SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 15 Procédés de soins et système digestif. Guide d'apprentissage de l'élève. [15] 9782765038047


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SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 15 Procédés de soins et système digestif. Guide d'apprentissage de l'élève. [15]
 9782765038047

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 15 Procédés de soins et système digestif Guide d’apprentissage de l’élève Éric Bard Dalila Benhaberou-Brun Danielle Gilbert

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 15

Guide d’apprentissage de l’élève Éric Bard CFP Fierbourg

Dalila Benhaberou-Brun Inrmière, M. Sc.

Danielle Gilbert B. Sc., Inf., enseignante au cégep de Lévis-Lauzon

SASI chenelière éducation Compétence 15 • Procédés de soins et système digestif Guide d’apprentissage de l’élève

Photos de la couverture : haut : Pavel Svoboda/Shutterstock.com centre : Sebastian Kaulitzki/Shutterstock.com bas : racorn/Shutterstock.com

Éric Bard, Dalila Benhaberou-Brun, Danielle Gilbert © 2014 Chenelière Éducation inc.

Remerciements

Édition : Annie Fortier, Cécile Poulou-Gallet Coordination et révision : Suzanne Lavigne, Caroline Vial, Isabelle Lacroix Correction d’épreuves : Sabine Cerboni Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Conception de la couverture : Josée Brunelle Recherche iconographique : Marie-Renée Buczkowski Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Pour leur précieux travail de consultation pédagogique, l’Éditeur tient à remercier : Sandra Hulmann, infirmière Geneviève Leclerc, enseignante SASI, Centre Vision-Avenir Louise-Hélène Naud, enseignante SASI, Centre de formation Compétences 2000 Pour leur travail de révision scientifique, réalisé avec rigueur et expertise, l’Éditeur tient à remercier : Louiselle Bélanger, infirmière clinicienne Marie-France Bélanger, infirmière, B. Sc. Inf., CSIO(C) Renata Benc, B.A., MScN, Conseillère clinique en soins infirmiers Radio-oncologie Louise Champagne, infirmière, B. Sc. Inf., CSIO(C) Christina MacDonald, RN, BScN, MScN, CON(C) Nancy Légaré, B. Pharm., M. Sc., Pharm. D., BCPP, BCPS, docteure en pharmacie clinique, Institut PhilippePinel de Montréal ; professeure adjointe, Faculté de médecine, Université de Montréal

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.

Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage.

5800, rue Saint-Denis, bureau 900 Montréal (Québec) H2S 3L5 Canada Téléphone : 514 273-1066 Télécopieur : 514 276-0324 ou 1 800 814-0324 [email protected]

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de Chenelière Éducation inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-3804-7 Dépôt légal : 1er trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 1 2 3 4 5 ITIB 17 16 15 14 13 Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. Chenelière Éducation, les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

Aperçu du programme d’études .............................. V Organisation du guide d’apprentissage................... VII Entrée en matière ..................................................... X Préalables ................................................................ XI

CHAPITRE 1 L’anatomie et la physiologie du système digestif ............................................................

1

Situation clinique.......................................................

2

Section 1 1.1 1.2 1.3 1.4

Les couches tissulaires du tube digestif .............................................. La muqueuse...................................................... La sous-muqueuse ............................................. La musculeuse.................................................... La séreuse.......................................................... Activités ............................................................

4 5 6 6 7 7

Section 2

L’anatomie et la physiologie de la cavité buccale, du pharynx, de l’œsophage et de l’estomac.......... 2.1 La cavité buccale................................................ 2.1.1 La langue....................................................... 2.1.2 Les dents....................................................... 2.1.3 Les glandes salivaires..................................... 2.1.4 La physiologie de la cavité buccale.................. Activités ............................................................ 2.2 Le pharynx et l’œsophage ................................... 2.2.1 Le pharynx..................................................... 2.2.2 L’œsophage ................................................... 2.2.3 La physiologie du pharynx et de l’œsophage .... Activités ............................................................ 2.3 L’estomac........................................................... 2.3.1 La physiologie de l’estomac ............................ Activités ............................................................

3.1 3.2 3.3 3.4

Section 4

8 9 9 10 11 12 14 15 15 16 16 17 18 20 21 22 23 27 27 29 30

L’anatomie et la physiologie de l’intestin grêle et du côlon................. 32

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

32 33 33 35 38 39 40 40 41 43 46 49

CHAPITRE 2 Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac .............................................

51

Situation clinique....................................................... 52

Section 3

L’anatomie et la physiologie des organes annexes du tube digestif ..... Le foie ................................................................ La vésicule biliaire .............................................. Le pancréas........................................................ La physiologie des organes annexes du tube digestif................................................... Activités ............................................................

4.1 L’intestin grêle.................................................... 4.1.1 Le duodénum ................................................. 4.1.2 Le jéjunum et l’iléon ....................................... 4.1.3 La physiologie de l’intestin grêle...................... Activités ............................................................ 4.2 Le côlon.............................................................. 4.2.1 Les structures de la partie digestive du côlon... 4.2.2 Le rectum ...................................................... 4.2.3 La physiologie du côlon................................... Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situations cliniques ...................................................

Section 1

Les altérations et les soins de la cavité buccale........................... 1.1 La gingivite......................................................... 1.2 L’herpès labial .................................................... Activités ............................................................ 1.3 Les cancers de la cavité buccale ........................ Activités ............................................................

53 54 56 58 59 64

Section 2 2.1 2.2 2.3 2.4

Les altérations et les soins de l’œsophage................................... Le reflux gastro-œsophagien et l’œsophagite ..... La hernie hiatale................................................. Activités ............................................................ Le diverticule de l’œsophage............................... Le cancer de l’œsophage .................................... Activités ............................................................

65 65 68 71 72 75 79

Section 3

Les altérations et les soins de l’estomac...................................... 81 3.1 La gastrite .......................................................... 81 Activités ............................................................ 87 3.2 Les ulcères ......................................................... 88 Activités ............................................................ 91 3.3 Le cancer de l’estomac....................................... 92 Activités ............................................................ 98 Synthèse ................................................................... 102 Situations cliniques ................................................... 105 TABLE DES MATIÈRES

III

Table des matières

Table des matières

Table des matières

CHAPITRE 3 Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire ...................................... 107

3.2 La fissure anale et la fistule anale ........................ 219 Activités ............................................................ 225 Synthèse ................................................................... 228 Situations cliniques ................................................... 232

Situation clinique....................................................... 108

Dossier sur l’évaluation diagnostique ........................................... 235

Section 1 Les altérations et les soins du foie.... 109 1.1 Les hépatites ...................................................... 110 1.2 La cirrhose.......................................................... 114 Activités ............................................................ 123 1.3 Le cancer du foie ................................................ 125 Activités ............................................................ 129 Section 2

Les altérations et les soins de la vésicule biliaire......................... 130 2.1 La cholécystite et la cholélithiase........................ 131 Activités ............................................................ 136 Synthèse ................................................................... 138 Situation clinique ...................................................... 140

CHAPITRE 4 Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon .................................. 141 Situation clinique....................................................... 142 Section 1

1.1 1.2 1.3

1.4 1.5

Les altérations inflammatoires de l’intestin grêle et du côlon et les soins associés ......................... 143 La gastro-entérite ............................................... 143 La maladie diverticulaire..................................... 148 Activités ............................................................ 155 Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn et colite ulcéreuse) .. 157 Activités ............................................................ 164 L’appendicite ...................................................... 168 La péritonite ....................................................... 172 Activités ............................................................ 178

Section 2

2.1 2.2 2.3 2.4

Les altérations occlusives de l’intestin grêle et du côlon et les soins associés ......................... 182 L’occlusion intestinale ........................................ 183 Les hernies......................................................... 188 Activités ............................................................ 193 Les polypes ........................................................ 197 Le cancer colorectal............................................ 201 Activités ............................................................ 209

Section 3

Les altérations anorectales et les soins associés ......................... 211 3.1 Les hémorroïdes ................................................. 212 Activités ............................................................ 217 IV

TABLE DES MATIÈRES

Analyses ................................................................... 236 Analyses de sang....................................................... 236 1 Amylase sérique.....................................................236 2 Bilan de coagulation ...............................................237 3 Bilan lipidique.........................................................237 4 Électrolytes sanguins..............................................238 5 Électrophorèse des protéines sériques.................... 239 6 Enzymes hépatiques sériques et bilirubine totale...... 239 7 Ferritine..................................................................240 8 Formule sanguine complète (FSC)........................... 240 9 Hémoculture...........................................................241 10 Marqueurs tumoraux ..............................................241 11 Protéine C réactive .................................................242 12 Test sérologique.....................................................242 13 Vitamine B12............................................................243 14 Vitesse de sédimentation........................................243 Analyses d’urine ........................................................ 244 15 Analyse et culture d’urine .......................................244 Analyses de selles ..................................................... 244 16 Culture de selles.....................................................244 17 Recherche de sang occulte dans les selles............. 245 Analyse d’haleine....................................................... 246 18 Analyse d’haleine ...................................................246 Examens ................................................................... 247 19 Biopsie ...................................................................247 20 Cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE)..............................................248 21 Échographie abdominale ........................................249 22 Endoscopie digestive basse....................................250 23 Endoscopie digestive haute ....................................251 24 Imagerie par résonance magnétique (IRM).............. 252 25 Lavement baryté.....................................................253 26 Manométrie œsophagienne et pH-métrie................ 254 27 Radiographie abdominale .......................................255 28 Repas baryté ..........................................................256 29 Scintigraphie ..........................................................256 30 Tomodensitométrie (TDM) ......................................257 31 Tomographie par émission de positons (TEP).......... 258 Annexes.................................................................... 260 Médiagraphie ........................................................... 267 Glossaire-index ........................................................ 268 Sources ................................................................... 273 Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Aperçu du programme d’études

Aperçu du programme d’études La compétence 15, Procédés de soins et système digestif, traduite en comportement Énoncé de la compétence Appliquer des procédés de soins en relation avec le système digestif

Contexte de réalisation ● ● ●

● ● ●

À l’aide de matériel thérapeutique. À l’aide de l’équipement de protection individuelle. À partir d’un plan thérapeutique infirmier ou d’un plan de soins et de traitement infirmier et du rapport interservices. À partir d’une ordonnance. À l’aide de documentation technique. En collaboration avec d’autres professionnelles et professionnels de la santé.

Éléments de la compétence 1. Établir des liens entre la physiologie et le système digestif.

Critères de performance ● ● ●

2. Établir des liens entre des altérations et le système digestif. 3. Sélectionner des soins d’assistance liés à des altérations du système digestif.







● ● ●

4. Exécuter une ordonnance associée au système digestif.



● ● ●



5. Rédiger des notes d’obser­ vation.

● ● ●

Reconnaissance juste du rôle du système. Reconnaissance juste du rôle des structures anatomiques. Pertinence des liens établis entre le système et l’homéo­ stasie. Précision des manifestations cliniques liées à des altéra­ tions. Reconnaissance de causes, de facteurs de risque et de prédispositions en relation avec des altérations. Prise en compte de la masse corporelle et des signes vitaux de la personne. Prise en compte des besoins perturbés de la personne. Prise en compte de la diète thérapeutique applicable. Sélection des soins d’assistance appropriés. Préparation et utilisation correctes du matériel thérapeu­ tique. Respect de l’ordonnance. Exécution conforme aux exigences. Reconnaissance de l’effet des soins et de la pharmacothé­ rapie. Respect des règles d’hygiène, d’asepsie et de santé et sécurité. Observations justes et pertinentes. Respect des méthodes et des normes de rédaction. Souci manifeste pour la continuité des soins. Et pour l’ensemble de la compétence

● ● ●

Respect de son champ de pratique. Utilisation de la terminologie appropriée. Respect du plan thérapeutique infirmier et du plan de soins et de traitement infirmier.

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APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

V

Aperçu du programme d’études

Les compétences

Nos

Durée (heures)

Compétences

1

Situation au regard de la profession et de la formation

30

2

Approche globale de la santé

30

3

Communication au sein d’une équipe de soins

45

4

Procédés de soins d’assistance

5

Relation aidante

30

6

Aspects légal et éthique

30

7

Procédés de soins et système musculosquelettique

45

8

Prévention de l’infection

60

9

Pharmacothérapie

60

10

Soins d’assistance

75

11

Nutrition

30

12

Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

60

13

Procédés de soins et système endocrinien

30

14

Systèmes cardiovasculaire et respiratoire

75

15

Procédés de soins et système digestif

60

16

Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur

60

17

Soins spécifiques

75

18

Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs

45

19

Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs

30

20

Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale

45

21

Soins en géronto- gériatrie

22

Premiers secours

30

23

Soins aux personnes présentant des problèmes de santé mentale

75

24

Soins en médecine

120

25

Soins aux personnes en réadaptation physique

120

26

Soins en chirurgie

90

27

Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

30

28

Soins aux mères et aux nouveau-nés

30

29

Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

30

30

Soins aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents

30

31

Soins à une clientèle diversifiée

105

120

105 Durée totale : 1 800 heures

VI

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

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Organisation du guide d’apprentissage

Organisation du guide d’apprentissage

Le guide d’apprentissage est constitué de chapitres dont le contenu, conforme au programme d’études Santé, assistance et soins infirmiers, favorise le développement des compétences nécessaires à l’infirmière auxiliaire. En ouverture, un sommaire présente la structure globale du chapitre.

Chaque chapitre débute par une situation clinique qui reflète la réalité du milieu de travail de l’infirmière auxiliaire. La situation étudiée évolue tout au long du chapitre, favorisant ainsi l’intégration et l’application des savoirs liés à la compétence, de même que le développement du jugement professionnel. À la fin du chapitre, lorsque pertinent, une seconde situation clinique présente un cas différent de celui présenté dans la situation clinique principale.

Le contenu notionnel de chaque chapitre se subdivise en sections numérotées et clairement identifiées, afin de faciliter le repérage et la structuration des connaissances. Un déclencheur ouvre chacune des sections. Il s’agit d’une courte activité qui permet de réactiver certaines connaissances ou d’amorcer la réflexion sur les contenus notionnels à l’étude, tout en suscitant l’intérêt pour les savoirs abordés dans la section. Un encadré Mots-clés contient les termes que les élèves devraient connaître une fois l’étude de la section complétée. Ces termes apparaissent en gras dans le contenu notionnel, là où ils sont définis. Ces définitions sont reprises dans le Glossaire-index, à la fin du guide d’apprentissage. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

VII

Organisation du guide d’apprentissage

Les sous-sections sont clairement numérotées pour favoriser le repérage et la structuration des connaissances. Certains termes complexes ou vus dans une autre compétence apparaissent en bleu dans le texte et sont définis en marge, pour simplifier la lecture de l’élève.

De nombreux tableaux et figures facilitent la compréhension et l’apprentissage des contenus notionnels à l’étude.

Des activités nombreuses et variées ponctuent les chapitres. Plusieurs de ces activités reflètent des situations courantes en milieu de travail. Elles permettent aux élèves de se familiariser avec la profession d’infirmière auxiliaire, et de développer leur capacité à résoudre des problèmes et à exercer un jugement professionnel.

La synthèse résume, souvent à l’aide de schémas ou de tableaux, l’essentiel des connaissances abordées dans le chapitre.

VIII

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

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Organisation du guide d’apprentissage

La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects essentiels de la pratique qui relèvent directement des fonctions de l’infirmière auxiliaire.

Quoi faire

Le pictogramme ci-contre, qui apparaît dans certains tableaux ou figures, signale la présence d’un contenu notionnel essentiel et du même ordre que celui présenté dans la rubrique Quoi faire.

MS

2.1

MS Labo

2.1

Placé en marge du texte, le pictogramme MS renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté. Cette méthode se trouve dans le recueil Méthodes de soins. Le nombre inscrit dans le pictogramme correspond au numéro de la méthode. Le pictogramme MS Labo renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté, ainsi qu’au laboratoire relié à cette méthode. Ce laboratoire porte le même numéro que la méthode, et se trouve dans la section « Laboratoires » des documents reproductibles du Guide-corrigé destiné à l’enseignante. Chaque laboratoire est complété par une ou plusieurs grilles de coévaluation.

La rubrique Attention ! présente des éléments importants que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels elle doit porter une attention particulière lors de ses interventions auprès d’un client. Cette rubrique peut également traiter de règles de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le guide d’apprentissage ou dans une autre compétence. La rubrique Monde du travail présente des situations où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec d’autres professionnels de la santé. On y définit les responsabilités et rôles respectifs de chacun. On y traite aussi des pratiques particulières ou de la terminologie utilisées en milieu de soins. La rubrique C’est la loi présente des lois et des règlements à respecter dans la pratique quotidienne de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut également fournir des précisions relatives aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire et au respect de son champ de pratique. La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences du programme de formation.

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ATTENTION

Monde du travail

C’est la loi

D’une compétence à l’autre

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

IX

Entrée en matière À quoi sert le système digestif ?

Entrée en matière

Boire et manger constitue un des besoins fondamentaux. Le système digestif a pour fonction de transformer les aliments par des opérations physiques et chimiques successives, puis d’en éliminer les résidus. En effet, ce que nous buvons et mangeons exige du système digestif des transformations qui visent à retenir tous les éléments nutritifs des aliments nécessaires au maintien de l’homéostasie du corps et d’une bonne santé. Vous verrez entre autres au chapitre 1 les six fonctions liées au système digestif.

Pourquoi est-il important de bien comprendre le fonctionnement du système digestif ? Connaître le fonctionnement du système digestif et les principales transformations des aliments qui s’y opèrent permet de mieux comprendre les symptômes qu’il peut présenter, tels que les vomissements et les diarrhées, de même que les interventions nécessaires au rétablissement d’un client atteint d’une altération du système digestif.

Pourquoi l’étude du système digestif est-elle essentielle à la formation de l’infirmière auxiliaire ? Lorsqu’une personne souffre d’une altération du système digestif, plusieurs dimensions de sa personne peuvent être affectées. Cette situation peut parfois avoir un impact majeur sur sa qualité de vie, par exemple dans le cas de la création d’une colostomie permanente. En plus des traitements, le soutien quotidien et le respect de la pudeur de la part des proches ainsi que des professionnels de la santé revêtent une importance capitale dans le rétablissement du client et son adaptation à ses nouvelles conditions de vie. L’infirmière auxiliaire joue alors un rôle de premier plan, puisqu’elle apporte des soins qui permettront au client de recouvrer son équilibre au moment où ses besoins fondamentaux sont perturbés. La connaissance de l’anatomie et de la physiologie du système digestif qu’acquiert l’infirmière auxiliaire la guidera quant au choix des soins nécessaires au bien-être du client.

X

ENTRÉE EN MATIÈRE

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Préalables Avant d’entamer l’étude de la compétence 15, Procédés de soins et système digestif, l’élève aura vu plusieurs notions, qui devront être remises en contexte. Un rappel de certaines de ces notions lui permettra aussi d’établir des liens entre les compétences du programme d’études. C2

Préalables

Les besoins fondamentaux de la personne La conception des soins infirmiers retenue pour le programme d’études professionnelles Santé, assistance et soins infirmiers (SASI) est celle élaborée par Virginia Henderson. Dans les années 1940, cette infirmière américaine a élaboré son modèle selon une vision holistique (globale et multidimensionnelle) de l’être humain. Elle a défini 14 besoins fondamentaux, présentés dans le tableau 1. Une personne en santé dispose des ressources nécessaires pour satisfaire tous ses besoins. Les altérations du système digestif, selon leur nature ou leur phase, perturbent en particulier les besoins Boire et manger et Éliminer, mais aussi l’ensemble des besoins fondamentaux à un moment ou à un autre. Le rôle de l’infirmière auxiliaire est de suppléer aux besoins non satisfaits de son client tout en maintenant son autonomie. TABLEAU 1

Les 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson

1. Respirer

8. Être propre, soigné et protéger ses téguments

2. Boire et manger

9. Éviter les dangers

3. Éliminer

10. Communiquer avec ses semblables

4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture

11. Agir selon ses croyances et ses valeurs

5. Dormir et se reposer

12 S’occuper en vue de se réaliser

6. Se vêtir et se dévêtir

13. Se récréer

7. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales

14. Apprendre

Le dossier médical du client et la communication au sein de l’équipe de soins

C3

L’information clinique qui est écrite dans le dossier du client témoigne de la qualité de la pratique professionnelle. Cette information doit : • démontrer que la surveillance clinique est adéquate ; • permettre d’assurer la continuité des soins ; • mettre en évidence les résultats qui ont été observés chez le client ; • refléter les normes actuelles de la pratique professionnelle. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

PRÉALABLES

XI

Préalables

L’infirmière auxiliaire joue un rôleclé dans la transmission de l’information au sein de l’équipe de soins. Cette information doit être complète, précise et factuelle. Elle peut être transmise oralement ou par écrit. En raison de la nature des altérations du système digestif, l’infirmière auxiliaire se doit d’être attentive à tout changement pouvant indiquer un problème relié à l’alimentation ou à l’élimination et d’aviser l’infirmière de tout déséquilibre entre les ingesta et les excreta du client. C4

FIGURE 1

La communication au sein d’une équipe de soins

L’information échangée par les membres de l’équipe de soins assure la continuité des soins.

Les soins d’assistance L’intervention la plus fréquente de l’infirmière auxiliaire auprès de ses clients est la prise des signes vitaux (pression artérielle, pouls, température, respiration). Certaines altérations liées au système digestif nécessitent de la médication et des chirurgies qui peuvent altérer ces paramètres. L’infirmière auxiliaire doit alors assurer un suivi rigoureux de ces paramètres d’évaluation. La douleur abdominale, fréquente en présence d’une altération du système digestif, exige de l’infirmière auxiliaire de veiller à ce que son client soit installé confortablement de façon à minimiser la douleur. La nutrition est également un aspect important que devra considérer l’infirmière auxiliaire, par exemple l’assistance en vue d’un repas dans le cas d’un client qui reprend graduellement l’alimentation normale après avoir été gavé.

C5

Une relation privilégiée avec le client Toute personne malade est une personne fragile et vulnérable, chez qui la détresse physique peut s’accompagner de détresse psychologique. Une personne qui souffre d’un cancer du côlon ou qui est atteinte d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin bénéficiera grandement d’une attitude chaleureuse et respectueuse de la part de l’infirmière auxiliaire. En tout temps, celle-ci doit être attentive au langage verbal et non verbal du client. Elle doit prendre en considération l’état émotif du client et se montrer empathique aux difficultés qu’il vit.

FIGURE 2

Une rencontre entre deux êtres humains égaux

Un regard franc et direct peut permettre d’établir une relation de confiance entre la personne et l’infirmière auxiliaire.

XII

PRÉALABLES

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les devoirs et les obligations de l’infirmière auxiliaire

C6

FIGURE 3

Préalables

L’éthique désigne l’étude des notions morales de bien et de mal. La bioéthique réfère aux questions éthiques, plus spécifiquement dans le domaine de la santé. Pour bien prodiguer les soins nécessaires à ses clients, par exemple lors des thérapies intraveineuses, l’infirmière auxiliaire doit adopter une attitude qui respecte les quatre grands principes moraux suivants : • le respect de l’autonomie du client ; • la bienfaisance, principe selon lequel on doit faire le bien d’autrui ; • la non-malfaisance, principe selon lequel on ne doit pas nuire à autrui ; • la justice. Les devoirs et les obligations de l’infirmière auxiliaire envers le client Les devoirs et les obligations de l’infirmière auxiliaire ● ● ● ● ●

Dispenser des soins de qualité Respecter le secret professionnel Mettre à jour ses connaissances Établir une relation de confiance Être responsable des gestes accomplis







Déclarer tout incident ou accident résultant de son action ou de son omission Fournir au client l’information nécessaire pour lui permettre d’exercer son droit de consentement éclairé ou son droit de refus Agir de façon à maximiser la sécurité du client

Les mesures d’hygiène et d’asepsie Les virus ou les bactéries sont à l’origine de plusieurs maladies, dont certaines altérations du système digestif comme la gastroentérite. Pour éviter leur propagation, les notions apprises en prévention de l’infection seront très utiles à l’infirmière auxiliaire. Des mesures d’hygiène et d’asepsie rigoureuses sont essentielles lorsqu’elle apporte des soins au client, en particulier lors de l’installation d’une sonde nasogastrique ou d’une perfusion intraveineuse périphérique.

FIGURE 4

C8

Le lavage des mains

Un lavage des mains adéquat est une mesure d’hygiène qui permet de prévenir la transmission des infections.

L’administration des médicaments

C9

La plupart des altérations du système digestif se traitent à l’aide de médicaments. L’infirmière auxiliaire a la responsabilité de bien connaître chaque médicament administré au client, ainsi que ses effets thérapeutiques et effets secondaires indésirables. Pour ces derniers, elle doit savoir quel soin apporter afin de réduire l’inconfort du client. En tout temps, elle doit s’assurer de connaître les bonnes techniques d’administration des médicaments selon les différentes voies prescrites.

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PRÉALABLES

XIII

C11

La nutrition

Préalables

La connaissance des notions de base en matière de nutrition permet à l’infirmière auxiliaire d’aider les clients à adopter de saines habitudes alimentaires tout en prévenant divers problèmes de santé. Plusieurs altérations du système digestif exigent une diète particulière, ou encore une alimentation entérale. L’infirmière auxiliaire doit être en mesure de renseigner un client sur les aliments à éviter ou à favoriser, de même que sur les procédures entourant une alimentation par sonde nasogastrique. Elle doit aussi pouvoir expliquer au client l’importance de respecter une diète prescrite par le médecin, par exemple les restrictions alimentaires dans le cas de la maladie de Crohn.

ACTIVITÉS Monsieur Latreille, 78 ans, est hospitalisé à l’unité de soins où vous êtes assignée. Il vient de subir une chirurgie au cours de laquelle une colostomie gauche permanente a été créée. Le chirurgien a prescrit de modifier la position du client toutes les deux heures, d’augmenter le débit de sa perfusion intraveineuse de Dextrose 5 % NaCl 0,9 % 1 000 ml à 100 ml/h et de lui administrer au besoin 3 mg de morphine I.V. aux 4 heures. Une sonde nasogastrique est en place. 1

À partir du préfixe « colo- » et du suffixe « -stomie » dont est fait le terme, définissez dans vos mots ce qu’est une colostomie.

2

Dans quelles positions installez-vous monsieur Latreille dans son lit ? Nommez-en deux.

3

Indiquez un geste d’hygiène essentiel à effectuer avant de changer le sac de la perfusion et de vérifier si le cathéter intraveineux et la sonde nasogastrique sont toujours en place ?

4

Que signifie I.V. ?

5

Si monsieur Latreille évalue sa douleur à 9/10, pouvez-vous lui administrer de la morphine ? Justifiez votre réponse.

XIV

PRÉALABLES

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CHAPITRE

1

L’anatomie et la physiologie du système digestif

Sommaire Situation clinique ...............................

2

Section 1 Les couches tissulaires du tube digestif ........................

4

Section 2 L’anatomie et la physiologie de la cavité buccale, du pharynx, de l’œsophage et de l’estomac .......

8

Section 3 L’anatomie et la physiologie des organes annexes du tube digestif ........................ 22 Section 4 L’anatomie et la physiologie de l’intestin grêle et du côlon ... 32

Synthèse ............................................... 46 Situations cliniques .......................... 49

1

Situation clinique Xxxxx Raphaëlle, 5 ans Situation clinique

Raphaëlle, âgée de 5 ans, pratique la gymnastique depuis un an, mais elle manque d’entrain ces derniers jours et refuse de faire des activités, disant qu’elle a mal au ventre. Marie, la mère de Raphaëlle, est elle-même atteinte d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). Les inconforts de sa fille la préoccupent. Dimanche matin, lorsque Raphaëlle a eu des diarrhées contenant du sang, Marie a conduit sa fille au centre hospitalier. La situation a été jugée suffisamment préoccupante pour que Raphaëlle soit hospitalisée. Elle séjourne depuis bientôt quarante-huit heures à l’unité de pédiatrie.

1

Depuis le début de son hospitalisation, Raphaëlle a souvent entendu le terme système digestif. Ce terme est nébuleux pour elle. a) Elle vous demande d’illustrer ce système digestif dont la majeure partie se cache dans son ventre. Tracez pour elle le schéma du système digestif de la bouche jusqu’à l’anus dans la première colonne du tableau ci-dessous. b) Elle vous questionne ensuite sur le nom de chacun des organes que vous avez dessinés. Complétez la deuxième colonne du tableau ci-dessous en identifiant à l’aide d’un numéro les différents organes du système digestif que vous connaissez. Schéma du système digestif

2

CHAPITRE 1

Structures anatomiques

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« Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger » : la célèbre tirade de Molière oriente les propos de ce guide d’apprentissage. Outre le plaisir que nous procure la nourriture, ce que nous portons à notre bouche assure le fonctionnement optimal de notre organisme. Choisir de s’alimenter et de s’hydrater répond d’abord à un besoin primaire : assurer notre survie.

D’une compétence à l’autre Introduction

La compétence 11, Nutrition, vous permet de prendre conscience de l’importance d’une alimentation équilibrée pour optimiser le fonctionnement de notre organisme, en particulier du système digestif.

La fonction principale de l’appareil digestif est de transformer les aliments par des opérations physiques et chimiques successives, puis d’en éliminer les résidus. En effet, ce que nous buvons et mangeons exige du système digestif des transformations successives qui visent à retenir toutes les qualités nutritives des aliments. Il est possible de résumer en six fonctions le travail assumé par le système digestif. Vous trouverez, dans la figure 1, le résumé des six fonctions liées au système digestif. FIGURE 1

Les six fonctions liées au système digestif Fonctions

Explications

Ingestion

Action volontaire de porter des aliments liquides ou solides à la bouche

Propulsion

Déplacement des aliments le long du tube digestif grâce aux muscles de ce tube

Digestion mécanique

Modification physique des aliments en vue de leur transformation chimique

Digestion chimique

Dégradation des grosses molécules d’aliments par des enzymes digestives

Absorption

Passage des matières nutritives des cellules épithéliales vers le sang ou la lymphe

Défécation

Évacuation des substances non digestibles du tube digestif

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

3

Section

1 Les couches tissulaires du système digestif

Déclencheur Pour bien des gens, affronter l’hiver et ses rigueurs représente un défi. Profiter des sports d’hiver, un défi encore plus grand.

Section 1

De grandes innovations technologiques permettent maintenant la fabrication de vêtements qui nous gardent au chaud et au sec, et nous aident à rester actifs. La coupe des vêtements ainsi que l’épaisseur et la composition des tissus varient. On peut opter pour un habillement multicouche. Et voilà ! Nous sommes prêts à bouger. Rien de bien différent pour notre corps. Les couches tissulaires du système digestif, aussi nommées tuniques, recouvrent les organes et procurent des avantages fonctionnels analogues à ceux du système multicouche. C’est ce que vous verrez dans la section suivante. 1

L’une des fonctions des vêtements techniques consiste à nous protéger du froid. Est-il possible de croire que les tuniques assument un rôle similaire et protègent le système digestif ? Justifiez votre réponse.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Couche tissulaire Muqueuse Musculeuse

• • •

Séreuse Sous-muqueuse Tissu conjonctif



Tunique

Le tube digestif commence à la bouche et se termine à l’anus. Long d’environ 9 mètres, il est recouvert de quatre couches de tissu superposées comme le sont les draps dans un lit : ce sont les couches tissulaires du tube digestif que l’on appelle aussi tuniques. Dans la présente section, vous découvrirez chacune de ces couches et le rôle qu’elles jouent. De l’intérieur du corps vers l’extérieur, on trouve : la muqueuse, la sous-muqueuse, la musculeuse et la séreuse.

4

CHAPITRE 1

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1.1 La muqueuse La muqueuse est la couche qui tapisse la surface interne du tube digestif : cette couche est donc celle qui se trouve en contact avec les matières qui transitent dans le tube digestif (voir la figure 2). La muqueuse possède une structure complexe composée de capillaires, de follicules lymphatiques, de glandes et de fibres musculaires qui forment trois sous-couches (épithélium, chorion, muqueuse musculaire). Sa position l’amène à exercer plusieurs fonctions qui sont décrites dans le tableau 1. Les fonctions de la muqueuse

Fonctions Sécrétion de mucus, d’enzymes et d’hormones

Description ●



Protection de la paroi interne du tube digestif





Absorption des nutriments et de l’eau

Section 1

TABLEAU 1



Le mucus conserve la surface humide et facilite le déplacement de la nourriture dans le tube digestif. Les enzymes et les hormones contribuent à la digestion des aliments. Le mucus protège la muqueuse de la digestion de certains organes par les enzymes digestives. Les follicules lymphatiques épars assument un rôle dans la défense contre les bactéries et les autres agents pathogènes pouvant se retrouver dans le tube digestif.

Enzyme Substance protéinique capable d’activer des réactions biochimiques sans modifier les produits qui en résultent.

Les capillaires nourrissent l’épithélium et diffusent les nutriments dans l’organisme.

La muqueuse recouvre la surface interne de la majeure partie des organes du tube digestif. Toutefois, il faut retenir que toutes les fonctions de cette muqueuse ne s’exercent pas dans chacun des organes du système digestif. Nous verrons au moment opportun les distinctions qui s’imposent lorsque ce sera utile pour la compréhension. FIGURE 2

Les couches tissulaires du tube digestif

Follicule lymphatique Glande

Veine

Épithélium Chorion Muqueuse musculaire

Muqueuse

Vaisseaux lymphatiques Vaisseaux sanguins Plexus sous-muqueux entérique

Sous-muqueuse

Couche circulaire Plexus myentérique Couche longitudinale

Musculeuse

Artère Tissu conjonctif Épithélium

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Séreuse

L’anatomie et la physiologie du système digestif

5

1.2 La sous-muqueuse Tissu conjonctif

Section 1

Tissu qui enveloppe et relie les tissus et les organes ; il contient des vaisseaux sanguins et des nerfs.

Entérique Qui concerne les intestins.

La sous-muqueuse est située immédiatement sous la muqueuse et s’appuie en profondeur sur celle-ci (voir la figure 2 , à la page 5). Elle est composée de tissu conjonctif lâche. Ce tissu conjonctif lui permet de soutenir la muqueuse tout en formant une cloison entre la muqueuse et la musculeuse. La sous-muqueuse est formée de : • vaisseaux sanguins et lymphatiques qui prélèvent les nutriments ; • follicules lymphatiques utiles à la défense des autres couches tissulaires du tube digestif ; • plexus sous-muqueux entérique : réseau nerveux interne (autonome) propre au tube digestif. Il faut retenir que la sous-muqueuse contient un grand nombre de neurones entériques, qui constituent le plexus sous-muqueux entérique. Ce plexus est une composante du système nerveux entérique qui régularise l’activité du système digestif, notamment au niveau des glandes et des mouvements de la muqueuse. Nous verrons plus loin que des connexions nerveuses s’établissent avec le plexus myentérique de la tunique musculeuse.

1.3 La musculeuse

Muscle lisse Muscle constitué de cellules allongées, dont le mouvement involontaire dépend du système nerveux autonome (entérique).

Motilité Ensemble des mouvements produits par un organe.

La musculeuse, placée sous la sous-muqueuse, comporte (voir la figure 2, à la page 5) : • deux couches de muscles lisses : – une couche musculaire interne disposée de façon circulaire, ce qui lui permet d’exercer une pression variable pour favoriser la progression des matières dans le tube digestif. C’est la couche circulaire de la musculeuse qui, à certains endroits, forme les sphincters internes, – une couche musculaire externe dont la disposition est longitudinale, ce qui permet le raccourcissement et l’allongement des fibres au cours du péristaltisme ; • le plexus myentérique, logé entre ces deux couches musculaires, qui a pour fonction de rythmer la motilité du tube digestif en régulant la fréquence et la force des contractions de la musculeuse. Les sphincters agissent comme des robinets permettant de fermer totalement ou partiellement un orifice. Ils régissent le passage des aliments d’un organe à l’autre et empêchent également le reflux. L’action des sphincters est à la fois involontaire et volontaire : • les sphincters internes, constitués de muscles lisses, agissent de façon autonome (involontaire), comme c’est le cas pour les sphincters œsophagiens, pylorique, et le sphincter interne de l’anus, dont nous traiterons dans les sections à venir ; • les sphincters externes, constitués de muscles squelettiques, permettent à la personne d’exercer sa volonté pour choisir, par exemple, le moment qui lui convient pour l’élimination vésicale ou intestinale. Il faut retenir que le plexus sous-muqueux entérique forme avec le plexus myentérique le principal réseau de communication du tube digestif. Ces deux plexus sont complémentaires l’un de l’autre et communiquent entre eux pour s’ajuster aux besoins du processus digestif.

6

CHAPITRE 1

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1.4 La séreuse

Section 1

La séreuse, aussi appelée membrane ou tunique séreuse, est la couche située à la surface externe du tube digestif (voir la figure 2, à la page 5). Elle est constituée de tissu conjonctif. Selon la partie du tube digestif où elle se trouve, la séreuse est aussi connue sous d’autres noms : • adventice : au niveau de l’œsophage ; • péritoine viscéral ou pariétal, selon son emplacement dans l’abdomen : – péritoine (ou feuillet) viscéral : membrane qui recouvre les organes abdominaux (estomac, foie, rate, intestin grêle, côlon – à l’exception du côlon sigmoïde et du rectum) et les maintient en place. Il est à noter que le pancréas et les reins sont recouverts de péritoine sur leur surface antérieure uniquement et qu’ils s’attachent à la paroi abdominale postérieure, – péritoine (ou feuillet) pariétal : prolongement du péritoine viscéral, il tapisse les parois de la cavité abdominopelvienne. Entre les feuillets pariétaux et viscéraux, il existe un espace étroit appelé cavité péritonéale. Cet espace restreint est lubrifié par un liquide séreux qui facilite le glissement des organes abdominaux pendant leur activité.

ATTENTION Une accumulation excessive de liquide dans la cavité péritonéale est anormale et liée à un problème de santé que vous verrez à la section 1 du chapitre 3. Cet épanchement de liquide dans le péritoine porte le nom d’« ascite ».

ACTIVITÉS 1

Indiquez le nom de la couche tissulaire qui correspond à la description donnée dans la première colonne du tableau. Description

Couche tissulaire

a) Elle forme par endroits, avec ses fibres disposées de façon circulaire, des sphincters. b) Elle facilite l’absorption des nutriments. c) Elle est formée de deux feuillets, l’un viscéral et l’autre pariétal. d) Elle régule la sécrétion des glandes. e) Elle joue un rôle dans la défense du tube digestif contre les agents pathogènes. f) Elle recouvre les organes et tapisse les parois de la cavité abdominale. g) Elle sécrète du mucus. h) Elle joue un rôle dans la régulation des mouvements (motilité) des organes. i) Elle sécrète des enzymes digestives.

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

7

2

Roberto Fernandez, 33 ans, a été agressé par plusieurs individus à la sortie d’un bar, dans la nuit de samedi. Un des individus lui a donné un coup de couteau dans l’abdomen. Le blessé a été conduit à l’hôpital où il a rapidement été soigné. On ne s’inquiète pas pour sa vie. Aucun organe interne n’a été endommagé, mais on craint une infection à l’abdomen. Il a été placé sous antibiothérapie.

Section 2

À partir des renseignements fournis ci-dessus, indiquez quelle est la couche tissulaire atteinte et quelle pourrait en être la conséquence.

Section

2

L’anatomie et la physiologie de la cavité buccale, du pharynx, de l’œsophage et de l’estomac

Déclencheur Être suspendu par les pieds change assurément la vision que l’on a des choses ! 1

Pouvons-nous profiter de cette nouvelle perspective tout en dégustant une poire la tête en bas ? Justifiez votre réponse.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Bol alimentaire Cardia Cavité buccale Chyme

• • • •

Déglutition Enzyme Glande salivaire Insalivation

• • • •

Œsophage Papille Péristaltisme Pharynx

• • •

Suc gastrique Transformations chimiques Transformations mécaniques

Dès sa naissance, l’être humain exprime son besoin essentiel de se nourrir. En effet, l’ingestion d’aliments est un acte volontaire motivé par une préoccupation naturelle. Dans la section 2, vous verrez que, dès le moment où des aliments sont introduits dans la cavité buccale, leur digestion s’amorce et se poursuit durant leur parcours vers le pharynx, l’œsophage et l’estomac. 8

CHAPITRE 1

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FIGURE 3

La bouche, porte d’entrée du système digestif, est aussi nommée cavité buccale ou orale. Elle est formée à l’avant par les lèvres, sur les côtés par les joues, en haut par le palais dur et son prolongement, le palais mou. Le plancher de la bouche est formé par la langue. Ce milieu humide s’étend des lèvres jusqu’à la partie moyenne du pharynx, l’oropharynx (voir la figure 3).

La cavité buccale

Palais dur Palais mou Lèvres

Langue Luette

Les lèvres, la langue et les joues participent à la mastication en aidant au déplacement de la nourriture entre les dents ; elles contribuent aussi à l’élocution.

Section 2

2.1 La cavité buccale

Pharynx

À l’extrémité du palais mou se trouve un petit appendice charnu : la luette ou uvule. Ce petit clapet musculaire sépare la cavité buccale de la partie supérieure du pharynx, le nasopharynx. La luette guide aussi la progression du bol alimentaire vers le pharynx au cours de la déglutition, action qui consiste à avaler des liquides ou des aliments. Certaines structures anatomiques remplissent des fonctions particulières pour amorcer le processus digestif dans la cavité buccale : la langue, les dents et les glandes salivaires.

Bol alimentaire Nom donné à la masse formée par les aliments mâchés et mélangés à la salive avant la déglutition, puis durant son parcours jusqu’à l’estomac.

2.1.1 La langue La langue est un organe qui contribue à la perception des saveurs, au brassage des aliments, à la formation du bol alimentaire, à la déglutition ainsi qu’à la parole. Sa surface est recouverte d’une muqueuse (voir la section 1.1, à la page 5) constituée de papilles, de petites excroissances charnues qui remplissent des fonctions sensorielles (tactiles ou gustatives). Ainsi, la surface supérieure de la langue comporte des cellules réceptrices de goût logées dans les papilles gustatives. D’autres cellules réceptrices du goût sont aussi présentes dans le pharynx, et sur le palais mou et l’épiglotte. On a longtemps pensé que certaines régions de la langue étaient spécialisées dans la perception de certaines saveurs. Les recherches ont démontré le contraire. Toutes les régions de la langue participent à la perception des saveurs, bien que, à certains endroits, les papilles puissent être plus sensibles à l’une ou l’autre de ces saveurs (voir la figure 4). Le tableau 2 de la page suivante présente les fonctions sensorielles des papilles de la muqueuse de la langue.

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FIGURE 4

Les différentes régions de la langue

D’une compétence à l’autre La langue en tant qu’organe sensoriel sera présentée à la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

Papilles caliciformes Papilles foliées Papilles fongiformes Papilles filiformes

L’anatomie et la physiologie du système digestif

9

Les papilles de la muqueuse de la langue

TABLEAU 2

Types

Emplacement

Fonctions

Section 2

Papilles gustatives Caliciformes

Sur la partie supérieure de la langue, disposées en forme de V inversé

Fongiformes

Sur toute la surface de la langue

Foliées

Sur les bords latéraux de la langue

Perception des saveurs (amer, acide, sucré et salé). Récemment, on a reconnu la perception de la saveur umami (du japonais savoureux).

Papilles tactiles Filiformes

Sur toute la surface de la langue

Perception des textures, de la température et de la douleur

2.1.2 Les dents Les dents, des organes blancs et durs recouverts d’émail, participent au processus digestif en réduisant les aliments en particules de plus petites dimensions. Elles se forment à l’intérieur des alvéoles dentaires, de petites cavités creusées sur le rebord des os qui constituent la mâchoire : le maxillaire supérieur et le maxillaire inférieur (aussi appelé mandibule). De ces alvéoles émergent 20 dents de lait, ou dents temporaires, chez le jeune enfant (du 6e au 30e mois). Les dents temporaires tombent entre 6 et 11 ans environ et sont remplacées graduellement par 32 dents permanentes qui forment la denture complète de l’adulte (de 6 à 25 ans). Les dents sont réparties de façon symétrique sur les maxillaires supérieur et inférieur. Elles se divisent en quatre catégories selon leur forme, celle-ci déterminant la fonction des dents dans la préparation de la nourriture en vue de la déglutition (voir la figure 5) : • incisives : couper ; • canines : déchiqueter ; • prémolaires et molaires : écraser et broyer les aliments. FIGURE 5

La disposition des dents dans la cavité buccale Molaire (× 12)

Palais dur Palais mou Luette

Prémolaire (× 8)

Langue Frein de la langue

Canine (× 4)

Gencive Incisive (× 8)

10

CHAPITRE 1

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La structure de la dent est constituée de différentes couches de tissus. De l’intérieur Collet vers l’extérieur, on trouve les matières suivantes (voir la figure 6) : Racine • pulpe dentaire : tissu conjonctif contenant des vaisseaux sanguins et des nerfs qui s’insèrent dans la dent grâce à un espace creusé dans le maxillaire. La pulpe dentaire fait de la dent un organe vivant : elle permet l’acheminement des nutriments dans la dent et la perception de sensations tactiles ; • dentine : tissu conjonctif calcifié (ivoire) qui entoure la pulpe dentaire : c’est le principal constituant de la dent à laquelle il donne sa couleur ; • émail : tissu qui recouvre la dentine et la protège contre l’agression des aliments acides et l’usure causée par la mastication ; l’émail est le matériau le plus résistant du corps humain ; • cément : tissu qui recouvre et protège la dentine dans sa partie située sous la gencive.

Émail Dentine Pulpe dentaire

Cément

Section 2

La dent comporte trois parties (voir la figure 6) : • la couronne : partie exposée de la dent ; FIGURE 6 La structure de la dent • le collet : rétrécissement situé entre la couronne et la racine ; • la racine : partie implantée dans l’alvéole Couronne dentaire (invisible à l’œil).

Nerfs et vaisseaux sanguins

Tissu conjonctif calcifié Tissu devenu osseux, c’est-à-dire rendu rigide et plus résistant par des sels calcaires (sels de calcium).

2.1.3 Les glandes salivaires La muqueuse buccale et la langue renferment des glandes salivaires, mais leur contribution est mineure dans la production de salive. La majeure partie de la salive est produite par trois paires de glandes salivaires disposées de façon symétrique de part et d’autre de la cavité buccale (voir la figure 7). Elles produisent une importante quantité de salive qui est ensuite transportée dans des canaux qui l’expulsent à différents endroits de la cavité buccale (voir le tableau 3 à la page suivante). FIGURE 7

Les glandes salivaires

Glandes parotides Canal des glandes parotides Langue Glandes sous-maxillaires Canal mineur des glandes sublinguales

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Canal des glandes sous-maxillaires Glandes sublinguales

L’anatomie et la physiologie du système digestif

11

TABLEAU 3

Les glandes salivaires

Section 2

Glandes

Lieu où les canaux déversent la salive

Emplacement

Parotides

Sous le lobe de l’oreille vers l’avant du visage (glandes les plus volumineuses)

Dans les joues au niveau de la deuxième molaire

Sous-maxillaires

Dans la portion centrale du plancher de la bouche, au bas du maxillaire inférieur

À la base du frein de la langue

Sublinguales

À l’avant de la cavité buccale, immédiatement sous la langue

Dans le plancher buccal

D’une compétence à l’autre Dans la compétence 9, Pharmacothérapie, on apprend que certains médicaments peuvent être absorbés par la muqueuse buccale. Administrés de cette façon, les médicaments passent directement dans la voie sanguine et ont une action plus rapide.

Un adulte peut produire jusqu’à un litre de salive par jour. Ce liquide remplit diverses fonctions résumées dans le tableau 4. TABLEAU 4

Les fonctions de la salive

Fonctions

Description

Perception des saveurs



Digestion



● ●

Protection de l’organisme





Phonation

Phonation



Prépare les aliments pour la gustation. Humidifie la bouche pour assurer une bonne mobilité des organes buccaux. Prépare les aliments pour la déglutition. Entame le processus digestif en digérant les sucres complexes (amidon). Limite la prolifération des bactéries grâce à ses qualités antiseptiques. Modifie le niveau d’acidité dans la bouche, ce qui protège les dents de la carie. Humidifie la bouche afin de faciliter la parole.

Émission de sons par la voix.

2.1.4 La physiologie de la cavité buccale La physiologie des différentes parties du système digestif nous permet de comprendre les fonctions et les propriétés des organes et des tissus dont les caractéristiques anatomiques ont été décrites. La physiologie nous renseigne donc sur le fonctionnement de l’organisme. Tout au long de son processus, la digestion est régulée par l’hypothalamus et le système nerveux autonome de la sous-muqueuse ; ce processus nécessite l’action de certaines hormones et des nerfs. La cavité buccale est le site d’entrée du système digestif : la digestion des aliments s’amorce dès qu’ils sont déposés dans la bouche. Sitôt après avoir été ingérés, les liquides et la nourriture commencent à subir des transformations qui permettront leur absorption par l’organisme, puis l’élimination des déchets. 12

CHAPITRE 1

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Il existe deux grands types de transformations : • transformations mécaniques : modification des aliments grâce aux mouvements du tube digestif : – réduction de l’aliment en particules plus petites pour faciliter leur digestion et leur cheminement dans le tube digestif ; • transformations chimiques : modification des aliments due à l’action des enzymes et des sucs digestifs : – division des molécules complexes sous l’action des enzymes pour les transformer en plus petites unités absorbables par la muqueuse.

Section 2

Dans la cavité buccale, la nourriture est mastiquée, elle est imprégnée par la salive (insalivation) et se mélange aux enzymes qu’elle contient, elle est aussi comprimée par la langue et les dents. De ces opérations résulte la formation d’une masse molle et humide appelée le bol alimentaire. Une fois préparé adéquatement, le bol alimentaire est dégluti dans le pharynx, puis entraîné vers l’œsophage. Le tableau 5 présente les transformations mécaniques et chimiques qui s’opèrent dans la cavité buccale. TABLEAU 5

Les transformations digestives dans la cavité buccale Transformations mécaniques

Structures ●





Dents Glandes salivaires Langue

Mouvements et actions

Fonctions



Mastication





Insalivation

● ●

Résultat Formation du bol alimentaire

Fragmente la nourriture. Humidifie les aliments. Malaxe et amalgame les particules alimentaires.

Transformations chimiques Structures Glandes salivaires

Sécrétions Salive ● Enzymes – amylase salivaire – lysozyme ● Protéine – mucine

Fonctions







Dégrade l’amidon en sucres moins complexes. Protège l’organisme contre les microbes. Produit un mucus qui lubrifie la cavité buccale et humidifie les aliments.

D’une compétence à l’autre Pour en apprendre davantage sur les troubles de la mastication et de la déglutition, entre autres sur la dysphagie (trouble de la déglutition), référez-vous à la compétence 11, Nutrition.

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

13

ACTIVITÉS 1

Associez chaque élément organique à sa description. Inscrivez les numéros appropriés sur les filets. Éléments organiques

Description

a) Émail

1) Enzyme qui amorce la digestion de l’amidon dans la cavité buccale

b) Pulpe dentaire

2) Substance la plus résistante du corps recouvrant la surface des dents 3) Masse molle formée d’aliments et de salive

Section 2 1

c) Salive d) Parotides

4) Sécrétion qui humidifie et y limite la prolifération des bactéries dans la cavité buccale

e) Lysozyme

5) Tissu qui recouvre la dentine sous la gencive

f) Papille gustative

6) Organe charnu qui participe à la déglutition

g) Collet

7) Principal matériau constituant la dent 8) Paire de glandes salivaires les plus volumineuses

h) Dentine

9) Tissu conjonctif du centre de la dent qui contient des vaisseaux sanguins et des nerfs

i) Cément j) Glandes sous-maxillaires

10) Enzyme de la salive qui protège contre les microbes

k) Amylase salivaire

11) Rétrécissement de la dent entre la couronne et la racine

l) Bol alimentaire

12) Partie de la dent implantée dans l’alvéole dentaire

m) Racine

13) Paire de glandes salivaires du plancher de la bouche, au bas du maxillaire inférieur

n) Langue

14) Petit renflement de la muqueuse qui a une fonction gustative

2

Certains problèmes liés aux cinq sens apparaissent avec l’âge. Ainsi, on observe des modifications notables chez la personne âgée en ce qui concerne le goût. Indiquez trois conséquences possibles d’une altération du goût chez la personne âgée.

3

Plusieurs maladies ou médicaments ainsi que la radiothérapie de la tête et du cou provoquent une sécheresse excessive de la bouche (xérostomie). Quelles pourraient être les conséquences de cette sécheresse buccale ? Encerclez les bonnes réponses.

14

a) Difficulté de mastication et d’élocution

e) Diminution de l’adhérence des prothèses dentaires

b) Dysphagie

f) Irritation de la muqueuse buccale et douleurs

c) Diminution de la perception du goût

g) Prédisposition accrue à la carie dentaire

d) Vomissements

h) Céphalées

CHAPITRE 1

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4

Certains médicaments comme la nitroglycérine et le lorazépam (Ativan MD) sont parfois administrés sous la langue. Parmi les fonctions suivantes du système digestif, quelle est celle qui se trouve alors le plus favorisée ? Encerclez la bonne réponse. a) L’ingestion

c) La digestion

b) La propulsion

d) L’absorption

2.2 Le pharynx et l’œsophage

2.2.1 Le pharynx

FIGURE 8

Section 2

La cavité buccale s’ouvre sur le pharynx, qui se poursuit par l’œsophage, et que le bol alimentaire parcourt successivement pour atteindre des organes où les transformations mécaniques et chimiques se poursuivront. L’anatomie du pharynx

Le pharynx assume des fonctions respiratoires et digestives puisqu’il est une voie de passage pour l’air, les liquides et les aliments. Mieux connu sous le nom de gorge, il comporte trois parties : le nasopharynx, l’oropharynx, et le laryngopharynx (voir la figure 8).

Orifice de la trompe d’Eustache

Nasopharynx

Le tableau 6 présente les caractéristiques des différentes parties du pharynx.

Oropharynx

Laryngopharynx Larynx Épiglotte

Trachée

TABLEAU 6

Les différentes parties du pharynx

Parties du pharynx Nasopharynx (rhinopharynx)

Emplacement ●



Oropharynx

● ●

Laryngopharynx

● ●

Conduit faisant suite aux fosses nasales Portion supérieure du pharynx limitée par le palais mou et la luette qui forme son plancher Prolongement du nasopharynx Portion moyenne du pharynx limitée par la luette et les amygdales Prolongement de l’oropharynx Portion inférieure du pharynx limitée par l’épiglotte, qui régule le passage de l’air vers la trachée et celui des aliments vers l’œsophage, et par le sphincter ouvrant le passage vers l’œsophage

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Fonctions ● ●











Reçoit uniquement l’air. Assure le passage de l’air des fosses nasales aux poumons. Communique avec l’orifice de la trompe d’Eustache (oreille). Reçoit l’air, le bol alimentaire et les liquides. Communique avec la bouche. Reçoit l’air, le bol alimentaire et les liquides. Communique avec l’œsophage qui lui fait suite.

L’anatomie et la physiologie du système digestif

15

2.2.2 L’œsophage

Section 2

Médiastin Subdivision de la cavité thoracique située entre les deux poumons contenant la cavité péricardique, la trachée et l’œsophage.

L’œsophage est un tube flexible qui mesure environ 25 cm chez l’adulte. Ce tube vient à la suite du laryngopharynx et se rend jusqu’à l’estomac. Il traverse la région comprise entre les deux poumons, le médiastin, en longeant la colonne vertébrale et passe ensuite par une ouverture dans le diaphragme, le hiatus œsophagien, pour faire communiquer l’œsophage avec l’estomac par un orifice appelé cardia (voir la figure 9).

FIGURE 9

L’œsophage dans la cavité thoracique

Pharynx Œsophage Trachée Médiastin Hiatus œsophagien

Cardia

Diaphragme

Estomac

Les extrémités supérieure et inférieure de l’œsophage sont dotées de muscles constricteurs, les sphincters, qui agissent comme des valves empêchant les reflux : • le sphincter œsophagien supérieur protège les voies aériennes en empêchant le reflux des liquides ou des aliments dans la trachée (voies respiratoires) ; • le sphincter œsophagien inférieur (SOI) empêche le contenu de l’estomac de remonter vers l’œsophage.

2.2.3 La physiologie du pharynx et de l’œsophage La déglutition s’amorce au moment où le bol alimentaire quitte la cavité buccale et s’engage en direction de l’oropharynx. Cette opération est volontaire, car c’est la personne qui décide de diriger le bol alimentaire vers le pharynx et donc d’avaler lorsque la préparation lui semble suffisante. Des réflexes involontaires déterminent les étapes subséquentes. Le processus de déglutition peut être illustré en trois étapes, comme on le voit à la figure 10 de la page suivante : La langue s’appuie sur le palais pour pousser le bol alimentaire vers l’oropharynx tandis que la luette l’empêche de choisir une autre voie en obstruant le passage vers les fosses nasales (figure 10 a). 2 Le larynx s’élève, les cordes vocales se pressent l’une contre l’autre et l’épiglotte, une languette de tissu conjonctif cartilagineux, ferme la glotte pour protéger les voies respiratoires. La nourriture glisse vers l’œsophage (figure 10 b). 1

3

Animation

16

CHAPITRE 1

Le passage du bol alimentaire dans l’œsophage est facilité par le relâchement du sphincter œsophagien supérieur (figure 10 d). La nourriture poursuit son parcours dans l’œsophage, où elle progresse par péristaltisme, un mouvement involontaire de la musculeuse qui produit des contractions ondulatoires permettant le déplacement du bol alimentaire vers la partie suivante du tube digestif (figure 10 c). L’entrée dans l’estomac est rendue possible grâce au relâchement du sphincter œsophagien inférieur : la nourriture passe dans l’estomac à l’ouverture du cardia.

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Le processus de déglutition

a

b

c

d Nourriture

Œsophage

Nourriture

Nourriture

Langue

Nourriture

Œsophage

Épiglotte Épiglotte

Épiglotte

Sphincter œsophagien supérieur

Phase volontaire

Section 2

FIGURE 10

Phases involontaires

a) Le passage du bol alimentaire de la cavité buccale à l’oropharynx

b) La progression du bol alimentaire du pharynx vers l’œsophage

c) La progression du bol alimentaire sous l’effet du péristaltisme

d) La descente du bol alimentaire vers l’estomac

Le tableau 7 présente, sous une forme résumée, les transformations mécaniques et chimiques qui se déroulent dans le pharynx et dans l’œsophage. Notons qu’on n’observe pas de véritable transformation chimique dans cette partie du tube digestif, mais que les transformations chimiques amorcées dans la cavité buccale (voir le tableau 5 à la page 13) s’y poursuivent durant le court trajet du bol alimentaire. TABLEAU 7

Les transformations digestives dans le pharynx et l’œsophage Transformations mécaniques*

Structure ●

Œsophage

Mouvement Péristaltisme

Fonction Propulse le bol alimentaire dans l’œsophage.

Résultat Progression du bol alimentaire vers l’estomac

Réaction tissulaire** Structures ● ●

Pharynx Œsophage

Sécrétion Mucus

Fonction Humidifie la paroi du pharynx et de l’œsophage.

Glissement du bol alimentaire facilité

* Dans cette étape du processus digestif, il n’y a pas de transformation mécanique, mais un simple mouvement propulsif permettant le déplacement du bol alimentaire. ** Dans cette étape du processus digestif, il n’y a pas de véritable transformation chimique, mais la production d’une sécrétion qui favorise la suite du processus.

ACTIVITÉS 1

Est-il possible de respirer et de déglutir au même moment ? Justifiez votre réponse.

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

17

2

Associez chaque élément organique à sa description. Inscrivez les numéros appropriés sur les filets. Éléments organiques a) Sphincter œsophagien inférieur

Section 2

b) Épiglotte

1) Conduit permettant le passage de l’air et de la nourriture 2) Muscle constricteur qui entoure le cardia 3) Portion du pharynx communiquant directement avec la cavité buccale

c) Oropharynx

4) Portion inférieure du pharynx qui communique avec l’œsophage

d) Pharynx

5) Conduit qui communique avec les trompes d’Eustache

e) Muqueuse

6) Anneau musculaire qui se relâche pour laisser passer le bol alimentaire dans l’œsophage

f) Laryngopharynx

3 2

Description

g) Luette

7) Structure anatomique qui empêche le bol alimentaire et les liquides de remonter en direction du nez

h) Sphincter œsophagien supérieur

8) Bande de tissu conjonctif qui protège les voies respiratoires au niveau du larynx durant la déglutition

i) Nasopharynx

9) Tunique contenant les principales cellules produisant le suc gastrique

Quelles seraient la ou les conséquences du passage de particules d’aliments dans les voies respiratoires, comme c’est parfois le cas chez les personnes dysphagiques (qui ont de la difficulté à avaler les aliments et les liquides) ? Entourez la ou les bonnes réponses. a) La dégradation des particules dans les voies respiratoires pourrait engendrer le développement de bactéries causant une pneumonie. Dans un tel cas, on parle de pneumonie d’aspiration. b) Un saignement de nez pourrait survenir. c) Le réflexe de toux serait déclenché. d) Un reflux gastro-œsophagien (remontée du contenu de l’estomac dans l’œsophage) pourrait survenir.

2.3 L’estomac L’estomac est un organe en forme de J, une poche élastique destinée à recevoir les aliments en provenance de l’œsophage. Situé dans la cavité abdominale à gauche de la ligne médiane du corps, sous le diaphragme et le foie, il sert de réservoir aux aliments le temps qu’ils soient transformés afin de pouvoir passer dans l’intestin grêle.

Gastrique Qui se rapporte à l’estomac.

18

CHAPITRE 1

Chez l’adulte, ses dimensions sont d’environ 25 cm de haut et de 10 cm de diamètre. Vide, l’estomac a un volume de 50 ml ; sa surface intérieure présente de grands plis, les plis gastriques, qui donnent une apparence ridée à sa paroi interne (voir la figure 11, à la page suivante). Ces plis s’effacent à mesure que l’estomac se remplit. L’estomac peut contenir jusqu’à 4 litres de liquide et de nourriture lorsqu’il est grandement dilaté.

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FIGURE 11

L’estomac Fundus

Couche longitudinale

Cardia

Couche circulaire Couche oblique

Petite courbure

Corps de l’estomac

La structure anatomique de l’estomac fait apparaître une petite courbure et une grande courbure, caractéristiques de cet organe. On peut diviser l’estomac en trois parties (voir le tableau 8).

Grande courbure Antre pylorique Duodénum

TABLEAU 8

Sphincter pylorique

Les parties de l’estomac

Parties de l’estomac

Emplacement

Fonctions

Fundus

Portion supérieure de l’estomac

Reçoit et entrepose le bol alimentaire en attendant son exposition au suc gastrique.

Corps de l’estomac

Portion la plus large de l’estomac

Reçoit la nourriture et la mélange au suc gastrique.

Antre pylorique

Portion inférieure de l’estomac

Reçoit le chyme et sert de zone d’évacuation gastrique vers le duodénum.

La paroi interne de l’estomac est recouverte d’une muqueuse dont l’aspect irrégulier est assorti de cryptes gastriques (voir la figure 12). De ces cryptes gastriques émerge le suc gastrique produit par les cellules spécialisées des glandes gastriques. L’estomac peut en produire jusqu’à trois litres par jour. Le suc gastrique contient du mucus, de l’acide chlorhydrique et des enzymes. De plus, les glandes gastriques comportent des cellules à sécrétion hormonale qui participent à la digestion (voir le tableau 9 des pages 20 et 21). FIGURE 12

Section 2

Dans la partie supérieure de l’estomac, le cardia (orifice situé sous le sphincter œsophagien inférieur), laisse passer le bol alimentaire de l’œsophage à l’estomac. Dans sa partie inférieure, l’estomac est délimité par le sphincter pylorique, qui fait la jonction avec la première portion de l’intestin grêle, le duodénum (voir la figure 11).

Cryptes gastriques Petits fossés microscopiques qui apparaissent dans le revêtement de la muqueuse de l’estomac, au-dessus des glandes gastriques.

Les couches tissulaires de l’estomac Pepsine

Cellules à mucus HCl

Épithélium

Muqueuse

Crypte gastrique Muqueuse musculaire

Sous-muqueuse

Cellules pariétales

Plexus sous-muqueux entérique Couche oblique

Musculeuse

Pepsinogène

Couche circulaire Couche longitudinale

Cellules principales

Cellule G

Plexus myentérique

Séreuse Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’anatomie et la physiologie du système digestif

19

2.3.1 La physiologie de l’estomac Dans l’estomac, le bol alimentaire subit d’importantes transformations mécaniques et chimiques qui modifient sensiblement son apparence. Dans ce processus, toutes les couches tissulaires du tube digestif sont une fois de plus mises à contribution.

Section 2

Les transformations mécaniques nécessitent une structure anatomique capable de générer des ondes de brassage efficaces et de déplacer les matières obtenues vers l’intestin. C’est pourquoi la musculeuse de l’estomac comporte une couche additionnelle de fibres musculaires, disposées obliquement, qui s’ajoutent aux deux couches habituelles (couches circulaire et longitudinale). Imbriqué dans la sous-muqueuse, le système nerveux autonome régule l’activité motrice et sécrétrice du tube digestif selon l’information transmise au cerveau par les neurones (odeur ou vue des aliments, stade de progression du bol alimentaire, degré d’acidité ou de distension de l’estomac, encombrement du duodénum). Le plexus myentérique commande la motilité du tube digestif tandis que le plexus sous-muqueux intervient dans la régulation des sécrétions (voir le tableau 9, à la page suivante). Ces deux plexus sont connectés au système nerveux central et à l’hypothalamus par le nerf vague.

Motilité Ensemble des mouvements produits par un organe.

Pour opérer les transformations chimiques, les cellules spécialisées de la muqueuse produisent les différentes substances qui composent le suc gastrique. L’effet conjugué du suc gastrique et des mouvements de va-et-vient entre le corps de l’estomac et l’antre pylorique produit le chyme un liquide de consistance laiteuse qui résulte de la transformation du bol alimentaire dans l’estomac. Le chyme est ensuite transporté par péristaltisme vers le duodénum à un rythme compatible avec la capacité de l’intestin grêle à le recevoir. Le sphincter pylorique régit son entrée progressive en se relâchant ou en se contractant. Le travail accompli dans l’estomac nécessite de 2 à 4 heures selon la nature des aliments ingérés : les aliments riches en glucides sont rapidement conduits vers le duodénum, tandis que les aliments riches en matières grasses séjournent plus longtemps dans l’estomac.

D’une compétence à l’autre Pour en apprendre davantage sur les glucides et les autres nutriments, référez-vous à la compétence 11, Nutrition.

TABLEAU 9

Le tableau 9 résume les transformations mécaniques et chimiques qui ont lieu dans l’estomac. Les transformations digestives dans l’estomac Transformations mécaniques

Structures Estomac

20

CHAPITRE 1

Mouvements

Résultat Fonctions



Ondes de brassage





Péristaltisme



Permettent le mélange du bol alimentaire avec le suc gastrique. Propulse le chyme vers le sphincter pylorique pour permettre son passage dans le duodénum.





Formation du chyme Évacuation du chyme vers le duodénum

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Les transformations digestives dans l’estomac (suite) Transformations chimiques

Structures Muqueuse ● ●



Cellules à mucus Cellules principales

Cellules pariétales

Sécrétions

Fonctions

Suc gastrique ● ●



Mucus Enzymes – pepsinogène (forme inactive de la pepsine) – lipase gastrique Acide chlorhydrique (HCl)







● ●







Cellules G

Résultat



Facteur intrinsèque

Hormone – gastrine





● ●



Formation du chyme

Protège la muqueuse contre les enzymes digestives qui pourraient en altérer la surface. Se lie à l’acide chlorhydrique (pour former la pepsine) qui scinde partiellement les molécules de protéines. Amorce la division des acides gras.

Section 2

TABLEAU 9

Transforme le pepsinogène en pepsine. Protège contre la contamination microbienne par les aliments. Modifie partiellement la structure des protéines. S’unit à la vitamine B12 pour faciliter la formation des globules rouges (érythropoïèse). Stimule la sécrétion de l’acide chlorhydrique et du pepsinogène. Augmente la motilité de l’estomac. Favorise le relâchement du sphincter pylorique.

ACTIVITÉS 1

Comment l’estomac se protège-t-il pour éviter la digestion de sa propre paroi ?

2

La cavité buccale et l’estomac participent tous deux à la transformation chimique des nutriments. a) Quel point ont-ils en commun dans ce processus ?

b) Expliquez le rôle particulier de chacune de ces structures anatomiques dans la transformation chimique des nutriments.

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

21

3 2

Associez chaque élément organique à sa description. Inscrivez les numéros appropriés sur les filets. Éléments organiques a) Chyme

1) Partie de l’estomac qui entrepose le bol alimentaire avant son exposition au suc gastrique

b) Fundus

2) Sécrétion responsable des transformations chimiques dans l’estomac

Section 3

c) Suc gastrique d) Cryptes gastriques e) Cardia

3) Petits fossés microscopiques dans le revêtement de la muqueuse, au-dessus des glandes gastriques 4) Liquide de consistance laiteuse résultant de la digestion gastrique 5) Mouvement qui permet le mélange du bol alimentaire au suc gastrique

f) Ondes de brassage g) Pepsinogène

4 2

Description

6) Enzyme qui scinde partiellement les molécules de protéines 7) Orifice qui laisse passer le bol alimentaire de l’œsophage à l’estomac

Si une petite portion de l’estomac n’était pas suffisamment protégée par du mucus, il se produirait une inflammation de la paroi gastrique pouvant atteindre plusieurs couches tissulaires et pouvant même aller jusqu’à sa perforation. Selon vous, quelle serait la cause physiologique de cette inflammation ?

Section

3

L’anatomie et la physiologie des organes annexes du tube digestif

Déclencheur En cuisine, on dit que la mayonnaise est une émulsion. Cela signifie que, dans cette préparation, l’huile se disperse en minuscules gouttelettes qui restent en suspension dans l’eau, alors que ces liquides ne se mélangent habituellement pas. L’ajout d’une substance, comme un jaune d’œuf, est nécessaire pour stabiliser le mélange. Aidées par l’acidité du jus de citron et quelques coups de fouet énergiques, les matières grasses contenues dans le jaune d’œuf permettent la dispersion des gouttelettes d’huile dans l’eau pour former une combinaison durable.

22

CHAPITRE 1

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Selon vous, existe-t-il une substance produite par des organes annexes du tube digestif dont la fonction ressemblerait à celle du jaune d’œuf ? Si oui, nommez-la.

2

En vous référant aux transformations mécaniques et chimiques étudiées dans la cavité buccale, l’œsophage et l’estomac, dites si l’action d’une telle substance produite par les organes annexes entraînerait des transformations mécaniques ou chimiques.

Section 3

1

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Bile Bilirubine Émulsifier

• • •

Foie Glande endocrine Glande exocrine

• • •

Hépatocyte Pancréas Vésicule biliaire

Étroitement liés au système digestif, le foie, la vésicule biliaire et le pancréas, participent aux processus de transformation nécessaires à la digestion, bien que les aliments n’entrent jamais en contact avec ces organes annexes. L’étude de ces organes nécessite un rappel de la distinction qu’il faut faire entre glande endocrine et glande exocrine : • glande endocrine : glande qui sécrète des hormones directement dans le sang (par exemple : hypophyse, glande thyroïde et glande surrénale) ; • glande exocrine : glande qui sécrète par un canal excréteur des substances vers l’extérieur du corps ou vers un organe (par exemple : glandes sudoripares, glandes salivaires et pancréas ; ce dernier est une glande mixte qui assume également des fonctions endocrines). Les organes annexes agissent comme des petites usines de production de sécrétions digestives, qui, une fois produites, sont transportées par un réseau de canaux vers le duodénum (première portion de l’intestin grêle). Les sécrétions des organes annexes sont régulées par des mécanismes nerveux et hormonaux.

FIGURE 13 Foie

Ligament falciforme L’un des replis de la séreuse (péritoine) qui fixe le foie à la paroi abdominale antérieure et au diaphragme (voir la section 1.4, à la page 7).

Le foie dans la cavité abdominale

Lobe gauche Lobe droit

Œsophage Diaphragme Ligament falciforme Estomac

3.1 Le foie La plus volumineuse des glandes du corps humain, le foie, pèse environ 1,4 kg chez l’adulte. Cet organe se situe sous le diaphragme dans la cavité abdominale du côté droit du corps. De forme aplatie, le foie est divisé en deux parties, le lobe droit et le lobe gauche, délimités par le ligament falciforme. Le lobe gauche est plus petit que le lobe droit (voir la figure 13).

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Rate

Vésicule biliaire Intestin grêle

Pancréas Côlon

L’anatomie et la physiologie du système digestif

23

Irrigation Circulation du sang dans une partie de l’organisme.

Section 3

Drainage veineux Circulation du sang comportant son évacuation vers une autre partie de l’organisme.

Pour bien fonctionner, le foie a besoin d’être irrigué. L’irrigation du foie se fait à partir de deux sources (voir la figure 14) : • artère hépatique : apporte au foie du sang oxygéné en provenance de l’aorte ; • veine porte : apporte au foie du sang enrichi de nutriments, au terme des processus de digestion de l’intestin grêle. Les veines centrales, qui occupent le centre de chaque lobule hépatique, se rejoignent pour former la veine hépatique, qui assure le drainage veineux du foie (voir la figure 15, à la page suivante). FIGURE 14

La circulation hépatique Poumons Capillaires Veine pulmonaire

Artère pulmonaire Cœur

Sang riche en nutriments

Veine cave inférieure

Sang oxygéné

Aorte

Veine hépatique Foie

Artère hépatique

Veine porte Veine splénique Vésicule biliaire

Duodénum Veine mésentérique

Intestin grêle

D’une compétence à l’autre Le foie joue un rôle important dans le métabolisme des lipides, des glucides, et il synthétise presque toutes les protéines plasmatiques. La compétence 11, Nutrition, présente plus en détail ce que sont les lipides, les glucides et les protéines.

24

CHAPITRE 1

Le tissu du foie comporte des divisions microscopiques, les lobules hépatiques (voir la figure 15, à la page suivante). Les différentes fonctions du foie s’accomplissent dans ces lobules : • épuration : destruction des microbes, des leucocytes, des globules rouges usés, de diverses toxines et du cholestérol ; • synthèse : fabrication de la bile, dont le rôle est essentiel dans la digestion (voir la figure 16, à la page suivante), mais aussi des lipoprotéines et du cholestérol ; • stockage : entreposage de différentes molécules pour les besoins à venir de l’organisme (glucides, acides gras, vitamines).

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FIGURE 15

Le tissu hépatique Veine cave inférieure

Hépatocytes

Veine centrale

Veine hépatique

Détail d’un lobule hépatique

Sinusoïdes Veines centrales

Section 3

Canalicules biliaires

Branche de la veine porte Canal biliaire Branche de l’artère hépatique Veine porte Canal biliaire Artère hépatique

La bile produite par le foie joue un rôle important dans la digestion (voir la figure 16). Elle peut aussi fournir un indice d’un problème de santé, comme vous le verrez plus loin dans votre étude du système digestif. FIGURE 16

La bile Qu’est-ce que c’est ?

La bile est un liquide biologique jaune verdâtre produit par les cellules spécialisées du foie, les hépatocytes. Ce liquide facilite la digestion des lipides que nous ingérons (contenus dans le jaune d’œuf, les viandes, le fromage, etc.). La bile est constituée d’eau, d’électrolytes (sodium, potassium, calcium, chlorures, bicarbonates et autres substances contenant des ions), de sels biliaires, de cholestérol, de pigments biliaires et de lécithine. Ça sert à quoi ? Son action consiste à émulsifier les gras, c’est-à-dire les fragmenter en petites molécules pour former une suspension de gouttelettes afin de faciliter leur absorption par l’intestin grêle. C’est grâce aux sels biliaires qu’elle contient que la bile réalise le travail d’émulsification des gras. La bile et la couleur des selles : un indicateur de santé ? L’un des pigments biliaires qui se retrouvent dans la bile, la bilirubine conjuguée, provient de la destruction de vieux globules rouges. C’est un pigment jaune-vert. La bilirubine passe dans l’intestin grêle où sa dégradation la transforme en stercobiline. Lorsque les composantes de la bile sont produites normalement, la stercobiline est présente dans les selles, pour y être éliminée. Elle leur donne leur coloration. Ainsi, des fèces décolorées ou blanchâtres peuvent être l’indicateur d’un problème de santé.

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Stercobiline Pigment d’origine biliaire qui donne leur coloration aux matières fécales.

Fèces Déchets résultant des processus digestifs. Synonyme des selles ou de matières fécales.

L’anatomie et la physiologie du système digestif

25

Section 3

Le parcours de la bile est le suivant (voir la figure 17) : 1 La bile produite dans les lobules hépatiques (voir la figure 15) est déversée dans les canaux biliaires. 2 Les canaux biliaires déversent la bile dans les canaux hépatiques droit et gauche, qui s’unissent pour former le canal hépatique commun. 3 La bile poursuit son parcours dans le canal cholédoque, formé par l’union du canal hépatique commun et du canal cystique (qui transporte la bile emmagasinée dans la vésicule biliaire). 4 Sa progression se poursuit dans le canal cholédoque qui s’unit au canal pancréatique pour former l’ampoule hépatopancréatique (ampoule de Vater). 5 Le relâchement du sphincter d’Oddi permet le déversement de la bile de l’ampoule hépatopancréatique à la papille duodénale, dans le duodénum. FIGURE 17

Les voies biliaires Lobe gauche

Foie

Estomac

Lobe droit Canal hépatique droit

Canal hépatique gauche

Canal cholédoque

Canal hépatique commun Canal cystique Vésicule biliaire

Pancréas

Canal pancréatique accessoire Canal pancréatique principal Ampoule hépatopancréatique (de Vater)

Duodénum

Sphincter d’Oddi

Papille duodénale

Le foie est un organe complexe dont les multiples fonctions ne sont pas toutes liées à la digestion, comme le montre le tableau 10. TABLEAU 10

Les diverses fonctions du foie

Fonctions Métabolisme des : ● Glucides



Lipides

Description









26

CHAPITRE 1

Assume un rôle capital dans le métabolisme du glucose et dans la régulation de la glycémie : – convertit le glucose en glycogène et l’emmagasine ; – libère le glycogène sous forme de glucose pour maintenir une glycémie normale (lors d’une activité physique intense par exemple). Forme des acides gras qui pourront ensuite être dégradés dans des tissus non hépatiques pour produire de l’énergie pour les muscles et les autres tissus. Forme des lipoprotéines qui serviront au transport des acides gras, des lipides et du cholestérol. Synthétise le cholestérol et le transforme en sels biliaires qui pourront être excrétés dans la bile. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les diverses fonctions du foie (suite)

Fonctions ●

Protéines

Description ●



Phagocytose (épuration) Stockage

● ●

● ●

Détoxication du sang



Synthétise les protéines plasmatiques comme l’albumine et des substances qui participent à la coagulation du sang comme la prothrombine. (La vitamine K est indispensable au foie dans son rôle de synthèse de la prothrombine et de certains autres facteurs de coagulation.) Forme l’urée, qui permet d’éviter l’accumulation d’ammoniac dans le sang. Détruit les vieux globules rouges ou blancs, ainsi que les bactéries. Assure des fonctions d’excrétion en éliminant les déchets de la circulation sanguine et en les sécrétant dans la bile.

Plasmatique Réfère aux protéines qui se trouvent dans le plasma sanguin, la partie liquide du sang.

Urée Produit non toxique excrété par les reins, résultant de la dégradation dans le foie de certains acides toxiques.

Emmagasine les vitamines : A, B12, D, E, K. Conserve le cuivre ainsi que le fer (sous la forme d’une protéine qui permet son stockage dans l’organisme : ferritine). Neutralise certains médicaments, notamment les opioïdes, les anesthésiques généraux et les amphétamines, l’alcool et les drogues.

3.2 La vésicule biliaire La vésicule biliaire est un organe dont la paroi se compose principalement de muscles lisses (voir la figure 17) : • elle ressemble à un petit sac en forme de poire mesurant de 7 à 10 cm ; • elle repose généralement sur la face inférieure du lobe droit du foie ; • elle emmagasine jusqu’à 50 ml de la bile excrétée par le foie et la concentre en absorbant l’eau et les ions qu’elle contient. La vésicule biliaire est un réservoir de bile. À la suite d’un repas, le chyme acide, riche en gras, favorise la contraction de la vésicule biliaire. Celle-ci expulse la bile par le canal cystique en direction du duodénum, où la bile est finalement déversée (voir le tableau 14, à la page 37).

D’une compétence à l’autre Tout comme le foie, les reins jouent un rôle dans la détoxication de l’organisme. Le fonctionnement des reins est présenté en détail dans la Compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

3.3 Le pancréas En plus de jouer un rôle dans le système endocrinien, le pancréas contribue aux processus digestifs grâce à ses fonctions exocrines. Nous nous attarderons ici à établir son rôle dans la transformation des aliments.

D’une compétence à l’autre La fonction endocrine du pancréas est étudiée plus en détail dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien. On y apprend que les îlots pancréatiques produisent l’insuline et le glucagon, des hormones qui interviennent dans l’équilibre glycémique.

Le pancréas est une glande (voir la figure 18, à la page suivante) : • cet organe annexe est une glande qui mesure de 12,5 à 15 cm et pèse environ 70 grammes ; • il est situé à l’arrière et juste un peu en dessous de l’estomac ; • il se divise en trois parties : la tête, le corps et la queue. La tête est logée dans la courbure du duodénum. Le corps et la queue se prolongent horizontalement dans l’abdomen en direction de la rate.

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

27

Section 3

TABLEAU 10

D’une compétence à l’autre La rate est un organe du système lymphatique dont la fonction est expliquée dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

Le pancréas

FIGURE 18

Canal hépatique commun

Canal cholédoque Pancréas

Canal cystique

Section 3

Tête

Corps

Queue

Vésicule biliaire

Canal pancréatique accessoire

Îlot pancréatique entouré d’acinus (fonction endocrine)

Duodénum

Acinus

Sphincter d’Oddi Papille duodénale

Ampoule hépatopancréatique (de Vater)

Canal pancréatique principal Cellules acineuses (fonction exocrine)

Capillaires sanguins

Les cellules pancréatiques regroupées par amas ou grappes forment des acinus, de petites poches de cellules dont l’aspect est semblable à celui des glandes salivaires. Les cellules du pancréas exercent deux fonctions : • fonction exocrine : – près de 99 % des cellules pancréatiques sont des cellules acineuses : elles sont responsables de la fonction exocrine du pancréas ; – les cellules acineuses sécrètent le suc pancréatique contenant des enzymes digestives (voir le tableau 11, à la page suivante) ; – les enzymes produites par les cellules acineuses sont acheminées par un réseau de canaux en direction de l’intestin grêle où elles contribuent à la dégradation chimique des aliments. • Fonction endocrine – des amas de cellules répartis dans le pancréas parmi les cellules acineuses, forment les îlots pancréatiques ; – les îlots pancréatiques sont responsables de la fonction endocrine du pancréas ; – les cellules contenues dans ces îlots libèrent des hormones directement dans la voie sanguine (glucagon, insuline, somatostatine, polypeptide pancréatique).

28

CHAPITRE 1

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Section 3

Le parcours des sécrétions du pancréas est le suivant (voir la figure 18, à la page 28) : 1 Le suc pancréatique est déversé dans le canal pancréatique principal qui traverse le pancréas. 2 Sa progression se poursuit dans le canal cholédoque qui s’unit au canal pancréatique pour former l’ampoule hépatopancréatique (ampoule de Vater). 3 Le relâchement du sphincter d’Oddi permet le déversement des sécrétions du pancréas et du foie de l’ampoule hépatopancréatique à la papille duodénale, dans le duodénum. 4 Le canal pancréatique se divise et forme un canal pancréatique accessoire qui transporte une partie des sécrétions indépendamment du canal cholédoque, au-dessus de l’ampoule hépatopancréatique, et les déverse directement dans le duodénum.

3.4 La physiologie des organes annexes du tube digestif Comme nous l’avons déjà indiqué, les substances nutritives n’entrent pas en contact avec les organes annexes. Ces derniers ne sont donc pas animés de mouvements mécaniques qui participent à la digestion, mais leur rôle dans la transformation chimique des aliments est important (voir le tableau 11). C’est pour contribuer à cette transformation que le foie, la vésicule biliaire et le pancréas déversent leurs sécrétions respectives dans l’intestin grêle. TABLEAU 11

Les principales transformations chimiques induites par les organes annexes

Structures

Sécrétions

Fonctions

Transformations dues à un agent émulsifiant ●



Foie – hépatocytes Vésicule biliaire

Bile (produite par le foie, emmagasinée dans la vésicule biliaire)

● ●



Émulsifie les gras (lipides). Contribue à la digestion des lipides dans l’intestin grêle (même si la bile n’est pas en soi une enzyme). Combinée au cholestérol, elle favorise l’émulsification des lipides dans la partie terminale de l’iléon.

Transformations dues aux enzymes digestives ●

Pancréas – cellules acineuses

Suc pancréatique – amylase pancréatique – trypsine, chymotrypsine





– carboxypeptidase



– lipase pancréatique



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Scinde partiellement les glucides et contribue à leur digestion. Divisent partiellement les protéines et contribuent à leur digestion. Termine la digestion des protéines. Décompose partiellement les lipides et contribue à leur digestion.

L’anatomie et la physiologie du système digestif

29

ACTIVITÉS 1

Vrai ou faux ? Corrigez l’énoncé lorsqu’il est faux. Vrai

Faux

a) La vésicule biliaire est le lieu de production de la bile. b) L’amylase produite dans la bouche et dans le pancréas décompose les lipides.

Section 3 1

c) Les îlots pancréatiques sécrètent le suc pancréatique utile à la digestion dans le pancréas. d) C’est la bile qui joue un rôle dans l’émulsification des lipides dans le foie. e) L’ampoule de Vater est formée de l’union du canal hépatique commun et du canal pancréatique. Justification :

2

Associez chaque élément organique à sa description. Inscrivez les numéros appropriés sur les filets. Description

a) Glande qui possède à la fois une fonction endocrine et une fonction exocrine. b) Glande qui métabolise les glucides, les lipides et les protéines. c) Organe qui concentre la bile en absorbant l’eau et les ions qui s’y trouvent. d) Son irrigation se fait à partir de l’artère hépatique et de la veine porte. e) Se contracte à la suite d’un repas particulièrement riche en gras. f) Les substances sécrétées par cet organe se déversent dans le duodénum.

30

CHAPITRE 1

Structure anatomique

1 Foie 2 Vésicule biliaire 3 Pancréas

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3

Remplissez la grille suivante.

9

10

8 12

7

6

Section 3 1

1

13

11 2 3

4

5

Horizontalement 1

Se relâche pour permettre l’écoulement des sécrétions biliaires et pancréatiques dans le duodénum.

2

La bile produite par le foie joue un rôle important dans cette fonction du système digestif.

3

L’une des fonctions du foie.

4

Sécrétion pancréatique digérant partiellement les glucides.

5

Contenus dans la bile, ils fragmentent les molécules des lipides. Verticalement

6

Glande mixte produisant à la fois des hormones et des enzymes digestives.

7

Lieu d’entreposage de la bile.

8

Cellules produisant le suc pancréatique utile à la digestion des sucres et des gras.

9

Canal résultant de l’union du canal cystique et du canal hépatique commun.

10

Cellules responsables de la production de la bile.

11

Organe grâce auquel notre organisme peut se désintoxiquer de l’alcool.

12

Produit de la dégradation des vieux globules rouges, à l’origine de la couleur des fèces.

13

Partie de l’intestin où se déverse la bile en provenance du foie et de la vésicule biliaire.

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

31

Section

4

L’anatomie et la physiologie de l’intestin grêle et du côlon

Section 4

Déclencheur Pensez à des objets qui mesurent environ 6 mètres : la longueur d’un minibus ou celle d’un buffet de restaurant, la hauteur d’un bungalow, etc. Si l’on dépliait les segments de l’intestin grêle pour les présenter en ligne droite, on constaterait que cet intestin mesure environ 6 mètres. 1

Selon vous, pourquoi l’intestin grêle est-il si long ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Absorption Anus Canal anal Chyle

• • • •

Chyme Côlon Duodénum Fèces

• • • •

Flore bactérienne Jéjunum Iléon Intestin grêle

• • • •

Péristaltisme Rectum Segmentation Villosités

4.1 L’intestin grêle

Absorption Passage des nutriments, provenant des aliments digérés, dans le sang ou la lymphe.

32

CHAPITRE 1

L’intestin grêle est un tube étroit, d’environ 2,5 cm de diamètre, présentant de grandes boucles appelées anses intestinales. Sa longueur est d’environ 6 mètres. Les transformations complexes qui s’y déroulent expliquent sa longueur et sa structure partiFIGURE 19 L’intestin grêle culière. C’est dans cette partie du tube digestif que se réalise la plus grande Duodénum partie de l’absorption des nutriments et que s’achève Jéjunum le processus digestif. L’intestin grêle est constitué de trois parties : le duodénum, le jéjunum et l’iléon (voir le tableau 12, à la page suivante). Cet intestin précède le côlon (gros intestin) avec lequel il communique par la valvule iléocæcale (voir la figure 19).

Iléon Côlon Valvule iléocæcale

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Les principales parties de l’intestin grêle

Parties de l’intestin

Emplacement

Duodénum

Portion supérieure – en forme de C – encercle la tête du pancréas – portion la plus courte (25 cm)

Jéjunum

Portion intermédiaire – environ 2,5 m

Fonctions Reçoit le chyme en provenance de l’estomac par le sphincter pylorique. ● Reçoit plusieurs sécrétions digestives des organes annexes : – bile (foie + vésicule biliaire) ; – suc pancréatique. ●





Iléon

Portion inférieure – environ 3,6 m





Génère le mécanisme d’absorption des nutriments.

Section 4

TABLEAU 12

Transporte le chyme vers l’iléon. Poursuit le processus d’absorption des nutriments. Déverse le chyme appauvri dans le côlon par la valvule iléocæcale qui empêche les bactéries de remonter vers la partie supérieure de l’intestin grêle.

4.1.1 Le duodénum Le duodénum côtoie les organes annexes du système digestif (voir la figure 17, à la page 26). C’est la zone d’entrée dans l’intestin grêle de différentes substances qui s’y mêlent entre elles : • chyme : (liquide de consistance laiteuse résultant de la transformation du bol alimentaire dans l’estomac) pénètre dans le duodénum par le pylore, un orifice situé au bas de l’estomac, grâce au relâchement du sphincter pylorique ; • bile et sécrétions des organes annexes : pénètrent dans le duodénum grâce au relâchement du sphincter d’Oddi qui entoure la papille duodénale (voir la figure 17, à la page 26).

4.1.2 Le jéjunum et l’iléon Les parties de l’intestin qui viennent à la suite du duodénum ne sont pas fixes comme ce premier segment, mais forment plutôt un long segment mobile, l’iléon venant à la suite du jéjunum sans grande démarcation. Chacune de ces parties contribue au processus de digestion et d’absorption grâce à certaines particularités des couches tissulaires de l’intestin grêle. Leur fonction est importante dans les transformations mécaniques et chimiques que doit subir le chyme (voir la figure 20, à la page suivante) : • la longueur de leur structure fournit une surface de contact considérable avec les matières transportées ; • des modifications notables de la muqueuse et de la sous-muqueuse contribuent à augmenter encore cette surface pour faciliter l’absorption (voir le tableau 13, à la page suivante). Au niveau de l’iléon, on note la présence de tissus spécialisés, notamment les plaques de Peyer. Ces tissus comportent des follicules lymphatiques agrégés qui ont une fonction dans la défense immunitaire, tout comme ceux de l’appendice vermiforme (voir la figure 24, à la page 40).

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

33

FIGURE 20

Les couches tissulaires de l’intestin grêle Absorption des nutriments Bordure en brosse Microvillosités Cellule épithéliale

Section 4

Plis circulaires Couche longitudinale

Capillaires sanguins

Couche circulaire Villosités intestinales

Artériole Glande intestinale Vaisseau lymphatique

Vaisseau chylifère Veinule

Absorption des nutriments

TABLEAU 13

Les particularités tissulaires de l’intestin grêle

Structures de la muqueuse Plis circulaires (valvules conniventes)

Description Replis profonds (hauteur d’environ 1 cm) donnant du relief à la muqueuse dans la lumière de l’intestin grêle

Fonctions ●



Villosités intestinales

Microvillosités

34

CHAPITRE 1

Structures en forme de doigts qui s’élèvent dans la lumière intestinale, prolongent la muqueuse en lui donnant un aspect velouté. Chaque villosité comporte des structures sous-jacentes permettant l’absorption des nutriments par l’organisme : – vaisseau chylifère (lymphatique) ; – réseau de capillaires sanguins ; – artériole ; – veinule. Prolongements microscopiques de la membrane des cellules épithéliales de la muqueuse intestinale, à la surface des villosités intestinales. Les microvillosités forment une bordure qui s’avance dans la lumière de l’intestin grêle que l’on appelle « bordure en brosse ».









Prolongent le contact avec la muqueuse en imposant un mouvement de rotation aux matières transportées (chyme, sécrétions des organes annexes, suc intestinal). Empêchent un glissement trop rapide des matières vers le côlon (comme celui d’un liquide dans un tuyau). Augmentent la surface d’absorption de l’intestin grêle. Contribuent à l’absorption des nutriments : – captent les matières nutritives du chyme avec lequel elles entrent en contact ; – assurent le passage des nutriments dans la voie sanguine ou lymphatique. Augmentent la surface d’absorption de l’intestin grêle. Contribuent à la digestion finale des nutriments (glucides et protéines) par la production d’enzymes digestives (voir le tableau 14, à la page 37).

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4.1.3 La physiologie de l’intestin grêle La majeure partie de l’absorption s’effectue dans l’intestin grêle par les cellules épithéliales de la muqueuse intestinale. Ces cellules assurent le passage des nutriments, provenant des aliments digérés, dans le sang ou la lymphe. Les étapes de ce processus sont décrites dans la figure 21. Le processus digestif dans l’intestin grêle Duodénum

Estomac

Le chyme est déversé dans le duodénum par le sphincter pylorique où il se mélange à la bile et au suc pancréatique déversés par la papille duodénale.

Intestin grêle

Section 4

FIGURE 21

Jéjunum Le chyme progresse dans le jéjunum où il s’imprègne de suc intestinal, permettant aux glucides, lipides et protéines, déjà partiellement digérés, d’amorcer leur dégradation finale. Côlon Le chyme appauvri de ses nutriments est acheminé vers le côlon pour subir de nouvelles transformations visant surtout à l’élimination des déchets.

Iléon Le chyme progresse dans l’iléon, où le processus digestif et l’absorption des nutriments se poursuivent.

Les transformations chimiques du chyme se font sous l’effet des sécrétions des glandes annexes et du suc intestinal. Des transformations mécaniques s’y ajoutent afin de finaliser la digestion (voir la figure 22) : • péristaltisme : contractions ondulatoires permettant le déplacement du bol alimentaire vers la partie suivante du tube digestif. Dans l’intestin grêle, ce mouvement combine l’action des fibres longitudinales et circulaires ; • segmentation : contraction de brassage dans une portion de l’intestin grêle dilaté par le chyme, pour faciliter l’exposition du chyme à la muqueuse intestinale, son déplacement et son évacuation vers la valvule iléocæcale. FIGURE 22

Le péristaltisme et la segmentation stimulés par la présence du chyme

a

Couche longitudinale

Couche circulaire

Relaxation

Relaxation

Relaxation

Contraction

Contraction

Relaxation

b

Contraction

Progression du chyme

Le péristaltisme Contraction du muscle longitudinal

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La segmentation Contraction du muscle circulaire

Sens du déplacement du chyme

L’anatomie et la physiologie du système digestif

35

Le passage des nutriments vers les vaisseaux sanguins et lymphatiques se fait à partir des villosités intestinales par différents mécanismes (voir la figure 20, à la page 34). Hydrosoluble

Section 4

Qui se dissout dans l’eau.

Liposoluble Qui se dissout dans le gras.

Les vaisseaux sanguins assurent le transport d’une grande partie de l’eau et des électrolytes, des acides aminés, des vitamines hydrosolubles et des sucres simples. Ces nutriments sont transportés en direction du foie par la veine porte (voir la figure 14, à la page 24). Les vaisseaux chylifères transportent le chyle, un liquide blanchâtre d’aspect laiteux chargé de graisses provenant de la digestion. Ce liquide contient plusieurs vitamines liposolubles (A, D, E, K) et la presque totalité des acides gras. Le chyle est ensuite transporté dans les vaisseaux lymphatiques jusqu’au conduit thoracique et passe dans la circulation sanguine à la hauteur de la veine subclavière gauche.

D’une compétence à l’autre Le circuit des nutriments transportés par le système lymphatique vers la circulation sanguine est présenté plus en détail dans la compétence 8, Prévention de l’infection, et dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

Comme dans les autres parties du tube digestif, la digestion est régulée par le système nerveux autonome, mais aussi par le système nerveux entérique. En liaison avec l’hypothalamus et le système nerveux central, le plexus d’Auerbach commande la motilité du tube digestif tandis que le plexus de Meissner intervient dans la régulation des sécrétions. L’information transmise par les neurones a un effet sur la production des sécrétions par les glandes (enzymes ou hormones). L’information transmise par les influx nerveux a aussi un effet sur la production du suc intestinal, sur la motilité des organes et sur la vitesse d’évacuation du chyme vers le côlon. Les hormones utilisent la voie sanguine pour influencer la réaction des organes du système digestif. Certains facteurs ont une influence positive ou négative sur l’activité motrice du tube digestif : la présence de chyme dans le duodénum, sa composition et le degré de distension de l’intestin grêle.

D’une compétence à l’autre Le fonctionnement du système nerveux autonome est présenté plus en détail dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

Les matières alimentaires séjournent de 3 à 5 heures dans l’intestin grêle. Au terme de leur passage dans cette portion du tube digestif, 90 % des nutriments auront été absorbés. Les 10 % restant l’ont déjà été au niveau de l’estomac ou le seront dans le côlon. Le tableau 14 de la page suivante présente une synthèse des transformations mécaniques et chimiques subies par le chyme dans l’intestin grêle.

36

CHAPITRE 1

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Les transformations digestives dans l’intestin grêle Transformations mécaniques

Structure

Mouvements

Intestin grêle



Péristaltisme





Segmentation



Résultat

Fonctions





Fait progresser le chyme en direction de la valvule iléocæcale. Permet le mélange du chyme avec les sucs digestifs. Met les particules d’aliments en contact avec la muqueuse pour qu’elles soient absorbées.

Mélange et propulsion du chyme (appauvri des nutriments absorbés) vers le côlon

Transformations chimiques Structure ●



Muqueuse – glandes de Brunner (situées dans le duodénum) Muqueuse – glandes intestinales (ou cryptes de Lieberkühn) – cellules acidophiles (cellules de Paneth) – microvillosités (bordure en brosse)

Sécrétions





Mucus

Suc intestinal – mucus – lysozyme

● ●

Mucus Enzymes – alpha-dextrinase – maltase – sucrase – lactase

– peptidases (aminopeptidase et dipeptidase) ●

Hormones – cholécystokinine (CCK)

Neutralise l’acidité gastrique du chyme.



Protège la paroi intestinale.



● ●











– cellules S

– sécrétine





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– entérokinase

– cellules entéroendocrines spécialisées

Fonctions

Détruit des bactéries. Absorbe et digère des particules étrangères (phagocytose). Protège la paroi intestinale. Finalisent la digestion – des glucides en glucose – du maltose en glucose – du sucrose en glucose et en fructose – du lactose en glucose et en galactose

Absorption de nutriments – transportés par les vaisseaux sanguins (eau, électrolytes, acides aminés, vitamines hydrosolubles, sucres simples) – transportés par les vaisseaux chylifères (chyle : vitamines liposolubles, acides gras)

Transforme le trypsinogène en trypsine qui digère les protéines. Finalisent la digestion des protéines en peptides et en acides aminés.

Stimule la production de suc pancréatique. Favorise la contraction de la vésicule biliaire et l’ouverture du sphincter d’Oddi. Inhibe la vidange de l’estomac. Stimule la sécrétion du suc pancréatique et de la bile. Inhibe la sécrétion gastrique.

L’anatomie et la physiologie du système digestif

37

Section 4

TABLEAU 14

ACTIVITÉS 1

Associez la structure anatomique à la description qui lui correspond. Inscrivez les numéros appropriés sur les filets.

Section 4 1

Structures anatomiques

Description

a) Plis circulaires

1) Lieu de production des enzymes digestives dans l’intestin grêle.

b) Follicules lymphatiques agrégés

2) Glandes de la muqueuse duodénale produisant du mucus.

c) Villosités

3) Présents dans l’iléon et dans l’appendice vermiforme, ils ont une fonction dans la défense immunitaire.

d) Glandes de Brunner

4) Structures permanentes qui favorisent l’absorption en augmentant la surface de contact et qui empêchent le chyme de s’écouler en ligne droite.

e) Bordure en brosse

5) Prolongements en forme de doigts dans la lumière intestinale qui augmentent la surface d’absorption.

2

Dans vos propres termes, expliquez en quoi la digestion se distingue de l’absorption.

3

Vrai ou faux ? Corrigez l’énoncé lorsqu’il est faux. Vrai

Faux

a) Le péristaltisme met les particules d’aliments en contact avec la muqueuse pour qu’elles soient absorbées. b) La segmentation fait progresser le chyme en direction de la valvule iléocæcale. c) Les lysozymes absorbent et digèrent des particules étrangères et détruisent des bactéries. d) La majeure partie de l’absorption s’effectue dans le duodénum par les cellules S. Justification :

38

CHAPITRE 1

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4.2 Le côlon La valvule iléocæcale permet au chyme de passer de l’intestin grêle au gros intestin, le côlon. C’est dans cette dernière portion du système digestif que s’achève la digestion. Le chyme y est soumis à de nouveaux processus qui le transforment en matières fécales (fèces) qui seront éliminées par l’anus.

FIGURE 23

Section 4

Le côlon est un tube long d’environ 1,5 m dont le diamètre, supérieur à celui de l’intestin grêle, est d’à peu près 7 cm. Il est disposé dans la cavité abdominale à la façon d’un cadre entourant l’intestin grêle (voir la figure 23). Il comporte plusieurs sections identifiables : • côlon ascendant : portion initiale du côlon dans laquelle se trouve le cæcum (partie en cul-de-sac) qui reçoit le chyme en provenance de l’intestin grêle par la valvule iléocæcale ; – le cæcum possède un prolongement contenant des amas de tissu lymphatique, l’appendice vermiforme (mieux connu sous le nom d’appendice), dont les follicules lymphatiques agrégés assument des fonctions dans la défense immunitaire ; • côlon transverse : suite du côlon ascendant se repliant vers la gauche pour traverser la cavité abdominale ; • côlon descendant : suite du côlon transverse se courbant à proximité de la rate en direction du bas du corps ; • sigmoïde : suite du côlon descendant dans la fosse iliaque où il prend la forme d’un S au niveau de la ligne médiane du corps ; • rectum : portion terminale du côlon se poursuivant jusqu’à l’anus. Le côlon

Animation

Côlon transverse

Côlon descendant

Côlon ascendant Sigmoïde Valvule iléocæcale

Cæcum

Rectum

Appendice vermiforme

Anus

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

39

4.2.1 Les structures de la partie digestive du côlon Le corps principal du côlon, constitué du côlon ascendant, transverse et descendant ainsi que du sigmoïde (voir la figure 24 ), a pour fonction d’achever l’absorption de quelques composantes (comme les vitamines), mais surtout d’emmagasiner les déchets résultant de la digestion en supprimant l’eau résiduelle de façon à former une masse fécale facile à expulser.

Section 4

Comme ailleurs dans le tube digestif, les couches tissulaires comportent certaines modifications qui permettent au côlon d’assumer ses fonctions. Ainsi, contrairement à celle de l’intestin grêle, la muqueuse du côlon est dépourvue de villosités et n’est donc pas adaptée pour l’absorption et pour la production de sécrétions enzymatiques. Ses couches tissulaires lui permettent toutefois d’absorber l’eau qui subsiste dans le chyme et de récupérer les ions chlorure et sodium utiles à l’équilibre hydrique. Le côlon possède quelques particularités structurelles (voir la figure 24) : • haustrations : grosses poches présentes sur la majeure partie du côlon (La couche musculaire longitudinale de la musculeuse n’est pas continue, mais formée de trois bandes plus courtes que le côlon [bandelettes du côlon] : le plissement du côlon entraîne la formation de ces poches.) ; • appendices épiploïques : petits sacs à la surface du côlon constitués à partir du péritoine viscéral et contenant de la graisse, mais dont la fonction demeure inconnue.

4.2.2 Le rectum Sacrum Os formé par la soudure des cinq vertèbres sacrées, au bas de la colonne vertébrale.

FIGURE 24

Après la partie sigmoïde, le côlon se prolonge en avant du sacrum et prend le nom de rectum. Le rectum comporte deux parties (voir la figure 24) : • l’ampoule rectale (rectum pelvien) ; • le canal anal (rectum périnéal).

La structure du côlon Haustrations

Côlon transverse

Côlon descendant

Rectum

Sigmoïde

Appendices épiploïques

Sigmoïde

Côlon ascendant

Ampoule rectale

Cæcum

Canal anal Sphincter interne

Appendice vermiforme

Rectum

Sphincter externe

Anus

40

CHAPITRE 1

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La dernière portion du rectum, le canal anal, mesure trois centimètres et s’ouvre sur l’anus. Les sphincters interne et externe de l’anus contrôlent l’évacuation des fèces : • le sphincter interne, formé de fibres musculaires lisses, a une activité involontaire ; • le sphincter externe, formé de fibres musculaires squelettiques, a une activité volontaire (la maîtrise du sphincter anal s’acquiert vers l’âge de 2 ans ou 2 ans et demi).

Section 4

4.2.3 La physiologie du côlon Grandement appauvri en nutriments, le chyme passe de l’intestin grêle au côlon, aidé par le péristaltisme intestinal. Il y séjourne de 12 à 24 heures, subissant de nouvelles modifications avant son expulsion, qui peut être différée sur une période allant jusqu’à trois jours. La principale fonction du côlon est d’assurer la progression des matières fécales en direction de l’anus pour entraîner leur élimination. À cet effet, le côlon est doté de composantes qui lui sont particulières : • sa muqueuse possède des cellules à mucus qui garantissent une lubrification adéquate de sa paroi ; • cette partie du tube digestif contient des bactéries dont l’activité permet d’achever la digestion : les bactéries constituent la principale composante du contenu du côlon (voir la figure 25). FIGURE 25

La flore bactérienne Qu’est-ce que c’est ?

La flore bactérienne du côlon est constituée de l’ensemble des bactéries, en provenance du chyme et de l’anus, qui peuplent ce gros intestin. Ça sert à quoi ? La flore bactérienne contribue à la dégradation complète des résidus alimentaires, des sels biliaires et des protéines non digérées ou non absorbées. Elle entraîne la fermentation des glucides, ce qui génère la formation de gaz dans le côlon. Elle provoque la dégradation de la bilirubine contenue dans les sels biliaires, notamment en stercobiline qui donne sa couleur brune aux selles. Elle assure la synthèse et l’absorption des vitamines B et K.

La progression des matières fécales dans le côlon se fait à l’aide de trois mouvements mécaniques (voir le tableau 15, à la page suivante) : • contractions haustrales : contractions musculaires par lesquelles le chyme se déplace d’une haustration à l’autre : • péristaltisme : mouvement ondulatoire du tube intestinal qui vise à entraîner les matières en direction de la portion suivante du tube digestif ; • mouvements de masse : puissants mouvements péristaltiques qui se produisent trois à quatre fois par jour, à la suite d’un repas, pour assurer la progression des matières non digestibles vers le rectum en vue de leur élimination (moins fréquents que les contractions haustrales).

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

41

L’activité motrice du côlon est d’abord influencée par la présence de matières alimentaires dans l’estomac et le duodénum, mais aussi par l’arrivée du chyme à la valvule iléocæcale. Encore ici, ces activités sont régulées par les systèmes nerveux et endocrinien. Finalement, la distension du rectum entraîne des contractions réflexes de sa musculature et le relâchement du sphincter anal interne normalement fermé. Rappelons que le sphincter interne obéit au système nerveux autonome et que son activité est donc involontaire.

Section 4

Ainsi, au moment où le besoin d’éliminer est ressenti par une personne, le sphincter anal externe, toujours contracté, peut être relâché de façon volontaire pour permettre le passage des selles et des gaz, aidé par des contractions des muscles abdominaux lorsque le moment est jugé approprié. Si ce n’est pas le cas, la personne peut décider de différer la défécation. Dans ce cas, quelques minutes plus tard, le réflexe de défécation disparaîtra, pour une période de quelques heures, jusqu’à ce que d’autres mouvements de masse propulsent des fèces en direction du rectum. Les fèces sont composées de substances alimentaires non digérées, de matières inorganiques, d’eau et de bactéries (75 % de liquides et 25 % de solides). TABLEAU 15

Les transformations digestives dans le côlon Transformations mécaniques

Structure

Mouvements

Côlon



Contractions haustrales

Fonctions ●



● ●



Péristaltisme Mouvements de masse

Résultat







Assurent le passage des matières d’une haustration à l’autre. Assurent le mélange des matières (comme la segmentation). Favorisent l’extraction de l’eau restante. Fait progresser les résidus alimentaires en direction du rectum. Favorisent le déplacement des résidus alimentaires vers le rectum, environ quatre fois par jour, après les repas.



Propulsion du chyme transformé en matières fécales vers l’anus, en vue de son élimination Élimination des matières fécales

Transformations chimiques Structures

Sécrétions

Fonctions

Muqueuse – cellules à mucus

Mucus

● ●

Bactéries (organismes présents dans le côlon)



● ● ●

42

CHAPITRE 1

Protège la muqueuse du côlon. Assure une lubrification des parois favorisant le déplacement des matières vers le rectum. Entraînent la fermentation des glucides restants. Transforment les protéines restantes. Décomposent la bilirubine. Synthétisent les vitamines B et K.

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1

Décrivez brièvement l’action de la flore bactérienne dans le côlon.

2

Quelle est l’utilité du mucus dans le côlon ? Encerclez la bonne réponse.

Section 4 1

ACTIVITÉS

a) Protéger la paroi intestinale et neutraliser l’acidité gastrique du chyme. b) Protéger la muqueuse du côlon et assurer une lubrification des parois favorisant le déplacement des fèces vers le rectum. c) Faire progresser les résidus alimentaires en direction du rectum. 3

Pour faire la synthèse du chapitre 1, répondez aux questions ci-dessous à partir du schéma du système digestif suivant. a) Inscrivez sur le schéma le numéro correspondant à chacun des organes inscrits dans la première colonne du tableau à la question c) de la page suivante. b) Indiquez sur le schéma le lieu des sécrétions enzymatiques en traçant la lettre E sur les organes concernés.

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

43

c) Pour chacun des organes du tableau ci-dessous, indiquez, s’il y a lieu, le ou les mouvements mécaniques qui s’y produisent ainsi que la ou les sécrétions enzymatiques qui agissent dans cette structure. Précisez le rôle de chacune de ces sécrétions, s’il y a lieu. Organes

Mouvements

Sécrétions et fonctions

Section 4 1

1 Cavité buccale

2 Œsophage

3 Estomac

4 Vésicule biliaire 5 Foie 6 Pancréas

7 Intestin grêle

8 Côlon

44

CHAPITRE 1

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d) Encerclez sur le schéma de la page 43 l’emplacement des sphincters du système digestif et expliquez leur rôle.

Organes

4

Sécrétions

Fonctions

Complétez le tableau suivant pour faire le point sur la transformation chimique des aliments. Substances alimentaires

5

Section 4 1

e) Colorez sur le schéma de la page 43 les organes qui produisent des sécrétions hormonales utiles au processus digestif. Reportez ces organes dans le tableau et ajouter les sécrétions en ne donnant qu’une seule fonction par sécrétion.

Lieu de la première transformation

Glucides

Cavité buccale

Protéines

Estomac

Lipides

Estomac

Enzyme impliquée

Selon vous, pourquoi les selles se décolorent-elles en cas d’obstruction biliaire ?

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

45

Synthèse Les couches tissulaires du tube digestif

Synthèse

• Quatre couches tissulaires, aussi appelées tuniques, recouvrent le système digestif de la bouche à l’anus : muqueuse, sous-muqueuse, musculeuse et séreuse. • L’information nécessaire aux deux plexus nerveux pour réguler les sécrétions des cellules et les mouvements du tube digestif est transmise au cerveau à partir des couches tissulaires.

L’anatomie et la physiologie du système digestif Le système digestif remplit diverses fonctions (voir la figure 1 à la page 3). Chaque organe ou structure joue un rôle précis dans la transformation des aliments (voir l’encadré ci-dessous). En effet, diverses opérations physiques et chimiques se succèdent depuis l’ingestion des aliments jusqu’à l’élimination des résidus.

Cavité buccale

Fonctions

Palais dur Palais mou Lèvres Luette Langue Pharynx

Dents

Reçoit la nourriture, la transforme en bol alimentaire par la mastication et l’insalivation. Participe à la formation du bol alimentaire à l’aide des dents, de la langue et des glandes salivaires (salive). Modifie la structure des sucres complexes grâce à l’action de l’amylase salivaire. Favorise l’alimentation grâce aux fonctions sensorielles des papilles (tactiles et gustatives).

(Glandes salivaires)

Œsophage

Fonctions Conduit le bol alimentaire du pharynx à l’estomac par péristaltisme. Empêche le contenu de l’estomac de remonter dans l’œsophage grâce au sphincter œsophagien inférieur (SOI). Pharynx

Trachée

46

CHAPITRE 1

Œsophage

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Fonctions

Fundus Cardia Corps de l’estomac Grande courbure Antre pylorique

Petite courbure

Sphincter pylorique

Duodénum

Foie

Foie

Assure le brassage du bol alimentaire avec la salive, les enzymes salivaires, les sécrétions gastriques et le suc gastrique pour former le chyme. Dégrade partiellement les protéines grâce à l’action de la pepsine. Détruit la plupart des bactéries ingérées. Amorce la division des acides gras. Permet la liaison de la vitamine B12 au facteur intrinsèque. Fait passer le chyme dans le duodénum par péristaltisme.

Synthèse

Estomac

Fonctions Diaphragme Ligament falciforme

Lobe gauche Lobe droit

Vésicule biliaire Pancréas

Vésicule biliaire (voir la figure précédente)

Pancréas (voir la figure précédente)

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Produit la bile grâce à ses cellules spécialisées, les hépatocytes. La bile contient des sels biliaires qui émulsifient les gras dans l’intestin grêle. Emmagasine des vitamines, certains minéraux et le sucre sous la forme de glycogène. Excrète la bilirubine dans la bile (la bilirubine sera éliminée dans les fèces). Élimine les déchets de la circulation sanguine en les sécrétant dans la bile. Régularise le métabolisme des glucides Synthétise presque toutes les protéines plasmatiques.

Fonctions Entrepose de la bile en prévision de besoins digestifs à venir. Libère la bile dans le canal cystique en direction du duodénum.

Fonctions Participe à la digestion chimique des aliments par la sécrétion d’enzymes digestives (fonction exocrine). Déverse le suc pancréatique dans le duodénum. Libère des hormones dans le sang (fonction endocrine).

L’anatomie et la physiologie du système digestif

47

Intestin grèle

Fonctions

Duodénum

Jéjunum Iléon

Synthèse

Côlon

Favorise la digestion et l’absorption grâce à sa grande surface. Mélange le chyme aux sucs digestifs par segmentation. Achève la digestion des glucides, des protéines et des lipides à l’aide des sécrétions enzymatiques de la bordure en brosse. Absorbe la majeure partie des nutriments et de l’eau. Propulse le chyme vers le côlon par péristaltisme, un ensemble de contractions ondulatoires qui permettent le déplacement du bol alimentaire vers la partie suivante du tube digestif.

Valvule iléocæcale

Côlon Côlon transverse

Appendices épiploïques Côlon ascendant

Haustrations

Côlon descendant

Sigmoïde

Rectum

Sigmoïde Ampoule rectale

Valvule iléocæcale

Canal anal

Cæcum

Sphincter externe Rectum Anus

Appendice vermiforme

Sphincter interne

Fonctions Reçoit les produits non digérés et non absorbés de l’intestin grêle. Assure la progression de son contenu vers le rectum grâce aux contractions haustrales, au péristaltisme et aux mouvements de masse. Dégrade les résidus alimentaires, les sels biliaires (dont la bilirubine) et les protéines non digérées grâce à l’action de la flore bactérienne, un ensemble de bactéries en provenance du chyme et de l’anus, qui peuple ce gros intestin. Forme les fèces en vue de leur élimination en récupérant l’eau non absorbée par l’intestin grêle. Fabrique les vitamines B et K grâce aux bactéries présentes dans la flore intestinale.

48

CHAPITRE 1

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Situations cliniques Raphaëlle, 5 ans (suite) Situations cliniques

L’état de Raphaëlle s’est stabilisé depuis son hospitalisation à la suite d’un épisode de diarrhées sanglantes. L’observation des manifestations cliniques et les résultats des examens diagnostiques semblent confirmer qu’elle est atteinte d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, probablement la maladie de Crohn. Depuis son arrivée à l’unité de pédiatrie, vous avez aidé cette jeune cliente à mieux comprendre son état de santé par vos interventions auprès d’elle.

1

Quelles structures du système digestif de Raphaëlle peuvent être mises en cause dans la production de ses diarrhées ?

2

D’un point de vue physiologique, comment pourrait-on expliquer que les selles de Raphaëlle soient liquides au lieu d’être solides ?

3

Si Raphaëlle présente de nouveaux épisodes de diarrhées durant son hospitalisation, à quoi devrezvous être attentive ? Entourez la ou les bonnes réponses. a) Je devrai modifier son régime actuel et le remplacer par un régime riche en résidus. b) Je devrai être attentive aux signes de déshydratation, qui surviennent rapidement chez les enfants après un épisode de diarrhées, et veiller à ce qu’elle demeure bien hydratée. c) Je devrai faire un bilan des ingesta et des excreta pour m’assurer qu’elle conserve un bon équilibre homéostatique. d) Je devrai porter mon équipement de protection personnelle lorsque j’irai dans sa chambre durant les épisodes de diarrhée.

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L’anatomie et la physiologie du système digestif

49

Monsieur Doyon, 74 ans Monsieur Henri Doyon, 74 ans, a dû être hospitalisé à la suite de nausées, de vomissements et de douleurs abdominales intenses.

Situations cliniques

Des analyses sanguines et des examens ont permis de diagnostiquer une obstruction des voies biliaires par des calculs, ce qui explique la coloration jaune de sa peau au moment de son arrivée à l’hôpital.

50

1

D’un point de vue physiologique, comment pourrait-on expliquer le teint ictérique (la coloration jaune de la peau) de monsieur Doyon ?

2

Comment pourrait-on expliquer que l’obstruction des voies biliaires de monsieur Doyon modifie aussi la coloration de ses selles, en leur donnant une teinte argile ou grise ?

3

Monsieur Doyon a subi une intervention chirurgicale visant à le soulager. Sa vésicule biliaire a été retirée. Précisez la fonction de la vésicule biliaire et la conséquence de cette ablation sur l’écoulement de la bile.

CHAPITRE 1

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CHAPITRE

2

Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac Sommaire Situation clinique ................................ 52 Section 1 Les altérations et les soins de la cavité buccale .................. 53 Section 2 Les altérations et les soins de l’œsophage .......................... 65 Section 3 Les altérations et les soins de l’estomac ............................ 81

Synthèse ................................................. 102 Situations cliniques ........................... 105

51

Situation clinique Madame Desrosiers, 80 ans Situation clinique

Lucette Desrosiers, 80 ans, est veuve et vit dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Elle fume et fait un peu d’embonpoint. Elle n’a plus qu’une nièce qui lui rend visite deux ou trois fois par mois. Madame Desrosiers porte une prothèse dentaire au bas de la bouche. Depuis quelques jours, elle dit avoir mal aux dents et ses gencives saignent lors du brossage. Comme elle a du mal à mâcher la viande et le pain, elle a pris l’habitude de boire du lait écrémé et de consommer surtout des soupes et des bouillons. Elle est pâle et paraît fatiguée. Elle a aussi des aigreurs dans la bouche dues à un reflux gastro-œsophagien et dit avoir déjà souffert d’un ulcère gastrique par le passé. Madame Desrosiers aimerait se sentir mieux et voir ses symptômes diminuer.

Répondez aux questions suivantes à partir de vos connaissances.

52

1

Expliquez à madame Desrosiers comment soigner sa gingivite.

2

Donnez des conseils à madame Desrosiers pour soulager son reflux gastro- œsophagien.

3

Que conseilleriez- vous à madame Desrosiers pour améliorer son état général ?

CHAPITRE 2

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Section

1

Les altérations et les soins de la cavité buccale

Déclencheur

2

Observez les quatre bouches de la figure 1 et déterminez quelle est celle qui semble la plus saine. Justifiez votre réponse en comparant les caractéristiques de la bouche saine à celles des bouches malades présentées ci- dessus.

La bouche et ses altérations

FIGURE 1 a

b

c

d

Section 1

1

Quels sont les autres signes non visibles d’une bouche malade ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Cancers de la cavité buccale

• •

Gingivite Herpès labial

• •

Tartre Ulcère buccal

Dans cette section, vous verrez trois des principales altérations de la cavité buccale, ainsi que la façon de les prévenir et les soins qui leur sont nécessaires : la gingivite, l’herpès labial et les cancers de la cavité buccale.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

53

1.1 La gingivite La gingivite est une maladie de la bouche évitable grâce à des mesures d’hygiène simples.

1.1.1 La définition

Section 1

Inflammation Ensemble des réactions résultant d’une agression des tissus (traumatique ou microbienne) : tuméfaction, rougeur, douleur, etc.

Parodontite Inflammation des tissus de soutien qui fixent les dents à la mâchoire.

Abcès dentaire Infection provoquant un amas de pus à l’intérieur de la dent et s’accompagnant généralement de douleur.

La gingivite est une inflammation des gencives, fréquente et réversible. Elle peut parfois entraîner la formation d’une parodontite ou d’abcès dentaires, des saignements gingivaux et de la douleur à la mastication.

1.1.2 Les causes Il existe quatre causes possibles à la gingivite : • hygiène de la bouche insuffisante entraînant une accumulation de débris alimentaires qui forment un enduit sur les dents (plaque dentaire) qui se transforme en un dépôt calcaire jaunâtre ou brunâtre que l’on appelle le tartre ; • alimentation pauvre en fibres et carence en vitamines, en particulier B et C ; • blessure occasionnée par des prothèses dentaires mal ajustées ; • changements hormonaux (de la puberté ou de la grossesse).

1.1.3 Les facteurs de risque Certains facteurs prédisposent à la gingivite : • brossage déficient ou peu fréquent ; • tabagisme ; • âge avancé ; • fatigue et stress ; • dents branlantes ou non soignées ; • maladies ou infections (diabète, VIH).

1.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 1 ci-dessous présente les principales manifestations cliniques et explique les soins préventifs que l’infirmière auxiliaire doit promouvoir auprès du client. TABLEAU 1

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la gingivite

Manifestations cliniques et explications Accumulation de tartre causée par un manque d’hygiène Inflammation et rougeur des gencives causées par l’accumulation de tartre Douleur dentaire causée par l’inflammation des gencives

54

CHAPITRE 2

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer et promouvoir une bonne hygiène buccale (brossage de dents, soie dentaire) pour prévenir l’accumulation MS 2.2 de tartre, l’inflammation des gencives et les infections.

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Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la gingivite (suite)

Manifestations cliniques et explications Saignement des gencives lors du brossage, causé par l’inflammation Infection due à une bactérie, causée par l’accumulation de tartre Mauvaise haleine causée par l’accumulation de tartre ou une infection Ulcères buccaux (ou aphtes) : lésions douloureuses dans la bouche (sur les gencives, les parties internes des joues et des lèvres, sur ou sous la langue), de couleur blanche ou jaunâtre, persistant de sept à dix jours, causées par l’inflammation des gencives

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications ●



Vérifier que les prothèses dentaires sont correctement placées et régulièrement nettoyées afin d’éviter des blessures aux gencives. Retirer les prothèses au coucher et les faire tremper dans l’eau additionnée de pastilles nettoyantes pour éviter la propagation des bactéries.

Section 1

TABLEAU 1

Boire et manger ● Conseiller au client de consommer des aliments sans sucre, de consistance molle, non irritants et de mastiquer lentement.

Abcès dentaire causé par l’infection

D’une compétence à l’autre Les soins d’hygiène buccale sont présentés plus en détail à la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

1.1.5 L’évaluation diagnostique La gingivite peut être diagnostiquée par une simple observation des manifestations cliniques (inflammation et rougeur des gencives, saignement lors du brossage).

1.1.6 Le traitement et les soins spécifiques Le nettoyage de la bouche et des dents, comme précisé au tableau 2, est le traitement à privilégier dans les cas de gingivite. En plus de ces soins de base, il faut traiter la gingivite à l’aide des soins spécifiques suivants, prescrits par le dentiste, sinon la gingivite persiste et peut s’aggraver (voir le tableau 2). TABLEAU 2

Les soins spécifiques de la gingivite Soins spécifiques

Explications

Utilisation d’une brosse à dents souple

Diminue l’irritation des gencives.

Choix d’un dentifrice contre la gingivite et prévenant l’accumulation de tartre

Diminue l’irritation des gencives et réduit l’accumulation de tartre.

Utilisation d’un rince-bouche sans alcool (voir le tableau 3, à la page suivante) ou celui utilisé par l’établissement

Réduit l’accumulation de tartre, enraye, prévient et soulage les symptômes de la gingivite.

Utilisation d’un jet d’eau à température ambiante

Enlève le tartre et les débris de nourriture.

Visite annuelle (ou plus fréquente, au besoin) chez le dentiste pour un nettoyage et un détartrage en profondeur

Permet de nettoyer les dents dans des endroits moins accessibles par un simple brossage.

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MS

2.2

Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

55

1.1.7 Les médicaments prescrits Les médicaments employés pour traiter la gingivite ont souvent un rôle à la fois préventif et curatif. Quelques exemples de ces médicaments sont donnés dans le tableau 3. TABLEAU 3

Les principaux médicaments utilisés pour traiter la gingivite

Section 1

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Dentifrice contre la gingivite Ex. : triclosan (Colgate Total MD) Rince- bouche antibactérien Ex. : cétylpyridinium (Crest Pro-Santé CompletMD) ou rince-bouche utilisé dans l’établissement Antiseptiques topiques (rince- bouches médicamenteux) Ex. : chlorhexidine (PerichlorMD)







Neutralisation, prévention et soulagement des symptômes de la gingivite Neutralisation, prévention et soulagement des symptômes de la gingivite Réduction de l’infection

Effets secondaires indésirables ●



Risque d’excès de fluor en cas d’autres apports en fluor Possibilité de coloration des dents ou de perturbation du goût par les différents principes actifs des rince-bouches

Soins infirmiers Si le client ne peut le faire lui-même, assurer les soins buccaux (brossage des dents, rincebouche) et administrer les médicaments. MS



Neutralisation, prévention et soulagement des symptômes de la gingivite











2.2 et 5.2

Modification des sensations gustatives Inflammation des glandes salivaires Irritation des gencives et d’autres muqueuses de la bouche Coloration des dents, des dentiers et des amalgames Réaction allergique

1.1.8 L’aspect diététique Pour prévenir la gingivite, il est nécessaire d’avoir une alimentation équilibrée, particulièrement riche en vitamines B et C que l’on retrouve principalement dans les fruits et légumes frais. Il faut éviter les aliments irritants (chocolat, café, alcool), les sucreries et réduire la consommation d’aliments difficiles à croquer pour prévenir les blessures (dents cassées) et le saignement des gencives.

1.2 L’herpès labial Labial Qui se rapporte aux lèvres.

Certaines personnes souffrent régulièrement d’herpès labial. Bien que bénigne, cette maladie peut provoquer des inconforts durant plusieurs jours.

1.2.1 La définition

Vésicule Petite cavité remplie de sérosité ou de pus qui forme un petit soulèvement sur la peau.

56

CHAPITRE 2

Appelé aussi « bouton de fièvre » ou « feu sauvage », l’herpès labial ressemble à un petit bouton sur le bord externe de la lèvre (supérieure ou inférieure). Il forme des vésicules qui sèchent, forment des croûtes et disparaissent au bout de 7 à 10 jours (voir la figure 2). Après le premier épisode, le virus reste « dormant » jusqu’à la prochaine éruption. Il se manifeste à plusieurs reprises au cours de la vie et ne disparaît jamais. L’herpès labial est très contagieux. Il faut par conséquent éviter les contacts directs (baisers, etc.) et les relations sexuelles buccogénitales.

FIGURE 2 Sur cette photo, l’herpès labial couvre la partie externe de la lèvre supérieure.

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1.2.2 Les causes Le virus herpès simplex de type I est responsable de cette infection de la bouche. L’herpès labial est toujours de type I. L’autre forme de virus herpès simplex est de type II et touche, quant à lui, les parties génitales.

D’une compétence à l’autre L’herpès génital est étudié dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

1.2.3 Les facteurs de risque

Section 1

Certains facteurs prédisposent à l’herpès labial : • fragilité immunitaire (infections, • stress ; fièvre, immunosuppression) ; • menstruations ; • exposition aux rayons ultraviolets ; • fatigue extrême.

1.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 4 présente les manifestations cliniques de l’herpès labial et indique les précautions à prendre ainsi que les soins à prodiguer pour les soulager. TABLEAU 4

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’herpès labial

Manifestations cliniques et explications Douleur causée par l’inflammation Vésicules causées par le virus Brûlures causées par l’inflammation Ulcérations de la lèvre causées par l’inflammation Sécheresse des lèvres causée par l’inflammation

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène des mains et de la cavité MS 1.1 et 2.2 buccale pour éviter la propagation du virus. ● Appliquer un baume à lèvres et un écran solaire pour éviter d’assécher davantage les lèvres. Éviter les dangers ● Conseiller d’éviter les contacts intimes (sexuels) ou de partager sa brosse à dents pour ne pas transmettre le virus. ● Recommander de ne pas toucher aux vésicules pour prévenir la surinfection. ●

Protéger les lèvres contre le vent, le froid et le soleil pour limiter l’irritation.

Boire et manger ● Conseiller de bien s’hydrater pour soulager la sécheresse des lèvres et faciliter l’alimentation.

ATTENTION Pour prévenir toute contagion, il convient d’éviter le contact direct avec les lésions et de porter des gants au cours des soins.

1.2.5 L’évaluation diagnostique Cette altération peut être diagnostiquée par une simple observation des manifestations cliniques.

1.2.6 Le traitement et les soins spécifiques Le traitement de l’herpès labial consiste uniquement à faire disparaître les manifestations cliniques, puisque le virus, lui, ne peut pas disparaître. Le tableau 5 de la page suivante présente les soins destinés à soulager le client au moment des éruptions.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

57

TABLEAU 5

Les soins spécifiques de l’herpès labial

Soins spécifiques

Explications

Administrer le ou les médicaments prescrits (voir le tableau 6)





Section 1



Les symptômes de l’herpès labial peuvent disparaître seuls, mais les médicaments peuvent accélérer la guérison des lésions provoquées par le virus. Les médicaments peuvent soulager en présence de douleur et de démangeaisons labiales. Le traitement des lésions empêche leur multiplication, ce qui contribue à accélérer la guérison.

1.2.7 Les médicaments prescrits Le tableau 6 présente les classes de médicaments auxquelles on recourt fréquemment pour soulager l’herpès labial et limiter la zone de contamination. TABLEAU 6 MS

5.9

Astringent Qui resserre les tissus.

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter l’herpès labial

Médicaments prescrits Liquide astringent Ex. : lotion de mélisse Anesthésique local Ex. : lidocaïne (XylocaineMD) Médicament antiviral Ex. : docosanol (Abreva MD)

Effets thérapeutiques ●

Assèchement des vésicules

Effets secondaires indésirables ●

Irritation

Soins infirmiers ●

● ●

Soulagement de la douleur



Irritation ●





Protection des cellules voisines du feu sauvage contre l’infection Diminution de la propagation

● ●

Céphalées Démangeaisons

Appliquer dès le début des symptômes pour une efficacité maximale. Ne pas modifier la dose prescrite ni changer la fréquence des prises. Administrer des antiinflammatoires non stéroïdiens pour soulager les céphalées.

1.2.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

ACTIVITÉS 1

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

Il faut frotter les gencives très fort pour soulager la gingivite. L’accumulation de tartre cause la gingivite. L’herpès de type I et celui de type II proviennent du même virus. L’emplacement des vésicules est différent selon que l’herpès est de type I ou de type II. e) L’herpès de type I peut entraîner l’herpès de type II et vice- versa. a) b) c) d)

Justification : 58

CHAPITRE 2

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Quels soins d’assistance et quels soins spécifiques pourrait-on donner pour enrayer l’accumulation de tartre ?

3

Madame Andrée Bergeron a des vésicules sur le bord inférieur gauche de la lèvre. Elle se plaint de douleur, de démangeaisons et de la sécheresse de ses lèvres. a) À quelle altération de la bouche ces manifestations vous font- elles penser ?

b) Madame Bergeron se gratte la lèvre. Que lui conseillez-vous et pourquoi ?

c) Sa sœur lui a conseillé un produit miracle à base d’herbes médicinales. Elle vous demande ce que vous en pensez.

1.3 Les cancers de la cavité buccale En 2012, les cancers de la cavité buccale ont touché plus de 4 000 personnes au Canada. La tendance serait à la hausse.

1.3.1 La définition Les cancers de la cavité buccale apparaissent sous la forme de tumeurs malignes (excroissances anormales dont le volume est défini) ou de tissus cancéreux constitués de cellules éparses. Ces cancers peuvent affecter la langue (voir la figure 3), les lèvres, le palais (dur ou mou), l’intérieur des joues et des lèvres ainsi que les gencives.

FIGURE 3 La langue de cette personne atteinte d’un cancer de la langue est couverte d’un tissu blanchâtre.

Cancer Prolifération anarchique de cellules devenues anormales.

1.3.2 Les causes Les causes des cancers de la cavité buccale demeurent inconnues. Certains facteurs de risque pourraient causer des lésions bénignes constituant un point de départ pour le dévelop­ pement de tels cancers.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

59

Section 1

2

1.3.3 Les facteurs de risque Certains facteurs prédisposent aux cancers de la cavité buccale : • tabagisme (cigarette, pipe, chique) ; • prise de médicaments antirejet ; • hygiène buccodentaire déficiente ; • virus (ex. : VPH) ; • surexposition au soleil ; • immunosuppression (ex. : VIH) ; • âge avancé (plus de 45 ans) ; • consommation importante d’alcool. • sexe masculin ;

Section 1

1.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 7 décrit les principales manifestations cliniques des cancers de la bouche, toutes causées par le processus cancéreux, et présente des soins qui visent à soulager le client et à améliorer son confort. TABLEAU 7

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance des cancers de la cavité buccale

Manifestations cliniques Ulcère buccal ou plaie qui ne guérit pas Plaques blanches ou rouges à l’intérieur de la bouche ou sur les lèvres Douleur à l’oreille du côté du cancer Saignements dans la bouche Dents branlantes Mastication et déglutition difficiles Troubles de l’appétit et de l’hydratation Perte de poids Masse dans le cou Difficulté à parler

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène de la bouche (brossage des dents avec une brosse souple et rince-bouche sans alcool) permet MS 2.2 de soulager la douleur. ● Encourager l’utilisation d’un crachoir et de mouchoirs pour évacuer une salive surabondante (ptyalisme). Boire et manger ● Bien hydrater le client pour prévenir la déshydratation. ● Modifier la consistance des aliments (mous et purées) et les répartir en plusieurs repas pour pallier les difficultés de mastication, MS 3.15 de déglutition et les troubles de l’appétit. Communiquer avec ses semblables ● Établir un code de communication simple. ● Procurer du papier et un crayon au client. ● Fournir des pictogrammes exprimant les besoins primaires (hygiène, nutrition, sommeil). ● Offrir un support moral au client affecté par le regard des autres pour l’aider à supporter l’altération de son image corporelle.

Monde du travail • Consulter la nutritionniste pour mieux choisir les aliments et adapter leur consistance aux besoins de la personne. • Solliciter l’avis de l’orthophoniste pour faciliter l’adaptation à la nouvelle situation de communication. • Demander le conseil du psychologue pour aider le client à surmonter ses symptômes dépressifs et à mieux accepter l’altération de son image corporelle.

60

CHAPITRE 2

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1.3.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen physique pratiqué par le médecin, le diagnostic des cancers de la cavité buccale nécessite des examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

19 Biopsie (page 247)

24 Imagerie par résonance magnétique (page 252)

23 Endoscopie digestive haute (page 251)

30 Tomodensitométrie (page 257)

Section 1

ATTENTION Dans les cas de cancers de la cavité buccale, il n’y a nul besoin d’anesthésie ou de médicament relaxant lors de l’endoscopie digestive haute, car l’endoscope reste dans la bouche.

1.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 8 présente des interventions qui peuvent être utilisées pour traiter des cancers de la cavité buccale et les soins spécifiques qui leur sont associés. Comme pour tous les cancers, l’oncologue jugera de la pertinence des traitements. Après la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie peuvent être utilisées seules ou en association pour éliminer les cellules cancéreuses. TABLEAU 8

Les traitements et les soins spécifiques des cancers de la cavité buccale ●

Chirurgie ●

Ablation des cellules cancéreuses ou de la partie de la cavité buccale atteinte sous anesthésie locale ou générale. En cas de cancer étendu, l’intervention chirurgicale peut être majeure.

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, au MS 8.8 besoin. ● Installer le soluté selon l’ordonnance ● Administrer les médicaments prescrits*. MS 9.1 et 9.2

● ● ●





Labo



Vidéo

Vidéo

Demander au client d’évaluer sa douleur. Administrer les analgésiques prescrits. Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, MS 11.2 au besoin. Prendre les signes vitaux MS 4.1 à 4.5 du client. ** Surveiller la perfusion MS Labo 9.2 à 9.6 des solutés. Installer et irriguer la sonde nasogastrique, au besoin. MS Labo







7.1

7.2

et

7.6

Vidéo

Vidéo

Vidéo

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Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Pratiquer les soins de bouche MS 2.2 selon le PSTI. S’il y a lieu, pratiquer les soins MS 6.4 de trachéostomie.

* Selon l’état de santé du client, les médicaments peuvent être administrés par voie orale, par injection, par la sonde nasogastrique ou duodénale, par voie topique, ou encore par intraveineuse. L’administration de médicaments par voie intraveineuse est réservée à l’inrmière. ** La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

61

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TABLEAU 8

Les traitements et les soins spécifiques des cancers de la cavité buccale (suite) ● ●

Radiothérapie ●

Application de rayons X en vue d’éliminer les cellules cancéreuses. Pour traiter des cancers de la cavité buccale, on recourt à la curiethérapie à haut débit de dose : radiothérapie interne à l’aide d’implants radioactifs placés à proximité immédiate de la zone à traiter. Si la radiothérapie est externe, les clients portent un masque qui maintient la tête et permet l’émission ciblée des rayons dans la zone à traiter.

Section 1

Soins avant la radiothérapie (curiethérapie) ●





Installer le client confortaMS 3.1 blement. Aviser le client qu’aucune radiation ne sera émise dans l’organisme une fois le traitement terminé, mais que la zone traitée pourrait être sensible quelque temps après le traitement. Aviser le client que lui-même n’est pas radioactif et qu’il peut recevoir des visiteurs sans aucune restriction.

Soins après la radiothérapie (curiethérapie) ●





● ● ●

Chimiothérapie



Élimination des cellules cancéreuses par injection de substances chimiques par voie intraveineuse.

Soins avant la chimiothérapie ●



Installer le client confortaMS 3.1 blement. Disposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoirs, serviettes, livres, magazines, cloche d’appel, etc.).

Soins après la chimiothérapie ●







D’une compétence à l’autre Les soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale sont vus plus en détail à la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

62

CHAPITRE 2

Prendre les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux du client. Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (sens du goût altéré, difficulté à avaler, perte d’appétit), et au MS 3.15 besoin, servir des repas en petites portions. Pratiquer les soins de bouche MS 2.2 selon le PSTI. Demander au client d’évaluer sa douleur. Administrer les analgésiques prescrits. Offrir un soutien psychologique.

Prévenir les infections (porter un masque et des gants pour protéger le client qui peut être immunodéprimé à cause de la chimiothérapie). Prendre les signes vitaux MS 4.1 à 4.5 du client. Observer la présence d’effets secondaires (nausées, vomissements, douleur, perte de cheveux, etc.). Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS





● ● ●

2.1

2.2

3.13 et 3.14

* Surveiller la perfusion MS Labo 9.2 à 9.6 des solutés. Pratiquer les soins de bouche MS 2.2 selon le PSTI. Demander au client d’évaluer sa douleur. Administrer les analgésiques prescrits. Offrir un soutien psychologique.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

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C’est la loi Dans la chimiothérapie, le traitement intraveineux est administré par voie périphérique ou centrale, c’est-à-dire à l’aide d’un dispositif d’accès veineux central (CCIVP [cathéter central introduit par voie périphérique] ou chambre implantable). L’installation de ce dispositif est réservée aux médecins. L’infirmière auxiliaire doit cependant surveiller le point d’injection intraveineux et rapporter à l’infirmière tout problème.

1.3.7 Les médicaments prescrits

TABLEAU 9

Section 1

Le traitement médicamenteux est basé sur deux classes principales de médicaments (voir le tableau 9). Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter les cancers de la cavité buccale

Médicaments prescrits

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques

Analgésiques par voie intraveineuse (plusieurs classes d’antidouleur) ● Opioïdes Ex. : fentanyl (DuragesicMD) ● Non-opioïdes : anti-inflammatoires Ex. : indométhacine (IndocidMD) ● Stéroïdes Ex. : dexaméthasone (DecadronMD)

Soulagement de la douleur

Chimiothérapie (associations variables de diverses classes de médicaments)

Élimination des cellules cancéreuses

● ● ● ● ●





Somnolence Nausées Vomissements Constipation Sécheresse de la bouche Détresse respiratoire Brûlures gastriques

Soins infirmiers ●









● ●

● ● ●

Fatigue Risque infectieux accru Nausées Vomissements Chute de cheveux

● ●



● ●





Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS 2.1 2.2 3.13 et 3.14 Surveiller les signes vitaux, MS particulièrement la fonction 4.1 à 4.5 respiratoire. Surveiller l’état de conscience (surtout MS 4.9 en cas d’administration d’opioïdes). Hydrater régulièrement le client par voie intraveineuse. Pratiquer les soins de bouche selon MS 2.2 le PSTI. Favoriser la détente et respecter le sommeil. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS 2.1 2.2 3.13 et 3.14 Se laver les mains régulièrement, porter un équipement de protection MS 1.1 1.3 et 1.5 personnelle si indiqué. Offrir des repas légers mais plus fréquents. Administrer les médicaments antiémétiques. Prendre les signes vitaux.

MS

4.1

à

4.5

Offrir un soutien psychologique et donner des conseils concernant la chute de cheveux (casquette, foulard, perruques, rasage préventif).

C’est la loi L’infirmière auxiliaire ne peut pas administrer les analgésiques par voie intraveineuse ; c’est l’infirmière qui s’en charge. L’infirmière auxiliaire peut par contre assurer la surveillance de la perfusion.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

63

1.3.8 L’aspect diététique Avant son opération, le client sera gardé à jeun pendant 12 heures. Ensuite, MS Labo

7.1

7.2

7.4 et 7.5

* il est habituellement nourri par gavage (alimentation entérale) afin que sa

bouche demeure propre durant la cicatrisation et parce que la personne est incapable de manger après l’intervention chirurgicale. * La MS 7.5 ne comporte pas de laboratoire.

Section 1

ACTIVITÉS 1

Lisez le texte suivant. Monsieur Henri Gendron, un homme de 67 ans, vient tout juste de prendre sa retraite. Il a finalement vendu son bar, après de longues années passées à partager les peines et les joies de ses clients et à trinquer avec eux à plusieurs occasions. Il va enfin pouvoir allonger ses séjours au soleil de Floride sur les plages où il est allé aussi souvent qu’il le pouvait. Mais il est préoccupé par cette lésion sur la lèvre qui l’empêche de profiter de sa pipe. Au retour du voyage, il se dit qu’il devra faire une visite chez le dentiste : c’est peut-être cette plaie qui ne guérit pas à l’intérieur de sa bouche qui a provoqué cette lésion à la lèvre qui ne guérit pas non plus. a) Dans le texte ci-dessus, soulignez les facteurs de risque du cancer de la cavité buccale qui sera diagnostiqué un mois plus tard chez monsieur Gendron. b) À la suite de la chirurgie de la cavité buccale que devra subir monsieur Gendron, quel type d’alimentation devrait lui être prescrit ? Justifiez votre réponse.

c) Sur une grille que vous remettra votre enseignante ou votre enseignant, faites le bilan liquidien de votre quart de travail de jour concernant la situation de monsieur Gendron décrite ci- dessous. Réponse

Monsieur Gendron a été opéré hier, le 3 février 2013. Ce matin, à 08:00, vous entrez dans la chambre 108 qu’il occupe ; vous constatez que son urinal contient 350 ml d’urine qui date de la nuit dernière. Il a une sonde nasogastrique qui a draîné 70 ml de liquide. Son soluté intraveineux (D5W 1 000 ml) perfuse à 90 ml/h. Vers midi, il urine 350 ml dans le contenant posé à cet effet sur la cuvette des toilettes. À 15:00, il reste 370 ml de soluté intraveineux dans le sac et il y a 150 ml dans son urinal. d) Monsieur Gendron vous demande à boire. Que lui répondez- vous ?

e) Vous devez prodiguer les soins de la sonde nasogastrique à monsieur Gendron. Quelles sont les interventions attendues de votre part ?

2

64

Quelles manifestations peut présenter une personne atteinte d’un cancer de la cavité buccale ? Encerclez les bonnes réponses. a) Difficulté à parler d) Mauvaise haleine b) Saignement du nez e) Plaques blanches ou rouges à l’intérieur de la bouche c) Douleur à l’oreille du côté atteint CHAPITRE 2

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1 c)

Section

2 Les altérations et les soins de l’œsophage

Déclencheur « Lorsque je me penche ou que je vais me coucher le soir, j’ai de la bile qui remonte dans ma bouche et ça brûle ici », déclare monsieur Perez en désignant son cœur. Selon vous, de quel problème souffre monsieur Perez ? Expliquez dans vos mots ce qui se produit.

2

À votre avis, d’où vient le problème ? Indiquez le numéro correspondant à la partie anatomique responsable sur la figure donnée ci-contre.

Section 2

1

1

2 3

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Cardia Diverticule de l’œsophage

• •

Hernie hiatale Œsophagite

• •

Œsophagite de Barrett Reflux gastroœsophagien (RGO)

L’œsophage peut être atteint par diverses maladies qui affectent la qualité de vie et la santé en général. Le reflux gastro-œsophagien, l’œsophagite, la hernie hiatale, le diverticule de l’œsophage et le cancer de l’œsophage seront présentés dans cette deuxième section.

2.1 Le reflux gastro-œsophagien et l’œsophagite Maladie courante chez quelque cinq millions de Canadiens, le reflux gastroœsophagien est aussi appelé simplement reflux. Chez la personne atteinte, il se manifeste au moins une fois par semaine.

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D’une compétence à l’autre Les altérations liées au pharynx sont présentées à la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

65

2.1.1 Les définitions

Sténose Rétrécissement d’un canal, d’un orifice ou d’un organe creux.

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est le retour dans l’œsophage du contenu gastrique. La principale complication du reflux gastro-œsophagien, l’œsophagite, est une inflammation de la muqueuse de l’œsophage fréquemment accompagnée d’ulcères œsophagiens. L’œsophagite peut aussi se compliquer en sténose de l’œsophage ou en œsophagite de Barrett et modifie alors de façon importante la muqueuse de l’œsophage (voir la figure 4 et la sous-section sur le cancer de l’œsophage à la page 75). Dans ces cas, les patients se plaignent de reflux sévère.

Section 2

Îlots de Barrett Œsophagite de Barrett (altération de la muqueuse)

FIGURE 4 L’œsophagite de Barrett modifie les cellules de la muqueuse de l’œsophage qui présente alors des zones rose saumon et des zones blanches.

2.1.2 Les causes Voici les principales causes du RGO : • ralentissement de la vidange de l’estomac ; • baisse de pression du sphincter œsophagien inférieur (SOI) ; • relâchement du cardia (orifice faisant communiquer l’estomac et l’œsophage) ; • mauvaise motilité de l’œsophage. L’œsophagite a la même origine que le RGO dont elle est une complication, mais elle peut aussi être causée par une : • ingestion volontaire ou accidentelle de produits corrosifs ; • infection de l’œsophage.

2.1.3 Les facteurs de risque Plusieurs facteurs peuvent prédisposer au RGO et donc aussi à l’œsophagite, entre autres : • tabagisme ; • alimentation riche en gras ou irritante (chocolat, caféine, épices, • consommation excessive d’alcool ; acides) ; • stress ; • grossesse ; • obésité (pression de la graisse • hernie hiatale (voir la page 68). abdominale sur le SOI) ; • prise de médicaments irritants (aspirine, etc.) ;

2.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 10 de la page suivante présente les principales manifestations cliniques du RGO ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. Les manifestations de l’œsophagite sont semblables, mais aggravées. Toutes ces manifestations sont causées par la remontée d’acide depuis l’estomac. 66

CHAPITRE 2

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Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du reflux gastroœsophagien et de l’œsophagite Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques Brûlure (pyrosis) dans l’œsophage

Boire et manger

Douleur ou malaise au niveau de l’abdomen



Douleur dans le thorax Difficulté à manger ou indigestion Régurgitations du contenu de l’estomac dans la bouche Réveils nocturnes Goût acide ou amer dans la bouche Mal de gorge ou voix rauque Dysphagie (difficulté à avaler)

Suggérer des modifications à l’alimentation : aliments moins gras et non irritants, repas fractionnés pour limiter la MS 3.15 production d’acide.

Éviter les dangers ● Promouvoir la cessation du tabac pour limiter la production d’acide.

Section 2

TABLEAU 10

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Élever la tête de lit d’environ 30 degrés pour limiter le reflux. MS 3.1 ● Conseiller de ne pas s’allonger pendant l’heure qui suit le repas afin de prévenir le reflux. ● Éviter l’effort physique au moins 30 minutes après les repas afin de prévenir le reflux.

2.1.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen physique pratiqué par le médecin, le diagnostic du RGO et de l’œsophagite nécessite des examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

23 Endoscopie digestive haute (page 251)

28 Repas baryté (page 256)

26 Manométrie œsophagienne et pH-

29 Scintigraphie (page 256)

métrie (page 254)

2.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement du RGO et de l’œsophagite consiste principalement à éliminer la cause lorsqu’elle est connue. Le tableau 11 présente les traitements et les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client. TABLEAU 11

Les traitements et les soins spécifiques du reflux gastro-œsophagien et de l’œsophagite

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Mesures favorisant la diminution de la pression sur le SOI (régime alimentaire, programme d’exercices, fragmentation des repas, etc.) pour prévenir le RGO

Encourager le client à perdre du poids pour diminuer la pression sur le diaphragme (qui peut alors devenir plus lâche) et sur le sphincter œsophagien inférieur.

Mesures diététiques propices à la diminution de la sécrétion d’acide afin de réduire l’acidité

Recourir aux conseils de la nutritionniste ou de la technicienne en diététique pour l’élimination des aliments gras ou irritants, etc.

Chirurgie pour réparer la hernie hiatale dans les cas où une hernie de ce type est responsable du RGO et de l’œsophagite

(Voir la section 2.2.6 à la page 70)

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

67

Monde du travail Au cours des traitements liés aux altérations de l’œsophage, l’infirmière auxiliaire travaillera en collaboration avec la nutritionniste ou la technicienne en diététique, qui prescrira une diète particulière en fonction des problèmes du client.

2.1.7 Les médicaments prescrits

Section 2

Le tableau 12 présente les classes des médicaments couramment employées pour traiter le reflux gastro-œsophagien, mais aussi l’œsophagite. TABLEAU 12

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter le reflux gastro-œsophagien et l’œsophagite Effets thérapeutiques

Médicaments prescrits Antiacides Ex. : alginate de sodium et bicarbonate de sodium (GavisconMD)

Neutralisation de l’acidité gastrique

Antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine (anti H2) Ex. : famotidine (Pepcid MD)

Diminution de la sécrétion gastrique

Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) Ex. : ésoméprazole (NexiumMD)

Inhibition de la sécrétion gastrique

Effets secondaires indésirables ● ●

Constipation Diarrhées

Soins infirmiers ● ●





● ● ●

Prokinétiques Ex. : métoclopramide (MaxeranMD)

Amélioration de la motilité gastrique

● ● ● ●

Cholinergiques Ex. : béthanéchol (Duvoid MD)

Augmentation de la pression du SOI

● ●

Diarrhées Nausées Vomissements Diarrhées Étourdissements Fatigue Somnolence

Offrir un menu riche en fibres. Faire boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation. Offrir des repas légers mais MS 3.15 fréquents. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS

● ●

2.1

2.2

3.13 et 3.14

Éviter les déplacements. Créer un climat propice à la détente et respecter les heures de sommeil.

Diarrhées Hypersalivation

2.1.8 L’aspect diététique En modifiant le régime alimentaire pour éviter les aliments irritants, acides ou riches en gras, et en fractionnant les repas, il est possible de mieux maîtriser certains symptômes du RGO et de l’œsophagite. Recommander au client d’adopter un régime alimentaire riche en protéines et pauvre en gras, de réduire les portions et de manger lentement.

2.2 La hernie hiatale La hernie hiatale est une maladie très fréquente chez les personnes âgées ; elle touche particulièrement les femmes. Elle est aussi appelée « hernie diaphragmatique » (du mot diaphragme) ou « hernie œsophagienne ».

68

CHAPITRE 2

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La hernie hiatale est une excroissance due au déplacement d’une portion de l’estomac à l’extérieur de sa cavité naturelle. Elle résulte du passage d’une partie de l’estomac par le cardia, au niveau du diaphragme (voir la figure 5).

FIGURE 5 a

La hernie hiatale b

c Thorax

Œsophage

Hernie permanente

Diaphragme

Cardia Estomac

Il existe deux sortes de Estomac normal Hernie par glissement hernies : • la hernie par glissement (voir la figure 5 b) : la partie supérieure de l’estomac glisse vers le haut et vient se placer dans le thorax quand la personne est couchée. L’estomac redescend quand la personne se lève. C’est la hernie la plus courante ; • la hernie par roulement (voir la figure 5 c) : le SOI reste à sa place et une partie de l’estomac s’enroule et forme une hernie permanente.

2.2.2 Les causes La hernie hiatale a des causes multiples, entre autres : • l’obésité ; • la faiblesse du diaphragme ; • la grossesse ; • le reflux gastro-œsophagien.

Section 2

2.2.1 La définition

Hernie par roulement

ATTENTION La hernie par roulement doit être traitée chirurgicalement. Une torsion de l’estomac nécessite une intervention chirurgicale d’urgence.

2.2.3 Les facteurs de risque Le risque d’apparition d’une hernie hiatale peut être accru dans certaines circonstances : • exercice physique intense avec contraction abdominale ; • sténose de l’œsophage ; • tumeur de l’œsophage.

2.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Dans la plupart des cas, il n’existe aucun symptôme et la hernie hiatale est découverte par hasard. Quand ils sont présents, les symptômes sont semblables à ceux du RGO, entre autres, brûlures d’estomac, régurgitations et dysphagie. Par conséquent, les soins d’assistance à prodiguer sont les mêmes pour ces deux altérations (voir la section 2.1.4, à la page 66).

2.2.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen physique pratiqué par le médecin, le diagnostic de la hernie hiatale nécessite des examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

23 Endoscopie digestive haute (page 251) 26 Manométrie œsophagienne et pH-métrie (page 254) 28 Repas baryté (page 256)

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2.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 13 présente les traitements prescrits et les soins qui peuvent soulager la hernie hiatale. TABLEAU 13

Les traitements et les soins spécifiques de la hernie hiatale Soins spécifiques et explications

Section 2

Traitements et explications Mesures favorisant la diminution de la pression sur l’estomac causée par l’excédent de poids.

Encourager le client à perdre du poids en soulignant les bienfaits que cela lui apportera.

Régime alimentaire limitant ou interdisant la consommation d’alcool et d’aliments gras et irritants (caféine, chocolat, épices, menthe) pour diminuer l’irritation et l’acidité dans l’œsophage.

Recourir aux conseils de la nutritionniste ou de la technicienne en diététique pour l’élimination des aliments gras et irritants et l’adoption d’une stratégie alimentaire adaptée aux besoins du client (ex. : repas légers mais plus fréquents).

Arrêt du tabagisme pour diminuer l’acidité gastrique (fumer diminue la production de la salive qui contribue à protéger l’œsophage contre l’acidité gastrique).

Encourager le client à cesser de fumer en lui indiquant les bienfaits que cela lui apportera.

Mesures propices à diminuer le stress, qui ralentit la digestion et aggrave les symptômes de reflux gastro-œsophagien.

Encourager le client à adopter les techniques de relaxation (méditation, yoga, etc) qui lui conviennent le mieux pour atténuer son stress.

Chirurgie Une intervention chirurgicale appelée l’opération de Nissen (fundoplicature) est requise quand l’orifice du diaphragme devient trop important (voir la figure 6).

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, MS 8.8 au besoin. ● Installer le soluté selon MS Labo 9.1 et 9.2 l’ordonnance. ● Administrer les médicaments prescrits. Soins postopératoires ● Demander au client d’évaluer sa douleur. ● Administrer les analgésiques prescrits. ● Effectuer les soins de plaie MS 11.2 et changer le pansement, au besoin. ● Prendre les signes vitaux MS 4.1 à 4.5 du client. ● Surveiller la perfusion * MS Labo 9.2 et 9.6 des solutés. ● Installer et irriguer la sonde nasogastrique, au besoin. MS

FIGURE 6

L‘opération de Nissen

Cette intervention vise à enrouler l’estomac autour de la partie basse de l’œsophage pour empêcher le glissement de l’estomac à travers le cardia.

Labo





7.1

7.2

et

7.6

Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Pratiquer les soins de bouche MS 2.2 selon le PSTI.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

70

CHAPITRE 2

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2.2.7 Les médicaments prescrits Les médicaments utilisés pour traiter la hernie hiatale sont les mêmes que ceux prescrits pour le RGO et l’œsophagite (voir la section 2.1.7 à la page 68).

2.2.8 L’aspect diététique

Section 2

L’alimentation est basée sur les mêmes principes que pour le RGO et l’œsophagite (voir la section 2.1.8 à la page 68).

ACTIVITÉS 1

Parmi les éléments ci- dessous, encadrez les manifestations cliniques et encerclez les facteurs de risque qui sont communs au reflux gastro- œsophagien et à l’œsophagite. a) Brûlure (pyrosis) de l’œsophage

f) Perte d’appétit

b) Infection

g) Douleur au thorax

c) Tabagisme

h) Diabète

d) Consommation excessive d’alcool

i) Hernie hiatale

e) Vomissements

2

• Antiacide

• Anti H2

• Inhibiteur de la pompe à protons

a) Les trois éléments de l’encadré ci-dessus ont un point en commun, lequel ?

b) Une différence les distingue tout de même, laquelle ?

3

Expliquez en quoi la perte de poids contribue à réduire les symptômes de RGO.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

71

4

M. Perreault, le client de Julie, une étudiante en SASI, souffre de RGO et de hernie hiatale.

Section 2

a) Quels conseils Julie pourrait-elle donner à son client sur les dispositions à prendre avant d’aller au lit ? Justifiez votre réponse.

b) Quelle mesure Julie pourrait-elle suggérer pour aider son client à bien dormir une fois de retour à la maison ?

2.3 Le diverticule de l’œsophage Un diverticule est une cavité normale dans l’organisme. Il devient pathologique lorsqu’il communique avec un organe creux, comme l’œsophage dans ce cas.

FIGURE 7 Des emplacements possibles du diverticule de l’œsophage

2.3.1 La définition Le diverticule de l’œsophage est une maladie qui peut passer complètement inaperçue parce que souvent asymptomatique. Elle touche des personnes âgées de 60 à 70 ans, le plus souvent des hommes. Comme le montre la figure 7, le diverticule de l’œsophage est une excroissance qui se forme à partir des couches internes de la muqueuse de l’œsophage. Ce diverticule peut avoir la taille d’une petite boule (1 à 3 cm environ) et se situer à différents niveaux de l’œsophage.

Diverticules de l’œsophage

2.3.2 Les causes L’apparition des diverticules serait reliée à des troubles moteurs ou inflammatoires de l’œsophage.

2.3.3 Les facteurs de risque Certains facteurs semblent prédisposer au diverticule de l’œsophage : • œsophagite ; • cancer de l’œsophage ; • RGO ; • sténose de l’œsophage.

72

CHAPITRE 2

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2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations du diverticule de l’œsophage sont décrites dans le tableau 14, ainsi que les soins susceptibles d’atténuer l’inconfort du client. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du diverticule de l’œsophage

Manifestations cliniques et explications Haleine fétide et saveur aigre dans la bouche causées par la stagnation des aliments dans le diverticule Dysphagie causée par la stagnation des aliments dans l’œsophage Régurgitation et rots causés par la stagnation des aliments dans l’œsophage Douleur ou sensation de plénitude dans le cou causées par la pression du diverticule contre la trachée Difficulté respiratoire et toux causées par la pression du diverticule contre la trachée

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Boire et manger ● Donner au client des aliments liquides, puis en purée, pour limiter l’accumulation de parcelles de nourriture dans MS 3.15 le diverticule. ● Suggérer au client de prendre plusieurs petits repas au lieu d’un gros repas pour éviter la stagnation des aliments dans l’œsophage. ● Éviter les aliments irritants pour minimiser les symptômes en cas de stagnation des aliments dans l’œsophage.

Section 2

TABLEAU 14

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène de la bouche permet de soulager la douleur et d’agir contre MS 2.2 la mauvaise haleine. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Élever la tête de lit d’environ 30 degrés pour atténuer la régurgitation et éviter MS 3.1 l’aspiration d’aliments. ● Conseiller au client de ne pas se coucher ou faire des efforts immédiatement après les repas pour atténuer la régurgitation et éviter l’aspiration d’aliments.

2.3.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen physique pratiqué par le médecin, le diagnostic du diverticule de l’œsophage nécessite des examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

23 Endoscopie digestive haute (page 251) 27 Radiographie abdominale (page 255) 28 Repas baryté (page 256) 2.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 15 de la page suivante présente les traitements et les soins à offrir en présence d’un diverticule de l’œsophage.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

73

TABLEAU 15

Les traitements et les soins spécifiques du diverticule de l’œsophage

Traitements et explications

Section 2

Régime alimentaire prévenant l’accumulation d’aliments solides dans le diverticule pour éviter le risque de suffocation par aspiration d’aliments

Arrêt du tabagisme pour réduire l’irritation de l’œsophage Chirurgie La diverticulectomie est une intervention sous anesthésie générale qui consiste à enlever le diverticule à l’aide d’un scalpel. Elle n’est pratiquée que lorsque le diverticule est de taille importante et que l’alimentation devient difficile (voir la figure 8). FIGURE 8

La diverticulectomie

Pince

Scalpel

Diverticule

Trachée

Soins spécifiques et explications ●





Recourir aux conseils de la nutritionniste ou de la technicienne en diététique pour l’adoption d’un régime qui élimine les aliments irritants (café, chocolat, etc.) pour réduire l’acidité. Encourager l’adoption d’un régime qui évite l’accumulation d’aliments solides dans le diverticule (régime liquide strict, puis semi-liquide, puis composé de purées) pour diminuer la pression dans MS 3.15 l’œsophage. Encourager le client à s’inscrire dans un programme de cessation tabagique pour augmenter la production salivaire et réduire l’irritation.

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, au besoin. MS 8.8 ●

Installer le soluté selon l’ordonnance.



Administrer les médicaments prescrits.

MS Labo

9.1

Soins postopératoires ● Demander au client d’évaluer sa douleur. ● Administrer des analgésiques prescrits. ● Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, au besoin. ●

Prendre les signes vitaux du client.



Surveiller la perfusion des solutés.



Œsophage ●



et

11.2

MS MS MS Labo

4.1 9.2

à à

9.2

4.5 9.6

*

Installer et irriguer la sonde nasogastrique, MS 7.2 et 7.6 Labo 7.1 au besoin. Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Pratiquer les soins de bouche selon le PSTI. MS 2.2

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

2.3.7 Les médicaments prescrits Les médicaments utilisés pour traiter le diverticule de l’œsophage sont les mêmes que ceux prescrits pour le RGO (voir la section 2.1.7 à la page 68).

2.3.8 L’aspect diététique L’alimentation doit suivre les mêmes principes que pour le RGO (voir la section 2.1.8 à la page 68).

74

CHAPITRE 2

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2.4 Le cancer de l’œsophage Selon la Société canadienne du cancer, il y a eu en 2012, quelque 1 850 nouveaux cas de cancer de l’œsophage au Canada. Ce cancer touche trois hommes pour une femme.

FIGURE 9

Le cancer de l’œsophage détecté à l’aide de l’endoscopie digestive haute Endoscope

Le cancer de l’œsophage se présente sous deux formes : • carcinome épidermoïde : cancer qui touche les cellules de la surface de la muqueuse dans la partie supérieure et médiane de l’œsophage ; • adénocarcinome : tumeur maligne qui se forme à partir des glandes contenues dans la muqueuse d’un organe, et qui sont, dans ce cas, situées dans la partie inférieure de l’œsophage (voir la figure 9).

Tissus cancéreux

2.4.2 Les causes Les causes des cancers de l’œsophage demeurent inconnues. Certains facteurs de risque constituent un point de départ pour le développement de tels cancers.

2.4.3 Les facteurs de risque Voici les principaux facteurs de risque : • œsophagite de Barrett ; • carence en vitamines A, B2 et C ; • consommation excessive d’alcool ; • ingestion volontaire ou non de produits caustiques ou irritants. • tabagisme ; • obésité ;

2.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 16 présente les principales manifestations cliniques du cancer de l’œsophage ainsi que les soins susceptibles de soulager le client et de pallier les besoins perturbés. TABLEAU 16

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer de l’œsophage Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Dysphagie et sensation de plénitude dans la gorge et le thorax liées à la difficulté à déglutir Régurgitation ou vomissements liés au développement de la tumeur Haleine fétide liée aux régurgitations, aux vomissements et aux aliments qui demeurent dans l’œsophage Douleur dans la gorge, qui peut irradier dans le dos et le cou, liée au développement de la tumeur (obstruction) Symptômes respiratoires (toux, dyspnée, voix rauque) liés à l’emplacement et à la grosseur de la tumeur

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Boire et manger ● Procurer une alimentation adaptée (liquide ou en purée), des repas légers mais fréquents pour pallier MS le trouble de la déglutition. ● Bien hydrater le client pour prévenir la déshydratation. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène de la bouche permet de soulager la douleur et d’agir contre la mauvaise haleine. Respirer ● Maintenir les voies respiratoires dégagées en surélevant la tête de lit de 30 degrés, pour améliorer le confort du client.

3.15

MS

2.2

MS

3.1

Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

75

Section 2

2.4.1 La définition

2.4.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen physique pratiqué par le médecin, le diagnostic du cancer de l’œsophage nécessite des examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

19 Biopsie (page 247)

28 Repas baryté (page 256)

21 Échographie abdominale

30 Tomodensitométrie (page 257)

(page 249)

31 Tomographie par émission

23 Endoscopie digestive haute

de positons (page 258)

Section 2

(page 251)

24 Imagerie par résonance magnétique (page 252) L’examen de l’œsophage se fait souvent par écho-endoscopie : une sonde d’échographie miniaturisée est fixée à l’endoscope pour optimiser l’exploration.

2.4.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 17 présente des interventions qui peuvent être utilisées pour traiter des cancers de l’œsophage et les soins qui leur sont associés. Après la chirurgie, la chimiothérapie et à la radiothérapie sont souvent utilisées, seules ou en association, pour éliminer les cellules cancéreuses. TABLEAU 17

Les traitements et les soins spécifiques du cancer de l’œsophage ●

Chirurgie ●

Ablation des cellules cancéreuses ou de la partie de l’œsophage atteinte sous anesthésie locale ou générale. En cas de cancer étendu, l’intervention chirurgicale peut être majeure (ablation de l’œsophage).

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, MS 8.8 au besoin. ● Installer le soluté selon MS Labo 9.1 et 9.2 l’ordonnance. ● Administrer les médicaments prescrits.

● ● ●







Demander au client d’évaluer sa douleur. Administrer des analgésiques, au besoin. Effectuer les soins de plaie MS 11.2 et changer le pansement, au besoin. Prendre les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux du client. * Surveiller la perfusion MS Labo 9.2 à 9.6 des solutés. Installer et irriguer la sonde nasogastrique, au besoin. MS Labo







7.1

7.2

et

7.6

Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260) Pratiquer les soins de bouche MS 2.2 selon le PSTI. S’il y a lieu, pratiquer les soins MS 6.4 de trachéostomie.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

76

CHAPITRE 2

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Les traitements et les soins spécifiques du cancer de l’œsophage (suite) ●

Radiothérapie



Application de rayons X en vue d’éliminer les cellules cancéreuses. Pour traiter le cancer de l’œsophage, comme pour le cancer de la cavité buccale, on recourt le plus souvent à la radiothérapie interne (curiethérapie).

Soins avant la radiothérapie (curiethérapie) ●



Dans les cas de curiethérapie à faible débit de dose : – Installer le client dans une chambre individuelle destinée à ce traitement (la chambre est protégée pour éviter les fuites radioactives à l’extérieur). – Aviser le client que les visites seront restreintes. – Aviser le client que les soins seront faits durant de brèves périodes afin que les infirmières et les IA ne soient pas exposées trop longtemps à la radioactivité. Dans les cas de curiethérapie à haut débit de dose, le client n’a pas à être en isolement.

Chimiothérapie















Prendre les signes vitaux pour évaluer la tolérance du client à MS 4.1 à 4.5 la séance. Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (sens du goût altéré, difficulté à avaler, perte d’appétit), et servir MS 3.15 des repas en petites portions. Au besoin, solliciter le conseil d’une nutritionniste ou d’une technicienne en diététique. Pratiquer les soins de bouche MS 2.2 selon le PSTI. Offrir un soutien psychologique.

Élimination des cellules cancéreuses par injection de substances chimiques par voie intraveineuse centrale ou périphérique.

Soins avant la chimiothérapie ●

Soins après la radiothérapie (curiethérapie)

Section 2

TABLEAU 17

Installer le client confortaMS 3.1 blement. Disposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoirs, serviettes, livres, magazines, cloche d’appel, etc.).

Soins après la chimiothérapie ●





Prendre les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux du client. Observer la présence d’effets secondaires (nausées, vomissements, douleur, perte de cheveux, etc.). Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS





● ● ●



2.1

2.2

3.13 et 3.14

* Surveiller la perfusion MS Labo 9.2 à 9.6 des solutés. Pratiquer les soins de bouche MS 2.2 selon le PSTI. Demander au client d’évaluer sa douleur. Administrer les analgésiques prescrits. Prévenir les infections (porter un masque et des gants pour protéger le client qui peut être immunodéprimé à cause de la chimiothérapie). Offrir un soutien psychologique.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

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2.4.7 Les médicaments prescrits Le traitement médicamenteux est basé sur deux classes principales de médicaments (voir le tableau 18 ci-dessous). TABLEAU 18

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter le cancer de l’œsophage

Section 2

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Analgésiques par voie intraveineuse (plusieurs classes d’antidouleur) ● Opioïdes Ex. : méthylfentanyl (DuragesicMD) ● Non-opioïdes (anti-inflammatoires) Ex : indométhacine (IndocidMD) ● Stéroïdes Ex. : dexaméthasone (DecadronMD)

Soulagement de la douleur

Chimiothérapie (combinaisons variables de diverses classes de médicaments)

Élimination des cellules cancéreuses

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●





● ●

● ● ● ● ●

● ●

Somnolence Nausées Vomissements Détresse respiratoire Irritation de l’estomac Brûlures gastriques Constipation Sécheresse de la bouche Nausées Vomissements Chute des cheveux Fatigue Baisse du nombre de globules blancs neurtophiles qui luttent contre les infections bactériennes Infections Douleurs musculaires

Soins infirmiers ● ●





● ●

● ●



Favoriser la détente et respecter le sommeil. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, MS 2.1 2.2 3.13 et 3.14 s’il y a lieu). Surveiller les signes vitaux, MS 4.1 à 4.5 particulièrement la fonction respiratoire. Surveiller l’état de conscience (surtout MS 4.9 en cas d’administration d’opioïdes). Offrir des aliments riches en fibres. Hydrater régulièrement le client pour éviter la déshydratation. Favoriser la détente et respecter le sommeil. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, MS 2.1 2.2 3.13 et 3.14 s’il y a lieu). Se laver les mains régulièrement, porter un équipement de protection personnelle pour éviter d’infecter le client. MS









1.1

1.3

et

1.5

Offrir des repas légers mais plus MS 3.15 fréquents. Administrer les médicaments antiémétiques. Surveiller les signes vitaux.

MS

4.1

à

4.5

Offrir un soutien psychologique et donner des conseils concernant la chute de cheveux (casquette, foulard, perruques, rasage préventif).

D’une compétence à l’autre Le système de défense de l’organisme contre les infections est étudié dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

2.4.8 L’aspect diététique MS MS Labo

7.1

7.2

7.4

et

Il faut offrir au client des aliments mous facilitant son alimentation: ni trop chauds ni trop froids, peu épicés, et pas d’alcool. Avant l’opération, le client * est gardé à jeun pendant 12 heures. Il est ensuite nourri par gavage (alimen7.5 tation entérale), car aucun aliment ne doit être avalé. Les étapes de la reprise progressive de l’alimentation seront indiquées dans le PSTI (liquide, 3.15

* La MS 7.5 ne comporte pas de laboratoire.

78

CHAPITRE 2

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semi-liquide, en purée, puis normale). Dans les cas extrêmes où l’œsophage est complètement enlevé, le client est nourri par gavage pour le reste de ses jours : une sonde est introduite à travers la peau directement dans l’estomac.

ACTIVITÉS Établissez un lien entre le reflux gastro- œsophagien et le cancer de l’œsophage.

2

Selon vous, le RGO est-il une maladie grave ? Justifiez votre réponse.

3 6 4

Le diverticule de l’œsophage entraîne l’apparition de plusieurs manifestations cliniques qui peuvent s’aggraver et présenter un risque important pour le client. Quelles sont ces manifestations cliniques, quel risque y est associé et quelles sont les mesures à prendre pour l’éviter ?

4

Madame Lavigueur a été opérée d’un cancer de l’œsophage. a) Le lendemain de l’intervention, son pansement révèle des saignements. Quelles actions devez- vous entreprendre en lien avec cette observation ?

Section 2

1

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

79

b) Sur la grille que vous remettra votre enseignante, faites le bilan liquidien pour la période de 4 heures (de 08:00 à 12:00) en utilisant les données fournies ci- dessous. Une perfusion de NS 1 000 ml à 60 ml/h est installée sur le bras droit de madame Lavigueur. À 08:00 ce matin, vous remplacez le sac de votre cliente par un nouveau sac de 1 000 ml en conservant le même débit. Au même moment, vous constatez que la sonde vésicale a drainé 400 ml au cours de la nuit. Madame Lavigueur a bu un café et un verre de jus au déjeuner et mangé deux rôties. À 11:00, on lui propose une légère collation de jello, mais madame Lavigueur la refuse. La sonde vésicale doit être retirée à midi ; le sac contient alors 200 ml d’urine. À 12:00, il reste 760 ml de NS dans le sac à soluté.

Section 2 1

Réponse

4 b)

5

Monsieur Roberge a commencé une chimiothérapie pour traiter son cancer de l’œsophage et il s’inquiète de la chute de ses cheveux. Que pourriez- vous lui conseiller ?

6

Voici quelques interventions de l’infirmière auxiliaire avant ou après un examen diagnostique en lien avec une altération de l’œsophage. Indiquez les précautions à prendre pour chacun de ces examens en reportant les lettres correspondantes dans les cases réponses. a) b) c) d) e)

Rappeler au client qu’il ne doit ni boire ni manger pendant 1 heure après l’examen. Récupérer le matériel (réutilisable). Rappeler au client qu’il doit être à jeun avant l’examen. S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique. Installer un soluté au client. Endoscopie digestive haute

7

80

Manométrie œsophagienne et pH-métrie

Imagerie par résonance magnétique

Expliquez l’importance du régime alimentaire dans les cas d’altérations de l’œsophage.

CHAPITRE 2

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Section

3 Les altérations et les soins de l’estomac FIGURE 10

Déclencheur

Section 3

Plusieurs altérations de l’estomac ont une cause commune : une infection causée par Helicobacter pylori, la seule bactérie capable de vivre dans l’environnement très acide de l’estomac et parfois responsable de lésions faites à la muqueuse de l’estomac (voir la figure 10). Près de 50 % de la population mondiale est porteuse de cette bactérie. Toutefois, seules 10 à 20 % des personnes infectées présenteront des altérations de l’estomac. H. pylori est la première cause d’ulcères, et on la retrouve chez environ 95 % des personnes atteintes de gastrite.

Helicobacter pylori sur la muqueuse de l’estomac

1

Selon vous, quelles peuvent être les conséquences de la présence d’Helicobacter pylori dans l’estomac d’une personne ?

2

La présence de cette bactérie dans l’estomac ne conduit pas toujours à une altération de l’estomac. Quels autres facteurs pourraient jouer un rôle dans l’apparition d’une altération de l’estomac ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Adénocarcinome Cancer de l’estomac Éructation Gastrite

• • • •

Helicobacter pylori Hématémèse Méléna Pyrosis

• •

Sonde nasogastrique Ulcère gastroduodénal

La section 3 présente plusieurs altérations de l’estomac : la gastrite, les ulcères et le cancer de l’estomac. Ces altérations peuvent entraver la digestion et causer une carence en oligoéléments et en minéraux responsable d’un déséquilibre des processus physiologiques de tout l’organisme.

3.1 La gastrite La gastrite est un trouble gastrique bénin et fréquent qui se guérit rapidement dans la plupart des cas.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

81

3.1.1 La définition

Section 3

FIGURE 11 La gastrite La gastrite est une inflammation de la muqueuse de l’estomac (voir la figure 11). En temps normal, cette muqueuse protège les tissus gastriques de l’activité corrosive de l’acide chlorhydrique et de la pepsine. Lorsque la muqueuse est endommagée, ces sécrétions peuvent s’y répandre et provoquer un œdème tissulaire et une inflammation. La gastrite se présente sous deux formes : • gastrite aiguë : inflammation qui peut durer de quelques heures à quelques jours ; • gastrite chronique : inflammation qui évolue sur plusieurs années et, dans certains cas, se complique en ulcère ou en cancer de l’estomac.

3.1.2 Les causes Comme l’indique le tableau 19, la gastrite peut être causée par l’irritation ou par un processus infectieux responsable d’une lésion de la muqueuse de l’estomac. TABLEAU 19

Les principales causes de la gastrite Gastrite aiguë



● ● ●



Médicaments irritants pour la muqueuse gastrique : – anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) (ex. : MotrinMD) – antipyrétiques/antiplaquettaires (ex. : AspirineMD) – corticostéroïdes (ex. : PrednisoneMD) – anticoagulants (ex. : CoumadinMD) Surconsommation d’alcool Consommation d’aliments irritants Consommation d’aliments contaminés par des microorganismes (salmonelles, staphylocoques) Reflux biliaire

Gastrite chronique ●

● ●



Infection par Helicobacter pylori (H. pylori) : la bactérie colonise la muqueuse de l’estomac, entraînant une inflammation de cette muqueuse (voir la figure 10, à la page 81) Hérédité Habitudes alimentaires : – aliments irritants – repas copieux – excès d’alcool Autres causes (similaires à celles de la gastrite aiguë)

3.1.3 Les facteurs de risque Certains facteurs s’ajoutent aux causes pour accroître la prédisposition à la gastrite : • âge : – enfants (infection fréquente à H. pylori par voie fécale-orale ou orale-orale), – personnes de 60 ans et plus (50 % d’entre elles sont infectées par H. pylori) ; • antécédents médicaux tels qu’une maladie cardiovasculaire.

82

CHAPITRE 2

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3.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance La gastrite perturbe les fonctions de l’estomac et entraîne des manifestations qui nécessitent des soins d’assistance auxquels prend part l’infirmière auxiliaire (voir le tableau 20). Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la gastrite

Manifestations cliniques et explications ●

Douleur abdominale, anorexie, nausées et vomissements, causés par l’inflammation

Les trois manifestations cliniques qui suivent sont causées par l’hyperchlorydrie et le reflux gastrique. ● Pyrosis (brûlure au creux de l’estomac remontant vers l’œsophage et la bouche) ● Éructation (émission par la bouche de gaz provenant de l’estomac ou de l’œsophage) ● Goût aigre dans la bouche ●

Hoquet persistant, en présence de reflux gastro-œsophagien, causé par la stimulation du nerf phrénique qui innerve le diaphragme

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Boire et manger ● Proposer un régime sans aliments irritants ni alcool pour ne pas irriter la MS 3.15 muqueuse de l’estomac. ● Conseiller des repas légers mais fréquents (jusqu’à 6 par jour), pour faciliter la digestion chez le client atteint de gastrite chronique.

Section 3

TABLEAU 20

Éviter les dangers ● Conseiller la cessation tabagique pour favoriser la guérison de la muqueuse gastrique, car la nicotine entraîne une vasoconstriction (réduction du diamètre des vaisseaux sanguins) et une diminution de l’apport en oxygène et nutriments dans les tissus. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Conseiller au client de ne pas s’allonger pendant l’heure qui suit le repas afin de prévenir un reflux gastrique. ● Élever la tête du lit de 30 degrés ou plus pour aider à la digestion et éviter le risque d’aspiration bronchique possible en position MS 3.1 couchée.

3.1.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen physique pratiqué par le médecin, le diagnostic de la gastrite nécessite des analyses et examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Les analyses 12, 16 et 18 ainsi que l’examen 19 permettent de détecter la bactérie H. pylori. Analyses

4 Électrolytes sanguins (page 238)

15 Analyse et culture d’urine (page 244)

8 Formule sanguine complète (page 240)

12 Test sérologique (page 242)

16 Culture de selles (page 244) 18 Analyse d’haleine (page 246)

Examens

19 Biopsie de la muqueuse gastrique (page 247) 23 Endoscopie digestive haute (page 251) Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

83

3.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la gastrite aiguë est fondé sur l’élimination de la cause et la mise en place de moyens de prévention. La gastrite chronique ou la gastrite aiguë sévère nécessitent un traitement médical, en plus des changements dans les habitudes alimentaires. Ce traitement repose sur des médicaments, mais il peut requérir des interventions médicales plus poussées (voir le tableau 21).

Section 3

TABLEAU 21

Les traitements et les soins spécifiques de la gastrite chronique et de la gastrite aiguë sévère

Traitements et explications Administration des médicaments prescrits

Soins spécifiques et explications ●



Distension Étirement des tissus sous l’effet d’une tension, d’un gonflement ou d’une dilatation, ce qui cause une augmentation du volume de la lumière intestinale.

Drainage du liquide gastrique et des gaz, pour diminuer la distension FIGURE 12



La sonde nasogastrique dans l’estomac ●







Équilibre hydroélectrolytique Équilibre qui existe entre l’eau et les différents électrolytes (sels minéraux) présents dans l’organisme.

Rétablissement de l’équilibre hydroélectrolytique pour éviter ou corriger la déshydratation



Administrer les antibiotiques lorsque la bactérie H. pylori est en cause, pour lutter contre l’infection causée par cette bactérie. Administrer les autres classes de médicaments utilisées (antiacides, antisécrétoires, antiémétiques, antidépreseurs, antipsychotiques) pour soulager les manifestations cliniques. Installer la sonde nasogastrique (sonde insérée dans l’estomac par voie nasale) pour évacuer l’air ou le liquide contenu dans l’estomac ou pour administrer MS Labo 7.1 des traitements. Observer les caractéristiques du liquide drainé (présence de sang, couleur, aspect particulier). Irriguer la sonde nasogastrique tel que prescrit pour maintenir la MS Labo 7.2 et 7.6 perméabilité de la sonde. Effectuer un bilan ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Prodiguer des soins d’hygiène bucco-dentaire et des fosses nasales, pour améliorer le confort du client et éviter un déplacement accidentel de la sonde (il est difficile de se moucher ou de se brosser les dents soi-même avec une MS 2.2 sonde dans la narine).

Installer le soluté selon l’ordonnance. MS Labo



Surveiller la perfusion des solutés.

MS Labo

9.1 et 9.2 9.2

à

9.6

*

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

84

CHAPITRE 2

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La gastrite chronique ou la gastrite aiguë sévère peuvent nécessiter un traitement chirurgical lorsque les traitements médicaux n’ont pas donné les résultats escomptés ou en cas de complications majeures telles qu’un saignement actif ou une perforation (voir le tableau 22). Les soins spécifiques associés aux traitements chirurgicaux des complications de la gastrite ●

Chirurgie

Gastrectomie partielle, pratiquée par laparotomie (voir l’Annexe 3, à la page 265) : ablation de la zone de l’estomac atteinte.

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, au besoin. MS 8.8





Installer le soluté selon l’ordonnance.



Administrer les médicaments prescrits.



Installer la sonde nasogastrique.

MS Labo

9.1

et

9.2





Prendre les signes vitaux du client.

MS



Surveiller la perfusion des solutés.

MS Labo



MS Labo

Demander au client d’évaluer sa douleur. Administrer les analgésiques prescrits, au besoin.

7.1 ●







4.1 9.2

à à

4.5 9.6

*

Effectuer les soins de drains (Jackson PrattMD, Penrose, HemovacMD), au MS 11.2 et 11.3 besoin. Effectuer les soins de plaie et changer le MS 11.2 pansement, au besoin. Surveiller et irriguer la sonde nasoMS Labo 7.2 et 7.3 gastrique. Faire le bilan des ingesta/excreta pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Prodiguer des soins d’hygiène bucco-dentaire et des fosses nasales, pour améliorer le confort du client et éviter un déplacement accidentel MS 2.2 de la sonde.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

3.1.7 Les médicaments prescrits Une fois les causes supprimées, la gastrite aiguë se résorbe dans les 24 heures. Il en va autrement pour la gastrite chronique : le plus souvent, son traitement requiert la prise de médicaments afin de réduire l’acidité gastrique ou traiter l’infection à H. pylori (voir le tableau 23). TABLEAU 23

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la gastrite chronique

Médicaments prescrits Antibiotiques Ex. : métronidazole (FlagylMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Traitement de l’infection à H. pylori

(Le choix de l’antibiotique est fait selon la sensibilité de la bactérie à celui-ci, établie par un antibiogramme.)

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● ●

● ● ● ●



Céphalées Douleur abdominale Diarrhée Anorexie Nausées Sécheresse de la bouche Étourdissements

Soins infirmiers ●



● ●



Conseiller d’éviter l’alcool pour diminuer les céphalées et les nausées. Administrer au cours des repas pour diminuer les troubles gastro-intestinaux. Rincer régulièrement la bouche. Conseiller de s’abstenir de toute activité exigeant de la vigilance. Mobiliser le client avec précaution MS 3.1 pour éviter les étourdissements.

Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

85

Section 3

TABLEAU 22

TABLEAU 23

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la gastrite chronique (suite)

Médicaments prescrits Antiacides Ex. : hydroxyde d’aluminium (AmphojelMD)

Section 3

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine Ex. : ranitidine (ZantacMD)



Neutralisation de l’acidité gastrique Prévention ou diminution de l’irritation de la muqueuse et des saignements Soulagement de la douleur Diminution de la sécrétion d’acide gastrique

● ● ● ● ●

● ● ● ●

Antiémétiques Ex. : métoclopramide (MaxeranMD)





● ●

Arythmies Céphalées Confusion Constipation Diarrhée Étourdissements Somnolence













Antidépresseurs tricycliques Ex. : imipramine (TofranilMD)

Inhibition de la sécrétion d’acide gastrique







Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) Ex. : pantoprazole (PantolocMD)

Constipation Diarrhée Nausées Céphalées Crampes intestinales

Soins infirmiers





Soulagement de la nausée et des vomissements Action favorisant la vidange gastrique

Diminution de la douleur Restriction de la libération d’acide gastrique

● ● ● ●

● ● ● ● ●

Diarrhée Fatigue Étourdissements Somnolence

Somnolence Vision trouble Hypotension Constipation Sécheresse de la bouche

● ●











Antipsychotique Ex. : chlorpromazine (LargactilMD)





Soulagement du hoquet persistant Diminution de l’anxiété (utilisé pour favoriser le repos plutôt que pour traiter une psychose)

● ● ● ●

● ● ●

Constipation Hypotension Photosensibilité Sécheresse de la bouche Somnolence Tremblements Rigidité musculaire







Offrir des liquides et des aliments riches en fibres, pour corriger la constipation. Offrir des liquides riches en électrolytes (GastrolyteMD) et des aliments qui épaississent les selles (bananes, pâtes, riz) pour combler les besoins électrolytiques et corriger MS 3.15 la diarrhée. Conseiller le repos pour diminuer les céphalées et les malaises. Appliquer les mêmes soins que pour les antiacides. Prendre le pouls et aviser le médecin en cas de pouls irrégulier (risque d’arythmie MS 4.2 cardiaque). Vérifier l’absence de douleur épigastrique ou abdominale afin de confirmer l’efficacité du traitement. Ne pas administrer ces médicaments dans les 2 heures qui précèdent ou suivent la prise d’autres médicaments, car ils ont un effet neutralisant. Favoriser la détente. Éviter les déplacements si le client se sent étourdi. Recommander au client d’informer un professionnel de la santé en présence de selles noires et goudronneuses (saignement gastrointestinal). Prendre la pression artérielle MS 4.5 du client. Changer le client de position avec des gestes lents pour réduire le risque d’hypotension orthostatique et prévenir MS 3.1 les chutes. Offrir des liquides et des aliments riches en fibres pour corriger la constipation. Rincer régulièrement la bouche pour apaiser la sécheresse. Protéger l’épiderme à l’aide d’une crème solaire ou de vêtements couvrants en cas d’exposition au soleil (photosensibilité accrue). Aider le client à exécuter certains MS 3.5 mouvements s’il est limité. Favoriser la mobilisation selon la tolérance du client pour pallier la rigidité musculaire.

Hypotension orthostatique Diminution importante de la pression artérielle, d’au moins 20 mm Hg, lors du passage en position debout, qui peut occasionner des étourdissements, une perte de conscience et la chute du client. 86

CHAPITRE 2

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3.1.8 L’aspect diététique Pour prévenir la gastrite, il est nécessaire de restreindre la consommation d’alcool et d’aliments irritants pour l’estomac.

ACTIVITÉS 1

Lisez le texte suivant.

Section 3

Monsieur Dion, 61 ans, souffre de gastrite chronique depuis 7 mois. Au souper, il se permet de temps en temps des repas épicés et copieux, mais il a renoncé aux bières et aux deux cafés cognac dont il avait l’habitude tous les soirs. Il fume près d’un demi- paquet de cigarettes quotidiennement. Depuis 4 jours, monsieur Dion présente à nouveau des vomissements et des diarrhées occasionnelles ; il souffre aussi de céphalées, de douleurs abdominales ; il se plaint d’un goût aigre dans la bouche et de pyrosis après les repas. Une visite chez son médecin révèle que la tension artérielle de monsieur Dion est de 150/90 et qu’il présente un ictère léger (jaunisse). a) Dans le texte ci-dessus, soulignez les manifestations cliniques liées à la gastrite chronique dont souffre monsieur Dion. b) Trouvez dans le texte deux causes possibles de la gastrite chronique de monsieur Dion.

c) Même si monsieur Dion a cessé de consommer de l’alcool, la muqueuse de son estomac demeure enflammée. Outre les causes retenues en b), quelle pourrait être l’origine de cette inflammation ?

d) Au cours de son entrevue avec monsieur Dion, le médecin lui explique qu’il souhaite vérifier si la bactérie Helicobacter pylori est responsable de sa gastrite chronique. En effet, l’adoption d’un régime alimentaire plus sain ne suffit pas à le soulager. Quels examens et analyses le médecin peut- il prescrire à son client ? Cochez les bonnes réponses. i) Une analyse de sang

iv) Une radiographie de l’abdomen

ii) Une culture de selles

v) Une biopsie de la muqueuse de l’estomac

iii) Une analyse de l’haleine e) La présence de la bactérie H. pylori est confirmée chez monsieur Dion. Le médecin lui prescrit deux médicaments. Parmi les trois classes de médicaments suivantes, quelles sont celles qui pourraient être prescrites par le médecin ? Encerclez la ou les bonnes réponses et justifiez votre choix. i) Antibiotiques

ii) Laxatifs

iii) Antiacides

Justification :

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

87

f) Parmi les conseils suivants, quels sont ceux qui pourraient contribuer à soulager les malaises de monsieur Dion ? Encerclez les bonnes réponses. i) L’encourager à ne prendre que 3 repas dans la journée. ii) L’encourager à cesser de fumer et à ne pas recommencer à consommer de l’alcool. iii) L’encourager à persévérer dans son régime sans aliments irritants. iv) L’encourager à prendre ses médicaments en respectant strictement l’ordonnance.

Section 3

v) L’encourager à s’allonger après les repas.

3.2 Les ulcères Les ulcères gastriques et duodénaux sont regroupés sous le nom générique d’ulcère gastroduodénal. L’ulcère duodénal représente 80 % des ulcères gastroduodénaux.

3.2.1 La définition L’ulcère gastroduodénal est une érosion de la muqueuse de l’estomac ou du duodénum, parfois jusqu’à la musculeuse, due à l’action digestive de l’acide chlorhydrique et d’une enzyme digestive, la pepsine (voir la figure 13). La cicatrisation de ce type de lésion est difficile.

D’une compétence à l’autre L’anémie et ses causes sont étudiées dans la compétence 14, Systèmes cardio­ vasculaire et respiratoire.

Les ulcères gastroduodénaux sont sujets à quelques complications : • hémorragie digestive ; • perforation de la paroi stomacale ou duodénale causant une péritonite (plus courante en cas d’ulcère duodénal) ; • obstruction ou rétrécissement (sténose) du pylore ; • anémie.

FIGURE 13

Les ulcères gastrique et duodénal

Œsophage

Ulcère Muqueuse

Estomac Duodénum

Ulcère Ulcère duodénal gastrique Musculeuse Sous-muqueuse

3.2.2 Les causes

Cellules épithéliales Cellules qui forment la peau ou recouvrent les cavités naturelles (estomac, bronches, vessie).

88

CHAPITRE 2

L’ulcère gastroduodénal est associé à deux causes principales : • infection par la bactérie H. pylori (première cause) : la bactérie se multiplie sur les cellules épithéliales de la muqueuse gastrique ou duodénale, ce qui en perturbe l’activité sécrétoire et entraîne la formation de lésions qui évoluent vers l’ulcère ; • prise de certains médicaments qui augmentent la sécrétion acide, ce qui favorise l’apparition ou les récidives des lésions de la muqueuse.

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3.2.3 Les facteurs de risque

Section 3

Certains facteurs augmentent le risque d’apparition d’ulcères gastroduodénaux : • présence de la bactérie H. pylori sur la muqueuse ; • prise de certains médicaments : – analgésiques non opioïdes (Aspirine MD), – anti-inflammatoires (AdvilMD, MotrinMD), – corticostéroïdes (PrednisoneMD) ; • tabagisme ; • stress ; • hérédité ; • consommation d’alcool et d’aliments irritants (café, épices, etc.).

3.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 24 présente les manifestations cliniques de l’ulcère gastrique et de l’ulcère duodénal ainsi que les soins d’assistance qui s’appliquent à tout ulcère gastroduodénal. TABLEAU 24

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance des ulcères gastrique et duodénal Manifestations cliniques et explications

Ulcère gastrique Douleur cuisante ou gazeuse dans la région épigastrique, 30 à 60 minutes après le repas, causée par l’acidité gastrique

Ulcère duodénal Douleur cuisante ressentie comme une crampe au creux de l’estomac ou au haut du dos, de 2 à 4 heures après les repas, causée par l’acidité gastrique

Pyrosis fréquent causé par le RGO et ressenti comme une brûlure qui remonte jusqu’à la gorge Nausées et vomissements fréquents, causés par des contractions du pylore, ou par l’inflammation de la muqueuse autour de l’ulcère

Nausées et vomissements peu fréquents, car le contenu alimentaire a franchi le pylore

Perte de poids, causée par les vomissements et douleurs succédant à la prise d’aliment, ce qui perturbe l’alimentation du client Hématémèse fréquente (rejet de sang d’origine digestive dans les vomissures), causée par les saignements gastriques

Hématémèse rare

Méléna assez rare (rejet de sang noir, donc digéré, dans les selles), causé par les saignements gastriques

Méléna fréquent, causé par les saignements duodénaux

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Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Boire et manger ● Prendre plusieurs petits repas à intervalles réguliers, manger lentement et bien mastiquer, pour réduire la production d’acide gastrique et ses effets sur la muqueuse gastrique MS 3.15 ou duodénale. ● Supprimer l’alcool et les aliments irritants pour éviter l’irritation de la muqueuse. Éviter les dangers ● Conseiller la cessation tabagique pour favoriser la guérison de la muqueuse gastrique, car la nicotine entraîne une vasoconstriction (réduction du diamètre des vaisseaux sanguins) et une diminution de l’apport en oxygène et nutriments dans les tissus. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Conseiller au client de ne pas s’allonger pendant l’heure qui suit le repas afin de prévenir un reflux gastrique. ● Élever la tête du lit de 30 degrés ou plus pour aider à la digestion et éviter le risque MS 3.1 d’aspiration bronchique.

Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

89

3.2.5 L’évaluation diagnostique Les analyses et examens nécessaire à l’évaluation diagnostique des ulcères gastroduodénaux sont décrits plus en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Comme les ulcères sont principalement causés par une infection par la bactérie H. pylori, l’évaluation diagnostique cherchera tout d’abord à détecter cette bactérie. Les analyses 12, 16 et 18 ainsi que l’examen 19 permettent de mettre en évidence cette bactérie. Analyses

4 Électrolytes sanguins Section 3

(page 238)

6 Enzymes hépatiques sériques et bilirubine totale (page 239)

8 Formule sanguine complète

12 Test sérologique (page 242) 15 Analyse et culture d’urine (page 244) 16 Culture de selles (page 244) 18 Analyse d’haleine (page 246)

(page 240) Examens

19 Biopsie de la muqueuse

23 Endoscopie digestive haute

gastrique (page 247)

(page 251)

3.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement consiste d’abord à éliminer les causes possibles de l’ulcère et à soulager les manifestations cliniques du client. Les traitements médicaux et les soins spécifiques associés au traitement des ulcères sont identiques à ceux de la gastrite (voir le tableau 21, à la page 84). Il en va de même pour le traitement chirurgical, lorsque celui-ci devient nécessaire (voir le tableau 22, à la page 85). Les soins seront toujours adaptés à l’état de santé et aux besoins particuliers du client.

Quoi faire En cas d’aggravation de l’ulcère gastroduodénal (hémorragie ou perforation, par exemple), il faut rassurer le client, mais aussi suivre les instructions données dans le PSTI, soit : • interrompre l’alimentation entérale et informer le médecin ; • prendre les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux ;

• surveiller l’état de MS 4.9 conscience ; • ne rien administrer par la bouche ; • installer une perfusion intraveineuse. MS Labo

9.1

et

9.2

3.2.7 Les médicaments prescrits Les médicaments prescrits pour soulager et guérir un ulcère gastroduodénal sont les mêmes que ceux prescrits en cas de gastrite chronique, excepté pour les médicaments antipsychotiques, utilisés uniquement pour la gastrite (voir le tableau 23, à la page 85).

90

CHAPITRE 2

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3.2.8 L’aspect diététique Il est fortement recommandé d’éviter tous les aliments qui entraînent des malaises gastriques. Les boissons gazéifiées, ou contenant de la caféine, l’alcool, le tabac, les aliments épicés et les bouillons de viande sont très irritants pour l’estomac et devraient donc être évités. La consommation de yogourt et de miel contribue à la guérison.

1

Section 3

ACTIVITÉS Si l’infection de monsieur Dion (suite de l’activité 1, de la page 87) n’avait pas été traitée à l’aide de médicaments, la bactérie H. pylori se serait sans doute multipliée. a) Quelles cellules de l’estomac auraient alors été atteintes ?

b) Quelle aurait pu en être la conséquence pathologique ?

2

Après quelques jours d’un traitement par antiacide, monsieur Dion souffre de diarrhées. Quel soin infirmier pouvez-vous offrir à monsieur Dion pour soulager ces diarrhées et éviter que votre client se déshydrate ?

3

En présence de gastrite et d’ulcères gastroduodénaux, le rôle de la muqueuse est affecté. Expliquez cette affirmation.

4

Quelle recommandation feriez-vous à deux fumeurs, l’un atteint de gastrite chronique, l’autre d’un ulcère gastrique ? Justifiez votre réponse.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

91

3.3 Le cancer de l’estomac Après le cancer du poumon, le cancer de l’estomac, aussi appelé cancer gastrique, est celui qui cause le plus de décès par an dans le monde. Au Canada, en 2012, on estime qu’il y a eu environ 3 300 nouveaux cas et près de 2 100 décès reliés au cancer de l’estomac.

3.3.1 La définition

Section 3

Tumeur maligne Prolifération de cellules modifiées formant un nouveau tissu (néoplasme) qui s’infiltre dans les tissus voisins et provoque leur détérioration.

Dans 90 % des cas recensés dans le monde, le cancer de l’estomac se présente sous la forme d’un adénocarcinome, une tumeur maligne qui se forme à partir des glandes contenues dans la muqueuse d’un organe (voir la figure 14). FIGURE 14

L’adénocarcinome de l’estomac

Adénocarcinome (cellules cancéreuses)

3.3.2 Les causes Les causes précises de l’adénocarcinome de l’estomac demeurent inconnues. L’apparition de ce cancer serait liée à plusieurs facteurs de risque pouvant entraîner une lésion bénigne de la muqueuse gastrique, qui serait le point de départ du cancer.

3.3.3 Les facteurs de risque Certains facteurs augmentent le risque d’apparition d’un cancer de l’estomac : • inflammation chronique de la muqueuse gastrique principalement liée à l’infection par H. pylori ; • consommation importante d’aliments salés et fumés ; • tabagisme ; • gastrite chronique ; • âge (risque accru après 50 ans) ; • sexe (masculin principalement) ; • antécédents familiaux de cancer gastroduodénal ; • interventions chirurgicales antérieures de l’estomac ; • exposition à des substances chimiques utilisées dans la fabrication du caoutchouc et du plomb.

92

CHAPITRE 2

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3.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 25 présente les principales manifestations cliniques du cancer de l’estomac ainsi que les soins susceptibles de soulager le client. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’adénocarcinome de l’estomac

Manifestations cliniques et explications Perte d’appétit, brûlures d’estomac, difficulté à digérer, causées par le processus inflammatoire de la muqueuse gastrique qui augmente la sécrétion d’acide chlorhydrique (HCl), d’enzymes digestives et de mucus Nausées, vomissements, hématémèse, causés par l’irritation de la muqueuse gastrique Selles noires et anémie éventuelles causées par des saignements de l’estomac Perte d’appétit puis perte de poids, causées par la digestion difficile Fatigue chronique, causée par les saignements, la digestion difficile des aliments et la perte de poids

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Boire et manger ● Offrir des aliments non irritants pour réduire l’irritation de la muqueuse et faciliter la digestion. ● Offrir des repas légers et fréquents, réduire l’ingestion de liquides durant les repas et recommander de manger lenteMS 3.15 ment pour faciliter la digestion. ● Peser régulièrement le client pour constater toute perte de poids et vérifier si le recours à l’alimentation entérale devient nécessaire afin d’améliorer l’état nutritionnel.

Section 3

TABLEAU 25

Éliminer ● Surveiller la coloration et l’aspect des vomissements et des selles, pour déceler toute trace de sang (des selles noires peuvent indiquer la présence de sang). Dormir et se reposer ● Favoriser le repos en installant confortablement la personne et en atténuant la lumière ambiante afin de procurer un climat MS 3.1 de détente.

3.3.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen physique pratiqué par le médecin, le diagnostic du cancer de l’estomac nécessite des analyses et examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Ces analyses et examens établiront la gravité du cancer et une éventuelle atteinte des organes avoisinants tels que le foie ou les intestins ou des structures osseuses, car le cancer de l’estomac produit parfois des métastases. Analyses

1 Amylase sérique (page 236) 6 Enzymes hépatiques sériques et bilirubine totale (page 239)

8 Formule sanguine complète

10 Marqueurs tumoraux (page 241)

17 Recherche de sang occulte dans les selles (page 245)

(page 240) La formule sanguine complète permet ici de vérifier les pertes sanguines causées par la tumeur gastrique, ces pertes pouvant provoquer une anémie.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

93

Examens

19 Biopsie (page 247)

28 Repas baryté (page 256)

21 Échographie abdominale (page 249)

29 Scintigraphie osseuse

23 Endoscopie digestive haute (page 251) 24 Imagerie par résonance magnétique (page 252)

Section 3

27 Radiographie abdominale (page 255)

(page 256)

30 Tomodensitométrie (page 257)

31 Tomographie par émission de positons (page 258)

3.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Le médecin oncologue déterminera les traitements selon l’évolution du cancer et la présence ou non de métastases. Le traitement médicamenteux sert à atténuer certaines manifestations cliniques occasionnées par la présence des cellules cancéreuses afin de soulager le client (voir le tableau 26). Les autres traitements, présentés dans le tableau 26, visent à éliminer les cellules cancéreuses ; ils peuvent être administrés seuls ou en association. TABLEAU 26

Les traitements et les soins spécifiques de l’adénocarcinome de l’estomac

Traitement des symptômes



Administration des médicaments qui soulagent certaines manifestations cliniques du client, selon les presciptions.

Soins spécifiques et explications ●



Les antiémétiques permettent de diminuer les nausées et vomissements causés par l’irritation de la muqueuse gastrique. Les anticacides aident à la digestion, rendue plus difficile du fait de la modification des cellules gastriques. ●

Chirurgie

Ablation, pratiquée par laparotomie (voir l’Annexe 3, à la page 265), des cellules cancéreuses ou de la partie de l’estomac atteinte par l’adénocarcinome : – gastrectomie partielle : ablation d’une partie de l’estomac ; – gastrectomie totale : ablation de la totalité de l’estomac.

Soins préopéra toires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, MS 8.8 au besoin. ● Installer le soluté selon MS Labo 9.1 et 9.2 l’ordonnance. ● Administrer les médicaments prescrits. ● Installer la sonde nasogastrique. MS



Labo

7.1











Demander au client d’évaluer sa douleur. Prendre les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux du client. Administrer les analgésiques prescrits ou surveiller l’administration en cas d’analgésie contrôlée par le patient (ACP) et observer l’effet sédatif obtenu. Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, MS 11.2 au besoin. Effectuer les soins de drains (Jackson PrattMD, Penrose et MS 11.2 et 11.3 HemovacMD), au besoin. * Surveiller la perfusion MS Labo 9.2 à 9.6 des solutés.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

94

CHAPITRE 2

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Les traitements et les soins spécifiques de l’adénocarcinome de l’estomac (suite)

Soins préopératoires

Soins postopératoires ●













Radiothérapie ●

Utilisation de rayons X dirigés sur la tumeur en vue d’éliminer les cellules cancéreuses. Traitement également utilisé pour soulager la douleur dans les soins palliatifs.

Soins avant la radiothérapie ●

Surveiller la sonde MS 7.2 et 7.6 Labo 7.1 nasogastrique. Vérifier la succion de la sonde (niveau intermittent et faible, ou drainage libre) pour s’assurer que le drainage s’effectue. Observer les caractéristiques du liquide drainé (présence de sang, couleur, aspect particulier) pour détecter la présence de sang ou de toute autre matière. Irriguer la sonde nasogastrique tel que prescrit pour maintenir la MS Labo 7.2 perméabilité de la sonde. Faire le bilan des ingesta/excreta pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Pratiquer les soins de bouche et MS 2.2 des fosses nasales selon le PSTI.

Section 3

TABLEAU 26

Ne pas effacer les marques dessinées au feutre sur le thorax, car elles sont nécessaires au médecin radio-oncologue pour bien diriger le faisceau de rayons vers les zones ciblées.

Soins après la radiothérapie ●





● ●







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Prendre les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux du client. Surveiller les effets secondaires (sens du goût altéré, difficulté à avaler, perte d’appétit), et au besoin, servir MS 3.15 des repas en petites portions. Vérifier l’intensité et le foyer de la douleur à l’aide d’une échelle de la douleur. Administrer les analgésiques prescrits. Prévoir des périodes de repos et respecter autant que possible le sommeil. Administrer des sédatifs et des hypnotiques selon la prescription. Appliquer une crème hydratante entre les traitements pour soulager l’irritation de la peau de la région irradiée, mais jamais juste avant une séance de radiothérapie. Offrir un soutien psychologique.

Sédatifs et hypnotiques Médicaments qui permettent de réduire l’anxiété et qui favorisent la relaxation.

Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

95

TABLEAU 26

Les traitements et les soins spécifiques de l’adénocarcinome de l’estomac (suite) ●

Chimiothérapie

Élimination des cellules cancéreuses à l’aide de substances chimiques administrées : – sous forme de comprimés ; – en injection par voie intraveineuse (périphérique ou centrale).

Section 3

Soins avant la chimiothérapie ●



Installer le client MS 3.1 confortablement. Disposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoirs, serviettes, livres, magazines, cloche d’appel, etc.).

Soins après la chimiothérapie ●





Prendre les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux du client. Observer la présence d’effets secondaires (nausées, vomissements, douleur, perte de cheveux, fatigue). Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot, changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS





● ●



2.1

2.2

* Surveiller la perfusion MS Labo 9.2 à 9.6 des solutés. Pratiquer les soins de bouche et des fosses nasales selon MS 2.2 le PSTI. Demander au client d’évaluer sa douleur. Administrer les analgésiques prescrits, au besoin. Appliquer les précautions de base (masque, blouse et gants) pour prévenir les infections et protéger le client qui peut être immunodéprimé à cause de la chimiothérapie). MS et 1.1



3.13 et 3.14

1.3

1.5

Offrir un soutien psychologique.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

C’est la loi Dans la chimiothérapie, le traitement intraveineux est administré par voie périphérique ou centrale, c’est-à-dire à l’aide d’un dispositif d’accès veineux central (CCIVP [cathéter central introduit par voie périphérique] ou chambre implantable). L’installation de ce dispositif est réservée aux médecins. L’infirmière auxiliaire doit cependant surveiller le point d’injection intraveineux ou cutané (si le client a une chambre implantable) et rapporter à l’infirmière tout problème. Lorsque la chimiothérapie est administrée par voie orale sous forme de médicaments anti-néoplasiques en comprimés, l’infirmière auxiliaire administre ces comprimés. Elle doit les manipuler avec des gants prévus pour cet usage afin d’éviter tout contact de ses mains avec les médicaments, contact qui pourrait lui occasionner des effets indésirables.

3.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 27 de la page suivante décrit les médicaments employés pour soulager et traiter le client atteint d’un adénocarcinome de l’estomac.

96

CHAPITRE 2

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Les principaux médicaments utilisés dans le traitement de l’adénocarcinome de l’estomac

Médicaments prescrits Analgésiques par voie intraveineuse : ● Opioïdes Ex. : fentanyl (DuragesicMD) ● Anti-inflammatoires non stéroïdiens Ex : indométhacine (IndocidMD) ● Corticostéroïdes Ex. : dexaméthasone (DecadronMD)

Antiémétiques Ex. : métoclopramide (MaxeranMD)

Effets thérapeutiques ●

● ● ● ● ●

Somnolence Nausées Vomissements Constipation Sécheresse de la bouche

Soins infirmiers ●









Soulagement de la nausée et des vomissements causés par le cancer de l’estomac et par la chimiothérapie Action favorisant la vidange gastrique Élimination des cellules cancéreuses

● ● ● ●

Fatigue Diarrhée Étourdissements Somnolence















Nausées, vomissements Alopécie (perte des cheveux) Stomatite (inflammation de la muqueuse buccale par exemple sous forme de petits ulcères) Syndrome palmoplantaire (picotements, enflure légère, rougeur et engourdissement de la paume des mains et de la plante des pieds)

Favoriser la détente et respecter le sommeil. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot, changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS





Chimiothérapie (associations variables de diverses classes de médicaments)

Soulagement de la douleur

Effets secondaires indésirables







2.2

Offrir des aliments riches en fibres.

3.13 et 3.14 MS

3.15

Hydrater régulièrement le client, avec de l’eau et des jus de fruit, pour éviter la déshydratation. Éviter les déplacements si le client se sent étourdi. Offrir des liquides riches en électrolytes (GastrolyteMD) et des aliments qui épaississent les selles (bananes, pâtes, riz) pour combler les besoins électrolytiques et corriger la diarrhée. Respecter les périodes de repos pour pallier la somnolence. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS



2.1

2.1

2.2

3.13 et 3.14

Maintenir une bonne hygiène buccale au moins 4 fois par jour ; utiliser une brosse à dents souple et la rincer après utilisation ; se brosser MS 2.2 la langue. Éviter les gargarismes commerciaux contenant de l’alcool, opter de préférence pour un rince-bouche sans alcool. Appliquer une crème hydratante non parfumée pour prévenir la sécheresse de la peau.

C’est la loi L’infirmière auxiliaire ne peut administrer les analgésiques par voie intraveineuse, c’est une intervention qui revient à l’infirmière.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

97

Section 3

TABLEAU 27

3.3.8 L’aspect diététique Le volet diététique du cancer de l’estomac repose sur la correction du déficit nutritionnel et le traitement de l’anémie pouvant résulter des saignements.

Monde du travail

Section 3

L’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec la nutritionniste afin de favoriser une alimentation adaptée aux besoins nutritionnels du client. Elle doit aussi vérifier la quantité d’aliments ingérée au cours des repas et inciter le client à prendre des suppléments alimentaires en cas de besoin.

ACTIVITÉS 1

Dans le tableau ci-dessous, indiquez quels facteurs de risque pourraient conduire à un ulcère gastroduodénal ou favoriser l’apparition d’un adénocarcinome de l’estomac, en mettant un X dans la ou les colonnes appropriées. Facteurs de risque

Ulcère

Cancer

a) Une gastrite chronique b) Le végétarisme c) L’âge d) Le tabagisme e) Une surexposition au soleil f) La consommation très occasionnelle d’alcool g) L’exposition à des substances chimiques utilisées dans la fabrication du caoutchouc et du plomb h) L’infection causée par la bactérie Helicobacter pylori i) Une alimentation salée et fumée et pauvre en légumes et fruits frais j) La consommation régulière d’aspirine et d’ibuprofène (Advil MD) k) La consommation excessive d’aliments irritants

2

Associez chaque altération de la colonne de gauche aux manifestations cliniques de la colonne de droite. Les manifestations cliniques peuvent être associées à plus d’une altération. 1. Gastrite 2. Ulcère gastrique 3. Ulcère duodénal 4. Adénocarcinome de l’estomac

98

CHAPITRE 2

a) Pyrosis après le repas, éructations, goût aigre dans la bouche b) Hoquet persistant c) Douleur cuisante dans la région épigastrique, 30 à 60 minutes après le repas d) Nausées et vomissements fréquents e) Méléna f) Douleur cuisante de 2 à 4 heures après le repas g) Hématémèse h) Fatigue chronique

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3 2

Georges Frampton, 57 ans, est hospitalisé à l’unité de médecine pour des examens diagnostiques en vue de dépister un cancer de l’estomac. Son médecin a prescrit une endoscopie digestive haute, une tomodensitométrie de l’estomac et plusieurs analyses de laboratoire.

b) Quelques jours plus tard, l’endoscopie digestive haute confirme le diagnostic de cancer. Le médecin informe monsieur Frampton qu’il sera traité à l’aide d’une chimiothérapie. Celui-ci est très inquiet. Il se rappelle aussi que sa cousine a subi une chimiothérapie qui a provoqué des nausées et lui a fait perdre ses cheveux. Il vous demande ce qui lui arrivera. Expliquez à monsieur Frampton ces deux effets secondaires de la chimiothérapie et les soins qui contribueront à en atténuer les effets.

c) Après deux séances de chimiothérapie, monsieur Frampton se plaint de picotements dans la paume des mains et sous les pieds. Vous constatez que ses pieds sont légèrement enflés et rouges. De quoi s’agit-il ? Que pouvez- vous recommander pour le soulager ?

d) Le traitement de chimiothérapie occasionne de fortes nausées à monsieur Frampton. Quel médicament pourrait prescrire le médecin afin de soulager votre client de ces nausées ? Quel est l’effet thérapeutique de ce médicament ?

e) Le médicament prescrit par le médecin pour soulager les nausées occasionnent à monsieur Frampton des étourdissements et de la somnolence. Quel(s) soin(s) infirmier(s) pouvez-vous offrir à votre client suite à l’apparition de ces effets secondaires du médicament ?

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

99

Section 3 1

a) À votre arrivée, vous prenez les signes vitaux de monsieur Frampton, celui-ci est inquiet. Il vous demande de lui expliquer l’un des examens prescrits par le médecin, l’endoscopie digestive haute. Expliquez brièvement cet examen.

Section 3 1

4

Madame Lebel, 65 ans, est hospitalisée depuis 2 semaines. Elle reçoit présentement des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie pour soigner un adénocarcinome de l’estomac. Elle est pâle et faible et commence à perdre ses cheveux. Elle pleure. Elle se plaint de nausées et de vomissements et vous demande si elle peut recevoir un médicament pour la soulager. De petits ulcères au niveau de la bouche la perturbent aussi. Après plusieurs séances de chimiothérapie et de radiothérapie, les malaises gastriques qu’elle éprouve ne s’améliorent guère. Elle a de plus en plus de difficulté à digérer et souffre aussi de diarrhées. Le médecin l’informe qu’il faudra prochainement recourir à la chirurgie pour enlever une partie de son estomac. a) Quel traitement pourrait entraîner la perte des cheveux de madame Lebel ? Encerclez la ou les bonnes réponses. i) Traitement de chimiothérapie

ii) Traitement de radiothérapie

iii) Chirurgie

b) D’autres effets secondaires indésirables de la chimiothérapie sont apparus chez madame Lebel. Quels sont-ils ?

c) Observez la liste ci-dessous qui comporte les soins que l’infirmière auxiliaire sera amenée à prodiguer à madame Lebel à la suite des traitements reçus. Classez ces soins dans le tableau ci- dessous, en les associant à chacun des traitements (un même soin peut être associé à plus d’un traitement). Désignez chaque soin à l’aide de sa lettre dans l’énoncé des soins. a) b) c) d) e) f) g) h) i) j)

Vérifier le point d’injection intraveineux pour détecter les risques d’infiltration Prendre les signes vitaux Surveiller l’état des pansements Surveiller les effets secondaires (sens du goût altéré, difficulté à avaler, perte d’appétit) Effectuer les soins de plaies Surveiller les drains et effectuer les soins appropriés Appliquer une crème hydratante pour soulager l’irritation de la peau dans la région irradiée Administrer les médicaments antiémétiques Offrir des repas légers et plus fréquents Surveiller la sonde nasogastrique

Chirurgie

Chimiothérapie

Radiothérapie

d) Madame Lebel se plaint d’avoir de la difficulté à digérer. En effet, l’adénocarcinome de l’estomac entrave le bon fonctionnement des cellules de la muqueuse de l’estomac. Quelles sont les sécrétions gastriques qui peuvent être perturbées par ce cancer ?

100

CHAPITRE 2

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Réponse

f) À chaque nouvelle chimiothérapie, madame Lebel perd l’appétit et souffre de brûlures d’estomac après les repas. Quels soins d’assistance pourriez-vous lui prodiguer ? Précisez à quel besoin perturbé est associé ce soin.

g) Nommer deux soins infirmiers que vous pourriez procurer à madame Lebel à la suite de ses vomissements de liquide bileux.

5 2

Remplissez la grille suivante. Horizontalement 1 Sang d’origine digestive dans les vomissures 2 Érosion de la muqueuse de l’estomac ou du duodénum 3 Brûlure ressentie au niveau de l’estomac et qui remonte vers la gorge

4 5 6 7

4

5

6

7

1

Verticalement Une des causes de la gastrite chronique Tumeur maligne qui se forme à partir de la muqueuse de l’estomac Présence de sang digéré dans les selles Émission de gaz par la bouche en provenance de l’estomac ou de l’œsophage

2

3

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

101

Section 3 1

e) La persistance des vomissements de madame Lebel et l’apparition de diarrhées nécessitent un bilan liquidien. Sur la grille de bilan liquidien que vous remettra votre enseignante ou votre enseignant, complétez le bilan liquidien pour votre quart de travail de jour, à partir des données suivantes : Madame Lebel a une perfusion de dextrose 5 % /NaCl 0,45 %, 1 000 ml à 80 ml/heure. À votre arrivée à sa chambre, à 08:30, vous constatez que le soluté s’écoule correctement. Au déjeuner, à 09:00, elle a pris une tasse de café, deux rôties et un jus de pomme. Elle a vomi 100 ml de liquide bileux vers 09:30. Au dîner, à 12:00, elle a consommé la moitié de sa soupe, le tiers de l’assiette principale et une tasse de thé vert. L’urine recueillie est jaune foncé : 250 ml à 10:00 et 350 ml à 14:15. Ayant été avisée de sa diarrhée en début d’après- midi, vous avez pu mesurer 285 ml de selles diarrhéiques à 13:45. 4 e)

Synthèse Les altérations de la cavité buccale Explications

Gingivite

Synthèse

Inflammation des gencives que l’on peut facilement prévenir grâce à un brossage quotidien, à l’utilisation de la soie dentaire une fois par jour et un détartrage habituel lors d’une visite chez le dentiste. Manifestations cliniques et explications ● ●



● ●

Accumulation de tartre, causée par un manque d’hygiène Inflammation et rougeur des gencives, infection due aux bactéries, causées par l’accumulation de tartre Douleur dentaire, ulcères buccaux ou aphtes, saignement des gencives lors du brossage, causés par l’inflammation des gencives Mauvaise haleine, causée par l’accumulation de tartre ou une infection Abcès dentaire, causé par l’infection

••• Explications

Herpès labial

Infection causée par le virus herpès simplex qui touche la lèvre inférieure ou supérieure. Le « bouton de fièvre » guérit en quelques jours, mais il est très contagieux. Après la première éclosion, le virus reste dormant jusqu’à la prochaine éruption. Il se manifeste à plusieurs reprises au cours de la vie et ne disparaît jamais. Manifestations cliniques et explications ● ●

Douleur, brûlures, ulcérations et sécheresse des lèvres, causées par l’inflammation Vésicules, causées par le virus

••• Cancers de la cavité buccale

Explications Tumeurs (excroissances anormales dont le volume est défini) ou tissus cancéreux constitués de cellules dispersées qui peuvent affecter la langue, les lèvres, le palais, l’intérieur des joues et des lèvres ainsi que les gencives. Manifestations cliniques et explications

buccale

102

CHAPITRE 2

Plusieurs manifestations sont possibles, toutes causées par le processus cancéreux : ● Ulcère buccal ou plaie qui ne guérit pas ● Mastication et déglutition difficiles ● Plaques blanches ou rouges à l’intérieur de ● Troubles de l’appétit et de l’hydratation la bouche ou sur les lèvres ● Perte de poids ● Douleur à l’oreille du côté du cancer ● Masse dans le cou ● Saignements dans la bouche ● Difficulté à parler ● Dents branlantes

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Les altérations de l’œsophage

Œsophage

Cardia

Estomac

Explications Retour dans l’œsophage du contenu gastrique. Cette remontée des sécrétions de l’estomac le long de l’œsophage peut entraîner une inflammation de l’œsophage (œsophagite), qui peut s’aggraver en œsophagite de Barrett, puis en cancer de l’œsophage si elle n’est pas traitée. Manifestations cliniques et explications Plusieurs manifestations sont possibles, toutes causées par la remontée d’acide depuis l’estomac: ● Brûlure (pyrosis) dans l’œsophage ● Régurgitations du contenu de l’estomac dans la bouche ● Douleur ou malaise au niveau du thorax ou ● Réveils nocturnes de l’abdomen ● Difficulté à manger ou indigestion ● Goût acide ou amer dans la bouche ● Dysphagie (difficulté à avaler) ● Mal de gorge ou voix rauque

••• Explications

Hernie hiatale Hernie permanente

Excroissance résultant du passage d’une partie de l’estomac à travers un orifice du diaphragme, la hernie hiatale est découverte par hasard parce qu’elle n’occasionne pratiquement aucun symptôme. Elle n’est opérée que lorsque l’orifice devient trop large et que les symptômes deviennent gênants. Manifestations cliniques et explications

Hernie par roulement

Quand ils sont présents, les symptômes ressemblent à ceux du RGO.

••• Diverticule de l’œsophage Diverticules

Explications Excroissance de l’œsophage, le diverticule peut se situer à divers niveaux. Il est causé par un trouble moteur ou inflammatoire et peut être enlevé par chirurgie lorsque sa taille devient trop importante. Manifestations cliniques et explications ●

● ●

Haleine fétide et saveur aigre dans la bouche, causées par la stagnation des aliments dans le diverticule Dysphagie, régurgitation et rots, causés par la stagnation des aliments dans l’œsophage Douleur ou sensation de plénitude dans le cou, difficulté respiratoire et toux, causées par la pression du diverticule contre la trachée

••• Cancer de l’œsophage

Explications Cancer qui se présente sous deux formes : ● carcinome épidermoïde qui touche les cellules de la surface de la muqueuse dans la partie supérieure et médiane de l’œsophage ; ● adénocarcinome qui touche les cellules glandulaires de l’œsophage. Manifestations cliniques et explications ● ●

Tissus cancéreux



Dysphagie et sensation de plénitude dans la gorge et le thorax, liées à la difficulté à déglutir Haleine fétide, régurgitation et vomissements causés par les aliments qui demeurent dans l’œsophage Symptômes respiratoires (toux, dyspnée, voix rauque), douleur dans la gorge irradiant dans le dos et le cou, liés à l’emplacement et à la grosseur de la tumeur

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

103

Synthèse

Reflux gastroœsophagien (RGO)

Les altérations de l’estomac Explications

Gastrite

Inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse de l’estomac. Toute inflammation est susceptible d’évoluer en ulcère de l’estomac (si chronique). Manifestations cliniques et explications ●

Synthèse





Douleur abdominale, anorexie, nausées et vomissements, causés par l’inflammation Manifestations causées par l’hyperchlorydrie et le reflux gastrique : pyrosis, éructations, goût aigre dans la bouche Hoquet persistant, en présence de reflux gastro-œsophagien, causé par la stimulation du nerf phrénique qui innerve le diaphragme

••• Ulcère gastroduodénal Ulcère gastrique

Explications Érosion de la muqueuse de l’estomac ou du duodénum, parfois jusqu’à la musculeuse, due à l’action digestive de l’acide chlorhydrique et d’une enzyme digestive, la pepsine. Selon son emplacement, il est appelé ulcère gastrique (estomac) ou ulcère duodénal (duodénum). La perforation de la paroi stomacale ou duodénale est une complication qui peut encore s’aggraver d’une péritonite (plus courante en cas d’ulcère duodénal). Manifestations cliniques et explications

Ulcère duodénal



Ulcère gastrique – Douleur cuisante ou gazeuse dans la région épigastrique, 30 à 60 minutes après le repas – Pyrosis fréquent causé par le RGO – Nausées et vomissements fréquents – Perte de poids, causée par les vomissements et douleurs succédant à la prise d’aliments, ce qui perturbe l’alimentation – Hématémèse fréquente – Méléna assez rare



Ulcère duodénal – Douleur cuisante ressentie comme une crampe au creux de l’estomac ou au haut du dos, de 2 à 4 heures après les repas – Nausées et vomissements peu fréquents – Hématémèse rare – Méléna fréquent

••• Explications

Cancer de l’estomac

Cancer se présentant souvent sous l‘aspect d’un adénocarcinome, une tumeur maligne qui se forme à partir des glandes contenues dans la muqueuse d’un organe. Manifestations cliniques et explications ●

Adénocarcinome (cellules cancéreuses)

● ● ● ●

104

CHAPITRE 2

Perte d’appétit, brûlures d’estomac, difficulté à digérer, causées par le processus inflammatoire de la muqueuse gastrique Nausées, vomissements, hématémèse, causés par l’irritation de la muqueuse gastrique Selles noires et anémie éventuelles, causées par des saignements de l’estomac Perte d’appétit puis perte de poids, causées par la digestion difficile Fatigue chronique, causée par les saignements, la digestion difficile des aliments et la perte de poids

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Situations cliniques Madame Desrosiers, 80 ans (suite)

1

Situations cliniques

Madame Desrosiers a appliqué vos conseils d’hygiène buccale et s’est procuré un dentifrice actif contre la gingivite et un rince-bouche commercial. Pour sa prothèse, elle a opté pour des pastilles nettoyantes. Elle a aussi pris rendez-vous avec son dentiste pour faire évaluer sa prothèse. Sa bouche ne lui fait plus mal. Elle est sortie deux fois la semaine dernière avec sa nièce et dit que ça lui a fait le plus grand bien. Toutefois, elle souffre encore de RGO de temps en temps.

En questionnant madame Desrosiers, vous en apprenez davantage sur ses habitudes. Parmi celles que vous avez notées ci- dessous, lesquelles devraient être abandonnées pour aider à résoudre son RGO ? Justifiez vos réponses. a) Faire une marche après les repas. b) Consommer un repas de type « fast-food » (hamburger, frites et boisson gazeuse) pour le souper, une fois par semaine avec sa nièce. c) Prendre 5 petits repas, au lieu de 2 ou 3 gros repas. d) Continuer à lutter contre le tabagisme, après 2 ans d’abstinence. e) Prendre de l’aspirine pour soulager ses fréquents maux de tête. f) Boire 4 ou 5 tasses de café filtre par jour. g) Dormir avec un deuxième oreiller, bien calé sous la tête et les épaules. Justification :

2

On a récemment diagnostiqué chez madame Desrosiers un ulcère gastrique. Elle en avait d’ailleurs déjà souffert dans le passé. a) Madame Desrosiers demande s’il y a un lien entre cet ulcère et son RGO. Justifiez votre réponse.

b) Expliquez ce qui a pu contribuer à l’apparition d’un ulcère gastrique pour la deuxième fois.

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Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

105

Situations cliniques

Louis Savard, 40 ans Louis Savard est déménageur. Il pèse 95 kg pour 1,70 m. À la fin du mois, il doit être opéré pour une hernie hiatale. Son médecin l’a prévenu qu’il serait en arrêt de travail pendant 6 semaines. Il ne comprend pas pourquoi il devra attendre aussi longtemps avant de reprendre son activité professionnelle.

1

Expliquez ce qu’est une hernie hiatale.

2

En quoi le métier de Louis constitue-t-il un obstacle à sa convalescence ?

3

Quel autre conseil, à part le repos, pourriez- vous lui donner, considérant la hernie hiatale à traiter et la chirurgie à venir ?

4

Pendant sa période de convalescence, Louis consulte son médecin de famille, qui diagnostique une gastrite. a) Afin de déterminer la ou les causes de la gastrite, quelles pourraient être les questions posées par le médecin ?

b) S’il répond oui aux questions du médecin, quel(s) conseil(s) pouvez- vous donner à monsieur Savard pour minimiser les symptômes causés par sa gastrite ?

106

CHAPITRE 2

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CHAPITRE

3

Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

Sommaire Situation clinique ................................ 108 Section 1 Les altérations et les soins du foie ...................................... 109 Section 2 Les altérations et les soins de la vésicule biliaire ................ 130

Synthèse ................................................. 138 Situation clinique ................................ 140

107

Situation clinique

Situation clinique

Xxxxx Monsieur Perret, 38 ans Monsieur Vincent Perret a 38 ans. Toxicomane pendant 10 ans, il a cessé de consommer de l’héroïne depuis 1 an, mais il demeure dépendant de l’alcool. Récemment, son médecin de famille l’a informé qu’il était atteint d’une hépatite C, probablement contractée lors d’échanges de seringues avec d’anciens compagnons toxicomanes. Il y a trois semaines, monsieur Perret a rencontré une jeune femme, Pauline Patry, avec qui il souhaite poursuivre une relation. Il veut l’informer de sa maladie, mais il a peur que sa nouvelle amie cesse de le fréquenter si elle apprend qu’il est atteint d’une hépatite C. Il est hospitalisé dans votre unité de soins pour des douleurs aiguës à l’abdomen, des nausées et des vomissements.

1

Expliquez comment le virus de l’hépatite C peut altérer le fonctionnement du foie.

2

Parmi les personnes suivantes, quelles sont celles que monsieur Perret devrait informer de sa maladie ? Encerclez les bonnes réponses. a) Sa meilleure amie Julie, qu’il embrasse chaque fois qu’il la voit.

d) Son coiffeur et son barbier. e) Sa pédicure.

b) L’infirmière auxiliaire qui lui fera une ponction veineuse en vue d’une analyse sanguine.

f) Sa mère, qu’il cajole chaque fois qu’il la voit.

c) L’infirmière qui lui fera un prélèvement de selles et d’urine. 3

108

Nommez un objet que monsieur Perret doit éviter de partager. Justifiez votre réponse.

CHAPITRE 3

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1 Les altérations et les soins du foie

Déclencheur 1

FIGURE 1

Observez la figure 1, ci-contre. a) Selon vous, quelle différence y a-t-il entre une stéatose hépatique, une hépatite et une cirrhose ?

Les altérations du foie provoquées par l’alcool Stéatose hépatique (accumulation de graisse dans le foie)

Abus d’alcool continu

Abus d’alcool continu Abstinence

Section 1

Section

Cirrhose (affection chronique)

Foie sain Abstinence

Abus d’alcool continu

Abus d’alcool continu Hépatite

b) Si une personne prétend que son foie est très résistant à l’alcool, que lui répondrez-vous ?

(inflammation du foie)

c) Les termes qui suivent indiquent les risques d’évolution des lésions hépatiques dues à une trop grande consommation d’alcool. Classez-les de l’altération la plus grave à l’altération la plus bénigne. 1. Cancer du foie

2. Hépatite

3. Cirrhose

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Ascite Cancer du foie Cirrhose Fibrose

• • • •

Greffe hépatique Hépatite Hypertension portale Ictère

• •

Stéatose hépatique non alcoolique Varices œsophagiennes

Dans cette section, vous verrez trois altérations du foie ainsi que la façon de les prévenir et les soins qui leur sont nécessaires : • l’hépatite ; • la cirrhose ; • le cancer du foie. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

109

1.1 Les hépatites L’hépatite est une maladie contagieuse quand elle est due à différents virus (hépatites A, B, C, D, E et G). Cependant, lorsqu’elle est causée par d’autres facteurs comme l’alcool ou les médicaments, elle n’est pas contagieuse. FIGURE 2

L’hépatite

1.1.1 La définition

Section 1

Foie sain

Foie enflammé

L’hépatite est une inflammation aiguë du foie (voir la figure 2), asymptomatique dans la plupart des cas. Dans cette section, nous n’étudierons que les trois hépatites les plus courantes (A, B et C), qui se présentent sous une forme aiguë dans 90 % des cas. Les hépatites B et C peuvent devenir chroniques, c’est-à-dire que le virus reste dans l’organisme toute la vie (voir le tableau 1). Il existe cependant d’autres types d’hépatites virales (D, E, G, auto-immune, fulminante). Il sera aussi question des hépatites non virales causées par l’abus d’alcool ou par des médicaments.

1.1.2 Les causes Il existe plusieurs causes à l’hépatite. Le tableau 1 présente les hépatites A, B et C, les modes de contamination, la contagiosité et l’évolution de la maladie. Chacune de ces hépatites est associée au virus du même nom (VHA, VHB, VHC).

C’est la loi Au Québec, plusieurs personnes ont été contaminées lors de transfusions sanguines reçues avant 1990. L’Agence de santé publique du Canada a recommandé de renforcer les précautions pour réduire le risque d’infection, par exemple, par des analyses du sang des donneurs. Ces mesures abaissent le risque d’être infecté à 1 sur 100 000 unités de sang. Les hépatites A, B et C sont des maladies à déclaration obligatoire au Canada. TABLEAU 1

Quelques caractéristiques des hépatites A, B et C

Hépatites Hépatite A (1,5 cas sur 100 000)

Mode de transmission ●



Hépatite B (3 cas sur 100 000)

Hépatite C (45 cas sur 100 000)

110

CHAPITRE 3





Ingestion de produits contaminés (aliments et eau) par voie orale-fécale, en général Mauvaise hygiène et simple contact entre les personnes Fluides corporels (sperme, sang) – relations sexuelles non protégées – contact oral-anal – transmission de la mère au nourrisson durant la grossesse – contact avec du sang contaminé (maladie professionnelle, partage de seringue) Sang et dérivés sanguins – partage d’aiguille ou de seringue contaminée – transmission (peu fréquente) par voie sexuelle

Évolution de l’affection ●

● ●

● ● ●

● ● ●



Contagion 2 semaines avant l’apparition des symptômes, puis les 2 semaines suivantes Guérison spontanée après 4 à 6 semaines Pas d’évolution chronique Contagion permanente Guérison dans les 6 mois dans 95 % des cas Possibilité d’évolution sous une forme chronique (cirrhose, cancer du foie)

Contagion permanente Maladie qui ne guérit pas (ou très rarement) Possibilité d’évolution vers une forme chronique (cirrhose) Co-infection courante avec le VIH Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

1.1.3 Les facteurs de risque

Section 1

Voici quelques facteurs de risque identifiés selon le type d’hépatite : • Hépatite A – hygiène déficiente (eau/aliments contaminés), – contact avec les selles des personnes contaminées ; • Hépatites B et C – partage d’aiguille et de seringue contaminée, – hémophilie (avant 1990), – contact avec du sang contaminé (professionnels de la santé), – tatouage et perçage de la peau, – hémodialyse. Il est possible de se protéger contre l’hépatite A par une bonne hygiène des mains. Les hépatites A et B peuvent aussi être prévenues grâce à la vaccination. Il n’existe par contre aucun vaccin contre l’hépatite C.

ATTENTION

Ictère

En raison du risque de contamination par les liquides biologiques dans les milieux de la santé, les autorités de santé publique recommandent aux professionnels de la santé, dont les infirmières auxiliaires, de se faire vacciner contre l’hépatite B. Le vaccin RecombivaxMD (ou EngerixMD), efficace à 96 %, comporte trois doses : la première injection est suivie d’une deuxième un mois plus tard, puis d’une troisième, 5 mois après la dose initiale.

1.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Il existe deux phases dans l’apparition de l’hépatite, qui aboutissent à l’ictère : la phase préictérique et la phase ictérique. Le tableau 2 ci-dessous présente les principales manifestations cliniques et explique les soins que l’infirmière auxiliaire doit prodiguer au client dans chacune de ces phases. TABLEAU 2

Coloration jaune de la peau, des conjonctives et des muqueuses, aussi appelée jaunisse, due à une accumulation anormale de pigments biliaires dans le sang et les tissus.

Ictérique Qui présente le symptôme caractéristique de l’ictère (coloration jaune), par opposition à préictérique, où ce symptôme n’est pas encore évident.

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’hépatite aiguë Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications

Phase préictérique Fatigue causée par l’atteinte virale

Dormir et se reposer

Céphalées causées par l’atteinte virale

● ●

Perte d’appétit et difficulté à s’alimenter causées par l’inflammation du foie Nausées et vomissements causés par l’inflammation qui entraîne un grossissement du foie (hépatomégalie) Perte de poids causée par la perte d’appétit, les nausées et les vomissements

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Favoriser le repos pour préserver l’énergie du client. Limiter les activités pour respecter la tolérance à l’effort du client.

Boire et manger ● Inciter le client à bien s’hydrater pour prévenir la déshydratation. ● Favoriser la prise des aliments les mieux tolérés. ● Faire un bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). ● Encourager le client à se nourrir en mangeant de petites portions faibles en gras pour soulager le foie et prévenir la perte MS 3.15 de poids.

Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

111

TABLEAU 2

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’hépatite aiguë (suite) Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications

Phase ictérique Gêne ou douleur abdominale dans le quadrant supérieur droit causée par l’hypertrophie ou l’obstruction du foie

Section 1

Fièvre causée par la réaction immunitaire au virus Prurit causé par la libération de sels biliaires sous la peau Changement de coloration du visage et des conjonctives (ictère) causé par la libération de bilirubine dans le sang Urines et selles foncées causées par la libération de la bilirubine dans le sang

Prurit Sensation de démangeaison intense.

Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Apaiser la fièvre (surveiller la température du client, le couvrir légèrement, lui appliquer des compresses froides sur le front, MS 4.1 bien aérer la pièce) pour prévenir les complications. Éviter les dangers ● Alterner les positions du client, au lit et au fauteuil, pour MS soulager la douleur abdominale. ● Surveiller dans l’urine et les selles les signes d’hémorragie pour prévenir les complications (cirrhose du foie, hémorragie massive).

3.1

Être propre et protéger ses téguments ● Soulager le prurit (savon acide, hydratation, crème calmante), pour prévenir le grattage de la peau. ● Couper les ongles pour éviter les égratignures et la contamiMS 2.6 nation par le sang. ● Se laver les mains ainsi que celles du client pour prévenir MS 1.1 la surinfection.

1.1.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen pratiqué par le médecin, le diagnostic de l’hépatite aiguë nécessite des analyses et un examen qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

1 Amylase sérique (page 236) 2 Bilan de coagulation (page 237) 3 Bilan lipidique (page 237) 5 Électrophorèse des protéines sériques (page 239)

6 Enzymes hépatiques sériques (page 239)

7 Ferritine (page 240) 12 Test sérologique (page 242) 13 Vitamine B12 (page 243)

Examen

19 Biopsie du foie (page 247) 1.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 3 de la page suivante présente les traitements et les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client atteint d’une hépatite aiguë. Le traitement de l’hépatite consiste principalement à soulager le client de ses symptômes. Dans les rares cas graves, un traitement chirurgical est nécessaire.

112

CHAPITRE 3

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TABLEAU 3

Les traitements et les soins spécifiques des hépatites A, B et C Soins spécifiques et explications

Traitements et explications Hépatite A

Il n’existe aucun traitement particulier, mis à part le repos, une saine alimentation et l’application des mesures d’hygiène (lavage des mains), afin d’éviter de transmettre la maladie aux autres membres de la famille. Hépatites B et C ● ●

Soulagement de la douleur et du prurit pour améliorer le confort du client





Encourager l’abstinence totale d’alcool.

Section 1

Adoption d’un régime alimentaire adapté et en portions fractionnées afin de minimiser la surcharge hépatique

Recourir au conseil de la nutritionniste ou de la technicienne en diététique pour élaborer un régime adapté, attrayant, faible en cholestérol, riche en fibres et en vitamines. Administrer les médicaments selon l’ordonnance pour réduire la douleur et diminuer la charge virale (voir le tableau 4 ci-dessous)*. Pratiquer les soins d’hygiène MS 2.1 pour lutter contre le prurit.

* Selon l’état de santé du client, les médicaments peuvent être administrés par voie orale, par injection, par la sonde nasogastrique ou nasoduodénale, par voie topique, ou encore par intraveineuse. L’administration de médicaments par voie intraveineuse est réservée à l’inrmière.

MS

5.1

5.9

5.11 MS Labo 7.3

Il est à noter que l’hépatite B, et surtout l’hépatite C, peuvent se compliquer en cirrhose ou en cancer du foie (voir 1.2, La cirrhose, à la page 114 et 1.3, Le cancer du foie, à la page 125).

1.1.7 Les médicaments prescrits L’hépatite aiguë (hépatite A) ne se traite pas à l’aide de médicaments. En effet, les symptômes disparaissent spontanément avec le repos. Le traitement médicamenteux présenté dans le tableau 4 concerne les hépatites B et C, lorsqu’elles sont devenues chroniques. TABLEAU 4

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter les hépatites chroniques (B et C)

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Hépatite B chronique Antiviraux Ex. : interféron Alpha (Intron AMD)

Diminution de la charge virale

● ● ● ● ●

Ex. : ténofovir (Viread MD)

● ● ● ●

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Faiblesse Nausées Maux de tête Fièvre Anorexie Insomnie Étourdissements Faiblesse musculaire Nausées







● ●

Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et MS 2.1 et 2.2 changer la literie ainsi que la chemise d’hôpital après les MS 3.13 et 3.14 vomissements, s’il y a lieu). Administrer les médicaments prescrits (analgésiques, antipyrétiques). Prendre les signes vitaux.

MS

4.1

à

4.5

Peser régulièrement le client. Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260).

Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

113

TABLEAU 4

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter les hépatites chroniques (B et C) (suite)

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Hépatite C chronique

Section 1

Antiviraux Ex. : interféron alpha pégylé (Pegasys MD, Pegetron MD)

Diminution de la charge virale

● ● ● ● ●

Ex. : ribavirine (VirazoleMD)

● ● ● ● ●

Faiblesse Nausées Maux de tête Fièvre Anorexie



● ●

Offrir des soins infirmiers similaires à ceux de l’hépatite B. Favoriser le repos. Prendre les signes vitaux avec une vigilance particulière pour la fonction MS 4.1 à 4.5 respiratoire.

Fatigue Nausées Anorexie Toux Développement perturbé du fœtus

1.1.8 L’aspect diététique Il est impératif d’éliminer l’alcool pour ralentir la maladie et prévenir les complications. Pour soulager le foie malade, des repas légers et fractionnés sont conseillés (ex. : cinq petits repas, au lieu de trois plus consistants).

1.2 La cirrhose

Encéphalopathie Affection non inflammatoire chronique du cerveau.

Souvent associée à l’alcoolisme chronique, la cirrhose correspond au stade final de la maladie hépatique et peut constituer une urgence en cas d’hémorragie des varices œsophagiennes (voir les manifestations cliniques de la cirrhose en phase avancée, dans le tableau 5 à la page 116) ou d’encéphalopathie. Dans de tels cas, le client est transféré en unité de soins intensifs.

1.2.1 La définition Fibrose Quantité anormalement élevée de tissu conjonctif fibreux dans un organe.

La cirrhose est une maladie chronique caractérisée par une cicatrisation continuelle des cellules du foie, qui entraîne une fibrose (voir la figure 3). Peu à peu, les cellules du foie deviennent incapables de fonctionner. La pression sanguine augmente dans la veine porte : c’est l’hypertension portale, qui entraîne à son l’apparition de varices œsophagiennes, des gonflements résultant de la dilatation des veines inférieures de l’œsophage (voir la figure 4). Leur rupture requiert une intervention d’urgence (voir le tamponnement par sonde à ballonnet, dans le tableau 6 à la page 120). FIGURE 3

Un foie cirrhotique

La fibrose des tissus empêche le bon fonctionnement du foie.

114

CHAPITRE 3

FIGURE 4

Des varices œsophagiennes

Varices œsophagiennes sur les veines inférieures de l’œsophage Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

1.2.2 Les causes Il existe deux causes principales à la cirrhose : • l’alcoolisme chronique ; • la maladie du foie avec accumulation de lipides (stéatose hépatique non alcoolique).

Certains facteurs prédisposent à la cirrhose, entre autres les suivants : • les hépatites chroniques B et C ; • la cirrhose biliaire primitive (CBP) ; • la malnutrition.

1.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance La plupart du temps, les signes de la cirrhose sont peu visibles, car cette altération se développe très lentement, sur plusieurs années.

Cirrhose biliaire primitive (CBP) Maladie auto-immune et chronique du foie, d’origine inconnue, qui entraîne la formation d’une fibrose et évolue vers la cirrhose ou engendre une insuffisance hépatique.

Le tableau 5 ci-dessous présente les principales manifestations cliniques de la cirrhose en phase précoce et en phase avancée, et explique les soins que l’infirmière auxiliaire doit prodiguer au client. TABLEAU 5

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la cirrhose Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications Cirrhose en phase précoce Fatigue causée par l’anémie et la perturbation du métabolisme hépatique des glucides, lipides et protéines

Dormir et se reposer ● Encourager le client à se reposer en position allongée et proposer des activités selon sa tolérance pour préserver l’énergie du client.

Fièvre légère et intermittente causée par l’inflammation du foie

Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Apaiser la fièvre (surveiller la température du client, le couvrir légèrement, lui appliquer des compresses froides sur le front, bien aérer la pièce) pour prévenir les MS 4.1 complications.

Augmentation du volume abdominal causée par l’hypertrophie du foie Gêne ou douleur abdominale causée par l’hypertrophie du foie

Éviter les dangers ●

Ictère causé par la libération de bilirubine dans le sang Prurit causé par la libération de sels biliaires dans la peau

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Surveiller les signes d’hémorragie (saignement franc, ecchymoses, baisse de la pression artérielle, augmentation du pouls) pour prévenir les complications.

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Soulager le prurit en pratiquant des soins d’hygiène pour prévenir le grattage de la peau. ● S’assurer que les ongles sont courts et lisses, les couper au besoin, pour éviter la contamination d’autrui par le sang.

MS

2.1

MS

2.6

Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

115

Section 1

1.2.3 Les facteurs de risque

TABLEAU 5

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la cirrhose (suite) Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications

Section 1

Cirrhose en phase précoce (suite) Les malaises suivants sont causés par la perturbation du métabolisme hépatique des glucides, lipides et protéines. ● Perte d’appétit ● Perte de poids ● Nausées et vomissements

Boire et manger ● Inciter le client à bien s’hydrater pour prévenir la déshydratation. ● Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). ● Encourager le client à se nourrir en mangeant plusieurs petits repas en portions faibles en gras pour soulager le foie et prévenir MS 3.15 la perte de poids. Être propre, soigné et protéger ses téguments ●

Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu).

MS

2.1

MS

3.13 et 3.14

et

2.2

Cirrhose en phase avancée avec hypertension portale Altération de l’état de conscience ou de la fonction mentale due à la libération d’ammoniaque dans la circulation sanguine Distension abdominale due à l’ascite qui révèle la maladie (voir la figure 5) FIGURE 5

La distension abdominale causée par l’ascite

Éviter les dangers ● Surveiller les signes de détérioration de l’état de MS 4.9 conscience ou de la fonction mentale. ● Peser le client chaque jour pour mieux surveiller la surcharge liquidienne. ● Surveiller les signes d’hémorragie (saignement du nez ou des gencives, ecchymoses, présence de sang dans les selles ou dans les vomissements) pour prévenir les complications. ● Éviter d’appliquer une pression sur l’abdomen pour prévenir la rupture des varices. Respirer ●



Dilatation des vaisseaux sanguins (varices œsophagiennes, hémorroïdes, angiomes stellaires) causée par l’augmentation de la pression sanguine dans la veine porte (hypertension portale)

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surveiller l’état de la peau. ●



Hypertrophie de la rate et du foie due à l’accumulation de sang dans la veine porte

Surveiller la fonction respiratoire car l’ascite peut MS comprimer les poumons. Positionner le client dans le lit de façon à favoriser une bonne respiration.

Prodiguer des soins d’hygiène.

4.3

et

4.4

MS

3.1

MS

4.10

MS

2.1

Mobiliser le client ou privilégier des changements de posture si le client est allongé pour éviter les lésions de pression. MS

3.1

Œdème périphérique dû à l’accumulation de liquide dans l’organisme Ascite

Angiome stellaire

Hypertrophie

Accumulation de liquide dans la cavité péritonéale.

Lésion vasculaire bénigne de la peau en forme d’étoile.

Augmentation du volume d’un organe.

116

CHAPITRE 3

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1.2.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen pratiqué par le médecin, le diagnostic de l’hépatite aiguë nécessite des analyses et examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

1 Amylase sérique (page 236)

6 Enzymes hépatiques sériques (page 239)

2 Bilan de coagulation (page 237)

Section 1

7 Ferritine (page 240)

3 Bilan lipidique (page 237)

8 Formule sanguine complète

5 Électrophorèse des protéines

(page 240)

sériques (page 239) Examens

19 Biopsie du foie (page 247)

23 Endoscopie digestive haute (page 251)

21 Échographie abdominale (page 249)

30 Tomodensitométrie (page 257)

1.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 6 présente les traitements et soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client atteint de cirrhose. TABLEAU 6

Les traitements et les soins spécifiques de la cirrhose

Traitements et explications Limitation de la rétention de liquide pour éviter la surcharge liquidienne et la gêne respiratoire

Soins spécifiques et explications ● ● ●

● ●

Régime adapté à l’état du client pour soulager les symptômes gastro-intestinaux





Mesures de prévention afin d’empêcher la rupture des varices œsophagiennes pour éviter une hémorragie interne



● ● ●

Administrer les diurétiques prescrits pour éliminer l’excès de liquide. Limiter la consommation de liquides selon la prescription du médecin. Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Au besoin, administrer l’oxygène prescrit. MS 6.1 Peser le client pour mieux contrôler la surcharge liquidienne. Encourager le client à cesser toute consommation d’alcool pour éviter d’irriter le foie et d’aggraver la cirrhose. Conseiller une alimentation riche en protéines et en glucides, mais pauvre en gras et en sel (car le sel retient l’eau). Prévenir les chocs abdominaux et réduire les efforts musculaires pour éviter de créer une pression intra-abdominale. MS 4.1 à 4.5 Prendre les signes vitaux. Surveiller l’état de la peau pour détecter les pétéchies. Surveiller la couleur des urines et des selles pour détecter la présence de sang. Pétéchie Petite tache rougeâtre qui apparaît sur la peau indiquant une hémorragie sous-cutanée.

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Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

117

TABLEAU 6

Les traitements et les soins spécifiques de la cirrhose (suite) Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Interventions non chirurgicales

Section 1

a) Traitement médicamenteux (voir le tableau 7, à la page 122) b) Paracentèse Le médecin insère une aiguille dans l’abdomen pour évacuer le liquide d’ascite accumulé dans la cavité péritonéale (voir la figure 6). L’échographie est parfois utilisée pour guider l’intervention (voir l’échographie abdominale, à la page 249 du Dossier sur l’évaluation diagnostique). La paracentèse est pratiquement indolore. Si le volume d’ascite est important, le cathéter sera relié à une tubulure et à un sac collecteur.











FIGURE 6

La paracentèse : ponction de la paroi abdominale pour évacuer le liquide d’ascite ●

Administrer les médicaments selon l’ordonnance. Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir les infections liées à l’insertion MS 1.1 et 1.3 de l’aiguille. Prendre les signes vitaux.

MS

4.1

à

4.5

Surveiller l’évacuation du liquide d’ascite et mesurer la quantité évacuée dans le sac collecteur, le cas échéant. Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Peser le client chaque jour pour s’assurer de l’efficacité de la paracentèse.

Champ stérile troué

Point d’insertion du cathéter

Surface de ponction

● ●



Les procédures décrites en c, d et e sont exécutées par le gastroentérologue au cours d’une endoscopie digestive haute. Pour les soins relatifs aux procédures mises en place pour les traitements en c, d et e, voir Endoscopie digestive haute dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page 251. Les soins spécifiques s’effectuent selon le protocole prévu par l’établissement.

c) Sclérothérapie des varices œsophagiennes Ce traitement utilise une aiguille de sclérothérapie pour obturer les veines malades en y injectant un produit afin de prévenir et d’arrêter l’hémorragie causée par les varices (voir la figure 7). FIGURE 7

La sclérothérapie

Endoscope

Caméra

Varice

Aiguille de sclérothérapie

118

CHAPITRE 3

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TABLEAU 6

Les traitements et les soins spécifiques de la cirrhose (suite) Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Interventions non chirurgicales (suite) d) Ligature des varices œsophagiennes pour arrêter l’hémorragie (voir la figure 8) FIGURE 8

La ligature des varices œsophagiennes à l’aide d’un endoscope muni d’une bague portant un élastique 2

3

4

Section 1

1

L’endoscope est placé en face d’une varice.

La varice est aspirée par l’extrémité de l’endoscope munie d’un élastique.

L’élastique est libéré et enserre la varice.

La varice ligaturée se dessèche et se résorbe.

e) Tamponnement par sonde à ballonnet Cette technique, utilisée dans un contexte d’urgence, consiste à faire descendre dans l’œsophage, puis dans l’estomac, des ballonnets qui viennent comprimer mécaniquement les varices pour arrêter l’hémorragie (voir la figure 9). On recourt au tamponnement lorsqu’il est impossible de contrôler l’hémorragie par les méthodes c et d. FIGURE 9

Le tamponnement des varices œsophagiennes et gastriques à l’aide d’une sonde à ballonnet

Ballonnet œsophagien

Ballonnet gastrique

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Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

119

Les traitements et les soins spécifiques de la cirrhose (suite)

TABLEAU 6

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Section 1

Interventions non chirurgicales (suite) f) DIPT (dérivation intrahépatique portosystémique transjugulaire) Cette intervention non chirurgicale sert à rediriger le sang pour éviter une hémorragie. À l’aide d’un cathéter, une prothèse métallique est insérée par la veine jugulaire du cou. Cette prothèse est placée de façon à ce que le flux sanguin de la veine porte, sous haute pression, puisse passer dans la veine hépatique où la pression est basse, afin de diminuer l’hypertension portale (voir la figure 10). FIGURE 10







Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir les infections au point de ponction MS 1.1 et 1.3 (veine jugulaire). Prendre les signes vitaux.

MS

4.1

à

4.5

Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir l’Annexe 1, à la page 260).

La mise en place d’une prothèse de DIPT

Veine cave inférieure

Cathéter

Prothèse métallique

Veine hépatique

Cœur

Varices œsophagiennes

Estomac

Veine porte Varices gastriques

Intervention chirurgicale Anastomose porto-cave L’anastomose est le raccordement de deux conduits creux ou de deux vaisseaux sanguins pour les faire communiquer entre eux. Au cours de l’anastomose porto-cave, le chirurgien raccorde la veine porte à la veine cave inférieure afin de diminuer la pression et réduire le risque hémorragique (voir la figure 11, à la page suivante).

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, au besoin. MS 8.8 ●



120

CHAPITRE 3

Installer le soluté selon l’ordon- MS Labo 9.1 nance. Administrer les médicaments prescrits.

et

9.2

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TABLEAU 6

Les traitements et les soins spécifiques de la cirrhose (suite) Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

FIGURE 11

L’anastomose porto-cave Veine cave inférieure

Soins postopératoires ● Demander au client d’évaluer sa douleur. ● Administrer les médicaments analgésiques prescrits. ● Appliquer les mesures d’asepsie MS 1.1 pour prévenir les infections. ●











Segments de la veine porte suturés

Veine porte





Prendre les signes vitaux.

MS

4.1

et

1.3

à

4.5

Surveiller la perfusion * MS Labo 9.2 à 9.6 des solutés. Installer et irriguer la MS 7.2 et 7.6 Labo 7.1 sonde nasogastrique. Surveiller le drainage de MS 8.9 et 8.11 la sonde vésicale. Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Veiller à ce que le client pratique des MS 10.1 exercices respiratoires et physiques Mettre en place les bas antiemboliques ou les jambières à compression MS 10.2 et 10.3 séquentielle. Assister au premier lever du client après l’intervention, au besoin à l’aide d’un lèvepersonne (selon le protocole MS 3.7 de l’établissement).

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

D’une compétence à l’autre La compétence 8, Prévention de l’infection, étudie plus en détail le protocole à mettre en place pour prévenir les infections liées aux chirurgies.

Monde du travail Au cours des traitements liés aux altérations du foie, l’infirmière auxiliaire travaillera en collaboration avec la nutritionniste ou la technicienne en diététique. L’établissement du plan nutritionnel et la surveillance de l’état nutritionnel sont toutefois des activités réservées aux nutritionnistes, qui prescrivent une diète particulière en fonction des problèmes du client.

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Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

121

Section 1

Intervention chirurgicale (suite)

1.2.7 Les médicaments prescrits Le traitement médicamenteux de la cirrhose est présenté dans le tableau 7. TABLEAU 7

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la cirrhose

Médicaments prescrits Diurétiques Ex. : furosémide (Lasix MD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques Régulation du volume liquidien (augmente la production d’urine)

● ●

Section 1



Hypotension Déshydratation Déséquilibre électrolytique

Soins infirmiers ●





Béta-bloquants Ex. : propanolol (InderalMD)

Prévention des hémorragies

● ● ● ●

Vitamine K

Prévention des hémorragies et des troubles de la coagulation

Analogues de la somatostatine Ex. : octréotide (SandostatineMD)

Arrêt des hémorragies des varices œsophagiennes



● ● ● ●

Hypotension Étourdissements Bradycardie Fatigue

● ●

Formation d’un caillot sanguin Nausées Vomissements Diarrhées Ballonnements









Analogues de l’hormone anti-diurétique Ex. : vasopressine (Pressyn MD)

Arrêt des hémorragies des varices œsophagiennes

Agent détoxifiant Ex. : lactulose (ChronulacMD)

Prévention de la réabsorption de l’ammoniaque résultant de la dégradation des protéines par les bactéries

● ● ●

● ●

Tremblements Sueurs Vertiges

Diarrhées Flatulences







Faire le bilan des ingesta/ excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Prendre les signes vitaux, en particulier la MS 4.1 à 4.5 pression artérielle. Peser régulièrement le client. Favoriser le repos. Prendre les signes vitaux, en particulier la pression artérielle et MS 4.1 à 4.5 le pouls. Surveiller les signes d’hémorragie (saignements, hématomes). Procurer des soins d’hygiène et de MS 2.1 et 3.1 confort. Surveiller l’aspect des selles pour détecter les diarrhées. Vérifier l’apport liquidien pour éviter la déshydratation. Procurer des soins d’hygiène et de MS 2.1 et 3.1 confort. Assister le client dans MS 3.5 ses déplacements. Surveiller l’élimination fécale pour détecter les diarrhées.

D’une compétence à l’autre La compétence 9, Pharmacothérapie, présente les classes de médicaments utilisées pour le sevrage des personnes dépendantes de l’alcool : par exemple, les benzodiazépines, les barbituriques, etc.

1.2.8 L’aspect diététique Le régime alimentaire recommandé pour les personnes atteintes de cirrhose s’apparente à celui des personnes souffrant d’hépatite (voir 1.1.8, à la page 114). 122

CHAPITRE 3

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ACTIVITÉS Frédérique Sanchez, 31 ans, est représentante en produits de beauté. Elle voyage beaucoup et participe souvent à des soirées bien arrosées. Il y a cinq jours, victime d’un accident de la route en tant que passagère, elle a été traitée pour de multiples fractures et un trauma abdominal. Elle a subi une chirurgie de la hanche gauche et son bras droit a été plâtré. Les examens de laboratoire préopératoires ont révélé qu’elle était porteuse d’une hépatite B aiguë.

Section 1

1

a) Madame Sanchez vous demande de l’aider à couper ses ongles d’orteils. Quelles précautions devrez-vous prendre ?

b) Madame Sanchez est anxieuse et vous demande quelles pourraient être les conséquences de sa maladie sur son style de vie. Que lui répondez-vous ?

c) Pour les symptômes énumérés ci-dessous, indiquez les soins d’assistance que vous devriez prodiguer. Précisez pour chacun des symptômes quel est le besoin perturbé. Fatigue et céphalées : Perte d’appétit et perte de poids :

2

Madame Duperron, 52 ans, a été opérée d’urgence pour une hémorragie digestive causée par des varices œsophagiennes. Son état physique est stable, mais vous constatez qu’elle est très irritable et qu’elle tremble. Ce matin, elle s’est disputée violemment avec sa fille venue lui rendre visite. a) Quelles précautions devez-vous prendre en lien avec les varices œsophoagiennes ? Entourez les bonnes réponses. i) Administrer de l’oxygène. ii) Prendre des précautions pour prévenir les chocs abdominaux. iii) Faire des soins de bouche. iv) Prendre les signes vitaux. v) Surveiller l’état de la peau pour détecter les pétéchies.

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Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

123

b) Hospitalisée dans votre unité depuis 72 heures, madame Duperron devient agressive et s’en prend verbalement au personnel et aux autres patients. Que soupçonnez-vous ?

Section 1

c) Que devez-vous faire devant un tel problème ?

d) Parmi la liste de soins ci-dessous, encerclez ceux que vous serez amenée à prodiguer à madame Duperron à la suite de l’anastomose porto-cave qu’elle a subie. i)

ii)

3

Vérifier le point d’injection intraveineux pour détecter les risques d’infiltration. Demander à la cliente d’évaluer sa douleur et administrer les médicaments analgésiques prescrits.

iii)

Prendre les signes vitaux.

iv)

Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir les infections.

v)

Surveiller les drains et effectuer les soins appropriés.

vi)

Appliquer une crème hydratante pour soulager l’irritation de la peau dans la région irradiée.

viii) Administrer des médicaments antiémétiques. ix)

Surveiller la sonde nasogastrique.

x)

Surveiller la présence de bruits intestinaux pour vérifier le rétablissement du transit intestinal.

xi)

Assister au premier lever de la cliente après l’intervention (selon le protocole de l’établissement).

xii) Apaiser la fièvre.

Voici quelques interventions de l’infirmière auxiliaire avant ou après une analyse ou un examen diagnostique en lien avec une altération du foie. Indiquez quelles sont les précautions à prendre pour chacun de ces examens en reportant les lettres correspondantes dans les cases réponses. a) Observer l’état du pansement. b) S’assurer que le client est à jeun. c) S’assurer de faire le prélèvement sanguin à l’aide des bons tubes. d) Prendre les signes vitaux. e) Garder le client alité. f) S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. Analyse de laboratoire

124

vii) Faire le bilan des ingesta/excreta.

CHAPITRE 3

Biopsie hépatique

Échographie abdominale

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Situation clinique

Monsieur Perret, 38 ans (suite)

4

À votre avis, pourquoi l’état de monsieur Perret s’est-il aggravé pour aboutir à cette situation ? Relisez l’information présentée à son sujet à la page 108 pour appuyer votre explication.

5

L’état d’un foie cirrhotique peut-il être réversible ?

1.3 Le cancer du foie Les statistiques canadiennes de 2013 révèlent que, même s’il est peu fréquent, le cancer du foie est l’un de ceux qui progressent le plus au pays. Ainsi, en 2013 au Canada, plus de 2 000 nouveaux cas de cancer du foie sont attendus ainsi que 1 000 décès des suites de cette maladie. Le cancer du foie touche environ trois fois plus d’hommes que de femmes.

1.3.1 La définition Le cancer du foie est un cancer silencieux, car il ne provoque pas de symptômes jusqu’à un stade avancé (voir la figure 12). On dit que le cancer est primitif lorsqu’il prend naissance dans le foie, et secondaire ou métastatique lorsqu’il est causé par une maladie présente dans un autre organe. Nous ne traiterons ici que du cancer primitif. Le pronostic est globalement pessimiste avec un taux de survie faible d’environ 20 % (1 personne sur 5) au bout de 5 ans.

1.3.2 Les causes Les causes exactes du cancer sont encore méconnues, mais le cancer primitif du foie est souvent consécutif à une cirrhose. Plusieurs facteurs de risque sont à prendre en considération.

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FIGURE 12

Le cancer primitif du foie

Cellules hépatiques cancéreuses

Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

125

Section 1

L’état de monsieur Perret s’est aggravé. À la suite des analyses et des examens que monsieur Perret a subis, le médecin lui confirme qu’il est atteint d’une cirrhose, une complication de son hépatite C.

1.3.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque du cancer du foie sont les suivants : • une cirrhose (80 % des cas) ; • l’exposition à des produits chimiques industriels • une infection hépatique chronique (ex. : le chlorure de vinyle) ; (hépatite B ou C) ; • des maladies comme l’hémochro• le tabagisme ; matose (excès de fer dans le foie) • l’alcoolisme ; ou le diabète, par exemple.

Section 1

1.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 8 présente les manifestations cliniques du cancer du foie ainsi que les soins susceptibles de soulager le client et de pallier ses besoins perturbés. Pour les cas où le cancer du foie est une conséquence de la cirrhose, voir le tableau 5 de la page 115 pour d’autres manifestations cliniques et pour les soins d’assistance. TABLEAU 8

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer du foie Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Douleur abdominale dans le quadrant supérieur droit causée par l’atteinte hépatique

Éviter les dangers ● Surveiller les signes d’hémorragie pour prévenir les complications.

Formation d’une ascite abdominale lorsque le cancer est consécutif à une cirrhose

Éliminer ● Surveiller les urines pour observer leur coloration.

Ictère et urines foncées causés par la libération de bilirubine dans le sang Anorexie, nausées et vomissements causés par l’atteinte hépatique

Boire et manger ● Inciter le client à bien s’hydrater pour prévenir la déshydratation. ● Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). ● Proposer une alimentation adaptée (purée ou liquide) et répartie en plusieurs repas pour pallier les troubles digestifs. MS

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Procurer des soins d’hygiène pour assurer le confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu).

3.15

MS

2.1 et 2.2

MS

3.13 et 3.14

1.3.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen physique pratiqué par le médecin, le diagnostic du cancer du foie nécessite des analyses et examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

3 Bilan lipidique (page 237) 6 Enzymes hépatiques sériques (page 239)

126

CHAPITRE 3

8 Formule sanguine complète (page 240)

10 Marqueurs tumoraux (page 241)

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Examens

19 Biopsie du foie (page 247) 20 CPRE (page 248) 21 Échographie (page 249)

24 Imagerie par résonance magnétique (page 252)

30 Tomodensitométrie (page 257)

1.3.6 Les traitements et les soins spécifiques

Section 1

Le tableau 9 présente les principaux traitements et soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client. Le choix du traitement du cancer du foie dépend du nombre de tumeurs et de leur taille. Dans les stades très avancés, une greffe hépatique peut s’avérer nécessaire. Cette transplantation du foie ou d’une partie du foie requiert des soins très particuliers qui ne sont pas abordés dans le tableau suivant. TABLEAU 9

Les traitements et les soins spécifiques du cancer du foie

Chirurgie

Intervention sous anesthésie générale : ● Hépatectomie partielle : retrait des cellules cancéreuses sur la partie affectée du foie (surface plus petite que pour la lobectomie). Se fait au cours d’une laparascopie (voir l’Annexe 3, à la page 265). ● Lobectomie : ablation totale ou partielle d’un lobe du foie par laparatomie (voir l’Annexe 3, à la page 265).

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, au besoin. MS 8.8







Installer le soluté selon MS 9.1 l’ordonnance Administrer les médicaments prescrits.

et

● ●



9.2 ●

















Demander au client d’évaluer sa douleur. Administrer les médicaments analgésiques, au besoin. Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, MS 11.2 au besoin. Effectuer les soins de drains (Jackson PrattMD, MS 11.2 et 11.3 Penrose et HemovacMD), au besoin. Prendre les signes vitaux du client.

MS

4.1

Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir l’infection.

MS

1.1 et 1.3

Surveiller la perfusion des solutés.

MS Labo

9.2

à

à

4.5

9.6

*

Installer et irriguer la sonde nasoMS 7.2 et 7.6 Labo 7.1 gastrique, au besoin. Surveiller le drainage de la sonde vésicale, MS 8.9 et 8.11 au besoin. Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Veiller à ce que le client pratique des exercices MS 10.1 respiratoires et physiques. Mettre en place les bas antiemboliques ou MS 10.2 et 10.3 les jambières à compression séquentielle. Assister au premier lever après l’intervention (selon le protocole de l’établissement).

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

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Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

127

TABLEAU 9

Les traitements et les soins spécifiques du cancer du foie (suite) ●

Section 1

Radiothérapie



Application de rayons X en vue d’éliminer les cellules cancéreuses. La radiothérapie ne guérit pas le cancer du foie, mais peut réduire la taille de la tumeur et soulager les symptômes.

Soins avant la radiothérapie

Soins après à la radiothérapie

Voir les soins avant la radiothérapie dans le tableau 26 du chapitre 2, à la page 94, mais il est à noter que pour le traitement du cancer du foie, la radiothérapie se fait du côté droit, et non du côté gauche.

Voir les soins après la radiothérapie dans le tableau 26 du chapitre 2, à la page 94 en tenant compte du fait que la radiothérapie se fait du côté droit, et non du côté gauche.



Chimiothérapie ●

Élimination des cellules cancéreuses par injection de produits cytotoxiques par voie intraveineuse, centrale, ou par la bouche. La chimiothérapie est rarement utilisée pour traiter le cancer du foie, car souvent inefficace. Si elle est utilisée, c’est en dernier recours, en soins palliatifs.

1.3.7 Les médicaments prescrits Le traitement médicamenteux du cancer du foie est présenté dans le tableau 10 ci-dessous. TABLEAU 10

Les principaux médicaments utilisés pour traiter le cancer du foie

Médicaments prescrits Analgésiques par voie parentérale (plusieurs classes d’antidouleur) ● Opioïdes Ex. : fentanyl (DuragesicMD) ● Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Ex. : indométhacine (IndocidMD) ● Stéroïdes Ex. : dexaméthasone (DecadronMD)

Effets thérapeutiques Soulagement de la douleur

Effets secondaires indésirables ●

● ● ● ● ●

Dépression respiratoire (opioïdes) Somnolence Nausées Vomissements Constipation Sécheresse buccale

Soins infirmiers ●

Procurer des soins d’hygiène et de confort. MS

● ●



2.1 et 3.1

Favoriser le repos. Surveiller les signes vitaux, particulièrement la fonction respiratoire. MS 4.1 à 4.5 Surveiller l’élimination des selles.

1.3.8 L’aspect diététique Si le cancer est à un stade précoce, le client doit surtout s’abstenir de consommer de l’alcool. À un stade plus avancé, si le client peut encore manger, la nutritionniste ou la technicienne en diététique établira un régime adapté à ses besoins.

128

CHAPITRE 3

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ACTIVITÉS 1

Monsieur Dubois, 66 ans, a été opéré pour un cancer du foie il y a 5 jours. Le chirurgien a procédé à une lobectomie.

Section 1

a) La lobectomie a laissé une plaie sur l’abdomen de monsieur Dubois. Après l’intervention chirurgicale, quels soins devrez- vous apporter en lien avec cette plaie ?

b) Monsieur Dubois affirme qu’il a mal à l’abdomen et demande un médicament contre la douleur, mais « moins fort » que celui prescrit. Quelles vérifications devez-vous faire ?

2

Parmi les manifestations cliniques suivantes, identifiez celles qui sont communes à l’hépatite aiguë, à la cirrhose et au cancer du foie. Pour chacune des manifestations cliniques communes aux trois pathologies, indiquez un soin d’assistance susceptible de la soulager. Fatigue Fièvre Formation d’ascite Haleine fétide

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Hématémèse Ictère Méléna Œdème périphérique

Perte d’appétit Prurit Pyrosis RGO

Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

129

3

Parmi les énoncés suivants, encerclez celui ou ceux qui sont faux. Corrigez chaque énoncé faux dans l’espace prévu à cette fin. a) L’hépatite A, qui peut être causée par une consommation d’eau contaminée, ne connaît pas d’évolution chronique. b) L’hépatite B se guérit la plupart du temps, mais elle peut aussi connaître une évolution chronique. c) Le cancer du foie peut être une conséquence de l’hépatite C chronique.

Section 2

d) Il existe un vaccin contre l’hépatite C. e) À la suite d’une chirurgie du foie, le client doit nécessairement être nourri par gavage.

4

Expliquez en vos mots le lien causal qui existe entre l’hépatite B ou C, la cirrhose et le cancer du foie.

Section

2

Les altérations et les soins de la vésicule biliaire

Déclencheur

FIGURE 13

La vésicule biliaire

Au chapitre 1, vous avez vu que la vésicule biliaire (voir la figure 13) ne fait qu’emmagasiner la bile. 1

Selon vous, un si petit organe dont la fonction dans le système digestif est d’importance secondaire peut-il subir des altérations ? Vésicule biliaire

2

130

Si la vésicule biliaire présentait une atteinte, cet organe pourrait-il être retiré ? Quel trajet prendrait alors la bile ?

CHAPITRE 3

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Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Calcul Cholécystectomie Cholécystite

• • •

Cholélithiase Ictère Laparoscopie

• •

Laparotomie Sphinctérotomie

Section 2

Dans cette section, vous verrez deux altérations de la vésicule biliaire ainsi que les soins qui leur sont nécessaires : la cholécystite et la cholélithiase.

2.1 La cholécystite et la cholélithiase La cholélithiase est fréquemment à l’origine de la cholécystite. Ces deux altérations surviennent souvent de façon concomitante, c’est pourquoi elles sont abordées ensemble aux pages suivantes.

2.1.1 Les définitions La cholécystite est une inflammation aiguë de la vésicule biliaire (voir la figure 14). Cette inflammation est souvent provoquée par la cholélithiase, une affection qui se caractérise par la présence d’un ou plusieurs calculs dans la vésicule biliaire. Ces calculs, de taille variable, se forment dans la vésicule biliaire lorsqu’il se produit un déséquilibre entre le cholestérol et les sels biliaires. Les calculs se déplacent parfois dans les voies biliaires (canal cystique, canal hépatique et canal cholédoque) (voir la figure 15). Les calculs biliaires peuvent alors provoquer une cholangite. FIGURE 14

La cholécystite

FIGURE 15

Calcul Corps solide ayant l’apparence d’une petite pierre.

Cholangite Affection inflammatoire des voies biliaires.

La cholélithiase Canal cystique Vésicule biliaire

Canal cholédoque

Calculs biliaires Duodénum

2.1.2 Les causes La cholécystite est causée le plus souvent par une cholélithiase. Cette inflammation de la vésicule biliaire peut se produire sans qu’il y ait une obstruction biliaire, par exemple à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’un traumatisme. Une infection peut être à l’origine de la cholélithiase, mais la cause principale de la formation des calculs demeure inconnue.

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Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

131

2.1.3 Les facteurs de risque Les facteurs de risque les plus courants pour la cholécystite et la cholélithiase sont les suivants : • sédentarité ; • diabète ; • alimentation riche en gras ; • obésité ; • cancer de la vésicule biliaire ; • grossesse.

Section 2

2.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 11 présente les principales manifestations cliniques et explique les soins que l’infirmière auxiliaire doit prodiguer au client en cas de cholécystite ou de cholélithiase. TABLEAU 11

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la cholécystite et de la cholélithiase

Manifestations cliniques et explications Inconfort ou gêne abdominale (quadrant supérieur droit irradiant vers l’épaule ou l’omoplate droite) dus à la présence de calculs (Attention : l’intensité des symptômes n’est pas liée à la taille des calculs.) Violentes douleurs abdominales (coliques biliaires) causées par le gonflement de la vésicule biliaire dû à l’obstruction des voies biliaires par des calculs qui l’empêchent de se vidanger Fièvre causée par l’inflammation de la vésicule Changement de couleur des urines (plus foncées) causé par la libération de la bilirubine dans le sang et décoloration des selles qui ne subissent plus efficacement l’action de la bile mélangée aux bactéries qui les colorent en brun Ictère (coloration jaune de la peau et des muqueuses) causé par la diminution de l’écoulement de la bile en raison de l’obstruction du canal cholédoque Prurit (démangeaisons) causé par la libération de sels biliaires dans la peau Nausées et vomissements causés par l’inflammation de la vésicule biliaire

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Apaiser la fièvre (surveiller la température du client, le couvrir légèrement, lui appliquer des compresses froides sur le front, bien aérer la pièce) pour prévenir les complications.

MS

4.1

Éviter les dangers ● Alterner les positions du client, au lit et au fauteuil, pour soulager la MS 3.1 douleur abdominale ; l’aider à se tourner. ● Limiter les activités pour respecter la tolérance à l’effort du client. ● Surveiller les signes tels que faiblesse, pâleur, fatigue et noter toute modification pouvant survenir à la suite de la fièvre. ● Surveiller la couleur des urines et des selles pour détecter la présence de sang. ● Surveiller les signes de complications (douleur, fièvre, nausées, vomissements, tachychardie, hypotension, etc.). ● Couper les ongles pour éviter les égratignures et la contamination par MS 2.6 le sang. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer des soins d’hygiène adaptés (lotion calmante, savon acide) pour soulager le prurit et prévenir le grattage de la peau. MS 2.1 et 2.2 ● Procurer des soins d’hygiène pour assurer le confort (laver le haricot, changer la literie et la chemise d’hôpital après les MS 3.13 et 3.14 vomissements, s’il y a lieu). Boire et manger ● Recommander de rester à jeun pendant la phase aiguë pour éviter la stimulation du système digestif. ● Reprendre une alimentation faible en gras après la crise pour éviter MS 3.15 d’en déclencher une autre. ● Si les liquides sont tolérés, bien hydrater le client, sinon * l’hydrater par voie intraveineuse pour prévenir la dénutrition MS Labo 9.2 à 9.6 et la déshydratation. ● Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260).

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

132

CHAPITRE 3

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2.1.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen physique pratiqué par le médecin, le diagnostic de la cholécystite et de la cholélithiase nécessite des analyses et examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

3 Bilan lipidique (page 237) 6 Enzymes hépatiques sériques

8 Formule sanguine complète

D’une compétence à l’autre Les altérations du pancréas, dont la pancréatite, sont abordées dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

(page 240)

Section 2

(page 239) Examens

20 CPRE (page 248)

21 Échographie abdominale (page 249)

2.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 12 présente les traitements et les soins spécifiques qui visent à soulager le client et à prévenir les complications de la cholécystite et de la cholélithiase. Si les calculs sont de taille importante ou qu’ils migrent, la vésicule peut être enlevée. TABLEAU 12

Les traitements et les soins spécifiques de la cholécystite et de la cholélithiase Traitements et explications

Soins spécifiques

Traitements non chirurgicaux Soulagement de la pression qui cause la douleur abdominale et traitement des nausées et des vomissements Lithotripsie extracorporelle par ondes de choc (LECOC) Pulvérisation des calculs biliaires par l’émission d’ondes électromagnétiques : les calculs, transformés en grains de sable, sont évacués naturellement par les voies biliaires, puis par le duodénum.





● ●

Maintien d’une bonne hydratation









Sphinctérotomie Procédure effectuée au cours d’une CPRE consistant à ouvrir le canal cholédoque pour en extraire directement les calculs de petite taille (voir la figure 16).

Installer et irriguer la sonde nasogastrique, au besoin.

MS Labo

7.1

7.2 et 7.6

Administrer les médicaments prescrits (voir le tableau 13, à la page 135). Demander au client d’évaluer sa douleur. Surveiller la reprise du transit intestinal (gaz et selles). Surveiller la perfusion du soluté.

MS Labo

9.2

à

9.6

*

Après avoir retiré la sonde nasogastrique, reprendre graduellement l’alimentation (liquide, MS 3.15 semi-liquide, solide). Faire le bilan des ingesta/excreta (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Surveiller l’aspect des urines et des selles.

(Voir la rubrique Quoi faire, à la page 249 du Dossier sur l’évaluation diagnostique, pour les soins que l’infirmière auxiliaire doit prodiguer au client lors de la sphinctérotomie [CPRE].)

Endoscope

FIGURE 16

L’extraction d’un calcul

Sphinctérotomie

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

133

TABLEAU 12

Les traitements et les soins spécifiques de la cholécystite et de la cholélithiase (suite) Traitements et explications

Soins spécifiques

Traitements chirurgicaux

Section 2

Cholécystectomie Ablation de la vésicule biliaire et du canal cystique pour traiter la cholélithiase lorsque la vésicule biliaire est enflammée ou infectée (voir la figure 17). L’intervention peut être pratiquée au cours d’une laparoscopie ou par laparotomie (voir l’Annexe 3, à la page 265). FIGURE 17

La cholécystectomie Ligne de coupe du canal cystique

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer le soluté selon l’ordonMS Labo 9.1 et 9.2 nance. ● Administrer les médicaments prescrits. Soins postopératoires ● Demander au client d’évaluer sa douleur. ● Administrer les médicaments analgésiques, au besoin. ● Prendre les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5

Obstruction du canal cystique par un calcul Inflammation de la vésicule biliaire

Canal cholédoque





Cholédochostomie Dérivation de la bile pour traiter l’obstruction du canal cholédoque par des calculs. Au cours de l’intervention, pratiquée par laparotomie (voir l’Annexe 3, à la page 265), le chirurgien pratique une incision pour retirer les calculs qui obstruent le canal cholédoque, puis il y insère un drain de Kehr (drain en «T») pour évacuer la bile à l’extérieur du corps (voir la figure 18). FIGURE 18

L’insertion d’un drain en «T» au cours d’une cholédochostomie

Canal hépatique Vésicule biliaire (enlevée)

Drain en «T»





Effectuer les soins de plaie et changer MS 11.2 le pansement, au besoin. Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir l’infection. Surveiller la perfusion des * MS Labo 9.2 à 9.6 solutés. Faire le bilan des ingesta/excreta pour corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260).

Soins particuliers pour la laparotomie ● Effectuer les soins de plaie et changer MS le pansement, au besoin. ● Effectuer les soins de drain (Penrose, MS Jackson PrattMD, HemovacMD). ● Surveiller l’écoulement de la sonde nasogastrique et du drain MS 7.2 et de Kehr. ● Veiller à ce que le client pratique des MS exercices respiratoires et physiques. ● Mettre en place les bas antiemboliques ou les jambières à MS 10.2 et compression séquentielle. ● Assister au premier lever du client après l’intervention (selon le protocole de MS l’institution).

11.2 11.3 7.6 10.1 10.3

3.7

Canal cholédoque

Pancréas

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

134

CHAPITRE 3

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C’est la loi Les médicaments contre la douleur associée à la cholécystite et à la cholélithiase sont souvent administrés par voie intraveineuse. Dans de tels cas, c’est l’infirmière qui doit les administrer.

2.1.7 Les médicaments prescrits Le traitement médicamenteux de la cholécystite et la cholélithiase est présenté dans le tableau 13. Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la cholécystite et la cholélithiase

Médicaments prescrits Anti-inflammatoires Ex. : kétorolac (ToradolMD)

Effets thérapeutiques Soulagement de la douleur

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Somnolence Nausées

Soins infirmiers ●

Hypertension Anorexie ●

Acide biliaire Ex. : ursodiol (UrsoMD)

Dissolution des calculs biliaires

● ● ● ●

Antiémétiques Ex. : dimenhydrinate (Gravol MD)

Soulagement des nausées et vomissements

● ● ●

Antibiotiques Ex. : pipéracillinetazobactam (TazocinMD)

Prévention de l’infection



● ●

Céphalées Constipation Diarrhées Éruptions cutanées Constipation Étourdissements Somnolence Intolérance (réactions cutanées, etc.) Diarrhées Céphalées

Prodiguer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). Prendre les signes vitaux (particulièrement la pression artérielle).



Surveiller l’aspect des selles.



Surveiller l’état de la peau.



● ●

● ● ●

MS

2.1 et 2.2

MS

3.13 et 3.14

MS

4.1

MS

4.5

à

4.10

Appliquer une compresse froide au visage pour aider au confort ou soulager les céphalées. Surveiller l’aspect des selles. Respecter les périodes de repos pour pallier la somnolence. Surveiller l’état de la peau. Surveiller l’aspect des selles. Appliquer une compresse froide au visage pour aider au confort ou soulager les céphalées.

2.1.8 L’aspect diététique Puisqu’une alimentation riche en gras peut favoriser l’apparition d’une cholélithiase, il est conseillé de limiter la consommation de gras trans ou d’huiles hydrogénées ainsi que les sucres.

Monde du travail L’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec la nutritionniste pour mieux choisir les aliments pauvres en lipides qui conviendront aux besoins de la personne. L’établissement du plan nutritionnel et la surveillance de l’état nutritionnel sont toutefois des activités réservées aux nutritionnistes, qui prescrivent une diète particulière en fonction des problèmes du client.

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Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

135

Section 2

TABLEAU 13

ACTIVITÉS 1

Anna Samson, 35 ans, est habituellement en bonne santé, mais, la nuit dernière à minuit, elle s’est présentée à l’urgence pour des douleurs aiguës à l’abdomen, des nausées et de nombreux vomissements. Quelques heures plus tard, elle se sent toujours incapable de manger et sa température est à 38,5 °C. Elle doit commencer bientôt une série d’analyses et d’examens.

Section 2 1

a) Madame Samson a soif et vous demande un verre d’eau. Que lui répondez-vous ?

b) Le médecin vient d’annoncer à madame Samson un diagnostic de cholélithiase. La jeune femme est inquiète à l’idée d’avoir « des pierres » dans le ventre. Elle vous demande comment ces pierres sont arrivées là et si elles sont à l’origine de sa vive douleur au ventre.

c) Madame Samson subit une cholécystectomie par laparoscopie. Quand pourra-t-elle manger de nouveau après l’intervention ?

d) Anna a mal au ventre après l’intervention. Quels soins d’assistance pouvez-vous lui prodiguer pour la soulager ? Entourez la ou les bonnes réponses. i) Administrer les médicaments prescrits. ii) Pratiquer un massage abdominal. iii) Alterner les positions au lit et au fauteuil pour soulager la douleur. iv) Appliquer une bouillotte sur l’abdomen.

136

CHAPITRE 3

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En vous servant de l’illustration ci-contre et des connaissances acquises au chapitre 1, dites quel autre organe (ou partie anatomique) pourrait être touché par une maladie de la vésicule biliaire. Entourez la ou les bonnes réponses parmi les choix suivants. Justifiez votre ou vos réponses dans l’espace ci-dessous. a) Le foie

c) Le pancréas

b) L’estomac

d) Le duodénum

Foie

Canal hépatique

Canal cholédoque

Canal cystique

Section 2 1

2

Vésicule biliaire Pancréas Canal pancréatique

Ampoule hépatopancréatique (de Vater)

Duodénum

Sphincter d’Oddi

3

Monsieur Viola, 68 ans, est connu pour des problèmes de vésicule biliaire. a) Le médecin a diagnostiqué une cholécystite. Parmi les manifestations cliniques suivantes, identifiez celles qui sont associées à la cholécystite. Encerclez les bonnes réponses. i) Douleur au quadrant supérieur gauche

iv) Nausées et vomissements

ii) Rougeur à l’abdomen v) Fièvre iii) Douleur au quadrant inférieur droit b) Deux mois plus tard, il est opéré en urgence par laparotomie, en raison de calculs biliaires bloqués dans le canal cholédoque. Il se remet de l’intervention à l’unité de soins où vous effectuez un stage. Il a un pansement sur le côté droit de l’abdomen avec un drain, ainsi qu’un soluté qui perfuse à 90 ml/h par un cathéter de calibre 20 au bras droit. Il a également une sonde nasogastrique qui draine par gravité. La sonde nasogastrique a drainé 360 ml dans la journée et monsieur Viola a évacué 1 500 ml d’urine. i) Calculez la quantité de soluté absorbée en 24 heures. ii) Calculez la quantité de liquide excrétée en 24 heures. iii) Faites le bilan liquidien pour cette période de 24 heures.

c) Quels sont les soins que vous devrez effectuer en lien avec le drain de Kehr ?

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Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

137

Synthèse Les altérations du foie Hépatite

Explications Causés par l’alcool ou par un virus, les différents types d’hépatite sont des inflammations aiguës du foie, asymptomatiques dans la plupart des cas. Les hépatites B et C peuvent devenir chroniques.

Synthèse

Foie sain

Manifestations cliniques et explications

Foie enflammé

Phase préictérique ● Fatigue, céphalées causées par l’atteinte virale ● Perte d’appétit, difficulté à s’alimenter, nausées et vomissements causés par l’inflammation du foie ● Perte de poids causée par la perte d’appétit, les nausées et les vomissements

Phase ictérique ● Gêne ou douleur abdominale dans le quadrant supérieur droit causée par l’hypertrophie ou l’obstruction du foie ● Fièvre causée par la réaction immunitaire au virus ● Prurit causé par la libération de sels biliaires sous la peau ●

Ictère, urines et selles foncées causés par la libération de bilirubine dans le sang

••• Cirrhose

Explications Souvent associée à une complication de l’hépatite lorsque la consommation d’alcool se poursuit, la cirrhose est une maladie chronique caractérisée par une cicatrisation continuelle des cellules du foie, qui entraîne une fibrose. Les complications de la cirrhose sont l’hypertension portale, les varices œsophagiennes et la formation d’ascite. Manifestations cliniques et explications Phase précoce ● Fatigue causée par l’anémie et la perturbation du métabolisme hépatique des glucides, lipides et protéines ● Fièvre légère et intermittente causée par l’inflammation du foie ● Augmentation du volume abdominal, gêne ou douleur abdominale causées par l’hypertrophie du foie ● Ictère causé par la libération de bilirubine dans le sang ● Prurit causé par la libération de sels biliaires dans la peau ● Malaises (perte d’appétit, perte de poids, nausées et vomissements) causés par la perturbation du métabolisme hépatique des glucides, lipides et protéines

Phase avancée avec hypertension portale ● Altération de l’état de conscience ou de la fonction mentale due à la libération d’ammoniaque dans la circulation sanguine ● Formation d’un épanchement dans la cavité abdominale dû à l’ascite qui révèle la maladie ● Dilatation des vaisseaux sanguins (varices œsophagiennes, hémorroïdes, angiomes stellaires) causée par l’augmentation de la pression sanguine dans la veine porte (hypertension portale) ● Hypertrophie de la rate et du foie due à l’accumulation de sang dans la veine porte ● Œdème périphérique dû à l’accumulation de liquide dans l’organisme

•••

138

CHAPITRE 3

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Les altérations du foie (suite ) Explications

Cancer du foie

Cancer silencieux dont les causes sont méconnues, le cancer primitif du foie est souvent consécutif à une cirrhose. Le foie est un organe vital qui ne peut être retiré, mais il peut être remplacé, entièrement ou partiellement, lors d’une greffe. Manifestations cliniques et explications Manifestations cliniques et explications ● Douleur abdominale dans le quadrant supérieur droit causée par l’atteinte hépatique ● Formation d’une ascite abdominale lorsque le cancer est consécutif à une cirrhose ● Ictère et urines foncées causés par la libération de bilirubine dans le sang ● Anorexie, nausées et vomissements causés par l’atteinte hépatique

Synthèse

Cellules hépatiques cancéreuses

Les altérations de la vésicule biliaire Cholécystite et cholélithiase Canal cystique Vésicule biliaire

Calculs biliaires

Canal cholédoque

Explications La cholécystite, causée le plus souvent par une cholélithiase, est une inflammation aiguë de la vésicule biliaire. La cholélithiase (ou lithiase biliaire) est caractérisée par la présence d’un ou de plusieurs calculs de taille variable qui se forment à l’intérieur de la vésicule biliaire. La vésicule biliaire est un organe non vital qui peut être retiré sans altérer le fonctionnement du système digestif. Le traitement peut être non chirurgical : pulvérisation par ondes de choc (LECOC) ou sphinctérotomie (extraction de calculs au cours d’une CPRE), par exemple. Il peut aussi être chirurgical : cholécystectomie (ablation de la vésicule et du canal cystique) et cholédochostomie (dérivation de la bile). Manifestations cliniques et explications ●



● ●





Inconfort ou gêne abdominale (quadrant supérieur droit irradiant vers l’épaule ou l’omoplate droite) provoqués par la présence de calculs (Attention : l’intensité des symptômes n’est pas liée à la taille des calculs.) Violentes douleurs abdominales (coliques biliaires) causées par le gonflement de la vésicule biliaire dû à l’obstruction des voies biliaires par des calculs qui l’empêchent de se vidanger Fièvre, nausées et vomissements causés par l’inflammation de la vésicule biliaire Changement de couleur des urines (plus foncées) causé par la libération de la bilirubine dans le sang et décoloration des selles qui ne subissent plus efficacement l’action de la bile mélangée aux bactéries qui les colorent en brun Ictère causé par la diminution de l’écoulement de la bile en raison de l’obstruction du canal cholédoque Prurit causé par la libération de sels biliaires dans la peau

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Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire

139

Situation clinique

Situation clinique

Monsieur Perret, 38 ans (suite) Quelques mois après avoir reçu le diagnostic de cirrhose, monsieur Perret, s’abstient toujours de toute consommation de drogue, mais son problème d’alcool persiste. Il se plaint davantage d’une douleur abdominale dans le quadrant supérieur droit. Même s’il ne souffre pas d’embonpoint, son abdomen est très gonflé et son teint plus ictérique que jamais. Monsieur Perret présente des œdèmes périphériques, il est essoufflé, ne mange presque plus et vomit régulièrement.

1

La cirrhose de monsieur Perret a évolué pour se transformer en cancer du foie. Celui-ci souffre beaucoup. Quels soins d’assistance pouvez-vous lui prodiguer pour le soulager ?

2

La situation de monsieur Perret ne semble pas se stabiliser. Ce dernier est donc hospitalisé le temps que durent ses nombreux examens. Voici une note d’évolution rédigée par l’infirmière auxiliaire qui s’occupe de lui. DATE

HEURE

NOTES

08:20

Literie souillée de vomissements. Soins d’hygiène buccale et corporelle faits. Montre des signes de

Année Mois Jour

2013-06-13

tremblement et d’agressivité (me repousse lorsque je l’aide) pendant la toilette et la réfection du lit. Maria Hernandez, inf. aux. a) Maria Hernandez a dû rédiger une deuxième note d’évolution contenant une information semblable, peu avant la fin de son quart de travail. Ces deux notes d’évolution font état de symptômes propres à la maladie dont souffre probablement monsieur Perret. Quels sont ces symptômes ?

b) L’infirmière auxiliaire doit-elle ignorer l’agressivité de son client ? Justifier votre réponse.

140

CHAPITRE 3

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CHAPITRE

4

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

Sommaire Situation clinique ................................ 142 Section 1 Les altérations inflammatoires de l’intestin grêle et du côlon et les soins associés ................ 143 Section 2 Les altérations occlusives de l’intestin grêle et du côlon et les soins associés ................ 182 Section 3 Les altérations anorectales et les soins associés ................ 211

Synthèse ................................................. 228 Situations cliniques ........................... 232

141

Situation clinique

Situation clinique

Monsieur Francœur, 76 ans Gilles Francœur, 76 ans, se présente à l’urgence parce qu’il a souffert de vomissements, ainsi que de diarrhées qui persistent depuis 4 jours. Il se sent très fatigué et s’inquiète d’être déshydraté. Il rentre d’un voyage et il pense avoir mangé des fruits de mer de qualité douteuse ou mal cuits, à son dernier repas. Il suppose être victime d’une intoxication alimentaire, compte tenu des douleurs abdominales qu’il ressent. Le médecin prescrit une culture de selles à monsieur Francœur car il souhaite vérifier qu’il s’agit bien d’une gastro-entérite causée par des bactéries, éventuellement des salmonelles. Le médecin note que monsieur Francœur est effectivement un peu déshydraté.

142

1

Selon vous, quels symptômes peuvent laisser penser que monsieur Francœur fait une intoxication alimentaire ?

2

Quelle pourrait être la cause de l’intoxication alimentaire de monsieur Francœur ?

3

Monsieur Francœur vous demande pourquoi il doit faire cette culture de selles. Que lui répondez-vous ?

4

Quels conseils donneriez-vous à monsieur Francœur afin qu’il se réhydrate ?

5

Selon vous, les symptômes de monsieur Francœur peuvent-ils indiquer une altération autre que la gastro-entérite ?

CHAPITRE 4

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Section

1

Les altérations inflammatoires de l’intestin grêle et du côlon et les soins associés

Déclencheur

Section 1

Les personnes atteintes d’altérations inflammatoires de l’intestin grêle et du côlon présentent plusieurs manifestations cliniques semblables : nausées, vomissements, diarrhée, constipation, douleurs abdominales, méléna et anémie. 1

Selon vous, pourquoi ces manifestations cliniques sont-elles communes à plusieurs altérations inflammatoires de l’intestin grêle et du côlon ?

2

Quel pourrait être l’impact de ces manifestations cliniques sur l’état de santé d’un client atteint d’une altération inflammatoire de l’intestin grêle ou du côlon ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • • •

Anastomose Appendicite Colectomie Colite ulcéreuse Colostomie Diarrhée

• • • • • •

Diverticule Diverticulite Diverticulose Gastro-entérite Hématémèse Iléostomie

• • •

Maladie de Crohn Maladie diverticulaire Maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI)

• • • •

Méléna Péritonite Proctocolectomie Ténesme

Dans cette section, vous verrez les principales altérations inflammatoires de l’intestin grêle et du côlon : la gastro-entérite, la maladie diverticulaire, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), l’appendicite et la péritonite. Vous découvrirez les soins à prodiguer pour soulager les symptômes de ces altérations et lors des traitements.

1.1 La gastro-entérite Au Canada, on estime que certaines gastro-entérites virales impliquent, en une année, plus de 50 000 consultations chez le médecin et plus de 20 000 consultations à l’urgence. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

143

D’une compétence à l’autre La gastro-entérite chez l’enfant est présentée plus en détail dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

1.1.1 La définition La gastro-entérite est une inflammation de la muqueuse de l’estomac et de l’intestin grêle. La principale complication est la déshydratation qui peut survenir très rapidement et être particulièrement grave chez l’enfant. Les éclosions de gastro-entérite se produisent surtout à l’automne et en hiver.

1.1.2 Les causes La gastro-entérite est d’origine virale le plus souvent, et parfois d’origine bactérienne.

Section 1

Elle se transmet principalement par voie fécale-orale, c’est-à-dire par des objets et des aliments contaminés par les germes (bactérie ou virus) qui proviennent des selles et des vomissures de la personne malade. La gastro-entérite virale, souvent appelée par erreur « grippe intestinale », est due à un virus, tel un norovirus ou un rotavirus (voir la figure 1) ; elle est très contagieuse et touche fréquemment les enfants.

Salmonellose Intoxication alimentaire due à une bactérie du genre Salmonella, qui peut contaminer les viandes de volaille, les œufs et le lait.

La gastro-entérite d’origine bactérienne, aussi appelée « intoxication alimentaire », résulte de la consommation de boissons ou d’aliments contaminés par des bactéries présentes dans les matières fécales des animaux ou de l’homme, par exemple Escherichia coli (E. coli), Clostridium difficile (C. difficile), ou des salmonelles (voir la figure 2) à l’origine d’une salmonellose. FIGURE 1

Un rotavirus

L’infection par le rotavirus entraîne chaque année jusqu’à 7 000 hospitalisations d’enfants de moins de cinq ans au Canada.

FIGURE 2

Une salmonelle

Les bactéries du genre Salmonella sont responsables d’intoxications alimentaires.

1.1.3 Les facteurs de risque Il n’y a pas de facteurs de risque qui prédisposent à la gastro-entérite. Toutefois les jeunes enfants peuvent être plus vulnérables car : • ils partagent leurs jouets ; • le lavage des mains est moins fréquent que chez les adultes ; • leur système immunitaire est encore immature. Les personnes qui souffrent de maladie chronique affectant leur système immunitaire peuvent aussi être plus vulnérables à la gastro-entérite. De façon générale, la vie en collectivité (hôpital, maison de retraite, garderie) peut faciliter la transmission de la gastro-entérite. 144

CHAPITRE 4

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1.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 1 décrit les manifestations cliniques de la gastro-entérite et les soins d’assistance destinés à améliorer l’état de santé du client. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la gastro-entérite

Manifestations cliniques et explications Diarrhée (émission de selles liquides et fréquentes) causée par les microorganismes qui perturbent les fonctions de l’intestin et causent parfois de l’inflammation Nausées et vomissements causés par l’inflammation des parois de l’estomac Douleurs abdominales causées par l’augmentation du péristaltisme et l’inflammation Fièvre due à l’infection et à l’inflammation causées par les microorganismes Fatigue causée par les vomissements, la diarrhée, la fièvre

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Apaiser la fièvre : surveiller la température du MS 4.1 client (le couvrir légèrement, lui appliquer des compresses froides sur le front, bien aérer la pièce) pour prévenir les complications. ● Surveiller les signes et symptômes telles fatigue, faiblesse, pâleur, irritabilité et confusion pour noter toute modification qui peut survenir à la suite de la fièvre. ● Surveiller les signes et symptômes tels sécheresse des muqueuses, faiblesse, fatigue, pâleur, pli cutané persistant pour noter toute modification qui peut survenir à la suite de la déshydratation ou du choc hypovolémique. ● En présence de vomissements et de diarrhée, recommander de limiter le plus possible les contacts avec les gens pour éviter la propagation de la maladie. Boire et manger ● Ne pas offrir de liquides, ni de nourriture tant que les vomissements persistent. ● Offrir des liquides riches en électrolytes pour prévenir la déshydratation. ● Prendre des petits repas, bien s’hydrater pour éviter la dénutrition et la déshydratation.

Section 1

TABLEAU 1

Choc hypovolémique Insuffisance circulatoire aiguë qui survient à la suite d’une diminution rapide du volume sanguin circulant du fait d’une hémorragie (interne ou externe), d’une déshydratation, d’une anémie.

Dormir et se reposer ● Favoriser le repos pour aider à la guérison. Être propre, soigné et protéger ses téguments/Éviter les dangers ● Hydrater la peau sèche avec une crème hydratante non parfumée, s’il y a déshydratation. ● S’assurer que la région anale n’est pas irritée par les diarrhées et suggérer de bien nettoyer et d’hydrater au besoin.

D’une compétence à l’autre Les manifestations cliniques du choc hypovolémique sont présentées dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

1.1.5 L’évaluation diagnostique Le plus souvent, la gastro-entérite est diagnostiquée sans autre évaluation que l’observation des manifestations cliniques. Toutefois, une culture de selles peut être effectuée afin d’identifier la bactérie ou le virus en cause, de traiter le client adéquatement et d’éviter la contamination. Cette analyse est

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

145

décrite en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique à la page indiquée ci-dessous.

16 Culture de selles (page 244) 1.1.6 Les traitements et les soins spécifiques

Section 1

La plupart du temps, les personnes souffrant de gastro-entérite se rétablissent au bout de 2 à 3 jours de soins d’assistance (voir le tableau 1, à la page 145). Le traitement de la gastro-entérite d’origine virale privilégie l’hydratation et le repos. En cas de complications telles que la déshydratation grave ou l’infection bactérienne, d’autres traitements seront mis en place (voir le tableau 2). TABLEAU 2

Les traitements et les soins spécifiques des complications de la gastroentérite

Traitements et explications Réhydratation pour combler les pertes liquidiennes et rétablir l’équilibre hydro-électrolytique

Soins spécifiques et explications ●







Administration des antibiotiques si nécessaire pour résoudre l’infection MS

5.1

5.9 et 5.11 MS Labo



Administrer des liquides pour prévenir la déshydratation. Installer le soluté pour combler MS 9.1 et 9.2 les pertes liquidiennes importantes Labo et éviter la déshydratation grave. * Surveiller la perfusion MS Labo 9.2 à 9.6 des solutés. Faire le bilan des ingesta/excreta (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Administrer les médicaments** tel que prescrits.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire. ** Selon l’état de santé du client, les médicaments peuvent être administrés par voie orale, par injection, par la sonde nasogastrique ou nasoduodénale, par voie topique, ou encore par intraveineuse. L’administration de médicaments par voie intraveineuse est réservée à l’inrmière.

7.3

Quoi faire Éclosion Présence d’au moins deux cas de gastro-entérite avec des symptômes semblables, et un lien épidémiologique (temps, lieu, entourage commun).

En milieu de soins, l’infirmière auxiliaire participe à la prévention des éclosions de gastro-entérite. Lorsqu’une éclosion survient, l’infirmière auxiliaire applique toutes les mesures de prévention nécessaires pour éviter la propagation de la maladie. MS

1.1

1.3 et 1.5

D’une compétence à l’autre Les pratiques de base et les précautions additionnelles pour prévenir et contrôler les infections sont abordées dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

Il faut consulter un médecin si les symptômes suivants apparaissent et persistent plus de trois jours, en particulier chez un jeune enfant ou une personne âgée : • hématémèse (rejet de sang d’origine digestive dans les vomissures) ; • méléna (émission de sang digéré (noir) par l’anus) ; 146

CHAPITRE 4

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• • • •

rectorragie (émission de sang non digéré (rouge) par l’anus) ; durcissement au niveau de l’abdomen et douleur persistante ; fièvre persistante (plus de 24 heures) ; soif persistante provoquant une sécheresse de la bouche.

C’est la loi Une gastro-entérite épidémique d’origine indéterminée est une maladie à déclaration obligatoire (MADO) auprès de la direction régionale de la santé publique.

Section 1

1.1.7 Les médicaments prescrits Dans le cas d’une gastro-entérite d’origine bactérienne, un antibiotique peut être prescrit. Le choix de l’antibiotique dépendra de la bactérie en cause. Le tableau 3 présente les principales classes de médicaments utilisés pour traiter la gastro-entérite. TABLEAU 3

Les principaux médicaments utilisés pour traiter la gastro-entérite d’origine bactérienne

Médicaments prescrits Antibiotique ● Adulte Ex. : ciprofloxacine (CiproMD)



Effets thérapeutiques Traitement de l’infection d’origine bactérienne provoquant la diarrhée

Enfant Ex. : amoxicilline (AmoxilMD)

Effets secondaires Indésirables ● ● ● ●



● ●

Antiémétiques Ex. : dimenhydrinate (Gravol MD)

Prévention et traitement de la nausée

● ● ●

● ●

Antidiarrhéique Ex. : apo-Loperamide (ImodiumMD)

Traitement de la diarrhée aiguë

● ●

Étourdissements Somnolence Céphalées Insomnie Éruption cutanée (irritation) Diarrhée Nausées et vomissements Constipation Diarrhée Sécheresse de la bouche Somnolence

Soins infirmiers ●

● ●

● ●





Mobiliser le client avec précaution pour éviter les étourdissements. Prévoir des périodes de repos régulières. Appliquer des compresses humides froides pour aider à soulager les céphalées. Appliquer une crème hydratante. Offrir des liquides pour combler la déshydratation causée par la diarrhée et les vomissements.

Offrir des liquides pour combler la déshydratation (si diarrhée et vomissements) ou pour faciliter l’élimination (si constipation). Mobiliser le client avec précaution.

Vomissements Constipation Somnolence





Offrir des liquides pour combler la déshydratation (si diarrhée et vomissements) ou pour faciliter l’élimination (si constipation). Prévoir des périodes de repos régulières.

1.1.8 L’aspect diététique La gastro-entérite oblige souvent le client à interrompre momentanément son alimentation. À la reprise de celle-ci, l’infirmière auxiliaire conseillera de privilégier les bouillons, les aliments mous et non irritants (à faible teneur en fibres). Elle recommandera de réintroduire progressivement les bananes, les craquelins, le riz et le gruau, et d’éviter les produits laitiers et les matières grasses ainsi que le café et les boissons gazeuses qui stimulent la motilité

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

147

intestinale. Le retour à une alimentation normale est suggéré une fois que les symptômes ont disparu.

1.2 La maladie diverticulaire Plus de 130 000 personnes sont atteintes d’une maladie diverticulaire au Canada. Chaque année, 13 000 d’entre elles doivent être hospitalisées, et plus de 3 000 subissent une chirurgie pour traiter la maladie à la suite de complications qui menacent la vie du client.

Section 1

1.2.1 La définition La maladie diverticulaire résulte de la formation d’un ou de plusieurs diverticules à la surface de la muqueuse intestinale, qui peuvent se multiplier (diverticulose) et devenir inflammatoires (diverticulite) (voir la figure 3). Cette maladie est souvent localisée dans la partie descendante du côlon ainsi que dans le sigmoïde. Il faut bien distinguer les trois termes servant à définir cette maladie. • Diverticule : distension en forme de petit sac qui apparaît à la surface externe du tractus gastro-intestinal, le plus souvent au niveau du côlon sigmoïde. • Diverticulose : prolifération de diverticules non inflammatoires ne causant pas de symptômes. • Diverticulite : inflammation d’un ou plusieurs diverticules infectés à la suite de l’accumulation de matières fécales et de bactéries dans les cavités. La diverticulite est grave, car elle peut entrainer la formation d’abcès, la perforation de la paroi intestinale et une péritonite. FIGURE 3

La maladie diverticulaire au niveau du côlon sigmoïde Matières purulentes Perforation du diverticule Matières fécales Inflammation du diverticule

Côlon sigmoïde

Diverticule non infecté

1.2.2 Les causes La formation des diverticules s’explique par : • l’affaiblissement de la couche musculaire de la paroi du côlon ; • l’augmentation de la pression sur les parois de l’intestin en raison, par exemple, d’une alimentation pauvre en fibres, de la constipation, d’efforts à la défécation.

148

CHAPITRE 4

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1.2.3 Les facteurs de risque Les facteurs qui prédisposent à la maladie diverticulaire sont : • l’âge (plus de 40 ans) qui provoque l’affaiblissement naturel des couches formant la paroi intestinale ; • la faible consommation d’aliments riches en fibres et la forte consommation de sucres, ce qui prédomine dans les populations occidentales.

1.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

Section 1

La présence de diverticules entraîne peu de manifestations cliniques, même lorsqu’il y a une diverticulose. La manifestation la plus courante est la constipation chronique associée parfois à des flatulences. Cependant, les diverticules constituent un terrain propice à l’infection et leur prolifération en accroît le risque. Les manifestations cliniques de la diverticulite sont détaillées, avec la constipation, dans le tableau 4. L’intensité des symptômes s’accroît en cas de diverticulite aiguë. TABLEAU 4

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la maladie diverticulaire

Manifestations cliniques et explications ● ●

Constipation Diarrhée

Flatulences Ballonnement abdominal ● Douleur abdominale ● Nausées ● Perte d’appétit Toutes ces manifestations cliniques peuvent s’expliquer notamment par la modification du transit intestinal. ● ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Boire et manger ● Vérifier les habitudes alimentaires pour déterminer s’il y a consommation de fibres. ●

Proposer au client de prendre des bouillons, puis après disparition de l’inflammation, offrir des aliments riches en fibres et pauvres en graisses afin d‘augmenter le volume des selles et de favoriser le transit intestinal.

Éliminer ● Favoriser la consommation d’aliments riches en fibres et l’absorption de liquide (eau) pour favoriser l’élimination, soulager la constipation et la douleur abdominale. ● Encourager le client à faire de l’exercice, selon sa tolérance (par exemple de la marche). ● Vérifier si l’abdomen est souple. Dormir et se reposer ● Installer confortablement la personne, respecter le plus possible les périodes de repos pour soulager la douleur et favoriser le rétablissement. Éviter les dangers ● Prendre des liquides pour éviter la déshydratation. ● Prendre de petits repas pour éviter la dénutrition.

La diverticulite aiguë s’accompagne également des manifestations caractéristiques d’une inflammation : • douleurs intenses à l’abdomen (souvent à gauche, du côté du côlon sigmoïde) ; • fièvre modérée.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

149

ATTENTION La diverculite exige des soins immédiats, car elle peut entraîner de graves complications, possiblement mortelles. • Abcès abdominal ; • Hémorragie (chez au • Péritonite (voir la • Perforation du côlon ; moins 5 % des malades), page 172) ; dont l’installation est • Septicémie. soudaine, indolore et souvent massive ;

Section 1

1.2.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic de la maladie diverticulaire est établi après avoir complété le questionnaire des manifestations cliniques, l’examen physique du client, ainsi que les analyses et les examens présentés en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

8 Formule sanguine complète

14 Vitesse de sédimentation

(page 240)

(page 243)

9 Hémoculture (page 241)

15 Analyse d’urine (page 244)

L’analyse d’urine est demandée pour éliminer l’éventualité de toutes les autres altérations qui pourraient causer les douleurs abdominales. Elle permet aussi d’évaluer la fonction rénale avant le début de l’antibiothérapie ou en phase préopératoire. Examens

22 Endoscopie digestive basse (coloscopie, sigmoïdoscopie, rectoscopie) (page 250)

25 Lavement baryté à double contraste (page 253)

30 Tomodensitométrie (page 257)

L’examen le plus précis pour diagnostiquer la diverticulite est la tomodensitométrie.

1.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la diverticulose requiert simplement d’adopter un régime alimentaire riche en fibres et pauvre en graisses qui soulage la constipation. La diverticulite sera traitée à domicile par des soins d’assistance (voir le tableau 4, à la page précédente) et des médicaments au besoin. En phase aiguë, la diverticulite nécessitera des traitements médicaux et le recours à la chirurgie dans certains cas (voir le tableau 5 et le tableau 6, à la page 151). TABLEAU 5

Les traitements des symptômes de la diverticulite Traitements et explications

Administration des médicaments (antibiotiques pour lutter contre l’infection, antispasmodiques pour soulager les spasmes et la douleur, émollients fécaux, lavement huileux ou laxatifs en suppositoires, pour aider à l’élimination intestinale) 150

CHAPITRE 4

Soins spécifiques et explications ●

Informer le client de prendre les médicaments selon la prescription.

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En phase aiguë de diverticulite, la personne doit être hospitalisée. Les traitements médicaux sont alors administrés en fonction de la gravité des problèmes. L’intervention chirurgicale est nécessaire lorsque les traitements médicaux ont échoué. Elle est incontournable en présence de perforation, d’occlusion intestinale (voir la page 183) ou de formation d’abcès. Le chirurgien procédera en fonction de l’étendue des dommages qu’il identifiera au cours de l’intervention. Le tableau 6 décrit les traitements possibles en cas de diverticulite aiguë. Les traitements et les soins spécifiques de la diverticulite aiguë Traitements et explications Surveillance de l’état général du client

Administration des médicaments (antibiotiques pour contrer l’infection, antispasmodiques et anticholinergiques pour diminuer la douleur causée par les spasmes de l‘intestin). Rétablissement de l’équilibre hydro-électrolytique

Soins spécifiques et explications ●







Drainage du contenu gastrique pour diminuer la distension et les gaz et pour soulager les nausées et vomissements. Chirurgie ● Colectomie partielle (ablation d’une partie du côlon) puis anastomose (raccordement de deux conduits creux ou de deux vaisseaux sanguins pour les faire communiquer entre eux) des sections de côlon conservées avec préservation de l’élimination par voie anale. ou ● Colectomie partielle (voir la figure 4 b), à la page suivante) avec création d’une colostomie temporaire de 3 à 6 mois environ (voir la figure 4 c), à la page suivante). La colostomie est la jonction d’une partie du côlon à la paroi abdominale permettant l’évacuation des selles. Ces interventions sont pratiquées par laparotomie (voir l’Annexe 3, à la page 265).



4.1

MS

à

4.5

Administrer les médicaments tel que prescrits et surveiller les signes d’amélioration de l’état de santé.

Installer et surveiller la perfusion intraveineuse pour combler les pertes liquidiennes importantes et éviter * MS Labo 9.1 à 9.6 la déshydratation grave. Faire le bilan des ingesta/excreta (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260) pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu. Installer et irriguer la sonde nasogastrique.

MS Labo

7.1

7.2

et

7.6

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, au besoin. MS 8.8 MS Labo



Installer le soluté selon l’ordonnance.



Administrer les médicaments prescrits.

Soins postopératoires ● Mesurer l’intensité de la douleur. ● Administrer les analgésiques, au besoin. ● Prendre les signes vitaux. ●









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Prendre les signes vitaux pour noter toute détérioration de l’état général du client et prévenir les complications.

Installer et irriguer la sonde nasogastrique.

9.1

7.1 MS Labo

Surveiller la perfusion des solutés.

9.2

à

4.5

et

7.6

4.1

MS MS

et

7.2 9.2

à

9.6

*

Faire le bilan des ingesta/excreta pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Effectuer les soins de stomie**.

MS Labo

7.7

MS

7.8

Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, au besoin.

MS

11.2

Vidéo

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

151

Section 1

TABLEAU 6

TABLEAU 6

Les traitements et les soins spécifiques de la diverticulite aiguë (suite) Traitements et explications

FIGURE 4

Colectomie partielle avec création d’une colostomie temporaire

Soins spécifiques et explications ●



a

Section 1



Diverticulite



Côlon descendant atteint de diverticulite



b ●



Colectomie partielle avec ablation de la portion de côlon affectée par la diverticulite

c

Colostomie



Surveiller le drainage de la sonde vésicale.

MS

Veiller à ce que le client pratique des exercices respiratoires et physiques. Mettre en place les bas antiemboliques ou MS les jambières à compression séquentielle. Modifier la position du client aux deux heures et surveiller régulièrement l’état de la peau pour prévenir l’apparition de lésions de pression.

8.9

et MS

8.11 10.1

10.2 et 10.3 MS

11.1

Assister le premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. Accompagner le client stomisé dans l’apprentissage des soins de stomie, afin de favoriser son autonomie. Offrir de l’écoute et un soutien psychologique pour permettre l’expression des sentiments et des peurs liés à la stomie temporaire ou définitive ainsi qu’aux soins associés, aux changements des habitudes de vie et de l’image corporelle. Informer le client stomisé de l’existence d’associations de personnes stomisées qui offrent également du soutien, de l’écoute et des informations sur les ressources disponibles en stomothérapie en cas de besoin. L’infirmière auxiliaire doit connaître les associations de personnes stomisées de sa région.

Colostomie temporaire * La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire. ** L’irrigation d’une colostomie, du côlon descendant ou du sigmoïde, n’est pas pratiquée au cours des six mois qui suivent sa création, pour éviter d’endommager l’anastomose. L’irrigation est utilisée lorsque l’appareillage ne tient pas convenablement en place sur l’abdomen MS 7.9 du client ou lorsque le client opte pour un mode de continence par irrigation plutôt qu’à l’aide d’un sac collecteur de stomie.

D’une compétence à l’autre La compétence 5, Relation aidante, étudie plus en détail la relation aidante que l’infirmière auxiliaire est amenée à mettre en place avec un client qui vit des émotions difficiles, comme cela peut être le cas d’un client ayant subi une stomie.

Monde du travail Stomothérapeute Infirmière spécialisée dans les soins aux personnes stomisées, aux clients présentant une altération des fonctions de continence urinaire ou fécale et aux clients nécessitant des soins de plaies.

152

CHAPITRE 4

Dans certains cas, le client ayant une stomie peut être accompagné par une stomothérapeute, une psychologue ainsi qu’une nutritionniste. L’infirmière auxiliaire peut être amenée à travailler avec ces différentes personnes. Elle doit se familiariser avec le matériel de stomie de l’établissement afin d’aider le client dans ses soins. Elle doit savoir que le client récemment stomisé vit une altération de son image corporelle et doit faire le deuil de sa fonction d’élimination habituelle. Ce client doit apprendre à maîtriser sa nouvelle fonction d’élimination et à vivre avec toutes les modifications que la stomie entraîne. Plusieurs facteurs peuvent affecter les apprentissages et l’adaptation à la stomie : l’âge, les maladies concomittantes, le support de l’entourage.

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1.2.7 Les médicaments prescrits Les médicaments prescrits dépendent de la gravité des symptômes de la maladie diverticulaire. Le tableau 7 présente les classes de médicaments souvent utilisés. Les principales classes de médicaments utilisés pour le traitement de la maladie diverticulaire

Médicaments prescrits Laxatif (stimulant) Ex. : bisacodyl (DulcolaxMD) suppositoire

Effets thérapeutiques Traitement de la constipation occasionnelle

Effets secondaires indésirables ●

● ●

Laxatif (lubrifiant) Ex. : huile Minérale (FleetMD à l’huile minérale, Lansoÿl MD)

Mucilagineux Ex. : psyllium (MetamucilMD)

Diminution de l’effort d’évacuation dans des circonstances particulières et traitement de la constipation occasionnelle Traitement de la constipation chronique





● ● ●



Crampes abdominales Diarrhée Nausées Écoulement d’huile minérale au niveau du rectum Irritation anale

Soins infirmiers ●









Nausées Vomissements Crampes abdominales Occlusion intestinale







Recommander de prendre des liquides pour prévenir la déshydratation. Prendre de petits repas fréquents pour éviter les nausées. Conseiller au client de porter une protection pour protéger ses vêtements. Effectuer une hygiène rigoureuse de la région anale pour éviter ou soulager l’irritation. Appliquer un onguent à base de zinc (sans prescription) pour soulager l’irritation anale. Expliquer au client qu’il doit prendre régulièrement le produit. Recommander de boire beaucoup d’eau pour favoriser l’efficacité du psyllium et aider à l’élimination intestinale. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS

Antiémétiques Ex. : granisétron (Kytril MD)

Soulagement des nausées et vomissements, aide à la vidange gastrique

● ● ● ●

Antispasmodiques/ Anticholinergiques Ex. : scopolamine (BuscopanMD)

Soulagement des spasmes aigus des voies gastrointestinales



● ●

Céphalées Constipation Diarrhée Somnolence Sécheresse de la bouche





● ●

Constipation Somnolence ●

Antibiotiques Ex. : imipénem (PrimaxinMD)

Traitement des infections bactériennes

● ● ● ● ● ●

Diarrhée Étourdissements Hypotension Nausées Érythème cutané Vomissements









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Section 1

TABLEAU 7

2.1

2.2

3.13 et 3.14

Recommander de consommer des aliments riches en fibres et de faire de l’exercice pour favoriser l’élimination intestinale. Respecter le plus possible les périodes de repos. Rincer régulièrement la bouche. Recommander de consommer des aliments riches en fibres et de faire de l’exercice pour favoriser l’élimination intestinale. Respecter le plus possible les périodes de repos. Offrir des liquides riches en électrolytes (GastrolyteMD) et des aliments qui épaississent les selles (bananes, pâtes, riz). Mobiliser le client avec précaution pour éviter les risques d’hypotension et de chute, et l’assister dans ses déplaceMS 3.5 et 3.6 ments, au besoin. Administrer au cours des repas pour diminuer les troubles gastro-intestinaux. Respecter le plus possible les périodes de repos.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

153

TABLEAU 7

Les principales classes de médicaments utilisés pour le traitement de la maladie diverticulaire (suite)

Section 1

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Analgésiques non opioïdes Ex. : acétaminophène (TylénolMD)

Soulagement de la douleur légère à modérée

Analgésiques opioïdes Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Soulagement de la douleur modérée à intense

Effets secondaires indésirables ●

● ● ●

● ● ●

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Confusion Constipation Dépression respiratoire Hypotension Nausées Vomissements

Soins infirmiers ●













S’assurer du respect de la posologie.

Vérifier si le client est orienté dans le temps, l’espace et par rapport aux personnes pour noter toute altération de l’état de conscience. Surveiller les signes vitaux pour noter tout changement pouvant signaler une détérioration de l’état général du client tel : l’hypotension, la tachycardie MS 4.1 à 4.5 et la tachypnée. Vérifier les valeurs de saturométrie MS 6.1 (taux d’oxygène dans le sang) pour administrer l’oxygène au besoin. Baisser la tête de lit pour favoriser le retour veineux et faire augmenter la pression artérielle. Vérifier que l’antidote du Dilaudid (Ex. : Naloxone (NarcanMD) ) est bien installé au chevet du client, si l’administration se fait par voie intraveineuse. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS

2.1

2.2

3.13 et 3.14

Dépression respiratoire Altération de la fonction pulmonaire causant une diminution de l’oxygène sanguin pouvant entraîner la mort.

1.2.8 L’aspect diététique Il est recommandé d’adopter un régime alimentaire riche en fibres végétales et pauvre en matières grasses, associé à une bonne hydratation. Les fibres et l’eau contribuent à augmenter le volume des selles, ce qui favorise le transit intestinal et réduit la pression exercée sur la paroi intestinale. Chez une personne obèse, la perte de poids sera recommandée, car une trop forte pression intra-abdominale peut conduire à une diverticulite aiguë.

ATTENTION Il n’a pas été démontré que la consommation d’aliments contenant de minuscules graines, comme la fraise, la tomate ou le bleuet, favorise l’infection des diverticules : ces aliments peuvent donc être consommés sans crainte.

154

CHAPITRE 4

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ACTIVITÉS Situation clinique

Monsieur Francœur, 76 ans (suite)

Section 1

Le médecin qui suit monsieur Gilles Francœur vient de recevoir les résultats de la culture de selles de son client. Il n’y a pas de traces de bactéries telles que des salmonelles. Le médecin estime que la gastro-entérite de monsieur Francœur est d’origine virale.

1 Compte tenu de ce que vous avez appris sur la gastro-entérite, quel détail de la situation clinique de Monsieur Francœur pourrait en expliquer l’origine ?

2 Pourquoi les personnes âgées peuvent-elles être plus fragiles face à une éclosion de gastro-entérite ?

3

Maxime, huit ans, présente des diarrhées et des douleurs abdominales depuis trois jours. Il a aussi de la fièvre à 38,6 0C, il est faible et fatigué. Plusieurs amis de sa classe et de l’école ont les mêmes symptômes. Sa sœur Noémie, cinq ans, a des diarrhées depuis hier soir et elle a vomi plusieurs fois cette nuit. Leur petite sœur de dix mois, Laura, n’a pas de symptômes pour le moment. Cependant, elle est très irritable, elle a peu dormi puisqu’elle a été réveillée par Noémie qui a été malade à plusieurs reprises. Maryse, leur mère, décide de consulter à l’urgence au sujet des malaises de Maxime et de Noémie. Elle s’informe sur ce qu’elle peut faire pour aider ses enfants. À la suite du questionnaire adressé à Maryse et à l’examen physique des deux enfants, le médecin confirme le diagnostic de gastro-entérite, pour Maxime et Noémie, possiblement d’origine virale. a) Nommez deux manifestations cliniques présentes chez Maxime et Noémie qui ont pu indiquer au médecin qu’il s’agissait d’une gastro-entérite.

b) Quels éléments de la situation peuvent faire suspecter qu’il s’agit d’une gastro-entérite d’origine virale ?

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

155

c) Associez les besoins de la liste ci-après avec le nom de l’enfant chez qui ce besoin est perturbé. Puis, associez chaque besoin perturbé à, au moins, une recommandation de soin d’assistance que l’infirmière auxiliaire pourrait faire à Maryse afin qu’elle soulage les symptômes de ses enfants. Maxime

I. Boire et manger

Noémie

II. Éviter les dangers

Section 1

III. Dormir et se reposer IV. Être propre, soigné, et protéger ses téguments

A. Offrir des liquides riches en électrolytes (diarrhées et vomissements qui causent la déshydratation) B. Offrir des petits repas C. Favoriser le repos pour aider à la guérison D. Éviter de multiplier les contacts avec des personnes, en cas de diarrhées et vomissements, afin de limiter la contamination E. Surveiller la température corporelle

d) Quelles recommandations pouvez-vous suggérer à Maryse afin d’éviter que son mari, leur fille Laura et elle-même, ne contractent la gastro-entérite ?

e) S’il arrivait que le père et la petite Laura attrapent eux aussi la gastro-entérite, que devra particulièrement surveiller la mère chez Laura ?

4

Monsieur Yves Blondeau, 52 ans, est admis à l’unité de soins pour diverticulite aiguë. Il est souffrant, il a reçu un analgésique à 12:30 peu après son arrivée à l’urgence. Une sonde nasogastrique a été installée ainsi qu’une perfusion de Dextrose 5 % dans NaCl 0,45 % 1000 ml à 90 ml/h. La sonde nasogastrique a drainé un liquide verdâtre visqueux de 200 ml en 4 heures. Le médecin a prescrit les examens suivants pour demain : formule sanguine complète ; vitesse de sédimentation ; tomodensitométrie.







a) Vous vous rendez auprès de monsieur Blondeau pour prendre note de son état général. Il est encore souffrant. Il vous demande à quoi sert le tube qu’il a dans le nez. Que lui répondez-vous ?

b) Monsieur Blondeau souhaite savoir pourquoi la diverticulite aiguë peut être grave. Que lui répondez-vous ?

156

CHAPITRE 4

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c) La tomodensitométrie a montré que monsieur Blondeau souffrait de multiples abcès qui risquent de perforer l’intestin. Le chirurgien procède à une intervention pour effectuer l’ablation d’une partie du côlon affectée par des diverticules. Quelques jours après son intervention chirurgicale, la diététiste vient voir monsieur Blondeau pour lui offrir des conseils quant à son alimentation. Monsieur Blondeau, qui pèse 90 kg et mesure 1 m 75, vous résume les conseils qu’il a reçus. Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

Section 1

a) Je dois manger beaucoup de fibres, et de la viande aussi souvent que je le souhaite. b) Je dois bien m’hydrater. c) Je dois éviter de consommer des fruits ou légumes avec des petites graines. d) Je dois perdre du poids. Justification :

5

Parmi les manifestations cliniques suivantes de la diverticulite, entourez celle que l’on cherche à résoudre par le changement des habitudes alimentaires. Expliquez brièvement comment le régime alimentaire peut aider à soulager ce symptôme. a) Constipation

b) Diarrhée

c) Flatulences

d) Nausées

Explication :

1.3 Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin En 2008, la Fondation canadienne des maladies inflammatoires de l’intestin [FCMII], estimait à environ 201 000 le nombre de Canadiens atteints de maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Chaque année, 9 200 nouveaux cas sont diagnostiqués au Canada.

1.3.1 Les définitions Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) se caractérisent par une inflammation chronique des voies gastro-intestinales qui atteint la muqueuse de l’intestin et peut s’étendre à toute l’épaisseur de la paroi intestinale. Les MICI présentent des périodes de rémission qui alternent avec des phases plus aiguës de l’inflammation.

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157

La colite ulcéreuse et la maladie de Crohn sont les deux formes les plus courantes de MICI (voir la figure 5). FIGURE 5

Exemples de zones affectées par l’inflammation b Maladie de Crohn

En rouge : zones inflammatoires

En rouge : zones inflammatoires

Section 1

a Colite ulcéreuse

Le tableau 8 récapitule les principales caractéristiques de la colite ulcéreuse et de la maladie de Crohn. TABLEAU 8

Les principales caractéristiques de la colite ulcéreuse et de la maladie de Crohn

Caractéristiques

Colite ulcéreuse

Maladie de Crohn

Âge d’apparition



Entre 15 et 35 ans



Régions affectées



Le rectum, puis le côlon



Types de lésion





Zones d’inflammation continues Peu profondes, les lésions ne touchent que la muqueuse





Entre 15 et 35 ans Tout le tube digestif, de la bouche à l’anus, mais plus souvent au niveau de l’iléon dans l’intestin grêle et du côlon. Discontinues, alternance de tissu sain et de tissu atteint Dans toute l’épaisseur de la paroi intestinale

1.3.2 Les causes

Maladie auto-immune Maladie causée par une hyperactivité du système immunitaire qui fabrique des défenses immunitaires (anticorps et lymphocytes) contre les propres organes ou tissus du malade.

158

CHAPITRE 4

En dépit des études menées sur les MICI, les causes exactes demeurent inconnues, ce qui rend le traitement complexe. Toutefois, les chercheurs estiment que les MICI sont des maladies auto-immunes qui causeraient une inflammation excessive au niveau du système gastro-intestinal.

1.3.3 Les facteurs de risque Certains facteurs semblent favoriser l’apparition des MICI : • l’âge (adolescent, jeune adulte ou • la prédisposition génétique ; adulte de plus de 60 ans) ; • le tabagisme ; • le sexe féminin ; • la vie dans un pays industrialisé. • l’origine ethnique (Blancs) ;

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1.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance La colite ulcéreuse et la maladie de Crohn présentent des manifestations cliniques semblables qui peuvent différer cependant en fréquence et en intensité. Le tableau 9 récapitule ces distinctions et les soins d’assistance qui peuvent soulager les manifestations cliniques de ces MICI. Les manifestations cliniques et soins d’assistance de la colite ulcéreuse et de la maladie de Crohn

Manifestations cliniques et explications Diarrhée due à la mauvaise absorption des aliments Douleur abdominale due à l’inflammation des intestins et à la diarrhée continuelle Fièvre due à l’inflammation des intestins Perte pondérale et déficit nutritionnel Ces deux manifestations cliniques sont dues à la mauvaise absorption des nutriments et à la diarrhée continuelle Ténesme (sensation douloureuse de tension et de brûlure à l’anus avec envies continuelles d’aller à la selle) causée par l’inflammation Hémorragie au niveau du rectum causée par l’irritation consécutive à la diarrhée et à l’inflammation de la muqueuse intestinale

Colite ulcéreuse ●





● ●

Présente

Occasionnelle

Lors des crises Courante Occasionnel

Maladie de Crohn ●









Fréquente

Fréquente et importante

Fréquente Courante et souvent majeure Fréquent et important

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Offrir des liquides riches en électrolytes pour prévenir la déshydratation causée par la diarrhée et la fièvre. ● Peser régulièrement pour suivre la perte pondérale et permettre de détecter la dénutrition. ● Vérifier la quantité d’aliments consommés lors des repas pour éviter la dénutrition. ● Surveiller la nature (coloration et aspect) des selles pour déceler toute trace de sang. Dormir et se reposer ● Installer la personne dans une position confortable pour aider au soulagement de la douleur.



Courant

Fréquente





Peu fréquent

Rare

3.1

Maintenir sa température corporelle dans la limite de la normale ●



MS

Apaiser la fièvre (surveiller la température du client (le couvrir légèrement, lui appliquer des compresses froides sur le front, bien aérer la pièce) pour prévenir MS 4.1 les complications.

Boire et manger ● Offrir des aliments pauvres en fibres (en période de crise) mais ayant un apport suffisant en protéines et en nutriments pour prévenir la malnutrition et la perte de poids. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Bien nettoyer la région anale pour soulager l’inconfort et procurer une hygiène adéquate. Apprendre ● Informer le client que le ténesme est causé par l’inflammation de l’intestin et que les anti-inflammatoires (en comprimés ou en onguents) pourront le soulager. Communiquer ● Être à l’écoute des plaintes et ne pas minimiser la douleur pour respecter ce que vit le client. ● Signaler l’existence de groupes d’entraide aux personnes atteintes de maladies inflammatoires de l’intestin pour répondre au besoin d’informations générales sur la maladie et le changement des habitudes de vie.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

159

Section 1

TABLEAU 9

Plusieurs complications des MICI touchent les voies digestives inférieures (voir le tableau 10). TABLEAU 10

Fistule

Complications

Section 1

Communication anormale entre 2 parties de l’intestin (fistule entéro-entérique) ou entre une partie de l’intestin et la peau (entéro-cutanée).

Abcès Amas de pus bien délimité dans un tissu ou un organe.

Perforation Rupture de la paroi intestinale.

Thromboembolie Caillot sanguin qui se forme dans une veine de la jambe – causant une thrombophlébite – ou qui se déplace dans une veine des poumons – causant une embolie pulmonaire.

Colite ulcéreuse

Maladie de Crohn

Fistule

Parfois présente

Fréquente

Abcès

Rare

Fréquent

Perforation de l’intestin

Fréquente

Fréquente

Volvulus

Parfois présent

Fréquent

ATTENTION La perforation et le volvulus sont des complications graves : il s’agit d’une considération urgente et le client nécessite une intervention chirurgicale immédiate.

Volvulus Torsion de l’intestin grêle ou du côlon.

Les complications au niveau des voies digestives inférieures

D’autres complications des MICI affectent aussi diverses parties de l’organisme. Parmi ces complications figurent : • • • •

l’arthrite ; l’ostéoporose ; les lésions cutanées ; la conjonctivite ;

• la maladie du foie ; • l’ulcère aphteux (petits ulcères qui se forment dans la bouche) ; • la thromboembolie.

D’autres altérations de l’intestin grêle et du côlon, qui ne sont pas détaillées dans ce chapitre, partagent plusieurs des manifestations cliniques des MICI. C’est le cas de la maladie cœliaque et du syndrome du côlon irritable (voir l’Annexe 4, à la page 266).

D’une compétence à l’autre La maladie coeliaque est présentée dans la compétence 11, Nutrition.

1.3.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin repose sur le questionnaire des manifestations cliniques du client, notamment le moment d’apparition des symptômes et leur durée, et sur les analyses et examens décrits plus en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

4 Électrolytes sanguins (page 238) 5 Électrophorèse des protéines sériques (page 239) 8 Formule sanguine complète (page 240)

160

CHAPITRE 4

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11 Protéine C réactive (page 242) 14 Vitesse de sédimentation (page 243) 16 Culture de selles (page 244) Examens

22 Endoscopie digestive basse (coloscopie, sigmoïdoscopie, rectoscopie) (page 250)

Section 1

25 Lavement baryté à double contraste (page 253) 27 Radiographie abdominale (page 255) 1.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Les soins visent à soulager les divers malaises éprouvés par le client atteint d’une MICI, mais aussi à pallier la dénutrition et à réduire le processus inflammatoire. Le tableau 11 présente les traitements et les soins spécifiques à mettre en place. TABLEAU 11

Les traitements et les soins spécifiques des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Traitements des symptômes des MICI Rétablissement de l’équilibre hydro-électrolytique pour combler les pertes liquidiennes consécutives aux diarrhées





Correction du déséquilibre nutritionnel causé par la malabsorption des aliments





Administration de médicaments anti-inflammatoires, immunosuppresseurs et analgésiques selon l’ordonnance médicale pour permettre le soulagement de la douleur généralisée Soulagement de l’irritation anale causée par les épisodes inflammatoires de l’intestin







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Offrir des liquides contenant des électrolytes (GastrolyteMD) pour combler les besoins liquidiens du client. Faire le bilan ingesta/excreta pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Surveiller la perte de poids pour obtenir une donnée objective de la masse corporelle. * Administrer des suppléMS 7.1 7.2 7.4 7.5 ments nutritifs par gavage Labo pour combler les déficits nutritionnels. Administrer les médicaments selon la prescription pour soulager la douleur.

Faire des bains de siège pour diminuer MS 2.7 la douleur et l’irritation anale. Appliquer un onguent à base de zinc à la région anale pour soulager l’inflammation (ZincofaxMD, pâte d’Ihle)

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

161

TABLEAU 11

Les traitements et les soins spécifiques des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (suite) Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Section 1

Traitements chirurgicaux Proctocolectomie totale (ablation complète du côlon et du rectum (seuls les sphincters anaux sont conservés)), avec création d’un réservoir en forme de « J » le plus souvent (avec environ 20 cm d’iléon) raccordé à la base du rectum. Le temps que l’anastomose du réservoir avec l’anus cicatrise, le client est doté d’une iléostomie (iléon joint à la paroi abdominale) temporaire particulière (iléostomie en anse temporaire, voir la figure 6). La stomie temporaire est, par la suite, refermée et la continuité intestinale rétablie. L’intervention est pratiquée par laparotomie (voir l’Annexe 3, à la page 265). FIGURE 6

Iléostomie temporaire et cicatrisation du réservoir en « J » Iléostomie en anse temporaire

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Administrer les médicaments. ● Prendre les signes vitaux du client. MS 4.1 à 4.5 ●

Installer le soluté selon l’ordonnance.



Installer la sonde vésicale, au besoin.

Réservoir en « J » Anastomose du réservoir avec l’anus







Anus

Proctocolectomie totale avec création d’une iléostomie terminale et permanente (voir la figure 7). L’évacuation des selles se fera définitivement par la stomie et non plus par l’anus. L’intervention est pratiquée par laparotomie (voir l’Annexe 3, à la page 265).









FIGURE 7

Iléostomie permanente



Ablation du côlon Iléon Iléostomie permanente



Surveiller les solutés.

9.1

et

MS

MS Labo

4.1 9.2

à à

9.2 8.8

MS

Soins postopératoires ● Mesurer l’intensité de la douleur. ● Administrer les analgésiques, au besoin. ● Prendre les signes vitaux. ●

Iléon terminal

MS Labo

4.5 9.6

*

Installer et irriguer la sonde MS 7.2 et 7.6 Labo 7.1 nasogastrique au besoin. Effectuer les soins de plaie et changer le MS 11.2 pansement, au besoin. Faire le bilan des ingesta/excreta pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). MS Soins de stomie. 7.8 Labo 7.7 MS Surveiller le drainage de la sonde MS 8.9 et 8.11 vésicale. Veiller à ce que le client pratique des exercices MS 10.1 respiratoires et physiques. Mettre en place les bas antiemboliques ou les jambières à compression séquentielle pour favoriser le retour veineux au niveau des membres inférieurs et MS 10.2 et 10.3 prévenir la thombophlébite. Modifier la position du client aux deux heures et surveiller régulièrement l’état de la peau pour MS 11.1 prévenir l’apparition de lésions de pression. Assister le premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

162

CHAPITRE 4

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1.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 12 présente les principales classes de médicaments utilisés pour traiter les MICI. Les principales classes de médicaments utilisés dans le traitement des maladies inflammatoires de l’intestin

Médicaments prescrits 5-Aminosalicylates (5-AAS) Ex. : mésalazine (Pentasa MD)

Antibiotiques Ex. : métronidazole (Flagyl MD) I.V.

Effets thérapeutiques ●





Réduction de l’inflammation intestinale Prolongation de la période de rémission entre les crises Prévention ou traitement de l’infection

Effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●

● ● ● ● ●

Corticostéroïdes Ex. : budésonide (EntocortMD)



Réduction de l’inflammation





● ●

● ● ●

Diarrhée Étourdissements Fatigue Perte d’appétit Perte des cheveux Constipation Diarrhée Nausées Céphalées Perte d’appétit Brûlures d’estomac Œdème périphérique Hyperglycémie Hypertension artérielle Euphorie Nausées Anorexie

Soins infirmiers ● ●













● ●





Immunosuppresseurs Ex. : azathioprine (Imuran MD)



Suppression de la réaction immunitaire

● ● ● ● ●

Nausées Vomissements Fatigue Fièvre Frissons





Administrer des liquides. Installer confortablement le client, respecter le plus possible les périodes MS 3.1 de repos. Surveiller la perfusion intraveineuse destinée * à rétablir l’équilibre hydro- MS Labo 9.2 à 9.6 électrolytique. Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, des liquides qui hydratent bien (eau, jus) pour éviter la déshydratation et la dénutrition. Appliquer une compresse humide froide au visage. Administrer le médicament avec de la nourriture pour réduire l’irritation gastrique. Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, des liquides qui hydratent bien (eau, jus) pour éviter la déshydratation et la dénutrition. Peser le client régulièrement pour suivre de près la prise de poids due à la rétention hydrique. Surveiller la pression artérielle. MS 4.5 Surveiller les signes d’hyperglycémie (sécheresse de la bouche, soif intense, confusion, fatigue). Effectuer les glycémies capillaires MS 4.6 selon l’ordonnance médicale. Surveiller les signes d’hyperactivité. Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, des liquides qui hydratent bien (eau, jus) pour éviter la déshydratation et la dénutrition. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS





2.1

2.2

3.13 et 3.14

Administrer les antipyrétiques pour diminuer la fièvre. Installer confortablement la personne, MS 3.1 respecter le plus possible les périodes de repos.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

163

Section 1

TABLEAU 12

TABLEAU 12

Les principales classes de médicaments utilisés dans le traitement des maladies inflammatoires de l’intestin (suite)

Médicaments prescrits

Section 1

Immunomodulateurs Ex. : infliximab (RemicadeMD)

Effets thérapeutiques ●



Inhibition du facteur de nécrose tumorale Cicatrisation des parois intestinales endommagées

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Nausées Fatigue Étourdissements Fièvre

Soins infirmiers ●





Antidiarrhéiques Ex. : diphénoxylate avec atropine (LomotilMD)



Inhibition de la motilité gastrointestinale

● ● ● ●

Nausées Étourdissement Confusion Somnolence





Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, des liquides qui hydratent bien (eau, jus) pour éviter la déshydratation et la dénutrition. Prendre les signes vitaux pour MS 4.1 à 4.5 noter toute modification de la température. Respecter le plus possible les périodes de repos. Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, des liquides qui hydratent bien (eau, jus) pour éviter la déshydratation et la dénutrition. Respecter le plus possible les périodes de repos.

1.3.8 L’aspect diététique Le régime alimentaire doit être ajusté selon les épisodes de rémissions ou de poussées de la maladie inflammatoire chronique de l’intestin. La nutritionniste vérifiera l’état nutritionnel du client et adaptera la diète en conséquence. Les aliments irritants (café, plats épicés), riches en fibres (fruits, légumes, légumineuses), ou en gras (charcuterie, friture, pâtisseries) doivent être évités, car ils risquent de causer la diarrhée ou d’augmenter l’activité des intestins. Le tabac, l’alcool et les aliments froids sont aussi des substances à éviter, car ils activent le transit intestinal.

ACTIVITÉS 1

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) La maladie de Crohn touche davantage les clients âgés, alors que la colite ulcéreuse concerne des personnes plus jeunes, de 15 à 30-40 ans. b) La maladie de Crohn peut affecter le tube digestif sur toute sa longueur. c) La colite ulcéreuse est localisée à l’intestin grêle et au côlon. d) La maladie de Crohn se présente sous la forme de lésions discontinues qui demeurent peu profondes. e) La principale complication de la colite ulcéreuse est la perforation. f) Les principales complications de la maladie de Crohn sont la perforation, l’étranglement, l’abcès anal et les hémorroïdes. Justification :

164

CHAPITRE 4

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2

Dans le tableau ci-dessous, cochez pour chacune des formes de MICI les manifestations cliniques qui peuvent apparaître chez un client atteint de la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse. Manifestations cliniques

Maladie de Crohn

Colite ulcéreuse

Fièvre

Section 1

Nausées et vomissements Douleurs abdominales Perte pondérale et déficit nutritionnel Diarrhées Céphalées Hématémèse Ténesme Pyrosis

3

Madame Bariane, 32 ans, est hospitalisée pour dénutrition. Elle souffre de colite ulcéreuse depuis trois ans. Elle a eu aujourd’hui sept épisodes de diarrhées, accompagnés d’irritation de la région anale et de rectorragie. Des nausées l’empêchent de prendre ses repas. Son médecin lui explique qu’il faudra peut-être procéder à une chirurgie si le traitement médical ne donne pas de résultat. a) En tenant compte de la situation de madame Bariane, remplissez le tableau ci-dessous. Manifestations cliniques

Besoins perturbés

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Soins d’assistance et explications

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

165

Section 1

b) Le médecin prescrit aussi un immunosuppresseur à madame Bariane qui prenait jusque-là un corticostéroïde. Quel est le rôle du corticostéroïde ? Pourquoi le médecin prescrit-il un immunosuppresseur ?

c) Madame Bariane souffre de nausées. Habituellement, les MICI n’occasionnent pas de nausées. Selon vous, quel élément vu précédemment pourrait causer ce désagrément ?

d) Après plusieurs semaines, la médication prescrite n’a pas soulagé madame Bariane. Le médecin lui confirme qu’elle devra subir une intervention chirurgicale. Placez dans la bonne colonne les soins préopératoires et postopératoires qui sont associés à la proctocolectomie.

• Administration préopératoire de médicaments • Calcul du bilan ingesta/ excreta

Soins préopératoires

4

• Installation du soluté • Mesure de l’intensité de la douleur

• Prise de signes vitaux • Soins de stomie • Surveillance des solutés Soins postopératoires

Madame Tremblay a 30 ans. Elle a été récemment promue directrice marketing. Elle travaille souvent sur l’heure du dîner et tard le soir. Elle consulte son médecin parce que depuis la prise de ses nouvelles fonctions, elle souffre de fortes migraines et d’épisodes de diarrhées précédés de périodes de ballonnements et de flatulences. Les douleurs abdominales semblent s’accentuer ce dernier mois. Elle se dit stressée et n’a plus le temps de suivre ses cours de gymnastique hebdomadaires. Après avoir questionné et examiné madame Tremblay, le médecin soupçonne le syndrome du côlon irritable, car plusieurs des symptômes de madame Tremblay l’amènent à poser ce diagnostic. a) Quelles manifestations cliniques pourraient être liées au syndrome du côlon irritable ?

b) Quels conseils peuvent être donnés à madame Tremblay pour gérer le stress lié à son travail ?

166

CHAPITRE 4

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Manifestations cliniques

Soins d’assistance et explications

Section 1

c) Huit mois plus tard, madame Tremblay consulte de nouveau son médecin. Elle a maigri et elle souffre de douleurs abdominales récurrentes depuis trois semaines. Elle a eu de la fièvre la semaine passée et de nouveau cette semaine. Elle présente des diarrhées sanguinolentes depuis deux jours. Madame Tremblay est hospitalisée pour compléter l’évaluation diagnostique. Les examens permettent de conclure que madame Tremblay souffre de la maladie de Crohn. Un bilan nutritionnel a été effectué pour répondre aux besoins nutritifs. Complétez le tableau ci-dessous en indiquant les soins que vous pourriez prodiguer pour soulager cette cliente. Soins spécifiques et explications

Diarrhées sanguinolentes

Douleurs abdominales

Dénutrition

Perte de poids

Fièvre

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

167

1.4 L’appendicite De nos jours, grâce aux traitements antibiotiques et à une chirurgie bénigne, l’appendicite est devenue une altération rarement fatale.

1.4.1 La définition L’appendicite est l’inflammation de l’appendice vermiforme (voir la figure 8).

Section 1

La complication majeure est une nécrose des tissus qui conduit à la perforation de cet appendice et à la péritonite (voir la page 172).

FIGURE 8

Appendice vermiforme œdématié

Cæcum Iléon Vaisseaux sanguins gonflés de sang Œdème

1.4.2 Les causes Appendice infecté

Tissu lymphoïde Tissu présent dans certains organes, et où résident les cellules du système immunitaire.

Les causes de l’appendicite sont de bactéries variées. Elles sont liées soit à une inflammation de l’appendice lui-même, soit à une altération d’un autre organe de la cavité abdominale. Parmi ces causes, figurent notamment : • l’occlusion de l’appendice (selles durcies, corps étranger tel un noyau de fruit) ; • la tumeur du cæcum ou de l’appendice ; • l’accumulation de baryum à la suite d’un examen radiologique (lavement baryté) ; • l’épaississement excessif du tissu lymphoïde de l’appendice ; • le trauma abdominal à proximité de l’appendice ; • la complication inflammatoire d’un autre trouble intestinal (diverticulite, MICI).

1.4.3 Les facteurs de risque Aucun facteur de risque n’est clairement constaté. L’appendicite peut se déclarer à tout âge, mais elle est plus courante chez les enfants et les jeunes adultes. Elle est souvent plus grave chez les personnes âgées et plus fréquente chez les hommes.

1.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les symptômes de l’appendicite peuvent évoluer différemment d’une personne à l’autre. Cependant, cette altération doit être traitée en urgence puisqu’elle peut dégénérer en péritonite. Le tableau 13, à la page suivante, présente les manifestations cliniques de l’appendicite et les soins d’assistance qui peuvent soulager ces symptômes avant le traitement de l’appendicite.

168

CHAPITRE 4

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Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’appendicite

Manifestations cliniques et explications Douleur abdominale dans le quadrant inférieur droit causée par l’inflammation de l’appendice Légère hyperthermie causée par l’inflammation Nausées ou vomissements, causés par les perturbations du péristaltisme Perte d’appétit causée par la douleur, les nausées et les vomissements Constipation causée par la perturbation du péristaltisme

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Installer le client en position décubitus latéral MS gauche avec les genoux repliés pour pallier la douleur. ● Surveiller les signes de déshydratation et aviser le médecin au besoin.

3.1

Boire et manger ●



Section 1

TABLEAU 13

Éviter de prendre tout liquide ou toute nourriture pour limiter les vomissements. Favoriser la reprise de l’alimentation et de l’hydratation dès que possible pour éviter la dénutrition et ses conséquences (faiblesse générale).

Éliminer ●

Surveiller l’élimination intestinale pour noter la durée d’absence des selles et la reprise de l’élimination ainsi que la quantité et l’aspect des selles.

Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Apaiser la fièvre (surveiller la température du client (le couvrir légèrement, lui appliquer des compresses froides sur le front, bien aérer la pièce) pour MS 4.1 prévenir les complications.

ATTENTION Lorsqu’une appendicite est suspectée, il faut absolument éviter d’appliquer de la chaleur sur l’abdomen. Ceci pourrait provoquer la rupture de l’appendice, puis une péritonite. L’infirmière auxiliaire doit reconnaître les signes susceptibles d’annoncer des complications de l’appendicite, telles la péritonite ou la formation d’un abcès : hyperthermie, douleur abdominale, ballonnement de l’abdomen. Elle doit informer l’infirmière ou le médecin dès la survenue de ces signes de complication.

1.4.5 L’évaluation diagnostique L’évaluation diagnostique est effectuée à l’aide du questionnaire d’évaluation que l’infirmière auxiliaire pourra compléter en utilisant les outils acronymes PQRSTU et AMPLE, de l’examen physique du client conduit par l’infirmière ou le médecin, et des analyses et examens décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

8 Formule sanguine complète

15 Analyse d’urine (page 244)

D’une compétence à l’autre Les questionnaires d’évaluation pratiqués grâce aux outils acronymes PQRSTU et AMPLE sont décrits plus en détail dans la compétence 3, Communication au sein d’une équipe de soins.

(page 240) L’analyse d’urine est demandée pour éliminer l’éventualité de toutes les autres altérations qui pourraient causer les douleurs abdominales et pour évaluer la fonction rénale avant le début de l’antibiothérapie.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

169

Examens

21 Échographie abdominale (page 249)

27 Radiographie abdominale (page 255)

30 Tomodensitométrie (page 257) ATTENTION

Section 1

Le point de McBurney est un point situé sur l’abdomen entre le nombril et l’épine iliaque antérosupérieure droite. Ce point devient Nombril douloureux à la pression en présence d’appendicite. L’infirmière auxiliaire ne peut Point de McBurney ausculter ni même palper l’abdomen du client, mais elle Épine iliaque doit connaître l’existence de antérosupérieure ce point. Elle pourra demander au client de lui préciser Appendice plus spécifiquement à quel vermiforme endroit se situe sa douleur. Localisation du point de McBurney L’infirmière auxiliaire signalera ainsi toute douleur à l’infirmière ou au médecin.

1.4.6 Les traitements et les soins spécifiques L’appendicite est traitée chirurgicalement par une appendicectomie, c’està-dire l’ablation de l’appendice. La chirurgie peut être précédée de traitements destinés à contrer l’infection et à soulager les manifestations cliniques. Le tableau 14 présente les traitements et les soins prodigués en cas d’appendicite. TABLEAU 14

Les traitements et les soins spécifiques de l’appendicite

Traitements et explications Chirurgie L’appendicectomie (ablation chirurgicale de l’appendice) peut être pratiquée par laparoscopie ou par laparotomie (voir l’Annexe 3, à la page 265).

170

CHAPITRE 4

Soins spécifiques et explications Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, MS 8.8 au besoin. ● Installer le soluté selon MS Labo 9.1 et 9.2 l’ordonnance. ● Administrer les médicaments prescrits. ● Prendre les signes vitaux et observer MS 4.1 à 4.5 l’état de conscience du client.

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Les traitements et les soins spécifiques de l’appendicite (suite)

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications Soins postopératoires ● Demander au client d’évaluer sa douleur. ● Administrer des analgésiques, au besoin. ● Prendre les signes vitaux du client. MS ●















Surveiller la perfusion des solutés.

MS Labo

4.1 9.2

à à

4.5 9.6

*

Section 1

TABLEAU 14

Installer et irriguer la MS 7.2 et 7.6 Labo 7.1 sonde nasograstrique. Faire le bilan des ingesta/excreta pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu. (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). Effectuer les soins de plaie et changer le MS 11.2 pansement, au besoin. Effectuer les soins de MS 11.2 et 11.3 drain (Jackson PrattMD, MD Penrose, Hemovac ) s’il y a lieu. Surveiller le drainage MS 8.9 et 8.11 de la sonde vésicale. Assister le premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. Surveiller la première miction selon le protocole de l’établissement.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

ATTENTION Lorsqu’une appendicite est suspectée, il faut absolument éviter de traiter la constipation à l’aide de laxatifs ou de lavements. En augmentant le péristaltisme, ces traitements peuvent provoquer la rupture de l’appendice et une péritonite.

1.4.7 Les médicaments prescrits Le tableau 15 présente les principales classes de médicaments utilisés pour traiter les symptômes et l’infection dus à l’appendicite. TABLEAU 15

Les principaux médicaments utilisés dans le traitement de l’appendicite

Médicaments prescrits Antiémétiques Ex. : métoclopramide (MaxeranMD)

Effets thérapeutiques ●



Antibiotiques Ex. : ciprofloxacine (CiproMD) I.V.



Soulagement de la nausée et des vomissements Aide à la vidange gastrique Traitement des infections bactériennes intraabdominales

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

● ● ● ●

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Diarrhée Somnolence Étourdissements Fatigue Étourdissements Somnolence Céphalées Insomnie

Soins infirmiers ●







Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, des liquides qui hydratent bien (eau, jus) pour éviter la déshydratation et la dénutrition. Respecter le plus possible les périodes de repos. Respecter le plus possible les périodes de repos pour favoriser le rétablissement. Appliquer une compresse humide froide au visage.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

171

TABLEAU 15

Les principaux médicaments utilisés dans le traitement de l’appendicite (suite)

Médicaments prescrits

Section 1

Analgésiques non opioïdes Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésiques opioïdes Ex. : mépéridine (DemerolMD)

Effets thérapeutiques ●



Soulagement de la douleur légère à modérée

Soulagement de la douleur modérée à intense

Effets secondaires indésirables ●

● ● ●

● ● ●

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Confusion Constipation Dépression respiratoire Hypotension Nausées Vomissements

Soins infirmiers ●











S’assurer du respect de la posologie.

Vérifier que le client est orienté dans le temps, l’espace et par rapport aux personnes pour noter toute altération de son état de conscience. Surveiller les signes vitaux pour noter toute détérioration de l’état général du client comme : l’hypotension, la tachycardie MS 4.1 à 4.5 et la tachypnée. Baisser la tête de lit si hypotension pour favoriser le retour veineux et faire MS 3.1 augmenter la pression artérielle. Vérifier les valeurs de saturométrie (taux d’oxygène dans le sang) et adminis- MS 6.1 trer l’oxygène au besoin. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS

2.1

2.2

3.13 et 3.14

1.4.8 L’aspect diététique En l’absence de complications postopératoires, le client reçoit généralement son congé le jour même et peut commencer l’alimentation selon sa tolérance. Si le client souffre de complications postopératoires, il devra prendre des liquides et réintroduire les aliments graduellement afin de prévenir les nausées et les vomissements. Cette mesure facilitera la reprise du péristaltisme tout en évitant l’occlusion.

1.5 La péritonite La péritonite peut se déclarer après de multiples altérations : appendicite, perforation d’un diverticule, occlusion, abcès en cas de MICI.

1.5.1 La définition La péritonite est une inflammation du péritoine. Cette inflammation, le plus souvent aiguë, est généralement consécutive à l’infection et à la perforation d’un organe abdominal (voir la figure 9, à la page suivante), ce qui entraîne un déversement du contenu de l’organe perforé, notamment la bile, le sang, les selles et les bactéries.

172

CHAPITRE 4

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FIGURE 9

Exemples d’altérations gastro-intestinales responsables d’une péritonite

Ulcère duodénal

Ulcère gastrique Zones ulcérées (MICI)

Section 1

Diverticulite

Appendicite

1.5.2 Les causes Les causes de cette infection bactérienne sont habituellement internes (le plus souvent, à la suite d’une contamination secondaire), mais elles sont parfois externes (blessure) : • perforation d’un organe de l’abdomen ou du tractus gastro-intestinal, à la suite d’une infection ou d’une inflammation (par rupture de l’appendice vermiforme, d’un ulcère gastro-intestinal, d’un diverticule) ; • complication d’une chirurgie abdominale ; • trauma abdominal : – blessure à l’abdomen (par balle ou arme blanche) laissant une plaie ouverte ; – blessure due à une forte pression sur l’abdomen (compression lors d’un accident).

1.5.3 Les facteurs de risque Il n’y a pas de facteurs de risque spécifiques liés à la péritonite. Il s’agit plutôt d’une complication liée à d’autres problèmes de santé. Toutefois, certains traitements peuvent en favoriser l’apparition : • chirurgie abdominale ; • dialyse péritonéale ; • chimiothérapie intra-abdominale.

1.5.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques peuvent varier selon l’emplacement et l’étendue de l’inflammation du péritoine et dépendent souvent de la cause de la péritonite. Le tableau 16, à la page suivante, présente les principaux symptômes observés en cas de péritonite.

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Dialyse péritonéale Élimination des déchets du sang que les reins ne parviennent plus à épurer, à l’aide d’un liquide, le dialysat, introduit dans le péritoine via un cathéter et drainé ensuite hors de la cavité péritonéale.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

173

TABLEAU 16

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la péritonite

Manifestations cliniques et explications Douleur abdominale intense d’apparition brutale dont l’emplacement dépend de la cause, due à l’inflammation des parois de la cavité abdominale

Section 1

« Ventre de bois », ventre ballonné et dur, accompagné de spasmes, dû au déversement du contenu (pus, sang, bile, matières fécales) dans la cavité abdominale et à la distension de l’abdomen Respiration superficielle en raison de la douleur Hyperthermie (> 38,5 °C, variant selon la cause de la péritonite) due à l’infection et à l’inflammation Nausées et vomissements parfois violents ou répétés causés par la perturbation des fonctions gastro-intestinales Soif et symptômes de déshydratation, dus à l’hyperthermie et au choc hypovolémique possible

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Éviter de prendre tout liquide ou toute nourriture pour prévenir les vomissements. ● Surveiller les signes de déshydratation pour aviser le médecin si besoin. ● Surveiller l’abdomen pour vérifier si présence de gonflement. Dormir et se reposer ● Favoriser le repos. ● Installer le client en position décubitus latéral gauche avec les genoux repliés, ce qui réduit la MS 3.1 tension sur les organes abdominaux et soulage la douleur. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Apaiser la fièvre : surveiller la température du client (le couvrir légèrement, lui appliquer des compresses froides sur le front, bien aérer MS 4.1 la pièce) pour prévenir les complications. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Humecter les lèvres avec des badigeons humides.

ATTENTION La péritonite requiert une prise en charge d’urgence, car son issue peut être fatale si elle n’est pas traitée rapidement et adéquatement. Les principales complications et leurs signes et symptômes sont décrits dans le tableau 17. TABLEAU 17

Les complications de la péritonite Principaux signes et symptômes

Complications

Oligurie Diminution de la quantité des urines éliminées.

Purpura Présence de petites taches de sang sous la peau

Dyspnée Gêne respiratoire qui peut se traduire par un essoufflement.

174

CHAPITRE 4

Le choc hypovolémique : insuffisance circulatoire aiguë à la suite d’une diminution rapide du volume sanguin due à l’hémorragie, la déshydratation ou l’anémie qui se manifeste par une baisse du retour veineux et du débit cardiaque.

Peau moite, pâleur, confusion, tachycardie, tachypnée, hypotension, grande faiblesse

La septicémie : décharges répétées, en grande quantité, de bactéries dans le sang à partir d’un même foyer infectieux, associées à une détérioration grave de l’état général du client.

Fièvre (> 38,5 °C), frissons, tachypnée, hypotension, tachycardie et extrémités froides, altération de l’état mental

Le choc septique : septicémie accompagnée d’hypotension grave résultat de la présence de bactéries dans le sang, ce qui entraîne une insuffisance circulatoire aiguë et une altération de l’état général.

Fièvre (> à 38,5° C), tachycardie, tachypnée, oligurie, purpura, dyspnée

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Les complications de la péritonite (suite) Complications

Principaux signes et symptômes

Le syndrome de détresse respiratoire aigu : inflammation pulmonaire grave qui cause une diminution de l’oxygène dans tout l’organisme.

Tachypnée, hypotension, cyanose des lèvres et extrémités, tirage intercostal, hypoxie

L’iléus paralytique : obstruction de la fonction intestinale du fait de l’infection et de l’inflammation du péritoine.

Douleur abdominale, ballonnement, absence de gaz et de selles, vomissements

Tirage intercostal Dépression anormale visible dans l’espace entre les côtes et le thorax à l’inspiration forcée.

Hypoxie Diminution du taux d’oxygène sanguin.

Section 1

TABLEAU 17

D’une compétence à l’autre Les manifestations cliniques du choc hypovolémique et les soins associés sont vus plus en détail dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

1.5.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen pratiqué par le médecin et du questionnaire d’évaluation (PQRSTU, AMPLE) que l’infirmière auxiliaire peut compléter, l’évaluation diagnostique de la péritonite nécessite des analyses et examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

4 Électrolytes sanguins (page 238) 8 Formule sanguine complète

15 Analyse et culture d’urine (page 244)

(page 240) L’analyse d’urine est demandée pour éliminer l’éventualité de toutes les autres altérations qui pourraient causer les douleurs abdominales et pour évaluer la fonction rénale avant le début de l’antibiothérapie. Examens

21 Échographie abdominale

30 Tomodensitométrie (page 257)

(page 249)

27 Radiographie abdominale (page 255)

1.5.6 Les traitements et les soins spécifiques Dans tous les cas, la péritonite impose une prise en charge immédiate du client afin d’éviter les complications, dont le choc septique et la mort. Les cas les plus simples de péritonite pourront parfois être résolus en contrant l’infection, en remplaçant les pertes de liquides vasculaires et en limitant le passage du contenu intestinal dans la cavité péritonéale. Mais le plus souvent, le traitement de la péritonite impose le recours à la chirurgie afin de résoudre la cause, de drainer le pus de la cavité péritonéale et d’éviter la généralisation de l’infection. La tableau 18, à la page suivante, présente les principaux traitements et soins prodigués en cas de péritonite.

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Liquides vasculaires Liquides qui circulent dans les artères, les veines et le système lymphatique.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

175

TABLEAU 18

Les traitements et les soins spécifiques de la péritonite

Traitements et explications

Section 1

Administration des médicaments : – antibiotiques pour contrer l’infection et diminuer l’inflammation ; – analgésiques, antipyrétiques, antiémétiques pour soulager la douleur, la fièvre, les nausées et vomissements. Suivi de l’état général du client

Drainage du contenu gastrique pour diminuer la distension et les gaz et pour soulager les nausées et vomissements Rétablissement de l’équilibre hydroélectrolytique pour combler les pertes liquidiennes consécutives aux nausées et aux vomissements. Administration d’oxygène pour combler les besoins en oxygène

Soins spécifiques et explications ●





Prendre les signes vitaux et observer l’état de conscience du client.







MS

4.1

à

4.5

Installer et irriguer une sonde nasogastrique. MS Labo



Chirurgie La chirurgie vise à corriger le problème, contrôler l’hémorragie s’il y a lieu et rétablir les fonctions vitales. Puisqu’il peut y avoir plusieurs causes à la péritonite, le type de chirurgie pratiqué sera en lien avec la cause (ex. : si on est en présence d’un traumatisme par balle, il y aura excision de la balle et réparation des tissus atteints. Il est possible que la personne ait un ou des drains pour aider à la vidange du liquide logé dans la cavité péritonéale). La chirurgie se fera par laparoscopie ou par laparotomie selon le degré d’atteinte et les organes touchés (voir l’Annexe 3, à la page 265).

Administrer les médicaments tel que prescrits.

Installer la perfusion intraveineuse. Surveiller la perfusion des solutés.

7.1

7.2

et

7.6

MS Labo

9.1

et

9.2

MS Labo

9.2

à

Installer des lunettes nasales ou un masque facial pour administrer l’oxygène. Vérifier les valeurs de saturométrie (taux d’oxygène dans le sang) du client pour ajuster l’administration s’il y a lieu.

9.6

MS

6.1

MS

4.4

*

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer le soluté selon MS Labo 9.1 et 9.2 l’ordonnance. ● Administrer les médicaments prescrits. ● Installer la sonde vésicale, au besoin. MS 8.8 Soins postopératoires ● Mesurer l’intensité de la douleur, pour administrer les analgésiques prescrits. ● Prendre les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 ● Surveiller la perfusion * MS Labo 9.2 à 9.6 des solutés. ● Surveiller et irriguer la MS 7.2 et 7.6 Labo 7.1 sonde nasogastrique. ● Effectuer un bilan des ingesta/excreta pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260). ● Effectuer les soins de plaie et changer MS 11.2 le pansement, au besoin.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

176

CHAPITRE 4

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Les traitements et les soins spécifiques de la péritonite (suite)

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications Soins postopératoires (suite) ● Effectuer les soins de drains (Jackson PrattMD, Penrose, HemovacMD) si MS 11.2 et présence de drains. ● Prodiguer les soins de MS Labo 7.7 MS stomie, si besoin. ● Surveiller le drainage de la MS 8.9 et sonde vésicale. ● Veiller à ce que le client pratique les MS exercices respiratoires et physiques. ●







11.3 7.8 8.11

Section 1

TABLEAU 18

10.2

Mettre en place les bas antiemboliques ou les jambières à compression MS 10.2 et 10.3 séquentielle. Modifier la position du client aux deux heures et surveiller régulièrement l’état de la MS 11.1 peau pour prévenir l’apparition de lésions de pression. Assister le premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. Surveiller la première miction selon le protocole de l’établissement.

1.5.7 Les médicaments prescrits Les médicaments administrés dans le traitement de la péritonite visent à soulager les symptômes et à traiter l’infection. Le tableau 19 présente quelques-uns des médicaments pouvant être administrés. TABLEAU 19

Les principaux médicaments utilisés dans le traitement de la péritonite

Médicaments prescrits Antiémétiques Ex. : métoclopramide (MaxeranMD)

Effets thérapeutiques ●



Antibiotiques Ex. : métronidazole (Flagyl MD)



Soulagement de la nausée et des vomissements Aide à la vidange gastrique Prévention ou traitement de l’infection

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

● ● ● ● ●

Diarrhée Somnolence Fatigue Étourdissements Constipation Diarrhée Nausées Céphalées Perte d’appétit

Soins infirmiers ●









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Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, des liquides qui hydratent bien (eau, jus) pour éviter la déshydratation et la dénutrition. Respecter le plus possible les périodes de repos. Surveiller l’apparition des effets secondaires et aviser l’infirmière ou le médecin si les symptômes ne s’améliorent pas dans les 48-72 heures pour prévenir la détérioration de l’état général. Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, des liquides qui hydratent bien (eau, jus) pour éviter la déshydratation et la dénutrition. Appliquer une compresse humide froide au visage.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

177

TABLEAU 19

Les principaux médicaments utilisés dans le traitement de la péritonite (suite)

Médicaments prescrits Antibiotiques Ex. : ciprofloxacine (CiproMD)

Effets thérapeutiques ●

Traitement des infections intraabdominales

Effets secondaires indésirables ● ● ●

Section 1



Analgésiques non opioïdes et antipyrétiques Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésiques opioïdes Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)







Soulagement de la douleur légère à modérée Diminution de la fièvre Soulagement de la douleur modérée à intense



● ● ●

● ● ●

Étourdissements Somnolence Céphalées Insomnie Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Confusion Constipation Dépression respiratoire Hypotension Nausées Vomissements

Soins infirmiers ●













Appliquer une compresse humide froide sur le visage. Surveiller l’apparition des effets secondaires et aviser l’infirmière ou le médecin si les symptômes ne s’améliorent pas dans les 48-72 heures pour prévenir la détérioration de l’état général du client. S’assurer du respect de la posologie.

Surveiller les signes vitaux pour noter tout changement pouvant signaler une détérioration de l’état général du client comme l’hypotension, la tachycardie et la MS 4.1 à 4.5 tachypnée. Baisser la tête de lit si hypotension, MS 3.1 pour favoriser le retour veineux et augmenter la pression artérielle. Vérifier les valeurs de saturométrie MS 4.4 (taux d’oxygène dans le sang) pour administrer l’oxygène au besoin. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS

2.1

2.2

3.13 et 3.14

1.5.8 L’aspect diététique Il n’y a pas de régime particulier en lien avec la péritonite. Après avoir retiré la sonde nasogastrique et avoir vérifié la reprise du péristaltisme, l’alimentation sera réintroduite progressivement à la suite de la reprise du péristaltisme. Une diète pourrait être conseillée dans certains cas, selon la pathologie en cause.

ACTIVITÉS 1

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) L’appendicite est souvent plus grave chez les personnes âgées. b) La douleur de l’appendicite doit être soulagée en appliquant de la chaleur sur la région douloureuse. c) Les laxatifs et les lavements sont à éviter en cas de suspicion d’appendicite. d) Certains traitements, comme la dialyse péritonéale, peuvent favoriser l’apparition d’une péritonite. 178

CHAPITRE 4

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Vrai

Faux

e) Les causes de la péritonite sont systématiquement internes. f) En cas de péritonite, la formule sanguine complète permettra de dépister une anémie ainsi qu’une infection (globules blancs élevés). g) La péritonite doit toujours être traitée en urgence.

Section 1

Justification :

2

Christophe, 7 ans, n’est pas allé à l’école, car il se plaint d’une douleur au ventre du côté droit depuis son réveil. Au cours des trois derniers jours, il s’est aussi plaint périodiquement d’une douleur autour du nombril et il a peu d’appétit. Il se remet au lit dans l’espoir que cela pourra aider à soulager sa douleur. En dépit du repos, la douleur persiste et va même en s’intensifiant au côté droit de l’abdomen. Deux heures plus tard, elle est devenue tellement insupportable que Christophe se met à pleurer. Ayant constaté que sa température est de 38,5 °C, sa mère décide de consulter à l’urgence. L’examen médical permet d’établir un diagnostic d’appendicite. Christophe est conduit au bloc opératoire dans les minutes qui suivent. a) Qu’est-ce que l’appendicite ?

b) Quels symptômes Christophe présente-t-il en lien avec son appendicite ?

c) Selon vous, l’appendicite peut-elle se résoudre d’elle-même ?

d) Expliquez les complications possibles de l’appendicite.

e) Les manifestations cliniques que présente Christophe semblent s’être aggravées au fil du temps. À la palpation de l’abdomen, quel constat aurait pu faire penser à une péritonite ?

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

179

Situation clinique

Monsieur Francœur, 76 ans (suite)

Section 1

Monsieur Gilles Francœur a été traité pour déshydratation à la suite des vomissements et des diarrhées dont il souffre depuis cinq jours maintenant. Toutefois, il ne peut quitter le centre hospitalier aujourd’hui comme prévu car il fait de la fièvre. Depuis ce matin, sa température est à 38,9 °C. Les douleurs abdominales n’ont pas cessé. Elles se sont même accentuées. L’examen physique révèle, à la palpation, que monsieur Francœur présente un ventre de bois. Le médecin a diagnostiqué une appendicite perforée. Il doit être opéré en urgence. Il subira une appendicectomie par laparotomie.

3 Répondez aux questions suivantes à partir de la situation clinique décrite ci-dessus. a) Qu’est-ce qui caractérise un « ventre de bois » ?

b) Monsieur Francœur est de retour de la salle de réveil. La chirurgie s’est bien passée. L’appendice était, en effet, infecté et très enflammé, ce qui a conduit à la péritonite. Il a une perfusion intraveineuse qui assure son hydratation et permet l’administration des antibiotiques. Pourquoi monsieur Francœur reçoit-il des antibiotiques ?

c) Quels sont les effets secondaires indésirables possibles du Métronidazole, un antibiotique, que monsieur Francœur doit prendre ?

d) Quels soins infirmiers pourriez-vous prodiguer pour soulager ces effets indésirables ?

e) Quel besoin perturbé est comblé par la perfusion intraveineuse ? Justifiez votre réponse.

180

CHAPITRE 4

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f) Associez chacune des classes de médicaments suivantes avec les manifestations cliniques qu’elles pourraient soulager chez monsieur Francœur. Classes de médicaments

Manifestations cliniques

I. Antiémétiques

A) Vomissements

II. Antibiotiques

B) Fièvre

III. Analgésiques

C) Douleurs liées à l’inflammation et à l’infection

Section 1

IV. Antipyrétiques g) En quoi consiste l’intervention chirurgicale de laparotomie ?

4

Voici une liste de soins d’assistance et de soins spécifiques pratiqués en cas d’appendicite ou de péritonite. Indiquez, pour chacun d’entre eux, s’il peut être prodigué en cas d’appendicite, de péritonite ou pour ces deux altérations. Soins d’assistance et soins spécifiques

Appendicite

Péritonite

a) Surveiller les signes vitaux pour noter toute modification de l’état général du client qui peut survenir à la suite de la déshydratation ou au choc hypovolémique. b) Prendre la température rectale régulièrement pour surveiller étroitement l’élévation de la température corporelle. c) Surveiller les signes vitaux pour noter toute modification de l’état général du client qui peut survenir à la suite du syndrome de détresse respiratoire aigu. d) Surveiller l’élimination intestinale pour noter la durée d’absence de selles et la reprise de l’élimination ainsi que la quantité et l’aspect des selles.

5

Quel élément de la formule sanguine complète (FSC) peut vous permettre de suspecter une infection ?

6

Entourez le point de McBurney sur l’illustration ci-contre. Décrivez la situation anatomique de ce point, et précisez pourquoi il est important de savoir l’identifier.

7

Nommez trois complications importantes de la péritonite.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

181

Section

2

Les altérations occlusives de l’intestin grêle et du côlon et les soins associés

Déclencheur

Section 2

Vous vous apprêtez à arroser la pelouse de votre cour. Vous ouvrez le robinet d’eau et vous attendez quelques secondes que l’eau sorte du tuyau d’arrosage. Mais l’eau ne sort pas. 1

Qu’est-ce qui pourrait entraver la circulation de l’eau dans le tuyau d’arrosage ?

2

Pourquoi le tuyau peut-il sembler gonflé lorsque l’eau ne parvient pas à s’en échapper, alors que le robinet d’eau est ouvert ?

3

Que pourrait-il advenir si le robinet demeurait ouvert alors que l’eau ne peut plus sortir à l’extrémité du tuyau ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Anastomose Cancer colorectal Colectomie Hémicolectomie Hernie

• • • •

Hernie étranglée • Occlusion intestinale • Polype • Polypectomie •

Polypose adénomateuse familiale (PAF) Proctocolectomie Rectorragie Stomie

La section 2 présente les altérations occlusives de l’intestin grêle et du côlon : l’occlusion intestinale, la hernie, les polypes et le cancer colorectal. Ces altérations sont qualifiées d’occlusives, car elles peuvent bloquer, de façon partielle ou totale, le transit intestinal lorsqu’elles ne sont pas traitées et lorsqu’elles s’aggravent.

182

CHAPITRE 4

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2.1 L’occlusion intestinale Lorsque les aliments ingérés, les liquides et les gaz ne peuvent transiter convenablement dans l’intestin, la dilatation de celui-ci peut conduire rapidement à des complications graves qui nécessitent une prise en charge immédiate du client.

2.1.1 La définition

FIGURE 10

Section 2

L’occlusion intestinale est un arrêt total ou partiel du transit des matières fécales et des gaz, au niveau de l’intestin grêle ou du côlon (voir la figure 10). Les matières fécales accumulées au-dessus du site de l’occlusion provoquent une distension de la paroi intestinale qui peut mener à une rupture de l’intestin. L’occlusion complète est une urgence médicale, car elle peut entraîner l’état de choc et dans certains cas la mort du client. L’occlusion du côlon causée par une diverticulite Côlon rempli de matières fécales

Diverticulite Sigmoïde vide de matières fécales

Adhérence chirurgicale

2.1.2 Les causes Une occlusion intestinale peut avoir une cause mécanique ou une cause fonctionnelle. L’occlusion a une origine mécanique lorsque le blocage se produit à la suite d’un rétrécissement de la lumière intestinale. • Dans l’intestin grêle, les causes principales d’occlusion sont : – les adhérences chirurgicales ; – une tumeur ; – une hernie (voir la page 188) ; – une invagination intestinale. • Dans le côlon, le blocage survient principalement en cas : – de polype (voir la page 197) ; – de volvulus (voir la page 160) ; – d’abcès dans la paroi intestinale ; – de diverticulite (voir la page 148). – de carcinome ; L’occlusion fonctionnelle (non mécanique) est le résultat, le plus souvent, d’une incapacité de la musculature intestinale à propulser le contenu de l’intestin. Elle survient dans les cas suivants : • trouble du péristaltisme intestinal après une intervention chirurgicale (ex. : iléus paralytique (voir le tableau 17, à la page 175) ) ; • troubles musculaire et neurologique (ex. : dystrophie musculaire, maladie de Parkinson) ; • troubles endocrinien et vasculaire (ex. : diabète qui cause une calcification des artères qui irriguent le mésentère).

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Accolement de deux structures (tissus ou organes) de l’organisme, normalement distinctes, qui peut survenir après une chirurgie.

Invagination intestinale Retournement d’un segment de l’intestin sur lui-même.

Carcinome Tumeur cancéreuse qui prend naissance au niveau des cellules épithéliales. Le carcinome est le cancer le plus fréquent de l’intestin.

Calcification Durcissement des vaisseaux dû habituellement au processus normal du vieillissement.

Mésentère Membrane, formée par un repli du péritoine, qui relie l’intestin grêle à la paroi abdominale postérieure.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

183

2.1.3 Les facteurs de risque L’occlusion intestinale peut survenir à tout âge. Les facteurs de risque ne sont pas clairement déterminés, mais on note une prédisposition chez certains clients : • personnes ayant subi plusieurs chirurgies abdominales ce qui favorisent la formation d’adhérences chirurgicales ; • personnes souffrant de constipation chronique.

Section 2

2.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

Colique Douleur sous forme de crampes de forte intensité dans la cavité abdominale qui survient à la suite d’une atteinte des intestins ou d’autres organes internes.

TABLEAU 20

Les manifestations cliniques sont différentes selon la localisation de l’occlusion (au niveau de l’intestin grêle ou du côlon) et selon que cette occlusion est complète ou partielle. L’apparition des premiers symptômes est très rapide lorsque l’occlusion est située au niveau de l’intestin grêle et elle est graduelle lorsqu’elle siège au niveau du côlon. Le tableau 20 décrit les principales manifestations cliniques de l’occlusion intestinale, qui sont toutes dues au rétrécissement de la lumière intestinale et au ralentissement ou à l’arrêt du passage des selles et des gaz dans l’intestin.

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’occlusion intestinale

Manifestations cliniques

Au niveau de l’intestin grêle

Au niveau du côlon

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Douleur abdominale

Coliques ou crampes intermittentes

Crampes abdominales de faible intensité à la partie inférieure de l’abdomen

Éviter les dangers ● Installer le client confortablement et le changer de position au MS 3.1 besoin pour son confort. ● Observer et mesurer l’abdomen pour vérifier si la distension s’aggrave.

Vomissements

Réguliers et volumineux accompagnés parfois de bile et de matières fécales

Peu fréquents et tardifs accompagnés rarement de matières fécales

Éviter les dangers ● Ne rien offrir par la bouche pour éviter d’aggraver l’occlusion et limiter les vomissements. ● Élever la tête de lit pour éviter MS 3.1 les risques d’étouffement Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). MS

2.1

2.2

3.13 et 3.14

Modification du péristaltisme

Présent au début de l’occlusion et arrêt par la suite

Absence totale d’élimination intestinale pendant plusieurs jours

Éliminer ● Demander au client depuis combien de temps il n’a pas eu de selles pour noter le début des symptômes et aviser le médecin.

Distension de l’abdomen

Relativement sévère

Sévère, avec possibilité de percevoir les replis du côlon à la surface de l’abdomen.

Éviter les dangers ● Observer l’abdomen pour vérifier si la distension s’aggrave.

184

CHAPITRE 4

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ATTENTION L’infirmière auxiliaire doit être capable de reconnaître les signes et les symptômes des principales complications possibles de l’occlusion, afin d’aviser l’infirmière ou le médecin sans délai. La présence de ces complications exige des soins médicaux immédiats (voir le tableau 21).

TABLEAU 21

Les principales complications de l’occlusion intestinale

Complications

Principaux signes et symptômes

Choc hypovolémique (voir la page 145)

Hypotension, tachycardie, tachypnée, pâleur et perte de conscience à la suite d’une hémorragie, une déshydratation ou une anémie

Perforation

Ventre de bois, respiration superficielle et rapide, tachycardie, pâleur, fièvre, absence de bruits intestinaux le plus souvent

Péritonite (voir la page 172)

Douleur abdominale intense, respiration superficielle, hyperthermie, nausées et vomissements, ventre de bois, soif et symptômes de déshydratation

Nécrose intestinale (mort des cellules de l’intestin due à l’absence d’irrigation par les vaisseaux sanguins à la suite de l’occlusion)

Douleur abdominale intense, respiration superficielle, hypotension, cyanose des téguments, arrêt du péristaltisme intestinal, météorisme

Tachycardie Élévation de la fréquence cardiaque de plus de 100 battements par minute.

Tachypnée Élévation de la fréquence respiratoire de plus de 20 mouvements respiratoires par minute.

Cyanose des téguments Coloration bleutée et baisse de la température au niveau des extrémités et des muqueuses, en raison d'un manque d'oxygène sanguin.

Météorisme Ballonnement dû à la production de gaz intestinaux.

2.1.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen pratiqué par le médecin, le diagnostic de l’occlusion peut être établi à l’aide des analyses et examens décrits dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. Analyses

4 Électrolytes sanguins (page 238)

8 Formule sanguine complète (page 240)

Examens

22 Endoscopie digestive basse

(coloscopie, sigmoïdoscopie, rectoscopie) (page 250)

27 Radiographie abdominale (page 255)

30 Tomodensitométrie (page 257)

La sigmoïdoscopie et la coloscopie permettent de localiser le site de l’occlusion et de rectifier la torsion ou l’occlusion pour assurer la décompression de l’intestin et le rétablissement du transit intestinal.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

185

Section 2

Les principales complications possibles sont présentées dans le tableau 21. Elles peuvent apparaître de quelques heures à plusieurs jours après le début des premiers symptômes de l’occlusion, que l’occlusion soit située au niveau de l’intestin grêle ou du côlon.

2.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Les occlusions intestinales non compliquées, comme celles causées par des adhérences chirurgicales, peuvent être résolues par un ensemble de traitements médicaux. Les occlusions plus graves doivent être traitées par chirurgie, afin de prévenir la nécrose des tissus ou la rupture de l’intestin. Le tableau 22 présente les différents traitements de l’occlusion. TABLEAU 22

Les traitements et les soins spécifiques de l’occlusion intestinale

Section 2

Traitements et explications Drainage du liquide gastrique et des gaz pour diminuer la distension et pour soulager les nausées et vomissements Décompression de l’intestin Rectification du déséquilibre hydro-électrolytique

Soins spécifiques et explications ●











Chirurgie En cas d’occlusion grave, le traitement est chirurgical, avec : ● résection de la partie obstruée à l’aide d’une colectomie partielle ou totale (voir les pages 151 et 152), puis réalisation d’une anastomose (voir la page 204) pour relier les deux parties de l’intestin ; ● création, dans certaines situations, d’une stomie (jonction de l’intestin à la paroi abdominale) temporaire pour faciliter la guérison de l’intestin

Installer et irriguer la sonde nasogastrique pour drainer MS 7.2 et 7.6 Labo 7.1 le contenu de l’estomac. Effectuer un bilan ingesta/excreta (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260) pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu. Insérer un tube rectal selon la procédure pour permettre la décompression du côlon.

MS

Installer une voie intraveineuse pour corriger les pertes hydroélectrolytiques. Surveiller la perfusion des solutés.

MS Labo MS Labo

8.14

9.1 et 9.2 9.2

à

9.6

*

Effectuer un bilan ingesta/excreta (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260) pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu.

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde vésicale, au besoin. MS 8.8 ●

Installer le soluté selon l’ordonnance.



Administrer les médicaments prescrits.

MS Labo

9.1 et 9.2

Soins postopératoires ● Mesurer l’intensité de la douleur. ● Administrer les analgésiques, au besoin, ou surveiller l’administration en cas d’analgésie contrôlée par le patient (ACP). ● Prendre les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 MS Labo



Installer et irriguer la sonde nasogastrique.



Pratiquer les soins de bouche et des fosses nasales selon le PSTI.



Surveiller la perfusion des solutés.





7.1

7.2 et 7.6 MS

MS Labo

2.2

9.2 et 9.6

*

Faire le bilan des ingesta/excreta (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1 à la page 260) pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu. MS Effectuer les soins de stomie. 7.8 Labo 7.7 MS



Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, au besoin.



Effectuer les soins de drains, au besoin.

MS

11.2 et 11.3



Surveiller le drainage de la sonde vésicale.

MS

8.9 et 8.11



Veiller à ce que le client pratique des exercices respiratoires et physiques.

MS

MS

11.2

10.1

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

186

CHAPITRE 4

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Les traitements et les soins spécifiques de l’occlusion intestinale (suite)

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications Soins postopératoires (suite) ● Mettre en place les bas antiemboliques ou les jambières à MS 10.2 et 10.3 compression séquentielle. ● Modifier la position du client aux deux heures et surveiller MS 11.1 et 3.1 régulièrement l’état de la peau pour prévenir l’apparition de lésions de pression. ● Appliquer une crème hydratante non parfumée sur la peau pour prévenir les lésions de pression. ● Assister le premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. ● Accompagner le client stomisé dans l’apprentissage des soins de stomie, afin de favoriser son autonomie. ● Offrir de l’écoute et un soutien psychologique pour permettre l’expression des sentiments et des peurs liés à la stomie temporaire ou définitive ainsi qu’aux soins associés, aux changements des habitudes de vie et de l’image corporelle. ● Informer le client stomisé de l’existence d’associations de personnes stomisées qui offrent également du soutien, de l’écoute et des informations sur les ressources disponibles en stomothérapie en cas de besoin. L’infirmière auxiliaire doit connaître les associations de personnes stomisées de sa région.

2.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 23 présente les principales classes de médicaments employées pour soulager les symptômes de l’occlusion. TABLEAU 23

Les principales classes de médicaments utilisés pour soulager les symptômes de l’occlusion intestinale

Médicaments prescrits Antiémétiques Ex. : métoclopramide (MaxeranMD)

Effets thérapeutiques ●



Analgésiques non opioïdes Ex. : acétaminophène (TylenolMD)



Soulagement des nausées et vomissements Aide à la vidange gastrique Soulagement de la douleur légère à modérée

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Effets secondaires indésirables ● ● ●



Diarrhée Somnolence Fatigue

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée

Soins infirmiers ●





Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, pour éviter la déshydratation et la dénutrition. Prévoir des périodes de repos. S’assurer du respect de la posologie.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

187

Section 2

TABLEAU 22

TABLEAU 23

Les principales classes de médicaments utilisés pour soulager les symptômes de l’occlusion intestinale (suite)

Médicaments prescrits Analgésiques opioïdes Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets thérapeutiques ●

Soulagement de la douleur modérée à intense

Effets secondaires indésirables ● ● ●



Section 2

● ●

Confusion Constipation Dépression respiratoire Hypotension Nausées Vomissements

Soins infirmiers ●









Vérifier si le client est orienté dans le temps, l’espace, et par rapport aux personnes pour noter toute altération de l’état de conscience. Surveiller les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 Vérifier les valeurs de saturoméMS 4.4 et 6.1 trie (taux d’oxygène dans le sang) pour administrer l’oxygène au besoin. Baisser la tête de lit afin de favoriser le MS 3.1 retour veineux et d’augmenter la pression artérielle, si hypotension. Vérifier que l’antidote du Dilaudid (ex. : Naloxone (NarcanMD) est bien installé au chevet du client, si l’administration se fait par voie intraveineuse.

2.1.8 L’aspect diététique Pendant la phase aiguë de l’occlusion intestinale, le péristaltisme est fortement ralenti ou arrêté et les selles ne sont plus expulsées. Il faut donc éviter d’absorber toute nourriture ou liquide. Au besoin, la personne sera alimentée par voie intraveineuse. L’alimentation ne sera reprise que progressivement avec des liquides, puis avec une diète molle. Les aliments solides seront réintégrés, après avis médical, lorsque le risque de blocage aura complètement disparu.

2.2 Les hernies Au Canada, la hernie inguinale, dans le pli de l’aine, survient 10 fois plus souvent chez les hommes et occasionnerait près de 10 % des interventions chirurgicales. Comme les autres hernies qui touchent l’intestin, la hernie inguinale peut se compliquer et conduire à l’occlusion intestinale.

2.2.1 La définition

Protrusion Déplacement anormal d'un organe, sorti de sa situation anatomique habituelle.

188

CHAPITRE 4

Une hernie est la sortie d’un organe, ou d’une partie d’un organe, hors de sa cavité naturelle par un orifice naturel de l’organisme ou au niveau d’une zone affaiblie de la paroi musculaire abdominale. Cette pathologique est aussi appelée protrusion ou saillie. Les principaux types de hernies sont les suivants : • hernie inguinale, au niveau du pli de l’aine (voir la figure 11, à la page suivante) ; • hernie ombilicale, au niveau du nombril ; • hernie crurale, qui suit les vaisseaux fémoraux en direction de la cuisse (voir la figure 12, à la page suivante) ; • hernie incisionnelle, au niveau d’une ancienne incision chirurgicale en raison de l’affaiblissement de la paroi abdominale.

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FIGURE 11

Une hernie inguinale

FIGURE 12

Une hernie crurale

Anse intestinale Intestin grêle Sac herniaire

Hernie crurale

Le sac herniaire est la poche, constituée de péritoine, qui contient le plus souvent une anse de l’intestin.

Section 2

Testicule

La hernie crurale, qui se forme sous le pli de l’aine, est plus fréquente chez la femme. C’est la hernie qui conduit le plus souvent à une hernie étranglée.

La hernie qui concerne l’intestin peut être : • réductible : la partie d’intestin déplacée peut facilement réintégrer sa position d’origine (lorsque la personne est allongée et lorsqu’un médecin ou le client peut la réinsérer manuellement, par exemple) ; • irréductible : la partie d’intestin déplacée ne se réinsère plus dans la cavité abdominale, ce qui peut causer une hernie étranglée responsable d’une nécrose de la section d’intestin concernée et d’une occlusion intestinale.

ATTENTION La hernie étranglée est une complication constituant une urgence médicale car elle risque d’entraîner la nécrose de l’anse intestinale concernée par la hernie et donc une occlusion intestinale totale (voir la page 183). L’infirmière auxiliaire doit être en mesure de reconnaître les symptômes de l’occlusion intestinale (voir la page 184).

2.2.2 Les causes La hernie peut avoir plusieurs causes : • faiblesse des tissus abdominaux ; • mauvaise cicatrisation d’une incision chirurgicale à l’abdomen ; • faiblesse du cordon spermatique ; • toux chronique ; • soulèvement de lourdes charges ; • obésité. • effort chronique pour déféquer ou uriner ;

Cordon spermatique Structure qui suspend le testicule dans le scrotum et qui contient tous les éléments nerveux et vasculaires nécessaires au fonctionnement du testicule.

2.2.3 Les facteurs de risque Les facteurs de risque de formation d’une hernie ou de son grossissement sont en lien étroit avec les causes mentionnées au point précédent : • faiblesse des muscles abdominaux ; • obésité morbide ; • grossesse ; • enfant né prématurément ; • maladies pulmonaires chroniques occasionnant une toux persistante ; • constipation chronique. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

189

2.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance La hernie entraîne diverses manifestations selon sa dimension, sa localisation et sa forme. Le tableau 24 explique les soins d’assistance à prodiguer en lien avec les manifestations cliniques. TABLEAU 24

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la hernie

Section 2

Manifestations cliniques et explications Présence d’une masse molle insensible en position debout et qui disparaît lorsque le client se couche car l’intestin reprend sa position normale dans l’abdomen Œdème à l’aine (hernie inguinale), à la cuisse (crurale), à l’abdomen dû à la compression des tissus avoisinants par l’organe qui fait saillie Inconfort, malaise ou douleur selon l’emplacement et la dimension de la hernie Nausées, vomissements dus à une hernie étranglée Changement du transit intestinal ou absence de selles dû à l’occlusion de la lumière intestinale provoquée par la saillie de l’intestin

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Surveiller la hernie pour noter toute augmentation de la masse, de l’ inconfort et de la douleur. ● Recommander d’éviter de forcer ou de faire des activités intenses et de maintenir l’abdomen avec les mains lors de toux persistante pour éviter la douleur et l’expansion de la hernie. ● Surveiller l’élimination intestinale pour détecter l’arrêt du transit intestinal et aviser le médecin ou l’infirmière de la situation. Boire et manger ● Conseiller d’éviter de prendre tout liquide ou toute nourriture pour limiter les vomissements. ●

Surveiller les signes de déshydratation pour aviser le médecin et administrer le traitement requis.

2.2.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic de la hernie s’appuie sur l’observation des symptômes grâce à l’examen physique et à la palpation pratiqués par le médecin. Si une hernie étranglée est soupçonnée, la radiographie permet de confirmer le diagnostic ; cet examen est décrit dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique à la page indiquée ci-dessous.

27 Radiographie abdominale (page 249) 2.2.6 Les traitements et les soins spécifiques La hernie réductible est résolue par des traitements médicaux. Elle peut parfois nécessiter une chirurgie lorsqu’elle est trop volumineuse ou qu’elle gêne le client dans ses mouvements. Les hernies irréductibles et étranglées requièrent une intervention chirurgicale, parfois urgente, comme dans le cas de la hernie étranglée afin d’éviter la nécrose de la partie d’intestin prise dans la hernie et des tissus voisins. Ces différents traitements sont présentés dans le tableau 25, à la page suivante.

190

CHAPITRE 4

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Les traitements et les soins spécifiques de la hernie Traitements et explications

Réduction manuelle de la hernie réalisée par le médecin en poussant sur la masse molle contenant la hernie afin de la faire passer par l’ouverture de la paroi abdominale par laquelle elle a glissé (voir la figure 13)

Soins spécifiques et explications ●



FIGURE 13 Réduction manuelle d’une hernie inguinale

Observer le site de la hernie pour s’assurer que la hernie ne glisse à nouveau dans la paroi. Il n’y a pas de soins spécifiques, mais un ensemble d’interventions qui doivent permettre d’éviter la récidive de la hernie chez le client : – surveiller le retour du péristaltisme et le retour à une élimination fécale normale ; – encourager le client à perdre du poids s’il y a un surplus de poids, et à ne pas soulever de lourdes charges ; – encourager le client à cesser de fumer pour éviter la toux ; – encourager le client à consommer des aliments riches en fibres si cela n’est pas contre-indiqué pour éviter les efforts lors de constipation.

Chirurgie La chirurgie est pratiquée en cas de hernie très volumineuse et gênante, même si elle est réductible, et en cas de hernies irréductible ou étranglée ● Herniorraphie : intervention chirurgicale sous anesthésie générale qui comporte la réduction de la hernie (replacement de l’intestin dans la cavité abdominale), la résection du sac herniaire, puis la réparation de la paroi abdominale ● Hernioplastie : intervention sous anesthésie locale ou générale qui vise à renforcer la paroi abdominale affaiblie, à l’aide d’un treillis synthétique, par exemple, pour assurer un meilleur maintien des organes dans la cavité abdominale

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer le soluté selon l’ordonnance. MS Labo 9.1 et 9.2 ●

Administrer les médicaments prescrits.

Soins postopératoires ● Mesurer l’intensité de la douleur. ● Administrer les analgésiques, au besoin, ou surveiller l’administration en cas d’analgésie contrôlée par le patient (ACP). ● Prendre les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 ●

















Surveiller la perfusion des solutés.

MS Labo

9.2

à

9.6

*

Faire le bilan des ingesta/excreta (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260) pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu. Effectuer les soins de plaie et changer le panseMS 11.2 ment, au besoin. Effectuer les soins de drains, au besoin. MS 11.2 et 11.3 Surveiller le drainage de la sonde MS 8.9 et 8.11 vésicale. Surveiller la première miction selon le protocole de l’établissement. Veiller à ce que le client pratique des exercices MS 10.1 respiratoires et physiques. Mettre en place les bas antiemboliques MS 10.2 et 10.3 ou les jambières à compression séquentielle. Modifier la position du client aux deux heures et MS 11.1 surveiller régulièrement l’état de la peau pour prévenir l’apparition de lésions de pression.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

191

Section 2

TABLEAU 25

TABLEAU 25

Les traitements et les soins spécifiques de la hernie (suite) Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Section 2

Soins postopératoires (suite) ● Appliquer une crème hydratante non parfumée sur la peau pour prévenir les lésions de pression. ● Assister le premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. ● Recommander au client de placer fermement la main sur la plaie quand il tousse ou éternue et d’éviter tout effort physique ou exercice violent afin de prévenir toute tension sur les tissus réparés.

ATTENTION Le port de bande herniaire est peu recommandé en raison de l’inconfort qu’elle occasionne ainsi que de l’irritation par frottement de la peau et du possible affaiblissement des muscles abdominaux qu’elle peut provoquer.

2.2.7 Les médicaments prescrits Généralement, une hernie ne cause pas de douleur mais de l’inconfort. Par contre une hernie étranglée provoque une douleur importante qui nécessite d’être soulagée par un traitement médicamenteux. Le tableau 26 présente les principales classes de médicaments utilisées dans le soulagement de la hernie étranglée. TABLEAU 26

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter et soulager les malaises liés à la hernie étranglée

Médicaments prescrits Antibiotiques Ex. : ciprofloxacine (CiproMD)

Effets thérapeutiques Traitement des infections intraabdominales

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Analgésiques non opioïdes Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

192

CHAPITRE 4

Soulager l’inconfort, la douleur légère à modérée, en phase préopératoire ou postopératoire d’une hernie étranglée



Céphalées Étourdissements Insomnie Somnolence Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée

Soins infirmiers ●

Appliquer une compresse humide froide au visage.



Assister le client dans ses déplacements.



S’assurer du respect de la posologie.

MS

3.5

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Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter et soulager les malaises liés à la hernie étranglée (suite)

Médicaments prescrits Analgésiques opioïdes Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets thérapeutiques Soulagement de la douleur modérée à intense

Effets secondaires indésirables ● ● ●

● ● ●

Confusion Constipation Dépression respiratoire Hypotension Nausées Vomissements

Soins infirmiers ●







● ●





Vérifier si le client est orienté dans le temps, l’espace, et par rapport aux personnes. Recommander de consommer des aliments riches en fibres et de faire de l’exercice dès que possible. Offrir des liquides pour combler la déshydratation causée par les vomissements. Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, bien s’hydrater pour éviter la déshydratation et la dénutrition. MS 4.1 à 4.5 Surveiller les signes vitaux. Baisser la tête de lit si hypotension pour favoriser le retour veineux et faire augmenter MS 3.1 la pression artérielle. Vérifier les valeurs de saturométrie (taux d’oxygène dans le sang) et administrer MS 4.4 et 6.1 l’oxygène au besoin. Vérifier que l’antidote du Dilaudid (Ex. : Naloxone (NarcanMD) ) est bien installé au chevet du client, si l’administration se fait par voie intraveineuse.

2.2.8 L’aspect diététique Il n’y a pas de diète spécifique pour le traitement de la hernie. Cependant, en cas d’obésité, il est recommandé de suivre une diète favorisant la perte pondérale pour éviter d’aggraver la hernie.

ACTIVITÉS 1

Entourez la bonne réponse. a) L’occlusion intestinale est un mauvais transit des gaz dans l’intestin. b) L’occlusion intestinale est un arrêt total ou partiel du transit intestinal et des gaz. c) L’occlusion intestinale est un arrêt momentané des matières fécales et des gaz dans l’intestin.

2

Indiquez sur la figure ci-contre le nom de chacune des hernies qui occasionnent la formation de ces différentes masses, au niveau de l’abdomen et de l’aine.

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193

Section 2

TABLEAU 26

3

Quel lien peut-il y avoir entre une hernie et une occlusion intestinale ?

4

Depuis le début de votre quart de travail ce matin, vous vous occupez de monsieur Lavallée, 68 ans, qui a été admis à l’hôpital en urgence, pour une occlusion intestinale partielle, survenue à la suite d’une invagination de l’intestin grêle. Il ressent de fortes douleurs dans le bas ventre sous forme de coliques. Il vous explique que depuis trois jours il se sent gonflé et il dit être constipé. Depuis hier, il ressent des céphalées et des frissons, et il a souffert de vomissements cette nuit.

Section 2 1

a) Identifiez les trois manifestations cliniques de l’occlusion intestinale de monsieur Lavallée et indiquez pour chacune d’elles au moins un soin d’assistance que vous pourriez prodiguer pour soulager votre client.

b) Le médecin a prescrit l’installation de la sonde nasogastrique. À quoi sert cette sonde ? Quel(s) soin(s) spécifique(s) sont reliés à l’installation de cette sonde ?

c) Le médecin a prescrit du DilaudidMD à monsieur Lavallée, un médicament analgésique qui lui occasionne de l’hypotension. Quelle peut être la classe d’analgésiques qui occasionne cet effet secondaire indésirable ? Quel soin infirmier pouvez-vous offrir à monsieur Lavallée pour soulager l’hypotension ?

194

CHAPITRE 4

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5

Madame Lim Chu, 49 ans, travaille dans une compagnie de distribution de tissus. Elle doit souvent porter des rouleaux de tissus. Madame Lim Chu est mère de cinq enfants. Elle est très occupée et néglige un peu sa santé. Mais elle consulte finalement son médecin, car la bosse qui apparaît au niveau de son nombril est devenue douloureuse, saillante et inesthétique, ces dernières semaines. Madame Lim Chu devra subir une herniorraphie pour

a) Entourez les causes possibles de cette hernie et soulignez les manifestations cliniques dans le texte ci-dessus. b) Indiquez les soins d’assistance à prodiguer pour soulager madame Lim Chu.

6

Monsieur Lavigne, 40 ans, se rend à l’urgence après l’apparition soudaine d’une douleur aiguë dans la région de l’aine gauche depuis la veille, survenue alors qu’il aidait son fils à porter des meubles pour son déménagement. Il a vomi plusieurs fois cette nuit, il souffre de douleurs abdominales et il signale qu’il n’est pas allé à la selle depuis trois jours. Il explique au médecin qu’une douleur légère le gênait dans le pli de l’aine gauche depuis deux semaines, mais qu’il parvenait à marcher malgré cela. Il précise aussi qu’il souffre depuis un an de constipation chronique. L’examen clinique et une radiographie abdominale indiquent que monsieur Lavigne a une hernie crurale étranglée qui a entraîné une occlusion intestinale et qu’il doit subir une chirurgie en urgence. La chirurgie consistera en une résection de la partie étranglée de la hernie et en une anastomose pour relier les deux parties de l’intestin. À son arrivée à l’unité de soins, il a : • une sonde nasogastrique installée sous succion intermittente faible à 90 mmHg qui draine un liquide gastrique jaunâtre ; • ACP selon le protocole avec Dilaudid MD ; • O2 2 L/min par lunettes nasales ; • une perfusion à l’avant- bras droit : Lactate Ringer 1000 ml à 100 ml/h à terminer, il reste 400 ml ; • un pansement à la région abdominale.

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195

Section 2 1

résoudre sa hernie ombilicale.

Sa prescription médicale est la suivante : • ciproflaxine 250 mg I.V. aux 8h (02:00-10:00-18:00) ; • administrer Dextrose 5 %/NaCl 0,9 % avec 20 mEq KCL 1000 ml à 90 ml/h lorsque Lactate Ringer terminé ; • renforcer pansement à l’abdomen pour les premières 24 heures ensuite changer pansement die ; • irriguer sonde nasogastrique aux 4h avec 20 ml d’eau stérile.

Section 2 1

a) Dans la situation de monsieur Lavigne, à la page précédente, entourez les causes possibles de cette hernie et soulignez les manifestations cliniques. b) Il est 16:00 et vous commencez votre quart de travail, alors que monsieur Lavigne est de retour de la salle de réveil depuis 4 heures. Vous lisez les notes d’évolution de votre collègue. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

2013-05-16

16:00

Peu souffrant, douleur modérée à la mobilisation. Perfusion Dextrose 5 %/NaCl 0,9 % 1000 ml avec 20 mEq KCL à 90 ml/h en cours à l’avant-bras droit. O2 2 L/min par lunettes nasales. ACP en cours. Client connaît bien l’utilisation.

Quels éléments sont manquants dans la note d’évolution ?

c) Quels soins spécifiques devez- vous prodiguer à monsieur Lavigne en lien avec la sonde nasogastrique ?

d) Nommez deux soins d’assistance à prodiguer à monsieur Lavigne en lien avec la sonde nasogastrique.

e) Nommez trois effets secondaires possibles du Dilaudid.

196

CHAPITRE 4

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f) Nommez deux soins infirmiers reliés à l’administration d’un analgésique opioïde.

Section 2

g) Pourquoi monsieur Lavigne reçoit-il une perfusion Dextrose 5 %/NaCl 0,9 % 1000 ml avec 20 mEq KCL selon vous ?

h) Quelle recommandation feriez-vous à monsieur Lavigne afin d’éviter la récidive d’une hernie inguinale ?

2.3 Les polypes Bien que tous les polypes intestinaux ne conduisent pas à un cancer colorectal, la plupart des cancers colorectaux débutent par des polypes bénins. Pour cette raison, leur ablation préventive est pratiquée pour éviter que des polypes, même de petite taille, ne deviennent cancéreux.

2.3.1 La définition

FIGURE 14

Les polypes sont des tumeurs le plus souvent bénignes, qui apparaissent sous la forme d’excroissances plus ou moins grosses (de quelques millimètres à près de 2 centimètres) sur la muqueuse intestinale (voir la figure 14). Lorsque le polype grossit, un pédoncule apparaît surmonté de la tête du polype qui fait saillie dans la lumière intestinale.

Un polype formé dans la muqueuse intestinale au niveau du côlon

Les polypes sont fréquents au niveau du côlon, et ils demeurent asymptomatiques très souvent. Les polypes intestinaux se divisent en deux grandes catégories : • polypes non néoplasiques qui se forment par la simple prolifération des cellules normales du tissu lui-même ; • polypes néoplasiques qui se forment dans un nouveau tissu et qui peuvent être bénins ou malins.

2.3.2 Les causes Les causes de l’apparition des polypes ne sont pas encore connues mais certaines proliférations de polypes sont associées à un trouble génétique dû à une mutation sur un chromosome. Ainsi, la polypose adénomateuse familiale (PAF) entraîne l’apparition de centaines, voire de milliers, de polypes. Cette affection prédispose fortement à un cancer colorectal, elle peut nécessiter une surveillance régulière et l’ablation préventive du côlon et du rectum.

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2.3.3 Les facteurs de risque

Section 2

Comme certains polypes néoplasiques bénins peuvent se transformer en tissus malins, parfois en l’absence de symptômes évidents, un dépistage est recommandé en présence de certains facteurs de risque : • âge (plus de 50 ans) ; • antécédents familiaux de cancer colorectal ; • antécédents personnels de maladies inflammatoires de l’intestin (colite ulcéreuse, maladie de Crohn) ; • alimentation riche en graisses et pauvre en fibres ; • surpoids ; • consommation excessive d’alcool ; • tabagisme ; • sédentarité ; • présence de sang dans les selles, douleurs abdominales ou modification des selles.

2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques dépendent de la taille des polypes et de la pression qu’ils exercent sur les intestins. Souvent, ils ne produisent aucun symptôme, mais ils peuvent aussi causer des manifestations cliniques décrites dans le tableau 27. TABLEAU 27

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance en présence de polypes intestinaux

Manifestations cliniques et explications Constipation et crampes abdominales dues au rétrécissement de la lumière intestinale modifiant le transit

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éliminer ● Encourager la consommation d’aliments à forte teneur en fibres et l’absorption de liquide (eau) pour favoriser l’élimination, soulager la constipation et la douleur abdominale. ● Encourager la personne à aller à la selle dès que l’envie se fait sentir pour ne pas aggraver la constipation. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Encourager le client à faire de l’exercice régulièrement pour favoriser le transit intestinal.

198

CHAPITRE 4

Rectorragie (émission de sang rouge, donc non digéré, par l’anus) due au rétrécissement de la lumière intestinale qui cause une irritation de la muqueuse lors du passage des selles

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Conseiller l’usage de coussinet absorbant pour contenir les souillures et garder la région anale propre.

Si le polype est gros, on observe des symptômes d’occlusion (voir le tableau 20 sur les manifestations cliniques de l’occlusion intestinale, à la page 184)

Les soins d’assistance à prodiguer sont identiques à ceux offerts en cas d’occlusion intestinale.

Éviter les dangers ● Signaler toute présence de sang dans les selles pour permettre d’en déceler la cause avec plus de précision.

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2.3.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen, incluant un toucher rectal pratiqué par le médecin, le diagnostic, s’appuyant sur les antécédents médicaux personnels et familiaux, est confirmé par les examens décrits dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

MS

8.13

Animation

Examens

22 Endoscopie digestive basse (coloscopie, sigmoïdoscopie, rectoscopie) (page 250)

Section 2

25 Lavement baryté (page 253) 2.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement des polypes et de la polypose adénomateuse familiale (PAF) peut être réalisé dans les deux cas à titre préventif. Le tableau 28 présente les traitements des polypes intestinaux. TABLEAU 28

Les traitements et les soins spécifiques en présence de polypes intestinaux Polypectomie : ablation des polypes, pratiquée au cours d’une coloscopie ou d’une sigmoïdoscopie, par électrocoagulation (voir la figure 15). FIGURE 15

Une électrocoagulation Tige du polype Fil métalique

Traitement non chirurgical, pratiqué au cours d’une endoscopie digestive basse (coloscopie ou sigmoïdoscopie)

Extrémité de l’endoscope Tête du polype

L’ablation du polype se fait par électrocoagulation à l’aide d’un fil métalique passé autour de la tige du polype, puis serré et tiré afin d’enlever le polype.

Soins spécifiques et explications L’infirmière auxiliaire doit s’assurer qu’aucun signe de complication n’apparaisse avant le départ du client. Elle veillera donc à : ● demander au client de décrire sa douleur abdominale si présente ; ● observer l’abdomen pour vérifier la présence de distension abdominale; ● prendre les signes vitaux pour vérifier toute modification des paramètres vitaux ; MS 4.1 à 4.5 ● vérifier si présence de saignements à la région anale pour déceler une hémorragie.

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199

TABLEAU 28

Les traitements et les soins spécifiques en présence de polypes intestinaux (suite)

Section 2

Traitement chirurgical

Chirurgie préventive, en présence de PAF, effectuée par laparotomie (voir l’Annexe 3, à la page 265). ● Ablation du côlon et du rectum (proctocolectomie, voir la page 162) suivie de la création d’une iléostomie (iléon joint à la paroi abdominale) permanente ou ● Ablation du côlon (colectomie, voir les pages 151 et 152) suivie d’une anastomose iléoanale (raccordement de l’iléon à l’anus).

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264). ● Installer une sonde MS 8.8 vésicale, au besoin. ● Installer le MS soluté selon Labo 9.1 et 9.2 l’ordonnance.



Administrer les médicaments prescrits, au besoin.









Mesurer l’intensité de la douleur. Administrer les analgésiques, au besoin, ou surveiller l’administration en cas d’analgésie contrôlée par le patient (ACP). Prendre les signes vitaux. MS 4.1 MS Labo



Installer et irriguer la sonde nasogastrique.



Pratiquer les soins de bouche et des fosses nasales selon le PSTI.



Surveiller la perfusion des solutés.





Surveiller le drainage de la sonde vésicale.

















et

7.6

9.2

à

2.2 9.6

*

Faire le bilan des ingesta/excreta (voir le bilan liquidien dans l’Annexe ,1à la page 260) pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu. MS Effectuer les soins de stomie. 7.8 Labo 7.7 MS Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, au besoin.



7.2

4.5

MS MS Labo





7.1

à

MS

11.2

MS

8.9 et 8.11

Surveiller la première miction selon le protocole de l’établissement. Effectuer les soins de drains, au besoin. MS

11.2 et 11.3

Veiller à ce que le client pratique des exercices respiratoires et MS 10.1 physiques. Mettre en place les bas antiemboliques ou les jambières à MS 10.2 et 10.3 compression séquentielle. Modifier la position du client aux deux heures et surveiller régulièreMS 11.1 ment l’état de la peau pour prévenir l’apparition de lésions de pression. Appliquer une crème hydratante non parfumée sur la peau pour prévenir les lésions de pression. Assister le premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. Accompagner le client stomisé dans l’apprentissage des soins de stomie, afin de favoriser son autonomie. Offrir de l’écoute et un soutien psychologique pour permettre l’expression des sentiments et des peurs liés à la stomie temporaire ou définitive ainsi qu’aux soins associés, aux changements des habitudes de vie et de l’image corporelle. Informer le client stomisé de l’existence d’associations de personnes stomisées qui offrent également du soutien, de l’écoute et des informations sur les ressources disponibles en stomothérapie en cas de besoin. L’infirmière auxiliaire doit connaître les associations de personnes stomisées de sa région.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

200

CHAPITRE 4

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2.3.7 Les médicaments prescrits Il n’y a pas de médicaments suggérés pour traiter les polypes intestinaux, mais certains médicaments sont utilisés en postopératoires pour soulager la douleur (analgésiques opioïdes et non opioïdes) et les nausées (antiémétiques). Ces médicaments sont décrits plus en détail dans le tableau 23, aux pages 187 et 188.

2.3.8 L’aspect diététique

Section 2

Aucune diète précise n’est suggérée, mais il est recommandé de bien s’hydrater, d’adopter un régime équilibré et riche en fibres, et d’éviter les aliments riches en gras ainsi que l’alcool et le tabac.

ATTENTION L’infirmière auxiliaire doit savoir identifier les liquides qui hydratent bien (l’eau et les jus de fruits) des liquides qui augmentent le débit urinaire (le café et le thé) qui hydratent moins bien, voire qui contribuent aux pertes de liquide par l’organisme.

2.4 Le cancer colorectal En 2012, le cancer colorectal a touché 23 300 personnes au Canada, dont 6 200, au Québec. On estime que sur ces 23 300 malades, 9 200 en mourront. C’est la deuxième cause de décès par cancer au Canada, selon l’Association canadienne du cancer colorectal.

2.4.1 La définition Le cancer colorectal se présente, dans 90 % des cas, sous la forme d’un adénocarcinome, une tumeur maligne qui se forme à partir des glandes de la muqueuse du côlon ou du rectum. Le cancer colorectal (voir la figure 16) se développe lentement, et s’il est diagnostiqué précocément, il peut être traité et guéri dans environ 90 % des cas. FIGURE 16

Le cancer colorectal Adénocarcinome du côlon

Côlon

2.4.2 Les causes Sans que la cause exacte soit connue, l’adénocarcinome commence par des polypes bénins qui se développent à partir des cellules épithéliales de la Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

201

muqueuse intestinale. Sans que l’on sache exactement pourquoi, des mutations de l’ADN des cellules du polype vont entraîner une multiplication anarchique des cellules, ce qui conduit à la formation de polypes malins.

2.4.3 Les facteurs de risque L’héritage génétique peut jouer un rôle dans l’apparition du cancer colorectal, mais c’est un ensemble de facteurs qui serait davantage associé à son apparition.

Section 2

Les principaux facteurs de risque sont les suivants : • âge (plus de 50 ans) ; • présence de polypes ; • sexe (plus élevé chez les hommes) ; • antécédents personnels de cancer ; • aimentation riche en viandes • antécédents familiaux de cancer rouges transformés et grillades ; colorectaux ; • alimentation pauvres en fibres, • maladies chroniques inflammafruits et légumes ; toires (maladie de Crohn et colite ulcéreuse) ; • surpoids ; • facteurs de risque génétiques • tabagisme ; (ex. : PAF, antécédent de cancer du • consommation d’alcool ; côlon héréditaire non relié à des • sédentarité ; polypes).

2.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques du cancer colorectal tardent bien souvent à apparaître. Si le cancer se loge du côté ascendant du côlon, où il a beaucoup d’espace pour se développer, les symptômes prendront plus de temps à se manifester que si le cancer siège du côté descendant. Malgré tout, plus la maladie évoluera, plus la personne présentera de malaises. Le tableau 29 fait mention des manifestations et des soins d’assistance du cancer colorectal. TABLEAU 29

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer colorectal

Manifestations cliniques et explications Alternance constipation/diarrhée causée par la modification du transit intestinal et de l’absorption de nutriments et d’eau par l’intestin Selles plus étroites causées par un obstacle ou le rétrécissement lors du passage dans le côlon ou le rectum Flatulences/ballonnement causés par une occlusion intestinale partielle ou totale Sensation d’évacuation incomplète causée par un obstacle ou le rétrécissement lors du passage dans le côlon ou le rectum Nausées et vomissements causés par la possibilité d’une occlusion intestinale

202

CHAPITRE 4

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Peser régulièrement le client pour constater toute perte de poids et vérifier si le recours à l’alimentation parentérale devient nécessaire afin de rétablir l’état nutritionnel. ● Surveiller la nature (coloration et aspect) des vomissements pour déceler toute trace de sang. ● Surveiller l’abdomen et demander au client de décrire ses douleurs abdominales (crampes, torsion) pour vérifier si possibilité d’occlusion. ● Surveiller l’élimination intestinale pour détecter les symptômes de constipation, diarrhée ou gaz pouvant faire suspecter une occlusion. ● Surveiller la nature (coloration et aspect) des selles pour déceler toute trace de sang (les selles noires peuvent indiquer la présence de sang). Dormir et se reposer ● Installer la personne dans une position qui la rend confortable pour MS 3.1 aider au soulagement de la douleur. ● Favoriser le repos en installant confortablement la personne et diminuer la luminosité si possible pour procurer une ambiance propice à la détente.

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Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer colorectal (suite)

Manifestations cliniques et explications Douleur abdominale causée par le processus inflammatoire et la possibilité d’une occlusion intestinale Ténesme, sensation douloureuse de tension et de brûlure à l’anus avec envies continuelles d’aller à la selle, causée par l'inflammation et les lésions au niveau de la région anale Méléna (sang dans les selles) causé par une altération des cellules de la muqueuse intestinale Perte de poids causée par la malabsorption des nutriments

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Boire et manger ● Offrir des repas légers mais fréquents, et recommander de manger lentement pour faciliter la digestion. ● Favoriser l’hydratation, l’exercice physique et offrir des aliments riches en fibres en présence de constipation, excepté en cas d’occlusion. ● Offrir des aliments qui épaississent les selles et favoriser l’hydratation en présence de diarrhée. Éliminer ● Surveiller l’élimination intestinale pour en déceler toutes modifications (constipation ou diarrhée). Être propre, soigné et protéger ses téguments ● ●

● ● ●

Fatigue importante Étourdissements Perte d’équilibre

Ces manifestations cliniques sont causées par la dénutrition (due à la perte d’appétit) et par l’anémie ferriprive (due à la perte de sang dans les selles)

Offrir des coussinets d’incontinence pour pallier une possible incontinence fécale. Nettoyer régulièrement la région anale pour maintenir une bonne MS 2.1 hygiène.

Apprendre ● Rappeler au client que le ténesme est dû au rétrécissement de la lumière intestinale modifiant le transit ou à l’inflammation de la muqueuse, et qu’il faut éviter de faire des efforts pour éliminer. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Conseiller d’effectuer les changements de positions lentement pour éviter les étourdissements. ● Accompagner le client dans ses déplacements si perte d’équilibre et étourdissements pour éviter les chutes.

D’une compétence à l’autre

MS

3.1

MS

3.5

Anémie ferriprive

L’alimentation parentérale est abordée plus en détail dans la compétence 11, Nutrition.

Anémie causée par une carence en fer due à des pertes sanguines aiguës ou chroniques ou à un manque de fer dans l’alimentation.

2.4.5 L’évaluation diagnostique En plus de l’examen physique, incluant un toucher rectal, pratiqué par le médecin, l’évaluation diagnostique cherchera à déterminer l’étendue du cancer colorectal et la présence ou non de métastases aux autres organes (foie, poumon) ou systèmes (osseux, lymphatiques). Pour cela, le médecin demandera les analyses et examens qui sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

MS

8.13

Analyses

8 Formule sanguine complète (page 240)

17 Recherche de sang occulte dans les selles (page 245)

10 Marqueurs tumoraux (page 241)

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

203

Section 2

TABLEAU 29

Examens

19 Biopsie (page 247)

25 Lavement baryté à double contraste (page 253)

22 Endoscopie digestive basse

(coloscopie, sigmoïdoscopie, rectoscopie) (page 250)

30 Tomodensitométrie (page 257)

24 Imagerie par résonance magné-

31 Tomographie par émission de positons (page 258)

tique (page 252)

Section 2

2.4.6 Les traitements et les soins spécifiques Les traitements du cancer colorectal dépendent du niveau d’atteinte de la maladie. Le tableau 30 présente les traitements de chirurgie, de radiothérapie et de chimiothérapie en présence de cancer du côlon ou du rectum. TABLEAU 30

Les traitements du cancer du côlon et du rectum

Chirurgie

Le traitement chirurgical du cancer colorectal est déterminé selon l’emplacement du cancer, au niveau du côlon ou du rectum, et selon la présence ou non de métastases aux organes avoisinants.

Principaux types d’interventions chirurgicales L’hémicolectomie gauche ou droite (voir la figure 17) est l’ablation du côlon descendant (gauche) ou ascendant (droit) à l’issue de laquelle les deux parties restantes du côlon sont raccordées.

Lorsque les sphincters anaux peuvent être préservés, il est pratiqué une résection antérieure basse (voir la figure 18) puis une anastomose colorectale ou coloanale (voir la figure 19). Afin de protéger l’anastomose coloanale, il y a création d’une iléostomie de dérivation temporaire des selles afin de laisser cicatriser la zone opérée. L’iléostomie est ensuite refermée afin de rétablir la continuité intestinale. (L’iléostomie de dérivation temporaire n’est pas illustrée ici).

Lorsque les sphincters anaux ne peuvent pas être préservés, il est pratiqué une résection abdominopérianale avec ablation totale du rectum et de l’anus et création d’une colostomie permanente (voir la figure 20). Il y aura donc une plaie abdominale et une plaie périnéale. (Ces deux plaies ne sont pas illustrées ici).

204

CHAPITRE 4

FIGURE 17

L’hémicolectomie gauche (en vert) et l’hémicolectomie droite (en rouge)

FIGURE 18 Une résection antérieure basse avec préservation des sphincters anaux

FIGURE 19

Une anastomose coloanale

Anastomose coloanale

FIGURE 20

Une résection abdomino-périnéale Colostomie permanente

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Les traitements du cancer du côlon et du rectum (suite)

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Installer une sonde MS 8.8 vésicale, au besoin.









Installer le MS soluté selon Labo 9.1 et 9.2 l’ordonnance. Administrer les médicaments prescrits, au besoin. En présence d’occlusion intestinale, installer et irriguer la sonde nasogastrique, au besoin. MS Labo

7.1

7.2

et





Mesurer l’intensité de la douleur. Administrer les analgésiques, au besoin ou surveiller l’administration en cas d’analgésie contrôlée par le patient (ACP). Prendre les signes vitaux. MS 4.1 MS Labo



Installer et irriguer la sonde nasogastrique.



Pratiquer les soins de bouche et des fosses nasales selon le PSTI.



Surveiller la perfusion des solutés.





Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, au besoin.



Surveiller le drainage de la sonde vésicale.

● ●

















7.2

4.5

et

7.6

MS MS Labo

9.2

à

2.2 9.6

*

Faire le bilan des ingesta/excreta (voir le bilan liquidien dans l’Annexe 1, à la page 260) pour vérifier les écarts et corriger le déséquilibre hydrique s’il y a lieu. MS Effectuer les soins de stomie. 7.8 Labo 7.7 MS



7.6

7.1

à

MS

11.2

MS

8.9 et 8.11

Surveiller la première miction selon le protocole de l’établissement. Effectuer les soins de drains, au besoin MS

11.2 et 11.3

Veiller à ce que le client pratique des exercices respiratoires et MS 10.1 physiques. Mettre en place les bas antiemboliques ou les jambières à MS 10.2 et 10.3 compression séquentielle. Modifier la position du client aux deux heures et surveiller régulièreMS 11.1 ment l’état de la peau pour prévenir l’apparition de lésions de pression. Appliquer une crème hydratante non parfumée sur la peau pour prévenir les lésions de pression. Assister le premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. Accompagner le client stomisé dans l’apprentissage des soins de stomie, afin de favoriser son autonomie. Offrir de l’écoute et un soutien psychologique pour permettre l’expression des sentiments et des peurs liés à la stomie temporaire ou définitive ainsi qu’aux soins associés, aux changements des habitudes de vie et de l’image corporelle. Informer le client stomisé de l’existence d’associations de personnes stomisées qui offrent également du soutien, de l’écoute et des informations sur les ressources disponibles en stomothérapie en cas de besoin. L’infirmière auxiliaire doit connaître les associations de personnes stomisées de sa région.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

205

Section 2

TABLEAU 30

TABLEAU 30

Les traitements du cancer du côlon et du rectum (suite) ● ●

Radiothérapie ●

Utilisation de rayons X dirigés sur la tumeur en vue d’éliminer les cellules cancéreuses. Administrer avant la chirurgie afin de réduire la taille de la tumeur ou après la chirurgie afin de réduire les risques de récidives. Traitement également utilisé pour soulager la douleur en phase palliative.

Section 2

Soins avant la radiothérapie

Soins après la radiothérapie

Lorsqu’elles sont présentes, ne pas effacer les marques dessinées au feutre sur les régions à cibler, car elles sont nécessaires au médecin radio- oncologue pour bien diriger le faisceau de rayons.







● ● ● ● ●





Chimiothérapie



MS

4.1

à

4.5

Surveiller les effets secondaires (fatigue, diarrhée, rougeur et sensibilité de la peau irradiée). Offrir des aliments qui épaississent les selles (riz, pâtes) et encourager le client à bien s’hydrater. Appliquer une crème hydratante non parfumée sur la rougeur, au besoin. Vérifier l’intensité et le foyer de la douleur à l’aide d’une échelle de la douleur. Administrer les analgésiques, les sédatifs et les hypnotiques selon la prescription. Prévoir des périodes de repos et respecter autant que possible le sommeil. Appliquer une crème hydratante entre les traitements pour soulager l’irritation de la peau de la région irradiée, mais jamais juste avant une séance de radiothérapie. Offrir un soutien psychologique pour permettre l’expression des sentiments et des peurs reliés au cancer et à la modification de l’image corporelle.

Élimination des cellules cancéreuses à l’aide de produits cytotoxiques administrés : – sous forme de comprimés ; – en injection par voie intraveineuse (périphérique ou centrale).

Soins avant la chimiothérapie ●

Prendre les signes vitaux du client.

Installer le client confortablement. Disposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoirs, serviettes, livres, magazines, cloche d’appel, etc.).

Soins après la chimiothérapie ●









● ● ● ●



Prendre les signes vitaux du client.

MS

4.1

à

4.5

Observer la présence d’effets secondaires (nausées, vomissements, fatigue, perte de cheveux selon le type de médicament antinéoplasique utilisé). Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot, changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, MS 2.1 2.2 3.13 et 3.14 s’il y a lieu). Appliquer la politique de disposition des déchets biomédicaux de l’établissement pour ce qui est des vomissures et vêtements souillés. Porter un équipement de protection personnelle lors de la manipulation MS 1.5 des excreta, si indiqué. * MS Surveiller la perfusion des solutés. Labo 9.2 à 9.6 Demander au client d’évaluer sa douleur. Administrer les analgésiques prescrits au besoin. Appliquer les précautions de base (masque, blouse et gants) pour prévenir les infections et protéger le client qui peut être immunodéprimé après une chimiothérapie. Offrir un soutien psychologique pour permettre l’expression des sentiments et des peurs reliés au cancer et à la modification de l’image corporelle.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

206

CHAPITRE 4

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ATTENTION

Section 2

• Dans la chimiothérapie, le traitement intraveineux est administré par voie périphérique ou centrale, c’est-à-dire à l’aide d’un dispositif d’accès veineux central (CCIVP [cathéter central introduit par voie périphérique] ou chambre implantable). L’installation de ce dispositif est réservée aux médecins. L’infirmière auxiliaire doit cependant surveiller le point d’injection intraveineux ou cutané (pour la chambre implantable) et informer l’infirmière de tout problème. • Lorsque la chimiothérapie est administrée par voie orale sous forme de médicaments anti-néoplasiques en comprimés, l’infirmière auxiliaire administre ces comprimés. Elle doit les manipuler avec des gants prévus pour cet usage afin d’éviter tout contact de ses mains avec les médicaments, qui pourrait lui occasionner des effets indésirables. Les médicaments antinéoplasiques sous forme intraveineuse sont administrés par l’infirmière. • L’infirmière auxiliaire doit appliquer la politique de disposition des déchets cytotoxiques de l’établissement. Par exemple, les tubulures utilisées pour l’administration de la chimiothérapie doivent être disposées dans un contenant réservé à cet effet pour protéger le personnel et l’environnement.

2.4.7 Les médicaments prescrits Le tableau 31 présente les principales classes de médicaments utilisés pour soulager le client atteint d’un cancer colorectal et pour atténuer les malaises provoqués par les divers traitements. TABLEAU 31

Les principales classes de médicaments utilisés pour le traitement du cancer colorectal

Médicaments prescrits Analgésiques : ● Opioïdes Ex. : fentanyl (DuragesicMD) ● Non opioïdes (antiinflammatoires non stéroïdiens) Ex. : indométhacine (IndocidMD) ● Stéroïdes Ex. : dexaméthasone (DecadronMD) Antiémétiques Ex. : métoclopramide (MaxeranMD)

Effets thérapeutiques ●

Soulagement de la douleur

Effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●

Somnolence Nausées Vomissements Constipation Sécheresse de la bouche

Soins infirmiers ● ●

MS ● ●





Soulagement de la nausée et des vomissements causés par le cancer et par la chimiothérapie

● ● ● ●

Diarrhée Somnolence Fatigue Étourdissements

Favoriser la détente et respecter le sommeil. Procurer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot et changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu).





2.1

2.2

3.13 et 3.14

Offrir des aliments riches en fibres. Hydrater régulièrement le client, avec de l’eau et des jus de fruit, pour éviter la déshydratation.

Offrir des liquides riches en électrolytes (GastrolyteMD) et des aliments qui épaississent les selles (bananes, pâtes, riz) pour combler les besoins électrolytiques et corriger la diarrhée. Respecter les périodes de repos.

Action favorisant la vidange gastrique

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

207

TABLEAU 31

Les principales classes de médicaments utilisés pour le traitement du cancer colorectal (suite)

Médicaments prescrits Chimiothérapie (associations variables de diverses classes de médicaments)

Effets thérapeutiques ●

Éliminer les cellules cancéreuses

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Section 2













Nausées Vomissements Diarrhée Constipation Alopécie (perte des cheveux) Stomatite (inflammation de la muqueuse buccale par exemple sous forme de petits ulcères) Syndrome palmoplantaire (picotements, enflure légère, rougeur et engourdissement de la paume des mains et de la plante des pieds) Engourdissement ou picotements dans les doigts et les orteils Baisse du nombre de globules blancs neutrophiles qui luttent contre les infections bactériennes Infections

Soins infirmiers ●



● ●

















Maintenir une bonne hygiène buccale au moins 4 fois par jour.

MS

2.2

Recommander d’utiliser une brosse à dents souple et de la rincer après son utilisation (limiter le brossage des dents). Recommander au client de se brosser la langue. Indiquer d’éviter les gargarismes commerciaux contenant de l’alcool, et de prioriser les rincebouche maison. Offrir des liquides riches en électrolytes (GastrolyteMD) et des aliments qui épaississent les selles (bananes, pâtes, riz) pour combler les besoins électrolytiques et corriger la diarrhée. Offrir des aliments riches en fibres, favoriser l’hydratation et l’exercice physique selon la tolérance du client. Recommander de laver les cheveux MS 2.4 avec un shampoing doux. Donner des conseils concernant la chute de cheveux (casquette, foulard, perruque, rasage préventif). Recommander de boire 8 à 12 verres d’eau par jour si possible et éviter les boissons acides ou gazéifiées. Appliquer une crème hydratante non parfumée pour prévenir la sécheresse de la peau. Surveiller les signes et symptômes de MS 4.1 l’infection (douleur, fièvre, faiblesse, frisson, hyperthermie, irritation) et les signaler immédiatement à l’infirmière ou au médecin. Prévenir les infections (porter un masque et des gants pour protéger le client qui peut être immunodéprimé à cause de la chimiothérapie).

2.4.8 L’aspect diététique L’alimentation fait partie du traitement global du cancer colorectal et doit pallier toute carence en nutriments. Le client pourra manger ce qu’il désire tant que son alimentation reste saine et équilibrée. Les traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie qui entraînent souvent une modification du goût et une perte d’appétit, nécessitent une diète particulière. En période postopératoire et pour le client porteur d’une stomie, il faudra éviter les aliments qui occasionnent diarrhée ou constipation.

Monde du travail L’infirmière auxiliaire travaillera en collaboration avec la stomothérapeute et la nutritionniste afin de guider le client au mieux dans le choix des aliments à privilégier dans son régime alimentaire.

208

CHAPITRE 4

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ACTIVITÉS Situation clinique

Monsieur Francœur, 76 ans (suite)

Section 2 1

Monsieur Francœur, un client de 76 ans qui a été opéré à la suite d’une rupture de son appendice, est gardé à l’hôpital quelques jours. Il a fait une péritonite et il reçoit pour cela des antibiotiques par voie intraveineuse. Il se sent très fatigué et éprouve le besoin de vous parler. Comme il se sent en confiance avec vous, il en profite pour vous raconter qu’il a souffert de constipation chronique ces derniers mois et qu’il croit avoir observé du sang dans ses selles, dans les semaines qui ont précédé son hospitalisation pour l’appendicite. Il se dit que c’était peut-être un signe de son appendicite. Enfin, il vous avoue qu’il a bien hâte de sortir de l’hôpital pour retrouver ses amis autour de son barbecue pour leur offrir de bonnes grillades ! De votre côté, vous faites part au médecin de cette constipation chronique et des saignements possibles de votre client.

1 D’après ce que vous avez appris dans cette section, quelles pourraient être les causes de sang dans les selles de Monsieur Francœur ?

2 Le médecin prescrit les analyses suivantes. Pour chaque analyse, expliquez brièvement ce que cette analyse permet de dépister. • Une FSC : • Un dosage des marqueurs tumoraux : • Un test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles :

3 La coloscopie que vient de subir monsieur Francœur a révélé plusieurs petits polypes, à l’origine des saignements. Le médecin a profité de cet examen pour pratiquer une polypectomie. a) Qu’est-ce que la polypectomie sous endoscopie ?

b) L’analyse des polypes réséqués chez monsieur Francœur indique que ceux-ci ne sont pas cancéreux. Vous recommandez alors à votre client de suivre une diète alimentaire à son retour à la maison. Décrivez cette diète.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

209

4

Monsieur Beauchemin, 76 ans, est résidant dans un CHSLD. Depuis trois jours, il se plaint de douleur abdominale et il a remarqué un changement dans le calibre de ses selles. Depuis une semaine, l’infirmière auxiliaire a noté qu’il présentait des difficultés à l’élimination intestinale. Ce matin, monsieur Beauchemin l’informe qu’il y a du sang rouge dans ses selles. Monsieur Beauchemin est conduit à l’urgence. Le médecin procède à l’examen physique et prescrit des épreuves de laboratoire, une recherche de sang occulte dans les selles et une coloscopie. À la suite des résultats, monsieur Beauchemin reçoit un diagnostic de cancer colorectal. Il sera admis à l’unité de chirurgie afin d’être préparé pour une laparotomie et une colectomie avec création probable d’une colostomie.

Section 2 1

a) Nommez les quatre manifestations cliniques liées au cancer colorectal présentes chez M. Beauchemin.

b) Que permet d’effectuer la coloscopie ?

c) La coloscopie a révélé la présence de polypes dans l’intestin de M. Beauchemin. Quel lien peut-il y avoir entre le cancer colorectal et la présence de polypes ?

d) Monsieur Beauchemin vous demande ce qu’est une colostomie, expliquez-le lui brièvement.

e) Monsieur Beauchemin reçoit un traitement de chimiothérapie quelques mois après la création de sa colostomie. En effet, le cancer affecte à présent sa vessie. Après les premières injections de chimiothérapie, il souffre de céphalées, de stomatite et de fièvre. Quelles sont les effets secondaires indésirables causés par la chimiothérapie chez monsieur Beauchemin ? Pour chacun de ces effets, citer au moins deux soins infirmiers.

210

CHAPITRE 4

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f) À la suite des traitements de chimiothérapie, la condition de monsieur Beauchemin s’améliore. Le médecin oncologue préconise une tomodensitométrie. Quel est le rôle de la tomodensitométrie (TDM) ?

Section

3

Section 3

g) Avant la tomodensitométrie, vous devez notamment aviser monsieur Beauchemin de sensations diverses que pourrait lui procurer le produit de contraste qui lui sera injecté. Quelles sont les sensations que pourrait occasionner l’injection ?

Les altérations anorectales et les soins associés

Déclencheur Les saignements au niveau du rectum et de l’anus sont dus, le plus souvent, à la présence de lésions, de veines ou d’artères gonflées et dilatées, semblables à des varices. Ces altérations causent des désagréments et de la douleur dans une région anatomique sollicitée au quotidien. Elles peuvent être parfois difficiles à évoquer avec son entourage ou son médecin, car elles touchent l’intimité. a) Selon vous, quel trouble du transit intestinal ou quel type d’effort physique peut entraîner une forte pression, au niveau de la région anale, responsable de la dilatation des veines ? Chez la femme enceinte, la pression exercée sur la région anorectale par le poids du fœtus ou par les poussées lors de l’accouchement peut causer des hémorroïdes.

b) Pourquoi des altérations situées à cet endroit causent-elles des désagréments et de l’embarras ?

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

211

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Section 3



Fissure anale Fistule anale Fistulectomie Fistulotomie Hémorroïdectomie

• • • •

Hémorroïdes Hémorroïdes thrombosées Injection sclérosante Ligature élastique

• • •

Photocoagulation à infrarouge Prolapsus Sphinctérotomie

L’anus et le rectum peuvent être affectés par des hémorroïdes, des fissures anales et des fistules anales. Cette section vous présente ces altérations ainsi que les soins à prodiguer pour les soulager ou les résoudre.

3.1 Les hémorroïdes Les hémorroïdes affectent près de 50 % de la population âgée de plus de 50 ans. Dans ce cas, elles sont associées à la perte du tonus musculaire de la région anale. Ce phénomène est lié au processus normal du vieillissement.

3.1.1 La définition Les hémorroïdes sont des veines dilatées et gonflées situées au niveau de l’anus et du rectum (voir la figure 21). Selon leur emplacement, on distingue : • les hémorroïdes externes, situées en dehors du sphincter externe de l’anus ; • les hémorroïdes internes, situées au-dessus du sphincter interne de l’anus et qui, selon leur évolution, peuvent demeurer internes, sortir à la défécation ou ressortir de façon permanente par l’anus (prolapsus). La présence de caillots de sang dans les hémorroïdes externes conduit à la formation d’hémorroïdes thrombosées (voir la figure 22). FIGURE 21

Les hémorroïdes externe et interne Hémorroïde interne Hémorroïde externe Muscle sphincter interne de l’anus Muscle sphincter externe de l’anus Anus

212

CHAPITRE 4

FIGURE 22

Une hémorroïde thrombosée Rectum Vaisseaux sanguins Caillot sanguin Hémorroïde thrombosée Anus Lorsqu’elle est thrombosée, une hémorroïde peut mesurer jusqu’à plusieurs centimètres de diamètre.

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Une forte pression exercée sur les veines anorectales est à l’origine des hémorroïdes. Elle survient dans les cas suivants : • efforts lors de la défécation dus à la constipation ; • efforts pour soulever un poids lourd ; • travail en position debout ou assise prolongée ; • grossesse et poussées prolongées au cours de l’accouchement ; • élévation de la pression intra-abdominale causée par une hypertrophie de l’utérus ;

D’une compétence à l’autre Les hémorroïdes qui affectent la femme enceinte, avant et après l’accouchement, ainsi que les traitements associés sont abordés dans la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né.

3.1.3 Les facteurs de risque Certains facteurs augmentent le risque d’apparition des hémorroïdes, par exemple : • l’âge (affaiblissement des tissus conjonctifs de la région anale) ; • la constipation chronique ; • l’obésité.

3.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 32 présente les manifestations cliniques des hémorroïdes ; celles-ci peuvent varier selon que l’hémorroïde est interne ou externe. TABLEAU 32

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance en cas d’hémorroïdes

Manifestations cliniques et explications Douleur due à la dilatation des veines hémorroïdales Prurit anal dû à l’inflammation Saignement dû à la rupture des veines hémorroïdales lors de la défécation Prolapsus (sortie de l’hémorroïde interne par l’anus) dû à la dilatation et à la thrombose

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Recommander de prendre des bains de siège, plusieurs fois par jour en assistant le client au besoin, ou des bains d’eau chaude pour réduire l’œdème, la douleur, les spasmes, le prurit et nettoyer la région anale. MS 2.7 ● Recommander d’appliquer des compresses humides tièdes pour réduire la douleur et le prurit. ● Recommander de porter des coussinets d’incontinence pour absorber les écoulements et permettre aux onguents ou crèmes de demeurer en place et d’obtenir l’effet thérapeutique visé. Éliminer ● Recommander d’aller à la selle dès que l’envie d’éliminer se fait sentir pour éviter les efforts lors de la défécation. ● Favoriser une alimentation riche en fibres (pruneaux et son), et une bonne hydratation pour augmenter le volume des selles et les ramollir, pour aider à l’élimination. ● Recommander d’éviter les efforts de défécation excessifs.

Thrombose Caillot de sang formé dans une veine ou une artère et bloquant ainsi la circulation sanguine.

Éviter les dangers ● Éviter de trop frotter la région anale après la défécation, nettoyer la région avec une débarbouillette humide pour éviter d’accentuer les saignements.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

213

Section 3

3.1.2 Les causes

3.1.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic des hémorroïdes externes est fait par le médecin, au cours d’un examen visuel de l’anus. MS

8.13

Qu’elles soient internes ou externes, les hémorroïdes nécessitent de faire un toucher rectal.

Section 3

Le diagnostic des hémorroïdes internes peut être précisé par ansucopie, un examen de la région anale d’une dizaine de minutes environ, effectuée par un gastroentérologue, à l’aide d’un anuscope muni d’une lumière. Les hémorroïdes internes peuvent également être traitées à l’occasion de cet examen. Le diagnostic peut aussi être posé au cours de l’examen suivant qui figure dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique à la page indiquée ci-dessous :

22 Endoscopie digestive basse (coloscopie, sigmoïdoscopie, rectoscopie) (page 250)

3.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Il existe divers traitements permettant de soulager ou d’exciser les hémorroïdes qu’elles soient thrombosées ou non. Le tableau 33 décrit ces différents traitements. TABLEAU 33

Les traitements et les soins spécifiques en cas d’hémorroïdes

Traitements des symptômes

Ces traitements visent à soulager le client des symptômes reliés aux hémorroïdes externes non thrombosées.

Traitements et explications Administration des médicaments, sous forme d’onguents ou de suppositoires, pour réduire les malaises dans la région anale

Soins spécifiques et explications ●



Administration de médicaments laxatifs pour traiter la constipation chronique Application de mesures favorisant une élimination aisée des selles, évitant la constipation (régime alimentaire riche en fibres, bonne hydratation, programme d’exercices physiques) et permettant la cicatrisation et la résorption de l’œdème (bain de siège quotidien)





214

CHAPITRE 4

Encourager le client à respecter ses prescriptions, afin de soulager la douleur. Insérer le suppositoire MS 5.7 et 5.9 ou indiquer au client comment le faire et appliquer l’onguent ou la crème à base de cortisone pour réduire les malaises et l’inflammation à l’anus. Prendre régulièrement des bains MS 2.7 de siège ou des bains d’eau chaude pour réduire l’œdème, la douleur, les spasmes, le prurit et nettoyer la région anale. Encourager le client à modifier ses habitudes de vie pour éviter tout épisode de constipation et favoriser la cicatrisation.

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Les traitements et les soins spécifiques en cas d’hémorroïdes (suite)

Traitements non chirurgicaux

Ces traitements concernent les hémorroïdes internes.

Traitements et explications Ligature élastique : mise en place d’une bande élastique autour de l’hémorroïde pour la faire nécroser et tomber Photocoagulation à infrarouge : brûlures pratiquées sur les hémorroïdes à l’aide d’un appareil qui émet des rayonnements infrarouges grâce à une ampoule de tungstène (métal qui possède un point de fusion très élevé, à 3 430 °C) ce qui permet la cicatrisation et la résorption des hémorroïdes

Soins spécifiques et explications ●



Offrir ou recommander des bains de siège de 15 à 20 minutes à raison de 2 à 3 fois par jour pour aider à réduire la MS 2.7 douleur, le prurit et l’œdème. Administrer les analgésiques oraux et appliquer les crèmes à l’anus pour soulager la douleur. MS

Section 3

TABLEAU 33

5.1 et 5.9

Injection sclérosante : injection de produit chimique pratiquée dans la sous-muqueuse intestinale au-dessus des hémorroïdes, ce qui permet la cicatrisation des hémorroïdes et la disparition des symptômes Traitement chirurgical

Hémorroïdectomie : résection chirurgicale des hémorroïdes, pratiquée sous anesthésie générale ou sous rachianesthésie.

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264.









Prendre les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Installer le soluté selon MS 9.1 et 9.2 Labo l’ordonnance. Administrer les médicaments prescrits.





















Mesurer l’intensité de la douleur. Administrer les analgésiques oraux et appliquer les onguents MS 5.1 et 5.9 à l’anus pour soulager la douleur. Prendre les signes vitaux MS 4.1 à 4.5 du client. Effectuer les soins de plaies et changer les pansements (coussi- MS 11.2 nets absorbants) au besoin. Surveiller la perfusion MS 9.2 à 9.6 * Labo des solutés. Veiller à ce que le client pratique MS 10.1 des exercices respiratoires et physiques. Recommander de faire les bains MS 2.7 de siège tel que prescrit. Surveiller la région anale pour détecter la présence d’infection. Administrer les émollients fécaux ou l’huile minérale, si prescrit pour réduire la douleur lors de l’élimination. Assister le premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. Surveiller la première miction selon le protocole de l’établissement.

Rachianesthésie Analgésie locale à l’aide d’un médicament anesthésique administré dans le liquide céphalo-rachidien situé dans la colonne vertébrale, par un anesthésiologiste.

Émollient fécal Substance qui amollit les selles.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

215

ATTENTION

Section 3

Afin de prévenir toute contamination de la crème ou de l’onguent contenus dans le tube, il est important de suivre les recommandations d’application suivantes, à chaque utilisation du produit, ou de les rappeler au client : • déposer la quantité recommandée sur un papier hygiénique propre, sur un abaisselangue ou sur une gaze propre pour ensuite l’appliquer à la région anale ; • retirer l’excédent de crème qui sortirait du tube avec un papier hygiénique propre pour éviter le débordement et pouvoir refermer le tube convenablement ; • si le tube possède un dispositif d’application, bien nettoyer le dispositif à l’eau tiède après chaque application et replacer le dispositif et le tube dans l’emballage.

3.1.7 Les médicaments prescrits Les médicaments utilisés dans le traitement des hémorroïdes visent à réduire l’inflammation et l’œdème (voir le tableau 34).

ATTENTION Plusieurs crèmes et onguents antihémorroïdaux sont vendus sans prescription en pharmacie. Cependant en milieu de soins, ces onguents ou crèmes requièrent une ordonnance médicale pour leur application. TABLEAU 34

Les principales classes de médicaments utilisés dans le traitement des hémorroïdes

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Anti-hémorroïdal Ex. : pramoxine et sulfate de zinc monohydraté (Anusol MD) (Anusol PlusMD)

Soulagement de la sensation de brûlure et réduction de la tuméfaction, associée au soulagement de la douleur pour certains anti-hémorroïdaux (ex. : Anusol plus MD)

Corticostéroïdes Ex. : hydrocortisone et zinc (Anusol HCMD)

Soulagement de la gêne ressentie après une intervention chirurgicale dans la région anale et, diminution de l’irritation et de l’enflure

Émollient/laxatif Ex. : docusate calcique (Colace MD)

Prévention de la constipation chez les personnes devant éviter les efforts liés à la défécation, car permet de ramollir les selles

Effets secondaires indésirables ●



Sensation de brûlure temporaire à l’application Irritation locale

Soins infirmiers ●





216

CHAPITRE 4





● ●

Sensation de brûlure et démangeaison cutanée

Irritation de la gorge Crampes Éruption cutanée







Indiquer au client le mode et la fréquence d’application des crèmes ou MS 5.7 et 5.9 des suppositoires. Rappeler l’importance d’effectuer une bonne hygiène de la région anale entre chaque application de crème ou de suppositoire et après chaque selle. Appliquer des compresses humides tièdes entre les applications de crème pour soulager la sensation de brûlure, les démangeaisons et l’irritation locale.

Administrer le médicament avec un grand verre d’eau pour obtenir l’effet souhaité. Prendre des pastilles sans sucre et non médicamentées pour soulager l’irritation de la gorge, au besoin. Recommander de faire régulièrement de l’exercice selon la tolérance du client et dès que possible pour favoriser l’élimination intestinale et soulager les crampes.

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Les principales classes de médicaments utilisés dans le traitement des hémorroïdes (suite)

Médicaments prescrits Agents mucilagineux Ex. : psyllium (MetamucilMD)

Effets thérapeutiques Traitement de la constipation chronique par augmentation de la masse et de la teneur hydrique des selles, ce qui stimule l’évacuation

Effets secondaires indésirables ●



● ●

Crampes abdominales Occlusion intestinale Nausées Vomissements

Soins infirmiers ●







Analgésiques non opioïdes Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Soulagement de la douleur légère à modérée



Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée



Mentionner au client qu’il doit prendre régulièrement le produit pour avoir les effets bénéfiques. Recommander de boire beaucoup d’eau pour aider à l’élimination intestinale. Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, bien s’hydrater pour éviter la déshydratation et la dénutrition. Recommander de faire régulièrement de l’exercice selon la tolérance du client et dès que possible pour favoriser l’élimination intestinale et soulager les crampes. S’assurer du respect de la posologie.

3.1.8 L’aspect diététique Dans le traitement des hémorroïdes, il est recommandé d’éviter la constipation. Il faut donc adopter un régime qui facilite le transit intestinal : boire beaucoup d’eau et consommer des aliments à forte teneur en fibres, tels les pruneaux, les légumes, les fruits et les aliments à base de grains entiers. Il est préférable de limiter la consommation d’aliments épicés pour éviter une irritation de la muqueuse intestinale et la récidive des crises hémorroïdaires.

ACTIVITÉS 1

Après avoir pris connaissance des trois situations suivantes, répondez aux questions de la page suivante. Situation 1 Madame Bacheau, 55 ans, est obèse depuis une dizaine d’années. Elle a déjà souffert d’hémorroïdes douloureuses dans le passé. Mais cela s’était résolu naturellement à chaque fois. Ce dernier mois, elle a eu trois épisodes de constipation sévère auxquels se sont associés des hémorroïdes douloureuses et des saignements. Elle mentionne que, depuis trois jours, elle a des rougeurs aux aines accompagnées d’un petit écoulement et de démangeaisons. Elle a fait part de ces désagréments à son médecin qui lui a fait plusieurs recommandations pour éviter la constipation et pour soulager les douleurs qu’elle éprouve.

Situation 2 Monsieur Gonzalo est déménageur depuis 30 ans. Il est le plus âgé de son équipe de travail. Le mois dernier, il ressentait une gêne, voire de la douleur, lorsqu’il allait à la selle. Depuis le début de la semaine, il peine à s’asseoir tellement la douleur qu’il ressent au niveau de l’anus est intense. Il a noté la présence de sang rouge clair sur le papier hygiénique les dernières fois qu’il est allé à la selle. Il dit avoir aussi une douleur au bas du dos qui augmente lorsqu’il se penche et lorsqu’il est couché. Il décide de consulter son médecin qui lui confirme notamment qu’il a des hémorroïdes thrombosées et qu’il devra subir une intervention chirurgicale. Monsieur Gonzalo est référé à la clinique de chirurgie pour une hémorroïdectomie d’ici quelques semaines. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

217

Section 3

TABLEAU 34

Situation 3 Madame Bergeron est coiffeuse. Elle s’occupe avec beaucoup d’entrain de son salon de coiffure qu’elle a ouvert voilà quatre mois. Les clientes sont nombreuses et madame Bergeron passe des journées entières debout, et parfois la soirée, afin de satisfaire cette nouvelle clientèle. Depuis quelques semaines, elle souffre de terribles démangeaisons au niveau de l’anus. Elle a eu plusieurs épisodes de constipation et a souffert de douleurs à l’élimination. Cela ne l’a pas inquiétée au début, mais depuis une semaine, la région anale demeure douloureuse toute la journée, ce qui l’incommode fortement. Elle informe aussi le médecin que ses jambes sont plus enflées et que ses varices lui occasionnent plus de douleur.

Section 3

a) Pour chacune des situations présentées précédemment, soulignez les manifestations cliniques des hémorroïdes dont souffre le client. b) Quelle est la cause commune des hémorroïdes de ces trois clients ?

c) Dans chacune de ces situations, identifiez l’élément à l’origine des hémorroïdes et justifiez votre réponse.

d) Quelles peuvent être les recommandations faites à madame Bacheau pour éviter la constipation ?

e) Quels conseils pourraient aider madame Bacheau à soulager ses douleurs ?

f) Monsieur Gonzalo devra subir une hémorroïdectomie, car ses hémorroïdes sont trop incommodantes. Citez au moins trois soins spécifiques à l’hémorroïdectomie, que vous pourriez offrir ou recommander à monsieur Gonzalo avant son départ à la suite de cette intervention.

218

CHAPITRE 4

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g) Au congé de monsieur Gonzalo, le médecin prescrit deux médicaments. Indiquez pour chacun d’eux le rôle de ce médicament et le soin associé à son administration. • Anusol HCMD (un corticostéroïde) en onguent à appliquer matin et soir et après chaque selle.

Section 3

• Colace MD (un émollient et laxatif), une capsule deux fois par jour.

h) Le médecin a détecté des hémorroïdes internes chez madame Bergeron. Cochez les examens qui ont pu lui permettre de poser ce diagnostic. Un examen clinique avec un toucher rectal

Une échographie

Une sigmoïdoscopie

Une anuscopie

i) Les hémorroïdes de madame Bergeron sont traitées par photocoagulation à infrarouge. Afin d’éviter de nouvelles hémorroïdes à madame Bergeron, quelles recommandations pouvez-vous lui faire avant son retour à la maison.

3.2 La fissure anale et la fistule anale La fissure anale et la fistule anale sont deux altérations qui apparaissent dans la même région anatomique. Ces pathologies sont toutefois très différentes. Elles sont présentées ensemble afin d’éviter toute confusion et pour mieux faire ressortir leurs différences.

3.2.1 Les définitions La fissure anale est une lésion longitudinale, qui apparaît sous la forme d’une fente superficielle ou d’une crevasse ulcérée, dans la paroi de la muqueuse anale, à la base du rectum. La fistule anale est un trajet anormal qui se forme à partir de l’anus ou du rectum et qui peut déboucher sur la peau périanale ou conduire à d’autres structures avoisinantes telles que la vessie ou le vagin (voir la figure 23, à la page suivante).

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

219

FIGURE 23

La fissure anale et la fistule anale Rectum

Fissure anale

Section 3

Fistule anale Anus

3.2.2 Les causes Les causes de la fissure anale sont les suivantes : • passage de selles dures ; • contraction du canal anal consécutive à une pathologie ou au stress ; • poussées prolongées lors de l’accouchement ; • diarrhée aiguë ; • constipation chronique ; • certaines pratiques sexuelles anales ; • traumatisme du canal anal. Les causes de la fistule anale sont : • un processus infectieux dû à un abcès consécutif à l’infection d’une glande située au niveau du canal anal ; • un processus inflammatoire dû à une complication de la maladie de Crohn ; • un traumatisme, par exemple lors d’un accouchement, avec déchirure au deuxième ou troisième degré ; • une détérioration d’une fissure anale déjà existante.

3.2.3 Les facteurs de risque Les personnes ayant un problème de constipation chronique sont à risque de développer des fissures anales. Les efforts de défécation réguliers pour parvenir à l’expulsion des selles causent une pression et un traumatisme aux structures du canal anal. Les personnes atteintes de la maladie de Crohn, maladie inflammatoire chronique de l’intestin, présentent plus de risque de développer une fistule anale. Le processus inflammatoire cause une lésion de la paroi de la muqueuse du canal anal créant ainsi une fistule.

220

CHAPITRE 4

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3.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 35 fait état des manifestations cliniques et des soins d’assistance lors de fissure et fistule anales. TABLEAU 35

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance en cas de fissures et de fistules anales

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Fissure et fistule anales Éliminer ● Favoriser une alimentation riche en fibres et une bonne hydratation pour ramollir les selles et aider à l’élimination.

Section 3

Douleur due au traumatisme et à l’inflammation

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Garder la région périanale propre et sèche MS 2.1 pour diminuer l’irritation et l’inflammation. Fissure anale Saignement dû à l’ouverture de la fissure lors de la défécation Douleur intense et sensation de brûlure lors du passage des selles

Éviter les dangers ● Éviter de trop frotter la région anale après la défécation, nettoyer la région avec une débarbouillette humide pour éviter d’accentuer les saignements.

Fistule anale Écoulement purulent dû à la perforation spontanée de l’abcès Fuites de selles et de gaz dues à la présence du trajet fistuleux entre l’intestin et la peau périanale ou le vagin

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Porter des coussinets d’incontinence pour absorber les écoulements et permettre aux onguents ou crèmes de demeurer en place et d’obtenir l’effet thérapeutique visé.

3.2.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic de la fissure et de la fistule anales est déterminé par un examen physique avec un toucher rectal effectué par le médecin.

MS

8.13

En présence d’une fistule anale, il est nécessaire de vérifier la présence d’un ou de plusieurs trajets de fistules, grâce à une échographie endo-anale. L’échographie endo-anale est un examen qui permet au radiologue ou au gastroentérologue de visualiser la paroi du rectum et de rechercher la présence d’une fistule ou d’un abcès par exemple, grâce à l’introduction d’une sonde échographique (voir l’échographie abdominale, à la page 249 du Dossier sur l’évaluation diagnostique pour comprendre le principe de l’échographie). Au cours de l’échographie endo-anale, une sonde lubrifiée est introduite par l’anus. Cet examen est désagréable, mais pas douloureux. Un lavement est nécessaire 15 minutes avant l’examen. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. L’examen dure environ une dizaine de minutes. Après l’examen, le patient retourne chez lui sans surveillance particulière.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

221

3.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement médical (traitement des symptômes et traitements non chirurgicaux) de la fissure anale est similaire à celui des hémorroïdes (voir tableau 33, aux pages 214 et 215). En cas d’échec du traitement médical, la chirurgie peut être nécessaire (voir le tableau 36). Quant à la fistule anale, le seul traitement est la chirurgie (voir le tableau 36). TABLEAU 36

Les traitements chirurgicaux et les soins spécifiques en cas de fissure et de fistule anales

Section 3

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Pour la fissure anale ●

Soins préopératoires

Sphinctérotomie latérale interne (voir la figure 24) : chirurgie, pratiquée sous anesthésie locale ou générale, qui consiste à sectionner le sphincter anal interne pour réduire la pression dans le canal anal et soulager le spasme du sphincter anal interne FIGURE 24

Une sphinctérotomie Écarteurs chirurgicaux

Sphincter anal interne Fissure anale Bistouri

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, à la page 264. ● Prendre les signes vitaux MS 4.1 à 4.5 du client. ● Installer le soluté selon MS Labo 9.1 et 9.2 l’ordonnance. ● Administrer les médicaments prescrits. Soins postopératoires ● Mesurer l’intensité de la douleur du client. ● Administrer les analgésiques oraux et appliquer les onguents MS 5.1 et 5.9 à l’anus pour soulager la douleur. ● Prendre les signes vitaux MS 4.1 à 4.5 du client. ●

Granulation Étape de la cicatrisation qui montre un tissu sain de couleur rouge et d’aspect granuleux.

Lambeau Peau prélevée dans une région anatomique (site donneur) puis appliquée dans une autre région anatomique (site receveur) afin de favoriser la cicatrisation d’une plaie.

Pour la fistule anale ● Fistulotomie (pour traiter les fistules profondes) : chirurgie, pratiquée sous anesthésie générale, qui consiste à sectionner à l’aide d’un bistouri le trajet de la fistule pour drainer la fistule et laisser ensuite cicatriser la plaie par granulation ● Fistulectomie (pour traiter les fistules en ligne droite et superficielles) : chirurgie, pratiquée sous anesthésie générale, qui consiste à couper et à retirer complètement le trajet de la fistule et à appliquer un lambeau pour fermer la plaie















Effectuer les soins de plaies et MS 11.2 changer les pansements coussinets absorbants, au besoin. * MS Surveiller la perfusion Labo 9.2 à 9.6 des solutés. Faire pratiquer des exercices MS 10.1 respiratoires et des exercices des membres inférieurs, au besoin. Recommander de faire les bains MS 2.7 de siège tel que prescrit. Surveiller la région anale pour détecter la présence d’infection. Administrer les émollients fécaux ou l’huile minérale, si prescrit pour réduire la douleur lors de l’élimination. Assister le premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. Surveiller la première miction selon le protocole de l’établissement.

* La MS 9.3 ne comporte pas de laboratoire.

222

CHAPITRE 4

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3.2.7 Les médicaments prescrits Les médicaments sont surtout utilisés pour traiter la fissure anale et pour soulager les symptômes de la fistule anale. Le tableau 37 présente les principales classes de médicaments utilisés dans le traitement de la fissure et de la fistule anales. Les principales classes de médicaments utilisés dans le traitement des fissures et des fistules anales

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Fissure anale et fistule anale Anti-hémorroïdal Ex. : pramoxine et sulfate de zinc monohydraté (Anusol MD) (Anusol PlusMD)

Soulagement de la sensation de brûlure et réduction de la tuméfaction, associé au soulagement de la douleur pour certains antihémorroïdaux (ex. : Anusol plus MD).

Corticostéroïdes Ex. : hydrocortisone et zinc (Anusol HCMD)

Soulagement de la gêne ressentie après une intervention chirurgicale dans la région anale et diminution de l’irritation et de l’enflure.

Agents mucilagineux Ex. : psyllium (MetamucilMD)

Traitement de la constipation chronique





Sensation de brûlure temporaire à l’application Irritation locale











● ●

Sensation de brûlure et démangeaison cutanée

Crampes abdominales Occlusion intestinale Nausées Vomissements









Analgésiques non opioïdes Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Soulagement de la douleur légère à modérée

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Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée



Rappeler au client le mode et la fréquence d’application des crèmes ou suppositoires ainsi que l’importance d’effectuer une bonne hygiène de la région anale entre chaque application et MS 2.1 5.7 et 5.9 après chaque selle. Offrir d’appliquer des compresses humides tièdes entre les applications de crème pour soulager la sensation de brûlure, les démangeaisons et l’irritation locale.

Indiquer au client qu’il doit prendre régulièrement le produit pour en ressentir les effets bénéfiques. Recommander de boire beaucoup d’eau pour aider à l’élimination intestinale. Recommander de faire régulièrement de l’exercice selon la tolérance et dès que possible pour favoriser l’élimination intestinale et soulager les crampes. Offrir fréquemment des repas légers et des bouillons, bien s’hydrater pour éviter la déshydratation et la dénutrition. S’assurer du respect de la posologie.

Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

223

Section 3

TABLEAU 37

TABLEAU 37

Les principales classes de médicaments utilisés dans le traitement des fissures et des fistules anales (suite)

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Fissure anale Aide au relâchement du sphincter anal et à l’apport sanguin de la région anale



Céphalées Étourdissements



Hypotension



Section 3

Vasodilatateur Ex. : nitroglycérine topique (onguent) (NitrolMD)











Indiquer au client le mode et la fréquence d’application de l’onguent ainsi que l’importance d’effectuer une bonne hygiène de la région anale entre chaque application et MS 2.1 et 5.9 après chaque selle. Offrir d’appliquer une compresse humide froide au visage pour aider au confort ou soulager les céphalées. Surveiller les signes vitaux pour noter tout changement pouvant signaler une détérioration de l’état général du client MS 4.1 à 4.5 telle l’hypotension. Indiquer au client de se déplacer lentement ou mobiliser le client avec précaution MS 3.5 pour éviter les étourdissements. Baisser la tête de lit afin de favoriser le retour veineux et d’augmenter la pression MS 3.1 artérielle, si hypotension.

Fistule anale avec écoulement purulent Antibiotique Ex. : ciprofloxacin (CiproMD)

Traitement de l’infection associé à l’écoulement

● ●

● ● ●

Céphalées Étourdissements Insomnie Somnolence Diarrhée













Offrir d’appliquer une compresse humide froide au visage pour aider au confort ou soulager les céphalées. Installer confortablement le client, respecter le plus possible les périodes de repos pour favoriser le rétablissement. Surveiller les signes vitaux pour noter tout changement pouvant signaler une détérioration de l’état général du client MS 4.1 à 4.5 telle l’hypotension. Indiquer au client de se déplacer lentement ou mobiliser le client avec précaution pour éviter les étourdissements. Baisser la tête de lit afin de favoriser le retour veineux et d’augmenter la pression MS 3.1 artérielle, si hypotension. Offrir des liquides riches en électrolytes (GastrolyteMD) et des aliments qui épaississent les selles (bananes, pâtes, riz) pour combler les besoins électrolytiques et corriger la diarrhée.

3.2.8 L’aspect diététique L’alimentation joue un rôle important dans le traitement des affections rectales et anales. Le client atteint de telles altérations doit augmenter ses apports en fibres et bien s’hydrater. Il est recommandé d’éviter l’alcool et les boissons contenant de la caféine (café, thé et boissons gazeuses) pour aider au soulagement de l’irritation de la muqueuse anale. Les tisanes peuvent être consommées. 224

CHAPITRE 4

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ACTIVITÉS 1

Associez chacune des altérations ci- dessous avec une ou plusieurs manifestations cliniques correspondantes. Altérations

Manifestations cliniques

1. Prurit anal 2. Fuites de selles et de gaz

Section 3

a) Hémorroïdes b) Fissure anale

3. Saignements c) Fistule anale

4. Écoulement purulent 5. Douleur

2

Quelle est la différence entre la fissure anale et la fistule anale ? Entourez la bonne réponse parmi les affirmations suivantes. a) La fissure anale est un canal situé entre l’anus et la peau, alors que la fistule anale est une fissure entre l’anus et la vessie ou le vagin. b) La fissure anale est une lésion au niveau de muqueuse anale, à la base du rectum, alors que la fistule anale est un canal anormal entre l’anus ou le rectum et la peau, la vessie ou le vagin. c) La fissure anale est une lésion qui siège au niveau de l’anus, alors que la fistule anale apparaît au niveau du rectum.

3

Monsieur Laforest, 40 ans, s’est vu confirmer, il y a quelques mois, un diagnostic de maladie de Crohn. La semaine dernière, une poussée inflammatoire qui a entraîné la formation d’une plaie près de l’anus l’a amené à consulter en urgence. Cette plaie lui occasionne énormément de douleur. Pour absorber les écoulements de pus et ne pas souiller ses vêtements, monsieur Laforest utilise des protections hygiéniques. Après examen, le médecin diagnostique une fistule anale. a) En quoi la fistule anale est-elle liée à la maladie de Crohn ?

b) Relevez les symptômes de la fistule dont souffre monsieur Laforest, et précisez quels sont les besoins perturbés par ces manifestations cliniques.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

225

Section 3

c) Quels soins d’assistance pourriez- vous recommander à monsieur Laforest afin de soulager ces symptômes ?

d) Le médecin informe monsieur Laforest que seule la chirurgie peut résoudre son problème de fistule. Il faudra donc procéder à une fistulectomie puisque la fistule est peu profonde et linéaire. Monsieur Laforest vous demande de lui expliquer en quoi consiste la fistulectomie. Décrivez brièvement cette intervention.

e) Au retour de monsieur Laforest à l’unité de soins, vous devez effectuer les soins postopératoires. Le médecin a rédigé la prescription suivante : • bains de siège t.i.d (ter in die) ; • application d’Anusol HCMD par la suite et protection de la région anale avec un coussinet absorbant. Pour quelle raison le médecin a prescrit les bains de siège ?

f) Quel est l’effet attendu du corticostéroïde en crème (Anusol HCMD) chez monsieur Laforest ?

g) Expliquez pour quelle raison il faut utiliser un coussinet absorbant.

h) Monsieur Laforest a eu sa fistulectomie, il y a 48 heures. L’intervention s’est bien passée. Il reçoit un antibiotique, du Cipro MD ainsi qu’un analgésique opioïde en comprimé. Pourquoi lui a- t-on prescrit ces médicaments en phase postopératoire ?

226

CHAPITRE 4

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i) Nommez les effets secondaires de l’antibiotique et les soins infirmiers associés pour y remédier. Soins infirmiers

Section 3

Effets secondaires

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

227

Synthèse Les altérations de l’intestin grêle et du côlon Explications

Gastro-entérite

Synthèse

Inflammation de la muqueuse de l’estomac et de l’intestin grêle. Elle peut être causée par un virus et être alors très contagieuse, surtout chez les enfants et les personnes âgées. Elle peut avoir une origine bactérienne lorsqu’elle est consécutive à la préparation ou la conservation inadéquate de la nourriture. Manifestations cliniques et explications Diarrhée causée par les microorganismes qui perturbent les fonctions de l’intestin et causent parfois de l’inflammation Nausées et vomissements causés par l’inflammation des parois de l’estomac Douleurs abdominales causées par l’augmentation du péristaltisme et l’inflammation Fièvre causée par la présence de microorganismes Fatigue causée par les vomissements, la diarrhée, la fièvre



● ● ● ●

••• Maladie diverticulaire

Explications La maladie diverticulaire résulte de la formation d’un ou de plusieurs diverticules à la surface de la muqueuse intestinale, qui peuvent se multiplier (diverticulose) et devenir inflammatoires (diverticulite). Cette maladie est souvent localisée dans la partie descendante du côlon et dans le sigmoïde. Elle est liée à une alimentation pauvre en fibres. La diverticulite peut être traitée à l’aide d’antibiotiques ou par la chirurgie. Manifestations cliniques et explications Constipation Diarrhée Flatulences

● ● ●

● ● ●

Ballonnement abdominal Douleur abdominale Nausées



Perte d’appétit

Toutes ces manifestations cliniques peuvent s’expliquer par la modification du transit intestinal.

••• Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) ● Colite ulcéreuse ● Maladie de Crohn

Explications Les MICI causent une inflammation chronique des voies gastro-intestinales dont on distingue deux types principaux : la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn. Des périodes de rémission alternent avec des phases plus aiguës de l’inflammation. Elles causent plusieurs complications à tout l’organisme. Les immunosuppresseurs et les corticostéroïdes contribuent à contrôler les maladies inflammatoires de l’intestin. La chirurgie est parfois inévitable. Manifestations cliniques et explications ●



● ●

Diarrhée due à la mauvaise absorption des aliments Douleur abdominale due à l’inflammation des intestins et à la diarrhée continuelle Fièvre due à l’inflammation des intestins Perte pondérale due à la mauvaise absorption des nutriments et à la diarrhée continuelle



● ●

Déficit nutritionnel dû à la mauvaise absorption des nutriments et à la diarrhée continuelle Ténesme causé par l’inflammation Hémorragie au niveau du rectum causée par l’irritation consécutive à la diarrhée et à l’inflammation

Ces manifestations cliniques sont plus ou moins fréquentes selon qu’il s’agit de la colite ulcéreuse ou de la maladie de Crohn.

228

CHAPITRE 4

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Les altérations de l’intestin grêle et du côlon (suite) Explications

Appendicite

Inflammation de l’appendice vermiforme causée par une occlusion, une tumeur ou un traumatisme. Le traitement est chirurgical (appendicectomie), accompagné d’antibiotiques si la présence de péritonite est détectée.

Douleur abdominale dans le quadrant inférieur droit causée par l’inflammation de l’appendice vermiforme Légère hyperthermie causée par l’inflammation Nausées ou vomissements, causés par les perturbations du péristaltisme Perte d’appétit causée par la douleur, les nausées et les vomissements Constipation causée par la perturbation du péristaltisme



● ● ● ●

••• Explications

Péritonite

Inflammation du péritoine, la péritonite peut avoir plusieurs causes (médicale, traumatique ou inflammatoire). Elle est traitée par la chirurgie et les antibiotiques. Manifestations cliniques et explications Douleur abdominale intense d’apparition brutale dont l’emplacement dépend de la cause, due à l’inflammation des parois de la cavité abdominale « Ventre de bois », ventre ballonné et dur, accompagné de spasmes, dû au déversement du contenu de l’organe perforé (pus, sang, bile, matières fécales) dans la cavité abdominale et à la distension de l’abdomen Respiration superficielle en raison de la douleur Hyperthermie > 38,5 °C, variant selon la cause de la péritonite, due à l’infection et à l’inflammation Nausées et vomissements parfois violents ou répétés causés par la perturbation des fonctions gastro-intestinales Soif et symptômes de déshydratation, dus à l’hyperthermie et au choc hypovolémique possible





● ●





••• Explications

Occlusion intestinale

Interruption partielle ou complète du passage des matières fécales et des gaz au niveau de l’intestin grêle ou du côlon. La personne ne peut plus évacuer les selles. Pour remédier à l’occlusion, il faut traiter les causes possibles (par exemple : des polypes, une tumeur ou des adhérences chirurgicales). La chirurgie est parfois nécessaire lorsque l’interruption ne peut être résolue par les traitements médicaux. Manifestations cliniques et explications ● ●

Douleur abdominale Vomissements

● ●

Modification du péristaltisme Distension de l’abdomen

Toutes ces manifestations cliniques sont dues au rétrécissement de la lumière intestinale et au ralentissement ou à l’arrêt du passage des selles et des gaz dans l’intestin.

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

229

Synthèse

Manifestations cliniques et explications

Les altérations de l’intestin grêle et du côlon (suite) Explications

Hernie

Sortie d’un organe ou d’une partie d’organe hors de sa cavité naturelle. Il existe plusieurs types d’hernies (inguinale, ombilicale, crurale, incisionnelle). Lorsque la hernie est étranglée, la partie d’intestin déplacée ne se réinsère plus dans la cavité abdominale, ce qui peut entraîner une occlusion intestinale. Manifestations cliniques et explications Présence d’une masse molle insensible en position debout et qui disparaît lorsque le client se couche Œdème à l’aine (si hernie inguinale), à la cuisse (si hernie crurale), à l’abdomen dû à la compression des tissus avoisinants par l’organe qui fait saillie

Synthèse





Inconfort, malaise dus à l’emplacement et à la dimension de la hernie Nausées, vomissements dus à une hernie étranglée Changement du transit intestinal ou absence de selles dus à l’occlusion de la lumière intestinale provoquée par la saillie de l’intestin

● ● ●

••• Explications

Polypes

Excroissances plus ou moins grosses, qui forment une protubérance dans la lumière de l’intestin. Il existe deux catégories : les polypes non néoplasiques et les polypes néoplasiques. La polypectomie est l’intervention chirurgicale qui consiste à retirer les polypes. Une chirurgie intestinale est parfois pratiquée, avec la création d’une stomie temporaire ou permanente. Manifestations cliniques et explications Constipation et crampes abdominales dues au rétrécissement de la lumière intestinale, modifiant le transit



Rectorragie due au rétrécissement de la lumière intestinale qui cause une irritation de la muqueuse lors du passage des selles Si le polype est gros, on peut observer des manifestations d’occlusion intestinale





••• Explications

Cancer colorectal

Les adénocarcinomes sont responsables de 90 % des cas de cancer colorectal. Il commence habituellement par des polypes bénins qui évoluent en polypes malins. La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie sont les traitements utilisés pour traiter ce cancer. Une chirurgie intestinale est pratiquée avec création d’une stomie temporaire ou permanente selon le degré d’atteinte. Manifestations cliniques et explications ●



230

CHAPITRE 4

Alternance constipation/diarrhée causée par la modification du transit intestinal et l’absorption de nutriments et d’eau par l’intestin Selles plus étroites causées par un obstacle ou le rétrécissement lors du passage dans le côlon ou le rectum







Flatulences/ballonnements causés par la possibilité d’une occlusion partielle ou totale Sensation d’évacuation incomplète causée par un obstacle ou le rétrécissement lors du passage dans le côlon ou le rectum Nausées et vomissements causés par la possibilité d’une occlusion intestinale

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Les altérations de l’intestin grêle et du côlon (suite) Manifestations cliniques et explications (suite) ●





Douleur abdominale causée par le processus inflammatoire et la possibilité d’une occlusion intestinale Ténesme causé par l’inflammation et les lésions à la région anale Méléna (sang digéré (noir) dans les selles) causé par une altération des cellules de la muqueuse intestinale





Perte de poids causée par la malabsorption des nutriments Fatigue importante, étourdissements et perte d’équilibre causés par la dénutrition et par l’anémie

Synthèse

Cancer colorectal (suite)

Les altérations anorectales Explications

Hémorroïdes

Veines hémorroïdales gonflées au niveau de l’anus et du rectum. On peut traiter les hémorroïdes à l’aide d’onguents ou suppositoires à base de corticostéroïde. La ligature élastique, la photocoagulation à infrarouge et l’injection sclérosante sont des traitements non chirurgicaux. La chirurgie (hémorroïdectomie) est parfois nécessaire. Manifestations cliniques et explications ● ● ● ●

Douleur due à la dilatation des veines hémorroïdales Prurit anal (démangeaison) dû à l’inflammation Saignement dû à la rupture des veines hémorroïdales lors de la défécation Prolapsus (sortie de l’hémorroïde interne par l’anus) dû à la dilatation et à la thrombose

••• Fissure et fistule anales

Explications La fissure anale est une lésion longitudinale dans la paroi de la muqueuse anale. La fistule anale est une communication entre l’anus ou le rectum et la peau périanale ou avec d’autres structures avoisinantes telles que la vessie et le vagin. Ces altérations peuvent être résolues à l’aide d’une diète à forte teneur en fibres, de médicaments en onguent ou de suppositoires à base de corticostéroïde ou encore par la chirurgie. Manifestations cliniques et explications ●





Fissure et fistule anales : – Douleur due au traumatisme et à l’inflammation Fissure anale : – Saignement dû à l’ouverture de la fissure lors de la défécation – Douleur intense et sensation de brûlure lors du passage de selles Fistule anale : – Écoulement purulent dû à la perforation spontanée de l’abcès – Fuite de selles et de gaz due à la présence du trajet fistuleux entre l’intestin et la peau périanale ou le vagin

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

231

Situations Situations cliniques cliniques

Situations cliniques

Monsieur Francœur, 76 ans (suite) Vous retrouvez votre client monsieur Francœur. Après sa polypectomie, une diète lui a été recommandée afin qu’il évite de souffrir de nouveau de constipation. En effet, ce trouble du transit intestinal lui avait aussi causé des hémorroïdes.

1

Rappelez cette diète à monsieur Francœur.

2

Rappelez à votre client pourquoi une constipation chronique peut entrainer des hémorroïdes.

3

Le médecin prescrit à monsieur Francœur des crèmes contenant un anti-hémorroïdal et un corticostéroïde. a) Rappelez à monsieur Francœur quels soins il ne doit pas oublier avant l’application de ces crèmes.

b) Le médecin a prescrit une crème de corticostéroïde, Anusol HCMD. Après application, cette crème occasionne à monsieur Francœur une sensation de brûlure et des démangeaisons dans la région périanale. Quel soin infirmier pourriez-vous procurer à votre client pour pallier ces effets secondaires ?

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CHAPITRE 4

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Madame Sanchez, 25 ans

Situations cliniques

Madame Sanchez, 25 ans, a accouché il y a un mois d’un garçon de 4,3 kilos (9,5 livres). Le travail a duré près de 21 heures. Depuis l’accouchement, elle se plaint de douleur à la région anale chaque fois qu’elle va à la selle. Le médecin confirme qu’elle a développé une fissure anale.

1

Quelle est la cause possible de la fissure anale de madame Sanchez ?

2

Le médecin prescrit du Anusol Plus MD à Madame Sanchez, un onguent de la classe des antihémorroïdaux. Quels sont les effets thérapeutiques de cette classe de médicaments ?

3

Donnez deux recommandations à madame Sanchez quant à l’utilisation de l’onguent antihémorroïdal.

4

Madame Sanchez dit avoir remarqué que les douleurs sont plus importantes lorsqu’elle mange certains aliments, comme de la pizza ou des nachos, et qu’elle boit des boissons gazeuses. Que lui conseillez-vous quant à son alimentation ?

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Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon

233

Notes personnelles

Notes personnelles

234

CHAPITRE 4

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Dossier sur l’évaluation diagnostique Sommaire

Électrolytes sanguins ................................... 238

9 Hémoculture................................................. 241 10 Marqueurs tumoraux.................................... 241 11 Protéine C réactive ....................................... 242 12 Test sérologique........................................... 242 13 Vitamine B12 .................................................. 243 14 Vitesse de sédimentation ............................. 243

Électrophorèse des protéines sériques........ 239

Analyses d’urine.............................................. 244

Enzymes hépatiques sériques et bilirubine totale ............................................ 239

15 Analyse et culture d’urine ............................ 244

Analyses Analyses de sang ............................................ 236

1 2 3 4 5 6

Amylase sérique........................................... 236 Bilan de coagulation..................................... 237 Bilan lipidique............................................... 237

7 Ferritine........................................................ 240 8 Formule sanguine complète (FSC) ............... 240

Analyses de selles .......................................... 244

16 Culture de selles........................................... 244 17 Recherche de sang occulte dans les selles... 245 Analyse d’haleine............................................ 246

18 Analyse d’haleine ......................................... 246 Examens 19 Biopsie.......................................................... 247 20 Cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) ................................... 248

21 Échographie abdominale.............................. 249 22 Endoscopie digestive basse ......................... 250 23 Endoscopie digestive haute.......................... 251 24 Imagerie par résonance magnétique (IRM).... 252 25 Lavement baryté........................................... 253 26 Manométrie œsophagienne et pH-métrie .... 254 27 Radiographie abdominale............................. 255 28 Repas baryté ................................................ 256 29 Scintigraphie ................................................ 256 30 Tomodensitométrie (TDM)............................ 257 31 Tomographie par émission de positons (TEP) ............................................................. 258 235

Analyses Pour toute analyse, il est important de vérifier les exigences de l’établissement de santé où les analyses de biologie médicale seront effectuées et de les respecter.

Analyses

Ordonnance collective Prescription donnée par un médecin ou un groupe de médecins à une personne habilitée, ayant notamment pour objet les médicaments, les traitements, les examens ou les soins à donner à un groupe de personnes, et pour des situations cliniques précises.

Toutes les analyses doivent être prescrites par le médecin ou avoir une ordonnance collective. Les résultats des analyses sont envoyés, par écrit, au médecin ou selon les modalités décrites dans l’ordonnance collective. Dans le présent dossier, les analyses sont classées selon les matières biologiques analysées : le sang, l’urine, les selles et l’haleine. Les descriptions des analyses, non exhaustives, sont destinées uniquement aux altérations de la compétence 15.

Analyses de sang Pour les analyses faites sur le sang, l’ordre de prélèvement dans les tubes et les couleurs de bouchons des tubes peuvent varier d’un établissement à un autre. Il faut donc vérifier les exigences de l’établissement de santé où les analyses de biologie médicale seront effectuées et les respecter. Vous pouvez noter ci-dessous l’ordre de prélèvement et les couleurs de bouchon des tubes à prélèvement correspondant au protocole de l’établissement où vous effectuez votre stage de formation.

1 Amylase sérique Description L’amylase est une enzyme impliquée dans la digestion de l’amidon. Son dosage est utilisé pour le diagnostic de l’hépatite aiguë, de l’obstruction intestinale, de la cirrhose, ainsi qu’en présence d’une gastrectomie. L’amylase peut augmenter lors de perforation d’ulcère gastrique et de péritonite. Elle peut aussi être élevée en présence d’occlusions de l’intestin grêle, d’infarctus mésentérique, de maladie de Crohn ou de colite ulcéreuse. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

236

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une MS ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

4.7

2 Bilan de coagulation

Analyses

Description La coagulation du sang se fait selon plusieurs étapes grâce à différents facteurs de coagulation. Le bilan de coagulation permet de détecter les éventuels troubles de coagulation, présents dans les maladies du foie ou dans les obstructions biliaires. Le bilan de coagulation peut également aider à trouver la cause sous-jacente d’hémorragies. Le bilan de coagulation (hémostase) comprend, entre autres : • le temps de prothrombine (TP) ou temps de Quick (TQ) ; • le temps de céphaline activé (TCA) ; • le rapport normalisé international (RNI) : le RNI est un calcul effectué à partir du résultat du temps de prothrombine. Son résultat est automatiquement émis lors du temps de prothrombine ; Le TP et le TCA aident à déterminer quels facteurs de coagulation sont déficients ; Le RNI est utilisé pour effectuer le suivi thérapeutique des patients sous traitement anticoagulant oral (ex. : CoumadinMD, WarfarineMD, etc.) ; Le TCA est utilisé pour effectuer le suivi thérapeutique des patients recevant de l’héparine. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Effectuer une ponction veineuse. MS 4.7 • Indiquer sur le formulaire si le client prend des anticoagulants. • Si le client prend des anticoagulants, appliquer une pression plus importante sur le site de ponction veineuse, après le prélèvement, pour éviter qu’un hématome se forme. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

ATTENTION Un RNI très élevé constitue une urgence médicale (risque d’hémorragie) qui nécessitera l’injection de vitamine K par le médecin ou l’infirmière. Un RNI très bas demandera un ajustement du traitement anticoagulant (risque de thrombose).

3 Bilan lipidique Description

Le bilan lipidique comprend deux analyses principales :

• Le cholestérol, qui est mesuré sous trois formes : – HDL : lipoprotéines de haute densité ; – LDL : lipoprotéines de basse densité ; – Cholestérol total : HDL + LDL. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Analyses

237

Le cholestérol est synthétisé par le foie à partir des matières grasses de l’alimentation. Il est transporté par le HDL et le LDL dans le sang. Le cholestérol est élevé chez les clients atteints d’une maladie du foie (cirrhose, hépatite). • Les triglycérides, qui sont synthétisés dans le foie à partir des acides gras, du glucose et des protéines. Les triglycérides sont augmentés par exemple dans la cirrhose. On utilise le dosage des triglycérides pour calculer le taux de LDL à l’aide de la formule suivante : LDL = Cholestérol total – HDL – Triglycérides

Analyses

Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Avant le prélèvement, vérifier que : – le client est à jeun depuis 12 à 14 heures ; – le client n’a pas consommé d’alcool depuis 24 heures. • Effectuer une ponction veineuse.

MS

4.7

4 Électrolytes sanguins Description Le dosage des électrolytes permet de mesurer la concentration des ions sodium (Na+), potassium (K+), chlore (Cl–), calcium (Ca2+) et magnésium (Mg2+), afin de contrôler l’équilibre hydroélectrolytique du corps et les apports en électrolytes à la suite de l’administration d’une perfusion intraveineuse. La diminution ou l’augmentation de la concentration des électrolytes peuvent être observées pour de nombreuses altérations, par exemple en cas de gastro-entérite, d’ulcère, de cirrhose, de pancréatite aiguë. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une MS ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

238

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

4.7

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5 Électrophorèse des protéines sériques Description L’électrophorèse de protéines sériques est utilisée pour doser le taux d’albumine sanguin et les différents types de globulines (alpha1 globuline, alpha2 globuline, beta1 et beta2 globulines, gamma globuline). Elle permet de confirmer le diagnostic de certaines maladies inflammatoires, cirrhotiques, auto-immunes, d’infections, de cancer ou de pathologies reliés à un déficit protéique. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une MS ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

Analyses

Quoi faire 4.7

6 Enzymes hépatiques sériques et

bilirubine totale Description L’analyse des enzymes hépatiques sériques et de la bilirubine totale aide à diagnostiquer certains troubles hépatiques (cirrhose ou cancer du foie) et à évaluer la fonction hépatique en présence d’une atteinte comme l’hépatite B. Les enzymes hépatiques comprennent : • les transaminases : AST (Aspartate Amino Transférase) et ALT (Alanine Amino Transférase) ; • la phosphatase alcaline (PAL) ; • la gamma glutamyl transpeptidase (GGT). La bilirubine totale n’est pas une enzyme, mais elle est contenue dans la bile et est produite par le foie, la rate et la moelle osseuse. On note une élévation de la bilirubine en présence d’un ictère (jaunisse). Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une MS ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

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4.7

Analyses

239

7 Ferritine Description La ferritine est une protéine qui emmagasine le fer de l’organisme. Elle témoigne du niveau des réserves de fer. Cette analyse permet de détecter des troubles du fonctionnement hépatique (hépatite, cirrhose). Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire

Analyses

Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une MS ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

4.7

8 Formule sanguine complète (FSC) FIGURE 1

Un tube de prélèvement pour la FSC

Le tube de prélèvement sanguin pour la formule sanguine complète est habituellement de couleur lavande.

Leucémie Cancer des cellules de la moelle osseuse caractérisé par une prolifération des globules blancs (leucocytes) non matures dans la moelle osseuse et le sang.

240

Description La FSC est un ensemble d’analyses qui peuvent être effectuées sur un prélèvement sanguin (voir la figure 1). Elle renseigne sur le nombre et la forme des différents éléments figurés du sang : globules rouges (érythrocytes), globules blancs (leucocytes), plaquettes sanguines. Les principales analyses de la FSC sont : • La numération de chacun des types d’éléments figurés du sang – Le nombre de globules rouges par litre de sang permet de dépister entre autres une anémie (manque de globules rouges) et une hémorragie. Les globules rouges assurent le transport de l’oxygène dans l’organisme. – Le nombre de globules blancs présents dans un litre de sang permet de déceler une inflammation, une infection ou une leucémie. – Le nombre de plaquettes sanguines dans un litre de sang permet de détecter un risque d’hémorragie et de vérifier l’effet d’un traitement contre le cancer. Les plaquettes assurent la coagulation du sang et contribuent à prévenir les saignements. • Le frottis sanguin Le frottis sanguin se fait par étalement d’une mince couche de sang sur une lame et l’échantillon est coloré puis examiné au microscope. Cette analyse permet de dépister les anomalies dans la forme des composants du sang et de détecter des parasites qui pourraient être présents dans le sang. • L’hémoglobine La mesure de la concentration d’hémoglobine permet de dépister une anémie. L’hémoglobine, protéine portée par les globules rouges, sert au transport de l’oxygène des poumons aux organes. • L’hématocrite L’hématocrite est le rapport entre le volume des globules rouges et le volume sanguin total. Il permet de déterminer la quantité de sang qui est perdu par un client lors d’une intervention chirurgicale ou d’une hémorragie et permet de dépister une anémie. • Les indices globulaires Les indices globulaires sont des valeurs calculées. – Le volume globulaire moyen (VGM) indique si la taille des globules rouges est normale.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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– La concentration globulaire moyenne en hémoglobine (CGMH) donne la concentration d’hémoglobine contenue dans 100 ml de globules rouges. – La teneur globulaire moyenne en hémoglobine (TGMH) indique la quantité d’hémoglobine portée par chaque globule rouge. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire 4.7

Analyses

Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une MS ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

9 Hémoculture Description L’hémoculture est effectuée pour détecter des infections dans le sang, d’origine bactérienne ou fongique. Une fois l’agent pathogène identifié, le rapport de la culture et l’antibiogramme permettent de cibler les antibiotiques auxquels celui-ci est sensible ou résistant. Le médecin prescrit l’antibiotique en fonction des résultats de l’antibiogramme. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

Antibiogramme Résultat de l’étude de la sensibilité d’une bactérie aux divers antibiotiques.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer un prélèvement MS sanguin pour hémoculture. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

4.8

10 Marqueurs tumoraux Description Les marqueurs tumoraux sont des substances produites naturellement par les cellules de l’organisme en réaction à la présence d’un cancer ou par les cellules cancéreuses elles-mêmes et qui sont libérées dans le sang. Les marqueurs tumoraux aident à dépister certains cancers et à effectuer un suivi de leur traitement. Les marqueurs tumoraux dont on cherche la présence sont par exemple : • l’antigène carcino-embryonnaire (ACE) est un marqueur tumoral produit en particulier par des tumeurs cancéreuses présentes au niveau du système digestif. Il est produit aussi lors de la maladie de Crohn ; • le CA19-9 est un marqueur tumoral spécifique aux cancers du foie, de l’estomac et colorectal ; • l’alphafœtoprotéine (AFP) est un marqueur tumoral associé à plusieurs types de cancers tels que les cancers du foie, de l’estomac et du côlon.

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Analyses

241

Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une MS ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

4.7

11 Protéine C réactive Analyses

Description La protéine C réactive est produite par le foie et libérée dans la circulation sanguine en présence d’une inflammation ou d’une infection. Une augmentation de la protéine C réactive se produit six heures après le début de l’inflammation. Elle se prolonge tout au long du processus et diminue rapidement dès que l’inflammation est résolue. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Certains établissements n’exigent aucune préparation, alors que d’autres demandent au client d’être à jeun de 4 à 12 heures avant le prélèvement.

MS

4.7

12 Test sérologique Antigène Substance étrangère à l’organisme qui peut provoquer une réponse immunitaire.

Anticorps Protéine, fabriquée par le système immunitaire, qui reconnaît de façon spécifique un antigène et le neutralise en vue de son élimination.

Description Un test sérologique comporte souvent la recherche d’antigènes ou d’anticorps dans le sérum du client. La recherche d’anticorps dirigés contre la bactérie Helicobacter pylori, d’antigènes, ou d’anticorps spécifiques de l’hépatite B en sont des exemples. Les anticorps recherchés peuvent être de type IgG (pour évaluer l’immunité) ou IgM (pour dépister la maladie infectieuse).

ATTENTION Un résultat positif à la recherche d’anticorps spécifiques de Helicobacter pylori, peut indiquer qu’une infection est en cours, mais aussi qu’une infection a eu lieu dans le passé et qu’elle est à présent guérie. On aura recours à la culture de selles (voir le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page 244) et à l’analyse d’haleine (voir le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page 246) pour mettre en évidence une infection active à H. pylori.

Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

242

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une MS ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

4.7

13 Vitamine B12

Analyses

Description La vitamine B12, soluble dans l’eau, contribue, entre autres, à la production des globules rouges du sang. Sa concentration est modifiée dans les cas d’anémie, dans les hépatites alcooliques et dans la cirrhose du foie. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée habituellement au laboratoire de biochimie, mais parfois en hématologie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une MS ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

4.7

14 Vitesse de sédimentation Description La vitesse de sédimentation des globules rouges est une analyse non spécifique qui mesure le temps nécessaire aux globules rouges pour sédimenter, c’est-à-dire se déposer, au fond d’un tube de prélèvement sanguin. Cette analyse permet de détecter une infection aiguë ou chronique, et une inflammation dans le cas d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie sur un tube à bouchon noir, ou sur le tube sur lequel est effectuée la FSC.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une MS ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

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4.7

Analyses

243

Analyses d’urine 15 Analyse et culture d’urine Corps cétoniques Produits provenant de la dégradation incomplète des acides gras dans les cellules hépatiques et qui sont normalement sécrétées dans l’urine ; une trop grande quantité peut causer des troubles métaboliques.

FIGURE 2

Analyses

Une analyse d’urine

Description L’analyse d’urine permet de noter, entre autres, l’apparence, la couleur, l’odeur, la densité et le pH de l’urine, ainsi que, la concentration de certaines protéines, du glucose, de corps cétoniques, et la présence de sang (voir la figure 2). L’analyse d’urine est utilisée lors des procédures pré­ opératoires ou lors d’examens médicaux de routines, car la présence de cer­ tains éléments dans l’urine peut indiquer une infection. La culture d’urine (avec antibiogramme) est un prélèvement urinaire effec­ tué de façon stérile, ou en évitant le plus de contamination possible dans le cas du mi­jet pratiqué par le patient. La culture d’urine permet de dénom­ brer et d’identifier les microorganismes présents dans l’urine et de confir­ mer le diagnostic d’une infection urinaire (voir la figure 3). Intervenant(s) Pour l’analyse et la culture d’urine, le prélèvement peut être recueilli par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technolo­ giste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie et en microbio­ logie (si une culture d’urine est également demandée).

Quoi faire

FIGURE 3

Un contenant stérile pour la culture d’urine

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. MS • Prélever un échantillon d’urine. 8.5 ou • Expliquer au client comment procéder adéquatement. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour l’analyse et la culture d’urine.

Analyses de selles 16 Culture de selles Description La culture de selles permet de rechercher la présence d’anti­ gènes de Helicobacter pylori, d’agents pathogènes de l’intestin tels que les bactéries (Clostridium difficile) et les parasites (Giardia lamblia) qui peuvent causer des diarrhées. FIGURE 4

Un contenant stérile pour la culture de selles

Intervenant(s) Prélèvement recueilli par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour une culture de selles. • Prélever un échantillon de selles semi-solides (pas de selles diarrhéiques, si possible) dans un contenant stérile prévu à cet effet (voir la figure 4). Certains contenants peuvent inclure un agent de conservation. • Acheminer le contenant au laboratoire selon les procédures du milieu de soins. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour le prélèvement de selles.

244

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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17 Recherche de sang occulte dans les selles Description La recherche de sang occulte (caché) dans les selles est une analyse qui permet de détecter la présence de sang dans les selles et de dépister un cancer gastro-intestinal dont le cancer colorectal. Deux tests sont actuellement utilisés, le test au gaïac et le test immunochimique. Dans les années à venir, le test immunochimique devrait progressivement remplacer le test au gaïac en raison de sa spécificité et de sa sensibilité supérieure, de l’absence de restrictions alimentaires et médicamenteuses et de son utilisation pratique.

Gaïac

• Le test au gaïac Le test au gaïac (voir la figure 5) détecte l’activité péroxydasique de l’hémoglobine du sang. Le sang détecté peut provenir d’un saignement du tube digestif allant de la bouche au côlon. Il est nécessaire de respecter certaines restrictions alimentaires et médicamenteuses dans les jours qui précèdent cette analyse. En effet, le test pourrait donner de faux positifs (si consommation de viande rouge, d’aliments à forte activité péroxydasique tels la betterave, le chou-fleur ou d’acide acétylsalicylique ou anti-inflammatoires non stéroïdiens) ou de faux négatifs (si consommation d’acide ascorbique).

Activité péroxydasique Coloration bleue de l’hémoglobine contenue dans les selles lorsqu’elle est mise en présence de peroxyde.

• Le test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (TIRSOS) Le TIRSOS, en anglais Fecal Immunochemical Test (FIT), détecte la présence d’hémoglobine dans les selles grâce à une réaction antigène-anticorps (voir la figure 6). Le sang détecté est plus particulièrement issu du côlon ou du rectum. Ce test ne nécessite pas de restrictions alimentaires ou médicamenteuses. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou le technologiste médical. Noter que le client peut effectuer ce prélèvement lui-même à la suite d’un enseignement sur les modalités à suivre. FIGURE 5

Une trousse de prélèvement pour le test au gaïac

Le test au gaïac nécessite de prélever trois fois deux échantillons de selles. Les prélèvements se font donc trois jours différents.

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FIGURE 6

Une trousse de prélèvement pour le TIRSOS

Le bâtonnet vert sert au prélèvement de l’échantillon de selles. Il est ensuite inséré dans le petit contenant en plastique, pour être envoyé au laboratoire.

Analyses

245

Analyses

Nom de la teinture fabriquée à partir d’une résine extraite du gaïac, un arbre d’Amérique du Sud.

Analyses

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour une culture de selles, ou ce qu’elle doit rappeler à un client qui est en mesure d’effectuer ce prélèvement par lui-même. • Pour le test au gaïac : – s’assurer que les restrictions alimentaires et médicamenteuses ont été respectées ; – prélever une petite quantité de selles et la déposer sur les zones du carton prévues à cet effet ; – s’assurer que trois plaquettes ont été complétées par le client ; en effet, les prélèvements des deux échantillons de selles (un par cadre entouré de vert) doivent être effectués sur trois selles successives, c’est-à-dire sur des selles produites trois jours différents ; – refermer le rabat du carton ; – acheminer les spécimens au laboratoire. • Pour le test immunochimique : – prélever un seul échantillon de selles ; – acheminer l’échantillon au laboratoire. Il n’y a pas de restrictions alimentaires ou médicamenteuses pour le test immunochimique.

Analyse d’haleine FIGURE 7

Une trousse de dépistage de la bactérie Helicobacter pylori pour une analyse de l’haleine

18 Analyse d’haleine Description Aussi appelée test respiratoire à l’urée, l’analyse de l’haleine permet de détecter, entre autres, la présence de la bactérie Helicobacter pylori dans l’estomac d’un client. Le test dure de 20 à 30 minutes. Le nécessaire pour effectuer ce test peut notamment se présenter sous forme de trousse (voir la figure 7). Pour cette analyse, le client doit ingérer une solution d’urée marquée au carbone 13. Si la bactérie est présente dans l’estomac du client, elle va transformer, grâce à une enzyme (uréase), l’urée marquée en CO2 marqué. Ce CO2 sera détecté dans l’air expiré par le client. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière.

Quoi faire

246

Avant l’examen

Pendant l’examen

Après l’examen

S’assurer que le client : • est à jeun 6 heures avant le test ; • a cessé certains médicaments antibiotiques 4 semaines avant le test, ainsi que les antiacides prescrits 7 jours avant le test ou les antiacides non prescrits 24 heures avant le test ; • n’a pas eu d’examen repas baryté dans les 2 jours précédant le test.

S’assurer que : • le premier échantillon d’air expiré est bien prélevé ; • le client avale une solution contenant de l’urée marquée au carbone 13 lors d’un repas pour ralentir la vidange de l’estomac et permettre à l’urée d’être en contact avec la muqueuse de l’estomac ; • les échantillons d’haleine sont prélevés comme indiqué dans la trousse ou pendant environ 20 minutes dans le sac prévu à cet effet, ou encore que le client souffle adéquatement sur la carte de détection conçue pour cette analyse.

Après le prélèvement, acheminer le sac, le tube ou la carte de détection au laboratoire selon les procédures du milieu de soins.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Examens Pour tout examen, il est important de vérifier le protocole en vigueur dans l’établissement de santé et de l’appliquer, car celui-ci peut varier d’un établissement à l’autre.

19 Biopsie

Examens

Description La biopsie est un prélèvement de cellules ou de tissus dans diverses parties du système digestif (œsophage, estomac, duodénum, côlon, foie), en vue de leur analyse (recherche de maladies, d’une infection par H. pylori ou de cellules cancéreuses). Ce prélèvement peut être fait directement sur un organe plein, comme le foie, à l’aide d’aiguilles creuses insérées à travers la peau (voir la figure 8 a). La biopsie peut aussi être pratiquée au cours d’un examen endoscopique explorant un organe creux, comme le côlon, à l’aide de pinces à usage unique (voir la figure 8 b). Intervenant(s) Gastroentérologue FIGURE 8

Les instruments utilisés pour la biopsie

a

b

c

L’aiguille creuse à biopsie est utilisée pour un organe tel que le foie.

La pince à biopsie est utilisée au cours d’une Un exemple de contenant utilisé pour un endoscopie digestive basse ou haute (voir les prélèvement. pages 250 et 251).

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après une biopsie, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Pendant l’examen

Avant l’examen ●



● ●



Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. S’assurer que la personne est bien à jeun. Préparer le matériel nécessaire à la biopsie selon les procédures du milieu de soins. Préparer les contenants appropriés pour le type et la taille de cellules ou de tissus prélevés (voir la figure 8 c).

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Présenter au médecin les contenants stériles destinés à recevoir les prélèvements (voir la figure 8 c).

Après l’examen ●







Acheminer le ou les prélèvements au laboratoire selon les procédures du milieu de soins. Garder le client alité lorsqu’il a subi une biopsie du foie. Observer l’état MS 11.2 du pansement et le changer, au besoin. Prendre les MS 4.1 à 4.5 signes vitaux.

Examens

247

Quoi faire (

) Pendant l’examen

Avant l’examen ●

Examens



Inscrire les renseignements pertinents sur une étiquette, selon les directives du milieu de soins: date, heure, nom du client, emplacement du tissu prélevé, nombre de contenants, etc. Pour la biopsie des organes pleins MS 4.1 à 4.5 (ex. foie), prendre les signes vitaux du client.



Après l’examen

Pour la biopsie des organes pleins (ex. foie), surveiller les signes d’inconfort du client.







Jeter le matériel contaminé selon les procédures du milieu de soins. Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné. Surveiller les signes d’hémorragie, la complication la plus fréquente.

20 Cholangio-pancréatographie rétrograde

endoscopique (CPRE) Description La cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) est un examen radiographique du canal cholédoque et du canal pancréatique principal réalisé à l’aide d’une endoscopie digestive haute (voir Endoscopie digestive haute, à la page 251), au cours duquel on injecte un produit de contraste par l’ampoule de Vater (voir la figure 9) avant de faire des radiographies. Cet examen, pratiqué dans une salle de radiologie, permet de: • visualiser les voies pancréatiques et biliaires (but diagnostique); • pratiquer, au besoin, une section du sphincter d’Oddi (sphinctérectomie) pour dégager le canal obstrué ou retirer des calculs biliaires (but thérapeutique).

Section Action de couper (sectionner).

Lorsque le client doit subir à la fois une CPRE et un repas baryté, la CPRE doit être faite avant le repas baryté, car le baryum pourrait nuire à la netteté des radiographies de la CPRE. Intervenant

Gastroentérologue

Durée De 30 minutes (exploration) à 2 heures (extraction de calculs) FIGURE 9

L’injection d’un produit de contraste à l’aide de l’endoscope Canal hépatique Canal cystique Vésicule biliaire

Endoscope Canal cholédoque

Foie

Canal pancréatique principal Ampoule de Vater Sphincter d’Oddi

Pancréas

Estomac

Injection d’un liquide de contraste par la papille duodénale Duodénum

248

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après la CPRE, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi.





● ● ●





Pendant l’examen

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. S’assurer que le consentement signé figure au dossier du client. S’assurer que la personne est bien à jeun. Retirer les prothèses dentaires. Demander au client de revêtir MS 3.14 une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire. MS Installer un accès Labo 9.1 ou 9.5 veineux au besoin. S’assurer que le matériel de réanimation et d’aspiration est placé à proximité, en cas de complications.





S’assurer de la bonne position du client en décubitus latéral gauche. MS 3.1 Prendre les signes vitaux.







4.5



Surveiller les signes d’inconfort du client.



MS

4.1

Après l’examen

à



Rappeler au client qu’il ne doit ni boire ni manger pendant l’heure qui suit l’examen, jusqu’au retour du réflexe pharyngé, à cause du risque d’étouffement et d’aspiration pulmonaire. Informer le client qu’il est normal d’avoir un peu mal à la gorge après l’examen. Prendre les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Surveiller les signes de complications possibles pour détecter une hémorragie, une pancréatite, une infection, etc. S’il y a lieu, retirer le cathéter. MS 9.6

Examens

Avant l’examen

Labo



Rappeler au client qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné parce qu’il a reçu un sédatif.

21 Échographie abdominale Description L’échographie abdominale est un examen d’exploration effectué à l’aide d’un appareil qui émet des ultrasons à travers la peau (voir la figure 10). Les ondes qui rebondissent sur les organes renvoient des signaux électriques qui sont transformés en images. Cet examen permet d’examiner des organes comme le foie ou la vésicule biliaire pour évaluer leur taille et y détecter des masses.

FIGURE 10

L’échographie abdominale

Intervenants Radiologiste ou technicien en radiologie Durée Environ 15 minutes, selon l’exploration

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’échographie abdominale, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler au client en quoi consiste l’examen. MS 3.14 Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire.

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Après l’examen Nettoyer la peau en retirant toute trace de gel.

Examens

249

22 Endoscopie digestive basse (coloscopie,

sigmoïdoscopie, rectoscopie) Description La coloscopie est un examen endoscopique effectué à l’aide d’un tube flexible (endoscope) inséré par l’anus et permettant de visualiser le côlon jusqu’au cæcum (près de l’appendice) (voir la figure 11). Au cours de la coloscopie, le médecin peut également faire des prélèvements (voir Biopsie, à la page 247) ou retirer les polypes détectés. Pour faciliter la procédure, le médecin administre un médicament relaxant par voie intraveineuse. La sigmoïdoscopie est un examen plus rapide, car il se concentre uniquement sur la partie sigmoïde du côlon.

Examens

Intervenant

Gastroentérologue

Durée De 20 à 30 minutes FIGURE 11

La coloscopie

Côlon

Cæcum Appendice vermiforme

Côlon sigmoïde Rectum

Anus Endoscope

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après une endoscopie digestive basse, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●



250

La veille de l’examen: – s’assurer que le client a suivi une diète sans résidus (liquides clairs) durant la période recommandée par le gastroentérologue; – s’assurer que le client prend la préparation prescrite selon la prescription. Le jour de l’examen : – procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu – s’assurer que le client absorbe le reste de la préparation selon la prescription.

Pendant l’examen ●



S’assurer de la bonne position en décubitus latéral gauche du client (voir la figure 11). MS 3.1 Prendre les signes vitaux. MS

4.1

à

Après l’examen ●



4.5 ●



Surveiller les signes d’inconfort du client.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE



S’assurer que le client reste au lit jusqu’à ce que l’effet de la sédation se soit estompé. Rappeler au client qu’il peut boire et manger normalement, en évitant toutefois les aliments gras le soir après l’examen, pour éviter l’irritation et faciliter la digestion. S’il y a lieu, acheminer le ou les prélèvements au laboratoire selon les procédures du milieu de soins. Prendre les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux.

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)

Avant l’examen ●











Pour la sigmoïdoscopie, MS 8.12 administrer deux lavements évacuants deux heures avant l’examen. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu*. Demander au client de revêtir MS 3.14 une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire. MS Installer un accès veineux, au Labo 9.5 besoin. S’assurer que le matériel de réanimation et d’aspiration est placé à proximité, en cas de complications.

Pendant l’examen ●

Si une biopsie est faite, présenter au médecin le ou les contenants stériles destinés à recevoir les prélèvements (voir la figure 8 c, à la page 247).

Après l’examen ● ●

S’il y a lieu, retirer le cathéter. MS 9.6 Labo Rappeler au client : – qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné parce qu’il a reçu un sédatif; – qu’il doit rester sous la surveillance d’un adulte durant les 24 heures à venir; – qu’il doit communiquer avec un médecin ou se rendre à l’urgence en cas de sang dans les selles ou de douleur abdominale importante dans les jours qui suivent l’examen.

Examens

Quoi faire (

* Selon l’état de santé du client, les médicaments peuvent être administrés par voie orale, par injection, par la sonde nasogastrique ou nasoduodénale, par voie topique, ou encore par intraveineuse. L’administration de médicaments par voie intraveineuse est réservée à l’inrmière.

23 Endoscopie digestive haute (gastroscopie,

endoscopie œsogastroduodénale [EOGD]) Description L’endoscopie digestive haute est un examen exploratoire et de traitement effectué à l’aide d’un tube flexible muni d’une caméra, inséré par la bouche du client. Le tube parcourt l’œsophage, traverse le sphincter œsophagien inférieur pour arriver dans l’estomac et le duodénum (voir la figure 12). Cet examen permet d’observer la muqueuse de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum afin d’obtenir un diagnostic. Il permet également au gastroentérologue de faire des prélèvements, au besoin (voir Biopsie, à la page 247), ou de pratiquer des traitements (retrait de corps étrangers ou de tissus anormaux, arrêt d’un saignement). Le médecin anesthésie le fond de la gorge et peut injecter, au besoin, un relaxant par voie intraveineuse, pour diminuer l’anxiété du client. Intervenant

Gastroentérologue

Durée Environ 15 minutes FIGURE 12

Endoscope

L’endoscopie digestive haute

Œsophage

Estomac

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Examens

251

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après une endoscopie digestive haute, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●



Examens



● ●





Pendant l’examen

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client S’assurer que la personne est bien à jeun. Retirer les prothèses dentaires. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Demander au client de MS 3.14 revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire. Installer un accès veineux. MS 9.5 Labo



S’assurer que le matériel de réanimation et d’aspiration est placé à proximité, en cas de complications.





S’assurer de la bonne position en décubitus latéral gauche du client (voir la figure 13). MS 3.1 Prendre les signes vitaux. MS





4.1

à

4.5

Surveiller les signes d’inconfort du client. Si une biopsie est faite, présenter au médecin le ou les contenants stériles destinés à recevoir les prélèvements (voir la figure 8 c, à la page 247).

Après l’examen ●











Rappeler au client qu’il ne doit ni boire ni manger pendant l’heure qui suit l’examen, jusqu’au retour du réflexe pharyngé, à cause du risque d’étouffement et d’aspiration pulmonaire. Informer le client qu’il est normal d’avoir un peu mal à la gorge après l’examen. S’il y a lieu, acheminer les prélèvements au laboratoire selon les procédures du milieu de soins. Prendre les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 Surveiller les signes de complications possibles pour détecter une hémorragie, une pancréatite, une infection, etc. MS S’il y a lieu, retirer le cathéter. 9.6 Labo



Rappeler au client qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné parce qu’il a reçu un sédatif.

24 Imagerie par résonance magnétique (IRM) Champ magnétique Espace invisible qui entoure un aimant (en l’occurrence le tube dans lequel le client est couché) et à l’intérieur duquel les forces magnétiques s’exercent sur d’autres substances magnétiques (en l’occurrence les atomes d’hydrogène [H] contenus dans l’eau, qui constituent les tissus du corps humain).

252

Description L’imagerie par résonance magnétique est l’ensemble des images obtenues à l’aide d’un appareil utilisant des champs magnétiques (voir la figure 13) pour faire apparaître les organes en images 2D ou 3D (voir la figure 14). Cet examen permet de détecter des anomalies (kystes, abcès, masses, etc.). Il ne nécessite ni produit de contraste ni radiation et n’engendre pas de risque d’allergie. Intervenant(s) Radiologiste ou technicien en radiologie Durée Environ 45 minutes, mais peut varier FIGURE 13 Le client est introduit en position allongée dans un appareil IRM

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

FIGURE 14

Un technicien dans la salle de contrôle de l’IRM

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’IRM, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi.





● ● ●

● ●



Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler au client en quoi consiste l’examen. L’informer qu’il entrera dans un grand cylindre, qu’il ne devra pas bouger durant l’examen et qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. S’assurer que la personne est bien à jeun (de 6 à 8 heures avant l’examen). S’assurer que le client a répondu au questionnaire prévu avant l’IRM et vérifier qu’il a bien retiré tout objet métallique, timbre médicamenteux, bijou ou maquillage. Au besoin, faire uriner le client avant l’IRM. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider MS 3.14 le client à le faire. Administrer les médicaments prescrits (sédatifs), s’il y a lieu.

Après l’examen ●



S’assurer que le client est bien réveillé s’il a reçu un médicament sédatif. Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné.

Examens

Avant l’examen

25 Lavement baryté Description Le lavement baryté est un examen au cours duquel du baryum est injecté par le rectum à l’aide d’un tube rectal. Lorsque ce lavement est à double contraste, on injecte à la fois du baryum de haute densité et de l’air. Pour ces deux types d’examens, un écran fluoroscopique placé au-dessus des intestins (voir la figure 15) permet de visualiser tout le côlon, d’observer le péristaltisme et de détecter les polypes, les diverticules ou les tumeurs (voir la figure 16). Intervenant

Radiologiste ou technicien en radiologie

Durée De 45 à 75 minutes FIGURE 15

L’abdomen est placé face à l’écran fluoroscopique

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Écran fluoroscopique Écran utilisé au cours de la fluoroscopie, une technique de radiologie permettant d’obtenir instantanément des images des structures internes de certains organes.

FIGURE 16

Un cliché de lavement baryté à double contraste

Examens

253

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après le lavement baryté, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Il est à noter que les soins préparatoires et en cours d’examen peuvent différer lorsque le client a une stomie. Avant l’examen

Examens









Pendant l’examen

La veille de l’examen: – s’assurer que le client a suivi une diète sans résidus (liquides clairs) durant les 24 heures précédant l’examen; – s’assurer qu’il prend les laxatifs prescrits, afin de vider complètement ses intestins ; – administrer, au besoin, un lavement MS 8.12 évacuant afin de vider complètement ses intestins. Le matin de l’examen: – procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu; – s’assurer que le client est à jeun; – s’assurer qu’il ne porte aucun objet métallique sur lui. Rappeler au client que l’injection de baryum et l’insufflation d’air peuvent causer des crampes abdominales et des gaz. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire.

MS











Aider le client à s’allonger sur la table d’examen. Tourner le MS 3.1 client sur le côté (position de Sims). Insérer le tube MS 8.14 rectal lubrifié. Retirer le tube rectal une fois les clichés terminés. Conduire le client aux toilettes ou lui fournir un bassin dans lequel il expulsera le plus de baryum possible.

Après l’examen ●







3.14

Encourager le client à boire beaucoup pour éviter la déshydratation à la suite du lavement. Administrer un MS 8.12 lavement ou des laxatifs, au besoin, pour aider à éliminer le baryum, car le baryum durcit et peut causer de la constipation. Demander au client de signaler à un professionnel de la santé toute douleur abdominale, fièvre ou faiblesse qui surviendrait dans les 24 heures suivant l’examen. Rappeler au client d’examiner l’aspect de ses selles, qui devraient reprendre une apparence normale après l’élimination complète de la solution barytée (2 à 3 jours).

26 Manométrie œsophagienne et pH-métrie Description L’examen de l’œsophage à l’aide de la manométrie œsophagienne et de la pH-métrie sert, entre autres, à préciser un diagnostic de reflux gastro-œsophagien (RGO). Une sonde nasoduodénale conçue pour ces examens et reliée à un moniteur est insérée par le nez (voir la figure 17). La manométrie œsophagienne permet de mesurer les pressions tout le long de l’œsophage et au niveau du sphincter œsophagien inférieur. Les mesures se font sur une période de 24 heures. La pH-métrie permet de mesurer le pH à l’intérieur de l’œsophage durant la même période.

FIGURE 17

La mesure du pH et de la pression sur l’œsophage et le SOI

Intervenant(s) Insertion de la sonde par le gastroentérologue ou l’infirmière ; interprétation des résultats par un gastroentérologue au retour du client au terme de l’enregistrement.

254

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après la manométrie œsophagienne et la pH-métrie, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi.



● ●





Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Préparer le matériel. S’assurer que le client est à jeun. Informer le client qu’il ne doit ni fumer ni boire d’alcool durant une période d’au moins 24 heures avant l’examen. Expliquer la procédure de l’examen au client.

Pendant l’examen ●



● ●

Une fois la sonde mise en place par le gastroentérologue ou l’infirmière, la fixer sur le nez et la joue à l’aide de diachylons. Brancher la sonde au boîtier de l’appareil enregistreur. Démarrer l’enregistrement. Aviser le client qu’il peut reprendre ses activités, mais qu’il doit revenir 24 heures plus tard avec cet équipement toujours branché et en fonction.

Après l’examen ●



● ● ●



Aviser le client qu’il peut manger et boire normalement. Lui demander de prendre note des heures de début et de fin de repas et d’apporter ces renseignements à la visite qui suit les 24 heures d’enregistrement nécessaires à l’examen. Au retour du client, débrancher l’appareil. Retirer la sonde. Jeter le matériel contaminé selon les procédures du milieu de soins. Conseiller la prise de pastilles pour la gorge en cas de douleur.

Examens

Avant l’examen

27 Radiographie abdominale

(abdomen sans préparation [ASP]) Description La radiographie de l’abdomen se fait grâce à une technique d’imagerie utilisant des rayons X afin de visualiser l’intérieur de l’abdomen (voir la figure 18). Ce cliché de l’abdomen est effectué sans préparation, c’est-à-dire sans injection ou administration de produits de contraste. En gastroentérologie, l’ASP est souvent utilisée pour détecter les anomalies responsables d’une douleur au niveau de l’abdomen ou de troubles du transit intestinal, des polypes par exemple. Intervenant

FIGURE 18

Un appareil de radiographie

Radiologiste

Durée De 5 à 15 minutes

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une radiographie de l’abdomen, pour bien préparer un client à cet examen. • Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Au besoin, lui rappeler en quoi consiste l’examen. • Au besoin, faire uriner le client avant la radiographie. • Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider MS 3.14 le client à le faire. • S’assurer que l’ASP est fait avant tout examen utilisant du baryum, car cette substance opaque rend les images radiologiques illisibles.

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Examens

255

28 Repas baryté (transit du grêle)

Radio-opaque Qualifie une substance qui n’est pas traversée par les rayons X (opacifiante) et qui fait donc apparaître un organe par contraste sur les radiographies.

Description Le repas baryté est un examen au cours duquel le client avale une solution barytée (liquide de contraste radio-opaque) qui permettra de visualiser et d’évaluer le fonctionnement de son œsophage, de son estomac et de son intestin grêle à l’aide de radiographies (voir la figure 19). La solution barytée est utilisée pour observer le péristaltisme et visualiser des anomalies (hernies, polypes ou tumeurs).

Examens

Intervenant

FIGURE 19

Cette radiographie faite après un repas baryté permet, entre autres, d’observer la structure de l’estomac.

Radiologiste

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après le repas baryté, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ●

● ● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler le déroulement de l’examen au client. S’assurer que le client a suivi une diète faible en résidus (liquides clairs) pendant les 3 jours qui précèdent l’examen. S’assurer que le client est à jeun. S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique sur lui. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital MS 3.14 ou aider le client à le faire.

Après l’examen ●





S’il n’y a pas de contre-indications, rappeler au client qu’il est nécessaire de boire beaucoup pour éliminer la solution barytée et prévenir la constipation. Informer le client qu’il peut utiliser un laxatif pour éliminer la solution barytée. Rappeler au client d’examiner l’aspect de ses selles, qui devraient reprendre une apparence normale après l’élimination complète de la solution barytée.

29 Scintigraphie FIGURE 20 Description La scintigraphie est un examen de médecine nucléaire qui per- Un appareil de scintigraphie met de visualiser un organe en observant la distribution d’une substance radioactive dans cet organe. Cet examen utilise une caméra gamma pour détecter un saignement abdominal, des troubles de la motilité, des diverticules, des anomalies dans la fabrication ou le transport de diverses sécrétions. Un produit de contraste faiblement radioactif est administré par voie intraveineuse avant l’examen. Plusieurs clichés sont ensuite pris à l’aide d’un scintigraphe (voir la figure 20). Les images observées sur un écran placé dans une salle de contrôle permettent ensuite de mesurer l’absorption des rayons X par les tissus.

Intervenant(s) Spécialiste en médecine nucléaire (nucléiste) et technologue en médecine nucléaire 256

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après la scintigraphie, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi.





● ● ● ●

Après l’examen

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler au client en quoi consiste l’examen et lui dire qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Au besoin, faire uriner le client avant l’examen. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire.

MS

3.14





S’il n’y a pas de contre-indications, rappeler au client qu’il est nécessaire de boire beaucoup pour éliminer le produit radioactif. Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné.

30 Tomodensitométrie (TDM) Description La tomodensitométrie est un examen au cours duquel le technologue en radiodiagnostic injecte un produit de contraste par voie intraveineuse pour ensuite mesurer l’absorption des rayons X par les tissus à l’aide d’un tomodensitomètre (voir la figure 21). Ce produit peut aussi être bu. On peut ainsi obtenir des images détaillées de la structure des organes. La TDM abdominale permet de visualiser des anomalies telles qu’une inflammation ou des tumeurs dans les organes de la cavité abdominale.

FIGURE 21

Le client allongé est introduit dans un tomodensitomètre. Produit de contraste Produit utilisé en imagerie médicale pour faire apparaître des structures anatomiques peu visibles.

Intervenants Radiologiste et technologue en radiodiagnostic Durée De 30 à 60 minutes, mais peut varier

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une tomodensitométrie, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●





Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler le déroulement de l’examen au client et lui dire qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Après l’examen ●

S’il n’y a pas de contreindications, rappeler au client qu’il est nécessaire de boire beaucoup pour éliminer le produit de contraste.

Examens

257

Examens

Avant l’examen

Quoi faire (

) Avant l’examen

● ● ●





Examens



● ●

Après l’examen

S’assurer que le client est à jeun depuis 6 à 8 heures avant l’examen. Au besoin, faire uriner le client avant l’examen. Vérifier d’éventuelles allergies à l’iode, aux fruits de mer et au produit de contraste utilisé pour l’examen. Aviser le client que l’injection du produit de contraste peut causer une sensation de chaleur, une rougeur au visage et un goût de sel dans la bouche. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client MS 3.14 à le faire. MS Installer le soluté au client. Labo 9.1 et 9.2 S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique sur lui.





Surveiller les signes de réaction allergique pendant 24 heures. Retirer le cathéter. MS 9.6 Labo



Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné.

Iode Produit de contraste à usage interne employé en radiologie pour rendre certaines structures opaques aux rayons X.

Isotope Élément qui permet de «marquer» les molécules et de les suivre dans leurs transformations.

Rayons gamma Rayonnements électromagnétiques très pénétrants.

31 Tomographie par émission de positons

(TEP) Description Pour effectuer une tomographie par émission de positons, le technologue en médecine nucléaire injecte un produit isotope par voie intraveineuse avant que le client soit introduit dans un appareil à TEP (voir la figure 22). Il s’ensuit une émission de rayons gamma. L’appareil à TEP analyse le fonctionnement des organes et les transforme en images qui apparaissent selon un code de couleurs particulier permettant de détecter, entre autres, plusieurs types de cancers des voies gastro-intestinales (voir la figure 23). S’il y a lieu, les clichés obtenus au cours d’une TDM antérieure (voir Tomodensitométrie, à la page 257) seront comparés avec ceux de la TEP. Intervenants Spécialiste en médecine nucléaire (nucléiste) et technologue en médecine nucléaire

FIGURE 23

L’interprétation des images

Durée Variable, selon l’exploration FIGURE 22

258

Le technologue prépare le client pour une TEP.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une TEP, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi.



● ●



● ● ● ●

● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour l’examen. Prévenir le client qu’il doit éviter de mâcher de la gomme et qu’il ne doit pas consommer de sucre, de caféine, d’alcool et de tabac durant les 24 heures précédant l’examen. Rappeler au client qu’il ne doit pas bouger durant l’examen et qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. Au besoin, faire uriner le client avant l’examen. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client MS 3.14 à le faire. MS Installer le soluté au client. Labo 9.1 et 9.2 S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique sur lui.

Après l’examen ●



S’il n’y a pas de contreindications, rappeler au client qu’il est nécessaire de boire beaucoup pour éliminer le produit isotope. Prendre les signes vitaux pour déceler l’hypotension et la détresse respiratoire (dyspnée). MS

● ●

4.1

à

4.5

Observer le débit urinaire. Retirer le cathéter. MS 9.6 Labo



Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné.

Notes personnelles

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Examens

259

Examens

Avant l’examen

Annexe 1 Le bilan liquidien

Annexe 1

Homéostasie Capacité du corps à maintenir son milieu interne dans un état d’équilibre dynamique proche des valeurs normales (température, pression artérielle, volumes liquidiens, etc.), malgré les changements constants de l’environnement.

L’eau et les électrolytes présents dans l’organisme (sodium, potassium, bicarbonates et autres substances contenant des ions) jouent un rôle dans l’homéostasie du corps humain. Pour vérifier l’équilibre liquidien dans l’organisme, on fait un bilan liquidien. Cette procédure consiste à effectuer un dosage des ingesta (liquides qui entrent dans l’organisme) et des excreta (liquides qui en ressortent). On calcule ensuite la différence entre les ingesta et les excreta. Le bilan liquidien d’une personne dont l’équilibre est maintenu doit être nul. Puisqu’il existe une marge d’erreur dans son calcul, le bilan peut être légèrement positif ou légèrement négatif, sans nécessiter de mesures particulières. Les différents types d’ingesta et d’excreta sont présentés dans le tableau 1. TABLEAU 1

Les principales catégories d’ingesta et d’excreta Ingesta

● ●





Liquides absorbés per os (eau, jus, etc.) Solutions et médicaments injectés par voie intraveineuse Liquides apportés par gavage à l’aide d’un tube gastrique Liquides apportés par irrigation

Excreta ● ● ● ●

Urines Selles (liquides ou solides) Vomissements Liquides évacués dans des sacs collecteurs (bile, urine, selles, sang, pus) et à l’aide de drains (sang, pus, retour d’irrigation)

L’infirmière auxiliaire (ou l’infirmière) inscrit les valeurs des divers ingesta et excreta dans les cases appropriées de la grille utilisée pour établir le bilan liquidien. L’infirmière ou le médecin évaluent ensuite la l’état du client à partir des données de cette grille. Ils pourront alors ajuster certains paramètres, ou, dans le cas du médecin, prescrire des interventions ou des médicaments afin d’améliorer la situation du client. Les ingesta et les excreta doivent être mesurés aussi précisément que possible, en millilitres. Lorsqu’une mesure précise est impossible (vomissements, diarrhées), une estimation peut être faite. Ainsi, le signe « + » sert à désigner une petite quantité ; « ++ », une quantité moyenne ; et « +++ », une grande quantité. Ces signes ne correspondent pas à des valeurs précises ; ces quantités ne peuvent donc pas être comptabilisées. Cependant, l’infirmière et le médecin tiennent compte de ces estimations dans leur évaluation du bilan liquidien. Par ailleurs, peser le client permet parfois de constater un excès ou une perte de liquides. Le médecin peut prescrire un bilan liquidien à des intervalles variant selon l’état du client : toutes les heures, par quart de travail ou aux 24 heures. Sa prescription pourra être modifiée par la suite. L’état de santé du client et certaines maladies (gastroentérite, etc.) peuvent prédisposer à un déséquilibre liquidien. Les personnes âgées et les jeunes enfants sont particulièrement enclins à de tels déséquilibres.

260

ANNEXE 1

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Un déséquilibre des ingesta et des excreta, et donc un déséquilibre liquidien, peut aboutir à une déshydratation ou, au contraire, à la formation d’un œdème : • La déshydratation survient lorsque les excreta sont plus importants que les ingesta (voir la figure 1) ; par exemple, un client qui vomit perd beaucoup de liquides et n’en absorbe pas suffisamment pour combler les pertes.

FIGURE 1

Le pli cutané

Chez la personne déshydratée, et selon son âge, le pli cutané persiste après le pincement de la peau sur plusieurs régions du corps, dont les avant-bras, le thorax (sternum), le front et l’abdomen.

FIGURE 2

Annexe 1

• Un œdème peut se former lorsque les ingesta sont plus importants que les excreta ; par exemple, un client dont l’organisme retient plus de liquides qu’il n’en élimine, pourrait subir des gonflements dus aux liquides excédentaires (voir la figure 2). Un œdème

L’œdème est une accumulation de liquide dans les tissus.

ATTENTION Un déséquilibre liquidien doit être rapporté immédiatement à l’infirmière ou au médecin, car il est le signe d’un dysfonctionnement hydrique ou électrolytique. Dans les cas extrêmes, ce déséquilibre peut entraîner un état de choc, voire le décès du client.

Hydrique Qui concerne l’eau.

Pour établir le bilan liquidien d’un client, on utilise un document prévu à cet effet. Il existe plusieurs modèles de document selon l’établissement de soins. La grille présentée à la page 263 a été remplie pour donner un exemple de calcul du bilan liquidien à partir de la mise en situation de la page suivante. Il est toutefois important d’utiliser le document fourni par votre établissement et de le remplir selon le protocole prévu. Pour les ingesta, seules les différences de calculs sont inscrites dans le document de la page 263. La notion de reste doit être maîtrisée, mais les quantités ne sont pas notées sur le document pour éviter la confusion lors du calcul.

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ANNEXE 1

261

Mise en situation Madame Lise Villette, 68 ans, 58 kg, a subi une chirurgie du côlon descendant (colectomie) le 19 septembre 2013. Trois jours après l’intervention, le médecin demande de continuer à faire un bilan des ingesta et des excreta, mais aux 8 heures seulement.

Annexe 1

À minuit (00:00), Martin Poudrier, infirmier auxiliaire, entre dans la chambre 120-A que la cliente occupe et constate qu’elle porte une sonde nasogastrique (SNG) qui draine par gravité, i.e. en drainage libre. Elle a également une sonde vésicale. Il installe un nouveau sac de soluté D5W 1 000 ml qui perfuse au bras gauche à 75 ml/h par pompe volumétrique. Une stomie a été créée sur le côté gauche de de l’abdomen de madame Villette et un pansement occlusif recouvre la plaie chirurgicale bordant cette stomie. À 04:15, Martin remarque que la sonde vésicale a drainé 450 ml et que le sac de stomie contient 40 ml. À 05:05, il constate que la SNG a drainé 20 ml. Martin vide tous les contenants, mais seulement après avoir consigné par écrit les quantités. À 08:00, Amélie Létourneau, étudiante infirmière auxiliaire, prend la relève de Martin et entre dans la chambre de madame Villette. Elle vérifie que son soluté perfuse toujours au même débit. Elle constate que le sac de stomie est à moitié plein (100 ml) et le vide. La prescription médicale prévoit que madame Villette, gardée à jeun jusqu’à présent, pourra recommencer à boire progressivement lorsque des bruits intestinaux auront été perçus, comme c’est à présent le cas. Elle retire d’abord la SNG à 08:30, juste après avoir noté qu’elle avait drainé 75 ml. À 10:00, Amélie installe un nouveau sac de soluté D5W 1 000 ml, avant que le précédent soit complètement vide ; elle en maintient le débit à 75 ml/h. Vers 11:00, la cliente boit 60 ml d’eau, qu’elle tolère bien. À 14:00, une dose d’antibiotique par voie intraveineuse est préparée et installée par l’infirmière Valérie St- Pierre. Le sac de 50 ml contenant l’antibiotique est vide après 30 minutes. À 15:15 la sonde vésicale a drainé 300 ml et le sac de stomie contient 75 ml. Madame Villette demande à Amélie de vider l’urine et le sac de stomie. Nathalie Paquette, étudiante infirmière auxiliaire, prend la relève d’Amélie à 16:00. À la même heure, madame Villette boit un verre de jus de pomme (verre en verre) comme collation. Une heure plus tard, le sac de stomie contient 50 ml de selles ; Amélie le vide. La cliente ne présente ni nausées ni vomissements. Au souper de 18:00, madame Villette ne finit pas son bol de soupe, il en reste 100 ml. À 20:00, Nathalie reçoit la consigne de diminuer le débit de la perfusion à 50 ml/h ; elle en profite pour changer le soluté D5W puisqu’il ne reste que 250 ml dans le sac. À 23:50, juste avant de faire le bilan des ingesta et des excreta des dernières 24 heures, Nathalie constate que la sonde vésicale a drainé 500 ml d’urine et que le sac de stomie contient 125 ml. Elle vide l’urine et les selles dans les toilettes.

262

ANNEXE 1

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Bilan liquidien Madame Lise Villette

Nom du client :

No de chambre :

NPO

Annexe 1

Remarques

Drains (ml)

Stomie(s) (ml)

Vomissements (ml)

Selles (solides et liquides) (ml) VOIR STOMIE

Urines (ml)

Remarques

75

Restriction : NON OUI

EXCRETA

Gavage/irrigation tube nasogastrique (ml)

Débit (ml/h)

D5W

Liquides absorbés per os (ml)

Solutions et médicaments IV (indiquer le type)

0

Quantité IV absorbée (ml)

Heure

Quart de travail

INGESTA

120-A

Sonde nasogastrique (ml)

2013-09-22

Date :

Soluté de 1 000 ml ajouté

1 2

Nuit

3 450

4

40

04:15 20

05:05

40

20

Total : 510

100

75

08:30 : Retrait SNG

75

Total : 550

5 6 7

D5W

75

Sous-total

525

Voie IV fonctionnelle

525

Total : 525

450

Vérifié par : Martin Poudrier, inf. aux. 8 9 10

D5W

75

225

Soluté de 1 000 ml changé 60

Jour

11

Peut recommencer à boire

12 13 14 15

Antiobiotique D5W

75

50

Valérie St-Pierre, inf.

375

Voie IV fonctionnelle

300

75

Total : 710

300

175

650

Sous-total

60

Vérifié par : Amélie Létourneau, ét. inf. aux. 100

16

50

17 100

18

Soir

19 20

D5W

50

375

Soluté de 1 000 ml changé débit ajusté

D5W

50

150

Voie IV fonctionnelle

500

125

23:50

Total : 725

500

175

Total : 675

21 22 23

Sous-total

525

200

Vérifié par : Nathalie Paquette, ét. inf. aux. Quantité non mesurable : petite + moyenne ++ grande +++

Total ingesta 24 h : 1 960

Bilan liquidien 24 heures (total INGESTA - total EXCRETA) = PESÉE :

58 kg

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225

Total excreta 24 h : 1 735

Exemples de volume de liquide contenu dans divers contenants : • Verre en verre : 100 ml • Verre en styromouse : 150 ml • Tasse à café : 175 ml • Berlingot de lait : 200 ml • Bol de soupe : 200 ml • Jell-OMD : 125 ml

ANNEXE 1

263

Annexe 2

Annexe 2

Les soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale

MS

MS

2.2

MS

2.1

2.4 et 2.6

3.14

MS

MS

4.1

MS Labo

9.1 et 9.2

à

4.5

1. La veille de l’opération • Garder le client à jeun (interdiction de boire ou manger, incluant gomme et eau) après minuit. • S’assurer que le client n’avale pas d’eau lorsqu’il se brosse les dents. • S’assurer que le client a pris un bain ou une douche la veille ou le matin de l’opération (parfois les deux) avec un savon antibactérien ou antiseptique, en insistant sur la région qui sera opérée. • Rappeler au client de ne pas appliquer de déodorant, de parfum, de crème ou de poudre pour le corps après le bain ou la douche. • Selon le type d’opération ou le champ opératoire, informer le client que le lavage des cheveux avec un savon doux non parfumé ainsi que la coupe des ongles des doigts et des orteils peuvent être nécessaires. • S’assurer qu’il n’y a aucun vernis sur les ongles. 2. Le jour de l’opération • S’assurer que le client porte un bracelet avec une identification correcte. • S’assurer que le client porte un bracelet d’allergie, s’il y a lieu. • Demander au client de retirer ses bijoux, sa montre, etc., ou l’aider à le faire, au besoin. • S’assurer que le consentement opératoire est signé et inséré dans le dossier du client. • Garder le client à jeun, sauf indication contraire du médecin (le client peut se rincer la bouche ou se brosser les dents sans avaler d’eau). • Donner une chemise d’hôpital au client, lui demander de la revêtir et de retirer ses sous-vêtements, ou l’aider à le faire, au besoin. • Lorsqu’une femme a ses menstruations, lui demander de mettre une serviette hygiénique (pas de tampon hygiénique). Ne pas utiliser la petite culotte pour la tenir en place. La glisser uniquement entre les deux cuisses. Aider la cliente à le faire, au besoin. • Si prescrit, raser le champ opératoire – peu de temps avant l’opération, dans la mesure du possible – en utilisant de préférence un rasoir électrique. • Prendre les signes vitaux et les noter au dossier du client. • Une ou deux heures avant l’anesthésie, installer le soluté selon l’ordonnance et administrer les médicaments prescrits. • Demander au client de retirer ses prothèses (dentaires, cornéennes ou autres) et les placer dans un endroit sécurisé, ou l’aider à le faire, au besoin. • Aviser le client de la nécessité de rester au lit et lever les deux ridelles selon le protocole ou avec l’accord du client. • Placer la cloche d’appel à la portée du client. 3. Au besoin, avant l’opération • Encourager le client à verbaliser ses inquiétudes ou ses peurs concernant l’anesthésie, la douleur, les conséquences possibles de la chirurgie, etc. • Répondre à ses questions et l’aider à trouver un moyen de détente. • Demander au client d’uriner avant son départ pour le bloc opératoire. Au besoin, l’aider à se rendre aux toilettes.

264

ANNEXE 2

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Annexe 3 La laparoscopie et la laparotomie

La laparoscopie est un procédé endoscopique utilisé pour l’examen de la cavité abdominopelvienne. La laparoscopie permet aussi une intervention chirurgicale (voir la figure 1). De petites incisions sont pratiquées sur l’abdomen : elles permettent d’insérer le laparoscope, une sorte de télescope miniature muni de fibres optiques servant à l’éclairage ainsi qu’au visionnement des organes grâce à une caméra vidéo. Les instruments chirurgicaux sont également insérés par ces incisions : dans une intervention par laparoscopie, il y a autant d’orifices que d’instruments insérés. Le chirurgien observe l’intérieur de la cavité abdominopelvienne grâce aux images retransmises sur un écran. Ces images guident son intervention sur les organes concernés (appendice, vésicule biliaire, intestin grêle, etc.). Cette intervention laisse quelques cicatrices d’une longueur de 1 à 3 centimètres sur l’abdomen du client. FIGURE 1

Cavité abdominopelvienne Ensemble des cavités abdominale et pelvienne, respectivement situées entre le diaphragme et le haut du bassin, et dans la partie inférieure du bassin.

L’appendicectomie pratiquée par laparoscopie Laparoscope (avec caméra et câble de lumière) Instrument chirurgical Instrument qui insuffle du CO2 dans la cavité abdominale Appendice vermiforme Sigmoïde Rectum Côlon Colonne vertébrale

L’insufflation de CO2 dans la cavité abdominale permet d’en augmenter le volume et de créer un espace de travail suffisant pour que le chirurgien puisse insérer les instruments chirurgicaux et observer l’intérieur de l’abdomen.

La laparotomie est la technique chirurgicale traditionnelle, qui consiste à ouvrir la paroi de l’abdomen par une large incision pour observer le contenu des cavités abdominale et pelvienne et procéder à une intervention chirurgicale (voir la figure 2). L’incision peut être verticale, horizontale ou oblique, selon l’organe à atteindre. Une intervention de ce type est pratiquée lorsque des altérations complexes nécessitent une accessibilité accrue aux organes (cancer du foie, cancer colorectal, etc.). La laparotomie laisse une cicatrice d’au moins 10 centimètres de long sur l’abdomen du client. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

FIGURE 2 L’ablation d’une partie de l’iléon pratiquée par laparotomie Écarteurs

Cicatrice résultant d’une intervention par laparotomie Large ouverture pratiquée sur l’abdomen Après l’ablation d’une partie de l’iléon, une anastomose (raccordement de deux conduits creux pour les faire communiquer) est pratiquée afin de rétablir la continuité intestinale.

ANNEXE 3

265

Annexe 3

La laparoscopie et la laparotomie sont deux techniques qui permettent d’accéder à l’intérieur des cavités abdominale et pelvienne et d’y pratiquer des traitements chirurgicaux, notamment sur le système gastro-intestinal.

Annexe 4 Le syndrome du côlon irritable

Annexe 4

Le syndrome du côlon irritable, aussi appelé « syndrome de l’intestin irritable » ou « colopathie fonctionnelle », est un trouble fonctionnel chronique de l’intestin. Il se caractérise par une modification du péristaltisme intestinal qui occasionne des épisodes de diarrhée, de constipation, ou une alternance des deux, associés à des douleurs abdominales. Bien que leurs symptômes soient comparables, le syndrome du côlon irritable n’est pas une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), car il n’entraîne pas d’inflammation de la paroi intestinale. Il touche davantage les femmes que les hommes. Les causes exactes du syndrome du côlon irritable ne sont pas connues, mais ce syndrome ne serait pas attribuable à une anomalie physiologique. Les principaux déclencheurs semblent être le stress, l’anxiété, les intolérances alimentaires, l’irrégularité dans les habitudes de prise des repas. Les principales manifestations cliniques sont les diarrhées, la constipation, les douleurs abdominales, les flatulences et les ballonnements. L’évaluation diagnostique du syndrome du côlon irritable se fait à partir du questionnaire mettant en relief les habitudes d’élimination et les malaises abdominaux. En plus de l’examen clinique pratiqué par le médecin, divers examens sont effectués afin d’éliminer la possibilité d’autres pathologies comme les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou le cancer colorectal. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

22 Endoscopie digestive basse (coloscopie, sigmoïdoscopie et rectoscopie) (page 250)

25 Lavement baryté à double contraste (page 253) Les traitements médicamenteux et les conseils d’ordre diététique visent à soulager les symptômes. Des changements dans les habitudes de vie peuvent être recommandés pour aider le client à mieux gérer son stress (pratique régulière d’exercices physiques, saines habitudes alimentaires, etc.). Au besoin, une consultation en psychothérapie peut être envisagée. Notes personnelles

266

ANNEXE 4

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Médiagraphie ASSOCIATION CANADIENNE DE GASTRO-ENTÉROLOGIE. Principes fondamentaux de gastroentérologie. États pathologiques et démarches thérapeutiques, 2005.(accessible en ligne à http://www.cag-acg.org/uploads/firstprinciples/ french.html)

ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DES PERSONNES STOMISÉES. www.aqps.org/aqps FONDATION CANADIENNE DE LA SANTÉ DIGESTIVE. www.cdhf.ca/fr/acceuil FONDATION CANADIENNE DES MALADIES INFLAMMATOIRES DE L’INTESTIN. www.fcmii.ca

BRUNNER et SUDDARTH. Soins Infirmiers, Médecine et Chirurgie, volume 3, ERPI, 2011, p. 1261-1639.

FONDATION CANADIENNE DU FOIE. www.liver.ca/fr/Default.aspx

GILBERT, Danielle et ST-CYR, Diane. Les stomies. Partie 1 : Causes et types d’interventions, Perspective infirmière, septembre/octobre, volume 8, no 5, 2011, p. 23-28.

HEPATOWEB. http://hepatoweb.com/

HOPFER-DEGLIN, Judith, HAZARD-VALLERAND APRIL. Guide des médicaments, ERPI, 2008, 1427 pages.

INFORMATION ABOUT GASTROINTESTINAL-SURGERY AND ENDOSCOPIC APPROACH (IGEA). www.chirurgiedigestive-montpellier.fr/fr/chirurgie-digestive-fonctionnelle/ appendicectomie/traitement-chirurgical_286.html

LEWIS, Sharon L., RUFF DIRKSEN, Shannon, MCLEAN HEITKEMPER, Margaret, BUCHER, Linda et Ian M. CAMERA. Soins infirmiers, médecine chirurgie, tome 3, Montréal, Chenelière Éducation, 2011, 1063 pages. QUÉBEC. FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE ET FORMATION CONTINUE. Santé, assistance et soins infirmiers, Programme d’études professionnelles, 5325, Québec, ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2009,150 pages. ROBERT, Alice. Le grand guide visuel du corps humain, ERPI, 2011, 512 pages. SOBHANI, Iradj. « Helicobacter pylori et cancer gastrique », Médecine Sciences, no 4, volume 20, avril 2004, p. 431-436, (accessible en ligne : www.umr8080.u-psud.fr/PDF/PDF_ CANCER_METHODO/PDF_015.PDF) TORTORA, Gerard J., DERRICKSON, Bryan. Principes d’anatomie et de physiologie, 2e édition, Montréal, Éditions du Renouveau Pédagogique Inc., 2007, 1246 pages. WILSON, Denise D. Examens paracliniques, Montréal, Chenelière MCGRAW-Hill, 2010, 684 pages.

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INFIRMIERS.COM. www.infirmiers.com

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MÉDIAGRAPHIE

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Médiagraphie

Principaux ouvrages et revues consultés

Glossaire-index • Les mots en gras sont les termes que les élèves devraient connaître après l’étude de chaque section du guide d’apprentissage. • Les numéros en gras réfèrent aux pages où le terme est le plus détaillé. A

Absorption : Passage des nutriments, provenant des aliments digérés, dans le sang ou la lymphe. 32-35, 37, 40, 48, 228, 230 Adénocarcinome : Tumeur maligne qui se forme à partir des glandes contenues dans la muqueuse d’un organe. 75, 81, 92-97, 103-104, 201, 230 Amylase sérique, 93, 112, 117, 236 Analyse d’haleine, 242, 246 Analyse d’urine, 150, 169, 175, 244 Anastomose : Raccordement de deux conduits creux ou de deux vaisseaux sanguins pour les faire communiquer entre eux. 121, 143, 151 -152, 162, 182, 186, 200, 204, 265 Anus : Orifice terminal du canal anal permettant l’évacuation des matières fécales. 4, 6, 32, 39, 41-42, 46, 159, 162, 203-204, 212-215, 219-221, 231, 250 Appendicite : Inflammation de l’appendice vermiforme. 143, 168-172, 229 Ascite : Accumulation de liquide dans la cavité péritonéale. 7, 109, 116, 118, 126, 138-139 B

Bilan de coagulation, 112, 117, 237 Bilan lipidique, 112, 117, 127, 133, 237 Bilan liquidien, 260, 261, 263 Bile : Liquide biologique jaune verdâtre produit par les cellules spécialisées du foie, les hépatocytes. Ce liquide facilite la digestion des lipides que nous ingérons. 23-25, 26-27, 33, 35, 37, 47, 132, 134, 139, 229, 239, 260

Bilirubine : Un des pigments biliaires qui se retrouvent dans la bile. Elle provient de la destruction de vieux globules rouges. 23, 25, 41-42, 47, 112, 116, 126, 132, 138139, 239

GLOSSAIRE-INDEX

Cholécystite : Inflammation aiguë de la vésicule biliaire. 131-135, 139

Bilirubine totale, 90, 93, 239

Cholélithiase : Affection qui se caractérise par la présence d’un ou plusieurs calculs dans la vésicule biliaire. 131-135, 139

Biopsie, 61, 76, 83, 90, 94, 112, 117, 127, 204, 247-248, 250-252 C

Chyle : Liquide blanchâtre d’aspect laiteux chargé de graisses provenant de la digestion. 32, 36-37

Calcul : Corps solide ayant l’apparence d’une petite pierre. 131-135, 139, 248 Canal anal : Dernière portion du rectum mesurant trois centimètres et s’ouvrant sur l’anus. 32, 40, 41, 48, 220, 222

Chyme : Liquide de consistance laiteuse résultant de la transformation du bol alimentaire dans l’estomac. 8, 19-20-21, 27, 32-33, 34-37, 39-42, 47-48

Cancer colorectal : Tumeur maligne qui se développe au niveau de la muqueuse du côlon ou du rectum. 182, 197, 201-204, 207-208, 230-231, 245, 265-266 de l’estomac : Se présente sous la forme d’un adénocarcinome. 81-82, 9293, 97-98, 104 de la cavité buccale : Prolifération anarchique de cellules devenues anormales apparaissant sous la forme de tumeurs malignes (excroissances anormales dont le volume est défini) ou de tissus cancéreux constitués de cellules éparses. Ces tumeurs peuvent affecter la langue, les lèvres, le palais, l’intérieur des joues et des lèvres ainsi que les gencives. 53, 59-63, 83, 102 du foie : Cancer silencieux, ne provoquant pas de symptômes jusqu’à un stade avancé. 109-110, 113, 125128, 139, 239, 241, 265 Cardia : Orifice faisant communiquer l’estomac et l’œsophage. 8, 16, 19, 47, 65-66, 69-70 Cavité buccale : Nom donné à la bouche, porte d’entrée du système digestif. Elle est formée à l’avant par les lèvres, sur les côtés par les joues, en haut par le palais dur et son prolongement, le palais mou. 8, 9-13, 15- 17, 46 Cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE), 248

268

Cholécystectomie : Ablation de la vésicule biliaire et du canal cystique pour traiter la cholélithiase lorsque la vésicule biliaire est enflammée ou infectée. 131, 134

Cirrhose : Maladie chronique caractérisée par une cicatrisation continuelle des cellules du foie, qui entraîne une fibrose. 109-110, 112-114, 115-122, 126, 138139, 236, 238-240, 243 Colectomie : Ablation d’une partie du côlon. 143, 151-152, 182, 186, 200 Colite ulcéreuse : Une des deux formes les plus courantes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). 143, 158160, 198, 202, 228, 236 Côlon : Tube long d’environ 1,5 m dont le diamètre, supérieur à celui de l’intestin grêle, est d’à peu près 7 cm. Il est disposé dans la cavité abdominale à la façon d’un cadre entourant l’intestin grêle. 7, 32-37, 39-42, 48, 141, 143, 148-152, 158, 160, 162, 182-186, 197, 200-202, 204-206, 228-231, 241, 245, 247, 250, 253, 265 Colostomie : Jonction d’une partie du côlon à la paroi abdominale permettant l’évacuation des selles. 143, 151-152, 204 Couche tissulaire : Couches de tissus superposées, au nombre de quatre, qui recouvrent le tube digestif de la bouche à l’anus : muqueuse, sous-muqueuse, musculeuse et séreuse. 4-6, 19-20, 3334, 40, 46 Culture de selles, 83, 90, 145-146, 161, 242, 244-245 Culture d’urine, 83, 90, 175, 244

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Déglutition : Action qui consiste à avaler des liquides ou des aliments. 8, 9, 10, 12-13, 16-17, 60, 75, 102 Déshydratation, 60, 68, 75, 78, 84, 97, 111, 116, 122, 126, 132, 144-147, 149, 151, 153, 159, 163-164, 169, 171, 174, 177, 185, 187, 190, 193, 207, 217, 223, 229, 254, 261 Diarrhées : Émission de selles liquides et fréquentes. 68, 85-86, 97,122, 135, 143, 145, 147, 149, 153, 159, 161, 163-164, 171, 177, 187, 202-203, 206-208, 220, 224, 228, 230, 244, 260, 266 Diverticule : Distension en forme de petit sac qui apparaît à la surface externe du tractus gastro-intestinal, le plus souvent au niveau du côlon sigmoïde. 72-74, 103, 143, 148-149, 154, 172-173, 228, 253, 256 Diverticule de l’œsophage : Excroissance qui se forme à partir des couches internes de la muqueuse de l’œsophage. Elle peut avoir la taille d’une petite boule (1 à 3 cm environ) et se situer à différents niveaux de l’œsophage. 65, 72-74, 103 Diverticulite : Inflammation d’un ou plusieurs diverticules infectés à la suite de l’accumulation de matières fécales et de bactéries dans les cavités. La diverticulite est grave, car elle peut entrainer la formation d’abcès, la perforation de la paroi intestinale et une péritonite. 143, 148-152, 154, 168, 173, 183, 228 Diverticulose : Prolifération de diverticules non inflammatoires ne causant pas de symptômes. 143, 148-150, 228 Duodénum : Zone d’entrée dans l’intestin grêle de différentes substances qui s’y mêlent entre elles. Il côtoie les organes annexes du système digestif. 19-20, 2324, 26-29, 32, 33, 35-37, 42, 47-48, 88, 104, 131, 133, 247-248, 251 Dysphagie : Trouble de la déglutition. 13, 67, 69, 73, 75, 103 E

Échographie abdominale, 117-118, 133, 170, 175, 221, 249 Électrolyte, 25, 35, 37, 84, 86, 97, 145, 153, 159, 161, 207-208, 224, 238, 260

Électrolytes sanguins, 83, 90, 160, 175, 185, 238 Électrophorèse des protéines sériques, 112, 117, 160, 239 Émulsifier : Fragmenter en petites molécules pour former une suspension de gouttelettes afin de faciliter leur absorption par l’intestin grêle. 23, 25 Encéphalopathie : Affection non inflammatoire chronique du cerveau. 109, 114 Endoscopie digestive basse (coloscopie, sigmoïdoscopie, rectoscopie), 150, 161, 185, 199, 204, 214, 250, 266 Endoscopie digestive haute (gastroscopie, endoscopie œsogastroduodénale [EOGD]), 61, 67, 69, 73, 75-76, 83, 90, 94, 117, 119, 247-248, 251-252 Entérique : Qui concerne les intestins. 4-6, 36, Enzyme : Substance protéinique capable d’activer des réactions biochimiques sans modifier les produits qui en résultent. 3, 5, 8, 19, 21, 28-29, 34, 36-37, 47, 88, 90, 93, 104, 112, 117, 127, 133, 202, 239, 246 Enzymes hépatiques sériques, 90, 93, 112, 117, 127, 133, 239 Éructation : Émission par la bouche de gaz provenant de l’estomac ou de l’œsophage. 81, 83, 104 Excreta : Liquides sortant de l’organisme. 61, 70, 74, 76, 84-85, 95, 111, 113, 116-118, 120-122, 126, 128, 132-134, 146, 151, 161-162, 171, 176, 186, 191, 200, 205-206, 260-261, 263 F

Fèces : Déchets résultant des processus digestifs. Synonyme des selles ou de matières fécales. 25, 32, 39, 41-42, 4748 Ferritine, 27, 112, 117, 240 Fibrose : Quantité anormalement élevée de tissu conjonctif fibreux dans un organe. 109, 114-115, 138,

Fistule anale : Trajet anormal qui se forme à partir de l’anus ou du rectum et qui peut déboucher sur la peau périanale ou conduire à d’autres structures avoisinantes telles que la vessie ou le vagin. 212, 219224, 231 Fistulectomie : Chirurgie, pratiquée sous anesthésie générale, qui consiste à couper et à retirer complètement le trajet de la fistule et à appliquer un lambeau pour fermer la plaie. 212, 222 Fistulotomie : Chirurgie, pratiquée sous anesthésie générale, qui consiste à sectionner à l’aide d’un bistouri le trajet de la fistule pour drainer la fistule et laisser ensuite cicatriser la plaie par granulation. 212, 222 Flore bactérienne (du côlon) : Ensemble des bactéries, en provenance du chyme et de l’anus, qui peuplent ce gros intestin. 32, 41, 48 Foie : Organe se situant sous le diaphragme dans la cavité abdominale du côté droit du corps. De forme aplatie, le foie est divisé en deux parties, le lobe droit et le lobe gauche, délimités par le ligament falciforme. 7, 18, 23-27, 29, 33, 36, 47, 93, 109-118, 121, 125-128, 138-139, 160, 203, 237-239, 242, 247-249 Formule sanguine complète (FSC), 240, 243 G

Gastrite : Inflammation de la muqueuse de l’estomac. 81, 82-87, 90, 92, 104, Gastro-entérite : Inflammation de la muqueuse de l’estomac et de l’intestin grêle. 143, 144-147, 228, 238 Gingivite : Inflammation des gencives, fréquente et réversible. Elle peut parfois entraîner la formation d’une parodontite ou d’abcès dentaires, des saignements gingivaux et de la douleur à la mastication. 53-54, 55-56, 102 Glande endocrine : Glande qui sécrète des hormones directement dans le sang (par exemple : hypophyse, glande thyroïde et glande surrénale). 23

Fissure anale : Lésion longitudinale, qui apparaît sous la forme d’une fente superficielle, ou crevasse ulcérée, dans la paroi de la muqueuse anale, à la base du rectum. 212, 219-224, 231

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GLOSSAIRE-INDEX

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Glossaire-index

D

Glossaire-index

Glande exocrine : Glande qui sécrète par un canal excréteur des substances vers l’extérieur du corps ou vers un organe (par exemple : glandes sudoripares, glandes salivaires et pancréas ; ce dernier est une glande mixte qui assume également des fonctions endocrines). 23

Hernie : Sortie d’un organe, ou d’une partie d’un organe, hors de sa cavité naturelle par un orifice naturel de l’organisme ou au niveau d’une zone affaiblie de la paroi musculaire abdominale. 182-183, 188193, 230, 256 étranglée : Hernie responsable d’une nécrose de la section d’intestin concernée et d’une occlusion intestinale. 182, 189-190, 192-193, 230

Glande salivaire : Disposées de façon symétrique de part et d’autre de la cavité buccale, les glandes salivaires produisent une importante quantité de salive transportée ensuite dans des canaux qui l’expulsent à différents endroits de la cavité buccale. 8-9, 11-13, 23, 28, 46, 56

hiatale : Excroissance due au déplacement d’une portion de l’estomac à l’extérieur de sa cavité naturelle. Elle résulte du passage d’une partie de l’estomac par le cardia, au niveau du diaphragme. 65-69, 70, 103, 256

Greffe hépatique : Transplantation du foie ou d’une partie du foie. 109, 127 H

Helicobacter pylori (H. pylori) : Bactérie colonisant la muqueuse de l’estomac, entraînant une inflammation de cette muqueuse. 81-82, 242, 244, 246 Hématémèse : Rejet de sang d’origine digestive dans les vomissures, causé par des saignements gastriques. 81, 89, 93, 104, 143, 146 Hémicolectomie : Ablation du côlon descendant (gauche) ou ascendant (droit) à l’issue de laquelle les deux parties restantes du côlon sont raccordées. 182, 204 Hémoculture, 150, 241 Hémorroïdectomie : Résection chirurgicale des hémorroïdes, pratiquée sous anesthésie générale ou sous rachianesthésie. 212, 215 Hémorroïdes : Veines dilatées et gonflées situées au niveau de l’anus et du rectum. 117, 138, 212-217, 222, 231 thrombosées : Hémorroïdes externes contenant des caillots de sang. 212 Hépatite : Inflammation aiguë du foie, asymptomatique dans la plupart des cas. 109-110-115, 117, 122, 126, 138, 236, 238-240, 242-243 Hépatocyte : Cellules spécialisées du foie produisant la bile. 23, 25, 29, 47

Herpès labial : Petit bouton sur le bord externe de la lèvre (supérieure ou inférieure). Il forme des vésicules qui sèchent, forment des croûtes et disparaissent au bout de 7 à 10 jours. 53, 56-58, 102 Hypertension portale : Augmentation de la pression sanguine dans la veine porte. 109, 114, 116-117, 120, 138 Homéostasie : Capacité du corps à maintenir son milieu interne dans un état d’équilibre dynamique proche des valeurs normales (température, pression artérielle, volumes liquidiens, etc.), malgré les changements constants de l’environnement. 260 I

Ictère : Coloration jaune de la peau, des conjonctives et des muqueuses, aussi appelée jaunisse, due à une accumulation anormale de pigments biliaires. 109, 111112, 116, 126, 131-132, 138-139, 239 Iléon : Portion inférieure de l’intestin grêle, elle poursuit le processus d’absorption des nutriments et déverse le chyme appauvri dans le côlon par la valvule iléocæcale qui empêche les bactéries de remonter vers la partie supérieure de l’intestin grêle. 29, 32-33, 35, 48, 158, 162,168, 200, 265 Iléostomie : Traitement chirurgical reliant l’iléon à la paroi abdominale. 143, 162, 200, 204

Ingesta : Liquides entrant dans l’organisme. 61, 70, 74, 76, 84-85, 95, 111, 113, 116-118, 120-122, 126, 128, 132-134, 146, 151, 161-162, 171, 176, 186, 191, 200, 205, 260-261, 263 Injection sclérosante: Injection de produit chimique pratiquée dans la sousmuqueuse intestinale au-dessus des hémorroïdes, ce qui permet la cicatrisation des hémorroïdes et la disparition des symptômes. 212, 215 Insalivation : Imprégnation de la nourriture par la salive. 8, 13, 46 Intestin grêle : Tube étroit, d’environ 2,5 cm de diamètre, présentant de grandes boucles appelées anses intestinales. Sa longueur est d’environ 6 mètres. Les transformations complexes qui s’y déroulent expliquent sa longueur et sa structure particulière. 7, 18-20, 23-25, 28-29, 32-37, 39-41, 47-48, 143-144, 158, 160, 182-185, 189, 228-231, 236, 256, 265 J

Jéjunum : Portion intermédiaire de l’intestin grêle, elle poursuit le mécanisme d’absorption des nutriments et transporte le chyme vers l’iléon. 32, 33, 35, 48 L

Laparoscopie : Procédé endoscopique utilisé pour l’examen de la cavité abdominopelvienne et pour une intervention chirurgicale, si nécessaire. 131, 134, 170, 176, 265 Laparotomie : Technique chirurgicale traditionnelle, qui consiste à ouvrir la paroi de l’abdomen par une large incision pour observer le contenu des cavités abdominale et pelvienne et procéder à une intervention chirurgicale. 85, 94, 131, 134, 151, 162, 170, 176, 200, 265 Lavement baryté, 150, 161, 168, 199, 204, 253-254, 266 Ligature élastique : Mise en place d’une bande élastique autour de l’hémorroïde pour la faire nécroser et tomber. 212, 215

Imagerie par résonance magnétique (IRM), 76, 252

270

GLOSSAIRE-INDEX

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Maladie de Crohn : Une des deux formes les plus courantes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). 143, 158-160, 198, 202, 220, 228, 236, 241 Maladie diverticulaire : Maladie résultant de la formation d’un ou de plusieurs diverticules à la surface de la muqueuse intestinale, qui peuvent se multiplier (diverticulose) et devenir inflammatoires (diverticulite). 143, 148-150, 153-154, 228 Maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) : Maladie caractérisée par une inflammation chronique des voies gastro-intestinales qui atteint la muqueuse de l’intestin et peut s’étendre à toute l’épaisseur de la paroi intestinale. 143, 157-161, 163-164, 168, 172-173, 228, 266 Manométrie œsophagienne, 254 Marqueurs tumoraux, 93, 127, 203, 241 Méléna : Rejet de sang noir, donc digéré, dans les selles, causé par les saignements gastriques. 81, 89, 104, 143, 146, 203, 231 Muqueuse : Couche qui tapisse la surface interne du tube digestif : cette couche est donc celle qui se trouve en contact avec les matières qui transitent dans le tube digestif. 4, 5-6, 9-13, 19-21, 33-34, 37, 46, 251 Musculeuse : Une des quatre couches tissulaires recouvrant le système digestif de la bouche à l’anus. 4-6, 16, 19-20, 40, 46, 88, 104 O

Occlusion intestinale : Arrêt total ou partiel du transit des matières fécales et des gaz, au niveau de l’intestin grêle ou du côlon. 151, 153, 182-183, 184-189, 198, 202203, 205, 217, 223, 229-231 Œdème, 82, 117, 138, 163, 168, 190, 213-216, 230, 261 Œsophage : Tube flexible qui mesure environ 25 cm chez l’adulte. Ce tube vient à la suite du laryngopharynx et se rend jusqu’à l’estomac. 7, 8, 13, 15-16, 17-19, 46, 65-70, 72-76, 78, 83, 88, 103-104, 114-115, 120, 247, 251, 254, 256

Œsophagite : Inflammation de la muqueuse de l’œsophage fréquemment accompagnée d’ulcères œsophagiens. 65, 66-68, 70-72, 103 de Barrett : Complication de l’œsophagite qui se transforme en sténose de l’œsophage et modifie alors de façon importante la muqueuse de l’œsophage. 65, 66, 75, 103 P

Pancréas : Glande contribuant aux processus digestifs grâce à ses fonctions exocrines. 7, 23, 26-27, 28-29, 33, 47, 133-134, 248 Papille : Petites excroissances charnues qui remplissent des fonctions sensorielles (tactiles ou gustatives). 8-9, 10, 46 Péristaltisme : Contractions ondulatoires permettant le déplacement du bol alimentaire vers la partie suivante du tube digestif. 6, 8, 16-17, 20, 32, 35, 37, 41-42, 46-48, 145, 169, 171-172, 178, 183-185, 188, 191, 228, 229, 253, 256, 266 Péritonite : Inflammation du péritoine. Cette inflammation, le plus souvent aiguë, est généralement consécutive à l’infection et à la perforation d’un organe abdominal, ce qui entraîne un déversement du contenu de l’organe perforé, notamment la bile, le sang, les selles et les bactéries. 88, 104, 143, 148, 150, 168-169, 171-172, 173178, 185, 229, 236 Pharynx : Voie de passage pour l’air, les liquides et les aliments. Mieux connu sous le nom de gorge, il comporte trois parties : le nasopharynx, l’oropharynx, et le laryngopharynx. 8-9, 13, 15-17, 46, 65 Photocoagulation à infrarouge: Brûlures pratiquées sur les hémorroïdes à l’aide d’un appareil qui émet des rayonnements infrarouges grâce à une ampoule de tungstène (métal qui possède un point de fusion très élevé, à 3 430°C) ce qui permet la cicatrisation et la résorption des hémorroïdes. 212, 215 PH-métrie, 67, 69, 254-255 Pli cutané, 145, 261

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Polype : Tumeur le plus souvent bénigne, qui apparaît sous la forme d’excroissance plus ou moins grosse sur la muqueuse intestinale. 182-183, 197-202, 229-230, 250, 253, 255-256 Polypectomie : Ablation des polypes, pratiquée au cours d’une coloscopie ou d’une sigmoïdoscopie, par électrocoagulation. 182, 199, 230 Polypose adénomateuse familiale (PAF) : Affection qui entraine l’apparition de centaines, voire de milliers, de polypes au niveau du côlon ou du rectum. Elle prédispose fortement à un cancer colorectal, elle peut nécessiter une surveillance régulière et l’ablation préventive du côlon et du rectum. 182, 197,199 Proctocolectomie : Ablation complète du côlon et du rectum (seuls les sphincters anaux sont conservés). 143, 162,182, 200 Prolapsus : Sortie de l’hémorroïde interne par l’anus due à la dilatation et à la thrombose de l’hémorroïde. 212-213, 231 Protéine C réactive, 161, 242 Pyrosis : Brûlure au creux de l’estomac remontant vers l’œsophage et la bouche. 67, 81, 83, 89, 103-104 R

Radiographie abdominale (abdomen sans préparation [ASP]), 94, 161, 170, 175, 185, 190, 255 Recherche de sang occulte dans les selles, 203, 245 Rectorragie : Émission de sang rouge, donc non digéré, par l’anus due au rétrécissement de la lumière intestinale qui cause une irritation de la muqueuse lors du passage des selles. 147, 182, 198, 230 Rectum : Portion terminale du côlon se poursuivant jusqu’à l’anus. 7, 32, 40-42, 48, 153, 158-159, 162, 197, 200-202, 204-206, 212, 219-221, 228, 230-231, 245, 253, 265 Repas baryté (transit du grêle), 67, 69, 73, 76, 94, 246, 248, 256 Reflux gastro-œsophagien (RGO) : Retour dans l’œsophage du contenu gastrique. 65-66, 67-70, 83, 103-104

GLOSSAIRE-INDEX

271

Glossaire-index

M

S

Glossaire-index

Scintigraphie, 67, 94, 256-257 Segmentation : Contraction de brassage dans une portion de l’intestin grêle dilaté par le chyme, pour faciliter l’exposition du chyme à la muqueuse intestinale, son déplacement et son évacuation vers la valvule iléocæcale. 32, 35, 37, 42, 48 Séreuse : Appelée membrane ou tunique séreuse, est la couche située à la surface externe du tube digestif. 4-5, 7, 19, 23, 46 Sonde nasogastrique : Sonde insérée dans l’estomac par voie nasale pour évacuer l’air ou le liquide contenu dans l’estomac ou pour administrer des traitements. 61, 70, 74, 76, 81, 84-85, 94-95, 113, 121, 133-134, 146, 151, 162, 176, 178, 186, 200, 205, 251 Sous-muqueuse : Située immédiatement sous la muqueuse, elle s’appuie en profondeur sur celle-ci. Elle est composée de tissu conjonctif lâche, ce qui lui permet de soutenir la muqueuse tout en formant une cloison entre la muqueuse et la musculeuse. 4-6, 12, 19-20, 33, 46, 88, 104, 215 Sphinctérotomie : Procédure effectuée au cours d’une CPRE consistant à ouvrir le canal cholédoque pour en extraire directement les calculs de petite taille. 131, 133, 139 Chirurgie, pratiquée sous anesthésie locale ou générale, qui consiste à sectionner le sphincter anal interne pour réduire la pression dans le canal anal et soulager le spasme du sphincter anal interne. 212, 222 Stéatose hépatique non alcoolique : Maladie du foie avec accumulation de lipides causant la cirrhose. 109, 115

272

GLOSSAIRE-INDEX

Stomie : Jonction de l’intestin à la paroi abdominale. 151-152, 162, 177, 182, 186-187, 200, 205, 208, 230, 254

Tunique : Autre nom donné aux couches tissulaires (voir couches tissulaires). 4, 6-7, 46

Suc gastrique : Produit par les cellules spécialisées des glandes gastriques situées dans l’estomac. Le suc gastrique contient du mucus, de l’acide chlorhydrique, des enzymes et des hormones qui participent à la digestion. 8, 19-21, 47

U

Ulcère buccal (ou aphte) : Lésion douloureuse dans la bouche (sur les gencives, les parties internes des joues et des lèvres, sur ou sous la langue), de couleur blanche ou jaunâtre, persistant de sept à dix jours, causée par l’inflammation des gencives. 53, 55, 60, 102

Syndrome du côlon irritable, 160, 266 Système digestif : Ensemble d’organes et de structures remplissant chacun un rôle spécifique dans la transformation des aliments. 3, 5, 6, 9, 12, 23, 33, 36, 39, 46, 139, 241, 247

Ulcère gastroduodénal : Érosion de la muqueuse de l’estomac ou du duodénum, parfois jusqu’à la musculeuse, due à l’action digestive de l’acide chlorhydrique et d’une enzyme digestive, la pepsine. 81, 88-90, 104

T

V

Tartre : Dépôt calcaire jaunâtre ou brunâtre se déposant sur les dents. 53-54, 55, 102

Varices œsophagiennes : Gonflements résultant d’une dilatation des veines inférieures de l’œsophage. Leur rupture provoque une hémorragie digestive majeure qui requiert une intervention d’urgence. 109, 114-115, 117-120, 122, 138

Ténesme : Sensation douloureuse de tension et de brûlure à l’anus avec envies continuelles d’aller à la selle, causée par l’inflammation. 143, 159, 203, 228, 231 Test sérologique, 83, 90, 112, 242 Tissu conjonctif : Tissu qui enveloppe et relie les tissus et les organes ; il contient des vaisseaux sanguins et des nerfs. 4, 6, 7, 11, 16, 114

Vésicule biliaire : Organe dont la paroi se compose principalement de muscles lisses. 23, 24, 26-27, 28-29, 33, 37, 47, 131, 132, 134, 139, 248-249, 265

Tomodensitométrie (TDM), 61, 76, 94, 117, 127, 150, 170, 175, 185, 204, 257 Tomographie par émission de positons (TEP), 76, 94, 204, 258 Transformations chimiques : Modification des aliments due à l’action des enzymes et des sucs digestifs. 8, 13, 17, 20-21, 29, 35, 37, 42

Villosités : Structures en forme de doigts qui s’élèvent dans la lumière intestinale et prolongent la muqueuse en lui donnant un aspect velouté. 32, 34, 36-37, 40 Vitamine B12, 21, 47, 112, 243 Vitesse de sédimentation, 150, 161, 243

Transformations mécaniques : Modification des aliments grâce aux mouvements du tube digestif. 8, 13, 15, 17, 20, 33, 35-37, 42

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Sources Légende

h : haut

b : bas

c : centre

g : gauche

d : droite

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Sources

Entrée en matière et préalables p. X : Patrice Gagnon, L’imagier • p. XIIh : Thinkstock / iStockphoto • p. XIIb : Catherine Yeulet / Photos.com • p. XIII : Lighthunter / Shutterstock.com • p. XIV : Morgan Lane Photography / Shutterstock.com

Chapitre 1 p. 2, 49 : waldru / Shutterstock.com • p. 4 : Val Thoermer / Shutterstock.com • p. 6bg : Sashkin / Shutterstock.com • p. 8hd : forestpath / Shutterstock.com • p. 8cd : Pressmaster / BigStockPhoto • p. 9bc : Kandasamy M | Dreamstime.com • p. 11hd : Andreus / Dreamstime.com • p. 13bd : Glayan / Shutterstock.com • p. 19hd : Pixologic / Dreamstime.com • p. 22 : rng / Shutterstock.com • p. 32hd : Adisa / Shutterstock.com • p. 50 : Goodluz / Shutterstock.com

Chapitre 2 p. 51 : GlobalStock / iStockphoto • p. 52, 105 : Volodymyr Baleha / Shutterstock.com • p. 53hg, 102hg : watanyou / iStockphoto • p. 53hd : ntstudio / Shutterstock.com • p. 53bg : CDC / Carl Washington, M.D., Emory Univ. School of Medicine ; Mona Saraiya, MD, MPH • p. 53bd, 102cg : guentermanaus / Shutterstock.com • p. 56 : Levent Konuk / Shutterstock.com • p. 59, 102bg : Author : Luca Pastore, Maria Luisa Fiorella, Raffaele Fiorella, Lorenzo Lo Muzio • p. 64 : diomedes66 / Bigstockphoto • p. 65, 103hg : lom123 - Fotolia.com • p. 69, 103hc : Alila Medical Images / Shutterstock.com • p. 70 : Alila Medical Images / 123RF Stock Photo • p. 75 : Alila Medical Images / Shutterstock.com • p. 81 : iLexx /Istockphoto • p. 82 : lom123 - Fotolia.com • p. 87 : JTSorrell / iStockphoto • p. 88, 104cg : Rob3000 / Dreamstime.com • p. 106 : lisafx / iStockphoto • p. 92 : ericsphotography / iStockphoto • p. 99 : luxorphoto / Shutterstock. com • p. 100 : Aletia / Shutterstock.com

Chapitre 3 p. 107 : craftvision / iStockphoto • p. 108, 125hd, 140 : Vasileios Economou / iStockphoto • p. 109 : Rob3000 / Dreamstime. com • p. 110, 138hg : rob3000 / 123RF Stock Photo • p. 115hg, 138cg : Sebastian Kaulitzki / Shutterstock.com • p. 115hc : Nguyet M Le / Dreamstime.com • p. 116 : Tiré de Medical-Surgical Nursing Assesment and Management of Clinical Problems » by Sharon L. Lewis and coll. © Elsevier 2011, p. 1076 • p. 123hd : Mark LaMoyne / Shutterstock.com • p. 123bd : Iakov Filimonov /Shutterstock.com • p. 125bc, 139hg : bilderzwerg - Fotolia.com • p. 129 : JJRD / iStockphoto • p. 131bg : Sebastian Kaulitzki / Shutterstock.com • p. 134hg : Alila Medical Images / Shutterstock.com • p. 134bg : Tiré de Medical-Surgical Nursing Assesment and Management of Clinical Problems » by Sharon L. Lewis and coll. © Elsevier 2011, p. 1099 • p. 136 : rollover /iStockphoto • p. 137cd : Straight 8 Photography /Shutterstock.com

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SOURCES

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Sources

Chapitre 4 p. 141 : © svetikd / iStockphoto • p.142, 155, 180, 209, 232 : Anna Lurye / Shutterstock.com • p. 143 : artpipi / iStockphoto • p. 144g : Luk Cox | Dreamstime.com • p. 144d : luismmolina / iStockphoto • p. 146 : carlodapino / 123RF Stock Photo • p. 155 : Phase4Photography /Shutterstock.com • p. 168, 230 : John Bavosi / Science Photo Library • p.179 : © eyenigelen / iStockphoto • p. 182 : © mstay / iStockphoto • p. 195h : iofoto / Shutterstock.com • p. 195c : Ilya Andriyanov / Shutterstock.com • p. 197, 231 : Sebastian Kaulitzki / Shutterstock.com • p.199 : Sebastian Kaulitzki / Shutterstock.com • p. 211 : © skynesher / iStockphoto • p. 226 : Alan Poulson Photography / Shutterstock.com • p. 229 : Alliance / Shutterstock.com • p. 234 : Andresr / Shutterstock.com

Dossier sur l’évaluation diagnostique p. 235 : Jag_cz / Shutterstock.com • p. 236 : © AlexRaths / iStockphoto • p. 238 : © Fabrizio Zanier / Dreamstime.com • p. 240 : phloxii / Shutterstock.com • p. 244hg : © zilli / iStockphoto • p. 244cg : © pax0323 / iStockphoto • p. 244bd : © fotofermer / iStockphoto• p. 245cd : © BSIP SA / Alamy • p. 245bd : Polymedco Cama Diagnoctic Products LLC, FIT Automated Collection Bottle • p. 246 : Isodiagnostika, une division de Paladin Labs Inc. • p. 247g : Tootles / iStockphoto • p. 249 : Monkey Business Images / Shutterstock.com • p. 252bg : Levent Konuk / Shutterstock.com • p. 252bd : Levent Konuk /Shutterstock.com • p. 253bg : Baran Özdemir / iStockphoto•p. 253bd : Steverd / iStockphoto • p. 225 : Tyler Olson / 123RF.com • p. 256hd : vinzo / iStockphoto • p. 256bd : Arturo1299 • p. 257 : picsfive / 123RF.com • p. 258bg : kali9 / iStockphoto •p. 258bd : ivstiv / iStockphoto

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Illustrations Michel Rouleau

274

SOURCES

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Les couches tissulaires de l’estomac

PA-C15-10

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Les voies biliaires

PA-C15-14

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Le péristaltisme stimulé par la présence du chyme

Contraction du muscle longitudinal

PA-C15-18

Contraction du muscle circulaire

Sens du déplacement du chyme

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L’insertion d’un drain en « T » au cours d’une cholédochostomie

PA-C15-32

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers Compétence 15

Procédés de soins et système digestif

Guide • L’offre numérique de Chenelière Éducation .... 277 • Documents relatifs aux milieux de soins........ 279 • Laboratoires ................................................... 283 • Évaluation....................................................... 323 • Corrigés.......................................................... C-1

275 275

L’offre numérique de Chenelière Éducation Chenelière Éducation offre une variété de supports numériques de façon à répondre à tous vos besoins et à ceux de vos élèves. LA PLATEFORME CHENELIÈRE ÉDUCATION

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LE GUIDE-CORRIGÉ NUMÉRIQUE En plus de disposer de toutes les fonctionnalités offertes dans la plateforme Chenelière Éducation et dans la clé USB, le guide-corrigé de la compétence 15, Procédés de soins et système digestif, propose : le guide d’apprentissage et le guide-corrigé des encadrés notionnels en format plein écran ; en version numérique ; des hyperliens menant à des sites Internet les réponses une à une pour toutes les d’intérêt ; activités du guide d’apprentissage ; des hyperliens avec le recueil Méthodes des planches anatomiques interactives ; de soins ; les documents reproductibles en format des vidéos de méthodes de soins ; modiable (documents relatifs aux milieux des animations. de soins, laboratoires, évaluation, etc.) ;

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277

Les icônes Les icônes épinglées sur les pages du guide-corrigé numérique donnent accès à différents éléments de contenu. Positionnez le curseur sur une icône pour faire apparaître une infobulle précisant le type d’élément dont il est question. Cliquez sur l’icône pour accéder au contenu. Dans le guide-corrigé de la compétence 15, Procédés de soins et système digestif, on trouve les icônes suivantes : Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des vidéos reproduisant les étapes de réalisation des méthodes les plus complexes présentées dans le recueil Méthodes de soins. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des animations qui détaillent certaines notions d’anatomie et de physiologie. Cette icône vous permet d’accéder à des sites Internet d’intérêt. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins, accompagnée du laboratoire qui y est associé. Cette icône vous permet d’afcher plein écran une planche anatomique interactive. Vous pouvez alors faire apparaître les termes un à un, ou encore d’un seul clic.

Un exemple de planche anatomique interactive

Cliquer sur le bouton « Toutes les réponses » pour faire apparaître tous les termes de la planche. Cliquez de nouveau pour faire disparaître tous les termes.

En mode « Réponses une à une », cliquer près du boulet pour faire apparaître le terme. Cliquer de nouveau pour le faire disparaître. 278

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DOCUMENTS RELATIFS AUX MILIEUX DE SOINS Sommaire Modèle de bilan liquidien (grille vierge) ................................... 280 Schéma du système digestif ................................................... 281 Notes d’évolution .................................................................... 282

279

Nom :

Date :

Modèle de bilan liquidien No de chambre :

Nom du client :

Remarques

Drains (ml)

Stomie(s) (ml)

Vomissements (ml)

Selles (solides et liquides) (ml)

Urines (ml)

Remarques

EXCRETA Gavage/irrigation tube nasogastrique (ml)

Liquides absorbés per os (ml)

Quantité IV absorbée (ml)

Débit (ml/h)

Solutions et médicaments IV (indiquer le type)

Heure

Quart de travail

INGESTA

Restriction : NON OUI

Sonde nasogastrique (ml)

Date :

0 1 2

Nuit

3 4 5 6 7 Sous-total

Total :

Total :

Sous-total

Total :

Total :

Sous-total

Total :

Total :

Vérifié par : 8 9 10

Jour

11 12 13 14 15

Vérifié par : 16 17 18

Soir

19 20 21 22 23

Vérifié par : Quantité non mesurable : petite + moyenne ++ grande +++ Total ingesta 24 h : Bilan liquidien 24 heures (total INGESTA ] total EXCRETA) = PESÉE :

280

Total excreta 24 h :

Exemples de volume de liquide contenu dans divers contenants : • Verre en verre : 100 ml • Verre en styromouse : 150 ml • Tasse à café : 175 ml • Berlingot de lait : 200 ml • Bol de soupe : 200 ml • Jell-OMD : 125 ml

• Documents relatifs aux milieux de soins

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Nom :

Date :

Schéma du système digestif Nommez les onze structures anatomiques du système digestif désignées par des pastilles sur le schéma. Identifiez-les en inscrivant le numéro correspondant à chaque structure sur le schéma.

Structures anatomiques

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

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• Documents relatifs aux milieux de soins

281

Nom :

Date :

Notes d’évolution DATE

Labo no :

HEURE

Situation no : NOTES

Année Mois Jour

282

• Documents relatifs aux milieux de soins

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LABORATOIRES Sommaire Consignes générales .................................................................................... 284 Labo 7.1

Installation d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale...... 285

Labo 7.2

Irrigation d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale ........ 289

Labo 7.3

Administration d’un médicament par sonde nasogastrique ou nasoduodénale .............................................................................. 292

Labo 7.4

Administration d’un gavage : alimentation entérale..................... 296

Labo 7.6

Retrait d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale.............. 300

Labo 7.7

Changement de l’appareil collecteur de colostomie ou d’iléostomie..................................................................................... 303

Labo 9.1

Installation d’une perfusion intraveineuse périphérique (sans médicament) .............................................................................. 306

Labo 9.2

Réglage du débit d’une perfusion intraveineuse.......................... 310

Labo 9.4

Changement du sac à perfusion (sans médicament) et de la tubulure ................................................................................... 313

Labo 9.5

Installation et irrigation d’un bouchon à injections intermittentes (sans médicament).................................................... 317

Labo 9.6

Retrait d’une perfusion et du cathéter intraveineux périphérique .......................................................................................... 320

283

Consignes générales

La partie Laboratoires vous permettra de mettre en pratique 11 des 18 méthodes de soins liées à la compétence 15, dont la pertinence particulière justifie une réalisation en laboratoire. En équipe de trois ou quatre élèves et sous la supervision de votre enseignante, vous exécuterez chacune des mises en situation proposées. Vous aurez ainsi l’occasion de vérifier vos connaissances et votre capacité à prodiguer de façon adéquate des soins spécifiques liés à la fonction digestive. Afin d’obtenir une rétroaction sur vos pratiques et de favoriser la progression de vos apprentissages, vous serez coévaluée par les membres de votre équipe ou par votre enseignante. Une grille de coévaluation accompagne chacun des laboratoires. Elle vous permettra d’identifier vos points forts et les points à améliorer pour chacune des méthodes de soins. Cette approche vous aidera à mieux vous préparer à l’évaluation finale de la compétence 15. Elle vous préparera aussi, et surtout, à la réalité de votre métier d’infirmière auxiliaire. Directives pour le déroulement des activités en laboratoire 1. Prenez connaissance de la méthode de soins, de même que des étapes préexécutoires et postexécutoires générales et communes qui y sont reliées. 2. Prenez connaissance de chacune des situations et des tâches à exécuter. 3. Répondez aux questions posées. 4. Exécutez les tâches demandées en jouant, tour à tour, le rôle de l’intervenante, du client et de l’observatrice. 5. L’élève observatrice remplit la grille de coévaluation pour chacun des soins. 6. Rédigez la note d’évolution du client pour les tâches indiquées, s’il y a lieu. Remarques : • Certaines étapes des méthodes de soins pourraient être interverties selon la situation et le contexte de réalisation du soin. • Dans la grille de coévaluation, les étapes pointées par cette flèche ( ) sont des règles et des principes liés à l’hygiène, à l’asepsie et à la sécurité du client. Tout manquement à ces règles ou à ces principes pourrait se solder par un échec en situation d’évaluation aux fins de la sanction des études.

284

• Consignes générales

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Labo

7.1

Date :

Installation d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Situation 1 Installation d’une sonde nasogastrique Madame Ringuet se présente à l’urgence pour de fortes douleurs abdominales accompagnées de vomissements importants. Les analyses et examens permettent de diagnostiquer une cholécystite aiguë. Le médecin vous demande d’installer une sonde nasogastrique afin de soulager madame Ringuet de ses vomissements.

1

Comment vous y prendrez-vous pour déterminer la longueur de la sonde nasogastrique à insérer dans l’estomac ?

2

Madame Ringuet éprouve une douleur trop intense pour pouvoir s’asseoir sur la civière. Dans quelle autre position pouvez-vous placer la cliente pour installer la sonde nasogastrique ?

3

Que devez-vous faire pour faciliter l’insertion de la sonde à travers la fosse nasale et faire en sorte que le client soit le moins incommodé possible ?

Situation 2 Installation d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale chez

un client confus Monsieur Godefroy est confus depuis son retour de la salle d’opération. Il a arraché sa sonde nasogastrique et vous devez la réinstaller.

1

Considérant que monsieur Godefroy est confus, quelle précaution devez-vous prendre pour exécuter cette tâche ?

2

Proposez une méthode pour fixer la sonde nasogastrique sur le nez de monsieur Godefroy.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 7.1

285

Nom : Labo

7.1

Date : Installation d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client. 10. Vérifier la fonction digestive du client. Noter la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de douleur ou de nausées. 11. S’informer si le client a déjà eu une fracture ou une chirurgie nasale ou s’il a une déviation de la cloison nasale. Si l’état du client le permet, boucher en alternance une de ses narines et lui demander de respirer par une seule narine. 12. Vérifier la capacité du client à collaborer et à comprendre la procédure. 13. Installer le client en position de Fowler ou de semi-Fowler. Si cela est impossible, l’installer en position de décubitus latéral droit. Étapes EXÉCUTOIRES 14. Placer la serviette ou le piqué sur le thorax du client. 14.1 Placer les mouchoirs de papier à portée de la main ou en donner un au client. 15. Déterminer la longueur de sonde à insérer : mesurer la distance entre le bout du nez et le lobe d’oreille et l’ajouter à la distance entre le lobe et l’appendice xiphoïde. a) Sonde nasogastrique : • ajouter 1,5 cm afin que la sonde pénètre dans l’estomac. b) Sonde nasoduodénale : • ajouter de 20 à 30 cm, afin qu’elle pénètre dans l’intestin. 15.1 Apposer un ruban adhésif ou faire une marque à l’encre permanente sur la sonde afin d’indiquer la longueur à insérer. 16. Ouvrir l’emballage du dispositif de fixation ou préparer un ruban adhésif hypoallergénique d’une longueur d’environ 5 cm, en le divisant en deux jusqu’à sa moitié, dans le sens de la longueur. 17. Mettre des gants non stériles. 18. Lubrifier l’extrémité de la sonde avec du lubrifiant hydrosoluble ou avec de l’eau sur une longueur de 8 à 10 cm. 19. Aviser le client avant de commencer la procédure. 19.1 Convenir avec lui d’un signe qu’il pourra faire pour indiquer qu’il est incommodé par la sonde ou qu’il a de la difficulté à respirer.

286

• Labo 7.1

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

7.1

Date : Installation d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

20. Placer la main non dominante sous le cou du client et lui demander de basculer la tête vers l’arrière. 21. Insérer la sonde dans la narine choisie en la dirigeant vers l’arrière-gorge selon la courbe naturelle de la fosse nasale. Pousser doucement la sonde au-delà du rhinopharynx. 22. Une fois le rhinopharynx traversé, interrompre temporairement l’insertion de la sonde pour permettre au client de se détendre et de s’essuyer les yeux en cas de larmoiement. 23. Dès que la sonde a atteint l’oropharynx, le client sent sa présence dans sa gorge. Lui demander alors d’abaisser le menton vers son thorax. 24. Donner un verre d’eau et une paille au client, sauf s’il est contre-indiqué qu’il boive. 24.1 Lui demander d’avaler un peu d’eau ou simplement de déglutir. 24.2 Insérer la sonde de 2,5 à 5 cm à chaque déglutition. 25. Lorsque la sonde a été introduite à la profondeur prédéterminée, la fixer sur le nez temporairement avec un ruban adhésif hypoallergénique. 26. Vérifier l’emplacement de la sonde. 26.1 Vérifier si le client est capable de parler. 26.2 Regarder le fond de la gorge à l’aide d’un abaisse-langue et d’une lampe de poche. Si la sonde est enroulée dans l’arrière-gorge, retirer la sonde jusqu’au rhinopharynx et la réintroduire. 26.3 Aspirer doucement afin de vérifier la présence de liquide. Si aucun liquide n’est aspiré, demander au client de se tourner en position latérale. Si ça ne fonctionne toujours pas, injecter 20 ml d’air (enfant 5 à 10 ml) et aspirer de nouveau. Si aucun liquide n’apparaît, replacer la sonde en l’insérant dans l’estomac de 10 à 20 cm de plus (enfant 1 à 2 cm) et vérifier de nouveau. 26.4 Effectuer un prélèvement de liquide gastrique et en déterminer le pH. Pour ce faire, déposer une goutte du liquide prélevé sur un papier pH et comparer la couleur obtenue avec le tableau de l’étape 14.4, à la page 343 du recueil Méthodes de soins. Un pH de 5 ou moins indique que le tube est placé dans l’estomac. 27. À la suite de la vérification de l’emplacement de la sonde, en fermer l’extrémité au moyen d’une pince hémostatique ou la raccorder à un sac de drainage ou à un appareil d’aspiration. 28. Fixer la sonde sur le nez du client selon une des deux méthodes suivantes. a) Utiliser le dispositif de fixation. b) Utiliser le ruban adhésif préalablement préparé. Fixer l’extrémité non séparée du ruban sur la voûte du nez du client. 28.1 Entourer la sonde, à la sortie du nez, avec chacune des deux parties de l’autre extrémité. 29. Attacher l’extrémité de la sonde à la chemise d’hôpital du client au moyen d’une pince hémostatique ou d’une épingle de sûreté fixée à un ruban adhésif. 30. Maintenir la tête du lit à un angle minimal de 30°, à moins d’indication contraire. 31. Aviser le client qu’avec le temps, il sera moins incommodé par la présence du tube. 32. Dans le cas d’un drainage par succion, régler l’aspiration intermittente au niveau faible (Low) ou au niveau prescrit. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 33. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas.

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• Labo 7.1

287

Nom : Labo

7.1

Date : Installation d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Étapes POSTEXÉCUTOIRES (suite)

(3 de 3) E1

E2

E3

34. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 35. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 36. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 37. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 38. Procéder à l’hygiène des mains. 39. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (p. ex. : une feuille informatisée). 40. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 41. Rapporter toute réaction anormale à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 42. Inspecter régulièrement l’état des narines et de l’oropharynx afin de déceler tout signe d’irritation. 43. En présence d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale, effectuer régulièrement les soins de la bouche et des narines. 44. Vérifier régulièrement les fonctions respiratoire et digestive du client. 45. Vérifier régulièrement si le système draine efficacement les liquides. 46. Inscrire, au bilan des ingesta et des excreta, les quantités de liquide utilisées pour irriguer la sonde et administrer les médicaments, et la quantité de liquide aspirée, ainsi que les liquides de drainage.

Notes de laboratoire

288

• Labo 7.1

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Labo

7.2

Date :

Irrigation d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Situation 1 Irrigation d’une sonde avec robinet (en vue d’un gavage) Madame Poitras vient de subir une gastrectomie partielle. Elle a une sonde nasoduodénale avec robinet pour une alimentation entérale, administrée par pompe à gavage à 50 ml/h. Vous devez irriguer la sonde avec 20 ml d’eau stérile et faire un test de résidu avant chaque nouveau gavage.

1

Pourquoi utilise-t-on une solution stérile et non l’eau du robinet pour une sonde nasoduodénale ?

2

Quelle séquence devez-vous reproduire pour irriguer la sonde de madame Poitras après avoir préparé votre solution d’irrigation ? Entourez la bonne réponse. a) Clamper la sonde à l’aide d’une pince hémostatique et la disjoindre du tube de raccordement de la pompe à gavage. Désinfecter l’embout de la sonde. Fixer la seringue d’irrigation à la sonde. Injecter lentement la solution. b) Fermer la pompe à gavage et clamper le tube d’alimentation. Désinfecter l’embout de la sonde. Fixer la seringue à la voie d’irrigation et ouvrir le robinet. Injecter lentement la solution. c) Désinfecter l’embout de la sonde. Fixer la seringue à la voie d’irrigation et ouvrir le robinet. Injecter lentement la solution. Fermer la pompe à gavage et clamper le tube d’alimentation.

Situation 2 Irrigation d’une sonde sans robinet (en vue d’un drainage) En raison de vomissements dus à une intoxication alimentaire, une sonde nasogastrique de type Salem a été installée à monsieur Rodriguez et réglée pour une aspiration intermittente à niveau faible. Il n’y a pas de robinet entre la sonde et le tube de raccordement de l’appareil d’aspiration. Vous devez irriguer la sonde aux quatre heures avec 30 ml d’eau du robinet.

1

Une fois l’irrigation terminée, comment allez-vous procéder pour rétablir le drainage ?

2

Vous avez appliqué la méthode comme il était prévu, mais au cours de la procédure d’irrigation vous avez senti une résistance. Que devez-vous faire ?

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• Labo 7.2

289

Nom : Labo

7.2

Date : Irrigation d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client. 10. Installer le client en position de Fowler ou de semi-Fowler. Si cela est impossible, l’installer en position de décubitus latéral droit. 11. Vérifier la fonction digestive du client. Noter la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de douleur ou de nausées. 12. Vérifier la capacité du client à collaborer et à comprendre la procédure. 13. S’assurer que la solution d’irrigation est à la température ambiante. 14. S’assurer de l’emplacement adéquat de la sonde en vérifiant la marque faite sur celle-ci avant son insertion. Au besoin, replacer la sonde à la profondeur indiquée avant de procéder à l’irrigation. Étapes EXÉCUTOIRES 15. Mettre des gants non stériles. 16. Placer un piqué ou une serviette sur le thorax du client, au besoin. 17. Verser la solution dans le contenant à irrigation. Prélever la quantité de solution indiquée ci-dessous. a) Nourrisson : de 1 à 3 ml. b) Enfant : de 5 à 15 ml. c) Adulte : 30 ml. 18. Fermer le système en procédant comme suit : a) Système sans robinet d’irrigation : • Clamper la sonde à l’aide d’une pince hémostatique et la disjoindre du tube de raccordement de l’appareil à aspiration. • Tenir le tube de raccordement de la main non dominante ou le déposer sur un piqué. b) Système avec robinet d’irrigation : • Fermer l’appareil à aspiration et clamper le tube de drainage. • Tenir le raccord sonde-tube de la main non dominante ou le déposer sur un piqué. 19. Désinfecter l’embout de la sonde avec un tampon d’alcool 70 %. Laisser sécher au moins 30 secondes. 20. Ajointer la seringue comme suit. a) Système sans robinet d’irrigation : • Fixer la seringue d’irrigation à la sonde. • Retirer la pince hémostatique. b) Système avec robinet d’irrigation : • Fixer la seringue à la voie d’irrigation et ouvrir le robinet. 21. Tenir la seringue pointe dirigée vers le sol et injecter lentement la solution sans exercer une trop forte pression. 290

• Labo 7.2

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Nom : Labo

7.2

Date : Irrigation d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

22. S’il y a résistance au moment de l’irrigation, s’assurer que la sonde n’est pas pliée : demander au client de se tourner sur le côté gauche, puis bouger délicatement la sonde. Aviser l’infirmière responsable du client si la résistance persiste. 23. Aspirer doucement afin de vérifier la présence de liquide. Si aucun liquide n’est aspiré, demander au client de se tourner en position latérale. Si ça ne fonctionne toujours pas, injecter 20 ml d’air (enfant 5 à 10 ml) et aspirer de nouveau. Si aucun liquide n’apparaît, replacer la sonde en l’insérant dans l’estomac de 10 à 20 cm de plus (enfant 1 à 2 cm) et vérifier de nouveau. 24. Rétablir le drainage ou le gavage comme suit. a) Système sans robinet d’irrigation : • Fixer la sonde au tube d’aspiration et régler l’appareil au degré d’aspiration prescrit. b) Système avec robinet d’irrigation : • Fermer la voie d’irrigation et retirer la seringue. • Déclamper le tube d’aspiration et régler l’appareil au degré d’aspiration prescrit. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 25. S’assurer du retour du liquide d’irrigation et de la reprise du drainage une fois l’aspiration rebranchée. a) Drainage : • Si aucun liquide n’est drainé, répéter l’irrigation ou replacer la sonde afin que le drainage soit efficace. b) Gavage : • S’assurer que le gavage s’écoule bien, le cas échéant. 26. Mesurer le volume de liquide introduit de même que celui aspiré. 27. Jeter le liquide selon le protocole en vigueur dans l’établissement. 28. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 29. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 30. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 31. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 32. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 33. Procéder à l’hygiène des mains. 34. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (p. ex. : une feuille informatisée). 35. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 36. Rapporter toute réaction anormale à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 37. Inspecter régulièrement l’état des narines et de l’oropharynx afin de déceler tout signe d’irritation. 38. En présence d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale, effectuer régulièrement les soins de la bouche et des narines. 39. Vérifier régulièrement les fonctions respiratoire et digestive du client. 40. Vérifier régulièrement si le système draine efficacement les liquides. 41. Inscrire, au bilan des ingesta et des excreta, les quantités de liquide utilisées pour irriguer la sonde et administrer les médicaments, et la quantité de liquide aspirée, ainsi que les liquides de drainage. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 7.2

291

Nom :

Labo

7.3

Date :

Administration d’un médicament par sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Situation 1 Administration d’un médicament Monsieur Lopez, 63 ans, a subi une chirurgie de l’œsophage. Une sonde nasogastrique a été mise en place. Vous devez lui administrer deux médicaments à 8 h ce matin.

1

Ces médicaments sont en comprimés. Sous quelles autres formes un médicament peut-il se présenter avant d’être administré par la sonde ?

2

Pouvez-vous mélanger les deux médicaments dans un même contenant avant de les administrer ? Pourquoi ?

3

Dans quelle position devez-vous placer monsieur Lopez pour l’administration de ses médicaments ?

4

Que devez-vous faire après avoir administré le médicament à monsieur Lopez ?

5

Un gavage par sonde nasogastrique est en cours pour monsieur Lopez. Vous devez administrer un autre médicament incompatible avec le gavage à 14 h. Que devez-vous faire ?

6

À 20 h, monsieur Lopez dort et sa sonde nasogastrique est clampée. Quelles précautions devez-vous prendre avant d’administrer son médicament ?

292

• Labo 7.3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

7.3

Date : Administration d’un médicament par sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 3) E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Prendre les médicaments du client (casier à médicaments de la pharmacie ou chariot à médicaments) et comparer les étiquettes avec l’ordonnance et la feuille d’administration des médicaments (FADM). 5. Calculer la dose de médicament à administrer. 6. Appliquer les bons principes d’administration des médicaments, communément appelés les « 5 bons », pour chaque médicament : le bon médicament, à la bonne dose, au bon client, par la bonne voie d’administration, au bon moment. 7. Vérifier la date d’expiration de chaque médicament. Ne pas administrer un médicament dont la date d’expiration est dépassée. 8. S’assurer de connaître l’effet thérapeutique prévu du médicament, sa classe, son action, ses effets secondaires, ses éventuelles interactions avec d’autres médicaments et les éléments à surveiller à la suite de son administration. 9. Vérifier les antécédents médicaux du client ainsi que ses allergies médicamenteuses et alimentaires dans son dossier ou dans le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 10. Exécuter l’étape 11, 12, 13 ou 14, selon le cas. Passer ensuite à l’étape 15. 11. Préparer un médicament en comprimé. 12. Préparer un médicament liquide. 13. Préparer un médicament en gélule. 14. Préparer un médicament en capsule. 11. Préparer un médicament en comprimé. 11.1 Broyer le médicament à administrer avec un mortier et un pilon. 11.2 Déposer la poudre obtenue dans un contenant à médicament gradué en plastique. 11.3 Ajouter 30 ml d’eau potable pour diluer la poudre. Si on utilise une sonde nasoduodénale, utiliser de l’eau stérile. 12. Préparer un médicament liquide. 12.1 Verser la quantité de médicament requise dans un godet gradué en plastique. 12.2 Diluer les solutions médicamenteuses hypertoniques ou visqueuses avec 30 ml d’eau potable. Si on utilise une sonde nasoduodénale, utiliser de l’eau stérile. 13. Préparer un médicament en gélule. 13.1 Prélever le liquide avec une seringue ou perforer l’enveloppe gélatineuse et la comprimer pour en extraire le médicament. 13.2 Le mettre dans un contenant à médicament gradué en plastique et ajouter 30 ml d’eau potable. Si on utilise une sonde nasoduodénale, utiliser de l’eau stérile. 14. Préparer un médicament en capsule. 14.1 Ouvrir la capsule et déposer la poudre dans un contenant à médicament gradué en plastique. 14.2 Ajouter 30 ml d’eau potable pour diluer la poudre. Si on utilise une sonde nasoduodénale, utiliser de l’eau stérile.

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• Labo 7.3

293

Nom : Labo

7.3

Date : Administration d’un médicament par sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Étapes EXÉCUTOIRES

(2 de 3) E1

E2

E3

15. Déposer la préparation dans le plateau à médicaments. 16. Apporter les médicaments au client à l’heure prescrite. 17. Demander au client son nom et sa date de naissance. 17.1 Comparer ces renseignements avec ceux inscrits sur son bracelet d’identité et sur la FADM. 17.2 Vérifier également si le client porte un bracelet indiquant ses allergies, s’il y a lieu. 18. Expliquer la procédure de soins au client ainsi que l’action et les effets indésirables possibles de chacun de ses médicaments. 19. Vérifier la capacité du client à collaborer et à comprendre la procédure. 20. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 21. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 22. Assurer l’intimité du client. 23. Installer le client en position de Fowler ou de semi-Fowler. 24. Vérifier la fonction digestive du client. Noter la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de douleur ou de nausées. 25. Mettre des gants non stériles. 26. Placer une serviette ou un piqué sous le raccord de la sonde et du tube d’aspiration ou de gavage. 27. Vérifier l’emplacement et la perméabilité de la sonde. Ne rien administrer si la perméabilité de la sonde est douteuse. 28. Prélever le médicament en l’aspirant au moyen de la seringue à irrigation. 29. Fermer le système d’aspiration ou de gavage comme suit. a) Système sans robinet d’irrigation : • Clamper la sonde à l’aide d’une pince hémostatique. • La disjoindre du tube de raccordement de l’appareil à aspiration. • Tenir le tube d’aspiration de la main non dominante ou déposer l’extrémité du tube sur le piqué jetable, au besoin. b) Système avec robinet d’irrigation : • Fermer l’appareil à aspiration et clamper le tube d’aspiration. • Tenir le raccord sonde-tube de la main non dominante ou le déposer sur un piqué. 30. Fixer la seringue comme suit. a) Système sans robinet d’irrigation : • Ajointer la seringue d’irrigation à l’orifice de sortie de la sonde. • Retirer la pince hémostatique. b) Système avec robinet d’irrigation : • Fixer la seringue à la voie d’irrigation et ouvrir le robinet. 31. Tenir la seringue pointe dirigée vers le sol et injecter lentement le médicament sans exercer une trop forte pression en respectant le degré de tolérance du client. 32. Irriguer la sonde avec 30 ml d’eau potable. Si on utilise une sonde nasoduodénale, utiliser de l’eau stérile. 33. Attendre de 30 à 60 minutes avant de remettre le système d’aspiration en fonction. Aviser le client qu’il doit rester en position assise pendant ce temps.

294

• Labo 7.3

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Nom : Labo

7.3

Date : Administration d’un médicament par sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Étapes POSTEXÉCUTOIRES

(3 de 3) E1

E2

E3

34. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 35. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 36. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 37. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 38. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 39. Procéder à l’hygiène des mains. 40. Consigner l’administration du médicament dans le dossier du client. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (p. ex. : une feuille informatisée). 41. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 42. Rapporter toute réaction anormale à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 43. Inspecter régulièrement l’état des narines et de l’oropharynx afin de déceler tout signe d’irritation. 44. En présence d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale, effectuer régulièrement les soins de la bouche et des narines. 45. Vérifier régulièrement les fonctions respiratoire et digestive du client. 46. Vérifier régulièrement si le système draine efficacement les liquides. 47. Inscrire, au bilan des ingesta et des excreta, les quantités de liquide utilisées pour irriguer la sonde et administrer les médicaments, et la quantité de liquide aspirée, ainsi que les liquides de drainage.

Notes de laboratoire

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• Labo 7.3

295

Nom :

Date :

Labo

7.4

Administration d’un gavage : alimentation entérale

Situation 1 Gavage à l’aide d’une pompe Après une chirurgie de l’estomac, madame Dubosc est alimenté par gavage continu à l’aide d’une pompe. 1

Comment pouvez-vous vous assurer que madame Dubosc est nourrie adéquatement ?

2

Madame Dubosc vous demande s’il est possible d’augmenter le débit pour que l’administration du gavage se termine plus tôt et qu’elle puisse être libérée de cette pompe. Que lui répondez-vous ?

3

Madame Dubosc prend une douche à 14:00 et revient à sa chambre à 14:30. Étant donné que le gavage a été interrompu durant cette période, que devez-vous noter au dossier ? DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

Situation 2 Gavage à la seringue (bolus) Monsieur Alonso, 54 ans, reçoit un gavage à l’aide d’une seringue (par bolus) six fois par jour. 1

Combien de seringues pouvez-vous préparer à l’avance ? Justifiez votre réponse.

2

Selon la prescription, l’administration du gavage nécessite le retrait de la seringue entre chaque remplissage. Que devez-vous faire entre chaque nouveau remplissage ? Justifiez votre réponse.

296

• Labo 7.4

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Nom : Labo

7.4

Date : Administration d’un gavage : alimentation entérale

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale concernant le gavage : type et quantité de préparation à administrer, fréquence d’administration (intermittente ou continue). 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client. 10. Pour les soins relatifs à une sonde nasogastrique ou nasoduodénale, installer le client en position de Fowler ou de semi-Fowler. Si cela est impossible, l’installer en position de décubitus latéral droit. 11. Vérifier la fonction digestive du client. Noter la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de douleur ou de nausées. 12. Vérifier la capacité du client à collaborer et à comprendre la procédure. 13. Mettre des gants non stériles. 14. Vérifier les éléments suivants. a) Sonde nasogastrique : • Vérifier l’emplacement et la perméabilité de la sonde. b) Sonde nasoduodénale : • Vérifier l’emplacement de la sonde. 15. En présence d’une sonde de gastrostomie ou de jéjunostomie, vérifier l’état de la peau autour de la stomie. Étapes EXÉCUTOIRES 16. Préparer le gavage comme suit. 16.1 Si la préparation est au réfrigérateur, la sortir une heure avant son administration. 16.2 Bien agiter la préparation. 17. Vérifier la date d’expiration sur le contenant de la préparation. 18. Effectuer l’étape 19 ou 20, selon le cas. Passer ensuite à l’étape 21. 19. Procéder à un gavage à la seringue (bolus). 20. Procéder à un gavage à l’aide d’une pompe. 19. Procéder à un gavage à la seringue (bolus). 19.1 Remplir la seringue avec la préparation et la fixer à la sonde. 19.2 Désinfecter l’embout de la sonde avec un tampon d’alcool 70 % et laisser sécher au moins 30 secondes.

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• Labo 7.4

297

Nom : Labo

7.4

Date : Administration d’un gavage : alimentation entérale

(2 de 3)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

E1

E2

E3

19.3 Injecter lentement le gavage sans exercer une trop forte pression sur le piston, jusqu’à l’administration complète de la préparation prescrite, sauf si le client manifeste des signes d’intolérance. Le cas échéant, en aviser l’infirmière responsable du client. 19.4 Irriguer la sonde avec 30 ml d’eau potable. Si on utilise une sonde nasoduodénale, utiliser de l’eau stérile. 20. Procéder à un gavage à l’aide d’une pompe. 20.1 Utiliser le contenant scellé fourni par le service d’alimentation et y adapter la tubulure spécialement conçue à cet effet. 20.2 Suspendre la bouteille ou le sac à la tige à perfusion et faire le vide d’air jusqu’à la chambre compte-gouttes. 20.3 Comprimer la chambre compte-gouttes et la relâcher pour la remplir jusqu’à la ligne de démarcation (environ la moitié). 20.4 Procéder au vide d’air du reste de la tubulure et fixer celle-ci à la pompe. 20.5 Inscrire sur deux étiquettes la date et l’heure de l’installation, ainsi que vos initiales. Écrire « pour usage entéral seulement ». En coller une sur le contenant de préparation et l’autre sur la tubulure. 20.6 Désinfecter l’embout de la sonde avec un tampon d’alcool 70 % et laisser sécher au moins 30 secondes. 20.7 Fixer la tubulure à la sonde. 20.8 Régler la pompe selon le débit horaire prescrit par l’ordonnance médicale. 20.9 Effectuer un test de résidu gastrique selon le protocole en vigueur dans l’établissement ou l’ordonnance médicale, ou si le client présente des crampes abdominales, des nausées ou des vomissements. 20.10 Irriguer la sonde avec 30 ml d’eau potable à température ambiante après chaque administration. Si on utilise une sonde nasoduodénale, utiliser de l’eau stérile. 20.11 Si la préparation est administrée de façon continue, rincer la tubulure toutes les quatre heures ou selon le protocole en vigueur dans l’établissement. 21. Fermer l’extrémité de la sonde avec le bouchon spécialement conçu à cet effet. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 22. Aviser le client qu’il doit rester en position assise ou semi-assise ou se coucher sur le côté droit avec la tête légèrement surélevée (au moins à 30°) pour la durée du gavage et pour les 15 à 30 minutes suivantes, pour toute administration d’un gavage (en bolus ou par pompe). Lui demander d’éviter tout mouvement qui pourrait exercer une pression sur l’abdomen pendant cette période. 23. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 24. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 25. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire, au besoin. 26. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 27. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 28. Procéder à l’hygiène des mains. 29. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (p. ex. : une feuille informatisée). 298

• Labo 7.4

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Nom : Labo

7.4

Date : Administration d’un gavage : alimentation entérale

Étapes POSTEXÉCUTOIRES (suite)

(3 de 3) E1

E2

E3

30. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 31. Rapporter toute réaction anormale à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 32. Vérifier régulièrement les fonctions respiratoire et digestive du client. 33. Vérifier régulièrement si le système draine efficacement les liquides. 34. Inscrire, au bilan des ingesta et des excreta, les quantités de liquide utilisées pour irriguer la sonde et administrer les médicaments, et la quantité de liquide aspirée, ainsi que les liquides de drainage.

Notes de laboratoire

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• Labo 7.4

299

Nom :

Labo

7.6

Date :

Retrait d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Situation 1 Retrait d’une sonde nasogastrique (drainage) Monsieur Gaboury a subi une hémicolectomie droite, il y a quatre jours. Ces dernières 24 heures, la sonde nasogastrique a drainé à peine 20 ml de liquide. Le médecin a prescrit le clampage de la sonde durant deux heures, puis le retrait de la sonde au bout de cette période si le client n’éprouve pas de nausées. 1

Pourquoi est-il nécessaire de clamper la sonde nasogastrique avant de la retirer ?

2

L’énoncé suivant est-il vrai ou faux ? Corrigez-le s’il est faux. Afin de réduire le traumatisme causé aux muqueuses et d’atténuer l’inconfort du client, il faut retirer la sonde lentement et un petit bout à la fois en l’enroulant autour de la paume de la main dominante.

Situation 2 Retrait d’une sonde nasogastrique (gavage) Madame Anderson a reçu un diagnostic de colite ulcéreuse. Elle a été hospitalisée il y a cinq jours pour dénutrition et un gavage pour alimentation entérale lui a été administré par sonde nasoduodénale. Le médecin vient de vérifier le résultat des examens pour s’assurer que les carences nutritives ont bien été corrigées. Il prescrit une interruption du gavage et le retrait de la sonde nasoduodénale. 1

Quels gestes seraient à éviter lors du retrait d’une sonde nasoduodénale ? Entourez la ou les bonnes réponses. a) Procéder préalablement à l’irrigation d) Demander au client d’incliner la tête vers de la sonde. l’avant. b) Donner un mouchoir au client et lui offrir e) Demander au client d’incliner la tête de se moucher. vers l’arrière. c) Déposer un piqué sur le thorax du client. f) Permettre de boire au client soumis à une diète absolue (N.P.O.).

2

Quels sont les éléments à consigner au dossier de madame Anderson après le retrait de sa sonde nasoduodénale ? Nommez-en trois.

300

• Labo 7.6

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Nom : Labo

7.6

Date : Retrait d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client. 10. Vérifier la fonction digestive du client. Noter la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de douleur ou de nausées. 11. Vérifier la capacité du client à collaborer et à comprendre la procédure. 12. Installer le client en position de Fowler ou de semi-Fowler. Si cela est impossible, l’installer en position de décubitus latéral droit. Étapes EXÉCUTOIRES 13. Mettre des gants non stériles au besoin. 14. Fermer l’appareil d’aspiration ou la pompe à gavage. 15. Procéder à l’irrigation de la sonde. 16. Clamper la sonde à l’aide d’une pince hémostatique ou en la pliant avec la main. 17. Disjoindre la sonde du tube la reliant au système d’aspiration ou de gavage. 17.1 Retirer délicatement le dispositif de fixation de la sonde apposé sur le nez du client. 18. Donner un mouchoir de papier au client. 18.1 Déposer un piqué sur son thorax. 19. Demander au client d’incliner la tête vers l’avant, de prendre une bonne inspiration et de retenir son souffle. 20. Saisir la serviette ou le piqué de la main non dominante et la placer sous la sonde près du menton du client. 21. Retirer la sonde de façon constante et rapide en l’enroulant autour de la paume de la main dominante. 21.1 Prendre l’extrémité de la sonde dans la serviette ou le piqué. 21.2 Enlever le gant de la main dominante en le retournant sur la sonde. 22. Retirer l’autre gant et jeter les deux gants avec la sonde et le piqué à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 23. Offrir au client de se moucher. 24. Permettre au client de boire, sauf si cela est contre-indiqué. 24.1 Si les liquides sont permis, commencer par quelques cubes de glace, puis augmenter progressivement suivant la tolérance du client. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 7.6

301

Nom : Labo

7.6

Date : Retrait d’une sonde nasogastrique ou nasoduodénale

(2 de 2)

Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

25. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 26. Procéder à l’hygiène des mains. 27. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 28. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 29. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 30. Procéder à l’hygiène des mains. 31. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (p. ex. : une feuille informatisée). 32. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (p. ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 33. Rapporter toute réaction anormale à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 34. Inspecter l’état des narines et de l’oropharynx afin de déceler tout signe d’irritation. 35. Effectuer les soins d’hygiène de la bouche et des narines. 36. Vérifier les fonctions respiratoire et digestive du client. 37. Inscrire, au bilan des ingesta et des excreta, les quantités de liquide utilisées pour irriguer la sonde, pour administrer les médicaments et la quantité de gavage administrée, ainsi que la quantité de liquide aspirée et les liquides de drainage.

Notes de laboratoire

302

• Labo 7.6

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Labo

7.7

Date :

Changement de l’appareil collecteur de colostomie ou d’iléostomie

Situation 1 Changement d’un sac collecteur de colostomie Il y a quatre jours, madame Jeffery, 72 ans, a subi une résection abdomino-périnéale du rectum qui a nécessité l’installation d’une colostomie permanente. La stomie est située au niveau de l’anse descendante. La cliente doit maintenant apprendre à faire le changement de l’appareil collecteur. 1

Vous effectuez le changement de l’appareil collecteur en faisant observer à madame Jeffery la façon de procéder. Expliquez-lui la procédure de retrait de l’appareil collecteur en place.

2

Vous vous apprêtez à découper la plaque de protecteur cutané. De quelle façon allez-vous préalablement prendre la mesure exacte de la découpe ?

Situation 2 Changement d’un sac collecteur d’iléostomie Madame Leblanc, 32 ans, est atteinte de la maladie de Crohn. Elle a dû subir une proctocolectomie totale avec réservoir en forme de J. Elle a une iléostomie temporaire. Dans quelques mois le chirurgien procédera à la fermeture de la stomie et la continuité intestinale sera rétablie. 1

Vous procédez au changement de l’appareil collecteur de madame Leblanc. Vous remarquez une irritation de la peau près de la stomie due à la grande quantité de selles liquides très irritantes produite par l’iléostomie. Quel produit devez-vous utiliser comme protecteur cutané ? Justifiez votre réponse.

2

Lors du changement de l’appareil vous devez observer l’état de la stomie et de la peau péristomiale en vous référant aux critères de normalité. Nommez trois critères sur lesquels baser vos observations, à consigner au dossier.

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• Labo 7.7

303

Nom : Labo

7.7

Date : Changement de l’appareil collecteur de colostomie ou d’iléostomie

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit. 11. Vérifier la fonction digestive du client. Noter la présence ou l’absence de bruits intestinaux, de distension abdominale, de douleur ou de nausées. 12. Vérifier la capacité du client à collaborer et à comprendre la procédure. 13. Installer le client en position de semi-Fowler ou en position de décubitus dorsal. Étapes EXÉCUTOIRES 14. Fixer le sac à déchets à la table du client. 15. Mettre des gants non stériles et, au besoin, une blouse de protection. 16. Placer un piqué jetable sur le lit du client, du côté de l’appareil collecteur. 17. Ouvrir le sac collecteur. a) Sac muni d’un fermoir standard : • Retirer le fermoir en vue de le réutiliser et le déposer sur la surface de travail. b) Sac muni d’un fermoir velcro : • Retirer les languettes velcro et déplier le bout du sac. 18. Vidanger le sac collecteur. 19. Si l’on doit faire le bilan des ingesta et des excreta, mesurer la quantité de selles. 20. Retirer l’appareil collecteur en place en commençant par la partie supérieure. De la main dominante, décoller délicatement la plaque de protecteur cutané de la peau en la tirant vers le haut, tout en exerçant, de l’autre main, une légère pression sur la peau près de la stomie. 21. Selon le type d’appareil, procéder comme suit pour en disposer : a) Appareil une pièce : • Le jeter dans le sac à déchets fixé à la table. b) Appareil deux pièces : • Jeter dans le sac à déchets le sac collecteur et la plaque de protecteur cutané sur laquelle est insérée la collerette. 22. S’il y a écoulement de selles pendant la procédure, les nettoyer à l’aide de papier hygiénique ou d’une débarbouillette, et déposer une débarbouillette ou une compresse sur la stomie. 23. Nettoyer la peau péristomiale avec une débarbouillette ou une compresse imbibée d’eau tiède en frottant délicatement. 23.1 Bien sécher la peau. 304

• Labo 7.7

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Nom : Labo

7.7

Date : Changement de l’appareil collecteur de colostomie ou d’iléostomie

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

24. Observer l’état de la stomie et de la peau péristomiale en se référant aux critères de normalité suivants : a) Coloration : rouge, rosée, luisante. e) Positionnement : au niveau de la peau, b) Sensibilité : insensible au toucher. invaginée, rétractée ou prolapsus. c) Sensation tactile : fraîche et humide. f) Volume et consistance des selles. d) Forme : arrondie, ovale ou irrégulière. 25. Mesurer la taille de la stomie à l’aide du gabarit de découpe. 26. Reproduire la forme mesurée sur la pellicule recouvrant la plaque de protecteur cutané et la découper. 27. S’assurer que la peau péristomiale est sèche et propre. La nettoyer de nouveau au besoin. 28. Retirer la pellicule recouvrant la partie centrale de la plaque de protecteur cutané. Au besoin, appliquer une mince couche de protecteur cutané en pâte autour de l’ouverture. 29. Déposer la plaque de protecteur cutané sur la stomie en centrant l’ouverture de façon à bien entourer la stomie. 29.1 Faire adhérer le protecteur cutané en le pressant délicatement sur la peau, de la stomie vers l’extérieur. 30. Retirer la pellicule protectrice de la bande adhésive de la plaque de protecteur cutané sur la peau en la lissant du centre vers la périphérie. 31. Adapter un nouveau sac sur la collerette. a) Client ambulatoire : • Orienter l’ouverture du sac vers le bas. b) Client alité : • Orienter l’ouverture du sac de façon perpendiculaire à la cuisse. 31.1 S’assurer que le sac est bien fixé en le tirant légèrement vers le bas. 32. Refermer le sac. a) Sac muni d’un fermoir standard : • Ouvrir le fermoir et placer la partie interne sur le sac, à environ 3 cm de son extrémité. • Replier le sac sur la languette et rabattre la patte du fermoir afin de le fermer. b) Sac muni d’un fermoir velcro : • Replier le bout du sac sur lui-même et rabattre les languettes sur le repli du sac et insérer l’extrémité dans l’espace du sac conçu à cet effet. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 33. Le cas échéant, retirer la blouse de protection et la jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Procéder de la même façon pour le sac à déchets fixé à la table et le piqué. 34. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 35. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 36. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 37. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 38. Procéder à l’hygiène des mains. 39. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (p ex. : une feuille informatisée). 40. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 41. Rapporter toute réaction anormale à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 42. Inscrire, au bilan des ingesta et des excreta, les quantités de selles mesurées. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 7.7

305

Nom :

Date :

Labo

9.1

Installation d’une perfusion intraveineuse périphérique (sans médicament)

Situation 1 Installation d’une perfusion intraveineuse périphérique

(sans médicament) Monsieur Michel doit recevoir une transfusion sanguine. Vous devez lui installer un cathéter intra­ veineux. Le médecin a prescrit une perfusion de NaCl 0,9 % à 120 ml/h avant la transfusion. À 14:30, vous installez le soluté. 1

Quel cathéter choisirez­vous pour installer la perfusion de monsieur Michel ? Entourez la bonne réponse. a) Un cathéter de moins de 7,5 cm, de calibre 20 b) Un cathéter de 7,5 cm, de calibre 20

c) Un cathéter de plus de 7,5 cm, de calibre 20

2

Une fois le soluté de monsieur Michel installé, vous devrez encore vérifier et surveiller plusieurs éléments. Nommez­en cinq.

3

Deux heures après l’installation, vous remarquez que le site intraveineux s’est infiltré. Que devez­vous faire devant cette complication ?

4

Rédigez une note d’évolution en lien avec l’installation du cathéter intraveineux de monsieur Michel. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

306

• Labo 9.1

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Nom : Labo

9.1

Date : Installation d’une perfusion intraveineuse périphérique (sans médicament)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 3) E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. S’assurer de connaître l’effet thérapeutique attendu des perfusions administrées et les éléments de surveillance. 4. S’informer de l’utilisation prévue de la perfusion : intervention chirurgicale, examen diagnostique invasif, administration de produits sanguins. 5. Vérifier les antécédents d’allergie du client, entre autres au latex. Dans ce dernier cas, s’assurer que tout le matériel utilisé pour l’installation de la perfusion ne contient pas de latex. 6. Vérifier l’état de santé du client (facteurs de risque pour la personne âgée ou le client souffrant d’insuffisance cardiaque, rénale ou de thrombocytopénie). 7. Procéder à l’hygiène des mains. 8. Préparer la perfusion : 8.1 Rassembler le matériel nécessaire à l’installation de la perfusion. 8.2 Ouvrir l’emballage de la tubulure de façon aseptique en préservant la stérilité des deux extrémités. 8.3 Sélectionner le sac à perfusion correspondant à l’ordonnance et vérifier les éléments suivants : • le type de solution inscrit sur le sac ; • la quantité de solution ; • la limpidité et la couleur de la solution ; • la date d’expiration de la solution. 8.4 Placer le presse-tube régulateur de débit de 2 à 5 cm sous la chambre compte-gouttes ou le plus près possible de celle-ci et le fermer. 8.5 Suspendre le sac à la tige à perfusion. Retirer la gaine protectrice du site d’insertion du sac. 8.6 Retirer la gaine protectrice de la fiche perforante de la tubulure et l’insérer dans le site d’insertion du sac à perfusion tout en préservant la stérilité de la fiche et du site d’insertion. 8.7 Comprimer la chambre compte-gouttes et la relâcher pour la remplir jusqu’à la ligne de démarcation (environ la moitié). 8.8 Retirer la gaine protectrice de l’embout raccord mâle de la tubulure et la déposer sur une surface propre en évitant de la contaminer. 8.9 Ouvrir le presse-tube régulateur de débit et procéder au vide d’air de la tubulure. Terminer le vide d’air des dérivations en « Y » en les renversant et en leur donnant des chiquenaudes. 8.10 Fermer le presse-tube régulateur de débit. Remettre la gaine protectrice ou une aiguille stérile si celle-ci a été contaminée. 8.11 Vérifier la présence de bulles d’air dans la tubulure. Le cas échéant, les déloger en donnant des chiquenaudes sur la tubulure de façon qu’elles remontent dans la chambre comptegouttes. 8.12 Apposer l’étiquette d’identification autocollante complétée sur le sac en prenant soin de ne pas couvrir les écritures. 9. Procéder à la double identification du client en confirmant deux informations sur le client (ex. : nom et numéro de dossier ou date de naissance). 10. Expliquer la procédure de soins au client et vérifier les connaissances du client concernant la mise en place d’une perfusion et le renseigner sur les effets thérapeutiques et les effets indésirables de celle-ci. 11. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 9.1

307

Nom : Labo

9.1

Date : Installation d’une perfusion intraveineuse périphérique (sans médicament)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

12. Assurer l’intimité du client. 13. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 14. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. Étapes EXÉCUTOIRES 15. Installer la perfusion : 15.1 Suspendre le sac à perfusion environ un mètre plus haut que le client. 15.2 Vérifier auprès du client s’il a une préférence quant au bras sur lequel le cathéter de perfusion sera installé. Privilégier un site dans la partie distale du bras, à un endroit qui ne nuira pas aux activités de la vie quotidienne du client. 15.3 Mettre un piqué plastifié ou une serviette sous le bras du client. 15.4 Localiser une veine droite, non noueuse, de bon calibre et souple à la palpation. 15.5 Placer le garrot de 10 à 15 cm au-dessus du site de perfusion choisi. S’assurer qu’il est suffisamment serré. 15.6 À l’aide d’un seul et même doigt, palper la veine en exerçant une pression avec la pulpe des doigts. Noter les sensations de rebondissement au moment où la pression est relâchée. 15.7 Retirer temporairement le garrot. 15.8 Sortir le cathéter de son emballage et préparer la pellicule transparente. Placer la tubulure et le matériel à portée de main près du site choisi. 15.9 Mettre les gants non stériles. 15.10 Remettre le garrot. 15.11 Désinfecter le site avec trois tampons de chlorhexidine et d’alcool 70 % en exerçant une friction comme suit. 1° Avec le premier tampon, effectuer des mouvements horizontaux, du haut vers le bas. 2° Avec le deuxième tampon, effectuer des mouvements verticaux, de gauche à droite. 3° Avec le troisième tampon, effectuer un mouvement en spirale, du centre vers la périphérie (étape facultative). Couvrir un diamètre de désinfection de 5 cm et attendre au moins 30 secondes qu’il sèche entièrement (cela peut prendre jusqu’à 2 minutes), sans agiter la main, ni souffler sur le site, ni l’éponger avec une gaze. Ne pas toucher la région désinfectée. 15.12 Enlever la gaine protectrice du cathéter tout en maintenant la stérilité. Stabiliser la veine en exerçant une pression avec le pouce et l’index de la main non dominante. 15.13 Perforer la peau avec l’aiguille du cathéter à un angle d’environ 30°, le biseau orienté vers le haut. 15.14 Dès que le sang est visible dans la chambre du cathéter, abaisser le cathéter d’environ 15° et l’introduire dans la veine sur une distance d’approximativement 0,5 cm. 15.15 Tout en retenant le mandrin, faire glisser le cathéter dans la veine jusqu’à ce que l’embout touche le site d’insertion. 15.16 Enlever le garrot. 15.17 Placer une compresse de gaze stérile sous le mandrin et le cathéter. 15.18 Retirer le mandrin et exercer une légère pression sur la veine avec le majeur ou l’annulaire de la main non dominante. Stabiliser le cathéter au-dessus du site d’insertion avec le pouce et l’index ou le majeur. 15.19 Jeter le mandrin dans un contenant biorisque. 308

• Labo 9.1

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Nom : Labo

9.1

Date : Installation d’une perfusion intraveineuse périphérique (sans médicament)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(3 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

15.20 Ajointer rapidement le raccord mâle de la tubulure au cathéter, sans toucher au point de jonction. Bien visser le verrou de sécurité de l’embout raccord mâle. 15.21 Si du sang s’est écoulé au moment d’ajointer le raccord mâle au cathéter, nettoyer le bras du client en utilisant un tampon de chlorexidine ou d’alcool et changer la compresse de gaze souillée. 15.22 Démarrer immédiatement la perfusion en ouvrant progressivement le presse-tube régulateur de débit. 15.23 Fixer le cathéter en le couvrant d’une pellicule transparente adhésive stérile (de type TegadermMD, IV 3000 ou autre). Éviter de recouvrir le raccord mâle de la tubulure. 15.24 Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 15.25 Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 15.26 Faire une boucle avec la tubulure. La fixer sur l’avant-bras à environ 5 cm du raccord avec du ruban adhésif hypoallergénique. 15.27 Calculer et régler le débit de la perfusion selon l’ordonnance. 15.28 Informer le client quant à l’importance de bien positionner le membre sur lequel le cathéter sera installé afin de respecter la vitesse de perfusion. 15.29 Observer l’état du site de perfusion I.V., la perméabilité du cathéter, les signes d’infiltration (rougeur, œdème, traînée rouge, induration), de même que le retour veineux. 15.30 Inscrire la date et l’heure de l’installation ainsi que vos initiales sur une étiquette et sur un morceau de ruban adhésif hypoallergénique. Coller l’étiquette complétée sur la tubulure près de la chambre compte-gouttes. Coller le morceau de ruban adhésif sur la pellicule transparente apposée sur le cathéter. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 16. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 17. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 18. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 19. Procéder à l’hygiène des mains. 20. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 21. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 22. Rapporter toute réaction anormale à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 23. Examiner le site d’insertion du cathéter afin de déceler tout signe d’infiltration ou d’inflammation. 24. Vérifier régulièrement le débit de perfusion en fonction de l’état de santé du client. 25. Vérifier la perméabilité du système de perfusion. 26. Vérifier la présence de bulles d’air dans la tubulure. Le cas échéant, donner des chiquenaudes sur celle-ci afin de les faire remonter jusqu’à la chambre compte-gouttes. 27. Observer les réactions du client à la thérapie I.V. Rechercher la présence de signes de surcharge circulatoire, tels que la dyspnée, la tachycardie et la tachypnée.

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• Labo 9.1

309

Nom :

Date :

Labo

9.2

Réglage du débit d’une perfusion intraveineuse

Situation 1 Réglage du débit d’une perfusion intraveineuse Maintenant que la transfusion sanguine de monsieur Michel est terminée, le médecin prescrit une réduction du débit de 120 ml/h à 80 ml/h pour le soluté de NaCl 0,9 % 1 000 ml. Vous devez régler le débit de la perfusion.

1

Quel calibre de perfuseur devrait être utilisé avec cette prescription ? Justifiez votre choix.

2

Calculez le débit par minute qui vous servira à ajuster la perfusion de monsieur Michel. Laissez des traces de votre calcul. Notez que l’établissement utilise des perfuseurs du fabricant Abbott.

3

Rédigez une note d’évolution en lien avec le réglage du débit du soluté de monsieur Michel. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

310

• Labo 9.2

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Nom : Labo

9.2

Date : Réglage du débit d’une perfusion intraveineuse

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. S’assurer de connaître l’effet thérapeutique attendu des perfusions administrées et les éléments de surveillance. 4. Procéder à l’hygiène des mains. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil et placer le bras sur lequel se trouve le cathéter de façon à ce que le soluté perfuse librement. 9. Informer le client quant à l’importance de bien positionner le membre sur lequel le cathéter sera installé afin de respecter la vitesse de perfusion. 10. Observer l’état du site de perfusion I.V., la perméabilité du cathéter, les signes d’infiltration, de même que le retour veineux. 11. Prendre connaissance du facteur d’écoulement en gouttes par millilitre (gtt/ml) du perfuseur. a) Microgouttes : 60 gtt/ml. b) Macrogouttes : généralement 10-15 gtt/ml, selon les fabricants. Étapes EXÉCUTOIRES 12. Effectuer l’étape 13 ou 14, selon le cas. 13. Calculer le débit d’une perfusion. 14. Régler le débit d’une perfusion. 13. Calculer le débit d’une perfusion. 13.1 Déterminer le débit horaire en divisant le volume à administrer par le nombre d’heures prévues de perfusion. 13.2 Inscrire le débit horaire sur l’étiquette collée sur le sac à perfusion. 13.3 Calculer le débit par minute. Calculer le débit en gouttes par 15 secondes pour faciliter l’ajustement du soluté. 14. Régler le débit d’une perfusion. 14.1 Compter le nombre de gouttes apparaissant dans la chambre compte-gouttes par minute (60 secondes). 14.2 Régler le nombre de gouttes selon le débit prescrit en utilisant le presse-tube régulateur de débit. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 15. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. Lui rappeler qu’il est important de conserver son bras dans une position adéquate pour que la vitesse du débit de perfusion soit respectée. 16. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 17. Procéder à l’hygiène des mains.

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• Labo 9.2

311

Nom : Labo

9.2

Date : Réglage du débit d’une perfusion intraveineuse

(2 de 2)

Étapes POSTEXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

18. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (p. ex. : une feuille informatisée). 19. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 20. Rapporter toute réaction anormale à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 21. Examiner le site d’insertion du cathéter afin de déceler tout signe d’infiltration ou d’inflammation. 22. Vérifier régulièrement le débit de perfusion en fonction de l’état de santé du client (toutes les heures, toutes les deux heures ou toutes les quatre heures). 23. Vérifier la perméabilité du système de perfusion. 24. Vérifier la présence de bulles d’air dans la tubulure. Le cas échéant, donner des chiquenaudes sur celle-ci afin de les faire remonter jusqu’à la chambre compte-gouttes. 25. Observer les réactions du client à la thérapie I.V. Rechercher la présence de signes de surcharge circulatoire, tels que la dyspnée, la tachycardie et la tachypnée.

Notes de laboratoire

312

• Labo 9.2

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Nom :

Labo

9.4

Date :

Changement du sac à perfusion (sans médicament) et de la tubulure

Situation 1 Changement du sac à perfusion et de la tubulure Madame Giguère, 77 ans, a subi une colectomie partielle et revient de la salle de réveil à 13:00. Son sac à perfusion de solution de NaCl 0,9 % 1 000 ml est à moitié plein (500 ml restant). Le débit de perfusion est à 125 ml/h.

1

Selon vous, vers quelle heure faut-il prévoir remplacer le sac ?

2

Vous vous apprêtez à changer le sac et vous constatez que la gaine protectrice du nouveau sac est déjà ouverte. Que faites-vous ?

3

Quels sont les renseignements à inscrire sur le nouveau sac et la nouvelle tubulure ? Comment s’y prend-on pour y noter ces renseignements ?

4

Peu de temps après le changement de sac, vous constatez que la chambre compte-gouttes sous le sac de soluté de madame Giguère est trop remplie. Devez-vous changer la tubulure ? Expliquez votre réponse.

5

En faisant le lit de madame Giguère, vous constatez qu’un écoulement de liquide s’est produit sur le drap du côté de la perfusion. La jonction tubulure-cathéter semble desserrée. Comment réglez-vous ce problème ?

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• Labo 9.4

313

Nom : Labo

9.4

Date : Changement du sac à perfusion (sans médicament) et de la tubulure

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Vérifier la date et l’heure du dernier changement de perfusion et de tubulure dans le dossier du client ou dans le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). Remplacer toute tubulure : • dont le perforateur est contaminé au moment du changement du sac à perfusion ; • perforée ; • dont les dérivations en « Y » présentent une membrane qui fuit ; • contaminée par un débranchement accidentel. 5. Rassembler tout le matériel nécessaire. 6. Préparer la solution de perfusion de remplacement lorsqu’il reste environ 50 à 100 ml de solution dans le sac. Vérifier les éléments suivants : • le type de solution inscrit sur le sac ; • la date d’expiration de la solution. • la limpidité et la couleur de la solution ; (Ne pas administrer une solution dont • la quantité de solution ; la date d’expiration est dépassée.) 7. S’assurer de connaître l’effet thérapeutique attendu des perfusions administrées et les éléments de surveillance. 8. S’informer de l’utilisation prévue de la perfusion : intervention chirurgicale, examen diagnostique invasif, administration de produits sanguins. 9. Vérifier les antécédents d’allergie du client, entre autres au latex. Dans ce dernier cas, s’assurer que tout le matériel utilisé pour l’installation de la perfusion ne contient pas de latex. 10. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 11. Expliquer la procédure de soins au client. Vérifier les connaissances du client concernant la mise en place d’une perfusion et le renseigner sur les effets thérapeutiques et les effets indésirables de celle-ci. 12. Informer le client de l’importance de bien positionner le membre sur lequel le cathéter sera installé afin de respecter la vitesse de perfusion. 13. Observer l’état du site de perfusion I.V., la perméabilité du cathéter, les signes d’infiltration (rougeur, œdème, traînée rouge, induration), de même que le retour veineux. 14. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 15. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 16. Assurer l’intimité du client. 17. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. Étapes EXÉCUTOIRES 18. Effectuer les étapes 19 ou 20, selon le cas. Passer ensuite à l’étape 20. 19. Changer le sac à perfusion. 20. Changer la tubulure et le sac à perfusion. 19. Changer le sac à perfusion.

314

• Labo 9.4

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Nom : Labo

9.4

Date : Changement du sac à perfusion (sans médicament) et de la tubulure

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 3) E1

E2

E3

19.1 Suspendre le nouveau sac à la tige à perfusion. 19.2 Retirer la gaine protectrice du site d’insertion du sac. 19.3 Fermer le presse-tube régulateur de débit. 19.4 Retirer l’ancien sac à perfusion de la tige. 19.5 Renverser le sac et retirer la fiche perforante en la saisissant par l’épaulement sans la contaminer. Insérer la fiche perforante dans le site d’insertion du nouveau sac sans la contaminer. 19.6 Ouvrir le presse-tube régulateur de débit et régler le débit en fonction de l’ordonnance. 19.7 Comprimer la chambre compte-gouttes et la relâcher pour la remplir jusqu’à la ligne de démarcation (environ la moitié). Si la chambre compte-gouttes est trop remplie, pincer la tubulure sous la chambre, renverser le sac à perfusion et comprimer la chambre compte-gouttes. Une fois la chambre vidée, retourner le sac et le replacer sur la tige. 19.8 Jeter le sac à perfusion retiré à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 20. Changer la tubulure et le sac à perfusion. 20.1 Préparer une nouvelle tubulure et un nouveau sac à perfusion. 20.2 Suspendre le sac à perfusion à la tige et placer la tubulure et le matériel à portée de main. 20.3 Mettre des gants non stériles. 20.4 Si la jonction tubulure-cathéter se trouve sous la pellicule transparente, retirer la partie de la pellicule qui recouvre la jonction et continuer la procédure. 20.5 Fermer le presse-tube régulateur de débit de la perfusion en cours. 20.6 Retirer le ruban adhésif qui retient la tubulure au bras du client. 20.7 Désinfecter le pourtour des embouts du cathéter et de la tubulure avec un tampon d’alcool pendant 30 secondes. 20.8 Placer une compresse stérile sous la jonction tubulure-cathéter. 20.9 Stabiliser le cathéter au-dessus du site d’insertion avec le pouce et l’index ou le majeur de la main non dominante, et exercer une pression sur la veine en amont du site d’insertion. 20.10 Dévisser le verrou de sécurité de l’embout raccord mâle, puis retirer délicatement l’ancienne tubulure avec le pouce et l’index de la main dominante. 20.11 Stabiliser l’embout du cathéter et y insérer le raccord de la nouvelle tubulure. 20.12 Bien visser le verrou de sécurité de l’embout raccord mâle. 20.13 Retirer la compresse et la jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 21. Ouvrir le presse-tube régulateur de débit de la nouvelle tubulure et régler le débit à la vitesse prescrite. 22. Vérifier le site de raccordement de la tubulure au cathéter. 23. Faire une boucle avec la tubulure. La fixer sur l’avant-bras à environ 5 cm du raccord à l’aide de ruban adhésif hypoallergénique. Ne pas enrouler le ruban autour du bras. 24. Une fois le changement de tubulure terminé, si le pansement est resté en place, le retirer complètement et en mettre un nouveau.

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• Labo 9.4

315

Nom : Labo

9.4

Date : Changement du sac à perfusion (sans médicament) et de la tubulure

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(3 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

25. Inscrire la date et l’heure du changement de sac et de tubulure ainsi que vos initiales sur deux étiquettes autocollantes. En apposer une sur le sac à perfusion et l’autre sur la tubulure. 26. Vérifier le site de raccordement du cathéter. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 27. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 28. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 29. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 30. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 31. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 32. Procéder à l’hygiène des mains. 33. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (p. ex. : une feuille informatisée). 34. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 35. Rapporter toute réaction anormale à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 36. Examiner le site d’insertion du cathéter afin de déceler tout signe d’infiltration (douleur, froideur, modification ou arrêt de débit) ou d’inflammation (rougeur le long de la veine, douleur, chaleur, œdème). 37. Vérifier régulièrement le débit de perfusion en fonction de l’état de santé du client (toutes les heures, toutes les deux heures ou toutes les quatre heures). 38. Vérifier la perméabilité du système de perfusion. 39. Vérifier la présence de bulles d’air dans la tubulure. Le cas échéant, donner des chiquenaudes sur celle-ci afin de les faire remonter jusqu’à la chambre compte-gouttes. 40. Observer les réactions du client à la thérapie I.V. Rechercher la présence de signes de surcharge circulatoire, tels que la dyspnée, la tachycardie et la tachypnée.

Notes de laboratoire

316

• Labo 9.4

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Nom :

Labo

9.5

Date :

Installation et irrigation d’un bouchon à injections intermittentes (sans médicament)

Situation 1 Irrigation d’un bouchon à injections intermittentes Madame Bérubé, 37 ans, a subi une cholécystectomie par laparotomie il y a deux jours. Elle porte un bouchon à membrane sur la veine radiale du bras gauche.

1

Inscrivez le chiffre de 1 à 4 qui correspond à l’ordre des étapes à réaliser pour procéder à l’irrigation de ce type de bouchon. Insérer l’aiguille de la seringue de NaCl dans l’opercule du bouchon. Retirer la seringue en maintenant le piston enfoncé pour exercer une pression positive. Injecter le NaCl par petits coups saccadés (turbulence). Désinfecter l’opercule du bouchon à membrane avec un tampon d’alcool 70 % et laisser sécher au moins 30 secondes.

2

Au moment de son installation, il a fallu faire le vide d’air de la chambre de ce type de bouchon avec la solution prescrite de NaCl 0,9 %. Expliquez pourquoi.

3

Avec quel produit pouvez-vous irriguer le bouchon à membrane ? Entourez la ou les bonnes réponses. a) De l’héparine b) De l’eau du robinet

c) Du NaCl 0,9 % d) De l’alcool 70 %

4

Quelle précaution faut-il prendre avant de procéder à l’irrigation de ce type de bouchon ? Justifiez votre réponse.

5

Le site d’insertion du cathéter paraît rouge et enflé. Procédez-vous à l’irrigation du bouchon ? Justifiez votre réponse.

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• Labo 9.5

317

Nom : Labo

9.5

Date : Installation et irrigation d’un bouchon à injections intermittentes (sans médicament)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. S’assurer de connaître l’effet thérapeutique attendu des perfusions administrées et les éléments de surveillance. 4. Vérifier la date d’expiration de la solution. Ne pas administrer une solution dont la date d’expiration est dépassée. 5. Vérifier les antécédents d’allergie du client, entre autres au latex. Dans ce dernier cas, s’assurer que tout le matériel utilisé pour l’installation de la perfusion ne contient pas de latex. 6. Procéder à l’hygiène des mains. 7. Préparer le matériel nécessaire à l’irrigation du bouchon selon le bouchon choisi. 8. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 9. Expliquer la procédure de soins au client. 10. Vérifier les connaissances du client concernant la mise en place d’une perfusion et le renseigner sur les effets thérapeutiques et les effets indésirables de celle-ci. 11. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 12. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 13. Assurer l’intimité du client. 14. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 15. Observer l’état du site de perfusion I.V., la perméabilité du cathéter, les signes d’infiltration (rougeur, œdème, traînée rouge, induration), de même que le retour veineux. Étapes EXÉCUTOIRES 16. Ouvrir l’emballage du bouchon à injections intermittentes sans le contaminer. 17. Faire le vide d’air de la chambre du bouchon à injections intermittentes et de la tubulure de rallonge (si présente) avec la solution prescrite de NaCl 0,9 %. 18. Mettre des gants non stériles. 19. Enlever la pellicule transparente adhésive recouvrant le site d’insertion du cathéter de perfusion et les rubans adhésifs maintenant la tubulure en place. 20. Fermer le presse-tube régulateur du débit de la perfusion. 21. Désinfecter le pourtour des embouts du cathéter et de la tubulure avec un tampon d’alcool pendant 30 secondes. 22. Placer une compresse stérile sous la jonction tubulure-cathéter. 23. Stabiliser le cathéter au-dessus du site d’insertion avec le pouce et l’index ou le majeur de la main non dominante et exercer une pression sur la veine en amont du site d’insertion. 24. Retirer délicatement l’ancienne tubulure avec le pouce et l’index de la main dominante. 25. Ajointer rapidement le bouchon à injections intermittentes avec ou sans tubulure de rallonge. 26. Enlever la compresse et la jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 27. Remplacer la pellicule adhésive transparente sur le cathéter si elle s’est décollée.

318

• Labo 9.5

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Nom : Labo

9.5

Date : Installation et irrigation d’un bouchon à injections intermittentes (sans médicament)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

28. Fixer le bouchon à injections intermittentes à l’aide de ruban adhésif hypoallergénique. 29. Toujours vérifier la présence de retour veineux avant de procéder à l’irrigation du bouchon à injections intermittentes. 30. Procéder à l’irrigation du bouchon à injections intermittentes selon le type de bouchon. a) Bouchon à membrane • Désinfecter l’opercule du bouchon à membrane avec un tampon d’alcool 70 % et laisser sécher au moins 30 secondes. • Insérer l’aiguille de la seringue de NaCl dans l’opercule du bouchon à membrane et injecter lentement le NaCl par petits coups saccadés (turbulence). • Retirer la seringue en maintenant le piston enfoncé afin d’exercer une pression positive. b) Raccord clave • Désinfecter l’opercule du bouchon raccord clave avec un tampon d’alcool 70 % et laisser sécher au moins 30 secondes. • Retirer l’aiguille de la seringue de NaCl. • Insérer la seringue dans l’embout du bouchon raccord clave et injecter lentement le NaCl par petits coups saccadés (turbulence). • Retirer la seringue en la dévissant. c) CLC 2000 • Désinfecter l’opercule du bouchon CLC 2000 avec un tampon d’alcool 70 % et laisser sécher au moins 30 secondes. • Retirer l’aiguille de la seringue de NaCl. • Insérer la seringue dans l’embout du bouchon CLC 2000 et injecter lentement le NaCl par petits coups saccadés (turbulence). • Retirer la seringue sans exercer de pression sur le piston. 31. Inscrire sur un ruban adhésif la date et l’heure de l’installation du bouchon et de la tubulure de rallonge, ainsi que vos initiales. 32. Coller le ruban adhésif complété directement à une extrémité du pansement. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 33. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 34. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 35. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 36. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 37. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 38. Procéder à l’hygiène des mains. 39. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (p. ex. : une feuille informatisée). 40. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 41. Rapporter toute réaction anormale à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 42. Examiner le site d’insertion du cathéter afin de déceler tout signe d’infiltration (douleur, froideur, modification ou arrêt de débit) ou d’inflammation (rougeur le long de la veine, douleur, chaleur, œdème). 43. Vérifier régulièrement le débit de perfusion en fonction de l’état de santé du client (toutes les heures, toutes les deux heures ou toutes les quatre heures). 44. Vérifier la perméabilité du système de perfusion. 45. Vérifier la présence de bulles d’air dans la tubulure. Le cas échéant, donner des chiquenaudes sur celle-ci afin de les faire remonter jusqu’à la chambre compte-gouttes. 46. Observer les réactions du client à la thérapie I.V. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 9.5

319

Nom :

Date :

Labo

9.6

Retrait d’une perfusion et du cathéter intraveineux périphérique

Situation 1 Retrait d’une perfusion et du cathéter intraveineux périphérique On a installé à monsieur Gagné deux cathéters veineux : le premier, au bras gauche, pour sa perfusion de solution de vitamine B12, et le second, au bras droit, pour sa perfusion de NaCl 0,9 %. En raison d’une infiltration au point d’insertion du cathéter au bras gauche, le médecin demande de cesser la perfusion de vitamine B12 et de retirer le cathéter. 1

Êtes-vous autorisée à retirer ce cathéter ?

2

Donnez deux autres raisons qui justifieraient le retrait d’un cathéter.

3

Quel matériel doit être apporté au chevet de monsieur Gagné pour procéder à ce retrait ?

4

Puisque monsieur Gagné prend des anticoagulants, quelle est la précaution à prendre lors du retrait du cathéter ? Pour quelle raison ?

5

Rédigez une note à ajouter au dossier de monsieur Gagné après le retrait du cathéter. DATE Année Mois Jour

320

HEURE

NOTES

10:00

• Labo 9.6

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Nom : Labo

9.6

Date : Retrait d’une perfusion et du cathéter intraveineux périphérique

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 11. Observer l’état de la peau au pourtour du cathéter intraveineux à retirer afin d’offrir les soins appropriés, au besoin. 12. Mettre des gants non stériles. 13. Fermer le presse-tube régulateur de débit. 14. Faire le décompte du soluté et inscrire la quantité absorbée dans les ingesta. 15. Stabiliser le cathéter de la main non dominante. 16. De la main dominante, décoller d’abord la pellicule transparente adhésive qui recouvre la région située autour du site d’insertion du cathéter en l’étirant doucement parallèlement à la peau, puis terminer par le morceau collé sur le cathéter. 17. Retirer le ruban adhésif hypoallergénique qui retient la tubulure. Étapes EXÉCUTOIRES 18. Avec une main, placer une compresse stérile sur le site d’insertion du cathéter. 19. De l’autre main, retirer lentement le cathéter en le maintenant parallèle à la peau. 20. Jeter le cathéter dans un contenant biorisque. 21. Effectuer une pression sur le site d’insertion au moyen de la compresse pendant une à trois minutes. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 22. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 23. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 24. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 25. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 26. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 27. Procéder à l’hygiène des mains.

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• Labo 9.6

321

Nom : Labo

9.6

Date : Retrait d’une perfusion et du cathéter intraveineux périphérique

Étapes POSTEXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 2) E1

E2

E3

28. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (p. ex. : une feuille informatisée). 29. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 30. Rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 31. Vérifier le site d’insertion 15 minutes plus tard.

Notes de laboratoire

322

• Labo 9.6

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ÉVALUATION Sommaire Tests de connaissances Chapitre 1 L’anatomie et la physiologie du système digestif .............................................................. 324 Chapitre 2 Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac ......... 330 Chapitre 3 Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire.............................................. 336 Chapitre 4 Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon........................................................ 340 Préparation à l’épreuve finale ..................................................... 347 Volet théorique ............................................................................ 347 Volet pratique .............................................................................. 357

323

Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 1 L’anatomie et la physiologie du système digestif 1

/6

Associez chaque fonction du système digestif à la définition appropriée. Écrivez vos réponses dans l’espace prévu à cette fin. Fonctions du système digestif a) Ingestion b) Propulsion c) Digestion mécanique d) Digestion chimique e) Absorption f) Défécation

2 1

/100

Définitions 1. Dégradation des grosses molécules d’aliments par des enzymes digestives 2. Action volontaire de porter des aliments à la bouche 3. Évacuation des substances non digestibles du tube digestif 4. Passage des matières nutritives vers le sang ou la lymphe 5. Déplacement des aliments le long du tube digestif grâce aux muscles de ce tube 6. Modification physique des aliments /4

Vrai ou faux ? Corrigez l’énoncé lorsqu’il est faux. Vrai

Faux

a) La muqueuse est la couche de tissu qui tapisse la surface externe des organes du tube digestif et qui permet l’absorption des nutriments. b) La sous-muqueuse est formée de vaisseaux sanguins et lymphatiques qui acheminent les nutriments et l’oxygène vers les cellules des tuniques du tube digestif. c) La musculeuse est la couche de tissu du tube digestif qui permet la propulsion du contenu de l’estomac vers le duodénum par des contractions haustrales. d) La séreuse facilite le glissement des organes abdominaux pendant leur activité. Justification :

324

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom : 3 1

Date :

Qui suis-je ? Identifiez la sécrétion ou l’enzyme dont il est question.

/9

a) Je protège la muqueuse de l’estomac contre les enzymes digestives et l’acidité. b) J’émulsifie les gras. c) J’élimine les microbes qui peuvent se trouver dans la bouche. d) Je m’unis à la vitamine B12 pour faciliter la formation des globules rouges (érythropoïèse). e) Je facilite le glissement du bol alimentaire lors de la déglutition. f) Je transforme le pepsinogène en pepsine pour amorcer la digestion des protéines. g) Je décompose partiellement les lipides dans le duodénum. h) Je facilite la défécation. i) Je finalise la digestion du lactose en glucose et en galactose. 4 1

Associez les structures du tube digestif aux fonctions appropriées du système digestif. Écrivez vos réponses dans l’espace prévu à cette fin. Structures a) Cavité buccale b) Œsophage c) Estomac d) Intestin grêle e) Côlon

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/10

Fonctions du système digestif 1. Propulsion du contenu grâce au mouvement de masse 2. Digestion chimique grâce à l’amylase salivaire qui dégrade l’amidon en sucres plus simples 3. Digestion mécanique grâce aux dents qui fragmentent la nourriture 4. Propulsion du bol alimentaire vers l’estomac grâce au péristaltisme 5. Digestion mécanique grâce à la segmentation qui permet au chyme de se mélanger avec les sucs digestifs 6. Digestion chimique grâce aux bactéries qui dégradent les matières restantes 7. Digestion mécanique grâce aux ondes de brassage qui mélangent le bol alimentaire au suc gastrique 8. Ingestion des aliments 9. Absorption des nutriments grâce aux microvillosités 10. Propulsion du chyme vers le duodénum grâce au péristaltisme

• Tests de connaissances • Chapitre 1

325

Nom : 5 1

Date :

Identifiez les structures anatomiques pointées sur le schéma qui suit. Écrivez le nom de chaque structure dans l’encadré approprié. Inscrivez, dans chacun des encadrés, les chiffres correspondant aux fonctions digestives qui s’y produisent, les lettres (majuscules) associées aux sécrétions qui s’y trouvent, ainsi que les lettres (minuscules) qui indiquent le rôle de ces sécrétions. Les chiffres désignant les fonctions digestives peuvent être utilisés à plus d’un endroit. Structures

Fonctions digestives

Sécrétions

/20

Rôles des sécrétions

Cavité buccale

1. Ingestion

A. Mucus

a) Digère en partie les protéines.

Estomac

2. Digestion chimique

B. Amylase pancréatique

b) Protège et lubrifie.

Foie

3. Digestion mécanique

C. Maltase

c) Provoque la dispersion des molécules de gras.

Intestin grêle

4. Propulsion

D. Bile

d) Digère le maltose en glucose.

Pancréas

5. Absorption

E. Pepsine

e) Digère partiellement les glucides.

Organe : Fonction(s) digestive(s) : Organe : Sécrétion : Rôle des sécrétions :

Fonction(s) digestive(s) : Sécrétion :

Organe :

Rôle des sécrétions :

Fonction(s) digestive(s) : Organe : Sécrétion : Rôle des sécrétions :

Fonction(s) digestive(s) :

Organe :

Sécrétion : Rôle des sécrétions :

Fonction(s) digestive(s) : Sécrétion : Rôle des sécrétions :

326

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom : 6 1

Date : /14

Les organes annexes du tube digestif jouent un rôle primordial dans la digestion. Complétez les phrases suivantes. Le foie produit la

. Cette sécrétion permet

d’

les gras dans le duodénum, c’est-à-dire de les réduire en

une suspension de fines

. La bile est composée d’eau,

d’électrolytes, de sels biliaires, de

et de

.

L’un de ces pigments, qui provient de la destruction de vieux globules rouges, se nomme

et donne leur couleur aux fèces.

La vésicule biliaire

et

Le pancréas contribue à la

la bile. dans le duodénum grâce

au

qu’il produit. Ce suc contient plusieurs : l’amylase pancréatique scinde partiellement

les

; la trypsine, la chymotrypsine et la carboxypeptidase

participent à la digestion des décompose partiellement les 7 1

; la lipase pancréatique .

Madame Toulouse, cliente au CHSLD où vous faites vos stages, revient d’un rendez-vous chez le dentiste. Ce dernier lui a annoncé qu’elle souffrait de gingivite. a) Quelle couche tissulaire du système digestif est atteinte chez madame Toulouse ?

/2

b) Quelles sont les fonctions de cette couche tissulaire dans le tube digestif ?

/3

c) Quelle sécrétion de la cavité buccale peut aider madame Toulouse en tuant des bactéries ? Entourez la bonne réponse. i) Lysozyme ii) Amylase salivaire iii) Acide chlorhydrique iv) Mucine

/2

d) Après quelques semaines, madame Toulouse retourne chez son dentiste. L’état de ses gencives s’étant aggravé, le dentiste recommande l’extraction de ses 10 dents restantes. Quelle fonction digestive sera affectée par cette intervention ? Expliquez votre réponse.

/3

e) Que pourriez-vous proposer à madame Toulouse pour pallier ce problème, le temps que son dentiste lui propose une solution permanente ? Donnez-lui deux conseils.

/2

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

327

Nom : 8 1

9 1

328

Date :

Madame Lambert souffre d’un ulcère gastrique. Elle aimerait en savoir davantage sur cette altération. Répondez aux questions suivantes qu’elle vous pose. a) Quel organe du tube digestif est atteint ?

/1

b) Où est situé l’estomac ?

/1

c) Quelles sont les fonctions de l’estomac ? Nommez ses fonctions digestives et expliquez-les.

/6

d) Quelles sécrétions de l’estomac pourraient avoir un lien avec l’ulcère gastrique ? Nommez en deux et expliquez votre réponse.

/2

La petite Samantha, 5 ans, souffre de fibrose kystique. Elle a des problèmes respiratoires et digestifs importants. a) Sachant que cette maladie produit un excès de mucus pouvant obstruer les conduits pancréatiques, quelle fonction digestive pourrait en être affectée ? Justifiez votre réponse.

/2

b) Expliquez pourquoi Samantha ne grossit pas et ne grandit pas selon la courbe de croissance habituelle.

/2

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom : 10

Date :

Monsieur Toupin souffre de colite ulcéreuse depuis quelques mois. Il doit être hospitalisé à la suite d’un épisode de diarrhée sanglante et de déshydratation. a) À partir de l’illustration ci-dessous, nommez les structures précises du tube digestif touchées par l’inflammation due à la colite ulcéreuse.

/2

b) Chez monsieur Toupin, la colite ulcéreuse entraîne une déficience de certaines fonctions digestives. Quelles sont les fonctions digestives perturbées et en quoi consistent ces fonctions ?

/5

c) Monsieur Toupin est surpris d’apprendre qu’il est déshydraté, car il boit presque 2 L d’eau par jour. Expliquez-lui ce qui se produit dans les phases de crise de colite ulcéreuse.

/2

d) Les résultats de laboratoire démontrent que monsieur Toupin souffre aussi d’anémie. Expliquez les causes possibles de ce problème hématologique.

/2

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

329

Nom :

Date :

Chapitre 2 Les altérations et les soins de la cavité buccale, de l’œsophage et de l’estomac

/100

1

Comment peut-on prévenir ou soigner la gingivite ? Nommez quatre soins à privilégier.

/4

2 1

Est-ce utile de nettoyer la bouche d’un client qui n’a pas de dents ? Expliquez votre réponse.

/1

3 1

Vrai ou faux ? Corrigez l’énoncé lorsqu’il est faux.

/3

Le « bouton de fièvre » ou « feu sauvage » :

Vrai

Faux

a) est causé par le virus de la varicelle. b) est très contagieux et le virus responsable reste dans l’organisme toute la vie. c) requiert un régime alimentaire particulier. Justification :

4 1

Madame Vivianne Moulis, 73 ans, a été opérée d’un cancer de la langue. Quels soins devez-vous lui prodiguer à son retour de la salle d’opération ? a) b) c) d) e)

330

/3

Surveiller la perfusion du soluté. Instiller des gouttes ophtalmiques. Servir un repas dans l’heure qui suit le retour du bloc opératoire. Faire le bilan des ingesta/excreta. Surveiller la sonde nasogastrique.

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom : 5 1

Date :

Le sphincter œsophagien inférieur (SOI) joue un rôle dans le reflux gastro-œsophagien. Expliquez de quelle façon en complétant le texte ci-dessous. Le SOI est situé à la jonction de l’ de l’ de

/5

et . Il a pour rôle d’empêcher le contenu de l’estomac dans l’œsophage. Si la pression exercée par

ce sphincter diminue, le contenu

reflue dans

l’œsophage. L’acidité provoque une sensation de brûlure et peut entraîner l’apparition d’une 6 1

.

Dans la situation clinique décrite ci-dessous, soulignez les manifestations cliniques liées à l’œsophagite.

/6

Monsieur Rosaire Riendeau, 77 ans, est bénéficiaire au centre où vous travaillez. Plusieurs heures après le repas, il se plaint d’une douleur dans le thorax et d’un goût acide dans la bouche. Il apprécie votre aide pour couper ses aliments parce qu’il éprouve de la difficulté à avaler. Des maux de tête l’amènent à faire une sieste dans l’après-midi. Malgré les siestes, il se dit fatigué, car il se réveille à quelques reprises la nuit à cause d’un mal de gorge et parfois de régurgitations dans la bouche. 7 1

Monsieur Mohamed Galiz, 47 ans, mesure 1,65 m et pèse 86 kg. L’an dernier, son médecin lui a confirmé qu’il souffrait de reflux gastro-œsophagien. Afin de perdre du poids, il s’est inscrit au centre de conditionnement physique et il s’entraîne intensivement, sans respecter ses limites. Récemment, il s’est plaint d’une vive douleur à l’abdomen et d’indigestion. Son médecin a alors diagnostiqué une hernie hiatale. /3 a) Dans la situation clinique décrite ci-dessus, soulignez les causes et entourez le facteur de risque d’une hernie hiatale. b) Monsieur Galiz est hospitalisé dans votre unité de soins afin de subir l’opération de Nissen. /2 Parmi les soins postopératoires qui suivent, quel est celui qui vous demandera de mesurer la quantité des sécrétions gastriques ? Entourez la bonne réponse. i) Surveiller la perfusion des solutés. iii) Observer l’état des pansements. ii) Retirer la sonde nasogastrique. iv) Faire le bilan des ingesta/excreta.

8 1

Une hernie hiatale n’est pas une maladie dont on doit s’inquiéter. Justifiez cet énoncé en donnant deux manifestations cliniques de cette hernie et une complication possible.

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

/3

331

Nom : 9 1

Date :

Complétez le tableau ci-dessous en associant les soins d’assistance à prodiguer et les besoins perturbés, en cas de diverticule de l’œsophage. Exemples de soins d’assistance

/5

Besoins perturbés

Offrir des aliments liquides.

Se mouvoir et maintenir une bonne posture

Suggérer de prendre plusieurs petits repas.

Être propre, soigné et protéger ses téguments Recommander d’éviter les efforts immédiatement après les repas.

10

Des médicaments sont administrés par voie intraveineuse pour soulager la douleur du client atteint d’un cancer de l’œsophage : c’est donc à l’infirmière qu’il revient d’administrer les opioïdes. Cependant, vous serez appelée à surveiller d’éventuels effets secondaires. Nommez trois effets secondaires indésirables qui pourraient survenir.

/6

11

Complétez le texte suivant à propos de l’endoscopie digestive haute.

/5

Dans une endoscopie digestive haute, un tube flexible est inséré par la

afin de visualiser

l’

, le sphincter œsophagien inférieur,

et va jusqu’à l’estomac et au duodénum. Avant l’examen, l’infirmière auxiliaire doit, entre autres, installer un le client est elle doit rappeler au client qu’il ne doit

et s’assurer que . Une fois l’examen terminé, jusqu’au

retour du réflexe pharyngé, afin d’éviter tout risque d’étouffement et d’aspiration pulmonaire.

332

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom : 12

Date : /13

Complétez le tableau ci-dessous en associant chacune des manifestations cliniques à des altérations du système digestif pouvant survenir dans la cavité buccale ou dans l’œsophage. Plus d’une altération est possible pour une même manifestation clinique. Manifestations cliniques Mauvaise haleine ou haleine fétide

Altérations

• • •

Ulcère buccal



Régurgitations

• • • •

Masse dans le cou



Difficulté respiratoire



Sensation de brûlure

• • •

13

/10

Vrai ou faux ? Corrigez l’énoncé lorsqu’il est faux. Vrai

Faux

a) L’ulcère duodénal est plus fréquent que l’ulcère gastrique. b) Le tabagisme constitue un facteur qui favorise l’apparition d’un ulcère. c) L’abstinence d’alcool aide à soulager l’irritation de l’estomac. d) L’hématémèse est une manifestation clinique de l’ulcère duodénal. e) S’allonger après le repas soulage le reflux gastrique causé par un ulcère. Justification :

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

333

Nom :

Date :

14

Nommez deux altérations de l’estomac qui sont traitées à l’aide d’antibiotiques, ainsi que la bactérie qui les cause.

15

Monsieur André Sauriol, 69 ans, se présente au service des urgences en raison d’importantes douleurs à l’estomac. Il y a trois ans, il a souffert d’un ulcère gastroduodénal qui a alors été soigné. Vous constatez, en lisant son dossier, qu’il prend régulièrement de l’Aspirine MD, car il est sujet à de terribles migraines qu’il n’arrive pas à soulager.

334

/3

a) Monsieur Sauriol a subi une hémorragie digestive. Comment pourrait-on expliquer cette hémorragie, selon vous ?

/2

b) Une endoscopie digestive haute est faite d’urgence, afin de stopper l’hémorragie de monsieur Sauriol. La biopsie pratiquée au cours de l’examen révèle la présence de H. pylori. Nommez quatre analyses qui permettent également de détecter la présence de H. pylori.

/4

c) En cas d’aggravation de l’ulcère gastroduodénal (hémorragie ou perforation, par exemple), il faut rassurer le client, mais aussi suivre les instructions données dans le PSTI. Quels soins devez-vous prodiguer dans un tel cas ? i) Interrompre l’alimentation entérale et informer le médecin. ii) Prendre les signes vitaux. iii) Prodiguer des soins d’hygiène buccale. iv) Offrir des aliments non irritants. v) Installer une perfusion intraveineuse.

/3

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom : 16

Date :

Madame Solange Bombardier, 60 ans, a subi une gastrectomie totale peu après son diagnostic d’adénocarcinome de l’estomac. a) Dans la liste ci-dessous, associez les manifestations cliniques que madame Bombardier pourrait présenter avec le besoin perturbé, en inscrivant le chiffre qui lui correspond. Associez ensuite ces manifestations cliniques à la lettre du soin d’assistance à prodiguer pour soulager les symptômes de la cliente. Il peut y avoir plus d’un soin par manifestation clinique. Besoins perturbés : 1. Boire et manger Besoins perturbés

2. Éliminer

3. Dormir et se reposer

Manifestations cliniques

Soins d’assistance

i) Perte d’appétit, difficulté

A. Favoriser le repos en installant confortablement la personne et en atténuant la lumière ambiante.

à digérer

ii) Fatigue chronique iii) Selles noires iv) Perte de poids v) Flatulences, constipation vi) Nausées, vomissements, hématémèse

/5

B. Peser régulièrement le client. C. Surveiller la coloration et l’aspect des vomissements et des selles, pour déceler toute trace de sang. D. Offrir des repas légers et fréquents, réduire l’ingestion de liquides durant les repas et recommander de manger lentement. E. Faire le bilan des ingesta/excreta.

b) Quel sera désormais le trajet de la nourriture à la suite de la gastrectomie totale ?

/2

c) Madame Bombardier a une sonde nasogastrique sous succion intermittente. Justifiez chacun des soins suivants, que vous devrez lui prodiguer.

/6

i) Surveiller le réglage de la succion intermittente :

ii) Maintenir la tête du lit à un angle minimal de 30° :

d) Pour soulager les nausées de madame Bombardier, vous lui administrez du métoclopramide (MaxeranMD). Identifiez la classe à laquelle ce médicament appartient, deux effets secondaires indésirables qui lui sont associés et deux soins infirmiers à prodiguer pour les soulager.

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

/6

335

Nom :

Date :

Chapitre 3 Les altérations et les soins du foie et de la vésicule biliaire 1

/100 /8

Vrai ou faux ? Corrigez l’énoncé lorsqu’il est faux. L’hépatite (A, B ou C) peut être transmise par :

Vrai

Faux

a) Le sang b) Le sperme c) Les coupe-ongles d) Les baisers Justification :

2 1

Associez chaque type d’hépatite aux facteurs de risque correspondants. Plus d’une réponse est possible. Écrivez vos réponses dans l’espace prévu à cette fin.

a) b) c) d)

3 1

336

Types d’hépatites

Facteurs de risque

Hépatite A Hépatite B Hépatite C Hépatite non virale

1. 2. 3. 4. 5.

Alcool Selles contaminées Hémophilie Tatouage et perçage de la peau Contact avec du sang contaminé (professionnels de la santé)

Madame Brigitte Durant, 42 ans, est atteinte d’une hépatite en phase préictérique. Nommez trois soins d’assistance reliés à ses besoins perturbés « Boire et manger ».

• Tests de connaissances • Chapitre 3

/8

/6

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : 4 1

Date :

Complétez le texte suivant concernant un client en phase ictérique de l’hépatite aiguë B. Au cours de la phase ictérique, la

/9

est libérée dans

le sang, ce qui entraîne un changement dans la du visage et des conjonctives. Cet

est aussi appelé

jaunisse. La libération des un

sous la peau provoque (démangeaisons cutanées). Le client a donc

tendance à utilise un

. Pour le soulager, l’infirmière auxiliaire et une crème hydratante et calmante

lors des soins d’hygiène. Pour prévenir les égratignures et la surinfection, elle doit couper les

du client et

ainsi que celles du client fréquemment. 5 1

On administre de l’interféron pour diminuer la charge virale des clients atteints d’hépatite chronique B ou C. Complétez le tableau ci-dessous en associant chaque effet secondaire indésirable de ce médicament à un soin infirmier qui peut soulager les clients. Effets secondaires indésirables

/10

Soins infirmiers

Faiblesse

Nausées

Maux de tête

Fièvre

Anorexie

6 1

Parmi les affirmations suivantes, entourez celles qui ne s’appliquent pas à la cirrhose du foie. a) b) c) d)

Elle entraîne une fibrose. Elle se développe rapidement (en quelques mois). Elle se traite par antibiothérapie. Elle est irréversible.

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/6

e) Elle peut se stabiliser. f) Elle guérit spontanément.

• Tests de connaissances • Chapitre 3

337

Nom : 7 1

8 1

338

Date :

Monsieur Patrick Binette, 51 ans, souffre de cirrhose. Son gastroentérologue prévoit injecter dans les veines œsophagiennes un produit qui les empêchera de saigner. a) Identifiez la manifestation clinique à l’origine du traitement que s’apprête à subir monsieur Binette.

/3

b) Nommez le traitement dont il est question.

/3

c) Monsieur Binette présente également une distension abdominale causée par l’ascite. Nommez trois soins d’assistance à offrir à un client qui souffre d’ascite et indiquez le besoin perturbé correspondant à chacun d’eux.

/6

d) Monsieur Binette doit subir une paracentèse. Parmi les soins suivants, quels sont ceux qu’il convient de lui prodiguer en lien avec cette intervention ? Entourez les bonnes réponses. i) Appliquer une crème hydratante et calmante sur l’abdomen gonflé. ii) Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir l’infection. iii) Prendre les signes vitaux. iv) Installer et irriguer une sonde nasogastrique. v) Faire le bilan des ingesta/excreta.

/6

Monsieur Christophe Dassault, 63 ans, a eu trois crises de cholécystite dernièrement. a) En quoi consiste cette altération ?

/3

b) Quels sont les symptômes associés à la cholécystite ? Cochez les cases appropriées.

/6

Vomissements

Constipation

Fièvre

Nausées

Ascite

Ictère

Diarrhées

Ballonnements

Flatulences

• Tests de connaissances • Chapitre 3

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Nom :

Date :

c) Quelques mois après sa dernière crise, monsieur Dassault est hospitalisé pour une cholélithiase. Pour soulager sa douleur, vous lui administrez du kétorolac (Toradol MD), un anti-inflammatoire qui lui cause de l’hypertension. Que devez-vous faire pour surveiller cet effet secondaire indésirable ?

/3

d) Monsieur Dassault doit subir une sphinctérotomie. Quel est le but de cette intervention ?

/3

e) La sphinctérotomie est effectuée au cours d’une cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE). Énumérez quatre actions que vous pouvez faire avant la CPRE pour bien préparer monsieur Dassault à cette intervention.

/8

f) Monsieur Dassault vous demande pourquoi il ne peut pas conduire sa voiture après avoir subi la CPRE. Que lui répondez-vous ?

/3

g) Quelles sont les complications possibles à la suite d’une CPRE ? Cochez les cases appropriées.

/6

Pancréatite

Infection

Cirrhose

Hypertension portale

Ascite

Hémorragie

h) Quel régime alimentaire monsieur Dassault devrait-il adopter pour éviter la formation d’autres calculs ?

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

/3

339

Nom :

Date :

Chapitre 4 Les altérations et les soins de l’intestin grêle et du côlon 1

2 1

340

/100

Monsieur Laneville, 77 ans, est bénéficiaire au CHSLD où vous êtes en stage. Il a des diarrhées depuis hier soir et, ce matin, il a commencé à vomir. Il a terriblement mal au ventre et à la tête. Il se demande s’il n’a pas attrapé le rotavirus de monsieur Boulanger avec qui il partage sa chambre. Le médecin a confirmé que monsieur Laneville souffrait bien d’une gastro-entérite. a) Dans la situation clinique décrite ci-dessus, soulignez les manifestations cliniques, soulignez de deux traits la cause et entourez les facteurs de risque liés à la gastro-entérite.

/6

b) Quelles mesures de prévention devez-vous appliquer lorsque vous allez dans la chambre où on a isolé monsieur Laneville pour vous protéger et pour éviter l’éclosion de la gastro-entérite dans le CHSLD ?

/4

La diverticulite exige des soins immédiats, car elle peut entraîner de graves complications. a) Identifiez trois complications possibles. Entourez les bonnes réponses. i) Perforation du côlon iv) Péritonite ii) Appendicite v) Volvulus iii) Fistule vi) Abcès abdominal

/3

b) Nommez deux soins d’assistance qui peuvent soulager le client en crise de diverticulite aiguë. Associez le besoin perturbé qui requiert chacun de ces soins.

/4

c) Un client atteint de diverticulite dit avoir du mal à boire beaucoup d’eau dans une journée, car cela lui occasionne des ballonnements. Expliquez-lui en quoi une bonne hydratation peut atténuer les symptômes causés par sa maladie.

/3

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom : 3 1

Date :

Associez chaque altération à sa définition puis aux manifestations cliniques correspondantes. /12 Pour chacune des altérations suivantes, inscrivez le chiffre correspondant à sa définition et la lettre correspondant à ses manifestations cliniques dans l’espace prévu à cette fin. Altérations

4 1

Définitions

Manifestations cliniques

a) Colite ulcéreuse

1. Inflammation chronique dont les lésions discontinues touchent toute l’épaisseur de la paroi intestinale, surtout au niveau de l’iléon, dans l’intestin grêle, et du côlon.

A. Diarrhée, ténesme courant, hémorragie fréquente

b) Maladie de Crohn

2. Inflammation d’un ou de plusieurs diverticules (cavités en forme de petits sacs) infectés à la suite d’une accumulation de matières fécales et de bactéries.

B. Diarrhée, douleur abdominale importante, fièvre fréquente

c) Diverticulite

3. Inflammation chronique de la muqueuse du côlon, notamment du rectum, dont les lésions recouvrent une zone continue.

C. Constipation, ballonnement abdominal, flatulences

Voici une liste de diverses analyses. 1. Électrophorèse des protéines sériques 2. Marqueurs tumoraux 3. Protéine C réactive

4. Culture de selles 5. Formule sanguine complète 6. Vitesse de sédimentation

a) Quelles sont les analyses qui permettent de diagnostiquer les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ? Inscrivez le ou les chiffres correspondants.

/4

b) Parmi les analyses retenues en a), quelles sont celles pour lesquelles le client doit être à jeun ? Inscrivez le ou les chiffres correspondants.

/1

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• Tests de connaissances • Chapitre 4

341

Nom : 5 1

6 1

Date :

Madame Rousseau, 39 ans, est conduite à l’urgence après avoir ressenti les symptômes suivants, qu’elle décrit au médecin : douleur abdominale intense et soudaine, ventre ballonné et dur, vomissements violents et hyperthermie. Le médecin décide de l’hospitaliser sur le champ. a) Les symptômes présentés par madame Rousseau vous font-ils penser à une appendicite ou à une péritonite ?

/1

b) Nommez deux soins d’assistance associés à deux besoins perturbés distincts que vous pouvez lui prodiguer et qui la soulageront avant l’intervention chirurgicale. Identifiez les besoins perturbés correspondants.

/2

c) Quel médicament pourrait être administré à madame Rousseau pour soulager ses vomissements ? Indiquez la classe à laquelle il appartient ainsi que deux de ses effets secondaires indésirables.

/2

Dans le tableau ci-dessous, faites un X dans les colonnes des altérations occlusives de l’intestin grêle et du côlon lorsque les manifestations cliniques peuvent apparaître chez un client atteint de ces maladies.

/9

Manifestations cliniques

Hernie ombilicale étranglée

Occlusion intestinale

Polypes intestinaux de petite taille

a) Constipation b) Vomissements c) Flatulences d) Œdème e) Ictère f) Rectorragie g) Douleurs abdominales h) Modification du péristaltisme i) Distension de l’abdomen

342

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom : 7 1

8 1

Date :

Madame Poulin a passé récemment une coloscopie qui a confirmé la présence de multiples polypes intestinaux néoplasiques. a) Quels sont les facteurs de risque associés au développement de ce type de polype ? Donnez-en deux.

/2

b) Quel examen physique peut aider à détecter la présence de polypes ?

/1

c) Madame Poulin doit subir une polypectomie. À la suite de cette intervention, l’infirmière auxiliaire est attentive à tout signe de complication qui pourrait se manifester avant que la cliente ne quitte l’hôpital. Donnez deux gestes à faire pour s’assurer de l’absence de signes de complications.

/2

Le médecin de monsieur Anderson, 69 ans, soupçonne que celui-ci est atteint d’un cancer colorectal. a) Dans la liste suivante, quels examens ou analyses permettent de dépister le cancer colorectal ? Entourez les bonnes réponses. i) Marqueurs tumoraux ii) Enzymes hépatiques iii) Bilirubine totale

iv) Biopsie v) Endoscopie digestive basse vi) Endoscopie digestive haute

b) Monsieur Anderson a reçu un diagnostic de cancer colorectal. Il doit subir une résection antérieure basse avec création d’une iléostomie de dérivation temporaire des selles. À son arrivée à l’unité de soins, peu avant l’opération, il vous demande de lui expliquer en quoi consiste l’intervention qu’il doit subir, car il ne se souvient pas exactement de ce que le chirurgien lui a dit. Expliquez cette intervention à monsieur Anderson.

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/3

• Tests de connaissances • Chapitre 4

/5

343

Nom :

Date :

c) Monsieur Anderson vous demande s’il pourra manger normalement après son opération. Que lui répondez-vous ?

/1

d) Dans le tableau ci-dessous, pour chacun des effets secondaires indésirables de la chimiothérapie, énoncez un soin infirmier qui peut contribuer à l’apaiser.

/3

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Alopécie

Stomatite

Syndrome palmoplantaire

9 1

/5

Vrai ou faux? Si un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Le cancer colorectal :

Vrai

Faux

a) peut causer une anémie ferriprive. b) peut survenir à la suite de l’apparition de polypes intestinaux. c) peut être guéri dans 50 % des cas. d) peut affecter les personnes atteintes de MICI. e) peut être traité seulement à l’aide d’une chirurgie ou de chimiothérapie. Justification :

344

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom : 10

11

Date :

Madame Jutras, 64 ans, travaille 9 h par jour dans un bureau comme assistante juridique, et passe tout ce temps assise, en incluant son heure de repas. Elle se sent coupable de travailler autant au lieu de faire une pause et d’aller marcher avec ses collègues, car elle sait que cela l’aiderait à perdre son surpoids, et à réduire ses sensations de ballonnements. Elle doit d’ailleurs souvent faire des efforts lors de la défécation à cause de sa constipation chronique. Cela pourrait aussi la distraire de ses envies de fumer. a) Dans la situation clinique décrite ci-dessus, entourez les facteurs de risque qui font que madame Jutras serait encline à souffrir d’hémorroïdes et soulignez les causes d’apparition d’hémorroïdes. b) À la suite d’un examen physique, le médecin informe madame Jutras qu’elle présente des hémorroïdes internes. Il lui prescrit des suppositoires Anusol Plus MD et du MetamucilMD. Indiquez quelle doit être la voie d’administration de l’Anusol Plus MD et ses effets thérapeutiques.

/3

c) Nommez deux soins d’assistance associés à deux besoins perturbés distincts qui peuvent soulager madame Jutras de ses douleurs hémorroïdales. Identifiez les besoins perturbés correspondants.

/2

d) Faites deux recommandations diététiques à madame Jutras pour éviter une aggravation de son problème d’hémorroïdes.

/2

Vrai ou faux? Si un énoncé est faux, justifiez votre réponse.

/4 Vrai

/2

Faux

a) La fistule anale et la fissure anale sont des altérations qui apparaissent dans deux régions anatomiques distinctes. b) La fissure anale est une lésion située dans la paroi de la muqueuse anale. c) La fistule anale est une fissure qui touche uniquement la paroi de la muqueuse anale, à la base du rectum. d) La fissure anale peut être causée par un processus infectieux dû à un abcès au niveau du canal anal. Justification :

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• Tests de connaissances • Chapitre 4

345

Nom : 12

Date : /14

Complétez la grille suivante. 11 1

-

2

3

13 4

12

5

6

14

7

8 9

10

Horizontalement 1

Organe vermiforme situé au début du côlon.

2

Inflammation de la muqueuse de l’estomac et de l’intestin grêle.

3

Rejet de sang dans les vomissures.

4

Torsion du petit ou gros intestin.

5

Fente longitudinale superficielle dans la muqueuse de l’anus.

6

Rupture de la paroi intestinale causée par un traumatisme ou une occlusion.

7

Procédure chirurgicale qui consiste à aboucher une partie du côlon à la paroi abdominale.

8

Cancer qui affecte le côlon et le rectum.

9

Arrêt total ou partiel du transit des matières fécales et des gaz, dans l’intestin grêle ou le côlon.

10

Présence de sang rouge clair dans les selles. Verticalement

11

Classe de médicament utilisé pour traiter les hémorroïdes.

12

Examen effectué à l’aide d’un tube flexible pour visualiser le côlon.

13

Procédure chirurgicale qui consiste à aboucher une partie de l’iléon à la paroi abdominale.

14

Conduit anormal qui se forme à partir de l’anus ou du rectum et qui peut déboucher sur la peau périnéale.

346

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom :

Date :

Préparation à l’épreuve finale Volet théorique Situation clinique 1

Sarah, 7 ans

Depuis quelques jours, Sarah a de la fièvre. Elle a perdu l’appétit et se sent faible. Sa mère décide de l’amener à la clinique. L’examen physique permet au médecin de diagnostiquer une parotidite. 1

Quelle structure anatomique du système digestif est infectée chez Sarah ?

2

Sarah a mentionné au médecin qu’elle ressentait de la douleur lors de la mastication. Quel est le lien entre cette manifestation clinique et la parotidite ?

3

Nommez la sécrétion digestive de cette structure anatomique.

4

Identifiez les deux enzymes contenues dans cette sécrétion et donnez leur fonction respective.

5

Compte tenu des symptômes décrits précédemment, et du fait que Sarah produit désormais moins de salive, quelles sont les fonctions digestives déficientes chez elle ? Expliquez chacune de vos réponses.

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• Préparation à l’épreuve finale

347

Nom :

Date :

Situation clinique 2

Monsieur Gingras, 70 ans

Monsieur Gingras a été hospitalisé pour une occlusion de l’intestin grêle. Après quelques jours de traitement, il se sent mieux et vous pose plusieurs questions.

348

1

Monsieur Gingras vous demande pourquoi l’intestin grêle est si long. Répondez à sa question en vous référant aux différentes fonctions digestives.

2

Monsieur Gingras s’inquiète de l’odeur et de l’apparence de ses vomissements, qui se rapprochent de celles des matières fécales. Rassurez-le en le renseignant sur la composition de ses vomissements et dites-lui comment la défaillance de certaines structures anatomiques explique ce phénomène.

3

Monsieur Gingras a une sonde nasogastrique et il vous demande de descendre la tête de son lit au niveau le plus bas parce qu’il aimerait se reposer. Pouvez-vous le faire ? Justifiez votre réponse en vous basant sur des notions d’anatomie et sur l’utilité de la sonde nasogastrique.

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Situation clinique 3

Justine, 26 ans

Justine vient d’accoucher d’un beau petit garçon. Comme plusieurs nouvelles mamans, elle est incommodée par des hémorroïdes. 1

Quelle partie du côlon est atteinte lorsqu’il est question d’hémorroïdes ?

2

Quelle est la principale fonction digestive de cette partie du gros intestin ?

3

Quelles couches tissulaires du tube digestif sont affectées dans les cas d’hémorroïdes ?

4

Le médecin a prescrit des suppositoires à Justine pour traiter son problème de santé. Elle n’aime pas beaucoup utiliser des suppositoires, parce qu’elle ressent aussitôt une envie importante d’aller à la selle. Expliquez-lui la raison anatomique de cette sensation et donnez-lui des conseils pour l’éviter.

Situation clinique 4

Monsieur Mayrand, 68 ans

Monsieur Mayrand souffre de gastrite chronique. Fumeur depuis 50 ans, il aime également boire deux verres de vin tous les soirs au souper. Il a l’habitude de prendre un repas copieux et épicé chaque semaine, au restaurant, avec son épouse. Il pèse 94 kg et mesure 1,75 m. Monsieur Mayrand a un embonpoint abdominal ; il est sédentaire et ne se déplace qu’en voiture. Ces derniers jours, monsieur Mayrand se plaint de régurgitations acides dans la bouche, de douleurs au thorax et de hoquets. Il s’inquiète de ces symptômes qu’il attribue à des troubles cardiaques. Son médecin de famille lui prescrit plusieurs examens qui éliminent la cause cardiaque. Il lui recommande ensuite de passer une endoscopie digestive haute, un repas baryté, une manométrie et une pH-métrie pour vérifier la présence éventuelle d’un reflux gastro-œsophagien (RGO). 1

Quelle pourrait être la cause de la gastrite de monsieur Mayrand ? Entourez la bonne réponse. a) Une infection par H. pylori b) Un empoisonnement alimentaire

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c) Une infection virale par un streptocoque d) Une infection fongique

• Préparation à l’épreuve finale

349

Nom : 2

Date : Quelle complication de la gastrite chronique serait à craindre pour monsieur Mayrand ? Entourez la bonne réponse. a) Un infarctus du myocarde b) Un ulcère gastroduodénal

c) Un cancer de la cavité buccale d) Une allergie au gluten

3

Quelles sont les manifestations cliniques de monsieur Mayrand qui font penser à un RGO ?

4

Monsieur Mayrand présente-t-il des facteurs de risque qui le prédisposent à un RGO ? Si oui, quels sont-ils ?

5

À la suite de divers examens, le médecin confirme à monsieur Mayrand qu’il souffre de reflux gastro-œsophagien (RGO) et d’une hernie hiatale. Compte tenu des diverses altérations (gastrite chronique, RGO et hernie hiatale) que présente monsieur Mayrand, quels conseils lui donneriez-vous afin d’améliorer son état de santé ? Entourez les bonnes réponses. a) Manger davantage afin de diminuer la douleur. b) Cesser de fumer. c) Réduire sa consommation d’alcool ou arrêter de boire.

d) Se reposer. e) Perdre 30 kg en 3 mois. f) Augmenter son activité physique.

6

Malheureusement, la hernie hiatale s’est aggravée, provoquant une torsion de l’estomac. Qu’est devenue cette hernie ? Entourez la bonne réponse. a) Une hernie ombilicale b) Une hernie par roulement c) Une hernie inguinale

7

Monsieur Mayrand a dû être opéré d’urgence. Deux jours plus tard, il se met à vomir. Il faut lui installer une sonde nasogastrique. a) Monsieur Mayrand est très inquiet parce qu’il a subi une rhinoplastie il y a un an, à la suite d’une fracture du nez. Quelles précautions devez-vous prendre pour installer la sonde ?

b) Si vous ne pouvez pas insérer la sonde du premier coup, que faites-vous ? Entourez la ou les bonnes réponses. i) Je force le passage la seconde fois. ii) Je préviens l’infirmière ou le médecin. iii) Je laisse le client se reposer quelques minutes, puis j’essaie de nouveau quand le client est prêt.

350

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date : c) Finalement, c’est le médecin qui a pu insérer la sonde nasogastrique. Cette sonde est mise en succion intermittente et draine 100 ml de liquide verdâtre. Après quelques heures, monsieur Mayrand veut se lever et s’asseoir dans son fauteuil. Que faites-vous ? Entourez la bonne réponse. i) Je dis à monsieur Mayrand qu’il ne peut pas se lever. ii) J’aide monsieur Mayrand à se lever, tout en maintenant la sonde fonctionnelle. iii) Je dis à monsieur Mayrand qu’il peut se lever seul quand il le voudra.

8

Le cathéter intraveineux que vous avez installé à monsieur Mayrand lui fait mal. Vous observez le site de ponction et constatez une rougeur et un gonflement des tissus sur son avant-bras gauche. Monsieur Mayrand a reçu, par perfusion, un soluté de Dextrose 5 %, à 80 ml/h, et une dose intraveineuse d’antibiotiques. a) Quels sont les signes qui font penser qu’il y a un problème ?

b) Que faites-vous alors ?

c) Vous convenez avec l’infirmière d’un nouveau site de perfusion. Quel endroit suggérezvous ?

d) Qu’advient-il de la perfusion d’antibiotiques en cours ? Entourez la bonne réponse. i) Comme elle a été interrompue, je demande à l’infirmière de la rétablir. ii) Je réinstalle la perfusion d’antibiotiques moi-même. iii) Je jette le sac d’antibiotiques. 9

Monsieur Mayrand obtient son congé de l’hôpital. Il devra prendre de nombreux médicaments chez lui. Inscrivez, dans le tableau ci-dessous, un effet thérapeutique des médicaments qui lui sont prescrits. Médicaments

Effets thérapeutiques

Antiacides Inhibiteurs de la pompe à protons Cholinergiques Prokinétiques Antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine

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• Préparation à l’épreuve finale

351

Nom :

Date :

Situation clinique 5

Madame Annette Dubois, 43 ans

Madame Dubois souffre de cholélithiase. Elle doit subir une cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) pour l’extraction des calculs biliaires qui ont été détectés par échographie. Les calculs sont retirés, mais immédiatement après cet examen, vers 10:00, madame Dubois a des nausées et vomit une très grande quantité de liquide verdâtre. Elle se plaint de douleurs abdominales importantes. Ses signes vitaux sont les suivants : température à 39,2 °C, pression artérielle à 100/80, pouls à 96 batt./min, saturation en oxygène à 93 %. Elle pèse 50 kg. On installe une sonde nasogastrique à madame Dubois et un cathéter intraveineux au bras droit à 10:30 avec une solution de NaCl 0,9 % (1 000 ml) qui perfuse à 70 ml/h par pompe volumétrique. Madame Dubois est transportée dans votre unité de soins, à la chambre 35-B. À 11:00, Jocelyne Fortin, l’infirmière qui travaille avec vous, lui a donné du GravolMD par voie intraveineuse, dans un sac de 100 ml. Madame Dubois doit rester à jeun. À certains moments, elle se tord de douleur dans son lit et s’inquiète de son teint jaunâtre. À d’autres moments, elle somnole et paraît inconfortable. Le médecin diagnostique une inflammation et une infection importantes. Il prolonge l’hospitalisation de madame Dubois pour soigner sa cholangite, une complication de la CPRE. 1

Quelles sont les manifestations cliniques de la cholélithiase dont souffre madame Dubois ?

2

Identifiez deux soins que vous pouvez prodiguer à madame Dubois pour soulager sa douleur.

3

Voici certains des médicaments administrés à madame Dubois pour traiter ses symptômes de la cholélithiase. Reliez les médicaments aux principaux effets secondaires indésirables. Médicaments

4

Effets secondaires indésirables

a) Antiémétiques

1) Céphalées, diarrhées, réactions cutanées

b) Anti-inflammatoires

2) Somnolence, nausées, hypertension, anorexie

c) Antibiotiques

3) Constipation, étourdissements, somnolence

Pour quelles raisons madame Dubois doit-elle rester à jeun pour l’instant ? Entourez les bonnes réponses. a) Elle porte une sonde nasogastrique. b) Elle a des ulcères buccaux. c) Son système digestif doit être au repos.

352

• Préparation à l’épreuve finale

d) Elle vomit. e) Elle a des diarrhées.

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Nom :

Jocelyne Fortin, infirmière, a administré à madame Dubois, à 12:00, un analgésique dans un sac de 50 ml, puis, à 14:00, un antibiotique dans un sac de 50 ml. Madame Dubois a uriné à deux reprises : 220 ml à 12:00 ; 360 ml à 15:00. À 15:30, la sonde nasogastrique avait drainé 200 ml de liquide jaune verdâtre. Faites le bilan liquidien de madame Dubois au terme de votre quart de travail de jour, à 15:50. No de chambre :

Nom du client :

Remarques

Stomie(s) (ml)

Vomissements (ml)

Selles (solides et liquides) (ml)

Urines (ml)

Remarques

EXCRETA Gavage/irrigation tube nasogastrique (ml)

Liquides absorbés per os (ml)

Quantité IV absorbée (ml)

Débit (ml/h)

Solutions et médicaments IV (indiquer le type)

Heure

Quart de travail

INGESTA

Restriction : NON OUI

Drains (ml)

Date :

Sonde nasogastrique (ml)

5

Date :

8 9 10

Jour

11 12 13 14 15 Sous-total

Total :

Total :

Vérifié par : Bilan liquidien 8 heures (total INGESTA - total EXCRETA) = PESÉE :

Exemples de volume de liquide contenu dans divers contenants : • Verre en verre : 100 ml • Verre en styromouse : 150 ml • Tasse à café : 175 ml • Berlingot de lait : 200 ml • Bol de soupe : 200 ml • Jell-OMD : 125 ml

6

Madame Dubois vous demande pourquoi elle a le teint jaunâtre et pourquoi ses urines sont plus foncées qu’à l’habitude. Expliquez-lui le phénomène physiologique responsable de cette modification de son teint et de la coloration des urines.

7

Après 48 heures, madame Dubois se sent beaucoup mieux. La sonde nasogastrique ne draine plus de liquide (la sonde a été retirée par l’infirmière, selon la prescription), les nausées ont disparu, la fièvre a baissé. Madame Dubois peut reprendre graduellement son alimentation. Quel plateau de nourriture allez-vous lui servir ? Entourez la bonne réponse. a) Une soupe de tomates à la crème, un café fort, des pâtes à la béchamel b) Une assiette de fruits et de légumes crus, un morceau de fromage c) Un bouillon clair, du Jell-O MD sans sucre, un jus de pomme

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• Préparation à l’épreuve finale

353

Nom :

Date :

Situation clinique 6

Madame Paquet, 60 ans

Madame Paquet, 60 ans, a des problèmes de constipation depuis quelques mois, qui sont accompagnés de douleurs abdominales et de gaz intestinaux. De plus, elle a perdu l’appétit. Son médecin lui a prescrit une tomodensitométrie (TDM), une analyse d’urine ainsi que diverses analyses sanguines. Les résultats obtenus permettent au médecin de confirmer à madame Paquet un diagnostic de diverticulite aiguë. 1

Soulignez dans le texte de la situation clinique les manifestations cliniques de la diverticulite que présente madame Paquet et entourez le facteur de risque qui la prédispose à cette altération.

2

Madame Paquet est hospitalisée dans votre unité de soins, avant de subir une colectomie partielle avec création d’une colostomie temporaire de 3 à 6 mois. a) Quels soins d’assistance pouvez-vous lui prodiguer pour soulager ses symptômes liés aux besoins perturbés ? Entourez les bonnes réponses. i) Conseiller d’éviter de prendre tout liquide ou toute nourriture. ii) Proposer à la cliente de prendre des bouillons. iii) Offrir des aliments pauvres en fibres (en période de crise), mais ayant un apport suffisant en protéines et en nutriments pour prévenir la malnutrition et la perte de poids. iv) Favoriser la consommation d’aliments riches en fibres et l’absorption de liquide (eau) pour soulager la constipation et la douleur abdominale. v) Installer confortablement la personne, respecter le plus possible les périodes de repos. vi) Offrir des liquides pour éviter la déshydratation. b) Pour chacune des réponses identifiées en a), indiquez le besoin perturbé correspondant.

c) Quels soins postopératoires devrez-vous prodiguer à madame Paquet à la suite de la création de la colostomie ? Entourez les bonnes réponses. i) Surveiller la perfusion des solutés. iv) Effectuer les soins de stomie. ii) Administrer les antibiotiques v) Garder la cliente alitée au moins intraveineux. une semaine après l’intervention. iii) Effectuer les soins de plaie et changer vi) Assister au premier lever de la cliente le pansement, au besoin. après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. d) Madame Paquet accepte difficilement l’idée d’avoir une colostomie, même si cette dernière est temporaire. Quelle pourrait être votre action à son égard ?

354

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom : 3

Date : Pour traiter sa maladie, le médecin prescrit du Primaxim MD à madame Paquet. Ce médicament provoque parfois des diarrhées et un érythème cutané. Donnez deux autres effets secondaires indésirables du Primaxim MD et un soin infirmier pouvant soulager chacun de ces effets.

Situation clinique 7

Nicolas, 18 ans

Bien que Nicolas soit atteint de la maladie de Crohn, cela ne l’empêche pas de participer à un tournoi de volleyball de plage. Au cours d’un match, il ressent une douleur abdominale qu’il attribue à un mauvais mouvement. La douleur persiste et s’intensifie à un point tel que Nicolas décide de se rendre au service de l’urgence. Il explique au médecin qu’il éprouve une douleur marquée au côté droit de l’abdomen et qu’il se sent fiévreux. Sa température rectale est à 38,5 ºC. Les résultats de l’échographie abdominale et de la formule sanguine complète (FSC) amènent le médecin à poser un diagnostic d’appendicite. 1

Quelles sont les deux manifestations cliniques de l’appendicite que présente Nicolas ?

2

Identifiez une cause possible de l’appendicite de Nicolas.

3

L’échographie abdominale confirme que l’appendice de Nicolas est très dilaté et sur le point de se rompre. Il est opéré rapidement. Quelle complication est à craindre en cas de rupture de l’appendice ?

4

Nicolas a été admis à l’unité de chirurgie où vous travaillez. Parmi les soins suivants, quels sont ceux que vous pourriez être amenée à lui prodiguer ? Entourez les bonnes réponses. a) b) c) d) e) f) g) h) i) j) k)

Administrer une perfusion de Dextrose/NaCl. Irriguer la sonde nasogastrique. Conseiller l’usage de coussinet absorbant. Demander au client d’évaluer sa douleur et administrer des analgésiques, au besoin. Faire le bilan des ingesta/excreta. Encourager le client à faire de l’exercice régulièrement. Effectuer les soins de plaie et changer le pansement, au besoin. Assister au premier lever du client après l’intervention, selon le protocole de l’établissement. Surveiller la première miction selon le protocole de l’établissement. Mettre en place des bas antiemboliques ou des jambières à compression séquentielle. Installer le client en décubitus latéral gauche avec les genoux repliés pour pallier la douleur.

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• Préparation à l’épreuve finale

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Nom : 5

Date : Bien que l’appendice se soit rompu durant l’opération, l’intervention s’est bien déroulée. Nicolas en a encore pour quelques jours à ressentir de la douleur. Voici certains médicaments extraits de l’ordonnance du chirurgien et destinés à apaiser la douleur de Nicolas. • Hydromorphone (Dilaudid MD), 2 mg, q.4 h, S.C. • Métronidazole (FlagylMD), 500 mg, q.8 h, I.V. a) Pouvez-vous administrer ces deux médicaments ? Justifiez votre réponse.

b) Complétez le tableau suivant en identifiant l’effet thérapeutique de chacun des médicaments prescrits, un effet secondaire indésirable qui leur est associé et un soin infirmier à prodiguer pour les soulager ainsi qu’une justification de ce soin. DilaudidMD

FlagylMD

Effet thérapeutique

Effet secondaire indésirable

Soin infirmier et justification

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• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Préparation à l’épreuve finale Volet pratique Situation clinique

Annie, 14 ans

Annie est gardée à l’urgence pour une gastro-entérite. Depuis deux jours, elle souffre de diarrhées et présente des éruptions cutanées au niveau des fesses. Elle semble très fatiguée. Son pouls est de 100 battements par minute. 1

Le médecin vous demande de rester à l’affût des signes de déshydratation. Dans la liste suivante, quels sont les signes que l’on peut associer à la déshydratation ? Entourez les bonnes réponses. a) Urine foncée b) Hypertension artérielle c) Soif importante

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d) Sécheresse des muqueuses e) Douleur abdominale f) Pli cutané prolongé

g) Rougeurs cutanées h) Céphalées i) Fatigue

Ayant remarqué plusieurs de ces signes chez Annie, vous en faites part au médecin. Celui-ci prescrit une perfusion intraveineuse de NaCl 0,9 % à 100 ml/h. a) Avant de procéder à l’installation de la perfusion, vous devez calculer le débit par minute pour ajuster adéquatement l’écoulement du soluté, qui sera administré par gravité à l’aide d’un perfuseur macrogoutte (calibre 15 gtt/ml). Laissez des traces de votre démarche.

b) Vous êtes maintenant prête à installer votre cathéter intraveineux et à l’ajuster au débit demandé. Assurez-vous de respecter les étapes de cette méthode de soins.

3

Une collègue infirmière vous met en garde et vous rappelle que les points de ponction intraveineux sont sujets aux infiltrations chez les patients déshydratés. Désignez deux signes d’infiltration. Entourez les bonnes réponses. a) Gonflement au site d’insertion b) Pâleur de la peau au site d’insertion

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c) d)

Rougeur de la peau au site d’insertion Chaleur de la peau au site d’insertion

• Préparation à l’épreuve finale

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CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

Les composantes imprimées Pour les élèves Pour les enseignants Le guide d’apprentissage Le guide-corrigé Des situations cliniques réalistes qui permettent aux élèves d’exercer Le guide d’apprentissage complet ainsi que leur jugement professionnel et d’appliquer les notions apprises. les réponses aux questions. Une approche rigoureuse et systématique qui favorise, grâce à de Des documents reproductibles comprenant : nombreuses planches anatomiques, l’apprentissage de l’anatomie – des tests de connaissances ; et de la physiologie du système digestif. – une préparation à l’épreuve finale (volets Un dossier sur l’évaluation diagnostique qui permet de répondre aux théorique et pratique) ; questions des clients et d’offrir les soins appropriés lors des analyses – des mises en situation pour la pratique et des examens. en laboratoire ainsi que des grilles de Une grande exploitation de la terminologie médicale que les élèves coévaluation complètes ; seront appelés à utiliser au quotidien. – une grille pour s’exercer à faire un bilan liquidien. Une présentation détaillée des principales altérations qui affectent ce système, permettant ainsi à l’élève de faire des liens avec l’anatomie et la physiologie, de reconnaître les besoins des clients et de leur apporter les soins infirmiers appropriés.

La composante numérique Pour les enseignants Le guide-corrigé numérique sur la plateforme ou sur la clé USB Compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, on y trouve : – le guide d’apprentissage avec les réponses une à une pour toutes les activités ; – les documents reproductibles en format modiable ; – des planches anatomiques interactives ; – des renvois à des sites Internet pertinents.

Les composantes de la compétence 15 Procédés de soins et système digestif Composantes imprimées • Guide d’apprentissage de l’élève • Guide-corrigé

Composante numérique • Plateforme • Guide-corrigé numérique

Offert avec la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION

97 méthodes de soins décrites étape par étape à l’aide de nombreuses photos

ISBN 978-2-7650-3804-7