SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 2 Approche globale de la santé. Guide d'apprentissage de l'élève. [2] 9782765044895


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SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 2 Approche globale de la santé. Guide d'apprentissage de l'élève. [2]
 9782765044895

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 2

Guide d’apprentissage de l’élève

Claude Pelletier Yvon Brassard

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 2

Guide d’apprentissage de l’élève Claude Pelletier Inrmière, B. sc., enseignante au CFP Rimouski-Neigette

Yvon Brassard Inrmier retraité, M. Éd., D. E.

SASI chenelière éducation Compétence 2 • Approche globale de la santé Guide d’apprentissage de l’élève

Claude Pelletier, Yvon Brassard © 2014 TC Média Livres Inc. Édition : Geneviève Gagné Coordination : Lucie Michaud et Samuel Rosa Révision : Lucie Michaud Correction d’épreuves : Line Nadeau Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Conception de la couverture : Josée Brunelle Recherche iconographique : Marie-Renée Buczkowski Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Photos de la couverture haut : skynesher/iStockphoto centre : racorn/Shutterstock bas : GlobalStock/iStockphoto

Remerciements Pour leur précieux travail de consultation pédagogique, l’éditeur tient à remercier : Suzanne Blanchet, coordonnatrice SASI, Collège CDI Suzie Bouchard, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle Fierbourg Jessie Chagnon, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle des métiers de la santé Maurice D’Almeida, enseignant, Centre de formation professionnelle des Sommets Monique Fortier, enseignante en formation continue, SASI Nadia Garant, inf., CSSS Montmagny-L’Islet Christian Gélinas, enseignant SASI, Centre de formation professionnelle Vision 20 20 Rose Madlie Jean Baptiste, enseignante, Collège CDI Hélène Simard, enseignante SASI, École des métiers des Faubourgs-de-Montréal Pour son travail de révision scientifique sur les chapitres 1 à 3, réalisé avec rigueur et expertise, l’éditeur tient à remercier Yvon Brassard, infirmier retraité, M. Éd., D. E.

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte. Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage. La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications.

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de TC Média Livres Inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-4489-5 Dépôt légal : 2e trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 1 2 3 4 5 ITIB 18 17 16 15 14 Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. TC Média Livres Inc., les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

Table des matières

CHAPITRE 1 La santé globale......................................

1

Situation clinique.......................................................

2

Section 1

Les diverses conceptions de la santé......................................... 1.1 Les définitions de la santé .................................. Discussion......................................................... 1.2 Les dimensions de la personne........................... 1.3 Les approches holistique, humaniste et globale... 1.3.1 L’approche holistique.................................... 1.3.2 Les approches humaniste et globale............... Activités ............................................................ Situation clinique........................................................ Section 2 La santé de la personne .................... 2.1 Le continuum santé-maladie : un modèle ............ Activité .............................................................. 2.1.1 L’incidence des habitudes de vie sur la santé... 2.1.2 L’incidence des facteurs internes et externes sur la santé .................................... 2.2 Le rôle de l’infirmière auxiliaire quant à l’état de santé du client ............................................... Activités ............................................................

3 4 5 6 8 8 9 10 10 11 12 14 14 17 19 20

Section 3

La santé de la population québécoise ........................................ 3.1 Les déterminants de la santé .............................. Activité .............................................................. 3.1.1 Les facteurs de risque .................................. 3.1.2 Les soins de santé primaires ......................... 3.1.3 Les valeurs et les croyances en matière de santé...................................................... Discussion......................................................... 3.2 Les composantes de la santé.............................. 3.2.1 Les secteurs de la santé ............................... 3.2.2 Les champs d’intervention de la santé............ Activités ............................................................

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22 23 25 25 25 26 27 27 28 29 32

Synthèse ................................................................... 33 Situation clinique....................................................... 36

CHAPITRE 2 La profession d’infirmière auxiliaire........................

37

Situation clinique....................................................... 38 Section 1 1.1 1.2 1.3

1.4

1.5 1.6

Les caractéristiques de la profession...................................... L’humanisation ................................................... L’humanisation des soins.................................... Les valeurs et les attitudes privilégiées par la profession....................................................... Activités ............................................................ Les savoirs essentiels à la profession ................. 1.4.1 Le savoir ..................................................... 1.4.2 Le savoir-faire ............................................. 1.4.3 Le savoir-être .............................................. 1.4.4 Le savoir-agir .............................................. Les indicateurs de la compétence....................... Les enjeux des soins infirmiers dans la société actuelle............................................... 1.6.1 Les changements démographiques ................ 1.6.2 La participation de la personne ...................... 1.6.3 Les progrès technologiques........................... 1.6.4 Les populations vulnérables .......................... Activités ............................................................

39 40 40 41 46 48 48 49 49 49 50 50 50 51 51 52 53

Section 2

Les modèles conceptuels en soins infirmiers........................................... 2.1 Quelques modèles conceptuels en soins infirmiers............................................................ 2.2 Le modèle de Moyra Allen (modèle McGill) .......... 2.2.1 Les éléments du modèle ............................... 2.2.2 Les soins infirmiers ...................................... Activités ............................................................ 2.3 Le modèle de Virginia Henderson........................ 2.3.1 Les éléments du modèle ............................... 2.3.2 Les soins infirmiers ...................................... Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situation clinique.......................................................

TABLE DES MATIÈRES

55 56 57 58 58 59 59 60 60 61 62 64

III

Table des matières

Aperçu du programme d’études .............................. V Organisation du guide d’apprentissage................... VII Entrée en matière ..................................................... X Préalables ................................................................ XI

CHAPITRE 3 Les besoins fondamentaux de la personne .......................................................

67

Table des matières

Situation clinique....................................................... 68 Section 1 Les besoins de la personne............... 1.1 Les besoins fondamentaux.................................. 1.2 Le cycle de vie.................................................... 1.3 La pyramide de Maslow...................................... Activités ............................................................ 1.4 Les 14 besoins fondamentaux de la personne (modèle de Virginia Henderson)........................... Activités ............................................................

69 70 70 71 72 73 80

Section 2 La satisfaction des besoins............... 82 2.1 Les facteurs d’influence...................................... 83 2.2 Les soins infirmiers............................................. 83 2.2.1 Les soins d’assistance.................................. 83 2.2.2 Les soins spécifiques.................................... 84 2.2.3 Les actions de surveillance............................ 85 Activités ............................................................ 85 2.3 L’application des soins infirmiers........................ 86 Activités ............................................................ 93 Synthèse ................................................................... 98 Situation clinique....................................................... 100

CHAPITRE 4 Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins ...................... 103 Situation clinique ...................................................... 104 Section 1 La démarche de soins ....................... 106 1.1 Qu’est-ce que la démarche de soins ? ................ 107 1.2 La collecte de données ....................................... 108 1.2.1 Les sources de données................................ 109 1.2.2 Les méthodes de collecte de données ............ 110 1.2.3 Les types de données à recueillir ................... 111 Activités ............................................................ 112 1.3 L’analyse et l’interprétation des données ............ 113

IV

TABLE DES MATIÈRES

1.4 La planification des interventions........................ 114 1.4.1 Classer les problèmes par priorité .................. 114 1.4.2 Déterminer les objectifs de soins ................... 114 1.4.3 Choisir les interventions à exécuter ................ 115 1.4.4 Élaborer les supports à la démarche de soins.. 116 1.5 L’exécution des interventions.............................. 116 1.6 L’évaluation des résultats ................................... 117 Activités ............................................................ 118 Situation clinique........................................................118 Section 2 Les supports à la démarche de soins 120 2.1 Les plans de soins .............................................. 121 2.2 Le plan de soins et de traitements infirmiers....... 121 2.3 Le plan thérapeutique infirmier ........................... 124 2.3.1 Les constats de l’évaluation........................... 126 Activités ............................................................ 127 2.3.2 Le suivi clinique ........................................... 129 Activités ............................................................ 131 Situation clinique........................................................131 2.4 Le plan d’intervention interdisciplinaire............... 132 Activité .............................................................. 134 2.5 Le rapport interservices ...................................... 134 Activités ............................................................ 137 Situation clinique........................................................139 Section 3 Les outils utilisés .............................. 141 3.1 Les niveaux de soins........................................... 142 3.2 Le cardex et les priorités de soins....................... 143 Activité .............................................................. 144 3.3 Le Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle....................................................... 145 3.4 La feuille de route............................................... 146 Activité .............................................................. 147 Situation clinique........................................................147 Synthèse ................................................................... 156 Situation clinique....................................................... 157 Annexes ................................................................... 159 Glossaire-index ........................................................ 164 Médiagraphie ........................................................... 167 Sources .................................................................... 169

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Aperçu du programme d’études

Aperçu du programme d’études La compétence 2, Approche globale de la santé, traduite en situation Énoncé de la compétence Se situer au regard d’une approche globale de la santé.

Éléments de la compétence ● ● ● ● ●

Situer la santé dans un contexte plus global de bien-être de la personne. Reconnaître le caractère unique et multidimensionnel de la personne. Reconnaître les attitudes, les comportements et les valeurs reflétant l’humanisation des soins. Situer la contribution de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaires dans la démarche de soins. Situer la contribution de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaires dans la réalisation du plan thérapeutique infirmier.

Conditions d’encadrement ● ● ● ● ●

Privilégier les échanges d’opinions entre les élèves et permettre à toutes et à tous de s’exprimer. Motiver les élèves à entreprendre les activités proposées. Permettre aux élèves d’avoir une vue juste du rôle de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaires dans la démarche de soins. Assurer la disponibilité de la documentation spécialisée. Suggérer des études de cas variées qui reflètent le milieu du travail. Plan de mise en situation

Critères de participation

Phase d’information ● S’informer sur les composantes et les déterminants de la santé. ● S’informer sur les modèles conceptuels de soins infirmiers. ● S’informer sur l’approche holistique. ● S’informer sur les besoins fondamentaux de la personne. ● S’informer sur les étapes d’une démarche de soins.

Phase d’information ● Recueillir de l’information sur la majorité des sujets indiqués.

Phase de réalisation ● Discuter de l’information recueillie. ● Discuter de sa perception de l’humanisation des soins. ● Discuter de sa perception de la santé et de la personne nécessitant des soins. ● Relever des moyens d’assistance en fonction des besoins d’une personne. ● Donner des exemples de situations qui se rattachent au continuum santé-maladie.

Phase de réalisation ● Exposer sa perception de la santé, de la personne et des soins infirmiers. ● Considérer les différentes dimensions d’une personne dans sa démarche. ● Établir des liens entre les besoins d’une personne et des moyens d’assistance. ● Rédiger des feuilles de route.

Phase de synthèse ● Rédiger les étapes (collecte de données, planification et intervention) d’une démarche de soins pour une personne, en fonction de ses besoins non satisfaits. ● Évaluer sa capacité à adopter les attitudes et les comportements qui traduisent l’humanisation des soins.

Phase de synthèse ● Rédiger un rapport sur sa démarche et sa réflexion.

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APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

V

Aperçu du programme d’études

Les compétences

Nos

Durée (heures)

Compétences

1

Situation au regard de la profession et de la formation

30

2

Approche globale de la santé

30

3

Communication au sein d’une équipe de soins

45

4

Procédés de soins d’assistance

5

Relation aidante

30

6

Aspects légal et éthique

30

7

Procédés de soins et système musculosquelettique

45

8

Prévention de l’infection

60

9

Pharmacothérapie

60

10

Soins d’assistance

75

11

Nutrition

30

12

Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

60

13

Procédés de soins et système endocrinien

30

14

Systèmes cardiovasculaire et respiratoire

75

15

Procédés de soins et système digestif

60

16

Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur

60

17

Soins spécifiques

75

18

Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs

45

19

Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs

30

20

Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale

45

21

Soins en géronto- gériatrie

22

Premiers secours

30

23

Soins aux personnes présentant des problèmes de santé mentale

75

24

Soins en médecine

120

25

Soins aux personnes en réadaptation physique

120

26

Soins en chirurgie

90

27

Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

30

28

Soins aux mères et aux nouveau-nés

30

29

Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

30

30

Soins aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents

30

31

Soins à une clientèle diversifiée

105

120

105 Durée totale : 1 800 heures

VI

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

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Organisation du guide d’apprentissage

Organisation du guide d’apprentissage Le guide d’apprentissage est constitué de chapitres dont le contenu, conforme au programme d’études Santé, assistance et soins infirmiers, favorise le développement des compétences nécessaires à l’infirmière auxiliaire. En ouverture, un sommaire présente la structure globale du chapitre.

Chaque chapitre débute par une situation clinique qui reflète la réalité du milieu de travail de l’infirmière auxiliaire. La situation étudiée évolue tout au long du chapitre, favorisant ainsi l’intégration et l’application des savoirs liés à la compétence, de même que le développement du jugement professionnel. À la fin du chapitre, lorsque cela est pertinent, une seconde situation clinique présente un cas différent de celui présenté dans la situation clinique principale.

Le contenu notionnel de chaque chapitre se subdivise en sections numérotées et clairement identifiées, afin de faciliter le repérage et la structuration des connaissances. Un déclencheur ouvre chacune des sections. Il s’agit d’une courte activité qui permet de réactiver certaines connaissances ou d’amorcer la réflexion sur les contenus notionnels à l’étude, tout en suscitant l’intérêt pour les savoirs abordés dans la section. Un encadré Mots-clés contient les termes que les élèves devraient connaître une fois l’étude de la section complétée. Ces termes apparaissent en gras dans le contenu notionnel, là où ils sont définis. Ces définitions sont reprises dans le Glossaire-index, à la fin du guide d’apprentissage. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

VII

Organisation du guide d’apprentissage

Les sous-sections sont clairement numérotées pour favoriser le repérage et la structuration des connaissances. Certains termes complexes ou vus dans une autre compétence apparaissent en bleu dans le texte et sont définis en marge, pour simplifier la lecture de l’élève.

De nombreux tableaux et figures facilitent la compréhension et l’apprentissage des contenus notionnels à l’étude.

Des activités nombreuses et variées ponctuent les chapitres. Plusieurs de ces activités reflètent des situations courantes en milieu de travail. Elles permettent aux élèves de se familiariser avec la profession d’infirmière auxiliaire, et de développer leur capacité à résoudre des problèmes et à exercer un jugement professionnel.

La synthèse résume, souvent à l’aide de schémas ou de tableaux, l’essentiel des connaissances abordées dans le chapitre.

VIII

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

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Quoi faire

La rubrique Attention ! présente des éléments importants que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels elle doit prêter attention lors de ses interventions auprès d’un client. Cette rubrique peut également traiter de règles de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le guide d’apprentissage ou dans une autre compétence.

ATTENTION

La rubrique Monde du travail présente des situations où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec d’autres professionnels de la santé. On y définit les responsabilités et les rôles de chacun. On y traite aussi des pratiques particulières qui existent en milieu de soins ou de la terminologie qui y est employée. La rubrique C’est la loi présente des lois et des règlements à respecter dans la pratique quotidienne de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut également fournir des précisions relatives aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire et au respect de son champ de pratique. La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences du programme de formation.

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Organisation du guide d’apprentissage

La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects essentiels de la pratique qui relèvent directement des fonctions de l’infirmière auxiliaire.

Monde du travail

C’est la loi

D’une compétence à l’autre

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

IX

Entrée en matière Qu’est-ce que l’approche globale de la santé ?

Entrée en matière

En soins infirmiers, l’approche globale de la santé est une façon de concevoir la personne soignée en relation avec son environnement, son réseau d’aide et le système de santé. Cette approche tient compte de l’interrelation des différentes dimensions de la personne : biologique, intellectuelle, émotive, sociale et spirituelle. Lorsque l’infirmière auxiliaire prend soin d’un client selon cette approche, elle tient compte des différents besoins qui peuvent être perturbés, qu’ils soient d’ordre biologique (manger, respirer, maintenir sa température corporelle dans les limites normales), social (communiquer, se récréer) ou intellectuel (apprendre), pour ne nommer que ceux-là. L’approche globale de la santé conçoit donc la personne dans son ensemble plutôt que de considérer seulement la maladie dont elle est atteinte. Pourquoi étudier l’approche globale de la santé ? Les connaissances liées à l’approche globale de la santé sont essentielles à la profession d’infirmière auxiliaire. L’étude des dimensions de la personne et des facteurs qui influent sur sa santé permet à l’infirmière auxiliaire de comprendre la personne dans sa globalité. La connaissance des besoins fondamentaux aide l’infirmière auxiliaire à comprendre les besoins de la personne, puis à choisir et à prodiguer les soins appropriés. Enfin, la démarche de soins l’amène à déterminer l’importance de sa contribution dans l’établissement d’un plan de soins adapté au client. Quel est le rôle de l’infirmière auxiliaire dans cette approche ? L’infirmière auxiliaire joue un rôle primordial dans l’approche globale de la santé. En étant à l’écoute du client et attentive à ses dépendances, elle peut choisir les soins à prodiguer pour l’aider à satisfaire ses besoins perturbés. En observant attentivement le client tout au long de son épisode de soins, elle peut transmettre des informations importantes à l’infirmière afin que cette dernière puisse optimiser et de mettre à jour le plan de soins selon l’évolution quotidienne de l’état de santé du client.

X

ENTRÉE EN MATIÈRE

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Préalables

Préalables

Tout au long de votre formation, vous acquerrez des connaissances et développerez des compétences qui enrichiront votre bagage actuel. Le programme d’études SASI renferme de nombreuses compétences, qu’elles soient liées au travail d’équipe, à la communication, ou à la santé et à la sécurité au travail, qui rejoindront certaines de vos compétences personnelles. C’est en misant sur ce que vous avez acquis que vous développerez les compétences du programme d’études et que vous réaliserez votre rêve professionnel. D’autre part, certaines notions acquises au cours de la compétence 1, Situation au regard de la profession et de la formation, sont préalables à l’étude de la compétence 2, Approche globale de la santé. Un rappel de ces notions vous permettra d’établir des liens entre ces deux compétences.

Les principales règles de la discussion en groupe

C1

Lors de l’étude de la compétence 2, Approche globale de la santé, les échanges d’opinions entre les élèves pourraient être privilégiés afin que toutes puissent s’exprimer. Les principales règles de la discussion en groupe, abordées dans la compétence 1, serviront d’assise à ces activités : la participation active ; le respect du tour de table ; le respect du sujet ;

l’attention portée aux autres ; l’acceptation du point de vue des autres.

Les compétences personnelles et professionnelles de l’infirmière auxiliaire Lorsque l’infirmière auxiliaire prend soin d’un client selon l’approche globale de la santé, elle tient compte de toutes ses dimensions et s’assure d’établir une relation de qualité avec lui. Pour y arriver, elle doit développer des compétences personnelles, par exemple des habiletés en communication, de l’empathie, du respect et de l’autonomie. Les compétences professionnelles sont étroitement liées aux compétences personnelles. Elles sont présentées dans le document Indicateurs de la compétence de l’infirmière et infirmier auxiliaire, publié par l’OIIAQ : • Contribuer à l’évaluation de l’état de santé de la personne ; • Contribuer à la réalisation du plan de soins ; • Informer, promouvoir la santé et prévenir la maladie ; • Consigner les informations et observations. L’acquisition de ces compétences personnelles et professionnelles permettra à l’infirmière auxiliaire de collaborer efficacement à toutes les étapes de la démarche de soins.

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PRÉALABLES

XI

Les savoirs essentiels à la profession Afin d’exercer sa profession de manière compétente, l’infirmière auxiliaire doit posséder un ensemble de connaissances (savoir) et démontrer des compétences pratiques (savoir-faire) ainsi qu’une capacité à s’approprier les valeurs et attitudes de la profession (savoir-être). FIGURE 1

La compétence : au centre de tous les savoirs

Préalables

Contexte

Savoir- être

Connaissant

Savoir

Compétent Exécutant

Performant

Contexte

Contexte Savoir- faire

Source : Henri Boudreault, Ph. D. « La représentation de la compétence professionnelle, 2000-2007 », Centre de recherche appliquée en instrumentation de l’enseignement (CRAIE), [en ligne]. [http://www.craie.com] (Page consultée le 25 avril 2014)

XII

PRÉALABLES

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ACTIVITÉS Décrivez une situation où vous avez eu à prendre soin d’une personne de votre entourage.

2

Nommez trois compétences personnelles qui vous ont été utiles dans la situation décrite à la question 1.

3

Selon vous, comment l’infirmière auxiliaire peut-elle contribuer à l’évaluation de l’état de santé d’une personne malade ?

4

Donnez un exemple dans lequel l’infirmière auxiliaire doit faire preuve de :

Préalables

1

a) savoir :

b) savoir-faire :

c) savoir-être :

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PRÉALABLES

XIII

Notes personnelles

XIV

NOTES PERSONNELLES

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CHAPITRE

1

La santé globale

Sommaire Situation clinique ................................

2

Section 1 Les diverses conceptions de la santé ................................

3

Situation clinique....................... 10 Section 2 La santé de la personne ............ 11 Section 3 La santé de la population québécoise................................ 22

Synthèse ................................................. 33 Situation clinique ................................ 36

1

Situation clinique Alex, 8 ans Situation clinique

Alex vit dans un milieu défavorisé. Son quartier compte principalement des commerces, des restaurants et des bars. Des voyous y commettent régulièrement des délits mineurs. Alex a quatre frères et sœurs. La plus jeune de la famille a 2 ans et l’aîné, 13 ans. Le père a récemment perdu son emploi. Ses prestations d’assurance-emploi lui permettent à peine de subvenir aux besoins de sa famille. La mère est malade et ne peut travailler. La famille d’Alex vit dans un logement insalubre de quatre pièces et demie.

1

Dans le texte, soulignez trois facteurs qui, selon vous, ont une incidence sur la santé d’Alex et celle de sa famille.

2

Expliquez comment chacun de ces facteurs peut nuire à leur santé. Facteur 1 Explications

Facteur 2 Explications

Facteur 3 Explications

Discussion 3

2

Discutez de vos réponses en groupe. Les règles à respecter au cours de la discussion sont les suivantes : participation active, respect du tour de table, respect du sujet, attention portée aux autres et acceptation du point de vue des autres.

CHAPITRE 1

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Section

1 Les diverses conceptions de la santé

Déclencheur Vous considérez- vous comme une personne en bonne santé ? Pourquoi ?

2

On dit que chaque personne a sa propre définition de la santé. D’après vous, pourquoi n’existe-t-il pas une définition universelle ?

3

Êtes-vous d’accord avec l’énoncé suivant ? Justifiez votre réponse.

Section 1

1

Seul le médecin peut déterminer si une personne est en santé ou non.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Approche globale Approche holistique Approche humaniste

• •

Dimensions de la personne Santé

L’infirmière auxiliaire fait partie de la grande famille des travailleurs de la santé. À ce titre, elle doit être en mesure de définir la santé et d’en comprendre les différents concepts. C’est ce qui lui permet d’administrer des soins individualisés en collaboration avec les autres membres de son équipe. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

La santé globale

3

1.1 Les définitions de la santé

Section 1

Chaque personne a une façon bien à elle de définir la santé. Cette définition est influencée par sa propre perception de son état de santé et de bien-être ainsi que par sa façon de concevoir la maladie. Pour certaines personnes, par exemple, la santé peut se caractériser par les éléments suivants : • l’absence de maladie ; • un état de bien-être ; • la capacité d’accomplir ses FIGURE 1 Pour certains, santé et bonne activités quotidiennes ; forme physique vont de pair. • une bonne forme physique (voir la figure 1) ; • de bonnes relations sociales et un sentiment d’appartenance à la communauté. Ces diverses perceptions de la santé sont souvent inspirées d’expériences personnelles ainsi que du milieu familial ou social propre à chacun. La façon dont une personne conçoit la santé conditionne ses habitudes en matière de santé. Mais alors, qu’est-ce que la santé ? Il est très difficile, voire impossible, d’établir une définition universelle de la santé. Certains organismes ont proposé leur définition. La figure 2 permet de constater comment ces définitions ont évolué dans le temps selon les valeurs et les croyances de la société. FIGURE 2

L’évolution de la définition de la santé 1946 : Organisation mondiale de la santé (OMS)

« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité1. » 1986 : Charte d’Ottawa (rapport d’une conférence internationale en santé qui a eu lieu à Ottawa) « Pour parvenir à un état de complet bien-être physique, mental et social, l’individu, ou le groupe, doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s’y adapter. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ; c’est un concept positif mettant l’accent sur les ressources sociales et personnelles et sur les capacités physiques. La promotion de la santé ne relève donc pas seulement du secteur de la santé : elle ne se borne pas seulement à préconiser l’adoption de modes de vie qui favorisent la bonne santé ; son ambition est le bien-être complet de l’individu2. »

1. OMS, La dénition de la santé de l’OMS, [en ligne]. (Page consultée le 2 mai 2014) 2. OMS, Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé, [en ligne]. (Page consultée le 2 mai 2014)

4

CHAPITRE 1

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FIGURE 2

L’évolution de la définition de la santé (suite) 2014 (mise à jour) : Loi sur les services de santé et les services sociaux (LSSSS)

Au Québec, la LSSSS définit entre autres la santé comme étant « […] le maintien et l’amélioration de la capacité physique, psychique et sociale des personnes d’agir dans leur milieu et d’accomplir les rôles qu’elles entendent assumer d’une manière acceptable pour elles-mêmes et pour les groupes dont elles font partie3. »

Section 1

La santé peut aussi être considérée au point de vue des soins infirmiers, où même en présence de maladie, la santé se définit avant tout selon deux aspects : • la perception qu’a une personne de sa propre santé ainsi que les réactions et comportements qui en découlent ; • la perception qu’a une personne de son bien-être et de sa qualité de vie. Ainsi, pour bien accompagner un client dans le maintien ou le recouvrement de sa santé, l’infirmière auxiliaire doit pouvoir répondre aux questions suivantes : • qui est la personne ? • quelle perception a-t-elle de sa santé, de son bien-être et de sa qualité de vie ? Par exemple, si elle soigne un client qui souffre de douleur chronique, elle ne visera pas le retour à un état de santé optimal (donc sans douleur), mais plutôt à un état de santé acceptable selon les critères de cette personne. Dans ce cas, l’objectif sera de réduire les douleurs de sorte que le client puisse reprendre ses activités quotidiennes.

Discussion 1

Élaborez votre propre définition de la santé.

2

Discutez de vos réponses en groupe. Les règles à respecter au cours de la discussion sont les suivantes : participation active, respect du tour de table, respect du sujet, attention portée aux autres et acceptation du point de vue des autres.

3

Après cette discussion, votre définition de la santé a-t-elle changé ? Expliquez votre réponse.

3. LSSSS, chapitre S-4.2, mis à jour en avril 2014, [en ligne]. (Page consultée le 2 mai 2014)

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La santé globale

5

1.2 Les dimensions de la personne Les définitions de la santé exposées dans les pages précédentes mettent l’accent sur les aspects physique, mental et social de la personne ainsi que sur les notions de bien-être et de qualité de vie. Pour décrire l’état de santé d’une personne, on doit donc considérer cette personne sous tous ses aspects, sous toutes ses dimensions : biologique, intellectuelle, émotive, sociale et spirituelle.

Section 1

La figure 3 présente chacune des dimensions de la personne et ses principales composantes. FIGURE 3

Les dimensions de la personne et leurs principales composantes Dimension BIOLOGIQUE

Éléments biologiques et fonctionnement du corps humain : le sommeil, l’élimination, la digestion, les hormones, les os et les muscles, etc. Principales composantes : Le sexe La condition physique L’âge Le niveau d’activité L’hérédité et les antécédents La capacité physique d’accomplir ses familiaux activités de la vie quotidienne (AVQ) Le stade de développement L’état de santé et les antécédents médicaux L’origine ethnique L’alimentation La langue maternelle Les capacités physiques Dimension INTELLECTUELLE Fonctionnement des activités intellectuelles et cognitives. Principales composantes : Le potentiel intellectuel La capacité d’apprendre Le bagage de connaissances Le traitement de l’information Le niveau de scolarité Les langues parlées Les fonctions cognitives La perception de son état de santé (par ex. : la mémoire) Dimension ÉMOTIVE Fonctionnement des activités expressives et émotives (réactions physiologiques, comportements et sentiments liés aux émotions). Principales composantes : Les sources de stress La sexualité La gestion du stress L’état affectif La gestion des émotions L’humeur Les troubles émotifs La façon d’exprimer son affection L’estime de soi Les mécanismes d’adaptation La perception de l’image corporelle Le tempérament inné

6

CHAPITRE 1

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FIGURE 3

Les dimensions de la personne et leurs principales composantes (suite) Dimension SOCIALE

Section 1

Fonctionnement des rapports sociaux et culturels ainsi que des rapports avec l’environnement immédiat. Principales composantes : Les relations familiales Les conditions de travail L’encadrement et le soutien du réseau Les relations professionnelles social (lien avec les aidants naturels) La sécurité du quartier Les traditions et les valeurs familiales Les activités et les loisirs (proximité ou culturelles et accessibilité) Le type d’emploi (niveau de vie) La qualité du logement (sécurité Les revenus personnel et familial et salubrité)

Dimension SPIRITUELLE Règles qui dictent et guident les choix existentiels. Principales composantes : Les croyances spirituelles et religieuses Le sentiment d’appartenance Les expériences religieuses Les valeurs morales et éthiques Les rites et la pratique religieuse Les questions existentielles

Pour prodiguer des soins individualisés et adaptés, l’infirmière auxiliaire doit bien comprendre les cinq dimensions de la personne et en tenir compte dans ses interventions. Elle est ainsi en mesure de mieux aider le client à recouvrer et à garder la santé. La situation présentée à la figure 4 illustre bien cet aspect de la pratique de l’infirmière auxiliaire. FIGURE 4

L’infirmière auxiliaire s’intéresse aux dimensions de la personne et adapte ses soins en conséquence. Une infirmière auxiliaire se présente à la chambre d’un homme de 58 ans qui vient d’apprendre qu’il a un cancer du pancréas. Elle l’écoute et s’intéresse aux émotions qu’il éprouve à l’annonce du diagnostic.

Ses questions indiquent au client qu’elle se préoccupe des conséquences possibles de ce diagnostic sur sa santé physique, psychologique, familiale ou spirituelle. Par exemple, si le client exprime de la détresse, l’infirmière auxiliaire l’encourage à verbaliser ses émotions. Elle l’écoute et le rassure au besoin.

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Cette écoute active lui permet de bien cerner les besoins du client et d’adapter ses soins en conséquence.

La santé globale

7

1.3 Les approches holistique, humaniste et globale

Théoricien Personne qui étudie, élabore et défend la théorie et les concepts d’un domaine scientifique.

Plusieurs approches en santé s’intéressent à la personne dans son ensemble, donc dans toutes ses dimensions. Ces approches permettent à l’infirmière auxiliaire de prodiguer les meilleurs soins possibles à chacun de ses clients. Celles présentées ici ont été élaborées par des théoriciens et adaptées pour les soins infirmiers. Il s’agit de : • l’approche holistique ; • l’approche humaniste ; • l’approche globale.

1.3.1 L’approche holistique

Section 1

Le terme holistique vient du mot grec holos, qui veut dire « tout ». L’approche holistique considère la personne dans son entièreté, en tenant compte de l’interrelation de toutes ses dimensions : biologique, intellectuelle, émotive, sociale et spirituelle. Puisque la personne est vue comme un tout, les soins ne ciblent pas uniquement la maladie ou l’organe atteint mais bien toutes les dimensions de la personne. En ce sens, l’approche holistique reflète la conception de la santé telle qu’elle est définie par l’OMS et la LSSSS (voir la section 1.1 aux pages 4 et 5). La situation clinique ci-dessous ainsi que la figure 5 illustrent cette approche.

Situation clinique

Madame Pidgeon, 28 ans

Madame Pidgeon a contracté une infection pulmonaire quelques semaines après son accouchement. Au début de son quart de travail, l’infirmière auxiliaire change le sac de soluté puis prend quelques minutes pour échanger avec la cliente. Elle se renseigne sur son appétit et sur son sommeil. Elle lui demande comment elle vit sa séparation temporaire d’avec son nouveau-né et d’avec son conjoint. FIGURE 5

L’approche holistique : le cas de madame Pidgeon Conjoint

Dimensions émotive et sociale

Sommeil

Dimension biologique

Dimension biologique

Appétit

Dimensions émotive et sociale

Nouveau-né 8

CHAPITRE 1

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L’infirmière auxiliaire de madame Pidgeon établit une relation de confiance et discute avec la cliente. Elle sait que toutes les dimensions qui sont touchées par les problèmes respiratoires risquent de nuire au processus de guérison et retarder le retour à la santé. Selon l’information dont elle dispose, l’infirmière auxiliaire adapte ses soins en fonction des dimensions touchées chez madame Pidgeon (voir la figure 6). L’adaptation des soins : le cas de madame Pidgeon

Si madame Pidgeon :

L’infirmière auxiliaire peut :

fait de l’insomnie ;

lui donner des conseils pour mieux dormir ; discuter de ce qui la préoccupe ; lui administrer les médicaments (somnifères) prescrits.

a peu d’appétit ;

lui servir des aliments qu’elle apprécie pour stimuler son appétit.

s’ennuie de son conjoint et de son nouveau-né.

lui suggérer de communiquer avec son conjoint pour obtenir des photos de son nouveau-né ; l’inviter à échanger sur le sujet.

Section 1

FIGURE 6

En tenant compte des dimensions biologique, émotive et sociale de madame Pidgeon, l’infirmière auxiliaire applique l’approche holistique et s’assure ainsi que ses soins sont complets. Elle crée des conditions favorables au processus de guérison.

1.3.2 Les approches humaniste et globale Comme l’approche holistique, l’approche humaniste et l’approche globale définissent la santé comme un état de bien-être complet. Les trois approches ont donc le même objectif, soit celui de comprendre et de considérer la personne dans toutes ses dimensions : biologique, intellectuelle, émotive, sociale et spirituelle. Le tableau 1 présente brièvement ces deux approches dans le contexte de la pratique de l’infirmière auxiliaire. TABLEAU 1

Les approches humaniste et globale dans la pratique de l’infirmière auxiliaire Conception de la personne selon cette approche ●

Approche humaniste





Approche globale

Les valeurs humaines figurent au premier plan. La personne est vue de façon optimiste : motivée et capable de s’autodéterminer, de s’autoévaluer et de s’adapter aux changements. L’environnement, le réseau d’aide et le système de santé font partie intégrante de la santé de la personne.

Rôles de l’infirmière auxiliaire ●

● ●



Prendre en considération les émotions du client, son degré d’autonomie et son autodétermination à recouvrer la santé. Faire confiance à la personne et croire en ses capacités. L’encourager à utiliser toutes ses ressources personnelles pour traverser l’épisode de maladie. Prendre en compte les interactions entre la personne, son environnement (réseau social et réseau d’aide) et le système de santé afin de mobiliser toutes les ressources pouvant l’aider à recouvrer la santé.

Peu importe l’approche utilisée, l’infirmière auxiliaire doit considérer la personne dans toutes ses dimensions lorsqu’elle administre des soins afin d’établir une relation de confiance et de respect. De plus, en observant comment ses soins aident le client dans le processus de recouvrement de sa santé, elle peut communiquer des observations judicieuses et pertinentes à son équipe.

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Autodétermination Action de décider soimême de ses gestes, de ses pensées.

La santé globale

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ACTIVITÉS 1

Madame Giroux, 84 ans, reçoit son congé après une hospitalisation pour une fracture de la hanche. Elle appréhende son retour chez elle, car elle a de la difficulté à se rappeler les consignes de l’équipe de physiothérapie. Heureusement, sa fille habitera avec elle pour quelque temps. Madame Giroux n’est pas à l’aise avec son déambulateur et elle a besoin d’aide pour se déplacer. De plus, son logement n’est pas adapté à sa condition.

Section 1

Indiquez à quelle dimension de la personne (biologique, intellectuelle, émotive, sociale ou spirituelle) se rapporte chacun des éléments suivants. Éléments

Dimensions de la personne

a) Fracture de la hanche b) Appréhension du retour à la maison c) Difficulté à se rappeler les consignes d) Présence de sa fille e) Difficulté à se servir du déambulateur et besoin d’aide f) Logement non adapté 2

Vous devez effectuer une ponction veineuse à un client. Comment pouvez-vous démontrer une approche humaniste en faisant cette intervention ?

3

Dans vos mots, définissez l’approche holistique dans la pratique de l’infirmière auxiliaire.

Situation clinique

Alex, 8 ans (suite)

Alex a peu d’amis dans le quartier, mais il est très proche de ses frères et sœurs. La maladie de sa mère l’afflige beaucoup. Il n’a pas l’occasion d’en parler avec son père, qui est un homme renfermé et qui ne communique pas beaucoup avec ses enfants. Les rendez-vous médicaux de sa mère ont lieu dans une clinique éloignée. La tante d’Alex vient parfois la chercher en voiture.

10

CHAPITRE 1

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Selon l’approche globale de la santé, quels éléments devez-vous prendre en considération pour bien comprendre l’état de santé d’Alex ?

Section

Section 2

4

2 La santé de la personne

Déclencheur Lydia, 16 ans, est diabétique depuis trois ans et doit s’administrer de l’insuline à chaque repas. Lydia a trouvé très difficile de changer ses habitudes de vie. Elle aimait les desserts et les sucreries, mais elle a dû, avec l’aide d’une diététiste, modifier complètement son alimentation. Comme elle a peur des aiguilles, cela n’a pas été facile pour elle de commencer à s’injecter de l’insuline plusieurs fois par jour. Ses parents l’ont beaucoup soutenue et l’ont encouragée à mener une vie normale. Avec le temps, elle s’est même habituée à l’aiguille de son stylo injecteur. Lydia a un bon réseau d’amis. Ceux-ci l’aident à garder le moral et à demeurer active. Comme la pratique d’activité physique est essentielle au contrôle de la glycémie (taux de sucre dans le sang), Lydia fait partie d’une équipe de soccer depuis un an. Elle estime avoir une bonne qualité de vie et se dit très fière d’avoir surmonté ses peurs et d’être aujourd’hui en bonne santé. 1

Qu’est-ce qui a perturbé l’état de santé de Lydia ?

2 1

Malgré sa maladie, Lydia estime avoir une bonne qualité de vie. Quelles habitudes a- t-elle modifiées ou adoptées pour retrouver sa qualité de vie ?

3 1

Indiquez les facteurs, autres que le diabète, qui ont une incidence sur l’état de santé de Lydia.

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La santé globale

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4

En équipe de quatre, mettez vos réponses en commun et classez chaque facteur dans la bonne colonne selon qu’il s’agit d’un facteur interne (lié à Lydia elle-même) ou d’un facteur externe (venant d’une source extérieure).

Section 2

Facteur interne

Facteur externe

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Bien-être Continuum santé-maladie

• •

Facteur externe Facteur interne

• •

Habitude de vie Qualité de vie

Les habitudes alimentaires, l’âge, l’hérédité, l’environnement, la maladie sont quelques-uns des éléments qui influent sur la santé d’une personne et, du même coup, sur son bien-être et sa qualité de vie. Chaque personne aspire à une bonne santé et adopte des habitudes ou des stratégies pour y parvenir. Plusieurs modèles montrent l’incidence de ces habitudes ou de ces stratégies sur la santé. Le continuum santé-maladie est l’un de ces modèles.

2.1 Le continuum santé-maladie : un modèle Le continuum santé-maladie présente la santé comme un processus dynamique qui varie sur une échelle allant de la bonne santé à la mort (voir la figure 7). FIGURE 7

L’échelle du continuum santé-maladie

Bonne santé

Santé normale

Maladie grave

Mauvaise santé

Mort

Variations de la santé

Selon ce modèle, la santé d’une personne peut passer d’un niveau à un autre à tout moment. C’est ce qu’indique la flèche sous l’échelle.

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CHAPITRE 1

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Toute perturbation peut donc entraîner un changement dans l’état de santé. Cette perturbation peut être : • un malaise passager (un mal de tête, une indigestion, une douleur au bas du dos) ; • une maladie (l’hypertension artérielle, l’arthrite, la fibromyalgie) ; • un stress (un examen, une séparation, un deuil) ; • toute autre situation susceptible de compromettre l’état de santé, le bien-être ou la qualité de vie (une situation financière précaire, une relation tendue avec un collègue de travail).

Section 2

Selon la nature de la perturbation, la variation de l’état de santé peut être de courte durée (par exemple le stress avant une entrevue) ou de longue durée (par exemple des traitements de chimiothérapie). La situation de Pierre, présentée ci-dessous, peut être illustrée à l’aide du continuum santé-maladie (voir la figure 8).

Situation clinique

Pierre, 19 ans

Pierre étudie en ébénisterie. Il est en bonne santé et se rend chaque jour à l’école à vélo. Ce matin, pour éviter une collision, il fait une mauvaise chute. À l’hôpital, on lui annonce qu’il s’est fracturé la jambe gauche. En fin de journée, Pierre se trouve bien loin du sentiment de bien-être qu’il éprouvait à son réveil.

FIGURE 8

Le changement dans l’état de santé à la suite d’une perturbation : le cas de Pierre La place qu’occupe Pierre le matin sur le continuum santé-maladie

Bonne santé

Santé normale

Mauvaise santé

Maladie grave

Mort

La place qu’occupe Pierre en fin de journée sur le continuum santé-maladie Bonne santé

Santé normale

Mauvaise santé

Maladie grave

Mort

Dans la même journée, Pierre est rapidement passé d’un état de bonne santé à un état de mauvaise santé. En plus de perturber sa santé, cet accident entraînera des changements considérables dans sa vie quotidienne : douleur, jambe plâtrée, port de béquilles, difficulté à faire ses AVQ, etc. Ces changements l’obligeront à s’adapter à sa nouvelle condition afin d’atteindre un état de santé optimal et de retrouver l’état de bienêtre et la qualité de vie qu’il avait avant sa fracture.

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La santé globale

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ACTIVITÉ Indiquez à quel niveau du continuum santé-maladie se situe chacune des personnes dans les situations décrites ci-dessous. Bonne santé

Santé normale

Mauvaise santé

Maladie grave

Mort

Section 2

Variations de la santé

a) Laurie est atteinte d’asthme depuis plusieurs années. Elle a gagné une médaille à la course à pied. Elle est très heureuse et se sent bien. b) Pier-Luc, huit ans, est tombé en courant. Ses genoux sont très éraflés, ce qui l’empêche de jouer normalement avec ses amis. c) À la suite d’un grave accident de la route, Kévin est admis à l’unité des soins intensifs pour des blessures majeures.

Plusieurs éléments ont une incidence sur la santé d’une personne, ainsi que sur sa manière de percevoir son état de santé ou sa maladie. Dans le modèle du continuum santé-maladie, on divise ces éléments en trois catégories : • les habitudes de vie ; • les facteurs internes ; • les facteurs externes. Voici comment chaque élément influence l’état de santé d’une personne et contribue au processus d’adaptation pour garder ou recouvrer la santé.

2.1.1 L’incidence des habitudes de vie sur la santé

Subjectif Se dit d’une perception propre à la personne et qui est influencée selon la personnalité, les principes et les goûts personnels.

Il est établi que les habitudes de vie ont des conséquences directes sur : • l’état de santé, soit la santé d’une personne à un moment donné ; • l’état de bien-être, c’est-à-dire un état subjectif dont jouit une personne qui est en mesure de combler ses besoins tout en retirant une satisfaction de la vie ; • la qualité de vie, soit tout ce qui permet à une personne de mener une vie qui lui satisfait. L’état de santé est étroitement lié à l’état de bien-être et à la qualité de vie. Selon la nature des habitudes de vie, les conséquences sur l’état de santé, sur le bien-être et sur la qualité de vie peuvent être positives ou négatives. L’équilibre entre l’état de santé, le bien-être et la qualité de vie repose donc sur l’acquisition de bonnes habitudes de vie.

14

CHAPITRE 1

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FIGURE 9

Une alimentation saine et une attitude positive sont de bonnes habitudes de vie.

Section 2

Voici quelques exemples de bonnes habitudes de vie : • avoir une alimentation adéquate et équilibrée ; • avoir un sommeil suffisant et réparateur ; • avoir des périodes de repos physique et psychologique ; • maintenir un poids santé ; • faire de l’activité physique régulièrement ; • s’abstenir de consommer de l’alcool ou en consommer avec modération ; • s’abstenir de fumer et de consommer des drogues ; • consulter un pharmacien avant de prendre des médicaments sans ordonnance ; • avoir des relations sexuelles saines et responsables ; • adopter une attitude positive.

À l’inverse, de mauvaises habitudes de vie ont des effets négatifs sur la santé et peuvent parfois occasionner certains malaises ou même mener à la maladie. Lorsqu’une personne voit sa santé se détériorer, elle cherche par différents moyens à la recouvrer tout en maintenant un niveau de bien-être et une qualité de vie accetables. Pour y parvenir, un changement dans les habitudes de vie est souvent nécessaire.

Quoi faire Dans l’exercice de ses fonctions, l’infirmière auxiliaire doit déterminer les habitudes de vie de son client qui sont néfastes pour sa santé. Sans porter de jugement, elle doit promouvoir de bonnes habitudes afin de diminuer ou d’éliminer les risques possibles et diriger le client vers d’autres ressources, au besoin.

C’est la loi Dans son document intitulé Indicateurs de la compétence de l’infirmière et infirmier auxiliaire, l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) énonce que l’infirmière auxiliaire doit informer, promouvoir la santé et prévenir la maladie en incitant la personne à adopter des habitudes de vie qui lui permettront de maintenir son état de santé4.

4. OIIAQ. Indicateurs de la compétence de l’inrmière et inrmier auxiliaire, [en ligne]. (Page consultée le 7 avril 2014)

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La santé globale

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La figure 10 illustre la notion d’équilibre entre les éléments qui contribuent au maintien de la santé, soit l’état de santé, le bien-être, la qualité de vie et les habitudes de vie. Les liens entre l’état de santé, le bien-être, la qualité de vie et les habitudes de vie

FIGURE 10

Bonne santé

Santé normale

Maladie grave

Mauvaise santé

Mort

Section 2

Variations de la santé

État de santé Bien-être Qualité de vie

Habitudes de vie

Pour maintenir l’équilibre, il est nécessaire d’adapter quotidiennement ses habitudes de vie en fonction de son état de santé. Cela exige de faire des choix qui ont donc une incidence à la fois sur son état de santé, son bien-être et sa qualité de vie. L’évolution dans la situation de Pierre et la figure 11 (voir la page suivante) illustrent cette situation.

Situation clinique

Pierre, 19 ans (suite)

Pierre s’est adapté à sa nouvelle condition. Il devra utiliser des béquilles au cours des prochaines semaines. Comme c’est impossible pour lui d’aller à l’école à pied, à vélo ou en transport en commun, il s’est coordonné avec un ami qui a une voiture et qui le transporte matin et soir. Il se sent assez bien malgré son état. Il estime avoir une qualité de vie acceptable.

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CHAPITRE 1

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FIGURE 11

L’adaptation à la suite d’une perturbation : le cas de Pierre

La place qu’occupe Pierre, en période d’adaptation, sur le continuum santé-maladie Santé normale

Mauvaise santé

Maladie grave

Retour progressif vers une bonne santé

Bien-être (se sent bien malgré son état) Qualité de vie (acceptable)

Mort

Section 2

Bonne santé

Perturbation (fracture) Habitudes de vie (béquilles et covoiturage)

Pierre s’adapte donc relativement bien. Il a modifié temporairement certaines habitudes de vie, ce qui lui permet d’évoluer vers l’extrémité bonne santé du continuum. Dans quelques semaines, lorsque sa jambe sera guérie, il pourra recommencer à se rendre à l’école en vélo. Puisque chaque personne est unique, les stratégies d’adaptation pour recouvrer la santé le seront également.

2.1.2 L’incidence des facteurs internes et externes sur la santé L’être humain forme un tout indivisible, et chacune de ses dimensions comporte plusieurs composantes : l’âge, les antécédents familiaux et médicaux, le niveau de scolarité, la capacité d’apprentissage, etc. (voir la section 1.2 aux pages 6 et 7). Dans le modèle du continuum santé-maladie, ces composantes sont regroupées en deux types de facteurs : les facteurs internes et les facteurs externes (voir les figures 12 et 13 à la page suivante).

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La santé globale

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FIGURE 12

Les facteurs internes Les facteurs internes

Section 2

Les facteurs internes sont reliés à la personne elle-même et à ses dimensions biologique, intellectuelle, émotive et spirituelle : l’âge ; le niveau de développement ; le sexe ; le niveau de scolarité ; l’estime de soi ; les connaissances en matière de santé ; les croyances religieuses ; etc.

Un enfant ne réagit pas de la même façon qu’un adulte lorsqu’il est malade.

FIGURE 13

Les facteurs externes Les facteurs externes

Les facteurs externes proviennent d’une source extérieure, mais touchent la personne directement. Ils sont associés à la dimension sociale : les valeurs et croyances familiales ; l’emploi ; les conditions de vie ; le réseau social ; l’environnement ; etc. le système de santé ;

Une personne élevée selon des traditions asiatiques pourrait privilégier la médecine douce pour se faire traiter.

L’ensemble des facteurs internes et externes influe sur la façon dont la personne perçoit la santé ou la maladie ainsi que sur la façon dont elle se comporte lorsqu’elle est malade. Ces facteurs ont par conséquent une incidence directe sur l’état de santé global d’une personne. Pour s’adapter à une situation ou pallier à une perturbation comme un accident, une maladie ou un stress, une personne peut modifier certains facteurs internes ou externes. Les facteurs internes comme l’âge, le sexe et l’hérédité ne sont évidemment pas modifiables. Par contre, une personne peut apporter des changements à son environnement, à son emploi, à ses conditions de vie ou à son bagage de connaissances lorsqu’elle vit une situation difficile. Prenons comme exemple la situation de Pierre. Au lieu de changer ses habitudes, Pierre aurait pu trouver d’autres façons de s’adapter à sa condition. En voici deux exemples. • Il aurait pu approfondir ses connaissances en matière de santé (facteur interne) en lisant et en appliquant les recommandations contenues dans le document que lui a remis la pharmacienne sur le port de béquilles et sur la récupération à la suite d’une fracture. • Il aurait pu changer temporairement de logement (facteur externe) et aller vivre pendant la semaine chez un ami qui habite tout près de l’école, ce qui lui aurait évité de faire du covoiturage.

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CHAPITRE 1

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Dans le modèle du continuum santé-maladie, les facteurs internes et externes s’ajoutent donc aux habitudes de vie et jouent un rôle important dans la recherche d’équilibre entre l’état de santé, le bien-être et la qualité de vie (voir la figure 14). FIGURE 14

Le continuum santé-maladie : la recherche d’équilibre

Bonne santé

Santé normale

Mauvaise santé

Maladie grave

Mort

Section 2

Variations de la santé

Perturbation État de santé

Habitudes de vie

Bien-être

Facteurs internes

Qualité de vie

Facteurs externes

Ainsi, le continuum santé-maladie montre que l’état de santé, le bien-être et la qualité de vie peuvent changer constamment. Lorsqu’il y a perturbation, la personne doit modifier, au besoin, un ou plusieurs éléments du plateau de droite (habitudes de vie, facteurs internes et facteurs externes) afin de rétablir l’équilibre et recouvrer une bonne santé.

2.2 Le rôle de l’infirmière auxiliaire quant à l’état de santé du client L’infirmière auxiliaire et l’équipe soignante ont comme objectif d’amener le client, selon sa situation, à un niveau optimal sur le continuum santémaladie. L’adoption d’une approche globale, holistique et humaniste assure à l’infirmière auxiliaire de bien connaître le client, de cerner tous les éléments qui ont une incidence sur sa santé et de l’aider à modifier certains d’entre eux. Cette approche lui permet en outre de prodiguer des soins individualisés, qui tiennent compte de sa connaissance du client. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

La santé globale

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ACTIVITÉS 1

Le tableau suivant présente des habitudes de vie ou des facteurs internes ou externes. Dans chaque cas, indiquez s’il s’agit d’un élément bénéfique ou néfaste pour la santé. Ajoutez à la liste trois exemples de votre choix. Éléments bénéfiques

Éléments néfastes

Section 2

a) Avoir de la difficulté à se trouver un emploi. b) Faire partie d’une équipe sportive. c) Abandonner ses études secondaires. d) Habiter dans un logement propre et bien aéré. e) Prendre sa voiture pour se déplacer à proximité de chez soi. f) Entretenir de bonnes relations avec ses amis et sa famille.

2

Décrivez brièvement une situation dans laquelle une personne en bonne santé se retrouve en mauvaise santé selon le continuum santé-maladie.

3

Monsieur Young, 52 ans, dirige une entreprise et vit beaucoup de stress au travail. Il mange régulièrement au restaurant et prend des repas copieux accompagnés d’un ou deux verres de vin. Récemment, monsieur Young a subi un infarctus et s’est retrouvé dans un état de mauvaise santé. Après quelques semaines de convalescence, il a recouvré une santé normale. Nommez un changement que monsieur Young pourrait apporter à un facteur interne et à un facteur externe afin d’atteindre le niveau bonne santé sur le continuum santé- maladie. Facteur interne : Facteur externe : Échangez vos réponses en groupe.

20

CHAPITRE 1

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4

Au cours d’un entraînement de taekwondo, Yoan, 23 ans, s’est fracturé des os de la main droite. Incapable d’utiliser sa main depuis l’accident, il éprouve beaucoup de difficulté à accomplir ses activités et tâches quotidiennes. Il estime que sa qualité de vie en est affectée. Par exemple, il a besoin d’aide pour boutonner ses vêtements ou pour ouvrir certains contenants. Comme il est droitier, il a dû apprendre à manger de la main gauche. a) À l’aide d’une flèche, indiquez le changement dans l’état de santé de Yoan sur le continuum santé-maladie. Santé normale

Mauvaise santé

Maladie grave

Mort

Section 2

Bonne santé

b) À partir des éléments de la situation, complétez la figure en faisant ressortir ce qui permet à Yoan de s’adapter à sa nouvelle condition.

État de santé Bien-être Qualité de vie

Perturbation Facteur interne Habitude de vie

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La santé globale

21

Section

3 La santé de la population québécoise

Déclencheur Les habitudes de vie peuvent-elles influer sur la santé d’une population ? Cette activité vous invite à réfléchir à la question. Décrivez le déroulement d’une journée type en vous inspirant de vos activités quotidiennes : l’heure de votre réveil et de votre lever, le menu de votre déjeuner, les activités ou tâches que vous accomplissez avant votre arrivée au centre de formation (par exemple vos soins d’hygiène, votre habillement, votre moyen de transport). Répétez l’exercice pour le dîner, le retour à la maison, le souper, la soirée et le coucher.

2 1

Dans votre texte, surlignez une bonne et une mauvaise habitude qui sont récurrentes (qui reviennent chaque jour).

3 1

Que se passerait-il si, demain matin, tous les habitants de votre localité adoptaient :

Section 3

1

a) votre bonne habitude ?

b) votre mauvaise habitude ?

22

CHAPITRE 1

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Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Champ d’intervention de la santé



Déterminant de la santé

• •

Facteur de risque Secteur de la santé

Section 3

La santé est au cœur des préoccupations. Chaque jour, les habitudes de vie des membres d’une société ainsi que certains facteurs individuels influent sur l’état de santé de la population en général. Au pays, les ministères de la santé fédéral et provinciaux utilisent une approche axée sur la santé de la population afin de définir leurs priorités dans ce domaine. Cette approche dite populationnelle établit des déterminants qui favorisent la santé et le développement de la personne ou, au contraire, lui nuisent et l’empêchent de remplir ses rôles sociaux.

3.1 Les déterminants de la santé Un déterminant de la santé est un facteur personnel, social, économique ou environnemental qui a une incidence sur la santé d’une personne ou d’une population. Par exemple, si la pratique régulière d’une activité physique est bénéfique pour la santé d’une personne, ce facteur constitue un déterminant de sa santé. Ainsi, lorsqu’un grand nombre de personnes partagent de bonnes habitudes (une alimentation équilibrée, une saine hygiène de vie), celles-ci deviennent des déterminants de la santé de la population, car elles ont une incidence positive sur la santé de la collectivité. De la même façon, de mauvaises habitudes partagées par un grand nombre de personnes (la malbouffe ou le tabagisme) constituent des déterminants de la santé de cette population, car elles ont une incidence négative sur la santé de la collectivité (voir la figure 15).

FIGURE 15

La malbouffe répandue chez les jeunes : un déterminant de la santé

Chaque société possède des déterminants de la santé qui lui sont propres. Ceux-ci dressent en quelque sorte le portrait de la santé d’une population. C’est à partir de ces déterminants que des cibles d’action sont déterminées et mises en application. Dans un rapport publié en 2012 sur l’état de santé des Québécois, La santé et ses déterminants. Mieux comprendre pour mieux agir, on propose une vue d’ensemble des facteurs qui influencent la santé des Québécois. Ce document classe les déterminants de la santé de la population québécoise en quatre domaines : • les caractéristiques individuelles ; • les systèmes ; • les milieux de vie ; • le contexte global.

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La santé globale

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Le tableau 2 présente ces quatre domaines ainsi que les principaux déterminants qui s’y rapportent. TABLEAU 2

Les déterminants de la santé classés par domaine 1. Caractéristiques individuelles

● ● ●

Section 3



Âge, sexe, origine ethnique Particularités génétiques Capacités physiques, habiletés cognitives Nutrition et alimentation

● ●



Mode de vie actif Tabagisme et consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments Hygiène et soins

2. Milieux de vie ● ● ● ●

Structure familiale, relations dans la famille Soutien social et affectif Violence familiale Conditions matérielles et socioéconomiques (qualité de l’air, qualité du logement, sécurité, statut de propriétaire ou de locataire)









Services en centre de la petite enfance ou en milieu familial (accessibilité, climat et caractéristiques socioéconomiques du milieu) Conditions de travail (rémunération, congés, assurance collective) Type de milieu d’hébergement (pour aînés, pour jeunes en difficulté, pour itinérants) Ressources communautaires

3. Systèmes ●



● ●

Système scolaire (enseignement primaire, secondaire et postsecondaire) Services de santé de première ligne, spécialisés Programmes de santé publique Structure des services de santé, qualité et financement

● ● ●



Habitation, logement social Services d’aide à l’emploi Prévention et lutte contre la criminalité, toxicomanies, intervention policière, sécurité civile Programmes d’intégration des immigrants et de promotion de la diversité culturelle

4. Contexte global ●

● ●





Politiques sociales, économiques, de santé, environnementales Droit international et traités internationaux Marché du travail, distribution des richesses Niveau d’endettement des ménages, accès au crédit Natalité et fécondité

● ● ●

● ● ●

Diversité culturelle Classes sociales Technologies de l’information et des communications Climat et changements climatiques Contaminants (air, eau, sols) Radiations, nuisances et champs électromagnétiques

Source : MSSS. La santé et ses déterminants. Mieux comprendre pour mieux agir, 2012. (Adaptation)

Le tableau 2 montre que les déterminants qui influent sur la santé sont très nombreux. Dans toute société, certains groupes sont plus susceptibles d’être en mauvaise santé, car ils sont touchés par plusieurs déterminants qui nuisent à leur santé.

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CHAPITRE 1

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ACTIVITÉ Marina, 20 ans, reçoit son congé de l’hôpital après son accouchement. L’infirmière auxiliaire constate que Marina et son conjoint portent des vêtements souillés d’aliments séchés et qu’ils dégagent une forte odeur de transpiration. Les vêtements du bébé sont usés et défraîchis. En parlant avec les jeunes parents, l’infirmière auxiliaire apprend qu’ils vivent tous les deux grâce à des prestations d’aide sociale.

Section 3

a) Le jeune âge de la mère et la malpropreté de ses vêtements pourraient constituer des déterminants de la santé du bébé. Selon vous, quelles sont les conséquences possibles de ces facteurs ? Jeune âge de la mère :

Malpropreté des vêtements :

b) Indiquez deux autres facteurs qui pourraient être des déterminants de la santé du bébé. Pour chacun, nommez une conséquence possible. Facteur : Conséquence possible :

Facteur : Conséquence possible :

3.1.1 Les facteurs de risque On appelle facteur de risque un déterminant de la santé qui présente un danger potentiel pour la santé. L’âge, certains états physiques (grossesse, obésité, stress) ou encore l’environnement (milieu défavorisé, logement insalubre ou surpeuplé) sont des facteurs qui peuvent comporter un risque et ainsi prédisposer une partie de la population à la maladie. De plus, les mauvaises habitudes de vie, par exemple le tabagisme, la consommation de drogues et les relations sexuelles non protégées, constituent des comportements néfastes et deviennent des facteurs de risque pour la santé.

3.1.2 Les soins de santé primaires Lorsqu’une personne présente des problèmes de santé, elle doit consulter un organisme de santé de sa région. Les soins de santé primaires sont le premier point de contact avec le réseau de la santé. Les soins de santé primaires remplissent deux fonctions principales. Ils doivent aussi répondre à des objectifs bien précis. Ces fonctions et ces objectifs sont présentés dans le tableau 3 (voir à la page suivante). Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

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TABLEAU 3

Les fonctions et les objectifs des soins de santé primaires Fonctions



Section 3



Fournir les services de santé de première ligne (urgence, CLSC, clinique, groupe de médecine familiale (GMF), pharmacie, etc.). Coordonner les services de santé pour assurer la continuité des soins et faciliter le cheminement dans le système de santé.

Objectifs ● ● ●

● ● ● ●

Être accessibles à tous, quel que soit le lieu de résidence. Maintenir ou améliorer la santé. Être offerts en continu, c’est-à-dire pour un cycle de soins complet (dépistage, diagnostic et traitement). Respecter les normes professionnelles reconnues. Diminuer les coûts du système de santé. Être la première porte d’accès aux services de santé. Répondre aux attentes des utilisateurs.

Parmi les objectifs des soins de santé primaires, l’accessibilité arrive en premier lieu. Chaque personne doit avoir accès, à une distance raisonnable de son lieu de résidence, à un organisme de santé capable de répondre à ses besoins et à ses questions. Par exemple, la disponibilité et les conseils d’un pharmacien, d’une infirmière ou d’une infirmière auxiliaire contribuent au maintien de la santé de la personne qui sollicite l’aide de ces professionnels de la santé. Les organismes offrant des soins de santé primaires participent donc à la promotion, à la prévention et au maintien de la santé de la population.

3.1.3 Les valeurs et les croyances en matière de santé Les valeurs correspondent à une conviction personnelle ou sociale. Les croyances, quant à elles, sont des connaissances et des expériences qu’une personne a acquises tout au long de sa vie et qu’elle estime être vraies. Par conséquent, les valeurs et les croyances peuvent être individuelles ou communes à un groupe de personnes. Les valeurs véhiculées dans une société contribuent à en dresser le portrait. Les valeurs d’une personne sont fondamentales et sont le reflet de ses croyances. L’infirmière auxiliaire doit tenir compte de ce fait, car il est possible que les valeurs et les croyances d’une personne interfèrent avec les soins offerts par un professionnel de la santé. Au besoin, l’infirmière auxiliaire doit rectifier les fausses croyances qui pourraient être néfastes pour son client. FIGURE 16

Les attitudes et les comportements en matière de santé peuvent varier selon l’appartenance culturelle.

Les valeurs et les croyances en matière de santé peuvent motiver une personne à maintenir ou à améliorer son état de santé. Par exemple, si une personne considère la maladie comme une perte de temps, elle fera le nécessaire pour se rétablir rapidement afin de retourner à ses occupations. L’origine ethnique peut également avoir une grande influence sur les valeurs et les croyances en général. Les personnes de même origine ethnique partagent souvent un ensemble de valeurs et de croyances, notamment en matière de santé. Ainsi, les attitudes et les comportements d’une personne par rapport à sa santé peuvent varier selon son appartenance culturelle.

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CHAPITRE 1

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ATTENTION L’infirmière auxiliaire ne doit pas se laisser influencer par ses préjugés (opinions ou croyances préconçues). Elle doit demeurer neutre et ne pas porter de jugement de valeur, c’est-à-dire une évaluation influencée par ses valeurs personnelles, sur la personne.

Discussion En groupe, énumérez des valeurs et des croyances en matière de santé qui sont véhiculées dans la société. Notez-les au fur et à mesure.

Section 3

1

Croyances :

Valeurs :

2

Surlignez les valeurs et les croyances avec lesquelles vous êtes d’accord et qui sont importantes pour vous.

3

Formez des groupes de quatre, présentez aux autres membres de votre groupe les valeurs et les croyances que vous avez choisies à la question 2, et expliquez pourquoi elles sont importantes pour vous. Les règles à respecter au cours de la discussion sont les suivantes : participation active, respect du tour de table, respect du sujet, attention portée aux autres et acceptation du point de vue des autres.

3.2 Les composantes de la santé L’approche globale de la santé cible à la fois la personne, son environnement et le système de santé dans lequel elle évolue. Quand on fait état de la santé de la population, on doit aussi tenir compte de tous ces éléments. Les déterminants de la santé des Québécois mettent en évidence les facteurs qui influent sur la santé de la population. Pour prévenir les problèmes de santé ou pour garder la population en santé, il est important d’agir sur ces déterminants. Au Québec, les stratégies d’action se divisent en deux composantes principales : • les secteurs de la santé ; • les champs d’intervention de la santé. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

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3.2.1 Les secteurs de la santé Au terme d’une étude menée en 1998 sur l’état de santé et de bien-être de la population5, le MSSS a regroupé les problèmes de la population selon les cinq grands secteurs de la santé indiqués ci-dessous. Adaptation sociale

Santé physique

Santé mentale

Santé publique

Intégration sociale

Section 3

Cette sectorisation est encore valable aujourd’hui. Le Programme national de santé publique 2003-2012 cible les problèmes prioritaires en matière de santé observés dans la population québécoise. Ces problèmes sont présentés à la figure 17 selon les secteurs auxquels ils se rattachent. FIGURE 17

Les secteurs de la santé et les problèmes prioritaires s’y rattachant Adaptation sociale

L’adaptation sociale regroupe les problèmes psychosociaux qui nuisent à l’épanouissement des individus et à leur intégration dans la société. Ces problèmes touchent autant les enfants et les adolescents que les adultes et les personnes âgées. Problèmes prioritaires Les grossesses chez les jeunes La violence et les agressions sexuelles femmes âgées de 14 à 19 ans envers les femmes La violence physique et psycholoLa fréquence des ordonnances de gique, les agressions sexuelles et la médicaments anxiolytiques, sédatifs ou négligence envers des enfants et des hypnotiques prescrites aux personnes adolescents âgées de 65 ans et plus Les troubles de conduite des enfants Les problèmes de consommation d’alcool et des adolescents (la violence et la et de drogues délinquance) Les problèmes de jeux de hasard et d’argent Santé physique La santé physique regroupe les problèmes qui affectent le plus la population québécoise en ce qui a trait au nombre de cas enregistrés et aux effets néfastes observés. Problèmes prioritaires Les mauvaises habitudes Les maladies cardiovasculaires alimentaires Les cancers Les mauvaises habitudes de vie liées Les traumatismes non intentionnels à l’activité physique L’ostéoporose Le tabagisme Les maladies pulmonaires obstructives Les naissances d’enfants prématurés chroniques (MPOC) et l’asthme ou de poids insuffisant et les anomalies congénitales ou génétiques

5. MSSS. La politique de la santé et du bien-être, 1998.

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CHAPITRE 1

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FIGURE 17

Les secteurs de la santé et les problèmes prioritaires s’y rattachant (suite) Santé publique

Section 3

La santé publique englobe les problèmes de santé touchant la population. Problèmes prioritaires Les infections transmissibles sexuelLes infections nosocomiales (infections lement, y compris le sida contractées à l’hôpital) Les maladies infectieuses (les infecLes problèmes de santé dentaire tions à méningocoque, la rubéole, L’obésité et le diabète l’influenza ou la varicelle) Les maladies associées à des facteurs Les maladies entériques (les infecde risque environnementaux (certaines tions à E. coli ou à Salmonella maladies respiratoires, le cancer de la enteritidis) peau ou l’intoxication biologique) Santé mentale Les problèmes de santé mentale peuvent toucher tout individu, peu importe son âge ou son statut social, à un moment ou à un autre de sa vie. Problèmes prioritaires Les problèmes de santé mentale Le suicide (la détresse psychologique, la dépression) Intégration sociale Les problèmes d’intégration sociale touchent les personnes ayant des difficultés à s’insérer à la société en raison de leur condition physique ou psychologique. Problèmes prioritaires Les obstacles à l’intégration sociale Les situations de handicap chez les des personnes âgées personnes ayant une incapacité

3.2.2 Les champs d’intervention de la santé Afin de réagir aux problèmes de santé de la population, le MSSS a déterminé les quatre champs d’intervention de la santé suivants. Promotion de la santé

Maintien de la santé

Prévention de la maladie

Réadaptation

Chacun de ces champs d’intervention comporte des programmes et des activités à l’intention de certains groupes cibles, comme le montre la figure 18 à la page suivante.

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FIGURE 18

Les champs d’intervention de la santé Promotion de la santé

Section 3

Les programmes de promotion de la santé visent à renseigner la population sur les habitudes de vie et les comportements qui favorisent la bonne santé. Exemples de programmes ou d’outils de promotion de la santé : le Défi santé 5/30-Équilibre ou d’autres le guide Mieux-vivre avec notre enfant de la programmes de mise en forme (muni- grossesse à deux ans ; cipaux, en milieu de travail, etc.) ; la sensibilisation des adolescents et adoÉcole en santé qui fait la promotion lescentes aux modèles de beauté véhicude la santé dans les milieux scolaires ; lés dans les médias ; Choisir de maigrir ? qui encourage le le Guide alimentaire canadien. maintien d’un poids santé ; Prévention de la maladie Ce champ d’intervention vise la diminution des facteurs de risque pour la santé dans le but d’éviter l’apparition de maladies. Il cible prioritairement les personnes en bonne santé. Exemples de programmes ou d’outils de prévention de la maladie : les cliniques de santé pour les cliniques jeunesse sur la santé voyageurs ; sexuelle ; le programme d’abandon du l’utilisation adéquate des dispositifs de tabagisme J’arrête ; retenue pour enfants ; l’éducation à la santé buccodentaire les programmes de vaccination ; chez les enfants de la maternelle à la le programme OLO (œufs-lait-jus 2e année ; d’orange) pour les femmes enceintes. Maintien de la santé Ce champ d’intervention vise le diagnostic précoce de la maladie et, le cas échéant, le déploiement d’interventions pour une prise en charge rapide. Il cible les personnes présentant un risque important de développer des problèmes de santé et tente aussi de prévenir les risques de complications. Exemples de programmes ou d’outils de maintien de la santé : l’auto-examen des seins ; le dépistage de la surdité chez les nouveau-nés ; la mammographie de routine chez les femmes de 50 ans et plus ; le port de bandages et de vêtements de compression pour le traitement du le dépistage du cancer colorectal ; lymphœdème (oedème causé par une le dépistage prénatal de la obstruction des vaisseaux lymphatiques). trisomie 21 ; Réadaptation Ce champ d’intervention vise à permettre aux personnes ayant une maladie physique ou mentale de recouvrer un fonctionnement optimal. Il cible les personnes aux prises avec une incapacité de courte ou de longue durée. Les services de réadaptation s’adressent au client et à sa famille et nécessitent l’intervention de divers spécialistes (ergothérapeute, médecin, physiothérapeute, travailleur social, diététiste). Exemples de programmes ou d’outils de réadaptation : la réadaptation pour les personnes la réadaptation en santé mentale atteintes de maladie respiratoire (désintoxication) ; chronique ; le programme de substitution de l’héroïne la réadaptation physique à la suite d’un par la méthadone. accident vasculaire cérébral (AVC) ;

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CHAPITRE 1

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Les champs d’intervention de la santé ont un objectif commun : la prévention. La prévention cible donc toutes les personnes, peu importe où elles se situent sur le continuum santé-maladie. Le tableau 4 présente les trois niveaux de prévention. Les trois niveaux de prévention

Niveaux de prévention

Explications

Prévention primaire

Cible généralement les personnes en bonne santé. Vise à éviter l’apparition de la maladie.

Prévention secondaire

Cible les personnes qui présentent un risque important de contracter une maladie. Vise le maintien de la santé, le diagnostic et le traitement précoces de la maladie.

Prévention tertiaire

Cible les personnes qui ont vécu un épisode de maladie et qui présentent une invalidité ou un problème de santé chronique. Vise le retour à un mode de fonctionnement optimal.

Section 3

TABLEAU 4

Pour illustrer les trois niveaux de prévention, prenons le cas d’une personne asthmatique qui présente une santé normale selon le continuum santémaladie (voir la figure 19). FIGURE 19

Les trois niveaux de préventions : le cas de madame Serra Prévention primaire

Avant de partir en voyage, madame Serra se rend au CLSC pour se faire vacciner contre l’hépatite B. Prévention secondaire Pour l’aider à mieux gérer son asthme et prévenir les complications, l’infirmière lui administre un vaccin contre la grippe. Prévention tertiaire Dans le cadre d’un programme de soutien aux personnes asthmatiques, on lui fournit un protocole en cas de complications afin qu’elle puisse le suivre au besoin et ainsi maintenir son état de santé normale.

La prévention constitue une priorité dans le système de santé. L’infirmière auxiliaire, à titre de professionnelle de la santé, doit jouer un rôle actif dans la promotion de la santé, la prévention de la maladie, le maintien de la santé et la réadaptation. Pour ce faire, elle doit connaître les programmes gouvernementaux qui s’offrent dans chacun des secteurs de la santé et selon les différents champs d’intervention, afin de pouvoir informer et soutenir adéquatement ses clients.

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La santé globale

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ACTIVITÉS 1

Indiquez à quel secteur de la santé se rapporte chacun des cas ci-dessous. Cas

Secteurs de la santé

a) Monsieur Laurin est atteint du sida. b) Manon est victime de violence conjugale.

Section 3

c) Madame Yorn vit une dépression majeure depuis deux mois. d) Depuis son accident de ski, Marc est aux prises avec un handicap physique. e) Madame Reyes a un cancer du sein. 2

Indiquez le chiffre correspondant au champ d’intervention qui s’applique à chacun des cas suivants. 1. La promotion de la santé

3. Le maintien de la santé

2. La prévention de la maladie

4. La réadaptation

a) Madame Lévesque est atteinte d’un cancer du poumon. Elle est hospitalisée à l’unité de médecine et elle reçoit un nouveau traitement. b) Kathleen est atteinte de dystrophie musculaire. Elle rencontre une travailleuse sociale chaque semaine et son père l’accompagne à ses traitements de physiothérapie trois fois par semaine. c) Monsieur Kim accompagne sa fille à la clinique de vaccination. 3

Indiquez le secteur de la santé et le champ d’intervention associés à chaque cas. a) Une femme se présente à l’urgence, désorganisée et en détresse. Veuve depuis six mois, elle pleure constamment et est incapable de réintégrer son emploi. Secteur de la santé :

Champ d’intervention :

b) À l’unité de chirurgie, vous montrez à un client comment utiliser un déambulateur de sorte qu’il puisse se déplacer librement une fois de retour chez lui. Secteur de la santé :

Champ d’intervention :

c) Vous remettez à une jeune mère le guide Mieux- vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans et la renseignez sur les divers programmes gouvernementaux qui s’adressent aux nouveaux parents. Secteur de la santé :

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CHAPITRE 1

Champ d’intervention :

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Synthèse La santé Il n’existe pas de définition universelle de la santé. Chaque personne possède une définition qui lui est propre et ses comportements sont influencés par la façon dont elle perçoit la santé ainsi que par l’importance qu’elle y accorde.

Synthèse

Chaque personne étant unique, l’infirmière auxiliaire doit chercher à connaître son client afin de lui prodiguer des soins individualisés et adaptés à ses besoins.

Les dimensions de la personne Chaque être humain possède cinq dimensions qui font de lui une personne unique. L’état de santé d’une personne se définit selon ces cinq dimensions. Dimension biologique

Dimension intellectuelle

Dimension sociale

Dimension émotive

Dimension spirituelle

Les différentes approches L’approche holistique

L’approche humaniste

La personne en tant que tout

La personne et les valeurs humaines

L’approche globale La personne, son environnement (réseau d’aide et réseau social) et le système de santé

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Le continuum santé-maladie La santé est un processus dynamique. L’état de santé d’une personne varie en fonction des perturbations qu’elle subit (malaise, stress, maladie) et des stratégies qu’elle met en place pour s’adapter. Le continuum santé-maladie illustre ce processus. Bonne santé

Santé normale

Maladie grave

Mauvaise santé

Mort

Synthèse

Variations de la santé

Perturbation État de santé

Habitudes de vie

Bien-être

Facteurs internes

Qualité de vie

Facteurs externes

Les déterminants de la santé Un déterminant de la santé est un facteur personnel, social, économique ou environnemental qui a une incidence sur la santé d’une personne ou d’une population. Chaque société possède des déterminants de la santé qui lui sont propres. Ceux-ci dressent en quelque sorte le portrait de la santé d’une population. On appelle facteur de risque un déterminant de la santé qui représente un danger potentiel pour la santé.

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CHAPITRE 1

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Les composantes de la santé Les problèmes de santé de la population québécoise peuvent être regroupés en cinq grands secteurs. Adaptation sociale

Santé physique

Santé mentale

Santé publique

Intégration sociale

Promotion de la santé

Maintien de la santé

Prévention de la maladie

Réadaptation

Synthèse

Les programmes et les activités visant à résoudre les problèmes de santé ou à agir sur les déterminants de la santé peuvent être classés dans quatre champs d’intervention.

Notes personnelles

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La santé globale

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Situation clinique Alex, 8 ans (suite)

Situation clinique

Alex a une toux persistante. Quand l’infirmière de l’école le questionne sur l’origine de sa toux, il répond qu’il toussait beaucoup durant les vacances des fêtes. L’infirmière en déduit que la toux d’Alex dure depuis quelques semaines. Au fil de ses questions, elle apprend également que le père d’Alex est sans emploi, que sa mère est malade et que la famille vit dans un logement exigu et insalubre. L’infirmière décide de présenter le cas d’Alex à l’équipe multidisciplinaire du CLSC afin qu’un plan d’intervention soit mis sur pied pour lui venir en aide et apporter à lui et à sa famille le soutien dont ils ont besoin.

1

Indiquez le secteur de la santé et le ou les champs d’intervention associés à chacun des éléments ci-dessous. Éléments

Secteurs de la santé

Champs d’intervention

a) Toux d’Alex b) Logement insalubre et inadéquat pour sept personnes c) Père sans emploi d) Mère malade

36

2

Une équipe multidisciplinaire peut être composée, par exemple, d’une infirmière, d’un pharmacien, d’un médecin, d’une infirmière auxiliaire, d’un physiothérapeute, d’un nutritionniste ou d’un travailleur social. En équipes de trois, dressez la liste de tous les intervenants qui devraient former cette équipe dans le cas d’Alex. Justifiez votre réponse en précisant le rôle de chacun.

3

Présentez vos équipes multidisciplinaires aux autres élèves et justifiez chacun de vos choix.

CHAPITRE 1

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CHAPITRE

2

La profession d’infirmière auxiliaire

Sommaire Situation clinique ................................ 38 Section 1 Les caractéristiques de la profession......................... 39 Section 2 Les modèles conceptuels en soins infirmiers..................... 55

Synthèse ................................................. 62 Situation clinique ................................ 64

37

Situation clinique

Situation clinique

Monsieur McIntyre, 52 ans Monsieur McIntyre est hospitalisé à l’unité de médecine pour des problèmes respiratoires. Il est très inquiet, car il vient d’apprendre qu’il est atteint de la même maladie que celle qui a emporté son père il y a quelques années : la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Aujourd’hui, il doit rencontrer un spécialiste.

38

1

D’après vos connaissances sur les responsabilités de l’infirmière auxiliaire, cette dernière est-elle autorisée à renseigner le client sur la MPOC afin de le rassurer ?

2

Quelle attitude l’infirmière auxiliaire doit-elle adopter lorsqu’elle sent son client inquiet ?

3

Que signifie, selon vous, l’« humanisation des soins » ?

4

De quelles connaissances aurez-vous besoin pour administrer des soins avec compétence ?

CHAPITRE 2

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Section

1 Les caractéristiques de la profession

Déclencheur

1

Vous êtes l’infirmière auxiliaire qui accueillez madame Malik. Que ferez-vous ou que direz-vous pour lui démontrer que vous avez une approche humaine ?

2

Selon vous, quelles sont les valeurs essentielles à la profession d’infirmière auxiliaire ?

3

Discutez de vos réponses en groupe.

Section 1

Madame Malik, 39 ans, est atteinte d’un cancer de l’ovaire et doit subir une intervention chirurgicale. Cette opération la rend nerveuse, mais elle est surtout triste parce qu’elle ne pourra pas avoir un troisième enfant comme elle l’aurait souhaité. Madame Malik est admise ce matin à l’unité où vous travaillez.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Humanisation Savoir

• •

Savoir-agir Savoir-être

• •

Savoir-faire Soins

Soigner une personne qui vit des moments difficiles, par exemple l’annonce d’une maladie grave ou un rétablissement après une opération majeure, exige de la part de l’infirmière auxiliaire une façon d’être et de faire qui apporte soutien et réconfort. La profession d’infirmière auxiliaire est centrée sur la personne. Les attitudes que l’infirmière auxiliaire démontre et les valeurs qu’elle adopte doivent refléter cette approche. Toutefois, la profession d’infirmière auxiliaire s’est complexifiée au fil des années, notamment en raison de l’intégration des nouvelles technologies et du vieillissement de la population. En 2002, la Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé (projet de loi no 90) est entrée en vigueur. Cette loi a établi un nouveau partage des champs d’exercice professionnels, contribuant du même coup à accroître l’expertise de l’infirmière auxiliaire. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

La profession d’infirmière auxiliaire

39

Par conséquent, l’infirmière auxiliaire doit acquérir un éventail de connaissances en lien avec les points traités dans cette section : • l’humanisation des soins ; • les valeurs et les attitudes privilégiées par la profession ; • les savoirs essentiels à la profession ; • les enjeux des soins infirmiers dans la société actuelle.

1.1 L’humanisation Section 1

Une infirmière auxiliaire se trouve au chevet d’un client qui vient d’apprendre qu’il est atteint d’une maladie grave. Elle le regarde, appuie une main sur son épaule afin de lui offrir une présence réconfortante : voilà un bel exemple d’humanisation (voir la figure 1).

FIGURE 1

L’humanisation de la relation infirmière auxiliaire-client

Dans l’exercice de sa profession, l’infirmière auxiliaire soignera différentes personnes qui vivent un épisode de maladie plus ou moins long ou difficile. Afin de bien les accompagner, elle doit démontrer une attitude empreinte de chaleur humaine : elle doit s’humaniser, c’est-à-dire s’intéresser à eux et en faire le centre de ses préoccupations.

1.2 L’humanisation des soins Les soins sont des interventions faites par l’infirmière auxiliaire afin de maintenir ou d’améliorer l’état de santé d’une personne. Les soins sont aussi des marques d’attention. Apporter des soins, être attentif à une personne ou veiller sur elle, c’est donc en prendre soin. L’expression « prendre soin » n’est pourtant pas si simple à définir, car elle intègre plusieurs éléments importants (voir la figure 2). FIGURE 2

Prendre soin d’une personne

C’est lui porter une attention particulière. C’est créer une bonne relation avec elle. C’est l’aider à comprendre ce qui ne va pas et lui apporter du soutien. C’est l’aider à accepter sa condition, qu’elle soit temporaire ou permanente. C’est l’aider à exécuter les soins qu’elle n’est pas en mesure de faire seule ou les exécuter pour elle au besoin. C’est réaliser toute autre intervention susceptible de l’aider à maintenir, recouvrer ou améliorer sa santé.

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CHAPITRE 2

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Par ses soins attentionnés et humains, par ses sourires, son toucher et ses paroles, l’infirmière auxiliaire aide la personne qu’elle soigne à ressentir un sentiment de bien-être durant sa phase de maladie. Cette façon de faire et d’être permet d’assurer une « humanisation des soins » (voir la figure 3). FIGURE 3

L’humanisation des soins Mise en situation

Section 1

Imaginez que vous êtes hospitalisée. Il est 6 h 30 et l’infirmière auxiliaire de nuit entre dans votre chambre. Elle doit effectuer une ponction veineuse.

Scénario 1 L’infirmière auxiliaire allume la lumière au-dessus de votre lit et prépare le matériel de ponction veineuse. Elle vous dit : « Attention, ça va piquer ! » et insère aussitôt l’aiguille dans votre bras. Elle remplit le tube, puis quitte la chambre. Scénario 2 L’infirmière auxiliaire s’approche du lit, vous touche doucement le bras et prononce votre nom. Lorsque vous ouvrez les yeux, elle se présente et vous demande, avec un sourire, si vous avez passé une bonne nuit. Elle vous prévient qu’elle doit allumer la lumière, car elle doit vous faire une ponction veineuse pour vérifier votre taux d’hémoglobine. Elle vous annonce qu’elle va insérer l’aiguille, puis elle procède à la ponction. Avant de quitter la chambre, elle vous remercie et vous demande si vous avez besoin de quelque chose.

Ces deux scénarios présentent le même soin, mais offert de deux façons différentes. Dans le deuxième scénario, il s’accompagne de chaleur humaine et de compréhension. Toute personne a besoin de contact humain, et c’est d’autant plus vrai en situation de souffrance ou de vulnérabilité. Les soins visent avant tout à favoriser le bien-être et la santé de la personne. En résumé, prendre soin de quelqu’un ne consiste pas uniquement à exécuter des actes qui répondent à des ordonnances médicales ou à des activités liées à la profession ; cela signifie aussi établir avec le client une relation de qualité axée sur le soutien et l’aide. Cet aspect de la profession est d’autant plus important que l’infirmière auxiliaire administre ses soins dans l’intimité de la personne. Ce type de situation demande du respect, de la compassion et de la compréhension.

Compassion Fait d’être sensible à la souffrance des autres.

Compréhension Aptitude à comprendre l’autre avec bienveillance et indulgence.

1.3 Les valeurs et les attitudes privilégiées par la profession Dans l’exercice de sa profession, l’infirmière auxiliaire doit privilégier des valeurs axées principalement sur la qualité de sa relation avec la personne qu’elle soigne. Ses interventions doivent suivre une approche humaniste, basée sur le vécu, les émotions et l’attitude de la personne dans son épisode de maladie.

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La profession d’infirmière auxiliaire

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Les principales valeurs privilégiées dans la pratique de l’infirmière auxiliaire sont les suivantes : la compassion la fiabilité

le respect

la compétence la diligence

l’intégrité

l’indépendance

Section 1

L’infirmière auxiliaire doit aussi démontrer, par son attitude, qu’elle respecte les valeurs de la profession. Elle s’assure ainsi d’adopter une approche humaine et de prodiguer des soins de qualité, basés sur la confiance.

C’est la loi On trouve la majorité des valeurs et des attitudes privilégiées par la profession dans deux documents provenant de l’OIIAQ : Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires et Indicateurs de la compétence de l’infirmière et infirmier auxiliaire.

Les figures 4 à 10 décrivent chacune des valeurs privilégiées par la profession ainsi que les attitudes qui en découlent dans le contexte des soins infirmiers. FIGURE 4

La compassion Définition

Fait d’être sensible à la souffrance des autres. Attitudes Accueil chaleureux et ouverture Accepter la personne telle qu’elle est, sans porter de jugement de valeur. Faire preuve de respect, de compréhension et de bienveillance. Empathie Comprendre les sentiments et les difficultés que la personne éprouve. Se mettre à sa place, mais sans s’approprier ses émotions. Exemple Madame Jutras se présente au poste des infirmières. Elle est inquiète de ne pas avoir reçu ses médicaments. L’infirmière auxiliaire lui témoigne de la compassion. Madame Jutras, je suis heureuse de vous voir. Je comprends votre inquiétude. Je vous raccompagne à votre chambre pour vous donner vos médicaments.

42

CHAPITRE 2

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FIGURE 5

Le respect Définition

Fait de traiter les autres avec considération. Attitudes

Section 1

Respect et non-jugement Vouvoyer la personne. Préserver la dignité de la personne. Utiliser un ton franc et sincère. Éviter de porter des jugements et accepter la personne sans préjugés. Discrétion Respecter le secret professionnel en ne discutant qu’avec ses collègues de travail des éléments pertinents concernant la santé et le traitement de la personne. Faire preuve de discrétion dans la prestation des soins : tirer le rideau, parler à voix basse, respecter la pudeur et l’intimité. Courtoisie Appliquer les règles de politesse et faire preuve de savoir-être (voir la section 1.4.3 à la page 49). Exemple L’infirmière auxiliaire aide monsieur Wilson à se lever. Elle le traite avec considération et respecte ses capacités. Monsieur Wilson, vous avez fait beaucoup de progrès ! Dites-moi ce que je peux faire pour vous aider à vous lever.

FIGURE 6

La fiabilité Définition

Fait d’honorer ses engagements et d’être digne de confiance. Attitudes Présence Montrer à la personne qu’on a du temps à lui accorder. Congruence Dire des paroles et avoir un comportement qui correspondent exactement à l’émotion ressentie. S’assurer que les langages verbal et non verbal sont en accord.

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FIGURE 6

La fiabilité (suite) Exemple

L’infirmière auxiliaire promet à madame Lévesque qu’elle sera de retour pour son traitement et revient à l’heure prévue.

Section 1

Je vous avais dit que je reviendrais vous voir à 13 h, madame Lévesque. Me voilà !

FIGURE 7

La compétence Définition

Aptitude reconnue à donner des soins de qualité. Agir avec compétence, c’est agir selon les exigences de la profession. Attitudes Confiance en soi Montrer à la personne qu’on sait quoi faire et comment le faire, qu’elle peut compter sur nous. Rigueur Agir avec exactitude et précision. Vigilance et communication Exercer une surveillance attentive, notamment par la prise des signes vitaux. Avoir le sens de l’observation et pressentir les risques (chute, blessure, complication, etc.). Fournir à la personne tous les renseignements dont elle a besoin pour bien comprendre ce qu’on attend d’elle. Sécurité S’assurer que la personne n’est exposée à aucun danger ou à aucun risque. Exemples L’infirmière auxiliaire donne une injection intramusculaire à un client en respectant la technique Ne bougez pas, je vais d’administration. vous administrer une injection intramusculaire contre la douleur.

44

CHAPITRE 2

L’infirmière auxiliaire a levé les ridelles du lit d’un enfant afin de prévenir les risques de chutes.

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FIGURE 8

L’intégrité Définition

Fait d’être honnête, de respecter les règles. Attitudes Engagement Agir conformément aux règles et aux exigences de la profession.

Section 1

Authenticité Se monter tel qu’on est, c’est-à-dire une personne humaine qui interagit avec une autre. Exemple L’infirmière auxiliaire respecte son code de déontologie.

Je ne peux pas te donner les résultats de tes examens. Seul le médecin peut le faire.

FIGURE 9

La diligence Définition

Aptitude à démontrer de l’attention et de l’empressement dans les soins, à être efficace dans ses interventions et à agir adéquatement au moment opportun. Attitudes Écoute attentive Poser des questions précises pour bien comprendre les besoins de la personne. Reformuler pour vérifier qu’on a bien compris. Disponibilité Rassurer la personne et lui montrer qu’elle peut compter sur nous. Exemple Lorsqu’une cliente appuie sur sa cloche d’appel, l’infirmière auxiliaire s’empresse de lui prodiguer les soins qu’elle requiert. Venez avec moi, madame Battista, je vous accompagne jusqu’aux toilettes.

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La profession d’infirmière auxiliaire

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FIGURE 10

L’indépendance Définition

Aptitude à agir sans se laisser influencer par des éléments extérieurs ou par ses propres intérêts. Attitudes

Section 1

Désintéressement Faire abstraction de ses intérêts personnels. Ignorer les interventions qui sont susceptibles de porter atteinte à la personne ou qui vont à l’encontre des devoirs professionnels. Éviter tout conflit d’intérêts ou toute apparence de conflit d’intérêts. Exemple L’infirmière auxiliaire ne suggère pas à un client d’aller consulter sa sœur physiothérapeute.

Monsieur Coupal, je vais vous donner le numéro de téléphone des deux ou trois cliniques de physiothérapie les plus près de chez vous.

L’infirmière auxiliaire doit tenir compte de ces valeurs et attitudes lorsqu’elle donne des soins à un client. Ses qualités et sa façon d’être se reconnaissent dans chacun de ses gestes.

ACTIVITÉS 1

Pour chacune des mises en situation, indiquez si l’infirmier auxiliaire ou l’infirmière auxiliaire a appliqué le concept d’humanisation des soins. Justifiez votre réponse. a) Jean-Philippe travaille à l’urgence ce soir. Il soigne une fillette de 10 ans aux prises avec de graves problèmes respiratoires. Il prend le temps de lui expliquer chacune de ses interventions. La jeune fille est accompagnée de ses parents qui sont très inquiets. Jean-Philippe rassure les deux parents, les écoute et répond à leurs questions.

46

CHAPITRE 2

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2

Section 1

b) En commençant son quart de travail, Josée croise le mari d’une de ses clientes qui lui demande si sa femme recevra bientôt sa médication. Sans lever les yeux, Josée lui répond : « Non, elle ne l’aura que dans une heure ! », puis elle s’éloigne pour continuer sa tournée.

Indiquez les valeurs et les attitudes qui se dégagent de la mise en situation suivante. Justin, 6 ans, est hospitalisé pour un problème rénal. Après lui avoir fourni des soins, l’infirmière auxiliaire lui annonce qu’elle doit aller s’occuper d’autres enfants, mais qu’elle sera de retour dans 30 minutes pour lui administrer son médicament. Justin ne veut pas prendre de médicament et se met à pleurer. L’infirmière auxiliaire prend le temps de le consoler. Elle lui explique dans des mots simples que la médication va aider son rein à mieux fonctionner et qu’il est important qu’il le prenne. Valeurs :

Attitudes :

3

Lisez la mise en situation suivante. Sarah est infirmière auxiliaire et travaille à l’unité de psychiatrie. Elle soigne une femme de 40 ans qui est atteinte de dépression majeure. La cliente pleure souvent et vit beaucoup d’anxiété. Elle craint de ne plus redevenir comme avant. a) Indiquez deux attitudes que Sarah doit adopter et qui correspondent aux valeurs de la profession.

b) Donnez un exemple concret pour chacune des attitudes.

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1.4 Les savoirs essentiels à la profession Identité professionnelle

Section 1

L’identité professionnelle définit une personne ou un groupe de personnes sur le plan professionnel. Dans le contexte des soins infirmiers, cette identité comprend les valeurs et les savoirs liés à la profession d’infirmière auxiliaire.

Les étudiantes inscrites au programme Santé, assistance et soins infirmiers doivent se construire une identité professionnelle et acquérir les compétences qui y sont associées. Les savoirs sont à la base de la profession d’infirmière auxiliaire. Ils ne se limitent pas à la connaissance d’une théorie ou d’une méthode de soins. Ils englobent à la fois des connaissances, des comportements et des habiletés. Il y a trois types de savoirs essentiels à l’exercice de la profession : le savoir

le savoir-faire

le savoir-être

1.4.1 Le savoir Le savoir est l’acquisition de connaissances par l’étude. Le savoir fait aussi référence au développement et à l’utilisation de ces connaissances. Toutes les connaissances que l’étudiante apprend lui serviront à : • comprendre son travail ; • prendre des décisions basées sur un jugement clinique ; • agir adéquatement ; • s’autoévaluer quotidiennement. Les savoirs acquis dans le domaine des soins infirmiers proviennent principalement des disciplines présentées dans la figure 11 ci-dessous. FIGURE 11

Les disciplines à la base des savoirs acquis dans le domaine des soins infirmiers Biologie

Étude du corps humain. Psychologie Étude des comportements et des faits psychiques. Sociologie Étude des sociétés et des phénomènes sociaux. Philosophie Étude des conceptions portant notamment sur les principes des êtres et des choses et sur le rôle de l’être humain dans l’univers. Histoire Étude du passé de l’humanité et de son évolution. Anthropologie Étude de l’être humain sous tous ses aspects : physiques, sociaux, culturels, etc. Médecine Étude des connaissances scientifiques et des moyens mis en œuvre pour prévenir, guérir ou soulager les maladies, blessures ou infirmités.

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CHAPITRE 2

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Si l’infirmière auxiliaire acquiert l’ensemble de ces connaissances durant sa formation, elle doit cependant les mettre à jour tout au long de sa carrière (voir la rubrique C’est la loi ci-dessous). Les nouvelles technologies et l’évolution des pratiques de soins doivent être acquises à mesure qu’elles apparaissent et représentent un défi constant d’actualisation.

C’est la loi

1.4.2 Le savoir-faire Le savoir-faire englobe les compétences pratiques qui s’obtiennent grâce à la connaissance et à l’expérience. En soins infirmiers, le savoir-faire exige aussi de l’intuition et de l’analyse critique, ainsi que l’acquisition de nouvelles connaissances liées à la pratique. Pour faire preuve de savoir-faire, l’infirmière auxiliaire doit avoir des habiletés psychomotrices (techniques et technologiques) ainsi que des habiletés relationnelles (techniques de relation d’aide).

FIGURE 12 Une infirmière auxiliaire administre avec compétence un gavage par jéjunostomie.

Dans l’exécution de ses tâches, l’infirmière auxiliaire doit montrer qu’elle sait quoi faire et comment le faire (voir la figure 12). De plus, elle doit tenir compte de la personne soignée et établir un contact étroit avec celle-ci afin de lui apporter le soutien et les soins dont elle a besoin.

1.4.3 Le savoir-être Le savoir-être fait référence à la capacité de s’approprier et de respecter les valeurs privilégiées par la profession d’infirmière auxiliaire. Il implique un engagement personnel et professionnel de la part de l’infirmière auxiliaire. Les valeurs et les attitudes qu’elle adopte orientent sa pratique et son autocritique dans sa prestation de soins.

1.4.4 Le savoir-agir Le savoir-agir, c’est la démonstration de la compétence de l’infirmière auxiliaire. Par l’intégration de ces trois savoirs (savoir, savoir-être, savoir-faire), l’infirmière auxiliaire fait valoir son identité professionnelle et sa capacité d’accomplir judicieusement son travail même dans les circonstances les plus complexes (voir la figure 13).

FIGURE 13

Un infirmier auxiliaire administre des soins et aide au transfert d’un client à l’unité des soins intensifs.

D’une compétence à l’autre La compétence 1, Situation au regard de la profession et de la formation, définit la notion de compétence en lien avec les trois types de savoirs.

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La profession d’infirmière auxiliaire

49

Section 1

Le Règlement sur la formation continue obligatoire des infirmières et infirmiers auxiliaires stipule que les membres de l’OIIAQ doivent compléter 10 heures de formation par période de deux ans. Cette formation permet aux infirmières auxiliaires de mettre à jour leurs connaissances, de les perfectionner et de s’adapter aux réalités du système de santé.

1.5 Les indicateurs de la compétence Les indicateurs de la compétence, établis par l’OIIAQ, servent de référence pour évaluer la qualité de l’exercice professionnel de l’infirmière auxiliaire. Ils sont présentés dans le document Indicateurs de la compétence de l’infirmière et infirmier auxiliaire. Ce document présente aussi les domaines de responsabilités de l’infirmière auxiliaire ainsi que les compétences professionnelles et personnelles qui s’y rattachent :

Section 1

« Les compétences professionnelles [...] comprennent les compétences directement reliées à l’exercice de la profession. Les compétences personnelles [...] comprennent les habiletés de base que l’infirmière auxiliaire doit démontrer et les attitudes qu’elle doit manifester lorsqu’elle accomplit les principales activités reliées aux diverses compétences professionnelles1. » Grâce aux indicateurs de la compétence, l’infirmière auxiliaire est en mesure de connaître, comprendre et cibler les critères qui régissent l’administration des soins selon les plus hautes normes professionnelles. Elle pourra ainsi maintenir et améliorer la qualité de sa pratique.

D’une compétence à l’autre Les indicateurs de la compétence sont présentés en détail dans la compétence 1, Situation au regard de la profession et de la formation. Ils sont aussi vus d’un point de vue éthique dans la compétence 6, Aspects légal et éthique.

1.6 Les enjeux des soins infirmiers dans la société actuelle La société évolue. Les soins de santé aussi. Au Québec, par exemple, l’immigration de plus en plus importante a modifié grandement la prestation des soins. Les connaissances scientifiques et la découverte de nouvelles technologies ont aussi contribué à rendre les soins médicaux de plus en plus complexes.

FIGURE 14

Le vieillissement de la population

La pratique actuelle des soins infirmiers repose sur le travail d’une équipe multidisciplinaire et exige davantage de polyvalence, de connaissances et de responsabilités de la part de l’infirmière auxiliaire. Dans ce contexte, la profession d’infirmière auxiliaire doit sans cesse évoluer afin de répondre à cette nouvelle réalité.

1.6.1 Les changements démographiques La population québécoise vit d’importants changements, en particulier depuis le début des années 2000 : déplacement de la population des régions vers les grands centres, accroissement de la population âgée de 75 ans et plus, augmentation de l’espérance de vie (voir la figure 14).

Les changements démographiques, comme le vieillissement de la population, ont des impacts considérables sur le système de santé.

50

CHAPITRE 2

1. OIIAQ. Indicateurs de la compétence de l’inrmière et inrmier auxiliaire, [en ligne]. (Page consultée le 14 janvier 2014.) Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Par conséquent, l’infirmière auxiliaire est appelée à administrer des soins de plus en plus difficiles et de plus en plus complexes à la clientèle âgée. Elle a donc besoin, plus que jamais, d’acquérir des compétences en soins gériatriques.

D’une compétence à l’autre Les soins aux personnes atteintes de déficits cognitifs avec ou sans impotence fonctionnelle sont vus en détail dans la compétence 18, Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs.

Impotence fonctionnelle État d’une personne qui, après un accident ou une maladie, est impotente, c’est-à-dire qu’elle ne peut plus se déplacer seule ou a de la difficulté à utiliser un de ses membres.

Gériatrique Qui concerne la gériatrie, une branche de la médecine qui s’intéresse aux maladies des personnes âgées.

1.6.2 La participation de la personne Dans ce contexte de changements sociaux, le système de santé est de plus en plus tourné vers les utilisateurs, qui souhaitent, plus que jamais, participer aux soins. En effet, les usagers des services de santé sont aujourd’hui plus renseignés grâce, entre autres, à Internet et s’attendent à être consultés lorsqu’il est question de leur santé. L’infirmière auxiliaire doit s’adapter à cette réalité en informant le client sur son état de santé et en le faisant participer aux soins d’une manière qui favorise son autonomie et sa capacité à prendre des décisions éclairées.

1.6.3 Les progrès technologiques Les nouvelles technologies ont modifié le rythme et la nature du travail de l’infirmière auxiliaire. Certaines techniques médicales, comme la chirurgie par laparoscopie (voir la figure 15), ont transformé les procédures chirurgicales et les soins postopératoires, notamment en diminuant la durée des séjours en milieu hospitalier.

FIGURE 15 Les nouvelles techniques, comme la chirurgie par laparoscopie, ont forcé le personnel infirmier à modifier sa pratique.

Par conséquent, la majorité des lits sont occupés par des personnes gravement malades. Les interventions chirurgicales sont plus complexes et les soins qui leurs sont associés aussi. La pratique des soins infirmiers s’est adaptée à cette nouvelle réalité. De plus, les progrès technologiques entraînent souvent des dilemmes éthiques auxquels l’infirmière auxiliaire doit faire face dans sa pratique : le recours ou non à des moyens thérapeutiques extraordinaires pour prolonger la vie à tout prix, l’utilisation ou non de techniques de pointe selon l’âge de la personne, son diagnostic ou son état de santé, etc.

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D’une compétence à l’autre Les dilemmes éthiques sont vus dans la compétence 6, Aspects légal et éthique.

La profession d’infirmière auxiliaire

51

Section 1

Le vieillissement de la population a des conséquences considérables sur les soins de santé et sur les soins infirmiers, puisqu’un grand nombre de personnes âgées : • ont besoin de plus de soins, car elles sont en perte d’autonomie ; • voient leur état de santé s’aggraver, car elles ne vont pas toujours chercher les services communautaires ou professionnels dont elles ont besoin ; • ont des problèmes de santé chroniques qui peuvent mener à une impotence fonctionnelle ; • souffrent de problèmes cognitifs qui compliquent souvent leurs soins ; • présentent davantage de risques de complications et demandent une attention constante.

1.6.4 Les populations vulnérables La vulnérabilité fait référence à des facteurs qui représentent des risques pour la personne. De façon générale, les personnes vulnérables sont plus sujettes à subir une suite d’événements ou à faire face à des facteurs qui accentuent leur vulnérabilité. Par conséquent, elles sont plus susceptibles de présenter des problèmes de santé.

Section 1

Voici certains facteurs qui influent sur la vulnérabilité : • la pauvreté ; • l’itinérance ; • la négligence ; • la violence (physique, psychologique, sexuelle) ; • les comportements à risque (tabagisme, toxicomanie, relations sexuelles non protégées) ; • les maladies chroniques (schizophrénie, troubles de la personnalité, problèmes mentaux, diabète, MPOC). Comme le montre le tableau 1, certains groupes de personnes dans notre société sont plus vulnérables que d’autres. TABLEAU 1

Les groupes vulnérables et les facteurs de vulnérabilité

Groupes vulnérables

Facteurs de vulnérabilité

Les jeunes et les adolescents

Négligence, violence, délinquance

Les personnes âgées en perte d’autonomie

Déficits divers, maladies, violence

Les femmes

Faible revenu, violence conjugale, famille monoparentale

Les autochtones

Problèmes sociaux, maladies chroniques

Les immigrants

Précarité d’emploi, période d’adaptation pour comprendre le système de santé ou y accéder

Le taux de mortalité est souvent élevé chez les personnes vulnérables, car elles sont exposées davantage à plusieurs facteurs de risque.

Quoi faire Lorsqu’elle intervient auprès d’une personne vulnérable, l’infirmière auxiliaire doit démontrer une ouverture à l’autre et à la diversité. Elle doit être capable de comprendre et de respecter les croyances et les valeurs en matière de santé des personnes à qui elle donne des soins.

Monde du travail L’infirmière auxiliaire qui travaille en milieu communautaire, dans un CLSC par exemple, doit parfois venir en aide à des personnes vulnérables aux prises avec des problèmes très variés. Elle peut notamment être appelée à aider une personne démunie dans ses démarches auprès de différents services de santé ou encore à améliorer l’autonomie d’une personne âgée pour qu’elle puisse accomplir ses AVQ. L’infirmière auxiliaire doit alors entrer dans l’intimité de ces personnes et, sans porter de jugement, s’adapter à leur environnement et à leur milieu familial.

52

CHAPITRE 2

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ACTIVITÉS 1

Pour chaque situation, indiquez si elle relève du savoir, du savoir- faire, du savoir-être ou du savoir-agir en marquant un X dans la ou les cases appropriées. Situations

Savoir

Savoir-faire

Savoir-être

Savoir-agir

a) Connaître la méthode pour faire un pansement compressif.

Section 1

b) Pratiquer l’écoute active et offrir du soutien. c) Vérifier la pression artérielle. d) Aviser rapidement l’infirmière lorsque le pansement d’une personne est imbibé de sang et faire un pansement compressif. e) Expliquer en détail à une personne des exercices respiratoires. f) Montrer à une personne comment se lever de son lit après une opération. g) Vouvoyer la personne et lui témoigner du respect. h) Connaître les étapes du deuil.

2

Lisez la mise en situation suivante. Au moment où Justine s’apprête à faire une ponction veineuse, madame Gendron lui indique qu’elle a une peur bleue des aiguilles. Justine écoute sa cliente, la rassure et lui explique la procédure étape par étape. Après la ponction, Justine constate la présence d’une ecchymose au pli du coude droit de madame Gendron. Elle lui applique une compresse froide. Madame Gendron a un regard interrogateur et fronce les sourcils. Justine devine que cela l’inquiète et la rassure. Indiquez deux savoirs requis par chacune des interventions suivantes. Justifiez vos réponses. a) Justine s’apprête à faire une ponction veineuse à madame Gendron. Savoirs

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Justification

La profession d’infirmière auxiliaire

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b) Justine écoute madame Gendron, la rassure et lui explique la procédure étape par étape. Savoirs

Justification

Section 1

c) Lorsque Justine applique une compresse froide sur l’ecchymose de madame Gendron, celle-ci lui adresse un regard interrogateur et fronce les sourcils. Justine devine que cela l’inquiète et la rassure. Savoirs

3

54

Justification

À l’aide des définitions suivantes, replacez les lettres dans le bon ordre pour trouver les termes. a) Fait d’être sensible à la souffrance des autres.

SMCPNASIOO

b) Aptitude à agir sans se laisser influencer par des éléments extérieurs ou par ses propres intérêts.

CÉAINPNDNEED

c) Compétences pratiques développées grâce aux connaissances et à l’expérience.

ORAVSI-AFEIR

d) Attitude empreinte de chaleur humaine et centrée sur l’autre.

MUNOISATHINA

e) Interventions faites par l’infirmière auxiliaire afin de maintenir ou d’améliorer l’état de santé d’une personne.

SNISO

f) Fait d’être honnête, de respecter les règles.

GÉITNTIÉR

g) Fait d’honorer ses engagements et d’être digne de confiance.

ÉAIFITBIL

h) Fait de traiter les autres avec considération.

PERTESC

CHAPITRE 2

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Section

2 Les modèles conceptuels en soins infirmiers

Déclencheur

Madame Gagné, demain, on vous expliquera comment assurer vos soins seule.

Infirmier auxiliaire de soir

Madame Gagné, demain, on doit vous transmettre des renseignements importants et un membre de votre famille doit être présent, car vous aurez besoin d’aide pour vos soins.

Infirmière auxiliaire de nuit

Section 2

Madame Gagné, 32 ans, a subi une hystérectomie (ablation de l’utérus). Elle obtiendra son congé ce matin, après une hospitalisation de 24 heures. Avant son départ, elle a reçu de l’information de l’infirmier auxiliaire et des infirmières auxiliaires de soir, de nuit et de jour.

Madame Gagné, vous êtes dépendante, car vous ne pouvez pas répondre à vos besoins seule. On va le faire pour vous, mais avant votre départ, on va vous donner des renseignements qui vous aideront à devenir indépendante.

Infirmière auxiliaire de jour

Bon ! Qu’est-ce que le personnel m’a dit : « Il faut qu’un membre de ma famille m’aide pour mes soins même si j’y arriverais seule, mais il faut que quelqu’un le fasse pour moi parce que je suis dépendante ? !… »

1

Que remarquez- vous à propos de l’information transmise par l’infirmier auxiliaire et les infirmières auxiliaires ?

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La profession d’infirmière auxiliaire

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Selon vous, est-ce rassurant pour madame Gagné ? Justifiez votre réponse.

3

Comment l’information aurait-elle pu être livrée de façon efficace ?

Section 2

2

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification du terme suivant : •

Modèle conceptuel

La formation des infirmières a longtemps été basée sur le modèle médical, c’est-à-dire que les médecins transmettaient des connaissances aux infirmières et leur déléguaient des soins. À partir des années 1950, quelques infirmières ont senti le besoin de créer des modèles conceptuels, qui serviraient de base à la formation des infirmières par d’autres infirmières. Ces théoriciennes, dont plusieurs détiennent un doctorat en sciences infirmières et des études dans une discipline connexe, ont donc élaboré des théories axées sur la pratique infirmière : satisfaire les besoins de la personne, en prendre soin, connaître l’objectif derrière chaque soin, etc. Si ces modèles ont été bâtis par et pour les infirmières, ils s’adressent aussi aux infirmières auxiliaires, puisque ces dernières administrent des soins et collaborent étroitement au travail des infirmières. Cette section aborde quatre modèles conceptuels et les principes généraux à la base de ces modèles. On y présente ensuite les deux modèles conceptuels les plus utilisés dans les établissements de santé du Québec.

2.1 Quelques modèles conceptuels en soins infirmiers Les théoriciennes à l’origine des modèles présentés dans ce guide avaient leur propre conception des soins infirmiers ainsi que leurs propres valeurs, croyances et philosophie. Cependant, tous les modèles s’articulent autour des concepts suivants : • la personne ; • les soins infirmiers ; • la santé ; • l’environnement.

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CHAPITRE 2

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La figure 16 présente quatre modèles conceptuels qui ont marqué la profession, ainsi que l’infirmière théoricienne à l’origine de chacun des modèles. FIGURE 16

Quatre modèles conceptuels Dorothy Johnson (1919-1999)

Section 2

Dorothy Johnson a défini la personne comme un ensemble de sept sous-systèmes de comportements qui fonctionnent en interaction (par exemple, les comportements liés à la dépendance, à la réalisation de soi ou à l’élimination). Son modèle conceptuel présente les soins infirmiers comme des actions visant à maintenir ou à restaurer l’équilibre de ces sous-systèmes. Dorothea Orem (1914-2007) Dorothea Orem considère la personne comme un système biologique capable d’accomplir ses autosoins (self-care). Dans cette optique, les soins infirmiers ont pour but de porter assistance à la personne afin de lui permettre de rétablir sa capacité à faire ses activités d’autosoins et à se maintenir en vie et en santé. Callista Roy (1939-) Callista Roy considère la personne comme un être biopsychosocial en interaction avec son environnement et en constante adaptation. Cette infirmière à la vision humaniste présente les soins infirmiers comme une source de soutien et d’encouragement afin d’aider la personne à recouvrer la santé dans un continuum santé-maladie. Jean Watson (1940-) Jean Watson voit dans la santé l’harmonie entre le corps, l’âme (la dimension cognitive incluant les perceptions et les émotions) et l’esprit (les valeurs, les croyances et la spiritualité). Ce modèle conceptuel est basé sur le caring, selon lequel les soins infirmiers ont pour but de protéger, d’améliorer et de préserver la dignité humaine. La personne est encouragée à explorer ses valeurs, à trouver une signification à sa douleur et à viser l’harmonie entre son corps, son âme et son esprit dans une prise en charge de sa propre santé.

Il existe deux autres modèles conceptuels largement employés de nos jours : celui de Moyra Allen, aussi appelé modèle McGill, et celui de Virginia Henderson.

2.2 Le modèle de Moyra Allen (modèle McGill) Moyra Allen (1921-1996) est une infirmière théoricienne québécoise qui, en collaboration avec ses collègues de l’Université McGill, a mis au point en 1975 un modèle connu sous le nom de McGill. Dans ce modèle conceptuel, les soins infirmiers sont axés sur la promotion de la santé. La santé est définie comme une façon de vivre, d’être et de devenir. Elle est la ressource la plus importante d’une société et implique toute la famille. Le modèle McGill met de l’avant les valeurs humanistes, dont l’appartenance à la famille. Ainsi, le client est indissociable de sa famille, qui inclut les amis importants et les groupes sociaux. Il est défini sous l’appellation client/ famille (c/f) et lorsque l’infirmière et l’infirmière auxiliaire interviendront auprès de lui, elles le feront aussi auprès de sa famille. L’équipe de soins, le client et sa famille travaillent ainsi en partenariat pour mettre en évidence les préoccupations, les objectifs, les forces et les ressources de cette famille dans le but de résoudre le problème du client/famille. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Monde du travail Le modèle McGill est largement utilisé dans les CLSC, car il est compatible avec la mission communautaire de ces établissements de soins.

La profession d’infirmière auxiliaire

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2.2.1 Les éléments du modèle Le modèle McGill est un outil de travail qui aide les infirmières à cerner les besoins du client/famille. Il est basé sur les rôles et les objectifs des soins de santé primaires (voir la section 3.1.2 du chapitre 1 à la page 25). Le tableau 2 résume les éléments du modèle McGill. TABLEAU 2

Section 2

Comportements de santé Actions (façons de faire) ou attitudes (façons d’être) qu’une personne privilégie face aux évènements de la vie afin de garder un fonctionnement adéquat et satisfaisant.

Les éléments du modèle McGill

But des soins infirmiers

Promotion de la santé et engagement du client/famille à adopter de meilleurs comportements de santé.

Cible (façon dont la personne est considérée)

Le client/famille, c’est-à-dire la personne comme partie intégrante et indissociable de sa famille. Chacun des membres de cette famille est en interaction constante avec les autres et avec l’environnement.

Rôle des soins infirmiers

Assistance et soutien du client/famille dans son processus d’apprentissage des comportements de santé et dans sa démarche de résolution de problèmes.

Source de difficultés (cause des problèmes du client/famille) Interventions de l’équipe de soins infirmiers Résultats attendus chez le client/famille

Tout obstacle à l’apprentissage et à la résolution de problèmes.

Mise en place d’activités d’apprentissage en collaboration avec le client/famille, selon les besoins et les buts visés pour ce client/ famille. Les termes décrivant les actions de l’équipe de soins sont : accompagner, « faire avec », aider à l’apprentissage, etc. Adoption et maintien de comportements de santé et acquisition de stratégies de résolution de problèmes.

2.2.2 Les soins infirmiers Coping Action (pour la personne soignée) de déployer tous les efforts possibles pour surmonter ou résoudre un problème afin d’arriver à maîtriser la situation.

Le modèle McGill intègre le processus de coping. L’infirmière et l’infirmière auxiliaire travaillent en collaboration avec le client/famille afin d’évaluer ses comportements de santé. Si les comportements ne sont pas adéquats, le client/ famille devra en développer de nouveaux avec l’aide de l’équipe de soins. Les soins infirmiers sont donc axés sur la promotion de la santé. Ils ont pour but de faciliter l’apprentissage de comportements de santé en stimulant et en motivant le client/famille. L’équipe de soins collabore avec le client/ famille et, ensemble, ils partagent leurs croyances et leurs attentes. L’équipe de soins encourage le client/famille à s’exprimer sur sa situation de santé afin de l’amener à prendre conscience de sa façon de vivre.

Quoi faire Lorsqu’elle travaille dans un milieu de soins qui applique le modèle McGill, l’infirmière auxiliaire doit transmettre à la fois au client et à sa famille tous les renseignements qui concernent les soins.

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CHAPITRE 2

C’est très bien Sarah, je vois que tu comprends bien. Madame, aimeriez-vous que je vous montre comment faire le soin, au cas où Sarah aurait besoin d’aide ?

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ACTIVITÉS Comment Moyra Allen définit- elle la santé ?

2

Quelle est la cible visée par le modèle McGill ? Expliquez votre réponse.

3

Dans vos mots, décrivez la façon dont ce modèle perçoit les soins infirmiers.

Section 2

1

2.3 Le modèle de Virginia Henderson Virginia Henderson (1897-1996) est une infirmière américaine qui a élaboré un modèle conceptuel dans les années 1950 et 1960. Le modèle de Virginia Henderson présente une vision holistique de la personne. Cette dernière est considérée comme un individu qui comprend plusieurs dimensions et qui cherche à satisfaire les 14 besoins fondamentaux suivants : 1

Respirer

8

Être propre, soigné et protéger ses téguments

2

Boire et manger

3

Éliminer

9

Éviter les dangers

4

Se mouvoir et maintenir une bonne posture

10

Communiquer avec ses semblables

5

Dormir et se reposer

11

6

Se vêtir et se dévêtir

Agir selon ses croyances et ses valeurs

12

Maintenir sa température corporelle dans les limites normales

S’occuper en vue de se réaliser

7

13

Se récréer

14

Apprendre

Les 14 besoins fondamentaux du modèle de Virginia Henderson sont décrits en détail au chapitre 3. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

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Monde du travail Le modèle de Virginia Henderson est utilisé fréquemment dans les hôpitaux.

Le modèle de Virginia Henderson suppose que la personne malade ou en santé désire être indépendante dans la satisfaction de ses besoins. Ces besoins sont comblés partiellement ou entièrement selon l’âge, le stade de développement et les situations vécues. Les soins infirmiers visent donc à aider la personne à conserver ou à recouvrer son indépendance par la prévention ou la réadaptation.

2.3.1 Les éléments du modèle

Section 2

Dans le modèle de Virginia Henderson, les besoins sont les nécessités à satisfaire afin de demeurer en santé ou de recouvrer la santé. Les soins sont axés essentiellement sur la satisfaction de ces besoins. Le tableau 3 résume les éléments de ce modèle. TABLEAU 3

Les éléments du modèle de Virginia Henderson

But des soins infirmiers

Maintien ou recouvrement de l’indépendance de la personne afin qu’elle puisse satisfaire elle-même ses besoins fondamentaux.

Cible (façon dont est considérée la personne)

La personne comme un individu à part entière qui présente 14 besoins fondamentaux d’ordre biopsychosocial et culturel.

Rôle des soins infirmiers

Suppléance dans la satisfaction des besoins jusqu’à ce que la personne soit en mesure de reprendre les activités qui contribuent à la maintenir en santé et de combler ellemême ses besoins.

Source de difficultés (cause des problèmes de la personne)

Tout obstacle à la satisfaction des besoins fondamentaux, qu’il soit physique, psychologique ou sociologique ou qu’il résulte d’un manque de connaissances.

Interventions de l’équipe de soins infirmiers

Actions visant à pallier le déficit qui empêche la personne de satisfaire ses besoins. Les termes décrivant les actions de l’équipe de soins sont : remplacer, compléter, substituer, ajouter, augmenter, renforcer.

Résultats attendus chez la personne

Hausse du niveau d’indépendance de la personne dans la satisfaction de ses 14 besoins fondamentaux. Dans le cas d’une personne se trouvant en phase terminale d’une maladie incurable, cheminement vers une mort paisible.

2.3.2 Les soins infirmiers Les soins infirmiers visent à fournir une assistance en cas de maladie ou d’incapacité à combler les besoins fondamentaux (par exemple, durant une convalescence). Le modèle de Virginia Henderson stipule que l’incapacité de la personne à accomplir ses besoins, autrement dit la source de difficultés, peut provenir : • d’un manque de force physique (anémie, fracture, opération, mobilité réduite, etc.) ; • d’un manque de volonté (manque de confiance en soi, dépression, découragement, etc.) ; • d’un manque de connaissances (manque de compréhension, habiletés restreintes, non-conscience de ses propres comportements, etc.). 60

CHAPITRE 2

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Il est à noter que le manque de volonté tel qu’il est décrit dans le modèle de Virginia Henderson fait référence à un manque involontaire, ou encore à un manque de force psychologique, et non à un problème d’attitude de la part du client.

Section 2

Dans le modèle de Virginia Henderson, la personne est indépendante si elle parvient à combler ses besoins d’une façon acceptable pour elle, ce qui lui permet de préserver sa santé et son bien-être. Elle devient dépendante lorsqu’elle doit recourir à une autre personne pour satisfaire ses besoins. Le rôle de l’équipe soignante est de suppléer aux besoins de la personne jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de les satisfaire par elle-même.

Quoi faire Lorsqu’elle travaille dans un milieu de soins qui applique le modèle de Virginia Henderson, l’infirmière auxiliaire laisse toute l’autonomie possible à la personne et l’aide dans les tâches qu’elle ne peut faire seule.

Bonjour, je viens vous aider pour votre toilette. Que pouvez-vous faire seule ?

Je suis capable de laver le haut de mon corps.

ACTIVITÉS 1

Selon le modèle de Virginia Henderson, que désire la personne par rapport à ses 14 besoins fondamentaux ?

2

Décrivez la façon dont ce modèle perçoit les soins infirmiers.

3

Comment le modèle de Virginia Henderson définit- il les termes « dépendance » et « indépendance » ? Dépendance :

Indépendance :

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Synthèse L’ humanisation des soins

Synthèse

Prendre soin d’une personne, c’est établir une relation de qualité axée sur le soutien en lui témoignant du respect, de la compassion et de la compréhension. C’est l’aider à comprendre et à accepter sa condition tout en exécutant de façon attentionnée, individualisée et humaine les soins qu’elle ne peut assurer seule.

Les valeurs et les attitudes privilégiées par la profession Voici les principales valeurs privilégiées dans la pratique de l’infirmière auxiliaire et les attitudes qui en témoignent. Compassion Accueil chaleureux Ouverture Empathie

Respect

Fiabilité

Non-jugement Discrétion Courtoisie

Intégrité Engagement Authenticité

Présence Congruence

Diligence

Compétence Confiance en soi Rigueur Vigilance et communication Sécurité Indépendance

Écoute attentive Disponibilité

Désintéressement

Les savoirs essentiels à la profession Savoir Acquisition de connaissances par l’étude. Savoir-faire Compétences pratiques qui s’obtiennent grâce à la connaissance et à l’expérience. Savoir-être Capacité de s’approprier les valeurs et les attitudes de la profession et de les démontrer.

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CHAPITRE 2

Savoir-agir Intégration du savoir, du savoir-faire et du savoir-être. Démonstration de la compétence de l’infirmière auxiliaire à faire valoir son identité professionnelle et à accomplir son travail judicieusement.

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Les modèles conceptuels en soins infirmiers Les modèles conceptuels servent à la pratique infirmière ainsi qu’à la formation des infirmières et infirmières auxiliaires.

Le modèle de Moyra Allen (modèle McGill) Cible

Synthèse

Le client/famille, soit la personne soignée, est indissociable de sa famille (parents, amis, groupes sociaux). Le client/famille doit faire du coping, c’est-à-dire déployer tous les efforts possibles pour surmonter ou résoudre un problème. Soins infirmiers Les soins infirmiers sont axés sur la promotion de la santé en favorisant l’engagement du client/famille à adopter de meilleurs comportements de santé.

Le modèle de Virginia Henderson Cible Le modèle de Virginia Henderson présente une vision holistique de la personne. Cette dernière est considérée comme un être biopsychosocial et culturel qui utilise divers moyens afin de vivre en santé et de façon indépendante. Soins infirmiers Par la prévention ou la réadaptation, les soins infirmiers visent donc à aider la personne à conserver ou à rétablir son indépendance dans la satisfaction de ses 14 besoins fondamentaux.

Notes personnelles

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Situation clinique

Situation clinique

Monsieur McIntyre, 52 ans (suite) Monsieur McIntyre est toujours hospitalisé pour une MPOC. Comme il a de plus en plus de difficulté à respirer, il reçoit de l’oxygène par lunettes nasales à un débit de deux litres par minute. Vous devez surveiller le fonctionnement de l’appareillage à oxygène et ajuster le débit d’oxygène au besoin, selon l’ordonnance médicale. Monsieur McIntyre s’essouffle à l’effort ; il est donc incapable d’assurer seul ses soins d’hygiène. Il doit être accompagné pour se rendre à la salle de bain. Son appétit diminue de jour en jour. Il se sent triste parce qu’il n’a pas encore reçu la visite de son fils aîné.

Aujourd’hui, vous êtes l’infirmière auxiliaire de monsieur McIntyre. En équipe de quatre, répondez aux questions suivantes. 1

Quelles interventions empreintes d’humanisation pourriez-vous faire auprès de monsieur McIntyre à votre premier contact avec lui ?

2

À l’aide d’exemples concrets, montrez comment vous pourriez respecter chacune des valeurs suivantes. Valeurs

Exemples

Compassion

Respect

Fiabilité

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CHAPITRE 2

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Valeurs

Exemples

Situation clinique

Compétence

Diligence

3

Comment pourriez-vous démontrer votre savoir-agir ? Expliquez votre réponse.

4

a) Indiquez des signes qui montrent que monsieur McIntyre est dépendant pour satisfaire certains de ses besoins.

b) Comment pourriez-vous lui venir en aide ?

5

Nommez deux dimensions de la personne qui sont touchées chez monsieur McIntyre et relevez un élément de la situation pour chaque dimension. Dimension : Élément de la situation : Dimension : Élément de la situation :

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Notes personnelles

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NOTES PERSONNELLES

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CHAPITRE

3

Les besoins fondamentaux de la personne

Sommaire Situation clinique ................................ 68 Section 1 Les besoins de la personne ....... 69 Section 2 La satisfaction des besoins........ 82

Synthèse ................................................. 98 Situation clinique ................................ 100

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Situation clinique Madame Boisclair, 46 ans Situation clinique

Madame Boisclair vient de subir un grave accident de la route. Sa voiture est entrée en collision frontale avec un autre véhicule. Après lui avoir installé un masque à oxygène, les pompiers ont aidé les ambulanciers à sortir madame Boisclair, puis les ambulanciers l’ont transportée rapidement à l’urgence. L’infirmière qui accueille madame Boisclair note les observations suivantes : • la cliente éprouve de la difficulté à respirer ; • elle est confuse, ne sait pas ce qui s’est passé ni où elle se trouve ; • son bras droit est couvert de sang et est complètement tourné vers l’extérieur, ce qui laisse présager une fracture ; • sa jambe droite est, elle aussi, couverte de sang et semble mal en point. Le fils de madame Boisclair, David, 8 ans, se trouvait à l’arrière du véhicule. Il va bien et ne présente aucune blessure apparente.

68

1

Parmi les cinq dimensions de la personne (biologique, intellectuelle, émotive, sociale et spirituelle), nommez-en deux qui sont principalement touchées chez madame Boisclair. Expliquez votre réponse.

2

À son arrivée à l’urgence, madame Boisclair ignore où elle se trouve, mais les souvenirs lui reviennent. Elle est alors très inquiète pour son fils David. Quels sont les besoins immédiats de madame Boisclair ?

3

En tant qu’infirmière auxiliaire, comment pouvez-vous répondre aux besoins de madame Boisclair ?

CHAPITRE 3

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Section

1 Les besoins de la personne

Déclencheur

FIGURE 1

La famille TremblayLarouche

L’acidose lactique est répandue dans la région du Saguenay– Lac-Saint-Jean. Olivia et Édouard, les deux plus jeunes enfants de la famille Tremblay-Larouche (voir la figure 1) en sont atteints. Les parents ont appris qu’ils étaient tous deux porteurs de cette maladie génétique lorsque la petite Olivia a subi sa première crise vers l’âge de 1 an.

Section 1

L’acidose lactique est une maladie causée par l’insuffisance d’une enzyme responsable de fournir de l’énergie aux cellules. Les enfants atteints de cette maladie sont donc affaiblis et le moindre effort leur demande beaucoup d’énergie. Ils nécessitent une hospitalisation fréquente. Dans 90 % des cas, l’espérance de vie est de 5 ans.

Les parents, Stéphanie et Marc-André, et leurs quatre enfants, Olivia, Édouard, Antoine et Julianne (de gauche à droite)

Les symptômes d’Édouard comprennent un retard de langage et de développement moteur. Il marche, mais ne peut pas sauter et il a du mal à monter et descendre les escaliers. Dans le cas d’Olivia, elle est beaucoup plus petite que les enfants de son âge et ne parle pas. Olivia et Édouard sont des enfants affectueux, qui ne pleurent jamais. Ils sont très courageux. Leurs parents demeurent positifs et profitent de chaque instant, car ils sont conscients que leurs petits anges ne sont que de passage1. Selon vous, quels sont les effets de l’acidose lactique : a) sur la vie quotidienne d’Olivia et d’Édouard ?

b) sur la vie quotidienne de leurs parents ?

1. Le Trait d’Union. « Ce n’est pas la maladie qu’on combat, c’est l’attitude négative. », [en ligne]. (Page consultée le 3 avril 2014)

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Les besoins fondamentaux de la personne

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Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Besoins fondamentaux



Cycle de vie

Section 1

Les besoins de la personne sont à la base de la pratique de l’infirmière auxiliaire, puisqu’une grande partie des soins qui relèvent de sa compétence visent d’abord à satisfaire un besoin non comblé. L’infirmière auxiliaire doit donc savoir reconnaître un besoin afin d’adapter ses soins en conséquence. Cette section propose deux théories liées aux besoins : • la théorie d’Abraham Maslow, qui repose sur la hiérarchie des besoins ; • la théorie de Virginia Henderson, selon laquelle la personne est considérée comme un individu comprenant plusieurs dimensions et présentant 14 besoins fondamentaux.

1.1 Les besoins fondamentaux Tout au long de notre vie, nous nous efforçons de satisfaire nos besoins. Un besoin fondamental est un besoin qui est essentiel pour se maintenir en vie et assurer son bien-être. Une personne dont les besoins fondamentaux ne sont pas comblés ressentira un malaise et cherchera par différents moyens à satisfaire les besoins non comblés. Il nous arrive de confondre besoin, habitude et désir et, par conséquent, de satisfaire des désirs au détriment d’un besoin essentiel. Le tableau 1 présente la différence entre un besoin, une habitude et un désir. TABLEAU 1

La différence entre un besoin, une habitude et un désir

Besoin

Un besoin est vital, c’est- à-dire qu’il est nécessaire à la vie et au maintien de la santé (ex. : manger, respirer, éliminer).

Habitude

Une habitude est une façon d’agir et d’être qui est répétitive, routinière (ex.: manger des rôties le matin, boire un café au déjeuner).

Désir

Un désir est l’action de souhaiter vivement quelque chose (ex. : vouloir de la confiture sur ses rôties, avoir envie d’un café au lieu d’un thé).

Les besoins, qu’ils soient conscients ou inconscients, sont toujours présents. Leur intensité varie selon l’importance que lui accorde la personne et selon le stade de développement.

1.2 Le cycle de vie Le cycle de vie est une succession d’étapes dans le développement d’une personne : la naissance, l’enfance, l’adolescence, la maturité, la vieillesse et la mort. À chacune de ces étapes, la personne vit des changements qui influent sur ses besoins et sur la façon de les combler. Pour obtenir une réponse satisfaisante à ses besoins, elle devra s’adapter.

70

CHAPITRE 3

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1.3 La pyramide de Maslow Abraham Maslow est un psychologue américain qui a élaboré, dans les années 1940, une théorie selon laquelle l’être humain est un individu qui comprend plusieurs dimensions et dont les besoins se divisent en cinq niveaux. Sa théorie s’appuie sur une approche holistique de la personne (voir le chapitre 1 à la page 8) et présente, par ordre d’importance, les cinq niveaux de besoins sous la forme d’une pyramide. Selon lui, la personne doit d’abord satisfaire en partie les besoins de base (ou besoins physiologiques) avant de chercher à combler les besoins du niveau supérieur. Elle essaie aussi d’établir un équilibre entre chaque niveau.

FIGURE 2

Section 1

La figure 2 illustre la pyramide de Maslow et le tableau 2 décrit les besoins qui correspondent à chaque niveau. La pyramide de Maslow

Besoin de réalisation Besoin d’estime de soi et d’autrui

Besoin d’amour et d’appartenance

Besoin de sécurité

Besoins physiologiques (vitaux)

TABLEAU 2

La hiérarchie des besoins selon la pyramide de Maslow

Niveaux Besoins physiologiques (vitaux)

Exemples ● ● ● ● ●

Besoin de sécurité

● ● ● ● ●

Dormir Se nourrir Boire Éliminer Éviter la douleur

● ● ● ●

Se mouvoir Avoir un toit Respirer Maintenir sa température corporelle dans les limites normales

Se sentir en sécurité physique et psychologique Occuper un emploi Avoir une stabilité familiale et professionnelle Être propriétaire ou locataire d’un logement Avoir une sécurité financière

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Les besoins fondamentaux de la personne

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TABLEAU 2

La hiérarchie des besoins selon la pyramide de Maslow (suite)

Niveaux Besoin d’amour et d’appartenance

Besoins à satisfaire ● ●

● ● ●

Section 1

Besoin d’estime de soi et d’autrui

● ● ● ● ● ●

Besoin de réalisation

● ● ●

Aimer et être aimé Se sentir accepté par ses pairs et par les membres de sa communauté Avoir des amis Avoir un réseau de communication satisfaisant Éprouver un sentiment d’appartenance Être reconnu Être apprécié Se sentir utile Avoir de la valeur Avoir une estime de soi satisfaisante Se sentir indépendant et compétent Assumer et mener à terme des tâches multiples Avoir la satisfaction du travail bien fait Atteindre son plein potentiel

Lorsque ses cinq niveaux de besoins ne sont pas comblés ou équilibrés, la personne éprouve des difficultés d’ordre physique, psychologique ou social, et peut même développer une maladie.

ACTIVITÉS 1

Qu’arrive-t-il si une personne n’arrive pas à satisfaire ses besoins ?

2

Indiquez comment une personne peut satisfaire ses besoins du troisième niveau de la pyramide de Maslow, le besoin d’amour et d’appartenance.

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CHAPITRE 3

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1.4 Les 14 besoins fondamentaux de la personne (modèle de Virginia Henderson) Virginia Henderson (voir le chapitre 2 à la page 59) s’est notamment inspirée de Maslow pour élaborer son modèle conceptuel. Comme lui, elle définit la personne comme un être biopsychosocial, culturel et spirituel qui utilise diverses stratégies pour satisfaire ses besoins et demeurer en santé.

1 Respirer

Section 1

Le modèle de Virginia Henderson stipule que la personne malade ou en santé aspire à satisfaire, avec la plus grande autonomie possible, ses 14 besoins fondamentaux : 8 Être propre, soigné et protéger

2 Boire et manger

ses téguments 9 Éviter les dangers

3 Éliminer 4 Se mouvoir et maintenir

une bonne posture 5 Dormir et se reposer

10 Communiquer avec

ses semblables 11 Agir selon ses croyances et

ses valeurs

6 Se vêtir et se dévêtir

12 S’occuper en vue de se réaliser

7 Maintenir sa température

13 Se récréer

corporelle dans les limites normales

14 Apprendre

Ces 14 besoins fondamentaux sont décrits dans les tableaux suivants. Ils s’accompagnent d’exemples associés aux cinq dimensions de la personne pour illustrer le lien qui existe entre ces dimensions et les besoins fondamentaux, ou encore l’influence que peuvent avoir ces dimensions sur la satisfaction des besoins. 1. Respirer Nécessité de maintenir un bon échange gazeux en captant l’oxygène (inspiration) et en rejetant le gaz carbonique (expiration) afin de fournir aux cellules de l’organisme une oxygénation optimale. Dimension biologique

Une respiration normale est silencieuse et procure une oxygénation optimale, qui se manifeste par une bonne coloration de la peau et des téguments (muqueuses, ongles). Un alignement corporel adéquat, en position debout ou assise, permet une expansion thoracique maximale et favorise l’inspiration et l’expiration.

Dimension intellectuelle

Avoir des connaissances sur les techniques respiratoires aide à inspirer profondément et efficacement et améliore l’oxygénation.

Dimension émotive

Certaines émotions perturbent la respiration. Par exemple, la colère augmente l’amplitude et la fréquence respiratoires.

Dimension sociale

Le climat (chaleur ou froid) influe sur la fréquence respiratoire. C’est pourquoi le milieu de vie devrait présenter en tout temps un taux d’humidité optimal, être tempéré et être bien ventilé. De plus, un environnement sans pollution favorise la respiration et l’oxygénation.

Dimension spirituelle

La pratique du yoga et de la méditation améliore la régulation et la capacité respiratoire.

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Les besoins fondamentaux de la personne

73

2. Boire et manger

Section 1

Obligation vitale d’ingérer, d’absorber et d’assimiler des boissons et des aliments en quantité suffisante afin d’assurer la croissance, l’entretien des tissus et le maintien de l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme.

Dimension biologique

Les besoins alimentaires varient en fonction de l’âge et augmentent notamment pendant les périodes de croissance. Ils diffèrent également d’un individu à l’autre. De bons choix alimentaires favorisent la croissance, la santé des tissus et la production d’énergie.

Dimension intellectuelle

Une connaissance des techniques de conservation des aliments peut avoir une incidence sur le choix des aliments.

Dimension émotive

Certaines émotions peuvent influencer l’appétit. Par exemple, l’anxiété peut diminuer l’appétit ou causer une indigestion.

Dimension sociale

La prise de repas en famille dans une ambiance détendue stimule l’appétit et favorise une bonne digestion. Le statut socioéconomique joue également un rôle dans la satisfaction de ce besoin.

Dimension spirituelle

Les rites ou les tabous influencent les habitudes alimentaires (jeûne, interdiction de consommer certains aliments, etc.).

3. Éliminer Nécessité de rejeter les substances nuisibles et inutiles (déchets) qui résultent du fonctionnement de l’organisme. Les déchets sont éliminés par la sueur, l’urine, les selles et les menstrues (écoulement sanguin qui survient pendant les règles).

74

CHAPITRE 3

Dimension biologique

L’âge influence la capacité à éliminer. Par exemple, le contrôle des sphincters est impossible chez le nourrisson.

Dimension intellectuelle

Une connaissance des aliments ou des habitudes de vie qui favorisent une bonne élimination, par exemple bien s’hydrater et consommer des aliments riches en fibres, peut aider à satisfaire ce besoin.

Dimension émotive

Les émotions peuvent modifier la fréquence d’élimination. Le stress et l’anxiété peuvent provoquer la constipation ou la diarrhée.

Dimension sociale

La prise de repas à des heures régulières favorise une élimination quotidienne. La salubrité des lieux d’élimination a aussi une influence importante sur la satisfaction de ce besoin.

Dimension spirituelle

Le jeûne pratiqué dans certaines religions perturbe l’élimination.

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4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture

Dimension biologique

L’activité physique assouplit les articulations, permet une plus grande aisance de mouvements et favorise le maintien d’une bonne posture. L’âge et les périodes de croissance ont une influence sur ce besoin (les enfants grimpent, sautent, courent tandis que les personnes âgées s’adonnent à des exercices plus modérés).

Dimension intellectuelle

Une connaissance des bienfaits de l’exercice peut être un incitatif à en faire régulièrement.

Dimension émotive

Le niveau d’activité d’une personne dépend de son tempérament.

Dimension sociale

L’importance accordée à la pratique d’activité physique dans une société influe sur le niveau d’activité de la population. Selon le domaine d’emploi, la sensibilisation et l’éducation quant aux postures adéquates et sécuritaires favorisent la satisfaction de ce besoin.

Dimension spirituelle

Certaines positions de prière et de méditation aident à améliorer la flexibilité et la coordination.

Section 1

Nécessité de mobiliser toutes les parties du corps, d’accomplir des mouvements coordonnés et de garder un bon alignement corporel afin de maintenir l’intégrité des fonctions de l’organisme.

5. Dormir et se reposer Nécessité de prendre suffisamment de sommeil et de repos pour prévenir la fatigue, diminuer les tensions et conserver son énergie. La satisfaction de ce besoin permet au corps d’atteindre son plein rendement.

Dimension biologique

Le temps de sommeil varie en fonction de l’âge ; il augmente, par exemple, pendant les périodes de croissance. Le sommeil libère les tensions physiques.

Dimension intellectuelle

Le fait de connaître les techniques de relaxation et de les appliquer favorise le sommeil et le repos.

Dimension émotive

Les émotions influent sur la satisfaction de ce besoin. L’anxiété peut perturber la durée ou la qualité du sommeil.

Dimension sociale

Les horaires de travail peuvent avoir un effet sur le sommeil et le repos. Par exemple, l’alternance des quarts de travail (de jour, de soir et de nuit) peut nuire à la qualité du sommeil.

Dimension spirituelle

Les rituels de prière avant le coucher sont propices au sommeil.

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Les besoins fondamentaux de la personne

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6. Se vêtir et se dévêtir

Section 1

Nécessité de se protéger contre les rigueurs du climat par le port de vêtements bien adaptés. Capacité de la personne à se vêtir et se dévêtir. Ce besoin permet aussi d’exprimer son identité psychosociale.

Dimension biologique

Le port de vêtements qui conviennent à sa taille et à sa stature permet une liberté de mouvements.

Dimension intellectuelle

Le fait de connaître les propriétés de certains tissus permet de choisir des vêtements appropriés à la situation (ex. : porter une tenue adaptée à l’activité physique).

Dimension émotive

Les choix vestimentaires constituent une façon d’exprimer ses émotions. Le port de vêtements sobres, à l’occasion de funérailles, par exemple, démontre sa tristesse et sa compassion.

Dimension sociale

Le climat, les normes sociales, le type d’emploi ou les ressources financières influencent les choix vestimentaires.

Dimension spirituelle

Certaines religions attribuent aux vêtements une signification particulière ou une portée symbolique.

7. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales Nécessité d’avoir une température corporelle qui assure le fonctionnement optimal de l’organisme et préserve l’équilibre entre la perte de chaleur et la production de chaleur (thermorégulation).

76

CHAPITRE 3

Dimension biologique

La température corporelle varie selon le sexe. Par exemple, les hormones produites pendant l’ovulation entraînent une élévation de la température interne chez la femme. L’activité physique intense élève la température corporelle.

Dimension intellectuelle

Une connaissance du processus de régulation de la température corporelle peut influencer certaines décisions (par exemple, éviter les bains de soleil par temps très chaud).

Dimension émotive

Certaines émotions, comme une forte anxiété, peuvent élever la température corporelle.

Dimension sociale

La régulation de la température interne se fait plus difficilement dans un milieu de travail qui requiert une exposition prolongée à des conditions de chaleur ou de froid extrêmes.

Dimension spirituelle

Certaines traditions, par exemple la pratique du sauna pour purifier le corps et l’esprit chez les Amérindiens, influencent la satisfaction de ce besoin.

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8. Être propre, soigné et protéger ses téguments

Dimension biologique

Pour pouvoir remplir tous ses rôles, la peau doit être propre et soignée. L’âge a une incidence sur la satisfaction de ce besoin. Par exemple, la peau d’une personne âgée est plus fragile et moins résistante aux variations de température.

Dimension intellectuelle

Une connaissance des mesures d’hygiène peut favoriser l’adoption de saines habitudes de soins corporels.

Dimension émotive

Le stress déclenche la transpiration et exige, par conséquent, des soins d’hygiène assidus.

Dimension sociale

Les règles d’hygiène et de propreté diffèrent selon les cultures.

Dimension spirituelle

Les actes d’hygiène et de pureté pratiqués dans certaines religions peuvent influencer les habitudes d’hygiène d’une personne.

Section 1

Nécessité de se garder propre, d’avoir une apparence soignée et de maintenir l’intégrité de sa peau et de ses téguments (muqueuses, ongles, poils, cheveux). Une peau exempte de souillures et de germes peut jouer pleinement son rôle de protection.

9. Éviter les dangers Nécessité de se protéger contre les agressions externes, qu’elles soient réelles ou imaginaires (virus, bactéries, agression physique, phobie), maintien de l’intégrité physique, de l’équilibre mental et de l’identité sociale et nécessité de ne pas ressentir de douleur à un ou plusieurs points de l’organisme.

Dimension biologique

La peau, les poils et les sécrétions constituent des moyens de défense contre les dangers. La vaccination protège contre certaines maladies virales.

Dimension intellectuelle

Une connaissance des mesures de protection et de sécurité peut aider à la lutte contre les infections.

Dimension émotive

Le stress diminue les mécanismes de défense de l’organisme.

Dimension sociale

Certains milieux de travail mettent en place des programmes de santé et sécurité au travail.

Dimension spirituelle

La pratique religieuse ou spirituelle peut procurer un sentiment de sécurité psychologique.

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Les besoins fondamentaux de la personne

77

10. Communiquer avec ses semblables

Section 1

Capacité à transmettre, à décoder, à échanger des messages verbaux ou non verbaux en vue d’une compréhension mutuelle. Capacité à s’ouvrir à l’autre, à exprimer ses sentiments (affection) et à assumer sa sexualité.

Dimension biologique

L’intégrité des sens influence la capacité à pouvoir parler ou à entendre. Une personne incapable de communiquer par la parole ou par les gestes aura beaucoup de difficulté à satisfaire ce besoin.

Dimension intellectuelle

Le fait de savoir décoder et analyser les messages peut favoriser la satisfaction de ce besoin.

Dimension émotive

Une image positive de soi-même et une confiance en ses moyens prédisposent à la communication. La capacité à entrer en relation avec l’autre favorise l’épanouissement sexuel.

Dimension sociale

Un climat social harmonieux est propice à une communication efficace. La présence de personnes chères et ouvertes à la communication aide à satisfaire ce besoin.

Dimension spirituelle

Certaines normes et règles religieuses aident ou nuisent à la communication.

11. Agir selon ses croyances et ses valeurs Capacité de poser des gestes et des actes conformes à ses croyances et ses valeurs personnelles dans le but de donner un sens à sa vie et d’être reconnu.

78

CHAPITRE 3

Dimension biologique

Le fait d’adopter un style de vie qui correspond à ses valeurs, par exemple la pratique régulière d’une activité physique, apporte une grande satisfaction.

Dimension intellectuelle

Une connaissance des écrits religieux, spirituels et humanitaires peut avoir une influence sur les valeurs et les croyances.

Dimension émotive

Les émotions peuvent influer sur la satisfaction de ce besoin. La compassion, par exemple, peut amener une personne à s’engager dans un organisme d’aide humanitaire.

Dimension sociale

Les parents transmettent à leurs enfants leurs croyances et leurs valeurs.

Dimension spirituelle

L’appartenance à une communauté religieuse ou autre peut s’exprimer par des gestes et des rituels qui renvoient à des croyances et des valeurs et aident à trouver un sens à la vie.

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12. S’occuper en vue de se réaliser

Dimension biologique

Ce besoin d’accomplissement varie en fonction de l’âge. Par exemple, l’enfant s’épanouit et se valorise par le jeu.

Dimension intellectuelle

Le fait de pouvoir choisir un domaine d’études en fonction de ses goûts et de ses champs d’intérêt peut aider à combler ce besoin.

Dimension émotive

Le bonheur favorise la satisfaction de ce besoin.

Dimension sociale

La carrière permet à la personne de se réaliser et de jouer pleinement son rôle.

Dimension spirituelle

Participer à des activités religieuses (par exemple, faire partie de la chorale paroissiale) peut mener à la réalisation de soi.

Section 1

Nécessité d’exercer des rôles sociaux (parent, travailleur, citoyen, bénévole), de prendre des responsabilités et de se sentir utile afin de mettre à profit sa créativité et de réaliser son plein potentiel.

13. Se récréer Nécessité de s’occuper et de se divertir d’une façon qui favorise la détente.

Dimension biologique

L’âge a une influence sur la façon de satisfaire ce besoin. Par exemple, les personnes âgées pratiquent des activités en fonction de leurs capacités.

Dimension intellectuelle

La lecture est une activité de détente.

Dimension émotive

La pratique d’une activité récréative est une façon d’extérioriser ses émotions.

Dimension sociale

Les activités de groupe favorisent la satisfaction du besoin de se récréer.

Dimension spirituelle

Les activités spirituelles peuvent être une source de détente.

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Les besoins fondamentaux de la personne

79

14. Apprendre

Section 1

Nécessité d’acquérir des connaissances sur la santé et de modifier en conséquence ses comportements de santé.

Dimension biologique

La satisfaction de ce besoin varie en fonction de l’âge. Les enfants, par exemple, ont une grande capacité d’apprentissage.

Dimension intellectuelle

La lecture favorise l’acquisition des connaissances.

Dimension émotive

Le stress nuit à l’apprentissage en diminuant la capacité de concentration.

Dimension sociale

Un environnement calme est propice à l’apprentissage.

Dimension spirituelle

Suivre une formation sur les bienfaits de la méditation sur la santé peut aider une personne à satisfaire le besoin d’apprendre.

ACTIVITÉS 1

En vous inspirant de votre expérience personnelle, montrez : a) que la dimension sociale peut influencer le besoin de boire et manger ;

b) que la dimension émotive peut influencer le besoin d’éliminer ;

c) que la dimension biologique peut influencer le besoin d’éviter les dangers ;

d) que la dimension spirituelle peut influencer le besoin de communiquer avec ses semblables.

80

CHAPITRE 3

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2

Pour chaque mise en situation, indiquez trois besoins fondamentaux perturbés (d’après le modèle de Virginia Henderson). Expliquez votre réponse.

Section 1

a) Kim, 28 ans, est gardée en observation à l’urgence, car sa température s’élève à 40 °C. Elle n’a pas d’appétit et dort constamment. Depuis son arrivée à l’hôpital il y a huit heures, elle n’a pas uriné.

b) Monsieur Marois, 52 ans, a perdu son emploi de cadre dans une entreprise. Il s’isole, refuse de voir ses amis, ne se rase plus et porte les mêmes vêtements depuis une semaine. Il refuse de postuler à un autre emploi, car il se dit bon à rien.

c) Valérie, 32 ans, vit avec son conjoint depuis six ans. Elle se marie dans un mois et obtiendra cette année sa maîtrise en administration des affaires ; elle en est très fière. Depuis deux jours, elle est clouée au lit, elle tousse et a beaucoup de difficulté à respirer. Son médecin de famille a diagnostiqué une bronchite et lui a prescrit un médicament qu’elle devra s’administrer par pompe. Le pharmacien lui expliquera comment s’en servir.

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Les besoins fondamentaux de la personne

81

Section

2 La satisfaction des besoins

Déclencheur

Section 2

Judith lève la main et pose une question. Ses cours l’intéressent beaucoup, car elle veut devenir infirmière auxiliaire comme sa mère. Chaque soir, elle révise la matière vue dans la journée.

Judith

Au même moment, Véronique n’est pas très concentrée. Elle a travaillé tard hier soir et a peu dormi cette nuit. Elle a l’estomac creux, car elle n’a pas déjeuné ce matin. 1

Nos besoins se manifestent différemment au cours d’une journée. Ils peuvent prendre diverses formes et demandent qu’on entre en action pour les satisfaire.

Véronique

a) Nommez un besoin que Judith cherche à satisfaire.

b) Nommez deux besoins qui ne sont pas satisfaits chez Véronique.

2

Comment Judith répond- elle à son besoin ?

3

Que peut faire Véronique pour satisfaire ses deux besoins ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

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CHAPITRE 3

Action de surveillance Manifestation clinique Soin d’assistance

• • •

Soin infirmier Soin spécifique Source de difficultés

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Les besoins fondamentaux ne sont pas toujours satisfaits de la même façon. Un grand nombre de facteurs individuels et sociaux font varier l’intensité des besoins et les moyens naturels d’y répondre (voir les pages 73 à 80). Lorsqu’une personne est incapable de satisfaire ses besoins fondamentaux, l’équipe de soins doit l’aider jusqu’à ce qu’elle soit de nouveau en mesure de le faire.

2.1 Les facteurs d’influence Section 2

Chaque personne répond à ses besoins par des actions qu’elle choisit d’accomplir. Lorsqu’elle fait ses choix, elle est influencée par différents facteurs. Certains facteurs sont d’ordre individuel, notamment ses expériences passées, sa personnalité, son milieu de vie, ses traditions culturelles, son sexe, ses habitudes de vie. D’autres facteurs, appelés sources de difficultés, influencent le choix des actions et peuvent nuire à la satisfaction des besoins, par exemple : • la maladie ou des problèmes physiques ; • des problèmes d’ordre psychologique ; • des problèmes d’ordre intellectuel ; • des problèmes sociaux. Selon le modèle de Virginia Henderson (voir le chapitre 2 à la page 60), ces sources de difficultés appartiennent à l’une des trois catégories suivantes : • le manque de force physique ; • le manque de volonté (ou de force psychologique) ; • le manque de connaissances. Les sources de difficultés influencent et perturbent le degré de dépendance de la personne. Elles exigent que l’infirmière auxiliaire administre des soins afin de pallier l’incapacité temporaire de satisfaire un ou plusieurs besoins fondamentaux.

2.2 Les soins infirmiers Les soins infirmiers visent un retour à l’indépendance et à l’autonomie de la personne dans la satisfaction de ses besoins. Afin d’atteindre cet objectif, l’infirmière auxiliaire administre des soins qui comprennent des soins d’assistance, des soins spécifiques et des actions de surveillance.

2.2.1 Les soins d’assistance Les soins d’assistance ont pour but d’aider la personne à combler ses 14 besoins fondamentaux. Ils relèvent de la fonction autonome de l’infirmière auxiliaire. Cela signifie que, pour administrer ces soins, l’infirmière auxiliaire n’a pas besoin : • de prescription ; • de supervision ; • d’autorisation.

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Les besoins fondamentaux de la personne

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Les soins d’assistance sont très variés, comme le montre la figure 3. FIGURE 3

Des exemples de soins d’assistance

Section 2

Soins d’assistance physique, dont la nature est déterminée par l’état de santé de la personne, par exemple : – aide aux déplacements – mesures de confort et de bien-être (chemise d’hôpital propre, draps sans plis) – moyens de prévention (bonne posture, mobilisations fréquentes, périodes de repos) – aide aux AVQ (alimentation, élimination, soins d’hygiène) Relations interpersonnelles (ex. : accueil chaleureux, disponibilité) Relation d’aide (écoute active, reflet, reformulation) Transmission d’information (enseignement d’une technique respiratoire, renseignements sur les soins administrés ou les méthodes utilisées)

D’une compétence à l’autre Les techniques de relation d’aide (l’écoute active, le reflet et la reformulation) sont vues en détail dans la compétence 5, Relation aidante. Les soins d’assistance sont étudiés en détail dans la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

Les soins d’assistance sont des interventions qui soutiennent la personne en préservant sa dignité et qui visent un retour à l’autonomie le plus rapidement possible. Ces soins se font en collaboration avec la personne et ses proches.

2.2.2 Les soins spécifiques Altération Détérioration de l’état d’un organe ou d’une fonction de l’organisme.

Les soins spécifiques ont pour but d’aider la personne relativement à une altération dont elle est atteinte. Ils sont liés aux activités professionnelles de l’infirmière auxiliaire. Cela signifie que, pour administrer ces soins, l’infirmière auxiliaire a besoin d’au moins un des éléments suivants : • une prescription médicale ; • un protocole de soins ; • les directives infirmières inscrites au plan thérapeutique infirmier (PTI) ou au plan de soins et de traitement infirmier (PSTI) (voir la section 2 du chapitre 4 à la page 120). Les soins spécifiques peuvent nécessiter le recours à des techniques apprises et maîtrisées ou exiger l’application des directives infirmières inscrites au PTI ou au PSTI. La figure 4 énumère des exemples de soins spécifiques donnés par l’infirmière auxiliaire. FIGURE 4

Des exemples de soins spécifiques

Administration d’un médicament par voie sous-cutanée (S.C.), intramusculaire (I.M.), intradermique (I.D.), orale (P.O. pour per os), transdermique, etc. Prise des signes vitaux (selon une ordonnance, dans un objectif d’ajuster un traitement) Glucométrie Réfection d’un pansement Installation et surveillance d’un soluté Installation et surveillance d’un tube nasogastrique ou d’une sonde vésicale Ponction veineuse

84

CHAPITRE 3

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2.2.3 Les actions de surveillance Lorsque l’infirmière auxiliaire est près du client, que ce soit pour lui donner des soins d’assistance ou des soins spécifiques, elle exécute aussi des actions de surveillance précises. Ces actions de surveillance permettent de déceler un problème ou de vérifier des changements dans l’état de santé de la personne. Le tableau 3 présente des exemples d’actions de surveillance. Des exemples d’actions de surveillance Types d’actions

Exemples

Situations

Observation

Coloration de la peau et des muqueuses

Observer l’état de la peau pendant les changements de position.

Prise des signes vitaux (dans un objectif de prévention ou de surveillance)

Pression artérielle, température, saturation en oxygène, fréquence respiratoire, pouls

Prendre les signes vitaux selon le protocole après une intervention chirurgicale.

Surveillance de l’apparition de manifestations cliniques inhabituelles

Convulsions, lésions, douleur

Surveiller l’apparition de lésions chez un client après une chute.

Section 2

TABLEAU 3

Manifestations cliniques

ATTENTION Les actions de surveillance sont cruciales dans le travail de collaboration entre l’infirmière auxiliaire et l’infirmière. Grâce à son sens de l’observation, à sa rigueur et à son jugement clinique, l’infirmière auxiliaire décèle des problèmes qu’elle mentionne aussitôt à l’infirmière, permettant ainsi d’éviter des complications graves chez une personne.

Ensemble des signes et symptômes associés à une altération du corps humain.

ACTIVITÉS En équipes de quatre, lisez les deux mises en situation suivantes. Relevez, dans chaque cas, les sources de difficultés ainsi que deux besoins fondamentaux qui pourraient être perturbés. Justifiez vos réponses. 1

Une femme de 40 ans souffre d’une tendinite à l’épaule droite. Elle a du mal à lever le bras et ressent beaucoup de douleur. Sources de difficultés :

Besoins perturbés :

2

Depuis le suicide de son meilleur ami, Patrice, 30 ans, ressent une grande tristesse et ne veut en parler à personne. Sources de difficultés :

Besoins perturbés :

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Les besoins fondamentaux de la personne

85

2.3 L’application des soins infirmiers Lorsqu’un besoin est perturbé chez un client, l’infirmière auxiliaire entreprend une série d’actions, ou soins infirmiers, favorisant le retour à l’autonomie (voir la figure 5). FIGURE 5

L’application des soins infirmiers

Section 2

Pour chaque besoin perturbé, l’infirmière auxiliaire observe les manifestations cliniques qui se présentent.

Elle établit la ou les sources de difficultés (le pourquoi) associées aux manifestations cliniques.

Elle détermine les soins à administrer et surveille leurs effets ou les complications possibles.

Elle observe la présence de sécrétions abondantes chez monsieur Saint-Ambroise qui perturbent sa respiration.

Elle aide monsieur Saint-Ambroise à se placer en position semi-assise (soin d’assistance) et procède à l’aspiration des sécrétions selon les recommandations du PTI (soin spécifique). Elle assure un suivi en vérifiant la saturation en oxygène (SpO2) régulièrement (action de surveillance).

Exemple Juliane remarque que son client, monsieur Saint-Ambroise, éprouve des difficultés respiratoires. Il a les lèvres cyanosées.

Le tableau 4, aux pages suivantes, présente les 14 besoins fondamentaux dans un contexte d’application des soins infirmiers. Chaque besoin s’accompagne d’exemples liés aux aspects suivants : • les manifestations cliniques qui peuvent survenir lorsqu’un besoin est perturbé ou les problèmes qui laissent présager une dépendance et un besoin d’aide ; • les sources de difficultés qui empêchent le client de combler son besoin sans aide2 ; • les soins d’assistance que l’infirmière auxiliaire peut donner de façon autonome ; • les soins spécifiques que l’infirmière auxiliaire peut administrer ; • les actions de surveillance nécessaires pour suivre de près tout changement dans l’état de santé de la personne.

2. Le tableau présente des exemples de sources de dicultés. Chacun de ces exemples peut être lié à un manque de force physique, à un manque de volonté (ou force psychologique) ou à un manque de connaissances, comme présenté au chapitre 2 (voir la page 60).

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CHAPITRE 3

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Les besoins fondamentaux de la personne

87





















Douleur Diminution de la mobilité Mauvaise connaissance des techniques de dégagement des voies respiratoires Anxiété Présence de sécrétions Altérations du système respiratoire (ex. : bronchite, pneumonie) Tabagisme

Douleur Fortes émotions Stress Goût altéré Altérations du système musculosquelettique (ex. : fracture au bras) Altérations du système digestif (ex. : ulcère d’estomac, anorexie) Effet indésirable de médicaments (ex. : brûlures d’estomac causées par la prise d’AspirineMD)













Difficulté à avaler ou à mastiquer Hoquet ou éructations fréquentes Nausées ou vomissements Incapacité à couper les aliments Perte d’appétit ou refus de boire et manger Déshydratation ●

Sources de difficultés

Manifestations cliniques













Incapacité à expectorer (cracher) les sécrétions des voies respiratoires Changement dans la respiration Toux inefficace avec ou sans expectorations (crachats) Dyspnée (difficulté respiratoire) ou sensation d’étouffement ●

Sources de difficultés



























Privilégier les collations nutritives. Assister le client au besoin durant les repas. Proposer au client des aliments qu’il apprécie. L’encourager à verbaliser son stress. Installer le client en position assise pour les repas. Lui expliquer la valeur nutritive des aliments.

Soins d’assistance

2. BOIRE ET MANGER

Aider le client à maintenir ses voies respiratoires libres (ex. : en le plaçant dans la position de Fowler (assise), le corps bien aligné). Aérer l’environnement au besoin. Faire tousser et expectorer le client. Lui suggérer de cesser de fumer, le cas échéant. Rassurer le client et le faire verbaliser. Expliquer les techniques respiratoires. Faire diminuer les efforts du client.

Soins d’assistance

1. RESPIRER

Les besoins fondamentaux et l’application des soins infirmiers

Manifestations cliniques

TABLEAU 4

















Section 2

S’assurer que le repas servi au client respecte la diète prescrite. Administrer un médicament contre les nausées ou la douleur, lorsque prescrit. Installer un soluté (ex. : en cas de déshydratation) et en calculer le débit. Administrer un gavage.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Faire pratiquer les techniques respiratoires (spirométrie, respiration profonde). Aspirer les sécrétions au besoin. Administrer un médicament contre la douleur, lorsque prescrit. Ajuster l’oxygène selon l’ordonnance.

Soins spécifiques

Soins infirmiers





















Surveiller et noter les ingesta (quantité de liquides ingérés). Noter le pourcentage alimentaire (quantité estimée de nourriture et de liquides ingérés) à chaque repas. Surveiller les nausées, les vomissements et les signes de déshydratation (ex. : sensation de soif ou urine foncée). Vérifier que le client respecte sa diète. Surveiller la rougeur au site d’insertion si présence d’un soluté. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

Surveiller la coloration de la peau, des muqueuses et des ongles. Surveiller fréquemment le rythme, la fréquence et l’amplitude respiratoires. Surveiller la saturation en oxygène. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

88

CHAPITRE 3

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Douleur Amputation Vieillissement Altérations du système musculosquelettique (ex. : paralysie, fracture), du système nerveux (ex. : AVC) ou d’un autre système Mauvaises habitudes de posture Repos au lit











Diminution ou perte de la force musculaire Diminution de l’amplitude des mouvements Difficulté à se mobiliser Posture inadéquate Rigidité musculaire Paralysie d’un membre Problème d’équilibre ●

Sources de difficultés

Manifestations cliniques





























Vérifier la salubrité des lieux d’élimination. Respecter l’intimité. Offrir la bassine ou la chaise d’aisance au besoin. Offrir des vêtements faciles à enlever et à enfiler (ex. : en cas de perte de contrôle des sphincters). Respecter l’horaire d’élimination. Faire couler l’eau du robinet pour aider le client à uriner. Augmenter l’hydratation. Expliquer au client l’importance d’uriner dès que l’envie se présente.

Soins d’assistance





















Changer le client de position toutes les deux heures. Montrer au client des exercices passifs et actifs et l’encourager à les faire. Encourager la personne à utiliser des auxiliaires de marche (ex. : déambulateur, canne). Surélever le membre paralysé.

Soins d’assistance









Section 2

Administrer un médicament contre la diarrhée ou la constipation lorsque prescrit ou selon un protocole. Appliquer une crème prescrite s’il y a irritation de la région anale. Effectuer des cultures (selles, urine). Installer un tube rectal (pour aider à évacuer des gaz intestinaux). Faire un cathétérisme vésical ou installer une sonde urinaire. Administrer un diurétique si prescrit.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Administrer un médicament contre la douleur ou avant la mobilisation douloureuse, lorsque prescrit. Appliquer une compresse chaude ou froide selon la prescription. Installer une orthèse prescrite. Demander au client d’évaluer l’intensité de sa douleur à l’aide d’une échelle d’évaluation de la douleur et la noter au dossier.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

4. SE MOUVOIR ET MAINTENIR UNE BONNE POSTURE

Douleur Diminution de la mobilité Mauvaise connaissance des moyens d’enrayer la diarrhée ou la constipation Insalubrité des lieux d’élimination Diarrhées fréquentes Manque d’intimité Altérations du système digestif (ex. : cancer de l’intestin) ou d’un autre système (ex. : infection urinaire) Perte de contrôle des sphincters



Incontinence urinaire ou fécale Constipation ou diarrhée Incapacité à uriner (rétention urinaire) Signes de déshydratation causée par des diarrhées fréquentes Incapacité à se rendre aux toilettes ●

Sources de difficultés

3. ÉLIMINER

Les besoins fondamentaux et l’application des soins infirmiers (suite)

Manifestations cliniques

TABLEAU 4



























Surveiller les signes de faiblesse musculaire. Surveiller l’apparition de spasmes musculaires. Surveiller la coloration et la chaleur des membres. Vérifier l’efficacité des médicaments. Vérifier les signes neurovasculaires (coloration, chaleur, mobilité, sensibilité). Surveiller l’état de la peau aux points d’appui, c’està-dire aux parties du corps qui sont en contact avec le matelas et qui pourraient présenter des lésions.

Actions de surveillance

Noter les excreta (quantité de liquides excrétés). Noter les caractéristiques des selles et de l’urine (ex. : coloration, odeur, quantité). Surveiller l’état de la peau de la région anale. Vérifier s’il y a douleur à la miction. Surveiller la présence de sang dans l’urine ou dans les selles. Surveiller la présence de glaire (matière visqueuse de couleur blanchâtre) dans les selles. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

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Les besoins fondamentaux de la personne

89

























Hyperthermie (température corporelle supérieure aux valeurs normales) Hypothermie (température corporelle inférieure aux valeurs normales) Convulsions fébriles chez l’enfant Diaphorèse (transpiration abondante) Visage rouge (en cas de fièvre)

Manifestations cliniques

Désintéressement de sa tenue vestimentaire Difficulté ou incapacité à se vêtir ou à se dévêtir Malpropreté des vêtements Vêtements inconfortables ou mal adaptés au climat ou à l’activité

Manifestations cliniques



































Aider la personne à se vêtir et à se dévêtir. Suggérer aux proches d’apporter des vêtements appropriés (ex. : avec velcro). Choisir des vêtements adaptés au climat. Vérifier que la personne s’habille tous les jours.

Soins d’assistance

6. SE VÊTIR ET SE DÉVÊTIR

Créer un climat de détente (ex. : lumière tamisée). Suggérer des moyens de détente (ex. : exercices de respiration).

Soins d’assistance









Administrer un médicament contre la douleur, lorsque prescrit. Demander au client d’évaluer l’intensité de sa douleur à l’aide d’une échelle d’évaluation de la douleur et la noter au dossier. Prendre les signes vitaux tels que prescrits.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Administrer un médicament sédatif (pour favoriser le sommeil) lorsque prescrit.

Soin spécifique

Soins infirmiers

Maladie infectieuse Chaleur suffocante Vieillissement Immaturité (bébé)

Sources de difficultés









Assurer une bonne hydratation à moins d’avis contraire. Éviter de trop couvrir le client (hyperthermie). Appliquer une compresse d’eau fraîche sur le corps du client (hyperthermie). Fournir au client des couvertures chaudes (hypothermie).

Soins d’assistance





Section 2

Administrer un antipyrétique (médicament contre la fièvre). Effectuer des ponctions veineuses (hémocultures) lorsque prescrit ou selon le protocole.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

7. MAINTENIR SA TEMPÉRATURE CORPORELLE DANS LES LIMITES NORMALES

Douleur Diminution de la mobilité Dépression Altérations du système musculosquelettique (ex. : fracture) Pauvreté (moyens financiers limités)

Sources de difficultés

Douleur Positions inadéquates Environnement inadéquat Prise de stimulant avant le coucher



Grande fatigue Mauvaise qualité du sommeil Manque d’énergie et de force ●

Sources de difficultés

5. DORMIR ET SE REPOSER

Les besoins fondamentaux et l’application des soins infirmiers (suite)

Manifestations cliniques

TABLEAU 4























Surveiller la température corporelle. Surveiller les signes de déshydratation (ex. : peau sèche). Surveiller les convulsions. Calculer le bilan des ingesta et des excreta. Surveiller les signes neurologiques (réflexes des pupilles, fonction du langage, force musculaire, état de conscience).

Actions de surveillance

Noter les capacités motrices. Noter la force musculaire et l’amplitude des mouvements des membres supérieurs et inférieurs. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

Surveiller les signes de stress (ex. : irritabilité). Surveiller les signes de fatigue. Noter le nombre d’heures de sommeil quotidiennement.

Actions de surveillance

90

CHAPITRE 3

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Anxiété Dépression Environnement inadéquat Altérations du système immunitaire (ex. : cancer des ganglions) Consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments Complications postopératoires Infection Déséquilibre glycémique















Agitation Insécurité psychologique Prédisposition aux chutes Douleur Perte de conscience Hémorragie Rougeur, chaleur, douleur, œdème à une plaie Élévation de la glycémie ●

Douleur Diminution des fonctions cognitives Limitation dans les mouvements Vieillissement Altérations du système sensoriel (ex. : plaie) Mauvaises habitudes d’hygiène

Sources de difficultés













Manifestations cliniques

Haleine fétide Sécheresse de la bouche Anomalies de l’aspect de la peau (ex. : plaie, éraflure, rougeur persistante) Négligence des soins d’hygiène

Sources de difficultés



















Procurer un environnement physique sécuritaire (ex. : élimination des obstacles dans la chambre). S’assurer que le client porte des chaussures antidérapantes. Suggérer au client de diminuer sa consommation d’alcool. Installer le client confortablement pour diminuer la douleur.

Soins d’assistance

9. ÉVITER LES DANGERS

Assister le client durant les soins d’hygiène. Changer le client de position toutes les deux heures. Encourager le client à se laver et respecter son autonomie. Expliquer l’importance des soins d’hygiène. Chercher les raisons du manque d’intérêt pour les soins d’hygiène.

Soins d’assistance

















Administrer un médicament contre la douleur, lorsque prescrit. Demander au client d’évaluer l’intensité de sa douleur à l’aide d’une échelle d’évaluation de la douleur et la noter au dossier. Effectuer des cultures (selles, urine, sécrétions) pour détecter la présence d’infection. Effectuer des ponctions veineuses, lorsque prescrit (hémoculture ou protocole) pour détecter, entre autres, la présence d’infection.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Demander au client d’évaluer l’intensité de sa douleur à l’aide d’une échelle d’évaluation de la douleur et la noter au dossier. Administrer un médicament contre la douleur, lorsque prescrit. Appliquer de la pommade ou de l’onguent (lorsque prescrit). Effectuer des soins sur la peau péristomiale (autour d’une stomie, c’est-à-dire l’orifice artificiel créé lorsque l’intestin ou l’uretère est abouché à la peau).

Soins spécifiques

Soins infirmiers

8. ÊTRE PROPRE, SOIGNÉ ET PROTÉGER SES TÉGUMENTS

Les besoins fondamentaux et l’application des soins infirmiers (suite)

Manifestations cliniques

TABLEAU 4

Section 2





















Surveiller l’augmentation de la douleur. Surveiller les signes vitaux. Surveiller les idées suicidaires. Vérifier la glycémie pour surveiller le diabète. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

Vérifier que le client assure ses soins d’hygiène. Surveiller la propreté du client. Surveiller l’état de la peau et des téguments. Surveiller la coloration et la chaleur des membres supérieurs et inférieurs. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

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Les besoins fondamentaux de la personne

91

























Culpabilité Incapacité physique à se rendre à un lieu de culte Altération des fonctions cognitives (ex. : mémoire, problèmes de concentration, difficultés à établir des priorités) Conflit de valeurs avec la famille, les amis Non-acceptation de la maladie









Sentiment d’indignité Trouble de comportement (ex. : dépendance envers autrui) Recherche d’assistance spirituelle Remise en question de ses valeurs et de ses croyances Perception de la maladie comme une punition Amertume ●









Rassurer le client en lui expliquant les soins au fur et à mesure. Encourager le client à exprimer ses besoins et ses émotions et lui laisser du temps pour parler. Utiliser un langage adapté au client. Utiliser des pictogrammes ou tout autre système de communication.

Soins d’assistance





Trouver un système de communication (ex. : écrire, dessiner). En cas d’agressivité physique, utiliser des moyens de contention, puis assurer un suivi selon le protocole.

Soins spécifiques

Soins infirmiers











Respecter les croyances et les habitudes religieuses. Encourager le client à exprimer ses émotions. Rassurer le client sur ses capacités. L’accompagner au besoin à des activités religieuses. Utiliser les techniques de relation d’aide.

Soins d’assistance ●

Section 2

Appliquer les directives infirmières inscrites au PTI ou au PSTI.

Soin spécifique

Soins infirmiers

11. AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS

Diminution de l’estime de soi Conflit de valeurs Déficience physique ou mentale Altération des fonctions cognitives Valeur accordée à la communication

Sources de difficultés











Manifestations cliniques

Problème de mémoire Agressivité physique Retrait Aphasie (incapacité à communiquer) Incohérence verbale Colère et hostilité

Sources de difficultés

10. COMMUNIQUER AVEC SES SEMBLABLES

Les besoins fondamentaux et l’application des soins infirmiers (suite)

Manifestations cliniques

TABLEAU 4











Surveiller l’augmentation ou la diminution du sentiment de culpabilité. Surveiller l’augmentation ou la diminution de l’inquiétude.

Actions de surveillance

Surveiller l’augmentation ou la diminution de l’anxiété et de l’agressivité. Surveiller la personne sous contention. Surveiller l’amélioration ou la détérioration du langage.

Actions de surveillance

92

CHAPITRE 3

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Peur des réponses à ses questions Insécurité Manque de connaissances Faculté intellectuelle affaiblie Anxiété Croyances culturelles différentes

Difficulté à apprendre Peu d’intérêt à apprendre Incompréhension de la maladie Incapacité à comprendre et à mémoriser l’information

Anxiété ou stress Contrainte physique (ex. : attelle, plâtre) Faiblesse Mauvaise connaissance des activités offertes Deuil Altération des fonctions cognitives (ex. : maladie d’Alzheimer)

Sources de difficultés

Sources de difficultés ●





















Manifestations cliniques

Absence d’intérêt pour les loisirs habituels Incapacité à accomplir des activités Perte d’intérêt pour les activités quotidiennes

Manifestations cliniques

Alcoolisme Épuisement Croyances différentes face à la santé Manque de confiance en soi Perte de l’estime de soi Problèmes de santé mentale



Incapacité à répondre aux attentes des autres Sentiment d’incompétence Incapacité à remplir un rôle social (parent, employé, citoyen) Sentiment d’échec Incapacité à mener des projets à terme ●

Sources de difficultés

























Vérifier ce que le client sait déjà et fournir des renseignements complémentaires. Présenter l’information par étapes pour faciliter l’apprentissage. Déterminer, avec le client, les raisons de son manque d’intérêt. Donner l’information de façon verbale et écrite.

Soins d’assistance

14. APPRENDRE

Solliciter la collaboration des proches. Suggérer à la famille d’apporter des livres ou des revues. Encourager le client à participer aux activités et le féliciter quand il le fait. Fournir au client un poste de radio ou de télévision.

Soins d’assistance

13. SE RÉCRÉER

Encourager le client à exprimer ses besoins ou ses émotions. Corriger les fausses perceptions. Utiliser un langage adapté au client afin qu’il se sente valorisé. Utiliser les techniques de relation d’aide.

Soins d’assistance







12. S’OCCUPER EN VUE DE SE RÉALISER

Les besoins fondamentaux et l’application des soins infirmiers (suite)

Manifestations cliniques

TABLEAU 4

Appliquer les directives infirmières inscrites au PTI ou au PSTI.

Soin spécifique

Soins infirmiers

Appliquer les directives infirmières inscrites au PTI ou au PSTI.

Soin spécifique

Soins infirmiers

Appliquer les directives infirmières inscrites au PTI ou au PSTI.

Soin spécifique

Soins infirmiers

Section 2











Surveiller les comportements indiquant que le client a fait des apprentissages (ex. : le client exécute cinq minutes chaque heure les exercices respiratoires enseignés).

Action de surveillance

Vérifier si le client participe à des activités récréatives.

Action de surveillance

Surveiller l’augmentation de l’anxiété et de l’agressivité. Vérifier si les propos du client dénotent une diminution de l’estime de soi. Surveiller le retour de la motivation.

Actions de surveillance

D’une compétence à l’autre Les manifestations cliniques et les soins infirmiers sont détaillés pour chaque altération d’un système du corps humain dans les guides d’apprentissage de la collection SASI.

Section 2

L’infirmière auxiliaire doit demeurer à l’affût de toute manifestation clinique ou de tout problème qui pourrait indiquer une amélioration ou une détérioration de l’état de santé du client. Elle peut associer chaque manifestation ou chaque problème à l’un des 14 besoins fondamentaux, cerner ensuite la source de difficultés, puis adapter ses soins en conséquence.

Quoi faire Lorsqu’elle fournit des soins à une personne d’une culture différente de la sienne, l’infirmière auxiliaire doit vérifier auprès d’elle si ses perceptions sont exactes et si les soins qu’elle s’apprête à lui administrer sont conformes à ses croyances et ses valeurs. De cette façon, elle ne s’impose pas et, en adaptant ses soins, elle montre qu’elle respecte la personne.

ACTIVITÉS Lisez chacune des mises en situation suivantes, puis remplissez le tableau des besoins. Il peut y avoir plus d’un besoin perturbé. 1

Monsieur Barnabé, 98 ans, est atteint d’une pneumonie depuis six jours. Au cours de votre visite à sa chambre, vous remarquez qu’il a le visage rouge. Il dit se sentir fiévreux. Après vérification, vous notez que monsieur Barnabé fait effectivement de la température.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

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Les besoins fondamentaux de la personne

93

Soins spécifiques

Section 2

Actions de surveillance

2

Madame Jean, 75 ans, présente une incontinence urinaire. Au cours d’une visite à domicile, elle vous confie qu’elle se retient d’uriner, car elle a de la difficulté à se déplacer. Souvent, elle n’arrive pas aux toilettes à temps et elle urine dans son pantalon.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

94

CHAPITRE 3

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3

Lisa-Rose, 5 ans, est hospitalisée. Elle présente une forte température depuis deux jours en raison d’un problème rénal. Malgré l’insistance de sa mère, elle refuse de boire et de manger. Vous observez des signes de déshydratation. L’infirmière installe un soluté à la cliente.

Besoin perturbé :

Section 2

Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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Les besoins fondamentaux de la personne

95

4

Madame Smith, 55 ans, est veuve depuis un mois. Elle pleure fréquemment et se dit en colère contre Dieu qui lui a volé son mari. Son congé de maladie a été prolongé, car elle se sent incapable de reprendre le travail. Elle refuse de voir ses amies et s’isole.

Besoin perturbé :

Section 2

Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

96

CHAPITRE 3

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5

Monsieur Jutras, 64 ans, a été hospitalisé pour une tumeur au cervelet qui lui cause des pertes d’équilibre. Avant de lui donner son congé de l’hôpital, le médecin lui a recommandé d’utiliser un déambulateur à la maison. Monsieur Jutras attend les instructions de l’infirmière, car il ne sait pas où se procurer un déambulateur ni comment l’utiliser.

Besoin perturbé :

Section 2

Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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Les besoins fondamentaux de la personne

97

Synthèse Les besoins fondamentaux Un besoin fondamental est un besoin essentiel à l’être humain pour se maintenir en vie et assurer son bien-être. Une personne dont les besoins fondamentaux ne sont pas comblés ressentira un malaise et cherchera par différents moyens à satisfaire les besoins non comblés.

Synthèse

La pyramide de Maslow

Besoin de réalisation Besoin d’estime de soi et d’autrui

Besoin d’amour et d’appartenance

Besoin de sécurité

Besoins physiologiques (vitaux)

Les 14 besoins fondamentaux de la personne (modèle de Virginia Henderson) 1. Respirer 2. Boire et manger 3. Éliminer 4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture

98

8. Être propre, soigné et protéger ses téguments 9. Éviter les dangers 10. Communiquer avec ses semblables 11. Agir selon ses croyances et ses valeurs

5. Dormir et se reposer

12. S’occuper en vue de se réaliser

6. Se vêtir et se dévêtir

13. Se récréer

7. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales

14. Apprendre

CHAPITRE 3

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Les soins infirmiers Les soins infirmiers visent un retour à l’indépendance et à l’autonomie de la personne dans la satisfaction de ses besoins. L’infirmière auxiliaire administre des soins qui comprennent des soins d’assistance, des soins spécifiques et des actions de surveillance. Soins d’assistance (fonction autonome de l’infirmière auxiliaire)

● ● ● ●

Mesures de confort et de bien-être Moyens de prévention (bonne posture, mobilisations fréquentes, périodes de repos) Aide aux AVQ

Synthèse



Relation d’aide (écoute active, reflet, reformulation) Transmission d’information Soins spécifiques (activités professionnelles de l’infirmière auxiliaire)

● ● ● ● ● ● ●

Administration d’un médicament Prise des signes vitaux Glucométrie Réfection d’un pansement Installation et surveillance d’un soluté Installation et surveillance d’un tube nasogastrique ou d’une sonde vésicale Ponction veineuse Actions de surveillance (surveillance et détection d’un problème)

● ● ● ●

Observation Prise des signes vitaux Surveillance de l’apparition de manifestations cliniques inhabituelles Réflexe de noter toute manifestation clinique inhabituelle ou tout changement à l’état de santé de la personne

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Les besoins fondamentaux de la personne

99

Situation clinique

Situation clinique

Madame Boisclair, 46 ans (suite) Madame Boisclair a subi plusieurs opérations. Après plus de trois heures au bloc opératoire, elle est de retour à sa chambre. Elle a une perforation du poumon droit et devra recevoir de l’oxygène pendant quelques jours. Elle présente également une fracture à l’avant-bras droit et une autre à la hanche droite, qui lui occasionnent des douleurs. Le chirurgien et l’orthopédiste ont prescrit le repos au lit pendant 48 heures. Il lui est donc strictement interdit de se lever.

Indiquez quatre besoins fondamentaux perturbés chez madame Boisclair, puis remplissez les tableaux suivants.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

100

CHAPITRE 3

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Besoin perturbé :

Situation clinique

Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

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Les besoins fondamentaux de la personne

101

Soins spécifiques

Situation clinique

Actions de surveillance

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

102

CHAPITRE 3

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CHAPITRE

4

Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins Sommaire Situation clinique ................................ 104 Section 1 La démarche de soins ............... 106 Situation clinique....................... 118 Section 2 Les supports à la démarche de soins .................................... 120 Situation clinique....................... 131 Situation clinique....................... 139 Section 3 Les outils utilisés....................... 141 Situation clinique....................... 147

Synthèse ................................................. 156 Situation clinique ................................ 157

103

Situation clinique

Situation clinique

Madame Boivin, 86 ans Madame Boivin est veuve. Atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle se présente au centre d’hébergement, accompagnée de Carmen, sa fille unique. L’infirmière auxiliaire Nathalie Beauregard accueille la cliente au moment de son admission. Nathalie constate que madame Boivin n’arrive pas à se rappeler la date d’aujourd’hui ni le jour de la semaine. Elle regarde toujours sa fille avant de répondre, comme si elle attendait une confirmation ou une approbation. Madame Boivin dit souvent que des inconnus viennent régulièrement fouiner dans son appartement. Lorsque Carmen essaie de la convaincre du contraire, sa mère se fâche et devient agressive. Madame Boivin a exercé la profession d’ophtalmologiste dans un hôpital universitaire jusqu’à l’âge de 70 ans. À sa retraite, elle a travaillé comme bénévole dans un cabinet de médecins à classer des dossiers. Depuis trois ans, elle ne peut plus travailler ni conduire sa voiture en raison de douleurs persistantes aux jambes et d’engourdissements. D’ailleurs, elle dit ne plus avoir de force dans les jambes. Elle se déplace avec un déambulateur et marche à petits pas en se traînant les pieds, comme si elle avait peur de tomber. Madame Boivin habitait seule et avait la mauvaise habitude de laisser traîner des vêtements et des magazines par terre. Elle a déjà fait une chute, heureusement sans conséquence, mais a eu beaucoup de difficulté à se relever. Depuis, elle porte un bracelet d’urgence muni d’un bouton d’alerte. La cliente avait fait installer des barres d’appui dans la salle de bain et un siège d’appoint dans la baignoire pour assurer seule ses soins d’hygiène. Ayant remarqué que sa mère mangeait peu, Carmen lui cuisinait des repas pour la semaine et soupait avec elle le mercredi et le dimanche. À deux reprises au cours de la même semaine, madame Boivin avait oublié d’éteindre la cuisinière.

1

Décrivez chacun des aspects suivants de la vie de madame Boivin en citant au moins deux éléments du texte : a) sa condition sociale ;

b) sa condition familiale ;

104

CHAPITRE 4

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1

Section

2

Nathalie doit recueillir de l’information afin de mieux connaître madame Boivin. À ce moment-ci, quelles sont ses deux principales sources d’information ?

3

Quels renseignements la situation clinique révèle-t-elle à propos de chacun des besoins fondamentaux suivants ?

Situation clinique

c) son état de santé.

a) Boire et manger

b) Être propre, soigné et protéger ses téguments

4

À la suite de cette première rencontre, Nathalie craint que le besoin d’éviter les dangers soit perturbé chez madame Boivin en raison des risques de chutes. a) Selon vous, sur quoi se base-t-elle pour anticiper ce problème ?

b) Quelles précautions la cliente a-t-elle prises pour tenter de régler ce problème ?

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

105

Section

1 La démarche de soins

Déclencheur

Section 1

Prendre une décision importante, régler des difficultés financières momentanées, dénouer une relation tendue, résoudre un conflit amoureux… Ces situations apparemment très différentes ont un point commun. Lequel ? L’exercice suivant vous permettra de trouver une piste de réponse à cette question. 1

Décrivez le cheminement ou les étapes qui vous ont menée à choisir la profession d’infirmière auxiliaire.

2

En groupe, discutez des réponses proposées.

3

Qu’ont en commun vos réponses au numéro 1 et les situations présentées dans ce déclencheur ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • • •

Analyse des données Collecte de données Démarche de soins Donnée objective Donnée subjective Évaluation des résultats

• • • • • •

Évaluation en cours d’évolution Évaluation initiale Exécution des interventions Interprétation des données Objectif de soins Planification des interventions

Plus d’une fois dans votre vie personnelle, vous avez dû trouver une solution à une situation ambiguë, problématique ou insatisfaisante et prendre une décision. Imaginez par exemple que vous devez acheter un cadeau à un ami ou à un parent. 106

CHAPITRE 4

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Section 1

• Avant toute chose, vous considérez la somme d’argent dont vous disposez ou celle que vous êtes prête à débourser. Vous considérez ensuite l’occasion soulignée, les goûts de la personne à qui le cadeau est destiné, le lien émotif qui vous unit à cette personne, etc. Vous examinez donc tous les éléments qui vous semblent importants pour faire votre choix. • Par la suite, vous analysez tous ces éléments afin d’offrir un cadeau qui plaira à son destinataire. • Puis, vous concrétisez votre décision en achetant le cadeau. • Finalement, vous offrez le cadeau et observez la réaction de la personne. Inconsciemment, vous aurez appliqué les étapes du processus de résolution de problèmes. Dans cette section : • vous distinguerez les étapes de la démarche de soins ; • vous en comprendrez l’importance pour individualiser les soins infirmiers à prodiguer ; • vous découvrirez votre contribution comme infirmière auxiliaire dans l’application de cette démarche.

1.1 Qu’est-ce que la démarche de soins ? La démarche de soins est une méthode qui permet d’analyser et de résoudre les problèmes infirmiers observés chez un client (par exemple, un risque de chutes, un début de lésion de pression, un comportement perturbateur). Elle vise à offrir au client des soins individualisés, continus et adaptés à ses besoins. La démarche de soins comporte cinq étapes : • la collecte de données ; • l’analyse et l’interprétation des données ; • la planification des interventions ; • l’exécution des interventions ; • l’évaluation des résultats. L’infirmière auxiliaire a pour rôle de soutenir l’infirmière dans la réalisation de cette démarche de soins en lui transmettant des renseignements précieux (voir la figure 1).

FIGURE 1

ATTENTION L’acronyme CAPEÉ permet de mémoriser les étapes de la démarche de soins : Collecte de données Analyse et interprétation des données Planification des interventions Exécution des interventions Évaluation des résultats L’infirmière auxiliaire collabore à la démarche de soins.

Tous les modèles conceptuels en soins infirmiers possèdent une démarche de soins. Les étapes de la démarche de soins décrites dans cette section s’appliquent à tous les modèles.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

107

1.2 La collecte de données Dans le chapitre 1, vous avez vu que l’approche holistique permet à l’infirmière auxiliaire de bien connaître son client et de tenir compte de chacune des dimensions de la personne dans un contexte de soins. L’étape de la collecte de données s’inscrit parfaitement dans l’approche holistique. La collecte de données est la recherche de renseignements pertinents sur la personne et sur ses dimensions biologique, intellectuelle, émotive, sociale et spirituelle (pour la description de chaque dimension, voir le chapitre 1 aux pages 6 et 7).

Section 1

Puisque les renseignements obtenus à l’admission du client sont appelés à changer à mesure que son état de santé évolue, la collecte de données comporte deux volets : • une évaluation initiale ; • une évaluation en cours d’évolution. La figure 2 explique en détail en quoi consiste l’évaluation initiale. FIGURE 2

La collecte de données : l’évaluation initiale

Objectifs Dresser un profil du client afin de mieux le connaître. Déceler des prolèmes, le cas échéant.

Données à recueillir Données biographiques Antécédents médicaux Habitudes alimentaires Médicaments utilisés, sur prescription ou en vente libre Caractéristiques des besoins fondamentaux Allergies et intolérances

Méthode Le client, un proche aidant, l’infirmière ou l’infirmière auxiliaire remplit généralement le formulaire de collecte de données.

Monde du travail Les milieux de soins qui appliquent le modèle conceptuel de Virginia Henderson (voir le chapitre 2 à la page 59) utilisent différents types de formulaires de collecte de données, dont un est présenté à la page 152. Les milieux de soins qui privilégient le modèle McGill (voir le chapitre 2 à la page 57) ont recours au génogramme et à l’écocarte, deux outils de collecte de données décrits aux annexes 1 et 2 (voir aux pages 159 et 160).

À sa première rencontre avec madame Boivin, Nathalie recueille des données générales sur la cliente (âge, état civil, profession, condition sociale) et sur sa santé globale (diagnostic médical et manifestations cliniques). Ces données ont été intégrées au texte de la situation clinique de la page 104. La figure 3 explique en détail en quoi consiste l’évaluation en cours d’évolution.

108

CHAPITRE 4

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La collecte de données : l’évaluation en cours d’évolution Objectifs

Déterminer si la situation est totalement ou partiellement réglée. OU Déterminer si la situation s’est aggravée. OU Déterminer si la situation a changé ou si de nouveaux problèmes sont apparus.

Méthode L’infirmière auxiliaire transmet à l’infirmière les renseignements recueillis au cours de ses nombreux contacts avec le client. Elle lui fait part de ses observations oralement et par écrit. De cette façon, elle contribue à l’évaluation de l’état de santé du client et aide à déterminer les soins prioritaires.

Section 1

FIGURE 3

D’une compétence à l’autre La contribution à l’évaluation de l’état de santé du client fait partie des compétences professionnelles de l’infirmière auxiliaire, dont les indicateurs sont présentés dans la compétence 1, Situation au regard de la formation et de la profession, et dans la compétence 6, Aspects légal et éthique.

1.2.1 Les sources des données L’infirmière auxiliaire peut recueillir de l’information sur un client hospitalisé ou en hébergement en consultant plusieurs sources : • la personne elle-même, en tant FIGURE 4 La collecte de données que principale source de renseignements ; • les membres de la famille ou de l’entourage ; • l’équipe soignante (l’infirmière, la préposée aux bénéficiaires et les autres intervenants) ; • le dossier et les formulaires d’évaluation, comme le Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF).

D’une compétence à l’autre Le SMAF est un outil qui permet d’évaluer l’autonomie du client. Cet outil est décrit à la section 3 du présent chapitre. Il est aussi vu plus en détail dans la compétence 18, Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs.

Nathalie a questionné madame Boivin au moment de son admission ainsi que sa fille, Carmen. Même si la cliente est atteinte de la maladie d’Alzheimer, il ne faut pas présupposer qu’elle est inapte à répondre aux questions. S’il y a lieu, Nathalie peut valider certaines informations auprès de Carmen au fur et à mesure que se déroule la rencontre.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

109

1.2.2 Les méthodes de collecte de données L’infirmière auxiliaire dispose de plusieurs moyens pour recueillir des renseignements pertinents sur l’état de santé du client, par exemple : • les rencontres individuelles ; • l’observation ; • la documentation. Les rencontres individuelles

Section 1

Les premiers échanges doivent avoir lieu dans un milieu calme et propice au dialogue. Un proche aidant peut prendre part à ces rencontres, dont le contenu correspond en grande partie aux « données à recueillir » décrites à la figure 2 (voir à la page 108). Par contre, il est important d’inclure d’autres éléments, notamment : • la perception que la personne a de son état de santé ; • ses réactions par rapport à l’hospitalisation ou à l’hébergement ; • l’issue de sa condition, c’est-à-dire les signes d’amélioration ou de détérioration ; • ses attentes envers le personnel soignant. Question ouverte Question qui demande une réponse élaborée et qui permet au client d’exprimer ses émotions.

Question fermée Question qui demande une réponse courte et précise.

Au cours de ces échanges, l’infirmière auxiliaire peut poser des questions ouvertes et des questions fermées pour obtenir des renseignements plus précis. Les figures 5 et 6 présentent respectivement un exemple de question ouverte et un exemple de question fermée ainsi que la réponse obtenue dans chaque cas. FIGURE 5

Un exemple de question ouverte

Qu’est-ce que ça vous fait de quitter votre appartement pour le centre d’hébergement ?

D’une compétence à l’autre Pour offrir une aide adéquate ou pour bien décrire et clarifier la situation, l’infirmière auxiliaire doit poser les bonnes questions. Les différents types de questions sont vus en détail dans la compétence 5, Relation aidante.

110

CHAPITRE 4

FIGURE 6

Ça me fait tout drôle. J’ai l’impression d’être déracinée. Je ne reconnais rien ici.

Un exemple de question fermée

Combien de fois êtes-vous tombée à votre appartement ?

Une fois.

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L’observation L’infirmière auxiliaire doit observer son client, peu importe les soins qu’elle lui prodigue, en utilisant ses sens : la vue, l’ouïe, l’odorat et le toucher. Les renseignements qu’elle récolte ainsi sont très précieux et permettent de dresser le portrait clinique du client (voir la figure 7).

FIGURE 7

L’infirmière auxiliaire doit faire des observations judicieuses.

Je remarque que madame Boivin regarde toujours sa fille avant de répondre à mes questions.

Section 1

La documentation Plusieurs documents peuvent fournir de l’information sur l’état de santé d’un client. Par exemple : • les rapports d’autres professionnels (médecin, travailleur social, nutritionniste, physiothérapeute, ergothérapeute) ; • les dossiers d’hospitalisations antérieures.

1.2.3 Les types de données à recueillir L’infirmière auxiliaire recueille deux types de données. • Les données subjectives sont fournies par le client ou ses proches. On doit croire le client sur parole puisque ces données ne sont pas vérifiables. Elles portent, par exemple, sur la perception qu’il a de son état de santé, sur ses sensations physiques et sur ses émotions (voir la figure 8). • Les données objectives sont obtenues par l’observation ou par des instruments de mesure comme un thermomètre pour la prise de température et un sphygmomanomètre pour la vérification de la pression artérielle (voir la figure 9). FIGURE 9

FIGURE 8

L’infirmière auxiliaire note les données subjectives fournies par le client.

J’ai mal aux jambes. J’ai souvent des engourdissements.

L’infirmière auxiliaire note les données objectives.

Madame Boivin n’arrive pas à se rappeler la date d’aujourd’hui ni le jour de la semaine.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

111

Quoi faire

Section 1

En résumé, la contribution de l’infirmière auxiliaire à l’étape de la collecte de données est la suivante : • observer l’état du client ; • poser des questions pertinentes sur les manifestations cliniques qu’il observe et les émotions qu’il éprouve (ce qui ne peut être observé avec les sens) ; • transmettre l’information à l’infirmière. J’ai questionné madame Boivin et j’ai observé plusieurs choses importantes. J’en sais déjà un peu plus à son sujet. Je vais transmettre mes observations à l’infirmière. Elle aura, elle aussi, une meilleure connaissance de la cliente.

ACTIVITÉS 1

Monsieur Georges, 57 ans, est hospitalisé pour un problème digestif. Il dit qu’il ne se sent pas bien. Écrivez une question ouverte et une question fermée pour en savoir plus sur son malaise. Question ouverte :

Question fermée :

2

Madame Barnabé, 47 ans, a été opérée pour un cancer au sein gauche. Elle n’arrive plus à lever le bras gauche plus haut que l’épaule. Elle se tient le bras constamment avec la main droite, de peur de ressentir de la douleur. Elle dit ressentir des picotements allant de l’épaule jusqu’à la main, ce qui l’inquiète beaucoup. Indiquez les données subjectives et les données objectives présentes dans ce texte. Données subjectives :

Données objectives :

112

CHAPITRE 4

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3

Monsieur Matthews, 62 ans, est hospitalisé pour un problème cardiaque. En entrant dans sa chambre pour lui administrer ses médicaments, l’infirmière auxiliaire note que le client grimace et se frotte la poitrine avec le poing. Sa respiration est bruyante et ses mains sont moites.

Section 1

Quels sens l’infirmière auxiliaire a-t-elle utilisés pour recueillir des données pertinentes sur la condition de monsieur Matthews ? Justifiez vos réponses.

1.3 L’analyse et l’interprétation des données L’analyse et l’interprétation des données est une étape à deux volets qui permet de mieux comprendre la situation de la personne. La figure 10 décrit ces deux volets. FIGURE 10

L’analyse et l’interprétation des données Analyse des données

Interprétation des données

L’analyse des données consiste à : valider les données recueillies ; regrouper les données en un ensemble de manifestations cliniques ; comparer ces données avec ce qui constitue la norme ; mettre en relation les données entre elles. Une fois les données analysées, il est possible d’entrevoir certains problèmes.

L’interprétation des données consiste à : trouver une signification pertinente aux données obtenues ; déterminer les problèmes à traiter en priorité.

Cette étape de la démarche de soins permet de déterminer les interventions à privilégier pour résoudre les problèmes observés ou satisfaire les besoins perturbés. Les étapes de la collecte de données et de leur analyse et interprétation se font simultanément. Par exemple, lorsque Nathalie a pressenti que madame Boivin risquait de se blesser, elle s’est appuyée sur certains renseignements ou certaines observations. L’évolution de la situation clinique de madame Boivin, à la page suivante, illustre ce fait.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

113

Situation clinique

Madame Boivin, 86 ans (suite)

Section 1

Quatre jours après la rencontre initiale, Nathalie remarque que madame Boivin boite et a une ecchymose au poignet gauche. La cliente se plaint de douleur aux mains. En la questionnant, Nathalie apprend que madame Boivin est tombée en se rendant aux toilettes. Elle n’avait pas utilisé son déambulateur ni demandé de l’aide. Elle n’a informé personne de sa chute. Cet épisode montre que le soupçon de Nathalie était fondé. En cours d’évolution, le problème de « risque de chutes » est confirmé par les nouvelles observations qu’elle a faites. Dans un esprit de collaboration, Nathalie transmet à l’infirmière les nouvelles données. À la suite de l’analyse des données obtenues lors de l’admission de la cliente, elle lui avait aussi fait part de l’hypothèse qu’elle formulait.

Quoi faire En résumé, la contribution de l’infirmière auxiliaire à l’étape de l’analyse et de l’interprétation des données est la suivante : • recueillir le plus de renseignements possible en lien avec ses hypothèses et celles envisagées par l’infirmière ; • discuter de ses hypothèses avec l’infirmière.

1.4 La planification des interventions La planification des interventions est une étape de la démarche de soins qui comporte les sous-étapes suivantes : • classer les problèmes par priorité ; • déterminer les objectifs de soins ; • choisir les interventions à exécuter ; • élaborer les supports à la démarche de soins. Même si ces sous-étapes relèvent des compétences de l’infirmière, il est important que l’infirmière auxiliaire comprenne en quoi elles consistent, car elle peut donner son avis sur les interventions appropriées.

1.4.1 Classer les problèmes par priorité À l’étape de l’analyse et de l’interprétation des données, les problèmes nécessitant un suivi clinique particulier chez le client ont été ciblés. À l’étape de la planification des interventions, ces problèmes sont classés par ordre d’importance pour mieux planifier les interventions.

1.4.2 Déterminer les objectifs de soins Avant de donner les soins requis, il faut d’abord déterminer l’objectif poursuivi.

114

CHAPITRE 4

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Un objectif de soins est un objectif qui vise à résoudre un problème ciblé. Les objectifs de soins sont déterminés en collaboration avec le client. Certains clients ne sont peut-être pas en mesure de collaborer pleinement à cette étape. C’est la raison pour laquelle il est important de considérer leurs capacités et leurs limites intellectuelles. Il faut faire participer le client à cette étape de façon à respecter ses limites propres. Les objectifs de soins doivent respecter certains critères précis1, comme l’indique le tableau 1. Les critères de formulation d’un objectif de soins

Critères

Explications

Centré sur le client

L’objectif de soins doit correspondre aux comportements du client et aux réactions physiques ou psychologiques auxquelles on s’attend à la suite des interventions planifiées. Les interventions du personnel soignant ne font pas partie de l’énoncé de l’objectif de soins.

Observable

L’objectif de soins doit contenir un verbe d’action (par exemple, marcher, expliquer, manger, demander) de manière à fournir une donnée concrète pour l’observation.

Mesurable

Le comportement attendu du client doit pouvoir être vérifié de façon objective.

Limité dans le temps

Ce critère permet de déterminer si les progrès se font à un rythme raisonnable.

Réaliste

Un objectif réaliste pour le client permet d’accroître sa motivation et sa coopération, tout en procurant un sentiment de satisfaction pour lui et pour l’équipe soignante.

Section 1

TABLEAU 1

Voici quelques exemples d’objectifs de soins qui répondent à tous ces critères : Le client marchera sur une distance de 20 m deux fois par jour sans être essoufflé. Le client aura au moins une selle par jour jusqu’à son départ. Le client dira que sa douleur est diminuée de moitié après chaque analgésique. Le client ne montrera aucune lésion de pression tant qu’il sera alité. Si les objectifs de soins fixés par l’infirmière respectent ces critères, l’infirmière auxiliaire comprendra exactement les intentions derrière les interventions qu’elle aura à faire.

ATTENTION Les objectifs poursuivis et les interventions choisies doivent être centrés sur le client, et non sur les disponibilités ou la charge de travail du personnel soignant.

1.4.3 Choisir les interventions à exécuter Les interventions à exécuter ou les stratégies à déployer sont choisies après avoir déterminé les objectifs de soins. Elles ont pour but d’amener le client vers l’atteinte de ce qui est visé comme résultat.

1. Adapté de Potter et Perry. Soins inrmiers – Fondements généraux, Tome 1, p. 170.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

115

Certaines de ces actions seront posées par l’infirmière uniquement (par exemple, évaluer l’autonomie de madame Boivin dans ses AVQ à l’aide d’un formulaire prévu à cette fin). D’autres relèveront de l’infirmière auxiliaire ou de la préposée aux bénéficiaires (par exemple, toujours accompagner madame Boivin aux toilettes).

1.4.4 Élaborer les supports à la démarche de soins

Section 1

C’est à cette étape de la démarche de soins que l’infirmière élabore le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI) et détermine le plan thérapeutique infirmier (PTI) (voir la section 2). Il est donc primordial que l’infirmière auxiliaire lui ait préalablement communiqué ses observations et tous les renseignements pertinents obtenus pour que ces deux instruments soient adaptés aux besoins du client.

Quoi faire En résumé, la contribution de l’infirmière auxiliaire à l’étape de la planification des interventions est la suivante : • transmettre ses observations à l’infirmière pour que celle-ci puisse juger de la pertinence des objectifs de soins établis ; • collaborer à la détermination des objectifs de soins. Voilà ! Je t’ai dit tout ce que j’avais observé chez madame Boivin. Je pense qu’il faudrait la surveiller davantage, sinon elle risque de faire d’autres chutes.

C’est important qu’on en discute si on veut éviter d’autres chutes. Voici ce qu’on va faire.

1.5 L’exécution des interventions Les premières étapes de la démarche de soins sont de nature réflexive. Elles nécessitent un jugement clinique de la part de l’infirmière et de l’infirmière auxiliaire. L’étape de l’exécution des interventions est une étape active. En effet, c’est le moment où les interventions choisies sont appliquées telles quelles par l’équipe soignante. Ces interventions sont effectuées selon les qualifications et le champ d’exercice des membres du personnel et le champ d’exercice défini.

Quoi faire En résumé, la contribution de l’infirmière auxiliaire à l’étape de l’exécution des interventions est la suivante : • exécuter les interventions prévues au PSTI et au PTI qui relèvent de sa compétence.

116

CHAPITRE 4

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1.6 L’évaluation des résultats

Section 1

L’évaluation des résultats est essentielle pour vérifier si les objectifs établis ont été atteints. Cette étape se caractérise par un questionnement permettant de réviser le déroulement de la démarche de soins : • A-t-on obtenu les résultats escomptés ? • Les problèmes prioritaires sont-ils résolus, stabilisés ou se sont-ils aggravés ? • Y a-t-il des nouvelles données à considérer ? • Les objectifs de soins doivent-ils être révisés ? • Les interventions sont-elles toujours valables ? Doivent-elles être modifiées ? Ce retour critique sur l’ensemble de la démarche de soins permet, entre autres, de revoir ou de modifier les interventions afin de mieux répondre aux besoins changeants du client. La démarche de soins est une activité dynamique et continue (voir la figure 11). FIGURE 11

Le caractère dynamique de la démarche de soins

Comme cette figure l’illustre, les étapes de la démarche de soins sont interreliées. Même si l’évaluation des résultats est la dernière étape de la démarche de soins, elle ne la termine pas pour autant. Souvent, elle ouvre la voie à la recherche de nouvelles données, ce qui entraîne une nouvelle analyse, une nouvelle planification et un nouveau plan de soins.

Quoi faire En résumé, la contribution de l’infirmière auxiliaire à l’étape de l’évaluation des résultats est la suivante : • fournir les renseignements obtenus tout au long de la prestation des soins afin que l’infirmière puisse modifier, au besoin, le PSTI et le PTI. Bon ! Maintenant que j’ai prodigué à madame Boivin les soins prévus, je vais informer l’infirmière des résultats obtenus de sorte qu’elle puisse adapter les interventions en conséquence.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

117

ACTIVITÉS 1

Parmi les activités suivantes, soulignez celles qui relèvent de la compétence de l’infirmière auxiliaire. a) Procéder à la collecte de données initiale à l’aide d’un formulaire. b) Valider une hypothèse au sujet d’un problème prioritaire. c) Élaborer le PSTI.

Section 1

d) Consulter les dossiers d’hospitalisations antérieures. e) Collaborer à la détermination des objectifs de soins. f) Fournir tous les renseignements recueillis au cours de la prestation des soins.

Situation clinique

Madame Boivin, 86 ans (suite)

À l’aide des renseignements fournis dans la situation clinique de la page 104, répondez aux questions suivantes.

2

Quelle dimension de la personne n’est pas documentée dans les données de Nathalie ? Justifiez votre réponse.

3

Quels éléments de la situation clinique de madame Boivin se rapportent à chacune des dimensions suivantes ? a) Dimension intellectuelle

b) Dimension émotive

4

Formulez une question ouverte à poser à madame Boivin pour en apprendre davantage sur les éléments suivants : a) la chute qu’elle a faite chez elle ;

118

CHAPITRE 4

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5

Formulez une question fermée à poser à madame Boivin pour en apprendre davantage sur les engourdissements qu’elle ressent dans les jambes.

6

Indiquez les données subjectives et les données objectives que Nathalie a recueillies jusqu’à maintenant sur madame Boivin.

Section 1

b) la douleur qu’elle éprouve dans les jambes.

Données subjectives :

Données objectives :

7

Comme vous l’avez vu dans cette section, un des problèmes ciblés pour madame Boivin est le risque de chutes. Lequel des énoncés suivants représente l’objectif de soins le plus approprié pour résoudre ce problème ? Encerclez-le et justifiez votre réponse. a) Madame Boivin sera accompagnée d’un membre du personnel dans tous ses déplacements afin de prévenir les risques de chutes. b) Madame Boivin se déplacera de façon sécuritaire sous surveillance pour éviter tout risque de chutes. c) Madame Boivin se déplacera avec aide sans tomber en tout temps. d) Madame Boivin demandera de l’aide avant de se lever. Justification :

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119

Section

2 Les supports à la démarche de soins

Section 2

Déclencheur Aujourd’hui, votre journée est très chargée. Vous avez un cours de 8 h à 10 h, après quoi vous prévoyez étudier avec une collègue. À 11 h 30, vous devez vous rendre au laboratoire pour réviser certaines méthodes de soins. Vous dînerez rapidement, car vous avez un cours de 13 h à 15 h. À 15 h 30, vous rencontrez, avec les autres membres de votre groupe de stage, l’enseignante qui vous accompagnera à l’hôpital la semaine suivante. Finalement, vous comptez étudier toute la soirée en prévision d’un examen important qui aura lieu dans deux jours. 1

Quelle sera votre stratégie pour ne rien oublier ?

2

Cette stratégie est- elle efficace ? Justifiez votre réponse.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI) Plan d’intervention interdisciplinaire (PII)

• •

Plan thérapeutique infirmier (PTI) Rapport interservices

Dans cette section : • vous ferez la distinction entre un plan thérapeutique infirmier (PTI), un plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI) et un plan d’intervention interdisciplinaire (PII) ; • vous situerez votre rôle en tant qu’infirmière auxiliaire dans l’utilisation de ces instruments ; • vous déterminerez les renseignements cliniques pertinents à transmettre dans un rapport interservices.

120

CHAPITRE 4

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2.1 Les plans de soins Dans la pratique des soins infirmiers, il est important d’adapter les interventions en fonction de chaque client. Par exemple, les soins que reçoit madame Boivin doivent répondre à ses besoins. Une autre cliente atteinte de la maladie d’Alzheimer nécessiterait des soins qui seraient en partie semblables et en partie différents puisque ses besoins ne sont pas les mêmes.

Section 2

Ainsi, le PSTI et le PTI servent à transmettre l’information utile pour prodiguer des soins individualisés. Même si, légalement, c’est l’infirmière qui est responsable de rédiger ces documents, l’infirmière auxiliaire contribue à la détermination, à l’application et à la modification de ces outils professionnels.

C’est la loi La compétence 1, Situation au regard de la profession et de la formation, et la compétence 6, Aspects légal et éthique, présentent les activités réservées, les activités autorisées et le champ d’exercice de l’infirmière auxiliaire. Le champ d’exercice de l’infirmière est plus vaste, comme le stipule l’article 36 de la Loi sur les infirmières et les infirmiers (chapitre I-8) : « L’exercice infirmier consiste à évaluer l’état de santé, à déterminer et à assurer la réalisation du plan de soins et de traitements infirmiers, à prodiguer les soins et les traitements infirmiers et médicaux dans le but de maintenir et de rétablir la santé de l’être humain en interaction avec son environnement et de prévenir la maladie ainsi qu’à fournir les soins palliatifs. » Comme l’élaboration du PTI est une activité réservée à l’infirmière, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a adopté la norme suivante : « L’infirmière consigne au dossier de chaque client, dans un outil de documentation distinct, le plan thérapeutique infirmier qu’elle détermine ainsi que les ajustements qu’elle y apporte selon l’évolution clinique du client et l’efficacité des soins et des traitements qu’il reçoit2. »

2.2 Le plan de soins et de traitements infirmiers Le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI) est un document écrit ou informatisé qui oriente et décrit les soins infirmiers du client, et documente ses besoins en matière de soins de santé. Il comprend : • les problèmes déterminés chez le client ; • les objectifs de soins (voir la section 1.4.2 à la page 114) ; • les interventions précises visant l’atteinte des résultats escomptés. Puisque l’état de santé du client change tout au long de l’hospitalisation ou de l’hébergement, le PSTI doit être mis à jour fréquemment. Il est rédigé par l’infirmière à l’étape de la planification des interventions, idéalement en collaboration avec le client, ses proches et l’équipe de soins infirmiers. Comme nous l’avons vu dans la section précédente, l’infirmière auxiliaire fait des observations et obtient des renseignements cliniques au cours de ses échanges avec le client. En transmettant ces renseignements à l’infirmière, elle collabore à l’élaboration du PSTI.

2. OIIQ. Plan thérapeutique inrmier, [en ligne]. (Page consultée le 16 avril 2014)

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121

Section 2

Cardex Classeur portatif composé de formulaires contenant des renseignements cliniques sur un groupe de clients. La plupart des formulaires de cardex sont constitués de deux parties : • les soins infirmiers généraux et les traitements prescrits ; • un PSTI.

Le PSTI est : • un outil de planification des soins qui se trouve dans le cardex du client (voir la section 3.2 à la page 143) ou, si le milieu ne dispose pas de cardex, dans un fichier informatisé ; • un moyen de communication entre les infirmières et les infirmières auxiliaires ; • un outil professionnel qui permet de réduire les risques d’offrir des soins incomplets, incorrects ou inappropriés ; • un moyen de coordonner les soins et d’assurer leur continuité en permettant aux intervenants d’adopter une même approche pour tenter de résoudre les problèmes du client. La coordination des soins exige que les intervenants appliquent les mêmes actions pour obtenir le résultat escompté. Le formulaire de PSTI peut varier d’un établissement à un autre (voir un modèle à l’annexe 3, à la page 161). La situation clinique ci-dessous et le PSTI de la page suivante présentent une utilisation concrète de ce type de document.

Situation clinique

Madame Boivin, 86 ans (suite)

Madame Boivin a presque toujours mal aux jambes. Sa douleur est exacerbée lorsqu’elle marche. Pour cette raison, elle réduit ses déplacements au strict minimum, par exemple pour aller aux toilettes. « Je manque de force dans les jambes, c’est pour ça que je plie souvent les genoux quand je marche. Moins je marche, mieux c’est », dit-elle. Madame Boivin marche donc de moins en moins depuis son admission.

122

CHAPITRE 4

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DATE M J

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M

J

2014-04-28

A

DATE

2014-04-28

A

1

No

1

No

déplacements nécessaires.

Marchera b. i. d., selon tolérance, en plus des

OBJECTIFS

INTERVENTIONS

J

J

en PM pendant

– À évaluer dans 7 jours.

10 minutes.

seulement

– Faire faire des exercices actifs aux jambes avant chaque marche.

de marcher

2014-05-05

M

NON (–) A

– Administrer analgésique 30 minutes avant la marche.

Section 2

M

OBJECTIFS ATTEINTS OUI ( ✓) A M J

Accepte

A

CESSÉES LE

312 Chambre : ______________

Boivin, Laura Client : _________________

en respectant le rythme et la tolérance de la cliente.

– Faire marcher dans le corridor à 10:00 et 14:00

Mobilité réduite reliée à la douleur et au manque de force dans les jambes

DIAGNOSTICS INFIRMIERS/PROBLÈMES

Voici un extrait du PSTI de madame Boivin dont les interventions portent sur le besoin de « se mouvoir et maintenir une bonne posture ». b. i. d.

Abréviation médicale signifiant « deux fois par jour ».

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec, 2013.

Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

123

Quoi faire

Section 2

En résumé, la contribution de l’infirmière auxiliaire à l’élaboration et à l’application du PSTI est la suivante : • collaborer avec l’infirmière en discutant du ou des problèmes ciblés et en proposant, selon le cas, une approche adaptée aux besoins du client ; • appliquer les interventions planifiées qui relèvent de son champ d’exercice ; • observer le client et indiquer à l’infirmière si les soins mènent aux résultats escomptés ; • transmettre à l’infirmière tous les renseignements ayant trait aux problèmes prioritaires de sorte qu’elle modifie le PSTI, au besoin. D’après ce que j’ai observé, je pense que madame Boivin marche peu parce qu’elle n’a plus de force dans les jambes et qu’elle ressent des douleurs persistantes. J’ai peut-être des actions à proposer pour qu’elle bouge plus. Je vais en discuter avec l’infirmière et elle jugera si ces suggestions peuvent être intégrées au PSTI. J’informerai de nouveau l’infirmière de mes observations et on pourra s’adapter en conséquence.

2.3 Le plan thérapeutique infirmier Le plan thérapeutique infirmier (PTI) regroupe les décisions de l’infirmière liées au suivi clinique du client. Puisqu’il s’agit d’un formulaire obligatoire et normalisé, il est identique dans tous les établissements de soins du Québec. Il est consigné au dossier du client et peut être informatisé.

Monde du travail Dans certains milieux de soins, les PTI de tous les clients d’une unité se trouvent, pour des raisons pratiques, dans un même cartable, tout comme les feuilles d’administration des médicaments (FADM).

Le PTI comprend deux composantes : • les constats de l’évaluation ; • le suivi clinique. La figure 12, à la page suivante, explique brièvement chacune des composantes du PTI. Les constats de l’évaluation et le suivi clinique seront ensuite présentés plus en détail.

124

CHAPITRE 4

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Les composantes du PTI

Section 2

FIGURE 12

Source : Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (2006). L’intégration du plan thérapeutique infirmier à la pratique clinique : application de la loi 90.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

125

2.3.1 Les constats de l’évaluation Les constats de l’évaluation mettent en évidence les problèmes et les besoins prioritaires déterminés à l’étape de l’analyse et de l’interprétation des données. Le tableau 2 présente quelques exemples de problèmes qui pourraient être notés dans cette section du PTI. TABLEAU 2

Des exemples de problèmes à noter dans les constats de l’évaluation du PTI

Section 2

Situations

Exemples de problèmes prioritaires

Un client diabétique ne sait pas reconnaître les signes d’une baisse ou d’une hausse du taux de sucre dans le sang.

Mauvaise connaissance des signes d’hypoglycémie et d’hyperglycémie

Une femme enceinte hospitalisée présente un risque de faire une fausse couche.

Signes de menace d’avortement

Une personne alitée en permanence présente un début de lésion de pression (rougeur) au siège.

Lésion de pression de stade 1 au siège

Un client fait une importante chute de pression artérielle au lever.

Signes d’hypotension orthostatique

Une cliente en état de psychose aiguë manifeste de l’agressivité parce qu’elle entend des voix lui ordonnant de frapper les autres.

Agressivité envers son entourage reliée à des hallucinations auditives

Une personne âgée mange de moins en moins.

Risque de dénutrition

Le premier problème qui figure dans les constats de l’évaluation est souvent la raison de l’hospitalisation, de l’hébergement ou du suivi à domicile (par exemple, une chirurgie d’un jour ou la vérification de la prise de médicaments à domicile). Les autres problèmes ou besoins jugés importants sont basés sur le jugement clinique de l’infirmière et servent à établir un profil de la situation de santé du client. Dans le cas de madame Boivin, la maladie d’Alzheimer apparaîtrait donc en premier, puisqu’il s’agit d’un problème majeur qui a conduit à son admission au centre d’hébergement. Les diagnostics infirmiers Les problèmes prioritaires doivent être compris par tous les professionnels qui ont accès au PTI. Ils sont parfois formulés à l’aide de diagnostics infirmiers. Les diagnostics infirmiers sont répertoriés dans des ouvrages de référence et ont été validés scientifiquement. À la différence d’un diagnostic médical, qui se rapporte à une maladie, un diagnostic infirmier renvoie à un problème que l’infirmière a identifié avec le client. La cause peut être indiquée dans le diagnostic infirmier, ce qui oriente les interventions de façon à ce qu’elles soient adaptées au client. Cependant, les diagnostics infirmiers sont moins utilisés qu’auparavant.

126

CHAPITRE 4

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Quoi faire En résumé, la contribution de l’infirmière auxiliaire à cette étape du PTI est la suivante : • consulter le PTI pour connaître les problèmes prioritaires visés par les directives spécifiées dans la section du suivi clinique.

Section 2

Je vais consulter le PTI de madame Boivin pour voir si elle présente des problèmes auxquels je devrai porter plus d’attention.

ACTIVITÉS Pour être bien compris, les problèmes qui nécessitent un suivi clinique doivent être formulés de façon claire et précise. En équipes de trois ou quatre élèves, examinez les extraits de PTI suivants, puis répondez aux questions. 1

Une cliente alitée en permanence est changée de position toutes les deux heures.

Solis, Mireille 47 ans

EXTRAIT D’UN PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI) CONSTATS DE L’ÉVALUATION Date

Heure

No

2014-05-20

09:00

1

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Atteinte à l’intégrité de la peau

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Initiales

Professionnels/ Services concernés

P. C.

Source : OIIQ (2006). L’intégration du plan thérapeutique infirmier à la pratique clinique : application de la loi 90.

a) Est- ce que tous les membres de l’équipe arrivent à la même interprétation du problème ?

b) Si non, expliquez pourquoi.

2

À la suite d’une chute en ski, un client est opéré pour une déchirure d’un ligament du genou.

Thompson, Dave 28 ans

EXTRAIT D’UN PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI) CONSTATS DE L’ÉVALUATION Date

Heure

No

2014-12-21

17:15

1

Problème ou besoin prioritaire Douleur au genou gauche non soulagée

Initiales

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Initiales

Professionnels/ Services concernés

J. D.

par analgésiques

Source : OIIQ (2006). L’intégration du plan thérapeutique infirmier à la pratique clinique : application de la loi 90. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

127

a) Est- ce que tous les membres de l’équipe arrivent à la même interprétation du problème ?

Section 2

b) Si non, expliquez pourquoi.

3

Un client est hospitalisé pour des problèmes respiratoires.

Laprairie, Hervé 82 ans

EXTRAIT D’UN PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI) CONSTATS DE L’ÉVALUATION Date

Heure

No

2014-06-02

09:00

1

Problème ou besoin prioritaire Intolérance à l’activité

Initiales

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Initiales

Professionnels/ Services concernés

C. P.

Source : OIIQ (2006). L’intégration du plan thérapeutique infirmier à la pratique clinique : application de la loi 90.

a) Est- ce que tous les membres de l’équipe arrivent à la même interprétation du problème ?

b) Si non, expliquez pourquoi.

4

Une cliente âgée résidant en centre d’hébergement est en perte d’autonomie avancée. On l’assoit dans un fauteuil deux fois par jour, et elle demeure alitée le reste du temps. Même si elle est capable de s’alimenter seule, elle mange très peu et n’aime pas les fruits. Son élimination intestinale est irrégulière.

Vitelli, Pina 78 ans

EXTRAIT D’UN PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI) CONSTATS DE L’ÉVALUATION Date

Heure

No

2014-06-01

08:30

1

Problème ou besoin prioritaire Risque de constipation reliée à l’immobilité

Initiales

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Initiales

Professionnels/ Services concernés

B. P.

et au manque de fibres

Source : OIIQ (2006). L’intégration du plan thérapeutique infirmier à la pratique clinique : application de la loi 90.

128

CHAPITRE 4

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a) Est- ce que tous les membres de l’équipe arrivent à la même interprétation du problème ?

Section 2

b) Si non, expliquez pourquoi.

2.3.2 Le suivi clinique La section du suivi clinique du PTI contient les directives infirmières. Ces dernières portent sur des interventions qu’exige l’état de santé du client ou l’évolution anormale de son état de santé. Les directives sont déterminées à partir des problèmes observés, puis ajustées par l’infirmière à l’étape de l’évaluation des résultats (voir la section 1.6 à la page 117). Contrairement au PSTI, le PTI ne fournit aucune indication sur les objectifs de soins ni sur les résultats escomptés ; ceux-ci sont tout simplement sous-entendus. Les directives infirmières ont différents buts, comme le montre le tableau 3. TABLEAU 3

Les principaux buts des directives infirmières

Buts des directives

Exemples de directives

Explications

Préciser une intervention ou un aspect particulier d’une intervention

Pour une femme enceinte hospitalisée qui présente un risque de fausse couche et dont le constat d’évaluation est « Signes de menace d’avortement » : Vérifier saignements vaginaux q. 2 h.

La directive précise la fréquence à laquelle la vérification doit être faite. Il faut donc vérifier toutes les deux heures si la cliente perd du sang par le vagin.

Préciser une stratégie d’intervention

Pour une cliente en état de psychose aiguë manifestant de l’agressivité parce qu’elle entend des voix lui ordonnant de frapper les autres et dont le constat d’évaluation est « Agressivité envers son entourage reliée à des hallucinations auditives » : Conduire à sa chambre dès qu’elle montre des signes avant-coureurs d’agressivité (est agitée, parle seule).

La directive précise la façon d’intervenir. Il faut donc conduire la cliente à sa chambre avant qu’elle manifeste de l’agressivité dans le but de prévenir des gestes dangereux pour l’entourage.

Préciser une condition de réalisation

Pour une personne âgée qui mange de moins en moins et dont le constat d’évaluation est « Risque de dénutrition » : Aviser inf. si la cliente mange moins de la moitié de son repas.

La directive n’est applicable qu’à la condition introduite par le mot si. Il faut donc aviser l’infirmière uniquement lorsque la cliente mange moins de la moitié de son repas.

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q. Abréviation médicale signifiant « chaque, tous les ou toutes les ». Ainsi, q. 2 h veut dire « toutes les deux heures ».

Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

129

Même si, légalement, c’est l’infirmière qui est responsable de déterminer le PTI, certaines directives peuvent être appliquées par d’autres intervenants, notamment : • l’infirmière auxiliaire ; • la préposée aux bénéficiaires ; • le client lui-même ; • un proche du client.

Section 2

Le tableau 4 permet de repérer les éléments du PTI qui indiquent les intervenants qui peuvent appliquer les directives infirmières. TABLEAU 4

Les intervenants qui peuvent appliquer les directives infirmières. Comment savoir QUI fait QUOI dans une directive infirmière ?

Conditions

Exemples

Intervenants autorisés

Si la directive indique par inf.

Évaluer lésion de pression au siège chaque jour par inf.

L’infirmière

Si la directive ne précise aucun intervenant

Appliquer protocole de détection d’hypotension orthostatique.

L’infirmière et l’infirmière auxiliaire, car les deux peuvent appliquer ce protocole.

Si la directive indique Dir. p. trav. PAB, elle renvoie au plan de travail des préposés aux bénéficiaires.

Conduire à sa chambre dès qu’elle montre des signes avant-coureurs d’agressivité (est agitée, parle seule) (Dir. p. trav. PAB).

L’infirmière, l’infirmière auxiliaire et la préposée aux bénéficiaires

Si la directive indique Dir. famille (ou une personne en particulier [conjoint, conjointe, fils, fille ou autre]), elle s’adresse aux proches du client.

Aviser inf. si la cliente mange moins de la moitié de son repas (Dir. p. trav. PAB + dir. famille).

L’infirmière, l’infirmière auxiliaire, la préposée aux bénéficiaires et la personne mentionnée

Puisque la préposée aux bénéficiaires n’a pas accès au PTI, l’infirmière responsable doit inscrire les directives qu’elle peut appliquer dans son plan de travail. Elle peut également l’aviser verbalement.

Quoi faire En résumé, la contribution de l’infirmière auxiliaire à cette étape du PTI est la suivante : • consulter le PTI pour connaître les directives qu’elle peut appliquer ; • prodiguer les soins et les traitements selon les directives infirmières ; • noter ses observations au dossier du client, s’il y a lieu ; • aviser l’infirmière de la réponse du client aux directives appliquées, c’est-à-dire lui transmettre toute nouvelle donnée jugée pertinente. Dans le PTI de madame Boivin, je trouve les directives que je peux appliquer en tant qu’infirmière auxiliaire. Après avoir réalisé les interventions proposées, je transmettrai à l’infirmière mes observations de sorte qu’elle puisse évaluer les résultats.

130

CHAPITRE 4

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ACTIVITÉS Situation clinique

Madame Boivin, 86 ans (suite)

Section 2

Les données indiquent que madame Boivin a déjà fait une chute à la maison. Malgré sa faiblesse et ses douleurs aux jambes, elle ne veut pas demander d’aide au personnel soignant. À deux reprises, l’infirmière auxiliaire l’a surprise à essayer de se lever par le pied du lit, une observation qu’elle a transmise à l’infirmière. Celle-ci a jugé pertinent d’assurer un suivi clinique particulier pour un risque de chutes et elle a inscrit ce problème prioritaire au PTI de la cliente.

Voici un extrait du PTI de madame Boivin.

Boivin, Laura 86 ans

EXTRAIT D’UN PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI) CONSTATS DE L’ÉVALUATION Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

2014-04-28

1 1 :00

1

Maladie d’Alzheimer

A. M.

2014-05-05

15:00

2

Risque de chutes

A. M.

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Initiales

Professionnels/ Services concernés

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

Directive infirmière

Initiales

2014-04-28

1 1 :00

1

Appliquer suivi standard pour maladie d’Alzheimer.

A. M.

2014-05-05

15:00

2

Accompagner la cliente dans tous ses déplacements (Dir. p. trav. PAB +

A. M.

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

dir. verb. famille).

Signature de l’infirmière Anna Malouf, inf.

Initiales A. M.

Programme/ Service

Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Unité 3

© OIIQ

PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI)

1

D’après les renseignements contenus dans l’extrait de PTI, que devez- vous surveiller en priorité ?

2

Qui peut appliquer la directive infirmière numéro 2 ?

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

131

La directive infirmière qui se rapporte au problème prioritaire numéro 2 s’applique-t-elle en tout temps ? Justifiez votre réponse.

Section 2

3

2.4 Le plan d’intervention interdisciplinaire L’infirmière auxiliaire fait partie de l’équipe interdisciplinaire, qui se compose de tous les professionnels de la santé intervenant dans un épisode de soins. Cette équipe peut être formée, par exemple, d’une nutritionniste, d’un ergothérapeute et d’une inhalothérapeute, en plus du médecin, de l’infirmière et de l’infirmière auxiliaire. Les membres de cette équipe se rencontrent à l’occasion pour discuter d’un problème précis concernant un client. Ils élaborent alors un plan d’intervention interdisciplinaire (PII).

D’une compétence à l’autre L’étude de la composition d’une équipe interdisciplinaire est détaillée dans le premier chapitre de la compétence 1, Situation au regard de la profession et de la formation.

Le PII : • vise à satisfaire les besoins de soins et d’assistance qui nécessitent des services spécialisés en plus des services infirmiers ; • permet à tous les intervenants concernés de poursuivre des objectifs communs ; • regroupe le savoir de toutes les disciplines professionnelles concernées ; • entraîne des décisions concertées ; • s’établit dans le cadre d’une réunion d’équipe. Le PII poursuit le même objectif que le PTI et le PSTI, c’est-à-dire coordonner le suivi clinique et assurer la continuité des soins. Alors que le PTI et le PSTI se concentrent uniquement sur les soins infirmiers, le PII couvre pour sa part l’ensemble des interventions des professionnels concernés.

Monde du travail Il n’existe pas de formulaire standard pour le PII. Il importe de se conformer à la pratique en usage dans le milieu de soins.

Le PII comprend : • les problèmes ou les besoins nécessitant une approche interdisciplinaire ; • les objectifs poursuivis par l’équipe de professionnels de la santé ; • les interventions planifiées ; • l’évaluation des résultats. La situation clinique et le PII de la page suivante présentent une utilisation concrète de ce type de document.

132

CHAPITRE 4

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Situation clinique

Monsieur Péan, 68 ans

Section 2

Monsieur Péan est paralysé du côté gauche à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Grâce aux traitements médicaux et à la physiothérapie, il a passablement récupéré ses capacités physiques. Sa femme est prête à s’en occuper à la maison, mais elle craint que la tâche soit trop lourde. Elle aimerait faire un essai pendant trois jours. Pour planifier une première sortie, le couple rencontre l’équipe de professionnels composée du médecin traitant de monsieur Péan, d’un physiothérapeute, d’une ergothérapeute, d’une travailleuse sociale, d’une infirmière et d’une infirmière auxiliaire.

Extrait du plan d’intervention interdisciplinaire de monsieur Péan Date 2014-03-2 1

Besoins Retour à domicile envisagé

Objectifs interdisciplinaires – Le client sera le plus autonome

– Évaluer l’environnement à domicile

possible dans ses AVQ à la maison. – La conjointe dira qu’elle est en

À évaluer après l’essai le 2014-03-24.

salle de bain, cuisine (ergothérapeute).

être épuisée.

– Visiter le couple chaque jour

– Le couple verbalisera les difficultés

éprouvées.

(ergothérapeute).

Résultats

– Prévoir des réaménagements :

mesure d’aider son mari sans

physiques et psychologiques

Moyens

(soins infirmiers du CLSC). – Trouver des ressources additionnelles au besoin, par exemple pour les courses ou tout autre déplacement à l’extérieur (travailleur social ou soins infirmiers du CLSC).

Quoi faire En résumé, la contribution de l’infirmière auxiliaire à l’élaboration du PII est la suivante : • transmettre à l’équipe interdisciplinaire les données qui se rapportent aux problèmes et aux besoins discutés par rapport à l’état de santé du client ; • participer aux décisions prises par l’équipe interdisciplinaire en vue d’atteindre les objectifs fixés. Aujourd’hui, les membres de l’équipe interdisciplinaire se réunissent pour discuter du retour à domicile de monsieur Péan. Je vais faire part à l’équipe de mes récentes observations concernant son autonomie. Ça va sûrement orienter certaines décisions. J’ai d’ailleurs quelques suggestions à faire pour faciliter sa réinsertion.

ø

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

133

ACTIVITÉ Vous êtes l’infirmière auxiliaire de monsieur Péan (voir la situation clinique à la page précédente). Depuis son arrivée, vous lui prodiguez des soins d’hygiène et vous l’aidez à s’alimenter et à s’habiller. Comme sa femme le visite chaque jour, vous avez eu l’occasion de discuter avec elle.

Section 2

Si vous aviez assisté à la réunion de l’équipe interdisciplinaire, comment auriez- vous pu contribuer à l’élaboration du PII de monsieur Péan ?

2.5 Le rapport interservices Le rapport interservices sert à donner des renseignements sur un client ou un ensemble de clients à l’équipe qui prend la relève à la fin d’un quart de travail. Il doit permettre à la nouvelle équipe de comprendre rapidement les situations survenues dans le service précédent. Puisqu’il ne s’agit pas d’un document légal, il n’existe pas de formulaire standard : selon les milieux, le contenu de ce rapport peut être enregistré, transmis verbalement ou communiqué par écrit. Le rapport interservices est utilisé dans les buts suivants : • transmettre de l’information clinique ; • permettre d’établir les priorités de soins ; • assurer une surveillance continue ; • suivre l’évolution d’une situation clinique ; • faire connaître les soins particuliers à prodiguer ; • faire un suivi des départs de l’unité de soins et de l’arrivée de nouveaux clients. Le tableau 5 présente les qualités d’un bon rapport interservices. TABLEAU 5

Les qualités d’un rapport interservices

Qualités

134

CHAPITRE 4

Explications

Pertinence

Les faits qui sont énoncés sont importants et contribuent à visualiser rapidement l’état de santé du client.

Précision

Les données objectives et subjectives sont claires et exactes afin d’éviter les mauvaises interprétations d’une situation clinique.

Concision

Les faits sont transmis brièvement tout en étant informatifs. Ils exposent une situation problématique en peu de mots.

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Les figures 13, 14 et 15 illustrent les qualités d’un bon rapport interservices. FIGURE 13

La pertinence Situation

Rapport interservices Renseignements pertinents à transmettre

Section 2

Monsieur Leduc a une rougeur de 4 cm de circonférence à la hanche droite. Son urine est foncée, presque brunâtre.

Monsieur Leduc, 76 ans, est alité et est atteint d’incontinence urinaire. Il est changé de position toutes les deux heures. Vous remarquez une rougeur sur sa hanche droite. De plus, sa culotte d’incontinence est souillée d’urine foncée, presque brunâtre.

FIGURE 14

Renseignements non pertinents pour le rapport Changement de position Changement de la culotte d’incontinence

La précision

Situation

Rapport interservices Renseignements précis à transmettre La pression artérielle de madame Smith est à 188/96 mm Hg, son pouls est à 108 battements par minute, sa fréquence respiratoire, à 26 respirations par minute et sa SpO2, à 92 %.

Madame Smith, 56 ans, est hospitalisée pour un trouble cardiaque. Ses derniers signes vitaux sont anormaux. Renseignements pas assez précis pour le rapport Pression artérielle élevée Pouls rapide Respiration accélérée Bonne saturation pulsatile en oxygène

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

135

FIGURE 15

La concision Situation

Rapport interservices Renseignements concis à transmettre

Section 2

Monsieur Manoukian a mangé le tiers de son déjeuner et n’avait pas d’appétit à l’heure du dîner, car il se sentait nauséeux et avait peur de vomir.

Monsieur Manoukian, 46 ans, a subi une amputation de la jambe droite et recommence tout juste à manger. Ce matin, il a bu 150 ml de jus d’orange et la moitié de son café ; il a mangé le quart de son gruau, auquel il a ajouté du lait et de la cassonade, et une demi-rôtie de pain multigrains légèrement tartinée de beurre et de confiture de framboises (soit environ le tiers du déjeuner qu’on lui a servi). Il n’avait pas d’appétit à l’heure du dîner, car il se sentait nauséeux et avait peur de vomir.

Renseignements pas assez concis pour le rapport Le détail de tout ce que le client a mangé au déjeuner : 150 ml de jus d’orange ; un demi-café ; le quart d’un bol de gruau (avec du lait et de la cassonade) ; une demi-rôtie de pain multigrains (avec un peu de beurre et de confiture de framboises).

Quoi faire Afin de transmettre un bon rapport interservices, l’infirmière auxiliaire doit : • fournir uniquement les renseignements essentiels à l’identification d’un nouveau client (nom, âge, sexe, diagnostic médical). Pour un client déjà connu, seul le nom peut être cité ; • décrire les données objectives et subjectives en lien avec la raison de l’hospitalisation ou de l’hébergement, en insistant sur les changements récents (par exemple, les dernières valeurs des signes vitaux d’un client ayant subi une opération) ; • indiquer toute modification importante dans l’administration des soins (par exemple, un changement dans la médication prescrite) ; • fournir les résultats des soins infirmiers ou médicaux prodigués (par exemple, le degré de soulagement de la douleur après l’administration d’un analgésique) ; • mettre l’accent sur les priorités (par exemple, un client devant être à jeun à partir d’une heure précise en prévision d’un examen diagnostique).

136

CHAPITRE 4

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ATTENTION

Section 2

Il est important de faire un rapport à d’autres moments qu’à la fin d’un quart de travail, notamment dans les cas suivants : • en présence d’une donnée anormale laissant présager une complication possible (par exemple, une baisse marquée de la pression artérielle après une opération, des vomis­ sements subits, une chute, un saignement abondant d’une plaie chirurgicale pendant le changement de pansement, une élévation importante de la température, etc.) ; • au moment de partir à sa pause ; • lorsqu’un client est transféré dans une autre unité de soins. Ces rapports poursuivent les mêmes buts et doivent posséder les mêmes qualités que le rapport interservices.

ACTIVITÉS 1

Dans quel document (PSTI, PTI ou PII) retrouve­t­on les renseignements suivants ? a) Les objectifs établis par l’ensemble des professionnels qui interviennent auprès d’un client b) Les directives infirmières c) L’évaluation des résultats en lien avec les objectifs de soins infirmiers d) Les constats de l’évaluation indiquant les problèmes prioritaires qui nécessitent un suivi clinique

2

Indiquez les renseignements pertinents à transmettre à l’équipe de relève dans chacune des situations suivantes. a) Monsieur Levac, 50 ans, a subi un accident de voiture et est hospitalisé pour une com­ motion cérébrale. Il a vomi une partie de son dîner sur sa chemise d’hôpital ; il vous est donc impossible d’en évaluer la quantité. Lorsqu’il se lève du lit pour se rendre à son fauteuil, il dit ressentir des étourdissements qui s’estompent avec le temps. Le médecin a renouvelé ses médicaments sans rédiger une nouvelle ordonnance. Monsieur Levac a reçu la visite de sa femme à 14 h et semblait très heureux d’avoir des nouvelles de sa petite­fille, née il y a une semaine.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

137

b) Madame Popescu, 34 ans, s’est fracturé le tibia gauche en glissant sur un trottoir glacé. Elle est plâtrée du milieu de la cuisse jusqu’au pied, mais ses orteils sont à découvert. Elle est en observation à l’urgence. Vous vérifiez la température, la colo­ ration, la mobilité et la sensibilité de ses orteils ainsi que la présence d’œdème. Vous constatez que ses orteils sont tièdes mais rosés, qu’elle peut les bouger normalement et qu’elle perçoit bien les sensations ; il n’y a pas d’œdème.

Section 2

Madame Popescu attend son congé de l’hôpital. Sa sœur lui a apporté des béquilles, que vous avez ajustées à la bonne taille. La cliente se dit embêtée par le fait qu’elle sera en arrêt de travail pour plusieurs jours. Il est 15 h 55 et la cliente est arrivée en ambulance à 12 h 15.

3

Pour chacune des situations suivantes, indiquez les renseignements pertinents à transmettre à un moment autre qu’à la fin d’un quart de travail. a) Madame Charron, 73 ans, est en centre d’hébergement depuis 11 mois. Elle est lucide mais dépend du personnel pour ses soins, car elle est atteinte de la maladie de Parkinson à un stade très avancé. À 9 h 30, en effectuant ses soins d’hygiène, vous avez remarqué qu’il y avait du sang et des selles liquides beiges dans sa culotte d’incontinence. Avant de partir, vous l’installez confortablement sur le côté droit, mettez la cloche d’appel à sa portée et levez les ridelles du lit. Madame Charron est très mal à l’aise de porter une culotte d’incontinence.

b) Monsieur Omar, 45 ans, est hospitalisé pour des problèmes respiratoires. Il est tou­ jours essoufflé et ressent de la fatigue au moindre effort ; même s’habiller ou se tour­ ner dans son lit l’essouffle. Mais cette situation n’est pas nouvelle. Vous n’avez pas pu prendre ses signes vitaux à 10 h ni lui donner ses médicaments, car il était absent de l’unité de soins pour des examens. À 11 h, il n’était toujours pas revenu et vous devez vous absenter pour le dîner.

138

CHAPITRE 4

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Situation clinique

Madame Boivin, 86 ans (suite)

Section 2

Madame Boivin vit en hébergement depuis maintenant trois semaines. Ses propos sont de plus en plus incohérents. La collecte de données initiale ne faisait état d’aucun problème d’élimination. Cependant, elle présente des épisodes d’incontinence urinaire nocturne depuis deux jours. L’infirmier a donc jugé crucial d’inclure ce problème dans le PTI de madame Boivin afin qu’un suivi particulier soit fait.

Boivin, Laura 86 ans

EXTRAIT D’UN PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI) CONSTATS DE L’ÉVALUATION Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

2014-04-28

1 1 :00

1

Maladie d’Alzheimer

A. M.

2014-05-05

15:00

2

Risque de chutes

A. M.

2014-05-1 9

05:45

3

Incontinence urinaire nocturne

J. C.

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Initiales

Professionnels/ Services concernés

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

Directive infirmière

Initiales

2014-04-28

1 1 :00

1

Appliquer suivi standard pour maladie d’Alzheimer.

A. M.

2014-05-05

15:00

2

Accompagner la cliente dans tous ses déplacements (Dir. p. trav. PAB +

A. M.

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

dir. verb. famille). 2014-05-1 9

05:45

3

Conduire aux toilettes ou asseoir sur la chaise d’aisance à 2 1 :00, à 05:00

J. C.

et sur demande (Dir. p. trav. PAB). Signature de l’infirmière Anna Malouf, inf.

Initiales A. M.

Programme/ Service Unité 3

Signature de l’infirmière Joël Cormier, inf.

Initiales J. C.

Programme/ Service Unité 3

© OIIQ

PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI)

4

Qui peut appliquer la directive infirmière associée au problème prioritaire numéro 3 ?

5

Qu’est-ce qui doit être observé chez madame Boivin chaque fois que la directive infirmière est appliquée, et ce, peu importe l’intervenant ?

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

139

6

Vous travaillez en service de nuit. Madame Boivin ne veut pas utiliser son déambulateur chaque fois qu’elle doit se rendre aux toilettes. En l’accompagnant, vous remarquez qu’elle n’a pas de force dans les jambes et qu’elle plie souvent les genoux. Elle s’appuie sur les dossiers de chaises, s’agrippe aux cadres de porte, et ce, même si vous la soutenez. Afin de prévenir une chute, vous l’avez donc laissée glisser au sol et avez demandé à une préposée de vous aider à appliquer la directive infirmière. À deux reprises, vous avez trouvé la cliente assise au pied de son lit, les jambes pendantes. Visiblement, elle essayait de se lever seule.

Section 2

Devez- vous transmettre ces observations à l’infirmière pour qu’elle modifie le PTI de la cliente ? Justifiez votre réponse.

7

Étant donné que madame Boivin ne veut pas utiliser son déambulateur pour chacun de ses déplacements et que vous avez dû la laisser glisser au sol parce que ses jambes n’ont plus la force de la supporter, que pourriez- vous suggérer à l’infirmière comme modification aux directives en lien avec les problèmes numéros 2 et 3 du PTI ?

8

Quels renseignements devez-vous transmettre à l’équipe de jour dans le rapport interservices ?

140

CHAPITRE 4

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Section

3 Les outils utilisés

Déclencheur

1

Comment organiserez- vous votre journée ?

2

Comment déterminerez-vous vos priorités ?

Section 3

Une fois de plus, vous avez une journée très occupée devant vous. À peine levée, vous savez que vous manquerez de temps et que vous devrez faire des choix, car votre horaire est très chargé : révision avec une collègue avant la période d’aide à l’apprentissage ; dîner pour souligner l’anniversaire d’une amie ; démonstration d’une nouvelle méthode de soins en laboratoire et révision de celles déjà apprises ; examen d’une heure ; deux cours en après-midi ; magasinage d’un cadeau pour l’anniversaire de votre père qui a lieu la semaine prochaine ; préparation pour votre stage du lendemain ; rencontre avec votre superviseure de stage ; souper avec votre sœur ; cinéma en soirée.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Cardex Feuille de route Niveau de soins



Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF)

Dans cette section : • vous distinguerez les trois niveaux de soins ; • vous découvrirez les renseignements sur les priorités de soins qui se trouvent dans un cardex ; • vous vous familiariserez avec le Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF) ; • vous remplirez adéquatement une feuille de route. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

141

3.1 Les niveaux de soins Les niveaux de soins permettent de déterminer l’intensité et la nature des interventions médicales qui peuvent être pratiquées en tenant compte de l’état de santé du client, de ses objectifs de soins et de ses valeurs. La détermination du niveau de soins relève du médecin traitant, de concert avec le client ou son mandataire légal.

Section 3

Déterminer un niveau de soins, c’est : • s’assurer que le client ne reçoit ni plus ni moins que les soins qu’il désire et qui sont appropriés  sa condition ; • prendre une décision qui va bien au-del de celle de réanimer ou pas un client ; • prendre des mesures pour éviter deux grands dangers de la thérapeutique médicale : l’abandon des traitements et l’acharnement 3. Le tableau 6 présente les trois principaux niveaux de soins. TABLEAU 6

Les trois principaux niveaux de soins Premier niveau

Deuxième niveau

Troisième niveau

Types de soins

Soins curatifs de niveau maximal

Soins curatifs de niveau intermédiaire

Soins de confort (ou soins palliatifs)

Buts ultimes

Guérir

Traiter

Soulager

Descriptions

L’équipe soignante utilise tous les moyens possibles pour guérir la personne. On peut donc recourir à la réanimation cardio­ respiratoire et au transfert rapide à l’unité de soins intensifs.

L’équipe soignante tente de rétablir l’état de santé à l’aide de moyens proportionnés à la situation. Les soins servent à corriger un problème de santé qui peut être réversible.

L’équipe soignante veille à soulager la douleur et à main­ tenir le client dans le meilleur état de confort et de bien­ être possible. Puisqu’on ne vise pas la guérison, aucune manœuvre de réanimation n’est tentée à ce point­ci.

D’une compétence à l’autre Les dilemmes éthiques que soulève le premier niveau de soins sont vus dans la compé­ tence 6, Aspects légal et éthique, et dans la compétence 19, Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs. Les types de soins (curatifs, de confort, palliatifs et terminaux) liés aux deuxième et troisième niveaux de soins sont détaillés dans la compétence 19.

Lorsqu’un niveau de soins est établi, il est ajouté au cardex du client (voir la section 3.2 à la page suivante) ou est clairement indiqué ailleurs dans le dossier.

ATTENTION Le nombre de niveaux de soins peut varier d’un milieu à l’autre puisqu’il existe plusieurs échelles reconnues. Lorsqu’un niveau de soins est indiqué par un chiffre dans un formu­ laire ou un dossier médical, il est important de connaître précisément l’échelle utilisée afin d’offrir au client des soins appropriés à sa situation.

Peu importe le milieu de prestation des soins (centres d’hébergement, établissement de soins aigus ou de soins prolongés, service de soins  domicile), la détermination d’un niveau de soins s’applique aux cas suivants : • un client atteint d’une maladie aiguë ou chronique  haut risque de détérioration (par exemple, une personne inconsciente ayant subi un grave traumatisme crânien  la suite d’un accident de voiture) ; • un client  risque en cas d’intervention chirurgicale ou autre (par exemple, un enfant sujet  une hémorragie après une amygdalectomie [ablation des amygdales]) ; 3. Fédération des médecins omnipraticiens du Québec. Le médecin du Québec, [en ligne]. (Page consultée le 9 décembre 2013)

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CHAPITRE 4

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• un client g à la sant prcaire (par exemple, une cliente en tat de dnutrition afflige d’une pneumonie aiguë) ; • un client en traitement palliatif (par exemple, une femme atteinte d’un cancer du sein en phase terminale ou un homme atteint du sida) ; • un client ayant une atteinte cognitive (comme dans le cas de madame Boivin).

TABLEAU 7

Les principes éthiques qui sous-tendent la détermination d’un niveau de soins

Principes

Définitions

Respect de l’autonomie

Respect de la faculté de la personne d’agir par elle-même selon ses principes, ses valeurs et ses croyances

Bienfaisance

Obligation morale d’aider les autres et de faire le bien

Non-malfaisance

Devoir de ne pas nuire et de ne pas porter préjudice à la personne

Justice

Équité par rapport à l’accessibilité des soins qui interdit toute discrimination

D’une compétence à l’autre Les principes éthiques sont vus dans la compétence 6, Aspects légal et éthique, et dans la compétence 19, Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs.

Quoi faire Lorsque le médecin a établi un niveau de soins, l’infirmière auxiliaire doit : • en prendre connaissance ; • respecter les protocoles de soins et les ordonnances médicales qui s’appliquent.

3.2 Le cardex et les priorités de soins Le cardex est un classeur portatif contenant des renseignements cliniques sur un groupe de clients. Dans la plupart des milieux de soins, les formulaires de cardex sont constitus de deux parties (voir un modèle à l’annexe 3, à la page 161). Le tableau 8 dcrit les deux parties d’un formulaire de cardex. TABLEAU 8

Les deux parties d’un formulaire de cardex

Parties Partie A : les soins infirmiers généraux et les traitements prescrits

Explications ●





Partie B : un PSTI

Dans l’usage, lorsqu’on parle du cardex, on fait généralement référence à cette partie du formulaire. Basée sur les besoins fondamentaux, cette partie renseigne l’infirmière auxiliaire sur les soins généraux à prodiguer à un client. On y retrouve également des précisions concernant les soins de base à prodiguer, par exemple : – la fréquence à laquelle les signes vitaux doivent être vérifiés ; – le débit d’oxygène à administrer ; – les besoins particuliers pour l’assistance aux AVQ.

Voir la section 2.2 à la page 121.

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Monde du travail Puisque chaque formulaire doit être mis à jour fréquemment en raison des changements dans la condition du client, les renseignements qui s’y trouvent sont écrits à la mine. Le formulaire de cardex n’est pas un document légal. Selon les milieux, il peut être conservé pendant un certain temps après le départ du client, puis il est détruit.

Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

143

Section 3

Le tableau 7 prsente une description des quatre principes thiques qui soustendent la dtermination d’un niveau de soins.

144

CHAPITRE 4

p. c.

ch. jour

Spécification

RESPIRATION

Stimulation 2000 mL

RISQUES Autres

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec, 2013.

Lésions de pression ✓ Éval. jrs pairs Chute/blessure Infections Autres

Douleur

Autres

Mode de transport

Prothèses/orthèses

Mois

Jour

-B-

Réf.

Autres

Initiales I. B.

Habitudes de vie

Soins et traitement

Problème de santé

ENSEIGNEMENT USAGER/FAMILLE

Autres ✓ Luthérien

Loisirs

Sorties

Participation famille

PSYCHO/SOCIAL

Date d’admission

Révisé le : 2 0 1 4 1 0 0 1

Année

Autres ✓ Parle français

Moyens spécifiques pour communiquer

Aides mécaniques

Ex. actifs/passifs

Moniteur

Orientation à la réalité

Orthèse oculaire ✓ Lunettes (myopie)

Orthèse auditive

COMMUNICATION PERCEPTION

Sieste PM

Mesures particulières ✓

SOMMEIL/DÉTENTE

stade 1 (siège)

-B-

Réf.

-B-

Réf.

-B-

Réf.

214 Chambre : ______________

Müller, Kurt Client : _________________

AVC (hémiplégie gauche)

Autres ✓ Lésion de pression

Lit thérapeutique

Débridement

Pansement

Soins des pieds

PEAU/PHANÈRES

No de dossier

Stimulation

-B-

Réf.

-B-

Réf.

Faire marcher

Autres

1er lever

Tube/sonde

Excreta

Asseoir au fauteuil ✓

Mobilisation au lit/ Positionnement ✓ q. 2 h

Restrictions

MOBILISATION

10:00 et 15:00 (15 min)

-B-

Autres

Pesée

Gavage

Hydratation ✓

Diète ✓ Molle

ALIMENTATION

Autres ✓ Saturométrie 10:00

Soins/constipation

Soins/incontinence

Tube de drainage

Stomie

Sonde urinaire

Soins trachéo

Condom

Culotte ✓ Moyenne

ÉLIMINATION

Aspiration des sécrétions

Réf.

-B-

Réf.

PARTICULARITÉS

Exercice resp.

1 L/min

O2 ✓ Lunette nasale

Autres

Services paramédicaux

Isolement/précautions

Allergie ✓ Œufs

Réanimation

Glycémie cap. Perfusion

Ingesta

S.N.

✓ ✓ ✓ ✓

✓ ✓





Aide compl.

MONITORAGE

✓ ✓



T.P.R. ✓ 10:00

T.A. ✓ 10:00

Ch. d’aisance

Bassin

Urinal

Toilette

Élimination

Alimentation

À la marche

Au coucher

Au lever

Au lit

Mobilité

Habillement

Ongles

Orthèses/ prothèse

Bouche/dents

Barbe

DLMMJVS

Cheveux

DLMMJVS

Baignoire

Douche

Lavabo

Bain au lit

Hygiène

Aide part.

AUTONOMIE FONCTIONNELLE

Section 3

ACTIVITÉ

Voici la partie A du cardex de monsieur Müller.

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D’après le contenu du cardex de monsieur Müller, quels renseignements trouvez- vous pour chacun des aspects suivants ? a) Respiration : b) Alimentation : c) Élimination : d) Mobilisation :

Section 3

e) Ingesta/excreta : f) Hygiène : g) Communication/perception : h) Peau/phanères : i) Monitorage : j) Diagnostic médical :

3.3 Le Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle L’autonomie fonctionnelle est la capacité d’une personne à effectuer de façon sécuritaire ses activités de la vie quotidienne (AVQ) et ses activités de la vie domestique (AVD). Le tableau 9 présente les différences entre ces deux types d’activités. TABLEAU 9

Les AVQ et les AVD4 AVQ

Activités habituellement accomplies au cours d’une journée pour satisfaire les besoins fondamentaux : ● ● ● ● ●



Se déplacer Manger S’habiller Assurer ses soins d’hygiène (se laver) Prendre soin de sa personne (se raser, se maquiller, se peigner, se couper les ongles) Éliminer (utiliser les toilettes)

AVD Activités associées à l’exercice des rôles sociaux et à la réalisation de tâches : ● Faire l’épicerie, les courses ● ● ● ● ● ●

Faire l’entretien ménager Préparer les repas Faire la lessive Gérer son budget Déneiger l’entrée Tondre le gazon

4. Potter et Perry, Soins inrmiers – Fondements généraux, Tome 2, p. 752.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

145

Le Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF) est un document qui permet de recueillir rapidement de l’information sur une personne en perte d’autonomie, quel que soit son milieu de vie et en tenant compte de son environnement, dans les buts suivants : • dresser son profil d’autonomie fonctionnelle ; • déterminer les ressources matérielles et humaines dont elle dispose. Cet instrument de mesure est utilisé par plusieurs intervenants dans l’application de la démarche de soins (collecte de données, évaluation de la charge de travail en soins et planification du travail d’équipe).

Section 3

Le SMAF analyse 29 fonctions portant sur les aspects suivants : • les AVQ ; • les fonctions mentales ; • la mobilité ; • les tâches domestiques. • la communication ; Chacune des fonctions est évaluée selon une échelle à cinq degrés : • 0 (autonome) ; • –0,5 (avec difficulté) ; • –1 (besoin de surveillance ou de stimulation) ; • –2 (besoin d’aide) ; • –3 (dépendant). Le score total possible est de –87. Plus le nombre (sans le signe négatif) est élevé, plus la perte d’autonomie dans les activités fonctionnelles est importante.

D’une compétence à l’autre Le SMAF est vu plus en détail dans la compétence 18, Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs.

3.4 La feuille de route La feuille de route est un outil de planification de la journée de travail de l’infirmière auxiliaire (voir un modèle à l’annexe 4, à la page 163). Elle comprend les soins généraux et les traitements infirmiers et médicaux que le client doit recevoir. Elle est remplie par l’infirmière auxiliaire au début de son quart de travail, à partir des données suivantes : • les renseignements inscrits dans le cardex ; • le contenu du PTI et du PSTI ; • les données du rapport interservices ; • l’information consignée dans le SMAF, le cas échéant ; • les médicaments à administrer selon la FADM (voir la rubrique D’une compétence à l’autre).

D’une compétence à l’autre La FADM permet à l’infirmière auxiliaire de voir l’ensemble des médicaments que prennent ses clients. Il existe des FADM pour 1 jour, 7 jours ou 30 jours. Il s’agit d’un outil indispensable pour la préparation et l’administration des médicaments. La FADM est vue en détail dans la compétence 9, Pharmacothérapie.

146

CHAPITRE 4

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Puisque l’infirmière auxiliaire ne peut transporter avec elle le cardex et tous les outils qui se trouvent au poste des infirmières, elle doit inscrire les renseignements dont elle a besoin pour les soins de ses clients sur la feuille de route, qu’elle garde sur elle en tout temps.

Voici quelques exemples de renseignements à consigner sur une feuille de route : • une description des soins généraux à prodiguer (hygiène, alimentation, élimination, mobilisation, etc.) ; • les données relatives aux signes vitaux (heure, valeurs) ; • les éléments à surveiller (par exemple, signes neurologiques, tendance aux fugues, caractéristiques de l’urine) ; • une description des soins particuliers à prodiguer (par exemple, changement de pansement, changement de sonde vésicale, administration d’oxygène, vérification de la glycémie capillaire) ; • les directives infirmières indiquées au PTI ; • les interventions mentionnées au PSTI ; • les examens diagnostiques prévus, le cas échéant (radiographie, analyse d’urine) ; • les traitements administrés par d’autres intervenants (physiothérapeute, inhalothérapeute, ergothérapeute) ; • les chirurgies prévues, le cas échéant ; • les rendez-vous à l’extérieur du centre, le cas échéant.

Section 3

La feuille de route : • constitue une sorte d’aide-mémoire pour les soins à prodiguer à chaque client pendant le quart de travail ; • permet d’organiser le temps de travail selon les moments où les soins doivent être prodigués ; • est accessible en tout temps ; • peut être utilisée pour rapporter de nouvelles observations relatives à l’état de santé du client, pour inscrire les données cliniques recueillies pendant les soins ou pour rédiger des notes d’évolution à ajouter au dossier du client ; • permet de consigner de l’information pertinente à transmettre à l’infirmière responsable et à l’équipe de relève (voir la section 2.5 à la page 134).

Monde du travail La feuille de route n’est pas un document légal et ne fait pas partie du dossier médical. Elle est déchiquetée ou détruite à la fin du service. Dans certains milieux, elle est informatisée. L’infirmière auxiliaire la garde sur elle en tout temps afin de pouvoir la consulter au besoin.

ACTIVITÉ Situation clinique

Madame Boivin, 86 ans (suite)

Vous commencez votre quart de travail de jour. Le rapport interservices indique que madame Boivin, une de vos clientes, n’a pas évacué de selles depuis trois jours et que le protocole d’élimination intestinale a été appliqué en soirée, toujours sans succès. Elle a connu un épisode d’incontinence urinaire à 3 h. Vous consultez son cardex, sa FADM, son PSTI, son PTI et le formulaire de collecte de données.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

147

148

CHAPITRE 4







✓ ✓ ✓ ✓



Diabète de type 2/MPOC

Restrictions

Autres

1er lever

✓ 10:00 et 14:00

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec, 2013.



RISQUES

Lésions de pression Chute/blessure Infections Autres

Douleur

Autres

Mode de transport

Prothèses/orthèses

Aides mécaniques

Ex. actifs/passifs

Autres



AM + PM avec aide

Asseoir au fauteuil

Tube/sonde

✓ Nocturne

MOBILISATION

Gavage

-B-

Réf.

Mobilisation au lit/ Positionnement

✓ Diabétique

ALIMENTATION

Autres

Hydratation

Diète

Autres

Soins/constipation

Soins/incontinence

Tube de drainage

Stomie

Sonde urinaire

Soins trachéo

Condom

Aspiration des sécrétions

ÉLIMINATION

Exercice resp.

-B-

Réf. Culotte

RESPIRATION



PARTICULARITÉS

O2

Autres

Services paramédicaux

Isolement/précautions

Allergie

Réanimation

Moniteur

07:00 et 17:30

Excreta

Pesée

Ouvrir contenants

Supérieure complète

Après ch. repas

Vendredi

Vendredi

DL MMJ S

Spécification

Faire marcher



10:00 – mardi

MONITORAGE



✓ ✓





Aide compl.

Glycémie cap. Perfusion

Ingesta

S.N.

T.P.R.

T.A.

Ch. d’aisance

Bassin

Urinal

Toilette

Élimination

Alimentation

À la marche

Au coucher

Au lever

Au lit

Mobilité

Habillement

Ongles

Orthèses/ prothèse

Bouche/dents

Barbe

DLMMJVS

Cheveux

DLMMJVS

Baignoire

Douche

Lavabo

Bain au lit

Hygiène

Aide part.

AUTONOMIE FONCTIONNELLE

-B-

Réf.

-B-

Réf.





Révisé le :

2 0

Année

Problèmes de mémoire récente

Autres

Moyens spécifiques pour communiquer

Stimulation

1

Lunettes

Orientation à la réalité

Orthèse oculaire

Orthèse auditive

COMMUNICATION PERCEPTION

Mesures particulières

SOMMEIL/DÉTENTE

Autres

Lit thérapeutique

Débridement

Pansement

Soins des pieds

PEAU/PHANÈRES

No de dossier

Jour

ENSEIGNEMENT USAGER/FAMILLE

Initiales

A. M.

Habitudes de vie

Soins et traitement

Autres



✓ Catholique non pratiquante

Problème de santé

Autres

Loisirs

Participation famille Carmen (sa fille) Sorties

PSYCHO/SOCIAL

Date d’admission

4 0 5 2 0

Mois

-B-

Réf.

-B-

Réf.

Maladie d’Alzheimer

-B-

Réf.

-B-

Réf.

312 Chambre : ______________

Boivin, Laura Client : _________________

Section 3 Cardex

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FADM Dossier : 0146278 BOIVIN LAURA Âge : 86 ans Date de naissance : 1928-04-12 Sexe : F Pathologie : Maladie d’Alzheimer

Chambre : 312 Unité de vie : 3 Allergies : Aucune Intolérances : Aucune

Médecin : Dr Viau FADM valide du 2014-05-21 à 00:00 au 2014-05-27 à 23:59 Init. de l’inf. : Médication donnée X : Erreur R : Médication refusée

A : Absent S : Sortie avec RX H : Hospitalisé

Médicaments Pantoprazole

Heure

#001

O: Médication non donnée PAAM : Programme d’autoadministration des médicaments _____ Médicament écrasé : Oui ___ Non ___ Dans aliments ___ Dim. Lun. Mar. Mer. Jeu. Ven. Sam. 21-mai 22-mai 23-mai 24-mai 25-mai 26-mai 27-mai

08:00

40 mg P.O.

Validité #jrs tx Déb/Fin :

Section 3

Légende

2014-05-21 00:00 / 2014-06-20 23:59

Metformine

#002

500 mg P.O. b. i. d.

Déb/Fin :

08:00 17:00

2014-05-21 00:00 / 2016-06-20 23:59

Docusate de calcium

#003

Déb/Fin :

10:00

240 mg P.O.

2014-05-21 00:00 / 2014-06-20 23:59

Ibuprofène

Déb/Fin :

#004

400 mg P.O. q. 4-6 h PRN

2014-05-21 00:00 / 2014-06-20 23:59 Déb/Fin :

Médicament : Dose : Voie : Intervalle : Md : Date : Dépt : 605114 Copyright

3

® 1984-2013 CGSI@SOLUTIONS TI INC. (2-PA-24-1034)

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Chambre : 312

BOIVIN LAURA 00:59 Page : 1

Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

149

150

DATE M J

CHAPITRE 4

M

J

1

No

1

No

des déplacements nécessaires.

Se déplacera le plus possible, b. i. d. selon sa tolérance, en plus

OBJECTIFS

INTERVENTIONS

J

en PM pendant

– À évaluer dans 7 jours.

10 minutes.

seulement

Accepte

2014-05-05

M

NON (–) A

– Faire faire des exercices actifs aux jambes avant chaque marche.

J

de marcher

M

OBJECTIFS ATTEINTS OUI ( ✓) A M J

– Administrer analgésique 30 minutes avant la marche.

et la tolérance de la cliente.

A

CESSÉES LE

312 Chambre : ______________

Boivin, Laura Client : _________________

– Faire marcher dans le corridor à 10:00 et 14:00 en respectant le rythme

Mobilité réduite reliée à la douleur et au manque de force dans les jambes

DIAGNOSTICS INFIRMIERS/PROBLÈMES

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec, 2013.

2014-04-28

A

DATE

2014-04-28

A

Section 3 Extrait du PSTI

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Extrait du PTI

Boivin, Laura 86 ans

EXTRAIT D’UN PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI) CONSTATS DE L’ÉVALUATION Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

2014-04-28

1 1 :00

1

Maladie d’Alzheimer

A. M.

2014-05-05

15:00

2

Risque de chutes

A. M.

2014-05-1 9

05:45

3

Incontinence urinaire nocturne

J. C.

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Initiales

Professionnels/ Services concernés

Section 3

Date

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

Directive infirmière

Initiales

2014-04-28

1 1 :00

1

Appliquer suivi standard pour maladie d’Alzheimer.

A. M.

2014-05-05

15:00

2

Accompagner la cliente dans tous ses déplacements (Dir. p. trav. PAB +

A. M.

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

dir. verb. famille). 2014-05-1 9

05:45

3

Conduire aux toilettes ou asseoir sur la chaise d’aisance à 2 1 :00, à 05:00 et sur

J. C.

demande (Dir. p. trav. PAB).

Signature de l’infirmière Anna Malouf, inf.

Initiales A. M.

Programme/ Service Unité 3

Signature de l’infirmière Joël Cormier, inf.

Initiales J. C.

Programme/ Service Unité 3

© OIIQ

PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI) Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

151

Extrait de la collecte de données Nom

Prénom

Boivin

Laura

No dossier

F

0146278

Statut de l’usager

COLLECTE DES DONNÉES

Veuve

Virginia Henderson (14) Date de naissance

No d’ass.-maladie

1928-04-12

BOIL28541224

Installation

Unité de services

Médecin traitant Dr Viau

3

Section 3

Sexe

Chambre-lit 312

Endroit du repas X Salle à manger de l’unité

Chambre Repas #1

Salle à manger Repas #2

Dentition

Naturelle X Prothèse complète Ass. pour boire et manger Seul(e)

X Prothèse supérieure

Prothèse inférieure

Aucune X Aide partielle (préciser)

Aide complète

Ouvrir les contenants

Installation au lit-repas

Sans aide Problèmes Risque de suffocation Problème de déglutition Sensation de lourdeur Diarrhée Œdème membres inf. Obésité Collation X Aucune restriction Servir lait protéiné Servir purée Préférence

Avec aide une personne Perte d’appétit Digestion lente Nausées Constipation X Perte de poids Ingestion d’aliments défendus Aliment(s) non permis (préciser) S’étouffe facilement Servir compote laxative

Avec aide deux personnes Problème de mastication X Brûlures d’estomac Vomissements Déshydratation Gain de poids important X Reflux gastrique

Aversion (préciser) Épaississeur de liquide

Restrictions, aversions Taille (en mètre) X 1,68 m

Poids (fréquence) X 55 kg

Médication usuelle X Pantoprazole 40 mg die

Sources d’influence Consommation d’alcool X Peu

Sévère Dosage Excreta

152

CHAPITRE 4

Modérée

Fréquente

Ing. et exc.

Ingesta

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Extrait de la collecte de données (suite) Nom

Prénom

Boivin

Laura

Sexe

No dossier

F

0146278

Statut de l’usager

COLLECTE DES DONNÉES

Veuve

Virginia Henderson (14) N d’ass.-maladie

1928-04-12

BOIL28541224

Installation

Unité de services

Médecin traitant Dr Viau

3

Chambre-lit 312

Section 3

Date de naissance

o

RESPIRER Fréquence

12-15/min. 24-27/min. 36-39/min. Exercices respiratoires Seul(e) Problème(s) Bradypnée Dyspnée au repos Sifflements X Toux sèche Cyanose légère des téguments Usage du tabac Seul(e) Sans surveillance avec tablier Moyens d’aide Oxygène Humidificateur Trachéotomie T.A.+ pouls (fréquence)

X 20-23/min.

16-19/min. 28-31/min. 40+/min.

32-35/min.

Avec stimulation

Avec aide

Tachypnée Respiration superficielle Tirage Toux grasse Cyanose imp. des téguments

Dyspnée à l’effort Battement des ailes du nez Toux inefficace Expectorations

Surveillance à distance Sans surveillance sans tablier

Surveillance immédiate

Concentrateur d’oxygène Aspiration des sécrétions

Saturomètre Inhalothérapie

138/88 Pls : 82

Sources d’influence Médication usuelle Aucune

BOIRE ET MANGER Diète

Normale X Diabétique Hyperrésiduelle X Sans irritants gastriques Riche en fer Appétit Moyen Grand Consistance X Normale Purée

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Régime léger Contrôlée en calories Hyperprotéinée Résidu minimum Diète pour gaïac Léger

Molle Liquide

Sans salière Hypograisseuse Supplément Protéine Restreinte fibres et résidus

X Diminué

Hachée

Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

153

Extrait de la collecte de données (suite) Nom

Prénom

Boivin

Laura

No dossier

F

0146278

Statut de l’usager

COLLECTE DES DONNÉES Virginia Henderson (14)

Veuve

Date de naissance

N d’ass.-maladie o

1928-04-12

BOIL28541224

Installation

Unité de services 3

Section 3

Sexe

Médecin traitant Dr Viau

Chambre-lit 312

Allergies

Arachides, noix Fruits de mer Protéines bovines

Œufs Chocolat

Tomates Glutamate monosodique

X Aucune

ÉLIMINER Élimination urinaire

Polyurie Difficulté à initier miction Incontinence nocturne Stomie Rétention urinaire Nbre de mictions/jr X 4-5

Jet urinaire faible Incontinence totale Oligurie Anurie

Dim. sensation vessie pleine Incontinence occasionnelle Nycturie Dysurie Urine concentrée

Sac de drainage urinaire

Sac de urétérostomie

X Continence

Élimination intestinale

Diarrhée Incontinence totale Distension abdominale Hémorroïdes Fréq. d’élimination intest. X 3 jours

X Constipation

Incontinence occasionnelle Douleur abdominale Selles dures et sèches

Continence Stomie Douleur à la défécation

Sac de colostomie

Moyens d’aide

Sac de colostomie Piqué d’incontinence Chaise d’aisance Coussinet+ filet (spéc. couleur) Condom urinaire Sources d’influence

Pull-ups (P-M-G) Urinal Culotte d’incontinence (P-M-G) Coussinet autocollant Cathétérisme (spécifier #)

X Pas de culotte d’incontinence

Bassin de lit Culotte extra-absorbante (P-M-G) Coussinet profilé Sonde vésicale (spécifier #)

Médication usuelle X Docusate de calcium die

Rééducation

Intestinale

Urinaire

Assistance toilette

Seul(e) Avec aide trois personnes Assistance chaise aisance Seul(e) Avec aide trois personnes

154

CHAPITRE 4

X Avec aide une personne

Lève-personne X Avec aide une personne

Lève-personne

Avec aide deux personnes Barre d’appui au mur Avec aide deux personnes Barre d’appui au mur

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Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Soins inf. :

Date : Inf. aux. : RCR :

Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

M

Source : Centre de formation professionnelle Vision 20 20, Commission scolaire des Bois-Francs.

Rapport reçu :

Observations :

Examens diagnostiques :

Plan thérapeutique infirmier (PTI) :

Soluté :

Heure + Méd. + Classe

Stagiaire : Inf. : Allergie(s) :

Feuille de route

S

Nom :

P.A. :

Heure :

P:

P: R:

R: T:

T: Sat. :

Sat. :

Section 3

Rapport à transmettre (manifestations à surveiller) :

Traitements :

Élimination :

Mobilisation :

Habillement :

Hygiène :

Alimentation :

P.A. :

Heure :

Antécédents méd. et chir. : MD :

Ch. : Dx :

À l’aide des renseignements contenus dans ces instruments, remplissez la feuille de route ci-dessous.

155

Synthèse L’infirmière auxiliaire et la démarche de soins Ce schéma illustre les principaux éléments décrits dans ce chapitre. Il offre une vue d’ensemble des notions présentées.

Synthèse

Constats de l’évaluation (problèmes prioritaires) Suivi clinique (directives infirmières)

Problèmes du client Objectifs de soins Interventions Résultats

comprend

PTI

détermine

PSTI

comprend

PSTI

également utilisée pour

Démarche de soins

infirmière auxiliaire

contribue à toutes les étapes

permet de déterminer

Niveau de soins

comprend

est

Équipe interdisciplinaire Objectifs communs Action concertée

Processus de résolution de problèmes

soit 5 étapes 1. Soins curatifs de niveau maximal 2. Soins curatifs de niveau intermédiaire 3. Soins de confort (ou palliatifs)

Collecte de données

Analyse et interprétation des données

Planification des interventions

Exécution des interventions

Évaluation des résultats

comprend

permet

comprend

est

porte sur

Évaluation initiale Évaluation en cours d’évolution

Détermination des problèmes du client Choix des interventions

Objectifs de soins Interventions

Étape active

Atteinte des objectifs Pertinence des interventions Ensemble du processus

Pertinent Concis Précis

permet Collecte de nouvelles données

doit être sert aussi

156

CHAPITRE 4

Rapport interservices

sert aussi

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Situation clinique

Depuis son admission au centre d’hébergement, madame Boivin continue d’oublier les consignes concernant l’utilisation de son déambulateur. Elle connaît des épisodes répétés d’incontinence urinaire nocturne. Madame Boivin a déjà tenu des propos incohérents. Cependant, lorsque vous l’emmenez à la baignoire, ce matin, elle vous dit : « Je dois prendre l’avion pour aller à l’épicerie. Les éléphants ont mis mes vêtements. Je vais faire cuire mes souliers dans le congélateur. » Plus la journée avance, moins ses paroles sont sensées. Depuis qu’elle est tombée en se rendant seule aux toilettes, elle marche en boitant. D’ailleurs, elle doit toujours être accompagnée de deux intervenants dans ses déplacements, même si elle est parfois réticente à accepter l’aide qu’on lui offre.

1

Parmi les informations suivantes, encerclez celle que vous jugez la plus pertinente à transmettre à l’infirmière et à inscrire dans votre rapport interservices. Ne choisissez qu’une seule réponse parmi celles proposées. Justifiez votre réponse. a) La réticence à accepter l’aide proposée pour ses déplacements. b) Le fait qu’elle marche encore en boitant. c) Les propos de plus en plus incohérents. d) L’oubli des consignes concernant l’utilisation du déambulateur. Justification :

2

L’infirmière a ajouté au PTI de madame Boivin le problème prioritaire suivant. CONSTATS DE L’ÉVALUATION Date

Heure

No

2014-05-26

1 0:30

4

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

État confusionnel exacerbé

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Initiales

Professionnels/ Services concernés

A. M.

Source : OIIQ (2006). L’intégration du plan thérapeutique infirmier à la pratique clinique : application de la loi 90.

L’infirmière a aussi ajouté la directive suivante en lien avec le nouveau problème prioritaire. SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2014-05-26

10:30

4

Directive infirmière Utiliser des stratégies de diversion au moment des soins (Dir. p. trav. PAB).

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

A. M.

Source : OIIQ (2006). L’intégration du plan thérapeutique infirmier à la pratique clinique : application de la loi 90.

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Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la démarche de soins

157

Situation clinique

Madame Boivin, 86 ans (suite)

Comment devriez- vous appliquer la directive infirmière ? Encerclez votre réponse et justifiez votre choix. a) En réorientant la cliente dans ses propos. b) En lui rappelant que ses propos n’ont pas de sens.

Situation clinique

c) En attirant son attention sur des choses concrètes. d) En prenant le temps d’écouter ce qu’elle essaie de dire. Justification :

Notes personnelles

158

CHAPITRE 4

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Annexe 1 Le génogramme

Annexe 1

Le génogramme est un instrument construit par l’infirmière à l’aide des informations recueillies au moment de la collecte de données initiale. Cet instrument est utilisé dans les milieux qui appliquent le modèle McGill. Il s’agit d’une représentation visuelle de la structure familiale du client/famille sous la forme d’un arbre généalogique sur trois générations. Le génogramme décrit la composition de la famille, mais peut également fournir de l’information sur les liens entre les membres de la famille ainsi que sur la santé, la profession, la religion, l’origine ethnique, etc. Le génogramme se construit à l’aide de symboles, comme le montre la figure 1. FIGURE 1

Le génogramme

1997 INFARCTUS

1998 ACCIDENT

PIERRE 40 ANS

1994 CANCER

68 ANS

M

MARIE 37 ANS

JUMELLES

ADOPTION 1994

1995

1995

Légende des symboles

® HOMME

MARIAGE (M) ® ° UNION DE FAIT (UF)

° FEMME

SÉPARATION (S) ® ° DIVORCE (D)

AVORTEMENT

® ° DÉCÈS

® ° CAS DISCUTÉ Source : Danièle Paquette-Desjardins et Johanne Sauvé. Modèle conceptuel et démarche clinique, Outils de soutien aux prises de décision, Montréal, Beauchemin, 2008, 208 p.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

ANNEXE 1

159

Annexe 2 L’écocarte

Annexe 2 1

L’écocarte est un instrument construit par l’infirmière à l’aide des informations recueillies au moment de la collecte de données initiale. Cet instrument est utilisé dans les milieux qui appliquent le modèle McGill. Il s’agit d’une représentation visuelle qui montre le client et sa famille dans leur environnement en spécifiant les ressources dont ils disposent. L’écocarte indique aussi la nature des liens qui unissent le client et sa famille à chacune de ces ressources. L’écocarte se construit à l’aide de symboles, comme le montre la figure 2. FIGURE 2

L’écocarte

SITUATION ÉCONOMIQUE INFO DIVERS

FAMILLE ÉLARGIE

LOISIRS AMIS

TRAVAIL

ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ

ÉCOLE

Légende des symboles

FORT

TENSION, STRESS, DIFFICULTÉ

MODÉRÉ

PERCEPTION DE LA TENSION OU DE LA BONNE RELATION PAR LES PARTIES

FAIBLE TRÈS FAIBLE

Source : Danièle Paquette-Desjardins et Johanne Sauvé. Modèle conceptuel et démarche clinique, Outils de soutien aux prises de décision, Montréal, Beauchemin, 2008, 208 p.

160

ANNEXE 2

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Tube de drainage

Stomie

ANNEXE 3

Autres

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec, 2013.

Mode de transport

Prothèses/orthèses

Autres

Autres

Lésions de pression Chute/blessure Infections

RISQUES

Révisé le :

Autres

Année

Aides mécaniques

Moyens spécifiques pour communiquer Ex. actifs/passifs

Douleur

Autres

Moniteur

Orthèse oculaire

Orthèse auditive

COMMUNICATION PERCEPTION

Mesures particulières

SOMMEIL/DÉTENTE

Stimulation

-B-

Réf.

Orientation à la réalité

1er lever

Asseoir au fauteuil

Mobilisation au lit/ Positionnement

Restrictions

MOBILISATION

Autres

Faire marcher

Tube/sonde

Gavage

-B-

Autres

Lit thérapeutique

Débridement

Pansement

Soins des pieds

PEAU/PHANÈRES

No de dossier

Perfusion

Excreta

Ingesta

ALIMENTATION

Hydratation

Diète

Autres

-B-

Réf.

Glycémie cap.

Pesée

S.N.

T.P.R.

T.A.

Ch. d’aisance

Bassin

Urinal

Toilette

Élimination

Alimentation

Soins/constipation

Soins trachéo

Sonde urinaire

Culotte

ÉLIMINATION

Condom

Réf.

-B-

Aspiration des sécrétions

RESPIRATION

Réf.

PARTICULARITÉS

Exercice resp.

O2

Autres

Services paramédicaux

Isolement/précautions

Allergie

Réanimation

Soins/incontinence

Spécification

Au coucher

MONITORAGE

Aide compl.

À la marche

Au lever

Au lit

Mobilité

Habillement

Ongles

Orthèses/ prothèse

Bouche/dents

Barbe

DLMMJVS

Cheveux

DLMMJVS

Baignoire

Douche

Lavabo

Bain au lit

Hygiène

Aide part.

AUTONOMIE FONCTIONNELLE

Mois

-B-

Réf.

-B-

Réf.

Initiales :

Annexe 3 1

Jour

Autres

Habitudes de vie

Soins et traitement

Problème de santé

ENSEIGNEMENT USAGER/FAMILLE

Autres

Loisirs

Sorties

Participation famille

PSYCHO/SOCIAL

Date d’admission

-B-

Réf.

-B-

Réf.

Chambre : ______________

Client : _________________

Annexe 3

Un modèle de formulaire de cardex

161

162

ANNEXE 3

M

DATE

J

DATE M J

No

No

OBJECTIFS

DIAGNOSTICS INFIRMIERS/PROBLÈMES

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec, 2013.

A

A

INTERVENTIONS

A

M

J

CESSÉES LE

OUI ( ✓) A M J

A

M

NON (–)

OBJECTIFS ATTEINTS

Chambre : ______________

Client : _________________

Annexe 3 1

J

Un modèle de plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI)

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Soins inf. :

Date : Inf. aux. : RCR :

ANNEXE 4

M

Source : Centre de formation professionnelle Vision 20 20, Commission scolaire des Bois-Francs.

Rapport reçu :

Observations :

Examens diagnostiques :

Plan thérapeutique infirmier (PTI) :

Soluté :

Heure + Méd. + Classe

Stagiaire : Inf. : Allergie(s) :

S

Nom :

P.A. :

Heure :

P:

P: R:

R: T:

T: Sat. :

Sat. :

Annexe 4 1

Rapport à transmettre (manifestations à surveiller) :

Traitements :

Élimination :

Mobilisation :

Habillement :

Hygiène :

Alimentation :

P.A. :

Heure :

Antécédents méd. et chir. : MD :

Ch. : Dx :

Annexe 4

Un modèle de feuille de route

163

Glossaire-index

Glossaire-index

• Les mots en gras sont les termes que les élèves devraient connaître après l’étude de chaque section du guide d’apprentissage. • Les numéros en gras réfèrent aux pages où le terme est le plus détaillé.

Bien-être : État subjectif dont jouit une personne qui est en mesure de combler ses besoins tout en retirant une satisfaction de la vie. 14

C A

Actions de surveillance : Ensemble d’actions (par exemple l’observation, la prise de signes vitaux ou la surveillance d’apparitions de manifestations cliniques inhabituelles) visant à déceler un problème ou à vérifier un changement dans l’état de santé d’une personne. 85, 87-92, 99 Approche globale : Approche selon laquelle les dimensions de la personne, son environnement (réseau d’aide et réseau social) et le système de santé sont considérés comme faisant partie intégrante de cette personne et de sa santé. 9, 33 holistique : Approche selon laquelle la personne est considérée dans son entièreté, en tenant compte de l’interrelation de toutes ses dimensions. 8-9, 33, 71 humaniste : Approche selon laquelle les valeurs humaines de la personne sont considérées au premier plan. La personne est vue de façon optimiste : motivée, autodéterminée, capable de s’autoévaluer et de s’adapter aux changements. 9, 33 Attitudes privilégiées par la profession, 41-46, 62 B

Besoin fondamental : Tout ce qui est essentiel à l’être humain pour se maintenir en vie et assurer son bien-être. 70, 98 hiérarchie des besoins selon Maslow, 71-72, 98 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson, 59, 73-80, 98

164

GLOSSAIRE-INDEX

Cardex : Classeur portatif composé de formulaires qui contiennent des renseignements cliniques sur un groupe de clients. Dans l’usage, le cardex désigne aussi la première partie d’un formulaire basé sur les besoins fondamentaux et qui indique les soins infirmiers généraux et les traitements prescrits au client. 122, 143, 161

Dimensions de la personne : Tous les aspects qui définissent une personne et qui permettent de la concevoir comme un tout. Les cinq dimensions de la personne sont les dimensions biologique, intellectuelle, émotive, sociale et spirituelle. 6-7, 33, 73-80 Données analyse des : Validation des données recueillies, regroupement de ces données en un ensemble de manifestations cliniques, comparaison des données avec ce qui est normal et mise en relation des données entre elles. Ensemble, l’analyse et l’interprétation des données sont une étape de la démarche de soins. 113114, 126, 156

Champ d’intervention de la santé : Secteur d’activités lié à la santé qui comprend plusieurs programmes à l’intention de populations cibles. Les quatre champs d’intervention de la santé au Québec sont la promotion de la santé, la prévention de la maladie, le maintien de la santé et la réadaptation. 29-31, 35

collecte de : Recherche de renseignements pertinents sur une personne qui tient compte de chacune de ses dimensions. 108-112, 146, 156 méthodes de, 110-111

Changements démographiques, 50

interprétation des : Action de trouver une signification pertinente aux données obtenues et de déterminer les problèmes à traiter en priorité. Ensemble, l’analyse et l’interprétation des données sont une étape de la démarche de soins. 113114, 126, 156

Continuum santé-maladie : Modèle illustrant que la santé est un processus dynamique qui varie constamment. 12-13, 14-19, 34 Cycle de vie : Succession d’étapes dans le développement d’une personne : la naissance, l’enfance, l’adolescence, la maturité, la vieillesse et la mort. 70

objectives : Données obtenues par l’observation ou par des instruments de mesure. 111 sources des, 109

D

subjectives : Données fournies par le client ou ses proches qui portent sur la perception qu’il a de son état de santé, sur ses sensations physiques et sur ses émotions. 111

Démarche de soins : Méthode qui permet d’analyser et de résoudre les problèmes infirmiers observés chez un client. 107117, 156 Déterminant de la santé : Facteur personnel, social, économique ou environnemental qui a une incidence sur la santé d’une personne ou d’une population. 23-24, 34

E

Écocarte, 108, 160

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des résultats : Étape de la démarche de soins qui permet de vérifier si les objectifs établis ont été atteints et de modifier au besoin certaines interventions dans le but de répondre aux besoins changeants du client. 117, 129, 132, 156 en cours d’évolution : Collecte de données effectuée au cours d’un épisode de soins qui a pour but de déterminer si la situation est totalement ou partiellement réglée, s’il elle s’est aggravée, si elle a changé ou si de nouveaux problèmes sont apparus. 108-109 initiale : Collecte de données généralement effectuée à l’admission qui a pour but de dresser un profil du client afin de mieux le connaître et de déceler des problèmes, le cas échéant. 108 Exécution des interventions : Étape de la démarche de soins où les interventions choisies sont appliquées par l’équipe soignante. 116, 156

H

Habitude de vie : Façon d’agir et d’être répétitive, habituelle. 14-15-17, 19 Humanisation : Attitude empreinte de chaleur humaine et centrée sur l’autre. 40 des soins, 40-41, 62

I

Indicateurs de la compétence, 42, 50, 109

M

Manifestations cliniques : Ensemble des signes et symptômes associés à une altération du corps humain. 85-93, 108, 112-113 Modèle conceptuel : Cadre de référence servant de base aux activités propres des infirmières et des infirmières auxiliaires. 56-61, 63, 107

F

modèle McGill (Moyra Allen), 57-58, 63, 108, 159, 160

Facteur de risque : Déterminant de la santé qui présente un danger potentiel pour la santé. 25 externe : Caractéristiques provenant d’une source extérieure à la personne, mais qui la touchent directement. Les facteurs externes sont associés à la dimension sociale de la personne. 17-18-19 interne : Caractéristiques liées à la personne elle-même et à ses dimensions biologique, intellectuelle, émotive et spirituelle. 17-18-19 Feuille de route : Outil de planification de la journée de travail de l’infirmière auxiliaire. La feuille de route comprend les soins généraux et les traitements infirmiers et médicaux que le client doit recevoir. 146-147, 163

modèle de Virginia Henderson, 59-61, 63, 73, 83, 108

Plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI) : Document écrit ou informatisé qui oriente et décrit les soins infirmiers du client et documente ses besoins en matière de santé. Le PSTI comprend les problèmes déterminés chez le client, les objectifs de soins et les interventions. 116117, 121-124, 143, 146-147, 156, 162 Plan d’intervention interdisciplinaire (PII) : Plan de soins élaboré par l’équipe interdisciplinaire qui vise à satisfaire les besoins de soins et d’assistance qui nécessitent des services spécialisés en plus des services infirmiers. 132-133, 156 Planification des interventions : Étape de la démarche de soins dans laquelle l’infirmière classe les problèmes par priorité, détermine les objectifs de soins, choisit les interventions à exécuter et élabore les supports à la démarche de soins. 114-117, 121, 156 Plan thérapeutique infirmier (PTI) : Document qui regroupe les décisions de l’infirmière liées au suivi clinique du client. Le PTI est un formulaire obligatoire et normalisé. Il comprend les constats de l’évaluation (soit les problèmes ou besoins prioritaires) ainsi que le suivi clinique (soit les directives infirmières associées aux problèmes). 116-117, 121, 124-127, 129-130, 146-147, 156

N

Populations vulnérables, 52

Niveau de soins : Échelle d’évaluation qui permet de déterminer l’intensité et la nature des interventions médicales qui peuvent être pratiquées en tenant compte de l’état de santé du client, de ses objectifs de soins et de ses valeurs. 142-143, 156

Prévention (niveaux de), 31

O

Q

Objectif de soins : But qui vise à résoudre un problème déterminé avec un client. 114-118, 121, 129, 142, 156

Qualité de vie : Tout ce qui permet à une personne de mener une vie qui lui satisfait. 14, 16-17, 19

Principes éthiques, 51, 142-143 Progrès technologiques, 51 Pyramide des besoins de Maslow, 71-72, 98

Question

G

P

fermée, 110

Génogramme, 108, 159

Participation de la personne, 51

ouverte, 110

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GLOSSAIRE-INDEX

165

Glossaire-index

Évaluation

R

Glossaire-index

Rapport interservices : Transmission, oralement ou par écrit, de renseignements sur le client à l’équipe qui prend la relève à la fin d’un quart de travail. 134-137, 146, 156

S

Santé : Bien qu’il n’existe pas de définition universelle de la santé, celle-ci peut être décrite comme un état de bien-être dans lequel la personne peut agir et assumer ses rôles d’une manière qu’elle juge acceptable pour elle-même. 4-5, 33 Savoir : Acquisition de connaissances par l’étude. Il fait aussi référence au développement et à l’utilisation de ces connaissances. 48-49, 62 Savoir-agir : Démonstration de la compétence de l’infirmière auxiliaire. Le savoir-agir intègre le savoir, le savoir-être et le savoir-faire. 49, 62 Savoir-être : Capacité de s’approprier et de respecter les valeurs privilégiées par la profession d’infirmière auxiliaire. 43, 49, 62

166

GLOSSAIRE-INDEX

Savoir-faire : Compétences pratiques qui s’obtiennent grâce à la connaissance et à l’expérience. 49, 62

besoins fondamentaux et application des, 86-93

Secteur de la santé : Domaine lié à la santé de la population qui regroupe les problèmes prioritaires ciblés par le MSSS. Les cinq secteurs de la santé sont l’adaptation sociale, la santé physique, la santé publique, la santé mentale et l’intégration sociale. 28-29, 35

spécifiques : Ensemble des soins qui ont pour but d’aider la personne soignée relativement à une altération dont elle est atteinte. Les soins spécifiques sont liés aux activités professionnelles de l’infirmière auxiliaire. 84, 87-92, 99

Soins : Interventions faites par l’infirmière auxiliaire afin de maintenir ou d’améliorer l’état de santé d’une personne. Les soins sont aussi des attentions apportées à une personne. 7-9, 19, 40-41, 50-52 d’assistance : Ensemble des soins qui aident la personne soignée à combler ses 14 besoins fondamentaux. Ces soins font partie de la fonction autonome de l’infirmière auxiliaire. 83-84, 87-92, 99 de santé primaires, 25-26 humanisation des, 40-41, 62 infirmiers : Ensemble des soins qui visent le retour à l’indépendance et à l’autonomie de la personne dans la satisfaction de ses besoins. Les soins infirmiers comprennent les soins d’assistance, les soins spécifiques et les actions de surveillance. 58, 60, 83, 99

Sources de difficultés : Facteurs qui empêchent la personne de satisfaire ses besoins. Ces sources de difficultés peuvent être la maladie, des problèmes physiques, sociaux, ou encore des problèmes d’ordre psychologique ou intellectuel. 83, 87-92 Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF) : Document qui permet de recueillir rapidement de l’information sur une personne en perte d’autonomie. 109, 145-146

V

Valeurs privilégiées par la profession, 41-46, 62

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Médiagraphie BÉLAND, Guy et Rénald BERGERON. « Les niveaux de soins et l’ordonnance de ne pas réanimer », Le Médecin du Québec, vol. 37, no 4, avril 2002, p. 105-111. BRASSARD, Yvon. Apprendre à rédiger des notes d’évolution au dossier, vol. 1, Longueuil, Loze-Dion éditeur, 2013, 214 p. CHALIFOUR, Jacques. La relation d’aide en soins infirmiers – Une perspective holistique-humaniste, Boucherville, Gaëtan Morin Éditeur, 1989, 296 p. DALLAIRE, Clémence. Le savoir infirmier – Au cœur de la discipline et de la profession, Montréal, Chenelière Éducation, 2008, 488 p. DELCHAMBRE, Nadine, Marie-Rose LEFEVRE, Anne LIGOT, Nicole MAINJOT et Micheline MATHIEU. Guide d’observation des 14 besoins de l’être humain, 3e édition, Bruxelles, De Boeck, 2010, 71 p. GASSE, Jeanne-Marie et Louise GUAY. Des modèles conceptuels en soins infirmiers, 2e édition, Cap-Rouge, Les Presses Inter Universitaires, 1997, 185 p. GRONDIN, Louise, Rita J. LUSSIER, Margot PHANEUF et Lise RIOPELLE. Planification des soins infirmiers : Modèle d’intervention autonome. Les Éditions de la Chenelière, 1990, 334 p. KOZIER, Barbara, Glenora ERB, Audrey BERMAN et Shirlee SNYDER. Soins infirmiers – Théorie et pratique, St-Laurent, ERPI, 2005, 776 p. LEVASSEUR, Diane et Georges LEDOUX. Les activités professionnelles de l’infirmière auxiliaire, Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec, 2011, 38 p.

VIENNEAU, Raymond. Apprentissage et enseignement – Théories et pratiques, Montréal, Chenelière Éducation, 2005, 340 p.

Principaux sites Internet consultés AGENCE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DE LA CAPITALE-NATIONALE. Cadre de référence sur la détermination de l’intensité des soins – Un processus de communication, une décision partagée, Québec, 2012, collections.banq.qc.ca/ark : /52327/bs2222406 AGE VILLAGE PRO, LA RÉFÉRENCE EN GÉRONTOLOGIE. Le SMAF : en parler, le pratiquer, France, 2000-2013, www.agevillagepro. com/actualite-2584-1-Systeme-de-Mesure-de-l-AutonomieFonctionnelle---SMAF-®.html ASSOCIATION DE L’ACIDOSE LACTIQUE DU SAGUENAY – LACSAINT-JEAN. Québec, 2001, www.aal.qc.ca/index.php?id=1 BOUDREAULT, Henri, Ph.D. « La représentation de la compétence professionnelle, 2000-2007 », Centre de recherche appliquée en instrumentation de l’enseignement (CRAIE), Québec, www.craie.com CENTRE DE SANTÉ ET DE SERVICES SOCIAUX DE LA VIEILLECAPITALE. Québec, 2014, csssvc.qc.ca CESS. Guide d’utilisation, Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle, Sherbrooke, 2004, www.awiph.be/pdf/AWIPH/ projets_nationaux/logement/Outils/SMAF_grille_d_utilisation_ papier.pdf

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CESS. La grille d’évaluation SMAF. Sherbrooke, 2006-2009, www. expertise-sante.com/grille-evaluation.htm

MORNEAU, Caroline. « Ce n’est pas la maladie qu’on combat, c’est l’attitude négative », Le Trait d’Union, 5 avril 2013.

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PEPIN, Jacinthe, Suzanne KÉROUAC et Francine DUCHARME. La pensée infirmière, 3e édition, Montréal, Chenelière Éducation, 2010, 256 p. POTTER, Patricia Ann et Anne GRIFFIN PERRY. Soins infirmiers, 2e édition, Laval, Beauchemin, 2005, 1 224 pages. POTTER, Patricia Ann et Anne GRIFFIN PERRY. Soins infirmiers – Fondements généraux, Tomes 1 et 2, Montréal, Chenelière Éducation, 2010, 1 229 p. RIOPEL, Lise, Louise GRONDIN et Margot PHANEUF. Répertoire des diagnostics infirmiers selon le modèle conceptuel de Virginia Henderson, Montréal, McGraw-Hill, 1984, 104 p. RIOPEL, Lise, Louise GRONDIN et Margot PHANEUF. Soins infirmiers : Un modèle centré sur les besoins de la personne, Montréal, McGraw-Hill, 1984, 354 p. SMELTZER, Suzanne C. et Brenda G. BARE. Médecine et chirurgie – Généralités, Saint-Laurent, ERPI, 2006, 656 p. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

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167

Médiagraphie

Principaux livres et revues consultés

Médiagraphie

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168

MÉDIAGRAPHIE

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Sources h : haut

b : bas

Entrée en matière p. X : Lisa S./Shutterstock.com

Chapitre 1 p. 1 : (infirmière) Nyul/Dreamstime.com ; (toutes les autres photos) Kurhan/Dreamstime.com • p. 2 : Tatyana Gladskikh/ Dreamstime.com • p. 3 : Steve Debenport Imagery/ iStockphoto • p. 4 h : GlobalStock/iStockphoto • p. 4 c : Can Stock Photo Inc./Speedfighter • p. 4 b : Can Stock Photo Inc./darrenwh • p. 5 : Can Stock Photo Inc./Speedfighter • p. 6 h : monkeybusinessimages/iStockphoto • p. 6 c : skynesher/iStockphoto • p. 6 b : drbimages/iStockphoto • p. 7 h : IPGGutenbergUKLtd/iStockphoto • p. 7 c : Yuri_Arcurs/iStockphoto • p. 7 b : monkeybusinessimages • p. 8 h : Hongqi Zhang (aka Michael Zhang)/Dreamstime. com • p. 8 (couple) Yuri/iStockphoto ; (salade) donstock/ iStockphoto ; (nouveau-né) Courtney Keating/iStockphoto ; (sommeil) gpointstudio/iStockphoto ; (infirmière et cliente) Hongqi Zhang (aka Michael Zhang)/Dreamstime.com • p. 10 h : Savannah1969/Dreamstime.com • p. 10 b : Tatyana Gladskikh/Dreamstime.com • p. 11 : Elena Elisseeva/Dreamstime.com • p. 13 : Lougassi Gilles/ Dreamstime.com • p. 15 : Nyul/Dreamstime.com • p. 16 b : Lougassi Gilles/Dreamstime.com • p. 18 h : Ilike/ Shutterstock.com • p. 18 b : Tan Wei Ming/Dreamstime. com • p. 20 : Sergey Furtaev/Shutterstock.com • p. 21 h : Darkkong/Dreamstime.com • p. 22 : Maartje van Caspel/ iStockphoto • p. 23 : Kzenon/Shutterstock.com • p. 26 : michaeljung/Shutterstock.com • p. 28 h : Photobunnyuk/ Dreamstime.com • p. 28 b : Ioannis Ioannou/Shutterstock. com • p. 29 h : Terry J Alcorn/iStockphoto • p. 29 c : John Gomez/Shutterstock.com • p. 29 b : Kali Nine LLC /iStockphoto • p. 30 (enfants gymnase) : alexkatkov/ Shutterstock.com ; (carries) : Ia64/Dreamstime.com ; (mammographie) : Monkey Business Images/Shutterstock. com ; (réadaptation) : Robert Kneschke/Shutterstock.com • p. 36 : Tatyana Gladskikh/Dreamstime.com

Chapitre 2 p. 37 h : Ocskay Bence/Dreamstime.com • p. 37 b : monkeybusinessimages/iStockphoto • p. 38 : Susanne Neal/ Dreamstime.com • p. 39 : Ashwin Kharidehal Abhirama/ Dreamstime.com • p. 40 h : Monkey Business Images/ Dreamstime.com • p. 40 b : Robert Kneschke/Shutterstock. com • p. 41 : vgajic/iStockphoto • p. 42 : auremar/ Shutterstock.com • p. 43 : Monkey Business Images / Dreamstime.com • p. 44 h : Monkey Business Images/ Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

c : centre

g : gauche

d : droite

Dreamstime.com • p. 44 bg : Sean_Warren/iStockphoto • p. 44 bd : JLBarranco/iStockphoto • p. 45 h : kupicoo/ iStockphoto • p. 45 b : Tyler Olson/Dreamstime.com • p. 46 h : Squaredpixels/iStockphoto • p. 46 b : Goodluz/ Shutterstock.com • p. 47 : Monkey Business Images/ Shutterstock.com • p. 47 c : eurobanks/Shutterstock.com • p. 47 b : Nadino/Shutterstock.com • p. 49 h : Ginasanders/ Dreamstime.com • p. 49 b : Wavebreakmedia Ltd/ Dreamstime.com • p. 50 : Dundanim/Shutterstock.com • p. 51 : Wilfried Besler/iStockphoto • p. 53 : Goodluz / Shutterstock.com • p. 55 g : monkeybusinessimages/ iStockphoto • p. 55 c : wavebreakmedia /Shutterstock.com • p. 55 d : monkeybusinessimages/iStockphoto • p. 55 b : nano/iStockphoto • p. 57 : Courtesy of Ingram School of Nursing, McGill University • p. 58 : monkeybusinessimages/ iStockphoto • p. 59 : Papers of Ambrose Bierce/Mss 59921, Clifton Waller Barrett Library of American Literature, Special Collections, University of Virginia Library • p. 61 : monkeybusinessimages/iStockphoto • p. 63 h : Courtesy of Ingram School of Nursing, McGill University • p. 63 b : Papers of Ambrose Bierce/Mss 59921, Clifton Waller Barrett Library of American Literature, Special Collections, University of Virginia Library • p. 64 : Susanne Neal/Dreamstime.com

Chapitre 3 p. 67 h : Maridav/Shutterstock.com • p. 67 b : asife/ Shutterstock.com • p. 68 : Monkey Business Images/ Dreamstime.com • p. 69 : Gracieuseté de la famille Tremblay-Larouche • p. 73 : Jaroslav Antropov/Dreamstime. com • p. 74 h : Serrnovik/Dreamstime.com • p. 74 b : Tatyana Vychegzhanina/Dreamstime.com • p. 75 h : Dmitriy Shironosov/Dreamstime.com • p. 75 b : Monkey Business Images/Dreamstime.com • p. 76 h : Teraberb/Dreamstime. com • p. 76 b : Cupertino10/Dreamstime.com • p. 77 h : Monkey Business Images/Dreamstime.com • p. 77 b : Skypixel/Dreamstime.com • p. 78 h : Monkey Business Images/Shutterstock.com• p. 78 b : Pathathai Chungyam/ Dreamstime.com • p. 79 h : Goodluz/Shutterstock.com • p. 79 b : Yunuli123/Dreamstime.com • p. 80 : Lisa F. Young/ Dreamstime.com • p. 81 h : PT Images /Shutterstock. com • p. 81 c : tmcphotos/Shutterstock.com • p. 81 b : Hannamariah/Shutterstock.com • p. 82 : Andres Rodriguez/ Dreamstime.com • p. 93 : grafvision /Shutterstock.com • p. 94 : Image Point Fr/Shutterstock.com • p. 95 : ESTUDI M6/ Shutterstock.com • p. 96 : Gladskikh Tatiana/Shutterstock. com • p. 97 : Image Point Fr/Shutterstock.com • p. 100 : Wavebreakmedia Ltd/Dreamstime.com SOURCES

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Sources

Légende

Sources

Chapitre 4 p. 103 : Nyul/Dreamstime.com • p. 104 : Absolut_photos/ Dreamstime.com • p. 106 : wavebreakmedia/Shutterstock. com • p. 107 : michaeljung/Shutterstock.com • p. 109 : monkeybusinessimages/iStockphoto • p. 111 h : Nyul/ Dreamstime.com • p. 111 c : Absolut_photos/Dreamstime. com • p. 111 b : Nyul/Dreamstime.com • p. 112 h : Nyul/Dreamstime.com • p. 112 c : Fotoluminate LLC/ Shutterstock.com • p. 112 b : michaeljung/Shutterstock. com • p. 113 h : Ruslan Huzau/Dreamstime.com • p. 113 b : Absolut_photos/Dreamstime.com • p. 114 : Absolut_photos/ Dreamstime.com • p. 117 : Nyul/Dreamstime.com • p. 118 : Absolut_photos/Dreamstime.com • p. 120 : lightpoet/ Shutterstock.com • p. 122 : Absolut_photos/Dreamstime. com • p. 124 : Nyul/Dreamstime.com • p. 127 : Nyul/ Dreamstime.com • p. 130 : Nyul/Dreamstime.com • p. 131 : Absolut_photos/Dreamstime.com • p. 133 h : Sophie Louise Davis /Shutterstock.com • p. 133 b : danabeth555/ iStockphoto • p. 135 hg : Syldavia/iStockphoto • p. 135 bg : Wavebreakmedia Ltd/Dreamstime.com • p. 135 d : Brankatekic/Dreamstime.com • p. 136 g : Monkey Business Images/Dreamstime.com • p. 136 d : Brankatekic/ Dreamstime.com • p. 137 : Alberto Zornetta/Shutterstock. com • p. 138 h : Blend Images/Shutterstock.com • p. 138 c : Nika Art/Shutterstock.com • p. 138 b : Fotoluminate LLC/ Shutterstock.com • p. 139 : Absolut_photos/Dreamstime. com • p. 141 : Valentin Armianu/Dreamstime.com • p. 147 : Absolut_photos/Dreamstime.com • p. 157 : Absolut_photos/ Dreamstime.com

Illustrations François Escalmel : p. 16 h, 17, 19, 21, 33, 34 Michel Rouleau : p. 71, 98, 110, 116

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SOURCES

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers Compétence 2

Approche globale de la santé

Guide • L’offre numérique de Chenelière Éducation... 173 • Documents relatifs aux milieux de soins........ 175 • Activités supplémentaires .............................. 195 • Évaluation....................................................... 217 • Corrigés.......................................................... 233

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SASI chenelière éducation Compétence 2 • Approche globale de la santé Guide Claude Pelletier © 2014 TC Média Livres Inc. Édition : Geneviève Gagné, Caroline Vial Coordination et révision linguistique : Lucie Michaud Rédaction : Christian Gélinas (activités supplémentaires et évaluation) Correction d’épreuves : Isabelle Canarelli Recherche d’hyperliens (numérique) : Christian Gélinas Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron

Remerciements Pour leur précieux travail de consultation pédagogique, l’Éditeur tient à remercier : Jessie Chagnon, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle des métiers de la santé Rose Madlie Jean Baptiste, enseignante SASI, Collège CDI Hélène Simard, enseignante SASI, École des métiers des Faubourgs-de-Montréal Pour son travail de révision scientifique sur certaines parties de l’ouvrage, réalisé avec rigueur et expertise, l’Éditeur tient à remercier Yvon Brassard, infirmier retraité, M. Éd., D. E. Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte. Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage. La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence.

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• L’offre numérique de Chenelière Éducation

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DOCUMENTS RELATIFS AUX MILIEUX DE SOINS Sommaire Fiches informatives : les 14 besoins fondamentaux ................... 176 Un modèle de plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI)............................................................................ 190 Le plan thérapeutique infirmier (PTI) ........................................... 191 Un modèle de formulaire de cardex ........................................... 192 Le système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF).... 193 Un modèle de feuille de route ..................................................... 194

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• Documents relatifs aux milieux de soins

Le climat (chaleur ou froid) influe sur la fréquence respiratoire. C’est pourquoi le milieu de vie devrait présenter en tout temps un taux d’humidité optimal, être tempéré et être bien ventilé. De plus, un environnement sans pollution favorise la respiration et l’oxygénation.

La pratique du yoga et de la méditation améliore la régulation et la capacité respiratoire.

Dimension sociale

Dimension spirituelle







Douleur Diminution de la mobilité Mauvaise connaissance des techniques de dégagement des voies respiratoires Anxiété Présence de sécrétions Altérations du système respiratoire (ex. : bronchite, pneumonie) Tabagisme

Incapacité à expectorer (cracher) les sécrétions des voies respiratoires Changement dans la respiration Toux inefficace avec ou sans expectorations (crachats) Dyspnée (difficulté respiratoire) ou sensation d’étouffement













Sources de difficultés

Manifestations cliniques



Certaines émotions perturbent la respiration. Par exemple, la colère augmente l’amplitude et la fréquence respiratoires.

Dimension émotive



Avoir des connaissances sur les techniques respiratoires aide à inspirer profondément et efficacement et améliore l’oxygénation.

Dimension intellectuelle















Aider le client à maintenir ses voies respiratoires libres (ex. : en le plaçant dans la position de Fowler (assise), le corps bien aligné). Aérer l’environnement au besoin. Faire tousser et expectorer le client. Lui suggérer de cesser de fumer, le cas échéant. Rassurer le client et le faire verbaliser. Expliquer les techniques respiratoires. Faire diminuer les efforts du client.

Soins d’assistance









Faire pratiquer les techniques respiratoires (spirométrie, respiration profonde). Aspirer les sécrétions au besoin. Administrer un médicament contre la douleur, lorsque prescrit. Ajuster l’oxygène selon l’ordonnance.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

Une respiration normale est silencieuse et procure une oxygénation optimale, qui se manifeste par une bonne coloration de la peau et des téguments (muqueuses, ongles). Un alignement corporel adéquat, en position debout ou assise, permet une expansion thoracique maximale et favorise l’inspiration et l’expiration.

Dimension biologique

Nécessité de maintenir un bon échange gazeux en captant l’oxygène (inspiration) et en rejetant le gaz carbonique (expiration) afin de fournir aux cellules de l’organisme une oxygénation optimale.

DÉFINITION DU BESOIN









Surveiller la coloration de la peau, des muqueuses et des ongles. Surveiller fréquemment le rythme, la fréquence et l’amplitude respiratoires. Surveiller la saturation en oxygène. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin de RESPIRER et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

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La prise de repas en famille dans une ambiance détendue stimule l’appétit et favorise une bonne digestion. Le statut socioéconomique joue également un rôle dans la satisfaction de ce besoin.

Les rites ou les tabous influencent les habitudes alimentaires (jeûne, interdiction de consommer certains aliments, etc.).

Dimension sociale

Dimension spirituelle











Douleur Fortes émotions Stress Goût altéré Altérations du système musculosquelettique (ex. : fracture au bras) Altérations du système digestif (ex. : ulcère d’estomac, anorexie) Effet indésirable de médicaments (ex. : brûlures d’estomac causées par la prise d’AspirineMD)

Difficulté à avaler ou à mastiquer Hoquet ou éructations fréquentes Nausées ou vomissements Incapacité à couper les aliments Perte d’appétit ou refus de boire et manger Déshydratation













Sources de difficultés

Manifestations cliniques



Certaines émotions peuvent influencer l’appétit. Par exemple, l’anxiété peut diminuer l’appétit ou causer une indigestion.

Dimension émotive



Une connaissance des techniques de conservation des aliments peut avoir une incidence sur le choix des aliments.

Dimension intellectuelle













Privilégier les collations nutritives. Assister le client au besoin durant les repas. Proposer au client des aliments qu’il apprécie. L’encourager à verbaliser son stress. Installer le client en position assise pour les repas. Lui expliquer la valeur nutritive des aliments.

Soins d’assistance









S’assurer que le repas servi au client respecte la diète prescrite. Administrer un médicament contre les nausées ou la douleur, lorsque prescrit. Installer un soluté (ex. : en cas de déshydratation) et en calculer le débit. Administrer un gavage.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

Les besoins alimentaires varient en fonction de l’âge et augmentent notamment pendant les périodes de croissance. Ils diffèrent également d’un individu à l’autre. De bons choix alimentaires favorisent la croissance, la santé des tissus et la production d’énergie.

Dimension biologique

Obligation vitale d’ingérer, d’absorber et d’assimiler des boissons et des aliments en quantité suffisante afin d’assurer la croissance, l’entretien des tissus et le maintien de l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme.

DÉFINITION DU BESOIN

• Documents relatifs aux milieux de soins













Surveiller et noter les ingesta (quantité de liquides ingérés). Noter le pourcentage alimentaire (quantité estimée de nourriture et de liquides ingérés) à chaque repas. Surveiller les nausées, les vomissements et les signes de déshydratation (ex. : sensation de soif ou urine foncée). Vérifier que le client respecte sa diète. Surveiller la rougeur au site d’insertion si présence d’un soluté. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin de BOIRE ET MANGER et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

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178

• Documents relatifs aux milieux de soins









Incontinence urinaire ou fécale Constipation ou diarrhée Incapacité à uriner (rétention urinaire) Signes de déshydratation causée par des diarrhées fréquentes Incapacité à se rendre aux toilettes

















Le jeûne pratiqué dans certaines religions perturbe l’élimination.

Dimension spirituelle



La prise de repas à des heures régulières favorise une élimination quotidienne. La salubrité des lieux d’élimination a aussi une influence importante sur la satisfaction de ce besoin.

Dimension sociale

Douleur Diminution de la mobilité Mauvaise connaissance des moyens d’enrayer la diarrhée ou la constipation Insalubrité des lieux d’élimination Diarrhées fréquentes Manque d’intimité Altérations du système digestif (ex. : cancer de l’intestin) ou d’un autre système (ex. : infection urinaire) Perte de contrôle des sphincters

Sources de difficultés

Les émotions peuvent modifier la fréquence d’élimination. Le stress et l’anxiété peuvent provoquer la constipation ou la diarrhée.

Dimension émotive

Manifestations cliniques

Une connaissance des aliments ou des habitudes de vie qui favorisent une bonne élimination, par exemple bien s’hydrater et consommer des aliments riches en fibres, peut aider à satisfaire ce besoin.

Dimension intellectuelle

















Vérifier la salubrité des lieux d’élimination. Respecter l’intimité. Offrir la bassine ou la chaise d’aisance au besoin. Offrir des vêtements faciles à enlever et à enfiler (ex. : en cas de perte de contrôle des sphincters). Respecter l’horaire d’élimination. Faire couler l’eau du robinet pour aider le client à uriner. Augmenter l’hydratation. Expliquer au client l’importance d’uriner dès que l’envie se présente.

Soins d’assistance













Administrer un médicament contre la diarrhée ou la constipation lorsque prescrit ou selon un protocole. Appliquer une crème prescrite s’il y a irritation de la région anale. Effectuer des cultures (selles, urine). Installer un tube rectal (pour aider à évacuer des gaz intestinaux). Faire un cathétérisme vésical ou installer une sonde urinaire. Administrer un diurétique si prescrit.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

L’âge influence la capacité à éliminer. Par exemple, le contrôle des sphincters est impossible chez le nourrisson.

Dimension biologique

Nécessité de rejeter les substances nuisibles et inutiles (déchets) qui résultent du fonctionnement de l’organisme. Les déchets sont éliminés par la sueur, l’urine, les selles et les menstrues (écoulement sanguin qui survient pendant les règles).

DÉFINITION DU BESOIN















Noter les excreta (quantité de liquides excrétés). Noter les caractéristiques des selles et de l’urine (ex. : coloration, odeur, quantité). Surveiller l’état de la peau de la région anale. Vérifier s’il y a douleur à la miction. Surveiller la présence de sang dans l’urine ou dans les selles. Surveiller la présence de glaire (matière visqueuse de couleur blanchâtre) dans les selles. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin d’ÉLIMINER et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

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Diminution ou perte de la force musculaire Diminution de l’amplitude des mouvements Difficulté à se mobiliser Posture inadéquate Rigidité musculaire Paralysie d’un membre Problème d’équilibre ●











Certaines positions de prière et de méditation aident à améliorer la flexibilité et la coordination.

Dimension spirituelle



L’importance accordée à la pratique d’activité physique dans une société influe sur le niveau d’activité de la population. Selon le domaine d’emploi, la sensibilisation et l’éducation quant aux postures adéquates et sécuritaires favorisent la satisfaction de ce besoin.

Dimension sociale

Douleur Amputation Vieillissement Altérations du système musculosquelettique (ex. : paralysie, fracture), du système nerveux (ex. : AVC) ou d’un autre système Mauvaises habitudes de posture Repos au lit

Sources de difficultés

Le niveau d’activité d’une personne dépend de son tempérament.

Dimension émotive

Manifestations cliniques

Une connaissance des bienfaits de l’exercice peut être un incitatif à en faire régulièrement.

Dimension intellectuelle









Changer le client de position toutes les deux heures. Montrer au client des exercices passifs et actifs et l’encourager à les faire. Encourager la personne à utiliser des auxiliaires de marche (ex. : déambulateur, canne). Surélever le membre paralysé.

Soins d’assistance









Soins infirmiers Soins spécifiques Administrer un médicament contre la douleur ou avant la mobilisation douloureuse, lorsque prescrit. Appliquer une compresse chaude ou froide selon la prescription. Installer une orthèse prescrite. Demander au client d’évaluer l’intensité de sa douleur à l’aide d’une échelle d’évaluation de la douleur et la noter au dossier.

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

L’activité physique assouplit les articulations, permet une plus grande aisance de mouvements et favorise le maintien d’une bonne posture. L’âge et les périodes de croissance ont une influence sur ce besoin (les enfants grimpent, sautent, courent tandis que les personnes âgées s’adonnent à des exercices plus modérés).

Dimension biologique

Nécessité de mobiliser toutes les parties du corps, d’accomplir des mouvements coordonnés et de garder un bon alignement corporel afin de maintenir l’intégrité des fonctions de l’organisme.

DÉFINITION DU BESOIN













Surveiller les signes de faiblesse musculaire. Surveiller l’apparition de spasmes musculaires. Surveiller la coloration et la chaleur des membres. Vérifier l’efficacité des médicaments. Vérifier les signes neurovasculaires (coloration, chaleur, mobilité, sensibilité). Surveiller l’état de la peau aux points d’appui, c’est-à-dire aux parties du corps qui sont en contact avec le matelas et qui pourraient présenter des lésions.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin de SE MOUVOIR ET MAINTENIR UNE BONNE POSTURE et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

• Documents relatifs aux milieux de soins

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180

• Documents relatifs aux milieux de soins





Grande fatigue Mauvaise qualité du sommeil Manque d’énergie et de force









Les rituels de prière avant le coucher sont propices au sommeil.

Dimension spirituelle



Les horaires de travail peuvent avoir un effet sur le sommeil et le repos. Par exemple, l’alternance des quarts de travail (de jour, de soir et de nuit) peut nuire à la qualité du sommeil.

Dimension sociale

Douleur Positions inadéquates Environnement inadéquat Prise de stimulant avant le coucher

Sources de difficultés

Les émotions influent sur la satisfaction de ce besoin. L’anxiété peut perturber la durée ou la qualité du sommeil.

Dimension émotive

Manifestations cliniques

Le fait de connaître les techniques de relaxation et de les appliquer favorise le sommeil et le repos.

Dimension intellectuelle





Créer un climat de détente (ex. : lumière tamisée). Suggérer des moyens de détente (ex. : exercices de respiration).

Soins d’assistance ●

Administrer un médicament sédatif (pour favoriser le sommeil) lorsque prescrit.

Soin spécifique

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

Le temps de sommeil varie en fonction de l’âge ; il augmente, par exemple, pendant les périodes de croissance. Le sommeil libère les tensions physiques.

Dimension biologique

Nécessité de prendre suffisamment de sommeil et de repos pour prévenir la fatigue, diminuer les tensions et conserver son énergie. La satisfaction de ce besoin permet au corps d’atteindre son plein rendement.

DÉFINITION DU BESOIN







Surveiller les signes de stress (ex. : irritabilité). Surveiller les signes de fatigue. Noter le nombre d’heures de sommeil quotidiennement.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin de DORMIR ET SE REPOSER et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

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Le climat, les normes sociales, le type d’emploi ou les ressources financières influencent les choix vestimentaires.

Certaines religions attribuent aux vêtements une signification particulière ou une portée symbolique.

Dimension sociale

Dimension spirituelle







Douleur Diminution de la mobilité Dépression Altérations du système musculosquelettique (ex. : fracture) Pauvreté (moyens financiers limités)

Désintéressement de sa tenue vestimentaire Difficulté ou incapacité à se vêtir ou à se dévêtir Malpropreté des vêtements Vêtements inconfortables ou mal adaptés au climat ou à l’activité









Sources de difficultés

Manifestations cliniques



Les choix vestimentaires constituent une façon d’exprimer ses émotions. Le port de vêtements sobres, à l’occasion de funérailles, par exemple, démontre sa tristesse et sa compassion.

Dimension émotive



Le fait de connaître les propriétés de certains tissus permet de choisir des vêtements appropriés à la situation (ex. : porter une tenue adaptée à l’activité physique).

Dimension intellectuelle









Aider la personne à se vêtir et à se dévêtir. Suggérer aux proches d’apporter des vêtements appropriés (ex. : avec velcro). Choisir des vêtements adaptés au climat. Vérifier que la personne s’habille tous les jours.

Soins d’assistance







Administrer un médicament contre la douleur, lorsque prescrit. Demander au client d’évaluer l’intensité de sa douleur à l’aide d’une échelle d’évaluation de la douleur et la noter au dossier. Prendre les signes vitaux tels que prescrits.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

Le port de vêtements qui conviennent à sa taille et à sa stature permet une liberté de mouvements.

Dimension biologique

Nécessité de se protéger contre les rigueurs du climat par le port de vêtements bien adaptés. Capacité de la personne à se vêtir et se dévêtir. Ce besoin permet aussi d’exprimer son identité psychosociale.

DÉFINITION DU BESOIN







Noter les capacités motrices. Noter la force musculaire et l’amplitude des mouvements des membres supérieurs et inférieurs. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin de SE VÊTIR ET SE DÉVÊTIR et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

• Documents relatifs aux milieux de soins

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• Documents relatifs aux milieux de soins









Hyperthermie (température corporelle supérieure aux valeurs normales) Hypothermie (température corporelle inférieure aux valeurs normales) Convulsions fébriles chez l’enfant Diaphorèse (transpiration abondante) Visage rouge (en cas de fièvre)









Certaines traditions, par exemple la pratique du sauna pour purifier le corps et l’esprit chez les Amérindiens, influencent la satisfaction de ce besoin.

Dimension spirituelle



La régulation de la température interne se fait plus difficilement dans un milieu de travail qui requiert une exposition prolongée à des conditions de chaleur ou de froid extrêmes.

Dimension sociale

Maladie infectieuse Chaleur suffocante Vieillissement Immaturité (bébé)

Sources de difficultés

Certaines émotions, comme une forte anxiété, peuvent élever la température corporelle.

Dimension émotive

Manifestations cliniques

Une connaissance du processus de régulation de la température corporelle peut influencer certaines décisions (par exemple, éviter les bains de soleil par temps très chaud).

Dimension intellectuelle









Assurer une bonne hydratation à moins d’avis contraire. Éviter de trop couvrir le client (hyperthermie). Appliquer une compresse d’eau fraîche sur le corps du client (hyperthermie). Fournir au client des couvertures chaudes (hypothermie).

Soins d’assistance





Administrer un antipyrétique (médicament contre la fièvre). Effectuer des ponctions veineuses (hémocultures) lorsque prescrit ou selon le protocole.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

La température corporelle varie selon le sexe. Par exemple, les hormones produites pendant l’ovulation entraînent une élévation de la température interne chez la femme. L’activité physique intense élève la température corporelle.

Dimension biologique

Nécessité d’avoir une température corporelle qui assure le fonctionnement optimal de l’organisme et préserve l’équilibre entre la perte de chaleur et la production de chaleur (thermorégulation).

DÉFINITION DU BESOIN











Surveiller la température corporelle. Surveiller les signes de déshydratation (ex. : peau sèche). Surveiller les convulsions. Calculer le bilan des ingesta et des excreta. Surveiller les signes neurologiques (réflexes des pupilles, fonction du langage, force musculaire, état de conscience).

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin de MAINTENIR SA TEMPÉRATURE CORPORELLE DANS LES LIMITES NORMALES et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

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Haleine fétide Sécheresse de la bouche Anomalies de l’aspect de la peau (ex. : plaie, éraflure, rougeur persistante) Négligence des soins d’hygiène













Les actes d’hygiène et de pureté pratiqués dans certaines religions peuvent influencer les habitudes d’hygiène d’une personne.

Dimension spirituelle



Les règles d’hygiène et de propreté diffèrent selon les cultures.

Dimension sociale

Douleur Diminution des fonctions cognitives Limitation dans les mouvements Vieillissement Altérations du système sensoriel (ex. : plaie) Mauvaises habitudes d’hygiène

Sources de difficultés

Le stress déclenche la transpiration et exige, par conséquent, des soins d’hygiène assidus.

Dimension émotive

Manifestations cliniques

Une connaissance des mesures d’hygiène peut favoriser l’adoption de saines habitudes de soins corporels.

Dimension intellectuelle











Assister le client durant les soins d’hygiène. Changer le client de position toutes les deux heures. Encourager le client à se laver et respecter son autonomie. Expliquer l’importance des soins d’hygiène. Chercher les raisons du manque d’intérêt pour les soins d’hygiène.

Soins d’assistance









Demander au client d’évaluer l’intensité de sa douleur à l’aide d’une échelle d’évaluation de la douleur et la noter au dossier. Administrer un médicament contre la douleur, lorsque prescrit. Appliquer de la pommade ou de l’onguent (lorsque prescrit). Effectuer des soins sur la peau péristomiale (autour d’une stomie, c’est-à-dire l’orifice artificiel créé lorsque l’intestin ou l’uretère est abouché à la peau).

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

Pour pouvoir remplir tous ses rôles, la peau doit être propre et soignée. L’âge a une incidence sur la satisfaction de ce besoin. Par exemple, la peau d’une personne âgée est plus fragile et moins résistante aux variations de température.

Dimension biologique

Nécessité de se garder propre, d’avoir une apparence soignée et de maintenir l’intégrité de sa peau et de ses téguments (muqueuses, ongles, poils, cheveux). Une peau exempte de souillures et de germes peut jouer pleinement son rôle de protection.

DÉFINITION DU BESOIN











Vérifier que le client assure ses soins d’hygiène. Surveiller la propreté du client. Surveiller l’état de la peau et des téguments. Surveiller la coloration et la chaleur des membres supérieurs et inférieurs. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin d’ÊTRE PROPRE, SOIGNÉ ET PROTÉGER SES TÉGUMENTS et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

• Documents relatifs aux milieux de soins

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• Documents relatifs aux milieux de soins

Certains milieux de travail mettent en place des programmes de santé et sécurité au travail.

La pratique religieuse ou spirituelle peut procurer un sentiment de sécurité psychologique.

Dimension sociale

Dimension spirituelle















Anxiété Dépression Environnement inadéquat Altérations du système immunitaire (ex. : cancer des ganglions) Consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments Complications postopératoires Infection Déséquilibre glycémique

Agitation Insécurité psychologique Prédisposition aux chutes Douleur Perte de conscience Hémorragie Rougeur, chaleur, douleur, œdème à une plaie Élévation de la glycémie















Sources de difficultés

Manifestations cliniques



Le stress diminue les mécanismes de défense de l’organisme.

Dimension émotive



Une connaissance des mesures de protection et de sécurité peut aider à la lutte contre les infections.

Dimension intellectuelle









Procurer un environnement physique sécuritaire (ex. : élimination des obstacles dans la chambre). S’assurer que le client porte des chaussures antidérapantes. Suggérer au client de diminuer sa consommation d’alcool. Installer le client confortablement pour diminuer la douleur.

Soins d’assistance









Administrer un médicament contre la douleur, lorsque prescrit. Demander au client d’évaluer l’intensité de sa douleur à l’aide d’une échelle d’évaluation de la douleur et la noter au dossier. Effectuer des cultures (selles, urine, sécrétions) pour détecter la présence d’infection. Effectuer des ponctions veineuses, lorsque prescrit (hémoculture ou protocole) pour détecter, entre autres, la présence d’infection.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

La peau, les poils et les sécrétions constituent des moyens de défense contre les dangers. La vaccination protège contre certaines maladies virales.

Dimension biologique

Nécessité de se protéger contre les agressions externes, qu’elles soient réelles ou imaginaires (virus, bactéries, agression physique, phobie), maintien de l’intégrité physique, de l’équilibre mental et de l’identité sociale et nécessité de ne pas ressentir de douleur à un ou plusieurs points de l’organisme.

DÉFINITION DU BESOIN











Surveiller l’augmentation de la douleur. Surveiller les signes vitaux. Surveiller les idées suicidaires. Vérifier la glycémie pour surveiller le diabète. Vérifier l’efficacité des médicaments.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin d’ÉVITER LES DANGERS et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

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Problème de mémoire Agressivité physique Retrait Aphasie (incapacité à communiquer) Incohérence verbale Colère et hostilité











Certaines normes et règles religieuses aident ou nuisent à la communication.

Dimension spirituelle



Un climat social harmonieux est propice à une communication efficace. La présence de personnes chères et ouvertes à la communication aide à satisfaire ce besoin.

Dimension sociale

Diminution de l’estime de soi Conflit de valeurs Déficience physique ou mentale Altération des fonctions cognitives Valeur accordée à la communication

Sources de difficultés

Une image positive de soi-même et une confiance en ses moyens prédisposent à la communication. La capacité à entrer en relation avec l’autre favorise l’épanouissement sexuel.

Dimension émotive

Manifestations cliniques

Le fait de savoir décoder et analyser les messages peut favoriser la satisfaction de ce besoin.

Dimension intellectuelle









Rassurer le client en lui expliquant les soins au fur et à mesure. Encourager le client à exprimer ses besoins et ses émotions et lui laisser du temps pour parler. Utiliser un langage adapté au client. Utiliser des pictogrammes ou tout autre système de communication.

Soins d’assistance





Trouver un système de communication (ex. : écrire, dessiner). En cas d’agressivité physique, utiliser des moyens de contention, puis assurer un suivi selon le protocole.

Soins spécifiques

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

L’intégrité des sens influence la capacité à pouvoir parler ou à entendre. Une personne incapable de communiquer par la parole ou par les gestes aura beaucoup de difficulté à satisfaire ce besoin.

Dimension biologique

Capacité à transmettre, à décoder, à échanger des messages verbaux ou non verbaux en vue d’une compréhension mutuelle. Capacité à s’ouvrir à l’autre, à exprimer ses sentiments (affection) et à assumer sa sexualité.

DÉFINITION DU BESOIN







Surveiller l’augmentation ou la diminution de l’anxiété et de l’agressivité. Surveiller la personne sous contention. Surveiller l’amélioration ou la détérioration du langage.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin de COMMUNIQUER AVEC SES SEMBLABLES et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

• Documents relatifs aux milieux de soins

185

186

• Documents relatifs aux milieux de soins

Les parents transmettent à leurs enfants leurs croyances et leurs valeurs.

L’appartenance à une communauté religieuse ou autre peut s’exprimer par des gestes et des rituels qui renvoient à des croyances et des valeurs et aident à trouver un sens à la vie.

Dimension sociale

Dimension spirituelle











Culpabilité Incapacité physique à se rendre à un lieu de culte Altération des fonctions cognitives (ex. : mémoire, problèmes de concentration, difficultés à établir des priorités) Conflit de valeurs avec la famille, les amis Non-acceptation de la maladie

Sentiment d’indignité Trouble de comportement (ex. : dépendance envers autrui) Recherche d’assistance spirituelle Remise en question de ses valeurs et de ses croyances Perception de la maladie comme une punition Amertume









Sources de difficultés

Manifestations cliniques



Les émotions peuvent influer sur la satisfaction de ce besoin. La compassion, par exemple, peut amener une personne à s’engager dans un organisme d’aide humanitaire.

Dimension émotive



Une connaissance des écrits religieux, spirituels et humanitaires peut avoir une influence sur les valeurs et les croyances.

Dimension intellectuelle











Respecter les croyances les habitudes religieuses. Encourager le client à exprimer ses émotions. Rassurer le client sur ses capacités. L’accompagner au besoin à des activités religieuses. Utiliser les techniques de relation d’aide.

Soins d’assistance ●

Appliquer les directives infirmières inscrites au PTI ou au PSTI.

Soin spécifique

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

Le fait d’adopter un style de vie qui correspond à ses valeurs, par exemple la pratique régulière d’une activité physique, apporte une grande satisfaction.

Dimension biologique

Capacité de poser des gestes et des actes conformes à ses croyances et ses valeurs personnelles dans le but de donner un sens à sa vie et d’être reconnu.

DÉFINITION DU BESOIN





Surveiller l’augmentation ou la diminution du sentiment de culpabilité. Surveiller l’augmentation ou la diminution de l’inquiétude.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin d’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

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La carrière permet à la personne de se réaliser et de jouer pleinement son rôle.

Participer à des activités religieuses (par exemple, faire partie de la chorale paroissiale) peut mener à la réalisation de soi.

Dimension sociale

Dimension spirituelle









Alcoolisme Épuisement Croyances différentes face à la santé Manque de confiance en soi Perte de l’estime de soi Problèmes de santé mentale

Incapacité à répondre aux attentes des autres Sentiment d’incompétence Incapacité à remplir un rôle social (parent, employé, citoyen) Sentiment d’échec Incapacité à mener des projets à terme











Sources de difficultés

Manifestations cliniques



Le bonheur favorise la satisfaction de ce besoin.

Dimension émotive



Le fait de pouvoir choisir un domaine d’études en fonction de ses goûts et de ses champs d’intérêt peut aider à combler ce besoin.

Dimension intellectuelle









Soins d’assistance Encourager le client à exprimer ses besoins ou ses émotions. Corriger les fausses perceptions. Utiliser un langage adapté au client afin qu’il se sente valorisé. Utiliser les techniques de relation d’aide.



Appliquer les directives infirmières inscrites au PTI ou au PSTI.

Soin spécifique

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

Ce besoin d’accomplissement varie en fonction de l’âge. Par exemple, l’enfant s’épanouit et se valorise par le jeu.

Dimension biologique

Nécessité d’exercer des rôles sociaux (parent, travailleur, citoyen, bénévole), de prendre des responsabilités et de se sentir utile afin de mettre à profit sa créativité et de réaliser son plein potentiel.

DÉFINITION DU BESOIN







Surveiller l’augmentation de l’anxiété et de l’agressivité. Vérifier si les propos du client dénotent une diminution de l’estime de soi. Surveiller le retour de la motivation.

Actions de surveillance

Fiche informative : le besoin de S’OCCUPER EN VUE DE SE RÉALISER et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

• Documents relatifs aux milieux de soins

187

188

• Documents relatifs aux milieux de soins





Absence d’intérêt pour les loisirs habituels Incapacité à accomplir des activités Perte d’intérêt pour les activités quotidiennes













Les activités spirituelles peuvent être une source de détente.

Dimension spirituelle



Les activités de groupe favorisent la satisfaction du besoin de se récréer.

Dimension sociale

Anxiété ou stress Contrainte physique (ex. : attelle, plâtre) Faiblesse Mauvaise connaissance des activités offertes Deuil Altération des fonctions cognitives (ex. : maladie d’Alzheimer)

Sources de difficultés

La pratique d’une activité récréative est une façon d’extérioriser ses émotions.

Dimension émotive

Manifestations cliniques

La lecture est une activité de détente.

Dimension intellectuelle









Solliciter la collaboration des proches. Suggérer à la famille d’apporter des livres ou des revues. Encourager le client à participer aux activités et le féliciter quand il le fait. Fournir au client un poste de radio ou de télévision.

Soins d’assistance ●

Appliquer les directives infirmières inscrites au PTI ou au PSTI.

Soin spécifique

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

L’âge a une influence sur la façon de satisfaire ce besoin. Par exemple, les personnes âgées pratiquent des activités en fonction de leurs capacités.

Dimension biologique

Nécessité de s’occuper et de se divertir d’une façon qui favorise la détente.

DÉFINITION DU BESOIN



Vérifier si le client participe à des activités récréatives.

Action de surveillance

Fiche informative : le besoin de SE RÉCRÉER et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

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Difficulté à apprendre Peu d’intérêt à apprendre Incompréhension de la maladie Incapacité à comprendre et à mémoriser l’information













Suivre une formation sur les bienfaits de la méditation sur la santé peut aider une personne à satisfaire le besoin d’apprendre.

Dimension spirituelle



Un environnement calme est propice à l’apprentissage.

Dimension sociale

Peur des réponses à ses questions Insécurité Manque de connaissances Faculté intellectuelle affaiblie Anxiété Croyances culturelles différentes

Sources de difficultés

Le stress nuit à l’apprentissage en diminuant la capacité de concentration.

Dimension émotive

Manifestations cliniques

La lecture favorise l’acquisition des connaissances.

Dimension intellectuelle









Vérifier ce que le client sait déjà et fournir des renseignements complémentaires. Présenter l’information par étapes pour faciliter l’apprentissage. Déterminer, avec le client, les raisons de son manque d’intérêt. Donner l’information de façon verbale et écrite.

Soins d’assistance ●

Appliquer les directives infirmières inscrites au PTI ou au PSTI.

Soin spécifique

Soins infirmiers

Notes personnelles

L’APPLICATION DES SOINS INFIRMIERS

La satisfaction de ce besoin varie en fonction de l’âge. Les enfants, par exemple, ont une grande capacité d’apprentissage.

Dimension biologique

Nécessité d’acquérir des connaissances sur la santé et de modifier en conséquence ses comportements de santé.

DÉFINITION DU BESOIN



Surveiller les comportements indiquant que le client a fait des apprentissages (ex. : le client exécute cinq minutes chaque heure les exercices respiratoires enseignés).

Action de surveillance

Fiche informative : le besoin d’APPRENDRE et l’application des soins infirmiers

Nom : Date :

• Documents relatifs aux milieux de soins

189

190

A

A

• Documents relatifs aux milieux de soins

M

DATE

J

DATE M J

OBJECTIFS

DIAGNOSTICS INFIRMIERS/PROBLÈMES

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec, 2013.

No

No

INTERVENTIONS

Un modèle de plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI)

A

M

J

CESSÉES LE

OUI (✓) A M J

A

M

NON (–)

OBJECTIFS ATTEINTS

Chambre : ______________

Client : _________________

J

Nom : Date :

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Nom :

Date :

Le plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Âge :

CONSTATS DE L’ÉVALUATION Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

Signature de l’infirmière

Directive infirmière

Initiales

Programme/ Service

Initiales

Signature de l’infirmière

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Initiales

Heure

Initiales

Programme/ Service

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

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• Documents relatifs aux milieux de soins

191

192

• Documents relatifs aux milieux de soins Tube de drainage

Stomie

Autres

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec, 2013.

Mode de transport

Autres

Prothèses/orthèses

Lésions de pression Chute/blessure Infections

Autres

Révisé le :

Autres

Année

Aides mécaniques

Autres

RISQUES

Douleur

Moyens spécifiques pour communiquer Ex. actifs/passifs

Moniteur

Orthèse oculaire

Orthèse auditive

COMMUNICATION PERCEPTION

Mesures particulières

SOMMEIL/DÉTENTE

Stimulation

-B-

Réf.

Orientation à la réalité

1er lever

Asseoir au fauteuil

Mobilisation au lit/ Positionnement

Restrictions

MOBILISATION

Autres

Faire marcher

Tube/sonde

Gavage

-B-

Autres

Lit thérapeutique

Débridement

Pansement

Soins des pieds

PEAU/PHANÈRES

Perfusion

Excreta

Ingesta

ALIMENTATION

Hydratation

Diète

Autres

-B-

Réf.

No de dossier

Glycémie cap.

Pesée

S.N.

T.P.R.

T.A.

Ch. d’aisance

Bassin

Urinal

Toilette

Élimination

Alimentation

Soins/constipation

Soins trachéo

Sonde urinaire

Culotte

ÉLIMINATION

Condom

Réf.

-B-

Aspiration des sécrétions

RESPIRATION

Réf.

PARTICULARITÉS

Exercice resp.

O2

Autres

Services paramédicaux

Isolement/précautions

Allergie

Réanimation

Soins/incontinence

Spécification

Au coucher

MONITORAGE

Aide compl.

À la marche

Au lever

Au lit

Mobilité

Habillement

Ongles

Orthèses/ prothèse

Bouche/dents

Barbe

DLMMJVS

Cheveux

DLMMJVS

Baignoire

Douche

Lavabo

Bain au lit

Hygiène

Aide part.

AUTONOMIE FONCTIONNELLE

Un modèle de formulaire de cardex

Mois

-B-

Réf.

-B-

Réf.

Jour

Autres

Initiales :

Habitudes de vie

Soins et traitement

Problème de santé

ENSEIGNEMENT USAGER/FAMILLE

Autres

Loisirs

Sorties

Participation famille

PSYCHO/SOCIAL

Date d’admission

-B-

Réf.

-B-

Réf.

Chambre : ______________

Client : _________________

Nom : Date :

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Nom :

Date :

Le système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF)

Quatre sections Dimension fondamentale d’aptitude fonctionnelle

L’infirmière accorde une cote en fonction de la capacité du client âgé à réaliser chacune des tâches.

L’infirmière évalue si le client âgé dispose des ressources pour répondre à son incapacité et indique le type de ressource.

L’infirmière évalue la stabilité des ressources qui comblent l’incapacité.

Interprétation des données : un score de 0 indique que le client est parfaitement autonome dans toutes les dimensions, alors qu’un score négatif de -87 représente un client totalement dépendant. Source : SMAF – Grille d’évaluation de l’autonomie. SMAF est une marque de commerce, propriété du Centre d’expertise en santé de Sherbrooke. © Centre d’expertise en santé de Sherbrooke 1983. Révisé en 2010. Tous droits réservés.

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• Documents relatifs aux milieux de soins

193

194

Soins inf. :

Date : Inf. aux. : RCR :

• Documents relatifs aux milieux de soins

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M

Source : Centre de formation professionnelle Vision 20 20, Commission scolaire des Bois-Francs.

Rapport reçu :

Observations :

Examens diagnostiques :

Plan thérapeutique infirmier (PTI) :

Soluté :

Heure + Méd. + Classe

Stagiaire : Inf. : Allergie(s) :

Un modèle de feuille de route

S

Nom :

P.A. :

Heure :

P:

P: R:

R: T:

T: Sat. :

Sat. :

Rapport à transmettre (manifestations à surveiller) :

Traitements :

Élimination :

Mobilisation :

Habillement :

Hygiène :

Alimentation :

P.A. :

Heure :

Antécédents méd. et chir. : MD :

Ch. : Dx :

Nom : Date :

ACTIVITÉS SUPPLÉMENTAIRES LABORATOIRES CORRIGÉS Sommaire Chapitre 3

Les besoins perturbés et l’application des soins infirmiers : situations cliniques supplémentaires....................................

196

Feuille pour situation clinique supplémentaire .......................................................

216

195

Nom :

Date :

Situations cliniques supplémentaires Les besoins perturbés et l’application des soins infirmiers Lisez chacune des situations cliniques suivantes, puis remplissez les tableaux des besoins. Choisissez deux besoins perturbés pour chaque situation clinique. Situation clinique 1 Madame Lacroix, 48 ans, est hospitalisée pour une dépression majeure. Elle se dit découragée de la vie et a le sentiment d’être incompétente à son travail. Elle se sent coupable de ne pas être à la maison pour s’occuper de ses enfants. Elle prie Dieu de lui venir en aide.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

196

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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• Activités supplémentaires • Chapitre 3

197

Nom :

Date :

Situation clinique 2 Siméon, 2 ans, a été admis en pédiatrie pour des convulsions fébriles cette nuit. Depuis 24 heures, sa mère a remarqué l’apparition de petits boutons dans sa bouche, qui semblent douloureux. Siméon refuse de boire et de manger et sa température est très élevée (40,1 °C rectale). Le médecin diagnostique une déshydratation avec un début de rougeole (maladie infectieuse).

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

198

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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• Activités supplémentaires • Chapitre 3

199

Nom :

Date :

Situation clinique 3 Monsieur Lajoie, 74 ans, a été admis à l’urgence à la suite d’un malaise cardiaque. Alors qu’il déneigeait son entrée, il dit avoir ressenti une douleur au thorax accompagnée d’une sensation d’étouffement et d’une difficulté à respirer. Il est présentement sous oxygénothérapie. L’infirmière auxiliaire fait un retour sur l’enseignement de l’infirmière en lui expliquant comment s’administrer son médicament (nitroglycérine) sous la langue s’il se sent de nouveau victime d’un malaise. Son congé de l’hôpital est prévu le lendemain. Monsieur Lajoie se sent inquiet et perdu, car il éprouve de la difficulté à lire et à comprendre les explications de l’infirmière auxiliaire.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

200

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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• Activités supplémentaires • Chapitre 3

201

Nom :

Date :

Situation clinique 4 Jacob, 20 ans, est hospitalisé en psychiatrie. Il est atteint d’une déficience physique et mentale. Au moment de son admission, il a frappé un membre du personnel, car il refusait d’être hospitalisé. Il se décrit comme un grand solitaire et s’isole dans sa chambre. Jacob refuse de participer à l’activité de relaxation. Il explique à l’infirmière auxiliaire qu’il est incapable de tenir en place.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

202

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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• Activités supplémentaires • Chapitre 3

203

Nom :

Date :

Situation clinique 5 Madame Sirois, 38 ans, est hospitalisée pour une récidive d’infection urinaire. Le personnel lui conseille de boire beaucoup. Elle prend cinq à sept cafés par jour en plus des liquides servis pendant les repas. Madame Sirois se plaint de mal dormir la nuit. Ce matin, elle accuse une douleur au basventre et se dit incapable d’uriner.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

204

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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• Activités supplémentaires • Chapitre 3

205

Nom :

Date :

Situation clinique 6 Monsieur Watson, 63 ans, est admis en réadaptation physique après l’amputation de sa jambe droite. Il ressent une vive douleur lorsque l’infirmière auxiliaire le mobilise. La physiothérapeute informe le personnel que monsieur Watson présente des pertes d’équilibre lors de ses transferts. Il éprouve aussi de la difficulté à remonter ses pantalons lorsqu’il va aux toilettes.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

206

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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• Activités supplémentaires • Chapitre 3

207

Nom :

Date :

Situation clinique 7 Madame Sunshine, 72 ans, est en CHSLD depuis deux ans. Elle est diabétique et souffre d’un déficit cognitif. La préposée informe le personnel que madame Sunshine néglige parfois ses soins d’hygiène et qu’elle présente des rougeurs à l’aine. Depuis quelques jours, les résultats glycémiques de la cliente sont très variables. L’infirmière auxiliaire remarque en après-midi que madame Sunshine mange des biscuits au chocolat qu’elle camoufle dans ses tiroirs de bureau. Le médecin a prescrit une hémoglobine glyquée, une analyse sanguine qui permet de juger l’équilibre de la glycémie au cours des deux à trois mois qui précèdent.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

208

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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• Activités supplémentaires • Chapitre 3

209

Nom :

Date :

Situation clinique 8 Katty, 9 ans, est hospitalisée en pédiatrie pour des difficultés respiratoires, toux avec sécrétions verdâtres et douleur aux côtes. Elle dit être très fatiguée. Katty n’a pas beaucoup dormi cette nuit à cause des nombreux traitements d’inhalothérapie qu’elle a subis. Sa saturation en oxygène est inquiétante. La mère de Katty trouve qu’elle ne cesse de bouger. L’infirmière auxiliaire lui explique que certains traitements d’inhalothérapie ont un effet stimulant.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

210

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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• Activités supplémentaires • Chapitre 3

211

Nom :

Date :

Situation clinique 9 Monsieur Lupien, 69 ans, a fait une chute il y a deux jours à la suite de laquelle il a perdu conscience. Depuis, il est paralysé du côté droit. Ce matin, durant les soins d’hygiène, le préposé remarque une rougeur importante au coccyx. Monsieur Lupien est incapable de se mobiliser seul. Il a de la difficulté à rester assis à cause de la douleur.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

212

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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• Activités supplémentaires • Chapitre 3

213

Nom :

Date :

Situation clinique 10 Madame Taillon, 45 ans, est admise à l’unité de chirurgie pour une fracture ouverte à la jambe gauche à la suite d’un accident. Elle a perdu beaucoup de sang (hémorragie) et elle a de la difficulté à se mobiliser et à bouger les orteils du pied gauche. Elle refuse la transfusion sanguine, car sa religion ne le lui permet pas. Madame Taillon pleure et se sent coupable. Elle dit que Dieu a voulu la punir pour ses absences aux rencontres de sa communauté. Elle est en attente d’une opération.

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

214

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

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• Activités supplémentaires • Chapitre 3

215

Nom :

Date :

Situation clinique

Besoin perturbé : Manifestations cliniques

Sources de difficultés

Soins infirmiers Soins d’assistance

Soins spécifiques

Actions de surveillance

216

• Activités supplémentaires • Chapitre 3

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ÉVALUATION Sommaire Fiches de travail préparatoires 1. Recueillir de l’information sur les composantes et les déterminants de la santé ........................................... 218 2. Recueillir de l’information sur les besoins fondamentaux de la personne............................................. 221 3. Exposer des situations mettant en évidence des éléments contribuant à la santé et à la maladie ........... 224 4. Établir des liens entre les besoins d’une personne et des moyens d’assistance................................................ 225 5. Rassembler des données en vue de la rédaction des étapes d’une démarche de soins ................................. 228 6. Rédiger un rapport sur sa réflexion en lien avec l’humanisation des soins ............................................ 231

217

Nom :

Date :

Fiche de travail préparatoire 1 Critère d’évaluation : Recueillir de l’information sur les composantes et les déterminants de la santé.

1

Choisissez et définissez deux des cinq secteurs de la santé (adaptation sociale, santé physique, santé publique, santé mentale et intégration sociale), puis fournissez un exemple concret pour chacun. Secteurs de la santé

Exemples

Secteur :

Secteur :

218

• Fiche de travail préparatoire 1

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Nom : 2

Date :

À l’aide du tableau 2 à la page 24 de votre guide d’apprentissage et en vous basant sur vos connaissances personnelles : a) indiquez un déterminant pour chaque domaine ciblé par le MSSS ; b) donnez un exemple qui explique en quoi ce déterminant influe sur la santé. Domaines

Déterminants de la santé

Exemples et explications

1. Caractéristiques individuelles

2. Milieux de vie

3. Systèmes

4. Contexte global

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• Fiche de travail préparatoire 1

219

Nom : 3

Date :

Pour chacune des situations cliniques, indiquez le secteur de la santé et le champ d’intervention appropriés, puis nommez le ou les déterminants de la santé qui sont touchés. Secteurs de la santé

• Adaptation sociale • Santé mentale • Santé physique • Intégration sociale • Santé publique

Champs d’intervention de la santé

• Promotion de la santé • Prévention

de la maladie

• Maintien de la santé • Réadaptation

Situation clinique 1 Shelby, 18 ans, étudie pour devenir infirmière auxiliaire. Son enseignante a appris qu’il y a présentement des cas de grippe dans le milieu de soins où elle fera son stage. Elle demande à Shelby d’aller au CLSC pour recevoir le vaccin antigrippal. Secteurs de la santé

Champs d’intervention

Déterminants de la santé

Situation clinique 2 Madame Pitre, 42 ans, est hospitalisée à la suite d’une tentative de suicide par intoxication médicamenteuse. La cliente a une dépendance à l’alcool et aux médicaments. Son médecin l’informe qu’elle devra suivre une thérapie pour corriger son problème de consommation. Secteurs de la santé

220

Champs d’intervention

• Fiche de travail préparatoire 1

Déterminants de la santé

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1

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Facteur :

Sociale

Biologique

Apprendre

Boire et manger Exemple :

Facteur :

Exemple :

Exemple :

Facteur :

Spirituelle

Dimensions de la personne

Agir selon ses croyances et ses valeurs

Besoins fondamentaux

Facteurs et exemples

Le tableau suivant associe certains besoins fondamentaux à une des cinq dimensions de la personne. À l’aide de vos connaissances personnelles et des pages 73 à 80 de votre guide d’apprentissage, remplissez la troisième colonne du tableau. a) Nommez un facteur qui a une influence sur la satisfaction du besoin en lien avec la dimension ciblée. b) Donnez un exemple concret qui illustre le lien entre ce facteur et la satisfaction du besoin.

Nom : Date :

Fiche de travail préparatoire 2 Critère d’évaluation : Recueillir de l’information sur les besoins fondamentaux de la personne.

• Fiche de travail préparatoire 2

221

222

• Fiche de travail préparatoire 2

Sociale

Émotive

Se mouvoir et maintenir une bonne posture

Se vêtir et se dévêtir

Biologique

Intellectuelle

Dimensions de la personne

Éviter les dangers

Communiquer avec ses semblables

Besoins fondamentaux

Exemple :

Facteur :

Exemple :

Facteur :

Exemple :

Facteur :

Exemple :

Facteur :

Facteurs et exemples

Nom : Date :

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2

Besoins fondamentaux

Définitions

Indiquez les sept besoins fondamentaux non mentionnés dans le tableau précédent et donnez-en une définition personnelle.

Nom : Date :

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• Fiche de travail préparatoire 2

223

Nom :

Date :

Fiche de travail préparatoire 3 Critère d’évaluation : Exposer des situations mettant en évidence des éléments contribuant à la santé et à la maladie. Bonne santé

Santé normale

Mauvaise santé

Maladie grave

Mort

Variations de la santé

1

Expliquez ce qu’est le continuum santé-maladie.

2

a) Rédigez deux courtes situations cliniques qui intègrent chacune au moins deux des éléments suivants : perturbation, bien-être, qualité de vie, habitudes de vie et facteur interne ou externe. Situation clinique 1

Situation clinique 2

b) Précisez le ou les niveaux de l’échelle du continuum santé-maladie visés dans chaque situation. Situation clinique 1 : Situation clinique 2 : 3

224

Discutez de vos réponses en groupe.

• Fiche de travail préparatoire 3

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Nom :

Date :

Fiche de travail préparatoire 4 Critère d’évaluation : Établir des liens entre les besoins d’une personne et des moyens d’assistance.

Lisez les trois situations cliniques suivantes. Pour chaque situation, indiquez trois besoins perturbés et un soin d’assistance à prodiguer pour chacun. Situation clinique 1 Monsieur St-Roch, 85 ans, est hospitalisé en raison de nausées et de vomissements importants depuis 72 heures. Il a les yeux cernés et enfoncés, les lèvres et la peau sèches, et se dit très fatigué. Il s’essouffle rapidement et n’a plus la force nécessaire pour effectuer ses soins d’hygiène. Son urine est très foncée, concentrée et peu abondante. Le médecin a diagnostiqué une déshydratation importante. Monsieur St-Roch se dit stressé par son mauvais état de santé.

Besoin perturbé : Soin d’assistance

Besoin perturbé : Soin d’assistance

Besoin perturbé : Soin d’assistance

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• Fiche de travail préparatoire 4

225

Nom :

Date :

Situation clinique 2 Maïta, 13 ans, a eu un grave accident de ski. Elle est hospitalisée depuis 48 heures à l’unité de chirurgie à la suite d’une opération pour de multiples fractures aux jambes et au bassin. Elle a peu dormi les deux dernières nuits. Il y a 15 minutes, l’infirmière auxiliaire a effectué une mobilisation au lit et depuis, Maïta évalue sa douleur aux jambes à 9 sur l’échelle d’évaluation de la douleur, sous forme d’élancements. Ce matin, le médecin lui a annoncé qu’elle ne pourra pas aller à l’école ni faire d’activité physique pendant plusieurs semaines. Elle devra aussi utiliser un fauteuil roulant une fois à la maison. Elle pleure et s’ennuie beaucoup de sa famille et de ses amies, qui ne peuvent lui rendre visite aussi souvent qu’elle le souhaiterait.

Besoin perturbé : Soin d’assistance

Besoin perturbé : Soin d’assistance

Besoin perturbé : Soin d’assistance

226

• Fiche de travail préparatoire 4

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Nom :

Date :

Situation clinique 3 Madame Ling, 76 ans, est hospitalisée à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Elle est atteinte d’une hémiplégie (paralysie de la moitié du corps) du côté gauche et présente des pertes d’équilibre durant les mobilisations ainsi que des pertes de mémoire. Lorsque l’infirmière auxiliaire lui administre des soins, madame Ling se met à la frapper et à crier. Elle refuse de collaborer pour se vêtir.

Besoin perturbé : Soin d’assistance

Besoin perturbé : Soin d’assistance

Besoin perturbé : Soin d’assistance

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• Fiche de travail préparatoire 4

227

Nom :

Date :

Fiche de travail préparatoire 5 Critère d’évaluation : Rassembler des données en vue de la rédaction des étapes d’une démarche de soins.

Situation clinique Monsieur Delisle, 62 ans, a eu un accident vasculaire cérébral (AVC) avec hémiplégie (paralysie de la moitié du corps) du côté droit. Après 12 heures passées à l’urgence, il vient d’être admis à l’unité de médecine. Monsieur Delisle est retraité depuis sept ans. Il travaillait comme technologue en radiologie. Il vit avec son épouse de 58 ans, qui est en bonne santé. Ils ont eu deux enfants, un garçon et une fille âgés respectivement de 35 ans et de 32 ans, qui sont mariés, mais n’ont pas d’enfant. Monsieur Delisle est droitier. Il fume environ 25 cigarettes par jour depuis l’âge de 20 ans, consomme du vin à l’occasion et prend des médicaments contre l’hypertension. Son taux de cholestérol est élevé. Monsieur Delisle mesure 1 m 68. Au moment de son admission, il pèse 81,6 kg. Vous remarquez que son abdomen est volumineux et qu’il respire avec difficulté. Sa tête et ses yeux dévient vers la gauche. Ses signes vitaux sont normaux. Vous observez les déficits suivants : • incapacité à bouger son côté droit ; • difficulté à s’exprimer (il parle très lentement et utilise les mauvais termes pour désigner les choses, par exemple, bouteille pour téléphone) ; • incapacité à changer de position sans aide. Monsieur Delisle comprend les consignes simples lorsque vous vous adressez à lui, mais il ne réagit pas lorsque vous le pincez au bras droit. Il est incontinent depuis qu’il a subi son AVC. Durant le transfert de la civière au lit, il fait beaucoup d’efforts pour se mouvoir seul et transpire beaucoup. Selon sa femme, il n’a pas mangé un repas complet depuis son arrivée à l’hôpital. Elle affirme que son mari lui dit souvent qu’il veut se lever seul. Au dîner, vous observez que monsieur Delisle s’étouffe, mais réussit à dégager lui-même ses voies respiratoires en toussant. Il a de la difficulté à mastiquer et à avaler. Il se met à pleurer. 1

228

L’infirmière doit rédiger le plan de soins de monsieur Delisle. Quelles données devez-vous lui transmettre?

• Fiche de travail préparatoire 5

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Nom :

Date :

2

Formulez une question fermée à poser à monsieur Delisle pour avoir plus d’information sur son état émotionnel.

3

Indiquez quatre besoins perturbés chez monsieur Delisle ainsi qu’un soin d’assistance à prodiguer pour chacun.

Besoin perturbé : Soin d’assistance

Besoin perturbé : Soin d’assistance

Besoin perturbé : Soin d’assistance

Besoin perturbé : Soin d’assistance

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• Fiche de travail préparatoire 5

229

Nom :

Date :

À la suite de la collecte de données et des renseignements que vous lui avez transmis, l’infirmière rédige le PTI de monsieur Delisle, dont voici un extrait.

Extrait du plan thérapeutique infirmier (PTI)

Delisle, Serge 62 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION Date

Heure

No

2014-11-29

09 :00

1

AVC avec hémiplégie droite

M.B.

2014-11-29

09 :00

2

Risque de chutes

M.B.

2014-11-29

09 :00

3

Risque de lésion de pression

M.B.

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2014-11-29

09 :00

1

Appliquer le protocole de vérification des signes neurologiques.

2014-11-29

09 :00

2

Faire pivot à deux intervenants en tout temps durant les

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

M.B.

mobilisations (Dir. p. trav. PAB). 2014-11-29

09 :00

2

Évaluer le risque de chutes le mardi et jeudi par inf.

M.B.

2014-11-29

09 :00

3

Mobiliser le client toutes les 2 heures (Dir. p. trav. PAB).

M.B.

Signature de l’infirmière

Marie Blais, inf.

Initiales

M.B.

Programme/ Service

Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Médecine

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

4

D’après les renseignements contenus dans l’extrait de PTI du client, que devez-vous surveiller en priorité?

5

Qui peut appliquer la directive infirmière liée au problème prioritaire numéro 1?

6

Les directives infirmières liées au problème prioritaire numéro 2 s’appliquent-elles en tout temps? Justifiez votre réponse.

7

Qui peut appliquer la directive infirmière en lien avec les mobilisations de monsieur Delisle?

230

• Fiche de travail préparatoire 5

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Nom :

Date :

Fiche de travail préparatoire 6 Critère d’évaluation : Rédiger un rapport sur sa réexion en lien avec l’humanisation des soins.

1

Dans l’exercice de sa profession, l’infirmière auxiliaire doit privilégier des valeurs axées sur la qualité de sa relation avec son client. Valeurs privilégiées par la profession

• Compassion • Respect

• Fiabilité • Compétence

• Intégrité • Diligence

• Indépendance

Nommez trois valeurs que vous considérez comme étant vos forces. Pour chaque valeur, proposez un exemple concret qui illustre votre capacité à humaniser les soins que vous prodiguerez aux clients. Valeur : Exemple :

Valeur : Exemple :

Valeur : Exemple :

2

Par son attitude, l’infirmière auxiliaire témoigne de son respect des valeurs de sa profession. Attitudes privilégiées par la profession

• Accueil chaleureux et ouverture • Empathie • Respect et non-jugement • Discrétion • Courtoisie

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

• Présence • Congruence • Confiance en soi • Rigueur • Vigilance et communication Sécurité •

• Engagement • Authenticité • Écoute attentive • Disponibilité • Désintéressement

• Fiche de travail préparatoire 6

231

Nom :

Date :

Nommez trois attitudes que vous considérez comme étant vos forces. Pour chaque attitude, proposez un exemple concret qui illustre votre capacité à humaniser les soins que vous prodiguerez aux clients. Attitude : Exemple :

Attitude : Exemple :

Attitude : Exemple :

3

Nommez trois valeurs ou attitudes que vous pourriez personnellement améliorer. Pour chacune d’elles, proposez un moyen concret d’y parvenir. Valeur ou attitude : Exemple :

Valeur ou attitude : Exemple :

Valeur ou attitude : Exemple :

232

• Fiche de travail préparatoire 6

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CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

Les composantes imprimées Pour les élèves Le guide d’apprentissage

Pour les enseignants Le guide-corrigé

Des situations cliniques réalistes qui permettent aux élèves d’exercer leur jugement professionnel et d’appliquer les notions apprises. Une présentation claire et simple de l’approche globale de la santé et des enjeux liés aux soins infirmiers dans la société québécoise. Une approche rigoureuse, sensible et concrète ainsi que des activités variées qui amènent les élèves à saisir le rôle particulier de l’infirmière auxiliaire dans les soins infirmiers liés à la satisfaction des besoins fondamentaux de la personne. La mise en relief de la contribution de l’infirmière auxiliaire à chacune des étapes de la démarche de soins. Une présentation détaillée des documents et des plans de soins servant de supports à la démarche de soins, ainsi que des outils de planification utilisés par l’infirmière auxiliaire.

Le guide d’apprentissage complet ainsi que les réponses aux questions. Des documents reproductibles comprenant : – des activités supplémentaires sur les soins infirmiers liés à la satisfaction des besoins fondamentaux ; – des fiches informatives sur chacun des 14 besoins fondamentaux, comprenant la définition du besoin, les liens avec les dimensions de la personne et l’application des soins infirmiers ; – des fiches de travail pour se préparer à l’évaluation de la compétence ; – des documents modèles relatifs aux milieux de soins.

La composante numérique Pour les enseignants Le guide-corrigé numérique sur la plateforme

ou sur la clé USB

Compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, on y trouve : – le guide d’apprentissage avec les réponses une à une pour toutes les activités; – les documents reproductibles en format modiable; – des renvois à des sites Internet pertinents.

Offert avec la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION

Les composantes de la compétence 2 Approche globale de la santé Composantes imprimées • Guide d’apprentissage de l’élève • Guide-corrigé

Composante numérique

97 méthodes de soins décrites étape par étape à l’aide de nombreuses photos

• Plateforme • Guide-corrigé numérique ISBN 978-2-7650-4489-5