SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 27 Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né .Guide d'apprentissage de l'élève. [27] 9782765042259


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French Pages 238 Year 2014

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SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 27 Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né .Guide d'apprentissage de l'élève. [27]
 9782765042259

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 27

Guide d’apprentissage de l’élève

Dalila Benhaberou-Brun Louise-Hélène Naud

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 27

Guide d’apprentissage de l’élève

Dalila Benhaberou-Brun Inrmière, M. Sc.

Louise-Hélène Naud CFP Compétences 2000

SASI chenelière éducation Compétence 27 • Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

Photos de la couverture :

Guide d’apprentissage de l’élève

haut : michaeljung / iStockphoto centre : EDELMANN/SCIENCE PHOTO LIBRARY bas : dblight / iStockphoto

Dalila Benhaberou-Brun Louise-Hélène Naud

Remerciements

© 2014 TC Média Livres Inc. Édition : Caroline Vial Coordination et révision linguistique : Anne Melançon Correction d’épreuves : Sabine Cerboni, Lucie Lefebvre Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Conception de la couverture : Josée Brunelle Recherche iconographique : Marie-Renée Buczkowski Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Pour leur précieux travail de consultation pédagogique, l’Éditeur tient à remercier : Jenny Brideau, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle Fierbourg, C.S. des Premières-Seigneuries Geneviève Desjardins, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle Fierbourg, C.S. des Premières-Seigneuries Nadia Garant, infirmière, CSSS de Montmagny-L’Islet Sylvie Grenier, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau, C.S. des Chênes Lynda Lamoureux, enseignante SASI, Pavillon de santé Joliette, C.S. des Samares Pour leur travail de révision scientifique, réalisé avec rigueur et expertise, l’Éditeur tient à remercier : Angèle Venne-Bélanger, infirmière clinicienne à la retraite Sylvie Lahaye, inf. B. Sc., Collège de Maisonneuve Nancy Légaré, B. Pharm., M. Sc., Pharm. D., BCPP, BCPS, docteure en pharmacie clinique, Institut Philippe-Pinel de Montréal ; professeure adjointe, Faculté de médecine, Université de Montréal

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte. Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage. La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications.

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de TC Média Livres Inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-4225-9 Dépôt légal : 2e trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 1 2 3 4 5 ITIB 18 17 16 15 14 Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. TC Média Livres Inc., les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

Aperçu du programme d’études .............................. V Organisation du guide d’apprentissage................... VII Entrée en matière ..................................................... X Préalables ................................................................ XI

Synthèse ................................................................... 55 Situation clinique....................................................... 57

CHAPITRE 1 La grossesse et l’accouchement ..............................

Situation clinique....................................................... 60 1

Situation clinique.......................................................

2

Section 1 La grossesse ..................................... 1.1 Les appareils reproducteurs................................ 1.2 Les signes de la grossesse ................................. 1.3 Les trois trimestres de la grossesse.................... 1.4 La pharmacologie pendant la grossesse.............. Activités ............................................................ 1.5 Les complications et les risques ......................... Activités ............................................................

3 4 5 7 12 13 15 24

Section 2 L’accouchement................................ 2.1 Les types d’accouchement.................................. 2.2 La gestion de la douleur pendant l’accouchement .................................................. 2.3 La naissance....................................................... Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situation clinique.......................................................

26 27

CHAPITRE 2 La période du postpartum immédiat ......................

30 31 33 34 35

37

Situation clinique....................................................... 38 Section 1 Les caractéristiques physiques......... 1.1 Les signes vitaux ................................................ 1.2 Les surveillances utérine et périnéale et les soins appropriés........................................ 1.3 Les complications............................................... 1.4 Les besoins perturbés......................................... Activités ............................................................

39 40 40 44 46 47

Section 2

Les caractéristiques psychologiques ................................. 2.1 Le lien d’attachement ......................................... 2.2 Les rôles parentaux ............................................ Activités ............................................................

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49 49 51 53

CHAPITRE

3

Le nouveau-né ........

59

Section 1

Les caractéristiques du nouveau-né .................................. 1.1 Les caractéristiques physiques ........................... Activités ............................................................ 1.2 Les besoins du nouveau-né................................. Activités ............................................................

61 61 65 67 71

Section 2

Les systèmes du nouveau-né et les soins appropriés ...................... 2.1 Les systèmes tégumentaire et cutané................. 2.2 Le système musculosquelettique ........................ Activités ............................................................ 2.3 Les systèmes nerveux, sensoriel et immunitaire .................................................... 2.4 Les systèmes cardiovasculaire et respiratoire ..................................................... 2.5 Les systèmes reproducteur, digestif et urinaire........................................................... Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situation clinique.......................................................

CHAPITRE

4

L’alimentation ..........

72 72 77 79 80 84 85 87 89 90 91

Situation clinique....................................................... 92 Section 1 L’alimentation de la mère.................. 1.1 Durant la grossesse ............................................ 1.2 Après l’accouchement ........................................ Activités ............................................................

93 94 95 97

Section 2 L’alimentation du nouveau-né........... 98 2.1 Le lait maternel................................................... 99 Activités ............................................................ 109 2.2 Les préparations commerciales pour nourrissons (PCN) ............................................... 110 Activités ............................................................ 113 Synthèse ................................................................... 114 Situation clinique....................................................... 115

TABLE DES MATIÈRES

III

Table des matières

Table des matières

Dossier sur l’évaluation CHAPITRE 5 Le retour à la maison .................................................. 117 diagnostique ............................................... 133

Table des matières

Situation clinique....................................................... 118 Section 1 Le nouveau-né................................... 119 1.1 Les documents ................................................... 120 1.2 Le dépistage néonatal sanguin et urinaire........... 121 1.3 Le départ ............................................................ 121 1.4 Le suivi du nouveau-né....................................... 123 1.5 Les urgences ...................................................... 123 Activités ............................................................ 124 Section 2 La famille........................................... 125 2.1 La nouvelle dynamique familiale ......................... 126 2.2 Le baby blues et la dépression du postpartum..... 126 2.3 La sexualité et la contraception........................... 128 2.4 Le suivi de la mère.............................................. 128 Activités ............................................................ 129 Synthèse ................................................................... 130 Situation clinique....................................................... 131

Analyses.................................................................... 134 1 Alphafœtoprotéine ................................................ 134 2 Analyse et culture d’urine...................................... 135 3 Bilan de glucose................................................... 136 4 Bilirubine sanguine ............................................... 137 5 Dépistage néonatal sanguin et urinaire (phénylcétonurie).................................................. 138 6 Formule sanguine complète (FSC).......................... 139 7 Groupe sanguin et facteur rhésus .......................... 140 8 TARCH (ou TORCH)............................................... 140 9 Test de Coombs indirect ....................................... 141 10 Test de grossesse ................................................ 141 11 Test sérologique................................................... 142 Examens.................................................................... 143 12 Amniocentèse ...................................................... 143 13 Échographie fœtale............................................... 144 14 Examen de réactivité fœtale .................................. 145 15 Examen microscopique des sécrétions vaginales..... 146 Annexe 1................................................................... 147 Annexe 2................................................................... 151 Annexe 3................................................................... 152 Glosssaire-index ...................................................... 154 Médiagraphie ........................................................... 157 Sources .................................................................... 158

IV

TABLE DES MATIÈRES

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Aperçu du programme d’études

Aperçu du programme d’études La compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né, traduite en comportement Énoncé de la compétence Intervenir auprès d’une mère et de son nouveau- né.

Contexte de réalisation ● ●





À l’aide de documentation technique. À partir d’un plan thérapeutique infirmier ou d’un plan de soins et de traitement infirmier et du rapport interservices. En collaboration avec d’autres professionnelles et professionnels de la santé. En vue de prodiguer des soins.

Éléments de la compétence 1. Établir des liens entre la grossesse, la période du postpartum et des manifestations cliniques chez la mère.

Critères de performance ●





2. Relever les besoins d’une mère.





● ●

3. Relever les besoins d’un nouveau-né.

● ● ●

4. Veiller au confort d’une mère et de son nouveau- né.

● ● ● ●



Pertinence des liens établis entre les manifestations cliniques et la grossesse. Pertinence des liens établis entre les manifestations cliniques et la période du postpartum. Reconnaissance juste d’altérations pouvant affecter la grossesse et la période du postpartum. Prise en compte des dimensions biologique, psychosociale, culturelle et spirituelle de la mère. Prise en compte des facteurs qui influent sur la satisfaction de ses besoins. Prise en compte des déséquilibres manifestes. Reconnaissance juste de ses besoins. Prise en compte des facteurs qui influent sur les besoins. Prise en compte des déséquilibres manifestes. Reconnaissance juste des besoins. Veille attentive. Communication adaptée au contexte de soins. Reconnaissance juste de sources d’inconfort pour la mère. Reconnaissance juste de sources d’inconfort pour le nouveau-né. Soins d’assistance appropriés. Et pour l’ensemble de la compétence :

● ● ● ●

Respect de son champ de pratique. Intervention appropriée. Respect du décorum ainsi que du code de déontologie. Souci manifeste pour la continuité des soins.

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APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

V

Aperçu du programme d’études

Les compétences

Nos

Durée (heures)

Compétences

1

Situation au regard de la profession et de la formation

30

2

Approche globale de la santé

30

3

Communication au sein d’une équipe de soins

45

4

Procédés de soins d’assistance

5

Relation aidante

30

6

Aspects légal et éthique

30

7

Procédés de soins et système musculosquelettique

45

8

Prévention de l’infection

60

9

Pharmacothérapie

60

10

Soins d’assistance

75

11

Nutrition

30

12

Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

60

13

Procédés de soins et système endocrinien

30

14

Systèmes cardiovasculaire et respiratoire

75

15

Procédés de soins et système digestif

60

16

Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur

60

17

Soins spécifiques

75

18

Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs

45

19

Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs

30

20

Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale

45

21

Soins en géronto- gériatrie

22

Premiers secours

30

23

Soins aux personnes présentant des problèmes de santé mentale

75

24

Soins en médecine

120

25

Soins aux personnes en réadaptation physique

120

26

Soins en chirurgie

90

27

Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

30

28

Soins aux mères et aux nouveau-nés

30

29

Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

30

30

Soins aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents

30

31

Soins à une clientèle diversifiée

105

120

105 Durée totale : 1 800 heures

VI

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

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Aperçu du programme Organisation du guide d’apprentissage d’études

Aperçu du programme Organisation du guide d’apprentissage d’études

Le guide d’apprentissage est constitué de cinq chapitres dont le contenu, conforme au programme d’études Santé, assistance et soins infirmiers, favorise le développement des compétences nécessaires à l’infirmière auxiliaire. En ouverture, un sommaire présente la structure globale du chapitre.

Chaque chapitre débute par une situation clinique qui reflète la réalité du milieu de travail de l’infirmière auxiliaire. La situation étudiée évolue tout au long du chapitre, favorisant ainsi l’intégration et l’application des savoirs liés à la compétence, de même que le développement du jugement professionnel. À la fin du chapitre, lorsque cela est pertinent, une seconde situation clinique expose un cas différent de celui qui est présenté dans la situation clinique principale.

Le contenu notionnel de chaque chapitre se subdivise en sections numérotées et clairement identifiées, afin de faciliter le repérage et la structuration des connaissances. Un déclencheur ouvre chacune des sections. Il s’agit d’une courte activité qui permet de réactiver certaines connaissances ou d’amorcer la réflexion sur les contenus notionnels à l’étude, tout en suscitant l’intérêt pour les savoirs abordés dans la section. Un encadré Mots-clés contient les termes que les élèves devraient connaître une fois l’étude de la section complétée. Ces termes apparaissent en gras dans le contenu notionnel, là où ils sont définis. Ces définitions sont reprises dans le Glossaire-index, à la fin du guide d’apprentissage. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

VII

Aperçu du programme Organisation du guide d’apprentissage d’études

Les sous-sections sont clairement numérotées pour favoriser le repérage et la structuration des connaissances. Certains termes complexes ou vus dans une autre compétence apparaissent en bleu dans le texte et sont définis en marge, pour simplifier la lecture de l’élève.

De nombreux tableaux et figures facilitent la compréhension et l’apprentissage des contenus notionnels à l’étude.

Des activités nombreuses et variées ponctuent les chapitres. Plusieurs de ces activités reflètent des situations courantes en milieu de travail. Elles permettent aux élèves de se familiariser avec la profession d’infirmière auxiliaire, et de développer leur capacité à résoudre des problèmes et à exercer un jugement professionnel.

La synthèse résume, souvent à l’aide de schémas ou de tableaux, l’essentiel des connaissances abordées dans le chapitre.

VIII

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

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Aperçu du programme Organisation du guide d’apprentissage d’études

La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects essentiels de la pratique qui relèvent directement des fonctions de l’infirmière auxiliaire.

Quoi faire

Le pictogramme ci-contre, qui apparaît dans certains tableaux ou figures, signale la présence d’un contenu notionnel essentiel et du même ordre que celui présenté dans la rubrique Quoi faire.

MS

2.1

Placé en marge du texte, le pictogramme MS renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté. Cette méthode se trouve dans le recueil Méthodes de soins. Le nombre inscrit dans le pictogramme correspond au numéro de la méthode.

La rubrique Attention ! présente des éléments importants que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels elle doit prêter attention lors de ses interventions auprès d’une cliente. Cette rubrique peut également traiter de règles de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le guide d’apprentissage ou dans une autre compétence. La rubrique Monde du travail présente des situations où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec d’autres professionnels de la santé. On y définit les responsabilités et les rôles de chacun. On y traite aussi des pratiques particulières qui existent en milieu de soins ou de la terminologie qui y est employée. La rubrique C’est la loi présente des lois et des règlements à respecter dans la pratique quotidienne de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut également fournir des précisions relatives aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire et au respect de son champ de pratique. La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences du programme de formation.

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ATTENTION

Monde du travail

C’est la loi

D’une compétence à l’autre

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

IX

Entrée en matière En quoi consiste la compétence Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né ?

Entrée en matière

La grossesse, l’accouchement et les premiers jours qui suivent la naissance font partie du processus naturel de la vie. La compétence Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né reprend les éléments essentiels de cette période. Même si l’infirmière auxiliaire n’est pas présente dans toutes les situations (ex. : suivis de grossesses, accouchements), elle se doit de comprendre toutes les étapes du processus, qui vont de la conception jusqu’à la période du postpartum. Quelles sont les particularités de cette période de la vie ? La mère et le père vont vivre un moment important. Une nouvelle vie, celle de leur bébé, va commencer. Au cours des neuf mois de grossesse, la future mère va subir des bouleversements physiologiques et psychologiques considérables. Le futur père devra prendre sa place auprès du bébé. Si des complications ou des maladies concernant la mère ou son enfant surviennent pendant la grossesse, l’accouchement ou les premiers jours de vie, les connaissances acquises par l’infirmière auxiliaire lui permettront de répondre aux questions des parents et de les accompagner tout au long de cette période. À quel moment particulier du processus l’infirmière auxiliaire est-elle impliquée ? C’est surtout pendant la courte période du postpartum que l’infirmière auxiliaire joue un rôle auprès des mères et des nouveau-nés. Elle travaille alors avec l’infirmière pour s’assurer que la mère récupère bien de son accouchement et que les parents assument leurs responsabilités auprès de leur nouveau-né. Il se peut que le rôle de l’infirmière auxiliaire prenne plus d’ampleur en salle d’accouchement au cours des prochaines années. C’est pourquoi les aspects de la grossesse et de l’accouchement doivent lui être connus si elle veut faire des interventions adéquates.

X

ENTRÉE EN MATIÈRE

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Préalables Avant l’étude de la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né, l’élève aura acquis de nombreuses connaissances. Un rappel de ces notions lui permettra d’établir des liens entre les différentes compétences du programme d’études SASI.

Les besoins fondamentaux de la personne

Préalables

C2

Une personne en santé dispose des ressources nécessaires pour satisfaire tous ses besoins fondamentaux (voir la figure ci-dessous). Lorsqu’une femme est enceinte, elle doit s’adapter à sa condition et prévoir les mois et les années qu’elle vivra avec son enfant. Le père et la mère auront des défis à relever dans plusieurs sphères de leur vie. Le besoin d’apprendre sera probablement le plus important, puisqu’un enfant va naître et qu’il faudra en prendre soin. Un des rôles de l’infirmière auxiliaire est d’aider les futurs parents à bien amorcer cette nouvelle étape de leur vie. FIGURE

Les 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson 1. Respirer 2. Boire et manger

14. Apprendre

13. Se récréer

3. Éliminer

12. S’occuper en vue de se réaliser

4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture

11. Agir selon ses croyances et ses valeurs

Les 14 besoins fondamentaux

6. Se vêtir et se dévêtir

10. Communiquer avec ses semblables

9. Éviter les dangers

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5. Dormir et se reposer

8. Être propre, soigné et protéger ses téguments

7. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales

PRÉALABLES

XI

C9

La pharmacothérapie

Préalables

La future mère ou la mère qui allaite doit quelquefois prendre des médicaments pour pallier des problèmes de santé. Pendant l’accouchement, certains médicaments pourront être administrés à la cliente pour contrôler sa douleur. L’infirmière auxiliaire a la responsabilité de bien connaître les effets thérapeutiques et les effets secondaires indésirables des médicaments qui sont pris par sa cliente. Certains médicaments sont à éviter parce qu’ils peuvent affecter directement la santé du fœtus ou du nouveau-né allaité. La vigilance est donc de mise. C11

La nutrition La connaissance des notions de base en matière de nutrition permet à l’infirmière auxiliaire d’aider les clientes à adopter de saines habitudes alimentaires tout en prévenant des problèmes de santé. L’alimentation de la future mère ou de la mère qui allaite peut avoir un impact sur sa santé (ex. : intoxication alimentaire) ou sur celle de son enfant (ex. : intoxication au plomb). L’infirmière auxiliaire doit être en mesure d’expliquer aux parents les précautions à prendre pour éviter ces intoxications.

C16

Les procédés de soins et les systèmes urinaire et reproducteur Les connaissances acquises sur les systèmes reproducteurs féminin et masculin et sur les mécanismes de reproduction constituent une bonne entrée en matière pour comprendre la grossesse.

C7

Les procédés de soins et le système musculosquelettique

C12

Les procédés de soins et les systèmes nerveux et sensoriel

C13

Les procédés de soins et le système endocrinien

C14

Les systèmes cardiovasculaire et respiratoire

C15

Les procédés de soins et le système digestif Plusieurs systèmes sont concernés pendant la grossesse de la future mère. Il se peut que la grossesse soit vécue en parallèle avec des maladies préexistantes ou des complications qui affectent la mère et son enfant. L’infirmière auxiliaire devra pouvoir en mesurer les effets sur leur santé. Le fonctionnement des principaux systèmes du nouveau-né sera également étudié dans la présente compétence.

XII

PRÉALABLES

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ACTIVITÉS Marie- Claude Asselin, 28 ans, est enceinte de 14 semaines. C’est une jeune femme sportive, très active et, malgré tout, assez anxieuse. Marie-Claude et son conjoint sont heureux d’attendre leur premier enfant. Marie-Claude décide d’assister à des cours prénataux qui sont offerts à la maison de naissance de son quartier. Selon vous, quel est l’intérêt de suivre des cours prénataux ?

2

Le conjoint de Marie-Claude a entrepris un programme de cessation tabagique. Qu’en pensez- vous ?

3

Avant d’être enceinte, Marie-Claude pratiquait le kung-fu et faisait du plongeon de la plateforme de 10 m. Selon vous, peut- elle continuer à faire ce type d’activités ? Expliquez votre réponse.

4

C’est le temps des Fêtes et les occasions de boire de l’alcool sont multiples. Pensez- vous que MarieClaude puisse boire une coupe de champagne ? Justifiez votre réponse.

5

Marie- Claude a peur que son enfant soit allergique aux arachides, tout comme plusieurs enfants qu’elle connaît. Doit- elle s’abstenir d’en consommer pendant sa grossesse ? Expliquez votre réponse.

6

Marie- Claude souffre de migraines importantes depuis son adolescence. Elle prend habituellement des comprimés de codéine et d’acétaminophène qui la soulagent. Elle se demande si ces médicaments peuvent être dangereux pour son fœtus pendant sa grossesse. Qu’en pensez-vous ?

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PRÉALABLES

Préalables

1

XIII

Notes personnelles

Notes personnelles

XIV

NOTES PERSONNELLES

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CHAPITRE

1

La grossesse et l’accouchement

Sommaire Situation clinique ................................

2

Section 1 La grossesse .............................

3

Section 2 L’accouchement........................ 26

Synthèse ................................................. 34 Situation clinique ................................ 35

1

Situation clinique Sophie, 20 ans Situation clinique

Sophie, 20 ans, a eu une relation sexuelle non protégée avec son nouveau petit ami. Elle n’utilise aucun moyen contraceptif. Selon ses calculs, elle aurait dû avoir ses règles depuis huit jours, car elle est très régulière habituellement. Sophie est inquiète, elle ne se sent pas prête à avoir un enfant. Elle n’a pas terminé sa formation d’infirmière auxiliaire et habite encore chez ses parents.

1

a) Quel signe peut faire croire à Sophie qu’elle est enceinte ?

b) Quel moyen pourrait le lui confirmer à ce stade- ci ?

2

2

En plus d’avoir une grossesse non désirée, quel autre risque Sophie peut-elle courir à la suite d’une relation sexuelle non protégée ?

3

Si Sophie est enceinte, quelles précautions devra- t-elle prendre pour diminuer les risques de complication pour elle et son bébé ?

CHAPITRE 1

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Section

1 La grossesse

Déclencheur

Section 1

En août 2013, Karen Gilbert, une Britannique, a accouché de trois petites filles, deux mois avant la date prévue. Cet accouchement, à 30 semaines de grossesse, s’est fait par césarienne. Les petites filles partageaient le même sac amniotique et le même placenta. Les probabilités que cela se produise (sans fécondation in vitro) sont de 1 sur 180 millions. Les triplées pesaient respectivement 1,72 kg, 1,58 kg et 1,54 kg à la naissance. 1

Selon vous, pourquoi les fillettes sont- elles nées si tôt ?

2

Calculez le poids total des trois bébés. Sachant qu’un nouveau-né pèse environ 3,3 kg, que pensezvous du poids de ces triplées ?

3

Selon vous, quels problèmes peut avoir un bébé de faible poids ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Accouchement prématuré Avortement spontané Diabète gestationnel Grossesse ectopique Hypertension artérielle gravidique

• • • •

Placenta prævia Signes objectifs Signes positifs Signes subjectifs

En tant qu’infirmière auxiliaire, vous rencontrerez des femmes qui sont enceintes ou des mères qui viennent tout juste d’accoucher. Dans cette première section, vous étudierez les grandes lignes de la grossesse. Après un bref rappel de l’anatomie des appareils reproducteurs masculin et féminin, vous découvrirez les premiers signes de la grossesse, son déroulement et ses particularités durant les trois trimestres. Des informations sur la pharmacologie et les complications qui peuvent survenir en cours de route clôtureront Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

La grossesse et l’accouchement

3

cette section. Même si vous n’êtes pas présente pendant la grossesse et l’accouchement, ces connaissances vous permettront de donner des soins plus appropriés à la mère et à son nouveau-né.

1.1 Les appareils reproducteurs Voici un bref rappel de la façon dont les organes reproducteurs mâles et femelles participent au processus de reproduction.

D’une compétence à l’autre Section 1

Les caractéristiques des appareils reproducteurs humains ainsi que la fécondation sont abordées dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

Lors d’une relation sexuelle non protégée, le sperme de l’homme, après éjaculation, est déposé dans le vagin de la femme. Le sperme, qui contient les spermatozoïdes produits par les testicules, remonte alors vers le col de l’utérus et les trompes de Fallope. Si un ovocyte est présent dans une des trompes, des spermatozoïdes vont tenter de le féconder (voir la figure 1). Un spermatozoïde y parviendra peut-être. S’il y a plus d’un spermatozoïde qui féconde l’ovocyte, il y aura une grossesse multiple. Attention : la fécondation ne se produit pas automatiquement !

FIGURE 1

Des spermatozoïdes vont tenter de féconder un ovocyte.

La fécondation a lieu dans une des trompes de Fallope. Alors que l’embryon migre vers l’utérus, la division cellulaire se multiplie. Après quatre ou cinq jours, une centaine de cellules forment le blastocyste qui vient se loger dans la paroi utérine. La nidation commence (voir la figure 2). Peu à peu, grâce au placenta et au sac amniotique, l’embryon va grossir et se transformer en fœtus vers la huitième semaine. FIGURE 2

La première semaine du développement humain Migration

30 h

50 h

Blastocyte

Zygote

60 h

12 à 24 h

4j 4,5 j 5j

Trompe Muscle utérin Ovocyte

5,5 j 6j

Nidation

4

CHAPITRE 1

Muqueuse utérine Ovaire

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Pour éviter une grossesse, les deux partenaires qui ont une relation sexuelle peuvent utiliser une méthode contraceptive (voir l’encadré ci-dessous sur la contraception). La contraception Prise de contraceptifs

Méthode utilisée Pilule contraceptive, préservatif masculin ou féminin, diaphragme, cape cervicale

Hebdomadaire

Timbre transdermique

Mensuelle

Anneau contraceptif

Trimestrielle

Contraceptif injectable

Plusieurs fois par année

Stérilet (hormonal ou au cuivre), implant contraceptif

Section 1

Journalière ou ponctuelle

Il existe une contraception orale d’urgence (COU). Elle est accessible (dans les pharmacies, les cliniques, les CLSC) à toute personne qui en fait la demande dans les jours qui suivent la relation sexuelle non protégée, si la grossesse n’est pas désirée. Des solutions plus radicales sont aussi possibles pour empêcher la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde : la vasectomie chez l’homme et la ligature des trompes chez la femme.

1.2 Les signes de la grossesse Si la fécondation a eu lieu, la femme est enceinte. Parfois la grossesse se produit lorsqu’il y a échec de la contraception. À ce moment-là, certaines femmes décident de poursuivre leur grossesse, alors que d’autres préfèrent l’interrompre (voir l’encadré ci-dessous sur l’avortement). L’avortement L’avortement, aussi appelé « interruption volontaire de grossesse (IVG) », est une pratique légale au Canada depuis 1988. Au Québec, l’avortement est pratiqué entre 6 et 22 semaines de grossesse dans certains centres hospitaliers et dans certaines cliniques. Ce service est offert gratuitement à toutes les femmes qui le désirent. L’interruption de la grossesse est un acte médical sécuritaire. Le choix de se faire avorter appartient à la femme, qui doit être soutenue dans sa décision.

1.2.1 Les signes subjectifs, objectifs et positifs Qu’une grossesse soit désirée ou non, la femme vit des modifications physiques et psychologiques pendant qu’elle est enceinte. Les signes de la grossesse varient d’une femme à l’autre. À cause de ces variations, certaines femmes n’ont pas conscience de leur grossesse ou n’en ressentent les signes que très tardivement.

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La grossesse et l’accouchement

5

Il existe : • des signes subjectifs que seule la femme ressent, qui révèlent une grossesse éventuelle ; • des signes objectifs, qui révèlent une grossesse probable. Ces signes sont détectés par un professionnel de la santé qui examine la future mère après quelques semaines d’aménorrhée (absence de menstruations) ; • des signes positifs qui concrétisent l’existence d’un fœtus et qui révèlent une grossesse incontestable. Ces signes sont détaillés dans la figure 3 ci-dessous.

Section 1

FIGURE 3

Les signes de la grossesse

Signes subjectifs

L’aménorrhée Les menstruations ne se produisent plus, ce qui indique une grossesse possible. Les nausées et les vomissements Les nausées et les vomissements ont lieu généralement durant les premières semaines de grossesse, plutôt le matin. Ils peuvent incommoder la future mère. La pollakiurie (envie fréquente d’uriner) L’utérus commençant à grossir, il comprime la vessie. La modification des seins Les seins grossissent pour se préparer à l’allaitement (voir le chapitre 4, à la page 100). La fatigue excessive Ce symptôme peut grandement incommoder la mère qui aura de la difficulté à exécuter ses tâches habituelles.

Signes objectifs

Les modifications gynécologiques (zones du col utérin, du vagin et de la vulve) Le professionnel de la santé note les changements de coloration des tissus génitaux et palpe le contour fœtal vers la 24e semaine de grossesse. Les modifications pigmentaires (zones mammaire et abdominale) Le professionnel de la santé note des vergetures et une ligne brune sur l’abdomen.

Signes positifs

Un test de grossesse positif (β-HCG) Les battements du cœur fœtal (CF), décelables par échographie vers la 6e semaine de grossesse Les mouvements fœtaux, décelables par la mère de la 16e à la 20e semaine La visualisation du fœtus par échographie, entre 10 et 14 semaines de grossesse

En plus des signes subjectifs, objectifs et positifs, des analyses et des examens permettent de confirmer une grossesse et de surveiller son évolution. Ils sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-après.

6

CHAPITRE 1

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Analyses

2 Analyse et culture d’urine

9 Test de Coombs indirect

(page 135)

(page 141)

3 Bilan de glucose (page 136)

10 Test de grossesse (page 141)

6 Formule sanguine complète

11 Test sérologique (page 142)

(FSC) (page 139)

7 Groupe sanguin et facteur rhésus Section 1

(page 140) Examens

13 Échographie fœtale (page 144)

15 Examen microscopique des

14 Examen de réactivité fœtale

sécrétions vaginales (page 146)

(page 145)

1.2.2 Les aspects psychologiques Avoir un enfant constitue une étape capitale dans la vie d’une femme et d’un couple. La figure 4 expose différents facteurs qui influencent la manière de vivre l’événement. FIGURE 4

Des facteurs qui entrent en jeu lors d’une grossesse

Facteurs

Explications

Le désir d’être mère

Certaines femmes ont un fort désir d’être mère, alors que d’autres n’éprouvent pas ce sentiment.

L’héritage culturel

Dans certains groupes ethniques, la grossesse s’accompagne de superstitions ou de croyances quant au caractère du futur bébé, aux possibles malformations ou aux problèmes qui peuvent survenir pendant la grossesse.

L’équilibre

L’âge, l’état de santé de la mère, sa situation matrimoniale, son niveau socio-économique constituent des facteurs importants dans le contexte d’une grossesse. Une adolescente, enceinte par accident, ne réagira pas de la même façon qu’une femme plus âgée qui tente d’être enceinte depuis cinq ans, par exemple.

Le rôle du père

La présence ou l’absence du père peut avoir une influence sur l’issue de la grossesse ou l’état d’esprit de la mère.

Les finances

Le chômage ou les revenus limités d’un couple ont une incidence sur la situation de la famille qui veut s’agrandir.

1.3 Les trois trimestres de la grossesse Théoriquement, la grossesse dure de 38 à 40 semaines (âge gestationnel), soit en moyenne 266 jours. Pour connaître la date prévue de l’accouchement (DPA), le professionnel de la santé se réfère à la date de la première journée des dernières menstruations (DDM). Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

La grossesse et l’accouchement

7

Plusieurs outils peuvent être utilisés pour prévoir la date d’un accouchement. • Un disque de suivi de grossesse (voir la figure 5). En plaçant la flèche correspondant au premier jour des dernières règles vis-à-vis de la date appropriée, la flèche associée au « terme théorique » de la grossesse se place automatiquement vis-à-vis de la date de naissance prévue. Un disque de suivi de grossesse

Section 1

FIGURE 5

• La règle de Nægele (voir la figure 6). Il s’agit d’une règle mathématique qui porte le nom d’un gynécologue allemand. La règle consiste à ajouter sept jours à la date du premier jour des dernières menstruations et à y soustraire trois mois. Dans tous les cas, la date d’un accouchement, calculée à partir d’un cycle menstruel de 28 jours, est approximative. FIGURE 6

Primigeste Une femme qui est enceinte pour la première fois.

Multigeste Une femme qui est enceinte pour la deuxième fois ou plus.

Nulligeste Une femme qui n’a jamais eu de grossesse. 8

CHAPITRE 1

La règle de Nægele

Inscrire la date de la première journée des dernières menstruations (DDM). Ex. : 15 avril. Ajouter 7 jours. Ex. : 15 1 7 5 22. Soustraire 3 mois. Ex. : avril 2 3 mois 5 janvier. Naissance prévue le 22 janvier.

1.3.1 Les principales étapes du développement du bébé On distingue les femmes enceintes de celles qui ne l’ont jamais été par les adjectifs primigeste ou multigeste et nulligeste. Pour déterminer le statut de la cliente, la classification GPAV est utilisée. Cette classification, toujours associée à un nombre, permet d’en savoir plus sur la cliente (voir la figure 7, à la page suivante). Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

La classification GPAV

G

Gravida (nombre de grossesses) : Ex. : G1, G2.

P

Para (parité ou nombre d’enfants de plus de 20 semaines) : Ex. : P1, P2.

A

Aborda (nombre d’avortements spontanés, d’interruptions de grossesse ou d’avortements thérapeutiques) : Ex. : A1.

V

Vivants (nombre d’enfants vivants) : Ex. : V3.

Section 1

FIGURE 7

D’autres classifications ont fait leur apparition comme GTPAVL, où T signifie « Terme », P, « Prématurité » et L « Lactation ».

Dans le tableau 1 présenté ci-dessous, on donne les principales étapes du développement du bébé, les modifications anatomiques de l’utérus, la longueur du bébé (du vertex au coccyx) et son poids approximatif. Pendant toute la durée de la grossesse, l’embryon ou le fœtus est en relation avec la mère par l’intermédiaire du placenta, une zone d’échanges vitaux située à l’intérieur de l’utérus. En effet, le fœtus est oxygéné et nourri par le cordon ombilical rattaché au placenta. TABLEAU 1

Vertex Sommet du crâne.

Les principales étapes de la grossesse 1er trimestre

Embryon

2e trimestre

3e trimestre

Fœtus

Modifications de l’utérus 1er mois

2e mois

3e mois

4e mois

5e mois

6e mois

7e mois

8e mois

9e mois

16-18,5

23

27

31

35-40

300

600

1 100

1 8002 100

2 2003 200

Longueur (cm) du bébé, du vertex au coccyx 0,4-0,5

2,5-3

6-9

11,5-13,5

Poids (g) approximatif du bébé, du vertex au coccyx 0,41

2

19

100

Source : Les longueurs et les poids du bébé sont tirés de D. L. Lowedermilk, S. E. Perry et K. Cashion, Soins infirmiers-Périnatalité, 2012, encart (p. 168-169).

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La grossesse et l’accouchement

9

Après neuf mois de grossesse, plusieurs caractéristiques comme la taille, le poids ou encore la position du fœtus permettent à l’obstétricien de dire que le bébé est prêt à naître, comme le montre la figure 8. FIGURE 8

La description du fœtus à terme Un fœtus à terme Il pèse en moyenne 3,2 kg. Il mesure environ 52 cm.

Section 1

Il se présente la tête en bas. Il est formé (tous ses organes sont présents).

Placenta

Il est protégé par le liquide amniotique (qui forme une poche d’environ 800 ml à la fin de la grossesse).

Cordon ombilical

Il est nourri et oxygéné par le placenta.

Fœtus

Il est rattaché au placenta par le cordon ombilical.

Utérus

Il est protégé par le bouchon muqueux qui ferme le passage vers le col utérin. Il s’est retourné (présentation céphalique).

ATTENTION Version Manœuvre externe pratiquée par un médecin qui, à l’aide de ses mains posées sur le ventre maternel, tentera de placer le fœtus en position céphalique. L’examen se déroule en surveillant la réactivité fœtale.

Si le fœtus n’est pas installé la tête vers le bas, le médecin procédera à une version vers la 36e semaine. Il se peut que la version ne fonctionne pas ; si c’est le cas, l’accouchement se fera par le siège ou par césarienne.

1.3.2 Les effets de la grossesse sur les systèmes Pendant que le bébé se développe, la mère subit des changements physiques importants dans toutes les sphères de son corps. Dans le tableau 2, à la page suivante, on présente les effets de la grossesse sur les principaux systèmes de l’organisme au cours des trois trimestres.

ATTENTION Les radiographies sont à éviter, surtout au cours du premier trimestre de grossesse, pour ne pas nuire à la formation du fœtus. Si l’état de santé de la mère requiert une radiographie, il est important d’aviser toute l’équipe médicale qui prendra des précautions particulières.

10

CHAPITRE 1

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Les effets de la grossesse sur les systèmes de l’organisme Premier trimestre (0-3 mois)

Systèmes ●

Musculosquelettique



Nerveux



● ●

Sensoriel et tégumentaire



Endocrinien





Cardiovasculaire

Augmentation du poids de 1 à 5,5 kg Fatigue générale

Deuxième trimestre (4-6 mois) ●



Fatigue, étourdissements Perte de cheveux, modification de la pigmentation





Digestif ●

Urinaire





Reproducteur ●







Vergetures, sudation, masque de grossesse (plaque pigmentée sur le visage), angiomes (dilatation vasculaire en forme de tache)



Augmentation du poids de 11 à 16 kg Lombalgie (douleur dans la région lombaire), sciatalgie (irritation du nerf sciatique), crampes Nervosité, anxiété Troubles du sommeil, ligne brune abdominale, vergetures

Augmentation de la sécrétion d’insuline Résistance des cellules maternelles à l’insuline Augmentation du volume sanguin et du rythme cardiaque







Augmentation du poids de 5 à 7 kg Crampes, douleurs ligamentaires

Maux de tête, variations de l’humeur



Respiratoire

Troisième trimestre (7-9 mois)

Section 1

TABLEAU 2

Augmentation du rythme respiratoire Nausées, vomissements, indigestion Constipation







Tachycardie (accélération du rythme cardiaque) et étourdissements Œdème Jambes lourdes

● ●

Congestion nasale



Sensibilité dentaire, brûlures d’estomac, reflux gastrique Constipation

● ●

Varices, œdème Mauvais retour veineux (ralentissement de la circulation du sang veineux dans les jambes) Essoufflement Hémorroïdes, constipation Reflux gastrique

Pollakiurie Pertes vaginales ou sanguines Tension mammaire

● ● ●

Pertes vaginales



Tension mammaire

Leucorrhée Tension mammaire Leucorrhée Écoulement vaginal blanchâtre, couramment appelé « pertes blanches ».

Quoi faire Pour atténuer les malaises liés aux effets de la grossesse et améliorer la qualité de vie de sa cliente enceinte, l’infirmière auxiliaire peut lui suggérer les moyens suivants. Pour le confort • Garder le dos dans une bonne • Porter des bas de contention. position (attention à la cambrure • Porter des vêtements amples et du dos). faciles à enfiler. • Porter des chaussures à talons plats. • Porter un soutien-gorge ajusté, muni • Placer un oreiller entre les jambes d’une large bande dans le dos. pour dormir. • Encourager la pratique d’exercices • Alterner les stations assise et debout. physiques adaptés à l’étape de la grossesse. • Élever les jambes en position assise.

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La grossesse et l’accouchement

11

Quoi faire (

)

Section 1

Pour l’alimentation • Choisir des aliments non irritants et non gras. • Prendre des petites portions de nourriture à la fois. • Manger des craquelins pour soulager les nausées. • Boire plus souvent dans la journée plutôt qu’en soirée. • Consulter un professionnel de la santé avant de prendre des antiacides.

Pour l’hygiène • Porter des protège-dessous et les changer fréquemment. • Porter des sous-vêtements en coton. • Avoir une bonne hygiène génitale. • Aviser son médecin s’il y a un changement d’odeur ou d’apparence des pertes vaginales.

1.4 La pharmacologie pendant la grossesse

Tératogène Qui provoque le développement de malformations.

Durant la grossesse, il vaut mieux ne prendre aucun médicament ou produit de santé naturel sans l’avis du médecin ou du pharmacien. En effet, comme la majorité des médicaments n’ont pas été testés sur des femmes enceintes, leurs effets sur la mère et sur l’embryon ou le fœtus ne sont pas connus. Certains médicaments sont reconnus comme étant tératogènes. Cependant, dans certaines situations, sur l’avis du médecin, la mère peut prendre des médicaments s’ils sont jugés sécuritaires (voir l’Annexe 1, à la page 147).

Monde du travail L’infirmière auxiliaire peut suggérer à la future mère de consulter un professionnel de la santé (médecin, pharmacien, sage-femme) pour obtenir des conseils concernant la prise de médicaments pendant la grossesse.

1.4.1 Les suppléments vitaminiques Tube neural Structure embryonnaire en formation, qui va devenir le cerveau et la moelle épinière de l’embryon.

La fermeture du tube neural constituant une étape importante durant la grossesse, la prévention de ses anomalies (ex. : le spina-bifida, qui est une malformation du système nerveux central) sera assurée par la prise quotidienne de suppléments vitaminiques (fer, vitamine D, acide folique : une vitamine du complexe B) pour toutes les femmes qui désirent être enceintes (voir la figure 9). L’acide folique peut être absorbé seul ou être combiné à d’autres vitamines. Tous ces suppléments peuvent être pris trois mois avant la conception, durant toute la grossesse et même après l’accouchement. FIGURE 9

Des suppléments d’acide folique

D’une compétence à l’autre Le spina-bifida est abordé dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

12

CHAPITRE 1

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Santé Canada fournit une liste de nutriments et de valeurs quotidiennes que les femmes enceintes devraient prendre, et souligne que ces nutriments ne remplacent en aucun cas une alimentation équilibrée (voir le tableau 3). Le Guide alimentaire canadien fait des recommandations à ce sujet (voir la section 1 du chapitre 4, à la page 96). Les nutriments et les valeurs recommandées quotidiennement pendant la grossesse

Nutriments recherchés

Valeurs recommandées

Acide folique

0,4 mg

Vitamine D

200 UI

Calcium

250 mg

Fer

30 mg

Zinc

15 mg

Cuivre

2 mg

Vitamine C

50 mg

Section 1

TABLEAU 3

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Suppléments de vitamines et de minéraux, [en ligne]. (Page consultée le 31 mars 2014)

1.4.2 Les autres médicaments Les femmes qui prenaient des médicaments avant de se rendre compte qu’elles étaient enceintes devront le mentionner à leur médecin, qui évaluera les risques et adaptera le traitement en fonction de la situation. Il est possible de prendre certains médicaments pendant la grossesse, mais cela doit être fait sous surveillance médicale.

ACTIVITÉS 1

La grossesse entraîne des changements physiques et physiologiques chez la femme. Nommez les signes subjectifs, objectifs et positifs qui révèlent qu’une femme est enceinte. Signes subjectifs

Signes objectifs

Signes positifs

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La grossesse et l’accouchement

13

Section 1

2

Claudia Simard a 29 ans. La date de son accouchement est prévue le 17 avril. Déterminez la date du premier jour de ses dernières menstruations (DDM) à l’aide de la règle de Nægele.

3

La plupart des femmes enceintes se plaignent de malaises inhérents à la grossesse. Associez les conseils ou les soins d’assistance que vous pourriez donner à ces femmes aux malaises énoncés dans le tableau ci-après. Placez les lettres appropriées dans les cases du tableau. a) Éviter les aliments épicés. b) Éviter de boire en soirée. c) Porter un soutien- gorge ajusté, muni d’une large bande dans le dos. d) Éviter les jeûnes prolongés. e) Garder le dos dans une bonne position. Malaises Nausées et vomissements

Pollakiurie

Tension mammaire

4

Pour quelles raisons une femme qui est enceinte ou qui désire le devenir devrait-elle prendre des suppléments (vitamines et minéraux) ?

5

D’après vous, quels soins d’assistance sont indiqués pour une femme enceinte qui se plaint de : a) se lever la nuit pour uriner ?

b) lombalgie ?

c) brûlures d’estomac ?

14

CHAPITRE 1

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d) varices ?

e) pertes vaginales ?

Madame Nguyen est enceinte de 18 semaines. Elle est hospitalisée parce qu’il y a une menace de travail préterme (MTPT). Elle a mal à la tête et vous demande si elle peut prendre de l’aspirine. Que lui répondez-vous ?

Section 1

6

1.5 Les complications et les risques Même si la très grande majorité des grossesses se déroulent sans problèmes particuliers, certaines complications peuvent survenir. Il existe des grossesses dites à risque élevé (GARE), dues à l’état de santé de la mère. Il y a aussi des incidents qui peuvent quelquefois mettre en péril la vie de la mère et de son enfant à naître. Les situations les plus courantes sont abordées ici.

1.5.1 Les maladies infectieuses Pendant la grossesse, des maladies infectieuses peuvent toucher la mère et compromettre directement la santé fœtale.

D’une compétence à l’autre Les maladies infectieuses sont traitées dans la compétence 8, Prévention de l’infection, dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur et dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) Aujourd’hui, une mère atteinte du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) peut mener à terme sa grossesse et accoucher d’un enfant en bonne santé. Les traitements médicamenteux pris pendant la grossesse permettent de protéger l’enfant tout en ralentissant l’évolution de la maladie de la mère. Cependant, le fœtus pourrait être contaminé par le placenta, dans l’utérus, par le contact avec le sang de sa mère ou par le lait maternel, après l’accouchement.

L’allaitement est contre-indiqué pour une femme atteinte du VIH.

ATTENTION

Le virus de l’herpès génital L’herpès génital est une maladie infectieuse transmise sexuellement, qui se manifeste par des lésions douloureuses au niveau des organes génitaux. Il arrive aussi qu’aucune lésion ne soit visible. La femme enceinte qui a des lésions herpétiques et qui accouche met en danger la vie de son bébé. Le nouveau-né, infecté lors de l’accouchement par voie vaginale, pourra souffrir de graves séquelles neurologiques et de graves lésions aux yeux. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

ATTENTION

Une césarienne d’urgence est requise si la mère présente des lésions herpétiques au moment de l’accouchement.

La grossesse et l’accouchement

15

Les maladies infantiles et autres infections Alors qu’elles sont inoffensives pour le jeune enfant, certaines maladies infantiles peuvent être dangereuses pour le fœtus, surtout pendant le premier trimestre de la grossesse. Par exemple, le fœtus peut avoir des malformations s’il a été infecté par la rubéole, la rougeole, la varicelle, la cinquième maladie ou le cytomégalovirus. La mère peut faire un avortement spontané (fausse couche) s’il y a eu infection par le cytomégalovirus. La toxoplasmose (infection parasitaire transmise par le chat ou par la consommation d’une viande mal cuite) est également un danger pour le fœtus.

Section 1

ATTENTION • La meilleure prévention pour éviter les maladies infantiles est la vaccination de toutes les femmes en âge de procréer. • La femme enceinte qui n’est pas immunisée et qui travaille auprès de jeunes enfants doit arrêter de travailler à cause des risques de contamination. Dans le cas d’une infection par toxoplasmose ou de la cinquième maladie, la future mère doit immédiatement être retirée de son milieu de travail.

1.5.2 L’avortement spontané L’avortement spontané est un événement fréquent dans les 12 premières semaines de grossesse. Au Canada, 20 % des grossesses reconnues se terminent par une « fausse couche » (voir la figure 10). FIGURE 10

L’avortement spontané Qu’est-ce que c’est ?

L’avortement spontané entraîne le décès de l’embryon. Il peut être causé par certaines maladies infectieuses, des accidents (ex. : chutes, ouverture du col utérin) ou des malformations (ex. : anomalies placentaires). Quel est le portrait clinique ? Le saignement est le principal signe d’un avortement spontané qui peut être accompagné ou non de douleur. Comment le traiter ? Curetage Intervention chirurgicale pratiquée par un médecin, sous anesthésie, pour évacuer le contenu de l’utérus.

L’avortement spontané qui se produit après le premier trimestre de grossesse est une urgence gynécologique. Un curetage est alors pratiqué pour éliminer les débris laissés par le fœtus dans l’utérus.

ATTENTION La consommation de tabac, d’alcool et de drogues peut entraîner un avortement spontané ou des complications pour le bébé. Le nouveau-né pourra souffrir, entre autres, de malformations, de retard de croissance ou du syndrome d’alcoolisation fœtale. Après sa naissance, la fumée secondaire pourra affecter sa santé.

1.5.3 La grossesse ectopique Au début de la grossesse, l’embryon peut parfois se développer à l’extérieur de l’utérus ; on parle alors de grossesse extra-utérine ou de grossesse ectopique. Au Canada, 1 grossesse sur 100 environ est une grossesse ectopique (voir la figure 11, à la page suivante). 16

CHAPITRE 1

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FIGURE 11

La grossesse ectopique Qu’est-ce que c’est ?

Section 1

La grossesse ectopique survient lors de la nidation. Si l’œuf se loge dans une des trompes de Fallope ou dans l’abdomen, il n’aura ni l’espace nécessaire ni le milieu adéquat pour se développer. Il en résultera une rupture de la trompe utérine ou une hémorragie interne. Les zones possibles d’implantation ectopique les plus courantes sont les suivantes : 1 une des trompes de Fallope (grossesse tubaire) ; 2 la cavité péritonéale (grossesse abdominale). 2 1

Quel est le portrait clinique ? Les symptômes d’une grossesse ectopique sont les suivants : douleur abdominale ; saignement vaginal ; signes de choc (hypotension, pâleur, tachycardie, perte d’équilibre). Comment la traiter ? La grossesse ectopique est une urgence gynécologique. Une chirurgie d’urgence est pratiquée pour extraire l’embryon.

1.5.4 Le placenta prævia Le placenta prævia couvre, en partie ou complètement, le col de l’utérus, ce qui rend l’accouchement vaginal impossible. Au Canada, le placenta prævia touche environ 3 grossesses sur 1 000 (voir la figure 12). FIGURE 12

Le placenta prævia Qu’est-ce que c’est ?

Le placenta prævia est une mauvaise position du placenta qui se développe trop bas dans l’utérus. Le risque augmente en cas de grossesse multiple. Placenta normal Placenta

Placenta prævia

Utérus

Col de l’utérus

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Placenta Col de l’utérus

La grossesse et l’accouchement

17

FIGURE 12

Le placenta prævia (suite) Quel est le portrait clinique ?

Les symptômes d’un placenta prævia sont difficiles à détecter. On le diagnostique habituellement lors d’une échographie fœtale. S’il y a un décollement prématuré du placenta normalement inséré (DPPNI), un saignement vaginal et des signes de choc (hypotension, pâleur, tachycardie, perte d’équilibre) donnent l’alerte. Des douleurs abdominales accompagnent parfois le DPPNI. Comment le traiter ?

Section 1

Une césarienne programmée est pratiquée au lieu d’un accouchement vaginal. S’il y a un DPPNI, une césarienne d’urgence peut être faite.

1.5.5 L’accouchement prématuré Un accouchement prématuré est un accouchement qui survient avant la 37e semaine d’aménorrhée. Au Québec, la prématurité représente environ 7 % des naissances, soit plus de 6 000 nouveau-nés par an (voir la figure 13). FIGURE 13

L’accouchement prématuré Qu’est-ce que c’est ?

L’accouchement prématuré peut être causé par un accident, une maladie ou une complication. On définit trois stades de prématurité, selon le terme de la grossesse : une prématurité (de 33 à 37 semaines) ; une grande prématurité (de 28 à 32 semaines) ; une très grande prématurité (de 22 à 27 semaines). Avant la 22e semaine de grossesse, l’embryon ou le fœtus n’est pas considéré comme viable. Quel est le portrait clinique ? Plus les risques d’accouchement prématuré sont détectés tôt, mieux le personnel médical pourra agir. Ces signes sont : la perte de liquide amniotique ; des contractions utérines anormales (de grande intensité ou à intervalles rapprochés) avant le terme de la grossesse. Comment le traiter ? Lors d’une naissance prématurée, une césarienne peut être nécessaire selon l’état de santé de la mère et du fœtus. Le nouveau-né prématuré, ayant besoin de soins particuliers, sera pris en charge par l’unité néonatale des soins intensifs.

1.5.6 Le diabète gestationnel Le diabète gestationnel n’est ni un diabète de type 1 ni un diabète de type 2, même si certaines manifestations se ressemblent.

18

CHAPITRE 1

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Voici un rappel des points essentiels à retenir au sujet du diabète de type 1 et de type 2 (voir le tableau 4). Les deux formes de diabète sont irréversibles.

Le diabète est abordé dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

Les principales caractéristiques du diabète de type 1 et de type 2

Caractéristiques

Diabète de type 1

Diabète de type 2

Définition

Absence de sécrétion d’insuline

Résistance à l’insuline

Apparition

Soudaine chez les jeunes personnes

Progressive chez les personnes plus âgées

Symptômes

Polydipsie, polyurie, polyphagie (Les symptômes peuvent aussi être inexistants.)

Diagnostic

Analyses sanguines de glycémie et d’hémoglobine glyquée Injection d’insuline toute la vie

Traitement Complications

Section 1

TABLEAU 4

D’une compétence à l’autre

Prise d’antidiabétiques oraux et adoption d’une bonne hygiène de vie

Rénales, cardiaques, neurologiques, oculaires

Les particularités du diabète gestationnel La figure 14 présente les spécificités du diabète gestationnel. FIGURE 14

Le diabète gestationnel Qu’est-ce que c’est ?

Le diabète gestationnel correspond à une intolérance au glucose. Il est réversible ; cette forme de diabète ne survient que pendant la grossesse et disparaît la plupart du temps à la naissance du bébé. Il touche environ 7 % des grossesses au Québec. Il entraîne des complications chez la mère et l’enfant à naître : – chez la mère : hypertension, infection urinaire, accouchement prématuré ou par césarienne, avortement spontané ; – chez l’enfant : malformations, mort fœtale, macrosomie (voir la photo ci-contre), diabète à l’âge adulte, détresse respiratoire (voir la section 2 Le poids de ce nouveau-né (6 kg) est exceptionnel. du chapitre 2, à la page 50), ictère plus prononcé (voir la sous-section 2.1.3 du chapitre 3, à la page 75).

Macrosomie Poids de naissance supérieur à 4 kg.

Quel est le portrait clinique ? Le diabète gestationnel est souvent asymptomatique, même si certaines femmes peuvent présenter des signes (polydipsie, polyurie, polyphagie et fatigue très intense). Les femmes à risque sont : – les femmes afro-américaines, asiatiques, latino-américaines ou les autochtones ; – les femmes de plus de 30 ans ; – les femmes obèses ; – les femmes ayant déjà eu un diabète gestationnel.

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La grossesse et l’accouchement

19

FIGURE 14

Le diabète gestationnel (suite) Comment le traiter ?

Au Québec, toutes les femmes enceintes subissent un test de dépistage entre la 24 e et la 28e semaine de grossesse ; on recommande même aux femmes qui sont à risque de faire le test de dépistage pendant le 1er trimestre de grossesse. Le traitement du diabète gestationnel varie selon son degré de gravité et consiste en un changement d’alimentation, la pratique d’une activité physique ou l’injection d’insuline.

Section 1

Des tests permettent de confirmer le diabète et de surveiller son évolution, ainsi que ses conséquences sur le bébé à naître. Ils sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous : Analyses

Examens

2 Analyse et culture d’urine (page 135)

14 Examen de réactivité fœtale

3 Bilan de glucose (page 136) D’une compétence à l’autre L’hypertension est abordée dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

L’hypertension artérielle gravidique est une forme d’hypertension artérielle qui survient lors de la grossesse. Voici un rappel des points essentiels à retenir au sujet de l’hypertension (voir le tableau 5). Les principales caractéristiques de l’hypertension

Caractéristiques

Hypertension ●

Définition Causes





● ●

Facteurs de risque

● ● ●



Diagnostic ● ●

Traitement

● ● ●

Complications

CHAPITRE 1

(page 145)

1.5.7 L’hypertension artérielle gravidique

TABLEAU 5

20

13 Échographie fœtale (page 144)



Augmentation de la pression artérielle systolique (> 140 mm de Hg) Augmentation de la pression artérielle diastolique (> 90 mm de Hg) Inconnues dans 95 % des cas ; c’est ce qu’on appelle « l’hypertension essentielle ». Âge



Antécédents familiaux Tabagisme Consommation d’alcool Consommation de sel

● ● ●

Sédentarité Stress Obésité Complications de maladies rénales, cardiaques, diabète, etc.

Difficile à établir, car l’hypertension est souvent asymptomatique. La mesure régulière de la pression artérielle permet de dépister et de surveiller l’hypertension. Pratique d’activités physiques Changement d’alimentation (moins de sel, de gras et d’alcool) Perte de poids Réduction du stress Prise de médicaments Cardiaques, neurologiques, rénales

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Les particularités de l’hypertension artérielle gravidique La figure 15 présente les spécificités de l’hypertension artérielle gravidique. FIGURE 15

L’hypertension artérielle gravidique Qu’est-ce que c’est ?

Section 1

L’hypertension artérielle gravidique survient après 20 semaines de grossesse et touche environ 10 % des femmes enceintes. Les causes de l’hypertension artérielle gravidique sont inconnues, mais il existe des facteurs de risque (diabète et grossesse multiple). Elle peut entraîner plusieurs complications chez la mère et l’enfant à naître : – chez la mère : insuffisance rénale, décollement du placenta, accouchement prématuré, prééclampsie et éclampsie ; – chez l’enfant : retard de croissance, souffrance fœtale, mort fœtale. Quel est le portrait clinique ? LES CAS MINEURS Prééclampsie légère P.A. > 140 sur 90 mm de Hg Protéinurie absente Céphalées absentes Léger œdème (visage, mains, chevilles) possible

Prééclampsie modérée P.A. > 140 sur 90 mm de Hg Protéinurie 2+ Céphalées absentes ou passagères Nausées et vomissements Douleur épigastrique Dyspnée Fatigue Léger œdème (généralisé) possible

LES CAS GRAVES Prééclampsie grave ou syndrome HELLP

P.A. > 160 sur 100 mm de Hg Protéinurie 3+ Céphalées persistantes Troubles de la vision Acouphènes Dysfonctionnement hépatique Œdème généralisé (visage, mains, sacrum, membres inférieurs, abdomen) Gain de poids

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Éclampsie / des cas pendant la grossesse / des cas pendant l’accouchement / des cas pendant les 72 heures de postpartum Complications de la prééclampsie grave Céphalées importantes Troubles de la vision Convulsions, coma Désorientation et amnésie

Syndrome HELLP Acronyme de Hemolysis (hémolyse), Elevated Liver enzymes (enzymes hépatiques élevées), Low Platelet count (taux de plaquettes bas).

Éclampsie Complication grave de la grossesse. Elle provoque de l’hypertension, de la protéinurie, des convulsions et peut même entraîner le coma. Elle présente un danger pour la mère et le bébé.

La grossesse et l’accouchement

21

FIGURE 15

L’hypertension artérielle gravidique (suite) Comment la traiter ?

Section 1

Pour aider à contrôler la pression artérielle et à prévenir les complications, la mère devra limiter sa prise de poids, modifier son alimentation et pratiquer une activité physique. Le traitement est adapté en fonction de la gravité du diagnostic et comprend notamment : – le repos au lit ; – une alimentation riche en protéines ; – une diminution de la consommation de sodium ; – des médicaments antihypertenseurs et du sulfate de magnésium (pour prévenir les convulsions) [voir l’Annexe 1, à la page 147]. La cliente est souvent prise en charge par l’unité de soins intensifs. Si le fœtus et la mère sont en danger, le fait de provoquer l’accouchement ou de pratiquer une césarienne met généralement fin au problème (sauf exceptions). L’éclampsie peut entraîner la mort fœtale.

Quoi faire MS

4.1 à 4.5

Lorsqu’elle s’occupe de clientes qui souffrent d’hypertension artérielle gravidique, l’infirmière auxiliaire doit procéder de la manière suivante : • mesurer les signes vitaux ; • mesurer l’œdème des membres inférieurs ; • vérifier la présence de protéines dans les urines ; • administrer les médicaments prescrits ; • mesurer les ingesta et les excreta ; • appliquer les sangles pour l’examen de réactivité fœtale (ERF). Pour établir un environnement serein, l’infirmière auxiliaire peut : • regrouper les soins ; • favoriser le calme (lumière tamisée dans la chambre et visites limitées) ; • encourager le repos au lit ; • surveiller les signes de complication (ex. : saignements vaginaux, douleurs abdominales).

ATTENTION Le diabète gestationnel et l’hypertension gravidique requièrent un suivi et des soins administrés par une équipe spécialisée. Des cliniques GARE (grossesse à risque élevé) répondent aux besoins particuliers des mères atteintes de ces affections.

1.5.8 Les autres grossesses à risque Plusieurs problèmes peuvent déjà être présents ou survenir pendant la grossesse, que ce soit des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), une incompatibilité rhésus (voir l’encadré sur l’incompatibilité rhésus, à la page suivante), ou encore des troubles cardiaques (arythmies, maladies aortiques) ou thyroïdiens (hyperthyroïdie ou hypothyroïdie). Les mères qui souffrent de ces troubles sont également suivies dans les cliniques GARE pour prévenir les complications chez le nouveau-né. 22

CHAPITRE 1

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L’incompatibilité rhésus (Rh) • Si la situation suivante se présente… Mère Rh négatif (2)

Père Rh positif (1)

Fœtus Rh positif (1)

Section 1

alors la mère peut développer des anticorps contre son fœtus. Ces anticorps provoqueront la maladie hémolytique du nouveau-né, qui entraîne la destruction des globules rouges. • Le risque de développer la maladie est plus élevé à partir de la deuxième grossesse. • Le test de Coombs permet de dépister l’incompatibilité rhésus vers la 28e semaine de grossesse. Si le résultat du test est positif, la mère recevra deux doses d’immunoglobuline anti-Rh (anti-D) [WinRho MD] : – une première dose entre 20 et 24 semaines de grossesse ; – une deuxième dose 72 heures après l’accouchement. Le test de Coombs est décrit en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous : Analyse

9 Test de Coombs indirect (page 141) D’une compétence à l’autre • Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) sont abordées dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur. • Les troubles cardiaques sont abordés dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire. • Les troubles thyroïdiens sont abordés dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

Des analyses et des examens permettent de faire le diagnostic et le suivi des grossesses à risque. Ils sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous : Analyses

1 Alphafœtoprotéine (page 134) 2 Analyse et culture d’urine (page 135)

6 Formule sanguine complète (FSC) (page 139)

7 Groupe sanguin et facteur rhésus (page 140)

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8 TARCH (ou TORCH) (page 140) Examens

12 Amniocentèse (page 143) 13 Échographie fœtale (page 144) 14 Examen de réactivité fœtale (page 145)

La grossesse et l’accouchement

23

ACTIVITÉS Quels sont les risques liés à une grossesse ectopique ?

2

Parmi les signes et les symptômes suivants, quels sont ceux que l’on pourrait relier à un décollement prématuré du placenta ? Cochez les cases appropriées.

Section 1

1

a) Leucorrhée

d) Saignement vaginal

b) Douleurs abdominales

e) Hyperthermie

c) Pertes vaginales blanchâtres 3

Une cliente enceinte de 29 semaines présente les symptômes suivants : polyurie, polydipsie et polyphagie. a) De quelle complication ces symptômes sont- ils révélateurs ? Entourez la bonne réponse. i) Hypertension artérielle gravidique

iii) Diabète gestationnel

ii) Placenta prævia

iv) Accouchement prématuré

b) Quelle analyse pourrait confirmer ce diagnostic ?

4

5

Quelles sont les complications liées au diabète gestationnel ? a)

Chez la mère

b)

Chez l’enfant

Madame Tremblay est enceinte de 27 semaines. Elle vous dit que sa grossesse se déroule normalement, bien qu’elle ait déjà pris beaucoup de poids (14 kg). Vous mesurez sa pression artérielle : elle est de 172 sur 95 mm de Hg. a) Que devez- vous faire pour madame Tremblay ?

24

CHAPITRE 1

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b) Le médecin pense que madame Tremblay souffre d’hypertension artérielle gravidique (ou pré­ éclampsie). Vous devrez donc mesurer régulièrement sa pression artérielle. Quels signes de compli­ cations devrez­vous surveiller ?

Section 1

c) Quels sont les facteurs de risque de l’hypertension qui peuvent être modifiés ?

Situation clinique

Sophie, 20 ans (suite)

Sophie a décidé de poursuivre sa grossesse. Son petit ami va emménager avec elle. Ses parents seront là pour l’aider. Sophie commence à s’intéresser aux changements qui s’opèrent en elle et se questionne sur la durée d’une grossesse.

6 Quelles sont les différentes façons d’exprimer la durée d’une grossesse ?

7 Sophie a peur de devoir se séparer de son chat. Sa voisine le lui a recommandé, car il peut représen­ ter un danger pour son fœtus. Qu’en pensez­vous ?

8 Sophie est du groupe sanguin O négatif. Le médecin demande au père de l’enfant de se soumettre à une analyse de groupe sanguin et de facteur rhésus. Pour quelle raison ?

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La grossesse et l’accouchement

25

Section

2 L’accouchement

Section 2

Déclencheur Décider du moment de son accouchement, est-ce possible ? Aujourd’hui, chaque moment de la vie peut être planifié. Pourtant, même si on aime tout prévoir et tout contrôler, c’est le corps de la mère qui décide du moment de la naissance. La médecine moderne a toutefois les moyens de déjouer la nature ; elle peut programmer l’arrivée du nouveau-né en déclenchant artificiellement le travail qui mène à l’accouchement. Cette procédure est appelée « une induction ». 1

Selon vous, pour quelles raisons médicales peut- on décider de provoquer artificiellement un accouchement ?

2

Quels motifs, d’après vous, peuvent pousser un médecin à procéder à une césarienne pour mettre au monde un nouveau-né ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Parturiente Femme qui accouche.

26

CHAPITRE 1

Accouchement vaginal Accouchement vaginal après une césarienne (AVAC)

• • •

Césarienne Naissance Travail

Aujourd’hui, l’infirmière auxiliaire n’est habituellement pas présente dans la salle d’accouchement. Mais, au cours des prochaines années, vous serez de plus en plus amenée à travailler auprès des parturientes. Dans cette section, vous étudierez les types d’accouchement, la gestion de la douleur et la naissance en général.

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2.1 Les types d’accouchement Arrivée au terme de sa grossesse, la femme choisit d’accoucher à l’hôpital, dans une maison de naissance ou bien, plus rarement, chez elle. Les dernières semaines de la grossesse sont quelquefois éprouvantes pour la mère qui n’est pas toujours prête à accoucher. En effet, même si la DPA est un point de repère, il arrive que l’enfant naisse un peu plus tôt ou un peu plus tard qu’à la date prévue.

2.1.1 L’accouchement vaginal FIGURE 16

Un accouchement vaginal

Section 2

L’accouchement vaginal ou l’accouchement par voie basse est le plus courant des accouchements (voir la figure 16). Il se produit à la fin de la grossesse et peut durer plusieurs heures, selon que la mère est primipare ou multipare. Le médecin accoucheur et l’infirmière sont présents dans la salle d’accouchement pour aider la future mère.

Primipare Qui accouche pour la première fois.

Multipare Qui a accouché plusieurs fois.

Avant d’accoucher, la future mère traverse une phase qu’on appelle « le travail », qui indique que le fœtus est prêt à venir au monde. Le col de l’utérus se dilate et s’efface (voir la figure 17). Les signes annonciateurs d’un accouchement imminent sont : • la rupture des membranes (perte du liquide amniotique, nommée aussi « rupture de la poche des eaux ») ; • l’apparition de contractions utérines qui sont de plus en plus régulières, rapprochées, intenses et douloureuses. L’effacement du col de l’utérus

FIGURE 17

A

B

C

Col non effacé (longueur = 4 cm)

Col partiellement effacé (longueur = 2 cm)

Col complètement effacé

Le col de l’utérus commence par s’effacer avant de se dilater. La dilatation et l’effacement peuvent se produire en même temps (chez les mères multipares).

ATTENTION Il arrive que les contractions soient intenses et douloureuses, mais qu’elles ne provoquent pas l’ouverture du col de l’utérus. C’est ce qu’on appelle « le faux travail ».

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La grossesse et l’accouchement

27

Le travail de l’accouchement se divise en quatre stades (voir le tableau 6). TABLEAU 6

Les quatre stades du travail de l’accouchement vaginal

Stades

Section 2

1 Dilatation et effacement du col utérin

2 Expulsion du bébé

3 Délivrance

4 Retour à l’équilibre physiologique

Placenta

Cordon ombilical

Le liquide amniotique se répand.

Explications ●

Dilatation du col utérin (de 10 cm) pour permettre le passage du fœtus hors de l’utérus





Engagement du fœtus dans le col utérin Sortie du bébé par le vagin



Détachement et évacuation du placenta après l’expulsion du bébé



Rétablissement progressif de la mère

Manifestations chez la mère ●

Contractions utérines

● ●

Contractions utérines Poussées volontaires



Contractions utérines



Récupération

Interventions médicales ●

Anesthésie épidurale (voir la sous-section 2.2.2, à la page 31)

Au besoin : ●



Épisiotomie (voir la figure 18) Utilisation de forceps ou d’une ventouse (voir la figure 19, à la page suivante) pour dégager la tête du bébé







Coupure du cordon ombilical



Contact peau à peau avec les parents Vérification de l’évacuation totale du placenta

Surveillance de l’état général de la mère (voir le chapitre 2, à la page 40)

Durée ●

Plusieurs heures

Épisiotomie



De quelques minutes à plusieurs heures

FIGURE 18

Incision du périnée pratiquée par un médecin, lors de l’accouchement, pour agrandir le diamètre vaginal.



Quelques minutes



De une à quatre heures après l’accouchement

La technique de l’épisiotomie Ciseaux chirurgicaux Tête du bébé

Incision

Bord du vagin Anus

L’épisiotomie consiste à sectionner, à l’aide de ciseaux, les tissus entre l’ouverture du vagin et l’anus.

28

CHAPITRE 1

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Des forceps et une ventouse

a

b

Section 2

FIGURE 19

L’utilisation des forceps (deux branches en forme de cuillère, a) ou d’une ventouse (petit bonnet souple relié à un tuyau, b) peut être nécessaire si la tête du nouveau-né est déjà engagée dans le canal vaginal, mais qu’elle ne progresse pas. La tête du nouveau-né sera temporairement déformée si le stade de l’expulsion est difficile.

Si cela est jugé utile, le médecin accoucheur peut accélérer le processus d’accouchement de façon artificielle en injectant, dans les veines de la parturiente, des médicaments qui vont renforcer ses contractions : c’est ce qu’on appelle « une stimulation ». Pendant le travail et l’accouchement, la parturiente adoptera la position la plus confortable pour elle. S’il y a eu une déchirure du périnée pendant l’accouchement ou si le médecin a procédé à une épisiotomie, il fera des points de suture.

2.1.2 La césarienne La césarienne est une intervention chirurgicale nécessaire lorsque l’accouchement vaginal n’est pas possible (voir la figure 20).

FIGURE 20

Région constituant le plancher du petit bassin où sont situés les organes génitaux externes et l’anus.

Une césarienne

Elle est pratiquée si : • un problème connu affecte la mère ou le fœtus (ex. : bassin trop petit de la mère et enfant trop gros [disproportion fœto-pelvienne], mauvaise présentation du bébé [par le siège], échec de la version, grossesse multiple avec complication, placenta prævia, retard de croissance du fœtus). La date d’une césarienne peut alors être programmée. • un événement imprévu met en danger la vie de la mère ou du fœtus (ex. : éclampsie, souffrance fœtale, contractions utérines dysfonctionnelles, procidence du cordon). La chirurgie est alors pratiquée en urgence, dans une salle d’opération. La césarienne est un acte chirurgical sécuritaire qui comporte toutefois des risques d’infection ou d’hémorragie. Une césarienne ne peut être de « convenance », c’est-à-dire pratiquée à la demande de la mère. C’est le médecin qui décide si l’intervention est nécessaire. Lorsque la césarienne est planifiée et faite sous anesthésie épidurale, le père peut assister à l’intervention. Dans le tableau 7, à la page suivante, on présente le déroulement d’une césarienne.

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Périnée

Procidence du cordon Descente du cordon ombilical dans le vagin avant la naissance du fœtus.

La grossesse et l’accouchement

29

TABLEAU 7

Le déroulement d’une césarienne ●

Explications





Mesures

Section 2

Intervenants Durée







Incision et ouverture de l’abdomen et de l’utérus Extraction du bébé (en quelques minutes) Fermeture de l’incision par suture, au niveau du pubis (voir la photo ci-contre) Anesthésie épidurale ou anesthésie générale pratiquée par un anesthésiste Gynécologue-obstétricien et équipe médicale du bloc opératoire Environ une heure pour l’intervention chirurgicale, puis la mère et le bébé sont hospitalisés pendant trois ou quatre jours.

2.1.3 L’accouchement vaginal après une césarienne (AVAC) Une mère qui a subi une césarienne lors d’une grossesse donnée n’accouchera pas nécessairement de ses autres enfants par voie chirurgicale. Un accouchement vaginal après une césarienne (AVAC) peut aussi être pratiqué dans une maison de naissance. Le principal risque, dès qu’il y a eu césarienne, même s’il est très rare, est la rupture de l’utérus.

2.2 La gestion de la douleur pendant l’accouchement Les signes annonciateurs d’un accouchement imminent ainsi que les différents stades du travail sont douloureux pour la femme. Chaque parturiente a une tolérance à la douleur qui lui est propre. Pour l’aider à supporter cette épreuve, il existe plusieurs méthodes qui peuvent être utilisées seules ou en association.

2.2.1 Les méthodes non pharmacologiques

Effleurage Massage superficiel de la peau.

Pour être soulagées de la douleur, certaines femmes préféreront utiliser des techniques de relaxation et de respiration. D’autres opteront plutôt pour l’effleurage, l’hypnose, l’hydrothérapie (emploi thérapeutique de l’eau) ou l’aromathérapie (emploi thérapeutique des huiles essentielles). Le rôle du père est essentiel dans cette approche, puisqu’il aidera sa conjointe à prendre les positions les plus confortables pendant le travail et l’accouchement. Il pourra même lui faire des massages et la soutenir tout au long de l’accouchement (voir la figure 21).

FIGURE 21

Un futur père qui soutient sa conjointe pendant un des stades du travail.

30

CHAPITRE 1

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2.2.2 Les méthodes pharmacologiques Parce que la tolérance à la douleur varie d’une personne à l’autre, une femme qui se prépare à accoucher peut demander d’être soulagée à l’aide de médicaments analgésiques. Ces médicaments sont habituellement administrés par voie péridurale par le médecin, ou par voie intraveineuse (I.V.) par l’infirmière (voir l’Annexe 1, à la page 147).

Section 2

Dans le cas d’une anesthésie épidurale, le cathéter est inséré dans le rachis (colonne vertébrale). Lorsque la cliente rejoint l’unité de soins mère-enfant, une pompe volumétrique peut être branchée au cathéter pour l’administration de médicaments contre la douleur (voir l’Annexe 1, à la page 147). L’accouchement par césarienne nécessite une plus grande dispersion de l’anesthésie dans le corps que l’accouchement vaginal (voir la figure 22). FIGURE 22

Les différents niveaux de l’anesthésie

Accouchement par césarienne

Accouchement vaginal

2.3 La naissance Le bébé est né. Qu’elle soit simple ou multiple, la naissance est un événement empreint à la fois de bonheur et d’inquiétude pour les nouveaux parents. Quand l’accouchement a lieu dans un centre hospitalier, la nouvelle mère reste environ deux heures dans la salle d’accouchement. Ensuite, la mère et son bébé sont transférés, pour quelques jours, à l’unité des soins mère-enfant. La durée d’hospitalisation dépend du type d’accouchement, de l’état de santé de la mère et de son bébé. Les visites à la mère et au nouveau-né sont possibles en tout temps pour les conjoints ou la personne qui accompagne la cliente. Elles sont limitées à certaines heures pour les membres de la famille et les amis. Malheureusement, il arrive que le fœtus meure pendant la grossesse (avortement spontané ou avortement thérapeutique), que le nouveau-né meure à sa naissance, dans les heures ou les jours qui suivent (voir l’encadré cidessous sur le deuil périnatal). Le deuil périnatal Lorsqu’il y a un deuil périnatal, l’infirmière auxiliaire doit être consciente du chagrin des parents. Elle veillera à être présente auprès d’eux pour les réconforter. Elle pourra collaborer avec les membres de l’équipe médicale et répondre à leurs besoins. Les parents pourront aussi être orientés vers des groupes d’entraide, comme l’Association québécoise des parents vivant un deuil périnatal.

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Avortement thérapeutique Avortement provoqué lorsque la grossesse expose la mère à certains risques ou lorsque le fœtus est atteint d’une affection grave.

La grossesse et l’accouchement

31

D’une compétence à l’autre Les soins pour les nouveau-nés qui présentent des malformations ou des problèmes de santé particuliers sont abordés dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

Section 2

2.3.1 La naissance simple

Taux de fécondité Statistique qui donne le nombre d’enfants par femme, à un âge donné, dans une population donnée.

En 2012, il y a eu plus de 88 000 naissances au Québec, dont 97 % de naissances simples. La très grande majorité des mères qui accouchent dans les hôpitaux sont âgées de 19 à 40 ans. L’âge moyen des mères est de 30 ans. Le taux de fécondité est de 1,6 enfant par femme.

2.3.2 La naissance multiple Depuis 30 ans environ, les naissances de jumeaux (voir la figure 23) ou de triplés sont de plus en plus nombreuses. En 2012, les naissances multiples (jumeaux, triplés ou plus) représentaient, au Québec, 3 % des naissances. FIGURE 23

Des nouveau-nés jumeaux

Cette augmentation de naissances multiples peut s’expliquer par le recours plus fréquent à la procréation assistée. En effet, les traitements contre l’infertilité peuvent entraîner le développement de plusieurs embryons qui ont été implantés dans l’utérus. Cependant, plus le nombre d’enfants à naître est élevé, plus la grossesse est considérée comme risquée. Les jumeaux peuvent être prématurés, et une césarienne est alors pratiquée pour assurer une naissance en toute sécurité. Comme le recours à la procréation assistée est un processus qui peut prendre plusieurs années, il arrive que des mères de jumeaux ou de triplés soient plus âgées que les mères de naissances simples.

D’une compétence à l’autre Les traitements contre l’infertilité sont évoqués dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

32

CHAPITRE 1

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1

Quels sont les signes annonciateurs d’un accouchement imminent ?

2

Madame Garcia a accouché d’un bébé mort- né. Le lendemain de son accouchement, vous allez dans sa chambre lui porter son repas. Madame Garcia vous demande, en pleurant, pourquoi elle a perdu son bébé. Que lui répondez-vous ou quelle attitude avez- vous à son égard ? Entourez ce qui vous semble être la réponse adéquate. a) Vous lui dites que c’est la volonté de Dieu. b) Vous l’encouragez à avoir d’autres enfants le plus tôt possible. c) Vous lui demandez s’il y a déjà eu des bébés mort- nés dans sa famille. d) Vous faites preuve d’empathie et vous avez une écoute active.

3

Associez chacune des définitions données au mot correspondant. Mots

4

Définitions

a) Épisiotomie

1. Massage superficiel

b) Multipare

2. Qui accouche pour la première fois

c) Primipare

3. Qui a accouché plusieurs fois

d) Parturiente

4. Incision du périnée

e) Effleurage

5. Femme qui accouche

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) L’anesthésie est la même quel que soit le type d’accouchement. b) L’aromathérapie peut soulager certaines clientes pendant le travail de l’accouchement. c) Les naissances multiples sont de plus en plus rares au Québec. d) Lors d’un accouchement vaginal, le travail d’une mère primipare est plus long. e) Dans la phase du travail, l’expulsion précède la délivrance. Justification :

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La grossesse et l’accouchement

33

Section 2 1

ACTIVITÉS

Synthèse La grossesse Les femmes peuvent choisir d’être enceintes ou non. Une grossesse normale dure environ 40 semaines.

Synthèse

L’embryon devient un fœtus après 8 semaines. Des signes subjectifs, objectifs et positifs confirment une grossesse.

Placenta

Les futures mères doivent prendre des suppléments vitaminiques pour prévenir les anomalies du tube neural.

Cordon ombilical Fœtus

La grossesse peut être interrompue volontairement (avortement) ou non (avortement spontané).

Utérus

Un fœtus à terme

Des problèmes surviennent parfois pendant la grossesse (grossesse ectopique, placenta prævia, diabète gestationnel, hypertension artérielle gravidique, etc.). Certaines grossesses sont considérées à risque élevé (GARE). Certaines grossesses peuvent ne pas arriver à terme (accouchement prématuré ou mort du bébé).

L’accouchement La parturiente donne naissance à son nouveau-né par accouchement vaginal ou par césarienne.

Une femme peut accoucher par voie vaginale après avoir eu une césarienne (AVAC).

Le travail comporte quatre stades et dure plusieurs heures.

La douleur qui accompagne l’accouchement peut être soulagée par des méthodes non pharmacologiques ou pharmacologiques.

Les femmes peuvent accoucher d’un enfant ou de plusieurs enfants à la fois.

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CHAPITRE 1

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Situation clinique Sophie, 20 ans (suite) Situation clinique

Sophie est à 34 semaines de grossesse. Son médecin lui dit que son bébé ne s’est pas encore retourné, la tête en bas. Si le fœtus ne prend pas position correctement d’ici la 36e semaine, le médecin tentera une version. Si la procédure ne fonctionne pas, une césarienne sera programmée.

1 Sophie est très inquiète à l’idée d’avoir à subir une version ou une césarienne. Que pouvez- vous lui dire ou faire pour la rassurer ?

2 Le bébé s’est finalement retourné spontanément. Sophie est à 39 semaines de grossesse. Elle est admise dans la salle d’accouchement à la suite de la rupture de la poche des eaux. Elle a des contractions irrégulières et non douloureuses. Sophie veut savoir comment se dérouleront les prochaines heures, de ses contractions jusqu’à son accouchement. Que lui dites- vous ?

3 Sophie s’interroge sur les méthodes qui pourront apaiser sa douleur pendant le travail. Quelles sont ces méthodes ?

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La grossesse et l’accouchement

35

4 Pendant l’accouchement de Sophie, quels moyens sont à la disposition du médecin pour aider le bébé à descendre dans le canal vaginal ?

Situation clinique

5 Dans le dossier de Sophie, il est écrit P1 et G1. Que signifient ces abréviations ?

Notes personnelles

36

CHAPITRE 1

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CHAPITRE

2

La période du postpartum immédiat

Sommaire Situation clinique ................................ 38 Section 1 Les caractéristiques physiques.................................. 39 Section 2 Les caractéristiques psychologiques ......................... 49

Synthèse ................................................. 55 Situation clinique ................................ 57

37

Situation clinique Madame Lamy, 24 ans Situation clinique

Maïna Lamy, 24 ans, est transférée de la salle d’accouchement à votre unité de soins mère-enfant. Elle est accompagnée de sa sœur aînée, car le père de l’enfant l’a quittée alors qu’elle était au début de sa grossesse. Maïna vient de mettre au monde, sous anesthésie épidurale, une petite fille de 3,2 kg.

38

1

En vous basant sur les connaissances acquises au cours de votre formation d’infirmière auxiliaire, dites quels soins généraux vous devez prodiguer à Maïna pendant cette période de postpartum.

2

Maïna vous demande quand elle pourra se lever et marcher. Que lui répondez-vous ?

3

Maïna veut savoir si son bébé va rester avec elle en permanence pendant son séjour à l’hôpital. Expliquez- lui pourquoi il est important que sa petite fille reste avec elle.

CHAPITRE 2

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Section

1 Les caractéristiques physiques

Déclencheur Au Moyen Âge, on préparait des soupes avec le placenta que l’on faisait boire à la nouvelle mère afin qu’elle ait une bonne production de lait, qu’elle se remette plus rapidement de son accouchement et qu’elle soit plus maternelle. Le père pouvait en avoir une part, tout comme les femmes infertiles du village. Le mot placenta vient du latin et signifie « galette » ou « gâteau ». Aujourd’hui encore, plusieurs traditions ou croyances perdurent au sujet du placenta. Par exemple, certains parents décident d’enterrer le placenta sous un arbre, lequel grandira symboliquement en même temps que leur enfant. 1

Selon vous, que fait-on, de nos jours au Québec, du placenta après la naissance ?

2

À quoi sert le placenta pendant la grossesse ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Involution utérine Lochies



Tranchées utérines

Juste après la naissance, la nouvelle mère doit se rétablir de sa grossesse et de son accouchement. Elle sera gardée environ deux heures dans la salle d’accouchement pour être ensuite transférée, avec son nouveau-né, à l’unité mère-enfant où elle recevra les soins de postpartum immédiat. Une primipare qui a accouché par voie vaginale reste, en général, 48 heures à l’hôpital. Une mère qui a subi une césarienne ou qui a eu des complications lors de son accouchement est hospitalisée pour une période plus longue, qui peut aller jusqu’à 96 heures environ. Dans la première section de ce chapitre, vous étudierez les caractéristiques physiques qui sont associées à la période du postpartum immédiat. Dans la seconde section, vous verrez les caractéristiques psychologiques liées à cette période.

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La période du postpartum immédiat

39

Section 1

Que fait-on du placenta après l’accouchement ?

1.1 Les signes vitaux D’une compétence à l’autre

Section 1

Les signes vitaux sont abordés dans la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

Après un accouchement vaginal ou par césarienne, il convient de mesurer les signes vitaux de la mère de façon à intervenir rapidement si des complications surviennent.

1.1.1 La température La température corporelle de la mère est mesurée selon le protocole de l’unité de soins. Elle doit rester stable, entre 36 et 37,5 °C. Après les 24 premières heures de l’accouchement, une température égale ou supérieure à 38 °C peut être un signe d’infection ou être liée au processus de la production du lait. Selon les centres hospitaliers, la température est vérifiée toutes les quatre (q.4 h) à huit heures (q.8 h) durant la période du postpartum immédiat, et ce, jusqu’au congé de la mère de l’unité de soins. La fièvre autant que le refroidissement sont à craindre durant cette période.

1.1.2 La pression artérielle, le pouls et la respiration La mère a fourni un grand effort lors de son accouchement et elle a perdu beaucoup de sang. Pour ces raisons, la mesure de sa pression artérielle et de son pouls ainsi que la surveillance de sa respiration permettent de s’assurer de l’équilibre hémodynamique de son système cardiovasculaire (voir la figure 1). FIGURE 1

La mesure de la pression artérielle à l’unité de soins mère-enfant

1.2 Les surveillances utérine et périnéale et les soins appropriés En plus de la surveillance générale de la nouvelle mère, les surveillances utérine et périnéale permettent de voir si le retour à l’équilibre physiologique, après un accouchement vaginal ou une césarienne, se fait normalement.

1.2.1 La surveillance utérine Juste après l’accouchement et la délivrance, le corps de la mère subit des modifications physiologiques, particulièrement au niveau de l’utérus. Trois types de surveillance sont effectués : • l’involution utérine (voir la figure 2, à la page suivante) ; • les tranchées utérines (voir la figure 3, à la page 42) ; • les lochies (voir la figure 4, à la page 42). 40

CHAPITRE 2

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FIGURE 2

L’involution utérine Qu’est-ce que c’est ?

Largeur de doigt au-dessus de l’ombilic Hauteur utérine À la délivrance Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5 Jour 6 Jour 7 Jour 8 Jour 9

Section 1

L’involution utérine est le retour de l’utérus à son volume initial avant la grossesse. C’est un phénomène naturel qui s’opère grâce aux contractions du muscle utérin et qui commence tout de suite après l’expulsion du placenta. Au moment de l’accouchement, l’utérus est vis-à-vis de l’ombilic, puis il reprend progressivement sa place dans le petit bassin. Après l’accouchement, l’utérus descend chaque jour d’environ 1 cm. Pour mesurer l’involution utérine, on se sert, comme indice, d’une largeur de doigt par rapport à l’ombilic (voir l’illustration ci-dessous). Au moment de la délivrance, l’utérus est à 1 cm au-dessus de l’ombilic, soit 1 largeur de doigt. Après 3 jours, il sera descendu à 3 cm sous l’ombilic, soit 3 largeurs de doigt. L’utérus devient impalpable après 7 jours environ. En 10 jours, son poids passe de 1 kg à 100 g. Pour les tissus abdominaux, le retour à la normale est plus long.

Largeur de doigt au-dessous de l’ombilic

1/0 0/0 0/2 0/3 0/4 0/5 0/6 0/7 0/8 0/9

Quelle est sa fonction ? L’involution utérine permet à l’utérus de reprendre progressivement sa position initiale, sa taille et son tonus (ferme et contracté) d’avant la grossesse. Quoi faire pour mesurer l’involution utérine ? Faire uriner la cliente avant de mesurer l’involution utérine. Palper l’utérus avec les deux mains posées sur l’abdomen pour déterminer sa taille, sa position et son tonus (voir l’illustration ci-contre). Noter le résultat de la palpation au dossier de la cliente (largeur de doigt par rapport à l’ombilic). Inciter la cliente à uriner souvent pour éviter le globe vésical qui déplace l’utérus et l’empêche de se contracter. Si l’utérus est mou, le masser et en aviser le médecin ou l’infirmière. Encourager la cliente à faire son premier lever selon le protocole de l’établissement de santé. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Globe vésical Vessie remplie d’urine.

La période du postpartum immédiat

41

FIGURE 3

Les tranchées utérines Qu’est-ce que c’est ?

Les tranchées utérines sont des douleurs dues aux contractions et aux relâchements de l’utérus stimulés par la libération d’hormones et par l’allaitement. Elles sont plus fréquentes chez les multipares. Elles tendent à s’aggraver au cours de l’allaitement et elles durent deux ou trois jours. Quelle est leur fonction ?

Section 1

Elles favorisent l’involution utérine. Quoi faire pour soulager les tranchées utérines ? Demander à la cliente si elle a des crampes ou des douleurs. Placer un oreiller sur son bas-ventre pour comprimer l’utérus, en position couchée. Encourager la cliente à marcher et à changer de position pour soulager sa douleur. Administrer les médicaments prescrits, le cas échéant. FIGURE 4

Les lochies Qu’est-ce que c’est ?

Les lochies correspondent à un écoulement de sang dans les semaines qui suivent l’accouchement, l’avortement ou la « fausse couche » (avortement spontané). Avec le temps, la couleur des lochies s’éclaircit et leur quantité diminue. Les lochies sont d’abord sanglantes, puis séro-sanguinolentes et enfin séreuses. La perte de sang est évaluée selon l’étendue des taches sur une serviette hygiénique (voir l’illustration ci-dessous). a

Perte abondante (serviette hygiénique saturée en 2 heures ou moins)

Lochies sanglantes

b

c

Perte moyenne (> 10 cm)

d

Perte légère (< 10 cm)

séro-sanguinolentes

Traces de sang (< 2,5 cm)

séreuses

Quelle est leur fonction ? Les lochies constituent la phase d’élimination des tissus placentaires ; elles précèdent la phase de reconstruction des tissus de l’endomètre.

42

CHAPITRE 2

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FIGURE 4

Les lochies (suite)

Quoi faire pour mesurer les lochies ?

Section 1

Noter leur couleur et leur quantité (nombre de serviettes hygiéniques souillées par quart de travail). Signaler toute mauvaise odeur ou tout écoulement anormal. Vérifier la présence de caillots et leurs grosseurs, signes que le placenta ou les membranes utérines n’ont pas été évacués complètement. On peut ainsi détecter le risque hémorragique ou infectieux. Masser l’utérus pour diminuer le saignement et aviser le médecin ou l’infirmière s’il est abondant ou s’il y a des caillots.

ATTENTION Pour prévenir les infections, la cliente ne doit pas utiliser de tampons hygiéniques.

1.2.2 La surveillance périnéale Si l’accouchement s’est fait par voie vaginale, l’infirmière auxiliaire doit s’assurer que les tissus périnéaux guérissent du traumatisme subi, surtout s’il y a eu une épisiotomie ou une déchirure spontanée du périnée. Le tableau 1 présente les manifestations cliniques que l’infirmière auxiliaire doit alors surveiller ainsi que les soins qu’elle doit prodiguer. TABLEAU 1

Les manifestations cliniques et les soins infirmiers liés à la surveillance périnéale

Manifestations cliniques et explications Œdème, hématome, douleur causés par la distension et la blessure du périnée pendant l’accouchement

Soins infirmiers et explications ●

● ● ●





Lacération périnéale causée par l’épisiotomie ou la déchirure spontanée du périnée















Appliquer de la glace sur la région endolorie (15 minutes toutes les heures) pour réduire l’enflure et la douleur. Vérifier que les points de suture sont intacts. Administrer les médicaments prescrits, au besoin. Suggérer à la cliente de prendre des bains de siège MS 2.7 pour soulager la douleur. Placer un oreiller sous les fesses de la cliente, en position assise, pour diminuer la pression. Montrer à la cliente comment se lever et s’asseoir (serrer les fesses, s’appuyer sur ses mains, se lever, s’asseoir). Observer les signes d’infection : rougeur, chaleur, œdème, écoulement et douleur pour prévenir les complications. Appliquer de la glace sur la région endolorie (15 minutes toutes les heures) pour réduire l’enflure et la douleur. Si la lacération brûle au passage de l’urine, la cliente pourra appliquer de l’eau tiède sur sa vulve pour soulager la douleur. Encourager la cliente à se coucher sur le côté pour diminuer la pression sur le périnée. Suggérer à la cliente de prendre des bains de siège MS 2.7 pour soulager la douleur. Prodiguer les soins de plaie selon le plan de soins de l’établissement de santé. Administrer les médicaments prescrits, au besoin.

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La période du postpartum immédiat

43

1.2.3 Les soins liés à une césarienne La césarienne est un acte chirurgical qui nécessite des soins particuliers. Le tableau 2 présente la technique chirurgicale requise lors d’une césarienne ainsi que les soins qu’il faut prodiguer à la mère. TABLEAU 2

La technique chirurgicale de la césarienne et les soins infirmiers

Technique chirurgicale

Section 1

Qu’elle soit planifiée ou pratiquée en urgence, la césarienne peut être faite par une incision horizontale, dans 90 % des cas, ou verticale, dans 10 % des cas (voir la figure 5). L’incision est refermée avec des agrafes.

D’une compétence à l’autre Le bilan liquidien pour mesurer les ingesta/ excreta est expliqué dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif. FIGURE 5

Soins infirmiers et explications Soins préopératoires Pour la liste complète des soins physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 151. Soins postopératoires ● Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir MS 1.1 1.3 les infections. ● Vérifier le niveau de vigilance de la cliente. ● Mesurer les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 ● Demander à la cliente d’évaluer sa douleur. ● Mesurer les lochies. ● Vérifier le soluté. ● Vérifier la sonde urinaire. ● Vérifier la pompe volumétrique si la cliente s’auto-administre des analgésiques. ● Vérifier la sensibilité cutanée de la cliente et le mouvement de ses jambes. ● Faire le bilan des ingesta/excreta. ● Administrer les médicaments analgésiques prescrits. ● Assister au premier lever de la cliente après l’intervention chirurgicale, selon le protocole de l’établissement de santé. ● Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, MS 11.2 au besoin. ● Retirer les agrafes s’il y a lieu, selon le protocole de MS 11.5 l’établissement.

Les incisions lors d’une césarienne

a

L’incision horizontale

b

L’incision verticale

1.3 Les complications Des complications peuvent se produire pendant la période du postpartum immédiat. 44

CHAPITRE 2

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Le tableau 3 présente les manifestations cliniques que l’infirmière auxiliaire doit surveiller ainsi que les soins qu’elle peut donner en cas de complications consécutives à l’accouchement. Les manifestations cliniques et les soins infirmiers liés aux principales complications consécutives à l’accouchement

Manifestations cliniques et explications des principales complications Fièvre puerpérale (température élevée) causée par une vulnérabilité plus grande à l’infection Variation de la pression artérielle causée par le déficit du volume liquidien (hypotension) ou par l’éclampsie (hypertension)

Soins infirmiers et explications ● ●







Hémorragie du postpartum (HPP) causée par un déficit important du volume liquidien après une césarienne ou un accouchement difficile, un accouchement par forceps ou par ventouse, etc. Infections urinaire et périnéale (fièvre, rétention urinaire, pollakiurie, douleur lors la miction) souvent causées par la bactérie Escherichia coli

● ● ●

● ●





Incontinence urinaire (écoulement involontaire d’urine) causée par le relâchement ou la blessure du périnée lors de l’accouchement

● ●



Hémorroïdes (saignements rectaux, douleur, démangeaisons) souvent causées par la pression du fœtus sur les veines ano-rectales, par la constipation ou la poussée prolongée pendant l’expulsion du bébé

● ●

● ● ● ●

● ● ●

Constipation souvent causée par l’immobilité, les hémorroïdes, l’épisiotomie ou la peur d’aller à la selle

● ● ●



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État fébrile qui survient après un accouchement ou un avortement, que ce dernier soit spontané ou non.

Prendre la température à intervalles réguliers. Surveiller les plaies (épisiotomie, césarienne) pour détecter les signes d’infection (rougeur, chaleur, œdème, écoulement).

MS

4.1

Mesurer la pression artérielle à intervalles réguliers et aviser MS 4.5 le médecin du résultat, au besoin. Observer la présence des signes suivants : troubles de l’équilibre, vertiges, céphalées, peau moite, teint pâle et aviser le médecin ou l’infirmière, le cas échéant. Aider la cliente à faire son premier lever selon le protocole de l’établissement de santé. Mesurer les signes vitaux. Mesurer l’involution utérine. Mesurer les lochies.

MS

4.1 à 4.5

Augmenter l’apport de liquides. Encourager la cliente à changer régulièrement de serviettes hygiéniques (q.4 h ou après chaque miction). Suggérer à la cliente de laver et d’assécher le périnée après chaque miction (de l’avant vers l’arrière). Administrer les médicaments prescrits. Encourager la cliente à aller régulièrement aux toilettes. Encourager la cliente à faire les exercices de Kegel (voir l’encadré, à la page suivante). Faire le bilan des ingesta/excreta. Encourager la cliente à changer de position pour éviter les pressions locales. Inciter la cliente à se coucher le plus souvent possible sur le côté pour diminuer la pression. Suggérer à la cliente d’éviter de rester assise trop longtemps. Appliquer de la glace sur la région endolorie (15 minutes toutes les heures). Favoriser une alimentation riche en fibres pour prévenir la constipation. Suggérer à la cliente de prendre des bains de siège pour soulager MS 2.7 la douleur. Appliquer les médicaments prescrits (onguent, crème). Augmenter l’apport de liquides pour prévenir la constipation. Montrer à la cliente comment replacer les hémorroïdes externes dans le rectum avec les doigts. Favoriser une alimentation riche en fibres. Augmenter l’apport de liquides. Encourager la pratique de l’exercice physique et la mobilisation pour prévenir la constipation. Encourager la cliente à faire les exercices de Kegel. La période du postpartum immédiat

45

Section 1

TABLEAU 3

Fièvre puerpérale

Monde du travail

Section 1

L’infirmière auxiliaire doit signaler à l’infirmière, à la sage-femme ou au médecin toutes les manifestations cliniques qui indiquent une complication potentielle à la suite d’un accouchement.

Les exercices de Kegel En période de postpartum, les exercices de Kegel visent à renforcer les muscles du plancher pelvien, à réduire les douleurs du périnée lors du changement de position et à diminuer les hémorroïdes et l’œdème. Ils consistent à contracter les muscles du périnée comme si on voulait retenir l’urine ou des gaz pendant trois à cinq secondes, puis à relâcher. Ils se font en position assise ou couchée (voir l’illustration ci-dessous).

Il suffit de répéter l’exercice plusieurs fois par jour en faisant des séries de 10 contractions/relâchements ou moins, selon la tolérance de la cliente. Ces exercices sont également conseillés au début de la grossesse. Ils permettent notamment : • la prévention de l’incontinence (émissions involontaires d’urine, de selles, de gaz) ; • le bon positionnement de la vessie et de l’utérus dans l’abdomen ; • l’amélioration des fonctions sexuelles et orgasmiques. Toutefois, ces exercices sont déconseillés lors de la miction pour éviter les infections urinaires.

D’une compétence à l’autre • L’incontinence et l’infection urinaires sont évoquées dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur. • La constipation et les hémorroïdes sont abordées dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

1.4 Les besoins perturbés Plusieurs besoins sont perturbés durant la période du postpartum immédiat. Le tableau 4 présente ces principaux besoins ainsi que les soins que l’infirmière auxiliaire peut prodiguer à la nouvelle mère. TABLEAU 4

Les besoins perturbés pendant la période du postpartum et les soins infirmiers

Besoins perturbés Éviter les dangers ● Risque de fièvre puerpérale ● Risque d’hémorragie du postpartum

46

CHAPITRE 2

Soins infirmiers et explications ● ● ●

Mesurer la pression artérielle à intervalles réguliers. Mesurer l’involution utérine. Mesurer les lochies.

MS

4.5

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Les besoins perturbés pendant la période du postpartum et les soins infirmiers (suite)

Besoins perturbés Dormir et se reposer ● Douleur périnéale consécutive à l’accouchement ● Sommeil perturbé

Soins infirmiers et explications ●

● ●





Éliminer ● Risque de constipation ● Risque de rétention ou de fuite urinaire ● Risque d’hémorroïdes

● ● ● ●



Se mouvoir, maintenir une bonne posture ● Surtout en cas de césarienne ou d’anesthésie épidurale



Suggérer à la cliente de se reposer et d’alterner les positions assise et couchée pour soulager la douleur. Donner des analgésiques au besoin pour diminuer la douleur. Suggérer à la cliente de réduire le nombre de ses visiteurs si elle se sent trop fatiguée. Proposer à la cliente de dormir en même temps que son nouveau-né pour se reposer. Tamiser la lumière de la chambre pour procurer à la cliente une ambiance propice à la détente.

Section 1

TABLEAU 4

Favoriser une alimentation riche en fibres. Augmenter l’apport de liquides. Suggérer à la cliente de faire les exercices de Kegel. Surveiller la première miction, selon le protocole de l’établissement de santé, pour s’assurer que la vessie de la cliente se vide bien. Faire le bilan des ingesta/excreta. Proposer à la cliente de se lever et de marcher dans le corridor, l’aider au besoin.

Pendant l’accouchement et la période du postpartum, plusieurs médicaments peuvent être prescrits à la mère. Ces médicaments sont présentés en détail à l’Annexe 1, à la page 147.

ACTIVITÉS 1

Vous accueillez Isabelle Duval, 33 ans, qui vient d’accoucher. a) Elle vous demande pourquoi son ventre est encore gros après l’accouchement. Que lui répondez-vous ?

b) Isabelle se plaint de fuites d’urine. Que lui conseillez-vous ?

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La période du postpartum immédiat

47

2

Associez les bons termes à la définition correspondante.

Section 1

Termes

3

Définitions

a) Involution utérine

1. Contractions et relâchements de l’utérus

b) Lochies

2. Retour de l’utérus à sa position avant la grossesse

c) Tranchées utérines

3. Écoulements de sang

Complétez le texte qui suit à l’aide de la banque de mots ci-dessous.

• douleur • ingesta/excreta

• lochies • pansement

• premier lever • sensibilité

• signes vitaux

La cliente qui revient de la salle d’opération après une césarienne a besoin de soins attentifs. L’infirmière auxiliaire doit d’abord mesurer ses

et ses

. Elle doit aussi évaluer la

de la

cliente et son état de conscience afin d’administrer les analgésiques, au besoin. Après une anesthésie épidurale, la

des membres inférieurs revient

graduellement. L’infirmière auxiliaire doit également surveiller les ainsi que le débit urinaire de la cliente. Elle ne doit pas oublier de vérifier son abdominal. Habituellement, la sonde urinaire est enlevée de quatre à six heures après la chirurgie et l’on effectue le

selon le protocole de l’établissement de santé. Le lever

précoce évite les complications.

4

48

Joëlle Marcoux a subi une épisiotomie lors de la naissance de son enfant. Elle a très peur d’aller à la selle, car elle craint d’avoir mal. Vous essayez de la rassurer. Quels conseils pouvez- vous lui donner qui l’aideraient à éviter la constipation ?

CHAPITRE 2

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Section

2 Les caractéristiques psychologiques

Déclencheur

Section 2

Jérôme Lessard et Patricia Ricard, 26 ans, viennent d’accueillir leur premier enfant : Timothée. Les nouveaux parents regardent leur bébé avec admiration mais aussi avec anxiété, car c’est la première fois qu’ils doivent s’occuper d’un nouveau-né. Selon vous, quels facteurs peuvent influer sur la facilité ou la difficulté d’être parents ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Contact peau à peau Lien d’attachement

• •

Rôle parental Tempérament

Les premières heures de vie du nouveau-né sont l’occasion, pour les parents, de créer des liens profonds avec leur enfant. Vous verrez, dans cette seconde section, le lien d’attachement que le père et la mère vont établir avec leur bébé et la façon dont ils envisagent leurs nouveaux rôles. FIGURE 6

2.1 Le lien d’attachement

Un moment privilégié entre la mère et son nouveau-né

Dès les premières minutes de vie, le nouveau-né est mis en contact avec sa mère ou son père. Plus ce contact est fait tôt, plus le lien d’attachement est établi facilement. Ce lien particulier permet à l’enfant de faire confiance à son environnement. Même si le lien s’est tissé pendant la grossesse, il se matérialise à la naissance. Pour maximiser le lien d’attachement, le contact peau à peau entre le nouveau-né et ses parents est largement valorisé au Québec (voir la figure 6). Ce contact consiste à placer l’enfant sur la poitrine nue de sa mère ou de son père.

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La période du postpartum immédiat

49

Les sentiments ressentis par la mère devant le nouveau-né peuvent parfois être difficiles à décrire tant l’émotion est grande. La mère éprouve cette nécessité de se lier physiquement à son enfant après les neuf mois de grossesse. Les liens physique et émotionnel établis dès la naissance ont des effets sur l’attachement avec l’enfant à court terme et à long terme.

Section 2

Lorsque la mère subit des complications lors de l’accouchement (ex. : une césarienne), le contact peau à peau se fait avec le père. Si le nouveau-né doit être pris en charge par l’équipe médicale (ex. : une détresse respiratoire), le contact peau à peau se fera ultérieurement avec l’un ou l’autre de ses parents. Cette méthode, appelée aussi « méthode kangourou », est appuyée par l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance). Elle s’applique aux nouveau-nés à terme, prématurés ou atteints de maladies. Que le nouveau-né soit en bonne santé ou non, le contact peau à peau est recommandé dès la naissance ou le plus tôt possible pour les raisons suivantes : • stabilisation des signes vitaux (température et rythme cardiaque) du nouveau-né ; • stabilisation du taux de glucose du nouveau-né ; • diminution des pleurs du nouveau-né ; • meilleure prise du sein lors de l’allaitement ; • stimulation de la production du lait maternel ; • réconfort du nouveau-né qui reconnaît les battements du cœur de son parent.

Quoi faire L’infirmière auxiliaire doit laisser aux parents le temps de faire connaissance avec leur nouveau-né. Dans cette optique, elle doit les féliciter pour cette naissance et les rassurer sur leurs capacités à établir un lien d’attachement avec leur enfant. Elle pourra donc les encourager à : • cohabiter avec le nouveau-né ; • prendre le nouveau-né dans leurs bras ; • participer aux soins (bain, changement de couche) ; • regarder le nouveau-né dans les yeux ; • parler au nouveau-né ; • réconforter le nouveau-né quand il pleure.

Il arrive que le bébé ne corresponde pas exactement aux attentes et aux rêves des parents. Parce qu’il n’est pas du sexe désiré, qu’il a un tempérament agité (voir l’encadré sur le tempérament, à la page suivante), qu’il naît avec une malformation, un handicap ou qu’il a subi une complication à la naissance, le nouveau-né peut surprendre les parents, les bouleverser ou encore provoquer un sentiment de colère. Dans ces cas, le processus d’attachement pourra être plus difficile à faire pour les parents. Avant d’offrir le soutien nécessaire aux parents, l’infirmière auxiliaire devra observer leurs comportements et voir quels sont leurs sentiments à l’égard de leur enfant.

50

CHAPITRE 2

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Le tempérament Le tempérament est un ensemble de dispositions innées, relativement constantes, qui forme la base de la personnalité de l’enfant et qui s’ajoute aux expériences vécues. Il ne varie pas ou il varie peu au cours de la vie. Les parents peuvent reconnaître chez leur enfant, dès les premières heures et les jours qui suivent la naissance, certains des traits suivants : • le niveau d’activité (motricité) ; • le rythme (veille-sommeil, appétit, élimination) ; • les réactions au comportement maternel ;

Section 2

• la sensibilité au bruit, aux odeurs, à la lumière ; • l’humeur (calme, pleurs). Le niveau d’activité et le rythme de l’enfant peuvent être influencés par divers éléments dans les premières heures de vie, surtout si la mère a reçu des médicaments narcotiques. Le tempérament d’un enfant peut être modulé, mais il ne changera pas.

2.2 Les rôles parentaux La mère et le père doivent maintenant prendre soin du nouveau-né. Chacun va jouer un rôle qui lui est propre. Ce rôle parental peut varier en fonction de nombreux facteurs et il est souvent lié à l’histoire de chaque parent (voir la figure 7). La famille élargie (grands-parents, oncles et tantes) ou les amis intimes peuvent avoir une influence sur les rôles parentaux. FIGURE 7

De nombreux facteurs influencent les rôles parentaux. La culture

Le milieu socioéconomique Le désir d’enfant

Le milieu socioéconomique

Le réseau de soutien

La culture

La mère

L’âge La situation matrimoniale

Le père L’état de santé

Le désir d’enfant

L’histoire familiale

Le sexe La place dans la famille élargie

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L’âge

Le nouveau- né

Le réseau de soutien L’état de santé L’histoire familiale La situation matrimoniale

La place dans la fratrie

L’état de santé

La période du postpartum immédiat

51

Section 2

Devenir mère ou devenir père n’est pas chose aisée. C’est une étape importante de la vie, surtout lorsqu’il s’agit d’un premier enfant. Même si la joie ou l’émerveillement prédomine, des sentiments plus négatifs peuvent se manifester. Les parents peuvent exprimer des incertitudes et des inquiétudes quant à leur capacité à assumer leurs rôles. Ils vivent une période d’adaptation qui peut s’étaler sur plusieurs semaines. La fatigue de la grossesse, du travail et de l’accouchement, le manque de sommeil et la place que chaque membre de la famille doit occuper dans la nouvelle dynamique familiale sont des éléments qui peuvent provoquer un stress important (voir l’encadré sur la famille élargie). La famille élargie

D’une compétence à l’autre L’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur est abordée dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

Dans toutes les familles, l’arrivée d’un nouveau-né constitue un événement important. Les grands-parents, les oncles, les tantes ou les frères et les sœurs du nouveau-né exercent une influence variable sur les parents. Ainsi, le choix du prénom de l’enfant peut être rejeté par les membres de la famille élargie. De même, les rites culturels ou religieux de la famille peuvent ne pas être partagés par les nouveaux parents. Les parents devront apprendre à gérer les tensions qui peuvent naître des valeurs différentes des membres de la famille ou encore de la jalousie de la fratrie envers le nouveau-né. FIGURE 8

Un père qui parle à son nouveau-né.

Dans certaines cultures et traditions, les rôles de la mère et du père sont bien définis. Par exemple, la mère doit s’occuper seule du nouveau-né, alors que le père ne participe que très peu aux soins. Or, un père peut aussi jouer un rôle important auprès de son nouveau-né (voir la figure 8).

ATTENTION Plusieurs croyances et mythes persistent à propos des rôles parentaux. En voici quelques exemples. • « Le père ne doit pas s’occuper du nouveau-né, c’est le rôle de la mère. » • « Il ne faut pas répondre aux pleurs d’un nouveau-né, il risque d’être trop gâté. » • « Ce n’est pas un nouveau-né qui va changer ma vie. » • « L’instinct maternel est plus fort que l’instinct paternel. »

Quoi faire Pour déjouer les mythes et les croyances, l’infirmière auxiliaire pourra : • encourager les parents à poser des questions sur ce qu’ils observent chez leur nouveau-né ; • observer les comportements des parents devant leur nouveau-né ; • s’informer sur les connaissances des parents de façon à agir en conséquence.

52

CHAPITRE 2

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ACTIVITÉS 1

Mhina, 23 ans, et Angolo, 24 ans, sont nouvellement arrivés du Congo. Mhina vient d’accoucher d’un petit garçon prénommé Baako, qui signifie « aîné ». Elle se repose.

Section 2 1

a) Vous encouragez le papa, Angolo, à appliquer la technique du contact peau à peau avec son fils. Angolo veut savoir ce que cette technique apportera à son bébé et à lui- même. Que lui dites- vous ?

b) Angolo vous explique que, dans sa famille, le père commence à s’occuper d’un enfant lorsque ce dernier a deux ans ; avant cet âge, c’est la mère qui en prend soin. Il vous demande ce que vous en pensez. Que lui répondez- vous ? Entourez les réponses qui vous semblent justes. i)

Les deux parents peuvent assumer les mêmes rôles auprès du nouveau-né.

ii) Le père ne doit pas s’occuper du nouveau-né, c’est le rôle de la mère. iii) L’instinct maternel est plus fort que l’instinct paternel. iv) Le lien d’attachement avec un nouveau-né se développe graduellement et favorise une meilleure relation avec l’enfant. 2

Comment l’infirmière auxiliaire peut-elle aider les parents à se sentir compétents dans leur rôle de parents ? Cochez les cases appropriées. a) Elle peut les laisser dormir le plus longtemps possible, afin qu’ils soient bien reposés. b) Elle peut les encourager à prendre leur nouveau- né dans leurs bras. c) Elle peut les dissuader de parler à leur bébé pour éviter de l’exciter. d) Elle peut les encourager à cohabiter avec leur nouveau-né. e) Elle peut les inciter à prodiguer eux- mêmes les soins à leur enfant.

3

Anna Lemieux vient d’accoucher d’une petite fille. Son conjoint, Pierre Latour, aurait préféré avoir un garçon, car il a déjà une fillette de trois ans prénommée Alice. a) Que peut ressentir ce père devant la naissance de sa fille ? Expliquez votre réponse.

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La période du postpartum immédiat

53

b) Quelle conséquence pourrait avoir le sexe de cet enfant sur l’attachement de son père ?

Section 2 1

c) Alice rejette sa petite sœur qui retient l’attention de toute la famille. Pourquoi, selon vous ?

4

Parmi les situations suivantes, quel nouveau-né bénéficie, selon vous, du meilleur contexte familial ? Justifiez votre réponse. Maria, 33 ans, vient d’accoucher d’une petite fille. Elle partage sa vie avec Jonathan, 40 ans. C’est le premier enfant que le couple a ensemble, mais Jonathan est déjà père de deux garçons. Geneviève et Benoît sont mariés depuis 12 ans. Ils accueillent aujourd’hui leur cinquième enfant. Jenny, 22 ans, a donné naissance la semaine dernière à son fils. C’est son premier enfant. Elle habite toujours chez ses parents, mais elle compte bien déménager avec son petit ami dans les semaines qui viennent. Linda, 41 ans, est la nouvelle maman de triplés qu’elle a pu mettre au monde grâce à la procréation assistée. Son conjoint est à ses côtés.

Justification :

5

54

Dans le clan Duluth, le premier nouveau- né de sexe masculin de chaque génération s’appelle Louis, et ce, depuis 150 ans. Les nouveaux parents décident de ne pas respecter cette tradition et de prénommer leur fils Axel. Quelle conséquence pourrait avoir cette décision sur la dynamique familiale ? Expliquez votre réponse.

CHAPITRE 2

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Synthèse Les caractéristiques physiques Après un accouchement, l’infirmière auxiliaire doit surveiller plusieurs éléments chez la nouvelle mère afin de prévenir les complications qui pourraient survenir. Complications possibles

des signes vitaux ●



Température, pression artérielle, pouls, respiration

● ● ●

utérine

● ● ● ●

Involution utérine Tranchées utérines Lochies

● ● ●

périnéale ● ●



Synthèse

Surveillance…

Fièvre puerpérale Variation de la pression artérielle Hémorragie de postpartum (HPP) Infections urinaire et périnéale Rétention urinaire Incontinence urinaire Hémorroïdes Constipation Infection de la plaie de la césarienne

Œdème, hématome Lacération périnéale

liée à la césarienne ●

Tout ce qui a trait aux soins préopératoires et postopératoires

L’infirmière auxiliaire doit également tenir compte des besoins perturbés de la mère durant cette période de postpartum et lui prodiguer les soins appropriés. Besoins perturbés Éviter les dangers

Soins infirmiers ● ● ●

Dormir et se reposer

● ● ● ● ●

Éliminer

● ● ● ● ●

Se mouvoir, maintenir une bonne posture



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Mesurer la pression artérielle à intervalles réguliers. Mesurer l’involution utérine. Mesurer les lochies.

MS

4.5

Suggérer à la cliente de se reposer et d’alterner les positions assise et couchée. Proposer à la cliente de réduire le nombre de ses visiteurs. Suggérer à la cliente de dormir en même temps que son nouveau-né. Tamiser la lumière de la chambre. Donner des analgésiques au besoin. Favoriser une alimentation riche en fibres. Augmenter l’apport de liquides. Surveiller la première miction, selon le protocole de l’établissement de santé. Faire le bilan des ingesta/excreta. Suggérer à la cliente de faire les exercices de Kegel. Proposer à la cliente de se lever et de marcher dans le corridor.

La période du postpartum immédiat

55

Les caractéristiques psychologiques L’infirmière auxiliaire doit également comprendre l’état psychologique des nouveaux parents et leur offrir le soutien nécessaire.

Synthèse

Elle doit : encourager

–le lien d’attachement parent-enfant ; –le contact peau à peau entre le nouveau-né et ses parents.

considérer

–le tempérament de l’enfant ; –le rôle attribué à chaque parent.

De nombreux facteurs (ex. : contextes culturel, familial, socio-économique, financier) peuvent influencer les rôles parentaux. La culture

Le milieu socioéconomique Le désir d’enfant

La culture

La mère

L’âge La situation matrimoniale

Le père L’état de santé

La place dans la famille élargie

CHAPITRE 2

Le désir d’enfant

L’histoire familiale

Le sexe

56

Le milieu socioéconomique

Le réseau de soutien

L’âge

Le nouveau- né

Le réseau de soutien L’état de santé L’histoire familiale La situation matrimoniale

La place dans la fratrie

L’état de santé

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Situation clinique Madame Lamy, 24 ans (suite) Situation clinique

Maïna Lamy est très fatiguée. Son accouchement a été douloureux. Le médecin a dû pratiquer une épisiotomie. Vous allez régulièrement à son chevet pour mesurer son involution utérine. Maïna se plaint de douleurs. Elle vous dit également qu’elle a peur de s’occuper seule d’un enfant.

1

Pour quelles raisons devez-vous palper l’utérus de Maïna ?

2

Quelles vérifications devez-vous effectuer pour éliminer, chez Maïna, les risques d’hémorragie utérine ?

3

Maïna se plaint de douleurs et vous notez la présence d’un œdème au périnée. a) Quels soins devez- vous lui prodiguer ?

b) Quels conseils pouvez- vous donner à Maïna qui l’aideraient à diminuer la douleur liée à l’épisiotomie et à son œdème du périnée ?

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La période du postpartum immédiat

57

Situation clinique

4

En ce qui a trait à son rôle de mère monoparentale, que pouvez-vous dire à Maïna pour la rassurer ?

Notes personnelles

58

CHAPITRE 2

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CHAPITRE

3

Le nouveau-né

Sommaire Situation clinique ................................ 60 Section 1 Les caractéristiques du nouveau-né .......................... 61 Section 2 Les systèmes du nouveau-né et les soins appropriés .............. 72

Synthèse ................................................. 89 Situation clinique ................................ 90

59

Situation clinique Madame Bourget, 28 ans Situation clinique

Julie Bourget vient d’accoucher d’une petite Sarah, il y a quelques heures. Elle est assise dans son lit et regarde avec émerveillement sa petite fille, allongée dans son berceau. Julie voudrait s’assurer que son bébé est en bonne santé et qu’elle en prendra bien soin.

60

1

En tant qu’infirmière auxiliaire, que devez- vous observer chez le nouveau- né afin de vous assurer qu’il va bien ?

2

Julie est enrhumée et se mouche régulièrement ; elle vous demande si elle peut prendre sa fille dans ses bras. Que lui répondez-vous ? Justifiez votre réponse.

3

Julie vous questionne sur la raison pour laquelle sa fille est emmaillotée. Selon vous, quels sont les bienfaits d’une telle pratique ?

4

Julie aimerait prendre une douche à 6 heures du matin. Que doit- elle faire auparavant ?

CHAPITRE 3

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Section

1 Les caractéristiques du nouveau-né

Déclencheur

1

Selon vous, par quels moyens peut- on éviter que des erreurs de ce genre se produisent ?

2

Dans la situation décrite ci-dessus, quels risques les nouveau-nés auraient- ils pu courir ?

Section 1

En décembre 2012, dans un hôpital de Minneapolis, aux États-Unis, les infirmières ont interverti les nouveau-nés Cody et Liam. Deux mères ont pris soin d’un bébé qui n’était pas le leur. La confusion a duré plusieurs heures avant qu’une des mères ne réalise la situation. Cody et Liam ont pu alors rejoindre leur mère.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Indice d’Apgar Périmètre crânien Pleurs

• •

Sommeil Syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN)



Syndrome du bébé secoué

Le bébé est né. Dès ce moment, les étapes de son développement vont se succéder. Dans la première section de ce chapitre, vous étudierez les caractéristiques physiques de ce petit être humain de même que ses besoins. Dans la seconde section, vous verrez les systèmes du nouveau-né et les soins qui lui sont nécessaires.

1.1 Les caractéristiques physiques Au moment où le nouveau-né sort de l’utérus de sa mère, il pousse un cri, signe qu’il respire. Le médecin va alors procéder à un ensemble de mesures qui permettront d’évaluer l’état de santé du bébé.

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Le nouveau-né

61

ATTENTION

Section 1

Le prénom du nouveau-né n’est pas toujours inscrit sur les bracelets d’identification, soit par manque d’espace, soit parce que le nouveau-né n’a pas encore de prénom.

1.1.1 L’identification du nouveau-né Dès qu’il y a une naissance dans la salle d’accouchement, deux bracelets sont préparés pour permettre d’identifier le nouveau-né. Ces deux bracelets comportent habituellement les mêmes renseignements, soit le nom et le prénom des parents et du médecin, le sexe du bébé, la date et l’heure de sa naissance ainsi qu’un numéro de référence. Ces bracelets sont mis autour des chevilles ou des poignets du nouveau-né (voir la figure 1). Cette identification du nouveau-né est essentielle pour toute la durée de son séjour à l’hôpital. Les bracelets d’identification permettent de s’assurer que les soins seront donnés au bon bébé. FIGURE 1

Un des bracelets d’identification du nouveau-né

On remettra aussi un bracelet à la mère et au père de l’enfant, ou à toute personne qui accompagne la mère. Cette façon de faire a pour but de vérifier l’identité des personnes qui seront en contact avec le bébé.

1.1.2 L’indice d’Apgar

ATTENTION Pour évaluer la coloration des nouveau-nés dont la peau est foncée, seules les muqueuses sont observées.

L’indice d’Apgar est un test de vitalité que fait le médecin dans les premières minutes de vie du nouveau-né, alors qu’il repose sur le ventre de sa mère. Cet indice est calculé après 1 minute, puis 5 minutes et finalement 10 minutes de vie du bébé. Il permet de mesurer cinq indicateurs, soit la fréquence cardiaque, les mouvements respiratoires, le tonus musculaire, la réaction à un stimulus et la coloration de la peau. Chaque indicateur est noté sur une échelle de 0 à 2 points. Le nouveau-né obtient, pour chaque moment d’évaluation, une note sur 10 points. L’indice d’Apgar indique le niveau d’adaptation physiologique du nouveau-né à la vie extra-utérine. Les indicateurs sont présentés dans le tableau 1, à la page suivante. Plus le résultat est élevé, meilleures sont les chances du nouveau-né de bien s’adapter à la vie extra-utérine : • de 7 à 10 points, le nouveau-né est en bonne santé ; • de 4 à 6 points, le nouveau-né éprouve des difficultés modérées ; • moins de 3 points, le nouveau-né est en grande détresse et aura besoin de soins de réanimation. Les résultats de l’indice d’Apgar sont habituellement notés dans le carnet de vaccination de l’enfant.

62

CHAPITRE 3

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Les indicateurs de l’indice d’Apgar

D’une compétence à l’autre

Échelle

Indicateurs 0

2

1

1. Fréquence cardiaque

Absente

De 80 à 100 batt./min

≥100 batt./min

2. Mouvements respiratoires

Absents

Lents, superficiels, irréguliers

Cri vigoureux, respiration régulière

3. Tonus musculaire

Absent

Légère flexion des membres

Bon tonus, mouvements vifs

4. Réaction à un stimulus

Aucun

Grimace

Pleurs, cris

5. Coloration de la peau et des muqueuses

Pâle ou cyanosée

Corps rose, mais extrémités cyanosées

Rose

Les signes vitaux de l’enfant ainsi que les courbes de croissance sont abordés dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

Section 1

TABLEAU 1

1.1.3 Le poids et la taille En plus de l’indice d’Apgar, le poids et la taille du nouveau-né constituent deux autres indicateurs de sa bonne santé. Ces deux valeurs serviront de référence tout au long de la croissance de l’enfant (voir le tableau 2). Plusieurs facteurs influent sur le poids et la taille du bébé : • l’âge gestationnel du nouveau-né ; • la parité (naissance simple ou multiple) ; • le sexe du nouveau-né ; • l’état de santé de la mère (ex. : diabète gestationnel, hypertension) ; • le facteur génétique (voir la figure 2). TABLEAU 2

Les valeurs de référence du poids et de la taille du nouveau-né à terme

Sexe du nouveau-né

Poids

Taille

Féminin

Entre 2 400 et 4 100 g (3e et 97e centile)

Entre 45 et 53 cm (3e et 97e centile)

Masculin

Entre 2 400 et 4 400 g (3e et 97e centile)

Entre 46 et 53 cm (3e et 97e centile)

FIGURE 2

Des nouveau-nés de poids différents

a

b

Un nouveau-né grassouillet

Un nouveau-né mince

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Le nouveau-né

63

ATTENTION • Certains nouveau-nés prématurés peuvent peser quelques centaines de grammes. • Chaque jumeau ou triplé a souvent un poids inférieur à un enfant unique. • Mesurer un nouveau-né peut être difficile à cause de ses membres recroquevillés.

1.1.4 Le périmètre crânien

Section 1

L’une des caractéristiques du nouveau-né est la disproportion entre sa tête et le reste de son corps. La mesure du périmètre crânien se fait à la naissance, puis à des intervalles réguliers jusqu’à l’âge de 24 mois. En effet, le périmètre crânien augmentera, ce qui témoignera d’un bon développement du cerveau.

Proéminence Partie en relief.

FIGURE 3

La mesure du périmètre crânien

Pour effectuer la mesure du périmètre crânien, il faut placer un ruban à mesurer autour du crâne du bébé de façon à couvrir les proéminences de sa tête (voir la figure 3). Les valeurs de référence du périmètre crânien varient sensiblement s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon. Le tableau 3 présente ces valeurs de référence. Lors d’un accouchement vaginal, la tête du nouveau-né peut être temporairement déformée. TABLEAU 3

Les valeurs de référence du périmètre crânien du nouveau-né à terme

Sexe du nouveau-né

Périmètre crânien

Féminin

Entre 31,5 et 38 cm (3e et 97e centile)

Masculin

Entre 32 et 37 cm (3e et 97e centile)

1.1.5 La température, la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire Le nouveau-né n’est pas en mesure de maintenir sa température corporelle stable ; ce mécanisme de thermorégulation ne pourra pas être optimal avant plusieurs semaines. Les pertes de chaleur sont donc fréquentes chez le nouveau-né.

FIGURE 4

Un nouveau-né bien au chaud

Plus le nouveau-né a un faible poids à la naissance, moins il a de tissus adipeux et plus il perd de la chaleur. En général, pour limiter la déperdition de la chaleur, on emmaillote le bébé dans une couverture qui couvre les extrémités de son corps (les mains et les pieds) et on lui met un bonnet sur la tête (voir la figure 4).

64

CHAPITRE 3

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Les autres façons de conserver la température corporelle du bébé consistent à garder la température ambiante entre 20 et 23 °C, à pratiquer le contact peau à peau ou encore à allaiter le nouveau-né. Les valeurs de référence de la température et des fréquences cardiaque et respiratoire sont les mêmes pour les filles et les garçons nés en bonne santé. Le tableau 4 fait état de ces valeurs de référence. Les valeurs de référence de la température, des fréquences cardiaque et respiratoire du nouveau-né à terme

Température

Entre 36,5 et 37,5 degrés Celsius (°C)

Fréquence cardiaque

Entre 120 et 160 battements par minute (batt./min)

Fréquence respiratoire

Entre 30 et 60 respirations par minute (R/min)

Section 1

TABLEAU 4

ATTENTION • La meilleure façon de prendre la température d’un nouveau-né est de placer le thermomètre sous son aisselle (température axillaire). • La fièvre, chez un nouveau-né, est une urgence pédiatrique. • La fréquence cardiaque se mesure à l’apex du cœur chez le nouveau-né au repos (voir la photo ci-dessous).

• La fréquence respiratoire se mesure en observant les mouvements du thorax du nouveau-né ou en plaçant la main sur son thorax au repos.

ACTIVITÉS 1

Votre cliente vous demande à quoi correspond le résultat d’Apgar « 5-6-9 », qui est inscrit dans le carnet de vaccination de son enfant. Que lui répondez-vous ?

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Le nouveau-né

65

2

Quels facteurs peuvent influer sur le poids et la taille d’un nouveau- né ?

3

Remplissez la grille de mots croisés présentée ci- dessous. Note : Dans les grilles de ce genre, on ne met pas d’accents sur les voyelles qui sont normalement accentuées.

Section 1

2

3

4 1 1

2 3

4

Horizontalement N’est pas optimale avant plusieurs semaines. 2 Peut être déformée à la suite de l’accouchement. 3 Action qui aide à conserver la chaleur du nouveau- né. 4 Région anatomique où l’on évalue la fréquence cardiaque du nouveau-né. 1

Verticalement Influe sur le poids et la taille du nouveau- né. 2 Partie en relief sur la tête. 3 Indice du niveau d’adaptabilité du nouveau-né à la vie extra-utérine. 4 Région anatomique où l’on prend la température du nouveau- né. 1

4

66

Nommez quatre moyens d’éviter l’hypothermie chez le nouveau- né.

CHAPITRE 3

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1.2 Les besoins du nouveau-né Comme un nouveau-né est entièrement dépendant des adultes, il faut savoir comment le tenir dans ses bras, il faut comprendre son rythme d’éveil et de sommeil et il faut savoir interpréter ses pleurs.

1.2.1 Les façons de tenir un nouveau-né La tête du nouveau-né est volumineuse et les muscles de son cou ne sont pas développés. C’est pourquoi il faut soutenir sa tête en tout temps.

Section 1

Pour prendre un nouveau-né dans ses bras, il faut, avec assurance et précaution, passer une main sous sa nuque et une main sous ses fesses pour le soulever doucement. Une fois le bébé dans ses bras, on peut l’installer dans l’une des positions qui sont recommandées (voir la figure 5). FIGURE 5

Trois façons de tenir un nouveau-né

a

b

c

1.2.2 Le rythme de sommeil et d’éveil Contrairement à un enfant plus âgé et à un adulte, un nouveau-né passe la très grande majorité de son temps à dormir (environ 16 heures par jour). Il ne fait pas encore la différence entre le jour et la nuit. Ses cycles de sommeil et de veille sont répartis sur 24 heures, de façon apparemment aléatoire (voir la figure 6). FIGURE 6

Les cycles de sommeil au cours de la vie, en fonction de l’âge Âges

Temps de sommeil

1 semaine

16 heures

1 mois

15 heures

3 mois

15 heures

6 mois

15 heures

1 an

14 heures

3-5 ans

12 heures

10-12 ans

10 heures

Adulte

8 heures 18 h

Minuit

Sommeil nocturne

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6h

Midi

États de veille

18 h Sieste

Le nouveau-né

67

Le sommeil du nouveau-né se divise en périodes d’environ trois heures consécutives, suivies de moments d’éveils qui durent de quelques minutes à une heure : • pendant son sommeil, le nouveau-né passe environ la moitié du temps dans une phase de rêves ou de sommeil paradoxal, propice au développement de son cerveau ; • pendant ses périodes d’éveil, le nouveau-né est nourri, et l’on veillera à assurer son confort, à établir un contact avec lui et à renforcer le lien d’attachement.

Section 1

ATTENTION Il faut éviter de réveiller inutilement un nouveau-né, sauf dans des cas particuliers (ex. : traitement de la jaunisse). Le sommeil permet la maturation du cerveau et la croissance de l’enfant.

Quoi faire Les parents doivent savoir que leur nouveau-né perturbera leur rythme d’éveil et de sommeil pendant quelques semaines, voire quelques mois. Ils pourraient même en être affectés durant la journée. L’infirmière auxiliaire peut alors leur suggérer : • de dormir ou de se reposer pendant que le nouveau-né dort ; • d’avoir un environnement calme pendant la nuit (lumière éteinte et silence) ; • d’emmailloter le nouveau-né pendant son sommeil pour éviter les mouvements réflexes qui peuvent le réveiller.

Il est recommandé de faire dormir le nouveau-né sur le dos, sur un matelas ferme. Le lit du nouveau-né doit être conforme aux normes de sécurité de l’Agence de la santé publique du Canada et peut être placé près du lit des parents. Il existe un risque de syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN) pendant les premiers mois de vie (voir la figure 7). FIGURE 7

68

CHAPITRE 3

Le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN)

Description du syndrome

Mesures préventives

Le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN) se produit généralement pendant le sommeil avant l’âge de un an, le plus souvent entre deux et quatre mois de vie. Il n’y a pas de diagnostic pour ce syndrome.

Favoriser un environnement sans fumée. Encourager la position de sommeil sur le dos. Éviter les douillettes, les oreillers et les contours de lit rembourrés pour que le nouveau-né ne s’étouffe pas. Emmailloter le nouveau-né dans une couverture et utiliser des draps-housses adaptés à la grandeur du matelas. Faire dormir le nouveau-né dans la chambre des parents.

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De plus, comme les os du crâne du nouveau-né sont encore mous, le manque de mobilisation de la tête peut causer une plagiocéphalie (voir la figure 8). FIGURE 8

Déformation aplatie du crâne.

La plagiocéphalie b

Tête normale

Section 1

a

Plagiocéphalie

Tête déformée

Pour prévenir la plagiocéphalie, il est fortement suggéré de : • varier les positions du nouveau-né au cours de la journée ; • le prendre régulièrement dans ses bras ; • l’étendre sur le ventre, la tête orientée sur le côté, pendant quelques minutes (pendant ses périodes d’éveil) ; • placer un mobile au-dessus de son lit pour stimuler les changements de position.

1.2.3 Les pleurs Le nouveau-né ne peut pas parler, mais il peut s’exprimer. Par ses pleurs, ses regards ou son attitude calme lors de ses périodes d’éveil, il communique de façon non verbale. Les pleurs constituent le moyen privilégié du nouveau-né pour faire part de ses besoins (voir la figure 9).

FIGURE 9

Le mode d’expression du nouveau-né : les pleurs

Les pleurs d’un nouveau-né sont normaux, et celui-ci peut pleurer jusqu’à deux ou trois heures par jour. Très vite, les parents sauront distinguer les pleurs de faim (très caractéristiques par leur tonalité aiguë) des pleurs d’inconfort ou d’ennui. À noter que les nouveau-nés n’ont pas de larmes avant l’âge de deux mois environ. Jusqu’à l’âge de six mois environ, les pleurs d’un bébé ne sont jamais des caprices. Certains nouveau-nés pleurent plus que d’autres. Rester près du nouveau-né contribue à le sécuriser et à répondre rapidement à ses demandes.

ATTENTION Le moniteur auditif pour bébé ne remplace d’aucune façon la surveillance des parents.

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Le nouveau-né

69

Les parents peuvent quelquefois se sentir désarmés ou exaspérés devant les pleurs incessants de leur bébé. Ils pourraient être tentés de le secouer pour faire cesser ses pleurs (voir la figure 10).

Section 1

FIGURE 10

Le syndrome du bébé secoué Description du syndrome

Mesures préventives

Le syndrome du bébé secoué est causé par l’action volontaire d’un adulte, exaspéré par les pleurs d’un bébé (sans pour autant que ces pleurs durent longtemps). Le bébé secoué peut subir des lésions cérébrales permanentes (ex. : retard de développement, cécité, surdité). On estime qu’au moins la moitié des bébés secoués subira ce type de séquelles et qu’environ le quart des bébés mourra des suites du secouement. Selon les statistiques, dans la plupart des cas, le bébé secoué est un garçon de moins de six mois. Le secouement est une maltraitance qu’il faut prévenir et dénoncer. On peut ne pas supporter les pleurs d’un bébé, mais il est anormal de le secouer parce qu’il pleure.

Placer le bébé dans un endroit sécuritaire (ex. : son lit). Fermer la porte de la chambre où pleure le bébé et s’éloigner de la pièce pendant quelques instants. Demander de l’aide (ex. : conjoint, voisine, gardienne, amie, Info-Santé).

D’une compétence à l’autre La maltraitance est abordée dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

Quoi faire Que l’on connaisse ou non la raison des pleurs d’un bébé, il faut toujours tenter d’y répondre. Voici des moyens que l’infirmière auxiliaire peut suggérer aux parents pour apaiser les pleurs de leur nouveau-né : • le nourrir ; • lui faire faire son rot ; • le prendre dans leurs bras ; • le bercer ; • le promener ; • le masser ; • lui parler ou lui chanter une chanson ; • lui faire sucer son doigt ; • changer sa couche ; • le couvrir ; • le déshabiller ; • l’emmailloter.

70

CHAPITRE 3

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ACTIVITÉS 1

Il y a trois jours, Olivia a accouché par césarienne. Elle allaite son bébé toutes les trois heures, de jour comme de nuit. Olivia est épuisée. Elle vous dit, en pleurant, qu’elle ne peut plus continuer comme ça.

Section 1

a) Que lui suggérez-vous de faire pour l’aider ?

b) Vous en profitez pour donner des conseils à Olivia qui pourraient prévenir la plagiocéphalie chez son bébé. Que lui dites-vous ?

2

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) Le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN) se produit généralement pendant le sommeil, après l’âge de un an. b) Les pleurs du nouveau- né sont normaux, et celui- ci peut pleurer jusqu’à deux ou trois heures par jour. c) Les pleurs du nouveau- né ne sont jamais des caprices. d) Le syndrome du bébé secoué ne concerne que les garçons. Justification :

3

Quelles suggestions pouvez-vous donner à une de vos clientes qui est incapable de consoler son bébé lorsqu’il pleure ?

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Le nouveau-né

71

Section

2

Les systèmes du nouveau-né et les soins appropriés

Déclencheur

Section 2

Associez, au mieux de vos connaissances, les soins donnés au nouveau-né aux systèmes correspondants du corps humain. Il peut y avoir plus d’un système associé à un soin.

Soins

Systèmes

a) Donner un bain. b) Emmailloter.

1. Tégumentaire et cutané

c) Soigner le cordon ombilical.

2. Reproducteur, digestif et urinaire

d) Injecter de la vitamine K.

4. Cardiorespiratoire

e) Changer une couche.

5. Musculosquelettique

3. Nerveux, sensoriel et immunitaire

f) Administrer un onguent ophtalmique.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Cordon ombilical Érythème allergique Fontanelles Ictère du nouveau-né (jaunisse)

• • • •

Injection de vitamine K Lanugo Méconium Milium

• • • •

Nævus Réflexes archaïques Séborrhée Vernix caseosa

Dans la présente section, les soins prodigués au nouveau-né sont décrits en fonction des différents systèmes de l’organisme. Ainsi, vous serez en mesure d’offrir les soins de base à un nouveau-né et d’expliquer aux parents les techniques utilisées. Les tests qui sont faits sur le nouveau-né sont présentés tout au long de la section et décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique.

2.1 Les systèmes tégumentaire et cutané Qu’il naisse par voie vaginale ou par césarienne, le nouveau-né a une peau lisse et douce.

2.1.1 L’apparence du nouveau-né Quelques caractéristiques physiques sont propres au nouveau-né, comme le montre le tableau 5, à la page suivante. 72

CHAPITRE 3

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Quelques particularités physiques du nouveau-né

Particularités

Localisations

Description

Durée

Érythème allergique

Corps

Petites éruptions blanches ou jaunâtres, entourées de rouge.

Quelques jours

Lanugo

Corps

Fin duvet qui recouvre le corps du fœtus et qui protège la peau en retenant le vernix caseosa.

Apparaît vers la 20e semaine de grossesse et disparaît à la naissance du bébé

Milium

Visage (nez, joues, menton)

Petits points blancs formés par une accumulation de matières grasses dans les pores de la peau.

Environ un mois

Nævus Ex. : tache de vin ou tache mongolique (tache bleue)

Visage et corps

Petits points rose pâle ou rougeâtres causés par une dilatation locale des capillaires. Tache bleu-noir située dans la région lombaire ou sur les fesses (fréquentes chez les bébés asiatiques ou à la peau foncée).

Variable selon le type

Représentation

Section 2

TABLEAU 5

Une tache de vin

Ongles collés à la peau

Mains et pieds

Ongles fins et fragiles (s’ils sont longs, recouvrir les mains de gants).

Attendre un mois avant de les couper

Séborrhée, aussi appelée « chapeau »

Crâne

Affection causée par une sécrétion exagérée de sébum des glandes sébacées.

Plusieurs semaines ou plusieurs mois

Vernix caseosa

Corps

Substance blanchâtre et grasse qui protège la peau du bébé pendant la grossesse.

Quelques heures (jusqu’à ce que le bébé soit lavé)

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Le nouveau-né

73

Après quelques heures de vie, aussitôt que le nouveau-né a une température stable, l’infirmière auxiliaire peut lui donner son premier bain (voir la figure 11). FIGURE 11

Donner un bain Donner un bain

Section 2

Consignes générales On peut donner un bain à un nouveau-né tous les deux jours, car il ne se salit pas. Il est toutefois recommandé de nettoyer son visage, son cou, ses fesses et ses organes génitaux chaque jour. Le moment choisi pour donner le bain à un nouveau-né, quel qu’il soit, est un moment de détente et d’échanges avec lui. On peut laver le visage du nouveau-né avec une débarbouillette avant de le baigner. Il faut nettoyer ses yeux de l’intérieur vers l’extérieur. S’assurer, avant de donner un bain au nouveau-né, que sa température corporelle est adéquate. Marche à suivre 1 Remplir d’eau le fond d’une baignoire, à une température de 37 °C. 2 Garder la température ambiante à 23 °C environ. 3 Mettre des gants non stériles uniquement pour le premier bain et s’assurer d’avoir tout le matériel nécessaire à proximité. 4 Déshabiller complètement le nouveau- né. 5 Étendre le nouveau-né dans la baignoire en le maintenant fermement (ou utiliser un siège de bain pour bébé). 6 Nettoyer la peau du nouveau- né en commençant par le thorax, les cheveux puis les membres, le dos et enfin les organes génitaux. 7 Sortir le nouveau- né du bain rapidement. 8 Sécher la peau du nouveau- né en la tapotant avec une serviette de bain, sans oublier les plis cutanés. 9 Enlever les gants et les jeter à l’endroit prévu à cette fin, selon le protocole de l’établissement. 10 Rhabiller rapidement le nouveau- né. (Pour ce faire, glisser vos doigts dans une manche du vêtement et attraper la main du bébé, puis étirer doucement son bras. Procéder de même avec l’autre manche.)

ATTENTION • Pour laver un nouveau-né, il faut utiliser uniquement de l’eau. • Le talc n’est pas conseillé, car il risque de causer des problèmes respiratoires. • Chez les filles, la toilette génitale se fait d’avant en arrière pour éviter la contamination. • Chez les garçons, il n’est pas nécessaire de dilater le prépuce.

2.1.2 Le cordon ombilical Le cordon ombilical, qui a été coupé à la naissance du bébé, a une apparence gélatineuse. De longueur variable, il est formé d’une veine et de deux artères. Il est donc clampé (pincé) pour arrêter la circulation sanguine entre

74

CHAPITRE 3

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le placenta et le bébé. Sa couleur va évoluer avec le temps et noircir, puis il va tomber. Le cordon doit demeurer propre et sec. Il nécessite donc des soins particuliers (voir la figure 12). FIGURE 12

Soigner le cordon ombilical Soigner le cordon ombilical

Section 2

Consignes générales On doit soigner le cordon ombilical chaque jour, lors du bain du bébé et, au besoin, s’il est souillé par les selles et l’urine pour prévenir toute infection et favoriser la cicatrisation. Il faut exposer le cordon ombilical à l’air le plus souvent possible et limiter les frictions avec la couche en pliant celle-ci au-dessous du cordon. Marche à suivre 1 Surveiller l’apparence du cordon plusieurs fois par jour. 2 S’assurer que la pince du cordon est bien en place. 3 Immerger le cordon dans l’eau lors du bain. 4 Nettoyer le cordon avec des cotons-tiges imbibés d’eau. 5 Retirer les débris qui pourraient s’y trouver. 6 Bien assécher toute la surface du cordon. 7 Enlever la pince du cordon avant le départ du bébé pour la maison.

ATTENTION • Il ne faut jamais tirer sur le cordon ombilical. • Le cordon est indolore pour le nouveau-né. • Signaler tout indice de saignement, d’écoulement, d’infection ou d’inflammation à l’infirmière et le noter au dossier du bébé.

2.1.3 L’ictère du nouveau-né L’ictère du nouveau-né ou jaunisse est l’accumulation de bilirubine dans le sang. Normalement, les globules rouges en surplus sont détruits dans le foie, et la bilirubine, qui provient de leur dégradation, est éliminée dans la bile. Mais si le foie immature du bébé ne peut pas éliminer la bilirubine assez rapidement, il y a une accumulation anormale de ce pigment dans le sang. C’est ce qui donne une coloration jaune à la peau et au blanc des yeux. Environ 50 % des nouveau-nés à terme et 80 % des prématurés présentent un ictère du nouveau-né (voir la figure 13). Un test de bilirubine sanguine est fait chez tous les nouveau-nés pour déterminer le taux de bilirubine dans le sang. On peut également dépister l’ictère en observant, chez le nouveau-né, l’apparence plus foncée des urines et des selles, ainsi que de l’irritabilité ou de la somnolence.

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Bilirubine Pigment de la bile dont l’accumulation dans l’organisme produit la jaunisse.

FIGURE 13

L’ictère du nouveau-né

Le nouveau-né

75

Photothérapie Traitement par la lumière.

Dans certains cas, l’ictère peut devenir toxique et, selon les résultats du taux de bilirubine sanguine, le pédiatre conseillera : • d’augmenter la fréquence des boires pour maintenir l’hydratation du bébé et augmenter ainsi l’élimination de la bilirubine ; • de réaliser une photothérapie à l’aide d’une lampe ou d’une couverture à diode luminescente (voir la figure 14) qui fera baisser le taux de bilirubine dans le sang. FIGURE 14

La photothérapie b

À l’aide d’une lumière artificielle

À l’aide d’une couverture à diode électroluminescente (DEL)

Section 2

a

Le tableau 6 expose les grandes lignes de ce qu’est la photothérapie. TABLEAU 6

Explication

La photothérapie ●





Mesures ●



Intervenants





Durée ●

Exposition à la lumière bleue qui rend la bilirubine soluble et permet son évacuation. Placer le nouveau-né en couche à une distance de 50 cm environ de la lampe de photothérapie ou sous la couverture à diode électroluminescente. Si le traitement est fait au moyen de la lampe, protéger les yeux du nouveau-né avec un bandeau (fermer d’abord ses yeux) pour empêcher la sclérose de la cornée. Ne pas mettre de crème ou de lotion sur la peau du bébé pour éviter l’effet de bronzage. Prendre la température du nouveau-né pour détecter l’hypothermie ou l’hyperthermie. Infirmière auxiliaire et infirmière Variable, par cures de trois ou de quatre heures ou en continu, selon l’ordonnance du pédiatre, jusqu’à ce que le taux de bilirubine sanguine soit satisfaisant. Attention, il faut retirer le bandeau quand le traitement est interrompu !

Le test utilisé pour mesurer le taux de bilirubine sanguine est décrit en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous : Analyse

4 Bilirubine sanguine (page 137)

76

CHAPITRE 3

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Le nouveau-né est petit et fragile, mais il va connaître, au cours des premières semaines de sa vie, une croissance fulgurante unique. Toutefois, perte et gain de poids vont marquer ses premiers jours. Dans les heures qui suivent la naissance, le pédiatre examine le squelette complet du nouveau-né et ses articulations pour y déceler une éventuelle dysplasie développementale de la hanche, puis il scrute les os du crâne pour vérifier les fontanelles (voir la sous-section 2.2.2, à la page suivante).

2.2.1 La croissance staturo-pondérale Le nouveau-né à terme, qu’il soit mince ou grassouillet, va perdre du poids dans les premiers jours de vie. Ce phénomène physiologique normal est dû à la perte d’eau et à l’évacuation du méconium, matières qui ont été accumulées pendant la grossesse. Le méconium, d’aspect noir et goudronneux, correspond aux selles émises dans les 24 premières heures de vie du nouveau-né ou, au plus tard, dans les 48 heures. Il est composé d’eau, de liquide amniotique, de pigments biliaires, de sécrétions intestinales et de desquamations cellulaires provenant de l’intérieur du tube digestif. Ces sécrétions se sont accumulées tout au long de la vie utérine du fœtus. La perte de poids est considérée comme acceptable si elle se situe entre 5 et 10 % du poids de naissance. Le nouveau-né reprend ensuite du poids plus ou moins rapidement et revient à son poids de naissance dans les 15 premiers jours de vie. La taille et le périmètre crânien du nouveau-né vont augmenter au cours des premiers jours de vie. La croissance du nouveau-né est assurée par une alimentation exclusive au lait pendant les six premiers mois. Les nouveau-nés prématurés ou issus de grossesse multiple ont une croissance particulière, puisque les valeurs de référence, en ce qui a trait au poids et à la taille, ne sont pas les mêmes.

D’une compétence à l’autre • Le système musculosquelettique est abordé dans la compétence 7, Procédés de soins et système musculo­ squelettique. • La dysplasie développementale de la hanche est abordée dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

ATTENTION Si le nouveau-né perd plus de 10 % de son poids, il faut le stimuler pour qu’il boive davantage ; si sa situation ne s’améliore pas, il sera réévalué par le pédiatre qui déterminera la cause de la perte de poids.

Quoi faire • Pour surveiller la croissance staturo-pondérale du nouveau-né, l’infirmière auxiliaire doit : – le peser chaque jour ; – aviser l’infirmière s’il y a une perte de poids supérieure aux valeurs acceptables ; – mesurer sa taille et son périmètre crânien lors de l’examen physique qui a lieu tout de suite après sa naissance. • Pour rassurer les parents sur la perte de poids de leur enfant, l’infirmière auxiliaire peut : – leur expliquer les raisons de cette perte de poids ; – encourager la mère à allaiter, même s’il y a une perte de poids du nouveau-né.

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Le nouveau-né

77

Section 2

2.2 Le système musculosquelettique

2.2.2 Les fontanelles Des espaces compris entre les os du crâne, qu’on appelle fontanelles, permettent à la tête du bébé de se déformer lorsqu’elle passe dans le canal vaginal ; il peut se produire alors un léger chevauchement des os du crâne et un modelage de la tête, qui va reprendre sa forme normale dans les trois jours suivant la naissance. De plus, les os du nouveau-né n’étant pas encore soudés, cela permet au crâne de se développer en même temps que le cerveau.

Section 2

Il y a la petite fontanelle et la grande fontanelle (voir la figure 15) : • la petite fontanelle, située sur la partie postérieure du crâne, se ferme vers l’âge de deux mois ; • la grande fontanelle, située sur la partie antérieure du crâne, se ferme entre 12 et 18 mois ; lorsque le nouveau-né pleure, la grande fontanelle peut se soulever pour revenir à sa position initiale lorsque les pleurs cessent. FIGURE 15

Les fontanelles du crâne

La grande fontanelle (fontanelle antérieure)

La petite fontanelle (fontanelle postérieure)

Céphalhématome Épanchement de sang entre un os du crâne et son périoste. Le contour de la lésion est clairement défini quelques jours après la naissance. Le céphalhématome disparaît en quelques semaines ou quelques mois.

Bosse sérosanguine Tuméfaction ou œdème qui apparaît sous le cuir chevelu. Le contour de la tuméfaction n’est pas clairement défini. La bosse sérosanguine est la conséquence d’un travail long et difficile ou d’une extraction par ventouse.

Plusieurs incidents peuvent survenir pendant un accouchement difficile, causant des blessures des tissus mous, des traumatismes crâniens, des fractures et des paralysies. Certaines déformations crâniennes peuvent être visibles sur le crâne du nouveau-né, comme le céphalhématome ou la bosse sérosanguine (voir la figure 16). Le céphalhématome se résorbe après quelques semaines, tandis que la bosse disparaît après quelques jours. Les deux peuvent parfois apparaître simultanément. FIGURE 16 a

Les déformations visibles du crâne

Périoste

Cuir chevelu

Le céphalhématome

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CHAPITRE 3

Épanchement de sang Crâne

b

Tuméfaction Périoste Crâne

Cuir chevelu

La bosse sérosanguine

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Quoi faire

Section 2

Pour faire l’examen des fontanelles, l’infirmière auxiliaire doit : • vérifier si la fontanelle antérieure est bombée ou creuse ; • s’assurer que les déformations crâniennes se résorbent ; • éviter d’appuyer sur cette partie fragile du crâne. L’infirmière auxiliaire notera, dans le dossier du nouveau-né, toute anomalie observée et en avisera l’infirmière.

ACTIVITÉS 1

Associez les termes ci-dessous aux définitions correspondantes. Termes

a) Lanugo b) Milium c) Séborrhée d) Vernix caseosa

2

Définitions

1. Petits points blancs formés par une accumulation de matières grasses dans les pores de la peau. 2. Affection causée par une sécrétion exagérée de sébum des glandes sébacées. 3. Fin duvet qui recouvre le corps du fœtus et qui protège la peau en retenant le vernix caseosa. 4. Substance blanchâtre et grasse qui protège la peau du bébé pendant la grossesse.

Mélanie Turcot vient d’accoucher de son premier enfant, Léo, un prématuré arrivé avec quatre semaines d’avance. Elle est anxieuse depuis que le médecin lui a parlé de l’ictère du nouveau-né. a) Mélanie vous demande de lui expliquer ce qu’est l’ictère du nouveau-né. Que lui dites- vous ?

b) Le petit Léo a besoin de photothérapie à base de lumière bleue. Quelles sont les précautions que vous devez prendre avant de l’installer sous la lampe ?

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Le nouveau-né

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3

Complétez le texte suivant. La

, située à l’arrière du crâne, est de forme triangulaire. Elle se

ferme vers l’âge de

mois. La

, située

sur le sommet du crâne, a la forme d’un losange. Elle se ferme entre mois. Lorsque le nouveau-né pleure, la fontanelle

peut se soulever

Section 2

et se tendre.

D’une compétence à l’autre Les systèmes nerveux et sensoriel sont abordés dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

2.3 Les systèmes nerveux, sensoriel et immunitaire Durant la vie intra-utérine, le cerveau de l’enfant à naître ainsi que les systèmes nerveux, sensoriel et immunitaire commencent leur développement, lequel se poursuivra après la naissance. Chez les prématurés, ce processus n’étant pas terminé au moment de leur naissance, plusieurs complications pourront survenir.

2.3.1 Le système nerveux Le nouveau-né ne bouge pas volontairement ; son comportement est régi par des réflexes archaïques. La figure 17 présente ces réflexes, qui sont examinés par le pédiatre et qui témoignent de la bonne santé neurologique du nouveau-né. Ces réflexes disparaîtront vers l’âge de trois mois environ.

FIGURE 17

Les réflexes archaïques du nouveau-né Tonique du cou

Marche automatique Soutenu sous les aisselles, le nouveau-né reproduit la marche lorsqu’on appuie ses pieds sur une surface dure.

Préhension

Couché sur le dos, la tête tournée sur un côté, le bras et la jambe du nouveau-né sont détendus alors que, de l’autre côté, son bras et sa jambe sont repliés.

Réflexes archaïques du nouveau- né

Saisit le doigt tendu.

80

CHAPITRE 3

Points cardinaux

Succion automatique

Tourne la tête du côté où on lui touche la joue.

Se met à téter le doigt qui est inséré dans sa bouche.

Babinski (du nom du neurologue polonais) Si on frotte la plante de son pied, le nouveau-né étire ses orteils et tourne son pied vers l’intérieur.

Moro (du nom du pédiatre autrichien) Si on place le nouveau-né sur le dos et qu’on le soulève de quelques centimètres pour le relâcher, il écarte les bras et les jambes, puis replie les bras dans un mouvement d’étreinte.

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Pour contenir la plupart de ces mouvements involontaires qui peuvent déranger le nouveau-né durant son sommeil, il est conseillé de l’emmailloter (voir la figure 18). FIGURE 18

Emmailloter un nouveau-né Emmailloter un nouveau-né

Section 2

Consignes générales L’infirmière auxiliaire doit montrer aux parents comment emmailloter leur nouveau-né dans une couverture pour qu’il puisse : contenir ses réflexes archaïques ; garder sa température stable ; avoir un sentiment de sécurité. Marche à suivre 1 Allonger le nouveau- né sur le dos, sur une couverture placée en losange dont le coin supérieur est rabaissé sous le nouveau-né. 2 Rabattre un des pans latéraux de la couverture sur le ventre du nouveau- né. 3 Replier le bas de la couverture par-dessus. 4 Rabattre l’autre pan de la couverture pour finir d’envelopper le nouveau-né. 1

2

3

4

Quoi faire Pour s’assurer du bon fonctionnement du système nerveux du nouveau-né, l’infirmière auxiliaire doit : • s’assurer que le nouveau-né reste tonique (bouge ses bras et ses jambes) ; • vérifier ses réflexes ; • vérifier la symétrie de ses membres. L’infirmière auxiliaire notera, dans le dossier du nouveau-né, toute anomalie observée et en avisera l’infirmière.

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Le nouveau-né

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Au Québec, un programme de dépistage sanguin et urinaire des maladies métaboliques héréditaires permet de détecter deux groupes de maladies : • les maladies qui causent des troubles graves et demandent une intervention immédiate (ex. : l’hypothyroïdie congénitale traitée par des extraits thyroïdiens) ; • les maladies qui nécessitent une surveillance ou un suivi (ex. : la drépanocytose, une sorte d’anémie).

Section 2

Le test de dépistage sanguin et urinaire des maladies métaboliques héréditaires, également appelé « phénylcétonurie », est décrit en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous : Analyse

5 Dépistage néonatal sanguin et urinaire (phénylcétonurie) (page 138) 2.3.2 Le système sensoriel Le nouveau-né utilise tous ses sens pour interagir avec son environnement. Comme le montre la figure 19, ces sens sont plus ou moins développés. FIGURE 19

Odorat

Éternue fréquemment pour dégager ses voies respiratoires du mucus ou des sécrétions. Est sensible aux odeurs, notamment à l’odeur du lait maternel. Sens mobilisé principalement lorsque le nouveau-né est nourri.

Goût

Présente un réflexe de succion et de déglutition. Sens mobilisé principalement lorsqu’il est nourri.

Toucher

Est sensible aux stimulations tactiles. Sens mobilisé principalement lorsqu’il est nourri.

Ouïe

Est sensible aux voix familières. Sursaute aux bruits vifs et intenses. Sens mobilisé lorsqu’il entend du bruit.

Vue

Voit flou, sa portée ne dépasse pas 20 cm. Bouge les yeux dans toutes les directions. Présente un strabisme physiologique possible jusqu’à l’âge de deux mois environ. A souvent les yeux couleur gris-bleu, de la naissance jusqu’à l’âge de trois mois environ. Sens mobilisé lors des jeux d’ombres et de lumières.

D’une compétence à l’autre Le strabisme est abordé dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

Les sens du nouveau-né

Quoi faire Pour stimuler la vision du nouveau-né, l’infirmière auxiliaire peut suggérer aux parents : • de sourire à leur nouveau-né ; • d’approcher leur visage de celui du nouveau-né lorsqu’ils lui parlent ; • de placer un mobile au-dessus du lit du nouveau-né.

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CHAPITRE 3

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2.3.3 Le système immunitaire Le nouveau-né bénéficie d’une certaine immunité grâce aux antigènes transmis par sa mère. Toutefois, son système immunitaire n’arrivera à maturité qu’après plusieurs mois de vie.

D’une compétence à l’autre À cause des capacités immunitaires limitées du nouveau-né, un onguent ophtalmique lui est administré pour prévenir l’ophtalmie du nouveau-né (voir la figure 20). Le prématuré étant plus fragile, il a davantage de risques de développer des infections graves. FIGURE 20

Administrer un onguent ophtalmique Administrer un onguent ophtalmique

Consigne générale Par précaution, l’administration d’un onguent ophtalmique est faite à tous les nouveau-nés dans les premières heures qui suivent la naissance.

Ophtalmie du nouveau-né Inflammation oculaire qui peut être causée par une infection bactérienne (chlamydiose ou gonorrhée) contractée lors du passage du nouveau-né dans le vagin, pendant l’accouchement par voie basse.

Marche à suivre 1 Vérifier l’ordonnance du pédiatre. 2 Mettre des gants non stériles. 3 Allonger le nouveau- né sur le dos. 4 Nettoyer délicatement les sécrétions autour des paupières ou à l’angle interne de l’œil. 5 Tirer légèrement la paupière inférieure vers le bas. 6 Maintenir l’applicateur au-dessus de la paupière inférieure. 7 Appliquer un mince filet d’onguent sur la conjonctive interne de la paupière inférieure, de l’angle interne vers l’angle externe de l’œil. Arrêter l’écoulement de l’onguent en faisant tourner le tube. 8 Enlever tout excès d’onguent sur la paupière en l’essuyant délicatement avec un mouchoir de papier, de l’angle interne vers l’angle externe de l’œil. 9 Enlever les gants et les jeter à l’endroit prévu à cette fin, selon le protocole de l’établissement.

Quoi faire Pour prévenir les infections que pourrait contracter le nouveau-né, l’infirmière auxiliaire peut suggérer aux parents : • de se laver les mains avant de prendre le nouveau-né dans leurs bras ; • d’éloigner le nouveau-né des proches qui souffrent d’une infection ; • d’opter pour l’allaitement du nouveau-né parce que le colostrum et le lait maternel contiennent des immunoglobulines et des anticorps.

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Le nouveau-né

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Section 2

Le système immunitaire est abordé dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

2.4 Les systèmes cardiovasculaire et respiratoire Les fréquences cardiaque et respiratoire du nouveau-né sont intimement liées. Elles doivent être stables et régulières. Des cris et des pleurs vigoureux, une coloration rosée de la peau et une température stable sont les signes d’une bonne circulation cardiovasculaire. Acrocyanose

Section 2

Coloration bleutée des extrémités ; l’acrocyanose est physiologique et bénigne.

Fonction hématopoïétique Fonction responsable de la production de tous les éléments du sang (globules rouges, plaquettes, etc.).

Leucocytose Augmentation physiologique ou pathologique du nombre de globules blancs dans le sang.

Surfactant Phospholipides formant un film très mince qui recouvre la totalité de la surface intérieure des alvéoles pulmonaires et qui permet l’expansion des poumons.

Tirage Les tissus mous de la cage thoracique sont « aspirés » vers l’intérieur de celle-ci au moment de l’inspiration, ce qui montre une difficulté respiratoire.

Une acrocyanose est souvent visible à la naissance, mais elle disparaît dans les premières heures de vie. La fonction hématopoïétique du nouveau-né s’apparente à celle de l’adulte, sauf en ce qui a trait aux globules rouges et aux leucocytes. Les réserves de fer du nouveau-né vont assurer la production de globules rouges pendant les premiers mois, avant l’apparition d’une légère anémie physiologique. Une leucocytose physiologique est courante chez le nouveau-né. En ce qui concerne le système respiratoire, comme le nouveau-né est incapable de se moucher, il éternue régulièrement pour se débarrasser des sécrétions qui le gênent. Quant au nouveau-né prématuré, son système respiratoire n’est pas arrivé à maturité par manque de surfactant dans les alvéoles pulmonaires. De ce fait, des difficultés respiratoires plus ou moins graves peuvent nécessiter des soins intensifs spécialisés.

Quoi faire Pour s’assurer du bon fonctionnement des systèmes cardiaque et respiratoire du nouveau-né, l’infirmière auxiliaire doit : • mesurer sa fréquence cardiaque à l’apex avec un stéthoscope ; • observer la coloration de sa peau ; • mesurer sa fréquence respiratoire en observant ou en palpant son thorax ; • vérifier l’absence de battements des ailes du nez ou l’absence de tirage. L’infirmière auxiliaire notera, dans le dossier du nouveau-né, tous les paramètres mesurés et préviendra l’infirmière de toute anomalie.

Le côlon du nouveau-né étant stérile, son organisme est incapable de fabriquer de la vitamine K pour favoriser la formation des facteurs de coagulation. Il faut donc lui faire une injection de vitamine K pour prévenir la maladie hémorragique du nouveau-né (voir la figure 21). Après une semaine de vie environ, le côlon du nouveau-né aura acquis une flore bactérienne.

D’une compétence à l’autre Les systèmes cardiovasculaire et respiratoire sont abordés dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

84

CHAPITRE 3

FIGURE 21

Injecter de la vitamine K Injecter de la vitamine K

Consignes générales Au Canada, une injection de vitamine K est administrée par voie intramusculaire à tous les bébés en prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né. La dose injectée varie selon le poids du nouveau-né : de 0,5 mg (si le poids de naissance  1 500 g) à 1 mg (si le poids de naissance  1 500 g). La vitamine K est injectée dans le muscle vaste externe du bébé, dans les six heures qui suivent la naissance.

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FIGURE 21

Injecter de la vitamine K (suite) Injecter de la vitamine K

Marche à suivre 1 Vérifier l’ordonnance du pédiatre. 2 Mettre des gants non stériles. 3 Allonger le nouveau- né sur le dos. 4 Repérer le muscle vaste externe (voir l’illustration a ci-dessous).

Section 2

5 Immobiliser la jambe du bébé. 6 Désinfecter la zone précise d’injection choisie. 7 Injecter le médicament par voie intramusculaire (voir l’illustration b ci-dessous). a

b

Muscle vaste externe

Le site d’injection (le muscle vaste externe)

L’injection du médicament

ATTENTION Si la mère est infectée par le virus de l’hépatite B (VHB) ou est porteuse de ce virus, la vitamine K est injectée au nouveau-né au même moment que le vaccin contre l’hépatite B, et ce, pour des raisons pratiques. Toutefois, une autorisation parentale est nécessaire pour injecter ce second vaccin.

2.5 Les systèmes reproducteur, digestif et urinaire À la naissance, les organes génito-urinaires présentent des particularités que l’infirmière auxiliaire doit connaître. Elle sera ainsi en mesure de détecter les anomalies et de les signaler à l’infirmière ou au médecin.

2.5.1 Le système reproducteur Les organes génito-urinaires externes des nouveau-nés sont légèrement hypertrophiés (voir la figure 22) les premiers jours à cause d’une production accrue d’œstrogènes chez la mère, à la fin de sa grossesse. FIGURE 22

Les organes génitaux externes des nouveau-nés

a

b

Les organes féminins

Les organes masculins

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D’une compétence à l’autre Les systèmes reproducteur et urinaire sont abordés dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

Le nouveau-né

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Les particularités des organes génitaux externes ne sont pas les mêmes chez les filles et les garçons, comme le montre la figure 23.

Section 2

FIGURE 23

D’une compétence à l’autre Le système digestif est abordé dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

Les caractéristiques des organes génitaux externes des filles et des garçons Les filles

Les garçons

Gonflement de la vulve et des lèvres extérieures. Légères menstruations causées par les hormones maternelles (disparaissent au bout de quelques jours). Dépôt blanchâtre entre les lèvres de la vulve, qui protège contre les bactéries.

Hypertrophie du scrotum, qui reprendra sa forme normale quelques semaines après la naissance. Testicules que l’on peut sentir par une palpation très douce. Le prépuce recouvre le gland et ne doit pas être dilaté.

2.5.2 Le système digestif

FIGURE 24

Le méconium

Les selles du nouveau-né à terme sont émises régulièrement au cours des premiers jours. Comme cela a été dit précédemment, les premières selles sont le méconium (voir la figure 24). La forme et la quantité des selles qui vont suivre ne seront pas pareilles. Après 48 heures, leur couleur change et devient jaunâtre, puis verdâtre et enfin brunâtre ; on appelle ces selles « les selles de transition ». Après une semaine environ, les selles deviennent des matières fécales. Leur texture, leur couleur et leur odeur différeront selon le type de lait ingéré (voir le chapitre 4, à la page 112).

2.5.3 Le système urinaire À la naissance, le système rénal est immature jusqu’à l’âge de trois mois environ. Le nouveau-né urine dans les 24 premières heures de vie. Pendant la première semaine, le nombre de mictions correspond environ au nombre de jours de vie (un jour, une miction, deux jours, deux mictions, etc.).

ATTENTION Des traces de couleur rose ou orangée peuvent être trouvées dans la couche du bébé durant la première semaine de vie. Ce sont des cristaux d’acide urique qui provoquent cette coloration. Ils sont sans danger, mais l’infirmière ou le médecin doit en être avisé.

Il n’est pas toujours facile de constater que le nouveau-né a uriné à cause du haut degré d’absorption de certaines couches. Pour vérifier que le bébé a bien uriné, on peut insérer une compresse dans la couche et voir si elle a changé de couleur. Il convient d’ailleurs de montrer aux parents comment changer une couche (voir la figure 25, à la page suivante).

86

CHAPITRE 3

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FIGURE 25

Changer la couche d’un nouveau-né Changer la couche d’un nouveau-né

Section 2

Consignes générales Il faut changer la couche d’un nouveau-né régulièrement, car il est incontinent. Quel que soit le modèle de couches choisi (jetables ou lavables), il faut veiller à assurer une bonne hygiène lors du changement de couche. L’infirmière auxiliaire portera des gants, mais pas les parents. Marche à suivre 1 Mettre des gants non stériles. 2 Allonger le nouveau- né sur le dos. 3 Retirer la couche souillée ; pour les garçons, couvrir le pénis avec la main et le placer vers le bas pour éviter la projection d’urine. 4 Nettoyer la peau du nouveau- né avec de l’eau (fesses et organes génitourinaires) et bien l’assécher. 5 Mettre une nouvelle couche au bébé. 6 Enlever les gants et les jeter, avec la couche souillée, à l’endroit prévu à cette fin, selon le protocole de l’établissement. 7 Se laver les mains.

Quoi faire Pour s’assurer du bon fonctionnement des systèmes digestif et urinaire du nouveau-né, l’infirmière auxiliaire doit : • vérifier si le méconium a bien été éliminé ; • vérifier si le nouveau-né a uriné ; • vérifier l’apparence des organes génito-urinaires. L’infirmière auxiliaire notera, dans le dossier du nouveau-né, les paramètres mesurés et préviendra l’infirmière de toute anomalie.

ACTIVITÉS 1

Comment la vitamine K doit-elle être administrée au nouveau-né ?

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Le nouveau-né

87

2

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

Section 2 1

a) La bosse sérosanguine est un épanchement de sang entre la surface du crâne et le périoste. b) Les réflexes archaïques sont des réflexes que le nouveau-né ne devrait pas présenter à la naissance. c) Le pouls du nouveau- né se mesure à l’apex. d) Le système immunitaire du nouveau- né est apte à assurer sa fonction dès la naissance et est capable de résister aux infections. Justification :

3

Vous devez changer la couche de la petite Emma qui est âgée de deux jours. a) Que devez- vous observer ?

b) Quels moyens prendrez- vous afin de diminuer les risques d’infection pour Emma ?

4

Complétez les phrases suivantes. Pour connaître l’état de santé d’un nouveau- né, l’infirmière auxiliaire doit utiliser un afin de mesurer la fréquence cardiaque à l’ doit aussi vérifier la

. Elle

de la peau et mesurer la fréquence respiratoire par ou palpation de l’abdomen. La présence de

peut

être le signe d’une altération du système respiratoire. Tous ces paramètres doivent être notés au dossier du nouveau-né.

88

CHAPITRE 3

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Synthèse Les caractéristiques du nouveau- né



Indice d’Apgar

● ●



Poids ●



Taille ●



Périmètre crânien ●

Température



De 7 à 10 points : le nouveau-né est en bonne santé. De 4 à 6 points : le nouveau-né éprouve des difficultés modérées. Moins de 3 points : le nouveau-né est en grande détresse et a besoin de soins de réanimation. Filles, entre 2 400 et 4 100 g. Garçons, entre 2 400 et 4 400 g. Filles, entre 45 et 53 cm. Garçons, entre 46 et 53 cm. Filles, entre 31,5 et 38 cm. Garçons, entre 32 et 37 cm. Température corporelle entre 36,5 et 37,5 °C (pour garder le nouveau-né au chaud, couvrir les extrémités de son corps, l’emmailloter, garder une température ambiante entre 20 et 23 °C).

Fréquence cardiaque



Entre 120 et 160 batt./min

Fréquence respiratoire



Entre 30 et 60 R/min

L’infirmière auxiliaire doit évaluer les besoins de confort du nouveau-né, respecter ses rythmes d’éveil et de sommeil et répondre à ses pleurs, qui constituent son principal moyen de communication.

Les systèmes du nouveau-né et les soins appropriés Système musculosquelettique Systèmes tégumentaire et cutané

Perte de poids physiologique Vérification des fontanelles

Peau douce et lisse (particularités : érythème allergique, milium, lanugo, vernix caseosa, nævus, séborrhée, etc.) Ictère physiologique du nouveau-né Soins Donner un bain Soigner le cordon ombilical

Systèmes reproducteur, digestif et urinaire Hypertrophie des organes génito-urinaires Surveillance des premières selles (méconium) Soin Changer la couche

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Systèmes nerveux, sensoriel et immunitaire Présence des réflexes archaïques Sens plus ou moins développés (ouïe, toucher, goût, odorat, vue) Risques d’hypothermie et d’infection (ophtalmie du nouveau-né) Soins Emmailloter le nouveau-né Administrer un onguent ophtalmique

Systèmes cardiovasculaire et respiratoire Surveillance de certains signes vitaux Déficience en vitamine K Soin Injecter de la vitamine K Le nouveau-né

89

Synthèse

L’infirmière auxiliaire doit s’assurer que le nouveau-né est bien identifié. Elle doit aussi connaître les éléments suivants.

Situation clinique Madame Bourget, 28 ans (suite) Situation clinique

Vous entrez dans la chambre de Julie Bourget. Vous constatez qu’elle est en train d’observer sa fille Sarah, endormie dans son petit lit. Julie vous dit qu’elle s’inquiète pour plusieurs raisons à propos de sa fille Sarah. Elle vous pose les questions suivantes.

90

1

Julie a lu dans le document d’accueil de l’unité mère-enfant qu’un onguent ophtalmique est administré à tous les nouveau-nés. Elle vous en demande la raison. Que lui répondez-vous ?

2

Julie s’inquiète de la présence de selles noires dans la couche de sa fille. Que lui dites-vous ?

3

Julie vous fait remarquer qu’elle n’a pas encore observé d’urine dans la couche de Sarah. Est-ce normal, selon vous ? Expliquez votre réponse.

CHAPITRE 3

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CHAPITRE

4

L’alimentation

Sommaire Situation clinique ................................ 92 Section 1 L’alimentation de la mère.......... 93 Section 2 L’alimentation du nouveau-né ... 98

Synthèse ................................................. 114 Situation clinique ................................ 115

91

Situation clinique Madame Schultz, 27 ans Situation clinique

Dorotha Schultz, 27 ans, et son conjoint Samuel, 30 ans, espèrent concevoir un enfant bientôt. Ils se posent des questions sur l’alimentation de la femme enceinte. Ils connaissent le Guide alimentaire canadien, mais ils aimeraient en savoir davantage.

92

1

Dorotha et Samuel vous demandent si vous avez des recommandations à leur faire concernant l’alimentation de Dorotha une fois qu’elle sera enceinte. Quels conseils pouvez-vous leur donner ?

2

Quels sont les risques pour sa santé et celle de son bébé si Dorotha ne suit pas ce que propose le Guide alimentaire canadien ?

3

Le couple est invité à une réception où l’on sert des huîtres, des sushis et d’autres poissons crus. Pensez-vous que ces aliments sont bons pour une femme enceinte ? Justifiez votre réponse.

CHAPITRE 4

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Section

1 L’alimentation de la mère

Déclencheur Valescus de Tarente était médecin au Moyen Âge. Voici les conseils nutritionnels qu’il donnait aux femmes enceintes.

Éviter de manger trop salé ou trop épicé. Section 1

Avoir une alimentation modeste et équilibrée. Boire du vin rouge. Gober des œufs frais. Manger des fruits bien mûrs comme la poire qui fortifie le ventre. Ce médecin déconseillait aussi aux femmes enceintes le travail et l’exercice superflu, les atmo­ sphères sombres et humides, les sauts et les chocs qui pouvaient être nuisibles au fœtus. 1

Selon vous, les recommandations médicales qui sont faites de nos jours aux femmes enceintes sontelles différentes de celles de Valescus de Tarente ? Justifiez votre réponse.

2

En vous référant aux connaissances acquises dans les compétences 11 (Nutrition) et 16 (Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur), quels problèmes de santé la femme enceinte peut-elle développer en consommant trop de sel ?

Mot-clé Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification du terme suivant : •

Guide alimentaire canadien

Une femme enceinte ne doit pas modifier totalement son alimentation. Toutefois, il faut qu’elle respecte certains principes de façon à permettre à son enfant de se développer dans les meilleures conditions. Dans la pre­ mière section de ce chapitre, vous verrez quels sont les besoins alimentaires de la mère pendant sa grossesse et après l’accouchement. Dans la seconde section, vous découvrirez les besoins nutritionnels du nouveau­né et la façon de les combler.

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L’alimentation

93

1.1 Durant la grossesse Lorsqu’on est enceinte, manger pour deux n’est qu’un mythe. Il faut plutôt manger « deux fois mieux ». Durant la grossesse, la règle à respecter est de manger correctement pour apporter tous les nutriments nécessaires au bon développement fœtal. La qualité des aliments ainsi que leur quantité doivent donc être adaptées à cette nouvelle condition. Il est à noter que les régimes végétarien et végétalien sont compatibles avec la grossesse.

D’une compétence à l’autre Section 1

L’alimentation est abordée dans la compétence 11, Nutrition.

1.1.1 La qualité et la quantité d’aliments Dans le Guide alimentaire canadien, il est conseillé à la femme en âge de procréer de s’alimenter de façon équilibrée et de prendre des suppléments d’acide folique et de fer pour réduire le risque d’anomalies du tube neural. Il existe deux façons de combler ces besoins : • par la consommation de légumes vert foncé, de légumineuses, de jus d’orange et de certaines céréales ; • par la consommation quotidienne de comprimés multivitaminés. Le Guide alimentaire canadien recommande à la femme enceinte d’augmenter sa consommation d’aliments d’environ deux à trois portions par jour, et ce, de n’importe quel groupe d’aliments. Ce supplément va lui permettre de prendre le poids nécessaire au bon développement du bébé (de 11 à 16 kg, au total). Si la future mère a des nausées et des vomissements et qu’elle ne prend pas assez de poids, l’infirmière auxiliaire pourra la diriger vers son médecin traitant et une diététiste.

ATTENTION Le programme OLO (œuf-lait-orange) est un programme du gouvernement du Québec qui offre aux femmes enceintes à faible revenu un œuf, un litre de lait et un verre de jus d’orange par jour, à compter de la 20e semaine de grossesse. Ce programme a pour but de combler les besoins en protéines, en vitamines C et D et en calcium des femmes enceintes. Des suppléments de vitamines et de minéraux leur sont également offerts.

1.1.2 Les précautions alimentaires Listériose Intoxication alimentaire causée par une bactérie (la Listeria) présente dans l’environnement. Cette bactérie survit au froid et peut contaminer certains aliments déjà cuits.

Salmonellose Intoxication alimentaire causée par une bactérie (la Salmonella). Cette bactérie provoque de la diarrhée, de la fièvre et des crampes abdominales.

94

CHAPITRE 4

Même si la femme enceinte ne doit pas changer radicalement son alimentation, elle doit prendre de bonnes habitudes. Par exemple, lors de la préparation des repas, des règles d’hygiène s’imposent pour diminuer les risques d’intoxication alimentaire. Ainsi, la future mère doit : • se laver les mains avec du savon ; • rincer les fruits et les légumes ; • nettoyer les comptoirs de cuisine. De plus, pour prévenir les intoxications alimentaires causées par la listériose et la salmonellose, les œufs, les viandes et les poissons doivent être bien cuits. Certains aliments peuvent nuire à la santé de l’enfant à naître. Le tableau 1, à la page suivante, en dresse la liste. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

TABLEAU 1

D’une compétence à l’autre

Les aliments à éviter pendant la grossesse Aliments à éviter

Viandes, poissons et fruits de mer crus

Explications Risque d’intoxication alimentaire

Œuf cru

Les intoxications alimentaires sont abordées dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

Charcuterie, pâtés et viandes salées

Teneur élevée en sel et risque d’intoxication alimentaire

Thon frais, requin, espadon

Contaminants (mercure) dommageables au cerveau du fœtus

Section 1

Produits laitiers non pasteurisés

L’alcool est toxique, car il traverse la barrière placentaire et nuit au fœtus (risque d’avortement spontané, malformations, retard de croissance ou déficience intellectuelle). La recherche n’ayant pas encore déterminé la quantité d’alcool que les femmes enceintes peuvent consommer sans danger, elles doivent s’abstenir d’en boire.

ATTENTION Certaines tisanes et certains produits naturels ont des effets indésirables sur la grossesse, tels que la réglisse, le ginseng, la sauge, etc. Santé Canada répertorie la liste des produits naturels qui sont contre-indiqués aux femmes enceintes.

Pendant la grossesse, le café, le thé, le chocolat et les boissons gazeuses sucrées doivent être consommés avec modération. Les boissons énergisantes sont déconseillées, car elles stimulent le système nerveux central, augmentant ainsi le risque d’un accouchement prématuré.

1.2 Après l’accouchement La nouvelle mère consommera, après son accouchement, le même nombre de portions alimentaires que pendant sa grossesse. Il est d’ailleurs fréquent qu’elle ait bon appétit. La mère suivra quelques principes de base pour mieux se nourrir, comme elle le faisait pendant sa grossesse, surtout si elle allaite son nouveau-né. Le Guide alimentaire canadien prévoit d’ailleurs une alimentation propre aux besoins nutritionnels de la femme qui allaite. La figure 1, à la page suivante, présente le nombre de portions que la femme qui allaite devrait prendre, quotidiennement, dans chaque groupe d’aliments.

Quoi faire Pour aider la mère qui allaite à se nourrir adéquatement, l’infirmière auxiliaire peut lui suggérer : • de prévoir des collations faciles à préparer (légumes en bâtonnets, fruits de saison, portions de produits laitiers pasteurisés) ; • de boire de l’eau en quantité suffisante pour étayer sa soif ; • d’éviter de sauter des repas ; • de demander à sa famille et à ses amis de lui préparer de bons repas à réchauffer.

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L’alimentation

95

FIGURE 1

Les portions du Guide alimentaire recommandées chaque jour pour la femme qui allaite. Portions quotidiennes recommandées pour les femmes qui allaitent Légumes et fruits 1 portion du Guide alimentaire = 125 ml (/ tasse) de légumes ou de fruits frais, surgelés ou en conserve, ou de jus 100 % pur, ou 250 ml (1 tasse) de légumes feuillus ou de salade, ou 1 fruit

6-7

Produits céréaliers 1 portion du Guide alimentaire = 1 tranche de pain (35 g) ou / pita ou tortilla (35 g), ou 125 ml (/ tasse) de riz, de pâtes alimentaires ou de couscous cuits, ou 30 g de céréales froides ou 175 ml (/ de tasse) de céréales chaudes

2

Lait et substituts 1 portion du Guide alimentaire = 250 ml (1 tasse) de lait ou de boisson de soya enrichie, ou 175 g (/) de yogourt, ou 50 g (1 / oz) de fromage

2

Viandes et substituts 1 portion du Guide alimentaire = 75 g (2 / oz) ou 125 ml (/ tasse) de poissons, fruits de mer, volaille ou viande maigre cuits, ou 175 ml (/ de tasse) de légumineuses cuites ou de tofu, ou 60 ml (/ de tasse) de noix et de graines écalées Consommez 2 ou 3 portions additionnelles de n’importe quel groupe du Guide alimentaire chaque jour

Section 1

7-8

2-3 30 à 45 ml (2 à 3 c. à table) chaque jour

Huiles et autres matières grasses Consommez une petite quantité, c’est-à-dire de 30 à 45 ml (2 à 3 c. à table) de lipides insaturés chaque jour. Cela inclut les huiles utilisées pour la cuisson, les vinaigrettes, la margarine et la mayonnaise.

Source : Santé Canada. Mes portions du Guide alimentaire, [en ligne]. (Page consultée le 31 mars 2014)

Aujourd’hui, les suppléments vitaminiques ne sont plus nécessaires pendant la période d’allaitement, à moins d’un avis médical. Dans le cas des mères végétariennes ou végétaliennes qui allaitent, cela ne pose pas de problèmes particuliers, puisque l’apport de protéines végétales remplit les besoins nécessaires en acides aminés. Ces mères devront toutefois prendre de la vitamine B12 pour éviter les carences, puisque cette vitamine se trouve habituellement dans les aliments d’origine animale. Si une mère se nourrit moins bien et qu’elle est en mauvaise santé, la qualité de son lait n’en sera pas pour autant affectée. Mais elle risque de souffrir d’anémie et de fatigue, ce qui rendra l’allaitement plus difficile. Une mère qui allaite peut manger de tout. Cependant, son bébé pourrait être intolérant à un aliment que la mère aura consommé. Quelle que soit son alimentation, la mère qui allaite va perdre du poids plus rapidement et de façon plus importante que la mère qui n’allaite pas. Cela s’explique par le fait que la mère qui allaite doit puiser dans ses réserves de graisse accumulées pendant sa grossesse pour produire l’alimentation de son bébé. Elle brûle donc plus de calories.

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CHAPITRE 4

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ATTENTION Si le nouveau-né est constipé ou souffre de coliques chroniques, la mère devra consulter son médecin. Il faudra chercher l’origine de ces symptômes dans l’alimentation de la mère.

ACTIVITÉS Complétez le texte qui suit à l’aide de la banque de mots ci-dessous.

• acide folique • céréales

• comprimés multivitaminés • équilibrée

• jus d’orange • légumes vert foncé

Une femme en âge de procréer doit s’alimenter de façon prendre des suppléments d’

Section 1

1

et et de fer pour réduire le risque

d’anomalies du tube neural. Pour combler tous ses besoins, la future mère doit consommer des

, du et prendre des

2

, certaines .

Certains comportements constituent un danger pour la grossesse d’une femme enceinte ou pour la santé du fœtus. Associez les comportements ci-dessous au facteur de risque correspondant. Comportements

Facteurs de risque

a) Manger des charcuteries. b) Boire de l’alcool.

1. Teneur élevée en sel

c) Ne pas laver les fruits avant de les manger. 2. Risque d’intoxication alimentaire d) Manger du poisson cru. e) Boire une boisson contenant un œuf cru.

3. Risque de malformations fœtales

f) Ne pas consommer d’acide folique. 3

Une future maman vous dit qu’elle ne consommera pas de produits laitiers, car elle n’aime pas le lait. Quels conseils pouvez- vous lui donner pour qu’elle consomme la portion de produits laitiers recommandée par le Guide alimentaire canadien ?

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L’alimentation

97

Section

2 L’alimentation du nouveau-né

Déclencheur

Un nouveau record établi à Québec

Section 2

En 2013, dans le cadre du Salon Nouvelle Maman, à Québec, 152 mamans ont nourri leur bébé en même temps lors du Défi Allaitement. En 2012, elles étaient 144 pour la même occasion. 1

L’allaitement maternel est encouragé partout dans le monde. Pourquoi, selon vous ?

2

Pour quelles raisons, d’après vous, une mère choisit-elle de donner des préparations commerciales à son bébé plutôt que du lait maternel ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Allaitement Lait maternel Mise au sein



Préparations commerciales pour nourrissons (PCN)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF recommandent que le lait maternel soit l’unique aliment du nourrisson pendant les six premiers mois de sa vie, parce qu’il est sans conteste le meilleur aliment. La durée d’allaitement est variable et relève d’un choix personnel. Depuis le début des années 1990, le programme « Initiative des hôpitaux amis des bébés » (IHAB) est soutenu dans le monde entier par l’OMS et l’UNICEF. Ce programme vise à implanter des milieux de soins où l’allaitement est la norme.

98

CHAPITRE 4

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L’IHAB a ainsi contribué à augmenter le taux d’allaitement à la naissance dans tout le Canada. Au Québec, 85 % des femmes allaitent leur nouveau-né immédiatement après la naissance. Après six mois, la plupart des femmes cessent d’allaiter leur bébé pour des raisons diverses. Ces mères se tournent alors vers les préparations commerciales pour nourrissons (PCN).

Section 2

Dans cette section, vous découvrirez comment le lait maternel est excrété au cours de l’allaitement. Vous verrez comment un nouveau-né se nourrit au sein, quelles sont les caractéristiques de l’allaitement et comment prévenir les problèmes les plus courants de l’allaitement. Enfin, vous étudierez les caractéristiques des préparations commerciales pour nourrissons (PCN) ainsi que les mesures à prendre pour prévenir les complications.

2.1 Le lait maternel Il n’existe aucun équivalent au lait maternel. Selon l’IHAB, 10 conditions doivent être réunies pour que l’allaitement maternel soit un succès. Le tableau 2 résume ces conditions. TABLEAU 2

Les 10 conditions qui assurent le succès de l’allaitement maternel 1 Afficher la politique d’allaitement maternel pour qu’elle soit visible par tout le personnel.

Du côté de l’établissement de santé

2 Offrir la formation nécessaire au personnel pour mettre en œuvre la politique d’allaitement. 3 Encourager la constitution de groupes de soutien à l’allaitement maternel. 4 Expliquer aux femmes enceintes tous les bienfaits de l’allaitement.

Du côté des professionnels de la santé

5 Aider les mères à allaiter dès la première demi-heure de vie du bébé (favoriser le contact peau à peau, montrer aux mères comment reconnaître que le bébé est prêt à téter). 6 Apprendre aux mères comment procéder à l’allaitement et entretenir la lactation. 7 Laisser l’enfant avec sa mère 24 heures sur 24. 8 Répondre à la demande de l’enfant de se nourrir au sein.

Du côté des parents

9 Ne donner à l’enfant aucun aliment ou aucune boisson autre que le lait maternel (sauf indication médicale). 10 Ne donner aucune tétine artificielle ou sucette aux enfants allaités.

Source : Adapté du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Initiative des amis des bébés, [en ligne]. (Page consultée le 31 mars 2014)

ATTENTION Tous les professionnels de la santé doivent informer les mères des bienfaits de l’allaitement maternel pour qu’elles puissent prendre une décision éclairée concernant l’alimentation de leur nouveau-né. Toutefois, le choix de la mère, quel qu’il soit, doit être respecté.

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L’alimentation

99

2.1.1 Les glandes mammaires Voici un rappel des points essentiels à retenir au sujet des glandes mammaires. Les glandes mammaires sont des glandes exocrines, c’est-à-dire qu’elles produisent du lait sous l’influence de diverses hormones et l’expulsent à l’extérieur du corps par le mamelon. Situés au-dessus des muscles pectoraux, les seins se modifient au cours de la grossesse. Quelles que soient la taille et la forme de leurs seins, toutes les mères sont capables de produire du lait.

Section 2

Les principales parties du sein qui jouent un rôle dans le processus de l’allaitement (voir la figure 2) sont : • le mamelon, composé de plusieurs pores qui permettent l’excrétion du lait ; • l’aréole, de couleur rose ou brune, formée de glandes sébacées qui sécrètent un lubrifiant naturel ; • les canaux galactophores, qui transportent le lait ; • les alvéoles galactophores, qui produisent le lait. FIGURE 2

Les principales parties du sein qui entrent en jeu dans la lactation.

Alvéoles galactophores

Canaux galactophores

Mamelon Aréole

D’une compétence à l’autre • L’anatomie et la physiologie des glandes mammaires sont abordées dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur. • La sécrétion hormonale endocrinienne est abordée dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

2.1.2 La lactogénèse Lactogénèse Production du lait maternel par les glandes mammaires.

100

CHAPITRE 4

La lactogénèse est un phénomène naturel, qui commence dès le début de la grossesse et se poursuit tout au long de l’allaitement. Plusieurs étapes sont nécessaires pour que le lait maternel soit excrété. Grâce à la chute subite des concentrations d’œstrogènes et de progestérone de la mère, la prolactine et l’ocytocine préparent les seins à la production et à l’éjection du lait. La prolactine est l’hormone responsable de la sécrétion du lait et l’ocytocine, l’hormone responsable du réflexe d’éjection (voir la figure 3, à la page suivante).

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Le processus de la lactogénèse

Hypothalamus Libération de prolactine

Libération d’ocytocine

Production de lait Éjection de lait

Stimulus de succion

Section 2

FIGURE 3

Lorsque le nouveau-né tète, l’hypothalamus sécrète de l’ocytocine qui déclenche le réflexe d’éjection du lait. La prolactine est produite en réponse à la succion et au réflexe d’éjection du lait.

Le lait maternel est un liquide vivant qui évolue avec le temps : d’abord excrété sous forme de colostrum après la naissance de l’enfant, il devient du lait « de transition » lors de la montée de lait, puis du « lait mature ». Le tableau 3 présente les principales caractéristiques du lait maternel.

ATTENTION

Montée de lait Démarrage de la production de lait qui se fait dans les 48 à 96 heures après l’accouchement.

Lors de la montée de lait, la mère va sentir ses seins se remplir. Plus le nouveau-né va boire de lait, plus les seins de sa mère vont en produire. TABLEAU 3

Les caractéristiques du lait maternel Colostrum ●

Apparition ●

À la naissance et parfois pendant la grossesse Jaunâtre, épais

Lait de transition ●



Aspect ●

Quantité ●





Particularités





Très petite (pendant deux à quatre jours) Contient des immunoglobulines. A un effet laxatif (permet l’expulsion du méconium). Produit une protéine qui tapisse l’intestin et barre le passage des agents pathogènes. Garde la température du bébé stable. Est riche et sucré.

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Après le colostrum

Peu épais, de couleur blancorangé Petite (pendant quelques jours) Est riche en sucres, en vitamines et en gras.

Lait mature ●











Après la montée de lait Blanc, translucide, parfois bleuté Variable (selon la demande) Est riche en anticorps, en vitamines, en minéraux, en matières grasses, en enzymes et en sucres. Est très clair au début de la tétée pour étancher la soif du nouveau-né, puis devient plus riche et nourrissant. Permet l’expulsion de selles plus liquides.

L’alimentation

101

Durant toute la période d’allaitement, le lait sera toujours différent d’une tétée à l’autre, d’un jour à l’autre, d’un mois à l’autre. Le lait maternel est produit de façon continue, selon les besoins spécifiques du nouveau-né. Le contenu et la quantité de lait seront donc adaptés, au cours des semaines et des mois, à la croissance et aux besoins du nourrisson.

ATTENTION

Section 2

Plusieurs mythes concernant le lait maternel risquent de compromettre l’allaitement. En voici quelques exemples que l’infirmière auxiliaire doit connaître. • « Le nouveau-né pleure parce que le lait de sa mère n’est pas bon. » • « Les seins de la mère ne sont pas suffisamment gros pour fournir assez de lait. » • « Pour combler tous les besoins du bébé, il faut lui donner, en plus du lait maternel, des préparations commerciales pour nourrissons. » • « Le père doit pouvoir, lui aussi, nourrir le bébé. » • « Si la mère allaite son bébé pendant une trop longue période, le sevrage sera plus difficile. » • « Allaiter des jumeaux est impossible. » • « Par temps chaud, il faut donner de l’eau sucrée dans un biberon au nouveau-né. » • « Il est important de savoir quelle quantité de lait boit son nouveau-né. » • « Allaiter abîme les seins. »

Le bébé a plusieurs poussées de croissance qui se produisent à l’âge de 10 jours environ, puis à l’âge de 3 et de 6 semaines et finalement entre 3 et 6 mois. Le bébé va donc se nourrir plus fréquemment durant ces périodes, faisant ainsi augmenter la production de lait maternel. C’est le principe de l’offre et de la demande. Le nouveau-né n’a pas besoin de suppléments (eau, eau sucrée, etc.) pendant la période d’allaitement, car cela risque de diminuer la production de lait maternel et de mettre en péril l’allaitement.

2.1.3 La mise au sein La mise au sein pour la tétée est un geste qui peut paraître simple, mais il est crucial pour réussir l’allaitement et prévenir les complications. Plusieurs facteurs entrent en jeu dans la mise au sein : la position de la mère, celle du nouveau-né et la technique de la tétée. La position de la mère La mère doit prendre son temps pour s’installer confortablement. Elle doit avoir le dos et les bras bien appuyés et éviter de se pencher en avant. Elle doit prévoir des oreillers qu’elle placera derrière son dos ou sous ses genoux ainsi qu’un tabouret pour surélever ses pieds.

ATTENTION Les femmes qui ont accouché par césarienne peuvent allaiter dans toutes les positions, selon leur niveau de confort. Par exemple, elles peuvent poser un oreiller sur leur abdomen pour protéger leur cicatrice de la pression et prévenir ainsi la douleur pendant l’allaitement.

La figure 4, à la page suivante, présente les positions de la mère qui sont les plus courantes pour allaiter.

102

CHAPITRE 4

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Les positions d’allaitement les plus courantes

a

b

c

La « Madone »

La « Madone inversée » (inversion du bras de soutien)

Allongée sur le côté

d

Section 2

FIGURE 4

Le « ballon de football »

La position du nouveau-né Lors de l’allaitement au sein, la position du nouveau-né doit être surveillée en tout temps. Voici comment installer le bébé pour la tétée : • La mère soutient son sein en plaçant son pouce au-dessus, les autres doigts au-dessous. • Elle présente le mamelon au centre de la bouche du bébé, en le passant sur sa lèvre inférieure pour que son menton touche son sein (voir la figure 5 a). • La bouche du nouveau-né est en coupe sous l’aréole (voir la figure 5 b). • L’oreille, l’épaule et la hanche du nouveau-né sont alignées. • La bouche du bébé est grande ouverte, ses lèvres sont retroussées et son nez est dégagé. FIGURE 5

Les positions du bébé lors de l’allaitement

a

b

Le menton du bébé touche le sein de sa mère.

La bouche doit être en coupe sous l’aréole.

Si la mère ressent des douleurs au mamelon pendant l’allaitement ou n’est plus confortable, elle peut interrompre la succion. Pour que le nouveau-né lâche le sein de sa mère, il suffit d’insérer un doigt dans le coin de sa bouche, et ce, jusqu’aux gencives si cela est nécessaire.

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L’alimentation

103

La tétée La tétée est un réflexe inné qui existe bien avant la naissance, dans le ventre de la mère. Le nouveau-né est capable de téter dès les premières minutes de sa vie. Le réflexe de succion est à son maximum dans l’heure qui suit la naissance. Plus le nouveau-né est mis au sein tôt, meilleures sont ses chances de boire de façon efficace. Le nouveau-né sait téter, sauf s’il est d’une grande prématurité ou s’il a des malformations de la bouche, par exemple.

ATTENTION Section 2

Une sucette et un biberon dont la forme diffère de celle du mamelon peuvent créer de la confusion chez le bébé. Leur utilisation risque de mettre en péril l’allaitement et le maintien de la lactation.

Il n’existe aucune règle précise quant à la fréquence des tétées. Le nouveau-né doit être nourri à sa demande, de 8 à 12 fois par période de 24 heures, de jour comme de nuit, parce que le lait maternel se digère très rapidement. Un nouveau-né prend toujours la quantité exacte de lait dont il a besoin, ni plus ni moins. La mère doit offrir, de préférence, les deux seins à chaque tétée. La figure 6 présente les manifestations de faim et de satiété chez le nouveau-né. FIGURE 6

Les manifestations de faim et de satiété chez le nouveau-né Manifestations de faim

Pleurs puissants Agitation Mouvements de succion Recherche du sein de sa mère Poing dans la bouche

Manifestations de satiété Joues arrondies Arrêt volontaire Comportement détendu Endormissement

Pendant la tétée, le nouveau-né boit efficacement s’il fait du bruit quand il avale, si ses tempes et ses oreilles bougent, si le mouvement de ses joues et de sa mâchoire est perceptible et si la mère n’éprouve aucune douleur.

FIGURE 7

Une position recommandée pour le rot du nouveau-né.

Après les tétées, le père peut s’occuper de faire éructer le nouveau-né pour lui faire évacuer un éventuel excès d’air. Pour cela, il placera le nouveau-né contre lui, verticalement, et lui frottera doucement le dos (voir la figure 7). Pendant que la mère se repose, le père peut changer la couche du bébé, faire le contact peau à peau, le bercer ou lui donner son bain. Le père dont la femme allaite joue un rôle très important dans la vie de son nouveau-né, même s’il ne le nourrit pas.

ATTENTION • Si le nouveau-né est somnolent pendant la tétée, le stimuler en lui caressant la bouche ou le corps pour qu’il ne s’endorme pas trop rapidement. • Il faut s’assurer que le nouveau-né urine et fait des selles régulièrement, quelquefois après chaque tétée, et qu’il prend du poids.

104

CHAPITRE 4

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2.1.4 Les bienfaits du lait maternel Le lait maternel est très nourrissant pour le bébé. Il contient les vitamines, les sels minéraux, les sucres, les graisses, bref, tout ce dont le bébé a besoin pour sa croissance. Au début de la tétée, le lait est de couleur bleutée et il est très aqueux de façon à bien hydrater le bébé. Au fur et à mesure que le bébé tète, le lait devient plus épais et plus gras. Le lait maternel est bénéfique autant à la mère qu’au nouveau-né (voir la figure 8). Les bienfaits du lait maternel pour la mère et le nouveau-né Pour la mère

Pour le nouveau- né

Ne nécessite aucune préparation. Ne coûte rien. Ne tache pas les vêtements. Aide à relaxer. Permet de passer du temps avec son nouveau-né. Réduit le risque des cancers du sein, de l’ovaire et de l’utérus. Réduit le risque d’ostéoporose à la ménopause. Favorise l’involution utérine. Permet de revenir plus rapidement au poids d’avant la grossesse.

Satisfait ses besoins nutritionnels. Diminue le risque d’allergies. Favorise le maintien de sa chaleur. Aide à éliminer plus rapidement le surplus de bilirubine. Diminue le risque de jaunisse. Réduit le risque de mort néonatale. Apaise le bébé. Se digère facilement. Réduit les risques d’érythème fessier. Renforce les défenses immunitaires. Aide à prévenir les infections (gastroentérite, otite, infections respiratoires). Réduit l’incidence des cancers (lymphomes, maladie de Hodgkin, leucémie). Est toujours à la bonne température.

Section 2

FIGURE 8

ATTENTION Une des caractéristiques du lait maternel est de retarder l’ovulation et les menstruations. Les mères peuvent toutefois être fertiles pendant la période d’allaitement.

Même si le lait maternel est un aliment complet, la Société canadienne de pédiatrie recommande de donner quotidiennement une dose orale de vitamine D (400 UI) à tous les nouveau-nés allaités.

Quoi faire L’infirmière auxiliaire doit mentionner aux parents les conditions qui sont favorables à une tétée efficace. Celles-ci peuvent se résumer aux « 5B » : • Bon moment (à la demande du bébé, en prenant son temps). • Bonne position (de la mère et du nouveau-né). • Bonne mise au sein (mamelon soutenu et présenté au centre de la bouche du bébé). • Bonne prise du sein (bouche du bébé grande ouverte, lèvres retroussées, nez dégagé, menton sur le sein, oreille-épaule-hanche alignées). • Bonne succion (bruit, mouvements des tempes, des oreilles, des joues et des mâchoires).

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L’alimentation

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2.1.5 Les problèmes courants de l’allaitement maternel Même si l’allaitement maternel est un phénomène naturel, plusieurs problèmes peuvent survenir en cours de route et décourager la mère de continuer à donner son lait au nouveau-né. L’infirmière auxiliaire doit connaître ces problèmes de façon à pouvoir proposer des soins d’assistance adéquats à la mère (voir le tableau 4). TABLEAU 4

Les problèmes courants de l’allaitement et les soins d’assistance

Section 2

Problèmes courants de l’allaitement et explications

Soins d’assistance et explications

Pour la mère Douleur aux mamelons causée par des gerçures et des blessures





Augmentation du nombre de tétées entraînant l’augmentation de la production de lait causée par des poussées de croissance

Engorgement mammaire Congestion du sein consécutive à un trouble de l’excrétion du lait.

Seins lourds, douloureux, gonflés, peau luisante et mamelons aplatis causés par un engorgement mammaire





● ●





106

CHAPITRE 4

Informer la mère qu’elle doit veiller à ce que le bébé prenne bien toute l’aréole, pas seulement le bout du mamelon. Suggérer à la mère : – de varier les positions d’allaitement ; – de garder les seins à l’air pour soulager la douleur, les gerçures et les blessures; – d’appliquer un peu de lait maternel sur les mamelons pour soigner les gerçures et les blessures; – d’exprimer son lait provisoirement, si la douleur est trop aiguë (voir l’Annexe 3, à la page 152). Suggérer à la mère de relaxer quand le nouveau-né dort pour prévenir la fatigue reliée aux tétées plus nombreuses. Encourager la mère à donner le sein aussi souvent que cela est nécessaire pour permettre l’augmentation de la production de lait. Encourager le nouveau-né à boire plus souvent. Avant la tétée, suggérer à la mère : – d’appliquer une compresse d’eau chaude sur les seins ; – de masser ses seins pour exprimer un peu de lait. Pendant la tétée, suggérer à la mère : – de varier les positions d’allaitement ; – de masser ses seins. Après la tétée, suggérer à la mère : – d’appliquer des feuilles froides de chou vert ou des compresses froides sur les seins (2 fois par jour, pendant 20 minutes au maximum) pour diminuer l’engorgement mammaire ; – de porter un soutien-gorge bien ajusté ; – de garder les seins à l’air de temps en temps ; – de mettre un peu de glace sur ses seins pendant quelques minutes pour soulager la douleur.

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TABLEAU 4

Les problèmes courants de l’allaitement et les soins d’assistance (suite)

Problèmes courants de l’allaitement et explications

Soins d’assistance et explications

Pour la mère (suite)

Taches blanches sur le sein de la mère ou dans la bouche du nouveau-né causées par le muguet, une infection due au Candida albicans



Suggérer à la mère : – d’appliquer une compresse d’eau chaude sur les seins ; – de masser ses seins pour exprimer le lait ; – d’encourager le nouveau-né à boire plus souvent, en commençant par le sein douloureux ; – de varier les positions d’allaitement pour vider tous les canaux galactophores ; – de ne pas porter de soutien-gorge trop serré et de le retirer durant la nuit ; – d’appliquer de la glace sur les seins pendant quelques minutes ; – de prendre les analgésiques, les antipyrétiques et les antibiotiques qui lui ont été prescrits, si cela est nécessaire.



Mastite Infection du sein provoquée par une inflammation aiguë ou chronique du tissu mammaire.

Suggérer à la mère : – de ne pas interrompre l’allaitement ; – de se laver régulièrement les mains ; – d’utiliser des compresses d’allaitement et de les changer fréquemment pour éviter la macération ; – d’appliquer une crème antifongique, après la tétée, sur le mamelon ou les mamelons atteints ; – d’administrer le traitement oral (en gouttes) prescrit au nouveau-né.

Pour le nouveau- né Pleurs fréquents causés par une mauvaise prise du sein Régurgitations et vomissements causés par un réflexe d’éjection trop important





Corriger la position du nouveau-né et celle de sa bouche pour l’aider à avoir une tétée efficace. Suggérer à la mère d’allaiter son nouveau-né en étant couchée sur le dos.

D’une compétence à l’autre La mastite est abordée dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

Certaines mères sont plus à risque de voir leur lactation retardée, voire compromise, et de rencontrer des problèmes d’allaitement. La figure 9, à la page suivante, présente quelques situations qui peuvent mettre en péril l’allaitement. L’infirmière auxiliaire doit connaître ces situations et surveiller plus attentivement les mères à risque. Elle pourra les orienter vers une consultante en allaitement.

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L’alimentation

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Section 2

Sein rouge, chaud, dur, luisant et douloureux, fièvre, fatigue, courbatures et frissons causés par une mastite

Des situations qui peuvent compromettre l’allaitement.

FIGURE 9

Une césarienne

Un accouchement traumatique

Un accouchement prématuré

Section 2

L’obésité

La naissance de jumeaux

Le diabète gestationnel

Une réduction mammaire

L’hypothyroïdie

L’expression du lait maternel peut être très utile pour stimuler et entretenir la lactation chez les mères qui ont des difficultés à allaiter. Il y a deux types d’expression (voir l’Annexe 3, à la page 152) : • l’expression manuelle ; • l’expression à l’aide d’un tire-lait.

Monde du travail En cas de malformation des seins (asymétrie) ou des mamelons (inversés ou plats), l’infirmière auxiliaire pourra demander conseil à une consultante en lactation.

Si une mère ne veut pas allaiter ou si le nouveau-né est décédé à la naissance, plusieurs moyens peuvent empêcher ou arrêter la lactation (voir le tableau 5). La nature, en général, fait bien les choses : si le nouveau-né ne tète pas, la production de lait se tarira d’elle-même. TABLEAU 5

Des moyens pour empêcher ou arrêter la lactation Moyens

Explications

Porter un soutien-gorge très ajusté.

La pression provoque une vasoconstriction des canaux galactophores.

Appliquer de la glace sur les seins pendant 15 minutes, toutes les heures.

Le froid entraîne une vasoconstriction des canaux galactophores.

ATTENTION Placer des feuilles froides de chou vert sur les seins, plusieurs fois par jour, arrête la lactation.

108

CHAPITRE 4

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ACTIVITÉS 1

Trouvez les mots qui correspondent aux définitions suivantes. a) Transportent le lait : b) Composé de plusieurs pores qui permettent l’excrétion du lait :

Section 2 1

c) Composée de glandes sébacées qui sécrètent un lubrifiant naturel : d) Produisent le lait : 2

Les affirmations suivantes sont des croyances populaires. Expliquez pourquoi elles sont fausses. a) « Mes seins ne sont pas suffisamment gros pour fournir assez de lait. »

b) « Si j’allaite, mon conjoint ne pourra pas s’occuper du bébé et je veux qu’il participe aux soins. »

c) « Par temps chaud, il faut donner de l’eau sucrée dans un biberon au nouveau- né. »

d) « Un bébé peut prendre plus de lait que ce dont il a besoin. »

e) « Allaiter va abîmer mes seins. »

f) « Il ne faut pas allaiter après six mois. »

3

Nommez quatre signes qui prouvent que le bébé a une bonne prise du sein pendant la tétée.

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L’alimentation

109

Une future maman vous demande quels bienfaits elle et son bébé peuvent tirer de l’allaitement maternel. Donnez-en sept.

Section 2

4

2.2 Les préparations commerciales pour nourrissons (PCN) Même si l’allaitement maternel est préférable aux préparations commerciales pour nourrissons (PCN), certaines situations demandent qu’un nouveau-né soit nourri avec les PCN. Par exemple : • le choix des parents ; • l’incapacité physique de la mère (ex. : paralysie, décès) ; • la condition médicale de la mère (ex. : chirurgie du sein, mère séropositive au VIH, mère atteinte du SIDA, présence dans son sang de substances incompatibles avec l’allaitement [drogues, produits de radiothérapie]). Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, élaboré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été adopté par le Canada en 1981. Ce code met de l’avant la nutrition des nourrissons et la promotion de l’allaitement maternel. Le tableau 6 résume le contenu de ce code. TABLEAU 6

Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel Interdire

Exiger

La promotion des laits artificiels, des tétines et des biberons auprès : – du grand public – des professionnels de la santé

Un étiquetage précis mentionnant : – les bienfaits de l’allaitement maternel – la mise en garde contre les risques et le coût des produits commerciaux

La distribution d’échantillons gratuits aux parents (crèmes, biberons, savons, jouets, etc.)

Une information scientifique et factuelle de la part des fabricants et des distributeurs

Le démarchage des fabricants auprès des parents

La vérification de la qualité des produits, l’inscription de la date de péremption et l’absence de termes comme « humanisé » ou « maternisé » sur les emballages

110

CHAPITRE 4

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TABLEAU 6

Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel (suite) Interdire

Exiger

La distribution de cadeaux et d’échantillons aux professionnels de la santé La promotion d’aliments commerciaux pour bébés (céréales, jus, solides en pot)

La transparence des personnes travaillant auprès des nourrissons, qui ne doivent pas recevoir de gratification de la part des compagnies de produits alimentaires pour bébés

Source : Adapté du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Initiative des amis des bébés, [en ligne]. (Page consultée le 31 mars 2014)

Section 2

2.2.1 Les caractéristiques des préparations commerciales pour nourrissons (PCN) Les préparations commerciales pour nourrissons (PCN) se présentent de plusieurs façons : préparation en poudre (à diluer avec de l’eau), préparation prête à servir ou préparation en liquide concentré (à diluer avec de l’eau). La quantité à donner au nouveau-né est indiquée par les fabricants des préparations : elle est basée sur l’âge (lait 1er âge et lait 2e âge) et le poids du nouveau-né. Les parents ont le choix de la marque de commerce. Les PCN peuvent être données par une autre personne que la mère dans un biberon muni d’une tétine. Il existe des préparations pour nourrissons à base de lait de vache, de protéines de soya, des préparations sans lactose, des préparations thérapeutiques hydrolysées et des préparations pour prématurés. Les préparations offertes sur le marché étant très variées, il est intéressant de comparer leurs principaux composants avec ceux du lait maternel. Le tableau 7 présente quelques exemples d’éléments qui entrent dans la composition du lait maternel et des PCN. TABLEAU 7

Des exemples de composants du lait maternel et des PCN Lait maternel

Préparations commerciales pour nourrissons (PCN)

Eau





Protéines





Glucides





Lipides





Vitamines





Minéraux





Enzymes actifs (ex. : amylases, lipases)



Hormones (ex. : cortisol, insuline, thyroxine, prostaglandines)



Facteurs de croissance



Facteurs antimicrobiens (ex. : anticorps, bactéries bifidus, caséine, macrophages, lymphocytes T et B)



Composants

Source : Adapté de N. Doré et D. Le Hénaff. Mieux vivre avec notre enfant, de la grossesse à deux ans : guide pratique pour les mères et les pères, Institut national de santé publique du Québec, 2014, p. 142. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

L’alimentation

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ATTENTION Un nouveau-né peut être allergique aux PCN, mais il ne le sera jamais au lait maternel.

Les PCN étant synthétisées à partir du lait de vache, elles ne contiennent pas de matières vivantes telles que les anticorps ou les immunoglobulines. Les nouveau-nés sont donc plus exposés aux risques d’infections.

Section 2

Même si le contenu du lait maternel et des PCN se ressemble, leur nature varie et leur quantité diffère. D’ailleurs, les selles du nouveau-né n’ont pas le même aspect s’il boit du lait maternel ou des PCN (voir la figure 10). FIGURE 10

Les selles du nouveau-né selon son mode d’alimentation

a

b

Les selles presque liquides d’un nouveau-né allaité

Les selles pâteuses d’un nouveau-né nourri aux PCN

2.2.2 Les précautions à prendre Comme les PCN sont données dans des contenants, des précautions doivent être prises par les parents pour éviter les complications (voir la figure 11). FIGURE 11

Les précautions à prendre pour donner des PCN

Avant

Pendant

Après

112

CHAPITRE 4

Choisir la préparation en fonction de l’âge et du poids de l’enfant. Choisir le biberon et la tétine adaptés au nouveau-né. Verser la quantité adéquate de la préparation dans le biberon. Réchauffer la préparation dans un contenant d’eau chaude. Se laver les mains. S’installer confortablement. Bien positionner le nouveau-né et le biberon pour éviter que le bébé n’avale trop d’air (tête légèrement surélevée). Faire boire le nouveau-né pendant quelques minutes. Faire des pauses pour permettre au nouveau-né d’éructer et d’évacuer l’excès d’air. Démonter le biberon et la tétine. Jeter le lait que le nouveau-né n’a pas bu. Rincer le biberon et la tétine à l’eau froide. Les laver à l’eau chaude, avec du savon. Les rincer à l’eau chaude. Les laisser sécher à l’air. Les ranger à l’abri de la poussière.

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ATTENTION • Il n’est pas recommandé d’utiliser le four à micro-ondes pour réchauffer la préparation pour nourrissons. La chaleur y étant répartie de façon inégale, elle peut causer des brûlures. • Il faut stériliser l’eau, le biberon et la tétine jusqu’à ce que le nourrisson soit âgé de quatre mois pour éviter la contamination par des agents pathogènes.

1

Section 2

ACTIVITÉS Quand on donne le biberon à un nourrisson, expliquez pourquoi il faut : a) se laver les mains.

b) s’installer confortablement.

c) bien positionner le nouveau- né.

2

Que diriez-vous à une nouvelle maman qui vous demande comment préparer les biberons de son bébé ?

3

Parmi les composants suivants, lesquels sont communs au lait maternel et aux PCN ? Cochez les cases appropriées. a) Eau

d) Minéraux

b) Vitamines

e) Facteurs de croissance

c) Enzymes actifs

f) Glucides

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L’alimentation

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Synthèse L’alimentation de la mère Prendre des suppléments vitaminiques pendant la grossesse.

Synthèse

Éviter l’alcool et certains aliments qui peuvent causer des intoxications.

Suivre les recommandations du Guide alimentaire canadien pour les femmes qui sont enceintes ou qui allaitent.

L’alimentation du nouveau-né Le meilleur aliment, durant les six premiers mois de vie du bébé, est le lait maternel. Ses bienfaits pour la mère et le nouveau-né sont nombreux. Pour la mère

Pour le nouveau- né

Ne nécessite aucune préparation. Ne coûte rien. Ne tache pas les vêtements. Aide à relaxer. Permet de passer du temps avec son nouveau-né. Prévient les cancers du sein, de l’ovaire et de l’utérus. Réduit le risque d’ostéoporose à la ménopause. Favorise l’involution utérine. Permet de revenir plus rapidement au poids d’avant la grossesse.

Satisfait ses besoins nutritionnels. Diminue le risque d’allergies. Favorise le maintien de sa chaleur. Aide à éliminer plus rapidement le surplus de bilirubine. Diminue le risque de jaunisse. Réduit le risque de mort néonatale. Apaise le nouveau-né. Se digère facilement. Réduit les risques d’érythème fessier. Renforce les défenses immunitaires. Aide à prévenir les infections (gastroentérite, otite, infections respiratoires). Réduit l’incidence des cancers (lymphomes, maladie de Hodgkin, leucémie). Est toujours à la bonne température.

Pour faciliter l’allaitement maternel, s’assurer que les « 5B » sont respectés. Bon moment

Bonne position

Bonne mise au sein

Bonne prise du sein

Bonne succion

À la demande du bébé, en prenant son temps

De la mère et du nouveau-né

Mamelon soutenu et présenté au centre de la bouche du bébé

Bouche du bébé grande ouverte, lèvres retroussées, nez dégagé, menton sur le sein, oreille-épaulehanche alignées

Bruit, mouvements des tempes, des oreilles, des joues et des mâchoires

Si le nouveau-né n’est pas allaité, il peut être alimenté à l’aide de préparations commerciales pour nourrissons (PCN) qui sont données au biberon. Des précautions devront être prises par les parents pour éviter les complications.

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CHAPITRE 4

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Situation clinique Madame Schultz, 27 ans (suite) Situation clinique

Dorotha Schultz est enceinte et elle doit accoucher par césarienne la semaine prochaine. Son conjoint et elle hésitent entre l’allaitement et le biberon.

1

Ils vous demandent si l’allaitement est vraiment la meilleure solution pour le bébé. Que leur répondez-vous ?

2

Si elle choisit l’allaitement, Dorotha a peur d’avoir des gerçures, comme sa sœur qui en a beaucoup souffert. Quels conseils pouvez- vous lui donner pour éviter ce problème ?

3

La sœur de Dorotha lui avait également confié que ses seins étaient douloureux à cause d’un engorgement mammaire lors de la montée de lait. Quelles recommandations pouvez-vous faire à Dorotha qui pourraient l’aider ?

4

Quelles positions d’allaitement sont les plus confortables pour une maman qui a subi une césarienne ?

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L’alimentation

115

Notes personnelles

Notes personnelles

116

CHAPITRE 4

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CHAPITRE

5

Le retour à la maison

Sommaire Situation clinique ................................ 118 Section 1 Le nouveau-né .......................... 119 Section 2 La famille .................................. 125

Synthèse ................................................. 130 Situation clinique ................................ 131

117

Situation clinique

Situation clinique

Madame Desrosiers, 33 ans Marianne Desrosiers a accouché de son fils Alexandre, par césarienne, il y a quatre jours. La maman et le bébé, qui se portent bien, ont reçu leur avis de congé de l’hôpital, signé par un médecin. Le père est venu chercher sa petite famille.

118

1

Selon vous, quels points essentiels devez- vous vérifier avant de laisser Alexandre et ses parents quitter l’hôpital ?

2

Les nouveaux parents doivent déclarer la naissance de leur enfant au Directeur de l’état civil. Selon vous, cette démarche est-elle obligatoire ? Justifiez votre réponse.

3

Marianne et son conjoint Felix sont inquiets à l’idée de devoir s’occuper de leur nouveau- né. Que leur dites- vous pour les rassurer ?

CHAPITRE 5

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Section

1 Le nouveau-né

Déclencheur

Section 1

Un siège d’auto est requis pour transporter un nouveau-né et un enfant dans une voiture. Ce siège doit répondre à certaines exigences gouvernementales pour que le nouveau-né soit le mieux protégé. Ainsi : • le siège d’auto doit être conforme au poids, à la taille et à l’âge de l’enfant ; • pour chaque siège d’auto, il existe une date d’expiration qui ne doit pas être dépassée. La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), l’organisme CAA-Québec et les services de police effectuent régulièrement des journées de vérification de sièges d’auto. À cette occasion, les parents peuvent faire contrôler gratuitement le siège d’auto de leur enfant. 1

Le siège d’auto d’un nouveau-né, contrairement à celui d’un enfant plus âgé, doit être orienté face vers l’arrière du véhicule. Pour quelle raison, selon vous ? Expliquez votre réponse.

2

Discutez en groupe des statistiques présentées ci- dessous. Très peu de sièges vérifiés ne conviennent pas au poids de l’enfant. Selon les statistiques, environ 50 % des sièges sont mal fixés ou les enfants y sont mal installés. 0,2 % des enfants de moins de 5 ans ne sont protégés ni par un siège d’auto ni par une ceinture de sécurité. Le siège auto, utilisé conformément aux normes, permet de réduire les risques de décès et de blessures graves de 70 %. Source: Société de l’assurance automobile du Québec. Sièges d’auto pour enfants, [en ligne]. (Page consultée le 31 mars 2014)

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Carnet de vaccination Constat de naissance

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• •

Déclaration de naissance Dépistage néonatal sanguin et urinaire (phénylcétonurie)

Le retour à la maison

119

C’est le temps de rentrer à la maison. Le nouveau-né et la mère doivent recevoir leur congé de l’hôpital. Après une naissance, plusieurs démarches administratives doivent être effectuées et des suivis médicaux sont prévus. Dans cette section, vous découvrirez les principales recommandations qu’il faut donner aux nouveaux parents après la naissance de leur enfant.

1.1 Les documents

Section 1

Au Québec, toute naissance doit être déclarée au Directeur de l’état civil qui va dresser un acte de naissance. Pour ce faire, il a besoin de deux documents : • le constat de naissance ; • la déclaration de naissance. C’est le médecin qui remplit le formulaire appelé Constat de naissance. Ce document donne des renseignements sur le lieu, la date et l’heure de la naissance de l’enfant ainsi que sur l’identité de la mère. Une copie de ce formulaire est remise aux parents tandis que l’original est envoyé au Directeur de l’état civil par l’établissement de santé. À l’aide de ce document, les parents doivent remplir un autre formulaire appelé Déclaration de naissance. L’établissement de santé peut se charger de le faire parvenir au Directeur de l’état civil. Toutefois, si les parents n’ont pas fini de remplir la déclaration (ex. : le nouveau-né n’a pas encore de prénom), ils devront s’occuper eux-mêmes de la transmettre au Directeur de l’état civil.

C’est la loi La déclaration d’une naissance est obligatoire. Elle doit être faite au Directeur de l’état civil dans les 30 jours qui suivent la naissance. Des frais administratifs seront exigés si ce délai est dépassé.

Une fois les documents reçus, le Directeur de l’état civil les transmettra à la Régie de l’assurance maladie du Québec. Une carte d’assurance maladie sera alors émise au nom du nouveau-né. Aucune photo de l’enfant n’est requise. Cette carte lui donne accès aux examens, aux consultations, aux actes diagnostiques et thérapeutiques au même titre qu’un adulte. Un carnet de vaccination est également remis aux parents par l’établissement de santé. Dans ce carnet, les renseignements suivants sont consignés : • les nom et prénom du nouveau-né ; • sa date de naissance ; • l’heure de sa naissance ; • son poids à la naissance ; • sa taille à la naissance ; • les résultats de l’indice d’Apgar ; • les vaccins reçus à la naissance, le cas échéant ; • le calendrier des vaccins à venir. Les parents peuvent aussi consulter le calendrier de vaccination établi par le Programme d’immunisation du Québec ou s’informer auprès d’une infirmière du CLSC du territoire où ils habitent.

120

CHAPITRE 5

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D’une compétence à l’autre Le calendrier de vaccination est abordé dans la compétence 8, Prévention de l’infection, et dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

ATTENTION

Section 1

La déclaration de la naissance de l’enfant permet notamment aux familles de statut socioéconomique plus faible de bénéficier d’une allocation de soutien aux enfants.

1.2 Le dépistage néonatal sanguin et urinaire Au moment où les parents quittent l’hôpital ou la maison de naissance, une trousse de prélèvement leur est remise afin qu’ils procèdent au dépistage néonatal sanguin et urinaire de leur enfant, appelé aussi phénylcétonurie. Ce programme de dépistage québécois permet de déceler très tôt les maladies métaboliques héréditaires. La partie sanguine du test est faite à l’hôpital. Le prélèvement urinaire doit être fait par les parents lorsque l’enfant aura 21 jours. Ce dépistage est expliqué en détail dans les analyses du Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous. Analyse

5 Dépistage néonatal sanguin et urinaire (phénylcétonurie) (page 138)

Quoi faire L’infirmière auxiliaire a certaines responsabilités à l’égard des parents avant de leur remettre la trousse de prélèvement. Elle doit : • leur rappeler l’importance du dépistage néonatal ; • répondre à leurs questions concernant les maladies métaboliques héréditaires ; • leur rappeler la date du prélèvement urinaire et la noter, au besoin, sur la trousse ; • leur rappeler de bien affranchir l’enveloppe contenant le prélèvement avant de l’envoyer au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), seul endroit autorisé au Québec à faire ce dépistage ; • leur mentionner que le CHUS prendra contact avec eux si le résultat du test est anormal (pour faire un suivi médical et un traitement approprié).

ATTENTION Si les parents oublient de faire le test de dépistage, ils peuvent le faire aussitôt que possible, car il n’est jamais trop tard !

1.3 Le départ Le nouveau-né et ses parents sont prêts à quitter l’hôpital pour rentrer à la maison. Avant de les laisser partir, l’infirmière auxiliaire doit vérifier certains points qui ont été institués par l’établissement de santé.

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Le retour à la maison

121

Quoi faire

Section 1

Voici les dernières vérifications que l’infirmière auxiliaire doit faire avant de laisser partir le nouveau-né et ses parents. Elle doit s’assurer que : • l’avis de congé a été signé par le médecin ; • les bracelets d’identification du bébé, de la mère et du père ont été vérifiés ; • la pince ombilicale a été retirée ; • l’habillement du nouveau-né est adapté à la saison ; • le siège d’auto utilisé est conforme à la réglementation ; • le carnet de vaccination est à jour ; • la trousse de prélèvement pour le test de la phénylcétonurie a été remise aux parents ; • les numéros de téléphone du CLSC et des principaux organismes communautaires (voir l’encadré ci-dessous sur la liste des ressources pour les parents) ont été donnés aux parents ; • le guide Mieux vivre avec notre enfant, de la grossesse à deux ans, publié par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), a été remis aux parents.

Liste des ressources pour les parents* Association de parents de jumeaux et de triplés Association pour les enfants prématurés Préma-Québec Association québécoise des consultantes en lactation diplômées de l’IBLCE (International Board of Lactation Consultant Examiners) CAA-Québec – Sièges d’auto pour enfants Centre de ressources périnatales (CRP) Les Relevailles Centre de soutien au deuil périnatal du Centre d’études et de recherche en intervention familiale (CERIF-deuil) CLSC de quartier Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec Info-Santé 8-1-1 Naître et grandir (site Web sur le développement des enfants) Ressources communautaires en allaitement (La Leche, Nourri-Source) L’unité mère-enfant où le nouveau-né a été suivi pendant les premiers jours de sa vie * Cette liste n’est pas exhaustive. Les parents qui veulent un supplément d’information peuvent s’adresser au CLSC de leur quartier.

Les nouveau-nés prématurés ou qui présentent des problèmes de santé particuliers ont besoin de soins prolongés. Ils recevront donc leur congé de l’hôpital après celui de la mère. Les deux parents sont, bien sûr, autorisés à rendre visite à leur nouveau-né à l’hôpital et à lui prodiguer des soins en tout temps. Les contacts familiaux sont facilités par les professionnels de la santé. Pour les parents qui le désirent, il existe, dans les établissements de santé, des structures adaptées qui peuvent les accueillir 24 heures sur 24. 122

CHAPITRE 5

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1.4 Le suivi du nouveau-né Le nouveau-né sera suivi par un pédiatre ou un médecin de famille et par une infirmière du CLSC du territoire sur lequel vivent ses parents. Les parents doivent éviter d’exposer le nouveau-né à des températures extrêmes, puisque le contrôle de sa thermorégulation n’est pas encore optimal. Ils doivent aussi éviter les contacts avec des milieux potentiellement infectieux (ex. : visite à un proche enrhumé).

FIGURE 1

Section 1

Dans la plupart des cas, une infirmière du CLSC rendra visite aux parents dans les 24 à 72 heures qui suivent le retour à la maison. Cette infirmière devra faire plusieurs vérifications, comme le montre la figure 1 ci-dessous. Les vérifications faites par une infirmière du CLSC après le retour à la maison des parents et du nouveau-né

Vérifier si le nouveau-né s’alimente bien. Vérifier si le bébé élimine bien. Vérifier si le nouveau-né n’a pas la jaunisse. Vérifier le poids du nouveau-né. Vérifier si la chambre du bébé est sécuritaire (ex. : lit conforme aux normes, présence d’objets pouvant mettre sa sécurité en danger). Vérifier l’état des plaies de la mère (s’il y a eu césarienne ou épidurale) et si ses lochies sont normales. Vérifier si l’allaitement se passe bien et vérifier l’état des seins de la mère. Vérifier l’état psychologique de la mère et du père. Vérifier si les parents sont bien au courant des ressources disponibles. Vérifier si les parents ont des questions ou des besoins particuliers et tenter d’y répondre, le cas échéant.

Pendant les premiers jours du retour à la maison, certains centres de santé permettent aux parents de s’adresser en tout temps au personnel de l’unité mère-enfant pour obtenir des conseils et des réponses à leurs questions. Si le nouveau-né présente des problèmes de santé particuliers, il sera pris en charge par une équipe dans un centre de santé spécialisé.

1.5 Les urgences Jusqu’à ce que le nouveau-né soit âgé de trois mois environ, certaines situations doivent être considérées comme des urgences. L’infirmière auxiliaire mentionnera aux parents qu’ils doivent consulter un professionnel de la santé si ces situations se présentent. Ils communiqueront, dans les plus brefs délais, avec le CLSC de leur territoire, Info-Santé 8-1-1 ou Urgencessanté 9-1-1 (si la vie du nouveau-né est en danger) en cas de : • fièvre ; • cyanose ; • léthargie ou manque de réaction ; • pleurs inconsolables ; • convulsions ; • diarrhées et vomissements. • difficulté respiratoire ;

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Le retour à la maison

123

ACTIVITÉS 1

Complétez les phrases suivantes. a) Lors de la naissance de leur nouveau-né, les parents reçoivent un formulaire appelé de naissance, qui est rempli par le médecin. À l’aide de ce document, les parents rempliront eux-mêmes un autre formulaire gouvernemental appelé

Section 1

de naissance. L’établissement de santé ou les parents devront transmettre cette déclaration au Directeur de l’état civil dans les qui suivent la naissance. Par la suite, les parents recevront une carte émise au nom du nouveau- né. b) Les parents doivent consulter un professionnel de la santé si leur nouveau-né âgé de moins de trois mois est léthargique, fait de la des

ou a

, présente une

cyanose, souffre de la si ses pleurs sont

, de la et de

ou

.

c) Si les nouveaux parents ont des questions ou des inquiétudes, ils peuvent consulter l’infirmière du CLSC ou le guide qui leur a été remis par les professionnels de la santé. 2

Quels renseignements sont consignés dans le carnet de vaccination ?

3

Que faut-il dire à des parents qui ont omis de faire le dépistage urinaire de leur bébé, âgé aujourd’hui de 31 jours ?

124

CHAPITRE 5

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Section

2 La famille

Déclencheur

Section 2

FORUM « NOUVELLES MAMANS » Bonjour, Je suis la maman d’un petit garçon de neuf jours. Depuis sa naissance, je pleure beaucoup, je me sens seule et je suis fatiguée. J’ai du mal à m’occuper de lui et à m’occuper de moi. J’aime mon fils, mais c’était beaucoup plus simple quand il n’était pas là. Je me culpabilise beaucoup. J’ai peur d’être une mauvaise mère. Je me suis inscrite à ce forum pour avoir des conseils. Pouvez-vous m’aider ?

1

Selon vous, est- ce que la situation de cette maman est courante en période de postpartum ? Justifiez votre réponse.

2

Quels conseils donneriez-vous à cette mère si elle était l’une de vos clientes ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Baby blues (cafard du postpartum)



Dépression du postpartum



Sexualité

À leur retour à la maison, les parents apprennent, de jour en jour, à mieux connaître leur nouveau-né. Plusieurs défis se présentent à eux selon qu’il s’agit d’un premier enfant ou d’un nouvel enfant dans la famille. Dans cette section, vous trouverez des renseignements sur la nouvelle dynamique familiale, la mère et le couple après une naissance. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

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125

2.1 La nouvelle dynamique familiale

Section 2

Les rôles parentaux changent au gré FIGURE 2 La famille, un appui des intérêts et de la disponibilité de la à considérer mère et du père. La famille proche ou la famille élargie et les amis pourront aider les parents à mieux vivre leur quotidien avec leur bébé (voir la figure 2). Une nouvelle naissance peut marquer le début d’une rivalité fraternelle (voir la figure 3). Dans certaines familles, cela peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour s’adapter à la situation. Par exemple, des couples éloignés géographiquement de leur réseau de soutien et de leur famille peuvent éprouver quelques difficultés à s’habituer à leur nouveau rôle. FIGURE 3

Préparer un enfant à l’arrivée d’un nouveau-né

Avant la naissance

Laisser l’enfant sentir les mouvements du bébé dans l’utérus de la mère. Expliquer à l’enfant que l’utérus est un endroit spécial où grandit le bébé. Laisser l’enfant aider les parents à préparer la chambre du bébé. Procéder au changement de lit ou de chambre, si cela est nécessaire, avant la naissance du bébé.

Après la naissance

Laisser l’enfant participer aux soins du bébé, selon ses capacités. Laisser l’enfant présenter le bébé aux visiteurs. Rassurer l’enfant en lui disant qu’il a eu les mêmes attentions lorsqu’il était bébé. Rappeler à l’enfant qu’il est toujours aimé.

D’une compétence à l’autre La rivalité fraternelle est abordée dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

2.2 Le baby blues et la dépression du postpartum Après neuf mois de grossesse et la naissance du bébé, l’organisme de la femme doit retrouver sa condition d’avant la grossesse. À la suite d’une naissance, il y a une chute massive des hormones, notamment des œstrogènes et de la progestérone. Vécue comme un événement heureux la plupart du temps, la naissance d’un enfant peut alors être suivie de certains symptômes de dépression. Il convient de distinguer le baby blues (cafard du postpartum), un épisode courant de mal-être, d’un problème plus grave, la dépression du postpartum qui doit être détectée tôt, puis traitée.

126

CHAPITRE 5

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Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques de ces deux états. Les principales caractéristiques du baby blues et de la dépression du postpartum

Caractéristiques

Dépression du postpartum

Baby blues ● ●

Causes ● ●



Apparition

Facteurs physiologiques Facteurs biochimiques (chute des taux hormonaux) Manque de sommeil Troubles émotionnels Entre le 3e et le 5e jour suivant la naissance

● ● ● ●





Proportion de femmes touchées





Signes et symptômes

Conditions associées







Traitement



● ●

Entre 30 et 70 % Pleurs, hypersensibilité, difficulté à se concentrer, troubles du sommeil, irritabilité

Fatigue Aucun traitement en particulier (disparaît spontanément vers le 10e jour après l’accouchement) Profiter des moments où le bébé dort pour se reposer. Communiquer ses sentiments, ses inquiétudes à une personne de confiance. Garder du temps pour soi. Utiliser les ressources communautaires.







● ● ● ●

Facteurs pathologiques Facteurs biochimiques (grandes fluctuations hormonales) Prédisposition génétique Troubles émotionnels (accouchement difficile, tempérament du bébé, isolement, etc.)

Section 2

TABLEAU

Pour 50 % des femmes, environ 2 semaines après la naissance Dans les mois qui suivent la naissance Entre 10 et 15 % Crises d’angoisse, anxiété, manque de confiance en soi, sentiment de culpabilité, malaise lié au rôle maternel, peurs constantes pour l’enfant, pensées suicidaires, difficulté à composer avec la fatigue, retrait et isolement, perceptions négatives par rapport au bébé (ex. : bébé exigeant ou encombrant) Faible soutien social, difficultés conjugales, antécédent de dépression Pharmacothérapie Psychothérapie Combinaison de pharmacothérapie et de psychothérapie Approches complémentaires (ex. : luminothérapie)

Quoi faire Pour aider les parents à bien vivre les premières semaines avec leur nouveau-né, l’infirmière auxiliaire peut leur suggérer de : • se reposer aussi souvent que possible ; • ne pas sous-évaluer la fatigue ou les sentiments négatifs ; • limiter le nombre de visiteurs pour prévenir la fatigue ; • sortir pour se changer les idées ; • prêter attention à la fratrie du nouveau-né pour prévoir les problèmes de jalousie ; • demander de l’aide aux membres de la famille ou à des amis pour la préparation des repas ou le ménage ;

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Le retour à la maison

127

Quoi faire (

)

Section 2

• trouver une marraine d’allaitement ; • prendre contact avec des organismes communautaires dans le but de rencontrer d’autres parents ; • se promener dans les parcs et les autres lieux publics fréquentés par des enfants et leurs parents ; • consulter des sites Web spécialisés en petite enfance ; • voir un professionnel de la santé si la situation ne s’améliore pas.

2.3 La sexualité et la contraception Après l’accouchement, il est normal que la mère ne se sente pas tout à fait prête à vivre sa sexualité avec son conjoint. Il y a alors une baisse de l’activité sexuelle du couple pour les raisons suivantes : • l’évacuation des lochies (qui peut durer de deux à trois semaines) ; • la cicatrisation des sutures consécutives à une lésion du périnée (ex. : épisiotomie) ; • la douleur ou l’indisposition liée à une césarienne ; • l’atrophie vaginale après le postpartum ; • la peur d’éprouver de la douleur lors du coït ; • la fatigue due au manque de sommeil ; • la modification de son image corporelle (ex. : surpoids, œdème) ; • la sensibilité des seins. L’infirmière auxiliaire doit rassurer les parents sur le fait qu’ils pourront reprendre leur vie sexuelle quand ils se sentiront prêts, soit généralement quelques semaines après la naissance du bébé et une fois que les lochies auront cessé, par exemple. Il faut rappeler aux parents qu’il existe un risque potentiel de grossesse et qu’ils peuvent consulter un professionnel de la santé s’ils veulent des conseils sur la sexualité et la contraception.

ATTENTION Contrairement aux croyances, le fait d’allaiter n’est pas un moyen de contraception.

2.4 Le suivi de la mère Dans les semaines qui suivent l’accouchement, le cycle menstruel de la mère se rétablit. Par contre, si elle allaite, ses menstruations peuvent être retardées. Le retour des règles est communément appelé « le retour de couches ». Une infirmière du CLSC fera le suivi de la mère après l’accouchement. Ces suivis, qui s’échelonnent sur des semaines et des mois, sont effectués par téléphone ou en personne, au domicile de la mère. La mère doit consulter son médecin pour un suivi gynécologique environ six semaines après l’accouchement : il vérifiera si elle récupère adéquatement.

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CHAPITRE 5

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Pour prendre soin de leur nouveau-né, les parents peuvent bénéficier d’un congé parental d’un an, sauf exception. C’est la mère qui, normalement, prend le congé parental, mais elle peut aussi le partager avec le père.

Quoi faire

Section 2

Avant que la mère ne quitte l’hôpital, l’infirmière auxiliaire lui rappellera qu’elle doit : • rencontrer un gynécologue-obstétricien, un médecin de famille ou une infirmière du CLSC dans les quatre à six semaines qui suivent l’accouchement ; • faire un test de glycémie, s’il y a eu diabète gestationnel, entre la sixième semaine et le sixième mois qui suit l’accouchement et avant de planifier une autre grossesse ; • faire les exercices de Kegel pour renforcer les muscles du plancher pelvien ; • consulter un médecin si l’incontinence urinaire persiste.

ACTIVITÉS 1

a) Quels sont les symptômes du baby blues ?

b) Que faut-il dire à une mère qui éprouve de tels symptômes ?

2

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) Une mère qui allaite peut ne pas avoir de menstruations pendant toute la période d’allaitement. b) Il y a de l’atrophie vaginale en période postnatale. c) Le baby blues peut durer jusqu’à six mois. d) L’allaitement maternel est un moyen de contraception efficace. e) Les exercices de Kegel sont nuisibles après un accouchement. Justification :

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Le retour à la maison

129

Synthèse Avant le départ de l’hôpital

Synthèse

• Avant le départ de l’hôpital de la mère et du nouveau-né, l’infirmière auxiliaire doit vérifier plusieurs éléments. L’avis de congé est-il bien signé par le médecin ?



Les bracelets d’identification du bébé et des parents ont-ils été vérifiés ?



Le dossier médical et le carnet de vaccination de l’enfant sont-ils à jour ?



La pince ombilicale a-t-elle été enlevée ?



La déclaration de naissance a-t-elle été remplie ?



La trousse de prélèvement du dépistage néonatal sanguin et urinaire a-t-elle été remise aux parents ?



Le siège d’auto répond-il aux normes de sécurité et l’enfant y est-il bien installé ?



L’habillement de l’enfant est-il adapté à la saison ?



La liste des ressources disponibles ainsi que le guide Mieux vivre avec notre enfant, de la grossesse à deux ans ont-ils été remis aux parents ?



Les parents connaissent-ils les situations d’urgence qui nécessitent la consultation d’un professionnel de la santé ?



Les parents ont-ils été mis au courant qu’une infirmière du CLSC leur rendra visite ou les appellera quelques jours après leur retour à la maison ?



• L’infirmière auxiliaire doit aussi rappeler aux parents certains points importants. La nouvelle dynamique familiale peut demander un temps d’adaptation aux parents et à la fratrie.

Le baby blues est un épisode courant de mélancolie et il peut survenir quelques jours après l’accouchement. Il est à différencier de la dépression du postpartum qui dure plus longtemps et qui nécessite un traitement.

La reprise d’une sexualité normale dépend de chaque couple.

Les couples qui ne désirent pas concevoir d’enfant à court terme doivent utiliser un moyen de contraception efficace.

La mère ne doit pas négliger son suivi médical.

130

CHAPITRE 5

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Situation clinique Madame Desrosiers, 33 ans (suite) Situation clinique

Felix Desrosiers, le conjoint de Marianne Desrosiers, appelle le CLSC de son quartier parce qu’il est inquiet. Marianne est très fatiguée et elle pleure souvent, malgré les nombreuses visites de sa famille et de ses amis.

1

Quels conseils donneriez-vous à Felix dans cette situation ?

2

Felix mentionne que Marianne se plaint encore d’une douleur à sa plaie de césarienne et qu’elle a toujours des pertes sanguines. Il se demande si c’est normal. Que pourriez-vous lui donner comme explication ?

3

Ayant reçu beaucoup d’instructions lorsqu’il a quitté l’hôpital avec Marianne et leur bébé, Felix ne se souvient plus quand et comment faire le prélèvement d’urine pour le dépistage des maladies métaboliques héréditaires. Que doit-il faire pour que le test se déroule bien ?

4

Felix et Marianne n’ont pas encore fait parvenir la Déclaration de naissance au bureau de l’état civil. Ils hésitent encore sur le nom de famille que portera Alexandre. Combien de temps ont- ils pour envoyer le document sans avoir de frais administratifs à payer ?

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Le retour à la maison

131

Notes personnelles

Notes personnelles

132

CHAPITRE 5

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Dossier sur l’évaluation diagnostique Sommaire Analyses 1 Alphafœtoprotéine........................................ 134 2 Analyse et culture d’urine ........................... 135 3 Bilan de glucose........................................... 136 4 Bilirubine sanguine....................................... 137 5 Dépistage néonatal sanguin et urinaire (phénylcétonurie) ......................................... 138

6 Formule sanguine complète (FSC) ............... 139 7 Groupe sanguin et facteur rhésus................ 140 8 TARCH (ou TORCH) ...................................... 140 9 Test de Coombs indirect............................... 141 10 Test de grossesse ........................................ 141 11 Test sérologique........................................... 142 Examens 12 Amniocentèse............................................... 143 13 Échographie fœtale ...................................... 144 14 Examen de réactivité fœtale......................... 145 15 Examen microscopique des sécrétions vaginales ...................................................... 146

133

Analyses Ordonnance collective Prescription donnée par un médecin ou un groupe de médecins à une personne habilitée, ayant notamment pour objet les médicaments, les traitements, les examens ou les soins à donner à un groupe de personnes, et pour des situations cliniques précises.

1.3

Analyses

MS

Il est important de vérifier et de respecter les exigences de l’établissement de santé où les analyses de biologie médicale seront effectuées. Toutes les analyses doivent être prescrites par le médecin ou faire l’objet d’une ordonnance collective. Les résultats des analyses seront envoyés au médecin par écrit ou selon les modalités décrites dans l’ordonnance collective. Dans le présent dossier, les analyses s’appliquent à diverses matières biologiques prélevées : l’urine, le sang et les autres liquides biologiques. Le port des gants est obligatoire pour toute manipulation des matières biologiques. Les descriptions des analyses, qui sont non exhaustives, concernent uniquement les altérations associées à la compétence 27.

Analyses de sang Pour les analyses de sang, l’ordre des prélèvements et la couleur des bouchons des tubes peuvent varier d’un établissement à l’autre. Il faut donc vérifier et respecter les exigences de l’établissement de santé où les analyses de biologie médicale seront effectuées. Vous pouvez noter ci-dessous l’ordre des prélèvements et la couleur des bouchons des tubes prévus dans le protocole de l’établissement où vous effectuez votre stage de formation.

1 Alphafœtoprotéine Description L’alphafœtoprotéine est une protéine produite par le fœtus tout au long de la grossesse. Sa mesure par voie sanguine permet de dépister des malformations ou encore la mort fœtale. La mesure est effectuée entre la 15e et la 20e semaine de grossesse. Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire MS

134

4.7

Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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2 Analyse et culture d’urine

La culture d’urine (avec antibiogramme) est un prélèvement urinaire fait de façon stérile, ou en évitant le plus de contamination possible dans le cas du prélèvement par mi-jet effectué par la cliente. La culture d’urine permet de dénombrer et d’identifier les microorganismes présents dans l’urine et de confirmer le diagnostic d’une infection urinaire (voir la figure 2). FIGURE 1

Une analyse d’urine par bandelettes réactives

Corps cétoniques Produits provenant de la dégradation incomplète des acides gras dans les cellules hépatiques et qui sont normalement excrétés dans l’urine ; une trop grande quantité de corps cétoniques peut causer des troubles métaboliques.

Analyses

Description L’analyse d’urine comprend l’évaluation et l’analyse de plusieurs composantes, dont l’apparence, la couleur, la densité relative, le pH de l’urine. Elle permet de noter aussi la présence de certaines protéines, de glucose, de corps cétoniques, de bilirubine, de nitrites, de leucocytes et de sang. L’analyse peut se faire immédiatement sur place ou en laboratoire (voir la figure 1). L’analyse d’urine est utilisée lors de la recherche de corps cétoniques dans le diabète gestationnel et de protéines dans l’hypertension artérielle gravidique.

FIGURE 2

Un échantillon d’urine pour l’analyse en laboratoire

Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie et en microbiologie si une culture d’urine est demandée.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. Elle doit d’abord prélever un échantillon d’urine selon l’ordonnance. • Pour l’analyse par bandelettes réactives, elle doit : – tremper rapidement la bandelette réactive dans l’échantillon obtenu ; – lire les résultats ; – s’assurer de bien consigner ces résultats dans le document prévu. • Pour l’analyse en laboratoire, elle doit : – s’assurer d’utiliser l’urine du matin de la cliente, plus concentrée ; – éviter de toucher l’intérieur du contenant ; – identifier le contenant à l’aide d’une étiquette ; – envoyer l’échantillon au laboratoire le plus rapidement possible. Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour l’analyse d’urine.

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MS

8.5

Analyses

135

3 Bilan de glucose Note Le bilan de glucose, pour la compétence 27, concerne le dépistage du diabète gestationnel chez la mère et le dépistage du diabète chez le nouveauné dont la mère est diabétique. Seules deux analyses seront traitées ici : la glycémie et l’hyperglycémie provoquée. Elles sont effectuées à des moments différents chez la mère et chez le nouveau-né.

D’une compétence à l’autre Les analyses de la surveillance et du dépistage des complications du diabète sont abordées dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

• Glycémie

Analyses

Description Le test de glycémie permet de mesurer le taux de glucose dans le sang pour dépister un diabète existant chez la femme avant la conception d’un enfant ou au tout début de sa grossesse, et chez le nouveauné dont la mère a souffert d’un diabète gestationnel. Cette analyse est également réalisée lors du suivi du postpartum de la mère. • Hyperglycémie provoquée (test de tolérance au glucose) Description L’hyperglycémie provoquée permet d’évaluer la capacité du pancréas à métaboliser les sucres après l’absorption d’une dose élevée de glucides. Cette analyse est utilisée pour toutes les femmes enceintes dans le but de dépister spécifiquement le diabète gestationnel (voir la figure 3). Effectuée entre la 24e et la 28e semaine de grossesse, l’analyse sert à mesurer la glycémie à la suite de l’administration d’une dose de glucose (50, 75 ou 100 g) par voie orale.

FIGURE 3

Le dépistage du diabète gestationnel

Intervenants Ponctions pratiquées par l’infirmière auxiliaire, par l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyses effectuées au laboratoire de biochimie.

Quoi faire

MS

136

4.7

• Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour effectuer l’analyse de glycémie. Du côté de la mère : – avant la ponction, vérifier que la cliente est à jeun depuis huit heures ; – effectuer une ponction veineuse. Du côté du nouveau-né : – effectuer le prélèvement capillaire au talon selon le protocole de l’établissement. • Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour effectuer l’analyse de l’hyperglycémie provoquée. – Avant la ponction, vérifier que la cliente est à jeun depuis huit heures. – Effectuer une première ponction.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire (

)

– Faire boire la dose de glucose prescrite (50, 75 ou 100 g) à la cliente, sous forme de jus sucré. – Effectuer les ponctions veineuses prescrites, habituellement toutes les 30 minutes, durant 2 heures. – Surveiller, entre les ponctions veineuses, les signes d’hypoglycémie et d’hyperglycémie chez la cliente.

MS

4.7

4 Bilirubine sanguine Analyses

Description La bilirubine est un pigment contenu dans la bile. Elle est produite par le foie, la rate et la moelle osseuse, et par la dégradation de l’hémoglobine. L’analyse de la bilirubine sert à mesurer le taux de bilirubine dans le sang. Effectuée dans les premières heures de vie du nouveau-né, elle est mesurée par ponction capillaire ou à l’aide d’un appareil appelé « bilirubinomètre ». Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie. Mesure transcutanée (à travers la peau) réalisée par l’infirmière auxiliaire et par l’infirmière.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Pour faire la mesure transcutanée, l’infirmière auxiliaire applique simplement le bilirubinomètre sur le front ou le thorax du nouveau-né (voir la figure 4). Le taux de bilirubine s’affiche instantanément à l’écran de l’appareil. • Pour faire la mesure capillaire de bilirubine, l’infirmière auxiliaire effectue la ponction à l’aide d’un stylet spécifique et recueille le sang dans la zone appropriée (voir la figure 5). La bilirubine est sensible à la lumière ; il faut donc veiller à conserver le tube à l’abri de la lumière dès que le prélèvement est fait. FIGURE 4

La mesure transcutanée

FIGURE 5

La mesure capillaire

Les zones grises sont les zones appropriées pour faire le prélèvement.

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Analyses

137

5 Dépistage néonatal sanguin et urinaire

(phénylcétonurie)

Description Le dépistage néonatal est un test qui a pour but de dépister les maladies rares, mais graves, du nouveau-né. Ces maladies touchent 1 cas sur 3 000 à 20 000 naissances. Si elles ne sont pas traitées, elles peuvent entraîner des séquelles permanentes ou mettre la vie du nouveau-né en danger. Les techniques de dépistage se font en deux temps.

Analyses

• Premièrement, un test est réalisé à partir d’un échantillon de sang entre 24 heures et 48 heures de vie. Il consiste à faire un prélèvement au talon du nouveau-né à l’aide d’un stylet. Le sang est recueilli sur un papier buvard (voir la figure 6). Ce test sert à dépister, entre autres maladies : – l’hypothyroïdie congénitale ; – la phénylcétonurie ; – la tyrosinémie ; – l’anémie falciforme. • Deuxièmement, un test est réalisé à partir d’un prélèvement urinaire après 21 jours de vie. Il consiste à imprégner un buvard d’urine (voir la figure 7), qui, une fois sec, sera envoyé par la poste au laboratoire agréé qui effectuera l’analyse. Toutes les instructions concernant ce test sont expliquées dans le document remis aux parents avant leur départ de l’hôpital. Ce test sert à dépister : – des maladies du métabolisme des acides aminés ; – des maladies du métabolisme des acides organiques. Le prélèvement urinaire et l’échantillon de sang sont nécessaires pour dépister toutes ces maladies. Un traitement ou une surveillance du nouveauné est parfois possible pour prévenir des retards dans son développement physique et mental. Intervenants Prélèvement d’un échantillon de sang réalisé par l’infirmière auxiliaire, l’infirmière ou la technologiste médicale. Prélèvement urinaire fait par les parents. Analyses effectuées dans un laboratoire spécialisé. FIGURE 6

Un prélèvement fait au talon

FIGURE 7

Un exemple de buvard destiné au prélèvement urinaire

Quoi faire L’infirmière auxiliaire doit rappeler aux parents qu’il est important de faire le test urinaire à la maison, même si le délai de 21 jours est écoulé.

138

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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6 Formule sanguine complète (FSC) Description La formule sanguine complète (FSC) est un ensemble d’analyses qui peuvent être effectuées sur un échantillon de sang (voir la figure 8). Elle renseigne sur le nombre et la forme des différents éléments figurés du sang : les globules rouges (érythrocytes), les globules blancs (leucocytes) et les plaquettes sanguines (voir la figure 9).

FIGURE 8

Un tube de prélèvement pour la FSC

FIGURE 9

Analyses

Le tube de prélèvement pour la FSC est habituellement de couleur lavande.

Les principales analyses de la FSC

Numération de chacun des types d’éléments figurés du sang

Le nombre de globules rouges par litre de sang permet de dépister, entre autres, une anémie (manque de globules rouges) ou une hémorragie. L’hémoglobine des globules rouges assure le transport de l’oxygène dans l’organisme. Le nombre de globules blancs par litre de sang permet de déceler une inflammation ou une infection, par exemple. Le nombre de plaquettes sanguines par litre de sang peut révéler un risque d’hémorragie (nombre trop bas) ou permettre de vérifier l’efficacité d’un traitement contre le cancer, par exemple. Les plaquettes assurent la coagulation du sang et permettent de limiter les saignements.

Formule leucocytaire

La formule leucocytaire révèle le pourcentage de chacun des cinq types de globules blancs (basophiles, éosinophiles, lymphocytes, monocytes, neutrophiles matures) pour un échantillon de 100 globules blancs. Elle indique aussi leur nombre absolu par litre de sang.

Frottis sanguin

Le frottis sanguin se fait par étalement d’une mince couche de sang sur une lame de verre ; l’échantillon est ensuite coloré, puis examiné au microscope. Cette analyse permet de dépister les anomalies dans la forme des éléments constitutifs du sang et de détecter des parasites qui pourraient être présents dans le sang.

Hémoglobine

La mesure de la concentration d’hémoglobine permet de dépister une anémie. Cette protéine se fixe aux globules rouges pour transporter l’oxygène vers les organes.

Hématocrite

L’hématocrite est le rapport entre le volume des globules rouges et le volume total du sang. Cette analyse permet de déterminer la quantité de sang perdue par une cliente au cours d’une intervention chirurgicale ou d’une hémorragie, ou de dépister une anémie.

Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie.

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Analyses

139

Quoi faire MS

4.7

Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour ce prélèvement.

7 Groupe sanguin et facteur rhésus

Analyses

Antigène Substance étrangère à l’organisme qui peut déclencher une réponse immunitaire avec production d’anticorps dirigés contre cet antigène.

Description On détermine les groupes sanguins pour connaître les antigènes A, B et O et le facteur rhésus présents à la surface des globules rouges. Ces renseignements sont nécessaires pour déterminer si la mère et son nouveau-né ont une incompatibilité rhésus. Si la mère a un rhésus négatif, un autre test est nécessaire (voir le test de Coombs indirect, à la page 141). Il existe quatre groupes sanguins et deux facteurs rhésus. Le tableau ci-dessous présente leur répartition dans la population canadienne. TABLEAU

Les groupes sanguins et les facteurs rhésus au Canada

Groupes sanguins

Rhésus positif

Rhésus négatif

A

A1 (36 %)

A2 (6 %)

B

B1 (7,6 %)

B2 (1,4 %)

AB

AB1 (2,5 %)

AB2 (0,5 %)

O

O1 (39 %)

O2 (7 %)

Intervenants Prélèvement réalisé par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire MS

4.7

Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour ce prélèvement. Le tube et la requête doivent être signés par la personne qui effectue le prélèvement.

8 TARCH (ou TORCH) Description Le test TARCH est un test de dépistage effectué chez la mère pour déceler certaines infections. TARCH est un acronyme qui signifie Toxoplasmose, Autres, Rubéole, Cytomégalovirus, Herpès virus. TORCH est l’acronyme anglais (la lettre O signifie Others). On utilise également le test TARCH chez les nouveau-nés pour dépister des infections congénitales.

140

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire (pour la mère uniquement), et prélèvement fait par l’infirmière ou la technologiste médicale (pour la mère et le nouveau-né). Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire MS

4.7

9 Test de Coombs indirect Description Le test de Coombs indirect permet de mettre en évidence les anticorps anti-globules rouges présents dans le sérum. Il est pratiqué à la 28e semaine de grossesse chez la femme qui a un rhésus négatif alors que son conjoint a un rhésus positif. Si le résultat du test est négatif, cela signifie que la future mère est dépourvue de ces anticorps et qu’il n’y a pas de suivi à faire. Par contre, si le test est positif, cela signifie que les anticorps sont présents. La mère devra alors recevoir une injection d’immunoglobulines anti-Rh pendant sa grossesse et une autre après l’accouchement.

Anticorps Protéine fabriquée par le système immunitaire, qui reconnaît de façon spécifique un antigène et le neutralise en vue de l’éliminer.

Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

MS

4.7

10 Test de grossesse Description Le test de grossesse permet de confirmer le diagnostic d’une grossesse. Il mesure l’hormone gonadotrophine chorionique humaine (β-HCG), une hormone sécrétée exclusivement par le placenta. Un test positif confirme que la femme est enceinte. Le test peut se faire par ponction veineuse ou avec un échantillon urinaire (voir la figure 10).

FIGURE 10

Un test de grossesse urinaire

ATTENTION La plupart des tests peuvent détecter une grossesse dès le premier jour prévu des menstruations. Pour l’échantillon d’urine, il est préférable d’utiliser la première urine du matin et de suivre les instructions du fabricant. Le résultat est disponible après quelques minutes.

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Analyses

141

Analyses

Pour cette analyse faite chez la mère, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour ce prélèvement.

Intervenants Prélèvement urinaire fait par la femme qui croit être enceinte. Ponction veineuse faite par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire

Analyses

MS

4.7

Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour effectuer le prélèvement d’un échantillon de sang ou le prélèvement urinaire.

11 Test sérologique

VDRL Venereal Disease Research Laboratory (lettres qui signifient en français, « laboratoire de recherche en maladies vénériennes »).

Description Un test sérologique implique souvent la recherche d’antigènes et d’anticorps dans le sérum de la cliente. Chez une cliente enceinte, il est courant de procéder, au début de la grossesse, à la recherche d’anticorps contre la rubéole, la syphilis (VDRL), l’hépatite B et le VIH. Selon les facteurs de risque, une recherche des anticorps contre la varicelle, la toxoplasmose ou la cinquième maladie peut être effectuée chez la cliente enceinte. Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire MS

4.7

Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

Notes personnelles

142

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Examens Pour tout examen, il est important de vérifier le protocole en vigueur dans l’établissement de santé et de l’appliquer, car il peut varier d’un établissement à l’autre.

12 Amniocentèse

Examens

Description L’amniocentèse est un examen indolore pratiqué par un gynécologue-obstétricien. Cet examen consiste à prélever un échantillon de liquide amniotique au moyen d’une aiguille dans l’abdomen de la mère. Il est réalisé pendant la grossesse pour dépister des anomalies (ex. : trisomie 21) ou une malformation (ex. : spina-bifida, maladies génétiques). Après une anesthésie locale faite par le médecin, une aiguille est insérée dans l’abdomen de la mère sous surveillance échographique (voir la figure 11). L’amniocentèse est recommandée aux femmes âgées de plus de 35 ans ; l’examen a lieu durant le 2e trimestre de la grossesse (entre la 15e et la 28e semaine environ). FIGURE 11

L’amniocentèse est réalisée sous surveillance échographique.

Aiguille

Appareil échographique

L’amniocentèse peut également être réalisée si on craint une malformation du fœtus ou si une grossesse est gémellaire. On fait alors l’amniocentèse après la 36e semaine de grossesse pour déterminer la maturité du fœtus et, si cela est nécessaire, le médecin déclenche artificiellement le travail. L’échantillon d’environ 20 ml de liquide amniotique est analysé en laboratoire. Intervenant

Gynécologue-obstétricien

Durée Environ 30 minutes

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Examens

143

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après l’amniocentèse pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●

Examens









a

MS

Pendant

Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. S’assurer que le consentement signé figure bien dans le dossier. Demander à la cliente de revêtir une chemise d’hôpital ou l’aider à le fairea. Installer le moniteur cardiaque fœtal. Prendre les signes vitaux de la mèreb.

3.14

b

MS

4.1 à 4.5









Après

S’assurer de la bonne position de la cliente (en décubitus dorsal)c. Surveiller les signes d’inconfort de la cliente. Surveiller la fréquence cardiaque fœtale. Prendre les signes vitaux de la mèreb.











c

MS

Surveiller la fréquence cardiaque fœtale. Prendre les signes vitaux de la mèreb. Surveiller les signes de complications possibles : hémorragie ou écoulement au site de ponction, nausées, vomissements, douleur, fièvre. Vérifier que la cliente n’a pas de contractions utérines ou de pertes vaginales (sang ou autre liquide). Acheminer l’échantillon au laboratoire selon le protocole de l’établissement.

3.1

13 Échographie fœtale Description L’échographie est un examen d’exploration effectué à l’aide d’un appareil qui émet des ultrasons à travers la peau (voir la figure 12). Les ondes qui rebondissent sur les organes renvoient des signaux électriques qui sont transformés en images. Cet examen permet d’examiner le fœtus dans l’utérus pendant la grossesse pour en surveiller l’évolution, de dépister les malformations éventuelles ou de vérifier l’emplacement du placenta. L’échographie fœtale est également utile pour diriger l’aiguille dans l’abdomen pendant l’amniocentèse.

FIGURE 12

L’échographie fœtale

Intervenants Radiologiste ou technicienne en radiologie Durée Environ 15 minutes

144

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’échographie fœtale pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi. Avant

● ●



a

MS

Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler à la cliente en quoi consiste l’examen. Demander à la cliente de revêtir une chemise d’hôpital ou l’aider à le fairea. Demander à la cliente de boire 1 l d’eau.



Nettoyer la peau de la cliente en retirant toute trace de gel.

Examens



Après

3.14

14 Examen de réactivité fœtale Description Le tracé de réactivité fœtale est un examen qui sert à observer l’effet des mouvements du fœtus sur son rythme cardiaque pendant un accouchement normal. Le capteur fœtal est composé d’un disque à ultrasons qui mesure les ondes sonores (rythme cardiaque). Cet examen sert également à surveiller le fœtus de la parturiente qui souffre de diabète gestationnel, d’hypertension gravidique ou de toute autre condition pouvant affecter la vie du fœtus pendant la grossesse (voir la figure 13).

FIGURE 13

L’examen de réactivité fœtale

Intervenants Infirmière ou médecin Durée Variable

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’examen de réactivité fœtale pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●

● ●



a

MS

Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler à la cliente en quoi consiste l’examen.

Après ●

Enlever les sangles de l’abdomen de la cliente.

Demander à la cliente de revêtir une chemise d’hôpital ou l’aider à le fairea. Placer les sangles sur l’abdomen de la parturiente.

3.14

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Examens

145

15 Examen microscopique des sécrétions

vaginales

Description L’examen microscopique des sécrétions vaginales consiste à prélever, dans le vagin, des échantillons de sécrétions pour détecter la présence d’infections comme le Candida albicans, le streptocoque B ou tout type d’infection bactérienne. Ce type d’examen est réalisé lorsqu’il y a des écoulements anormaux chez la femme enceinte ou bien pour dépister le streptocoque B. L’échantillon prélevé est déposé sur une lame de verre (voir la figure 14).

FIGURE 14

La lame de verre sur laquelle sont déposées les sécrétions.

Examens

Intervenants Médecin ou infirmière clinicienne spécialisée Durée Quelques minutes

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’examen microscopique des sécrétions vaginales pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●



● ● ●

a

MS

Après

Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Demander à la cliente de revêtir une chemise d’hôpital ou l’aider à le fairea. Au besoin, rappeler à la cliente en quoi consiste l’examen. Aider la cliente à s’installer en position gynécologique. Préparer les lames de verre pour recueillir les échantillons.



Envoyer les lames de verre au laboratoire d’analyses selon le protocole de l’établissement.

3.14

ATTENTION Sans danger pour la parturiente, l’infection au streptocoque B peut provoquer des maladies respiratoires ou neurologiques graves chez le nouveau-né.

146

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Annexe 1 La pharmacothérapie pour la mère et le nouveau-né Les classes de médicaments présentées ici donnent un aperçu des médicaments les plus couramment utilisés pour la mère et le nouveau-né. Cette liste n’est toutefois pas exhaustive.

Annexe 1

1. La pharmacothérapie pour la mère Le tableau 1 ci-dessous présente les médicaments qui sont les plus utilisés pour la mère pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement. TABLEAU 1

Les médicaments les plus utilisés pour la mère Médicaments prescrits ●





Pendant la grossesse





Suppléments d’acide folique Ex. : Apo folic 5MD

Suppléments vitaminiques Ex. : MaternaMD Analgésiques non opioïdes Ex. : acétaminophène (TylenolMD, AtasolMD) Antinauséeux et antiémétiques Ex. : doxylamine et vitamine B6 (DiclectinMD) Antiacides à base : – d’hydroxyde – d’aluminium et d’hydroxyde de magnésium Ex. : MaaloxMD – d’acide alginique Ex. : GavisconMD

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Effets thérapeutiques ●









Prévention des malformations du tube neural du fœtus

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Constipation Diarrhée Nausées Irritation gastrique

Soins infirmiers ●



Administrer le médicament avec de la nourriture. Encourager la cliente à bien s’hydrater.

Apport de vitamines et de fer Soulagement de la fièvre et d’une douleur légère à modérée Soulagement des : – nausées – vomissements Soulagement des reflux gastriques et des brûlures d’estomac



● ●



● ●

Peu ou pas d’effets secondaires indésirables lorsque la posologie est respectée. Somnolence Vertiges

Goût de craie dans la bouche Diarrhée Constipation







S’assurer que la cliente respecte la posologie.

Aviser la cliente que le médicament peut provoquer de la somnolence et des vertiges.

Administrer les autres médicaments à la cliente une heure avant la prise d’antiacides.

ANNEXE 1

147

TABLEAU 1

Les médicaments les plus utilisés pour la mère (suite) Médicaments prescrits ●

Émollients fécaux Ex. : docusate sodique (ColaceMD)

Effets thérapeutiques ●

Prévention et soulagement de la constipation

Effets secondaires indésirables ● ●



Coliques Crampes abdominales Diarrhée

Soins infirmiers ●



Annexe 1







Insuline



Contrôle de la glycémie

● ●

Hypoglycémie Augmentation de l’appétit









Pendant la grossesse ●

Antihypertenseurs Ex. : méthyldopa (AldometMD)



Contrôle de la pression artérielle



Hypotension orthostatique, céphalées, œdème









Anticonvulsivants Ex. : sulfate de magnésium (Magnesium sulfateMD)



Traitement curatif et préventif des convulsions associées à la prééclampsie grave







Douleur au point d’injection Vasodilatation avec sensation de chaleur Hypotension





Noter la fréquence et la consistance des selles. Encourager la cliente à bien s’hydrater. Suggérer à la cliente d’avoir une alimentation riche en fibres. Encourager la cliente à être active. S’assurer que la cliente prend ses médicaments régulièrement. Informer la cliente qu’elle doit respecter sa diète. Surveiller les signes d’hypoglycémie et d’hyperglycémie chez la cliente. Suggérer à la cliente de toujours avoir une collation avec elle. Mesurer la pression artérielle et le MS 4.5 pouls de la cliente selon l’ordonnance. Informer la cliente des mesures de sécurité concernant l’hypotension orthostatique. Insister auprès de la cliente sur l’importance de suivre le traitement. Ce médicament est administré par l’infirmière selon l’ordonnance. Mesurer régulière- MS 4.1 à 4.5 ment les signes vitaux de la cliente.

Orthostatique Relatif à la position debout.

148

ANNEXE 1

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Les médicaments les plus utilisés pour la mère (suite) Médicaments prescrits ●



Pendant et après l’accouchement







Analgésiques non opioïdes Ex. : acétaminophène (TylenolMD, AtasolMD)

Analgésiques opioïdes Ex. : hydromorphone (DilaudidMD), morphine (StatexMD)

Ocytociques Ex. : ocytocine (PitocinMD, SyntocinonMD)

Anesthésiques périduraux Ex. : buvipacaïne (MarcaïneMD) Opioïdes Ex. : fentanyl (SublimazeMD)

Effets thérapeutiques ●







Soulagement de la fièvre, de l’inflammation et de la douleur : – des tranchées utérines – du périnée – de l’abdomen Soulagement de la douleur pendant l’accouchement et le postpartum immédiat

Déclenchement du travail

Anesthésie

Effets secondaires indésirables ●

Peu ou pas d’effets secondaires indésirables lorsque la posologie est respectée.

Soins infirmiers ●



● ● ● ●

● ●

● ● ●

Dépression respiratoire Confusion Somnolence Nausées Vomissements

Hypertension Crampes utérines

Hypotension Vertiges Étourdissements

















Antihémorroïdaires Ex. : pommade de zinc et de pramoxine (AnusolMD)

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Soulagement de la douleur périnéale et des hémorroïdes

S’assurer que la cliente respecte la posologie.

Annexe 1

TABLEAU 1



Effets secondaires indésirables rares



Mesurer régulière- MS 4.1 à 4.5 ment les signes vitaux de la cliente, particulièrement la respiration. Vérifier régulièrement l’état de conscience de la cliente.

Mesurer régulière- MS 4.1 à 4.5 ment les signes vitaux de la cliente, particulièrement la pression artérielle. Ce médicament est administré par le médecin anesthésiste. Mesurer régulière- MS 4.1 à 4.5 ment les signes vitaux de la cliente, particulièrement la pression artérielle et la respiration. Vérifier régulièrement l’état de conscience de la cliente. Vérifier la sensibilité cutanée de la cliente et le mouvement de ses jambes. Faire attention de ne pas contaminer la plaie s’il y a épisiotomie ou déchirure périnéale.

ANNEXE 1

149

TABLEAU 1

Les médicaments les plus utilisés pour la mère (suite) Médicaments prescrits ●

Pendant l’allaitement

Hydratants Ex. : onguents à base de lanoline (PurelanMD)

Effets thérapeutiques ●

Prévention et soulagement des gerçures et de la douleur aux mamelons

Effets secondaires indésirables ●

Éruption cutanée

Soins infirmiers ●

Vérifier la prise du sein si la cliente ressent de la douleur.

Annexe 1

C’est la loi Les médicaments sont administrés par l’infirmière si la voie prescrite est intraveineuse (I.V.) et par l’infirmière auxiliaire si la voie prescrite est sous-cutanée (S.C.) ou intramusculaire (I.M.).

2. La pharmacothérapie pour le nouveau-né Un nouveau-né ne devrait pas prendre de médicament sans un avis médical. Seule la vitamine D lui est recommandée, comme le montre le tableau 2 ci-dessous. TABLEAU 2

Les médicaments les plus utilisés pour le nouveau-né

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Vitamine D Ex. : DdropsMD

Apport de vitamine D

Aucun, si la posologie est respectée.

S’assurer que la dose de 400 UI par jour est respectée.

Eau salée Ex. : SalinexMD, HydrasenseMD

Dégagement nasal

Aucun

Placer le nouveau- né sur le dos. Verser deux ou trois gouttes ou jets d’eau salée dans chaque narine. Drainer le nez avec une poire nasale.

ATTENTION Si un nouveau-né a de la fièvre qui est supérieure à 38 °C, les parents doivent consulter un professionnel de la santé.

150

ANNEXE 1

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Annexe 2 Les soins physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées avant une césarienne élective Vérifier le bracelet d’identification de la cliente.

Annexe 2

Vérifier le bracelet d’allergie, s’il y a lieu. S’assurer que le consentement opératoire a été signé et inséré dans le dossier de la cliente. Mesurer les signes vitaux de la cliente.

MS

4.1 à 4.5

Garder la cliente à jeun (sans boire ni manger, gomme et eau défendues), sauf indication contraire du médecin. Donner une chemise d’hôpital à la cliente, lui demander de la revêtir et de retirer ses sous-vêtements, ou l’aider à le faire au besoin.

MS

3.14

Informer la cliente qu’elle peut se brosser les dents sans toutefois avaler d’eau.

MS

2.2

S’assurer qu’il n’y a aucun vernis sur les ongles de la cliente. Administrer le ou les médicaments, au besoin. Si un médicament a été administré, aviser la cliente de la nécessité de rester au lit et lever les deux ridelles selon le protocole de l’établissement de santé ou avec l’accord de la cliente. Placer la cloche d’appel à la portée de la cliente. Encourager la cliente à faire part de ses inquiétudes ou de ses peurs concernant l’anesthésie, la douleur, les conséquences possibles de la chirurgie, etc. Répondre aux questions de la cliente et l’aider à trouver un moyen de se détendre.

ATTENTION Après la césarienne, l’infirmière auxiliaire vérifiera les éléments suivants dans le but de dépister une thrombose veineuse profonde chez la cliente : • une douleur au mollet ; • une chaleur dans le mollet ; • un œdème du mollet (mesurer le diamètre des mollets au besoin et les comparer) ; • le signe d’Homans : douleur au mollet provoquée par la dorsiflexion du pied ; • une diminution du pouls périphérique ; • de la fièvre et des frissons.

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Dorsiflexion Mouvement du pied vers le haut, dans l’axe vertical de la cheville.

ANNEXE 2

151

Annexe 3 Le lait maternel : expression et conservation

Annexe 3

Si la mère et le nourrisson sont séparés ou si la mère éprouve des douleurs aiguës et qu’elle ne peut plus allaiter son nouveau-né, elle peut exprimer son lait pour ne pas compromettre l’allaitement. Le lait maternel pourra ainsi être donné par le père ou un autre membre de la famille à l’aide d’un biberon, par exemple. La mère peut exprimer son lait de façon manuelle ou au moyen d’un tirelait. Puis, elle le conserve dans un biberon ou des sacs de plastique et elle y inscrit la date de conservation. Les quantités de lait tiré varient d’une femme à une autre et selon la technique utilisée.

1. L’expression manuelle du lait maternel Pour l’expression manuelle du lait maternel, l’infirmière auxiliaire doit suggérer à la mère de : • se laver les mains ; • préparer le matériel pour recueillir le lait (biberon, contenant propre) ; • s’installer confortablement dans un endroit calme ; • penser à son bébé et, au besoin, de préparer le sein en le massant ; • procéder, pour chaque sein, aux quatre étapes de l’expression, qui se font en cinq minutes (voir la figure 1). FIGURE 1

Les quatre étapes à suivre pour l’expression manuelle du lait maternel

a

b

Placer les doigts (le pouce, l’index et le majeur) en C autour de l’aréole. Le mamelon se trouvera entre le pouce et l’index.

Pousser fermement vers la cage thoracique avec les doigts.

c

Rouler simultanément le pouce et les deux doigts (l’index et le majeur) vers l’avant.

152

ANNEXE 3

d

Vider les réservoirs de lait par ce mouvement de rotation des doigts.

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2. Les tire-lait Il existe, sur le marché, plusieurs modèles de tire-lait manuels ou électriques qui sont en vente ou en location. Une infirmière du CLSC, le pharmacien ou une consultante en lactation peut conseiller la mère sur le choix de l’appareil à utiliser (voir les figures 2 et 3). Un tire-lait manuel

FIGURE 3

Un tire-lait électrique

Annexe 3 1

FIGURE 2

3. La conservation du lait maternel Le lait maternel peut être conservé à température ambiante. Il peut aussi être réfrigéré ou congelé selon le cas. Le tableau ci-dessous présente les mesures de conservation du lait maternel si l’on veut préserver des conditions d’hygiène optimales. TABLEAU

La conservation du lait maternel À température ambiante

Températures

Au réfrigérateur



Entre 19 °C et 26 °C



4 °C





De 4 à 6 heures



Jusqu’à 8 jours



Lait maternel frais Lait maternel congelé

Au congélateur





1 heure



Jusqu’à 24 heures



Entre 218 °C et 220 °C 6 mois (au congélateur du réfrigérateur) 12 mois (au congélateur coffre) Ne pas recongeler

Pour décongeler le lait maternel qui a été congelé, on place le contenant au bain-marie (on le fait tremper dans une casserole d’eau chaude) de façon à conserver tous ses nutriments. Le four à micro-ondes ne doit pas être utilisé pour décongeler le lait maternel, puisqu’il détruit les nutriments.

ATTENTION Si on congèle le lait maternel, il ne faut pas placer le contenant de lait dans la porte du congélateur à cause des grandes variations de température.

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ANNEXE 3

153

Glossaire-index

Glossaire-index

• Les mots en gras sont les termes que les élèves devraient connaître après l’étude de chaque section du guide d’apprentissage. • Les numéros en gras réfèrent aux pages où le terme est le plus détaillé. A

Accouchement prématuré : Accouchement qui survient avant la 37e semaine d’aménorrhée. 18-19, 21, 34 Accouchement vaginal : Accouchement par voie basse. 27-29, 31, 34

C

Carnet de vaccination : Livret remis aux parents, à la naissance de leur enfant, dans lequel sont consignés, entre autres, les vaccins reçus et les vaccins à recevoir. 120, 122, 130 Césarienne : Intervention chirurgicale qui permet d’extraire le nouveau-né de l’utérus lorsque l’accouchement par voie basse n’est pas possible. 10, 15, 18-19, 22, 29-31, 32, 34, 39-40, 44-45, 47, 55, 151 Classification GPAV, 8, 9

Dépistage néonatal sanguin et urinaire (phénylcétonurie) : Test de dépistage en deux temps qui permet de déceler les maladies métaboliques héréditaires. 121-122, 130, 138 Dépression du postpartum : Mal-être chez la mère qui survient dans les semaines ou les mois suivant l’accouchement et qui nécessite une consultation médicale. 126-127, 130 Deuil périnatal, 31 Diabète gestationnel : Intolérance au glucose qui se manifeste lors de la grossesse. 18-20, 129, 135-136, 145

Accouchement vaginal après une césarienne (AVAC) : Accouchement par voie basse lorsqu’une cliente a déjà subi une césarienne par le passé. 30, 34

Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, 110-111 Col de l’utérus (ou col utérin), 4, 17, 27-28

Disque de suivi de grossesse, 8

Acide folique, 12-13

Colostrum, 83, 101

Dynamique familiale, 126, 130

Administrer un onguent ophtalmique, voir Onguent ophtalmique

Complications après un accouchement, 45, 50, 55

E

Allaitement : Action d’allaiter un bébé. 96, 98-104, 110, 114 problèmes courants de l’-, 106-108

Conservation du lait maternel, 153

Alphafœtoprotéine, 134 Amniocentèse, 143 Analyse et culture d’urine, 135 Appareils reproducteurs, 4 Avortement, 5, 9, 34 Avortement spontané : Événement fréquent en début de grossesse qui entraîne le décès de l’embryon. 16, 19, 31, 34 B

Baby blues (cafard du postpartum) : Épisode temporaire de mal-être chez la mère qui survient dans les jours suivant l’accouchement et qui se résorbe de luimême. 126-127

Constat de naissance : Formulaire rempli par le médecin et remis aux parents à la naissance de leur enfant. 120 Constipation, 11, 45-47, 55 Contact peau à peau : Moment privilégié entre le nouveau-né et son parent, lorsqu’il est placé en couche sur le ventre nu ou la poitrine nue de sa mère ou de son père. 49-50, 56 Contraception, 5, 128 Cordon ombilical : Lien entre la mère et le fœtus pendant la grossesse, formé d’une veine et de deux artères. 9-10, 28, 74-75, 89 Couche, 70, 75, 86-87, 89

Directeur de l’état civil, 120

Échographie fœtale, 144 Emmailloter, 64, 68, 70, 81, 89 Érythème allergique : Petites éruptions cutanées blanches ou jaunâtres, entourées de rouge. 73, 89 Érythème fessier, 105, 114 Examen de réactivité fœtale, 145 Examen microscopique des sécrétions vaginales, 146 Expression du lait, 152-153 Expression manuelle du lait maternel, 108, 152 F

Faim, 69, 104 Famille élargie, 51-52, 126

D

Fer, 12

Bain, 74-75, 89

Date de la première journée des dernières menstruations (DDM), 7-8

Fontanelles : Espaces compris entre les os du crâne. 77, 78-79, 89

Besoins perturbés, 46-47, 55

Date prévue de l’accouchement (DPA), 7-8

Forceps, 28-29

Bilan de glucose, 136

Déclaration de naissance : Formulaire rempli par les parents pour déclarer la naissance de leur enfant au Directeur de l’état civil. 120, 130

Formule sanguine complète (FSC), 139

Bilirubine sanguine, 75-76, 137 Bracelet d’identification, 62, 122, 130

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GLOSSAIRE-INDEX

Fréquence cardiaque, 62-65, 84, 89 Fréquence respiratoire, 64-65, 84, 89

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Gerçures, 106 Glandes mammaires, 110 Grossesse, 3-8, 10-13, 15-20, 21-23, 27, 29-32, 34, 39, 46, 49-50, 52, 73, 126, 134, 141-145 à risque élevé (GARE), 15, 22 aspects psychologiques de la -, 7 effets de la -, 10-11 étapes de la -, 9 Grossesse ectopique : Complication grave d’une grossesse qui se développe à l’extérieur de l’utérus, souvent dans une trompe de Fallope ou dans l’abdomen. 16-17, 34 Groupe sanguin et facteur rhésus, 140 Guide alimentaire canadien : Outil interactif élaboré par Santé Canada qui donne des recommandations alimentaires selon son âge, son sexe et sa condition. 94-96, 114 H

Hémorragie du postpartum (HPP), 45, 55 Hémorroïdes, 11, 45-47, 55 Herpès génital, 15 Hypertension artérielle gravidique : Forme d’hypertension artérielle qui survient lors de la grossesse. 20-22, 34, 135, 145 I

Ictère du nouveau-né (jaunisse) : Altération fréquente chez le nouveauné qui est le résultat d’une trop grande accumulation de bilirubine dans le sang, et qui donne une coloration jaune à la peau et au blanc des yeux. 75-76, 89 Incompatibilité rhésus (Rh), 23, 140 Incontinence urinaire, 45-46, 55, 129 Indice d’Apgar : Test de vitalité pratiqué par le médecin à la naissance et qui indique le niveau d’adaptation physiologique du nouveau-né à la vie extra-utérine. 62-63, 89, 120 Infection urinaire, 19, 46, 135 Initiative des hôpitaux amis des bébés (IHAB), 98-99

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Injection de vitamine K : Injection qui favorise la formation des facteurs de coagulation et qui permet la prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né. 84-85, 89

Mise au sein : Geste qui permet au bébé de téter. 102, 105, 114

Intoxication alimentaire, 94-95, 114

Nævus : Tache sur la peau du visage ou du corps du nouveau-né, comme la tache de vin ou la tache mongolique. 73, 89

Involution utérine : Retour de l’utérus à son volume initial avant la grossesse. 41, 46, 55, 105, 114 K

Kegel (exercices de), 45-47, 55, 129 L

Lacération périnéale, 43, 55 Lait de transition, 101 Lait maternel : Lait produit par le corps de la mère pour nourrir son bébé. 82-83, 98-100, 101-102, 104, 106, 108, 110-112, 114, 152-153 bienfaits du -, 105 Lait mature, 101 Lanugo : Fin duvet qui recouvre le corps du fœtus et qui protège la peau en retenant le vernix caseosa. 73, 89 Lien d’attachement : Contact privilégié avec le père ou la mère qui se matérialise à la naissance et qui permet au nouveau-né de faire confiance à son entourage et à son environnement. 49-50, 56, 68 Liquide amniotique, 10, 18, 27-28, 77, 143 Lochies : Écoulement de sang dans les semaines qui suivent l’accouchement ou l’avortement (spontané ou non). 42-43, 44-46, 55, 123, 128 M

Maladies infantiles, 16 Maladies métaboliques héréditaires, 82, 121 Méconium : Premières selles émises par le nouveau-né, d’aspect noir et goudronneux. 77, 86-87, 101 Médicaments, 12-13, 20, 22, 29, 31, 42-45, 47, 51 Milium : Petits points blancs formés par une accumulation de matières grasses dans les pores de la peau. 73, 89

Muguet, 107 N

Naissance : Mise au monde d’un nouveau-né. 16, 26, 31-32, 34 O

Œdème, 11, 21-22, 43, 45-46 Onguent ophtalmique, 83, 89 Organisation mondiale de la santé (OMS), 98, 110 P

Périmètre crânien : Mesure faite à intervalles réguliers, de la naissance à 24 mois, qui témoigne du bon développement cérébral. 64, 77, 89 Pharmacologie, 12 Pharmacothérapie, 127, 147-150 Photothérapie, 76 Placenta, 4, 9-10, 15, 17-18, 21, 28, 34, 39, 41, 43, 75, 141, 144 Placenta prævia : Mauvaise position du placenta qui se développe trop bas dans l’utérus lors de la grossesse. 17-18 Plagiocéphalie, 69 Pleurs : Moyen de communication privilégié du nouveau-né pour faire part de ses besoins. 50, 63, 67, 69-70, 78, 84, 89, 104, 107, 123 Poids, 63-64, 77, 89 Positions (d’allaitement), 102-103, 106-107, 114 Poussées de croissance, 102, 106 Préparations commerciales pour nourrissons (PCN) : Produits de substitution au lait maternel. 110-113, 114 Programme OLO, 94

GLOSSAIRE-INDEX

155

Glossaire-index

G

Glossaire-index

R

Suppléments vitaminiques, 12-13, 94, 114

Tenir un nouveau-né, 67

Réflexes archaïques : Mouvements involontaires du nouveau-né qui témoignent de sa bonne santé neurologique. 80-81, 89

Syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN) : Phénomène qui se produit généralement pendant le sommeil d’un nourrisson, avant l’âge de un an. 68

Test de Coombs indirect, 23, 141 de grossesse, 6, 141 sérologique, 142

Règle de Nægele, 8

Syndrome du bébé secoué : Action volontaire de secouement provoquée par un adulte souvent exaspéré par les pleurs d’un nourrisson. 70

Retour à la maison, 121-123, 130 Rôle parental : Devoir des parents de prendre soin de leur enfant. 51-52, 55 S

Satiété, 104 Séborrhée : Affection causée par une sécrétion exagérée de sébum des glandes sébacées, aussi appelée « chapeau ». 73, 89 Sexualité : Comportements liés à l’activité sexuelle. 128, 130 Siège d’auto, 119, 122, 130 Signes objectifs : Signes qui révèlent une grossesse probable. 6 Signes positifs : Signes qui révèlent une grossesse incontestable. 6 Signes subjectifs : Signes qui révèlent une grossesse éventuelle. 6 Signes vitaux, 40, 55, 89 Sommeil : Phase d’endormissement propice au développement du cerveau du nouveauné. Les phases de sommeil alternent avec les phases d’éveil. 67-68, 89 Suivi de la mère, 128-130 du nouveau-né, 123

156

GLOSSAIRE-INDEX

Système cardiovasculaire, 11, 40, 84, 89 cutané, 72-76, 89 digestif, 11, 86, 89 endocrinien, 11 immunitaire, 83, 89 musculosquelettique, 11, 77, 89 nerveux, 11, 80-81, 89 reproducteur, 11, 85-86, 89 respiratoire, 11, 84, 89 sensoriel, 11, 82, 89 tégumentaire, 11, 72-76, 89 urinaire, 11, 86-87, 89 T

Taille, 63-64, 77, 89 TARCH (ou TORCH), 140 Tempérament : Ensemble de dispositions innées, relativement constantes, qui forme la base de la personnalité de l’enfant. 51, 55 Température de la mère, 40, 45, 55 du lait, 105, 114, 153 du nouveau-né, 50, 64-65, 74, 76, 81, 84, 89, 101

Tétée, 104-105, 114 Tire-lait, 108, 153 Tranchées utérines : Douleurs dues aux contractions et aux relâchements de l’utérus stimulés par la libération d’hormones et par l’allaitement. 42, 55 Travail : Déroulement de l’accouchement en quatre stades (dilatation et effacement du col utérin, expulsion du bébé, délivrance, retour à l’équilibre physiologique). 26, 27-28, 29-30, 34, 52 U

UNICEF, 50, 98 Urgences, 123, 130 V

Ventouse, 28-29 Vernix caseosa : Substance blanchâtre et grasse qui protège la peau du bébé pendant la grossesse. 73, 89 Virus de l’immunodéficience humaine (VIH), 15, 110 Vitamine B12, 96 D, 12, 105 K, voir Injection de vitamine K

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Médiagraphie DORÉ, Nicole, et Danielle Le Hénaff. Mieux vivre avec notre enfant, de la naissance à deux ans, Québec, Institut national de santé publique du Québec, 2014, 780 pages. (Accessible en ligne : http://www.inspq.qc.ca/MieuxVivre/consultation.asp) LOWDERMILK, Deitra L., Shannon E. PERRY et Kitty CASHION. Soins infirmiers-Périnatalité, Montréal, Chenelière Éducation, 2012, 947 pages. WILSON, Denise D., et autres. Examens paracliniques, Montréal, Chenelière/McGraw-Hill, 2010, 684 pages.

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MÉDIAGRAPHIE

157

Médiagraphie

Principaux livres consultés

Sources Légende

h : haut

b : bas

c : centre

g : gauche

d : droite

Entrée en matière p. X : Rubberball/iStockphoto

Sources

Chapitre 1 p. 1 : Aldo Murillo/iStockphoto • p. 2, 25 et 35 : diego_cervo/iStockphoto • p. 3 : RealCreation/iStockphoto • p. 4 h : Sebastian Kaulitzki/Shutterstock.com • p. 8 : www.mont-roucous.com • p. 12 : Rob Hyrons/Shutterstock.com • p. 14 : milaphotos/Shutterstock.com • p. 18 : Santibhavank P/Shutterstock.com • p. 19 : AP Photo/dpa, Waltraud Grubitzsch • p. 24 : Monkey Business Images/Shutterstock.com • p. 26 : jirasaki/Shutterstock.com • p. 27 h : Southern Illinois University/ SCIENCE PHOTO LIBRARY • p. 29 c : ARZTSAMUI/Shutterstock.com • p. 30 h : Jodi Jacobson/iStockphoto • p. 30 b : UIG via Getty Images • p. 31 : Deitra Leonard Lowdermilk, Shannon E. Perry, Mary Catherine Cashion, Maternity Nursing, 8th, St. Louis, MO : Mosby, 2011 • p. 32 : Anna Azimi/Shutterstock.com

Chapitre 2 p. 37 : Nina Vaclavova/Shutterstock.com • p. 38 et 57 : Mikhail Tchkheidze/Shutterstock.com • p. 40 : Helioscribe/ iStockphoto • p. 42 c : Deitra Leonard Lowdermilk, Shannon E. Perry, Mary Catherine Cashion, Maternity Nursing, 8th, St. Louis, MO : Mosby, 2011 • p. 49 h : StudioStella/iStockphoto • p. 49 b : Ross Marks Photography/Alamy • p. 50 : DNF Style/Shutterstock.com • p. 51 : Nikita Vishneveckiy/Shutterstock.com • p. 52 : toos/iStockphoto • p. 53 : Dmitriy Shironosov/Dreamstime.com

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Chapitre 5 p. 117 : Monkey Business Images/Shutterstock.com • p. 118 et 131 : Courtney Keating/iStockphoto • p. 119 : lissart/ iStockphoto • p. 126 : JackF/iStockphoto • p. 127 : Justin Horrocks/iStockphoto

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SOURCES

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Dossier sur l’évaluation diagnostique p. 133 : Jag_cz/Shutterstock.com • p. 135 g : © zilli/iStockphoto • p. 135 d : © pax0323/iStockphoto • p. 136 : Astroid/ iStockphoto • p. 137 g : ASTier/BSIP/maxx images • p. 137 d : mariusFM77/iStockphoto • p. 138 g : SIMON FRASER/ SCIENCE PHOTO LIBRARY • p. 138 d : © 2014 General Electric Company-Reproduit avec la permission du propriétaire • p. 139 : phloxii/Shutterstock.com • p. 141 : toos/iStockphoto • p. 143 : Bork/Shutterstock.com • p. 144 : vgajic/ iStockphoto • p. 145 : LAURENT/NADEGE/BSIP/maxx images • p. 146 : alanphillips/iStockphoto

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Sources

Illustrations François Escalmel : p. 9, 10, 17, 34, 41, 42 b, 44, 46, 67 b, 69 h, 78, 89, 101, 152 Martin Gagnon : p. 27 b, 28, 29 h Michel Rouleau : p. 4, 100

Notes personnelles

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Notes personnelles

Notes personnelles

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NOTES PERSONNELLES

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NOTES PERSONNELLES

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Notes personnelles

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NOTES PERSONNELLES

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La première semaine du développement humain

50 h

30 h

60 h

4j 4,5 j 5j

5,5 j 6j

PA-C27-01

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Un fœtus à terme

PA-C27-02

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le placenta prævia

Placenta normal

PA-C27-03

Placenta prævia

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les fontanelles du crâne

PA-C27-04

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les déformations visibles du crâne: Le céphalhématome

PA-C27-05

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les déformations visibles du crâne: La bosse sérosanguine

PA-C27-06

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les principales parties du sein qui entrent en jeu dans la lactation.

PA-C27-07

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le processus de la lactogénèse

PA-C27-08

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers Compétence 27

Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

Guide • L’offre numérique de Chenelière Éducation... 165 • Évaluation....................................................... 167 • Corrigés.......................................................... C-1

163

SASI chenelière éducation Compétence 27 • Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né Guide Dalila Benhaberou-Brun © 2014 TC Média Livres Inc. Édition : Caroline Vial Coordination et révision linguistique : Anne Melançon Correction d’épreuves : Sabine Cerboni Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte. Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage. La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. TC Média Livres Inc., les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

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• L’offre numérique de Chenelière Éducation

165

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ÉVALUATION Sommaire Tests de connaissances Chapitre 1

La grossesse et l’accouchement ..................... 168

Chapitre 2

La période du postpartum immédiat ............... 175

Chapitre 3

Le nouveau-né ................................................. 182

Chapitre 4

L’alimentation .................................................. 190

Chapitre 5

Le retour à la maison ....................................... 196

Préparation à l’épreuve finale ..................................................... 202

167

Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 1 La grossesse et l’accouchement 1

Identifiez, sur l’illustration ci-dessous, les organes génitaux internes et externes féminins à l’aide de la banque de mots suivante. Col de l’utérus Grande lèvre

2

168

/100

Ovaire Petite lèvre

Trompe de Fallope Utérus

/8

Vagin Vessie

Donnez trois indications d’une grossesse possible pour chacun des signes suivants. a) Signes subjectifs :

/3

b) Signes objectifs :

/3

c) Signes positifs :

/3

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom :

Date :

3

Madame Vasquez, 26 ans, est enceinte. La date de la première journée de ses dernières menstruations est le 18 février 2014. Calculez la date prévue de son accouchement en utilisant la règle mathématique de Nægele.

/3

4

Dans le dossier de Laurie Frémont, la classification suivante a été inscrite. À quoi correspond cette classification GPAV ? G3 :

/4

P2 : A1 : V2 : 5

Identifiez chacun des éléments marqués d’un trait sur l’illustration ci-dessous.

/3

6

Complétez les phrases suivantes.

/3

Si le fœtus n’est pas installé la tête vers le bas, le médecin procédera à une vers la 36e semaine de grossesse. Il se peut que la version ne fonctionne pas ; dans ce cas, l’accouchement se fera par le par

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ou

.

• Tests de connaissances • Chapitre 1

169

Nom : 7

Date :

Pour chaque système de l’organisme présenté dans le tableau ci-dessous, proposez un moyen qui soulagera la cliente des effets de la grossesse. Systèmes

Effets

Musculosquelettique

Crampes, douleurs lombaires

Digestif

Nausées, vomissements

Urinaire

Pollakiurie

/4

Moyens

Cardiovasculaire Jambes lourdes

8

Pourquoi est-il important qu’une femme prenne de l’acide folique chaque jour avant la conception et pendant toute la grossesse ?

/2

9

Nommez quatre maladies infectieuses qui peuvent avoir une influence sur la santé fœtale.

/4

10

Quelle est la principale manifestation d’un avortement spontané ?

/1

11

Deux mots manquent à la phrase suivante pour qu’elle soit complète. Quels sont ces mots ?

/2

Si, au début de la grossesse, l’embryon se développe à l’extérieur de l’utérus, il s’agit d’une

170

• Tests de connaissances • Chapitre 1

.

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Nom : 12

Date :

Le placenta prævia désigne un placenta qui couvre, en partie ou complètement, le col de l’utérus. Selon vous, quel type d’accouchement est alors possible ? Cochez la case appropriée. a) Un accouchement vaginal

/2

b) Un accouchement par césarienne c) Le placenta prævia n’influence pas le type d’accouchement. 13

Marco est un nouveau-né prématuré. Qu’est- ce que cela signifie ? Entourez la bonne réponse.

/2

a) Il est plus petit que les autres nouveau-nés. b) Il est né avant la 37e semaine de grossesse. c) Il pèse moins de 900 g. 14

Parmi les affirmations suivantes concernant le diabète gestationnel, lesquelles sont erronées ? Cochez les cases appropriées.

/3

a) Le diabète gestationnel est réversible. b) Les nouveau- nés pèsent tous plus de 6 kg. c) Les femmes chinoises ont toujours un diabète gestationnel. d) Le diabète gestationnel entraîne des complications chez la mère et le nouveau- né. e) Le diabète gestationnel est dépisté entre la 3e et la 6e semaine de grossesse. 15

16

Sabrina Lenoir, 44 ans, souffre d’hypertension artérielle gravidique. Cette affection peut entraîner plusieurs complications chez la mère. a) Quelles complications veut-on éviter à Sabrina ?

/2

b) Quels médicaments lui sont prescrits ?

/1

c) Quelles sont les conséquences possibles de l’hypertension chez l’enfant à naître ?

/3

Qui suis-je ?

/2 Je suis une complication de la grossesse. Je provoque de l’hypertension, de la protéinurie et un léger œdème.

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

171

Nom : 17

Date :

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

/4 Faux

a) L’acide folique fait partie des vitamines A. b) Tous les bébés se présentent la tête en bas lors de l’accouchement. c) Les femmes enceintes doivent demander un avis médical avant de prendre des médicaments, car certains sont tératogènes. d) Une mère peut transmettre des maladies à son bébé pendant l’accouchement. Justification :

18

19

La cliente dont vous vous occupez souffre de diabète gestationnel. Expliquez pourquoi vous devez lui prodiguer les soins suivants. a) L’évaluation du poids :

/2

b) La mesure de la glycémie :

/2

c) La mesure de la pression artérielle :

/2

Parmi les trois affirmations suivantes, laquelle est fausse ? Cochez la case appropriée, puis justifiez votre réponse.

/3

a) Toutes les femmes veulent avoir un enfant. b) La présence ou l’absence du père peut avoir une influence sur l’issue de la grossesse. c) Une grossesse peut être le résultat d’une contraception inefficace. Justification :

172

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom : 20

Date :

Si une cliente souffre d’hypertension artérielle gravidique, vous devez lui prodiguer plusieurs soins. Ajoutez les mots qui manquent aux soins énoncés ci-dessous.

/6

les signes vitaux.

a) b) Mesurer l’

des membres inférieurs.

c) Vérifier la présence de

dans les urines. les médicaments prescrits.

d) e) Mesurer les

et les excreta.

f) Favoriser un

calme.

21

Le test de grossesse positif est un des signes de la grossesse. Sous quelles formes est-il disponible ?

/2

22

Une jeune femme de 24 ans consulte un médecin pour une interruption volontaire de grossesse (IVG). Complétez les phrases suivantes.

/6

L’IVG est une pratique

au Canada depuis

Au Québec, l’avortement est pratiqué entre 6 et 22

. de grossesse

dans certains centres hospitaliers et dans certaines cliniques. Ce service est offert à appartient à la femme, qui doit être

23

les femmes. Le choix de se faire avorter dans sa décision.

Qui suis-je ?

/1 Je permets de dépister l’incompatibilité rhésus (Rh) vers la 28e semaine de grossesse.

24

Nommez les types d’accouchement possibles.

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/3

• Tests de connaissances • Chapitre 1

173

Nom : 25

Date :

Comment appelle- t-on les naissances multiples suivantes ?

/2

a) La naissance de deux bébés : des b) La naissance de trois bébés : des 26

Qu’est- ce qu’une épisiotomie ?

/2

27

Identifiez les quatre stades de travail de l’accouchement vaginal et numérotez- les.

/4

Les quatre stades de travail

28

174

a) Que signifie l’acronyme GARE ?

/1

b) Donnez deux exemples qui justifient un suivi médical dans une clinique GARE.

/2

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom :

Date :

Chapitre 2 La période du postpartum immédiat 1

/100

Complétez les phrases suivantes sur l’involution utérine. L’

/8

utérine est le retour de l’

volume

à son

avant la

. C’est un phénomène

qui s’opère grâce aux

du muscle

et qui commence tout de suite après l’ du placenta.

2

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

/9 Faux

a) Il faut surveiller les signes vitaux de la mère après son accouchement. b) Perdre du sang pendant l’accouchement fait varier la pression artérielle. c) L’involution utérine est toujours très douloureuse. d) Les tranchées utérines sont des douleurs dues aux contractions et aux relâchements de l’utérus. e) Les lochies cessent le lendemain de l’accouchement. f) Masser l’utérus permet de diminuer le saignement des lochies. g) La présence des caillots permet de détecter le risque hémorragique. h) Si l’utérus de la mère est mou, il faut immédiatement aviser l’infirmière. i) Le poids de l’utérus passe de 1 kg à 100 g en 10 jours. Justification :

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

175

Nom :

Date :

3

Lors des soins associés à la surveillance utérine, votre cliente vous demande pourquoi vous palpez son abdomen avec les deux mains, comme le montre l’illustration ci-dessous. Donnez-lui trois raisons.

/3

4

Anna Girard, 29 ans, vient d’accoucher. Le médecin accoucheur a dû pratiquer une épisiotomie. Énoncez quatre soins infirmiers liés à la lacération périnéale.

/4

5

Associez les manifestations suivantes des complications consécutives à l’accouchement aux soins infirmiers correspondants. Manifestations des complications

1. Mesurer l’involution utérine et les lochies. 2. Appliquer de la glace.

b) Hémorragie du postpartum

3. Favoriser une alimentation riche en fibres et augmenter l’apport de liquides.

d) Incontinence urinaire e) Hémorroïdes

176

Soins infirmiers

a) Fièvre puerpérale (température élevée)

c) Constipation

• Tests de connaissances • Chapitre 2

/10

4. Encourager la cliente à faire les exercices de Kegel. 5. Prendre la température à intervalles réguliers.

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Nom : 6

Date :

Que représentent les illustrations suivantes ? Inscrivez une légende sous chacune d’elles.

b)

a)

7

/2

Donnez un soin infirmier pour chaque besoin perturbé présenté ci-dessous. Besoins perturbés

/4

Soins infirmiers

Éviter les dangers ● ●

Risque de fièvre puerpérale Risque d’hémorragie du postpartum

Éliminer ● Risque de constipation ● Risque de rétention ou de fuite urinaire ● Risque d’hémorroïdes

8

En quoi consiste le contact peau à peau ?

/2

9

Nommez quatre bienfaits du contact peau à peau.

/4

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

177

Nom : 10

Date :

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

/3 Faux

a) Il faut parler au nouveau- né. b) Le tempérament d’un enfant change selon son âge. c) Les rôles parentaux sont influencés, entre autres choses, par la place du nouveau- né dans la fratrie. Justification :

11

Pourquoi la cohabitation entre la mère et son nouveau- né est-elle importante ?

/2

12

Voici une liste de complications consécutives à l’accouchement. Complétez cette liste en écrivant les mots qui manquent.

/5

a) Fièvre b) Variation de la

artérielle

c) Hémorragie du

(HPP)

d) Infections

et périnéale

e) Rétention et 13

urinaires

Maria Réal a eu une éclampsie lors de son accouchement. Quel élément, parmi les suivants, surveillerez-vous en priorité ? Cochez la case appropriée.

/1

a) Son humeur b) La variation de sa pression artérielle c) Une incontinence urinaire 14

Parmi les affirmations suivantes, il y en a une qui est erronée. Entourez cette affirmation, puis justifiez votre réponse.

/3

a) Les hémorroïdes sont souvent causées par la pression du fœtus sur les veines ano-rectales. b) La constipation est causée par la césarienne. c) La blessure du périnée pendant l’accouchement peut entraîner une incontinence urinaire. 178

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom :

Date :

Justification :

15

16

Lise Simon, 27 ans, vient d’accoucher par césarienne, sous anesthésie épidurale. a) Quels éléments doit- on vérifier avant de la laisser se lever ?

/2

b) Où se situe la cicatrice de la césarienne ?

/1

c) Le médecin vous demande de retirer la sonde urinaire de madame Simon. Que devezvous vérifier par la suite ?

/3

Qui suis-je ?

/2

Je suis une vessie remplie d’urine qui empêche l’utérus de se contracter.

17

Vous palpez l’abdomen d’Inès Rodriguez et vous remarquez que son utérus est mou. Que faites-vous ? Entourez la ou les bonnes réponses.

/6

a) Rien, c’est normal après un accouchement. b) Je préviens immédiatement le médecin ou l’infirmière parce que l’utérus devrait être tonique. c) Je masse l’utérus pour prévenir l’hémorragie du postpartum. 18

Les hémorroïdes sont courantes après un accouchement. Quelles en sont les caractéristiques ? Cochez les cases appropriées.

/3

a) Des saignements b) Une douleur c) Une odeur nauséabonde d) Des démangeaisons

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

179

Nom : 19

Date :

Si la mère n’est pas en mesure d’appliquer la technique du contact peau à peau avec son nouveau- né, qui peut le faire ? Entourez la ou les réponses qui vous semblent justes.

/2

a) Le père b) La personne qui accompagne la mère c) Le grand frère du nouveau- né, âgé de deux ans 20

Qu’est-ce que la méthode kangourou ? Cochez la case appropriée.

/2

a) Une position d’accouchement b) Le contact peau à peau c) Une méthode antidouleur 21

Énoncez deux croyances ou mythes concernant les rôles parentaux.

/4

22

Nommez trois membres possibles d’une famille élargie.

/3

23

Énoncez deux facteurs qui peuvent influencer les rôles parentaux.

/4

24

Une femme qui fait une « fausse couche » a des lochies. Expliquez pourquoi.

/2

25

Que permet le lien d’attachement qui est établi entre le nouveau-né et ses parents ?

/2

180

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom : 26

Date :

Décrivez deux situations qui dénotent que les parents ne sont pas à l’aise avec leur nouveau- né.

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

/4

181

Nom :

Date :

Chapitre 3 Le nouveau-né 1

/100

Comment définit- on un nouveau- né ? Entourez la bonne réponse.

/1

a) Un bébé âgé de moins de 30 jours. b) Un bébé qui vient de naître. c) Un bébé âgé de 0 à 3 mois. 2

Parmi les affirmations suivantes concernant l’identification d’un nouveau- né, lesquelles sont erronées ? Cochez les cases appropriées, puis justifiez votre réponse.

/2

a) On demande aux parents de reconnaître le nouveau-né. b) On interroge le médecin qui a mis au monde le nouveau- né. c) On se fie aux bracelets d’identification qui sont placés autour des chevilles ou des poignets du nouveau-né. Justification :

3

Isabelle Perreault vient d’accoucher d’un garçon. Celui-ci a été évalué et il a obtenu les résultats suivants à l’indice d’Apgar : 7-9-10. a) Qu’est-ce que l’indice d’Apgar ?

/2

b) Que signifient les résultats ci- dessous de l’évaluation d’Apgar ?

/3

i) De 7 à 10 points : ii) De 4 à 6 points : iii) Moins de 3 points :

182

c) Que concluez-vous de l’état de santé du nouveau- né d’Isabelle Perreault ?

/2

d) Les médecins communiquent- ils l’indice d’Apgar d’un nouveau- né aux parents ? Justifiez votre réponse.

/2

• Tests de connaissances • Chapitre 3

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Nom : 4

Date :

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

/8 Faux

a) L’indice d’Apgar donne de l’information sur le poids du bébé. b) Il est difficile d’obtenir un indice d’Apgar chez les enfants qui ont la peau noire. c) L’indice d’Apgar est calculé par l’infirmière auxiliaire. d) Plus l’indice d’Apgar est élevé, plus le nouveau-né est en détresse. e) Les pleurs et les cris font partie des indicateurs de l’indice d’Apgar. Justification :

5

Parmi les valeurs de référence de poids et de taille du nouveau- né présentées ci-dessous, repérez celles qui se situent en dehors des valeurs de référence. Entourez les bonnes réponses.

/3

a) Marianne pèse 780 g. b) Olivier pèse 8,5 kg. c) Célia mesure 49 cm. d) Karine pèse 9 livres. e) Théo mesure 42 cm. 6

La photo ci- dessous a été prise quelques minutes après la naissance du bébé.

a) Quelle mesure est prise sur ce nouveau-né ?

/1

b) Pourquoi prend-on une telle mesure qui sera répétée pendant les premiers mois de vie du nouveau-né ?

/2

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

183

Nom :

Date :

c) Le périmètre crânien de Léo est de 40 cm, alors que les valeurs de référence sont situées entre 32 et 37 cm chez les garçons. Le médecin prescrit une imagerie par résonance magnétique, soit une IRM cérébrale. Pourquoi, selon vous ?

7

8

/2

Élodie Desrochers a accouché d’un garçon grassouillet qui pèse 4 kg. Elle s’inquiète de ce poids, d’autant plus que sa fille aînée ne pesait que 2,9 kg à sa naissance. a) Expliquez cette différence de poids entre son garçon et sa fille.

/2

b) Que pourriez-vous dire à Élodie pour la rassurer ?

/2

À la naissance du nouveau- né, on lui met un bonnet sur la tête et on l’emmaillote dans une couverture. Qu’est-ce qui justifie cette pratique ? Entourez la bonne réponse.

/1

a) Les nouveau- nés sont mignons habillés ainsi. b) Les nouveau- nés sont incapables de maintenir une température corporelle stable. c) Les nouveau- nés ont besoin d’une couverture pour dormir. 9

Vous mesurez les signes vitaux de trois nouveau- nés, Nicolas, Zoé et Victor.

• Nicolas, 3 heures de vie, fréquence cardiaque à 134 battements par minute • Zoé, 24 heures de vie, fréquence respiratoire à 42 respirations par minute • Victor, 8 heures de vie, fréquence cardiaque à 190 battements par minute a) Quel nouveau-né ne se situe pas dans les valeurs de référence ? Justifiez votre réponse.

184

• Tests de connaissances • Chapitre 3

/2

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Nom :

Date :

b) Vous signalez à l’infirmière que Victor pleurait intensément lorsque vous avez mesuré ses signes vitaux. Les données obtenues sont-elles fiables ? Justifiez votre réponse.

10

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

/2

/10 Faux

Il faut laisser un nouveau-né dans son lit toute la journée. Un nouveau-né dort moins de huit heures par jour. Un nouveau-né ne fait pas la différence entre le jour et la nuit. La position idéale d’un nouveau- né qu’on prend dans ses bras est verticale pour éviter qu’il s’étouffe. e) Il n’est pas nécessaire de soutenir en tout temps la tête du nouveau- né. f) Le nouveau-né doit dormir sur le dos, sur un matelas ferme. a) b) c) d)

Justification :

11

12

La plagiocéphalie survient chez certains nouveau-nés. a) Qu’est-ce que la plagiocéphalie ?

/2

b) Donnez deux moyens de la prévenir.

/4

La mort subite du nourrisson est un drame pour les parents. a) Décrivez ce syndrome.

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/3

• Tests de connaissances • Chapitre 3

185

Nom :

Date :

b) Énoncez deux exemples de mesures préventives pour éviter que ce syndrome se produise.

/4

c) Votre cliente a reçu des cadeaux destinés exclusivement à son nouveau- né. Quels cadeaux présentent un risque d’étouffement pour sa fille ? Cochez les cases appropriées, puis justifiez vos réponses.

/3

i) Un oreiller brodé ii) Un collier en argent iii) Un pyjama iv) Un ours en peluche de 75 cm de haut v) Des couches vi) Des petits chaussons en laine Justification :

13

Anne Robert a un bébé qui pleure beaucoup au cours de la journée et de la nuit. Elle s’inquiète de ces pleurs. a) Que représentent les pleurs d’un nouveau-né ? Entourez la ou les bonnes réponses.

/2

i) Un moyen de s’exprimer. ii) Un caprice qu’il faut immédiatement faire cesser. iii) Un symptôme d’un problème de santé. b) Voici une liste de moyens d’apaiser les pleurs d’un bébé. Parmi ces éléments, quelle affirmation est erronée ? Cochez la case appropriée.

/2

i) Parler doucement à son nouveau-né. ii) Le prendre dans ses bras. iii) Crier après son bébé pour couvrir ses pleurs. 186

• Tests de connaissances • Chapitre 3

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Nom : 14

Date :

Complétez la phrase suivante concernant le syndrome du bébé secoué. Le bébé secoué peut subir des lésions

/4

permanentes (ex. : retard

de développement, cécité, surdité). On estime qu’au moins la des bébés secoués subira ce type de bébés

15

et qu’environ le quart des

des suites du secouement.

Quel mot correspond à chacune des définitions suivantes ?

/3

a) Fin duvet qui recouvre le corps du fœtus et qui protège sa peau en retenant le vernix caseosa.

b) Petits points blancs formés par une accumulation de matières grasses dans les pores de la peau.

c) Affection causée par une sécrétion exagérée de sébum des glandes sébacées.

16

17

Caroline Castellin constate que son nouveau- né a les ongles très longs. a) Elle vous demande si elle peut les couper. Que lui répondez- vous ?

/2

b) Que peut faire Caroline pour éviter que son nouveau- né ne s’égratigne avec ses ongles ?

/1

Vous montrez à Johanna comment soigner le cordon ombilical de son bébé. Indiquez-lui les six étapes qu’elle doit suivre.

/6

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

187

Nom : 18

Date :

Qui suis-je ? Cochez la case appropriée.

/2

Je corresponds à l’accumulation de bilirubine dans le sang. a) Un saignement b) Un nævus c) Un ictère d) Un érythème 19

Parmi les énoncés suivants, lesquels sont justes ? Entourez les bonnes réponses.

/1

a) Augmenter la fréquence des boires augmente l’élimination de la bilirubine. b) Augmenter la fréquence des boires prévient la fièvre. c) Le lait maternel se digère plus rapidement, c’est pourquoi la mère allaite plus fréquemment. 20

Une mère vous demande à quoi servent les fontanelles. Que lui répondez-vous ?

/2

21

Comment fait-on l’examen des fontanelles ?

/3

22

Parmi les affirmations suivantes, laquelle explique pourquoi le système immunitaire de Noémie est plus fragile ? Entourez la bonne réponse.

/1

a) Noémie est née prématurément, à 30 semaines de grossesse. b) Noémie a un poids supérieur à la moyenne. c) La mère de Noémie a accouché par césarienne. 23

188

Pour quelle raison applique- t-on un onguent ophtalmique à tous les nouveau-nés ?

• Tests de connaissances • Chapitre 3

/2

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Nom :

Date :

24

Monsieur Paradis vient de changer la couche de son fils Zacharie, âgé de un jour. Il s’inquiète de la couleur noire des selles. Quelle explication lui donnez- vous ?

25

Expliquez les comportements suivants d’un nouveau- né.

/3

a) Il voit flou et il louche :

/1

b) Il tourne la tête quand il entend un claquement de porte :

/1

c) Il éternue :

/1

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

189

Nom :

Date :

Chapitre 4 L’alimentation 1

/100

Entourez la suite de la phrase.

/1

Une femme enceinte doit faire deux fois plus attention à… a) la quantité des aliments qu’elle mange. b) la qualité des aliments qu’elle mange. c) son poids. 2

Quels aliments, parmi ceux énumérés ci-dessous, sont proscrits pendant la grossesse ? Cochez les cases appropriées.

/3

a) Les crustacés b) Les œufs crus c) La boisson de soya d) Le thon frais crû e) Les arachides 3

190

Valérie Dubourg, une de vos clientes enceintes, vous demande si elle peut consommer un produit naturel comme le ginseng, vendu en pharmacie, pendant sa grossesse. a) Que dit Santé Canada à ce sujet ?

/2

b) Si vous ne savez pas ce qu’est le ginseng et s’il est sans danger, que répondrez-vous à votre cliente ?

/3

c) Valérie se demande si elle peut consommer des boissons énergisantes pendant sa grossesse. Qu’en pensez-vous ?

/2

• Tests de connaissances • Chapitre 4

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

Nom :

Date :

d) Valérie et son conjoint craignent que leur futur bébé souffre d’allergies alimentaires. Parmi les affirmations suivantes, entourez les mythes qui sont reliés aux allergies.

/6

i) L’enfant de Valérie et de son conjoint sera allergique aux arachides si Valérie en mange. ii) Pendant sa grossesse, Valérie doit éviter de consommer tous les aliments reconnus comme allergènes. iii) Valérie peut manger de tout. iv) Valérie doit recevoir des immunoglobulines pour prévenir les allergies de son bébé. 4

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

/9 Faux

a) Il n’y a aucun équivalent au lait maternel. b) Un nouveau-né peut être allergique au lait de sa mère. c) Comme la quantité de lait maternel ne peut être mesurée, il faut aussi nourrir le bébé avec des préparations commerciales pour nourrissons (PCN). d) Le lait maternel des premiers jours s’appelle « le colostrum ». e) Il faut donner de l’eau à tous les nouveau-nés allaités. f) Une mère peut allaiter ses jumeaux. Justification :

5

Amélie Lussier, 29 ans, vous dit qu’elle a mal au mamelon gauche quand elle allaite son bébé, né il y a huit heures. Entourez les trois raisons, parmi les propositions suivantes, qui pourraient expliquer cette douleur.

/6

a) Elle n’a pas une bonne position d’allaitement. b) Son bébé n’aime pas son lait. c) Elle n’est pas une bonne mère. d) Le bébé n’ouvre pas assez la bouche et il pince le mamelon. e) L’oreille, l’épaule et la hanche du bébé ne sont pas alignées.

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• Tests de connaissances • Chapitre 4

191

Nom : 6

Date :

Identifiez, sous chacune des photos, la position d’allaitement qui est représentée.

a)

7

b)

c)

/4

d)

Que doit faire une mère dont le bébé s’endort trop tôt pendant la tétée ? Cochez la case appropriée.

/2

a) Secouer vigoureusement son bébé pour qu’il se réveille. b) Stimuler le bébé en lui caressant le dos. c) Laisser le bébé dormir, il semble si fatigué. 8

Après la naissance, le bébé a des poussées de croissance. À quelle fréquence ou à quelle période ces poussées de croissance se produisent-elles ? Entourez la bonne réponse.

/2

a) Tous les 2 jours b) À l’âge de 10 jours environ, puis à l’âge de 3 et de 6 semaines, finalement entre 3 et 6 mois c) Toutes les semaines 9

Durant les poussées de croissance, le bébé va se nourrir plus fréquemment. Que doit faire la mère pendant ces périodes exigeantes ? Cochez la ou les cases appropriées.

/4

a) Se reposer quand le nouveau- né dort pour prévenir la fatigue liée aux tétées plus nombreuses. b) Laisser le nouveau-né pleurer pour ne pas briser l’horaire régulier de tétée. c) Donner le sein aussi souvent que cela est nécessaire pour permettre l’augmentation de la production de lait. 10

192

Une de vos clientes vous dit qu’elle ne peut pas allaiter parce qu’elle n’a pas assez de lait. Que lui répondez-vous ?

• Tests de connaissances • Chapitre 4

/3

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Nom :

Date :

11

Annika Stein a peur que ses seins se déforment si elle allaite son bébé. Cette peur est- elle fondée ? Justifiez votre réponse.

/2

12

Daphnée, âgée de huit heures, pleure beaucoup selon sa mère. Cette dernière pense que c’est à cause de son lait qui n’est pas bon pour sa fille. Quelles explications pouvez-vous lui donner ?

/3

13

Irina Daoust vient d’accoucher. Sa mère, qui lui rend visite, lui apporte des préparations commerciales pour nourrissons (PCN).

14

a) Irina, qui a décidé d’allaiter son bébé, vous demande comment elle peut refuser poliment les PCN que lui offre sa mère. Que lui conseillez-vous ?

/2

b) La mère d’Irina semble vexée par la réponse de sa fille. Quels bienfaits du lait maternel pour le bébé Irina pourrait-elle mettre de l’avant pour convaincre sa mère ? Nommez-en trois.

/3

Complétez les phrases suivantes.

/6

Il n’existe aucune

précise quant à la

tétées. Le nouveau-né doit être nourri à sa par période de 24 heures, de jour comme de maternel se

15

des , de , parce que le lait

très rapidement.

Trouvez quatre bienfaits du lait maternel pour la mère. Cochez les cases appropriées.

/4

a) Il ne coûte rien. b) Il réduit le risque d’ostéoporose. c) Il réduit le risque d’acné. d) Il permet de relaxer. e) Il prévient la grossesse. f) Il ne nécessite aucune préparation. Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 4

193

Nom : 16

Date :

Parmi les clientes suivantes, lesquelles peuvent éprouver plus de difficulté à allaiter ? Entourez les réponses qui vous semblent justes.

/8

a) Andréa a subi une césarienne. b) Geneviève a accouché sans anesthésie épidurale. c) Chantal pèse 94 kg et mesure 1,70 m. d) Cindy a accouché de triplés. e) Katherine vient d’avoir son troisième enfant. f) Kim a accouché à 39 semaines de grossesse. g) Miranda a eu une réduction mammaire. 17

Marco Diaz se sent inutile parce que sa femme allaite leur nouveau-né. Il voudrait participer aux soins. Que lui conseillez- vous de faire ? Cochez les cases appropriées.

/8

a) Changer la couche du nouveau-né. b) Donner des biberons d’eau au nouveau-né. c) Bercer le nouveau- né. d) Habiller le nouveau- né. e) Faire faire le rot au nouveau- né. 18

Entourez les énoncés qui complètent la phrase suivante.

/4

Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel… a) interdit la promotion des laits artificiels, des tétines et des biberons. b) interdit l’étiquetage précis concernant les bienfaits de l’allaitement. c) interdit le démarchage des fabricants auprès des parents. d) autorise la distribution d’échantillons gratuits aux parents.

194

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom : 19

Date :

Le tableau suivant compare les composants du lait maternel et des PCN. Remplissez-le en cochant les cases du lait maternel et des PCN qui contiennent les divers composants donnés. Composants

Lait maternel

/8

PCN

Vitamines Minéraux Enzymes actifs Hormones Protéines Lipides Glucides Facteurs de croissance Facteurs antimicrobiens Eau

20

Vous travaillez dans des hôpitaux « amis des bébés ». Le père d’un nouveau-né vous demande si l’unité des naissances offre des cadeaux (PCN, céréales, couches, etc.) aux parents. Que lui répondez- vous ?

/3

21

Une de vos clientes vous demande votre avis sur l’allaitement. Parmi les réponses suivantes, laquelle choisissez- vous ? Cochez la case appropriée.

/2

a) Je suis en faveur de l’allaitement. b) Je suis contre l’allaitement. c) Je peux vous expliquer ce qu’est l’allaitement maternel et vous déciderez de la façon dont vous voulez nourrir votre nouveau-né.

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• Tests de connaissances • Chapitre 4

195

Nom :

Date :

Chapitre 5 Le retour à la maison 1

/100

Quelles conditions sont nécessaires pour autoriser un nouveau- né et sa mère à quitter l’unité mère-enfant ? Entourez les bonnes réponses.

/4

a) L’arrivée du père b) Un avis de congé signé par le médecin c) La déclaration de naissance d) La vérification des bracelets d’identité du nouveau- né et des parents e) La demande de la mère 2

Complétez les phrases suivantes. La

/5

d’une naissance est

faite au

. Elle doit être

de l’état civil dans les

jours

qui suivent la naissance. Des frais administratifs seront exigés si ce est dépassé.

3

Quelles informations sont contenues dans le carnet de vaccination ? Cochez les cases appropriées.

/6

a) Les résultats de l’indice d’Apgar b) L’âge de la mère à la naissance de son nouveau-né c) L’adresse postale de la famille d) Le poids du nouveau- né à la naissance e) L’heure de la naissance du nouveau-né 4

Qui remplit le constat de naissance ? Entourez la bonne réponse.

/2

a) L’infirmière b) L’infirmière auxiliaire c) Le médecin d) L’infirmière-chef

196

• Tests de connaissances • Chapitre 5

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Nom : 5

Date :

Les parents et leur nouveau- né sont prêts à quitter l’hôpital. Pour rentrer chez eux, ils doivent faire deux heures de route en pleine tempête de neige. Que faites- vous ou que dites- vous aux parents ? Entourez les réponses qui vous semblent appropriées.

/2

a) Je dis aux parents qu’ils doivent absolument libérer la chambre. b) Je suggère aux parents d’attendre que la tempête se calme. c) Je vérifie auprès de l’équipe de soins s’il est possible de reporter le congé. 6

Nommez quatre ressources que pourront consulter les parents qui quittent l’hôpital avec leur nouveau-né.

/4

7

Si leur nouveau- né vit une situation d’urgence, les parents doivent appeler le 9-1-1. Énoncez trois situations possibles d’urgence.

/3

8

Quel dépistage urinaire doit être effectué à 21 jours de vie ? Cochez la case appropriée.

/2

a) Le diabète b) La jaunisse c) La phénylcétonurie d) L’hydrocéphalie e) La trisomie 21 9

Donnez deux conseils préventifs aux parents de Lucas, âgé de quatre ans, qui pourrait être jaloux du nouveau- né, son frère Thomas.

/4

10

Selon vous, un nouveau-né qui n’a pas de prénom peut-il quitter l’unité mère-enfant ?

/3

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• Tests de connaissances • Chapitre 5

197

Nom : 11

Date :

Qui suis-je ?

/2

Je suis un épisode courant de mal-être qui survient après une naissance et qui est temporaire.

12

Entourez ce que vous pensez être la suite de la phrase.

/3

La pince ombilicale doit être… a) retirée avant que le nouveau-né reçoive son congé de l’hôpital. b) maintenue en place pendant une ou deux semaines. c) gardée précieusement pour une analyse ultérieure. 13

Parmi les clientes nommées ci- dessous, lesquelles présentent plus de risque de faire une dépression du postpartum ? Cochez les cases appropriées.

/8

a) Marie- Claude est monoparentale. b) Sonia est stressée à l’idée de ne pas remplir correctement son rôle de mère. c) Naomi a mal au dos. d) Anastasia se sent très fatiguée. e) Lily a un bon appétit. f) Karima a accouché après terme. g) Édith vit avec son conjoint dans une nouvelle ville. 14

Les nouveaux parents sont de retour chez eux. On leur a fait certaines recommandations qui vont les aider à bien vivre les premiers jours à la maison avec leur nouveau-né. Lesquelles, selon vous ? Entourez les recommandations qui vous semblent appropriées.

/6

a) Ne pas changer leurs habitudes de vie. b) Ne pas sous- évaluer leur fatigue ou leurs sentiments négatifs. c) Limiter le nombre de visiteurs pour prévenir la fatigue. d) Laisser le nouveau-né pleurer pour ne pas trop le gâter. e) Demander de l’aide à des proches, au besoin.

198

• Tests de connaissances • Chapitre 5

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Nom : 15

Date :

Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

/13 Faux

a) L’arrivée d’un nouveau-né ne change rien aux habitudes de vie des parents. b) Le nouveau-né dort la nuit uniquement. c) Il faut continuer de faire les exercices de Kegel après l’accouchement. d) Une mère qui a eu un diabète gestationnel a plus de risque d’avoir un diabète de type 2 plus tard. e) Après la naissance d’un enfant, les parents ne pourront pas reprendre leurs activités sexuelles avant trois mois. Justification :

16

17

De retour à la maison, la mère et son enfant seront suivis par un médecin ou une infirmière. a) Que devra faire la mère quelque temps après son accouchement ? Donnez deux éléments qui concernent ce suivi.

/4

b) Quelles vérifications seront faites par une infirmière concernant le nouveau-né ? Donnezen deux.

/4

Nommez trois obstacles à la sexualité de la mère en période de postpartum.

/6

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• Tests de connaissances • Chapitre 5

199

Nom : 18

Date :

Daniella pleure constamment depuis plusieurs jours. Son conjoint Frédéric est inquiet, d’autant plus que Daniella ne veut plus s’habiller et refuse de manger. Elle dit que tout va bien et qu’elle se sent juste très fatiguée. Elle dit aussi qu’elle n’a plus le temps de cuisiner, ni de faire la lessive ou le ménage parce qu’elle doit s’occuper du bébé. a) Nommez les symptômes objectifs liés au baby blues.

/3

b) Que peut faire Frédéric pour aider sa conjointe ?

/3

c) Et Frédéric, qui peut l’aider ?

/4

19

Clothilde a accouché il y a cinq jours. Elle ne dort que quelques heures par nuit et elle a les traits tirés. Elle se demande quand elle pourra avoir une pleine nuit de sommeil. Quel conseil pouvez-lui donner pour qu’elle puisse se reposer ?

/3

20

Mathis, deux ans, fait des crises de colère depuis qu’il a vu sa nouvelle petite sœur. Il y a plusieurs raisons qui expliquent ce comportement. Cochez celles qui vous semblent appropriées.

/3

a) Il est jaloux de sa sœur. b) Il veut plus d’attention de la part de ses parents. c) Il a peur de ne plus être aimé. d) Aucune de ces réponses.

200

• Tests de connaissances • Chapitre 5

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Nom : 21

Date :

Après la naissance de leur enfant, Katia et Mustapha ont organisé une grande fête avec la famille élargie. À trois jours de l’événement, Katia se sent très fatiguée. Quelle décision devrait être prise ? Entourez la réponse qui vous semble la plus sage.

/3

a) Tant pis, la fête aura lieu, car il faut tenir ses engagements. b) Il faut annuler la fête et ne pas sous-estimer la fatigue de Katia. c) Il faut reporter la fête à une date ultérieure.

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• Tests de connaissances • Chapitre 5

201

Nom :

Date :

Préparation à l’épreuve finale Situation clinique 1

Madame Harrison, 29 ans

Dina Harrison, 29 ans, est enceinte de 15 semaines. Elle a beaucoup vomi ces derniers jours, au point de ne plus pouvoir s’alimenter et d’avoir perdu du poids. Son médecin décide de l’hospitaliser, car elle a besoin de soins d’urgence. 1

a) Considérant l’état de santé de Dina, quel risque principal court-elle ?

b) Quel risque court son fœtus ?

2

Une perfusion et des médicaments sont prescrits à Dina. a) Quelle est la fonction de la perfusion ?

b) Quels médicaments sont prescrits à Dina ? Donnez des exemples.

3

Après trois jours d’hospitalisation, l’état de Dina s’est stabilisé. Ses vomissements ont cessé et elle tolère bien la diète légère que son médecin lui a prescrite. Cette diète peut être poursuivie en tenant compte toutefois de la tolérance de Dina. Quelles précautions doivent alors être prises ?

4

L’alimentation d’une femme enceinte doit être équilibrée. a) Formulez deux recommandations du Guide alimentaire canadien en ce qui concerne l’alimentation de la femme enceinte.

202

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date : b) En quoi consiste le programme OLO ?

Situation clinique 2

Madame Brosseau, 36 ans

Hélène Brosseau, 36 ans, est obèse et mère de deux enfants. Lors de sa seconde grossesse, elle a eu un diabète gestationnel qui a été bien contrôlé. Caleb est né par césarienne, à 38 semaines de grossesse ; il pèse 4,9 kg et mesure 51 cm. Hélène et son conjoint André s’inquiètent du poids important du bébé. Ils craignent que leur fils devienne diabétique, comme l’a été sa grand-mère maternelle. 1

Qu’est-ce que le diabète gestationnel ?

2

a) Quand le diabète gestationnel est- il dépisté chez la femme enceinte ?

b) Qu’est-ce qui permet de dépister le diabète gestationnel ?

3

Que pouvez-vous dire au sujet du poids de Caleb ? Expliquez votre réponse.

4

Selon vous, les parents de Caleb ont-ils raison de craindre que leur fils souffre de diabète un jour ?

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• Préparation à l’épreuve finale

203

Nom :

Date :

5

Quelles précautions Hélène pourra- t-elle prendre pour s’assurer que son diabète a disparu après l’accouchement ?

6

Hélène a décidé d’allaiter Caleb alors qu’elle avait nourri sa fille aînée aux PCN. Malheureusement, il se peut qu’Hélène n’ait pas assez de lait pour allaiter Caleb. a) Comment expliquez- vous cette situation ?

b) De quelle façon pouvez-vous encourager Hélène à continuer d’allaiter Caleb ?

7

204

Quelques jours après la naissance de Caleb, son père emmène Deborah, l’aînée, voir son petit frère. Deborah veut prendre Caleb dans ses bras pour le serrer fort et l’embrasser intensément. Dans un tel cas, quels conseils donnez- vous aux parents ?

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Situation clinique 3

Madame Abdel, 29 ans

Farida Abdel, 29 ans, a vécu une grossesse sans problème. Sa petite fille Nina est née par voie vaginale, avec épisiotomie. Mais Farida est anxieuse, car Nina est son premier enfant. Farida et son mari Yassine, qui ont immigré récemment au Québec, se sentent bien seuls. Yassine travaille de nuit dans un entrepôt. Farida appréhende le retour à la maison avec son bébé. 1

Farida se plaint de saignements et de douleur à l’anus depuis son accouchement. Elle souffre d’hémorroïdes. Quels soins devez-vous lui prodiguer ?

2

Farida vous dit qu’elle a mal au mamelon pendant qu’elle allaite. a) Pour trouver la cause de cette douleur, que devez- vous vérifier en premier lieu ?

b) Si la douleur persiste, quelles recommandations pouvez-vous faire à Farida ?

3

Farida est-elle une mère qui risque d’avoir le baby blues ? Justifiez votre réponse.

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• Préparation à l’épreuve finale

205

Nom :

Date :

4

Yassine craint également le retour à la maison de Farida et, surtout, son isolement. Que pourriez-vous conseiller au couple pour que cela se passe bien ?

5

Farida se rend compte qu’elle a oublié de faire le test de dépistage urinaire de Nina, qui est maintenant âgée de 24 jours. a) Qu’est-ce que le dépistage urinaire ?

b) Comment procède- t-on pour faire ce dépistage ?

c) Est- ce trop tard pour faire le test à Nina qui est âgée de 24 jours ? Justifiez votre réponse.

206

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Situation clinique 4

Madame Dimaggio, 41 ans

Anna Dimaggio, 41 ans, et son conjoint Massimo, 56 ans, ont essayé d’avoir un enfant pendant 5 ans. Anna est maintenant enceinte, et ce, pour la première fois. Elle est hospitalisée à 35 semaines de grossesse parce qu’elle a des contractions précoces. 1

Anna est suivie dans une clinique GARE. a) Qu’est-ce qu’une clinique GARE ?

b) Quelles personnes précisément sont suivies dans une clinique GARE ?

c) Anna est fiévreuse et elle a des écoulements vaginaux. Quels éléments devez-vous surveiller ?

2

La fièvre d’Anna a été soignée et sa grossesse évolue normalement. À 37 semaines de grossesse, Anna commence le travail de l’accouchement. a) Énoncez deux signes annonciateurs d’un accouchement imminent.

b) Quels sont les quatre stades de l’accouchement vaginal ?

c) Anna choisit d’accoucher sous anesthésie épidurale. Quelle surveillance cette anesthésie nécessitera-t-elle après la naissance ?

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• Préparation à l’épreuve finale

207

Nom : 3

Date : Le nouveau-né, Antony, est né à terme et il va bien. Il a une particularité physique, soit une grande tache de vin sur la fesse gauche. Vous mesurez les signes vitaux d’Anna. Sa pression artérielle est à 148/90, son pouls, à 88 battements par minute et sa température, à 37,2 °C. Quelle surveillance faites- vous et quels soins infirmiers prodiguez-vous ? Expliquez votre réponse.

4

Massimo aime son fils, mais il ne veut pas lui faire trop de câlins. Il craint de le gâter ou de le rendre capricieux. a) Massimo a- t-il raison d’avoir cette crainte ? Justifiez votre réponse.

b) Quel autre motif pourrait expliquer l’attitude de Massimo envers son fils ? Comment pourriez-vous l’aider ?

5

Anna n’est pas à l’aise pour changer la couche de son fils. a) Expliquez- lui la marche à suivre pour changer une couche.

b) Anna vous demande si elle doit mettre des gants pour changer la couche de son fils et si elle doit prendre des précautions particulières. Que lui répondez- vous ?

208

• Préparation à l’épreuve finale

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

Nom :

Date :

Situation clinique 5

Madame Wong, 23 ans

Olivia Wong, 23 ans, vient de mettre au monde un petit garçon prénommé David. Le père, Philippe, est un militaire basé à l’étranger. Il n’a pu assister à la naissance de son enfant, car l’accouchement a eu lieu cinq semaines avant le terme. La mère et le père d’Olivia, tout comme les parents de Philippe, sont venus voir leur petit-fils et leur belle-fille. 1

En l’absence de Philippe, quelle personne Olivia a-t-elle pu choisir pour l’accompagner à son accouchement ?

2

Olivia apprend que son mari ne pourra revenir de mission avant une semaine. a) Comment se sent Olivia, selon vous ?

b) Que peut faire la famille pour la soutenir ?

3

Olivia souffre de migraine. Elle vous demande si elle peut prendre de l’aspirine, comme elle le fait habituellement. Que lui répondez- vous ?

4

Ce matin, Olivia a saturé une serviette hygiénique de lochies sanglantes ; cet après- midi, elle présente une serviette à moitié saturée. a) À quoi correspondent les lochies ?

b) Quels sont les trois types de surveillance qui doivent être faits après un accouchement ?

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

• Préparation à l’épreuve finale

209

Nom : 5

Date : Au lendemain de l’accouchement, soit au jour 1, il est noté, dans le dossier d’Olivia, que la hauteur utérine est à 1/0. a) Qu’est-ce que cela signifie ?

b) Olivia a un globe vésical. Expliquez ce qu’est le globe vésical.

c) Y a- t-il une corrélation entre la hauteur utérine d’Olivia et le globe vésical ? Justifiez votre réponse.

6

210

Olivia s’est endormie. Sa mère vous demande un biberon de PCN pour nourrir David et éviter ainsi de réveiller Olivia. Que faites-vous ?

• Préparation à l’épreuve finale

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

Les composantes imprimées Pour les élèves Le guide d’apprentissage

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Des situations cliniques réalistes qui permettent aux élèves d’exercer leur jugement professionnel et d’appliquer les notions apprises. Un contenu présenté chronologiquement, de la grossesse jusqu’au retour à la maison après l’accouchement, ce qui facilite le repérage dans l’ouvrage. Une approche par systèmes qui met en perspective la spécificité du nouveau-né et qui permet aux élèves de faire des liens avec les autres compétences. Une annexe sur la pharmacothérapie qui présente les principaux médicaments qui peuvent être administrés à la mère pendant la grossesse, la période du postpartum et l’allaitement ainsi qu’au nouveau-né. Un dossier sur l’évaluation diagnostique qui permet de répondre aux questions des clientes et de leur offrir les soins appropriés lors des analyses et des examens.

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