SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 16 Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur. Guide d'apprentissage de l'élève. [16] 9782765038061


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French Pages [382] Year 2014

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SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 16  Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur. Guide d'apprentissage de l'élève. [16]
 9782765038061

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 16

Guide d’apprentissage de l’élève

Caroline Aubry Dalila Benhaberou-Brun Michelle Lemieux Pierre Verret

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 16

Guide d’apprentissage de l’élève Caroline Aubry CFP Vision 20 20

Dalila Benhaberou-Brun Inrmière, M. Sc.

Michelle Lemieux CFP Compétences 2000

Pierre Verret Université Laval

SASI CHENELIÈRE ÉDUCATION Compétence 16 • Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur Guide d’apprentissage de l’élève

Caroline Aubry Dalila Benhaberou-Brun Michelle Lemieux Pierre Verret © 2014 TC Média Livres Inc. Édition : François Moreault Coordination et révision linguistique : Frédéric Gomariz Correction d’épreuves : Renée Bédard, Sabine Cerboni Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Conception de la couverture : Josée Brunelle Recherche iconographique : Marie-Renée Buczkowski Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Photos de la couverture haut : Martin Novak / Shutterstock.com centre : Sebastian Kaulitzki / Shutterstock.com bas : Tyler Olson / Shutterstock.com

Remerciements Pour leur précieux travail de consultation pédagogique, l’Éditeur tient à remercier : Isabelle Audet, enseignante, CFP Performance Plus, C.S. de la Rivière-du-Nord ; Jenny Brideau, enseignante, CFP Fierbourg, C.S. des Premières-Seigneuries ; Lyne Fillion, enseignante, CFP de Lévis, C.S. des Navigateurs ; Carole Fortin, enseignante, CFP Performance Plus, C.S. de la Rivière-du-Nord ; Marie Lauzon, enseignante, C.S. de la Rivière-du-Nord ; René Lebel, CSSS Montmagny-L’Islet ; Yolène Simard, enseignante, Centre de formation générale et de F.P. de Charlevoix, C.S. de Charlevoix. Pour leur travail de révision scientifique, réalisé avec rigueur et expertise, l’Éditeur tient à remercier : Nancy Légaré, M.Sc., Pharm. D., BCPP, BCPS, docteure en pharmacie clinique, Institut Philippe-Pinel de Montréal ; professeure adjointe, Faculté de médecine, Université de Montréal ; Angèle Venne-Bélanger, infirmière clinicienne à la retraite.

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte. Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage. La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications.

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de TC Média Livres Inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-3806-1 Dépôt légal : 2e trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 1 2 3 4 5 ITIB 18 17 16 15 14 Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. TC Média Livres Inc., les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

Aperçu du programme d’études .............................. VI Organisation du guide d’apprentissage................... VIII Entrée en matière ..................................................... XI Préalables ................................................................ XII

Section 2 La glomérulonéphrite ........................ 45 Activités ............................................................ 51

CHAPITRE 1 Le système urinaire ...........................

1

Situation clinique ......................................................

2

Section 1 L’anatomie du système urinaire........ 1.1 La localisation et l’organisation des organes du système urinaire ............................................ 1.2 Les structures du rein......................................... 1.3 Les structures du néphron .................................. 1.3.1 Le corpuscule rénal ...................................... 1.3.2 Le tubule rénal............................................. 1.4 Les uretères........................................................ 1.5 La vessie ............................................................ 1.6 L’urètre............................................................... 1.7 La vascularisation et la circulation rénales.......... Activités ............................................................

3

Section 2 La physiologie urinaire...................... 2.1 Les fonctions du rein .......................................... 2.1.1 Le processus de formation de l’urine.............. 2.1.2 La régulation de la concentration et du volume urinaires et sanguins................. 2.1.3 La régulation de la pression artérielle ............. 2.1.4 Les autres fonctions du rein .......................... 2.2 Les caractéristiques de l’urine normale............... 2.3 La physiologie de la miction................................ 2.4 Les relations entre le système urinaire et les autres systèmes de l’organisme.......................... Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situations cliniques ...................................................

11 12 12

CHAPITRE 2 Les altérations de la fonction urinaire .....................

1.3 L’urétrite............................................................. 32 1.4 La cystite............................................................ 35 1.5 La pyélonéphrite aiguë........................................ 38 Activités ............................................................ 42

4 4 5 5 6 7 7 8 8 9

14 16 18 18 19 21 22 24 26

Section 3 L’insuffisance rénale......................... 52 Activités ............................................................ 61 Section 4

Les lithiases urinaires et les autres uropathies obstructives.......... 63 Activités ............................................................ 70

Section 5 Les tumeurs du système urinaire...... 72 Activités ............................................................ 79 Section 6

Les autres troubles du système urinaire.............................................. 6.1 L’incontinence urinaire ....................................... 6.2 La rétention urinaire ........................................... 6.3 L’anurie .............................................................. 6.3 La vessie neurogène........................................... Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situations cliniques ...................................................

81 81 85 88 89 90 92 95

CHAPITRE 3 Le système reproducteur masculin...................

97

Situation clinique....................................................... 98 Section 1 1.1

1.2

27

Situation clinique ...................................................... 28

1.3

Section 1

L’infection et l’inflammation urinaires ............................................ 29 1.1 Les soins généraux............................................. 29 1.2 L’infection des voies urinaires............................. 31

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1.4

L’anatomie et la physiologie du système reproducteur masculin........ 99 L’anatomie du système reproducteur masculin ... 100 1.1.1 Le pénis...................................................... 100 1.1.2 Le scrotum .................................................. 101 1.1.3 Les testicules .............................................. 101 Les voies génitales de l’homme .......................... 101 1.2.1 L’épididyme................................................. 101 1.2.2 Le canal déférent ......................................... 101 1.2.3 Le canal éjaculateur ..................................... 102 1.2.4 L’urètre....................................................... 102 Les glandes sexuelles annexes ........................... 102 1.3.1 Les vésicules séminales................................ 102 1.3.2 La prostate .................................................. 103 1.3.3 Les glandes de Cowper................................. 103 Le sperme .......................................................... 103

TABLE DES MATIÈRES

III

Table des matières

Table des matières

Table des matières

1.5 La physiologie du système reproducteur masculine........................................................... 103 1.5.1 La réponse sexuelle chez l’homme................. 103 1.5.2 La spermatogenèse...................................... 103 1.6 Les relations entre le système reproducteur masculin et les autres systèmes de l’organisme......................................................... 106 Activités ............................................................ 107 Section 2

Les altérations du système reproducteur masculin ...................... 109 2.1 La prostatite aiguë.............................................. 109 2.2 L’hypertrophie bénigne de la prostate ................. 114 2.3 Le cancer de la prostate...................................... 117 2.4 L’hypospadias et l’épispadias ............................. 123 2.5 Le phimosis et le paraphimosis........................... 125 Activités ............................................................ 127 2.6 L’orchite ............................................................. 129 2.7 L’épididymite ...................................................... 132 2.8 Le cancer du testicule......................................... 134 2.9 L’andropause...................................................... 138 Activités ............................................................ 140 Synthèse ................................................................... 142 Situations cliniques ................................................... 144

CHAPITRE 4 Le système reproducteur féminin ....................... 147 Situation clinique ...................................................... 148 Section 1 1.1

1.2 1.3

1.4 1.5 1.6

IV

L’anatomie et la physiologie du système reproducteur féminin .......... 149 L’anatomie du système reproducteur féminin...... 150 1.1.1 Les organes génitaux externes....................... 150 1.1.2 Les organes génitaux internes ....................... 150 Les glandes mammaires ..................................... 151 La physiologie du système reproducteur féminin ............................................................... 151 1.3.1 L’ovogenèse ................................................ 151 1.3.2 Le cycle ovarien........................................... 152 1.3.3 Le cycle menstruel ....................................... 153 1.3.4 Le déroulement de la fécondation .................. 154 La régulation hormonale du cycle ovarien ........... 155 La croissance et le développement du système reproducteur feminin ............................ 156 Les relations entre le système reproducteur féminin et les autres systèmes de l’organisme.... 157 Activités ............................................................ 158

TABLE DES MATIÈRES

Section 2

Les altérations du système reproducteur féminin......................... 159 2.1 Quelques problèmes courants relatifs aux menstruations ................................................... 160 2.2 Le syndrome prémenstruel ................................ 161 2.3 L’endométriose.................................................. 164 2.4 La ménopause ................................................... 166 Activités ........................................................... 169 2.5 Les soins généraux relatifs aux organes génitaux féminins .............................................. 170 2.6 La vulvite et la vaginite ...................................... 172 2.7 L’endocervicite et l’endométrite......................... 175 2.8 La salpingite ...................................................... 178 Activités ........................................................... 180 2.9 Le fibrome utérin ............................................... 182 2.10 Le cancer du col de l’utérus............................... 184 2.11 Le cancer de l’utérus ......................................... 188 2.12 Le cancer de l’ovaire.......................................... 191 Activités ........................................................... 193 2.13 Le prolapsus utérin, le cystocèle et le rectocèle.................................................... 194 2.14 La fistule gynécologique .................................... 196 Activités ........................................................... 199 2.15 Les troubles mammaires bénins ........................ 200 2.16 Le cancer du sein .............................................. 201 Activités ........................................................... 205 Synthèse ................................................................... 207 Situations cliniques ................................................... 210

CHAPITRE 5 Les infections transmissibles sexuellement et par le sang ............................................ 213 Situation clinique ...................................................... 214 Section 1

Les infections transmissibles sexuellement et par le sang .............. 214 1.1 Les ITSS d’origine bactérienne (rappel) ............... 215 1.2 Les ITSS d’origine virale (rappel)......................... 216 Section 2

Le rôle spécifique de l’infirmière auxiliaire dans le traitement des ITSS ............................................ 218 Activités ............................................................ 220 Synthèse ................................................................... 222 Situations cliniques ................................................... 223

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Analyses Analyses de sang..........................................................226 1 Complément ........................................................ 226 2 Créatinine sanguine et urée................................... 226 3 Formule sanguine complète (FSC).......................... 227 4 Hémoculture ........................................................ 228 5 Immunoglobulines (immunoélectrophorèse) ............ 228 6 Marqueurs tumoraux ............................................ 229 7 Taux sanguin de testostérone................................ 230 Analyses d’urine ...........................................................230 8 Analyse et culture d’urine...................................... 230 9 Test de sédimentation urinaire .............................. 231 Analyses de liquides biologiques 10 Antibiogramme..................................................... 232 11 Culture de la gorge............................................... 233 12 Prélèvement urétral .............................................. 233 Examens 13 Biopsie ................................................................ 234 14 Colposcopie (vaginoscopie) ................................... 237

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15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

Cystoscopie ......................................................... 238 Échographie......................................................... 239 Endoscopie gynécologique .................................... 242 Épreuve urodynamique ......................................... 243 Examen microscopique des sécrétions vaginales..... 244 Hystérosalpingographie......................................... 245 Imagerie par résonance magnétique (IRM).............. 246 Mammographie .................................................... 247 Pyélographie. ....................................................... 248 Radiographie abdominale...................................... 249 Rectosigmoïdoscopie (anuscopie, rectoscopie, sigmoïdoscopie) ................................................... 249 26 Test de Papanicolaou (test Pap), cytologie vaginale, prélèvement au col ................................. 250 27 Tomodensitométrie (TDM) ..................................... 251 28 Tomographie par émission de positons (TEP ou PET scan) ................................................ 252 Annexes ................................................................... 254 Médiagraphie ........................................................... 260 Glossaire-index ........................................................ 261 Sources .................................................................... 265

TABLE DES MATIÈRES

V

Table des matières

Dossier sur l’évaluation diagnostique ............................................ 225

Aperçu du programme d’études

Aperçu du programme d’études La compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur, traduite en comportement Énoncé de la compétence Appliquer des procédés de soins en relation avec les systèmes urinaire et reproducteur.

Contexte de réalisation ● ● ●

● ●

Éléments de la compétence 1. Établir des liens entre la physiologie et les systèmes urinaire et reproducteur.

3. Sélectionner des soins d’assistance liés à des altérations des systèmes urinaire et reproducteur.

● ●

● ●



● ● ●

4. Exécuter une ordonnance liée aux systèmes urinaire et reproducteur.



● ● ●



5. Rédiger des notes d’observation.

À l’aide de l’équipement de protection individuelle. À partir d’un plan thérapeutique infirmier ou d’un plan de soins et de traitement infirmier et du rapport interservices. À partir d’une ordonnance. À l’aide de documentation technique. Critères de performance



2. Établir des liens entre des altérations et les systèmes urinaire et reproducteur.

À l’aide de matériel thérapeutique.

● ● ●

Reconnaissance juste du rôle des systèmes. Reconnaissance juste du rôle des structures anatomiques. Pertinence des liens établis entre les systèmes et l’homéostasie. Précision des manifestations cliniques liées à des altérations. Reconnaissance de causes, de facteurs de risque et de prédispositions en relation avec des altérations. Prise en compte de la masse corporelle et des signes vitaux de la personne. Prise en compte des besoins perturbés de la personne. Prise en compte de la diète thérapeutique prescrite. Sélection des soins d’assistance appropriés. Préparation et utilisation correctes du matériel thérapeutique. Respect de l’ordonnance. Exécution conforme aux exigences. Reconnaissance de l’effet des soins et de la pharmacothérapie. Respect des règles d’hygiène, d’asepsie et de santé et sécurité. Observations justes et pertinentes. Respect des méthodes et des normes de rédaction. Souci manifeste pour la continuité des soins. Et pour l’ensemble de la compétence :

● ● ●

VI

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

Respect de son champ de pratique. Utilisation de la terminologie appropriée. Respect du plan thérapeutique infirmier et du plan de soins et de traitement infirmier.

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Nos

Aperçu du programme d’études

Les compétences

Durée (heures)

Compétences

1

Situation au regard de la profession et de la formation

30

2

Approche globale de la santé

30

3

Communication au sein d’une équipe de soins

45

4

Procédés de soins d’assistance

5

Relation aidante

30

6

Aspects légal et éthique

30

7

Procédés de soins et système musculosquelettique

45

8

Prévention de l’infection

60

9

Pharmacothérapie

60

10

Soins d’assistance

75

11

Nutrition

30

12

Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

60

13

Procédés de soins et système endocrinien

30

14

Systèmes cardiovasculaire et respiratoire

75

15

Procédés de soins et système digestif

60

16

Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur

60

17

Soins spécifiques

75

18

Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs

45

19

Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs

30

20

Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale

45

21

Soins en géronto- gériatrie

22

Premiers secours

30

23

Soins aux personnes présentant des problèmes de santé mentale

75

24

Soins en médecine

120

25

Soins aux personnes en réadaptation physique

120

26

Soins en chirurgie

90

27

Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

30

28

Soins aux mères et aux nouveau-nés

30

29

Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

30

30

Soins aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents

30

31

Soins à une clientèle diversifiée

105

120

105 Durée totale : 1 800 heures

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APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

VII

Organisation du guide d’apprentissage

Organisation du guide d’apprentissage

Le guide d’apprentissage est constitué de cinq chapitres dont le contenu, conforme au programme d’études Santé, assistance et soins infirmiers, favorise le développement des compétences nécessaires à l’infirmière auxiliaire. En ouverture, un sommaire présente la structure globale du chapitre.

Chaque chapitre débute par une situation clinique qui reflète la réalité du milieu de travail de l’infirmière auxiliaire. La situation étudiée évolue tout au long du chapitre, favorisant ainsi l’intégration et l’application des savoirs liés à la compétence, de même que le développement du jugement professionnel. À la fin du chapitre, lorsque cela est pertinent, une seconde situation clinique expose un cas différent de celui qui est présenté dans la situation clinique principale.

Le contenu notionnel de chaque chapitre se subdivise en sections numérotées et clairement identifiées, afin de faciliter le repérage et la structuration des connaissances. Un déclencheur ouvre chacune des sections. Il s’agit d’une courte activité qui permet de réactiver certaines connaissances ou d’amorcer la réflexion sur les contenus notionnels à l’étude, tout en suscitant l’intérêt pour les savoirs abordés dans la section. Un encadré Mots-clés contient les termes que les élèves devraient connaître une fois l’étude de la section complétée. Ces termes apparaissent en gras dans le contenu notionnel, là où ils sont définis. Ces définitions sont reprises dans le Glossaire-index, à la fin du guide d’apprentissage.

VIII

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

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Certains termes complexes ou vus dans une autre compétence apparaissent en bleu dans le texte et sont définis en marge, pour simplifier la lecture de l’élève.

De nombreux tableaux et figures facilitent la compréhension et l’apprentissage des contenus notionnels à l’étude.

Des activités nombreuses et variées ponctuent les chapitres. Plusieurs de ces activités reflètent des situations courantes en milieu de travail. Elles permettent aux élèves de se familiariser avec la profession d’infirmière auxiliaire, et de développer leur capacité à résoudre des problèmes et à exercer un jugement professionnel.

La synthèse résume, souvent à l’aide de schémas ou de tableaux, l’essentiel des connaissances abordées dans le chapitre.

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ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

IX

Organisation du guide d’apprentissage

Les sous-sections sont clairement numérotées pour favoriser le repérage et la structuration des connaissances.

Organisation du guide d’apprentissage

La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects essentiels de la pratique qui relèvent directement des fonctions de l’infirmière auxiliaire.

Quoi faire

Le pictogramme ci-contre, qui apparaît dans certains tableaux ou figures, signale la présence d’un contenu notionnel essentiel et du même ordre que celui présenté dans la rubrique Quoi faire.

MS

8.1

MS Labo

8.8

Placé en marge du texte, le pictogramme MS renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté. Cette méthode se trouve dans le recueil Méthodes de soins. Le nombre inscrit dans le pictogramme correspond au numéro de la méthode. Le pictogramme MS Labo renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté, ainsi qu’au laboratoire relié à cette méthode. Ce laboratoire porte le même numéro que la méthode, et se trouve dans la section « Laboratoires » des documents reproductibles du Guide-corrigé destiné à l’enseignante. Chaque laboratoire est complété par une ou plusieurs grilles de coévaluation.

La rubrique Attention ! présente des éléments importants que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels elle doit prêter attention lors de ses interventions auprès d’un client. Cette rubrique peut également traiter de règles de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le guide d’apprentissage ou dans une autre compétence. La rubrique Monde du travail présente des situations où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec d’autres professionnels de la santé. On y définit les responsabilités et les rôles de chacun. On y traite aussi des pratiques particulières qui existent en milieu de soins ou de la terminologie qui y est employée. La rubrique C’est la loi présente des lois et des règlements à respecter dans la pratique quotidienne de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut également fournir des précisions relatives aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire et au respect de son champ de pratique. La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences du programme de formation.

X

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

ATTENTION

Monde du travail

C’est la loi

D’une compétence à l’autre

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Entrée en matière À quoi servent les systèmes urinaire et reproducteur ?

Entrée en matière

Le système urinaire est constitué des reins, des uretères, de la vessie et de l’urètre. Les reins ont pour fonction d’extraire du sang les divers déchets métaboliques issus du fonctionnement normal de chaque cellule de l’organisme. Ces déchets sont ensuite éliminés par l’urine. Le fonctionnement adéquat du système urinaire est essentiel au maintien de l’homéostasie de l’organisme. Le système reproducteur, quant à lui, comprend tous les organes qui permettent aux hommes et aux femmes de se reproduire afin de permettre la survie de l’espèce. Pourquoi est-il important de bien comprendre le fonctionnement de ces systèmes ? Le corps humain est un ensemble de structures organisées. Les systèmes urinaire et reproducteur sont en constante interaction avec tous les autres systèmes du corps humain. Ils peuvent être sujets à de nombreux troubles et altérations. Connaître leur fonctionnement est essentiel pour comprendre les rôles qu’ils jouent dans l’organisme et l’influence qu’ils exercent sur les autres systèmes. Pourquoi l’étude des systèmes urinaire et reproducteur est-elle essentielle à la formation de l’infirmière auxiliaire ? Les altérations des systèmes urinaire et reproducteur touchent plusieurs dimensions de la personne qui en souffre. Les conséquences sur le plan physique et sur le plan psychologique peuvent être très importantes. Certains troubles propres à ces systèmes transforment souvent les conditions de vie des personnes qui en sont atteintes. L’infirmière auxiliaire joue un rôle de premier plan à cet égard, puisqu’elle apporte les soins qui permettent au client de recouvrer son équilibre lorsque ses besoins fondamentaux sont perturbés. Sa connaissance de l’anatomie et de la physiologie des systèmes urinaire et reproducteur la guidera quant au choix des soins à donner à ses clients.

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ENTRÉE EN MATIÈRE

XI

Préalables C2

Les besoins fondamentaux de la personne

Préalables

La conception des soins infirmiers retenue pour le programme d’études professionnelles Santé, assistance et soins infirmiers (SASI) est celle élaborée par Virginia Henderson. Dans les années 1940, cette infirmière américaine a élaboré son modèle selon une vision holistique (globale et multidimensionnelle) de l’être humain. Elle a défini 14 besoins fondamentaux, présentés dans le tableau 1. Une personne en santé dispose des ressources nécessaires pour satisfaire tous ses besoins fondamentaux. Lorsque les altérations des systèmes urinaire et reproducteur finissent par perturber certains besoins fondamentaux, le rôle de l’infirmière auxiliaire est de suppléer aux besoins non satisfaits du client, tout en préservant son autonomie. TABLEAU 1

C3

Les 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson

1. Respirer

8. Être propre, soigné et protéger ses téguments

2. Boire et manger

9. Éviter les dangers

3. Éliminer

10. Communiquer avec ses semblables

4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture

11. Agir selon ses croyances et ses valeurs

5. Dormir et se reposer

12 S’occuper en vue de se réaliser

6. Se vêtir et se dévêtir

13. Se récréer

7. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales

14. Apprendre

Le dossier médical du client et la communication au sein de l’équipe de soins L’information clinique inscrite dans le dossier du client témoigne de la qualité de la pratique professionnelle. Cette information doit : • démontrer que la surveillance clinique est adéquate ; • permettre d’assurer la continuité des soins ; • mettre en évidence les résultats qui ont été observés chez le client ; • refléter les normes actuelles de la pratique professionnelle. L’infirmière auxiliaire joue un rôle clé dans la transmission de l’information au sein de l’équipe de soins. Cette information doit donc être complète, précise et factuelle. Elle peut être transmise oralement ou par écrit. En raison de la nature des altérations du système urinaire, l’infirmière auxiliaire se doit d’être attentive à tout changement pouvant indiquer un problème relié à l’hydratation ou à l’élimination.

XII

PRÉALABLES

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Les soins d’assistance

C4

La prise des signes vitaux, les soins d’hygiène et le déplacement sécuritaire du client sont la base des soins d’assistance. La douleur et l’inconfort liés à de nombreux troubles des systèmes urinaire et reproducteur sont également des aspects importants que doit considérer l’infirmière auxiliaire lorsqu’elle prend soin de son client.

Une relation privilégiée avec le client

C5

Les mesures d’hygiène et d’asepsie

Préalables

Toute personne malade est fragile et vulnérable. Chez elle, la détresse physique peut s’accompagner de détresse psychologique. Une personne atteinte d’un cancer de la vessie, par exemple, bénéficiera ainsi grandement d’une attitude respectueuse et chaleureuse de la part de l’infirmière auxiliaire. Celle-ci accompagnera le client dans la maladie en se montrant empathique, attentive à son langage verbal et non verbal, prenant en considération son état émotif. C8

Les virus ou les bactéries sont à l’origine de plusieurs maladies, dont certaines altérations des systèmes urinaire et reproducteur. Pour éviter leur propagation, les notions apprises en prévention de l’infection seront très utiles à l’infirmière auxiliaire. Des mesures d’hygiène et d’asepsie rigoureuses sont essentielles lorsqu’elle apporte des soins au client, entre autres lors de l’installation d’une sonde urinaire ou d’une perfusion intraveineuse.

L’administration des médicaments

C9

De nombreuses altérations des systèmes urinaire et reproducteur se traitent à l’aide de médicaments. L’infirmière auxiliaire a la responsabilité de bien connaître chaque médicament administré au client, ainsi que ses effets thérapeutiques et ses effets secondaires indésirables. Elle doit également savoir quel soin apporter afin de réduire l’inconfort du client. En tout temps, elle doit s’assurer de connaître les bonnes techniques d’administration des médicaments selon les différentes voies prescrites.

La nutrition

C11

La connaissance des notions de base en matière de nutrition permet à l’infirmière auxiliaire d’aider les clients à adopter de saines habitudes alimentaires tout en prévenant divers problèmes de santé. Plusieurs altérations du système urinaire exigent une diète particulière. L’infirmière auxiliaire doit être en mesure de renseigner un client sur les aliments à éviter ou à favoriser. Elle doit aussi pouvoir expliquer au client l’importance de respecter une diète prescrite par le médecin, par exemple les restrictions alimentaires dans le cas d’une insuffisance rénale chronique.

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PRÉALABLES

XIII

ACTIVITÉS

Préalables

Monsieur Brassard, 49 ans, se rend chez son médecin car il éprouve des douleurs importantes lorsqu’il urine. Le médecin suspecte une infection urinaire et lui prescrit des examens afin de confirmer le diagnostic. 1

Le médecin demande une culture d’urine, afin de détecter la présence éventuelle de bactéries dans l’urine. Pourquoi le prélèvement doit-il demeurer stérile ?

2

Afin de combattre les infections, le médecin prescrit régulièrement des antibiotiques. Quel élément de sécurité faut-il vérifier auprès du client avant d’administrer un antibiotique pour la première fois ?

3

On entend parfois dire qu’une alimentation épicée diminue le risque de contracter une infection urinaire. Est-ce vrai, selon vous ?

Notes personnelles

XIV

PRÉALABLES

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CHAPITRE

1

Le système urinaire

Sommaire Situation clinique ................................

2

Section 1 L’anatomie du système urinaire .....................................

3

Section 2 La physiologie urinaire .............. 11

Synthèse ................................................. 24 Situations cliniques ........................... 26

1

Situation clinique Madame Grégoire, 72 ans Situation clinique

Vous travaillez dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée. Madame Grégoire, 72 ans, vous confie avoir des douleurs lombaires et se sentir fiévreuse. Cet inconfort a commencé la semaine dernière. Elle dit avoir ressenti des brûlures lorsqu’elle urinait et quelques épisodes de douleur sus-pubienne. Elle n’a pas pris la peine de le mentionner, pensant que tout irait mieux en buvant simplement son jus de canneberges. Depuis hier, elle boit beaucoup moins de liquide, car elle a fréquemment des pertes urinaires et son ventre lui semble ballonné.

2

1

En vous appuyant sur le modèle de Virginia Henderson, nommez quatre besoins fondamentaux susceptibles d’être perturbés chez madame Grégoire. Justifiez votre réponse.

2

Selon vous, quels organes du système urinaire sont susceptibles d’être affectés dans cette situation clinique ?

3

Quels soins pouvez-vous offrir à madame Grégoire ? Donnez trois exemples.

CHAPITRE 1

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Section

1 L’anatomie du système urinaire

Déclencheur « Maman, il vient d’où mon pipi ? » Voilà une question fréquemment posée par les jeunes enfants. Comment y répondre ?

Section 1

En tant qu’infirmière auxiliaire, vous devez savoir comment est constitué le système urinaire et comment il fonctionne pour être en mesure de comprendre : • la façon dont les maladies affectent ce système ; • les méthodes utilisées pour les diagnostiquer ; • les traitements prescrits pour les soigner ; • les informations à communiquer au client pour qu’il conserve une bonne santé. 1

Nommez les organes que vous connaissez qui constituent le système urinaire.

2

Selon vous, où sont situés les reins ?

3

Selon vous, quel est le rôle de la vessie ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Anse de Henlé Appareil juxtaglomérulaire Cortex rénal

• • • •

Filtrat glomérulaire Glomérule Hile Médulla

• • •

Néphron Parenchyme rénal Pyramides de Malpighi

• • • •

Tubule rénal Uretère Urètre Vessie

Chaque jour, les reins d’une personne adulte en bonne santé filtrent environ 200 litres de sang. Ils extraient de ce sang les divers déchets métaboliques issus du fonctionnement normal de chaque cellule de l’organisme. Ils agissent comme une véritable usine d’épuration des eaux usées. Ces déchets sont ensuite éliminés par l’urine, qui se forme continuellement au niveau des reins et s’accumule dans la vessie jusqu’à ce qu’elle soit évacuée lors de la miction. La quantité d’urine évacuée chez l’adulte est d’environ 1 à 2 litres par jour.

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Miction Action d’uriner.

Le système urinaire

3

Homéostasie Capacité du corps à maintenir le milieu interne dans une stabilité relative, malgré les changements constants de l’environnement.

Le fonctionnement adéquat du système urinaire est essentiel au maintien de l’homéostasie de l’organisme. Si ce système cesse de fonctionner, la mort est inévitable. Dans cette première section, vous allez découvrir l’anatomie du système urinaire et les organes qui le composent. La seconde section présentera son rôle et son fonctionnement.

1.1 La localisation et l’organisation des organes du système urinaire Section 1

Les voies urinaires supérieures sont composées de deux reins et de deux uretères, tandis que les voies urinaires inférieures comprennent la vessie et l’urètre (voir la figure 1). Chaque rein est coiffé d’une glande surrénale qui appartient au système endocrinien. FIGURE 1

L’anatomie du système urinaire

a

b Glandes surrénales (système endocrinien)

Glandes surrénales (système endocrinien)

Rein droit

Rein gauche

Rein droit

Rein gauche

Uretère droit

Uretère gauche

Uretère droit

Uretère gauche

Urètre

Vessie

Vessie

Prostate (système reproducteur) Urètre

Chez la femme

FIGURE 2

Chez l’homme

Les couches externes du rein

B

L’urine, qui se forme dans les reins, s’écoule par les uretères. Elle est ensuite emmagasinée dans la vessie jusqu’au moment de la miction, où elle est alors évacuée à l’extérieur du corps par l’urètre.

A C

1.2 Les structures du rein D E

A Glande surrénale (système endocrinien) B Capsule fibreuse C Tissu adipeux D Rein E Début de l’uretère

4

CHAPITRE 1

Les deux reins sont des organes dont la forme rappelle celle d’un haricot. Ils mesurent environ 10 à 12 cm de longueur. Ils sont situés dans la région postérieure de la cavité abdominale, derrière le péritoine, de part et d’autre de la colonne vertébrale, plus précisément entre la onzième côte et la troisième vertèbre lombaire. Chaque rein est entouré d’une couche de tissus adipeux (cellules graisseuses) et d’un tissu conjonctif, la capsule fibreuse, dont l’ensemble forme la loge rénale. Celle-ci protège et maintient en place le rein ainsi que la glande surrénale (voir la figure 2).

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La loge rénale contient les trois éléments principaux du rein : • les vaisseaux sanguins, qui entrent dans le rein et en sortent, et qui transportent le sang à filtrer vers le parenchyme ; • le parenchyme rénal, tissu fonctionnel du rein, qui produit l’urine ; • les voies excrétrices, qui permettent l’écoulement de l’urine vers la vessie à partir du parenchyme.

Section 1

Le parenchyme rénal (voir la figure 3) est composé : • du cortex rénal, situé en périphérie, qui est une couche de tissus pâles et Médian(e) granuleux, constituée à 80 % de néphrons (voir à la page suivante) ; Central(e). • de la médulla, située dans la partie médiane du rein et recouverte par le Capillaires cortex rénal, qui se distingue par : Les plus fins et les plus – ses structures pyramidales de couleur rouge-brun : les pyramides de petits vaisseaux sanguins Malpighi (ou pyramides rénales). Ces tissus, parcourus de rayures, du corps. sont presque entièrement formés FIGURE 3 Le parenchyme rénal de petits tubes et de capillaires parallèles ; Papille rénale – les colonnes de Bertin (ou colonnes rénales), un prolongeCapsule fibreuse ment du cortex rénal qui sépare entre elles les pyramides ; – les papilles rénales, extrémités Artère rénale des pyramides dirigées vers la partie centrale du rein. C’est là Veine que passe l’urine pour entrer rénale dans le calice, se déverser dans le Hile bassinet et finalement sortir du rein par l’uretère ; Néphron Uretère • du hile, ouverture située sur la partie concave du rein. Il constitue Pyramide le point d’entrée de l’artère rénale de Malpighi Bassinet et des nerfs, ainsi que la sortie de Calice la veine rénale et des vaisseaux Colonne de Bertin Médulla lymphatiques. Il marque le début de l’uretère. Cortex

1.3 Les structures du néphron Le néphron est l’unité fonctionnelle du rein. Chaque rein compte environ un million de ces minuscules unités de filtration du sang où se déroule le processus de formation de l’urine. La figure 4 (voir à la page 6) montre un néphron isolé ainsi que les vaisseaux sanguins qui l’entourent. Chaque néphron est composé d’un corpuscule rénal et d’un tubule rénal.

1.3.1 Le corpuscule rénal Le corpuscule rénal est formé d’un ensemble de capillaires artériels rassemblés comme un bouquet, appelé glomérule (voir la figure 4, à la page 6). Ces petits vaisseaux, exceptionnellement poreux, filtrent le sang en laissant passer une grande quantité d’eau et de liquide riche en soluté, mais retiennent les éléments figurés du sang (globules rouges, globules blancs, plaquettes) et les grosses molécules (ex. : protéines). Le glomérule est enveloppé par la capsule de Bowman.

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Soluté Substance(s) présente(s) en plus petite quantité et dissoute(s) dans un mélange.

Le système urinaire

5

Le filtrat glomérulaire est le produit de la filtration par le glomérule. Il constitue la matière première à partir de laquelle les tubules rénaux produisent l’urine. FIGURE 4

Le néphron

Corpuscule rénal

Glomérule

Capsule de Bowman Tubule contourné proximal

Section 1

Artériole éfférente Appareil juxtaglomérulaire

Cortex

Artériole afférente

Capillaires

Tubule contourné distal Artère Tube collecteur Veine

Médulla

Vasa recta (capillaires) Anse de Henlé

1.3.2 Le tubule rénal

Microvillosités Structures microscopiques en forme de doigts qui recouvrent la surface de la membrane cellulaire.

6

CHAPITRE 1

Le tubule rénal, qui prend naissance à la sortie de la capsule glomérulaire rénale, se compose de quatre segments successifs (voir la figure 4) : • le tubule contourné proximal, première portion sinueuse, dont la surface interne est tapissée de microvillosités. Ces microvillosités permettent d’accroître considérablement la surface de contact des cellules avec le filtrat glomérulaire ; • l’anse de Henlé, en forme de U, comportant une partie ascendante et une partie descendante. Elle est en contact avec un ensemble de petits vaisseaux sanguins, les vasa recta ; • le tubule contourné distal, nouvelle portion sinueuse. Il est en contact avec l’artériole afférente du néphron au niveau d’une structure appelée l’appareil juxtaglomérulaire. Cette structure endocrine microscopique régule le fonctionnement de chaque néphron. Le tubule contourné distal participe à l’élaboration définitive de l’urine ; • les tubes collecteurs, localisés dans les pyramides de Malpighi. Chacun d’entre eux reçoit les tubules contournés distaux de onze néphrons en moyenne, qui y déversent leurs contenus. Plusieurs tubes collecteurs descendent de façon rectiligne dans la médulla et se rejoignent à l’intérieur de la papille. Ils déversent alors l’urine produite par les néphrons dans les petits calices situés à l’extrémité des pyramides.

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D’une compétence à l’autre Les éléments constitutifs du sang et les vaisseaux par lesquels il circule dans le corps humain sont présentés dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

1.4 Les uretères Péristaltisme Contractions ondulatoires permettant le déplacement de l’urine vers la partie suivante de l’uretère.

1.5 La vessie La vessie est un organe musculaire creux servant de réservoir pour l’urine (voir la figure 5). Elle est située derrière la symphyse pubienne, au-dessus de la prostate chez l’homme, en avant du vagin et sous l’utérus chez la femme. Une région triangulaire, délimitée par les deux ouvertures des uretères et le col de la vessie, forme le trigone vésical. Celui-ci est fixé au bassin par plusieurs ligaments et ne change pas de forme lorsque la vessie se remplit ou se vide. La vessie est également rattachée à l’ombilic par un ligament, de telle sorte qu’elle s’élève vers l’ombilic en se remplissant. FIGURE 5

Symphyse pubienne Articulation semi-mobile formée de cartilage fibreux qui relie les faces antérieures des os iliaques.

Vésical(e) Qui se rapporte à la vessie.

Les voies excrétrices (ici, chez la femme) : uretères, vessie et urètre Uretères Orifices des uretères

Péritoine Muscle détrusor

Trigone vésical

Urètre

Sphincter interne de l’urètre

Muscle du plancher pelvien

Sphincter externe de l’urètre Os iliaque (pubis) Méat urinaire

Le tissu qui recouvre le bassinet, les uretères, le col vésical, l’urètre et la muqueuse de la vessie est un tissu propre aux voies urinaires dont les cellules n’absorbent pas l’urine. La couche musculaire de la vessie (muscle détrusor) est constituée de trois couches de muscles lisses capables de se distendre et de se contracter lors de la miction. La capacité normale d’une vessie varie de 600 à 1 000 ml et peut différer selon les individus. Une accumulation de 250 à 350 ml d’urine provoque l’envie d’uriner. Si la quantité d’urine atteint 400 à 600 ml, la personne se sent inconfortable.

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Le système urinaire

7

Section 1

Les uretères sont deux tubes qui conduisent l’urine du bassinet jusqu’à la vessie (voir la figure 1, à la page 4). Ils mesurent de 25 à 30 cm. Chaque uretère part du rein, descend derrière le péritoine et passe sous la vessie pour y déverser l’urine. Un uretère est composé de trois couches, dont la couche musculeuse, qui se contracte pour produire un mouvement de péristaltisme à sens unique afin de propulser l’urine vers la vessie.

1.6 L’urètre L’urètre est un petit conduit qui relie la vessie au méat urinaire (voir la figure 5, à la page 7). Sa fonction est de conduire l’urine de la vessie jusqu’à l’extérieur de l’organisme lors de la miction. Il prend naissance au col de la vessie, dont l’ouverture est contrôlée par le sphincter interne, composé de fibres musculaires lisses (muscles involontaires).

Section 1

Chez la femme, le trajet est court (environ 3 cm) et son ouverture (le méat) se situe entre le clitoris et le vagin. Chez l’homme, l’urètre (long d’environ 20 cm) traverse la prostate et le pénis avant d’arriver au méat. Il sert également à l’évacuation du sperme. Tant chez l’homme que chez la femme, l’urètre est fermé par un sphincter externe constitué de fibres musculaires striées (muscles volontaires).

1.7 La vascularisation et la circulation rénales La figure 6 permet de visualiser la circulation du sang dans les principaux vaisseaux sanguins du rein. Le sang atteint le rein par l’artère rénale, qui prend naissance dans l’aorte abdominale et entre dans le rein par le hile. Cette artère se ramifie par la suite en branches de plus en plus petites pour finalement former les artérioles afférentes qui constituent le glomérule. Les capillaires glomérulaires convergent vers l’artériole efférente, qui se ramifie à nouveau pour entourer les tubules et finalement se jeter dans le système veineux, soit par la veine rénale qui rejoint la veine cave inférieure. Chaque minute, le rein reçoit environ 25 % du débit cardiaque, soit 1 200 ml de sang. FIGURE 6

La vascularisation et la circulation rénales

a

b Veine interlobulaire Artère interlobulaire Veine arquée Artère arquée Veine interlobaire Artère interlobaire Artères segmentaires Artère rénale

Veine rénale Bassinet

Aorte

Veine cave inférieure

Artère rénale

Veine rénale

Artère segmentaire

Veine interlobaire

Artère interlobaire

Veine arquée

Artère arquée

Veine interlobulaire

Artère interlobulaire

Vasa recta

Artériole afférente

Artériole efférente

Uretère Médulla Cortex rénal

Glomérule Vascularisation rénale

8

CHAPITRE 1

Circulation rénale du sang

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ACTIVITÉS Sur l’image suivante, identifiez les différentes structures du système urinaire.

2

Complétez les phrases suivantes.

Section 1

1

a) L’

prend naissance dans l’aorte abdominale et pénètre dans le rein par

un espace concave nommé le

.

b) Le

est formé de plusieurs petits vaisseaux capillaires exceptionnelle-

ment poreux. Il est entouré par la

.

c) Le tubule rénal est composé de 4 segments : le tubule l’

, le tubule

tube

, et le

.

d) Deux longs tubes musculaires acheminent l’urine des reins vers la vessie. Ce sont les

.

e) Le conduit qui permet à l’urine de sortir de l’organisme se nomme l’ 3

.

a) Expliquez en quelques mots le rôle du rein.

b) Que filtre le rein ?

c) Quelle est la quantité d’urine normalement évacuée chaque jour lors de la miction ?

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Le système urinaire

9

Sur le schéma suivant, identifiez les différentes parties du néphron.

5

En remplissant le tableau ci-dessous, associez chacun des termes suivants à la description correspondante.

Section 1

4

• Appareil juxtaglomérulaire • Néphron • Cortex rénal • Rein • Médulla • Sphincter externe Définitions

• Vessie • Glomérule Termes associés

Organe qui produit l’urine Unité fonctionnelle du rein où se déroule le processus de formation de l’urine Partie du néphron qui produit le filtrat glomérulaire Région médiane du rein où se situent les pyramides de Malpighi Structure endocrine microscopique qui régule le fonctionnement de chaque néphron Partie périphérique du parenchyme rénal qui regroupe 80 % des néphrons Organe musculaire creux servant de réservoir pour l’urine Structure musculaire constituée de fibres striées qui permet de contrôler volontairement la miction

10

CHAPITRE 1

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Section

2 La physiologie urinaire

Déclencheur

1

Les reins servent, entre autres, à produire de l’urine pour éliminer certains déchets de l’organisme. Selon vous, quelles peuvent être les autres fonctions des reins ? Nommez- en deux.

2

Selon vous, que contient une urine normale ?

3

Les tubules rénaux récupèrent 99 % du liquide filtré par les glomérules. Selon vous, quelle serait la conséquence sur l’organisme si ce liquide n’était pas récupéré ?

Section 2

180 litres ! C’est la quantité de liquide que vos néphrons filtrent tous les jours. Difficile d’imaginer un tel volume ? Imaginez que vous buviez une bouteille d’eau de 375 ml toutes les 3 minutes, pendant 24 heures ! Pourtant, le volume moyen d’urine éliminé par l’organisme est de seulement 1,5 litre par jour. Cela signifie que les néphrons récupèrent environ 99 % du liquide qu’ils filtrent quotidiennement.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Aldostérone Angiotensine II Érythropoïétine (EPO)

• •

Filtration glomérulaire Hormone antidiurétique (ADH)

• • •

Réabsorption tubulaire Rénine Sécrétion tubulaire

Le rein est le centre du système urinaire. C’est un organe vital du corps humain. Son rôle principal est de filtrer et d’épurer le sang des substances nocives produites par le métabolisme cellulaire. Le rein intervient également dans la production d’urine, la régulation de la pression artérielle et le maintien de l’homéostasie. Il est à noter que, si l’être humain possède deux reins, il peut toutefois vivre avec un seul rein sans problème. Vous avez découvert l’anatomie du rein dans la section précédente. Cette section présente ses principales fonctions.

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Le système urinaire

11

2.1 Les fonctions du rein Le rein assure plusieurs fonctions essentielles : 1 L’élimination de l’excès de liquide et des déchets présents dans

l’organisme. 2 La régulation du taux de certains minéraux, nommés électrolytes

(ex. : sodium, potassium, calcium). 3 Le maintien de l’équilibre acido-basique du sang.

Section 2

4 La sécrétion de substances contribuant à la régulation de la pression

artérielle. 5 La sécrétion d’hormones contribuant à la production de globules

rouges. 6 L’activation de la vitamine D, qui contribue à la minéralisation

osseuse. Le rein exécute ces fonctions de diverses manières. Les fonctions 1 , 2 et 3 sont partiellement réalisées au cours du processus de formation de l’urine.

2.1.1 Le processus de formation de l’urine Le sang se charge en permanence des déchets issus du fonctionnement des cellules. Il est alors conduit par les artères rénales vers le rein, où il est ensuite filtré par les néphrons. Ces derniers en règlent le volume, la composition et le pH, et éliminent les déchets métaboliques azotés. Cela est rendu possible par trois processus : • la filtration glomérulaire ; • la réabsorption tubulaire ; • la sécrétion tubulaire. La filtration glomérulaire

ATTENTION Certaines altérations peuvent détruire le glomérule, qui ne se régénère pas. La filtration glomérulaire est alors atteinte et de graves troubles rénaux peuvent survenir (voir à la page 45).

La filtration glomérulaire est la première étape de la formation de l’urine. Elle s’effectue dans le glomérule. Le sang parvient au glomérule par l’artériole afférente du néphron. Grâce à un effet de pression, la membrane poreuse des capillaires laisse passer l’eau, les électrolytes et les molécules de petite taille pour former le filtrat glomérulaire (aussi appelé urine primitive). Près de 20 % du sang qui entre dans les glomérules subit le processus de filtration. Les 80 % restants ne passent pas le filtre et demeurent dans les capillaires. La réabsorption tubulaire Au cours de sa traversée dans les tubules rénaux, le filtrat subit plusieurs transformations, car les substances encore utiles pour l’organisme (eau, glucose…) sont retournées dans la circulation sanguine grâce aux capillaires entourant les tubules (vasa recta). C’est la réabsorption tubulaire. Ce processus est très sélectif : seules des quantités précises de substances sont réabsorbées selon les besoins de l’organisme. La réabsorption tubulaire permet à l’organisme de récupérer les nutriments, tandis que les déchets

12

CHAPITRE 1

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comme l’urée ne sont que très partiellement réabsorbés. 80 % de cette réabsorption est effectuée par le tubule contourné proximal. La sécrétion tubulaire La sécrétion tubulaire est le processus qui permet d’éliminer des substances indésirables (potassium, médicaments) ou en excès, qui ont été insuffisamment filtrées au niveau du glomérule. Ces substances sont directement éliminées depuis les vasa recta entourant les tubules vers les tubules rénaux.

Section 2

La sécrétion tubulaire est importante pour la régulation de l’homéostasie. La figure 7 résume les principaux éléments impliqués dans le processus de formation de l’urine. FIGURE 7

Le processus de formation de l’urine Filtration glomérulaire Le glomérule produit le filtrat glomérulaire. A Glomérule La filtration y a lieu sous l’effet de la pression. Les cellules du sang et les grosses protéines ne traversent pas ce filtre et demeurent dans le sang. Seuls l’eau, les électrolytes et les petites molécules font partie du filtrat (eau, sodium, chlorure, potassium, magnésium, calcium, urée, créatinine, glucose, acide urique, bicarbonate, petites protéines, vitamines et petits acides aminés). Réabsorption tubulaire

Sécrétion tubulaire

L’organisme récupère spécifiquement les substances dont il a besoin. Toutes ces substances retournent dans le sang par les vasa recta entourant les tubules. B Tubule contourné proximal Récupération de 80 % de tous les électrolytes, les acides aminés, le glucose et les protéines. C Anse de Henlé Branche descendante : très perméable à l’eau ; récupération de l’eau et d’une petite quantité de sodium et d’urée. Branche ascendante : imperméable à l’eau ; récupération du chlorure et du sodium. D Tubule contourné distal Récupération du sodium, du potassium et du chlorure, mais ne laisse pas passer l’urée. E Tube collecteur Réabsorption du sodium et perméabilité à l’eau variables selon la présence de certaines hormones.

L’organisme élimine les substances indésirables ou en excès qui n’ont pas été filtrées par les glomérules. Toutes ces substances retournent dans le filtrat par les vasa recta entourant les tubules. B Tubule contourné proximal Élimination des ions H+, de la créatinine et de certains médicaments. C Anse de Henlé Branche descendante : élimination de l’urée et du potassium. Branche ascendante : élimination de l’urée et des ions H+. D Tubule contourné distal Élimination du sodium, du potassium et du chlorure. E Tube collecteur Taux de sécrétion du potassium et perméabilité à l’eau variables selon la présence de certaines hormones.

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A B D

C

E

Le système urinaire

13

D’une façon générale, 99 % du liquide filtré retourne dans le sang. Le sodium, le potassium et l’eau sont réabsorbés ou sécrétés, au besoin, sous l’action de l’aldostérone et de l’ADH. La réabsorption du calcium varie en fonction de la présence de parathormone (PTH). Le pH sanguin contrôle également la réabsorption et la sécrétion des ions bicarbonate et H +.

2.1.2 La régulation de la concentration et du volume urinaires et sanguins

Section 2

Les fonctions 1 , 2 et 3 du rein (voir à la page 12) sont également effectuées par la régulation de la concentration du volume urinaire. L’équilibre sanguin est nécessaire afin de maintenir l’homéostasie. Cet équilibre correspond à un certain volume et une certaine composition chimique du sang. Comme ces paramètres varient sans cesse au fil de nos activités, l’organisme doit constamment s’ajuster grâce à diverses régulations. Plusieurs organes contribuent à maintenir stables la concentration de minéraux dans le sang et le volume d’eau dans le corps, ainsi qu’à assurer l’équilibre acido-basique (pH) du sang. C’est le cas des poumons, de la peau et des reins. Dans le maintien de l’équilibre sanguin, le rein a pour rôle principal de faire varier la concentration et le volume de l’urine. La composition et le volume de l’urine produite varient en fonction de plusieurs facteurs, parmi lesquels : • l’alimentation ; • le niveau de stress ; • la quantité de liquide consommée ; • la pression artérielle ; • l’état de santé ; • la prise de médicaments. • l’activité physique ; Lorsque le sang devient trop concentré à la suite d’une perte d’eau (ex. : transpiration importante), la glande hypophyse sécrète une hormone antidiurétique. Cette hormone antidiurétique (ADH), aussi appelée vasopressine, permet au rein de retenir l’eau et de produire une urine plus concentrée en solutés. Lorsqu’il y a perte de liquide et de minéraux (ex. : diarrhée), les glandes surrénales s’activent et sécrètent une hormone, l’aldostérone. Celle-ci permet au rein de récupérer des ions sodium (Na+) et de l’eau par les tubules rénaux en réduisant le volume des urines. La figure 8 de la page suivante présente quelques exemples de régulation du volume et de la composition de l’urine.

D’une compétence à l’autre Les principales hormones et leurs rôles respectifs sont présentés dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

14

CHAPITRE 1

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FIGURE 8

Un exemple de régulation du volume et de la composition de l’urine

a 2. Changement Augmentation de la concentration du sang en minéraux due à une perte d’eau par transpiration

4. Reins Élimination de moins d’eau

Section 2

1. État « normal » du client • Volume d’eau adéquat • Concentration de minéraux adéquate

3. Hypophyse Sécrétion de l’hormone antidiurétique (ADH)

Urine Volume diminué Diminution du volume d’urine pour compenser une perte d’eau

b 1. État « normal » du client • Volume d’eau adéquat • Concentration de minéraux adéquate

4. Reins Élimination de beaucoup d’eau

2. Changement Diminution de la concentration du sang en minéraux due à une consommation importante d’eau

3. Hypophyse Ne secrète pas d’hormone antidiurétique (ADH)

Urine Volume augmenté Augmentation du volume d’urine pour compenser un apport d’eau

c 1. État « normal » du client • Volume d’eau adéquat • Concentration de minéraux adéquate

2. Changement Perte de liquide et de minéraux (ex. : diarrhée, hémorragie)

3. Glandes surrénales Sécrétion de l’aldostérone 4. Reins • Élimination de moins d’eau • Élimination de moins de minéraux Urine Volume diminué Diminution du volume d’urine pour compenser une perte de liquide et de minéraux

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Le système urinaire

15

2.1.3 La régulation de la pression artérielle

Section 2

L’appareil juxtaglomérulaire du rein produit une enzyme importante dans le processus de régulation de la pression artérielle (fonction 4 ) : la rénine. Cette enzyme est produite puis sécrétée dans le sang en réaction à : • une réduction du débit sanguin rénal ; • une diminution du volume sanguin ; • une baisse de la concentration en ions sodium dans le sang ; • une élévation de la concentration en ions sodium dans l’urine.

Vasoconstriction Diminution du diamètre des vaisseaux sanguins causée par la contraction de leurs fibres musculaires.

La rénine ainsi libérée active une protéine fabriquée par le foie (l’angiotensinogène) et la transforme en angiotensine I, elle-même convertie en angiotensine II par les vaisseaux sanguins du système pulmonaire. L’angiotensine II est une substance dont le rôle est de maintenir la pression artérielle en créant une vasoconstriction artérielle et en stimulant la libération d’aldostérone. L’aldostérone entraîne une réabsorption des ions sodium et de l’eau par le rein (voir la figure 9). FIGURE 9

Les effets physiologiques du système rénine-angiotensine-aldostérone

Diminution de la pression artérielle Diminution du débit sanguin

Rénine secrétée par l’appareil juxtaglomérulaire

Angiotensinogène sanguin produit par le foie

Angiotensine I Système pulmonaire

Angiotensine II

Muscle lisse artériel

Sécrétion d’aldostérone par le cortex surrénal

Vasoconstriction périphérique

Rétention du sodium et de l’eau

Augmentation de la pression artérielle Augmentation du débit sanguin

D’une compétence à l’autre La pression artérielle est étudiée en détail dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

16

CHAPITRE 1

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Le tableau 1 résume les facteurs qui influent sur la sécrétion urinaire. TABLEAU 1

Les facteurs influençant la sécrétion urinaire

Facteurs

Résultats sur la sécrétion urinaire

Conséquences

Augmentation du volume urinaire



pression artérielle



Hypertension artérielle



filtration glomérulaire Sécrétion d’une hormone par le cœur









concentration sanguine (cause : hydratation abondante)



Maintien de l’imperméabilité des tubules distaux et des tubes collecteurs

● ●

volume urinaire réabsorption tubulaire des ions sodium, potassium et de l’eau volume urinaire

Hypertension artérielle Élévation de la pression artérielle à une valeur plus grande que la normale.

volume sanguin volume urinaire

Diminution du volume urinaire ●

pression artérielle



Activation du système rénine-angiotensinealdostérone



● ●







concentration sanguine (causes : déshydratation, diarrhée, vomissements, hyperthermie, hydratation insuffisante, diaphorèse, alimentation riche en sodium) volume sanguin (cause : hémorragie) Stimulation du système nerveux autonome sympathique (causes : hémorragie, exercice physique)



= augmentation ;



● ●

volume urinaire réabsorption tubulaire de l’eau et des ions sodium volume sanguin volume urinaire

Diaphorèse Transpiration plus abondante que la normale.





Légende :

Production d’ADH par la glande hypophyse

réabsorption tubulaire des ions sodium et de l’eau volume sanguin

Libération de noradrénaline, entraînant une vasoconstriction des artérioles du glomérule rénal Activation du système rénine-angiotensinealdostérone

● ●

filtration glomérulaire volume urinaire

= diminution

Quoi faire • La filtration rénale cesse lorsque la pression artérielle systolique est inférieure à 60 mm Hg. Lorsqu’un tel cas se présente, l’infirmière auxiliaire doit immédiatement le signaler à l’infirmière ou au médecin. • En postopératoire, le client porteur d’une sonde vésicale doit maintenir un débit urinaire de 30 ml/h ou 240 ml pour un quart de travail de 8 heures. Dans le cas contraire, il faut aviser l’infirmière.

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Le système urinaire

17

Section 2



2.1.4 Les autres fonctions du rein Les reins accomplissent également des fonctions essentielles au maintien de l’homéostasie en participant à l’érythropoïèse et à la minéralisation osseuse. L’érythropoïèse (fonction 5 ) L’érythropoïèse désigne le processus de production de globules rouges. Le cortex rénal sécrète 90 % de l’érythropoïétine (EPO), une hormone qui stimule la production des globules rouges par la moelle osseuse.

Section 2

La minéralisation osseuse (fonction 6 ) Le rein joue un rôle important dans le processus d’activation de la vitamine D. En effet, cette vitamine, qui provient de l’alimentation ou d’une synthèse consécutive à une exposition de la peau au soleil, ne peut pas être utilisée telle quelle par l’organisme. Un processus de transformation, s’opérant d’abord par le foie, puis par le rein, transforme la vitamine D en calcitriol. Celui-ci rend alors possible l’absorption du calcium et du phosphore par l’intestin.

D’une compétence à l’autre La production des globules rouges par la moelle osseuse ainsi que le rôle de la vitamine D, du calcium et du phosphore dans la minéralisation osseuse sont présentés dans la compétence 7, Procédés de soins et système musculosquelettique.

2.2 Les caractéristiques de l’urine normale L’urine est le résultat du fonctionnement des reins. Elle est composée à 95 % d’eau et à 5 % de solutés issus du travail des néphrons. Certaines maladies modifient considérablement la composition normale de l’urine, qui peut alors contenir certaines substances comme du glucose, des protéines, des leucocytes ou des pigments biliaires, telle la bilirubine. Le tableau 2 présente les caractéristiques et la composition de l’urine normale, ainsi que certaines observations anormales et leurs significations possibles. TABLEAU 2

Les caractéristiques et la composition de l’urine normale, ainsi que la signification possible d’observations anormales

Caractéristiques Volume par 24 h

Couleur

18

CHAPITRE 1

Observations normales 0,8 à 2 l

Jaune ambré

Observations anormales

Significations possibles des observations anormales

Moins de 0,8 l

Déshydratation, insuffisance rénale

Plus de 2 l

Hydratation excessive, diabète

Foncée

Hématurie, déshydratation

Jaune-brun à vert olive

Quantité excessive de bilirubine

Rouge-orange à brun-orange

Certains médicaments (analgésiques comme le Pyridium MD), certains aliments (betteraves)

Trouble sur miction fraîche

Infection

Claire à incolore

Ingestion importante de liquide Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les caractéristiques et la composition de l’urine normale, ainsi que la signification possible d’observations anormales (suite)

Caractéristiques Odeur

pH

Densité

Observations normales

Observations anormales

Significations possibles des observations anormales

Légèrement aromatique

Ammoniac

Urine demeurée exposée à l’air

Désagréable

Infection urinaire

4,0 à 8,0 (moyenne : 6,0)

Supérieur à 8,0

Infection urinaire, urine demeurée exposée à l’air

Inférieur à 4,0

Régime riche en protéines, acidose

Faible

Urine diluée

Élevée

Déshydratation, diabète

Constante à environ 1,010 quel que soit le prélèvement

Maladie rénale

1,003 à 1,030

Présence de protéines

Nulle à traces

Présence de protéines persistante

Régime élevé en protéines, exercice intense, déshydratation, fièvre, maladie rénale, pré-éclampsie

Présence de créatinine

Variable selon les individus

Présence faible dans l’urine et élevée dans le sang

Insuffisance rénale

Présence de glucose

Nulle

Présence

Diabète, régime pauvre en hydrates de carbone

Présence de globules rouges

De 0 à 4 par champ à fort grossissement

Plus de 4 par champ à fort grossissement

Calculs, cystite, glomérulonéphrite, tumeur des voies urinaires, traumatisme

Présence de leucocytes (globules blancs)

De 0 à 5 par champ à fort grossissement

Plus de 5 par champ à fort grossissement

Infection urinaire, inflammation

Présence de cylindres urinaires

Nulle ou, occasionnellement, présence de cylindres hyalins

Présence

Tissu des tubules rénaux contenant des protéines, des globules rouges, des globules blancs ou des bactéries

Présence de bactéries

Nulle ou inférieure à 104/ml

Supérieure à 10 4/ml

Infection bactérienne des voies urinaires ou des reins

Présence de nitrites

Nulle

Présence

Infection urinaire

Présence de corps cétoniques

Nulle

Présence

Diabète, déshydratation, diarrhée sévère, jeûne

Présence de bilirubine

Nulle

Présence

Obstruction biliaire, hépatite

Section 2

TABLEAU 2

2.3 La physiologie de la miction La miction est un réflexe involontaire dont le siège est la moelle épinière. Une accumulation de 250 à 350 ml d’urine dans la vessie provoque l’envie d’uriner. Cependant, comme le cerveau exerce un contrôle sur le sphincter externe de la vessie, la miction peut être retardée jusqu’à une certaine limite, où la vessie devra inévitablement expulser l’urine. De plus, de nombreux facteurs ont une incidence sur la miction. Le tableau 3 de la page suivante en présente les principaux. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le système urinaire

19

Les principaux facteurs qui influencent la miction

TABLEAU 3

Facteurs Croissance et développement ● Enfance ●

Grossesse

Conséquences







Section 2



Vieillissement





Facteurs psychosociaux ● Intimité







Stress





Problèmes d’ordre cognitif



Tonus musculaire ● Perte musculaire



L’enfant ne peut maîtriser volontairement la miction avant 18 à 24 mois. Les changements hormonaux en début de grossesse et la pression exercée sur la vessie en fin de grossesse modifient la miction. Modification du plancher pelvien après la grossesse. Chez la femme, les changements hormonaux de la ménopause modifient les cellules épithéliales de l’urètre, ainsi que le tonus des muscles périnéaux. Chez l’homme, une hypertrophie de la prostate augmente la fréquence des mictions et, dans certains cas, peut causer une rétention. Le moment, le lieu et le mode d’élimination influencent la miction (ex. : toilettes publiques). Le degré d’intimité requis varie en fonction des normes culturelles et des habitudes de la personne. Le stress et l’anxiété peuvent provoquer une envie d’uriner pressante. Le relâchement des sphincters est généralement plus difficile en situation de stress et l’évacuation reste incomplète. Certains problèmes d’ordre cognitif, fonctionnel ou physique peuvent entraîner des altérations de la fonction urinaire comme une rétention ou de l’incontinence. Des muscles abdominaux et périnéaux faibles empêchent la vessie et le sphincter externe de se contracter efficacement.



Exercice physique



Un effort physique peut provoquer une légère incontinence.



Présence d’une sonde vésicale



Une sonde vésicale en continu peut provoquer une perte du tonus vésical.

Équilibre hydrique ● Hydratation ●

Boissons









Déshydratation





Médicaments ● Analgésiques, anesthésiques



● ● ●

20

Diurétiques Anticholinergiques Antihistaminiques Antihypertenseurs

CHAPITRE 1







Une augmentation de l’apport liquidien provoquera une augmentation de la production d’urine. Certaines boissons (ex. : thé, café, chocolat) ont un effet diurétique et augmentent la fréquence des mictions. L’alcool inhibe l’action de l’ADH, ce qui augmente le volume urinaire. Les états physiques comme les vomissements, la diarrhée, la fièvre ou la diaphorèse réduisent le volume urinaire et produisent une urine très concentrée. Certaines conditions physiques, comme un diabète non contrôlé, peuvent faire augmenter le volume urinaire. Les anesthésiques et les analgésiques opioïdes affaiblissent les impulsions sensorielles et motrices. Le client peut ne plus ressentir le besoin d’uriner ou être incapable d’amorcer la miction. Ces médicaments empêchent la réabsorption de l’eau et de certains électrolytes, et augmentent la diurèse. Ces médicaments peuvent causer une rétention urinaire.

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2.4 Les relations entre le système urinaire et les autres systèmes de l’organisme Comme tous les autres systèmes de l’organisme, le système urinaire ne fonctionne pas en vase clos. Au contraire, il entretient des relations étroites avec les autres systèmes (voir la figure 10). Les relations entre le système urinaire et les autres systèmes de l’organisme

Système tégumentaire Site initial de la synthèse de la vitamine D. Système urinaire Les reins activent la vitamine D et éliminent les déchets azotés. Système osseux Les os protègent en partie les reins. Système urinaire Les reins activent la vitamine D, réabsorbent le calcium sous l’action de la PTH et stimulent la production des globules rouges. Système nerveux Intervient dans la régulation de la miction. Système urinaire La régulation des électrolytes est essentielle pour le système nerveux. Système endocrinien L’ADH, l’aldostérone et d’autres hormones contribuent à l’équilibre en eau et en sodium. Système urinaire Les reins produisent de l’érythropoïétine. Système cardiovasculaire Une pression artérielle supérieure à 60 mm Hg est essentielle à la filtration glomérulaire. Le cœur sécrète une substance qui diminue la réabsorption tubulaire du potassium, du sodium et de l’eau. Système urinaire Régule les ions sodium, potassium et calcium nécessaires à l’excitabilité du cœur.

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Système lymphatique Contribue au maintien de la pression artérielle dont les reins ont besoin pour fonctionner. Système urinaire Élimine les déchets azotés.

Section 2

FIGURE 10

Système immunitaire Protège le système urinaire contre les infections et le cancer. Système urinaire Élimine les déchets azotés. Système digestif Le foie produit l’angiotensinogène. Système urinaire Élimine les déchets azotés. Système musculaire Le muscle du sphincter externe intervient dans la maîtrise volontaire de la miction. Système urinaire Élimine les déchets azotés dont la créatinine et régule les ions sodium, potassium et calcium, nécessaires à l’activité des muscles. Système respiratoire Fournit du dioxygène aux reins et convertit l’angiotensine I en angiotensine II. Système urinaire Participe à l’équilibre acido-basique. Système reproducteur Œstrogènes et progestérone agissent sur la réabsorption du sodium et de l’eau. Système urinaire Élimine les déchets azotés.

Le système urinaire

21

ACTIVITÉS Quel est le rôle principal du rein dans l’organisme ?

2

Nommez 3 fonctions du rein.

3

La filtration du sang par les néphrons est rendue possible par trois processus. Nommez-les.

4

Cochez les cases du tableau suivant selon que l’élément doit se retrouver normalement dans l’urine ou retourner dans le sang.

Section 2

1

Élément

normalement dans l’urine

le sang

Eau Surplus d’eau Déchets azotés Minéraux et vitamines Surplus de certaines vitamines Surplus de minéraux Glucose Acides aminés

5

22

Quel autre nom donne-t-on au filtrat glomérulaire ?

CHAPITRE 1

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6

Quelle est la conséquence d’une baisse de la pression artérielle au niveau rénal ? Quels en sont les résultats ? Conséquence :

Résultats :

Madame Gingras, 42 ans, a toujours été en bonne santé. Mais depuis quelque temps, elle se sent moins bien. Elle a remarqué qu’elle va beaucoup plus fréquemment à la toilette et qu’elle a toujours soif.

Section 2

7

Madame Gingras a toujours eu un bon appétit et ne se prive de rien. Vous constatez d’ailleurs son obésité en la regardant. Elle vous signale que sa mère et sa sœur sont diabétiques. a) Nommez deux facteurs qui pourraient faire que madame Gingras va plus souvent à la toilette.

b) Le médecin a demandé un examen des urines. Nommez 5 paramètres à surveiller pour conclure à une urine normale.

c) Vous suspectez un début de diabète chez madame Gingras. Quelles sont les deux anomalies que vous allez rechercher dans son analyse d’urine ?

8

a) Quelle quantité d’urine dans la vessie provoque l’envie d’uriner ?

b) Quelles sont les deux principales hormones, produites par le système endocrinien, contribuant à l’équilibre en eau et en sodium par les reins ?

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Le système urinaire

23

Synthèse L’ anatomie du système urinaire

Synthèse

• Les organes du système urinaire sont les reins, les uretères, la vessie et l’urètre. • Le sang entre dans le rein par l’artère rénale, traverse d’autres ramifications artérielles pour finalement atteindre l’artériole afférente. Celle-ci entre dans le glomérule et en ressort par l’artériole efférente. Le sang traverse d’autres vaisseaux pour finalement retourner à la circulation sanguine par la veine rénale. LE PARENCHYME RÉNAL

LE NÉPHRON Corpuscule rénal

Papille rénale Capsule fibreuse

Glomérule Capsule de Bowman Tubule contourné proximal

Artériole éfférente Appareil juxtaglomérulaire Artériole afférente

Artère rénale Veine rénale Hile Uretère

Néphron Pyramide de Malpighi

Bassinet

Cortex Capillaires

Tubule contourné distal Artère Tube collecteur

Calice Colonne de Bertin

Médulla

Cortex

Médulla

Veine Vasa recta (capillaires) Anse de Henlé

Les fonctions du rein • Les reins assument plusieurs fonctions essentielles au maintien de l’homéostasie de l’organisme : – élimination de l’excès de liquide et des déchets présents dans l’organisme ; – régulation du taux d’électrolytes ; – maintien de l’équilibre acido-basique (pH) ; – sécrétion d’hormones contribuant à la régulation de la pression artérielle et à la production de globules rouges ; – activation de la vitamine D.

Le processus de formation de l’urine • Les fonctions du néphron sont la filtration glomérulaire, la réabsorption tubulaire et la sécrétion tubulaire. Ces processus permettent aux reins de régler le volume, la composition et le pH du sang et d’éliminer les déchets métaboliques azotés. Ils agissent également sur le volume et la composition de l’urine. 24

CHAPITRE 1

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• La filtration glomérulaire est la première étape de la formation de l’urine. Le filtrat glomérulaire est composé d’eau, d’électrolytes et de molécules de petite taille. • La réabsorption tubulaire permet de récupérer les substances et les nutriments encore utiles à l’organisme. • La sécrétion tubulaire permet d’éliminer des substances indésirables ou en excès qui ont été insuffisamment filtrées au niveau du glomérule.

Synthèse

La régulation de la concentration et du volume urinaires et sanguins • La composition et le volume de l’urine produite varient en fonction de plusieurs facteurs comme l’alimentation, la quantité de liquide consommée, l’état de santé, l’activité physique, le stress, la pression artérielle ou la prise de médicaments. • La pression artérielle, la concentration sanguine et le système nerveux influencent la sécrétion urinaire. • L’appareil juxtaglomérulaire secrète la rénine, qui transforme l’angiotensinogène en angiotensine I, convertie en angiotensine II par les vaisseaux sanguins du système pulmonaire. L’angiotensine II a pour rôle d’élever la pression artérielle en créant une vasoconstriction artérielle et en stimulant la libération d’aldostérone, une hormone produite par la glande surrénale. Cette hormone entraîne une réabsorption des ions sodium et de l’eau par le rein.

Les autres fonctions du rein • Le rein accomplit des fonctions essentielles au maintien de l’homéostasie en participant à la production de globules rouges (érythropoïèse) et à la minéralisation osseuse.

Les caractéristiques de l’urine normale • L’urine est composée à 95 % d’eau et à 5 % de solutés issus du travail des néphrons. • Certaines maladies modifient considérablement la composition de l’urine. Celle-ci peut alors contenir des substances comme du glucose, des protéines, des leucocytes ou des pigments biliaires (bilirubine).

La physiologie de la miction • La miction est un réflexe involontaire dont le siège est la moelle épinière, mais elle peut être retardée par le contrôle du sphincter externe par le cerveau. • Plusieurs facteurs peuvent influencer la miction : facteurs psychosociaux, tonus musculaire, équilibre hydrique, médication, etc.

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Le système urinaire

25

Situations cliniques Rachel Langevin, 18 ans Situations cliniques

Rachel, 18 ans, consulte son médecin car elle ressent des brûlures lors de la miction. Le médecin suspecte une infection urinaire et demande une analyse et une culture d’urine.

Quelles caractéristiques ou quels éléments présents dans l’urine de Rachel peuvent confirmer la présence d’une infection urinaire ?

Monsieur Brouillette, 70 ans Monsieur Brouillette, 70 ans, se plaint de difficultés à uriner. Il ressent le besoin d’uriner, mais il a du mal à amorcer la miction et le jet est faible. Il dit que c’est pire que d’habitude. Monsieur Brouillette vous précise qu’il prend depuis 3 jours des antihistaminiques pour traiter une rhinite allergique.

Nommez deux facteurs susceptibles d’influencer la miction de monsieur Brouillette.

26

CHAPITRE 1

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CHAPITRE

2

Les altérations de la fonction urinaire

Sommaire Situation clinique ................................ 28 Section 1 L’infection et l’inflammation urinaires.................................... 29 Section 2 La glomérulonéphrite ................ 45 Section 3 L’insuffisance rénale ................. 52 Section 4 Les lithiases urinaires et les autres uropathies obstructives .............................. 63 Section 5 Les tumeurs du système urinaire ..................................... 72 Section 6 Les autres troubles urinaires ..... 81

Synthèse ................................................. 92 Situations cliniques ........................... 95

27

Situation clinique Madame Foulem, 48 ans

Situation clinique

Madame Foulem, 48 ans, affirme être en bonne santé, bien qu’elle souffre, depuis l’enfance, d’infections urinaires à répétition. Ce matin, elle ressent une douleur au bas-ventre ainsi qu’une sensation de brûlure lors de la miction. Madame Foulem hésite avant de consulter son médecin, car elle veut tenter de régler le problème par elle-même. Elle boit donc du jus de canneberges et beaucoup d’eau. Trois jours plus tard, madame Foulem ne se sent pas mieux. Elle décide finalement de se rendre chez son médecin. Elle présente les symptômes suivants : fatigue, céphalée persistante, température buccale à 39,1 °C, douleur au bas-ventre, envie fréquente d’uriner en petite quantité, sensation de brûlure lors de la miction et hématurie.

1

Dans le tableau suivant, indiquez les symptômes locaux et les symptômes systémiques présentés par madame Foulem. Symptômes locaux

28

Symptômes systémiques

2

Parmi ces symptômes, lesquels sont liés à une infection ?

3

Quels sont les besoins perturbés de madame Foulem ? Justifiez votre réponse.

4

En présence d’une infection, quelles classes de médicaments sont susceptibles d’être utilisées ? Encerclez les bonnes réponses. a) Antifongiques

c) Antibiotiques

e) Adrénergiques

b) Anticholinergiques

d) Antihypertenseurs

f) Antiviraux

CHAPITRE 2

g) Antiulcéreux

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Section

1 L’infection et l’inflammation urinaires

Déclencheur

Section 1

Selon vous, qui, de l’homme ou de la femme, est le plus susceptible de subir une inflammation ou une infection des voies urinaires ? Justifiez votre réponse.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Cystite Infection des voies urinaires (IVU)

• •

Pyélonéphrite aiguë Urétrite

Au chapitre précédent, vous avez étudié l’anatomie et la physiologie du système urinaire. Vous découvrirez dans cette section les altérations les plus courantes des voies urinaires.

1.1 Les soins généraux Les voies urinaires situées au-dessus de l’urètre sont habituellement stériles grâce à plusieurs facteurs naturels, tels que : • l’élimination urinaire normale, qui permet d’éviter la rétention urinaire ; • la capacité antibactérienne de la vessie et de l’urine (grâce, entre autres, au pH acide de l’urine) ; • la situation anatomique des uretères, qui prévient le reflux d’urine vers les reins.

Rétention urinaire Impossibilité d’évacuer, en totalité ou en partie, l’urine contenue dans la vessie.

Toutefois, des problèmes d’infection et d’inflammation des voies urinaires peuvent survenir. Ils ont des causes diverses et se traduisent par différents troubles. L’infirmière auxiliaire est ainsi fréquemment amenée à prodiguer des soins ayant pour but : • de prévenir l’infection et l’inflammation des voies urinaires ; • d’éviter d’éventuelles complications chez le client souffrant d’une infection ou d’une inflammation des voies urinaires. La figure 1 de la page suivante présente les principales mesures dont il faut informer les clients afin de prévenir l’infection et l’inflammation des voies urinaires, ou une récidive.

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Les altérations de la fonction urinaire

29

FIGURE 1

Les principales mesures permettant de prévenir l’infection et l’inflammation des voies urinaires ou une récidive

Section 1

Favoriser l’hydratation : inviter le client à boire 6 à 8 verres de liquide (de 250 ml chacun) par jour, sauf contre-indications médicales (par exemple, respecter la limite liquidienne en cas d’insuffisance rénale ou cardiaque). Aider le client à prendre une position favorisant la miction et lui procurer de l’intimité. Appliquer les mesures d’hygiène adéquates : nettoyer et essuyer le périnée de l’avant vers l’arrière après la miction ou la défécation. Éviter les savons irritants, les bains moussants ou huileux, etc. Éviter les vêtements trop serrés au niveau de l’aine et des cuisses et encourager le port de sous-vêtements en coton. Bien nettoyer la région périnéale lors des soins d’hygiène générale (douche, bain, etc.).

Privilégier les douches, éviter les bains prolongés et encourager le client à uriner après le bain. Encourager le client à éviter de retenir l’urine trop longtemps dans la vessie et s’assurer qu’il urine lorsqu’il en a envie et environ 8 fois par période de 24 heures. Informer le client de la nécessité d’avoir des relations sexuelles protégées et d’uriner avant et après une relation sexuelle. Informer le client de la nécessité de suivre le traitement antibiotique, s’il y a lieu, pendant toute la durée prescrite. Si les symptômes peuvent diminuer dans les deux premiers jours, des bactéries sont encore présentes. Pour éviter la résistance aux antibiotiques et diminuer les risques de récidive, il est donc essentiel de suivre le traitement.

Le tableau 1 présente les manifestations cliniques générales de l’infection et de l’inflammation des voies urinaires, ainsi que les soins qui sont souvent donnés au client. Dans la suite de la section, on précisera lesquels sont des soins spécifiques et lesquels sont des soins d’assistance. TABLEAU 1

Les manifestations cliniques générales de l’infection et de l’inflammation des voies urinaires et les soins correspondants

Manifestations cliniques Diurèse Désigne l’élimination de l’urine dans son ensemble, du point de vue tant quantitatif que qualitatif.

Modifications quantitatives et qualitatives de l’urine

Dysurie

Dysurie

Soins correspondants ●



Difficulté à uriner. ●

Envie impérieuse d’uriner

30

CHAPITRE 2



Surveiller la diurèse. – Noter la fréquence des mictions et la quantité d’urine émise. – Faire le bilan des ingesta/excreta. – Noter les modifications observables de l’urine : modification de la couleur, de l’odeur ou de l’aspect (urine trouble ou présence de dépôts). – Aviser l’infirmière des modifications qualitatives ou quantitatives de l’urine. Favoriser l’hydratation afin de faciliter la diurèse et l’élimination des micro-organismes. Donner un bain de siège afin de faciliter la miction MS 2.7 et de diminuer la douleur. Faciliter la diurèse. – Mettre la cloche d’appel à proximité. – Mettre l’urinal à proximité si le client est autonome. – S’assurer de la disponibilité des toilettes ou de la chaise d’aisance, ou apporter et installer la bassine au besoin.

MS

8.3

MS

8.2

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Les manifestations cliniques générales de l’infection et de l’inflammation des voies urinaires et les soins correspondants (suite)

Manifestations cliniques Fièvre possible dans certaines infections des voies urinaires

Soins correspondants ●

● ●

Douleur ou sensibilité

● ● ●

Changement de l’état général du client



ATTENTION

Prendre la température corporelle de façon régulière et aviser l’infirmière de tout changement. Augmenter l’hydratation. Administrer la médication prescrite (antipyrétique) p.r.n. Contribuer à évaluer la douleur (PQRSTU) et aviser l’infirmière. Administrer la médication prescrite (analgésique) p.r.n. Vérifier l’efficacité de la médication.

Chez les personnes âgées, les manifestations cliniques peuvent être atypiques : absence de douleur et de fièvre, confusion, etc.

Section 1

TABLEAU 1

Aviser l’infirmière de tout changement dans l’état général : fatigue, léthargie, diminution de l’état de conscience, augmentation de la fièvre, absence de soulagement de la douleur par la médication, etc.

Le bilan des ingesta/excreta est présenté dans l’Annexe 2, à la page 255.

D’une compétence à l’autre Les caractéristiques et l’évaluation de la douleur sont décrites en détail dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

1.2 L’infection des voies urinaires Les infections des voies urinaires (IVU) se manifestent par une invasion des tissus des voies urinaires par des micro-organismes. Elles représentent une proportion importante des infections nosocomiales liées habituellement au cathétérisme. Les infections des voies urinaires peuvent être d’origine : • bactérienne (E. coli dans 80 à 90 % des cas, Pseudomonas, Staphylococcus, etc.) ; • fongique (Candida albicans) ; • virale ou parasitaire (rare). Plusieurs facteurs peuvent prédisposer aux infections des voies urinaires. Voici les plus fréquents : • rétention urinaire ; • contamination du méat urinaire par les matières fécales chez la • stase de l’urine dans la vessie ; femme ; • présence d’un cathéter • obstruction à l’écoulement de urinaire ; l’urine (ex. : lithiase urinaire, • examens invasifs (ex. : cystoscopie) ; malformations congénitales, • vessie neurogène ; tumeurs vésicales) ; • diabète ; • personnes immunosupprimées. • reflux vésico-urétéral ; On distingue habituellement les infections des voies urinaires inférieures de celles des voies urinaires supérieures. La figure 2 de la page suivante associe ces altérations aux voies urinaires touchées. Les sous-sections suivantes présentent chaque altération en détail.

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Infection nosocomiale Infection contractée lors d’un séjour en centre de soins de santé.

Stase Stagnation.

Vessie neurogène Dysfonctionnement de la vessie causé par des lésions neurologiques.

Reflux vésico-urétéral Retour de l’urine des voies urinaires inférieures aux voies urinaires supérieures.

Lithiase urinaire Formation de calculs (ou pierres) urinaires.

Les altérations de la fonction urinaire

31

FIGURE 2

Les infections des voies urinaires Structures anatomiques

Infections associées

Reins

Pyélonéphrite

Uretères

Urétérite

Vessie

Cystite

Urètre

Urétrite

Section 1

Voies supérieures

Voies inférieures

Bactériémie Présence de bactéries pathogènes dans le sang.

Septicémie Infection grave de l’organisme due à la présence de bactéries pathogènes dans le sang.

ATTENTION Chez les personnes âgées, les infections des voies urinaires représentent la cause la plus fréquente de bactériémie. La bactériémie peut causer une septicémie.

1.3 L’urétrite 1.3.1 La définition L’urétrite est une inflammation de l’urètre.

1.3.2 Les causes L’urétrite est généralement due à des bactéries comme Neisseria gonorrhoeae ou Chlamydia trachomatis (que l’on retrouve surtout chez l’homme, où il s’agit d’une infection transmise sexuellement). Elle peut également être d’origine fongique (candidose), surtout chez la femme, mais elle est rarement virale.

1.3.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque de l’urétrite sont : • des relations sexuelles fréquentes et/ou non protégées ; • des traumatismes (ex. : cathétérisme, port d’une sonde, chirurgie) ; • une irritation locale, qui accroît le risque d’infection ; • le sexe : les femmes sont plus sujettes à cette altération (urètre court, proximité entre l’anus et le méat urinaire) ; chez l’homme, les sécrétions de la prostate (qui contiennent une substance antibactérienne) et la longueur de l’urètre réduisent les risques d’infection des voies urinaires ; • une hygiène inadéquate (ex. : lavage de mains déficient ou essuyage inadéquat du périnée après la miction ou la défécation). 32

CHAPITRE 2

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D’une compétence à l’autre L’essuyage du périnée après la miction ou la défécation doit s’effectuer de l’avant vers l’arrière (du moins contaminé vers le plus contaminé), afin d’éviter que les micro-organismes de l’anus ne se propagent vers le méat urinaire et l’urètre. La technique permettant de procéder à un essuyage adéquat est présentée dans la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

1.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

TABLEAU 2

Section 1

Le tableau 2 présente les principales manifestations cliniques de l’urétrite ainsi que les soins d’assistance auxquels prend part l’infirmière auxiliaire. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’urétrite

Manifestations cliniques et explications Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la réaction inflammatoire et la difficulté à uriner qui s’ensuit. ● Sensibilité de l’urètre ● Douleur sus-pubienne ● Sensation de brûlure à la miction ● Dysurie ●

Pollakiurie



Envie impérieuse d’uriner

Écoulement urétral (surtout chez l’homme) Hématurie possible si l’inflammation est importante, car un tissu très enflammé peut s’étirer et causer des fissures

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Donner des bains de siège chauds sans huile ni sels de bain MS 2.7 pour soulager les symptômes de l’infection. ● Prodiguer des soins d’hygiène adéquats pour éviter les complications. Éliminer ● Favoriser l’hydratation, si permis, afin d’améliorer la diurèse et d’éliminer les micro-organismes. ● Faire le bilan des ingesta/excreta pour surveiller l’élimination urinaire et le bilan liquidien.

1.3.5 L’évaluation diagnostique Le médecin cherche la présence d’un écoulement urétral (présent surtout chez l’homme). Une analyse et une culture d’urine sont souvent prescrites. Le médecin peut aussi parfois demander un prélèvement de tissus de l’urètre ou du col de l’utérus avec épreuve immunologique, afin de déceler des antigènes révélant la présence de Chlamydia. Ces analyses et cet examen sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyse

8 Analyse et culture d’urine (page 230)

Pollakiurie Mictions fréquentes sans augmentation du volume total d’urine en 24 heures.

Envie impérieuse d’uriner Besoin pressant d’uriner quelle que soit la quantité d’urine présente dans la vessie.

Hématurie Présence de sang dans les urines.

ATTENTION L’urétrite peut être une infection transmissible sexuellement. Les soins à prodiguer pour ce type d’infection sont présentés en détail dans le chapitre 5.

Examen

26 Prélèvement au col (page 250)

1.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de l’urétrite a pour but de traiter la cause de l’infection à l’aide d’une médication appropriée et de soulager les symptômes. Le tableau 3 de la page suivante présente les soins spécifiques de l’urétrite.

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Les altérations de la fonction urinaire

33

TABLEAU 3

Les soins spécifiques de l’urétrite Soins spécifiques

Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse et de culture d’urine, si prescrites.

Explications MS Labo

8.5



Section 1



Analyse d’urine : pour vérifier les composantes de l’urine. Culture d’urine : pour identifier les bactéries responsables de l’infection afin de donner le bon traitement.

Administrer la médication prescrite.

Pour traiter l’infection.

Noter au dossier l’écoulement de l’urine, la fréquence de l’élimination, l’aspect de l’urine, sa couleur, et la présence d’une odeur forte ou particulière.

Pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client.

Surveiller l’apparence de l’urine et faire au besoin un test avec bandelette urinaire, puis inscrire les résultats au dossier.

Pour dépister rapidement un problème et assurer le suivi de l’infection.

Informer le client de la nécessité : ● d’une hygiène adéquate et de bien laver la région périnéale après la miction ou la défécation ; ● de ne pas avoir de relations sexuelles non protégées jusqu’à la disparition des symptômes.

Pour aider à prévenir une récidive.

1.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 4 présente les classes de médicaments permettant de traiter l’urétrite. En plus de ces médicaments, des analgésiques et des antispasmodiques sont parfois prescrits afin de soulager la douleur. TABLEAU 4

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter l’urétrite

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Antibiotiques Ex. : sulfaméthoxazoletriméthoprime (BactrimMD, Septra MD)

Traitement de certaines infections bactériennes

Ex. : métronidazole (Flagyl MD) ou clotrimazole (CanestenMD)

Traitement des infections à Trichomonas

Ex. : doxycycline (Vibra- TabsMD) , azithromycine (ZithromaxMD)

Traitement des infections à Chlamydia

Effets secondaires indésirables Nausées et vomissements ● Anorexie ● Diarrhée ● Douleurs abdominales FlagylMD : ● Urine foncée Canesten MD : ● Sensation de brûlure ● Picotements ● Irritation de la peau ou des muqueuses ● Urticaire et éruptions cutanées ●

● ● ● ● ●



34

CHAPITRE 2

Nausées et vomissements Diarrhée Douleur à la déglutition Photosensibilité Candidoses buccales ou vaginales Hypersensibilité

Soins infirmiers Favoriser l’hydratation et une alimentation non irritante. ● Surveiller et signaler les signes d’hypersensibilité aux antibiotiques. ● Surveiller l’apparition d’effets secondaires indésirables. FlagylMD : ● Administrer lors des repas ou avec des aliments. ●







Surveiller et signaler les signes d’hypersensibilité ou de candidoses. Favoriser l’hydratation et la prise plus fréquente de petits repas. Éviter la position couchée pendant 1 heure après la prise du médicament.

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Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter l’urétrite (suite)

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Antifongiques Ex. : nystatine (MycostatinMD) ou fluconazole (DiflucanMD)

Traitement des infections à Candida

Effets secondaires indésirables Nausées et vomissements ● Diarrhée MycostatinMD : ● Irritation locale en cas d’application cutanée ou vaginale Diflucan MD : ● Céphalées ● Éruptions cutanées ● Douleurs abdominales ●

Soins infirmiers Surveiller les signes de nausées, de vomissements et de diarrhée. ● Favoriser l’hydratation. ● Surveiller les signes d’irritation. ● Favoriser le repos. Diflucan MD : ● Surveiller, noter et aviser l’infirmière en cas de céphalées, d’éruptions cutanées ou de douleurs abdominales. ●

ATTENTION

1.3.8 L’aspect diététique Une bonne hydratation permet d’augmenter la diurèse et favorise l’élimination des micro-organismes.

1.4 La cystite 1.4.1 La définition La cystite est une inflammation de la vessie. Elle peut parfois être accompagnée d’une urétérite (voir la figure 3). FIGURE 3

Section 1

TABLEAU 4

La prise de certains antibiotiques peut diminuer l’efficacité des anovulants. L’infirmière auxiliaire doit informer la cliente à ce sujet afin qu’elle prévoie un moyen supplémentaire de contraception.

L’urétérite Qu’est-ce que c’est ?

Quel est le portrait clinique ?

L’urétérite est une inflammation de l’uretère. Elle se manifeste rarement de façon isolée. En effet, dans la grande majorité des cas, l’inflammation est causée par : une cystite ou une urétrite (l’infection provient des voies urinaires inférieures) ; une pyélonéphrite ou une glomérulonéphrite (l’infection provient du rein).

Ses manifestations cliniques sont les mêmes que celles de la cystite. Son diagnostic est très rare, car il se confond généralement avec celui d’une des altérations citées précédemment. Comment la traiter ? Le traitements et les soins à donner sont les mêmes que dans le cas d’une cystite.

1.4.2 Les causes La cystite est généralement causée par une infection bactérienne.

1.4.3 Les facteurs de risque Les facteurs de risque de la cystite sont : • une mauvaise hygiène du périnée • le sexe (plus fréquente chez les après la miction ou la défécation ; femmes) ; • des relations sexuelles fréquentes • l’âge (plus fréquente chez les et/ou non protégées ; hommes âgés et les jeunes enfants, particulièrement les jeunes filles). • une mauvaise hydratation ; Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les altérations de la fonction urinaire

35

1.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 5 présente les manifestations cliniques de la cystite et indique les soins d’assistance à prodiguer pour les soulager. Il est important de noter que les manifestations cliniques de la cystite sont sensiblement les mêmes que celles de l’urétrite. De plus, ces deux altérations se présentent parfois ensemble en raison de la proximité entre l’urètre et la vessie. TABLEAU 5

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la cystite Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Section 1

Manifestations cliniques et explications Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la réaction inflammatoire. ● Pollakiurie ● Envie impérieuse d’uriner ● Dysurie ● Spasme vésical et douleur sus-pubienne ● Hématurie

Pyurie Présence de pus dans les urines.

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’infection. ● Pyurie ● Urine nauséabonde ● Hyperthermie (particulièrement chez la clientèle pédiatrique)

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Donner des bains de siège MS 2.7 chauds sans huile ni sels de bain. ● Prodiguer des soins d’hygiène adéquats. Éliminer ● Favoriser l’hydratation afin d’améliorer la diurèse et d’éliminer les micro-organismes. ● Surveiller les aspects quantitatif et qualitatif des urines, afin de déceler la présence d’hématurie. ● Faire le bilan des ingesta/excreta.

ATTENTION Il est important d’aviser l’infirmière ou le médecin en cas de fièvre, de nausées ou de vomissements, de même qu’en cas de sensibilité au toucher au niveau du flanc. Ces signes peuvent être les manifestations d’une pyélonéphrite (voir à la page 38).

1.4.5 L’évaluation diagnostique La surveillance et l’observation des aspects qualitatif et quantitatif de l’urine permettent de constater une éventuelle anomalie de l’urine. Si l’infirmière auxiliaire constate par elle-même une anomalie, elle doit en aviser l’infirmière. Un test avec une bandelette réactive peut alors être effectué pour déceler la présence de leucocytes ou d’hématurie dans l’urine. Une analyse et une culture d’urine sont ensuite prescrites par le médecin afin d’établir le diagnostic. Un examen des voies urinaires, comme une cystoscopie ou une pyélographie, peut également aider à établir le diagnostic. Ces analyses et examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyse

8 Analyse et culture d’urine (page 230) Examens

15 Cystoscopie (page 238)

36

CHAPITRE 2

23 Pyélographie (page 248)

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1.4.6 Les traitements et les soins spécifiques La cystite infectieuse d’origine bactérienne se traite avec des antibiotiques. Le tableau 6 présente les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client souffrant d’une cystite. Les soins spécifiques de la cystite Soins spécifiques

Explications

Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse et de culture d’urine, si prescrites.

MS Labo

8.5





Analyse d’urine : pour vérifier les composantes de l’urine. Culture d’urine : pour identifier les bactéries responsables de l’infection et donner le bon traitement.

Administrer la médication prescrite.

Pour traiter l’infection.

Noter au dossier l’écoulement de l’urine, la fréquence de l’élimination, l’aspect de l’urine, sa couleur, et la présence d’une odeur forte ou particulière.

Pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client.

Surveiller l’apparence de l’urine et faire au besoin un test avec bandelette urinaire, puis inscrire les résultats au dossier.

Pour dépister rapidement un problème et assurer le suivi de l’infection.

Surveiller et aviser en cas de fièvre, de nausées et de vomissements, et en cas de sensibilité au toucher au niveau du flanc.

Ces signes peuvent être causés par une pyélonéphrite (voir à la page 38).

Informer le client de la nécessité : ● d’une hygiène adéquate et de bien laver la région périnéale après la miction ou la défécation ; ● de ne pas avoir de relations sexuelles non protégées jusqu’à la disparition des symptômes.

Pour aider à prévenir une récidive.

1.4.7 Les médicaments prescrits Le tableau 7 présente les médicaments permettant de traiter la cystite. En général, un traitement antibiotique est débuté dès le diagnostic. Des analgésiques et des antispasmodiques peuvent également être prescrits afin de soulager la douleur. TABLEAU 7

Les principaux médicaments utilisés pour traiter la cystite

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Antibiotiques Ex. : sulfaméthoxazoletriméthoprime (BactrimMD, Septra MD)

Traitement de certaines infections bactériennes des voies urinaires

Effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●

Ex. : ciprofloxacine (CiproMD) ou lévofloxacine (LévaquinMD)

Traitement des infections bactériennes

Ex. : fosfomycine (MonurolMD)

Traitement des infections bactériennes dans le cas d’une cystite

● ● ● ●

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Nausées Vomissements Anorexie Diarrhée Douleurs abdominales

Soins infirmiers ●





Nausées Diarrhées Candidoses Céphalées Éruptions cutanées (CiproMD)



● ●

Favoriser l’hydratation et une alimentation non irritante. Surveiller et signaler immédiatement les signes d’hypersensibilité aux antibiotiques. Surveiller l’apparition d’effets secondaires indésirables. Surveiller et signaler les signes d’hypersensibilité et l’apparition d’effets secondaires indésirables. Favoriser l’hydratation. Recommander au client de prendre quotidiennement du yogourt, sauf indication contraire.

Les altérations de la fonction urinaire

37

Section 1

TABLEAU 6

1.4.8 L’aspect diététique Une bonne hydratation permet d’augmenter la diurèse et favorise l’élimination des micro-organismes. La consommation de jus de canneberges pur, parce qu’il facilite la diurèse et qu’il aurait des propriétés antibactériennes, est souvent encouragée. De plus, il est généralement recommandé d’éviter les aliments ou les boissons très épicés, la caféine, le chocolat et l’alcool, qui peuvent irriter la vessie.

Section 1

1.5 La pyélonéphrite aiguë 1.5.1 La définition La pyélonéphrite aiguë est une inflammation d’origine infectieuse du bassinet et du parenchyme rénal. Le terme est construit à partir des mots pyélon, nom parfois donné au bassinet, et néphros, parenchyme rénal. Elle touche le plus souvent un seul des deux reins. On distingue la pyélonéphrite aiguë de la pyélonéphrite chronique (voir la figure 5, à la page 42). La pyélonéphrite aiguë est une maladie dont les conséquences peuvent être graves : atteintes du tissu rénal, risque de septicémie, etc. Elle peut mener à une perte de la fonction rénale, et nécessite donc de prodiguer rapidement les soins appropriés.

1.5.2 Les causes La pyélonéphrite aiguë est le plus souvent causée par une infection bactérienne (bactéries de la flore intestinale comme E. coli, Enterobacter, Proteus ou Klebsiella). Celle-ci est fréquemment issue d’une infection non ou mal traitée des voies urinaires inférieures (urètre et vessie), qui remonte vers les voies urinaires supérieures.

1.5.3 Les facteurs de risque

Sténose urétrale Rétrécissement du diamètre de l’urètre.

Hypertrophie de la prostate Augmentation de la taille de la prostate.

Chez l’adulte, les principaux facteurs de risque sont les problèmes causant un reflux vésico-urétéral ou une obstruction des voies urinaires. Ces problèmes peuvent découler, entre autres : • de la présence de tumeurs vésicales ; • de lithiases urinaires ; • d’une grossesse ; • de sténoses urétrales ; • de troubles de la prostate chez l’homme (ex. : hypertrophie de la prostate).

1.5.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques de la pyélonéphrite aiguë (voir le tableau 8, à la page suivante) peuvent varier selon le foyer et l’étendue de l’infection, ainsi que selon la résistance de l’individu.

38

CHAPITRE 2

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Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la pyélonéphrite aiguë

Manifestations cliniques et explications Manifestations cliniques systémiques Les manifestations suivantes sont causées par l’inflammation, l’infection et la mise en place des mécanismes de défense de l’organisme. ● Fatigue ● ● ●

Fièvre et frissons Malaise Vomissements

Manifestations cliniques locales Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’inflammation : elle rétrécit, entre autres, le diamètre des voies urinaires, ce qui entrave l’écoulement de l’urine. ● Dysurie ● Pollakiurie ● Sensibilité, douleur costoFIGURE 4 vertébrale du côté atteint La localisation de la (voir la figure 4) douleur dans le cas ● Hématurie possible si l’inflammad’une pyélonéphrite tion est importante, car un tissu très enflammé peut s’étirer et causer des fissures Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’infection. ● Bactériurie ● Pyurie

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Maintenir la température dans les limites de la normale ● Surveiller la température et aviser l’infirmière en cas de fièvre. ● Augmenter l’hydratation, si prescrite. ● Couvrir légèrement le client en cas de fièvre et appliquer une débarbouillette humide sur le visage. Éliminer ● Surveiller la diurèse : noter la quantité, la fréquence et l’aspect de l’urine. ● Faire le bilan des ingesta/excreta pour surveiller l’élimination urinaire et le bilan liquidien du client. Boire et manger ● Aviser l’infirmière en cas de nausées et de vomissements pour éviter la déshydratation. ● Augmenter l’hydratation, si prescrite. Éviter les dangers ● Surveiller les changements dans l’état général du client. ● Surveiller la présence d’hématurie. ● Surveiller la douleur. Pour prévenir tout risque de complication. Dormir et se reposer ● Favoriser le repos pour faciliter la guérison.

ATTENTION

Pétéchies

Il est important de surveiller les signes de septicémie (pétéchies, purpura, fièvre, fatigue), car il s’agit d’une complication possible d’une infection des voies urinaires supérieures. En effet, le rein étant très vascularisé, les bactéries peuvent facilement rejoindre le réseau sanguin, provoquant une bactériémie, puis une septicémie. Par ailleurs, une altération comme la pyélonéphrite, de même que la cystite, peut rendre confuses certaines personnes âgées ou présentant un déficit cognitif. Des changements dans le comportement et la fréquence de miction peuvent signaler l’existence d’un problème. L’infirmière auxiliaire doit donc toujours rester attentive aux signes non verbaux des clients dont elle prend soin.

Petite hémorragie cutanée caractérisée par des petites taches rouges violacées, dont les dimensions varient de 1 à 3 mm.

Purpura Lésion de la peau caractérisée par la sortie des globules rouges hors des vaisseaux (c’est une hémorragie cutanée).

1.5.5 L’évaluation diagnostique Le médecin procède d’abord à la palpation au niveau du flanc, afin de déceler la présence de douleur ou de sensibilité. Il peut ensuite prescrire des analyses afin de mettre en évidence la présence de divers éléments dans l’urine (leucocytose, pyurie, bactériurie, cylindres leucocytaires). S’il soupçonne une septicémie, il peut également demander une hémoculture.

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Leucocytose Augmentation du nombre de globules blancs dans le sang.

Bactériurie Présence de bactéries dans l’urine.

Les altérations de la fonction urinaire

39

Section 1

TABLEAU 8

Ces analyses sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

3 Formule sanguine complète (page 227) 4 Hémoculture (page 228) 8 Analyse et culture d’urine (page 230) 1.5.6 Les traitements et les soins spécifiques

Section 1

Le traitement d’une pyélonéphrite aiguë consiste en une antibiothérapie per os ou par intraveineuse, selon la sévérité de l’infection. Ce traitement peut nécessiter une hospitalisation en cas d’infection grave ou de complication. Le tableau 9 présente les soins spécifiques à offrir en cas de pyélonéphrite aiguë. TABLEAU 9

Les soins spécifiques de la pyélonéphrite aiguë Soins spécifiques

Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse et de culture d’urine, si prescrites.

Explications MS Labo

8.5

● ●

Analyse d’urine : pour vérifier les composantes de l’urine. Culture d’urine : pour identifier les bactéries responsables de l’infection et donner le bon traitement.

Procéder aux cultures d’urine de suivi.

Pour s’assurer de l’efficacité du traitement.

Administrer la médication prescrite.

Pour traiter l’infection et diminuer la douleur.

Noter au dossier l’écoulement de l’urine, la fréquence de l’élimination, l’aspect de l’urine, sa couleur, et la présence d’une odeur forte ou particulière.

Pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client.

Surveiller l’apparence de l’urine et faire au besoin un test avec bandelette urinaire, puis inscrire les résultats au dossier.

Pour dépister rapidement une complication et assurer le suivi de l’infection.

Faire le bilan des ingesta/excreta et l’inscrire au dossier.

Pour suivre le bilan liquidien du client.

Surveiller et aviser en cas de détérioration de l’état général du client, d’apparition de purpura ou de pétéchies.

Ces signes peuvent être causés par une septicémie. On doit donc surveiller l’état général du client pour soulager les éventuels symptômes et faciliter la diurèse, surtout si les voies inférieures sont également enflammées.

Informer le client de la nécessité : ● d’une hygiène adéquate et de bien laver la région périnéale après la défécation ou la miction ; ● de ne pas avoir de relations sexuelles non protégées jusqu’à la disparition complète des symptômes ; ● de suivre le traitement pendant toute la durée prescrite.

Pour réduire les risques de réinfection et de résistance aux antibiotiques.

Informer le client de la nécessité de consulter dès l’apparition des symptômes en cas de récidive.

Pour prévenir la pyélonéphrite chronique (voir la figure 5, à la page 42).

40

CHAPITRE 2

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1.5.7 Les médicaments prescrits Le tableau 10 présente les classes de médicaments permettant de traiter une pyélonéphrite aiguë. En cas de rechute, l’antibiothérapie peut durer jusqu’à six semaines. Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la pyélonéphrite aiguë

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Antibiotiques Ex. : ciprofloxacine (CiproMD), ceftriaxone (RocephinMD), ticarcilline-clavulanate (TimentinMD)

Traitement de l’infection d’origine bactérienne

Effets secondaires indésirables ● ● ● ● ● ● ● ●

Analgésiques Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Traitement de la douleur légère à modérée (la pyélonéphrite peut occasionner des douleurs importantes)



Nausées et vomissements Anorexie Diarrhées Douleurs abdominales Candidoses Céphalées Éruptions cutanées Hypersensibilité

Peu ou pas d’effets secondaires si la posologie est respectée.

Soins infirmiers ●









Favoriser l’hydratation et une alimentation non irritante. Surveiller et signaler les signes d’hypersensibilité aux antibiotiques ainsi que l’apparition d’effets secondaires indésirables. Recommander au client de prendre quotidiennement du yogourt, sauf indication contraire.

Section 1

TABLEAU 10

Signaler et noter la douleur. Vérifier l’efficacité de la médication et l’inscrire au dossier.

ATTENTION D’une façon générale, les manifestations cliniques s’améliorent dans les premières 48 à 72 heures après le début du traitement. Toutefois, il est essentiel d’informer le client de la nécessité de suivre rigoureusement le traitement pendant toute la durée prescrite. Cela permet de diminuer les risques de récidive et d’éviter le développement d’une résistance aux antibiotiques.

Des anti-inflammatoires peuvent également être administrés afin de soulager la douleur occasionnée par l’inflammation. En cas de fièvre, le médecin prescrira des antipyrétiques, comme l’acétaminophène.

1.5.8 L’aspect diététique Il est important de favoriser l’hydratation (apport liquidien élevé), sauf indication médicale contraire. L’infirmière auxiliaire doit ainsi encourager le client à boire au moins 6 à 8 verres de liquide par jour, si aucune restriction ne s’impose. Cette hydratation doit être poursuivie même après la résolution de l’infection.

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Les altérations de la fonction urinaire

41

FIGURE 5

La pyélonéphrite chronique Qu’est-ce que c’est ?

Section 1

La pyélonéphrite chronique est le résultat d’une infection des voies urinaires, persistante dans le temps avec des rechutes et des réinfections. En somme, elle est la résultante de plusieurs épisodes de pyélonéphrite aiguë. Les facteurs pouvant conduire à une pyélonéphrite chronique Rein atteint après un seul épisode de pyélonéphrite aiguë sont : de pyélonéphrite – une obstruction des voies urinaires ; Rein normal chronique – une vessie neurogène ; Bassinet et – un reflux vésico-urétéral. calices dilatés La pyélonéphrite chronique conduit à des changements pathologiques au niveau du rein (voir ci-contre) : – cicatrisation irrégulière et asymétrique du tissu rénal ; – bassinet et calices dilatés et déformés ; – destruction progressive des néphrons : leur fonctionnement est atteint, ce qui cause une insuffisance rénale chronique (voir la section 3, à la page 52). Cicatrices Quel est le portrait clinique ?

Comment la traiter ?

Il est très complexe pour le médecin de distinguer une pyélonéphrite chronique des autres causes possibles d’insuffisance rénale chronique. Lors de l’évaluation diagnostique, les moyens d’exploration médicale peuvent aider à déterminer l’atteinte rénale après la résolution de l’infection. Les manifestations cliniques de l’infection sont sensiblement les mêmes que celles de la pyélonéphrite aiguë. À celles-ci s’ajoutent les manifestations cliniques de l’insuffisance rénale, conséquence possible d’une pyélonéphrite chronique.

Le traitement d’une pyélonéphrite chronique et les soins à donner sont sensiblement les mêmes que dans le cas d’une pyélonéphrite aiguë (la fièvre et la douleur étant absentes, il n’est pas nécessaire d’en prendre soin). Toutefois, l’antibiothérapie dure plus longtemps et une hospitalisation peut être nécessaire. À cela s’ajoutent tous les soins et traitements prescrits en cas d’insuffisance rénale causée par les dommages au tissu rénal.

ACTIVITÉS 1

Associez à chacune des situations suivantes l’action qui permet d’éviter une infection des voies urinaires. Situations

a) Elsa, 5 ans, va maintenant à la toilette toute seule. Elle ne veut plus l’aide de ses parents.

1) Bien s’hydrater : boire 6 à 8 verres de liquide (de 250 ml chacun) par jour.

b) Jasmine, 19 ans, travaille toute la journée au soleil dans les champs. Elle n’a pas beaucoup de temps pour manger ou boire.

2) Appliquer des mesures d’hygiène adéquate après la miction ou la défécation.

c) Monsieur Vachon est camionneur et passe ses journées sur la route. d) Matthew, 3 ans, veut se laver tout seul. e) Madame Francœur s’endort tout de suite après une relation sexuelle avec son conjoint.

42

Actions

CHAPITRE 2

3) Bien nettoyer la région périnéale lors des soins d’hygiène. 4) S’assurer d’uriner lorsque le besoin se fait sentir et uriner environ 8 fois par 24 heures. 5) Uriner avant et après chaque relation sexuelle.

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2

Expliquez dans vos propres mots pourquoi les facteurs ci-dessous peuvent prédisposer à une infection des voies urinaires. a) Une personne immunosupprimée :

Section 1

b) La rétention urinaire :

c) L’insertion d’un cathéter urinaire :

3

Parmi les choix suivants, encerclez les facteurs de risque propres à l’urétrite. a) L’utilisation de savon parfumé.

e) Un nettoyage périnéal inadéquat chez la femme.

b) La longueur de l’urètre chez la femme. c) La longueur de l’urètre chez l’homme.

f) Un mauvais lavage des mains après être allé à la selle.

d) Le port d’un cathéter urinaire. 4

Dans le tableau ci-dessous, cochez pour chacune des manifestations cliniques l’altération (cystite ou urétrite) qui lui est associée. Une manifestation peut être commune aux deux altérations. Manifestations cliniques

Cystite

Urétrite

Sensibilité de l’urètre Sensation de brûlure à la miction Dysurie Pollakiurie Écoulement urétral Pyurie Envie impérieuse d’uriner Douleur sus-pubienne

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Les altérations de la fonction urinaire

43

5

Madame Rousseau, 25 ans, souffre d’une urétrite. L’infirmière lui a enseigné les soins d’hygiène et l’utilisation du bain de siège.

Section 1

a) Madame Rousseau vous dit ne pas avoir compris l’importance de l’hygiène. Proposez une explication à lui fournir.

b) Madame Rousseau vous demande également en quoi le bain de siège peut faciliter l’élimination de l’urine. Quelle réponse pouvez-vous lui donner ?

6

Vrai ou faux ? Si l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) La pyélonéphrite est une altération touchant l’ensemble des voies urinaires. b) La pyélonéphrite peut être causée par une infection des voies urinaires inférieures. c) En cas de pyélonéphrite, il faut diminuer l’hydratation afin d’éviter l’inflammation du rein. Justification :

7

Associez chacune des manifestations cliniques suivantes aux soins ou traitements adéquats. Manifestations cliniques

44

Soins ou traitements

a) Hyperthermie

1) Favoriser l’hydratation.

b) Douleur costo- vertébrale

2) Administrer des analgésiques, si prescrits.

c) Pollakiurie

3) Administrer un antipyrétique, si prescrit.

d) Bactériurie

4) Effectuer une culture d’urine.

e) Dysurie

5) Avoir à la portée du client une chaise d’aisance ou une toilette privée.

CHAPITRE 2

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Section

2 La glomérulonéphrite

Déclencheur

1

Quelle est la fonction principale du glomérule ?

2

Selon vous, que se passe-t-il lorsque le glomérule ne peut plus assurer sa principale fonction ?

Section 2

La glomérulonéphrite est une altération qui atteint principalement le glomérule et l’empêche de remplir sa fonction.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Glomérulonéphrite aiguë



Glomérulonéphrite chronique

Les altérations du rein sont trop nombreuses et variées pour être abordées intégralement dans le cadre du présent ouvrage. Dans cette section, nous nous limiterons donc à la glomérulonéphrite, terme qui désigne toute maladie rénale caractérisée par une atteinte des glomérules.

2.1 La définition La glomérulonéphrite aiguë est une réponse du système immunitaire qui entraîne des lésions permanentes aux glomérules. Ces lésions affectent les trois processus à l’origine de la formation de l’urine : la filtration glomérulaire, la réabsorption et la sécrétion tubulaires. La glomérulonéphrite aiguë affecte les deux reins uniformément.

2.2 Les causes Certaines maladies déclenchent un processus inflammatoire susceptible de causer une glomérulonéphrite aiguë. C’est le cas, entre autres, de quelques maladies auto-immunes (syndrome de Goodpasture, lupus érythémateux disséminé, sclérodermie) et des infections à streptocoques. Dans ce dernier cas, on parle alors de glomérulonéphrite post-streptococcique aiguë.

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Infection à streptocoques Infection responsable de nombreuses maladies comme la scarlatine, les infections cutanées, certaines méningites, etc.

Les altérations de la fonction urinaire

45

D’une compétence à l’autre Le lupus érythémateux disséminé et d’autres maladies auto-immunes sont présentés dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

2.3 Les facteurs de risque

Section 2

Comme ils sont susceptibles d’entraîner une réaction du système immunitaire, les éléments suivants peuvent être considérés comme des facteurs de risque de la glomérulonéphrite aiguë : • une infection bactérienne à streptocoques ; • la présence de certains virus, comme les hépatites B et C ou la rougeole (rare) ; • un diabète (le diabète non contrôlé cause une accumulation de déchets dans le sang qui détruit graduellement les glomérules) ; • une exposition à certaines substances chimiques, comme les hydrocarbures.

2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Comme les lésions du glomérule entraînent une perturbation des trois processus à l’origine de la formation de l’urine, on observe, dans le portrait clinique de la glomérulonéphrite aiguë, la présence anormale de substances dans l’urine et de déchets dans le sang. Le tableau 11 présente les principales manifestations cliniques de la glomérulonéphrite aiguë ainsi que les soins d’assistance qui y sont reliés. TABLEAU 11

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la glomérulonéphrite aiguë

Manifestations cliniques et explications

Oligurie Diminution de la production d’urine (inférieure à 500 ml/24 h).

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’inflammation, qui augmente la perméabilité du glomérule. ● Hématurie microscopique et macroscopique ●

Anurie Absence de production d’urine ou diminution de la quantité d’urine (moins de 50 ml/24 h).

Protéinurie Présence de protéines dans les urines.

46

CHAPITRE 2

Oligurie



Anurie Présence de leucocytes et de cylindres dans l’urine



Protéinurie



Taux de créatinine et d’azote élevé dans le sang causé par la diminution du taux de filtration glomérulaire

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Surveiller les signes d’hématurie, MS 4.5 d’hyperthermie, d’hypertension artérielle et d’œdème corporel afin d’éviter les complications. ● Surveiller les signes de fatigue et tout changement dans l’état de conscience. ● Aviser l’infirmière en cas de changement dans l’état du client afin d’éviter les complications comme la glomérulonéphrite chronique et l’insuffisance rénale. ● Assurer une bonne hygiène corporelle pour diminuer le risque d’infection.

Vidéo

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Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la glomérulonéphrite aiguë (suite) Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications Hypertension artérielle, oligurie, anurie et œdème corporel causés par les lésions aux glomérules, qui affectent la filtration glomérulaire, la réabsorption et la sécrétion tubulaires Anémie causée par l’hématurie Fatigue et changement dans l’état de conscience pouvant être causés par l’accumulation de déchets dans le sang

Éliminer ● Surveiller la diurèse pour déceler les anomalies et assurer un suivi. Dormir et se reposer ● Favoriser le repos* pour contrer la fatigue causée par l’inflammation et l’infection. Boire et manger ● Faire le bilan des ingesta/excreta et respecter la limite liquidienne prescrite afin de favoriser la diminution de l’œdème.

Section 2

TABLEAU 11

* En général, le repos est recommandé tant que les signes d’inflammation du glomérule (hématurie, protéinurie) et d’hypertension persistent.

2.5 L’évaluation diagnostique L’évaluation diagnostique repose en premier lieu sur l’observation de l’état général du client et de la présence d’hypertension artérielle et d’œdème. Le médecin peut ensuite prescrire plusieurs analyses d’urine et de sang, ainsi qu’une culture de la gorge (s’il croit probable une infection à streptocoques) ou un dosage du complément (s’il soupçonne une réaction immunitaire). Enfin, une biopsie rénale peut permettre de confirmer le diagnostic, si nécessaire. Ces analyses et cet examen sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages suivantes. Analyses

1 Complément (page 226) 2 Créatinine sanguine et urée (page 226)

5 Immunoglobulines (page 228)

8 Analyse et culture d’urine (page 230)

9 Test de sédimentation urinaire (page 231)

11 Culture de la gorge (page 233) Examen

13 Biopsie (page 234)

2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la glomérulonéphrite aiguë varie d’un client à l’autre, selon le degré d’atteinte des glomérules. Comme les glomérules qui sont détruits ne se régénèrent pas, il s’ensuit une diminution de la fonction rénale. Il est toutefois possible de préserver partiellement cette fonction chez la plupart des clients lorsque la maladie est traitée rapidement.

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Les altérations de la fonction urinaire

47

Le traitement vise donc d’abord à réduire les symptômes et à empêcher l’apparition de lésions rénales supplémentaires. Le médecin prescrit souvent des diurétiques, afin de faciliter la diurèse. De plus, en cas d’hypertension, le médecin peut prescrire des antihypertenseurs. Si la glomérulonéphrite aiguë résulte d’une infection bactérienne, le médecin a recours aux antibiotiques. En cas d’infection virale, celle-ci doit suivre son cours pour se résorber d’elle-même.

ATTENTION Section 2

Le traitement de la glomérulonéphrite aiguë est essentiel afin d’éviter des complications ou des séquelles, comme la glomérulonéphrite chronique (voir la figure 6, à la page 50), l’atteinte permanente ou la destruction du tissu rénal, ainsi que l’insuffisance rénale (voir la section 3, à la page 52).

Le tableau 12 présente les soins spécifiques associés au traitement de la glomérulonéphrite aiguë. TABLEAU 12

Les soins spécifiques de la glomérulonéphrite aiguë Soins spécifiques





● ●

● ●





Explications

Préparer et administrer les diurétiques prescrits. Surveiller la pression artérielle de façon régulière et aviser l’infirmière en cas de résultat élevé.

Pour diminuer l’œdème, contrôler la pression artérielle et faciliter la diurèse. MS

4.5

Préparer et administrer les antihypertenseurs selon la prescription. Surveiller l’effet des antihypertenseurs (risque d’hypotension) et informer le client de ces éventuels effets.

Pour contrôler la pression artérielle et prévenir les complications. Vidéo

Peser le client selon la prescription et inscrire la mesure au dossier. Mesurer le diamètre des membres atteints d’œdème et inscrire la mesure au dossier. Aviser l’infirmière en cas de modification du poids.

Pour surveiller l’œdème.

Aviser l’infirmière en cas d’augmentation de l’œdème, de modifications au niveau de l’urine et de changements dans l’état général du client.

Pour prévenir les complications et assurer un bon suivi de l’évolution du client.

Quoi faire • Lorsque l’infirmière auxiliaire mesure le poids d’un client afin d’en suivre l’évolution dans le temps, il est essentiel d’utiliser la même balance, de procéder à la même heure et de s’assurer que le client porte les mêmes vêtements (s’il ne porte pas de jaquette d’hôpital), afin d’obtenir des mesures fiables. • L’infirmière auxiliaire doit surveiller attentivement l’évolution de l’état d’un client atteint de glomérulonéphrite aiguë. Elle doit aviser l’infirmière en cas d’anomalies au niveau des urines ou de changement dans l’état du client, afin d’assurer un bon suivi pour éviter les complications.

48

CHAPITRE 2

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2.7 Les médicaments prescrits Le tableau 13 présente les classes de médicaments permettant de traiter la glomérulonéphrite aiguë. Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la glomérulonéphrite aiguë

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Diurétiques Ex. : furosémide (Lasix MD), hydrochlorothiazide (HydrodiurilMD)

Augmentation de la perte d’eau et de sel pour diminuer l’œdème et abaisser la pression artérielle

Effets secondaires indésirables ● ●

● ● ● ●

Hypotension orthostatique Irritation et sécheresse buccales Déshydratation Déséquilibre électrolytique Irritation gastrique Diminution du taux sérique de potassium

Soins infirmiers ●











Antihypertenseurs Ex. : losartan (Cozaar MD), captopril (CapotenMD)

Régulation et diminution de la pression artérielle

● ● ● ● ●

Hypotension orthostatique Étourdissements Nausées Fatigue Céphalées







Antibiotiques Ex. : pénicilline (Pen-VeeMD)

Élimination des bactéries pathogènes

● ● ● ● ●

● ●

Nausées et vomissements Diarrhée Anorexie Prurit Développement d’infections fongiques Irritation gastrique Réaction allergique



Surveiller la MS 4.2 4.5 pression artérielle et le pouls. Administrer pendant le déjeuner pour éviter de perturber le sommeil du client. Peser le client quotidiennement. Surveiller l’évolution de l’œdème. Faire le bilan des ingesta/ excreta. Vidéo Surveiller les signes d’hypokaliémie. Surveiller la MS 4.2 4.5 pression artérielle et le pouls. Informer le client des mesures de sécurité en cas d’hypotension orthostatique. Faire le bilan des ingesta/ excreta selon l’ordonnance (surtout pendant l’ajustement de la dose). Vidéo Surveiller, vérifier et aviser l’infirmière ou le médecin en cas d’allergie à la pénicilline.

Hypotension orthostatique

ATTENTION En cas de traitement antibiotique, il est essentiel d’informer le client de l’importance de suivre le traitement pendant toute la durée prescrite, et ce, afin d’éradiquer complètement les streptocoques. En effet, certains clients écourtent la durée du traitement dès les premiers signes d’amélioration. Par ailleurs, la prise de certains antibiotiques peut diminuer l’efficacité des anovulants. L’infirmière auxiliaire doit informer la cliente à ce sujet afin qu’elle prévoie un moyen supplémentaire de contraception et qu’elle consulte un pharmacien pour de plus amples informations.

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Diminution importante de la pression artérielle, d’au moins 20 mm Hg, lors du passage en position debout, qui peut occasionner des étourdissements, une perte de conscience et la chute du client.

Hypokaliémie Insuffisance du taux de potassium sanguin, dont les signes caractéristiques sont une faiblesse générale, des douleurs musculaires, un pouls faible et irrégulier, l’anorexie.

Les altérations de la fonction urinaire

49

Section 2

TABLEAU 13

2.8 L’aspect diététique Le médecin peut recommander des changements dans le régime alimentaire (voir le tableau 14) afin de diminuer l’œdème, de réguler la pression artérielle, de réduire l’accumulation de déchets dans le sang et de faciliter la filtration des reins. TABLEAU 14

Les aspects diététiques dans le traitement d’une glomérulonéphrite aiguë

Section 2

Aspects diététiques

Explications

Diète hyposodée (pauvre en sodium)

Pour diminuer l’œdème, ce qui aide à régulariser la pression artérielle.

Restriction liquidienne

Permet de diminuer l’œdème.

Possibilité de diète restreinte en protéines*

Pour diminuer le taux anormalement élevé de protéines dans le sang (en cas de signes d’augmentation de déchets dans l’organisme, comme les déchets azotés présents dans le sang).

* Si la diète est restreinte de façon importante en protéines, il est possible de l’augmenter en glucides (sauf en cas de diabète), afin de compenser l’apport en calories pour répondre aux besoins énergétiques du client et mieux combattre l’infection.

La glomérulonéphrite chronique est une complication possible de la glomérulonéphrite aiguë. Elle est présentée dans la figure 6. FIGURE 6

La glomérulonéphrite chronique Qu’est-ce que c’est ?

Syndrome urémique Ensemble de signes cliniques (variables et propres à chaque client) qui se déclenchent une fois que le rein cesse de travailler et de fonctionner d’une manière convenable.

La glomérulonéphrite chronique désigne un ensemble d’altérations ayant en commun la présence de lésions au glomérule et une évolution fréquente, lente et irrégulière vers une insuffisance rénale*. Elle se manifeste par une protéinurie, un syndrome urémique (causé par une diminution de la fonction rénale) et une hématurie. En général, le client atteint de glomérulonéphrite chronique est suivi en clinique, où on l’encourage à suivre sa diète afin de retarder l’éventualité d’une dialyse. Si la maladie a trop évolué, la dialyse devra être considérée. Quel est le portrait clinique ? Les manifestations cliniques de la glomérulonéphrite chronique sont sensiblement les mêmes que celles de la glomérulonéphrite aiguë. À celles-ci peuvent s’ajouter les manifestations cliniques de l’insuffisance rénale, conséquence possible d’une glomérulonéphrite chronique. Lors de l’évaluation diagnostique, l’analyse d’urine montre des anomalies (protéinurie, hématurie) et le client présente des signes d’hypertension artérielle. Certains moyens d’exploration médicale sont privilégiés pour déterminer l’atteinte rénale (échographie ou tomodensitométrie). Une biopsie rénale peut être réalisée pour déterminer la cause exacte de la glomérulonéphrite chronique. Comment la traiter ? Le traitement d’une glomérulonéphrite chronique et les soins à donner consistent à : – favoriser le repos ; – traiter de façon efficace les infections des voies urinaires dès qu’elles se – respecter la limite liquidienne ; présentent ; – faire le bilan des ingesta/excreta ; – ajuster l’apport en protéines et en – traiter l’hypertension artérielle ; phosphates, pour ralentir l’évolution – peser le client selon l’ordonnance ; vers l’insuffisance rénale. * Les soins et les traitements à offrir en cas d’insuffisance rénale sont vus dans la section suivante.

50

CHAPITRE 2

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ACTIVITÉS

2

Parmi les maladies suivantes, encerclez celles qui sont susceptibles de déclencher une glomérulonéphrite aiguë. a) Une sclérose en plaques

c) Une glomérulonéphrite chronique

b) Un lupus érythémateux disséminé

d) Une infection causée par un streptocoque

Vrai ou faux ? Si l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Section 2

1

Faux

a) La glomérulonéphrite aiguë est une altération qui atteint le glomérule. b) Lors d’une glomérulonéphrite aiguë, la filtration rénale est altérée, mais elle redevient entièrement normale par la suite. c) Lors d’une inflammation du glomérule, les déchets cellulaires et l’eau ne peuvent plus être filtrés adéquatement. d) Lorsque les glomérules sont altérés, la fonction rénale est diminuée. Toutefois, les globules rouges et les protéines ne peuvent pas se retrouver dans l’urine. Justification :

3

Monsieur Groleau, 45 ans, est hospitalisé pour une glomérulonéphrite aiguë. Il est également atteint d’un lupus érythémateux disséminé. Lors de son arrivée, il est désorienté dans les 3 sphères mais coopératif, il somnole facilement et signale qu’il a mal à la tête et au dos. Il présente un œdème léger au niveau des membres inférieurs. Son épouse vous signale qu’elle n’a pas souvenir que son mari soit allé uriner depuis ce matin. Sa pression artérielle est à 170/90 (sa normale est à 140/80), son pouls à 52/min (sa normale est à 60/min). Sa respiration est à 23/min, profonde et régulière, et la saturation est à 97 % à l’air ambiant. a) Dans le texte, soulignez les manifestations cliniques de la glomérulonéphrite aiguë chez monsieur Groleau. b) Quels sont les besoins perturbés de monsieur Groleau ?

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Les altérations de la fonction urinaire

51

c) Indiquez quatre soins d’assistance à prodiguer à monsieur Groleau. Justifiez votre réponse.

Section 3

d) Indiquez deux soins spécifiques à prodiguer à monsieur Groleau. Justifiez votre réponse.

4

Pourquoi doit- on modifier la diète d’un client en cas de glomérulonéphrite aiguë ? Encerclez les bonnes réponses. a) Pour augmenter l’apport en glucides (sauf en cas de diabète), afin de répondre aux besoins énergétiques du client et de mieux combattre l’infection. b) Afin de réduire la présence de déchets dans l’urine, tels que les protéines. c) Afin de diminuer l’œdème, ce qui aide à régulariser la pression artérielle.

Section

3 L’insuffisance rénale

Déclencheur Observez le camion sur la photographie ci-contre.

52

1

Selon vous, que pourrait-il arriver au conducteur du camion ?

2

Selon vous, si le conducteur n’est pas secouru rapidement et qu’il présente une hémorragie, cela pourrait-il avoir des conséquences sur la fonction rénale ?

CHAPITRE 2

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Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Créatinémie Dialyse péritonéale

• •

Hémodialyse Insuffisance rénale aiguë

• •

Insuffisance rénale chronique Urémie

Section 3

Dans les sections précédentes, vous avez vu que certaines altérations rénales, comme la pyélonéphrite ou la glomérulonéphrite, peuvent dégénérer en insuffisance rénale lorsque le tissu rénal est atteint. Une détérioration importante, voire un arrêt total des fonctions rénales, a des conséquences graves sur l’organisme (voir la figure 7). FIGURE 7

Les fonctions normales du rein et les conséquences de l’insuffisance rénale

Les fonctions normales du rein (rappel) 1 Élimination de l’excès de liquide et des déchets présents dans l’organisme 2 Régulation du taux de certains minéraux, nommés électrolytes (ex. : sodium, potassium, calcium) 3 Maintien de l’équilibre acido-basique du sang 4 Sécrétion de la rénine, substance contribuant à la régulation de la pression artérielle 5 Sécrétion d’EPO, une hormone contribuant à la production de globules rouges 6 Activation de la vitamine D, qui contribue à la minéralisation osseuse

Les principales conséquences de l’insuffisance rénale Accumulation de déchets (ex. : créatinine et urée) dans le sang Difficulté à excréter l’eau (ex. : œdème et hypertension artérielle) Présence d’éléments anormaux dans l’urine (ex. : protéines, cylindres, etc.) Déséquilibre électrolytique (ex. : excès de sodium ou de potassium) Accumulation d’acide urique dans le sang Désactivation de la vitamine D, déminéralisation osseuse

L’insuffisance rénale est une maladie grave que vous rencontrerez souvent pendant vos années de pratique. Elle se présente sous deux formes, traitées dans cette section : aiguë et chronique.

FIGURE 8

La faible irrigation d’un rein atteint d’insuffisance rénale

3.1 La définition L’insuffisance rénale aiguë est une diminution rapide des fonctions rénales, causée par une atteinte aux tissus fonctionnels du rein (voir la figure 8). Elle a pour conséquence une augmentation rapide de la quantité de déchets dans le sang, ce qui entraîne : • une augmentation de l’urémie, c’est-à-dire du taux de déchets azotés (azote uréique) dans le sang ; • une augmentation de la créatinémie, c’est-à-dire du taux de créatinine dans le sang.

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Créatinine Déchet métabolique normalement éliminé par les reins et qui provient de la dégradation du phosphate de créatinine dans le muscle.

Les altérations de la fonction urinaire

53

3.2 Les causes

Hypovolémie Diminution du volume de sang dans les vaisseaux.

L’insuffisance rénale aiguë est habituellement causée par : • une hypotension prolongée ; • une hypovolémie ; • une réaction grave à une transfusion sanguine ; • une lésion du néphron découlant d’une altération ; • une lésion du néphron consécutive à une exposition à certaines substances.

Section 3

3.3 Les facteurs de risque Plusieurs facteurs de risque peuvent favoriser l’hypotension prolongée, l’hypovolémie ou les lésions au néphron à l’origine de l’insuffisance rénale aiguë (voir le tableau 15). TABLEAU 15

Les facteurs de risque de l’insuffisance rénale aiguë

Altérations favorisant une hypotension prolongée

Choc septique, lésions neurologiques, choc anaphylactique, infarctus, arythmie cardiaque, insuffisance cardiaque, chirurgie à cœur ouvert, embolie, thrombose des artères rénales

Altérations favorisant une hypovolémie

Hémorragie, brûlures importantes, déshydratation, diarrhée ou vomissements prolongés

Altérations favorisant des lésions au néphron

Pyélonéphrite ou glomérulonéphrite aiguë, hypertension maligne, lupus érythémateux disséminé, néphrite causée par une allergie médicamenteuse ou par une infection (bactérienne, virale ou fongique), lithiase rénale, hyperplasie bénigne de la prostate, cancer de la vessie ou de la prostate, traumatisme au dos, au bassin ou au périnée, sténoses des voies urinaires, maladie médullaire

Substances favorisant des lésions au néphron

Chimiothérapie, certains antibiotiques ou antifongiques, produits de contraste radiographique (particulièrement chez la clientèle âgée ou diabétique), produits chimiques industriels (solvants, insecticides, agents nettoyants, etc.)

Néphrite Inflammation du rein.

3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance L’insuffisance rénale aiguë se manifeste habituellement très rapidement. Elle évolue cliniquement selon trois phases : la phase oligurique, la phase diurétique et la phase de rétablissement. Le tableau 16, à la page suivante, présente les principales manifestations cliniques de l’insuffisance rénale aiguë suivant ces trois phases, ainsi que les soins d’assistance qui y sont liés.

54

CHAPITRE 2

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TABLEAU 16

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’insuffisance rénale aiguë Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Oligurie causée par la diminution de la filtration glomé­ rulaire Elle constitue habituellement la première manifestation clinique et peut durer de quelques jours à plusieurs semaines. ●

Éliminer ● Surveiller et aviser l’infirmière en cas d’anomalie au niveau de la diurèse afin de prévenir toute complication. ● Inscrire au dossier toute modification qualitative ou quantitative de l’urine pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client. ●











Anurie causée par la diminution de la filtration glomérulaire

Éliminer ● Surveiller et aviser immédiatement l’infirmière si le débit urinaire diminue et surveiller tout signe lié aux déséquilibres hydriques et électrolytiques, pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client et prévenir toute complication.

Présence de cylindres granuleux ou épithéliaux dans l’urine causée par l’atteinte des tubules rénaux Déséquilibres hydriques et électrolytiques

Éviter les dangers ● Surveiller l’aspect des urines et aviser l’infirmière en cas d’anomalie pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client.

Urémie élevée causée par la diminution de la filtration glomérulaire

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surveiller la peau et assurer des soins d’hygiène adéquats.

Protéinurie possible, dans les cas où l’insuffisance rénale est liée à un dysfonctionnement de la membrane glomérulaire

Éviter les dangers ● Surveiller et inscrire au dossier tout signe de protéinurie (œdème aux jambes et au visage, diminution du taux de protéines dans la sang) pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client. ● Aviser l’infirmière en cas de signe de protéinurie.

Les manifestations cliniques suivantes sont dues à l’excès de volume liquidien causé par la rétention de liquide. ● Distension des veines cervicales (voir la figure 9) FIGURE 9

Des veines cervicales distendues

● ● ●

Faire le bilan des ingesta/excreta pour surveiller l’élimina­ tion urinaire et le bilan liquidien du client.

Éviter les dangers ● Surveiller et inscrire au dossier tout signe d’hypervolémie (distension des veines cervicales, pouls bondissant, œdème, hypertension artérielle, etc.) pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client. ● Aviser l’infirmière en cas de signes d’hypervolémie, afin de prévenir toute complication.

Pouls bondissant Œdème périphérique ou central Insuffisance cardiaque par congestion, œdème pulmonaire et épanchement pleural ou péricardique possibles, causés par la modification du débit urinaire et la rétention de liquide

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Les altérations de la fonction urinaire

55

Section 3

La phase oligurique

TABLEAU 16

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’insuffisance rénale aiguë (suite) Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

La phase oligurique (suite)

Section 3













Acidose métabolique causée par l’incapacité des reins à excréter les ions hydrogène (H ), souvent associée à une dyspnée de Kussmaul

Augmentation de l’excrétion de sodium, révélée par un taux de sodium sérique normal ou inférieur à la normale, causée par les lésions aux tubules

Éviter les dangers ● Surveiller les signes de dyspnée et aviser l’infirmière, afin de prévenir toute complication. ● Installer le client en position assise. ● S’assurer que rien ne gêne la respiration et rassurer le client. ●

Respecter les prescriptions diététiques et éviter malgré tout un apport excessif en sodium, car cela pourrait favoriser la rétention d’eau, l’hypertension artérielle et l’insuffisance cardiaque par congestion.

Excès de potassium sérique causé par la perturbation de la fonction rénale normale dans le cas d’insuffisance causée par des lésions tissulaires aux reins

Éviter les dangers ● Surveiller et aviser l’infirmière si le taux sérique de potassium dépasse 6 mEq/l afin que soit prescrit rapidement un traitement destiné à prévenir l’arythmie cardiaque. ● Surveiller tout signe d’arythmie cardiaque et aviser l’infirmière afin de prévenir toute complication.

Déficit en calcium causé par la diminution de l’absorption de calcium au niveau gastro-intestinal Excès de phosphate sérique causé par la perturbation de la fonction rénale

Aucun soin d’assistance

Accumulation de déchets azotés révélés par des taux d’azote uréique et de créatinine sérique élevés

Éviter les dangers ● Surveiller les signes d’accumulation de déchets (léthargie, prurit, trouble de la mémoire) dans l’organisme et les inscrire au dossier pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client. ●

Aviser l’infirmière en cas de signes d’accumulation de déchets, afin de prévenir toute complication.

La phase diurétique ●





Augmentation graduelle du débit urinaire de 1 à 3 litres (parfois 3 à 5 litres) par jour, causée par les reins, de nouveau capables d’éliminer les déchets sans pouvoir encore concentrer l’urine L’acidose métabolique, l’équilibre hydrique et électrolytique et l’élimination de déchets commencent à se normaliser à la fin de cette phase. Urémie possible, causée par le taux élevé d’azote et de créatinine sérique









Surveiller l’hypovolémie et l’hypotension et aviser l’infirmière afin de prévenir toute complication. Faire le bilan des ingesta/excreta et inscrire les résultats au dossier pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client. Surveiller tout signe d’hyponatrémie, d’hypokaliémie et de déshydratation (causées par les pertes importantes d’électrolytes et d’eau) afin de prévenir toute complication. Surveiller tout signe d’accumulation de déchets dans l’organisme et aviser l’infirmière afin de prévenir toute complication.

La phase de rétablissement ●

56

Diminution du taux de créatinine et d’urée, grâce au rétablissement de la filtration glomérulaire

CHAPITRE 2



Surveiller les signes d’amélioration, et les inscrire au dossier pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client.

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Acidose métabolique

• Chaque cas d’insuffisance rénale aiguë est particulier, car plusieurs facteurs influencent son impact sur l’organisme : la santé générale du client, la gravité de l’insuffisance rénale, ainsi que la présence ou non de complications et leur nombre. • L’anurie est rare dans la phase oligurique, sauf si la cause de l’insuffisance rénale est une obstruction. Il est ainsi possible que le débit urinaire soit normal, voire plus élevé dans certains cas. • L’essentiel du rétablissement se déroule durant les deux premières semaines de la phase de rétablissement. Toutefois, l’activité fonctionnelle du rein peut prendre plus de temps pour retrouver pleinement sa capacité. • Le taux de mortalité de l’insuffisance rénale aiguë varie entre 30 et 60 % selon la cause. Parmi les clients qui se rétablissent complètement, la plupart retrouvent toutefois une activité rénale normale.

Accumulation d’acide dans le sang due à l’insuffisance de l’élimination d’acides par les urines.

Dyspnée de Kussmaul Difficulté respiratoire caractérisée par une hyperventilation.

Section 3

ATTENTION

3.5 L’évaluation diagnostique Le médecin étudie de façon approfondie les antécédents de santé du client, en raison de la diversité des causes et des facteurs de risque de l’insuffisance rénale aiguë. Il demande aussi une analyse d’urine et de sang, essentielle pour diagnostiquer l’insuffisance rénale aiguë. Il peut être nécessaire pour le médecin de prescrire certains examens afin d’établir la cause exacte de l’insuffisance rénale aiguë. Ces analyses et ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

2 Créatinine sanguine et urée (page 226)

8 Analyse et culture d’urine (page 230)

Examens

16 Échographie (page 239)

23 Pyélographie (page 248)

21 Imagerie par résonance

27 Tomodensitométrie (page 251)

magnétique (page 246)

Quoi faire Si l’infirmière est responsable de l’examen clinique, l’infirmière auxiliaire contribue de façon importante à l’examen physique, qui se fait la plupart du temps lors des soins. En présence d’une altération de la fonction rénale, cette dernière devra observer les éléments suivants et aviser l’infirmière en cas d’anomalie : • vérifier les signes vitaux, particulièrement le pouls et la pression artérielle, car l’insuffisance rénale peut provoquer une hypertension artérielle tandis que certains traitements (ex. : diurétiques, antihypertenseurs) peuvent occasionner une hypotension ; • observer et mesurer les différentes parties du corps du client afin de déceler un éventuel œdème ; • observer des anomalies dans la coloration de la peau ; • observer l’état général du client (fatigue, étourdissement, douleur, troubles digestifs ou urinaires, altération de l’état de conscience) ; • suivre attentivement toutes modifications quantitatives ou qualitatives de l’urine (oligurie, polyurie, anurie, hématurie, protéinurie, urine trouble, etc.). Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

MS

4.1 à 4.5

MS

4.9

Polyurie Élimination excessive d’urine.

Les altérations de la fonction urinaire

57

3.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de l’insuffisance rénale aiguë peut varier selon le cas et sera prescrit par le médecin. Le principal objectif est de permettre aux tissus des reins de se régénérer tout en maintenant l’état du client aussi stable et normal que possible, afin d’éviter des complications ou des séquelles. Il est donc important de traiter et d’enrayer, dans la mesure du possible, la cause de l’insuffisance rénale aiguë. Le tableau 17 présente les soins spécifiques de l’insuffisance rénale aiguë.

Section 3

TABLEAU 17

Les soins spécifiques de l’insuffisance rénale aiguë

Soins spécifiques ●













Explications

Peser le client quotidiennement ou tel que prescrit, à la même heure et avec des vêtements similaires, et inscrire le poids au dossier. Mesurer la circonférence des membres et inscrire les résultats au dossier. Procéder aux analyses sanguines prescrites afin de mesurer les paramètres suivants : – Kaliémie – Créatinémie – Urémie

Préparer et administrer le traitement prescrit pour traiter les manifestations cliniques (diurétiques, antihypertenseurs, etc.). Prélever un échantillon d’urine, si l’analyse d’urine a été prescrite.

MS Labo

8.5

Respecter la limite liquidienne, si prescrite, en informant le client et les préposés aux bénéficiaires. Faire le bilan des ingesta/excreta.











Pour évaluer l’œdème.

Pour vérifier : – le taux de potassium dans le sang (l’hyperkaliémie est l’une des principales complications de l’insuffisance rénale aiguë et peut entraîner des arythmies cardiaques graves) ; – les taux de créatinine et d’urée dans le sang. Pour contrôler et diminuer l’œdème et l’hypertension artérielle causés par la surcharge liquidienne. Pour vérifier la présence de protéinurie, d’hématurie, de cylindres urinaires, etc. Pour contrôler et diminuer la surcharge liquidienne.

Si le traitement médical échoue, l’insuffisance rénale aiguë peut évoluer vers une insuffisance rénale chronique, particulièrement chez la clientèle âgée (voir la figure 10, à la page 60). Par ailleurs, le médecin peut juger qu’une dialyse est nécessaire pour minimiser les symptômes et, surtout, pour prévenir les complications. Elle est indiquée en cas de surcharge liquidienne causant une insuffisance cardiaque et un œdème pulmonaire, d’hyperkaliémie, de changements ou d’anomalies dans l’électrocardiogramme, d’acidose métabolique ou de changement important dans l’état mental du client.

58

CHAPITRE 2

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3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 18 présente les classes de médicaments permettant de traiter l’insuffisance rénale aiguë. Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter l’insuffisance rénale aiguë

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Diurétiques Ex. : furosémide (Lasix MD)

Augmentation de l’élimination d’eau et de sel par l’organisme afin de diminuer le volume sanguin

Effets secondaires indésirables ●

● ● ●



Hypotension orthostatique Irritation gastrique Déshydratation Irritation et sécheresse buccales Déséquilibre électrolytique

Soins infirmiers ●



● ● ● ●

Résines Ex. : sodium polystyrène sulfonate (KayexalateMD)

Traitement de l’hyperkaliémie

● ● ●



Hypernatrémie Hypokaliémie Nausées et vomissements Constipation

● ●

Surveiller la pression MS 4.2 4.5 artérielle et le pouls. Administrer pendant le déjeuner pour éviter de perturber le sommeil du client. Peser le client quotidiennement. Surveiller l’évolution de l’œdème. Faire le bilan des ingesta/excreta. Surveiller les signes d’hypokaliémie. Surveiller les signes d’hypokaliémie. Faire le bilan des ingesta/excreta selon l’ordonnance (surtout pendant l’ajustement de la dose).

D’autres médicaments peuvent également être prescrits selon la cause ou la sévérité de l’insuffisance rénale, comme : • des antibiotiques si l’insuffisance rénale est causée par une infection streptococcique ; • des anticonvulsivants en cas de convulsions dues à une encéphalopathie hypertensive ; • des corticostéroïdes pour diminuer l’inflammation du glomérule et du néphron.

3.8 L’aspect diététique L’aspect diététique est un élément essentiel dans le traitement de l’insuffisance rénale aiguë. La diète peut ainsi comporter : • une restriction liquidienne, pour diminuer les risques d’œdème et d’hypertension artérielle ; • une restriction en sodium, pour diminuer la rétention liquidienne ; • une restriction en potassium, pour éviter l’hyperkaliémie susceptible d’entraîner une arythmie cardiaque ; • une restriction en protéines, pour éviter la formation de déchets issus du métabolisme des protéines. La diététiste peut suggérer une diète augmentée en glucides, afin de maintenir l’apport calorique nécessaire malgré la diminution de l’apport en protéines.

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Les altérations de la fonction urinaire

59

Section 3

TABLEAU 18

ATTENTION Le personnel qui distribue les plateaux d’alimentation, les boissons et les collations doit être avisé des limites et des restrictions du client. Une tablette avec les feuilles de registre des ingesta/excreta doit être installée dans la chambre du client afin d’en faciliter l’inscription et le suivi.

L’insuffisance rénale chronique est une résultante possible de l’insuffisance rénale aiguë. Elle est présentée dans la figure 10.

Section 3

FIGURE 10

L’insuffisance rénale chronique Qu’est-ce que c’est ?

L’insuffisance rénale chronique est une diminution permanente des fonctions rénales, causée par une destruction des néphrons des deux reins. Cette destruction est irréversible et évolue jusqu’à ce que la plupart des néphrons soient détruits. Ceux-ci sont alors remplacés par du tissu cicatriciel non fonctionnel. Cela entraîne une maladie systémique qui atteint tous les organes. Les causes de l’insuffisance rénale chronique sont nombreuses et variées. Toutefois, l’insuffisance rénale chronique est souvent la résultante d’une maladie rénale aiguë comme la pyélonéphrite, la glomérulonéphrite ou encore l’insuffisance rénale aiguë. Le diabète et l’hypertension non contrôlés depuis plusieurs années peuvent également être la cause de l’insuffisance rénale chronique. Quel est le portrait clinique ? La plupart des manifestations cliniques de l’insuffisance rénale aiguë (voir le tableau 16, à la page 55) sont aussi observées dans les cas d’insuffisance rénale chronique. À celles-ci, peuvent s’ajouter des troubles : – psychologiques (ex. : anxiété, dépression) ; – cardiovasculaires (ex. : insuffisance cardiaque, myocardiopathie) ; – gastro-intestinaux (ex. : anorexie, ulcère gastroduodénal, gastrite) ; – endocriniens (ex. : anomalies thyroïdiennes) ; – du système reproducteur (ex. : stérilité, aménorrhée, dysfonctionnement érectile) ;

– métaboliques (ex. : intolérance aux glucides, goutte) ; – hématologiques (ex. : anémie) ; – neurologiques (ex. : faiblesse motrice, confusion, léthargie, convulsions), qui peuvent aller jusqu’au coma ; – pulmonaires (ex. : pleurésie, pneumonie) ; – tégumentaires (ex. : pâleur, prurit, ecchymoses, « givre d’urée »).

Les moyens d’exploration médicale lors de l’évaluation diagnostique sont sensiblement les mêmes que ceux de l’insuffisance rénale aiguë. Comment la traiter ? Les soins de l’insuffisance rénale chronique incluent ceux de l’insuffisance rénale aiguë. Toutefois, le principal traitement reste la dialyse, une technique d’épuration du sang à travers une membrane semi-perméable. La dialyse corrige les déséquilibres hydriques et électrolytiques, et permet d’éliminer les déchets causés par l’insuffisance rénale. Il existe deux types de dialyse (voir la figure 11, à la page suivante). Si la maladie a trop évolué, une transplantation rénale doit être considérée. Lorsque l’anémie est importante (le client présente alors un teint jaune grisâtre), on administre de l’érythropoïetine.

60

CHAPITRE 2

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Les deux types de dialyse La dialyse péritonéale

La dialyse péritonéale (22 % des clients dialysés) est une méthode indirecte d’épuration du sang. Elle nécessite l’insertion d’un cathéter par chirurgie dans le péritoine, qui devient alors une excellente membrane semi-perméable (voir ci-contre). Elle dure une vingtaine de minutes et doit être pratiquée 3 ou 4 fois par jour. Certains appareils permettent de pratiquer cette dialyse durant le sommeil.

Poche de solution Péritoine

Solution de dialyse

Sang à épurer

Section 3

FIGURE 11

Poche de drainage Dialyseur

Sang épuré

L’hémodialyse L’hémodialyse (78 % des clients dialysés) consiste à épurer directement le sang par une circulation extracorporelle du sang dans un dialyseur (voir ci-contre). Cet appareil filtre le sang et retourne le sang épuré dans la circulation sanguine. L’hémodialyse nécessite l’installation, par chirurgie, d’une canule artérioveineuse. Elle dure de 3 à 5 heures et doit généralement être pratiquée trois fois par semaine.

Quoi faire L’infirmière joue un rôle central dans les unités d’hémodialyse. Toutefois, l’infirmière auxiliaire peut être appelée à prendre soin d’un client hémodialysé dans une unité de soins. Dans ce cas, il est important : • de prendre les signes vitaux, notamment la pression artérielle, selon le protocolea ; • de ne jamais prendre la pression artérielle, ni d’installer de soluté sur le bras du côté de la canule artérielle ; • d’aviser l’infirmière de tout changement dans l’état du client. a

MS

4.1 à 4.5

ACTIVITÉS 1

Madame Laforge, 81 ans, vit seule dans sa maison. Depuis trois jours, elle souffre d’une gastro- entérite. Elle a été conduite d’urgence à l’hôpital après avoir été découverte inconsciente dans sa salle de bain. Le médecin lui annonce qu’elle souffre d’insuffisance rénale aiguë due à la déshydratation causée par le virus de la gastro-entérite. Indiquez comment les fonctions rénales suivantes sont altérées. a) Élimination : b) Régulation du taux de certains minéraux dans le sang :

c) Maintien de l’équilibre acido- basique du sang : Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les altérations de la fonction urinaire

61

2

Parmi les altérations suivantes, encerclez celles qui sont susceptibles de favoriser une insuffisance rénale aiguë. a) Hémorragie

d) Glomérulonéphrite aiguë

b) Hypertension artérielle

e) Choc anaphylactique

c) Diabète

Section 3

3

Monsieur Beaulieu, 61 ans, est atteint d’insuffisance rénale chronique depuis bientôt cinq ans, à la suite de pyélonéphrites à répétition, qui ont fini par détruire une grande partie de ses néphrons. Ce matin, il est admis à l’urgence afin de traiter une autre pyélonéphrite. Les manifestations cliniques présentes chez monsieur Beaulieu sont : hyperthermie à 39,1 °C en moyenne depuis trois jours, dyspnée de Kussmaul, oligurie, faiblesse des membres supérieurs et inférieurs, confusion et léthargie. a) Parmi les manifestations cliniques de monsieur Beaulieu, lesquelles sont liées à l’insuffisance rénale aiguë ?

b) Le médecin prescrit un test pour mesurer le taux d’urée et de créatinine sanguine. Pourquoi ? Encerclez les bonnes réponses. i) Pour évaluer la fonction d’élimination cellulaire. ii) Pour évaluer la fonction d’élimination rénale. iii) Pour évaluer le degré de toxicité du sang. iv) Pour évaluer la fonction respiratoire. c) L’infirmière vous demande d’effectuer le bilan des ingesta/excreta de monsieur Beaulieu. Pour quelle raison ? Encerclez la bonne réponse. i) Pour évaluer le niveau d’hydratation. ii) Pour assurer un apport liquidien adapté à la capacité de filtration rénale. iii) Pour assurer un apport nutritionnel suffisant pour combattre l’infection. 4

Complétez le tableau de médicaments utilisés dans le traitement de l’insuffisance rénale aiguë. Médicament

Classe

Effets thérapeutiques

LasixMD

62

CHAPITRE 2

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5

Associez à chacune des restrictions diététiques suivantes en cas d’insuffisance rénale aiguë son explication.

6

Explications

a) Restriction liquidienne

1. Pour diminuer la rétention liquidienne.

b) Restriction en sodium

2. Pour diminuer les risques d’œdème et d’hypertension artérielle.

c) Restriction en potassium

3. Pour éviter l’hyperkaliémie susceptible d’entraîner une arythmie cardiaque.

d) Restriction en protéines

4. Pour éviter la formation de déchets issus du métabolisme des protéines.

Section 4

Restrictions diététiques

Indiquez à quel type de dialyse (dialyse péritonéale ou hémodialyse) se rapporte chaque définition. a) Méthode indirecte d’épuration du sang qui nécessite l’insertion d’un cathéter par chirurgie dans la paroi du péritoine : b) Méthode consistant à épurer directement le sang à l’aide d’un appareil qui le filtre et retourne le sang épuré dans la circulation sanguine :

Section

4

Les lithiases urinaires et les autres uropathies obstructives

Déclencheur Dans un magazine, vous lisez l’affirmation suivante : « Les femmes ménopausées sans hormonothérapie qui consomment de la vitamine D, ainsi que des suppléments de calcium en vente libre, sont plus à risque de développer des pierres au rein. » 1

Selon vous, cette affirmation est- elle correcte ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Colique néphrétique

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Lithiase urinaire



Sténose des voies urinaires

Les altérations de la fonction urinaire

63

Cette section traite des uropathies obstructives que sont les lithiases urinaires et aborde brièvement les sténoses des voies urinaires.

4.1 La définition Calcul

Section 4

Corps solide ayant l’apparence d’une petite pierre.

La lithiase urinaire, communément appelée « pierres au rein » ou « calculs rénaux », se caractérise par la formation de calculs solides. Ces calculs sont constitués de minéraux (ex. : calcium, acide urique, etc.) présents sous forme dissoute dans l’urine, et se logent dans les voies urinaires. On estime que, chaque année, environ 500 000 personnes souffrent de calculs rénaux au Canada. La terminologie s’adapte selon l’endroit précis où se forment les calculs. On parle donc de lithiase rénale (dans les reins), urétérale (dans l’uretère) ou vésicale (dans la vessie).

FIGURE 12

Un calcul urinaire de taille importante

La taille des calculs peut varier de celle d’un grain de sable à celle d’une balle de golf (voir la figure 12). Ils peuvent même se mouler à l’intérieur du rein et prendre ainsi l’aspect de branches de corail. Le calcul peut être évacué naturellement par l’urine. Toutefois, au-delà d’une certaine taille, il peut obstruer les voies urinaires ou une partie du rein (voir la figure 13). FIGURE 13

Les différents cas de lithiase urinaire

a

b

Bassinet Calcul obstruant le calice

Calcul obstruant l’uretère Distension du bassinet causée par l’obstruction du début de l’uretère par le calcul.

Obstruction d’un calice par un calcul. L’obstruction empêche l’écoulement de l’urine du tube collecteur vers le calice et le bassinet, ce qui peut entraîner une accumulation d’urine au niveau du néphron.

4.2 Les causes Les calculs urinaires sont causés, entre autres, par la cristallisation de sels minéraux et l’excès d’excrétion d’acide urique. 64

CHAPITRE 2

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4.3 Les facteurs de risque

Section 4

De nombreux facteurs de risque peuvent favoriser la formation de calculs urinaires, parmi lesquels : • la modification du pH de l’urine ; • des facteurs génétiques : les lithiases sont plus fréquentes • une concentration trop élevée chez la population caucasienne en minéraux de l’urine (faible que chez la population noire, dilution due à une hydratation ainsi que chez certains enfants insuffisante) ; atteints de malformations congé• une stase urinaire, qui favorise nitales des voies urinaires ; le dépôt des minéraux ; • une infection urinaire causée par • une alimentation déséquilibrée, des bactéries comme Klebsiella, par exemple trop riche en sucres Pseudomonas et certains staphyou en protéines ; locoques, qui modifie la compo• l’âge et le sexe : les lithiases sition et le pH de l’urine ; rénales touchent en général les • certaines maladies, comme la personnes âgées de 20 à 55 ans fibrose kystique ou le diabète. et sont plus courantes chez les hommes ;

4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance La présence d’un ou de plusieurs calculs urinaires est habituellement asymptomatique. Toutefois, certaines manifestations cliniques sont parfois observées. De plus, si le calcul augmente de volume, ou s’il se déplace en irritant les tissus, il peut alors causer une obstruction au niveau du rein ou des voies urinaires. Cette obstruction à l’écoulement de l’urine entraîne des manifestations cliniques plus importantes : c’est la colique néphrétique. Le tableau 19 présente les principales manifestations cliniques de la lithiase urinaire et de la colique néphrétique, ainsi que les soins d’assistance qui y sont reliés. TABLEAU 19

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la lithiase urinaire et de la colique néphrétique

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

La lithiase urinaire ●

● ●

Douleur à la palpation, causée par la pression exercée par le calcul au niveau du tissu rénal Hématurie causée par des lésions Pyurie, fièvre et frissons en cas d’infection

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Éliminer ● Filtrer toutes les urines pour vérifier la présence de « grains » grisâtres. ● Vérifier la présence d’hématurie afin d’éviter les complications. ● Encourager l’hydratation afin de favoriser l’élimination des calculs. ● Faire le bilan des ingesta/excreta pour surveiller l’élimination urinaire et le bilan liquidien du client. Éviter les dangers ● Surveiller la présence de douleur, d’hématurie et de fièvre et aviser l’infirmière afin d’assurer un bon suivi et de prévenir les complications comme l’infection. Dormir et se reposer ● Veiller au soulagement de la douleur et installer le client dans une position confortable afin de favoriser le repos.

Les altérations de la fonction urinaire

65

TABLEAU 19

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la lithiase urinaire et de la colique néphrétique (suite)

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

La colique néphrétique

Section 4



Douleur très intense à l’abdomen et aux flancs (colique rénale) causée par l’obstruction

(Selon la gravité de la colique, la douleur peut même s’étendre à l’aine, au périnée et aux cuisses. Elle peut parfois s’accompagner de pâleur, de modification de la pression artérielle, de tachycardie, d’une respiration rapide et superficielle, de nausées et de vomissements, qui sont des manifestations cliniques caractéristiques d’une douleur intense. L’intensité de la douleur peut même entraîner une moiteur de la peau.)











Éliminer ● Encourager l’hydratation afin de favoriser l’élimination du calcul, de diluer l’urine et d’augmenter la diurèse. Favoriser les bains chauds, car la chaleur diminue les spasmes, facilite la dilatation des conduits des voies urinaires, favorisant ainsi le passage et l’élimination des calculs. ● Encourager le client à uriner dans le bain. ● Filtrer les urines afin de surveiller l’élimination des calculs urinaires. Éviter les dangers ● Surveiller les signes de douleur intense, afin d’éviter les complications. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Favoriser une position qui diminue la douleur et augmente le confort du client. Dormir et se reposer ● Favoriser le repos au lit en cas crise aiguë. Boire et manger ● Favoriser l’hydratation et encourager la prise de petits repas plus fréquents en cas de nausées ou de vomissements. ● Installer un soluté, si prescrit. ●

Hématurie causée par le calcul, qui peut provoquer des lésions sur son passage et entraîner des saignements

Éviter les dangers ● Vérifier la présence d’hématurie et aviser l’infirmière en cas de sang dans l’urine afin d’éviter les complications.

Rétention urinaire et anurie causées par l’obstruction des voies urinaires

Éliminer ● Filtrer les urines afin de surveiller l’élimination des calculs urinaires. ● Faire le bilan des ingesta/excreta et mesurer le pH urinaire pour surveiller l’élimination urinaire et le bilan liquidien du client. ● Aviser l’infirmière en cas d’anurie ou de rétention urinaire afin d’éviter les complications comme la rétention d’urine au niveau du néphron et l’infection.

Diarrhées et douleurs abdominales causées par la perturbation du tube digestif due à la douleur

Éliminer

Ténesme vésical causé par le déplacement du calcul

Dormir et se reposer ● Favoriser le repos au lit. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Favoriser les bains chauds afin de diminuer les spasmes.

Fièvre, faiblesse, fatigue et frissons en cas d’infection

Éviter les dangers ● Surveiller les signes de fièvre et les modifications de l’état général du client et aviser l’infirmière afin de prévenir les complications.



Surveiller et aviser l’infirmière en cas d’apparition de diarrhées ou de douleurs abdominales afin d’éviter les complications et d’assurer le suivi.

Ténesme vésical Tension (spasme) douloureuse éprouvée au niveau de la vessie avec sensation de brûlure et envie continuelle d’uriner

66

CHAPITRE 2

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ATTENTION

Section 4

• Le client souffrant de colique néphrétique n’est généralement pas enclin à s’hydrater, car il sait que le passage du calcul provoque une douleur intense. L’infirmière auxiliaire doit donc l’encourager à bien s’hydrater, s’il n’y a pas de vomissements. • Des mesures préventives sont essentielles pour les clients ayant déjà souffert de lithiase urinaire. Une récidive peut en effet survenir chez environ 50 % d’entre eux. Il est ainsi recommandé de conserver une urine diluée et fluide afin de réduire les risques de formation de calculs, d’où l’importance d’une bonne hydratation et d’une vidange régulière de la vessie. • Une crise de colique néphrétique peut provoquer une défaillance cardiaque susceptible d’entraîner un état de choc.

4.5 L’évaluation diagnostique De façon générale, la plupart des calculs peuvent être diagnostiqués par une échographie rénale ou une radiographie abdominale. Une pyélographie, intraveineuse ou rétrograde, sert à localiser en profondeur le degré et le site de l’obstruction et confirmer la présence de calculs non opaques. Une cystoscopie permet de préciser le diagnostic et, éventuellement de localiser les calculs, tandis que la tomodensitométrie peut aider à distinguer un calcul non opaque d’une tumeur. Le médecin peut également demander les taux d’azote uréique et de créatinine sérique, afin d’évaluer la fonction rénale et le pH urinaire. Enfin, un prélèvement et une analyse des calculs sont essentiels pour déterminer la cause de la formation des calculs. Ces analyses et ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

2 Créatinine sanguine et urée (page 227) 8 Analyse et culture d’urine (page 230) Examens

15 Cystoscopie (page 238) 16 Échographie (page 239) 23 Pyélographie (page 248)

24 Radiographie abdominale (page 249)

27 Tomodensitométrie (page 251)

4.6 Les traitements et les soins spécifiques Les traitements et les soins spécifiques de la lithiase urinaire ou de la colique néphrétique (voir le tableau 20, à la page suivante) ont pour but de soulager des symptômes lors de la phase aiguë, de traiter l’infection éventuelle ou l’obstruction, ainsi que de prévenir la formation de nouveaux calculs. Des analgésiques narcotiques sont habituellement nécessaires pour soulager la colique néphrétique.

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Les altérations de la fonction urinaire

67

TABLEAU 20

Les soins spécifiques de la lithiase rénale ou urétérale et de la colique néphrétique

Soins spécifiques

Section 4



Explications

Préparer et administrer les médicaments prescrits : – analgésiques en cas de lithiase – analgésiques narcotiques en cas de colique néphrétique – antispasmodiques – antibiotiques – antipyrétiques









● ●

Demander au client d’évaluer sa douleur (méthode du PQRSTU) et assurer le suivi. Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse et de culture d’urine, si prescrites.

MS Labo

8.5







Lithotripsie Procédure ayant pour but de désintégrer les calculs et de les fragmenter en morceaux plus petits pouvant être éliminés par la suite par les voies naturelles.

TABLEAU 21

Pour soulager la douleur.

Pour diminuer les spasmes musculaires et le ténesme vésical. Pour soigner l’infection. Pour diminuer la fièvre en cas d’infection. Pour surveiller étroitement la douleur, son intensité et l’efficacité des analgésiques. Pour déceler la présence de sang microscopique, de quantité anormale d’urée ou de créatinine, de calculs microscopiques, ou de pus dans l’urine. Pour déceler les causes de la formation de calculs.

Si les calculs sont trop gros pour être évacués par les voies urinaires, des traitements comme la lithotripsie ou une intervention chirurgicale pour retirer les calculs peuvent être nécessaires.

4.7 Les médicaments prescrits Le tableau 21 présente les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la lithiase urinaire et la colique néphrétique.

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la lithiase urinaire et la colique néphrétique

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Analgésiques non narcotiques et antipyrétiques Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Soulagement de la douleur et, en cas d’infection, de la fièvre

Analgésiques narcotiques (ou opioïdes) Ex. : morphine (Statex MD), hydromorphone (DilaudidMD), oxycodone (SupeudolMD)

Soulagement de la douleur modérée à sévère

Effets secondaires indésirables ●





● ● ● ● ●

Toxicité pour le foie en cas de surdosage

Dépression respiratoire Hypotension orthostatique Rétention urinaire Constipation Somnolence Nausées Vomissements

Soins infirmiers ●





● ●

68

CHAPITRE 2

S’assurer du respect de la posologie.

Se conformer au protocole de surveillance clinique de l’établissement concernant l’administration d’analgésiques narcotiques. Vérifier régulièrement les signes vitaux, particulièrement la respiration, et aviser immédiatement l’infirmière en cas de diminution de la respiration ou de modification des signes vitaux. Surveiller le débit urinaire. Vérifier la consistance et la fréquence des selles. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la lithiase urinaire et la colique néphrétique (suite)

Médicaments prescrits

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques

Soins infirmiers ● ● ●

Antispasmodiques Ex. : oxybutynine (DitropanMD), toltérodine (DetrolMD)

Diminution du ténesme vésical

● ● ● ●

Antibiotiques Ex. : fosfomycine (MonurolMD), ciprofloxacine (Cipro MD), triméthoprimesulfaméthoxazole (BactrimMD)

Lutte contre les infections bactériennes

● ● ●



Sécheresse buccale Constipation Ballonnements Vision trouble Nausées Diarrhée Crampes abdominales Anorexie



● ●

Favoriser l’hydratation abondante. Vérifier l’état d’éveil du client. Appliquer les mesures de sécurité en raison de la somnolence possible et de l’hypotension orthostatique. Favoriser l’hydratation et une alimentation riche en fibres.

Favoriser l’hydratation abondante. Informer le client des moyens de prévention des infections urinaires.

4.8 L’aspect diététique En cas de lithiase urinaire ou de colique néphrétique, il est important d’encourager une hydratation abondante afin de favoriser l’élimination du calcul urinaire, de diluer l’urine et d’augmenter la diurèse. Afin de prévenir la formation de nouveaux calculs, un apport liquidien jusqu’à 3 000 ml par jour peut être recommandé par le médecin pour augmenter le débit urinaire et la dilution de l’urine. De plus, l’apport des sels minéraux et des protéines animales dans l’alimentation doit être contrôlé. La sténose constitue un autre cas d’obstruction de voies urinaires. Elle est décrite dans la figure 14. FIGURE 14

La sténose des voies urinaires Qu’est-ce que c’est ?

La sténose des voies urinaires désigne un resserrement du diamètre de l’urètre, de l’uretère (voir l’illustration ci-contre) ou encore du col de la vessie. Elle peut être congénitale. Chez l’homme, elle peut être acquise avec l’âge, comme dans le cas de la sténose de l’urètre causée par une hypertrophie bénigne de la prostate (voir à la section 2 du chapitre 3). Outre le vieillissement, les sténoses acquises peuvent être causées par un traumatisme de cause accidentelle, une inflammation due à une infection ou encore une procédure instrumentale.

Une sténose urétérale

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Les altérations de la fonction urinaire

69

Section 4

TABLEAU 21

FIGURE 14

La sténose des voies urinaires (suite) Quel est le portrait clinique ?

Section 4

Les manifestations cliniques varient selon la cause exacte de la sténose. D’une façon générale, on observe des difficultés à la miction, une rétention urinaire, un jet urinaire fin et interrompu, des gouttes post-mictionnelles ainsi que la présence d’urine résiduelle consécutive à l’obstacle à l‘écoulement normal de l‘urine. La sténose peut causer une rétention urinaire, dont les conséquences possibles sont l’infection des voies urinaires (notamment une cystite), une sensation de brûlure lors de la miction et une hématurie. Lors de l’évaluation diagnostique, divers moyens d’exploration médicale, comme l’échographie et la tomodensitométrie, peuvent aider à déterminer la cause exacte de la sténose. Comment la traiter ? Le traitement consiste principalement à mettre en place un cathéter pour dilater la sténose de façon temporaire ou permanente. Une chirurgie est également possible afin de rétablir le diamètre de l’urètre ou de l’uretère. Le meilleur moyen de prévenir la sténose est de traiter adéquatement les maladies infectieuses ou inflammatoires, ou encore les lésions traumatiques causées par un accident.

ACTIVITÉS 1

Annie, 21 ans, est admise à l’unité de chirurgie, car elle présente les manifestations cliniques suivantes : douleur localisée au niveau lombaire droit évaluée à 5/10 et à 8/10 lors de la palpation, hématurie et hyperthermie à 38,5 °C. Johanna, 31 ans, sa voisine de chambre, est admise pour une douleur lombaire évaluée à 10/10, irradiant au flanc gauche, qui est soulagée seulement avec des analgésiques. Elle présente également de l’hématurie et une douleur qui l’amène à avoir la nausée à chaque miction. a) Selon vous, laquelle des deux clientes est atteinte de lithiase urinaire ? De quoi peut souffrir l’autre cliente ? Justifiez votre réponse.

Johanna a très peur. Elle refuse de s’hydrater alors que vous le lui demandez. Elle vous dit qu’elle veut dormir et qu’elle ne veut plus ressentir cette douleur qui l’amène à avoir la nausée chaque fois qu’elle urine. b) Citez deux besoins perturbés de Johanna.

70

CHAPITRE 2

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c) Que pouvez-vous faire pour assurer l’hydratation de Johanna ?

2

Parmi les situations suivantes, encerclez celles qui peuvent favoriser la formation de calculs urinaires.

Section 4

a) Jonathan travaille à l’extérieur et s’hydrate seulement lors de sa pause du midi. b) Yves boit en moyenne 2 litres d’eau par jour et élimine toutes les deux heures environ. c) Nadia adore manger des desserts et des pizzas. d) Magali, 15 ans, suit un régime alimentaire équilibré. e) Pierre, 55 ans, est atteint de diabète depuis 20 ans. 3

Dans un cas de lithiase urinaire, plusieurs examens ou analyses peuvent être prescrits afin de parvenir au bon diagnostic. Associez chaque examen ou analyse à sa définition. Examens et analyses

4

Définitions

a) Analyse et culture d’urine

1. Visualiser le site et le degré de l’obstruction.

b) Dosage de la créatinine et de l’urée

2. Déterminer la cause des calculs.

c) Tomodensitométrie

3. Évaluer la fonction rénale.

d) Pyélographie

4. Visualiser les calculs et les différencier des tumeurs.

Associez à chaque situation les classes de médicaments appropriés parmi les choix suivants.

• Analgésiques non narcotiques • Analgésiques narcotiques

• Antispasmodiques • Antibiotiques

• Antipyrétiques

a) Michel souffre d’une lithiase urinaire. Il éprouve une douleur évaluée à 5/10 lors de la mobilisation. b) Michel présente également une hyperthermie à 38,5 °C causée par une infection. c) France souffre d’une colique néphrétique avec une douleur évaluée à 9/10, irradiant jusque dans les cuisses. Elle dit aller uriner toutes les 5 minutes pour éliminer seulement quelques gouttes.

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Les altérations de la fonction urinaire

71

Section

5 Les tumeurs du système urinaire

Déclencheur

Section 5

Monsieur Ladouceur, 68 ans, doit subir l’ablation d’un rein après un diagnostic de cancer du rein. Il vous demande comment son corps peut continuer à fonctionner normalement avec un seul rein. 1

Selon vous, l’espérance de vie est-elle différente selon que l’être humain a un seul ou deux reins ?

2

Selon vous, lesquelles des recommandations suivantes permettront à monsieur Ladouceur de jouir pendant longtemps d’une filtration rénale similaire à celle d’une personne ayant deux reins ? Encerclez vos réponses et discutez- en en groupe. a) Éviter les sports de contact. b) Manger normalement comme toute autre personne. c) Boire au moins 2 litres d’eau par jour. d) Pratiquer tous les sports comme bon lui semble.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Adénocarcinome Cancer de la vessie Cancer du rein

• • •

Cystectomie radicale Néphrectomie radicale Résection transurétrale

Cette section présente les tumeurs les plus courantes du système urinaire : les tumeurs rénales (cancer du rein) et vésicales (cancer de la vessie).

5.1 Les définitions Le cancer du rein est le développement de cellules cancéreuses à partir des cellules rénales. Les tumeurs rénales prennent naissance dans le cortex rénal, les calices ou le bassinet. Elles peuvent être bénignes ou malignes, bien que la forme maligne soit la plus fréquente. La tumeur rénale maligne la plus courante est l’adénocarcinome (voir la figure 15, à la page suivante).

72

CHAPITRE 2

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Le cancer de la vessie désigne le développement de cellules cancéreuses au niveau de la muqueuse vésicale (voir la figure 16). Un adénocarcinome rénal

FIGURE 16

Une tumeur vésicale

Section 5

FIGURE 15

Le cancer du rein touche environ 1 % des Canadiens, tandis que le cancer de la vessie en affecte environ 2 %. On estime que 25 à 35 % des personnes atteintes par ces cancers en meurent.

5.2 Les causes Ces deux cancers sont causés par la prolifération de cellules anormales au niveau du rein ou de la vessie.

5.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque prédisposant au développement de chacun de ces cancers sont présentés dans le tableau 22. TABLEAU 22

Les facteurs de risque des cancers du rein et de la vessie

Cancer du rein ●









Tabagisme (facteur de risque le plus important lié au développement d’un adénocarcinome) Sexe (adénocarcinome deux fois plus fréquent chez les hommes) Âge (adénocarcinome couramment découvert entre 50 et 70 ans) Abus de certains analgésiques contenant de la phénacétine Exposition à l’amiante, au cadmium ou à l’essence

Cancer de la vessie ● ● ● ●





● ● ●

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Tabagisme Sexe (trois fois plus fréquent chez l’homme) Âge (plus fréquent entre 60 et 70 ans) Exposition à certaines substances employées dans les industries du caoutchouc et du câblage Abus de certains analgésiques contenant de la phénacétine Chez la femme, radiothérapie pour traiter le cancer du col de l’utérus Calculs vésicaux chroniques ou récidivants Infections chroniques des voies urinaires inférieures Traitement à la cyclophosphamide, utilisée dans certaines chimiothérapies

Phénacétine Composé organique aromatique utilisé à des fins thérapeutiques pour ses propriétés analgésiques.

Les altérations de la fonction urinaire

73

5.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le cancer du rein ne présente généralement aucun symptôme précoce caractéristique. Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, des manifestations cliniques systémiques apparaissent d’abord, suivies par d’autres manifestations plus locales quand le cancer est à un stade avancé. Ces manifestations et les soins d’assistance associés sont présentés dans le tableau 23.

Section 5

TABLEAU 23

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer du rein

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques systémiques (premier stade) ● ● ●

Perte de poids Faiblesse Anémie

Boire et manger ● Favoriser la prise de petits repas riches en fer (selon la tolérance) et plus fréquents, afin de faciliter un apport suffisant en fer et en calories. ● Encourager le client à prendre des suppléments alimentaires (ex. : Ensure MD, BoostMD) si celui-ci n’arrive pas à s’alimenter, afin d’assurer un apport calorique suffisant. ● Peser le client tel que prescrit, pour assurer un suivi de la perte de poids. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Aider le client à se mobiliser au besoin. Éviter les dangers ● Mettre en place les mesures de sécurité adéquates selon le degré de faiblesse et les capacités du client afin d’éviter les chutes. ● Surveiller les signes d’anémie ou d’hémorragie, et aviser l’infirmière pour prévenir les complications. Dormir et se reposer ● Favoriser le repos afin de faciliter la récupération.

Manifestations cliniques locales (stade avancé) ●





Hématurie macroscopique causée par les lésions dues à la tumeur Douleur au flanc du côté atteint, due à la compression de la tumeur Masse palpable

Éliminer ● Surveiller les urines et aviser l’infirmière en cas de modifications qualitatives ou quantitatives, afin de déceler rapidement les saignements ou toute autre anomalie (urine brunâtre). Éviter les dangers ● Assurer un suivi de la douleur et aviser l’infirmière en cas d’anomalie, afin de soulager le client et d’éviter les complications. ● Suivre l’évolution de la masse et aviser l’infirmière en cas d’anomalie. Se mouvoir et maintenir une bonne posture. ● Installer le client confortablement, afin de limiter la compression du rein, de favoriser le confort et de diminuer la douleur si possible. Dormir et se reposer ● Favoriser le repos.

ATTENTION À un stade avancé, les tumeurs rénales peuvent créer des métastases, le plus souvent au niveau des poumons, des os longs et du foie. De plus, il est courant d’observer également à un stade avancé une extension locale de la tumeur, qui peut alors s’étendre à la veine rénale, à la veine cave et à la vessie.

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CHAPITRE 2

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Le tableau 24 présente les principales manifestations cliniques du cancer de la vessie, ainsi que les soins d’assistance auxquels prend part l’infirmière auxiliaire. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer de la vessie Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications Hématurie macroscopique causée par les lésions dues à la tumeur Douleurs

Éliminer ● Surveiller les urines et aviser l’infirmière en cas de modifications qualitatives ou quantitatives afin de déceler rapidement les saignements ou toute autre anomalie urinaire (urine brunâtre). Éviter les dangers ● Surveiller les signes d’anémie ou d’hémorragie et aviser l’infirmière afin de prévenir les complications.

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la présence de la tumeur, qui réduit la capacité et le fonctionnement de la vessie. ● Irritabilité de la vessie ● Dysurie ● Mictions fréquentes et envie impérieuse d’uriner

Éliminer ● Surveiller les urines et aviser l’infirmière en cas de modifications qualitatives ou quantitatives afin de déceler rapidement les saignements ou toute autre anomalie urinaire (urine brunâtre). ● Mettre une chaise d’aisance ou l’urinal à la portée du client, MS 8.2 8.3 ou amener le client à la toilette si celui-ci a besoin d’aide afin d’éviter que le client ait à se retenir. ● Encourager les bains chauds pour faciliter la diurèse. Éviter les dangers ● Assurer un suivi de la douleur afin de soulager le client et d’éviter les complications.





5.5 L’évaluation diagnostique Les cancers du rein et de la vessie se manifestent habituellement seulement à un stade avancé, les stades précoces étant souvent peu ou pas symptomatiques. Ces cancers sont donc fréquemment détectés par hasard lors d’un examen clinique. Les examens utilisés pour diagnostiquer une tumeur rénale ou vésicale varient selon le cas, mais ils comprennent généralement une pyélographie intraveineuse, une IRM, la tomodensitométrie et une échographie. La tumeur vésicale est confirmée par une cystoscopie ou une biopsie. L’analyse d’urine permet de déterminer la présence de cellules néoplasiques ou atypiques, ou encore la présence des antigènes d’une tumeur vésicale. Ces examens et cette analyse sont décrits dans le Dossier d’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyse

8 Analyse et culture d’urine (page 230) Examens

13 Biopsie (page 234) 15 Cystoscopie (page 238) 16 Échographie (page 239)

21 Imagerie par résonance magnétique (page 246)

23 Pyélographie (page 248) 27 Tomodensitométrie (page 251)

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Les altérations de la fonction urinaire

75

Section 5

TABLEAU 24

5.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement dépend du stade et de l’emplacement de la tumeur, ainsi que de l’état de santé global du client. Le tableau 25 présente les interventions qui peuvent être pratiquées pour traiter les cancers du rein et de la vessie, ainsi que les soins qui leur sont associés. Après la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie sont souvent utilisées, seules ou en association, pour éliminer les cellules cancéreuses. TABLEAU 25

Les traitements et les soins spécifiques des cancers du rein et de la vessie

Section 5

Cancer du rein ●

Néphrectomie radicale : intervention chirurgicale la plus courante, ayant pour but l’ablation du rein touché, de la glande surrénale et d’une partie de la capsule fibreuse, de l’uretère et des ganglions lymphatiques avoisinants.

Cancer de la vessie ●



Chirurgie





Résection transurétrale : intervention qui consiste à enlever une ou des tumeurs au niveau de la vessie à l’aide d’un cystoscope inséré dans l’urètre. Photocoagulation au laser : consiste à détruire le tissu tumoral grâce au laser. Cette procédure présente plusieurs avantages (destruction de la lésion sans pertes sanguines, faible risque de perforation, non-nécessité d’une sonde urinaire). Résection à l’anse diathermique accompagnée de fulguration laser : intervention combinant l’emploi de courant électrique et de FIGURE 17 La cystectomie radicale laser, ayant pour but de retirer de grosses avec dérivation urinaire tumeurs superficielles ou des lésions multiples. Dans le cas de grosses lésions, une résection segmentaire de la vessie peut être nécessaire. Cystectomie radicale accompagnée d’une dérivation urinaire (voir la figure 17) : ablation de la vessie, de la prostate et des vésicules séminales chez l’homme ; de l’utérus, du col de l’utérus, de l’utérus et habituellement des ovaires chez la femme. stomie

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 1 à la page 254. ● Installer le soluté selon MS 9.1 9.2 l’ordonnance. ● Administrer les médicaments prescrits.

Soins postopératoires ●



● ●



● ●





76

CHAPITRE 2

Surveiller les signes vitaux pour détecter rapidement MS 4.1 à 4.5 les signes d’hémorragie interne. Procurer un apport liquidien élevé pour faciliter l’élimination des caillots et des débris, et prévenir l’infection. Donner des bains de siège pour favoriser l’élimination urinaire. MS 2.7 Faire le bilan des ingesta/excreta pour maintenir l’équilibre hydrique. En cas de cystectomie avec dérivation, surveiller le drainage de la sonde urinaire. Effectuer les soins de stomie. En cas de néphrectomie, surveiller les drains, le pansement et la voie veineuse assurant l’hydratation. Administrer les médicaments (analgésiques et émollients) selon l’ordonnance pour soulager la douleur liée à la masse. Favoriser le repos au lit pour favoriser la récupération.

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Les traitements et les soins spécifiques des cancers du rein et de la vessie (suite) ●

Chimiothérapie

Élimination des cellules cancéreuses par l’administration d’agents chimiques toxiques, par voie intraveineuse ou per os, ou encore, dans le cas d’une tumeur vésicale, instillés directement dans la vessie à l’aide d’un cathéter urétral.

Soins avant la chimiothérapie ●



Installer le client confortablement.

Soins après la chimiothérapie MS

3.1

● ●

Déposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoir, serviettes, livres, etc.).



● ● ● ●



Radiothérapie







4.5

3.14

9.6 1.5

Destruction des cellules cancéreuses à l’aide de rayons X, habituellement utilisée avec la cystectomie, ou seule si le cancer est inopérable ou si le client refuse la chirurgie.

Soins avant la radiothérapie ●

Prendre les signes vitaux. MS 4.1 à Surveiller la présence d’effets secondaires (nausées, vomissements, douleur, perte de cheveux, etc.). Prodiguer les soins d’hygiène et de confort MS 2.1 2.2 3.13 (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). Assurer une hydratation et une alimentation adéquates. Administrer les analgésiques et les antinauséeux prescrits. MS 9.2 à Surveiller la perfusion des solutés. Prévenir les infections (porter un masque et MS 1.1 à 1.3 des gants) pour protéger le client qui peut être immunosupprimé à cause de la chimiothérapie. Offrir un soutien psychologique.

Radiothérapie externe : le client reçoit le traitement une fois par jour, 5 jours par semaine. Curiethérapie à faible débit de dose : le client est installé dans une chambre individuelle protégée pour éviter les fuites radioactives à l’extérieur. Curiethérapie à haut débit de dose : le client n’a pas besoin d’isolement.

Soins après la radiothérapie ● ●





● ● ● ● ●

Prendre les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 Limiter la durée des visites afin de limiter l’exposition aux effets radioactifs des implants. Mettre la cloche d’appel à la portée du client et lui rappeler qu’une personne répondra aussitôt à son appel. Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (difficulté à digérer, nausées et vomissements) et, au besoin, servir les repas en petites portions. Demander au client d’évaluer sa douleur (méthode du PQRSTU). Administrer les analgésiques prescrits. Offrir un soutien psychologique. Prendre soin de la peau. Informer le client que la radiothérapie fragilise la peau et l’orienter vers la Société canadienne du cancer ou la Fondation québécoise du cancer.

Quoi faire • Il est essentiel que l’infirmière auxiliaire accompagne le client et sa famille et qu’elle les oriente vers la relation d’aide liée à la peur du cancer et de la chirurgie. • Le client doit être informé qu’une analyse d’urine devra être effectuée sur une base régulière afin de déceler une récidive, ainsi que des cystoscopies de contrôle dans le cas d’un cancer de la vessie. • L’infirmière auxiliaire doit se familiariser avec le matériel de stomie de l’établissement, afin d’aider au mieux le client. Elle doit savoir que le client récemment stomisé doit apprendre à maîtriser sa nouvelle fonction d’élimination et à vivre avec toutes les modifications que la stomie entraîne. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les altérations de la fonction urinaire

77

Section 5

TABLEAU 25

5.7 Les médicaments prescrits Le tableau 26 présente les principales classes de médicaments utilisés pour traiter les cancers du rein et de la vessie.

Section 5

TABLEAU 26

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter les cancers du rein et de la vessie

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Chimiothérapie (combinaison variable de diverses classes de médicaments)

Élimination des cellules cancéreuses ou interruption de leur développement

Effets secondaires indésirables ●

● ●

● ●





Alopécie (chute des cheveux) Anorexie Nausées et vomissements Diarrhée Lésions (ulcères) à la bouche Vulnérabilité aux infections Photosensibilité

Soins infirmiers ●













Favoriser la détente et respecter le sommeil. Procurer MS 2.1 2.2 3.13 3.14 des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). Se laver les mains MS 1.1 1.3 1.5 régulièrement, porter un équipement de protection personnelle pour éviter d’infecter le client. Offrir des repas légers et MS 3.15 froids, mais plus fréquents. Administrer les médicaments antiémétiques. Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Offrir un soutien psychologique et donner des conseils concernant la chute des cheveux (casquette, foulard, perruque, rasage préventif).

Des analgésiques peuvent également être prescrits pour soulager la douleur, s’il y a lieu.

ATTENTION Selon la Fondation canadienne du rein, le pronostic vital des personnes n’ayant qu’un seul rein est excellent. Elles peuvent poursuivre leurs activités normalement, en respectant certaines recommandations (ex. : éviter les sports de contact, boire beaucoup d’eau). En matière d’alimentation, si le rein unique est sain, aucune précaution n’est nécessaire.

78

CHAPITRE 2

5.8 L’aspect diététique L’alimentation joue un rôle essentiel durant les traitements de chimio­ thérapie et de radiothérapie. C’est pourquoi, dans les cas de cancer, on pres­ crit généralement une diète hypercalorique et neutropénique. Il est très important que le client soit suivi par un diététiste. Le diététiste pourra l’ai­ der à établir une diète adéquate qui répond à ses besoins et à ses goûts alimentaires.

D’une compétence à l’autre • Les diètes thérapeutiques, comme les diètes hypercaloriques ou neutropéniques, sont abordées dans la compétence 11, Nutrition. • La compétence 5, Relation aidante, aborde le soutien que l’infirmière auxiliaire peut offrir au client qui traverse des émotions difficiles, comme cela peut être le cas pour un client stomisé. • Les soins de stomie sont étudiés dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

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ACTIVITÉS Complétez les phrases suivantes. a) Le rénales. b) L’ c) Le de la muqueuse vésicale. 2

3

est le développement de cellules cancéreuses à partir de cellules est la tumeur rénale maligne la plus courante. désigne le développement de cellules cancéreuses au niveau

Section 5

1

Parmi les éléments suivants, encerclez ceux qui sont des facteurs de risque du cancer de la vessie. a) Être âgé de 25 ans.

d) Des calculs vésicaux récidivants.

b) Le tabagisme.

e) Une hydratation supérieure à 2 litres par jour.

c) L’abus de certains antibiotiques.

f) Des infections chroniques des voies urinaires inférieures.

Madame Gélinas, 57 ans, a rencontré son médecin, car elle a noté un changement marqué de son état général. Elle présente des céphalées importantes en fin de journée, une douleur localisée au niveau du flanc droit irradiant jusque dans les côtes évaluée à 5/10 en permanence. Elle dit ne pas être soulagée par des analgésiques non narcotiques et avoir de la difficulté à digérer ses repas. De plus, lors de l’examen physique, le médecin remarque une masse palpable au niveau du flanc droit. Les résultats de la formule sanguine montrent une anémie. Après d’autres examens, il diagnostique un cancer du rein droit. a) Parmi les manifestations cliniques de madame Gélinas, indiquez celles qui sont liées au cancer du rein.

b) Pour chacune des manifestations cliniques que vous avez trouvées, indiquez deux soins d’assistance.

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Les altérations de la fonction urinaire

79

c) Madame Gélinas a subi une néphrectomie radicale du rein droit. Vous vous occupez d’elle lors de son retour de la salle d’opération, à 14:15. Elle est somnolente, mais répond bien à toutes vos questions et est orientée dans les 3 sphères. Les signes vitaux sont : pression artérielle à 134/58, pouls à 75/min régulier, respiration à 16/min d’amplitude normale, saturation à 98 % avec oxygène à 2 l/min via lunette nasale. Son pansement au flanc droit est propre et la sonde draine de l’urine jaune clair. Elle vous dit avoir des nausées et ressentir une douleur au niveau du flanc droit.

Section 5

i) Quels sont les besoins perturbés de madame Gélinas à 14:15 ?

ii) Selon la situation de madame Gélinas, rédigez une note d’évolution complète. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

80

CHAPITRE 2

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Section

6 Les autres troubles urinaires

Déclencheur Vous travaillez dans une unité de soins de longue durée. Vous remarquez que plusieurs des résidents portent une culotte d’incontinence. Selon vous, est- il normal de porter une culotte d’incontinence en vieillissant ? Justifiez votre réponse.

Section 6

1

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Anurie Incontinence urinaire

• •

Rétention urinaire Vessie neurogène

En plus des altérations présentées dans les sections précédentes, d’autres troubles urinaires peuvent survenir, comme l’incontinence, la rétention urinaire, l’anurie et la vessie neurogène. Ils sont présentés dans cette section.

6.1 L’incontinence urinaire 6.1.1 La définition L’incontinence urinaire désigne la perte involontaire d’urine. Elle a plusieurs conséquences, tant sur le plan physique que sur les plans psychosocial et économique. Le tableau 27 en fournit quelques exemples. TABLEAU 27

Quelques exemples de conséquences de l’incontinence urinaire

Conséquences physiques ● ● ●

Risque accru d’infections Risque accru d’escarres de décubitus Érythèmes au niveau du périnée

Conséquences psychosociales ● ● ● ●

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Gêne Isolement Détresse psychologique Dépression

Conséquences économiques ●



Changements de vêtements et de literie fréquents Coûts

Les altérations de la fonction urinaire

81

ATTENTION • Bien que près de la moitié des personnes âgées présentent des épisodes d’incontinence, le vieillissement normal n’en est pas la cause. L’incontinence peut souvent être corrigée chez la plupart des clients âgés. • L’infirmière auxiliaire doit savoir que l’incontinence ne touche pas que les personnes âgées et qu’elle concerne tant les hommes que les femmes.

6.1.2 Les causes

Section 6

L’incontinence urinaire a rarement une cause unique et est souvent multifactorielle. Tout ce qui peut nuire à la maîtrise de la vessie ou du sphincter urétral peut occasionner une incontinence urinaire, qui peut être : • temporaire, lorsque les causes sont transitoires (ex. : état de confusion, dépression, infection, effets de certains médicaments, mobilité réduite, fécalome) ; • permanente, lorsque les causes sont irréversibles (ex. : lésion de la moelle épinière, maladie cognitive, sclérose en plaques à un stade avancé, vessie neurogène, problème congénital comme le spina bifida). L’incontinence peut également être causée par une rétention urinaire importante (temporaire ou permanente), la pression exercée sur la vessie pouvant augmenter jusqu’à ce que le sphincter n’arrive plus à retenir l’urine.

6.1.3 Les facteurs de risque Voici les principaux facteurs de risque de l’incontinence urinaire : • maladie dégénérative chronique : • accident vasculaire cérébral ; • diabète ; • altération des fonctions cognitives (démence, maladie d’Alzheimer) ; • consommation importante d’irritants de la vessie (café, alcool, chocolat, thé, cola) ; • diminution de la mobilité physique (aide à la marche non disponible, manque d’assistance de la part du personnel soignant) ; • obstacles environnementaux (encombrement du corridor, toilette trop éloignée, etc.) ; • faiblesse du plancher pelvien (antécédents de plusieurs grossesses, obésité morbide) ; • constipation ; • chirurgie liée à la fonction urinaire ; • effets de certains médicaments (ex. : diurétiques, sédatifs, anticholinergiques, etc.).

6.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance L’incontinence urinaire peut se présenter sous différentes formes. Toutefois, la miction involontaire en est la manifestation clinique universelle. L’infirmière auxiliaire doit adapter les soins d’assistance à la forme d’incontinence que présente le client, comme le présente le tableau 28, à la page suivante.

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CHAPITRE 2

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Les formes d’incontinence urinaire et les soins d’assistance

Formes d’incontinence urinaire et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éliminer ● Éliminer les obstacles environnementaux (ex. : encombrement d’un corridor). ● Mettre l’urinal ou la bassine à proximité si le client est MS 8.1 autonome.

Incontinence à l’effort, lors d’une augmentation soudaine de la pression intra-abdominale (ex. : toux, rire, effort, obésité, grossesse) Incontinence impérieuse, lors d’une envie impérieuse d’uriner, la miction involontaire étant précédée d’un avertissement (envie d’uriner) quelques secondes à quelques minutes avant

8.3

S’assurer de la disponibilité des toilettes ou de la chaise MS 8.2 d’aisance, ou apporter et installer la bassine au besoin. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Prodiguer des soins d’hygiène corporelle adéquats pour éviter les complications (ex. : escarres de décubitus, érythèmes périnéaux, etc.). Éviter les dangers ● Assurer une bonne hygiène afin d’éviter les risques d’infection, d’irritation de la peau et de plaies. Se vêtir et se dévêtir ● Au besoin, aider le client à changer de vêtements. ● Favoriser des vêtements qui se retirent rapidement pour aller à la toilette (Velcro, boutons-pression). Communiquer avec ses semblables ● Profiter de ce moment pour laisser le client s’exprimer sur sa condition et le réconforter, afin d’éviter que le sentiment de gêne n’induise une forme quelconque d’isolement ou de détresse psychologique. ●

Incontinence réflexe, lorsqu’aucun avertissement préalable (envie d’uriner) ou effort ne précède la miction Incontinence par trop-plein, lorsque la pression de l’urine dans la vessie est plus grande que la capacité de retenue du sphincter (Dans ce cas, la vessie est distendue et habituellement palpable.) Incontinence après un traumatisme ou une chirurgie due à une fistule vésico-vaginale ou urétro-vaginale (chez la femme) ou à une atteinte du sphincter urétral, du col vésical ou de l’urètre prostatique (chez l’homme) Incontinence fonctionnelle causée par des troubles de la mobilité ou des facteurs environnementaux

6.1.5 L’évaluation diagnostique Le médecin procède à la vérification approfondie des antécédents de santé et à un examen physique, principalement du système génito-urinaire. L’infirmière auxiliaire doit noter tous les médicaments que le client prend, l’incontinence pouvant être d’origine médicamenteuse. Le médecin peut également demander certaines épreuves diagnostiques afin d’évaluer la fonction et la structure des voies urinaires pour mieux déceler la cause de l’incontinence. Ces analyses et examens sont décrits dans le Dossier d’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyse

8 Analyse et culture d’urine (page 230) Examens

15 Cystoscopie (page 238) 16 Échographie (page 239)

18 Épreuve urodynamique (page 243)

23 Pyélographie (page 248) 6.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Il est possible de corriger une grande partie des problèmes d’incontinence en traitant leurs causes. Les traitements sont nombreux et variables selon le type d’incontinence (voir le tableau 29, à la page suivante).

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Les altérations de la fonction urinaire

83

Section 6

TABLEAU 28

TABLEAU 29

Les traitements et les soins spécifiques de l’incontinence urinaire

Traitements et explications ●



Section 6









Soins spécifiques et explications

Techniques comportementales (ex. : exercices de Kegel, voir la figure 18), dont le but est la rééducation vésicale, ce qui permet au client de résister à l’envie d’uriner et d’augmenter de façon graduelle les intervalles entre les mictions. Perte de poids si le client est obèse pour diminuer la pression intra-abdominale. Électrostimulation musculaire pour accroître l’efficacité des muscles favorisant le contrôle urinaire. Insertion d’un dispositif de soutien (pessaire) pour soutenir le col vésical. Chirurgie pour corriger, s’il y a lieu, un problème anatomique sous-jacent (malformation, obstruction, etc.). Cathétérisme vésical et cathétérisme intermittent pour décompresser la vessie.

● ●











Aider à respecter un horaire de miction pour favoriser la régularité. Au besoin, collaborer à la mise à jour et à la modification du plan de soins pour faciliter un accès régulier à la toilette. Modifier l’environnement afin de faciliter un accès rapide, régulier et sécuritaire à la toilette (meilleur éclairage, équipement d’assistance ambulatoire, mise en place de divers dispositifs d’élimination, vêtements appropriés, etc.). Mettre l’urinal ou la bassine à proximité si le client MS 8.1 8.3 est autonome. S’assurer de la disponibilité des toilettes ou de la chaise d’aisance, ou apporter et installer la bassine MS 8.2 au besoin. Procéder à un cathétérisme vésical, si prescrit, MS Labo 8.8 8.11 pour décompresser la vessie. Exécuter la manœuvre de Credé (pression manuelle sus-pubienne de haut en bas) pour effectuer une pression et favoriser la vidange complète de la vessie.

Électrostimulation musculaire Contraction des muscles provoquée par des impulsions électriques.

D’une compétence à l’autre Les exercices de Kegel sont présentés en détail dans la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né.

FIGURE 18

Les exercices de Kegel

Les exercices de Kegel visent, entre autres, à renforcer les muscles du plancher pelvien. Ils consistent à contracter les muscles du périnée, comme si on voulait retenir l’urine ou des gaz, pendant trois à cinq secondes, puis à les relâcher. Ces exercices se font en position assise ou couchée. Il suffit de répéter ces exercices plusieurs fois par jour en procédant à des séries de 10 contractions/relâchements ou moins, selon la tolérance du client.

Quoi faire • Lorsque l’incontinence est permanente, le client doit porter une culotte d’incontinence. Un client porteur d’une culotte d’incontinence nécessite que l’infirmière auxiliaire lui prodigue des soins d’hygiène rigoureux lors de la toilette génitale. Si le client est vu en externe, l’infirmière auxiliaire doit lui donner des conseils d’hygiène rigoureux. Elle doit également veiller aux points suivants afin de prévenir l’irritation de la peau et l’apparition de plaies : – s’assurer que la culotte d’incontinence soit de la – procéder à la toilette génitale à chaque changebonne grandeur et qu’elle soit bien ajustée ; ment de culotte, puis bien sécher la peau pour éviter l’humidité ; – s’assurer de prendre le bon type de culotte (ex. : culotte ultra-absorbante pour la nuit) ; – appliquer une crème barrière pour éviter le contact entre la peau et l’urine ou les sellesa. – s’assurer de changer la culotte d’incontinence lorsqu’elle est souillée ; • Il est également important de veiller à la dignité, à l’intimité et au respect du client porteur d’une culotte d’incontinence. L’infirmière auxiliaire doit savoir que certains clients auront tendance à s’isoler à cause du bruit ou de l’odeur dégagée par la culotte. Elle doit être à l’affût de ces comportements et rester à l’écoute du client. a

84

MS

8.4

CHAPITRE 2

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Vidéo

6.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 30 présente les principales classes de médicaments utilisés pour traiter l’incontinence urinaire. Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter l’incontinence urinaire

Médicaments prescrits Bloqueurs alphaadrénergiques Ex. : tamsulosine (Flomax MD), alfuzosine (Xatral MD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques Diminution de la résistance des voies urinaires

● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●

Antispasmodiques Ex. : oxybutynine (DitropanMD), toltérodine (Detrol MD)

Diminution du ténesme vésical

● ● ● ●

Constipation Diarrhée État de nervosité Étourdissements Fatigue ou faiblesse Gêne abdominale Manque d’énergie Céphalées Nausées et vomissements Sécheresse de la bouche Somnolence Sécheresse de la bouche Constipation Ballonnements Vision trouble

Soins infirmiers ●





Faire boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation. Offrir des repas légers, MS 3.15 mais fréquents. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS





2.1

2.2 3.13 3.14

Créer un climat propice à la détente et respecter les heures de sommeil. Favoriser l’hydratation et une alimentation riche en fibres.

6.1.8 L’aspect diététique Il n’existe aucune recommandation diététique dans le traitement de l’incontinence.

6.2 La rétention urinaire 6.2.1 La définition La rétention urinaire désigne l’incapacité d’uriner malgré la présence d’urine dans la vessie.

6.2.2 Les causes Les causes les plus courantes de la rétention urinaire sont : • certains médicaments, notamment des antihypertenseurs (ex. : AldometMD, AprésolineMD), des antiparkinsoniens (ex. : LévodopaMD), des antihistaminiques, des anticholinergiques (ex. : Atropine MD), des antispasmodiques, des sédatifs ou des anesthésiques ; • une chirurgie : la rétention urinaire après une opération est courante et elle est souvent liée à la médication postopératoire, à l’anesthésie, à la position de décubitus dorsal pendant et après la chirurgie et à un faible apport liquidien ; • une obstruction de l’urètre causée par un calcul, un caillot sanguin, une sténose urétrale congénitale, un cancer ou une hypertrophie bénigne de la prostate, un fécalome ou une tumeur touchant les voies excrétrices ; • certains problèmes psychologiques, comme l’anxiété. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

ATTENTION Si la rétention urinaire peut être une cause d’incontinence, elle peut aussi se manifester seule, c’est-à-dire sans écoulement d’urine.

Les altérations de la fonction urinaire

85

Section 6

TABLEAU 30

6.2.3 Les facteurs de risque L’hypertrophie bénigne de la prostate (chez l’homme) et la grossesse et l’accouchement (chez la femme) sont les principaux facteurs de risque de la rétention urinaire. Par ailleurs, une opération vésicale récente, des calculs rénaux ou vésicaux, un cancer de la vessie, des affections touchant les nerfs ou la prise de certains médicaments constituent également des facteurs de risque.

Section 6

6.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 31 présente les principales manifestations cliniques de la rétention urinaire, ainsi que les soins susceptibles de soulager le client. TABLEAU 31

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la rétention urinaire Manifestations cliniques et explications

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la grande quantité d’urine qui emplit la vessie. ● Sensation de pression, de malaise et d’inconfort au bas-ventre ● Agitation et envie urgente d’uriner sans en être capable ● ●

Douleur à la vessie, spasmes irradiant dans les organes génitaux Vessie distendue et présence possible d’un globe vésical (voir la figure 19) FIGURE 19 Un globe vésical dû à une rétention urinaire

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éliminer ● Accompagner le client à la toilette et procurer les meilleures conditions pour favoriser la miction (position adéquate, intimité, etc.). ●



Provoquer des stimuli sensoriels pour favoriser l’élimination urinaire (faire couler de l’eau, appliquer une serviette humide tiède sur le bas-ventre, donner un bain de siège). Aviser l’infirmière ou le médecin si le client n’a pas uriné pendant le quart de travail.

Globe vésical Masse, gonflement au-dessus du pubis suggérant une rétention importante d’urine.

6.2.5 L’évaluation diagnostique Le médecin cherchera à déterminer la cause exacte de la rétention urinaire. À cette fin, il peut recourir à plusieurs types d’examens et d’analyses. Ces analyses et examens sont décrits dans le Dossier d’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyse

8 Analyse et culture d’urine (page 230) Examens

16 Échographie (page 239)

27 Tomodensitométrie (page 251)

24 Radiographie abdominale (page 249) 86

CHAPITRE 2

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6.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement initial de la rétention urinaire consiste à insérer, si prescrit, un cathéter dans l’urètre pour drainer la vessie. Ce traitement soulage la détresse immédiate causée par la vessie pleine et prévient des dommages permanents à la vessie.

Section 6

Le traitement à long terme pour tous les cas de la rétention urinaire dépend de la cause. Lorsque la rétention urinaire est temporaire, la mise en place d’un cathéter à une ou deux reprises est généralement suffisante pour obtenir un retour à la normale de la fonction urinaire. Si elle est permanente, le médecin décidera du traitement approprié. Il se peut même que le client doive apprendre à se cathétériser lui-même, auquel cas il lui faudra appliquer une technique propre, bien que non stérile, pour éviter les infections urinaires. Le tableau 32 présente les soins associés au traitement de la rétention urinaire. TABLEAU 32

Les soins spécifiques de la rétention urinaire Soins spécifiques





● ●







Prélever un échantillon d’urine. Donner un bain de siège, si nécessaire.

Explications MS Labo

8.5



MS

2.7



Procéder à une échographie (bladder scan). Informer l’infirmière du résultat et l’inscrire au dossier et dans le rapport interservices. Palper la vessie.







Procéder à un cathétérisme MS Labo 8.8 8.11 urinaire ou installer une sonde urinaire, si prescrit (voir la figure 20). Noter au dossier la quantité d’urine drainée et son aspect.

● ●

Vidéo

● ●





Surveiller la diurèse. Faire un bilan des ingesta/excreta.

● ●

Procéder à une irrigation vésicale MS 8.9 Labo continue ou intermittente en circuit fermé et en circuit ouvert, si prescrite. Procéder à une instillation vésicale, si prescrite.

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MS Labo

8.10





Pour procéder à une analyse et culture d’urine et déterminer s’il y a une infection pouvant être causée par la rétention urinaire. Pour favoriser la miction. Afin de mesurer le volume de la vessie et d’évaluer la quantité d’urine qu’elle contient. Pour suivre l’évolution de l’état du client. Pour vérifier si la vessie est distendue. Pour drainer la vessie. Pour : – vérifier que la vidange de la vessie est complète ; – procéder à des cathétérismes post-mictionnels si nécessaire ; – s’assurer que le client ne distende pas trop sa vessie.

FIGURE 20

Le cathétérisme urinaire chez l’homme

Pour suivre l’évolution de l’état du client. Si l’échographie (bladder scan) indique un volume supérieur à 400 ml, l’infirmière auxiliaire doit aviser l’infirmière. Pour éliminer, si nécessaire, les débris tissulaires présents dans la vessie et susceptibles d’obstruer la sonde. Pour administrer, si nécessaire, une solution médicamenteuse.

Les altérations de la fonction urinaire

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ATTENTION Résidu post-mictionnel Résidu d’urine restant anormalement dans la vessie après la miction.

• Une personne en bonne santé élimine des bactéries de son organisme par la miction. La rétention urinaire ou le moindre résidu post-mictionnel constituent donc un facteur de la croissance de micro-organismes. • Les principales complications possibles de la rétention urinaire non traitée sont la distension de la vessie, l’infection urinaire et la lithiase urinaire. • Il est essentiel de surveiller la miction des clients les plus à risque (ex. : clients en postopératoire, clients confus).

Section 6

6.2.7 Les médicaments prescrits En général, l’installation d’un cathéter ou d’une sonde suffit pour traiter la rétention urinaire et aucun médicament n’est habituellement prescrit. Si une douleur accompagne la rétention urinaire, des analgésiques peuvent être administrés.

6.2.8 L’aspect diététique Une fois le traitement commencé, il n’existe pas d’indication particulière à suivre. Toutefois, si la rétention urinaire amène des complications, comme l’infection ou la lithiase urinaires, il est recommandé de favoriser l’hydra­ tation et de limiter, dans le cas de la lithiase, la consommation de sel et de calcium.

6.3 L’anurie L’anurie désigne l’absence d’urine dans la vessie et, par extension, la dimi­ nution ou l’absence d’excrétion d’urine. Elle se caractérise, chez l’adulte, par un volume urinaire inférieur à 50 ml d’urine par 24 heures. L’anurie n’est pas une maladie mais un trouble urinaire qui se manifeste fréquemment dans de nombreuses altérations de la fonction urinaire, comme l’insuffisance rénale. On distingue deux types d’anurie, selon leurs causes (voir la figure 21). FIGURE 21

Les deux types d’anurie L’anurie sécrétoire

L’anurie sécrétoire est causée par l’arrêt de la production d’urine par les néphrons. Elle se présente dans le cas suivants : – altération rénale entraînant une incapacité des reins à sécréter l’urine (ex. : insuffisance rénale ou glomérulonéphrite) ; – altération affectant la vascularisation du rein ; – absorption de substances toxiques pour le rein ; – insuffisance cardiaque ; – déshydratation importante.

L’anurie excrétoire L’anurie excrétoire est causée par un obstacle qui empêche l’écoulement de l’urine entre les reins et la vessie. Elle se présente dans les cas suivants : – lithiase urinaire (rénale, urétérale ou vésicale) ; – tumeurs de la prostate, du rein ou de la vessie obstruant les uretères.

Si l’anurie s’installe brusquement et que le médecin a strictement écarté toute rétention urinaire, il devient urgent de rechercher la cause de l’anurie et de la traiter rapidement afin de prévenir toute complication. 88

CHAPITRE 2

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Le traitement de l’anurie sécrétoire consiste à traiter la cause spécifique : insuffisance rénale, glomérulonéphrite, etc. En cas d’insuffisance rénale, l’hémodialyse est utilisée afin de prévenir les complications.

FIGURE 22

L’installation d’une sonde par endoscopie

Section 6

Le traitement de l’anurie excrétoire consiste à éliminer l’obstacle (lithiase, tumeur) qui entrave l’écoulement de l’urine ou à pratiquer une dérivation urinaire. Il existe deux types de dérivation urinaire, qui relèvent du médecin : l’installation d’une sonde par endoscopie dans l’uretère obstrué (voir la figure 22) ou directement dans les voies urinaires à travers la peau (voir la figure 17, à la page 76).

6.4 La vessie neurogène La vessie neurogène est un terme général qui désigne tous les dysfonctionnements de la vessie causés par un désordre neurologique du système nerveux central (SNC) (voir la figure 23). Le SNC contrôle en effet toute la partie involontaire de la vessie. FIGURE 23

La vessie neurogène Les causes de la vessie neurogène

Plusieurs désordres du SNC peuvent causer une vessie neurogène, parmi lesquels : – les tumeurs à la moelle épinière et à l’encéphale (cerveau, cervelet, tronc cérébral, diencéphale) ; – un accident vasculaire cérébral ;

– une sclérose en plaques ; – une neuropathie diabétique ; – une lésion de la moelle épinière.

Les types de vessie neurogène On distingue deux types de vessie neurogène : – la vessie spastique, qui se caractérise – par la contraction incontrôlée du muscle vésical (voir ci-dessous), ce qui favorise la vidange de la vessie. Elle se manifeste essentiellement par des mictions impérieuses et fréquentes, ainsi que par une incontinence ;

la vessie flasque, qui se caractérise par le relâchement durable du muscle de la vessie (voir ci-dessous), ce qui favorise la rétention urinaire et la distension vésicale, qui sont les principales manifestations cliniques.

Muscle détrusor

Muscle détrusor Le muscle de la vessie se contracte avant que la vessie ne soit pleine.

Le muscle de la vessie ne se contracte pas, même si la vessie est pleine.

Les complications possibles Si elle n’est pas traitée, la vessie neurogène peut conduire à une détérioration progressive de la fonction rénale et à un endommagement des voies urinaires. La vessie flasque peut favoriser l’infection urinaire et la formation de calculs urinaires causés par la stagnation de l’urine dans la vessie.

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Les altérations de la fonction urinaire

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ACTIVITÉS 1.1

Madame Provencher, 54 ans, est atteinte de la sclérose en plaques depuis l’adolescence. Aujourd’hui, elle vous dit souffrir d’incontinence urinaire. Quel est le lien entre la sclérose en plaques et l’incontinence ? Encerclez la bonne réponse. a) La dégénérescence musculaire entraîne une vidange rapide de la vessie.

Section 6

b) La détérioration de la moelle épinière réduit la communication entre la vessie et le cerveau. c) Comme la sclérose en plaques entraîne une perte de tonus, la vessie est affectée. 2

Quelles sont les conséquences de l’incontinence urinaire sur le quotidien du client ? Encerclez les bonnes réponses. a) Douleur pelvienne

c) Incontinence fécale

b) Risque accru d’infection urinaire

d) Risque accru d’escarres de décubitus

3

Monsieur Bourassa, 32 ans, est hospitalisé à la suite d’un épisode de colique néphrétique. Après la chirurgie, il a dû porter une sonde vésicale. Depuis le retrait de la sonde, il souffre de rétention urinaire. Pourquoi, selon vous ?

4

Parmi les manifestations cliniques suivantes, lesquelles sont associées à la rétention urinaire ? a) Envie urgente d’uriner sans en être capable. b) Douleur vésicale et spasmes irradiant dans les organes génitaux

5

c) Très petite quantité d’urine lors de chaque miction d) Sensation d’inconfort au bas-ventre

Vous avez retiré la sonde vésicale de madame Quenneville, 57 ans, à 08:15. Il est maintenant 15:15 et la cliente vous dit ne pas ressentir l’envie d’uriner. Vous palpez son abdomen et constatez un globe vésical. Les résultats de l’échographie vésicale (bladder scan) montrent que madame Quenneville a 600 ml d’urine dans sa vessie. Le médecin vous demande d’effectuer un cathétérisme vésical. a) Pour quelles raisons le médecin vous demande-t-il de procéder à un cathétérisme vésical ?

b) Rédigez une note d’évolution plausible après le cathétérisme vésical. Débutez votre note à 08:15.

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CHAPITRE 2

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DATE

HEURE

NOTES

Section 6

Année Mois Jour

6

Afin de favoriser le retour du réflexe mictionnel, quelles sont les techniques à utiliser ? Encerclez les bonnes réponses. a) Faire couler de l’eau du robinet afin d’inciter l’envie.

d) Lui proposer de rester au lit afin d’éviter tout stress vésical.

b) Mettre la bassine dans le lit en demeurant près du client.

e) L’amener régulièrement à la toilette en assurant son intimité.

c) Lui suggérer de prendre du jus de canneberges. 7

8

Comment se nomme une production d’urine inférieure à 50 ml toutes les 24 heures ? Encerclez la bonne réponse. a) Rétention urinaire

c) Pollakiurie

b) Anurie

d) Dysurie

e) Nycturie

Sarah a subi un accident de la route qui lui a occasionné des lésions à la moelle épinière. Depuis, elle souffre d’une envie impérieuse d’uriner qui lui occasionne des incontinences involontaires. Nicolas a été victime d’un AVC dont les séquelles ont pour conséquence une rétention urinaire qui entraîne des infections urinaires fréquentes. Reliez au nom de chaque client le trouble urinaire dont il souffre. Clients

Troubles urinaires

Sarah

a) Trouble spastique de la vessie

Nicolas

b) Vessie neurogène de type spastique c) Vessie incontrôlable d) Vessie neurogène de type flasque

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Les altérations de la fonction urinaire

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Synthèse Les infections des voies urinaires (IVU) • Les infections des voies urinaires (IVU) peuvent être d’origine bactérienne, fongique, virale ou parasitaire (rare). Les principales infections des voies urinaires sont l’urétrite, la cystite, l’urétérite et la pyélonéphrite. L’urétrite

La cystite

Synthèse

Désigne une inflammation de l’urètre. Principales manifestations cliniques : sensibilité de l’urètre, douleur suspubienne, sensation de brûlure à la miction, dysurie, pollakiurie, envie impérieuse d’uriner, écoulement urétral (surtout chez l’homme) et hématurie. Principaux soins : donner des bains de siège chauds, administrer la médication prescrite, prodiguer des soins d’hygiène adéquats, favoriser l’hydratation et la diurèse, surveiller l’élimination urinaire et le bilan liquidien.

Désigne une inflammation de la vessie. Elle peut parfois être accompagnée d’une inflammation de l’uretère (urétérite). Principales manifestations cliniques : pollakiurie, envie impérieuse d’uriner, dysurie, spasme vésical et douleur sus-pubienne, hématurie, pyurie, urine nauséabonde, hyperthermie. Principaux soins : identiques à ceux de l’urétrite, auxquels il faut ajouter la surveillance de la présence de fièvre, d’hématurie, de nausées et de vomissements, ainsi que la vérification d’une sensibilité au toucher au niveau du flanc.

La pyélonéphrite La pyélonéphrite aiguë est une inflammation d’origine infectieuse du bassinet et du parenchyme rénal. La pyélonéphrite chronique est la résultante de plusieurs épisodes de pyélonéphrite aiguë. Principales manifestations cliniques : fatigue, fièvre et frissons, malaise, vomissements, dysurie, pollakiurie, douleur costovertébrale du côté atteint, hématurie, bactériurie et pyurie. Principaux soins : surveiller la température, la diurèse, la présence d’hématurie, l’apparition de purpura ou de pétéchies, la douleur et l’état général du client, augmenter l’hydratation (si prescrite), faire le bilan des ingesta/excreta et favoriser le repos.

Les autres altérations du système urinaire La glomérulonéphrite La glomérulonéphrite aiguë est une réponse du système immunitaire qui entraîne des lésions permanentes aux glomérules. La glomérulonéphrite chronique est une complication possible de cette altération. Principales manifestations cliniques : hématurie, présence de leucocytes et de cylindres urinaires, protéinurie, créatinémie et urémie élevées, hypertension artérielle, oligurie, anurie, œdème corporel, anémie, fatigue et changement dans l’état de conscience. Principaux soins : surveiller les signes d’hématurie, d’hyperthermie, d’hypertension artérielle et d’œdème corporel, peser die, administrer les diurétiques prescrits, surveiller les signes de fatigue et tout changement dans l’état de conscience, assurer une bonne hygiène corporelle, respecter la limite liquidienne prescrite, surveiller la diurèse, faire le bilan des ingesta/excreta et favoriser le repos.

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CHAPITRE 2

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L’insuffisance rénale

Synthèse

L’insuffisance rénale aiguë est une diminution rapide des fonctions rénales, causée par une atteinte aux tissus fonctionnels du rein. L’insuffisance rénale chronique est une diminution permanente des fonctions rénales, causée par une destruction des néphrons des deux reins. Principales manifestations cliniques : oligurie, anurie, présence de cylindres granuleux ou épithéliaux dans l’urine, protéinurie, œdème périphérique ou central et distension des veines cervicales, hypertension artérielle, acidose métabolique, augmentation de l’excrétion de sodium, excès de potassium et de phosphate sériques, déficit en calcium, urémie et créatinémie élevées. Principaux soins : faire le bilan des ingesta/excreta, surveiller la diurèse, tout signe lié aux déséquilibres hydriques et électrolytiques ou à l’accumulation de déchets (léthargie, prurit, trouble de la mémoire), tout signe d’hypervolémie et de dyspnée, respecter la limite liquidienne prescrite, surveiller l’état de la peau et assurer des soins d’hygiène adéquats. Le principal traitement de l’insuffisance rénale chronique est la dialyse (hémodialyse ou dialyse péritonéale). Il est également important de faire respecter la diète thérapeutique (pauvre en sodium, en protéines et en potassium). La lithiase urinaire Désigne la formation de calculs qui se logent dans les voies urinaires. Principales manifestations cliniques : douleur à la palpation, hématurie, pyurie, fièvre et frissons en cas d’infection. Principaux soins : filtrer les urines, favoriser l’hydratation, faire le bilan des ingesta/ excreta, surveiller la présence de douleur, d’hématurie et de fièvre, et veiller au soulagement de la douleur. La colique néphrétique Survient si le calcul augmente de volume et cause une obstruction au niveau du rein, ou s’il se déplace en irritant des tissus. Principales manifestations cliniques : douleur intense à l’abdomen et aux flancs, hématurie, rétention urinaire et anurie, diarrhées et douleurs abdominales, ténesme vésical, fièvre, faiblesse, fatigue et frissons (en cas d’infection). Principaux soins : encourager l’hydratation et la diurèse, filtrer les urines, faire le bilan des ingesta/excreta, mesurer le pH urinaire, surveiller les signes de douleur intense, de fièvre ou de modifications de l’état général du client, favoriser le repos au lit et le soulagement de la douleur, aviser en cas d’anurie ou de rétention urinaire. La sténose des voies urinaires Désigne un resserrement du diamètre de l’urètre, de l’uretère ou encore du col de la vessie. Le cancer du rein et de la vessie Le cancer du rein est le développement de cellules cancéreuses à partir des cellules rénales. La tumeur rénale maligne la plus courante est l’adénocarcinome. Le cancer de la vessie désigne le développement de cellules cancéreuses au niveau de la muqueuse vésicale. Principales manifestations cliniques du cancer du rein : perte de poids, faiblesse, anémie, hématurie, douleur et masse palpable au flanc du côté atteint. Principales manifestations cliniques du cancer de la vessie : irritabilité de la vessie, dysurie, mictions fréquentes et envie impérieuse d’uriner, hématurie macroscopique. Principaux traitements : chirurgie (néphrectomie radicale pour le cancer du rein, résection transurétrale ou cystectomie radicale pour le cancer de la vessie), radiothérapie et chimiothérapie. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les altérations de la fonction urinaire

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L’incontinence urinaire Désigne la perte involontaire d’urine. Principale manifestation clinique : miction involontaire. Principaux soins : établir et faire respecter un horaire de miction, s’assurer que le client peut uriner sans encombres, prodiguer des soins d’hygiène corporelle adéquats, procéder à un cathétérisme vésical (si prescrit), mettre au client une culotte d’incontinence. La rétention urinaire

Synthèse

Désigne l’incapacité d’uriner malgré la présence d’urine dans la vessie. Principales manifestations cliniques : sensation de pression, de malaise et d’inconfort au bas-ventre, agitation et envie urgente d’uriner sans en être capable, douleur à la vessie, spasmes irradiant dans les organes génitaux, vessie distendue et présence possible d’un globe vésical. Principaux soins : procurer les meilleures conditions pour favoriser la miction, donner des bains de siège, procéder à un cathétérisme urinaire ou installer une sonde urinaire (si prescrits), surveiller la diurèse et faire un bilan des ingesta/excreta. L’anurie et la vessie neurogène Anurie : désigne l’absence d’urine dans la vessie et donc la diminution ou l’absence d’excrétion d’urine. Ce trouble urinaire se manifeste fréquemment dans de nombreuses altérations de la fonction urinaire, comme l’insuffisance rénale. Vessie neurogène : terme général qui désigne tous les dysfonctionnements de la vessie causés par un désordre neurologique du système nerveux central.

Notes personnelles

94

CHAPITRE 2

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Situations cliniques Madame Foulem, 48 ans (suite)

1

En plus de boire beaucoup d’eau, indiquez 4 moyens de prévenir la cystite.

2

Quelles sont les complications possibles de la cystite ?

3

Quels sont les soins d’assistance liés à la cystite ?

Situations cliniques

Le médecin vient d’annoncer à madame Foulem qu’elle souffre d’une cystite. Elle se dit un peu découragée, car elle en fait à répétition. Elle se demande comment elle pourrait éviter un nouvel épisode de cystite.

Monsieur Roux, 59 ans Monsieur Roux, 59 ans, présente les manifestations cliniques d’une glomérulonéphrite. Or, il souffre d’un diabète difficilement contrôlable. Monsieur Roux ne comprend pas comment le diabète a pu atteindre sa fonction rénale.

1

Que pouvez-vous lui expliquer ?

2

Quelles sont les principales manifestations cliniques de la glomérulonéphrite ?

3

Monsieur Roux vous demande quelles sont les complications possibles de la glomérulonéphrite. Que lui répondez-vous ?

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Les altérations de la fonction urinaire

95

Notes personnelles

Notes personnelles

96

CHAPITRE 2

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CHAPITRE

3

Le système reproducteur masculin

Sommaire Situation clinique ................................ 98 Section 1 L’anatomie et la physiologie du système reproducteur masculin ................................... 99 Section 2 Les altérations du système reproducteur masculin .............. 109

Synthèse ................................................. 142 Situations cliniques ........................... 144

97

Situation clinique Monsieur Raymond, 64 ans Situation clinique

Depuis 3 mois, monsieur Raymond, 64 ans, se lève 3 ou 4 fois la nuit pour aller à la toilette et il doit faire des efforts pour uriner. Il a parfois du mal à retenir son urine. Son épouse vous confie que, sur la route, il est souvent obligé de s’arrêter pour se soulager. Il lui arrive de laisser échapper un peu d’urine dans son pantalon, même après avoir uriné. Il vous avoue qu’il craint d’avoir un cancer, car un de ses collègues a reçu ce diagnostic dernièrement. Vous voyez dans le dossier que le médecin lui a prescrit des examens sanguins et urinaires, ainsi qu’une échographie.

98

1

En vous appuyant sur le modèle de Virginia Henderson, nommez trois besoins fondamentaux susceptibles d’être perturbés chez monsieur Raymond. Justifiez votre réponse.

2

Quels soins d’assistance pouvez- vous offrir à monsieur Raymond ? Donnez trois exemples.

CHAPITRE 3

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Section

1

L’anatomie et la physiologie du système reproducteur masculin

Déclencheur Martin et Ginette sont en couple depuis huit ans et ils ont trois enfants. D’un commun accord, ils ont décidé de ne plus avoir d’autres enfants. Martin se présente à la clinique et vous demande de l’information sur une chirurgie qui lui permettrait d’être stérile.

1

Selon vous, quels sont les principaux organes du système reproducteur masculin ?

2

Selon vous, quelle est la fonction principale de chacun de ces organes ?

3

Selon vous, sur quelles structures anatomiques le médecin devra- t-il intervenir pour pratiquer la vasectomie qui provoquera la stérilité de Martin ?

Section 1

Pour répondre adéquatement à Martin, vous devez connaître le système reproducteur masculin.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Canal déférent Canal éjaculateur Éjaculation Épididyme

• • • •

Érection Glandes de Cowper Inhibine Pénis

• • • •

Prostate Scrotum Spermatogenèse Spermatozoïdes

• • • •

Sperme Testicules Testostérone Vésicules séminales

Du point de vue biologique, les êtres vivants doivent accomplir deux tâches essentielles : • maintenir leur équilibre physiologique afin d’assurer leur propre survie ; • se reproduire afin de permettre la survie de l’espèce. Le système reproducteur possède une fonction déterminante dans ces deux tâches. Il aide l’organisme à maintenir son équilibre physiologique et permet aux êtres vivants de se reproduire. Dans cette première section, vous allez découvrir l’anatomie et la physiologie du système reproducteur masculin. La seconde section présentera les troubles qui y sont liés. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le système reproducteur masculin

99

1.1 L’anatomie du système reproducteur masculin La figure 1 présente les organes du système reproducteur masculin. FIGURE 1

L’anatomie du système reproducteur masculin

Section 1

Vessie

Vésicule séminale

Pubis Prostate Corps caverneux

Canal éjaculateur

Corps spongieux

Rectum

Urètre

Muscle du plancher pelvien Canal déférent Épididyme

Prépuce Gland

Anus

Testicule

Méat urinaire

Scrotum

Glande de Cowper

1.1.1 Le pénis Le pénis est l’organe qui permet à l’homme de déposer les spermatozoïdes dans le vagin de la femme et d’évacuer l’urine par l’urètre. Il est de forme cylindrique et se termine par une extrémité renflée : le gland. Le gland est entouré par un repli de peau appelé prépuce. Tissu érectile Tissu qui se dilate et se durcit en fonction d’un afflux sanguin.

Le pénis renferme une grande partie de l’urètre et trois longs corps cylindriques de tissu érectile : le corps spongieux et les corps caverneux (voir la figure 2). Le corps spongieux est très vascularisé. Il entoure l’urètre et s’élargit à l’extrémité du pénis pour former le gland. Les corps caverneux, au nombre de deux, sont situés du côté dorsal du pénis et se gorgent de sang pendant la phase d’érection, permettant au pénis de se dresser et de maintenir sa rigidité. FIGURE 2

100

CHAPITRE 3

La coupe transversale du pénis

Vaisseaux dorsaux et nerfs

Corps caverneux

Peau

Urètre

Artères profondes

Corps spongieux

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Le scrotum, une enveloppe constituée de peau, est la structure de soutien des testicules. Il est divisé en deux compartiments par une cloison, le septum scrotal. Chacun de ces compartiments renferme un testicule. Le scrotum maintient les testicules à une température stable (voir la figure 3).

1.1.3 Les testicules Les testicules sont des glandes sexuelles en forme d’œuf, localisées dans le scrotum. À l’intérieur de celles-ci, les tubules séminifères (voir la figure 4), produisent les spermatozoïdes, les cellules mâles destinées à la reproduction. Ces tubules séminifères contiennent les cellules de Sertoli, qui servent à : • nourrir les spermatozoïdes tout au long de leur développement ; • sécréter un liquide favorisant la mobilité des spermatozoïdes dans les tubules séminifères ; • sécréter l’inhibine, une hormone qui régule la sécrétion des hormones FSH et LH (voir à la page 105) ; • former une barrière empêchant le système immunitaire de s’attaquer aux cellules qui produisent les spermatozoïdes.

FIGURE 3

La température des testicules

Le scrotum maintient les testicules à une température stable de 34,4 °C, soit environ 3 degrés de moins que celle de l’organisme, afin de favoriser la production de spermatozoïdes. La régulation thermique s’effectue grâce à un mouvement réflexe du muscle crémaster qui, en contractant le scrotum, rapproche les testicules du corps et épaissit la peau du scrotum lorsqu’il fait froid. Inversement, lorsque la température interne s’élève, le scrotum se détend et s’allonge, favorisant une température plus basse grâce à la transpiration.

FIGURE 4

Section 1

1.1.2 Le scrotum

Le testicule, les tubules séminifères, l’épididyme et le canal déférent

Nerfs et vaisseaux sanguins

Épididyme Tubules séminifères Testicule

À l’intérieur des tubules séminifères se trouvent les cellules de Leydig, qui produisent la testostérone, une hormone sexuelle mâle.

1.2 Les voies génitales de l’homme Les voies génitales de l’homme sont les conduits qui transportent les spermatozoïdes depuis les testicules jusqu’à l’extérieur du corps. Ces voies génitales comprennent les épididymes, les canaux déférents, les canaux éjaculateurs et l’urètre.

Canal déférent

1.2.1 L’épididyme L’épididyme est un conduit en forme de virgule, situé sur la partie postérieure de chaque testicule (voir la figure 5, à la page suivante). C’est l’endroit où se produit la maturation des spermatozoïdes. Quand la stimulation sexuelle conduit à l’éjaculation, le muscle lisse des parois de l’épididyme propulse les spermatozoïdes vers le canal déférent.

1.2.2 Le canal déférent Le canal déférent est un conduit en continuité avec l’épididyme. Il se dirige vers le haut du corps, puis redescend le long de la paroi postérieure de la vessie. Sa portion terminale se dilate pour former l’ampoule du canal déférent. Celle-ci entrepose les spermatozoïdes et en assure la viabilité durant une période pouvant aller jusqu’à quelques mois, puis les propulse dans le canal éjaculateur lors de l’éjaculation.

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Le système reproducteur masculin

101

1.2.3 Le canal éjaculateur Le canal éjaculateur se forme à la jonction de l’ampoule du canal déférent et du canal séminal. Les deux canaux éjaculateurs provenant de chaque testicule se dirigent vers le bas et se rejoignent dans la partie supérieure de l’urètre qui traverse la prostate. Ils propulsent le sperme, le liquide qui contient les spermatozoïdes, vers l’urètre au cours de l’éjaculation.

1.2.4 L’urètre

Section 1

L’urètre est la partie terminale des voies génitales de l’homme. Ce conduit fait partie à la fois du système reproducteur et du système urinaire, car il transporte l’urine durant la miction et le sperme au moment de l’éjaculation. L’urètre comprend trois sections : • l’urètre prostatique, qui traverse la prostate ; • l’urètre spongieux, qui traverse le corps spongieux du pénis et se termine par le méat urinaire ; • l’urètre membraneux, situé entre les deux. FIGURE 5

Les voies génitales de l’homme

Ampoule du canal déférent

Canal déférent Corps spongieux

Canal éjaculateur

Urètre

Épididyme

1.3 Les glandes sexuelles annexes Les glandes sexuelles annexes désignent les deux vésicules séminales, les deux glandes de Cowper et la prostate. Elles sécrètent la majeure partie du sperme.

1.3.1 Les vésicules séminales Les vésicules séminales reposent sur la paroi postérieure de la vessie. Elles sécrètent un liquide visqueux alcalin et riche en fructose, qui augmente la viabilité et la mobilité des spermatozoïdes et neutralise l’acidité du vagin pour favoriser la fécondation. Ces vésicules produisent 60 % du volume du sperme.

102

CHAPITRE 3

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1.3.2 La prostate La prostate est une glande en forme de beignet dont la taille normale est à peu près celle d’une noisette. Elle se situe juste en dessous de la vessie et entoure la portion supérieure de l’urètre. La prostate sécrète un liquide laiteux et légèrement acide qui augmente l’activité des spermatozoïdes.

1.3.3 Les glandes de Cowper

Section 1

Les glandes de Cowper (aussi appelées glandes bulbo-urétrales) sont situées sous la prostate, de chaque côté de l’urètre. Elles sécrètent un mucus, le liquide pré-séminal, qui lubrifie l’urètre et l’extrémité du pénis, ainsi qu’un liquide alcalin qui neutralise l’acidité de l’urètre au cours de la relation sexuelle.

1.4 Le sperme Le sperme, aussi appelé liquide séminal, est le liquide blanchâtre qui renferme les spermatozoïdes et les sécrétions des glandes sexuelles annexes. Ce liquide constitue le milieu de transport des spermatozoïdes. Il contient des nutriments ainsi que des substances qui protègent et activent les spermatozoïdes, en plus de faciliter leurs mouvements.

1.5 La physiologie du système reproducteur masculin Bien qu’elle soit assez complexe dans son ensemble, la physiologie du système reproducteur masculin repose sur deux phénomènes essentiels : la réponse sexuelle et la spermatogenèse.

1.5.1 La réponse sexuelle chez l’homme À la suite d’une excitation sexuelle, le système nerveux déclenche la dilatation des vaisseaux sanguins qui distribuent le sang aux corps caverneux et spongieux, accroissant ainsi l’arrivée de sang au pénis qui augmente de volume et durcit. C’est l’érection, qui donne au pénis une rigidité. L’éjaculation désigne l’expulsion du sperme à l’extérieur du pénis. En moyenne, une éjaculation libère de 2 à 5 ml de sperme et contient de 50 à 100 millions de spermatozoïdes par millilitre.

1.5.2 La spermatogenèse Sur le plan de la reproduction, l’homme joue un double rôle : il produit des cellules reproductrices sous forme de spermatozoïdes, puis les achemine aussi près que possible de l’ovule pour maximiser les chances de fécondation. La spermatogenèse désigne le processus par lequel les testicules produisent des spermatozoïdes. Ce processus commence à la puberté, atteint son maximum entre 20 et 30 ans, puis ralentit progressivement vers 40 ans. Il peut cependant se poursuivre jusqu’à un âge avancé. La spermatogenèse dure entre 2 et 3 mois. Elle débute dans les tubules séminifères des testicules et s’achève dans l’épididyme (voir la figure 4, à la page 101), où les spermatozoïdes terminent leur maturation et acquièrent leur mobilité et leur capacité à féconder l’ovule. Le processus complet de la spermatogenèse dure de 64 à 72 jours. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le système reproducteur masculin

103

FIGURE 6

L’anatomie d’un spermatozoïde Pièce intermédiaire Tête

Queue Acrosome

Le noyau contient le matériel génétique paternel que le spermatozoïde transmettra au futur embryon. L’acrosome, pour sa part, contient des enzymes permettant au spermatozoïde de percer l’enveloppe de l’ovule pour y pénétrer lors de la fécondation. Une fois dans les voies génitales de la femme, les spermatozoïdes peuvent vivre 72 heures en moyenne (voir la figure 7).

Section 1

Noyau

L’anatomie du spermatozoïde indique à quel point sa forme est adaptée à sa fonction. En effet, le spermatozoïde est muni d’une queue, le flagelle, qui lui permet de se propulser sur de grandes distances (voir la figure 6).

FIGURE 7

La spermatogenèse et l’infertilité

Certains facteurs environnementaux peuvent affecter la spermatogenèse et être source d’infertilité chez l’homme : les vêtements, comme des pantalons ou des sous-vêtements trop serrés, peuvent causer une infertilité temporaire : ils compriment contre le corps les testicules, qui surchauffent et deviennent incapables de produire des spermatozoïdes viables ; certains antibiotiques (ex. : tétracycline) peuvent empêcher la formation de spermatozoïdes ; l’exposition aux radiations, au plomb, à certains pesticides, ainsi qu’une consommation excessive de cannabis et d’alcool peuvent provoquer la formation de spermatozoïdes anormaux.

La régulation de la spermatogenèse est effectuée par des hormones hypophysaires et des hormones testiculaires. Parmi ces dernières, la testostérone a de nombreux effets sur tout l’organisme humain. Le tableau 1 présente ses effets chez l’homme. TABLEAU 1

Les effets de la testostérone chez l’homme

Organes et caractères Organes génitaux

Effets ●







Caractères sexuels secondaires et effets somatiques

● ● ●



Anabolisant Qui accroît l’anabolisme, c’est-à-dire la transformation des nutriments en tissus vivants.

Métabolisme

Érythropoïèse

Cerveau

Processus de formation des globules rouges. 104

CHAPITRE 3

● ● ●

● ●

Stimule la formation des conduits et des glandes du système reproducteur et des organes génitaux externes (pénis et testicules). Favorise la descente des testicules dans le scrotum juste avant la naissance. Stimule la croissance et la maturation des organes du système reproducteur à la puberté. Maintient le volume et le fonctionnement des organes du système reproducteur chez l’adulte. Favorise la poussée de croissance à l’adolescence. Augmente la masse osseuse et musculaire à l’adolescence. Stimule la croissance du larynx et des cordes vocales, entraînant une voix grave. Augmente la sécrétion de sébum et la croissance des poils au visage, aux aisselles, dans la région génitale et sur la poitrine. Effets anabolisants généraux. Stimule l’érythropoïèse. Accroît le métabolisme. Est à l’origine du désir sexuel. Contribue à l’agressivité.

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La figure 8 résume le rôle des hormones hypophysaires et testiculaires dans la régulation de la spermatogenèse. FIGURE 8

La régulation hormonale de la spermatogenèse L’hypothalamus (une structure du cerveau)

Section 1

sécrète l’hormone gonadolibérine (GnRH), qui agit sur

l’hypophyse (une glande située à la base du cerveau)

pour produire deux hormones :

l’hormone folliculostimulante (FSH)

l’hormone lutéïnisante (LH)

qui :

qui :

permet à la testostérone, sécrétée par les testicules, de contrôler la spermatogenèse. (Lorsque la quantité de spermatozoïdes est faible, l’hypophyse sécrète la FSH. La FSH rend les spermatozoïdes immatures sensibles à la testostérone. Stimulée par la combinaison de FSH et de testostérone, la production de spermatozoïdes s’accroît.)

Lorsque la quantité de spermatozoïdes est suffisante, les testicules produisent l’inhibine. Cette hormone agit sur l’hypophyse et fait diminuer la sécrétion de FSH. Cette action a pour effet de ralentir la spermatogenèse. (Toutefois, ce ralentissement ne modifie pas la production de testostérone, qui est stimulée par la LH.)

stimule la sécrétion de testostérone par les testicules ; permet la maturation des spermatozoïdes ; stimule le développement et le maintien des organes génitaux ainsi que les caractères sexuels secondaires ; influence le caractère sexuel (libido).

Lorsque la quantité de spermatozoïdes est insuffisante, les testicules réduisent leur production d’inhibine, ce qui fait augmenter la sécrétion de FSH.

D’une compétence à l’autre Les différentes hormones évoquées ici, ainsi que leurs rôles respectifs, sont présentés en détail dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

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Le système reproducteur masculin

105

1.6 Les relations entre le système reproducteur masculin et les autres systèmes de l’organisme Le système reproducteur masculin entretient des relations étroites avec d’autres systèmes de l’organisme (voir la figure 9).

Section 1

FIGURE 9

Quelques relations entre le système reproducteur masculin et d’autres systèmes

Système osseux Le bassin protège les organes reproducteurs internes. Système reproducteur Masculinise le squelette et augmente la densité osseuse.

Système nerveux L’hypothalamus, une structure du cerveau, règle le déroulement de la puberté. La réponse sexuelle est une activité réflexe. Système reproducteur Les hormones sexuelles masculinisent le cerveau.

Système cardiovasculaire Le sang transporte les hormones sexuelles. Système reproducteur La testostérone stimule l’érythropoïèse.

Système endocrinien La GnRH contribue à régler le fonctionnement des testicules. Système reproducteur La testostérone et l’inhibine exercent un rôle sur la stimulation ou l’inhibition de la FSH et de la GnRH.

106

CHAPITRE 3

Système digestif Fournit les nutriments nécessaires au bon fonctionnement du système reproducteur. Système tégumentaire La peau recouvre et protège tous les organes. Les capteurs nerveux contribuent à l’excitation sexuelle. Système lymphatique Les vaisseaux lymphatiques drainent les liquides tissulaires et transportent les hormones sexuelles jusqu’au sang. Système musculaire Soutient les organes génitaux internes et contribue à l’érection du pénis. Système reproducteur Augmente la masse musculaire. Système urinaire Élimine les déchets azotés et maintient l’équilibre acido-basique du sang. Le sperme et l’urine sont évacués par l’urètre. Système reproducteur Le sphincter interne involontaire empêche l’émission d’urine lors de l’éjaculation. Une hyperplasie de la prostate entrave la miction.

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ACTIVITÉS 1

Remplissez la grille de mots à l’aide des définitions ci-dessous. 7

10

1

2

3

Section 1

11 12 8 4

5 9 6

Horizontalement 1 2 3 4 5 6

Processus qui mène à la production des spermatozoïdes. Partie du spermatozoïde qui contient les substances nécessaires pour percer l’ovocyte. Substances chimiques fabriquées par l’organisme et libérées dans le sang pour transmettre des messages à certaines cellules. Action au cours de laquelle le sperme est expulsé hors du pénis. Phénomène physiologique durant lequel le pénis se durcit. Structure qui permet au spermatozoïde de se propulser. Verticalement

7 8 9 10 11 12

Se détend ou se contracte pour garder les testicules à une température légèrement inférieure à celle du corps. Partie du spermatozoïde qui contient le noyau de la cellule. Une des hormones produites par les testicules. Hormone qui participe à la formation des spermatozoïdes. Conduit qui achemine le sperme ou l’urine à l’extérieur du corps. Glande sécrétant un liquide laiteux et légèrement acide qui augmente l’activité des spermatozoïdes.

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107

2

Complétez l’illustration à l’aide de la liste de mots suivante.

• Épididyme • Glande de Cowper • Méat urinaire • Prostate

• Testicule • Vésicule séminale • Vessie

Section 1

• Canal déférent • Canal éjaculateur • Corps caverneux • Corps spongieux

3

Laquelle des structures suivantes produit la plus grande partie du sperme ? Encerclez la bonne réponse. a) La prostate

c) Les vésicules séminales

b) Les glandes de Cowper

d) Les testicules

4

Quelle hormone, sécrétée par les testicules, inhibe la sécrétion de la FSH par la glande hypophyse ?

5

Quel effet une augmentation de la sécrétion de l’hormone FSH a-t-elle sur les testicules ?

6

Parmi les structures suivantes, laquelle sécrète l’inhibine, une hormone qui régule la sécrétion des hormones FSH et LH ? Encerclez la bonne réponse.

108

a) L’épididyme

c) Le canal déférent

b) La prostate

d) Les tubules séminifères

CHAPITRE 3

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Section

2 Les altérations du système reproducteur masculin

Déclencheur

1

Section 2

Monsieur Tremblay, 47 ans, se plaint de douleurs dorsales et pelviennes qui sont apparues subitement. Il doit faire des efforts pour uriner et, lorsque la miction s’amorce, il ressent une brûlure. Sa température buccale est à 38,9 °C et il a des frissons. Le médecin vous signale qu’une infection urinaire est possible, mais il évoque un autre diagnostic éventuel, en lien avec le système reproducteur. Selon vous, quelle altération du système reproducteur masculin peut occasionner des symptômes similaires à ceux d’une infection urinaire ? Justifiez votre réponse.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Andropause Cancer de la prostate Cancer du testicule Épididymite Épispadias



• •

Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) Hypospadias Impuissance

• • • •

Orchidectomie Orchite Paraphimosis Phimosis

• • • •

Prostatectomie radicale Prostatite aiguë Prostatite chronique Résection transurétrale de la prostate (RTUP)

Dans la section précédente, vous avez étudié l’anatomie et la physiologie du système reproducteur masculin. Vous découvrirez dans cette section les altérations les plus courantes de la prostate, du pénis et des testicules. En premier lieu, vous étudierez les quelques problèmes courants de la prostate que sont la prostatite aiguë, l’hypertrophie bénigne de la prostate et le cancer de la prostate.

2.1 La prostatite aiguë 2.1.1 La définition La prostatite aiguë désigne une inflammation de la prostate. Cette altération est fréquente, particulièrement chez les jeunes adultes : on estime qu’un homme sur onze y sera confronté durant sa vie. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le système reproducteur masculin

109

2.1.2 Les causes Les causes les plus fréquentes de prostatite aiguë sont : • la contamination par une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS) d’origine bactérienne (ex. : Chlamydia) ; • la contamination par un germe intestinal (ex. : E. Coli) ; • des examens ou des actes médicaux invasifs (ex. : biopsie de la prostate, sondage urinaire).

2.1.3 Les facteurs de risque

Section 2

Les principaux facteurs de risque d’une prostatite aiguë sont : • certaines pratiques sexuelles (rapports anaux) ; • des anomalies acquises ou congénitales du système urinaire (ex. : rétrécissement ou obstruction de l’urètre, anomalie de la vessie) ; • des manœuvres instrumentales urologiques (biopsie de la prostate, fibroscopie, pose d’une sonde urinaire).

2.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 2 à la page suivante présente les principales manifestations cliniques de la prostatite aiguë, ainsi que les principaux soins d’assistance auxquels prend part l’infirmière auxiliaire.

2.1.5 L’évaluation diagnostique Le médecin procède à l’examen du méat urinaire à la recherche d’un écoulement purulent, puis il effectue un toucher rectal (voir la figure 10) pour évaluer la prostate, qui peut apparaître enflée, chaude et douloureuse.

FIGURE 10

Le toucher rectal

Rectum Vessie

Prostate

Une analyse d’urine, une culture d’urine et un prélèvement urétral visant à identifier l’agent pathogène ainsi qu’un antibiogramme sont réalisés. Si les symptômes généraux sont aigus, une hémoculture peut être demandée. Antigène prostatique spécifique (APS) Protéine spécifique sécrétée par la prostate dont le taux sanguin peut augmenter légèrement dans le cas d’une hyperplasie bénigne de la prostate ou de façon importante dans le cas d’un cancer de la prostate.

110

CHAPITRE 3

Chez un client âgé de plus de 40 ans, plusieurs examens peuvent être prescrits, ainsi qu’un dosage des antigènes prostatiques spécifiques (APS) pour vérifier la présence d’un cancer. Ces analyses et examens sont décrits en détail dans le Dossier d’évaluation diagnostique, aux pages indiquées à la page suivante.

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Analyses

Examens

6 Marqueurs tumoraux (page 229)

15 Cystoscopie (page 238)

8 Analyse et culture d’urine

16 Échographie (page 239)

(page 230)

21 Imagerie par résonance

10 Antibiogramme (page 232)

magnétique (page 246)

12 Prélèvement urétral (page 233) Les principales manifestations cliniques et les soins d’assistance de la prostatite aiguë Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications Les manifestations cliniques suivantes sont systémiques et causées par l’infection. ● Fièvre ● Fatigue ● Douleurs musculaires et articulaires



Perte d’appétit

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’infection, la réaction inflammatoire et la difficulté à uriner qui s’ensuit. ● Douleurs pelviennes ou rectales ● ● ● ● ● ●





Pollakiurie et nycturie Sensation de brûlure lors de la miction Dysurie Envie impérieuse d’uriner Pyurie Hématurie possible si l’inflammation est importante, car des vaisseaux capillaires peuvent se briser. Écoulement purulent au niveau du méat urinaire Dysfonctionnement érectile (douleur à l’éjaculation, gêne durant le rapport sexuel)

Section 2

TABLEAU 2

Dormir et se reposer ● Favoriser le repos. Maintenir la température dans les limites de la normale ● Favoriser l’hydratation. ● Suggérer au client de se vêtir légèrement. ● Surveiller la température à intervalles réguliers. Boire et manger ● Favoriser des petits repas ainsi que des aliments appréciés du client pour faciliter l’alimentation.

Dormir et se reposer ● Donner des bains de siège pour soulager la douleur. MS 2.7 Éliminer ● Favoriser l’hydratation si possible le jour et la diminuer le soir afin d’éviter la nycturie. Éviter les dangers ● Noter au dossier l’évolution de tout écoulement au niveau du méat urinaire et aviser l’infirmière en cas de changement dans la qualité de l’écoulement, pour prévenir les complications. Se récréer ● Informer le client que l’abstinence jusqu’à la guérison peut aider à diminuer la douleur.

2.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la prostatite aiguë repose principalement sur la prise d’antibiotiques et, dans certains cas, d’anti-inflammatoires. Le tableau 3, à la page suivante, présente les soins spécifiques à prodiguer en cas de prostatite aiguë.

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Le système reproducteur masculin

111

TABLEAU 3

Les soins spécifiques de la prostatite aiguë Soins spécifiques





Section 2







Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse et de culture d’urine, si prescrites.

Explications MS Labo



8.5 ●

Administrer la médication, si prescrite (antibiotiques, antipyrétiques ou anti-inflammatoires selon le cas).



Maintenir une bonne hydratation, sauf contreindication.



Noter au dossier l’écoulement de l’urine, la fréquence de l’élimination, l’aspect de l’urine et sa couleur. Informer le client de la nécessité : – d’une hygiène adéquate après la miction ; – de bien laver la région périnéale ainsi que le pénis et le gland chez l’homme ; – d’éviter toute relation sexuelle non protégée ainsi que les rapports anaux ; – d’éviter le stress.

Analyse d’urine : pour vérifier les composantes de l’urine. Culture d’urine : pour identifier les bactéries responsables de l’infection et donner le bon traitement. Pour combattre l’infection et l’inflammation ou pour contrôler la fièvre. Pour augmenter la diurèse et réduire le temps de séjour de l’urine dans la vessie afin de limiter la prolifération bactérienne.



Pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client.



Pour aider à prévenir une récidive.





Pour éviter tout risque d’ITSS, susceptible de causer une prostatite. Pour éviter d’amplifier les symptômes.

ATTENTION Dans les cas graves de prostatite aiguë, une hospitalisation sera nécessaire afin d’instaurer une antibiothérapie par intraveineuse.

2.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 4 présente les médicaments les plus couramment utilisés pour traiter la prostatite aiguë. Chez les clients dont les symptômes sont inflammatoires ou qui ressentent le plus de difficulté à uriner, il est parfois nécessaire d’administrer des analgésiques, des anti-inflammatoires ou des alpha-1-bloquants, qui favorisent la vidange vésicale. TABLEAU 4

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter une prostatite aiguë

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Antibiotiques ● Quinolones Ex. : ciprofloxacine (CiproMD), lévofloxacine (LevaquinMD)

Traitement de l’infection d’origine bactérienne

Effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●

Sulfamidés Ex. : triméthoprimedulfaméthoxazole (Septra MD, Bactrim MD) ●

● ● ● ●

112

CHAPITRE 3

Étourdissements Céphalées Nausées et vomissements Diarrhée Somnolence Diminution de l’appétit Nausées et vomissements Éruptions cutanées Photosensibilité

Soins infirmiers ●







Surveiller et signaler les effets secondaires indésirables. Encourager le client à boire beaucoup.

Surveiller et signaler les effets secondaires indésirables. Encourager le client à boire beaucoup.

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Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter une prostatite aiguë (suite)

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Céphalosporines de 3e génération Ex. : ceftazidime (Fortaz MD), céfotaxime (ClaforanMD)

Traitement de l’infection d’origine bactérienne

Alpha-1-bloquants Ex. : alfuzosine (Xatral MD), térazosine (Hytrin MD), tamsulosine (Flomax MD)

Relâchement des muscles de la prostate, des uretères et du col de la vessie





Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

● ● ● ● ● ● ● ● ● ●

Réaction au site d’injection Éruption cutanée Nausées et vomissements Diarrhée

Soins infirmiers ●

Céphalées Constipation Diarrhée Douleurs abdominales Douleurs au dos Étourdissements Fatigue Hypotension Rhinopharyngite Troubles de l’éjaculation







Observer fréquemment le point d’injection pour déceler les signes de phlébite.

Lors de la première dose, surveiller de près les signes d’hypotension et de syncope. Surveiller la formation d’un œdème et signaler toute prise de poids. Recommander au client de changer lentement de position pour diminuer le risque d’hypotension orthostatique.

La prostatite peut être aiguë ou chronique. La figure 11 présente brièvement la prostatite chronique. FIGURE 11

La prostatite chronique Qu’est-ce que c’est ?

La prostatite chronique est une inflammation chronique de la prostate, la plupart du temps consécutive à une prostatite aiguë non ou mal soignée. Quel est le portrait clinique ? L’évaluation diagnostique consiste d’abord à vérifier la présence possible d’un abcès prostatique, d’un cancer ou d’un rétrécissement de l’urètre grâce à certaines analyses et à certains examens. Les manifestations cliniques de la prostatite chronique sont identiques à celles de la prostatite aiguë (voir le tableau 2, à la page 111), à l’exception des manifestations systémiques. Comment la traiter ? Le traitement de la prostatite chronique peut durer de 4 à 12 semaines, et il sera reconduit en cas de réapparition des symptômes.

2.1.8 L’aspect diététique Les règles diététiques suivantes permettent de prévenir l’apparition ou la récidive de la prostatite : • supprimer les boissons alcoolisées (particulièrement la bière) ; • limiter la consommation de boissons gazeuses, de thé et de café ; • limiter la consommation d’épices et d’aliments irritants ; • boire de grandes quantités d’eau (sauf contre-indications médicales).

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113

Section 2

TABLEAU 4

2.2 L’hypertrophie bénigne de la prostate

FIGURE 12

L’hypertrophie bénigne de la prostate a

La taille de la prostate augmente entre la naissance et la puberté pour se stabiliser vers l’âge adulte. À partir de la quarantaine, le volume de la prostate tend à augmenter et continue de grossir avec l’âge.

2.2.1 La définition

Section 2

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), parfois appelée adénome de la prostate, est une augmentation anormale du volume de la prostate (voir la figure 12). Il s’agit d’une altération non cancéreuse d’évolution lente.

2.2.2 Les causes

Prostate normale

b

Les causes de l’HBP ne sont pas clairement identifiées. Certaines hypothèses mettent l’accent sur une prédisposition héréditaire et d’autres sur le rôle possible de certaines hormones.

2.2.3 Les facteurs de risque Il n’existe pas de facteur de risque connu. Il semblerait toutefois que le vieillissement, l’inactivité physique, l’obésité, le diabète, le tabagisme, l’hypertension et l’hypercholestérolémie puissent favoriser l’HBP.

2.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

Hypertrophie bénigne de la prostate

TABLEAU 5

Le tableau 5 présente les principales manifestations cliniques de l’HBP ainsi que les soins d’assistance auxquels prend part l’infirmière auxiliaire. Il est à noter qu’aux premiers stades, l’HBP est asymptomatique.

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’HBP Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’augmentation du volume de la prostate et la compression de l’urètre qui s’ensuit. ● Mictions en petite quantité ● Effort pour amorcer le premier jet d’urine ● Diminution de la force du jet d’urine et faible débit ● Intermittence du jet d’urine ● Présence de gouttes d’urine retardataires ● Sensation de ne pas vider complètement la vessie ● Incontinence par trop-plein

Éliminer ● Surveiller l’hydratation afin d’éviter l’incontinence. ● Suggérer de ne pas boire avant un long trajet en voiture. ● Suggérer d’éviter de boire avant la nuit. ● Suggérer un horaire d’élimination fixe afin d’éviter l’incontinence par trop-plein.

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la rétention urinaire et l’irritation découlant des changements mictionnels. ● Envie impérieuse d’uriner ● Nycturie ● Pollakiurie

Éliminer ● Surveiller l’hydratation et suggérer de ne pas boire avant un long trajet en voiture, afin d’éviter l’incontinence. Dormir et se reposer ● Suggérer d’éviter de boire avant la nuit et d’adopter un horaire d’élimination fixe, afin d’éviter la nycturie.

114

CHAPITRE 3

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ATTENTION L’HBP entraîne parfois des problèmes de rétention urinaire, ce qui peut faciliter l’infection des voies urinaires et le développement de calculs urinaires. Dans un cas d’HBP avec rétention urinaire, les soins d’assistance sont réorientés en conséquence (voir la section 6 du chapitre 2).

2.2.5 L’évaluation diagnostique

Section 2

Les tests les plus courants pour diagnostiquer l’HBP sont l’examen par toucher rectal et le dosage de l’APS pour vérifier la présence possible d’un cancer. Lorsque le taux d’APS est élevé, une biopsie de la prostate est le seul moyen de distinguer ces deux altérations. Il est recommandé d’effectuer une mesure du résidu post-mictionnel par sonde et une analyse d’urine avec culture et antibiogramme pour éliminer une infection urinaire ou une hématurie. En fonction des manifestations cliniques et du traitement envisagé, le médecin peut recourir à d’autres examens. Ces analyses et examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

Examens

6 Marqueurs tumoraux (page 229)

13 Biopsie (page 234)

8 Analyse et culture d’urine

15 Cystoscopie (page 238)

(page 230)

16 Échographie (page 239)

2.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Les médicaments utilisés pour traiter l’HBP ont pour but de détendre la vessie et de faciliter rapidement le passage de l’urine. D’autres médicaments aident à réduire la taille de la prostate, mais leur action peut prendre de 3 à 6 mois. Dans les cas les plus graves, si le client est dans l’incapacité totale d’uriner, ou en cas d’inefficacité du traitement médicamenteux, on a alors recours à la chirurgie. Le tableau 6 décrit les traitements et les soins spécifiques de l’HBP. TABLEAU 6

Les traitements et les soins spécifiques de l’HBP Traitements

Soins spécifiques et explications

Administrer les médicaments prescrits.

Surveiller la prise des médicaments, les signes d’amélioration de santé ainsi que les effets secondaires indésirables.

Chirurgie La résection transurétrale de la prostate (RTUP) est pratiquée sous anesthésie générale ou rachidienne. Un endoscope muni d’une lumière et d’une caméra est introduit dans l’urètre jusqu’à la prostate. Le chirurgien peut observer l’intérieur de l’urètre, de la prostate et de la vessie. L’excès de tissu de la prostate est retiré dans la région qui entoure l’urètre (voir la figure 13, à la page suivante).

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 1 à la page 254.

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115

TABLEAU 6

Les traitements et les soins spécifiques de l’HBP (suite) Traitements

FIGURE 13

Soins spécifiques et explications

La résection transurétrale de la prostate (RTUP) Prostate

Section 2

Endoscope

Urètre

Soins postopératoires ● Surveiller les signes vitaux pour détecter MS 4.1 à 4.5 rapidement les signes d’hémorragie. ● Vérifier le drainage urinaire pour déceler la présence accrue de sang ou de caillot. ● Surveiller le débit de la solution d’irrigation pour maintenir un écoulement de couleur légèrement rosée et réduire le risque d’obstruction de la sonde urinaire. ● Effectuer des irrigations vésicales selon la MS prescription, afin de déloger les caillots sanguins Labo 8.9 qui obstruent la sonde vésicale et empêchent l’écoulement de l’urine. ● Faire un pansement au niveau du pénis afin de recueillir l’écoulement d’urine à côté du cathéter vésical. ● Faire le bilan des ingesta/excreta pour maintenir l’équilibre hydrique. ● Administrer les médicaments selon l’ordonnance (analgésiques pour soulager la douleur, antispasmodiques pour diminuer les spasmes vésicaux).

La technologie actuelle offre diverses alternatives à la RTUP. Par exemple, de nombreux traitements reposant sur l’utilisation de micro-ondes, de radiofréquences ou de lasers permettent d’améliorer le flux urinaire. Ces traitements visent tous à retirer, d’une manière ou d’une autre, une certaine quantité du tissu prostatique.

Quoi faire Après une chirurgie de la prostate, l’infirmière auxiliaire doit : • aviser le client du fait que certaines manifestations cliniques peuvent apparaître ou persister un certain temps (ex. : envie impérieuse d’uriner, hématurie durant 2 à 3 semaines, pollakiurie, infection urinaire, incontinence à l’effort, fuite post-mictionnelle, dysfonctionnement érectile) ; • l’encourager à exécuter des exercices de rééducation du périnée et du sphincter urinaire (ex. : contracter le périnée, uriner dès que l’envie se fait sentir, interrompre la miction pendant quelques secondes) ; • l’informer qu’il faut éviter les exercices physiques violents, les longs voyages, les rapports sexuels durant le temps prescrit, ainsi que le port de lourdes charges.

2.2.7 Les médicaments prescrits Le tableau 7, à la page suivante, présente les principales classes de médicaments utilisés pour traiter l’HBP.

116

CHAPITRE 3

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Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter l’HBP

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Inhibiteurs de la 5-alpha- réductase Ex. : finastéride (ProscarMD), dutastéride (Avodart MD)

Réduction de la taille de la prostate

Alpha-1-bloquants Ex. : alfuzosine (Xatral MD), térazosine (Hytrin MD), tamsulosine (Flomax MD)

Relâchement des muscles de la prostate et du col de la vessie

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

● ● ● ● ● ● ● ● ● ●

Hypotension orthostatique Baisse de la libido Dysfonctionnement érectile Sensibilité des seins

Soins infirmiers ●

Céphalées Constipation Diarrhée Douleurs abdominales





Douleurs au dos Étourdissements Fatigue Hypotension Rhinopharyngite



Informer le client que ce médicament est nocif pour le fœtus masculin. (Les femmes enceintes ou celles qui souhaitent le devenir doivent éviter d’être en contact avec ce médicament ou le sperme de leur partenaire traité.) Lors de la première dose, surveiller de près les signes d’hypotension et de syncope. Surveiller la formation d’un œdème et signaler toute prise de poids. Recommander au client de changer lentement de position pour diminuer le risque d’hypotension orthostatique.

Troubles de l’éjaculation

2.2.8 L’aspect diététique Il n’y a pas de recommandation spécifique pour les personnes atteintes d’une hypertrophie bénigne de la prostate. Il est toutefois d’usage de suggérer de réduire sa consommation d’alcool, car elle augmente le volume d’urine et réduit l’envie d’uriner. On estime par ailleurs que le café causerait un léger gonflement de la prostate, ce qui peut accentuer l’engorgement des voies urinaires.

2.3 Le cancer de la prostate 2.3.1 La définition Le cancer de la prostate se développe à partir des tissus de la prostate quand certaines cellules subissent des mutations génétiques et se multiplient de façon incontrôlée, formant une masse que l’on appelle une tumeur. C’est l’un des cancers les plus répandus chez l’homme au Canada (voir le tableau 8). Au cours de sa vie, 1 Canadien sur 7 risque d’être atteint d’un cancer de la prostate. TABLEAU 8

Les statistiques canadiennes du cancer de la prostate en 2013

Nombre de nouveaux cas Nombre de décès Taux de mortalité (par tranche de 100 000 personnes) Taux de survie relative après 5 ans (estimations de 2006 à 2008)

23 600 3 900 18 96 %

Source : Société canadienne du cancer.

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117

Section 2

TABLEAU 7

2.3.2 Les causes Dans certains cas, la mutation génétique à l’origine de la tumeur est héréditaire. Toutefois, la plupart des mutations liées au cancer de la prostate surviennent après la naissance.

2.3.3 Les facteurs de risque

Section 2

Divers facteurs de risque ont été répertoriés : • l’âge (risque plus élevé à partir de • la prostatite ; 65 ans) ; • l’obésité ; • les antécédents familiaux (avoir un • l’inactivité physique ; père ou un frère atteint du cancer • l’alimentation (régimes alimende la prostate multiplie le risque taires riches en graisses et pauvres par deux) ; en légumes, en fruits et en fibres) ; • la génétique (les hommes d’origine • l’exposition à certaines substances africaine seraient plus susceptibles (ex. : pesticides, cadmium, caoutd’en être atteints que ceux d’orichouc en cours de fabrication). gine asiatique) ;

2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Hémospermie Présence de sang dans le sperme.

TABLEAU 9

En général, les tumeurs prostatiques cancéreuses sont de petite taille et produisent peu ou pas de symptômes au premier stade. Les manifestations cliniques le plus souvent observées et les soins d’assistance sont présentés dans le tableau 9.

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer de la prostate

Manifestations cliniques et explications

Soins d’assistance et explications

Ces manifestations cliniques s’expliquent par la pression exercée par la tumeur sur les voies urinaires. ● Difficultés à amorcer la miction ● Force du jet urinaire diminué avec faible débit ● Sensation de ne pas vider complètement sa vessie ● Pollakiurie et nycturie ● Sensation de douleur au moment d’uriner

Éliminer ● Surveiller l’hydratation et suggérer de ne pas boire avant un long trajet de voiture, afin d’éviter l’incontinence. Dormir et se reposer ● Suggérer d’éviter de boire avant la nuit et d’adopter un horaire d’élimination fixe afin d’éviter la nycturie.

Hématurie ou hémospermie causées par la rupture de petits capillaires vasculaires dans la prostate.

Éviter les dangers ● Surveiller la présence de sang dans l’urine, demander au client s’il y a présence de sang dans le sperme et aviser l’infirmière si le saignement augmente, pour prévenir les complications. ● Éviter les relations sexuelles complètes avec éjaculation, afin de diminuer le risque de saignement.

Douleurs ou raideurs fréquentes au bas du dos, aux hanches ou au haut des cuisses, causés par des métastases dans d’autres parties du corps (surtout les os).

Dormir, se reposer et se mobiliser ● Administrer des analgésiques, si prescrits, pour réduire la douleur ou les raideurs.

Difficulté à obtenir une érection (rare), causée par la tumeur qui peut nuire à l’activité des nerfs qui déclenchent l’érection.

Se récréer ● Laisser la personne verbaliser sur la situation et la conduire vers une personne ressource comme un psychologue ou un groupe de soutien.







118

CHAPITRE 3

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2.3.5 L’évaluation diagnostique Le toucher rectal, combiné au dosage de l’APS sanguin, constitue actuellement l’approche la plus fiable pour détecter le cancer de la prostate. Si le médecin constate un taux élevé d’APS, ou si le toucher rectal se révèle positif, une biopsie de la prostate sera réalisée. Une échographie transrectale permet de repérer les sites cancéreux. Cette analyse et ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

Section 2

Analyse

6 Marqueurs tumoraux (page 229) Examens

13 Biopsie (page 234) 16 Échographie (page 239) 2.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Le choix du traitement est une décision conjointe du client et du médecin. Une chimiothérapie est souvent prescrite en combinaison avec l’hormonothérapie et certains médicaments, ou en association avec d’autres traitements comme la radiothérapie ou la chirurgie. Il est à noter que si l’hormonothérapie peut prolonger la durée de vie, soulager les symptômes, retarder la progression du cancer et améliorer la qualité de vie, elle ne guérit pas le cancer. Le tableau 10 présente les principaux traitements utilisés pour traiter le cancer de la prostate. TABLEAU 10

Les traitements et les soins spécifiques du cancer de la prostate ●

Chimiothérapie ●

Élimination des cellules cancéreuses par administration d’agents chimiques toxiques, par voie intraveineuse ou per os. Utilisée dans le traitement du cancer de la prostate hormonorésistant et des cancers métastatiques.

Soins avant la chimiothérapie ●



Installer le client MS 3.1 confortablement. Déposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoir, serviettes, livres, etc.).

Soins après la chimiothérapie ● ●



● ● ● ●



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Prendre les signes vitaux. Surveiller la présence d’effets secondaires (nausées, vomissements, douleur, perte de cheveux, etc.). Prodiguer les soins d’hygiène et de confort (laver le MS 2.1 haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). Administrer les analgésiques et les anti-nauséeux prescrits. Surveiller la perfusion des solutés. Pratiquer les soins de bouche selon le PSTI. Prévenir les infections (porter un masque et des gants) pour protéger le client qui peut être immunosupprimé à cause de la chimiothérapie. Offrir un soutien psychologique.

MS

4.1 à 4.5

2.2 3.13 3.14

MS

9.2 à 9.6 MS

MS

1.1

1.3

Le système reproducteur masculin

2.2 1.5

119

TABLEAU 10

Les traitements et les soins spécifiques du cancer de la prostate (suite) ●

Radiothérapie





Radiothérapie externe : destruction des cellules cancéreuses à l’aide de radiations électro­ magnétiques externes. Curiethérapie (radiothérapie interne, aussi appelée brachythérapie) : destruction des cellules cancéreuses à l’aide d’implants radioactifs introduits dans la prostate. La radiothérapie représente une alternative à la chirurgie, lorsque la tumeur est bien circonscrite.

Soins avant la radiothérapie

Section 2







Soins après la radiothérapie

Radiothérapie externe : le client reçoit le traitement une fois par jour, 5 jours par semaine. Curiethérapie à faible débit de dose : le client est installé dans une chambre individuelle protégée pour éviter les fuites radioactives à l’extérieur. Curiethérapie à haut débit de dose : le client n’a pas besoin d’isolement.

● ●

● ●



● ● ●





Chirurgie ●



Prendre les signes vitaux du client.

MS

4.1 à 4.5

Limiter la durée des visites afin de limiter l’exposition aux effets radioactifs des implants. Regrouper les soins à donner au client. Mettre la cloche d’appel à la portée du client et lui rappeler qu’une personne répondra aussitôt à son appel. Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (difficulté à digérer, nausée et vomissements) et au besoin, servir des repas en petites portions. Demander au client d’évaluer sa douleur (méthode du PQRSTU). Administrer les analgésiques prescrits. Offrir un soutien psychologique.

Prostatectomie radicale : intervention chirurgicale la plus courante ayant pour but d’enlever complètement la prostate. Résection transurétrale de la prostate (RTUP) : intervention pratiquée afin de soulager les symptômes de l’obstruction des voies urinaires causés par l’augmentation de la taille de la prostate (utilisée dans les cas de cancer avancé de la prostate ou chez les hommes dont l’état de santé ne permet pas une prostatectomie radicale, cette intervention ne guérit pas le cancer). Cryochirurgie : application d’un froid intense (créé par de l’azote liquide) afin de geler et de tuer les tissus atteints (utilisés pour certains cancers de très petite taille ou pour des lésions précancéreuses). Orchidectomie : ablation des testicules afin de priver les cellules cancéreuses de testostérone.

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 1 à la page 254.

Pour les soins postopératoires, voir ceux donnés lors d’une résection transurétrale de la prostate dans le tableau 6, à la page 116.

2.3.7 Les médicaments prescrits La chimiothérapie mise à part, la médication prescrite (voir le tableau 11, à la page suivante) sert principalement à soulager les symptômes associés aux différents traitements employés.

120

CHAPITRE 3

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Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter un cancer de la prostate

Médicaments prescrits Effets thérapeutiques Effets secondaires indésirables Agonistes de la gonadolibérine Ex. : leuprolide (Lupron MD), goséréline (ZoladexMD), buséréline (SuprefactMD)

Diminution de la sécrétion de la LH et de la FSH et de la production de testostérone

● ● ● ● ● ● ●

Antagonistes de la gonadolibérine Ex. : dégarélix (FirmagonMD)

Arrêt de la sécrétion de la LH et de la FSH et de la production de testostérone

● ● ●



● ●

Bloqueurs des récepteurs d’androgènes Ex. : bicalutamide (CasodexMD), flutamide (EuflexMD), nilutamide (Anandron MD), cyprotérone (AndrocurMD)

Neutralisation de l’action de la testostérone et ralentissement de la propagation du cancer

Chimiothérapie (combinaisons variables de diverses classes de médicaments)

Destruction des cellules tumorales et diminution de la tumeur

● ● ● ● ● ●

● ● ● ● ● ● ●

● ●

Bouffées de chaleur Céphalées Gynécomastie Diminution de la libido Dysfonctionnement érectile Dépression Changement d’humeur Bouffées de chaleur Céphalées Diminution de la masse musculaire Diminution de la densité osseuse Diminution de la libido Réaction au site d’injection Bouffées de chaleur Diarrhée Douleur à la poitrine Dysfonctionnement érectile Gynécomastie Perte de la libido

Nausées et vomissements Diarrhée Anorexie Alopécie Faiblesse Ulcères buccaux Baisse du nombre de globules blancs neutrophiles qui luttent contre les infections bactériennes Saignements Infertilité

Soins infirmiers ●











● ●











Aviser le client que la douleur peut augmenter durant les premières semaines du traitement avant de disparaître. Aviser le client de prévenir immédiatement un professionnel de la santé en cas de difficulté de miction, de faiblesse ou d’engourdissements. La prise de supplément de calcium est recommandée pour diminuer le risque d’ostéoporose et de fracture. Surveiller les signes de réaction au site d’injection (rougeur, douleur et œdème).

Expliquer au client qu’il doit prendre son médicament à la même heure chaque jour et qu’il ne doit pas cesser sa médication sans l’avis de son médecin. Aviser le client de signaler une diarrhée grave et persistante.

Favoriser la détente et le sommeil. Surveiller les signes de déshydratation et assurer l’hydratation du client. Procurer MS 2.1 2.2 3.13 3.14 des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). Se laver les MS 1.1 1.3 1.5 mains régulièrement, porter un équipement de protection personnelle pour éviter d’infecter le client. Offrir des repas légers, mais plus fréquents. Prodiguer des soins d’hygiène et de confort. Offrir un soutien psychologique et donner des conseils concernant la chute des cheveux (casquette, se raser, perruque, etc.). Gynécomastie Développement excessif des glandes mammaires chez l’homme.

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121

Section 2

TABLEAU 11

Quoi faire

Section 2

• La chimiothérapie augmente le risque de neutropénie (baisse du nombre de globules blancs neutrophiles). L’infirmière auxiliaire doit appliquer les mesures de prévention des infections (précautions neutropéniques). • L’infirmière auxiliaire doit inviter le client à entrer en contact avec un organisme spécialisé en cancer (Société canadienne du cancer, Fondation québécoise du cancer) ou avec des groupes de soutien pour les personnes atteintes du cancer de la prostate.

D’une compétence à l’autre Les précautions neutropéniques, qui doivent être prises dans le cas de clients immunodéprimés ou immunosupprimés, sont traitées dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

2.3.8 L’aspect diététique L’alimentation joue un rôle essentiel durant les traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. C’est pourquoi, dans les cas de cancer, on prescrit généralement une diète hypercalorique et neutropénique. Il est très important que le client soit suivi par un diététiste. Le diététiste pourra l’aider à établir une diète adéquate qui répond à ses besoins et à ses goûts alimentaires.

D’une compétence à l’autre Les diètes thérapeutiques, comme les diètes hypercaloriques ou neutropéniques, sont abordées dans la compétence 11, Nutrition.

Les problèmes directement liés au pénis, que vous allez étudier dans les soussections suivantes, sont plutôt rares. Si l’on exclut les problèmes causés par les infections transmissibles sexuellement et par le sang (voir le chapitre 5) et le dysfonctionnement érectile (voir la figure 14), les plus fréquents sont les malformations congénitales et les problèmes concernant le prépuce. FIGURE 14

Le dysfonctionnement érectile (impuissance) Qu’est-ce que c’est ?

L’impuissance désigne l’incapacité à atteindre l’érection ou à la maintenir pour obtenir une relation sexuelle satisfaisante. Autrefois un sujet tabou, l’impuissance est aujourd’hui l’une des raisons de consultation la plus fréquente concernant les problèmes érectiles chez les hommes de plus de 40 ans (30 % entre 40 et 49 ans, 85 % à 70 ans). Chez les jeunes hommes, l’impuissance est causée par l’abus de substances comme les drogues et l’alcool. Chez les hommes d’âge moyen, la cause la plus fréquente d’impuissance est d’origine vasculaire. Les fumeurs sont 2 fois plus atteints que les nonfumeurs. Le diabète, l’hypertension, les problèmes cardiaques, les maladies rénales, certains cancers, le stress et la dépression, ainsi que les traitements liés à ces altérations, sont souvent en cause.

122

CHAPITRE 3

Comment se fait le diagnostic ? Le diagnostic repose principalement sur la revue des antécédents médicaux, les activités sexuelles et l’histoire psychosociale de l’individu. Le médecin complète l’évaluation par un examen physique du système reproducteur. Comment le traiter ? Il existe divers traitements possibles selon la cause identifiée, parmi lesquels : – la pharmacothérapie (ViagraMD, LévitraMD, CialisMD) ; – les pastilles médicamenteuses intra-urétrales ; – les auto-injections dans le pénis ; – la pompe à vide ; – les implants péniens ; – le counseling sexuel.

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2.4 L’hypospadias et l’épispadias 2.4.1 Les définitions L’hypospadias est une anomalie urologique congénitale, relativement fréquente, où le méat urinaire peut se situer à un endroit inhabituel du pénis (sous le gland, au milieu du pénis ou au niveau du scrotum).

FIGURE 15

L’hypospadias et l’épispadias

Urètre

Section 2

L’épispadias, beaucoup plus rare, est caractérisé par une ouverture du méat urinaire située sur le dessus du pénis (voir la figure 15).

2.4.2 Les causes Les causes de l’hypospadias et de l’épispadias sont mal connues. On sait cependant qu’il existe des causes endocriniennes, d’origine fœtale ou maternelle, particulièrement dans certains cas de procréation médicalement assistée.

Normal

Hypospadias

Épispadias

2.4.3 Les facteurs de risque La génétique compte parmi les facteurs de risque. Le risque d’hypospadias est ainsi accru chez les enfants dont le père ou le frère souffre de la même altération. D’autre part, certains chercheurs associent l’hypospadias et l’épispadias à la possibilité d’une exposition d’origine toxique durant la grossesse (pesticides, certains adjuvants de plastique, produits cosmétiques, shampoing, teinture pour cheveux ou autres produits chimiques).

2.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 12 présente les principales manifestations cliniques de l’hypospadias et de l’épispadias, ainsi que les soins d’assistance qui y sont reliés. TABLEAU 12

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’hypospadias et de l’épispadias

Manifestations cliniques ●



● ●

Apparence anormale du prépuce, qui ne recouvre pas la partie antérieure du gland Apparence anormale du pénis : chordée (extrémité du pénis recourbée vers le bas) Direction anormale du jet d’urine Dysfonction érectile ou douleur lors de l’érection

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Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éliminer et éviter les dangers ● Surveiller l’élimination urinaire afin de s’assurer que le client n’a pas de difficulté à uriner. ● Aviser l’infirmière de toute anomalie afin de prévenir les complications. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surveiller l’apparence du pénis, du gland et du méat urinaire, et aviser l’infirmière en cas d’anomalie afin de prévenir les complications.

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123

2.4.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic de l’hypospadias se fait par un examen systématique des organes génitaux externes. Hermaphrodisme Phénomène biologique dans lequel la personne possède à la fois des organes reproducteurs masculins et féminins.

L’imagerie médicale (urographie, échographie) n’est utilisée que pour rechercher d’autres malformations associées à un hypospadias situé près du scrotum ou au périnée. Les tests hormonaux génétiques ne sont indiqués qu’en cas d’hypospadias situé au scrotum ou au périnée, afin de vérifier la possibilité d’hermaphrodisme.

Section 2

2.4.6 Les traitements et les soins spécifiques Il existe différents degrés d’hypospadias et d’épispadias. Certaines formes très bénignes peuvent se passer de traitement. Dans le cas contraire, le traitement est chirurgical et les types d’interventions possibles sont nombreux. L’âge idéal pour cette chirurgie chez les enfants se situe entre 6 et 24 mois, car le pénis a atteint une taille suffisante pour la chirurgie. La plupart des hypospadias et des épispadias peuvent être corrigés en chirurgie d’un jour, mais l’opération peut parfois être plus complexe et le client doit alors être hospitalisé.

ATTENTION Bien que l’hypospadias soit la plupart du temps découvert et corrigé chez les très jeunes enfants, il arrive que certains adultes présentent cette malformation. Il est essentiel que l’infirmière auxiliaire sache reconnaître cette condition, particulièrement lorsqu’elle doit installer une sonde urinaire.

Le rôle de l’infirmière auxiliaire consiste à donner les soins préopératoires et postopératoires (voir le tableau 13). TABLEAU 13

Les principaux soins préopératoires et postopératoires de la chirurgie de l’hypospadias et de l’épispadias

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 1 à la page 254. ● Installer une perfusion MS 9.1 intraveineuse selon la prescription. ● Administrer la médication préopératoire, si prescrite.

Soins postopératoires ●

Prendre les signes vitaux du client.

MS

4.1 à 4.5



Surveiller la perfusion intraveineuse.

MS

9.2 à 9.6





● ●



124

CHAPITRE 3

Donner les antibiotiques prescrits (sauf en cas d’intraveineuse) pour prévenir l’infection urinaire. Surveiller les signes d’infection (fièvre persistante, enflure progressive du pénis et chaleur au toucher, urine ou écoulement nauséabonds). Contribuer à évaluer la douleur (méthode du PQRSTU et échelle de douleur). Administrer des analgésiques narcotiques ou non narcotiques ainsi que des anti-inflammatoires, si prescrits, pour soulager la douleur et diminuer l’inflammation. Effectuer les soins de plaies et changer le pansement, au besoin selon MS 11.2 le PSTI.

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Quoi faire

Section 2

• L’infirmière auxiliaire devra rappeler certaines informations importantes au client (ou à ses parents) : – après la chirurgie, il est normal que le pénis soit enflé et meurtri : il retrouvera une apparence plus normale après 2 ou 3 semaines ; – les premières mictions seront inconfortables, car l’urètre sera encore enflé ; – il est normal d’observer un suintement sanguinolent du pénis dans le sousvêtement ou dans la couche. • Certains enfants ont un petit tube (stent) inséré dans le pénis, qui draine l’urine pendant que l’urètre guérit. Il faut veiller à ce qu’il ne soit pas retiré accidentellement lors d’un changement de couche ou lors d’un bain. Ce tube est tenu en place par un point de suture qui sera enlevé 5 à 10 jours après l’opération.

2.4.7 Les médicaments prescrits Après la chirurgie, il est possible que l’enfant ressente des spasmes et que de l’urine soit expulsée du cathéter en petits jets intermittents. Une médication antispasmodique sera alors prescrite (voir le tableau 14). TABLEAU 14

Les médicaments prescrits pour contrôler les spasmes de la vessie

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Antispasmodiques Ex. : oxybutynine (DitropanMD)

Réduction des spasmes de la vessie

Effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●

Sécheresse de la bouche Constipation Étourdissements Somnolence Nausées

Soins infirmiers ●



Faire rincer fréquemment la bouche et procéder à une bonne hygiène buccale pour soulager la sécheresse. Surveiller les signes de rétention urinaire et de constipation.

2.4.8 L’aspect diététique Il n’existe aucune recommandation diététique dans le traitement de ces deux altérations.

2.5 Le phimosis et le paraphimosis 2.5.1 Les définitions Le phimosis est une étroitesse du prépuce rendant douloureuse ou impossible sa rétraction (voir la figure 16 a).

FIGURE 16

Le phimosis et le paraphimosis

a

b

Phimosis

Paraphimosis

Le paraphimosis est un œdème ou une inflammation du prépuce rétracté qui empêche de recouvrir le gland normalement (voir la figure 16 b).

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125

2.5.2 Les causes

Balanite Infection du prépuce et de sa muqueuse.

Le phimosis est souvent d’origine congénitale ou traumatique. Chez le nouveau-né, c’est un état normal, car la muqueuse du prépuce est accolée au gland par le biais d’adhérences préputiales. Chez l’enfant et l’adolescent, le phimosis est le plus souvent consécutif à une rétraction trop rapide et forte du prépuce qui a provoqué une inflammation. Chez l’adulte, et parfois chez l’enfant, une balanite peut provoquer un phimosis lorsque l’hygiène locale est insuffisante.

Section 2

Le paraphimosis peut survenir durant les soins d’hygiène, à l’occasion d’un rapport sexuel ou pendant la manipulation d’une sonde urinaire lorsque le prépuce s’est rétracté et n’a pas repris sa place.

2.5.3 Les facteurs de risque Les facteurs de risque du phimosis et du paraphimosis peuvent être : • un manque d’hygiène ; • un diabète ; • une ITSS comme la syphilis ; • plus rarement, un cancer du gland.

2.5.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Dans le cas du phimosis, outre le constat de l’étroitesse du prépuce et de la difficulté de rétraction, il existe peu de manifestations cliniques. Parfois, on peut observer un jet d’urine plus fin ou des douleurs ressenties lors de la miction. S’il n’est pas traité, il peut en revanche causer des complications, comme le paraphimosis. Le tableau 15 présente les manifestations cliniques et les soins d’assistance dans un tel cas, ainsi que dans le cas du paraphimosis. TABLEAU 15

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du phimosis avec complications et du paraphimosis

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Le phimosis (avec complications) Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’infection au niveau du gland. ● Pénis douloureux, chaud, pouvant augmenter de volume ● Écoulement blanchâtre pouvant apparaître spontanément ou à la pression du pénis

Éviter les dangers ● Surveiller tout signe d’inflammation du pénis (chaleur, œdème, rougeur et douleur) et aviser l’infirmière afin de prévenir les complications et d’assurer un bon suivi. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surveiller l’apparence du pénis, du gland et du méat urinaire, et aviser l’infirmière en cas d’anomalie afin de prévenir les complications. Éliminer ● Surveiller l’élimination urinaire afin de s’assurer que le client n’a pas de difficulté à uriner. ● Surveiller l’écoulement et l’inscrire au dossier afin d’assurer un bon suivi et de prévenir les complications. ● Aviser l’infirmière de toute anomalie afin de prévenir les complications.

Le paraphimosis ●

126

Douleurs et gonflement du gland, causés par l’étranglement de l’anneau du prépuce rétracté et resté bloqué sur le pénis à la base du gland

CHAPITRE 3

Éviter les dangers ● Aviser le médecin ou l’infirmière en cas de détérioration ou de cyanose afin de prévenir l’anoxie au niveau du pénis ou du gland et les complications associées.

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2.5.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic du phimosis est évident à l’examen physique et confirmé par l’impossibilité de rétracter le prépuce sur le gland. Le paraphimosis est également constaté visuellement. Aucun examen complémentaire n’est nécessaire.

2.5.6 Les traitements et les soins spécifiques Dans le cas d’un phimosis, deux possibilités se présentent :

• Chez le client plus âgé, il existe plusieurs traitements possibles selon le degré de resserrement du prépuce autour du gland. Le plus fréquent consiste à faire manuellement une traction et un étirement progressif du prépuce. Cette méthode permet de préserver le prépuce et de le rendre fonctionnel. Dans les cas les plus graves, ou lorsque les autres méthodes ont échoué, le médecin peut recommander la circoncision (voir la figure 17). Dans le cas d’un paraphimosis, il suffit parfois de faire couler de l’eau froide sur le pénis pour le faire diminuer de volume, puis de replacer le prépuce sur le gland. L’utilisation d’un lubrifiant peut également aider à remettre le prépuce si l’acte est effectué rapidement. Lorsque le problème est présent depuis plusieurs heures, seule une intervention chirurgicale, qui consiste uniquement en un élargissement de la zone rétrécie et non en une circoncision, est efficace.

FIGURE 17

Section 2

• Chez les nourrissons et les enfants en bas âge, l’intervention n’a lieu que si la miction est entravée. Les adhérences préputiales disparaîtront progressivement dans les premières années de vie.

Circoncision Intervention chirurgicale qui consiste en l’ablation partielle ou totale du prépuce.

La circoncision

2.5.7 Les médicaments prescrits Il n’existe pas de médicament spécifique pour traiter un phimosis ou un paraphimosis. Une crème antibiotique peut être utilisée pour prévenir une infection.

2.5.8 L’aspect diététique Aucune restriction diététique n’est nécessaire pour traiter le phimosis ou le paraphimosis.

ACTIVITÉS 1

Monsieur Jimenez a été traité pour une prostatite et il vient de recevoir son congé par le médecin. Nommez 4 recommandations diététiques utiles pour prévenir une récidive.

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Le système reproducteur masculin

127

Section 2

2

Citez quatre soins d’assistance à donner en cas de prostatite aiguë.

3

Citez 4 manifestations cliniques associées à une hypertrophie bénigne de la prostate.

4

Parmi les soins d’assistance suivants, encerclez ceux à donner au client atteint d’une hypertrophie bénigne de la prostate. a) Surveiller l’hydratation.

e) Suggérer un horaire d’élimination fixe.

b) Donner des bains de siège.

f) Surveiller la présence de sang dans l’urine et demander au client de surveiller la présence de sang dans le sperme.

c) Favoriser des petits repas ainsi que des aliments appréciés du client.

g) Suggérer d’éviter de boire avant la nuit. d) Informer le client de la nécessité d’une hygiène adéquate pour prévenir une récidive. 5

Nommez 3 facteurs de risque d’un cancer de la prostate.

6

Associez chaque définition à l’altération qui lui correspond. Définitions

128

Altérations

a) Anomalie urologique dans laquelle le méat urinaire se retrouve sous le pénis.

1. Prostatite

b) Anomalie urologique où le méat urinaire se retrouve sur le dessus du pénis.

2. Épispadias

c) Inflammation de la prostate.

3. Paraphimosis

d) Étroitesse du prépuce rendant impossible sa rétraction sur le pénis.

4. Hypospadias

e) Inflammation du prépuce rétracté entourant le gland.

5. Phimosis

CHAPITRE 3

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Pour compléter cette section, vous allez maintenant étudier quelques problèmes relatifs aux testicules et à l’épididyme, puis vous aborderez le phénomène de l’andropause.

2.6 L’orchite 2.6.1 La définition

Section 2

L’orchite est une inflammation, aiguë ou chronique, de l’un des testicules ou des deux (voir la figure 18, à la page 132).

2.6.2 Les causes Le plus souvent, l’orchite est d’origine bactérienne ou virale. Quand elle est bactérienne, elle est généralement due aux bactéries responsables des infections transmises sexuellement (ITSS). Quand elle est virale, c’est la plupart du temps une complication des oreillons, lorsque cette maladie est contractée après la puberté. On parle alors d’orchite ourlienne.

Ourlienne Relative aux oreillons.

Plus rarement, une orchite peut être causée par une intervention chirurgicale (ex. : prostatectomie), une infection parasitaire (ex. : filariose), un traumatisme ou une infection urinaire.

2.6.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque d’une orchite sont : • un défaut d’immunisation (absence de vaccination chez les hommes n’ayant pas contracté les oreillons étant enfants) ; • une chirurgie du système urinaire et reproducteur ; • une malformation des organes génitaux ; • des rapports sexuels à risque (rapports sexuels avec partenaires multiples sans préservatif) ; • l’utilisation à long terme d’un cathéter de Foley.

2.6.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 16 présente les principales manifestations cliniques de l’orchite, ainsi que les principaux soins d’assistance auxquels prend part l’infirmière auxiliaire. TABLEAU 16

ATTENTION • Adopter des comportements sexuels protégés et responsables est un moyen efficace de prévention contre l’orchite. • La vaccination contre les oreillons est le meilleur moyen de prévenir l’orchite ourlienne.

Les principales manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’orchite

Manifestations cliniques et explications Manifestations cliniques systémiques Elles sont causées par l’infection. ● Fièvre importante ● Frissons

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Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Favoriser l’hydratation, afin d’éviter la déshydratation pouvant être provoquée par la fièvre. ● Éviter de trop couvrir le client afin de ne pas favoriser la fièvre. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer des soins d’hygiène adéquats, et changer la literie et la jaquette si elles sont humides, en raison de la diaphorèse.

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129

TABLEAU 16

Les principales manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’orchite (suite) Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications Manifestations cliniques locales Elles sont causées par l’infection et la réaction inflammatoire. ● Gonflement des testicules ● Gonflement de la région inguinale du côté affecté (présence de ganglions lymphatiques)

Section 2



● ● ●

Douleur au niveau du testicule pouvant irradier dans la région inguinale et lombaire Scrotum rouge vif et brillant Hémospermie possible Écoulement au méat urinaire possible en cas d’infection par une ITSS

Se mouvoir et maintenir une bonne posture Dormir et se reposer ● Appliquer de la glace sous le scrotum, afin de soulager la douleur et de réduire la réaction inflammatoire. ● Garder le client au lit pour réduire la tension sur les testicules et soulager la douleur. ● Offrir un suspensoir au client pour soutenir le scrotum. Éviter les dangers ● Aviser l’infirmière de tout changement ou de toute détérioration de l’état du client (augmentation du gonflement, écoulement, etc.) afin de prévenir les complications et d’assurer un bon suivi.

ATTENTION Une orchite isolée est plutôt rare. Dans 85 % des cas, elle est associée à une épididymite, car l’infection remonte de l’urètre, en passant par la prostate puis par l’épididyme, pour enfin atteindre les testicules. On parle alors d’orchiépididymite (voir à la page 113).

2.6.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic de l’orchite repose sur l’évaluation des facteurs de risque et l’examen physique des testicules et des ganglions de la région inguinale. Il comprend également des analyses biologiques pour évaluer l’infection et identifier l’agent pathogène, et une échographie des testicules pour évaluer l’origine des manifestations cliniques et écarter d’autres causes possibles. Ces analyses et cet examen sont décrits en détail dans le Dossier d’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

3 Formule sanguine complète (page 227) 4 Hémoculture (page 228) 8 Analyse et culture d’urine (page 230) 10 Antibiogramme (page 232) 12 Prélèvement urétral (page 233) Examen

16 Échographie (page 239)

130

CHAPITRE 3

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2.6.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement consiste en la prise d’analgésiques et d’anti-inflammatoires. L’activité physique est réduite. En cas d’orchite bactérienne, un antibiotique est ajouté selon l’origine infectieuse. Le tableau 17 présente les soins spécifiques liés à cette altération. Les soins spécifiques de l’orchite

Soins spécifiques ●









Explications

Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse et de culture, si prescrites.

MS Labo

8.5

Administrer la médication prescrite selon l’ordonnance (antipyrétiques, antiinflammatoires, analgésiques ou antibiotiques selon le cas). Inscrire au dossier l’évaluation de la douleur et l’aspect du scrotum. Surveiller l’évolution des manifestations cliniques. Informer le client de la nécessité d’éviter tout rapport sexuel non protégé.











Section 2

TABLEAU 17

Analyse d’urine : pour vérifier les composantes de l’urine. Culture d’urine : pour identifier les bactéries responsables de l’infection afin de donner le bon traitement. Pour contrôler la fièvre, combattre l’inflammation, soulager la douleur et traiter l’infection bactérienne si nécessaire. Pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état du client.

Pour prévenir une récidive et éviter une ITSS, qui est l’une des principales causes de l’orchite.

2.6.7 Les médicaments prescrits Dans les cas d’une orchite bactérienne, le traitement s’effectue avec des antibiotiques par voie intraveineuse, puis par voie orale. Dans les formes graves, le traitement peut exiger une hospitalisation. Les médicaments les plus fréquemment utilisés sont présentés dans le tableau 18. TABLEAU 18

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter une orchite

Médicaments prescrits Antibiotiques ● Céphalosporines Ex. : ceftriaxone (RocephinMD)

Effets thérapeutiques Traitement de l’infection d’origine bactérienne

Effets secondaires indésirables ● ●

● ● ●

Tétracyclines Ex. : doxycycline (Vibramycin MD) ●

● ● ●



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Éruption cutanée Nausées et vomissements Diarrhées Prurit Réaction au site d’injection Diarrhée Irritation gastrique Nausées et vomissements Photosensibilité

Soins infirmiers ●







Observer fréquemment le point d’injection pour déceler les signes de phlébite. Surveiller et signaler les effets secondaires indésirables.

Ne pas prendre de lait ou d’autres produits laitiers. Conseiller au client d’utiliser un écran solaire et de porter des vêtements protecteurs.

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131

TABLEAU 18

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter une orchite (suite)

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Fluoroquinolones Ex. : ofloxacine, (FloxinMD), levofloxacine (LevaquinMD) ●

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Section 2





Céphalées Diarrhée Étourdissements Nausées Neuropathie périphérique Photosensibilité

Soins infirmiers ●

● ●







Analgésiques Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Soulagement de la douleur légère à modérée et de la fièvre

Anti-inflammatoires non stéroïdiens Ex. : naproxène (NaprosynMD, Anaprox MD), ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD)

Soulagement de la douleur légère à modérée, de la fièvre et de l’inflammation



● ●





Toxicité hépatique en cas de surdosage Allergies Douleurs abdominales Irritations gastrointestinales Saignements



● ● ●





Ne pas prendre de lait ou d’autres produits laitiers. Le FloxinMD doit être pris à jeun. Ne pas donner d’antiacides contenant du magnésium ou de l’aluminium (ex. : MaaloxMD) ou des préparations de fer ou de zinc 4 heures avant ou 2 heures après la prise. Inciter le client à boire 1,5 à 2 litres de liquide par jour pour prévenir la formation de cristaux dans l’urine. Aviser le client de signaler toute sensation d’engourdissements, de picotements ou de douleurs dans les membres. Protéger la peau du soleil. S’assurer que la posologie est respectée.

Administrer avec de la nourriture. Encourager une hydratation abondante. Aviser le médecin si une chirurgie est envisagée, en raison du risque de saignement. Ne pas consommer avec de l’alcool (augmente le risque d’hémorragie digestive). Protéger la peau du soleil.

2.6.8 L’aspect diététique Il n’y a pas de diète spécifique dans le traitement de l’orchite.

2.7 L’épididymite 2.7.1 La définition L’épididymite est une inflammation aiguë ou chronique de l’épididyme de l’un des testicules (voir la figure 18).

FIGURE 18

L’épididymite et l’orchite

2.7.2 Les causes L’épididymite est le plus souvent causée par une infection urinaire, une prostatite ou une ITSS comme la gonorrhée ou la chlamydia. Une épididymite dite « chimique » peut également se produire si le client force pour soulever un objet lourd, ce qui peut provoquer un reflux de l’urine dans l’épididyme.

132

CHAPITRE 3

Orchite

Épididymite

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2.7.3 Les facteurs de risque

Section 2

Les principaux facteurs de risque d’une épididymite sont : • des comportements sexuels à risque (ex. : relations sexuelles sans préservatif) ; • des antécédents personnels d’ITSS ; • des infections urinaires chroniques ; • une prostatite ; • une hypertrophie de la prostate ; • des procédures médicales qui affectent les voies urinaires (ex. : chirurgie, pose d’une sonde urinaire) ; • des traumatismes (ex. : accident ou choc sur les parties génitales).

2.7.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance L’épididymite aiguë cause habituellement des douleurs testiculaires d’un seul côté et une sensibilité à la palpation. En règle générale, les douleurs apparaissent de façon progressive. Lorsque l’épididymite est attribuable à une infection transmissible sexuellement, la personne atteinte peut présenter une urétrite (souvent asymptomatique) ou un écoulement urétral. L’épididymite accompagne souvent une orchite. On parle alors d’orchiépididymite (voir la figure 19).

FIGURE 19

L’orchiépididymite

Le tableau 19 présente les principales manifestations cliniques de l’épididymite et les soins d’assistance qui y sont reliés. TABLEAU 19

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’épididymite

Manifestations cliniques et explications Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’infection ou la réaction inflammatoire. ● Sensibilité du testicule à la palpation ● Tuméfaction palpable de l’épididyme ● Érythème et/ou œdème du scrotum sur le côté affecté ● Fièvre ● Écoulement urétral ●

Hydrocèle

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Favoriser l’hydratation, afin d’éviter la déshydratation pouvant être provoquée par la fièvre. ● Éviter de trop couvrir le client afin de ne pas favoriser la fièvre. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer des soins d’hygiène adéquats, et changer la literie et la jaquette si elles sont humides, en raison de la diaphorèse. Se mouvoir et maintenir une bonne posture Dormir et se reposer ● Appliquer de la glace sous le scrotum, afin de soulager la douleur et de réduire l’inflammation.

Hydrocèle Accumulation de liquide dans l’enveloppe qui entoure les testicules.

2.7.5 L’évaluation diagnostique

Torsion testiculaire

Le diagnostic de l’épididymite se fait par un examen des organes génitaux et de la région inguinale, pour rechercher la présence de ganglions lymphatiques. Une analyse et une culture d’urine ainsi qu’un dépistage d’ITSS par prélèvement urétral et antibiogramme peuvent démontrer la présence de bactéries. Une échographie est souvent demandée pour confirmer le diagnostic et éliminer la possibilité d’une torsion testiculaire ou d’une tumeur testiculaire.

Torsion du cordon spermatique qui amène le sang vers les testicules et l’épididyme. C’est une urgence médicale, car la torsion testiculaire peut rapidement provoquer la mort du testicule.

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Ces analyses et cet examen sont décrits en détail dans le Dossier d’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

8 Analyse et culture d’urine (page 230) 10 Antibiogramme (page 232) 12 Prélèvement urétral (page 233) Section 2

Examen

16 Échographie (page 239) 2.7.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement d’une épididymite consiste en la prise d’analgésiques, d’antiinflammatoires et d’antibiotiques selon l’origine infectieuse. L’activité physique est réduite et le client doit porter un suspensoir ou des sousvêtements de soutien. Les soins spécifiques de l’épididymite sont semblables à ceux prodigués en cas d’orchite (voir le tableau 17, à la page 131).

2.7.7 Les médicaments prescrits Les médicaments les plus fréquemment administrés pour traiter une épididymite sont les mêmes que ceux utilisés dans le traitement de l’orchite (voir le tableau 18, à la page 131).

2.7.8 L’aspect diététique Il n’existe pas de diète spécifique dans le traitement de l’épididymite.

2.8 Le cancer du testicule Les testicules contiennent plusieurs types de cellules. Les tumeurs germinales (issues des cellules germinales produisant les spermatozoïdes) sont les plus fréquentes (90 % des cas). Le cancer du testicule est un cancer rare (1 % environ de tous les cancers). C’est néanmoins le cancer le plus fréquent chez les jeunes hommes âgés de 15 à 29 ans.

2.8.1 La définition Le cancer du testicule est une prolifération anormale de cellules malignes à l’intérieur d’un testicule.

2.8.2 Les causes Le cancer du testicule a pour origine une mutation génétique héritée ou induite par l’environnement. Toutefois, ses causes sont encore mal connues.

134

CHAPITRE 3

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2.8.3 Les facteurs de risque

Section 2

Les principaux facteurs de risque du cancer des testicules sont : • une cryptorchidie (testicule non descendu dans le scrotum avant l’âge de 6 ans) ; • des antécédents familiaux de cancer du testicule ; • des antécédents personnels de cancer du testicule ; • l’origine ethnique (les hommes blancs sont 5 fois plus à risque que les hommes noirs, et 2 fois plus à risque que les hommes asiatiques) ; • le syndrome de Klinefelter (affection génétique rare qui peut nuire au développement sexuel de l’homme) ; • l’exposition à des pesticides ; • l’infection par le virus du VIH/sida ; • la consommation de cannabis ; • une orchite ourlienne.

2.8.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 20 présente les principales manifestations cliniques du cancer des testicules, ainsi que les principaux soins d’assistance auxquels prend part l’infirmière auxiliaire. TABLEAU 20

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer du testicule Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la croissance de la masse tumorale. ● Accroissement de la taille FIGURE 20 Le cancer du testicule d’un testicule ● Apparition d’une bosse palpable (voir la figure 20) ● Durcissement du testicule ● Sensation de lourdeur dans le scrotum, l’aine ou le bas-ventre ● Seins sensibles causés par la sécrétion d’une hormone par la tumeur

Éviter les dangers ● Aviser l’infirmière de tout changement ou de toute détérioration de l’état du client afin de prévenir les complications et d’assurer un bon suivi. Se mouvoir et maintenir une bonne posture Dormir et se reposer ● Assurer un bon alignement corporel et surélever le scrotum afin d’améliorer le confort.

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la tumeur et l’envahissement par des métastases. ● Fatigue ● Amaigrissement ● Douleurs osseuses ● Ganglions palpables dans la région de l’aine ● Douleurs au dos

Dormir et se reposer Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Favoriser le repos et un bon alignement corporel.

ATTENTION La douleur n’est pas systématique. Seuls 10 % des clients atteints d’un cancer du testicule présentent une douleur aiguë.

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2.8.5 L’évaluation diagnostique

Section 2

La palpation des testicules est la première étape du diagnostic. Une échographie confirme la présence de la masse tumorale et sa taille. Le médecin prescrit également des analyses sanguines, notamment un dosage des marqueurs tumoraux, tel que l’HCG, et un dosage de l’alpha-fœtoprotéine dont les taux peuvent augmenter en présence d’un cancer du testicule. Lorsque le diagnostic est confirmé, des examens complémentaires seront prescrits pour rechercher une éventuelle extension du cancer par des métastases et permettre de déterminer le stade clinique du cancer. Cette analyse et ces examens sont décrits en détail dans le Dossier d’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyse

6 Marqueurs tumoraux (page 229) Examens

13 Biopsie (page 234)

16 Échographie (page 239)

2.8.6 Les traitements et les soins spécifiques Chaque type de tumeur se développe de manière différente et nécessite un traitement particulier. Les traitements reposent sur la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie et sont présentés dans le tableau 21. TABLEAU 21

Les principaux traitements et les soins spécifiques du cancer du testicule ●



Chimiothérapie

Élimination des cellules cancéreuses par administration d’agents chimiques toxiques, par voie intraveineuse ou per os. Elle est utilisée : – comme traitement principal, pour détruire les cellules cancéreuses du testicule ; – après la chirurgie, afin de détruire les cellules cancéreuses qui pourraient rester et réduire le risque de réapparition du cancer (chimiothérapie adjuvante) ; – pour soulager la douleur ou maîtriser les manifestations cliniques d’un cancer du testicule de stade avancé (chimiothérapie palliative).

Soins avant la chimiothérapie ●



Installer le client MS 3.1 confortablement. Déposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoir, serviettes, livres, etc.).

Soins après la chimiothérapie ● ●



● ●

● ●



136

CHAPITRE 3

Prendre les signes vitaux. Surveiller la présence d’effets secondaires (nausées, vomissements, douleur, perte de cheveux, etc.). Prodiguer les soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital MS 2.1 après les vomissements, s’il y a lieu). Administrer les analgésiques et les anti-nauséeux prescrits. Surveiller la perfusion des solutés. Pratiquer les soins de bouche selon le PSTI. Prévenir les infections (porter un masque et des gants) pour protéger le client qui peut être immunosupprimé à cause de la chimiothérapie. Offrir un soutien psychologique.

MS

4.1 à 4.5

2.2 3.13 3.14

MS

9.2 à 9.6 MS

MS

1.1 à 1.3

2.2 1.5

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Les principaux traitements et les soins spécifiques du cancer du testicule (suite) ●

Radiothérapie

Destruction des cellules cancéreuses à l’aide de radiations externes pour détruire les cellules cancéreuses qui pourraient rester après la chirurgie et réduire le risque de réapparition du cancer. On peut aussi l’administrer pour traiter un cancer du testicule récidivant.

Soins avant la radiothérapie ●





Soins après la radiothérapie

Radiothérapie externe : le client reçoit le traitement une fois par jour, 5 jours par semaine. Curiethérapie à faible débit de dose : le client est installé dans une chambre individuelle protégée pour éviter les fuites radioactives à l’extérieur. Curiethérapie à haut débit de dose : le client n’a pas besoin d’isolement. ●

Chirurgie



● ● ●



● ● ●

Prendre les signes vitaux du client. MS 4.1 à 4.5 Regrouper les soins à donner au client. Mettre la cloche d’appel à la portée du client et lui rappeler qu’une personne répondra aussitôt à son appel. Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (difficulté à digérer, nausées et vomissements) et au besoin, servir des repas en petites portions. Demander au client d’évaluer sa douleur (méthode du PQRSTU). Administrer les analgésiques prescrits. Offrir un soutien psychologique.

Orchidectomie : ablation du testicule. Dissection des ganglions péritonéaux : ablation des ganglions lymphatiques situés dans la partie arrière de l’abdomen.

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 1 à la page 254.

Soins postopératoires ● ● ● ●

● ● ●

Favoriser le repos complet la première journée. Bien informer le client d’éviter tout effort physique. Surveiller et aviser l’infirmière en cas de constipation. Surveiller le pansement, noter l’écoulement et aviser l’infirmière de tout changement. Le premier pansement doit être changé par le chirurgien. Assurer des soins d’hygiène adéquats afin de favoriser la guérison de la plaie. Surveiller la miction en cas d’anurie ou de dysurie. Offrir un soutien psychologique.

Quoi faire L’infirmière auxiliaire doit aviser le client des recommandations suivantes avant son congé : • alterner les périodes d’activité de 30 minutes avec des périodes de repos et éviter les activités susceptibles d’entraîner une douleur ; • éviter toute activité sportive pendant la période recommandée par le médecin ; • attendre l’avis médical avant de reprendre une activité sexuelle ; • éviter autant que possible les escaliers ; • éviter de prendre des bains pendant la période recommandée par le médecin. • porter durant quelques jours un sous-vêtement ajusté, de jour comme de nuit, pour plus de confort ; • appliquer un sac de glace entouré d’une serviette sous le scrotum durant 15 minutes toutes les heures afin de soulager la douleur et l’inflammation. Par ailleurs, l’infirmière auxiliaire a un rôle de prévention à jouer : elle doit informer les hommes de son entourage de l’importance de procéder régulièrement à un auto-examen de leurs testicules.

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ATTENTION Le cancer du testicule répond bien aux traitements (95 % des hommes y survivent). Cependant, le traitement peut entraîner une infertilité. Il est possible de conserver et de congeler du sperme avant l’ablation du testicule pour une utilisation ultérieure par insémination.

Le système reproducteur masculin

137

Section 2

TABLEAU 21

2.8.7 Les médicaments prescrits Les médicaments employés, les doses administrées ainsi que les horaires d’administration varient selon le type de cancer. Le tableau 22 présente quelques renseignements sur les médicaments permettant de traiter un cancer du testicule.

Section 2

TABLEAU 22

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter le cancer du testicule

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Chimiothérapie (combinaisons variables de diverses classes de médicaments)

Destruction des cellules tumorales et diminution de la tumeur

Effets secondaires indésirables ●

● ● ● ● ● ●

● ●

ATTENTION Un client qui reçoit un traitement de chimiothérapie présente un risque accru de souffrir de neutropénie. L’infirmière auxiliaire doit donc appliquer les mesures de prévention des infections.

Nausées et vomissements Diarrhée Anorexie Alopécie Faiblesse Ulcères buccaux Baisse du nombre de globules blancs neutrophiles qui luttent contre les infections bactériennes Saignements Infertilité

Soins infirmiers ● ●





● ● ●

Favoriser la détente et respecter le sommeil. Surveiller les signes de déshydratation et assurer l’hydratation du client. Procurer des soins MS 2.1 2.2 3.13 3.14 d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). Se laver les mains MS 1.1 à 1.3 1.5 régulièrement, porter un équipement de protection personnelle pour éviter d’infecter le client. Offrir des repas légers, mais plus fréquents. Prodiguer des soins d’hygiène et de confort. Offrir un soutien psychologique et donner des conseils concernant la chute des cheveux.

2.8.8 L’aspect diététique L’alimentation joue un rôle essentiel dans les traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. C’est pourquoi, dans les cas de cancer, on prescrit généralement une diète hypercalorique et neutropénique. Il est très important que le client soit suivi par un diététiste. Le diététiste pourra l’aider à établir une diète adéquate qui répond à ses besoins et à ses goûts alimentaires.

2.9 L’andropause 2.9.1 La définition L’andropause est une étape normale du vieillissement, associée à la diminution de la testostérone. Cette baisse hormonale entraîne des symptômes physiques et psychologiques. Son incidence est de 20 % chez les hommes de 50 ans et de 50 % chez les hommes de 70 ans et plus.

ATTENTION L’andropause n’est pas comparable à la ménopause, même si un rapprochement entre leurs manifestations cliniques est souvent fait. La ménopause traduit l’arrêt définitif de l’ovulation, de la capacité de reproduction et de la menstruation, associé à une chute du taux d’œstrogènes. Elle touche toutes les femmes. En revanche, l’andropause ne se manifeste pas chez tous les hommes. Chez l’homme, la fertilité peut persister jusqu’à un âge avancé et la diminution hormonale varie fortement d’un homme à l’autre.

138

CHAPITRE 3

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2.9.2 Les causes Le taux de testostérone, qui baisse graduellement à partir de 30 ans, peut atteindre des valeurs anormalement faibles chez certains hommes et causer l’andropause.

2.9.3 Les facteurs de risque

Section 2

On en sait encore trop peu sur l’andropause pour déterminer si certains hommes sont plus à risque. Certains facteurs ont toutefois été associés à une baisse plus rapide du taux de testostérone : • la consommation excessive d’al• des taux de lipides sanguins, cool et de marijuana ; notamment le cholestérol, en dehors des valeurs normales ; • le surplus de poids ; • des problèmes au foie ; • l’obésité abdominale ; • le stress chronique ; • le diabète et le syndrome métabolique ; • la prise de certains médicaments (antipsychotiques, antiépileptiques).

2.9.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les principales manifestations cliniques de l’andropause varient selon le client qui, si elles se présentent, devrait consulter son médecin. Les manifestations les plus fréquentes sont : • une diminution de la libido ; • des bouffées de chaleur ; • des difficultés à obtenir une érec- • une perte de la force ou de la tion ou une réduction de la force masse musculaire ; des érections ; • une augmentation du tissu • une perte d’énergie ; adipeux ; • une irritabilité et des sautes • une dépression. d’humeur ; L’infirmière auxiliaire peut encourager le client à exprimer ses sentiments face aux changements qu’il vit.

2.9.5 L’évaluation diagnostique Le médecin s’informe d’abord des symptômes ressentis par le client, puis prescrit une mesure du taux de testostérone libre et total. Cette analyse est décrite en détail dans le Dossier d’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous.

7 Taux sanguin de testostérone (page 230) 2.9.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de l’andropause est avant tout hormonal et consiste à administrer de la testostérone. Il peut aussi comprendre : • un soutien psychologique à l’aide d’un professionnel, pour les clients présentant des troubles relationnels et dépressifs ; • un counseling pour adopter un mode de vie sain : cesser de fumer, diminuer le stress, améliorer la qualité du sommeil, entreprendre un suivi diététique ; • de l’exercice physique sur une base régulière.

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Le système reproducteur masculin

139

2.9.7 Les médicaments prescrits L’administration de testostérone est le traitement le plus fréquemment prescrit. Elle peut accroître la libido, améliorer la qualité des érections, augmenter le niveau d’énergie, affermir les muscles et contribuer à une meilleure densité osseuse. La testostérone est disponible sous diverses formes, présentées dans le tableau 23 TABLEAU 23

La principale classe de médicaments utilisés pour soulager l’andropause

Section 2

Médicaments prescrits Androgènes (testostérone) Ex. : gel topique (AndroGelMD), solution topique (AxironMD), timbre transdermique (AndrodermMD), capsule (AndriolMD), injection intramusculaire (Depo-TestosteroneMD)

Effets thérapeutiques Traitement de l’andropause

Effets secondaires indésirables* ● ● ● ● ● ● ● ● ●

Acné Atrophie des testicules Bouffées de chaleur Céphalées

Soins infirmiers ●



Inviter le client à lire les notices d’utilisation des fabricants. Aviser le client de signaler rapidement une érection prolongée et douloureuse.

Changement d’humeur Hausse de la pression artérielle Priapisme Réaction au site d’application Troubles de la prostate

* Lorsque la testostérone est prescrite en remplacement d’un décit, comme dans le cas de l’andropause, les clients ont peu d’eets secondaires.

2.9.8 L’aspect diététique Dans une certaine mesure, il est possible d’atténuer les conséquences des symptômes de l’andropause en adoptant un mode de vie sain, puisque celui-ci influence le taux de testostérone. Il est ainsi recommandé de : • modérer la consommation d’alcool ; • réduire la consommation d’aliments salés ; • consommer plus d’oméga-3 (saumon, sardines, graines de lin, etc.) ; • manger plus de fibres alimentaires ; • éviter les aliments très sucrés ; • prendre 3 repas par jour et des collations au besoin.

ACTIVITÉS 1

Monsieur Leclerc, 40 ans, s’est présenté à la clinique sans rendez-vous avec de la fièvre et une enflure importante sous la mâchoire près de l’oreille. Le médecin lui diagnostique une infection des glandes parotides (oreillons). Monsieur Leclerc n’a jamais reçu de vaccination pour cette maladie dans son enfance. a) Quel problème potentiel au niveau du système reproducteur pourrait survenir à la suite de cette infection ? b) Quelle altération accompagne souvent le problème que vous avez nommé à la question précédente ?

140

CHAPITRE 3

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c) Le diagnostic confirme que monsieur Leclerc souffre de la maladie que vous avez nommée à la question a). Donnez les soins spécifiques puis les soins d’assistance qu’il vous faudra prodiguer.

Section 2

Soins spécifiques :

Soins d’assistance :

2

Parmi les facteurs de risque suivants, encerclez ceux qui peuvent favoriser le développement d’une épididymite. a) Relations sexuelles non protégées

f) Infections urinaires chroniques

b) Surpoids

g) Hypertrophie de la prostate

c) Antécédents d’ITSS

h) Consommation d’alcool

d) Prostatite

i) Installation d’une sonde urinaire

e) Cryptorchidie

j) Traumatisme des parties génitales

3

Dans le traitement du cancer du testicule, comment s’appelle la chirurgie qui consiste à pratiquer l’ablation d’un testicule ?

4

On entend souvent que l’andropause est similaire à la ménopause. Est-ce vrai ? Justifiez votre réponse.

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Le système reproducteur masculin

141

Synthèse L’anatomie et la physiologie du système reproducteur masculin

Synthèse

• Le système reproducteur masculin est composé d’organes génitaux et de glandes sexuelles annexes.

Vessie

Vésicule séminale

Pubis Prostate Corps caverneux

Canal éjaculateur

Corps spongieux

Rectum

Urètre

Muscle du plancher pelvien Canal déférent Épididyme

Prépuce Gland

Anus

Testicule Scrotum

Méat urinaire

Glande de Cowper

• L’érection du pénis permet de déposer les spermatozoïdes dans le vagin de la femme lors de l’expulsion du sperme à l’extérieur du pénis (éjaculation). Les glandes sexuelles annexes sécrètent la majeure partie du sperme. • La spermatogenèse désigne le processus par lequel les testicules produisent des spermatozoïdes. Sa régulation est effectuée entre autres par l’inhibine, une hormone hypophysaire, et la testostérone, une hormone testiculaire qui a de nombreux effets sur l’organisme humain.

Les altérations de la prostate La prostatite Désigne une inflammation aiguë ou chronique de la prostate. Principales manifestations cliniques : fièvre, fatigue, douleurs pelviennes ou rectales, pollakiurie et nycturie, sensation de brûlure lors de la miction, dysurie, envie impérieuse d’uriner, pyurie, écoulement purulent au niveau du méat urinaire, douleur à l’éjaculation, gêne durant le rapport sexuel. Principaux soins : favoriser le repos, surveiller la température, donner des bains de siège pour soulager la douleur, surveiller les aspects qualitatif et quantitatif de l’urine, administrer la médication prescrite et maintenir une bonne hydratation.

142

CHAPITRE 3

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) Désigne une augmentation du volume de la prostate. Il s’agit d’une altération non cancéreuse d’évolution lente. Principales manifestations cliniques : diminution de la force et du débit du jet urinaire, intermittence du jet d’urine et présence de gouttes d’urine retardataires, sensation de ne pas vider complètement la vessie, incontinence par trop-plein, envie impérieuse d’uriner, nycturie et pollakiurie. Principaux soins : surveiller l’hydratation, suggérer d’adopter un horaire d’élimination fixe. Elle se traite par une chirurgie, la résection transurétrale de la prostate (RTUP).

Le cancer de la prostate Se développe à partir des tissus de la prostate. C’est l’un des cancers les plus répandus chez l’homme au Canada. Principales manifestations cliniques : faible débit du jet urinaire, sensation de ne pas vider complètement sa vessie, pollakiurie et nycturie, douleur lors de la miction, hématurie, hémospermie, douleurs ou raideurs au bas du dos, aux hanches ou au haut des cuisses. Principaux traitements : chirurgie (prostatectomie radicale, RTUP ou orchidectomie selon le cas), radiothérapie et chimiothérapie.

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L’impuissance Désigne l’incapacité à atteindre l’érection ou à la maintenir pour obtenir une relation sexuelle satisfaisante. Il existe divers traitements possibles, selon la cause identifiée (pharmacothérapie, counseling sexuel, etc.).

L’hypospadias et l’épispadias

Le phimosis et le paraphimosis

Désignent des anomalies urologiques congénitales où le méat urinaire se situe sous le gland, au milieu du pénis ou au niveau du scrotum (hypospadias) ou sur le dessus du pénis (épispadias). Principales manifestations cliniques : apparence anormale du prépuce et du pénis, extrémité du pénis recourbée vers le bas, direction anormale du jet d’urine, dysfonctionnement érectile ou douleur lors de l’érection. Principaux soins : certaines formes très bénignes se passent de traitement. Dans les cas plus graves, le traitement est chirurgical et les types d’interventions possibles sont nombreux.

Phimosis : étroitesse du prépuce rendant douloureuse ou impossible sa rétraction. Paraphimosis : œdème ou inflammation du prépuce rétracté qui l’empêche de recouvrir le gland normalement. Principales manifestations cliniques : pénis douloureux, chaud et pouvant présenter un œdème, écoulement blanchâtre, douleurs et gonflement du gland. Principaux soins du phimosis : aucun chez l’enfant en bas âge. Chez un client plus âgé ou si la miction est entravée, le prépuce peut être étiré progressivement ou enlevé (circoncision). Principaux soins du paraphimosis : écoulement d’eau froide sur le pénis, utilisation d’un lubrifiant ou intervention chirurgicale.

Les altérations des testicules L’orchite

L’épididymite

Le cancer du testicule

Désigne une inflammation aiguë ou chronique d’un ou des deux testicules. Principales manifestations cliniques : gonflement des testicules et de la région inguinale du côté affecté, douleur testiculaire pouvant irradier dans la région inguinale, scrotum rouge vif et brillant, hémospermie. Principaux soins : appliquer des compresses froides ou de la glace sous le scrotum, offrir un suspensoir pour soutenir le scrotum, administrer la médication si prescrite.

Désigne une inflammation aiguë ou chronique de l’épididyme. Principales manifestations cliniques : sensibilité du testicule, tuméfaction palpable de l’épididyme, érythème ou œdème du scrotum sur le côté affecté, fièvre, écoulement urétral et hydrocèle. Principaux soins : identiques à ceux prodigués en cas d’orchite.

Désigne une prolifération anormale de cellules malignes à l’intérieur d’un testicule et qui menace la survie de l’organisme. Principales manifestations cliniques : accroissement de la taille d’un testicule, apparition d’une bosse et durcissement du testicule, sensation de lourdeur dans le scrotum, l’aine ou le bas-ventre, sensibilité aux seins, fatigue, amaigrissement, douleurs osseuses et ganglions palpables dans la région de l’aine. Principaux traitements : chirurgie (orchidectomie), radiothérapie et chimiothérapie.

L’andropause • Désigne un trouble associé à la diminution de la testostérone. • Principales manifestations cliniques : diminution de la libido, difficultés érectiles, perte d’énergie, irritabilité et sautes d’humeur, bouffées de chaleur, perte de la force ou de la masse musculaire, augmentation du tissu adipeux, dépression. • Principaux soins pour atténuer les symptômes les plus invalidants : administration de testostérone, soutien psychologique, suivi diététique, exercice physique.

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Le système reproducteur masculin

143

Synthèse

Les problèmes péniens

Situations cliniques

Situations cliniques

Monsieur Raymond, 64 ans (suite) Monsieur Raymond a passé aujourd’hui l’échographie pelvienne prescrite par le médecin. Il est inquiet du résultat et appréhende d’entendre le mot « cancer ». Après l’échographie, le médecin lui indique qu’il n’a pas de problème au niveau du système urinaire, mais bien un problème au niveau du système reproducteur qui cause un blocage au niveau de l’urètre.

1

Quel organe du système reproducteur peut bloquer l’urètre et empêcher l’écoulement de l’urine ? Justifiez votre réponse.

2

Quel est le rôle de cet organe ?

3

Selon vous, monsieur Raymond peut- il vivre sans cet organe ?

4

Le médecin annonce à monsieur Raymond que, si les médicaments n’arrivent pas à diminuer la taille de cet organe, il pourrait subir une résection transurétrale de la prostate. Quels sont les soins postopératoires spécifiques à cette opération ?

144

CHAPITRE 3

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Nathan, 11 ans

Situations cliniques

Nathan est hospitalisé, car il a reçu un violent coup aux testicules en jouant au soccer. Le médecin demande une surveillance étroite afin d’assurer la viabilité des testicules de Nathan. Celui-ci souffre, pleure et refuse les soins. Il vous demande : « À quoi servent les testicules ? Si je n’en ai pas besoin, le docteur a juste à les enlever ! »

1

Que pouvez-vous dire à Nathan sur le rôle des testicules ?

2

Nathan vous dit avoir très mal. Effectuez le PQRSTU de sa douleur.

3

Le médecin constate que les testicules de Nathan ne sont plus en danger et lui dit d’en prendre soin. Nathan vous dit : « Quand j’ai mis de la glace tout à l’heure, mes testicules étaient petites et collées sur moi. Pourtant, maintenant, elles sont descendues. Pourquoi elles bougent ? » Que pouvez- vous lui répondre ?

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Le système reproducteur masculin

145

Monsieur Bérubé, 37 ans

Situations cliniques

Monsieur Bérubé, 37 ans, souffre d’une orchite d’origine bactérienne. Il vient d’arriver dans votre unité de soins et vous devez lui rendre une première visite.

1

Si l’infection est d’origine bactérienne, comment peut-il avoir contracté cette bactérie ?

2

Quelles manifestations cliniques devez-vous vous attendre à observer chez monsieur Bérubé ?

3

Si monsieur Bérubé présente effectivement ces manifestations cliniques, quels soins d’assistance pouvez-vous lui donner ?

146

CHAPITRE 3

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CHAPITRE

4

Le système reproducteur féminin

Sommaire Situation clinique ................................ 148 Section 1 L’anatomie et la physiologie du système reproducteur féminin... 149 Section 2 Les altérations du système reproducteur féminin................. 159

Synthèse ................................................. 207 Situations cliniques ........................... 210

147

Situation clinique

Situation clinique

Marie-Ève, 13 ans Marie-Ève, 13 ans, vient à la clinique car elle trouve que ses règles sont trop abondantes. Lors d’une conversation, elle vous indique que ses premières règles ont débuté il y a environ 15 mois. Elle vous dit qu’elle a habituellement des crampes au bas-ventre, que ses saignements sont irréguliers et que la quantité de sang perdu lui semble abondante. Entre ses règles, elle a parfois des pertes vaginales malodorantes. Marie-Ève a lu sur Internet que des menstruations normales se produisaient tous les 28 jours. Elle se demande pourquoi ce n’est pas son cas et d’où lui viennent ces douleurs au ventre.

1

En vous appuyant sur le modèle de Virginia Henderson, nommez deux besoins fondamentaux susceptibles d’être perturbés chez Marie- Ève. Justifiez votre réponse.

2

Quels soins d’assistance pouvez- vous offrir à Marie- Ève ? Donnez trois exemples.

148

CHAPITRE 4

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Section

1

L’anatomie et la physiologie du système reproducteur féminin

Déclencheur

1

Quels sont les organes qui font partie du système reproducteur féminin ?

2

Quelle est la fonction principale de chacun des organes suivants ?

Section 1

En tant qu’infirmière auxiliaire, vous serez amenée à répondre à de nombreuses questions sur le fonctionnement du système reproducteur féminin. Testez vos connaissances en répondant aux questions suivantes.

a) Les ovaires :

b) L’utérus :

3

De quelle façon l’ovule non fécondé est- il évacué hors du corps de la femme ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Clitoris Cycle menstruel Cycle ovarien Endomètre

• • • •

Glandes de Bartholin Glandes de Skene Glandes mammaires Hymen

• • •

Ovaires Ovogenèse Trompes de Fallope

• • •

Utérus Vagin Vulve

Le système reproducteur féminin contribue au maintien de l’équilibre physiologique de l’organisme et permet la reproduction de l’espèce. Son rôle dans la reproduction consiste à produire des ovules, sécréter des hormones et, durant la grossesse, protéger et faciliter le développement du fœtus. Dans cette première section, vous allez découvrir l’anatomie du système reproducteur féminin ainsi que son fonctionnement physiologique.

1.1 L’anatomie du système reproducteur féminin Le système reproducteur féminin se compose de structures externes et internes.

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Le système reproducteur féminin

149

1.1.1 Les organes génitaux externes La vulve constitue l’ensemble des organes génitaux externes (voir la figure 1). Elle se compose des structures suivantes. FIGURE 1

Les organes génitaux externes de la femme

Section 1

Clitoris Petites lèvres Méat urinaire Vestibule

• Les grandes lèvres sont deux replis de peau couverts de poils, composés de tissus adipeux, de glandes sébacées et de glandes sudoripares. Elles recouvrent les petites lèvres et le clitoris.

• Les petites lèvres entourent l’entrée du vagin. Moins épaisses que les grandes lèvres, elles possèdent néanmoins de Glande de Skene nombreuses terminaisons nerveuses Orifice vaginal qui les rendent plus sensibles. Grandes lèvres

Hymen

•Le vestibule est un creux situé entre les petites lèvres, dans lequel se situent le méat urinaire et l’orifice vaginal.

Glande de Bartholin Périnée

• Le clitoris est une petite masse de tissu érectile et de nerfs. Il est l’homologue féminin du pénis. • L’hymen est une petite membrane qui ferme partiellement l’ouverture du vagin. Perforé au centre, il laisse passer le flux menstruel. Il peut être absent chez certaines femmes. Il se déchire ou se distend lors du premier rapport sexuel, mais également lors de certains exercices sportifs. • Les glandes de Bartholin déversent des sécrétions au niveau de l’orifice vaginal pour faciliter les rapports sexuels. • Les glandes de Skene sont de petites glandes dont les sécrétions, qui favorisent aussi la lubrification, se déversent au niveau du méat urinaire.

1.1.2 Les organes génitaux internes La structure interne du système reproducteur féminin se compose de plusieurs organes (voir la figure 2). FIGURE 2

Les organes génitaux internes de la femme Pavillon de la trompe de Fallope

a

b

Ovaire Trompe de Fallope Utérus Col de l’utérus Vessie Urètre

Endomètre Myomètre

Clitoris Vagin Méat urinaire Petite lèvre Vue de profil en coupe

150

CHAPITRE 4

Grande lèvre

Vue de face en coupe

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• Conduit de 8 à 10 cm qui s’étend du vestibule jusqu’à l’utérus, le vagin sert de passage au flux menstruel. Le tissu musculaire et élastique de ses parois facilite la pénétration du pénis lors du rapport sexuel et permet au nouveau-né de passer lors de l’accouchement.

Section 1

• Organe musculaire creux en forme de poire inversée, l’utérus est le site de la menstruation, de la nidation de l’ovule fécondé et du développement du fœtus durant la grossesse. Le col est la portion inférieure étroite s’ouvrant sur le vagin. L’endomètre est la muqueuse interne de l’utérus : il permet à l’ovule fécondé de s’implanter. Il comprend une couche profonde, qui demeure toujours intacte, et une couche fonctionnelle, qui se modifie pendant le cycle menstruel. Le muscle composant la paroi de l’utérus s’appelle le myomètre. • Les deux trompes de Fallope, d’environ 12 cm de long, forment un pavillon en forme d’entonnoir autour de chaque ovaire et s’étendent jusqu’à l’utérus. Elles recueillent l’ovule qui se détache de l’ovaire lors de l’ovulation et permettent sa migration jusqu’à l’utérus. • Situés de part et d’autre de l’utérus, les deux ovaires sont des glandes qui ont pour fonction l’ovulation et la sécrétion des principales hormones de la reproduction : les œstrogènes et la progestérone.

1.2 Les glandes mammaires Les glandes mammaires sont situées à l’intérieur des seins et remplissent une fonction de lactation, s’il y a eu fécondation et grossesse. Elles sont fixées à la peau et au muscle grand pectoral par des ligaments. Sur chaque sein, se trouve un cercle de peau pigmentée, appelé aréole, qui entoure une protubérance centrale : le mamelon. Chaque glande comprend entre 15 et 25 lobes, séparés par du tissu adipeux et disposés en rayon autour du mamelon. Ces lobes se subdivisent en lobules, constitués d’alvéoles (voir la figure 3).

1.3 La physiologie du système reproducteur féminin

FIGURE 3

Les glandes mammaires et la lactation

Pendant la lactation, le lait produit par les alvéoles est déversé dans un petit canal qui rejoint le canal galactophore, s’ouvrant par un pore à la surface du mamelon. Avant d’arriver à l’aréole, les conduits lactifères se dilatent pour former un sinus lactifère, ce qui permet au lait de s’accumuler entre chaque tétée. Chez la femme non enceinte, les structures glandulaires ne sont pas développées et le réseau de conduits est rudimentaire.

Chez la femme, les cycles menstruels débutent lors de la puberté. Un cycle menstruel commence par l’apparition des menstruations. Il consiste en succession de modifications dans l’utérus, orchestrées par la sécrétion d’hormones.

Grand pectoral Alvéole

1.3.1 L’ovogenèse

Canal galactophore

L’ovogenèse désigne le processus, se déroulant dans les ovaires, qui conduit à la production des ovules (voir la figure 4, à la page suivante). La femme naît avec une réserve de cellules reproductrices qui va diminuer à chaque nouveau cycle ovarien, jusqu’à l’épuisement total lors de la ménopause (voir la section 2). Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Sinus lactifère Pores du mamelon Tissu adipeux Ligaments

Le système reproducteur féminin

151

FIGURE 4

Les mécanismes de l’ovogenèse

Section 1

L’ovogenèse débute dès la période fœtale. Durant cette période, les cellules souches des ovaires (ovogonies) se multiplient, puis se transforment en ovocytes, encore immatures. On estime qu’à la naissance, alors que l’ovogenèse s’interrompt jusqu’à la puberté, une jeune fille possède entre 700 000 et 2 millions de ces ovocytes. La majorité de ces ovocytes dégénère durant l’enfance, et l’on en compte approximativement 400 000 au début de la puberté. À la puberté, le cycle ovarien s’installe, caractérisé par la maturation des ovocytes. À chaque cycle ovarien, un seul ovocyte arrive à maturation, apte à être fécondé par un spermatozoïde. Seuls 500 d’entre eux donneront naissance à des ovules au cours de la vie d’une femme.

1.3.2 Le cycle ovarien Le cycle ovarien est une série de phénomènes biologiques qui se déroulent chaque mois dans l’un des deux ovaires et dont le résultat est la production d’un ovocyte. La durée typique d’un cycle est de 28 jours, mais elle peut varier (de 21 à 40 jours) selon les femmes. Par convention, on appelle « jour 1 » le premier jour de l’écoulement menstruel de ces cycles. Un cycle ovarien se divise en 3 phases : • la phase folliculaire (aussi appelée préovulatoire) ; • la phase ovulatoire (aussi appelée ovulation) ; • la phase lutéale (aussi appelée postovulatoire). Ces étapes sont représentées dans la figure 5 et décrites dans la figure 6, à la page suivante. FIGURE 5

Le cycle ovarien Développement du follicule contenant un ovocyte immature

Follicule primaire

Phase folliculaire

Follicule mature contenant un ovocyte mature Ovocyte mature expulsé Phase ovulatoire Corps jaune

Phase lutéale Corps jaune qui dégénère

152

CHAPITRE 4

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Les trois phases du cycle ovarien

La phase folliculaire

La phase ovulatoire

La phase lutéale

Phase variable du cycle ovarien, elle s’étend typiquement du jour 1 au jour 14. Durant cette phase, quelques follicules primaires sont stimulés par l’hormone folliculostimulante (FSH), sécrétée par la glande hypophyse. Généralement, un seul follicule arrive à maturité et les autres dégénèrent. C’est pendant cette phase que les follicules commencent à sécréter des œstrogènes.

Se situant toujours au 14e jour précédant l’écoulement menstruel, elle est marquée par une augmentation importante de l’hormone lutéinisante (LH), qui provoque la rupture du follicule devenu mature et l’expulsion de l’ovocyte mature vers les trompes de Fallope. Elle ne dure que quelques minutes.

Débutant au moment de l’ovulation et se terminant au premier jour de l’écoulement menstruel, elle dure toujours 14 jours, quelle que soit la durée totale du cycle. Le follicule rompu se transforme en corps jaune et se met à sécréter de la progestérone et un peu d’œstrogènes, qui déclenchent l’épaississement final de la muqueuse utérine. Si l’ovocyte est fécondé, le corps jaune demeure actif jusqu’à ce que le placenta sécrète les hormones à sa place. Sinon, le corps jaune commence à dégénérer environ 10 jours après sa formation et cesse de sécréter des hormones.

Follicules Amas de cellules situés dans les ovaires qui entourent l’ovocyte.

1.3.3 Le cycle menstruel

FIGURE 7

Les événements du cycle menstruel

Le cycle menstruel correspond aux phénomènes qui se déroulent dans l’utérus. Pendant que les ovaires produisent chaque mois un ovocyte mature, l’utérus se prépare à héberger l’embryon en cas de fécondation. Coordonné avec le cycle ovarien, le cycle menstruel typique dure lui aussi 28 jours et comporte trois phases : • la phase menstruelle ; • la phase proliférative (ou préovulatoire) ; • la phase sécrétoire (ou postovulatoire). Ces phases sont représentées dans la figure 7 et décrites dans la figure 8, à la page suivante.

Les diverses courbes correspondent aux modifications du taux d’hormones dans le sang, au développement des follicules et aux transformations de l’endomètre durant le cycle.

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Le système reproducteur féminin

153

Section 1

FIGURE 6

Section 1

FIGURE 8

Les trois phases du cycle menstruel La phase menstruelle

La phase sécrétoire

Elle s’étend du jour 1 au jour 5. Au cours de cette phase, l’épaisse couche fonctionnelle de l’endomètre développée sous l’action des hormones ovariennes (œstrogènes et progestérone) se détache de la paroi utérine et provoque des écoulements de 25 à 65 ml de sang, de liquide interstitiel, de mucus et de cellules épithéliales. Ces écoulements, qui durent en moyenne de 3 à 5 jours, sont appelés les menstruations. Seule la partie fonctionnelle de l’endomètre est modifiée pendant le cycle, la couche profonde restant intacte.

C’est la période où l’utérus se prépare à recevoir un ovule fécondé. Elle est d’une durée constante, soit 14 jours après l’ovulation. Sous l’effet de la progestérone sécrétée par le corps jaune, la muqueuse de l’endomètre se transforme. Elle devient plus vascularisée et commence à sécréter des nutriments prêts à soutenir l’éventuel embryon jusqu’à ce qu’il soit implanté dans la muqueuse de l’utérus. Sans fécondation, le corps jaune situé dans l’ovaire dégénère. La chute du taux de progestérone prive l’endomètre de son soutien hormonal et la muqueuse se désagrège, provoquant le retour de la phase menstruelle : un nouveau cycle commence.

La phase proliférative Elle s’étend généralement du jour 6 au jour 14. La couche fonctionnelle de l’endomètre se reconstitue sous l’influence des œstrogènes sécrétés par les follicules ovariens. La paroi de l’endomètre s’épaissit et se vascularise à nouveau.

1.3.4 Le déroulement de la fécondation La fécondation est la première étape de la reproduction : un spermatozoïde et un ovule s’unissent pour donner naissance à un embryon, puis à un fœtus (voir la figure 9). FIGURE 9

La fécondation et la nidation de l’ovule

Lorsque l’ovocyte mûr est libéré, il est expulsé dans la trompe de Fallope qui le guide jusqu’à l’utérus. Pendant ce temps, les spermatozoïdes déposés dans le vagin doivent se déplacer rapidement pour rejoindre l’ovocyte, qui n’est viable que pendant 12 à 24 heures après son expulsion de l’ovaire. Un seul des spermatozoïdes atteignant l’ovocyte réussit à le féconder en fusionnant son noyau à celui de l’ovocyte, formant ainsi la première cellule de l’embryon : le zygote. Durant sa migration vers l’utérus, la division cellulaire est rapide. Environ 4 à 5 jours après la fécondation, une centaine de cellules Migration forment un blastocyte, 30 h 50 h premier stade du dévelopBlastocyte pement embryonnaire, qui 60 h Zygote ira se loger dans la paroi de la muqueuse utérine : c’est la nidation. 12 à 24 h 4j Les ovaires demeurent Trompe inactifs jusqu’à l’accoucheMuscle utérin ment. En général, comme 4,5 j un spermatozoïde peut 5j Ovocyte vivre jusqu’à 72 heures et un ovocyte, 24 heures, la période de fertilité d’une 5,5 j femme commence environ 6j trois jours avant la date d’ovulation calculée et se termine 24 heures après la Muqueuse utérine Nidation date d’ovulation calculée la Ovaire plus tardive.

154

CHAPITRE 4

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1.4 La régulation hormonale du cycle ovarien La figure 10 résume le rôle des hormones qui régulent les processus d’ovulation et de fécondation et qui participent au développement et au fonctionnement des caractères sexuels secondaires. FIGURE 10

La régulation hormonale du cycle ovarien L’hypothalamus (une structure du cerveau)

l’hypophyse (une glande à la base du cerveau). Une légère augmentation des œstrogènes agit sur l’hypothalamus et sur l’hypophyse et inhibe légèrement la sécrétion de FSH. Lorsque le taux sanguin d’œstrogènes atteint un certain niveau, il y a libération brusque de LH et augmentation de la FSH.

Section 1

sécrète une hormone qui agit sur : L’augmentation du taux sanguin d’œstrogènes et de progestérone inhibe la production de FSH et de LH par la glande hypophyse.

L’hypophyse libère dans le sang des hormones qui agissent sur les ovaires : FSH

LH

qui stimule l’ovogenèse et la croissance des follicules ovariens. Les follicules sécrètent des œstrogènes.

qui déclenche le processus provoquant la libération de l’ovocyte et transformant le follicule rompu en corps jaune. Le corps jaune produit de la progestérone et des œstrogènes.

S’il y a fécondation :

le corps jaune continue à produire des hormones jusqu’à ce que le placenta prenne la relève.

S’il n’y a pas fécondation :

le corps jaune se désagrège et la production d’hormones cesse. La chute du taux sanguin des hormones stimule l’hypothalamus et l’hypophyse, et un nouveau cycle recommence.

FSH Hormone folliculostimulante.

LH Hormone lutéinisante.

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155

Le tableau 1 présente quelques effets des œstrogènes et de la progestérone sur la femme. TABLEAU 1

Quelques effets des œstrogènes et de la progestérone produits par les ovaires

Effets Sur les organes génitaux

Œstrogènes ●



Section 1

● ●

Sur les caractères sexuels secondaires et effets somatiques

● ●



● ● ●



Métaboliques

Sur le cerveau

Progestérone

Stimulent la croissance et la maturation des organes reproducteurs et des seins au moment de la puberté, puis maintiennent leur fonctionnement et leurs dimensions adultes. Activent la phase proliférative du cycle menstruel.





Stimulent la production de la glaire cervicale. Stimulent l’élaboration de récepteurs de la FSH et de la LH sur les cellules folliculaires. Favorisent la croissance des os longs. Favorisent la féminisation du squelette (principalement le bassin). Inhibent la résorption osseuse et stimulent par la suite la soudure de certains cartilages. Favorisent l’hydratation de la peau. Permettent le développement des seins. Entraînent la disposition féminine des tissus adipeux (principalement aux hanches, aux cuisses et aux seins). Entraînent l’apparition des poils au pubis et aux aisselles.



Stimulent la réabsorption du sodium par les tubules rénaux. Agissent sur le cholestérol sanguin en augmentant le taux des HDL et en diminuant le taux des LDL.



Sont en partie à l’origine de la libido chez la femme.



Glaire cervicale Substance visqueuse produite au niveau du col de l’utérus (souvent appelée perte vaginale) et constituant une barrière contre l’intrusion de germes pouvant être pathogènes. Elle fournit un apport énergétique aux spermatozoïdes et les protège de l’acidité du vagin.

Interagit avec les œstrogènes pour stimuler le développement des seins et régler le cycle menstruel. Stimule la production de la glaire cervicale.

● ●

Stimule la diurèse. Augmente la température corporelle.

D’une compétence à l’autre Les hormones et leurs rôles dans le corps humain sont présentés en détail dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

1.5 La croissance et le développement du système reproducteur féminin Durant l’enfance, le développement de la fillette dépend surtout de l’hormone de croissance, sécrétée par l’hypophyse. Vers l’âge de huit ans, l’hypophyse commence à produire la FSH et la LH. Ces hormones agissent sur les ovaires et stimulent leur production d’œstrogènes. Lorsque le taux d’œstrogènes devient suffisant, la puberté est déclenchée. Les œstrogènes favorisent alors le développement des caractères sexuels secondaires féminins. La ménarche est le premier épisode de saignement menstruel : il indique qu’une jeune fille a atteint la puberté. Durant les deux années qui suivent, les menstruations sont souvent irrégulières. Les ovaires sécrètent également la progestérone. Celle-ci agit avec les œstrogènes pour réguler le cycle menstruel, mais elle n’a pas d’effet sur les caractères sexuels secondaires.

156

CHAPITRE 4

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Chez les femmes âgées de 45 à 50 ans, les follicules en bon état sont de moins en moins nombreux. Les ovaires deviennent progressivement insensibles à la FSH. Ces deux conditions mettent un terme au cycle ovarien. Ainsi, en l’absence de follicules en croissance, ni œstrogènes ni progestérone ne sont produits, de sorte que le cycle menstruel disparaît. Ces transformations marquent le début de la ménopause.

1.6 Les relations entre le système reproducteur féminin et les autres systèmes de l’organisme

FIGURE 11

Section 1

Le système reproducteur féminin entretient des relations étroites avec d’autres systèmes de l’organisme (voir la figure 11). Quelques relations entre le système reproducteur féminin et d’autres systèmes Système tégumentaire Les capteurs nerveux contribuent à l’excitation sexuelle. Système reproducteur Agit sur l’apparition des poils pubiens et axillaires. Distribution caractéristique des tissus adipeux féminins. Système nerveux L’hypothalamus règle le déroulement de la puberté. Système reproducteur Les hormones sexuelles féminisent le cerveau.

Système endocrinien Les œstrogènes et la progestérone exercent un rôle sur la stimulation ou l’inhibition de la FSH et de la LH. Système cardiovasculaire Le sang transporte les hormones sexuelles. Système reproducteur Les œstrogènes font baisser le taux de cholestérol sanguin.

Système lymphatique Les vaisseaux lymphatiques drainent les liquides tissulaires et transportent les hormones sexuelles jusqu’au sang. Système musculaire Soutient les organes génitaux internes. Contribue à l’érection du clitoris. Système respiratoire Le volume courant et la fréquence augmentent durant la grossesse. Système digestif Fournit les nutriments nécessaires aux cellules du système reproducteur. Système immunitaire Les cellules immunitaires protègent les organes génitaux contre les infections. Système urinaire Les œstrogènes stimulent la réabsorption du sodium, ce qui diminue la diurèse. La progestérone augmente la diurèse.

Système osseux Le bassin protège les organes reproducteurs internes. Système reproducteur Féminise le squelette et maintient la masse osseuse.

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157

ACTIVITÉS 1

Qui suis-je ? a) Je suis un conduit qui permet à l’ovule de se rendre de l’ovaire à l’utérus.

Section 1

b) Le tissu musculaire et élastique de mes parois facilite le passage du flux menstruel.

c) Je suis l’organe où se développent l’embryon puis le fœtus.

d) Nous sommes les glandes hormonales qui déclenchent la puberté chez la femme.

e) Nous sommes les deux principales hormones de la reproduction produites par les ovaires.

2

Vrai ou faux ? Si l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai a) b) c) d) e)

Faux

L’écoulement menstruel a lieu lors de la phase postovulatoire. C’est la FSH qui entraîne la maturation des follicules. Après l’ovulation, le follicule devient le corps mou. Dans un cycle ovarien de 30 jours, la phase lutéale dure 16 jours. Le follicule produit de la progestérone.

Justification :

3

Associez chacune des étapes du cycle ovarien à l’étape du cycle menstruel qui lui correspond. Étapes du cycle ovarien

4

158

Étapes du cycle menstruel

a) Constitution du corps jaune

1) Détérioration de l’endomètre

b) Dégénérescence du corps jaune

2) Début des menstruations

c) Début du développement du follicule

3) Fin des menstruations et reconstitution de l’endomètre

d) Poursuite du développement du follicule

4) Préparation de l’endomètre

Durant combien de temps après l’ovulation l’ovocyte mature est-il fécondable ?

CHAPITRE 4

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5

a) À l’aide du calendrier ci-contre, déterminez quelle sera la date de ses prochaines menstruations.

b) Déterminez la date de son ovulation.

c) Quelle sera sa période de fertilité ?

Section

2

27 3 10 17 24

28 4 11 18 25

29 5 12 19 26

1 8 15 22 29

2 9 16 23 30

3 10 17 24 31

Novembre 30 6 13 20 27 Décembre 4 11 18 25 1

31 7 14 21 28

1 8 15 22 29

2 9 16 23 30

5 12 19 26 2

6 13 20 27 3

7 14 21 28 4

Les altérations du système reproducteur féminin

Déclencheur Quelques jours avant leurs menstruations, certaines femmes sont irritables, impatientes et déprimées. D’autres éprouvent des symptômes physiques, comme une douleur au bas du dos et une tension dans les seins. On parle alors de « problèmes hormonaux ». 1

Selon vous, que doivent faire ces femmes ? Devraient- elles consulter leur médecin ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • • •

Aménorrhée Cancer de l’ovaire Cancer de l’utérus Cancer du col de l’utérus Cancer du sein Cystocèle

• • • • • •

Dysménorrhée Endocervicite Endométriose Endométrite Fibroadénome Fibrome utérin

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• • • • • •

Fistule gynécologique Kyste mammaire Mastalgie Ménopause Ménorragie Métrorragie

• • • • • •

Prolapsus utérin Rectocèle Salpingite Syndrome pré­ menstruel (SPM) Vaginite Vulvite

Le système reproducteur féminin

159

Section 2

Le cycle menstruel régulier de Marielle dure 31 jours. Ses dernières menstruations ont débuté le 6 novembre et se sont terminées le 10 novembre.

Dans cette section, vous étudierez cinq groupes d’altérations qui touchent le système reproducteur féminin : les problèmes courants relatifs aux menstruations, les maladies inflammatoires pelviennes et les infections, les tumeurs bénignes et malignes, les dysfonctionnements du plancher pelvien et, enfin, les altérations du sein. En premier lieu, il sera question de quelques problèmes courants du cycle menstruel, parmi lesquels le syndrome prémenstruel et l’endométriose. La ménopause sera traitée ensuite.

Section 2

2.1 Quelques problèmes courants relatifs aux menstruations Certains problèmes courants du cycle menstruel sont liés au cycle lui-même. Ils peuvent toucher l’aspect, la régularité et la quantité des écoulements menstruels. Le tableau 2 présente les problèmes les plus courants, soit la dysménorrhée (ou algoménorrhée), la métrorragie, la ménorragie et l’aménorrhée. TABLEAU 2

Les problèmes les plus courants du cycle menstruel

Dysménorrhée

Ménorragie et métrorragie

Aménorrhée

Qu’est-ce que c’est ? ●

La dysménorrhée (ou algoménorrhée) désigne des menstruations difficiles et douloureuses.





La ménorragie désigne des règles très abondantes et d’une durée supérieure à 7 jours. La métrorragie correspond à un saignement en dehors de la période habituelle des règles.



L’aménorrhée correspond à l’absence de règles. Pour une jeune fille prépubère, on parle d’aménorrhée primaire, puisque la ménarche n’a pas encore eu lieu. Il est à noter que l’aménorrhée est normale pendant une grossesse.

Quel est le portrait clinique ? ●

Des douleurs et des crampes abdominales sont les principales caractéristiques. Elles sont d’intensité variable selon la cause.





Le saignement est important, même pendant la nuit. Il peut en résulter une anémie, puis une fatigue.



Un ou plusieurs cycles menstruels sont interrompus. L’aménorrhée peut donc être temporaire ou permanente.

Comment les traiter ? ●

On peut suggérer de faire de l’exercice. Le médecin peut également prescrire des médicaments analgésiques et antiinflammatoires pour aider à soulager la douleur, ou des contraceptifs oraux.





La prise d’hormones (progestérone et œstrogènes) permet de stabiliser l’état de l’endomètre et de diminuer les saignements. Une alimentation riche en fer ou des suppléments en vitamines et minéraux peuvent pallier les carences. L’ablation de l’endomètre (par chirurgie ou par thermothérapie) peut être indiquée si les médicaments se révèlent inefficaces.



Le traitement dépend de la cause identifiée (infection, tumeur ou dérèglement hormonal).

Thermothérapie Ablation intra-utérine de l’endomètre effectuée au laser.

160

CHAPITRE 4

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Quoi faire

a

b

c

Perte abondante Perte moyenne Perte légère (serviette hygiénique (> 10 cm) (< 10 cm) saturée en 2 heures ou moins) L’évaluation du niveau de saturation des serviettes hygiéniques

Section 2

• Lorsqu’une cliente dit présenter des symptômes pouvant être associés à l’un ou l’autre des problèmes présentés dans le tableau 2, l’infirmière auxiliaire doit l’encourager à consulter un médecin sans tarder. • Si la cliente présente un saignement vaginal important qui dure depuis plusieurs jours, l’infirmière auxiliaire doit prendre les précautions suivantes : – faire s’allonger la cliente avec les jambes légèrement surélevées ; – mesurer la pression artérielle et le pouls pour déterminer le risque hémorragique ; – noter l’aspect de l’écoulement sanguin (présence de caillots et couleur), évaluer le niveau de saturation des serviettes hygiéniques (voir l’illustration ci-dessous) puis faire le décompte des serviettes souillées ; – aviser l’infirmière ou le médecin. d

Traces de sang (< 2,5 cm)

2.2 Le syndrome prémenstruel 2.2.1 La définition Le syndrome prémenstruel (SPM) correspond à un ensemble de symptômes physiques et psychologiques qui surviennent pendant la phase lutéale (ou postovulatoire) du cycle. Le SPM est une condition qui affecte certaines femmes seulement.

2.2.2 Les causes On ne connaît pas les causes exactes du SPM. Selon certaines hypothèses, des fluctuations hormonales (progestérone, œstrogènes) ou des neurotransmetteurs, comme la sérotonine, pourraient être en cause.

2.2.3 Les facteurs de risque Des facteurs génétiques et psychosociaux, la consommation de tabac, d’alcool, la carence en vitamines et le manque d’exercice pourraient prédisposer au SPM.

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161

2.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 3 présente les principales manifestations cliniques du syndrome prémenstruel ainsi que les soins d’assistance susceptibles d’améliorer l’état de la cliente. TABLEAU 3

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du syndrome prémenstruel Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques

Section 2









● ●





Inconfort ou douleurs à l’abdomen (ex. : sensation de ventre ballonné, crampes) et au bas du dos Céphalées

Éviter les dangers ● Informer la cliente de l’importance de prendre les analgésiques prescrits pour diminuer l’inconfort, les douleurs et les céphalées. ● Suggérer à la cliente d’alterner les positions pour soulager les douleurs et l’inconfort. ● Suggérer à la cliente de diminuer la luminosité pour procurer une ambiance propice à la détente et réduire les céphalées.

Fatigue importante, troubles du sommeil, difficulté de concentration Douleurs et gonflement au niveau des seins

Dormir et se reposer ● Suggérer à la cliente de se reposer pour pallier la fatigue, l’insomnie et les difficultés de concentration, ainsi que soulager la douleur. ● Suggérer des moyens de relaxation. ● Suggérer à la cliente de porter un soutien-gorge ajusté pour diminuer la sensibilité des seins.

Fringales difficiles à contrôler Prise de poids

Boire et manger ● Suggérer à la cliente de prendre des collations pour éviter les crises de fringales et contrôler la prise de poids.

Variations de l’humeur, impatience, stress, irritabilité et symptômes dépressifs

Communiquer avec ses semblables ● Suggérer à la cliente de se donner des stratégies pour limiter l’impact de ses variations d’humeur.

Œdème des membres inférieurs

Éviter les dangers ● Suggérer à la cliente de surélever ses jambes lorsqu’elle est assise ou de porter des bas de contention pour limiter l’œdème.

ATTENTION Une femme souffrant de SPM n’est pas hospitalisée. Toutefois, mieux comprendre les symptômes du SPM permet, dans certains cas, d’en réduire les effets négatifs sur la cliente qui en est atteinte.

2.2.5 L’évaluation diagnostique Il est difficile de diagnostiquer le SPM, car aucun examen ou analyse ne peut en confirmer le diagnostic. L’infirmière auxiliaire peut cependant suggérer à la cliente de tenir un journal de bord durant plusieurs cycles afin de mettre en évidence la répétition des manifestations.

162

CHAPITRE 4

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2.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Il n’existe réellement ni traitements ni soins spécifiques pour le SPM. Certaines mesures ont toutefois démontré une certaine efficacité pour prévenir ou atténuer ses manifestations cliniques, telles que : • la pratique régulière d’exercices physiques ; • la mise en place d’une bonne gestion du stress (techniques de relaxation, yoga, imagerie mentale, méditation, tai-chi, etc.) ; • une alimentation saine et équilibrée.

Section 2

Par ailleurs, l’approche psychologique vise, pour la cliente, à : • mieux se connaître ; • devenir plus consciente de ses réactions ; • adopter des stratégies de gestion des émotions ; • apprendre certaines notions de communication, ce qui pourra se révéler utile pour gérer les relations interpersonnelles.

2.2.7 Les médicaments prescrits Un traitement médicamenteux est prescrit pour traiter le SPM lorsque les symptômes sont sévères ou invalidants. Il est décrit dans le tableau 4. TABLEAU 4

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter le SPM

Médicaments prescrits Analgésiques non opioïdes Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Effets thérapeutiques Soulagement de la douleur

Anti-inflammatoires Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD)

Contraceptifs oraux Ex. : œstrogènes et progestérone (SeasonaleMD)

Effets secondaires indésirables ●



Stabilisation du cycle menstruel et diminution des symptômes



● ● ●

Toxicité hépatique possible en cas de surdose

Soins infirmiers ●

Suggérer à la cliente de prendre la médication avec des aliments.

Irritation gastrique (saignement, ulcération et perforation possibles) Saignement au cours du cycle Nausées Vomissements Diarrhée



Suggérer à la cliente de bien respecter la prescription.

2.2.8 L’aspect diététique Un changement dans l’alimentation peut atténuer les symptômes du SPM. La diète consiste à : • limiter la consommation de café, de sucres raffinés et d’alcool ; • augmenter la consommation de vitamine B6 et de fibres.

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163

2.3 L’endométriose FIGURE 12

Les foyers courants de l’endométriose

Péritoine

Côlon sigmoïde

Section 2

Ligaments

Vessie

Col de l’utérus Lèvres

2.3.1 La définition L’endométriose désigne la présence de tissus de l’endomètre en dehors de l’utérus, comme sur les ovaires, la vessie ou même le côlon (voir la figure 12). Cette altération bénigne touche près de 10 % des femmes en âge de procréer.

2.3.2 Les causes Les causes de l’endométriose sont encore mal comprises. La théorie de la menstruation rétrograde, c’est-à-dire la migration de certaines cellules de l’endomètre par les trompes de Fallope vers la cavité pelvienne, est l’une des hypothèses avancées.

2.3.3 Les facteurs de risque Il existerait une prédisposition génétique à l’endométriose. Une déficience du système immunitaire constituerait également un facteur de risque.

2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

Adhérence Union d’organes ou de tissus proches mais normalement séparés.

Il arrive que l’endométriose ne présente aucun symptôme et qu’elle soit découverte par hasard. Lorsque les symptômes sont présents, ils ne reflètent pas nécessairement la sévérité de l’atteinte. Ils dépendent de la localisation des tissus endométriaux. Des cicatrices ou des adhérences peuvent se former sur les organes atteints. Le tableau 5 présente les principales manifestations cliniques de l’endométriose. TABLEAU 5

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’endométriose

Manifestations cliniques et explications ● ● ●

Dyspareunie



Douleur pendant les relations sexuelles.



Dyspareunie Douleurs pelviennes Ces manifestations sont causées par les cicatrices ou les adhérences formées. ●

164

CHAPITRE 4

Dysménorrhée Métrorragie Cycles menstruels irréguliers

Fatigue chronique causée par les douleurs

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Apprendre ● Suggérer à la cliente de discuter avec son médecin de la façon d’appréhender ces manifestations. Éviter les dangers ● Alterner les positions. ● Appliquer de la chaleur localement pour diminuer la douleur pelvienne. Dormir et se reposer ● Favoriser le repos.

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ATTENTION • L’endométriose est cause d’infertilité chez 30 % des femmes souffrant de cette altération. • Lorsque l’endométriose atteint les ovaires, un kyste se forme et se remplit de sang. On parle alors de « kyste chocolat ». Ce kyste cause des douleurs intenses.

2.3.5 L’évaluation diagnostique Nodule Formation anormale, de forme généralement arrondie, qui se développe à la surface d’un tissu ou dans un organe.

13 Biopsie (page 234) 16 Échographie (page 239) 21 Imagerie par résonance magnétique (page 246) 2.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de l’endométriose dépend de la sévérité des symptômes, de l’âge de la cliente et de son désir de grossesse. L’endométriose se soigne, mais ne se guérit pas. Elle peut être plus ou moins invalidante selon l’étendue des symptômes. Ceux-ci peuvent être soulagés par le repos et des analgésiques dans les cas mineurs. Le tableau 6 présente les soins spécifiques à cette condition. TABLEAU 6

Les soins spécifiques de l’endométriose

Soins spécifiques

Explications

Amener la cliente à évaluer sa douleur (méthode du PQRSTU).

Pour assurer un suivi et ajuster la médication, si nécessaire.

Administrer la médication prescrite et surveiller les effets secondaires indésirables.

Pour diminuer la douleur.

Une chirurgie est proposée à la cliente si l’endométriose est sévère (résection des tissus endométriaux, hystérectomie ou hystérosalpingo-ovariectomie). Dans un tel cas, l’infirmière auxiliaire doit prodiguer des soins préopératoires et postopératoires selon le protocole de l’établissement. Elle doit également s’assurer de bien informer la cliente, de la rassurer, de la soulager et de favoriser sa récupération.

2.3.7 Les médicaments prescrits Les médicaments sont prescrits lorsque les symptômes sont sévères ou invalidants. Le traitement médicamenteux de l’endométriose est détaillé dans le tableau 7, à la page suivante.

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Hystérectomie Ablation du col de l’utérus et de l’utérus avec ou sans ablation des ganglions lymphatiques.

Hystérosalpingoovariectomie Ablation de l’utérus, des deux trompes de Fallope et des deux ovaires.

Le système reproducteur féminin

165

Section 2

L’évaluation diagnostique est réalisée lors de l’examen par le médecin gynécologue, qui peut détecter d’éventuels nodules. Afin de confirmer le diagnostic, certains examens peuvent être pratiqués. Ils sont décrits dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. De plus, une laparoscopie permet la visualisation des foyers d’endométriose (voir l’Annexe 3, à la page 259).

TABLEAU 7

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter l’endométriose

Médicaments prescrits

Section 2

Analgésiques non opioïdes Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Diminution de la douleur

Anti-inflammatoires non stéroïdiens Ex. : ibuprofène (Advil MD, MotrinMD), diclofénac (VoltarenMD) Contraceptifs oraux Ex. : ●



Monophasiques : lévonorgestreléthinylœstradiol (AlesseMD) Multiphasiques : noréthindroneéthinylœstradiol (Ortho 7/7/7MD)

Progestatifs Ex. : médroxyprogestérone (Provera MD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Interruption des règles et atténuation de la douleur

● ● ● ● ●

Réduction de la taille des tissus endométriaux

● ● ● ●



Agonistes de la gonadolibérine (GnRH) Ex. : leuprolide (Lupron MD)

Réduction de la taille des tissus endométriaux et interruption des règles



● ● ● ●



Toxicité hépatique en cas de surdose

Soins infirmiers ●

Suggérer à la cliente de prendre la médication avec des aliments.

Irritation gastrique (saignement, ulcération et perforation possibles) Nausées Ballonnements Céphalées Tensions mammaires Saignements



Rappeler à la cliente de prendre la médication chaque jour à la même heure et de rapporter tout effet secondaire indésirable.

Sensibilité mammaire Ballonnements Prise de poids Saignements utérins intempestifs Dépression Perte de densité osseuse Bouffées de chaleur Sautes d’humeur Sécheresse vaginale Diminution du volume des seins Céphalées

2.3.8 L’aspect diététique L’endométriose ne nécessite aucune diète particulière.

2.4 La ménopause 2.4.1 La définition La ménopause désigne la cessation de l’activité menstruelle. Elle survient chez toutes les femmes entre 45 et 55 ans environ. La ménopause est précédée d’une préménopause, période de transition qui peut durer plusieurs années et durant laquelle les changements s’installent graduellement.

166

CHAPITRE 4

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2.4.2 Les causes La ménopause est une étape normale et naturelle du cycle de la vie. Elle désigne la cessation des menstruations causée par l’arrêt du fonctionnement des ovaires. Une période d’aménorrhée de 12 mois est nécessaire pour conclure à une ménopause. Elle peut être causée de façon précoce par une maladie, par l’ablation des deux ovaires ou par les effets d’une radiothérapie, d’une chimiothérapie ou de certains médicaments.

Section 2

2.4.3 Les facteurs de risque Il n’existe pas de facteurs de risque associés à la ménopause. Des facteurs génétiques, des maladies auto-immunes et le tabagisme peuvent cependant être associés à une ménopause précoce.

2.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques de la préménopause et de la ménopause, ainsi que les soins d’assistance qui y sont liés, sont présentées dans le tableau 8. TABLEAU 8

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la préménopause et de la ménopause

Manifestations cliniques de la préménopause ● ● ● ●

● ● ● ●



Menstruations irrégulières Sueurs nocturnes Bouffées de chaleur Atrophie des muqueuses génitales Troubles du sommeil Baisse de la libido Dyspareunie Atrophie glandulaire du sein Variations de l’humeur

Manifestations cliniques de la ménopause ●

● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●

Aménorrhée pendant 12 mois consécutifs Sueurs nocturnes Bouffées de chaleur Céphalées Prise de poids Atrophie vaginale Dyspareunie Infections urinaires Incontinence Augmentation de la pilosité Ostéoporose

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Prévoir des tenues de rechange pour la nuit pour limiter l’inconfort lié aux sueurs. Dormir et se reposer ● Favoriser le repos et alterner avec des périodes d’exercice pour contrôler la fatigue. Communiquer avec ses semblables ● Suggérer à la cliente de trouver des stratégies pour limiter l’impact de ses variations d’humeur. Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ● Encourager la cliente à exprimer ses sentiments face aux changements physiques et psychologiques vécus pour l’aider à mieux les vivre.

Problèmes cardiovasculaires Troubles du sommeil Variations de l’humeur Diminution du taux de collagène de la peau

ATTENTION • L’atrophie vaginale peut grandement affecter la qualité de vie et la sexualité de la cliente. L’infirmière auxiliaire doit ainsi encourager celle-ci à en parler à son gynécologue, d’autant qu’il existe des traitements efficaces. • On n’hospitalise pas une femme à cause de la ménopause. Toutefois, mieux en connaître les manifestations cliniques permet, dans certains cas, d’en réduire les effets négatifs sur la cliente.

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167

2.4.5 L’évaluation diagnostique La survenue de la préménopause et de la ménopause repose sur les manifestations rapportées par la cliente. Dans de rares cas, des analyses de sang peuvent être réalisées pour vérifier le taux hormonal de FSH et de LH. Seule l’aménorrhée définitive confirme la ménopause.

2.4.6 Les traitements et les soins spécifiques

Section 2

On ne traite pas la ménopause, seulement les symptômes qui y sont reliés. L’infirmière auxiliaire peut ainsi : • rassurer la cliente quant aux symptômes ressentis ; • lui rappeler que la ménopause ne signifie pas la fin de la vie sexuelle ; • l’encourager à consulter son médecin traitant annuellement. De plus, des mesures d’hygiène et des habitudes de vie visant à soulager les symptômes de la ménopause peuvent être envisagées par la cliente, telles que : • la pratique régulière d’exercices physiques ; • la mise en place d’une bonne gestion du stress (techniques de relaxation, yoga, imagerie mentale, méditation, tai-chi, etc.).

2.4.7 Les médicaments prescrits Des médicaments sont prescrits lorsque les symptômes de la ménopause sont sévères ou invalidants. Le traitement médicamenteux est détaillé dans le tableau 9. TABLEAU 9

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter les symptômes liés à la ménopause

Médicaments prescrits Œstrogènes Ex. : œstrogènes conjugués oraux et vaginaux (PremarinMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Diminution des bouffées de chaleur Diminution de la sécheresse vaginale



● ● ● ●

Progestatifs (généralement de façon conjointe avec les œstrogènes) Ex. : médroxyprogestérone (Provera MD)



Prévention des changements endométriaux associés à la prise d’œstrogènes

● ● ● ●



Risque d’accident vasculaire cérébral Nausées Rétention hydrique Céphalées Augmentation mammaire

Soins infirmiers ●

Surveiller la prise des médicaments et les éventuels effets secondaires indésirables.

Sensibilité mammaire Ballonnements Prise de poids Saignements utérins intempestifs Dépression

2.4.8 L’aspect diététique Une diète équilibrée, riche en calcium et en vitamine D, prévient la perte osseuse. Il est également possible d’augmenter l’apport en glucides lents et en phytoestrogènes (ex. : soya, graines de lin, trèfle rouge).

168

CHAPITRE 4

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ACTIVITÉS 1

Valentine, 19 ans, présente des cycles menstruels irréguliers (plus de 31 jours). Elle souffre de saignements abondants pendant ses règles et elle présente des crampes abdominales. a) Par quels termes spécifiques pouvez- vous décrire les symptômes de Valentine ?

Section 2

b) Que pourriez-vous conseiller à Valentine ?

c) Quelles conséquences peuvent avoir les saignements très abondants ?

2

Vrai ou faux ? Si l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) L’endométriose n’atteint pas les adolescentes. b) Toutes les femmes peuvent souffrir d’aménorrhée ou de dysménorrhée au moins une fois dans leur vie. c) La dyspareunie est une douleur pendant le cycle menstruel. d) Il est possible d’être ménopausée avant 45 ans. e) Les contraceptifs oraux provoquent des tensions mammaires. f) Toutes les femmes deviennent ménopausées. g) L’ablation d’un seul ovaire provoque la ménopause. h) Le syndrome prémenstruel touche toutes les femmes. i) On peut opérer les femmes souffrant d’endométriose pour arrêter les symptômes. Justification :

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169

3

Indiquez quels besoins sont perturbés par les manifestations cliniques suivantes, puis donnez un exemple de problème du système reproducteur féminin pouvant y être associé. Manifestations cliniques

Besoins perturbés

Exemples

Fringales Céphalées

Section 2

Douleur pelvienne Variations de l’humeur

4

Une cliente ménopausée vous demande comment elle pourrait atténuer les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Que lui répondez-vous ?

5

Madame Hébert souffre d’endométriose et est hospitalisée pour une laparoscopie. a) Madame Hébert vous demande de lui expliquer à nouveau en quoi consiste la laparoscopie que son médecin a prévue.

b) Quels soins devrez-vous prodiguer au retour de madame Hébert, après sa laparoscopie ?

Vous allez maintenant étudier quelques problèmes courants relatifs aux infections et aux maladies inflammatoires pelviennes que sont la vulvite et la vaginite, l’endocervicite, l’endométrite et la salpingite.

2.5 Les soins généraux relatifs aux organes génitaux féminins L’infirmière auxiliaire sera fréquemment amenée, au cours de sa pratique, à informer ses clientes dans le but : 170

CHAPITRE 4

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• de prévenir l’infection et l’inflammation des voies génitales ; • d’éviter d’éventuelles complications chez la cliente souffrant d’une infection ou d’une inflammation des organes génitaux. Afin de prévenir une infection des organes génitaux ou une récidive, l’infirmière auxiliaire doit informer la cliente des mesures préventives énumérées dans la figure 13. Les principales mesures permettant de prévenir les problèmes d’infection et d’inflammation des organes génitaux

Favoriser l’hydratation : inviter la cliente à boire 6 à 8 verres de liquide (de 250 ml chacun) par jour, sauf contreindications médicales (par exemple, respecter la limite liquidienne en cas d’insuffisance rénale ou cardiaque). Appliquer des mesures d’hygiène adéquates : nettoyer et essuyer le périnée de l’avant vers l’arrière après la miction ou la défécation. Bien nettoyer la région périnéale lors des soins d’hygiène générale (douche, bain, etc.). Encourager la cliente à éviter de retenir l’urine trop longtemps dans la vessie : s’assurer qu’elle urine lorsqu’elle en a envie et environ 8 fois par période de 24 heures. Informer la cliente de la nécessité d’uriner avant et après une relation sexuelle.

FIGURE 14

Informer la cliente de la nécessité de suivre le traitement antibiotique, s’il y a lieu, pendant toute la durée prescrite. Si les symptômes peuvent diminuer dans les deux premiers jours, des bactéries sont encore présentes. Pour éviter la résistance aux antibiotiques et diminuer les risques de récidive, il est donc essentiel que la cliente suive le traitement jusqu’au bout. Éviter les savons irritants, les bains moussants ou huileux, etc. Changer de sous-vêtements chaque jour. Éviter les vêtements trop serrés au niveau de l’aine, de la vulve et des cuisses. Inviter la cliente à porter et à changer régulièrement les serviettes hygiéniques. Éviter les tampons hygiéniques superabsorbants, qui peuvent causer le syndrome du choc toxique (voir la figure 14).

Section 2

FIGURE 13

Le syndrome du choc toxique Qu’est-ce que c’est ?

Comment le traiter et le prévenir ?

Le syndrome du choc toxique (SCT) est une affection rare, mais extrêmement grave. Elle est causée par une septicémie due au staphylocoque ou au streptocoque. Le SCT peut résulter d’une chirurgie, d’une blessure ou d’un accident. Il peut être fatal : c’est pourquoi il est essentiel de le reconnaître et de le traiter dans les plus brefs délais. Pendant les règles, l’utilisation de tampons superabsorbants augmenterait le risque de développer un SCT.

Comme il s’agit d’une infection extrêmement grave, la cliente peut être hospitalisée en soins intensifs, où elle recevra un traitement adapté. Le traitement consiste en une antibiothérapie intraveineuse pour neutraliser la septicémie. En règle générale, les conseils de prévention du SCT sont les suivants : – utiliser de préférence des serviettes hygiéniques et éviter les tampons au pouvoir absorbant plus important que nécessaire ; – utiliser les tampons conformément aux directives du fabricant ; – n’utiliser de tampons que pendant les menstruations ; – se laver les mains avant et après l’insertion d’un tampon ; – changer les tampons toutes les 4 à 6 heures, et éviter d’en porter la nuit ; – ne pas oublier d’enlever le dernier tampon à la fin des menstruations.

Quel est le portrait clinique ? Les manifestations cliniques ressemblent à celles de la grippe (fièvre, nausées, vomissements, douleurs musculaires, etc.). Des symptômes plus spécifiques peuvent survenir, comme une hypotension artérielle, une desquamation de la peau, une rougeur cutanée semblable à un coup de soleil, un état de choc ou une déshydratation.

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171

Le tableau 10 présente les manifestations cliniques générales de l’infection des organes génitaux, ainsi que les soins souvent prodigués à la cliente. Par la suite, on précisera lesquels sont des soins spécifiques et lesquels sont des soins d’assistance. TABLEAU 10

Les manifestations cliniques générales de l’infection des organes génitaux et les soins correspondants

Manifestations cliniques

Section 2

Leucorrhée Écoulement vulvaire blanchâtre, parfois purulent.

Pertes vaginales, par exemple leucorrhées

Soins correspondants ●



Envie impérieuse d’uriner

● ●

Fièvre possible lors de certaines infections des voies génitales

● ● ● ●

Douleur ou sensibilité abdominale et pelvienne





● ●



Changement de l’état général de la cliente



Noter les caractéristiques (couleur, odeur, quantité, consistance) des pertes et aviser l’infirmière. Vérifier l’efficacité de la médication, s’il y a lieu. Faciliter la diurèse. Mettre la cloche d’appel à proximité. Surveiller la température corporelle. Aviser l’infirmière en cas d’hyperthermie. Appliquer une débarbouillette tiède sur le front. Administrer la médication prescrite (antipyrétiques) p.r.n. Contribuer à évaluer la douleur (méthode du PQRSTU) et aviser l’infirmière. Administrer la médication prescrite (analgésiques) p.r.n. Vérifier l’efficacité de la médication. Indiquer au dossier la douleur et l’heure à laquelle la cliente a reçu des analgésiques, ainsi que leur efficacité. Noter tout symptôme associé à la douleur. Aviser l’infirmière de tout changement de l’état de la cliente : fatigue, léthargie, augmentation de la fièvre, détérioration de l’état général, etc.

2.6 La vulvite et la vaginite 2.6.1 La définition La vulvite et la vaginite sont des inflammations et des infections de la vulve et du vagin (voir la figure 1, à la page 150).

2.6.2 Les causes Les causes de la vulvite et de la vaginite sont habituellement liées à : • une irritation locale (savon ou produit irritant) ; • une mauvaise hygiène ; • des infections par champignons (Candida albicans) ; • des problèmes d’infections et d’inflammations des voies urinaires (certaines des ces infections peuvent être contractées lors d’un rapport sexuel, voir le chapitre 5).

172

CHAPITRE 4

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2.6.3 Les facteurs de risque La proximité de la vulve et du vagin avec l’urètre et l’anus peut prédisposer aux vulvites et aux vaginites. Par ailleurs, la prise de contraceptifs, d’antibiotiques ou de médicaments corticostéroïdes peut modifier le pH du vagin et le rendre plus susceptible à l’infection par des germes. Ces germes, en se propageant, peuvent causer une vulvite ou une vaginite.

2.6.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

TABLEAU 11

Section 2

Le tableau 11 présente les principales manifestations cliniques de la vulvite et de la vaginite, ainsi que les soins d’assistance associés. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la vulvite et de la vaginite Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications La vulvite Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la réaction inflammatoire. ● Irritation vulvaire ● Prurit vulvaire ● Rougeurs

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Prodiguer des soins d’hygiène adéquats pour soulager les symptômes d’irritation, de prurit et de rougeurs. ● Donner un bain de siège pour MS 2.7 soulager les symptômes.

La vaginite Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’infection. ● Leucorrhées ● Odeur nauséabonde ● Dyspareunie

Éviter les dangers ● Informer la cliente de l’importance de prendre les médicaments prescrits pour traiter l’infection. ● Informer la cliente de l’importance d’interrompre toute activité sexuelle pour prévenir la dyspareunie et éviter une recontamination.

2.6.5 L’évaluation diagnostique La surveillance et l’observation des pertes vaginales permettent de noter les caractéristiques de l’infection et d’aider le médecin à faire le diagnostic. Si l’infirmière auxiliaire constate par elle-même une anomalie, elle doit en aviser l’infirmière. Un examen gynécologique est alors pratiqué par le médecin, qui procède également à des analyses vaginales et urinaires. Ces analyses et cet examen sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

8 Analyse et culture d’urine (page 230) 19 Examen microscopique des sécrétions vaginales (page 244) 2.6.6 Les traitements et les soins spécifiques Si l’infection de la vulve ou du vagin est d’origine bactérienne ou fongique, elle se traite à l’aide d’antibiotiques ou d’antifongiques. En cas d’infection virale, seules les manifestations cliniques telles que la fièvre ou les démangeaisons sont traitées. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Fongique Relatif aux champignons.

Le système reproducteur féminin

173

Le tableau 12 présente les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état de la cliente souffrant d’une vulvite ou d’une vaginite. TABLEAU 12

Les soins spécifiques de la vulvite et de la vaginite Soins spécifiques

Procéder à un prélèvement vaginal, si prescrit.

Explications MS Labo

8.6

Section 2

Animation

Pour l’examen microscopique des sécrétions vaginales, afin d’identifier le micro-organisme en cause et assurer le suivi de l’infection.

Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse et de culture d’urine, si pres crites. MS

Pour vérifier les composantes de l’urine et identifier le microorganisme en cause.

Administrer la médication, si prescrite.

Pour traiter l’infection.

Noter au dossier les caractéristiques des pertes vaginales ou tout autre symptôme pertinent.

Pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état de la cliente.

Informer la cliente de la nécessité : ● d’une hygiène adéquate et de bien laver la région périnéale après la défécation ou la miction ; ● d’éviter les relations sexuelles jusqu’à la disparition des symptômes ; ● de ne pas utiliser de tampons hygiéniques jusqu’à la disparition des symptômes.

Pour aider à prévenir une récidive.

Labo

8.5

2.6.7 Les médicaments prescrits Le tableau 13 présente les classes de médicaments permettant de traiter la vulvite ou la vaginite en cas d’infection par une bactérie ou un champignon. TABLEAU 13

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la vulvite et la vaginite

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Antibiotiques Ex. : métronidazole (Flagyl MD), azithromycine (Zithromax MD)

Traitement de certaines infections à Trichomonas et de certaines infections vaginales de nature bactérienne

Effets secondaires indésirables ●

● ● ●

Nausées et vomissements Anorexie Diarrhée Douleurs abdominales

Soins infirmiers ●





Antifongiques Ex. : miconazole (MonistatMD), clotrimazole (CanestenMD)

174

CHAPITRE 4

Traitement de certaines infections fongiques



Sensation de brûlure



Favoriser l’hydratation et une alimentation non irritante pour l’intestin. Surveiller et signaler immédiatement les signes d’hypersensibilité aux antibiotiques. Surveiller l’apparition d’effets secondaires indésirables. Expliquer à la cliente comment insérer correctement le médicament dans le vagin dans le cas de comprimés intravaginaux.

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ATTENTION

Section 2

• Afin d’éviter la propagation de l’infection, le partenaire sexuel doit également être traité. • Les agents infectieux à l’origine d’une vulvite ou d’une vaginite non traitées peuvent, en l’absence de traitement, se propager aux autres organes du système reproducteur féminin et aux voies urinaires. • Certains antibiotiques peuvent diminuer l’efficacité des anovulants. Selon le médicament employé, il peut être nécessaire d’informer la cliente à ce sujet afin que celle-ci prévoie un moyen supplémentaire de contraception (préservatif masculin, diaphragme, etc.) et qu’elle en parle à son pharmacien.

2.6.8 L’aspect diététique Si une infection urinaire est associée à l’infection de la vulve ou du vagin, il est important de favoriser l’hydratation, sauf contre-indication médicale. L’infirmière auxiliaire doit ainsi encourager la cliente à boire au moins 8 verres de liquide par jour. Cette hydratation doit être poursuivie même après la résolution de l’infection.

2.7 L’endocervicite et l’endométrite 2.7.1 Les définitions L’endocervicite est une inflammation et une infection du col de l’utérus. L’endométrite est une inflammation et une infection de l’endomètre (voir la figure 1, à la page 150).

2.7.2 Les causes Les causes de l’endocervicite et de l’endométrite sont habituellement liées à des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), comme la chlamydia ou la gonorrhée (voir le chapitre 5), ou à une infection bactérienne ou fongique. L’endométrite peut parfois être consécutive à un avortement spontané, à un accouchement ou à la présence d’un stérilet défectueux.

D’une compétence à l’autre L’avortement, l’accouchement et les divers moyens de contraception sont abordés dans la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né.

Stérilet Dispositif de cuivre ou hormonal, introduit dans l’utérus par un médecin, utilisé comme moyen contraceptif. Le stérilet peut rester en place pour une durée de 3 à 5 ans selon le modèle.

2.7.3 Les facteurs de risque L’endocervicite et l’endométrite étant généralement consécutives à des ITSS, les femmes ayant plus d’un partenaire sexuel et des relations sexuelles non protégées sont les plus vulnérables.

2.7.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 14, à la page suivante, présente les principales manifestations cliniques de l’endocervicite et de l’endométrite, ainsi que les soins d’assistance qui y sont reliés.

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175

TABLEAU 14

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’endocervicite et de l’endométrite Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications

Section 2

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la réaction inflammatoire. ● Fièvre et frissons ● Douleur pelvienne Érosion du col de l’utérus Disparition de la couche superficielle de la muqueuse qui recouvre le col de l’utérus.

● ● ●

Érosion du col de l’utérus Métrorragie Dyspareunie

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’infection. ● Leucorrhées ● Odeur nauséabonde

Maintenir la température dans les limites de la normale ● Surveiller la température et aviser l’infirmière en cas de fièvre. ● Encourager la cliente à hydrater et à se vêtir légèrement pour contrôler la fièvre. Éviter les dangers ● Informer la cliente de l’importance d’interrompre ses activités sexuelles pour éviter la dyspareunie. ● Amener la cliente à évaluer sa douleur et favoriser le changement de position au besoin. Éviter les dangers ● Noter l’aspect et la quantité des leucorrhées. ● Informer la cliente de l’importance de prendre les médicaments prescrits pour traiter l’infection.

2.7.5 L’évaluation diagnostique Si l’infirmière auxiliaire constate par elle-même des écoulements et des saignements, elle doit en aviser l’infirmière ou le médecin. Un examen gynécologique pratiqué par le médecin ainsi que divers examens et analyses peuvent également aider à établir le diagnostic. Ceux-ci sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

3 Formule sanguine complète (page 227) 8 Analyse et culture d’urine (page 230) Examens

16 Échographie pelvienne (page 239) 19 Examen microscopique des sécrétions vaginales (page 244) 2.7.6 Les traitements et les soins spécifiques Si l’infection est d’origine bactérienne ou fongique, elle se traite à l’aide d’antibiotiques ou d’antifongiques. Le tableau 15, à la page suivante, présente les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état de la cliente souffrant d’une endocervicite ou d’une endométrite.

176

CHAPITRE 4

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Les soins spécifiques de l’endocervicite et de l’endométrite Soins spécifiques

Explications

Procéder à un prélèvement vaginal, si prescrit.

MS Labo

8.6

Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse et de culture d’urine, si prescrites.

MS Labo

8.5

Pour l’examen microscopique des sécrétions vaginales, afin d’identifier le micro-organisme en cause et assurer le suivi de l’infection. Pour vérifier les composantes de l’urine et identifier le micro-organisme en cause.

Administrer les médicaments prescrits.

Pour traiter l’infection et diminuer la douleur pelvienne et la fièvre.

Noter au dossier les caractéristiques de l’écoulement ou tout autre symptôme pertinent.

Pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état de la cliente.

Informer la cliente de la nécessité : ● d’une hygiène adéquate et de bien laver la région périnéale après la défécation ou la miction ; ● d’éviter les relations sexuelles jusqu’à la disparition des symptômes ; ● de ne pas utiliser de tampons hygiéniques jusqu’à la disparition des symptômes.

Pour aider à prévenir une récidive.

2.7.7 Les médicaments prescrits Le tableau 16 présente les classes de médicaments permettant de traiter l’endocervicite et l’endométrite en cas d’infection par une bactérie ou un champignon. TABLEAU 16

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter l’endocervicite et l’endométrite

Médicaments prescrits Antibiotiques Ex. : doxycycline (VibramycinMD), azithromycine (ZithromaxMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques Traitement de certaines infections bactériennes des voies génitales



● ● ●

Nausées et vomissements Anorexie Diarrhée Douleurs abdominales

Soins infirmiers ●





Antifongiques Ex. : miconazole (MonistatMD), clotrimazole (CanestenMD)

Traitement de certaines infections fongiques



Sensation de brûlure



Favoriser l’hydratation et une alimentation non irritante. Surveiller et signaler immédiatement les signes d’hypersensibilité aux antibiotiques. Surveiller l’apparition d’effets secondaires indésirables. Expliquer à la cliente comment insérer correctement le médicament dans le vagin.

ATTENTION • Afin de prévenir l’hémorragie, il faut rappeler à la cliente de ne pas prendre de médicaments contenant de l’acide acétylsalicylique (aspirine). • Le partenaire sexuel doit également être traité pour éviter toute propagation de l’ITSS responsable de l’endocervicite ou de l’endométrite.

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177

Section 2

TABLEAU 15

2.7.8 L’aspect diététique Il n’existe pas de diète particulière pour l’endométrite et l’endocervicite.

2.8 La salpingite 2.8.1 La définition

Section 2

La salpingite désigne une infection des trompes de Fallope. Elle peut toucher une seule des trompes (salpingite unilatérale) ou les deux (salpingite bilatérale).

2.8.2 Les causes

Grossesse ectopique Grossesse se déroulant hors de l’utérus, principalement dans les trompes de Fallope. Elle est aussi appelée grossesse extra-utérine.

La salpingite peut être causée par une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS), un abcès sur la trompe de Fallope, les complications d’un avortement spontané ou d’un accouchement, une grossesse ectopique ou la présence d’un stérilet.

D’une compétence à l’autre La grossesse ectopique est abordée dans la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né.

2.8.3 Les facteurs de risque Lorsque la salpingite est causée par une ITSS, les femmes ayant des rapports sexuels non protégés sont les plus à risque.

2.8.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 17 présente les principales manifestations cliniques de la salpingite et les soins d’assistance permettant d’améliorer l’état de la cliente. TABLEAU 17

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la salpingite Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la réaction inflammatoire. ● Douleurs pelviennes ● Fièvre et frissons ● Métrorragie ● Dyspareunie

Maintenir la température dans les limites de la normale ● Surveiller la température et aviser l’infirmière en cas de fièvre. Éviter les dangers ● Noter l’aspect et la quantité des saignements. ● Informer la cliente de l’importance d’interrompre ses activités sexuelles pour éviter la dyspareunie.

Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’infection.

Éviter les dangers

● ●

178

Dysurie Leucorrhées abondantes et jaunâtres

CHAPITRE 4

● ●

Noter l’aspect et la quantité des leucorrhées. Informer la cliente de l’importance de prendre les médicaments prescrits pour traiter l’infection.

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D’une compétence à l’autre Les caractéristiques et l’évaluation de la douleur sont décrites en détail dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

2.8.5 L’évaluation diagnostique

Section 2

Si l’infirmière auxiliaire constate par elle-même des pertes vaginales et des saignements, elle doit en aviser l’infirmière ou le médecin. Un examen gynécologique est pratiqué par le médecin, de même que certains examens et analyses, décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Examens

Analyses

3 Formule sanguine complète (page 227)

19 Examen microscopique des sécrétions vaginales (page 244)

8 Analyse et culture d’urine (page 230)

20 Hystérosalpingographie (page 245) 2.8.6 Les traitements et les soins spécifiques La salpingite se traite avec des antibiotiques. Le tableau 18 présente les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état de la cliente souffrant d’une salpingite. TABLEAU 18

Les soins spécifiques de la salpingite Soins spécifiques

Explications

Procéder à un prélèvement vaginal, si prescrit.

MS Labo

8.6

Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse et de culture d’urine, si prescrites.

MS Labo

8.5

Pour l’examen microscopique des sécrétions vaginales, afin d’identifier le micro-organisme en cause et assurer le suivi de l’infection. Pour vérifier les composantes de l’urine et identifier le micro-organisme en cause, en cas d’infection des voies urinaires causée par la salpingite.

Administrer la médication, si prescrite.

Pour traiter l’infection et les symptômes de l’inflammation.

Noter au dossier les caractéristiques des pertes vaginales ou tout autre symptôme pertinent.

Pour assurer un bon suivi de l’évolution de l’état de la cliente.

Informer la cliente de la nécessité : ● d’une hygiène adéquate et de bien laver la région périnéale après la défécation ou la miction ; ● d’éviter les relations sexuelles jusqu’à la fin du traitement ; ● de ne pas utiliser de tampons hygiéniques jusqu’à la disparition des symptômes.

Pour aider à prévenir une récidive.

Si le stérilet est en cause, le médecin doit le retirer. Dans les cas les plus graves, une chirurgie peut être indiquée pour retirer les parties endommagées (salpingectomie). Dans un tel cas, l’infirmière auxiliaire doit alors prodiguer des soins préopératoires et postopératoires selon le protocole de l’établissement. Elle doit également s’assurer de bien informer la cliente, de la rassurer, de la soulager et de favoriser sa récupération.

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Salpingectomie Ablation de l’une des trompes de Fallope ou des deux.

Le système reproducteur féminin

179

2.8.7 Les médicaments prescrits Les classes de médicaments permettant de traiter la salpingite sont les mêmes que celles utilisées pour traiter l’endocervicite ou l’endométrite. Il faut y ajouter des anti-inflammatoires non stéroïdiens pour maîtriser la douleur associée (voir le tableau 19). TABLEAU 19

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la salpingite

Section 2

Médicaments prescrits Antibiotiques Ex. : céfoxitine (MefoxinMD) ou doxycycline (VibramycinMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques Traitement de certaines infections bactériennes des voies génitales



● ● ●

Nausées et vomissements Anorexie Diarrhée Douleurs abdominales

Soins infirmiers ●





Anti-inflammatoires non stéroïdiens Ex. : ibuprofène (Advil MD, MotrinMD)

Diminution de la douleur et de l’inflammation



Irritation gastrique (saignement, ulcération et perforation possibles)



Favoriser l’hydratation et une alimentation non irritante. Surveiller et signaler immédiatement les signes d’hypersensibilité aux antibiotiques. Surveiller l’apparition d’effets secondaires indésirables. Suggérer à la cliente de prendre la médication avec des aliments.

ATTENTION • Le partenaire sexuel doit être traité pour éviter la propagation de l’agent infectieux. • La salpingite peut causer l’infertilité de la cliente ou augmenter le risque de grossesse ectopique. • Il faut rappeler à la cliente de ne pas prendre de médicaments contenant de l’acide acétylsalicylique (aspirine) pour prévenir l’hémorragie.

2.8.8 L’aspect diététique Il n’existe pas de diète particulière pour la salpingite.

ACTIVITÉS 1

Madame Gonzales, 24 ans, est sexuellement active. Elle prend des anovulants comme moyen de contraception. Il y a quelque temps, après un rapport sexuel avec son ami Théo, elle a constaté de petites pertes vaginales jaunâtres et a ressenti une démangeaison vaginale. a) Définissez les expressions suivantes. Sexuellement active : Moyen de contraception : Anovulants :

180

CHAPITRE 4

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2

Section 2

b) Après l’avoir examinée, le médecin prescrit à madame Gonzales des antibiotiques pour traiter une vaginite. Quelles précautions devra- t-elle prendre ?

Associez à chaque cause ou facteur de risque la ou les altérations correspondantes. Altérations

Causes et facteurs de risque a) Gonorrhée

1. Vulvite

b) Avortement spontané

2. Salpingite 3. Endocervicite

c) Stérilet défectueux

4. Vaginite

d) Infection par Candida albicans 3

Complétez le texte suivant avec les mots de la liste.

• Anovulants

• Antibiotiques

Certains

• Contraception

• Préservatif

peuvent diminuer l’efficacité des

.

Selon le médicament employé, il peut être nécessaire d’informer la cliente à ce sujet afin qu’elle prévoie un moyen supplémentaire de

(

,

diaphragme, etc.). Il faut également lui suggérer de consulter son pharmacien. 4

Vous prenez soin d’une jeune fille âgée de 18 ans, traitée pour une infection vaginale. a) Elle vous demande de lui expliquer ce qui peut causer une telle infection. Que lui répondez- vous ?

b) Pourquoi est-il important de traiter les infections de la partie inférieure du système reproducteur féminin ?

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Le système reproducteur féminin

181

Les sous-sections suivantes abordent les cancers du système reproducteur féminin, comme le fibrome utérin et les cancers du col de l’utérus, de l’utérus (endomètre) et de l’ovaire. Les femmes atteintes de ces cancers traversent des périodes difficiles. L’infirmière auxiliaire doit donc connaître les particularités de leurs conditions respectives pour offrir des soins adaptés.

2.9 Le fibrome utérin Section 2

2.9.1 La définition Le fibrome utérin, aussi appelé léiomyome utérin, est une tumeur bénigne qui se forme dans divers sites de l’utérus (voir la figure 15). Son diamètre varie de quelques centimètres à près de 10 centimètres. Il peut se développer un ou plusieurs fibromes dans l’utérus. Leur présence peut entraîner une stérilité ou des avortements spontanés. FIGURE 15

Les différents sites des fibromes utérins Fibrome sous-séreux

Fibrome sous-muqueux Fibrome intramural

Utérus

D’autres altérations bénignes peuvent se développer dans le système reproducteur féminin, notamment sur les ovaires (voir la figure 16). FIGURE 16

Le syndrome des ovaires polykystiques Qu’est-ce que c’est ?

Quel est le portrait clinique ?

Comment le traiter ?

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble chronique lié au développement de nombreux follicules immatures sur les ovaires. Il touche environ 1 femme sur 10. Il est causé par un dérèglement hormonal (augmentation du taux de testostérone) qui empêche l’ovaire de libérer l’ovule de façon naturelle chaque mois.

Menstruations irrégulières, aménorrhée ou oligoménorrhée, ménorragie et métrorragie sont les principales manifestations cliniques du SOPK. À ces manifestations s’ajoutent parfois l’acné, l’obésité ou encore l’infertilité.

Des contraceptifs oraux sont utilisés pour contrebalancer le dérèglement hormonal. Les autres traitements sont prescrits en fonction des manifestations cliniques de la cliente.

2.9.2 Les causes Les causes du fibrome utérin sont encore mal connues. Des facteurs génétiques, héréditaires, hormonaux et environnementaux ont été mis en cause.

182

CHAPITRE 4

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2.9.3 Les facteurs de risque Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés, parmi lesquels : • l’âge (fréquence plus élevée chez • l’obésité ; les femmes de plus de 50 ans) ; • la nulliparité. • l’origine ethnique (fréquence plus élevée chez les femmes africaines et afro-américaines) ;

Nulliparité Désigne le fait, pour une femme, de ne jamais avoir mené de grossesse à terme.

2.9.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

TABLEAU 20

Section 2

En général, les femmes atteintes d’un fibrome utérin ne présentent aucun symptôme particulier. On dit que le fibrome utérin est une maladie silencieuse. Quand les premières manifestations cliniques apparaissent (voir le tableau 20), les femmes doivent consulter un gynécologue. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du fibrome utérin

Manifestations cliniques et explications Les manifestations cliniques suivantes sont causées par la réaction tumorale. ● Douleur et pression pelviennes ● Dyspareunie ● Envie fréquente d’uriner ● Constipation ● Saignements utérins anormaux

Besoins perturbés et soins d’assistance Éviter les dangers ● Surveiller les saignements utérins anormaux (quantité, aspect, odeur, etc.).

2.9.5 L’évaluation diagnostique La surveillance et l’observation des saignements utérins anormaux permettent d’en noter les caractéristiques pour aider le médecin à faire le diagnostic. Un examen gynécologique sera pratiqué par le médecin, qui prescrira également une échographie pelvienne. Cet examen est décrit en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous.

16 Échographie (page 239) 2.9.6 Les traitements et les soins spécifiques Si le fibrome a une croissance rapide, s’il saigne beaucoup et s’il cause une anémie, une intervention chirurgicale peut être indiquée pour retirer le fibrome. Une myomectomie (retrait du fibrome tout en préservant l’utérus) est pratiquée si la femme souhaite pouvoir enfanter. Dans le cas contraire, une hystérectomie est pratiquée. Dans les cas moins graves, un traitement médicamenteux peut se révéler efficace pour réduire la taille des fibromes. Toutefois, un tel traitement comporte un risque de perte osseuse irréversible et n’est pas proposé aux femmes qui désirent avoir des enfants.

2.9.7 Les médicaments prescrits Le tableau 21, à la page suivante, présente la principale classe de médicaments permettant de traiter les fibromes utérins. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le système reproducteur féminin

183

TABLEAU 21

La principale classe de médicaments utilisés pour traiter le fibrome utérin

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Agonistes de la gonadolibérine Ex. : leuprolide (Lupron MD)

Réduction de la taille des tissus endométriaux

Effets secondaires indésirables ●

● ● ●

Section 2





Perte de densité osseuse Bouffées de chaleur Sautes d’humeur Sécheresse vaginale Diminution du volume des seins Céphalées

Soins infirmiers ●

Surveiller la prise des médicaments et les éventuels effets secondaires indésirables.

2.9.8 L’aspect diététique Il n’existe pas de diète particulière pour une cliente atteinte de fibrome utérin.

2.10 Le cancer du col de l’utérus En 2013, au Canada, on estime que le cancer du col de l’utérus a touché environ 1 450 femmes et que 380 d’entre elles en sont décédées.

2.10.1 La définition Épithélium Tissu composé de cellules juxtaposées en une ou plusieurs couches.

Asymptomatique Se dit d’une altération qui ne s’accompagne d’aucun symptôme.

ATTENTION La vaccination contre le VPH est recommandée pour toutes les jeunes filles et les jeunes femmes âgées de 9 à 26 ans. Le vaccin GardasilMD, administré en 3 doses, est offert gratuitement en 4e année du primaire et aux jeunes filles du secondaire qui le désirent.

184

CHAPITRE 4

Le cancer du col de l’utérus se développe à partir de l’épithélium du col de l’utérus. Il est souvent asymptomatique. Il est découvert lors des frottis de dépistage (test Pap). Ce cancer, qui touche surtout les femmes de moins de 50 ans, a vu sa mortalité diminuer de façon significative grâce aux méthodes de dépistage mises en place dans les dernières décennies. C’est donc un cancer évitable, notamment grâce à la surveillance gynécologique et à la vaccination préventive. Malgré un taux de survie de 74 % après 5 ans, le taux varie grandement selon le stade, passant de 20 à 30 % pour un stade avancé à plus de 95 % pour un stade précoce.

2.10.2 Les causes Ce cancer est dû à la prolifération de cellules anormales au niveau de l’épithélium du col de l’utérus.

2.10.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque les suivants : • contamination par le virus du papillome humain (VPH) (voir le chapitre 5) ; • activité sexuelle précoce (avant l’âge de 17 ans) ;

du cancer du col de l’utérus sont • • • •

multiples partenaires sexuels ; immunodéficience ; tabagisme ; statut socio-économique faible.

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2.10.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 22 présente les manifestations cliniques du cancer du col de l’utérus. La progression de ce cancer peut se faire sur plusieurs années. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer du col de l’utérus Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques ● ● ●

Métrorragie Dyspareunie Leucorrhées

Éviter les dangers Surveiller les signes d’hémorragie pour prévenir les complications. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Procurer des soins d’hygiène et de confort. ●

Section 2

TABLEAU 22

2.10.5 L’évaluation diagnostique Pour établir un diagnostic, le médecin prescrira les analyses et les examens décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

3 Formule sanguine complète

6 Marqueurs tumoraux (page 229)

(page 227) Examens

13 Biopsie (page 234)

26 Test de Papanicolaou (page 250)

14 Colposcopie (page 237)

27 Tomodensitométrie (page 251)

21 Imagerie par résonance

28 Tomographie par émission de

magnétique (page 246)

positons (page 252)

2.10.6 Les traitements et les soins spécifiques Les examens énoncés plus haut, en particulier le test Pap, permettent de détecter le cancer du col de l’utérus à un stade précoce et de le traiter efficacement. Le tableau 23, à la page suivante, présente les principaux traitements et soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état de la cliente. Le choix du traitement du cancer du col de l’utérus dépend du stade de la tumeur, de l’âge de la cliente et de son état de santé.

Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pour le traitement d’un cancer : • un oncologue, un hématologue, un chirurgien et un radio-oncologue spécialisés en gynécologie pour le traitement ; • une infirmière ; • un psychologue pour soutenir la cliente et sa famille.

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Le système reproducteur féminin

185

TABLEAU 23

Les traitements et les soins spécifiques du cancer du col de l’utérus Interventions possibles sous anesthésie générale : ● Exérèse de la tumeur : traitement de la tumeur du col utérin très précoce chez la femme qui souhaite garder sa capacité à porter des enfants. On a alors recours à la biopsie conique (conisation cervicale). ●

Chirurgie ●

Section 2



Trachélectomie élargie ou cervicectomie : ablation du col de l’utérus, de la partie supérieure du vagin et des ganglions lymphatiques du bassin, en cas de cancer à un stade très précoce chez les femmes qui souhaitent préserver leur fertilité. Hystérectomie totale : ablation de l’utérus et du col de l’utérus en cas de cancer à un stade très précoce. Hystérectomie radicale : ablation du col de l’utérus, de l’utérus, d’une partie du vagin, des structures et des tissus situés près du col ainsi que des ganglions lymphatiques pelviens, en présence d’une grosse tumeur au col.

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 1, à la page 254. ● Installer une sonde vésicale, MS Labo 8.8 au besoin. ● Installer le soluté selon MS 9.1 9.2 l’ordonnance. ● Administrer les médicaments prescrits. Vidéo

● ● ● ● ● ● ●

● ● ●





Radiothérapie









186

Ne pas effacer les marques dessinées au feutre sur la région pelvienne, car elles sont nécessaires au médecin radiooncologue pour bien diriger le faisceau de rayons vers les zones ciblées. Radiothérapie externe : la cliente reçoit le traitement une fois par jour, 5 jours par semaine. Curiethérapie à faible débit de dose : la cliente est installée dans une chambre individuelle protégée pour éviter les fuites radioactives à l’extérieur. Curiethérapie à haut débit de dose : la cliente n’a pas besoin d’isolement.

CHAPITRE 4

11.2 4.5 9.6 8.11

10.1

Utilisation de rayons X en vue d’éliminer les cellules cancéreuses. Pour traiter le cancer du col de l’utérus, on recourt à la radiothérapie externe (cobalt) qui peut réduire la taille de la tumeur, avant de procéder à une radiothérapie interne (curiethérapie).

Soins avant la radiothérapie ●

Demander à la cliente d’évaluer sa douleur (méthode du PQRSTU). Administrer les médicaments analgésiques, au besoin. MS Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, au besoin. Prendre les signes vitaux de la cliente. MS 4.1 à Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir l’infection. MS 9.1 à Surveiller la perfusion des solutés. Surveiller l’écoulement de la sonde vésicale, MS Labo 8.8 au besoin. Faire le bilan des ingesta/excreta. Faire le décompte des serviettes hygiéniques souillées. Veiller à ce que la cliente pratique des exercices respiratoires MS et physiques. Assister au premier lever après l’intervention (selon le protocole de l’établissement).

Soins après la radiothérapie ● ●



● ● ●



Prendre les signes vitaux de la cliente. MS 4.1 à 4.5 Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (difficulté à digérer, nausées et vomissements) et, au besoin, servir des repas en petites portions. Vérifier l’intensité et le foyer de la douleur à l’aide d’une échelle de la douleur. Administrer les analgésiques prescrits. Prévoir des périodes de repos et respecter le sommeil autant que possible. Appliquer des traitements locaux sur la peau et les muqueuses pour soulager la sécheresse vaginale, les démangeaisons ou les brûlures liées aux rayons. Offrir un soutien psychologique.

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Les traitements et les soins spécifiques du cancer du col de l’utérus (suite)

Chimiothérapie

Élimination des cellules cancéreuses à l’aide de substances chimiques administrées par voie intraveineuse (périphérique ou centrale)

Soins avant la chimiothérapie ●



Installer la cliente MS 3.1 confortablement. Disposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoirs, serviettes, livres, magazines, sonnette d’appel, etc.).

Soins après la chimiothérapie ● ●



● ●



● ● ●



Prendre les signes vitaux de la cliente. MS 4.1 Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (difficulté à digérer, nausées et vomissements) et, au besoin, servir des repas en petites portions. Vérifier l’intensité et le foyer de la douleur à l’aide d’une échelle de la douleur. Administrer les analgésiques prescrits.

à

4.5

Prévoir des périodes de repos et respecter le sommeil de la cliente autant que possible. MS 2.1 2.2 Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les MS 3.13 3.14 vomissements, s’il y a lieu). Surveiller la perfusion des solutés. MS 9.2 à 9.6 Pratiquer les soins de bouche selon le PSTI. Prévenir les infections (porter un masque et des gants) MS 2.2 pour protéger la cliente qui peut être immunodéprimée à cause de la chimiothérapie. MS 1.1 à 1.3 Offrir un soutien psychologique. MS

1.5

2.10.7 Les médicaments prescrits Le traitement médicamenteux repose sur deux classes principales de médicaments (voir le tableau 24). TABLEAU 24

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter le cancer du col de l’utérus

Médicaments prescrits Analgésiques par voie S.C. : ● Opioïdes Ex. : fentanyl (SublimazeMD) ● Anti-inflammatoires non stéroïdiens Ex. : indométhacine (IndocidMD), ● Corticostéroïdes Ex. : dexaméthasone (DecadronMD)

Effets thérapeutiques Soulagement de la douleur

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Effets secondaires indésirables ● ●







● ●

Somnolence Nausées et vomissements Détresse respiratoire Irritation de l’estomac Brûlures gastriques Constipation Sécheresse de la bouche

Soins infirmiers ● ●



● ●

Favoriser la détente et respecter le sommeil. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et MS 2.1 2.2 changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, MS 3.13 3.14 s’il y a lieu). Surveiller l’état de conscience (surtout MS 4.9 en cas d’administration d’opioïdes). Offrir des aliments riches en fibres. MS 3.15 Hydrater régulièrement la cliente pour éviter la déshydratation.

Le système reproducteur féminin

187

Section 2

TABLEAU 23

TABLEAU 24

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter le cancer du col de l’utérus (suite)

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Chimiothérapie (combinaisons variables de diverses classes de médicaments)

Élimination des cellules cancéreuses

Effets secondaires indésirables ●





Section 2



● ●

Nausées et vomissements Alopécie (chute des cheveux) Fatigue Baisse du nombre de globules blancs neutrophiles qui luttent contre les infections bactériennes Infections Douleurs musculosquelettiques

Soins infirmiers ● ●





● ● ●

Favoriser la détente et respecter le sommeil. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et MS 2.1 2.2 changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, MS 3.13 3.14 s’il y a lieu). Se laver les mains régulièrement, porter un équipement de protection personnelle pour éviter MS 1.1 1.3 1.5 d’infecter la cliente. Offrir des repas légers mais plus MS 3.15 fréquents. Administrer les médicaments antiémétiques. MS 4.1 à 4.5 Surveiller les signes vitaux. Offrir un soutien psychologique et donner des conseils concernant la chute des cheveux (casquette, foulard, perruque, rasage préventif).

C’est la loi Selon le Code des professions, l’infirmière auxiliaire est habilitée à installer un cathéter intraveineux court de moins de 7,5 cm et à administrer une solution intraveineuse sans additif. Administrer un médicament par voie intraveineuse est un acte réservé à l’infirmière.

2.10.8 L’aspect diététique

ATTENTION Une cliente qui reçoit un traitement de chimiothérapie présente un risque accru de souffrir de neutropénie. L’infirmière auxiliaire doit donc appliquer les mesures de prévention des infections.

L’alimentation joue un rôle essentiel dans les traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. C’est pourquoi, dans les cas de cancer, on prescrit généralement une diète hypercalorique et neutropénique. Il est très important que la cliente soit suivie par un diététiste. Le diététiste pourra l’aider à établir une diète adéquate qui répond à ses besoins et à ses goûts alimentaires.

2.11 Le cancer de l’utérus 2.11.1 La définition Le cancer de l’utérus peut prendre naissance dans l’endomètre (il est alors appelé carcinome de l’utérus) ou dans le myomètre (il est alors appelé sarcome de l’utérus). Ce cancer touche surtout les femmes postménopausées âgées de 45 à 70 ans. En 2013, on estime que ce cancer a touché quelque 5 600 Canadiennes, parmi lesquelles environ 890 en sont décédées. Au Canada, il s’agit du quatrième cancer en importance chez la femme après les cancers du sein, du poumon et du côlon. Le taux de survie de ce cancer après 5 ans est d’environ 85 %. Comme pour le cancer du col de l’utérus, ce taux varie grandement selon le stade et le type de tumeur affectant l’utérus.

188

CHAPITRE 4

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2.11.2 Les causes Il n’existe pas de cause à proprement parler, mais plutôt des facteurs de risque.

2.11.3 Les facteurs de risque

Section 2

La Société canadienne du cancer a recensé les facteurs de risque suivants : • hormonothérapie substitutive • anovulation chronique ; par œstrogènes ; • hyperplasie de l’endomètre ; • obésité ; • radiothérapie pelvienne • longue durée de cycles menstruels : antérieure ; ménarche précoce, ménopause • diabète ; tardive ; • certaines tumeurs ovariennes ; • prise de tamoxifène (médicament • cancer colorectal héréditaire (sans utilisé pour traiter le cancer du sein) ; polypose ou syndrome de Lynch). • nulliparité ;

2.11.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le cancer de l’utérus présente généralement peu de manifestations cliniques. Toutefois, quand celles-ci apparaissent, la maladie en est déjà à un stade avancé. Le tableau 25 présente ces manifestations. TABLEAU 25

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer de l’utérus Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications Les manifestations cliniques suivantes sont causées par l’évolution et la dispersion des cellules cancéreuses. ● Saignements vaginaux inhabituels ● Pertes vaginales d’odeur nauséabonde, semblables à du pus, teintées de sang ● Dyspareunie ● Douleur au bassin

Éviter les dangers ● Surveiller les signes d’hémorragie pour prévenir les complications. Être propre et soigné et protéger ses téguments ● Procurer des soins d’hygiène et de confort.

2.11.5 L’évaluation diagnostique Pour établir un diagnostic, le médecin prescrira les analyses et les examens décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

3 Formule sanguine complète

6 Marqueurs tumoraux (page 229)

(page 227) Examens

13 Biopsie (page 234) 16 Échographie (page 239) 17 Endoscopie gynécologique

21 Imagerie par résonance magnétique (page 246)

27 Tomodensitométrie (page 251)

(page 242) Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le système reproducteur féminin

189

2.11.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 26 présente les principaux traitements et soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état de la cliente. Le choix du traitement dépend du stade de la tumeur, de l’âge de la cliente et de son état de santé. TABLEAU 26

Les traitements et les soins spécifiques du cancer de l’utérus Interventions possibles sous anesthésie générale : ● Hystérectomie totale : ablation du col de l’utérus et de l’utérus, avec ou sans ablation des ganglions lymphatiques. ● Hystérectomie radicale : ablation du col de l’utérus, de l’utérus, d’une partie du vagin et des ganglions pelviens. ● Hystérosalpingo-ovariectomie bilatérale : ablation de l’utérus, des deux ovaires et des deux trompes de Fallope.

Section 2

Chirurgie

Les soins préopératoires et postopératoires sont identiques à ceux présentés dans le tableau 23, à la page 186. ●

Radiothérapie

Utilisation de rayons X en vue d’éliminer les cellules cancéreuses. Pour traiter le cancer de l’utérus, on recourt à la radiothérapie externe (cobalt), qui peut réduire la taille de la tumeur, avant de procéder à une radiothérapie interne (curiethérapie).

Les soins à prodiguer avant puis après la radiothérapie sont identiques à ceux présentés dans le tableau 23, à la page 186. Chimiothérapie



Élimination des cellules cancéreuses par injection de substances chimiques par voie intraveineuse (périphérique ou centrale).

Les soins à prodiguer avant puis après la chimiothérapie sont identiques à ceux présentés dans le tableau 23, à la page 187.

2.11.7 Les médicaments prescrits Le traitement médicamenteux repose sur plusieurs classes de médicaments, identiques à ceux utilisés pour traiter le cancer du col de l’utérus, auxquels il faut ajouter une hormonothérapie (voir le tableau 27). TABLEAU 27

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter le cancer de l’utérus

Médicaments prescrits Analgésiques par voie S.C.

Effets thérapeutiques

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Voir le tableau 24, à la page 187

Chimiothérapie Progestatifs Ex. : mégestrol (MegaceMD)

Ralentissement de la croissance des cellules cancéreuses

● ● ● ● ●



● ● ●

190

CHAPITRE 4

Alopécie Appétit accru Nausées Vomissements Augmentation de la pression artérielle Modifications de l’humeur Essoufflement Œdème Gain de poids



● ●



Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et MS 2.1 changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, MS 3.13 s’il y a lieu). MS 4.1 à Prendre les signes vitaux. Offrir des repas légers, mais MS plus fréquents. Encourager la cliente à se rafraîchir et à se reposer.

2.2 3.14 4.5 3.15

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2.11.8 L’aspect diététique En cas de radiothérapie ou de chimiotérapie, le diététiste prescrit généralement une diète hypercalorique et neutropénique (voir à la page 188).

2.12 Le cancer de l’ovaire 2.12.1 La définition

Section 2

Le cancer de l’ovaire affecte l’un des ovaires ou les deux. Il existe plusieurs formes de ce cancer, qui dépendent du type de cellules affectées. Le cancer de l’ovaire touche les femmes postménopausées, surtout entre 60 et 70 ans. Au Canada, il s’agit du cinquième cancer en importance chez la femme après le cancer du sein, du poumon, du côlon et de l’utérus. En 2013, on estime qu’il a touché 2 600 Canadiennes et que 1 700 d’entre elles en sont décédées. Contrairement aux deux cancers étudiés précédemment, le taux de survie après 5 ans de ce cancer n’est que de 42 %.

2.12.2 Les causes Ce cancer est causé par la prolifération de cellules anormales au niveau de l’épithélium de l’ovaire.

2.12.3 Les facteurs de risque Selon la Société canadienne du cancer, les principaux facteurs de risque associés au cancer de l’ovaire sont les suivants : • antécédents familiaux de certains • nulliparité ; cancers, particulièrement de • antécédents personnels de cancer l’ovaire ; du sein ; • mutations génétiques ; • hormonothérapie substitutive ; • cancer colorectal héréditaire (sans • tabagisme ; polypose ou syndrome de Lynch) ; • exposition à l’amiante.

2.12.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Il existe habituellement peu de manifestations cliniques au premier stade du cancer de l’ovaire. Toutefois, lorsqu’elles apparaissent, la maladie en est déjà à un stade avancé. Le tableau 28 présente quelques manifestations cliniques de ce cancer. TABLEAU 28

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer de l’ovaire Manifestations cliniques

● ● ● ● ● ● ●

Saignement vaginal anormal Mictions fréquentes et urgentes Constipation Masse palpable dans la région pelvienne ou abdominale Fatigue Ballonnements Dyspareunie

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Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Surveiller les signes d’hémorragie pour prévenir les complications. Éliminer ● Surveiller la fréquence et l’aspect des selles et des urines pour déceler toute anomalie.

Le système reproducteur féminin

191

2.12.5 L’évaluation diagnostique Pour établir un diagnostic, le médecin prescrira des analyses et des examens décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

3 Formule sanguine complète

6 Marqueurs tumoraux (page 229)

(page 227)

Section 2

Examens

13 Biopsie (page 234)

27 Tomodensitométrie (page 251)

16 Échographie (page 239)

28 Tomographie par émission

17 Endoscopie gynécologique

de positons (page 252)

(page 242)

2.12.6

Les traitements et les soins spécifiques

Le tableau 29 présente les principaux traitements et soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état de la cliente. Le choix du traitement dépend du stade de la tumeur, de l’âge de la cliente et de son état de santé. TABLEAU 29

Les traitements et les soins spécifiques du cancer de l’ovaire Interventions possibles sous anesthésie générale : ●

Chirurgie





Salpingo-ovariectomie : ablation de l’ovaire et de la trompe de Fallope touchés (unilatérale ou bilatérale). Hystérectomie totale : ablation des ovaires, du col de l’utérus et de l’utérus si le cancer s’est étendu à ces structures. Hystérectomie radicale : ablation du col de l’utérus, de l’utérus, d’une partie du vagin et des ganglions pelviens.

Les soins préopératoires et postopératoires sont identiques à ceux présentés dans le tableau 23, à la page 186. Radiothérapie





Chimiothérapie

Rarement utilisée pour traiter le cancer de l’ovaire (si elle l’est, c’est en dernier recours, en soins palliatifs). Élimination des cellules cancéreuses par injection de substances chimiques par voie intraveineuse ou centrale. La chimiothérapie peut également être proposée pour atténuer les manifestations cliniques en soins palliatifs.

Les soins à prodiguer avant et après la chimiothérapie sont identiques à ceux présentés dans le tableau 23, à la page 187.

2.12.7 Les médicaments prescrits Le traitement médicamenteux repose sur deux classes principales de médicaments, identiques à ceux utilisés pour traiter le cancer du col de l’utérus (voir le tableau 24, à la page 187).

2.12.8 L’aspect diététique En cas de radiothérapie ou de chimiotérapie, le diététiste prescrit généralement une diète hypercalorique et neutropénique (voir à la page 188).

192

CHAPITRE 4

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Quoi faire

Section 2

Lorsqu’elle prend soin de clientes atteintes des cancers vus précédemment, l’infirmière auxiliaire doit : • prendre régulièrement les signes vitaux ; • protéger la cliente du risque d’infection reliée à la baisse de l’immunité ; • s’assurer du confort de la cliente en raison des effets secondaires des traitements ; • évaluer la prise de nourriture en raison des nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales, anorexie et constipation liés aux effets secondaires des traitements ; • soutenir et rassurer la cliente durant les soins ; • être consciente que le traitement peut être long et difficile pour la cliente ; • soutenir la cliente qui doit être séparée périodiquement de sa famille ; • respecter les besoins d’expression de la cliente : certaines désirent parler de leur maladie, d’autres non ; • surveiller les signes de dépression : la cliente peut se sentir isolée, déconnectée de sa famille, de ses amis et de son activité professionnelle ; • comprendre les phases que la cliente traversera face à la maladie (choc, déni, colère, tristesse, résignation, acceptation, reconstruction) ; • aborder l’image de soi, notamment la perte des cheveux, qui peut être très traumatisante pour les clientes, ainsi que les moyens d’y remédier ; • vérifier si la cliente a envie de solitude ou de compagnie ; • référer les clientes et leur famille vers des groupes d’entraide.

ATTENTION • Les unités d’oncologie sont très spécialisées. Les soins qui y sont prodigués suivent des protocoles précis et rigoureux qui sont enseignés par les centres hospitaliers. • Il est essentiel que l’infirmière auxiliaire se souvienne que le risque de décès par cancer existe, quel que soit l’âge de la cliente. À cet égard, les soins palliatifs font partie des soins en oncologie.

ACTIVITÉS 1

Madame Benhamou, 69 ans, vient de subir une hystérectomie à la suite d’un cancer précoce de l’utérus. Citez quatre soins postopératoires que vous êtes amenée à prodiguer.

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Le système reproducteur féminin

193

2

Vanessa, 19 ans, doit passer un test Pap pour la première fois. a) Elle vous demande quels sont les facteurs de risque du cancer du col de l’utérus. Quels éléments de réponse pouvez-vous lui fournir ?

Section 2

b) Elle vous demande si ce test nécessite une préparation de sa part. Que lui répondez- vous ?

3

Madame Ducreux, 57 ans, vient de terminer sa première séance de chimiothérapie pour traiter un cancer de l’ovaire. Elle pleure, persuadée qu’elle ne survivra pas à cette terrible maladie. a) Quel est le taux de survie après 5 ans du cancer de l’ovaire ? Comparez-le à celui des cancers du col de l’utérus et de l’utérus.

b) Que lui dites- vous pour tenter de la rassurer ?

c) Madame Ducreux perd ses cheveux et se trouve laide. Quelles solutions pourriez-vous lui proposer ?

Les sous-sections suivantes abordent les dysfonctionnements du plancher pelvien que sont le prolapsus utérin, le cystocèle et le rectocèle, ainsi que la fistule gynécologique.

2.13 Le prolapsus utérin, le cystocèle et le rectocèle Le prolapsus utérin, le cystocèle et le rectocèle (voir le tableau 30, à la page suivante) sont des conséquences de l’affaiblissement du plancher pelvien. Ils peuvent survenir après une grossesse, une blessure, une fistule ou une maladie comme le cancer vaginal (rare).

194

CHAPITRE 4

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TABLEAU 30

Le prolapsus utérin, le cystocèle et le rectocèle

Prolapsus utérin

Cystocèle

Rectocèle

Qu’est-ce que c’est ? Le prolapsus utérin est une descente de l’utérus dans le vagin. Il est classé selon trois degrés (voir la figure 17 et la figure 20, à la page suivante).





FIGURE 17 Les trois degrés du prolapsus utérin

FIGURE 18



Le cystocèle

Le rectocèle est une descente du rectum dans le vagin. Il résulte d’un affaiblissement du plancher pelvien (voir la figure 19). Le rectocèle peut exercer une pression sur le vagin. FIGURE 19

Le rectocèle

Section 2

a

Le cystocèle est une descente de la vessie dans le vagin. Il résulte d’un affaiblissement du plancher pelvien (voir la figure 18). Le cystocèle peut exercer une pression sur le vagin.

Utérus

Vagin

Lèvres Premier degré

b Saillie de la vessie

Saillie du rectum

Deuxième degré

c

Troisième degré

Quel est le portrait clinique ? ●

Une sensation de glissement ou de pression pelvienne, une dyspareunie, une irritation vaginale, des leucorrhées et une douleur lombaire sont les principales manifestations cliniques.



Les symptômes du cystocèle dépendent du stade. On observe parfois un risque d’infection urinaire et une incontinence urinaire.



Le rectocèle est souvent asymptomatique. Il y a parfois un risque de fécalome, de constipation et d’incontinence fécale.

Comment les traiter ? ●





La pratique régulière des exercices de Kegel est encouragée lorsque les altérations ne sont pas trop prononcées. L’insertion de cônes de renforcement du vagin ou l’insertion d’un pessaire peuvent être prescrites par un gynécologue ou par un urologue (il en existe plusieurs modèles ; voir la figure 21, à la page suivante). Selon la gravité du prolapsus, une chirurgie peut être prescrite.

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L’insertion d’un pessaire, une colporraphie antérieure (cystocèle) ou une colporraphie postérieure (rectocèle) peuvent être prescrites par un gynécologue ou par un urologue. En cas d’incontinence urinaire à l’effort, une chirurgie supplémentaire peut être envisagée pour soutenir l’urètre.

Le système reproducteur féminin

195

FIGURE 20

Pessaire

Le prolapsus utérin

FIGURE 21

Dispositif intravaginal, généralement en silicone, destiné à corriger un prolapsus ou une incontinence. Il est placé et retiré à une fréquence variable (jour, semaine ou mois) selon le problème.

Différents modèles de pessaires

Colporraphie

Section 2

Chirurgie consistant à réparer la paroi antérieure ou postérieure du vagin.

Quoi faire D’une compétence à l’autre

Lorsqu’une cliente porte un pessaire, l’infirmière auxiliaire doit : • observer la région périnéale pour vérifier la présence de signes d’irritation ; • vérifier la prescription médicale et les conditions d’entretien du pessaire ; • s’informer auprès de la cliente si elle sent la présence du pessaire ; • expliquer à la cliente comment entretenir le pessaire ; • aviser l’infirmière ou le médecin si elle constate des anomalies.

Les exercices de Kegel sont décrits dans la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né.

2.14 La fistule gynécologique FIGURE 22 Les différentes fistules gynécologiques

A

2.14.1 La définition Une fistule gynécologique est une communication anormale entre des organes du système reproducteur (voir la figure 22). Elle peut être : • vésico-utérine (entre la vessie et l’utérus) ; • vésico-vaginale (entre la vessie et le vagin) ;

C B

• urétro-vaginale (entre l’urètre et le vagin). D

A Fistule vésico-utérine B

Fistule vésico-vaginale

C

Fistule recto-vaginale

D Fistule urétro-vaginale

Épisiotomie Incision du périnée pratiquée par un médecin lors de l’accouchement pour agrandir le diamètre vaginal.

196

• recto-vaginale (entre le vagin et le rectum) ;

CHAPITRE 4

2.14.2 Les causes Plusieurs fistules sont congénitales, mais elles sont habituellement consécutives à un cancer envahissant, une intervention chirurgicale, ou encore un accouchement difficile.

2.14.3 Les facteurs de risque L’utilisation, lors de l’accouchement, d’un forceps ou de ventouses, ainsi qu’une épisiotomie font partie des facteurs de risque répertoriés.

2.14.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 31, à la page suivante, présente les principales manifestations cliniques de la fistule gynécologique. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la fistule gynécologique Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications Les manifestations cliniques dépendent du type de fistule. ● Vésico-vaginale : écoulement d’une petite quantité d’urine dans le vagin ● Recto-vaginale : échappement de flatuosités et de selles dans le vagin ●

Dans les deux cas : – irritation et excoriation possibles des tissus du vagin et de la vulve pouvant provoquer de graves infections – leucorrhées malodorantes pouvant perturber la vie sociale de manière importante – dyspareunie

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Donner des bains de siège chauds sans huile ni sels de MS 2.7 bain pour soulager les symptômes d’irritation. ● Prodiguer des soins d’hygiène adéquats pour soulager les symptômes d’irritation. Conseiller le port de culottes d’incontinence pour prévenir l’inconfort lié à l’incontinence urinaire ou fécale. Éviter les dangers ● Inviter la cliente à interrompre toute activité sexuelle pour prévenir la dyspareunie. ●

Section 2

TABLEAU 31

2.14.5 L’évaluation diagnostique Les fistules sont généralement observées lors d’examens physiques par le gynécologue. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

14 Colposcopie (page 237)

25 Rectosigmoïdoscopie (page 249)

2.14.6 Les traitements et les soins spécifiques Certaines très petites fistules gynécologiques guérissent spontanément. Dans le cas contraire, certains traitements et soins spécifiques (voir le tableau 32) sont susceptibles d’améliorer l’état de la cliente. TABLEAU 32

Les traitements et les soins spécifiques de la fistule gynécologique

Chirurgie

Intervention sous anesthésie générale : ● Colpopérinéorraphie : consiste à redonner au vagin et au périnée leurs formes et leurs dimensions normales.

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 1 à la page 254. ● Installer une sonde vésicale, MS Labo 8.8 au besoin. ● Installer le soluté selon l’ordonnance et adminis- MS 9.1 9.2 trer les médicaments Vidéo prescrits. ● Donner des bains de siège MS 2.7 toutes les 4 heures.

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Soins postopératoires ● ● ●

● ●

● ●

Éviter toute pression sur la région opérée. Demander à la cliente d’évaluer sa douleur (méthode du PQRSTU). Administrer les médicaments analgésiques oraux et MS 5.1 à appliquer les onguents localement, au besoin, pour soulager la douleur. MS 4.1 à Prendre les signes vitaux de la cliente. Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, MS au besoin. Surveiller la perfusion des solutés. MS 9.1 à Recommander de faire les bains de siège MS tels que prescrits.

Le système reproducteur féminin

5.9 4.5 11.2 9.6 2.7

197

TABLEAU 32

Les traitements et les soins spécifiques de la fistule gynécologique (suite)

Soins préopératoires

Soins postopératoires ● ● ●



Section 2

● ●

Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir l’infection. Surveiller l’écoulement de la sonde vésicale. Administrer les émollients fécaux ou l’huile minérale, si prescrits, pour réduire la douleur lors de l’élimination. Faire le bilan des ingesta/excreta. Faire le décompte des serviettes hygiéniques souillées. Appliquer de la glace, si prescrit, pour réduire l’œdème.

MS Labo

8.8

8.11

D’une compétence à l’autre

Colostomie Jonction d’une partie du côlon à la paroi abdominale pour permettre l’évacuation des selles.

Une colostomie temporaire peut être pratiquée en cas de fistule recto-vaginale. Les soins concernant cette chirurgie sont abordés dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

2.14.7 Les médicaments prescrits Le tableau 33 présente les classes de médicaments permettant de soulager les symptômes de l’inflammation et de traiter l’infection, si elle survient. TABLEAU 33

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la fistule gynécologique

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Anti-inflammatoires non stéroïdiens Ex. : ibuprofène (Advil MD, MotrinMD)

Diminution de la douleur et de l’inflammation

Agents mucilagineux Ex. : psyllium (MetamucilMD)

Traitement de la constipation

Effets secondaires indésirables ●

● ● ● ●

Antibiotiques Ex. : ciprofloxacine (CiproMD)

Traitement de l’infection

● ● ● ● ●

Irritation gastrique (saignement, ulcération et perforation possibles) Crampes abdominales Occlusion intestinale Nausées Vomissements

Céphalées Étourdissements Insomnie Somnolence Diarrhée

Soins infirmiers ●









Suggérer à la cliente de prendre la médication avec des aliments. Encourager la cliente à prendre régulièrement le produit pour en ressentir les effets bénéfiques. Recommander à la cliente de faire de l’exercice et de bien s’hydrater pour favoriser l’élimination intestinale et soulager les crampes. Offrir une compresse humide froide pour soulager les céphalées. Indiquer à la cliente de se déplacer avec précaution pour éviter les étourdissements.

2.14.8 L’aspect diététique Si une infection est associée à la fistule, l’infirmière auxiliaire doit favoriser l’hydratation, sauf contre-indication médicale. Elle doit ainsi encourager la cliente à boire au moins 8 verres de liquide par jour. Cette hydratation doit être poursuivie même après la résolution de l’infection. 198

CHAPITRE 4

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ACTIVITÉS 1

Remplissez le tableau suivant en écrivant dans la colonne « Descriptions » ce que vous observez dans chaque illustration, puis dans la colonne « Noms » le nom de l’altération représentée. Descriptions

Noms

Section 2

Illustrations

2

Vrai ou faux ? Si l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) Le pessaire est un instrument qui se place dans le vagin de façon permanente. b) La cliente ne doit pas sentir la présence du pessaire dans son vagin. c) Le pessaire est fait de métal. d) Le pessaire est utilisé dans les problèmes de plancher pelvien. Justification :

3

Madame Li, 75 ans, vient d’être opérée pour une fistule recto- vaginale. a) Un émollient est prescrit en période postopératoire. Pour quelle raison ?

b) Quelle conséquence un fécalome pourrait- il avoir sur les sutures ?

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Le système reproducteur féminin

199

Les sous-sections qui suivent abordent les altérations du sein. Elles traitent en premier lieu des troubles mammaires bénins que sont la mastalgie, le fibroadénome et le kyste mammaire, puis en second lieu d’une altération maligne : le cancer du sein.

2.15 Les troubles mammaires bénins

Section 2

Certains troubles mammaires, comme la mastalgie (voir la figure 23), se traduisent principalement par des symptômes de douleur. D’autres troubles relèvent d’altérations bénignes des tissus, comme le fibroadénome et le kyste mammaire (voir le tableau 34). FIGURE 23

La mastalgie Qu’est-ce que c’est ?

La mastalgie désigne une douleur plus ou moins importante des tissus mammaires qui survient dans les cas d’arthrite ou après un traumatisme au sein.

D’une compétence à l’autre La mastite et la montée laiteuse sont abordées dans la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né.

TABLEAU 34

Quel est le portrait clinique ? Douleur, sensibilité et sensation de lourdeur au sein touché sont les principales manifestations cliniques. Elles sont d’intensité variable selon la cause (mastite, montée laiteuse, kyste mammaire, SPM). Comment la traiter ? On peut appliquer de la chaleur sur les seins ou inviter la cliente à prendre des médicaments antalgiques pour aider à soulager la douleur. Un soutien-gorge bien ajusté peut également atténuer les symptômes.

Le fibroadénome et le kyste mammaire Le fibroadénome

Le kyste mammaire

Qu’est-ce que c’est ? Le fibroadénome (ou adénofibrome) désigne une tumeur bénigne du sein (voir la figure 24). Il atteint généralement les femmes âgées de moins de 40 ans. FIGURE 24

Le fibroadénome

Fibroadénome

Le kyste mammaire désigne un excès de tissus fibreux dans le sein (voir la figure 25), souvent de façon bilatérale. Il atteint les femmes âgées de 35 à 50 ans. FIGURE 25

Les kystes mammaires

Kystes mammaires

Quel est le portrait clinique ? La fibroadénome, de forme arrondie et bien circonscrite, mesure moins de 3 cm et ne grossit pas. Il est mobile, indolore et de sensation caoutchouteuse à la palpation.

Le kyste est de taille variable et douloureux (mastalgie). Il est mobile et son nombre, variable, augmente avec le temps.

Comment les traiter ? Une chirurgie peut être pratiquée pour le retirer, si sa taille l’exige. Une mammographie est conseillée pour surveiller son évolution.

200

CHAPITRE 4

Le kyste peut se résorber seul. Une biopsie par aspiration est possible, ainsi qu’une chirurgie pour le retirer si sa taille l’exige.

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2.16 Le cancer du sein Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme au Canada. En 2013, on estime que 23 800 Canadiennes en ont été victimes. Cela représente 25 % de tous les cancers qui touchent la femme. Cinq mille femmes environ en sont décédées en 2013. Le cancer du sein touche également les hommes, qui représentent 1 % des personnes atteintes de cette maladie.

2.16.1 La définition

Section 2

Le cancer du sein peut se développer dans les tissus mammaires, mais également entre la clavicule, l’aisselle et la lame du sternum. Ce cancer affecte habituellement un seul des deux seins chez une femme, quel que soit son âge.

2.16.2 Les causes Le cancer du sein est dû à la prolifération de cellules anormales au niveau de l’épithélium du sein.

2.16.3 Les facteurs de risque Plusieurs facteurs de risque ont été répertoriés : • âge (supérieur à 50 ans) ; • longue période de fertilité ; • antécédents personnels et fami• obésité après la ménopause ; liaux de cancer du sein ; • sédentarité. • mutation génétique ; Au Québec, il existe le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) : une lettre d’invitation à passer une mammographie de dépistage dans un centre accrédité tous les deux ans est envoyée à toutes les femmes de 50 à 69 ans.

2.16.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 35 présente les principales manifestations cliniques du cancer du sein. TABLEAU 35

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer du sein

Manifestations cliniques et explications ●





Masse de taille variable, dure et de forme particulière, se situant dans le sein ou à l’aisselle, causée par la prolifération des cellules cancéreuses Changement de forme ou de taille du sein (asymétrie) Changement cutané et du mamelon (rougeur, épaississement, chaleur, inversion du mamelon) causé par une forme de cancer inflammatoire

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Besoins perturbés, soins d’assistance et explications À ce stade, la masse peut avoir été découverte par la cliente lors de l’observation de ses seins, par le médecin lors d’un examen clinique ou lors d’une mammographie de dépistage. Il faudra donc procéder à d’autres investigations pour confirmer le cancer. Il n’y a pas, à proprement parler, de soins perturbés ou de soins d’assistance.

ATTENTION Au début d’un cancer du sein, la cliente ne ressent pas nécessairement de douleur associée aux manifestations cliniques.

Le système reproducteur féminin

201

2.16.5 L’évaluation diagnostique Le cancer du sein est habituellement diagnostiqué grâce aux examens et aux analyses décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

3 Formule sanguine complète (page 227) 6 Marqueurs tumoraux (page 229) Section 2

Examens

13 Biopsie (page 234)

22 Mammographie (page 247)

16 Échographie (page 239)

27 Tomodensitométrie (page 251)

21 Imagerie par résonance magnétique (page 246)

2.16.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 36 présente les principaux traitements et soins spécifiques du cancer du sein. Le choix du traitement du cancer du sein dépend du stade de la tumeur, de l’âge de la cliente et de son état de santé. TABLEAU 36

Les traitements et les soins spécifiques du cancer du sein

Chirurgie

Intervention sous anesthésie générale : ● Exérèse de la tumeur : ablation des cellules cancéreuses sur la partie du sein affectée. ● Mastectomie partielle : ablation de la partie du sein affectée. ● Mastectomie totale : ablation de la totalité du sein. ● Mastectomie radicale avec reconstruction mammaire immédiate ou ultérieure : ablation de la totalité du sein, dissection des ganglions lymphatiques axillaires et reconstruction du sein.

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 1 à la page 254. ● Installer le soluté selon l’ordonMS 9.1 9.2 nance du côté opposé au sein atteint et administrer les médicaments prescrits.

Soins postopératoires ●

● ●



● ● ●







202

CHAPITRE 4

Demander à la cliente d’évaluer sa douleur (méthode du PQRSTU). Administrer les médicaments analgésiques prescrits, au besoin. Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, au MS 11.2 besoin. MS 4.1 à 4.5 Prendre les signes vitaux de la cliente du côté opposé à la chirurgie. Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir l’infection. MS 9.1 à 9.6 Surveiller la perfusion des solutés. Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique, s’il y a lieu. Veiller à ce que la cliente pratique des exercices respira- MS 10.1 toires et physiques. Faire pratiquer les exercices de mobilisation du bras du côté opéré pour prévenir le lymphœdème postopératoire. Placer le bras du côté opéré sur un oreiller pour diminuer l’œdème.

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Les traitements et les soins spécifiques du cancer du sein (suite) ●

Radiothérapie

Application de rayons X en vue d’éliminer les cellules cancéreuses. Pour traiter le cancer du sein, on a recours à la radiothérapie externe (cobalt) qui peut réduire la taille de la tumeur. Les ganglions lymphatiques peuvent également être irradiés.

Soins avant la radiothérapie ●







Ne pas effacer les marques dessinées au feutre sur la région thoracique, car elles sont nécessaires au médecin radio-oncologue pour bien diriger le faisceau de rayons vers la zone ciblée. Radiothérapie externe : la cliente reçoit le traitement une fois par jour, 5 jours par semaine. Curiethérapie à faible débit de dose : la cliente est installée dans une chambre individuelle protégée pour éviter les fuites radioactives à l’extérieur. Curiethérapie à haut débit de dose : la cliente n’a pas besoin d’isolement.

Soins après la radiothérapie ●



● ●







Chimiothérapie

Élimination des cellules cancéreuses par injection de substances chimiques par voie intraveineuse (périphérique ou centrale). Pour certains cancers, en phase précoce et localisés, les traitements peuvent se faire à domicile.

Soins avant la chimiothérapie ● ●

Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (difficulté à digérer, nausées et vomissements) et, au besoin, servir des repas en petites portions. Vérifier l’intensité et le foyer de la douleur à l’aide d’une échelle de la douleur. Administrer les analgésiques prescrits. Prévoir des périodes de repos et respecter le sommeil autant que possible. Procurer des soins d’hygiène et de MS 2.1 2.2 3.13 3.14 confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). Offrir un soutien psychologique.

Installer la cliente confortablement. MS 3.1 Disposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoirs, serviettes, livres, magazines, sonnette d’appel, etc.).

Soins après la chimiothérapie ●





● ●



● ● ●



Prendre les signes vitaux de la cliente du côté MS 4.1 à 4.5 opposé à la chirurgie. Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (difficulté à digérer, nausées et vomissements) et, au besoin, servir des repas en petites portions. Vérifier l’intensité et le foyer de la douleur à l’aide d’une échelle de la douleur. Administrer les analgésiques prescrits. Prévoir des périodes de repos et respecter le sommeil autant que possible. Procurer des soins d’hygiène et de MS 2.1 2.2 3.13 3.14 confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS 9.2 à 9.6 Surveiller la perfusion des solutés. Pratiquer les soins de bouche selon le PSTI. MS 2.2 Prévenir les infections (porter un masque et des gants) pour protéger la cliente qui peut MS 1.1 à 1.3 1.5 être immunodéprimée à cause de la chimiothérapie. Offrir un soutien psychologique.

D’une compétence à l’autre Les exercices de mobilisation passifs et actifs sont présentés dans l’annexe 1 de la compétence 7, Procédés de soins et système musculosquelettique.

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203

Section 2

TABLEAU 36

ATTENTION Lymphœdème Accumulation de lymphe dans les tissus mous, causée par une altération du drainage lymphatique.

Si les ganglions lymphatiques ont été retirés ou irradiés, il faut absolument éviter de prodiguer des soins (prise des signes vitaux, prélèvements, etc.) du côté opéré et, selon la prescription médicale, faire pratiquer des exercices de mobilisation pour prévenir la complication du lymphœdème. Une compression (manchon) peut être appliquée sur le bras pour prévenir l’accumulation lymphatique.

Section 2

2.16.7 Les médicaments prescrits Le traitement médicamenteux repose sur plusieurs classes principales de médicaments (voir le tableau 37). TABLEAU 37

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter le cancer du sein

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Analgésiques par voie S.C., dont : ● Opioïdes Ex. : fentanyl (SublimazeMD) ● Anti-inflammatoires non stéroïdiens Ex. : indométhacine (IndocidMD) ● Corticostéroïdes Ex. : dexaméthasone (DecadronMD)

Contrôle de la douleur

Hormonothérapie Ex. : tamoxifène (Novaldex-DMD)

Ralentissement de la croissance des cellules cancéreuses

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●



● ● ●

● ●



Chimiothérapie (combinaisons variables de diverses classes de médicaments)

Élimination des cellules cancéreuses





● ●

● ●

Somnolence Nausées Vomissements Détresse respiratoire Irritation de l’estomac Brûlures gastriques Constipation Sécheresse de la bouche Bouffées de chaleur Modifications du cycle menstruel Démangeaisons génitales Nausées et vomissements Alopécie (chute des cheveux) Fatigue Baisse du nombre de globules blancs neutrophiles qui luttent contre les infections bactériennes Infections Douleurs musculosquelettiques

Soins infirmiers ● ●



● ●



● ●





● ● ●

204

CHAPITRE 4

Favoriser la détente et respecter le sommeil. Procurer des soins MS 2.1 2.2 3.13 3.14 d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 4.9 vitaux, la saturation et l’état de conscience (surtout en cas d’administration d’opioïdes). Offrir des aliments riches en fibres. Hydrater régulièrement la cliente pour éviter la déshydratation. Inviter la cliente à rapporter tout effet secondaire indésirable.

Favoriser la détente et respecter le sommeil. Procurer des soins MS 2.1 2.2 3.13 3.14 d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). Se laver les mains MS 1.1 1.3 1.5 régulièrement, porter un équipement de protection personnelle pour éviter d’infecter la cliente. Offrir des repas légers, mais MS 3.15 plus fréquents. Administrer les médicaments antiémétiques. Surveiller les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 Offrir un soutien psychologique et donner des conseils concernant la chute des cheveux (casquette, foulard, perruque, rasage préventif).

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D’une compétence à l’autre Le système de défense de l’organisme contre les infections est étudié dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

2.16.8 L’aspect diététique En cas de radiothérapie ou de chimiotérapie, le diététiste prescrit généralement une diète hypercalorique et neutropénique (voir à la page 188).

Section 2

Quoi faire • Lorsqu’elle prend soin de clientes atteintes du cancer du sein, l’infirmière auxiliaire doit prendre en compte tous les points abordés dans la rubrique « Quoi faire » de la page 193. • De plus, elle doit aborder l’image de soi. En effet, comparativement aux autres cancers féminins, le cancer du sein semble avoir un impact plus important, surtout dans le cas d’une mastectomie (voir la photo ci-contre). En plus de la maladie, des traitements et des effets secondaires, qui causent un très grand stress, le fait de ne plus avoir de sein affecte grandement la notion de féminité.

Une double mastectomie

ATTENTION Les risques de récidive du cancer du sein touchent plus souvent les femmes jeunes que les femmes plus âgées. Selon le stade, le taux de survie après 5 ans varie de 20 à 100 %, d’où l’importance d’encourager les femmes, quel que soit leur âge, à : • pratiquer l’observation de leurs seins régulièrement ; • faire examiner leurs seins par un professionnel de la santé qualifié ; • passer une mammographie tous les 2 ans si elles sont âgées de 50 à 69 ans, sinon selon l’avis d’un médecin.

ACTIVITÉS 1

Encerclez les affirmations exactes. a) Le cancer du sein atteint les femmes de tout âge. b) Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent parmi tous les cancers du système reproducteur féminin. c) La récidive ne touche que les femmes âgées. d) Un écoulement des deux mamelons est un signe évident de cancer du sein. e) La résection des ganglions lymphatiques peut causer un lymphœdème. f) Les hommes peuvent également être atteints du cancer du sein.

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205

2

Madame Rossi, 69 ans, vient de recevoir son diagnostic de cancer du sein. Elle refuse de parler de son « petit kyste de rien du tout » au sein lorsqu’elle s’adresse à vous. a) Quelle phase de la maladie traverse- t-elle ?

Section 2

b) Que pensez-vous de l’expression qu’elle utilise pour qualifier sa maladie ?

3

Madame Benguigui, 77 ans, est de retour de la salle d’opération après une mastectomie radicale du sein gauche. Son bras gauche présente un œdème. a) De quel problème s’agit- il ?

b) De quel côté prendrez- vous la pression artérielle ? c) Quels soins sont recommandés pour résorber l’œdème ?

4

Madame Dulac, 42 ans, a subi une mastectomie totale du sein droit. Quels soins devez-vous lui prodiguer dans les premières heures postopératoires ?

5

Madame Asselin, 59 ans, est en chimiothérapie depuis quatre semaines. Elle veut renoncer à ses soins. Elle est déprimée et se dit très affectée par la perte de ses beaux cheveux. Quel soutien pouvez-vous lui apporter ? Donnez trois exemples.

206

CHAPITRE 4

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Synthèse L’anatomie et la physiologie du système reproducteur féminin • Le système reproducteur féminin est composé d’organes génitaux externes et internes.

Synthèse

Les organes génitaux externes

Clitoris Petites lèvres Méat urinaire Vestibule

Grandes lèvres Glande de Skene Orifice vaginal Hymen

Glande de Bartholin Périnée

Les organes génitaux internes Pavillon de la trompe de Fallope Ovaire Trompe de Fallope Utérus Col de l’utérus Vessie

Endomètre

Urètre

Myomètre

Clitoris Vagin Méat urinaire Petite lèvre Vue de profil en coupe

Grande lèvre

Vue de face en coupe

• L’ovogenèse désigne le processus qui conduit à la production des ovules. • Le cycle ovarien est l’ensemble de phénomènes biologiques se déroulant dans les ovaires. Il est coordonné avec le cycle menstruel, un ensemble de transformations dans l’utérus qui contient trois phases : menstruelle, proliférative et sécrétoire. • Les glandes mammaires sont situées à l’intérieur des seins et remplissent une fonction de lactation, s’il y a eu fécondation et grossesse.

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207

Les troubles du cycle menstruel • Certains problèmes courants du cycle menstruel (dysménorrhée, ménorragie, métrorragie, aménorrhée) sont liés au cycle lui-même. Ils peuvent toucher l’aspect, la régularité et la quantité des écoulements menstruels. Le syndrome prémenstruel (SPM)

Synthèse

Désigne un ensemble de symptômes physiques et psychologiques qui surviennent pendant la phase lutéale du cycle. Principales manifestations cliniques : inconforts ou douleurs à l’abdomen, céphalées, fatigue importante, troubles du sommeil et variations de l’humeur. L’exercice, la gestion du stress, une alimentation équilibrée ainsi qu’une approche psychologique peuvent aider à prévenir ou à atténuer ces manifestations. L’endométriose Désigne la présence de tissus de l’endomètre en dehors de celui-ci. Principales manifestations cliniques (rares) : dysménorrhée, cycles menstruels irréguliers et douleurs pelviennes. Le repos et un traitement médicamenteux analgésique et hormonal peuvent atténuer ces manifestations. La ménopause Désigne la cessation de l’activité menstruelle, qui survient généralement entre 45 et 55 ans. Principales manifestations cliniques : aménorrhée, sueurs nocturnes, bouffées de chaleur, variations de l’humeur et troubles urinaires et cardiovasculaires. L’exercice, la gestion du stress, une alimentation équilibrée ainsi que des traitements hormonaux atténuent les symptômes les plus invalidants.

Les infections et les inflammations pelviennes • Les infections et les inflammations pelviennes peuvent toucher le vagin (vaginite), la vulve (vulvite), le col de l’utérus (endocervicite) et les trompes de Fallope (salpingite). • Les principales manifestations cliniques sont des pertes vaginales, une odeur nauséabonde, des démangeaisons ou des douleurs. • Elles se traitent généralement par antibiothérapie lorsque l’agent pathogène a été identifié.

Les tumeurs du système reproducteur féminin Le fibrome utérin Désigne une tumeur bénigne qui se forme dans divers sites de l’utérus. Principales manifestations cliniques : douleur, pression pelvienne et saignements utérins anormaux. Principaux traitements : médicaments pour réduire sa taille ou chirurgie (myomectomie).

208

CHAPITRE 4

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Le cancer de l’utérus

Le cancer de l’ovaire

Découvert lors d’un frottis de dépistage (test Pap). Principales manifestations cliniques (rares) : saignement vaginal anormal, douleur lors des relations sexuelles, pertes vaginales claires, aqueuses, abondantes et malodorantes. Principaux traitements : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie.

Peut se développer dans l’endomètre (carcinome) ou dans le myomètre (sarcome). Principales manifestations cliniques : saignements vaginaux inhabituels, pertes vaginales d’odeur nauséabonde semblables à du pus et teintées de sang, dyspareunie et douleur au bassin. Principaux traitements : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie.

Se développe dans l’épithélium de l’ovaire. Principales manifestations cliniques : saignement vaginal anormal, mictions fréquentes et urgentes, constipation, masse palpable dans la région pelvienne ou abdominale, fatigue, ballonnements et dyspareunie. Principaux traitements : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie.

Synthèse

Le cancer du col de l’utérus

Les dysfonctionnements du plancher pelvien Le prolapsus utérin

Le cystocèle

Le rectocèle

Descente de l’utérus dans le vagin, classé selon trois degrés.

Descente de la vessie dans le vagin. Il résulte d’un affaiblissement du plancher pelvien. Il peut exercer une pression sur le vagin.

Descente du rectum dans le vagin. Il résulte d’un affaiblissement du plancher pelvien. Il peut exercer une pression sur le vagin.

• Ces trois altérations se traitent par l’insertion d’un pessaire ou, dans les cas plus sévères, par une chirurgie. La pratique des exercices de Kegel peut également aider. • Les fistules gynécologiques correspondent à diverses communications entre le vagin, le rectum et la vessie. Elles peuvent se résorber ou être traitées chirurgicalement.

Les troubles mammaires • La mastalgie désigne une douleur plus ou moins importante des tissus mammaires. • Le fibroadénome et le kyste mammaire sont des tumeurs bénignes du sein qui, lorsque leur taille l’exige, sont habituellement retirées par une chirurgie mineure. Le cancer du sein Peut se développer dans les tissus mammaires, mais également entre la clavicule, l’aisselle et la lame du sternum. Principales manifestations cliniques : masse de taille variable, changement de forme ou de taille du sein, changement cutané et du mamelon. Il se traite par chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. C’est un cancer qui touche de nombreuses femmes.

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209

Situations cliniques

Situations cliniques

Marie-Ève, 13 ans (suite) Marie-Ève vous rapporte que, certains mois, elle n’a pas ses règles. Elle s’inquiète de ce phénomène, d’autant qu’elle est la seule de son groupe d’amies à connaître ce problème. Sa grande sœur de 18 ans lui a conseillé de prendre la pilule contraceptive pour régler ses problèmes.

1 Comment expliquez- vous que Marie-Ève ait des règles abondantes certains mois, et pas de règles du tout d’autres mois ?

2 Que pourriez-vous dire à Marie-Ève pour la rassurer ?

3 Parmi les troubles suivants, encerclez celui ou ceux dont souffre Marie- Ève. a) Ménorragie

c) Ménopause

b) Aménorrhée

d) Syndrome prémenstruel

4 Selon vous, Marie- Ève doit-elle suivre le conseil de sa grande sœur ? Justifiez votre réponse.

210

CHAPITRE 4

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Madame Cliche, 54 ans Madame Cliche, 54 ans, vient d’être opérée d’un cancer du sein. Elle a subi une mastectomie totale à gauche avec dissection des ganglions lymphatiques.

Situations cliniques

Elle est dans votre unité de soins et vous devez en prendre soin.

1 Citez quatre soins que vous devez prodiguer à madame Cliche à son retour du bloc opératoire.

2 Écrivez de quel côté (droit ou gauche) vous devez prodiguer les soins suivants. a) Changer le site du soluté : b) Faire pratiquer les exercices de mobilisation du bras : c) Prendre la pression artérielle : d) Faire une ponction veineuse : 3 Les exercices de mobilisation ont pour but de réduire le lymphœdème. Expliquez ce que signifie le terme « lymphœdème ».

4 Que pourriez faire pour madame Cliche qui pourrait avoir un effet positif sur le plan psychologique ? Citez trois exemples.

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Le système reproducteur féminin

211

Notes personnelles

Notes personnelles

212

CHAPITRE 4

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CHAPITRE

5

Les infections transmissibles sexuellement et par le sang Sommaire Situation clinique ................................ 214 Section 1 Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) .................. 214 Section 2 Le rôle spécifique de l’infirmière auxiliaire dans le traitement des ITSS.................................... 218

Synthèse ................................................. 222 Situations cliniques ........................... 223

213

Situation clinique

Situation clinique

Jeanne, 19 ans Jeanne, 19 ans, se plaint de démangeaisons et de brûlures vaginales après une relation sexuelle avec son petit ami. Elle constate également des pertes vaginales blanchâtres et malodorantes. Inquiète, Jeanne va consulter un médecin, qui lui pose certaines questions, parmi lesquelles : a) Avez-vous des relations sexuelles vaginales ? orales ? anales ? b) Quelle est la date de vos dernières menstruations ? c) Avez-vous eu d’autres partenaires que votre petit ami dans les six derniers mois ? d) Utilisez-vous un préservatif ?

Lesquelles de ces questions permettent au médecin d’évaluer : 1

le risque de grossesse ?

2

le risque d’une infection transmissible sexuellement et par le sang ?

Section

1

Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)

Déclencheur Une de vos collègues vous déclare : « À notre époque, les ITSS ne sont plus considérées comme des maladies honteuses. » 1

Êtes-vous d’accord avec cette affirmation ?

2

Discutez de votre réponse en groupe.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

ITSS d’origine bactérienne



ITSS d’origine virale

Dans cette section, vous aborderez les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Elles sont classées selon le type d’agents infectieux : les bactéries ou les virus. 214

CHAPITRE 5

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1.1 Les ITSS d’origine bactérienne (rappel) Les ITSS d’origine bactérienne sont causées par des bactéries. Elles comprennent, entre autres, la chlamydia, la gonorrhée et la syphilis. Sans qu’elles soient toujours symptomatiques, ces trois infections affectent les personnes qui ont des relations sexuelles orales, vaginales ou anales non protégées avec une personne infectée. Le tableau 1 présente les principales caractéristiques de ces ITSS.

D’une compétence à l’autre

TABLEAU 1

Section 1

Les ITSS d’origine bactérienne sont abordées en détail dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

Les caractéristiques des principales ITSS d’origine bactérienne Chlamydia

Bactérie



Manifestations cliniques

Chez la femme ● Douleur abdominale ● Dyspareunie ● Sensation de brûlure lors de la miction ● Saignement entre les menstruations et lors des rapports sexuels ● Pertes vaginales jaunâtres et malodorantes Chez l’homme ● Écoulements au niveau du pénis ● Sensation de brûlure lors de la miction ● Rougeur, gonflement ou démangeaison au niveau du méat urinaire (voir la figure 1, à la page suivante) Chez la femme et chez l’homme ● Écoulement, rougeurs ou démangeaisons au niveau de l’anus ● Douleur lors de la défécation ●

Évaluation diagnostique et dépistage



Chlamydia trichomatis

Prélèvement urinaire (de plus en plus utilisé) Prélèvement au niveau de la gorge ou du rectum

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Gonorrhée ●

Neisseria gonorrhoeae

Chez la femme ● Sensation de brûlure lors de la miction ● Douleur ou saignement vaginal ● Pertes vaginales jaunâtres ● Écoulement de sang, démangeaisons ou douleurs au rectum Chez l’homme ● Écoulement du pénis (voir la figure 2, à la page suivante) ● Sensation de brûlure intense à la miction ● Orifice du pénis rouge et enflé ● Douleur ou enflure aux testicules

Syphilis ●

● ●





Treponema pallidum Maladie en plusieurs stades Primaire (3 à 90 jours) : plaie ou chancre (voir la figure 3, à la page suivante) sur les organes génitaux, l’anus ou la gorge Secondaire (jusqu’à 6 mois) : éruptions sur les paumes et les plantes des pieds, symptômes pseudo-grippaux, douleurs musculaires et articulaires (s’ensuit une phase de latence, contagieuse, de 1 à 30 ans et sans aucun symptôme) Tertiaire (manifestations cliniques rares) : dommages sévères au plan cardiovasculaire, osseux, hépatique, dermatologique et nerveux

Chez la femme et chez l’homme ● Écoulement, démangeaisons ou saignements au niveau de l’anus ● Douleur lors de la défécation ●



Prélèvement urinaire (de plus en plus utilisé) Prélèvement au niveau de la gorge ou du rectum





Prélèvement au niveau des plaies Test sanguin (VDRL)

Les infections transmissibles sexuellement et par le sang

215

TABLEAU 1

Les caractéristiques des principales ITSS d’origine bactérienne (suite) Chlamydia

Section 1

FIGURE 1 Le pénis et les testicules d’un homme atteint de chlamydia

Gonorrhée

Syphilis

FIGURE 2 L’écoulement au pénis d’un homme atteint de gonorrhée

FIGURE 3 Un chancre syphilitique sur une vulve

Aspect



Traitements

Antibiotiques per os (ex. : une seule dose d’azythromicine ou de doxycycline pendant une semaine)





Antibiotiques en injection intramusculaire (ex. : ceftriaxone) Antibiotiques per os en une seule dose (ex. : ciprofloxacine, céfixime)



Antibiotiques en injection intramusculaire (ex. : pénicilline)

1.2 Les ITSS d’origine virale (rappel) Les ITSS d’origine virale sont causées par des virus et comprennent, entre autres, le VIH, le VPH, l’herpès génital et les condylomes. Ces deux dernières infections affectent les personnes qui ont des relations sexuelles orales, vaginales ou anales non protégées avec une personne infectée. Le tableau 2, à la page suivante, présente les principales caractéristiques de ces deux ITSS.

D’une compétence à l’autre Les ITSS d’origine virale, entre autres les infections au VIH et au VPH, sont abordées en détail dans la compétence 8, Prévention de l’infection. L’herpès labial et l’hépatite B sont étudiés dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

ATTENTION Un client porteur de l’herpès labial peut le transmettre à son partenaire lors de relations oro-génitales.

216

CHAPITRE 5

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TABLEAU 2

Les caractéristiques des principales ITSS d’origine virale Herpès génital

Manifestations cliniques



Herpes simplex de type 2 (VHS)





Démangeaisons et petites vésicules :





● ● ● ●

– chez la femme : dans le vagin, la vulve ou le col de l’utérus – chez l’homme : sur le pénis (voir la figure 4), sur les testicules ou autour – chez la femme et chez l’homme : sur l’anus ou autour, sur les cuisses ou les fesses Plaies douloureuses dues à l’éclatement des vésicules Bosses sensibles à l’aine Fièvre ou céphalées Douleur lors de la miction Guérison spontanée par cicatrisation en quelques jours

FIGURE 4 Les vésicules sur le pénis d’un homme atteint d’herpès génital

● ● ●

Virus du papillome humain (VPH) Verrues génitales (pubis, aine, bouche) et anales (voir la figure 5) Aucune douleur Irritation ou démangeaisons génitales Disparaît après quelques mois sans intervention

Section 1

Virus

Condylomes

FIGURE 5 Les verrues anales chez une femme ayant des condylomes

Aspect

Évaluation diagnostique et dépistage

L’évaluation diagnostique varie selon la présence ou non de manifestations cliniques. Le médecin peut procéder à un examen ou à des prélèvements de sécrétions. Il peut aussi demander un prélèvement d’urine ou de sang, ainsi qu’un prélèvement au niveau des vésicules dans le cas d’un herpès génital. ●

Traitement

La maladie est incurable, mais un traitement antiviral peut soulager les douleurs causées par les lésions et contrôler les récurrences. Ex. : valacyclovir (ValtrexMD)







Solutions pour brûler les verrues (ex. : CondylineMD ou WartecMD, azote liquide) Suivi nécessaire après le traitement, car les condylomes peuvent réapparaître. Vaccin disponible en prévention du VPH (GardasilMD), administré aux jeunes filles et aux femmes de 9 à 26 ans

ATTENTION • Le contact avec le sang d’une personne infectée (ex. : échange de seringues infectées dans le cas de drogues injectables) expose au risque de contracter le VIH ou l’hépatite B. • Les condylomes non traités peuvent causer des précancers et des cancers aux niveaux anal, génital et buccal ainsi qu’au niveau de la gorge.

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Les infections transmissibles sexuellement et par le sang

217

Section

2

Le rôle spécifique de l’infirmière auxiliaire dans le traitement des ITSS

Déclencheur 1

Que pensez-vous des deux affirmations suivantes ?

Section 2

• « Il faut porter deux paires de gants chirurgicaux en latex pour faire une ponction veineuse à un client atteint du VIH. » • « Les personnes infectées par des ITSS doivent être hospitalisées dans des chambres spéciales en isolement. »

En marge des soins qu’elle pourra être amenée à donner, l’infirmière auxiliaire doit savoir qu’elle devra toujours faire face à des préjugés tenaces et à de fausses conceptions en ce qui a trait aux ITSS. À cet égard, l’infirmière auxiliaire doit savoir que : • près de 20 000 cas de chlamydia ont été rapportés au Québec en 2011 ; • les cas de gonorrhée ont triplé entre 1997 et 2011 au Québec, passant de 555 à plus de 1 800 cas ; • la syphilis est la maladie qui a le plus progressé. Pratiquement disparue au Québec (9 cas en 1997), elle a pourtant été déclarée plus de 600 fois en 2011. Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) sont les principaux concernés, mais les hétérosexuels sont également touchés ; • près de 20 000 personnes seraient porteuses du VIH au Québec ; • toutes les ITSS peuvent avoir des conséquences parfois sévères sur la santé, comme les infections plus étendues, la vulnérabilité au VIH, l’infertilité (blocage des trompes de Fallope), l’augmentation du risque de grossesse ectopique et d’avortement spontané, ou certains cancers. Plusieurs mythes et croyances concernant les ITSS peuvent retarder le traitement et augmenter le risque de contagion. La figure 6 présente quelques affirmations fausses que l’infirmière auxiliaire doit connaître. FIGURE 6

Quelques affirmations fausses sur les ITSS

« Je n’ai pas de symptômes, donc je ne suis pas malade. » « J’ai une bonne hygiène, donc je ne peux pas attraper d’ITSS. » « On peut attraper une ITSS sur des sièges de toilette. » « Je n’ai pas besoin de prévenir mon partenaire. » « Les ITSS ne touchent que les gais et les bisexuels. »

218

CHAPITRE 5

« Les ITSS ne peuvent pas se soigner. » « Les relations sexuelles oro-vaginales et oro-anales ne présentent aucun danger. » « Le VIH/sida n’est plus une maladie mortelle. » « Une fille qui contracte une ITSS est une fille facile. » « Je vais prendre une douche vaginale, je ne risque rien. »

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Quoi faire

Digue dentaire Carré de latex utilisé comme moyen de protection durant les relations sexuelles oro-génitales.

C’est la loi La syphilis, la chlamydia et la gonorrhée sont des maladies à déclaration obligatoire (MADO) au directeur de santé publique de la région de résidence du client. La syphilis est par ailleurs une maladie à traitement obligatoire (MATO).

ATTENTION Santé Canada recommande de porter des gants lors des contacts avec les parties génitales d’un client, qu’il soit atteint ou non d’ITSS.

Le port de barrières lors des relations sexuelles vaginales, anales ou orales est un moyen de prévention très efficace (voir la figure 7). L’abstinence constitue un autre moyen de prévention des ITSS. FIGURE 7

Les moyens de prévention des ITSS

Le préservatif masculin

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Le préservatif féminin

La digue dentaire

Les infections transmissibles sexuellement et par le sang

219

Section 2

Lorsqu’elle prend soin d’un client atteint d’ITSS d’origine bactérienne ou virale, l’infirmière auxiliaire doit : • soutenir psychologiquement le client, qui peut éprouver de la honte concernant sa maladie ; • lui rappeler d’utiliser des moyens de protection (préservatifs masculin ou féminin, digue dentaire) ou d’être abstinent pour éviter de contracter une ITSS ; • lui rappeler d’adopter des comportements sexuels sécuritaires (pas d’échange de jouets sexuels, éviter les relations sexuelles sous influence de drogues ou d’alcool en raison du risque de ne pas se protéger) ; • lui rappeler de ne pas échanger d’aiguilles en cas de consommation de drogues injectables ; • lui rappeler que, si certaines des ITSS se guérissent très bien (syphilis, gonorrhée, chlamydia), d’autres ne peuvent pas être guéries, mais seulement contrôlées (herpès, VIH) ; • lui rappeler de bien respecter son traitement en suivant l’ordonnance ; • vérifier si le client a des questions concernant l’infection et le traitement ; • lui rappeler qu’il doit prévenir chacun de ses partenaires sexuels (ou qu’une infirmière peut le faire à sa place) ; • lui rappeler de s’abstenir de toute relation sexuelle ou d’avoir des relations sexuelles protégées dans les jours qui suivent le traitement ; • lui rappeler que les ITSS non traitées peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé à court ou long terme (infertilité, douleurs, cancers, etc.) ; • lui rappeler que le VIH/sida reste une maladie mortelle ; • lui rappeler qu’il est possible de contracter à nouveau une ITSS déjà soignée ; • l’encourager à se faire dépister régulièrement en cas de relations sexuelles à risque ou de nouveau partenaire.

ACTIVITÉS 1

Vrai ou faux ? Si l’affirmation est fausse, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

Section 2

a) Si on se lave tous les jours, on ne peut pas attraper d’ITSS. b) Tant qu’il n’y a pas de symptômes, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. c) On ne peut pas attraper d’ITSS sur des sièges de toilette. d) L’abstinence est un bon moyen de prévention des ITSS. e) Le préservatif, lorsqu’il est bien utilisé, protège de toutes les ITSS. Justification :

2

Identifiez deux conduites à risque qui facilitent la contraction d’une ITSS.

3

Aurore, 18 ans, n’a jamais eu de relations sexuelles, contrairement à toutes ses amies, qui se moquent d’elle. Elle a choisi l’abstinence pour éviter les ITSS. a) Que pensez-vous de son argument pour éviter les ITSS ?

b) Selon vous, que pourrait ressentir Aurore par rapport aux moqueries ?

c) Que pourriez-vous dire à Aurore pour la réconforter ?

220

CHAPITRE 5

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4

Complétez la grille de mots à l’aide des définitions. 6

7 8 1

Section 2

5

2 3

4

Horizontalement Je suis une maladie causée par Treponema pallidum. 2 Je suis le mot manquant dans le nom de l’ITSS « virus du … humain ». 3 Parfois constitué de latex, je suis un moyen de prévention efficace des ITSS. 4 Dans l’appellation ITSS, je corresponds au deuxième « S ». 1

Verticalement Je suis une ITSS virale causée par le VHS. 6 Je suis une ITSS que l’on peut soigner grâce à la doxycycline. 7 Je suis une douleur lors des relations sexuelles. 8 Je suis un liquide biologique qui facilite la transmission des ITSS. 5

5

a) Croyez-vous avoir des préjugés face aux ITSS ?

b) Pensez-vous avoir l’attitude d’une professionnelle de la santé face aux ITSS ?

c) Discutez de vos réponses en groupe.

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Les infections transmissibles sexuellement et par le sang

221

Synthèse Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) peuvent être d’origine bactérienne ou virale.

Les ITSS bactériennes Synthèse

ITSS Bactéries

Chlamydia

Gonorrhée

Syphilis

Chlamydia trichomatis

Neisseria gonorrhoeae

Treponema pallidum



Évaluation diagnostique et dépistage



Prélèvement urinaire (de plus en plus utilisé) Prélèvement au niveau de la gorge ou du rectum





Prélèvement urinaire (de plus en plus utilisé) Prélèvement au niveau de la gorge ou du rectum





Prélèvement au niveau des plaies Test sanguin (VDRL)

Les ITSS virales ITSS

Herpès génital

Condylomes

Virus

Herpes simplex de type 2 (VHS)

Virus du papillome humain (VPH)

Évaluation diagnostique et dépistage

L’évaluation diagnostique varie selon la présence ou non de manifestations cliniques. Le médecin peut procéder à un examen ou à des prélèvements de sécrétions. Il peut aussi demander un prélèvement d’urine ou de sang, ainsi qu’un prélèvement au niveau des vésicules dans le cas d’un herpès génital.

Le traitement et les moyens de prévention • Le traitement est efficace dans la plupart des cas d’ITSS. • Beaucoup de fausses croyances et de préjugés persistent. Tout le monde peut contracter une ITSS dans sa vie et il est possible d’être réinfecté plusieurs fois. • Les moyens de prévention consistent à : – adopter des comportements sexuels sécuritaires (pas d’échanges de jouets sexuels, pas de relations sexuelles sous l’influence de drogues ou d’alcool) ; – utiliser des préservatifs masculin et féminin ou une digue dentaire ; – pratiquer l’abstinence ; – ne pas partager d’aiguilles en cas de consommation de drogues injectables ; – passer un test de dépistage régulièrement, par exemple à chaque changement de partenaire.

222

CHAPITRE 5

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Situations cliniques Jeanne, 19 ans (suite)

1

2

Situations cliniques

Jeanne a suivi son traitement contre la chlamydia à la lettre. Son partenaire a également été traité. Maintenant qu’elle est guérie, elle se demande comment aborder sa vie sexuelle.

Jeanne vous demande quelles sont les conséquences possibles à long terme d’une ITSS mal soignée. Encerclez les bonnes réponses parmi les choix suivants. a) Infertilité

c) Problèmes rénaux

b) Douleurs

d) Vulnérabilité au VIH/sida

Encerclez les moyens de prévenir les ITSS parmi les choix suivants. a) Abstinence

d) Pilule contraceptive

b) Relations sexuelles orales

e) Préservatif masculin

c) Préservatif féminin 3

Vous entendez un médecin parler de chancre avec une cliente. a) Selon vous, de quelle maladie parle le médecin ?

b) S’agit-il du cas de Jeanne ? Pourquoi ?

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Les infections transmissibles sexuellement et par le sang

223

Clément, 15 ans

Situations cliniques

Clément, 15 ans, a eu une relation sexuelle protégée avec sa petite amie, mais le préservatif s’est déchiré. Il vient en consultation au CSSS, inquiet des conséquences.

1

Selon vous, Clément a- t-il bien fait de consulter ? Justifiez votre réponse.

2

Citez deux ITSS bactériennes et deux ITSS virales.

3

Une ITSS peut- elle être asymptomatique ?

4

Selon vous, Clément doit-il aviser sa mère de ce qui est arrivé ?

Notes personnelles

224

CHAPITRE 5

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Dossier sur l’évaluation diagnostique Sommaire

Analyses de liquides biologiques................. 232

Analyses

10 Antibiogramme............................................. 232

Analyses de sang ............................................ 226

11 Culture de la gorge....................................... 233

1 Complément ................................................ 226

12 Prélèvement urétral...................................... 233

2 Créatinine sanguine et urée ......................... 226

Examens

3 Formule sanguine complète (FSC) ............... 227

13 Biopsie.......................................................... 234

4 Hémoculture................................................. 228

14 Colposcopie (vaginoscopie).......................... 237

5 Immunoglobulines (immunoélectrophorèse) . 228

15 Cystoscopie .................................................. 238

6 Marqueurs tumoraux.................................... 229

16 Échographie ................................................. 239

7 Taux sanguin de testostérone ...................... 230

17 Endoscopie gynécologique........................... 242

Analyses d’urine.............................................. 230

18 Épreuve urodynamique ................................ 243

8 Analyse et culture d’urine ............................ 230

19 Examen microscopique

9 Test de sédimentation urinaire .................... 231

des sécrétions vaginales.............................. 244

20 Hystérosalpingographie................................ 245 21 Imagerie par résonance magnétique (IRM) .... 246 22 Mammographie ............................................ 247 23 Pyélographie................................................. 248 24 Radiographie abdominale............................. 249 25 Rectosigmoïdoscopie (anuscopie, rectoscopie, sigmoïdoscopie)....................... 249

26 Test de Papanicolaou (test Pap), cytologie vaginale, prélèvement au col........ 250

27 Tomodensitométrie (TDM)............................ 251 28 Tomographie par émission de positons (TEP ou PET scan)......................................... 252

225

Analyses Pour toute analyse, il est important de vérifier les exigences de l’établissement de santé où les analyses de biologie médicale seront effectuées et de les respecter.

Analyses

Ordonnance collective Prescription donnée par un médecin ou un groupe de médecins à une personne habilitée, ayant notamment pour objet les médica­ ments, les traitements, les examens ou les soins à donner à un groupe de personnes, et pour des situations cliniques précises.

Toutes les analyses doivent être prescrites par le médecin ou avoir une ordonnance collective. Les résultats des analyses sont envoyés, par écrit, au médecin ou selon les modalités décrites dans l’ordonnance collective. Dans le présent dossier, les analyses sont classées selon les matières biologiques analysées : le sang, l’urine et les liquides biologiques. Le port des gants est obligatoire pour toute manipulation des matières biologiques. Les descriptions des analyses, non exhaustives, sont destinées uniquement aux altérations de la compétence 16.

Analyses de sang 1 Complément Description Le dosage du complément permet d’évaluer la réponse immunitaire en cas d’inflammation. Dans le cas d’une glomérulonéphrite, par exemple, le taux de complément sera anormalement bas, ce qui indiquera qu’un processus inflammatoire est en cours. Le dosage du complément est généralement effectué en même temps que la formule sanguine complète (FSC). Intervenants Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineusea. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement. a

MS

4.7

Vidéo

2 Créatinine sanguine et urée Description La créatinine et l’urée sont des déchets produits par l’organisme. La créatinine est un produit de la dégradation de la créatine dans le muscle. L’urée, elle, est produite par le foie, à la suite du métabolisme des protéines. Les deux analyses, bien que distinctes, sont souvent prescrites et réalisées en même temps. Ces substances étant éliminées du sang par les reins, le dosage de l’urée et de la créatinine sanguine est un test approprié pour évaluer la fonction rénale, plus particulièrement la fonction glomérulaire. 226

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Intervenants Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire

FIGURE 1

Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineusea. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement. a

MS

4.7

Un tube de prélèvement pour la FSC

Vidéo

Description La formule sanguine complète (FSC) est un ensemble d’analyses qui peuvent être effectuées sur un prélèvement sanguin (voir la figure 1). Elle renseigne sur le nombre et la forme des différents éléments figurés du sang : globules rouges (érythrocytes), globules blancs (leucocytes) et plaquettes sanguines (voir la figure 2). FIGURE 2

Les principales analyses de la FSC

Numération de chacun des types d’éléments figurés du sang

Le nombre de globules rouges par litre de sang permet de dépister entre autres une anémie (manque de globules rouges) ou une hémorragie. L’hémoglobine des globules rouges assure le transport de l’oxygène dans l’organisme. Le nombre de globules blancs par litre de sang permet de déceler une inflammation ou une infection, par exemple. Le nombre de plaquettes sanguines par litre de sang peut révéler un risque d’hémorragie (nombre trop bas) ou permettre de vérifier l’efficacité d’un traitement contre le cancer, par exemple. Les plaquettes assurent la coagulation du sang et permettent de limiter les saignements.

Formule leucocytaire

La formule leucocytaire révèle le pourcentage de chacun des cinq types de globules blancs (basophiles, éosinophiles, lymphocytes, monocytes, neutrophiles matures) pour un échantillon de 100 globules blancs. Elle indique aussi leur nombre absolu par litre de sang.

Frottis sanguin

Le frottis sanguin se fait par étalement d’une mince couche de sang sur une lame de verre. L’échantillon est ensuite coloré puis examiné au microscope. Cette analyse permet de dépister les anomalies dans la forme des composants du sang et de détecter des parasites qui pourraient être présents dans le sang.

Hémoglobine

La mesure de la concentration d’hémoglobine permet de dépister une anémie et d’évaluer la capacité du sang à transporter de l’oxygène.

Hématocrite

L’hématocrite est le rapport entre le volume des globules rouges et le volume total du sang. Cette analyse permet de déterminer la quantité de sang perdue par un client au cours d’une intervention chirurgicale ou d’une hémorragie, ou de dépister une anémie.

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Le tube de prélèvement sanguin pour la FSC est habituellement de couleur lavande.

Analyses

227

Analyses

3 Formule sanguine complète (FSC)

Intervenants Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineusea. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement. a

MS

4.7

Vidéo

Analyses

4 Hémoculture FIGURE 3

Exemples de flacons servant à l’hémoculture

Description L’hémoculture est effectuée pour détecter des infections dans le sang, d’origine bactérienne (ex. : infection urinaire, orchite, ITSS) ou fongique (infection par un champignon) (voir la figure 3). Une fois l’agent pathogène identifié, le rapport de l’hémoculture et l’antibiogramme (voir Antibiogramme, à la page 232) permettent de cibler les antibiotiques auxquels celui-ci est sensible ou résistant. Intervenants Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer un prélèvement sanguin pour hémoculturea. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement. a

MS

4.8

5 Immunoglobulines (immunoélectrophorèse) Description L’immunoélectrophorèse est une technique permettant la mise en évidence et le typage des différentes immunoglobulines, dont la présence significativement élevée indique la présence d’un élément pathogène. Par exemple, les anticorps IgA, qui se retrouvent principalement dans les muqueuses et les sécrétions, peuvent indiquer la présence de toxines et d’agents infectieux qui tentent d’envahir le système urinaire. Il existe plusieurs altérations liées à la fixation anormale de complexes IgA-antigènes à des récepteurs cellulaires, dont la glomérulonéphrite à IgA. D’autres anticorps sont les premiers à réagir à un nouvel antigène qui entre en contact avec le système immunitaire. Par exemple, une augmentation du taux des anticorps IgM indique une infection en cours.

ATTENTION Une immunisation (vaccination) moins de 6 mois avant le test peut faire augmenter les taux d’immunoglobulines. De même, plusieurs médicaments peuvent également faire augmenter la concentration des immunoglobulines. 228

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Intervenants Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineusea. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement. a

MS

4.7

Vidéo

Analyses

6 Marqueurs tumoraux Description Les marqueurs tumoraux sont des substances produites naturellement par les cellules de l’organisme. Certains marqueurs sont très spécifiques à certaines tumeurs : l’APS (antigène prostatique spécifique), par exemple, est spécifique au cancer de la prostate. D’autres sont naturellement présents dans l’organisme et peuvent s’élever lorsqu’ils sont stimulés par des cellules cancéreuses pouvant affecter différents organes ou tissus. Par exemple, le taux de bêta-HCG (gonadotrophine chorionique humaine), normalement utilisé pour diagnostiquer une grossesse, peut s’élever en présence de certains cancers, comme celui du testicule ou de l’ovaire. Les marqueurs tumoraux aident à dépister certains cancers et à effectuer un suivi de leur traitement. En général, plus les taux mesurés des marqueurs tumoraux sont élevés, plus le cancer est à un stade avancé. Une diminution des taux permet de suivre l’efficacité des traitements. Les principaux marqueurs tumoraux mesurables dans les cancers affectant le système reproducteur et le système urinaire sont présentés dans la figure 4. FIGURE 4

Les principaux marqueurs tumoraux des cancers des systèmes urinaire et reproducteur

Antigène prostatique spécifique (APS)

Marqueur spécifique du cancer de la prostate (peut également s’élever légèrement en cas de prostatite ou d’hypertrophie bénigne de la prostate).

Gonadotrophine chorionique humaine (bêta-HCG)

Marqueur non spécifique, mais utile pour le suivi des cancers du testicule et de l’ovaire.

Alpha-fœtoprotéine (alpha-FP)

Marqueur non spécifique, mais utile pour le suivi des cancers du testicule et de l’ovaire.

Antigène carcinoembryonnaire (ACE)

Marqueur non spécifique, mais utile pour le suivi des cancers de l’ovaire, du col de l’utérus et de la vessie.

Antigène du cancer 15-3 (CA15-3)

Marqueur non spécifique, mais utile pour le diagnostic et le suivi du cancer du sein et parfois de l’ovaire.

Antigène du cancer 125 (CA-125)

Marqueur non spécifique, mais utile pour le suivi du cancer de l’ovaire, mais aussi de l’utérus, du col de l’utérus et du sein.

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Analyses

229

Intervenants Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineusea. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement.

Analyses

a

MS

4.7

Vidéo

7 Taux sanguin de testostérone Insuffisance androgénique Sécrétion de testostérone anormalement basse pour l’âge.

Description Chez l’homme, la testostérone est la principale hormone sécrétée par les testicules. On évalue le taux de testostérone dans les bilans d’impuissance, de stérilité, ou dans certains cas d’andropause. Il est recommandé d’effectuer le dosage matinal de la testostérone pour le diagnostic de l’insuffisance androgénique, car c’est à ce moment-là que le taux sérique est le plus élevé.

ATTENTION Plusieurs médicaments peuvent influencer le taux de testostérone sérique, à la hausse ou à la baisse. Il est important de vérifier la médication prise par le client avant le prélèvement.

Intervenants Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineusea. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement. a

MS

4.7

Analyses d’urine Corps cétoniques Produits provenant de la dégradation incomplète des acides gras dans les cellules hépatiques et qui sont normalement excrétés en très faible quantité dans l’urine. Lorsqu’ils sont retrouvés en trop grande quantité, ils peuvent indiquer la présence d’un trouble métabolique. 230

8 Analyse et culture d’urine Description L’analyse d’urine comprend l’évaluation et l’analyse de plusieurs caractéristiques parmi lesquelles l’apparence ; la couleur ; la densité relative ; le pH ; la concentration de certaines protéines, du glucose, de corps cétoniques, d’urobilinogène, de bilirubine, de nitrite et de leucocytes ; la présence de sang (hématurie). L’analyse peut se faire sur place ou en laboratoire. On utilise ce test pour diagnostiquer des infections rénales et des voies urinaires, ainsi que pour certains diagnostics liés au système reproducteur.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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La culture d’urine (avec antibiogramme) est un prélèvement urinaire effectué de façon stérile, ou en évitant le plus de contamination possible dans le cas du mi-jet pratiqué par le client. La culture d’urine permet de dénombrer et d’identifier les micro-organismes présents dans l’urine et de confirmer le diagnostic d’une infection urinaire.

FIGURE 5

Une analyse d’urine a

Intervenants Prélèvement pratiqué par le client, l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie ou sur place, à l’aide de bandelettes réactives.

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Prélever un échantillon d’urine selon la prescriptiona. • Pour l’analyse par bandelettes réactives (voir la figure 5 a) : – tremper rapidement la bandelette réactive dans l’échantillon obtenu ; – lire les résultats au moment indiqué par le fabricant ; – s’assurer de bien consigner les résultats dans le document prévu. • Pour l’analyse en laboratoire (voir la figure 5 b) : – s’assurer d’utiliser l’urine du matin, plus concentrée ; – ne pas toucher l’intérieur du contenant ; – identifier le contenant avec une étiquette ; – envoyer l’échantillon au laboratoire le plus rapidement possible. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour l’analyse et la culture d’urine. a

MS Labo

Analyses

Quoi faire

L’analyse sur place par bandelettes réactives

b

8.5

9 Test de sédimentation urinaire

Un échantillon d’urine pour le laboratoire

Description Les sédiments urinaires sont les matières solides qui s’accumulent au fond d’un échantillon d’urine qui a été centrifugé. Un examen microscopique des sédiments urinaires peut indiquer la présence et la quantité de globules rouges et blancs, d’organismes infectieux, de moisissures, de levures, de bactéries, de cristaux, de cellules épithéliales, de protéines, de corps gras et de cylindres. L’analyse du sédiment urinaire permet de diagnostiquer des altérations néphrologiques (ex. : glomérulonéphrite, insuffisance rénale) et urologiques (ex. : cystite, pyélonéphrite). Intervenants Prélèvement pratiqué par le client et l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

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Analyses

231

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Prélever un échantillon d’urine selon la prescriptiona. • Pour l’analyse en laboratoire : – s’assurer d’utiliser l’urine du matin, plus concentrée ; – ne pas toucher l’intérieur du contenant ; – identifier le contenant avec une étiquette ; – envoyer l’échantillon au laboratoire le plus rapidement possible. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour cette analyse.

Analyses

a

MS Labo

8.5

Analyses de liquides biologiques 10 Antibiogramme Description Un antibiogramme est une technique de laboratoire visant à tester la sensibilité d’une bactérie à un ou plusieurs antibiotiques. Lorsqu’une infection est de type bactérien (ex. : streptocoque), l’antibiogramme permet de choisir l’antibiotique le plus efficace pour contrer la croissance de la bactérie. Un prélèvement est effectué selon la localisation de l’infection. Par exemple, on peut effectuer : • un échantillon d’urine (culture d’urine), s’il s’agit d’une infection urinaire ; • une ponction veineuse (hémoculture), s’il s’agit d’une infection du sang ; • un prélèvement de sécrétions vaginales ou urétrales si l’infection se situe au niveau des organes reproducteurs ou urinaires. Gélose Milieu gélatineux renfermant les éléments nutritifs nécessaires au développement des bactéries.

FIGURE 6

Un antibiogramme

Le prélèvement est ensuite déposé sur une gélose de culture afin de permettre la croissance de la bactérie et son identification (voir la figure 6). On y dépose ensuite des pastilles de différents antibiotiques. L’antibiotique qui aura contré la croissance bactérienne sera le premier choix afin de traiter l’infection. Intervenants Prélèvement de la bactérie effectué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Prélèvement acheminé au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit réaliser un prélèvement en utilisant le dispositif spécifié par le laboratoire de microbiologie, selon la localisation de l’infection. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

232

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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11 Culture de la gorge Description La culture de la gorge nécessite un échantillon de sécrétions prélevées dans la région du pharynx afin de détecter des agents pathogènes (virus ou bactéries) responsables d’infections, comme la glomérulonéphrite post-streptococcique ou certaines ITSS. Le prélèvement des sécrétions se fait à l’aide d’un écouvillon, qui est ensuite placé dans un tube de transport. Ce tube est envoyé au laboratoire en vue de l’analyse (voir la figure 7).

FIGURE 7

Un écouvillon pour la culture de la gorge

Intervenants Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, l’infirmière ou le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire

Avant le prélèvement ●



Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Prévenir le client que le prélèvement peut causer un haut-le-cœur.

Pendant le prélèvement ●





Utiliser l’abaisse-langue pour dégager la langue. Passer rapidement l’écouvillon dans le fond de la gorge. Replacer l’écouvillon dans son tube de transport.

Analyses

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après une culture de la gorge pour bien préparer le client au prélèvement et en assurer le suivi. Après le prélèvement ●





Identifier le contenant avec une étiquette. Acheminer l’échantillon au laboratoire. Aviser le client qu’il faut 24 à 48 heures avant de connaître les résultats de l’analyse.

12 Prélèvement urétral Description Le prélèvement urétral consiste à introduire un écouvillon par le méat urétral. Le prélèvement est ensuite déposé sur une gélose de culture afin de permettre la croissance de la bactérie et son identification (voir Antibiogramme, à la page 232). Il est généralement employé pour détecter la présence d’une infection, comme une ITSS, chez l’homme. Intervenants Prélèvement de la bactérie effectué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Prélèvement acheminé au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit : • aider le client à se coucher sur le dos, pour éviter tout risque de chute si un choc vagal se produisait durant l’intervention (la douleur ressentie peut être assez importante, surtout si la muqueuse est infectée) ; • nettoyer le méat à l’aide d’une gaze stérile ; • introduire un écouvillon dans l’urètre en le faisant tourner jusqu’à une profondeur de 2 à 3 cm ; • placer l’écouvillon dans le tube de transport. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

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Analyses

233

Examens Pour tout examen, il est important de vérifier le protocole en vigueur dans l’établissement de santé et de l’appliquer, car celui-ci peut varier d’un établissement à l’autre.

13 Biopsie

Examens

Description Une biopsie consiste à prélever une très petite partie d’un organe ou d’un tissu pour effectuer des examens médicaux. Elle peut être effectuée au moyen d’une aiguille, par frottis ou par endoscopie sur tout type de tissu humain. Cette technique permet de déterminer ou de confirmer une altération soupçonnée par le médecin en analysant le prélèvement, par exemple à l’aide d’un microscope. Certaines maladies ne peuvent être identifiées que grâce à cet examen. Intervenants Médecin, chirurgien et, selon le cas, échographe ou radiologue.

Quoi faire Quel que soit le type d’organe ou de tissu considéré, voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après une biopsie, pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi.

a

MS

234

Avant l’examen

Pendant l’examen

Après l’examen

• Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. • Préparer le matériel nécessaire à la biopsie selon les procédures du milieu de soins. • Préparer les contenants appro­ priés pour le type et la taille de cellules ou de tissus prélevés. • Prendre les signes vitaux du client, au besoina. • Vérifier les médicaments que prend le client, notamment ceux du type aspirine ou anticoagulants, qui diminuent la qualité de la coagulation du sang et augmentent les risques de saignements. • Administrer la médication, si prescrite.

• Présenter au médecin les contenants stériles destinés à recevoir les prélèvements (voir la figure 8). • S’assurer que le contenant est bien identifié. • Rassurer le client, s’il y a lieu.

• Acheminer le ou les prélèvements au laboratoire selon les procédures du milieu de soins. • Observer l’état du pansement et le changer, au besoinb. • Surveiller tout écoulement. • Prendre les signes vitaux du clienta. • Jeter le matériel contaminé selon les procédures du milieu de soins. • Administrer la médication, si prescrite.

4.1 à 4.5

b

MS

FIGURE 8

Un exemple de contenant à biopsie

11.2

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Chaque type de biopsie a ses propres particularités, présentées ci-dessous. • Biopsie de l’endomètre C’est un prélèvement d’un échantillon du tissu de l’endomètre. Le médecin insère un spéculum en plastique ou en métal dans le vagin, puis procède à une anesthésie locale du col de l’utérus. Un petit dilatateur utérin peut être inséré dans l’ouverture du col pour le dilater, puis le médecin introduit une canule permettant de procéder au prélèvement, en la frottant à quelques reprises contre les parois internes de l’utérus.

Quoi faire

• Biopsie du col de l’utérus Elle consiste à prélever des échantillons tissulaires du col de l’utérus pour examen. Il existe plusieurs façons de pratiquer une biopsie du col utérin : à l’emporte-pièce (prélèvement à l’aide d’un instrument à l’extrémité recourbée) ; conique (à l’aide d’un laser ou d’un scalpel) ; par curetage endocervical (par grattage du col, voir la figure 9) ; par excision électrochirurgicale (à l’aide d’un courant électrique).

FIGURE 9

Examens

S’il y a lieu, l’infirmière auxiliaire peut rappeler à la cliente que l’examen peut provoquer des crampes abdominales et qu’elle devra porter une serviette hygiénique et éviter toute relation sexuelle dans les 24 heures qui suivent la biopsie. Le curetage endocervical

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une biopsie du col de l’utérus. Avant l’examen

Après l’examen

• Aviser la cliente de ne pas prendre de douche vaginale, de ne pas utiliser de tampon ou de crème vaginale et d’éviter tout rapport sexuel 24 heures avant l’examen. • S’il y a lieu, rappeler à la cliente que cet examen peut provoquer des crampes abdominales. • Demander à la cliente de vider sa vessie.

• Informer la cliente qu’elle devra porter une serviette hygiénique et éviter toute relation sexuelle pendant quelques jours (les écoulements seront foncés ou noirs). • Inviter la cliente à attendre 1 semaine (2 semaines en cas de biopsie conique) avant d’utiliser des tampons hygiéniques, de prendre une douche vaginale et d’avoir des relations sexuelles.

Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour cet examen.

• Biopsie du sein Elle consiste à prélever un échantillon de tissu du sein par ponction à l’aiguille fine, au trocart ou par aspiration (voir la figure 10), ou par chirurgie.

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FIGURE 10

Une biopsie mammaire avec guidage sous échographie

Examens

235

Quoi faire S’il y a lieu, l’infirmière auxiliaire peut rappeler à la cliente de surveiller le site de l’examen et d’aviser son médecin si des signes d’infection apparaissent (écoulement, rougeur, chaleur, œdème et douleur au site de ponction, ainsi que présence de fièvre). Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour cet examen, sauf en cas de biopsie chirurgicale.

Examens

• Biopsie de la prostate Elle consiste à prélever un ou plusieurs petits fragments du tissu de la prostate. Elle peut être effectuée en insérant une aiguille à travers la paroi du rectum (méthode la plus courante, voir la figure 11), le périnée, ou par cystoscopie dans le cadre d’une résection transurétrale de la prostate.

FIGURE 11

La biopsie transrectale de la prostate

Aiguille Sonde

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une biopsie de la prostate. Avant l’examen

Après l’examen

• Procéder à un lavement du rectum, si prescrit, pour éviter la présence de selles et faciliter ainsi le prélèvement. • Demander au client de vider sa vessie.

• Aviser le client du risque d’écoulement sanguin au niveau du rectum les 2 premiers jours, ainsi que de la présence, pendant quelques jours, de sang et de petits caillots dans l’urine. • Recommander au client de boire 6 à 8 verres d’eau par jour les 2 premiers jours pour éviter la formation de caillot. • Aviser le client du risque d’hémospermie durant 1 mois. • Inviter le client à éviter tout exercice vigoureux pendant quelques jours, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’écoulement de sang du rectum ou dans l’urine. • Inviter le client à appeler son médecin en cas de fièvre ou de frissons, de brûlures lors de la miction ou de la défécation, de douleur persistante dans le bas-ventre, ou d’écoulement sanguin au niveau du rectum ou dans l’urine.

Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour cet examen.

• Biopsie rénale Elle consiste à prélever un échantillon de tissu rénal afin d’en faire une étude histologique. Elle peut se faire par ponction transcutanée à l’aiguille ou par chirurgie. Une hospitalisation de 36 heures est habituellement nécessaire.

236

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une biopsie rénale. Après l’examen

• S’assurer que les résultats de la radiographie thoracique et des épreuves de coagulation sont au dossier. • S’il y a lieu, aider le client à se coucher sur le ventre, avec un sac de sable sous l’abdomen, afin d’amener les reins en position postérieure.

• S’il y a lieu, aider le client à s’installer en position dorsale. Il devra rester au lit 24 heures pour prévenir une hémorragie. • Encourager l’hydratation et surveiller les urines pour déceler un éventuel saignement. • Aviser l’infirmière si le client se plaint de brûlures mictionnelles. • Inviter le client à éviter toute activité qui pourrait provoquer un impact au niveau des reins pendant au moins 2 semaines.

Examens

Avant l’examen

Le client doit être à jeun pour cet examen.

ATTENTION La biopsie rénale peut provoquer des complications (ex. : hémorragie, infection ou perforation du foie, du poumon, de l’intestin, de l’aorte ou de la veine cave inférieure).

14 Colposcopie

(vaginoscopie) Description La colposcopie (ou vagi­ noscopie) consiste à visualiser le col de l’utérus et le vagin. Le gynécologue nettoie la zone avec une solution d’acide acétique et visualise le vagin et le col de l’utérus à l’aide d’un colpos­ cope (ou vaginoscope) (voir la figure 12). Si une lésion est suspecte, une biopsie peut alors être pratiquée. Au cours de cet examen, le médecin peut intervenir sur la muqueuse vagi­ nale ou le col utérin, détruire une lésion avec un laser ou par cryothéra­ pie, ou pratiquer une biopsie pour analyse. Intervenant

FIGURE 12

La colposcopie Colposcope Rayon lumineux Spéculum Vagin Utérus

Gynécologue

Durée De 30 à 45 minutes

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Examens

237

Quoi faire

Examens

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une colposcopie pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen

Après l’examen

• Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier de la cliente. • Vérifier que la cliente n’a pas pris de douche vaginale depuis 24 heures. • Rappeler à la cliente qu’elle doit uriner avant l’examen. • Préparer le matériel nécessaire à la biopsie selon les procédures du milieu de soins. • Inscrire les renseignements pertinents sur une étiquette, selon les directives du milieu de soins : date, heure, nom de la cliente, emplacement du tissu prélevé, nombre de contenants, etc.

• Acheminer le ou les prélèvements au laboratoire selon les procédures du milieu de soins. • S’il y a lieu, rappeler à la cliente qu’elle peut ressentir des brûlures, avoir des écoulements de sécrétions ou de sang dans les jours qui suivent le test. • S’il y a lieu, rappeler à la cliente de signaler au médecin toute fièvre, douleur ou saignement après 2 semaines. • Jeter le matériel contaminé selon les procédures du milieu de soins.

15 Cystoscopie Description La cystoscopie est un examen de la vessie qui consiste à insérer un cystoscope dans l’urètre pour examiner directement l’intérieur de la vessie (voir la figure 13). Une fois le cystoscope en place, il est également possible de procéder à une biopsie, de réséquer des lésions, d’enlever des calculs ou d’introduire une sonde jusqu’au bassinet rénal pour pratiquer une pyélographie (voir Pyélographie, à la page 248). Une cystoscopie est indiquée en cas d’infections récurrentes des voies urinaires, de dysurie sans cause connue, d’hématurie et de tumeurs vésicales. Intervenants

FIGURE 13

La cystoscopie Cystoscope

Vessie

Médecin, urologue

Durée De 10 minutes, si aucune intervention n’est associée, à 1 heure, si elle est accompagnée d’une biopsie ou d’une résection tumorale.

238

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire

a

MS

Avant l’examen

Après l’examen

• Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour passer cet examen, sauf si une anesthésie générale s’impose. • Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. • Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. • Aviser le client qu’il peut ressentir une sensation de brûlure au moment de l’insertion du cystoscope et qu’il pourrait aussi éprouver le besoin d’uriner. • Faire uriner le client.

• Prendre les signes vitaux du clienta. • Surveiller les signes d’infection ou de perforation de la vessie (fièvre, pouls rapide et baisse de la pression artérielle). • Inviter le client à aviser l’infirmière de toute sensation de brûlure lors de la miction, ainsi que de la fréquence des mictions et des spasmes vésicaux. • Encourager le client à boire beaucoup pour diminuer les brûlures lors de la miction. • Donner des analgésiques ou des antibiotiques, si prescrits. • Faire le bilan des ingesta/excreta pendant 24 heures et surveiller tout signe d’hématurie.

Examens

Voici ce que doit faire l’infirmière auxiliaire avant et après une cystoscopie pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi.

4.1 à 4.5

16 Échographie Description L’échographie est un examen d’imagerie effectué à l’aide d’une sonde envoyant des ultrasons à travers la peau. Les ondes qui rebondissent sur les organes sont transformées en signaux électriques, qui apparaissent ensuite sur l’écran sous forme d’images. Intervenants Médecin, radiologiste ou technologue en imagerie médicale Durée Variable

Quoi faire Quel que soit le type d’échographie effectuée, voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen

• Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • Informer le client qu’une échographie ne cause ni inconfort, ni douleur. • Sauf dans certains cas, ces examens ne nécessitent pas d’être à jeun. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Après l’examen

• S’il y a lieu, nettoyer la peau du client en retirant toute trace de gel.

Examens

239

Chaque type d’échographie présente des particularités. Elles sont présentées ci-dessous.

Examens

• Échographie de la vessie L’échographie de la vessie (bladder scan) est une variante de l’échographie pelvienne. Un capteur appliqué sur la peau permet d’examiner la vessie. FIGURE 14 L’échographie de la vessie De plus en plus courants, les (bladder scan) appareils d’échographie portables permettent de mesurer rapide ment, précisément, et de façon non invasive, le volume de la vessie en appliquant un capteur sur la région pelvienne (voir la figure 14). Ils fournissent des données précises permettant d’évaluer une distension vésicale, tout en évitant un examen invasif susceptible de provoquer une infection urinaire.

Quoi faire Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour cet examen. S’il y a lieu, l’infirmière auxiliaire doit aider le client à s’installer en décubitus dorsal sur la table d’examen.

• Échographie pelvienne Ce type d’échographie permet d’obtenir des images des organes localisés dans la région pelvienne. Il en existe deux types. L’échographie transabdominale, qui consiste à appuyer une sonde sur l’abdomen, permet : – chez la femme, de visualiser la vessie, les ovaires, l’utérus, le col utérin et les trompes de Fallope, et de guider certaines interventions intra-utérines ; – chez l’homme, de visualiser la vessie et les vésicules séminales. L’échographie transvaginale, qui consiste à insérer une sonde par le vagin, permet de visualiser l’endomètre et la paroi musculaire de l’utérus.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une échographie pelvienne. Avant l’examen

• Pour une échographie transabdominale, aviser le client que la vessie doit être pleine. • Pour une échographie transvaginale, expliquer à la cliente que le capteur introduit dans le vagin est plus petit qu’un spéculum vaginal.

240

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

Après l’examen

• Permettre au client d’uriner immédiatement.

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• Échographie des testicules scrotum et son contenu.

Cette échographie permet de visualiser le

Quoi faire S’il y a lieu, l’infirmière auxiliaire peut rappeler au client que cet examen peut entraîner un inconfort en cas d’infection ou de torsion testiculaires. FIGURE 15

L’échographie transrectale de la prostate Prostate

Examens

• Échographie de la pros­ tate Cette échographie permet de mesurer la taille et la forme de la prostate. C’est également un excel­ lent moyen pour guider le médecin lors d’une biopsie. Cette échographie est, dans un premier temps, transabdominale et transpubienne, puis se termine par une écho­ graphie transrectale : une sonde insérée par le rectum permet d’examiner la prostate à travers la paroi du rectum (voir la figure 15).

Transpubienne Sonde

Se dit d’une échographie dont les ondes traversent la région pubienne alors que la sonde est appuyée sur cette région.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une échographie de la prostate. Avant l’examen

• En cas de biopsie : – s’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client ; – aviser le client qu’il pourra éprouver un inconfort. • Pour l’échographie transrectale, administrer un lavement 1 heure avant l’examen.

Après l’examen

• En cas de biopsie de la prostate, voir Biopsie, à la page 234.

• Échographie du sein Dans ce type d’échographie, on déplace le capteur sur toute la surface de chaque sein. Cette échographie est souvent utilisée de pair avec la mammographie, lorsqu’une masse est palpable à l’examen ou lorsque la cliente se plaint de douleurs, de rougeurs ou de gonflement des seins. Elle peut également servir au dépistage chez les femmes pour qui la mammographie n’est pas possible (femmes enceintes, ne pouvant être exposées aux radiations, ou porteuses de prothèses mammaires en gel de silicone). L’échographie permet enfin de guider les biopsies du sein et les ponctions des kystes.

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Examens

241

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une échographie du sein. Avant l’examen

Examens

• Informer la cliente que cet examen ne cause pas d’inconfort, sauf en cas de biopsie, de présence d’infection, ou en période prémenstruelle lorsque les seins sont plus sensibles. • S’il y a lieu, aviser la cliente de ne pas utiliser de déodorant, de poudre ou de lotion pour le corps avant l’examen.

Après l’examen

• En cas de biopsie du sein, voir Biopsie, à la page 234.

• Échographie rénale Le capteur est appliqué sur la région lombaire pour obtenir une image des reins et des tissus environnants. Cet examen est particulièrement utile chez la clientèle ne pouvant subir une pyélographie (ex. : femme enceinte ou client hypersensible aux produits de contraste). Il permet d’évaluer un trouble rénal et de guider le médecin lors d’une biopsie rénale, ainsi que d’assurer le suivi d’une transplantation rénale.

Quoi faire En cas de biopsie, l’infirmière auxiliaire doit avertir le client du risque de douleur ou d’inconfort (après l’examen, voir Biopsie, à la page 234).

17 Endoscopie gynécologique Description L’endoscopie est une intervention qui permet de regarder à l’intérieur de certaines cavités du corps à l’aide d’un instrument optique : l’endoscope. L’endoscopie gynécologique permet de visualiser l’origine d’un problème gynécologique chez la femme. La chirurgie endoscopique gynécologique permet d’effectuer certaines opérations du système reproducteur. L’endoscopie gynécologique comprend la laparoscopie (voir l’Annexe 3, à la page 259) et l’hystéroscopie. L’hystéroscopie est une procédure qui permet de visualiser l’endomètre afin de déceler les anomalies, d’effectuer des prélèvements (voir Biopsie, à la page 234) pour une analyse en laboratoire et de réaliser de petits gestes chirurgicaux (ex. : résection de polypes ou de fibromes, curetage). L’intervention se fait habituellement sans anesthésie, mais parfois sous anesthésie locale ou générale. Intervenant

Gynécologue

Durée De 20 à 30 minutes

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DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire

Avant l’examen

Après l’examen

• Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier de la cliente. • Prendre les signes vitaux de la cliente et les inscrire au dossiera. • Demander à la cliente de vider sa vessie avant l’examen. • Noter la date des dernières menstruations au dossier. • Administrer la médication prescrite, s’il y a lieu. • Pour une laparoscopie, prodiguer les soins préopératoires.

• Prendre les signes vitaux de la clientea. • Veiller au confort de la cliente et vérifier la présence d’écoulement au niveau du pansement. • Administrer les analgésiques au besoin. • Si une biopsie est effectuée lors de l’hystéroscopie, prodiguer les soins adéquats (voir Biopsie, à la page 234). • Pour une laparoscopie, prodiguer les soins postopératoires.

Examens

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une endoscopie gynécologique pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi.

La cliente n’a pas besoin d’être à jeun pour cet examen. a

MS

4.1 à 4.5

18 Épreuve urodynamique Description L’épreuve urodynamique est une procédure qui permet d’étudier la façon dont la vessie, les sphincters et l’urètre procèdent au stockage et à la libération de l’urine. Cet examen est utilisé pour diagnostiquer l’incontinence, les envies trop fréquentes d’uriner ainsi que les difficultés à vider la vessie. Il peut également être proposé avant certaines interventions sur la prostate (chez l’homme) et l’ablation de l’utérus (chez la femme), ou lors d’une descente d’organe (ex. : prolapsus utérin).

FIGURE 16

La débitmétrie

L’examen consiste à enregistrer les pressions dans la vessie et Débit urinaire Courbe normale dans l’urètre dans différentes circonstances : vessie pleine, en poussant, en toussant, etc. L’épreuve urodynamique comCourbe anormale porte trois parties : • la débitmétrie, qui consiste à uriner dans une toilette Temps de miction spéciale qui enregistre la puissance du jet urinaire et le volume d’urine émise (voir la figure 16) ; • la cystomanométrie, qui consiste à enregistrer les pressions dans la vessie durant son remplissage à l’aide d’une sonde urinaire. Cela permet d’étudier la perception du besoin d’uriner et le fonctionnement de la vessie ; • la profilométrie urétrale, qui consiste à analyser la pression des sphincters et de l’urètre. Lors de cette phase, la sonde est retirée progressivement et la pression exercée par l’urètre et les sphincters contre le cathéter est mesurée. Intervenants Médecin, infirmière Durée De 30 à 60 minutes Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Examens

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Quoi faire

Examens

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une épreuve urodynamique pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen

Après l’examen

• Faire un prélèvement d’urine aux fins d’analyse d’urine sur bandelette pour s’assurer que le client n’a pas d’infection urinaire. • Vérifier la liste des médicaments pris par le client et l’insérer au dossier (certains médicaments peuvent fausser les résultats de l’épreuve). • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. • Vérifier régulièrement auprès du client son besoin d’uriner. (L’examen doit débuter lorsque le client ressent une envie normale d’uriner.) • Aviser le client que l’examen est désagréable, mais non douloureux. • Inviter le client à retirer tous les vêtements qu’il porte sous la taille. • Demander au client de signaler tout ce qu’il ressent pendant l’examen (besoin léger, normal, douloureux ou impérieux d’uriner).

• Surveiller les signes vitaux du clienta. • Surveiller les signes d’infection ou de perforation de la vessie (fièvre, brûlure mictionnelle persistante, difficulté à uriner, douleurs vésicales, urine trouble, odeur forte, pouls rapide, chute de la pression artérielle). • Informer le client d’aviser l’infirmière des sensations de brûlure lors de la miction, ainsi que de la fréquence des mictions et des spasmes vésicaux. • Encourager le client à boire beaucoup d’eau pour accélérer le nettoyage de la vessie et diminuer la sensation de brûlure parfois ressentie après le retrait de la sonde. • Surveiller les signes d’hématurie.

Le client n’a pas besoin d’être à jeun pour cet examen. a

MS

4.1 à 4.5

ATTENTION Une infection urinaire récente (moins de 2 semaines) est une contre-indication, et l’examen devra être reporté.

19 Examen microscopique des sécrétions

vaginales FIGURE 17

La lame de verre sur laquelle sont déposées les sécrétions

Description L’examen microscopique des sécrétions vaginales consiste à prélever, dans le vagin, des échantillons de sécrétions pour détecter la présence d’infections d’origine bactérienne ou fongique. Ce type d’examen est réalisé en cas d’écoulements vaginaux anormaux chez la femme. L’échantillon prélevé est déposé sur une lame de verre (voir la figure 17). Intervenants Médecin ou infirmière clinicienne spécialisée Durée Quelques minutes

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DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après un examen microscopique des sécrétions vaginales pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi. Après l’examen

• Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • Au besoin, rappeler à la cliente en quoi consiste l’examen. • Préparer les lames de verre pour recueillir les échantillons.

• Envoyer les lames de verre au laboratoire d’analyses selon le protocole de l’établissement.

Examens

Avant l’examen

20 Hystérosalpingographie Description L’hystérosalpingographie (HSG) est un examen radiographique de l’utérus et des trompes de Fallope. Cet examen permet de visualiser la cavité de l’utérus et la perméabilité des trompes de Fallope. L’hystérosalpingographie ne permet pas l’exploration des ovaires. Elle consiste à introduire dans la cavité utérine, par le vagin, un produit opaque aux rayons X (un colorant), puis à prendre plusieurs clichés radiologiques. Intervenants Radiologiste, technologue en imagerie médicale Durée 10 minutes

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une hystérosalpingographie pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen

Après l’examen

• Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier de la cliente. • Informer la cliente qu’un léger inconfort peut être causé par l’injection du colorant. • S’assurer qu’on a demandé à la cliente si elle est allergique à l’iode (aviser le radiologiste si cela n’a pas été vérifié). • Demander à la cliente de vider sa vessie avant l’examen. • Administrer un léger sédatif, si prescrit.

• Rapporter à l’infirmière tout signe de réactions allergiques (détresse respiratoire, urticaire, hypotension, stridor laryngé). • Prendre les signes vitaux de la clientea. • Informer la cliente qu’elle peut avoir des écoulements sanguins vaginaux pendant 1 à 2 jours après l’examen. • Inviter la cliente à aviser son médecin en cas de signe d’infection (fièvre, frissons, bouffées de chaleur, tachycardie et douleurs abdominales).

Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour cet examen. a

MS

4.1 à 4.5

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Examens

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21 Imagerie par résonance magnétique (IRM) Champ magnétique

Intervenants

Radiologiste ou technologue en imagerie médicale

Durée Environ 45 minutes, mais peut varier. FIGURE 18

Le client est introduit en position allongée dans un appareil IRM.

Examens

Espace invisible qui entoure un aimant (en l’occurrence le tube dans lequel le client est couché) et à l’intérieur duquel les forces magnétiques s’exercent sur d’autres substances magnétiques (en l’occurrence les atomes d’hydrogène [H] contenus dans l’eau, qui constituent les tissus du corps humain).

Description L’imagerie par résonance magnétique est l’ensemble des images obtenues à l’aide d’un appareil utilisant des champs magnétiques (voir la figure 18) pour faire apparaître les organes en images 2D ou 3D (voir la figure 19). Cet examen ne nécessite ni produit de contraste ni radiation et n’engendre pas de risque d’allergie. On peut utiliser l’IRM pour l’examen de nombreux tissus et organes de l’organisme, comme les reins, la vessie, la prostate ou les seins.

FIGURE 19

Un technologue, devant un écran, dans la salle de contrôle de l’IRM

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’IRM pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi.

a

MS

246

Avant l’examen

Après l’examen

• S’assurer que le client est à jeun (de 6 à 8 heures avant l’examen). • Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • Au besoin, rappeler au client en quoi consiste l’examen. L’informer qu’il entrera dans un grand cylindre qui émet du bruit, qu’il ne devra pas bouger durant l’examen et qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. • S’assurer que le client a répondu au questionnaire prévu avant l’IRM et vérifier qu’il a bien retiré tout objet métallique, timbre médicamenteux, bijou ou maquillage. • Au besoin, faire uriner le client avant l’IRM. • Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou l’aider à le fairea. • Administrer les médicaments prescrits (sédatifs), s’il y a lieu.

• S’assurer que le client est bien réveillé s’il a reçu un sédatif. • Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire et qu’il doit être raccompagné.

3.14 DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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22 Mammographie Description La mammographie est une radiographie du sein (voir la figure 20). Il existe deux types de mammographie.

FIGURE 20

La mammographie

Examens

La mammographie de dépistage est utilisée chez les femmes qui ne présentent aucun symptôme du cancer du sein. Lors de cette mammographie, on examine les deux seins. Ce test peut aider à déceler des bosses (masses) ou des régions de tissu mammaire anormales qui pourraient être trop petites pour être détectées par palpation. Il facilite la détection d’un cancer du sein à un stade précoce. La mammographie diagnostique est utilisée pour diagnostiquer un trouble mammaire, comme une masse ou une région suspecte observées lors d’un examen clinique des seins ou lors d’une mammographie de dépistage. Cette mammographie est plus approfondie et dure un peu plus longtemps que la mammographie de dépistage. Elle permet d’obtenir des images plus détaillées, et des clichés du sein sont pris sous différents angles. Les deux seins sont généralement radiographiés afin que le médecin puisse comparer le tissu de chacun d’eux. Une mammographie diagnostique peut aider à localiser la région anormale lors d’une biopsie. Intervenants Radiologiste, technologue en imagerie médicale Durée Environ 15 minutes

Quoi faire Avant la mammographie, l’infirmière auxiliaire doit : • procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu ; • demander à la cliente de ne pas utiliser de déodorant, poudre, crème ou parfum la veille et le jour de l’examen (ces produits peuvent fausser les images de la mammographie), s’il y a lieu ; • aviser la cliente qu’elle ressentira un certain inconfort dû à la compression des seins, s’il y a lieu ; • demander à la cliente de retirer les bijoux et les vêtements portés au-dessus de la taille. Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour cet examen.

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Examens

247

23 Pyélographie FIGURE 21

Le résultat d’une pyélographie intraveineuse

Description La pyélographie est un examen qui permet d’obtenir des images du système urinaire. Cet examen utilise des rayons X pour produire ces images et nécessite l’injection d’un produit de contraste. Il existe deux techniques de pyélographie : intraveineuse (ou descendante) et rétrograde (ou ascendante). La pyélographie intraveineuse est effectuée lorsqu’on soupçonne une maladie rénale ou un dysfonctionnement du système urinaire. Les images radiologiques obtenues fournissent de nombreux renseignements sur la structure des reins et leur capacité d’excrétion (voir la figure 21).

Examens

La pyélographie rétrograde consiste à examiner les reins en introduisant un cathéter dans chaque uretère jusqu’au rein à l’aide d’un endoscope (voir Cystoscopie, à la page 238). Un produit de contraste est ensuite injecté et les radiographies sont prises durant toute la procédure. Cet examen est utilisé quand les voies excrétrices hautes de l’appareil urinaire ne sont pas visibles à la pyélographie intraveineuse, ainsi que pour détecter et localiser toute obstruction urétérale (rétrécissement inflammatoire, compression, calcul, tumeur). Intervenants Radiologiste, technologue en radiologie Durée

Environ 45 minutes

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une pyélographie pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi.

a

MS

248

Avant l’examen

Après l’examen

• Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • Vérifier que le client est à jeun. • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. • Vérifier que les résultats des prélèvements sanguins (créatinine et azote uréique) sont inscrits au dossier. • Vérifier l’efficacité de la préparation intestinale administrée la veille de l’examen car il ne doit pas y avoir de matières fécales dans l’intestin. • S’assurer qu’on a demandé au client si il est allergique à l’iode (aviser le radiologiste si cela n’a pas été vérifié). • S’il y a lieu, aviser le client qu’il pourra ressentir un inconfort au moment de l’injection du produit de contraste. • Pour une pyélographie rétrograde, administrer les sédatifs, si prescrits.

• Rapporter à l’infirmière tout signe d’allergie au produit de contraste (détresse respiratoire, éruption cutanée, hypotension, œdème, stridor laryngé, tachycardie). • Prendre les signes vitauxa. • Encourager le client à boire beaucoup d’eau pour accélérer l’élimination du produit de contraste. • En cas de pyélographie rétrograde : – surveiller les signes d’infections (fièvre, frissons, tachycardie et douleur au flanc) ; – surveiller la diurèse ; – observer l’urine pour y déceler des caillots ou une hématurie macroscopique ; – surveiller les signes d’inconfort, car des spasmes vésicaux pourraient se produire, et aviser le médecin, le cas échéant.

4.1 à 4.5

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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ATTENTION • Une pyélographie intraveineuse peut entraîner une réaction allergique au produit de contraste. • Une pyélographie rétrograde peut causer une hématurie, une infection des voies urinaires, un œdème de l’uretère, une perforation de l’uretère ou de la vessie, ou une septicémie. • Si des examens au baryum sont demandés, ils doivent être programmés après la pyélographie.

24 Radiographie abdominale

Intervenant

FIGURE 22

Un appareil de radiographie

Examens

Description La radiographie de l’abdomen se fait grâce à une technique d’imagerie utilisant des rayons X afin de visualiser l’intérieur de l’abdomen (voir la figure 22). Elle sert à diagnostiquer les calculs rénaux. Ce cliché de l’abdomen est effectué sans préparation, c’est-à-dire sans injection ou administration de produits de contraste. Radiologiste, technologue en radiologie

Durée De 5 à 15 minutes

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une radiographie abdominale pour bien préparer le client à cet examen. • Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Au besoin, lui rappeler en quoi consiste l’examen. • Au besoin, faire uriner le client avant la radiographie. • Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou l’aider à le fairea. • S’assurer que l’examen est réalisé avant tout examen utilisant du baryum, car cette substance opaque rend les images radiologiques illisibles. a

MS

3.14

25 Rectosigmoïdoscopie (anuscopie,

rectoscopie, sigmoïdoscopie) Description Cet examen permet la visualisation directe de l’anus, du rectum et du sigmoïde grâce à un fibroscope flexible (voir la figure 23). Il est utile pour diagnostiquer les fistules gynécologiques. Intervenant

FIGURE 23

La rectosigmoïdoscopie

Gastroentérologue

Durée Environ 20 minutes Colon sigmoïde Rectum

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Fibroscope

Examens

249

Quoi faire

Examens

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une rectosigmoïdo­ scopie pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen

Après l’examen

• Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • L’infirmière auxiliaire doit s’assurer que la cliente a reçu une préparation intestinale adéquate (laxatif ou lavement) afin que le côlon ne contienne plus de selles. • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier de la cliente. • Prendre les signes vitaux et les inscrire au dossiera • Au besoin, aider la cliente à vider sa vessie avant l’examen. • S’il y a lieu, rappeler à la cliente qu’elle pourra ressentir une pression pendant les mouvements du fibroscope et au moment de l’insufflation d’air dans l’intestin. • Administrer un léger sédatif, si prescrit.

• Prendre les signes vitaux de la clientea. • Observer les signes de perforation intestinale (saignement rectal, douleur, distension abdominale et fièvre) • Aviser la cliente qu’elle peut ressentir des douleurs au niveau de l’intestin ou avoir des flatulences à la suite de l’insufflation d’air. • Demander à la cliente de marcher pour faire sortir l’air de son intestin et ainsi diminuer la douleur.

La cliente n’a pas besoin d’être à jeun pour cet examen. a

4.1 à 4.5

MS

ATTENTION • Le saignement et la perforation de l’intestin sont des complications possibles. • Les examens diagnostiques utilisant du baryum doivent être programmés après la rectosigmoïdoscopie.

26 Test de Papanicolaou (test Pap),

cytologie vaginale, prélèvement au col Description Le test de Papanicolaou (test Pap) consiste en un examen vaginal suivi d’un prélèvement de cellules du col utérin à l’aide d’une spatule (voir la figure 24, à la page suivante). La cytologie vaginale est un prélèvement des cellules de l’intérieur du col à l’aide d’une brosse cytologique (voir la figure 25, à la page suivante). Un prélèvement au col peut être réalisé à l’aide d’un écouvillonb. b

MS Labo

8.6

Intervenants Médecin, infirmière praticienne, infirmière, technologiste médicale Durée Environ 10 minutes 250

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Le prélèvement de cellules du col de l’utérus à l’aide d’une spatule (test Pap)

FIGURE 25

Le prélèvement de cellules à l’intérieur du col à l’aide d’une brosse cytologique (cytologie)

Examens

FIGURE 24

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après un test Pap ou une cytologie vaginale pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen

Après l’examen

• Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • Au besoin, rappeler à la cliente en quoi consiste l’examen. • Préparer les lames de verre pour recueillir les échantillons.

• Envoyer les lames de verre au laboratoire d’analyses selon le protocole de l’établissement.

27 Tomodensitométrie (TDM) Description La tomodensitométrie (TDM) permet d’obtenir des images détaillées des différentes parties de l’or­ ganisme selon l’absorption variable des rayons X par les tissus. Le client, couché sur une table, est introduit dans le tomodensitomètre. L’appareil effectue des rotations autour de lui en émettant des radiations (voir la figure 26). Un ordi­ nateur reconstruit ensuite les images obtenues. Pour certains examens, il est parfois nécessaire d’injecter un produit de contraste par le biais d’un soluté.

FIGURE 26

Le client allongé est introduit dans un tomodensitomètre.

Intervenants Radiologiste et technologue en imagerie médicale Durée De 30 à 60 minutes, selon la région à examiner Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Examens

251

Quoi faire

Examens

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une tomodensitométrie pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi.

a

MS

Avant l’examen

Après l’examen

• Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • S’assurer que la cliente n’est pas enceinte. • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier. • S’assurer que le client est à jeun quatre heures avant l’examen, si un soluté doit être injecté. • Expliquer le déroulement de l’examen au client et l’aviser qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. • S’assurer qu’on a vérifié que le client n’est pas allergique à l’iode, aux fruits de mer ou au produit de contraste utilisé pour l’examen. • Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le fairea. • S’assurer que le client n’a aucun objet métallique sur lui. • Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. • Installer le soluté, au besoinb. • Demander au client d’uriner avant l’examen.

• S’il n’y a pas de contreindications, s’assurer que le client boit beaucoup d’eau pour éliminer le produit de contraste. • S’il y a lieu, rapporter tout signe d’une réaction allergique. • Retirer le cathéterc. • Rappeler au client qui a reçu un sédatif qu’il ne peut pas conduire et qu’il doit être raccompagné.

3.14

b

MS

9.1

9.2

c

MS

9.6

Vidéo

Vidéo Vidéo

Isotope Élément qui permet de « marquer » les molécules et de les suivre dans leurs transformations.

Rayons gamma Rayonnements électromagnétiques très pénétrants.

28 Tomographie par émission de positons

(TEP ou PET scan) Description La tomographie par émission de positons (TEP) consiste à injecter un isotope lié à une molécule de glucose par voie intraveineuse. Étant donné que les cellules tumorales et inflammatoires consomment plus de glucose, elles vont accumuler une plus grande quantité d’isotopes. Il s’ensuit une émission de rayons gamma.

FIGURE 27

La technologue prépare le client pour une TEP.

L’appareil utilisé pour la tomographie (voir la figure 27) analyse les rayons gamma et les transforme en images colorées. L’inter­ prétation des images se fait en fonction du code de couleurs utilisé. La tomographie per­ met, entre autres, de détecter plusieurs types de cancers. Intervenants Spécialiste en médecine nucléaire (nucléiste) et technologue en médecine nucléaire Durée De 2 à 3 heures

252

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire

a

MS

Avant l’examen

Après l’examen

• Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • S’assurer que la cliente n’est pas enceinte. • S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier. • Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour cet examen. • Aviser le client qu’il doit éviter de mâcher de la gomme, de consommer du sucre, de l’alcool, de la caféine et du tabac durant les 24 heures précédant l’examen, mais qu’il peut boire de l’eau. • Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. • Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou l’aider à le fairea. • S’assurer que le client n’a aucun objet métallique sur lui. • Informer le client qu’il ne doit pas bouger durant l’examen. • Installer le soluté au clientb. • Demander au client d’uriner avant l’examen.

• S’assurer que le client boit beaucoup d’eau pour favoriser l’élimination du produit de contraste, s’il n’y a pas de contre-indications. • Surveiller les signes vitaux du client pour déceler une hypotension et une détresse respiratoire (dyspnée)c. • Surveiller l’apparition d’une éruption cutanée. • Observer le débit urinaire. • Retirer le cathéterd. • Rappeler au client qui a reçu un sédatif qu’il ne peut pas conduire et qu’il doit être raccompagné.

3.14

b

MS

9.1 Vidéo

9.2

c

MS

4.1 à 4.5

d

MS

9.6

Examens

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une TEP pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi.

Vidéo

Vidéo

Notes personnelles

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Examens

253

Annexe 1

Annexe 1

Les soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale

MS

1. La veille de l’opération • Garder le client à jeun (interdiction de boire ou manger, incluant gomme et eau) après minuit. • S’assurer que le client n’avale pas d’eau lorsqu’il se brosse les dents. MS 2.2 • S’assurer que le client a pris un bain ou une douche la veille ou le matin de MS 2.1 l’opération (parfois les deux) avec un savon antibactérien ou antiseptique, en insistant sur la région qui sera opérée. • Rappeler au client de ne pas appliquer de déodorant, de parfum, de crème ou de poudre pour le corps après le bain ou la douche. 2.4 2.6 • Selon le type d’opération ou le champ opératoire, informer le client que le lavage des cheveux avec un savon doux non parfumé ainsi que la coupe des ongles des doigts et des orteils peuvent être nécessaires. • S’assurer qu’il n’y a aucun vernis sur les ongles.

2. Le jour de l’opération • S’assurer que le client porte un bracelet avec une identification correcte. • S’assurer que le client porte un bracelet d’allergie, s’il y a lieu. • Demander au client de retirer ses bijoux, sa montre, etc., ou l’aider à le faire, au besoin. • S’assurer que le consentement opératoire est signé et inséré dans le dossier du client. • Garder le client à jeun, sauf indication contraire du médecin (le client peut se rincer la bouche ou se brosser les dents sans avaler d’eau). • Donner une chemise d’hôpital au client, lui demander de la revêtir et de MS 3.14 retirer ses sous-vêtements, ou l’aider à le faire, au besoin. • Lorsqu’une femme a ses menstruations, lui demander de mettre une serviette hygiénique (pas de tampon hygiénique). Ne pas utiliser la petite culotte pour la tenir en place. La glisser uniquement entre les deux cuisses. Aider la cliente à le faire, au besoin. • Si prescrit, raser le champ opératoire – peu de temps avant l’opération, dans la mesure du possible – en utilisant de préférence un rasoir électrique. Vidéo MS 4.1 à 4.5 • Prendre les signes vitaux et les noter au dossier du client. • Une ou deux heures avant l’anesthésie, installer le soluté selon l’ordonnance MS 9.1 9.2 et administrer les médicaments prescrits. • Demander au client de retirer ses prothèses (dentaires, cornéennes ou Vidéo Vidéo autres) et les placer dans un endroit sécurisé, ou l’aider à le faire, au besoin. • Aviser le client de la nécessité de rester au lit et lever les deux ridelles selon le protocole ou avec l’accord du client. • Placer la cloche d’appel à la portée du client. 3. Au besoin, avant l’opération • Encourager le client à verbaliser ses inquiétudes ou ses peurs concernant l’anesthésie, la douleur, les conséquences possibles de la chirurgie, etc. • Répondre à ses questions et l’aider à trouver un moyen de détente. • Demander au client d’uriner avant son départ pour le bloc opératoire. Au besoin, l’aider à se rendre aux toilettes. 254

ANNEXE 1

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Annexe 2 Le bilan liquidien

Pour vérifier l’équilibre liquidien dans l’organisme, on fait un bilan liquidien. Cette procédure consiste à effectuer un dosage des ingesta (liquides qui entrent dans l’organisme) et des excreta (liquides qui en ressortent). On calcule ensuite la différence entre les ingesta et les excreta. Le bilan liquidien d’une personne dont l’équilibre est maintenu doit être nul. Puisqu’il existe une marge d’erreur dans son calcul, le bilan peut être légèrement positif ou légèrement négatif, sans nécessiter de mesures particulières. Les différents types d’ingesta et d’excreta sont présentés dans le tableau 1. TABLEAU 1







Capacité du corps à maintenir son milieu interne dans un état d’équilibre dynamique proche des valeurs normales (température, pression artérielle, volumes liquidiens, etc.), malgré les changements constants de l’environnement.

Les principales catégories d’ingesta et d’excreta Ingesta



Homéostasie

Liquides absorbés per os (eau, jus, etc.) Solutions et médicaments injectés par voie intraveineuse Liquides apportés par gavage à l’aide d’un tube gastrique Liquides apportés par irrigation

Excreta ● ● ● ●

Urines Selles (liquides ou solides) Vomissements Liquides évacués dans des sacs collecteurs (bile, urine, selles, sang, pus) et à l’aide de drains (sang, pus, retour d’irrigation)

L’infirmière auxiliaire (ou l’infirmière) inscrit les valeurs des divers ingesta et excreta dans les cases appropriées de la grille utilisée pour établir le bilan liquidien. L’infirmière ou le médecin évaluent ensuite l’état du client à partir des données de cette grille. Ils pourront alors ajuster certains paramètres, ou, dans le cas du médecin, prescrire des interventions ou des médicaments afin d’améliorer la situation du client. Les ingesta et les excreta doivent être mesurés aussi précisément que possible, en millilitres. Lorsqu’une mesure précise est impossible (vomissements, diarrhées), une estimation peut être faite. Ainsi, le signe « + » sert à désigner une petite quantité ; « ++ », une quantité moyenne ; et « +++ », une grande quantité. Ces signes ne correspondent pas à des valeurs précises ; ces quantités ne peuvent donc pas être comptabilisées. Cependant, l’infirmière et le médecin tiennent compte de ces estimations dans leur évaluation du bilan liquidien. Par ailleurs, peser le client permet parfois de constater un excès ou une perte de liquides. Le médecin peut prescrire un bilan liquidien à des intervalles variant selon l’état du client : toutes les heures, par quart de travail ou aux 24 heures. Sa prescription pourra être modifiée par la suite. L’état de santé du client et certaines maladies (gastroentérite, etc.) peuvent prédisposer à un déséquilibre liquidien. Les personnes âgées et les jeunes enfants sont particulièrement enclins à de tels déséquilibres.

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ANNEXE 2

255

Annexe 2

L’eau et les électrolytes présents dans l’organisme (sodium, potassium, bicarbonates et autres substances contenant des ions) jouent un rôle dans l’homéostasie du corps humain.

Un déséquilibre des ingesta et des excreta, et donc un déséquilibre liquidien, peut aboutir à une déshydratation ou, au contraire, à la formation d’un œdème : • La déshydratation survient lorsque les excreta sont plus importants que les ingesta (voir la figure 1) ; par exemple, un client qui vomit perd beaucoup de liquides et n’en absorbe pas suffisamment pour combler les pertes.

Annexe 2

• Un œdème peut se former lorsque les ingesta sont plus importants que les excreta ; par exemple, un client dont l’organisme retient plus de liquides qu’il n’en élimine, pourrait subir des gonflements dus aux liquides excédentaires (voir la figure 2). FIGURE 1

Le pli cutané

Chez la personne déshydratée, et selon son âge, le pli cutané persiste après le pincement de la peau sur plusieurs régions du corps, dont les avant-bras, le thorax (sternum), le front et l’abdomen.

FIGURE 2

Un œdème

L’œdème est une accumulation de liquide dans les tissus.

ATTENTION Hydrique Qui concerne l’eau.

Un déséquilibre liquidien doit être rapporté immédiatement à l’infirmière ou au médecin, car il est le signe d’un dysfonctionnement hydrique ou électrolytique. Dans les cas extrêmes, ce déséquilibre peut entraîner un état de choc, voire le décès du client.

Pour établir le bilan liquidien d’un client, on utilise un document prévu à cet effet. Il existe plusieurs modèles de document selon l’établissement de soins. La grille présentée à la page 258 a été remplie pour donner un exemple de calcul du bilan liquidien à partir de la mise en situation de la page suivante. Il est toutefois important d’utiliser le document fourni par votre établissement et de le remplir selon le protocole prévu. Pour les ingesta, seules les différences de calculs sont inscrites dans le document de la page 258. La notion de reste doit être maîtrisée, mais les quantités ne sont pas notées sur le document pour éviter la confusion lors du calcul.

256

ANNEXE 2

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À 08:00, Amélie Létourneau, étudiante infirmière auxiliaire, prend la relève de Martin et entre dans la chambre de madame Bélanger. Elle vérifie que son soluté perfuse toujours au débit prescrit et par pompe volumétrique. Elle surveille également le site de perfusion. Elle vérifie le drainage de la sonde urinaire et le sac collecteur. À 08:00, l’infirmière vient administrer la dose d’antibiotiques I.V. et inscrit la quantité de solution administrée (60 ml) pour le médicament I.V. sur la feuille de dosage. Au déjeuner, madame Bélanger boit 125 ml de café avec ses rôties. À 11:00, Amélie installe un nouveau sac de soluté D5W 500 ml, avant que le précédent soit complètement vide ; elle en maintient le débit à 30 ml/h tel que prescrit. Vers 11:00, la cliente boit 60 ml de jus. Au dîner, elle boit 120 ml d’eau. À 14:00, l’infirmière revient lui administrer une dose d’antibiotiques et inscrit sur la feuille de dosage la quantité de solution administrée (60 ml). Vers 13:00, madame Bélanger se sent nauséeuse et vomit 100 ml de liquide alimentaire. Elle se sent mieux par la suite et n’a pas d’autres vomissements. À 15:00, la sonde vésicale a drainé 350 ml d’urine jaune foncée et Amélie fait le bilan des ingesta/excreta, puis inscrit les données et les résultats sur la feuille de bilan. Elle inscrit le résultat au rapport et avise son enseignante. Nathalie Paquette, étudiante infirmière auxiliaire, prend la relève d’Amélie à 16:00. Elle surveille la perfusion I.V. qui perfuse bien à 30 ml/h tel que prescrit et par pompe volumétrique. Elle vérifie également le sac collecteur. Au souper de 18:00, madame Bélanger boit 130 ml de thé. Elle mange tout le contenu de son plateau. À 20:00, l’infirmière vient administrer l’antibiotique I.V. et inscrit la quantité de solution administrée (60 ml) sur la feuille de dosage. À 21:00, madame Bélanger boit 100 ml d’eau. À 22:00, Nathalie change le soluté D5W avant que le sac ne se vide complètement. À 23:50, juste avant de faire le bilan des ingesta/excreta des dernières 24 heures, Nathalie constate que la sonde vésicale a drainé 375 ml d’urine.

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ANNEXE 2

257

Annexe 2 1

Mise en situation Madame Renée Bélanger a 68 ans et pèse 63 kg. Elle est diabétique et souffre d’insuffisance rénale chronique. Elle est hospitalisée pour une pneumonie et le médecin lui prescrit des antibiotiques I.V. q.6 h et un soluté à TVO. Sa limite liquidienne est de 1 600 ml par 24 h. Le médecin demande également de faire un bilan des ingesta/excreta et de la peser die. Madame Bélanger présente de l’œdème généralisé et fait de l’hypertension artérielle. Le médecin lui a prescrit des diurétiques par voie orale pour diminuer l’œdème et la pression artérielle et pour favoriser la diurèse. Madame Bélanger a une canule artérielle et suit une hémodialyse trois fois par semaine. À minuit (00:00), Martin Poudrier, infirmier auxiliaire, entre dans la chambre 402-1 que la cliente occupe et constate qu’elle porte une canule artérielle à l’avant-bras gauche pour l’hémodialyse et une sonde vésicale. Il installe un nouveau sac de soluté D5W 500 ml qui perfuse au bras droit à 30 ml/h (TVO) par pompe volumétrique. Il vérifie le soluté et le sac collecteur d’urine. À 02:00, l’infirmière vient administrer la dose d’antibiotiques I.V qu’elle dilue dans 60 ml de soluté et qu’elle administre en 1 h tel que prescrit. Martin fait le dosage du soluté à toutes les heures et vérifie également le drainage de l’urine. À la fin de son quart de travail, Martin vide le sac collecteur d’urine, en mesure son contenu et il fait le bilan des ingesta/excreta. Le sac a drainé 275 ml d’urine pendant la nuit. Il vérifie également l’aspect de l’urine, sa couleur et la présence d’odeur. Il consigne par écrit les quantités sur la feuille de dosage et calcule le bilan pour les 8 h. Il inscrit le bilan dans le rapport et avise l’infirmière du résultat.

Bilan liquidien Madame Renée Bélanger

Nom du client :

No de chambre :

180

4

30

210

5

30

240

6

30

270

7

30

300 0

0

Total :300

275

300

Sous-total

Remarques

30

Drains (ml)

3

Stomie(s) (ml)

90

Vomissements (ml)

30

60

Selles (solides et liquides) (ml)

60

Urines (ml)

30

Remarques

1

Gavage/irrigation tube nasogastrique (ml)

30

Restriction : NON OUI

EXCRETA

Liquides absorbés per os (ml)

Quantité IV absorbée (ml)

30

2

Nuit

Solutions et médicaments IV (indiquer le type)

0

Heure

Débit (ml/h)

Annexe 2 1

Quart de travail

INGESTA

402-1

Sonde nasogastrique (ml)

2014-11-02

Date :

Total : 275

Vérifié par : Martin Poudrier, inf. aux. 30

30

9

30

120

10

30

150

11

30

180

60

12

30

210

125

13

30

240

30

270

30

360

Jour

8

14

60

60

15

125

100

360

Sous-total

310

Total : 670

350

Total :530

375

100

Total :450

Soir

Vérifié par : Amélie Létourneau, ét. inf. aux. 16

30

30

17

30

60

18

30

90

19

30

120

30

150

21

30

240

22

30

270

23

30

300

20

60

Sous-total

300

130

100

230

Total :375

Vérifié par : Nathalie Paquette, ét. inf. aux. Quantité non mesurable : petite + moyenne ++ grande +++ Bilan liquidien 24 heures (total INGESTA - total EXCRETA) = PESÉE :

258

63 kg

ANNEXE 2

Total ingesta 24 h : 1500 400

Total excreta 24 h : 1 100

Exemples de volume de liquide contenu dans divers contenants : • Verre en verre : 100 ml • Verre en styromouse : 150 ml • Tasse à café : 175 ml • Berlingot de lait : 200 ml • Bol de soupe : 200 ml • JelloMD : 125 ml

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Annexe 3 La laparoscopie et la laparotomie

La laparoscopie est un procédé endoscopique utilisé pour l’examen de la cavité abdominopelvienne. La laparoscopie permet aussi une intervention chirurgicale (voir la figure 1). De petites incisions sont pratiquées sur l’abdomen : elles permettent d’insérer le laparoscope, une sorte de télescope miniature muni de fibres optiques servant à l’éclairage ainsi qu’au visionnement des organes grâce à une caméra vidéo. Les instruments chirurgicaux sont également insérés par ces incisions : dans une intervention par laparoscopie, il y a autant d’orifices que d’instruments insérés. Le chirurgien observe l’intérieur de la cavité abdominopelvienne grâce aux images retransmises sur un écran. Ces images guident son intervention sur les organes concernés (utérus, prostate, vessie, etc.). Cette intervention laisse quelques cicatrices d’une longueur de 1 à 3 centimètres sur l’abdomen du client. FIGURE 1

Cavité abdominopelvienne Ensemble des cavités abdominale et pelvienne, respectivement situées entre le diaphragme et le haut du bassin, et dans la partie inférieure du bassin.

La laparoscopie Laparoscope (avec caméra et câble de lumière) Rein

Instrument qui insuffle du CO2 dans la cavité abdominopelvienne Instrument chirurgical Prostate Vessie

L’insufflation de CO2 dans la cavité abdominale permet d’en augmenter le volume et de créer un espace de travail suffisant pour que le chirurgien puisse insérer les instruments chirurgicaux et observer l’intérieur de l’abdomen.

La laparotomie est la technique FIGURE 2 La laparotomie chirurgicale traditionnelle, qui Écarteurs consiste à ouvrir la paroi de la cavité abdominopelvienne par une large incision pour observer le contenu des cavités abdominale et pelvienne et procéder à une intervention chirurgicale (voir la figure 2). L’incision peut être verticale, horizontale ou oblique, selon Cicatrice résultant d’une intervention par laparotomie l’organe à atteindre. Une intervention de ce type est pratiquée lorsque Large ouverture pratiquée des altérations complexes nécessur le pelvis sitent une accessibilité accrue aux organes (cancers de l’ovaire, du col de l’utérus, de la vessie, etc.). La laparotomie laisse une cicatrice d’au moins 10 centimètres de long sur l’abdomen du client.

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ANNEXE 3

259

Annexe 3

La laparoscopie et la laparotomie sont deux techniques qui permettent d’accéder à l’intérieur des cavités abdominale et pelvienne et d’y pratiquer des traitements chirurgicaux, notamment sur les systèmes urinaire et reproducteur.

Médiagraphie Principaux ouvrages et revues consultés

Principaux sites Internet consultés

BATES, Barbara. Guide de l’examen clinique (6 éd.), Paris, Arnette, 2010.

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Médiagraphie

e

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LEWIS, Sharon L., RUFF DIRKSEN, Shannon, MCLEAN HEITKEMPER, Margaret, BUCHE, Linda, CAMERA Ian M. Soins infirmiers, médecine chirurgie, tome 3, Montréal, Chenelière Éducation, 2011. LEWIS, Sharon L., HEITKEMPER, Margaret M., DIRKSEN, Sharon Ruff, O’BRIEN, Patricia G., GIDENS, Jean F., BUCHER, Linda, GOLDSWORTHY, Sandra, BARRY, Maureen A. A. Medicalsurgical nursing in Canada : assessment and management of clinical problems, Toronto, Mosby, 2006.

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MÉDIAGRAPHIE

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• Les mots en gras sont les termes que les élèves devraient connaître après l’étude de chaque section du guide d’apprentissage. • Les numéros en gras réfèrent aux pages où le terme est le plus détaillé. A

Adénocarcinome : Tumeur rénale maligne la plus fréquente. 72, 73, 93 Aldostérone: Hormone qui permet au rein de récupérer des ions sodium et de produire une urine plus concentrée. 11, 14-17, 21, 25 Aménorrhée: Absence de menstruations. 159, 160, 167-169, 182, 208, 210 Andropause: Étape normale du vieillissement chez l’homme, associée à la diminution de la testostérone. 109, 138-141, 143 Angiotensine II : Substance dont le rôle est de maintenir la pression artérielle en créant une vasoconstriction, artérielle et en stimulant la libération d’aldostérone. 11, 16, 17, 21, 25 Anse de Henlé : Partie du tubule rénal en forme de U. 3, 6, 13, 24 Antigène prostatique spécifique (APS) : Protéine spécifique sécrétée par la prostate dont le taux sanguin peut augmenter légèrement dans le cas d’une hypertrophie bénigne de la prostate ou de faon importante dans le cas d’un cancer de la prostate. 110, 115, 119 Anurie: Absence de production d’urine ou diminution de la quantité d’urine (moins de 50 ml/24h). 46, 47, 55, 57, 66, 81, 88, 89, 91-95, 137 Appareil juxtaglomérulaire : Structure endocrine microscopique qui régule le fonctionnement de chaque néphron. 3, 6, 16, 24 B

Bactériurie : Présence de bactéries dans les urines. 39, 44, 92 C

Canal déférent : Conduit en continuité avec l’épididyme. 99-101, 102, 108, 142

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Canal éjaculateur: Conduit, se formant à la jonction de l’ampoule du canal déférent et du canal séminal, qui propulse le sperme. 99-102, 108, 142 Cancer de l’ovaire: Cancer affectant l’un ou les deux ovaires. 159, 191, 192, 194, 209 de l’utérus: Cancer pouvant prendre naissance dans l’endomètre (carcinome) ou le myomètre (sarcome). 159, 188190, 209 de la prostate: Cancer se développant à partir des cellules de la prostate. 85, 109, 110, 117-122, 128, 142 de la vessie : Développement de cellules cancéreuses au niveau de la muqueuse vésicale. 54, 72, 73-80, 86, 93 du col de l’utérus : Cancer se développant à partir de l’épithélium du col de l’utérus. 73, 159, 184-188, 194, 209 du rein: Développement de cellules cancéreuses à partir des cellules rénales. 72-80, 93 du sein: Cancer pouvant se développer dans les tissus mammaires, mais aussi entre la clavicule, l’aisselle et la lame du sternum. 159, 189, 191, 201-206, 209, 211 du testicule : Prolifération anormale de cellules malignes à l’intérieur d’un testicule. 109, 134-138, 141, 143 Chlamydia : ITSS provoquée par la bactérie Chlamydia trachomatis. 32-34, 110, 132, 175, 215-219, 222, 223 Clitoris : Petite masse de tissu érectile et de nerfs située au-dessus de l’entrée du vagin. 8, 149-150, 157, 207 Colique néphrétique : Manifestations cliniques dues à l’augmentation de volume ou au déplacement de calculs urinaires. 63, 65-71, 93 Cortex rénal : Couche de tissus pâles et granuleux située en périphérie du parenchyme rénal. 3, 5, 6, 8, 24, 73

Créatinémie: Taux de créatinine dans le sang. 53, 58, 92 Créatinine : Déchet métabolique normalement éliminé par les reins et qui provient de la dégradation du phosphate de créatinine dans le muscle. 13, 19, 21, 46, 53, 56, 58, 67, 68. Cycle menstruel : Série de phénomènes biologiques se déroulant dans l’utérus. 149, 151, 153, 154, 156-160, 162, 169, 204, 207, 208 Cycle ovarien : Série de phénomènes biologiques qui se déroulent chaque mois dans l’un des deux ovaires et dont le résultat est la production d’un ovocyte. 149, 151-153, 155, 157-158, Cystectomie radicale : Ablation de la vessie. 72, 76, 77, 93 Cystite : Inflammation de la vessie. 19, 29, 32, 35-39, 70, 92, 95 Cystocèle : Descente de la vessie dans le vagin. 159, 194, 195, 209 D

Dialyse péritonéale : Méthode indirecte d’épuration du sang. 53, 61, 91, 93 Diurèse : Désigne l’élimination de l’urine dans son ensemble, du point de vue tant quantitatif que qualitatif. 20, 30, 33-40, 47, 48, 66, 69, 75, 87, 92-94, 112, 156, 157, 172. Dysménorrhée: Menstruations difficiles et douloureuses. 159, 160, 164, 208 Dysurie : Difficulté à uriner. 30, 33, 36, 39, 43, 44, 75, 91, 92, 111, 137, 142, 178 E

Éjaculation: Expulsion du sperme à l’extérieur du pénis. 99, 101-103, 106, 111, 113, 117, 118, 142 Endocervicite: Inflammation et infection du col de l’utérus. 159, 175-178, 181, 208 Endomètre : Muqueuse interne de l’utérus. 149-151, 153-154, 158, 160, 164, 175, 182, 188, 189, 207-209 Endométriose: Présence de tissus de l’endomètre en dehors de l’utérus. 159, 164-166

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Endométrite: Inflammation et infection de l’endomètre. 159, 175-178, 208 Épididyme: Conduit en forme de virgule situé sur la partie postérieure de chaque testicule, où murissent les spermatozoïdes. 99-101, 102, 103, 108, 129, 130, 132, 133, 142, 143 Épididymite: Inflammation aiguë ou chronique de l’épididyme de l’un des testicules. 109, 130, 132-134, 141, 143 Épispadias: Anomalie congénitale caractérisée par une ouverture du méat urinaire située sur le dessus du pénis. 109, 123-125, 143 Érection : Augmentation du volume et durcissement du pénis causés par un afflux sanguin. 99, 100, 103, 106, 118, 122, 123, 139, 140, 142, 143 Érythropoïétine (EPO): Hormone qui stimule la production des globules rouges par la moelle osseuse. 11, 18, 21, 24, 60 F

Fibroadénome: Tumeur bénigne au sein. 159, 200, 209 Fibrome utérin : Tumeur bénigne se formant dans différents sites de l’utérus. 159, 162, 182-184, 209 Filtrat glomérulaire : Produit de la filtration par le glomérule. 3, 6, 12, 25 Filtration glomérulaire: Première partie de la formation de l’urine. 11, 12, 13, 17, 21, 24, 25, 45-47, 55, 56, 60 Fistule gynécologique : Communication anormale entre des organes du système reproducteur féminin. 159, 194, 196-198, 199, 209 G

Glandes de Bartholin : Glandes féminines qui déversent des sécrétions au niveau de l’orifice vaginal pour faciliter les rapports sexuels. 150, 207 Glandes de Cowper: Glandes masculines qui secrètent des liquides lubrifiant l’urètre et neutralisant son acidité. 99, 100, 103, 108, 142 Glandes de Skene: Glandes féminines dont les sécrétions, qui favorisent la lubrification, se déversent au niveau du méat urinaire. 150, 207

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Glandes mammaires : Glandes situées à l’intérieur des seins et qui remplissent, chez la femme, une fonction de lactation, s’il y a eu fécondation et grossesse. 121, 149, 151, 207 Glomérule : Ensemble de capillaires artériels assemblés comme un bouquet. 3, 5, 6, 8, 11-13, 17, 24, 45-47, 50, 59, 92 Glomérulonéphrite aiguë: Réponse du système immunitaire qui entraîne des lésions permanentes aux glomérules. 45-52, 54, 92 Glomérulonéphrite chronique : Ensemble d’altérations ayant en commun la présence de lésions au glomérule, évoluant vers l’insuffisance rénale. 46, 48, 50, 92 Gonorrhée : ITSS provoquée par la bactérie Neisseria gonnorhoeae. 132, 175, 181, 215, 216, 218, 219, 222 H

Hématurie : Présence de sang dans les urines. 18, 28, 33, 36, 39, 46, 47, 50, 51, 57, 58, 65, 66, 70, 74, 75, 92, 93, 111, 115-118, 142 Hémodialyse: Méthode d’épuration du sang par une circulation extracorporelle à travers un dialyseur. 53, 61, 89, 93 Hile: Ouverture située sur la partie concave du rein. 3, 5, 8, 24 Homéostasie : Capacité du corps à maintenir le milieu interne dans une stabilité relative, malgré les changements constants de l’environnement. 4, 11, 13, 14, 18, 24, 25 Hormone antidiurétique (ADH): Hormone qui permet au rein de retenir l’eau et de produire une urine plus concentrée. 11, 14, 15 Hymen: Petite membrane qui ferme partiellement l’ouverture du vagin. 149, 150, 207 Hypospadias: Anomalie congénitale, où le méat urinaire peut se situer à un endroit inhabituel du pénis. 109, 123-125, 142 Hypovolémie : Diminution du volume de sang dans les vaisseaux. 54, 56 Hystérectomie : Ablation du col de l’utérus et de l’utérus avec ou sans ablation des ganglions lymphatiques. 165, 183, 186, 190, 192, 193

Hystérosalpingo-ovariectomie : Ablation de l’utérus, des deux trompes de Fallope et des deux ovaires. 165, 190 I

Impuissance: Incapacité à atteindre ou à maintenir l’érection. 109, 122, 143 Incontinence urinaire : Perte involontaire d’urine. 20, 81-85, 94 Infection des voies urinaires (IVU) : Infection se manifestant par une invasion des tissus des voies urinaires par des micro-organismes. 19, 29, 31-33, 39, 42-44, 65, 70, 88-90, 92, 109, 114-116, 124, 129, 132, 175, 179, 195 Inhibine: Hormone agissant sur l’hypophyse et faisant diminuer la sécrétion de FSH. 99, 101, 105, 106, 108, 142 Insuffisance rénale aiguë: Diminution rapide des fonctions rénales, causée par une atteinte aux tissus fonctionnels du rein. 53-63, 93 Insuffisance rénale chronique : Diminution permanente des fonctions rénales, causée par une destruction des néphrons des deux reins. 42, 53, 58, 60, 93 ITSS d’origine bactérienne: Infection transmissible sexuellement et par le sang d’origine bactérienne. 110, 129, 133, 175, 214, 215, 216, 222, 224 ITSS d’origine virale: Infection transmissible sexuellement et par le sang d’origine virale. 212, 216, 217, 221, 222, 224 K

Kyste mammaire : Excès de tissus fibreux dans le sein. 159, 200, 208 L

Lithiase urinaire: Formation de calculs solides qui se logent dans les voies urinaires. 63, 64-71, 88, 89, 93 M

Mastalgie : Douleur plus ou moins importante au niveau des tissus mammaires. 159, 200, 209 Mastectomie (partielle ou totale) : Ablation (d’une partie ou de la totalité) du sein. 202, 205. Médulla: Structure située dans la partie médiane du rein. 3, 5, 6, 8, 24

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N

Néphrectomie radicale : Ablation du rein. 72, 76-78, 93 Néphron : Unité fonctionnelle du rein. 3, 5, 6, 11, 12, 18, 24, 35, 42, 54, 59, 60, 66, 88, 93 O

Œstrogènes : Hormones sexuelles féminines produites par le développement des follicules ovariens et le corps jaune. 21, 138, 151-157, 160, 161, 163, 168, 189 Oligurie : Diminution de la production d’urine (inférieure à 500 ml/24 h). 46, 47, 51, 55, 57, 62, 92, 93, 95 Orchidectomie: Ablation d’un ou des deux testicules. 109, 120, 137, 142, 143 Orchite: Inflammation, aiguë ou chronique, de l’un des testicules ou des deux. 109, 129-132, 133, 135, 143, 146 Ovaire: Glande féminine qui a pour fonction l’ovulation et la sécrétion des principales hormones de la reproduction. 149-151, 152-159, 161, 164, 165, 167, 169, 182, 190-192, 193, 207, 209 Ovogenèse: Processus, se déroulant dans les ovaires, qui conduit à la production des ovules. 149, 151, 152, 155, 207 P

Paraphimosis: Œdème ou inflammation du prépuce rétracté qui empêche de recouvrir le gland normalement. 109, 125-128, 143 Parenchyme rénal: Tissu fonctionnel du rein qui produit l’urine. 3, 5, 24, 38, 92

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Pénis: Organe qui permet à l’homme de déposer les spermatozoïdes dans le vagin de la femme et d’évacuer l’urine par l’urètre. 8, 99, 100, 102-104, 106, 107, 112, 116, 122-128, 142, 143, 215-217 Phimosis : Étroitesse du prépuce rendant impossible sa rétractation. 109, 125-128, 143 Pollakiurie : Mictions fréquentes sans augmentation du volume total d’urine en 24 heures. 33, 36, 39, 43, 44, 91, 92, 111, 114, 116, 118, 128, 142 Polyurie : Élimination excessive d’urine. 57 Progestérone : Hormone sexuelle féminine principalement produite par le corps jaune. 21, 151, 153-157, 160, 161, 163 Prolapsus utérin: Descente de l’utérus dans le vagin. 159, 194, 195, 196, 209 Prostate : Glande masculine en forme de beignet secrétant un liquide légèrement acide qui augmente l’activité des spermatozoïdes. 4, 8, 20, 32, 38, 54, 69, 76, 85, 86, 88, 99, 100, 102, 103, 106, 108, 109, 121, 128, 130, 133, 140, 142, 144 Prostatectomie radicale: Ablation de la prostate. 109, 120, 129, 142 Prostatite aiguë: Inflammation de la prostate. 109-113, 127, 128, 132, 133, 141, 142 Prostatite chronique : Inflammation chronique de la prostate. 109, 113, 142 Protéinurie : Présence de protéines dans les urines. 46, 50, 41, 55, 57, 58, 92, 93 Pyélonéphrite aiguë: Inflammation d’origine infectieuse du bassinet et du parenchyme rénal. 29, 32, 25, 36-38, 39-42, 44, 54, 60, 92, 95 Pyramides de Malpighi: Structures pyramidales de couleur rouge-brun, formés de tubules et de capillaires. 3, 5, 6, 10 Pyurie : Présence de pus dans les urines. 36, 39, 43, 65, 92, 93, 111, 142 R

Réabsorption tubulaire : Deuxième partie de la formation de l’urine où les substances encore utiles sont retournées dans l’organisme. 11, 12, 13, 17, 21, 24, 25, 45, 47

Rectocèle : Descente du rectum dans le vagin. 159, 194, 195, 209 Rénine: Enzyme produite par l’appareil juxtaglomérulaire essentielle dans le processus de régulation de la pression artérielle. 11, 16, 17, 25 Résection transurétrale: Intervention chirurgicale consistant à enlever les tumeurs vésicales à l’aide d’un cystoscope introduit dans l’urètre. 72, 76, 93 Résection transurétrale de la prostate : Ablation de l’excès de tissu prostatique à l’aide d’un endoscope 109, 115, 116, 120, 142, 144 Rétention urinaire: Incapacité d’uriner malgré la présence d’urine dans la vessie. 20, 29, 31, 43, 66, 68, 70, 81, 82, 8590, 93, 94, 114, 115, 125, 168 S

Salpingectomie : Ablation de l’une des trompes de Fallope ou des deux. 179 Salpingite: Infection des trompes de Fallope. 159, 178-181, 208 Scrotum : Enveloppe constituée de peau qui soutient les testicules. 99-101, 104, 124, 130, 131, 133, 135, 137, 142, 143 Sécrétion tubulaire : Troisième partie de la formation de l’urine qui permet d’éliminer les substances indésirables ou en excès. 11-13, 24, 25, 45, 47 Septicémie : Infection grave de l’organisme due à la présence de bactéries pathogènes dans le sang. 32, 38-40, 171 Spermatogenèse : Processus par lequel les testicules produisent les spermatozoïdes. 99, 103-105, 142 Spermatozoïde : Cellule mâle destinée à la reproduction. 99-101, 102-105, 107, 134, 142, 152, 154 Sperme: Liquide blanchâtre qui renferme les spermatozoïdes et les sécrétions des glandes sexuelles annexes. 8, 99, 102, 103, 106, 107, 108, 117, 118, 137, 142 Sténose des voies urinaires : Resserrement du diamètre de l’urètre, de l’uretère ou du col de la vessie. 38, 54, 63, 69, 70, 85, 93

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Ménopause : Cessation de l’activité menstruelle. 20, 63, 138, 141, 151, 157, 159, 166-170, 190, 201, 208, 210 Ménorragie: Menstruations très abondantes d’une durée supérieure à 7 jours. 159, 160, 182, 208, 210 Métrorragie: Saignement vaginal en dehors de la période habituelle des menstruations. 159, 160, 176, 182, 208 Miction : Action d’uriner. 3, 4, 7-10, 18-21, 25-28, 30, 32-40, 42-44, 70, 75, 82-94, 102, 106, 109, 111, 112, 114, 116, 118, 121, 125, 127, 137, 142, 143, 171, 174, 177, 179, 191, 209, 215, 217

Syndrome prémenstruel (SPM) : Ensemble de symptômes physiques et psychologiques qui surviennent pendant la phase lutéale du cycle menstruel. 159, 161-163, 200, 208

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T

Ténesme vésical : Sensation de brûlure (spasme) dans la vessie et envie continuelle d’uriner. 66, 68, 69, 85, 93 Testicules: Glandes sexuelles masculines en forme d’œuf situées dans le scrotum. 99-101, 102-109, 129, 130, 132-138, 141-143, 145, 146, 215-217 Testostérone: Hormone sexuelle mâle. 99, 101, 104-106, 120-121, 138-140, 142-143, 182 Trompes de Fallope : Conduits qui recueillent l’ovule qui se détache de l’ovaire lors de l’ovulation et permettent sa migration jusqu’à l’utérus. 149-151, 153, 154, 158, 164, 165, 168, 178, 179, 190, 192, 207, 208, 218 Tubule rénal: Petit tube qui prend naissance à la sortie de la capsule glomérulaire. 3, 5, 6

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GLOSSAIRE-INDEX

U

Urémie: Taux de déchets azotés (azote uréique) dans le sang. 53, 56, 92, 93 Uretère : Tube conduisant l’urine du bassinet rénal à la vessie. 3-5, 7, 8, 24, 29, 32, 35, 64, 69, 70, 76, 88, 89, 92, 93 Urétérite : Inflammation de l’uretère. 32, 35, 92 Urètre: Petit conduit qui relie la vessie au méat urinaire. 3, 4, 7, 8, 20, 24, 29, 32, 33, 36, 38, 69, 70, 76, 85, 87, 92, 93, 100-103, 105, 110, 113-116, 123, 125, 130, 142, 150, 173, 195, 196, 207 Urétrite : Inflammation de l’urètre. 29, 3235, 92 Utérus: Site de la menstruation, de la nidation de l’ovule fécondé et du développement du fœtus durant la grossesse. 7, 33, 73, 76, 149-151, 152, 154, 156, 158, 159, 164, 165, 175, 176, 178, 182-195, 207-209 V

Vagin: Conduit qui s’étend du vestibule à l’utérus et sert de passage au flux menstruel. 7, 8, 102, 149-151, 164, 172-175, 177, 186, 192, 195-199, 207-209, 217

Vaginite : Inflammation et infection du vagin. 159, 172-175, 181, 208 Vésicules séminales : Vésicules secrétant un liquide visqueux qui augmente la mobilité des spermatozoïdes. 76, 99, 100, 102, 103, 108, 142 Vessie: Organe musculaire creux servant de réservoir pour l’urine. 3-5, 7, 8, 19, 20, 24, 29-36, 38, 42, 54, 64, 66, 67, 69, 73-78, 81-89, 91-94, 101-103, 110, 112-118, 142, 150, 164, 171, 195, 196, 199, 207, 209 Vessie neurogène: Terme général qui désigne tous les dysfonctionnements de la vessie causés par un désordre du système nerveux central. 31, 42, 81, 82, 89, 94 Virus du papillome humain (VPH) : Virus responsable des condylomes et, dans certains cas, du cancer du col de l’utérus. 184, 216, 217, 22 Vulve: Ensemble des organes génitaux externes de la femme. 149, 150, 171175, 197, 208, 216 Vulvite: Inflammation et infection de la vulve. 159, 172-175, 181, 208

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Sources h : haut

b : bas

c : centre

g : gauche

d : droite

Couverture

Chapitre 4

h : Martin Novak/Shutterstock.com • c : Sebastian Kaulitzki/ Shutterstock.com • b : Tyler Olson/Shutterstock.com

p. 147 : Cliparea.com/Fotolia.com • p. 148, 210 : kataijudit/ Fotolia.com • p. 159 : Ana Blazic Pavlovic/Shutterstock.com • p. 169 : thepoeticimage/Fotolia.com • p. 180 : ArenaCreative/Fotolia.com • p. 193 : prudkov/iStockPhoto • p. 194 : JackF/Fotolia.com • p. 196hg : DELALANDE/BSIP/ maxx images • p. 196hd : Huckfinne/Wikimedia Commons • p. 205 : Flaxphotos/Shutterstock.com • p. 206 : Vera Kuttelvaserova/Fotolia.com • p. 211 : Lisa F. Young/Fotolia.com

Entrée en matière p. XI : Monkey Business Images/Shutterstock.com

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Chapitre 5 p. 213 : Sebastian Kaulitzki/Fotolia.com • p. 214, 223 : pandora/Fotolia.com • p. 216g : Dr. M.A. Ansary/Science Source • p. 216b : Dr P. Marazzi/Science Photo Library • p. 216d : CNRI/Science Photo Library • p. 217g : Dr P. Marazzi/Science Photo Library • p. 217d : Dr P. Marazzi/ Science Photo Library • p. 219g : Borislav Bajkic/ Shutterstock.com • p. 219c : nito/Shutterstock.com • p. 219d : Ian Miles-Flashpoint Pictures/Alamy • p. 224 : Patryssia/Fotolia.com

Dossier sur l’évaluation diagnostique p. 225 : Jag_cz/Shutterstock.com • p. 227 : phloxii/ Shutterstock.com • p. 228 : Cecco/Wikimedia Commons • p. 231h : © zilli/iStockphoto • p. 231b : pax0323/ iStockphoto • p. 232 : Philippinjl/Wikimedia Commons • p. 233 : Adam Fraise /Shutterstock.com • p. 235h : Tootles/ iStockphoto • p. 235b : BSIP SA/Alamy • p. 244 : alanphillips/iStockphoto • p. 246g : James Steidl/ Shutterstock.com • p. 246d : Levent Konuk/Shutterstock. com • p. 247 : bart78/Shutterstock.com • p. 248 : spxChrome/iStockphoto • p. 249c : Tyler Olson/123RF Stock Photo • p. 251b : picsfive/123RF Stock Photo • p. 252 : Kali Nine LLC/iStockphoto

Annexes p. 256d : happyphoto/iStockphoto

Illustrations Michel Rouleau, sauf p. 4, p. 7, p. 8g, p. 9, p. 10, p. 13, p. 21, p. 32, p. 100b et p. 102 : François Escalmel

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SOURCES

265

Sources

Légende

Notes

Notes personnelles

Notes personnelles

266

NOTES PERSONNELLES

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L’anatomie du système urinaire chez la femme

PA-C16-01

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L’anatomie du système urinaire chez l’homme

PA-C16-02

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Les couches externes du rein

PA-C16-03

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Le parenchyme rénal

PA-C16-04

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Le néphron

PA-C16-05

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Les voies excrétrices (ici, chez la femme) : uretères, vessie et urètre

PA-C13-06

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La vascularisation et la circulation rénales

PA-C13-07

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Les relations entre le système urinaire et les autres systèmes de l’organisme

PA-C16-08

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Les infections des voies urinaires

Structures anatomiques

Infections associées

Voies supérieures

Voies inférieures

PA-C16-09

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L’anatomie du système reproducteur masculin

PA-C16-10

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

La coupe transversale du pénis

PA-C16-11

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Le testicule, les tubules séminifères, l’épididyme et le canal déférent

PA-C13-12

Reproduction interdite © TC Média Livres inc.

Les voies génitales de l’homme

PA-C16-13

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

L’anatomie d’un spermatozoïde

PA-C16-14

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les organes génitaux externes de la femme

PA-C16-15

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les organes génitaux internes de la femme

Vue de profil en coupe

PA-C16-16

Vue de face en coupe

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Les glandes mammaires et la lactation

PA-C16-17

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le cycle ovarien

PA-C16-18

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

La fécondation et la nidation de l’ovule

30 h

50 h 60 h

4j

12 à 24 h

4,5 j 5j

5,5 j 6j

PA-C16-19

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les foyers courants de l’endométriose

PA-C16-20

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les différents sites des bromes utérins

PA-C16-21

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les différentes stules gynécologiques

A

C

PA-C16-22

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers Compétence 16

Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur

Guide • L’offre numérique de Chenelière Éducation... 269 • Documents relatifs aux milieux de soins........ 271 • Laboratoires ................................................... 275 • Évaluation....................................................... 307 • Corrigés.......................................................... C-1

267

SASI chenelière éducation Compétence 16 • Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur Guide Caroline Aubry © 2014 TC Média Livres Inc. Édition : François Moreault Coordination et révision linguistique : Frédéric Gomariz, Colette Lens Correction d’épreuves : Renée Bédard Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Impression : TC Imprimerie Transcontinental Recherche d’hyperliens (numérique) : Dalila Benhaberou-Brun, Frédéric Gomariz

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte. Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage. La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque client en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. TC Média Livres Inc., les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

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L’offre numérique de Chenelière Éducation Chenelière Éducation offre une variété de supports numériques de façon à répondre à tous vos besoins et à ceux de vos élèves. LA PLATEFORME CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ÉLÈVE ET ENSEIGNANT

Cette plateforme web et téléchargeable vous permet de personnaliser, de présenter et de partager les contenus pédagogiques proposés par Chenelière Éducation et d’ajouter les vôtres pour créer vos propres organisations de cours. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) et fonctionne avec ou sans accès Internet. Pour plus de renseiCHENELIÈRE ÉDUCATION gnements, consultez les extraits numériques de la collection à l’adresse www.cheneliere.ca/sasi-extraits.

LA CLÉ USB CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ENSEIGNANT SEULEMENT

La clé USB offre la version numérique du guide-corrigé pour l’enseignant. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) ou projecteur. Ses différents outils facilitent entre autres la navigation et permettent d’intervenir directement dans les pages. Pour plus de renseignements, consultez le tutoriel à l’adresse www.cheneliere.ca/tutoriel-secondaire.

L’APPLICATION CHENELIÈRE ÉDUCATION POUR IPAD – ÉLÈVE ET ENSEIGNANT Cette application vous donne accès au cahier et au corrigé. Elle est synchronisée avec la plateforme Chenelière Éducation. Elle permet entre autres à l’élève d’insérer des réponses dans son cahier et de les soumettre à son enseignant. L’enseignant peut à son tour annoter les réponses reçues et les retourner à l’élève. Pour plus de renseignements, consultez la vidéo à l’adresse www.cheneliere.ca/offre-ipad.

L’offre numérique pour la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION CHENELIÈRE ÉDUCATION est offerte sur différents supports qui comportent La collection un grand nombre de fonctionnalités et d’outils pour faciliter et dynamiser l’enseignement du programme Santé, assistance et soins inrmiers.

LE GUIDE-CORRIGÉ NUMÉRIQUE En plus de disposer de toutes les fonctionnalités offertes dans la plateforme Chenelière Éducation et dans la clé USB, le guide-corrigé de la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur, propose : le guide d’apprentissage et le guide-corrigé des encadrés notionnels en format plein écran ; en version numérique ; des hyperliens menant à des sites Internet les réponses une à une pour toutes les d’intérêt ; activités du guide d’apprentissage ; des hyperliens avec le recueil Méthodes des planches anatomiques interactives ; de soins ; les documents reproductibles en format des vidéos de méthodes de soins ; modiable (documents relatifs aux milieux une animation. de soins, laboratoires, évaluation, etc.) ;

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• L’offre numérique de Chenelière Éducation

269

Les icônes Les icônes épinglées sur les pages du guide-corrigé numérique donnent accès à différents éléments de contenu. Positionnez le curseur sur une icône pour faire apparaître une infobulle précisant le type d’élément dont il est question. Cliquez sur l’icône pour accéder au contenu. Dans le guide-corrigé de la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur, on trouve les icônes suivantes : Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des vidéos reproduisant les étapes de réalisation des méthodes les plus complexes présentées dans le recueil Méthodes de soins. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des animations qui détaillent certaines notions d’anatomie et de physiologie. Cette icône vous permet d’accéder à des sites Internet d’intérêt. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins, accompagnée du laboratoire qui y est associé. Cette icône vous permet d’afcher plein écran une planche anatomique interactive. Vous pouvez alors faire apparaître les termes un à un, ou encore d’un seul clic.

Un exemple de planche anatomique interactive

Cliquer sur le bouton « Toutes les réponses » pour faire apparaître tous les termes de la planche. Cliquez de nouveau pour faire disparaître tous les termes.

En mode « Réponses une à une », cliquer près du boulet pour faire apparaître le terme. Cliquer de nouveau pour le faire disparaître. 270

• L’offre numérique de Chenelière Éducation

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DOCUMENTS RELATIFS AUX MILIEUX DE SOINS Sommaire Modèle de bilan liquidien (grille vierge) .................................. 272 Notes d’évolution (grille vierge) .............................................. 273

271

Nom :

Date :

Modèle de bilan liquidien No de chambre :

Nom du client :

Remarques

Drains (ml)

Stomie(s) (ml)

Vomissements (ml)

Selles (solides et liquides) (ml)

Urines (ml)

Remarques

EXCRETA Gavage/irrigation tube nasogastrique (ml)

Liquides absorbés per os (ml)

Quantité IV absorbée (ml)

Débit (ml/h)

Solutions et médicaments IV (indiquer le type)

Heure

Quart de travail

INGESTA

Restriction : NON OUI

Sonde nasogastrique (ml)

Date :

0 1 2

Nuit

3 4 5 6 7 Sous-total

Total :

Total :

Sous-total

Total :

Total :

Sous-total

Total :

Total :

Vérifié par : 8 9 10

Jour

11 12 13 14 15

Vérifié par : 16 17 18

Soir

19 20 21 22 23

Vérifié par : Quantité non mesurable : petite + moyenne ++ grande +++ Total ingesta 24 h : Bilan liquidien 24 heures (total INGESTA ] total EXCRETA) = PESÉE :

272

Total excreta 24 h :

Exemples de volume de liquide contenu dans divers contenants : • Verre en verre : 100 ml • Verre en styromouse : 150 ml • Tasse à café : 175 ml • Berlingot de lait : 200 ml • Bol de soupe : 200 ml • Jell-OMD : 125 ml

• Documents relatifs aux milieux de soins

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Nom :

Date :

Notes d’évolution DATE année

mois

Labo no :

HEURE

Situation no : NOTES

jour

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• Documents relatifs aux milieux de soins

273

LABORATOIRES Sommaire Consignes générales ............................................................... 276 Labo 8.5

Prélèvement d’un échantillon d’urine ................... 277

Labo 8.6

Prélèvement vaginal .................................................. 282

Labo 8.8

Cathétérisme vésical et installation d’une sonde vésicale à ballonnet (à demeure)............................ 285

Labo 8.9

Irrigation vésicale continue ou intermittente en circuit fermé et en circuit ouvert....................... 294

Labo 8.10

Instillation vésicale .................................................... 300

Labo 8.11

Retrait d’une sonde vésicale................................... 303

275

Consignes générales

La partie Laboratoires vous permettra de mettre en pratique six méthodes de soins liées à la compétence 16. En équipe de trois ou quatre élèves et sous la supervision de votre enseignante, vous exécuterez chacune des mises en situation proposées. Vous aurez ainsi l’occasion de vérifier vos connaissances et votre capacité à intervenir auprès de personnes nécessitant aide et assistance. Afin d’obtenir une rétroaction sur vos pratiques et de favoriser la progression de vos apprentissages, vous serez coévaluée par les membres de votre équipe ou par votre enseignante. Une grille de coévaluation accompagne chacun des laboratoires. Elle vous permettra de déterminer vos points forts et les points à améliorer pour chacune des méthodes de soins. Cette approche vous aidera à mieux vous préparer à l’évaluation finale de la compétence 16. Elle vous préparera aussi, et surtout, à la réalité de votre métier d’infirmière auxiliaire. Directives pour le déroulement des activités en laboratoire 1. Prenez connaissance de la méthode de soins, de même que des étapes préexécutoires et postexécutoires générales et communes qui s’y rattachent. 2. Prenez connaissance de chacune des situations et des tâches à exécuter. 3. Répondez aux questions posées. 4. Exécutez les tâches demandées en jouant, tour à tour, le rôle de l’intervenante, du client ou de la cliente et de l’observatrice. 5. Si vous jouez le rôle de l’observatrice, remplissez la grille de coévaluation pour chacun des soins ou des déplacements. 6. Rédigez les notes d’évolution du client pour les tâches indiquées, s’il y a lieu. Remarques • Certaines étapes de la méthode de soins pourraient être interverties selon la situation et le contexte de réalisation du soin. • Dans les grilles de coévaluation, les étapes marquées d’une flèche ( ) sont des règles et des principes liés à l’hygiène, au confort et à la sécurité du client. Tout manquement à ces règles et principes pourrait constituer un échec en situation d’évaluation aux fins de sanction.

276

• Laboratoires

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Nom :

Labo

8.5

Situation 1

Date :

Prélèvement d’un échantillon d’urine Prélèvement d’un échantillon d’urine par mi-jet chez une femme

Madame Gomez, 31 ans, est hospitalisée afin de traiter un diabète débalancé. Elle présente une glycémie capillaire constamment élevée. Le médecin, qui redoute que ce diabète difficilement contrôlé finisse par détruire graduellement les glomérules, vous demande d’effectuer un prélèvement d’urine par mi-jet pour procéder à une analyse d’urine. 1

Pour quelles raisons le médecin demande-t-il une analyse d’urine pour madame Gomez ? Encerclez les deux réponses correctes. a) Afin de détecter la présence d’hormones dans l’urine. b) Afin de détecter la présence de corps cétoniques dans l’urine. c) Afin de détecter la présence de microbes dans l’urine. d) Afin de détecter la présence de glucose dans l’urine.

2

Est-il nécessaire de demander à madame Gomez d’effectuer une toilette génitale avant le prélèvement ? Justifiez votre réponse.

Situation 2

Prélèvement d’un échantillon d’urine par mi-jet chez une femme alitée

Madame Roux, 91 ans, est atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, elle est hospitalisée afin de traiter une infection urinaire. Madame Roux doit demeurer alitée, car elle se sent très faible et que son état cognitif ne lui permet plus de se mobiliser. Afin de découvrir la source de l’infection urinaire, le médecin vous demande d’effectuer un prélèvement d’urine de façon stérile. 1

Lors d’un prélèvement d’urine par mi-jet, devez-vous mettre des gants stériles ? Justifiez votre réponse.

2

Selon vous, le contenant servant à une culture d’urine doit-il demeurer stérile ? Justifiez votre réponse.

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• Labo 8.5

277

Nom :

Situation 3

Date :

Prélèvement d’un échantillon d’urine par mi-jet chez un homme

Monsieur Rochefort, 75 ans, est hospitalisé afin de soigner une fracture de la hanche survenue après une chute sur la glace. Monsieur Rochefort est alité en attente d’une chirurgie. Le médecin vous demande d’effectuer un prélèvement d’urine par mi-jet afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’infection urinaire avant la chirurgie. 1

D’après vous, doit-on procéder à une analyse ou à une culture d’urine afin de détecter une infection urinaire ? Justifiez votre réponse.

2

Parmi les éléments suivants, soulignez ceux dont la présence révèle une composition anormale de l’urine.

3

azote

albumine

corps cétoniques

créatinine

globules rouges

glucose

phosphate

urée

globules blancs

Pourquoi faut-il recueillir le prélèvement d’urine à mi-jet ?

Situation 4

Prélèvement d’un échantillon d’urine chez un homme porteur d’une sonde vésicale

Monsieur Fleury, 54 ans, est hospitalisé à la suite d’une résection transurétrale de la prostate qui a eu lieu il y a 2 jours. Il porte une sonde vésicale. Ce matin, vous remarquez que l’urine à l’intérieur du sac est de couleur beige, épaisse, et vous notez la présence de filaments sanguins. Lorsque vous vidangez le sac collecteur, vous remarquez une odeur nauséabonde. De plus, monsieur Fleury présente une température buccale à 39,1 °C. Vous avisez l’infirmière. Le médecin demande de procéder à un prélèvement d’urine. 1

Parmi les manifestations cliniques de monsieur Fleury, lesquelles sont susceptibles de décrire une infection ?

2

L’urine peut-elle être prélevée à partir du sac collecteur ? Justifiez votre réponse.

278

• Labo 8.5

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Nom : Labo

8.5

Date : Prélèvement d’un échantillon d’urine

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 11. Vérifier l’heure de la dernière miction du client. 12. Vérifier la capacité du client à se déplacer et prendre en compte ses restrictions physiques, le cas échéant. 13. Informer le client du soin et vérifier sa capacité à comprendre la procédure et à y collaborer. 14. Placer le lit à la hauteur recommandée selon les principes de déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB). Si les ridelles sont levées, baisser la ridelle de votre côté et laisser l’autre relevée. 15. Vérifier la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de constipation, de douleur ou de nausées. 16. Vérifier les éléments suivants : • l’équilibre du client ; • la compréhension du client quant aux raisons justifiant le prélèvement de son urine au milieu de la miction. 17. Demander au client de boire une demi-heure avant le prélèvement, sauf si cela est contre-indiqué. 18. Mettre des gants non stériles. Étapes EXÉCUTOIRES 19. Placer le contenant à prélèvement stérile à portée de la main. S’assurer qu’il est bien scellé. Dévisser le couvercle sans en toucher l’intérieur et le déposer du côté extérieur sur une surface propre. 20. Demander au client de nettoyer sa région génitale à l’eau et au savon. Au besoin, aider le client ou le faire à sa place. Une fois les soins d’hygiène terminés, retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Mettre de nouveaux gants non stériles. 21. Effectuer l’étape 22, 23, 24 ou 25, selon le cas.

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• Labo 8.5

279

Nom : Labo

8.5

Date : Prélèvement d’un échantillon d’urine

(2 de 3)

22. Prélever un échantillon d’urine par mi-jet chez la femme. 22.1 Demander à la cliente d’écarter les petites lèvres avec la main non dominante et de nettoyer la région vestibulaire avec une serviette antiseptique, du méat urinaire vers l’anus. Lui demander de garder les lèvres écartées pendant qu’elle effectue le prélèvement. 22.2 Demander à la cliente d’amorcer sa miction dans la toilette et de l’arrêter après quelques millilitres. Lui dire de placer le contenant stérile sous le méat urinaire, sans toucher l’intérieur du contenant, et de reprendre sa miction jusqu’à l’obtention d’au moins 30 ml d’urine. Passer à l’étape 26. 23. Prélever un échantillon d’urine par mi-jet chez une femme alitée. 23.1 Installer la cliente sur le bassin de lit. 23.2 Écarter les petites lèvres de la cliente à l’aide du pouce et de l’index de la main non dominante. Avec la main dominante, nettoyer la région vestibulaire au moyen d’une serviette antiseptique, du méat urinaire vers l’anus. 23.3 Maintenir les petites lèvres de la cliente écartées et lui demander d’amorcer la miction dans le bassin de lit. Après quelques millilitres, demander à la cliente de retenir sa miction et glisser le contenant stérile sous le méat urinaire. Dire à la cliente de reprendre sa miction et recueillir au moins 30 ml d’urine. 23.4 Retirer le contenant, relâcher les petites lèvres et laisser la cliente terminer sa miction dans le bassin de lit. Passer à l’étape 26. 24. Prélever un échantillon d’urine par mi-jet chez l’homme. 24.1 Demander au client de saisir son pénis avec sa main non dominante et de nettoyer son gland avec une serviette antiseptique en effectuant un mouvement circulaire du méat vers la base du gland. L’aider au besoin. 24.2 Demander au client d’amorcer sa miction dans la toilette (ou dans l’urinal non stérile pour le client ne pouvant se déplacer) et d’arrêter après quelques millilitres. Avertir le client que le gland ne doit pas toucher l’urinal. Le cas échéant, refaire la désinfection du gland. Lui dire de tenir le contenant stérile sous le méat urinaire et de reprendre la miction jusqu’à l’obtention d’au moins 30 ml d’urine. Tenir le contenant stérile pour le client au besoin. 24.3 Retirer le contenant stérile et laisser le client terminer sa miction dans la toilette ou dans l’urinal. Passer à l’étape 26. 25. Prélever un échantillon d’urine chez un client porteur d’une sonde vésicale. 25.1 Avant de procéder au prélèvement, clamper la sonde sous la bague de prélèvement (ou la jonction sonde-tubulure en l’absence de bague) à l’aide d’une pince hémostatique pendant 20 à 30 minutes au maximum. 25.2 Procéder à la désinfection de la bague de prélèvement ou de la branche du cathéter, selon le cas. a) Bague de prélèvement : désinfecter la bague de prélèvement avec un tampon d’alcool 70 % et laisser sécher pendant au moins 30 secondes. b) Branche du cathéter : en l’absence d’une bague de prélèvement, désinfecter la branche du cathéter raccordée à la tubulure de drainage avec un tampon d’alcool 70 % et laisser sécher pendant au moins 30 secondes.

280

• Labo 8.5

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Nom : Labo

8.5

Date : Prélèvement d’un échantillon d’urine

(3 de 3)

25.3 Prélever l’échantillon d’urine en procédant comme suit. a) Avec une seringue sans aiguille : fixer la seringue de 20 ml à la bague de prélèvement. Aspirer la quantité d’urine requise pour le test (au moins 30 ml). Retirer la seringue. b) Avec une seringue avec aiguille : insérer l’aiguille dans la branche désinfectée du cathéter dans un angle de 30° à 45° en pointant vers la vessie. Aspirer la quantité d’urine requise pour le test (au moins 30 ml). Retirer l’aiguille. 25.4 Verser la quantité requise dans le contenant à prélèvement. 25.5 Retirer la pince hémostatique. 26. Visser solidement le couvercle du contenant à prélèvement. Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

27. Nettoyer l’extérieur du contenant de toute trace d’urine avec une solution antiseptique et le déposer dans un sac de plastique biorisque pour prélèvements. 28. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 29. Coller l’étiquette d’identification sur l’échantillon et y joindre la requête d’analyse. 30. Envoyer rapidement l’échantillon au laboratoire ou le mettre immédiatement au froid. Les délais maximums sont de 2 heures pour un échantillon gardé à la température ambiante et de 24 heures pour un échantillon conservé au réfrigérateur. 31. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 32. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 33. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 34. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 35. Procéder à l’hygiène des mains. 36. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 37. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 38. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 39. Offrir au client de se laver les mains. Dans le cas d’un client qui ne peut se rendre au lavabo, lui fournir une débarbouillette ou une lingette. 40. Observer les caractéristiques et la quantité de l’urine ou des selles, et les noter. 41. Rapporter à l’infirmière responsable du client toute observation anormale, telles l’apparition de douleur ou de spasmes vésicaux et la présence de sang ou de résidus dans les selles ou dans l’urine. 42. Placer les effets personnels du client de façon qu’il puisse les atteindre facilement. 43. Remercier le client pour sa collaboration ainsi que le deuxième intervenant, s’il y a lieu.

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• Labo 8.5

281

Nom :

Labo

8.6

Situation 1

Date :

Prélèvement vaginal Prélèvement vaginal chez une cliente sous antibiotiques

Madame Maillot, 59 ans, est hospitalisée afin de traiter une pneumonie. Elle reçoit des antibiotiques P.O. die. Ce matin, elle vous dit ressentir des douleurs au niveau du vagin. Vous constatez aussi qu’elle y présente des écoulements verdâtres d’odeur nauséabonde. Le médecin vous demande d’effectuer un prélèvement vaginal. 1

Peut-il y avoir un lien entre la prise d’antibiotiques dans le cadre du traitement d’une pneumonie et l’infection vaginale ? Justifiez votre réponse.

2

Un infirmier auxiliaire peut-il effectuer ce type de prélèvement ?

Situation 2

Prélèvement vaginal dans un cas de viol

Janique, 17 ans, s’est présentée à l’urgence en affirmant avoir été victime d’un viol. Elle refuse que le médecin lui fasse un prélèvement vaginal et demande à ce que ce soit une femme. Le médecin vous demande donc d’effectuer le prélèvement. 1

Quelle attitude devez-vous adopter afin d’entrer en contact avec Janique ?

2

Selon vous, à quoi sert le prélèvement vaginal dans un cas de viol ?

282

• Labo 8.6

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

Nom : Labo

8.6

Date : Prélèvement vaginal

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins à la cliente. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour la cliente. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité de la cliente en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer la cliente de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 11. Vérifier l’heure de la dernière miction de la cliente. 12. Vérifier la capacité de la cliente à se déplacer et prendre en compte ses restrictions physiques, le cas échéant. 13. Informer la cliente du soin et vérifier sa capacité à comprendre la procédure et à y collaborer. 14. Placer le lit à la hauteur recommandée selon les principes de déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB). Si les ridelles sont levées, baisser la ridelle de votre côté et laisser l’autre relevée. 15. Vérifier la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de constipation, de douleur ou de nausées. 16. Vérifier si la cliente a besoin d’uriner. 17. Au besoin, demander à la cliente de procéder aux soins d’hygiène de la région vulvaire avant de faire le prélèvement. 18. Aider la cliente à prendre la position gynécologique, jambes fléchies et légèrement écartées. 19. Glisser un piqué jetable sous les fesses de la cliente. Couvrir le bas de l’abdomen avec un drap ou une chemise d’hôpital. 20. S’assurer d’un éclairage adéquat. 21. Ouvrir les emballages contenant les écouvillons et laisser ces derniers sur la table dans leur emballage. 22. Mettre des gants non stériles. Étapes EXÉCUTOIRES 23. De la main non dominante, en se servant du pouce et de l’index, écarter les grandes lèvres. 24. Tenir le spéculum de la main dominante. Demander à la cliente de prendre une bonne inspiration, puis d’expirer doucement. Au moment de l’expiration, introduire le spéculum à la verticale (à un angle d’environ 45° par rapport à l’ouverture vaginale) en pressant sur le bas du vagin.

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• Labo 8.6

283

Nom : Labo

8.6

Date : Prélèvement vaginal

(2 de 2)

25. Lorsque le spéculum est introduit aux trois quarts, le tourner à l’horizontale et le pousser jusqu’au sommet du vagin. 26. Ouvrir doucement les cuillères du spéculum de façon à apercevoir le col de l’utérus. 27. Effectuer un prélèvement autour du col au moyen du premier écouvillon. 28. Avec le deuxième écouvillon, effectuer un prélèvement sur le col selon un mouvement ferme et en exécutant une rotation avec l’écouvillon. 29. Réinsérer les écouvillons dans leur contenant en évitant d’en toucher les rebords au moment de l’insertion. 30. Refermer doucement les cuillères : • du spéculum de plastique, en pressant l’encoche vers le bas ; • du spéculum de métal, en desserrant la vis. 31. Retirer lentement le spéculum en le tournant légèrement à la verticale. 32. Jeter le spéculum de plastique à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Rincer et retourner à la stérilisation le spéculum de métal. 33. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

34. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 35. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec la cliente. 36. Réinstaller la cliente de façon confortable et sécuritaire. 37. Placer la cloche d’appel à la portée de la cliente. 38. Procéder à l’hygiène des mains. 39. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 40. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier de la cliente (ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 41. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 42. Offrir à la cliente de se laver les mains. Dans le cas d’une cliente qui ne peut se rendre au lavabo, lui fournir une débarbouillette ou une lingette. 43. Observer les caractéristiques et la quantité de l’urine ou des selles, et les noter. 44. Rapporter à l’infirmière responsable de la cliente toute observation anormale, telles l’apparition de douleur ou de spasmes vésicaux et la présence de sang ou de résidus dans les selles ou dans l’urine. 45. Placer les effets personnels de la cliente de façon qu’elle puisse les atteindre facilement. 46. Remercier la cliente pour sa collaboration ainsi que le deuxième intervenant, s’il y a lieu. 47. Coller les étiquettes d’identification sur chaque prélèvement et y joindre le formulaire de demande d’analyse. 48. Envoyer les échantillons au laboratoire aux fins d’analyse.

284

• Labo 8.6

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

Nom :

Labo

8.8

Date :

Cathétérisme vésical et installation d’une sonde vésicale à ballonnet (à demeure) Cathétérisme vésical chez la femme

Situation 1

Madame Allard, 41 ans, a subi une thyroïdectomie totale. Cela fait maintenant 6 heures qu’elle est sortie de la salle d’opération et elle n’a pas encore uriné. Tel qu’indiqué au PTI, vous devez effectuer un cathétérisme vésical.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Louisette Allard Âge : 41 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

2014-10-31

14:45

1

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

Thyroïdectomie totale

J.G.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2014-10-31

14:45

1

Directives infirmières

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Suivre le protocole postop. tel que prescrit. Refaire le pansement dans 24 h, soit le 2014-11-01. Cathétérisme vésical p.r.n 6 h postop. et q. 6-8 h par la suite si bladder scan ↑ de 500 ml. Tête de lit à 45° en tout temps. Dans 24 h, soit le 2014-11-01, débuter le protocole de détection de l’hypocalcémie, soit les signes de Chvostek et Trousseau. Aviser si les signes sont positifs. Retirer le drain Hemovac MD dans 48 h, soit le 2014-11-02.

Signature de l’infirmière

Joana Goulet, inf.

Initiales

J.G.

Programme/ Service

J.G.

Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

1

Avant d’effectuer un cathétérisme vésical, que pouvez-vous faire afin de stimuler le réflexe mictionnel ?

2

Les cathéters sont présentés sous différents calibres (ex. : #16, #14, #12, etc.). Pour quelle raison ?

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• Labo 8.8

285

Nom :

Date :

Cathétérisme vésical chez l’homme

Situation 2

Monsieur Demers, 59 ans, a subi un remplacement de l’articulation du genou droit hier. Depuis son retour de la salle d’opération, il est incapable d’uriner. Vous prenez soin de monsieur Demers : il n’a pas uriné depuis 6 heures.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Stephan Demers Âge : 59 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2014-10-31

08:45

1

Suivre le protocole postop. tel que prescrit.

J.G.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2014-10-31

08:45

1

Directives infirmières

CESSÉE/RÉALISÉE

Initiales

Date

Heure

Initiales

Effectuer le changement de pansement die. Noter la présence de signe d’inflammation ou d’infection. Retirer le drain Hemovac MD dans 24 h, soit le 2014-11-01. Cathétérisme vésical p.r.n. 6 h postop. et q. 6-8 h par la suite.

Signature de l’infirmière

Joana Goulet, inf.

Initiales

J.G.

Programme/ Service

Signature de l’infirmière

J.G. Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

1

Selon la situation, est-il recommandé de faire un cathétérisme immédiatement ? Justifiez votre réponse.

2

Chez l’homme, lorsqu’on insère le cathéter dans l’urètre, on peut parfois ressentir une résistance. À quoi cette résistance est-elle due ?

286

• Labo 8.8

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Nom :

Situation 3

Date :

Installation d’une sonde vésicale à ballonnet (à demeure) chez la femme

Madame Boilard, 74 ans, a subi une chirurgie de la hanche il y a 3 jours. Depuis son retour dans la chambre, elle est incapable d’uriner et doit subir des cathétérismes vésicaux toutes les 8 heures. Le médecin prescrit d’installer une sonde vésicale à ballonnet jusqu’à ce que madame Boilard puisse circuler seule jusqu’à la salle de bain. 1

Selon vous, pour quelles raisons le médecin a-t-il décidé de faire installer une sonde à demeure ?

2

Pourquoi faut-il effectuer la désinfection des organes génitaux avant d’installer la sonde à demeure ?

Situation 4

Installation d’une sonde vésicale à ballonnet (à demeure) chez l’homme

Monsieur Poirier, 44 ans, a été admis dans l’unité où vous travaillez afin de soigner un diabète débalancé. Le médecin suspecte une atteinte de la fonction rénale et vous demande d’installer une sonde vésicale à demeure. 1

Quel est le lien entre une atteinte de la fonction rénale et le diabète ?

2

Pourquoi le médecin vous demande-t-il d’installer une sonde vésicale à demeure ?

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• Labo 8.8

287

Nom : Labo

8.8

Date : (1 de 3)

Cathétérisme vésical et installation d’une sonde vésicale à ballonnet (à demeure) CHEZ LA FEMME

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins à la cliente. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour la cliente. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité de la cliente en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer la cliente de façon confortable et sécuritaire dans le lit. 11. Mettre des gants non stériles au besoin. 12. Vérifier l’heure de la dernière miction de la cliente. 13. Vérifier la capacité de la cliente à se déplacer et prendre en compte ses restrictions physiques, le cas échéant. 14. Informer la cliente du soin et vérifier sa capacité à comprendre la procédure et à y collaborer. 15. Placer le lit à la hauteur recommandée selon les principes de déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB). Si les ridelles sont levées, baisser la ridelle de votre côté et laisser l’autre relevée. 16. Vérifier la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de constipation, de douleur ou de nausées. 17. Vérifier les éléments suivants : • l’incapacité pour la cliente d’uriner depuis plusieurs heures. Dans ce cas, avertir l’infirmière responsable de la cliente, qui procédera à un examen ; • une mention au PSTI relative à la présence de problèmes pouvant nuire à l’insertion d’une sonde. Dans ce cas, utiliser la sonde (sonde de type Tiemann, Couvelaire ou autre) prescrite par le médecin ; • une mention au PSTI relative à la présence d’allergies (iode, diachylon, latex). Dans ce cas, utiliser la solution de rechange prescrite (ex. : gluconate de chlorhexidine) ; • la présence d’érythème ou de rougeurs dans la région périnéale ; • la présence d’un écoulement ou d’une odeur nauséabonde provenant de la région périnéale. 18. Déterminer la taille du cathéter à utiliser en fonction de l’âge de la cliente. Étapes EXÉCUTOIRES 19. Aider la cliente à prendre la position gynécologique : décubitus dorsal, genoux fléchis et orientés vers l’extérieur. 20. Ouvrir l’emballage du système de drainage. Fermer la pince de vidange du sac. Fixer le sac collecteur au cadre du lit, près du pied de lit, et insérer la tubulure de drainage entre le matelas et la ridelle. Déposer la tubulure sur le lit en laissant le capuchon protecteur en place. 21. Fixer le sac à déchets avec du ruban adhésif à un endroit que l’on peut atteindre sans risque de contamination du matériel (table de travail ou pied de lit). 288

• Labo 8.8

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Nom : Labo

8.8

Date : (2 de 3)

Cathétérisme vésical et installation d’une sonde vésicale à ballonnet (à demeure) CHEZ LA FEMME

22. Glisser un piqué plastifié sous les fesses de la cliente (optionnel). 23. Découvrir uniquement les organes génitaux. 24. Éclairer la région périnéale au moyen de la lampe de chevet, au besoin. 25. Ouvrir l’emballage extérieur de la sonde et le fixer à la table de chevet sans contaminer l’emballage intérieur. Ouvrir le plateau à cathétérisme en évitant d’en contaminer le contenu. 26. Saisir le premier champ stérile par un coin sans le contaminer. Le déplier et le déposer sur le lit entre les cuisses de la cliente, puis en ramener le bord supérieur sous ses fesses. 27. Mettre des gants stériles. 28. Verser la solution antiseptique sur les tampons d’ouate stériles déposés dans le contenant prévu à cet effet. Jeter le sachet vide dans le sac à déchets. 29. Ouvrir l’enveloppe de lubrifiant et vider son contenu sur le champ stérile s’il est plastifié ou dans le plateau s’il ne l’est pas. Jeter l’enveloppe vide dans le sac à déchets. 30. Saisir la seringue remplie d’eau stérile, retirer son capuchon et la placer sur le champ stérile (en cas d’installation de sonde). 31. Saisir l’emballage de la sonde et l’en extraire sans la contaminer. En cas de contamination de la sonde, la jeter et en prendre une nouvelle. 32. Dans le cas d’une sonde à demeure, vérifier l’état du ballonnet de la sonde en procédant comme suit : • injecter l’eau de la seringue dans la branche de la sonde réservée au ballonnet ; • gonfler puis dégonfler le ballonnet. S’il est défectueux, jeter la sonde et reprendre la procédure. 33. Lubrifier la sonde sur une longueur de 5 à 7 cm. La déposer dans le plateau stérile. 34. Couvrir le périnée de la cliente avec le champ stérile fenestré en laissant les organes génitaux à découvert (optionnel). 35. Déposer le plateau stérile et son contenu sur le champ stérile, entre les cuisses de la cliente. 36. Désinfecter le méat urinaire. 36.1 De la main non dominante, écarter doucement les lèvres vaginales avec l’index et le pouce en remontant vers le mont de Vénus, de façon à exposer le méat urinaire. Maintenir les lèvres écartées au cours de la procédure. 36.2 De la main dominante stérile, saisir la pince et prendre un des cinq tampons imbibés de solution antiseptique. Procéder à la désinfection de haut en bas, du clitoris vers l’anus. Commencer par les grandes lèvres, poursuivre par les petites lèvres et terminer par le méat urinaire. Répéter l’opération cinq fois en changeant de tampon chaque fois. 37. Introduire la sonde. 37.1 De la main dominante, prendre la sonde à environ 7,5 à 10 cm de l’extrémité à insérer dans l’urètre. Laisser l’autre extrémité dans le plateau. 37.2 Demander à la cliente de pousser légèrement comme si elle allait uriner et introduire lentement la sonde dans le méat urinaire en maintenant les lèvres écartées. 37.3 Introduire la sonde sur une longueur de 5 à 7 cm ou jusqu’à ce que l’urine apparaisse. L’insérer de 1 à 2 cm supplémentaires, sans forcer. Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

• Labo 8.8

289

Nom : Labo

8.8

Date : (3 de 3)

Cathétérisme vésical et installation d’une sonde vésicale à ballonnet (à demeure) CHEZ LA FEMME

37.4 Relâcher les lèvres et bien tenir la sonde de la main non dominante. Placer l’extrémité de la sonde au-dessus du contenant. 37.5 Effectuer l’étape a) ou b), selon le cas. a) Cathétérisme vésical : laisser la vessie se vider complètement, sauf en présence de restriction concernant la vidange de la vessie ou d’ordonnance médicale particulière à ce sujet, puis retirer la sonde. b) Sonde à ballonnet : gonfler le ballonnet avec la quantité recommandée par le fabricant, puis exercer une légère traction sur la sonde. Laisser la vessie se vider complètement, sauf en présence de restriction concernant la vidange de la vessie ou d’ordonnance médicale particulière à ce sujet. 38. Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse selon le protocole ou l’ordonnance médicale. 39. Dans le cas d’une sonde à ballonnet, ajointer la sonde à la tubulure du système de drainage. 40. Déchirer le champ fenestré et le retirer. 41. Fixer la sonde à ballonnet en procédant comme suit. Sans exercer de traction sur la sonde, fixer la sonde à l’intérieur de la cuisse à l’aide d’un dispositif de fixation ou d’une bande adhésive hypoallergénique en laissant suffisamment de jeu. 42. S’assurer qu’il n’y a pas de fuite d’urine à la jonction de la sonde et de la tubulure. Aviser la cliente qu’elle ressentira une envie d’uriner ou la sensation que la sonde va sortir. Cette sensation disparaîtra au bout de 10 à 30 minutes. 43. En cas de cathétérisme, calculer le volume d’urine et disposer du contenant de façon sécuritaire. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Procéder de la même façon pour le sac à déchets fixé à la table. Étapes POSTEXÉCUTOIRES

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44. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 45. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec la cliente. 46. Réinstaller la cliente de façon confortable et sécuritaire. 47. Placer la cloche d’appel à la portée de la cliente. 48. Procéder à l’hygiène des mains. 49. En cas de cathétérisme, mettre des gants et jeter l’urine. 50. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 51. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier de la cliente (ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 52. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 53. Offrir à la cliente de se laver les mains. Dans le cas d’une cliente qui ne peut se rendre au lavabo, lui fournir une débarbouillette ou une lingette. 54. Observer les caractéristiques et la quantité de l’urine ou des selles, et les noter. 55. Rapporter à l’infirmière responsable de la cliente toute observation anormale, telles l’apparition de douleur ou de spasmes vésicaux et la présence de sang ou de résidus dans les selles ou dans l’urine. 56. Placer les effets personnels de la cliente de façon qu’elle puisse les atteindre facilement. 57. Remercier la cliente pour sa collaboration ainsi que le deuxième intervenant, s’il y a lieu. 290

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Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit. 11. Mettre des gants non stériles au besoin. 12. Vérifier l’heure de la dernière miction du client. 13. Vérifier la capacité du client à se déplacer et prendre en compte ses restrictions physiques, le cas échéant. 14. Informer le client du soin et vérifier sa capacité à comprendre la procédure et à y collaborer. 15. Placer le lit à la hauteur recommandée selon les principes de déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB). Si les ridelles sont levées, baisser la ridelle de votre côté et laisser l’autre relevée. 16. Vérifier la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de constipation, de douleur ou de nausées. 17. Vérifier les éléments suivants : • l’incapacité pour le client d’uriner depuis plusieurs heures. Dans ce cas, avertir l’infirmière responsable du client qui procédera à un examen ; • une mention au PSTI relative à la présence de problèmes pouvant nuire à l’insertion d’une sonde (ex. : hypertrophie de la prostate). Dans ce cas, utiliser la sonde (sonde de type Tiemann, Couvelaire ou autre) prescrite par le médecin ; • une mention au PSTI relative à la présence d’allergies (iode, diachylon, latex). Dans ce cas, utiliser la solution de rechange prescrite (ex. : gluconate de chlorhexidine) ; • la présence d’érythème ou de rougeurs dans la région périnéale ; • la présence d’un écoulement ou d’une odeur nauséabonde provenant de la région périnéale. 18. Déterminer la taille du cathéter à utiliser en fonction de l’âge du client. Étapes EXÉCUTOIRES 19. Aider le client à prendre la position appropriée : décubitus dorsal, cuisses légèrement écartées. 20. Ouvrir l’emballage du système de drainage. Fermer la pince de vidange du sac. Fixer le sac collecteur au cadre du lit, près du pied de lit, et insérer la tubulure de drainage entre le matelas et la ridelle. Déposer la tubulure sur le lit en laissant le capuchon protecteur en place. 21. Fixer le sac à déchets avec du ruban adhésif à un endroit que l’on peut atteindre sans risque de contamination du matériel (table de travail ou pied de lit). Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

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Date : Cathétérisme vésical et installation d’une sonde vésicale à ballonnet (à demeure) CHEZ L’HOMME

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22. Glisser un piqué plastifié sous les fesses du client (optionnel). 23. Découvrir uniquement les organes génitaux. 24. Ouvrir l’emballage extérieur de la sonde et le fixer à la table de chevet sans contaminer l’emballage intérieur. Ouvrir le plateau à cathétérisme en évitant d’en contaminer le contenu. 25. Saisir le premier champ stérile par un coin sans le contaminer. Le déplier et le déposer sur le lit entre les cuisses du client, puis en ramener le bord supérieur sous ses fesses. 26. Mettre des gants stériles. 27. Verser la solution antiseptique sur les tampons d’ouate stériles déposés dans le contenant prévu à cet effet. Jeter le sachet vide dans le sac à déchets. 28. Ouvrir l’enveloppe de lubrifiant et vider son contenu sur le champ stérile s’il est plastifié ou dans le plateau s’il ne l’est pas. Jeter l’enveloppe vide dans le sac à déchets. 29. Saisir la seringue remplie d’eau stérile, retirer son capuchon et la placer sur le champ stérile (en cas d’installation de sonde). 30. Saisir l’emballage de la sonde et l’en extraire sans la contaminer. En cas de contamination de la sonde, la jeter et en prendre une nouvelle. 31. Vérifier l’état du ballonnet de la sonde en procédant comme suit : • injecter l’eau de la seringue dans la branche de la sonde réservée au ballonnet ; • gonfler puis dégonfler le ballonnet. S’il est défectueux, jeter la sonde et reprendre la procédure. 32. Lubrifier la sonde sur une longueur de 15 à 20 cm. La déposer dans le plateau stérile. 33. Couvrir le périnée du client avec le champ stérile fenestré en laissant les organes génitaux à découvert. 34. Déposer le plateau stérile et son contenu sur le champ stérile, entre les cuisses du client. 35. Désinfecter le méat urinaire. 35.1 De la main non dominante, prendre le pénis juste au-dessous du gland. Si l’homme n’est pas circoncis, rétracter le prépuce. Délicatement, avec le pouce et l’index, faire une légère pression au bout du gland pour écarter le méat urinaire. Maintenir le méat écarté au cours de l’intervention. 35.2 De la main dominante stérile, prendre avec la pince un tampon imbibé de solution antiseptique et désinfecter le méat. Procéder par mouvements circulaires, du méat urinaire jusqu’à la base du gland. Répéter l’opération trois fois en changeant de tampon chaque fois. 36. Introduire la sonde. 36.1 De la main dominante, prendre la sonde à environ 7,5 à 10 cm de l’extrémité à insérer dans l’urètre. Tenir l’autre extrémité de la sonde enroulée lâchement dans la main dominante ou la laisser dans le contenant stérile. 36.2 De la main non dominante, saisir le pénis et le tenir perpendiculairement au corps du client. 36.3 Demander au client de forcer comme s’il allait uriner et introduire lentement la sonde dans le méat urinaire jusqu’à sentir une légère résistance. Attendre quelques secondes pour permettre au sphincter urétral de se relâcher et introduire doucement la sonde. 36.4 Abaisser le pénis à un angle d’environ 60° et continuer à introduire la sonde sur une longueur de 15 à 20 cm, ou jusqu’à ce que l’urine s’écoule. Lorsque l’urine apparaît, insérer la sonde de 2 à 4 cm supplémentaires. 292

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Cathétérisme vésical et installation d’une sonde vésicale à ballonnet (à demeure) CHEZ L’HOMME

36.5 Baisser complètement le pénis et bien tenir la sonde. Placer l’extrémité de la sonde au-dessus du contenant. 36.6 Effectuer l’étape a) ou b), selon le cas. a) Cathétérisme vésical : laisser la vessie se vider complètement, sauf en présence de restriction concernant la vidange de la vessie ou d’ordonnance médicale particulière à ce sujet, puis retirer la sonde. b) Sonde à ballonnet : gonfler le ballonnet avec la quantité recommandée par le fabricant, puis exercer une légère traction sur la sonde. Laisser la vessie se vider complètement, sauf en présence de restriction concernant la vidange de la vessie ou d’ordonnance médicale particulière à ce sujet. 36.7 Remonter le prépuce sur le gland. 37. Prélever un échantillon d’urine aux fins d’analyse selon le protocole ou l’ordonnance médicale. 38. Dans le cas d’une sonde à ballonnet, ajointer la sonde à la tubulure du système de drainage. 39. Déchirer le champ fenestré et le retirer. 40. Fixer la sonde à ballonnet en procédant comme suit : sans exercer de traction, fixer la sonde sur la partie supérieure de la cuisse au moyen d’un dispositif de fixation ou d’une bande adhésive hypoallergénique. Laisser suffisamment de jeu. 41. S’assurer qu’il n’y a pas de fuite d’urine à la jonction de la sonde et de la tubulure. Aviser le client qu’il ressentira une envie d’uriner ou la sensation que la sonde va sortir. Cette sensation disparaîtra au bout de 10 à 30 minutes. 42. En cas de cathétérisme, calculer le volume d’urine et disposer du contenant de façon sécuritaire. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Procéder de la même façon pour le sac à déchets fixé à la table. Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

43. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 44. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 45. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 46. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 47. Procéder à l’hygiène des mains. 48. En cas de cathétérisme, mettre des gants et jeter l’urine. 49. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 50. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 51. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 52. Offrir au client de se laver les mains. Dans le cas d’un client qui ne peut se rendre au lavabo, lui fournir une débarbouillette ou une lingette. 53. Observer les caractéristiques et la quantité de l’urine ou des selles, et les noter. 54. Rapporter à l’infirmière responsable du client toute observation anormale, telles l’apparition de douleur ou de spasmes vésicaux et la présence de sang ou de résidus dans les selles ou dans l’urine. 55. Placer les effets personnels du client de façon qu’il puisse les atteindre facilement. 56. Remercier le client pour sa collaboration ainsi que le deuxième intervenant, s’il y a lieu. Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

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Nom :

Labo

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Situation 1

Date :

Irrigation vésicale continue ou intermittente en circuit fermé et en circuit ouvert Irrigation vésicale en circuit fermé

Madame Létourneau, 78 ans, est hospitalisée à la suite d’une cystite qui a évolué vers une septicémie. Elle porte une sonde vésicale. L’urine à l’intérieur du sac collecteur est brunâtre, opaque et présente une odeur nauséabonde. Le médecin a prescrit une irrigation vésicale en circuit fermé t.i.d. Vous devez irriguer la sonde vésicale de madame Létourneau en circuit fermé avec 150 ml d’eau stérile. 1

Pourquoi l’irrigation est-elle prescrite dans un cas de cystite ? Justifiez votre réponse.

2

Quels sont les autres produits susceptibles d’être utilisés pour une irrigation vésicale ? Encerclez la (ou les) bonne(s) réponse(s). a) Solution de NaCl 0,9 % d) Solution antivirale b) Eau propre

e) Solution antinéoplasique

c) Solution antibiotique Situation 2

Irrigation vésicale en circuit ouvert

Monsieur Wagner, 53 ans, a subi une résection transurétrale de la prostate (RTUP) ce matin. Ce soir, vous remarquez que le sac collecteur de monsieur Wagner contient de l’urine rougeâtre avec des caillots. Monsieur Wagner vous dit également avoir envie d’uriner et il ressent une pression au niveau du bas-ventre. L’extrait du PTI ci-dessous indique ce que vous avez fait.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Ian Wagner Âge : 53 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2014-10-31

08:45

1

Suivre le protocole postop. tel que prescrit.

J.G.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2014-10-31

08:45

1

Directives infirmières

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Effectuer le changement de pansement die. Noter la présence de signe d’inflammation ou d’infection. Irriguer la sonde vésicale q. 2 h p.r.n. avec de l’eau stérile si présence de caillots. Noter au dossier l’apparence de l’urine q. quart de travail. Cesser l’irrigation de la sonde vésicale lorsque l’urine redevient claire.

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• Labo 8.9

J.G.

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Nom :

Signature de l’infirmière

Joana Goulet, inf.

Date :

Initiales

J.G.

Programme/ Service

Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

1

Est-il normal de retrouver des caillots sanguins dans l’urine de monsieur Wagner ? Justifiez votre réponse.

2

Pourquoi le cathéter de la sonde est-il bloqué par des caillots ? Justifiez votre réponse.

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Nom : Labo

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Date : (1 de 4)

Irrigation vésicale continue ou intermittente en circuit fermé et en circuit ouvert

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit. 11. Mettre des gants non stériles au besoin. 12. Vérifier l’heure de la dernière miction du client. 13. Vérifier la capacité du client à se déplacer et prendre en compte ses restrictions physiques, le cas échéant. 14. Informer le client du soin et vérifier sa capacité à comprendre la procédure et à y collaborer. 15. Placer le lit à la hauteur recommandée selon les principes de déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB). Si les ridelles sont levées, baisser la ridelle de votre côté et laisser l’autre relevée. 16. Vérifier la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de constipation, de douleur ou de nausées. 17. Vérifier quel type de sonde est en place. a) Sonde à trois voies : une servant au gonflement du ballonnet ; une autre, à l’irrigation ; la dernière, au drainage de l’urine. b) Sonde à deux voies : la première servant au gonflement du ballonnet, et la seconde, à l’écoulement de l’urine. 18. S’assurer que la tubulure de drainage n’est pas pliée. 19. Mesurer la quantité d’urine contenue dans le sac de drainage et vider celui-ci dans la toilette. 20. Replier le drap de façon à découvrir la sonde. 21. Palper ou percuter l’abdomen au-dessus de la région sus-pubienne pour déterminer la présence d’un globe vésical. 22. Vérifier la perméabilité de la sonde et de la tubulure à drainage avant de procéder à l’irrigation. Étapes EXÉCUTOIRES 23. Effectuer l’étape 24, 25, 26 ou 27, selon le cas. 24. Procéder à l’irrigation vésicale intermittente en circuit fermé avec une seringue (sonde à deux voies). 24.1 Mettre des gants non stériles. 24.2 Ouvrir la trousse d’irrigation stérile et verser la solution d’irrigation dans le contenant stérile. 296

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Nom : Labo

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Date : (2 de 4)

Irrigation vésicale continue ou intermittente en circuit fermé et en circuit ouvert

24.3 Vérifier si la tubulure de drainage comporte une bague permettant l’irrigation. Sinon, ajointer une aiguille à la seringue à irrigation et l’introduire dans l’extrémité de la sonde en évitant de perforer la voie de gonflement du ballonnet. 24.4 Prélever la quantité de solution stérile prescrite au moyen de la seringue (30 à 40 ml pour l’irrigation de la sonde et 100 à 200 ml pour l’irrigation de la vessie). 24.5 Clamper la tubulure du système de drainage : sous la bague d’irrigation avec la pince hémostatique, ou sous la jonction sonde-tubulure de drainage. 24.6 Avec un tampon d’alcool 70 %, désinfecter la bague ou le site de ponction en procédant comme suit. a) Système avec bague : désinfecter la bague permettant l’irrigation. Laisser sécher pendant au moins 30 secondes. b) Système sans bague : désinfecter la sonde juste au-dessus de la jonction sonde-tubulure de drainage. Laisser sécher pendant au moins 30 secondes. 24.7 Effectuer l’irrigation vésicale avec la solution contenue dans la seringue, en procédant comme suit. a) Système avec bague : ajointer la seringue sans aiguille à la bague permettant l’irrigation. Injecter lentement la solution. b) Système sans bague : insérer l’aiguille de la seringue dans la partie désinfectée de la sonde sans bague à un angle de 30° à 45°, en la pointant vers la vessie. Injecter lentement la solution. 24.8 Retirer la seringue et la jeter dans un contenant biorisque. Enlever la pince hémostatique et laisser la solution s’écouler dans le sac de drainage. La quantité de solution rejetée devrait être égale ou supérieure à celle introduite. Passer à l’étape 28. 25. Procéder à l’irrigation vésicale intermittente en circuit ouvert avec une seringue (sonde à deux voies). 25.1 Ouvrir la trousse d’irrigation stérile et verser la quantité de solution prescrite dans le contenant stérile. 25.2 Placer le champ stérile entre les jambes du client. 25.3 Ouvrir un tampon d’alcool 70 % et le laisser dans son emballage. Le déposer sur le champ stérile. 25.4 Mettre des gants stériles. 25.5 Aspirer la quantité prescrite de solution dans la seringue à irrigation (30 à 40 ml pour l’irrigation de la sonde et 100 à 200 ml pour l’irrigation de la vessie) et déposer la seringue sur le champ stérile. 25.6 Déposer le contenant stérile sur le champ stérile. 25.7 Désinfecter la jonction sonde-tubulure de drainage avec un tampon d’alcool 70 %. Laisser sécher pendant au moins 30 secondes. 25.8 Disjoindre la sonde de la tubulure de drainage et la déposer dans le contenant qui sert à recueillir l’urine, afin de permettre à celle-ci de s’y déverser. Fermer l’extrémité de la tubulure de drainage à l’aide d’un bouchon protecteur stérile. La déposer sur le lit ou la tenir entre les doigts de la main non dominante. 25.9 Saisir la seringue de la main dominante et l’introduire dans l’orifice de la sonde. Injecter lentement la solution sans exercer une pression excessive sur le piston. 25.10 Retirer la seringue, abaisser la sonde et laisser couler la solution dans le contenant. Répéter l’irrigation jusqu’à ce que toute la solution prescrite soit utilisée ou jusqu’à ce que le liquide de retour soit clair, selon le but de l’irrigation. La quantité de liquide de retour doit être égale ou légèrement supérieure à la quantité de solution introduite.

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Nom : Labo

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Date : (3 de 4)

Irrigation vésicale continue ou intermittente en circuit fermé et en circuit ouvert

25.11 Si la solution ne s’écoule pas, demander au client de se tourner sur le côté. En l’absence de résultat, réintroduire la seringue et aspirer lentement la solution. 25.12 Une fois l’irrigation terminée, ajointer de nouveau la tubulure de drainage à la sonde vésicale de façon aseptique. Passer à l’étape 28. 26. Procéder à l’irrigation vésicale intermittente en circuit fermé avec une sonde à deux voies. 26.1 Fermer le presse-tube de la tubulure d’irrigation. 26.2 Suspendre le sac de solution à la tige à perfusion. Insérer la fiche perforante dans le sac de solution stérile de façon aseptique. 26.3 Procéder au vide d’air de la tubulure d’irrigation. 26.4 Mettre des gants non stériles. 26.5 Désinfecter la jonction sonde-tubulure de drainage avec un tampon d’alcool 70 %. Disjoindre la tubulure et ajointer un connecteur de type « Y » à la sonde. 26.6 Adapter la tubulure de drainage à l’une des branches du connecteur de type « Y ». 26.7 Ajointer la tubulure d’irrigation à l’autre branche. 26.8 Clamper la tubulure de drainage avec la pince hémostatique. 26.9 Ouvrir le presse-tube de la tubulure d’irrigation et laisser couler la quantité de solution prescrite. 26.10 Fermer le presse-tube de la tubulure d’irrigation. 26.11 Retirer la pince hémostatique et laisser la solution s’écouler dans le sac de drainage. Passer à l’étape 28. 27. Procéder à l’irrigation vésicale continue en circuit fermé avec une sonde à trois voies. 27.1 Effectuer les étapes 26.1 à 26.4. 27.2 Ajointer la tubulure d’irrigation à la voie servant à l’irrigation. 27.3 Ouvrir le presse-tube de la tubulure d’irrigation et régler le débit de la solution au niveau prescrit (généralement 40 à 60 macro-gouttes/min). S’assurer que la tubulure de drainage n’est ni clampée ni pliée. 27.4 Vider régulièrement le sac de drainage. 28. Jeter le matériel à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Étapes POSTEXÉCUTOIRES

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E3

29. Fixer à nouveau la sonde sur la cuisse. 30. Noter la quantité de solution d’irrigation administrée et la quantité de liquide recueilli dans le sac de drainage. Inscrire les deux résultats au bilan des ingesta et des excreta du client. En cas de disproportion, vérifier le système de drainage et aviser l’infirmière responsable du client, qui procédera à l’examen abdominal. 31. Observer les caractéristiques du liquide de retour : aspect, couleur, odeur, présence de matières (ex. : des dépôts, des caillots, du sang). 32. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 33. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 34. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 35. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 298

• Labo 8.9

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Nom : Labo

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Irrigation vésicale continue ou intermittente en circuit fermé et en circuit ouvert

36. Procéder à l’hygiène des mains. 37. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 38. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 39. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 40. Offrir au client de se laver les mains. Dans le cas d’un client qui ne peut se rendre au lavabo, lui fournir une débarbouillette ou une lingette. 41. Observer les caractéristiques et la quantité de l’urine ou des selles, et les noter. 42. Rapporter à l’infirmière responsable du client toute observation anormale, telles l’apparition de douleur ou de spasmes vésicaux et la présence de sang ou de résidus dans les selles ou dans l’urine. 43. Placer les effets personnels du client de façon qu’il puisse les atteindre facilement. 44. Remercier le client pour sa collaboration ainsi que le deuxième intervenant, s’il y a lieu.

Notes de laboratoire

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Labo

8.10 Instillation vésicale Situation

Instillation vésicale

Monsieur Mercier, 61 ans, souffre de sclérose en plaques depuis maintenant 15 ans. Il porte une sonde vésicale à demeure, car l’atteinte neurologique due à la maladie a entraîné la perte de la maîtrise du sphincter urétral. Malheureusement, il a contracté une cystite due à la présence de la sonde. Le médecin a donc prescrit une instillation vésicale avec 40 ml d’une solution antibiotique. 1

Selon vous, pour quelle raison doit-on administrer les antibiotiques par instillation ?

2

Que devez-vous vérifier avant d’administrer un antibiotique ?

C’est la loi L’instillation vésicale est une technique qui ne peut être effectuée que lorsque l’infirmière auxiliaire a reçu la formation précise dispensée par le CSSS.

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Labo

8.10 Instillation vésicale Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

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E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit. 11. Mettre des gants non stériles au besoin. 12. Vérifier l’heure de la dernière miction du client. 13. Vérifier la capacité du client à se déplacer et prendre en compte ses restrictions physiques, le cas échéant. 14. Informer le client du soin et vérifier sa capacité à comprendre la procédure et à y collaborer. 15. Placer le lit à la hauteur recommandée selon les principes de déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB). Si les ridelles sont levées, baisser la ridelle de votre côté et laisser l’autre relevée. 16. Vérifier la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de constipation, de douleur ou de nausées. 17. Mettre des gants non stériles. 18. Aider le client à s’installer en position de décubitus dorsal et glisser un piqué jetable sous son bassin. 19. Nettoyer la surface de travail avec une lingette humide désinfectante avant d’y déposer le matériel. 20. Fixer le sac à déchets à la table avec du ruban adhésif. Assurer un accès au sac sans risque de contaminer le matériel stérile. Étapes EXÉCUTOIRES 21. Ouvrir de façon stérile le nécessaire à instillation et utiliser l’intérieur stérile de l’emballage en le déposant sur la surface de travail et en y plaçant le matériel. 22. Verser la solution prescrite dans le contenant stérile à instillation. À moins d’avis contraire, la solution doit être à la température ambiante. 23. Au moyen de la seringue de 50 ml, prélever la quantité de solution prescrite. Éviter d’aspirer de l’air. Le cas échéant, l’expulser de la seringue. 24. Déposer la seringue dans le contenant stérile à instillation. 25. Abaisser la tubulure du sac de drainage afin de vidanger l’urine qu’elle pourrait contenir.

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• Labo 8.10

301

Nom :

Date :

Labo

8.10 Instillation vésicale

(2 de 2)

26. Déposer le bassin stérile gradué sur le piqué pour recueillir la solution de retour. 27. Désinfecter, au moyen d’un tampon d’alcool, la jonction entre la sonde urinaire et la tubulure du sac de drainage. Une fois la désinfection terminée, jeter le tampon souillé dans le sac à déchets. 28. Désabouter la sonde urinaire de la tubulure du sac de drainage en maintenant la sonde de la main non dominante. Laisser l’urine que contient la sonde couler dans le bassin stérile gradué. 29. Fermer la tubulure du sac de drainage au moyen d’un bouchon stérile et la déposer sur le lit. 30. De la main dominante, insérer l’embout de la seringue à irrigation dans l’orifice de la sonde urinaire. Maintenir l’asepsie tout au long de la manœuvre en s’assurant que l’embout de la seringue ne touche pas à autre chose qu’à l’orifice de la sonde. 31. Presser doucement sur le piston de la seringue pour faire entrer la totalité du liquide dans la vessie. En cas de forte résistance, ne pas procéder à l’instillation et aviser l’infirmière responsable du client. 32. Lorsque le contenu de la seringue est complètement injecté, retirer la seringue en pinçant la sonde entre le pouce et l’index de la main non dominante. 33. Insérer un bouchon stérile au bout de la sonde urinaire, ou laisser la seringue aboutée, afin que la solution demeure dans la vessie pendant la durée prescrite. Vider le sac de drainage et mesurer la quantité d’urine présente. 34. Lorsque le temps d’instillation est terminé, désinfecter le bout de la sonde urinaire où est fixé le bouchon. Tenir la sonde de la main non dominante et retirer le bouchon de la main dominante. 35. Laisser la solution d’instillation s’écouler dans le bassin stérile gradué. 36. Retirer le bouchon de la tubulure du sac de drainage et en désinfecter l’embout. 37. Abouter l’embout de la tubulure du sac de drainage à la sonde urinaire. 38. Vérifier que la tubulure du sac de drainage n’est pas pliée. 39. Jeter le matériel souillé à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

40. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 41. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 42. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 43. Procéder à l’hygiène des mains. 44. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 45. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 46. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 47. Offrir au client de se laver les mains. Dans le cas d’un client qui ne peut se rendre au lavabo, lui fournir une débarbouillette ou une lingette. 48. Observer les caractéristiques et la quantité de l’urine ou des selles, et les noter. 49. Rapporter à l’infirmière responsable du client toute observation anormale, telles l’apparition de douleur ou de spasmes vésicaux et la présence de sang ou de résidus dans les selles ou dans l’urine. 50. Vérifier au bout d’une heure si le client ressent de la douleur et si la sonde est toujours perméable. 302

• Labo 8.10

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Nom :

Date :

Labo

8.11 Retrait d’une sonde vésicale Situation 1

Retrait d’une sonde vésicale chez une femme

Madame Hamel, 45 ans, a subi une hystérectomie abdominale totale hier. Ce matin, le médecin a prescrit le retrait de la sonde vésicale posée après l’opération. Il est présentement 08 : 30 et vous devez retirer la sonde vésicale. 1

Après avoir retiré la sonde, que devez-vous surveiller ?

2

Si madame Hamel éprouve des difficultés à uriner, que pouvez-vous faire afin de stimuler le réflexe mictionnel ?

Situation 2

Retrait d’une sonde vésicale chez un homme

Monsieur Jasmin, 38 ans, souffre d’insuffisance rénale. Il porte une sonde vésicale afin de calculer les excreta de façon précise. Ce matin, le médecin vous demande de retirer la sonde, car l’état de monsieur Jasmin s’est amélioré. 1

Dans le cas de monsieur Jasmin, expliquez pourquoi il faut calculer les excreta de façon précise.

2

Après le retrait de la sonde, combien de temps devez-vous laisser à monsieur Jasmin pour qu’il réapprenne à uriner par lui-même ? Justifiez votre réponse.

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• Labo 8.11

303

Nom :

Date :

Labo

8.11 Retrait d’une sonde vésicale

(1 de 2)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit. 11. Mettre des gants non stériles au besoin. 12. Vérifier l’heure de la dernière miction du client. 13. Vérifier la capacité du client à se déplacer et prendre en compte ses restrictions physiques, le cas échéant. 14. Informer le client du soin et vérifier sa capacité à comprendre la procédure et à y collaborer. 15. Placer le lit à la hauteur recommandée selon les principes de déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB). Si les ridelles sont levées, baisser la ridelle de votre côté et laisser l’autre relevée. 16. Vérifier la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de constipation, de douleur ou de nausées. 17. Vérifier l’ordonnance médicale. 18. Vérifier le volume (en ml) de liquide utilisé pour gonfler le ballonnet. Cette donnée est inscrite sur la sonde ou dans le dossier du client. 19. Palper ou percuter l’abdomen au-dessus de la région sus-pubienne pour déterminer la présence d’un globe vésical. Étapes EXÉCUTOIRES 20. Demander au client de s’installer en position de décubitus dorsal, les genoux légèrement fléchis et orientés vers l’extérieur. 21. Mettre des gants non stériles. 22. Observer les caractéristiques de l’urine présente dans le sac de drainage (aspect, couleur). Vider l’urine dans un contenant gradué, la mesurer et la jeter dans la toilette. 23. Fixer le sac à déchets à un endroit qui sera d’accès facile au moment du retrait de la sonde. 24. Plier les draps de façon à ne découvrir que les organes génitaux. 25. Glisser un piqué sous les fesses du client. 26. Ajointer la seringue à l’orifice de gonflement du ballonnet. Relâcher le piston de la seringue et laisser le ballonnet se dégonfler. Avant de retirer la seringue, aspirer pour vérifier s’il reste du liquide. 304

• Labo 8.11

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Nom :

Date :

Labo

8.11 Retrait d’une sonde vésicale

(2 de 2)

27. Retirer la seringue. Mesurer la quantité de liquide prélevée dans la seringue. Jeter la seringue dans le sac à déchets fixé à la table. 28. Saisir la sonde de la main dominante, poser l’autre main sur la vulve de la cliente ou sur le pénis du client et suggérer à la personne de forcer comme pour uriner. Retirer la sonde doucement. Jeter la sonde et le sac collecteur dans le sac à déchets fixé à la table. 29. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Procéder de la même façon pour le sac à déchets fixé à la table. Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

30. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 31. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 32. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 33. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 34. Procéder à l’hygiène des mains. 35. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 36. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 37. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 38. Offrir au client de se laver les mains. Dans le cas d’un client qui ne peut se rendre au lavabo, lui fournir une débarbouillette ou une lingette. 39. Observer les caractéristiques et la quantité de l’urine ou des selles, et les noter. 40. Rapporter à l’infirmière responsable du client toute observation anormale, telles l’apparition de douleur ou de spasmes vésicaux et la présence de sang ou de résidus dans les selles ou dans l’urine. 41. Apporter au client le matériel nécessaire pour qu’il puisse faire sa toilette génitale. L’aider au besoin. 42. Expliquer au client que les mictions seront fréquentes et en petites quantités après le retrait de la sonde jusqu’à ce que la vessie ait repris son tonus régulier. 43. Placer les effets personnels du client de façon qu’il puisse les atteindre facilement. 44. Remercier le client pour sa collaboration ainsi que le deuxième intervenant, s’il y a lieu.

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• Labo 8.11

305

ÉVALUATION Sommaire Tests de connaissances Chapitre 1

Le système urinaire.......................................... 308

Chapitre 2

Les altérations de la fonction urinaire.............. 312

Chapitre 3

Le système reproducteur masculin ................. 317

Chapitre 4

Le système reproducteur féminin .................... 321

Chapitre 5

Les infections transmissibles sexuellement et par le sang ................................................... 327

Préparation à l’épreuve finale ..................................................... 329 Volet théorique ........................................................................ 329 Volet pratique .......................................................................... 338

307

Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 1 Le système urinaire

/100

1

Nommez les trois fonctions principales du rein.

4 2

Sur l’image suivante, identifiez les différentes structures anatomiques.

3 4 2

Associez à chaque structure du rein la définition qui lui correspond.

/6

Structures

Définitions

a) Cortex

1. Prolongement du cortex qui sépare les pyramides de Malpighi

b) Colonnes de Bertin c) Pyramides de Malpighi d) Hile

/12

/8

2. Tissu pâle et granuleux contenant 80 % des néphrons 3. Point d’entrée de l’artère rénale et des nerfs et point de sortie de la veine rénale et des vaisseaux lymphatiques 4. Tissus presque entièrement formés de petits tubes et de capillaires parallèles

308

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom : 4

Date :

Complétez le chemin que prend le sang pour être filtré à l’intérieur du rein.

Artère segmentaire

Veine interlobaire

Artère interlobaire

Veine arquée

Artère arquée

Veine interlobulaire

/8

Artère interlobulaire

5

Expliquez dans vos propres mots le rôle de chacune des parties du néphron suivantes.

/10

a) Glomérule :

b) Tubule contourné proximal :

c) Anse de Henlé :

d) Tubule contourné distal :

e) Tube collecteur :

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

309

Nom : 6

Date :

Dans chacune des situations suivantes, indiquez s’il y a une augmentation (A) ou une diminution (D) de la production d’urine.

/10

a) Jean est atteint d’une hypertension artérielle difficile à contrôler. b) Marylène souffre d’une hémorragie interne. c) Joëlle refuse de s’alimenter et de boire depuis deux jours. d) Steve s’amuse lors d’une soirée et boit beaucoup d’alcool pendant cette soirée. e) Le lendemain, Steve ressent des céphalées importantes ainsi qu’une grande soif. 7

Pour chaque situation énoncée dans le tableau ci dessous :

/12

a) Indiquez, parmi les hormones suivantes, laquelle intervient dans la régulation de la concentration du sang. ADH

Aldostérone

Rénine

b) Indiquez par une flèche si cette régulation se fait par une augmentation (↑) ou une diminution (↓) du volume d’urine. Situations

8

Hormones

Volumes d’urine

Michelle court un demi-marathon. Elle a soif, mais elle n’a plus d’eau dans sa bouteille.

_______________

________________

Mario a contracté un virus qui a occasionné une gastroentérite. Il vomit régulièrement et présente une diarrhée profuse.

_______________

________________

Nadia a ressenti des étourdissements lorsqu’elle a tenté de se lever de sa chaise. Vous prenez sa pression artérielle et vous constatez qu’elle est plus basse que d’habitude.

_______________

________________

Compétez le texte ci-dessous à l’aide de la liste de mots suivante. active aldostérone

angiotensine II réabsorption

Une fois la

/12

rénine vasoconstriction

libérée, elle

une protéine fabriquée par le foie qui la transforme en angiotensine I. Celle-ci est ensuite convertie en

par les vaisseaux sanguins du système

pulmonaire. L’angiotensine II est une substance dont le rôle est de maintenir la pression artérielle en créant une la libération d’

artérielle et en stimulant , qui entraîne une

des ions sodium et de l’eau par le rein. 310

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom : 9

Date :

Pour chaque élément, indiquez s’il est normal (N) ou anormal (A) de le retrouver dans l’urine.

/8

a) Urée b) Créatinine c) Glucose d) Eau e) Protéines f) Globules blancs (plus de 5 par champ à fort grossissement) g) Cylindres urinaires h) Corps cétoniques 10 9

Vrai ou faux ? Si l’énoncé est faux, justifiez votre réponse.

/12 Vrai

Faux

a) L’alcool n’a aucun effet sur le processus de formation de l’urine. b) Le stress peut provoquer une envie pressante d’uriner. c) L’ADH est une hormone qui a un effet diurétique. d) Les analgésiques peuvent provoquer une rétention urinaire. Justification :

11 9

Quelle quantité d’urine la vessie peut-elle normalement retenir ? Encerclez la bonne réponse.

/2

a) 600 à 1 000 ml b) 250 à 350 ml c) 400 à 600 ml

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

311

Nom :

Date :

Chapitre 2 Les altérations de la fonction urinaire 1

/100

Il y a quelque temps, Valérie a contracté la chlamydia. Ce matin, elle éprouve des douleurs lors de la miction ainsi que de la pollakiurie. Le médecin lui diagnostique une urétrite.

/4

Parmi les choix suivants, lesquels peuvent être des facteurs de risque de l’urétrite ? Encerclez les bonnes réponses. a) Le sexe masculin b) Le sexe féminin c) L’installation d’une sonde vésicale d) La prise d’antibiotiques e) Une relation sexuelle protégée 2

3

Antoinette, 34 ans, ne se sent pas bien. Ce matin, elle s’est levée avec une céphalée importante, des envies impérieuses d’uriner, de la pollakiurie, des nausées, ainsi qu’une douleur dorsale. Elle suspecte une infection urinaire. a) Parmi les manifestations cliniques présentes chez Antoinette, indiquez celles qui sont en lien avec la cystite.

/4

b) Quels conseils pourriez-vous donner à Antoinette afin d’éviter une récidive de la cystite ?

/6

John est atteint d’une tumeur bénigne au rein droit. Celle- ci empêche l’écoulement normal de l’urine depuis le rein vers la vessie. Quelle altération peut être la conséquence de cette situation ? Encerclez la bonne réponse.

/4

a) Lithiase urinaire b) Insuffisance rénale c) Pyélonéphrite aiguë d) Glomérulonéphrite aiguë 4

Parmi les manifestations cliniques suivantes, indiquez celles qui sont en lien avec la pyélonéphrite aiguë. Encerclez les bonnes réponses. a) Sensibilité, douleur costo- vertébrale du côté atteint b) Nycturie

312

• Tests de connaissances • Chapitre 2

/4

c) Pyurie d) Anurie

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Nom : 5

Date :

Albert, 2 ans, doit subir une chirurgie afin de rétablir le diamètre de son uretère droit. Le jeune enfant est atteint de reflux vésico- urétéral depuis sa naissance, ce qui occasionne des pyélonéphrites à répétition.

/4

Quelle est la principale complication de la pyélonéphrite chronique ?

6

Parmi les choix suivants, indiquez lequel correspond à la définition de la glomérulonéphrite aiguë. Encerclez la bonne réponse.

/4

a) Une infection qui n’attaque qu’un seul rein et qui augmente le volume de production d’urine. b) Une infection qui touche uniquement le glomérule et qui le détruit. c) Une réponse du système immunitaire qui entraîne des lésions permanentes aux glomérules, ce qui affecte le processus de formation de l’urine. 7

Isabella, 8 ans, a contracté une infection au streptocoque qui a occasionné une glomérulonéphrite. a) Parmi les manifestations cliniques suivantes, indiquez celles qui sont en lien avec la glomérulonéphrite. Encerclez les bonnes réponses. i) Oligurie

/6

ii) Hypotension artérielle iii) Protéinurie iv) Anxiété v) Fatigue b) Pour chacune des manifestations que vous avez choisies à la question précédente, indiquez un besoin perturbé.

8

Le médecin demande d’effectuer les analyses sanguines suivantes. Expliquez en quoi elles consistent et à quoi elles servent.

/12

/4

a) Dosage de l’urée et de la créatinine sanguine :

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

313

Nom :

Date :

b) Analyse et culture d’urine :

9

Expliquez le but visé par chacun des soins suivants.

/8

a) Administrer un diurétique :

b) Peser die :

c) Administrer des antibiotiques :

d) Restriction liquidienne à 1 L/24 h :

10 9

David a été victime d’un accident de VTT. Il a subi plusieurs fractures ainsi qu’une hémorragie interne. Lorsque son état est stabilisé, le médecin l’informe qu’il est atteint d’insuffisance rénale aiguë.

/3

Outre l’hypovolémie, nommez deux autres causes possibles de l’insuffisance rénale aiguë.

11 9

Expliquez comment l’insuffisance rénale peut être la cause des manifestations cliniques suivantes.

/6

a) Oligurie :

b) Urémie élevée :

314

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom :

Date :

c) Œdème périphérique :

12 9

Associez chaque type de dialyse à sa définition.

/4

Dialyse péritonéale

Hémodialyse

a) Méthode indirecte d’épuration du sang, qui nécessite l’insertion d’un cathéter par chirurgie dans le péritoine, ce qui permet à une solution d’entrer dans l’abdomen et d’en sortir. Elle dure une vingtaine de minutes et doit être pratiquée trois ou quatre fois par jour. Certains appareils permettent de pratiquer cette dialyse durant le sommeil.

b) Méthode qui nécessite l’installation d’une canule artérioveineuse par chirurgie et qui consiste à épurer directement le sang par une circulation extracorporelle du sang dans un dialyseur. Cet appareil filtre le sang et retourne le sang épuré dans la circulation sanguine. Elle dure de trois à cinq heures et doit généralement être pratiquée trois fois par semaine.

13 9

Complétez le tableau ci-dessous en vous aidant de la liste des altérations et des manifestations cliniques suivantes. Dans la colonne des manifestations cliniques, inscrivez le numéro correspondant. Altérations Colique néphrétique

Manifestations cliniques 1. Douleur à la palpation 2. Douleur très intense à l’abdomen et aux flancs

Définitions

/11

Lithiase urinaire

3. Fièvre et frissons 4. Hématurie causée par des lésions

Altérations

5. Pyurie 6. Rétention urinaire 7. Ténesme vésical Manifestations cliniques

Se caractérise par la formation de calculs solides. Se caractérise par le passage difficile de calculs solides.

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

315

Nom : 14 9

Date :

Monsieur Prince, 64 ans, vit dans un CHSLD. Il consulte un médecin, car il présente de l’hématurie et souffre de douleurs au flanc droit. Après plusieurs examens, le médecin lui diagnostique un cancer du rein. Monsieur Prince est atterré par la nouvelle et est incapable de fermer l’œil de la nuit. L’urologue lui propose de procéder à une néphrectomie radicale d’ici deux semaines. a) Nommez trois besoins présentement perturbés chez monsieur Prince et un soin d’assistance à prodiguer pour chacun d’entre eux pour améliorer son état. Besoins perturbés

15 9

/6

Soins d’assistance

Besoin 1 :

Soin 1 :

Besoin 2 :

Soin 2 :

Besoin 3 :

Soin 3 :

b) Expliquez à monsieur Prince en quoi consiste une néphrectomie radicale.

/4

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse.

/6

Vrai

Faux

a) Les femmes sont plus susceptibles de souffrir d’incontinence en vieillissant. b) La rétention urinaire peut être causée par un médicament anesthésique. c) L’incontinence urinaire peut être permanente ou temporaire. d) La présence d’un globe vésical n’est pas dangereuse. Justification :

316

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom :

Date :

Chapitre 3 Le système reproducteur masculin 1

Associez chaque structure anatomique du système reproducteur masculin à son rôle. Structures anatomiques

2

/100

Réponses

/16

Rôles

a) Ampoule du canal déférent

1. Permet à l’homme de déposer les spermatozoïdes dans le vagin de la femme et d’évacuer l’urine par l’urètre.

b) Cellules de Leydig

2. Sécrètent les spermatozoïdes.

c) Cellules de Sertoli

3. Sécrètent l’inhibine et forment une barrière pour protéger les spermatozoïdes.

d) Épididyme

4. Produisent la testostérone.

e) Pénis

5. Abrite les spermatozoïdes en maturation et favorise leur propulsion vers le canal déférent lors de l’éjaculation.

f) Prostate

6. Entrepose les spermatozoïdes et en assure la viabilité durant une période pouvant aller jusqu’à quelques mois.

g) Tubules séminifères

7. Sécrète un liquide laiteux et légèrement acide qui augmente l’activité des spermatozoïdes.

h) Vésicules séminales

8. Sécrètent un liquide qui augmente la viabilité et la mobilité des spermatozoïdes et neutralise l’acidité du vagin pour favoriser la fécondation.

Jonathan, 14 ans, entend depuis quelques jours ses parents lui dire qu’il a une « poussée de testostérone ». Il ne comprend pas et vous demande de l’éclairer.

/2

a) Est-il vrai que la testostérone est une hormone sécrétée par des cellules situées à l’intérieur des testicules ? b) À quoi sert la testostérone ? Encerclez les bonnes réponses. /4 i) Elle stimule la croissance et la maturation des organes du système reproducteur masculin à la puberté. ii) Elle augmente la masse osseuse et adipeuse à l’adolescence. iii) Elle augmente la sécrétion de sébum et la croissance des poils au visage, aux aisselles, dans la région génitale et sur la poitrine. iv) Elle contribue à la concentration. 3

Répondez aux questions suivantes sur la régulation hormonale de la spermatogenèse. a) Par quelle glande sont produites les hormones FSH et LH ? Encerclez la bonne réponse. i) L’hypophyse

/2

ii) L’hypothalamus iii) Les testicules Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 3

317

Nom :

Date :

b) Complétez le texte ci-dessous à l’aide des mots de la liste suivante. inhibine

spermatogenèse

La FSH permet à la

testicules

/6 testostérone

, produite par les

de contrôler la

,

. Lorsque la quantité de spermatozoïdes est

suffisante, les testicules produisent l’

.

c) Complétez le texte ci-dessous à l’aide des mots de la liste suivante.

/12

caractères sexuels

inhibine

organes génitaux

testicules

FSH

libido

spermatozoïdes

testostérone

La LH stimule la production de

par les

Elle permet la maturation des et le maintien des

.

, stimule le développement ainsi que des

secondaires. Elle influence aussi la

. Lorsque la quantité de

spermatozoïdes est insuffisante, les testicules réduisent la production d’ ce qui fait augmenter la sécrétion de 4

.

Monsieur Lemay, 51 ans, effectue aujourd’hui une visite médicale annuelle. Lorsque le médecin lui demande s’il éprouve des difficultés à éliminer, il répond que tout va bien, mis à part des envies fréquentes d’uriner de petites quantités à la fois. De plus, il indique que le temps requis pour amorcer la miction est de plus en plus long. Selon vous, de quelle altération souffre monsieur Lemay ? Encerclez la bonne réponse. a) Prostatite b) Épididymite

5

,

/2

c) Hypertrophie de la prostate d) Orchite

Monsieur Rivard a subi une biopsie de la prostate il y a trois jours afin de découvrir les raisons /10 d’une hypertrophie de sa prostate. Ce matin, il éprouve des douleurs pelviennes et intestinales, une oligurie et de la dysurie. Il souffre également de céphalées. Sa température buccale est à 38,5 °C. Après une évaluation médicale, le médecin conclut à une prostatite aiguë. a) Parmi les manifestations que présente monsieur Rivard, lesquelles sont liées à la prostatite aiguë ?

b) Nommez deux besoins perturbés chez monsieur Rivard.

318

• Tests de connaissances • Chapitre 3

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Nom :

Date :

c) Pour chaque besoin perturbé, indiquez un soin spécifique ou un soin d’assistance à prodiguer.

6

Les examens que monsieur Chen a subis indiquent qu’il est atteint d’un cancer de la prostate. Dans un mois, il devra subir une prostatectomie. En attendant, il doit prendre un médicament de la classe des alpha-1-bloquants (Flomax MD). Encerclez, parmi les choix suivants, les effets secondaires indésirables de ce médicament. a) Hypotension orthostatique

c) Photosensibilité

b) Céphalées

d) Toux sèche

7

Monsieur Martin a subi une résection transurétrale de la prostate (RTUP) ce matin. Il est 16:00 et vous commencez votre quart de travail. Indiquez quatre points importants à suivre en période postopératoire chez monsieur Martin.

8

Associez chaque altération à sa définition. Altérations a) Épispadias b) Hypospadias c) Phimosis d) Paraphimosis

/4

/10

/8

Définitions 1. Anomalie urologique congénitale dans laquelle le méat urinaire peut se situer à un endroit inhabituel du pénis 2. Étroitesse du prépuce rendant douloureuse ou impossible sa rétraction 3. Anomalie urologique dans laquelle l’ouverture du méat urinaire est située sur le dessus du pénis 4. Œdème ou inflammation du prépuce rétracté qui empêche de recouvrir le gland normalement

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

319

Nom : 9

Date :

Mathieu, 15 ans, se présente chez le médecin, car, depuis ce matin, il dit avoir mal aux testicules. De plus, il présente un scrotum rouge et chaud. Le médecin suspecte une orchite. a) Parmi les éléments suivants, encerclez ceux qui peuvent être à l’origine d’une orchite. i) Bactérie

iv) Rétention urinaire

ii) Virus

v) Chirurgie abdominale

/4

iii) Champignon b) Le médecin vous demande d’effectuer une analyse et une culture d’urine. À quoi servent ces tests ?

/6

i) Analyse d’urine : ii) Culture d’urine :

c) Indiquez deux soins spécifiques ou d’assistance qu’il vous faudra prodiguer à Mathieu pour atténuer ses symptômes.

/6

d) Parmi les altérations suivantes, encerclez celle qui peut être une complication possible fréquemment associée à l’orchite. i) Prostatite iii) Infection urinaire

/4

ii) Épididymite 10

iv) Pyélonéphrite

Monsieur Veillette est âgé de 71 ans. Depuis quelque temps, sa femme ne le reconnaît plus. Elle vous dit qu’il manque d’énergie et qu’il a des sautes d’humeur et des bouffées de chaleur nocturnes. Selon vous, de quoi souffre monsieur Veillette ? Encerclez la bonne réponse. a) Ménopause b) Épispadias

/4

d) Paraphimosis e) Hypospadias

c) Andropause

320

• Tests de connaissances • Chapitre 3

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Nom :

Date :

Chapitre 4 Le système reproducteur féminin 1

Associez chacun des organes génitaux externes suivants à la caractéristique qui lui correspond. Organes génitaux

2

/100

Réponses

/7

Caractéristiques

a) Petites lèvres

1. Favorisent la lubrification (elles sont situées à l’entrée du méat urinaire).

b) Glandes de Bartholin

2. Protègent l’entrée du vagin.

c) Glandes de Skene

3. Déversent des sécrétions au niveau de l’orifice vaginal pour faciliter les rapports sexuels.

d) Grandes lèvres

4. Constitue l’ensemble des organes génitaux externes.

e) Hymen

5. Composées de tissus adipeux, de glandes sébacées et de glandes sudoripares, elles recouvrent les petites lèvres et le clitoris.

f) Clitoris

6. Petite membrane qui ferme partiellement l’ouverture du vagin, qui se déchire ou se distend lors du premier rapport sexuel.

g) Vulve

7. Petite masse de tissu érectile et de nerfs, homologue féminin du pénis.

Complétez chaque définition avec le nom de l’organe génital interne correspondant. Choisissez les noms parmi la liste de mots suivante. Endomètre

Ovaire

Utérus

Myomètre

Trompe de Fallope

Vagin

/6

a) Site de la menstruation, de la nidation de l’ovule fécondé et du développement du fœtus durant la grossesse. b) Glande ayant pour fonction l’ovulation et la sécrétion des principales hormones de la reproduction (œstrogènes et progestérone). c) Conduit qui sert de passage au flux menstruel et par lequel pénètre le pénis lors du rapport sexuel, et qui permet au nouveau-né de passer lors de l’accouchement. d) Muqueuse interne de l’utérus qui permet à l’ovule fécondé de s’implanter. e) Conduit recueillant l’ovule qui se détache de l’ovaire lors de l’ovulation et qui permet sa migration jusqu’à l’utérus. f) Muscle composant la paroi de l’utérus.

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• Tests de connaissances • Chapitre 4

321

Nom : 3

Date :

Le tableau ci-dessous décrit les phases du cycle ovarien. Complétez-le à l’aide des termes de la liste suivante. corps jaune

FSH

œstrogènes

ovulatoire

demeure actif

jour 14

ovocyte mature

progestérone

épaississement

LH

ovulation

rupture du follicule

/14

follicules primaires

Phases

Descriptions

Phase folliculaire (s’étend du jour 1 au

Quelques

sont stimulés par l’hormone

)

. Généralement, un seul follicule arrive à maturité et les autres dégénèrent.

Phase

(se

situe toujours au 14e jour

Une augmentation importante de l’hormone provoque la

devenu mature

précédant l’écoulement mens- et l’expulsion de l’

vers les trompes de

truel)

Fallope. Cette phase ne dure que quelques minutes.

Phase lutéale (débute au

Le follicule rompu se transforme en

moment de l’

et sécrète de la

et se termine au premier jour

des

de l’écoulement menstruel)

l’

et , qui déclenchent de l’endomètre. S’il y a fécondation,

le corps jaune

jusqu’à ce que le

placenta soit productif. Sinon, il dégénère.

4

Inscrivez le terme adapté à chaque situation, à l’aide de la liste suivante. Aménorrhée

Dysménorrhée

Ménorragie

/4

Métrorragie

a) Julia trouve difficile sa période menstruelle : ses règles durent 8 jours, quel que soit le mois. b) Fatima est heureuse, car depuis qu’elle est enceinte elle n’a plus de menstruations. c) Annie redoute le début de ses menstruations, car cela lui cause de violentes crampes abdominales qui l’empêchent de poursuivre ses activités. d) Josée présente un teint pâle et se dit épuisée. Elle affirme souffrir régulièrement de saignements abondants en dehors de la période normale de ses règles.

322

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom : 5

Date :

Madame Morissette, 35 ans, rend visite à son gynécologue, car elle est inquiète. Elle mentionne que, durant sa période menstruelle, elle souffre de problèmes digestifs et présente des saignements abondants accompagnés de violentes crampes abdominales qui l’empêchent de travailler. Elle doit alors passer la journée au lit. De plus, elle dit ressentir une pesanteur au niveau des membres inférieurs. À la suite d’une échographie abdominale, le médecin diagnostique une endométriose. a) Parmi les manifestations cliniques que présente madame Morissette, lesquelles sont liées à l’endométriose ?

/2

b) Parmi les classes de médicaments suivantes, encerclez celles qui sont appropriées pour soulager madame Morissette. i) Analgésiques opioïdes iii) Corticostéroïdes

/2

ii) Analgésiques non opioïdes

iv) Anti-inflammatoires non stéroïdiens

c) Le médecin prescrit également à madame Morissette des contraceptifs oraux. Pour quelle raison ? Encerclez la bonne réponse. i) Afin de prévenir une grossesse ectopique.

/2

ii) Afin de réduire le tissu endométrial et de diminuer ainsi les saignements et la douleur. iii) Afin de soulager la dyspareunie. 6

7

Madame Jean-Baptiste, 51 ans, n’a plus ses règles depuis un an. Par ailleurs, elle dit avoir des difficultés à dormir en raison de sueurs nocturnes intenses, se sentir de plus en plus irritable et ressentir une baisse du désir sexuel qu’elle associe à une prise de poids. Elle est découragée et aimerait se sentir mieux. a) Selon vous, madame Jean-Baptiste traverse-t-elle sa préménopause ou sa ménopause ? Justifiez votre réponse.

/2

b) Quels sont les besoins perturbés chez madame Jean-Baptiste ? Justifiez votre réponse en lien avec les manifestations cliniques qu’elle présente.

/6

Anna, 4 ans, apprend à devenir propre et autonome. Depuis trois jours, elle refuse l’aide de sa mère pour s’essuyer après la selle. Ce matin, Anna dit à sa mère que sa vulve lui pique et que « ça sent mauvais ». Elle présente également des pertes blanchâtres. Sa mère l’amène consulter un médecin, qui découvre également des rougeurs. Il diagnostique une vulvite accompagnée d’une vaginite. a) Indiquez, dans le cas d’Anna, les manifestations cliniques liées à une vaginite et celles liées à une vulvite.

/4

i) Vaginite : ii) Vulvite : Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 4

323

Nom :

Date :

b) Quels conseils pouvez-vous donner à la mère d’Anna afin d’éviter une nouvelle infection ?

8

/3

Madame Isabella, 42 ans, se présente à l’urgence ce matin, car elle présente une température buccale à 39 °C depuis trois jours, de la métrorragie ainsi que des leucorrhées abondantes et nauséabondes. Après un examen gynécologique, le médecin conclut à une endométrite. a) Parmi les éléments suivants, encerclez ceux qui peuvent causer une endométrite. i) ITSS iv) Avortement spontané ii) Mauvaise hygiène génitale

v) Mauvaise alimentation

iii) Prise d’antibiotiques

vi) Port d’un stérilet

/3

b) Citez quatre soins d’assistance à prodiguer à madame Isabella.

/4

c) Le médecin a prescrit des antibiotiques P.O. afin de traiter l’infection. Encerclez les lettres correspondant aux effets secondaires indésirables possibles.

/3

i) Diarrhée

iv) Photosensibilité

ii) Gain de poids

v) Nausée

iii) Anorexie 9

Madame Johnson, 30 ans, vient de se faire diagnostiquer une salpingite. a) Parmi les manifestations cliniques suivantes, encerclez celles qui sont présentes dans le cas d’une salpingite. i) Douleurs pelviennes

iv) Aménorrhée

ii) Crampes abdominales

v) Leucorrhées abondantes

/3

iii) Métrorragie b) Madame Johnson vous dit qu’elle a souffert de la chlamydia il y a un mois. Elle vous demande s’il est possible que cette ITSS soit la cause de sa salpingite. Que lui répondez-vous ? Justifiez votre réponse.

324

• Tests de connaissances • Chapitre 4

/4

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Nom :

Date :

c) Le médecin vous demande d’effectuer un prélèvement vaginal. Pour quelle raison ?

10

11

/2

Madame Laforge, 41 ans, se rend à son rendez-vous médical annuel. Elle dit à son médecin qu’elle va bien, malgré des menstruations plus abondantes depuis au moins trois mois, ainsi que des pertes blanchâtres de plus en plus présentes. Après un examen gynécologique, le médecin suspecte un cancer du col de l’utérus. Madame Laforge lui affirme que c’est impossible, puisqu’il n’y a pas d’antécédents de cancer dans sa famille et que, de toute manière, elle se sent bien. Elle refuse également d’en parler à qui que ce soit. En quittant le bureau, elle pleure en silence. a) Nommez trois besoins perturbés chez madame Laforge. Justifiez votre réponse.

/6

b) Après d’autres examens, le médecin confirme que madame Laforge est atteinte d’un cancer du col de l’utérus. Le médecin prévoit effectuer une hystérectomie totale. Nommez trois éléments importants à surveiller au retour de madame Laforge de la salle d’opération.

/3

c) Quelles classes de médicaments peut-on administrer en cas de douleur consécutive à la chirurgie ? Encerclez les bonnes réponses.

/2

i) Anticonvulsivants

iii) Analgésiques opioïdes

ii) Anti-inflammatoires non stéroïdiens

iv) Anticholinergiques

Madame Grimard, 91 ans, vient s’installer au CHSLD où vous travaillez. Lors des soins d’hygiène génitale, vous remarquez qu’elle présente une protubérance à son vagin. a) Selon vous, que peut être cette protubérance ? Encerclez la bonne réponse. i) Un cystocèle

/2

iii) Un prolapsus utérin

ii) Un rectocèle b) Parmi les manifestations cliniques suivantes, lesquelles sont liées à l’altération dont souffre madame Grimard ? i) Constipation iii) Irritation vaginale ii) Leucorrhées

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/2

iv) Nycturie

• Tests de connaissances • Chapitre 4

325

Nom : 12

Date :

Madame Chang, 39 ans, vient de subir une mastectomie partielle à la suite du diagnostic d’un cancer du sein gauche. Il est 14:30 et vous recevez la cliente en postopératoire immédiat. Elle vous dit être heureuse que l’opération soit terminée. Elle vous dit également ressentir une douleur au sein gauche qu’elle évalue à 4/10. a) Rédigez une note d’évolution plausible après le retour de madame Chang. Débutez votre note à 14:30. DATE

HEURE

/8

NOTES

Année Mois Jour

2014-12-03

14:30

b) Madame Chang devra subir une radiothérapie afin de s’assurer de l’élimination des cellules cancéreuses. Elle vous demande quels peuvent être les effets locaux de la radiothérapie. Que lui répondez-vous ?

/4

c) Le médecin a conseillé à madame Chang de faire des exercices dans les jours suivant l’opération afin d’assurer sa guérison. De quels exercices s’agit-il ? Encerclez la bonne réponse.

/2

i) Exercices respiratoires ii) Exercices de mobilisation du membre du côté opéré ii) Reprise du jogging le plus rapidement possible

326

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom :

Date :

Chapitre 5 Les infections transmissibles sexuellement et par le sang 1

Indiquez si chacune des ITSS suivantes est d’origine virale (V) ou bactérienne (B). a) Chlamydia b) Syphilis

2

c) Herpès génital

/10

e) Condylomes

d) Gonorrhée

Jean-François, 25 ans, a eu une relation sexuelle non protégée avec une partenaire qu’il connaissait peu. Il vous demande comment il peut reconnaître les signes et les symptômes possibles d’une ITSS. Encerclez les manifestations cliniques possibles. a) Douleur lors de la miction b) Épisodes de diarrhée

3

/100

c) Écoulement anormal au niveau du pénis d) Douleurs au niveau du scrotum

Complétez le tableau ci-dessous, relatif à la syphilis, à l’aide des termes de la liste suivante. 30 à 90 jours

Symptômes pseudogrippaux

Dommages sévères à plusieurs systèmes

Jusqu’à 6 mois

Stades

Durées

/8

/25

Chancre

Manifestations cliniques

Primaire

Secondaire

Tertiaire

Variable

4

Diana, 19 ans, affirme qu’une ITSS ne peut pas provenir d’un virus. Répondez-lui en justifiant votre réponse.

/8

5

Martin, 16 ans, vous demande si l’on peut guérir une ITSS virale. Que lui répondez-vous ?

/8

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• Tests de connaissances • Chapitre 5

327

Nom :

Date :

6

Citez trois moyens de prévention contre les ITSS.

7

Pour chacune des situations suivantes, indiquez une mesure de prévention de l’infection appropriée.

8

/9

a) Vous effectuez la toilette génitale d’un client atteint de l’herpès génital.

/5

b) Vous devez effectuer une ponction veineuse à une cliente atteinte du VIH.

/5

c) Jean désire avoir une relation sexuelle oro-génitale avec une partenaire qu’il connaît peu.

/5

d) Lisa et sa compagne pratiquent des jeux sexuels en utilisant des jouets avec plusieurs partenaires.

/5

Vrai ou faux ? Si l’énoncé est faux, justifiez votre réponse.

/12 Vrai

Faux

a) Les ITSS peuvent avoir des conséquences, comme des infections plus étendues, la vulnérabilité au VIH, l’infertilité, l’augmentation du risque de grossesse ectopique et d’avortement spontané, ou certains cancers. b) Il est impossible de contracter à nouveau une ITSS déjà soignée. c) La syphilis est une maladie éradiquée. d) Grâce à la médication, le VIH/sida n’est plus une maladie mortelle. e) La syphilis, la gonorrhée et la chlamydia se guérissent très bien, alors que d’autres ITSS, comme l’herpès et le VIH/sida ne peuvent pas être guéries, mais seulement contrôlées. Justification :

328

• Tests de connaissances • Chapitre 5

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Nom :

Date :

Préparation à l’épreuve finale Volet théorique Situation clinique 1

Madame Moisan, 25 ans

Madame Moisan est enceinte et la grossesse se déroule bien. Dans deux mois, elle donnera naissance à des jumeaux. Depuis une semaine, madame Moisan ne se sent pas bien. Elle présente de la fatigue, une sensation de malaise généralisé, une douleur costo-vertébrale du côté droit évaluée à 6/10. Le médecin suspecte une pyélonéphrite aiguë. 1

Parmi les définitions suivantes, indiquez celle qui correspond à la pyélonéphrite aiguë. Encerclez la bonne réponse. a) Inflammation d’origine infectieuse du bassinet et du parenchyme rénal b) Inflammation d’origine immunitaire des néphrons c) Présence de lithiase urinaire

2

Le médecin indique à madame Moisan que l’on constate un reflux d’urine vers le rein. Quelle peut être la cause de ce reflux dans le cas de madame Moisan ?

3

Associez chacune des structures du rein suivantes à sa fonction. Structures

Fonctions

a) Néphron

1. Constitue un réservoir pour l’urine.

b) Glomérule

2. Permet de vidanger la vessie.

c) Uretère

3. Produit le filtrat glomérulaire.

d) Urètre

4. Unité de filtration du sang.

e) Vessie

5. Conduit l’urine vers la vessie.

4

Parmi les structures anatomiques présentées à la question précédente, lesquelles peuvent être directement touchées lors d’une pyélonéphrite ?

5

Le médecin vous demande d’effectuer un prélèvement dans le but de procéder à une analyse et à une culture d’urine. Selon vous, que recherche- t-il ?

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• Préparation à l’épreuve finale

329

Nom :

Date :

Situation clinique 2

Maxime, 23 ans

Ce matin, Maxime se présente chez son médecin. Il lui fait part des manifestations cliniques suivantes : pollakiurie, douleur lombaire évaluée à 5/10, dysurie, perte d’appétit, hématurie, ainsi qu’une céphalée frontale évaluée à 3/10 qui l’empêche de se concentrer et de se reposer. Ces manifestations sont présentes depuis deux jours. Certains symptômes décrits par Maxime permettent au médecin d’envisager le diagnostic d’une cystite. 1

Parmi les manifestations cliniques mentionnées par Maxime, lesquelles sont liées à une cystite ?

2

Quels sont les besoins perturbés chez Maxime ? Appuyez chacune de vos réponses par une manifestation clinique.

3

a) Quel est l’organe touché par une cystite ?

b) Nommez une autre structure anatomique souvent atteinte en cas de cystite.

4

Citez trois facteurs de risque de contracter une cystite chez un homme.

Situation clinique 3

Monsieur Lavallée, 51 ans

Monsieur Lavallée présente des reins polykystiques depuis la naissance. Sa fonction rénale a donc diminué durant toutes ces années. Il est actuellement en attente d’une greffe rénale et doit subir régulièrement des traitements de dialyse. 1

Quel est le rôle de la dialyse en cas d’insuffisance rénale ?

2

Pour chacun des éléments suivants pouvant être présents dans l’urine, indiquez s’ils seront augmentés (A), diminués (D) ou stables (S) en cas d’insuffisance rénale. a) Urée

d) Glucose

b) Globules blancs

e) Bactéries

c) Créatinine 330

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom : 3

Date : Si le niveau de déchets dans le sang de monsieur Lavallée est très élevé, quelles manifestations cliniques risque- t-il de présenter ? Encerclez les bonnes réponses. a) Rougeur cutanée b) Prurit généralisé c) Spasmes musculaires d) Faiblesse motrice e) Confusion f) Léthargie

4

En cas d’insuffisance rénale, le médecin prescrit généralement des diurétiques, tel le furosémide (ex. : LasixMD). a) Quel est l’effet thérapeutique de ce médicament ?

b) Parmi les effets secondaires indésirables suivants, indiquez ceux qui sont en lien avec le furosémide. Encerclez les bonnes réponses. i) Hypertension artérielle ii) Déshydratation iii) Hypotension orthostatique iv) Céphalée v) Déséquilibre électrolytique

Situation clinique 4

Carolanne, 15 ans

Carolanne est arrivée d’urgence à l’hôpital aujourd’hui. Elle présente une douleur au flanc gauche évaluée à 10/10, des nausées et des vomissements, de l’hématurie, ainsi qu’une incapacité à se porter sur ses jambes, car elle dit se sentir trop faible. Le médecin diagnostique une colique néphrétique et décide de la garder en observation. 1

Carolanne ne comprend pas ce que veut dire « colique néphrétique ». Expliquez- lui de quoi il s’agit.

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• Préparation à l’épreuve finale

331

Nom : 2

Date : À l’aide du tableau suivant, expliquez à Carolanne ce qui cause ses manifestations cliniques et donnez deux soins (d’assistance ou spécifiques) pour chacune d’entre elles. Manifestations cliniques

Causes

Douleur au flanc gauche

Soins d’assistance ou soins spécifiques Soin 1 :

Soin 2 :

Nausées et vomissements

Soin 1 :

Soin 2 :

Faiblesse

Soin 1 :

Soin 2 :

Hématurie

Soin 1 :

Soin 2 :

Situation clinique 5

Monsieur Savard, 34 ans

Il y a deux jours, monsieur Savard a subi une chirurgie. Il est maintenant porteur d’une sonde vésicale. Depuis ce matin, il éprouve des douleurs pelviennes et on observe la présence de pyurie dans le sac collecteur. Après un examen, le médecin constate que monsieur Savard souffre d’une prostatite. 1

332

À quoi sert la prostate ?

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom : 2

Date : Associez les structures anatomiques suivantes à leurs caractéristiques. • Canal déférent

• Glande de Cowper

• Épididyme

• Testicules

• Vésicule séminale

a) Sécrète le liquide pré- séminal qui lubrifie l’urètre et l’extrémité du pénis, et un liquide qui neutralise l’acidité de l’urètre. b) Conduit qui se termine par une ampoule où sont entreposés les spermatozoïdes. c) Glandes sexuelles qui produisent les spermatozoïdes. d) Sécrète un liquide visqueux alcalin riche en fructose, qui augmente la viabilité et la mobilité des spermatozoïdes. e) Conduit en forme de virgule, situé sur la partie postérieure du testicule et où se produit la maturation des spermatozoïdes. 3

Selon vous, quelle peut être la cause de la prostatite de monsieur Savard ?

Situation clinique 6

Monsieur Lemelin, 50 ans

Monsieur Lemelin rencontre son médecin pour une visite annuelle. Il mentionne à ce dernier que tout va bien, hormis le fait qu’il doit uriner plus fréquemment et en petites quantités. Il indique aussi qu’il doit maintenant se lever jusqu’à quatre fois par nuit pour aller uriner. Cela lui occasionne de la fatigue, des céphalées ainsi que des troubles digestifs. Le médecin suspecte une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). 1

Parmi les manifestations cliniques que présente monsieur Lemelin, indiquez celles qui sont en lien avec l’HBP.

2

Monsieur Lemelin ne comprend pas le lien entre la prostate et ses troubles urinaires. Expliquez-le- lui.

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• Préparation à l’épreuve finale

333

Nom :

Date :

3

À la suite du diagnostic de HBP, monsieur Lemelin devra subir une résection transurétrale de la prostate. Il sera porteur d’une sonde vésicale. Que doit-on surveiller relativement à la sonde vésicale ?

4

Monsieur Lemelin éprouve des douleurs sus-pubiennes, car le cathéter de la sonde vésicale est obstrué par des caillots sanguins. Quels sont les soins spécifiques à prodiguer afin de soulager monsieur Lemelin ?

Situation clinique 7

Monsieur Dali, 79 ans

Monsieur Dali est hospitalisé pour traiter une pyélonéphrite. Lors des soins d’hygiène, vous remarquez qu’il présente beaucoup de sécrétions dans la région du pénis. Vous rétractez le prépuce sur le gland et effectuez les soins d’hygiène. Une heure plus tard, monsieur Dali vous appelle et vous mentionne qu’il ressent une vive douleur au pénis. Vous remarquez que le prépuce est toujours rétracté.

334

1

Selon vous, s’agit-il d’un cas de phimosis ou de paraphimosis ?

2

Quelles doivent être vos interventions dans cette situation ?

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Situation clinique 8

Nadja, 28 ans

Nadja souffre d’endométriose depuis l’adolescence. Elle présente les manifestations cliniques suivantes : fatigue, dysménorrhée, céphalées, diarrhée, douleurs pelviennes et nausées. 1

Associez chacune des structures anatomiques suivantes à son rôle. • Ovaires

• Seins

• Trompes de Fallope

• Utérus

• Vagin

a) Permettent de nourrir le bébé par la lactation. b) Sert de passage au flux menstruel ainsi qu’au bébé à la naissance. c) Sécrète les hormones de la reproduction : les œstrogènes et la progestérone. d) Recueillent l’ovule une fois celui-ci détaché de l’ovaire. e) Permet la nidation de l’ovule fécondé. 2

Parmi les choix suivants, encerclez la bonne définition de l’endométriose. a) Ensemble des symptômes physiques et psychologiques survenant avant la période menstruelle b) Présence d’un kyste douloureux sur l’utérus c) Présence de tissus de l’endomètre en dehors de l’utérus

3

Indiquez deux besoins perturbés chez Nadja et justifiez vos réponses.

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• Préparation à l’épreuve finale

335

Nom : 4

Date : Le médecin a prescrit à Nadja des contraceptifs oraux ainsi que des progestatifs. Complétez le tableau suivant. Médicaments

Effets thérapeutiques

Contraceptifs oraux

Progestatifs

Effets secondaires indésirables Nausées Céphalées

Réduction de la taille des tissus endométriaux

Soins infirmiers Rappeler à la cliente de prendre la médication chaque jour à la même heure et de rapporter tout effet secondaire indésirable.

Ballonnements Saignements utérins intempestifs Dépression

Situation clinique 9

Madame Régnier, 41 ans

Madame Régnier souffre de vaginites à répétition. Elle sait que la vaginite peut être causée par des infections dues à des bactéries ou des champignons. Pourtant, elle dit avoir une très bonne hygiène génitale et n’être pas sexuellement active.

336

1

Citez une autre cause possible de la vaginite.

2

Quels conseils pouvez- vous donner à madame Régnier afin de lui éviter des récidives ?

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Situation clinique 10

Isabella, 25 ans

Isabella est sexuellement active. Il y a un mois, elle a contracté la chlamydia. Comme elle a de la difficulté à suivre un horaire, Isabella n’a pas pris correctement les antibiotiques. Aujourd’hui, elle se rend chez son médecin, car elle ressent des douleurs pelviennes, de la métrorragie, de la fièvre, ainsi que des leucorrhées jaunâtres. Le médecin découvre une salpingite. 1

La salpingite est une infection. Quelle structure anatomique est touchée par cette infection ?

2

Le médecin prescrit les soins suivants : « prélèvement vaginal stat., noter les caractéristiques des leucorrhées et aviser si détérioration ou saignement anormal, antibiotique MefoxinMD 1 g P.O. t.i.d. » Expliquez pourquoi il prescrit ces soins.

3

Quel est l’effet secondaire majeur le plus fréquent d’un antibiotique ?

Situation clinique 11

Jeanne, 40 ans

Jeanne était atteinte d’un fibrome utérin qui occasionnait de la dyspareunie, des saignements utérins anormaux ainsi qu’une douleur pelvienne. Comme les manifestations cliniques étaient intenses, le médecin avait décidé de pratiquer une hystérectomie. Aujourd’hui, Jeanne revient de la salle d’opération ; il est 14:15. 1

Indiquez quatre points importants à surveiller en postopératoire dans le cas d’une hystérectomie totale par voie vaginale.

2

Pour quelle raison Jeanne est-elle porteuse d’une sonde vésicale ?

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• Préparation à l’épreuve finale

337

Nom :

Date :

Préparation à l’épreuve finale Volet pratique Situation clinique 1

Jean-François, 21 ans

Jean-François est un joueur de hockey. Durant un match, il a reçu un violent coup de bâton à la hauteur des reins. Il a été transporté à l’urgence, car la douleur est évaluée à 10/10. À la radiographie, le médecin constate que les reins présentent un œdème. Il vous demande d’installer une sonde vésicale en stat.

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1

Pour quelle raison le médecin demande- t-il d’installer une sonde vésicale ?

2

L’installation d’une sonde vésicale nécessite-t-elle des mesures d’asepsie ou de propreté ? Si oui, précisez laquelle.

3

Quelles sont les complications possibles d’une mauvaise asepsie durant l’installation de la sonde vésicale ?

4

Jean-François vous mentionne être allergique à l’iode. Quel produit peut-on utiliser pour désinfecter ses organes génitaux ?

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Situation clinique 2

Madame Lachance, 61 ans

Madame Lachance a subi une mastectomie partielle du sein gauche. Cela fait maintenant six heures que la chirurgie a eu lieu et madame Lachance est toujours incapable d’uriner. Le plan thérapeutique infirmier est le suivant :

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Céline Lachance Âge : 61 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2014-09-10

09:00

1

Mastectomie partielle du sein gauche

C.A.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2014-09-10

09:00

1

Directives infirmières

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Réfection du pansement au sein gauche dans 48 h soit le 2014-09-12 et die par la suite. Nettoyer la plaie avec une solution de NaCl 0.9 % par irrigation. Noter l’évolution de la plaie die et noter la présence de signe d’infection. Appliquer un pansement sec. Refermer le pansement avec hypafix. Cathétérisme vésical q.6-8h si bladder scan ↑ 500 ml.

Signature de l’infirmière

Carole Aubertin, inf.

Initiales

Programme/ Service

C.A.

Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

C.A.

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

1

Que doit-on valider auprès de madame Lachance avant d’effectuer la dernière directive infirmière prévue au suivi clinique ?

2

Que pouvez-vous faire avant le cathétérisme afin de stimuler la miction de madame Lachance ?

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

• Préparation à l’épreuve finale

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CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

Les composantes imprimées Pour les élèves Le guide d’apprentissage

Pour les enseignants Le guide-corrigé

Des situations cliniques réalistes qui permettent aux élèves d’exercer leur jugement professionnel et d’appliquer les notions apprises. Une approche rigoureuse et systématique qui favorise l’apprentissage de l’anatomie et de la physiologie des systèmes urinaire et reproducteur à l’aide de nombreuses planches anatomiques. Un dossier sur l’évaluation diagnostique qui permet de répondre aux questions des clients et d’offrir les soins appropriés lors des analyses et des examens. Une exploitation de la terminologie médicale que les élèves seront appelés à utiliser au quotidien. Une présentation détaillée des principales altérations qui affectent les systèmes urinaire et reproducteur, permettant ainsi à l’élève de faire des liens avec l’anatomie et la physiologie, de reconnaître les besoins des clients et de leur apporter les soins infirmiers appropriés.

Le guide d’apprentissage complet ainsi que les réponses aux questions. Des documents reproductibles comprenant : – des tests de connaissances ; – une préparation à l’épreuve finale (volets théorique et pratique) ; – des mises en situation pour la pratique en laboratoire ainsi que des grilles de coévaluation complètes ; – une grille pour s’exercer à faire un bilan liquidien.

La composante numérique Pour les enseignants Le guide-corrigé numérique sur la clé i+ Interactif Une clé USB compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, sur laquelle on trouve : – le guide d’apprentissage avec les réponses une à une pour toutes les activités ; – les documents reproductibles en format modiable ; – des planches anatomiques interactives ; – des renvois à des sites Internet pertinents.

Les composantes de la compétence 16 Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur Composantes imprimées • Guide d’apprentissage de l’élève • Guide-corrigé

Composante numérique • Guide-corrigé numérique

Offert avec la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION

97 méthodes de soins décrites étape par étape à l’aide de nombreuses photos

ISBN 978-2-7650-3806-1