Portraits de troubadours: initiales du chansonnier provençal A (Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. lat. 5232) 8821008355, 9788821008351


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French Pages 126 [178] Year 2008

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Portraits de troubadours: initiales du chansonnier provençal A (Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. lat. 5232)
 8821008355, 9788821008351

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PORTRAITS DE TROUBADOURS

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STUDI E TESTI __________________ 444 _________________

Portraits de troubadours Initiales du chansonnier provençal A (Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. lat. 5232)

publiées par

Jean-Loup Lemaitre et Françoise Vielliard avec la collaboration de

Louis Duval-Arnould et le concours du Centre Trobar

CITTÀ DEL VATICANO Biblioteca Apostolica Vaticana

2008

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Descrizione bibliografica in www.vaticanlibrary.vatlib.it

Proprietà letteraria riservata © Biblioteca Apostolica Vaticana, 2008 ISBN 978-88-210-0835-1

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Portraits de troubadours dans le chansonnier A Concordance avec les chansonniers I et K * Le f. indiqué est celui où figure la lettre historiée, qui ouvre la première pièce, à la suite de la vida qui peut se trouver parfois sur la page précédente. Les colonnes sont indiquées pour le chansonnier A (a,b/va, vb). Nous mettons en petites capitales les troubadours figurant dans le seul chansonnier A. Le nom du troubadour est suivi, entre crochets droits, du numéro des vidas dans l’édition Boutière, numérotation suivie dans le premier volume des Portraits.

Nom du troubadour [N° de Boutière]

A

I

K

Peire d’Alvernge [B 39]

a

9

11

1

Girautz de Borneill [B 8]

11a

14

4v

Marcabruns [B 3]

27b



102

Raembautz d’Aurenga [B 8] espace pour la vida

35a

143v

129v

Arnautz Daniels [B 9]

39a

65

50

a

67

v

52v

Raimons de Miraval [B 58]

43

Helias Cairels [B 35]

50va

106

91

Albertetz [B 83]

54a

133v

119v

Pons de Capudoill [B 47]

56vb

73

57

Folqetz de Marseilla [B 71]

61va

61

46

b

Rambertins de Bonarel [B –, espace pour la vida]

68





Gaucelms Faiditz [B 18]

70b

33v

22

Guillems de Cabestaing [B 94]

84

105 bis

83v

Bernartz de Ventadorn [B 6]

86b

26v

15v

Peire Vidals [B 57]

95b

39

27

Arnautz de Maruoill [B 7]

103vb

46

33

Peire Rotgiers [B 40]

107vb

12v

1

104

88

Guillems Ademars [B 56]

a

108

vb

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lvi

portraits de troubadours

Gui d’Uissel [B 22] Lo monges de Montaudon [B 46] Lo monges Gaubertz de Ponciboc [B 29]

110vb 113a 115b

89v 135 80v

73 121 64v

Ucs Brunetz [B 21] Aimeric de Bellenoi [B 36] Daurde de Pradas [B 30] Sordels [B 98] Bertrans de Lamanon [B 89] Jaufres Rudels de Blaia [B 5] Lo vescoms de Saint-Antonin [B 17]

Guillems de Saint Ledier [B 41] N’Aimerics de Piguillan [B 63] Ricas Novas [B—, espace pour la vida] Cadenetz [B 80] Peirols [B 45] Uc de Sain Circ [B 33] Perdigons [B 59] Raembautz de Vacheiras [B 70] Ricartz de Berbesiu [B 16]

La comtessa de Dia [B 69] Na Castelloza [B 49] Bertolomeus Gorgis [B 100] Bertrans de Born [B 11] Guirautz del Luc [B —, espace pour la vida] Guillems de Bergedan [B 93] Lo reis Richartz [B —, espace pour la vida] Lo Dalfins d’Alvernge [B 42]

117b 119b 122b 125vb 126vb 127b 128va

102v 125v 111v 123 — 121v 82

86v 111 96v 109 — 107v 66

131a 134a 142b 143va 147va 154a 158va 160va 164va

78 50v 110v 113v 56v 127v 49 75v 87v

62 37 95v 98v 42 113v 36 60 71

167vb 168va 172b 189b 197a 199a 203vb 203vb

141 125 98v 174v — 192v — 186

126v 110v 82 160 — 178 — —

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Avant-propos Jean-Loup Lemaitre

L

orsqu’en 2004, le Conseil général de la Corrèze relança les activités du Centre Trobar qu’il avait mis sur pied en 2001, le conseil d’administration du Centre souhaita alors qu’il inscrivît à son programme une action culturelle d’envergure. Le projet d’un corpus des lettres historiées illustrant les chansonniers provençaux pouvait être l’une de ces actions. Sa réalisation était toutefois subordonnée à l’accord des institutions conservant les manuscrits qui renfermaient ces lettrines historiées, la Bibliothèque nationale de France et la Biblioteca apostolica vaticana. Au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, François Avril, conservateur général, puis Marie-Pierre Laffitte, également conservateur général, s’intéressèrent à ce projet. Monique Cohen, alors directeur du département, s’y associa, autorisant la reproduction intégrale des initiales historiées des chansonniers I (Fr. 854) et K (Fr. 12473) en ektachromes de grand format. Le projet aboutit en 2006 à la publication d’un premier volume intitulé Portraits de troubadours. Initiales des chansonniers provençaux I et K 1, dans lequel ont été reproduites en vis à vis toutes les initiales historiées des chansonniers I et K. Si certaines de ces lettrines, comme celle qui figure Bernart de Ventadour, ont largement été reproduites, d’autres l’ont été plus rarement et il était devenu difficile d’en obtenir une reproduction de qualité, la 1. Portraits de troubadours. Initiales des chansonniers provençaux I et K (Paris, BNF, ms. Fr. 854 et 12473), publiées par J.-L. Lemaitre, Fr. Vielliard, M.-Th. Gousset, M.-P. Laffitte et Ph. Palasi, Ussel, Musée du pays d’Ussel - Centre Trobar / Paris, Diffusion de Boccard, 2006, in-8°, lxxxxviii-200 p. (Mémoires et documents sur le Bas-Limousin, sér. in-8°, vol. XXVI).

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vi

portraits de troubadours

Bibliothèque nationale de France n’autorisant plus les photographies au coup par coup de ses deux prestigieux chansonniers provençaux ; seuls quarante clichés du ms. I (sur quatre-vingt-douze) et quarantetrois du ms. K (sur soixante-douze) étaient disponibles, soit à peine plus de la moitié des lettrines. Pour les autres, il fallait donc se contenter de contretypes du microfilm du manuscrit, quelques millimètres sur une image elle-même de petite taille. Il faut donc se réjouir de l’autorisation qui nous a été ainsi donnée. Les initiales historiées du chansonnier A (BAV,Vat. lat. 5232), qui sont dans un excellent état de conservation, ont été encore moins souvent reproduites 2. M. le professeur Ambrogio M. Piazzoni, vice-préfet de la Bibliothèque apostolique vaticane, a bien voulu répondre favorablement à notre demande de reproduction des initiales historiées du chansonnier A, et lorsque nous lui avons à cette fin présenté le dossier relatif à ce second volume, il nous a même suggéré d’en proposer la publication dans la collection de la Bibliothèque vaticane, les Studi e Testi. En mai 2006, don Rafaello Farina, préfet de la Bibliothèque apostolique vaticane et la commission des publications de la Bibliothèque apostolique vaticane nous ont fait l’honneur de retenir ce projet. Ces trois chansonniers (I, K et A) renferment la quasi totalité des lettres historiées figurant les troubadours. Le chansonnier M (Paris, BNF, fr. 12744) en compte certes quatorze mais, à deux exceptions près, elles figurent toutes un cavalier armé de même facture et sont malheureusement en grande partie frottées et parfois même très effacées. Le chansonnier C (Paris, BNF, fr. 856) enfin, exécuté au xive siècle dans le sud-ouest de la France, était lui à l’origine aussi très riche en initiales. Un bon nombre de celles-ci ont été découpées. Il en reste encore quatrevingt-cinq, mais il s’agit de simples lettres ornées, assez souvent chargées 2. Deux feuillets du chansonnier l’ont été par E. Monachi, Facsimili di antiqui manoscritti, fasc. 1, pl. 1 et 2 (f. 158v et 160v (Perdigon et Raimbaut de Vaqueiras) ; voir aussi A. Lonbardi, « Intavulare », I, Canzioneri provenzali, 1, fig. 14 et 15, f. 39r et 158v (Arnaut Daniel et à nouveau Perdigon, mais les photos sont très réduites et pratiquement illisibles). C’est à partir des microfilms qu’ont été exécutées les reproductions données par M. de Riquer, Vidas y retratos de trovadores (Barcelone, 1995) et par J.-L. Lemaitre, Les troubadours et l’Église (Ussel-Paris, 2002), ce qui explique la médiocre qualité des ces reproductions, parfois peu lisibles.

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avant-propos

vii

d’animaux fantastiques ; cinq seulement figurent un troubadour : le moine de Montaudon, Arnaut Daniel, Elias Cayrel, le moine de Foissan (le catalan Jaufré de Foixà), dont c’est la seule représentation connue, et le roi d’Aragon 3. On trouvera enfin en annexe les vignettes qui ornent le chansonnier H, qui ne sont pas à proprement parler des initiales historiées puisque leur composition ne prend pas la lettre en compte, et qui, sous une figuration quasiment identique, représentent huit trobaïritz. Nous nous sommes exprimés dans l’avant-propos du premier recueil sur l’intérêt de ces miniatures ; nous en rappellerons les principales caractéristiques : « Les lettres historiées, qui figurent la plupart des troubadours représentés dans les chansonniers provençaux, qu’il faudrait plutôt qualifier d’occitans, comme le fait maintenant bon nombre de philologues, suivent des poncifs, dont un certain nombre a été exprimé dans les marges du chansonnier A, même si ces dizaines de lettres historiées, hautes de quelques centimètres, ne sont pas des portraits au sens où l’entendent les historiens de l’art. Elles figuraient les troubadours dans l’imaginaire des hommes du xiiie siècle qui les ont dessinées ou qui ont parcouru ces volumes, s’inspirant parfois directement des vidas. Ainsi, dans le chansonnier I, au f. 139, voit-on Guilhem Magret jouant au dés, interprétation directe de la Vida : … que tot quant gazaingnava el jogava e despendia malamen en taverna 4. Un certain nombre de ces lettres historiées est assez stéréotypé. Trois types de représentations dominent : le cavalier, pacifique (vingt lettrines) ; — le chevalier, en posture guerrière (trente et une) ; — et un homme élégamment vêtu, portant une cotte, plus ou moins serrée à la taille, un mantel ouvert avec col, parfois doublé de vair, avec une fente pour passer le bras gauche, des chausses, et coiffé d’un chaperon ou d’une toque à revers, avec ou sans coiffe (trente). Bernart de Ventadour en est l’exemple typique (A f. 86, I f. 26v, K f. 15v) 5 . »

3. BNF, fr. 856. Grandes initiales s’étendant sur huit à onze lignes. f. 183 : Aissi comensa lo morgue de Montaudo (un moine déclamant) ; f. 202v : Aissi comensa Arnautz Daniel (tenant un livre) ; f. 232v : Aissi comensa deus Elyas Cayrel ; f. 345v : Morgue de Foyssan (moine tonsuré, en coule, tenant un livre) ; f. 382 : Mo(n)senher en P. reys d’Arago (un roi couronné sur un trône). Sur Jaufré de Foixà, al. le moine de Foissan, franciscain puis moine de San Feliu de Guixols, attesté dans les années 1267-1297, cf. A. Jeanroy, La poésie lyrique, p. 388-389.Voir sur le manuscrit J. Monfrin, «Notes sur le chansonnier provençal C (Bibliothèque nationale, ms. fr. 856)», dans Recueil de travaux offerts à M. Clovis Brunel, 2 vol., Paris, 1955, t. II, p. 292-312. 4. Éd. J. Boutière, Biographies, LXXVI, p. 492 : « …tout ce qu’il gagnait, il le jouait et dépensait honteusement à la taverne. » 5. Portraits, I, p. xi-xii.

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viii

portraits de troubadours

La présentation matérielle de ce second volume de Portraits diffère quelque peu de celle du premier. Dans le premier volume, nous avons suivi l’ordre des vidas (et razos) tel qu’il se trouve dans les Biographies des troubadours de Boutière, faisant de cet album en quelque sorte un complément aux Biographies. « L’ordre retenu pour la distribution des planches est celui que Jean Boutière avait choisi pour son édition des vidas, dont le texte est fondé sur les chansonniers I et K. Il avait réparti les vidas dans un cadre géographique qui peut sembler arbitraire, mais qui permettra à ceux qui voudront accompagner l’image du troubadour de la lecture du texte de sa vida (et de sa traduction) de se retrouver commodément dans une édition facilement accessible en France, et qui sert de référence aux volumes de la collection « Intavulare » : Aquitaine (Poitou, Périgord, Limousin, Saintonge, Quercy, Bordelais, Agenais, Rouergue, Gascogne) ; — Auvergne,Velay et Vivarais ; — Languedoc, Albigeois et Gévaudan ; — Provence et Viennois ; — Roussillon et Catalogne ; — Italie. Suivent quelques initiales figurant des troubadours qui n’ont pas bénéficié d’une vida dans les chansonniers : Bonifaci Calvo, Montaigna Çot, Peire del Poi, Peire Millon et Ricas Novas 6. »

Ce choix avait aussi été retenu pour une raison d’ordre pratique, que l’on comprendra en regardant la « répartition des initiales dans les chansonniers I, K et A » 7 : les reproductions étant données en vis à vis, suivre l’ordre des feuillets eût abouti à accumuler les pages blanches en fin de volume ; en suivant les biographies dans l’ordre où elles sont données dans l’édition Boutière, ces pages blanches se fondaient dans l’ensemble et étaient moins agressives pour le regard du lecteur. Un tel choix ne s’imposait pas ici, dans la mesure où le nombre d’initiales ornées est moitié moindre, quarante-cinq seulement, et où ne sont reproduites que les initiales du seul chansonnier A. L’idéal eût certes été de donner en regard les initiales historiées des trois chansonniers A, I et K, mais cela eût été à la fois malcommode et fort onéreux si l’on avait voulu garder une bonne lisibilité aux reproductions 8. Le « tableau de répartition des troubadours et des initiales dans les chansonnier A, I et K » y suppléera. 6. Portraits, I, p. 56. 7. Ibid., p. lxiii-lxxvi. 8. Les reproductions données par M. de Riquer (Vidas y retrato de trovadoress) ou par J.-L. Lemaitre (Les troubadours et l’Église) sont pratiquement à la taille des originaux.

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avant-propos

ix

Souhaitant toutefois maintenir une présentation proche de celle du premier volume, nous avons réservé la belle page à la photographie de la lettrine et sur la page paire, alors que nous n’avions donné précédemment que les premières lignes de la vida 9, la « carte d’identité du troubadour » en quelque sorte, nous avons reproduit ici le texte intégral de la vida, telle qu’elle est copiée dans A, accompagné des renvois aux éditions des Biographies de Boutière et de Favati et de la bibliographie postérieure à 1992, date de la publication du Dictionnaire des lettres françaises, en indiquant toutefois la dernière édition, qui peut être parfois assez ancienne. o Coauteur du premier volume, Françoise Vielliard, professeur de philologie romane à l’École nationale des chartes, à Paris, à bien voulu se charger avec nous de la mise au point de celui-ci, assurant notamment la révision des vidas et la relecture du volume. Louis Duval-Arnould, scriptor latin et directeur honoraire du département des manuscrits de la Bibliothèque apostolique vaticane a accepté de rédiger la notice descriptive du manuscrit. Le Centre Trobar a facilité matériellement la réalisation de ce volume. Don Rafaello Farina, alors préfet de la Bibliothèque apostolique vaticane, M. le professeur Ambrogio M. Piazzoni et les membres de la commission des publications de la Bibliothèque apostolique vaticane nous ont fait l’honneur d’accueillir ce travail dans les Studi e Testi. Que tous trouvent ici l’expression de notre reconnaissance et de celles des futurs utilisateurs, simples amateurs ou spécialistes confirmés du trobar.

9. À cinq exceptions près : il n’y a pas de vida dans A pour Raembautz d’Aurenga, Rambertins de Bonarel, Ricas Novas, Guirautz del Luc et le roi Richart.

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Introduction Les chansonniers provençaux et la place du chansonnier A Françoise Vielliard

L

es « chansonniers », dont une cinquantaine a été conservée pour la lyrique occitane, sont des recueils manuscrits des spécimens de cette lyrique considérés par ceux qui les ont fait établir à partir de la fin du xiiie siècle comme les meilleurs ou les plus représentatifs. Les chansonniers de grand format, A (Vatican,Vat. lat. 5232), B (Paris, BNF, fr. 1592), I (Paris, BNF, fr. 854), K (Paris, BNF, fr. 12473) ou M (Paris, BNF, fr. 12474) organisent rétrospectivement des grandes collections de poètes et de genres lyriques. Ils peuvent être opposés aux chansonniers de petit format présentant des recensions plus modestes tels que H (Vatican, Vat. lat. 3207). Quelle que soit sa taille, « chaque chansonnier constitue une délimitation, voire une organisation particulière du corpus de la poésie lyrique des troubadours, pourvue d’un sens historique et culturel même par rapport à l’ensemble de la tradition » 1. On a vu dans le premier volume des Portraits que les chansonniers les plus anciens sont originaires d’Italie septentrionale, plus précisément de Vénétie et datables vers le milieu du xiiie siècle pour le chansonnier D (Modène, Biblioteca nazionale Estense, a. R. 4. 4) et de la seconde moitié du xiiie siècle pour des chansonniers A, B, I et K. Le chansonnier H que l’on date aussi de la seconde moitié du xiiie siècle, appartient à l’aire voisine padovano-trévisane. Le chansonnier M 2, œuvre d’un 1. St. Asperti, « Répertoires et attributions : une réflexion sur le système de classification des textes dans le domaine de la poésie des troubadours », dans Contacts de langues, de civilisations et intertextualité. IIIe Congrès international de l’association d’études occitanes, t. II, Montpellier, 1992, p. 585-594, à la p. 592. 2. Voir Portraits, t. I, p. lxxviii. Sur le chansonnier M, en attendant la publication de la thèse d’École des chartes d’Anne-Claude Lamur-Baudreu, Recherches sur le chansonnier de troubadours M (Paris, Bibliothèque nationale, français 12474), soutenue en 1987, voir du même auteur, « Aux origines du chansonnier de troubadours M (Paris, Bibliothèque nationale, français 12474) », dans Romania,

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xx

portraits de troubadours

copiste italien et d’un enlumineur d’origine picarde travaillant tous deux à Naples sous le règne de Charles II d’Anjou (1285-1309), constitue une exception notable dans la diffusion italienne des chansonniers occitans, qui est majoritairement septentrionale. L’ordre des pièces dans les chansonniers italiens les plus anciens cherche à combiner deux critères de classement, par genres lyriques et par auteurs 3. Le premier niveau de structuration reflète une hiérarchie des genres qui place toujours en tête la canso, la forme lyrique la plus prestigieuse : « Le trobar a une forme, la canso. C’est la forme première, à laquelle toutes les autres doivent être soumises… Elle est la forme du “grand chant”4.» On distingue donc les chansonniers qui proposent l’ordre cansos, sirventes, tensos 5, c’est-à-dire ceux qui mettent en tête les poèmes attribués à un auteur, cansos et sirventes, voire descorts dans le cas de M, et les font suivre des genres dialogués comme la tenso (c’est le cas de D, de B et, dans son état originel, de A), et ceux qui proposent l’ordre cansos, tensos puis sirventes ce qui est le cas de I et de K. Pour comprendre l’organisation par genres qui a présidé à l’organisation primitive de A, il faut considérer les manuscrits de sa famille, c’est-à-dire les manuscrits qui dérivent du même prototype que lui. On peut, en reprenant la jolie métaphore familiale d’Anna Ferrari 6, opposer des rapports de filiation (le t. 109 (1988), p. 183-198 ; Fr. Zufferey, « À propos du chansonnier provençal M (Paris, BNF, fr. 12474) », dans Lyrique romane médiévale : la tradition des chansonniers. Actes du colloque de Liège, 1989, édités par M. Tyssens, Liège, 1991 (Bibliothèque de la Faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège, 258), p. 221-243 [tableau très précis de la répartition des rubriques et des illustrations p. 224-226] et St. Asperti, Carlo I d’Angiò e i trovatori. Componenti « provenzale » e angioine nella tradizione manoscritta della lirica trobadorica, Ravenna, 1995 (Memoria de tempo, 3), part. p. 89-96 « Un manoscritto napoletano. Il canzionere M ». 3. On renverra une fois de plus à G. Lachin, « Partizioni e struttura di alcuni libri medievali di poesia provenzale », dans Strategie del testo. Preliminari, Partizione, Pause. Atti del XVI e del XVII Convegno interuniversitario (Bressanone 1988 e 1989), a cura di G. Peron = Quaderni del Circolo filologico e linguistico padovano, t. 16 (1995), p. 267-304 ; voir en particulier son analyse de l’organisation du chansonnier A, p. 279-281, et la table des cahiers p. 301. 4. J. Roubaud, La fleur inverse. Essai sur l’art formel des troubadours, Paris, 1986, p. 196 et suivantes, « § 63. Définition de la canso » qui formule autrement la définition qui a été donnée dans Portraits, t. I, p. XXIV. 5. Voir les définitions de la tenso et du sirventes dans Portraits, t. I, p. xxiv. 6. A. Ferrari, « Le chansonnier et son double » dans Lyrique romane médiévale : la tradition des chansonniers. Actes du colloque de Liège, 1989, édités par M. Tyssens, Liège, 1991 (Bibliothèque de la Faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège, 258), p. 303-327.

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introduction

xxi

chansonnier Aa, Milan, Biblioteca Braidense AG. XIV. 49 est une copie de A 7) aux rapports de fraternité qu’entretiennent deux ou plusieurs copies du même modèle, comme I et K ou A et B 8. A et B dérivent en effet du même manuscrit, B représentant un projet plus modeste que A ; en revanche « l’état le plus ancien est représenté par le chansonnier B, comme cela ressort non seulement de l’étude des variantes – l’excellence de B par rapport à A a été soulignée plusieurs fois –, mais encore de l’ordre selon lequel les pièces sont classées par genres : les chansons (cahiers i-ix) précédent les sirventès (cahiers x), lesquels devraient être suivis par un cahier (xi) contenant les tensons, mais qui ne nous est malheureusement pas parvenu. C’est également dans cet ordre, qui apparaît comme le plus naturel et le plus ancien, que le chansonnier A avait été copié, mais à la suite d’un remaniement, l’unique cahier des tensons a été inséré entre ceux des chansons et des sirventès » 9. Le chansonnier A avait donc été conçu selon une structure simple et en parfaite adéquation avec le support matériel : un cahier de huit feuillets pour la table incipitaire suivi de dixhuit cahiers de douze feuillets pour les textes, se répartissant en quatorze cahiers pour les cansos, trois cahiers pour les sirventes et un cahier pour pour les tensos. Cet ordre a été bouleversé « quasi all’improviso » 10 pour aboutir à la succession actuelle : cansos, tensos et sirventes. La table incipitaire qui ouvre le manuscrit tient compte de ce changement intervenu avant l’assemblage des cahiers : [f. 1a] D’aissi en avan son escriut li comenssamen de las canssos que son en aqest libre. [f. 5b] D’aissi en avan son escriut li comensamen de las tenssons d’aquest libre. [f. 6a] D’aissi en avan son escriut li comensamen dels sirventes d’aqest libre.

7. Corrado Bologna, « Giulio Camillo, il canzoniere provenzale N2 e un inedito commentato al Petrarca », a suggéré avec justesse que la table découverte par Jean-Marie D’Heur à la Bibliothèque apostolique vaticane (« Una tavola sconosciuta del canzoniere provenzale A », dans Cultura neolatina, t. 24 (1964), p. 55-94) et considérée par lui comme une table de A, est en réalité une table de Aa. La table du Braidense est une « table mémoire » et non pas comme dans A une « table repère ». 8. Ainsi que le fragment A’. 9. Fr. Zufferey, Recherches linguistiques sur les chansonniers provençaux, Genève, 1987 (Publications romanes et françaises, CLXXVI), p. 35-36 et « Autour du chansonnier provençal A », dans Cultura neolatina, t. 33 (1976), p. 147-160, citation p. 151-152. 10. G. Lachin, « Partizioni e struttura di alcuni libri medievali di poesia provenzale », dans Strategie del testo…, p. 280. Il conviendrait d’ailleurs de s’interroger sur les raisons de ce bouleversement.

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portraits de troubadours

Le chansonnier A s’organise de la façon suivante 11: La section dévolue aux cansos (f. 9-175) ne comporte pas de titre mais elle s’ouvre emblématiquement avec Peire d’Alvernha que sa vida présente à la fois comme le plus ancien (« e fo lo primiers bons trobaire que fon outramon ») et le meilleur des troubadours (« era tengutz per lo meillor trobator del mon en aqella sazon »). Peire d’Alvernha et les grands troubadours qui le suivent dans cette section sont représentés par plusieurs cansos. L’anthologie qui leur est consacrée commence toujours par une vida écrite à l’encre rouge suivie d’un « portrait » inclus dans l’initiale du premier mot du premier vers de la première canso. Cet ordre n’est enfreint que dans les cas suivants où manque matériellement la vida : Raimbaut d’Auranga (f. 35a) est représenté par une image et un espace blanc a été ménagé au f. 34va pour sa vida dont le texte manque dans A comme dans I et K 12. Rambertino Buvalelli (f. 68b) est représenté par une image et un espace blanc a été ménagé au f. 68va pour sa vida qui n’a été conservée dans aucun manuscrit. Peire Bremon Ricas Novas (f. 142b) est représenté par une image et un espace blanc a été ménagé sur la même colonne pour sa vida qui n’a été conservée dans aucun manuscrit. Le cas particulier du troubadour Bertran d’Alamanon doit donc être signalé : il est le seul troubadour représenté par une seule pièce dans A qui bénéficie cependant du traitement des « grands » troubadours (vida au f. 126va et portrait au f. 126vb). D’une part le chansonnier A est le seul à conserver une courte vida de Bertran d’Alamanon qui figure généralement dans les sections des chansonniers consacrées aux sirventes dont il a été un représentant particulièrement actif 13, d’autre part le poème (BdT 76, 12) qui est conservé dans A est un planh et non une canso. Le planh célèbre la mémoire d’une amante, d’un ami, d’un bienfaiteur, ou déplore des 11. Voir « Intavulare ». Tavole dei canzonieri romanzi (serie coordinata da A. Ferrari). I. Canzioneri provenzali. 1. Biblioteca Apostolica Vaticana. A (Vat. lat. 5232), F (Chig. L.IV. 106), L (Vat. lat. 3206) e O (Vat. lat. 3208) a cura di A. Lonbardi, H (Vat. lat. 3207) a cura di M. Careri, Città del Vaticano, 1998 (Studi e Testi, 387), part. p. 57-66 « Indice sommario dei trovatori (per ordine di presenza) ». 12. La vida de Raimbaut d’Aurenga n’est conservée que par le chansonnier N2. 13. Sur Bertran d’Alamanon ou de Lamanon (1210-1270) et son implication dans les conflits politiques qui agitèrent le comté de Provence au xiiie siècle, voir M. Aurell, La vielle et l’épée.Troubadours et politique en Provence au XIIIe siècle, Paris, 1989.

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calamités publiques : le planh est donc une variété du sirventes, comme lui il est lié à une actualité, comme lui il emprunte sa forme à d’autres pièces. Ici, le planh de Bertran d’Alamanon, seul de ses compositions à figurer dans A, est le planh sur la mort de Blacatz (« Mout m’es greu d’en Sordel car l’es faillitz sos sens ») composé à l’imitation de celui qu’a composé Sordel sur la mort du même Blacatz. On rappellera brièvement les circonstances : Blacatz (1144-1236) « gentils bars et autz e rics, larcs et adretz 14 », seigneur d’Aups (Var, chef lieu de cant.) dont une vida ainsi qu’un portrait figure dans les chansonniers I et K 15 (mais pas dans A) appartenait à une famille alliée aux seigneurs des Baux : mécène généreux et protecteur des troubadours, il est lui même l’auteur d’une douzaine de pièces. Sa mort donna à Sordel l’occasion d’un planh (BdT, 437, 24) dans lequel il souhaitait « qu’om li traga lo cor e qu’en manjo.l baron / que vivon descortatz, poi auran de cor pro ». Les grands princes invités à manger le cœur de Blacatz pour acquérir un peu de sa valeur sont l’Empereur, le roi de France, le roi d’Angleterre, le roi de Castille, le roi d’Aragon, le roi de Navarre, le comte de Toulouse et le comte de Provence. Or, dans A, le planh de Sordel précéde immédiatement le planh de Bertran d’Alamanon (il figure en fin de la section consacrée à Sordel au f. 126va). On suggérera donc avec prudence que Bertran d’Alamanon figure à cette place dans la section consacrée aux grands troubadours comme « vassal » littéraire de Sordel, et qu’il a peut-être, comme d’ailleurs Sordel lui-même, fonction d’évoquer par delà la mort, la présence de Blacatz parmi les troubadours. Vient ensuite, toujours dans la section consacrée à la canso, à partir du f. 166a, une sous-section consacrée à des troubadours que le projet du chansonnier A considère comme troubadours de second plan : ils ne sont en principe représentés que par une canso et par une petite vida mais ils ne sont pas figurés par un portrait. Pour chaque troubadour en revanche, l’initiale du premier vers de la première chanson est d’une taille supérieure à l’initiale qui marque dans la section précédente le début de la vida (généralement sur deux lignes). Cette grande initiale qui « remplace » le portrait occupe une hauteur de trois lignes de réglure. De plus, dans les deux cas où le poète est représenté par deux cansos (Berengiers de Palasol, f. 170va ; Peire Raimons de Tolosa, f. 171b), son nom est répété au 14. Boutière, p. 489. 15. Voir Portraits, t. I, p. 136-137.

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début de la seconde canso, ce qui lui assure un statut d’auteur comparable à celui des grands troubadours dont les noms sont toujours répétés avant chaque nouvelle pièce. Font exception notable dans cette sous-section dévolue aux troubadours de second rang les deux « troubadouresses », la comtesse de Die (f. 167vb) et na Castelloza (f. 168vb) représentées chacune par trois cansos, et Bertolome Zorzi qui clôt la section des cansos (172b) qui est représenté par trois cansos et un sirventes. Ces trois poètes qui bénéficient d’une vida et d’un portrait 16 ont donc reçu un traitement de « grand » troubadour dans une section consacrée à des troubadours de second ordre. Pour compléter le dossier des vidas données en regard des portraits sans rompre l’organisation du volume qui présente face à face portraits et vidas, nous donnons ici la suite des vidas des troubadours de second rang. On remarquera que les chansonniers I et K qui leur ont consacré des portraits n’ont pas établi la hiérarchie entre grands troubadours et troubadours de second ordre qui transparaît ici. f. 166a : Richartz de Tarascon si fo uns cavalliers de Proenssa del castel de Tarascon. Bons cavalliers fo e bons trobaire e bons servire. Favati p. 364, Boutière p. 513. Portrait dans I et K p. 156-157.

f. 166va : N’Azemars lo negres si fo del castel vieil d’Albin, cortes hom fo e gen parlans e fo ben honratz entre la bona gen per lo rei Peire d’Aragon e per lo conte de Tolosa per aqel que fon deseretatz qe.il donet maisons e terras a Tolosa. Favati p. 295, Boutière p. 432-433. Portrait dans I et K, p. 118-119.

f. 166vb : Peire Bermons lo tortz si fo us paubres cavalliers de Vianes. E fon bons trobaire et ac honor per totz los bons homes. Favati p. 361, Boutière p. 497. Portrait dans I et K, p. 144-145.

f. 167a : N’Aimerics de Sarlat si fo de Peiregos d’un ric borc que ac nom Sarlat. E fetz se joglars e fo mout sotils de dire e d’entendre, e venc trobaire mas non fetz mas una chansson la cals es aqui escriuta. Favati p. 296, Boutière p. 196-197. Portrait dans I et K, p. 36-37.

16. Comtesse de Die p. 78, Na Castelloza, p. 80, Bertolome Zorzi, p. 82.

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f. 167b : Hugo de Pena si fo d’Agenes d’un castel que a nom Monmessat, fills d’un mercadier. E fetz se joglars e cantet mout ben e saup granren de las autrui chanssos e sabia mout las generatios dels grans homes d’aqellas encontradas e fetz chanssos mas el fo grans baratiers de jogar en taverna per q’el fo ades paubres e ses arnes. E venc se moillerar a Venessin en Proenssa Favati p. 366, Boutière, p. 258-259. Portrait dans I et K, p. 70-71.

Après les feuillets consacrés à la comtesse de Die et à na Castelloza qui, on l’a vu, sont représentées par une vida, un portrait et plusieurs pièces poétiques, on retrouve le même ordonnancement : f. 169va : Gauserans de Saint Leidier si fo de l’evescat de Vellaic, gentils castellans fills de la filla d’en Guillem de Saint Leidier et enamoret se de la comtessa de Vianes, filla del marqes Guillem de Monferrat. Favati p. 349, Boutière p. 338. Portrait dans I et K, p. 96-97.

f. 170a : Gaubertz Amielz si fo de Gascoigna, paubres cavalliers e bons d’armas. E saup ben trobar e non entendet mais en dompna plus gentil de se, e si fetz los sieus vers plus amesuratz que hom q’ieu anc trobes mais. Favati p. 360, Boutière p. 257. Portrait dans I et K, p. 67-68.

f. 170b : Berengiers de Palasol si fo de Cataloigna de la terra del comte de Rossillon ; paubres cavalliers fo mas adreitz fo et enseignatz e bons d’armas. E trobet bonas canssos e cantava de n’Ermessen moiller de n’Arnaut d’Avignon qe fon fills de na Maria de Peiralada. Favati p. 122, Boutière p. 523-525. Portrait dans I et K, p. 162-163.

f. 170vb : Jordans de l’Ila deVenessin n’est représenté que par une chanson. On n’a pas conservé de vida. L’unique chanson qui lui est attribuée dans le chansonnier A (BdT, 276, 1) est attribuée dans les chansonniers I et K à Peire de Maensac : ces deux chansonniers conservent sa vida et le figurent en chevalier 17. f. 171b : Peire Raimons de Tolosa lo vieills si fo fills d’un borges. E fetz se joglars et anet s’en en la cort del rei Anfos d’Aragon e.l reis l’accuillic e.il fetz grand honor et el era savis hom e sotils e saup ben cantar e 17. Voir Portraits, t. I, p. 82-83.

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portraits de troubadours

trobar. E fetz de bonas canssons et estet en la cort del rei e del bon comte Raimon e d’en Guillem de Saint Leidier. Favati, p. 221, Boutière p. 347-348. Portrait dans I et K, p. 104-105.

Bartolomeo Zorzi,Vénitien documenté pour la dernière fois en 1273, termine cette section. Giosué Lachin 18 a monté que le recueil de sept de ses compositions qui figure dans A a sans doute été rassemblé à temps pour figurer en fin de la section des cansos en les faisant précéder d’une vida qui est seulement attestée par A. Les feuillets 175v, 176 et 176v, vraisemblablement prévus pour d’autres compléments éventuels, sont blancs. La section des sirventes, qui commence aujourd’hui avec le cahier xvi au f. 189v, devait à l’origine, on l’a vu, suivre la section des cansos. Comme la section des cansos, cette section ne comporte pas de titre mais s’ouvre avec Bertran de Born, figure emblématique du sirventes, mis sur le même plan que Peire d’Alvernha (ou Guiraut de Bornelh dans d’autres chansonniers) emblème de la canso. Le principe d’organisation de cette section reflète la hiérarchie qui fait du sirventes le subalterne de la canso. L’organisation imite en effet l’organisation de la section des cansos en y ajoutant un degré de hiérarchie. En revanche l’ordre dans lequel figurent les poètes est moins hiérarchisé que celui de la première section et mêle grands troubadours et troubadours mineurs au lieu de les répartir en groupes se faisant suite. Dans cette section sont en effet copiés des sirventes de poètes qui figurent déjà dans la section des cansos et qui ont donc déjà fait l’objet d’une vida et d’un portrait : dans ce cas, quel que soit le nombre de poèmes copiés, seul le nom du poète figure en tête de ses sirventes : c’est le cas par exemple de Guiraut de Bornelh dont deux sirventes sont copiés au f. 205. Sont aussi copiés des sirventes de troubadours ne figurant pas dans la première section mais considérés par le nombre de leurs sirventes (supérieur à deux) comme de « grands troubadours » : ces poètes ont donc droit à une vida et un portrait. C’est le cas de Bertran de Born (f.189a), de Guilhem de Berguedan (f. 199va) et de Dalfin d’Alverne (f. 203vb). Fait exception à cet ordre hiérarchique Guirautz de Luc (f.197a) représenté 18. G. Lachin, « Partizioni…», p. 289

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par un portrait et pour lequel l’espace de la vida (dont il n’existe aucun témoignage) a été ménagé mais dont ne sont copiés que deux sirventes. Il devrait en toute logique avoir subi un traitement comparable aux troubadours du troisième ordre, à moins que la pièce que A conserve « Ges si tot m’ai ma voluntat fellona » (BdT 245, 1), qui est une attaque violente contre Alphonse II d’Aragon 19 puisse justifier cette mise en relief. Figurent aussi des troubadours ne remplissant pas les conditions des deux premières catégories (poètes figurant dans la section des cansos, poètes représentés par plus de deux sirventes) qui ne sont représentés dans le chansonnier que par deux sirventes. Ces troubadours bénéficient d’une courte vida sans portrait. Nous donnons ici, selon le principe exposé plus haut, leurs vidas : f. 199a : Peire de la Mula 20 si fo uns joglars q’estet e Monferrat en Peimont ab miser n’Ot del Carret et a Cortemilla. E fo troba[ire] de coblas e de sirventes . Favati p. 336, Boutière p. 560-561.

f. 208va : Peire de Bussinac 21 si fo uns clercs gentils hom d’Autafort del castel d’en Bertran de Born. E fon trobaire de bons sirventes de reprendre las dompnas qe fasiant mal e de reprendre los sirventes d’en Bertran de Born. Favati p. 362, Boutière p. 144. Portrait dans I, p. 25.

f. 210vb : Folqetz de Romans 22 si fo de Vianes d’un borc qe a nom Romans. E fo bons joglars e presentiers en cort e de gran solatz e fo ben honratz entre las bonas gens ; e fetz sirvente[s] joglarescs de lauzar los pros e de blasmar los malvatz e fetz mout bonas coblas. Favati p. 329. Boutière p. 503-504 Portrait dans I, p. 149.

Figurent enfin dans cette section des troubadours qui ne sont représentés que par un sirventes. Ils ne bénéficient ni de portrait, ni de 19. M. de Riquer, « El trovador Guiraut del Luc y sus poesias contra Alfonso II de Aragòn », dans Boletín de la Real Academia de Buenas Letras de Barcelona, t. 23 (1950), p. 209-248. 20. Représenté par deux sirventes et une cobla. 21. Représenté par deux sirventes. 22. Représenté par un sirventes.

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portraits de troubadours

vida mais d’une initiale de trois lignes de réglure pour le premier vers du sirventes selon la même mise en valeur qui a été observée pour les auteurs « mineurs » de la section des cansos: 198a N’Esperdutz sirventes 198b Guillems de la Tor sirventes 198va Dalfinetz sirventes 198vb Peire de Gavaret sirventes etc…

Doit être considéré comme appartenant à cette section Arnautz de Comunge (f. 207r) quoique le chansonnier A le présente comme l’auteur de deux sirventes : « Be.m plai us usatges que cor » (BdT 28, 1) et « Leus sonetz si cum suoill » mais on remarquera que ce dernier sirventes est ailleurs attribué à Raimbaut de Vaqueras (BdT 392, 2). L’exception tout à fait remarquable concerne le roi Richart Cœur de Lion, qui se trouve, par l’originalité du traitement dont il fait l’objet, valorisé, voire magnifié, dans cette section. Le roi n’est en effet représenté dans l’anthologie que par un sirventes en français, « Dauphin, je.us voill derainier » (BdT, 420, 1) 23 : il devrait donc bénéficier d’un traitement minimal. La présence de ce sirventes dans lequel Richard attaque Dauphin d’Auvergne se justifie d’ailleurs dans le corpus avant les sirventes du même Dauphin d’Auvergne dont le « Reis puois que de mi chantatz » (BdT, 119, 8) peut être considéré comme une réponse au sirventes du roi. Or un espace de trente-six lignes de réglure a été ménagé pour la vida du roi (dont on ne conserve évidemment aucun témoignage) et il bénéficie de plus d’un portrait tout à fait éclatant puisqu’il est représenté en roi David. On remarquera que le sirventes du roi et le sirventes de Dauphin d’Auvergne qui lui répond figurent également dans les chansonniers I (f. 185b ; 171a) et K (f. 170vb ; 171a) mais que Richard n’a fait l’objet d’aucune mise en valeur par l’image dans ces deux chansonniers. La section des tensos qui occupe les f. 177 à 188v, mais qui devait se trouver, on l’a vu, en fin de l’anthologie, est signalée par un titre : « D’aissi en avan son escriut li comensamen de las tenssons d’aquest libre ». Les tensos faisant intervenir deux protagonistes ne peuvent évidemment pas se prêter à la mise en valeur d’un troubadour comme les cansos ou les sirventes. Néanmoins dans cette section, les noms des protagonistes sont donnés en tête de chacune des tensos : 23. Voir le texte de ce sirventes reproduit infra p. 90-91.

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Savarics de Malleo e.n Gaucelms Ab n’Ugo Rainautz de Pon e.n Jaufres de Pon Peirols e Bernartz de Ventedorn, etc…

Francesca Gambino 24, qui a étudié le problème de l’anonymat chez les troubadours, a très justement fait remarquer que le chansonnier A, qui comporte très peu de pièces anonymes, met en relief avec insistance le nom des auteurs, d’une part en le répétant dans les sections cansos et sirventes devant chacune des pièces, d’autre part en s’attachant à donner les noms des protagonistes des tensos (contrairement à nombre d’autres chansonniers). Le second niveau de structuration d’un chansonnier repose sur une hiérarchie établie entre les poètes, qui transcende celle qui repose sur le strict nombre des pièces conservées. On remarquera en suivant Stefano Asperti 25 que le chansonnier A (comme le chansonnier B qui place, lui, Guiraut de Bornelh devant Peire d’Alvernha) affiche une prédilection pour un parcours difficile de l’art poétique, en présentant juste derrière les deux « meilleurs troubadours » qu’il s’agisse de Peire d’Alvernha ou de Guiraut de Bornelh, le groupe des représentants du trobar clus : Marcabru, Raimbaut d’Aurenga et Arnaut Daniel. En témoigne aussi l’insistance qui est faite sur l’emploi du mot maestre dans les vidas de ces premiers troubadours, appellation reprise aussi par les postilles. Les deux célèbres « galeries littéraires », celle de Peire d’Alvernha (BdT, 323, 11) 26 et celle du Monge de Montaudon (BdT, 305, 16)27 figurent dans le chansonnier A 24. Fr. Gambino, « L’anonymat dans la tradition manuscrite de la lyrique troubadouresque », dans Cahiers de civilisation médiévale, t. 43 (2000), p. 33-90. 25. St. Asperti, « La tradizione occitanica », dans Lo spazio letterario del medioevo. 2. Il medioevo volgare. Dir. P. Boitani, M. Mancini, A. Vàrvaro. Vol. II. La circulazione del testo, III. La tradizione manoscritta et i rimaneggiamenti del testo, Roma, 2002 : en particulier p. 521-555, et p. 548. 26. Voir un dernier état de la critique qui souligne à juste titre combien cette pièce, peutêtre récitée par Peire d’Alvergne lors d’une réunion de troubadours au château de Puigverd d’Agramont en Catalogne vers 1170, « fornisca una significativa e congrua manifestazione del motivo [du gap, de la vantardise] e della sua capacità di dar forma a tutto un componimento » (p. 99) sous la plume de Massimo Bonafin, « Un riesame gel gap occitanico (con una lettura di Peire d’Alvernha, BDT 323, 11) », dans Ensi firent li ancessor. Mélanges de philologie médiévale offerts à Marc-René Jung, publiés par L. Rossi avec la collab. de Chr. Jacob-Hugon et U. Bähler, 2 vol., Alessandria, 1996, t. I, p.85-99. 27. Voir un état de la critique par St. Asperti, « La data di “Pos Peire d’Alvenh’a cantat”», dans Studi provenzali e francesi, t. 86/87, Romanica vulgaria, p.127-135. Le texte aurait été composé entre 1192 et 1194.

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portraits de troubadours

(comme elles figurent d’ailleurs dans les chansonniers I et K) : elles se suivent en fin de la section des sirventes (« Cantarai d’aqestz trobadors » f. 214, « Pois Peire d’Alvrenge a chantat » f. 214v). Elles fournissent aux poètes qu’elles mettent en scène un statut littéraire éminent, puisque qu’ils sont susceptibles d’être « commentés » ; elles contribuent donc notablement, avec les vidas, avec les portraits à leur assurer un statut d’auteur. La graphie du chansonnier A et les conventions utilisées pour la transcription. Le chansonnier A a fait l’objet d’une édition dite diplomatique, c’est à dire d’une copie aussi fidèle que possible du manuscrit indiquant les restitutions des abréviations par Arthur Pakscher et Cesare De Lollis, « Il canzionere provenzale A (Cod. Vat. lat. 5232) », dans Studi di Filologia romanza, t. III, 1891, p. i-xxxii, 1-670 et 721-722. Elle doit être complétée par la collation très soigneuse et les corrections de François Zufferey, « Autour du chansonnier provençal A », dans Cultura neolatina, t. 33 (1973), p. 147-160. Fr. Zufferey, dans ses Recherches linguistiques sur les chansonniers provençaux 28, a d’autre part consacré une importante étude aux graphies du chansonnier A (analyse linguistique des chansonniers B, A, A’ p. 4058, rappel critique des différentes localisations proposées pour l’origine des chansonniers B, A et A’ p. 58-59), et il a montré que le copiste de A était un scribe de Basse-Auvergne ou du Velay : « Cependant, comme notre copiste s’était déplacé dans le Nord de l’Italie et qu’il était quelque peu familiarisé avec les dialectes vénètes (les notices pour le miniaturiste le prouvent), il n’est pas étonnant qu’il ait laissé échapper çà et là quelques italianismes (p. 64). […] On pourrait donc supposer que le chansonnier A a été exécuté dans la région de Venise, peut-être pour un doge » (p. 65). Les vidas ont fait l’objet depuis longtemps d’études et d’éditions. Les deux éditions de référence sont les suivantes : Jean Boutière et A. H. Schutz, Biographies des troubadours. Textes provençaux des XIIIe et XIVe siècles, édition refondue, augmentée d’une traduction française… par Jean Boutière avec la collaboration d’Irénée Cluzel, Paris, 1964 (Les classiques d’oc, 1). 28 Recherches linguistiques sur les chansonniers provençaux, Genève, 1987 (Publications romanes et françaises, 176).

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Fondée sur les manuscrits I et K. Elle est accompagnée d’une traduction en français et de notes historiques. Le biografie trovadoriche. Testi provenzali dei secoli XIII et XIV, edizione critica a cura di Guido Favati, Bologna 1961 (Biblioteca degli Studi mediolatini e volgari, III). Suit le texte des chansonniers A et B avec une nette préférence pour le texte et la graphie de B. Nous donnons ici le texte de A en ne le corrigeant pas. On se reportera donc au dossier critique qui accompagne l’édition Favati et qui est organisé en deux parties : en bas de page les leçons rejetées du manuscrit de base et les variantes de sens importantes ; en fin de volume toutes les autres variantes ; nous signalons néanmoins ici les quelques leçons aberrantes pour les pronoms personnels (el ou elle pour ella) qui pourrait troubler le lecteur. Nous avons suivi les conventions habituelles en matière d’édition. Quelques prises de positions sont discutables : François Zufferey a en particulier attiré l’attention (Recherches linguistiques…, p. 42-43) sur le fait que les copistes de B, de A et de A’ ne travaillent pratiquement qu’avec le graphème « i » et que son interprétation phonétique (voyelle, consonne ou semi-consonne) est quelquefois délicate : nous avons choisi par exemple d’imprimer comjat (« congé ») et non comiat. Les abréviations sont résolues en fonction des formes développées attestées dans le manuscrit. Pour « q » surmonté d’une barre horizontale, les graphies développées alternant qe et que, nous avons arbitrairement choisi de développer l’abréviation en que. Le signe abréviatif 7 est développé conformément aux habitudes du scribe : e devant une mot commençant par une consonne mais et devant un mot commençant par une voyelle. Chaque vida est accompagnée de l’édition des œuvres du troubadour qui fait référence : c’est généralement la plus récente, dans laquelle on trouvera un bon état bibliographique. Lorsque l’édition de référence est ancienne, nous l’avons accompagnée, dans la mesure du possible, d’un article biographique récent.

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Bibliographie

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’histoire des chansonniers A, I et K étant étroitement liée, bon nombre de travaux traitent des trois manuscrits. On a regroupé sous une rubrique particulière les titres qui concernent plus spécialement le chansonnier A. Les éditions des nombreux troubadours pour lesquelles ces trois chansonniers ont été utilisés n’ont pas été retenues ici. On les trouvera dans le Dictionnaire des lettres françaises, et pour celles publiées depuis 1992, dans les pages qui suivent. On se reportera également à la BedT. Sur les conditions de production, la circulation et la réception des œuvres des troubadours, il faut commencer par voir : Lo spazio letterario del medioevo. 2. Il medioevo volgare. Dir. P. Boitani, M. Mancini, A. Vàrvaro.

— Vol. I. La produzione del testo. T. II, Roma, 2001 : W. Meliga, « L’Aquitania trobadorica », p. 201-251; S. Vatteroni, « Le corti della Francia meridionale », p. 353397. — Vol. II. La circulazione del testo, III. La tradizione manoscritta et i rimaneggiamenti del testo, Roma, 2002 : en particulier S. Asperti, « La tradizione occitanica », p. 521-555. — Vol. III. La ricezione del testo, en particulier W. Meliga, « Il pubblico dei testi cortesi », Roma, 2003, p. 79-123.

Sur les conditions de la renaissance de la lyrique d’oc en Vénétie voir aussi l’article ancien mais fondamental de G. Folena, «Tradizione e cultura trobadorica nelle corti e nelle città Venete », dans Storia della cultura veneta, I. Dalle origini al trecento,Venezia, 1976, p. 456-458, repris dans Culture e lingue nel Veneto medievale, Padova, 1990, p. 1-37 ; en attendant ceux de F. Brugnolo, « La tradizione della lirica settentrionale nell’Italia del Nord e nel Veneto », et de M. L. Meneghetti, « La diffusione della lirica dei trovatori nel Veneto : vidas, razos, grammatiche », dans I Trovatori nel Veneto e a Venezia (à paraître). Bibliographie des troubadours La « Bibliografia elettronica dei Trovatori » (BedT), conçue et coordonnée par Stefano Asperti (www.bedt.it) est une base de données structurée à partir d’une refonte de la Bibliographie des troubadours de Pillet-Carstens et du Répertoire métrique d’Istvan Frank, dont elle fournit la mise à jour et le croisement. Ce répertoire est accompagné de l’indexation des manuscrits qui transmettent

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xii

portraits de troubadours

les textes des troubadours. On rappellera donc ici les deux bibliographies sur lesquelles elle est fondée : A. Pillet, H. Carstens, Bibliographie der Troubadours, Halle, 1933 (Schriften der Königsberger Gelehrten Gesellschaft, 3), réimpr. New York, 1968. Liste des chansonniers avec bibliographie essentielle. Liste des troubadours dans l’ordre alphabétique et pour chaque troubadour, après la bibliographie générale, liste des pièces qui lui sont attribuées dans l’ordre alphabétique des incipits. Pour chaque pièce lyrique, indication des chansonniers qui la conservent et bibliographie particulière. Les pièces anonymes sont traitées dans une section séparée. La numérotation traditionnelle des pièces de la lyrique occitane renvoie à la bibliographie de Pillet - Carstens et comporte deux numéros, le premier renvoyant au troubadour ou à la section anonyme (461), le second à la chanson : ainsi, la canso Lanquan li jorn son lonc en mai de Jaufre Rudel peut être désignée par son numéro P.-C., 262, 2. Table des rimes.

I. Frank, Répertoire métrique de la poésie des troubadours, 2 vol., Paris, 19531957 (Bibliothèque de l’École des Hautes Études, Fasc. 302-303). Catalogue complet des poèmes lyriques selon leur forme métrique.T. I. Schéma des formules de rimes (1-885), schéma des descorts (1-30). T. II. Tableau des formules syllabiques : 1. Strophes monométriques, 2. Strophes polymétriques. Listes diverses (pièces à mots-refrains, liste des ballades.…).

La présentation la plus stimulante des troubadours, poètes lus et compris par un poète, est celle de Jacques Roubaud, La Fleur inverse. Essai sur l’art formel des troubadours, Paris, 1986 ; 2e éd., La Fleur inverse. L’art des troubadours, Paris, 1994. • Sur les attributions discordantes : Pulsoni (C.), Repertorio delle attribuzioni discordanti nelle lirica trobadorica, Modena, 2001 (Subsidia al Corpus des troubadours. Studi, 1 ; Testi et manuali, 1). • Sur la spécificité de la tradition manuscrite des troubadours et les chansonniers : Avalle (D’A.S.), La Letteratura medievale in lingua d’oc nella sua tradizione manoscritta, Torino, 1961. — Réédition sous le titre I manoscritti della letteratura in lingua d’oc, a cura di L. Leonardi, Torino, 1993. Meneghetti (M.L.), « La forma canzoniere fra tradizione mediolatina e tradizione volgari », dans Critica del Testo, t. II/1 (1999), Antologia poetica, p. 119-140. Borghi Cedrini (L.), « Lingua degli autori e lingua dei copisti nella tradizione manoscritta trobadorica », dans I Trovatori nel Veneto e a Venezia.

• Sur les vidas et les razos : Pour compléter les éditions de J. Boutière et A.-H. Schutz, Biographies des troubadours, et de G. Favati, Le biografie trovadoriche, on trouvera une histoire de l’édition des vidas des troubadours dans : École nationale des chartes. Groupe de recherches « La civilisation de l’écrit au Moyen Âge », Conseils pour l’édition des textes médiévaux. Fasc. III. Textes littéraires par P. Bourgain et Fr. Vielliard, Paris, 2002, p. 133-146.

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bibliographie

xiii

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Sur le chansonnier A « Intavulare ». Tavole dei canzonieri romanzi (serie coordinata da A. Ferrari). I. Canzioneri provenzali. 1. Biblioteca Apostolica Vaticana. A (Vat. lat. 5232), F (Chig. L.IV. 106), L (Vat. lat. 3206) e O (Vat. lat. 3208) a cura di A. Lonbardi, H (Vat. lat. 3207) a cura di M. Careri, Città del Vaticano, 1998 (Studi e Testi, 387). Anglade (J.), « Miniatures des chansonniers provençaux », dans Romania, t. 50 (1924), p. 593-604. Avril (F.) et Gousset (M.-Th.), avec la collab. de C. Rabel, Bibliothèque nationale. Manuscrits enluminés d’origine italienne, 2, XIIIe siècle, Paris, 1984, p. 2. Bartsch (K.), « Beiträge zu den romanischen Literaturen. I. Zur provenzalischen Literatur », dans Jahrbuch für romanische und englische Literatur, t. 11 (1870), p. 20-21. Bertoni (G.), I trovatori d’Italia, Modena, 1915, p. 185-186.

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portraits de troubadours

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portraits de troubadours

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bibliographie

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Les instructions du chansonnier A et les représentations des troubadours

D

es trois grands chansonniers probablement sortis à la fin du xiiie siècle d’un même atelier vénéto-padouan, seul le chansonnier A renferme des « postilles », pour reprendre l’expression employée par D’Arco Silvio Avalle en 1961. Ces instructions, rédigées en dialecte vénète, ont été placées en marge à l’intention du miniaturiste, lui indiquant ce qu’il devait représenter 1. Quarante-quatre des quarante-cinq lettrines du chansonnier A ont fait l’objet de telles mentions marginales ; seule manque celle relative à Bertran d’Alamanon, dont nous avons ici l’unique représentation (f.126d). Ces instructions éclairent la manière dont on imaginait à la fin du xiiie siècle les troubadours, mais aussi les poncifs retenus, .I. home a pe, .I. cavaller a caval, .I. maistro in carega… On voit surtout comment le rédacteur de ces instructions s’est plus ou moins inspiré des vidas. Elles se répartissent ainsi : Marge supérieure droite : f. 26, 61v, 68, 84, 95, 103, 107v, 108v, 110v, 115, 164v, 189. Marge inférieure droite : f. 125v. Marge supérieure gauche : 113, 131, 134, 154. Marge inférieure gauche : 30, 43, 56v, 117, 126v. Marge droite, en face de la lettre : 86, 119, 122, 142, 167v, 197. Marge gauche, en face de la lettre : 9, 11, 50v, 54, 117, 143, 143v, 147v, 158vb, 160v.

Les instructions sont parfois accompagnées de l’initiale, entre deux points : f. 11 (e), 54 (a), et en regard de la miniature : f. 35 (a), 39 (a), 43 (e), 56v (m), 84 (a), 113 (a), 127v (m), 131 (b), 134 (q), 143v (s), 147 v (a), 154 (n), 158v (t).

1. D’A.S. Avalle, La letteratura medievale, p. 179-181, Annexe 2. « Le postille per il miniatore nel canzoniere della Vaticana lat. 5232 (A) ». Cette annexe n’a pas été reproduite dans la nouvelle édition de ce texte, Id., I manoscritti della letteratura in lingua d’oc, Torino, 1993.

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xl

portraits de troubadours

Les initiales ont une hauteur moyenne de 7 à 8 lignes, sur la largeur d’une demi colonne (soit environ 50/60 x 50 mm). Leur champ est recouvert d’une couche d’or bruni. Rappelons aussi que François Zufferey attribue la copie de ce chansonnier à un scribe de Basse-Auvergne travaillant en Italie du Nord. On renverra aux pages consacrées par Marie-Thérèse Gousset dans le premier volume des Portraits à l’illustration des chansonniers I et K. « À l’identité des figurations s’ajoute une ressemblance structurelle frappante entre les initiales. Leur corps s’inscrit dans une aire dorée délimitée par un cadre de couleur. Leur champ, également recouvert d’une couche d’or bruni, sert de fond au portrait. Les nuances ne sont guère plus importantes dans le domaine du style que de l’iconographie. Dans le ms. fr. 854, le corps des initiales est généralement rehaussé de motifs (perlé, croisillons, demi-folioles) peints en camaïeu et se prolonge par une ou des antennes à l’extrémité desquelles s’épanouissent des fleurons stylisés ; dans le ms. fr. 12473, ces mêmes motifs sont tracés en pointillés blancs. Seule, l’antenne du f. 121v du fr. 854, est formée par un dragon. Le dragon se retrouve dans les initiales du ms. fr. 12473 où il en constitue parfois le corps ou l’un des éléments (f. 1, 2v, 57, 123, 126). En revanche, dans ce dernier manuscrit, l’encadrement des aires dessine souvent des ressauts et plusieurs capitales présentent une structure compartimentée (f. 4, 15v, 33, 64v, 121), autant de traits caractéristiques de la production padouane du troisième quart du xiiie siècle, que l’on relève également dans le ms.Vat. lat. 5232 (f. 115, 158v par exemple)… L’homogénéité de l’illustration, de l’iconographie et du décor secondaire autorise à considérer ces deux manuscrits comme issus d’un même atelier bien que les artistes, tant enlumineurs que filigraneurs, soient différents. Leur ouvrage s’ancre dans la production vénéto-padouane à laquelle appartiennent deux autres chansonniers : le ms. M. 819 (appelé N) de la Pierpont Morgan Library de New York, qui se rattache au groupe de l’épistolier de Gaibana, conservé à la bibliothèque capitulaire de Padoue et daté de 1269, ainsi que le ms.Vat. lat. 5232, à peu près contemporain et stylistiquement proche d’un ensemble de petites Bibles, du troisième quart du xiiie siècle, en particulier, les mss. lat. 232, lat. 174 et lat. 13146 de la Bibliothèque nationale de France. Bien qu’on ne soit actuellement pas en mesure, de localiser plus précisément l’atelier d’où émanent les mss. fr. 854 et fr. 12473, il est possible d’étoffer sa production en lui attribuant la décoration d’un exemplaire du Trésor de Brunet Latin, ms. DVIII (387) de la Bibliothèque capitulaire de Vérone qui semble pouvoir être situé chronologiquement dans le dernier quart du xiiie siècle. Cette datation pourrait également convenir aux chansonniers I et K qui ne peuvent être antérieurs aux environs de 1275, tous deux comportant des œuvres de Bertolome Zorzi, troubadour vénitien actif jusque vers 1273 1.»

1. Portraits de Troubadours [I], « Deux chansonniers provençaux originaires de Vénétie », p. xli-xliv.

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les instructions et les représentations

xli

Initiales historiées et postilles f. 9a

1. Peire d’Alvernge 1 : .I. maistro cu(n) capa q(ue) cante. Initiale B rouge. Un homme debout, déclamant, les mains levées, vêtu d’une chape bleue (capa), portant des chausses rouges et des souliers noirs, coiffé d’un chaperon.

f. 11a

2. Girautz de Borneill : .I. maistro in carega. Initiale C bleue. Un homme barbu, vêtu d’une cotte bleue sous un manteau mauve, portant des chausses rouges et des souliers noirs, assis sur une banquette (carega) de bois recouverte d’un coussin vert, tenant un livre dans ses mains.

f. 27b

3. Marcabrus : .I. homo jugular sença strume(n)te. Initiale C rouge. Un homme debout déclamant, vêtu d’une cotte bleue sous un manteau rouge à revers bleus et blancs, coiffé d’un chapel (cercle de tête) torsadé.

f. 35a

4. Raembautz d’Aurenga : .I. cavalero a cavalo. Initiale A rouge. Un chevalier sur un cheval à la robe blanche, avec une selle dorée retenue par une sangle de poitrail rouge 2, vêtu d’un manteau bleu, avec des jambières noires, coiffé seulement d’un chapel. Il porte un écu armorié rouge au bras (ébauche de lion ?) et, dans sa main droite, une lance avec un pennon armorié. I et K montrent un homme debout déclamant. A, I et K n’ont pas de Vida pour Raimbaut, mais celle de N2, (la seule connue) le présente comme un « bon cavalliers d’arma », figuration retenue par le miniaturiste.

1. Les formes nominales retenues ici sont celles de A. 2. Les selles représentées par les miniaturistes de A, I et K, qui sont parfois des selles à troussequin, sont fixées par une sangle (sous-ventrière) et retenues par une seconde sangle, passant sous le poitrail du cheval (qui a disparu des selles modernes), parfois enjolivée (Cf. Jaufré Rudel, Portraits, I, no 5, Bertran de Born, Ibid., no 11, Rigaut de Barbezieux, Ibid., n° 16, Raimon Jordan, Ibid., no 17, Peirol, Ibid., no 45, Garin le Brun, Ibid., no 43, Bertran del Poger, Ibid., n° 87, etc.). La représentation est plus sobre dans le chansonnier A.Voir aussi par exemple une statuette équestre de chevalier, en bronze, conservée au musée des Beaux-Arts de Rennes, reproduite dans La guerre au Moyen Âge, Pons, 1976, p. 35, no 61.

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xlii f. 39a

portraits de troubadours 5. Arnautz Daniels : .I. maistro cu(n) capa crespa Initiale D bleue. Un homme vêtu d’une cotte bleue, avec une chape rouge à capuchon, des chausses rouges, coiffé d’un bonnet vert, assis sur une banquette recouverte d’un coussin vert (comme Guirautz), main gauche levée et main droite posée sur le genou. Le rubricateur indiquait « capa crespa », une chape ouverte : elle présente en effet deux larges fentes pour laisser passer les bras.

f. 43a

6. Raimons de Miraval : .I. cavallero a caval cu(n) sparvero in mane En marge infre, en partie rayé : Raimons de Miraval.

Initiale E bleue. Un chevalier montant un cheval à la robe gris-blanc, la selle retenue par une sangle de poitrail rouge, vêtu d’un manteau beige clair, tenant les rênes main gauche et tendant en arrière le bras droit, tenant un épervier sur son poing ganté. La présence d’un épervier, évoquée seulement dans la vida du moine de Montaudon, est inexplicable ici. I et K figurent également un chevalier. f. 50va

7. Helyas Cairels : [.I.] jogolar cu(n) una viola. Initiale S bleue. Un homme debout, vêtu d’une cotte violet clair, portant des chausses rouges, coiffé d’un chapel, joue de la vièle à archet, la vièle tenue dans sa main gauche et l’archet dans la main droite. La vida dit explicitement qu’il était un mauvais joueur de vièle, « e mal viulava… ». I et K montrent un homme debout, déclamant.

f. 54a

8. Albertetz : .I. home a pe. Initiale A mauve. Un homme debout, vêtu d’une cotte bleue, avec des chausses rouges et des souliers noirs, portant une grande chevelure châtain, déclamant, main gauche levée, retenant un pan de sa cotte de sa main droite. I (f. 133v) le montre jouant de la citole.

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les instructions et les représentations

xliii

f. 56vb

9. Pons de Capduoill : .I. cavaller e una dona. Initiale M rouge. Les personnages sont répartis dans les deux panses d’un M oncial : à gauche un homme debout déclamant, vêtu dune cotte bleue, portant un manteau ouvert, mi-parti rose et vert, avant-bras gauche replié et main droite levée ; — à droite, une femme, vêtue d’une robe bleue, un manteau rose pâle sur les épaules, coiffée d’un tour de tête, dans la même attitude, inversée. I et K figurent un chevalier casqué, portant écu et lance (« bon cavalliers fon d’armas… »). A a choisi de le montrer en compagnie de sa dame, n’Alazais de Mercuor et non pas en cavalier.

f. 61vb

10. Folqetz de Marseilla : .I. vescovo a caval. Initiale S bleue. Le miniaturiste a fidèlement respecté la postille. Il représente un évêque, en aube et en chape, portant le pallium 1 et coiffé d’une mitre grise à parements rouges, monté en amazone sur un cheval gris taché de blanc, tenant les rênes de sa main gauche, main droite sur la poitrine. I et K ont représenté Folquet en évêque, simplement debout.

f. 68b

11. Rambertins de Bonarel : .I. cavaller. Initiale E rouge. Un chevalier, tête nue, sur un cheval à la robe blanche, la selle retenue par une sangle de poitrail verte, tenant main gauche un écu armorié (de sinople à trois croissants d’or) et une lance main droite. On sait seulement que Rambertino Buvalelli fut podestat de Gênes et de Vérone.

f. 70b

12. Gaucelm Faiditz : .I. jogolar cun una femena. Initiale S rouge. Un homme et une femme debout, l’homme, déclamant, vêtu d’une cotte bleue, avec des chausses rouges, devant la lettre S, — la femme, portant une robe violet pâle, derrière la lettre S, semble avoir la main gauche appuyée sur sa joue. Cf.I et K où l’on retrouve Gaucelm Faidit en compagnie de son épouse na Guillelma Monja.

1. Privilège des archevêques. Toulouse n’est devenu archevêché qu’en 1317, mais il faut voir ici une simple convention iconographique, sans en tirer argument pour la datation du manuscrit.

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xliv f. 84a

portraits de troubadours 13. Guillems de Cabestaing : .II. cavalleri ka l’un [[abata]] tailla la testa a l’altro. Initiale A bleue. Un homme assis sur une banquette garnie d’un coussin vert (comme Guirautz de Bornelh et Arnaut Daniel), vêtu d’une cotte bleue et d’un manteau violacé, portant des chausses rouges et des souliers noirs, appuyant sa tête sur sa main gauche et posant sa main droite sur ses genoux. I et K montrent un chevalier de trois quarts face (I) ou de dos (K)… Le miniaturiste n’a manifestement pas tenu compte de la postille, qui suit de très près la vida, qui rapporte le meurtre de Guillems par Raimons de Castel Rossillon, « et aucis los… ».

f. 86b

14. Bernartz de Ventadorn : .I. home a pe ca(n)tador. Initiale P rouge et bleue, la hampe du P se prolongeant sur une hauteur de 10 lignes. Un homme debout, tête nue, vêtu d’une longue cotte bleue, portant des souliers noirs, déclamant.

f. 95b

15. Peire Vidals : .I. cavaller cu(n) arme d’e(m)pereor. Initiale A rouge et bleue. La scène s’articule sur la traverse du A. Une femme à mi-corps, tête voilée, appuyée sur la traverse du A, désigne le chevalier figuré dans l’espace inférieur : un chevalier portant une cotte bleue avec un manteau rouge jeté sur les épaules, tenant un écu au bras gauche et les rênes de son cheval blanc main droite. Il est coiffé d’une couronne (impériale) en or, ornée de cabochons carrés rouges et bleus. Alors que I et K se contentent de représenter un homme à pied déclamant, l’auteur des postilles et le miniaturiste ont suivi ici de près le texte de la vida, évoquant l’épouse de Peire Vidals, « netsa de l’emperador de Costantinople », et le comportement ostentatoire du couple : « Et portava armas emperials e fasia se clamar emperaire e la moiller emperairitz ».

f. 103vb

16. Arnautz de Maruoill : .I. clerego et una dona.

Initiale A rouge. Dans la lettre, à gauche, un clerc en robe violet pâle, avec chausses noires et chaussures rouges, portant la grande

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les instructions et les représentations

xlv

tonsure, assis de trois quarts face, main gauche sur la poitrine et main droite levée, l’une des figurations traditionnelles de la déclamation ; — à droite, une femme, en robe bleue et manteau rouge jeté sur les épaules, avec un tour de tête blanc, dans une attitude semblable à celle de l’homme. f. 107vb

17. Peire Rotgiers : .I. calonego a caval. Initiale G rouge et bleue. Un chanoine portant une robe bleue, avec un manteau jeté sur les épaules et retombant sur les jambes, des chaussures rouges, chevauche un cheval à la robe blanche, tenant les rênes de la main gauche, appuyant sa main droite sur son genou.

f. 108vb

18. Guillems Ademars : .I. jogular a caval. Initiale N, rouge et verte. Un chevalier, portant une cotte rose pâle, des jambières noires, tête nue, sur un cheval à la robe blanche cambré, avec selle brune retenue par une sangle de poitrail rouge. Il tient main gauche un écu armorié (de gueules à trois croissants d’argent) et main droite une lance dressée, sans pennon. Alors que le rédacteur des postilles note « un jongleur à cheval », le miniaturiste représente ici un chevalier, suivant en cela le début de la vida (§ 2), « Gentils homp fo, fills de cavallier… », mais qui poursuit au § 5 : « E non pauc mantener cavallaria e fetz se joglars ».

f. 110vb

19. Gui d’Uissel : .I. calonego e una dona. Initiale B bleue. Alors que la postille indique « un chanoine et une dame », le miniaturiste n’a figuré que le chanoine, portant une robe bleue avec un manteau rose violacé jeté sur les épaules, avec la grande tonsure, déclamant. Les chansonniers I et K ont privilégié le seigneur d’Ussel, en cavalier (K) et en chevalier, coiffé d’un heaume à cimier avec une masse d’armes sur l’épaule (I).

20. Lo monges de Montaudon : .I. monego a caval cu(n) .I. f. 113b sparaver i(n) pugno. Initiale A rouge. Alors que la postille indique « un moine à cheval avec un épervier au poing », le miniaturiste a représenté un

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xlvi

portraits de troubadours moine à pied, portant une coule noire à capuchon et la grande tonsure. Il tient effectivement un épervier sur son poing gauche ganté. Ce détail renvoie au § 9 de la vida : « E fo faitz seigner de la cort del Poi Sainta Maria e de dar l’esparvier ».

21. Lo monges Gaubertz de Ponciboc : .I. cavaller a pe e una f. 115b femena ka pla(n)ça. Initiale C rouge et bleue. Un moine noir en coule, avec capuchon, assis sur une banquette garnie d’un coussin rouge, écrivant sur un long parchemin placé à sa gauche. Le miniaturiste n’a pas figuré le « chevalier à pied » ni « la femme qui pleure », l’épouse devenue prostituée retrouvée par son mari à son retour d’Espagne, évoqué par la vida (§ 13) : « E qand el la vic et ella lui, fo grans dols entre lor et grans vergoigno ». f. 117b

22.N’Uc Brunetz : .I. maistro in carega. En marge infre : N’Uc Brunetz.

Initiale C rouge. Un homme de face, assis sur une banquette garnie d’un coussin rouge, portant une cotte rose pâle, un manteau bleu ouvert sur le col, coiffé d’une toque à revers, main droite appuyée sur la cuisse. f. 119b

23. N’Aimerics de Bellenoi : .I. clerego cu(n) capa.

Initiale B rouge et bleue. Un clerc portant la grande tonsure, revêtu d’une dalmatique à col droit avec un décor en forme de tau, garnie de médaillons bleus et rouges alternés, avec des chausses rouges et des souliers noirs, est assis sur une banquette garnie d’un coussin gris bleuté, tenant dans sa main gauche un livre ouvert qu’il montre de sa main droite. Le rédacteur de la postille suit ici la vida, « e fon clergues et amparet ben letras », mais le vêtement représenté s’apparente plus à une dalmatique qu’à une chape. f. 122b

24. Daurde de Pradas : .I. calonego ka leça

Initiale A violette. Un chanoine en robe et manteau, avec des chausses et des souliers noirs, coiffé d’un bonnet bleu, est assis

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les instructions et les représentations

xlvii

sur une banquette garnie d’un coussin rouge, tenant dans sa main gauche un livre ouvert, sur lequel on peut lire les lettres EH|A / RO|N, ayant la main droite posée sur le livre, comme s’il suivait les lignes du doigt. Les texte inscrit sur le livre n’a pas de sens évident. f. 125vb

25. Sordels : .I. cavaller a pe. Initiale T rouge et bleue. Un homme debout, déclamant, vêtu d’une cotte bleue et d’un manteau brun, fendu sur les deux côtés, portant des chausses rouges et des souliers noirs, coiffé d’un chapel. D’une exécution médiocre, due à un enlumineur différent de l’enlumineur principal.

f. 126vb

26. Bertrans de Lamanon. En marge infre : Bertrans de Lamanon

Initiale M rouge et bleue 1. Un homme debout déclamant, vêtu d’une cotte et d’un manteau bleu, les jambes nues, avec des souliers noirs. Sur quatre lignes seulement et d’une exécution médiocre, comme la précédente. 27. Jaufres Rudels de Blaia : .I baron su una nave cu(n) altra f. 127b gente. Initiale Q rouge et bleue, dont la queue se prolonge sur huit lignes. Un chevalier, tête nue, vêtu d’un manteau rouge, avec des jambières noires, montant un cheval à la robe grise. La représentation est banale (cf. le chansonnier K, f. 107v), alors que le rédacteur de la postille s’inspirait directement de la vida (§ 4-5) : « …el se crozet e mes se en mar per anar lieis vezer. Et en la nau lo pres mout gran malautia… ». D’une exécution médiocre, comme les précédentes.

1. M seulement en marge, en face de la lettrine.

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xlviii

portraits de troubadours

f. 128v 28. Lo vescoms de Saint Antonin : .I. baron a caval cu(n) altri homini a caval et cu(n) cani. Initiale A rouge. Un chevalier montant un cheval à la robe grise tachetée de blanc, cambré, la selle retenue par une sangle de poitrail rouge, vêtu d’un manteau violet clair, portant des jambières noires, coiffé d’un bonnet, tenant main gauche un écu à décor héraldique (d’azur à un chevron d’or accompagné de deux besants d’or au chef), et main droite une lance garnie d’un pennon bleu. Le miniaturiste n’a pas suivi complètement la postille ; s’il figure bien un baron à cheval, il a omis les autres chevaliers et sur chiens, le rédacteur de la postille s’inspirant vraisemblablement du § 6 de la vida, évoquant la grande bataille ou le vicomte fut blessé : « El vescoms s’en anet una vetz en garnimen on fu una grans batailla don el i fo nafratz a mort ». f. 131a

29. Guillems de Saint Leidier : .I. cavaller a caval e una dame. Initiale B bleue avec une figuration semblable à celle de l’initiale A de Peire Vidal, f. 95b. Dans la panse supérieure du B, une dame en buste, portant une robe bleue et un manteau rose violacé, sans coiffure, appuyée sur la traverse du B et désignant le cavalier situé dans le registre inférieur. Dans la panse inférieure du B, un chevalier montant un cheval à la robe bleutée, la selle retenue par une sangle de poitrail rose violacé, portant des jambières noires, tenant de sa main gauche les rênes du cheval et montrant la dame de sa main droite.

30. N’Aimerics de Piguillan : .[[.II homeni ka l’un]] .I. homo f. 134a ka diu su la testa d’una spada ad un altro Initiale Q violette, dont la queue se prolonge sur huit lignes. Un homme debout, déclamant, vêtu d’une robe rouge et d’un manteau bleu, rejeté en arrière sur les épaules, coiffé d’un bonnet rouge, de chausses bleu pâle et de souliers noirs. La figuration, banale, est sans rapport avec la postille, qui suit de très près la vida (§ 7) : « E n’Aimerics si s’en venget, q’el lo feri d’un espasa en la testa ». L’image ordinaire du troubadour en piéton déclamant a été préférée à la représentation brutale d’une scène de meurtre.

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les instructions et les représentations f. 142b

xlix

31. Ricas Novas : .I. home a pe. En marge infre : Ricas novas.

Initiale B rouge. Un homme debout déclamant, vêtu d’une cotte violet clair, et d’un manteau bleu entrouvert, portant des chausses noires, coiffé d’une cale, un petit bonnet rejeté sur l’arrière de la tête, main gauche sur la poitrine et main droite appuyée sur la ceinture. f. 143va

32. Cadenetz : .I. bel home a pe cantador.

Initiale S rouge et bleue. Un homme debout déclamant, vêtu d’une robe bleu violacé, avec sur les épaules une cape noire, largement ouverte sur le devant, ornée sur les épaules d’une croix blanche — le vêtement des hospitaliers —, portant des chausses et des souliers noirs. La cape noire à croix blanche se retrouve dans la figuration de I (f. 113v), tandis que K (f.98v) présente une chape beige avec une croix noire. Le miniaturiste est allé au delà des données de la postille, suivant le texte de la vida (§11) : « E pois el se rendet a l’orden de l’Ospital ». f. 147va

33. Peirols : [[.I. paubre]] .I. povero cavaller a cavallo.

Initiale C rouge et verte. Un chevalier, montant un cheval à la robe rose pâle, la selle retenue par une sangle de poitrail verte, vêtu d’une cotte bleue, portant des chausses et des souliers noirs, coiffé d’un chaperon blanc moucheté de noir, tenant les rênes de la main gauche, et rejetant en arrière son bras droit, tenant un épervier sur son poing ganté, dans une figuration proche de celle de Raimons de Miraval (f. 43a, n° 6). Comme pour Raimons de Miravals, la présence d’un épervier ne se justifie pas ici, même si on remarque que l’auteur de la postille a démarqué le début de la vida, « us paubre cavalliers d’Alvernge ». f. 154va

34. N’Ucs de Sain Circ : .I. clerege cu(n) capa. En marge infre : N’Ucs de Sain Circ.

Initiale N rouge. Un homme debout déclamant, en cotte et chape avec capuchon, portant des chausses rouges et des souliers

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l

portraits de troubadours noirs, avec la grande tonsure. Il tient dans sa main gauche une baguette qu’il appuie sur son épaule. La baguette est peut-être une allusion au passage d’Uc dans les écoles de Montpellier (vida, § 3) : « … e volgron lo far clerc, e manderon lo ad escola a Monpeslier ».

f. 158va

35. Perdigons : .I. jogolar cu(n) viola.

Initiale T rouge et bleue. Un homme debout, vêtu d’une cotte violette assez courte, portant des chausses bleues et des souliers noirs, jouant de la vièle à archet, qu’il tient appuyée sous le menton, dans une attitude proche de celle offerte par la miniature du chansonnier K (f. 36) Dans I, la vièle est tenue perpendiculairement au corps. Les miniaturistes des trois chansonniers A, I et K se sont souvenus de ce passage de la vida (A, § 1) : « Perdigons fon joglars e saup ben trobar et viular trop ben ». f. 160va

36. Raembautz de Vacheiras : .I. cavaller a pe. En marge infre : Raembaus de Vaqueiras.

Initiale L rouge et bleue. Un homme debout déclamant, vêtu d’une cotte bleue et d’un manteau rose violacé, portant des chausses bleues et un tour de tête vert pâle. f. 164vb

37. Richartz de Berbesiu : .I. povero cavaller.

Initiale T rouge, bleue et verte. Le miniaturiste a figuré de part et d’autre de la hampe du T, à gauche : un homme debout, déclamant, vêtu d’une cotte bleue, d’un manteau rose violacé, de chausses bleues, coiffé d’un bonnet vert ; — à droite : une femme debout, déclamant, vêtue d’une longue robe bleue, d’un manteau rouge à revers gris, coiffée d’un tour de tête. Une des rares représentations où le troubadour est figuré avec sa dame, alors que la postille n’en fait pas mention. f. 167vb

38. La comtessa de Dia : Una dona q(ue) cante.

Initiale A bleue. Une femme assise de face sur une banquette garnie d’un coussin rouge, vêtue d’une robe bleue et d’un manteau rose violacé, avec des fentes pour laisser passer les bras, pourvue

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les instructions et les représentations

li

d’une longue chevelure, sans couvre-chef, levant le bras gauche et appuyant le droit sur sa cuisse. Voir A. Rieger, «Ins e.l cor…», p. 393.

f. 168va

39. Na Castelloga : Una dona ka doneia cu(n) .I. cavaller.

Initiale A rouge et bleue. Un couple en conversation : sur la gauche, un homme vêtu d’une cotte rose et d’un manteau bleu, portant des chausses rouges et des souliers noirs, coiffé d’un bonnet blanc, assis (mais le siège n’est pas figuré) ; — sur la droite, la dame, assise (id.), vêtu d’une robe rose et d’un manteau bleu jeté sur ses épaules, coiffée d’un tour de tête. Voir A. Rieger, «Ins e.l cor…», p. 393.

f. 172b

40. Bertolomeus Gorgis : .I. ge(n)til homo ka cante in prisone. Initiale A rouge et bleue. Un homme assis jambes croisées, derrière des barreaux, vêtu d’un manteau bleu, coiffé d’un chaperon blanc et d’un grand bonnet rouge. Le miniaturiste a scrupuleusement respecté ici les indications données par la postille, qui suit de près la vida (§ 5) : « Et estan en preison, et el fetz moutas bonas canssos… »

41. Bertrans de Born : I. bel cavaller ben armado a cavall cu(n) .I. f. 189b scudo a collo e la lança soto braço. Initiale G rouge. Un chevalier, montant un cheval à robe blanche, sur une selle à dossier retenue par une sangle de poitrail rouge, vêtu d’une cotte de mailles bleue et blanche, une cuirasse brune et des jambières bleues, coiffé d’un chapeau de fer 1, tenant dans sa main gauche un écu armorié (un lion ? passant) et dans sa main droite une lance dressée, avec un pennon armorié. f. 197b

42. Guirautz del Luc : .I. homo a pe. Initiale G rouge et bleue. Un homme debout, déclamant, vêtu d’une cotte rouge, avec des chausses vertes et des souliers noirs, main gauche levée et main droite sur la hanche.

1. Cf. C. Enlart, Manuel d’archéologie, t. III, Le costume, Paris, 1916, p. 479, fig. 431 bis.

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lii

portraits de troubadours

f. 199va 43. Guillems de Berguedan : .I. cavaller q(ui) abata .I. altro cavaller da cavallo. Initiale U rouge et bleue. Un chevalier de face, montant un cheval à robe blanche, la selle retenue par une sangle de poitrail rouge, vêtu d’une cotte de mailles, avec des jambières bleues, coiffé d’un chapeau de fer, tenant dans sa main gauche un écu armorié (un lion ? rampant) et dans sa main doite une lance dressée. Là encore, alors que la postille suggère une scène de meurtre — un chevalier qui en abat un autre, alors que la vida précise que c’est un simple piéton qui tue Guilhem de Berguedan (§ 8) : « E poi l’aucis uns peons » — le miniaturiste a donné une figuration passe-partout, celle du troubadour-chevalier. f. 203vb 44. Lo reis Richartz : .I. re d’Englat(er)ra ke parle te(n)çona(n)do cu(n) .I. baron. Initiale D rouge et bleue. Un roi barbu, assis sur une banquette garnie d’un coussin vert, vêtu d’une cotte bleue et d’un manteau rouge, fendu, portant des chausses rouges et des souliers noirs, coiffé d’une couronne en or avec des médaillons rouges et bleus, jouant de la harpe. Alors que la postille précise « un roi d’Angleterre qui parle en se querellant avec un baron », le miniaturiste a représenté un roi qui n’est autre que le roi David jouant de la harpe, que l’on peut rapprocher par exemple du roi David figuré dans la panse de l’initiale B du psaume Beatus vir (Ps. 1), dans une Bible vénitienne écrite pour la basilique Saint-Marc dans le troisième quart du xiiie siècle, contemporaine de notre chansonnier 1.

1. Cf. G. Canova Mariani (dir.), La miniatura a Padova, p. 63-63, n° 9.

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les instructions et les représentations

liii

« Le roi David », détail d’une initiale B[eatus vir], Venise, Bibl. Marciana, Ms. Lat. I, 3 [= 2110], f.26v.

D’après G. Canova Mariani (dir.), La miniatura a Padova, p. 63.

f. 203vb

45. Lo Dalfins d’Alvernge : .I. baron ke cante davanti lo re. Initiale R rouge. Un chevalier retournant la tête, montant un cheval à la robe rose pâle dont la selle est retenue par une sangle de poitrail bleue, vêtu d’une cotte bleue, portant des jambières noires, tenant les rênes de sa main gauche et une lance ornée d’un pennon dans sa main droite. Le miniaturiste n’a pas suivi la postille, « un baron qui chante devant le roi », et l’on se demande quelle est la source de la postille, car la vida dit seulement à son sujet : « … fo uns dels plus savis cavalliers et dels plus corts del mon… ».

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Portraits de troubadours

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2

portraits de troubadours

1. – Peire d’Alvernha (Peire d’Alvernge) 1. (c. 1158-1180)

f. 9 a

[323

2

.I. maistro cu(n) capa q(ue) cante.

(1) Peire d’Alvernge si fo de l’evescat de Clarmon. (2) Savis hom fo e ben letratz, e fo fills d’un borzes. (3) Bels et avinens fo de la persona. (4) E trobet ben e cantet ben, e fo lo primiers bons trobaire que fon outramon et aquel que fetz los meillors sons de vers que anc fosson faich el vers que ditz :

De josta.ls breus jorns e.ls loncs sers. [BdT, 323,15]. (5) Cansson

non fetz neguna, que non era adoncs negus chantars apellatz canssons, mas vers. (6) E fo mout honratz e grazitz per totz los valens homes e per los valens barons que adoncs eran e per totas las bonas dompnas, et era tengutz per lo meillor trobador del mon en aqella sazon, entro que venc Girautz de Borneill. (7) Mout se lauzava en sos chantars e blasmava los autres trobadors, si que el dis de si : Peire d’Alvernge a tal votz Que chanta de sobr’e de sotz, Ab q’un pauc esclarzis sos motz, E.il son sunt doutz e plazen, E poi es maestre de totz. [BdT, 323, 11, v. 79-85].

estet e visquet el mon, ab la bona gen, segon qe.m dis lo Dalfins d’Alvernge, en cui terra el nasquet. (9) E puois el fetz penedenssa e lai fenic. (8) Longamen

I 11, K 1 = Portraits, I, 39. • Boutière, XXXIX, p. 263-266. — Favati, 9, p. 124. — Dictionnaire, p. 1110-1111. • Peire d’Alvernhe. Poesie, a cura di A. Fratta, Roma, 1996 (Filologia, 1). [Éd. de la vida p. 3-4, d’après Boutière, avec trad. italienne].

1. La première forme, en petites capitales, est la forme usuelle, utilisée par le Dictionnaire des Lettres françaises ; la forme en italiques entre parenthèses est celle de A. — Les numéros des paragraphes sont ceux de l’édition Boutière. 2. Les dates indiquées sont, sauf exceptions (*/naissance, †/mort), celles de l’activité poétique.

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les initiales du chansonnier a

3

.

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4

portraits de troubadours

2. – Guiraut de Bornelh (Girautz de Borneill).

[242

(c. 1165-1200)

f. 11 a

.I. maistro e(n) in carega.

(1) Girautz de Borneill fo de Lemozin, d’un ric castel del vescomte de Lemotgas. (2) E fo hom de bas affar, savis hom fo de letras e de sen natural. (3) E fo.l mieiller trobaire que neguns d’aquels qu’eron estat denan lui ni que foron apres ; per q’el fo apellatz maestre dels trobadors, et es enqeras per totz aquels que ben entendon sotils ditz ni ben pausatz d’amor ni de sen. (4) Fort fo lausatz per los valens homes e per los entendens e per las bonas dompnas q’entendion los sieus amaestramens de las soas chanssos. (5) E la soa mainieira si era aitals que tot l’invern estava en escola et aprendia letras. E pois tot l’estiu anava per cortz e menava ab si dos chantadors que chantavont las soas chanssos. (6) Non volc mais moiller, mas tot so que el gazaignava el donava a sos paubres parens et a la gleisa de la vila on el nasqet, la cals gleisa si avia non, et a ancaras, Saint Gervasi.

I 14, K 4 = Portraits, I, 8. • Boutière,VIII A, p. 39-58. — Favati, 12, p. 134. — Dictionnaire, p. 650-652. • Sämtlicher Lieder des Trobadors Giraut de Bornelh, mit Übersetzung, Kommentar und Glossar kritisch hrsg. von A. Kolsen, 2 vol., Halle, 1910-1935. [Éd. de la vida, t. II, p. 12]. — Giraut de Borneil e altri trovatori del XII secolo. Scelta di testi a cura di P. G. Beltrami, Pescara, 1998 (Scaffale di Lettere ; collana diretta da P. Trovato, 2). [Éd. de la vida p. 19, d’après Boutière]. — G. Peyrebrune, Les chants de Giraut de Bornelh, troubadour du XIIe siècle, Tulle, 2000.

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les initiales du chansonnier a

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6

portraits de troubadours

3. – Marcabru (Marcabruns).

[293

(c. 1130-1148)

f. 27 b

.I. homo jugular sença strume(n)te

Marcabrus si fo gitaz a la porta d’un ric home, ni anc non saup hom qui.l fo ni don. (2) E n’Aldrics del Vilar fetz lo norrir. (3) Apres estet tant ab un trobador que avia nom Cercamon qu’el comensset a trobar. (4) Et adoncs el avia nom Panperdut ; mas d’aqui enan ac nom Marcabrun. (5) Et en aqel temps non appellava hom cansson, mas tot qant hom cantava eron vers. (6) E fo mout cridatz et ausitz pel mon, e doptatz per sa lenga ; car el fo tant mal dizens que, a la fin, lo desfeiron li castellan de Guian, de cui avia dich mout gran mal. [f. 27a] (1)

I —, K 10 = Portraits, I, 3. • Boutière, III B, p. 12-13. — Favati, 3, p. 117-118. — Dictionnaire, p. 983-985. • Marcabru. A critical Edition, by S. Gaunt, R. Harvey and L. Paterson…, Cambridge, 2000 [Éd. de la vida d’après A, p. 37, avec trad. anglaise].

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4. – Raimbaut d’Aurenga (Raembautz d’Aurenga).

[389

(c. 1150-1173)

f. 35 a

.I. cavalero a cavalo

Un espace a été réservé f. 34c pour la vida (29 lignes), mais celle-ci n’a pas été copiée, comme dans les mss I (8 lignes) et K (une quarantaine de lignes). *Nous donnons ici le texte de N2 (Berlin, Staatsbibl., Phillipps 1910), f. 12, qui est le seul à conserver une vida pour Raimbaut (d’après photogr. IRHT). Ce chansonnier du début du xvie siècle a été copié par l’humaniste Giulio Camillo d’après un chansonnier plus ancien en Italie septentrionale. (1) Roembauz d’Aurenga si fo lo seingner d’Aurenga e de Corteson e de gran ren d’autrez castels. (2) E fo adreich et eseingnaz, e bons cavalliers d’armas, e gens parlans. (3) Et mout se deleitet en domnas onradas et en donnei onrat. (4) E fo bons trobaires de vers e de chansons ; mas mout s’entendeit en far caras rimas e clusas. (5) Et amet longa sason una domna de Proensa, que avia nom ma domna Maria de Vertfuoil ; et appellava son joglar e[n] sas chiansos. (6) Longamen la amet et ella lui. (7) E fez maintas bonas chansos d’ella e mainz autres bons faics. (8) Et el s’ennamoret puis de lla bona contessa d’Urgel, que fo Lombarda, filla del marques de Busca. (9) Mout fon onrada e presada sobre totas las pros domnas d’Urgel ; et Rambautz, senes veser leis, per lo gran ben que. n ausia dire, si s’enamoret d’ella et ella de lui. (10) E si fez puois sas chansos d’ella ; e si.l manda sas chansos per un joglar que avia nom Rosignol, si com dis en una chanson :

Amics Rossignol / Si tot as gran dol, /. Per la mi’ amor t’esiau / Ab una leu chanzoneta Qe.m portaras a jornau / A la comtessa valen, / Lai en U[r]gel per presen. (11) Lonc temps entendet en aqesta comtessa e lla amet senes veser, et anc non ac lo destre que lla anes veser. (12) Don ieu aussi dir ad ella, qu’era ja morgua, que, c’el i fos venguz, ella l’auria fait plaser d’aitan qe.il agra sufert q’el com la ma reversa l’agues tocada la camba nuda. (13) Aisi leis amans, Ra[m]bauz mori senes fillol mascle, e remas Aurenga a doas soas fillas. (14) La una ac per moiller lo seigner d’Agout ; de l’autra nasquet n’Uc del Bauç et a) en Wilelms del Bauz ; e de l’autra, Wilelms d’Aurenga, que mori joves malamen, e Rambauz, lo cals det la meitat d’Aurenga a l’Hospital. a) et ]en cod.

I 143v, K 129v = Portraits, I, 68. • Boutière, LXVIII, p. 441-444. — Favati, 6, p. 121. Dictionnaire, p. 1220-1221. • El trobar « en vers » de Raimbaut d’Aurenga, a cura de L. Milone. Traducció del provençal d’E. Vilella, J. Puntí i J. Cerdà, Barcelona, 1998 (La Flor inversa, 3). — L. Milone, «Tre canzoni di Raimbaut d’Aurenga (389, 1, 2 e 11) », dans Cultura neolatina, t. 43 (2003), p. 169-254 ; — Id., « Cinque canzoni di Raimbaut d’Aurenga (389, 3, 8, 15, 18 e 37) », dans Cultura neolatina, t. 44 (2004), p. 7-185.

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5. – Arnaut Daniel (Arnautz Daniels).

[29

(c. 1180-1210)

f. 39 a

.I. maistro cu(n) capa crespa [Arnautz Daniels].

(1) Arnautz Daniels si fo d’aqella encontrada don fo Arnautz de Maruoill, de l’evescat de Peiregos, d’un chastel que a nom Ribairac, e fo gentils hom. (2) Et amparet ben letras e deleitet se en trobar (3) et en caras rimas, per que las soas chanssos non son leus ad entendre ni ad aprendre. (4) Et amet una auta domna de Gascoigna, moiller d’en Guillem de Bouvila1, mas non fo crezut que anc la domna li fezes plazer en dreich d’amor ; per que el ditz en una cansson :

Eu sui Arnautz q’amas l’aura, E catz la lebre ab lo bou E nadi contra suberna… [BdT; 29, 10]. I 65, K 50 = Portraits, I, 9. • Boutière, IX, p. 59-63. — Favati, 21, p. 210-211. — Dictionnaire, p. 86-87. • Arnaut Daniel. Il sirventese e le canzoni, a cura di M. Eusebi, Milano, 1994. [Éd. de la vida p. xiv d’après Boutière]. — Arnaut Daniel. Sirventese e canzoni, a cura di G. Lachin trad. di F. Bandini, Torino, 2000 (Collezione di poesia, 290).

1 Cf. Boutière, p. 61, n. 5.

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6. – Raimon de Miraval (Raimons de Miraval).

[406

(c. 1180-1213)

f. 43 a

.I. cavallero a caval cu(n) sparvero in mane

[f. 42vb] (1) En Raimons

de Miraval fo uns paubres cavalliers de Carcasses, que non avia mas qant la qarta part del castel de Miraval ; et en aqel castel non estavon LX homen. (2) Mas per lo sieu bel trobar e per lo sieu bel dire, e car saup plus d’amor e de dompnei e de totz los faitz avinenz e de totz los faitz plazens que corren entr’amadors et amairitz, si fon mout honratz e tengutz en car per lo bon comte Raimon de Tolosa, que.l clamava « n’Audiartz » et el lui. (3) E.l coms donava a.n Raimon los chavals e.ls [f. 43a] draps e.ls arnes e las armas que besoing li aviant. (4) Et era seigner de lui e de son alberc, e seigner del rei Peire d’Aragon e del vescomte de Beders, e d’en Bertran de Saissac, e de totz los grans barons d’aqellas encontradas. (5) E non era neguna grans valens dompna en totas aquellas encontradas que non desires e non se a) penes q’el s’entendes en ella, o q’el li volges ben per domestegessa, car el las sabia totas honrar e far grazir que nuills autr’hom ; (6) per que neguna dompna no crezia esser prezada ni honrada si non fos sos amics o sos benevolens en Raimons de Miraval. (7) En maintas dompnas s’entendet e.n fetz maintas bonas canssons mas non fo crezut qez el agues mais de neguna plazer en dreich d’amor e totas l’enganaren. Et aissi son escriutas gran ren de las soas chansos 1. a) se ] sa cod.

I 67v, K 52v = Portraits, I, 58. • Boutière, LVIII, p. 375-407. — Favati, 43, p. 272-283. — Dictionnaire, p. 12261227. • Les poésies du troubadour Raimon de Miraval, éditées par L. T. Topsfield, Paris, 1971 (Les classiques d’oc, 4). — M. L. Switten, The Cansons fo Ramon de Miracal. A Study of Poems and Melodies, Cambridge (Mass.), 1985.

1. Seul E (BNF, fr. 1749), de la fin du xiiie siècle ou du début du xive, originaire du Languedoc oriental, ajoute cette phrase, intéressante pour l’historien : 8 E definet a Lerida, a Sancta Clara de las donas de Sistel. Cf. J.-L. Lemaitre, Les troubadours et l’Église, p. 51, 82-83.

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7. – Elias Cairel (Helias Cairels).

[133

(c. 1215-1222)

f. 50 va

.I. jogolar cu(n) una viola.

(1) Helias Cairels si fo de Sarlat, d’un borc de Peiregos, et era obriers d’aur e d’argent, e desseignaires d’armas. (2) E fetz se joglars et anet gran temps per lo mon. (3) Mas mout cantava mal e mal trobava e mal viulava e pieitz parlava, mas ben escrivia motz e sons. (4) En Romania estet lonc temps ; e qan s’en partic el s’en tornet a Sarlat, e lai moric.

I 106, K 91 = Portraits, I, 35. • Boutière, XXXV, p. 252-254. — Favati, 59, p. 305-306. — Dictionnaire, p. 401. • G. Lachin, Il trovatore Elias Cairel, Modena, 2004. [Éd de la vida p. 65-75. Dossier critique complet, avec reproduction photographique de la vida dans A et I, et traduction italienne].

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.

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8. – Albertet de Sisteron (Albertetz).

[16

(c. 1210-1221)

f. 54 a

.I. home a pe

(1) Albertetz si fo de Gapensses, fills d’un joglar qe ac nom n’Asar, que fon trobaire e fetz de bonas cansonetas. (2) Et Albertetz si fetz assatz chanssons que agron bons sons e motz de pauca valenssa. (3) Ben fon grasitz pres e loing per los bons sons que fazia, e ben fon bons joglars en cort e plazentiers entre las bonas gens. (4) Et estet longa sazon en Aurenga, e venc rics. (5) E pois s’en anet a Sestairon, e lai el definet.

I 133v, K 119v = Portraits, I, 83. • Boutière, LXXXIII, p. 508-509. — Favati, 57, p. 303. — Dictionnaire, p. 38-39. • J. Boutière, « Les poésies du troubadour Albertet », dans Studi medievali, t. 10 (1937), p. 1-129.

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9. – Pons de Capdueil (Pons de Capduoill).

[375

(c. 1196-1228/1229)

f. 56 d

.I. cavaller e una dona

de Capduoill si fo de l’eveschat don fo Guillems de Saint Leidier 1, (2) rics hom mout e rics bars ; e sabia ben trobar e viular e cantar. (3) Bons cavalliers fon d’armas e gen parlans e gen dompneians e grans e bels e ben enseignatz, e fo fort escars d’aver ; mas mout s’en sabia gen cobrir ab son bel acuillimen et ab far honor de sa persona. (4) Et amet per amor ma dompna n’Alazais de Mercuor, moiller de n’Oisil de Mercuor, que fon fillia d’en Bernat d’Andusa, d’un honrat baron de la marcha de Proenssa. (5) Mout l’amet e la lauzet e fetz maintas bonas chanssos d’ella. (6) E tant qant ella visquet non amet autra ; e qand la dompna fo morta et el se crozet e passet outra mar. (7) Et aqui son escriutas de las soas chanssos. (1) Pons

I 73, K 57 = Portraits, I, 47. • Boutière, XLVII, p. 311-320. — Favati, 36, p. 237-239. — Dictionnaire p. 12001201. J. Perrel, « Le troubadour Pons, seigneur de Chapteuil et de Vertaizon : son temps, sa vie, son œuvre », dans Revue d’Auvergne, t. 90 (1976), p. 89-199.

1. L’évêché du Puy-en-Velay.

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10. – Folquet de Marseille (Folqetz de Marseilla).

[155

(c. 1180-1195…, † 1231)

f. 61 vb

.I. vescovo a caval.

Folqetz de Marseilla si fo de Marseilla, fills d’un mercadier que fo de Genoa que ac nom n’Amfos. (2) E qand lo paire moric, si.l laisset mout d’aver. (3) Et el entendet en pretz et en valor ; e mes se ad anar et a venir e a brigar ab los valens homes e servir los. (4) E fo mout grasitz et honratz per lo rei Richart e per lo bon conte Raimon de Tolosa e per en Barral de Marseilla, lo sieu seignor. (5) Mout trobava e chantava ben e mout fo avinens hom de la persona. (6) Et entendia se en la moiller d’en Barral lo sieu seignor. (7) E pregava la e fazia las soas chanssos d’ella. (8) Et anc per precs ni per chanssos no.i poc trobar merce, per que ela.il fezes mais nuill don ni nuill plazer en dreich d’amor, per qu’el se plaing totz temps d’amor en sas chanssos. (9) Et avenc si q’ella dompna moric, e.n Barrals, lo maritz d’ella e seigner de lui, que tant li fazia d’onor, e.l reis Richartz, e.l bos coms Raimons, e.l bons reis n’Anfos. (10) Don el, per tristessa de la dompna e dels princes q’ieu vos ditz, abandonet lo mon ; e rendet se a l’orden de Cistel ab sa moiller et ab dos sos fills que el avia. (11) E pois fo faitz abas d’una rica abadia que es en Proenssa, que a nom lo Terondet. (12) E pois el fo faitz evesches de Tolosa ; e lai el definet e moric. [61va] (1)

I 61, K 46 = Portraits, I, 71. • Boutière, LXXI, p. 470-484. — Favati, 14, p. 174-178. — Dictionnaire, p. 455456. • Le poesie di Folchetto di Marsiglia, edizione critica a cura di P. Squillacioti, Pisa, 1999 (Biblioteca degli studi mediolatini e volgari. Nuova serie, XVI). [Éd. de la vida d’après Boutière, p. 65-68, avec trad. italienne].

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11. – Rambertino Buvalelli (Rambertins de Bonarel).

[281

al. Lamberti de Buvalel. (… † 1221)

f. 68 b

.I. cavaller.

Le ms. A a réservé un espace au f. 68a pour la vida (27 lignes de réglure). Aucun chansonnier ne conserve la vida de ce troubadour. A l’appelle Rambertins de Bonarel. Le scribe de A a copié deux pièces de ce troubadour originaire de Bologne, podestat de Gênes en 1218, mort podestat de Vérone en 1221, absentes des chansonniers I et K (BdT 281, 4, 1). I, K — 1. • Dictionnaire, p. 1229-1230. • Rambertino Buvalelli. Le poesie. Edizione critica con introduzione, traduzione, note e glossario a cura di E. Melli, Bologna, 1978 (Testi e saggi di letterature moderne. Sezione di letteratura francese, occitanica e letterature francofone. Testi, 2).

1

I, K — signifie que Rambertino est absent des chansonniers I et K. (Id. infra).

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12. – Gaucelm Faidit (Gaucelms Faiditz).

[167

(c. 1185-1221)

f. 70 b

.I. jogolar cun una femena.

[f. 70a] (1) Gaucelms

Faiditz si fo d’un borc que a nom Userta, que es de l’eveschat de Lemozin, e fo fills d’un borzes. (2) E chantava pieitz d’omen del mon ; e fetz mout bos sons e bons motz. (3) E fetz se joglars per ochaion que el perdet a joc tot son aver. (4) Hom fo que ac mout gran larguessa ; e fo mout glotz de manjar e de beure ; per so el venc gros outra mesura. (5) Mout fo longa sazson desastrucs de dons e d’onor a prendre, que plus de XX ans anet a pe per lo mon, que el ni sas chanssos no eron volgudas ni grazidas. (6) E pres per moiller una soudadieira q’el menet ab se lonc temps per cortz, que avia nom Guillelma Monja. (7) Fort fo bella e ben enseignada, e venc grossa cum era el. (8) Et ella fo d’un ric borc que a nom Elesta), de la marca de Proenssa, q’es de la seignoria d’en Bernart d’Andusa. (9) E misier lo marques de Monferrat Bonifacis lo mes pois en aver et en raubas et en gran pretz lui e sas chanssos. a) Elest ] Alest codd. sauf AB

I 33v, K 22 = Portraits, I, 18. • Boutière, XVIII, p. 167-195. — Favati, 37, p. 240-251. — Dictionnaire, p. 483486. • J. Mouzat, Les poèmes de Gaucelm Faidit. Troubadour du XIIe siècle. Édition critique, Paris, 1965 (Les classiques d’oc).

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13. – Guilhem de Cabestany (Guillems de Cabestaing).

[213

(c. 1180-1215)

f. 84 a

.II. cavalleri ka l’un [[abata]] tailla la testa a l’altro.

Guillems de Cabestaing si fo us cavalliers de l’encontrada de Rossillon, que confina ab Cataloigna et ab Narbones. (2) Mout fo avinens hom de la persona, e mout presatz d’armas e de cortesia e de servir. (3) Et avia en la soa encontrada una dompna que avia nom ma dona Soremonda, moiller d’en Raimon de Castel Rossillon, que era mout gentils e rics e mals et braus e fers et orgoillos. (4) En Guillems de Cabestaing si amava la dompna per amor e chantava de lieis e.n fazia sas chanssos. (5) E la dompna, qu’era joves e gaia e gentils e bella, si.l volia ben mais qe a ren del mon. (6) E fon dich so a.n Raimon de Castel Rossillon ; et el, cum hom iratz e gelos, enqeric tot lo faich e saup que vers era, et fetz gardar la moiller. (7) E qan venc un dia, Raimons de Castel Rossillon trobet paissan Guillem de Cabestaing ses gran compaignia et aucis lo ; et fetz li traire lo cor del cors e fetz li taillar la testa ; e.l cor fetz portar a son alberc e la testa atressi ; e fetz lo cor raustir e far a pebrada, e fetz lo dar a manjar a la moiller. (8) E qan la dompna l’ac manjat, Raimons de Castel Rossillon li dis : « Sabetz vos so que vos avetz manjat ? » (9) Et elle a) dis : « Non, si non que mout es estada bona vianda e saborida.» (10) Et el li dis q’el era lo cors d’en Guillem de Cabestaing so que ella avia manjat ; et, a so q’ella.l crezes mieils, si fetz aportar la testa denan lieis.. (11) E quan la dompna vic so et auzic, ella perdet lo vezer e l’auzir. (12) E qand ella revenc, si dis : « Seigner, ben m’avetz dat si bon manjar que ja mais non manjarai [f.83vb] d’autre.» (13) E qand el auzic so, el cors ab s’espaza e volc li dar sus en la testa ; et ella cors ad un balcon e laisset se cazer jos, et enaissi moric. (14) E la novella cors per Rossillon e per tota Cataloigna q’en Guillems de Cabestaing e la dompna eran enaissi malamen mort e q’en Raimons del Castel Rossillon avia donat lo cor d’en Guillem a manjar a la dompna. (15) Mout fo grans tristesa per totas las encontradas ; e.l reclams venc denan lo rei d’Aragon, que era seigner d’en Raimon de Castel Rossillon e d’en Guillem de Cabestaing. (16) E venc s’en a Perpignan en Rossillon et fetz venir Raimon de Castel Rossillon denan si ; e, qand fo vengutz, si.l fetz prendre e tolc li totz sos chastels e.ls fetz desfar ; e tolc li tot qant avia e lui en menet en preison. (17) E pois fetz penre Guillem de Cabestaing e la dompna, e fetz los portar a Perpignan e metre en un monumen denan l’uis de la gleisa ; e fetz desseignar desobre.l monumen cum ill eron estat mort ; et ordenet pet tot lo comtat de Rossillon que tuich li cavallier e las dompnas lor vengesson far anoal chascun an. (18) E Raimons de Castel Rossillon moric en la preison del rei. [f. 83va] (1)

a) elle ] sic cod., corr. ella.

I 105 bis, K 89v = Portraits, I, 94. • Boutière, XCIV, p. 532-555. — Favati, 19, p. 197-208. — Dictionnaire, p. 597-598. • Le poesie di Guillem de Cabestany. Edizione critica a cura di L. Rossi, L’Aquila, 1987.

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14. – Bernart de Ventadorn (Bernartz de Ventadorn).

[70

(c. 1147-1170)

f. 86 b

.I. home a pe ca(n)tador.

[f. 86a] (1) Bernartz

de Ventedorn si fo de Limozin, del castel de Ventedorn. fo de paubra generation, fills d’un sirven que era forniers, q’escaudava lo forn per cozer lo pan del castel de Ventedorn. (3) E venc bels hom et adreitz e saup ben trobar e cantar, et era cortes et enseignatz. (4) E.l vescoms de Ventedorn lo sieus seigner s’abellic mout de lui e de son trobar e de son chantar e fetz li grand honor. (5) E·l vescoms de Ventedorn si avia moiller bella e gaia e joven e gentil. (6) Et abellic se d’en Bernart e de las soas chanssos et enamoret se de lui et el de lieis, si q’el fetz sos vers e sas chanssos d’ella, de l’amor q’el avia ad ella e de la valor de la dompna. (7) Mout duret lonc temps lor amors anz qe·l vescoms, maritz de la dompna, ni las autras gens sen aperceubessen. (8) E qan lo vescons s’en fo aperceubutz en a) estraigniet en Bernart de si, e pois fetz la moiller serrar e gardar. (9) Adoncs fetz la dompna dar comjat a·n Bernat, e fetz li dir qe.is partis e.is loignes d’aqella encontrada. (10) Et el s’en partic et anet s’en a la duqessa de Normandia, q’era joves e de gran valor e s’entendia mout en pretz et en honor et els ben ditz de sa lauzor. (11) E plazion li fort los vers et las chanssos d’en Bernartz, don ella lo receup e l’onret et l’acuillic e.l fetz mout grans plazers. (12) Lonc temps estet en la cort de la duqessa et enamoret se d’ella e la dompna s’enamoret de lui, don en Bernart en fetz maintas bonas chanssos. (13) Mas lo reis Enrics d’Englaterra la pres per moiller e pois la trais de Normandia e menet l’an en [f. 86b] Englaterra. (14) En Bernartz remas adoncs de sai tritz e dolens, e partic se de Normandia e venc s’en al bon comte Raimon de Tolosa, et estet ab lui en sa cort en tro qe·l coms mori. (15) E qan lo coms fo mortz, en Bernartz abandonet lo mon e.l trobar e.l chantar e.l solatz del segle e pois se rendet a l’orden de Dalon, e lai el fenic. (16) E tot so q’ieu vos ai dich de lui si me comtet e.m dis lo vescoms n’Ebles de Ventedorn, que fo fills de la vescomtessa q’en Bernartz amet tant. (17) E aqui son escriutas gran ren de las soas chanssos, d’en Bernart. (2) Hom

a) en ] sic. cod. pour el.

I 26v, K 15v = Portraits, I, 6. • Boutière,VI, p. 20-31. — Favati, 10, p. 125-130. — Dictionnaire, p. 160-162. • Bernard de Ventadour, troubadour du XIIe siècle. Chansons d’amour, édition critique avec traduction, introduction critique, notes et glossaire, par M. Lazar, Paris, 1966 (Bibliothèque française et romane, Série B. 4). [éd. de la vida, p. 54-59, avec traduction française].

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15. – Peire Vidal (Peire Vidals).

[364

(c. 1180-1206)

f. 95 b

.I. cavaller cu(n) arme d’e(m)pereor.

Peire Vidals si fo de Tolosa, (2) fills d’un pellicier, (3) e cantava mieils d’omen del mon. (4) E fo dels plus fols homes que mais fossen, q’el crezia qe tot fos vers so que a lui plasia ni q’el volia. (5) E plus leu li avenia trobars que a nuill homen del mon, e aquel [fo] que plus rics sos fetz e maiors foillias dis d’armas e d’amor e de mal dir d’autrui. (6) E fo vers c’us cavalliers de Saint Gili li taillet la lenga, per so q’el dava ad entendre q’el era drutz de sa moiller. (7) E.n Uc del Bautz lo fetz garir et metgar. (8) E qand fo garitz, el s’en anet outramar. (9) E de lai amenet una Grega qe.il fo donada per moiller en Cipre. (10) E fo.il donat a entender qu’ella era netsa de l’emperador de Costantinople, e q’el devia per lieis aver l’emperi per razon. (11) Don el mes tot qant poc ajostar et aver a far navili, q’el crezia conquistar et aver l’emperi. (12) Et portava armas emperials e fasia se clamar emperaire e la moiller emperairitz. (13) E si s’entendia en totas las bonas dompnas q’el vezia e totas las pregava d’amor ; e totas li dizion de far e de dir tot so q’el volgues. (14) E per so el crezia esser drutz de totas e que chascuna moris per el. (15) E totas vetz el menava rics destriers e portava ricas armas e cadeira e campolieich emperial. (16) e crezia esser dels meillors cavailliers del mon e.l plus amatz de dompnas. [f. 95a] (1)

I 39, K 27 = Portraits, I, 57. • Boutière, LVII, p. 351-374. — Favati, 42, p. 265-271. — Dictionnaire, p. 11191120. • Peire Vidal. Poesie. Edizione critica e commento a cura di d’A. S. Avalle, 2 vol., Milano, 1960. [Dossier critique et éd. de la vida, t. I, p. 1-11].

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16. – Arnaut de Mareuil (Arnautz de Maruoill).

[30

(c. 1171-1190)

f. 103 vb .I. clerego et una dona. [f. 103va] (1) Arnautz

de Maruoill si fo de l’evescat de Peiregos, d’un castel que avia nom Maruoil, e fon clerges de paubra generation. (2) E car el non podia viure per sas letras, el s’en anet per lo mon. (3) E sabia ben trobar (4) e entendet se en la comtessa de Burlatz, qu’era filla del pro comte Raimon, moiller del vescomte de Beders qe avia nom Taillafer. (5) Aqest n’Arnautz era avinenz hom de la persona e cantava trop ben e ligia romans. (6) E la comtessa li fasia grans bens et grans honor. (7) Et el s’enamoret en ella e.n fasia sas chanssos, mas no lo ausava dire ni a negun per nom q’el las agues faitas, anz disia c’autre las fasia. (8) Mas si avenc q’amors lo forset tant qez el fetz una chansso d’ella, la cals comenssa : La franca captenensa. Q’ieu non puosc oblidar [BdT, 30,15] (9) Et en aquesta chansson el li descobric l’amor q’el l’avia. (10) E la comtessa . no l esqivet, anz entendet sos precs e.ls receup e e.ls grazi. (11) E garnic lo de bels arnes e fetz li grand honor e det li baldeza de trobar d’ella ; e venc honratz hom de cort. (12) E si fetz el maintas bonas canssons de la comtessa, en las cals el mostret qe el n’ac de grans bens e de grans mals.

I 46, K 33 = Portraits, I, 7. • Boutière,VII, p. 32-38. — Favati, 15, p. 179-180. — Dictionnaire, p. 87-90. • Les poésies lyriques du troubadour Arnaut de Mareuil, publiées avec une introduction, une traduction, des notes et un glossaire par R. C. Johnston, Paris, 1935.

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17. – Peire Rogier (Peire Rotgiers).

[356

(1170-1180)

f. 107 vb .I. calonego a caval. [107c] (1) Peire Rotgiers si fo d’Alvernge e fo canorges de Clarmon ; e fo gentils hom e bels et avinens, e savis hom de letras e de sen natural ; e cantava ben. (2) E laisset la canorga e fetz se joglars, et anet per cortz, e foron grazit li sieu chantar. (3) E venc s’en a Nerbona, en la cort de ma dompna n’Esmengarda, q’era adoncs de gran valor (4) qe.il fetz gran ben e gran honor. (5) Et el s’enamoret d’ella e.n fazia sas chanssos. (8) 1 Lonc temps estet en cort ab ella don fon crezut que el agues joi d’amor d’ella ; don ella fon blasmada. (9) E det li comjat (10) et el sen anet a·n Raembaut d’Aurenga, si cum el dis el sirventes q’el fetz de lui que ditz :

Seign’en Raembautz, per vezer De vos lo conort e·l solatz, Sui sai vengutz tost e viatz, Mais que no·n sui per vostr’aver ; Que saber vuoill, quan m’en irai, S’es tals lo gaps cum hom lo fait, Si n’es plus o meins o mai, Cum aug dir ni comtar de vos. [BdT, 356,7] (11) Lonc temps estet ab en Raembaut, et estet en Espaigna ab lo bon rei Amfos d’Aragon, et ab lo bon comte Raimon de Tolosa. (12) Gran honor al mon ac tan com el hi estet, e pois el se rendet a l’orden de Granmon e lai el fenic. a) les § 6-7 de l’éd. Boutière manque A.

I 12v, K 2v = Portraits, I, 40. • Boutière, XL, p. 267-270. — Favati, 24, p. 214-215. — Dictionnaire, p. 11181119. • D. E. T. Nicholson, The Poems of the Troubadour Peire Rogier, Manchester-New York, 1976. [Éd. de la vida, p. 343-42].

1

Les § 6-7 de l’éd. Boutière manque A.

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18. – Guilhem Ademar (Guillems Ademars).

[202

(c. 1196-1217)

f. 108 vb .I. jogular a caval. [f. 108va] (1) Guillems Ademars si fo de Gavaudan, d’un castel que a nom Maruois. (2) Gentils hom fo, fils de cavallier, paubres fo. (3) E·l seigner de Maruois si·l fetz cavallier. (4) Et el era ben valens hom et gen parlans, e saup mout ben trobar. (5) E non po mantener cavallaria e fetz se joglars ; e fon fort honratz per totas las bonas gens. (6) E puois se rendet en l’orden de Granmon. Et aqui son escriutas de la soas canssos.

I 104, K 88 = Portraits, I, 56. • Boutière, LVI, p. 349-350. — Favati, 58, p. 219. — Dictionnaire, p. 595. • K. Almqvist, Poésies du troubadour Guilhem Ademar, Uppsala, 1957. [Éd. de la vida p. 13-36, avec traduction française et analyse critique].

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19. – Gui d’Ussel (Gui d’Uissel).

[194

(† c. 1225)

f. 110 vb .I. calonego e una dona. [f. 110va] (1) Gui

d’Uissel si fo de Limozin, gentils castellans, et el e siei fraire e sos cosins n’Elyas eron seignor d’Uissel, que es us rics chastels. (2) E li doi siei fraire l’uns avia nom n’Ebles e l’autres Peire, e·l cosins avia nom Elyas. (3) E tuich catre eron trobador. (4) e trobavon bonas chanssos, e n’Elyas bonas tenssos, e n’Ebles las malas tensos, e.n Peire deschantava tot quant li trei trobavan. (5) En Gui era canorgues de Briude, et entendet se e.na Margarita d’Albusson, qu’era moiller del vescomte d’Albusson et en la comtessa de Monferran, don fetz moutas chansons. (6) Mas lo legatz del papa li fetz jurar que mais non fezes chanssos. (7) E per lui laisset lo trobar e·l chantar. I 89v, K 73 = Portraits, I, 22. • Boutière, XXII, p. 202-211. — Favati, 41, p. 260-284. — Dictionnaire, p. 14681469. • Les poésies des quatre troubadours d’Ussel, publ. d’après les manuscrits par J. Audiau, Paris, 1922. [Éd. des vidas, p. 101]. — Voir Fr. Vielliard, « L’évolution des pratiques éditoriales à travers l’exemple de l’édition des vidas des troubadours », et « Édition de la vida et de la razo de Gui d’Ussel dans le chansonnier occitan P », dans P. Bourgain, Fr. Vielliard, Conseils pour l’édition des textes médiévaux. Fasc. III. Textes littéraires, Paris, 2002, p. 133-171.

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20. – Monge de Montaudon (lo monges de Montaudon).

[305

(c. 1180-1215)

f. 113 a

.I. monego cu(n) .I. sparaver i(n) pugno.

Lo monges de Montaudon si fo d’Alvernge, d’un chastel que a nom Vic, qu’es pres d’Orllac. (2) Gentils hom fo e fo faitz monges de l’abadia d’Orllac. (3) E l’abas si·l donet lo priorat de Montaudon, e lai el se portet ben de lo ben de la maison. (4) E fasia coblas estan en la mongia e sirventes de las razos que corrion en aqella encontrada. (5) E.il cavallier e.il baron lo traisseront de la mongia e feiron li gran honor e deront li tot so qe.il plac ni lor demandet ; et el portava tot a Montaudon, al sieu priorat. (6) Mout crec e meilloret la soa gleisa, portan totas vetz los draps mongils. (7) E tornet s’en ad Orllac, al sieu abat, mostran lo meilluramen q’el avia faich al priorat de Montaudon ; e preguet lo qe.il des gracia qe.is degues regir al sen del rei Anfos d’Arago ; e l’abas la.il det. (8) E.l reis li comandet q’el manjes carn e dompneies e cantes e trobes ; et el si fetz. (9) E fo faitz seigner de la cort del Poi Sainta Maria e de dar l’esparvier. (10) Lonc temps ac la seignoria de la cort, tro que la cortz se perdet. (11) E puois el s’en anet en Espaigna, e fo li faita grand honors per totz los reis e per totz los baros. (12) Et [anet s’en] a un priorat en Espaigna, qe a nom Vilafranca, q’es de l’abadia d’Orllac. (13) E l’abas si la·il det. (14) El l’enrequi e.l meilluret e crec mout ; e lai el moric e finet. [f. 112vb] (1)

I 135, K 121 = Portraits, I, 46. • Boutière, XLVI, p. 307-310. — Favati, 20, p. 209. — Dictionnaire, p. 1022-1024. • Les poésies du moine de Montaudon. Édition critique par M. J. Routledge, Montpellier, 1972. [Éd. de la vida p. 11-15, d’après IK, et traduction française avec quelques notes critiques].

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21. – Gausbert de Puycibot (lo monges Gaubertz de Ponciboc).

[173

(c. 1210-1230)

f. 115 b

.I. cavaller a pe e una femena ka pla(n)ça.

[f. 115a] (1) Lo

monges Gaubertz de Ponciboc si fo gentils hom e fo de l’evescat de Limozin, fills del castellan de Ponciboc.(2) E si fo mes monges, qand era enfas, en un mostier que a nom Sain Leonart. (3) E saub ben letras e ben chantar e ben trobar. (4) E per voluntat de femna issic del mostier, e venc s’en ad aquel on venion tuich aquill que per cortesia volion honor ni benfaich, a·n Savaric de Malleon, et el li det arnes de joglar, e cavals e vestirs ; e pois el anet per cortz e trobet e fetz bonas chanssos. (5) Et enamoret se d’una donzella gentil e bella e fazia sas chansos d’ella. (6) Et ella no·l volc amar si no.is fezes cavalliers e no la tolgues per mollier. (7) Et el dis a·n Savaric de Malleon cum la donzella lo refudava. (8) Don en Savarics lo fetz cavallier e·il donet terra e renda, e tolc la donzella per moiller e tenc la a grand honor. (9) Et avenc si q’el anet en Espaigna e la donzella remas. (10) Et us cavalliers d’Englaterra s’entendet en elle a), e fetz tant e dis q’el l’an menet ab se e tenc la lonc temps per druda, e pois la laisset malamen anar. (11) En Gaubertz tornet d’Espaigna et alberguet se una nuoich en la ciutat on ella era. (12) Et anet s’en deforas per volontat de femna et intret en l’alberc d’una paubra femna, qe·il fon dich que lainz era una bella femna, et trobet sa moiller. (13) E qand el la vic et ella lui, fo grans dols entre lor e grans vergoigno. (14) Et estet ab lieis la nuoich, e l’endeman el s’en anet ab ella e menet la.n en en una mongia, on la fetz rendre. (15) E per aqella dolor el laisset lo chantar e·l trobar. a) elle ] sic cod., corr. ella.

I 80v, K 64v = Portraits, I, 29. • Boutière, XXIX, p. 229-232.— Favati, 64, p. 319. — Dictionnaire, p. 486-487. • Les poésies de Jausbert de Puycibot, troubadour du XIIIe siècle, éd. par W. P. Shepard, Paris, 1924 (Les classiques français du Moyen Âge, 46). [Éd. de la vida, p. 57].

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22. – Uc Brunenc (N’Uc Brunetz).

[450

(c. 1190 - début du siècle)

f. 117 b

.I. maistro in carega.

[f. 117a] (1) N’Uc

Brunetz si fo de la ciutat de Rodes, q’es de la seignoria del comte de Tolosa ; e fon clergues et amparet ben letras, e fon sotils hom de letras e de sen natural ; e fetz se joglars e trobet bonas chanssos, mas non fetz sos. (2) E briguet ab lo rei d’Aragon et ab lo comte de Tolosa et ab lo comte de Rodes, lo sieu seignor, et ab en Bernart d’Andusa et ab lo Dalfin d’Alvernge. (3) Et entendet se en una borgesa d’Orllac, que avia nom ma dompna Galiana ; mas ella no·l volc amar ni retener, ni far li negun plazer d’amor ; e fetz son drut lo comte de Rodes, et det comjat a n’Uc Brunet. (4) E n’Ucs Brunetz, per la dolor q’el n’ac, si se rendet en l’orden de Cartosa ; e lai el definet. I 102v, K 86v = Portraits, I, 21. • Boutière, XXI, p. 199-201. — Favati, 29, p. 220. • Il trovatore Uc Brunenc. Edizione critica con commento, glossario e rimario, a cura di P. Gresti, Tübingen, 2001 (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie, 309).

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23. – Aimeric de Belenoi (N’Aimerics de Belenoi).

[9

(c. 1217-1242)

f. 119 b

.I. clerego cu(n) capa.

(1) N’Aimerics de Belenoi si fo de Bordeles, d’un castel qui a nom Lesparra, neps de maestre Peire de Corbiac. (2) Clercs fo, mas fetz se joglars, e trobet bonas chanssos e bellas et avinens, per una valen dompna bella e gentil de Gascoigna, que avia nom Gentils de Rius. (3) E per ella estet lonc temps en aqella encontrada ; e pois s’en parti e anet s’en en Cataloigna, e lai estet e demoret tro q’el moric.

I 125v, K 111 = Portraits, I, 36. • Boutière, XXXVI, p. 255-256. — Favati, 62, p. 317. — Dictionnaire, p. 25. • Aimeric de Belenoi. Le poesie. Edizione critica a cura di A. Poli, Firenze, 1997. [Pas d’édition de la vida mais importante discussion critique de la biographie d’Aimeric de Belenoi p. 3-16].

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24. — Daude de Pradas (Daurde de Pradas).

[124

(c. 1214- † av.1244)

f. 122 b

.I. calonego ka leça

[f. 122a] (1) Daurde de Pradas si fo de Rozergue, d’un borc qe a nom Pradas, que es pres de la ciutat de Rodes IIII leugas, e fo canorgues de Magalona. (2) Savis hom fo de letras e de sen natural. (3) E saup mout la natura dels auzels prendedors ; e fetz chanssos per sen de trobar, mas no moviant d’amor, per que non avion sabor entre la gen ni no foron cantadas. (4) Et aqi son escriutas de las soas chansos.

I 111v, K 96v = Portraits, I, 30. • Boutière, XXX, p. 233-234. — Favati, 85, p. 345. — Dictionnaire, p. 370-371. • Poésies de Daude de Pradas, publ. avec une introduction, une traduction et des notes par A.-H. Schutz, Toulouse-Paris, 1933 (Bibliothèque méridionale, 1re sér. t. XXII). — J.-L. Delmas, « Galerie Aveyronnaise. Daude de Prades, troubadour », dans Vivre en Rouergue, no 74 (1991), p. 48-49. — J.-L. Lemaitre, Les troubadours et l’Église, p. 21-24

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25. – Sordel de Mantoue (Sordels).

[437

(c. 1225-1269)

f. 125 vb .I. cavaller a pe (1) Sordels fo de Mantoana, d’un castel que a nom Got, gentis catanis ; (2) e fo avinens hom de la persona. E fo bons chantaire e bons trobaire e grans amaires, mas mout fo truans e fals vas dompnas e vas los barons ab cui el estava. (3) Et entendet se en ma dompna Conissa, sor de ser Aicelin e de ser Albric de Romans, q’era moiller del comte de Saint Bonifaci ab cui el estava, (4) e per voluntat de miser Aicelin el emblet ma dompna Conissa e menet la.n via. (5) E pauc apres et el s’en anet en Onedes ad un castel d’aqels d’Estrus, de ser Henric e de ser Guillem e d’en Valpertin, q’eron mout siei amic, et esposet una soa seror celadamens que avia nom Otha. E venc s’en puois a Trevis. (6) E qand aqel d’Estrus lo saup, si li volia offendre de la persona e.il amic del comte de Sain Bonifaci eissamens : don el estava armatz sus en la casa de miser Aicelin. E qand el anava per la terra el cavalgava en bos destriers ab granda compaignia de cavalliers. (7) E per paor d’aicels qe.il volion offendre el se partic et anet s’en en Proenssa (8) et estet ab lo comte de Proenssa. (9) Et amet una gentil dompna e bella de Proenssa et apellava la en los sieus chantars que el fazia per lieis « doussa enemia », per la cal dompna el fetz maintas bonas chanssos.

I 123 b, K 109 = Portraits, I, 98. • Boutière, XCVIII, B, p. 566-568. — Favati, 89, p. 350-351. — Dictionnaire, p. 1403-1406. • The Poetry of Sordello, édited and translated by J. J. Wilhelm, New York, 1987. — « Sordello da Goito. Atti del convegno internazionale di studi (Goito-Mantova), 13-15 novembre 1997 », dans Cultura neolatina, t. 60 (2000), fasc. 1-2, p. i-vi, 1-205, et particulièrement S. Bortolami, « Los barons ab cui el estava. Feudalità e politica nella Marca Trevigiana ai tempi di Sordello », ibid., p. 1-43 ; S. Guida, « Le biografie provenzali di Sordello », ibid., p. 89-123. — M. Mancini, « Sordello, la fin’amors di un cortigiano », dans I Trovatori nel Veneto e a Venezia (à paraître).

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26. – Bertran d’Alamanon [Bertrans de Lamanon].

[76

(c. 1230-1266)

f. 126 vb 1 [f. 126va] (1) Bertrans de Lamanon si fo de Proenssa, fills d’en Pons de Brugeiras. (2)

Cortes cavalliers fo e gen parlans ; e fetz bonas coblas de solatz e sirventes. I, K — Seul A donne une vida de ce troubadour. • Boutière, LXXXIX, p. 517. — Favati, 83, p. 343. — Dictionnaire, p. 165-166. • M. Aurell i Cardona, « Le troubadour Bertran de Lamanon (c. 1210-1270) et les luttes de son temps », dans Boletín de la Real Academia de Buenas Letras de Barcelona, t. 41 (1987), p. 121-162.

1. M seulement en marge, en face de la lettrine, mais on a indiqué en marge inf. le nom du troubadour : Bertrans de la Manon.

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27. – Jaufré Rudel (Jaufres Rudels de Blaia).

[262

(c. 1130-1170)

f. 127 b

.I. baron su una nave cu(n) altra çente

[f. 127a] (1) Jaufres

Rudels de Blaia si fo mout gentils hom, princes de Blaia. Et emanoret se de la comtessa de Tripoli, sens vezer, per lo ben q’el n’auzi dire de lieis als pelegrins qe venion d’Antiocha. (3) E fetz de lieis mains vers et ab bons sos, ab paubres motz. (4) E per volontat de lieis vezer, el se crozet e mes se en mar, per anar lieis vezer. (5) Et en la nau lo pres mout grans malautia, si que cill qui eron ab lui cuideron q’el fos mortz en la nau. (6) Mas tant feiron q’il lo conduisseron a Tripol, en un alberc, aissi cum per mort. (7) E fo faich a saber a la comtessa et adoncs ella s’en venc a lui al sieu lieich, e pres lo entre sos bratz. (8) Et el saup qe so era la comtessa, si recobret lo vezer e.l flazar, e lauzet Dieu e.l grazi, que l’avia la vita sostenguda tro q’el l’agues vista ; et enaissi el moric entre.ls bratz de la dompna. (9) Et ella lo fetz honradamens sepellir en la maison del Temple ; e pois, en aquel dia, ella se rendet monga, per la dolor qe ella ac de lui e de la soa mort. (10) Et aqui son escriutas de la soas cansos. (2)

I 121v, K 107v = Portraits, I, 5. • Boutière,V,p . 16-19. — Favati, 5, p. 120. — Dictionnaire, p. 741-742. • The Songs of Jaufré Rudel, edited by R.T. Pickens,Toronto, 1978 (Studies and Texts, 41). [Éd. de la vida, avec traduction anglaise et dossier critique, p. 53-59]. — G. Chiarini, Il canzoniere di Jaufré Rudel. Edizione critica, con introduzione, note e glossario, L’Aquila, 1985. [Éd. de la vida d’après Boutière et Schutz, avec traduction italienne, p. 51-53].

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28. Raimon Jordan (Lo vescoms de Saint Antonin).

[404

(c. 1160-1185, † après 1195)

f. 128 va

.I. baron a caval cu(n) altri homini a caval et cu(n) cani.

[f. 128a] (1) Lo

vescoms de Saint Antonin si fo de l’evescat de Caortz, seigner e vescoms d’un ric borc de Rozergue que a nom Saint Antonin. (2) Et amava una gentil dompna q’era moiller del seignor de Pena d’Albiges, d’un ric castel e fort. (3) La dompna si era gentils e bella e valens e mout presada e mout honrada ; et el eissamens era mout valens et enseignatz e larcs e cortes e bons d’armas e bels et avinens e bons trobaire, et avia nom Raimon Jordan. (4) La dompna era apellada la vescomtesa de Pena. (5) L’amors d’amdos fo ses tota mesura, tant amet l’uns l’autre. (6) E.l vescoms s’en anet una vetz en garnimen on fo una grans batailla don el i fo nafratz a mort. (7) E fon dich pelz sieus enemics q’el era mortz ; e la novella venc a la dompna et ella, de la gran dolor qu’en ac, si se rendet a l’orden dels eretges. (8) E si cum Dieus volc, lo vescoms gari ; (9) e neguns no.il volc dire q’ella fos renduda. (10) E qan fon ben garitz, el venc a Saint Antonin, e fon li dich cum la dompna s’era renduda per tristessa de lui. (11) Don el perdet solatz e ris et alegressa, e cobret plains e plors e non anet ni venc d’entre la bona gen. (12) Et enaissi estet plus d’un an don totas las bonas gens d’aquellas encontradas n’avian gran dolor. Et adoncs ma dompna Elis de Monfort, moiller d’en Guillem de Gordon, filla del vescomte de Torena, on era jovenz e beutatz e cortesia e valors, li mandet prian mout avinenmens q’el si degues par la soa amor alegrar e laissar la dolor e la tristessa e.l marrimen e recobres comfort et alegressa e joi e baudor, dizens la dompna q’« ieu vos fauc de mon cors [f.128b] e de me e d’amor esmenda del mal que vos avetz pres ; e prec vos e.us clam merce que vos me vengatz vezer ». (13) Lo vescoms auzi aqels honratz plazers que la valens dompna li mandava, si.l comensset una grans dousors d’amor venir al cor ; e comensset se alegrar et esbaudir e commensset tornar d’entre las bonas gens, e vestir se e sos compaignos (14) et apareillet se ben et onradamen et anet s’en a ma dompna Elis de Monftort et ella lo receup alegramen ; (15) don el fon gais et alegres dels plazers e de l’onor qe.il fetz, et ella mout alegra de la bontat e de la valor qu’el (a) trobet en lui ; (16) et el la preiet q’ella li fezes tant d’amor per q’el saubes que per bon cor li avia mandatz los plazers plazens, dizen qe.l portava en l’arma de son cor escritz,(17) et ella o fetz ben, q’ella lo pres per son cavallier et receup son homenagte, et ella receup lui abrassan e baisan e.il donet l’anel de son det per fermanssa e per segurtat. (18) Et enaissi lo vescoms se parti de lieis gais e joios e alegres e tornet en trobar et en chantar et en alegressa. E

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tenc cortz et cavalget e trepet e venc et anet e briget ab los valens homs et ab las bonas gens e retornet en trobar et en chantar et en far bons vers e bonas chanssons atressi ben cum el solia dar denan. (19) Et adoncs el comensset far per ma dompna Elis una cansson qe ditz : Vas vos soplei, en cui ai mes m’entenssa. [BdT, 404,12]. (20) Et enans q’el fezes la chansson, una nuoich, en dormens, li fon veiaire en vesion qe Amors l’asaillis d’una cobla qe ditz :

Raimon Jordan, de vos e.us vuoill a[f.128va]prendre, Co.us etz laissatz ni de chan, Ja soliatz en dompneiar entendre Mout leialmen, so fasiatz semblan E.us feigniatz e.us en fasiatz gais ; Mas eras vei c’avetz fenit lo lai : Encolpatz etz, se non er qii (b)responda. [BdT, 404,9] a) el ] sic cod., corr. ella. — b) qii] sic cod.

I 82, K 66 = Portraits, I, 17. • Boutière, XVII, p. 159-166. — Favati, 44, p. 284-286. — Dictionnaire, p. 1225. • Il trovatore Raimon Jordan. Edizione critica a cura di St. Asperti, Modena, 1990 (Subsidia al Corpus des troubadours, 12). [Éd. de la vida avec dossier critique, p. 131134].

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portraits de troubadours

< 28. Raimon

f. 128c

Jordan (Lo vescoms de Saint Antonin). >

.I. baron a caval cu(n) altri homini a caval et cu(n) cani.

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29. Guilhem de Saint Leidier (Guillems de Saint Ledier).

[234

(c. 1165-1200)

f. 131 a

.I. cavaller a caval e una dame.

Guillems de Saint Ledier fo us rics castellans de Veillaic, de l’evescat del Poi Sainta Maria. (2) E fon honratz hom e bons cavalliers d’armas, e larcs donaire d’aver e mout enseignatz e cortes e mout fis amaire, e mout era amatz e grazitz. (3) Et entendet se en la marqesa de Polomnac, que era sors del Dalfin d’Alvernge e de na Saill de Claustra, e moiller del vescomte de Polomnac. (4) En Guillems de Saint Leidier si fazia sa[s] chansos d’ella e l’amava per amor e dizia.il « Bertran » ; (5) et a.n Hugo Marescalc dizia atressi « Bertran », q’era sos compains e sabia totz los faitz e.ls ditz d’en Guillem e de la marqesa ; et tuich trei se clamavon « Bertran » l’uns l’autre. (6) Mout avion grand alegressa qe.il tuich trei entre lor ; mas a.n Guillem de Saint Leidier tornet en gran tristessa, qe il dui « Beltran » feiron gran fellonia de lui. [f. 130vb] (1)

I 78, K 62 = Portraits, I, 41. • Boutière, XLI, p. 271-283. — Favati, 18, p. 190-196. — Dictionnaire, p. 602. • Poésies du troubadour Guillem de Saint-Didier, publiées avec introduction, traduction, notes et glossaire par A. Sakari, Helsinki, 1956 (Mémoires de la Société néophilologique de Helsinki, XXIX).

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30. – Aimeric de Peguilhan (N’Aimerics de Piguillan).

[10

(c. 1195-1230)

f. 134 a altro.

.[[.II homeni ka l’un]] .I. homo ka diu su la testa d’una spada ad un

[f. 133vb] (1) N’Aimerics

de Piguillan si fo de Tolosa, fills d’un borges q’era mercadiers, que tenia draps a vendre. (2) Et apres tenssos e canssos e sirventes, mas mout mal cantava. (3) Et enamoret se d’una borgesa, soa vesina. (4) Et aqella amors li mostret trobar. (5) E fetz de lieis maintas bonas chanssos. (6) E mescle se ab lui lo marit d’ella e fetz li desonor. (7) E n’Aimerics si s’en venget, q’el lo feri d’un espasa en la testa. (8) Per qe.l covenc ad issir de Tolosa e faidir. (9) Et anet s’en en Cataloigna a.n Guillem de Berguedan. (10) En Guillems l’enansset lui e son trobar en la primiera cansson q’el fetz, q’el li donet son palafre e son vestir. (12) E presentet lo al bon rei n’Anfos de Castella, qe.l crec d’arnes e d’aver e d’onor. (13) Et estet en aqellas encontradas lonc temps. (14) E puois s’en venc en Lombardia, on tuich li bon homen li feiron gran honor e gran aplazer. (15) Et fenic en Lombardia. (4) Et aqui son escriutas moutas de las soas chanssos. I 50v, K 37 = Portraits, I, 63. • Boutière, LXIII, p. 425-431. — Favati, 45, p. 287. — Dictionnaire, p. 25-26. • The Poems of Aimerics de Peguilhan, edited and translated by W. P. Shepard, F.-M. Chambers, Evanston (Ill.), 1950 (Northwestern University Studies. Humanities series, 24). [Éd. de la vida d’après E p. 47-48].

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31. – Peire Bremon Ricas Novas (Ricas Novas).

[27/112

(c. 1230-1240)

f. 142 b

.I. home a pe.

Le chansonnier A a laissé un espace (13 lignes de réglure) f. 142 b, en tête de la colonne, avant l’initiale, pour la copie de la vida, mais celle-ci n’a pas été conservée (si même elle a été rédigée). Peire Bremon Ricas Novas est différent de Peire Bremon lo Tort, pour lequel existe une très courte vida, éd. Boutière, LXXVIII, p. 497 (cf. Dictionnaire, p. 1112). I 110v, K 95v = Portraits, I, 106. • Dictionnaire, p. 1112. • Les poésies du troubadour Peire Bremon Ricas Novas publiées par J. Boutière,ToulouseParis, 1930 (Bibliothèque méridionale, 1re série, t. XXI).

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32. – Cadenet (Cadenetz).

[106

(c. 1204-1238)

f. 143 va

.I. bel home a pe cantador.

si fo de Proenssa, d’un castel qe a nom Cadenet, qeis a) en la riba de Durenssa. (2) Fills fo d’un paubre cavallier. (3) E qand el era enfas, lo castels de Cadenet si fo destruitz e raubatz per la gen del comte de Tolosa, e li homen de la terra mort e pres ; et el en fo menatz pres en Tolsan per un cavallier que avia nom Guillem del Lantar. (4) Et el lo noiri e.l tenc en sa maison ; et el venc bels e bos e cortes, e saup ben cantar e parlar, et apres a trobar coblas e sirventes. (5) E partic s.el del seignor qe l’avia noirit et anet per cortz e fetz se joglars ; e fasia se apellar Bagas. (6) Loncs temps anet a pe desastrucs per lo mon. (7) E venc s’en en Proenssa, mas nuils hom no.l conoissia ; e fetz clamar Cadenet, e comensset a far canssos et fetz las bonas e bellas. (8) En Raimons Leugiers de Dosfraires, de l’evescat de Nissa, lo mes en arnes et en honor. (9) En Blacatz l’onret e.il fetz grans bens. (10) Longa sazon ac de grans bens et de grandas honors al segle. (11) E pois el se rendet a l’orden de l’Ospital. (12) E tot lo sieu faich eu saubi per vertat per auzir e per vezer. (13) Et aqui son escriutas de las soas canssos. (1) Cadenetz

a) qeis ] sic pour q’es.

I 113v, K 98v = Portraits, I, 80. • Boutière, LXXX, p. 500-502. — Favati, 75, p. 330. — Dictionnaire, p. 217-218. • Les poésies du troubadour Cadenet. Édition critique avec introduction, traduction, notes et glossaire par J. Zemp, Berne, 1978 (Publications universitaires européennes, série XIII, t. 53). [Éd. de la vida p. 65-78, avec traduction française et dossier critique].

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33. – Peirol (Peirols).

[366

(c. 1180-1225)

f. 147 va

[[.I. paubre]] .I. povero cavaller a cavallo

(1) Peirols si fo us paubres cavalliers d’Alvernge, d’un chastel que a nom Peirols, qe es en la terra del Dalfin, al pe de Rocafort. (2) E fo cortes hom et avinens de la persona. (3) E.l Dalfins d’Alvernge si.l vestia e.l tenia ab se e.il dava cavals et armas. (4) E.l Dalfins sia a) avia una seror qe avia nom Sail de Claustra, bella e bona e mout prezada, qe era moiller d’en Beraut de Mercuer, d’un gran baron e gentil d’Alvernge. (5) En Peirols si l’amava per amor, e.l Dalfins si la pregava per lui e s’alegrava mout de las soas canssons q’en Peirols fazia de la seror, e las fazia mout plazer a la seror ; e tant que la dompna li volia ben e.il fasia plazer d’amor a saubuda del Dalfin. (6) E l’amors de la dompna e d’en Peirol montet tant que.l Dalfins s’engelosi d’ella, car cuidet q’ella li fezes plus qe non covenia ad ella ; e parti Peirol da si e.l loignet tant q’el no.l vestic ni l’armet ; don Peirols no.is poc mantenir per cavallier e esdevenc joglars, et anet per cortz longamens e comenset a recebre dels barons draps e cavals e deniers et arnes. (a) sia ] sic cod., corr. si.

I 56v, K 42 = Portraits, I, 45. • Boutière, XLV, p. 303-306. — Favati, 47, p. 292. — Dictionnaire, p. 1122-1123. • Peirol, troubadour of Auvergne, by S. C. Aston, Cambridge, 1953. [Éd. de la vida p. 31-32]

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34. – Uc de Saint Circ (N’Ucs de Sain Circ).

[457

(c. 1217-1253)

f. 154 a

.I. clerege cu(n) capa

N’Ucs de Sain Circ si fo de Caersin, d’un borc que a nom Tegra, fills fon d’un paubre vavassor que ac nom n’Arman de Sain Circ, per so qe.l castels don el fo si avia nom Sain Circ, q’es a pe de Sainta Maria de Rocamaor, qe fo destruitz e derrochatz per gerra. (2) Aqest n’Ucs si ac gran ren de fraires majors de se, (3) e volgron lo far clerc, e manderont lo ad escola a Monpeslier. (4) E qand ill cuideron [f. 153vb] q’el apreses letras, el apres tenssos e cansos e vers e sirventes e coblas, e.ls faitz e.ls ditz dels valens homes que eron adoncs, ni que eron estat denan ; et ab aquest saber el s’en joglari. (5) E.l coms de Rodes e.l vescoms de Torena si.l leveron mout a la joglaria, ab las coblas et ab las tensos que ill feiron ab lui. [(6)1] (7) Lonc temps estet ab la comtessa de Benauges, e per lieis gazaignet l’amistat d’en Savaric de Malleon, lo cals lo mes en arnes et en raubas. (8) Et estet ab el lonc temps en Peitieus et en las soas encontradas, e pois en Cataloigna et en Aragon et en Espaigna, ab lo bon rei n’Anfos de Lion et ab lo rei Peire d’Aragon ; e pois en Proenssa, ab totz los baros, e pois en Lombardia et en la Marca tervisana. (9) E pres moiller en Tervisana gentil e bella. (10) Gran ren apres de l’autrui saber e volontiers l’enseignet ad autrui. (11) Chanssons fetz fort bonas e bons sos e bonas coblas ; mas anc non fo fort enamoratz ; (12) mas ben se saup feigner enamoratz, e mout saup alevar las soas dompnas e ben decazer. Et aqui son escriutas gran ren de las soas chanssos. [f. 153va] (1)

I 127v, K 113v = Portraits, I, 33. • Boutière, XXXIII, p. 239-249. — Favati, p. 313-316. — Dictionnaire, p. 14651466. • Poésies de Uc de Saint-Circ, publiées avec une introduction, une traduction et des notes par A. Jeanroy et J.-J. Salverda de Grave, Toulouse, 1913 (Bibliothèque méridionale, 1re série, t. XV). [Éd. de la vida p. 147-148].— Meneghetti (M. L.), « Uc de Saint Circ tra filologia e divulgazione (su data, formazione e fini del “Liber Alberici”», dans Il Medioevo nella Marca.Trovatori, giullari, letterati a Treviso nel secoli XIII e XIV. Atti del Convegno di Treviso (28-29 settembre 1990), a cura di M. L. Meneghetti e F. Zambon, 1991, p. 115-128. — Guida (G.), « Uc de Saint Circ e la crociata contro gli Albigesi », dans Cultura neolatina, t. 57, 1997, p. 19-54. — F. Zinelli, « Uc de Saint Circ imitateur de Hugues de Berzé ? », dans Medioevo romanzo, t. 28 (2004), p. 39-62. — L. Milone, « Uc de Saint Circ maestro di poesia provenzale a Treviso », dans I Trovatori nel Veneto e a Venezia.

1. Le § 6 de l’éd. Boutière manque dans A.

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35. – Perdigon (Perdigons).

[370

(c. 1190-1212)

f. 158 va

.I. jogolar cu(n) viola.

(1) Perdigons fon joglars e saup trobar e viular trop ben. (2) E fon de l’evescat de Gavaudan, d’un castel qe a nom Lesperon. (3) E fon fills d’un paubre homen que era pescaire. (4) E per son sen e per son trobar poiet en gran pretz et en gran honor, tant q’el Dalfins d’Alvernge lo tenc per son cavallier e·l vestic e l’armet ab se lonc temps, e.il donet terra e renda. (5) E tuich li baron e.il prince li fasiant trop gran honor. (6) Lonc temps ac de grans bonas aventuras. (7) Mas mout li camieron pois las bonas aventuras e vengron li las malas, qez el perdet los amics e las amigas e·l pretz e l’onor e l’aver. (8) E pois el se rendet en l’orden de Cistel ; e lai moric. (9) Et aqui son escriutas de las soas canssos.

I 49, K 36 = Portraits, I, 59. Fac-simile du fol. dans Monachi, Facsimili, pl. 1. • Boutière, LIX, p. 408-415. — Favati, 46, p. 289-291. — Dictionnaire, p. 11291130. • Les chansons de Perdigon, éditées par H. J. Chaytor, Paris, 1926 (Les classiques français du Moyen Âge, 53) [Éd. de la vida p. 46-47].

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36. – Raimbaut de Vaqueiras (Raembautz de Vacheiras).

[392

(*1155- c. 1205)

f. 160 va

.I. cavaller a pe.

(1) Raembautz de Vacheiras si fo fills d’un paubre cavallier de Proenssa, del castel de Vacheiras, que avia nom Peirops, que era tengutz per fol. (2) En Raembautz se fetz joglars et estet longa sazon ab lo prince d’Aurenga, (3) et el li fetz gran ben e gran honor, e l’enansset e.l fetz conoisser e prezar a las bonas gens. (4) E pois el s’en venc a Monferrat, a miser lo marqes Bonifaci. (5) Et estet en sa cort lonc temps. (6) E crec se de sen e d’arnes e de trobar. (7) Et enamoret se de la seror del marques, que avia nom ma dompna Biatritz, qe fo moiller d’en Haenric del Carret. (8) E trobet de lieis maintas bonas chanssos. (9) Et apellava la en sas chanssos « mos bels cavalliers ». (10) E fon crezut q’ella li volgues gran ben per amor. (11) E qand lo marqes passet en Romania, et el lo menet ab se e fetz lo cavallier. (12) E det li gran terra e grand renda el regesme de Salonich. (13) E lai el moric.

I 75v, K 60 = Portraits, I, 70. Fac-simile du fol. dans Monachi, Facsimili, pl. 2 • Boutière, LXX, p. 447-469. — Favati, 16, p. 181. — Dictionnaire, p. 1221-1222. • J. Linskill, The Poems of the Troubadour Raimbaut de Vaqueiras, La Haye, 1964. [Éd. de la vida, p. 67-69]. — L. Milone, El trobar « envers » de Raimbaut d’Aurenga, Barcelona, 1998.

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37. – Rigaut de Barbezieux (Ricartz de Berbesiu) 1.

[421

(c. 1170-1200)

f. 164 c

.I. povero cavaller.

(1) Ricartz

de Berbesiu si fo us cavalliers del castel de Berbesiu, de Saintonge, de l’evescat de Saintas, paubres vavassors. (2) E bons cavalliers d’armas fo e bels de la persona ; e saup mieils trobar que entendre ni que dire. (3) Mout fo paubres dizens entre las bonas gens ; et on plus vezia de bons homes, plus s’esperdia e meins sabia ; e totas vetz li besoignava autres qe.l conduisses enan. (4) Mas ben cantava e disia sons, e trobava avinenmens motz e sons. (5) Et enamoret se d’una dompna, q’era moiller d’en Jaufre de Taonai, d’un valen baron d’aquella encontrada. (6) E la dona era gentils, e gaia e plazens, e mout enveiosa de pretz et d’onor. (7) E qand ella conoc q’el era enamoratz d’ella, fetz li doutz semblan et amoros ; tant q’el cuillic ardimen de lieis preiar. (8) Et ella, ab doutz semblan amoros, retenc sos precs, e los receup e los auzi, si cum dompna qe avia gran volontat d’aver un trobador qui trobes d’ella. (9) En Richartz comensset de far sas chanssos d’ella, et apellava la « Mieils de dompna » en totz sos chantars. (10) Et el si se deleitava mout de dire en sas chan a) similitudes de bestias e d’auzels e d’omes e del soleil e de las estelas, per dire plus novellas razons qe autre non agues dichas. (11) Mout chantes longamens de lieis ; mas anc non fo crezut q’ela. il fezes plazer d’amor. [(12)] 2 (13) Et aqui son escriutas de las soas chanssos. a) chan ] sic. cod. pour chans.

I 87v, K 71 = Portraits, I, 16. • Boutière, XVI, p. 149-158. — Favati, 35, p. 233-236. — Dictionnaire, p. 12731274. • Rigaut de Barbezieux. Le Canzoni, testi e commento a cura di M. Braccini, Firenze, 1960 (Accademia toscana di scienze e lettere « La Colombaria ». Studi. 7A). — Rigaut de Berbezilh, liriche, a cura di A. Varvaro, Bari, 1960 (Biblioteca di filologia romanza, 4). [Éd. de la vida, avec trad. italienne p. 75-80].

1. Cf. Boutière, p. 151, n. 1. « Les mss donnent le prénom de ce troubadour sous des formes très diverses… La vraie forme, attestée par les chartes, paraît être Rigaut » (éd. Chabaneau-Anglade, p. 21). A.Varvaro se rallie à cette opinion. 2. Le § 12 de l’éd. Boutière manque dans A.

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portraits de troubadours

38. La comtesse de Die (La comtessa de Dia).

[46

e

(c. dernier quart du xii siècle)

f. 167 vb Una dona q(ue) cante. (1) La

comtessa de Dia si fo moiller d’en Guillem de Peitieus, bella dompna e bona. (2) Et enamoret se d’en Raembaut d’Aurenga, e fetz de lui maintas bonas chanssos e bellas segon que vos porretz vezer et entendre aissi. I 141, K 126v = Portraits, I, 69. • Boutière, LXIX, p. 445-446. — Favati, 94, p. 359. — Dictionnaire, p. 324-325. • A. Rieger, Trobairitz. Der Beitrag der Frau in der altokzitanischen höfischen Lyrik. Edition des Gesamtkorpus, Tübingen, 1991 (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie, 233). — P. Bec, Chants d’amour des femmes troubadours : trobairitz et « chansons de femme », Paris, 1995.

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portraits de troubadours

39. – Na Castelloza (Na Castelloza).

[109

e

(c. première moitié du xiii siècle)

f. 168 vb Una dona ka doneia cu(n) .I. cavaller. [f. 68va] (1) Na

Castelloza si fo d’Alvernge, gentils dompna, moiller del Truc de Mairon. (2) Et amava n’Arcman de Breon e fetz de lui sas canssos. (3) Et ella era una dompna mout gaia e agradiva e bella. (4) Et aqui sont escriutas de la soas chanssos. I 125, K 110v = Portraits, I, 49. • Boutière, XLIX, p. 333- 334. — Favati, 93, p. 358. — Dictionnaire, p. 224. • A. Rieger, Trobairitz. Der Beitrag der Frau in der altokzitanischen höfischen Lyrik. Edition des Gesamtkorpus, Tübingen, 1991 (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie, 233). — P. Bec, Chants d’amour des femmes troubadours : trobairitz et « chansons de femme », Paris, 1995.

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portraits de troubadours

40. – Bertolome Zorzi (Bertolomeus Gorgis) 1.

[74

(c. 1268-1271)

f. 172 b

.I. ge(n)til homo ka cante in prisone.

(1) Bertolomeus Gorgis si fo us gentils hom, mercadiers de Venecia. (2) E fo bons trobaires. (3) E avenc se que, qand el anava, ab moutz d’autres mercadiers q’erant d’aquella ciutat q’ieu vos ai dicha, de Venecia en Romania, el e tuich li autre mercadier qu’eron ab lui sus en la nau foron pres una nuoich da Genoes ; car adoncs avion mout gran gerraVenecian ab Genoes. (4) E foron tuich li homen d’aqella nau q’ie.us ai dicha menat en preison a Genoa. (5) Et estan en preison, et el fetz moutas bonas canssos, e moutas tensos fetz atressi ab en Bonifaci Calvo de Genoa. (6) Et e[s]devenc se que fon faita patz d’entre Venecians e Genoes, e.n Bertolomieu Gorgis e tuich li autre issiron de preison. (7) E qand aqist preisonier foron tornat a Venecia, en Bertolomeus Gorgis fo faitz per misier lo duc de Venecia castellans de Coron e de Mothone, d’un ric loc de Romania, q’es de Venecians. (8) E lai el s’enamoret d’una gentil dompna d’aquella encontrada ; e lai el definet e moric.

I 98v, K 82 = Portraits, I, 100. • Boutière, C, p. 576-580. — Favati, 86, p. 346-347. — Dictionnaire, p. 165. • Der troubadour Bertolome Zorzi, hrsg. von E. Levy Halle, 1883. — G. Peron, « Bartolomeo Zorzi, trovatore veneziano », dans I Trovatori nel Veneto e a Venezia. (à paraître).

1. Les poèmes de Bertolome Zorzi sont conservés par A, I et K, mais seul A donne une Vida.

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portraits de troubadours

41. – Bertran de Born (Bertrans de Born).

[80

(c. 1181-1194, † c. 1215)

f. 189 b braço.

.I. bel cavaller ben armado a caval cu(n) .I. scudo a collo e la lança soto

Bertrans de Born si fo us castellans de l’evescat de Peiregos, seigner d’un castel qe avia nom Autafort. (2) E ac totz temps gerra ab totz sos vezins, ab lo comte de Peiregos et ab lo vescomte de Lemotgas et ab son fraire Constantin et ab Richart, tant cant fon coms de Peitieus. (3) Bons cavalliers fo e bons gerriers e bons dompneiaire e bons trobaire e savis e ben parlans ; e saup tractar bens e mals. (4) Et era seigner totas vez qan se volia del rei Henric d’Englaterra e del fill de lui, mas totz temps volia qu’il aguesson gerra ensems, lo paire e.l fills e.il fraire l’uns ab l’autre. (5) E toz temps volia qu’il agesson gerra lo reis de Franssa e.l reis d’Englaterra ensems. (6) E s’il avion patz ni treua, ades se penava ei.s percassava ab sos sirventes de desfar la patz, e de mostrar cum chascus era desonratz en la patz. (7) E si.n ac el de grans bens e de grans mals de so qez el mesclet mal entre lor ; e fetz mains bons sirventes dels cals son ganren aissi escriut segon que vos podetz vezer et entendre. [189a] (1)

I 174v, K 160 = Portraits, I, 11. • Boutière, XI, p. 65-139. — Favati, 13, p. 147-173. — Dictionnaire, p. 166-169. • L’amour et la guerre. L’œuvre de Bertran de Born. Édition critique, traduction et notes par G. Gouiran, Aix-en-Provence, 1985. [Sans éd. de la vida].— The Poems of the Troubadour Bertran de Born, edited by W. D. Paden, T. Sankovitch and P. H. Stäblein, Berkeley, 1986. [Sans éd. de la vida].

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portraits de troubadours

42. – Guiraut de Luc (Guirautz del Luc).

[245

(c. 1190-1194)

f. 197a

.I. homo a pe.

Le ms. A a réservé au f. 197 un espace (13 lignes de réglure) pour la vida de ce troubadour, vivant dans le dernier tiers du xiiie siècle, dont on ne sait rien, auteur de deux sirventes contre Alfonse d’Aragon 1. I, K, —. • Dictionnaire, p. 653. • M. de Riquer, « El trovador Guiraut del Luc y sus poesias contra Alfonso II de Aragón », dans Boletín de la Real Academia de Buenas Letras de Barcelona, t. 23 (1950), p. 209-248.

1. Pillet-Carstens, 245. Cf. A. Jeanroy, La poésie lyrique des troubadours, Toulouse-Paris, 1934, p.385.

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portraits de troubadours

43. – Guilhem de Berguedan (Guillems de Bergedan).

[210

(c. 1160- † 1196)

f. 199 va

.I. cavaller q(ui) abala .I. altro cavaller a cavallo.

(1) Guillems de Bergedan si fo us gentils bars de Cataloigna, vescoms de Bergedan, e seigner de Maderna e de Riocs, bons cavalliers fo e bons gerriers. (2) Et ac guerra ab Raimon Folc de Cardona, q’era plus rics e plus grans que el. (3) Et avenc se q’un jorn el se trobet ab Raimon Folc, et aucis lo malamens. (4) E per la mort d’en Raimon Folc el fo deseretatz. (5) Longa sazon lo mantengront siei paren e siei amic ; mais pois l’abandoneron tuich per so qe totz los escogosset, e de las moillers e de las fillas e de las serors ; que anc non fo neguns que.l mantengues, mas n’Arnautz de Castelbon, q’era uns valens gentils hom d’aqella encontrada. (6) Bons sirventes fetz e vanava se de totas las dompnas que. il sofrion amor. (7) Mout li vengront de grans aventuras d’armas e de dompnas e de grans desaventuras. (8) E poi l’aucis uns peons. (9) Et aissis sont escriut dels sieus sirventes.

I 192v, K 178 = Portraits, I, 93. • Boutière, XCIII, p. 527-529. — Favati, 25, p. 216. — Dictionnaire, p. 596-597. • Les poesies del trobador Guillem de Berguedà, texte, trad. et notes par M. de Riquer, Barcelona, 1995 (Sèrie Gran, 18).

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portraits de troubadours

44. – Richard Ier Cœur de Lion (Lo reis Richartz).

[420

(*1157, 1192-1196, † 1199)

f. 203 b

.I. re d’Englat(er)ra ke parle te(n)çona(n)do cu(n) .I. baron.

Le ms. A a réservé au f. 203 un espace (25 lignes de réglure) pour la copie de la vida, dont on ignore si elle a été écrite. Le roi Richard Cœur de Lion est absent des chansonniers I et K. I,K, — • Dictionnaire, p. 1265-1266.

L’absence d’une vida du roi permet d’occuper l’espace de la page avec le serventois « Daufin je.us voill derainier » attribué au roi Richard Cœur de Lion et adressé au Dauphin d’Auvergne. Le texte écrit dans une scripta d’oïl est conservé dans les chansonniers occitans A, B, I, K, D et R. Il a fait l’objet d’une édition critique, Les plus anciens chansonniers français publiés d’après tous les manuscrits par Jules Brakelmann, Marburg, 1896 (Ausgaben und Abhandlungen aus dem Gebiete der romanischen Philologie, XCIV), p. 2-19, sur la base du manuscrit B avec un essai de restitution du texte, un important commentaire et une traduction. Le texte du manuscrit A, accompagné d’une traduction, a été donné par Yvan Lepage, « Richard Coeur de Lion et la poésie lyrique », dans Et c’est la fin pour quoy sommes ensemble. Hommage à Jean Dufournet, Littérature, Histoire et Langue du Moyen Âge, 3 vol., Paris, 1993, t. II, p. 893-910, part. p. 904-905. Nous donnons le texte, qui est le seul texte français conservé dans A, sans le corriger mais en l’accompagnant d’une traduction.

[f. 203b] Daufin je.us voill derainier, Vos e le conte Guion, Que an en ceste saison Vos feïstes bon gerrier E vos jurastes ou moi E portastes me tiel foi Cum n’Aengris a Rainart, Cui senblez dou poil liart

Dauphin, je veux vous faire des reproches à vous et au comte Gui car avant l’époque présente vous avez agi en bon guerrier et vous m’avez promis fidélité et m’avez porté une foi telle que celle que porte à Renart Isengrin à qui vous ressemblez par le poil grisâtre.

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les initiales du chansonnier a Vos me laissastes aider Por tema de guierdon, E car savetz q’a Chinon Non a [f. 203c] argen ni denier. E vos voletz riche roi, Bon d’armes, qui vos port foi ; E je sui chiche, coart : Si.us viretz de l’autre part.

Vous avez cessé de m’aider par crainte de ne pas être récompensé, car vous savez qu’à Chinon il n’y a ni argent ni denier. Mais vous, vous voulez un roi riche bon guerrier, qui vous soit fidèle ; et moi, je suis chiche, poltron : vous vous tournez donc vers l’autre parti.

Encor vos voill demandier D’Ussoires, s’il vos sot bon, Ni si.n prendretz vengeison Ni loarez soudadier. Mas una ren vos outroi, Si be.m fausastes la loi, Bon gerrier a l’estandart Trovaretz le roi Richart.

Je veux encore vous questionner à propos d’Issoire, si cela vous a plu : et si vous en prendrez vengeance ? et si vous engagerez des mercenaires ? Mais je vous promet une chose, bien que vous ayez été déloyal envers moi, vous trouverez derrière l’étendard le roi Richart en bon guerrier.

Je vos vi au comenssier Large, de gran mession ; Mes puis trovez ocheison Que, por forz chasteuz levier, Laissastes don e dompnoi E corz e segre tornoi. Mes no.s chaut avoir regart, Que François sont Logovart

Je vous vis au commencement prodigue et généreux : mais depuis vous trouvez des occasions pour, sous le prétexte d’élever des châteaux forts cesser de faire des cadeaux, de prendre du plaisir, Mais il ne faut pas avoir peur, car les français sont [couards comme] lombards.

Va, sirventes, je t’envoi En Alvernge e di moi As dos contes de ma part S’uimeis font pais, Dies los gart.

Va, sirventes, je t’envoie en Auvergne et dis aux deux comtes de ma part que s’il font la paix aujourd’hui, Dieu les garde

Que chaut si garz men sa foi, Qu’escuers n’a point de loi. Mes desor avant se gart Que n’ait en peior sa part !

Qu’importe si un garçon manque à sa foi car un écuyer n’a pas de loi. Mais qu’il prenne garde dorénavant d’empirer sa position.

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de fréquenter les cours et de participer aux tournois.

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portraits de troubadours

< 44. – Richard Ier Cœur de Lion (Lo reis Richartz).

[420 >

(*1157, 1192-1196, † 1199)

f. 203 b

.I. re d’Englat(er)ra ke parle te(n)çona(n)do cu(n) .I. baron

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portraits de troubadours

45. – Dalfin d’Alvernhe (Lo Dalfins d’Alvernge).

[119

(c. 1194-1212, † 1235) f. 203 vb .I. baron ke cante davanti lo re. [f. 203va] (1) Lo

Dalfins d’Alvernge si fo coms d’Alvernge e fo uns dels plus savis cavalliers, e dels plus cortes del mon, e dels plus larcs, e.l mieiller d’armas, e que plus saup d’amor e de dompnei e de totz faitz avinens, e.l plus conoissens e.l plus entendens, e qe mieils trobet coblas e sirventes e tenssons, e.l plus gen parlans hom que anc fos a sen e a solatz. (2) E per la largessa que fo en lui perdet la meitat e plus de tot lo sieu comtat ; e per avaresa e per sen o saup puois recobrar e gazaignar plus q’el non avia perdut. I 186, K — = Portraits, I, 42. • Boutière, XLII, p. 284-298. — Favati, 32, p. 225. — Dictionnaire, p. 365. • E.M. Brackney, A Critical Edition of the Poems of Dalfin d’Alvernhe, thèse de l’université du Minnesota, 1937 [multigr.].

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Annexe Les miniatures du chansonnier H (BAV, Vat. lat. 3207)

B

ien qu’il ne provienne pas du même atelier que les chansonniers A, I et K, le chansonnier H a été également copié en Italie du Nord, entre Padoue et Trévise, à la fin du xiiie siècle, mais il ne s’agit pas cette fois d’une vaste et luxueuse anthologie, comme les précédents. C’est, en quelque sorte, un exemplaire de travail, la réunion faite par un amateur d’un choix de textes, parfois complétés de gloses marginales, et le manuscrit s’en ressent dans sa forme, dans sa présentation, mais aussi dans son contenu : présence de plusieurs copistes, cahiers irréguliers, lacunes 1. De petites dimensions (env. 210 × 150 mm), il compte aujourd’hui 62 feuillets (foliotés 1-61, avec répétition du f. 34), répartis en 9 cahiers. Le texte s’inscrit sur deux colonnes tracées à la mine de plomb, copiés pour l’essentiel par le compilateur de la collection, dans une écriture gothique de petit module (main 1). Le travail du premier copiste a fait l’objet de compléments par un réviseur (main 2, une petite gothique de même facture) ; un troisième copiste enfin a ajouté une pièce d’Uc de Saint Circ au f. 61v (BdT 457, 40). Un certain nombre de vidas et de razos ont été transcrites en rouge et huit petites petites miniatures, représentant des trobairitz, ont été dessinées aux f. 43v, 45rv, 46r, 49v, 50v et 53r. Ces vignettes, de taille réduite (25฀×฀35 mm, sur une hauteur moyenne de neuf à onze lignes, inscrites dans un rectangle délimité par un trait noir, offrent la représentation stéréotypée de sept femmes troubadours. 1. Le ms. a fait l’objet d’une étude approfondie de Maria Careri, Il canzoniere provenzale H (Vat. lat. 3207). Stuttura, contenuto e fonti, Modena, 1990 ; et Id., dans « Intavulare ».Tavole di canzionieri romanzi… I. Canzionieri provenzali, 1. Biblioteca Apostolica Vaticana…, 1998, p. 293-371. Voir aussi Angelica Rieger, « Ins e.l cor…», part. p. 385-415.

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portraits de troubadours

Elles sont figurées de face, debout, déclamant, la tête légèrement tournée vers la droite, vêtues d’une robe serrée à la taille, un mantel généralement jeté sur les épaules, main gauche levée et main droite sur la poitrine, tenant parfois une baguette. Seules changent les couleurs du fond et des vêtements. On retiendra seulement la seconde représentation de la comtesse de Die (f. 49 vb), tenant un épervier sur son poing gauche ganté. f. 43 vb : f. 45 a : f. 45 a : f. 45 vb : f. 46 a : f. 49 vb : f. 49 vb : f. 53 b :

Na Lombarda [46]. < Trobairitz anonyme > [47]. Na Tibors [48] N’Iseuz de Capio [49]. N’Almucs de Castelnou [50]. Comtessa de Dia [51]. Id. Maria de Ventadorn [52].

46. – Na Lombarda.

[288

e

(début du xiii siècle).

H, f. 43 vb (1) Na Lonbarda si fo una dona de Tolosa, gentil e bella e avinens de la persona et insegnada. (2) E sabia bien trobar, e fazia bellas coblas e amorosas. (3) Don Bernartz n’Arnautz, fraire del comte d’Arma[n]iag, ausi contar de le bontaz e del valor de le, e venc s’en a Tolosa per le veser (4) et estetz com ella de gra[n] desmestegesa e inqueri la d’amor e fo molt son amic, (5) e fez aquestas coblas de le e mandet le ad esa, al seu alberg, e pois montet a caval ses le veser, e si s’en anet in sua tera :

[L]ombard volgr’eu eser per na Lonbarda… [BdT, 543,1]. (6) Na Lonbarda se fes gran meraveilla qant ella ausi contar qe Bernartz d’Arnautz s’en era andat ses le veser, e mandet li aquestas coblas :

[N]om volgr’ aver per Bernard na Bernarda [BdT, 288,1]. Boutière, LX, p. 416-419. — Favati, 53, p. 298-299. — Dictionnaire, p. 961.

• Vignette sur fond bleu, rehaussé de traits rouge et or. Na Lombarda, qui porte une robe jaune serrée à la taille et un manteau à revers bleus et blancs, tient dans sa main gauche une baguette cruciforme.

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les miniatures du chansonnier h

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47. – < Trobairitz anonyme >. H, f. 45 a Texte précédé d’une lacune, Dieus sal la terra e.l pa[is], cf. BdT 461 [« Intavulare », no148]. Sur un fond brun clair, une femme déclamant, vêtue d’une robe bleue, d’un manteau rouge à revers blancs jeté sur les épaules, tenant dans sa main droite une baguette cruciforme rouge.

48. – Na Tibors.

[440 e

(début du xiii siècle).

H, f. 45 a. (1) Na Tibors

si era una dompna de Proensa d’un castel d’en Blacatz, que a nom Sarenom. (2) Cortesa fo et enseignada, avinens e fort maistra, E saup trobar. (3) E fo enamorada e fort amada per amor, e per totz los bons homes d’aquela encontrada fort honrada, e per totas las valens dompnas mout tensuda e mout obedida. (4) Et fetz aquesta coblas e mandet las al seu amador : Bels dou amics, ben vos puosc en ver dir… [BdT, 440.1]. Boutière, LXXIX, p. 498-499. — Favati, 78, p. 333.

• Vignette très effacée, sur un fond vert. Na Tibors est vêtue d’une robe rouge et d’un manteau bleu.

49-50. – Iseuz de Capion et Almucs de Castelnou

[253/20

e

(début du xiii siècle).

H, f. 45 vb-46 a Razo de BdT 20, 2 et 253, 1. (1) N’Iseuz de Capion si preget ma dompna Almucs de Castelnou q’ela perdones a .n Gigo de Torneu, q’era cavaliers et avia faich vas elle gran faillimen e non s’en pentia ni non demandava perdon.

Dompna n’Almucs si.ous plages [BdT, 253, 1].

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100

portraits de troubadours

(2) E ma dompna n’Almucs, la cals volia ben a ’n Gigo de Torno, si era mout dolenta car el non demandava perdon del faillimen|46a e respondet a ma dompna n’Iseuz si com diz aqesta cobla :

Dompna n’Iseuz, s’ieu en saubes [BdT, 20,2]. Boutière, LXII, p. 422-424. — Favati, 55, p. 301.

• 49. Izeus de Capion (f. 45 vb). Vignette en partie effacée, sur fond rouge parsemé de touches jaunes. Izeus porte une robe bleue et un manteau vert. • 50. Almucs de Castelnou (f. 46 a). Sur fond rouge parsemé de taches jaunes. Almucs porte une robe bleue avec un manteau vert, dont les pans apparaissent seulement à hauteur des hanches.

51. – La comtessa de Dia.

[46

(Cf. supra n° 38).

H, f. 49 vb (sans vida ni razo). • 1) Vignette abîmée, sur fond rouge parsemé de taches jaunes. • 2) Vignette centrée en fin de colonne, sur fond vert parsemé de taches jaunes. La comtesse, coiffée d’une longue natte descendant jusqu’à la ceinture, vêtue d’une robe rouge, tient sur son poing gauche ganté un épervier.

52. – Maria de Ventadorn. († 1221)

[295

H, f. 53 b (razo de BdT, 295,1). (1) Ben

avetz auzit de ma dompna Maria de Ventadorn com ella fo la plus preziada dompna qe anc fos en Lemozin et aqella qe plus fetz de be e plus se gardet de mal. (2) E totas vetz l’ajudet sos senz e follors no.ill fetz far follia. (3) E onret la Deus de bel plazen cors avinen, ses maestria. (4) En Guis d’Uisels si avia perduda sa dompna, si com avetz ausi[t] en la soa canson que dis : Si be.m partetz, mala dompna, de vos… [BdT, 194,19]

.

don el vivia en gran dolor et en gran tristessa. (5) Et avia lonc tems q’el no avia

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les miniatures du chansonnier h

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chantat ni trobat ; don totas las bonas dompnas d’aquella encontrada n’eron fort dolentas, e ma dompna Maria plus qe totas, per so q’en Guis d’Uisel la lauzava en totas sas cansos. (6) E.l coms de la Marcha, lo cals era apellatz n’Ucs lo Brus, si era sos cavallier, et ella l’avia fait tant d’onor e d’amor com dompna pot far a cavalier. (7) Et un dia el dompnejeva com ella, e si ag[r]on una tenson entre lor, qe.l coms de la Marcha dizia qe totz fis amaire, pois qe sa dompna li dona s’amor ni.l per per cavalier ni per amic, tant com el es leials ni fis vas ella, deu aver aitan de seignoria en ella e de comandamen com ella de lui ; e ma dompna Maria defendia qe l’amics no devia aver en ella seignoria ni comamdamen. (8) En Guis d’Uisels si era en la cort de ma dompna Maria ; e ella, per far lo tornar zn cansos en en solatz, si fez una cobla en la cal li mandet si se covenia qe l’amics ages aitant de seignoria en la soa dompna com la dompna en lui. (9) E d’aqesta rason ma dompna Maria si l’escomes de tenson e dis enaissi : Gui d’Uisel, be.m pesa de vos [BdT, 295, 1]. Boutière, XXIII, p. 212-214. — Favati, 40, p. 259. — Dictionnaire, p. 1473. • Sur

fond vert moucheté de taches jaunes. Maria de Ventadorn porte une robe rouge et un manteau bleu à revers crème et blanc et tient dans sa main gauche un bâton cruciforme rouge.

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portraits de troubadours

f. 43 vb : Na Lombarda [46].

f. 45 a : < Trobairitz anonyme > [47].

f. 45 a : Na Tibors [48].

f. 45 vb : N’Iseuz de Capio [49].

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les miniatures du chansonnier h

f. 46 a : N’Almucs de Castelnou [50].

f. 49 vb : Comtessa de Dia [51].

f.49 vb : Comtessa de Dia [51].

f. 53 b : Maria de Ventadorn [52].

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TABLES

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TABLE ALPHABÉTIQUE DES TROUBADOURS figurés dans les chansonniers A et H *Nous donnons successivement la forme usuelle retenue (celle du Dictionnaire des lettres françaises),– la graphie de A en italiques, – le numéro d’ordre dans l’édition des Biographies de Boutière entre crochets droits, – le feuillet de A et la colonne (les col. c et d. correspondant au verso du feuillet), – le numéro d’ordre (en gras) et les pages dans l’album. Les numéros 46*-51* correspondent à l’annexe (« Les miniatures du chansonnier H »).

Aimeric de Belenoi, N’Aimeric de Bellenoi [B 36], A 119b — 23, p. 46-47. Aimeric de Peguilhan, N’Aimeric de Piguillan [B 63], A 134a — 30, p. 62-63. Albertet de Sisteron, Albertetz [B 83], A 54a — 8, p. 16-17. Almucs de Castelnou [B 62], H 46a — 50*, p. 97. Arnaut Daniel, Arnautz Daniel [B 9], A 39a — 5, p. 10-11. Arnaut de Mareuil, Arnautz de Maruoill [B 7], A 103vb — 16, p. 32-33. Bertolome Zorzi, Bertolomeus Gorgis [B 100], A 172b — 40, p. 82-83. Bertran d’Alamanon, Bertrans de Lamanon [B 89], A 126vb — 26, p. 52-53. Bertran de Born, Bertrans de Born [B 11], A 189b — 41, p. 84-85. Bernart de Ventadorn, Bernartz de Ventedorn [B 6], A 86b — 14, p. 28-29. Cadenet, Cadenetz [B 80], A 143va — 32, p. 66-67. Castelloza (Na), Na Castelloza [B 49], A 168va — 39, p. 80-81. Comtesse (le) de Die, la Comtessa de Dia [B 69], A 167vb, H 49vb — 38, p. 78-79 ; 51*, p. 98. Dalfin d’Alvernhe, lo Dalfins d’Alvernge [B 42], A 203b — 45, p. 92-93. Daude de Pradas, Daurde de Pradas [B 30], A 122b — 24, p. 48-49. Elias Cairel, Helyas Cairels [B 35], A 50va — 7, p. 14-15. Folquet de Marseille, Folqetz de Marseilla [B 71], A 61va — 10, p. 20-21. Gaucelm Faidit, Gaucelms Faiditz [B 18], A 70b — 12, p. 24-25. Gausbert de Puycibot, lo MongesGaubertz de Ponciboc [B 29], A 115b — 21, p. 42-43. Gui d’Ussel, Gui d’Uissel [B 22], A 110vb — 18, p. 38-39. Guilhem Ademar, Guillems Ademars [B 56], A 108vb — 18, p. 36-37. Guilhem de Berguedan, Guillems de Bergedan [B 93], A 199a — 43, p. 88-89. Guilhem de Cabestany, Guillem de Cabestaing [B 94], A 84a — 13, p. 26-27. Guilhem de Saint Leidier, Guillems de Saint Ledier [B 41], A 131a — 29, p. 60-61. Guiraut de Bornelh, Girautz de Borneill [B 8], A 11a — 2, p. 4-5.

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portraits de troubadours

Guiraut de Luc, Guirautz del Luc [B –], A 197a — 42, p. 86-87. Iseuz de Capion [B 62], H 45vb — 49*, p. 97. Jaufré Rudel, Jaufres Rudels de Blaia [B 5], A 127b — 27, p. 54-55. Lamberti de Buvalel, v. Rambertino Buvalelli. Lombarda (na) [B, 60], H 43vb, 46*, p. 96. Marcabru, Marcabruns [B 3], A 27b — 3, p. 6-7. Maria de Ventadorn [B 23], H 53b — 52*, p. 98. Monge de Montaudon, lo Monges de Montaudon [B 46], A 113a — 20, p. 40-41. Monges Gauzbert de Ponciboc, v. Gausbert de Puycibot. Peire Bremon Ricas Novas, Ricas Novas [B –], A 142b — 31, p. 64-65. Peire d’Alvernha, Peire d’Alvernge [B 39], A 9a — 1, p. 2-3. Peire Rogier, Peire Rotgiers [B 40], A 107d — 17, p. 34-35. Peire Vidal, Peire Vidals [B 57], A 95b — 15, p. 30-31. Peirol, Peirols [B 45], A 147c — 33, p. 68-69. Perdigon, Perdigons [B 59], A 158va — 35, p. 72-73. Pons de Capdueil, Pons de Capduoill [B 47], A 56vb — 9, p. 18-19. Raimbaut d’Aurenga, Raembautz d’Aurenga [B 68], A 35a — 4, p. 8-9. Raimbaut de Vaqueiras, Raembautz de Vaqieiras [B 70], A 160va — 36, p. 74-75. Raimon de Miraval, Raimons de Miraval [B 58], A 43a — 6, p. 12-13. Raimon Jordan, lo vescoms de Saint Antonin [B 17], A 128va — 28, p. 56-59. Rambertino Buvalelli, Rambertins de Bonarel [B –], A 68b — 11, p. 22-23. Ricas Novas, v. Peire Bremon Ricas Novas. Richard Ier Cœur de Lion, lo reis Richartz [B –], A 203vb — 44, p. 90-91. Richart de Barbezieux, v. Rigaut de Barbezieux. Rigaut de Barbezieux, Ricartz de Berbesiu [B 16], A 164va — 37, p. 76-77. Sordel de Mantoue, Sordels [B 98], A 125vb — 25, p. 50-51. Tibors (na) [B 79], H 45a — 48*, p. 97. Trobairitz anonyme [B –], H 45a — 47*, p. 97. Uc Brunenc, N’Uc Brunetz [B 21], A 117b — 22, p. 44-45. Uc de Saint Circ, N’Uc de Sain Circ [B 33], A 154a — 34, p. 70-71. Vescoms de Saint Antonin (lo), v. Raimon Jordan.

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TABLE DES NOMS DE LIEU ET DE PERSONNE Les numéros renvoient aux notices. Les numéros suivis d’un * correspondent à l’annexe (chansonnier H). Les noms des troubadours dont la vida est accompagnée d’une lettrine historiée dans les chansonniers A et H sont en petites capitales. Le pays n’est pas indiqué lorsque le lieu est situé en France. Les chiffres en romain renvoient aux pages de l’introduction.

A Agenes, xxv. — L’Agenais. Agout, le seigneur d’Agout, 4. — Raimond d’Agout, seigneur de Sault (Vaucluse, ch.-l. de cant.), mari d’une fille de Raimbaut d’Orange. Aicelin, ser, — Ezzelino da Romano, 25. Aimerics de Belenoi, 23 ; xl. — Neveu du troubadour Peire de Corbiac. Aimerics de Piguillan, 30 ; xlii. Aimerics de Sarlat, xxiv. Alazais [Azalaïs] de Mercuor, 9. — Femme d’Oisil (Odon) de Mercœur, fille de Bernard VII d’Anduze († c. 1233)]. Albertetz, 8 ; xxxvi. Albin, xxiv. — Albi (Tarn, ch.-l. de dép.). Albric de Romans, 25. — Alberico da Romano. Albusson, 19. — Aubusson (Creuse, ch.-l. d’arr.). — v. Margarita d’Albusson, lo vescomte d’Albusson. Aldrics del Vilar, 3. Almucs de Castelnou, 49*. — Femme de Guigue de Châteauneuf de Randon. Alvernge, 17, 20, 39. — L’Auvergne. — v. coms, Dalphin. Amfos, Anfos, roi d’Aragon, 10, 13, 17, 20, 22, 34, 42 ; xxv, xxvii ; — Alphonse Ier, comte de Barcelone en 1162, roi d’Aragon en 1164 [Alphonse II], † 1196, troubadour. Boutière, XCII, p. 525-526. Dictionnaire, p. 124-125. Amfos, roi de Castille, 30. — Alphonse VIII de Castille (1158-1214). Amfos, roi de León, 34. — Alphonse IX de León (1187-1230). Andusa, 9, 22. — Anduze (Gard, ch.-l. de cant.). — v. Bernart d’Andusa. Anfos, marchand de Gênes, père de Folquet de Marseille, 10. Antiocha, 27. — Antioche (Turquie). Aragon, 10, 17, 34, 42 ; — le roi, 13, 22, 34 ; — v. Amfos. — L’Aragon. Arcman de Breon, 39. — Membre de la maison de Bréon, en Auvergne. Arma[n]iag, le comte d’Armagnac, 46. — Cf. son frère, Bernard Arnaut (att. 12171226).

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portraits de troubadours

Arman de Sain Circ, vavasseur, père de Uc de Sain Circ, 34. Arnaut d’Avignon, mari d’Ermessen, xxv. Arnautz Daniel, 5 ; vii, xxix, xxxvi. Arnautz de Castelbon, 43. — Vicomte de Castellbó (au diocèse d’Urgel) de 1184 à 1226. Arnautz de Comunge, cousin de Bernard IV, comte de Comminges, xxviii. Arnautz de Maruoill, 5, 16 ; xxxviii. Asar, 8. — Jongleur, père d’Albertet de Sisteron. Audiartz, 6. — Sobriquet [senhal] du comte de Toulouse, Raimond VI. Aups, xxiii. — Aups (Var, ch.-l. de cant.). Aurenga, 4, 8 ; — le prince d’Orange [Guillaume IV des Baux], 35. — Orange (Vaucluse, ch.-l. de cant.). — v. le prince d’Aurenga, Raembautz d’Aurenga. Autafort, château, 41 ; xxvii. — Hautefort (Dordogne, ch.-l. de cant.). — v. Bertrans de Born. Azemars lo negres, xxiv. — Troubadour albigeois. Boutière, LXIV, p. 432-433 ; Dictionnaire, p. 18. B Bagas, 32. — Sobriquet [senhal] de Cadenet. Baral, seigneur de Marseille, 10. — Raimon Gauffridi Barral, vicomte de Marseille, à la fin du xiie siècle. Beders, 6, 16. — Béziers (Hérault, ch.-l. d’arr.). — v. lo vescomte de Beders. Benauges, 34. — Benauges (Gironde, cant. de Targon, com. d’Argis (chau, siège d’une vicomté). — v. la comtessa de Benauges. Beraut de Mercuer, mari de Sail de Claustra, 33. — Béraut III de Mercœur. Berbesieu, château de Saintonge, 37. — Barbezieux (Charente, ch.-l. de cant.). Berengiers de Palasol, xxiii, xxv. — Troubadour catalan. Boutière, XCI, p. 523-524 ; Dictionnaire, p. 143-144. Bernart d’Andusa, père d’Azalaïs de Mercuor, 9 ; 22 ; — sa seigneurie, 12. Bernartz de Ventedorn, 14 ; xxix, xxxviii. Bernartz n’Arnautz, frère du comte d’Armagnac, 46*. — Frère et successeur de Géraud IV ; comte d’Armagnac de 1217 à 1226. Bertolomeus Gorgis [Zorzi], marchand de Venise, 40 ; xxiv, xlv. Bertran de Lamanon, 26. – xxii-xxiii, xxxiii, xli. Bertran de Saissac, 6. — Seigneur de Saissac, conseiller du vicomte de Béziers Roger II, à la fin du xiie siècle. Bertran, 29. — Sobriquet [senhal] de Guillems de Saint Ledier. Bertrans de Born, seigneur d’Hautefort, 41 ; xxvi, xxvii, xlv. Biatriz, femme de Haenric del Carret, « sœur » de Boniface de Monferrat, 36. — Il s’agit en fait de la fille de Boniface, épouse d’Enrico II del Carretto. Blacatz, 32, 48* ; xxiii. — Troubadour de Provence. Boutière, LXXIV, p. 489-490 ; Dictionnaire, p. 198-199. Blaia, 27. — Blayes (Gironde, ch.-l. d’arr.). — v. Jaufre Rudel de Blaia.

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Bonifaci, Bonifacis, marquis de Monferrat, 12, 36. — Boniface de Montferrat, 1192, chef de la quatrième croisade en 1202, † 1207 en combattant les Bulgares. Bonifaci Calvo, 40. — Troubadour de la seconde moitié du xiiie siècle (c. 1259-1266), appartenant à une famille génoise ; Dictionnaire, p. 211. Bordeles, 23. — Le Bordelais. Born, 41. — Born (Dordogne, cant. d’Hautefort, com. de Salagnac). — v. Bertrans de Born. Breon, 39. — Brion (Puy-de-Dôme, cant. et com. de Besse-en-Chandesse). — v. Armanc de Breon. Briude, 19 ; — Chanoine, v. Gui d’Uissel. — Brioude (Haute-Loire, ch.-l. d’arr.). Burlatz, comtesse de Burlatz, 16. — Azalaïs de Toulouse, fille du comte de Toulouse Raimon V (1184-1194), épouse le vicomte de Béziers-Carcassonne Roger II, dit Taillefer, en 1171. — Burlats (Tarn, cant. de Roquecourbe). Busca,le marquis de Busca,père de Lombarda,comtesse d’Urgel (femme d’Ermengaud X), 4. C Cadenet, 32 ; xliii. Cadenet, château, 32. — Cadenet (Vaucluse, ch.-l. de cant.). Caersin, 34. — Le Quercy. Caortz, 28, evescat. — Cahors (Lot, ch.-l. de dép.). Cabestaing, 13. — Cabestany (Pyrénées-Orientales, cant. de Perpignan-Est) — v. Guilhem de Cabestaing, 13. Capduoill, 9. — Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire, ch.-l. de cant.). — v. Pons de Capuoill. Capion, 49. — Chapieu (Lozère, cant. de Mende, com. de Lanuéjols). — v. Iseuz de Capion. Carcasses, 6. — Le Carcassès. Cardona, 43. — Cardona (Espagne, prov. de Barcelone). — v. Raimon Folc de Cardona, 43. Cartosa, ordre, 22. — Ordre des Chartreux. Castelbon, 43. — Castellbó (Espagne, prov. de Lerida). Castelnou, 49*. — Châteauneuf-de-Randon (Lozère, ch.-l. de cant.). — v. Almucs de Castelnou. Castel Rossillon, 13. — Castel-Roussillon (Pyrénées-Orientales, cant. et com. de Perpignan). — v. Raimons de Castel Rossillon. Castelloza, Castelloga, na, femme de Truc de Mairon, 39 ; xxiv, xlv. Cataloigna, 13, 23, 30, 34, 43 ; xxv. — La Catalogne. Cercamon, 3. — Troubadour gascon, Boutière, II, p. 9 ; Dictionnaire, p. 230-231. Cipre, 15. — Chypre. Cistel, 10, 35. — L’ordre de Cîteaux. Charles II d’Anjou, xx. Clarmon, évêché, 1. — chanoine, 17, v. Peire Rotgiers. — Clermont-[Ferrand] (Puy-deDôme, ch.-l. de dép.).

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portraits de troubadours

coms (lo) d’Alvernge, 45. — v. Dalfin d’Alvernge. comte (lo) d’Arma[n]iag, 46*. — v. Bernartz n’Arnautz. coms (lo) de la Marcha, 51*. — v. Ucs lo Brus. coms (lo) de Peitieus, 41. — v. Richartz. coms (lo) de Rodez, 34. — Henri Ier, comte de Rodez († c. 1222). comte (lo) de Peiregos, 41. — Élie VI Talairan, comte de Périgord 1158/1166 ?-1203. comte (lo) de San Bonifaci, 25. — Rizzardo di San Bonifacio, de Vérone, époux de Cunizza, fille d’Ezzelino II da Romano. comte (lo) de Tolosa, 32. — v. Raimon de Tolosa. comtessa (la) de Benauges, 34. — Guillerma, courtisée par Savaric de Mauléon. Comtessa (la) de Dia, 38, 50* ; xxiv, xliv. comtessa (la) de Monferran, 19. — La femme de Robert II, Dauphin d’Auvergne. comtessa (la) de Tripoli, 27. — Odierne de Jérusalem, femme de Raimon II, comte de Tripoli (1137-1152). Conissa, 25. — Cunizza da Romano sœur de ser Aicelin et de ser Albric da Romano, femme du comte de San Bonifaci, Rizzardo, de Vérone, 25. Cf. Dante, Par.,V, 7-38. Constantin, frère de Bertrans de Born, 41. Corbiac, 23. — Courbian (Gironde, cant. de Lesparre, com. de Bégadan). — v. Peire de Corbiac. Coron, fief en Romanie, 40. — Kóroni (Grèce). Cortemilla, xxvii. — Cortemilia (Italie, prov. de Cuneo). Corteson, 4. — Courthézon (Vaucluse, cant. de Bédarrides). Costantinople, l’emperador de C~, 15. — Constantinople. D Dalfin, Dalfins d’Alvernge, comte d’Auvergne, 1, 22, 29, 33, 35, 45 ; xxvi, xxviii, xvlii. Dalon, l’orden de, 14. — Dalon (Dordogne, cant. d’Excideuil, com. de Sainte-Trie). — Abbaye cistercienne. Daurde de Pradas, 24 ; xl. Dia — Die (Drôme, ch.-l. d’arr.). — Voir : Comtessa (la) de Dia. Dosfraires, 32. — Chau disp. au comté de Nice (Alpes-Maritimes). — v. Raimons Leugiers de Dosfraires . duc (lo) de Venecia, castellans de Coron et de Mothone, 40. — Les Vénitiens du doge Jacob Contarini (1274-1280) auraient pris Mothóni. duqessa (la) de Normandia, 14. — Aliénor, répudiée par Louis VII en 1152, duchesse de Normandie par son mariage avec Henri II Plantagenêt. Durensa, 32. — La Durance, rivière. E Ebles de Ventedorn, vicomte de Ventadour, 14. — Ebles III de Ventadour († 1170), époux de Marguerite de Turenne puis d’Alais de Montpellier. Ebles, frère de Gui d’Uissel, 19.

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tables

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Elest, bourg de la marche de Provence, 12. — Alès (Gard, ch.-l. d’arr.) [Alest dans les mss. sauf AB]. Elis de Montfort, 28. — Femme de Guillem de Gordon, fille du vicomte de Turenne Raimond III. Boutière, p. 166, n. 1. Hélis de Turenne, née c. 1165, est en 1214 la femme de Bernard de Casnac, seigneur d’Allac, et elle ne peut pas avoir été la femme de G(ui) de Gourdon. Raimond II de Turenne avait épousé Hélis de Castelnau, fille de Bernard de Castelnau et veuve de R. de Gourdon (Cf. Nadaud, Nobiliaire, t. IV, p. 226), ce qui peut être à l’origine de la confusion. Elyas, cousin de Gui d’Uissel, 19. Engalterra, 14 ; — cavalliers d’Angleterre, 21 ; — le roi d’Angleterre, 14, 41 [Henri II]. — L’Angleterre. Ermessen, femme d’Arnaut d’Avignon, xxv. Esmengarda, dame de Narbonne, 17. — Ermengarde (1143-1197), fille du vicomte de Narbonne Aimeric IV. Espaigna, 17, 20, 21, 34. — L’Espagne. Esperdutz, xxviii. — Sobriquet [Senhal] de Gui de Cavaillon. Boutière, LXXXII, p. 504-507 ; Dictionnaire, p. 584-585. Estrus, 25. — Famille italienne, Enrico, Guglielmo et Valpertino di Strasso, attesté c. 1214-1275, Enrico étant le père des deux autres. evescat, evesqat, de Caortz [Cahors], 28 ; — Clairmon [Clermont], 1 ; — de Gavaudan, [Mende], 35 ; — de Limozin [Limoges], 12, 21 ; — de Nissa [Nice], 32 ; — de Peiregos [Périgueux], 41 ; —, 9 ; — de Saintas [Saintes], 37. F Folqetz de Marseilla, 10, xxxvii. Folqetz de Romans, xxvii. — Troubadour de Viennois. Boutière, LXXXI, p. 503-504. Franssa, roi de Franssa, 41. — Philippe II Auguste (1170-† 1223). G Galiana, bourgeoise d’Aurillac, 22. Gapensses, 8 — Le Gapençais. Gascoigna, 5, 23 ; xxv. — La Gascogne. Gaubertz Amielz, xxv. — Troubadour gascon. Boutière, XXXVII, p 257 ; Dictionnaire, p. 486. Gaubertz de Poicibot, 21 ; xl. Gaucelms Faiditz, 12 ; xxxvii. Gauserans de Saint Leidier, xxv. — Troubadour du Velay. Boutière, LI, p. 338. Gavaudan, 18 ; — evescat de Gavaudan, 35 [Mende]. — Le Gévaudan. Genoa, Genoes, 10, 11, 40. — Gênes / Genova (Italie, ch.-l. de prov.). Gigon de Torneu, 49*. — Gui, seigneur de Tournon, att. 1217-1226. Girautz de Borneill, 1. Got, 25. — Góito (Italie, prov. de Mantoue), chau. Granmon, l’orden de, 17, 18. — L’ordre de Grandmont.

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portraits de troubadours

Grega (una), Grecque prise pour femme à Chypre par Peire Vidals, 15. Gui d’Uissel, seigneur d’Ussel, chanoine de Brioude, 19, 51* ; xxxix. Guian[a], châtelains de Guyenne, 3. — La Guyenne. Guilhem Magret, vii. — Jongleur de Viennois. Boutière, LXXVI, p. 493-494. Guillelma Monja, 12. — Femme de mauvaise vie, originaire d’Alès, épouse de Gaucelm Faiditz. Guillem, ser, 25. — De la famille italienne di Strasso, Enrico, Guglielmo et Valpertino, attesté c. 1214-1275, Enrico étant le père des deux autres. — Cf. Estrus. Guillem, Guillems de Berguedan, baron de Catalogne, 30, 43 ; xxvi, xlvi. Guillem de Bouvila, sa femme, 5. — On ne sait rien de cette famille. Boutière, p. 61, n. 5. Guillem de Gordon, sa femme Elis de Montfort, 28. — Guillaume de Gourdon. Cf. Elis de Montfort, et Boutière, p. 166, n. 1. Guillem, marquis de Montferrat, xxv. Guillem de Peitieus, sa femme la comtesse de Die, 38. — Peut-être Beatrix, femme de Guillaume I ou II de Poitiers, comte de Valentinois.Boutière, p. 445, n. 1. Guillem del Lantar, chevalier, 32. — Guillaume Hunaud de Lantar, † 1222. Guillems Ademars, 18 ; xxxix. Guillems de Cabestaing, 13 ; xxxviii. Guillems de la Tor, xxviii. — Troubadour du Périgord. Boutière, XXXII, p. 236-238 ; Dictionnaire, p. 599-600. Guillems de Saint Ledier, 9, 29 ; xxv, xxvi, xlii. Guirautz de Borneill, 2 ; xxvi, xxix, xxxv. Guirautz del Luc, 42 ; ix, xxvi, xvl. H Haenric del Carret, mari de Biatriz, [fille de Boniface de Monferrat], 35. — Enrico del Carretto, marquis de Noli et Finale, frère d’Ottone del Carretto (att. 1194-1235), qui accueille Peire de la Mula. Boutière, LXX, p. 449-450, XCVII, p. 560-561. Helias Cairels, 7 ; vii, xxxvi. Henric, roi d’Angleterre, 41. — Henri II Plantagenêt, duc de Normandie en 1151, d’Aquitaine en 1152, roi en 1154, † 1189. Henric, ser, 25. — De la famille italienne di Strasso, Enrico, Guglielmo et Valpertino, attestés c. 1214-1275, Enrico étant semble-t-il le père des deux autres. — Cf. Estrus. Hospital, Ospital, ordre de l’Hospital, 4, 32. — L’ordre de l’Hôpital de Saint-Jean-deJérusalem. Hugo [Uc] de Pena, xxv. —Troubadours agenais. Boutière, XXXVIII, p. 258-259. Hugo Marescalc, 29. — Ami de Guillems de Saint Leidier. I/J Iseuz de Capion, 49*. Jaufré de Foixà [Morgue de Foyssan], vii. — Moine de Foissan, troubadour.

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Jaufre de Taonai, baron, sa femme, dame de Ricartz de Berbesieu, 37. — Jaufre / Geoffroi De Tonnai, att. 1174-1214. Jaufres de Pon, xxix. — Troubadour saontongeais. Jaufres Rudel de Blaia, 27, xli. Jordans de l’Ila de Venessin, xxv. — Troubadour du Comtat. L Lamanon, 26. — Lamanon (Bouches-du-Rhône, cant. d’Eyguières). — v. Bertran de Lamanon. Lantar, 32. — Lanta (Haute-Garonne, ch.-l. de cant.). — v. Guillem del Lantar. legatz (lo) del papa, 19. — Pierre de Castelnau, légat pontifical en Languedoc de 1203 à son assassinat le 14 février 1208. Lemotgas, vicomte de Lemotgas, 2, 41. — Limoges (Haute-Vienne, ch.-l. de dép.). Lemozin, Limozin, 2, 14, 19, 51*; — evescat [Limoges] 12, 21. — Le Limousin. Lesparra, château, 22. — Lesparre-Médoc (Gironde, ch.-l. d’arr.). Lesperon, château, 35. — Lespéron (Ardèche, cant. de Coucouron). Lion, roi de León, 34. — Le León. — v. Amfos. Lombarda, fille du marquis de Busca, comtesse d’Urgel, 4. — La femme du comte d’Urgel Ermengaud X. Lombardia, 30, 34. — La Lombardie. Lonbarda, na, 46* M Maderna, 43. — San Pere de Marona (Espagne, prov. de Barcelone). Magalona, 24, chanoine de Magalona, 24, v. Daurde de Pradas. — Maguelone (Hérault, cant. de Frontignan, com. de Villeneuve-lès-Maguelonne). Mairon, 39. — Meyronne (Haute-Loire, cant. de Saugues, com. de Venteuges). — v. Turc de Mairon. Mantoana, 25. — Le Mantouan. Marca Tervisana, 34. — La Marche de Trévise. Marcabrus, Marcabrun, 3 ; xxix, xxxv. Marcha, lo coms de la Marcha, 51*. — La Marche. — v. Ucs lo Brus. Margarita d’Albusson,19. — Femme du vicomte d’Aubusson Rainaut VI (1201-1245). Maria de Ventadorn, 51*. Maria de Peiralada, mère d’Arnaut d’Avignon, xxv. Maria de Vertfuoil, dame de Provence, 4. marquesa (la) de Polomnac, sœur de Dalfin d’Alvernge et de na Saill de Claustra, 29. — Bélissende, fille du comte d’Auvergne Guillem VII, déjà mariée en 1181 avec le vicomte de Polignac Héracle III († 1198). C’est à tort qu’elle est qualifiée ici de « marquise ». Marseilla, 10 ; — le seignor de Marseilla, v. en Baral, 10. — Marseille (Bouches-duRhône, ch.-l. de dép.). Maruoil, château, 16. — Mareuil-sur-Belle (Dordogne, ch.-l. de cant.).

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Maruois, château, 18. — Meyrueis (Lozère, ch.-l. de cant.). Mercuer, 33. — Mercœur (Puy-de-Dôme, cant. d’Issoire, com. d’Ardres-sur-Couze) . — v. Alazaïs de Mercœur, Béraut de Mercœur, Oisil de Mercœur. Miraval, château, 6. — Miraval-Cabardès (Aude, cant. de Mas-Cabardès). Monferran, 19. — Montferrand (Puy-de-Dôme, cne de Clermont-Ferrand). — v. Comtesse (la) de Montferrand. Monferrat, 35 ; xxvii ; — le marquis de, 12 ; — v. Bonifacis. — Le Montferrat. Monges de Montaudon, 20 ; vii, xxix, xxxix. Monmessat, xxv. — [Lieu non identifié en Agenais]. Monpeslier, escola, 34. — Montpellier (Hérault, ch.-l. de dép.). Montaudon, priorat, 20 ; v. Monges de Montaudon, 20. — Montaudon (Puy-de-Dôme, l. disp. au sud-est de Clermont-Ferrand). Morgue de Foyssan [Jaufré de Foixà], vii. – Moine de Foissan et troubadour. Mothone, fief en Romanie, 40. — Methóni (Grèce). N Naples, xx. Narbones, 13. — Le Narbonnais. Nerbona, 17. — Narbonne (Aude, ch.-l. d’arr.). Nissa, evescat, 32. — Nice (Alpes-Maritimes, ch.-l. de dép.). Normandia, 14 ; — la duqessa de Normandia, 14. — La Normandie. O Oisil de Mercuor, mari d’Alazaïs de Mercuor, 9. — Oisil (Odilon) de Mercœur n’est pas connu autrement. Onedes, 25. — Corr. Cenedes. Cenedese, pays au nord de Trévise, cf. Boutière, p. 568, n. 1. Orllac, 20 ; — abadia [abbaye Saint-Géraud], 20 ; — borgesa, 22. — Aurillac (Cantal., ch.-l. de dép). Ospital, Hospital, Orden de l’Ospital, 4, 32. — Ordre de l’Hôpital de Saint-Jean-deJérusalem. Ot del Carret, xxvii. Otha, sœur d’Enrico, Guglielmo et Valpertino d’après le biographe, mais il semblerait qu’Hernico ait été le père des deux autres, 25. Cf. Boutière, p. 568, n. 5-6.

P Panperdut [Marcabru], 3. Peimont, xxvii. — Le Piémont. Peire, frère de Gui d’Uissel, 19. Peire, rei d’Aragon, 6, 34 ; xxiv. — Pierre II, seigneur de Montpellier en 1204, roi d’Aragon de 1196 à 1213.

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Peire Bremon lo Tort, 31. — Troubadour originaire du Dauphiné. Boutière, LXXVIII, p. 497. Peire Bremon Ricas novas, 31 ; xxii. Peire d’Alvernge, 1 ; xxii, xxvi, xxix-xxx, xxxv Peire Bermons lo tortz, xxiv. — Troubadour de Viennois. Boutière, LXXVIII, p. 497 ; Dictionnaire, p. 1112. Peire de Bussinac, xxvii. — Troubadour périgourdin. Boutière, XIII, p. 145. Peire de Corbiac, maître, 23. — Peire de Corbian, oncle d’Aimeric de Belenoi, troubadour, originaire de Courbian (Gironde, cant. de Lesparre, com. de Bégadan). — Dictionnaire, p. 1117. Peire de Gavaret, xxviii. — Seigneur gascon et troubadour. Peire de la Mula, xxvii. — Jongleur. Boutière, p. 560-561 ; Dictionnaire, p. 1118. Peire de Maensac, xxv. — Troubadour auvergnat. Boutière, XLIV, p. 301-302. Peire Raimons de Tolosa, xxiii, xxv. — Troubadour toulousain. Boutière, LV, p. 347348 ; Dictionnaire, 1121-1122. Peire Rotgiers, chanoine de Clermont, 17 ; xxxix. Peire Vidal, 15 ; xxxviii. Peiregors, Peiregos, comte de Périgord, 41 ; — évêché, 5, 16, 41. — Périgueux (Dordogne, ch.-l. de dép.). Peiregos, 7 ; xxiv. — Le Périgord. Peirols, 34 ; xxix, xliii. Peirols, château dans la terre de Dalfin, 33, près de Rochefort, 33. — Pérols (Puy-deDôme, cant. d’Herment, com. de Prondines). Peitieus, 34 ; le comte de Poitou, 41. — Le Poitou. Pena d’Albiges, le seigneur de Penne, 28 ; la vicomtesse de Penne, 28. — Penne (Tarn, cant. de Vaour). Perdigons, 35 ; xliiv. Perpignan, en Roussillon, 13. — Perpignan (Pyrénées-Orientales, ch.-l. de dép.). Piguillan, 30. — Péguilhan (Haute-Garonne, cant. de Boulogne-sur-Gesse). — v. Aimerics de Piguillan. Poi Santa Maria, [9], 20. — Le Puy-en-Velay (Haute-Loire, ch.-l. de dép.). Poicibot, 21. — Puyssibot (Dordogne, cant. de Jumilhac-le-Grand). Polomnac, la marquise de Polignac, 29 ; — le vicomte de Polignac, 29. — Polignac (Haute-Loire, cant. du Puy-Nord-Ouest). Pons de Brugeiras, père de Bertrans de Lamanon, 26. Pons de Capduoill, 9, xxxvii. Pradas, 24. — Prades-Salars (Aveyron, cant. de Pont-de-Salars). — v. Daurde de Pradas. prince (lo) d’Aurenga, 36 — Guillaume IV des Baux, (dont le nom est omis dans A, « Guillem del Baus »), prince d’Orange de 1182 à 1218, troubadour, cf. Boutière, LXXII, p. 485-487. Proensa, Proenssa, 4, 10, 26, 32, 34, 48*, xxiv ; — comte de Provence, 25 ; — la Marche de Provence, 9, 12. — La Provence.

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portraits de troubadours

R Raembaut, Raembautz d’Aurenga, 4, 17, 38 ; ix, xxix, xxxv. Raembautz de Vacheiras,Vaqueiras, 36 ; xxviii, xliv. Raimon Folc de Cardona, 43. — Vicomte de Cardona, en Catalogne, attesté de 1162 à 1174, assassiné le 3 mars 1175. Raimon de Tolosa, comte, 6, 10, 14, 16, 17. — Raimon V (1148-1194). Raimon Jordans, vescoms de Saint Antonin, 28. — Vicomte de Saint Antonin, en Rouergue. Raimon, Raimons, de Castel Rossillon, 13. — Seigneur de Castel-Roussillon, il épousa en 1197 Saurimonde de Peiralada. Raimons Leugier de Dosfraires, de l’evescat de Nissa, 32. Raimons de Miraval, 6, xxxvi. Rainautz de Pon, xxix. — Troubadour saintongeais. Boutière, XXVII, p. 219. Rambertins de Bonarel, al. Rambertino Buvalelli, 11 ; ix, xxii, xxxvii. Ribairac, château, 5. — Ribérac (Dordogne, ch.-l. de cant.). — v. Arnautz Daniels. Ricartz de Berbesiu, 37 ; xliv. Ricas novas, 31 ; ix, xliii. Richart, Richartz, roi d’Angleterre, 41, 44 ; ix, xxviii, xlvi ; — comte de Poitiers, 41. — Richard Ier, Cœur de Lion, duc d’Aquitaine et comte d’Anjou en 1191, roi d’Angleterre en 1189, † le 6 avril 1199. Richartz de Tarascon, xxiv. — Troubadour provençal. Boutière, LXXXVI, p. 513. Rigaud de Berbesieu. — v. Ricartz de Berbesiu, 37. Riocs, 43. — ou Riechs (IK), Puig-reig (Espagne, prov. de Barcelone). Rocafort, 33. — Rochefort-Montagne (Puy-de-Dôme, ch.-l. de cant.). Rocamaor, Sainta Maria de Rocamaor, 34. — Rocamadour (Lot, cant. de Gramat). Rodes, cité de Rodez, 22, 24 ; — le comte de Rodez, 22, 34. — Rodez (Aveyron, ch.-l. de dép.). Romania, 7, 35, 40. — Romanie (États latins de Grèce). Romans, xxvii. — Romans-sur-Isère (Drôme, chef.-l. de cant.). Rosignol, jongleur, 4. Rossillon, 13, comté, 13 ; — comte, xxv. — Le Roussillon. Rozergue, 24, 28. — Le Rouergue. S Sail, Saill de Claustra, sœur de Dalfin d’Alvernge, femme de Béraut de Mercœur, 29, 33. Sain Circ, château, 34. — Saint-Circ (Lot, l. disp., près de Rocamadour). Sain Leonart, monastère, 21. — Saint-Léonard-des-Chaumes (Charente-Maritime, cant. de La Rochelle, com. de Dompierre). Saint Antonin, en Rouergue, 28. — Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et-Garonne, ch.-l. de cant.). — v. Raimon Jordans, vescoms de Saint Antoni. Saint Gervasi, église, 2. — Saint-Gervais (Haute-Vienne, cant. de Rochechouart, com. de Videix).

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Sainta Maria de Rocamaor, 34. — Notre-Dame de Rocamadour, Rocamadour (Lot, cant. de Gramat). Saintes, évêché, 37. — Saintes (Charente-Maritime, ch.-l. d’arr.). Saintonges, 37. — La Saintonge. Saissac, 6. — Saissac (Aude, ch.-l. de cant.). — v. Bertran de Saissac. Salonich, 35. — Salonique, Thessaloníki (Grèce). San Bonifaci, comte de, 25. — Rizzardo di San Bonifacio, de Vérone, époux vers 1222 de Cunizza da Romano. San Gili, 15. — Saint-Gilles-du-Gard (Gard, ch.-l. de cant.). Sarenom, château d’en Blacatz, 48*. — Séranon (Alpes-Maritime, cant. de SaintAuban). Sarlat, 7 ; xxiv. — Sarlat [-la-Canéda] (Dordogne, ch.-l. d’arr.). Savaric de Malleon, 21, 34 ; xxix — Savaric de Mauléon, Troubadour (c. 1180 -† c. 1231). Boutière, XXVIII, p. 220-228 ; Dictionnaire, p. 1365. Sestairon, 8. — Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence, ch.-l. de cant.). Sordels, 25. – xxiii, xli. Soremonda, femme de Raimon de Castel Rossillon, 13. — Saurimonde de Peiralada (château près de Torreilles, Pyrénées-Orientales, cant. de Rivesaltes), épouse en 1197 en secondes noces Raimon de Castel-Roussillon. T Taillafer, Roger II, dit Taillefer, vicomte de Béziers et de Carcassonne, 16. — Il épouse en 1171 Azalaïs de Burlatz. Tarascon, xxiv. — Tarascon, Bouches-du-Rhône, ch.-l. de cant.). Tegra, 34. — Thégra (Lot, cant. de Gramat), 34. Terondet, 10. — Le Thoronet (Var, cant. de Lorgues). Tibors, na, 48*. Tolosa, 15, 30, 46* ; — comte, 17, 22, 32 ; xxiv ; v. Raimon ; — évêché, 10 ; — v. Folquetz de Marseilla. — Toulouse (Haute-Garonne, ch.-l. de dép.). Tonai, 37. — Tonnay-Charente (Charente-Maritime, ch.-l. de cant.). — v. Jaufre de Taonai. Torena, vicomte de Torena, 28 34. — Turenne (Corrèze, cant. de Meyssac). Torneu, 49*. — Tournon (Ardèche, ch.-l. d’arr.). — v. Gigon de Torneu. Trevis, 25. — Trévise / Treviso (Italie, ch.-l. de prov.). Tripoli, Tripol, la comtessa de Tripol, 27. — Tripoli (Liban). , 47*. Truc de Mairon, 39. — Ou Turc de Mairona, mari de na Castelloza, seigneur du château de Meyronne, en Gavaudan. U Uc Brunetz, 22 ; xl. Uc de Sain Circ, 34 ; xliii.

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portraits de troubadours

Uc, Us del Bauç, 4, 15. — Hugues des Baux, fils de Tiburge et Bertrand des Baux. Ucs lo Brus, comte de la Marcha, 51*. — Hugues IX, comte de la Marche († 1219). Uissel, 19, château, seigneur d’Ussel, 19. — Ussel (Corrèze, ch.-l. d’arr.). Urgel, comtesse d’Urgel, 4. — Urgel (Espagne, prov. de Lérida). Userta, 12. — Uzerche (Corrèze, ch.-l. de cant.). V Vacheiras, château, 35. — Vacqueyras (Vaucluse, cant. de Beaumes-de-Venise). Valpertin, 25. — Vapertino, de la famille italienne di Strasso, Enrico, Guglielmo et Valpertino, att. c. 1214-1275, Enrico étant le père des deux autres. — Cf. Estrus. Veillaic, 29 ; xxv. — Le Velay. — v. Guillems de Saint Ledier. Venecia,Venecian, 40. — Venise / Venezia (Italie, ch.-l. de prov.). Venessin, xxv. — L’Isle en Venaissin, auj. L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse, ch.-l. de cant.). Ventadorn, château, 14 ; — vicomte, 14. — Ventadour (Corrèze, cant. d’Égletons, com. de Moustier-Ventadour). — v. Bernatz de Ventadorn, Maria de Ventadorn, vescoms de Ventadorn. Ventadorn, vescons de, 14. — Ebles III, vicomte de Ventadour († 1170), fils d’Ebles II le Chanteur, époux en premières noces de Marguerite de Turenne, puis d’Alaïs de Montpellier. Vérone, 11. — Vérone / Verona (Italie, ch.-l. de prov.). vescoms, vescomte (lo) d’Albusson, 19. — Femme du vicomte d’Aubusson Rainaut VI (1201-1245), vescoms (lo) de Lemotgas, 2, 41. — Aimar V, vicomte de Limoges, 1138-1199. Vescoms de Saint Antonin, 28 ; xlii. — v. Raimon Jordans. vescoms (lo) de Torena, 28, 34. — Raimon III, vicomte de Turenne, c. 1200 - † 1235, frère de Maria de Ventadorn, de Comtors de Combron et d’Hélis de Montfort (las tres de Torena). vescomtesa (la) de Pena, 28. vescomte (lo) de Beders, 6 ; — appelé Taillafer, 16. — Roger II dit Taillefer, vicomte de Béziers et de Carcassonne, qui épousa en 1171 Azalaïs de Toulouse. Vianes, xxiv, xxvii. — Le Viennois. — la comtessa de —, xxv. Vic, château, 20. — Vic-sur-Cère (Cantal, ch.-l. de cant.). — Cf. Monges de Montaudon. Vilar, 3. — Auvillar (Tarn-et-Garonne, ch.-l. de cant.). — Cf. Aldrics del Vilar. Vilafranca, prieuré de l’abbaye d’Aurillac, 20. — Villafraca del Bierzo (Espagne, prov. de León). W Wilelms d’Aurenga, 4. — Petis-fils Raimbaut d’Orange, né du mariage de sa fille avec le seigneur d’Agout. Wilelms del Bauz, 4. — Petit-fils de Raimbaut d’Orange, né de sa seconde fille.

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Table des principales matières figurées sur les lettrines Les numéros renvoient aux notices.

Archet, de vièle, 7. armoiries, 4, 11, 18. aube, de clerc, 10. Baguette, appuyée sur l’épaule, 34. banquette, avec coussin, 2, 5, 13 ; — avec coussin gris bleuté, 23 ; rouge, 21-22, 24, 38 ; vert, 44. barbe, 2, 44. barreaux, de prison, 40. basilique, de Saint-Marc de Venise, 44. besants [héraldiques], 28. bonnet, 5, 31 ; blanc, 39 rouge, 30, 40 ; vert, 37 ; — de chanoine, bleu, 24. Cabochons, 15. cale, 31. cape, noire, avec croix blanche sur les épaules, 32. capuchon, 20, 21. cavalier, 6, 29. cercle de tête, v. chapel. chanoine, 17, 24 ; —, déclamant, 19. chape, 1, 34 ; — à capuchon, 5 ; — ouverte, 5. chapeau de fer, 41, 43. chapel [= cercle de tête], 4, 7, 25 ; — torsadé, 3. chaperon blanc, 1, 40 ; — moucheté de noir, 33. chausses, 1-2, 5, 7-8, 12-13, 16, 39 ; — bleues, 30, 36 ; noires, 24, 26, 31-33 ; rouges, 23, 25, 34 ; vertes, 42. chaussures, v. souliers. cheval, 4, 6, 10, 11, 17 ; — cambré, 18 ; — à robe blanche, 41 43 ; bleutée, 29 ; grise, tâchée de blanc, 28 ; gris bleuté, 28 ; rose pâle, 33, 45. chevalier, 4, 11, 15, 18, 33, 39, 41, 45 ; — tête nue, 27 ; — de face, 43. chevelure, châtain, 8 ; — longue, 38. chevron, héraldique, 28. chiens, 28. clerc, 23 ; — déclamant, 16. conversation, d’un couple, 39. cotte, 2, 3, 5, 7-9, 12-15, 18, 34 ; — bleue, 25-26, 32-33, 36-37, 45 ; rose, 22, 39 ; rouge, 30, 42 ; violet clair, 31. cotte de mailles, 43 ; — bleue et blanche, 41. coule noire, à capuchon, 20. couple, en conversation, 39. couronne, en or, avec des médaillons bleus et rouges, 44 ; — impériale, 15. coussin, v. banquette.

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portraits de troubadours

croix blanche, sur une cape, 32. cuirasse, brune, 41. Dalmatique, à décor en forme de tau, 23. dame, en buste, 29. David, jouant de la harpe, 44. décor, de dalmatique en forme de tau, 23 ; — héraldique : lion ? passant, 41 ; lion ? rampant, 43 ; d’azur à un chevron d’or accompagné de deux besants d’or au chef, 28. Écu, 15 ; — armorié, 4, 11, 18, 41, 43. épervier, 20, 33 évêque, 10. Femme, assise, 39 ; — de face, sur une banquette, 38 ; — courtisant un homme, 39 ; — debout, 9, déclamant, 16, 37 ; — debout main sur la joue, 12 ; — à mi-corps, 15. fentes, de manteau pour laisser passer les bras, 38. Homme, assis derrière des barreaux, chantant, 40 ; — assis sur une banquette, 2, 5, 13 ; — de face, 22 ; — debout déclamant, 1,3, 7-9, 12, 14, 24, 26, 30-32, 34, 36-37, 42 ; — debout, jouant de la vièle, 35. hospitaliers [de Saint-Jean-de-Jérusalem], vêtement, 32. Jambes, nues, 26. jambières, 4 ; 18 ; — bleues, 41, 43, — noires, 28-29, 45. jongleur, 3. Lance, 11, 18, 43 ; — avec pennon, 4, 45 ; — avec pennon bleu, 28 ; — avec pennon héraldique, 41. lion ( ?) héraldique, 41, 43. livre, 2 ; — ouvert, tenu en main, 23- 24. Manteau [mantel], 4, 6, 9, 13, 15-17, 19 ; bleu, 22, 26, 30-31, 39-40 ; rose violacé, 29, 36-38 ; rouge, 28 ; violet clair, 28 ; — à revers, 3, 37 ; — fendu sur les côtés, 25, 44 ; — avec des fentes pour laisser passer les bras, 38 ; —, ouvert, 22 ; — de chanoine 24. médaillons, bleus et rouges, 23, 44. mitre, épiscopale, 10. moine, à pied, en coule, 20-21. Pallium, épiscopal, 10. parchemin, sur lequel on écrit, 21. parements, de mitre, 10. pennon, 4, 28, 45 ; — héraldique, 41. poing ganté, avec un épervier, 6, 20, 33. prison, 40. Rênes, 6, 10, 15, 17, 29, 33, 45. robe, de clerc, 16, 17,19, 24 ; — de femme, 9, 12, 16 ; — bleue, 29, 37, — rose, 39. roi, barbu, assis sur une banquette, 44. Sangle de poitrail, 4, 6, 11, 18, 29, 33, 41, 43, 45. selle, 4, 6, 11, 18, 29, 33, 43, 45 ; — à dossier, 41. souliers, 1-2, 8, 13-14, 16-17 ; — noirs, 23-25, 30, 32-34, 39, 42, 44. Tonsure, grande, 16, 19-20, 23, 34. toque à revers, 22. tour de tête, 9, 16, 36-37, 39. Vièle, à archet, 7, 35. voile, de tête], 15.

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Table des manuscrits cités * Le sigle des chansonniers provençaux est donné entre crochets droits après la cote.

Berlin, Staatsbibliothek zu Berlin, Phillipps 1910 [N2] : xxi n. Milano, Biblioteca nazionale Braidense, AG.XIV.49 [Aa] : xxi. Modena, Biblioteca nazionale Estense, AR.4.4. [D] : xix. New York, Pierpont Morgan Library, M 819 [M] : xxxiv. Padova, Biblioteca capitolare, E 2 [épistolier de Gaibana] : xxxiv. Paris, BNF, fr 854 [I] : v-vii, xix-xx, xxii-xxxi, xxxiv-xxxix, xliii-xliv. Paris, BNF, fr. 856 [C] : vii. Paris, BNF, fr. 1592 [B] : xx. Paris, BNF, fr. 12473 [K] : v- vii, xix-xx, xxii-xxxi, xxxiv-xxxix, xli, xliii-xliv. Paris, BNF, fr. 12474 [M] : xix-xx. Paris, BNF, fr. 12474, dernier f. [A’] : xxi n. Paris, BNF, lat. 174 : xxxiv. Paris, BNF, lat. 232 : xxxiv. Paris, BNF, lat. 13146 : xxxiv. Vaticano, BAV,Vat. lat. 3207 [H] : xix. Vaticano, BAV, vat. lat. 5232 [A] : v, vi, vii, xix, xx, xxii-xxx, xxxiii-xlvii et passim. Venezia, Biblioteca Marciana, lat. I, 3 [2110] : xlvii. Verona, Biblioteca capitolare, D VIII (387) : xxxiv.

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TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos

v

Jean-Loup Lemaitr

Bibliographie Le chansonnier provençal A Les chansonniers provençaux et la place du chansonnier A

xi xix

Françoise Vielliard

Le manuscrit

xxxiii

Louis-Duval-Arnould

Les instructions du chansonnier A et les représentations des troubadours dans le chansonnier A

xxxix

Jean-Loup Lemaitre

Répartition des troubadours et des initiales dans les chansonniers A, I et K Portraits 1. Peire d’Alvernha 2. Guiraut de Bornelh 3. Marcabru 4. Raimbaut d’Aurenga 5. Arnaut Daniel 6. Raimon de Miraval 7. Elias Cairel 8. Albertet de Sisteron 9. Pons de Capdueil 10. Folquet de Marseille 11. Rambertino Buvalelli 12. Gaucelm Faidit 13. Guilhem de Cabestany 14. Bernart de Ventadorn 15. Peire Vidal 16. Arnaut de Mareuil 17. Peire Rogier 18. Guilhem Ademar 19. Gui d’Ussel 20. Monge de Montaudon 21. Gausbert de Puycibot 22. Uc Brunenc 23. Aimeric de Belenoi

lv 1 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46

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portraits de troubadours

24. Daude de Pradas 25. Sordel de Mantoue 26. Bertran d’Alamanon 27. Jaufré Rudel 28. Raimon Jordan 29. Guilhem de Saint Leidier 30. Aimeric de Peguilhan 31. Peire Bremon Ricas Novas 32. Cadenet 33. Peirol 34. Uc de Saint Circ 35. Perdigon 36. Raimbaut de Vaqueiras 37. Rigaut de Barbezieux 38. La comtesse de Die 39. Na Castelloza 40. Bertolome Zorzi 41. Bertran de Born 42. Guiraut de Luc 43. Guilhem de Berguedan 44. Richart Ier Cœur de Lion 45. Dalfin d’Alvernhe

48 50 52 54 56 60 62 64 66 68 70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 94

Annexe : Les miniatures du chansonnier H

97

Jean-Loup Lemaitre 46. Na Lombarda 47. 48. Na Tibors 49-50. Iseuz de Capion et Almucs de Castelnou 51. La comtesse de Die 52. Maria de Ventadorn

98 99 99 100 100 100

Tables Table alphabétique des troubadours Table des noms de lieu et de personne Table des principales matières figurées sur les lettrines Table des manuscrits cités

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105 107 109 121 123

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TYPOGRAPHIE VATICANE

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