a et almura à P, le frioul. more à aet p. Les réalisations pour «arbre à fleurs monoïques (Moracées) originaire d'Orient et acclimaté dans le bassin méditerranéen, qui produit des mûres» dérivent, en général, à partir du lat. pop. MORA, le sarde venant du lat. RUBUS et le roumain du Te. dud. Les formes pour «plante dicotylédone (Rosacées), arbrisseau ou herbe, comprenant plusieurs variétés. Ronce des haies ou ronce : mûrier sauvage, à longues tiges sarmenteuses garnies d'aiguillons crochus, à fruit rafraîchissant (—> Mûre, mûrier)» [du lat. RUMICEM. Celles pour «arbrisseau de la famille des Vacciniées (Vaccinium) portant de petites baies comestibles; baie de cet arbrisseau» re-montent au lat. ATER (français, occitan, portugais), à un pré-rom. *ANABIONES (gascon, catalan), au lat. MURTA (italien, sarde, frioulan), du lat. DAPHNE (roumain), les formes de l'espagnol et du galicien étant d'origine incertaine. Le concept «baie noir bleuâtre, comestible, de l'airelle myrtille (Vaccinium Myrtillus), et, par ext., de toute airelle» est réalisé, en français, dans les langues ibéro-romanes, et l'italien par des formes empruntées au lat. médiév. MYRTILLUS, en frioulan par une forme venant du celt. GLASINA, celles du romanche étant d'origine inconnue. Les signèmes se rapportant au concept «fruit du fraisier; masse charnue comestible, rouge, qui en fait partie» proviennent du lat. pop. FRAGA (langues galloromanes, espagnol, frioulan, roumain), du gaul. *MIJOBA (catalan), du lat. *MORANICUM. Les désignations de l'italien et du sarde (venant du lat. pop. FRAGA), se rapportent aussi bien au fruit qu'à la plante. Celles pour «plante basse (Rosacées), à feuilles dentelées et fleurs blanches, qui se propage par stolons et fournit les fraises» dérivent à partir des mêmes étymons. Les formes pour «fruit blanc ou rouge composé de petites drupes et produit par le framboisier» remontent, pour le français, le gascon, l'espagnol, le galicien, le portugais et le frioulan, du frq. *BRAMBASI, pour l'occitan, du lat. FRAGA. Les formes du catalan, du romanche et du roumain sont d'origine incertaine. Les lexies pour «arbrisseau (Rosacées) à souche souterraine vivace et à tiges aériennes, qui produit les framboises» dérivent partir du frq. *BRAMBAS, celles du catalan et du roumain étant d'origine

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incertaine. Les signèmes pour «fruit du grosellier» sont empruntés du m.-néérl. CROESEL (langues gallo-romanes, langues ibéro-romanes), viennent d'une forme d'origine locale loca, désignant une plante douce-amer (occitan). Les formes du romanche sont d'origine incertaine et celles de l'italien et du frioulan proviennent du lat. RIBES et désignent aussi bien le fruit que la plante. Les formes pour «arbrisseau (Ribésiacées), scientifiquement appelé Ribes, cultivé pour ses fruits, dont on connaît une cinquantaine d'espèces des régions tempérées et boréales» remontent sensiblement aux mêmes sources. Celles pour «groseillier noir (Saxifragacées) à feuilles odorantes avec les fruits duquel on fabrique une liqueur ayant des propriétés stomachiques; les fruits de cette plante» sont empruntées, pour les langues gallo-romanes du lat. CASSIA. Les autres langues romanes présentent ici des formes composées du type «groseille noire» (cf. supra XLIII. B. 3.0. b. à h.). Les formes pour «fruit du noyer, drupe constituée d'une écale verte, d'un endocarpe lignifié à maturité qui forme la coque et d'une amande comestible» proviennent du lat. NUX, le frioulan remontant au lat. COCCUM. Celles pour «arbre de grande taille, à feuilles composées, à fleurs en épi terminal, et dont le fruit est la noix» sont issue du lat. pop. NUCARIUS, le frioulan dérivant ici à partir du lat. COCCUM. Le concept «fruit du noisetier, akène ovoïde et lisse, retenu à sa base dans un involucre vert aux bords irrégulièrement déchiquetés, et dont la coque contient une amande comestible» dérivent, en français, en italien, en romanche et en frioulan, à partir du lat. NUX, en occitan, dans les langues ibéro-romanes et en roumain, du lat. (NUX) ABELLANA, celles pour «grand arbrisseau des bois et des haies, courant dans les régions tempérées de l'hémisphère Nord, et qui produit les noisettes » dérivent à partir des mêmes étymons. Les réalisations pour «graine du fruit du muscadier, ovoïde, brune, ridée, d'odeur aromatique, employée comme épice» sont des emprunts de l'a. prov. notz muscada]. Celles «drupe oblongue de l'amandier, dont la graine comestible est riche en huile» proviennent du lat. de basse époque AMANDULA, et celles pour «arbre originaire d'Asie, de la famille des Rosacées, scientifiquement appelé amygdalus, à fleurs blanches ou rosées, et qui produit les amandes» dérivent à partir de la même source. Les expressions pour «fruit du châtaignier, formé d'une masse farineuse enveloppée d'une écorce lisse de couleur brun rougeâtre et renfermée dans une cupule verte, hérissée de piquants» sont issues du lat. CASTANEA, celles pour «arbre de grande taille, vivace, à feuilles dentées (Faga-

XLIII. Fruits

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cées; n. se. : Castanea), très commun dans les régions tempérées et dont le fruit est la châtaigne ou (fruit unique par bogue) le marron» dérivent à partir de la même source. Les expressions des langues gallo-romanes, de l'italien, du sarde, du romanche et du friou-lan pour «fruit comestible du châtaignier cultivé» sont d'ori-gine préromanes (cf. supra XLIII. B. 4.O.). Les termes pour «nom collectif des oranges, mandarines, de la famille des Aurantiacées» remontent, pour l'italien, le français et le sarde, au lat. pop. *ACRUMEN, pour les langues ibéro-romanes et le roumain, au lat. CITREA. Les lexies «fruit de l'oranger» dérivent [à partir de l'ar. NARANDJ (langues gallo-romanes, ibéro-romanes, italien, romanche frioulan), à partir du lat. POMUM + ar. NARANDJ (romanche engadinois) ou remontent au grec mod. PORTOKALLI (roumain). Aux mêmes origines remontent les formes pour «arbre ou arbuste appartenant à l'une des trois espèces, citrus aurantium (oranger amer ou bigaradier), citrus sinensis (oranger doux) et citrus trifoliata (oranger trifolié, dont le fruit n'a aucune valeur alimentaire, mais qui est utilisé comme plante de haie ou d'ornement et comme porte-greffe d'autres espèces)». Pour «fruit du mandarinier, de forme analogue à l'orange, mais plus petit, doux et parfumé» nous trouvons des dérivations à partir du lat. MANDARINA. Les réalisations pour «fruit du clémentinier, voisin de la mandarine, à peau fine» proviennent du nom du moine de Misserghin, le Père Clément. Les formes pour «orange amère» sont empruntées du prov. bigarat] (langues gallo-romanes), dérivent à partir de l'ar. NARANDJ (catalan) ou de l'ar. BADINGIAN (italien, frioulan), pour le reste, il s'agit de tournures explicatives du type «orange amère». Les expressions pour «fruit du citronnier, de couleur jaune clair et de saveur acide» sont, pour les langues gallo-romanes et le romanche, des dérivés savants du lat. CITRUS, proviennent, pour les langues ibéro-romanes, le romanche et et le frioulan, du lat. médiév. LIMON et, pour le roumain, du grec mod. LEIMONI. Celles désignant le «citronnier» dérivent à partir des mêmes sources. Les désignations pour «arbre épineux originaire des îles de l'océan Indien (citrus maxima) dont le fruit comestible, mais peu juteux, ne se consomme que confit ou sous forme de confiture» proviennent, en général, du hollandais pompelmous, le roumain empruntant de l'angl. grapefruit (cf. supra XLIII. B. 5.O.). Les formes pour «fruit du dattier, baie dont le «noyau» est en réalité la graine» remontent au lat. DACTYLUS, celles pour «palmier d'Afrique et du midi de l'Europe qui produit les dattes» dérivent à

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XVI e Partie: Subsistance

partir des mêmes étymons. Les réalisations pour «gros fruit oblong, écailleux, brun, rouge, qui porte une touffe de feuilles à son sommet, et dont la pulpe jaune est sucrée et très parfumée» sont empruntées par l'intermédiaire de l'espagnol, du guarani nana, l'espagnol et le galicien provenant du lat. PINEA. Les formes pour «fruit de l'avocatier, de la grosseur d'une poire, à peau verte, dont la chair a la consistance du beurre et un goût rappelant celui de l'artichaut» sont originaire du caraïbe AVOKA. Celles pour «fruit des zones tropicales, baie oblongue, à pulpe farineuse, à peau épaisse, que produit la grappe de fleurs du bananier; spécialt, ce fruit lorsqu'il est mûri pour pouvoir être consommé cru» proviennent, en général, de l'ar. BANANA, le catalan et l'espagnol du grec PLATANOS. Les réalisations pour «fruit du grenadier, baie ronde de la grosseur d'une orange, renfermant de nombreux pépins entourés d'une pulpe rouge» remontent au lat. GRANATUM (français, espagnol, galicien, portugais), du lat. MÊLA / POMUM GRANATUM, le sarde désignant par une même forme «fruit» et «arbre». Celles pour «plante dicotylédone (Puni-cacées), espèce voisine des Myrtacées, arbrisseau épineux qui produit la grenade» remontent aux mêmes origines, sauf le roumain qui emprunte au grec moderne RODIA. Les formes pour «fruit du cédratier, à peau jaune très épaisse, plus gros que le citron» et pour «plante dicotylédone de la famille des Aurantiacées (genre citru), arbre produisant les cédrats» remontent au lat. CITRUS, le sarde ayant une seule et même forme pour le «fruit» et 1'«arbre» (cf. supra XLIII. B. 6.O.).

63 XLIV. Panification A. Système noémique 44. 44.1. 44.2.1. 44.2.2. 44.2.3. 44.3. 44.3.1. 44.3.2.

«Panifications» «phases préparatoires» «meunerie» «produits de meunerie» «pâte» «Boulange» «pain» «pâtisserie»

B. Structures lexicales 44.1. Phase préparatoire Désigne la position noémique «44.1.» avec les sémèmes a) «instrument formé d'un réseau plus ou moins serré (toile, vannerie) ou d'une surface percée de petits trous (tôle, etc.) et d'un cadre qui sert à maintenir la substance à passer selon la dimension des particules» [du lat. pop. *TAMISIUM]: fr. tamis, n. m., cat., port, tamis, n. m., esp., gai. tamiz, n. m., rom. tamiisch, (engad.), n. m., frioul. tamès, n. m., [du lat. SEDA]: occ. (DOCC) seda, n. f., gasc. (SPalay) sedàs, n. m., cat. sedàs, n. m., esp. sedazo, n. m., rom. sedatsch, (sursilv.), n. m., [dér. à partir du lat. vulg. *VAGLIARE]: it. vaglio, n. m., [du lat. CERNICLUM]: sd. kerrikru, n. m., [du si. SITO]: roum. sitâ, n. f.; - «trier au tamis, faire passer par le tamis» [dér. à partir du lat. pop. *TAMISIUM]: fr. tamiser, v. tr., cat., port, tamisar, v. tr., esp., gai. tamizar, v. tr., rom. tamuschar, (engad.), v. tr., frioul. tamesâ, v. tr., [dér. à partir du lat. SEDA]: OCC. (DOCC) sedaçar, v. tr., gasc. (SPalay) sedassà, v. tr., cat. sedassejar, v. tr., port, sedassar, v. tr., rom. sedatschar, (sursilv.), v. tr., [du lat. vulg. VAGLIARE]: it. vagliare, v. tr., [dér. à partir du lat. CIRIBRUM]: sd. kilivrare, v. tr., [du lat. CERNERE]: roum. a cerne, v. tr.; b) «panier à fond plat, large, muni de deux anses, qui sert pour le nettoyage des grains de blé» [du lat. VANNUS]: fr. van, n. m., occ. (Docc) van, n. m., rom. van, (engad.), vonn, (sursilv.), n. m., [du lat. CRIBELLUM]: cat. garbell, n. m., [dér. à partir du lat. FARINA]: esp. harnero, n. m., gai.ferneiro, n. m., [du lat. *PENARIA]: port. peneira, n. f., [dér. à partir du lat. VENTUM]: it. ventilabro, n. m., roum. vînturâtoare, n. m., [du lat. PALA]: sd. pâla, n. f.;

64 - «secouer (les grains) dans un van, de façon à les nettoyer en les séparant de la paille, des poussières et des déchets» [du lat. *VANNARE]: fr. vanner, v. tr., occ. (Docc) vanar, v. tr., gasc. (SPalay) bentà, v. tr., rom. vanar, v. tr., [du lat. CRIBELLARE]: cat. garbellar, v. tr., esp., gal. cribar, v. tr., [dér. à partir du lat. *PENARIA]: port, peneirar, v. tr., [dér. à partir du lat. VENTUM]: it. ventilare, ventolare, v. tr., sd. bentulare, (log. et camp.), v. tr., frioul. svintulâ, v. tr., roum. a vîntura, v. tr.; c) «tamiser (la farine) pour la séparer du son» [étym. inc.]: fr. bluter, v. tr., [du lat. VALUTARE]: occ. (TrFél) baluta, v. tr., [du lat. CERNERE]:: gasc. (SPalay) cernà, v. tr., cat. cerndre, v. tr., esp. cerner, v. tr., roum. a cerne, v. tr., [dér. à partir du lat. vulg. *BURA]: it. abburattare, v. tr. 2.1. Autour du concept «meunerie» Se rapportent à la position noémique «44.2.1.» avec les sémèmes a) «industrie de la fabrication des farines; commerce du meunier» [dér. à partir du lat. *MOLINARIUS]: fr. meunerie, n. f., occ. (Piat) moulinarié, n. f., cat. molinería, n. f., esp., gal. molinería, n. f., [du lat. *MOLATICUM]: port, moagem, n. f., [du lat. pop. MACIA]: it. macinazione, n. f., frioul. masanadure, n. f., roum. morârit, n. n.; - «personne qui possède, exploite un moulin à céréales ou qui fabrique de la farine» [du lat. *MOLINARIUS]: fr. meunier, n. m., occ. (Docc) molinièr, n. m., gasc. (SPalay) mouliè, n. m., cat. moliner, n. m., esp. molinero, n. m., gal. muiñero, n. m., port, moleiro, n. m., it. mugnaio, n. m., sd. molindzànu, (log.), molingánu, (camp.), n. m., rom. muliner, n. m., frioul. mulinâr, n. m., roum. morar, n. m.; b) «industrie de la mouture des grains» [dér. à partir du lat. HEMINA]: fr. minoterie, n. f., [dér. à partir du lat. FARINA]: cat. farineria, n. f., esp .fabrica de harinas, n. f., port, fábrica de moagem, n. m., it. mulino, n. m., roum. moarâ mecanicâ, n. f.; - «industriel qui exploite une minoterie» [dér. à partir du lat. HEMINA]: fr. minotier, n. m., [dér. à partir du lat. FARINA]: cat. farinaire, n. m., esp. harinero, n. m., gal. fariñeiro, n. m., [dér. à partir du lat. *MOLATICUM]: port, moageiro, n. m.; c) «machine, appareil servant à broyer le grain des céréales; établissement ou usine qui utilise ces machines» [du bas lat. MOLINUM]: fr. moulin, n. m., occ. (Docc) molin, n. m., gasc. (SPalay) moulî, n. m., cat. molí, n. m., esp. molino, n. m.„ gal. moiño, n. m., port.

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moinho, n. m., it. mulino, n. m., sd. molinu, (log. et camp.), n. m., rom. mulin, (engad., sursilv.), mulegn, (sutsilv., surm.), n. m., frioul. mulin, n. m., roum. moarâ, n. f.; d) «opération de meunerie qui consiste à réduire en farine des grains de céréales, et, spécialt, du blé» [du lat. pop. MO-LITURA]: fr. mouture, n. f., occ. (TrFél) màuto, n. f., cat. màlta, n. f., esp. molienda, n. f., gai. moeda, n. f., port, moedra, n. f., [dér. à partir du lat. pop. MACIAIA]: it. macinatura, n. f., frioul. masanadur, n. f., roum. mâcinare, n. f.; - «broyer (des grains) avec une meule, un moulin» [du lat. MOLERE]: fr. moudre, v. tr., occ. (Docc) môldre, v. tr., gasc. (SPalay) mole, v. tr., cat. moldre, v. tr., esp. moler, v. tr., gai., port, moer, v. tr., rom. moller, (engad.), moler, (sursilv., sutsilv., surm.), v. tr., [du lat. pop. MACIA]: it. macinare, v. tr., sd. maginare, v. tr., frioul. masanâ, v. tr., roum. a mâcina, v. tr. 2.2. «Produits de meunerie» Se laissent rapporter à la position noémique «44.2.2.» en tant que a) «plante de la famille des graminées; céréale dont le grain sert à l'alimentation» [du frq. *BLÂD]: fr. blé, n. f., occ. (Docc) blat, n. m., gasc. (SPalay) blat, n. m., cat. blat, n. m., [du lat. TRITICUM]: esp., gai., port, trigo, n. m., [du lat. GRANUM]: it. grano, n. m., sd. grânu, (log. et camp.), n. m., rom. gran, graun, (engad.), n. m., granezza, granaglia, graneda, (engad.), n. f., garnezi, graun, (sursilv.), n. m., garneztga, (sutsilv.), garnezza, (surm.), n. f., gron, (sutsilv.), n. m., frioul. grans, n. m. pl., roum. grîu, (—» «froment»), n. n.; b) «plante de la famille des graminées dont le grain sert à l'alimentation, céréale panifiable» [du lat. FRUMENTUM]: fr. froment, n. m., occ. (Docc) froment, n. m., gasc. (SPalay) froumén, n. m., cat. forment, n. m., port, frumento, n. m., it. frumento, n. m., rom. furmaint, (engad., surm.), n. m., frioul. forment, n. m., [du lat. TRITICUM]: sd. (Spano) trigu, n. m., [du lat. TRITICUM + CANDIDUS]: esp., gai. trigo candeal, n. m.; [du lat. SILIGO]: rom. salin, (sursilv.), salegn, (sutsilv.), salign, n. m.; c) «plante monocotylédone herbacée (Graminées) du groupe des céréales, dont les grains produisent une farine panifiable» [forme demi-savante d'après le lat. SECALE]: fr. seigle, n. m., occ. (Docc) segal, n. m., gasc. (SPalay) ségle, n. m., cat. sègol, n. m., it. segale, n. f., rom. sejel, (engad., sutsilv.), segal, (sursilv.), sel,

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XVIe Partie: Subsistance

(surm.), n. m., roum. secará, n. f., [du lat. CENTENUM]: esp. centeno, n. m., gai. centeu, n. m., port, centeio, n. m.; d) «plante graminée (céréale) à épillets en panicules, dont le grain sert à l'alimentation des chevaux et des volailles et forme la base de certaines préparations culinaires» [du lat. AVENA]: fr. avoine, n. f., esp. avena, n. f., gai. avea, n. f., port, aveia, n. f., rom. avaina, (engad.), aveina, (sursilv.), avagna, (sutsilv., surm.), n. f., it. avena, n. f., sd. avéna, (centr.), aèna, (log. et camp.), n. f., roum. ovâz, n. n. [du lat. CIPATA]: occ. (Docc) civada, n. f., gasc. (SPalay) cibade, n. f., cat. civada, n. f.; e) «plante monocotylédone herbacée à fleurs disposées en un épi simple cultivée comme céréale» [du lat. HORDEUM]: fr. orge, n. f., occ. (Docc) ordi, n. m., gasc. (SPalay) ordi, n. m., cat. ordi, n. m., gai. orgo, n. m., it. orzo, n. m., sd. (Spano) orzu, n. m., rom. üerdi, (engad.), tredi, (sursilv.), n. m., frioul. uarzi, n. m., roum. orz, n. n., [dér. à partir du lat. CIBARE]: esp. cebada, n. f., port. cevada, n. f.; f) «plante monocotylédone graminée; groupe des céréales) a grosseur d'un pois, serrés sur un gros épi presque cylindrique; grains servant de nourriture» [empr. de l'haitien MAHÍS]: esp. maíz, n. m., [empr. de l'esp.]: fr. maïs, n. m., esp. maiz, n. m., gal. mainzo, n. m., it. mais, n. m., [du lat. MILIUM]: OCC. (Docc) milh, n. m., gasc. (SPalay) milhòc, n. m., gal. millo, n. m., port, milho, n. m., [forme comp. à partir du lat. TRITICUM + INDIA]: sd. (Spano) trigu india, trighìndia, n. m., [du lat. FRUMENTUM]: rom. furmantun, (engad., sursilv.), furmantung, (surm.), n. m., [réduction de l'ail. Türkenmehl, «grain venant de Turquie»]: it. gran turco, n. m., rom. gran tôrch, (engad.), terc, (sursilv., sutsilv.), n. m., [«blé des Maures»]: cat. blat de moro, n. m., [à partir du lat. PALUMBUS]: roum. porumb, n. m.; g) «poudre obtenue par mouture (de certaines graines de céréales) et servant à l'alimentation, à la cuisson du pain» [du lat. FARINA]: fr. farine, n. f., occ. (Docc) farina, n. f., gasc. (SPalay) harie, n. f., cat. farina, n. f., esp. harina, n. f., gal .fariña, n. f., port, farinha, n. f., it. farina, n. f., sd. farina, («si usa più nella parte sett. dell'Isola» des), n. f., fàrra, (il termine più usato nella parte mer. dell'Isola» des), n. f., rom. farina, (engad.), frina, (sursilv.), fregna, (sutsilv., surm.), n. f., frioul. farine, n. f., roum. fâinâ, n. f.; h) «résidu de la mouture du blé (et d'autres graminées), provenant du péricarpe des grains» [empr. de l'anglo-saxon SEON]: fr. son,

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n. m., [du lat. BRENNUS]: OCC. (DOCC) bren, n. m., gasc. (SPalay) brén, n. m., rom. bren, (engad.), n. m., [du lat. SECUNDUM]: cat. segô, n. m., [dér. à partir du lat. SALVARE]: esp. salvado, n. m., [du lat. FARELLUM]: gai., port, farelo, n. m., [du lat. FURFUR]: s d . f u r fure, (log.), n. m., [du lat. SIMILA]: frioul. semule, n. f., [du si. TRICE]: roum. târife, n. f. pl., [étym. inc.]: it. crusca, n. f., rom. crestga, (sursilv.), n. f., crestgas, (sutsilv., surm.), n. f. pl. 2.3. Autour du concept «pâte» Se rapportent à la position noémique «44.2.3.» avec les sémèmes a) «préparation plus ou moins consistante, à base de farine délayée dans de l'eau (pâte à pain) ou du lait, additionnée ou non de levain, d'oeufs, d'aromates, de beurre. . . et que l'on consomme après cuisson» [du lat. de basse époque PASTA]: fr. pâte, n. f., occ. (Docc) pasta, n. f., gasc. (SPalay) paste, n. f., cat., esp., gai. pasta, n. f., it. pasta, n. f., sd. pasta, n. f., rom. pasta, n. f., frioul. paste, n. f., roum. pasta, n. f., [du lat. MASSA]: esp., gai. masa, n. f., cat., port, massa, n. f.; b) «presser, remuer fortement et en tous sens avec les mains ou à la machine (une pâte consistante)» [du lat. de basse époque PISTRIRE]: fr. pétrir, v. tr., occ. (Docc) prestir, v. tr., [dér. à partir du lat. PASTA]: gasc. (SPalay) pastà, v. tr., cat. pastar, v. tr., it. impastare, v. tr., sd. impastare, (log. et camp.), v. tr., rom. empastar, (sursilv.), v. tr., frioul. impastâ, v. tr., [dér. à partir du lat. MASSA]: esp., gai. amasar, v. tr., port, amassar, v. tr., rom. masdar, (engad.), v. tr., [du lat. FERMENTARE]: roum. a frâminta, v. tr.; c) «pâte de farine qu'on a laissée fermenter ou qu'on a mélangée de levure» [du lat. pop. *LEVAMEN]: fr. levain, n. m., occ. (Docc) levam, n, m., gasc. (SPalay) Ihebam, n. m., cat. llevat, n. m., it. lievito, n. m., rom. alvamaint, (engad.), levon, (sursilv.), levànt, (sutsilv.), lavamaintn, (surm.), n. m., frioul. levàn, n. m., [du lat. GERMEN]: esp. germen, n. m., gai. xermen, n. m., [du lat. FERMENTUM]: port, fermento, n. m., sd. fermentu, (log.), framentu, (camp.) , n. m., [du si. DROZDIJE]: roum. drojdie, n. f.; d) «masse blanchâtre constituée par des champignons ascomycètes, employée dans la fabrication de la bière, du vin ou du pain, en raison des propriétés fermentatives de ces champignons» [dér. à partir du lat. LEVARE]: fr. levure, n. f., occ. (Docc) levadura, n. f., gasc. (SPalay) Ihebam, n. m., cat. llevat, n. m., esp., gai. levadura,

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n. f., port, levedura, n. f., it. lievito, n. m., rom. alvamaint, (engad.), levon, (sursilv.), n. m., [dér. à partir du si. POMLADITI]: roum. plâmadâ, n. f. 3.0. Autour du concept «boulange» Se laissent rapporter à la position noémique «44.3.» en tant que a) «action de pétrir et de cuire le pain» [à partir du m.-néerl. bolle, par la voie du picard]: fr. boulange, n. f., [dér. à partir du lat. FURNUS]: cat. forneria, n. f., [dér. à partir du lat. PANIS]: esp. panadería, n. f., gai. paaderia, n. f., [forme comp. à partir du lat. PANEM + FACERE]: port, panificaçâo, n. f.; - «celui dont le métier est de faire le pain» [à partir du m.-néerl. bolle, par la voie du picard]: fr. boulanger, n. m., occ. (TrFél) boulengié, n. m., gasc. (SPalay) boulangé, n. m., [dér. à partir du lat. FLACCARE]: cat. flaquer, n. m., [dér. à partir du lat. FURNUS]: cat. forner, n. m., gai.forneiro, n. m., it. fornaio, n. f., rom. fumer, n. m., frioul. fornâr, n. m., [du lat. vulg. *PANATARIUM]: esp. panadero, n. m., gai. panadeiro, paadeiro, n. m., port, padeiro, n. m., sd. panattéri, (log. et camp.), n. m., [du si. BROTU]: roum. brutar, n. m.; - «lieu où l'on fait le pain destiné à la vente», «boutique du boulanger, où l'on vend du pain» [dér. à partir du m.-néerl. bolle, par la voie du picard]: fr. boulangerie, n. f., occ. (TrFél) boulenjarié, n. f., gasc. (SPalay) boulangerie, n. f., [dér. à partir du lat. FLACCARE]: cat. fleca, n. f., [dér. à partir du lat. PAÑIS]: esp. panadería, n. f., gai. paaderia, n. f., port, paderia, n. f., it. panetteria, n. f., frioul. panatene, n. f., [dér. à partir du lat. PASTIS]: rom. pasterneria, (sursilv., sutsilv.), n. f., [dér. à partir du si. BROTU]: roum. brutârie, n. f.; 3.1.1. Installations boulangères Désignent la position noémique «44.3.1.1.» en tant que a) «ouvrage de maçonnerie voûté (à l'origine), souvent circulaire, muni d'une ouverture par devant, et où l'on fait cuire le pain, la pâtisserie, etc.» [du lat. FURNUS]: fr .four, n. m., occ. (Docc) forn, n. m., gasc. (SPalay) hour, n. m., cat. forn, n. m., esp. horno, n. m., gal., port, forno, n. m., it. forno, (—» «fournil»), n. m., sd. fôrru, n. m., rom. fuorn, n. m., [du lat. *COCTORIUM]: roum. cuptor, n. n.;

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b) «local où est placé le four du boulanger, et où l'on pétrit la pâte» [dér. à partir du lat. FURNUS]: fr. fournil, n. m., occ. (Docc) formera, n. f., gasc. (SPalay) hournère, n. f., cat. forn (sala del -), n. f., rom. furnaria, n. f., [dér. à partir du lat. MASSA]: esp. amasadero, n. m., gal., port, amasadeiro, n. m. 3.1.2. Autour du concept «pain» Se rapportent à la position noémique «44.3.1.2.» a) «aliment fait d'une certaine quantité de farine mêlée d'eau, fermentée et cuite au four; masse déterminée de pâte à pain cuite à part et affectant une forme déterminée» [du lat. PANIS]: fr. pain, n. m., occ. (Docc) pan, n. m., gasc. (SPalay) pâ, n. m., cat. pa, n. m., esp., gal. pan, n. m., port, pâo, n. m., it. pane, n. m., sd. pane, (log. et camp.), n. m., rom. pan, (engad.), paun, (sursilv.), pàn, (sutsilv.), pang, (surm.), n. m., frioul. pan, n. m., roum. piîne, n. f.; b) «extrémité d'un pain long» [dér. à partir du lat. CRUSTA]: fr. croûton, n. m., occ. (Docc) crostet, n. m., gasc. (SPalay) croustet, n. m., cat. crostô, n. m., rom. cruosta, (engad.), crusta, (sursilv., sutsilv.), crosta, (surm.), n. f., [forme comp. à partir du lat. CANTHU]: port, canto de pâo, n. m., it. cantuccio, n. m., sd. kàntu, n. m., [or. onomat.]: esp. cuscurro, [du Te. KOLTUK]: roum. coltuc, n. n.; c) «pain fait à base de froment» 3 : fr. pain de froment, pain blanc, n. m., occ. (Docc) pan blanc, n. m., gasc. (SPalay) pâ de roumén, pâ blanc, n. m., cat. pa de forment, pa blanc, n. m., esp. pan bianco, pan candeal, n. m., gal. pan trigo, n. m., port, pâo de frumento, pâo alvo, pâo branco, n. m., it. pane di frumento, n. m., pane bianco, n. m., rom. pan alb, pan da furmaint, (engad.), paun ah, pane bianco, n. m., rom. pan alb, pan da furmaint, (engad.), paun alv, paun salin, (sursilv.), pàn ah, pan salegn, (sutsilv.), n. m.; - «pain fait à base de seigle»: fr. pain de seigle, pain noir, occ. (Docc) pan negre, n. m., cat. pa de sègol, n. m., esp. pan de centeno, n. m., gal. pan centeo, n. m., port, pan de centeio, n. m., it. pane di segale, n. m., roum. pîine de secarâ, n. f., 3

Comme les différentes sortes de pain changent non seulement de domaine linguistique à domaine linguistique mais également à l'intérieur de ces domaines, nous nous bornons à ne donner ici qu'un choix.

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XVIe Partie: Subsistance

- «pain fait sur la base de seigle et de froment»: fr. pain bis, n. m., occ. (Docc) pan brun, n. m., gasc. (SPalay) pâ gris, n. m., cat. pa morè, n. m., esp., gal. pan moreno, n. m., port, pâo de rala, n. m., it. pane bigio, pane giallo, n. m., frioul. pan gai, n. m., roum. pîine neagrâ, n. f.; - «pain fait d'un mélange de mouture et de son»: fr. pain complet, n. m., occ. (TrFél) pan de bren, n. m., gasc. (SPalay) pâ d'arradoù, n. m., cat. pa integral, n. m., esp., gal. pan integral, n. m., port. pâo integral, n. m., it. pane integrale, n. m., rom. pan inter, (engad.), paun entir, (sursilv.), n. m., roum. pîine integrala, n. f.; 3.2.3. Autour du concept «pâtisserie» Se laissent rapporter à la position noémique «44.3.2.3.» en tant que a) «personne qui fait, qui vend de la pâtisserie, et, spécialt, des gâteaux» [dér. à partir du lat. pop. *PASTICIUM]: fr. pâtissier, n. m., occ. (Docc) pastissièr, n. m., gasc. (SPalay) pastissè, n. m., cat. pastisser, n. m., esp. pastelero, n. m., gai., port, pasteleiro, n. m., it. pasticciere, n. m., sd. pastisséri, (camp.), n. m., rom. pastizier, (engad., sutsilv., surm.), pâtissier, (sursilv.), n. m., frioul. pastizzîr, n. m., [dér. à partir de l'it. confetto]: roum. cofetar, n. m.; - «préparation de la pâte travaillée destinée à divers assaisonnements salés ou sucrés, et spécialt (mod.), à la confection des gâteaux» [dér. à partir du lat. pop. *PASTICIUM]: fr. pâtisserie, n. f., occ. (Docc) pastissarià, n. f., gasc. (SPalay) pastisserie, n. f., cat. pastisseria, n. f., esp., gal. pastelería, n. f., port, pastelaria, n. f., it. pasticceria, n. f., sd. pastissu, (log. et camp.), n. m., rom. pastizaria, (engad.), pastisseria, (sursilv.), pastizzereia, (sutsilv., surm.), n. f., [dér. à partir de l'it. confetto,]: roum. cofetârie, n. f.; b) «petite pâtisserie simple, sucrée (au lait; aux raisins, au chocolat)»: fr. petit pain, n. m., cat. panellet, n. m., esp. panecillo, n. m., gal. bolo de pan, n. m., port, pâozinho, n. m., it. panino, n. m., rom. panin, (engad.), paunet alv, (sursilv.), panet da latg, (sursilv.), n. m., frioul. pagnut, n. m., [empr. de l'ail. Kipfel]: roum. chifla, n. f., c) «petite pâtisserie feuilletée, en forme de croissant» [dér. à partir du lat. CRESCERE]: fr. croissant, n. m., [empr. du fr.]: cat., esp. croissant, n. m., [dér. à partir du lat. CORNU]: it. cornetto, n. m., sd. kórru, (log. et camp.), n. m., rom. corn, n. m., roum. corn, n. n., port, pâozinho em forma de crescente, n. m.;

XLIV. Panification

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d) «pâtisserie légère formant deux boules inégales superposées faite avec une pâte levée (farine, oeufs, beurre et levure)» [dér. d'une forme normande]: fr. brioche, n. f., [empr. du fr.]: cat. brioix, n. m., esp., gai., port, brioche, n. f., it. brioscia, n. f., roum. briosa, n. f., fétym. inc.]: occ. (TrFél) fougasset, n. m.; f) «pâtisserie ordinairement à base de farine, de beurre et d'oeufs, généralement sucrée» [étym. inc.]: fr. gâteau, n. m., [dér. à partir du lat. PASTA]: gasc. (SPalay) pastis, n. m., cat. pastis, n. m., esp. pastel, n. m., it. pasta, n. f., rom. pasta, n. f., [du grec BOLOS]: port, bolo, n. m., [du lat. DULCIS]: it. dolce, n. m., frioul. dolc, n. m., gal. dóce, n. m., [de l'ar. ANGOL]: sd. angûli, (camp.), n. f., [dér. à partir du si. PRAZITI]: roum. prâjiturâ, n. f., [étym. inc.]: occ. (TrFél) fougassoun, n. m.; g) «pâtisserie plate, le plus souvent ronde, formée de pâte et de fruits ou de crème, etc.» [du lat. TARTARUM]: fr. tarte, n. f., occ. (Docc) tartra, n. f., esp., gal. tarta, n. f., gai., port, torta, n. f., it. torta, n. f., sd. tûrta, (log. et camp.), n. f., rom. tuorta, n. f., frioul. torte, n. f., roum. tartâ, n. f., [dér. à partir du lat. PASTA]: cat. pastis, n. m.; h) «mets composé d'un contenu salé ou sucré enrobé de pâte et frit» [étym. inc.]: fr. beignet, n. m., [à partir du fr.]: occ. (TrFél) bougneto, n. f., cat. bunyol, n. m., esp. bunuelo, n. m., gai. bunol, n. m., [dér. à partir du lat. *FOLIOLA]: port, filhó, n. m., [dér. à partir du lat. FRIGERE]: it. frittella, n. f., frioul. fritule, n. f., [dér. à partir du si. KLATITI]: roum. clâtitâ, n. f., [étym. inc.]: rom. rascia, n. f.; i) «crème à base de lait, d'oeufs et de farine, que l'on fait prendre au four, généralement dans une croûte, en forme de tarte» [du frq. *FLADO]: fr .flan, n. m., [empr. du fr.]: occ. (Docc) flan, n. m., caX.flam, n. m., esp., gai., port, flan, n. m., it. flan, n. m., [empr. à l'angl. pudding,]: rom. budin, (engad.), puding, (sursilv.), n. m. C. Vue d'ensemble Les réalisations pour «instrument formé d'un réseau plus ou moins serré (toile, vannerie) ou d'une surface percée de petits trous (tôle, etc.) et d'un cadre qui sert à maintenir la substance à passer selon la dimension des particules» proviennent, pour le français, les langues ibéro-romanes, le romanche engadinois et le frioulan, du lat. pop. *TAMISIUM, pour l'occitan, le gascon, le catalan, l'espagnol et le romanche sursilvain, du lt. SEDA, pour l'italien, du lat. *VAGLIARE,

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XVI e Partie: Subsistance

pour le sarde, du lat. CERNICLUM et, pour le roumain, du si. SITO. Les réalisations pour «trier au tamis, faire passer par le tamis» remontent aux mêmes origines. Le concept «panier à fond plat, large, muni de deux anses, qui sert pour le nettoyage des grains de blé» se retrouve dans des formes provenant du lat. VANNUS (français, occitan, romanche), du lat. CRIBELLUM (catalan), dérivant du lat. FARINA (espagnol, galicien), du lat. *PENARIA (portugais), du lat. VENTUM (italien, roumain), du lat. PALA (sarde). Les réalisations pour «secouer (les grains) dans un van, de façon à les nettoyer en les séparant de la paille, des poussières et des déchets» remontent, pour les langues gallo-romanes, et le romanche, au lat. *VANNARE, pour le catalan, l'espagnol et le galicien, du lat. CRIBELLARE et dérivent, pour les autres langues romanes, à partir du lat. VENTUM. Celles pour «tamiser (la farine) pour la séparer du son» sont; pour le français, d'origine inconnue, proviennent, pour l'occitan, du lat. VALUTARE, pour le gascon, le catalan, l'espagnol et le roumain, du lat. CERNERE et dérive, pour l'italien, du lat. vulg. *BURA (cf. supra XLIV. B. 1.1.). Les formes se rapportant au concept «industrie de la fabrication des farines; commerce du meunier» dérivent, pour le français, l'occitan, le catalan, l'espagnol et le galicien, à partir du lat. *MOLINARIUS, pour le portugais, à partir du lat. *MOLATICUM, l'italien, le frioulan et le roumain remontant au lat. MACIA. Celles pour «personne qui possède, exploite un moulin à céréales ou qui fabrique de la farine» proviennent du lat. *MOLINARIUS. Les réalisations pour «industrie de la mouture des grains» appartiennent à un langage technique et dérivent à partir du lat. HEMINA (français), ou entrent en composition avec des expressions dérivant à partir du lat. FARINA ou avec des expressions désignant un «moulin». Celles pour «industriel qui exploite une minoterie» remontent sensiblement aux mêmes origines. Le concept «machine, appareil servant à broyer le grain des céréales; établissement ou usine qui utilise ces machines» se retrouve dans des formes provenant du bas lat. MOLINUM. Les expressions pour «opération de meunerie qui consiste à réduire en farine des grains de céréales, et, spécialt, du blé» proviennent, pour la plupart, du lat. pop. MOLITURA, l'italien, le frioulan et le roumain dérivant, ici, à partir du lat. pop. MACIA. Celles pour le concept «broyer (des grains) avec une meule, un moulin» proviennent du lat. MOLERE (langues gallo-romanes, ibéro-romanes, romanche) et du lat. pop. MACIA (italien, sarde, frioulan, roumain) (cf. supra XLIV. B. 2.1.).

XLIV. Panification

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Les formes lexicales pour «plante de la famille des graminées; céréale dont le grain sert à l'alimentation» sont issues, pour les langues gallo-romanes et le catalan, du frq. *BLÂD, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, du lat. TRITICUM, pour les autres langues romanes, du lat. GRANUM. Celles pour «plante de la famille des graminées dont le grain sert à l'alimentation, céréale panifïable» proviennent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, le portugais, l'italien, le romanche engadinois et surmiran ainsi que le frioulan, du lat. FRUMENTUM, pour le sarde du lat. TRITICUM, pour l'espagnol et le galicien, du lat. TRITICUM + CANDIDUS, pour le romanche sursilvain et sutsilvain, du lat. SILIGO. Les formes pour «plante monocotylédone herbacée (Graminées) du groupe des céréales, dont les grains produisent une farine panifïable» remontent, en grande partie, au lat. SECALE, celles de l'espagnol, le galicien et le portugais au lat. CENTENUM. Celles pour «plante graminée (céréale) à épillets en panicules, dont le grain sert à l'alimentation des chevaux et des volailles et forme la base de certaines préparations culinaires» proviennent, pour le français, l'espagnol, le galicien, le portugais, le romanche, l'italien, le sarde et le roumain, du lat. AVENA, pour l'occitan, le gascon et le catalan, du lat. CIPATA. Les réalisations langagières pour «plante monocotylédone herbacée à fleurs disposées en un épi simple cultivée comme céréale» descendent, pour la plupart, du lat. HORDEUM, sauf celles de l'espagnol et du portugais qui dérivent à partir du lat. CIBARE. Les formes pour «plante monocotylédone graminées; groupe des céréales) de la grosseur d'un pois, serrés sur un gros épi presque cylindrique; grains servant de nourriture» sont empruntées de l'haitien MAHÎS (espagnol, français, galicien, italien), proviennent du lat. MILIUM (occitan, gascon, galicien, portugais), du lat. TRITICUM + INDIA (sarde), du lat. PALUMBUS. L'italien et le romanche présentent des solutions descriptives du genre «grain de Turquie» et (le catalan du genre «blé des Maures» (cf. supra XLIY. B. 2.2. a. à f.). Les formes pour «poudre obtenue par mouture (de certaines graines de céréales) et servant à l'alimentation, à la cuisson du pain» sont issues du lat. FARINA et celles pour «résidu de la mouture du blé (et d'autres graminées), provenant du péricarpe des grains» constituent, pour le français, un emprunt à l'anglo-saxon SEON, remontent, pour l'occitan, le gascon et le romanche engadinois, au lat. BRENNUS, pour le catalan, au lat. SECUNDUL, pour l'espagnol, au lat. SALVARE, pour le galicien et le portugais, au lat. FARELLUM, pour le sarde, au lat. FURFUR, pour le frioulan, au lat. SIMILA, pour le rou-

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XVI e Partie: Subsistance

main, au si. TRICE, les formes italiennes et du romanche sursilvain et sutsilvain sont d'origine incertaine (cf. supra XLIV. B. 2.2. g. et h.). Les signèmes pour «préparation plus ou moins consistante, à base de farine délayée dans de l'eau (pâte à pain) ou du lait, additionnée ou non de levain, d'oeufs, d'aromates, de beurre.. . et que l'on consomme après cuisson» proviennent du lat. de basse époque PASTA (langues gallo-romanes, catalan, espagnol, galicien, italien, sarde, romanche, frioulan, roumain) ou du lat. MASSA (langues ibéro-romanes). Les désignations pour «presser, remuer fortement et en tous sens avec les mains ou à la machine (une pâte consistante)» proviennent, pour le français et l'occitan, du lat. de basse époque PISTRIRE, dérivent, pour le gascon, le catalan, l'italien, le sarde , le romanche sursilvain et le frioulan, du lat. PASTA, pour l'espagnol, le galicien, le portugais et le romanche engadinois, du lat. MASSA, pour le roumain, du lat. FERMENTARE. Les formes pour «pâte de farine qu'on a laissée fermenter ou qu'on a mélangée de levure» proviennent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'italien et le romanche, du lat. pop. *LEVAMEN, pour l'espagnol, le galicien, et le frioulan, du lat. GERMEN, pour le portugais et le sarde, du lat. FERMENTUM et, pour le roumain, du si. DROZDIJE. Celles pour «masse blanchâtre constituée par des champignons ascomycètes, employée dans la fabrication de la bière, du vin ou du pain, en raison des propriétés fermentatives de ces champignons» dérivent à partir du lat. LEVARE, le roumain dérivant à partir du si. POMLADITI (cf. supra XLIV. B. 2.3.). Les désignations pour «action de pétrir et de cuire le pain» proviennent, pour le français, du m.-néerl. botte, par la voie du picard, pour le catalan, du lat. FURNUS, pour l'espagnol et le galicien, dérivent à partir du lat. PANIS, pour le portugais, à partir du lat. PANEM + FACERE. Celles pour «celui dont le métier est de faire le pain» remontent, pour les langues gallo-romanes au m.-néerl. botte, par la voie du picard, pour le catalan, au lat. FLACCARE, qui, comme le galicien, l'italien, le romanche et le frioulan, dérivent à partir du lat. FURNUS, proviennent, pour l'espagnol, le galicien, le portugais et le sarde, du lat. vulg. *PANATARIUM, pour le roumain, du si. BROTU. Celles pour «lieu où l'on fait le pain destiné à la vente», «boutique du boulanger, où l'on vend du pain» remontent sensiblement aux mêmes origines (cf. supra XXXIII. B. 3.O.). Les formes pour «ouvrage de maçonnerie voûté (à l'origine), souvent circulaire, muni d'une ouverture par devant, et où l'on fait cuire le pain, la pâtisserie, etc.» proviennent, en général, du lat.

XLIV. Panification

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le roumain remontant au lat. *COCTORIUM. Le «local où est placé le four du boulanger, et où l'on pétrit la pâte» est réalisé par des lexies dérivant à partir du lat. FURNUS (langues gallo-romanes, catalan, romanche) et à partir du lat. MASSA (espagnol, galicien, portugais (cf. supra XXXIII. B. 3.1.1.). Les formes lexicales pour «aliment fait d'une certaine quantité de farine mêlée d'eau, fermentée et cuite au four; masse déterminée de pâte à pain cuite à part et affectant une forme déterminée» proviennent du lat. PANIS et celles désignant le concept «extrémité d'un pain long» dérivent à partir du lat. CRUSTA. Différentes sortes de pain: «pain fait à base de froment», «pain fait à base de seigle», «pain fait sur la base de seigle et de froment», «pain fait d'un mélange de mouture et de son» sont réalisées par des formes descriptives reposant soit sur la farine servant de base à la cuisine soit sur certaines propriétés physiques (cf. supra XXXIII. B. 3.2.2.). Dans le champ notionnel «pâtisserie», les formes pour «personne qui fait, qui vend de la pâtisserie, et, spécialt, des gâ-teaux» dérivent, la plupart, à partir du lat. pop. *PASTICIUM, sauf le roum. cofetar qui est formé à partir de l'it. confetto. Celles pour «préparation de la pâte travaillée destinée à divers assaisonnements salés ou sucrés, et spécialt (mod.), à la confection des gâteaux» remontent aux mêmes origines. Les réalisations pour «petite pâtisserie simple, sucrée (au lait; aux raisins, au chocolat)» sous formes descriptives ou diminutives. Celles pour «petite pâtisserie feuilletée, en forme de croissant» dérivent, pour le français, pour le catalan et l'espagnol, à partir du lat. CRESCERE, pour l'italien, le sarde et le roumain, à partir du lat. CORNU. Les signèmes pour «pâtisserie légère formant deux boules inégales superposées faite avec une pâte levée (farine, oeufs, beurre et levure)» dérivent, pour le français dont empruntent la plupart des autres langues romanes, d'une forme normande. Ceux pour «pâtisserie ordinairement à base de farine, de beurre et d'oeufs, généralement sucrée» sont, pour le français, d'origine inconnue, dérivent, pour le gascon, le catalan, l'espagnol, l'italien et le romanche, du lat. PASTA, pour le portugais, du grec BOLOS, pour l'italien, le frioulan et le galicien, du lat. DULCIS, pour le sarde, de l'ar. ANGOL, pour le roumain du si. PRAZITI. Les formes pour «pâtisserie plate, le plus souvent ronde, formée de pâte et de fruits ou de crème, etc.» proviennent du lat. TARTARUM, le catalan dérivant à partir du lat. PASTA. Celles pour «mets composé d'un contenu salé ou sucré enrobé de pâte et frit» sont, pour le français et, à partir de là, pour l'occitan, le catalan, l'espagnol et le FURNUS,

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XVIe Partie: Subsistance

galicien, d'origine inconnue, dérivent, pour le portugais, du lat. *FOLIOLA, pour l'italien et le frioulan, du lat. FRIGERE, pour le roumain, du si. KLATITI. Celles pour «crème à base de lait, d'oeufs et de farine, que l'on fait prendre au four, généralement dans une croûte, en forme de tarte» proviennent, pour la plupart, du frq. *FLADO, le romanche empruntant à l'angl. pudding (cf. supra XLIV. B. 3.2.3.).

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

XLV. Cuisine A. Système noémique 45.0. 45.1. 45.2. 45.3. 45.4.

«pièce où l'on prépare les repas» «foyer» «installations auxiliaires» «récipients» «instruments de cuisine»

B. Structures lexicales 0. «Cuisine» Se laissent rapporter à la position noémique «45.» en tant que - «pièce dans laquelle on prépare et fait cuire les aliments pour les repas» [du lat. COCINA]: fr. cuisine, n. f., occ. (Docc) cosina, n. f., gasc. (SPalay) cousine , n. f., cat. cuina, n. f., esp. cocina, n.f., gai. cocina, n. f., port, cozinha, n. m., it. cucina, n. f., sd. kogina, (log.), kuzina, (camp.), n. f., frioul. cusine, n. f., [forme comp. à partir du lat. CASA + FOCUS]: rom. chadafô, (engad.), tgadafiac, (sutsilv.), tgadafi, (surm.), n. f., [dér. à partir du lat. BUCCATA]: roum. bucâtârie, n. f.; 1.0. Les désignations autour du concept «foyer» Désignent la position noémique «45.1.» avec les sémèmes a) «lieu où l'on fait du feu» [du lat. pop. *FOCARIUM]: fr. foyer, n. m., occ. (Docc) fogal, n. m., foganha, n. f., cat. fogall, n. m., esp. hogar, n. m., gai., port, fogar, n. m., it. focolare, n. m., sd. fôku, (centr.), fôgu, (log. et camp.), n. m., rom. fôcler, (engad.), fueina, (sursilv.) furnel, (sutsilv.), fuclar, (surm.), n. m., frioul. fogolâr, n. m., roum. foc, n. n.; b) «fourneau de cuisine servant à chauffer, à cuire les aliments» [dér. à partir du lat. COCINA]: fr. cuisinière, n. f., occ. (Docc) cosinièra, n. f., gasc. (SPalay) cousinade, n. f., cat. cuina, n. f.,

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

esp. cocinilla, n. f , gai. cocina, n. f., port, cozinheira, n. f., [dér. à partir du lat. pop. *EXTUFARE]: it. stufa, n. f., frioul. stùe, n. f., [du lat. pop. *PLATTUS]: rom. piata, n. f., [du grec mod. BATRON]: roum. vatrâ, n. f.; c) «appareil fixe ou portatif où l'on brûle du bois, du charbon et sur lequel on fait chauffer l'eau, cuire les aliments» [dér. à partir du lat. FURNUS]: fr. fourneau, n. m., occ. (Docc) fornèl, n. m., gasc. (SPalay) fournèu, n. m., cat. forn, n. m., esp. hornillo, n. m., gai. fornelo, n. m., forilho, n. m., it. fornello, n. m., sd. (Spano) forreddu, n. m., rom. furnè, (engad.), fueina, (sursilv.), fuina, (sutsilv.), n. f., frioul. furnel, n. m., [dér. à partir du lat. FOCUS]: roum. focar, n. n.; d) «ustensile de cuisine à tiges métalliques parallèles sur lequel on fait cuire à feu vif de la viande, du poisson» [du lat. CRATICULA]: fr. gril, n. m., occ. (Docc) grasilha, n. f., gasc. (SPalay) grasilhe, n. f., cat. graella, n. f., esp., gal. gretta, n. f., port, grelha, n. f., it. griglia, n. f., sd. gril-l'a, n. f., rom. griglia, (engad.), n. f., frioul. gridele, n. f., rom. gril, (sursilv.), grigi, (sutsilv.), n. m., [dér. à partir du lat. pop. *GRATIS]: roum. grâtar, n. n., [étym. inc.]: esp. par ritta, n. f.; e) «appareil de chauffage clos, contenant un foyer où brûle un combustible, et qui dégage de la chaleur par rayonnement des parois et convection de l'air» [du lat. PENSILIS]: fr. poêle, n. m., occ. (Trfél) pèile, n. m., gasc. (SPalay) poêle, n. m., [dér. à partir du lat. EXTUFARE]: cat., esp., gal. estufa, n. f., it. stufa, n. f., sd. (Spano) istufa, n. f., frioul. stùe, n. f., [dér. à partir du lat. FOCUM]: port, fogâo, n. m., [du lat. PINNA]: rom. pigna, (engad.), pegna, (sursilv., sutsilv., surm.), n. f., du Te. SOBA]: roum. sobâ, n.f.; f) «ustensile de cuisine portatif, servant à chauffer ou à faire cuire les aliments» [dér. à partir du lat. pop. *CALEFARE]: fr. réchaud, n. m., port, rescaldo, n. m., [empr. au fr.]: roum. re§ou, n. n., [dér. à partir du lat. EXCALEFACERE]: occ. (Docc) escaufeta, n. f., cat. escalfaplats, n. m., [du lat. FURNUS]: esp. hornillo, n. m., gai. fornelo, n. m., it. fornello, n. m., frioul. furnel, n. m., [dér. à partir du lat. BULLIRE]: rom. buglider, (sursilv.), n. m., [dér. à partir du lat. COCINA]: rom. cuschinader, (sutsilv.), n. m.; g) «ustensile de cuisine qui sert à faire rôtir la viande, d'abord broche et tournebroche, coquille et lèchefrite; puis sorte de four muni d'une broche tournante» [dér. à partir du frq. *RAUSTJAN]: fr. rôtissoire, n. f., occ. (Docc) rostidoira, n. f., cat. rostidora,

XLV. Cuisine

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n. f., roum. rotisor, n. n., [dér. à partir du lat. TOSTARE]: gasc. toustadére, n. f., [dér. à partir du lat. ASSARE]: esp., gal. asador, n. m., port, assador, n. m., [forme comp. à partir de «girare» + «rosto»]: it. girarrosto, n. m., [dér. à partir du lat. *PETTIA]: sd. kogebètta, n. f., dér. à partir du lat. CRATÍCULA]: rom. griglia, (engad.), n. f., gril, (sursilv.), grigi, (sutsilv.), n. m. 2.0. «Installations auxiliaires» Touchent la position noémique «45.2.» en tant que a) «pièce dans laquelle on place des aliments pour les conserver» [forme comp. à partir de «garder» + «manger»]: fr. garde-manger, n. m., [dér. à partir du lat. sav. DISPENSARE]: occ. (Trfél) despenso, n. f., esp., gai., port, despensa, n. f., it. dispensa, n. f., [du lat. REPOSTUM]: cat. rebost, n. m., [dér. à partir du lat. CAMERA]: rom. chaminada, (engad.), tgaminada, (sursilv., sutsilv.), n. f., roum. câmerâ, n. f.; b) «armoire munie d'un dispositif frigorifique, permettant de conserver à basse température des denrées périssables [empr. du lat. FRIGIDARIUM]: fr. frigidaire, n. m., port, frigorífico, n. m., it. frigorifero, n. m., rom. frestgera, (sursilv., sutsilv., surm.), n. f., frioul.frigidêr, n. m., roum. frigider, n. n., [du lat. FRIGORIFICUS]: rom. frigorifie, (engad.), n. m., [du lat. NIVARIA]: cat., esp. gai. nevera, n. f. 3.1. Autour de «récipient» Désignent la position noémique «45.3.1.» en tant que a) «ustensile creux qui sert à recueillir, à conserver ou à transporter des substances granuleuses, pulvérulentes, liquides ou gazeuses» [empr. du lat. RECIPIENS]: fr. récipient, n. m., occ. (Trfél) recipiènt, n. m., cat. recipient, n. m., esp., gai., port, recipiente, n. m., it. recipiente, n. m., frioul. recipient, n. m., rom. recipiaint, (engad.), n. m., roum. recipient, n. n., [dér. à partir du lat. VASCELLUM]: rom. vischi, (sursilv.), n. m., vascheala, (sutsilv.), n. f.; b) «ustensile de cuisine généralement en métal, de forme cylindrique et à manche» [à partir du grec KYATHION]: fr. casserole, n. f., occ. (Trfél) casseiroulo, n. f., gasc. (SPalay) cassòle, n. f., cat. casserola, n. f., esp. cacerola, n. f., gai. cazarola, n. f., port, caçarola, n. f., it. casseruola, n. f., sd. kassaròla, (log. et camp.), n. f., [dér. à partir du bas lat. CALDARIA]: rom. chaldaroula, (en-

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

gad.), [du grec CYATHOS]: rom. cazzetta, (sursilv.), n. f., [du m.grec TIGANI]: roum. igaie, n. f., [étym. inc.]: frioul. pignate, n.f.; c) «bassin large et profond servant à divers usages domestiques» [dér. à partir du lat. pop. *BACCINUM]: fr. bassine, n. f., occ. (Docc) bacina, n. f., gasc. (SPalay) bassie, n. f., [du lat. LABRELLUM]: cat. gibrell, n. m., esp. barreno, n. m., gal. barrenón, n. m., [dér. à partir du lat. médiév. TAXA]: port, tacho, n. m., [du lat. CATINUM]: it. catino, n. m., sd. kadïnu, (log.), n. m., frioul. cjadin, n. m., [étym. inc.]: rom. batschigl, (engad.), n. m.; d) «récipient muni d'un couvercle et généralement d'anses (ou oreilles), dans lequel on fait bouillir l'eau, cuire, dans un bouillon, des aliments» [étym. inc.]: fr. marmite, n. f., [empr. du fr.]: cat., esp., gai., port, marmita, n. f., it. marmitta, n. f., frioul. marmite, n. f., [empr. de l'ail. Hafen]: rom. avna, (engad.), vanaun, (sursilv.), n. f., [du lat. OLLA]: occ. (Docc) ola, n. f., roum. oalâ, n. f., e) «petite chaudière généralement en cuivre, à anse mobile, et qui sert aux usages de la cuisine» [dér. à partir du lat. de basse époque CALDARIUM]: fr. chaudron, n. m., [dér. à partir du lat. CALIDUS]: occ. (Docc) caudièr, n. m., gasc. (SPalay) caudè, n. m., cat. calderó, n. m., esp. caldero, n. m., gai., port, caldeiro, n. m., it. caldaio, n. m., rom. chaldera, (engad.), caldera, (sursilv., sutsilv., surm.), n. f., frioul. chalderie, n. f., roum. câldera, n. f.; f) «marmite faite d'un matériau épais, qui permet des cuissons prolongées à feu doux» [à partir du lat. de basse époque CUCUMA]: fr. cocotte, n. f., gasc. (SPalay) coquèle, n. f., [du germ. BRASA]: occ. (Docc) brasièra, n. f., [du lat. OLLA]: cat., esp. olla, n. f., gai. ola, n. f., [du lat. vulg. *PANNELLA]: port, panela, n. f., [du lat. PINTA]: it. pentola, n. f., frioul .pignate, n. f., [du lat. PATELLA]: sd. padèdda, (log. et camp.), n. f.; g) «récipient métallique pansu, muni d'un bec et d'une anse, destiné à faire bouillir de l'eau» [dér. à partir du lat. BULLIRE]: fr. bouilloire, n. f., occ. (Docc) bolidor, n. m., gasc. (SPalay) bouridé, n. m., it. bollitore, n. m., [dér. à partir du lat. CALIDUS]: cat. caldera, n. f., port, caldeira, n. f., rom. chaldera, (engad.), caldera, (sursilv.), n. f., [dér. à partir du lat. FERVERE]: esp. hervidero, n. m., gai. fervidoiro, n. m., [dér. à partir du Te. ÇAY]: roum. ceainic, n. n.

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3.2. Autour du concept «poêle» Désignent la position noémique «45.3.2.» en tant que a) «ustensile de cuisine de forme ronde et plate, à bords bas et muni d'une longue queue, servant à frire ou braiser des aliments» [du lat. PATELLA]: fr. poêle, n. f., occ. (Docc) padèla, n. f., gasc. (SPalay) padéne, n. f., cat. paella, n. f., it. padella, n. f., (—» «en terre cuite»), rom. padella, (engad.), paderala, (sutsilv.), padela, (surm.), n. f., [dér. à partir du lat. FERRUM]: frioul. fersorie, n. f., (—» «di ferro per frigere»), [du lat. SARTAGO, -INIS]: esp. sartén, n. f., port, sertâ, n. f., [dér. à partir du lat. FRIGERE]: gai. frixideira, n. f., port, frigideira, n. f., [du grec TIGANI]: roum. tigaie, n. f., [empr. au cat. greixonera,]: sd. grassonèra, n. f.; b) «récipient pourvu d'un couvercle et d'un égouttoir, destiné aux fritures» [du lat. de basse époque FRICTURA]: fr .friteuse, n. f., [du lat. PATINA]: occ. (Trfél) padeno, n. f., gasc. (SPalay) padéne, n. f., [dér. à partir du lat. FRIGERE]: cat. fregidora, n. f., esp. freidora, n. f., gai.frixidora, n. f., port, frigideira, n. f., sd.frisonèra, n. f., [à partir du lat. PATERA]: it. padella, n. f., rom. padella, (engad.), barsera, (sursilv.), padeala, (sutsilv.), n. f.; c) «petit récipient utilisé pour cuire un mets au feu ou au four et le présenter sur la table» [dér. à partir du lat. pop. CATTIA]: fr. cassolette, n. f., occ. (Trfél) cassouleto, n. f., gasc. (SPalay) casserouléte, n. f., cat. cassoleta, n. f., esp. cazuela, n. f., gai. cazoula, n. f., port, caçoleta, n. f., roum. casoletâ, n. f., [du lat. COTYLA]: it. ciotola, n. f., sd. góttulu, n. m., frioul. scudièle, n. f.; d) «petite chaudière généralement en cuivre, à anse mobile, et qui sert aux usages de la cuisine» [du bas-lat. CALDARIA]: fr. chaudron, n. m., occ. (Docc) caudièr, n. m., gasc. (SPalay) cautè, n. m., cat., esp. caldera, n. f., gai., port, caldeira, n. f., it. calderotto, n. m., sd. calderóne, (log.), calderoni, (camp.), n. m., rom. chaldera, (engad.), n. f., frioul. chaldere, n. f., roum. caldare, n. f., [du lat. PARIOLO]: it. paiolo, n. m., rom. priel, (sursilv.), pariel, (sutsilv., surm.), n. m.; e) «ustensile de cuisine, de forme allongée, servant à faire cuire le poisson au four ou au court-bouillon» [dér. à partir du lat. PIScis]: fr. poissonnière, n. f., occ. (Docc) peissonièra, n. f., port. peixeira, n. f., it. pesciaiola, n. f., [dér. à partir du lat. *CRASSEU]: cat. greixonero, n. m., [étym. inc.]: esp. besuguera, n. f.

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4.0. «Instruments de cuisine» Se laissent rapporter à la position noémique «45.4.» avec les sémèmes a) «ensemble des ustensiles de cuisine (à l'origine en métal battu) qui vont au feu» [dér. à partir du lat. BATTUERE]: fr. batterie, n. f., occ. (Trfél) baterié, n. f., gasc. (SPalay) baterie, n. f., cat., port. batería, n. f., esp., gal. batería, n. f., it. batteria, n. f., rom. batteria, n. f., frioul. batarie, n. f., roum. batarie, n. f., [dér. à partir du lat. VASCELLUM]: rom. vaschella, (engad.), vischala, (sursilv.), n. f.; b) «ustensile de cuisine composé d'une tige de fer pointue qu'on passe au travers d'une volaille ou d'une pièce de viande à rôtir, pour la faire tourner au-dessus de la flamme» [du lat. BROCCA]: fr. broche, n. f., occ. (Trfél) brocho, n. f., gasc. (SPalay) broche, n. f., [du lat. HASTA]: cat. ast, n. m., [du goth. SPINTS]: esp. espetón, n. m., port, espetâo, n. m., it. spiedo, n. m., sd. ispittu, (centr.), n. m., rom. spait, (engad.), spidun, (sursilv.), n. m., frioul. spêt, n. m., [dér. à partir du lat. FRIGERE]: roum. frigare, n.f.; c) «récipient en matière dure et résistante, à cavité hémisphérique, servant à broyer certaines substances» [du lat. MORTARIUM]: fr. mortier, n. m., occ. (Docc) mortièr, n. m., gasc. (SPalay) mourtè, n. m., cat. morter, n. m., esp. mortero, n. m., gai., port, morteiro, n. m., it. mortaio, n. m., sd. murtâyu, (camp.), n. m., rom. murter, n. m., roum. mortar, n. n.; d) «support sur lequel on coupe, on tranche (la viande)» [dér. à partir du lat. TRINICARE]: fr. tranchoir, n. m., [dér. à partir du lat. TALIARE]: occ. (Docc) talhador, n. m., cat. tallador, n. m., esp. tajadera, n. f., gai. talladeira, n. f., port, tailhadeira, n. f., it. tagliere, n. m., sd. tadzéri, (log.), talleri, (camp.), n. m., rom. taglioula, (engad.), tagliola, (sursilv., sutsilv., surm.), n. f., [dér. à partir du bas lat. COLPUS]: gasc. (SPalay) coupadé, n. m.; e) «couteau à large lame pour trancher ou hacher la viande» [dér. à partir du lat. pop. COLPUS]: fr. couperet, n. m., [dér. à partir du lat. PARTIRE]: OCC. (Docc) partidor, n. m., [dér. à partir du frq. KNIF]: cat. ganiveta, n. f., [du lat. CULTELLUS]: esp. cuchilla, n. f., gal. coitela, n. f., port, cútelo, n. m., [du lat. MANUARIA]: it. mannaia, n. f., rom. manizzaduoira, (engad.), manizzadera, (sursilv.), manizaduira, (sutsilv.), nizzadoira, (surm.), n. f., [empr. de l'esp. machete]: sd. mattsètte, n. m., [du Te. SATIR]: roum. satîr, n. n.;

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f) «grand couteau à lame large et tranchante, utilisé en cuisine» [dér. à partir du lat. CULTELLUS]: fr. coutelas, n. m., occ. (Docc) cotelàs, n. m., gasc. (SPalay) coutelàs, n. m., it. coltello, n. m., frioul. coltri, n. m., [du lat. FACA]: port, faca, n. f., [empr. du port.]: esp., gai .faca, n. f., [du lat. RESORIA]: sd. resôrdza, (log.), n. f.; g) «brochette creuse servant à larder la viande» [dér. à partir du lat. LARDUM]: fr. lardoire, n. m., occ. (Docc) lardadoira, n. f., gasc. (SPalay) lardadére, n. f., cat. enllardador, n. m., gai., port, lardeadeira, n. f., it. lardatoio, n. m., [forme comp. à partir du lat. ACUCULA]: rom. aguoglia da charn, (engad.), guila da carn, (sursilv.), n. f., [étym. inc.]: esp. mechera, n. f.; h) «large couteau pour hacher (viandes, légumes, etc.)» [dér. à partir du frq. *HÂPPJA]: fr. hachoir, n. m., gasc. (SPalay) hachadé, n. m., [dér. à partir du lat. CAPULARE]: OCC. (Docc) chaplaire, n. m., [forme comp. à partir du lat. MÉDIA LUNA]: cat. mitjalluna, n. f., [dér. à partir du lat. PICARE]: esp. picador, n. m., [du lat. TALIARE]: gai. talladeira, n. f., port, talhadeira, n. f., [forme comp. à partir du lat. TRITARE]: it. tritatutto, n. m.; i) «appareil, ustensile servant à faire égoutter quelque chose [dér. à partir du lat. GUTTA]: fr. égoutoir, n. m., gasc. (SPalay) esgoutadé, n. m., port, esgotador, n. m., [dér. à partir du lat. EXCULARE]: occ. (Trfél) escouladou, n. m., it. scolatoio, n. m., [dér. à partir du lat. EXCURRERE]: cat. escorredora, n. f., esp. escurridero, n. m., gai. escurredoi-ro, n. m., rom. sgutter, (engad.), n. m., [étym. inc.]: rom. digrera, (sursilv.), n. f.; j) «appareil servant à battre les sauces, les blancs d'oeuf, etc.» [dér. à partir du lat. FAGUS]: fr. fouet, n. m., occ. (Docc) foet, n. m., gasc. (SPalay) foét, n. m., [dér. à partir du lat. BATTUERE]: cat., gai., port, batedor, n. m., esp. batidor, n. m., it. batticrema, n. f., rom. sbattin, (engad.), n. m.; k) «appareil servant à moudre le café ou autres grains» [du lat. de basse époque MOLINUM]: fr. moulin à . . . , n. m., occ. (Docc) molin de . . ., n. m., rom. mulin da . . ., n. m., gasc. (SPalay) moulinet, n. m., cat. molinet, n. m., esp., gai. molinillo, n. m., port. moinho, n. m., rom. muglin da . . ., (engad.), mulin da . . . (sursilv.), mulegn da . . . (sutsilv., surm.), n. m., [dér. à partir du lat. vulg. MACINA]: it. macinino, n. m., frioul. masanin del. . . , n. m., [du lat. MOLA]: sd. mola, (log. et camp.), n. f.; 1) «instrument coupant, servant à ouvrir les boîtes de conserves [forme comp. à partir du type «ouvrir» + «boite»]: fr. ouvre-boî-

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te, n. m., cat. obrellaunes, n. m., esp., gai., port, abrelatas, n. m., it. apriscatole, n. m., rom. drivas-chaclas, (engad.), n. m.; m)«ustensile de cuisine servant à presser les citrons, les oranges, pour en extraire le jus» [forme comp. à partir de «presse» + «citron»]: fr. presse-citron, n. m., [forme comp. à partir du lat. EXPRIMERE]: cat. exprimidor, n. m., esp., gai. esprimidor, n. m., port, espremedor, n. m., it. spremilimoni, n. m., rom. pressa da limuns, pressa da citronas, n. f.; n) «ustensile de cuisine composé d'un disque aplati, percé de trous, monté sur un manche, et qui sert à écumer» [dér. à partir du germ. *SKUM]: fr. écumoire, n. m., occ. (Trfél) escumadouiro, n. f., gasc. (SPalay) escumadora, n. f., cat. escumadora, n. f., it. schumaiola, n. f., rom. s-chimaroula, (engad.), n. f., [dér. à partir du lat. SPUMARE]: esp. espumadera, n. f., gai., port, espumadeira, n. f., rom. spimera, (sursilv., sutsilv.), n. f., roum. spumierâ, n. f.; o) «petit instrument de forme conique, terminé par un tube, et servant à verser un liquide dans un récipient de petite ouverture (ou quelquefois à diriger certains fluides sur une partie précise)» [dér. à partir du lat. de basse époque TUNNA]: fr. entonnoir, n. m., [du lat. FUNICULUM]: gasc. (SPalay) hounilh, n. m., gai., port, funil, n. m., [du lat. IMBUTUM]: cat. embut, n. m., esp. embudo, n. m., it. imbuto, n. m., sd. imbutu, (centr.), imbûdu, (log. et camp.), n. m., [étym. inc.]: rom. padriôl, (engad.), patriel, (sutsilv.), dartguir, (sursilv., sutsilv.), n. m., [du si. PLUNITI]: roum. pîlnie, n. f.; p) «récipient percé de trous et utilisé pour écraser ou égoutter des aliments, pour filtrer sommairement des liquides» [dér. à partir du lat. pop. *PASSARE]: fr. passoire, n. f., occ. (Docc) passadoira, n. f., gasc. (SPalay) passadére, n. f., port, passador, n. m., [dér. à partir du lat. COLARE]: cat. colador, n. m., esp. colador, n. m., gai. coador, n. m., it. colino, n. m., [du lat. CRIBRUM]: rom. cribel, (engad.), crivel, (sursilv., sutsilv.), n. m., roum. ciur, n. n.; q) «ustensile formé d'une plaque hérissée d'aspérités, qui sert à réduire une substance en poudre grossière, en très petits morceaux» [dér. à partir du lat. RASPA]: fr. râpe, n. f., occ. (Docc) raspa, n. f., gasc. (SPalay) raspadé, n. f., [du lat. RALLUM]: cat. ratlladora, n. f., esp. rallador, n. m., gai., port, ralador, n. m., rom. raspa, (engad.), rappa, (sursilv.), n. f., [dér. à partir du germ. *GRATTON]: it. grattugia, n. f., [dér. à partir du si. RAZU]: roum. râzâtoare, n. f.; r) «cylindre allongé que l'on roule. (Rouleau à pâtisserie) cylindre de bois, parfois terminé par des poignées aux deux extrémités,

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servant à abaisser la pâte» [dér. à partir du lat. médiév. ROTULUS]: fr. rouleau (à pâtisserie), n. m., esp. rodillo, n. m., gai., port, rolo, n. m., frioul. rodul, n. m., rom. rodavel, (engad.), n. m., roum. rulou, n. n., [forme comp. à partir du lat. BIS + TORTA]: OCC. (Trfél) bestourtié, n. m., gasc. (SPalay) bistourtè, n. m., [dér. à partir du lat. CURRERE]: cat. corrô, n. m., [dér. à partir du lat. pop. *MATTAREM]: it. matterello, n. m., [étym. inc.]: rom. zuola, (sursilv.), zula, (sutsilv.), n. f. C. Vue d'ensemble Les formes pour le concept «pièce dans laquelle on prépare et fait cuire les aliments pour les repas» proviennent, pour la plupart, du lat. COCINA, celles du romanche, du lat. CASA + FOCUS, le roumain dérivant à partir du lat. BUCCATA (cf. supra XLV. B. 0.). Les désignations pour «lieu où l'on fait du feu» proviennent du lat. pop. *FOCARIUM, celles pour «fourneau de cuisine servant à chauffer, à cuire les aliments» dérivent, pour les langues gallo-romanes et ibéro-romanes, à partir du lat. CO-CINA, pour l'italien et le frioulan, à partir du lat. pop. *EXTUFARE, pour le romanche, du lat. pop. *PLATTUS, pour le roumain, du grec mod. BATRON. Les désignations pour «appareil fixe ou portatif où l'on brûle du bois, du charbon et sur lequel on fait chauffer l'eau, cuire les aliments» dérivent à partir du lat. FURNUS, le roumain à partir du lat. FOCUS. Celles pour «ustensile de cuisine à tiges métalliques parallèles sur lequel on fait cuire à feu vif de la viande, du poisson» proviennent, pour une grande partie, du lat. CRATICULA, pour le roumain, du lat. pop. *GRATIS, l'esp. parilla étant d'origine incertaine. Les formes pour «appareil de chauffage clos, contenant un foyer où brûle un combustible, et qui dégage de la chaleur par rayonnement des parois et convection de l'air» proviennent du lat. PENSILIS (langues gallo-romanes), dérivent à partir du lat. EXTUFARE (catalan, espagnol, galicien, italien, sarde, frioulan), du lat. FOCUM (portugais), du lat. PINNA (romanche) et du Te. SOBA (roumain). Les formes pour «ustensile de cuisine portatif, servant à chauffer ou à faire cuire les aliments» dérivent, pour le français, le portugais et le roumain, à partir du lat. pop. *CALEFARE, pour l'occitan et le catalan, à partir du lat. EXCALAFACERE, pour l'espagnol, le galicien, l'italien et le frioulan, du lat. FURNUS, pour le romanche sursilvain, du lat. BULLIRE, pour le romanche sutsilvain, du lat. COCINA. Les réalisationss pour «ustensile de cuisine qui sert à faire rôtir la viande, d'abord broche et tour-

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nebroche, coquille et lèchefrite; puis sorte de four muni d'une broche tournante» dérivent, pour le français, l'occitan, le catalan et le roumain, à partir du frq. *RAUSTJAN, pour le gascon, du lat. TOSTARE, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, du lat. ASSARE, pour le romanche, du lat. CRATÍCULA, l'italien présentant une forme composée «girare» + «rosto» (cf. supra XLV. B. 1.0.). Les réalisations langagières pour «pièce dans laquelle on place des aliments pour les conserver» se présentent sous une forme composée à partir de «garder» + «manger», dérivent, pour l'occitan, l'espagnol, le galicien et le portugais à partir du lat. sav. »DISPENSARE, pour le romanche et le roumain, à partir du lat. CAMERA et, pour le catalan, du lat. REPOSTUM. Les lexies pour «armoire munie d'un dispositif frigorifique, permettant de conserver à basse température des denrées périssables» sont empruntées, pour le français, le portugais, l'italien et le romanche, du lat. FRIGIDARIUM, sauf le romanche engadinois qui provient du lat. FRIGORIFICUS, celles du catalan, de l'espagnol et du galicien provenant du lat. NIVARIA (cf. supra XLV. B. 2.O.). Les formes pour «ustensile creux qui sert à recueillir, à conserver ou à transporter des substances granuleuses, pulvérulentes, liquides ou gazeuses» sont empruntées, pour les langues gallo-romane, ibéro-romane, l'italien, le frioulan, le romanche engadinois et le roumain du lat. RECIPIENS, le romanche sursilvain et sutsilvain remontant au lat. VASCELLUM. Celles pour «ustensile de cuisine généralement en métal, de forme cylindrique et à manche» dérivent, pour les langues gallo-romanes, ibéro-romanes, l'italien et le sarde, du grec KYATHION, pour le romanche engadinois du bas lat. CALDARIA, remontent, pour le romanche sursilvain, au grec CYATHIOS, pour le roumain, au m.-grec TIGANI, le frioul. pignate étant d'origine incertaine. Les désignations pour «bassin large et profond servant à divers usages domestiques» dérivent à partir du lat. pop. *BACCINUM (langues gallo-romanes), proviennent du lat. LABRELLUM (catalan, espagnol, galicien), du lat. médiév. TAXA (portugais), du lat. CATINUM (italien, sarde, frioulan), le romanche engadinois étant d'origine inconnue. Le concept «récipient muni d'un couvercle et généralement d'anses (ou oreilles), dans lequel on fait bouillir l'eau, cuire, dans un bouillon, des aliments» est réalisé, en grande partie, par des formes d'origine incertaine, ou empruntées à l'ail. Hafen en romanche enfin provenant du lat. OLLA en occitan et en roumain. Les lexies pour «petite chaudière généralement en cuivre, à anse mobile, et qui sert aux usages de la cuisine» dérivent, pour le fran-

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çais, à partir du lat. de basse époque CALDARIUM, pour les autres langues romanes, du lat. CALIDUS. Les formes se rapportant au concept «marmite faite d'un matériau épais, qui permet des cuissons prolongées à feu doux» au lat. de basse époque CUCUMA (français, gascon), au germ. BRASA (occitan), au lat. OLLA (catalan, espagnol, galicien), au lat. *PANNELLA (portugais), au lat. PINTA (italien, frioulan), et au lat. PATELLA. Celles pour «récipient métallique pansu, muni d'un bec et d'une anse, destiné à faire bouillir de l'eau» dérivent, pour les langues gallo-romanes et l'italien, à partir du lat. BULLIRE, pour le catalan, le portugais et le romanche, à partir du lat. CALIDUS, pour l'espagnol et le galicien, à partir du lat. FERVERE et, pour le roumain, du Te. ÇAY (cf. supra XLV. B. 3.1.). Les désignations pour «ustensile de cuisine de forme ronde et plate, à bords bas et muni d'une longue queue, servant à frire ou braiser des aliments» proviennent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'italien et le romanche, du lat. PATELLA, dérivent, pour le frioulan, du lat. FERRUM, pour l'espagnol et le portugais, du lat. SARTAGO, -INIS, ce dernier ensemble avec le galicien également à partir du lat. FRIGERE, le roumain remontant au grec TIGANI et le sd. grassonèra, empruntant au cata-lan. Celles pour «récipient pourvu d'un couvercle et d'un égouttoir, destiné aux fritures» proviennent, pour le français, du lat. de basse époque FRICTURA, pour l'occitan et le gascon, du lat. PATINA, dérivent, pour les langues ibéro-romanes et le sarde, à partir du lat. FRIGERE, remontent, pour l'italien et le romanche, au lat. PATERA. Les réalisations pour «petit récipient utilisé pour cuire un mets au feu ou au four et le présenter sur la table» dérivent, pour une grande partie des langues romanes, à partir du lat. pop. CATTIA, sauf l'italien, le sarde et le frioulan qui remontent au lat. COTYLA. Celles pour «petite chaudière généralement en cuivre, à anse mobile, et qui sert aux usages de la cuisine» proviennent, pour la plupart du bas-lat. CALDARIA, sauf l'italien et le romanche qui remontent au lat. PARIOLO, et celles pour «ustensile de cuisine, de forme allongée, servant à faire cuire le poisson au four ou au court-bouillon» dérivent, pour le français, l'occitan, le portugais et l'italien, à partir du lat. PISCIS, dérivent, pour le catalan, à partir du lat. *CRASSEU et étant d'origine incertaine pour l'espagnol (cf. supra XLV. B. 3.2.). Les réalisations pour «ensemble des ustensiles de cuisine (à l'origine en métal battu) qui vont au feu» dérivent, pour la plupart, à partir du lat. BATTUERE, le romanche dérivant à partir du lat. VASCELLUM. Les formes pour «ustensile de cuisine composé d'une tige

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de fer pointue qu'on passe au travers d'une volaille ou d'une pièce de viande à rôtir, pour la faire tourner au-dessus de la flamme» proviennent, pour les langues gallo-romanes du lat. BROCCA, pour le catalan, du lat. HASTA, pour le portugais, l'italien, le sarde, le romanche et le frioulan, du goth. SPINTS, le roumain, dérivant à partir du lat. FRIGERE. Celles pour «récipient en matière dure et résistante, à cavité hémisphérique, servant à broyer certaines substances» [du lat. MORTARIUM, celles pour «support sur lequel on coupe, on tranche (la viande)» dérivent, en français, à partir du lat. TRINICARE, pour l'occitan, les langues ibéro-romanes, l'italien, le sarde et le romanche, du lat. TALIARE et, pour le gascon, à partir du bas lat. COLPUS. Les formes pour «couteau à large lame pour trancher ou hacher la viande» dérivent à partir du lat. pop. COLPUS (français), du lat. PARTIRE (occitan), du frq. KNIF (catalan), du lat. CULTELLUS (espagnol, galicien, portugais), du lat. MANUARIA (italien, romanche), le sarde empruntant à l'espagnol et le roumain remontant au Te. SATIR. Celles pour «grand couteau à lame large et tranchante, utilisé en cuisine» dérivent, pour les langues gallo-romanes, l'italien et le frioulan, à partir du lat. CULTELLUS, proviennent, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, du lat. FACA et pour le sarde, du lat. RESORIA. Les formes pour «brochette creuse servant à larder la viande» dérivent, en grande partie, à partir du lat. LARDUM, le romanche présentant une forme composée à partir du lat. ACUCULA. Les lexies pour «large couteau pour hacher (viandes, légumes, etc.)» dérivent, à partir du frq. *HÂPPJA (français, gascon), à partir du lat. MÉDIA LUNA (catalan), à partir du lat. PICARE (espagnol), du lat. TALIARE (espagnol), et à partir du lat. TRITARE (italien), (cf. supra XLV. B. 4.0. a. - h.). Les réalisations pour «appareil, ustensile servant à faire égoutter quelque chose dérivent, pour le français, le gascon et le portugais, à partir du lat. GUTTA, pour l'occitan et l'italien, à partir du lat. EXCULARE, pour le catalan, l'espagnol, galicien et le romanche, à partir du lat. EXCURRERE. Celles pour «appareil servant à battre les sauces, les blancs d'oeuf, etc.» dérivent à partir du lat. FAGUS (langues gallo-romanes), à partir du lat. BATTUERE (langues ibéro-romanes, romanche). Les formes pour «appareil servant à moudre le café ou autres grains» sont construites, en grande partie, à partir du lat. de basse époque MOLINUM, proviennent, pour l'italien et le frioulan, du lat. vulg. MACINA et, pour le sarde, du lat. MOLA. Celles pour «instrument coupant, servant à ouvrir les boîtes de conserves se présentent sou forme composée à partir du type «ouvrir» + «boi-

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te». De même les expressions pour «ustensile de cuisine servant à presser les citrons, les oranges, pour en extraire le jus» sont des formes composées du type «presse» + «citron». Les formes pour «ustensile de cuisine composé d'un disque aplati, percé de trous, monté sur un manche, et qui sert à écumer» dérivent à partir du germ. *SKUM (langues gallo-romanes, catalan, italien, romanche engadinois), à partir du lat. SPUMARE (espagnol, galicien, portugais, romanche sursilvain et sutsilvain, roumain). Les réalisations pour «petit instrument de forme conique, terminé par un tube, et servant à verser un liquide dans un récipient de petite ouverture (ou quelquefois à diriger certains fluides sur une partie précise)» dérivent, pour le français, à partir du lat. de basse époque TUNNA, proviennent, pour la gascon, le galicien et le portugais, du lat. FUNICULUM, pour le catalan, l'espagnol et l'italien, du lat. IMBUTUM, pour le roumain, du si. PLUNITI, les formes du romanche étant inconnues. Les réalisations pour «récipient percé de trous et utilisé pour écraser ou égoutter des aliments, pour filtrer sommairement des liquides» dérivent, dans les langues gallo-romanes et le portugais, à partir du lat. pop. *PASSARE, pour le catalan, l'espagnol, le galicien et l'italien, à partir du lat. COLARE et proviennent, pour le romanche et le roumain, du lat. CRIBRUM. Celles pour «ustensile formé d'une plaque hérissée d'aspérités, qui sert à réduire une substance en poudre grossière, en très petits morceaux» dérivent, en grande partie, à partir du lat. RASPA, pour l'italien, à partir du germ. *GRATTON et, pour le roumain, à partir du si. RAZU. Enfin celles pour «cylindre allongé que l'on roule. (Rouleau à pâtisserie) cylindre de bois, parfois terminé par des poignées aux deux extrémités, servant à abaisser la pâte» dérivent, pour le français, l'espagnol, le galicien, le portugais, le frioulan, le romanche engadinois et le roumain, à partir du lat. médiév. ROTULUS, pour le catalan, à partir du lat. CURRERE, pour l'italien, à partir du lat. pop. *MATAREM, l'occitan et le gascon remontant au lat. BIS + TORTA et le romanche sursilvain et sutsilavin étant d'origine incertaine (cf. supra XLV. B. 4.0. i. - r.).

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A. Système noémique 46. 46.1. 46.1.1. 46.1.2. 46.2. 46.3. 46.4. 46.4.1. 46.4.2. 46.4.3. 46.4.4. 46.5. 46.5.1. 46.5.2. 46.5.3. 46.5.5. 46.5.5. 46.5.6.

«les repas» «préparation des repas» «art culinaire» «modes de cuisson» «couverts pour les repas» «menu» «Les repas» «repas de matin» «repas de midi «repas du soir» «petits repas» «boisson» «eau» «limonade» «boissons alcooliques» «boissons alcoolisées et fermentées» «boissons alcaloïdiques» «boissons infusées»

B. Structures lexicales 0. «repas» Se rapportent à la position noémique «46.» en tant que a) «nourriture, ensemble d'aliments, de mets et de boissons pris en une fois à heures réglées» [dér. à partir du lat. PASCERE]: fr. repas, n. m., occ. (Trfél) repas, n. m., gasc. (SPalay) repas, n. m., cat. repàs, n. m., [dér. à partir du lat. COMEDERE]: esp., gal. comida, n. f., [du lat. REFECTIO]: port, refeiçâo, n. m., [du lat. PRANDIUM]: it. pranzo, n. m., sd. prándzu, (log.), prángu, (camp.), n. m., frioul. gustà, n. m., [étym. inc.]: rom. tchavera, (sursilv., sutsilv.), n. f., rom. ast, (engad., sutsilv.), n. m., [du lat. MENSA]: roum. masâ, n. f.; b) «approvisionnement en aliments» [dér. à partir du lat. ALIMENTUM]: fr. alimentation, n. f., occ. (Trfél) alimentacioun, n. f., gasc. (SPalay) alimentacioû, n. f., cat. alimentado, n. f., esp., gal. alimentación, n. f., port, alimentaçâo, n. f., it. alimentazione, n. f., rom. alimentaziun, n. f., frioul. alimentazion, n. f., roum. alimenta! ie, n- f-i

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c)

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«substance qui nourrit, sert ou peut servir à la nutrition d'un être vivant» [empr. du lat. ALIMENTUM]: fr. aliment, n. m., cat. aliment, n. m., esp., gal., port, alimento, n. m., it. alimento, n. m., sd. (Spano) alimentu, n. m., rom. alimaint, (engad.), frioul. aliment, n. m., roum. aliment, n. n., [étym. inc.]: sd. èska, n. f.; «procurer des aliments à . . . (fonction transitive)», «prendre des aliments (fonction pronominale)», [dér. à partir du lat. ALIMENTUM] : fr. alimenter (s'), v. tr. et pron., cat., esp., gal., port. alimentar (s'), v. tr. et pron., it. alimentare, v. tr., alimentarsi, v. pron., rom. alimentar (as-), (engad.), v. tr. et pron., frioul. alimentâ(si), v. tr. et pron., roum. alimenta (a se), v. tr. et pron.; «aliment dont se nourrit l'homme» [du lat. VIVENDA]: fr. viande4, n. f., occ. (Docc) vianda, n. f., cat., esp., gal., port, vianda, n. f., sd. vianda, n. f., rom. vivonda, (sursilv.), n. f.; «ce qui entretient la vie d'un organisme en lui procurant des substances à assimiler» [empr. du lat. NUTRITURA]: fr. nourriture, n. f., occ. (Trfél) nourritouro, n. f., [empr. du lat. NUTRIMENTUM]: se. (SPalay) neurimén, n. m., it. nutrimento, n. m., rom. nudrimaint, (engad.), nutrimant, (sur silv.), nutrimaint, (sutsilv.), frioul. nudriment, n. m., [dér. à partir du lat. NUTRIRÉ]: cat. nutricio, n. f., esp., gal. nutrición, n. f., port, nutriçâo, n. f., [dér. à partir du lat. MANDUCARE]: roum. mineare, n. f., «entretenir, faire vivre (une personne, un animal) en lui faisant absorber, et, par ext., en lui procurant les aliments nécessaires à sa subsistance (fonction transitive)», «absorber une aliment (fonction pronominale)» [du lat. NUTRIRÉ]: fr. nourrir (se), v. tr. et pron., cat. nodrir (se), v. tr. et pron., esp., gal., port, nutrir (se), v. tr. et pron., it. nutriré, v. tr., nutrirsi, v. pron., rom. nudrir (as-), (engad.), nutrir (se), (sursilv.)et pron., frioul. nudrî(si), v. tr. et pron., roum. nutri (a se), v. tr. et pron.

1.1. «Art culinaire» Se laissent raporter à la position noémique «46.1.1.» avec les sémèmes« a) «préparation des aliments; art d'apprêter les aliments de façon qu'ils soient propres à la consommation et agréables au goût» 4

Le fr. viande a signifié tout d'abord «aliment dont se nourrit l'homme», sens tombé en désuétude, pour devenir aujourd'hui «chair des mammifères et des oiseaux que l'homme emploie pour sa nourriture»

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[dér. à partir du lat. COCINA]: fr. cuisine, n. f., occ. (Docc) cosina, n. f., gasc. (SPalay) cousine , n. f., cat. cuina, n. f., esp. cocina, n.f., gai. cocina, n. f., port, cozinha, n. m., it. cucina, n. f., sd. kogina, (log.), kuzina, (camp.), n. f., frioul. cusine, n. f., rom. cuschina, n. f., [du si. CHRANA]: roum. hranâ, n. f.; b) «personne qui a pour fonction de faire la cuisine» [dér. à partir du lat. COCINA]: fr. cuisinier, -ère, n. m. et f., occ. (Docc) cosinièr, -èra, n. m. et f., gasc. (SPalay) cousine,-re, n. m. et f., cat. cuiner,-ra, n. m. et f., esp. cociner,-a, n. m. et f., gai. cociheiro,-a, n. m. et f., port. cocinheiro,-a, n. m. et f., it. cuciniere,-ra, n. m. et f., rom. cuschinunz,-a, (engad., sursilv., sutsilv.), cuschinier,-a, (sursilv., sutsilv.), n. m. et f., frioul. cusinîr, n. m., [dér. à partir du lat. BUCCATA]: roum. bucâtar, n. m., bucâtâriesâ, n. f. 1.2. «Modes de cuisson» Désignent la position noémique «46.1.2.» en tant que a) «préparation des aliments par le feu, la chaleur» [du lat. COCTIONEM]: fr. cuisson, n. f., occ. (Docc) cosedura, n. f., gasc. (SPalay) cousedé, n. m., cat. cocciô, n. m., esp. cocciôn, n. m., gai. cociôn, n. m., port, cocçâo, n. m., it. cottura, n. f., sd. (Spano) cottùra, n. f., [dér. à partir du lat. BUCCATA]: roum. bucâtârie, n. f.; - «rendre (une substance comestible) propre à l'alimentation, par le feu, par la chaleur» (fonction transitive), «devenir propre à l'alimentation par l'action du feu» (fonction intransitive) [du lat. pop. *COCERE]: fr. cuire, v. tr. et intr., occ. (Docc) cose, v. tr. et intr., gasc. (SPalay) cose, v. tr. et intr., cat. coure, v. tr. et intr., esp., gai. cocer, v. tr. et intr., port, cozer, v. tr. et intr., it. cuocere, v. tr. et intr., sd. kàkere, (centr.), kôgere, (log.), kàiri, (camp.), v. tr. et intr., rom. coucher, (engad.), cuer, (sursilv., v. tr. et intr., frioul. cusîn, v. tr. et intr., roum. a coace, v. tr. et intr.; b) «être en ébullition» [du lat. BULLIRE]: fr. bouillir, v. intr., occ. (Docc) boli, v. tr. et intr., gasc. (SPalay) bouri, v. tr. et intr., cat. bullir, v. tr. et intr., it. bollire, v. tr. et intr., sd. buddir, (log.), buddiri, (camp.), v. tr. et intr., rom. buglir, v. tr. et intr., frioul. boli, v. tr. et intr., [du lat. FERVERE]: esp. hervir, v. tr. et intr., gai., port, ferver, v. tr. et intr., roum. a fierbe, v. tr. et intr.; c) «faire cuire une viande, un poisson, certains légumes à feu doux et à l'abri de l'air» [dér. à partir du germ. *BRASA]: fr. braiser, v. tr., occ. (Docc) brasar, v. tr., it. brasare, v. tr., rom. braslantar, (engad.), barsar, (sursilv., sutsilv.), v. tr., [du lat. ESTUFARE]: cat.,

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esp. estofar, v,.tr., gai., port, estufar, v. tr., [du si. PRAZITI]: roum. a prâj, v. tr.; d) «cuire, rôtir sur un gril» [dér. à partir du lat. CRATICULA]: fr. griller, v. tr., occ. (Docc) grasilhar, v. tr., gasc. (SPalay) grilhà, v. tr., port, grelhar, v. tr., it. graticolare, v. tr., sd. (Spano) ingraticolare, v. tr., rom. grigliar, (engad.), v. tr., [forme descriptive à partir du germ. *BRASA]: cat. brasa (coure a la -), n. f., v. tr., [du lat. ASSARE]: esp., gai. asar, v. tr.;

e) «griller» (fonction transitive) «cuire, être cuit à feu vif» (fonction intransitive) [du frq. *RAUSTJAN]: fr. rôtir, v. tr. et intr., occ. (Docc) rostir, v. tr. et intr., gasc. (SPalay) rousti, v. tr. et intr., cat. rosti, v. tr. et intr., it. arrostire, v. tr. et intr., sd. arrustire, (log. et camp.), v. tr. et intr., rom. rostir, (engad., v. tr. et intr., frioul. rostî, v. tr. et intr., [du lat. ASSARE]: esp., gai. asar, v. tr. et intr., port, assar, v. tr. et intr., [du lat. FRIGERE]: roum. a frige, v. tr. et intr., [étym. inc.]: rom. barsar, (sursilv., sutsilv), v. tr. et intr.; - «morceau de viande de boucherie (boeuf, porc, veau), bardé et ficelé, cuit à sec peu de temps et à feu vif» [dér. à partir du frq. *RAUSTJAN]: fr. roti, n. m., occ. (Docc) rostit, n. m., gasc. (SPalay) roustit, n. m., cat. rostit, n. m., it. arrosto, n. m., sd. arrûstyu, n. m., rom. rost, n. m., [dér. à partir du lat. ASSARE]: esp., gai. asado, n. m., port, assado, n. m., [dér. à partir du lat. FRIGERE]: roum. fripturâ, n. f., [étym. inc.]: rom. barsau, (sursilv.), barsar, (sutsilv.), n. m.; f) «exposer (une viande, des légumes, etc.), soit à feu vif soit à température élevée, de manière à en dorer et griller la surface, à la rendre croustillante» [dér. à partir du lat. pop. RUSSEOLA]: fr. rissoler, v. tr., occ. (Trfél) roussi, v. tr., gasc. (SPalay) roussi, v. tr., cat. enrossir, v. tr., it. rosolare, v. tr., [du lat. DEAURARE]: esp. dorar, v. tr., gai. dourar, v. tr., [du lat. COLORARE]: port. corar, v. tr., [forme comp. à partir du lat. IN + CRUSTA]: sd. (Spano) incrostare, v. tr., [du si. RUMENU]: roum. a rumeni, v. tr. 2.0. Les désignations dans le cadre «couvert pour les repas» Se rapportent à la position noémique «46.1.» avec les sémèmes a) «ce que l'on dispose sur la table pour prendre un repas» [dér. à partir du lat. COOPERIRE]: fr. couvert, n. m., occ. (Trfél) cubert, n. m., cat. cobert, n. m., esp. cubierto, n. m., gai. coberto, n. m., it. coperto, n. m., [dér. à partir du lat. TALIARE]: port, talher,

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n. m., [dér. à partir du lat. PONERE]: rom. posada, (engad.), pusada, (sursilv., sutsilv., surm.), n. f., [du Te. TAKIM]: roum. tacîm, n. n.; b) «ustensile de table ou de cuisine formé d'un manche et d'une partie creuse, et qui sert à transvaser ou à porter à la bouche les aliments liquides ou peu consistants» [du lat. COCHLEARUM]: fr. cuiller, n. f., occ. (Docc) culhier, n. m., gasc. (SPalay) culhé, n. f., cat. cullerà, n. f., esp. cuchara, n. f., gai. culler, n. m., port, collier, n. f., it. cucchiaio, n. m., sd. kuccâri, (log.), koccâri, (camp.), n. m., [du lat. LINGULA]: roum. lingurâ, n. f., [étym. inc.]: rom. chadun, (engad.), n. m., sdun, (engad.), tschadun, (sursilv.), tschadùn, (sutsilv.), sdom, (surm.), n. m., frioul. sedòn, n. f.; c) «ustensile de table, formé d'un manche et de pointes (dents), et dont on se sert pour piquer les aliments» [dér. à partir du lat. FURCA]: fr .fourchette, n. f., occ. (Docc) forqueta, n. f. gasc. (SPalay) fourchéte, n. f., cat. forquilla, n. f., it. forchetta, n. f., rom. furchetta, (engad.), furtgetta, (surm.), n. f., roum.furculifâ, n. f., [dér. à partir du lat. TENERE]: esp. tenedor, n. m.,[de l'ar. GARF]: gai., port, garfo, n. m., [étym. inc.]: rom. savetscha, (sursilv.), stgagna, (sutsilv.), n. f., frioul. piròn, n. m.; d) «instrument tranchant servant à couper, composé d'une lame et d'un manche» [du lat. CULTELLUS]: fr. couteau, n. m., occ. (Docc) cotèl, n. m., gasc. (SPalay) coutèt, n. m., cat. colteli, n. m., esp. cuchillo, n. m., gal. coltelo, n. m., it. coltello, n. m., sd. gurtéddu, (log.), gurtéddu, (camp.), n. m., rom. curtè, (engad.), cunti, (sursilv., sutsilv.), cuntel, (surm.), n. m., frioul. curtis, n. m., roum. eufit, n. n., [de l'a. fr. haque]: port, faca, n. f.; e) «grande cuiller à long manche et à cuilleron hémisphérique, avec laquelle on sert le potage, les mets liquides ou pâteux» [à partir du frq. *LOTJA]: fr. louche, n. f., occ. (Trfél) lusc, n. m., [dér. à partir du lat. CAPSA]: gasc. (SPalay) càsso, n. f.,[dér. à partir du lat. COCHLEARUM]: cat. culler, n. m., esp. cucharôn, n. m., gai. cuncha, n. f., port, concha, n. f., it. cucchiaione, n. m., [du si. POLONIKU]: roum. polonic, n. n., [étym. inc.]: rom. chaz, (engad.), caz, (sursilv.), tgaz, (sutsilv., surm.), n. m.; f) «récipient permettant de préparer une infusion de café» [dér. à partir de l'ar. QAHWA]: fr. cafetière, n. f., occ. (Docc) cafetièra, n. f., gasc. (SPalay) caffetière, n. f., cat., esp. cafetera, n. f., gai., port, cafeteira, n. f., it. caffettiera, n. f., rom. coma, (engad.), caffetiera, (sursilv., sutsilv.,), n. f., roum. cafetierâ, n. f.;

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g) «récipient pour le thé» [empr. du malais TEH]: fr. théière, n. f., occ. (Trfél) teiero, n. f., cat., esp. tetera, n. f., gai. teteira, n. f., it. teiera, n. f., [dér. à partir du chinois CHÂ]: port, chaleira, n. f., rom. teera, (engad.), n. f., [dér. à partir du Te. ÇAY]: roum. ceainc, n. n.; h) «petite assiette qui se place sous une tasse, un gobelet.. . pour recevoir le liquide qui pourrait verser, poser la cuiller, etc.» [forme comp. à partir du lat. SUB + CUPPA]: fr. soucoupe, n. f., cat. sotacopa, n. f., [dér. à partir du lat. pop. *ASSEDITA]: OCC. (Trfél) sietoun, n. m., gasc. (SPalay) sietoû, n. m., [dér. à partir du lat. *PLATTUS]: esp. platillo, n. m., gai. pratiho, n. m., it. piattino, n. m., rom. plattin, (engad.), n. m., [dér. à partir du malais PIRINS]: port, pires, n. m., [synt.]: rom. taglier suten, (sursilv.), n. m., [dér. à partir du Te. FARFURI]: roum. farfurioarâ, n. f.; i) «petit récipient à anse ou à oreilles servant à boire (généralement des boissons chaudes)» [empr. de l'ar. TASSA]: fr. tasse, n. f., occ. (Trfél) tasso, n. f., gasc. (SPalay) tasse, n. f., cat. tassa, n. f., esp., gai. taza, n. f., port, taça, n. f., it. tazza, n. f., rom. tazza, (engad.), n. f., [du lat. SCUTELLA]: rom. scadiola, (sursilv.), scariola, (sutsilv.), n. f., frioul. scudièle, n. f., [du pol. czaszka]: roum. cea§câ, n. f.; j) «pièce de vaisselle, récipient hémisphérique, sans anses, servant notamment à contenir des liquides» [empr. de l'angl. bowl\: fr. bol, n. m., occ. (Docc) bol, n. m., gasc. (SPalay) bol, n. m., cat. bol, n. m., roum. bol, n. n., [dér. à partir du lat. SCUTUM]]: esp. escudilla, n. f., gai. escudela, n. f., rom. s-chûdella, (engad.), scadiala, (sursilv.), scadeala, (sutsilv.), n. f., frioul. scudièle, n. f., [du lat. vulg. *TEGELLA]: port, tegela, n. f.; k) «récipient à boire, ordinairement plus large que profond, et reposant sur un pied» [du lat. COPPA]: fr. coupe, n. f., occ. (Docc) copa, n. f., gasc. (SPalay) coupe, n. f., cat., esp., gai. copa, n. f., it. coppa, n. f., rom. coppa, (engad.), cuppa, (sursilv.), cupa, (sutsilv.), n. f., frioul. cope, n. f., roum. coupa, n. f., [de l'ar. TASSA]: port, taça, n. f.; 1) «récipient à boire, en verre, en cristal, en matière plastique, etc.» [dér. à partir du lat. VITRUM]: fr. verre, n. m., [dér. à partir du gaul. GOB]: OCC. (DOCC) gobel, gobelet, n. m., gasc. (SPalay) goubelét, n. m., [du lat. GUTTUM]: cat. got, n. m., frioul. gôt, n. m., [du lat. VAS]: esp., gai. vaso, n. m., [du lat. COPPA]: port, copa, n. f., [du lat. pop. *BICARIUM]: it. bicchiere, n. m., [du si. PEHAR]: roum. pahar, n. n., [étym. inc.]: rom. magol, (engad.), migiel, (sursilv.), magiel, (sutsilv.), n. m.;

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

m) «pièce de vaisselle, récipient large et profond, généralement à anses et à couvercle, dans lequel on sert la soupe ou le potage» [dér. à partir du germ. SUPPA]: fr. soupière, n. f., occ. (Docc) sopièra, n. f., gasc. (SPalay) soupière, n. f., cat., esp. sopera, n. f., gai., port, sopeira, n. f., it. zuppiera, n. f., frioul. supière, n. f., roum. supierâ, n. f., rom. coppa da schoppa, n. f.; n) «pièce de vaisselle plus grande que l'assiette, à fond plat, à rebords plus ou moins élevés, dans laquelle on sert les mets à table»; «mets servi au cours d'un repas» [du lat. pop. *PLATTUS]: fr. plat, n. m., occ. (Docc) plat, n. m., gasc. (SPalay) plat, n. m., [du lat. FONS]: esp.fuente, n. f., [du lat. TRANSVERSUS]: gai., port. travessa, n. f., (—» «assiette» et «plat»): cat. plata, n. f., esp. plato, n. m., gai. prato, n. m., it. piatto, n. m., rom. plat, (engad., surm.), n. m., platta, (sursilv.), plata, (sutsilv.), n. f., frioul. plat, n . m . , [ d u T e . FARFURI]: r o u m . f a r f u r i e , n . f.;

o) «pièce de vaisselle individuelle à fond plat dans laquelle chacun met ou reçoit ses aliments» [du lat. pop. *(AS)SEDITA]: fr. assiette, n. f., occ. (Trfél) sieto, n. f., gasc. (SPalay) assiéte, n. f., [dér. à partir du lat. TALIARE]: rom. taglier, n. m.; p) «linge qui sert à couvrir la table où l'on prend un repas» [du lat. MAPPA]: fr. nappe, n. f., occ. (Trfél) napo, n. f., gasc. (SPalay) nape, n. f., [du germ.THWHAHLJO]: cat. tovalles, n. f. pl., port. toalha, n. f., it. tovaglia, n. f., rom. tuagla, n. f., frioul. tovàe, n. f., [du lat. MANTELE]: esp., gai. mantel, n. m., [dér. à partir du lat. COOPERIRE]: rom. cu(v)erta, n. f., [forme comp. à partir du lat. FETA]: roum. fatâ de masâ, n. f.; q) «pièce de linge dont on se sert à table ou pour la toilette, pour éviter de se salir, pour s'essuyer» [dér. à partir du lat. SERVIRE]: fr. serviette, n. f., occ. (Trfél) servietto, n. f., gasc. (SPalay) serbiéte, n. f., esp. servilleta, n. f., rom. servietta, n. f., roum. çervet, n. n., [dér. à partir du germ. THWHAHLJO]: cat. tovallola, n. f., gai. tovalleta, n. f., port, toalha, n. f., it. tovagliolo, n. m., frioul. tavajùz, n. m. 3.0. Autour du concept «menu» Se laissent rapporter à la position noémique «46.3.» en tant que a) «le repas considéré dans sa composition» [du lat. MINUTUS]: fr. menu, n. m., occ. (Trfél) menut, n. m., gasc. (SPalay) menut, n. m., cat., esp., gai., port, menu, n. m., it. menu, n. m., rom. menu, n. m., roum. meniu, n. n.;

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b) «chaque partie d'un repas ordonné» [empr. du lat. SERVICIUM]: fr. service, n. m., occ. (Docc) servici, n. m., gasc. (SPalay) serbice, n. m., cat. servei, n. m., esp. servicio, n. m., gai. servizo, n. m., port, serviço, n. m., it. servizio, n. m., frioul. servizi, n. m., roum. serviciu, n. n., [dér. à partir du lat. *PLATTUS]: rom. plattanza, n.f.; c) «petit plat que l'on sert au début du repas, après le potage et avant les entrées» [forme comp. à partir de «hors» + «oeuvre»]: fr. hors-d'oeuvre, n. m., [du lat. COMPANATICUM]: OCC. (Trfél) coumpanage, n. m., gasc. (SPalay) coumpandje, n. m., [dér. à partir du lat. INTRARE]: cat. entrants, n. m. pl., [forme comp. à partir du lat. INTER + MESA]: esp., gai. entremés, n. m., [de l'ar. AZ-ZEBIB]: port, acepipes, n. m. pl., [forme comp. à partir du lat. ANTE + PASTO]: it. antïpasto, n. m., [dér. à partir du lat. GUSTARE]: roum. gustari, n. m.,; d) «aliment à demi liquide, constitué par un bouillon dans lequel on a fait cuire ou tremper des aliments solides, le plus souvent coupés menu ou passés» [dér. du fr. pot, étym. inc.]: fr. potage, n. m., occ. (Docc) potatge, n. m., gasc. (SPalay) poutàtje, n. m., cat. potatge, n. m., esp. potaje, n. m., gai. potaxe, n. m., [dér. à partir du lat. MINISTRARE]: it. minestra, n. f., frioul. mignéstre, n. f., [du lat. CALIDUM]: port, caldo, n. m., [du Te. ÇORBA]: roum. ciorbâ, n. f.; - «bouillon ou potage épaissi par des tranches de pain, des aliments solides (généralement non passés)» [du germ. *SUPPA]: fr. soupe, n. f., occ. (Docc) sopa, n. f., gasc. (SPalay) soupe, n. f., cat., esp., gai., port, sopa, n. f., it. zuppa, n. f., sd. sûppa, (log. et camp.), n. f., rom. schoppa, (engad.), suppa, (sursilv.), supa, (sutsilv.), soppa, (surm.), n. f., frioul. sope, n. f., roum. supâ, n. f.; e) «mets qui se sert au début du repas, après le potage ou après les hors-d'oeuvre [dér. à partir du lat. INTRARE]: fr. entrée, n. f., occ. (Docc) intrada, n. f., gasc. (SPalay) entrade, n. f., cat., esp., gai., port, entrada, n. f., [forme comp. à partir du lat. PRIMUS, -A + PORTARE]: it. prima portata, n. f., [forme comp. à partir du lat. ABANTE + PASTA]: rom. avonpast, n. m., f) «dernier service d'un repas, comportant fromages, pâtisserie, fruit» [forme comp. à partir du lat. SERVIRE]: fr. dessert, n. m., occ. (Trfél) desservo, n. f., gasc. (SPalay) dessèr, n. m., rom. dessert, n. m., roum. desert, n. n., [du lat. POSTER, -ERI]: cat. postres, n. f. pl., esp., gai.postre, n. m., [forme comp. à partir du lat. POST + PASTUM]: port, pospasto, n. m., [forme comp. à partir du lat. ULTIMUS, -A + PORTARE]: it. ultima portata, n. f.

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4.0. «Les repas» Se laissent rapporter à la position noémique «46.4.» en tant que - «nourriture, ensemble d'aliments, de mets et de boissons pris en une fois à heures réglées» [dér. de l'a.-fr. past, du bas lat. REPASTUM]: fr. repas, n. m., occ. (Trfél) repas, n. m., gasc. (SPalay) repàs, n. m., cat. repas, n. m., [p.-ê. du fr. apât]: cat. àpat, n. m., [dér. à partir du lat. COMEDERE]: esp., gai. comida, n. f., [du lat. REFECTIONEM]: port, refeiçâo, n. f., [empr. du lat. PASTUM]: it. pasto, n. m., sd. pâstu, (log. et camp.), n. m., rom. past, n. m., frioul. past, n. m., [du lat. MENSA]: roum. masâ, n. f. 4.1. «repas du matin» Désignent la position noémique «46.4.1.» en tant que - «repas du matin, le premier de la journée» [dér. à partir du lat. pop. *DISJEJUNARE]: fr. petit-déjeuner, n. m., gasc. (SPalay) esdejoà, n. m., esp. desayuno, n. m., gai. dexexûn, n. m., [dér. à partir du lat. COLLIGERE]: OCC. (Piat) coulecto, n. m., [du lat. ADMORDIARE]: cat. esmorzar, n. m., port, almoço (pequeno -), n. m., [du lat. COLLATIO]: it. prima colazione, n. f., rom. culachzun, n. m., frioul. guliziôn, n. f., [du lat. SOLVERE]: rom. solver, (sursilv.), anzolver, (sutsilv.), ansolver, (surm.), n. m., [du lat. PRANDIUM]: roum. prînz, n. n. 4.2. «Repas de midi Se laissent rapporter à la position «46.4.2.» en tant que a) «repas du milieu de la journée» [du lat. pop. *DISJUNARE]: fr. déjeuner, n. m., cette forme est d'usage pour le français courant, mais pour une partie du français - français régional ainsi que pour le français de Belgique et du Canada, nous trouvons, remontant à la même origine: fr. dîner, n. m., qui désigne, dans le langage courant, «repas principal du soir». Pour «repas de midi», nous trouvons, dans les autres langues romanes b) [du lat. pop. *DISJUNARE]: occ. (Docc) desjunada, n. f., gasc. (SPalay) esdejoade, n. f., cat. dinar, n. m., rom. giantar, (engad., sutsilv., surm.), gentar, (sursilv.), n. m., [du lat. vulg. ALMORDIUM]: esp. almuerzo, n. m., gai. almorzo, n. m., port, almoço, n. m., [du lat. COLLATIONEM]: it. colazione, n. f., frioul. gulaziôn, n. f., [du lat. CENA]: sd. kèna, (log.), cèna, (camp.), n. f., roum. gustare de dimineafâ, n. m.

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4.3. «Repas du soir» Désignent la position noémique «46.4.3.» en tant que a) «repas du soir» [du lat. pop. *DISJUNARE]: pour (fr. dîner, n. m., cf. supra), occ. (Docc) dinnar, n. m., gasc. (SPalay) dinnà, n. m., [du lat. CENA]: esp. cena, n. f., gai., port, ceia, n. f., it. cena, n. f., rom. tschaina, (engad.), tscheina, (sursilv.), tschagna, (sutsilv.), n. f., frioul. cène, n. f., roum.cinâ, n. f., sd. kèna, (log.), cèna, (camp.), n. f., [du lat. vulg. *JENTARE]: port, jentar, n. m.; b) [du germ. SUPPA]: fr. souper, n. m., occ. (Docc) sopar, n. m., gasc. (SPalay) soupà, n. m., cat. sopar, n. m.; c) «repas de fête que l'on fait la nuit de Noël, et (depuis le début du siècle) la nuit de la nouvelle année» [dér. à partir du lat. VIGILIA]: fr. réveillon, n. m., occ. (Docc) revelhet, n. m., gasc. (SPalay) rebelhoû, n. m., [empr. du fr.]: cat. reveillon, n. m., roum. revelion, n. n., [dér. à partir du lat. CENA]: esp. cena de média noche, n. f., gai. cea, n. f., port, ceia de natal, n. f., it. cenone, n. m. 4.4. «Petits repas» Se laissent rapporter à la position noémique «46.4.4.» en tant que a) «repas léger et sommaire pris rapidement» [expression syntagmatique]: fr. casse-croûte, n. m., occ. (Trfél) cacho-crousto, n. f., port, crepa-codeas, n. m., [du lat. REFRIGERIUM]: esp. refrigerio, n. m., [du lat. MERENDA]: rom. merenda, n. f., frioul. mirinde, n. f., [étym. inc.]: it. spuntino, n. m.; b) «léger repas que l'on fait entre le déjeuner et le dîner» [du lat. GUSTARE]: fr. goûter, n. m., occ. (Trfél) gousta, n. m., roum. gustare, n. f., [du lat. MERENDA]: esp. merienda, n. f., gai., port. merenda, n. f., it. merenda, n. f., rom. merenda, n. f., [étym. inc.]: gasc. (SPalay) brespè, n. m.; c) «dîner léger que prennent les catholiques les jours de jeûne»; «repas léger, pris le plus souvent au cours de l'après-midi ou de la soirée» [empr. du lat. COLLATIO]: fr. collation, n. f., cat. col.laciô, n. f., esp., gai. colaciôn, n. f., port, colaçào, n. f., [dér. à partir d u lat. BOCA]: rom. boccada, n. f.

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5.0. «boisson» Se laissent rapporter à la position noémique «46.5.» en tant que - «liquide propre à être bu ou destiné à être bu» [du bas lat. BIBITIONEM]: fr. boisson, n. f., [dér. à partir du lat. BIBERE]: OCC. (DOCC) bevenda, n. f., gasc. (SPalay) bebe, n. m., cat. beguda, n. f., esp., gai., port, bebida, n. f., it. bibita, n. f., sd. bevida, n. f., rom. bavranda, (engad.) bubronda, (sursilv.), bavrànda, (sutsilv.), n. f., frioul. bevaron, n. m., [du lat. BIBITURA]: roum. bâuturâ, n. f. 5.1. «eau» Se laissent rapporter à la position noémique «46.5.1.» avec les sémèmes a) «Liquide incolore, inodore, transparent et insipide pouvant servir de boisson ou être à la base d'un certain nombre de boissons» [du lat. AQUA]: fr. eau, n. f., occ. (Docc) aiguë, n. f., gasc. (SPalay) aygue, n. f., cat. aigua, n. f., esp. agua, n. f., gai. âgoa, n. f., port, âguya, n. f., it. acqua, n. f., sd. àbba, (log.), âkwa, (camp.), n. f., rom. aua, n. f., frioul. aghe, n. f., roum. apâ, n. f., b) «boisson à base d'eau gazeuse bicarbonatée, ordinairement additionnée de sirop de fruits (citron, orange, framboise, etc.) ou accompagnant une boisson alcoolisée forte» [empr. de l'angl. soda-water]: fr. soda, n. m., cat., esp., gai., port, soda, n. m., it. soda, n. f., rom. soda, n. f., [du lat. SIPHO]: roum. sifon, n. n. 5.2. Autour du concept «limonade» Se réfèrent à la position noémique «46.5.2.» en tant que a) «boisson gazeuse (eau gazéifiée) légèrement sucrée et parfumée au citron (jus de fruit naturel ou acide citrique)» [dérivé à partir de l'it. limone]: fr. limonade, n. f., occ. (Docc) limonada, n. f., gasc. (SPalay) limounade, n. f., cat. llimonada, n. f., esp., gai., port, limonada, n. f., it. limonata, n. f., rom. glimunada, (engad.), limonada, (sursilv.), limunada, (sutsilv.), n. f., frioul. limonade, n. f., roum. limonada, n. f.; b) «boisson préparée avec du jus d'orange ou de l'extrait d'orange, du sucre et de l'eau» [dér. à partir du fr. orange, avec infl. de l'ital. aranciata]: fr. orangeade, n. f., occ. (Trfél) aranjado, n. m., cat. taronjada, n. f., esp. naranjada, n. f., gai. naranxada, n. f., port, laranjada, n. f., it. aranciata, n. f., frioul. narancade, n. f., roum. oranjadâ, n. f.,

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c) «sirop fait de jus de grenade» [dér. à partir du lat. GRANATUM]: fr. grenadine, n. f., occ. (Trfél) granadino, n. f., cat., esp., gai., port, granadina, n. f., it. granatina, n. f. 5.3. «alcools» Se rapportent à la position noémique «46.5.3.» avec les sémèmes a) «liquide incolore, volatil, inflammable, obtenu par la distillation du vin, et, par ext., des boissons et jus fermentés» [du lat. mod. ALCOOL]: fr. alcool, n. m., occ. (Docc) alcôl, n. m., cat., esp., gai. alcohol, n. m., port, alcool, n. m., it. alcool, n. m., rom. alcohol, n. m., frioul. alcul, n. m., roum. alcool, n. n.; b) «liquide alcoolique consommable provenant de la distillation du jus fermenté des fruits (eau-de-vie naturelle) ou de la distillation de substances alimentaires (céréales, tubercules)» [adapt, du lat. des alchimistes AQUA VIT^]: fr. eau-de-vie, n. f., it. acquavite, n. f., frioul. aghe di vite, n. f., [forme comp. à partir du lat. AQUA + ARDENS]: occ. (Trfél) aigo ardent, n. f., gasc. (SPalay) aygue-ardent, n. f., sd. abbardènte, (log.), akwardènti, (camp.), n. m., cat. aiguardent, n. m., esp. aguardiente, n. m., gai. auguardente, n. m., port, aguardente, n. m., [du Te. RAKI]: roum. rachiu, n. n.; c) «liqueur forte en alcool» dér. sav. du lat. SPIRITUS]: fr. spiritueux, n. m., occ. (Docc) esperitôs, n. m., gasc. (SPalay) esperitoùs, n. m., cat. esprituôs, n. m., esp., gai. espirituoso, n. m., port, espirituosa (bebida), n. f., it. spirito, n. m., rom. spirituosa, n. f., frioul. spirt, n. m., roum. spirituosâ (bâuturâ -), n. f.; d) «boisson alcoolisée, préparée sans fermentation, à partir d'alcool, de produits végétaux (plantes, fruits. . .) et de produits sucrés» [du lat. LIQUOR]: fr. liqueur, n. f., occ. (Piat) licour, n. f., gasc. (SPalay) licoù, n. f., cat., esp., gal., port, licor, n. m., it. liquore, n. m., rom. licôr, (engad.), liquor, (sursilv.), n. m., frioul. licôr, n. m., roum. lichior, n. n.; e) «boisson généralement à base de vin (quinquina, vermouth) ou d'alcool (amer, anis. ..), supposée apéritive, que l'on prend avant le repas» [du bas lat. APER(I)TIVUS]: fr. apéritif, n. m., occ. (Piat) aperitiu, n. m., cat. aperitiu, n. m., esp., gal., port, aperitivo, n. m., it. aperitivo, n. m., roum. aperitiv, n. n.; f) «liqueur contribuant à la digestion» [du lat. méd. DIGESTIVUS]: fr. digestif, n. m., occ. (Piat) digestiu, n. m., cat. digestiu, n. m., esp., gal., port, digestivo, n. m., it. digestivo, n. m., roum. digestiv, n. n.

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

5.4. «boissons alcoolisées et fermentées» Se rapportent au domaine noémique «46.5.4.» en tant que a) «boisson alcoolisée provenant de la fermentation de raisin ou de jus de raisin» [du lat. VINUM]: fr. vin, n. m., occ. (Docc) vin, n. m., gasc. (SPalay) bi, n. m., cat. vi, n. m., esp. vino, n. m., gai. vino, n. m., port, vinho, n. m., it. vino, n. m., sd. (Spano) binu, n. m., rom. vin, (engad., sursilv.), vegn, (sutsilv., surm.), n. m., frioul. vin, n. m., roum. vin, n. n.; cf. supra XXXIX. B. 4.2. b) «boisson alcoolique fermentée, faite avec de l'orge germée (malt) et aromatisée avec des fleurs de houblon» [terme germanique, moy. haut ail. ou moy. néerl. bier]: fr. bière, n. f., occ. (Docc) bièrra, n. f., gasc. (SPalay) bière, n. f., it. birra, n. f., rom. biera, (engad., sursilv., sutsilv.), n. f., frioul. bire, n. f., roum. bere, n. f., [du gaul. CEREVISIA]: cat. cervesa, n. f., esp. cerveza, n. f., gai. cervexa, n. f., port, cerveja, n. f., rom. gervosa, (engad., sursilv.), n. f. 5.5. «boissons alcaloïdes» Désignent la position noémique «46.5.5.» en tant que a) «boisson obtenue par infusion des grains de café torréfiés et moulus» [du Te. KAWHE]: fr. café, n. m., occ. (Docc) café, n. m., gasc. (SPalay) café, n. m., cat. café, n. m., esp., gai., port, café, n. m., it. caffè, n. m., sd. caffè, n. m., rom. café, (engad., surm.), caffè, (sursilv.), cafe, (sutsilv.), n. m., frioul. café, n. m., roum. cafea, n. f.; b) «boisson préparée avec les feuilles de thé infusées» [du malais TEH TE ou de dialectes chinois T'E (Formose...) par le néerl.]: fr. thé, n. m., occ. (Docc) tè, n. m., gasc. (SPalay) té, n. m., cat., esp., gai., port, té, n. m., it. tè, n. m., rom. tè, n. m., frioul. tè, n. m., roum. ceai, n. n.; c) «graine du kolatier (appelée noix); produit tonique, stimulant qui en est extrait» [mot soudanais]: fr. kola, n. m., cat., esp., gai., port, cola, n. m., it. cola, n. m., roum. cola, n. n.; d) «variété de houx (Iliacées), dite aussi (vx) thé du Paraguay, thé des Jésuites, qui croît en Amérique du Sud et dont les feuilles torréfiées et pulvérisées fournissent, infusées dans de l'eau chau-

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de, une boisson stimulante» [de mati, mot esp. d'une langue indienne du Pérou]: fr. maté, n. m., cat., esp., gai., port, mate, n. m. 5.6. «boissons infusées» Se rapportent à la position noémique «46.5.6.» en tant que a) «liquide infusé, spécialt, tisane de plantes» [du lat. INFUSIO]: fr. infusion, n. f., occ. (Trfél) enfousioun, n. f., gasc. (SPalay) enfousioû, n. f., cat. enfusiô, n. f., esp., gai. enfusiôn, n. f., port, enfusâo, n. f., it. infusione, n. f., frioul. infusion, n. f., roum. infuzie, n. f., [du lat. DECOCTIO]: rom. decot, (engad.), decotg, (sursilv.),

n. m.; b) «boisson contenant une faible proportion d'une substance médicamenteuse végétale (obtenue par macération, solution, infusion ou décoction de plantes)» [du bas lat. TISANA]: fr. tisane, n. f., occ. (Docc) tisana, n. f., gasc. (SPalay) tisane, n. f., cat., esp., gai., port, tisana, n. f., it. tisana, n. f., rom. tisana, n. f.

C. Vue d'ensemble

Les formes pour «nourriture, ensemble d'aliments, de mets et de boissons pris en une fois à heures réglées» dérivent, pour les langues gallo-romanes et le catalan, à partir du lat. PASCERE, pour l'espagnol et le galicien, à partir du lat. COMEDERE, proviennent, pour le portugais, du lat. REFECTIO, pour l'italien et le sarde, du lat. PRANDIUM, pour le roumain, du lat. MENSA. Celles pour «approvisionnement en aliments», pour «substance qui nourrit, sert ou peut servir à la nutrition d'un être vivant» et pour «procurer des aliments à . . . (fonction transitive)» ainsi que pour «prendre des aliments (fonction pronominale)», remontent au lat. ALIMENTUM. Les réalisations pour «aliment dont se nourrit l'homme» sont issues du lat. VIVENDA. Les expressions pour «ce qui entretient la vie d'un organisme en lui procurant des substances à assimiler» sont empruntées au lat. NUTRITURA (français, occitan), au lat. NUTRIMENTUM (gascon), dérivent à partir du lat. NUTRIRE (langues ibéro-romanes) et à partir du lat. MANDUCARE. Celles pour «entretenir, faire vivre (une personne, un animal) en lui faisant absorber, et, par ext., en lui procurant les aliments nécessaires à sa subsistance (fonction transitive)», «absorber un aliment (fonction pronominale)» remontent au lat. NUTRIRE (cf. supra XLVI. B. 1.0.).

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Les formes pour «préparation des aliments; art d'apprêter les aliments de façon qu'ils soient propres à la consommation et agréables au goût» dérivent, en général, à partir du lat. COCINA, le roumain, à partir du si. CHRANA. Celles pour «personne qui a pour fonction de faire la cuisine» dérivent également à partir du lat. COCINA, le roumain, en ce cas, du lat. BUCCATA (cf. supra XLVI. B. 1.1.). Les réalisations pour «préparation des aliments par le feu, la chaleur» proviennent, pour la plupart, du lat. COCTIONEM, mais dérivent, pour le roumain, du lat. BUCCATA. Par contre celles pour «rendre (une substance comestible) propre à l'alimentation, par le feu, par la chaleur», remontent au lat. pop. *COCERE. Celles pour «être en ébullition» proviennent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'italien, le sarde, le romanche et le frioulan, du lat. BULLIRÉ, pour l'espagnol, le galicien, le portugais et le roumain, du lat. FERVERE. Les formes pour «faire cuire une viande, un poisson, certains légumes à feu doux et à l'abri de l'air» dérivent, pour les langues gallo-romanes, l'italien et le romanche, à partir du germ. *BRASA, proviennent, pour les langues ibéro-romanes, du lat. ESTUFARE et, pour le roumain, du si. PRAZITI. Celles pour «cuire, rôtir sur un gril» [dérivent, pour les langues gallo-romanes, le portugais, l'italien, le sarde et le romanche engadinois, à partir du lat. CRATÍCULA, pour le catalan, nous avons une forme descriptive à partir du germ. *BRASA, l'espagnol et le galicien remontant au lat. ASSARE. Les désignations pour «griller» (fonction transitive) «cuire, être cuit à feu vif» (fonction intransitive) remontent, pour les langues galloromanes, le catalan, l'italien, le sarde, le romanche et le frioulan, au frq. *RAUSTJAN, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, au lat. ASSARE et, pour le roumain, au lat. FRIGERE, le romanche sursilvain et sutsilvain étant d'origine incertaine. Celles pour «morceau de viande de boucherie (boeuf, porc, veau), bardé et ficelé, cuit à sec, peu de temps et à feu vif» ont la même origine étymologique. Enfin celles pour «exposer (une viande, des légumes, etc.), soit à feu vif soit à température élevée, de manière à en dorer et griller la surface, à la rendre croustillante» dérivent à partir du lat. pop. RUSSEOLA (langues gallo-romanes, catalan, italien), proviennent du lat. DEAURARE (espagnol, galicien), du lat. COLORARE, du lat. IN + CRUSTA (sarde) et du si. RUMENU (roumain) (cf. supra XLVI. B. 1.2.). Les formes pour «ce que l'on dispose sur la table pour prendre un repas» dérivent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'espagnol, le galicien et l'italien, à partir du lat. COOPERIRE, pour le portu-

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gais, à partir du lat. TALIARE, pour le romanche, à partir du lat. PONERE et, pour le roumain, à partir du Te. TAKIM. Les lexies pour «ustensile de table ou de cuisine formé d'un manche et d'une partie creuse, et qui sert à transvaser ou à porter à la bouche les aliments liquides ou peu consistants» proviennent du lat. COCHLEARUM, celles du romanche et du frioulan étant d'origine incertaine. Les réalisations pour «ustensile de table, formé d'un manche et de pointes (dents), et dont on se sert pour piquer les aliments» dérivent à partir du lat. FURCA (langues gallo-romanes, italien, romanche engadinois et surmiran, roumain), à partir du lat. TENERE (espagnol), de l'ar. GARF (galicien, portugais). Les formes pour «instrument tranchant servant à couper, composé d'une lame et d'un manche» proviennent, pour la plupart du lat. CULTELLUS, le port, faca de l'a. fr. haque]. Celles pour «grande cuiller à long anche et à cuilleron hémisphérique, avec laquelle on sert le potage, les mets liquides ou pâteux» descendent du frq. *LOTJA. Celles pour «récipient permettant de préparer une infusion de café» dérivent à partir de l'ar. QAHWA et celles pour «récipient pour le thé» remontent au malais TEH respectivement au chinois CHÂ, le roumain dérivant à partir du Te. ÇAY (cf. supra XLVI. B. 2.0. a. - g.). Les formes pour «petite assiette qui se place sous une tasse, un gobelet... pour recevoir le liquide qui pourrait verser, poser la cuiller, etc.» se présentent, pour le français et le catalan, comme remontant au lat. SUB + CUPPA, dérivant, pour l'occitan et le gascon, du lat. pop. *ASSEDITA, pour l'espagnol, le galicien, l'italien et le romanche, à partir du lat. *PLATTUS, et, pour le roumain, à partir du Te. FARFURI. Les désignations pour «petit récipient à anse ou à oreilles servant à boire (généralement des boissons chaudes)» sont empruntées, pour les langues gallo-romanes, ibéro-romanes, l'italien et le romanche engadinois, à l'ar. TASSA provenant, pour le romanche sursilvain et sutsilvain ainsi que pour le frioulan, du lat. SCUTELLA, le roum. ceaçcâ remontant au pol. czaszka. Les réalisations langagières pour «pièce de vaisselle, récipient hémisphérique, sans anses, servant notamment à contenir des liquides» sont empruntées à l'angl. bowl (langues gallo-romanes, catalan, roumain), dérivent à partir du lat. SCUTUM (espagnol, romanche, frioulan), du lat. vulg. *TEGELLA (portugais). Celles pour «récipient à boire, ordinairement plus large que profond, et reposant sur un pied» proviennent du lat. COPPA, le portugais reprenant taça. Les formes pour «récipient à boire, en verre, en cristal, en matière plastique, etc.» [dér. à partir du lat. VITRUM (cf. supra XLVI. B. 2.0. i. - 1.).

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Les formes pour «pièce de vaisselle, récipient large et profond, généralement à anses et à couvercle, dans lequel on sert la soupe ou le potage» [dérivent à partir du germ. SUPPA. Celles pour «pièce de vaisselle plus grande que l'assiette, à fond plat, à rebords plus ou moins élevés, dans laquelle on sert les mets à table»; «mets servi au cours d'un repas» proviennent du lat. pop. *PLATTUS avec cette restriction que les formes du catalan, de l'espagnol, du galicien, du romanche et du frioulan désignent également le concept «assiette». Les désignations pour «pièce de vaisselle individuelle à fond plat dans laquelle chacun met ou reçoit ses aliments» proviennent du lat. pop. *(AS)SEDITA (cf. supra XLVI. B. m. - o.). Les désignations pour «linge qui sert à couvrir la table où l'on prend un repas» remontent, pour les langues gallo-ro-manes, au lat. MAPPA, pour le catalan, le portugais, l'italien, le romanche et le frioulan, au germ. THWHAHLJO, celles pour «pièce de linge dont on se sert à table ou pour la toilette, pour éviter de se salir, pour s'essuyer» dérivent, pour les langues gallo-romanes, l'espagnol, le romanche et le roumain, à partir du lat. SERVIRE, pour les autres langues romanes du germ. THWHAHLJO (cf. supra XLVI. B. 2.0. p. et q.). Les expressions pour «le repas considéré dans sa composition» sont issues du lat. MINUTUS. Celles pour «chaque partie d'un repas ordonné» sont des emprunts au lat. SERVICIUM, sauf le romanche qui dérive à partir du lat. *PLATTUS. Les fr. hors-d'oeuvre, «petit plat que l'on sert au début du repas, après le potage et avant les entrées» est une forme composée à partir de «hors» + «oeuvre». Pour ce même concept, l'occitan et le gascon remontent au lat. COMPANATICUM, le catalan au lat. INTRARE, l'espagnol et le galicien au lat. INTER + MESA, le portugais à l'ar. AZ-ZEBIB, l'italien au lat. ANTE + PASTO, le roumain au lat. GUSTARE. Les formes pour «aliment à demi liquide, constitué par un bouillon dans lequel on a fait cuire ou tremper des aliments solides, le plus souvent coupés menu ou passés» dérivent du fr. pot, d'étymlogie inconnue. A la même origine re-montent les langues gallo-romanes, le catalan, l'espagnol, le galicien et l'italien. L'italien et le frioulan dérivent, dans notre cas, du lat. MINISTRARE, le portugais remonte au lat. CALIDUM et le roumain au Te. ÇORBA. Les formes pour «bouillon ou potage épaissi par des tranches de pain, des aliments solides (généralement non passés)» descendent du germ. *SUPPA. Les réalisations du concept «mets qui se sert au début du repas, après le potage ou après les hors-d'oeuvre» dérivent à partir du lat. INTRARE (langues gallo-ro-

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mânes, ibéro-romanes), à partir du lat. PRIMA + PARTARE et, pour le romanche, à partir du lat. ABANTER + PASTA. Celles pour «dernier service d'un repas, comportant fromages, pâtisserie, fruit» dérivent à partir du lat. DE + SERVIRE (langues gallo-romanes), du lat. POSTER, -RI (catalan, espagnol, gallicien, à partir du lat. POST + PASTUM et, pour l'italien, du lat. ULTIMUS + PORTARE (cf. supra XLVI. B. 3.0.). Les formes pour «nourriture, ensemble d'aliments, de mets et de boissons pris en une fois à heures réglées» dérivent, pour les langues gallo-romanes et le catalan, de l'a.-fr. past, du bas lat. REPASTUM, ce dernier empruntant également du fr. apât, pour l'espagnol et le galicien, à partir du lat. COMEDERE, remonte, pour le portugais, au lat. REFECTIONEM, emprunte, pour le romanche et le frioulan, au lat. PASTUM et, pour le roumain, au lat. MENSA (cf. supra XLVI. B. 4.O.). Les réalisations pour «repas du matin, le premier de la journée» dérivent, pour le français, le gascon, l'espagnol et le galicien, à partir du lat. pop. *DISJEJUNARE, pour l'occitan, à partir du lat. COLLIGERE, pour le catalan et le portugais, du lat. ADMORDIARE, pour l'italien, le romanche et le frioulan, du lat. COLLATIO, pour le romanche également du lat. COLLIGERE et, pour le roumain, à partir dun lat. PRANDIUM (cf. supra XLVI. B. 4.1.). Remontent, pour les langues gallo-romanes, le catalan et le romanche, également au lat. pop. *DISJUNARE les formes pour «repas du milieu de la journée», pour l'italien et le frioulan, du lat. COLLATIONEM, pour le sarde, du lat. CENA, pour le roumain, une solution explicative à partir du lat. GUSTARE. (cf. supra XLVI. B. 4.2.). Si le fr. dîner désigne, dans le langage courant, le «repas du soir», il signifie, pour le français de Canada et de Belgique, également le «repas de midi». Si les langues gallo-romanes remontent, pour «repas du soir» au lat. pop. *DISJUNARE, les formes de l'espagnol, du galicien, du portugais, de l'italien, du sarde, du romanche, du frioulan et du roumain au lat. CENA et le portugais en outre au lat. vulg. *JENTARE. Pour désigner le même concept, les langues galloromanes et le catalan sont issus du germ. SUPPA. Les désignations pour «repas de fête que l'on fait la nuit de Noël et (depuis le début du siècle) la nuit de la nouvelle année» dérivent, pour les langues gallo-romanes, le catalan et le roumain (ces derniers adoptant le français), à partir du lat. VIGILIA, l'espagnol, le galicien, le portugais et l'italien partant sur le lat. CENA (cf. supra XLVI. B. 4.3.). Les désignations pour «repas léger et sommaire pris rapidement» sont pour les langues gallo-romanes et le portugais des formes composées du type «casser» + «croûte», remontent pour l'espagnol, au lat.

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REFRIGERIUM, pour le romanche et le frioulan, au lat. MERENDA, l'it. spuntino étant d'origine incertaine. Celles pour «léger repas que l'on fait entre le déjeuner et le dîner» descendent, pour les langues galloromanes et le roumain, du lat. GUSTARE, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, du lat. MERENDA, dérivant pour le gascon, du lat. VESPER (cf. supra XLVI. B. 4.4.). Les formes pour «liquide propre à être bu ou destiné à être bu» proviennent, en général, du bas lat. BIBITIONEM, le roumain du lat. BIBITURA (cf. supra XLVI. B. 5.0.). Celles pour «liquide incolore, inodore, transparent et insipide pouvant servir de boisson ou être à la base d'un certain nombre de boissons» proviennent du lat. AQUA et celles pour «boisson à base d'eau gazeuse bicarbonatée, ordinairement additionnée de sirop de fruits (citron, orange, framboise, etc.) ou accompagnant une boisson alcoolisée forte» sont empruntées de l'angl. soda-water] (cf. supra XLVI. B. 5.1.). Les désignations pour «boisson gazeuse (eau gazéifiée) légèrement sucrée et parfumée au citron (jus de fruit naturel ou acide citrique)» sont des dérivés partir de l'it. limone, celles pour «boisson préparée avec du jus d'orange ou de l'extrait d'orange, du sucre et de l'eau» dérivent à partir du fr. orange, avec infl. de l'ital. aranciata et celles pour «sirop fait de jus de grenade» dér. à partir du lat. GRANATUM (cf. supra XLVI. B. 5.3.). Les formes pour «liquide incolore, volatil, inflammable, obtenu par la distillation du vin, et, par ext., des boissons et jus fermentés» remontent au lat. mod. ALCOOL, celles pour «liquide alcoolique consommable provenant de la distillation du jus fermenté des fruits (eau-de-vie naturelle) ou de la distillation de substances alimentaires (céréales, tubercules)» sont, pour le français et l'italien une adaptation du lat. des alchimistes AQUA VIT^E et, pour les autres langues romanes, elles partent du lat. AQUA + ARDENS, le roumain du Te. RAKI. Les réalisations pour «liqueur forte en alcool» sont des dérivés savants du lat. SPIRITUS. Celles pour «boisson alcoolisée, préparée sans fermentation, à partir d'alcool, de produits végétaux (plantes, fruits. ..) et de produits sucrés» proviennent du lat. LIQUOR. Les formes pour «boisson généralement à base de vin (quinquina, vermouth) ou d'alcool (amer, anis. . .), supposée apéritive, que l'on prend avant le repas» partent du bas lat. APER(I)TIVUS et celles pour «liqueur contribuant à la digestion» proviennent du lat. méd. DIGESTIVUS (cf. supra XLVI. B. 5.3.). Les expressions se laissant rapporter à «boisson alcoolisée provenant de la fermentation de raisin ou de jus de raisin» proviennent

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[du lat. VINUM. Quant à celles désignant «boisson alcoolique fermentée, faite avec de l'orge germée (malt) et aromatisée avec des fleurs de houblon», il s'agit, pour les langues gallo-romanes, l'italien, le frioulan, d'un terme venant du moy. haut ail. ou moy. néerl. bier], Les langues ibéro-romanes partant ici du gaul. CEREVISIA et le romanche remonte aussi bien à l'une qu'à l'autre origine (cf. supra XLVI. B. 5.4.). Les formes pour «boisson obtenue par infusion des grains de café torréfiés et moulus» proviennent du Te. KAWHE, celles pour «boisson préparée avec les feuilles de thé infusées» sont issues du malais TEH TE ou de dialectes chinois T'E (Formose.. .) par le néerlandais, celles pour «graine du kolatier (appelée noix); produit tonique, stimulant qui en est extrait» sont prises du soudanais et celles pour «variété de houx (Iliacées), dite aussi (vx) thé du Paraguay, thé des Jésuites, qui croît en Amérique du Sud et dont les feuilles torréfiées et pulvérisées fournissent, infusées dans de l'eau chaude, une boisson stimulante» proviennent de mati, mot esp. d'une langue indienne du Pérou (cf. supra XLVI. B. 5.4.). Les lexies pour «liquide infusé, spécialt, tisane de plantes» remontent au lat. INFUSIO et celles pour «boisson contenant une faible proportion d'une substance médicamenteuse végétale (obtenue par macération, solution, infusion ou décoction de plantes)» proviennent du bas lat. TISANA (cf. supra XLVI. B. 5.5.).

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XLVII. Domaine Vestimentaire A. Système noémique 47.1.0. 47.2.0. 47.3.0. 47.4.0. 47.5.0. 47.6.0. 47.7.0. 47.8.0.

«habillement» «vêtements masculins» «vêtements féminins» «vêtements de travail» «lingerie» «couvre-chef» «vêtements de protection contre les intempéries» «accessoiress»

B. Structures lexicales 1.0.Autour du concept «habillement» Se laissent rapporter à la position noémique «47.1.» avec les sémèmes a) «ensemble des habits dont une personne est vêtue» [dér. à partir du lat. pop. *BILIA]: fr. habillement, n. m., occ. (Docc) abilhament, n. m., gasc. (SPalay) abilhamén, n. m., it. abbigliamento, n. m., [dér. à partir du lat. vestire]: cat. vestii, n. m., esp., gai. vestido, n. m., port, vestimento, n. f., rom. vestimainta, n. f., [dér. à partir du lat. IMBRACARE]: roum. îmbrâcâminte, n. f.; - «ensemble des pièces composant l'habillement» [dér. à partir du lat. pop. *BILIA]: fr. habits, n. m. pl., occ. (Trfél) abilhage, n. m., gasc. (SPalay) abilhure, n. f., it. abiti, n. m. pl., frioul. àbit, («féminin»), n. m., [dér. à partir du lat. VESTIRE]: cat. vestits, n. m. pl., gai., port, vestuario, n. m., rom. vestits, (engad.), vestgadira, (sursilv.), n. f., frioul. vestît, («masculin»), n. m., [du sb. haljina]: roum. hainâ, n. f.; - «couvrir (qqn) de vêtements (fonction transitive)» , «mettre ses vêtements (fonction pronominale) » [dér. à partir du lat. pop. *BILIA]: fr. habiller, (s'), v. tr. et pron., occ. (Docc) abilhar (s'), v. tr. et pron., gasc. (SPalay) abilhar (s'), v. tr. et pron. [du lat. vestire]: fr. vêtir (se), v. tr. et pron., occ. (Docc) vestir (se), v. tr. et pron., cat., esp., gai., port, vestir (-se), v. tr. et pron., it. vestire, , v. tr., vestirsi, v. pron., sd. vestire, (centr.), bestire, (log.), bestiri, (camp.), v. tr. et pron., rom. vestir, (engad.), vestgir (se), (sursilv.), vastgir (se), (sutsilv.), vestgeir (sa), v. tr. et pron., frioul. vistî (-si), v. tr. et pron., [du lat. IMBRACARE]: roum. imbraca (a se), v. tr. et pron.;

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- «objets fabriqués pour couvrir le corps humain, le cacher, le protéger, le parer (coiffure, chaussures, linge, habits et accessoires)» [à partir du lat. VESTIMENTUM]: fr. vêtements, n. m. pl., occ. (Docc) vestidura, n. f., gasc. (SPalay) bestidure, n. f., cat. vestits, n. m. pl., esp., gai., port, vestimenta, n. f., it. vestiti, n. m. pl., rom. vestimainta, (engad.), n. f., vestgiu, (sursilv.), vastgadira, (sutsilv.), vistgadeira, (surm.), n. f., roum. veçminte, n. f.; d) «l'ensemble des vêtements d'une personne» [forme comp. à partir du germ. *WARDON + *RAUBA]: fr. garde-robe, n. f., occ. (Docc) garda-rauba, n. f., gasc. (SPal) garde-raube, n. f., esp. guardarropa, n. f., gai., port, guarda-roupa, n. f., it. guardaroba, n. f., rom. guardaroba, (engad.), gardaroba, (sursilv.), n. f., roum. garderobâ, n. f., [du germ. *RAUBA]: cat. rober, n. m.5; e) «pièces d'habillement qui constituent un ensemble»; «vêtement d'homme cnmposé d'une veste, d'un pantalon, et parfois d'un gilet» [à partir du lat. CONSUETUDINEM]; fr. costume, n. m., occ. (Docc) costum, n. m., gasc. (SPalay) costume, n. m., it. costume, n. m., frioul. costum, n. m., roum. costum, n. n., [dér. à partir du lat. VESTIRE]: cat. vestit, n. m., rom. vstieu, (engad.), vestgiu, (sursilv.), vastgiu, (sutsilv.), vistgia, (surm.), n. f., [à partir de l'a.port.]: esp. traje, n. m., gai. traxe, n. m., port, traje, n. m. 2.0. «Vêtements masculins» Se rapportent à la position noémique «47.2.» avec les sémèmes a) «vêtement masculin en deux (ou trois) pièces assorties : veste, pantalon (et gilet)» [empr. du lat. COMPLETUS]: fr. complet, n. m., p o r t . f a t o completo, n. m., it. abito completo, n. m., [dér. à partir du lat. TRÈS]: cat. tern, n. m., esp., gai. terno, n. m., [du germ. FAT]: port, fato, n. m., [forme comp. à partir du lat. VESTIRE]: rom. vestiu dadumens, (sursilv.), n. m., [forme comp. à partir du lat. CONSUETUDINEM]: roum. costum bârbâtesc, n. n., [étym. inc.]: rom. buschmaint, (engad.), n. m.; b) «costume de cérémonie à veste ajustée, très courte par devant et à longues basques par derrière» [empr. du lat. HABITUS]: fr. habit, n. m., it. abito, n. m., [de l'ar. ÔUBA]: it. giubba, n. f., [étym. inc.]: it. marsina, n. f., [forme comp. à partir du lat. VESTIRE]: cat. vestit 5

Le cat. rober désigne «ensemble de vêtements» tandis que guardaroba, l'«endroit où on les garde», les autres langues romanes gardant une même forme pour désigner les deux concepts.

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de ceremonia, n. m., [syntagme]: esp. traje de gala, n. m., [empr. du fr. casaque]: rom. cassacca, n. f., port, casaca, n. f., [dér. à partir du frq. HROKK]6: fr. frac, n. m., cat., esp., gal. frac, n. m., it .frac, n. m., rom. frac, n. m., roum. frac, n. m.; c) «vêtement court (à la taille ou aux hanches), à manches longues, ouvert devant et qui se porte sur la chemise, le gilet, etc.» [du lat. VESTIS]: it. vesta, n. f., [empr. de l'it.]: fr. veste, n. f., occ. (Docc) vésta, n. f., gasc. (SPalay) bèste, n. f., port, vésta, n. f., roum. vestâ, n. f., [de l'ar. §AKK]: cat. gec, n. m., [de l'a. fr. jaque]: esp., gal. chaqueta, n. f., it. giacca, n. f., frioul. jachete, n. f., rom. giacca, (engad., sursilv.), giaca, (sutsilv.), [de l'ail. Joppe]: rom. giuppa, (engad.), n. f., tschop, (surm.), n. m.; d) «vêtement d'homme court sans manches, ne couvrant que le torse, qui se porte par-dessus la chemise et sous le veston» [à partir de l'ar. d'Algérie JALACO]: fr. gilet, n. m., occ. (Docc) gileta, n. f., [dér. à partir de l'ar. DJUBBA]: gasc. (SPaly) jipoû, n. m., rom. giaca, (sursilv.), giaca, (sursilv.), n. f., [dér. à partir du lat. ANIMA]: cat. armilla n. f., [de l'ar. YALICA]: esp. chaleco, n. m., gai. chaleque, n. m., [de l'a.it. coletto]: gal., port, coete, n. m., [dér. à partir du lat. PANTICEM]: it. panciotto, n. m., [étym. inc.]: rom. brastoc, (engad.), libroc, (sursilv.), bastuir, (sutsilv.), n. m., glibroc, (surm.), n. m.; e) «vêtement masculin de dessus qui couvre le corps de la ceinture aux genoux» [dér. à partir du lat. CULUS]: fr. culotte, n. f., gasc. (SPalay) culote, n. f., cat. culots, n. m. pl., [gaul. BRACA]: occ. (Trfél) brago, n. f., gai. braa, n. f., frioul. bragóns, n. f. pl., [dér. à partir du lat. CALCEUS]: esp., gal. calzón, n. m., port, calçôes, n. m. pl., it. calzoni, n. m. pl., sd. kaltsónes, n. m. pl., [forme comp. à partir du lat. SUBTUS + CALCEUS]: rom. chuotschas cuortas, (engad.), caultschas cuortas, (sursilv.), [empr. du fr.]: roum. pantaloni curfi, n. m. pl.; f) «culotte longue descendant jusqu'aux pieds» [dér. à partir du personnage de comédie italienne «Pantaleone»]: it. pantalone, n. m., [empr. de lit.]: fr. pantalon, n. m., occ. (Trfél) pantaloun, n. m., gasc. (SPalay) pantaloû, n. m., cat. pantalons, n. m. pl., esp., gai. patalon, n. m., port, pantalonas, n. f. pl., it. pantaloni, n. m. pl., [empr. du fr.]: roum. pantalon, n. m., [du lat. CALCEUS]: 6

Le frq. *HROKK donne en fr. froc, «habit de moine», passe à l'anglais sous le vocable frock, revient ensuite en français sous frac, «habit de cérémonie» et passe de là dans un grand nombre de langues européennes.

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rom. chotscha, (engad.), caultscha, (sursilv.), tgòltscha, (sutsilv.), tgotscha, (surm.), n. f.,[du gaul. BRACA]: frioul. bragóns, n. m. pl. 3.0. «Vêtements féminins» Désignent la position noémique «47.3.» en tant que a) «vêtement dessus, d'un seul tenant, recouvrant la majeure partie du corps, des épaules ou du buste jusqu'aux genoux et aux pieds, avec ou sans manches, de forme et d'ampleur très variables suivant l'époque (et la mode), les pays ou la destination» [empr. du germ. *RAUBA]: fr. robe, n. f., occ. (Docc) rauba, n. f., gasc. raube, n. f., [forme comp. à partir du lat. VESTIRE]: cat. vestii (de dona), n. m., esp., gai., port, vestido, n. m., [du lat. HABITUS]: it. abito, n. m., sd. âbidu, (log. et camp.), n. m., frioul. àbit, n. m., [du Serbe roklja]: roum. rochie, n. f., [étym. inc.]: rom. schocca, (engad.), schuba, (sursilv.), rassa, (sutsilv., surm.), n. f.; b) «veste de femme» [dér. à partir de l'a. ir. jaque]: fr. jaquette, n. f., occ. (Docc) jaqueta, n. f., gasc. (SPalay) jaquéte, n. f., cat., port. jqueta, n. f., esp., gai. chaque, n. m., it. giacca, n. f., sd. gâkka, (log. et cmp.), n. f., rom. giaca, (engad., sutsilv.), giacca, (sursilv.), n. f., giachet, (surm.), n. m., frioul. jachetine, n. f., roum. jaquetâ, n. f.; c) «vêtement féminin qui descend depuis la ceinture plus ou moins bas, suivant la mode» [empr. de l'ar. DJOUBBA]: fr. jupe, n. f., occ. (Docc) jupa, n. f., gasc. (SPalay) jupe, n. f., [du germ. *FALDA]: cat. faldilla, n. f., esp. falda, n. f., gai. faldra, fralda, n. f., [du lat. SAGAM]: port, saa, n. f., [du lat. GUNNA]: it. gonna, n. f., rom. schocca, (engad.), schuba, (sursilv.), gepa, (sutsilv.), n. f., [étym. inc.]: frioul. còtule, n. f., [du Sb. rokljia]: roum. rochie, n. f.; - «jupe de dessous» [dér. à partir de l'ar. DJOUBBA]: fr. jupon, n. m., occ. (Docc) jupon, n. m., gasc. (SPalay) jupoû, n. m., [du lat. vulg. SUBTANUM]: it. sottana, n. f., [dér. à partir du lat. SAGA]: port, saiote, n. f., [étym. inc.]: cat. enagos, n. m., esp., gai. enagua, n. f., rom. schocha suot, (engad.), rassa suten, (sursilv.), n. f., bischling, (sut silv.), n. m. 4.0. «Vêtements de travail» Se rapportent à la position noémique «47.4.» en tant que a) «combinaison de travail, généralement en toile bleue» [du frq. *BLOA]: fr. bleu, n. m., gasc. (SPalay) blu, n. m., [dér. à partir du

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lat. RANA]: cat. granota, n. f., [dér. à partir du grec MONOS]: esp., gai. mono, n. m., [forme comp. à partir du germ. *FAT]: port. fato-macaco, n. m., [dér. à partir du lat. CAMINU]: it. camiciotto, n. m., frioul. chamesot, n. m., [dér. de salop, avec le sens concret de «sale»]: fr. salopette, n. f., roum. salopetâ, n. f.; b) «vêtement de travail que l'on met par-dessus les autres pour les protéger» [étym. inc.]: fr. blouse, n. f., occ. (Trfél) belouso, n. f., gasc. (SPala) blouse, n. f., cat. brusa, n. f., port, blusa, n. f., it. blusa, n. f., [de l'ail. Joppe]: rom. tschop, n. m., [du m.-h.all. Sarock]: fr. sarrau, n. m., occ. (Trfél) sarroun, n. m. 5.0. «Lingerie» Désigent la position noémique «47.5.» en tant que a) «vêtements de dessous» [du lat. LINEUS]: fr. linge, n. m., occ. (Docc) linge, n. m., gasc. (SPalay) linge, n. m., cat. llenç, n. m., esp. lienzo, n. m., gai. lenzo, n. m., [du germ. *RAUBA]: port, roupa, n. f., [dér. à partir du germ. BLANK]: it. biancheria, n. f., rom. biancaria, (engad.), n. f., [dér. à partir du lat. LAVARE]: rom. lavanda, (sutsilv.), n. f., [étym. inc.]: rom. resti, (sursilv.), n. m., [du si. RUCHA]: roum. rufâ, n. f.; b) «vêtement léger, couvrant le torse, et porté souvent à même la peau» [du lat. de basse époque CAMISA]: fr. chemise, n. f., occ. (Docc) camisa, n. f., gasc. (SPalay) camise, n. f., cat., esp., gai., port, camisa, n. f., it. camicia, n. f., sd. kamisa, (log. et camp.), n. f., rom. chamischa, (engad.), camischa, (sursilv.), tgamischa, (sutsilv.), tgameischa, (surm.), n. f., frioul. chamése, n. f., roum. câmasâ, n. f.; - «chemise d'homme à manches courtes»; «petite blouse» [dér. à partir du lat. de basse époque CAMISA]: fr. chemisette, n. f., occ. (Docc) camiseta, n. f., gasc. (SPalay) camiséte, n. f., cat., esp., gai., port, camiseta, n. f., it. camiciola, n. f.; c) «sous-vêtement masculin, culotte à jambes longues ou, plus souvent, courtes» [dér. à partir du lat. médiév. CALCEA]: it. calzoni, n. m. pl., [empr. de l'it.]: fr. caleçon, n. m., occ. (Docc) calsoun, n. m., gasc. (SPalay) caleçoû, n. m., cat. calçotets, n. m. pl., esp. calzoncillo, n. m., gai. calzons, n. m. pl., [de l'ar. SARAUT]: gai. ciroulas, n. f. pl., port, ceroulas, n. f. pl., [dér. à partir du lat. MUTARE]: it. mutande, n. f. pl., [forme comp. à partir du lat. SUBTUS + CALCEUS]: suottacholtschas, (engad.), caultschas suten, (sursilv.), tgòltschas sut, (sutsilv.), sot-tgotschas, (surm.), n. f. pl., [du si. IZMENA]: roum. izmanâ, n. f.;

XLVII. Domaine Vestimentaire

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d) «gros tricot de laine s'enfilant par la tête et couvrant le torse» [étym. inc.]: fr. chandail, n. m., [toponyme: Jersey]: cat. jersei, n. f., esp. jersey, n. m., gai. xersei, n. m., [dér. à partir du lat. médiév. CAMISA]: port, camisola, n. f., [dér. à partir du lat. MACULUM]: it. maglione, n. m., frioul. maón, n. m., [étym. inc.]: rom. guanella, n. f., [empr. de l'angl.]: roum. pulover, n. m.; e) «vêtement souple, généralement de tricot, qui moule étroitement le corps et se porte sur la peau» [dér. à partir du lat. MACULA]: fr. maillot, n. m., occ. (Docc) malhòl, malhòt, n. m., gasc. (SPalay) malhòt, n. m., it. maglietto, n. m., roum. mion, n. n., [dér. à partir du basque zamarra]: cat. samarreta, n. f., [dér. à partir du lat. CAMISA]: esp., gai. camiseta, n. f., port, camisola, n. f., rom. chamischôla, (engad.), n. f., camischut, (sursilv.), n. m. 6.0. «couvre-chef» Se laissent rapporter à la position noémique «47.6.» en tant que a) «objet fabriqué servant à couvrir la tête» [dér. à partir du lat. de basse époque COFIA]: fr. coiffure, n. f., occ. (Docc) cofadura, n. f., gasc. (SPalay) coèyfure, n. f., [dér. à partir du lat. PECTINARE]: cat. pentinat, n. m., [or. onomat.]: esp. tocado, n. m., gai. toucado, n. m., [forme comp. à partir du lat. COOPERIRE + CAPUT]: port, cobertura da cabeça, n. f., it. copricapo, n. m., roum. acoperâmînt de cap, n. n., [dér. à partir du lat. CAPUT]: rom. chape, (engad.), n. m., copiala, (sursilv.), n. f.; b) «coiffure de forme élaborée, souvent rigide que les hommes et les femmes peuvent porter, généralement pour sortir» [du lat. pop. *CAPPELLUS]: fr. chapeau, n. m., occ. (Docc) capèl, n. m., gasc. (SPalay) capèt, n. m., chapéu, n. m., it. cappello, n. m., rom. chapè, (engad.), n. m., capiala, (sursilv.), tgapeala, (sutsilv.), tgapela, n. f., frioul. ciapièl, n. m., [du lat. BIRRUS]: cat. barret, n. m., [dér. à partir du lat. *SUBUMBRARE]: esp. sombrero, n. m., gai. sombreiro, n. m., sd. sumbréri, (log. et camp.), n. m., [étm. inc.]: roum. pâlârie, n. f.; c) «chapeau d'homme en feutre rigide, de forme ronde et bombée» [sygnèmes rappelant la forme bombée de cette coiffure]: fr. melon, n. m., cat. bolet, n. m., esp., gai. bombin, n. m., it. bombetta, n. f., port, chapéu de coco, n. m.; d) «coiffure rigide recouvrant la tête afin de la protéger» [dér. à partir du lat. pop. *QUASSICARE]: fr. casque, n. m., occ. (Docc) casco, n. m., gasc. (SPalay) cascou, n. m., cat. casc, n. m., esp.,

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

gal. casco, n. m., it. casco, n. m., roum. casca, n. f., [de l'a. fr. cabacet]: port, capacete, n. m., [dér. à partir du lat. pop. *CAPELLUS]: rom. chaplina, (engad.), capellina, (sursilv.), tgaplegna, (sutsilv.), capeligna, (surm.), n. f.; - «coiffure formée d'une coiffe souple ou rigide, et munie d'une visière» [dér. à partir du lat. pop. *QUASSICARE]: fr. casquette, n. f., occ. (Docc) casqueta, n. f., gasc. (SPalay) casquéte, n. f., roum. caschetâ, n. f., [du basque gorri\: cat., esp., gal. gorra, n. f., [du fr. bonnet]: port, boné, n. m., [du lat. de basse époque *BIRRUM]: it. berretto, (—» «béret»), n. m., sd. berritta, (log. et camp.), n. f., ïnoui.baret, n. m., [dér. à partir du lat. CAPUT]: rom. chapscha, (engad.), capetscha, (sursilv.), tgapetscha, (sutsilv.), [de l'ail. Kappe]: rom. chepli, n. m.; e) «coiffure d'homme souple, ronde et plate en tissu de laine» [dér. à partir du lat. de basse époque *BIRRUM]: fr. béret, n. m., occ. (Docc) berret, n. m., gasc. (SPalay) berrét, n. m., rom. biret, (sursilv.), n. m., baréta, (sutsilv.), n. f., [du basque boina:] cat., esp., gai., port, boina, n. f., [or. toponymique]: roum. basc(â), n. f.,; f) «coiffure féminine en tissu faisant partie des costumes régionaux traditionnels, portée aujourd'hui encore à la campagne» [du lat. de basse époque COFIA]: fr. coiffe, n. f., occ. (Docc) còfa, n. f., gasc. (SPalay) coéyfe, n. f., cat. còfia, n. f., esp. cofia, n. f., gai., port, coifa, n. f., it. cuffia, n. f., sd. iskóffia, n. f., roum. scufie, n. f., [dér. à partir du lat. *BIRRUM]: rom. baretta, (engad.), n. f., baréta, (sutsilv.), n. f. 7.0. Les désignations dans le domaine des «vêtements contre intempéries» Se laissent rapporter à la position noémique «45.7.» en tant que a) «vêtement avec ou sans manches, qui se porte par-dessus les autres vêtements et recouvre le corps depuis les épaules jusqu'audessous de la ceinture au moins, généralement pour protéger contre le froid, les intempéries» [du lat. MANTELLUM]: fr. manteau, n. m., occ. (Docc) mantèl, n. m., gasc. (SPalay) màntou, n. m., it. mantello, n. m., rom. mantel, (engad., surm.), manti, (sursilv., sutsilv.), n. m., roum. manta, n. f., [du lat. APRICUS]: cat. abric, n. m., esp., gal. abrigo, n. m., [empr. du fr. casaque]: port. casaco, n. m., [du lat.CAPPA]: sd. kâppa, (log. et camp.), n. f., frioul. cappotto, n. m.;

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b) «vêtement masculin de ville, muni de manches, en étoffe généralement épaisse, qu'on porte par-dessus les autres vêtements pour se garantir des intempéries» [forme comp. à partir du lat. pop. SUSUM]: fr. pardessus, n. m., occ. (Trfél) pèr-dessus, n. m., gasc. (SPalay) perdessùs, n. m., roum. pardesiu, n. n., [forme comp. à partir du lat. SUPER + TOTUM]: cat. sobretot, n. m., port. sobretudo, n. m., [de l'ar. GABA]: esp., gal. gabán, n. m.; c) «vêtement d'homme, de femme ou d'enfant, généralement assez court, boutonné par devant, muni de manches et de poches extérieures, et qui se porte par-dessus les autres vêtements» [empr. du m.- angl. paltok]: fr. paletot, n. m., occ. (Trfél) paletot, n. m., gasc. (SPalay) paleto, n. m., esp., gal. paleto, n. m., port, paleto, n. m., it. paltò, n. m., roum. palton, n. n.; d) «vêtement de dessus, manteau sans manches, ample, plus ou moins long, souvent muni d'un capuchon» [dér à partir du lat. de basse époque PELEGRINUS]: fr. pèlerine, n. f., occ. (Trfél) pelerino, n. f., gasc. (SPalay) pelerine, n. f., it. pellegrina, n. f., sd. pellegrina, n. f., rom. pelerina, n. f., frioul. piligrine, n. f., roum. pelerinâ, n. f.; e) «vêtement de dessus, sans manches, qui enveloppe le corps et les bras, avec ou sans capuchon» [empr. de l'a. prov. capa]: fr. cape, n. f., occ. (Docc) capa, n. f., gasc. (SPalay) cape, n. f., cat., esp., gai., port, capa, n. f., it. cappa, n. f., rom. chappa, n. f., frioul. cape, n. f., roum. capâ, n. f.; - «manteau ample et long, de coupe vague» [dér. à partir de l'a. prov.]: fr. capote, n. f., occ. (Docc) capòt, n. m., gasc. (SPalay) capote, n. f., cat. capot, n. m., esp., gai. capote, n. m., it. cappotto, n. m., frioul. capot, n. m., roum. capota, n. f.; f) «manteau de pluie» [forme comp. à partir de «gabán» + «tabardina»]: esp., gai., port, gabardina, n. f., [empr. de l'esp.]: fr. gabardine, n. f., cat. gavardina, n. f., it. gabardine, n. f., roum. gabardinâ, n. f.; g) «manteau de pluie en tissu imperméabilisé» [forme comp. à partir du lat. IN + PERMEABILIS]: fr. imperméable, n. m., cat., esp. impermeable, n. m., gai. impermeabel, n. m., port, impermeavel, n. m., it. impermeabile, n. m., rom. impermeabel, n. m., roum. impermeabil, n. n.; h) «vêtement (manteau, robe, veste) orné ou doublé d'une peau garnie de ses poils» [du lat. de basse époque PELLICIA]: fr. pelisse, n. f., occ. (Docc) pelissa, n. f., gasc. (SPalay) pelisse, n. f., cat. pellissa, n. f., esp. pelliza, n. f., gai. peliza, n. f., port, peliça, n. f.,

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

it. pelliccia, n. f., sd. (Spano) peddizza, n. f., rom. plitscha, (engad.), pelitscha, (sursilv.), n. f., frioul. pielizze, n. f., [dér. à partir du Te. cübbe]: roum. $ubâ, n. f.; i) «peau d'animal munie de son poil, préparée pour servir de vêtement, de doublure, d'ornement» [à partir du germ. FÔDR]: fr. fourrure, n. f., occ. (Docc) forradura, n. f., gasc. (SPalay) fourradure, n. f., [du lat. PELLIS]: cat. pells (abric de -), n. m., esp. piel (abrigo de piel -), n. m., gal. pele (abrigo de), n. m., port, peles (casaco de -), n. m., it. pelliccia (mantello di -), n. m., rom. plitscha (mantel da -), (engad.), [du si. BLANA]: roum. blanâ, n. f. 8.0. «accessoires» Se rapportent à la position noémique «47.8.» en tant que a) «élément associé à une toilette mais qui n'en fait pas partie (gants, sac, ceinture, éventuellement bijoux)» [du lat. médiév. ACCESSORIUS]: fr. accessoire, n. m., occ. (Trfél) acessori, n. m., cat. accessori, n. m., esp., gal. accesorio, n. m., port, accessorio, n. m., it. accessorio, n. m., rom. accessoris, n. m. pl., roum. accesoriu, n. n.; b) «vêtement tricoté qui couvre le pied et le bas de la jambe (hommes) et le mollet (hommes, femmes, enfants)» [dér à partir du lat. pop. *CALCIA]: fr. chaussette, n. f., occ. (Trfél) causseto, n. f., gasc. (SPalay) causséte, n. f., cat. calça, n. f., esp., gal. calcetín, n. m., it. calzino, n. m., rom. chatschôl, (engad.), n. m., roum. §osetâ, n. f., [de Ya\\.Socke\. rom. socca, (sursilv.), n. f., [du lat. *PEDUCA]: port, peúga, n. f.; c) «vêtement souple qui sert à couvrir le pied et la jambe» [à partir du lat. BASSUS]: fr. bas, n. m., occ. (Docc) debàs, n. m., gasc. (SPalay) debach,n. m., [du lat. MEDIU]: cat. mitja, n. f., esp. media, n. f., gai., port, meia, n. f., [du lat. CALCEUS]: it. calza, n. f., sd. caltsa, n. f., rom. chaltschòl, (engad.), caltschiel, (sursilv.), caltschol, (sutsilv.), caltschoul, (surm.), n. m., frioul. chalce, n. f., [du Te. çorab]: roum. ciorab, n. f.; d) «bande de matière souple (étoffe, cuir, caoutchouc. . .) servant à serrer la taille; partie d'un vêtement qui l'ajuste autour de la taille» [dér. à partir du lat. CINCTURA]: fr. ceinture, n. f., occ. (Docc) cinta, n. f., gasc. (SPalay) cinte, n. f., cat. cintò, n. m., esp., gal. cintò, n. n., port, cinto, n. m., it. cintura, n. f., sd. cintu, (camp.), kintula, (log.), n. f., rom. tschinta, (engad., surm.), tschenta, (sursilv., sutsilv.), n. f., frioul. cinture, n. f., roum. centurâ, n. f.;

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e) «pièce d'habillement qui s'adapte exactement à la main et la recouvre jusqu'au poignet ou quelquefois plus haut, en épousant la forme de chaque doigt séparément» [du frq. *WANT]: fr. gant, n. m., occ. (Docc) gant, n. m., cat. guant, n. m., esp. guante, n. m., it. guanto, n. m., rom. guant, (engad.), von, (sursilv.), vànt, (sutsilv.), gant, (surm.), n. m., [de l'angl. giove]: gal., port, luva, n. f., [dér. à partir du lat. MANUS]: frioul. manèzze, n. f., roum. mânuçâ, n. f.; f) «gant qui laisse à nu les deux dernières phalanges des doigts» [de l'a. fr. mite] fr. mitaine, n. f., occ. (Trfél) mitano, n. f., cat. mitena, n. f., esp., gal. mitón, n. m., port, mitene, n. f., [forme composée]: it. mezzo guante, n. m.; g) «pièce de l'habillement qui couvre entièrement la main, sans séparation pour les doigts, si ce n'est pour le pouce» [du lat. médiév. MUFFULA]: fr. moufle, n. m., occ. (Trfél) manouflo, n. f., [empr. du fr.]: it. mùffola, n. f., [du lat. MANIOPULA]: cat. manyopla, n. f., esp., gai. manopla, n. f., [du goth. LOFA]: port, luva, n. f., [dér. à partir du lat. MANUS]: rom. manetscha, (engad.), [forme comp. à partir du lat. MEDIUM + germ. WANT]: rom. miez von, (engad.), n. m.; h) «pièce d'étoffe (en foulard, etc.) servant d'écharpe» [étym. inc.]: ir. foulard, n. m., occ. (Trfél) foulard, n. m., gasc. (SPalay) foulâr, n. m., cat.fulard, n. m., esp., gai.fulard, n. m., roum./u/ar, n. n., [dér. à partir du lat. MUCCUS]: sd. mukkadòre (log.), mukkadòri, (camp.), n. m., [de l'ail. Schal\: rom. schal, n. m., [étym. inc.]: it. fazzoletto, n. m., frioul.fazzolèt, n. m.; i) «écharpe dont on s'entoure le cou et qui peut couvrir le bas du visage pour préserver du froid» [forme comp. à partir du type «cacher» + «nez»]: fr. cache-nez, n. m., occ. (Trfél) tapo-nas, n. m., gasc. (SPalay) tape-nas, n. m., cat. tapaboques, n. m. pl., esp., gai. tapaboca, n. m., roum. ¡¡al, n. n.; j) «étoffe, généralement étroite et longue, que les hommes (et parfois les femmes) nouent autour de leur cou» [«bande de linge portée autour du cou» comme en portaient les cavaliers croates]: fr. cravatte, n. f., occ. (Docc) cravata, n. f., gasc. (SPalay) cravate, n. f., cat., esp. corbata, n. f., gai., port, gravata, n. f., it. cravatta, n. f., sd. korbâtta, (log. et camp.), n. f., rom. cravatta, n. f., roum. cravata, n. f., [étym. inc.]: frioul. glarine, n. f.

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C. Vue d'ensemble Dans le domaine notionnel «habillement», les formes désignant «l'ensemble des habits dont une personne est vêtue» dérivent, pour les langues gallo-romanes et l'italien, à partir du lat. pop. *BILIA, pour les langues ibéro-romanes et le romanche, à partir du lat. VESTIRE et, pour le roumain, à partir du lat. IMBRACARE. Celles pour «l'ensemble des pièces composant l'habillement» remontent sensiblement aux mêmes origines, de même celles pour «couvrir (qqn) de vêtements (fonction transitive)» et «mettre ses vêtements (fonction pronominale)». Celles pour «objets fabriqués pour couvrir le corps humain, le cacher, le protéger, le parer (coiffure, chaussures, linge, habits et accessoires)» remontent au lat. VESTIMENTUM. Les lexies pour «l'ensemble des vêtements d'une personne» sont issues du germ. *WARDON + *RAUBA et celles pour «pièces d'habillement qui constituent un ensemble»; «vêtement d'homme composé d'une veste, d'un pantalon, et parfois d'un gilet» descendent du lat. CONSUETUDINEM (langues gallo-romanes, italien, frioulan, roumain), dérivent à partir du lat. VESTIRE (catalan, romanche), l'espagnol, le galicien et le portugais remontant à une forme de l'ancien portugais (cf. supra XLVII. B. 1.0.). Les formes pour «vêtement masculin en deux (ou trois) pièces assorties : veste, pantalon (et gilet)» remontent au lat. COMPLETUS ou à des formes en liaison avec COMPLETUS sauf le romanche sursilvain qui dérive à partir d'une forme composée avec le lat. CONSUETUDINEM et le romanche engadinois qui est d'origine incertaine. Celles pour «costume de cérémonie à veste ajustée, très courte par devant et à longues basques par derrière» sont empruntées pour le français et l'italien du lat. HABITUS, pour l'italien elles proviennent également de l'ar. GUBA ou sont d'origine inconnue. Le catalan réalise ce concept par une forme composée à partir du lat. VESTIRE + CEREMONIA, le romanche et le portugais empruntent au français casaque, le français, l'espagnol, le galicien, l'italien, le romanche et le roumain dérivent, par la voie de l'ancien français et de l'anglais, du frq. HROKK. Les réalisations pour «vêtement court (à la taille ou aux hanches), à manches longues, ouvert devant et qui se porte sur la chemise, le gilet, etc.» proviennent du lat. VESTIS (italien, langues gallo-romanes, portugais, roumain), de l'arabe SAKK, de l'a. fr. jaque (espagnol, galicien, italien, frioulan, romanche, qui emprunte également à l'ail. Joppe). Celles pour «vêtement d'homme court sans manches, ne couvrant que le torse, qui se porte par-dessus la

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chemise et sous le veston» proviennent, pour le français et l'occitan, de l'ar. d'Algérie JALACO, dérivent, pour le gascon, à partir de l'ar. DJUBBA, pour le catalan, du lat. ANIMA, pour l'espagnol et le galicien, de l'ar. YALICA, pour l'italien, du lat. PANTICEM, les formes du romanche restant incertaines. Les réalisations pour «vêtement masculin de dessus qui couvre le corps de la ceinture aux genoux» dérivent, pour le français, le gascon et le catalan, à partir du lat. CULUS, pour l'occitan, le galicien et le frioulan, du gaul. BRACA, pour l'espagnol, le galicien, le portugais, l'italien et le sarde, au lat. CALCEUS, le romanche remontant au lat. SUBTUS + CALCEUS et le roumain empruntant du français. Celles pour «culotte longue descendant jusqu'aux pieds» remontent, pour la plupart, à un personnage de la comédie italienne «Pantaleone»] (cf. supra XLVII. B. 2.O.). Les formes pour «vêtement dessus, d'un seul tenant, recouvrant la majeure partie du corps, des épaules ou du buste jusqu'aux genoux et aux pieds, avec ou sans manches, de forme et d'ampleur très variables suivant l'époque (et la mode), les pays ou la destination» sont empruntées, pour les langues gallo-romanes, du germ. *RAUBA, dérivent, pour les langues ibéro-romanes, à partir du lat. VESTIRE, proviennent, pour l'italien, le sarde et le frioulan, du lat. HABITUS, pour le roumain du serbe roklja, celles du romanche restant incertaines. Les réalisations pour «veste de femme» remontent à l'a. fr. jaque]. Celles pour «vêtement féminin qui descend depuis la ceinture plus ou moins bas, suivant la mode» sont empruntées, pour les langues gallo-romane à l'ar. DJOUBBA, remontent, pour le catalan, l'espagnol et le galicien, au germ. *FALDA, pour l'italien et le romanche, au lat. GUNNA, pour le portugais, au lat. SAGAM, pour le roumain, au Sb. rokljia, le frioulan étant d'origine incertaine. Enfin celles pour «jupe de dessous» dérivent, pour les langues galloromanes, comme au paravant, à partir de l'ar. DJOUBBA, remontent, pour l'italien, au lat. vulg. SUBTANUM, dérivent pour le portugais, à partir du lat. SAGA, celles du catalan, de l'espagnol, du galicien ainsi que celles du romanche restent d'origine incertaine (cf. supra XLVII. B. 3.O.). Les unités lexicales pour «combinaison de travail, généralement en toile bleue» descendent, pour les langues galloromanes, du frq. *BLOA, dérivent, pour le catalan, à partir du lat. RANA, pour l'espagnol et le galicien, du grec MONOS, pour l'italien et le frioulan, à partir du lat. CAMINUM. Le français et le roumain présentant des solutions dérivant du fr. salop, avec le sens concret de «sale». Les

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unités lexicales pour «vêtement de travail que l'on met par-dessus les autres pour les protéger» sont, en grande partie, d'origine incertaine, le français et l'occitan présentant une forme remontant au m.-h.all. Sarock, le romanche em-pruntant à l'ail. Joppe (cf. supra XLVII. B. 4.O.). Les formes pour «vêtements de dessous» proviennent, dans les langues gallo-romanes, en catalan, en espagnol et en galicien, du lat. LINEUS, dérivent, en portugais, du germ. *RAUBA, en italien et en romanche engadinois, du germ. *BLANK, en romanche sutsilvain, à partir du lat. LAVARE, en roumain, du si. RUCHA, celle du romanche sursilvain étant d'origine incertaine. Celles pour «vêtement léger, couvrant le torse, et porté souvent à même la peau» remontent au lat. de basse époque CAMISA, tout comme celles désignant «chemise d'homme à manches courtes»; «petite blouse». Les réalisations pour «sous-vêtement masculin, culotte à jambes longues ou, plus souvent, courtes» dérivent, en grande partie, à partir du lat. médiév. CALCEA. Le galicien et le portugais remontent à l'ar. SARAUT, le romanche au lat. SUBTUS + CALCEUS , le roumain au si. IZMENA. Les formes pour «gros tricot de laine s'enfilant par la tête et couvrant le torse» sont, pour le français, d'origine inconnue, proviennent, pour le catalan, l'espagnol et le galicien, du toponyme JERSEY, dérivent, pour le portugais, à partir du lat. médiév. CAMISA, pour l'italien et le frioulan, à partir du lat. MACULUM, l'origine du rom. guanella est incertaine et le roum. pulover est un emprunt à l'anglais. Celles pour «vêtement souple, généralement de tricot, qui moule étroitement le corps et se porte sur la peau» dérivent à partir du lat. MACULA (langues gallo-romanes, italien, roumain), à partir du basque zamarra, et à partir du lat. CAMISA (cf. supra XLVII. B. 5.O.). Les réalisations langagières pour «objet fabriqué servant à couvrir la tête» dérivent, pour les langues gallo-romanes, à partir du lat. de basse époque COFIA, pour le catalan, à partir du lat. PECTINARE, pour le romanche, à partir du lat. CAPUT. Le portugais, l'italien et le roumain usent de syntagmes formés à partir du lat. CAPUT + cooPERIRE, Celles de l'espagnol et du galicien sont d'origine onomatopoétique. Les formes pour «coiffure de forme élaborée, souvent rigide que les hommes et les femmes peuvent porter, généralement pour sortir» proviennent, pour les langues gallo-romanes, l'italien et le romanche, du lat. pop. *CAPPELLUS, pour le catalan, du lat. BIRRUS, dérivent, pour les langues ibéro-romanes et le sarde, du lat. *SUBUMBRARE, le roum. palarie étant d'origine incertaine. Pour désigner un «chapeau d'homme en feutre rigide, de forme ronde et

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bombée», les différentes langues romanes ont choisi des solutions rappelant la forme bombée de cette coiffure. Les réalisations concernant une «coiffure rigide recouvrant la tête afin de la protéger» dérivent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'espagnol, le galicien, l'italien et le roumain, à partir du lat. pop. *QUASSICARE, pour le portugais, de l'a. fr. cabacet, pour le romanche, à partir du lat. pop. *CAPELLUS. Celles pour «coiffure formée d'une coiffe souple ou rigide, et munie d'une visière» dérivent à partir du lat. pop. *QUASSICARE (langues gallo-romanes, roumain), proviennent du basque gorri (catalan, espagnol, galicien), du fr. bonnet (portugais), du lat. de basse époque *BIRRUM (italien, sarde, frioulan), dérivent à partir du lat. CAPUT respectivement de l'ail. Kappe (romanche). Les formes pour «coiffure d'homme souple, ronde et plate en tissu de laine» dérivent, en grande partie, à partir du lat. de basse époque *BIRRUM, pour les langues ibéro-romanes, du basque boina, le roumain présentant une solution toponymique. Celles pour «coiffure féminine en tissu faisant partie des costumes régionaux traditionnels, portée aujourd'hui encore à la campagne» proviennent, pour la plupart, du lat. de basse époque COFIA, le romanche dérivant à partir du lat. *BIRRUM (cf. supra XLVII. B. 6.O.). Les formes pour «vêtement avec ou sans manches, qui se porte par-dessus les autres vêtements et recouvre le corps depuis les épaules jusqu'au-dessous de la ceinture au moins, généralement pour protéger contre le froid, les intempéries» proviennent, pour les langues gallo-romanes, l'italien, le romanche et le roumain, du lat. MANTELLUM, pour le catalan, l'espagnol et le galicien, du lat. APRIcus, emprunte, pour le portugais, du fr. casaque, remonte, pour le sarde et le frioulan, au lat. CAPPA. Celles pour «vêtement masculin de ville, muni de manches, en étoffe généralement épaisse, qu'on porte par-dessus les autres vêtements pour se garantir des intempéries» [forme comp. à partir du lat. pop. SUSUM] (langues galloromanes, roumain), à partir de SUPER + TOTUM (catalan, portugais) ou proviennent de l'ar. GABA. Les lexies pour «vêtement d'homme, de femme ou d'enfant, généralement assez court, boutonné par devant, muni de manches et de poches extérieures, et qui se porte par-dessus les autres vêtements» sont des emprunts au m.- angl. paltok. Celles pour «vêtement de dessus, manteau sans manches, ample, plus ou moins long, souvent muni d'un capuchon» dérivent à partir du lat. de basse époque PELEGRINUS, celles pour «vêtement de dessus, sans manches, qui enveloppe le corps et les bras, avec ou sans capuchon» proviennent de l'a. prov. capa, de même celles

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XVII e Partie: Cuisine et Repas

pour «manteau ample et long, de coupe vague». Les formes pour «manteau de pluie» sont des formes compées à partir de «gabán» + «tabardina», enfin celles pour «manteau de pluie en tissu imperméabilisé» proviennent du lat. IN + PERMEABILIS. Les réalisations pour «vêtement (manteau, robe, veste) orné ou doublé d'une peau garnie de ses poils» proviennent, en général, du lat. de basse époque PELLICIA, le roumain dérivant à partir du Te. ciibbe. Les formes pour «peau d'animal munie de son poil, préparée pour servir de vêtement, de doublure, d'ornement» remontent, pour les langues gallo-romanes, au germ. FÔDR, pour les langues ibéro-romanes, l'italien et le romanche, au lat. PELLIS, le roumain provenant du si. BLANA (cf. supra XLVII. B. 7.O.). Les formes pour «élément associé à une toilette mais qui n'en fait pas partie (gants, sac, ceinture, éventuellement bijoux)» proviennent du lat. médiév. ACCESSORIUS. Celles pour «vêtement tricoté qui couvre le pied et le bas de la jambe (hommes) et le mollet (hommes, femmes, enfants)» dérivent à partir du lat. pop. *CALCIA, le portugais remontant au lat. *PEDUCA. Les réalisations pour «vêtement souple qui sert à couvrir le pied et la jambe» sont, pour le français une ellipse de bas-de-chausses, remontent, pour l'occitan, au lat. DE + BASSUS, pour les langues ibéro-romanes, au lat. MÉDIUS, pour l'italien, le sarde et le romanche, au lat. CALCEUS, pour le roumain, au Te. çorab. Les lexies pour «bande de matière souple (étoffe, cuir, caoutchouc. ..) servant à serrer la taille; partie d'un vêtement qui l'ajuste autour de la taille» dérivent à partir du lat. CINCTURA. Les formes pour «pièce de l'habillement qui s'adapte exactement à la main et la recouvre jusqu'au poignet ou quelquefois plus haut, en épousant la forme de chaque doigt séparément» proviennent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'espagnol, l'italien et le romanche, du frq. *WANT, le galicien et le portugais, de l'angl. glove, le frioulan et le roumain dérivant à partir du lat. MANUS, celles pour «gant qui laisse à nu les deux dernières phalanges des doigts» proviennent de l'a. fr. mite. Les formes pour «pièce de l'habillement qui couvre entièrement la main, sans séparation pour les doigts, si ce n'est pour le pouce» proviennent du lat. médiév. MUFFULA (langues gallo-romanes, italien), du lat. MANIOPULA (catalan, espagnol, galicien), du goth. LOFA (portugais), du lat. MÉDIUM + germ. WANT (romanche sursilvain) ou dérivent à partir du lat. MANUS (romanche engadinois). Les réalisations pour «pièce d'étoffe (en foulard, etc) servant d'écharpe» sont, en grande partie, d'origine inconnue, celles pour «écharpe dont on s'entoure le cou et qui peut couvrir le bas du

XLVII. Domaine Vestimentaire

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visage pour préserver du froid» sont des formes composées du type «cacher» + «nez». Enfin celles pour «étoffe, généralement étroite et longue, que les hommes (et parfois les femmes) nouent autour de leur cou» sont d'origine toponymique, «bande de linge portée autour du cou comme en portaient les cavaliers croates», sauf le frioul. glarine, d'origine incertaine (cf. supra XLVII. B. 8.O.).

XLVIII. Chaussures A. Système noémique 48. 48.1. 48.2. 48.3.

«chaussures» «soulier» «sandales» «chaussures d'intérieur»

B. Structures lexicales 0. «Chaussure» Se rapporte à la position noémique «48.0.» en tant que a) «partie du vêtement qui entoure et protège les pieds contre le froid, les aspérités du chemin, etc.» [dér. à partir du lat. CALCEARE]: fr. chaussure, n. f., occ. (Trfél) caussadouro, n. f., gasc. (SPalay) caussadure, n. f., cat. calçat, n. m., esp., gai. calzado, n. m., port, calçado, n. m., rom. calcers, (sursilv., sutsilv.), n. m.pl., calzadeira, (surm.), n. f., roum. incâltâminfe, n. f., [du germ. *SKARPA]: it. scarpa, n. f., rom. s-charpas, (engad.), n. f. pl., frioul. scàrpe, n. f.; b) «vieille chaussure ou vieille pantoufle» [étym. inc.]: fr. savate, n. f., [du Te. tchabata]: occ. (Docc) sabata, n. f., gasc. (SPalay) sabate, n. f., cat. sabatot, n. m., esp. zaba-to viejo, n. m., port. sabato velho, n. m., it. ciabatta, n. m., sd. çabatta, n. f., rom. tschlavatta, (engad.), n. f., frioul. zavàte, n. f., [du Te. papuç]: roum. papuc, n. m.; 1.0. «soulier» Désignent la position noémique «48.1.» avec les sémèmes a) «chaussure épaisse, solide, couvrant bien le pied» [du lat de basse époque SUBTELARIS]: fr. soulier, n. m., occ. (Docc) soulié, n. m.,

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gasc. (SPalay) souliè, n. m., [du Te. zabata]: cat. sabatac, n. m., esp. zabato, n. m., port, sabato, n. m., [de l'it. pantofola]: roum. pantof, n. f.; «chaussure», «soulier»: [du germ. *SKARPA]: it. scarpa, n. f., sd. iskàrpa, (log.), krapítta, (camp.), n. f., rom. s-charpa, (engad.), n. f., frioul. scarpe, n. f., [dér. à partir du lat. CALCEARE]: rom. chalzer, (engad.), calzer, (sursilv., sutsilv., surm.), n. m.; b) «chaussure très montante qui enferme le pied et la jambe, parfois la cuisse» [étym ine]: fr. botte, n. f., occ. (Doce) bota, n. f., gasc. (SPalay) bòte, n. f., cat., esp., gai., port, bota, n. f., sd. botta, (log. et camp.), n. f., [étym. inc.]: it. stivale, n. m., rom. stivai, (engad., sursilv.), n. m., stivla, (sursilv.), n. f., frioul. stivâl, n. m., [du Te. çizme]: roum. cizmâ, n. f.; c) «chaussure montante ajustée, à élastiques ou à boutons» [étym. inc.]: fr. bottine, n. f., occ. (Doce) botina, n. f., gasc. (SPalay) boutine, n. f., cat., port, botina, n. f., esp., gal. botín, n. m., it. stivaletto, n. m., frioul. stivalet, n. m., [dér. à partir du Te. çizme] roum. cizmulitâ, n. f.; d) «chaussure d'étoffe, de peau, couvrant le pied et le bas de la jambe» [étym. inc.]: fr. brodequin, n. m., occ. (Doce) bordequin, n. m., cat. borsegui, n. m., esp., gal. borceguí, n. m., port, borzeguim, n. m., sd. kadàndzu, (log.), n. m., [du germ. *SKARPA]: it. scarpone, n. m., frioul. scarpon, n. m., [du Hg. bakancs]: roum. bocanc, n. m.; e) «chaussure paysanne faite généralement d'une seule pièce de bois évidée» [étym. inc.]: fr. sabot, n. m., [empr. du fr.]: roum. sabo, n. m.; [du lat. CLOPPUS]: occ. (Docc) esclòp, n. m., gasc. (SPalay) esclòp, n. m., cat. esclop, n. m., rom. cuosc, (engad.), n. m., [du lat. soccus]: esp. zueco, n. m., port, soco, n. m., it. zoccolo, n. m., frioul. zùcul, n. m.; f) «chaussure en forme de sabot, à dessus de cuir et semelle de bois, qui se porte par-dessus les souliers ou les chaussons» [étym ine]: fr. galoche, n. f., gasc. (SPalay) galoche, n. f., cat. galotxa, n. f., esp., gal. galocha, n. f., port, galocha, n. f., rom. galoscha, n. f., roum. galof, n. m., [dér. à partir du lat. SOCCUM]: it. zoccolo, n. m.; g) «chaussure basse (de marche, de sport), généralement sans attaches» [à partir de l'algonquin MAKISIN]: fr. mocassin, n. m., cat. mocassi, n. m., esp. mocasín, n. m., port, mocassino, n. f., it. mocassino, n. m., roum. mocasín, n. m.

XLVIII. Chaussures

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2.0. «sandales» a) «chaussure légère faite d'une simple semelle retenue par des cordons ou des lanières qui s'attachent sur le dessus du pied» [du grec SANDALION]: fr. sandale, n. f., occ. (Trfél) sandalo, n. f., cat. sandàlia, n. f., esp., gai. sandalia, n. f., port, sandâlia, n. f., it. sandalo, n. m., sd. sandâlia, (log.), n. f., rom. sondala, n. f., frioul. sandul, n. m., roum. sandalo, n. f.; b) «soulier, avec ou sans talon, qui laisse le cou-de-pied découvert et dont la semelle est très mince» [dér à partir du germ. *SKARPA]: fr. escarpin, n. m., occ. (Docc) escarpin, n. m., gasc. (SPalay) escarpî, n. m., cat. escarpi, n. m., gai. escarpin, n. m., port, escarpim, n. m., it. scarpino, n. m., frioul. scarpino, n. m., roum. escarpen, n. m.; c) «chaussure dont l'empeigne est de toile et la semelle de sparte tressé ou de corde» [dér. à partir du lat. SPARTUM]: fr. espadrille, n. f., occ. (Docc) espadrilha, n. f., gasc. (SPalay) espargate, n. f., cat. espadenya, n. f., esp., gai., roum. espadrilâ, n. f., [de l'ar. AL-BALGAT]: port, alpargata, n. f., [dér. à partir du germ. *SKARPA]: it. scarpeta di corda, n. f.

3.0. «chaussure d'intérieur» a) «chaussure d'appartement, chausson bas, sans tige et généralement, sans talon» [étym. inc.]: fr. pantoufle, n. f., occ. (Docc) pantofla, n. f., gasc. (SPalay) pantoufle, n. f., esp., gai. pantufla, n. f., port, pantufo, n. m., it. pantofola, n. f., sd. pantûffula, (log. et camp.), n. f., frioul. pantofule, n. f., [du Te. papuç]: roum. papuc, (—> «chausson»), n. m.; b) «pantoufle de cuir sans quartier ni talon, servant de chaussure dans les pays d'Islam» [empr. de l'ar. BABUDJ]: fr. babouche, n. f., occ. (Trfél) baboucho, n. f., cat. babutxa, n. f., esp., gai. babucha, n. f., port, babucha, n. f., it. babbuccia, n. f., sd. babûcca, (log. et camp.), n. f., [du germ. *SKARPA]: frioul. scarpet, n. m.; c) «chaussure souple, légère, que l'on met à la maison pour être plus à l'aise» [dér. à partir du lat. pop. *CALCIA]: fr. chausson, n. m., occ. (Trfél) cussoun, n. m., gasc. (SPalay) caussoû, n. m., it. calcetto, n. m., rom. s-chalfins, (engad.), scalfins, (sursilv.), n. m. pl., [dér. de l'esp. zapato]: cat., esp., gai. zapatilla, n. f., port, sabato de quarto, n. m.;

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d) «pantoufle de femme à talon assez haut ou à semelle compensée, et sans quartier» [à partir du lat. MULLEUS]: fr. mule, n. f., occ. (Docc) mula, n. f., gasc. (SPalay) mule, n. f., [dér. à partir de l'it. pianella]: cat. xinella, n. f., esp., gai. chinela, n. f., port, chinela, n. f., it. pianella, n. f., frioul. planele, n. f., [du lat. CALCEOLA]: sd. kattòla, (log.), kattsòla, (camp.), n. f.

C. Vue d'ensemble Les formes se rapportant au concept «partie du vêtement qui entoure et protège les pieds contre le froid, les aspérités du chemin, etc.» [dér. à partir du lat. CALCEARE «vieille chaussure ou vieille pantoufle» [étym. inc. (cf. supra XLVIII. B. 0.). Les désignations pour «chaussure épaisse, solide, couvrant bien le pied» proviennent, pour les langues gallo-romanes, du lat. de basse époque SUBTELARIS, pour les langues ibéro-romanes, du Te. zabata celles de l'italien, du sarde, du romanche engadinois et du frioulan venant du germ. *SKARPA, les autres parties du romanche dérivant du lat. CALCEARE désignent aussi bien le concept «chaussure» que celui de «soulier». Les formes pour «chaussure très montante qui enferme le pied et la jambe, parfois la cuisse» ainsi que pour «chaussure montante ajustée, à élastiques ou à boutons» sont presque toutes d'origine incertaine, sauf le roumain qui remonte au Te. çizme. Toutefois les formes désignant le deuxième concept sont des diminutifs de celles pour le premier. Les réalisations pour «chaussure d'étoffe, de peau, couvrant le pied et le bas de la jambe» sont, pour les langues galloromanes, ibéro-romanes et pour le sarde, d'origine inconnue, proviennent, pour l'italien et le frioulan, du germ. *SKARPA et, pour le roumain, du Hg. bakancs. Celles pour «chaussure paysanne faite généralement d'une seule pièce de bois évidée» sont, en ce qui concerne le français et de là, pour le roumain, d'origine inconnue, descendent, pour l'occitan, le gascon, le catalan et le romanche, du lat. CLOPPUS, pour l'espagnol, le portugais, l'italien et le frioulan, du lat. soccus. Celles pour «chaussure en forme de sabot, à dessus de cuir et semelle de bois, qui se porte par-dessus les souliers ou les chaussons» sont également, pour la plupart, d'origine inconnue. Les réalisations pour «chaussure basse (de marche, de sport), généralement sans attaches» partent, pour le français, les langues ibéro-romanes et le roumain de l'algonquin MAKISIN (cf. supra XLVIII. B. 1.0.).

XLVIII. Chaussures

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Les formes pour «chaussure légère faite d'une simple semelle retenue par des cordons ou des lanières qui s'attachent sur le dessus du pied» remontent au lat. SANDALION, celles pour «soulier, avec ou sans talon, qui laisse le cou-de-pied découvert et dont la semelle est très mince» dérivent à partir du germ. *SKARPA, et celles pour «chaussure dont l'empeigne est de toile et la semelle de sparte tressé ou de corde» dérivent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'espagnol, le galicien et le roumain, à partir du lat. SPARTUM, pour le portugais, de l'ar. AL-BALGAT et, pour l'italien, du germ. *SKARPA (cf. supra XLVIII. B. 2.O.). Le concept «chaussure légère faite d'une simple semelle retenue par des cordons ou des lanières qui s'attachent sur le dessus du pied» se retrouve dans les formes remontant au grec SANDALION, celui de «soulier, avec ou sans talon, qui laisse le cou-de-pied découvert et dont la semelle est très mince» par des signèmes dérivant à partir du germ. *SKARPA et celui défini comme «chaussure dont l'empeigne est de toile et la semelle de sparte tressé ou de corde» est réalisé, dans les langues gallo-romanes, en catalan, en espagnol, en galicien et en roumain par des formes dérivant à partir du lat. SPARTUM, le portugais venant de l'ar. AL-BALGAT, l'italien présentant une forme syntaxique à partir du germ. *SKARPA (cf. supra XLVIII. B. 2.O.). Les réalisations pour «chaussure d'appartement, chausson bas, sans tige et généralement, sans talon» sont, pour la plupart, d'origine incertaine, sauf le roumain qui remonte, en ce cas, au Te. papuç, celles pour «pantoufle de cuir sans quartier ni talon, servant de chaussure dans les pays d'Islam» sont des empruntse à l'ar. BABUDJ, le frioulan remontant au germ. *SKARPA. Les formes pour «chaussure souple, légère, que l'on met à la maison pour être plus à l'aise» dérivent, pour les langues gallo-romanes, l'italien et le romanche, à partir du lat. pop. *CALCIA et dérivent, pour les langues ibéro-romanes, de l'esp. zapato, d'origine incertaine. Celles pour «pantoufle de femme à talon assez haut ou à semelle compensée, et sans quartier» proviennent du lat. MULLEUS (langues gallo-romanes), dérivent à partir de l'it. pianella (langues ibéro-romanes, italien, frioulan), ou proviennent, pour le sarde, du lat. CALCEOLA (cf. supra XLVIII. B. 3.O.).

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XVII e Partie: Cuisine et Repas

XLIX. Ameublement A. Système noémique 49. 49.1. 49.1.1. 49.1.2. 49.2 49.3.1. 49.3.2. 49.3.3. 49.3.4. 49.3.5. 49.4.

«L'appartement et son installation» «pièces d'un appartement» «entrées et pièces de communication» «pièces d'habitation» «meubles» «installations de bureau» «meubles de rangement» «meubles de repos» «sièges» «meubles d'antichmbre» «tenture»

B. Structures lexicales 1.0. «l'appartement et son installation» 1.1. «Pièces d'entrée et de communication» Se laissent rapporter à la position noémique «49.» en tant que a) «pièce d'entrée d'un appartement» [du lat. VESTIBULUM]: fr. vestibule, n. m., occ. (Trfél) vestibule, n. m., cat. vestibul, n. m., esp., port, vestíbulo, n. m., gal. vestíbulo, n. m., it. vestibolo, n. m., rom. vestibul, n. m., roum. vestibul, n. n., [dér. à partir du lat. ANDARE]: frioul. àndit, n. m., - «lieu où sont déposés les vêtements des personnes appartenant à une communauté»; et objets (parapluies, cannes) dans certains établissements publics» [du lat. VESTIARIUM]: fr. vestiaire, n. m., occ. (Occ) vestiari, n. m., cat. vestuari, n. m., esp., gal. vestuario, n. m., port .vestiàrio, n. m., it. vestiario, n. m., rom. vestiari, n. m., frioul. vestiàri, n. m., roum. vestiar, n. n.; b) «chambre, armoire dans laquelle on range les robes, les vêtements» [forme comp. à partir du germ. *WARDON + *RAUBA]: fr. garde-robe, n. f., occ. (Docc) garda-rauba, n. f., gasc. (SPal) garde-raube, n. f., esp. guardarropa, n. f., gal., port, guarda-roupa, n. f., it. guardaroba, n. f., rom. guardaroba, (engad.), gardaroba, (sursilv.), n. f., roum. garderobâ, n. f., [du germ. *RAUBA]: cat. rober, n. m.; c) «passage étroit et long, servant de dégagement pour aller d'une pièce à l'autre, dans un édifice . . .» [dér. à partir du lat. COLARE]:

XLIX. Ameublement

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fr. couloir, n. m., roum. culoar, n. n., [dér. à partir du lat. CURRERE]: OCC. ((DOCC) corredor, n. m., gasc. (SPal) courredé, n. m., cat., esp., gai., port, corredor, n. m., it. corridoio, n. m., rom. cuort, n. m., frioul. coridôr, n. m., roum. coridor, n. n., [dér. à partir du lat. PASSUS]: cat. passadis, n. m., esp. pasillo, n. m. 1.2. «Pièces d'habitation» Désigne le domaine noémique «49.1.2.» en tant que a) «chaque partie isolée, entourée de murs, de cloisons, ou nettement séparée, dans une maison, un appartement (à l'exclusion des entrées, couloirs, galeries, parties communes et généralement des cuisines et salles de bain)» [du gaul. PETTIA]: fr. pièce, n. f., cat., port, peça, n. f., [du lat. MEMBRUM]: occ. (Docc) membre, n. m., [du lat. QUARTUS]: esp. cuarto, n. m., [de l'ar. (')AL QUBAH]: gai. alcoba, n. f., [du lat. CAMERA]: it. camera, n. f., frioul. chàmare, n. f., [dér. à partir du lat. STARE]: it. stanza, n. f., rom. stanza, n. f., [du Te. ODA]: roum. odaie, n. f., b) «pièce disposée pour prendre les repas» [forme comp. à partir du type «salle» + «manger»]: fr. salle à manger, n. f., it. sala da pranzo, n. f., [dér. à partir du lat. *SOPPA]: OCC. (OCC) sopador, n. m., [dér. à partir du lat. MANDUCARE]: cat. manjador, n. m., [dér. à partir du lat. COMEDERE]: esp., gai., port, comedor, n. m., [forme comp. à partir du lat. MANDUCARE]: rom. manger, n. m., [forme comp. à partir de l'ali. Stube]: rom. stiva da magliar, n. f., [dér. à partir du Te. SOFRA]: roum. sufragerie, n. f.; c) «salle où l'on se tient habituellement» (pour traduire l'angl. living-room)» fr. séjour, n. m., [forme comp. à partir de l'a. h.-all. SAL]: esp., gai., port, sala de estar, n. f., it. salotto, n. m., [de l'ail. Stube]: rom. stùva, (engad.), stiva, (sursilv., sutsilv.), steiva, (surm.), n. f., [forme comp. à partir du lat. CAMERA]: roum. camera de zi, n. f.; d) «pièce où l'on couche» [du lat. CAMERA]: fr. chambre, n. f., occ. (Occ) cambra, n. f., gasc. (SPalay) crambe, n. f., cat. cambra, n. f., port, câmara, n. f., it. camera da letto, n. f., rom. chambra, (engad.), combra, (sursilv.), tgombra, (sutsilv., surm.), frioul. chàmare, n. f., roum. camerâ, n. f., [du lat. QUARTO]: esp., gai. cuarto, n. m.; e) «petite pièce située à l'écart, dans un appartement, et qui n'est pas utilisée comme chambre» [de l'angl. cabin]: fr. cabinet, n. m., occ. (Occ) gabinet, n. m., gasc. (SPaly) cabinet, n. m., cat. gabi-

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

net, n. m., esp., gai., port, gabinete, n. m., it. gabinetto, n. m., rom. cabinet, n. m., frioul. gabinet, n. m., roum. gabinet, n. n.; 0 «pièce où est installée la table de travail avec les meubles indispensables (bibliothèque, classeurs, etc.)» [dér. à partir du lat. BURRUS]: fr. bureau, n. f., roum. birou, n. n., [dér. à partir du lat. SCRIBERE: occ. (Occ) escrivaniâ n. m., cat. escriptori, n. m., esp., gai. escritorio, n. m., port, escritôrio, n. m., it. scrittoio, n. m., frioul. scritori, n. m., [dér. à partir du lat. STUDIUM]: rom. stüdi, n. m.; g) «lieu où travaille un artiste (peintre, sculpteur...), ou ce liu transformé en logement» de l'anc. fr. astelle, attelle]: fr. atelier, n. m., rom. atelier, n. m., roum. atelier, n. n., [dér. à partir du lat. OPERARE]: occ. (Occ) obrador, n. m., gase. (SPalay) oubradoù, n. m., cat., esp., gai. obrador, n. m., [du lat. STUDIUM]: esp. estudio, n. m., port, estûdio, n. m., it. studio, n. m., frioul. studi, n. m. 2.0. «ameublement» Désignent la position noémique «49.2.» en tant que a) «objet mobile de formes rigides, reposant généralement sur le sol, concourant à l'aménagement de l'habitation [du lat. pop. MOBILIS]: fr. meuble, n. m., occ. (Occ) möble, n. m., gase. (SPalay) màble, n. m., cat. moble, n. m., gai., port, môvel, n. m., esp. mueble, n. m., it. mobile, n. m., sd. (Spano) mobile, n. m., rom. mobel, (engad.), n. m., frioul. mobil, n. m., roum. mobilà, (—» «mobilier»), n. f.; b) «ensemble des meubles destinés à l'usage et à l'aménagement d'une abitation» [dér. à partir du lat. pop. MOBILIS]: fr. mobilier, n. m., occ. (Trfél) moubilié, n. m., gase. (SPalay) mobiliè, n. m., cat. mobiliari, n. m., esp., gai. mobilario, n. m., port, mobiliârio, n. m., it. mobilia, n. f., rom. mobigla, frioul. mobilie, n. f., [dér. à partir de l'ar. ALHAJA]: sd. alâ$a, (camp.) n. f.; c) «ensemble des meubles et des objets d'un logement, considéré dans son agencement» [dér. à partir du lat. pop. MOBILIS]: fr. ameublement, n. m., occ. (Trfél) amoublamen, n. m., gase. (SPalay) amoublamén, n. m., cat. moblatge, n. m., esp. mueblaje, n. m., gai. moblaxe, n. m., it. ammobiliamento, n. m., rom. mobiliament, n. m., frioul. amobiliment, n. m., roum. mobilier, n. n.; d) «garnir de meubles» [dér. à partir du lat. pop. MOBILIS]: fr. meubler, v.tr., occ. (Occ) moblar, v.tr., gase. (SPala) moblà, v.tr., cat., gai. moblar, v.tr., esp. amueblar, v.tr., port, mobilar, v.tr., it.

XLIX. Ameublement

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ammobiliare, v.tr., rom. môblar, (engad.), mobiliar, (sursilv.), mobigliear, (sutsilv.), v.tr., frioul. amobilî, v.tr., roum. a mobila, v.tr. 3.1. «installations de bureau» Se laissent rapporter à la position noémique «49.3.1.» avec les sémèmes a) «table sur laquelle on écrit, on travaille» [dér. à partir du lat. BURRUS]: fr. bureau, n. f., [dér. à partir du lat. SCRIBERE]: OCC. (Occ) escrivanié, n. m., cat. escriptori, n. m., esp., gai. escritorio, n. m., port, escritorio, n. m., it. scrivania, n. f., rom. scrivania, n. f., frioul. scrivanìe, n. f., [forme comp. à partir du lat. MENSA + SCRIBERE]: roum. masâ de scris, n. f.; b) «petit meuble en forme de plan incliné, sur lequel on pose, à hauteur de vue, un livre, du papier. .., pour lire, écrire, dessiner» [du lat. PULPITUM]: fr. pupitre, n. m., occ. (Trfél) pupitre, n. m., gasc. (SPalay) pupitre, n. m., cat., esp., gai. pupitre, n. m., rom. pult, n. m., roum. pupitru, n. n., [dér. à partir du lat. CHARTA]: port, carteira, n. f., [dér. à partir du lat. LEGERE]: it. leggio, n. m., frioul. letorin, n. m.; c) «meuble ou assemblage de tablettes permettant de ranger et de classer des livres» [du lat. BIBLIOTHECA]: fr. bibliothèque, n. f., occ. (Trfél) bibliouteco, n. f., gasc. (SPaly) biblioutèque, n. f., cat., esp., gai., port, biblioteca, n. f., it. biblioteca, n. f., rom. biblioteca, n. f., roum. biblioteca, n. f., [du lat. impérial LIBRARIA]: it. libreria, n. f., frioul. librarie, n. f.; d) «meuble à compartiments qui sert à classer des papiers» [dér. à partir du lat. CLASSIS]: fr. classeur, n. m., port, classificador, n. m., roum. clasor, n. n., [du lat. de basse époque ARCHIVUM]: cat. archivador, n. m., esp. archivo, n. m., gai. arxivador, n. m., rom. archiv, n. m., [dér. à partir du lat. SCHEDA]: it. schedario, n. m. 3.2. «meubles de rangement» Désignent la position noémique «49.3.2.» en tant que a) «meuble haut, garni de tablettes et fermé par des battants, servant à ranger le linge, les vêtements, des provisions» [dér. à partir du lat. ARMARE]: fr. armoire, n. m., occ. (Occ) armari, n. m., gasc. (SPaly) armari, n. m., cat. armari, n. m., esp., gal. armario, n. m., port, armàrio, n. m., it. armadio, n. m., frioul. armâr,

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

n. m., [du grec SKAPHA]: rom. s-chaffa, (engad.), scaffa, (sursilv.), stgafa, (sutsilv.), stgaffa, (surm.), n. f., [du Te. DOLAB]: roum. dulap, n. n.; b) «enfoncement ou recoin de mur, de cloison, fermé par une porte et constituant une armoire fixe» [moy. néerl. placken]: fr. placard, n. m., occ. (Trfél) placard, n. m., gasc. (SPalay) plàcar, n. m., [forme comp. à partir du lat. ARMARE]: cat. armari de paret, n. m., esp., gal. armario empotrado, n. m., port, armàrio metido na parede, n. m., it. armadio a muro, n. m., [forme comp. à partir du grec SKAPHA]: rom. scaffa da paraid, n. f., [forme comp. à partir du Te. DOLAP]: roum. dulap in perete, n. n.; c) «meuble formé de montants qui supportent des tablettes horizontales disposées par étages» [dér. à partir du lat. STATICUM]: fr. étagère, n. f., occ. (Piat) estajiero, n. f., esp., gai. estanteria, n. f., port, estantes, n. f.pl., [dér. à partir du grec PARASTATICON]: cat. prestatgeria, n. f., [étym. inc.]: it. scaffaletto, n. m., d) «meuble à hauteur d'appui, muni de tiroirs où l'on range (du linge, des objets . . .)» [du lat. COMMODUS]: fr. commode, n. f., esp. cómoa, n. f., occ. (Occ) comoda, n. f., gasc. (SPala) comode, n. f., cat. còmoda, n. f., esp., gal. comoda, n. f., port, còmoda, n. f., rom. cumoda, (engad., sutsilv., surm.), camoda, (sursilv.), n. f., roum. comodà, n. f., [dér. à partir du lat. CAPSA]: it. cassetone, n. m., frioul. casselin, n. m., [dér. à partir du lat. APPARATORIUM]: sd. apparadòre, n. m.; e) «meuble de forme ancienne, buffet rustique large et bas» [étym. inc.]: fr. bahut, n. m., occ. (Occ) baiit, n. m., gasc. (SPala) bahut, n. m., [empr. du fr.]: cat. bagul n. m., [du lat. ARCA]: esp., gai., port, arca, n. f., [du lat. de basse époque COPHINUM]: it. cofano, n. m., f) «meuble de salle à manger ou de cuisine assez bas, de forme parallélépipédique, fermé par des battants, servant à ranger la vaisselle, l'argenterie, le linge de table, certaines provisions» [étym. inc.]: fr. buffet, n. m., gasc. (SPalay) bufét, n. m., cat. bufet, n. m., roum. bufet, n. n., [dér. à partir du lat. DISPENDERE]: occ. (Trfél) despensoun, n. m., [dér. à partir du fr. parer]: esp., gai., port, aparador, n. m., sd. apparadòre, (log.), paradòre, (camp.), n. m., [dér. à partir du lat. CREDERE]: it. credenza, n. f., rom. credenza, n. f., frioul. credince, n. f.

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3.3. «meubles de repos» Désignent la position noémique «49.3.3.» en tant que a) «meuble destiné au coucher, cadre supportant des parties souples et habituellement garni d'éléments (literie) destinés au confort» [du lat. LECTUS]: fr. lit, n. m., occ. (Occ) lèit, n. m., gasc. (SPalay) Ihéit, n. m., cat. lleit, n. m., it. letto, n. m., sd. lettu, (log. et camp.), n. m., rom. let, (engad.), letg, (sursilv., surm.), litg, (sutsilv.), n. m., frioul. lièt, n. m., [du lat. hisp. CAMA]: esp., gai., port, cama, n. f., [du lat. PACTUM]: roum. pat, n. n.; b) «lit» (vx., poét.) [dér. à partir du lat. COLLOCARE]: fr. couche, n. f., [du bas lat. JACEA]: occ. (Trfél) jasso, n. f., gasc. (SPalay) jasse, n. f., cat. jaç, n. m., frioul. jèt, n. m., [du lat. LECTUS]: esp. lecho, n. m., gal., port, leito, n. m.; - «lit étroit, peu confortable, souvent escamotable»[dér. à partir du lat. COLLOCARE]: fr. couchette, n. f., it. cuccetta, n. f., sd. kuccetta, (log. et camp.), n. f., rom. cuotscha, (engad.), cucca, (sursilv.), n. f., frioul. cochete, n. f., roum. couçetâ, n. f., [du lat. LECTICULA]: occ. (Trfél) litocho, n. f., cat. llitet, n. m., esp. litera, n. f., gal., port, liteira, n. f., it. lettuccio, n. m.; c) «ensemble des objets qui recouvre le châlit et le sommier: matelas, traversin, oreiller, couverture, édredon, couvre-lit (parfois aussi le linge: draps et taies), [dér. à partir du lat. LECTUS]: fr. literie, n. f., occ. (Occ) licharia, n. f., it. lettiera, n. f., [forme comp. à partir du germ. *RAUPA]: cat. roba de Hit, n. f., esp. ropa de cama, n. f., rom. roba da let, (engad.), n. f., [forme comp. à partir du lat. ARTICULUM]: port, artigos de cama, n. m.pl., [étym. inc.]: rom. palamenta, (sursilv.), n. f.; d) «pièce de literie, long et large coussin rembourré et généralement piqué de place en place, qu'on étend d'ordinaire sur un lit et qui recouvre tout le sommier» [de l'ar. MATRAH]: fr. matelas, n. m., occ. (Occ) matalàs, n. m., gasc. (SPalay) matalàs, n. m., cat. matalàs, n. m., it. materasso, n. m., sd. tramatta, (log.), n. f., matalàffu, (camp.), n. m., rom. mataratsch, (engad.), n. m., madrazza, (sursilv.), madraza, (sutsilv.), matratscha, (surm.), n. f., [dér. à partir du lat. COLLOCARE]: esp., gal. colchón, n. m., port, colchâo, n. m., [du Te. §elté\: roum. saltea, n. f., ; e) «long coussin de chevet, en général cylindrique (à la différence de l'oreiller) qui tient toute la largeur du lit» [dér. à partir du lat. TRANSVERSUS]: fr. traversin, n. m., [étym. inc.]: fr. polochon, n. m., [du lat. TRANSVERSUS]: occ. (Occ) traversan, n. m., gai. traveseiro,

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f)

g)

h)

i)

j)

XVIIe Partie: Cuisine et Repas

n. m., port, travasseiro, n. m., sd. traverseri, (camp.), n. m., [forme comp. à partir du lat. CAPUT]: cat. capcinal, n. m., [DE L'AR. MUHÁDDA]: esp. almohada, n. f., gai. almofada, n. f., [étym. inc.]: it. guanciale, (—> «oreiller»), n. m.; «pièce d'une matière souple, cousue et remplie d'un rembourrage, servant à supporter une partie du corps» [du lat. COXINUS]: fr. coussin, n. m., occ. (Occ) coissin, n. m., cat. coixi, n. m., port. coxim, n. m., it. cuscino, n. m., sd. koçinu, n. m., [dér. à partir du lat. PLUMA]: rom. plümatsch, (engad.), plumatsch, (sursilv.), plimatsch, (sutsilv., surm.), n. m., [dér. à partir de l'ar. MUHÁDDA]: esp. almohadón, n. m., gal. almofadôn, n. m., port, almofada, n. f., [du si. PERINA]: roum. pernâ, n. f.; «pièce de literie qui sert à soutenir la tête, coussin rembourré, généralment carré et recouvert d'une taie» [dér. à partir du lat. AURICULUS]: fr. oreiller, n. m., occ. (Trfél) aurihié, n. m., gasc. (SPalay) aureilhè, n. m., it. origliere, n. m., [dér. à partir du lat. CAPUT]: sd. kabittána, (log.), kabittsàna, (camp.), n. f.; «couvre-pied fait avec le duvet de l'eider» [empr. au danois ederduun]: fr. edredón, n. m., occ. (Trfél) aigledoun, n. m., cat. edredô, n. m., esp., gal. edredón, n. m., port, edredào, n. m., [dér. à partir du lat. PLUMA]: gasc. (SPalay) plumoû, n. m., it. piumino, n. m., [forme comp. à partir du lat. LECTUS + PINNA]: rom. let cun pennas, (engad.), [forme comp. à partir du lat. LECTUS + PLUMA]: letg da piernas, (sursilv.), n. m., [du si. PUCHU]: roum. puf (paplumâ de -), n. n.; «enveloppe de tissu destinée à recouvrir un oreiller» [du lat. THECA]: fr. taie, n. m., [dér. à partir du lat. COXINA]: OCC. (Trfél) couissiniero, n. f., cat. coixinera, n. f., [forme comp. à partir du lat. FUNDA]: esp. funda de almehada, n. f., [du lat. vulg. FORONEUM]: port, fronha, n. f., [longob. FEDERA]: it. federa, n. f., [forme comp. à partir du lat. VESTIRE + PLUMA]: rom. vesíplümatsch, (engad.), n. m., teigia plumatschg, n. f., [dér. à partir du lat. INTIMA]: frioul. intímele, n. f., [forme comp. à partir du lat. FETA + si. PERINA]: roum. fa¡á de pernâ, n. f.; «pièce de toile (de lin, de coton, de chanvre, puis de tissus synthétiques, nylon, tergal...) de forme rectangulaire et qui sert à isoler le corps soit du matelas, soit des couvertures» [du bas lat. DRAPPUS]: fr. drap, n. m., occ. (Occ), gasc. (SPalay) drap, n. m., [du lat. LINTEOLUM]: cat. llençol, n. m., gai. lenzol, n. m., port. lençol, n. m., it. lenzuolo, n. m., sd. lendólu, n. m., rom. linzôl, (engad.), [empr. de l'ail. Bettlinnen]: rom. batlini, (sursilv.), bat-

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leni, (sutsilv.), n. m., [du lat. SABANA]: esp. sábana, n. f. [du Te. çarçcaj]: roum. cearceaf, n. n. 3.4. «sièges» Se rapportent à la position noémique «49.3.4.» en tant que a) «objet manufacturé disposé pour qu'on puisse s'y asseoir» [du lat. pop. *SEDICUM]: fr. siège, n. m., occ. (Occ) asséti, n. m., gasc. (SPalay) setedé, n. m., it. sedile, n. m., rom. sez, n. m., [du lat. SEDENTEM]: cat. seient, n. m., esp. asiento, n. m., gal. asento, n. m., port, assento, n. m., frioul. sente, n. f., [dér. à partir du lat. POSITUM]: sd. (Spano) postru, n. m., [dér. à partir du lat. *JACIUM]: roum. jef, n. n.; b) «siège à dossier et sans bras, pour une personne» [à partir du lat. CATHEDRA]: fr. chaise, n. f., occ. (Occ) cadièra, n. f., gasc. (SPalay) cadéyre, n. f., cat., esp. cadira, n. f., gai., port, cadeira, n. f., sd. katrèa, n. f., [dér. à partir du lat. SEDERE]: it. sedia, n. f., rom. sopcha, (engad.), sutga, (sursilv., sutsilv.), soptga, (surm.), n. f., frioul. sede, n. f., [du lat. SCAMNUM]: roum. scaun, n. n.; c) «siège à dossier et à bras, à une seule place» [du francique *ALDISTÔL]: fr. fauteuil, n. m., roum. fotoliu, n. n., [du lat. CATHEDRA]: occ. (Occ) cadieral, n. m., gasc. (SPalay) cadière, n. f., [dér. à partir du lat. SEDERE]: esp. sillon, n. m., [étym. inc.]: esp., gai., port, poltrona, n. f., it. poltrona, n. f., rom. pultruna, (engad.), n. f., frioul. poltrone, n. f.; d) «siège pour une personne, à trois ou quatre pieds, sans bras ni dossier» [de tabour ( Tambour), à cause de la forme ronde de ce siège]: fr. tabouret, n. m., gasc. (SPalay) tabourét, n. m., cat. tamburet, n. m., esp., gal. taburete, n. m., port, tamborete, n. m., roum. taburet, n. n., [dér. à partir du lat. SELLA]: occ. (Occ) selon, n. m.; [du lat. SCABELLUM]: it. sgabello, n. m., sd. skambéllu, camp.), n. m., rom. s-chabè, (engad.), n. m., scabella, (sursilv.), n. f., frioul. sgabèl, n. m.; e) «siège à abattant dans une voiture, une salle de spectacle» [dér. à partir du lat. TRAPUNGERE]: it. strapuntino, n. m., [empr. de l'it.]: fr. strapontin, n. m., occ. (Trfél) estrapuntin, n. m., esp. traspuntín, n. m., gal. traspontín, n. m., frioul. strapontin, n. m., roum. strapontin, n. n., [dér. à partir du lat. CATHEDRA]: cat. cadireta, n. f., port, cadeirinha, n. m.; f) «long siège sans dossier ni bras qui peut servir de lit de repos (le canapé a un dossier)» [Te. diouan]: fr. divan, n. m., occ. (Trfél)

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

divan, n. m., cat. divan, n. m., esp., gai. divan, n. m., port, divâ, n. m., it. divano, n. m., rom. divan, n. m., roum. divan, n. n.; - «siège à dossier où plusieurs personnes peuvent s'asseoir ensemble» [du lat. CONOPEUM]: fr. canapé, n. m., occ. (Trfél) canapé, n. m., gasc. (SPalay) canapé, n. m., cat. canapé, n. m., esp., gai., port, canapé, n. m., it. canapé, n. m., rom. canapé, n. m., roum. canapea, n. f. 3.5. «mobilier d'antichambre» Désignent la position noémique «49.3.5.» a) «dispositif pour suspendre les manteaux, et, par ext., toute sorte de vêtements de dessus» [forme comp. à partir du lat. PORTARE + MANTELLUM]: fr. porte-manteau, n. m., roum. portemantou, n. n., [dér. à partir du lat. PENDERE]: OCC. (OCC) penjador, n. m., [empr. au fr. perche]: cat. perxa, n. f., esp., gai. percha, n. f., [forme comp. à partir du lat. CRUX + PANNUS]: rom. crôch da pans, (engad.), crutsch da resti, (sursilv.), croc da vestgadira, (sutsilv.), n. m., [étym. inc.]: it. attaccapanni, n. m.; b) «petite pièce, cabinet, placard, meuble, etc., spécialement aménagé pour y suspendre des vêtements» [dér. à partir du lat. PENDERE]: fr. penderie, n. f., occ. (Trfél) penjadou, n. m., [forme comp. à partir du lat. PENDERE + germ. RAUBA]: cat. penja-robes, n. f., [dér. à partir du fr. perche]: esp., gai. perchador, n. m., [de l'ar. QIBAD]: port, cabide, n. m., [forme comp. à partir du lat. PORTARE + PANNUS]: rom. portapans, (engad.), n. m.; c) «chambre, armoire dans laquelle on range les robes, les vêtements» [forme comp. à partir du germ. *WARDON + *RAUBA]: fr. garde-robe, n. f., occ. (Docc) garda-rauba, n. f., gasc. (SPal) garde-raube, n. f., esp. guardarropa, n. f., gai., port, guarda-roupa, n. f., it. guardaroba, n. f., rom. guardaroba, (engad.), gardaroba, (sursilv.), n. f., roum. garderobâ, n. f., [du germ. *RAUBA]: cat. rober, n. m.1

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Le cat. rober désigne «ensemble de vêtements» tandis que guarda-roba, l'«endroit où on les garde», les autres langues romanes gardant une même forme pour désigner les deux concepts.

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4.0. «tenture» Se laissent rapporter au domaine noémique «49.4.» avec les sémèmes a) «ensemble des éléments destinés à décorer les murs d'une pièce, d'une salle» [dér. à partir du lat. TRENDERE]: fr. tenture, n. f., occ. (Occ) tenda, n. f., [dér. à partir du lat. DRAPPUS]: cat. draperia, n. f., [dér. à partir du lat. COLLOCARE]: esp., gai., port, colgadura, n. f., [du lat.coRTiNAM]: it. cortina, n. f.;

b) «étoffe de tenture drapée» [dér. à partir du bas lat. DRAPPUS]: fr. draperie, n. f., occ. (Occ) draparià, n. f., gasc. (SPalay) draperie, n. f., cat. draperia, n. f., it. drapperia, n. f., roum. draperie, n. f., [dér. à partir du lat. PANNUS]: esp. paño, n. m., gai., port, pano,

n. m.; - «recouvrir (qqch). de drap, garnir d'une draperie» du bas lat. DRAPPUS]: fr. draper, v.tr., occ. (Occ) gasc. (SPalay) drapa, v.tr., cat. drapar, v.tr., it. v.tr., roum. a drapa, v.tr., [forme comp. à partir du

[dér. à partir drapar, v.tr., drappeggiare, lat. PANNUS]:

esp. revestir de paño, v.tr.;

c) «tenture d'ameublement, généralement de tapisserie» [du grec byzantin TAPÊTION]: fr. tapisserie, n. f., occ. (Occ) tapissarià, n. f., gasc. (SPalay) tapissarie, n. f., cat. tapisseria, n. f., esp. tapicería,

(—» «pour les meubles»), n. f., tapiz, (—> «pour les murs»), n. m., gal. tapizaría, n. f., port, tapeçaria, n. f., it. tappezzeria, n. f., sd. tapisseria, n. f., rom. tapezzeria, n. f., frioul. tapecarie, n. f.,

roum. tapiserie, n. f.; - «couvrir, revêtir de «tapis» (tapisseries, tentures, étoffes, etc.) pour orner» [dér. du grec byzantin TAPÊTION]: fr. tapisser, v.tr., occ. (Occ) tapissar, v.tr., gasc. (SPalay) tapissà, v.tr., cat. entapissar, v.tr., esp., gal. tapizar, v.tr., port, atapetar, v.tr., it. tappezzare,

v.tr., sd. intapissai, v.tr., rom. tapezzar, (engad.), tape-

zar, (sursilv., sutsilv.) v.tr., frioul. tapecâ, v.tr., roum. a tapissa, v.tr.; - «celui qui tapisse une pièce, une maison, pose les papiers peints» [dér. du grec byzantin TAPÊTION]: fr. tapissier, n. m., occ. (Occ) tapissier, n. m., gasc. (SPal) tapissàyre, n. m., cat. tapisser, n. m., esp. tapicero, n. m., gai., port, tapiceiro, n. m., it. tappezziere, n. m., sd. tapisséri, n. m., rom. tapezzader, (engad.), tapezader,

(sursilv., sutsilv.), n. m., frioul. tapecîr, n. m., roum. tapifer, n. m.;

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XVIIe Partie: Cuisine et Repas

d) «papier à tapisser, que l'on celle sur les murs à l'intérieur d'une maison» [forme comp. à partir du lat. PAPYRUS + PINGERE]: fr. papier peint, n. f., cat. paper pintat, n. m., esp., gai. papel pintado, n. m., port, papel pintado, n. m., [forme comp. à partir du lat. CHARTA + PARARE]: it. carta da parati, n. f., [dér. du grec byzantin TAPÊTION]: rom. tapeta, n. f., roum. tapet, n. n.; e) «pièce d'étoffe à plis (ou pouvant former des plis), généralement mobile (anneaux, tringle, glissières et tirette), destinée à intercepter ou tamiser la lumière, à cacher, abriter, décorer» [dér. à partir de l'a.h.-all. RIDAN]: fr. rideau, n. m., occ. (Occ) ridèl, n. m., gasc. (SPal) ridèu, n. m., [du lat. CORTINAM]: cat., esp. cortina, (—» «de porte»), n. f., rom. cortgina, (sursilv.) [dér. à partir du lat.VIDERE]: esp. visillo, (-» «de fenêtre»), n. m., [du lat. de basse époque TENDAM]: it. tenda, n. f., rom. tenda, n. f., [du Te. PERDE]: roum. perdea, n. f.; f) «rideau ou assemblage souple d'éléments, qui s'enroule ou se replie à son extrémité supérieure devant une ouverture (fenêtre, porte-fenêtre) [à partir du lat. SOTREA]: fr. store, n. m., occ. (Trfél) estori, n. m., cat., esp. estor, n. m., port, estore, n. m., it. stoia, n. f., roum. stor, n. n., [dér. à partir du lat. CORTINA]: esp. cortinilla, n. f., gai. cortinina, n. f.; g) «volet mobile composé de lames verticales, articulées de manière à être orientables» [dér. à partir du lat. ZELOSUM]: it. gelosia, n. f., [empr. de l'it.]: fr. jalousie, n. f., cat., port, gelosia, n. f., esp. ceiosia, n. f., gai. xelosïa, n. f., port, jelosia, n. f., rom. schalusia, (engad.), schalusa, (sursilv.), schaluseia, (sutsilv.), n. f., frioul. gelosìe, n. f., roum. jaluzea, n. f., [dér. à partir du gaul. BRESCA]: occ. (Occ) brescat, n. m. C. Vue d'ensemble Le champ notionnel «l'appartement et son installation» se répartit en trois domaines: les «pièces d'un appartement», le «mobilier» et la «tenture». Pour le premier, les formes désignant «pièce d'entrée d'un appartement» remontent, en général, au lat. VESTIBULUM, le frioulan dérivant à partir du lat. ANDARE, celles pour «lieu où l'on dépose vêtements d'extérieur (manteaux . . . ) et objets (parapluies, cannes)» proviennent du lat. VESTIARIUM. Le domaine conceptuel «chambre, armoire dans laquelle on range les robes, les vêtements» se présente sous formes composées à partir du germ. *WARDON + *RAUBA. Les réalisations pour «passage étroit et long, servant de

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dégagement pour aller d'une pièce à l'autre, dans un édifice.. .» dérivent, pour le français et le roumain à partir du lat. COLARE, pour l'occitan, le gascon, les langues ibéro-romanes, l'italien, le romanche, le frioulan et le roumain, à partir du lat. CURRERE, pour le catalan et l'espagnol en outre à partir du lat. PASSUS (cf. supra XLIX. B. 1.1.). Les désignations pour «chaque partie isolée, entourée de murs, de cloisons, ou nettement séparée, dans une maison, un appartement (à l'exclusion des entrées, couloirs, galeries, parties communes et généralement des cuisines et salles de bain)» proviennent, pour le français, le catalan et le portugais, du gaul. PETTIA, pour l'occitan, du lat. MEMBRUM, pour l'espagnol, du lat. QUARTUS, pour le galicien, de l'ar. 'AL QUBA, pour l'italien et le frioulan, du lat. CAMERA, pour l'italien et le romanche, à partir du lat. STARE et, pour le roumain, du Te. ODA. Les formes pour «pièce disposée pour prendre les repas» sont, pour le français et l'italien des formes composées du type «salle» + «manger», dérivent, pour l'occitan, à partir du lat. *SOPPA, pour le catalan, à partir du lat. MANDUCARE, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, à partir du lat. COMEDERE, pour le romanche, à partir de l'ail. Stube et, pour le roumain, du Te. SOFRA. Celles pour «salle où l'on se tient habituellement» sont, en français, la traduction de l'angl. living-room, reposent, pour les langues ibéroromanes, sur l'a. h.all. SAL, dérivent, pour le romanche, de l'ail. Stube et, pour le roumain, à partir du lat. CAMERA. Au même étymon remontent la plupart des formes pour «pièce où l'on couche», sauf l'espagnol et le galicien qui proviennent du lat. QUARTO. Les réalisations pour «petite pièce située à l'écart, dans un appartement, et qui n'est pas utilisée comme chambre» proviennent de l'angl. cabin. Les formes pour «pièce où est installée la table de travail avec les meubles indispensables (bibliothèque, classeurs, etc.)» dérivent à partir du lat. BURRUS (français, roumain), à partir du lat. SCRIBERE (occitan, langues ibéro-romanes, italien, frioulan), à partir du lat. STUDIUM (romanche). Celles pour «lieu où travaille un artiste (peintre, sculpteur . . . ) , ou ce lieu transformé en logement» proviennent, pour le français, le romanche et le roumain, de l'anc. fr. astelle, attelle, dérivent, pour l'occitan, le gascon, le catalan, l'espagnol et le galicien, à partir d lat. OPERARE, pour l'espagnol, le portugais, l'italien et le frioulan, du lat. STUDIUM (cf. supra XLIX. B. 1.2.). Proviennent ou dérivent du lat. MOBILIS les formes pour «objet mobile de formes rigides, reposant généralement sur le sol, concourant à l'aménagement de l'habitation», «ensemble des meubles de-

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XVII e Partie: Cuisine et Repas

stinés à l'usage et à l'aménagement d'une habitation», «ensemble des meubles et des objets d'un logement, considéré dans son agencement» ainsi que «garnir de meubles» (cf. supra XLIX. B. 3.O.). Les désignations pour «table sur laquelle on écrit, on travaille» dérivent, pour le français, à partir du lat. BURRUS, pour l'occitan, les langues ibéro-romanes, l'italien, le romanche et le frioulan, du lat. SCRIBERE et, pour le roumain, du lat. MENSA + SCRIBERE. Celles pour «petit meuble en forme de plan incliné, sur lequel on pose, à hauteur de vue, un livre, du papier.. ., pour lire, écrire, dessiner» proviennent du lat. PULPITUM (langues gallo-romanes, catalan, espagnol, galicien, romanche, roumain), du lat. CHARTA (portugais) et du lat. LEGERE (italien, frioulan). Les réalisations pour «meuble ou assemblage de tablettes permettant de ranger et de classer des livres» remontent, en grande partie, au lat. BIBLIOTHECA, celles de l'italien et du frioulan au lat. impérial LIBRARÍA. Celles pour «meuble à compartiments qui sert à classer des papiers» dérivent, pour le français, le portugais et le roumain, à partir du lat. CLASSIS, proviennent, pour le catalan, l'espagnol, le galicien et le romanche, du lat. de basse époque ARCHIVUM, dérive, pour l'italien, à partir du lat. SCHEDA (cf. supra XLIX. B. 3.1.). Les lexies se rapportant au concept «meuble haut, garni de tablettes et fermé par des battants, servant à ranger le linge, les vêtements, des provisions» dérivent, pour les langues gallo-romanes, ibéro-romanes, l'italien et le frioulan, à partir du lat. ARMARE, pour le romanche, du grec SKAPHA et, pour le roumain, du Te. DOLAB. Celles pour «enfoncement ou recoin de mur, de cloison, fermé par une porte et constituant une armoire fixe» proviennent, pour les langues gallo-romanes, du moy. néerl. placken, dans les langues ibéro-romanes et en italien, nous trouvons des formes composées reposant sur le lat. ARMARE, pour le romanche, à partir du grec SKAPHA, et pour le roumain, à partir du Te. DOLAP. Les formes pour «meuble formé de montants qui supportent des tablettes horizontales disposées par étages» dérivent à partir du lat. STATICUM respectivement du grec PARASTATICON. Celles pour «meuble à hauteur d'appui, muni de tiroirs où l'on range (du linge, des objets . . .)» proviennent, en majeure partie, du lat. COMMODUS, l'italien et le frioulan dérivant à partir de CAPSA et le sarde à partir du lat. APPARATORIUM. Les formes pour «meuble de forme ancienne, buffet rustique large et bas» sont, pour le français, le gascon, le catalan et le roumain, d'origine incertaine, dérivent, pour l'occitan, à partir du lat. DISPENDERE, pour l'espagnol, le galicien, le portugais

XLIX. Ameublement

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et le sarde, à partir du fr. parer, pour l'italien, le romanche et le frioulan, à partir du lat. CREDERE (cf. supra XLIX. B. 3.2.). Les désignations pour «meuble destiné au coucher, cadre supportant des parties souples et habituellement garni d'éléments (literie) destinés au confort» proviennent, en grande partie, du lat. LECTUS, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, du lat. hisp. CAMA, pour le roumain du lat. PACTUM. Les formes pour «lit» (vx., poét.) dérivent, pour le français, à partir du lat. COLLOCARE, pour l'occitan, le gascon, le catalan et le frioulan, du bas latin JACEA, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, du lat. LECTUS. Celles pour «lit étroit, confortable, souvent escamotable» dérivent à partir du lat. COLLOCARE (français, italien, sarde, romanche, frioulan, roumain), remontent au lat. LECTICULA (occitan, langues ibéro-romanes, italien). Les formes pour «ensemble des objets qui recouvre le châlit et le sommier: matelas, taversin, oreiller, couverture, édredon, couvre-lit (parfois aussi le linge : draps et taies) dérivent, pour les langues gallo-romanes et l'italien, à partir du lat. LECTUS, reposent, pour le catalan, l'espagnol et le romanche engadinois, sur une forme composée à partir du germ. RAUPA pour le portugais, à partir du lat. ARTICULUM, la forme pour le romanche sursilvain étant d'origine incertaine. Les réalisations pour «pièce de literie, long et large coussin rembourré lit et qui recouvre tout le sommier» proviennent de l'ar. MATRAH, l'espagnol; le galicien et le portugais dérivant à partir du lat. COLLOCARE. Celles pour «long coussin de chevet, en général cylindrique (à la différence de l'oreiller) qui tient toute la largeur du lit» dérivent, pour le français, dont la forme polochon est d'origine incertaine, pour l'occitan, le galicien, le portugais et le sarde, à partir du lat. TRANSVERSUS, pour le catalan, à partir du lat. CAPUT, pour l'espagnol,de l'ar. MUHÂDDA, l'it. guanciale, qui désigne également le concept «oreiller», étant d'origine incertaine. Les formes pour «pièce d'une matière souple, cousue et remplie d'un rembourrage, servant à supporter une partie du corps» remontent au lat. COXINUS (français, occitan, catalan, portugais, italien, sarde), dérivent à partir du lat. PLUMA (romanche), à partir de l'ar.MUHÂDDA (espagnol, galicien, portugais) ou proviennent du si. PERINA (roumain). Celles pour «pièce de literie qui sert à soutenir la tête, coussin rembourré, généralement carré et recouvert d'une taie» dérivent, pour les langues gallo-romanes et l'italien, à partir du lat. AURICULUS, pour le sarde, à partir du lat. CAPUT. Celles pour «couvre-pied fait avec le duvet de l'eider» sont des emprunts au danois ederduun (langues gallo-romanes, ibéro-romanes), se présen-

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tent sous formes composées à partir du lat. LECTUS + PINNA (romanche engadinois) et du lat. LECTUS + PLUMA (romanche sursilvain) et proviennent du si. PUCHU. Les réalisations pour «enveloppe de tissu destinée à recouvrir un oreiller» proviennent du lat. THECA (français), reposent à une forme composée à partir du lat. FUNDA (espagnol), remontent au lat. vulg. FORONEUM (portugais), au lombard FÉDÉRA (italien), une forme composée à partir du lat. VESTIRE + PLUMA, dérivent à partir du lat. INTIMA (frioulan), du lat. FETA + si. PERINA. Les formes pour «pièce de toile (de lin, de coton, de chanvre, puis de tissus synthétiques, nylon, tergal...) de forme rectangulaire et qui sert à isoler le corps soit du matelas, soit des couvertures» proviennent, pour les langues gallo-romanes, du bas lat. DRAPPUS, pour le catalan, le galicien, le portugais, l'italien, le sarde et le romanche engadinois du lat. LINTEOLUM, le romanche sursilvain et sutsilvain empruntent de l'ail. Bettlinnen, le roumain remontant au Te. çarçaf (supra XLIX. B. 3.3.). Les formes désignant un «objet manufacturé disposé pour qu'on puisse s'y asseoir» proviennent, pour les langues gallo-romanes, l'italien et le romanche, du lat. pop. *SEDICUM, dérivent, pour les langues ibéro-romanes et le frioulan, du lat. SEDENTEM, pour le sarde, du lat. POSITUM, pour le roumain, du lat. *JACIUM. Les réalisations pour «siège à dossier et sans bras, pour une personne» dérivent, pour le français et le roumain, à partir du francique *ALDISTÔL, pour l'occitan et le gascon, à partir du lat. CATHEDRA, pour l'espagnol, à partir du lat. SEDERE, celles pour le restant des langues restant d'origine incertaine. Les désignations pour «siège pour une personne, à trois ou quatre pieds, sans bras ni dossier» proviennent, pour le français, le gascon, les langues ibéro-romanes et le roumain, de «tabour (Tambour)», à cause de la forme ronde de ce siège, remontant, pour l'occitan, au lat. SELLA, pour l'italien, le sarde, le romanche et le frioulan, au lat. SCABELLUM. Celles pour «siège à abattant dans une voiture, une salle de spectacle» dérivent à partir du lat. TRAPUNGERE pour l'italien dont empruntent le français, l'occitan, l'espagnol, le galicien, le frioulan et le roumain. Le catalan et le portugais remontent, en ce cas, au lat. CATHEDRA. Les formes pour «long siège sans dossier ni bras qui peut servir de lit de repos (le canapé à un dossier)» proviennent du Te. diouan (langues galloromanes, ibéro-romanes, italien, romanche, roumain) et pour «siège à dossier où plusieurs personnes peuvent s'asseoir ensemble» du lat. CONOPEUM (langues gallo-romanes, ibéro-romanes, italien, romanche, roumain) (cf. supra XLIX. B. 3.4.).

XLIX. Ameublement

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Les unités langagières pour «dispositif pour suspendre les manteaux, et, par ext., toute sorte de vêtements de dessus» sont issues, pour le français et le roumain, d'une forme composée, à partir du lat. PORTARE + MANTELLUM, dérivent, pour l'occitan, du lat. PENDERE, le catalan, l'espagnol et le galicien du fr. perche, proviennent, pour le portugais, de l'ar. QIBAD, pour l'italien, du lat. ATTACCARE + PANNUS, pour le romanche, de formes composée à partir du lat. CRUX. Les formes pour «petite pièce, cabinet, placard, meuble, etc., spécialement aménagé pour y suspendre des vêtements» dérivent, pour les langues gallo-romanes, à partir du lat. PENDERE, pour le catalan, d'une forme composée à partir du lat. PENDERE + germ. RAUBA, pour le portugais, de l'ar. QIBAD, pour le romanche, du lat. PORTARE + PANNUS. Celles pour «chambre, armoire dans laquelle on range les robes, les vêtements» remontent au germ. *WARDON + *RAUBA (cf. supra XLIX. B. 3.5.). Les désignations pour «ensemble des éléments destinés à décorer les murs d'une pièce, d'une salle» dérivent, pour les langues galloromanes, à partir du lat. TRENDERE, pour le catalan, du lat. DRAPPUS, pour l'espagnol, galicien et le portugais, à partir du lat. COLOCARE et, pour l'italien, CORTINAM. Celles «étoffe de tenture drapée» dérivent, pour les langues gallo-romanes, le catalan, l'italien et le roumain, à partir du bas lat. DRAPPUS, pour l'espagnol, le galicien et le portugais, à partir du lat. PANNUS. Celles pour «recouvrir (qqch). de drap, garnir d'une draperie» remontent sensiblement aux mêmes origines. Les formes pour «tenture d'ameublement, généralement de tapisserie», de même que pour «couvrir, revêtir de «tapis» (tapisseries, tentures, étoffes, etc.) pour orner» proviennent des mêmes origines. Celles pour «papier à tapisser, que l'on colle sur les murs à l'intérieur d'une maison» se présentent comme formes composées à partir du lat. PAPYRUS + PINGERE (français, langues ibéroromanes), à partir du lat. CHARTA + PARARE (italien), dérivent à partir du grec byzantin TAPÊTION (romanche, roumain). Les formes pour «pièce d'étoffe à plis (ou pouvant former des plis), généralement mobile (anneaux, tringle, glissières et tirette), destinée à intercepter ou tamiser la lumière, à cacher, abriter, décorer» dérivent, pour les langues gallo-romanes, à partir de l'a.h.-all. RIDAN, pour le catalan, le romanche, et l'espagnol, qui se restreint au «rideau pour porte», dérivent, à partir du lat. CORTINAM, pour l'espagnol (-» «de fenêtre»), à partir du lat. VIDERE, pour l'italien et le romanche, du lat. de basse époque TENDAM et, pour le roumain, à partir du Te. PERDE. Celles pour «rideau ou assemblage souple d'éléments, qui

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XVII e Partie: Cuisine et Repas

s'enroule ou se replie à son extrémité supérieure devant une ouverture (fenêtre, porte-fenêtre) remontent au lat. SOTREA (langues gallo-romanes, catalan, espagnol, portugais, galicien, roumain) ou dérivent à partir du lat. CORTINA. Celles pour «volet mobile composé de lames verticales, articulées de manière à être orientables» dérivent, en général, à partir du lat. ZELOSUM, l'occitan à partir du gaul. BRESCA (cf. supra XLIX. B. 4.O.).

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Index, Catalan

Index

Les chiffres renvoient aux différentes pages où se trouvent les formes indiquées. La répartition des domaines notionnels se fait de la manière suivante: XL. Subsistance (pp. 1 à 9), XLI. Viandes et poissons (pp. 10 à 26), XLII. Légumes (pp. 27 à 43), XLIII. Fruits (pp. 44 à 62), XLIY. Panification (pp. 63 à 76), XLV. Cuisine (pp. 77 a 89), XLVI. Les Repas (pp. 90 à 109), XLVII. Domaine vestimentaire (pp. 110 à 125), XLVIII. Chaussures (pp. 125 à 129), XLIX. Ameublement (pp. 130 à 146). Catalan abric 116 accessori 118 aigua 100 aiguardent 101 albercoc 45 albercoquer 45 alberginia 30 alcohol 101 aliment 3, 91 alimentació 3, 90 alimentar 3, 91 ali 28 allotjament 6 allotjar 6 alvocat 55 ametlla 52 ametller 53 ananàs 55 anguila 19 anxova 17 anyell 11 àpat 98 aperitiu 101 api 35

aprovisionar 4 aranja 55 archivado 133 armar 133 armari de paret 134 armilla 112 ast 82 avajonera 50 avallaner 52 avellana 52 aviram 11, 16 avituallar(se) 4 babutxa 127 bacallà 17 bagu 134 baia 49 barba de cabra 36, 42 barret 115 batedor 83 batería 82 be 11 beguda 100 biblioteca 133 blat 65 blat de moro 66 bleda 34

boina 116 bol 95 bolet 37, 115 borseguí 126 bota 126 botifarra 14 botina 126 bou 10 brasa 93 brioix 71 bróquil 32 brusa 114 bufe 134 bullir 92 bunyol 71 ca?a 15 cadir 137 cadiret 137 café 102 cafetera 94 calQa 118 calgat 125 calgotets 114 caldera 80, 81 caldero 80 calzoncillo 114

148 cambr 131 camisa 114 camiseta 114 canapé 138 canapè 138 cansalader 14 cansaladeria 13 capa 117 capcina 136 capot 117 carbassa 31 carbassera 31 cargol 21 carn a la brasa 13 carn d'olla 13 carnicer 10 carnisseria 10 carpa 19 carxofera 30 casa 6 casc 115 casserola 79 cassoleta 81 castanya 53 castanyer 53 ceba 28 ceballot 29 cebolli 29 cedrat 56 cedra ter 56 cerfull 29 cerndre 64 cervesa 102 chalce 118 cintò 118 cirera 46 cirerer 47 citrics 53 civada 66 clementina 54 cobert 93 coccio 92 codony 48 codonyer 48

Index, Catalan

còfia 116 cogombre 36 cogombre petit 36 coixi 136 coixiner 136 col 32 col-i-flor 32 col-i-nap 35 collació 99 cola 102 colador 84 colteli 94 còmod 134 copa 95 corbata 119 corredo 131 corrò 85 cortin 140 costella 12 costume 111 coure 92 cranc 20 creixens 33 croissant 70 crostò 69 crustacis 20 cuina 77, 92 cuiner, -ra 92 cuixa 12 culler 94 cullerà 94 culots 112 dátil 55 datiler 55 digestiu 101 dinar 98 diva 138 domicili 6 drapa 139 draperi 139 embut 84 enagos 113 enciam 33 endivia 34

enfusió 103 enllardador 83 enrossir 93 ensalada 32 entapissar 139 entrada 97 entrants 97 esbarzer 50 escalfaplats 78 escalunya 28 escarola 34 escarpí 127 esclop 126 escolà 18 escorredora 83 escriptor 132, 133 escumadora 84 esmorzar 98 espadenya 127 espàrrec 30 espet 18 espinac 31 esprituós 101 estança 6 estit 110 esto 140 estragó 29 estufa 78 exprimidor 84 faldilla 113 farina 66 farinaire 64 farineria 64 fava 36 fértil 44 fertilitat 44 figa 48 figuera 49 filet 12 fiteuma 40 flam 71 flaquer 68 fleca 68 fogall 77

Index, Catalan

forment 65 forn 68, 78 forn (sala del - ) 69 forner 68 forneria 68 forquilla 94 frac 112 fregidora 81 fructuós 44 fruit 44 fulard 119 gabine 131 gall 17 gallina 12 galotxa 126 gamba 20 ganiveta 82 garbell 63 garbellar 64 gavardina 117 gec 112 gelosi 140 gentilla 37 gerd 50 gerdera 51 gibrell 80 gorra 116 got 95 graella 78 granadina 100 granota 114 greixonera 81 greixonero 81 grella 78 grosella 51 grosella negra 51 guant 119 habitació 6 habitar 6 hortalissa 27 impermeable 117 ja? 135 jaqueta 113 jersei 115

julivert 29, 39 licor 101 llagosta 20 llamàntol 20 Hard 15 llegum 27 lien? 114 liento 136 llentilla 37 llentilla 37 lletuga 32 llevat 67 llimó 54 llimonada 100 llimoner 54 Hite 135 llobarro 16 Huq 18 macelleria 10 maduixa 50 maduixera 50 magrana 56 magraner 56 mandarina 54 manjado 131 manteniment 2 mantenir 2 manyopla 119 marmita 80 massa 67 matalà 135 mate 103 meló 48 menú 96 mirtil 50 mitena 119 mitjà 2 mitja 118 mitjalluna 83 mobiliar 132 mobla 132 moblatg 132 moble 132 mocassi 126

149 moldre 65 molí 64 moliner 64 molinería 64 molinet 83 môlta 65 moltó 11 mongeta 36 mora 49, 59 mora de l'esbarzer, 49, 59 morda 6 morera 49 morter 82 moscada 52 nap 36 naronja 54 necessitats 2 nevera 79 nodrir 3, 91 nou 51 nutricio 3, 91 obrellaunes 84 oliva 45 oliver 46 olla 80 ordi 66 ostra 21 ou 16 pa 69 pa blanc 69 pa de forment 69 pa de sègol 69 pa integral 70 pa moré 70 paella 81 panellet 70 pantalons 112 paper pintat 140 passadi 131 pasta 15, 67 pastanaga 35 pastar 67 pastís 71

150 pastisser 70 pastisseria 70 patata 34 pebre vermell 28 pe^ 131 pellissa 117 pells 118 penja-robe 138 pentinat 115 pera 47 perca 18 perera 47 pemil 14 perx 138 pésol 30 petxina 21 pistatxo 46 pixallits 33 plata 96 plátan 55 pollastre 12 polsera 39 poma 47 pomerar 47 porro 28 port 82 possibilitat 1 postres 97 potatge 97 préssec 45 presseguer 45 prestatgeri 134 primerenes 27 provisió 4 pruna 46 pruner 46 pupitre 133 queviures 4 rai'm 48 rajada 17 radiadora 84 rave 35 rebost 79 recipient 79

Index, Catalan

recorrer 2 recurs 1 repás 90, 98 repunxó 33 reserva 2 reveillon 99 roba de Hit 135 robe 130, 138 rober 111 romana 33 romolatxa 34 rosti 93 rostidora 78 rostit 13, 93 sabatac 126 sabatot 125 salmo 19 salsitxa 14 samarreta 115 sandália 127 sardina 17 sedás 63 sedassejar 63 segó 67 ségol 65 seien 137 servei 97 sobretot 117 soda 100 soja 37 sopa 97 sopar 99 sopera 96 sotacopa 95 subsistencia 1 tallador 82 tambure 137 tamís 63 tamisar 63 tapaboques 119 tapisse 139 tapisseri 139 taronger 54 taronja 53

taronjada 100 tassa 95 té 102 tenca 19 tern 111 tetera 95 tisana 103 tomáquet 31 tonyina 18 tovalles 96 tovallola 96 trufa 37 truita 19 vedell, -a 11 verat 18 vestíbu 130 vestimenta 5 vestir 110 vestir-(se) 5 vestit 5, 110, 111 vestit de ceremonia, 111 vestit (de dona), 113 vestits 110, 111 vestuar 130 vi 102 vianda 3, 91 vinagrella 29 volatería 11, 15 xinella 128 zapatilla 127

Espagnol abastecer(se) 4 abastecimiento 4 abrelatas 84 abrigo 116 accesorio 118 aceituna 45 agrella 29 agua 100 aguacate 55

Index, Espagnol

aguardiente 101 ajo 28 albaricoque 45 albaricoquero 45 alcachofa 30 alcohol 101 alimentación 3, 90 alimentar 3, 91 alimento 3, 91 almendra 52 almendro 53 almohad 136 almohadó 136 almuerzo 98 alojamiento 6 alpargata 127 amasadero 69 amasar 67 amuebla 132 anchoa 17 anguila 19 aparado 134 aperitivo 101 apio 35 aprovisionar 4 arándano 50 are 134 archivo 133 armario 133 armario empotrado 134 articulos 4 asado 13, 93 asador 79 asar 93 asiento 137 atún 18 avellana 52 avellano 52 avena 66 averío 11, 16 babucha 127 bacalao 17 barreño 80

batería 82 batidor 83 baya 49 bebida 100 berenjena 30 berro 33 besuguera 81 biblioteca 133 bogabante 20 boina 116 bombín 115 borceguí 126 borrego 11 bota 126 botín 126 brécol 32 brioche 71 buey 10 buñuelo 71 caballa 18 cacerola 79 cadir 137 café 102 cafetera 94 calabacera 31 calabaza 31 calcetín 118 caldera 81 caldero 80 calzado 125 calzón 112 calzoncillo 114 cam 135 camisa 114 camiseta 114, 115 canapé 138 cangejo de mar 20 cangrejo 20 capa 117 capote 117 caracol 21 cardillo 33 carne asada en parilla 13

151 carnero 11 carnicería 10 carnicero 10 carpa 19 casa 6 casco 116 castaña 53 castañero 53 caza 15 cazuela 81 cebada 66 cebolla 28 cebolleta 29 cebollino 29 celosí 140 cena 99 cena de media noche, 99 centeno 66 cerefolio 29 cereza 46 cerezo 47 cerner 64 cerveza 102 chaleco 112 chalote 28 champiñón 37 chaqué 113 chaqueta 112 chinela 128 chuleta 12 cidra 56 cidro 56 cinto 118 ciruela 46 ciruelo 46 cítricos 53 clementina 54 cocción 92 cocer 92 cocido 13 cociner, -a 92 cofia 116 col 32

152 cola 102 colación 99 colador 84 colchó 135 colgadur 139 coliflor 32 colinabo 35 comedo 131 comida 90, 98 cómoda 134 concha 21 copa 95 corbata 119 cordero 11 corredo 131 cortina 140 cortinilla 140 cribar 64 croissant 70 crustáceos 20 cuarto 131 cubierto 93 cuchara 94 cucharón 94 cuchilla 82 cuchillo 94 cuscurro 69 dátil 55 datilera 55 despensa 79 desayuno 98 digestivo 101 divá 138 domicilio 6 dorar 93 edredón 136 embudo 84 enagua 113 endibia 34 enfusión 103 ensalada 32 entrada 97 entremés 97 escarola 34

Index, Espagnol

escritori 132, 133 escudilla 95 escurridero 83 espárrago 30 espinaca 31 espirituoso 101 esprimidor 84 espumadera 84 estanteri 134 esto 140 estofar 93 estragón 29 estudi 132 estufa 78 fabrica de harinas, 64 faca 83 falda 113 fértil 44 fertilidad 44 flan 71 frac 112 frambuesa 50 frambueso 51 freidora 81 fresa 50 fresera 50 fructuoso 44 fruto 44 fuente 96 fulard 119 funda de almehada 136 gabán 117 gabardina 117 gabinet 132 gallo 17 galocha 126 gamba 20 germen 67 gorra 116 granada 56 granadina 100 grosella 51 grosella negra 51

grosellero 51 guante 119 guardarropa 111, 130, 138 guisante 30 haba 36 habita-ción 6 habitar 6 harina 66 harinero 64 harnero 63 hervidero 80 hervir 92 higo 48 higuera 49 hogar 77 hornillo 78 horno 68 hortalizas 27 huevo 16 impermeable 117 jamón 14 jersey 115 judía 37 langosta 20 lecho 135 lechuga 32 lenteja 37 levadura 67 licor 101 lienzo 114 limón 54 limonada 100 limonero 54 litera 135 lobagante 20 locha 18 lojarse 6 lubina 16 lucio 18 machete 82 maíz 66 mandarina 54 manopla 119

Index, Espagnol

manteca 15 mantel 96 mantener 2 mantenimiento 2 manzana 47 manzanar 47 marmita 80 masa 67 mate 103 mechera 83, 88 media 118 medio 2 melocotón 45 melocotonero 45 melón 48 membrillo 48 menú 96 merienda 99 mirtillo 50 mitón 119 mobiliari 132 mocasin 126 moler 65 molienda 65 molinería 64 molinero 64 molinillo 83 molino 64 mono 114 mora 49, 59 morcilla 14 morda 6 morera 49 mortero 82 moscada 52 mueble 132 mueblaj 132 nabo 36 naranja 53 naranja amarga 54 naranjada 100 naranjo 54 necesidades 2 nevera 79

nogal 52 nuez 51 nutrición 3, 91 nutrir(se) 3, 91 obrado 132 olivo 46 olla 80 ostra 21 paleto 117 paño 139 pan 69 pan blanco 69 pan candeal 69 pan de centeno 69 pan integral 70 pan moreno 70 panadería 68 panadero 68 panecillo 70 pantufla 127 papaz 33 papel pintado 140 parrilla 78 pasillo 131 pasta 67 pastel 71 pastelería 70 pastelero 70 patalon 112 patata 34 paté 15 pelliza 117 pepinillo 36 pepino 36 pera 47 peral 47 perca 18 perch 138 perchado 138 perejil 29 pescadilla 18 pétrir 67 picador 83 piel (abrigo de piel -), 118

153 pierna 13 pimiento 28 piña 55 pistachero 46 pistacho 46 plátano 55 platillo 95 plato 96 pollo 12 poltrón 137 pomelo 55 posibilidad 1 postre 97 potaje 97 provisión 4 puerro 28 pulsera 39 pupitre 133 rábano 35 rallador 84 raya 17 recipiente 79 recurrir 2 recurso 1 refrigerio 99 remolacha 35 reserva 2 residencia 6 revestir de paño 139 rodillo 85 romana 33 ropa de cama 135 ruiponce 33 sában 137 sala de estar, n. f. 131 salchicha 14 salchichón 14 salmón 19 salsifí 36 salvado 67 sandalia 127 sardina 17 sartén 81 sedazo 63

154 sedil 137 servicio 97 servilleta 96 sillo 137 soda 100 soja 37 solomillo bajo 12 sombrero 115 sopa 97 sopera 96 subsistencia 1 taburet 137 tajadera 82 tamiz 63 tamizar 63 tapaboca 119 tapi 139 tapicer 139 tapicerí 139 tapiza 139 tarta 71 taza 95 té 102 tempranas 27 tenca 19 tenedor 94 ternero, -a 11 terno 111 tetera 95 tisana 103 tocado 115 tocinería 13 tocinero 14 tomate 31 traje 5, 111 traje de gala 112 traspuntí 137 trigo 65 trigo candeal 65 trucha 19 trufa 37 uva 48 vaso 95 verduras 27

Index, Espagnol

vestibul 130 vestido 110, 112, 113 vestimenta 111 vestir 110 vestuari 130 vianda 3, 91 vino 102 visill 140 vituallament 4 viveres 4 vivienda 6 volatería 11, 15 zabato viejo 125 zabato 126 zanahoria 35 zapatilla 127 zapato 129 zapato 127 zarza 50 zarzamora 49, 59 zueco 126

Français abricot 45 abricotier 45 accessoire 118 agneau 11 agrumes 53 ail 28 airelle 50 alcool 101 aliment 3, 91 alimentation 3, 90 alimenter 3, 91 amande 52 amandier 52 ameublemen 132 ananas 55 anchois 17 anguille 19 apât 98, 107 apéritif 101

approvisionner 4 armoir 133 artichaut 30 asperge 30 assiette 96 atelier 132 aubergine 30 avocat 55 avoine 66 babouche 127 bahut 134 baie 49 banane 55 bar 16 bas 118 bassine 80 batterie 82 beignet 71 béret 116 besoins 2 bette 34 betterave 34 bibliothèque 133 bière 102 bigarade 54 blé 65 bleu 113 blouse 114 bluter 64 boeuf 10 boisson 100 bol 95 bonnet 123 bonnet 116 botte 126 bottine 126 boucher 10 boucherie 10 boudin 14 bouillir 92 bouilloire 80 boulange 68 boulanger 68 boulangerie 68

Index, Français

braiser 92 brioche 71 broche 82 brochet 18 brocoli 32 brodequin 126 buffet 134 burea 132, 133 cabillaud 17 cabine 131 cache-nez 119 café 102 cafetière 94 caleçon 114 cape 117 capote 117 carotte 35 carpe 19 casaque 112, 116, 120, 123 casque 115 casquette 116 casse-croûte 99 casserole 79 cassis 51 cassolette 81 cédrat 56 cédratier 56 ceinture 118 céleri 35 cerf 15 cerfeuil 29 cerise 46 cerisier 47 chais 137 chambr 131 champignon 37 chandail 115 chapeau 115 charcuterie 13 charcutier 13 châtaigne 53 châtaignier 53 chaudron 80, 81

chaussette 118 chausson 127 chaussure 125 chemise 114 chemisette 114 chicorée 34 chou 32 chou-fleur 32 ciboule 29 ciboulette 29 citron 54 citronnier 54 citrouille 31 classeur 133 clémentine 54 cocotte 80 cognassier 48 coiffe 116 coiffure 115 coing 48 collation 99 commod 134 complet 111 concombre 36 coquillage 21 cornichon 36 costume 111 côte 12 côtelette 12 couche 135 couchette 135 couloir 131 coupe 95 couperet 82 courge 31 coussin 136 couteau 94 coutelas 83 couvert 93 crabe 20 cravatte 119 cresson 33 crevette 20 croissant 70

croûton 69 crustacés 20 cuiller 94 cuire 92 cuisine 77, 92 cuisinier, -ère 92 cuisinière 77 cuisson 92 culotte 112 datte 55 dattier 55 déjeuner 98 demeure 6 denrées 4 digestif 101 dîner 98, 99 diva 137 domicile 6 drap 136 draper 139 draperie 139 eau 100 eau-de-vie 101 échalote 28 écrevisse 20 écumoire 84 edredon 136 églefin 17 égoutoir 83 endive 34 entonnoir 84 entrée 97 entretenir 2 entretien 2 épinard 31 escargot 21 escarpin 127 espadrille 127 estragon 29 étagère 134 farine 66 fauteui 137 faux-filet 12 fertile 44

156 fertilité 44 fève 36 figue 48 figuier 49 filet 12 flan 71 fouet 83 foulard 119 four 68 fourchette 94 fourneau 78 fournil 69 fourrure 118 foyer 77 frac 112 fraise 50 fraisier 50 framboise 50 framboisier 51 frigidaire 79 friteuse 81 froment 65 fructueux 44 fruit 44 gabardine 117 galoche 126 gant 119 garde-manger 79 garde-robe 111, 130, 138 gâteau 71 gibier 15 gigot 12 gilet 112 goûter 99 grenade 56 grenadier 56 grenadine 100 gril 78 grillade 13 griller 93 groseille 51 habillement 5, 110 habiller 5

Index, Français habiller, (s') 110 habit 5, 111 habitation 6 habiter 6 habits 110, 111 hachoir 83 haricot 36 homard 20 hors-d'oeuvre 97 huître 21 imperméable 117 jalousie 140 jambon 14 jaquette 113 jupe 113 jupon 113 kola 102 laitue 32 langouste 20 lardoire 83 légumes 27 lentille 37 levain 67 levure 67 limande 17 linge 114 liqueur 101 lit 135 literie 135 logement 5 loger 6 lotte 18 louche 94 loup 16 maillot 115 maïs 66 maison 6 mandarine 54 manteau 116 maquereau 18 marmite 80 marron 53 maté 103 matelas 135

melon 48, 115 menu 96 merlan 18 meuble 132 meubler 132 meunerie 64 meunier 64 minoterie 64 minotier 64 mitaine 119 mobilier 132 mocassin 126 mortier 82 morue 17 moudre 65 moufle 119 moulin 64, 83 mouton 11 mouture 65 moyen 2 mule 128 mûre 49, 59 mûrier 49 muron 49, 59 muscade 52 myrtille 50 nappe 96 navet 36 noisetier 52 noisette 52 noix 51 nourrir 3, 91 nourriture 3, 91 noyer 52 oeuf 16 oignon 28 olive 45 olivier 46 orange 53, 100, 108 orange amère 54 orangeade 100 oranger 54 oreille 136 orge 66

Index, Français oseille 29 ouvre-boîte 83 pain 69 pain blanc 69 pain complet 70 pain de froment 69 pain de seigle 69 pain noir 69 pain noir 69 paletot 117 pamplemousse 55 pantalon 112 pantoufle 127 papier peint 140 pardessus 117 parer 134 passoire 84 patate 34 pâté 15 pâte 67 pâtisserie 70 pâtissier 70 pêche 45 pêcher 45 pèlerine 117 pelisse 117 penderi 138 perch 138, 145 perche 16, 18 perche 138 persil 29 petit pain 70 petit-déjeuner 98 pétrir 67 pièc 131 piligrine 117 piment 28 pissenlit 33 pistache 46 pistachier 46 placard 134 plat 96 poêle 78, 81 poire 47

poireau 28 poirier 47 pois 30 poissonnière 81 polochon 135, 143 pomme 47 pomme de terre 34 pommier 47 porte-manteau 138 possibilité 1 pot-au-feu 13 potage 97 poulet 12 presse-citron 84 primeurs 27 provisions 4 prune 46 prunier 46 pupitre 133 radis 35 raie 17 raiponce 33 raisin 48 râpe 84 ravitaillement 4 ravitailler 4 réchaud 78 récipient 79 recourir 2 recours 1 repas 90, 98 réserve 2 ressource 2 réveillon 99 ride 140, 145 ridea 140 rissoler 93 robe 113 romaine 33 ronces 50 rôti 93 roti 13, 93 rôtissoire 78 rouleau 85

157 rutabaga 35 sabot 126 saindoux 15 salade 32 salle à manger 131 salop 114, 121 salopette 114 salsifis 35 sandale 127 sardine 17 sarrau 114 saucisson 14 saucissse 14 saumon 19 savate 125 scarole 34 séjou 131 service 97 serviette 96 sièg 137 soda 100 soja 37 son 66 soucoupe 95 soulier 125 soupe 97 souper 99 soupière 96 spiritueux 101 stor 140 strapontin 137 subsistance 1 taboure 137 tâche 80 taie 136 tamis 63 tamiser 63 tanche 19 tapisser 139 tapisserie 139 tapissier 139 tarte 71 tasse 95 tentur 139

158 thé 102 théière 95 thon 18 tisane 103 tomate 31 tranchoir 82 traversi 135 truffe 37 truite 19 van 63 vanner 64 veau 11 verre 95 veste 112 vestiaire 130 vestibule 130 vêtements 111 vêtir 5 viande 3, 91 victuailles 4 vin 102 vivres 4 volaille 11, 15

Frioulan àbit 110, 113 abit 5 abitâ 6 abitazion 6 aghe 100 aghe di vite 101 agnél 11 ai 28 alcul 101 aliment 3, 91 alimentâ(si) 3, 91 alimentazion 3, 90 amobilî 133 amobilimen 132 ananas 55 àndi 130 armâ 133

Index, Français

armelin 45 armelinâr 45 artichoc 30 bacalà 17 baret 116 batane 82 becarie 10 bechâr 10 bevaron 100 bire 102 bisate 19 bisugn 2 blède 34 bo 11 boldone 14 boli 92 bragóns 112, 113 café 102 cai 21 cape 21, 117 capot 117 cappotto 116 capus 32 caròtule 35 cartùfele 34 casselì 134 cène 99 cerfoi 29 cesare 30, 39 cespâr 46 cèspe 46 cevole 28 chalce 118 chaldere 81 chalderie 80 chàmar 131 chamése 114 chamesot 114 chase 6 ciapièl 115 cintùre 118 cjadìn 80 cjastigne 53 cjastinâr 53

cochet 135 coculàr 52 cocule 51 codogn 48 codognàr 48 coltri 83 cope 95 coridó 131 costum 111 còtule 113 credine 134 creson 33 cudumar 36 cuesset 12 cueste 12 curtìs 94 cusin 92 cusine 77, 92 cusinir 92 dàtul 55 dibisugn 2 dolc 71 domicili 6 farine 66 fave 36 fazzolèt 119 fersorie 81 fic 48 filet 12 fogolàr 77 fónc 37 forment 65 fornàr 68 foraì(si) 4 fràmbue 50 fraule 50 frigidèr 79 frioul 113 fritule 71 furnel 78 gabine 132 gambar 20 gelosi 140 ghaline 12

Index, Frioulan

glarine 119, 125 glasigne 50 gôt 95 grans 65 granz 20 gridele 78 groseiller 51 gulaziôn 98 guliziôn 98 gustà 90 impastâ 67 infusion 103 intimel 136 jache 112 jachetine 113 jè 135 latuje 33 les 13 letori 133 levàn 67 librari 133 licôr 101 lié 135 limon 54 limonade 100 limonâr 54 lint 37 lozâ 6 lue 18 mandarin 54 mandolâr 53 mandule 52 manèzze 119 manghative 4 mantignî 3 mantigniment 2 maôn 115 marmite 80 maron 53 masanâ 65 masanadur 65 masanadure 64 masanin 83 melanzane 31, 54

melar 48 melon 48 miez 2 mignéstre 97 milùz 47 milùz granai 56 mirìnde 99 mirt 50 mobili 132 mobil 132 montòn 11 more 49, 59 mulin 65 mulinar 64 narancade 100 naranz 53 naranzàr 54 noglàr 52 noie 52 (noie) mosejade 52 nudriment 3, 91 nudrì(si) 3, 91 ombrine 16 òstrighe 21 pagnut 70 pampelmo 55 pan 69 pan gal 70 panatene 68 pantòfule 127 past 98 paste 67 pastiz 15 pastizzir 70 pàtate 34 peràr 47 persut 14 peveròn 28 piarsolàr 45 piàrsul 45 pielìzze 118 pignate 80, 86 pióre 11 piròn 94

pirùz 47 piruz 18 pistac 46 planele 128 plat 96 polamp 11, 16 polez 12 poltron 137 póme 44 pomodoro 31 pòmule 49 pressèmul 29 provision 4 puar 28 pussibilitàt 1 ràf 36 ravanèl 35 raze 17 recipient 79 ribis 51 ricori 2 ricors 1 risierve 2 risorse 2 rodul 85 rost 93 rustit 13 sain 15 salamàr 14 salate 32 salm 19 salvadi 15 sandul 127 sardele 17 scàrpe 125, 126 scarpet 127 scarpino 127 scarpon 126 scritor 132 scrivani 133 scudièle 81, 95 sed 137 sedòn 94 sèlino 35

160 semule 67 sent 137 servìzi 97 sgabè 137 sòe 37 sòpe 97 spare 30 spèt 82 spinaze 31 spine 50 spirt 101 stivai 126 stivalet 126 strapontì 137 stud 132 stùe 78 subsistence 1 supière 96 svintulà 64 tamès 63 tamesà 63 tapecà 139 tapecari 139 tapecì 139 targon 29 tavajùz 96 tè 102 tencha 19 tomat 31 torte 71 tovàe 96 trìfule 37 trute 19 uarzi 66 ùe 48 ulivàr 46 ulive 45 ùv 16 verdure 27 vestiàr 130 vestit 110 vigiel 11 vin 102 visti (-si) 110

Index, Frioulan

visti(si) 5 vistit 5 zariesár 47 zariese 47 zaváte 125 zücul 126

Galicien abacat 55 abastecer(se) 4 abastecimento 4 abrelatas 84 abrigo 116 accesorio 118 aceitona 45 ágoa 100 agrión 33 aipo 35 albercoque 45 albricoqueiro 45 alcachofra 30 alcoba 131 alcohol 101 alimentación 3, 90 alimentar 3, 91 alimento 3, 91 alio 28 alio-porro 28 almofadó 136 almorzo 98 aloxamento 6 aloxarse 6 alpargata 127 amasadeiro 69 amasar 67 ameixa 46 ameixeira 46 amendoa 52 amendoeira 53 amora 49 anchova 17 anguía 19

aparado 134 aperitivo 101 aprovisionar 4 arándano 50 arca 134 armari 133 artículos 4 arxivado 133 asado 13, 93 asador 79 asar 93 asent 137 atún 18 auguardente 101 avea 66 aveleira 52 avellana 52 babucha 127 bacalau 17 bagaña 49 banana 55 barreñón 80 batedor 83 batería 82 bebida 100 berinxela 30 beterraba 34 bibliotec 133 boina 116 bolo de pan 70 bombín 115 borceguí 126 borrego 11 bota 126 botín 126 braga 112 brioche 71 brócolos 32 buñol 71 burriqueiro 33 cabaceira 31 cabala 18 cabaza 31 cadeiro 137

Index, Galicien café 102 cafetiera 94 calcetín 118 caldeira 81 caldeiro 80 calzado 125 calzón 112 calzons 114 cama 135 camisa 114 camiseta 114, 115 canapé 138 capa 117 capote 117 caracol 21 caranguexo 20 caranguexo de mar, 20 carne asada ñas grellas 13 carneiro 11 carniceiro 10 carnicería 10 carpa 19 casa 6 casco 116 castaña 53 castañeiro 53 caza 15 cazarola 79 cazoula 81 cea 99 cebóla 28 ceboliño 29 ceia 99 cenoura 35 centeu 66 cerefolio 29 cereixa 46 cereixeira 47 cervexa 102 chaleque 112 chalota 28 chaqué 113 chinela 128

cidra 56 cidreiro 56 cintò 118 ciroulas 114 cítricos 53 clementina 54 coador 84 coberto 93 cocer 92 cocido 13 cociñeiro, -a 92 coción 92 cogumelo 37 coifa 116 coitela 82 col 32 cola 102 colchó 135 colete 112 colgadur 139 coltelo 94 comedo 131 comida 90, 98 comoda 134 concha 21 copa 95 cordeiro 11 corredo 131 cortiniñ 140 costela 12 costeleta 12 couve-nabiza 35 couvefrol 32 cribar 64 crustáceos 20 cuart 131 culler 94 cuncha 94 dátil 55 datileira 55 despensa 79 dexexún 98 digestivo 101 divá 138

doce 71 domicilio 6 dourar 93 edredón 136 enagua 113 enfusión 103 entrada 97 entremés 97 escarola 34 escarpín 127 escritori 133 escúdela 95 escurredoiro 83 espargo 30 espinafre 31 espirituoso 101 esprimidor 84 espumadeira 84 estantería 134 estragón 29 estufa 78 estufar 93 faba 36 faca 83 faldra 113 farelo 67 fariña 66 fariñeiro 64 ferneiro 63 fértil 44 fertilidade 44 ferver 92 fervidoiro 80 figo 48 figueira 49 flan 71 fogar 77 forneiro 68 fornelo 78 fornilho 78 forno 68 frac 112 fralda 113 framboesa 50

162 framboeseiro 51 frixideira 81 frixidora 81 froito 44 fructuoso 44 fulard 119 funil 84 gabán 117 gabardina 117 gabinet 132 galiña 12 galo 17 galocha 126 gamba 20 garfo 94 gorra 116 granada 56 granadina 100 gravata 119 griselleira 51 grosella 51 guarda-roupa 111, 130, 138 habitación 6 habitar 6 hervella 30 hortalizas 27 impermeabel 117 langosta 20 laranxa 53 laranxeira 54 lardeadeira 83 lavagante 20 leito 135 leituga 32 lentrella 37 lenzo 114, 136 levadura 67 licor 101 limoeiro 54 limón 54 limonada 100 liteira 135 lucio 18

Index, Galicien luva 119 macieira 48 maínzo 66 mandarina 54 manopla 119 manteiga 15 mantel 96 mantemento 2 manter 2 marmeleiro 48 marmita 80 masa 67 mate 103 mazá 47 medio 2 meia 118 melón 48 menú 96 merenda 99 mermelo 48 millo 66 mitón 119 mobiliario 132 mobla 132 moblaxe 132 moeda 65 moer 65 moiño 64 molinería 64 molinillo 83 mono 114 mora 59 mórcela 14 morda 6 moreira 49 morogeira 50 morteiro 82 moscada 52 móve 132 muiñero 64 nabo 36 naranxa amara 54 naranxada 100 necesidades 2

nevera 79 nogueira 52 noz 51 nutrición 3, 91 nutrir(se) 3, 91 obrado 132 ola 80 oliva 45 oliveira 46 orgo 66 ostra 21 ovo 16 paadeiro 68 paaderia 68 paleto 117 pan 69, 139 pan centeo 69 pan integral 70 pan moreno 70 pan trigo 69 panadeiro 68 pantufla 127 papel pintado 140 pasta 67 pasteleiro 70 pastelería 70 pataca 34 patalon 112 pele (abrigo de) 118 peliza 117 pepineiro 36 pera 47 perca 18 percha 138 perchado 138 pereira 47 perexil 29 perna 13 pescada 18 pexegeiro 45 pexego 45 pimento 28 piña 55 pistacheiro 46

163

Index, Gascon

pistacho 46 polo 12 poltron 137 pomo 47 posibilidade 1 postre 97 potaxe 97 pratiño 95 prato 96 provisión 4 pumerega 47 pupitre 133 rabanete 35 raia 17 ralador 84 recipiente 79 recorrer 2 recurso 1 reserva 2 residencia 6 robalo 16 rolo 85 sabato de quarto, 127 sala de estar 131 salada 32 salchicha 14 salchichón 14 salmón 19 sandalia 127 sardiña 17 servizo 97 soda 100 sombreiro 115 sopa 97 sopeira 96 soxa 37 subsistencia 1 taburet 137 talladeira 82, 83 tamiz 63 tamizar 63 tanxerina 54 tapaboca 119 tapiceir 139

tapiza 139 tapizari 139 tarta 71 taza 95 té 102 tempranas 27 tenca 19 temo 111 teteira 95 tisana 103 tomate 31 torta 71 toucado 115 touciñeiro 14 tovalleta 96 traspontí 137 traveseir 135 travessa 96 traxe 5, 111 trigo 65 troita 19 trufa 37 uva 48 vaglio 63 vaso 95 vestíbul 130 vestido 110, 112, 113 vestimenta 111 vestir (-se) 110 vestuari 130 vestuario 110 vianda 3, 91 viño 102 vivenda 6 viveres 4 voaría 11, 15 xamón 14 xelosí 140 xermen 67 xersei 115 zapatilla 127 zarza 50

Gascón abagnoü 50 abilhá 5 abilham 5 abilhamén 110 abilhar(s') 110 abilhure 110 abitá 6 abitacioü 6 alh 28 alimentacioü 3, 90 amele 52 amelé 53 amoublamén 132 amouré 49 amoure 49, 59 anchoy 17 angéle 19 aprouve 4 armar 133 arrasim 48 arrasim 51 arrasim de coulindre 51 arraye 17 artichá 30 assiéte 96 aureilhé 136 aygue 100 aygue-ardent 101 bahú 134 bassie 80 baterie 82 bebe 100 bentá 64 berrét 116 besoügne 2 béste 112 besti(-s) 5 bestimé 5 betét 11 bí 102 biblioutéque 133

164 bière 102 binagré 29 bistourtè 85 bitalhe 4 bìures 4 blat 65 blét 34 blouse 114 blu 113 boéu 10 boi 95 bòte 126 boulange 68 bourì 92 bouridé 80 boutìne 126 brespè 99 broche 82 brouché 18 bufé 134 cabiné 131 cadéyr 137 cadière 137 cafè 102 caffetière 94 cagoulhe 21 caleçoû 114 camise 114 camiséte 114 camparò 37 canapè 138 cape 117 capèt 115 capote 117 carpe 19 carrote 35 cascou 115 casquete 116 casserouléte 81 casso 94 cassòle 79 castàgn 53 castagne 53 caudè 80

Index, Gascon

caulet 32 caussadure 125 causséte 118 caussoû 127 ceboulé 29 cerfùlh 29 cerisè 47 cerise 46 cernà 64 chapéu 115 charcuterie 13 charcutiè 14 chardin 17 cibade 66 cibe 28 cinte 118 citro 54 citroû 54 citroun 54 coéyfe 116 coèyfure 115 comôde 134 coquèle 80 côse 92 coste 12 costùme 111 coucurela 31 coudoùg 48 couje 31 coulinda 51 coumpandje 97 coupadé 82 coupe 95 cournic 36 courredé 131 cousedé 92 cousinade 77 cousine 77, 92 cousinè, -re 92 cousteléte 12 coutelàs 83 coutèt 94 crambe 131 cravate 119

crechoü 33 crouste 69 culhé 94 culote 112 debach 118 demoure 6 denrade 4 dessèr 97 dinnà 99 drap 136 drapà 139 draperi 139 endébio 34 enfousioü 103 entertié 2 entrade 97 escarol 34 escarpi 127 esclòp 126 escumadora 84 esdejoà 98 esdejoade 98 esgoutadé 83 espargate 127 esperi toùs 101 espinà 31 estrago 29 fértil 44 fertili 44 filet 12 foét 83 foulàr 119 fourchéte 94 fournèu 78 fourradure 118 fragüe 50 fraguèy 50 framboè 50, 51 froumén 65 fructuo 44 frut 44 galoche 126 garde-raube 111, 130, 138

Index, Gascon gibiè 15 gigôt 12 goubelét 95 grasilhe 78 grilhà 93 grilhade 13 habe 36 hachadé 83 harie 66 higuè 49 higue 48 hounilh 84 hour 68 hournèr 69 iranjè 54 iranje 53 jamboû 14 jaquéte 113 jass 135 jipoû 112 jupe 113 jupoû 113 lapi 35 lardadére 83 lentilha 37 leytugua 32 lhebam 67 lhéi 135 licoù 101 limande 17 limounade 100 linge 114 lote 18 loudjà 6 loudjamén 6 macarèu 18 malhôt 115 mandari 54 màntou 116 marroû 53 masère 10 maserè 10 matalà 135 maysoû 6

meloû 48 menut 96 merinjâ 30 merlàn 18 merlùs 17 milhôc 66 mobiliè 132 moblà 132 môble 132 môle 65 moujén 2 moulî 64 mouliè 64 moulinet 83 mourtè 82 moutoû 11 mule 128 muscade 52 nape 96 neurimén 3, 91 nogue 51 nose 51 nouguè 52 ordi 66 oubradoù 132 oulibe 45 oulibèt 46 ourtal 27 pâ blanc 69 pâ d'arradoù 70 pâ gris 70 pâ 69 padéne 81 paletô 117 pantaloû 112 pantoufle 127 passadére 84 pastà 67 paste 67 pastis 15 pastis 71 pastisse 70 patate 34 pelerine 117

pelisse 117 pèrche 18 perchée 45 perchegué 45 perdessùs 117 pére 47 perè 47 pèse 30 peyras 29 pidè 140 pimén 28 piue 16 plàca 134 plat 96 plumoû 136 poêle 78 poule 11 poumè 47 poume 47 poure 11 poussibilitàt 1 poutàtje 97 probisi 4 pruè 46 prue 46 pupitr 133 rabita 4 rabital 4 raspadé 84 raube 113 rebelhoû 99 recoùrre 2 recours 1 repàs 90, 98 resèrbe 2 roumèc 50 roumén 69 roussi 93 rousti 93 roustit 93 roustit 13 sabate 125 salsifl 36 saucisse 14

166 saumoû 19 sayî-dous 15 sedàs 63 sedassà 63 ségle 65 serbice 97 serbiéte 96 sergalh 11 setedé 137 sietoû 95 souliè 126 soupà 99 soupe 97 soupière 96 subsistance 1 tabouré 137 tape-nas 119 tapissà 139 tapissarie 139 tapissàyre 139 tasse 95 tè 102 tisane 103 toumate 31 toun 18 toustadére 79 trouéte 19 ustri 21

Italien abbigliamento 5, 110 abburattare 64 abitare 6 abitazione 6 abiti 110 abito 5, 111, 113 abito completo 111 accessorio 118 acciuga 17 acetosella 29 acqua 100 acquavite 101

Index, Gascon aglio 28 agnello 11 agrume 53 agrumi 53 albicocca 45 albicocco 45 àlcool 101 alimentare 3, 91 alimentarsi 3, 91 alimentazione 3, 90 alimento 3, 91 alloggiare 6 alloggiamento 6 alloggio 6 ammobiliamento 132 ananas 55 anguilla 19 antipasto 97 aperitivo 101 approviggionare 4 approvvigionarsi 4 apriscatole 84 aragosta 20 arancia 53 aranciata 100 aranciata 100, 108 arancio 54 armadi 133 armadio a muro 134 arrostire 93 arrosto 93 asparago 30 attaccapanni 138 avena 66 avocado 55 babbuccia 127 bacca 49 banana 55 barbabietola 35 batteria 82 batticrema 83 belouso 114 berretto 116 biancheria 114

bibita 100 biblioteca 133 bicchiere 95 bietola 34 birra 102 bisogno 2 blusa 114 bollire 92 bollitore 80 bombetta 115 brasare 92 brioscia 71 broccoli 32 bue 10 burda 33 caccia 15 caffè 102 caffetiera 94 calcetto 127 caldaio 80 calderotto 81 calza 118 calzino 118 calzoni 112, 114 camera 131 camera da letto 131 camicia 114 camiciola 114 camiciotto 114 canapè 138 cantuccio 69 cappa 117 cappello 115 cappotto 117 carciofo 30 carne alla gratella 13 carota 35 carpa 19 carta da parati 140 casa 6 casco 116 casseruola 79 cassetone 134 castagna 53

Index, Italien

castagno 53 catino 80 cavolfiore 32 cavolo 32 cavolo rapone 35 cedrato 56 cena 99 cenone 99 cerfoglio 29 cetriolino 36 cetriolo 36 chiocciola 21 ciabatta 125 cibolino 29 cicoria 33 cicoria belga 34 cicoria 33 ciliegia 46 ciliegio 47 cintura 118 ciotola 81 cipolla 28 cipollina 29 clementina 54 cofano 134 cola 102 colazione 98 colino 84 coltello 83, 94 conchiglia 21 confetto 70, 75 coperto 93 coppa 95 copricapo 115 cornetto 70 corridoio 131 cortina 139 coscio 13 costola 12 costoletta 12 costume 111 cotogna 48 cottura 92 cravatta 119

credenza 134 crescione 33 crostaceo 20 crusca 67 cuccetta 135 cucchiaio 94 cucchiaione 94 cucina 77, 92 cuciniere, -ra 92 cuffia 116 cuocere 92 cuscino 136 dattero 55 derata 4 digestivo 101 dispensa 79 divan 138 dolce 71 domicilio 6 drappeggiare 139 drapperia 139 fagiolo 37 farina 66 fava 36 fazzoletto 119 federa 136 fertile 44 fertilità 44 fico 48, 49 flan 71 focolare 77 forchetta 94 fornaio 68 fornello 78 fornire 4 fornirsi 4 forno 68 frac 112 fragola 50 frigorifero 79 frittella 71 frumento 65 frutto 44 fruttuoso 44

167 fungo 37 gabardine 117 gabinetto 132 gallina 12 gamberetto 20 gambero 20 gelosia 140 gelso 49, 59 giacca 112, 113 girarrosto 79 giubba 111 gonna 113 gran turco 66 granatina 100 granchio 20 grano 65 graticolare 93 grattugia 84 griglia 78 guanciale 136, 143 guanto 119 guardaroba 111, 130, 138 imbuto 84 impastare 67 impermeabile 117 indivia 34 infusione 103 insalata 32 lampone 50 lardatoio 83 làttia arruflfàda 34 lattuga 32 leggio 133 legume 27 lenticchia 37 lenzuolo 136 lesso 13 letto 135 lettiera 135 lettuccio 135 libreria 133 lievito 67, 68 lima 17

168 limonata 100 limone 54, 100, 108 liquore 101 luccio 18 macinino 83 macinare 65 macinatura 65 macinazione 64 maglietto 115 maglione 115 mais 66 mandarino 54 mandorla 52 mandorlo 53 mannaia 82 mantello 116 mantenere 3 mantenimento 2 marmitta 80 marrone 53 marrone 53 marsina 111 materasso 135 matterello 85 melagrana 56 melagrano 56 melangola 54 melanzana 30 melo 48 melone 48 menu 96 merenda 99 merluzzo 17 mezzo 2 mezzo guan te 119 minestra 97 mirtillo 50 mobile 132 mobilia 132 mocassino 126 molino 65 molino industriale, 64 mora 49, 59 moro 49

Index, Italien

mortaio 82 mortella 50 moscata 52 muffola 119 mugnaio 64 mutande 114 nasello 18 nocciola 52 noce 51, 52 noce moscata 52 nutrimento 3, 91 nutrire 3, 91 nutrirsi 3, 91 oliva 45 olivo 46 omaro 20 ombrina 16 origliere 136 orzo 66 ostrica 21 padella 81 paiolo 81 palma da dattero, 55 paltò 117 panciotto 112 pane 69 pane bianco 69 pane bigio 70 pane di frumento, 69 pane di segale 69 pane giallo 70 pane integrale 70 panetteria 68 panetto 70 panni 111 pantalone 112 pantaloni 112 pantofola 127 pasta 67, 71 pasticceria 70 pasticciere 70 pasticcio 15 pasto 98 patata 34

pecora 11 pellegrina 117 pelliccia 118 pentola 80 pera 47 perca 18 pero 47 pesca 45 pesciaiola 81 pesco 45 pianella 128, 129 pianella 128 piattino 95 piatto 96 pisello 30 pistacchio 46 piumino 136 pollame 11, 15 pollo 12 poltron 137 pomo 47 pomodoro 31 pompelmo 55 porro 28 possibilità 1 pranzo 90 prezzemolo 29 prima colazione 98 prima portata 97 primaticcia 27 prosciutto 14 provviggione 4 prugna 46 prugno 46 radice 35 rapa 36 raperonzolo 33 raponzo 33 ravanello 35 razza 17 recipiente 79 ribes 51 ricorrere 2 ricorso 1

169

Index, Occitan

riserva 2 risorsa 2 romana 33 rosolare 93 rutabaga 35 sala de pranzo 131 salmone 19 salotto 131 salsiccia 14 salsicciotto 14 salume 14 salumeria 13 salumiere 14 sandalo 127 sanguinaccio 14 sardina 17 sassefrica 36 scaffaletto 134 scalogna 28 scarola 34 scarpa 125, 126 scarpeta di corda, 127 scarpino 127 scarpone 126 schedario 133 schumaiola 84 scolatoio 83 scombro 18 scritttoio 132, 133 scrivania 133 sedano 35 sedia 137 segale 65 selvaggina 15 servizio 97 sgabello 137 socolo 126 soda 100 soffione 33 soia 37 sottana 113 spiedo 82 spigola 16 spina 50

spinacio 31 spirito 101 spremilimoni 84 spuntino 99 stanza 131 stivale 126 stivaletto 126 stoia 140 strapuntino 137 strutto 15 studio 132 stufa 78 sugna 15 sussistenza 1 tagliere 82 tappezzare 139 tappezzeria 139 tappezziere 139 targone 29 tartufo 37 tazza 95 tè 102 teiera 95 tenda 140 tinca 19 tisana 103 tonno 18 torta 71 tovaglia 96 tovagliolo 96 trapunta 136 tritatutto 83 trota 19 uovo 16 uva 48 vagliare 63 vaglio 63 ventilabro 63 ventilare 64 ventolare 64 verdura 27 vesta 112 vestiario 130 vestibolo 130

vestire 5, 110 vestirsi 5, 110 vestiti 111 vestito 5 vettovaglia 4 vettovagliare 4 vino 102 vìveri 4 volatile 11, 15 zoccolo 126 zucca 31 zuppa 97 zuppiera 96

Occitan abilhage 110 abilhamen 5 abilhament 110 abilhar(s') 110 abilhar(s) 5 abit 5 abitacioun 6 abitar 6 acessori 118 adrera 50 agrifin 17 aigledou 136 aigo ardent 101 aiguë 100 aire 50 albricôt 45 albricotièr 45 alcôl 101 alh 28 alimentacioun 3, 90 alôca 51 aloquièr 51 amarièr 49 ameliero 53 amelo 52 amora 49, 59 amoublame 132

170 amoureto 49, 59 ananas 55 anchòia 17 anhèl 11 aperitiu 101 api 35 aranjado 100 armar 133 assét 137 aurihié 136 avelana 52 avelanièr 52 baboucho 127 bacina 80 baio 49 baluta 64 banano 55 baterié 82 baü 134 belouso 114 berigola 37 berret 116 besonh 2 bestourtié 85 bevenda 100 biblioutec 133 bièrra 102 bigarrada 54 biòu 10 blat 65 bleda 34 bledaraba 34 boi 95 bolidor 80 bordequin 126 bota 126 botina 126 boudin 14 bougneto 71 boulengié 68 boulenjarié 68 bouta-couire 13 brago 112 brasar 92

Index, Occitan

brasiéra 80 bren 67 bresca 140 brochet 18 brocho 82 cacalaus 21 cacho-crousto 99 cadiér 137 cadiera 137 café 102 cafetiéra 94 calsoun 114 cambarót 20 cambra 131 camisa 114 camiseta 114 canapé 138 capa 117 capél 115 capot 117 carchofa 30 carpa 19 casco 115 casqueta 116 casseiroulo 79 cassis 51 cassouleto 81 cassun 15 castahn 53 castanha 53 caudiér 80, 81 caul 32 caulet flori 32 caulet-broco 32 caussa 125 causseto 118 cavilhon 17 ceba 28 cebóla 29 cedrat 56 cedratiér 56 cerfuélh 29 ceriér 47 ceriera 46

chambre 20 chaplaire 83 charcutarié 13 charcutié 13 cinta 118 citrón 54 citroniér 54 civada 66 codonh 48 codonhiér 48 còfa 116 cofadura 115 cogorla 31 coissi 136 cojon 36 comòd 134 confetto 70 copa 95 corredo 131 cose 92 cosedura 92 cosina 77, 92 cosinièr, -èra 92 cosinièra 77 costum 111 cotèl 94 cotelàs 83 coucoumbre 36 coucourdo 31 couissinier 136 coulecto 98 coumpanage 97 couquilhage 21 cousteleto 12 coustello 12 cranc 20 cravata 119 creisselons 33 crostet 69 cubert 93 culhier 94 cussoun 127 danrèio 4 datié 55

Index, Occitan dátil 55 debàs 118 demora 6 desjunada 98 despenso 79 despensou 134 desservo 97 digestiu 101 dinnar 99 diva 138 domicili 6 drap 136 drapa 139 drapariá 139 endévia 34 enfousioun 103 entretenerla 2 escarola 34 escarpín 127 escaufeta 78 eschaloto 28 esclòp 126 escouladou 83 escrivaniá 132 escrivanié 133 escumadouiro 84 espadrilha 127 espargue 30 esperitós 101 espinare 31 estajier 134 estor 140 estragoun 29 estrapunti 137 farina 66 fava 36 favaron 36 fertile 44 fertilità 44 figa 48 figuièr 49 filet 12 flan 71 foet 83

fogal 77 foganha 77 forn 68 fornèl 78 fornièra 69 forqueta 94 forradura 118 fougasset 71 fougassoun 71 foulard 119 fraga 50 fragosta 50 fraguièr 50 frambousié 51 froment 65 fruch 44 fruchôs 44 gabine 131 galina 12 galinet, -a 12 gambajon 14 gant 119 garda-rauba 111, 130, 138 gigot 12 gileta 112 gobel 95 gobelet 95 gousta 99 granadino 100 grasilha 78 grasilhada 13 grasilhar 93 grouselié 51 grousello 51 intrada 97 iôu 16 irange 53 irangièr 54 jaqueta 113 jass 135 jupa 113 jupon 113 laituga 32

langosta 20 lardadoira 83 legum 27 lèi 135 lentilha 37 levadura 67 levam 67 lichari 135 licour 101 ligombbau 20 limando 17 limonada 100 linge 114 litoch 135 lombarda 33 loubas 16 louja 6 loujammen 5 lusc 94 macarèl 18 maison 6 malhòl 115 malhòt 115 mandarino 54 manouflo 119 man tèi 116 marroun 53 masèl 10 maselièr 10 matalà 135 mejan 2 melon 48 membre 131 menut 96 merinjana 30 merlan 18 merluç 17 milh 66 mióugranié 56 miougrano 56 mitano 119 mòbl 132 mobla 132 móldre 65

172 molin 64 molin de . . . 83 molinièr 64 mortier 82 moton 11 moubilié 132 moulinarié 64 mòuto 65 mula 128 muscado 52 nap 36 napo 96 noga 51 noguièr 52 nourritouro 3, 91 obrado 132 ola 80 oliva 45 olivier 46 ordi 66 padèla 81 padeno 81 paletot 117 pan 69 pan blanc 69 pan brun 70 pan de bren 70 pan negre 69 pantaloun 112 pantofla 127 partidor 82 passadoira 84 pasta 67 pastenaga 35 pastis 15 pastissariá 70 pastissièr 70 pèile 78 peissonièra 81 pelerino 117 pelissa 117 penjado 138 pèr-dessus 117 pera 47

Index, Occitan

pèrca 18 perièr 47 pèrsec 45 perseguièr 45 persil 29 pese 30 pico 16 pimentón 28 pissalait 33 pistachié 46 pistacho 46 placar 134 plat 96 pola 11 pom 47 pomièr 47 porre 28 potatge 97 poussibleta 1 prestir 67 primor 27 provesioun 4 pruna 46 prunièr 46 pupitre 133 rabe 35 raja 17 raponchon 33 rasim 48 raspa 84 rauba 113 ravitaia 4 ravitaiamen 4 recipiènt 79 recorrer 2 recors 1 repas 90, 98 reservo 2 revelhet 99 ridè 140 romee 50 rostidoira 78 rostir 93 rostit 13, 93

roussi 93 sabata 125 sagin 15 salada 32 salsefic 35 samoun 19 sandalo 127 sardina 17 sargal 114 sarroun 114 saussissot 14 saussissso 14 seda 63 sedagar 63 segal 65 selo 137 servid 97 servietto 96 sieto 96 sietoun 95 sopa 97 sopado 131 sopar 99 sopiéra 96 soulié 125 subsisténcia 1 talhador 82 tapissa 139 tapissariá 139 tapissié 139 tapo-nas 119 tartifie 34 tasso 95 té 102 teiero 95 tenca 19 tenda 139 tisana 103 tomata 31 ton 18 trartra 71 traversa 135 trocha 19 trufa 37

Index, Portugais

ustra 21 van 63 vanar 64 vedèl 11 vésta 112 vestiar 130 vestibul 130 vestidura 111 vestiment 5 vestir 5 vestir (se) 110 vianda 3, 91 vin 102 vinagreta 29 vitalha 4 viures 4 volalha 11, 15

Portugais abastecer(se) 4 abóbora 31 abrelatas 84 accessorio 118 acepipes 97 adj 112 agriào 33 aguarden te 101 águya 100 aipo 35 airela 50 albacate 55 albricoque 45 albricoqueiro 45 alcachofra 30 àlcool 101 alface 33 alho 28 alho-porro 28 alimentaçâo 3, 90 alimentar 3, 91 alimento 3, 91 almoço 98

alm090 (pequeño -), 98 almofad 136 alojamento 6 alojarse 6 alpargata 127 amasadeiro 69 amassar 67 ameixa 46 ameixeira 46 amendoeira 53 amora 49 amoreira 49 ananás 55 anchova 17 anho 11 aparado 134 aperitivo 101 aprovisionar 4 arca 134 armàri 133 armàrio metido na parede 134 arraia 17 arrosto 13 artigos de cama 135 asada 13 assado 13, 93 assador 79 assar 93 assent 137 atapeta 139 atum 18 aveia 66 avelà 52 aveleira 52 azeitona 45 azevia 17 babucha 127 bacalhao 17 baga 49 banana 55 batata 34 batedor 83

173 batería 82 bebida 100 beringela 30 beterraba 34 bibliotec 133 blusa 114 boina 116 bolo 71 boné 116 borzeguim 126 bota 126 botina 126 brioche 71 brócolo 32 cabaceira 31 cabid 138 capa 15 cagarola 79 calióla 81 cadeir 137 cadeirinh 137 café 102 caldeira 80 calcado 125 calóes 112 caldeira 80, 81 caldeiro 80 caldo 97 cama 135 cámar 131 camaráo 20 camisa 114 camiseta 114 camisola 115 canapé 138 canto de pao 69 capa 117 capacete 116 caracol 21 caranguejo 20 caranguejo do mar, 20 carne ai sui ferri 13 carneiro 11 caminaría 10

174 carniceiro 10 carpa 19 carteir 133 casa 6 casaca 112 casaco 116 cássis 51 castanha 53 castanheiro 53 cavala 18 cebóla 28 ceboli 29 ceia 99 ceia de natal 99 cenoura 35 centeio 66 cercefi 36 cerefolio 29 cereija 46 cerejeira 47 ceroulas 114 cerveja 102 cevada 66 chaleira 95 chalota 28 chapéu de coco, 115 chinela 128 cidra 56 cidreiro 56 cinto 118 citrinas 53 classificado 133 clementina 54 cobertura 115 cocpao 92 cocina 77, 92 cocinheiro, -a 92 cocinilla 78 cogumelo 37 coifa 116 cola 102 colagào 99 colchà 135 colete 112

Index, Portugais

colgadur 139 colher 94 comedo 131 cómod 134 concha 94 copa 95 corar 93 cordeiro 11 corredo 131 costeleta 12 costella 12 couve 32 couve-flor 32 coxi 136 cozer 92 cozido 13 cozinha 77, 92 cozinheira 78 crepa-codeas 99 crustáceos 20 cútelo 82 despensa 79 digestivo 101 diva 138 domicilio 6 endivia 34 enfusào 103 enguia 19 entrada 97 ervilha 30 escarola 34 escarpim 127 escritóri 132, 133 esgotador 83 espargo 30 espeto 82 espinafre 31 espirituosa (bebida), 101 espremedor 84 espumadeira 84 estante 134 estor 140 estragào 29

estùdi 132 estufa 78 estufar 93 fábrica de moagem, 64 faca 83, 94, 105 farelo 67 farinha 66 fato 111 fato completo 111 fato-macaco 114 fava 36 feijào 37 fermento 67 fértil 44 fertilidade 44 ferver 92 figo 48 figueira 49 filetto di lombo 12 filhó 71 flan 71 fogào 78 fogar 77 forno 68 framboesa 50 framboeseiro 51 frango 12 frigideira 81 frigorífico 79 fronh 136 fructuoso 44 frumento 65 fruto 44 funil 84 furner 68 gabardina 117 gabinet 132 gal 12, 82 galinha 12 galinhas 11 galocha 126 garfo 94 gelosi 140 granada 56

granadina 100 gravata 119 grelhar 93 groselha 51 groselheira 51 guarda-roupa 111, 130, 138 habitagáo 6 habitar 6 hornillo 78 impermeavel 117 j aqueta 113 jelosi 140 jentar 99 lagosta 20 laranja 53 laranja azeda 54 laranjada 100 laranjeira 54 lardeadeira 83 lavagante 20 legumes 27 leit 135 len^o 136 lentilha 37 levedura 68 licor 101 limáo 54 limoeiro 54 limonada 100 liteir 135 lombo 12 Iota 18 lúcio 18 luva 119 maga 47 macieira 48 manteiga 15 manter 2 mantimento 2 mariscos 21 marmeleiro 48 marmelo 48 marmita 80

Index, Portugais

175

massa 67 mate 103 mèdio 2 meia 118 meláo 48 menú 96 merenda 99 milho 66 mirtillo 50 mitene 119 moageiro 64 moagem 64 mobila 132 mobilièri 132 mocas-sina 126 moedra 65 moer 65 moinho 65, 83 moleiro 64 mora 59 morango 50 morangueiro 50 mórcela 14 morda 6 morteiro 82 moscada 52 móve 132 n.f 78 nabo 36 necessidades 2 nogueira 52 noz 51 nutripào 3, 91 nutrir(se) 3, 91 oliveira 46 ostra 21 ovo 16 pa-nela 80 padeiro 68 paderia 68 paleto 117 pamplumossa 55 pan 139 pan de centeio 69

panificado 68 pantalonas 112 pantufo 127 pao 69 pào alvo 69 pào branco 69 pào de frumento, 69 pao de rala 70 pao integral 70 pàozinho 70 pàozinho em forma de crescente 70 papel pintado 140 passador 84 pastelaria 70 pastel 15 pasteleiro 70 pe? 131 peixeira 81 pejegeiro 45 peles (casaco de -) 118 pelila 117 peneira 63 peneirar 64 pepino 36 pepino pequeño 36 péra 47 perca 18 pereira 47 pescada 18 pèssego 45 peúga 118 pimentáo 28 pistacheiro 46 pistacho 46 poltron 137 pomo 47 pospasto 97 possibilidade 1 presunto 14 provisáo 4 rabanete 35 ralador 84 rapóncio 33

176 recipiente 79 recorrer 2 recurso 1 refegáo 90 refeipáo 98 rescaldo 78 reserva 2 residencia 6 robalete 16 rolo 85 roupa 114 rutabaga 35 sabato 126 sabato de quarto, 127 sabato velho 125 saia 113 saiote 113 sala de estar 131 salada 32 salmào 19 salsa 29, 39 salsicha 14 salsichào 14 salsicharia 13 salsicheiro 14 sandália 127 sarga 50 sardinha 17 sedassar 63 sertà 81 servilo 97 sobretudo 117 soco 126 soda 100 soja 37 sopeira 96 subsistencia 1 talhadeira 83 taga 95, 105 tacho 80 tailhadeira 82 talher 93 tàmaraz 55 tamareira 55

Index, Portugais

tamboret 137 tamis 63 tamisar 63 tangerina 54 tapetan 139 tapiceir 139 taraxaco 33 té 102 tegela 95 temporào 27 tenca 19 tisana 103 toalha 96 tomate 31 torta 71 traje 111 travasseir 136 travessa 96 trigo 65 trufa 37 truta 19 uva 48 véstia 112 vestiàri 130 vestibul 130 vestido 110, 113 vestimenta 110, 111 vestir (-se) 110 vestuario 110 vianda 3, 91 vinho 102 vitualhas 4 viveres 4

Romanche abitaziun 6 accessoris 118 agi 28 agnèl 11 agnella 11 aguoglia da charn, 83 alcohol 101

alimaint 3, 91 alimentar(as) 3, 91 alimentaziun 3, 90 almura 49, 59 aloschamaint 6 alvamaint 67, 68 ampa 50 ampua 50 ananas 55 angilla 19 ansolver 98 ansunscha 15 antschova 17 anuglia 51 anzolver 98 apricosa 45 apricoser 45 arbagl 30 archiv 133 ardòffel 34 arost 13 arrústu 13 artischoc 30 artischocca 30 arvegl 30 ast 90 atelier 132 aua 80, 100 austra 21 avagna 66 avaina 66 aveina 66 avna 80 avonpast 97 azoua 51 baccalà 17 bacher 10 bacheria 10 banana 55 bareta 116 baretta 116 barsar 92, 93 barsau 13, 93 barsera 81

Index, Romanche

barso 13 basegns 2 bassigns 2 bastuir 112 batlen 136 batlin 136 batschigl 80 batteria 82 bavrànda 100 bavranda 100 besch 11 biancaria 114 bibliotec 133 biera 102 biret 116 bischling 113 boccada 99 boi 10 bouv 11 bov 11 braslantar 92 brassada 13 brastoc 112 bren 67 brumbla 46 bsògn 2 bubronda 100 budin 71 bùschmaint 111 buglider 78 buglir 92 bulai 37 bulia 37 bulieu 37 buliu 37 butger 10 cà 114 cabine 132 cafè 102 cafe 102 caffè 102 caffetiera 94 calcers 125 caldera 80

caltschiel 118 caltschol 118 caltschoul 118 calùn 13 calun 13 calung 13 calzadeira 125 calzer 126 camischa 114 camischut 115 camoda 134 canapè 138 capeligna 116 capellina 116 capetscha 116 capiala 115 carns 13 carpa 19 carpiun 19 casa 6 cassacca 112 castagner 53 castogna 53 caultscha 113 caultschas 114 caultschas cuortas, 112 caz 94 cazzetta 79 chadafò 77 chadun 94 chaldaroula 79 chaldera 80, 81 chaltschòl 118 chalun 13 chalzer 126 chambr 131 chaminada 79 chamischa 114 chamischòla 115 chapè 115 chaplina 116 chappa 117 chapscha 116

177 charns 13 chasa 6 chastagna 53 chatschòl 118 chaz 94 chepli 116 chesa 6 chotscha 113 chuotschas cuortas, 112 citrona 54 citrun 54 cocca 49 corina 77, 78, 92 coda 49 coirà va 35 combr 131 conchiglia 21 coppa 95 coppa da schoppa, 96 coquiglia 21 corn 70 cortgin 140 costa 12 costela 12 cotletta 12 coucher 92 covna 94 cravatta 119 credenz 134 crestga 67 crestgas 67 cribel 84 crivel 84 croc da vestgadira 138 cròch da pans 138 crosta 69 cruosta 69 cruschina 98 crusta 69 crostacea 20 crutsch da resti 138 cucc 135 cucumer 36

178 cucumera 36 cudogne 48 cudogner 48 cudugne 48 cudugner 48 cuer 92 culachzun 98 cumod 134 cuntel 94 cunti 94 cuor 131 cuosc 126 cuotsch 135 cupa 95 cuppa 95 curtè 94 cuschina 92 cuschinader 78 cuschinier, -a 92 cuschinunz, -a 92 cu(v)erta 96 dartguir 84 dattla 55 decot 103 decotg 103 dessert 97 deux 11 digrera 83 diva 138 dmura 6 domicil 6 drivas-chaclas 84 empastar 67 estragun 29 et 92, 110 farina 66 fava 36 fértil 44 fertlità 44 fic 48 fig 48 figer 49 figher 49 filet 12

Index, Romanche filetto 12 fòcler 77 forella 19 forme 79 fornelo 78 frac 112 fregna 66 frestgera 79 fretg 44 frigorifie 79 frina 66 fritgeivel 44 fritgevel 44 frùt 44 fruttaivel 44 fuclar 77 fueina 77, 78 fuina 78 funsch 37 fuorn 68 furchetta 94 furmaint 65 furmantun 66 furmantung 66 fumaria 69 furnè 78 furnel 77 furner 68 furtgetta 94 gagliam 11, 16 gagliegna 12 gagligna 12 gaglina 12 gaglinam 11, 16 galoscha 126 gant 119 gardarob 130, 138 gardaroba 111 garnezi 65 garneztga 65 garnezza 65 gentar 98 gepa 113 gervosa 102

giaca 112, 113 giacca 112, 113 giachet 113 gialinam 11, 16 giallina 12 gialun 13 giamber 20 giamber marin 20 giamberet 20 giantar 98 gilinam 11, 16 gillina 12 giomber 20 giomber da mar 20 giomberet 20 giuppa 112 glibroc 112 glimunada 100 gran 65 gran tòrch 66 granaglia 65 graneda 65 granezza 65 graun 65 grefla dil giavel 33 grefla digl giavel 33 grifla dal diavel 33 grigi 78, 79 griglia 78, 79 grigliar 93 gril 78, 79 gron 65 guanella 115, 122 guant 119 guardaroba 111, 130, 138 guila da carn 83 hardefel 34 ieuva 48 iev 16 impermeabel 117 impermeabil 117 iua 48, 51 izùn 50

Index, Romanche

izun 50 izung 50 langusta 20 lanteglia 37 lantiglia 37 lat 13 lavamaintn 67 lavanda 114 le 135 lentelgia 37 let 135 let cun pennas 136 letg da piernas 136 levànt 67 levon 67, 68 limun 54 liangia 14 liangia (cun sang) 14 libroc 112 licòr 101 ligiongia 14 limonada 100 limunada 100 lindorna 21 linzò 136 liongia 14 liquor 101 lit 135 litgiva 19 madraz 135 madrazz 135 magiel 95 maglias 4 magol 95 mail 47 mailer 48 mailinter 34, 41 maler 48 mandarina 54 mandel 52 manetscha 119 mange 131 manizaduira 82 manizzadera 82

manizzaduoira 82 mantegnimaint 2 man tei 116 mantener 3 manteniment 2 mantgneir 3 manti 116 marrun 53 masà 90 masdar 67 mataratsc 135 matratsch 135 mazlareia 10 mazlaria 10 mazler 10 meil 47 meil granat 56 meiler 48 mei 47 meler 48 melona 48 menu 96 merenda 99 merlan 18 meritiseli 17 merluz 17 mez 2 mied 2 miez von 119 mobe 132 mobigli 132 mobigliea 133 mobilia 133 mobiliamen 132 mobla 133 moler 65 moller 65 mora 49, 59 morer 49 mulegn 65 mulin 65 mulin da . . . 83 muliner 64 murer 49

179 murter 82 nitschola 52 nitscholer 52 nitschoula 52 nitschouler 52 nizzadoira 82 nudrem 11 nudrimaint 3, 91 nudrir 3, 91 nudrum 11 (nusch) miscat 52 nuschnuschchatta 52 nuschnustgat 52 nutrimaint 3, 91 nutrimant 3, 91 nutrir(se) 3, 91 obergina 31 ov 16 oliva 45 Oliver 46 omgia 50 orandscha 53 ov 16 padeala 81 padela 81 padella 81 paderala 81 padriol 84 pair 47 pairer 47 palament 135 pan 69 pan 69 pan alb 69 pan alv 69 pan da furmaint, 69, 69 pan inter 70 pan salegn 69 panet da latg 70 pang 69 panin 70 pariel 81 past 98

180 pasta 67, 71 pasterneria 68 pasteta 15 pastisseria 70 pastiz-zereia 70 pastizaria 70 pastizier 70 patissier 70 patriel 84 paun 69 paun alv 69 paun entir 70 paun salin 69 paunet alv 70 pegna 78 peir 47 pelerina 117 pelitscha 118 peperun 28 pèr 47 perca 16, 18 perér 47 persie 45 peterschegl 29 peterschiglia 29 peterschin 29 piai (mantel da - ) 118 pigna 78 pirer 47 pistazia 46 plat 96 piata 78, 96 piatta 96 plattanza 97 plattin 95 plimatsc 136 plitscha 118 plitscha (mantel da - ) 118 plumatsc 136 plumatsc 136 pluschagn 12 pluschein 12 poltron 137

Index, Romanche pom 47 pom granà 56 pomer 47 pomeranza 53 por 28 posada 94 prem 46 pressa da citronas, 84 pressa da limuns 84 priel 81 puauna 50 puauna nera 49 puding 71 pul 133 pullam 11, 16 pulschain 12 pulschgn 12 pulschin 12 pultrun 137 puòrv 28 pusada 94 pussebladad 1 pusseivladad 1 pussevladad 1 pussibilita 1 pussibilited 1 raja 17 rappa 84 raspa 84 rassa 113 rassa suten 113 rava 35 ravanel 35 ravani 35 recipiaint 79 recuorrer 2 recuors 1 reserva 2 residenza 6 resti 114 roba da let 135 rodavel 85 rom 78 rost 13, 93

rostir 93 s-chabè 137 s-chaff 134 s-chalfins 127 s-charpa 126 s-charpas 125 s-chimaroula 84 s-chudella 95 salam 14 salami 14 salegn 65 salign 65 salin 65 salvaschegna 15 sandala 127 sardella 17 sardina 17 savetscha 94 sbattin 83 scabell 137 scadeala 95 scadiala 95 scadiola 95 scaff 134 scaffa da paraid 134 scalfins 127 scariola 95 scarun 19 schal 119 schalus 140 schalusei 140 schalusi 140 schambun 14 schnec 21 schocca 113 schocha suot 113 schoppa 97 schuba 113 scrivani 133 sdom 94 sdun 94 se 137 sedatsch 63 sedatschar 63

Index, Romanche

segai 65 sejel 65 sei 65 selerign 35 selerin 35 seller 35 selvaschina 15 servietta 96 sgutter 83 socca 118 soda 100 solver 98 sonscha 15 sopch 137 soppa 97 soptg 137 sot-tgotschas 114 spargla 30 spars 30 spidun 82 spimera 84 spinat 31 spinatsch 31 spirituosa 101 stanz 131 steiv 131 stgaf 134 stgaff 134 stgagna 94 stiva 131 stiva da magliar 131 stivai 126 stivla 126 stùdi 132 stiiva 131 stufa 78 §ubà 118 subsistenza 1 sulvaschina 15 sunscha 15 su(o)ndscha 15 suotta chotschas 112 suottacholtschas 114 supa 97

suppa 97 sutg 137 taglier 96 taglier suten 95 tagliola 82 taglioula 82 tamusch 63 tamiischar 63 tapet 140 tapez-zade 139 tapeza 139 tapezade 139 tapezza 139 tapezzeri 139 tartuf 37 tazza 95 tchavera 90 tè 102 teera 95 teigia plumatschg 136 tend 140 tendas 12 terc 66 tga 6 tgadafi 77 tgadafiac 77 tgameischa 114 tgaminada 79 tgamischa 114 tgapeala 115 tgapela 115 tgapetscha 116 tgaplegna 116 tgaz 94 tgea 6 tgòltscha 113 tgòltschas 114 tgombr 131 tgotscha 113 tiffel 34 tinca 19 tincun 19 tisana 103 ton 18

tredi 66 trifla 37 truffel 34 truta 19 tschadùn 94 tschadun 94 tschagna 99 tschaguola 28 tschaina 99 tschanc 11 tscharfogl 29 tschariescha 47 tscharischer 47 tscharscher 47 tschavagliun 29 tschavola 28 tscheina 99 tschenta 118 tscherescha 47 tscherfegl 29 tscherscher 47 tschgugliun 29 tschiflun 29 tschiguola 28 tschinta 118 tschirescha 46 tschirescher 47 tschivigliun 29 tschlavatta 125 tschop 112, 114 tuagla 96 tuorta 71 ua 48 iierdi 66 uliver 46 urteis 34 uschievla 29 uzua 51 uzun 50 vadè 11 vadel 11 vadi 11 van 63 vanar 64

182 vanaun 80 vànt 119 vascheala 79 vaschella 82 vascla 71 vastgadira 111 vastgir (se) 110 vastgiu 111 vdè 11 veadira 27 vegn 102 verdüra 27 verdura 27 vestgadira 5, 110 vestgeir (sa) 110 vestgir (se) 110 vestgir(se) 5 vestgiu 5, 111 vestiar 130 vestibu 130 vestimainta 5, 110, 111 vestir 110 vestir(se) 5 vestits 110 vestiu dad umens, 111 vestpliimatsc 136 victualias 4 vin 102 vischala 82 vischi 79 vistgadeira 5, 111 vistgeir(se) 5 vistgia 111 vivers 4 vivonda 3, 91 von 119 vonn 63 vstieu 111 zitrona 54 zues-cher 46 zuesca 46 zula 85 zuola 85

Index, Romanche

Roumain accesoriu 118 acoperâmînt de cap, 115 afin 50 alcool 101 aliment 3, 91 alimenta 3, 91 alimenta (a se) 3, 91 alimentatie 3, 90 alunà 52 ananas 55 andivà 34 anghilà 19 anghinarâ 30 apâ 100 aperitiv 101 apriviziona 4 ardei 28 arpagic 29 arru 49 atelier 132 bananâ 55 basc(à) 116 batarie 82 bàuturâ 100 bere 102 biban 16, 18 bibliotecâ 133 biro 132 blanâ 118 bobâ 49 bocanc 126 bol 95 bou 11 brio§â 71 brutar 68 brutàrie 68 bucâtar 92 bucàtârie 77, 92 bucàtàriesâ 92 bufe 134 cafea 102

cafetierä 94 cais 45 caisä 45 calcan 17, 24 caldare 81 câldera 80 caltaboç 14 càmerâ 79 camerà 131 camera de zi 131 canape 138 capä 117 capotà 117 carne de rasoi 13 cartof 34 casä 6 cascä 116 caschetä 116 casoletä 81 castan 53 castaná 53 castravete 36 ceainc 95 ceainic 80 ceapä 28 cearcea 137 ceaçcâ 95, 105 centurà 118 cerne 63, 64 chiflä 70 cinä 99 ciorab 118 ciorbä 97 cireasà 47 cireç 47 cîrnat 14 cîrnâtar 14 cîrnâtârie 13 citrice 53 ciupercä 37 ciur 84 cizmä 126 cizmulitä 126 claso 133

Index, Roumain

clätitä 71 coacäz 51 coacäzä 51 coace 92 coastä 12 cochilie 21 cofetar 70, 75 cofetärie 70 coltuc 69 comodä 134 conopidä 32 conopida 40 corido 131 costum 111 costum bärbätesc, 111 cotlet 12 coupä 95 cou§etä 135 crab 20 crap 19 cravatä 119 creson 33 crevet 20 crustaceu 20 culoa 131 cuptor 68 curmal 55 curmalä 55 cutit 94 desert 97 digestiv 101 diva 138 domiciliu 6 dovleac 31 drap 139 draperi 139 drojdie 67 dud 49 dudä 49 dula 134 dulap in perete 134 escarpen 127 espadrilä 127 fainä 66

farfurie 96 farfurioarä 95 fasole 37 fa{ä de pernä 136 fértil 44 fertilitate 44 fierbe 92 fistic 46, 57 foc 77 focar 78 fotoli 137 frag 50 främinta 67 frigare 82 frige 93 frigider 79 fripturä 13, 93 fripturä (la grätar) 13 fruct 44, 49 fructuos 44 fular 119 furculitä 94 gabardinä 117 gabine 132 gäinä 12 galo§ 126 garderobä 111, 130, 138 grätar 78 grepfrut 55 griu 65 gustare 99 gustare de dimineatä, 98 gustan 97 gutuie 48 hainä 5, 110 homar 20 hranä 92 igaie 80 imbraca 5 imbräca (a se) 110 imbräcäminte 110 imbräcäminte 5

incàltàminte 125 infuzie 103 ìntre^ine 2 intre{inere 2 izmanà 114 jaluze 140 jambon 14 jaquetà 113 jet 137 jigou 13 làmii 54 làmìie 54 lan 20 laptucà 33 legumà 27 lichior 101 limonada 100 lin 19 lingurà 94 lint 37 locui 6, 9 locuintà 6 màcelar 10 màcelàrie 10 màcina 65 macinare 65 maion 115 mandarina 54 manta 116 mànu§à 119 mar 47, 48 masà 98 masà de scris 133 màslin 46 màslinà 45 mazàre 30 mazare 39 mele 21 melón 48 meniu 96 miel 11 migdal 53 migdalà 52 mihalt 18

184 mijloc 2, 7 mineare 91 moarà 65 moarà mecanicá, 64 mobil 133 mobilà 132 mobilie 132 mocasín 126 morar 64 morárit 64 mortar 82 morun 17 moscatin 52 mu$chi 12 nap 36 necesítate 2 nevoie 2 nuc 52 nuca 51 nutri 3, 91 o 79 oaie 11 oalà 80 odai 131 oranjadà 100 orrú 49 orz 66 ou 16 ovàz 66 pa 135 pahar 95 pàlàrie 115 palarie 122 palton 117 pantalón 112 pantaloni curtí 112 pantof 126 pàpàdie 33 papuc 125, 127 par 47 para 47 pardesiu 117 pasare de curte 16 pasare de curte 11

Index, Roumain

pasta 67 pástráv 19 pateu 15 pátlágea 31 pátlágea vinátá 31 pátrunjel 29 pelerina 117 perde 140 perná 136 piersic 45 piersicá 45 piíne 69 píine de secará 69 piíne intégrala 70 piine neagrá 70 pilnie 84 piper-ro§u 28 plámadá 68 polonic 94 portemanto 138 portocal 54 portocalá 53 porumb 66 posibilítate 1 práj 93 prájiturá 71 prazu 28 prinz 98 provizie 4 prun 46 pruna 46 puf (paplumá de - ) 136 pui 12 pulover 115, 122 pupitr 133 rae 20 rachiu 101 rázátoare 84 recipient 79 recurge 2 recurgere 1 re§ou 78 revelion 99

rezervá 2 ridiche 35 rochie 113 rodie 56 rodiu 56 rom 19 rotisor 78 roum 50 rufa 114 rulou 85 rumeni 93 saboti 126 §al 119 salam 14 salata 32 salopetà 114 salte 135 sandalà 127 sardea 17 satír 82 scau 137 scrumbiue 18 scufie 116 secará 66 §ervet 96 serviciu 97 sfeclá 35 sifón 100 sita 63 smeur 51 smeurá 50 smichin 49 smochviná 48 soba 78 soia 37 somon 19 §osetá 118 spait 82 spanac 31 sparanghel 30 spirituosá (báuturá -), 101 spumierá 84 §tiucá 18

Index, Sarde

sto 140 straponti 137 stridie 21 strugure 48 subzistentà 1 sufrageri 131 §uncà 14 supà 97 supierà 96 tabure 137 tacìm 94 tape 140 tapiseri 139 tapiss 139 tapine 139 tarhun 29 tarile 67 tartà 71 {elinà 35 tigaie 81 tornata 31 ton 18 trufa 37 untura 15 usturoi 28, 38 vatrà 78 ve§mint 5 ve§minte 111 vesta 112 vestia 130 vestibu 130 vin 102 vinat 15 vintura 64 vìnturàtoare 63 vitel 11

Sarde ábba 100 abbardènte 101 abbittare 6 ábidu 113

ádzu 28 aèna 66 ágina 48 agrume 53 agrumi 53 ákwa 100 akwardènti 101 alá$ 132 aligústa 20 alimentu 3, 91 allógu 2 állu 28 ambídda 19 ancòva 17 angúli 71 angwídda 19 antúnnu 37 apparadòr 134 áp(p)iu 35 apposentar 6 apposéntu 6 arangiárgu 54 arángu 53 arántsu 53 arántsu de Génua 54 arántsu de Génua, 54 arenáda 56 arigárdza 35 arraiga 35 arrovanéllu 35 arrustire 93 arrústyu 93 assúndza 15 attsúa 17 avéna 66 ázina 48 babúcca 127 báka 49 bar(r)akòkko, -u 45 basólu 37 béda 34 bentulare 64 berrítta 116 bestire 5, 110

bestiri 110 bevida 100 biarràva 34 binu 102 bisondzu 2 bistiri 5 bòe 10 bòi 10 botta 126 brókkulu 32 buddir 92 buddiri 92 caffè 102 calderóne 81 calderoni 81 caltsa 118 céna 98, 99 cerézia 47 cibùdda 28 cidru 56 cikkória 34 cikkória burda 33 cintu 118 costa 12 costèl'a 12 costellètta 12 cottùra 92 crostaceu 20 cuguméddu 37 dàttili 55 dòmo 6 dòmu 6 dzèa 34 èska 3, 91 fà 36 fàe 36 fai 36 farina 66 fàrra 66 fasólu 37 fermentu 67 fìgu 48 filu 12 fógu 77

186 fóku 77 forreddu 78 fórru 68 fràgu-la 50 framentu 67 frisa 29 frisonèra 81 frissa 29 fruttu 44 fruttuósu 44 furfure 67 gàkka 113 gentilla 37 góttulu 81 grànku 20 grànu 49, 65 grassonèra 81 gril 78 gurtéddu 94 habitu 6 impanàda 15 impastare 67 incrostare 93 indàttiru 55 indiria 34 indivia 34 ingraticolare 93 insalàda 32 intapissa 139 iskàrpa 126 iskóffia 116 isparàu 30 ispina 50 ispinàt 31 istufa 78 kabittàn 136 kabittsàn 136 kadàndzu 126 kadinu 80 kaltsónes 112 kamisa 114 kancoffa 30 kànkaru 20 kàntu 69

Index, Sarde kàppa 116 kappéddu de brèdi 31 kardulinu 37 kariàsa 47 kartsòffa 30 kassaròla 79 kastàndza 53 kastànga 53 katrè 137 kattòla 128 kattsòla 128 kàule 32 kaul(e)afffiòre 32 kàuli 32 kèna 98, 99 kerrikru 63 kibudda 28 kidru 56 kilivrare 63 koccàri 94 kogebètta 79 kógere 92 kogina 77, 92 kòiri 92 kòkere 92 konkidzu 21 konkillu 21 korazédu 29 korbàtta 119 korkoriga 31 kórru 70 ko$inu 136 krapitta 126 krokkoriga 31 krokkoriga dumbàriga 31 krukkuriga dumbàda 31 kuccàri 94 kuccett 135 kugumere 36 kugumini 36 kuzina 77, 92 làttia 32

Iattukka 32, 34 legùmene 27 legumini 27 lendólu 136 lentidza 37 lettu 135 limóne 54 lùttsu 18 maginare 65 mandarinu 54 mantènnere 3 mantènniri 3 marróne 53 marróni 53 matalàff 135 mattsètte 82 mediu 2 mèla 47 melagidòndza 48 melagidónga 48 melarenàda 56 melindzàna 31 melóne 48 melóni 48 méndula 52 miliàgra 29 mobil 132 mòla 83 molindzànu 64 molingànu 64 molimi 65 moràda 6 mukkadóre 119 mukkadóri 119 mura 49 murtàyu 82 nartuttsu 33 nasturtu 33 nindzòla 52 nintsóla 52 nudzóla 52 nuge 51 nuge nuskàda 52 nusku 52

Index, Sarde

nuzèdda 52 núzi 51 olía 45 ortalíssia 27 ortalíttsia 27 orzu 66 osti 21 óu 16 pabantsólu 33 padèdda 80 pála 63 panattéri 68 páne 69 pantúffula 127 parador 134 pasta 67 pastisséri 70 pastissu 15, 70 pástu 98 patáta 34 peddizza 118 pedrosimulu 29 pellegrina 117 perdusèmini 29 péssige 45 piberòne 28 piberòni 28 pira 47 pirikòkko, -u 45 pistáccu 46 pistákiu 46

pistinága 35 pistináya 35 pisúrci 30 pompía 55 pórru 28 postr 137 prángu 90 predindánu 30 predingánu 31 préssiu 45 presuttu 14 primítsia 27 pruna 46 purtsèra 29 ránu 49 ravanèlla 35 recurrere 2 recursu 1 resòrdza 83 rú 49 çabatta 125 salùmen 14 sandália 127 sardina 17 sartittsa 14 sartittsu 14 sd 1, 90 séllaru 35 skambéll 137 skrítta 17 skúmbru 18

sparáu 30 spina 50 spinaccu 31 stragóni 29 sumbréri 115 súppa 97 tadzéri 82 talléri 82 tamátta 31 tapissér 139 tapisserí 139 tínka 19 tomátiga 31 trággu 5 tramatt 135 traverser 136 trighindia 66 trigu 65 trigu india 66 trot(t)a 19 tserfól'u 29 tsikkória 34 túnina 18 tunníu. 37 tuntúnnu 37 túrta 71 túvara 37 vestimenta 5 vestire 5, 110 viánda 3, 91 vitéllu 11