SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 12 Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel. Guide d'apprentissage de l'élève. [12] 9782765038115


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French Pages 363 Year 2013

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SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 12 Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel. Guide d'apprentissage de l'élève. [12]
 9782765038115

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 12 Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel Guide d’apprentissage de l’élève Julie Doyon

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 12

Guide d’apprentissage de l’élève

Julie Doyon B. Éd., Inf., enseignante au CFP Fierbourg Avec la participation de

Pierre Fadli

SASI chenelière éducation Compétence 12 • Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel Guide d’apprentissage de l’élève

Photos de la couverture : haut : Mikael Damkier/Shutterstock.com centre : ktsdesign/Shutterstock.com bas : kupicoo/iStockphoto.com

Julie Doyon © 2013 Chenelière Éducation inc.

Remerciements

Édition : Annie Ouellet, Geneviève Gagné Coordination et révision : Lucie Michaud Correction d’épreuves : Lucie Lefebvre Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Conception de la couverture : Josée Brunelle Recherche iconographique : Marie-Renée Buczkowski

Pour leur précieux travail de consultation, l’Éditeur tient à remercier : Carmen Botezatu, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle de l’Ouest-de-Montréal (CFPOM) Pascale Dupaul, enseignante en soins infirmiers, Cégep régional de Lanaudière Sylvie Grenier, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau Yan Ouimet-Grill, enseignant SASI, Centre Performance Plus Nancy Légaré, B.Pharm., M.Sc., Pharm.D., BCPP, BCPS, Docteure en pharmacie clinique, Institut Philippe-Pinel de Montréal ; Professeure adjointe, Faculté de médecine, Université de Montréal Jenny Brideau, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle Fierbourg Martine Pelletier, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle Fierbourg Pour son travail de révision scientifique, réalisé avec rigueur et expertise, l’Éditeur tient à remercier : Nancy Pelletier, enseignante en biologie, Cégep régional de Lanaudière.

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.

Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage.

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de Chenelière Éducation inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-3811-5 Dépôt légal : 2e trimestre 2013 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 2

3 4

5 6

M

20

19

18 17

16

La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. Chenelière Éducation, les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

Table des matières

CHAPITRE 1 Le système nerveux

1

Situation clinique.......................................................

2

Section 1 L’anatomie et la physiologie du système nerveux............................... 1.1 Le système nerveux............................................ 1.1.1 Les composantes du système nerveux............ 1.1.2 Les fonctions du système nerveux.................. Activités ............................................................ 1.2 Les cellules et le tissu du système nerveux......... 1.2.1 Les neurones............................................... 1.2.2 Les propriétés des neurones.......................... 1.2.3 Les types de neurones.................................. Activités ............................................................ 1.3 La synapse et les neurotransmetteurs................. 1.4 L’arc réflexe........................................................ Activités ............................................................

3 4 4 5 5 6 7 9 9 10 11 12 12

Section 2 L’anatomie et la physiologie du système nerveux central................... 2.1 L’encéphale ........................................................ 2.1.1 Le cerveau .................................................. 2.1.2 Le diencéphale ............................................ 2.1.3 Le cervelet .................................................. 2.1.4 Le tronc cérébral.......................................... Activités ............................................................ 2.2 La moelle épinière .............................................. 2.3 Les méninges et le liquide cérébrospinal............. Activités ............................................................

14 14 15 17 18 18 19 20 20 21

Section 3 L’anatomie et la physiologie du système nerveux périphérique.......... 3.1 Les récepteurs et les nerfs.................................. 3.1.1 Les nerfs crâniens........................................ 3.1.2 Les nerfs spinaux......................................... 3.1.3 Les voies afférentes et les voies efférentes......... Activités ............................................................ 3.2 Les systèmes nerveux somatique et autonome ... 3.2.1 Le système nerveux somatique...................... 3.2.2 Le système nerveux autonome ...................... Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situation clinique.......................................................

23 24 25 26 27 27 29 29 30 31 33 35

CHAPITRE

2

La douleur ....................

37

Situation clinique....................................................... 38 Section 1 Le mécanisme de perception de la douleur.......................................... 1.1 La définition........................................................ 1.2 Le mécanisme de la douleur ............................... 1.3 La classification de la douleur............................. 1.4 Les manifestations de la douleur......................... 1.5 Les traitements pharmacologiques ..................... 1.6 Les traitements non pharmacologiques............... Activités ............................................................

39 40 40 40 42 43 44 45

Section 2 L’utilisation d’outils pour contribuer à évaluer la douleur............................... 2.1 La méthode PQRSTU ........................................... 2.2 Les échelles d’évaluation de la douleur............... 2.2.1 Les échelles visuelles analogiques ................. 2.2.2 L’échelle numérique ..................................... 2.2.3 Les échelles comportementales..................... Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situation clinique.......................................................

46 47 47 48 48 49 52 54 55

CHAPITRE 3 Les altérations du système nerveux ..........................

57

Situation clinique....................................................... 58 Section 1 L’accident vasculaire cérébral et l’ischémie cérébrale transitoire............. 59 Activités ............................................................ 69 Section 2 L’hypertension intracrânienne............... 72 Activités ............................................................ 79 Section 3 La méningite et l’encéphalite................. 81 Activités ............................................................ 86 Section 4 L’épilepsie ............................................. 87 Activités ............................................................ 92 Section 5 La maladie de Parkinson ....................... 94 Activités ............................................................ 99 Section 6 La sclérose en plaques .......................... 100 Activités ............................................................ 105 Section 7 Les lésions de la moelle épinière........... 106 Activités ............................................................ 111 Section 8 La tumeur cérébrale .............................. 112 Activités ............................................................ 118 Synthèse ................................................................... 119 Situations cliniques ................................................... 123 TABLE DES MATIÈRES

III

Table des matières

Aperçu du programme d’études .............................. V Organisation du guide d’apprentissage................... VII Entrée en matière ..................................................... X Préalables ................................................................ XI

Table des matières

CHAPITRE

4

L’œil .................................... 127 CHAPITRE

6

La peau............................ 193

Situation clinique....................................................... 128

Situation clinique....................................................... 194

Section 1 L’anatomie et la physiologie de l’œil ....... 129 1.1 L’anatomie de l’œil ............................................. 130 1.1.1 Les membranes de l’œil................................ 130 1.1.2 Les milieux transparents de l’œil.................... 132 1.1.3 Les structures annexes de l’œil...................... 133 Activités ............................................................ 134 1.2 La vision ............................................................. 136 1.3 Les troubles de la vision ..................................... 137 Activités ............................................................ 138

Section 1 L’anatomie et la physiologie de la peau .... 195 1.1 L’anatomie de la peau......................................... 196 1.1.1 Les couches de la peau................................. 196 1.1.2 Les structures annexes de la peau ................. 197 1.1.3 Les récepteurs sensoriels.............................. 198 1.2 Les fonctions de la peau ..................................... 199 1.2.1 La détection des stimulus.............................. 199 1.2.2 La protection ............................................... 199 1.2.3 La thermorégulation ..................................... 199 1.2.4 L’excrétion .................................................. 200 1.2.5 La synthèse de la vitamine D......................... 200 Activités ............................................................ 200

Section 2 Les altérations de l’œil .......................... 139 2.1 La conjonctivite .................................................. 140 2.2 La blépharite, l’orgelet et le chalazion................. 142 Activités ............................................................ 144 2.3 La cataracte........................................................ 145 2.4 Le glaucome ....................................................... 148 2.5 Le décollement de la rétine................................. 152 2.6 La dégénérescence maculaire............................. 155 Activités ............................................................ 158 Synthèse ................................................................... 160 Situation clinique....................................................... 162

CHAPITRE 5 L’oreille, le nez et la langue ................................................. 163 Situation clinique....................................................... 164 Section 1 L’anatomie et la physiologie de l’oreille .... 165 1.1 L’anatomie de l’oreille......................................... 166 1.1.1 L’oreille externe ........................................... 166 1.1.2 L’oreille moyenne......................................... 167 1.1.3 L’oreille interne............................................ 168 1.2 Les fonctions de l’oreille ..................................... 169 1.2.1 L’audition .................................................... 169 1.2.2 L’équilibre ................................................... 170 Activités ............................................................ 170 Section 2 Les altérations de l’oreille ..................... 172 2.1 L’otite et la mastoïdite ........................................ 173 2.2 La surdité ........................................................... 177 2.3 La maladie de Ménière........................................ 180 Activités ............................................................ 182 Section 3 Le nez et la langue................................. 183 3.1 L’anatomie et la physiologie du nez .................... 183 3.1.1 L’anatomie du nez........................................ 184 3.1.2 Les fonctions du nez..................................... 185 3.2 L’anatomie et la physiologie de la langue............ 186 3.2.1 L’anatomie de la langue................................. 186 3.2.2 Les fonctions de la langue............................. 187 Activités ............................................................ 188 Synthèse ................................................................... 189 Situations cliniques ................................................... 191 IV

TABLE DES MATIÈRES

Section 2 Les altérations de la peau...................... 202 2.1 L’eczéma et le psoriasis...................................... 203 2.2 Le zona............................................................... 207 2.3 La cellulite.......................................................... 210 Activités ............................................................ 211 2.4 Les cancers de la peau ....................................... 213 2.5 Les brûlures........................................................ 216 2.6 Les lésions de pression....................................... 223 Activités ............................................................ 227 Synthèse ................................................................... 229 Situations cliniques ................................................... 231

Dossier sur l’évaluation diagnostique ........................................... 233 Analyse...................................................................... 234 1. La ponction veineuse .......................................... 234 Examens.................................................................... 235 2. La tomodensitométrie (TDM) ............................... 235 3. L’angiographie cérébrale .................................... 236 4. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) ....... 237 5. La ponction lombaire .......................................... 238 6. L’électroencéphalographie (EEG)......................... 239 7. La myélographie ................................................. 240 8. La radiographie osseuse ..................................... 241 9. La biopsie stéréotaxique ..................................... 241 10. La tonométrie de l’œil ......................................... 242 11. L’ophtalmoscopie................................................ 243 12. L’examen d’acuité visuelle.................................. 243 13. L’examen du champ visuel.................................. 243 14. L’audiométrie tonale ........................................... 244 15. L’examen au diapason ........................................ 245 16. La biopsie de la peau .......................................... 246 Annexe ...................................................................... 247 Glossaire-index.......................................................... 248 Médiagraphie............................................................. 256 Sources ..................................................................... 257

Aperçu du programme d’études

Aperçu du programme d’études La compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel, traduite en comportement Énoncé de la compétence Appliquer des procédés de soins en relation avec les systèmes nerveux et sensoriel.

Contexte de réalisation ● ● ●

● ●

Éléments de la compétence 1. Établir des liens entre la physiologie et les systèmes nerveux et sensoriel.

Critères de performance ● ● ●

2. Établir des liens entre des altérations et les systèmes nerveux et sensoriel. 3. Sélectionner des soins d’assistance liés à des altérations des systèmes nerveux et sensoriel.

● ●



● ● ●

4. Exécuter une ordonnance liée aux systèmes nerveux et sensoriel.

● ● ● ●



5. Rédiger des notes d’observation.

À l’aide de matériel thérapeutique. En utilisant l’équipement de protection individuelle. À partir d’un plan thérapeutique infirmier ou d’un plan de soins et de traitement infirmier et du rapport interservices. À partir d’une ordonnance. À l’aide de documentation technique.

● ● ●

Reconnaissance juste du rôle des systèmes. Reconnaissance juste du rôle des structures anatomiques. Pertinence des liens établis entre les systèmes et l’homéostasie. Précision des manifestations cliniques liées à des altérations. Reconnaissance de prédispositions, de causes et de facteurs de risque associés aux altérations. Prise en compte de la masse corporelle et des signes vitaux de la personne. Prise en compte des besoins perturbés de la personne. Prise en compte de la diète thérapeutique établie. Sélection des soins d’assistance appropriés. Préparation et utilisation correctes du matériel thérapeutique. Respect de l’ordonnance. Exécution conforme aux exigences. Reconnaissance de l’effet des soins et de la pharmacothérapie. Respect des règles d’hygiène, d’asepsie et de santé et sécurité. Observations justes et pertinentes. Respect des méthodes et normes de rédaction. Souci manifeste pour la continuité des soins. Et pour l’ensemble de la compétence :

● ● ●

Respect de son champ de pratique. Utilisation de la terminologie appropriée. Respect du plan thérapeutique infirmier et du plan de soins et de traitement infirmier.

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

V

Aperçu du programme d’études

Les compétences

Nos

Durée (heures)

Compétences

1

Situation au regard de la profession et de la formation

30

2

Approche globale de la santé

30

3

Communication au sein d’une équipe de soins

45

4

Procédés de soins d’assistance

5

Relation aidante

30

6

Aspects légal et éthique

30

7

Procédés de soins et système musculosquelettique

45

8

Prévention de l’infection

60

9

Pharmacothérapie

60

10

Soins d’assistance

75

11

Nutrition

30

12

Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

60

13

Procédés de soins et système endocrinien

30

14

Systèmes cardiovasculaire et respiratoire

75

15

Procédés de soins et système digestif

60

16

Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur

60

17

Soins spécifiques

75

18

Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs

45

19

Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs

30

20

Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale

45

21

Soins en géronto- gériatrie

22

Premiers secours

30

23

Soins aux personnes présentant des problèmes de santé mentale

75

24

Soins en médecine

120

25

Soins aux personnes en réadaptation physique

120

26

Soins en chirurgie

90

27

Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

30

28

Soins aux mères et aux nouveau-nés

30

29

Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

30

30

Soins aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents

30

31

Soins à une clientèle diversifiée

105

120

105 Durée totale : 1 800 heures

VI

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

Organisation du guide d’apprentissage

Organisation du guide d’apprentissage

Le guide d’apprentissage est constitué de chapitres dont le contenu, conforme au programme d’études Santé, assistance et soins infirmiers, favorise le développement des compétences nécessaires à l’infirmière auxiliaire. En ouverture, un sommaire présente la structure globale du chapitre.

Chaque chapitre débute par une situation clinique qui reflète la réalité du milieu de travail de l’infirmière auxiliaire. La situation étudiée évolue tout au long du chapitre, favorisant ainsi l’intégration et l’application des savoirs liés à la compétence, de même que le développement du jugement professionnel. À la fin du chapitre, lorsque pertinent, une seconde situation clinique présente un cas différent de celui présenté dans la situation clinique principale.

Le contenu notionnel de chaque chapitre se subdivise en sections numérotées et clairement identifiées, afin de faciliter le repérage et la structuration des connaissances. Un déclencheur ouvre chacune des sections. Il s’agit d’une courte activité qui permet de réactiver certaines connaissances ou d’amorcer la réflexion sur les contenus notionnels à l’étude, tout en suscitant l’intérêt pour les savoirs abordés dans la section. Un encadré Mots-clés contient les termes que les élèves devraient connaître une fois l’étude de la section complétée. Ces termes apparaissent en gras dans le contenu notionnel, là où ils sont définis. Ces définitions sont reprises dans le Glossaire-index, à la fin du guide d’apprentissage. ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

VII

Organisation du guide d’apprentissage

De nombreux tableaux et figures facilitent la compréhension et l’apprentissage des contenus notionnels à l’étude. Certains termes complexes ou vus dans une autre compétence apparaissent en bleu dans le texte et sont définis en marge, pour simplifier la lecture de l’élève.

Les sous-sections sont clairement numérotées pour favoriser le repérage et la structuration des connaissances.

Des activités nombreuses et variées ponctuent les chapitres. Plusieurs de ces activités reflètent des situations courantes en milieu de travail. Elles permettent aux élèves de se familiariser avec la profession d’infirmière auxiliaire, et de développer leur capacité à résoudre des problèmes et à exercer un jugement professionnel.

La synthèse résume, souvent à l’aide de schémas ou de tableaux, l’essentiel des connaissances abordées dans le chapitre.

VIII

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

Organisation du guide d’apprentissage

La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects essentiels de la pratique qui relèvent directement des fonctions de l’infirmière auxiliaire.

Quoi faire

Le pictogramme ci-contre, qui apparaît dans certains tableaux ou figures, signale la présence d’un contenu notionnel essentiel et du même ordre que celui présenté dans la rubrique Quoi faire.

MS

2.1

MS Labo

2.1

Placé en marge du texte, le pictogramme MS renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté. Cette méthode se trouve dans le recueil Méthodes de soins. Le nombre inscrit dans le pictogramme correspond au numéro de la méthode. Le pictogramme MS Labo renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté, ainsi qu’au laboratoire relié à cette méthode. Ce laboratoire porte le même numéro que la méthode, et se trouve dans la section « Laboratoires » des documents reproductibles du Guide-corrigé destiné à l’enseignante. Chaque laboratoire est complété par une ou plusieurs grilles de coévaluation.

La rubrique Attention ! présente des éléments importants que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels elle doit porter une attention particulière lors de ses interventions auprès d’un client. Cette rubrique peut également traiter de règles de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le guide d’apprentissage ou dans une autre compétence. La rubrique Monde du travail présente des situations où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec d’autres professionnels de la santé. On y définit les responsabilités et rôles respectifs de chacun. On y traite aussi des pratiques particulières ou de la terminologie utilisées en milieu de soins. La rubrique C’est la loi présente des lois et des règlements à respecter dans la pratique quotidienne de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut également fournir des précisions relatives aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire et au respect de son champ de pratique. La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences du programme de formation.

ATTENTION

Monde du travail

C’est la loi

D’une compétence à l’autre

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

IX

Entrée en matière À quoi servent les systèmes nerveux et sensoriels ?

Entrée en matière

Le système nerveux et le système sensoriel travaillent en collaboration afin de nous permettre d’interagir avec notre environnement. Leur travail d’équipe est indispensable à l’interprétation du monde qui nous entoure. Chaque seconde de notre vie, le système sensoriel capte des messages visuels, auditifs, olfactifs, gustatifs ou tactiles. Il transmet ces messages au système nerveux, qui les analyse et envoie ses commandes. Parallèlement, le système nerveux est constamment à l’affût de tout ce qui se passe à l’intérieur du corps. Il reçoit les messages des glandes, des muscles et des autres systèmes et répond par les commandes appropriées. Il agit ainsi comme un gardien dont la mission est de maintenir l’homéostasie du corps. Pourquoi est-il important de bien comprendre le fonctionnement des systèmes nerveux et sensoriel ? Le système nerveux est à la tête d’une organisation complexe. Il est en constante interaction avec tous les autres systèmes du corps humain. Connaître son fonctionnement est essentiel pour comprendre le rôle qu’il joue et l’influence qu’il exerce sur ces systèmes. Pourquoi l’étude des systèmes nerveux et sensoriel est-elle essentielle à la formation de l’infirmière auxiliaire ? Lorsqu’une personne souffre d’une altération du système nerveux ou sensoriel, toutes les dimensions de sa personne sont affectées. Les troubles moteurs, sensoriels, cognitifs ou émotionnels qui en découlent ont un impact majeur sur sa qualité de vie. En plus des traitements, le soutien quotidien de la part des proches ainsi que des professionnels de la santé revêt une importance capitale dans le rétablissement du client et son adaptation à ses nouvelles conditions de vie. L’infirmière auxiliaire joue un rôle de premier plan à cet égard, puisqu’elle apporte les soins qui permettront au client de recouvrer son équilibre lorsque ses besoins fondamentaux sont perturbés. Sa connaissance de l’anatomie et de la physiologie des systèmes nerveux central et périphérique, ainsi que sa compréhension de leurs interactions avec les organes des sens et les autres systèmes du corps humain, la guideront quant au choix des soins nécessaires au bien-être du client.

X

ENTRÉE EN MATIÈRE

Préalables Avant d’entamer l’étude de la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel, l’élève aura vu plusieurs notions, qui devront être remises en contexte. Un rappel de certaines de ces notions lui permettra aussi d’établir des liens entre les compétences du programme d’études. C2

Préalables

Les besoins fondamentaux de la personne La conception des soins infirmiers retenue pour le programme d’études professionnelles Santé, assistance et soins infirmiers (SASI) est celle élaborée par Virginia Henderson. Dans les années 1950 et 1960, cette infirmière américaine a élaboré son modèle selon une vision holistique (globale et multidimensionnelle) de l’être humain. Elle a défini 14 besoins fondamentaux, présentés dans le tableau 1. Une personne en santé dispose des ressources nécessaires pour satisfaire tous ses besoins. Les altérations des systèmes nerveux et sensoriel, selon leur nature ou leur phase, perturbent l’ensemble des besoins fondamentaux à un moment ou à un autre. Le rôle de l’infirmière auxiliaire est de suppléer aux besoins non satisfaits de son client tout en maintenant son autonomie. TABLEAU 1

Les 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson

1. Respirer

8. Être propre, soigné et protéger ses téguments

2. Boire et manger

9. Éviter les dangers

3. Éliminer

10. Communiquer avec ses semblables

4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture

11. Agir selon ses croyances et ses valeurs

5. Dormir et se reposer

12 S’occuper en vue de se réaliser

6. Se vêtir et se dévêtir

13. Se récréer

7. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales

14. Apprendre

PRÉALABLES

XI

C3

Le dossier médical du client et la communication au sein de l’équipe de soins L’information clinique qui est écrite dans le dossier du client témoigne de la qualité de la pratique professionnelle. Cette information doit : • démontrer que la surveillance clinique est adéquate ; • permettre d’assurer la continuité des soins ; • mettre en évidence les résultats qui ont été observés chez le client ; • refléter les normes actuelles de la pratique professionnelle.

Préalables

L’infirmière auxiliaire joue un rôle-clé dans la transmission de l’information au sein de l’équipe de soins. Cette information doit être complète, précise et factuelle. Elle peut être transmise oralement ou par écrit. En raison de la nature des altérations des systèmes nerveux et sensoriel, l’infirmière auxiliaire se doit d’être attentive à tout changement pouvant indiquer une détérioration de l’état neurologique du client.

C5

FIGURE 1

La communication au sein d’une équipe de soins

L’information échangée par les membres de l’équipe de soins assure la continuité des soins.

Une relation privilégiée avec le client Toute personne malade est une personne fragile et vulnérable, chez qui la détresse physique peut s’accompagner de détresse psychologique. Une personne qui souffre de sclérose en plaques ou qui est atteinte d’une lésion de la moelle épinière bénéficiera grandement d’une attitude chaleureuse et respectueuse de la part de l’infirmière auxiliaire. En tout temps, celle-ci doit être attentive au langage verbal et non verbal du client. Elle doit prendre en considération l’état émotif du client et se montrer empathique par rapport aux difficultés qu’il vit.

FIGURE 2

Une rencontre entre deux êtres humains égaux

Un regard franc et direct peut permettre d’établir une relation de confiance entre la personne et l’infirmière auxiliaire.

XII

PRÉALABLES

C8

Les mesures d’hygiène et d’asepsie Les virus ou les bactéries sont à l’origine de plusieurs maladies, dont certaines altérations des systèmes nerveux et sensoriel comme la méningite, l’otite ou la conjonctivite. Pour éviter leur propagation, les notions apprises en prévention de l’infection seront très utiles à l’infirmière auxiliaire. Des mesures d’hygiène et d’asepsie rigoureuses sont essentielles lorsqu’elle apporte des soins au client. Le lavage des mains

Préalables

FIGURE 3

Un lavage des mains adéquat est une mesure d’hygiène qui permet de prévenir la transmission des infections.

C9

L’administration des médicaments La plupart des altérations des systèmes nerveux et sensoriel se traitent à l’aide de médicaments. L’infirmière auxiliaire a la responsabilité de bien connaître chaque médicament administré au client, ainsi que ses effets thérapeutiques et effets secondaires indésirables. Pour ces derniers, elle doit savoir quel soin apporter afin de réduire l’inconfort du client. En tout temps, elle doit s’assurer de connaître les bonnes techniques d’administration des médicaments selon les différentes voies prescrites.

C11

La nutrition La connaissance des notions de base en matière de nutrition permet à l’infirmière auxiliaire d’aider les clients à adopter de saines habitudes de vie tout en prévenant divers problèmes de santé. Plusieurs altérations exigent une diète particulière. L’infirmière auxiliaire doit être en mesure de renseigner un client sur les aliments à éviter ou, au contraire, à favoriser. Elle doit aussi pouvoir expliquer au client l’importance de respecter une diète prescrite par le médecin, le cas échéant.

PRÉALABLES

XIII

ACTIVITÉS

Préalables

Monsieur Juneau est hospitalisé à l’unité de neurologie où vous êtes assignée. Il vient de subir une craniotomie. Le médecin a prescrit la position semi- Fowler ainsi que l’administration de morphine S.C. p.r.n. Le client est souffrant et évalue sa douleur à 9/10. Vous administrez la dose de morphine prescrite. Sa femme, très anxieuse, est présente à ses côtés. 1

Que signifie le préfixe « cranio » ?

2

Que signifie le suffixe « tomie » ?

3

Décrivez comment vous installerez monsieur Juneau dans son lit.

4

Que signifie l’abréviation p.r.n. ?

5

Indiquez un geste essentiel à effectuer avant de préparer le médicament de monsieur Juneau pour assurer des mesures d’hygiène optimales.

6

Donnez une information essentielle à inscrire au dossier du client et à transmettre aux autres intervenants lors du rapport interservices.

7

Comment pouvez-vous intervenir auprès de la femme de monsieur Juneau ?

XIV

PRÉALABLES

CHAPITRE

1

Le système nerveux

Sommaire Situation clinique ................................

2

Section 1 L’anatomie et la physiologie du système nerveux ..................

3

Section 2 L’anatomie et la physiologie du système nerveux central....... 14 Section 3 L’anatomie et la physiologie du système nerveux périphérique.............................. 23

Synthèse ................................................. 33 Situation clinique ................................ 35

1

Situation clinique Madame Desjardins, 46 ans

Situation clinique

Madame Desjardins a une tumeur cérébrale. Ce matin, elle se rend à l’hôpital pour subir une intervention chirurgicale. Elle fait sa toilette, se prépare et termine sa valise. Son conjoint la conduit à l’hôpital. Dans la voiture, elle pense sans cesse à l’opération. Vous accueillez madame Desjardins à l’unité de chirurgie. Après vous être présentée, vous l’invitez à vous suivre. Madame Desjardins vous confie alors qu’elle se sent très nerveuse. Elle s’est réveillée avant la sonnerie de son réveille-matin. Ses mains sont moites, sa bouche est sèche, elle transpire abondamment et elle vous dit que son cœur veut sortir de sa poitrine. Vous installez la cliente et vous prenez ses signes vitaux. Sa pression artérielle est à 150/90 mm Hg, son pouls, régulier, à 120 battements/minute et sa respiration, à 24 respirations/minute.

1

Nommez deux besoins fondamentaux qui sont perturbés chez la cliente. Indiquez deux soins d’assistance pour chacun. Besoin perturbé : Soins d’assistance :

Besoin perturbé : Soins d’assistance :

2

Indiquez deux manifestations objectives et deux manifestations subjectives de la nervosité de la cliente. Manifestations objectives : Manifestations subjectives :

2

3

Lorsque madame Desjardins pense à son opération, ses mains sont moites et son pouls s’accélère. Ces manifestations sont les conséquences de l’entrée en action du système nerveux autonome sympathique (SNAS). Selon vous, quelle autre réaction pourrait être un effet du SNAS ?

4

Nommez deux actions posées par madame Desjardins depuis son réveil qui sont commandées par le système nerveux (SN).

CHAPITRE 1

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Section

1

L’anatomie et la physiologie du système nerveux

Déclencheur Le neurone est la cellule de base de tout le tissu du système nerveux. L’encéphale possède environ 100 milliards de neurones.

Section 1

Grâce à ces neurones, notre encéphale reçoit continuellement les signaux captés par nos sens. En quelques millièmes de seconde, il analyse l’information, puis envoie la commande, par exemple, à nos muscles de bouger, à notre cœur de battre, à nos pupilles de se dilater ou à nos glandes sudoripares de produire de la sueur. 1

À votre avis, pourquoi possédons-nous une si grande quantité de neurones ?

2

Selon vous, pourquoi les neurones propagent-ils leurs signaux à une si grande vitesse ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • • • • •

Arc réflexe Axone Boutons synaptiques Conductibilité Corps cellulaire Cytoplasme Dendrites Effecteur

• • • • • • •

Excitabilité Gaine de myéline Gliocyte Interneurone Membrane cytoplasmique Neurolemme Neurolemmocyte

• • • • • • • •

Neurone Neurone moteur Neurone sensitif Neurotransmetteur Névroglie Nœuds de Ranvier Noyau Synapse

• • • •

Système nerveux (SN) Système nerveux central (SNC) Système nerveux périphérique (SNP) Terminaisons axonales

Le système nerveux et le système endocrinien sont les deux grands contrôleurs du corps humain. Ils travaillent tous deux en étroite collaboration pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme.

D’une compétence à l’autre La compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien, aborde l’anatomie, la physiologie et les altérations du système endocrinien.

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Le système nerveux

3

Ce premier chapitre présente l’anatomie et la physiologie du système nerveux. Dans un premier temps, vous explorerez l’organisation générale du système nerveux et le mode de transmission de l’information.

1.1 Le système nerveux Le système nerveux (SN) travaille au sein d’une organisation complexe, où il est en constante interaction avec les autres systèmes. Il a pour principales fonctions de recevoir, d’analyser et d’envoyer des messages, qu’ils proviennent de l’intérieur ou de l’extérieur de notre corps.

Section 1

Par exemple, quand on conduit une voiture, nos yeux reçoivent des informations visuelles. Ces informations sont envoyées à l’encéphale, qui les analyse et envoie alors des commandes. Entre autres, il commandera aux muscles des yeux de bouger pour avoir une bonne vision périphérique, aux muscles des pieds d’appuyer sur la pédale de frein ou d’accélération, aux muscles des bras de procéder aux bonnes manœuvres de conduite. C’est ainsi que le SN coordonne toutes nos actions, et ce, dans chacune de nos activités quotidiennes.

1.1.1 Les composantes du système nerveux Le SN se divise en deux parties : le système nerveux central (SNC) et le système nerveux périphérique (SNP). • Le SNC comprend l’encéphale et la moelle épinière (voir la section 2 à la page 14). • Le SNP est composé des récepteurs et des nerfs (voir la section 3 à la page 24). FIGURE 1

Le système nerveux (SN)

La figure 1 illustre les différentes composantes du SN. Les récepteurs présents dans les organes des sens (l’œil, l’oreille, la peau, le nez et la langue) captent des signaux. Transformés en influx nerveux, ces signaux sont acheminés au SNC via les nerfs du SNP. Le SNC analyse alors l’information et envoie des commandes aux différentes parties du corps en suivant le chemin inverse.

4

CHAPITRE 1

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1.1. 2 Les fonctions du système nerveux Le SN remplit trois grandes fonctions : • une fonction sensorielle (réception de l’information) ; • une fonction d’intégration (analyse de l’information et prise de décisions) ; • une fonction motrice (envoi des commandes).

Si le SN reçoit des messages provenant de notre environnement, il en reçoit aussi de notre corps. En effet, il joue un rôle-clé dans le maintien de l’homéostasie. Ainsi, lorsqu’il y a un déséquilibre homéostatique, le SN capte et transmet les signaux qui sont nécessaires pour rétablir l’homéostasie. Par exemple, lorsque nous avons assez mangé, les récepteurs de l’estomac et de l’intestin, entre autres, envoient des signaux à notre encéphale. L’encéphale intègre ces signaux et envoie un message de satiété. De cette façon, l’homéostasie est maintenue.

Section 1

Par exemple : 1 Les récepteurs des oreilles captent le son d’une musique : fonction sensorielle. 2 L’encéphale analyse cette information sensorielle : fonction d’intégration. 3 L’encéphale commande aux muscles des bras et des jambes de bouger au rythme de la musique : fonction motrice. Homéostasie Capacité du corps à maintenir l’organisme dans une stabilité relative malgré les changements constants de l’environnement.

D’une compétence à l’autre La compétence 7, Procédés de soins et système musculosquelettique, explique le concept d’homéostasie.

ACTIVITÉS 1

Indiquez quelle fonction du système nerveux est sollicitée dans chacune des situations suivantes. a) Administrer un médicament à un client. b) Regarder la prescription du médecin. c) Calculer le dosage du médicament.

2

Décrivez une situation où le système nerveux règle l’homéostasie du corps.

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Le système nerveux

5

1.2 Les cellules et le tissu du système nerveux La cellule est l’unité de base de tous les organismes vivants, tant animaux que végétaux. Le corps humain compte environ 10 000 milliards de cellules. Bien qu’elles remplissent des fonctions différentes, les cellules sont anatomiquement à peu près toutes semblables. En effet, toutes les cellules comportent un noyau et sont constituées de cytoplasme. Le cytoplasme est entouré d’une membrane cellulaire, aussi appelée membrane cytoplasmique, et renferme des organites.

Section 1

D’une compétence à l’autre Les organites forment l’appareil métabolique de la cellule. Chaque organite assure une fonction précise à l’intérieur de la cellule. La compétence 7, Procédés de soins et système musculosquelettique, présente plus en détail la structure de la cellule.

Le système nerveux est composé de deux types de cellules : • les neurones (ou cellules nerveuses) ; • les gliocytes (ou cellules gliales). Les neurones et les gliocytes se trouvent dans toutes les parties du tissu nerveux (voir la figure 2). Le tableau 1 présente les caractéristiques de ces deux types de cellules. TABLEAU 1

Les neurones et les gliocytes Neurones





Spécialisés dans la transmission des influx nerveux. Leur forme présente parfois des différences, mais leur structure de base reste la même.

FIGURE 2

Gliocytes ●



Forment la névroglie, qui est la « colle » servant de soutien aux neurones. Nourrissent les neurones, nettoient leurs déchets et les protègent contre les infections.

Le tissu nerveux Le tissu nerveux est formé d’un réseau de neurones et de gliocytes.

Gliocyte

Neurone

6

CHAPITRE 1

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1.2.1 Les neurones Le neurone est la cellule à la base du fonctionnement du système nerveux. Ses principales composantes sont : • les dendrites ; • le corps cellulaire ; • l’axone ; • les terminaisons axonales.

FIGURE 3

Section 1

La figure 3 a montre les composantes du neurone. La figure 3 b présente une vue en coupe de la structure de l’axone. L’anatomie d’un neurone

a Dendrites

Boutons synaptiques Corps cellulaire (rempli de cytoplasme)

Noyau

Terminaisons axonales

Membrane cytoplasmique

Axone

Le neurone

b Neurolemme composé de neurolemmocytes Noyau du neurolemmocyte

Nœud de Ranvier Cytoplasme du neurolemmocyte Axone

Gaine de myéline

L’axone vu en coupe

Les dendrites, le corps cellulaire, l’axone, la gaine de myéline, le neurolemme, les nœuds de Ranvier et les terminaisons axonales sont propres aux neurones, c’est-à-dire qu’on ne les retrouve pas dans les autres types de cellules.

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Le système nerveux

7

Le tableau 2 présente les fonctions et les caractéristiques de chacune de ces composantes. La figure 4 illustre le sens de l’influx nerveux dans les neurones. TABLEAU 2

Les composantes propres aux neurones

Descriptions

Fonctions

Caractéristiques

Les dendrites ●

Extensions du corps cellulaire.



Section 1



Recevoir l’influx nerveux qui provient de l’extérieur du neurone. Acheminer l’influx nerveux vers le corps cellulaire.

● ●

Courts et effilés. Forment un réseau qui ressemble aux branches d’un arbre.

Le corps cellulaire ●

Partie étoilée du neurone où sont rattachés les dendrites et l’axone.



Réguler l’activité du neurone.

● ● ●

Contient le noyau. Rempli de cytoplasme qui renferme des organites. Entouré d’une membrane cellulaire.

L’axone ●

Longue tige qui émerge du corps cellulaire.



Transporter l’influx nerveux jusqu’aux terminaisons axonales.



Longueur variable : de 1 mm à plus de 1 m. Par exemple, l’axone des neurones qui innervent les pieds part de la moelle épinière et suit toute la longueur des jambes jusqu’aux orteils.

La gaine de myéline ●

Substance blanchâtre qui recouvre la plupart des axones.

● ●

Protéger l’axone. Augmenter la vitesse de propagation de l’influx nerveux.

● ●

Se forme au cours des premières années de vie. L’absence de gaine de myéline explique le manque de coordination dans les mouvements du nourrisson.

Le neurolemme ●

Enveloppe qui recouvre la gaine de myéline.



Assurer la regénération des axones des nerfs après une lésion.

● ●

Constitué de neurolemmocytes. Présent seulement dans le SNP.

Les nœuds de Ranvier ●

Interruptions dans la gaine de myéline.



Permettre à l’influx nerveux de circuler plus rapidement en sautant d’un nœud à l’autre.



Disposés à intervalles réguliers sur la gaine de myéline.

Les terminaisons axonales ●

Ramifications de l’extrémité de l’axone.

FIGURE 4



Transmettre l’influx nerveux à d’autres cellules à l’aide des neurotransmetteurs.



Les boutons synaptiques, situés à l’extrémité des terminaisons axonales, libèrent les neurotransmetteurs, des substances chimiques qui agissent comme des messagers.

Le sens de l’influx nerveux Dans le neurone, l’influx nerveux voyage toujours des dendrites vers les terminaisons axonales. Dendrites ou corps cellulaire d’un autre neurone

Dendrites

Corps cellulaire

Axone

Terminaisons axonales

ou Muscle ou Glande

8

CHAPITRE 1

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1.2.2 Les propriétés des neurones Les neurones sont de formes et de tailles variées, mais ils possèdent tous deux propriétés : l’excitabilité et la conductibilité. Ces propriétés sont décrites dans le tableau 3. Les propriétés physiologiques du neurone

Propriétés

Descriptions

Excitabilité



Conductibilité



Capacité du neurone à réagir à un stimulus et à produire un influx nerveux. Par exemple, les molécules odorantes d’un plat sorti du four stimulent nos récepteurs olfactifs, qui créent un influx nerveux.

Section 1

TABLEAU 3

Capacité du neurone à faire circuler l’influx nerveux à travers ses différentes composantes et à le transmettre à un neurone voisin ou à une autre cellule (d’une glande ou d’un muscle). Par exemple, pour que l’encéphale perçoive et traite l’odeur appétissante, les neurones doivent transporter cette information, sous forme d’influx nerveux, des récepteurs jusqu’à l’encéphale.

1.2.3 Les types de neurones On classe les neurones selon le sens dans lequel ils acheminent l’influx nerveux. On distingue les neurones sensitifs (ou afférents), les interneurones et les neurones moteurs (ou efférents). Le tableau 4 présente les trois types de neurones et leurs fonctions. TABLEAU 4

Les trois types de neurones

Neurones sensitifs (ou afférents)

Interneurones

Neurones moteurs (ou efférents)

Fonctions Transmettre l’influx nerveux des récepteurs sensitifs, qui se trouvent dans les organes des sens, vers le SNC.

Transmettre l’influx nerveux entre les neurones sensitifs et les neurones moteurs.

Transmettre l’influx nerveux en provenance du SNC vers les muscles et les glandes.

L’information est relayée par les interneurones situés dans l’encéphale et dans la moelle épinière.

Les neurones moteurs transmettent la commande aux muscles de la main de prendre la pomme sur la table.

Exemples Les récepteurs sensoriels situés dans l’œil captent une information visuelle : la présence d’une pomme sur une table. Cette information est transmise au SNC par les neurones sensitifs. Illustration Œil

Synapses

Voie afférente

Muscles

Voie efférente

• Les « chemins » qu’empruntent les neurones sensitifs ou afférents pour faire voyager l’influx nerveux vers le SNC sont appelés voies afférentes. • Les « chemins » qu’empruntent les neurones moteurs ou efférents pour faire voyager l’influx nerveux vers les muscles et les organes sont appelés voies efférentes. Les voies afférentes et efférentes seront vues plus en détail à la section 3 (voir la page 27). Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le système nerveux

9

ACTIVITÉS Placez les composantes du neurone sur le schéma. Axone Dendrites Boutons synaptiques Neurolemme Corps cellulaire Nœuds de Ranvier

Noyau Noyau du neurolemmocyte Terminaisons axonales

Section 1

1

2

Indiquez la fonction des composantes du neurone ci-dessous. a) Dendrites b) Axone c) Terminaisons axonales

3

Pour chaque situation, indiquez si des neurones sensitifs ou des neurones moteurs transmettront l’information. a) Écouter son client. b) Administrer une injection d’insuline à un client. c) Plier ses genoux pour effectuer une manœuvre de déplacement sécuritaire.

4

10

Associez les termes suivants à la bonne définition. a) Neurone sensitif 1. Cellule nerveuse qui transmet l’influx nerveux du système nerveux central vers les muscles et les glandes. b) Excitabilité 2. Propriété par laquelle un neurone réagit lorsqu’il est stimulé. c) Neurone moteur

3. Cellule nerveuse qui transmet l’influx nerveux des récepteurs sensitifs vers le système nerveux central.

d) Conductibilité

4. Cellule nerveuse qui transmet l’influx nerveux entre un neurone sensitif et un neurone moteur.

e) Interneurone

5. Capacité du neurone à laisser passer l’influx nerveux à travers ses différentes parties pour les transmettre à une autre cellule.

CHAPITRE 1

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1.3 La synapse et les neurotransmetteurs La synapse est l’endroit où les boutons synaptiques d’un neurone entrent en communication avec : • les dendrites ou le corps cellulaire d’un neurone voisin; • un muscle; • une glande.

Section 1

Les boutons synaptiques contiennent des petites vésicules (sacs) remplies de neurotransmetteurs. Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques. Leur rôle consiste à transmettre l’influx nerveux d’un neurone à une autre cellule (neurone, muscle ou glande). La transmission de l’influx nerveux dans la synapse se déroule en trois étapes (voir la figure 5) : Lorsque l’influx nerveux arrive dans les boutons synaptiques, il provoque la libération des neurotransmetteurs contenus dans les petites vésicules. 2 Les neurotransmetteurs se retrouvent dans la fente synaptique. Cette fente est l’espace entre le bouton synaptique d’un neurone et une autre cellule. 3 Les neurotransmetteurs vont se fixer sur l’autre cellule et un nouvel influx nerveux est produit. 1

FIGURE 5

La synapse

D’une compétence à l’autre

Il existe plusieurs neurotransmetteurs. Le tableau 5 en présente quelques-uns. TABLEAU 5

Quelques neurotransmetteurs

Neurotransmetteurs

Fonctions

Adrénaline



Dopamine

● ●

Préparer l’organisme à réagir à un stress. Participer au contrôle des mouvements. Est liée aux sensations de plaisir.

Sérotonine



Intervenir dans le contrôle de l’humeur.

Noradrénaline



Provoquer une vasoconstriction.

Acétylcholine



Assurer les contractions des muscles squelettiques.

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Dans la compétence 20, Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale, on apprend que plusieurs problèmes de santé mentale sont reliés à un manque ou à un excès de certains neurotransmetteurs. La dépression peut être due à un manque de sérotonine tandis que la schizophrénie pourrait être causée par une sécrétion excessive de dopamine.

Le système nerveux

11

1.4 L’arc réflexe Les réflexes sont des réactions involontaires et automatiques. L’arc réflexe est le trajet parcouru par l’influx nerveux pour produire un réflexe. Pour le système nerveux, l’arc réflexe est la façon la plus simple et la plus rapide de provoquer une réaction en réponse à un stimulus. Par exemple, lorsqu’on se pique, le muscle de notre bras réagit automatiquement et indépendamment de notre volonté. La figure 6 décrit les structures qui entrent en jeu dans le mécanisme de l’arc réflexe et illustre le trajet parcouru par l’influx nerveux.

Section 1

1 2 3 4 5

Le récepteur capte le stimulus. Le neurone sensitif (ou neurone afférent) achemine l’information captée par le récepteur sous forme d’influx nerveux vers le SNC. L’interneurone transmet l’influx nerveux entre le neurone sensitif et le neurone moteur. Le neurone moteur (ou neurone efférent) envoie le message en provenance du SNC vers la structure qui devra effectuer une action. L’effecteur (muscle ou organe) répond à la commande envoyée par le neurone moteur.

FIGURE 6

L’arc réflexe 1

2

3 5

4

ACTIVITÉS 1

Décrivez les trois étapes de la synapse. 1. 2. 3.

12

CHAPITRE 1

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Dessinez un exemple d’arc réflexe différent de celui présenté à la section 1.4. Sur votre dessin, indiquez les structures qui entrent en jeu dans le mécanisme de l’arc réflexe.

3

À l’aide des mots ci-dessous, complétez le texte troué. arc réflexe boutons dendrites effecteur influx nerveux

moteur muscle neurone neurone afférent

Section 1

2

neurone efférent récepteur sensitif stimulus

La synapse est une zone de communication située entre les des terminaisons axonales d’un neurone et les autre

synaptiques d’un

. La synapse permet le passage de l’

d’une

cellule nerveuse à l’autre, et ce, dans un seul sens. L’

est la façon la plus simple et la plus rapide pour le système nerveux

de réagir à un

et d’amorcer une réponse. Il suit le trajet suivant :

1

Le

détecte le changement.

2

Le

transmet l’influx nerveux jusqu’au système nerveux central.

3

L’interneurone transmet l’influx nerveux entre un neurone neurone

4

4

Le

5

L’

et un

. transmet l’influx produit par l’interneurone vers le

.

est la structure qui réagit à la commande envoyée.

Indiquez lesquelles des situations suivantes sont le résultat d’un arc réflexe. a) Une infirmière auxiliaire retire son doigt lorsqu’elle se pique avec une aiguille. b) Une infirmière auxiliaire se sent stressée, car elle doit faire des heures supplémentaires. c) Les pupilles d’un client se contractent au contact de la lumière lorsque l’infirmière auxiliaire vérifie ses signes neurologiques. d) Une stagiaire infirmière auxiliaire est heureuse d’avoir aidé un client à se sentir mieux.

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Le système nerveux

13

Section

2

L’anatomie et la physiologie du système nerveux central

Déclencheur

Section 2

Assise à votre bureau, soulevez votre pied droit et faites-le tourner dans le sens des aiguilles d’une montre. En continuant ce mouvement, essayez de tracer le chiffre 6 dans le vide avec votre main droite. 1

Que se passe-t-il lorsque vous faites cet exercice ?

2

À votre avis, comment cela s’explique-t-il ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • • • • •

Aire cérébrale Arachnoïde Bulbe rachidien Cerveau Cervelet Corps calleux Cortex cérébral Diencéphale

• • • • • •

Dure-mère Encéphale Hypothalamus Liquide cérébrospinal (LCS) Matière blanche sous-corticale Méninges

• • • • • • •

Mésencéphale Moelle épinière Noyaux gris centraux Pie-mère Pont Thalamus Tronc cérébral

Dans la section 1, vous avez vu que les structures anatomiques du système nerveux central (SNC) sont : • l’encéphale ; • la moelle épinière. Cette section présente l’anatomie et le rôle des différentes structures du SNC.

2.1 L’encéphale L’encéphale est situé dans la boîte crânienne. Il comprend quatre structures principales (voir la figure 7) : • le cerveau ; • le cervelet ; • le diencéphale ; • le tronc cérébral. 14

CHAPITRE 1

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FIGURE 7

Une coupe sagittale des principales structures de l’encéphale

Cerveau Diencéphale

Section 2

Cervelet

Tronc cérébral

2.1.1 Le cerveau Le cerveau est le centre d’analyse de l’information. Il se divise en deux hémisphères : l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit. Ces hémisphères sont reliés entre eux par plusieurs commissures qui assurent la transmission de l’information. La commissure la plus importante s’appelle le corps calleux.

Commissure Région où se réunissent deux parties.

Chaque hémisphère cérébral se divise en trois parties : • le cortex cérébral ; • la matière blanche sous-corticale ; • les noyaux gris centraux. La figure 8 présente une coupe sagittale et une coupe transversale de l’anatomie du cerveau, incluant le diencéphale. FIGURE 8

L’anatomie du cerveau et du diencéphale

a

Cortex cérébral

b

Hémisphère droit

Hémisphère gauche

Corps calleux Cortex cérébral Matière blanche sous-corticale Noyaux gris centraux

Diencéphale

Hypothalamus Thalamus Thalamus

Une coupe sagittale

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Une coupe transversale

Le système nerveux

15

Le tableau 6 présente les fonctions des parties du cerveau. TABLEAU 6

Les parties du cerveau et leurs fonctions

Structures

Section 2

Cortex cérébral

Fonctions Cortex de l’hémisphère droit ● Assurer la motricité du côté gauche du corps. ● Participer à la régulation des émotions conjointement avec le système limbique. ● Réguler diverses fonctions cognitives (jugement, mémoire, attention). ● Recevoir et analyser l’information visuelle. Cortex de l’hémisphère gauche ● Assurer la motricité du côté droit du corps. ● ●

Matière blanche sous-corticale



Noyaux gris centraux



Corps calleux



Recevoir et analyser l’information visuelle. Participer au processus du langage. Servir de passage aux influx nerveux entre les hémisphères cérébraux et les parties inférieures du SNC. Intervenir dans les mouvements automatiques, par exemple le balancement des bras pendant la marche. Assurer la transmission de l’information entre les deux hémisphères cérébraux.

D’un point de vue anatomique, le cortex cérébral de chaque hémisphère se divise en cinq lobes (voir la figure 9) : le lobe frontal, le lobe temporal, le lobe insulaire (non visible sur la figure 9), le lobe pariétal et le lobe occipital. FIGURE 9

Les lobes du cerveau

Lobe frontal

D’une compétence à l’autre Chaque lobe du cerveau porte le même nom que l’os crânien correspondant. Par exemple, le lobe temporal est situé juste sous l’os temporal. Les os du crâne sont présentés à la compétence 7, Procédés de soins et système musculosquelettique.

Lobe pariétal

Lobe temporal Lobe occipital

D’un point de vue physiologique, le cortex comprend trois types d’aires : • les aires sensitives ; • les aires motrices ; • les aires associatives. Ces aires cérébrales sont des régions du cerveau qui remplissent des fonctions distinctes, selon le type d’information qui y est traitée. Le tableau 7 présente quelques exemples des fonctions remplies par chacune de ces aires. 16

CHAPITRE 1

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TABLEAU 7

Les types d’aires cérébrales et leurs fonctions

Aires cérébrales

Fonctions

Aires sensitives



Aires motrices



Recevoir et interpréter l’information en provenance des récepteurs. Par exemple, les images perçues par les yeux ou les sensations thermiques perçues par la peau parviennent aux aires sensitives pour être interprétées. Assurer la motricité volontaire en commandant aux muscles squelettiques d’exécuter un mouvement.

Aires associatives



Section 2

Par exemple, l’aire de Broca, située dans le lobe frontal, est une aire motrice qui participe aux fonctions du langage et de l’articulation. Permettre une analyse plus poussée de l’information. Ces aires contiennent entre autres les centres de la mémoire, de la volonté et du raisonnement. Par exemple, l’aire de Wernicke, située dans le lobe temporal, est une aire associative qui analyse le langage et la compréhension des mots.

La figure 10 présente l’emplacement des différentes aires cérébrales et indique les types d’information qu’elles permettent de traiter. FIGURE 10

Les aires cérébrales

Aire motrice primaire Mouvements volontaires Aire prémotrice Mémorisation des mouvements appris

Aire somesthésique Toucher, température, douleur Aire primaire du goût Saveurs

Aire de Broca Centre moteur de la parole Aire préfrontale Pensées, mémoire, volonté, jugement, émotions Aire d’association auditive Comparaison des stimulus auditifs à des expériences antérieures Aire auditive primaire Hauteur et rythme des sons

Aire visuelle primaire Comparaison des stimulus visuels à des expériences antérieures Aire d’association visuelle Vision des couleurs, des formes et des mouvements

Aire de Wernicke Compréhension du langage

2.1.2 Le diencéphale Le diencéphale comprend trois structures : l’épithalamus, le thalamus et l’hypothalamus (voir la figure 8 à la page 15). Ces structures se trouvent au centre de l’encéphale, entourées et protégées par les hémisphères cérébraux. Les fonctions du thalamus et de l’hypothalamus sont décrites dans le tableau 8 (voir la page suivante).

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D’une compétence à l’autre L’épithalamus est lié à la glande pinéale, qui a une fonction endocrine. La glande pinéale est étudiée en détail dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

Le système nerveux

17

TABLEAU 8

Les structures du diencéphale et leurs fonctions

Structures Thalamus

Fonctions ● ●



Hypothalamus



Section 2

● ● ●

Déclencher les émotions et participer à l’affectivité. Servir de relais pour l‘information qui provient des récepteurs et qui se dirige vers le cerveau, à l’exception de l’olfaction. Participer au processus de l’apprentissage, de la mémorisation, de la conscience de soi. Participer à la régulation des fonctions du système nerveux autonome (fréquences cardiaque et respiratoire, contraction de la vessie, mouvements du tube digestif). Participer à la régulation de la majorité des sécrétions hormonales. Réguler l’homéostasie du corps (la faim, la soif et la satiété, le sommeil, la température corporelle). Participer à la régulation des émotions.

2.1.3 Le cervelet Le cervelet se situe à l’arrière de l’encéphale, sous le lobe occipital (voir la figure 11). Comme le cerveau, le cervelet se divise en deux hémisphères. Ces deux hémisphères sont réunis par une structure appelée le vermis. Le cervelet remplit plusieurs fonctions : • assurer l’équilibre ; • assurer la coordination musculaire ; • assurer le tonus et le maintien de la posture ; • permettre la précision de certains mouvements complexes en optimisant l’information qui provient du cerveau. FIGURE 11

Les structures du tronc cérébral et le cervelet

Mésencéphale Tronc cérébral

Pont Cervelet

Bulbe rachidien

2.1.4 Le tronc cérébral Le tronc cérébral est situé entre le cerveau et la moelle épinière. Cette position stratégique lui permet d’assurer le lien entre toutes les parties du système nerveux. Le tronc cérébral est composé de trois structures (voir la figure 11) : • le mésencéphale ; • le pont ; • le bulbe rachidien. Le tableau 9 présente les fonctions de ces structures. 18

CHAPITRE 1

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Les structures du tronc cérébral et leurs fonctions

Structures

Fonctions

Mésencéphale



Pont



Bulbe rachidien





Relayer l’information auditive et visuelle jusqu’aux aires sensitives correspondantes du cerveau lors de certains réflexes. Servir de relais ou de voie de transmission entre les neurones du cerveau, du diencéphale, du cervelet et du bulbe rachidien. Participer à la régulation des fonctions involontaires du corps, par exemple : – la fréquence cardiaque et le rythme respiratoire ; – les réflexes comme la toux, le vomissement et le hoquet. Laisser passer les fibres nerveuses ascendantes et descendantes, c’est-à-dire en provenance ou en direction de la moelle épinière. La majorité de ces fibres nerveuses se croisent dans le bulbe rachidien, ce qui explique que l’hémisphère droit de notre cerveau contrôle le côté gauche de notre corps, et vice-versa. C’est ce qu’on appelle la décussation des pyramides.

Section 2

TABLEAU 9

ACTIVITÉS 1

2

Associez les actions suivantes aux aires cérébrales concernées. a) Désinfecter une plaie.

1. Aires associatives

b) Voir la quantité de liquide restant dans un sac de soluté.

2. Aires motrices

c) Expliquer à un client les recommandations du médecin.

3. Aires sensitives

Quelle partie de l’encéphale entre principalement en jeu dans les situations suivantes ? a) Ressentir de la tristesse à la suite du décès d’un client dont on prenait soin depuis longtemps.

b) Ajustement de la température corporelle d’un client qui était en hypothermie, après une tentative pour le réchauffer.

3

Monsieur Davidson est inquiet, car il attend les résultats de ses tests sanguins. Quelle partie de son encéphale participe à l’accélération des battements de son cœur ? a) Les noyaux gris centraux b) L’hypothalamus

c) Le thalamus d) L’hypophyse

4

Une infirmière auxiliaire installe un soluté à son client. Nommez la partie de l’encéphale qui est responsable de la précision de ses mouvements.

5

William, trois ans, a des épisodes de vomissements depuis ce matin. Nommez la partie de l’encéphale qui est responsable du déclenchement de ces vomissements.

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Le système nerveux

19

2.2 La moelle épinière

FIGURE 12

La moelle épinière mesure environ 42 cm de longueur. Elle part du bulbe rachidien, dont elle est la continuité, et s’étend jusqu’à la 1re ou la 2e vertèbre lombaire, juste sous les côtes (voir la figure 12). La moelle épinière est située dans le canal vertébral, une ouverture au centre de la colonne vertébrale (voir la figure 14 à la page suivante).

La moelle épinière est située dans la colonne vertébrale.

Section 2

La moelle épinière remplit les fonctions suivantes : • elle permet la transmission des influx nerveux entre les nerfs et l’encéphale ; • elle conduit les influx nerveux sensitifs vers l’encéphale et les influx nerveux moteurs vers les muscles des organes internes, les glandes et les muscles squelettiques ; • elle participe à certains réflexes, lorsque l’arc réflexe est sollicité (voir la section 1.4 à la page 12).

1re vertèbre lombaire 2e vertèbre lombaire

2.3 Les méninges et le liquide cérébrospinal L’encéphale et la moelle épinière sont fragiles. Leur protection est assurée par différentes structures qui se superposent : • les os du crâne ou les vertèbres ; • les méninges ; • un coussin liquide qu’on nomme liquide cérébrospinal (LCS). La figure 13 montre une vue en coupe des structures qui protègent l’encéphale, auxquelles s’ajoute le cuir chevelu. La figure 14 illustre une coupe transversale des couches protectrices de la moelle épinière. FIGURE 13

Les structures protectrices de l’encéphale Cuir chevelu Os du crâne Feuillet externe Feuillet interne

Dure-mère

Arachnoïde

Méninges

Pie-mère

Cerveau

20

CHAPITRE 1

Espace sous-arachnoïdien

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Les méninges sont de fines membranes qui enveloppent l’encéphale et la moelle épinière. • La membrane externe se nomme la dure-mère. Elle est directement collée au crâne ou à la vertèbre. • La membrane du milieu se nomme l’arachnoïde. Elle ressemble à une toile d’araignée. • La membrane interne est la pie-mère. Elle est directement collée au SNC. Elle contient des vaisseaux sanguins qui nourrissent et nettoient le tissu nerveux. Les structures protectrices de la moelle épinière

Méninges

Dure-mère

Espace sous-arachnoïdien

Arachnoïde

Moelle épinière

Section 2

FIGURE 14

Pie-mère Canal vertébral

Le liquide cérébrospinal (LCS) circule dans l’espace sous-arachnoïdien, situé entre l’arachnoïde et la pie-mère. Il protège le SNC en amortissant les chocs et en empêchant la compression du tissu nerveux. Ce liquide est produit et éliminé de façon régulière, de sorte que la pression à l’intérieur du crâne demeure constante. Un dérèglement de la quantité de LCS peut entraîner de l’hypertension intracrânienne. Cette altération du système nerveux sera vue au chapitre 3 (voir la section 2 à la page 72). Le tableau 10 présente les fonctions des méninges et du LCS. TABLEAU 10

Les fonctions des méninges et du liquide cérébrospinal

Structures Méninges Liquide cérébrospinal

Fonctions ●

● ●

Protéger le SNC. Protéger le SNC. Amortir les chocs.

● ●

Empêcher la compression du tissu nerveux. Évacuer les déchets.

ACTIVITÉS 1

À quels endroits du système nerveux central (SNC) le liquide cérébrospinal circule-t-il ?

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Le système nerveux

21

Section 2

2

Madame Rogers active sa cloche d’appel. Un influx nerveux part de son cerveau pour se rendre à son bras. Par quelle structure du SNC cet influx nerveux doit­il absolument passer ?

3

Nommez les trois méninges, de l’intérieur vers l’extérieur.

4

Remplissez la grille suivante. 1

2

3

4

5

6 7 8

9

10

11

Verticalement 1 2 3 4 6 7 9

22

Horizontalement

5 Membranes qui recouvrent et Structure qui permet entre autres la régulation des sécrétions hormonales. protègent le système nerveux central. Partie du système nerveux central qui conduit les influx sensitifs vers 8 Structures qui interviennent l’encéphale et les influx moteurs vers les muscles et les glandes. dans les mouvements auto­ Structure qui déclenche certaines actions involontaires du corps. matiques. Centre de relais de toutes les informations sensitives dans l’encéphale. 10 Méninge collée sur le cortex Structure de l’encéphale qui est responsable du maintien de la posture. cérébral. Structure de l’encéphale qui comporte cinq lobes. 11 Partie de l’encéphale qui se Partie du système nerveux central qui comprend le cerveau, le situe entre le cerveau et la diencéphale, le cervelet et le tronc cérébral. moelle épinière. CHAPITRE 1

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Section

3

L’anatomie et la physiologie du système nerveux périphérique

Déclencheur Le stress est omniprésent dans notre vie. C’est également un phénomène de société qui prend de l’ampleur et qui touche de près les travailleurs et les travailleuses de la santé.

Section 3

Selon Statistique Canada, la proportion de Canadiens et de Canadiennes qui décrivent la plupart de leurs journées comme étant « assez stressantes ou extrêmement stressantes » a augmenté entre 2008 et 2011. Le groupe d’âge formé des personnes de 20 à 34 ans se classe au troisième rang en matière de stress. Toujours selon la même étude, les femmes sont les plus nombreuses à avoir déclaré ressentir du stress dans leur vie quotidienne1. 1

D’après ce que vous avez appris jusqu’à présent dans ce chapitre, le système nerveux joue-t-il un rôle dans le déclenchement du stress ? Pourquoi ?

2

Nommez deux effets du stress sur l’organisme.

3

C’est le système nerveux autonome sympathique (SNAS) qui déclenche les effets du stress dans notre corps. Sachant que le système nerveux autonome parasympathique (SNAP) joue le rôle inverse, nommez deux effets que ce dernier peut déclencher.

1. Statistique Canada. Stress perçu dans la vie, 2011 [en ligne]. Consulté le 24 janvier 2013.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Nerf Nerf crânien Nerf spinal Récepteur

• •

Système nerveux autonome (SNA) Système nerveux autonome parasympathique (SNAP)

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• •

Système nerveux autonome sympathique (SNAS) Système nerveux somatique (SNS)

• •

Voie afférente Voie efférente

Le système nerveux

23

Du point de vue de l’anatomie, comme vous l’avez vu à la section 1, le système nerveux se divise en deux parties : le système nerveux central (SNC) et le système nerveux périphérique (SNP). Dans cette section, vous apprendrez que le SNP se divise physiologiquement en plusieurs parties, comme le montre la figure 15. FIGURE 15

L’organisation générale du système nerveux

Section 3

Système nerveux (SN)

Système nerveux central (SNC)

Système nerveux périphérique (SNP)

Voies afférentes (sensitives)

Voies efférentes (motrices)

Système nerveux somatique (SNS)

Système nerveux autonome (SNA)

Système nerveux autonome sympathique (SNAS)

Système nerveux autonome para­ sympathique (SNAP)

Les récepteurs et les nerfs sont les deux structures anatomiques qui composent le SNP. Les nerfs relient les muscles et les organes au SNC.

3.1 Les récepteurs et les nerfs FIGURE 16

Les neurones se réunissent en fascicules pour former un nerf.

Les récepteurs sont des structures qui captent différents signaux, par exemple la chaleur ou le froid, une odeur ou tout autre stimulus externe ou interne. Les récepteurs envoient l’information aux nerfs, qui acheminent à leur tour cette information jusqu’au SNC. Les nerfs sont formés de plusieurs fascicules de neurones, comme le montre la figure 16. Ils peuvent être sensitifs, moteurs ou mixtes, selon qu’ils sont constitués de neurones sensitifs, de neurones moteurs ou des deux.

Fascicules Regroupements d’axones dans les nerfs du SNP.

24

CHAPITRE 1

Les nerfs ont pour fonction d’acheminer l’influx nerveux des récepteurs vers le SNC ou du SNC vers les muscles squelettiques, les muscles des organes internes et les glandes.

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Les nerfs partent de l’encéphale ou de la moelle épinière. Ils innervent toutes les régions de notre corps. • Les nerfs crâniens sont les nerfs qui partent de l’encéphale. On en compte 12 paires (voir la figure 17). • Les nerfs spinaux sont les nerfs qui partent de la moelle épinière. On en compte 31 paires (voir la figure 19 à la page 26).

3.1.1 Les nerfs crâniens

FIGURE 17

Section 3

Les 12 paires de nerfs crâniens naissent dans l’encéphale, comme le montre la figure 17. Ces nerfs innervent la région de la tête et du cou, à l’exception du nerf vague (X), qui se rend jusqu’aux régions thoracique et abdominale. Les noms et les principales fonctions des nerfs crâniens sont aussi présentés. Les nerfs crâniens I Nerf olfactif (sensitif) Sensations olfactives

V Nerf trijumeau (mixte) Sensibilité de l’œil, du nez et de la mâchoire Mastication

II Nerf optique (sensitif) Sensations visuelles III Nerf oculomoteur commun (moteur) Mouvements de l’œil (paupière, cristallin, pupille) IV Nerf trochléaire (moteur) Mouvements de l’œil VI Nerf oculomoteur externe (moteur) Mouvements de l’œil

VII Nerf facial (mixte) Sensations reliées au goût Expressions du visage

XII Nerf hypoglosse (moteur) Muscles de la langue XI Nerf accessoire (moteur) Déglutition Mouvements de la tête et des épaules

VIII Nerf vestibulocochléaire (sensitif) Sensations auditives Équilibre Position du corps dans l’espace

IX Nerf glosso-pharyngien (mixte) Sensations reliées au goût Déglutition

X Nerf vague (mixte) Motricité et sensibilité du cœur Motricité et sensibilité du système respiratoire Motricité et sensibilité d’une partie du système digestif

Nerf sensitif Nerf moteur Nerf mixte

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Le système nerveux

25

3.1.2 Les nerfs spinaux Les 31 paires de nerfs spinaux sont rattachées à la moelle épinière. Chaque nerf sort par le trou de conjugaison, une petite ouverture entre les vertèbres (voir la figure 18). FIGURE 18

Les nerfs spinaux sortent par les trous de conjugaison.

Section 3

Moelle épinière

Trou de conjugaison

Vertèbre

Nerf spinal

Chaque nerf spinal innerve une région précise du corps, de l’arrière de la tête jusqu’aux pieds. Il porte le nom de la vertèbre située immédiatement en dessous de lui. Ainsi, le nerf situé entre la 3 e et la 4e vertèbre thoracique porte le nom de 4e nerf thoracique. Celui situé entre la 4e et la 5e vertèbre cervicale porte le nom de 5e nerf cervical. La figure 19 présente les nerfs spinaux et précise les régions qu’ils innervent.

D’une compétence à l’autre La compétence 7, Procédés de soins et système musculosquelettique, présente les 33 vertèbres de la colonne vertébrale.

FIGURE 19

1 2 3 4 5 6 7 8 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5

Les nerfs spinaux et leurs fonctions

Nerfs cervicaux (8 paires) Innervent l’arrière de la tête, la nuque, les épaules, les bras, les mains et le diaphragme.

Nerfs thoraciques (12 paires) Innervent l’abdomen, les muscles intercostaux et le dos.

Nerfs lombaires (5 paires) Innervent le bas du dos, les cuisses et les jambes. Nerfs sacraux (5 paires) Innervent les cuisses, les jambes, les fesses, les pieds, les parties génitales et anales. Nerfs coccygiens (1 paire) Innervent les muscles de l’anus.

26

CHAPITRE 1

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3.1.3 Les voies afférentes et les voies efférentes La notion de voies afférentes et efférentes a été abordée à la sous-section 1.2.3 (voir la page 9). Les voies afférentes sont les nerfs utilisés par l’influx nerveux pour acheminer l’information captée par les récepteurs au SNC. Les voies efférentes sont les nerfs utilisés par l’influx nerveux lorsque le SNC envoie une commande aux muscles ou aux glandes (voir la figure 20). Les voies afférentes et les voies efférentes

Section 3

FIGURE 20

Voie afférente

Voie efférente

L’oreille capte le son d’une alarme d’incendie. Cette information se rend au cortex par les voies afférentes. L’encéphale traite l’information. Par les voies efférentes, il envoie l’ordre au cœur de battre plus vite.

ACTIVITÉS 1

Quelle est la fonction des nerfs ?

2

Indiquez si les nerfs crâniens suivants sont des nerfs sensitifs, moteurs ou mixtes. a) Nerf olfactif (I) b) Nerf oculomoteur (III) c) Nerf facial (VII) d) Nerf vestibulocochléaire (VIII) e) Nerf vague (X)

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Le système nerveux

27

3

Expliquez la différence entre un nerf crânien et un nerf spinal.

4

Pour chaque situation, indiquez si l’information passe par une voie afférente ou une voie efférente.

Section 3 1

a) Les oreilles entendent la sonnerie du téléphone. b) Les muscles de la main se contractent pour décrocher le combiné. c) Le stress accélère le rythme de la respiration. d) Le nez détecte l’odeur du lilas fraîchement coupé. e) Une écharpe de soie est douce au toucher. 5

Lisez le texte suivant. Soulignez en bleu les actions qui sollicitent les voies afférentes. Soulignez en rouge les actions qui sollicitent les voies efférentes. Madame Juneau entend l’infirmière auxiliaire s’approcher. L’infirmière lui dit bonjour et lui explique qu’elle vient vérifier sa glycémie. Madame Juneau tend sa main à l’infirmière. L’infirmière effectue la glucométrie de sa cliente, puis elle voit le résultat sur le glucomètre. Elle lui annonce que sa glycémie est à 5,9. Madame Juneau sourit.

6

28

Quel lien faites-vous entre les voies afférentes et efférentes et les neurones sensitifs et moteurs ?

CHAPITRE 1

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3.2 Les systèmes nerveux somatique (SNS) et autonome (SNA) Lorsque l’influx nerveux emprunte les voies efférentes, il peut se rendre vers les muscles squelettiques, vers les muscles des organes internes ou vers les glandes. Pour ce faire, la voie efférente du SNP se subdivise en deux autres parties : le SNS et le SNA (voir la figure 16 à la page 24).

3.2.1 Le système nerveux somatique (SNS)

Section 3

Le système nerveux somatique (SNS) envoie les commandes du SNC vers les muscles squelettiques. Ces muscles sont volontaires, c’est-à-dire soumis à la volonté. Quand on choisit de bouger une partie du corps, par exemple lever une jambe pour monter une marche, la commande part de l’encéphale et se rend aux muscles squelettiques par le SNS (voir la figure 21). FIGURE 21

Le système nerveux somatique (SNS)

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Le système nerveux

29

3.2.2 Le système nerveux autonome (SNA) Le système nerveux autonome (SNA) envoie les messages du SNC vers les muscles des organes internes ou les glandes. Ces organes sont involontaires, c’est-à-dire non soumis à la volonté.

FIGURE 22

Le système nerveux autonome (SNA)

Section 3

En effet, notre cœur, nos poumons ou notre estomac n’ont pas besoin de notre volonté pour fonctionner. Leur travail se fait tout seul, sans que nous ayons à intervenir (voir la figure 22). Le SNA se divise physiologiquement en portion sympathique et en portion parasympathique (voir la figure 15 à la page 24). Les rôles de ces deux systèmes sont opposés. Le système nerveux autonome sympathique (SNAS) Le système nerveux autonome sympathique (SNAS) prépare le corps à faire face à une situation de stress, mais de courte durée. Des neurotransmetteurs précis sont alors libérés par les neurones pour transmettre des commandes aux différentes parties du corps. Par exemple, la plupart des effets ressentis par madame Desjardins juste avant son opération sont les conséquences de l’entrée en action du SNAS (voir la situation clinique à la page 2).

D’une compétence à l’autre Le SNAS aide l’organisme à réagir rapidement à un stress. Si le stress se prolonge, le système endocrinien prend sa relève. Un tel stress peut conduire à l’épuisement et générer différents problèmes de santé mentale. Cette situation est abordée dans la compétence 20, Approche privilégiée pour la personne présentant des problèmes de santé mentale. Il est donc important de se doter de moyens de gestion du stress efficaces.

Le système nerveux autonome parasympathique (SNAP) Le système nerveux autonome parasympathique (SNAP) vise à maintenir le corps dans un état de calme relatif afin de restaurer et de conserver l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. Après un stress, c’est le SNAP qui ramène le corps à son état normal. C’est également lui qui est principalement sollicité lors de nos activités de tous les jours. Ces deux systèmes travaillent en collaboration afin de maintenir l’homéostasie du corps.

30

CHAPITRE 1

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Le tableau 11 présente quelques caractéristiques des divisions du SNA. TABLEAU 11

Quelques caractéristiques des divisions du système nerveux autonome (SNA)

Système nerveux autonome sympathique (SNAS)

Système nerveux autonome parasympathique (SNAP)

Contextes d’action Sollicité lors de stress

Sollicité dans les périodes de repos

Noradrénaline

Section 3 1

Principaux neurotransmetteurs sécrétés Acétylcholine

Exemples d’effets ● ●



Dilatation des pupilles Diminution de la production de salive (bouche sèche) Déclenchement de la transpiration



● ●

Augmentation de l’activité du système digestif Constriction des pupilles Contraction de la vessie

D’une compétence à l’autre Les adrénergiques (aussi appelés sympathomimétiques) sont une classe de médicaments qui imitent la stimulation du SNAS. Par exemple, l’épinéphrine dilate les bronches pour faciliter la respiration, accélère la fréquence cardiaque et augmente la pression artérielle. Ce médicament peut être administré à une personne qui fait une réaction anaphylactique. Les médicaments et leur utilisation sont vus en détail à la compétence 9, Pharmacothérapie.

ACTIVITÉS 1

Pour chaque situation, indiquez si l’action commandée par l’encéphale est effectuée par le système nerveux somatique (SNS) ou autonome (SNA). a) L’encéphale envoie l’ordre aux doigts de bouger pour tenir la seringue. b) Le SNC envoie l’ordre à la vessie de se contracter. c) L’encéphale envoie l’ordre aux jambes de se fléchir pour effectuer une prise sécuritaire du client. d) L’encéphale envoie l’ordre aux pupilles de se dilater. e) Le SNC envoie l’ordre aux muscles de la mâchoire de mastiquer. f) Le SNC envoie la commande aux muscles arrecteurs de faire redresser les poils sous l’action du froid. g) Le SNC envoie l’ordre aux muscles de la main de l’infirmière auxiliaire de se tendre pour prendre le poignet du client.

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Le système nerveux

31

2

Pour chacun des exemples suivants, indiquez si une stimulation sympathique ou parasympathique est impliquée. a) Madame Dante sursaute lorsqu’un gros chien s’approche en grognant. b) Monsieur Morgan relaxe en regardant la télévision.

Section 3 1

c) Madame Larochelle se sent détendue lorsqu’elle a terminé son examen. d) Madame Chen attend les résultats de ses tests sanguins. Lorsque la clinique appelle pour lui en faire part, elle sent son cœur faire un bond et s’accélérer dans sa poitrine. 3

Madame Jean est stressée, car elle passe ce matin son examen de la compétence 12. Dans le tableau ci-dessous, indiquez les actions du système nerveux autonome sympathique (SNAS) sur les différents organes de son corps. Organes

Actions du système nerveux autonome sympathique (SNAS)

Cœur (F.C.) Vaisseaux sanguins (P.A.) Bronches

Système digestif

4

Lorsque madame Jean termine son examen, les effets de la stimulation du système nerveux autonome sympathique (SNAS) se sont dissipés. Son système nerveux autonome parasympathique (SNAP) prend alors le relais. Indiquez les actions du SNAP sur le corps de madame Jean. Organes

Actions du système nerveux autonome parasympathique (SNAP)

Cœur (F.C.) Bronches Glandes salivaires

Système digestif

32

CHAPITRE 1

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Synthèse L’organisation du système nerveux Le système nerveux est organisé selon une structure bien précise. Les fonctions de chacune de ses composantes sont aussi bien définies. Système nerveux (SN)

Système nerveux central (SNC) Encéphale Moelle épinière

Synthèse

Fonction sensorielle Fonction d’intégration Fonction motrice

Système nerveux périphérique (SNP) Récepteurs Nerfs Ces récepteurs et ces nerfs relient tous les muscles, les organes et les glandes au SNC.

Voies afférentes (ou sensitives)

Voies efférentes (ou motrices)

Voies qu’empruntent les nerfs pour transmettre l‘influx nerveux des organes sensoriels vers le SNC.

Voies qu’empruntent les nerfs pour envoyer l’influx nerveux vers les muscles squelettiques ou les muscles des organes internes et des glandes.

Système nerveux somatique (SNS) Envoie l’influx nerveux du SNC vers les muscles squelettiques.

Système nerveux autonome (SNA) Envoie l’influx nerveux du SNC vers les muscles des organes et les glandes.

Système nerveux autonome sympathique (SNAS)

Système nerveux autonome parasympathique (SNAP)

Sollicité lors d’une situation de stress.

Sollicité pour ramener le corps à un état de calme relatif.

Le neurone L’ensemble des neurones et des gliocytes forme le tissu nerveux. Le neurone est constitué de quatre composantes principales. 1. Dendrites Reçoivent l’influx nerveux du neurone précédent ou d’un récepteur.

2. Corps cellulaire Contient le noyau du neurone et d’autres organites.

3. Axone Conduit l’influx nerveux.

4. Terminaisons axonales Transmettent l’influx nerveux au neurone suivant ou à une autre cellule.

La gaine de myéline, le neurolemme (constitué de neurolemmocytes) et les nœuds de Ranvier sont les autres structures propres aux neurones. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le système nerveux

33

Les neurones possèdent deux propriétés : • l’excitabilité est la capacité du neurone à réagir à un stimulus et à produire un influx nerveux ; • la conductibilité est la capacité du neurone à faire circuler l’influx nerveux.

Synthèse

On distingue trois types de neurones : • les neurones sensitifs (ou afférents) transmettent l’influx nerveux des récepteurs sensitifs vers le SNC ; • les interneurones transmettent l’influx nerveux entre les neurones sensitifs et les neurones moteurs ; • les neurones moteurs (ou efférents) transmettent l’influx nerveux du SNC vers les effecteurs (muscles et glandes).

La transmission de l’influx nerveux Le système nerveux transmet l’influx nerveux par la synapse : des neurotransmetteurs sont libérés par un neurone, puis captés par le neurone suivant ou par la cellule d’un muscle ou d’une glande. L’arc réflexe est le trajet parcouru par l’influx nerveux pour produire un réflexe, c’est-à-dire une réaction rapide, involontaire et automatique produite en réponse à un stimulus donné.

Le système nerveux central (SNC) Système nerveux central (SNC)

Encéphale

Moelle épinière

Cerveau

Diencéphale

Cortex cérébral Matière blanche sous-corticale Noyaux gris centraux Aires cérébrales

Thalamus Hypothalamus

Cervelet

Tronc cérébral Mésencéphale Pont Bulbe rachidien

Toutes ces structures sont protégées par les méninges (la dure-mère, l’arachnoïde et la pie-mère), à l’intérieur desquelles circule le liquide cérébrospinal (LCS).

Le système nerveux périphérique (SNP) Système nerveux périphérique (SNP)

34

Récepteurs

Nerfs crâniens

Nerfs rachidiens

Structures qui captent les stimulus. Envoient l’information aux nerfs.

12 paires. Rattachés au crâne. Desservent la région de la tête et du cou (à part le nerf vague).

31 paires. Rattachés à la colonne vertébrale. Sortent par les trous de conjugaison. Desservent tout le corps.

CHAPITRE 1

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Situation clinique Madame Desjardins (suite) Situation clinique

Le lendemain de l’intervention chirurgicale, madame Desjardins récupère dans sa chambre. Lorsque vous vous présentez à 8 h, elle est calme et vous explique que l’intervention s’est bien déroulée. Elle reçoit une solution de NaCl 0,9 % qui s’écoule à 120 ml/h. Son pansement à la tête est légèrement souillé de sang rouge clair. Ses signes vitaux sont normaux. Vous demandez à la cliente d’évaluer sa douleur. Elle dit ressentir une douleur d’intensité 5/10 sous forme d’élancement à l’endroit de son incision. Vous lui mentionnez que vous préparez à l’instant son injection de DilaudidMD.

1

Madame Desjardins est calme. C’est son système nerveux autonome parasympathique (SNAP) qui a pris le relais. Indiquez deux effets du SNAP sur l’organisme.

2

Lorsque vous écoutez madame Desjardins, l’information qu’elle vous donne est captée par votre oreille. Complétez les phrases suivantes. a) Pour se rendre à votre cerveau, l’influx nerveux emprunte une subdivision du système nerveux qu’on appelle

.

b) Dans le diencéphale, l’influx nerveux passe obligatoirement par le

,

une structure qui sert de

.

c) L’information transmise par l’influx nerveux est analysée dans les du cortex cérébral. Lorsque vous apportez les soins à la cliente, d’autres mécanismes entrent en jeu. Complétez ces phrases. d) Vous prenez les signes vitaux de madame Desjardins. Ce sont les aires motrices du cortex cérébral qui

.

e) Vous installez le brassard autour du bras de madame Desjardins pour prendre sa pression artérielle. L’information part de l’encéphale et se rend aux muscles de vos bras par le biais du . f) Vous constatez que la pression de la cliente est à 110/80. Son cœur bat et envoie le sang dans ses artères. Cette action relève du

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.

Le système nerveux

35

3

Vous préparez l’injection de DilaudidMD de madame Desjardins. Cette tâche requiert plusieurs étapes. Associez chaque étape à la structure du système nerveux qui remplit cette fonction. a) Vous prélevez le DilaudidMD dans la fiole. Cette tâche exige de la motricité fine. 1. Moelle épinière

Situation clinique

b) Vous vous assurez de bien lire la prescription avant de faire la préparation du médicament. L’information captée par vos yeux passe obligatoirement par cette structure.

2. Cervelet

c) Vous vous apprêtez à injecter le médicament. L’influx nerveux commandé par l’encéphale doit se rendre jusqu’aux muscles de votre main en passant par cette partie du SNC. 4

3. Thalamus

Remplissez le tableau suivant. Indiquez trois besoins perturbés chez madame Desjardins. Pour chaque besoin perturbé, indiquez ensuite le ou les soins d’assistance adéquats. Besoins perturbés

5

Soins d’assistance

De retour au poste des infirmières, rédigez une note d’évolution. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

36

CHAPITRE 1

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CHAPITRE

2

La douleur

Sommaire Situation clinique ................................ 38 Section 1 Le mécanisme de perception de la douleur ............................. 39 Section 2 L’utilisation d’outils pour contribuer à évaluer la douleur.... 46

Synthèse ................................................. 54 Situation clinique ................................ 55

37

Situation clinique Monsieur Khoubry, 52 ans Situation clinique

Monsieur Khoubry souffre de maux de dos chroniques depuis plusieurs années. Il y a cinq ans, il a dû quitter son emploi de superviseur au service des travaux publics municipaux, car les longues périodes en position assise lui étaient devenues insupportables. Depuis, il est isolé et désœuvré. Il a abandonné plusieurs activités et loisirs qui lui tenaient à cœur. Dernièrement, monsieur Khoubry s’est mis à faire de l’insomnie. Il n’a plus d’appétit. Sa femme lui a suggéré de prendre rendez-vous avec son médecin. Ce dernier diagnostique une dépression. Il prescrit des antidépresseurs à son client et lui suggère également de consulter un massothérapeute, qui pourrait l’aider à soulager sa douleur.

1

Nommez deux besoins fondamentaux perturbés chez monsieur Khoubry. Pour chacun, indiquez deux soins d’assistance appropriés. Besoin perturbé : Soins d’assistance :

Besoin perturbé : Soins d’assistance :

38

2

Quels éléments, dans la condition de monsieur Khoubry, portent à croire qu’il fait une dépression ?

3

En plus de la massothérapie, nommez d’autres approches non médicales qui pourraient soulager la douleur de monsieur Khoubry.

4

Indiquez deux conseils à donner à monsieur Khoubry afin de l’aider à retrouver de bonnes habitudes de sommeil.

CHAPITRE 2

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Section

1 Le mécanisme de perception de la douleur

Déclencheur

Section 1

Certaines personnes ne ressentent pas la douleur. C’est le cas de celles qui souffrent de paralysie et qui perdent toute sensibilité. À l’inverse, d’autres personnes ont un membre amputé et continuent de percevoir une sensation douloureuse. C’est ce qu’on appelle une douleur fantôme. 1

À l’aide des connaissances acquises au chapitre 1, indiquez deux structures du système nerveux qui jouent un rôle dans la perception de la douleur.

2

Selon vous, quelles conséquences peut avoir l’absence de perception de la douleur à un membre ou à une partie du corps ?

3

Sachant que l’encéphale mémorise l’information concernant la douleur, expliquez comment une personne amputée peut continuer de ressentir la douleur à son membre absent.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Antalgique Diaphorèse Douleur aiguë Douleur chronique Douleur irradiante (ou projetée)

• • • • •

Douleur neurogène Douleur nociceptive Douleur psychogène Douleur somatique Douleur superficielle ou cutanée

• • • •

Douleur viscérale Douleur viscérale profonde Nocicepteur Tachycardie

La douleur est un phénomène qui touche un grand nombre de personnes. Selon l’Association québécoise de la douleur chronique, entre 18 et 29 % des adultes canadiens souffrent de douleurs chroniques 1. Qu’elle soit chronique ou aiguë, la douleur peut avoir de lourdes conséquences physiques et psychologiques. L’infirmière auxiliaire se doit d’être vigilante et attentive à toute manifestation de douleur exprimée par un client. Ce chapitre traite de la douleur et de la contribution de l’infirmière auxiliaire à son évaluation. 1. Association québécoise de la douleur chronique [en ligne]. Consulté le 30 janvier 2013.

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La douleur

39

1.1 La définition La douleur se définit comme une perception sensorielle désagréable qui entraîne une réaction émotionnelle et physique. C’est une expérience personnelle qui a un caractère subjectif. La douleur et les dimensions de la personne

Section 1

Plusieurs facteurs influencent la perception de la douleur. L’expression de la douleur est également différente pour chacun. Le tableau 1 présente les six dimensions de la personne qui agissent sur les expériences par rapport à la douleur. TABLEAU 1

Les dimensions de la personne et la perception de la douleur

Dimensions

D’une compétence à l’autre Les cinq dimensions de la personne sont vues plus en détail dans la compétence 2, Approche globale de la santé.

Explications

Biologique



Sociale



Spirituelle



Émotive



Intellectuelle



Pour être ressentie, la douleur doit d’abord être perçue par les récepteurs sensoriels et transmise à l’encéphale. Chaque élément qui assure la transmission et la perception de la douleur doit donc bien fonctionner. Le réseau social d’une personne, le soutien de son entourage, ses revenus et son niveau de scolarité sont des facteurs qui influent sur la perception de la douleur. La douleur est aussi perçue et exprimée différemment selon les cultures. Par exemple, en Chine, les femmes ne doivent pas manifester leur douleur lors de l’accouchement. La spiritualité ou les croyances religieuses peuvent influencer la perception de la douleur. Dans certaines religions, la souffrance est une façon de s’élever ou de « gagner son ciel ». Certains états émotifs, comme la fatigue, le stress, l’anxiété ou la peur, diminuent le seuil de tolérance à la douleur. Le bagage de connaissances, l’expérience ou la capacité d’une personne à intellectualiser ce qu’elle vit peuvent modifier son attitude par rapport à la douleur.

1.2 Le mécanisme de la douleur Physiologiquement, quatre éléments interviennent dans la transmission et la perception de la douleur : • un stimulus déclenche une réaction du système nerveux ; • un nocicepteur, c’est-à-dire un récepteur spécialisé dans la captation de la douleur, reçoit le stimulus douloureux et engendre un influx nerveux ; • une voie afférente conduit l’influx nerveux jusqu’au cortex cérébral ; • une zone du cortex cérébral analyse l’influx nerveux.

1.3 La classification de la douleur La douleur peut se définir en fonction du facteur temps. On parle alors de douleur aiguë et de douleur chronique. • La douleur aiguë est de courte durée (moins de trois mois). • La douleur chronique dure depuis au moins trois mois et peut perdurer plusieurs années.

40

CHAPITRE 2

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Le tableau 2 présente les principales caractéristiques des douleurs aiguës et chroniques. TABLEAU 2

La douleur aiguë et la douleur chronique Douleur aiguë

Douleur chronique

Fonctions



Signal d’alarme pour le corps Aide la personne à se protéger.

● ●

Aucune fonction Constitue une maladie en elle-même.

Manifestations ●



Physiques – pâleur – tachycardie : accélération du rythme cardiaque – diaphorèse : transpiration abondante – dilatation pupillaire – pression artérielle élevée – agitation – spasticité ou rigidité – posture antalgique : qui apaise la douleur Psychologiques – peur – comportement de retrait





Physiques – modification de la posture selon l’endroit de la douleur – contractures musculaires – fatigue et manque d’énergie – faciès douloureux, triste, torturé ou crispé Psychologiques – tristesse – troubles du sommeil – anxiété – changements dans les activités familiales et sociales – troubles de l’appétit – changement d’humeur – isolement

Traitements ●

Peut être soulagée et traitée à l’aide de médicaments.

● ●

Peut être soulagée mais non guérie. Plusieurs approches pharmacologiques ou alternatives sont utilisées dans le traitement de la douleur chronique.

Exemples ● ● ● ●

Fracture Douleur postopératoire Infarctus Entorse

● ● ●

Arthrite Maux de dos Fibromyalgie : douleur généralisée et diffuse des tissus fibreux articulaires, caractérisée par un sentiment de fatigue profonde

Monde du travail Les personnes qui souffrent de douleur chronique peuvent utiliser différentes approches afin de soulager leur douleur (voir la section 1.6 à la page 44). L’infirmière auxiliaire doit faire preuve d’une grande ouverture d’esprit afin de soutenir le client dans ses choix. Celui-ci a besoin de se sentir écouté et compris dans la situation difficile qu’il vit.

La douleur peut aussi être définie selon : • son origine (nociceptive, somatique, viscérale, neurogène, psychogène) ; • sa localisation (superficielle ou cutanée, viscérale profonde, irradiante ou projetée). Le tableau 3 (voir la page suivante) présente ces types de douleurs.

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La douleur

41

Section 1



TABLEAU 3

Les types de douleurs selon l’origine et la localisation

Types de douleurs

Explications

Section 1

Selon l’origine Douleur nociceptive



Douleur neurogène



Douleur psychogène

Causée par une stimulation excessive des nocicepteurs. – Douleur somatique : causée par une lésion au système tégumentaire ou à une structure du système musculosquelettique. Par exemple, une coupure ou une fracture. – Douleur viscérale : causée par une lésion à un ou à plusieurs organes internes. Par exemple, une tumeur au foie.



Fait suite à une perturbation de la transmission de l’influx nerveux. Ne résulte pas de lésions et peut se manifester sous forme de décharge électrique ou de picotement. Par exemple, une douleur fantôme.



Fait suite à un événement difficile psychologiquement.

● ●

N’a pas de cause organique. Est difficile à évaluer. Par exemple, une personne qui somatise un trouble émotionnel peut éprouver une douleur.

Selon la localisation Douleur superficielle ou cutanée Douleur viscérale profonde Douleur irradiante ou projetée

Somatiser Substituer une douleur physique à un désordre psychologique.







Causée par une stimulation des nocicepteurs. Par exemple, une brûlure ou une coupure. Causée par une stimulation des nocicepteurs situés dans les organes internes. Par exemple, un ulcère gastrique. Ressentie dans une région du corps autre que celle qui est atteinte. Par exemple, un infarctus du myocarde peut projeter une douleur au bras gauche. Une douleur gastrique peut irradier jusque dans le dos.

1.4 Les manifestations de la douleur La douleur entraîne des manifestations qui diffèrent d’une personne à l’autre. • Certaines manifestations sont objectives, c’est-à-dire qu’elles sont observables et mesurables à l’aide d’outils. • D’autres manifestations sont subjectives : elles ne peuvent être observées ni mesurées. Ces manifestations sont liées à la perception du client de sa propre douleur. C’est à l’aide du comportement verbal et non verbal du client qu’on peut déterminer et évaluer la douleur. Le tableau 4 présente des exemples de manifestations objectives et de manifestations subjectives de la douleur.

TABLEAU 4

Des exemples de manifestations de la douleur Manifestations objectives



Modification des signes vitaux – augmentation de la fréquence cardiaque. – augmentation de la pression artérielle. – augmentation de la fréquence respiratoire.

● ● ● ● ● ●

42

CHAPITRE 2

Pâleur Diaphorèse Visage crispé Vomissements Cris, gémissements, pleurs Agressivité

Manifestations subjectives ●

Ce que le patient dit au sujet de sa douleur. Par exemple : – « C’est la pire douleur de ma vie. » – « C’est atroce. » – « Je n’arrive plus à dormir. » – « Je n’ai plus d’appétit. »

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1.5 Les traitements pharmacologiques Le tableau 5 présente les principaux médicaments utilisés pour traiter la douleur. Les médicaments prescrits pour traiter la douleur Effets thérapeutiques

Médicaments prescrits ●

Analgésique



Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésique narcotique Ex. : codéine (Codeine ContinMD), hydromorphone (DilaudidMD), morphine (StatexMD) ●



Soulagement des douleurs légères à modérées Soulagement des douleurs modérées à intenses

Effets secondaires indésirables ●



Aucun effet secondaire si la posologie est respectée. Dépression respiratoire

Soins infirmiers ●









Somnolence

● ●



Dépendance







Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : acide acétylsalicylique (AspirineMD), ibuprofène (AdvilMD), naproxène (NaprosynMD) ●

Relaxant musculaire Ex. : méthocarbamol (RobaxinMD), cyclobenzaprine (FlexerilMD) ●





Diminution de l’inflammation

Détente musculaire







Constipation Brûlures d’estomac

Étourdissements Nausées et vomissements











S’assurer du respect de la posologie.

Surveiller les signes de dépression respiratoire. Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux et les noter au dossier du client. Appliquer les protocoles de surveillance des narcotiques, s’il y a lieu. Surveiller l’état de conscience du client. Prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité du client. Respecter rigoureusement les prescriptions médicales. Encourager la prise d’un analgésique non narcotique dès que possible. Augmenter la consommation de fibres et assurer une bonne hydratation. Administrer avec un aliment.

Aviser le client de se déplacer lentement et de ne pas conduire. Soulager les nausées et les MS 5.1 vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS





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Somnolence



2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. Assurer la sécurité du client en l’accompagnant dans ses déplacements.

La douleur

43

Section 1

TABLEAU 5

ATTENTION

Section 1

L’infirmière auxiliaire doit rappeler au client de ne pas attendre que la douleur soit insupportable avant de prendre les médicaments. La douleur est plus facile à soulager lorsque les médicaments sont pris de façon régulière et que la concentration de la molécule dans le sang demeure stable.

1.6 Les traitements non pharmacologiques Parfois, les médicaments ne sont pas suffisants pour soulager la douleur. Des traitements non pharmacologiques sont alors utilisés en combinaison avec les médicaments. L’infirmière auxiliaire doit soutenir le client dans le choix de la méthode qui lui convient. Voici quelques exemples de traitements non pharmacologiques : • l’application de chaleur ou de froid ; • l’acupuncture ; • la massothérapie ; • l’ostéopathie ; • l’hypnose ; • la relaxation ; • l’exercice physique ; • le TENS (neurostimulation transcutanée).

Quoi faire Il faut toujours appliquer la chaleur ou le froid selon la prescription médicale. Généralement, la durée d’application recommandée est de 10 à 20 minutes.

Monde du travail Lorsqu’un client est aux prises avec de la douleur, l’infirmière auxiliaire est appelée à travailler en collaboration avec d’autres professionnels. Par exemple, un physiothérapeute pourrait demander à l’équipe soignante d’administrer un médicament à un client avant sa séance, de sorte que la douleur soit atténuée durant les exercices. Les interventions de l’infirmière auxiliaire doivent toujours se faire dans le respect des choix de chacun. Toute intervention qui peut s’avérer aidante pour le client a sa raison d’être.

44

CHAPITRE 2

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ACTIVITÉS 1

Indiquez s’il s’agit d’une douleur chronique ou aiguë. a) Madame Anglade est diabétique. Elle a subi une amputation du pied gauche il y a trois mois. Depuis, elle dit toujours ressentir un picotement à l’endroit où se trouvait son pied et cette douleur l’empêche de dormir.

c) Madame Caron se présente souvent à l’urgence. Elle a consulté plusieurs médecins au sujet d’une douleur au cou qu’elle ressent depuis qu’elle a pris sa retraite, il y a six mois. Aucun médecin n’a trouvé de cause organique à cette douleur. d) Monsieur Samson est atteint d’un cancer des os en phase terminale et ressent des douleurs intenses depuis plusieurs mois. Cette douleur le déprime et affecte beaucoup son moral. e) Madame Coppola a subi une appendicectomie. Elle ressent une vive douleur à l’emplacement de sa plaie à la suite de l’intervention chirurgicale. Après quelques jours, elle sent que sa douleur diminue graduellement. 2

Pour chacune des mises en situation suivantes, indiquez quelle dimension de la personne risque d’influencer sa perception de la douleur. a) Monsieur Tanaka vient de perdre son emploi. Les maux de dos qu’il ressentait depuis quelque temps déjà lui paraissent soudain beaucoup plus douloureux. b) Madame Gagné a 90 ans et elle se plaint peu de ses douleurs. Elle prie souvent et, à ses dires, offre ses douleurs à Dieu. c) Madame Racine est enceinte de son deuxième enfant. Elle se souvient de la douleur ressentie lors de son premier accouchement. Elle souhaite se servir de cette expérience et lire des ouvrages sur la perception de la douleur afin de mieux vivre cette prochaine naissance. d) Depuis plusieurs années, monsieur Chamlian ressent une douleur à la hanche. Sa douleur a empiré récemment et cette situation le rend très anxieux. e) Monsieur Stein endure la douleur en silence. Un homme ne se plaint pas. f) Lorsque madame Andreev se brûle au doigt, son cerveau interprète le signal reçu comme une sensation de douleur.

3

Dans la mise en situation suivante, soulignez en rouge les manifestations objectives de la douleur et soulignez en bleu les manifestations subjectives de la douleur. Monsieur Thompson vient de subir une prostatectomie. Il est amené à l’unité de chirurgie où vous travaillez. Il a le visage pâle et crispé. Son pouls est à 95 battements/min et sa pression artérielle est à 145/85 mm Hg. Monsieur Thompson évalue sa douleur à 9/10. Vous constatez qu’il présente une diaphorèse importante. Il vous dit qu’il a très mal et qu’il se sent nauséeux.

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La douleur

45

Section 1

b) Karim se présente à l’urgence avec ses parents. Il se plaint d’une forte douleur au ventre, qui irradie jusque dans le dos.

Section

2

L’utilisation d’outils pour contribuer à évaluer la douleur

Déclencheur Le Code des professions2 définit ainsi le champ d’exercice de l’infirmière auxiliaire :

Section 1

37.

Tout membre d’un des ordres professionnels suivants peut exercer les activités professionnelles suivantes, en outre de celles qui lui sont autrement permises par la loi : […] p) l’Ordre professionnel des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec : contribuer à l’évaluation de l’état de santé d’une personne et à la réalisation du plan de soins, prodiguer des soins et des traitements infirmiers et médicaux dans le but de maintenir la santé, de la rétablir et de prévenir la maladie et fournir des soins palliatifs ;

1

Nommez deux actions en lien avec la douleur que l’infirmière auxiliaire peut poser selon cet article du Code des professions.

2

Quels moyens l’infirmière auxiliaire peut- elle utiliser pour contribuer à évaluer la douleur du client ?

2. Gouvernement du Québec, Code des professions, 2013 [en ligne]. Consulté le 10 avril 2013.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Échelle comportementale Échelle numérique

• •

Échelle visuelle analogique (EVA) Méthode PQRSTU

Pour soulager le client, il est primordial de bien évaluer la douleur. L’infirmière auxiliaire contribue à cette évaluation en recueillant des données à l’aide d’outils. À cette fin, elle peut utiliser la méthode PQRSTU ainsi que des échelles d’évaluation de la douleur. Elle doit ensuite rapporter ses observations à l’infirmière, qui décidera d’administrer ou non un médicament au client. 46

CHAPITRE 2

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2.1 La méthode PQRSTU Utilisé conjointement avec une échelle visuelle analogique (EVA) ou une échelle numérique, le PQRSTU est une méthode de choix pour permettre au client d’évaluer sa douleur. L’acronyme PQRSTU permet de se remémorer les questions à poser au client. La figure 1 présente la signification de l’acronyme PQRSTU. La méthode PQRSTU

P

Provoquer : Qu’est-ce qui a provoqué la douleur ? Y a-t-il certains mouvements ou certaines postures qui aggravent la douleur ? Pallier : Qu’est-ce qui aide à soulager ou à diminuer la douleur ?

Q

Qualité : Quelles sont les caractéristiques de la douleur (battement, en éclair, coup de marteau, piqûre, coupure, pincement, serrement, écrasement, étirement, brûlure, glacée, démangeaison, engourdissement) ?

R

S

T

U

Section 2

FIGURE 1

Région : À quel endroit la douleur est-elle ressentie (repère anatomique) ? Est-ce que la douleur s’étend à d’autres régions (irradiation) ?

Signes : Quels sont les signes de la douleur (diaphorèse, tachycardie, etc.) ? Symptômes : Quels sont les symptômes associés à cette douleur (céphalée, nausées, étourdissements, etc.) ? Sévérité : Quelle est l’intensité de la douleur sur une échelle de 0 à 10 ?

Temps : À quel moment la douleur est-elle apparue ? Depuis combien de temps dure-t-elle ? À quel moment survient-elle ? La douleur est-elle persistante ou intermittente ?

Understanding (compréhension) : Quelle est la compréhension du client de sa douleur ?

2.2 Les échelles d’évaluation de la douleur Différentes échelles sont utilisées afin de déterminer l’intensité de la douleur : • les échelles visuelles analogiques (EVA) (voir les figures 2 et 3 à la page suivante) ; • les échelles numériques (voir la figure 4 à la page suivante) ; • les échelles comportementales (voir les figures 5, 6 et 7 aux pages 49, 50 et 51).

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ATTENTION Évaluer la douleur est une action qui doit toujours être faite avec la plus grande rigueur. Une douleur mal évaluée sera plus difficile à traiter et pourra entraîner des conséquences à long terme chez le client. La douleur

47

2.2.1 Les échelles visuelles analogiques (EVA) Les échelles visuelles analogiques (EVA) sont des échelles d’autoévaluation. Elles consistent généralement en une réglette d’environ 10 cm munie d’un curseur (voir la figure 2). Le client qualifie la douleur ressentie en déplaçant le curseur sur la règle. À l’endos, une échelle de 0 à 10 permet à l’infirmière ou au médecin de mesurer la douleur. Un exemple d’échelle visuelle analogique

Section 2

FIGURE 2

Chez les enfants, il peut être plus difficile de déterminer l’intensité de la douleur. Des outils ont donc été conçus spécialement à leur intention. Le type d’échelle illustré à la figure 3 est un des outils les plus utilisés pour déterminer l’intensité de la douleur chez les enfants. FIGURE 3

0

Un exemple d’échelle pédiatrique d’évaluation de la douleur

1

2

3

4

5

Pour aider un enfant à décrire la douleur qu’il ressent, on peut également utiliser un outil qui illustre les différentes formes que peut prendre la douleur : • battement ; • piqûre ; • écrasement ; • démangeaison ; • en éclair ; • coupure ; • étirement ; • engourdissement. • coup de • pincement ; • brûlure ; marteau ; • serrement ; • glacée ; En pointant une image, l’enfant exprime plus précisément ce qu’il ressent. Généralement, les milieux de soins ont leurs propres échelles de ce type.

2.2.2 L’échelle numérique L’échelle numérique permet au client d’évaluer sa douleur à l’aide de chiffres de 0 à 10 (voir la figure 4). FIGURE 4

48

CHAPITRE 2

Un exemple d’échelle numérique

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2.2.3 Les échelles comportementales Les échelles comportementales sont des grilles d’observation des comportements. Elles sont utilisées pour évaluer la douleur d’une personne qui a une capacité réduite à communiquer. Les échelles comportementales les plus connues sont l’échelle Doloplus, l’échelle PACSLAC et l’échelle Évendol. L’échelle Doloplus

FIGURE 5

Section 2

Cette échelle contribue à évaluer la douleur chez les personnes âgées par l’observation des comportements somatiques, psychomoteurs et psychosociaux en lien avec la douleur (voir la figure 5). L’échelle Doloplus

ECHELLE DOLOPLUS EVALUATION COMPORTEMENTALE DE LA DOULEUR CHEZ LA PERSONNE AGEE NOM :

Prénom :

DATES

Service :

Observation comportementale

RETENTISSEMENT SOMATIQUE 1• Plaintes somatiques

2• Positions antalgiques au repos

3• Protection de zones douloureuses

4• Mimique

5• Sommeil

• pas de plainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

0

0

0

• plaintes uniquement à la sollicitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

1

1

0 1

• plaintes spontanées occasionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2

2

2

2

• plaintes spontanées continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3

3

3

3

• pas de position antalgique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

0

0

0

0

• le sujet évite certaines positions de façon occasionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

1

1

1

• position antalgique permanente et efficace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2

2

2

2

• position antalgique permanente inefficace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3

3

3

3

• pas de protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

0

0

0

0

• protection à la sollicitation n’empêchant pas la poursuite de l’examen ou des soins . . . . . . . . . . . .

1

1

1

1

• protection à la sollicitation empêchant tout examen ou soins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2

2

2

2

• protection au repos, en l’absence de toute sollicitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3

3

3

3

• mimique habituelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

0

0

0

0

• mimique semblant exprimer la douleur à la sollicitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

1

1

1

• mimique semblant exprimer la douleur en l’absence de toute sollicitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2

2

2

2

• mimique inexpressive en permanence et de manière inhabituelle (atone, figée, regard vide) . . . . . .

3

3

3

3

• sommeil habituel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

0

0

0

0

• difficultés d’endormissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

1

1

1

• réveils fréquents (agitation motrice) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2

2

2

2

• insomnie avec retentissement sur les phases d’éveil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3

3

3

3

RETENTISSEMENT PSYCHOMOTEUR 6• Toilette et/ou habillage

7• Mouvements

• possibilités habituelles inchangées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

0

0

0

0

• possibilités habituelles peu diminuées (précautionneux mais complet) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

1

1

1

• possibilités habituelles très diminuées, toilette et/ou habillage étant difficiles et partiels . . . . . . . . .

2

2

2

2

• toilette et/ou habillage impossibles, le malade exprimant son opposition à toute tentative . . . . . . .

3

3

3

3

• possibilités habituelles inchangées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

0

0

0

0

• possibilités habituelles actives limitées (le malade évite certains mouvements, diminue son périmètre de marche)

1

1

1

1

• possibilités habituelles actives et passives limitées (même aidé, le malade diminue ses mouvements)

2

2

2

2

• mouvement impossible, toute mobilisation entraînant une opposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3

3

3

3

8• Communication • inchangée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

0

0

0

0

• intensifiée (la personne attire l’attention de manière inhabituelle) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

1

1

1

• diminuée (la personne s’isole) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2

2

2

2

• absence ou refus de toute communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3

3

3

3

• participation habituelle aux différentes activités (repas, animations, ateliers thérapeutiques,…) . . . .

0

0

0

0

• participation aux différentes activités uniquement à la sollicitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

1

1

1

• refus partiel de participation aux différentes activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2

2

2

2

• refus de toute vie sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3

3

3

3

• comportement habituel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10• Troubles du comportement • troubles du comportement à la sollicitation et itératif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

0

0

0

0

1

1

1

1

• troubles du comportement à la sollicitation et permanent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2

2

2

2

• troubles du comportement permanent (en dehors de toute sollicitation) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3

3

3

3

RETENTISSEMENT PSYCHOSOCIAL

9• Vie sociale

SCORE COPYRIGHT

Source : Collectif Doloplus. Reproduit avec autorisation.

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La douleur

49

L’échelle PACSLAC (Pain Assessment Checklist for Seniors with Limited Ability to Communicate) Cette échelle contribue à évaluer la douleur chez les personnes âgées atteintes de démence par l’observation de 60 éléments regroupés en 4 catégories (voir la figure 6). L’échelle PACSLAC

Section 2

FIGURE 6

Source : Michèle Aubin et al., « Validité et utilité clinique d’une grille d’observation (PACSLAC-F) pour évaluer la douleur chez des aînés atteints de démence vivant en milieu de soins de longue durée », Canadian Journal on Aging/La Revue canadienne du vieillissement, 2008. Reproduit avec autorisation.

L’échelle Évendol Cette échelle contribue à évaluer la douleur chez les bébés ou les enfants de moins de sept ans par l’observation des comportements en lien avec la douleur (voir la figure 7 à la page suivante).

50

CHAPITRE 2

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L’échelle Évendol

Source : Groupe Pédialol. Reproduit avec autorisation.

Section 2

FIGURE 7

ATTENTION Vous devez vous assurer que l’échelle d’évaluation de la douleur utilisée est bien adaptée à l’âge et à l’état de la personne. Quant aux échelles d’autoévaluation, leur emploi exige que la personne soit en mesure de comprendre ce que vous attendez d’elle.

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La douleur

51

ACTIVITÉS Nommez deux catégories de personnes pour qui l’utilisation d’une échelle comportementale d’évaluation de la douleur est appropriée.

2 3

Indiquez trois éléments que l’infirmière auxiliaire peut observer à l’aide de l’échelle Doloplus.

3

À l’aide de la mise en situation suivante, rédigez une note d’évolution en vous basant sur la méthode PQRSTU.

Section 2

1

Alice, 17 ans, se présente à l’urgence à 9 h 45. Il y a environ deux heures, elle a fait une chute à vélo. Son visage est pâle et crispé. Elle est en sueur. Elle dit ressentir une douleur atroce au bras gauche, qui élance et irradie jusque dans son cou. Elle évalue sa douleur à 10/10. Elle dit que la douleur empire lorsqu’elle essaie de bouger. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

4

En équipe de trois, faites des jeux de rôle à l’aide des mises en situation suivantes. Une personne jouera le rôle de l’infirmière auxiliaire, une autre, celui du client, et la troisième doit s’assurer que l’infirmière auxiliaire recueille des données qui serviront à évaluer la douleur du client à l’aide de la grille d’évaluation ci-dessous. Ne lisez que les renseignements de la mise en situation qui concernent votre personnage. Échangez les rôles à chaque mise en situation. Grille d’évaluation Données

Mise en situation 1 Oui

Non

Mise en situation 2 Oui

Non

Mise en situation 3 Oui

Non

P (provoquer, pallier) Q (qualité, quantité) R (région) S (signes, symptômes) T (temps) U (understanding) 52

CHAPITRE 2

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Mise en situation 1 Infirmière auxiliaire Monsieur Lavoie, 92 ans, a subi une intervention chirurgicale hier soir pour une fracture de la hanche. L’opération s’est bien déroulée. Au rapport du matin, vous apprenez qu’il a demandé deux entre-doses de DilaudidMD cette nuit, car il évaluait sa douleur à 8/10, puis à 8,5/10. À 8 h 15, vous vous présentez dans sa chambre et vous devez recueillir des données qui serviront à évaluer sa douleur puis vérifier si la médication a été efficace. Au cours de l’avant- midi, vous aurez aussi à effectuer son premier lever au fauteuil.



Vous avez été opéré hier soir pour une fracture de la hanche. Au cours de la nuit, vous souffriez beaucoup et avez évalué votre douleur à 8/10 et 8,5/10. L’infirmière vous a donc donné deux doses supplémentaires de DilaudidMD. Ce matin, vous évaluez votre douleur à 7/10 et dites avoir été peu soulagé par votre dernière dose de DilaudidMD. Votre douleur est plus intense lorsque vous bougez dans votre lit et vous appréhendez beaucoup de devoir vous lever. Vous décrivez votre douleur comme un élancement qui irradie jusque dans votre dos. Vous avez l’impression que « le cœur vous débat » et vous vous sentez faible. Mise en situation 2 Infirmière auxiliaire Vous êtes l’infirmière auxiliaire qui s’occupe de Jeanne, huit ans, qui s’est blessée en ski. Elle vient de se faire installer un plâtre au bras droit pour une fracture de l‘humérus. Elle pleure, refuse qu’on la touche et a le réflexe de protéger son bras. Vous la questionnez pour essayer d’en apprendre plus au sujet de sa douleur.



• Cliente : Jeanne, 8 ans Tu as fait une chute en ski il y a deux heures à peine. Ton bras te fait très mal et tu refuses qu’on le touche. Tu n’as jamais eu aussi mal de ta vie. Ça brûle dans ton bras et ça élance jusque dans ton cou. Mise en situation 3 Infirmière auxiliaire Vous êtes infirmière auxiliaire en soins à domicile. Aujourd’hui, vous vous rendez chez madame Ryan, une cliente de 63 ans atteinte de polyarthrite rhumatoïde. Elle souffre de douleurs chroniques depuis plusieurs années. En plus de devoir se déplacer en fauteuil roulant, elle éprouve beaucoup de difficulté à se servir de ses mains. Dans le PTI, l’infirmière vous demande de recueillir les données qui serviront à évaluer sa douleur afin de pouvoir par la suite l’aviser de l’efficacité de ses médicaments.



• Cliente : madame Ryan, 63 ans Vous êtes atteinte de polyarthrite rhumatoïde. Vous souffrez de douleurs chroniques depuis plusieurs années. Vous vous déplacez en fauteuil roulant et avez beaucoup de difficulté à vous servir de vos mains. Aujourd’hui, l’infirmière auxiliaire du CLSC vient à votre domicile pour déterminer l’intensité de votre douleur. Vous lui dites que toutes vos articulations vous font beaucoup souffrir et que vous avez l’impression que votre douleur irradie partout dans votre corps. Vous trouvez que c’est pire lorsque le temps est mauvais. Vous décrivez votre douleur comme d’affreux élancements qui sont difficiles à soulager.

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La douleur

53

Section 2 1

• Client : monsieur Lavoie, 92 ans

Synthèse La perception de la douleur

Synthèse

La douleur est une expérience personnelle et subjective. Elle est influencée par les cinq dimensions de la personne : • la dimension biologique ; • la dimension émotive ; • la dimension sociale ; • la dimension intellectuelle. • la dimension spirituelle ;

Le mécanisme de la douleur Pour que la douleur soit ressentie, quatre éléments sont essentiels : Stimulus

Nocicepteur

Influx nerveux

Cortex

La classification de la douleur La douleur peut se définir en fonction de trois facteurs. 1. Le temps

2. L’origine

3. La localisation

douleur aiguë : se résorbe dans les trois premiers mois ; douleur chronique : dure plus de trois mois.

Douleur nociceptive : somatique ou viscérale Douleur neurogène Douleur psychogène

Superficielle ou cutanée Viscérale profonde Irradiante (ou projetée)

Les manifestations de la douleur La douleur s’accompagne de manifestations : • objectives (modification des signes vitaux, pâleur, diaphorèse, visage et corps crispés, vomissements, posture antalgique) ; • subjectives (plaintes verbales, cris, pleurs et gémissements, agressivité). Les manifestations subjectives sont liées à la perception de la personne de sa propre douleur.

Les traitements de la douleur Pour traiter la douleur, on peut utiliser : • les traitements pharmacologiques (médicaments) ; • les traitements non pharmacologiques.

Les outils pour évaluer la douleur La méthode PQRSTU P : Provoquer, pallier Q : Qualité, quantité R : Région S : Signes, symptômes T : Temps U : Understanding (compréhension) 54

CHAPITRE 2

Les échelles d’évaluation de la douleur Les échelles visuelles analogiques (EVA) Les échelles numériques Les échelles comportementales

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Situation clinique Monsieur Khoubry (suite) Situation clinique

Les séances de massothérapie ont aidé monsieur Khoubry. Malgré tout, ses douleurs persistent. Il a cessé d’aller jouer aux quilles avec son groupe d’amis, ce qui accentue son sentiment d’isolement. De plus, il se fait beaucoup de souci pour un de ses fils qui vit à l’extérieur du pays. Il est inquiet et se sent stressé et anxieux. Ce matin, monsieur Khoubry a essayé de déplacer un meuble dans sa maison. Il a mal forcé et ses douleurs lombaires se sont accrues. À genoux par terre, « bloqué », il a dit à sa femme avoir atrocement mal, n’avoir jamais eu aussi mal de sa vie. Selon cette dernière, il était pâle et tout en sueur, le visage crispé et tendu. Elle l’a aidé à s’asseoir dans son fauteuil, lui a donné deux comprimés d’acétaminophène et un sac de glace.

1

Nommez deux dimensions de la personne qui vont influencer la perception de la douleur chez monsieur Khoubry.

2

Quelles sont les manifestations objectives de la douleur de monsieur Khoubry ?

3

Quelles sont les manifestations subjectives de la douleur de monsieur Khoubry ?

4

À quelle classe de médicaments l’acétaminophène appartient-il ?

5

Quels sont les effets thérapeutiques de ce médicament ?

6

Nommez un soin infirmier en lien avec la prise d’acétaminophène.

7

Combien de temps monsieur Khoubry doit-il appliquer le sac de glace sur sa douleur lombaire ?

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La douleur

55

Situation clinique

Comme la douleur était aussi intense après quelques heures, monsieur Khoubry a demandé à sa femme de le conduire à l’urgence. À titre d’infirmière auxiliaire à l’accueil, vous recevez le client à 12 h 40 et lui posez des questions afin de recueillir les données qui contribueront à évaluer sa douleur.

8

Indiquez trois questions à poser à monsieur Khoubry en lien avec la méthode PQRSTU.

9

Quel outil utiliserez-vous afin d’objectiver la douleur de monsieur Khoubry ?

En réponse à vos questions, le client dit que sa douleur a été provoquée par un faux mouvement lorsqu’il a voulu déplacer un meuble. Sur l’échelle numérique que vous lui avez présentée, monsieur Khoubry a évalué sa douleur à 9/10. Il se dit non soulagé par l’acétaminophène et par l’application de glace. Il a mal sans arrêt depuis ce matin. Il ne comprend pas ce qui lui arrive. Cet accident le décourage. Il s’en serait bien passé, car il affirme déjà souffrir de maux de dos chroniques depuis plusieurs années.

10 Rédigez une note d’évolution à la suite de l’information recueillie. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

56

CHAPITRE 2

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CHAPITRE

3

Les altérations du système nerveux

Sommaire Situation clinique ................................ 58 Section 1 L’accident vasculaire cérébral et l’ischémie cérébrale transitoire . 59 Section 2 L’hypertension intracrânienne ... 72 Section 3 La méningite et l’encéphalite..... 81 Section 4 L’épilepsie................................. 87 Section 5 La maladie de Parkinson ........... 94 Section 6 La sclérose en plaques.............. 100 Section 7 Les lésions de la moelle épinière...................... 106 Section 8 La tumeur cérébrale .................. 112

Synthèse ................................................. 119 Situations cliniques ........................... 123

57

Situation clinique Madame DeSousa, 72 ans Situation clinique

Madame DeSousa est en train de jardiner lorsqu’elle ressent tout à coup un gros mal de tête. Elle a l’impression que sa tête veut éclater. Son bras est engourdi et sa vision s’embrouille. Elle se met à chercher ses mots et devient incapable de parler. Son mari la conduit immédiatement à l’urgence. Madame DeSousa y demeure plusieurs heures en observation. Les manifestations cliniques et les examens diagnostiques effectués révèlent qu’elle a subi une ischémie cérébrale transitoire.

1

Indiquez deux besoins fondamentaux perturbés chez madame DeSousa et deux soins d’assistance à effectuer pour chaque besoin perturbé. Besoin perturbé : Soins d’assistance :

Besoin perturbé : Soins d’assistance :

58

2

Selon vous, quelles peuvent être les manifestations d’un manque d’oxygène au cerveau ?

3

Sachant que l’encéphale contrôle différentes fonctions cérébrales, indiquez un élément qui doit rapidement être connu de l’équipe soignante dès l’arrivée de madame DeSousa à l’urgence.

4

Le médecin annonce aussi à madame DeSousa que l’angiographie cérébrale a permis de détecter une artère cérébrale obstruée. Une angioplastie devra être pratiquée afin de rétablir la circulation sanguine au cerveau. Pourquoi est- il important de rétablir rapidement la circulation sanguine au cerveau de madame DeSousa ?

CHAPITRE 3

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Section

1

L’accident vasculaire cérébral et l’ischémie cérébrale transitoire

Déclencheur

Parmi toutes les victimes d’AVC, 15 % en meurent, 75 % demeurent avec des séquelles d’importance variable et seulement 10 % se rétablissent complètement1. 1

Selon vous, quelles sont les conséquences de l’AVC : a) sur le système de santé ?

b) sur l’individu et sur ses proches ?

2

Quelles mesures pourraient être mises en place, de façon individuelle ou collective, pour réduire la fréquence de cette maladie ?

1. Fondation des maladies du cœur et de l’AVC [en ligne]. Consulté le 17 février 2013.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Accident vasculaire cérébral (AVC) Agnosie Aphasie Apraxie Ataxie

• • • • •

Diplopie Dysarthrie Dysphagie Dysphasie Hémianopsie

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• • • •

Héminégligence Hémiparésie Hémiplégie Ischémie cérébrale transitoire (ICT)

• • • •

Labilité émotionnelle Monoplégie Pollakiurie Thrombolyse

Les altérations du système nerveux

59

Section 1

Selon la Fondation des maladies du cœur du Canada, l’accident vasculaire cérébral (AVC) occupe le troisième rang parmi les causes de décès au Canada. Chaque année, environ 14 000 Canadiens meurent à la suite d’un AVC.

La présente section traite de deux altérations liées au SNC : l’accident vasculaire cérébral (AVC) et l’ischémie cérébrale transitoire (ICT).

1.1 Les définitions 1.1.1 L’accident vasculaire cérébral

Section 1

Un accident vasculaire cérébral (AVC) est une entrave à la circulation sanguine ou une rupture d’un vaisseau au cerveau. Cet arrêt de l’afflux sanguin prive d’oxygène les cellules nerveuses du cerveau, ce qui entraîne la perte soudaine de différentes fonctions cérébrales ainsi que des lésions selon la région qui est atteinte. Le tableau 1 présente les deux types d’AVC : • l’AVC ischémique ; • l’AVC hémorragique. TABLEAU 1

Les deux types d’AVC

Explications

Illustrations

L’AVC ischémique ●

Athérome Dépôt de gras sur la paroi interne d’une artère.



Se produit lorsqu’un vaisseau sanguin est obstrué complètement ou partiellement par un caillot ou une plaque d’athérome. Prive une partie du cerveau de son apport en oxygène, entraînant la nécrose des tissus.

L’AVC hémorragique ●



60

CHAPITRE 3

Se produit lorsqu’un vaisseau sanguin se rompt à l’intérieur du cerveau. Prive une partie du cerveau de son apport en oxygène, entraînant la nécrose des tissus.

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1.1.2 L’ischémie cérébrale transitoire Une ischémie cérébrale transitoire (ICT) consiste en une diminution temporaire de l’irrigation sanguine du cerveau. Une ICT dure généralement moins d’une heure. Elle se dissipe complètement en moins de 24 heures. Une ICT est parfois annonciatrice d’un AVC.

ATTENTION

Section 1

Les cinq manifestations suivantes peuvent annoncer un AVC au cours des prochaines minutes. Lorsque l’infirmière auxiliaire observe ces signes chez un client, elle doit immédiatement mettre en place les mesures d’urgence qui s’imposent. 1 Perte de la mobilité d’un bras, d’une jambe, de la moitié du visage ou de tout un côté du corps. 2 Perte de la sensibilité d’un bras, d’une jambe, du visage ou de tout un côté du corps. 3 Difficulté soudaine à trouver ses mots ou à s’exprimer. 4 Trouble soudain de l’équilibre et de la marche. 5 Perte soudaine de la vision d’un œil. Le tableau 3 (voir les pages 63 à 65) présente en détail les manifestations cliniques de l’AVC et les soins d’assistance à prodiguer au client.

1.2 Les causes Il existe trois causes possibles à un AVC : • la thrombose cérébrale ; • l’embolie cérébrale ; • l’hémorragie cérébrale. Le tableau 2 définit chacune de ces causes. TABLEAU 2

Les causes d’un AVC Définitions

Illustrations

La thrombose cérébrale ●

Obstruction d’une artère due à l’accumulation de plaques d’athérome le long de sa paroi ou à un caillot sanguin causé par la rupture de la plaque.

L’embolie cérébrale ●

Obstruction d’une artère par un caillot qui s’est formé ailleurs que dans le cerveau, mais qui a été transporté au cerveau par la circulation sanguine.

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Les altérations du système nerveux

61

TABLEAU 2

Les causes d’un AVC (suite) Définitions

Illustrations

L’hémorragie cérébrale ●

Section 1

Anévrisme Gonflement localisé causé par l’amincissement et la dilatation de la paroi d’une artère, dans laquelle le sang s’accumule.

Saignement qui a lieu dans une région du cerveau. Le saignement peut être entre autres causé par la rupture d’un anévrisme ou par une malformation qui affaiblit la paroi des artères.

Pour sa part, l’ICT est causée par des microembolies qui provoquent une perturbation temporaire de l’irrigation sanguine du cerveau. Cela occasionne un manque d’oxygène temporaire dans une région du cerveau.

1.3 Les facteurs de risque Les facteurs de risque de l’AVC et de l’ICT sont les mêmes. En voici quelques exemples : • l’âge (les hommes de plus de 55 ans et les femmes ménopausées) ; • les antécédents familiaux ; • l’hypercholestérolémie ; • l’hypertension artérielle ; • le diabète ; • un trouble de la coagulation sanguine ; • la prise de contraceptifs oraux ; • une alimentation riche en sel et en gras ; • la sédentarité ; • le tabagisme ; • la consommation excessive d’alcool ; • l’obésité ; • un problème d’apnée du sommeil.

1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Au chapitre 1, vous avez vu que le cerveau se divise en plusieurs aires, chacune responsable de diverses fonctions (voir la figure 11 à la page 17). Comme un AVC peut léser n’importe quelle région du cerveau, les séquelles sont très variables. Ainsi, un AVC au lobe frontal et un AVC au lobe occipital présenteront des manifestations cliniques différentes. On peut toutefois diviser les manifestations cliniques en sept catégories principales. Le tableau 3 présente les manifestations cliniques de l’AVC regroupées selon ces catégories, ainsi que quelques exemples de besoins perturbés et de soins d’assistance pour chacune d’elles.

62

CHAPITRE 3

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TABLEAU 3

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications

1. Les troubles moteurs (du côté opposé à l’hémisphère touché du cerveau)

● ●

Diminution des réflexes neurologiques Paralysie faciale Hémiplégie : paralysie de la moitié du corps

Dysphagie : difficulté à avaler ● Faiblesse d’élocution ● Ataxie : problèmes d’équilibre ● Hémiparésie : manque de force musculaire ● Monoplégie : paralysie d’un seul membre Ces manifestations se produisent lorsque l’AVC touche le cortex moteur. ●

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Positionner adéquatement le client en soutenant les membres paralysés pour favoriser son confort.

MS

3.1

Aider le client à se déplacer en fonction de ses MS 3.2 à 3.6 besoins et de ses capacités en raison des limitations dues à la paralysie. Boire et manger ● S’assurer que la texture du repas est bien adaptée à MS 3.15 l’état du client pour prévenir les risques d’étouffement. ● Installer le client en position assise durant les repas et vérifier s’il a avalé pour faciliter la déglutition et prévenir les risques d’étouffement. ● Placer les ustensiles du côté fonctionnel et préparer les plats pour favoriser l’autonomie du client. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Modifier la position du client aux deux heures et MS 11.1 surveiller régulièrement l’état de la peau pour prévenir l’apparition de lésions de pression. ● Apporter les soins d’hygiène en fonction des besoins et des capacités du client pour assurer MS 2.1 à 2.7 son confort. ●

Se vêtir et se dévêtir ● Aider le client à s’habiller et à se déshabiller selon ses besoins et ses capacités en raison des limitations dues à la paralysie.

MS

3.14

2. Les troubles de la communication (hémisphère gauche touché) Aphasie : incapacité à communiquer Dysphasie : capacité réduite à communiquer Ces manifestations se produisent lorsque l’AVC touche le lobe temporal (aire de Wernicke, qui est responsable de la compréhension du langage). ● ●

Dysarthrie : difficulté à articuler Cette manifestation se produit lorsque l’AVC touche le lobe frontal (aire de Broca, qui est responsable de la production du langage). ●

Communiquer avec ses semblables ● Poser des questions fermées et utiliser des pictogrammes pour permettre au client d’exprimer ses besoins. ● Laisser au client le temps de s’exprimer, ne pas terminer les phrases à sa place et se montrer patiente pour favoriser la gratification.

3. Les troubles psychologiques (hémisphère droit touché) Labilité émotionnelle : humeur changeante ● Tristesse Ces manifestations se produisent lorsque l’AVC touche le cortex visuel. ●

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Éviter les dangers ● Être à l’écoute, se montrer disponible, faire preuve de patience et d’empathie et renforcer positivement les efforts du client pour qu’il se sente compris et respecté dans ce qu’il vit. Apprendre ● Mettre le client en contact avec des groupes de soutien pour favoriser une meilleure compréhension de la maladie. Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ● Encourager la participation à des activités pour maintenir une bonne estime de soi. Les altérations du système nerveux

63

Section 1



TABLEAU 3

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance (suite) Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications 4. Les troubles cognitifs (hémisphère droit ou gauche touché) Pertes de mémoire Altération du jugement ● Difficultés de concentration ● Capacité d’attention limitée Ces manifestations se produisent lorsque l’AVC touche le lobe frontal. ●

Section 1



Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ● Aider le client à se doter de moyens pour stimuler sa mémoire (photos, bloc-notes) pour l’aider à se souvenir des choses importantes. ● Orienter régulièrement le client dans les trois sphères (temps, espace et personnes) afin de diminuer l’anxiété reliée au sentiment de désorientation. ●

Suggérer des activités nécessitant peu de concentration en raison de la capacité d’attention limitée du client.

Apprendre ● Revenir sur l’enseignement donné par l’infirmière en raison de la capacité d’attention limitée du client. Communiquer avec ses semblables ● Renseigner la famille et les proches sur les diverses manifestations cliniques et les changements qu’ils observeront pour qu’ils comprennent mieux les difficultés vécues par le client. 5. Les troubles de proprioception (hémisphère droit touché) Héminégligence : incapacité à percevoir un objet, une personne, une partie de son corps qui est situé du côté paralysé. Cette manifestation se produit lorsque l’AVC touche le lobe pariétal. ● Agnosie : incapacité à interpréter un stimulus capté par les sens (vue, toucher ou ouïe). Par exemple, les yeux captent l’image du crayon, mais la personne est incapable de dire que c’est un crayon. Cette manifestation se produit lorsque l’AVC touche le lobe occipital ou temporal. ● Apraxie : incapacité à effectuer un geste déjà appris. Par exemple, la personne sait qu’elle a un crayon dans la main, mais elle est incapable de faire le geste d’écrire ou elle se sert du crayon pour faire autre chose qu’écrire. Cette manifestation se produit lorsque l’AVC touche le lobe pariétal. ●

Éviter les dangers ● Rappeler au client d’utiliser le côté de son corps qui est paralysé pour le stimuler au maximum. ● Proposer des activités qui stimulent les sens pour retrouver la plus grande autonomie possible. ● Amener le client à effectuer un geste correctement en amorçant le geste avec lui pour favoriser la plus grande autonomie possible.

6. Les troubles de l’élimination (hémisphères droit et gauche touchés) Pollakiurie : mictions plus fréquentes et en petites quantités Incontinence Ces manifestations peuvent être consécutives aux troubles moteurs, sensoriels ou cognitifs dus à l’AVC. ● Constipation Cette manifestation se produit surtout à cause du manque de mobilité du client et peut être consécutive à la prise de certains médicaments. ● ●

Éliminer ● Établir un horaire mictionnel, limiter la MS 8.4 quantité de liquide ingurgité après 18 h et répondre rapidement aux signaux d’appel pour prévenir l’incontinence. ● Augmenter la consommation de fibres, assurer une bonne hydratation et inciter le client à participer à des activités physiques pour prévenir la constipation.

Proprioception Perception de soi-même et de la position de ses membres dans l’espace. 64

CHAPITRE 3

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TABLEAU 3

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance (suite) Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications 7. Les troubles visuels (hémisphère droit touché)

● ●

Diplopie : vision double Hémianopsie : perte de la moitié du champ visuel Perte de vision périphérique

Ces manifestations se produisent lorsque l’AVC touche le cortex visuel.

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ; éviter les dangers ● Assurer un environnement sécuritaire durant les déplacements pour éviter les risques de chute. ●

Placer les objets à la portée du client et du bon côté pour compenser la perte de vision.

Les manifestations cliniques d’une ICT peuvent être semblables à celles d’un AVC. Cependant, elles sont toujours temporaires et se dissipent généralement en moins de 24 heures.

1.5 L’évaluation diagnostique Une fois les soins d’urgence accomplis, le médecin prescrira plusieurs examens diagnostiques. Ces examens visent à déterminer si l’AVC est de nature ischémique ou hémorragique et à choisir le traitement approprié. Le médecin pourra aussi prescrire des analyses pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse ainsi que les principaux examens utilisés pour l’évaluation diagnostique de l’AVC et de l’ICT sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 2 3 4

Ponction veineuse (page 234) Tomodensitométrie – TDM (page 235) Angiographie cérébrale (page 236) Imagerie par résonance magnétique – IRM (page 237)

1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement et les soins spécifiques de l’AVC diffèrent selon la phase de l’altération. • Durant la phase aiguë (jusqu’à quelques jours après l’AVC), l’objectif est de sauver la vie du client, de limiter les dommages au cerveau et de prévenir les récidives. • Durant la phase de réadaptation, les traitements visent à aider le client à recouvrer ses capacités maximales et à s’adapter à sa nouvelle situation, car les dommages peuvent être permanents.

1.6.1 La phase aiguë Le tableau 4 (voir la page suivante) présente les traitements effectués par le médecin dans la phase aiguë d’un AVC ou à la suite d’une ICT.

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Les altérations du système nerveux

65

Section 1



Endartériectomie Opération consistant à enlever un caillot ou une plaque d’athérome qui obstrue une artère.

TABLEAU 4

D’une compétence à l’autre Les soins préopératoires physiques généraux et les vérifications recommandées en chirurgie sont vus en détail à la compétence 4, Procédés et soins d’assistance.

Les traitements et les soins spécifiques Traitements

Soins spécifiques

Section 1

AVC ischémique Thrombolyse : dissolution du caillot à l’aide d’un ou des médicaments par voie intraveineuse (I.V.) suivants : – un anticoagulant – un activateur tissulaire du plasminogène – un antiplaquettaire ● Endartériectomie : extraction du caillot

Dissolution du caillot ● Administrer les médicaments prescrits.

5.11

MS

Intervention chirurgicale Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ●

Soins préopératoires – Installer le soluté.

9.1

9.2

– Administrer les médicaments préopératoires prescrits.

MS

5.11

AVC hémorragique

– Installer la sonde vésicale au besoin.

MS

8.8

Prévention d’un nouveau saignement (dans le cas d’une rupture d’anévrisme) : ● Installation d’une agrafe à la base de l’anévrisme OU

– Surveiller les signes neurologiques et les noter au dossier du client. – Surveiller l’anticoagulothérapie. Soins postopératoires – Administrer les médicaments postopératoires prescrits.

MS Labo

4.9

MS

5.11



Installation d’une endoprothèse en spirale à l’intérieur de l’anévrisme (voir la figure 1 à la page suivante)

ICT ●





Endartériectomie : extraction de la plaque d’athérome OU Angioplastie : insertion d’un cathéter muni d’un ballonnet (voir la figure 2 à la page suivante) OU Installation d’une endoprothèse vasculaire au cours de l’angioplastie : le ballonnet est dégonflé puis retiré et l’endoprothèse demeure en place afin de garder l’artère ouverte et de maintenir le débit sanguin.

Endoprothèse Prothèse installée à l’intérieur du corps. L’endoprothèse est fabriquée avec des matériaux non biologiques mais compatibles avec les tissus humains.

66

CHAPITRE 3



MS

– Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client.

MS

4.1

– Surveiller les signes neurologiques et les noter au dossier du client. – Déterminer l’intensité de la douleur, la noter au dossier du client et administrer le médicament prescrit au besoin. – Surveiller les signes d’infection. – Surveiller et changer le pansement au besoin. – Surveiller et ajuster la perfusion du soluté au besoin.

MS

à

4.5

MS Labo

4.9

MS

5.1

MS

11.2

9.2

à

9.6

– – – –

Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. Maintenir les voies respiratoires dégagées. Surveiller l’apparition des complications pulmonaires (aspiration, atélectasie, pneumonie). – Surveiller la reprise du péristaltisme pour s’assurer que les effets de l’anesthésie sont dissipés.

C’est la loi Depuis l’entrée en vigueur de la Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé, l’infirmière auxiliaire peut mettre en place le cathéter I.V. et veiller à ce que le soluté s’écoule bien. Elle peut aussi surveiller l’apparition d’effets secondaires dus aux médicaments administrés. Toutefois, elle ne doit, en aucun temps et d’aucune manière, administrer des médicaments I.V. à un client. Il s’agit d’une activité réservée à l’infirmière. Elle peut cependant modifier le débit du soluté, à la demande de l’infirmière responsable.

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a

Une endoprothèse en spirale b

c

Section 1

FIGURE 1

Introducteur Cathéter Endoprothèse qui sera Un cathéter est introduit dans insérée à l’intérieur de l’artère fémorale pour se rendre l’anévrisme. jusqu’au cerveau.

FIGURE 2

L’endoprothèse est insérée dans l’anévrisme pour empêcher le sang d’y circuler, ce qui réduit les risques d’éclatement de l’anévrisme.

L’angioplastie

a

b

Une plaque de gras obstrue une artère.

Un ballonnet est inséré, puis gonflé afin d’écraser la plaque de gras contre l’artère.

c

La circulation sanguine est rétablie dans l’artère.

1.6.2 La phase de réadaptation

Monde du travail

Généralement, la phase de réadaptation commence après 10 jours de stabilité à la suite d’un AVC. Le travail en interdisciplinarité devient alors très important. Le traitement et les soins spécifiques varient selon les séquelles laissées par l’AVC. L’infirmière auxiliaire doit promouvoir : • une saine alimentation ; • un bon contrôle du poids ; • l’activité physique régulière ; • l’abandon du tabagisme ; • la consommation modérée d’alcool.

Durant la phase de réadaptation du client qui a subi un AVC, l’infirmière auxiliaire aura à travailler avec plusieurs professionnels de la santé. L’équipe interdisciplinaire peut être composée d’un physiothérapeute, d’un ergothérapeute, du médecin, d’un travailleur social ou de tout autre professionnel, en fonction des besoins du client et de sa famille.

Les soins d’assistance à effectuer durant la phase de réadaptation sont les mêmes que ceux présentés au tableau 3 (voir les pages 63 à 65).

1.7 Les médicaments prescrits Au cours de la phase aiguë d’un AVC ischémique, une thrombolyse pourrait être effectuée. La thrombolyse consiste à administrer des médicaments, appelés thrombolytiques, par injection I.V. pour dissoudre le caillot (voir le tableau 4 à la page précédente). Cette intervention relève de la responsabilité de l’infirmière, mais l’infirmière auxiliaire peut seconder l’infirmière dans cette tâche.

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Les altérations du système nerveux

67

Dans le cas d’un AVC hémorragique, les anticoagulants et les antiplaquettaires sont évités afin de ne pas aggraver l’hémorragie. Des antihypertenseurs seront administrés pour maintenir la pression artérielle à des valeurs normales.

ATTENTION Un supplément de vitamine K sera administré au client qui a subi un AVC hémorragique et qui prenait déjà des anticoagulants, afin de contrer l’effet de ces médicaments.

Section 1

La personne qui a subi une ICT pourra recevoir des antiplaquettaires ou des anticoagulants. Ces médicaments sont administrés dans un but préventif afin d’éviter une thrombose ou une embolie. Le tableau 5 présente quelques exemples de médicaments administrés dans la phase aiguë, selon la nature de l’altération. Durant la phase de réadaptation, les besoins en médicaments seront évalués selon l’état de chaque client. TABLEAU 5

Les principaux médicaments prescrits

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

AVC ischémique Activateur tissulaire du plasminogène Ex. : alteplase (ActivaseMD) ●



Activation de la fibrinolyse



Saignements











Anticoagulant Ex. : warfarine (CoumadinMD) ●



Prévention de la formation d’un caillot



Saignements





Installer le cathéter I.V. avant le début du MS 9.1 traitement. Effectuer les ponctions veineuses pour MS 4.7 déterminer les troubles de coagulation et éviter un saignement. Surveiller le client en raison des risques de saignement. Surveiller les signes vitaux et les MS 4.1 à 4.5 noter au dossier du client. Surveiller les signes neurologiques et les MS Labo 4.9 noter au dossier du client. Surveiller le client en raison des risques de saignement. Effectuer les ponctions veineuses pour s’assurer du bon dosage de l’anticoagulant.

MS

4.7

AVC hémorragique Inhibiteur calcique Ex. : nimodipine (NimotopMD) ●



Dilatation des vaisseaux sanguins pour améliorer l’irrigation du cerveau





● ●

Nausées et vomissements Douleurs gastrointestinales Céphalées Vertiges







Surveiller régulièrement la pression MS 4.5 artérielle et la noter au dossier du client. Soulager les nausées, les vomissements et les céphalées en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS



2.2

MS

3.13

MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation.

Fibrinolyse Mécanisme de dissolution des caillots sanguins. 68

CHAPITRE 3

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TABLEAU 5

Les principaux médicaments prescrits (suite)

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

ICT

Anticoagulant Ex. : warfarine (CoumadinMD) ●





Diminution de l’agrégation plaquettaire Prévention de la formation d’un caillot



Saignements



Saignements



Surveiller le client en raison des risques de saignement.

Section 1

Antiplaquettaire Ex. : acide acétylsalicylique (AspirinMD) ●

1.8 L’aspect diététique L’adoption de saines habitudes alimentaires contribue à réduire le risque de faire un AVC ou une ICT. Afin de prévenir une rechute ou une complication, l’infirmière auxiliaire doit promouvoir une alimentation faible en acides gras trans et en acides gras saturés, en sel et en sucre auprès de son client.

ACTIVITÉS 1

À l’aide des définitions suivantes, replacez les lettres dans le bon ordre pour trouver quelques manifestations cliniques possibles d’un AVC. a) Paralysie de la moitié du corps.

PEHILEMGEI

b) Incapacité à effectuer un geste déjà appris.

ARPEXIA

c) Difficulté à avaler.

PIDGAYHES

d) Problème de perception, incapacité à déterminer ce que les sens perçoivent.

NOGESAI

e) Difficulté à articuler.

HYSADREITR

f) Difficulté à trouver ses mots.

HPEADYSSI

g) Perte de la moitié du champ visuel.

MHOSEANPEII

h) Incapacité à percevoir ce qui est situé du côté paralysé. MGEIHLNECGINEE

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Les altérations du système nerveux

69

2

Expliquez la différence entre la thrombose et l’embolie cérébrale. Thrombose cérébrale :

Section 1

Embolie cérébrale :

3

Madame Brousseau doit subir une opération à la suite d’un AVC ischémique. a) Indiquez deux soins spécifiques préopératoires que vous devrez effectuer. Justifiez leur pertinence.

b) Indiquez deux soins spécifiques postopératoires que vous devrez effectuer. Justifiez leur pertinence.

4

Monsieur Nguyen vient de subir un AVC. Le médecin lui prescrit une tomodensitométrie. Lorsque vous l’aidez à se préparer pour l’examen, le client vous dit que son mal de tête est encore plus fort. Il refuse de bouger. Il ajoute qu’il se sent très étourdi et se met ensuite à vomir. Indiquez deux besoins perturbés chez monsieur Nguyen. Proposez deux soins d’assistance pour chacun des besoins. Besoin perturbé : Soins d’assistance :

Besoin perturbé : Soins d’assistance :

70

CHAPITRE 3

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5

Lorsqu’une personne fait un AVC ou une ICT, il est important de surveiller étroitement ses signes vitaux et ses signes neurologiques. Justifiez l’importance de ces deux éléments. Surveillance des signes vitaux :

6

Indiquez un effet secondaire des anticoagulants et deux précautions à prendre lorsqu’un client prend ce type de médicaments. Indiquez-en trois. Effet secondaire :

Précaution :

7

Quelles actions ou quels gestes pouvez-vous poser afin de bien préparer un client pour une tomodensitométrie ?

8

À l’aide du texte suivant, rédigez une note d’évolution. Il est 10 h 00. Madame Barroud se présente à l’urgence en compagnie de son mari. Elle se plaint de céphalée d’intensité 10/10 qui lui est apparue soudainement. Sa pression artérielle est à 180/95 mm Hg. Elle se dit étourdie et se plaint d’une sensation de picotement au visage. Elle a de la difficulté à s’exprimer clairement et vous dit qu’elle voit double. Le médecin lui prescrit immédiatement une tomodensitométrie et elle part pour son examen à 12 h 15. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

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Les altérations du système nerveux

71

Section 1

Surveillance des signes neurologiques :

Section

2 L’hypertension intracrânienne

Section 2

Déclencheur Un contenant fermé a une capacité limitée. Il peut contenir un certain volume de solide, de liquide ou de gaz. Par exemple, une bouteille remplie d’eau qui gèle ou un pneu trop gonflé risquent d’éclater sous la pression. Dans chacun des cas, le volume d’eau ou le volume d’air est trop grand pour la capacité du contenant. On peut comparer la boîte crânienne à un contenant fermé. Diverses composantes assurent la stabilité de la pression à l’intérieur de la boîte crânienne. Des changements de pression interne ne la feront pas éclater, mais pourraient avoir de graves conséquences. 1

Quel lien faites-vous entre l’air qui fait éclater le pneu, la trop grande quantité d’eau gelée qui fait éclater la bouteille et la variation d’une des composantes qui assurent la pression à l’intérieur de la boîte crânienne ?

2

Selon vous, qu’est-ce qui peut faire augmenter le volume ou la quantité d’une de ces composantes ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Bradycardie Décérébration

• •

Décortication Hypertension intracrânienne (HIC)

• •

Léthargie Mydriase

• •

Phonophobie Photophobie

L’hypertension intracrânienne, c’est-à-dire à l’intérieur de la boîte crânienne, est une altération du système nerveux central qui peut être très grave. Vous verrez dans cette section que l’hypertension intracrânienne doit être traitée rapidement, car elle peut entraîner un coma, laisser des séquelles graves ou provoquer la mort.

2.1 La définition L’hypertension intracrânienne (HIC) résulte de l’augmentation de la pression à l’intérieur du crâne. La pression intracrânienne repose sur la stabilité de trois composantes.

72

CHAPITRE 3

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• Le volume sanguin • La quantité de liquide cérébrospinal (LCS) • La quantité de tissu cérébral Si l’une de ces composantes augmente, la pression à l’intérieur du crâne augmente, comme l’illustre la figure 3 ci-dessous. FIGURE 3

Les composantes qui déterminent la pression intracrânienne b

Lorsque la quantité de tissu cérébral et de LCS et le volume sanguin sont relativement constants, la pression intracrânienne est stable.

Si l’une ou l’autre des trois composantes augmente, la pression intracrânienne augmente aussi.

Section 2

a

2.2 Les causes Pour que la pression intracrânienne augmente, l’une des composantes qui assurent sa stabilité doit avoir augmenté. Ainsi, toutes les causes de l’HIC ont pour conséquence de faire augmenter la quantité de LCS, la quantité de tissu cérébral ou le volume sanguin, comme le montre le tableau 6. TABLEAU 6

Les causes de l’HIC Causes

AVC (voir la page 60) Hémorragie cérébrale (voir la page 62) Tumeur cérébrale (voir la page 112) Traumatisme crânien Chirurgie intracrânienne Hydrocéphalie

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Composantes modifiées

-

ou ou

Hydrocéphalie Augmentation de la quantité de LCS à l’intérieur des cavités cérébrales.

Les altérations du système nerveux

73

2.3 Les facteurs de risque Certaines affections prédisposent à l’hypertension intracrânienne, comme : • l’hypertension artérielle (augmente le risque qu’un anévrisme ou un vaisseau se rompe) ; • un antécédent d’AVC (augmente le risque de refaire un AVC et le risque d’hémorragie cérébrale si l’AVC est de nature hémorragique) ; • l’hydrocéphalie (augmente la quantité de LCS à l’intérieur du crâne) ; • l’encéphalite herpétique.

Section 2

2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques de l’HIC varient selon la cause de l’altération et la rapidité avec laquelle la pression augmente. Ces manifestations se divisent en six grandes catégories. Le tableau 7 énumère les manifestations cliniques et présente quelques exemples de besoins perturbés et de soins d’assistance pour chacune des catégories. TABLEAU 7

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications 1. Altération de l’état de conscience Léthargie : état d’engourdissement, de somnolence, d’abattement ● Élocution lente ● Somnolence ● Confusion ● Agitation ● Coma Ces manifestations sont causées par la compression de l’encéphale. ●

Éviter les dangers ● Vérifier les signes neurologiques et les noter MS Labo 4.9 au dossier du client pour prévenir toute détérioration de son état. ● Assurer un environnement sécuritaire pour éviter les risques de chute. Dormir et se reposer ● Favoriser un environnement calme pour permettre le repos. ●

Limiter la présence de visiteurs pour favoriser le repos du client.

2. Modification des signes vitaux Hypertension artérielle Cette manifestation est causée par le cœur, qui augmente le débit sanguin cérébral afin de compenser l’ischémie. Cette manifestation peut parfois apparaître tardivement. ● Bradycardie : ralentissement du rythme cardiaque à moins de 60 battements par minute ● Bradypnée : ralentissement de la respiration à moins de 12 respirations par minute ●

Éviter les dangers ● Éviter tout effort pour ne pas augmenter la fréquence cardiaque. Boire et manger ● S’assurer du respect de la restriction liquidienne pour ne pas augmenter la quantité de LCS.

Ces manifestations sont causées par la compression du bulbe rachidien et apparaissent parfois tardivement. Adduction Mouvement qui consiste à rapprocher un membre de l’axe du corps.

74

CHAPITRE 3

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TABLEAU 7

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance (suite) Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications 3. Troubles visuels

● ●

Vision brouillée Diplopie Mydriase : dilatation anormale de la pupille

Ces manifestations sont causées par la compression de différents nerfs crâniens et l’œdème au cortex visuel.

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ; éviter les dangers ● Assurer un environnement sécuritaire et limiter les déplacements pour éviter les risques de chute.

4. Troubles moteurs Hémiplégie Hémiparésie ● Décortication : membres supérieurs en flexion avec adduction et membres inférieurs en extension avec rotation interne (voir la figure 4 a) ● Décérébration : extension des quatre membres (voir la figure 4 b) Ces manifestations sont causées par la compression du cortex moteur et de l’encéphale. ● ●

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Positionner adéquatement le client en MS 3.1 soutenant le ou les membres paralysés pour favoriser son confort. ● Aider le client à se déplacer au besoin MS 3.2 à 3.11 en raison des limitations dues à l’hémiplégie ou à l’hémiparésie. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Modifier la position du client aux deux heures MS 11.1 et surveiller régulièrement l’état de la peau pour prévenir l’apparition de lésions de pression. ● Assurer les soins d’hygiène en fonction des besoins et des capacités du client MS 2.1 à 2.7 pour assurer son confort. Se vêtir et se dévêtir ● Aider le client à s’habiller et à se déshabiller selon ses besoins et ses capacités en raison des limitation dues à l’hémiplégie ou à l’hémiparésie.

MS

3.14

5. Céphalées ●

● ●

Céphalée constante et d’intensité croissante qui augmente avec l’effort Photophobie : sensibilité excessive à la lumière Phonophobie : sensibilité excessive aux bruits

Ces manifestations sont causées par l’augmentation de la pression à l’intérieur du crâne.

Éviter les dangers ● Placer la tête du lit à 30° pour faciliter le drainage du LCS et diminuer la céphalée. ● Limiter les efforts pour éviter d’augmenter les céphalées. ● ●

Tamiser l’éclairage pour diminuer la douleur. Diminuer les bruits ambiants pour réduire la douleur.

6. Vomissements Vomissements en jet Cette manifestation est causée par la compression du bulbe rachidien. ●

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot et changer les draps ou la chemise d’hôpital au besoin pour favoriser le confort du client. MS

2.2

MS

3.13

MS

3.14

Éliminer ● Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation causée par les pertes de liquides qu’entraînent les vomissements.

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Les altérations du système nerveux

75

Section 2



Section 2

FIGURE 4

Les postures de décortication et de décérébration

a

b

Décortication

Décérébration

2.5 L’évaluation diagnostique Les examens nécessaires à l’évaluation diagnostique de l’HIC sont les mêmes que ceux prescrits pour l’AVC et l’ICT. Le médecin pourra aussi prescrire des analyses pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse ainsi que les examens diagnostiques sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 2 3 4

Ponction veineuse (page 234) Tomodensitométrie – TDM (page 235) Angiographie cérébrale (page 236) Imagerie par résonance magnétique – IRM (page 237)

2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le choix du traitement de l’HIC dépend de la cause, soit la composante qui a augmenté à l’intérieur du crâne. Le tableau 8 indique le traitement approprié dans chaque cas et les soins spécifiques à donner. TABLEAU 8

Les principaux traitements et les soins spécifiques Traitements

Cause 1. Augmentation de la quantité de tissu cérébral ●



Diminution de l’œdème cérébral au moyen de corticostéroïdes Extraction de la tumeur de façon chirurgicale

Soins spécifiques Diminution de l’œdème ● Administrer les médicaments prescrits.

– Administrer les médicaments préopératoires prescrits. – Installer la sonde vésicale au besoin. – Prendre les signes neurologiques et les noter au dossier du client.

76

CHAPITRE 3

MS

5.11

Intervention chirurgicale Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Soins préopératoires – Installer le soluté. MS 9.1 9.2 MS

5.11

MS

8.8

MS Labo

4.9

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Les principaux traitements et les soins spécifiques (suite) Traitements

Cause 2. Augmentation du volume sanguin ●

Soins spécifiques ●

Arrêt de l’hémorragie par l’installation d’une agrafe ou d’une endoprothèse à l’intérieur de l’anévrisme (voir la figure 1 à la page 67).

Cause 3. Augmentation de la quantité de LCS ●

Drainage du surplus de LCS à l’aide d’une ventriculostomie (voir la figure 5 ci-dessous)

FIGURE 5

Soins postopératoires – Administrer les médicaments MS 5.11 postopératoires prescrits. – Surveiller les signes vitaux MS 4.1 à 4.5 et les noter au dossier du client. – Surveiller les signes neurologiques MS 4.9 Labo et les noter au dossier du client. – Déterminer l’intensité de la douleur, MS 5.1 la noter au dossier du client et administrer le médicament prescrit au besoin. – Surveiller les signes d’infection. – Surveiller et changer le pansement MS 11.2 au besoin. – Surveiller et ajuster la MS 9.2 à 9.6 perfusion du soluté au besoin. – Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. – Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. – Calculer le bilan des ingesta et des excreta. – Respecter la restriction liquidienne. – Surveiller la reprise du péristaltisme pour s’assurer que les effets de l’anesthésie sont dissipés.

Section 2

TABLEAU 8

Le drainage du LCS à l’aide d’une ventri­ culostomie Le surplus de liquide s’écoule dans un sac par le robinet, qu’on ouvre lorsque la pression est trop élevée. Robinet à trois voies

Sonde intraventriculaire

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Les altérations du système nerveux

77

2.7 Les médicaments prescrits Les médicaments jouent un rôle-clé dans le traitement de l’HIC. Le tableau 9 fournit des exemples de médicaments prescrits. TABLEAU 9

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits

Section 2



Diurétique

Effets thérapeutiques ●

Ex. : mannitol intraveineux (I.V.) (Osmitroll MD) (Les médicaments I.V. sont toujours administrés par l’infirmière.)

Retour du surplus de LCS vers la circulation sanguine et élimination dans l’urine

Effets secondaires indésirables ● ● ●



Nausées Vertiges Hypotension ou hypertension Risque de déséquilibre électrolytique

Soins infirmiers ●





Installer le cathéter I.V. avant MS 9.1 le début du traitement. Soulager les nausées, les vomissements et les céphalées en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS













Corticostéroïde Ex. : dexaméthasone (DecadronMD) ●



Diminution de l’œdème cérébral et réduction de la pression exercée par les tissus sur la boîte crânienne





Augmentation de la glycémie Rétention hydrique

● ●

2.2

MS

3.13

3.14

MS

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. Assister le client lors de MS 3.2 à 3.6 ses déplacements. Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux et les noter au dossier du client. Faire les ponctions veineuses MS 4.7 selon la prescription afin de surveiller l’équilibre des électrolytes. Respecter la diète prescrite en fonction des déséquilibres électrolytiques. Calculer le bilan des ingesta et des excreta. Surveiller la glycémie. Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client.

MS

4.1

à

4.5

2.8 L’aspect diététique Un client qui souffre d’HIC sera soumis à une restriction liquidienne prescrite par le médecin. Par conséquent, tous les liquides administrés doivent l’être en quantité limitée afin de ne pas augmenter davantage la pression intracrânienne.

ATTENTION Lorsqu’une restriction liquidienne est prescrite à un client, l’infirmière auxiliaire doit s’assurer que le client comprend l’importance de cette prescription et qu’il la respecte.

78

CHAPITRE 3

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ACTIVITÉS Associez chaque terme à sa définition. a) Bradypnée

1. Dilatation anormale des pupilles

b) Décérébration

2. Fréquence cardiaque inférieure à 60 battements par minute

c) Mydriase

3. Extension des quatre membres

d) Léthargie

4. Fréquence respiratoire inférieure à 12 respirations par minute

e) Bradycardie

5. État d’engourdissement, de somnolence, d’abattement

2

Une personne qui a déjà eu un accident vasculaire cérébral est-elle prédisposée à faire de l’hypertension intracrânienne ? Expliquez pourquoi.

3

Indiquez les trois composantes qui doivent demeurer constantes pour maintenir une pression intracrânienne stable.

4

Lesquelles de ces interventions sont appropriées pour un client souffrant d’hypertension intracrânienne ? a) Surveiller les signes de déshydratation.

c) Élever la tête du lit à 30 o.

b) Favoriser l’hydratation du client.

d) Inciter le client à bouger.

Justifiez vos réponses.

5

Indiquez deux actions que l’infirmière auxiliaire peut exécuter lorsqu’un médicament I.V. est administré par l’infirmière.

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Les altérations du système nerveux

79

Section 2

1

6

Pourquoi est-il important de surveiller la quantité de liquide absorbé par un client qui souffre d’hypertension intracrânienne ?

7

À son arrivée à l’urgence, à 14 h 20, madame Parizé est confuse et vomit en jet. Sa pression artérielle est à 180/90 mm Hg. Elle est somnolente, ne répond pas quand on lui parle et se tient la tête à deux mains.

Section 2 1

a) Indiquez deux besoins perturbés chez madame Parizé. Pour chaque besoin perturbé, indiquez un soin d’assistance approprié. Besoin perturbé : Soins d’assistance :

Besoin perturbé : Soins d’assistance :

b) Rédigez une note d’évolution à la suite de l’arrivée de madame Parizé à l’urgence. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

80

CHAPITRE 3

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Section

3 La méningite et l’encéphalite

Déclencheur On estime à 2,1 millions par année les cas de méningite dans le monde. De ce nombre, 135 000 cas sont mortels 2. Au Canada, 117 personnes ont succombé à la méningite en 2000-2001 3.

Section 3

Plusieurs pays d’Afrique sont régulièrement affectés par des épidémies de méningite. Très préoccupée par cette situation, l’Organisation mondiale de la santé essaie d’y remédier en augmentant le nombre de vaccins disponibles. La vaccination est importante afin de réduire l’incidence de la méningite. Il est essentiel de faire la promotion de la vaccination au sein de la population afin de sensibiliser les gens qui demeurent réticents. 1

Selon vous, pourquoi les habitants des pays en développement sont- ils plus susceptibles de contracter la méningite ?

2

Pour quelles raisons, à votre avis, des personnes refusent-elles de se faire vacciner contre la méningite ?

2. Creapharma.ch [en ligne]. Consulté le 19 janvier 2013. 3. Agence de la santé publique du Canada [en ligne]. Consulté le 19 janvier 2013.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Encéphalite



Méningite



Pétéchies



Purpura

Au chapitre 1, vous avez vu que les méninges sont les couches de tissu qui entourent et protègent l’encéphale et la moelle épinière (voir la section 2.3 à la page 20). Cette section présente deux altérations d’origine infectieuse qui affectent ces structures du cerveau : la méningite et l’encéphalite.

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Les altérations du système nerveux

81

3.1 Les définitions La méningite est une inflammation aiguë des méninges due à l’infection du LCS par une bactérie ou un virus (voir la figure 6). L’encéphalite est une inflammation aiguë de l’ensemble de l’encéphale. Il s’agit d’une maladie très grave, dont les séquelles peuvent être permanentes. Si elle n’est pas traitée rapidement, l’encéphalite peut être fatale. La méningite et l’encéphalite

Section 3

FIGURE 6

Méninges saines

Méninges et encéphale enflammés

3.2 Les causes D’une compétence à l’autre Les modes de transmission des virus et des bactéries sont traités à la compétence 8, Prévention de l’infection. Comme tout virus ou toute bactérie, ceux de la méningite et de l’encéphalite peuvent être transmis par contact direct d’une personne à une autre (par exemple par échange de salive) ou par contact avec un objet (un verre, une cigarette) sur lequel il peut rester de la salive de la personne contaminée.

La méningite virale et l’encéphalite peuvent être causées par : • un virus, généralement saisonnier ou endémique, c’est-à-dire particulier à certaines régions ; • des parasites, par exemple des tiques et des moustiques, qui propagent la méningite et l’encéphalite rapidement à un grand nombre de personnes, causant ainsi des épidémies. La méningite bactérienne, comme son nom l’indique, est causée par une bactérie. Cette bactérie peut être un méningocoque, un pneumocoque, un streptocoque ou la bactérie E. coli. La méningite bactérienne est moins fréquente, mais plus grave que la méningite virale. Elle peut être rapidement mortelle ou laisser de lourdes séquelles.

3.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque de la méningite sont : • l’âge (les personnes âgées, les personnes affaiblies et les enfants demeurent les plus susceptibles de contracter une méningite parce que leur système immunitaire est plus fragile) ; • le contact avec la salive ou les sécrétions respiratoires d’une personne infectée. Les principaux facteurs de risque de l’encéphalite sont : • une complication de certaines maladies ou infections (rougeole, oreillons, varicelle, VIH, pneumonie, etc.) ; • les voyages dans des pays où le virus sévit. La transmission se fait par les tiques et les moustiques.

82

CHAPITRE 3

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3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 10 présente les principales manifestations cliniques de la méningite et de l’encéphalite, les besoins perturbés et les soins d’assistance qui relèvent de l’infirmière auxiliaire. Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications ●

Hyperthermie élevée causée par la réaction immunitaire du corps, qui se défend contre l’infection.

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ●



Couvrir légèrement le client pour éviter d’augmenter la température corporelle. Bien hydrater le client pour prévenir la déshydratation liée à l’hyperthermie.

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Appliquer les précautions additionnelles contre la transmission par gouttelettes pour prévenir la contamination. Céphalée causée par l’hypertension intra­ crânienne due à l’œdème des tissus ● Photophobie ● Phonophobie Ces manifestations sont consécutives à l’hypertension intracrânienne. ●

Éviter les dangers ● Diminuer les bruits ambiants pour réduire la douleur. ● Tamiser l’éclairage pour diminuer la douleur. Dormir et se reposer ● Limiter la présence de visiteurs pour favoriser le repos du client. ● Regrouper les soins pour éviter des interventions inutiles auprès du client. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Installer le client confortablement pour réduire la douleur. ●



Nausées et vomissements en jet en lien avec l’hypertension intracrânienne

Limiter les déplacements pour éviter d’augmenter les céphalées.

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot et changer les draps ou la chemise d’hôpital au besoin pour favoriser le confort du client. MS

2.2

MS

3.13 MS

3.14

Éliminer ● Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation causée par la perte des liquides qu’entraînent les vomissements. ●

Raideur de la nuque

– Signe de Kernig positif : l’extension de la jambe produit une douleur intense lorsque le client est assis. – Signe de Brudzinski positif : la flexion du cou provoque la flexion des hanches et des genoux et une douleur à la nuque. Ces manifestations sont causées par des douleurs musculaires à la suite de l’inflammation des méninges ainsi que par des spasmes musculaires. Pétéchies : petites taches rouge violacé de 1 à 3 mm ● Purpura : accumulation de pétéchies qui donnent à la peau une coloration rouge foncé. Ces manifestations sont causées par le passage des globules rouges hors des vaisseaux sanguins. ●

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Éviter les dangers ●

Installer le client confortablement pour réduire la douleur.

MS

3.1

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surveiller l’état de la peau pour noter au dossier du client la présence de pétéchies et de purpura.

Les altérations du système nerveux

83

Section 3

TABLEAU 10

Les manifestations cliniques de l’encéphalite sont similaires à celles de la méningite durant les premiers jours. Par la suite, le client peut présenter des manifestations cliniques telles que : • une altération de l’état de • diverses paralysies ; conscience ; • des troubles de la mémoire ; • des tremblements et des • de l’hémiparésie ; convulsions ; • de la dysphasie.

Section 3

Les soins d’assistance seront donc déterminés par les manifestations cliniques observées chez le client.

3.5 L’évaluation diagnostique Les examens nécessaires à l’évaluation diagnostique de la méningite et de l’encéphalite sont la TDM, l’IRM et la ponction lombaire. Diverses analyses sanguines servant à mettre en évidence la bactérie responsable de la méningite peuvent aussi être effectuées en marge de ces interventions. La ponction veineuse et les examens diagnostiques sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous . 1 Ponction veineuse (page 234) 2 Tomodensitométrie – TDM (page 235) 4 Imagerie par résonance magnétique – IRM (page 237) 5 Ponction lombaire (page 238)

3.6 Les traitements et les soins spécifiques La méningite virale ne nécessite pas de traitement particulier puisqu’elle se résorbe généralement d’elle-même en trois à huit jours. Le traitement et les soins viseront davantage à soulager les symptômes. Par contre, la méningite bactérienne et l’encéphalite doivent être traitées très rapidement. Des antibiotiques seront alors prescrits avant la confirmation du diagnostic. En cas de méningite virale, l’antibiothérapie sera arrêtée. S’il s’agit d’une encéphalite, les antibiotiques seront remplacés par les médicaments appropriés. Le tableau 11 présente les traitements et les soins spécifiques pour chaque altération. TABLEAU 11

Les traitements et les soins spécifiques Traitements

Soins spécifiques

Méningite bactérienne ●

Antibiothérapie





Traitement des céphalées





Traitement de l’hyperthermie





Apport liquidien adéquat

● ●

Administrer les antibiotiques prescrits. Déterminer l’intensité de la douleur, la noter au dossier du client et administrer les médicaments prescrits.

MS

5.11

MS

5.1

Administrer les antipyrétiques. Calculer le bilan des ingesta et des excreta. Surveiller et ajuster la perfusion du soluté au besoin.

MS

9.2

à

9.6

Encéphalite ●



84

Médicament antiviral pour soutenir le système immunitaire du client. Prévention ou réduction des convulsions CHAPITRE 3



Administrer les antiviraux prescrits.



Administrer les anticonvulsivants prescrits. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 12 présente les principaux médicaments prescrits pour traiter la méningite et l’encéphalite. TABLEAU 12

Les principaux médicaments prescrits Effets thérapeutiques

Médicaments prescrits

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Analgésique Ex. : ibuprofène (AdvilMD) ●

Antipyrétique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) ●







Soulagement de la douleur Diminution de la raideur à la nuque Traitement de l’hyperthermie





Brûlures d’estomac

Aucun effet secondaire si la posologie est respectée



Administrer avec un aliment.



S’assurer du respect de la posologie.

Section 3

Méningite virale

Méningite bactérienne Antibiotique Ex. : ampicilline (AmpicinMD) ou péni­ cilline (CrystapenMD) ●

Analgésique narcotique Ex. : morphine (Statex MD) ●





Traitement de la bactérie qui cause la méningite Soulagement de la douleur à la nuque et de la céphalée



Réaction allergique

● ●

● ● ●

Somnolence Confusion Dépression respira­ toire

● ●

● ● ●

Antipyrétique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) ●



Traitement de l’hyperthermie



Aucun effet secondaire si la posologie est respectée.



Surveiller les signes de réaction allergique. Surveiller les signes de dépression respiratoire. Surveiller l’état de conscience du client. Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux et les noter au dossier du client. S’assurer que le client s’éveille facilement. Garder les ridelles du lit levées. Appliquer le protocole de surveillance des narcotiques, s’il y a lieu. S’assurer de respecter la posologie.

Encéphalite Antiviral Ex. : acyclovir (ZoviraxMD) ●



Traitement du virus qui cause l’encéphalite.



Nausées et vomisse­ ments





Soulager les nausées et les vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS







Douleurs gastro­ intestinales et diarrhée Étourdissements







Anticonvulsivant Ex. : carbamazépine (TegretolMD) ●



Traitement et prévention des crises convulsives

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● ● ●

Problèmes de vision Problèmes d’équilibre Somnolence

● ●

2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. Surveiller l’état des selles (fréquence et consistance). Assister le client lors de ses déplacements. MS 3.2 Garder les ridelles du lit levées.

à

3.6

Assister le client lors de ses déplacements. Garder les ridelles du lit levées.

Les altérations du système nerveux

85

3.8 L’aspect diététique Ces altérations ne nécessitent aucune diète particulière.

Section 3

ACTIVITÉS 1

Quelles structures du système nerveux central les méninges protègent-elles ?

2

Indiquez le facteur de risque présent dans les situations suivantes. a) Monsieur Cimon va souvent en voyage d’affaires en Afrique.

b) Catherine et Maïa, 11 ans, ont partagé la même bouteille d’eau à plusieurs reprises à la cafétéria.

3

Pourquoi la ponction lombaire s’effectue-t-elle entre les 3e, 4e ou 5e vertèbres lombaires ?

4

Frédérique, 14 ans, se rend à l’urgence en compagnie de ses parents. Elle présente une céphalée intense, une raideur à la nuque et des vomissements en jet. De plus, sa température corporelle est à 39,9 °C. a) Indiquez un besoin perturbé chez Frédérique et proposez deux soins d’assistance à effectuer. Besoin perturbé : Soins d’assistance :

b) Frédérique est très nerveuse, car elle doit subir une ponction lombaire. À titre d’infirmière auxiliaire, que pouvez-vous faire pour l’aider ?

c) Un traitement antibiotique est prescrit et commencé dès l’arrivée de Frédérique à l’urgence. Pourquoi le médecin n’attend- il pas d’avoir les résultats de la ponction lombaire ?

d) Le résultat de la ponction lombaire indique que Frédérique a contracté une méningite virale. L’antibiothérapie est arrêtée. Nommez deux classes de médicaments qui lui seront prescrits et indiquez les effets thérapeutiques visés.

86

CHAPITRE 3

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Section

4 L’épilepsie

Déclencheur Certaines personnes atteintes d’épilepsie bénéficient des services d’un chien-guide dans leur vie quotidienne.

Section 4

Ces chiens-guides sont entraînés afin de sentir les signes avantcoureurs d’une crise d’épilepsie. Ils peuvent ainsi activer un dispositif d’alerte ou aboyer à l’approche imminente d’une crise. La personne épileptique ou son entourage peut alors prendre les mesures de sécurité nécessaires. Les chiens-guides pour personnes épileptiques sont habilités à réagir rapidement, ce qui en fait des compagnons fiables. Ils permettent à leur maître de mener une vie plus autonome. 1

Pourquoi est-ce important pour une personne épileptique de prendre des mesures de sécurité à l’approche d’une crise ?

2

Selon vous, que peut faire la personne pour éviter de se blesser ?

3

Croyez-vous que la personne atteinte d’épilepsie peut elle aussi sentir les signes avant-coureurs d’une crise ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Absence épileptique Apnée Crise atonique

• • •

Crise myoclonique Crise tonico-clonique Cyanose

• •

Épilepsie Sialorrhée

Cette section traite de l’épilepsie, une maladie qui touche tout le système nerveux et qu’on appelait autrefois « le grand mal ». Le mot « épilepsie » vient du mot grec epilêpsia, qui veut dire « attaque ». On a longtemps cru que les personnes épileptiques étaient possédées par le démon.

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Les altérations du système nerveux

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4.1 La définition L’épilepsie est une maladie neurologique caractérisée par des crises convulsives. Au chapitre 1, vous avez vu que les neurones sont les cellules nerveuses qui transmettent les influx nerveux. Il arrive parfois que les neurones de l’encéphale envoient des décharges d’influx nerveux excessives. C’est alors que se produit la crise d’épilepsie. On distingue différentes formes d’épilepsie : • la crise tonico-clonique ; • la crise myoclonique ; • l’absence épileptique ; • la crise atonique.

Section 4

Le tableau 13 décrit chacune de ces formes d’épilepsie. TABLEAU 13

Les différentes formes d’épilepsie

Formes Crise tonico-clonique

Caractéristiques ● ● ● ●

Perte de conscience Raideur de tout le corps et convulsions Sialorrhée : salivation excessive Autrefois appelée le « grand mal »

Crise myoclonique



Contractions musculaires d’une partie ou de tout le corps

Crise atonique



Perte de tonus musculaire qui provoque la chute de la personne.

Absence épileptique

● ● ●

Perte de conscience passagère Regard fixe et certaine confusion Autrefois appelée le « petit mal »

4.2 Les causes Dans la majorité des cas, la cause exacte de l’épilepsie est inconnue. Cependant, il arrive parfois que les crises d’épilepsie soient d’origine génétique ou soient une séquelle d’autres altérations ou infections, comme : • une tumeur cérébrale ; • un AVC ; • un traumatisme crânien ; • une infection transmise au fœtus par la mère durant la grossesse ; • une méningite ou une encéphalite.

4.3 Les facteurs de risque Plusieurs facteurs de risque connus augmentent l’incidence des crises chez les personnes épileptiques. Ces facteurs de risque sont : • le stress ; • une mauvaise alimentation ; • les changements hormonaux ; • des lumières clignotantes (jeux vidéo, lumières stroboscopiques, éclairage intermittent, phares des automobiles, etc.) ; • le manque de sommeil. Il est donc très important pour les personnes épileptiques de maintenir un mode de vie sain et équilibré.

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CHAPITRE 3

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4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Durant une crise d’épilepsie, le fonctionnement normal du cerveau est interrompu. Comme toutes les altérations du système nerveux, l’épilepsie présente des manifestations cliniques précises.

TABLEAU 14

Aura

Sensation ou ensemble des symptômes qui précèdent une crise d’épilepsie. Par exemple, une personne peut entendre un bruit ou Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance sentir une odeur juste avant la crise. (crise tonico-clonique)

Manifestations cliniques

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Aura ●



Sensation auditive, visuelle, olfactive ou gustative Symptômes moteurs

Éviter les dangers ●

Assurer la sécurité du client en l’allongeant par terre pour éviter les risques de blessure.

Phase tonique ● ●





Rigidité du corps Apnée : période d’arrêt respiratoire de plus de 10 secondes Cyanose : coloration bleutée de la peau causée par un manque d’oxygène dans les tissus Pupilles fixes et dilatées, yeux révulsés

Respirer ● Détacher les vêtements pour faciliter la respiration.

Phase clonique ● ● ● ●

Convulsions Sialorrhée Morsure de l’intérieur de la bouche Incontinence

Éviter les dangers ● Placer quelque chose sous la tête du client pour éviter les blessures lors des convulsions. ● Garder l’espace dégagé autour du client pour éviter les blessures. ● Ne rien placer dans la bouche pour éviter les risques d’étouffement ou de blessures à l’intérieur de la bouche. ● Ne pas immobiliser les membres durant la crise pour éviter les fractures.

Phase post-ictale ● ● ● ● ● ●

Grande fatigue et besoin de sommeil Douleurs musculaires Vomissements Sialorrhée Incontinence urinaire Aucun souvenir de la crise

Éviter les dangers ● Installer en position latérale de sécurité à cause des vomissements possibles et de la sialorrhée de la phase clonique. Dormir et se reposer ● Favoriser un environnement calme pour permettre le repos. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Appoter les soins d’hygiène en fonction des besoins et des capacités du client pour assurer son confort. MS

2.1

à

2.7

MS

8.4

Communiquer avec ses semblables ● Rassurer et réorienter le client afin de réduire l’anxiété liée à la crise.

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Les altérations du système nerveux

89

Section 4

Parmi les différentes formes d’épilepsie (voir le tableau 13), la crise tonicoclonique est celle qui nécessite le plus d’interventions. Le tableau 14 indique les manifestations cliniques propres à chacune des phases de cette forme d’épilepsie, ainsi que les soins d’assistance que l’infirmière auxiliaire peut effectuer pour chacune d’elles.

D’une compétence à l’autre La position latérale de sécurité est expliquée en détail à la compétence 22, Premiers secours. Pour installer une personne en position latérale de sécurité, on doit la coucher sur le côté, replier sa jambe droite, placer la tête en extension et diriger sa bouche vers le sol afin d’éviter qu’elle s’étouffe avec ses vomissements.

Section 4

Les autres formes d’épilepsie, soit les absences et les crises myocloniques ou atoniques, ne requièrent aucun soin d’assistance particulier autre que le fait d’assurer la sécurité de la personne.

4.5 L’évaluation diagnostique L’observation des manifestations cliniques suffit généralement à diagnostiquer l’épilepsie. À la suite d’une crise, le diagnostic pourra être confirmé à l’aide d’une électroencéphalographie (EEG). Le médecin pourra aussi prescrire des analyses pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse ainsi que l’EEG sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 Ponction veineuse (page 234) 6 Électroencéphalographie – EEG (page 239)

4.6 Les traitements et les soins spécifiques La prescription de médicaments est le premier traitement envisagé pour une personne épileptique. Cependant, certaines personnes ne réagissent pas favorablement aux médicaments prescrits. D’autres traitements sont alors offerts, comme l’intervention chirurgicale, la stimulation du nerf vague et la diète cétogène (voir le tableau 15). TABLEAU 15

Les traitements et les soins spécifiques Traitements

Soins spécifiques et explications

Intervention chirurgicale ● Extraction du foyer épileptique, c’est-à-dire de la partie du cerveau qui est reliée aux crises.

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Installer le soluté. MS 9.1 9.2 ●

Administrer les médicaments préopératoires prescrits.

MS

5.11



Installer la sonde vésicale au besoin.

MS

8.8

Surveiller les signes neurologiques et les noter au dossier du client.

MS Labo

4.9



90

CHAPITRE 3

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Les traitements et les soins spécifiques (suite) Traitements

Soins spécifiques et explications Soins postopératoires ● Administrer les médicaments postopératoires MS prescrits. ● Surveiller les signes vitaux et les noter au MS 4.1 à dossier du client. ● Surveiller les signes neurologiques et les noter MS Labo au dossier du client. ● Déterminer l’intensité de la douleur, la noter au dossier MS du client et administrer le médicament prescrit au besoin. ● Surveiller les signes d’infection. ● Surveiller et changer le pansement au besoin. MS ●

● ● ●

Stimulation du nerf vague ● Une électrode implantée sous la peau du cou envoie des impulsions électriques au nerf vague toutes les cinq minutes, bloquant la décharge neuronale excessive qui déclenche les crises. ● La stimulation du nerf vague peut se faire par le client lui-même à l’approche d’une crise. Diète cétogène ● Cette diète riche en gras et faible en glucides favorise une accumulation de corps cétoniques dans le cerveau. Pour des raisons encore inconnues, cette diète réduirait la fréquence des crises. Ce traitement est recommandé dans le cas des enfants qui ne répondent pas aux traitements classiques.





5.11 4.5 4.9 5.1

11.2

Surveiller et ajuster la perfusion du soluté MS 9.2 à 9.6 au besoin. Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller la reprise du péristaltisme pour s’assurer que les effets de l’anesthésie sont dissipés. Informer le client des effets secondaires possibles (toux, dyspnée, enrouement, sensation de fourmillement au cou).

Surveiller étroitement l’alimentation du client.

Corps cétoniques

4.7 Les médicaments prescrits Grâce aux médicaments, les personnes atteintes d’épilepsie peuvent avoir une vie à peu près normale. Toutefois, certaines restrictions demeurent, comme s’abstenir de conduire ou encore porter un casque protecteur pour la pratique de certaines activités. Lorsque la personne n’a pas eu de crises depuis un certain temps, le médecin peut réévaluer la situation et mettre fin, par exemple, à l’interdiction de conduire (voir le tableau 16 à la page suivante).

Sous-produits de la dégradation des acides gras du corps.

Le traitement pharmacologique a pour objectif de prévenir les crises épileptiques. Dans plusieurs cas, les crises cesseront complètement. Si les crises persistent, leur fréquence et leur intensité seront réduites. Le client doit parfois essayer plusieurs anticonvulsivants avant de trouver celui qui lui convient.

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Les altérations du système nerveux

91

Section 4

TABLEAU 15

TABLEAU 16

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Anticonvulsivant Ex. : phénytoïne (Dilantin MD), carbamazépine (Tegretol MD) et gabapentine (Neurontin MD) ●

Effets thérapeutiques ●

Prévention des crises ou réduction de leur fréquence et de leur intensité

Effets secondaires indésirables ●





Problèmes de vision Problèmes d’équilibre Somnolence

Soins infirmiers ●





Section 4





Renseigner le client sur l’effet sédatif des médicaments. Aviser le client de ne pas consommer d’alcool pour ne pas amplifier l’effet sédatif. Aviser le client de se lever et de se déplacer lentement. Informer le client de ne pas prendre de jus de pamplemousse avec le Tegretol MD. Informer le client de prendre ses médicaments régulièrement afin de maintenir la concentration sanguine de la molécule à un niveau optimal.

ATTENTION L’infirmière auxiliaire doit aviser le client de ne jamais cesser brusquement de prendre ses médicaments. L’arrêt subit du traitement risquerait de provoquer une nouvelle crise. C’est le médecin qui décidera d’envisager le sevrage, uniquement si les crises ont cessé depuis quelques années.

4.8 L’aspect diététique Une diète cétogène peut être appropriée pour les personnes atteintes d’épilepsie (voir le tableau 15).

ACTIVITÉS 1

Clara ressent toujours une sensation étrange avant ses crises d’épilepsie. Elle décrit cette sensation comme étant parfois un goût métallique dans sa bouche, parfois un tintement qu’elle entend. Comment s’appelle cette phase de la crise d’épilepsie ?

2

Indiquez deux précautions que Clara pourrait prendre à ce moment.

3

Nommez deux besoins qui sont perturbés durant la phase tonique ou clonique. Indiquez un soin d’assistance approprié pour chacun d’eux. Besoin perturbé : Soin d’assistance :

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CHAPITRE 3

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Besoin perturbé :

4

Pourquoi est-il important d’installer la personne en position latérale de sécurité durant la phase post-ictale ?

5

Quelles interventions l’infirmière auxiliaire peut-elle effectuer au retour de son client qui vient de passer une EEG ?

6

Monsieur Bowen, 25 ans, est hospitalisé à l’unité de neurologie. Depuis quelque temps, il fait des crises d’épilepsie à répétition et le médecin veut l’observer quelques jours. À 16 h 15, il vous appelle et vous dit qu’il sent une odeur de fumée. Il affirme avoir toujours cette impression avant de faire une crise. Vous l’aidez à s’installer sécuritairement dans son lit et montez les ridelles. À 16 h 19, le regard du client devient fixe et ses pupilles se dilatent. Son corps devient rigide. Les convulsions durent trois minutes, avec formation d’écume à la bouche et épisode d’incontinence. À 16 h 22, monsieur Bowen revient à lui, confus. Il ne se souvient plus où il est. Vous le rassurez, effectuez ses soins d’hygiène et le réinstallez au lit afin qu’il récupère. Rédigez une note d’évolution pour consigner vos observations. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

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Les altérations du système nerveux

93

Section 4

Soin d’assistance :

Section

5 La maladie de Parkinson

Déclencheur

Section 5

C’est en 1991 que l’acteur Michael J. Fox, alors âgé de 30 ans seulement, ressent pour la première fois des tremblements incontrôlés. Ces symptômes sont les premiers de la maladie de Parkinson, qu’on lui diagnostique quelque temps plus tard. Bien que cette maladie soit davantage associée au vieillissement, elle touche de 5 à 10 % des personnes de 30 à 55 ans. Une personne sur 100 en est atteinte après l’âge de 50 ans. Les hommes sont plus touchés que les femmes. Aujourd’hui dans la cinquantaine, Michael J. Fox mène un combat féroce contre la maladie, dans sa vie personnelle comme dans sa vie publique. Sa fondation, créée en 2000, a amassé 90 millions de dollars à ce jour pour la recherche. 1

Lorsqu’une personne apprend qu’elle souffre de la maladie de Parkinson à un si jeune âge, les impacts sont nombreux sur elle et sur ses proches. Indiquez- en deux.

2

Selon vous, quels besoins fondamentaux sont perturbés chez une personne qui souffre de la maladie de Parkinson ? Indiquez-en deux et, pour chacun, la manifestation clinique en cause. Besoins perturbés

3

Manifestations

Si vous appreniez qu’un de vos proches ou vous-même était atteint de la maladie de Parkinson ou d’une autre maladie à un âge aussi jeune que celui de Michael J. Fox, quelles qualités rechercheriezvous chez le personnel médical ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Akinésie Bradykinésie

• •

Dyskinésie Maladie de Parkinson



Xérostomie

Cette section présente une altération qui touche le SNC : la maladie de Parkinson.

94

CHAPITRE 3

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5.1 La définition La maladie de Parkinson est une maladie neurologique dégénérative, c’està-dire une maladie irréversible qui entraîne une détérioration constante de l’état de la personne. La maladie de Parkinson se manifeste par différents troubles moteurs.

5.2 Les causes

Section 5

Les tremblements et autres symptômes de la maladie de Parkinson sont dus à une destruction des neurones qui sécrètent la dopamine. Au chapitre 1, vous avez vu que la dopamine est un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans la commande des mouvements (voir la page 11). Toutefois, on ne sait pas ce qui cause la destruction des neurones. On peut donc dire que les causes exactes de la maladie de Parkinson sont encore inconnues.

5.3 Les facteurs de risque Pour tenter d’expliquer la destruction des neurones et la diminution de la sécrétion de dopamine, les chercheurs avancent plusieurs hypothèses. Les facteurs de risque suivants ont été ciblés : • les antécédents familiaux (une personne dont l’un des parents est atteint de la maladie de Parkinson serait plus à risque de développer la maladie) ; • l’exposition à certains pesticides ou polluants chimiques (par exemple le monoxyde de carbone) ; • l’abus de drogues ; • certaines anomalies chromosomiques.

5.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les tremblements sont les premières manifestations de la maladie. Ces tremblements surviennent d’abord d’un seul côté du corps et prennent la forme de mouvements d’émiettement, comme si la personne émiettait du pain. Ils se généralisent ensuite aux deux côtés du corps. La figure 7 illustre l’apparence caractéristique d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson. Les principaux soins d’assistance effectués par l’infirmière auxiliaire viseront à maintenir l’autonomie de la personne le plus longtemps possible. De plus, l’infirmière auxiliaire doit garder à l’esprit la sécurité de son client et la préservation de son image de soi, comme l’indique le tableau 17 (aux pages 96 et 97).

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FIGURE 7

L’apparence caractéristique de la personne atteinte de la maladie de Parkinson

Visage inexpressif et figé

Posture voûtée

Élocution lente, monotone et mal articulée Hypothalamus Tremblements

Démarche traînante et à petits pas

Les altérations du système nerveux

95

TABLEAU 17

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Troubles moteurs ●



Tremblements de la tête et des extrémités Bradykinésie : ralentissement des mouvements du corps

Dyskinésie : difficulté d’exé­ cution des mouvements du corps ● Visage inexpressif et figé ● Dos voûté ● Démarche traînante et à petits pas ● Akinésie : difficulté à amorcer certains mouvements volontaires ● Rigidité musculaire ● Mouvements d’émiettement avec les doigts Ces manifestations sont causées par la destruction des neurones sécrétant la dopamine, responsable du contrôle de la motricité. ● Dysphagie

Se mouvoir et maintenir une bonne posture et éviter les dangers ● Respecter le rythme du client en raison des tremblements, qui ralentissent l’exécution de certaines activités. ●

Section 5



Cette manifestation est causée par la rigidité musculaire.







Aider le client à se déplacer en fonction de ses besoins et MS 3.2 à 3.6 de ses capacités en raison des limitations dues aux troubles de motricité. Utiliser des outils adaptés à l’état du client (vêtements, ustensiles, déambulateur) pour favoriser son autonomie. Encourager le client à effectuer des exercices de réadaptation physique pour favoriser son autonomie. Assurer un environnement sécuritaire pour éviter les risques de chute.

Boire et manger ● Aider le client à boire et à manger en fonction de ses besoins et de ses capacités en raison des limitations dues aux troubles de la motricité. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Apporter les soins d’hygiène en fonction des besoins et des capacités du client pour assurer son confort.

MS

Se vêtir et se dévêtir ● Aider le client à s’habiller et à se déshabiller selon ses besoins et ses capacités en raison des limitations dues aux troubles de motricité.

3.15

MS

2.1

MS

à

2.7

3.14

Boire et manger ● S’assurer que la diète est bien adaptée à l’état du client pour prévenir les risques d’étouffement. ● Laisser suffisamment de temps au client pour s’alimenter pour prévenir les risques d’étouffement.

Troubles glandulaires ● ● ●

Sialorrhée Bouffées de chaleur Diaphorèse

Ces manifestations sont causées par des problèmes glandulaires associés à la maladie.

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène buccale pour favoriser le confort du client. ● Laisser une débarbouillette à la portée du client pour lui permettre d’essuyer l’excès de salive.

MS

2.2

Troubles de l’élimination Constipation Cette manifestation est causée par l’immobilité du client et est secondaire à la prise de certains médicaments. ●

Éliminer ● Augmenter la consommation de fibres, assurer une bonne hydratation et inciter le client à participer à des activités physiques pour prévenir la constipation.

Troubles de la communication Dysarthrie Élocution lente et monotone Ces manifestations sont causées par la rigidité musculaire. ● ●

96

CHAPITRE 3

Communiquer avec ses semblables ● Laisser au client le temps de s’exprimer, ne pas terminer les phrases à sa place et se montrer patiente pour favoriser la gratification chez lui.

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TABLEAU 17

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance (suite)

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Troubles psychologiques

● ●

Tristesse Anxiété Fatigue

Ces manifestations sont reliées à la difficulté, pour le client, d’accepter son état.

Éviter les dangers ● Être à l’écoute, se montrer disponible, faire preuve de patience et d’empathie et renforcer positivement les efforts du client pour qu’il se sente compris et respecté dans ce qu’il vit. Apprendre ● Revenir sur l’enseignement donné au client par l’infirmière pour réduire l’anxiété liée à l’incompréhension de la maladie. ● Mettre le client en contact avec des groupes de soutien pour favoriser une meilleure compréhension de la maladie. Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ● Encourager la participation à des activités pour maintenir une bonne estime de soi.

ATTENTION La maladie de Parkinson n’affecte les fonctions cognitives de la personne que dans 40 % des cas. La majorité des clients atteints de cette maladie ne souffrent donc pas de démence. Ces clients sont conscients de leur état et l’infirmière auxiliaire doit toujours avoir en tête l’immense détresse qu’ils ressentent.

5.5 L’évaluation diagnostique Aucun examen précis n’est utilisé pour diagnostiquer la maladie de Parkinson. La présence de symptômes connus, les antécédents familiaux du client ainsi qu’une réaction positive aux médicaments antiparkinsoniens sont suffisants pour établir le diagnostic. Toutefois, l’IRM est utilisée dans une perspective de recherche, afin de mieux comprendre les fonctions cognitives de la personne atteinte de la maladie de Parkinson. Le médecin pourra aussi prescrire des analyses pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse ainsi que l’IRM sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 Ponction veineuse (page 234) 4 Imagerie par résonance magnétique – IRM (page 237).

5.6 Les traitements et les soins spécifiques Il n’existe pas de traitement curatif de la maladie de Parkinson. On ne peut que ralentir sa progression et en atténuer les symptômes. Pour réduire ces symptômes, la prescription de médicaments demeure le traitement le plus efficace. Des interventions chirurgicales peuvent également être effectuées chez certaines personnes. Elles consistent à stimuler certaines zones cérébrales dans le but de réduire les tremblements et la rigidité. Ces interventions comportent de nombreux risques et ne sont pas indiquées pour tous les clients. La recherche évolue rapidement. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations du système nerveux

97

Section 5



5.7 Les médicaments prescrits En plus d’un antiparkinsonien et d’un anticholinergique, prescrits pour réduire les symptômes de la maladie, un antidépresseur est parfois prescrit lorsque la personne présente des symptômes de dépression (voir le tableau 18). TABLEAU 18

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Antiparkinsonien Ex. : lévopoda (SinemetMD), pramipexole (MirapexMD)

Section 5



Effets thérapeutiques ●



Augmentation de la production de dopamine ou stimulation des récepteurs de la dopamine Diminution des tremblements et de la rigidité

Effets secondaires indésirables ● ●



Bradykinésie Nausées et vomissements Étourdissements

Soins infirmiers ● ●



MS





Anticholinergique Ex : procyclidine (KemadrinMD) ●



Diminution des tremblements (en association avec les antiparkinsoniens)

● ● ●



Antidépresseur Ex. : paroxétine (Paxil MD) ●



Traitement des symptômes associés à la dépression

Observer et noter les épisodes d’hypomobilité. Soulager les nausées et les vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital.



● ●

Vision brouillée Éruption cutanée Xérostomie : sécheresse excessive de la bouche Constipation Insomnie ou somnolence Étourdissements Xérostomie



● ●

● ●



2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. Aviser le client de se déplacer lentement afin d’éviter les étourdissements. Assister le client lorsqu’il se MS 3.2 à 3.6 déplace. Offrir de la gomme ou un bonbon à sucer. Augmenter la consommation de fibres et assurer une bonne hydratation.

Surveiller l’état de conscience du client. Favoriser un climat de calme et de détente avant le sommeil. Offrir de la gomme ou un bonbon à sucer.

ATTENTION Les antipsychotiques peuvent avoir comme effets secondaires des symptômes dits extrapyramidaux, comprenant entre autres les tremblements et la sialorrhée. Il ne faut pas confondre ces effets secondaires, qu’on appelle pseudo-parkinsoniens, avec des manifestations possibles de la maladie de Parkinson.

5.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière. Par contre, une bonne alimentation, l’adoption de saines habitudes de vie et de l’exercice régulier peuvent diminuer la constipation et aider à conserver une plus grande mobilité.

98

CHAPITRE 3

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ACTIVITÉS 1

Monsieur Simard, 62 ans, est atteint de la maladie de Parkinson depuis 3 ans. Il demeure encore chez lui. Cependant, depuis quelque temps, ses symptômes ont évolué. Ses tremblements l’empêchent de tenir ses ustensiles et il a beaucoup de difficulté à manger. Lorsqu’il se déplace, il a de nombreux épisodes de blocage. Monsieur Simard a fait une chute dernièrement, car il oublie d’utiliser son déambulateur. De plus, il refuse de sortir de la maison en raison de son problème de sialorrhée, qui le met mal à l’aise.

Section 5

Indiquez trois besoins perturbés chez monsieur Simard. Pour chaque besoin perturbé, indiquez deux soins d’assistance qui favoriseront le maintien de son autonomie le plus longtemps possible. Besoin perturbé : Soins d’assistance :

Besoin perturbé : Soins d’assistance :

Besoin perturbé : Soins d’assistance :

2

Associez chaque terme à la bonne définition. a) Dyskinésie

1. Difficulté à avaler

b) Dysphagie

2. Ralentissement des mouvements

c) Akinésie

3. Difficulté à exécuter certains mouvements

d) Dysarthrie

4. Difficulté à amorcer certains mouvements volontaires

e) Bradykinésie

5. Difficulté à articuler

3

Pourquoi recommande- t-on aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson de faire de l’exercice régulièrement ? Indiquez deux raisons.

4

Quel neurotransmetteur retrouve-t-on en quantité insuffisante dans le système nerveux des personnes atteintes de la maladie de Parkinson ?

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Les altérations du système nerveux

99

Section

6 La sclérose en plaques

Section 6

Déclencheur Le réseau des nerfs de notre corps peut se comparer au système électrique d’une maison. En effet, le tableau de distribution électrique central envoie l’électricité dans toutes les pièces de la maison via l’ensemble des fils reliés en réseau. Pour que tout fonctionne bien, le système doit être en bon état et bien entretenu. C’est le même principe pour les influx nerveux qui parcourent notre corps : le système nerveux central envoie ses messages à la périphérie, et vice-versa, via les nerfs. Pour que les influx nerveux soient transmis rapidement et efficacement, le système nerveux doit être intact et maintenu en bon état. 1

Qu’arrive-t-il au courant électrique lorsqu’un fil est brisé ou que sa gaine protectrice est endommagée ?

2

Lorsque la gaine de myéline d’un neurone est endommagée, l’influx nerveux ne peut plus circuler adéquatement. Selon vous, quelles manifestations cliniques peut- on observer chez une personne dont la gaine de myéline des neurones est endommagée ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Nystagmus



Sclérose en plaques



Spasticité

La présente section traite d’une altération qui touche le SNC et le SNP : la sclérose en plaques.

6.1 La définition La sclérose en plaques est une maladie dégénérative qui se caractérise par la destruction de la gaine de myéline qui entoure les axones des neurones (voir la figure 8). Lorsque la myéline est détruite, l’axone durcit. Ce phénomène entraîne la formation de plaques qui interrompent la transmission de l’influx nerveux. La sclérose en plaques est une maladie qui évolue par poussées. Entre les périodes de crise, la myéline peut parfois se régénérer. Les manifestations de la maladie peuvent alors s’estomper et la personne entre dans une phase de rémission. Cependant, plus les crises sont nombreuses et rapprochées, plus les séquelles seront rapides et importantes. 100

CHAPITRE 3

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Le processus de destruction de la gaine de myéline b

a Axone

Axone

Gaine de myéline

Gaine de myéline sur un axone sain L’influx nerveux circule sans que le message soit interrompu.

Gaine de myéline détruite

Destruction partielle de la gaine de myéline d’un neurone chez une personne atteinte de sclérose en plaques L’influx nerveux circule mal et le message est interrompu.

6.2 Les causes La ou les causes exactes de la sclérose en plaques sont encore inconnues. Plusieurs recherches suggèrent qu’un virus déclencherait une réaction autoimmune. Cette réaction serait responsable de la destruction de la gaine de myéline. Des facteurs héréditaires et génétiques pourraient aussi conduire à la maladie. Plusieurs gènes ont été ciblés comme jouant un rôle-clé dans son déclenchement.

6.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque de la sclérose en plaques sont : • le sexe (les femmes, particulièrement celles âgées de 20 à 40 ans, sont plus touchées que les hommes par cette maladie) ; • le fait d’habiter une région au climat tempéré ; • l’exposition à certains produits chimiques ; • le tabagisme ; • une carence en vitamine D ; • la consommation excessive de gras animal.

6.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les premières manifestations de la sclérose en plaques peuvent passer inaperçues durant de nombreuses années. Les symptômes apparaissent, puis disparaissent pendant un certain temps. Les mêmes symptômes peuvent alors resurgir ou des symptômes différents peuvent se manifester et disparaître encore, et ainsi de suite jusqu’à ce que la maladie s’installe. Pour cette raison, le diagnostic de la sclérose en plaques est parfois long à poser. Les manifestations cliniques de la maladie se divisent en cinq grandes catégories. Le tableau 19 (aux pages 102 et 103) présente les principales manifestations pour chacune des catégories, ainsi que les besoins perturbés et les soins d’assistance requis.

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Les altérations du système nerveux

101

Section 6

FIGURE 8

TABLEAU 19

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

1. Troubles moteurs ●

Ataxie

Tremblements des extrémités lors des mouvements volontaires ● Spasticité, particulièrement aux membres inférieurs : excès de tonus musculaire sur un muscle au repos ● Démarche saccadée et titubante ● Faiblesse ou paralysie des membres Ces manifestations sont causées par la destruction de la gaine de myéline, qui empêche l’influx nerveux de circuler adéquatement.

Section 6



Se mouvoir et maintenir une bonne posture ●

● ●

Encourager le client à effectuer des exercices de réadaptation physique pour favoriser son autonomie. Utiliser des outils adaptés pour permettre au client de conserver son autonomie. Aider le client à se déplacer en fonction de ses besoins et de ses capacités en raison des limitations dues à la paralysie.

MS

Boire et manger ● Aider le client à boire et à manger en fonction de ses besoins et de ses capacités en raison des limitations dues à la paralysie. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Apporter les soins d’hygiène en fonction des besoins et des capacités du client pour assurer son confort.

MS

Se vêtir et se dévêtir ● Aider le client à s’habiller et à se déshabiller selon ses besoins et ses capacités en raison des limitations dues à la paralysie.

3.2

à

3.15

MS

2.1

MS

3.6

à

2.7

3.14

2. Troubles sensoriels ● ●

Diplopie Nystagmus : mouvements rapides, involontaires et saccadés du globe oculaire

Éviter les dangers ● Assurer un environnement sécuritaire pour éviter les risques de chute.

Ces manifestations sont causées par la destruction de la gaine de myéline sur le nerf optique. ● Vertiges et étourdissements Ces manifestations sont causées par des plaques de démyélinisation dans le cervelet. ● Engourdissements et fourmillements Ces manifestations sont causées par la destruction progressive de la gaine de myéline. 3. Troubles psychologiques Changements émotionnels importants Colère ● Tristesse ● Dysfonction sexuelle Ces manifestations sont causées par l’atteinte de la zone du cortex intervenant dans le contrôle des émotions ainsi que par la difficulté d’adaptation que vit la personne à la suite de l’annonce de la maladie. ● ●

Éviter les dangers ● Être à l’écoute, se montrer disponible, faire preuve de patience et d’empathie et renforcer positivement les efforts du client pour qu’il se sente compris et respecté dans ce qu’il vit. Apprendre ● Revenir sur l’enseignement donné par l’infirmière pour réduire l’anxiété du client liée à l’incompréhension de la maladie. ● Mettre le client en contact avec des groupes de soutien pour favoriser une meilleure compréhension de la maladie. Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ● Encourager la participation à des activités pour maintenir une bonne estime de soi. Communiquer avec ses semblables ● Informer les membres de la famille de la raison des changements observés pour qu’ils comprennent mieux les difficultés vécues par leur proche.

102

CHAPITRE 3

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TABLEAU 19

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance (suite)

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

4. Troubles cognitifs Perte de la mémoire

Problèmes d’attention Ces manifestations sont causées par la destruction progressive de la gaine de myéline. ●

Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ●





Aider le client à se doter de moyens pour stimuler sa mémoire (photos, blocs-notes) pour l’aider à se souvenir des choses importantes. Orienter régulièrement le client dans les trois sphères (temps, espace et personnes) pour diminuer l’anxiété reliée au sentiment de désorientation. Suggérer des activités nécessitant peu de concentration en raison de la capacité d’attention limitée du client.

Communiquer avec ses semblables ● Informer le client et sa famille de la raison des changements observés pour qu’ils comprennent mieux les difficultés vécues par leur proche. 5. Troubles de l’élimination Constipation Pollakiurie ● Rétention urinaire ● Incontinence Ces manifestations sont causées par une mauvaise transmission des messages parvenant aux muscles. ● ●

Éliminer ● Établir un horaire mictionnel, limiter la quantité de liquide MS 8.4 ingurgité après 18 h et répondre rapidement aux signaux d’appel pour prévenir l’incontinence. ● Augmenter la consommation de fibres, assurer une bonne hydratation et inciter le client à participer à des activités physiques pour prévenir la constipation.

Certaines personnes atteintes de sclérose en plaques finiront par perdre la capacité de se déplacer par elles-mêmes. Il faut alors les aider à adapter leur environnement de façon à ce qu’elles puissent conserver leur autonomie le plus longtemps possible (voir la figure 9).

FIGURE 9

Une personne en fauteuil roulant bénéficiant d’un transport adapté

6.5 L’évaluation diagnostique Il n’y a pas d’examen précis pour diagnostiquer la sclérose en plaques. Le médecin établit le diagnostic en se basant sur les manifestations cliniques observées chez le client. Le médecin pourra toutefois prescrire des analyses pour vérifier l’état de santé général du client. Par la suite, l’IRM confirmera ce diagnostic en révélant des petites plaques causées par le durcissement de l’axone. La ponction veineuse et l’IRM sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 Ponction veineuse (page 234) 4 Imagerie par résonance magnétique – IRM (page 237)

6.6 Les traitements et les soins spécifiques Il n’existe pas de traitement curatif de la sclérose en plaques. Cependant, l’exercice régulier et la physiothérapie permettent au client de conserver sa mobilité. Comme pour la maladie de Parkinson, certaines chirurgies peuvent atténuer les tremblements. Des chercheurs avancent l’hypothèse que la sclérose en plaques pourrait être associée à une maladie vasculaire. Ces recherches sont très controversées et les traitements qui en découlent ne sont pas encore reconnus au Canada. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations du système nerveux

103

Section 6



6.7 Les médicaments prescrits Aucun médicament ne guérit la sclérose en plaques. Les médicaments prescrits visent à réduire les symptômes et à ralentir la progression de la maladie en retardant l’apparition de nouvelles crises (voir le tableau 20). TABLEAU 20

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Corticostéroïde Ex. : prednisone (WinpredMD)

Section 6





Immunomodulateur





Ex. : interféron (BetaseronMD, Avonex MD, RebifMD) ; glatiramère (CopaxoneMD)

Myorelaxant Ex. : diazépam (ValiumMD), tizanide (ZanaflexMD), baclofen (LioresalMD) ●

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques



Réduction de l’inflammation en phase aiguë et réduction de la durée de la crise (donc amélioration de la transmission des influx nerveux) Ralentissement de la progression de la maladie par l’espacement des crises

Diminution de la spasticité musculaire

Soins infirmiers



Hyperglycémie



Surveiller la glycémie.



Euphorie



Surveiller les signes d’hyperactivité.



Hypertension artérielle





Dépression





Réactions au site d’injection





Perte d’appétit





Insomnie



● ● ● ●

Somnolence Étourdissements Problèmes d’équilibre Brûlures d’estomac









Aviser le client de limiter la consommation de sel. Être attentive aux signes de détresse psychologique. Revenir sur l’enseignement donné par l’infirmière concernant la technique d’injection du médicament : – fréquence appropriée ; – importance de changer de site d’injection chaque fois. Suggérer la prise de petits repas et de collations nutritives. Favoriser un climat de calme et de détente avant le sommeil. Renseigner le client sur l’effet sédatif des médicaments. Aviser le client de ne pas consommer d’alcool pour ne pas amplifier l’effet sédatif. Aviser le client de se lever et de se déplacer lentement. Recommander au client de prendre le médicament avec un aliment.

6.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière. Par contre, certaines recherches démontrent que la prise de vitamine D pourrait améliorer la condition du client souffrant de sclérose en plaques.

104

CHAPITRE 3

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1

Pourquoi les manifestations de la sclérose en plaques sont-elles si variées ?

2

Pourquoi un horaire d’élimination est-il important chez une personne qui souffre de sclérose en plaques ?

3

L’infirmière auxiliaire doit s’assurer que le client sait comment injecter lui-même le BetaseronMD. Pourquoi le client doit- il changer de site chaque fois qu’il fait son injection ?

4

Une cliente se montre impatiente et impolie envers vous lorsque vous effectuez ses soins. Nommez une attitude à adopter envers elle et expliquez comment cette attitude favorisera une meilleure relation.

5

Un client présente des tremblements importants aux membres supérieurs qui l’empêchent de s’alimenter seul. Nommez un soin infirmier qui l’aidera à maintenir son autonomie.

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Les altérations du système nerveux

105

Section 6

ACTIVITÉS

Section

7 Les lésions de la moelle épinière

Section 7

Déclencheur Selon l’Association canadienne des paraplégiques, 1 050 nouveaux cas de lésions de la moelle épinière sont déclarés chaque année au Canada, dont 100 au Québec. De ce nombre, 55 % sont dus à des accidents de véhicules motorisés et 18 %, à des chutes diverses. Dans 78 % des cas, les victimes sont âgées de 15 à 34 ans. Quatre-vingt-un pour cent (81 %) des personnes qui subissent ce type de lésion sont des hommes. Les coûts liés aux lésions de la moelle épinière sont énormes : 1,27 million de dollars seront dépensés par le système de santé pour offrir les soins nécessaires, durant toute sa vie, à une personne devenue tétraplégique à l’âge de 25 ans 4. 1

Quelles sont vos premières impressions quant à de telles statistiques ?

2

Quelles mesures pourraient être mises en place, particulièrement chez les jeunes, pour réduire les risques de lésions de la moelle épinière ?

3

Nommez quelques conséquences physiques d’une lésion de la moelle chez la personne atteinte.

4

À votre avis, qu’est-ce qui détermine la nature des troubles physiques causés par une lésion de la moelle épinière ?

4. www.er.uqam.ca/nobel/r33400/cours/kin7115/Lesionsmedullaires.pdf [en ligne]. Consulté le 14 janvier 2013.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Atélectasie Lésion médullaire

• •

Neurogène Paraplégie



Tétraplégie

Cette section traite des lésions de la moelle épinière, aussi appelées lésions ou blessures médullaires. 106

CHAPITRE 3

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7.1 La définition Il y a lésion médullaire, ou lésion de la moelle épinière, lorsque celle-ci est sectionnée totalement ou partiellement ou lorsqu’elle est comprimée par une vertèbre. La moelle épinière conduit les influx sensitifs et moteurs. Si l’influx ne peut plus circuler, l’information n’est plus transmise adéquatement aux différentes parties du corps.

FIGURE 10

Section 7

La lésion médullaire peut entraîner une perte de sensibilité ou une paralysie totale ou partielle. Plus la lésion est haute, plus les conséquences sont graves et potentiellement mortelles. Comme l’indique la figure 10, tout ce qui est situé sous la lésion sera partiellement ou totalement paralysé. Les conséquences d’une lésion de la moelle épinière au niveau de la vertèbre C5 Toutes les fonctions situées au-dessous de la lésion sont atteintes. Fonctions intactes Fonctions affectées Respiration : C1-C4 Mouvements tête et cou : C2

Lésion entre la C5 et la C6

Régulation des battements du cœur : C4-C6 Mouvements des épaules : C5 Mouvements des poignets et des coudes : C6-C7 Tonus sympathique et régulation de la température corporelle : D1-D12 Stabilité du tronc : D2-D12

Fonctions sexuelles : L3-L5 Mouvements des hanches : L2 Extension des genoux : L3 Flexion des genoux : L5 Mouvements des pieds : L4-S1 Fonctionnement de la vessie et de l’intestin : S2-S3

7.2 Les causes Près de 90 % des lésions de la moelle épinière sont attribuables à divers traumatismes, tels un accident ou une agression. Dans environ 10 % des cas, les lésions sont dues à des causes non traumatiques, par exemple : • une infection bactérienne ou virale ; • une maladie, comme la sclérose en plaques ou le spina-bifida ; • un trouble d’approvisionnement en sang de la moelle épinière.

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Les altérations du système nerveux

107

7.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque sont : • la négligence humaine, la témérité et l’imprudence ; • les mesures de sécurité inadéquates.

7.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

Section 7

Les manifestations cliniques observées chez chaque personne varient selon l’endroit de la lésion. Si la lésion touche les vertèbres cervicales C1 ou C2, la fonction respiratoire est atteinte (voir la figure 10 à la page précédente). Les risques de décès sont alors très élevés. Si la lésion se situe plutôt au niveau des vertèbres lombaires, les membres inférieurs sont atteints et la personne risque de demeurer paraplégique. On distingue généralement quatre grandes catégories de manifestations cliniques, comme l’indique le tableau 21. TABLEAU 21

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

1. Troubles respiratoires ●

● ●

Difficulté ou incapacité à respirer seul Risque accru de pneumonie Risque accru d’atélectasie : affaissement des alvéoles pulmonaires

Respirer ● Faire exécuter au client des exercices respiratoires et de toux selon ses capacités pour dégager ses voies respiratoires. ● Administrer de l’oxygène selon la prescription pour ne pas aggraver les déficits neurologiques. ● Installer le client en position semi-assise pour faciliter la respiration. ● Alterner la position du client toutes les deux heures pour dégager les voies respiratoires et faciliter la respiration.

MS

10.1

MS

6.1

MS

3.1

2. Troubles moteurs ●





Paraplégie : paralysie des membres inférieurs Tétraplégie : paralysie des quatre membres Altération de la sensibilité

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Encourager le client à effectuer des exercices de réadaptation physique pour favoriser son autonomie. ● ●

Faire exécuter au client des exercices passifs pour prévenir les contractures musculaires. Aider le client à se déplacer en fonction de ses besoins et de ses MS 3.2 à 3.6 capacités en raison des limitations dues à sa paralysie.

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Modifier la position du client aux deux heures, voir à son bon alignement MS 11.1 corporel et surveiller l’état de sa peau pour prévenir les lésions de pression. ● Assurer les soins d’hygiène en fonction des besoins et des capacités MS 2.1 à 2.7 du client pour assurer son confort. Boire et manger ● Aider le client à manger en raison des limitations dues à sa paralysie. ● ●

CHAPITRE 3

3.15

Fournir des ustensiles adaptés au client pour favoriser son autonomie. Offrir régulièrement à boire au client s’il n’est pas en mesure d’effectuer cette tâche pour prévenir la déshydratation.

Se vêtir et se dévêtir ● Aider le client à s’habiller et à se déshabiller selon ses besoins et ses capacités en raison des limitations dues à la paralysie.

108

MS

MS

3.14

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TABLEAU 21

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance (suite)

Manifestations cliniques

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

3. Troubles de l’élimination



Vessie neurogène : vessie qui ne se vide pas ou qui ne se vide qu’en partie (rétention urinaire) au moment de la miction à cause de l’atteinte aux nerfs qui contrôlent les muscles de la vessie. Constipation

Éliminer ●



● ●

Revenir sur l’enseignement de l’infirmière donné au client sur la façon de faire des autocathétérismes pour favoriser son autonomie. Établir un horaire mictionnel, limiter la quantité de liquide ingurgité MS 8.4 après 18 h et répondre rapidement aux signaux d’appel pour prévenir la rétention urinaire. Favoriser les changements de position fréquents afin de prévenir la constipation. Augmenter la consommation de fibres et assurer une bonne hydratation pour prévenir la constipation.

4. Troubles psychologiques Tristesse Anxiété ● Colère Ces manifestations sont causées par les effets de la maladie sur la vie quotidienne du client. ● ●

Éviter les dangers ● Être à l’écoute, se montrer disponible, faire preuve de patience et d’empathie et renforcer positivement les efforts du client pour qu’il se sente compris et respecté dans ce qu’il vit. Apprendre ● Revenir sur l’enseignement donné par l’infirmière pour réduire l’anxiété du client liée à l’incompréhension de la maladie. ● Mettre le client en contact avec des groupes de soutien pour favoriser une meilleure compréhension de la maladie. Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ●

Encourager la participation à des activités pour maintenir une bonne estime de soi.

Communiquer avec ses semblables ● Informer les membres de la famille de la raison des changements observés pour qu’ils comprennent mieux les difficultés vécues par leur proche. Autocathétérisme

ATTENTION À moins de craindre pour la vie de la personne, on ne doit jamais déplacer une victime d’accident qui pourrait souffrir d’une blessure à la moelle épinière afin de ne pas aggraver son état.

Cathéter intermittent utilisé par le client afin de vider lui-même sa vessie.

7.5 L’évaluation diagnostique Les examens les plus souvent effectués pour diagnostiquer une lésion à la moelle et en déterminer la nature sont la TDM, l’IRM, la myélographie et la radiographie osseuse. Le médecin pourra aussi prescrire des analyses pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse et les examens diagnostiques sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 2 4 7 8

Ponction veineuse (page 234) Tomodensitométrie – TDM (page 235) Imagerie par résonance magnétique – IRM (page 237) Myélographie (page 240) Radiographie osseuse (page 241)

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Les altérations du système nerveux

109

Section 7



7.6 Les traitements et les soins spécifiques Aucune intervention chirurgicale ne peut réparer la moelle épinière endommagée. Dans certains cas, une chirurgie peut être effectuée afin de limiter les dommages secondaires à une lésion de la moelle, mais cette intervention ne redonnera pas les capacités fonctionnelles à la personne atteinte.

Section 7

Les traitements et les soins spécifiques sont donc prescrits selon chaque cas précis, dans le but de favoriser une réadaptation maximale de la personne. En phase aiguë, des analgésiques sont administrés pour soulager les multiples douleurs reliées aux traumatismes subis au-dessus de la lésion (voir le tableau 22).

Monde du travail Le travail en collaboration avec tous les membres de l’équipe multidisciplinaire est important afin d’optimiser la réadaptation du client. Les compétences respectives des physiothérapeutes, ergothérapeutes, diététistes, psychologues, travailleurs sociaux, médecins et infirmières sont mises à contribution pour soutenir le client dans l’épreuve difficile qu’il traverse. La famille et les proches doivent aussi être pris en compte par l’équipe soignante, dans le meilleur intérêt du client.

7.7 Les médicaments prescrits Les médicaments prescrits varient en fonction des symptômes observés chez chaque client. Des études ont démontré que l’administration de stéroïdes à fortes doses dans les huit heures suivant l’accident pouvait améliorer de façon importante les fonctions motrices du client. TABLEAU 22

Les principaux médicaments prescrits

Médicaments prescrits Corticostéroïde Ex. : méthylprednisolone (Solu-MedrolMD) ●

Effets thérapeutiques ●

Diminution de l’inflammation secondaire à la lésion

Effets secondaires indésirables ●



Nausées et vomissements Insomnie

Soins infirmiers ●



Soulager les nausées et les vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS





110

CHAPITRE 3

2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. Favoriser un environnement de calme et de détente avant le sommeil.

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Les principaux médicaments prescrits (suite)

Médicaments prescrits ●

Analgésique narcotique

Effets thérapeutiques ●

Ex. : codéine (Codeine ContinMD)

Traitement de la douleur en phase aiguë

Effets secondaires indésirables ●

Somnolence

Soins infirmiers ●

● ●





Dépression respiratoire Dépendance

● ●







Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) ●



Traitement des douleurs légères à modérées



Constipation Aucun effet secondaire si la posologie est respectée.





Appliquer le protocole de surveillance des narcotiques, s’il y a lieu. Surveiller l’état de conscience du client. Prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité du client. Surveiller les signes de dépression respiratoire. Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client. MS 4.1 à 4.5 Respecter rigoureusement les prescriptions médicales. Encourager la prise d’analgésiques non narcotiques dès que possible. Augmenter la consommation de fibres et assurer une bonne hydratation. S’assurer du respect de la posologie.

7.8 L’aspect diététique Une diète riche en fibres doit être privilégiée afin de prévenir la constipation.

ACTIVITÉS 1

Nommez deux conséquences possibles d’une lésion de la moelle a) au niveau des vertèbres cervicales :

b) au niveau des vertèbres lombaires :

2

Nommez trois moyens ou soins d’assistance qui peuvent augmenter l’autonomie d’une personne paraplégique.

3

Pourquoi est-il important de surveiller l’état de la peau d’une personne tétraplégique ?

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Les altérations du système nerveux

111

Section 7

TABLEAU 22

Section

8 La tumeur cérébrale

Déclencheur

Section 8

Imaginez une masse de la grosseur d’une orange à l’intérieur de votre cerveau. La pression causée par cette masse pourrait avoir de sérieuses conséquences. C’est exactement ce qui se produit avec la tumeur cérébrale. Des cellules anormales se multiplient et forment une masse de tissus qui occupe un espace à l’intérieur du crâne. 1

À l’aide des connaissances acquises jusqu’à maintenant dans ce chapitre, nommez une conséquence possible de la tumeur cérébrale.

2

Indiquez une manifestation clinique possible d’une tumeur au cerveau qui touche a) le lobe occipital : b) le lobe frontal :

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Alopécie Biopsie stéréotaxique

• •

Craniotomie Neutropénie



Tumeur cérébrale

Cette section présente une altération qui touche le SNC : la tumeur cérébrale.

8.1 La définition Une tumeur cérébrale est une masse cancéreuse qui se développe à l’intérieur de la boîte crânienne. La tumeur cérébrale peut être : • primaire, lorsqu’elle se développe directement dans le cerveau ; • secondaire, lorsqu’elle résulte de métastases d’une tumeur située ailleurs. On nomme les tumeurs d’après l’endroit d’où elles originent. Ainsi, un méningiome est une tumeur des méninges et un hémangioblastome est une tumeur des vaisseaux sanguins cérébraux.

FIGURE 11

Une IRM montrant une tumeur cérébrale

La figure 11 montre une tumeur cérébrale.

112

CHAPITRE 3

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8.2 Les causes Comme c’est le cas pour la plupart des cancers, la cause de la tumeur cérébrale est inconnue.

8.3 Les facteurs de risque

Section 8

Certains facteurs prédisposent une personne à développer une tumeur. Ces facteurs de risque sont : • l’âge (être âgé de 45 ans et plus) ; • l’exposition régulière à des pesticides ; • des antécédents familiaux de cancer ; • l’exposition à de la radiothérapie.

8.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Au chapitre 1, vous avez vu que chaque région du cerveau joue un rôle bien précis (voir la figure 11 à la page 17). Les manifestations cliniques de la tumeur cérébrale varieront donc selon l’emplacement, mais aussi la taille de cette dernière. On peut les regrouper en cinq grandes catégories, comme le présente le tableau 23. TABLEAU 23

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

1. Troubles moteurs Paralysie ou faiblesse d’un membre ou d’un côté du corps On observe ces manifestations lorsque la tumeur affecte le cortex moteur. ● Problèmes d’équilibre et de coordination On observe ces manifestations lorsque la tumeur affecte le cervelet. ●

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Aider le client à se déplacer en fonction de ses besoins et de ses capacités en raison des limitations dues à la paralysie.

MS

Boire et manger ● Aider le client à boire et à manger en fonction de ses besoins et de ses capacités en raison des limitations dues à la paralysie. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Apporter les soins d’hygiène en fonction des besoins et des capacités du client pour assurer son confort.

MS

Se vêtir et se dévêtir ● Aider le client à s’habiller et à se déshabiller selon ses besoins et ses capacités en raison des limitations dues à la paralysie.

3.2

3.15

MS

2.1

MS

3.6

à

2.7

à

3.14

Troubles d’élocution Communiquer avec ses semblables ● Poser des questions fermées et utiliser des pictogrammes pour permettre au On observe cette manifestation lorsque la tumeur affecte le lobe frontal, le lobe pariétal, client d’exprimer ses besoins. le lobe temporal ou le tronc cérébral. ●

2. Troubles sensoriels Perte de vision On observe cette manifestation lorsque la tumeur affecte le lobe occipital. ● Engourdissement ou perte de sensibilité ● Perte d’audition On observe ces manifestations lorsque la tumeur affecte le tronc cérébral et le cervelet (tumeur pontocérébelleuse). ●

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Boire et manger, se vêtir et se dévêtir, être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer un environnement sécuritaire pour éviter les risques de chute. ● Placer les objets dans le champ visuel du client pour favoriser son autonomie. ● Adapter les objets utilisés souvent par le client pour favoriser son autonomie. Communiquer avec ses semblables ● S’exprimer avec des gestes ou utiliser des pictogrammes pour que le client puisse comprendre plus facilement.

Les altérations du système nerveux

113

TABLEAU 23

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance (suite)

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

3. Troubles cognitifs Pertes de mémoire Changement de la personnalité ● Confusion, désorientation On observe ces manifestations lorsque la tumeur affecte le lobe frontal. ●

Section 8



Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ● Aider le client à se doter de moyens pour stimuler sa mémoire (photos, blocs-notes) pour l’aider à se souvenir des choses importantes. ● Orienter régulièrement le client dans les trois sphères (temps, espace et personnes) pour diminuer l’anxiété reliée au sentiment de désorientation. ● Suggérer des activités nécessitant peu de concentration en raison de la capacité d’attention limitée du client. Communiquer avec ses semblables ● Informer les membres de la famille de la raison des changements observés pour qu’ils comprennent mieux les difficultés vécues par leur proche. Éviter les dangers ● Rassurer et réorienter le client pour diminuer son anxiété. ● Se montrer à l’écoute pour diminuer l’anxiété du client.

4. Troubles divers Céphalées Nausées et vomissements ● Convulsions ● Pertes de conscience Ces manifestations sont causées par l’hypertension intracrânienne. ● ●

Dormir et se reposer ● Favoriser un environnement calme pour permettre le repos et réduire la douleur causée par les céphalées. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Installer le client confortablement pour réduire la douleur. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène buccale, changer les draps ou la chemise d’hôpital au besoin pour favoriser le confort du client. MS 2.2 MS 3.13 MS 3.14 Éliminer ● Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation causée par la perte des liquides qu’entraînent les vomissements. Éviter les dangers ● Placer quelque chose sous la tête du client pour éviter les blessures lors des convulsions. ● Garder l’espace dégagé autour du client pour éviter les blessures. ● Ne rien placer dans la bouche pour éviter les risques d’étouffement ou de blessures à l’intérieur de la bouche lors de la crise. ● Ne pas immobiliser les membres durant la crise pour éviter les fractures.

5. Troubles psychologiques Tristesse Anxiété ● Colère Ces manifestations sont causées par les effets de la maladie sur la vie quotidienne du client. ● ●

Éviter les dangers ● Être à l’écoute, se montrer disponible, faire preuve de patience et d’empathie et renforcer positivement les efforts du client pour qu’il se sente compris et respecté dans ce qu’il vit. Apprendre ● Revenir sur l’enseignement donné par l’infirmière pour réduire l’anxiété du client liée à l’incompréhension de la maladie. ● Mettre le client en contact avec des groupes de soutien pour favoriser une meilleure compréhension de la maladie. Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ● Encourager la participation à des activités pour maintenir une bonne estime de soi. Communiquer avec ses semblables ● Informer les membres de la famille de la raison des changements observés pour qu’ils comprennent mieux les difficultés vécues par leur proche.

114

CHAPITRE 3

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8.5 L’évaluation diagnostique Les examens nécessaires à l’évaluation diagnostique de la tumeur cérébrale sont l’IRM et la biopsie stéréotaxique. Le médecin pourra aussi prescrire des analyses pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse et les examens diagnostiques sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

Section 8

1 Ponction veineuse (page 234) 4 Imagerie par résonance magnétique – IRM (page 237) 9 Biopsie stéréotaxique (page 241)

8.6 Les traitements et les soins spécifiques La première option consiste à extraire la tumeur du cerveau. En fonction de son emplacement, de sa taille ou encore des risques d’autres séquelles durant l’intervention, la tumeur peut être enlevée totalement ou partiellement. Pour extraire la tumeur, il faut pratiquer une craniotomie, c’est-à-dire l’ouverture de la boîte crânienne. Il s’agit d’une intervention chirurgicale importante et très délicate. Le tableau 24 présente les soins spécifiques préopératoires et postopératoires que l’infirmière auxiliaire doit effectuer. La radiothérapie et la chimiothérapie sont utilisées en complément à l’intervention chirurgicale ou lorsque celle-ci ne peut être pratiquée. TABLEAU 24

Les traitements et les soins spécifiques Ablation de la tumeur avec curage ganglionnaire si nécessaire.

Intervention chirurgicale



Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Installer le soluté. MS ●



9.1

9.2



Surélever la tête du lit à 30° pour diminuer la pression intracrânienne.

MS

3.1



Administrer les médicaments postopératoires prescrits.

MS

5.11



Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client.



Surveiller les signes neurologiques et les noter au dossier du client.



Administrer les médicaments préopératoires prescrits. MS 5.11



Installer la sonde vésicale selon l’ordonnance. MS



8.8



● ● ● ●





MS

Déterminer l’intensité de la douleur du client, la noter au dossier et administrer les médicaments prescrits au besoin. Surveiller les signes d’infection. Surveiller et changer le pansement au besoin.

4.1

à

4.5

MS Labo

4.9

MS

5.1

MS

11.2

Surveiller et ajuster la perfusion du soluté au besoin. MS 9.2 à 9.6 Calculer le bilan des ingesta et des excreta. Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. Revenir sur l’enseignement donné par l’infirmière concernant les exercices respiratoires et les exercices de toux pour prévenir les complications. Revenir sur l’enseignement donné par l’infirmière concernant les exercices des jambes pour prévenir les complications circulatoires liées à l’intervention chirurgicale. Surveiller la reprise du péristaltisme pour s’assurer que les effets de l’anesthésie sont dissipés.

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Les altérations du système nerveux

115

TABLEAU 24

Les traitements et les soins spécifiques (suite)

Radiothérapie



Soins avant la radiothérapie

Section 8







Soins après la radiothérapie

Installer le client dans une chambre individuelle destinée à ce traitement (la chambre est protégée pour éviter les fuites radioactives à l’extérieur). Aviser le client que les visites seront restreintes. Aviser le client que les soins seront faits durant de brèves périodes afin que les infirmières et les infirmières auxiliaires ne soient pas exposées trop longtemps à la radioactivité.

Soins avant la chimiothérapie











Chimiothérapie



Application de rayons X en vue d’éliminer les cellules cancéreuses.

Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client pour MS 4.1 à 4.5 évaluer sa tolérance à la séance. Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (sens du goût altéré, difficulté à avaler, perte d’appétit) et servir des repas en petites portions. Au besoin, solliciter le conseil d’un diététiste.

Élimination des cellules cancéreuses par injection de substances chimiques par voie intraveineuse centrale ou périphérique.

Soins après la chimiothérapie

Installer le client confortablement. Disposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoirs, serviettes, livres, magazines, cloche d’appel, etc.).



● ● ●

Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client.

MS

4.1

à

4.5

Observer la présence d’effets secondaires (voir le tableau 25). Vérifier le site I.V. pour prévenir l’infiltration et les brûlures chimiques si extravasation. Prévenir les infections (porter un masque et des gants pour protéger le client, MS 1.3 qui peut être immunodéprimé à cause de la chimiothérapie).

8.7 Les médicaments prescrits Le tableau 25 décrit les effets thérapeutiques, les effets secondaires indésirables et les soins infirmiers associés au traitement de la tumeur cérébrale par chimiothérapie.

116

CHAPITRE 3

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Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits ●

Antinéo­ plasiques : combinaison de diverses classes de médicaments

Effets thérapeutiques ●

Élimination des cellules cancé­ reuses

Effets secondaires indésirables ●



● ●



Nausées et vomissements Alopécie : chute des cheveux Fatigue Neutropénie : insuffisance de certains leucocytes (globules blancs) dans le sang Douleurs musculaires

Soins infirmiers ● ●



Offrir des repas légers mais plus fréquents. Soulager les nausées et les vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS



● ●





2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomisse­ ments et surveiller les signes de déshydratation. Favoriser la détente et respecter le sommeil. Surveiller les signes vitaux et les MS 4.1 à 4.5 noter au dossier du client. Donner des conseils concernant la chute de cheveux (rasage préventif, port d’une casquette, d’un foulard, d’une perruque). Déterminer l’intensité de la douleur du client, la noter au dossier et administrer les médicaments prescrits au besoin.

ATTENTION Après la craniotomie, il est primordial d’évaluer régulièrement les fonctions neurolo­ giques du client à l’aide des signes neurologiques. Les analgésiques narcotiques peuvent entraîner de la somnolence et une dépression respiratoire. L’infirmière auxiliaire doit s’assurer que le client peut s’éveiller facilement. Elle doit être à l’affût et s’assurer que les médicaments n’interfèrent pas dans son évaluation neurologique.

8.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière, sauf une attention particulière quant à l’alimentation après le traitement de chimiothérapie pour soulager les nausées et prévenir les vomissements.

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Les altérations du système nerveux

117

Section 8

TABLEAU 25

ACTIVITÉS 1

Monsieur Panessa, 54 ans, doit se faire opérer aujourd’hui pour l’extraction d’une tumeur au tronc cérébral. La biopsie sera effectuée par le neurochirurgien en même temps que l’intervention chirurgicale. Monsieur Panessa est très anxieux. Il vous demande de lui réexpliquer le déroulement de l’intervention chirurgicale.

Section 8

a) Indiquez à monsieur Panessa les différentes étapes qui précèdent l’intervention.

b) Indiquez une manifestation clinique possible du type de tumeur que présente monsieur Panessa.

c) Indiquez un besoin qui pourrait être perturbé chez monsieur Panessa et un soin d’assistance à effectuer pour remédier à cette perturbation. Besoin perturbé :

Soin d’assistance :

d) Expliquez à monsieur Panessa deux exercices qu’il devra faire après la chirurgie.

2

Indiquez deux moyens qui peuvent être utilisés pour favoriser la communication avec un client incapable de s’exprimer à cause de sa tumeur.

3

Justifiez l’importance de laver le cuir chevelu avant la craniotomie.

4

Justifiez l’importance de ces soins postopératoires. a) Vérifier régulièrement les signes neurologiques.

b) Surélever la tête du lit à 30°.

118

CHAPITRE 3

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Synthèse L’accident vasculaire cérébral (AVC) et l’ischémie cérébrale transitoire (ICT) L’AVC est une entrave à la circulation sanguine cérébrale qui peut entraîner des dommages cérébraux multiples.

Synthèse

Les types d’AVC sont : • l’AVC ischémique (vaisseau obstrué) ; • l’AVC hémorragique (vaisseau rompu). L’ICT est une diminution temporaire de l’irrigation sanguine du cerveau. Elle ne dure que quelques minutes et se dissipe généralement en moins de 24 heures. Dans leur ensemble, les manifestations cliniques de l’AVC et de l’ICT peuvent être les mêmes, à l’exception que celles de l’ICT sont temporaires et se dissipent en moins de 24 heures. Dans les deux cas, les manifestations cliniques varient selon la région du cerveau qui est atteinte. C’est ainsi qu’on classe ces manifestations en sept catégories, présentées dans le tableau 26.

L’h ypertension intracrânienne (HIC) L’hypertension intracrânienne est une augmentation de la pression à l’intérieur de la boîte crânienne. La pression intracrânienne repose sur la stabilité de trois composantes : • le volume sanguin ; • la quantité de tissu cérébral. • la quantité de liquide cérébrospinal ; Les principales manifestations cliniques de l’hypertension intracrânienne sont résumées dans le tableau 26. TABLEAU 26

Les principales manifestations cliniques de l’AVC, de l’ICT et de l’HIC

Catégories

Manifestations cliniques

AVC et ICT ●

Troubles moteurs



● ● ●



Troubles de la communication

● ●



Troubles de l’affect





Troubles cognitifs

● ●







Troubles de proprioception Troubles de l’élimination Troubles visuels

● ●

● ●

● ●

Diminution des réflexes neurologiques Paralysie faciale Hémiplégie Dysphagie Aphasie Dysphasie Labilité émotionnelle Pertes de mémoire Altération du jugement Héminégligence Agnosie Pollakiurie Incontinence Diplopie Hémianopsie

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● ● ● ●

Faiblesse d’élocution Ataxie Hémiparésie Monoplégie



Dysarthrie



Tristesse, colère ou anxiété

● ●

Difficultés de concentration Capacité d’attention limitée



Apraxie



Constipation



Perte de vision périphérique

Les altérations du système nerveux

119

TABLEAU 26

Les principales manifestations cliniques de l’AVC, de l’ICT et de l’HIC (suite)

Catégories

Manifestations cliniques

HIC ●

Altération de l’état de conscience

● ● ●



Synthèse



Modification des signes vitaux Troubles visuels

● ●

● ●



Troubles moteurs

● ●



Céphalées et vomissements

● ●

Léthargie Élocution lente Somnolence

● ● ●

Hypertension artérielle Bradycardie Vision brouillée Diplopie Hémiplégie Hémiparésie



Bradypnée



Mydriase

● ●

Photophobie Phonophobie

Confusion Agitation Coma



Décortication Décérébration Vomissements

La méningite et l’encéphalite La méningite est une inflammation aiguë des méninges. L’encéphalite est une inflammation aiguë de l’ensemble de l’encéphale. Les principales manifestations de la méningite et de l’encéphalite sont résumées dans le tableau 27.

L’é pilepsie L’épilepsie est une maladie neurologique caractérisée par des crises convulsives. On distingue quatre formes d’épilepsie : la crise tonico-clonique, la crise myoclonique, la crise atonique et l’absence épileptique. La crise tonico-clonique est la forme d’épilepsie qui nécessite le plus d’interventions. Elle présente quatre phases, dont les manifestations cliniques sont résumées dans le tableau 27. TABLEAU 27

Les principales manifestations cliniques de la méningite, de l’encéphalite et de l’épilepsie

Altérations ●

Méningite

Manifestations cliniques ● ● ● ●



120

Encéphalite

CHAPITRE 3

Hyperthermie élevée Céphalée Photophobie Phonophobie

● ● ● ●

Nausées et vomissements Raideur de la nuque Pétéchies Purpura

Mêmes manifestations cliniques que la méningite durant les premiers jours, auxquelles s’ajoutent par la suite : ● Altération de l’état de conscience ● Troubles de la mémoire ● Tremblements et convulsions ● Hémiparésie ● Diverses paralysies ● Dysphasie

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Les principales manifestations cliniques de la méningite, de l’encéphalite et de l’épilepsie (suite)

Altérations ●

Épilepsie – Crise tonicoclonique

– Crise myoclonique – Crise atonique – Absence épileptique

Manifestations cliniques ●

Crises convulsives

Aura ● Sensation auditive, visuelle, olfactive ou gustative ● Symptômes moteurs

Phase tonique ● Perte de conscience ● Apnée ● Cyanose ● Pupilles fixes et dilatées ● Yeux révulsés

Phase clonique ● Convulsions ● Sialorrhée ● Morsure de l’intérieur de la bouche ●

Incontinence



Contractions musculaires d’une partie ou de tout le corps



Perte de tonus musculaire qui provoque la chute de la personne

● ●

Perte de conscience passagère Regard fixe



Phase post-ictale ● Grande fatigue ● Douleurs musculaires ● Vomissements ● Incontinence ●

Aucun souvenir de la crise

Confusion

La maladie de Parkinson La maladie de Parkinson est une maladie neurologique dégénérative, c’està-dire qu’elle entraîne une détérioration constante et irréversible de l’état de la personne. Cette altération est caractérisée par différents troubles moteurs. Les principales manifestations cliniques de la maladie de Parkinson sont présentées au tableau 28.

La sclérose en plaques La sclérose en plaques est une maladie dégénérative qui se caractérise par la destruction de la gaine de myéline qui entoure les axones des neurones. Les principales manifestations cliniques de cette altération sont présentées au tableau 28.

Les lésions de la moelle épinière La lésion de la moelle épinière, ou lésion médullaire, est un traumatisme subi à la moelle épinière qui peut entraîner une paralysie, une perte de sensibilité ou une altération totale ou partielle de la mobilité. Les manifestations varient selon l’emplacement de la lésion. Tout ce qui est situé sous la lésion sera paralysé. Le tableau 28 présente les principales manifestations cliniques de cette altération.

La tumeur cérébrale La tumeur cérébrale est une masse cancéreuse qui se développe à l’intérieur de la boîte crânienne. Les manifestations cliniques de la tumeur cérébrale varient selon l’endroit où est située la tumeur. Le tableau 28 présente les principales manifestations cliniques de cette altération.

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Les altérations du système nerveux

121

Synthèse

TABLEAU 27

TABLEAU 28

Les principales manifestations cliniques de la maladie de Parkinson, de la sclérose en plaques, des lésions de la moelle épinière et de la tumeur cérébrale

Catégories

Manifestations cliniques

Maladie de Parkinson ●

Troubles moteurs

● ● ● ●

Synthèse



Tremblements de la tête et des extrémités Démarche traînante et à petits pas Bradykinésie Dyskinésie Visage inexpressif et figé

● ● ● ●





Troubles glandulaires

● ●

Sialorrhée Bouffées de chaleur



Troubles psychologiques



Tristesse, anxiété, fatigue



Troubles de l’élimination



Constipation



Troubles de la communication



Dysarthrie

Dos voûté Akinésie Rigidité musculaire Mouvements d’émiettement avec les doigts Dysphagie



Diaphorèse



Élocution lente et monotone

Sclérose en plaques ●

Troubles moteurs

● ● ●



Troubles sensoriels

● ●



Troubles psychologiques

● ●



Troubles cognitifs





Troubles de l’élimination

● ●

Ataxie Tremblements des extrémités

● ●

Démarche saccadée et titubante Faiblesse ou paralysie des membres

Spasticité Diplopie Nystagmus Changements émotionnels importants Colère, tristesse Perte de la mémoire Constipation Pollakiurie

● ●

Vertiges et étourdissements Engourdissements et fourmillements



Dysfonction sexuelle



Problèmes d’attention

● ●

Rétention urinaire Incontinence

Lésion de la moelle épinière ●

Troubles respiratoires

● ●



Troubles moteurs

● ●

Difficulté ou incapacité à respirer seul Risque accru de pneumonie Paraplégie Tétraplégie



Troubles de l’élimination



Vessie neurogène



Troubles psychologiques



Tristesse, anxiété ou colère



Risque accru d’atélectasie



Altération de la sensibilité



Constipation



Troubles d’élocution



Perte de l’audition



Confusion, désorientation

Tumeur cérébrale ●

Troubles moteurs







Troubles sensoriels

● ●



Troubles cognitifs

● ●



Troubles divers

● ●



122

Troubles psychologiques

CHAPITRE 3



Paralysie ou faiblesse d’un membre ou d’un côté du corps Problèmes d’équilibre et de coordination Perte de la vision Engourdissements ou perte de sensibilité Pertes de mémoire Changement de la personnalité Céphalées Nausées et vomissements

● ●

Convulsions Pertes de conscience

Tristesse, anxiété ou colère

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Situations cliniques Madame DeSousa (suite) Situations cliniques

Quelques jours après avoir fait une ischémie cérébrale transitoire, madame DeSousa est de retour à l’urgence. Son mari explique qu’elle s’est mise à vomir en jet et qu’elle était très confuse. La prise de ses signes vitaux indique que la pression artérielle de la cliente est à 190/90 mm Hg et que son pouls est irrégulier, à 36 battements/min. La vérification des signes neurologiques révèle que ses pupilles sont dilatées et ne réagissent plus à la lumière. Après quelques examens, le médecin diagnostique de l’hypertension intracrânienne (HIC) survenue à la suite d’un AVC hémorragique.

1

Pour poser son diagnostic, le médecin a fait passer une tomodensitométrie à madame DeSousa. Indiquez deux soins à effectuer afin de préparer la cliente à cet examen.

2

L’hypertension intracrânienne présente d’autres manifestations cliniques que celles mentionnées dans le texte. Indiquez- en trois.

3

Madame DeSousa était prédisposée à faire un AVC hémorragique. Pourquoi ?

4

Nommez trois causes de l’augmentation de la pression intracrânienne, autre que l’hémorragie cérébrale.

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Les altérations du système nerveux

123

Situations cliniques

Le médecin décide d’opérer d’urgence la cliente afin d’enrayer l’hémorragie et de limiter les dommages cérébraux. Il lui prescrit un anticonvulsivant et un corticostéroïde. Vous devez préparer immédiatement madame DeSousa pour l’intervention.

5

Pourquoi le médecin a- t-il prescrit : a) un anticonvulsivant ?

b) un corticostéroïde ?

6

En plus de l’administration de médicaments, indiquez deux soins préopératoires à effectuer avant l’intervention chirurgicale.

7

Lorsque madame DeSousa sera de retour à sa chambre, quelle évaluation sera nécessaire afin de déterminer son état neurologique ?

8

Indiquez trois effets secondaires indésirables que l’analgésique narcotique donné en traitement postopératoire risque d’avoir sur madame DeSousa.

9

Nommez une précaution à prendre en lien avec chaque effet secondaire.

124

CHAPITRE 3

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Monsieur Deblois joue au tennis régulièrement pour se tenir en forme. Au cours d’un match, il s’effondre au sol subitement. Ses trois partenaires lui viennent aussitôt en aide. Ils constatent que tout le corps de leur ami est rigide. Quelques secondes plus tard, monsieur Deblois se met à avoir des convulsions. On place une serviette sous sa tête, afin de lui donner un peu plus de confort. Après la crise, monsieur Deblois est confus et ne sait pas ce qui s’est passé. 1

En plus de la rigidité et des convulsions, indiquez trois autres manifestations cliniques de la crise d’épilepsie.

2

Quelles autres interventions auraient pu être effectuées pour aider monsieur Deblois ?

3

Après la crise, monsieur Deblois est confus et ne se souvient de rien. Comment se nomme cette phase de la crise tonico-clonique ?

4

À votre avis, est-il nécessaire d’appeler les services d’urgence lorsqu’une personne fait une crise d’épilepsie ?

À la suite de sa crise, monsieur Deblois est hospitalisé durant quelques jours. Le médecin prescrit différents examens afin d’évaluer son état neurologique. Il lui annonce qu’il souffre d’épilepsie. Monsieur Deblois vous questionne pour en apprendre plus au sujet de l’épilepsie.

5

Indiquez à monsieur Deblois deux facteurs susceptibles de déclencher ses crises d’épilepsie.

6

Nommez l’examen diagnostique utilisé pour confirmer la présence d’épilepsie chez un client.

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Les altérations du système nerveux

125

Situations cliniques

Monsieur Deblois, 52 ans

Madame Klemenski, 29 ans

Situations cliniques

Depuis quelque temps, madame Klemenski ressent des engourdissements aux pieds le matin, à son réveil. Lorsqu’elle marche, elle est souvent étourdie et a des pertes d’équilibre. Elle se sent également plus fatiguée qu’avant. Elle consulte son médecin. D’après les symptômes décrits par la cliente, le médecin détermine le type d’examens appropriés. Les résultats indiquent la présence d’une sclérose en plaques.

1

La sclérose en plaques est caractérisée par la destruction d’une structure qui entoure l’axone du neurone. Cette structure sert à augmenter la vitesse de propagation de l’influx nerveux. Comment s’appelle- t-elle ?

2

Sachant que l’influx nerveux circule alors moins bien, indiquez trois manifestations cliniques possibles de la maladie autres que celles évoquées dans la mise en situation.

Le médecin a prescrit de l’interféron à madame Klemenski. Quatre mois plus tard, elle n’avait pas eu de nouvelles poussées de la maladie.

3

Quel est l’effet thérapeutique de l’interféron ?

4

Même si madame Klemenski n’a pas eu de nouvelles poussées depuis quatre mois, le médecin veut visualiser la destruction de la gaine de myéline. Quel examen prescrira- t-il ?

5

Madame Klemenski vous dit qu’elle ressent des envies fréquentes et urgentes d’uriner depuis quelque temps. Quel conseil pouvez- vous lui donner afin de réduire les inconvénients liés à cette situation ?

126

CHAPITRE 3

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CHAPITRE

4

L’œil

Sommaire Situation clinique ................................ 128 Section 1 L’anatomie et la physiologie de l’œil...................................... 129 Section 2 Les altérations de l’œil .............. 139

Synthèse ................................................. 160 Situation clinique ................................ 162

127

Situation clinique

Situation clinique

Monsieur Lemay, 64 ans Monsieur Lemay est hospitalisé à la suite d’une chute. Il y a trois jours, il est tombé dans l’escalier menant à son sous-sol. Il ne distinguait pas le rebord des marches à cause du manque d’éclairage. Monsieur Lemay constate qu’il a de plus en plus de difficulté à voir, même avec ses lunettes. Cela le préoccupe beaucoup, car il n’arrive plus à lire son journal ni à préparer ses repas s’il n’y a pas un éclairage très fort dans la pièce. Monsieur Lemay dit éprouver parfois une sensation d’éblouissement désagréable. Il perçoit aussi des flashs de lumière, indolores mais désagréables. De plus, il dit voir des taches noires lorsqu’il regarde la télé pendant plus de trois ou quatre heures.

128

1

Énumérez les éléments qui semblent indiquer une altération de l’œil chez monsieur Lemay.

2

Quels sont les besoins fondamentaux perturbés chez monsieur Lemay ?

3

Nommez quatre changements d’habitudes ou améliorations du milieu de vie qui pourraient aider monsieur Lemay dans ses activités de la vie quotidienne (AVQ).

CHAPITRE 4

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Section

1 L’anatomie et la physiologie de l’œil

Déclencheur

Section 1

Faites l’expérience suivante : en restant assise à votre poste de travail, fermez les yeux. Restez immobile une minute et prenez le temps de percevoir ce qui se passe autour de vous. Toujours les yeux fermés, levez-vous. Faites le tour de votre table ou de votre bureau en vous aidant d’une main comme repère, puis rassoyez-vous. 1

Quelles émotions avez- vous ressenties au cours de cette épreuve ?

2

Quelles prises de conscience une telle expérience peut-elle provoquer ?

3

Selon vous, quels mécanismes ou quels outils les personnes aux prises avec une altération grave de la vision développent-elles ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • • • •

Appareil lacrymal Astigmatisme Bâtonnet Choroïde Cône Conjonctive Cornée

• • • • • •

Corps ciliaire Cristallin Diaphragmation Fovéa Humeur aqueuse Humeur vitrée ou corps vitré

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• • • • •

Hypermétropie Iris Macula ou tache jaune Myopie Nerf optique

• • • • • •

Photorécepteurs Presbytie Pupille Rétine Sclérotique Tache aveugle

L’œil

129

L’œil est responsable de la vue. Il reçoit les stimulus lumineux externes, que les récepteurs de sa rétine convertissent en influx nerveux. Ces influx nerveux sont aussitôt transmis par les nerfs optiques au thalamus, puis jusqu’à l’encéphale. L’encéphale traduit ces signaux et reconstitue l’image de ce que l’œil a capté. Qu’on regarde un coucher de soleil ou qu’on lise un livre, le processus est toujours le même.

Section 1

Dans ce chapitre, vous vous familiariserez d’abord avec l’anatomie et la physiologie de l’œil. Vous verrez ensuite les différentes altérations qui peuvent l’affecter.

1.1 L’anatomie de l’œil L’œil est une sphère remplie de liquide. Il est constitué de trois membranes et de quatre milieux transparents (voir la figure 1). FIGURE 1

L’anatomie de l’œil

Sclérotique Choroïde Corps ciliaire

Membranes

Rétine

Iris Pupille Macula (tache jaune)

Cornée Cavité antérieure remplie d’humeur aqueuse Milieux transparents

Fovéa Nerf optique

Cristallin

Cavité postérieure remplie d’humeur vitrée Tache aveugle Canal de Schlemm

1.1.1 Les membranes de l’œil La sclérotique Aussi appelée sclère, la sclérotique est la membrane externe qui enrobe la totalité de l’œil. C’est cette membrane qui forme le blanc de l’œil. La sclérotique est opaque, sauf sur le devant de l’œil, où elle devient transparente et plus mince pour former la cornée.

130

CHAPITRE 4

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La choroïde Très riche en vaisseaux sanguins, la choroïde est une membrane noire située entre la sclérotique et la rétine. À l’avant de l’œil, la choroïde laisse place à l’iris. Grâce à ses muscles, qui lui permettent d’ajuster son diamètre selon la luminosité, l’iris détermine la quantité de lumière qui entre dans l’œil par la pupille. Ce phénomène s’appelle la diaphragmation. La rétine

Section 1

Membrane interne de l’œil qui contient les photorécepteurs, la rétine est très sensible à la lumière. C’est pourquoi il ne faut jamais l’exposer directement ou de façon prolongée à une source de lumière vive ou au soleil. À l’arrière de la rétine, au fond de l’œil, se trouve une petite région appelée macula. Le centre de la macula, la fovéa, est la zone d’acuité visuelle de l’œil (voir la figure 1). Le tableau 1 présente les principales fonctions des membranes de l’œil. TABLEAU 1

Les membranes de l’œil et leurs fonctions

Membranes Sclérotique (externe)

Fonctions principales ● ●

Choroïde (intermédiaire)



● ●

Rétine (interne)

● ● ●

Protéger l’œil. Donner à l’œil sa forme ronde. Transmettre les nutriments reçus par les nombreux vaisseaux sanguins à toutes les membranes de l’œil. Assurer l’isolation thermique. Absorber une partie de la lumière qui pénètre dans l’œil. Capter la lumière à l’aide des photorécepteurs. Transformer l’énergie lumineuse en influx nerveux. Transmettre l’influx nerveux au nerf optique.

La rétine est tapissée de structures sensibles à la lumière. Ce sont les photorécepteurs. On distingue deux sortes de photorécepteurs (voir la figure 2) : • les cônes, qui peuvent être rouges, bleus ou verts, s’activent en pleine lumière et permettent de distinguer les couleurs et les détails précis de ce que l’œil voit ; • les bâtonnets, extrêmement sensibles à la lumière dans des conditions de faible luminosité, permettent de distinguer les nuances de gris. FIGURE 2

Les cônes et les bâtonnets

Bâtonnet

Cône

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L’œil

131

Les cônes sont les seuls photorécepteurs présents dans la fovéa (voir la figure 1, à la page 130). La fovéa procure une vision très nette, car les cônes y sont nombreux et très serrés. À l’inverse, les bâtonnets sont absents de la fovéa. Ils augmentent en nombre à mesure qu’on s’éloigne vers la périphérie de la rétine. Le seul endroit où on ne trouve ni cônes ni bâtonnets se nomme la tache aveugle. C’est l’endroit, à l’arrière de l’œil, où le nerf optique perce la rétine.

Section 1

Le daltonisme est une anomalie génétique qui affecte les photorécepteurs, plus particulièrement les cônes. C’est pourquoi les personnes atteintes de daltonisme ne perçoivent pas correctement les couleurs, notamment le vert et le rouge qui, à divers degrés, seront mal perçus ou confondus avec d’autres couleurs.

1.1.2 Les milieux transparents de l’œil L’œil comprend quatre milieux transparents, que la lumière doit traverser pour se rendre à la rétine (voir la figure 1, à la page 130). De l’extérieur vers l’intérieur, ces milieux transparents sont : • la cornée ; • l’humeur aqueuse ; • le cristallin ; • l’humeur vitrée. La cornée

Converger Diriger vers un endroit commun. En vision, la cornée fait converger la lumière vers le cristallin.

La cornée est le prolongement antérieur de la sclérotique qui recouvre l’iris. Elle est le premier milieu transparent de l’œil traversé par la lumière. Sa forme bombée permet de faire converger les rayons lumineux vers l’intérieur de l’œil. L’humeur aqueuse Liquide principalement constitué d’eau, l’humeur aqueuse est située entre la cornée et l’iris, dans la cavité antérieure. L’humeur aqueuse se renouvelle constamment. Elle est produite par le corps ciliaire et s’écoule dans le canal de Schlemm.

ATTENTION Il arrive que le canal de Schlemm s’obstrue. La pression intraoculaire augmente et provoque alors l’apparition du glaucome, une altération de l’œil que vous verrez dans la section 2.

Le cristallin Focaliser Concentrer les rayons lumineux vers un seul point. Par exemple, à l’aide d’une loupe, on peut focaliser la lumière sur une feuille de papier pour la faire brûler.

132

CHAPITRE 4

Ce troisième milieu transparent se trouve juste derrière l’iris. Le cristallin est une lentille flexible et transparente qui focalise les rayons lumineux sur la rétine. Le cristallin est relié aux muscles ciliaires. Ces muscles du corps ciliaire modifient la forme du cristallin pour lui permettre de s’ajuster selon qu’on regarde près ou loin de nous. L’humeur vitrée Ce quatrième et dernier milieu transparent est situé entre le cristallin et la rétine. L’humeur vitrée, ou corps vitré, est une substance visqueuse et gélatineuse qui remplit la cavité postérieure de l’œil. Complètement transparente, elle laisse passer les rayons lumineux jusqu’à la rétine. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le tableau 2 présente les principales fonctions des milieux transparents de l’œil. Les milieux transparents de l’œil et leurs fonctions

Milieux transparents Cornée

Fonctions principales ● ●

Humeur aqueuse



● ●

Cristallin



Humeur vitrée

● ●

Permettre à la lumière d’entrer dans l’œil. Faire converger les rayons lumineux vers le cristallin. Maintenir la pression interne de l’œil et lui faire conserver sa forme arrondie. Alimenter la cornée et le cristallin en glucose et en oxygène. Éliminer les déchets cellulaires (par le canal de Schlemm).

Section 1

TABLEAU 2

Focaliser les rayons lumineux sur la rétine, plus précisément sur la fovéa, selon la distance des objets. Contribuer à maintenir la forme arrondie de l’œil. Maintenir la rétine lisse et collée aux parois de l’œil.

1.1.3 Les structures annexes de l’œil L’œil est entouré de plusieurs structures qui ne jouent pas un rôle direct dans la vision (voir la figure 3). Ces structures annexes, qui ont comme but de protéger l’œil, sont : • les sourcils ; • la conjonctive ; • les cils ; • l’appareil lacrymal. • les paupières ; Grâce au système nerveux autonome (SNA), les paupières clignent de façon spontanée pour lubrifier les yeux et les protéger. De la même façon, si un corps étranger touche la cornée, les paupières se referment aussitôt. Cette réaction constitue un arc réflexe (voir le chapitre 1, à la page 12). La conjonctive est une membrane très mince qui recouvre la partie intérieure des paupières et une partie de la sclérotique. Elle est riche en vaisseaux sanguins. L’appareil lacrymal comprend la glande lacrymale, le point lacrymal, le sac lacrymal et le conduit lacrymo-nasal. FIGURE 3

Les structures annexes de l’œil

Sourcil Glande lacrymale Paupière

Cils Point lacrymal Sac lacrymal Conduit lacrymo-nasal

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L’œil

133

Chacune des structures annexes offre une protection complémentaire à l’œil. Le tableau 3 présente les principales fonctions de ces structures. TABLEAU 3

Les structures annexes de l’œil et leurs fonctions

Structures annexes Sourcils

Fonctions principales ●

Empêcher la sueur et les poussières d’entrer dans l’œil.

Cils Paupière



Section 1



Conjonctive

● ●

Appareil lacrymal ● Glande lacrymale ● Point lacrymal ● Sac lacrymal ● Conduit lacrymo-nasal





Protéger l’œil de la lumière vive et des poussières. Répartir les larmes à la surface de l’œil. Protéger l’œil des poussières. Produire un mucus lubrifiant pour prévenir l’assèchement de l’œil. Sécréter les larmes, qui lubrifient, humidifient et nettoient la surface de l’œil. Recueillir, emmagasiner et évacuer le surplus de larmes vers le nez.

ACTIVITÉS 1

Indiquez le nom de la structure qui correspond à chaque numéro. 1.

1 2

2. 4.

3

7

3. 9

5

5. 6. 7. 8.

8 4

9. 10.

6 10

134

CHAPITRE 4

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2

Parmi les affirmations suivantes, une seule est vraie. Laquelle ? a) L’iris est une partie de la sclérotique. b) L’iris est un muscle de la rétine. c) L’iris est une partie de la choroïde.

3

Quelle est la membrane qui nourrit principalement les différentes couches de l’œil ?

4

À quoi servent les cônes ?

5

Liez les éléments suivants à la bonne catégorie. a) b) c) d) e) f) g)

6

Cornée Sclérotique Choroïde Humeur vitrée Rétine Humeur aqueuse Cristallin

Section 1

d) L’iris est une ouverture que la pupille contrôle avec ses muscles.

1. Membranes 2. Milieux transparents

Vrai ou faux ? Si vous répondez « faux », justifiez votre réponse en indiquant la bonne affirmation. Vrai a) b) c) d)

Faux

La cornée fait converger la lumière sur la rétine. L’œil est formé de quatre membranes et de trois milieux transparents. Les structures annexes ne jouent aucun rôle dans la vision. La fovéa est un point de la rétine où la vision est très nette. Justification :

7

Quelles composantes de la rétine sont responsables de percevoir la lumière ?

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L’œil

135

1.2 La vision L’œil agit comme un appareil photo. En fait, le fonctionnement de l’appareil photo est calqué sur le mécanisme de la vision.

Section 1

Le mécanisme de la vision et de la formation de l’image peut se résumer en six étapes. 1 La cornée fait converger les rayons lumineux vers le cristallin. 2 L’iris dose la quantité de lumière qui entre dans l’œil par la pupille (diaphragmation). 3 Le cristallin focalise les rayons lumineux sur la rétine, principalement sur la fovéa. L’image projetée est inversée. 4 Les photorécepteurs de la rétine transforment la lumière reçue en un influx nerveux. 5 L’influx nerveux est envoyé à l’encéphale par le nerf optique de chaque œil. 6 L’encéphale superpose les images reçues par chaque nerf optique. Il les interprète et les remet à l’endroit. Au chapitre 1, vous avez vu que l’être humain possède 12 paires de nerfs crâniens (voir la page 25). Le nerf responsable d’acheminer les images à l’encéphale est le nerf optique, aussi appelé nerf II. Il y a un nerf optique par œil. Les deux nerfs se croisent dans une zone qu’on appelle le chiasma optique. Trois autres paires de nerfs participent aux mouvements des yeux et des paupières, soit les nefs III, IV et VI. Accommodation du cristallin Processus d’adaptation qui permet au cristallin, grâce aux muscles ciliaires, de modifier sa courbure pour focaliser les rayons lumineux vers la rétine.

FIGURE 4

La figure 4 illustre le mécanisme de la vision. L’œil capte la lumière ambiante réfléchie par un objet. Les rayons lumineux traversent les milieux transparents de l’œil jusqu’à la rétine. Selon la distance à laquelle se trouvent les objets, le cristallin doit faire en sorte que les rayons lumineux se focalisent sur la rétine. On appelle ce phénomène l’accommodation du cristallin.

La vision

a Rétine

Rayons lumineux presque parallèles

Objet éloigné

b

Rayons lumineux divergents

Objet rapproché

Cornée Image sur la rétine

Cristallin normal, aplati

Si l’objet est éloigné, les muscles ciliaires sont détendus et le cristallin a une forme normale (aplatie).

136

CHAPITRE 4

Cristallin bombé Si l’objet est tout près, les muscles ciliaires se contractent et le cristallin prend une forme bombée.

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1.3 Les troubles de la vision La qualité de la vision dépend de la taille et de la forme de l’œil. Certaines malformations du globe oculaire, du cristallin ou de la cornée ont pour effet de ne pas focaliser les rayons lumineux sur la rétine. Les principaux troubles de la vision sont la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme. Dans ces trois cas, l’image demeure floue et manque de netteté, peu importe l’accommodation du cristallin.

TABLEAU 4

Section 1

Le tableau 4 présente les troubles de la vision incluant la presbytie, qui est plutôt due au vieillissement. Les principaux troubles de la vision

Troubles de la vision

Causes

Conséquences sur la vision

Myopie (voir la figure 5)

Globe oculaire trop long ou trop grande courbure du cristallin ou de la cornée

Vision floue des objets éloignés, car l’image se situe à l’avant de la rétine.

Hypermétropie (voir la figure 5)

Globe oculaire trop court ou courbure insuffisante du cristallin ou de la cornée

Vision floue des objets rapprochés, car l’image se situe à l’arrière de la rétine.

Astigmatisme

Forme ou courbure irrégulière de la cornée

Vision floue des objets éloignés et rapprochés, car les rayons lumineux sont déviés dans toutes les directions.

Presbytie

Perte de souplesse du cristallin (vieillissement)

Vision floue des objets rapprochés, car l’image se situe à l’arrière de la rétine.

La figure 5 illustre le trajet des rayons lumineux dans un œil normal, dans un œil myope et dans un œil hypermétrope. La correction de la myopie et de l’hypermétropie à l’aide d’une lentille consiste à focaliser les rayons lumineux sur la rétine. FIGURE 5

La myopie, l’hypermétropie et leur correction Œil normal

Œil normal

Œil myope (globe oculaire trop long)

Œil hypermétrope (globe oculaire trop court)

Œil myope avec correction

Œil hypermétrope avec correction

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L’œil

137

Monde du travail

Section 1

Quelle est la différence entre un opticien, un optométriste et un ophtalmologiste ? • L’opticien est spécialisé dans la pose, le remplacement, l’ajustement et la vente de lunettes ou de lentilles. Il est titulaire d’un DEC. • L’optométriste effectue un examen de la vue. Il diagnostique les troubles de la vision et détermine l’ordonnance adéquate de lunettes ou de lentilles. Il peut aussi prescrire et administrer des médicaments pour le traitement de plusieurs conditions oculaires. Il détient un doctorat en optométrie. • L’ophtalmologiste (ou ophtalmologue) est un médecin spécialisé dans le traitement des maladies oculaires. L’ophtalmologiste peut prescrire des médicaments et procéder à des chirurgies ophtalmiques. Il détient un doctorat en médecine.

ACTIVITÉS 1

2

Quelle structure joue un rôle dans l’accommodation du cristallin ? a) La pupille

c) L’iris

b) Les muscles ciliaires

d) Le canal de Schlemm

À l’aide des mots ci-dessous, complétez le texte. accommodation bâtonnets

cônes cornée

cristallin dévier

diaphragmation encéphale

iris lumière

nerf optique rétine

Pour que l’œil puisse capter l’information et former les images, la doit d’abord traverser la

. Cette dernière la fait

jusqu’au l’

. La quantité de lumière qui pénètre dans l’œil est dosée par . Ce phénomène s’appelle la

. Le cristallin ajuste sa forme

pour adapter la vision de près ou de loin. C’est ce qu’on appelle l’ ensuite dirigée sur la les

par le

138

et

. C’est l’encéphale qui interprète les images reçues.

Associez les troubles de la vision suivants à la bonne définition. a) b) c) d)

4

. Les photorécepteurs, c’est-à-dire les , la transforment en influx nerveux. Cet influx nerveux est envoyé à

l’ 3

. La lumière est

Baisse de la vision liée au vieillissement Vision floue due à une courbure irrégulière de la cornée Vision floue due à un globe oculaire trop long Image projetée à l’arrière de la rétine

1. Astigmatisme 2. Myopie 3. Hypermétropie 4. Presbytie

Indiquez dans l’ordre les quatre milieux transparents que doit traverser la lumière dans le processus de la vision.

CHAPITRE 4

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Section

2 Les altérations de l’œil

Déclencheur

Section 2

Une personne sur 5 de plus de 65 ans risque d’être atteinte de cataracte à un degré plus ou moins grave. Après 85 ans, cette proportion augmente à 60 %1. On estime à environ 90 000 le nombre de chirurgies de la cataracte effectuées chaque année au Québec2. Au Québec comme ailleurs, la population vieillit. Les cas d’altération de l’œil liés à l’âge augmenteront donc dans les prochaines années. 1

Lorsqu’une personne est atteinte d’un trouble visuel, plusieurs besoins fondamentaux sont perturbés. Indiquez- en deux.

2

Indiquez deux soins d’assistance visant à satisfaire le besoin de se mouvoir chez une personne atteinte d’un trouble visuel.

3

Indiquez deux soins d’assistance visant à satisfaire le besoin de se récréer chez une personne atteinte d’un trouble visuel.

1. www.sante-medecine.net [en ligne]. Consulté le 8 février 2013. 2. La Fondation des maladies de l’œil [en ligne]. Consulté le 4 mars 2013.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Blépharite Cataracte Chalazion

• • •

Conjonctivite Décollement de la rétine Dégénérescence maculaire

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• • •

Glaucome Orgelet Prurit

L’œil

139

Toute altération de l’œil incommode sérieusement la personne atteinte. L’infirmière auxiliaire a donc un rôle important à jouer pour aider un client à mieux vivre avec sa condition.

2.1 La conjonctivite La conjonctivite est une altération très contagieuse, qu’on rencontre fréquemment dans des milieux comme les écoles, les services de garde ou les camps de vacances.

Section 2

2.1.1 La définition

FIGURE 6

La conjonctivite

La conjonctivite est une inflammation de la conjonctive (voir la définition de la conjonctive à la page 133).

2.1.2 Les causes La conjonctivite peut être causée par : • une infection bactérienne ou virale (dans la majorité des cas) ; • une allergie ; • une irritation de l’œil au contact de différents produits chimiques. L’infection bactérienne L’infection oculaire bactérienne est assez courante, surtout chez les enfants. Elle est généralement causée par un streptocoque ou un staphylocoque et transmise par contact direct avec la bactérie. L’infection virale Les infections virales de la conjonctive peuvent être induites par plusieurs catégories de virus. Le virus h mophilius influenza est assez fréquent. La contagion peut se faire par contact direct avec une personne infectée, par l’air ou encore par un milieu infecté, tel que l’eau d’une piscine.

2.1.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque de conjonctivite sont les suivants : • les mauvaises habitudes hygiéniques, par exemple se toucher les yeux avec des mains contaminées ; • le port de verres de contact, qui constituent souvent une porte d’entrée pour diverses bactéries ; • l’exposition à divers éclats, particules, micro-organismes, produits chimiques, allergènes ou corps étrangers susceptibles de pénétrer dans l’œil.

2.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques de la conjonctivite sont très incommodantes (voir le tableau 5). S’il n’y a qu’un œil infecté, il faut en premier lieu appliquer les mesures d’hygiène nécessaires afin d’éviter de contaminer l’autre œil. La personne qui porte des verres de contact devra en cesser l’usage jusqu’à ce que les manifestations se résorbent, généralement après 7 à 10 jours.

140

CHAPITRE 4

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Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications ●











Rougeur des conjonctives causée par la dilatation des vaisseaux sanguins en raison de l’inflammation des tissus Démangeaison et sensation d’avoir un corps étranger dans l’œil causées par le frottement des tissus enflés les uns contre les autres Larmoiement continu ou intermittent causé par la tentative d’expulsion du corps étranger pour soulager la friction des tissus Œdème possible des paupières causé par la congestion du sang dans les vaisseaux, par les larmes et par le gonflement des tissus environnants Possibilité d’écoulements mucopurulents le long des canaux lacrymaux causés par le processus inflammatoire pour expulser le corps étranger Photophobie causée par l’irritation des tissus

Éviter les dangers ● Appliquer des compresses humides sans faire de friction pour éviter d’irriter les vaisseaux sanguins et d’augmenter la démangeaison. ●







Rincer l’œil affecté abondamment avec de l’eau claire (du robinet ou stérile) pendant 10 à 15 minutes pour éliminer l’agent chimique ou allergène. Appliquer un pansement oculaire sec pour protéger l’œil convalescent. Tamiser l’éclairage pour diminuer la douleur liée à la photophobie. Administrer des larmes MS 5.5 artificielles pour rincer l’œil ou les yeux affectés et apporter un certain soulagement.

Section 2

TABLEAU 5

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Se laver les mains et éviter de MS 1.1 toucher l’œil sain (avec les doigts ou avec l’embout de la bouteille ou du tube d’onguent) après avoir touché l’œil contaminé pour prévenir la contamination ou la propagation de l’infection à l’autre œil.

2.1.5 L’évaluation diagnostique L’observation des manifestations cliniques par le médecin ou par l’ophtalmologiste est suffisante pour établir le diagnostic de conjonctivite.

2.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la conjonctivite repose essentiellement sur l’administration d’onguent ou de gouttes ophtalmiques. Ces médicaments traitent la bactérie ou préviennent la surinfection, dans le cas d’une conjonctivite virale (voir le tableau 6 à la page suivante).

MS

5.5

Le médecin peut aussi recommander l’utilisation de la polymyxine B (PolysporinMD), un médicament qui est en vente libre à la pharmacie.

2.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 6 décrit les effets thérapeutiques, les effets secondaires indésirables et les soins infirmiers associés aux médicaments pour traiter la conjonctivite.

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L’œil

141

TABLEAU 6

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Antibiotique ophtalmique Ex. : tobramycine (Tobrex MD), moxifloxacine (VigamoxMD), polymyxine B (PolysporinMD), ciprofloxacine (CiloxanMD)

Section 2



Effets thérapeutiques ●



Traitement de la bactérie responsable de la conjonctivite Prévention de la surinfection dans le cas d’une conjonctivite virale

Effets secondaires indésirables ●

● ●

Sensation de brûlure ou de picotement à l’œil Rougeur Œdème

Soins infirmiers ●





S’assurer que l’entreposage des gouttes est adéquat, soit au réfrigérateur ou à la température ambiante, selon le cas. Recommander au client de se laver les mains avant et après l’application. Aviser le client de cesser l’emploi du médicament et de consulter un médecin si les effets secondaires indésirables sont importants.

2.1.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

2.2 La blépharite, l’orgelet et le chalazion Comme la conjonctivite, la blépharite, l’orgelet et le chalazion sont trois altérations de l’œil qui se propagent par contamination.

2.2.1 La définition La blépharite est une inflammation du bord des paupières (voir la figure 7). Si l’infection se propage aux glandes sébacées qui entourent l’œil, elle provoque un orgelet (voir la figure 8). Le chalazion est un petit kyste qui se forme sur une paupière infectée à la suite de l’obstruction des petits canaux de drainage des glandes sébacées, situées dans les paupières. Il prend souvent la forme d’une petite bosse dure, indolore et non purulente (voir la figure 9). FIGURE 7

La blépharite

FIGURE 8

L’orgelet

FIGURE 9

Le chalazion

2.2.2 Les causes La blépharite, l’orgelet et le chalazion sont généralement causés par des bactéries staphylocoques qui se logent dans les glandes sébacées à la base des cils.

2.2.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque sont les suivants : • la contamination des yeux avec, par exemple, des mains sales ou des produits de maquillage contaminés ; • l’obstruction du follicule du cil. 142

CHAPITRE 4

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2.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques de l’orgelet, de la blépharite et du chalazion sont semblables (voir le tableau 7). Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications Œdème à la paupière Douleur ● Rougeur ● Sensation de brûlure ● Sécrétions purulentes (orgelet) ● Prurit : forte démangeaison ● Sensation d’avoir un corps étranger dans l’œil Ces manifestations sont causées par la réaction inflammatoire de l’œil. ● ●

Croûtes grasses sur le bord de l’œil Cette manifestation est causée par l’obstruction des glandes sébacées. ●

Éviter les dangers ● Appliquer des compresses chaudes pendant 15 à 20 minutes, 4 fois par jour, pour débloquer les glandes sébacées.

Section 2

TABLEAU 7

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Se laver les mains et éviter de MS 1.1 toucher l’œil sain (avec les doigts ou avec l’embout de la bouteille ou du tube d’onguent) après avoir touché l’œil contaminé pour prévenir la contamination ou la propagation de l’infection à l’autre œil.

2.2.5 L’évaluation diagnostique L’observation des manifestations cliniques par le médecin ou par l’ophtalmologiste est suffisante pour établir le diagnostic de ces altérations.

2.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Normalement, l’administration d’onguent ou de gouttes antibiotiques et antiinflammatoires suffit pour éliminer la bactérie responsable de la blépharite, de l’orgelet et du chalazion. Dans certains cas, le kyste du chalazion ou de l’orgelet doit être incisé par le médecin, puis drainé de son contenu. TABLEAU 8

Les traitements et les soins spécifiques Traitements





Application d’onguent ou de gouttes antibiotiques ou anti-inflammatoires (voir le tableau 9 à la page suivante)

Drainage par incision

Soins spécifiques ●



● ● ●

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Administrer l’onguent ou les MS 5.5 gouttes antibiotiques. Se laver les mains et éviter de MS 1.1 toucher l’œil sain (avec les doigts ou l’embout de la bouteille ou du tube d’onguent) après avoir touché l’œil contaminé. Rassurer le client et répondre à ses questions. Surveiller les signes d’infection. Administrer les médicaments MS 5.1 prescrits, s’il y a lieu.

L’œil

143

2.2.7 Les médicaments prescrits Les médicaments prescrits pour traiter la blépharite, l’orgelet ou le chalazion visent à éliminer la bactérie et à réduire l’inflammation. TABLEAU 9

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Onguent ou gouttes antibiotiques et anti-inflammatoires stéroïdiens Ex. : dexaméthasone et tobramycine (TobradexMD), dexaméthasone, néomycine et polymyxine B (MaxidrolMD)

Section 2



Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ● ●

Traitement de la bactérie Réduction de l’inflammation

● ●

Irritation locale Réaction d’hypersensibilité

Soins infirmiers ●



Recommander au client de se laver les mains avant et après l’application. Aviser le client de cesser l’emploi du médicament et de consulter un médecin si les effets secondaires indésirables sont importants ou s’il n’y a aucune amélioration.

C’est la loi À l’exception des larmes artificielles, l’infirmière auxiliaire doit s’assurer que les gouttes qu’elle administre sont bien prescrites par un médecin.

2.2.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

ACTIVITÉS 1

Samuel, sept ans, se lève un matin avec un œil rouge et enflé. Il dit à sa mère que ça le démange et qu’il a l’impression d’avoir « une graine dans l’œil ». En regardant son œil, quelle autre manifestation sa mère pourrait-elle observer si Samuel a une conjonctivite ?

2

Nommez une intervention que sa mère pourrait faire afin de soulager Samuel.

3

Le lendemain, l’état de Samuel ne s’améliore pas. Sa mère l’amène chez le médecin. Celui-ci prescrit à Samuel l’administration de gouttes antibiotiques. Quel est l’effet thérapeutique visé par ce médicament ?

4

Nommez un effet secondaire possible de ces gouttes.

144

CHAPITRE 4

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Nommez une précaution à prendre lors de l’administration des gouttes.

6

Qu’est-ce que la mère de Samuel peut dire à son fils pour éviter qu’il contamine lui-même son œil sain ?

Section 2

5

2.3 La cataracte La cataracte n’est pas causée par un agent pathogène, mais est due au vieillissement. Elle est facilement détectable grâce à l’apparence blanchâtre de la pupille de la personne atteinte.

2.3.1 La définition La cataracte est l’opacification d’une partie ou de la totalité du cristallin (voir la figure 10). Non traitée, elle peut entraîner la cécité. FIGURE 10

La cataracte

2.3.2 Les causes La cause principale de la cataracte est le vieillissement. En vieillissant, le cristallin perd sa transparence et la lumière ne peut plus le traverser. Parfois, les cataractes peuvent être congénitales à la suite d’une maladie infectieuse survenue durant la grossesse.

2.3.3 Les facteurs de risque Les facteurs de risque liés à la cataracte sont les suivants : • l’âge (vieillissement) ; • le diabète ; • un traumatisme à l’œil (coup ou blessure) ; • la prise prolongée de corticostéroïdes ; • l’exposition aux rayons ultraviolets (UV) ; • l’exposition aux rayons X ; • le tabagisme ; • la consommation d’alcool ; • l’insuffisance rénale ; • l’hypertension artérielle. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’œil

145

2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance La cataracte diminue la qualité de la vision de la personne et affecte grandement sa vie quotidienne. Une personne atteinte de cataracte doit envisager la possibilité de changer ses habitudes de vie, car elle ne pourra plus, par exemple, exécuter des travaux de précision ou encore conduire un véhicule. TABLEAU 10

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Section 2

Manifestations cliniques et explications ● ●



Halo Auréole de lumière éblouissante autour d’une source lumineuse.

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Pupille d’aspect blanchâtre Baisse progressive de l’acuité visuelle

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Assurer un environnement sécuritaire durant les déplacements pour éviter les risques de chute.

Effet de halo autour des sources lumineuses

Éviter les dangers ● Éviter les sources de lumière vive pour favoriser une meilleure vision.

Perception anormale des couleurs (paraissent ternes, délavées, moins lumineuses) ● Vision floue ● Sensation d’éblouissement, surtout lors du passage de l’obscurité à la lumière Ces manifestations sont causées par l’opacification du cristallin, qui ne laisse plus passer la lumière adéquatement. ●

Communiquer ● Décrire l’environnement au client pour qu’il prenne conscience de ce qui l’entoure. Se récréer ●

Encourager le client à utiliser des outils ou à adapter son environnement (loupe pour la lecture, écran de télévision plus grand, cahiers de mots croisés avec gros caractères) pour qu’il puisse poursuivre ses activités quotidiennes.

Vision améliorée par un éclairage faible La pupille dilatée laisse passer plus de lumière vers la rétine. ●

2.3.5 L’évaluation diagnostique Pour diagnostiquer la cataracte, le médecin ou l’ophtalmologiste procède à un examen d’acuité visuelle. Il pourrait aussi prescrire des analyses sanguines pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse et l’examen d’acuité visuelle sont décrits dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 Ponction veineuse (page 234) 12 Examen d’acuité visuelle (page 243) 2.3.6 Les traitements et les soins spécifiques La chirurgie constitue le seul traitement de la cataracte. L’intervention consiste à remplacer le cristallin endommagé par un cristallin artificiel. Avant la chirurgie, il est possible de pallier la baisse de vision causée par la cataracte par une nouvelle ordonnance de lunettes ou par l’utilisation de lunettes de lecture puissantes ou d’une loupe. Le tableau 11 décrit les soins spécifiques préopératoires et postopératoires liés à la chirurgie de la cataracte.

146

CHAPITRE 4

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Les soins spécifiques liés à l’opération de la cataracte

Soins spécifiques préopératoires

Soins spécifiques postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ●



Installer MS 9.1 9.2 un soluté. Administrer les médicaments préopératoires prescrits. MS

5.11

MS

5.5

MS

8.8



Installer la personne en position dorsale, la tête relevée à 30º ou à 45º.

MS

3.1



Administrer les médicaments postopératoires prescrits.

MS

5.5



Surveiller les signes vitaux du client et les noter à son dossier.



● ●

MS

Déterminer l’intensité de la douleur, la noter au dossier du client et administrer le médicament prescrit au besoin. Surveiller les signes d’infection. Surveiller et changer le pansement au besoin.

4.1

à

4.5

MS

5.1

MS

11.2

Surveiller et ajuster la perfusion des solutés. MS 9.2 à 9.6 Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. ● Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. ● Surveiller la reprise du péristaltisme pour s’assurer que les effets de l’anesthésie sont dissipés. ● Surveiller l’acuité visuelle du client. À la suite d’une chirurgie oculaire, l’infirmière auxiliaire devra faire certaines recommandations au client : ● Éviter de se coucher du côté opéré, bouger lentement et réduire les efforts. ● Éviter de conduire jusqu’au rétablissement complet de la vision. ● Éviter les transports en commun (risques de secousses). ● Porter un pansement oculaire durant la nuit afin de protéger l’œil. ● Porter des lunettes fumées afin de maintenir la dilatation de la pupille. ● S’assurer d’appliquer l’onguent antibiotique selon la prescription médicale. ●



Installer la sonde vésicale au besoin.



2.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 12 présente les médicaments prescrits pour traiter la cataracte. TABLEAU 12

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Gouttes mydriatiques Ex. : tropicamide (MydriacylMD), homatropine (Isopto HomatropineMD) ●

Antibiotique ophtalmique Ex. : tobramycine (TobrexMD), ciprofloxacine (CiloxanMD), moxifloxacine (VigamoxMD) ●

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Dilatation de la pupille

● ●



Prévention du risque d’infection



● ●

Irritation de l’œil Dilatation incommodante de la pupille Sensation de brûlure ou de picotement aux yeux Rougeur Œdème

Soins infirmiers ●







Surveiller les signes d’irritation. Aviser le client de porter des lunettes fumées. Recommander au client de se laver les mains avant et après l’application. Aviser le client de cesser l’emploi du médicament et de consulter un médecin si les effets secondaires indésirables sont importants.

2.3.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’œil

147

Section 2

TABLEAU 11

2.4 Le glaucome Le glaucome est une maladie dégénérative qui peut entraîner la cécité. Il est d’ailleurs la deuxième cause de cécité dans le monde après la cataracte 3.

2.4.1 La définition Le glaucome est une altération de l’œil caractérisée par l’augmentation de la pression intraoculaire (PIO) en raison d’une mauvaise évacuation de l’humeur aqueuse.

Section 2

On distingue deux types de glaucome : • le glaucome à angle ouvert (le plus fréquent) se définit par l’obstruction partielle ou complète du canal de Schlemm, qui draine l’humeur aqueuse ; • le glaucome à angle fermé, plus rare, est le rétrécissement de l’accès au canal de Schlemm par un rapprochement anormal entre l’iris et la cornée. La figure 11 présente un œil atteint de glaucome. On distingue bien la cornée voilée ainsi que l’altération de la taille et de la forme de la pupille (voir le tableau 13). FIGURE 11

Le glaucome

2.4.2 Les causes Comme vous l’avez vu à la section 1 (voir la page 132), l’humeur aqueuse exerce une pression à l’intérieur de l’œil. Lorsqu’elle ne peut s’écouler normalement, elle provoque une augmentation de la PIO et du même coup une baisse de la circulation sanguine. Il en résulte des dommages au nerf optique.

2.4.3 Les facteurs de risque Les facteurs de risque du glaucome sont les suivants : • les antécédents familiaux ; • l’âge (vieillissement) ; • l’origine ethnique (les Noirs ont plus de risques de développer cette altération) ; • une autre maladie (diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, tumeur) ; • un autre problème ou trouble de la vue (myopie, cataracte) ; • un traumatisme à l’œil (coup ou blessure) ; • une corticothérapie à long terme ; • le tabagisme. 3. Radio-Canada. Révolution dans le traitement du glaucome ? [en ligne]. Consulté le 22 mai 2013.

148

CHAPITRE 4

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2.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Comme la cataracte, le glaucome altère la vision de la personne et nuit à la pratique de ses activités quotidiennes (voir le tableau 13). Le glaucome à angle ouvert est très souvent asymptomatique, surtout au début. Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications Douleur oculaire Effet de halo ● Œdème de la cornée ● Vision brouillée ● Changement possible de l’apparence de l’œil (cornée voilée et altération de la position, de la taille ainsi que de la forme de la pupille) Ces manifestations sont causées par l’augmentation de la PIO. ● ●





Rétrécissement du champ visuel causé par les dommages au nerf optique Nausées et vomissements causés par la douleur

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Tamiser la lumière pour réduire les effets de halo. ● Limiter les efforts de la personne pour réduire la douleur.

Section 2

TABLEAU 13

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Aider le client à se déplacer en fonction de ses besoins et de ses capacités en raison des troubles de la vision. ● Assurer un environnement MS 9.2 à 9.6 sécuritaire durant les déplacements pour éviter les risques de chute.

Éviter les dangers ● Installer la personne confortablement pour réduire la douleur et les nausées. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS

2.2

MS

3.13 MS

3.14

Éliminer ● Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation causée par les pertes de liquides qu’entraînent les vomissements.

2.4.5 L’évaluation diagnostique L’examen d’acuité visuelle, l’examen du champ visuel et l’ophtalmoscopie sont effectués pour diagnostiquer le glaucome. Par la suite, une tonométrie de l’œil pourra être faite afin de mesurer la PIO. Le médecin pourra aussi prescrire des analyses sanguines pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse et les examens diagnostiques sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 Ponction veineuse (page 234) 10 Tonométrie de l’œil (page 242) 11 Ophtalmoscopie (page 243) 12 Examen d’acuité visuelle (page 243) 13 Examen du champ visuel (page 243)

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L’œil

149

2.4.6 Les traitements et les soins spécifiques MS

TABLEAU 14

5.5

Le traitement du glaucome diffère selon le degré d’avancement de la maladie. Il comprend l’application de gouttes ophtalmiques pour réduire la PIO. Une intervention chirurgicale traditionnelle ou au laser pour désobstruer le canal de Schlemm ou corriger son rétrécissement peut aussi être effectuée (voir le tableau 14).

Les soins spécifiques liés à l’opération pour traiter le glaucome

Section 2

Soins spécifiques préopératoires

Soins spécifiques postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Installer MS 9.1 9.2 un soluté. ● Administrer les médicaments préopératoires prescrits. MS ●

5.11 MS

Installer la sonde vésicale au besoin.

MS

5.5 8.8



Installer la personne en position dorsale, la tête relevée à 30º ou à 45º.

MS

3.1



Administrer les médicaments postopératoires prescrits.

MS

5.5



Surveiller les signes vitaux du client et les noter à son dossier.



● ●

Déterminer l’intensité de la douleur, la noter au dossier du client et administrer le médicament prescrit au besoin. Surveiller les signes d’infection. Surveiller et changer le pansement au besoin.

MS

4.1

à

4.5

MS

5.1

MS

11.2

Surveiller et ajuster la perfusion des solutés. MS 9.2 à 9.6 Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. ● Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. ● Surveiller la reprise du péristaltisme pour s’assurer que les effets de l’anesthésie sont dissipés. ● Surveiller l’acuité visuelle du client. À la suite d’une chirurgie oculaire, l’infirmière auxiliaire devra faire certaines recommandations au client : ● Éviter de se coucher du côté opéré, bouger lentement et réduire les efforts. ● Éviter de conduire jusqu’au rétablissement complet de la vision. ● Éviter les transports en commun (risques de secousses). ● Porter un pansement oculaire durant la nuit afin de protéger l’œil. ● Porter des lunettes fumées afin de maintenir la dilatation de la pupille. ● S’assurer d’appliquer l’onguent antibiotique selon la prescription médicale. ● ●

2.4.7 Les médicaments prescrits Le tableau 15 décrit les effets thérapeutiques, les effets secondaires indésirables et les soins infirmiers associés aux médicaments prescrits pour diminuer la PIO et traiter le glaucome.

150

CHAPITRE 4

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Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Bêtabloquant Ex. : timolol (TimopticMD), bétaxolol (BetopticMD) ●





Inhibiteur de l’anhydrase carbonique Ex. : brinzolamide (AzoptMD), dorzolamide (TrusoptMD) ●

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques





Diminution de la production de l’humeur aqueuse Séparation de l’iris et de la cornée

Diminution de la production de l’humeur aqueuse Séparation de l’iris et de la cornée

● ●

Prostaglandine Ex. : latanoprost (Xalatan MD), travoprost (TravatanMD), brimonidine (Alphagan MD)



Antibiotique ophtalmique





Ex. : tobramycine (Tobrex ), ciprofloxacine (CiloxanMD), moxifloxacine (VigamoxMD) MD

Analgésique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) ●

Augmentation de l’élimination de l’humeur aqueuse

Prévention du risque d’infection

● ● ●







● ●



Traitement de la douleur reliée au glaucome









Sécheresse oculaire Irritation oculaire

Soins infirmiers



Dysgueusie Céphalée Sensation de brûlure à l’œil Irritation oculaire Modification de la couleur des yeux Irritation oculaire

Sensation de brûlure ou de picotement aux yeux Rougeur Œdème

Aucun effet secondaire lorsque la posologie est respectée.











Administrer des larmes artificielles en cas de sécheresse oculaire. Aviser le client de cesser l’emploi du médicament et de consulter un médecin si les effets secondaires indésirables sont importants. Aviser le client de cesser l’emploi du médicament et de consulter un médecin si les effets secondaires indésirables sont importants. Aviser le client de cesser l’emploi du médicament et de consulter un médecin si les effets secondaires indésirables sont importants. Recommander au client de se laver les mains avant et après l’application. Aviser le client de cesser l’emploi du médicament et de consulter un médecin si les effets secondaires indésirables sont importants. S’assurer du respect de la posologie. Dysgueusie

ATTENTION Il est important de respecter l’ordre dans lequel les médicaments (gouttes ophtalmiques) doivent être administrés ainsi que l’intervalle de temps recommandé entre chaque médicament (généralement de 5 à 10 minutes). De plus, assurez-vous de bien informer le client, qui devra administrer lui-même ses gouttes ophtalmiques une fois de retour chez lui.

Perte de la sensation du goût, impression que tout a le même goût.

2.4.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

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L’œil

151

Section 2

TABLEAU 15

2.5 Le décollement de la rétine Le décollement de la rétine, comme la cataracte et le glaucome, est une altération qui peut aussi conduire à la cécité si elle n’est pas traitée.

2.5.1 La définition Le décollement de la rétine, c’est-à-dire son détachement du globe oculaire en différents endroits, est une maladie grave de l’œil (voir la figure 12). Elle provoque une perte visuelle qui s’aggrave à mesure que la rétine se décolle. Le décollement de la rétine

Section 2

FIGURE 12

Partie de rétine décollée

Ondulations de la rétine

2.5.2 Les causes Le décollement de la rétine survient lorsque l’humeur vitrée se rétracte, entraînant avec elle des petits morceaux de rétine qui se déchirent. La plupart des décollements rétiniens sont dus au vieillissement, mais peuvent aussi survenir à la suite d’un trauma oculaire ou d’une blessure à la tête.

2.5.3 Les facteurs de risque Certains facteurs augmentent le risque de développer cette altération : • l’âge (les personnes âgées de 45 à 60 ans sont plus à risque) ; • les antécédents familiaux ; • un autre problème ou trouble de la vue (myopie, chirurgie de la cataracte, glaucome) ; • une autre maladie (diabète, hypertension) ; • un traumatisme à l’œil ou à la tête.

2.5.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Lorsque le décollement est graduel, les manifestations apparaissent progressivement (voir le tableau 16). Si le décollement survient brusquement, par exemple à la suite d’un accident, la perte de vision peut être soudaine et totale.

152

CHAPITRE 4

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Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications ● ●

Baisse de l’acuité visuelle Rétrécissement du champ visuel

Taches ou points dans le champ visuel ● Flashs lumineux ● Éblouissement Ces manifestations sont causées par le fait que la lumière ne peut plus se fixer au bon endroit sur la rétine. ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Boire et manger ● Aider le client à ouvrir les contenants et préparer ses aliments dans le cabaret au besoin pour qu’il puisse s’alimenter seul et conserver une plus grande autonomie. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Assurer un environnement sécuritaire durant les déplacements pour éviter les risques de chute.

Section 2

TABLEAU 16

Éviter les dangers ● Tamiser l’éclairage pour réduire l’éblouissement. Communiquer avec ses semblables ● Décrire l’environnement au client pour qu’il prenne conscience de ce qui l’entoure.

2.5.5 L’évaluation diagnostique Pour diagnostiquer un décollement de la rétine, l’ophtalmologiste doit procéder à une ophtalmoscopie. Le médecin pourra aussi prescrire des analyses sanguines pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse et l’ophtalmoscopie sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 Ponction veineuse (page 234) 11 Ophtalmoscopie (page 243)

Monde du travail Dans certains établissements de santé, l’infirmière auxiliaire peut observer la rétine à l’aide d’un ophtalmoscope. Pour effectuer cet examen, pratiqué de routine ou à la suite d’une chirurgie oculaire, elle doit avoir suivi une formation accréditée.

2.5.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 17 (voir la page suivante) décrit les deux interventions chirurgicales effectuées pour traiter le décollement de la rétine. Dans les deux cas, les cicatrices induites scellent les bords de la déchirure qui cause le décollement.

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L’œil

153

TABLEAU 17

Les soins spécifiques liés aux interventions pour traiter le décollement de la rétine ●

Interventions chirurgicales ●

Section 2

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Installer MS 9.1 9.2 un soluté. ● Administrer les médicaments préopératoires prescrits. MS ●

5.11 MS

Installer la sonde vésicale au besoin.

Rayon laser : brûlures localisées de la rétine Cryopexie : gel intense localisé de la rétine

Installer la personne en position dorsale, la tête relevée à 30º ou à 45º.

MS

3.1



Administrer les médicaments postopératoires prescrits.

MS

5.5



Surveiller les signes vitaux du client et les noter à son dossier.



● ●

5.5

MS

4.1

Déterminer l’intensité de la douleur, la noter au dossier du client et administrer le médicament prescrit au besoin. Surveiller les signes d’infection. Surveiller et changer le pansement au besoin.

à

4.5

MS

5.1

MS

11.2

Surveiller et ajuster la perfusion des solutés. MS 9.2 à 9.6 ● Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. ● Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. ● Surveiller la reprise du péristaltisme pour s’assurer que les effets de l’anesthésie sont dissipés. ● Surveiller l’acuité visuelle du client. À la suite d’une chirurgie oculaire, l’infirmière auxiliaire devra faire certaines recommandations au client : ● Éviter de se coucher du côté opéré, bouger lentement et réduire les efforts. ● Éviter de conduire jusqu’au rétablissement complet de la vision. ● Éviter les transports en commun (risques de secousses). ● Porter un pansement oculaire durant la nuit afin de protéger l’œil. ● Porter des lunettes fumées afin de maintenir la dilatation de la pupille. ● S’assurer d’appliquer l’onguent antibiotique selon la prescription médicale. ●

8.8

MS



2.5.7 Les médicaments prescrits Le tableau 18 décrit les effets thérapeutiques, les effets secondaires indésirables et les soins infirmiers associés aux principaux médicaments prescrits pour le traitement du décollement rétinien. TABLEAU 18

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Analgésique ophtalmique Ex. : Proparacaïne (AlcaineMD), tétracaïne (PontocaïneMD) ●

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Engourdissement de l’œil





Sensation temporaire de picotement Irritation

Soins infirmiers ●

Surveiller les signes d’irritation.

2.5.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière. 154

CHAPITRE 4

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2.6 La dégénérescence maculaire On estime que d’ici 2020, 250 000 Québécois seront affectés par la dégénérescence maculaire 4.

2.6.1 La définition La dégénérescence maculaire est la détérioration graduelle de la rétine à l’emplacement de la macula (voir la définition de la macula à la page 131). Cette altération entraîne une perte visuelle progressive et souvent importante.

FIGURE 13

La dégénérescence maculaire sèche

FIGURE 14

La dégénérescence maculaire humide

• La dégénérescence maculaire sèche : le tissu de la rétine accumule des déchets à sa surface. Ces déchets finissent par détruire les cellules photosensibles (voir la figure 13).

Section 2

La dégénérescence maculaire se présente sous deux formes : sèche et humide.

• La dégénérescence maculaire humide : les vaisseaux sanguins avoisinants saignent et un exsudat s’accumule sur la macula. Cet exsudat finit par sécher et forme une cicatrice (voir la figure 14).

2.6.2 Les causes La principale cause de la dégénérescence maculaire est le vieillissement. Elle est d’ailleurs souvent appelée dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

2.6.3 Les facteurs de risque Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer cette altération. Les plus courants sont : • les antécédents familiaux ; • le tabagisme ; • l’âge ; • l’exposition aux rayons UV ; • l’hypertension ; • l’hypermétropie. 4. La Presse. Dégénérescence maculaire : 250 000 Québécois aectés d’ici 2020 [en ligne]. Consulté le 22 mai 2013.

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L’œil

155

2.6.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Au début, les personnes atteintes de dégénérescence maculaire ne présentent pas de symptômes particuliers. Les manifestations varient selon la gravité de la maladie et ne causent pas de douleur. TABLEAU 19

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications ●

Section 2

● ● ●



Perte de vision progressive Vision floue Distorsion des images Perception altérée des couleurs Apparition d’une tache sombre au centre du champ visuel

Ces manifestations sont causées par la diminution ou la destruction complète des photorécepteurs.

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Boire et manger ● Aider le client à ouvrir les contenants et préparer ses aliments dans le cabaret au besoin pour qu’il puisse s’alimenter seul et conserver une plus grande autonomie. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Assurer un environnement sécuritaire durant les déplacements pour éviter les risques de chute. Communiquer avec ses semblables ● Décrire l’environnement au client pour qu’il prenne conscience de ce qui l’entoure. Apprendre ● Recommander au client de réduire certains facteurs de risque comme le tabagisme et l’hypertension artérielle pour ralentir la progression de la maladie. ● Aviser le client de porter des lunettes fumées pour se protéger contre les rayons UV. Se récréer ● Encourager le client à utiliser des outils et à adapter son environnement (loupe pour la lecture, écran de télévision plus grand, cahiers de mots croisés avec gros caractères) pour qu’il puisse poursuivre ses activités quotidiennes.

2.6.5 L’évaluation diagnostique Le dépistage de la dégénérescence maculaire repose sur l’ophtalmoscopie. Le médecin pourra aussi prescrire des analyses sanguines pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse et l’ophtalmoscopie sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 Ponction veineuse (page 234) 11 Ophtalmoscopie (page 243) 2.6.6 Les traitements et les soins spécifiques Il n’y a aucun traitement particulier pour la dégénérescence maculaire sèche. L’infirmière auxiliaire peut rappeler au client l’importance d’un suivi régulier en ophtalmologie afin de surveiller la progression de la maladie. Dans le cas de la dégénérescence humide, l’injection d’un antifacteur de croissance vasculaire peut ralentir la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins. Une intervention chirurgicale pout aussi être effectuée pour cautériser les vaisseaux sanguins dans le but de ralentir la dégénérescence (voir le tableau 20). 156

CHAPITRE 4

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Les soins spécifiques liés à l’intervention pour traiter la dégénérescence maculaire humide

Soins spécifiques préopératoires

Soins spécifiques postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ●



Installer MS 9.1 9.2 un soluté. Administrer les médicaments préopératoires prescrits. MS



5.11 MS

Installer la sonde vésicale au besoin.

MS



Installer la personne en position dorsale, la tête relevée à 30º ou à 45º.

MS

3.1



Administrer les médicaments postopératoires prescrits.

MS

5.5



Surveiller les signes vitaux du client et les noter à son dossier.



● ●

5.5 8.8

MS

4.1

Déterminer l’intensité de la douleur, la noter au dossier du client et administrer le médicament prescrit au besoin. Surveiller les signes d’infection. Surveiller et changer le pansement au besoin.

à

4.5

MS

5.1

MS

11.2

Surveiller et ajuster la perfusion des solutés. MS 9.2 à 9.6 ● Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. ● Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. ● Surveiller la reprise du péristaltisme pour s’assurer que les effets de l’anesthésie sont dissipés. ● Surveiller l’acuité visuelle du client. À la suite d’une chirurgie oculaire, l’infirmière auxiliaire devra faire certaines recommandations au client : ● Éviter de se coucher du côté opéré, bouger lentement et réduire les efforts. ● Éviter de conduire jusqu’au rétablissement complet de la vision. ●

● ● ● ●

Éviter les transports en commun (risques de secousses). Porter un pansement oculaire durant la nuit afin de protéger l’œil. Porter des lunettes fumées afin de maintenir la dilatation de la pupille. S’assurer d’appliquer l’onguent antibiotique selon la prescription médicale.

2.6.7 Les médicaments prescrits Le tableau 21 présente les médicaments prescrits pour traiter la dégénérescence maculaire humide. TABLEAU 21

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Antifacteur de croissance vasculaire Ex. : ranibizumab (LucentisMD) administré une fois par mois sous forme d’injection intraoculaire ●

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Ralentissement de la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins (forme humide de la maladie)





Déchirement ou décollement de la rétine Cataractes traumatiques

Soins infirmiers ●

Surveiller les signes de décollement de la rétine ou de cataractes traumatiques possibles.

2.6.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

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157

Section 2

TABLEAU 20

ACTIVITÉS 1

Madame Boulez, 72 ans, voit moins bien depuis quelque temps. Elle dit que les objets lui paraissent plus flous et parfois tordus. Elle se plaint également de voir des « ronds lumineux » autour des objets. Vous constatez que la pupille gauche de madame Boulez est blanchâtre. a) Quelle altération cause ces manifestations cliniques ?

Section 2 1

b) Madame Boulez se demande pourquoi elle voit mieux le soir qu’en plein jour. Que lui répondez-vous ?

c) Le médecin informe madame Boulez qu’une chirurgie est nécessaire pour traiter sa cataracte. En quoi consiste cette chirurgie ?

d) Indiquez les trois soins d’assistance que l’infirmière peut effectuer en préopératoire.

e) Indiquez trois conseils que vous pourriez donner à madame Boulez pour l’aider à mieux récupérer à la suite de sa chirurgie oculaire.

2

Monsieur Carter est hospitalisé à l’unité de soins où vous travaillez. Il souffre de douleurs intenses à l’œil. Il dit qu’il voit moins bien et que sa vision est brouillée. Il se plaint également de nausées. a) Le médecin prescrit une tonométrie de l’œil, car ces symptômes sont ceux du glaucome. Expliquez à monsieur Carter en quoi consiste cet examen.

158

CHAPITRE 4

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b) Quelles indications pouvez-vous donner au client au sujet de cet examen ? Indiquez- en deux.

Section 2 1

c) Une fois le diagnostic de glaucome établi, le médecin prescrit l’administration de gouttes afin de diminuer la sécrétion de l’humeur aqueuse et de favoriser son élimination. Quelle information importante devez-vous donner à monsieur Carter au sujet de ces médicaments ?

3

Associez les altérations suivantes avec les manifestations cliniques correspondantes. a) Conjonctivite

1. Douleur, effet de halo, œdème cornéen , rétrécissement du champ visuel

b) Dégénérescence maculaire

2. Rougeur, larmoiement, sécrétions purulentes

c) Glaucome

3. Perte de vision progressive, perception altérée des couleurs, tache sombre au centre du champ visuel

d) Décollement de la rétine

4. Pupille blanchâtre, effet de halo, vision floue, sensation d’éblouissement

e) Cataracte

5. Baisse de l’acuité visuelle, flashs lumineux, taches dans le champ visuel

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159

Synthèse L’anatomie de l’œil

Synthèse

L’œil est une structure complexe qui permet à l’être humain de percevoir son environnement et d’interagir avec lui. Il est rempli de liquide et recouvert de trois membranes : • la sclérotique ; • la choroïde ; • la rétine. À l’avant de l’œil, la choroïde laisse place à l’iris et à la pupille, qui jouent un rôle dans la régulation de la quantité de lumière qui pénètre dans l’œil. À l’arrière de l’œil, sur la rétine, la macula et la fovéa constituent la zone d’acuité visuelle de l’œil. L’œil comprend quatre milieux transparents : • la cornée ; • le cristallin ; • l’humeur aqueuse ; • l’humeur vitrée. Les muscles du corps ciliaire modifient la forme du cristallin pour lui permettre de s’ajuster selon qu’on regarde quelque chose situé près ou loin de nous. Ce phénomène se nomme l’accommodation du cristallin. La lumière passe par la pupille et traverse les milieux transparents jusqu’au fond de l’œil, où les photorécepteurs captent la lumière. Il y a deux sortes de photorécepteurs : • les cônes ; • les bâtonnets. Ces cellules nerveuses envoient l’information sous forme d’influx nerveux via le nerf optique jusqu’au cerveau. L’œil comprend également des structures annexes qui ne sont pas directement impliquées dans la vision. Il s’agit des structures suivantes : • les sourcils ; • la conjonctive ; • les cils ; • l’appareil lacrymal. • les paupières ;

La vision Le mécanisme de la vision se fait en six étapes : 1 La cornée fait converger les rayons lumineux vers le cristallin. 2 L’iris dose la quantité de lumière qui entre dans l’œil par la pupille (diaphragmation). 3 Le cristallin focalise les rayons lumineux sur la rétine. 4 Les photorécepteurs de la rétine transforment la lumière reçue en un influx nerveux. 5 L’influx nerveux est envoyé à l’encéphale par le nerf optique de chaque œil. 6 L’encéphale interprète les informations reçues. 160

CHAPITRE 4

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Les principaux troubles de la vision sont les suivants : • la myopie – vision floue des objets éloignés ; • l’hypermétropie – vision floue des objets rapprochés ; • l’astigmatisme – vision floue des objets éloignés et rapprochés ; • la presbytie – baisse de l’acuité visuelle liée au vieillissement.

Les altérations de l’œil

Synthèse

Plusieurs altérations peuvent affecter l’œil : • la conjonctivite ; • la blépharite, l’orgelet ou le chalazion ; • la cataracte ; • le glaucome ; • le décollement de la rétine ; • la dégénérescence maculaire. Les principales manifestations cliniques de ces altérations sont résumées dans le tableau ci-dessous. TABLEAU 22

Les altérations de l’œil et leurs manifestations cliniques

Altérations Conjonctivite

Manifestations cliniques ● ●



Orgelet, blépharite, chalazion

● ● ● ● ●

Cataracte

● ● ● ●

Glaucome

● ● ● ●

Décollement de la rétine

● ● ●

Dégénérescence maculaire

● ● ●

Rougeur des conjonctives Démangeaison et sensation d’avoir un corps étranger dans l’œil Larmoiement continu Œdème à la paupière Douleur Rougeur Sensation de brûlure Sécrétions purulentes (orgelet) Pupille blanchâtre Baisse de l’acuité visuelle Effet de halo Perception anormale des couleurs Douleur oculaire Effet de halo Œdème de la cornée Vision brouillée Baisse de l’acuité visuelle Rétrécissement du champ visuel Taches ou points dans le champ visuel Perte de vision progressive Vision floue Distorsion des images

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● ● ●



● ●

● ● ●



● ●

● ●

● ●

Œdème à la paupière Écoulements mucopurulents Photophobie

Sensation d’avoir un corps étranger dans l’œil Prurit Croûtes grasses sur le bord de l’œil Vision floue Sensation d’éblouissement Vision améliorée par un éclairage faible Changement de l’apparence de l’œil Rétrécissement du champ visuel Nausées et vomissements Flashs lumineux Sensation d’éblouissement

Perception altérée des couleurs Tache sombre au centre du champ visuel

L’œil

161

Situation clinique

Situation clinique

Monsieur Lemay (suite) En fonction des symptômes décrits par monsieur Lemay, l’ophtalmologiste a fait l’examen approprié. Les résultats confirment le diagnostic de décollement de la rétine.

1

Indiquez trois facteurs de risque liés à cette altération.

2

Quelles manifestations cliniques liées à un décollement de la rétine monsieur Lemay présente-t-il ?

3

Indiquez un besoin perturbé chez monsieur Lemay et un soin d’assistance pour pallier ce besoin perturbé. Besoin perturbé : Soin d’assistance :

4

Quel examen a permis au médecin de diagnostiquer un décollement de la rétine chez le client ?

5

Le médecin explique au client qu’il pourra réparer sa rétine à l’aide d’une cryopexie. Expliquez en quoi consiste cette intervention.

6

Indiquez un soin postopératoire que l’infirmière auxiliaire peut effectuer à la suite de l’opération de monsieur Lemay.

7

Quelle recommandation pouvez-vous faire au client à la suite de son opération ?

162

CHAPITRE 4

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CHAPITRE

5

L’oreille, le nez et la langue

Sommaire Situation clinique ................................ 164 Section 1 L’anatomie et la physiologie de l’oreille ................................. 165 Section 2 Les altérations de l’oreille.......... 172 Section 3 Le nez et la langue .................... 183

Synthèse ................................................. 189 Situations cliniques ........................... 191

163

Situation clinique

Situation clinique

Monsieur Saint-Pierre, 32 ans Monsieur Saint-Pierre est hospitalisé au département de médecine où vous travaillez. Il vous dit qu’il entend un sifflement dans son oreille gauche. Il vous tend son côté droit lorsque vous lui parlez, car il dit entendre moins bien du côté gauche. Il se plaint aussi de violents maux de tête et d’étourdissements. Il dit devoir rester assis tellement il est étourdi. En répondant à vos questions, le client vous mentionne qu’il écoute de la musique à un volume très élevé avec son baladeur numérique, et ce, plusieurs heures par jour. Vous apprenez qu’il travaille dans une usine où le niveau de bruit ambiant est élevé. De plus, il sort dans les bars au moins deux fois par semaine avec des amis.

164

1

Quels sont les éléments qui indiquent une altération de l’oreille chez monsieur Saint- Pierre ?

2

Quels sont les deux autres symptômes évoqués par le client ?

3

Indiquez les facteurs de risque susceptibles d’aggraver les problèmes d’audition du client.

4

Selon vous, quels sont les besoins fondamentaux perturbés chez monsieur Saint- Pierre ?

CHAPITRE 5

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Section

1 L’anatomie et la physiologie de l’oreille FIGURE 1

Déclencheur

L’échelle des décibels

1

Nos oreilles sont exposées à une multitude de sons au cours d’une journée. Indiquez- en quelques- uns.

2

À l’aide de l’échelle des décibels (figure 1), ciblez les sons supérieurs au seuil dommageable de 85 dB parmi ceux que vous avez indiqués au numéro 1.

3

Selon vous, quelles actions favorisent une bonne santé de l’oreille et une bonne acuité auditive ?

Section 1

Exposer nos oreilles à des sons de 85 décibels (dB) et plus de façon prolongée peut causer des dommages permanents à l’ouïe. La figure 1 présente le niveau de décibels de différents sons selon une échelle croissante de 0 à 140 dB.

Source : Centre antibruit du Bas-Rhin et Sight and Hearing Association [en ligne]. Consultés le 13 février 2013.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • • •

Auricule Caisse du tympan Canaux semi-circulaires Chaîne des osselets Cochlée Endolymphe

• • • •

Fenêtre ovale ou fenêtre du vestibule Fenêtre ronde ou fenêtre de la cochlée Incus Labyrinthe membraneux

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• • • •

Labyrinthe osseux Malléus Méat acoustique externe Nerf vestibulocochléaire

• • • • •

Périlymphe Stapès Trompe auditive Tympan Vestibule

L’oreille, le nez et la langue

165

L’oreille nous permet d’être en interaction constante avec notre environnement. Grâce à l’ouïe, nous pouvons communiquer avec les gens qui nous entourent et mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. Cette section présente l’anatomie de l’oreille ainsi que ses fonctions : l’audition et l’équilibre.

1.1 L’anatomie de l’oreille Section 1

L’oreille se divise en trois parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne.

1.1.1 L’oreille externe L’oreille externe se compose de l’auricule, du méat acoustique externe et du tympan (voir la figure 2). FIGURE 2

L’anatomie de l’oreille Oreille externe

Oreille interne

Tympan Auricule

Glande cérumineuse Poils Méat acoustique externe

Malléus Incus Stapès Chaîne des osselets Caisse du Trompe Fenêtre Fenêtre tympan auditive ronde ovale Oreille moyenne

L’auricule est la partie saillante et cartilagineuse de l’oreille. Son rôle consiste à capter les ondes sonores pour les diriger vers le méat acoustique externe. Le méat acoustique externe est un canal d’environ 2,5 cm de longueur. Il conduit les vibrations sonores jusqu’au tympan. La partie extérieure du méat acoustique externe est tapissée de poils et on y retrouve des glandes cérumineuses, qui produisent le cérumen. Les poils et le cérumen protègent l’oreille des corps étrangers. 166

CHAPITRE 5

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Le tympan est la limite entre l’oreille externe et l’oreille moyenne. Il est constitué d’une mince membrane translucide faite de tissu conjonctif fibreux. Le tympan transmet les vibrations sonores à l’oreille moyenne. Le tableau 1 présente les structures de l’oreille externe et leurs fonctions principales. Les structures de l’oreille externe et leurs fonctions

Structures

Fonctions

Auricule

Capter les ondes sonores.

Méat acoustique externe

Transmettre les ondes sonores au tympan.

Tympan

Transmettre les ondes sonores sous forme de vibrations à l’oreille moyenne.

Section 1

TABLEAU 1

1.1.2 L’oreille moyenne De l’autre côté du tympan, une cavité remplie d’air appelée caisse du tympan participe à la transmission des sons. La caisse du tympan est percée de deux petites ouvertures qui communiquent avec l’oreille interne : la fenêtre ovale (ou fenêtre du vestibule) et la fenêtre ronde (ou fenêtre de la cochlée). La caisse du tympan renferme en son centre la chaîne des osselets, formée de trois petits os souvent nommés d’après leur forme : le malléus (marteau), l’incus (enclume) et le stapès (étrier) (voir la figure 2). Ce sont les trois plus petits os du corps. Leur vibration permet la transmission des ondes sonores jusqu’à l’oreille interne. La trompe auditive est la seule structure de l’oreille moyenne qui ne participe pas à la transmission des sons. Elle communique avec le nasopharynx. Son rôle est d’égaliser la pression atmosphérique de part et d’autre du tympan. Le bâillement ou la mastication permettent d’ouvrir la trompe auditive et de rééquilibrer la pression dans l’oreille moyenne lorsqu’il y a un changement brusque d’altitude, par exemple dans un ascenseur ou en avion. Le tableau 2 présente les structures de l’oreille moyenne et leurs fonctions principales. TABLEAU 2

Les structures de l’oreille moyenne et leurs fonctions principales

Structures

Fonctions

Caisse du tympan

Permettre la transmission du son à l’oreille interne.

Chaîne des osselets (malléus, incus, stapès)

Transmettre les vibrations sonores à l’oreille interne.

Trompe auditive

Égaliser la pression atmosphérique sur les deux faces du tympan.

D’une compétence à l’autre Chez les enfants, la trompe auditive est courte et horizontale. Elle constitue donc une porte d’entrée facilement accessible pour tous les microorganismes en provenance du nez et de la bouche. La compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent, traite des otites en pédiatrie.

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L’oreille, le nez et la langue

167

1.1.3 L’oreille interne L’oreille interne, appelée aussi labyrinthe, est un réseau de conduits et de passages creusés dans l’os temporal. Le labyrinthe est formé de deux parties emboîtées l’une dans l’autre à la manière des poupées russes : le labyrinthe osseux et le labyrinthe membraneux. Le labyrinthe osseux est rempli d’un liquide appelé périlymphe, à l’intérieur duquel flotte le labyrinthe membraneux. Celui-ci épouse parfaitement la forme du labyrinthe osseux et contient également un liquide, appelé endolymphe.

Section 1

Ces deux labyrinthes sont répartis dans les trois régions de l’oreille interne : le vestibule, la cochlée et les canaux semi-circulaires (voir la figure 3). FIGURE 3

L’anatomie de l’oreille interne Les labyrinthes osseux et membraneux sont emboîtés l’un dans l’autre. Nerf vestibulocochléaire

Os temporal Canaux semi-circulaires

Canaux semi-circulaires

Branche Branche vestibulaire cochléaire

Vestibule Utricule Cochlée

Saccule Conduit cochléaire

Le labyrinthe osseux (en rose)

Le labyrinthe membraneux (en bleu)

Le tableau 3 présente les principales caractéristiques des structures des labyrinthes osseux et membraneux. TABLEAU 3

Les principales caractéristiques des labyrinthes osseux et membraneux Labyrinthe osseux

● ● ●

Otolithes Petits cristaux de calcium que l’on retrouve à l’intérieur de l’utricule et du saccule. Les otolithes participent au mécanisme de l’équilibre. 168

CHAPITRE 5

Enfoncé dans l’os temporal Rempli d’un liquide appelé périlymphe Réparti dans les trois régions de l’oreille interne : – le vestibule – la cochlée – les canaux semi-circulaires

Vestibule ● Percé par la fenêtre ovale, où frappe le stapès, qui le sépare de l’oreille moyenne.

Labyrinthe membraneux ● ● ●

Emboîté à l’intérieur du labyrinthe osseux Rempli d’un liquide appelé endolymphe Réparti aussi dans les trois régions de l’oreille interne : – le vestibule – la cochlée – les canaux semi-circulaires

Vestibule ● Composé entre autres de deux cavités : l’utricule et le saccule, qui contiennent les otolithes. ● Les otolithes sont localisés dans une masse gélatineuse qui recouvre les cellules ciliées responsables de l’équilibre statique.

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Les principales caractéristiques des labyrinthes osseux et membraneux (suite) Labyrinthe osseux

Labyrinthe membraneux

Cochlée ● En forme de colimaçon ● Percée par la fenêtre ronde ● Envoie les influx nerveux à la branche cochléaire du nerf vestibulocochléaire.

Conduit cochléaire ● Contient l’organe de Corti, ou organe spiral, qui abrite les cellules ciliées réceptrices de l’audition.

Canaux semi-circulaires ● Constitués de trois galeries cylindriques tridimensionnelles disposées perpen­ diculairement entre elles

Canaux semi-circulaires ● Contiennent les cellules ciliées respon­ sables de l’équilibre dynamique et qui fournissent l’information relative aux mouvements de la tête à la branche vestibulaire du nerf vestibulocochléaire.

Section 1

TABLEAU 3

1.2 Les fonctions de l’oreille L’oreille remplit deux fonctions bien distinctes l’une de l’autre, mais tout aussi essentielles : l’audition et l’équilibre.

1.2.1 L’audition L’audition est le processus physiologique responsable de l’ouïe. Ce processus se fait en plusieurs étapes. Oreille externe 1 La vibration de l’air engendre une onde sonore. 2 L’auricule capte cette onde sonore et la dirige vers le méat acoustique externe. 3 Le méat acoustique externe canalise l’onde jusqu’au tympan.

Oreille moyenne 4 Le tympan transmet l’onde à la chaîne des osselets. 5 Les osselets se mettent à vibrer et le stapès frappe sur la fenêtre ovale.

Oreille interne 6 7 8 9 10 11

Les vibrations qui pénètrent dans l’oreille interne sont amplifiées. Les vibrations sonores créent des vagues dans le liquide du labyrinthe. Ces ondulations stimulent les cellules ciliées de l’organe de Corti. Les cellules ciliées convertissent l’ondulation en influx nerveux. L’influx nerveux est envoyé jusqu’à la branche cochléaire du nerf vestibulocochléaire. Le nerf vestibulocochléaire envoie l’influx nerveux jusqu’au cortex, où le son sera enfin interprété.

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L’oreille, le nez et la langue

169

1.2.2 L’équilibre On distingue deux types d’équilibre : l’équilibre dynamique et l’équilibre statique. • L’équilibre dynamique nous permet de demeurer en équilibre lorsque notre corps est en mouvement, par exemple lors de la marche, de la course, de la pratique du vélo. • L’équilibre statique nous permet de rester en équilibre malgré la force gravitationnelle, par exemple pour rester debout ou assis sans nous déplacer même si notre tête et nos bras bougent.

Section 1

Deux structures de l’oreille interne jouent un rôle important dans le sens de l’équilibre : les canaux semi-circulaires, responsables de l’équilibre dynamique, et le vestibule, responsable de l’équilibre statique. Voici comment se déroule le mécanisme de l’équilibre à l’intérieur de l’oreille. 1

Les mouvements du corps entraînent : • le déplacement des otolithes dans le vestibule ; • des mouvements dans l’endolymphe des canaux semi-circulaires.

2

Les déplacements des otolithes et de l’endolymphe stimulent les cellules ciliées du vestibule et des canaux semi-circulaires.

3

Les cellules ciliées convertissent l’information sensorielle (position du corps) en influx nerveux.

4

L’influx nerveux est envoyé jusqu’à la branche vestibulaire du nerf vestibulocochléaire.

5

La branche vestibulaire du nerf vestibulocochléaire envoie l’influx nerveux à l’encéphale, qui ajuste la position du corps.

ACTIVITÉS 1

Associez les structures suivantes à la partie de l’oreille à laquelle elles appartiennent. a) Trompe auditive b) Canaux semi- circulaires c) Tympan d) Méat acoustique externe e) Incus

1. Oreille externe 2. Oreille moyenne 3. Oreille interne

f) Cochlée 2

Quelle structure de l’oreille effectue chacune des fonctions suivantes ? a) Responsable de transmettre les sons à l’oreille moyenne. b) Responsable de l’équilibre de la pression atmosphérique. c) Responsables de l’équilibre dynamique.

170

CHAPITRE 5

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d) Responsable de capter les ondes sonores. e) Responsable de transmettre les vibrations sonores jusqu’à la fenêtre ovale. Complétez le texte suivant à l’aide de la liste de mots. encéphale endolymphe

mouvements nerf vestibulocochléaire

otolithes position

Le labyrinthe membraneux contient de l’ qui réagissent aux des

vestibulaire

Section 1

3

et des cellules ciliées . Les mouvements entraînent le déplacement

, sortes de petits cristaux. Le déplacement de ces cristaux et de

l’endolymphe fournit l’information sensorielle sur le mouvement et la de tout le corps à la branche

du

. La

branche vestibulaire du nerf vestibulocochléaire envoie l’information à l’ 4

.

Indiquez si les énoncés suivants sont vrais au faux. Vrai

Faux

a) L’auricule capte les ondes sonores. b) Le méat acoustique externe canalise l’onde jusqu’au stapès. c) Le malléus frappe sur la fenêtre ovale. d) La vibration sonore crée des vagues dans le liquide du labyrinthe de l’oreille interne, ce qui stimule l’organe de Corti. e) Les cellules ciliées convertissent l’onde sonore en influx nerveux. f) L’influx nerveux qui transmet l’information sur les ondes sonores est envoyé jusqu’à la branche vestibulaire du nerf vestibulocochléaire. Rectifiez les énoncés faux.

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L’oreille, le nez et la langue

171

Section

2 Les altérations de l’oreille

Déclencheur Comme vous l’avez fait au début du chapitre sur l’œil, effectuez une petite expérience. Deux par deux, tentez tour à tour de communiquer un message seulement à l’aide de votre bouche, sans émettre les sons.

Section 2

1

Qu’avez- vous compris du message de l’autre ? Quelques mots seulement

Le sens global du message

Rien du tout

2

Quelle émotion avez- vous ressentie au cours de cet exercice ?

3

Nommez trois besoins perturbés chez une personne aux prises avec un trouble de l’audition.

4

Quels moyens les gens de l’entourage d’une personne atteinte de surdité peuvent- ils utiliser pour mieux communiquer avec elle ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Acouphène Hypoacousie Implant cochléaire Maladie de Ménière Mastoïdite

• • • •

Myringotomie Otalgie Otite Otorrhée

• • • •

Presbyacousie Stapédectomie Surdité Tympanoplastie

Cette section présente quatre altérations de l’oreille : l’otite, la mastoïdite, la surdité et la maladie de Ménière.

172

CHAPITRE 5

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2.1 L’otite et la mastoïdite L’otite est une maladie très fréquente chez les enfants de moins de 10 ans. La mastoïdite est plus grave et plus difficile à traiter.

2.1.1 Les définitions L’otite est une inflammation de la muqueuse de l’oreille. Elle peut toucher l’oreille externe ou l’oreille moyenne, selon les structures atteintes. On parle alors d’otite externe ou d’otite moyenne aiguë (voir la figure 4).

FIGURE 4

Le tympan vu dans un otoscope

a

b

Un tympan sain

Un tympan infecté (otite moyenne aiguë)

FIGURE 5

Section 2

Parfois, à la suite d’une otite, la cavité mastoïdienne s’infecte, causant ainsi une mastoïdite (voir la figure 5). Une mastoïdite

Mastoïdite avec gonflement rétroauriculaire, rougeur et décollement de l’auricule

2.1.2 Les causes Dans 85 % des cas, l’otite et la mastoïdite sont causées par des bactéries (par exemple le streptocoque, le staphylocoque, le pneumocoque ou l’h mophilus influenza). Des virus peuvent aussi être responsables de ces altérations (15 % des cas). Les bactéries ou les virus pénètrent généralement par la trompe auditive lors d’une infection du rhinopharynx.

2.1.3 Les facteurs de risque Certains facteurs augmentent le risque de souffrir d’otites : • • • • • • •

l’âge (les enfants sont plus souvent touchés par les otites que les adultes) ; la baignade dans des eaux contaminées ; la fréquentation d’une garderie ; l’exposition à la fumée de cigarette ou à un environnement pollué ; le fait de boire au biberon en position couchée ; le fait d’avoir contracté une infection, par exemple un rhume ; le fait d’avoir une trompe auditive courte et horizontale (c’est le cas des enfants).

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D’une compétence à l’autre Le rhinopharynx (ou nasopharynx) est la partie supérieure du pharynx, qui relie le nez à la gorge. L’anatomie du système respiratoire ainsi que ses altérations sont vues en détail dans la compétence 14, Systèmes cardio­ vasculaire et respiratoire.

L’oreille, le nez et la langue

173

2.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Chez l’adulte comme chez l’enfant, la douleur reliée à l’otite est très intense. Chez l’enfant, l’otite provoque généralement une poussée de fièvre importante, qui peut s’avérer impressionnante et inquiétante pour les parents. TABLEAU 4

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Section 2

Manifestations cliniques et explications Otite ● Otalgie : douleur à l’oreille soudaine et forte ● Hyperthermie ● Tympan rouge et bombé (otite moyenne aiguë) ● Hypoacousie : diminution de l’acuité auditive Ces manifestations sont causées par la réaction inflammatoire. Otorrhée : écoulement de l’oreille Cette manifestation est causée par l’accumulation de pus dans l’oreille. ● Acouphènes : sons qui ne proviennent pas de l’extérieur et qui se manifestent sous forme de sifflements ou de bourdonnements dans une oreille ou les deux. ●

Vertige Ces manifestations sont causées par l’accumulation de liquide dans l’oreille. ●

Mastoïdite ● Mêmes manifestations que l’otite ● Douleur vive derrière l’oreille ● Gonflement rétro-auriculaire ● Rougeur derrière l’oreille ● Décollement de l’auricule (voir la figure 5 à la page précédente) Ces manifestations sont causées par la réaction inflammatoire. ● Anorexie ● Insomnie ● Nausées et vomissements Ces manifestations sont causées par la douleur importante et sont secondaires à la réaction inflammatoire.

Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Couvrir légèrement et appliquer des compresses froides sur le front du client pour faire baisser la fièvre. ● Bien hydrater le client pour prévenir la déshydratation liée à l’hyperthermie. ● Surveiller les signes de convulsion pour prévenir les complications liées à l’hyperthermie. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital pour favoriser le confort du client. MS



2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation causée par la perte des liquides qu’entraînent les vomissements.

Communiquer avec ses semblables ● Réduire les bruits ambiants lorsqu’on s’adresse au client, se placer face à lui, lui parler lentement en articulant bien et faire des phrases courtes pour lui permettre de bien comprendre. Dormir et se reposer ● Favoriser un environnement calme et pour favoriser le repos.

2.1.5 L’évaluation diagnostique L’observation des manifestations cliniques et un examen de l’oreille par le médecin suffisent à établir les diagnostics de l’otite et de la mastoïdite. Vu dans un otoscope, le tympan atteint apparaît rouge et bombé, alors qu’un tympan sain est gris, translucide et rond (voir la figure 4 à la page précédente). Le médecin pourra toutefois prescrire des analyses sanguines pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse est décrite en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique à la page indiquée ci-dessous.

1 Ponction veineuse (page 234)

174

CHAPITRE 5

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2.1.6 Les traitements et les soins spécifiques L’otite Il existe deux traitements pour l’otite : • les médicaments (majorité des cas) ; • la myringotomie, qui consiste à inciser le tympan et à poser de petits tubes qui permettent le drainage du liquide accumulé derrière le tympan.

TABLEAU 5

Section 2

La myringotomie est pratiquée par l’otorhinolaryngologiste lorsqu’un client a des otites moyennes aiguës à répétition. Chez l’adulte, la myringotomie est effectuée au cabinet du médecin sous anesthésie locale. Chez l’enfant, l’intervention se fait sous anesthésie générale. Les traitements et les soins spécifiques

Traitements

Soins spécifiques



Antibiothérapie



Administrer l’antibiotique prescrit.

MS

5.3



Traitement de l’otalgie



Administrer l’analgésique prescrit.

MS

5.1



Traitement de l’hyperthermie



Administrer l’antipyrétique prescrit.



Myringotomie sous anesthésie générale (chez les enfants sujets aux otites moyennes aiguës à répétition)

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Installer le soluté. MS 9.1 9.2 ●

Administrer les médicaments préopératoires prescrits.

MS

5.11



Installer la sonde vésicale au besoin.

MS

8.8

MS

5.11

Soins postopératoires ● Administrer les médicaments postopératoires prescrits. ●



● ●

● ● ●

Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client.

MS

4.1

à

4.5

Déterminer l’intensité de la douleur, la noter au dossier du client MS 5.1 et administrer les médicaments requis au besoin. Surveiller et changer au besoin le pansement dans l’oreille (ouate stérile). Surveiller et ajuster la perfusion du soluté au besoin. MS 9.2 à 9.6 Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller la reprise du péristaltisme.

Recommandations au client ● Aviser le client qu’un écoulement rosé ou sanguinolent est normal jusqu’à 72 heures après l’intervention. ● Éviter la pénétration d’eau dans l’oreille lors du bain, de la douche ou de la baignade. ● Se coucher sur le côté opéré pour favoriser l’écoulement de l’oreille. ● Consulter un médecin s’il y a augmentation de la douleur ou hyperthermie.

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L’oreille, le nez et la langue

175

La mastoïdite Parfois, les antibiotiques prescrits dès l’apparition des premiers symptômes de l’otite n’empêchent pas l’infection de la cavité mastoïdienne, responsable de la mastoïdite. C’est pourquoi l’intervention chirurgicale s’avère le seul traitement contre la mastoïdite. La mastoïdectomie est une intervention qui consiste à extraire les cellules de la cavité mastoïdienne qui sont infectées et à drainer l’abcès. Le tableau 6 présente les soins spécifiques préopératoires et postopératoires liés à cette intervention.

Section 2

TABLEAU 6

Les soins préopératoires et postopératoires de la mastoïdectomie

Soins spécifiques préopératoires

Soins spécifiques postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Installer le soluté. MS 9.1 9.2 ●



Administrer les MS médicaments préopératoires prescrits. Installer la sonde MS vésicale au besoin.

5.11











8.8 ● ●

● ●

Administrer les médicaments MS 5.11 postopératoires prescrits. Surveiller les signes vitaux et les MS 4.1 à 4.5 noter au dossier du client. Déterminer l’intensité de la douleur, la MS 5.1 noter au dossier du client et administrer les médicaments requis au besoin. Surveiller et changer le pansement MS 11.2 au besoin. Surveiller et ajuster la perfusion MS 9.2 à 9.6 du soluté au besoin. Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller la reprise du péristaltisme. Surveiller les signes de paralysie faciale, de dysarthrie, de dysphagie, de nausées, d’étourdissements et de vertiges.

2.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 7 décrit les effets thérapeutiques, les effets secondaires indésirables et les soins infirmiers associés aux médicaments prescrits pour traiter l’otite et la mastoïdite. TABLEAU 7

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Antibiotique Ex. : ampicilline (AmpicinMD) ●

Analgésique Ex. : ibuprofène (Advil MD) ●

176

CHAPITRE 5

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Traitement de la bactérie responsable de l’otite ou de la mastoïdite Soulagement de la douleur

● ●

Réaction allergique Diarrhée

Soins infirmiers ●





Brûlures d’estomac



Surveiller l’apparition de réactions allergiques (rougeurs, démangeaisons, difficultés respiratoires). Surveiller la consistance des selles (fréquence et consistance). Administrer avec un aliment.

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Les médicaments prescrits (suite)

Médicaments prescrits Antipyrétique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) ●



Anxiolytique (s’il y a opération)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Traitement de l’hyperthermie Réduction de l’anxiété liée à l’opération

Ex. : lorazépam (Ativan MD)



● ● ●

Aucun effet secondaire si la posologie est respectée. Somnolence Étourdissements Xérostomie

Soins infirmiers ●

● ●

S’assurer du respect de la posologie. Garder les ridelles du lit levées. Assister le client lors de ses déplacements. MS



3.2

à

3.6

Offrir de la gomme ou un bonbon à sucer.

2.1.8 L’aspect diététique Ces altérations ne nécessitent aucune diète particulière.

2.2 La surdité La surdité peut être totale ou partielle. Dans les deux cas, elle diminue grandement la qualité de vie de la personne, qui devra apprendre à vivre avec son handicap.

2.2.1 La définition La surdité est une diminution de l’acuité auditive reliée à une atteinte de l’oreille externe, moyenne ou interne. On distingue deux types de surdité : • la surdité de transmission ; • la surdité de perception. La surdité de transmission Survient lorsque les structures de l’oreille externe ou moyenne responsables de la transmission du son sont touchées. La transmission du son peut aussi être entravée par un bouchon de cérumen ou par une blessure au tympan. La surdité de perception Survient lorsque la cochlée et les autres structures de l’oreille interne sont touchées et nuisent à la compréhension des mots.

2.2.2 Les causes La surdité peut être : • génétique (par exemple dans le cas d’une personne sourde à la naissance) ; • traumatique (par exemple à la suite d’un accident touchant une partie de l’oreille) ; • consécutive à une altération de l’oreille ; • due au vieillissement ; • consécutive à une exposition à des bruits intenses pendant une période prolongée ou à un bruit très fort, comme une détonation ou une explosion à proximité ; • due à un bouchon de cérumen. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’oreille, le nez et la langue

177

Section 2

TABLEAU 7

2.2.3 Les facteurs de risque

Section 2

Les facteurs de risque de la surdité sont en lien direct avec les causes évoquées précédemment : • les antécédents familiaux ; • l’âge ; • une surexposition prolongée à des sons de plus de 85 dB sans protection ; • l’exposition à un bruit brutal, comme une détonation ou une explosion à proximité ; • des séquelles d’autres altérations (méningite, otite, encéphalite, maladie de Ménière, diabète).

2.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Une personne sourde aura nécessairement une diminution de son acuité auditive. TABLEAU 8

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications ●

Hypoacousie

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Communiquer avec ses semblables ●

● ●

Acouphènes

Réduire les bruits ambiants lorsqu’on s’adresse au client, se placer en face de lui, lui parler lentement en articulant bien et faire des phrases courtes (utiliser des pictogrammes au besoin) pour lui permettre de bien comprendre. Valider régulièrement la compréhension du message par le client pour s’assurer qu’il a bien compris.

Éviter les dangers ● Encourager le client à adapter son environnement en fonction de son degré de surdité pour qu’il puisse être en sécurité dans ses activités de la vie quotidienne. ● ● ●

Tristesse Anxiété Colère

Éviter les dangers ● Être à l’écoute du client, se montrer disponible, faire preuve de patience et d’empathie et renforcer positivement les efforts du client pour qu’il se sente compris et respecté dans ce qu’il vit. Apprendre ● Mettre le client en contact avec des groupes de soutien pour favoriser une meilleure compréhension de la maladie. Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ● Encourager la participation à des activités pour maintenir une bonne estime de soi.

2.2.5 L’évaluation diagnostique Les examens nécessaires à l’évaluation diagnostique du degré de surdité d’une personne sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

14 Audiométrie tonale (page 244) ; 15 Examen au diapason (page 245) ;

178

CHAPITRE 5

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2.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la surdité est déterminé en fonction de la cause de l’altération. Les traitements et les soins spécifiques

Traitements ●





Extraction du bouchon de cérumen Port d’un appareil auditif Intervention chirurgicale – tympanoplastie : reconstruction du tympan à l’aide d’une greffe ; – stapédectomie : remplacement d’un ou des osselets manquants ou non fonctionnels par une prothèse ; – implant cochléaire : implantation dans la cochlée d’un dispositif électronique capable de transmettre les sons lorsque la cochlée est atteinte.

Soins spécifiques ●

Lavage d’oreille

MS Labo

5.3



Vérifier que l’appareil est bien entretenu et qu’il fonctionne bien.

MS

2.5

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Installer le soluté. MS 9.1 9.2 ●

Administrer les médicaments préopératoires prescrits.

MS

5.11



Installer la sonde vésicale au besoin.

MS

8.8

MS

5.11

Soins postopératoires ● Garder la tête du lit surélevée pour favoriser le drainage de l’oreille. ● Administrer les médicaments postopératoires prescrits. ●







● ● ● ●

Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client.

MS

4.1

Déterminer l’intensité de la douleur, la noter au dossier du client et administrer les médicaments requis au besoin. Surveiller et changer le pansement au besoin. Surveiller et ajuster la perfusion du soluté au besoin.

MS

à

4.5

MS

5.1

MS

11.2

9.2

à

9.6

Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller la reprise du péristaltisme. Surveiller les signes de paralysie faciale, de dysarthrie, de dysphagie, de nausées, d’étourdissements et de vertiges.

Recommandations au client ● Éviter les mouvements brusques de la tête (se moucher, tousser). ● Éviter la pénétration d’eau dans les oreilles pendant le bain ou la douche. ● Éviter de prendre l’avion on de nager sans l’autorisation du médecin. ● Éviter de fréquenter des personnes enrhumées.

D’une compétence à l’autre La compétence 4, Procédés de soins d’assistance, présente les différents types d’appareils auditifs.

2.2.7 Les médicaments prescrits À l’exception des médicaments préopératoires et postopératoires prescrits pour l’intervention chirurgicale (tympanoplastie, stapédectomie ou installation d’un implant cochléaire), aucun médicament n’est prescrit pour traiter la surdité.

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L’oreille, le nez et la langue

179

Section 2

TABLEAU 9

2.2.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

2.3 La maladie de Ménière La maladie de Ménière touche à la fois l’audition et l’équilibre de la personne.

2.3.1 La définition

Section 2

La maladie de Ménière est caractérisée par un mauvais fonctionnement du labyrinthe de l’oreille en raison d’une accumulation d’endolymphe dans le labyrinthe membraneux.

2.3.2 Les causes La ou les causes de la maladie de Ménière sont encore inconnues.

2.3.3 Les facteurs de risque Les facteurs de risque liés à cette altération sont, eux aussi, inconnus. Par contre, certains facteurs sont susceptibles de déclencher les épisodes de crises chez les personnes atteintes : • une période de stress intense ; • la fatigue ; • les changements de pression atmosphérique ; • la consommation de certains aliments (salés ou contenant de la caféine).

2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance La maladie de Ménière handicape considérablement le client qui en est atteint, car les crises qu’elle provoque peuvent être subites, à une fréquence et pour une durée très variables (les crises peuvent se manifester une fois par année ou une fois par semaine). Plus les crises sont fréquentes, plus l’hypoacousie et les acouphènes risquent de devenir permanents (voir le tableau 10). TABLEAU 10

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications Crises soudaines de vertiges Nausées et vomissements ● Pertes d’équilibre ● Transpiration, pâleur ● Sensation de plénitude dans l’oreille Ces manifestations sont causées par l’atteinte du vestibule et des canaux semi-circulaires. ● ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Garder la personne en position couchée ou dans la position la plus confortable pour réduire l’inconfort relié aux vertiges. ● Garder les ridelles du lit levées pour assurer la sécurité de la personne. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Assurer un environnement sécuritaire durant les déplacements pour éviter les risques de chute. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital pour favoriser le confort du client. MS



180

CHAPITRE 5

2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation causée par la perte des liquides qu’entraînent les vomissements.

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TABLEAU 10

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance (suite)

Manifestations cliniques et explications Hypoacousie Acouphènes Ces manifestations sont causées par l’atteinte de la cochlée. ● ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Communiquer avec ses semblables ● Réduire les bruits ambiants lorsqu’on s’adresse au client, se placer en face de lui, lui parler lentement en articulant bien et faire des phrases courtes (utiliser des pictogrammes au besoin) pour lui permettre de bien comprendre.

Section 2

2.3.5 L’évaluation diagnostique La maladie de Ménière est diagnostiquée à la suite d’un examen physique et de l’observation des manifestations cliniques par le médecin. Le médecin pourra toutefois prescrire des analyses sanguines pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse est décrite en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique à la page indiquée ci-dessous.

1 Ponction veineuse (page 234) 2.3.6 Les traitements et les soins spécifiques L’unique traitement de la maladie de Ménière consiste à administrer les antiémétiques et les antivertigineux prescrits afin de réduire et de soulager les symptômes.

MS

5.1

2.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 11 présente les médicaments prescrits pour soulager les symptômes de la maladie de Ménière. TABLEAU 11

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Antiémétique Ex. : dimenhydrinate (GravolMD) ●

Effets thérapeutiques ●

Soulagement des nausées et des vomissements

Effets secondaires indésirables ●

Somnolence

Soins infirmiers ●



Antivertigineux Ex. : méclozine (Agyrax MD), méclizine (BonamineMD) ●



Soulagement des crises de vertiges



Xérostomie



Renseigner le client sur l’effet sédatif des médicaments. Aviser le client de ne pas consommer d’alcool pour ne pas amplifier l’effet sédatif. Recommander au client de bien s’hydrater pour soulager la xérostomie.

2.3.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

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L’oreille, le nez et la langue

181

ACTIVITÉS 1

Complétez les phrases suivantes en indiquant quel terme est défini dans chacune des situations. a) À la suite de ses otites à répétition, Ariane entend moins bien. Elle a de l’

.

b) Lors de sa mastoïdite, Hakim avait un écoulement important de liquide dans l’oreille. On appelle cet

Section 2 1

écoulement de l’

.

c) Madame Pham, 72 ans, entend moins bien depuis quelques années. Elle souffre de d) On appelle 2

.

une douleur à l’oreille.

Anaïs, 3 ans, présente une température de 40,2 °C et se plaint de douleurs à l’oreille. a) Sachant qu’elle souffre d’une otite, indiquez quatre autres manifestations que ses parents pourraient observer.

b) Que devront faire les parents d’Anaïs pour aider à réduire la fièvre de leur enfant ? Indiquez trois soins.

c) Comme Anaïs a des otites à répétition depuis l’âge de quatre mois, le médecin suggère une intervention chirurgicale qui pourrait réduire la fréquence des otites. Comment se nomme cette intervention et en quoi consiste- t-elle ?

d) De retour à la maison, les parents d’Anaïs devront prendre plusieurs précautions. Indiquez-en deux.

3

Depuis quelques années, monsieur Juneau présente une importante baisse de l’audition. Il a travaillé toute sa vie dans une usine très bruyante, où il ne portait pas toujours des bouchons dans les oreilles. Indiquez un besoin perturbé chez monsieur Juneau et deux soins d’assistance appropriés. Besoin perturbé : Soins d’assistance :

4

182

Nommez un élément important que l’infirmière auxiliaire doit vérifier lorsqu’elle intervient auprès d’un client qui porte un appareil auditif.

CHAPITRE 5

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Section

3 Le nez et la langue

Déclencheur

1

Selon vous, est- il possible de percevoir une odeur comme étant bonne ou mauvaise en fonction de l’expérience qui y est associée ? Expliquez votre réponse.

2

Croyez-vous que le même phénomène peut se produire avec un aliment ou un mets ?

3

À votre avis, est- il possible de modifier notre perception d’une odeur ou d’un goût ?

Section 3

Vous êtes-vous déjà rappelé un souvenir grâce à une odeur ? Fort probable. Le cerveau possède une mémoire olfactive, c’est-à-dire qu’il est capable d’associer de l’information visuelle, auditive ou émotive avec les odeurs que nous respirons.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Bulbe olfactif Cellule gustative Cellule olfactive Glande olfactive

• • •

Muqueuse nasale Muqueuse olfactive Papille caliciforme

• • •

Papille filiforme Papille foliée Papille fongiforme

Cette section traite de l’anatomie et de la physiologie du nez et de la langue ainsi que de leurs différentes fonctions.

3.1 L’anatomie et la physiologie du nez L’odorat permet de percevoir des milliers d’odeurs. Le rôle du nez va pourtant au-delà de la captation des sensations à l’origine de la perception. Le nez sert à filtrer, à humidifier et à réchauffer l’air que nous inspirons avant que celui-ci pénètre dans les poumons. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’oreille, le nez et la langue

183

3.1.1 L’anatomie du nez Le nez comprend plusieurs structures qui jouent un rôle dans l’olfaction ou dans le passage de l’air (voir la figure 6). Ces structures sont : • les narines ; • les cellules olfactives ; • la muqueuse nasale ; • les glandes olfactives ; • la muqueuse olfactive ; • le bulbe olfactif. L’anatomie du nez

FIGURE 6

Section 3

Bulbe olfactif Interneurone

Os ethmoïde Nerf olfactif Narine Muqueuse olfactive Muqueuse nasale

L’intérieur du nez

Axone

Glande olfactive

Cellule olfactive (récepteur sensoriel)

Mucus

Dendrite

La muqueuse olfactive et le bulbe olfactif

Le tableau 12 résume les caractéristiques et les différentes fonctions des structures du nez. TABLEAU 12

Les structures du nez, leurs caractéristiques et leurs fonctions

Structures et caractéristiques ●

Narine : chacune des ouvertures de la partie externe du nez.

Fonctions ●













184

CHAPITRE 5

Muqueuse nasale : tapisse l’intérieur du nez. Muqueuse olfactive : située dans la partie supérieure des cavités nasales, elle contient des millions de cellules olfactives. Cellules olfactives : cellules nerveuses du nez (récepteurs sensoriels). Glandes olfactives : situées à l’intérieur de la muqueuse olfactive. Bulbe olfactif : réunion des interneurones en communication avec les axones du nerf olfactif.





● ●





Recevoir les molécules odorantes en suspension dans l’air. Réchauffer l’air inspiré. Sécréter le mucus qui sert à filtrer, à humidifier et à réchauffer l’air inspiré. Emprisonner les molécules odorantes pour faciliter leur fixation sur les cellules olfactives. Capter les molécules odorantes. Générer un influx nerveux. Sécréter un mucus qui humidifie et qui sert à dissoudre les molécules odorantes. Envoyer l’influx nerveux au nerf olfactif, qui va le conduire à son tour jusqu’à l’encéphale.

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3.1.2 Les fonctions du nez Le nez remplit trois fonctions : • filtrer l’air que nous inspirons ; • le réchauffer ; • sentir les odeurs. Le mécanisme qui permet de détecter les odeurs s’appelle l’olfaction.

D’une compétence à l’autre Section 3

La compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire, traite entre autres de l’olfaction. L’olfaction est reliée au goût par la voie rétronasale. C’est pourquoi, lors d’un rhume, on a l’impression de ne pas goûter ce qu’on mange, car une diminution de l’olfaction entraîne une diminution du goût.

L’olfaction Pour pouvoir être captées comme des odeurs par les cellules olfactives, les molécules chimiques doivent posséder certaines caractéristiques (voir le tableau 13). TABLEAU 13

Les caractéristiques des molécules chimiques

Caractéristiques des molécules chimiques

Explications

Odorantes

Afin de stimuler les récepteurs olfactifs.

Volatiles (se déplacer dans l’air)

Afin de pénétrer dans le nez à l’état gazeux.

Hydrosolubles

Afin de se dissoudre dans le mucus.

Nombreuses

Afin d’être captées par les cellules olfactives.

La physiologie de l’olfaction 1 2 3 4 5 6

Les molécules olfactives circulent dans l’air que nous inspirons. Elles entrent dans le nez par les narines. Elles sont emprisonnées par le mucus de la muqueuse olfactive. Elles se fixent aux cellules olfactives, ce qui engendre un influx nerveux. Cet influx nerveux circule par le nerf olfactif, puis par le bulbe olfactif. L’encéphale analyse l’information transmise par l’influx nerveux et perçoit l’odeur.

D’une compétence à l’autre Les altérations du nez sont vues à la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

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L’oreille, le nez et la langue

185

3.2 L’anatomie et la physiologie de la langue La langue est un organe formé d’un ensemble de muscles qui participent à la déglutition et à l’articulation du langage.

3.2.1 L’anatomie de la langue

Section 3

Les récepteurs nerveux de la langue se nomment papilles. On les retrouve un peu partout sur la surface de la langue (voir la figure 7 à la page suivante). Les papilles détectent les saveurs ainsi que les sensations, comme la texture, la température et la douleur. On distingue quatre types de papilles : • les papilles caliciformes ; • les papilles fongiformes ; • les papilles foliées ; • les papilles filiformes. Le tableau 14 présente les types de papilles, leurs caractéristiques et leurs fonctions. TABLEAU 14

Les types de papilles et leurs fonctions

Types de papilles

186

CHAPITRE 5

Fonctions

Illustrations

Papilles caliciformes : en forme de coupole, elles sont situées à l’arrière de la langue et forment un V renversé.

Détecter les saveurs amères.

Papilles fongiformes : en forme de champignon, elles sont disséminées un peu partout sur la langue, mais sont plus abondantes sur le bout et les côtés.

Détecter les saveurs sucrées et salées.

Papilles foliées : en forme de feuille, elles sont situées sur les côtés de la langue.

Détecter les saveurs acides.

Papilles filiformes : en forme de cône, elles sont disséminées sur presque toute la surface de la langue.

Détecter les sensations, comme la texture, la température et la douleur.

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L’anatomie de la langue

FIGURE 7

Cellule gustative (récepteur sensoriel)

Pore gustatif

Nerf crânien Poil gustatif

Papilles caliciformes Un bourgeon gustatif

Section 3

Papilles foliées Papilles filiformes Papilles fongiformes Les types de papilles gustatives

Une papille caliciforme

3.2.2 Les fonctions de la langue La langue remplit trois fonctions : • permettre la déglutition ; • participer à l’élocution ; • détecter les saveurs. Le mécanisme qui permet de goûter les saveurs s’appelle la gustation. La gustation Chaque papille gustative est composée de milliers de bourgeons gustatifs. Ce sont eux qui sont responsables de la détection des saveurs. Ces bourgeons contiennent des cellules gustatives munies de poils qui captent les molécules chimiques sapides (voir la figure 7).

Sapide Substance qui a de la saveur.

La physiologie de la gustation 1 2 3 4 5 6

Les molécules sapides d’un aliment sont dissoutes dans la salive. Elles se déposent sur les papilles gustatives. Elles rejoignent ensuite le bourgeon gustatif. Les poils des cellules gustatives captent alors les molécules et engendrent un influx nerveux. Cet influx nerveux circule par différents nerfs crâniens jusqu’à l’encéphale. L’encéphale analyse l’information transmise et perçoit le goût.

D’une compétence à l’autre Le cancer de la cavité buccale est traité à la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

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L’oreille, le nez et la langue

187

ACTIVITÉS

Section 3 1

1

2

Associez chaque type de papilles gustatives à la bonne fonction. a) Papilles caliciformes

1. Détectent la texture, la température et la douleur.

b) Papilles fongiformes

2. Détectent les saveurs sucrées et salées.

c) Papilles foliées

3. Détectent les saveurs amères.

d) Papilles filiformes

4. Détectent les saveurs acides.

À l’aide des mots suivants, complétez le texte. bulbe cellules

encéphale influx nerveux

Les

molécules odorantes muqueuse olfactive

entrent dans le nez par les

ensuite dans le mucus de la

c’est l’ 3

. Elles pénètrent

. Les

olfactives les captent, ce qui engendre un le

narines nerf

olfactif, puis par le

. Cet influx nerveux circule par olfactif. Finalement,

qui analyse l’information et perçoit l’odeur.

Indiquez si la caractéristique appartient au nez ou à la langue. a) Ses cellules sont munies de poils qui captent les molécules.

b) Possède une muqueuse qui sécrète du mucus.

c) Des cellules se réunissent pour former un bulbe.

d) Contient des bourgeons remplis de cellules.

188

CHAPITRE 5

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Synthèse L’ oreille L’oreille remplit deux grandes fonctions : l’audition et l’équilibre.

Synthèse

L’audition est un processus physiologique qui s’accomplit grâce au passage de l’air à travers les différentes parties de l’oreille. La vibration sonore fait bouger le liquide à l’intérieur de l’oreille, ce qui stimule l’organe de Corti et engendre un influx nerveux. L’équilibre du corps est assuré par la stimulation des cellules ciliées du vestibule et des canaux semi-circulaires. L’oreille se divise en trois parties : • l’oreille externe ; • l’oreille moyenne ; • l’oreille interne. L’oreille externe auricule Capte les ondes sonores.

Mét coustique interne Transmet les ondes sonores jusqu’au tympan.

Tympn Transmet les ondes sonores à l’oreille moyenne sous forme de vibrations.

L’oreille moyenne Cisse du tympn Participe à la transmission du son.

Chîne des osselets (mlléus, incus, stpès) Transmet les ondes sonores jusqu’à l’oreille interne sous forme de vibrations.

Trompe uditive Égalise la pression atmosphérique sur les deux faces du tympan.

L’oreille interne, constituée des labyrinthes osseux et membraneux Cnux semi-circulires

Vestibule

Cochlée

Abritent les récepteurs de l’équilibre dynamique.

Abrite les récepteurs de l’équilibre statique.

Abrite les récepteurs de l’audition.

Les altérations de l’oreille Parmi les altérations de l’oreille, on note : l’otite, la mastoïdite, la surdité et la maladie de Ménière. Les principales manifestations cliniques de ces altérations sont décrites dans le tableau 15 (voir la page suivante).

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L’oreille, le nez et la langue

189

TABLEAU 15

Les manifestations cliniques des altérations de l’oreille

Altérations Otite

Manifestations cliniques ● ● ● ●

Mastoïdite

● ●

Synthèse

● ● ● ● ●

Surdité Maladie de Ménière

● ●



Otalgie Hyperthermie Tympan rouge et bombé Hypoacousie Otalgie Hyperthermie Tympan rouge et bombé Hypoacousie Otorrhée Acouphènes Vertiges Hypoacousie, acouphènes Crises soudaines de vertiges, nausées et vomissements Pertes d’équilibre

● ● ●



● ● ● ● ●

● ● ●

Otorrhée Acouphènes Vertiges Douleur vive et rougeur derrière l’oreille Gonflement rétro-auriculaire Décollement de l’auricule Anorexie Insomnie Nausées et vomissements Trisesse, anxiété ou colère Transpiration, pâleur Sensation de plénitude dans l’oreille hypoacousie, acouphènes

Le nez Le nez remplit trois fonctions : • filtrer l’air que nous inspirons ; • le réchauffer ; • détecter les odeurs (olfaction). Les principales structures du nez et leurs fonctions • Les narines reçoivent l’air et les molécules odorantes. • Les muqueuses nasales sécrètent le mucus qui sert à filtrer, à réchauffer et à humidifier l’air. • Les muqueuses olfactives emprisonnent les molécules odorantes. • Les glandes olfactives sécrètent un mucus qui sert à dissoudre les molécules odorantes. • Les cellules olfactives captent les molécules odorantes volatiles et les transforment en influx nerveux. • Le bulbe olfactif envoie l’influx nerveux à l’encéphale.

La langue La langue remplit trois fonctions : • permettre la déglutition ; • participer à l’élocution ; • détecter les saveurs (gustation). Les papilles gustatives et leurs fonctions • Les papilles caliciformes détectent les saveurs amères. • Les papilles fongiformes détectent les saveurs sucrées et salées. • Les papilles foliées détectent les saveurs acides. • Les papilles filiformes détectent les sensations, comme la texture, la température et la douleur. 190

CHAPITRE 5

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Situations cliniques Monsieur Saint-Pierre (suite) Situations cliniques

Après avoir examiné monsieur Saint-Pierre avec un otoscope, le médecin diagnostique un tympan perforé. Le client souffre également d’une baisse d’audition importante à la suite d’une trop grande exposition à un nombre élevé de décibels. Il indique au client qu’une tympanoplastie lui permettra de recouvrer une audition satisfaisante.

1

Indiquez deux besoins perturbés chez monsieur Saint-Pierre, ainsi qu’un soin d’assistance pour chacun. Besoin perturbé : Soin d’assistance :

Besoin perturbé : Soin d’assistance :

2

Expliquez au client en quoi consiste une tympanoplastie.

3

Indiquez deux soins préopératoires que vous devrez effectuer auprès du client.

4

Dans le contexte des soins postopératoires liés à une tympanoplastie, indiquez deux éléments que vous aurez à surveiller.

5

Quelles recommandations devrez-vous faire au client après l’opération ? Indiquez- en deux.

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L’oreille, le nez et la langue

191

Madame Yorn, 81 ans

Situations cliniques

Madame Yorn est résidente au centre d’hébergement où vous travaillez. Dernièrement, vous avez remarqué qu’elle entend moins bien que d’habitude. Vous le notez au dossier de la cliente. Lorsque le médecin se présente au centre d’hébergement, dans les jours qui suivent, il évalue l’oreille de madame Yorn et constate qu’elle a un gros bouchon de cérumen. Il prescrit un lavage d’oreille.

1

Indiquez une précaution à prendre avant d’effectuer le lavage d’oreille de madame Yorn.

2

Quelles sensations madame Yorn pourra- t-elle ressentir durant le lavage d’oreille ?

3

Dans quelle position installerez-vous la cliente pour son lavage d’oreille ?

4

Quelle quantité de liquide devez-vous administrer pour effectuer le lavage d’oreille ?

5

Indiquez deux éléments d’information à noter au dossier du client après le lavage d’oreille.

192

CHAPITRE 5

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CHAPITRE

6

La peau

Sommaire Situation clinique ................................ 194 Section 1 L’anatomie et la physiologie de la peau ................................ 195 Section 2 Les altérations de la peau.......... 202

Synthèse ................................................. 229 Situations cliniques ........................... 231

193

Situation clinique

Situation clinique

Madame Muller, 47 ans Madame Muller passe beaucoup de temps au soleil. L’été, elle travaille dans un centre jardin. Depuis une dizaine d’années, lorsque ses moyens le lui permettent, elle passe une semaine sous les tropiques, au mois de janvier. De plus, lorsqu’elle était dans la vingtaine, elle a fréquenté régulièrement les salons de bronzage. Récemment, madame Muller a constaté qu’un grain de beauté sur son avant-bras gauche avait grossi. Juste à côté de ce grain de beauté, elle a aussi remarqué une petite plaque circulaire d’environ cinq millimètres de diamètre dont elle peut sentir les rebords au toucher. Inquiète, elle consulte son médecin. Celui-ci suspecte la présence d’un mélanome et procède à une biopsie de la peau.

194

1

Soulignez, dans le texte, les facteurs de risque de cancer de la peau.

2

D’après votre lecture, quelles sont les manifestations cliniques d’un mélanome ?

3

Indiquez un besoin perturbé chez madame Muller et justifiez votre choix.

4

Selon vous, quelles sont les réactions possibles d’une personne à l’annonce d’un diagnostic de cancer ?

5

Quelle attitude les professionnels de la santé doivent-ils adopter pour soutenir une personne qui traverse ce genre d’épreuve ?

CHAPITRE 6

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Section

1 L’anatomie et la physiologie de la peau

Déclencheur

Section 1

La surface externe de notre peau, l’épiderme, se renouvelle toutes les quatre semaines. Nous pouvons donc dire que nous changeons de peau plusieurs fois par année… Mais heureusement, notre « mue » se fait de façon graduelle, contrairement à certains reptiles, qui perdent leur peau d’un seul coup ! 1

Selon vous, pourquoi notre peau se renouvelle- t-elle si souvent ?

2

À votre avis, qu’arrive- t-il aux reptiles lorsqu’ils perdent leur peau d’un seul coup ?

3

À la lumière de ce que vous avez répondu précédemment, indiquez un des rôles principaux de la peau.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • • •

Corpuscule de Krause Corpuscule de Meissner Corpuscule de Pacini Corpuscule de Ruffini Couche basale Couche cornée

• • • • • •

Derme Disque de Merkel Épiderme Glande cérumineuse Glande sébacée Glande sudoripare

• • • • • • •

Hypoderme Kératine Mélanine Sébum Sueur Télangiectasie Terminaison nerveuse libre

La peau constitue le plus grand organe du corps humain, auquel elle sert entre autres de revêtement. Chaque jour et dans chacune de nos activités, la peau constitue le premier contact de notre corps avec le monde extérieur. Ce chapitre présente d’abord l’anatomie et la physiologie de la peau. Il traite ensuite des altérations qui peuvent l’affecter.

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La peau

195

1.1 L’anatomie de la peau La peau, aussi appelée système tégumentaire, est constituée de deux couches et de trois structures annexes (voir la figure 1).

1.1.1 Les couches de la peau La peau est formée de deux couches : • l’épiderme ; • le derme. L’anatomie de la peau

Section 1

FIGURE 1

Poil

Épiderme

Pore

Couche cornée Couche basale

Glande sébacée Derme

Muscle arrecteur

Follicule pileux Hypoderme

Neurone sensitif Tissu adipeux

Glande sudoripare

Vaisseau sanguin

Le tableau 1 décrit les principales caractéristiques et les fonctions des couches de la peau. TABLEAU 1

Les couches de la peau et leurs fonctions Caractéristiques

Fonctions

Épiderme ● ●

Desquamation Perte régulière de cellules de la peau.

196

CHAPITRE 6

Couche superficielle de la peau. Se divise en plusieurs sous-couches, dont la couche cornée et la couche basale.

● ● ●

Protéger le corps. Recevoir les sensations cutanées (toucher). Absorber les substances liposolubles (par exemple, des crèmes topiques).

Couche cornée : couche formée de cellules mortes qui se desquament.

Produire une substance appelée kératine, qui imperméabilise la peau.

Couche basale : partie de l’épiderme où de nouvelles cellules sont produites.

Produire la mélanine, un pigment qui donne sa couleur à la peau.

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TABLEAU 1

Les couches de la peau et leurs fonctions (suite) Caractéristiques

Fonctions

Derme



● ●

Couche profonde de la peau. Principalement constitué de collagène, qui donne la souplesse à la peau. Contient les poils et les glandes. Contient la majorité des récepteurs sensoriels.

● ● ● ● ● ●



Contient des vaisseaux sanguins qui nourrissent les cellules de la peau en transportant l’oxygène et les nutriments.



Protéger le corps. Nourrir l’épiderme. Entreposer du sang. Participer à la thermorégulation. Participer à la synthèse de la vitamine D. Excréter des déchets (sueur).

Section 1



Détecter la pression, la chaleur, le froid, la douleur, le toucher et les vibrations.

À l’épiderme et au derme s’ajoute une couche sous-cutanée qui ne fait pas partie de la peau comme telle : l’hypoderme (voir la figure 1). Les principales caractéristiques de l’hypoderme sont les suivantes : • il fixe la peau aux muscles et aux os ; • il contient principalement du tissu adipeux, c’est-à-dire les cellules graisseuses de notre corps ; • il contient aussi des vaisseaux sanguins et des récepteurs sensoriels. L’hypoderme a comme fonctions de nourrir la peau et de protéger, isoler et maintenir la température du corps.

1.1.2 Les structures annexes de la peau La peau présente également des structures annexes : • les ongles ; • les poils ; • les glandes. Le tableau 2 décrit les principales caractéristiques et les fonctions des structures annexes de la peau. TABLEAU 2

Les structures annexes de la peau et leurs fonctions Caractéristiques

Fonctions

Ongles ●

Lames de corne fixées au bout des doigts et des orteils.



Protéger les doigts et les orteils.

Poils ●



Structures formées d’un follicule à l’intérieur de la peau et d’une tige visible à l’extérieur. Rattachés à la peau par les muscles arrecteurs. La contraction de ces muscles dégage de la chaleur lorsque nous avons froid et provoque le redressement des poils. C’est ce qu’on appelle le frisson ou la chair de poule.

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En fonction de l’endroit où ils sont situés, les poils ont différentes fonctions : ● protéger l’organisme contre les bactéries et les corps étrangers (poils corporels) ; ● assurer la thermorégulation (cheveux) ; ● filtrer l’air (poils du nez).

La peau

197

TABLEAU 2

Les structures annexes de la peau et leurs fonctions (suite) Caractéristiques

Fonctions

Glandes

Section 1







Glandes sébacées : – annexées aux poils ; – réparties sur toute la surface du corps, sauf dans les paumes des mains et dans la plante des pieds. Glandes sudoripares : – présentes partout sur le corps, mais plus nombreuses dans les paumes des mains, dans la plante des pieds et aux aisselles ; – s’ouvrent à la surface de la peau par les pores. Glandes cérumineuses : – présentes dans le méat acoustique externe







Sécréter le sébum, qui : – assouplit la peau ; – lubrifie les poils et les cheveux ; – agit comme agent antibactérien ; – protège contre l’évaporation excessive de l’eau à la surface de l’épiderme. Sécréter la sueur, qui : – excrète certains déchets ; – participe au maintien de la température corporelle.

Protéger l’oreille contre les bactéries et les corps étrangers.

1.1.3 Les récepteurs sensoriels La peau contient six types de récepteurs sensoriels, qui remplissent chacun des fonctions différentes (voir la figure 2). • les terminaisons nerveuses libres ; • les corpuscules de Pacini ; • les disques de Merkel ; • les corpuscules de Ruffini ; • les corpuscules de Meissner ; • les corpuscules de Krause. On classe ces récepteurs sensoriels en trois catégories, selon la fonction qu’ils remplissent : • les mécanorécepteurs, qui détectent les sensations tactiles ; • les thermorécepteurs, qui détectent les sensations thermiques ; • les nocicepteurs, qui détectent les sensations douloureuses. FIGURE 2

Les récepteurs sensoriels Épiderme

Terminaisons nerveuses libres (douleur, chaleur, froid)

Corpuscules de Meissner (toucher)

Disques de Merkel (toucher)

Corpuscules de Pacini (pression)

Corpuscules de Krause (toucher) Derme

198

CHAPITRE 6

Corpuscules de Ruffini (pression)

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Le tableau 3 précise les fonctions de chaque type de récepteurs sensoriels. Les types de récepteurs sensoriels et leurs fonctions Récepteurs sensoriels ●







Terminaisons nerveuses libres (présentes sur toute la surface de la peau) Disques de Merkel (présents au bout des doigts, dans la plante des pieds et dans le visage) Corpuscules de Meissner (présents dans les lèvres, dans la langue et au bout des doigts) Corpuscules de Pacini

Fonctions ●





Détecter les sensations thermiques (chaud et froid), douloureuses et différentes sensations, comme le chatouillement et la démangeaison. Détecter les sensations d’effleurement.

Section 1

TABLEAU 3

Détecter les sensations d’effleurement et de pression ainsi que les différentes textures.



Détecter les pressions profondes et les vibrations à haute fréquence.



Détecter les pressions intenses et l’étirement de la peau.



Détecter les pressions légères et les vibrations à faible fréquence.

(présents dans la plante des pieds et dans les paumes des mains) ●



Corpuscules de Ruffini (présents dans l’ensemble du corps) Corpuscules de Krause (présents dans l’ensemble du corps)

1.2 Les fonctions de la peau La peau remplit cinq grandes fonctions : la détection des stimulus, la protection, la thermorégulation, l’excrétion et la synthèse de la vitamine D.

1.2.1 La détection des stimulus La peau a la capacité de capter des stimulus. C’est ce qui explique son rôle dans le sens du toucher. Le mécanisme du toucher se fait en trois étapes : Un stimulus active un récepteur sensoriel (voir le tableau 3). Cette stimulation engendre un influx nerveux, qui se rend à l’encéphale par une voie afférente. 3 L’encéphale analyse cette information. 1 2

1.2.2 La protection La peau constitue une enveloppe épaisse et très résistante. Elle forme une barrière qui protège les tissus de l’abrasion, des bactéries, de la déshydratation et des rayons UV.

1.2.3 La thermorégulation La thermorégulation permet de maintenir la température corporelle en homéostasie. Par exemple : • lorsqu’il fait chaud, la production de sueur par les glandes sudoripares aide l’organisme à maintenir sa température normale ; • lorsqu’il fait froid, le frisson causé par la contraction des muscles arrecteurs des poils produit de la chaleur et permet de maintenir l’organisme à sa température normale. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La peau

199

1.2.4 L’excrétion Les glandes sudoripares de la peau éliminent une certaine quantité de déchets azotés, d’eau et de sel.

Section 1

D’une compétence à l’autre

1.2.5 La synthèse de la vitamine D

La compétence 11, Nutrition, décrit l’importance de la vitamine D et son rôle dans le métabolisme du calcium, un élément essentiel à la formation des os et des dents.

Sous l’action du soleil, la peau active le précurseur de la vitamine D, le cholécalciférol. Celui-ci est transformé en calcitriol, une forme active de la vitamine D, par les reins et le foie. Le calcitriol participe à la régulation de la quantité de calcium dans le sang. Une exposition au soleil de 10 à 15 minutes par jour est suffisante pour permettre à la peau de produire de la vitamine D.

ACTIVITÉS 1

Indiquez à quelle partie de la peau correspond chacune des caractéristiques suivantes. a) Contient les follicules pileux et les glandes. b) On y retrouve la couche cornée et la couche basale. c) Contient des fibres de collagène. d) Contient le tissu adipeux. e) Ses cellules meurent et se renouvellent continuellement. f) Fixe la peau aux muscles et aux os.

2

Le schéma suivant illustre les principales structures de la peau. 5

1 2

6

3 8

4 7 200

CHAPITRE 6

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3

4

b) Indiquez une des fonctions de chaque structure.

1.

1.

2.

2.

3.

3.

4.

4.

5.

5.

6.

6.

7.

7.

8.

8.

Section 1

a) Indiquez le nom de la structure qui correspond à chaque numéro.

Associez chaque fonction au type de récepteurs sensoriels approprié. a) Détecter les sensations d’effleurement.

1. Corpuscules de Meissner

b) Détecter les pressions légères.

2. Corpuscules de Ruffini

c) Détecter les sensations thermiques.

3. Corpuscules de Pacini

d) Détecter les pressions intenses.

4. Terminaisons libres

e) Détecter les sensations de pression profonde.

5. Disques de Merkel

f) Détecter les sensations d’effleurement et de pression.

6. Corpuscules de Krause

Indiquez à quelle fonction de la peau chacune des situations suivantes fait référence. a) La peau d’un grand brûlé ne peut plus assurer la défense de l’organisme contre les bactéries. b) Lorsque nous faisons de la fièvre, notre température corporelle s’élève et nous transpirons beaucoup. c) Lorsqu’un client reçoit une injection, il ressent une sensation douloureuse. d) Lorsque nous transpirons, notre peau élimine une certaine quantité de déchets. e) Les personnes qui passent plus de temps au soleil ou qui vivent dans les pays tropicaux activent cette fonction de leur peau.

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La peau

201

Section

2 Les altérations de la peau

Déclencheur

Section 2

Selon l’Institut national de santé publique du Québec, la fréquentation régulière des salons de bronzage avant l’âge de 35 ans augmente de 75 % le risque de développer un mélanome 1. En juin 2012, l’Assemblée nationale du Québec a adopté la Loi visant à prévenir les cancers de la peau causés par le bronzage artificiel. Cette loi interdit, entre autres, l’accès aux salons de bronzage aux personnes mineures2. Des lois semblables existent ailleurs au Canada et dans le monde. 1

Êtes-vous d’accord avec l’instauration d’une telle loi ? Expliquez votre réponse.

2

Nommez d’autres mesures qui peuvent être prises, d’un point de vue collectif, pour réduire les cas de cancer de la peau.

3

Que faites-vous, personnellement, pour vous protéger du soleil ?

1. Institut national de santé publique du Québec, Atelier sur les mythes et les réalités du bronzage [en ligne]. Consulté le 17 mars 2013. 2. Assemblée nationale du Québec, travaux parlementaires [en ligne]. Consulté le 17 mars 2013.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Carcinome Cellulite Dermatose Eczéma Induration

202

CHAPITRE 6

• • • •

Lésion de pression ou escarre de décubitus Mélanocyte Mélanome Nævus

• • • • •

Névralgie posherpétique Phlyctène Psoriasis Sarcome Zona

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Cette section traite des altérations de la peau suivantes : l’eczéma, le psoriasis, le zona, la cellulite, les cancers de la peau, les brûlures et les lésions de pression.

2.1 L’eczéma et le psoriasis L’eczéma et le psoriasis sont deux altérations de la peau assez fréquentes. Elles affectent grandement la qualité de vie des personnes qui en souffrent, en plus de porter atteinte à leur image corporelle.

Section 2

2.1.1 Les définitions L’eczéma et le psoriasis sont des dermatoses chroniques qui se manifestent par des crises dont la fréquence est variable. Le terme dermatose désigne l’ensemble des altérations de la peau, peu importe leur cause. • L’eczéma touche généralement le visage, le cou et les plis cutanés (voir la figure 3). • Le psoriasis affecte surtout le cuir chevelu, les coudes, la partie antérieure des genoux, les paumes des mains et la plante des pieds, le bas du dos et quelquefois les organes génitaux chez l’homme (voir la figure 4). FIGURE 3

L’eczéma

FIGURE 4

Le psoriasis

2.1.2 Les causes L’eczéma et le psoriasis sont des maladies auto-immunes. L’eczéma peut aussi être causé par la manipulation de produits irritants ou allergènes. On parle alors d’eczéma de contact.

D’une compétence à l’autre La compétence 8, Prévention de l’infection, traite entre autres des maladies auto-immunes. Celles-ci sont causées par une hyperactivité du système immunitaire. Le système immunitaire s’attaque alors à des substances ou à des tissus qui sont normalement présents dans notre corps.

2.1.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque de l’eczéma sont : • des antécédents familiaux d’asthme ou d’allergies ; • le contact avec un produit irritant ou allergène (eczéma de contact). Quant au psoriasis, le principal facteur de risque est une prédisposition génétique. Il apparaît généralement avant l’âge de 40 ans.

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La peau

203

2.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Squames Petits lambeaux de peau qui sèchent et se détachent.

TABLEAU 4

Les manifestations cliniques varient en importance selon les personnes. Elles sont également différentes d’une crise à l’autre. Généralement, le stress et l’anxiété favorisent l’apparition des crises.

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Section 2

Eczéma ● ● ●

Prurit Érythème Vésicules

Œdème ● Suintement Ces manifestations sont causées par la réaction inflammatoire. ● Dessèchement de la peau ● Desquamation Ces manifestations sont causées par la perte du liquide contenu dans les vésicules.

Être propre, soigné et protéger ses téguments et éviter les dangers ● Faire prendre des bains huileux ou avec du bicarbonate de soude au client pour réduire le prurit. ●





MS

2.1

Faire porter des gants de coton au client (particulièrement s’il s’agit d’un enfant) la nuit pour éviter qu’il se gratte. Maintenir les ongles courts pour réduire les lésions de grattage.

Apprendre ● Rappeler au client l’importance de ne pas se gratter pour prévenir l’infection. ● Recommander au client d’éviter d’utiliser des produits irritants (détergent à lessive parfumé, crème ou savon parfumés, détergent à vaisselle) pour ne pas aggraver la réaction inflammatoire. ● Recommander au client d’éviter les expositions prolongées au soleil pour protéger la peau. ● Recommander au client de porter des vêtements de coton pour ne pas aggraver la réaction inflammatoire. ● Recommander au client d’utiliser une crème hydratante et des savons doux pour éviter d’irriter la peau.

Psoriasis Plaques rougeâtres, surélevées et épaisses recouvertes de squames blanches. Cette manifestation est causée par une prolifération trop rapide des cellules de l’épiderme. ● Prurit ● Sensation de brûlure et douleur Ces manifestations sont causées par la réaction inflammatoire. ●

Éviter les dangers ●

Encourager le client à cerner les sources de stress et d’anxiété et lui offrir un soutien psychologique pour réduire la fréquence de ses crises.

Apprendre ● Recommander au client de s’exposer au soleil (sans négliger d’appliquer une protection solaire adéquate) pour ralentir la croissance des cellules de la peau.

Eczéma et psoriasis Stress Anxiété ● Atteinte à l’image de soi Ces manifestations sont causées par les effets de la maladie sur l’image que le client a de luimême. ● ●

204

CHAPITRE 6

Éviter les dangers ● Être à l’écoute du client, se montrer disponible, faire preuve de patience et d’empathie et renforcer positivement les efforts du client pour qu’il se sente compris et respecté dans ce qu’il vit. Apprendre ● Mettre le client en contact avec des groupes de soutien pour favoriser une meilleure compréhension de la maladie. Se récréer et s’occuper en vue de se réaliser ● Encourager la participation à des activités pour maintenir une bonne estime de soi.

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2.1.5 L’évaluation diagnostique L’eczéma et le psoriasis peuvent être diagnostiqués sans autre évaluation que l’observation des manifestations cliniques.

2.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Comme l’eczéma et le psoriasis sont des maladies chroniques, les traitements visent à diminuer les manifestations cliniques et non à éradiquer la maladie elle-même. Les traitements et les soins spécifiques Traitements

Section 2

TABLEAU 5

Soins spécifiques

Eczéma ●

Prescription d’un ou plusieurs des médicaments suivants pour soulager les symptômes : – corticostéroïde oral ou topique – inhibiteur topique de la calcineurine – antihistaminique – antiprurigineux – antibiotique – anxiolytique – crème ou produit au goudron (en vente libre)



Administrer le médicament prescrit. MS



5.1

MS

5.9

MS

5.10

Expliquer au client comment appliquer le produit au goudron, car ce produit tache les vêtements.

Psoriasis ●

Prescription d’un ou plusieurs des médicaments suivants pour soulager les symptômes : – corticostéroïde oral ou topique – crème ou produit au goudron (en vente libre)

Photothérapie – exposition au soleil – traitement aux rayons UV à l’aide d’appareils à irradiations La photothérapie est utilisée lorsque le psoriasis recouvre environ 40 % de la peau. ●







Administrer le médicament MS 5.1 prescrit. Expliquer au client comment appliquer le produit au goudron.

Expliquer au client que l’exposition au soleil ralentit la croissance des cellules de la peau, mais qu’il doit toujours appliquer une protection solaire adéquate.

2.1.7 Les médicaments prescrits Les médicaments prescrits visent à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie du client (voir le tableau 6 à la page suivante).

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La peau

205

TABLEAU 6

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques

Soins infirmiers

Eczéma et psoriasis Anxiolytique Ex. : lorazépam (Ativan MD) ●



Section 2



Corticostéroïde topique Ex. : hydrocortisone (Cortate MD), bétaméthasone (DiprosoneMD) ● Corticostéroïde oral Ex. : prednisone (WinpredMD) ●



Réduction du stress et de l’anxiété Qualité du sommeil dans les périodes de crises aiguës Diminution de la réaction inflammatoire



● ● ●

● ● ● ● ●

Somnolence et étourdissements



Ecchymoses Acné Télangiectasie : dilatation de petits vaisseaux sanguins situés à la surface de la peau Vergetures Peau mince et luisante Hyperglycémie Euphorie Hypertension artérielle



● ● ●

Aviser le client de se déplacer lentement et de ne pas conduire.

Surveiller l’état de la peau et aviser le médecin de tout changement. Surveiller la glycémie. Surveiller les signes d’hyperactivité. Aviser le client de limiter sa consommation de sel.

Eczéma Antiprurigineux Ex. : crotamiton (Eurax MD) ●

Antihistaminique Ex. : cétirizine (ReactineMD, Benadryl MD) ●





Réduction du prurit

Soulagement des symptômes d’allergie



● ● ●

Réaction allergique

Somnolence Céphalées



● ●

Nausées et vomissements ●



Surveiller les signes de réaction allergique. Aviser le client de ne pas conduire. Administrer un MS 5.1 analgésique au besoin pour soulager les céphalées. Soulager les nausées et MS 5.1 les vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits, au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS



Inhibiteur topique de la calcineurine Ex. : tacrolimus (ProtopicMD), pimécrolimus (ElidelMD) ●

206

CHAPITRE 6



Réduction de l’inflammation et prévention des crises



Sensation de brûlure



2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. Aviser le client de ne pas s’exposer au soleil.

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TABLEAU 6

Les médicaments prescrits (suite)

Médicaments prescrits

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques

Soins infirmiers

Antimétabolite Ex. : méthotrexate (MethotrexateMD), adalimumab (HumiraMD), infliximab (RemicadeMD) ●







Traitement du psoriasis étendu résistant aux autres traitements Ralentissement du renouvellement des cellules de la peau Diminution de l’inflammation de la peau







Douleur gastrique et abdominale Nausées et vomissements Fatigue







Effectuer les suivis sanguins nécessaires, car ces médicaments peuvent entraîner une toxicité pour le système digestif ainsi qu’une diminution du taux de globules blancs. Soulager les nausées et MS 5.1 les vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits, au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS





Dérivés de la vitamine A Ex. : acitrétine (SoriataneMD) ●





Traitement des formes graves de psoriasis Ralentissement du renouvellement des cellules de la peau







Augmentation de la sensibilité de l’œil au soleil Effets tératogènes pour le fœtus Douleurs aux articulations

● ●



2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. Recommander au client de se reposer au besoin. Éviter l’exposition au soleil. Aviser de ne pas prendre ce médicament durant la grossesse. Recommander au client l’application de chaleur ou de froid pour soulager ses douleurs. Tératogène Substance pouvant provoquer des malformations chez le fœtus lorsque la mère y est exposée.

2.1.8 L’aspect diététique Ces altérations ne nécessitent aucune diète particulière.

2.2 Le zona Le zona est une altération très douloureuse de la peau. Ce n’est pas une maladie chronique, car elle peut se traiter à l’aide de médicaments.

2.2.1 La définition Le zona est une maladie provoquée par la réactivation du virus de la varicelle, qui est resté latent dans les ganglions à la suite d’une première infection par le virus. Une fois réactivé, le virus se multiplie dans les ganglions sensitifs et chemine le long du nerf sensitif jusqu’à la peau, où il cause des lésions (voir la figure 5).

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FIGURE 5

Le zona

La peau

207

Section 2

Psoriasis

2.2.2 Les causes Le virus de la varicelle (herpesvirus varicell ) est à l’origine du zona. Il faut donc obligatoirement avoir eu la varicelle une première fois pour développer un zona.

2.2.3 Les facteurs de risque

Section 2

Les facteurs de risque de développer un zona sont les suivants : • l’âge (les personnes de plus de 60 ans) ; • le sexe (le risque est 1,3 fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes) ; • la varicelle contractée avant l’âge de 18 mois ou par la mère durant la grossesse ; • un système immunitaire affaibli.

D’une compétence à l’autre Une personne dont le système immunitaire est affaibli est dite immunodéprimée. La compétence 8, Prévention de l’infection, traite de cette notion.

2.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance En plus des manifestations cliniques visibles qui affectent la peau, le zona s’accompagne de manifestations systémiques durant sa phase aiguë. TABLEAU 7

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations systémiques Douleur ● Sensation de brûlure ● Prurit Ces manifestations sont causées par l’augmentation de la conduction des sensations douloureuses par le nerf. ● Névralgie postherpétique : phase de la maladie durant laquelle les douleurs persistent après la disparition de l’éruption cutanée. ● Hyperthermie modérée Ces manifestations sont causées par l’activation du virus de la varicelle et elles sont généralement unilatérales. ●

Être propre, soigné et protéger ses téguments et éviter les dangers ● Faire prendre des bains avec du bicarbonate de soude MS 2.1 au client pour réduire le prurit. ● Éviter d’être en contact avec des personnes n’ayant pas eu la varicelle pour réduire les risques de contamination. ● Faire porter au client des gants en coton la nuit pour éviter qu’il se gratte. ● Maintenir les ongles courts pour réduire les lésions de grattage. Apprendre ● Rappeler au client l’importance d’éviter de se gratter pour prévenir l’infection. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Faire prendre des bains tièdes, couvrir légèrement le client, MS appliquer des compresses froides sur son front et bien aérer la pièce pour réduire l’hyperthermie.

2.1

Manifestations locales ●



Éruption cutanée sous forme de vésicules suivant le trajet du nerf atteint, généralement située sur le tronc, le visage ou la région lombosacrée. Lésions érythémateuses puis formation de croûtes lorsque les vésicules s’assèchent.

208

CHAPITRE 6

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Appliquer les mesures d’asepsie nécessaires et MS 1.1 MS désinfecter les lésions pour prévenir la propagation de la maladie. ● Appliquer les précautions additionnelles selon l’ordonnance et l’isolement de contact afin de prévenir la contamination.

11.4

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2.2.5 L’évaluation diagnostique Cette altération peut être diagnostiquée sans autre évaluation que l’observation des manifestations cliniques.

2.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement du zona repose uniquement sur l’administration de médicaMS ments (voir le tableau 8). Il existe également un vaccin, le ZostavaxMD, qui peut être administré aux personnes de 60 ans et plus à titre de prévention.

5.1

Section 2

2.2.7 Les médicaments prescrits Les médicaments prescrits visent à réduire la douleur reliée au zona, à traiter le virus et à réduire les manifestations de la réaction inflammatoire. TABLEAU 8

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Analgésique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) ●

Antiviral Ex. : acyclovir (Zovirax MD) ●

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Traitement de la douleur reliée au zona Traitement du virus qui cause le zona



● ● ●



Aucun effet secondaire lorsque la posologie est respectée. Diarrhée Éruption cutanée Nausées et vomissements Céphalées

Soins infirmiers ●



● ●



S’assurer du respect de la posologie. Surveiller l’état des selles (fréquence et consistance). Surveiller l’état de la peau. Soulager les nausées et MS 5.1 les vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS





Corticostéroïde oral Ex. : prednisone (WinpredMD) ●

Antibiotique topique Ex. : sulfadiazine (FlamazineMD) ●

Anticonvulsivant Ex. : gabapentine (NeurontinMD) ●



Diminution de la réaction inflammatoire

● ● ●





Prévention de la surinfection Prévention de la névralgie

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● ● ●

Hyperglycémie Euphorie Hypertension artérielle Éruption cutanée

Somnolence Étourdissements Problèmes d’équilibre

● ● ●







2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. Administrer un MS 5.1 analgésique au besoin pour soulager les céphalées. Surveiller la glycémie. Surveiller les signes d’hyperactivité. Aviser le client de limiter sa consommation de sel. Surveiller l’état de la peau et aviser le médecin de tout changement. Assister le client lors de ses déplacements. Aviser le client de se lever lentement. La peau

209

2.2.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

2.3 La cellulite On associe généralement la cellulite au problème cosmétique qui donne un aspect capitonné à la peau. La cellulite est aussi une altération due à une infection.

2.3.1 La définition

FIGURE 6

La cellulite

Section 2

La cellulite est une inflammation du tissu souscutané qui entraîne une réaction localisée (voir la figure 6). La cellulite peut toucher toute partie du corps où il y a de la peau.

2.3.2 Les causes Cette dermatose survient au contact d’une bactérie, généralement un streptocoque ou un staphylocoque.

2.3.3 Les facteurs de risque Pour causer une cellulite, la bactérie doit pouvoir franchir la barrière cutanée. Les facteurs de risque incluent donc toute blessure susceptible d’offrir à la bactérie un accès au derme ou à l’hypoderme, par exemple : • une piqûre d’insecte ou une • une coupure ou une égratignure ; morsure ; • une perfusion intraveineuse • une brûlure ; infiltrée.

2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques de la cellulite sont les mêmes que pour toute réaction inflammatoire. TABLEAU 9

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications ● ● ● ● ●

Érythème Chaleur Douleur Œdème Induration : durcissement de la région d’un tissu qui est normalement souple

Hyperthermie Frissons Ces manifestations sont causées par la réaction inflammatoire. ● ●

210

CHAPITRE 6

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments et éviter les dangers ● Appliquer les mesures d’asepsie nécessaires et désinfecter MS 1.1 MS les lésions pour prévenir la propagation de la maladie. ● Appliquer des compresses froides pour soulager la douleur. ● Appliquer un pansement sur les lésions selon l’évaluation faite par MS l’infirmière pour prévenir l’infection. ● Surélever le membre atteint pour favoriser un meilleur drainage lymphatique. ●

11.4

11.2

Délimiter la région atteinte et vérifier l’étendue de l’érythème toutes les huit heures pour prévenir la dégradation de l’état de la lésion.

MS 4.1 Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Couvrir légèrement le client, appliquer des compresses froides sur son front et bien aérer la pièce pour réduire l’hyperthermie.

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2.3.5 L’évaluation diagnostique La cellulite peut être diagnostiquée sans autre évaluation que l’observation des manifestations cliniques.

2.3.6 Le traitement et les soins spécifiques Le traitement de la cellulite repose uniquement sur l’administration de MS médicaments (voir le tableau 10).

5.1

2.3.7 Les médicaments prescrits

TABLEAU 10

Section 2

Les médicaments utilisés pour traiter la cellulite visent essentiellement à combattre la bactérie et à soulager la douleur. Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Antibiotique Ex. : céphalexine (Keflex MD), clindamycine (DalacinMD) ●

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Traitement de la bactérie qui cause la cellulite

● ●

Diarrhée Nausées et vomissements

Soins infirmiers ●





Surveiller l’état des selles (fréquence et consistance). Soulager les nausées et les MS 5.1 vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS



Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (Tylenol MD), ibuprofène (AdvilMD) ●



Soulagement de la douleur légère à modérée



Aucun effet secondaire lorsque la posologie est respectée.



2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. S’assurer du respect de la posologie.

2.3.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

ACTIVITÉS 1

Associez les dermatoses suivantes à leurs manifestations respectives. a) Zona

1. Érythème, chaleur, douleur, œdème, induration

b) Psoriasis

2. Prurit, érythème, vésicules, suintement, desquamation

c) Cellulite

3. Douleur, hyperthermie, prurit, éruption le long du nerf

d) Eczéma

4. Plaques rouges et épaisses, recouvertes de squames

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La peau

211

2

Nommez un soin approprié pour chacune des situations suivantes. a) Mizuki, trois ans, souffre d’eczéma. Sa mère vous demande des conseils afin de réduire ses démangeaisons.

Section 2

b) Madame Dufour souffre de zona. Elle veut connaître des moyens d’éviter la propagation de la maladie.

c) Léa, six ans, a une cellulite à l’œil gauche. Son père vous demande quoi faire pour atténuer sa douleur.

3

Replacez les lettres dans le bon ordre pour trouver le terme qui correspond à chaque description. a) Terme qui désigne l’ensemble des altérations de la peau. STARMODEE b) Sensation de démangeaison sur la peau.

RTIPUR

c) Lambeaux de peau qui sèchent et se détachent.

QMASESU

d) Inflammation du tissu sous-cutané qui peut se produire partout où il y a de la peau.

ITLECULEL

e) Classe de médicaments utilisés pour réduire le prurit. TPXRUAIRNIEGUNI f) Une des manifestations cliniques du zona.

LRERBUU

4

Madame Lachance prend un anxiolytique afin de réduire le stress lié à son psoriasis. Nommez un effet secondaire indésirable de cette classe de médicaments et un soin infirmier en lien avec cet effet indésirable.

5

Monsieur Saurès prend un antiviral pour traiter le virus qui cause le zona. Nommez un effet secondaire indésirable de cette classe de médicaments et un soin infirmier en lien avec cet effet secondaire indésirable.

212

CHAPITRE 6

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2.4 Les cancers de la peau Les cancers de la peau sont assez fréquents et peuvent être mortels. L’exposition prolongée au soleil sans protection adéquate contribue au développement de ce type de tumeurs.

2.4.1 La définition FIGURE 7

Un mélanome

Section 2

Il existe différents types de cancers de la peau. • Le mélanome est une tumeur maligne qui croît à la suite de la prolifération des mélanocytes, les cellules de la peau responsables de la production de mélanine (voir la figure 7). • Le carcinome se développe à la suite de la prolifération de cellules anormales dans l’épiderme. • Le sarcome se développe dans les tissus de soutien dont font partie les tissus adipeux, osseux et musculaires.

Mélanocytes

La figure 8 illustre un exemple de mélanome, de carcinome et de sarcome. FIGURE 8

Un exemple de chacun des types de cancers

Un mélanome

Un carcinome

Un sarcome

2.4.2 Les causes Comme pour tous les types de tumeurs, la cause exacte des cancers de la peau est inconnue. Toutefois, on retrouve les cancers de la peau plus fréquemment sur les zones plus exposées au soleil, comme le visage, le tronc, les bras et les jambes.

2.4.3 Les facteurs de risque Les facteurs suivants augmentent le risque d’avoir un cancer de la peau : • des antécédents familiaux de cancer de la peau ; • une pigmentation claire de la peau, des cheveux et des yeux ; • l’exposition prolongée aux rayons UV sans protection adéquate (par exemple par l’utilisation fréquente des salons de bronzage) ; • la présence de nævus (grains de beauté) ; • le fait d’habiter près de l’équateur ; • le fait de travailler à l’extérieur.

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La peau

213

2.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Toute modification soudaine de l’état de la peau devrait amener la personne à consulter un médecin. TABLEAU 11

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Section 2



● ●

Apparition d’un nouveau nævus ou modification de l’apparence d’un nævus déjà existant (diamètre de plus de 6 mm) Modification de la surface de la peau Taches qui présentent chacune une pigmentation variée (brun pâle, brun foncé et noir)

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surveiller l’état de la peau pour détecter tout changement pouvant indiquer la présence d’un cancer de la peau.

Plaques circulaires, aux rebords irréguliers qui sont palpables Ces manifestations sont causées par la reproduction rapide et désordonnée de cellules de la peau. ●

Tristesse ● Anxiété ● Colère Ces manifestations peuvent faire suite à l’annonce de la maladie. ●

Éviter les dangers ● Être à l’écoute, se montrer disponible, faire preuve de patience et d’empathie et renforcer positivement les efforts du client pour qu’il se sente compris et respecté dans ce qu’il vit. Apprendre ● Revenir sur l’enseignement donné par l’infirmière pour réduire l’anxiété du client liée à l’incompréhension de la maladie. ● Mettre le client en contact avec des groupes de soutien pour favoriser une meilleure compréhension de la maladie.

Plus les lésions cutanées sont détectées et diagnostiquées tôt, plus le traitement offrira de bonnes chances de guérison. C’est la raison pour laquelle l’autoexamen de la peau est important. L’outil mnémotechnique ABCDE, décrit ci-dessous, offre une règle à suivre. Asymétrie : les deux moitiés sont différentes. Bordure : les bordures sont irrégulières. Couleur : la pigmentation est variée. Diamètre : le diamètre est supérieur à 6 mm. Évolution : l’apparence change dans le temps (forme, taille et couleur). L’infirmière auxiliaire peut encourager l’utilisation de cette méthode d’autoexamen préventive auprès des clients qui présentent des facteurs de risque ou qui ont déjà été traités pour un cancer de la peau.

2.4.5 L’évaluation diagnostique Le cancer de la peau peut être diagnostiqué par l’observation des manifestations cliniques. Le diagnostic est par la suite confirmé à l’aide d’une biopsie de la peau. Des analyses sanguines peuvent aussi être prescrites pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse et la biopsie de la peau sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 Ponction veineuse (page 234) 16 Biopsie de la peau (page 246) 214

CHAPITRE 6

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2.4.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement du cancer de la peau dépend du type de cancer, de la localisation de la tumeur et de l’état général du client. Quand la tumeur est détectée rapidement, elle peut être enlevée sous anesthésie locale ou générale. Parfois, des traitements de radiothérapie et de chimiothérapie sont nécessaires. Les traitements et les soins spécifiques

Intervention chirurgicale



Ablation de la tumeur avec curage ganglionnaire si nécessaire.

Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Installer le soluté. MS 9.1 MS 9.2







Administrer les médicaments préopératoires prescrits. Installer la sonde vésicale selon l’ordonnance.

MS





5.11 ●

MS

8.8





● ● ●

Radiothérapie



● ●





5.11

Surveiller les signes vitaux et les noter au MS 4.1 à 4.5 dossier du client. Déterminer l’intensité de la douleur du client, la noter MS 5.1 au dossier et administrer les médicaments prescrits au besoin. Surveiller les signes d’infection. Surveiller et changer le pansement au besoin. MS 11.2 Surveiller et ajuster la perfusion du soluté MS 9.2 à 9.6 au besoin. Calculer le bilan des ingesta et des excreta. Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin.







Surveiller les signes vitaux et les noter au MS 4.1 à 4.5 dossier du client pour évaluer sa tolérance à la séance. Surveiller les effets secondaires sur l’appétit (sens du goût altéré, difficulté à avaler, perte d’appétit) et servir des repas en petites portions. Au besoin, solliciter le conseil d’un diététiste.

Élimination des cellules cancéreuses par injection de substances chimiques par voie intraveineuse centrale ou périphérique.

Soins avant la chimiothérapie ●

MS

Soins après la radiothérapie

Installer le client dans une chambre individuelle destinée à ce traitement (la chambre est protégée pour éviter les fuites radioactives à l’extérieur). Aviser le client que les visites seront restreintes. Aviser le client que les soins seront faits durant de brèves périodes afin que les infirmières et les infirmières auxiliaires ne soient pas exposées trop longtemps à la radioactivité. Chimiothérapie

Administrer les médicaments postopératoires prescrits.

Application de rayons X en vue d’éliminer les cellules cancéreuses.

Soins avant la radiothérapie ●

Contact du médicament intraveineux avec les tissus environnants.

Installer le client confortablement. Disposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoirs, serviettes, livres, magazines, cloche d’appel, etc.).

Soins après la chimiothérapie ●







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Surveiller les signes vitaux et les noter au MS 4.1 à 4.5 dossier du client. Observer la présence d’effets secondaires (voir le tableau 13 à la page suivante). Vérifier le site I.V. pour prévenir l’infiltration et les brûlures chimiques si extravasation. Prévenir les infections (porter un masque et des gants MS 1.3 pour protéger le client, qui peut être immunodéprimé à cause de la chimiothérapie). La peau

215

Section 2

TABLEAU 12

Extravasation

2.4.7 Les médicaments prescrits Le tableau 13 présente les effets thérapeutiques, les effets secondaires indésirables et les soins infirmiers associés au traitement du cancer de la peau par chimiothérapie. TABLEAU 13

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits

Section 2



Antinéoplasiques : combinaison de diverses classes de médicaments

Effets thérapeutiques ●

Élimination des cellules cancéreuses

Effets secondaires indésirables ●

● ● ● ●

Nausées et vomissements Alopécie Fatigue Neutropénie Douleurs musculaires

Soins infirmiers ● ●



Offrir des repas légers mais plus fréquents. Soulager les nausées et les MS 5.1 vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS



● ●





2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. Favoriser la détente et respecter le sommeil. Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client. Donner des conseils concernant la chute de cheveux (rasage préventif, port d’une casquette, d’un foulard, d’une perruque). Déterminer l’intensité de la douleur MS 5.1 du client, la noter au dossier et administrer les médicaments prescrits au besoin.

2.4.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière, sauf une attention particulière quant à l’alimentation après le traitement de chimiothérapie pour soulager les nausées et prévenir les vomissements.

2.5 Les brûlures Les brûlures peuvent être mineures et sans conséquences graves, mais elles peuvent aussi mettre la vie de la personne en danger. Plusieurs facteurs déterminent le degré de gravité d’une brûlure : • l’étendue (pourcentage de la surface corporelle) et la profondeur ; • l’endroit de la brûlure ; • les circonstances de l’accident ; • le type d’agent de combustion et sa température ; • le temps de contact entre cet agent et le corps de la personne.

2.5.1 La définition Une brûlure est une lésion cutanée qui porte atteinte à l’intégrité des tissus de la peau.

216

CHAPITRE 6

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On classe les brûlures en trois catégories : 1er degré, 2e degré et 3e degré (voir la figure 9). Des exemples de brûlures des 1er, 2e et 3e degrés

1er degré

2e degré

Section 2

FIGURE 9

3e degré

La figure 10 ci-dessous illustre les couches de tissu atteintes en fonction du degré de brûlure. Une brûlure du 2e degré, selon la profondeur du derme qui est atteinte, peut être qualifiée de brûlure du 2e degré superficielle ou profonde. FIGURE 10

Les catégories de brûlures

1er degré : épiderme altéré 2e degré : épiderme et une partie du derme altérés

3e degré : épiderme, derme et hypoderme altérés

2.5.2 Les causes Les causes des brûlures sont les suivantes : • le feu ou le froid (brûlure thermique) ; • l’électrocution (brûlure électrique) ; • le contact avec un produit chimique (brûlure chimique) ; • le contact avec une substance radioactive (brûlure par irradiation) ; • le frottement avec une surface (brûlure mécanique).

2.5.3 Les facteurs de risque L’imprudence et la négligence constituent, en quelque sorte, les seuls facteurs de risque de brûlures, car ces dernières surviennent généralement à la suite d’un accident. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La peau

217

2.5.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques varient selon le degré des brûlures, mais aussi selon leur étendue.

FIGURE 11 La règle de neuf chez un adulte

On évalue l’étendue des brûlures en se servant de la règle de neuf. Cette règle permet d’obtenir le pourcentage de la surface corporelle qui est atteinte chez une personne brûlée (voir la figure 11).

9%

ATTENTION

Tronc antérieur 18% 9% 9% Tronc postérieur 18%

Section 2

Chez les enfants, les pourcentages attribués aux différentes régions du corps sont différents. La tête et le cou peuvent représenter jusqu’à 17 % de la surface corporelle.

1% 18%

18%

Le tableau 14 présente les principales manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance requis pour chaque degré de brûlure. TABLEAU 14

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

1er degré ●





Érythème qui blanchit à la pression causé par la vasodilatation. Douleur sous forme de picotement et hyperesthésie causées par les nocicepteurs, qui transmettent l’information au sujet de la douleur jusqu’à l’encéphale. Desquamation causée par les cellules mortes de la peau, qui tombent lorsque de nouvelles cellules se reproduisent.

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Appliquer le traitement de soins des plaies selon l’ordonnance pour favoriser une meilleure guérison des tissus.

MS

11.2

MS

1.1

MS

11.2

Éviter les dangers ● Appliquer du froid pour soulager la douleur. ● Appliquer une crème hydratante pour soulager la douleur.

2e degré Phlyctène : cloque d’eau ● Œdème ● Vésicules ● Suintement Ces manifestations sont causées par la vasodilatation. Les capillaires deviennent alors plus perméables et le plasma sanguin retourne vers les tissus. ● Hyperesthésie causée par les nocicepteurs, qui transmettent l’information au sujet de la douleur jusqu’à l’encéphale. ● Douleur plus ou moins intense selon la destruction (partielle ou complète) des nerfs. ●

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Appliquer des mesures d’asepsie et d’hygiène strictes pour prévenir l’infection. ● Appliquer le traitement de soins des plaies selon l’ordonnance pour favoriser une meilleure guérison des tissus. Éviter les dangers ● Appliquer du froid pour soulager la douleur.

Hyperesthésie Augmentation de la perception d’une sensation. 218

CHAPITRE 6

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TABLEAU 14

Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance (suite)

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

3e degré

Ces manifestations sont causées par les pertes de liquides importantes et par l’incapacité de la peau d’assurer son rôle de thermorégulation. ● Absence de douleur au site de la brûlure (mais douleur intense aux tissus environnants) causée par la destruction des nocicepteurs au site de la brûlure.

Respirer ● Surveiller régulièrement la respiration du client pour prévenir les complications respiratoires. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Appliquer des mesures d’asepsie et d’hygiène strictes pour prévenir l’infection. ● Appliquer le traitement de soins des plaies selon l’ordonnance pour favoriser une meilleure guérison des tissus.

MS

1.1

MS

11.2

Boire et manger ●

Surveiller les signes de déshydratation à cause des pertes de liquides importantes.

Éliminer ● Calculer le bilan des ingesta et des excreta selon l’ordonnance pour détecter rapidement les signes de déséquilibre hydrique. ● Surveiller le débit urinaire et aviser rapidement l’infirmière ou le médecin si la quantité d’urine est inférieure à 30 ml/h pour prévenir tout dommage potentiel aux reins. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Modifier la position du client aux deux heures, voir à son bon alignement corporel et surveiller l’état de sa peau pour prévenir les lésions de pression. ● Faire exécuter au client des exercices passifs pour prévenir les contractures musculaires et les lésions de pression. Se vêtir et se dévêtir ● Faire porter des vêtements faits avec des tissus doux et élastiques pour favoriser une meilleure guérison de la peau et pour aider les greffes de peau à cicatriser, s’il y a lieu. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Surveiller et maintenir la température corporelle du client et la noter au dossier pour prévenir l’hypothermie puisque la peau ne peut plus jouer son rôle de thermorégulation.

MS

4.1

Éviter les dangers ● Surveiller les signes vitaux du client et les noter au dossier MS 4.1 à 4.5 pour prévenir toute détérioration de son état. ● Rassurer le client et répondre à ses questions pour réduire son anxiété. ● Offrir un soutien psychologique pour aider le client à retrouver une bonne estime de lui-même et une image de soi satisfaisante. 2e et 3e degrés Altération de l’image de soi causée par les effets des brûlures sur l’image que le client a de lui-même.

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Éviter les dangers ● Être à l’écoute du client, se montrer disponible, faire preuve de patience et d’empathie et renforcer positivement ses efforts pour qu’il se sente compris et respecté dans ce qu’il vit. Se recréer et s’occuper en vue de se réaliser ● Encourager la participation à des activités pour maintenir une bonne estime de soi.

La peau

219

Section 2

Peau sèche, blanchâtre ou carbonisée, marbrée ● Perte de sensibilité ● Exposition des tissus sous-jacents Ces manifestations sont causées par la destruction des trois couches de la peau. ● Signes de choc hypovolémique : – pouls rapide, faible et filant – hypotension – hypothermie – frissons – tremblements – dyspnée – pâleur – extrémités froides et cyanosées ●

2.5.5 L’évaluation diagnostique Ces altérations peuvent être diagnostiquées sans autre évaluation que l’observation des manifestations cliniques. La règle de neuf est cependant utilisée pour déterminer l’étendue des brûlures. Selon la gravité des brûlures, des analyses sanguines peuvent être prescrites pour vérifier l’état de santé général du client. La ponction veineuse est décrite dans le Dossier d’évaluation diagnostique à la page indiquée ci-dessous.

Section 2

1 Ponction veineuse (page 234) 2.5.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement varie selon l’étendue, la localisation et la profondeur des brûlures. L’âge et l’état de santé général du client doivent aussi être pris en compte. Les brûlures du 1er degré ne requièrent aucun traitement particulier. Elles guérissent généralement d’elles-mêmes en une semaine. Lorsque les brûlures sont importantes et nécessitent l’hospitalisation du client, le traitement se fait selon les trois phases suivantes : • la phase de réanimation ; • la phase aiguë ; • la phase de réadaptation. Le tableau 15 présente les principaux traitements utilisés pour les brûlures des 2e et 3e degrés. TABLEAU 15

Les traitements et les soins spécifiques Traitements

Soins spécifiques

Phase de réanimation ●





Intubation du client Installation de solutés pour remplacer les pertes hydriques et électrolytiques Prescription d’analgésiques et d’antibiotiques



Assister l’équipe soignante.



Installer le soluté.





Surveiller et ajuster la perfusion du soluté au besoin.

9.1

MS MS

9.2

9.2 à

9.6

Administrer les médicaments prescrits.

MS

5.1

Administrer les médicaments prescrits.

MS

5.1

MS

11.2

Phase aiguë ●

220

CHAPITRE 6

Prescription d’analgésiques et d’antibiotiques





Soins des plaies





Suivi nutritionnel



Appliquer le protocole de traitement et de soins des plaies selon l’ordonnance.

S’assurer que la diète du client correspond à ce qui lui est prescrit.

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TABLEAU 15

Les traitements et les soins spécifiques (suite) Traitements

Soins spécifiques

Phase de réadaptation





Physiothérapie et ergothérapie

Hydrothérapie : utilisation de l’eau par immersion du client dans des bains thérapeutiques spéciaux afin de favoriser la guérison des brûlures. Greffe cutanée : transplantation d’un morceau de peau à l’endroit de la brûlure afin de favoriser la guérison de la peau. – Greffe autologue : la peau provient de la personne elle-même. – Greffe hétérologue : la peau provient d’un donneur.





Aider le client à appliquer les traitements prescrits par le physiothérapeute et à utiliser le matériel recommandé par l’ergothérapeute. Informer le client sur ses traitements d’hydrothérapie.

Section 2



Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Administrer les médicaments MS 5.11 préopératoires prescrits. ● Installer le soluté. MS 9.1 9.2 ●

Installer la sonde vésicale au besoin.

Soins postopératoires ● Administrer les médicaments postopératoires prescrits. ●



● ●







MS

8.8

MS

5.11

Surveiller les signes vitaux et MS 4.1 à 4.5 les noter au dossier du client. Déterminer l’intensité de la douleur MS 5.1 du client, la noter au dossier et administrer les médicaments prescrits au besoin. Surveiller les signes d’infection. Surveiller et changer le pansement MS 11.2 au besoin. Surveiller et ajuster la MS 9.2 à 9.6 perfusion du soluté. Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin.

2.5.7 Les médicaments prescrits Les médicaments prescrits dans le cas de brûlures des 2e et 3e degrés visent avant tout à soulager la douleur et à prévenir l’infection.

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La peau

221

TABLEAU 16

Les médicaments prescrits

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (Tylenol MD) ●

Analgésique narcotique Ex. : codéine (Codeine ContinMD), hydromorphone (DilaudidMD), morphine (StatexMD)

Section 2



Effets thérapeutiques ●



Traitement de la douleur légère à modérée Traitement de la douleur modérée à intense

Effets secondaires indésirables ●

● ●

● ●

Aucun effet secondaire si la posologie est respectée. Somnolence Dépression respiratoire Constipation Dépendance

Soins infirmiers ●



● ● ●

● ●





Antibiotique topique



Prévention de l’infection

Ex. : sulfadiazine d’argent (FlamazineMD) Antibiotique I.V. Ex. : céfazoline (AncefMD), ampicilline (GentallineMD) ●







Prévention ou traitement de l’infection systémique

● ●



Décoloration de la peau Réaction allergique Diarrhée Nausées et vomissements Réaction allergique











S’assurer de respecter la posologie.

Surveiller les signes vitaux et MS 4.1 à 4.5 les noter au dossier du client. Surveiller le niveau de conscience du client. Surveiller les signes de dépression respiratoire. Augmenter la consommation de fibres et assurer une bonne hydratation. Favoriser la mobilité, si possible. Respecter rigoureusement les prescriptions médicales. Encourager la prise d’analgésiques non narcotiques dès que possible. Surveiller l’état de la peau et aviser le médecin de tout changement. Surveiller les signes de réaction allergique.

Surveiller l’état des selles (fréquence et consistance). Soulager les nausées et les MS 5.1 vomissements en installant le client confortablement et en administrant les médicaments prescrits au besoin. Assurer une bonne hygiène buccale, nettoyer le haricot, changer les draps ou la chemise d’hôpital. MS





2.2

MS

3.13 MS

3.14

Noter la fréquence et les caractéristiques des vomissements et surveiller les signes de déshydratation. Surveiller les signes de réaction allergique.

2.5.8 L’aspect diététique Selon la catégorie de la brûlure ou la phase du traitement, une diète riche en protéines, en lipides, en vitamines et en sels minéraux peut être prescrite afin de favoriser la reconstruction des tissus.

D’une compétence à l’autre Les protéines contribuent à la reconstruction des tissus et la vitamine C aide à combattre l’infection. Les lipides, quant à eux, servent d’isolant thermique et favorisent ainsi le maintien de la température corporelle. Il est important de voir à ce que le client consomme des lipides insaturés, polyinsaturés ou mono-insaturés, qui sont des bons lipides. La compétence 11, Nutrition, approfondit ces notions.

222

CHAPITRE 6

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2.6 Les lésions de pression Les lésions de pression sont très fréquentes, particulièrement chez les clients âgés en perte d’autonomie. L’infirmière auxiliaire doit prêter une grande attention à l’état de la peau du client, car les lésions de pression peuvent rapidement s’aggraver et devenir difficiles à guérir.

2.6.1 La définition

Section 2

Une lésion de pression, ou escarre de décubitus, se produit lorsque les tissus subissent une pression prolongée, un cisaillement ou un frottement régulier. Les lésions de pression sont habituellement situées sur les proéminences osseuses.

2.6.2 Les causes Le tableau 17 présente les principales causes des lésions de pression. TABLEAU 17

Les causes des lésions de pression

Causes

Descriptions



Pression





Friction





Cisaillement





Humidité



Une pression prolongée entre la peau et une surface dure diminue l’apport sanguin. La mauvaise irrigation des tissus qui en résulte peut causer une lésion. Exemple : Un client reste assis dans la même position trop longtemps. Une friction se produit lorsque deux surfaces frottent l’une contre l’autre. Exemple : Un client est rehaussé dans le lit sans l’utilisation d’un piqué. Le cisaillement se produit lorsque la force gravitationnelle modifie la position de la personne, mais que la peau reste collée sur la surface. Exemple : Un client glisse vers le bas dans son lit rehaussé, mais sa peau reste collée au drap. L’humidité fragilise la peau et peut favoriser l’apparition de lésions de pression. Exemple : Un client reste trop longtemps dans un sous-vêtement souillé d’urine.

2.6.3 Les facteurs de risque Le tableau 18 énumère les facteurs de risque de lésions de pression. TABLEAU 18

Les facteurs de risque de lésions de pression

Facteurs de risque ●

● ●





Âge État de conscience altéré Diminution de la perception Immobilité Malnutrition et déshydratation

Descriptions ●







Maigreur ou obésité





État physique du client



En vieillissant, les tissus de la peau se régénèrent moins rapidement. Ces facteurs font que la personne ne peut se mobiliser elle-même ou ressentir les inconforts.

Une personne déshydratée ou qui souffre de carences alimentaires ne possède pas les éléments nutritifs nécessaires à la régénération des tissus. Le manque ou le surplus de tissu graisseux empêche la peau de jouer adéquatement son rôle de protection. Certaines maladies, comme le diabète et l’anémie ou des problèmes circulatoires, entraînent un apport insuffisant en nutriments et en oxygène à la peau. Ces conditions fragilisent les tissus.

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La peau

223

ATTENTION Tout érythème qui persiste au-delà de 30 minutes et qui ne blanchit pas à la pression doit être mentionné rapidement à l’infirmière.

Section 2

FIGURE 12

Il existe plusieurs outils d’évaluation du risque de lésions de pression chez un client. L’échelle de Braden en est un (voir la figure 12). Cette échelle fournit une liste d’éléments auxquels un pointage est attribué selon la situation du client. Plus le pointage est bas, plus le client est susceptible de développer des lésions de pression. L’infirmière auxiliaire doit aviser l’infirmière du résultat afin que celle-ci détermine les actions à mettre en œuvre.

Un exemple d’utilisation de l’échelle de Braden Nom du professionnel :

Nom du client :

Date : Perception sensorielle Capacité de répondre d’une manière significative à l’inconfort.

1. Complètement limitée Absence de réaction aux stimulus douloureux.

2. Très limitée Répond seulement aux stimulus douloureux.

3. Légèrement limitée Répond aux ordres verbaux, mais ne peut pas toujours communiquer l’inconfort.

4. Aucune atteinte Répond aux ordres verbaux. N’a aucun déficit sensoriel qui pourrait limiter ses capacités.

Humidité Le degré d’humidité auquel la peau est exposée.

1. Constamment humide À cause de la transpiration, de l’urine, etc.

2. Très humide Peau pas toujours humide. La literie doit être changée au moins une fois par quart de travail.

3. Occasionnel­ lement humide Nécessite un changement de literie additionnel environ une fois par jour.

4. Rarement humide Peau habituellement sèche. La literie est changée aux intervalles habituels.

Activité Le degré d’activité physique.

1. Alité Confinement au lit.

2. Confiné au fauteuil Capacité de marcher très limitée ou inexistante.

3. Marche à l’occasion Marche occasionnellement pendant la journée, mais sur de très courtes distances.

4.Marche fréquem­ ment Marche hors de la chambre au moins deux fois par jour.

Mobilité Capacité de changer et de contrôler la position de son corps.

1. Complètement immobile Incapable de faire le moindre changement de position sans assistance.

2. Très limitée Fait de légers changements de position mais est incapable de faire des changements fréquents.

3. Légèrement limitée Fait de fréquents mais légers changements de position de façon indépendante.

4. Non limitée Fait des changements de position importants et fréquents sans aide.

Nutrition Profil de l’alimentation habituelle.

1. Très pauvre Ne mange jamais un repas complet. Boit peu de liquides.

2. Probablement nadéquate Mange rarement un repas complet et ne mange généralement que la moitié du repas.

3. Adéquate Mange plus de la moitié de la plupart des repas.

4. Excellente Mange presque entièrement chaque repas.

Friction et cisaillement

1. Problème Le client a besoin d’une aide modérée à maximale pour bouger.

2. Problème potentiel Le client bouge faiblement ou requiert une aide minimale.

3. Aucun problème apparent Le client bouge de façon indépendante au lit ou au fauteuil et a suffisamment de force musculaire pour se soulever complètement. Pointage total :

≥ 18 : risque faible

13 à 17 : risque modéré

8 à 12 : risque élevé

≤ 7 : risque élevé

Source : Barbara Braden et Nancy Bergstrom. Reproduit avec autorisation. Pour la description complète des critères d’évaluation, voir le site www.bradenscale.com/images/echelle+d.pdf

224

CHAPITRE 6

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2.6.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Une lésion de pression évolue selon différents stades. Le tableau 19 présente les principales manifestations et les soins d’assistance propres à chacun des stades. Les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance Manifestations cliniques et explications Stade 1 ● Érythème persistant plus de 30 minutes et ne blanchissant pas à la pression ● Peau sensible ● Épiderme intact

Ces manifestations sont causées par une diminution de l’apport sanguin et par la vasodilatation dues à une pression prolongée. Stade 2 ● Plaie superficielle affectant l’épiderme et une partie du derme, qui peut se présenter sous forme : – de phlyctène – d’érosion – de petite dépression – d’un ulcère superficiel sec ou luisant ● Érythème ● ● ●

Induration Écoulements Peau plus sensible

Stade 3 ● Plaie affectant l’épiderme et le derme, qui peut se présenter sous forme : – de cratère profond – de tunnel ● Érythème ● Chaleur ● Induration ● Écoulements Stade 4 ● Plaie affectant toutes les couches de la peau et pouvant atteindre les muscles, les articulations, les tendons et les os, qui se présente sous forme de tunnel. ● Peu de douleur ● Écoulements

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Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments et éviter les dangers ● Surveiller régulièrement l’état de la peau et aviser rapidement l’infirmière de tout érythème anormal pour pouvoir intervenir rapidement. ● Surélever si possible le membre où se situe l’érythème afin de favoriser la guérison. Éliminer ● Changer rapidement la literie ou un sous-vêtement souillés d’urine pour prévenir l’humidité, qui pourrait aggraver les lésions. MS

Ces manifestations sont causées par une infiltration cellulaire résultant d’une pression prolongée et d’une mauvaise prise en charge de la plaie au stade 1.

Ces manifestations sont causées par la réaction inflammatoire résultant d’une pression prolongée et d’une mauvaise prise en charge de la plaie au stade 2.

2.2

MS

3.13 MS

3.14

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Modifier la position du client aux deux heures pour faire varier les points de pression. ● Faire exécuter au client des exercices passifs pour faire varier les points de pression. ● Utiliser des outils préventifs selon l’évaluation faite par l’infirmière (coussins gels, matelas d’eau, matelas thérapeutiques) pour permettre à la peau de guérir rapidement. Boire et manger ● Favoriser une alimentation riche en protéines et en vitamines pour favoriser la reconstruction des tissus.

Ces manifestations sont causées par la nécrose et l’infection des tissus résultant d’une pression prolongée et d’un dépistage tardif des lésions de stades 1 et 2. La peau

225

Section 2

TABLEAU 19

ATTENTION

Section 2

On ne doit jamais masser une lésion de pression de stade 1, car cela peut causer des dommages aux tissus sous-jacents et augmenter le cisaillement.

2.6.5 L’évaluation diagnostique L’observation des manifestations cliniques suffit pour diagnostiquer une lésion de pression. Cette observation doit être rigoureuse chez tous les clients qui présentent un risque élevé de développer ce type d’altération (voir les facteurs de risque à la page 223).

2.6.6 Les traitements et les soins spécifiques La prévention demeure le meilleur traitement, d’où l’importance de bien évaluer le facteur de risque et l’apparition d’une lésion de stade 1. Chaque lésion doit être traitée selon son stade et selon les protocoles en vigueur dans l’établissement. Le tableau 20 présente quelques exemples de traitements préventifs utilisés pour prévenir les lésions de pression. TABLEAU 20

Les traitements et les soins spécifiques Traitements

Soins spécifiques

Prévention ●



Surveiller les zones à risque (voir la figure 13) Maintenir l’intégrité de la peau





Limiter le plus possible la pression sur les zones à risque, comme les proéminences osseuses, le sacrum et les hanches. Assurer des soins d’hygiène adéquats. MS







Réduction de la pression, de la friction et du cisaillement









Utilisation du matériel préventif

● ● ● ●

2.1

à

2.7

MS

3.13 MS

3.14

Maintenir l’hydratation de la peau par l’application de crème hydratante. Protéger la peau de l’humidité. Utiliser le piqué pour les mobilisations au lit afin de réduire la friction. Utiliser le lève-personne MS 3.7 lorsque nécessaire. Descendre la tête du lit avant les mobilisations. Utiliser le coussin à air (Roho). Utiliser une housse de recouvrement. Utiliser un coussin d’eau. Utiliser des matelas spéciaux.

Interventions ●

Traitement des plaies selon la méthode prescrite par le médecin ou l’infirmière spécialisée en soins des plaies







226

CHAPITRE 6

Appliquer les crèmes et onguents nécessaires. Appliquer les protocoles de l’établissement concernant les pansements et le matériel à utiliser pour traiter les lésions de pression. Déterminer l’intensité de la MS 5.1 douleur du client, la noter au dossier et administrer les médicaments prescrits au besoin.

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Les zones les plus à risque de développer une lésion de pression

Section 2

FIGURE 13

ATTENTION Les matelas coquilles d’œufs ou les coussins en forme de beigne ne doivent pas être utilisés. Les premiers retiennent l’humidité et les seconds diminuent la circulation en périphérie de la plaie.

Monde du travail 2.6.7 Les médicaments prescrits Les lésions de pression ne se traitent pas à l’aide de médicaments, mais avec différents types de pansements et autres produits. Chaque établissement possède son ou ses protocoles en matière de matériel à utiliser. Suivez rigoureusement le plan de traitement mis en œuvre par l’infirmière pour chaque client.

2.6.8 L’aspect diététique Une diète riche en protéines, lipides, vitamines et sels minéraux est prescrite afin d’aider à la reconstruction des tissus.

Certaines infirmières sont spécialisées dans le traitement des lésions de pression. Elles détiennent une formation en prévention et contrôle des infections. Ce sont généralement elles qui déterminent le plan de traitement approprié pour chaque client.

ACTIVITÉS 1

Nommez deux causes possibles de brûlures.

2

Indiquez le degré de brûlure qui correspond aux manifestations suivantes. a) Phlyctène, suintement, œdème. b) Peau noircie, pas de douleur au site de la brûlure, peau sèche, hypothermie. c) Érythème, douleur, desquamation.

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La peau

227

3

Quel outil utilise-t-on pour évaluer l’étendue des brûlures ?

4

Quel est le meilleur traitement pour les lésions de pression ?

5

Remplissez la grille suivante.

Section 2

6

7

5 1

2

3

4

Horizontalement 1 Altération de la peau qui peut prendre la forme d’une petite dépression avec érythème et écoulements. 2 Altération de la peau qui peut se manifester par des phlyctènes, de l’œdème, des vésicules et de la douleur. 3 Altération de la peau dont les manifestations cliniques sont la chaleur, la douleur, l’œdème et de l’induration. 4 Altération de la peau caractérisée par des plaques rougeâtres, surélevées, épaisses et recouvertes de squames blanches. Verticalement 5 Altération de la peau caractérisée par du prurit, de l’érythème et de la desquamation. 6 Altération qui se manifeste par une modification de la surface de la peau avec présence de plaques aux rebords irréguliers et palpables. 7 Altération de la peau caractérisée par l’augmentation de la conduction des sensations douloureuses par le nerf. 228

CHAPITRE 6

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Synthèse L’anatomie de la peau La peau est formée de deux couches : l’épiderme et le derme.

Synthèse

L’épiderme se divise en plusieurs sous-couches, dont : • la couche cornée, qui produit la kératine lubrifiant la peau ; • la couche basale, qui produit la mélanine donnant la couleur à la peau. Le derme contient les fibres de collagène, les follicules pileux, les glandes, les vaisseaux sanguins et les récepteurs sensoriels (les terminaisons nerveuses libres, les disques de Merkel et les corpuscules de Meissner, de Pacini, de Ruffini et de Krause). L’hypoderme est une couche sous-cutanée constituée principalement de tissu adipeux. La peau comprend également des structures annexes : • les ongles ; • les poils ; • les glandes : sébacées, sudoripares et cérumineuses (dans le méat acoustique externe). Les glandes sébacées produisent le sébum et les glandes sudoripares sécrètent la sueur.

Les fonctions de la peau La peau remplit cinq grandes fonctions : • la détection des stimulus ; • l’excrétion ; • la protection ; • la synthèse de la vitamine D. • la thermorégulation ;

Les altérations de la peau Les principales altérations de la peau sont : • l’eczéma ; • les cancers de la peau ; • le psoriasis ; • les brûlures ; • le zona ; • les lésions de pression. • la cellulite ; Les manifestations cliniques de chacune de ces altérations sont résumées dans le tableau 21. TABLEAU 21

Les manifestations cliniques des principales altérations de la peau Altérations



Eczéma

Manifestations cliniques ● ● ● ●



Psoriasis

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Prurit Érythème Vésicules Œdème Plaques rougeâtres, surélevées et épaisses, recouvertes de squames blanches

● ● ●

● ● ●

Suintement Dessèchement de la peau Desquamation Prurit Sensation de brûlure Douleur

La peau

229

TABLEAU 21

Les manifestations cliniques des principales altérations de la peau (suite) Altérations



Zona

Manifestations cliniques ● ● ● ●



Cellulite

● ●

Synthèse

● ●



Cancers – Mélanome – Carcinome – Sarcome







Douleur Sensation de brûlure Prurit Névralgie postherpétique

● ● ●

Érythème Chaleur Douleur Œdème

● ● ●

Apparition ou modification de l’apparence d’un nævus Modification de la surface de la peau Taches qui présentent chacune une pigmentation variée (brun pâle, brun foncé et noir)





Hyperthermie modérée Éruption cutanée Lésions érythémateuses Induration Hyperthermie Frissons Plaques circulaires aux rebords irréguliers et palpables Tristesse, anxiété et colère possibles

Brûlures ●

1er degré

● ●



2e degré

● ● ● ●



3e degré



● ●

Érythème qui blanchit à la pression Douleur (picotements) Phlyctène Œdème Vésicules Suintement

● ●

● ● ●

Peau sèche, blanchâtre, carbonisée ou marbrée Perte de sensibilité Exposition des tissus sous-jacents

● ●



Hyperesthésie Desquamation Hyperesthésie Douleur Altération de l’image de soi Signes de choc hypovolémique Indolore au site de la brûlure mais douleur au pourtour Altération de l’image de soi

Lésions de pression Stade 1 Érythème persistant plus de 30 minutes et ne blanchissant pas à la pression ●

Stade 2 Plaie superficielle affectant l’épiderme et une partie du derme ●

Stade 3 Plaie affectant l’épiderme et le derme ●

● ●

● ● ●

● ● ●

Stade 4 Plaie affectant toutes les couches de la peau et pouvant atteindre les muscles, les articulations, les tendons et les os ●

230

CHAPITRE 6

● ● ●

Peau sensible Épiderme intact Phlyctène Érosion Petite dépression ou ulcère superficiel sec ou luisant Cratère profond ou tunnel Érythème Chaleur

● ● ● ●

● ●

Érythème Induration Écoulements Peau plus sensible Induration Écoulements

Tunnel Peu de douleur Écoulements

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Situations cliniques Madame Muller (suite) Situations cliniques

À la réception des résultats de la biopsie, le médecin confirme à madame Muller la présence d’un mélanome sur son avant-bras gauche. Il lui indique qu’il devra procéder à l’ablation du mélanome et faire un curage ganglionnaire, puisque la tumeur s’est répandue aux ganglions lymphatiques.

1

Le matin de l’intervention, madame Muller se présente à l’unité de chirurgie. Elle est très anxieuse. Vous devez l’aider à se préparer pour son opération. Nommez deux soins préopératoires indiqués pour ce type de chirurgie.

2

Vous accueillez madame Muller à son retour de la salle d’opération. Nommez deux soins postopératoires à effectuer.

3

Pour diagnostiquer le mélanome de madame Muller, le médecin a procédé à une biopsie de la peau. Expliquez en quoi consiste cet examen.

4

Quelles précautions madame Muller devrait- elle prendre pour prévenir l’apparition de nouveaux mélanomes ? Indiquez trois conseils à lui donner.

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La peau

231

Monsieur Lupin, 87 ans

Situations cliniques

Monsieur Lupin vit en centre d’hébergement depuis deux ans. Dernièrement, son état s’est détérioré. Il est devenu incontinent et il refuse de manger. De plus, monsieur Lupin est diabétique. Ce matin, lorsque vous faites sa toilette, vous constatez un érythème au talon droit qui ne blanchit pas à la pression.

1

Quel soin d’assistance devez-vous effectuer après avoir constaté l’érythème au talon droit ?

2

À la suite de votre intervention précédente, il s’avère que monsieur Lupin a une lésion de pression de stade 1. Indiquez deux soins d’assistance à effectuer afin de prévenir l’aggravation de la lésion de pression.

3

Indiquez les facteurs qui augmentent le risque de développer des lésions de pression chez monsieur Lupien.

4

Plusieurs besoins sont perturbés chez monsieur Lupin. Indiquez-en deux.

5

Rédigez une note d’évolution à la suite de vos interventions auprès de monsieur Lupin. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

232

CHAPITRE 6

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Dossier sur l’évaluation diagnostique Sommaire Analyse 1 La ponction veineuse ................................... 234 Examens 2 La tomodensitométrie (TDM)........................ 235 3 L’angiographie cérébrale ............................. 236 4 L’imagerie par résonance magnétique (IRM) ......................................... 237

5 La ponction lombaire.................................... 238 6 L’électroencéphalographie (EEG) ................. 239 7 La myélographie........................................... 240 8 La radiographie osseuse .............................. 241 9 La biopsie stéréotaxique .............................. 241 10 La tonométrie de l’œil .................................. 242 11 L’ophtalmoscopie ......................................... 243 12 L’examen d’acuité visuelle........................... 243 13 L’examen du champ visuel........................... 243 14 L’audiométrie tonale .................................... 244 15 L’examen au diapason ................................. 245 16 La biopsie de la peau ................................... 246

233

Dossier sur l’évaluation diagnostique

Analyse 1 La ponction veineuse MS

4.7

Description Une ponction veineuse consiste à prélever un échantillon de sang pour y effectuer les analyses prescrites par le médecin. Pour la majorité des altérations des systèmes nerveux et sensoriel, il est peu fréquent d’avoir recours à des analyses sanguines précises, car leur diagnostic est souvent établi par l’observation des manifestations cliniques et confirmé à l’aide d’examens.

FIGURE 1

La ponction veineuse

Des analyses sanguines sont parfois nécessaires pour évaluer l’état de santé du client en lien avec une altération particulière ou encore pour préciser un diagnostic. Par exemple, on peut vouloir déterminer si le client qui a subi un AVC a un taux de cholestérol élevé ou établir si l’encéphalite est d’origine virale ou bactérienne. Les analyses sanguines qui peuvent être prescrites étant donc nombreuses et diverses, elles ne seront pas énumérées et décrites dans ce dossier. Quelle que soit l’analyse sanguine prescrite, les tâches de l’infirmière auxiliaire en ce qui a trait à la ponction veineuse demeurent les mêmes (voir la rubrique Quoi faire). Intervenant(s) La ponction veineuse peut être faite par l’infirmière auxiliaire, l’infirmière, le médecin ou un technicien en laboratoire. Durée La ponction veineuse prend environ cinq minutes, incluant le temps de préparation nécessaire.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour bien préparer un client avant une ponction veineuse. • Vérifier l’ordonnance du médecin et le ou les types d’analyses demandés. • Remplir la requête de laboratoire. • Choisir le tube approprié en fonction du type d’analyse. • Préparer adéquatement le matériel. • Vérifier le bracelet du client avec la feuille de demande d’analyse. • Expliquer la procédure au client. • Prélever la quantité de sang prescrite. • Étiqueter correctement les tubes. • Faire parvenir le prélèvement au laboratoire le plus rapidement possible.

234

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Dossier sur l’évaluation diagnostique

Examens 2 La tomodensitométrie (TDM) Description La TDM permet d’obtenir des images détaillées des différentes parties de l’organisme en fonction de la vitesse d’absorption des rayons X par les différents types de tissus. En position horizontale, la personne est introduite dans le tomodensitomètre. L’appareil effectue des rotations autour d’elle en émettant des radiations. Un ordinateur reconstruit ensuite les images obtenues (voir la figure 2). Avant l’examen, un produit de contraste peut être injecté à l’aide d’un soluté. En empruntant le système veineux, le produit met en évidence la partie à visualiser. Toutefois, dans les cas d’AVC ou de tumeurs cérébrales suspectées, on effectue généralement la TDM sans produit de contraste. Intervenant(s) La TDM est effectuée par un technicien en radiologie et un radiologiste.

FIGURE 2

La tomodensitométrie

Durée Cet examen dure généralement de 30 à 45 minutes selon la région à visualier.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une TDM pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●







● ● ●



Après l’examen

Garder le client à jeun quatre heures avant l’examen (dans l’éventualité où un produit de contraste serait injecté). Rappeler le déroulement de l’examen au client, et plus particulièrement : – que l’injection du produit de contraste peut provoquer des nausées ou une sensation de chaleur ; – qu’il devra rester immobile durant l’examen ; – qu’il pourra communiquer en tout temps avec le technicien. S’assurer que le formulaire de consentement est signé et inséré dans le dossier du client. Vérifier si le client est allergique à l’iode, aux fruits de mer et au produit de contraste, s’il y a lieu. Aider le client à mettre une chemise d’hôpital. S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique sur lui. Administrer les médicaments prescrits. MS 5.11 Installer le soluté au client selon la prescription.

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MS





S’assurer que le client boit beaucoup d’eau pour favoriser l’élimination du produit de contraste, s’il y a lieu. Surveiller les signes de réaction allergique au produit de contraste pendant 24 heures, s’il y a lieu.

9.1

Examens

235

Dossier sur l’évaluation diagnostique

3 L’angiographie cérébrale Description L’angiographie cérébrale peut être effectuée durant une TDM. Elle consiste à injecter un produit de contraste dans une artère pour visualiser les vaisseaux sanguins cérébraux et ainsi détecter des lésions ou des obstructions à la circulation sanguine (voir la figure 3). et requiert l’injection d’un produit de contraste.

FIGURE 3

Une angiographie cérébrale

Intervenant(s) L’angiographie cérébrale est effectuée par un technicien en radiologie et un radiologiste. Durée Cet examen dure de une à deux heures.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une angiographie cérébrale pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ● ●







● ●





● ●



236

Après l’examen

Garder le client à jeun depuis minuit. Rappeler le déroulement de l’examen au client, et plus particulièrement : – que l’injection du produit de contraste peut provoquer une sensation de chaleur ; – qu’il devra rester immobile durant l’examen ; – qu’il pourra communiquer en tout temps avec le technicien. S’assurer que le formulaire de consentement est signé et inséré dans le dossier du client. Vérifier si le client est allergique à l’iode, aux fruits de mer et au produit de contraste. S’assurer que le client a cessé de prendre certains médicaments, selon l’ordonnance du médecin. Aider le client à mettre une chemise d’hôpital. S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique sur lui. Administrer les médicaments prescrits. MS 5.11 Installer le soluté selon la prescription. Noter les pouls périphériques. Prendre les signes vitaux et les MS noter au dossier du client. Prendre les signes neurologiques et les noter au dossier du client.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

9.1

MS

4.1 MS

à

4.5 4.9









S’assurer que le client boit beaucoup d’eau pour favoriser l’élimination du produit de contraste. Garder la personne alitée de 8 à 12 heures, selon la prescription. Surveiller les signes de réaction allergique au produit de contraste. Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client. MS



4.1





4.5

Surveiller les signes neurologiques et les noter au dossier du client. MS



à

4.9

Surveiller les signes d’infection du site d’insertion du cathéter. Surveiller le pouls périphérique du membre qui a reçu l’injection et le noter au dossier du client. Appliquer un pansement compressif et surveiller l’état de celui-ci. MS

11.2

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Dossier sur l’évaluation diagnostique

4 L’imagerie par résonance magnétique (IRM) Description L’IRM permet d’obtenir des images détaillées des différentes parties de l’organisme en fonction de l’énergie de radiofréquence des tissus (voir la figure 4). L’IRM permet d’obtenir des images en 2D ou en 3D d’une très grande netteté, encore plus précises que les images obtenues par TDM. Comme pour la TDM, le client est introduit dans l’appareil d’IRM en position horizontale. L’appareil émet alors un champ magnétique. L’énergie de radiofréquence des tissus est ensuite captée par l’ordinateur, qui reconstruit les images obtenues à partir de ces signaux.

FIGURE 4

Une imagerie par résonance magnétique

L’injection d’un produit de contraste n’est généralement pas requise pour ce type d’examen, sauf pour le diagnostic des troubles neurologiques. Intervenant(s) L’IRM est effectuée par un technicien en radiologie et un radiologiste. Durée Cet examen dure généralement de 15 à 45 minutes selon la région à visualiser.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une IRM pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●



● ● ●

Après l’examen

Rappeler le déroulement de l’examen au client, et plus particulièrement : – qu’il ne sera exposé à aucune radiation ; – que l’injection du produit de contraste peut provoquer une sensation de chaleur ; – qu’il devra rester immobile durant l’examen ; – qu’il entendra des bruits assez forts ; – qu’il pourra communiquer en tout temps avec le technicien. Vérifier si le client est allergique à l’iode, aux fruits de mer et au produit de contraste. Faire uriner le client avant l’examen. Aider le client à mettre une chemise d’hôpital. S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique sur lui.



Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu.

MS

5.11



Installer le soluté.

MS

9.1

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Si le client a reçu un sédatif avant l’examen, s’assurer qu’il est suffisamment éveillé pour se lever et se déplacer sécuritairement. Sinon, l’assister dans ses déplacements. MS



3.2

à

3.6

Surveiller les signes de réaction allergique au produit de contraste.

Examens

237

Dossier sur l’évaluation diagnostique

5 La ponction lombaire Description La ponction lombaire consiste à prélever du liquide cérébro­ spinal (LCS). Cette intervention se fait généralement sous anesthésie locale et requiert une asepsie rigoureuse (voir la figure 5 a). Le médecin introduit une aiguille longue et fine dans l’espace sous­arachnoïdien. L’aiguille est introduite entre les 3e, 4e ou 5e vertèbres lombaires, afin de préle­ ver le LCS sans endommager la moelle épinière (voir la figure 5 b). L’analyse du LCS permet de diagnostiquer la ménin­ gite ou l’encéphalite et de déterminer si l’altération est d’origine bactérienne ou virale. Afin de réduire les effets secondaires, le médecin ne prélève qu’une très petite quantité de LCS.

FIGURE 5

La ponction lombaire

a

Le client se place en position assise ou couchée, le dos arrondi.

b

L2 L3 L4 L5

Intervenant(s) Cette intervention est pratiquée par un médecin. Durée La ponction lombaire dure environ 30 minutes, mais après l’exa­ men, il faut prévoir 2 heures, durant les­ quelles la personne restera allongée, sous surveillance médicale.

L’aiguille est introduite entre les 3e, 4e ou 5e vertèbres lombaires.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après une ponction lombaire pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’intervention ●









238

Garder le client à jeun, si prescrit. Rappeler le déroulement de l’examen au client, et plus particulièrement qu’il devra rester immobile durant toute la durée de l’intervention. S’assurer que le formulaire de consentement est signé et inséré dans le dossier du client. Vérifier si le client prend des médicaments tels que des anticoagulants ou de l’acide acétylsalicylique. Aider le client à mettre une chemise d’hôpital.

Durant l’intervention ●



Rassurer le client et rester auprès de lui. Aider le client à maintenir la position : couché sur le côté, genoux relevés vers l’abdomen et menton appuyé sur la poitrine.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

Après l’intervention ● ●





S’assurer que le client prend suffisamment de liquide. Surveiller le site de ponction (présence d’œdème ou d’hématome, fuite de liquide). S’assurer que le client demeure en position dorsale pendant deux heures. La tête du lit ne devrait pas être surélevée à plus de 30°. Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client. MS







4.1

à

4.5

Surveiller les signes neurologiques MS 4.9 et les noter au dossier du client. Déterminer l’intensité de la douleur, MS 5.1 la noter au dossier du client et administrer les médicaments requis au besoin. Aviser l’infirmière si le client présente des céphalées, des raideurs à la nuque, un mal de dos ou de l’hyperthermie.

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Dossier sur l’évaluation diagnostique

6 L’électroencéphalographie (EEG) Description L’EEG consiste à enregistrer l’activité électrique du cerveau à l’aide d’électrodes placées à la surface du cuir chevelu (voir la figure 6 a). L’application d’une pâte conductrice sur le cuir chevelu permet à chaque électrode de bien capter et transmettre l’influx électrique du cerveau à l’électroencéphalographe. Le tracé de l’activité électrique du cerveau obtenu se nomme l’électroencéphalogramme. Cet examen est indolore. Si elle est effectuée rapidement à la suite d’une crise, l’EEG permet de confirmer un diagnostic d’épilepsie. La figure 6 b montre la différence entre un tracé normal et un tracé obtenu durant une crise d’épilepsie, où l’activité électrique dans le cerveau est beaucoup plus intense. Intervenant(s)

L’EEG est effectuée par un médecin.

Durée Cet examen dure environ 20 minutes. FIGURE 6

L’électroencéphalographie

a

b

1

Les électrodes sur le cuir chevelu

2

1 Tracé normal

2 Tracé qui démontre une forte activité électrique dans le cerveau.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une EEG pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ● ●



● ●

Rappeler le déroulement de l’examen au client. S’assurer que le formulaire de consentement est signé et inséré dans le dossier du client. S’assurer que le client s’est bien lavé les cheveux la veille de l’examen et qu’il n’a pas mis de produits capillaires (lotion, gel, etc.). S’assurer que le client a cessé de prendre certains médicaments et excitants, comme le café, le thé et la nicotine, selon l’ordonnance du médecin. Aider le client à mettre une chemise d’hôpital. Surveiller les effets causés par l’arrêt des médicaments, le cas échéant.

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Après l’examen ●

Laver le cuir chevelu afin d’enlever toute trace de pâte conductrice. MS



2.4

Faire reprendre les médicaments cessés selon l’ordonnance du médecin.

Examens

239

Dossier sur l’évaluation diagnostique

7 La myélographie Description Une myélographie est une radiographie de la colonne vertébrale après l’injection d’un produit de contraste entre la vertèbre et les méninges. Cet examen met en évidence les lésions de la moelle épinière. FIGURE 7

Une myélographie

La figure 7 montre une hernie discale entre les vertèbres L5 et S1. Intervenant(s) La myélographie est effectuée par un technicien en radiologie et un radiologiste. Durée Cet examen dure environ 20 minutes.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une myélographie pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●















240

Garder le client à jeun selon la procédure de l’établissement. Rappeler le déroulement de l’examen au client, et plus particulièrement : – que l’injection du produit de contraste peut provoquer des céphalées, des nausées et une sensation de chaleur ; – qu’il devra rester immobile durant l’examen. S’assurer que le formulaire de consentement est signé et inséré dans le dossier du client. Vérifier si le client est allergique à l’iode, aux fruits de mer et au produit de contraste. S’assurer que le client a cessé de prendre certains médicaments, selon l’ordonnance du médecin. S’assurer que le client ne porte pas d’objets métalliques sur lui. Aider le client à mettre une chemise d’hôpital. Faire uriner le client.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

Après l’examen ●







Aviser le client de rester allongé pendant huit heures pour réduire les maux de tête. La tête du lit ne devrait pas être surélevée à plus de 45°. Aviser le client de boire beaucoup de liquide pour éliminer le produit de contraste plus rapidement. Surveiller les signes de réaction allergique au produit de contraste pendant six heures. Surveiller les signes vitaux et les noter au dossier du client. MS





4.1

à

4.5

Surveiller les signes MS 4.9 neurologiques et les noter au dossier du client. Aviser l’infirmière si le client présente des raideurs à la nuque, des céphalées, de l’irritabilité, de l’hyperthermie et de la photophobie en raison des risques de syndrome méningé.

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La radiographie osseuse

Description La radiographie osseuse permet d’obtenir une impression des structures osseuses contrastées selon leur densité. Les tissus mous apparaissent en gris, les os en blanc et l’air en noir. L’appareil utilisé comprend un tube à rayons X ainsi qu’une plaque qui contient le film sur lequel les images sont imprimées. La radiographie osseuse peut donc mettre en évidence une fracture à une vertèbre ou toute autre lésion cérébrale (voir la figure 8). Cet examen est indolore. Intervenant(s) La radiographie osseuse est effectuée par un technicien en radiologie et un radiologiste. Durée Cet examen dure de 5 à 10 minutes.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une radiographie pour préparer un client à cet examen. • Rappeler le déroulement de l’examen au client, et plus particulièrement qu’il devra rester immobile durant toute la durée de l’intervention. • S’assurer que le client ne porte pas d’objets métalliques sur lui. • Aider le client à mettre une chemise d’hôpital.

9 La biopsie stéréotaxique Description La biopsie consiste à prélever un échantillon de tissu, puis à l’analyser afin de détecter des cellules anormales. Dans le cas où le médecin suspecte une tumeur cérébrale, la biopsie permettra de déterminer la nature et le type de la tumeur.

FIGURE 9

La biopsie cérébrale

Le neurochirurgien effectue généralement la biopsie en même temps que l’intervention chirurgicale visant à extraire la tumeur. Toutefois, il arrive que la biopsie soit pratiquée avant l’intervention chirurgicale. Le neurochirurgien procède par stéréotaxie. Cette technique radiologique permet de repérer de manière précise les structures du cerveau à l’aide d’un appareil, appelé cadre stéréotaxique, placé à l’extérieur du crâne. Grâce à une ouverture pratiquée sur le crâne, le neurochirurgien peut alors insérer une grande aiguille jusqu’à la tumeur afin de pratiquer la biopsie (voir la figure 9). Intervenant(s) Cette intervention est pratiquée par un neurochirurgien. Durée Cet examen dure environ 30 minutes.

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Une biopsie cérébrale à l’aide d’une aiguille montée sur un cadre stéréotaxique

Examens

241

Dossier sur l’évaluation diagnostique

FIGURE 8

8 La radiographie osseuse

Dossier sur l’évaluation diagnostique

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une biopsie stéréotaxique pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen

Après l’examen

Comme la biopsie est pratiquée au bloc opératoire, l’infirmière auxiliaire doit effectuer la même préparation préopératoire qu’à l’habitude. Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe à la page 247. ● Installer le soluté. MS 9.1 9.2 ●



Administrer les médicaments préopératoires prescrits. Installer la sonde vésicale selon l’ordonnance.

MS

5.11

MS

8.8

MS Labo

4.9



● ●



● ●

● ●

Prendre les signes neurologiques et les noter au dossier du client.



Déterminer l’intensité de la douleur, la noter au dossier du client et administrer les médicaments requis au besoin. Surveiller les signes d’infection. Surveiller et changer le pansement au besoin.

MS

5.1

MS

11.2

Surveiller et ajuster la perfusion MS 9.2 à 9.6 du soluté au besoin. Surveiller le drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller les tubes de drainage de la sonde vésicale au besoin. Surveiller la reprise du péristaltisme. Favoriser le repos au lit.

10 La tonométrie de l’œil FIGURE 10

La tonométrie de l’œil

Description La tonométrie de l’œil consiste à envoyer un jet d’air dans l’œil afin de mesurer la pression intraoculaire (voir la figure 10). L’appareil utilisé se nomme un tonomètre. Cet examen est indolore. Intervenant(s) La tonométrie de l’œil est pratiquée par un optométriste, un ophtalmologiste, un médecin ou une infirmière qui a reçu une formation. Durée

Cet examen dure quelques minutes.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une tonométrie de l’œil pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen

Après l’examen

• Rappeler le déroulement de l’examen au client. • Aviser le client qu’il devra enlever ses verres de contact s’il en porte. • Expliquer au client que son œil sera anesthésié à l’aide de gouttes ophtalmiques.

242

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

• Recommander au client de ne pas se frotter les yeux durant les minutes suivant l’examen.

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Description Aussi appelée fond d’œil, l’ophtalmoscopie consiste à observer le fond de l’œil à l’aide d’un ophtalmoscope (voir la figure 11). Cet examen est indolore.

Dossier sur l’évaluation diagnostique

11 L’ophtalmoscopie FIGURE 11

Un ophtalmoscope

Intervenant(s) L’ophtalmoscopie est effectuée par un optométriste, un ophtalmologiste, un médecin ou une infirmière qui a reçu une formation. Durée Cet examen dure quelques minutes.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une ophtalmoscopie pour préparer un client à cet examen. • Rappeler le déroulement de l’examen au client.

12 L’examen d’acuité visuelle Description L’examen d’acuité visuelle consiste à vérifier et à mesurer la qualité de la vision du client à l’aide de projections de lettres de différentes grosseurs, l’échelle de Snellen (voir la figure 12).

FIGURE 12

L’échelle de Snellen

Intervenant(s) L’examen d’acuité visuelle est effectué par un optométriste, un ophtalmologiste, un médecin, une infirmière ou une infirmière auxiliaire qui ont reçu une formation. Durée Cet minutes.

examen

dure

quelques

Aucune préparation n’est nécessaire pour le client.

13 L’examen du champ visuel Description L’examen du champ visuel consiste à présenter au client divers stimulus lumineux et à lui demander d’appuyer sur un bouton lorsqu’il les voit. Cet examen permet de déterminer les limites de sa vision périphérique (voir la figure 13, à la page suivante). Intervenant(s) L’examen du champ visuel est effectué par un optométriste ou par un ophtalmologiste. Durée Cet examen prend environ 10 minutes par œil.

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Examens

243

Aucune préparation n’est nécessaire pour le client.

Dossier sur l’évaluation diagnostique

FIGURE 13

L’examen du champ visuel

14 L’audiométrie tonale Description Cet examen consiste à faire entendre au client différents sons de faible intensité à l’aide d’écouteurs. La perception des sons entendus est ensuite comparée à celle des sons émis afin de déterminer le degré de perte d’audition du client (voir la figure 14). Cet examen est indolore. Intervenant(s) L’audiométrie tonale peut être effectuée par un audiologiste ou un otorhinolaryngologiste (ORL). Durée Cet examen dure de 10 à 20 minutes. FIGURE 14

L’audiométrie tonale

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une audiométrie tonale pour préparer un client à cet examen. • Rappeler le déroulement de l’examen au client.

244

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Dossier sur l’évaluation diagnostique

15 L’examen au diapason Description Aussi appelé acoumétrie instrumentale, cet examen s’effectue au moyen d’un diapason, qui émet une vibration pouvant être captée par l’auricule. Cet examen comprend deux volets principaux : • le test de Weber, qui consiste à placer le diapason sur le front du client et qui permet de diagnostiquer une surdité de transmission ; • le test de Rinne, qui consiste à placer le diapason sur la mastoïde (voir la figure 15) et en face du méat acoustique externe, et qui permet de diagnostiquer une surdité de perception. Cet examen est indolore. Intervenant(s) L’examen au diapason est effectué par un audiologiste, un otorhinolaryngologiste (ORL) ou un médecin. Durée Cet examen dure environ 10 minutes. FIGURE 15

L’examen au diapason

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant un examen au diapason pour préparer un client à cet examen. • Rappeler le déroulement de l’examen au client.

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Examens

245

Dossier sur l’évaluation diagnostique

16 La biopsie de la peau Description La biopsie consiste à préleFIGURE 16 ver un échantillon de peau, puis à l’analy- La biopsie de la peau ser afin de détecter des cellules anormales. La biopsie de la peau peut se pratiquer de différentes manières. On distingue : • la biopsie par rasage : avec une lame de rasoir, on détache les couches superficielles de la peau ; • la biopsie à l’emporte-pièce : avec un instrument tranchant, on prélève une partie de toutes les couches de la peau (voir la figure 16) ; • la biopsie excisionnelle : on retire toute la partie anormale de la peau ; • la biopsie incisionnelle : on prélève seulement une partie de la peau anormale. Intervenant(s) La biopsie est effectuée par un médecin ou un dermatologue. Durée La biopsie ne dure que quelques minutes.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une biopsie de la peau pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●



Rappeler le déroulement de l’intervention au client. S’assurer que le formulaire de consentement est signé et inséré dans le dossier du client.

Après l’examen ●







246

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

Appliquer une pression au site de la biopsie avec une gaze stérile afin de réduire les saignements. Appliquer un pansement stérile au MS 11.2 site de la biopsie. Déterminer l’intensité de la douleur, MS 5.1 la noter au dossier du client et administrer les médicaments requis au besoin. Surveiller les signes d’infection et montrer au client comment les déceler.

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Annexe

1. La veille de l’opération • Garder le client à jeun (ni boire ni manger, gomme et eau défendues) après minuit. 2.2 • S’assurer que le client n’avale pas d’eau lorsqu’il se brosse les dents. • S’assurer que le client a pris un bain ou une douche la veille ou le matin 2.1 (parfois les deux) de l’opération avec un savon antibactérien ou antiseptique, en insistant sur la région qui sera opérée. • Informer le client de ne pas appliquer de déodorant, de parfum, de crème ou de poudre pour le corps après le bain ou la douche. • Selon le type d’opération ou le champ opératoire, informer le client que le 2.6 lavage des cheveux avec un savon doux non parfumé ainsi que la coupe des ongles des doigts et des orteils peuvent être nécessaires. • S’assurer qu’il n’y a aucun vernis sur les ongles.

MS MS

2.4 MS

MS

MS

4.1

MS MS

9.1

à

2. Le jour de l’opération • S’assurer que le client porte un bracelet avec les bonnes coordonnées. • S’assurer que le client porte un bracelet d’allergie, s’il y a lieu. • Retirer les bijoux, la montre, etc. • S’assurer que le consentement opératoire est signé et inséré dans le dossier du client. • Garder le client à jeun sauf indication contraire du médecin (le client peut se rincer la bouche ou se brosser les dents sans avaler d’eau). • Donner une chemise d’hôpital au client, lui demander de la revêtir et de 3.14 retirer ses sous-vêtements. • Lorsqu’une femme a ses menstruations, elle doit mettre une serviette hygiénique (pas de tampon hygiénique). Ne pas utiliser la petite culotte pour la tenir en place. La glisser uniquement entre les deux cuisses. • Si prescrit, raser le champ opératoire – peu de temps avant l’opération, dans la mesure du possible – en utilisant préférablement un rasoir électrique. 4.5 • Prendre les signes vitaux et les noter au dossier du client. • Une ou deux heures avant l’anesthésie, installer le soluté selon l’ordonnance 9.2 et administrer les médicaments prescrits. • Retirer les prothèses (dentaires, cornéennes ou autres) et les placer dans un endroit sécurisé. • Aviser le client de rester au lit et lever les deux ridelles selon le protocole ou avec l’accord du client. • Placer la cloche d’appel à la portée du client. 3. Au besoin, avant l’opération • Encourager le client à verbaliser ses inquiétudes ou ses peurs concernant l’anesthésie, la douleur, les conséquences possibles de la chirurgie, etc. • Répondre à ses questions et l’aider à trouver un moyen de détente. • Demander au client d’uriner avant son départ pour le bloc opératoire. Au besoin, l’aider à se rendre aux toilettes.

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ANNEXE

247

Annexe

Les soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale

Glossaire- index

Glossaire-index • Les mots en gras sont les termes que les élèves devraient connaître après l’étude de chaque section du guide d’apprentissage.

Aphasie : Incapacité à communiquer. 63, 119

• Les numéros en gras réfèrent aux pages où le terme est le plus détaillé.

Appareil lacrymal : Comprend la glande lacrymale, le point lacrymal, le sac lacrymal et le conduit lacrymonasal. 133134, 160

A

Absence épileptique : Perte de conscience passagère durant laquelle la personne a un regard fixe et démontre une certaine confusion. Autrefois appelée le « petit mal ». 88, 120-121 Accident vasculaire cérébral (AVC) : Entrave à la circulation sanguine ou rupture d’un vaisseau au cerveau. Il prive d’oxygène les cellules nerveuses du cerveau, ce qui entraîne des lésions ainsi que la perte soudaine de différentes fonctions cérébrales. 60-69, 73-74, 76, 88, 119-120, 234-235 Accommodation du cristallin : Processus d’adaptation qui permet au cristallin, grâce aux muscles ciliaires, de modifier sa courbure pour focaliser les rayons lumineux vers la rétine. 136-167, 160 Acouphène : Sons qui ne proviennent pas de l’extérieur et qui se manifestent sous forme de sifflements ou de bourdonnements dans une oreille ou les deux. 174, 178, 180-181, 190 Adduction : Mouvement qui consiste à rapprocher un membre de l’axe du corps. 74-75 Agnosie : Incapacité à interpréter un stimulus capté par les sens. 64, 119 Aires cérébrales : Régions du cortex cérébral qui remplissent des fonctions distinctes. 16-18, 34 Akinésie : Difficulté à amorcer certains mouvements volontaires. 96, 122 Anévrisme : Gonflement localisé causé par l’amincissement et la dilatation de la paroi d’une artère et dans lequel le sang s’accumule. 62, 66-67, 74, 77 Angiographie cérébrale, 65, 76, 236

Apnée : Période d’arrêt respiratoire de plus de 10 secondes. 62, 89, 121

Apraxie : Incapacité à effectuer un geste déjà appris. 64, 119 Arachnoïde : Membrane du milieu des méninges. Elle ressemble à une toile d’araignée. 20-21, 34 Arc réflexe : Trajet parcouru par l’influx nerveux pour produire un réflexe. 12, 20, 34, 133 Astigmatisme : Trouble de la vision causé par une forme ou une courbure irrégulière de la cornée. 137, 161

B

Bâtonnets : Photorécepteurs extrêmement sensibles à la lumière dans des conditions de faible luminosité. Ils permettent de distinguer les nuances de gris. 131-132, 160 Biopsie de la peau, 214, 246 Biopsie stéréotaxique : Prélèvement d’un échantillon de tissu qui est ensuite analysé afin de détecter des cellules anormales. 115, 241-242 Blépharite : Inflammation du bord des paupières. 142-144, 161 Boutons synaptiques : Situés à l’extrémité des terminaisons axonales. Ils libèrent les neurotransmetteurs, des substances chimiques qui agissent comme des messagers. 7-8, 11

Ataxie : Problème d’équilibre. 63, 102, 119, 122

Bradycardie : Ralentissement du rythme cardiaque à moins de 60 battements par minute. 74, 120

Atélectasie : Affaissement des alvéoles pulmonaires. 66, 108, 122

Bradykinésie : Ralentissement des mouvements du corps. 96, 98, 122

Athérome : Dépôt de gras sur la paroi interne d’une artère. 60-61, 66

Brûlures, 203, 216-227, 229-230

Audiométrie tonale, 178, 244 Aura : Sensation ou ensemble des symptômes qui précèdent une crise d’épilepsie. Par exemple, une personne peut entendre un bruit ou sentir une odeur juste avant la crise. 89, 121 Auricule : Partie saillante et cartilagineuse de l’oreille. Son rôle consiste à capter les ondes sonores pour les diriger vers le méat acoustique externe. 166-167, 169, 173174, 189 Autocathétérisme : Cathéter intermittent utilisé par le client afin de vider lui-même sa vessie. 109 Axone : Longue tige qui émerge du corps cellulaire. Il conduit l’influx nerveux du corps cellulaire jusqu’aux terminaisons axonales. 7-8, 24, 33, 100-101, 103, 121, 184

Bulbe olfactif : Réunion des interneurones en communication avec les axones du nerf olfactif. 184-185, 190 Bulbe rachidien : Structure du tronc cérébral qui participe à la régulation des fonctions involontaires du corps, par exemple la fréquence cardiaque, le rythme respiratoire et les réflexes comme la toux, le vomissement et le hoquet. Il laisse passer les fibres nerveuses ascendantes et descendantes, c’est-à-dire en provenance ou en direction de la moelle épinière. 1820, 34, 74-75 C

Caisse du tympan : Cavité remplie d’air derrière le tympan, dans l’oreille moyenne. Elle est percée de deux ouvertures qui communiquent avec l’oreille interne : la fenêtre ovale et la fenêtre ronde. 166-167, 189

Antalgique : Qui apaise la douleur. 41, 49, 51, 54 248

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Cancers de la peau, 213-216 Carcinome : Tumeur maligne qui se développe à la suite de la prolifération de cellules anormales dans l’épiderme. 213, 230 Cataracte : Opacification d’une partie ou de la totalité du cristallin. Cellules gustatives : Cellules contenues dans les bourgeons gustatifs. Elles sont munies de poils qui captent les molécules chimiques sapides. 187 olfactives : Cellules nerveuses du nez (récepteurs sensoriels). 184-185, 190 Cellulite : Inflammation du tissu sous-cutané qui entraîne une réaction localisée. La cellulite peut toucher toute partie du corps où il y a de la peau. 203, 210-211, 229230 Cerveau : Structure de l’encéphale qui constitue le centre d’analyse et de contrôle de l’information. Il se divise en deux hémisphères (gauche et droit). Chaque hémisphère se divise en trois parties : le cortex cérébral, la matière blanche souscorticale et les noyaux gris centraux. 4, 14-15, 16, 18-20, 34, 60-63, 65, 67-68, 89-91, 112-113, 115, 119, 160, 239, 241 Cervelet : Structure de l’encéphale située à l’arrière sous le lobe occipital. Il assure l’équilibre, la coordination musculaire, le tonus, le maintien de la posture et la précision de certains mouvements complexes. 14-15, 18-19, 34, 102, 113

Choroïde : Membrane noire située entre la sclérotique et la rétine. À l’avant de l’œil, la choroïde laisse place à l’iris. La choroïde est très vascularisée. 130-131, 160 Cochlée : Partie de l’oreille interne en forme de colimaçon qui envoie les influx nerveux à la branche cochléaire du nerf vestibulocochléaire. 168-169, 177, 179, 181, 189 Commissure : Région où se réunissent deux parties. 15 Conductibilité : Capacité du neurone à faire circuler l’influx nerveux à travers ses différentes composantes et à le transmettre à un neurone voisin ou à une autre cellule (d’une glande ou d’un muscle). 9, 34

Corpuscules de Krause : Récepteurs sensoriels présents dans l’ensemble du corps qui détectent les pressions légères et les vibrations à faible fréquence. 198-199, 229 de Meissner : Récepteurs sensoriels présents dans les lèvres, dans la langue et au bout des doigts qui détectent les sensations d’effleurement et de pression ainsi que les différentes textures. 198199, 229 de Pacini : Récepteurs sensoriels présents dans la plante des pieds et dans les paumes des mains qui détectent les pressions profondes et les vibrations à haute fréquence. 198-199, 229

Cônes : Photorécepteurs qui s’activent en pleine lumière et qui permettent de distinguer les couleurs et les détails précis de ce que l’œil voit. Ils sont rouges, bleus ou verts. 131-132, 160

de Ruffini : Récepteurs sensoriels présents dans l’ensemble du corps qui détectent les pressions légères et les vibrations à faible fréquence. 198-199, 229

Conjonctive : Membrane très mince et riche en vaisseaux sanguins, qui recouvre la partie intérieure des paupières et une partie de la sclérotique. 133-134, 140141, 160-161

Cortex cérébral : Partie périphérique des hémisphères cérébraux. Il assure la motricité du corps, reçoit et analyse l’information visuelle, participe au processus du langage, régule diverses fonctions cognitives (jugement, mémoire, attention) et participe à la régulation des émotions. 15-16, 34, 40

Conjonctivite : Inflammation de la conjonctive. 140-142, 161 Converger : Diriger vers un endroit commun. En vision, la cornée fait converger la lumière vers le cristallin. 132-133, 136, 160 Cornée : Prolongement antérieur de la sclérotique qui recouvre l’iris. Elle est le premier milieu transparent de l’œil traversé par la lumière. 130, 132-133, 136-137, 148-149, 151, 160-161 Corps

Chaîne des osselets : Succession de trois petits os dans l’oreille situés dans la caisse du tympan. Leur vibration permet la transmission des ondes sonores jusqu’à l’oreille interne. 166-167, 169, 189 Chalazion : Petit kyste qui se forme sur une paupière infectée à la suite de l’obstruction des petits canaux de drainage des glandes sébacées qui entourent l’œil. 142-144, 161

calleux : Commissure qui assure la transmission de l’information entre les deux hémisphères cérébraux. 15-16 cellulaire : Partie étoilée du neurone, où sont rattachés les dendrites et l’axone. 7-8, 11, 33 cétoniques : Sous-produits de la dégradation des acides gras du corps. 91 ciliaire : Portion antérieure de la choroïde qui sécrète l’humeur aqueuse. 130, 132, 160 vitré, voir Humeur vitrée.

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Couche (de la peau) basale : Partie de l’épiderme où de nouvelles cellules sont produites. 196, 229 cornée : Partie de l’épiderme formée de cellules mortes qui se desquament. 196, 229 Craniotomie : Ouverture de la boîte crânienne. 115, 117 Crise atonique : Perte de tonus musculaire qui provoque la chute de la personne. 88, 120-121 myoclonique : Contractions musculaires d’une partie ou de tout le corps. 88, 120-121 tonico-clonique : Perte de conscience accompagnée d’une raideur de tout le corps, de convulsions et d’hypersialorrhée. Autrefois appelée le « grand mal ». 88-89, 12-121 GLOSSAIRE-INDEX

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Canaux semi-circulaires : Canaux du labyrinthe membraneux constitués de trois galeries cylindriques tridimensionnelles disposées perpendiculairement entre elles. 168-170, 180, 189

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Cristallin : Lentille flexible et transparente qui focalise les rayons lumineux sur la rétine. Situé immédiatement derrière l’iris, il est le troisième milieu transparent traversé par la lumière. 25, 130, 132-133, 136-137, 145-146, 160 Cyanose : Coloration bleutée de la peau causée par un manque d’oxygène dans les tissus. 89, 121, 219 Cytoplasme : Partie de la cellule qui entoure le noyau et qui contient notamment les organites. 6-8 D

Décérébration : Extension des quatre membres. 75-76, 120 Décollement de la rétine : Détachement de la rétine en différents endroits du globe oculaire. 152-154, 157, 161 Décortication : Membres supérieurs en flexion avec adduction et membres inférieurs en extension avec rotation interne. 75-76, 120 Dégénérescence maculaire : Détérioration graduelle de la rétine à l’emplacement de la macula. 155-157, 161 Dendrites : Extensions du corps cellulaire. Ils reçoivent l’influx nerveux qui provient de l’extérieur du neurone et l’acheminent vers le corps cellulaire. 7-8, 11, 33 Dermatose : Ensemble des altérations de la peau, peu importe leur cause. 203, 210 Derme : Couche profonde de la peau principalement constituée de collagène, qui lui donne sa souplesse. 196-197, 210, 217, 225, 229-230 Desquamation : Perte régulière de cellules de la peau. 196, 204, 216, 229-230 Diaphorèse : Transpiration plus abondante que la normale. 41-42, 47, 54, 96, 122 Diaphragmation : Phénomène qui permet à l’iris, à l’aide de ses muscles, d’ajuster son diamètre de façon à déterminer la quantité de lumière qui entre dans l’œil par la pupille. 131, 136, 160 Diencéphale : Structure de l’encéphale et située en son centre, entourée et protégée par les hémisphères cérébraux. Il est constitué du thalamus et de l’hypothalamus. 14-15, 17-19, 34

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Diplopie : Vision double. 65, 75, 102, 119120, 122

Dysgueusie : Perte de la sensation du goût, impression que tout a le même goût. 151

Disques de Merkel : Récepteurs sensoriels présents au bout des doigts, dans la plante des pieds et dans le visage qui détectent les sensations d’effleurement. 198-199, 229

Dyskinésie : Difficulté d’exécution des mouvements du corps. 96, 122

Douleur aiguë : Douleur de courte durée (moins de trois mois). 40-41, 54 chronique : Douleur qui dure plus de trois mois et qui peut perdurer plusieurs années. 39, 40-41, 54 irradiante ou projetée : Douleur ressentie dans une région du corps autre que celle qui est atteinte. 42, 54 neurogène : Douleur qui fait suite à une perturbation de la transmission de l’influx nerveux, ce qui entraîne une hyperexcitation des neurones. Ne résulte pas de lésions et peut se manifester sous forme de décharge électrique ou de picotement. 42, 54 nociceptive : Douleur causée par une stimulation excessive des nocicepteurs. 42, 54 psychogène : Douleur qui fait suite à un événement difficile psychologiquement. N’a pas de cause organique. 42, 54 somatique : Douleur nociceptive causée par une lésion à une structure du système musculosquelettique. 42, 54 superficielle ou cutanée : Douleur causée par une stimulation des récepteurs cutanés. 42, 54 viscérale : Douleur nociceptive causée par une lésion à un ou à plusieurs organes internes. 42, 54 viscérale profonde : Douleur causée par une stimulation des récepteurs situés dans les organes internes. 42, 54 Dure-mère : Membrane externe des méninges. Elle est directement collée au crâne ou à la vertèbre. 20-21, 34 Dysarthrie : Difficulté à articuler. 63, 96, 119, 122, 176, 179

Dysphagie : Difficulté à avaler. 63, 96, 119, 122, 176, 179 Dysphasie : Capacité réduite à communiquer. 63, 94, 11-120 E

Échelle comportementale : Grille d’observation des comportements. Utilisée pour évaluer la douleur d’une personne qui a une capacité réduite à communiquer. Les échelles Doloplus, PACSLAC et EVENDOL sont des échelles comportementales. 47, 49, 54 numérique : Échelle qui permet au client d’évaluer sa douleur à l’aide de chiffres de 0 à 10. 47-48 visuelle analogique (EVA) : Échelle d’autoévaluation qui permet au client d’objectiver sa douleur à l’aide d’un support visuel qui présente une gradation. 47-48 Eczéma : Dermatose chronique qui touche généralement le visage, le cou et les plis cutanés. 203-206, 229 Effecteur : Muscle ou organe qui répond à la commande envoyée par le neurone moteur. 12, 34 Électroencéphalographie (EEG), 90, 239 Encéphale : Structure du SNC qui comprend le cerveau, le cervelet, le diencéphale et le tronc cérébral. 4-5, 9, 14-15, 17-18, 2021, 25, 27, 29, 33-34, 40, 74-75, 81-82, 88, 120, 130, 136, 160, 170, 184-185, 187, 190, 199 Encéphalite : Inflammation aiguë de l’ensemble de l’encéphale, dont les séquelles peuvent être permanentes. 74, 82-85, 88, 120-121, 178, 234, 238 Endartériectomie : Opération consistant à enlever un caillot ou une plaque d’athérome qui obstrue une artère. 66 Endolymphe : Liquide à l’intérieur du labyrinthe membraneux. 168, 170, 180

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Glandes cérumineuses : Glandes présentes dans le méat acoustique. Elles protègent l’oreille contre les bactéries et les corps étrangers. 166, 198

Épiderme : Couche superficielle de la peau qui se divise en plusieurs sous-couches, dont la couche cornée et la couche basale. 196-198, 204, 213, 217, 225, 229-230

olfactives : Situées à l’intérieur de la muqueuse olfactive, elles sécrètent un mucus qui humidifie et qui sert à dissoudre les molécules odorantes. 184, 190

Épilepsie : Maladie neurologique caractérisée par des crises convulsives. 88-91, 120-121, 239

sébacées : Glandes annexées aux poils et réparties sur toute la surface du corps, sauf dans les paumes des mains et dans la plante des pieds. Elles sécrètent le sébum. 142-143, 198, 229

Escarre de décubitus, voir Lésion de pression. Examen

sudoripares : Glandes présentes partout sur le corps, mais plus nombreuses dans les paumes des mains, dans la plante des pieds et aux aisselles. Elles sécrètent la sueur. 198-200, 229

au diapason, 178, 245 d’acuité visuelle, 146, 149, 243 du champ visuel, 149, 243-244 Excitabilité : Capacité du neurone à réagir à un stimulus et à produire un influx nerveux. 9, 34 F

Fascicules : Regroupements d’axones dans les nerfs du SNP. 24 Fenêtre ovale ou fenêtre du vestibule : Petite ouverture de la caisse du tympan sur laquelle frappe le stapès. 166-167, 168-169 Fenêtre ronde ou fenêtre de la cochlée : Petite ouverture de la caisse du tympan. 166-167, 169 Fibrinolyse : Mécanisme de dissolution des caillots sanguins. 68 Focaliser : Concentrer les rayons lumineux vers un seul point. Par exemple, à l’aide d’une loupe, on peut focaliser la lumière sur une feuille de papier pour la faire brûler. 132-133, 136-137

Glaucome : Altération de l’œil caractérisée par l’augmentation de la pression intraoculaire (PIO) en raison d’une mauvaise évacuation de l’humeur aqueuse. 132, 148-152, 161 Gliocyte : Cellule gliale. L’ensemble des gliocytes forme la névroglie, qui sert de soutien aux neurones et qui les nourrit, nettoie leurs déchets et les protège contre les infections. 6, 33 H

Halo : Auréole de lumière éblouissant autour d’une source lumineuse. 146, 149, 161 Hémianopsie : Perte de la moitié du champ visuel. 65, 119 Héminégligence : Incapacité de percevoir un objet, une personne, une partie de son corps qui est situé du côté paralysé. 64, 119

Fovéa : Zone d’acuité visuelle de l’œil, située au centre de la macula. Elle ne contient que des cônes. 130-131, 132-133, 136, 160

Hémiparésie : Manque de force musculaire. 63, 75, 84, 119-120

G

Homéostasie : Capacité du corps à maintenir l’organisme dans une stabilité relative malgré les changements constants de l’environnement. 5, 18, 30, 199

Gaine de myéline : Substance blanchâtre qui recouvre la plupart des axones. Elle protège l’axone et augmente la vitesse de propagation de l’influx nerveux. 7-8, 33, 100-103, 121

Hémiplégie : Paralysie de la moitié du corps. 63, 75, 119-120

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Humeur aqueuse : Milieu transparent situé entre la cornée et l’iris, dans la cavité antérieure. Liquide principalement constitué d’eau. 130, 132-133, 148, 151, 160 vitrée ou corps vitré : Substance visqueuse et gélatineuse qui remplit la cavité postérieure de l’œil. Complètement transparente, elle est située entre le cristallin et la rétine et laisse passer les rayons lumineux jusqu’à la rétine. 130, 132-133, 152, 160 Hydrocéphalie : Augmentation de la quantité de LCS à l’intérieur des cavités cérébrales. 73-74 Hyperesthésie : Augmentation de la perception d’une sensation. 218, 230 Hypermétropie : Trouble de la vision causé par un globe oculaire trop court ou une courbure insuffisante du cristallin ou de la cornée. 137, 155, 161 Hypertension intracrânienne (HIC) : Augmentation de la pression à l’intérieur du crâne. La pression intracrânienne repose sur la stabilité de trois composantes : le volume sanguin, la quantité de liquide cérébrospinal et la quantité de tissu cérébral. 21, 72-78, 83, 114, 119-120 Hypoacousie : Diminution de l’acuité auditive. 174, 178, 180-181, 190 Hypoderme : Couche sous-cutanée qui ne fait pas partie de la peau. L’hypoderme nourrit la peau, protège, isole et maintient la température du corps. 196-197, 210, 271, 229 Hypothalamus : Structure du diencéphale qui participe à la régulation des fonctions du système nerveux autonome (fréquences cardiaque et respiratoire, contraction de la vessie, mouvements du tube digestif) et à la régulation de la majorité des sécrétions hormonales, qui régule l’homéostasie du corps (la faim, la soif et la satiété, le sommeil, la température corporelle) et qui participe à la régulation des émotions. 15, 17-18, 34

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Endoprothèse : Prothèse installée à l’intérieur du corps. L’endoprothèse est fabriquée avec des matériaux non biologiques mais compatibles avec les tissus humains. 66-67, 77

I

Imagerie par résonance magnétique (IRM), 65, 76, 84, 97, 103, 109, 115, 237

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Implant cochléaire : Implantation dans la cochlée d’un dispositif électronique capable de transmettre les sons lorsque la cochlée est atteinte. 179 Incus (enclume) : Deuxième des trois osselets de l’oreille moyenne. Leur vibration permet la transmission des ondes sonores jusqu’à l’oreille interne. 166-167, 189 Induration : Durcissement de la région d’un tissu qui est normalement souple. 210, 225, 230 Interneurone : Neurone qui transmet l’influx nerveux entre un neurone sensitif et un neurone moteur. 9, 12, 34, 184 Iris : Partie colorée et visible de l’œil. Grâce à ses muscles, qui lui permettent d’ajuster son diamètre selon la luminosité, l’iris détermine la quantité de lumière qui entre dans l’œil par la pupille. 130, 131-132, 136, 148, 151, 160 Ischémie cérébrale transitoire (ICT) : Diminution temporaire de l’irrigation sanguine du cerveau. Une ICT dure généralement moins d’une heure et se dissipe complètement en moins de 24 heures. 60, 61-69, 119 K

Kératine : Substance produite pas la couche cornée qui imperméabilise la peau. 196, 229 L

Labilité émotionnelle : Humeur changeante. 63, 119 Labyrinthe membraneux : Partie de l’oreille interne qui flotte à l’intérieur du labyrinthe osseux, dans un liquide appelé « périlymphe ». Le labyrinthe membraneux épouse parfaitement la forme du labyrinthe osseux et contient un liquide, appelé « endolymphe ». 168-169, 180 osseux : Partie de l’oreille interne remplie d’un liquide appelé « périlymphe », à l’intérieur duquel flotte le labyrinthe membraneux. 168-169

252

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Lésion de pression ou escarre de décubitus : Altération de la peau qui se produit lorsque les tissus subissent une pression prolongée, un cisaillement ou un frottement régulier. 63, 75, 108, 203, 219, 223-227, 229-230

Méat acoustique externe : Canal d’environ 2,5 cm de longueur qui conduit les vibrations sonores jusqu’au tympan. 166167, 169, 198, 229, 245 Mélanine : Pigment produit par la couche basale qui donne sa couleur à la peau. 196, 213, 229

Lésion médullaire (ou de la moelle épinière) : Section totale ou partielle de la moelle épinière lorsqu’elle est comprimée par une vertèbre. 107, 121

Mélanocytes : Cellules responsables de la production de mélanine. 213 Mélanome : Tumeur maligne qui croît à la suite de la prolifération des mélanocytes. 213, 230

Léthargie : État d’engourdissement, de somnolence, d’abattement. 74, 120 Liquide cérébrospinal (LCS) : Liquide qui circule dans l’espace sous-arachnoïdien. Il protège le SNC en amortissant les chocs et en empêchant la compression du tissu nerveux. Ce liquide est produit et éliminé de façon régulière, de sorte que la pression à l’intérieur du crâne demeure constante. 34, 20-21, 73, 119, 238 M

Macula ou tache jaune : Petite région de l’arrière de la rétine, au fond de l’œil. 130-131, 155, 160 Maladie de Ménière : Mauvais fonctionnement du labyrinthe de l’oreille en raison d’une accumulation d’endolymphe dans le labyrinthe membraneux. 172, 178, 180-181, 189 Maladie de Parkinson : Maladie neurologique dégénérative, c’est-à-dire une maladie irréversible qui entraîne une détérioration constante de l’état de la personne. Elle se manifeste par différents troubles du mouvement. 94, 95-98, 103, 121-122 Malléus (marteau) : Premier des trois osselets de l’oreille moyenne. Leur vibration permet la transmission des ondes sonores jusqu’à l’oreille interne. 166-167, 189 Mastoïdite : Inflammation de la cavité mastoïdienne qui peut survenir à la suite d’une otite moyenne aiguë. 173-177, 189-190 Matière blanche sous-corticale : Partie du cerveau qui sert de passage aux influx nerveux entre les hémisphères cérébraux et les parties inférieures du SNC. 15-16, 34

Membrane cytoplasmique : Membrane qui enveloppe le cytoplasme de la cellule. 6 Méninges : Fines membranes qui enveloppent l’encéphale et la moelle épinière. Les trois méninges sont : la duremère (collée au crâne ou à la vertèbre), l’arachnoïde (intermédiaire) et la pie-mère (collée au SNC). 20-21, 34, 81-83, 120, 240 Méningite : Inflammation aiguë des méninges due à l’infection du liquide cérébrospinal (LCS) par une bactérie ou un virus. 82-85, 88, 120-121, 178, 238 Mésencéphale : Structure du tronc cérébral qui relaie l’information auditive et visuelle jusqu’aux aires sensitives correspondantes du cerveau lors de certains réflexes. 18-19, 34 Méthode PQRSTU : Acronyme qui permet de se remémorer les questions à poser au client pour évaluer sa douleur. 46-47, 54 Moelle épinière : Partie du SNC qui s’étend du bulbe rachidien jusqu’à la 2e vertèbre lombaire. Elle est située dans le canal vertébral, une ouverture au centre de la colonne vertébrale. Elle remplit les fonctions suivantes : permettre la transmission des influx nerveux entre les nerfs et l’encéphale, conduire les influx nerveux sensitifs vers l’encéphale et les influx nerveux moteurs vers les muscles des organes internes, les glandes et les muscles squelettiques, participer à certains réflexes, lorsque l’arc réflexe est sollicité. 4, 8-9, 12, 14, 18-19, 20-21, 25-26, 33, 106-110, 121-122, 238-240 Monoplégie : Paralysie d’un seul membre. 63, 119

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nasale : Muqueuse qui tapisse l’intérieur du nez. 184, 190 olfactive : Muqueuse située dans la partie supérieure des cavités nasales. Elle contient des millions de cellules olfactives. 184-185, 190 Mydriase : Dilatation anormale de la pupille. 75, 120 Myéline, voir Gaine de myéline. Myélographie, 109, 240 Myopie : Trouble de la vision causé par un globe oculaire trop long ou une trop grande courbure du cristallin ou de la cornée. 137, 148, 152, 161 Myringotomie : Intervention qui consiste à inciser le tympan et à poser de petits tubes qui permettent le drainage du liquide accumulé derrière le tympan. 175 N

Nævus : Grain de beauté. 213-214, 230

Neurogène (vessie) : Vessie qui ne se vide pas ou qui ne se vide qu’en partie (rétention urinaire) au moment de la miction à cause de l’atteinte aux nerfs qui contrôlent les muscles de la vessie. 109, 122 Neurolemme : Enveloppe qui recouvre la gaine de myéline. Cette enveloppe assure la regénération des axones des nerfs après une lésion. 7-8, 33 Neurolemmocytes : Cellules qui recouvrent l’axone des neurones du SNP. Ils produisent la myéline qui protège l’axone. 7-8, 33 Neurone : Cellule nerveuse. L’ensemble des neurones et des gliocytes forme le tissu nerveux. Ses quatre composantes principales sont (dans l’ordre de la transmission de l’influx nerveux) : les dendrites, le corps cellulaire, l’axone et les terminaisons axonales. 6-9, 11-12, 19, 24, 30, 33-34, 88, 95-96, 100-101, 121, 196 moteur (ou efférent) : Neurone qui transmet l’influx nerveux en provenance du SNC vers les muscles et les glandes. 9, 12, 24, 34

Nerf optique : Nerf responsable d’acheminer les images à l’encéphale. 25, 102, 130132, 136, 148-149, 161

sensitif (ou afférent) : Neurone qui transmet l’influx nerveux des récepteurs sensitifs, qui se trouvent dans les organes des sens, vers le SNC. 9, 12, 24, 34, 196

vestibulocochléaire : Nerf de l’oreille interne qui envoie l’influx nerveux jusqu’au cortex, où le son sera interprété. 25, 168-169, 170 Nerfs : Formés de plusieurs fascicules de neurones, les nerfs ont pour fonction d’acheminer l’influx nerveux des récepteurs vers le SNC ou du SNC vers les muscles squelettiques, les muscles des organes internes et les glandes. 4, 8, 20, 24-7, 33-34, 75, 109, 130, 136, 187, 218 crâniens : Nerfs qui partent de l’encéphale. On en compte 12 paires. Ils innervent la région de la tête et du cou, à l’exception du nerf vague, qui se rend jusqu’aux régions thoracique et abdominale. 25-26 spinaux : Nerfs qui partent de la moelle épinière. On en compte 31 paires. Chaque nerf sort par le trou de conjugaison et innerve une région précise du corps, de l’arrière de la tête jusqu’aux pieds. 25-26

Neurotransmetteur : Substance chimique dont le rôle consiste à transmettre l’influx nerveux d’un neurone à une autre cellule (neurone, muscle ou glande). 8, 11, 3031, 34, 95 Névralgie postherpétique : Phase du zona durant laquelle les douleurs persistent après la disparition de l’éruption cutanée. 208, 230 Névroglie, voir Gliocyte. Nocicepteur : Récepteur spécialisé dans la captation de la douleur. Il reçoit le stimulus douloureux et engendre un influx nerveux. 40, 42, 54, 198, 218-219 Nœuds de Ranvier : Interruptions dans la gaine de myéline. Disposés à intervalles réguliers sur l’axone, ils permettent à l’influx nerveux de circuler plus rapidement en sautant d’un nœud à l’autre. 7-8, 33

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Noyau : Organite présent dans la majorité des cellules qui contient l’essentiel du matériel génétique de la cellule. 6-8, 33 Noyaux gris centraux : Partie du cerveau qui intervient dans les mouvements automatiques, par exemple le balancement des bras pendant la marche. 15-16, 34 Nystagmus : Mouvements rapides, involontaires et saccadés du globe oculaire. 102, 122 O

Ophtalmoscopie, 149, 153, 156, 243 Orgelet : lnfection des glandes sébacées qui entourent l’œil. 142-144, 161 Otalgie : Douleur à l’oreille soudaine et forte. 174-175, 190 Otite : Inflammation de la muqueuse de l’oreille. 167, 173, 174-176, 178, 189190 Otolithes : Petits cristaux que l’on trouve à l’intérieur de l’utricule et du saccule. Les otolithes participent au mécanisme de l’équilibre. 168, 170 Otorrhée : Écoulement de l’oreille. 174, 190 P

Papilles caliciformes : En forme de coupole, elles sont situées à l’arrière de la langue et forment un V renversé. Elles détectent les saveurs amères. 186-187, 190 filiformes : En forme de champignon, elles sont disséminées un peu partout sur la langue, mais sont plus abondantes sur le bout et les côtés. Elles détectent les saveurs sucrées et salées. 186-187, 190 foliées : En forme de feuille, elles sont situées sur les côtés de la langue. Elles détectent les saveurs acides. 186-187, 190 fongiformes : En forme de cône, elles sont disséminées sur presque toute la surface de la langue. Elles détectent les sensations, comme la texture, la température et la douleur. 186-187, 190 Paraplégie : Paralysie des membres inférieurs. 108, 122 Périlymphe : Liquide qui remplit le labyrinthe osseux et à l’intérieur duquel flotte le labyrinthe membraneux. 168

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Glossaire-index

Muqueuse

Pétéchies : Petites taches rouge violacé de 1 à 3 mm causées par le passage des globules rouges hors des vaisseaux sanguins. 83, 120 Phlyctène : Cloque d’eau. 218, 225, 230

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Phonophobie : Sensibilité excessive aux bruits. 75, 83, 120 Photophobie : Sensibilité excessive à la lumière. 75, 83, 120, 141, 161, 240 Photorécepteurs : Structures sensibles à la lumière situées sur la rétine. 131-132, 136, 156, 160 Pie-mère : Membrane interne des méninges. Elle est directement collée au SNC. Elle contient des vaisseaux sanguins qui nourrissent et nettoient le tissu nerveux. 20-21, 34 Pollakiurie : Mictions plus fréquentes et en petites quantités. 64, 103, 119, 122 Ponction lombaire, 84, 238 veineuse, 65, 76, 84, 90, 97, 103, 109, 115, 146, 149, 153, 156, 174, 181, 214, 220, 234 Pont : Structure du tronc cérébral qui sert de relais ou de voie de transmission entre les neurones du cerveau, du diencéphale, du cervelet et du bulbe rachidien. 18-19, 34 Presbyacousie : Baisse d’audition reliée au vieillissement. 177 Presbytie : Trouble de la vision causé par une perte de souplesse du cristallin due au vieillissement. 137, 161 Proprioception : Perception de soi-même et de la position de ses membres dans l’espace. 64, 119 Prurit : Forte démangeaison. 143, 161, 204, 206, 208, 229-230 Psoriasis : Dermatose chronique qui affecte surtout le cuir chevelu, les coudes, la partie antérieure des genoux, les paumes des mains et la plante des pieds, le bas du dos et quelquefois les organes génitaux chez l’homme. 203-207, 229 Pupille : Ouverture au milieu de l’iris par où entre la lumière. 25, 31, 75, 89, 121, 130-131, 136, 145-150, 154, 157, 160161

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GLOSSAIRE-INDEX

Purpura : Accumulation de pétéchies qui donnent à la peau une coloration rouge foncé. 83, 120

Stapédectomie : Remplacement d’un ou de plusieurs osselets manquants ou non fonctionnels par une prothèse. 179

R

Stapès (étrier) : Troisième et dernier des trois osselets de l’oreille moyenne. Leur vibration permet la transmission des ondes sonores jusqu’à l’oreille interne. 166-167, 168-169, 189

Radiographie osseuse, 109, 241 Récepteurs : Structures qui captent différents signaux, par exemple la chaleur ou le froid, une odeur ou tout autre stimulus externe ou interne. Les récepteurs envoient l’information aux nerfs, qui acheminent à leur tour cette information jusqu’au SNC. 4-5, 9, 12, 17-18, 24, 27, 33-34, 40, 98, 130, 184-187, 189, 197199, 229 Rétine : Membrane interne de l’œil qui contient les photorécepteurs. 130-131, 132-133, 136-137, 146, 152-155, 157, 160-161

Surdité : Diminution de l’acuité auditive reliée à une atteinte de l’oreille externe, moyenne ou interne. 172, 177-179, 189190, 245 Synapse : Endroit où les boutons synaptiques d’un neurone entrent en communication avec les dendrites ou le corps cellulaire d’un neurone voisin, un muscle ou une glande. 9, 11, 34

S

Sapide : Substance qui a de la saveur. 187 Sarcome : Tumeur maligne qui se développe dans les tissus de soutien dont font partie les tissus adipeux, osseux et musculaires. 213, 230 Sclérose en plaques : Maladie dégénérative et évolutive qui se caractérise par la destruction de la gaine de myéline qui entoure les axones des neurones. 100-104, 107, 121-122

Système nerveux (SN) : Grand contrôleur du corps humain conjointement avec le système endocrinien. Le SN remplit trois fonctions principales : fonction sensorielle (recevoir l’information), fonction d’intégration (analyser l’information), fonction motrice (envoyer des commandes). 4-9, 12, 14, 18, 21, 24, 33, 40, 72, 87, 89 Système nerveux autonome (SNA) : Partie du SNP qui envoie les messages du SNC vers les muscles des organes internes ou les glandes. Ces organes sont involontaires, c’est-à-dire non soumis à la volonté. 18, 24, 30-31, 33, 133

Sclérotique (sclère) : Membrane externe qui enrobe la totalité de l’œil. C’est cette membrane qui forme le blanc de l’œil. La sclérotique est opaque, sauf sur le devant de l’œil, où elle devient transparente et plus mince pour former la cornée. 130-133, 160 Sébum : Substance sécrétée par les glandes sébacées qui assouplit la peau, lubrifie les poils et les cheveux, agit comme agent antibactérien et protège contre l’évaporation excessive de l’eau à la surface de l’épiderme. 198, 229 Sialorrhée : Salivation excessive. 88-89, 96, 98, 121-122 Somatiser : Substituer une douleur physique à un désordre psychologique. 42 Spasticité : Excès de tonus musculaire sur un muscle au repos. 41, 102, 104, 122

Sueur : Substance sécrétée par les glandes sudoripares qui excrète les déchets et participe au maintien de la température corporelle. 134, 197-198, 199, 229

Système nerveux autonome parasympathique (SNAP) : Partie du SNA qui vise à maintenir le corps dans un état de calme relatif afin de restaurer et de conserver l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. 24, 30, 33 Système nerveux autonome sympathique (SNAS) : Partie du SNA qui prépare le corps à faire face à une situation de stress, mais de courte durée. Des neurotransmetteurs précis sont alors libérés par les neurones pour transmettre des commandes aux différentes parties du corps. 24, 30-31, 33

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Système nerveux périphérique (SNP) : Division du SN. Le SNP est composé des récepteurs et des nerfs. 4, 24, 33-34 Système nerveux somatique (SNS) : Partie du SNP qui envoie les commandes du SNC vers les muscles squelettiques. Ces muscles sont volontaires, c’est-à-dire soumis à la volonté. 24, 29, 33 T

Tache aveugle : Zone à l’arrière de l’œil où le nerf optique perce la rétine. C’est le seul endroit où on ne trouve ni cônes ni bâtonnets. 130, 132 Tachycardie : Accélération du rythme cardiaque. 41, 47 Terminaisons axonales : Ramifications de l’extrémité de l’axone. Elles transmettent l’influx nerveux à d’autres cellules à l’aide des boutons synaptiques qui libèrent des neurotransmetteurs. 7-8, 33 nerveuses libres : Récepteurs sensoriels présents sur toute la surface de la peau. Elles détectent les sensations thermiques, douloureuses et différentes sensations, comme le chatouillement et la démangeaison. 198-199, 229 Tétraplégie : Paralysie des quatre membres. 108, 122

Thalamus : Structure du diencéphale qui déclenche les émotions et participe à l’affectivité et au processus de l’apprentissage, de la mémorisation, de la conscience de soi. Il sert aussi de relais pour l’information qui provient des récepteurs et qui se dirige vers le cerveau (à l’exception de l’olfaction). 15, 17-18, 34, 130 Thrombolyse : Dissolution d’un caillot à l’aide d’un ou des médicaments par voie intraveineuse (I.V.) suivants : un anticoagulant, un activateur tissulaire du plasminogène, un antiplaquettaire. 66-67 Tomodensitométrie (TDM), 65, 76, 84, 109, 235

Tympan : Membrane mince et translucide faite de tissu conjonctif fibreux, qui transmet les vibrations sonores de l’oreille externe à l’oreille moyenne. Il est à la limite entre l’oreille externe et l’oreille moyenne. 166-167, 169, 173-175, 177, 179, 189, 190 Tympanoplastie : Reconstruction du tympan à l’aide d’une greffe. 179 V

Vestibule : Partie de l’oreille interne. Il est percé par la fenêtre ovale, où frappe le stapès, qui le sépare de l’oreille moyenne. 168, 170, 180, 189 Voie

Trompe auditive : Structure de l’oreille moyenne qui égalise la pression atmosphérique de part et d’autre du tympan. 166-167, 173, 189

afférente (sensitive) : Nerfs utilisés par l’influx nerveux pour acheminer l’information captée par les récepteurs au SNC. 9, 27, 40, 199

Tronc cérébral : Structure de l’encéphale située entre le cerveau et la moelle épinière. Il assure le lien entre toutes les parties du système nerveux. Il comprend le mésencéphale, le pont et le bulbe rachidien. 4, 14-15, 18-19, 34, 113

efférente (motrice) : Nerfs utilisés par l’influx nerveux lorsque le SNC envoie une commande aux muscles ou aux glandes. 9, 27, 29

Tumeur cérébrale : Masse cancéreuse qui se développe à l’intérieur de la boîte crânienne. La tumeur cérébrale peut être primaire (elle se développe directement dans le cerveau) ou secondaire (elle résulte de métastases d’une tumeur située ailleurs). 73, 88, 112-117, 121-122, 241

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X

Xérostomie : Sécheresse excessive de la bouche. 98, 177, 181 Z

Zona : Altération très douloureuse de la peau provoquée par la réactivation du virus de la varicelle, qui est resté latent dans les ganglions à la suite d’une première infection par le virus. 151, 203, 207-209, 22-230

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Glossaire-index

Système nerveux central (SNC) : Division du SN. Le SNC comprend l’encéphale et la moelle épinière. 4, 14, 24, 33-34, 72

Médiagraphie Principaux ouvrages consultés

Médiagraphie

BRASSARD, Yvon. Soins infirmiers - Fondements généraux. Guide d’études, Montréal, Chenelière Éducation, 2010, 187 pages. CHARTRÉ, Claudia et Isabelle LEVERT. Synergie : science et technologie, applications technologiques et scientifiques, 2e cycle du secondaire, 1re année, Montréal, Graficor, 2008, 542 pages. CONSTANTIN, Robert, Biologie 11-12, Montréal, Chenelière McGraw-Hill, 2008, 827 pages. ESCRIVA, Inés, GAGNON, Jacinthe et Jean-Sébastien RICHER. ADN : ATS, applications technologiques et scientifiques : savoirs et activités, 2e cycle du secondaire, 1re année, Montréal, Chenelière Éducation, 2012, 370 pages. JARVIS, Carolyn. L’examen clinique et l’évaluation de la santé, Montréal, Chenelière Éducation, 2010, 930 pages. LEWIS, Sharon L., RUFF DIRKSEN, Shannon, MCLEAN HEITKEMPER, Margaret, BUCHER, Linda et Ian M. CAMERA. Soins infirmiers, médecine chirurgie, tome 1, Montréal, Chenelière Éducation, 2011, 999 pages. LEWIS, Sharon L., RUFF DIRKSEN, Shannon, MCLEAN HEITKEMPER, Margaret, BUCHER, Linda et Ian M. CAMERA. Soins infirmiers, médecine chirurgie, tome 2, Montréal, Chenelière Éducation, 2011, 999 pages. MADER, Sylvia S., Biologie humaine, Montréal, Chenelière Éducation, 2009, 467 pages. MARIEB, Élaine N. Biologie humaine, Montréal, ERPI, 2000, 542 pages. POTTER, Patricia Ann et Anne GRIFFIN PERRY. Soins infirmiers - Fondements généraux, Tome 1, Montréal, Chenelière Éducation, 2010, 477 pages. POTTER, Patricia Ann et Anne GRIFFIN PERRY. Soins infirmiers - Fondements généraux, Tome 2, Montréal, Chenelière Éducation, 2010, 1229 pages. QUÉBEC. FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE ET FORMATION CONTINUE. Santé, assistance et soins infirmiers, Programme d’études professionnelles, 5325, Québec, ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2009,150 pages. QUÉBEC. FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE ET FORMATION CONTINUE. Santé, assistance et soins infirmiers, 5325 - Évaluation des apprentissages, Québec, ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2010, 293 pages. WILSON, Denise D. Examens paracliniques, Montréal, Chenelière MCGraw-Hill, 2010, 684 pages.

Principaux sites Internet consultés AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA. www.phac-aspc.gc.ca/index-fra.php. 256

MÉDIAGRAPHIE

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Sources Légende

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b : bas

c : centre

g : gauche

d : droite

Entrée en matière et préalables

Sources

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Chapitre 4 p. 127h : tbradford / istockphoto • p. 127b : alexmillos / shutterstock.com p. 128 : Rido / shutterstock.com • p. 131 : Ralph C. Eagle Jr./Science Photo Library • p. 134 : Alila Sao Mai / shutterstock.com • p. 139 : Monkey Business Images/ shutterstock. com • p. 140 : Steve Snowden/ shutterstock.com• p. 142g : clubtable / German Wikipedia Project • p. 142c : Heiko Barth / shutterstock.com • p. 142d : Pavel Losevsky / fotolia • p. 145 : Gracieuseté du Dr Édouard BENOIS, ophtalmologue • p. 148 : Gracieuseté du Dr Édouard BENOIS, ophtalmologue • p. 151 : Gracieuseté du Dr Édouard BENOIS, ophtalmologue • p. 153 : Gracieuseté du Dr Édouard BENOIS, ophtalmologue • p. 154 : Gracieuseté du Dr Édouard BENOIS, ophtalmologue

Chapitre 5 p. 163h : Piotr Marcinski/Shutterstock.com • p. 163b : Susumu Nishinaga/Science Photo Library • p. 164, 191 : Abel Mitja Varela/iStockphoto • p. 173g : B. Welleschik / Wikipedia Commons • p. 173c : B. Welleschik / Wikipedia Commons • p. 173d : B. Welleschik / Wikipedia Commons • p. 192 : YinYang /iStockphoto

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SOURCES

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Chapitre 6

Sources

p. 193h : CONEYL JAY/SCIENCE PHOTO LIBRARY • p. 193b : Leptospira /Shutterstock.com• p. 194, 231 : Daria Filimonova / Shutterstock.com• p. 195 : Angelika Schwarz/iStockphoto• p. 202 : Michael Bodmann/iStockphoto• p. 203g : Pan Xunbin/ Shutterstock.com• p. 203d : kenxro/Shutterstock.com • p. 207 : CLS Design/Shutterstock.com • p. 210 : Inquiry into Biology by Helen Colboirne and coll. © 2007 McGraw-Hill Ryerson • p. 213h : Alex Luengo/Shutterstock.com • p. 213g : Gracieuseté de la Fondation canadienne du cancer de la peau • p. 213c : Gracieuseté de la Fondation canadienne du cancer de la peau • p. 213d : © ISM /Phototake • p. 217hg : Gracieuseté du Dr Sébastien Nguyen MD FRCS(C) • p. 217hc : Gracieuseté de Judy A. Knighton, Toronto, Canada • p. 217hd : Gracieuseté de Judy A. Knighton, Toronto, Canada • p. 224 : Reproduit avec la permission de Barbara Braden et Nancy Bergstrom. Version française approuvée par les auteures. Traduction et validation : Diane St-Cyr et Nicole Denis • p. 225 : National Pressure Ulcer Advisory Panel (2007) www.npuap.org • p. 232 : Andrew Gentry /Shutterstock.com

Dossier sur l’évaluation diagnostique p. 234 : Theeradech Sanin /Shutterstock.com • p. 235 : selimaksan /iStockphoto • p. 236 : wenht /iStockphoto • p. 237 : Allison Herreid /iStockphoto • p. 238 : Brainhell/Wikimedia Commons • p. 239g : minemero /Shutterstock.com • p. 239d : Der Lange/Creative Commons • p. 240 : © Neil Borden /Age Fotostock • p. 241h : © BELMONTE /Age Fotostock • p. 241b : Gracieuseté de Dr Chris Schulz, unité de neurochirurgie, Hôpital des Forces armées allemandes, Ulm, Allemagne • p. 242 : Izabela Habur /iStockphoto• p.243h : Árni Torfason /iStockphoto• p.243b : Tatiana Popova /Shutterstock • p. 244h : Levent Konuk /Shutterstock • p. 244b : Carmen Martínez Banús /iStockphoto • p. 245 : Gracieuseté de Dr Albert Mudry, Stanford University • p. 246 : LIFE IN VIEW/SCIENCE PHOTO LIBRARY

Illustrations Michel Rouleau Marc Tellier, p. 4 Inquiry into Biology by Helen Colboirne and coll. © 2007 McGraw-Hill Ryerson, p. 11, 24, 198 Late Night Studio, p.133

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SOURCES

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CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

Les composantes imprimées Pour les élèves Pour les enseignants Le guide d’apprentissage Le guide-corrigé Des situations cliniques réalistes qui permettent aux élèves d’exercer Le guide d’apprentissage complet ainsi que leur jugement professionnel et d’appliquer les notions apprises. les réponses aux questions. Une approche rigoureuse et systématique qui favorise, grâce à de Des documents reproductibles comprenant : nombreuses planches anatomiques, l’apprentissage de l’anatomie – des tests de connaissances ; et de la physiologie des systèmes nerveux et sensoriels ainsi que – une préparation à l’épreuve finale ; la compréhension de leurs rôles et de leurs interactions. – des mises en situation pour la pratique Une grande exploitation de la terminologie médicale et des abréviations en laboratoire ainsi que des grilles de et symboles courants que les élèves seront appelés à utiliser coévaluation complètes ; au quotidien. – des documents relatifs aux milieux Une présentation détaillée des principales altérations qui affectent ces de soins. systèmes, permettant ainsi à l’élève de reconnaître les besoins des clients et de leur apporter les soins infirmiers appropriés.

La composante numérique Pour les enseignants Le guide-corrigé numérique sur la plateforme ou sur la clé USB Compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, on y trouve : – le guide d’apprentissage avec les réponses une à une pour toutes les activités ; – les documents reproductibles en format modiable ; – des planches anatomiques interactives; – des renvois à des sites Internet pertinents.

Les composantes de la compétence 12 Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel Composantes imprimées • Guide d’apprentissage de l’élève • Guide-corrigé

Composante numérique • Plateforme • Guide-corrigé numérique

Offert avec la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION

97 méthodes de soins décrites étape par étape à l’aide de nombreuses photos

ISBN 978-2-7650-3811-5

Le système nerveux (SN)

PA-C12-01

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L’anatomie d’un neurone : A - Le neurone

PA-C12-02

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L’anatomie d’un neurone : B - L’axone vu en coupe

PA-C12-03

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La synapse

PA-C12-04

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L’arc réexe

1

2

3 5

4

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Une coupe sagittale des principales structures de l’encéphale

PA-C12-06

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L’anatomie du cerveau et du diencéphale : A - Une coupe sagittale

PA-C12-07

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L’anatomie du cerveau et du diencéphale : B - Une coupe transversale

PA-C12-08

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Les quatre lobes du cerveau

PA-C12-09

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Les aires cérébrales

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Les structures du tronc cérébral et le cervelet

PA-C12-11

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Les structures protectrices de l’encéphale

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Les structures protectrices de la moelle épinière

PA-C12-13

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Les neurones se réunissent en fascicules pour former un nerf.

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Les nerfs crâniens

Nerf sensitif Nerf moteur Nerf mixte

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Les nerfs spinaux sortent par les trous de conjugaison.

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Les nerfs spinaux et leurs fonctions

1 2 3 4 5 6 7 8 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5

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Les voies afférentes et les voies efférentes

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Le processus de destruction de la gaine de myéline A

Gaine de myéline sur un axone sain L’influx nerveux circule sans que le message soit interrompu.

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Le processus de destruction de la gaine de myéline B

Destruction partielle de la gaine de myéline d’un neurone chez une personne atteinte de sclérose en plaques L’influx nerveux circule mal et le message est interrompu.

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Les conséquences d’une lésion de la moelle épinière au niveau de la vertèbre C5

Fonctions intactes Fonctions affectées

Toutes les fonctions situées au-dessous de la lésion sont atteintes.

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L’anatomie de l’œil

PA-C12-22

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les structures annexes de l’œil

PA-C12-23

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La vision A

Si l’objet est éloigné, les muscles ciliaires sont détendus et le cristallin a une forme normale (aplatie).

PA-C12-24

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La vision B

Si l’objet est tout près, les muscles ciliaires se contractent et le cristallin prend une forme bombée.

PA-C12-25

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L’anatomie de l’oreille

PA-C12-26

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’anatomie de l’oreille interne : Le labyrinthe osseux

PA-C12-27

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’anatomie de l’oreille interne : Le labyrinthe membraneux

PA-C12-28

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’anatomie du nez

L’intérieur du nez

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La muqueuse olfactive et le bulbe olfactif

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L’anatomie de la langue

Un bourgeon gustatif

Les types de papilles gustatives

PA-C12-30

Une papille caliciforme

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L’anatomie de la peau

PA-C12-31

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Les récepteurs sensoriels

PA-C12-32

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers Compétence 12

Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

Guide • L’offre numérique de Chenelière Éducation .... 261 • Documents relatifs aux milieux de soins........ 263 • Laboratoires ................................................... 269 • Évaluation....................................................... 279 • Corrigés.......................................................... 311

259

SASI CHENELIÈRE ÉDUCATION Compétence 12 • Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.

Guide Julie Doyon © 2014 Chenelière Éducation inc. Édition : Annie Ouellet Coordination et révision linguistique : Lucie Michaud Recherche d’hyperliens (numérique) : Jenny Brideau Correction d’épreuves : Line Nadeau Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Validation des animations (numérique) : Yvon Brassard, M. Ed., D.E.

Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage.

La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence.

5800, rue Saint-Denis, bureau 900 Montréal (Québec) H2S 3L5 Canada Téléphone : 514 273-1066 Télécopieur : 514 276-0324 ou 1 800 814-0324 [email protected]

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de Chenelière Éducation inc. Les pages portant la mention « Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc. » peuvent être reproduites uniquement par l’enseignant dont les élèves disposent personnellement du cahier périssable faisant partie intégrante de l’ensemble didactique comprenant le présent ouvrage et exclusivement pour les élèves visés dans ce paragraphe. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. Dépôt légal : 2e trimestre 2013 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 1 2 3 4 5 M 17 16 15 14 13 Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

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Note aux utilisateurs Les hyperliens proposés dans ce guide-corrigé mènent à des sites Internet qui présentent du contenu de qualité pertinent sur le plan pédagogique. Les hyperliens sont fonctionnels. Cependant, comme ils mènent à des sites externes variés, Chenelière Éducation n’est pas responsable des contenus qui y sont hébergés. Nous recommandons donc fortement aux utilisateurs de toujours vérifier le contenu du site consulté avant de le présenter aux élèves, puisque des changements ont pu y être effectués depuis la parution du guide-corrigé. Notez également que certains sites affichent des messages publicitaires.

L’offre numérique de Chenelière Éducation Chenelière Éducation offre une variété de supports numériques de façon à répondre à tous vos besoins et à ceux de vos élèves. LA PLATEFORME CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ÉLÈVE ET ENSEIGNANT

Cette plateforme web et téléchargeable vous permet de personnaliser, de présenter et de partager les contenus pédagogiques proposés par Chenelière Éducation et d’ajouter les vôtres pour créer vos propres organisations de cours. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) et fonctionne avec ou sans accès Internet. Pour plus de renseiCHENELIÈRE ÉDUCATION gnements, consultez les extraits numériques de la collection à l’adresse www.cheneliere.ca/sasi-extraits.

LA CLÉ USB CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ENSEIGNANT SEULEMENT

La clé USB offre la version numérique du guide-corrigé pour l’enseignant. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) ou projecteur. Ses différents outils facilitent entre autres la navigation et permettent d’intervenir directement dans les pages. Pour plus de renseignements, consultez le tutoriel à l’adresse www.cheneliere.ca/tutoriel-secondaire.

L’APPLICATION CHENELIÈRE ÉDUCATION POUR IPAD – ÉLÈVE ET ENSEIGNANT Cette application vous donne accès au cahier et au corrigé. Elle est synchronisée avec la plateforme Chenelière Éducation. Elle permet entre autres à l’élève d’insérer des réponses dans son cahier et de les soumettre à son enseignant. L’enseignant peut à son tour annoter les réponses reçues et les retourner à l’élève. Pour plus de renseignements, consultez la vidéo à l’adresse www.cheneliere.ca/offre-ipad.

L’offre numérique pour la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION CHENELIÈRE ÉDUCATION est offerte sur différents supports qui comportent La collection un grand nombre de fonctionnalités et d’outils pour faciliter et dynamiser l’enseignement du programme Santé, assistance et soins inrmiers.

LE GUIDE-CORRIGÉ NUMÉRIQUE En plus de disposer de toutes les fonctionnalités offertes dans la plateforme Chenelière Éducation et dans la clé USB, le guide-corrigé de la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel, propose : le guide d’apprentissage et le guide-corrigé des encadrés notionnels en format plein écran ; en version numérique ; des hyperliens menant à des sites Internet les réponses une à une pour toutes les d’intérêt ; activités du guide d’apprentissage ; des hyperliens avec le recueil Méthodes des planches anatomiques interactives ; de soins ; les documents reproductibles en format des animations. modiable (documents relatifs aux milieux de soins, laboratoires, évaluation, etc.) ;

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• L’offre numérique de Chenelière Éducation

261

Les icônes Les icônes épinglées sur les pages du guide-corrigé numérique donnent accès à différents éléments de contenu. Positionnez le curseur sur une icône pour faire apparaître une infobulle précisant le type d’élément dont il est question. Cliquez sur l’icône pour accéder au contenu. Dans le guide-corrigé de la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel, on trouve les icônes suivantes : Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des animations qui détaillent certaines notions d’anatomie et de physiologie. Cette icône vous permet d’accéder à des sites Internet d’intérêt. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins, accompagnée du laboratoire qui y est associé. Cette icône vous permet d’afcher plein écran une planche anatomique interactive. Vous pouvez alors faire apparaître les termes un à un, ou encore d’un seul clic.

Un exemple de planche anatomique interactive

Cliquer sur le bouton « Toutes les réponses » pour faire apparaître tous les termes de la planche. Cliquez de nouveau pour faire disparaître tous les termes.

En mode « Réponses une à une », cliquer près du boulet pour faire apparaître le terme. Cliquer de nouveau pour le faire disparaître.

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• L’offre numérique de Chenelière Éducation

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DOCUMENTS RELATIFS AUX MILIEUX DE SOINS Sommaire Notes d’évolution .................................................................... 264 Échelle de Braden ................................................................... 265 Échelle DOLOPLUS ................................................................ 266 Échelle EVENDOL ................................................................... 267 Échelle PACSLAC-F ................................................................ 268

263

Nom :

Date :

Notes d’évolution DATE année

264

mois

Labo no :

HEURE

Situation no : NOTES

jour

• Documents relatifs aux milieux de soins

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1. Complètement immobile Est incapable de faire le moindre changement de position de son corps ou de ses membres sans assistance.

1. Très pauvre Ne mange jamais un repas complet. Mange rarement plus du tiers de tout aliment offert. Consomme 2 portions ou moins de protéines (viandes ou produits laitiers) par jour. Boit peu de liquides. Ne prend pas de supplément nutritionnel liquide. OU Ne prend rien par la bouche et/ou reçoit une diète liquide ou une perfusion intraveineuse pendant plus de 5 jours.

1. Problème A besoin d’une aide de modérée à maximale pour bouger. Ne peut être soulevé complètement sans que la peau frotte sur les draps. Glisse fréquemment dans le lit ou au fauteuil, ce qui requiert d’être positionné fréquemment avec une aide maximale. La spasticité, les contractures ou l’agitation entraînent une friction presque constante.

MOBILITÉ Capacité de changer et de contrôler la position de son corps.

NUTRITION Profil de l’alimentation habituelle.

FRICTION ET CISAILLEMENT

• Documents relatifs aux milieux de soins

4. Excellente Mange presque entièrement chaque repas. Ne refuse jamais un repas. Consomme habituellement un total de 4 portions ou plus de protéines (viandes ou produits laitiers) par jour. Mange occasionnellement entre les repas. Ne requiert aucun supplément nutritionnel.

4. Non limitée Fait des changements de position importants et fréquents sans aide.

4. Marche fréquemment Marche hors de la chambre au moins deux fois par jour et dans la chambre au moins une fois toutes les deux heures en dehors des heures de sommeil.

4. Rarement humide La peau est habituellement sèche. La literie est changée aux intervalles habituels.

4. Aucunement limitée Répond aux ordres verbaux. N’a aucune altération sensorielle qui pourrait limiter sa capacité de ressentir ou d’exprimer la douleur ou l’inconfort.

Date :

Pointage total :

3. Aucun problème apparent Bouge de façon indépendante au lit ou au fauteuil et a suffisamment de force musculaire pour se soulever complètement pendant un changement de position. Maintient en tout temps une bonne position dans le lit et au fauteuil.

3. Adéquate Mange plus de la moitié de la plupart des repas. Consomme un total de 4 portions de protéines (viandes ou produits laitiers) par jour. Peut refuser à l’occasion un repas, mais prend habituellement un supplément nutritionnel s’il est offert. OU Est alimenté par gavage ou par alimentation parentérale totale qui répond probablement à la plupart de ses besoins nutritionnels.

3. Légèrement limitée Fait de fréquents mais légers changements de position de son corps ou de ses membres de façon indépendante.

3. Marche à l’occasion Marche occasionnellement pendant la journée, mais sur de très courtes distances, avec ou sans aide. Passe la plupart de chaque quart de travail au lit ou au fauteuil.

3. Occasionnellement humide La peau est occasionnellement humide, ce qui nécessite un changement de literie additionnel environ une fois par jour.

3. Légèrement limitée Répond aux ordres verbaux, mais ne peut pas toujours communiquer l’inconfort ou le besoin d’être tourné. OU A une certaine altération sensorielle qui limite sa capacité de ressentir la douleur ou l’inconfort dans un ou deux de ses membres.

© Barbara Braden et Nancy Bergstrom, 1988. Version française approuvée par les auteures. Traduction et validation : Diane St-Cyr et Nicole Denis, 2004. Reproduit avec autorisation.

≤ 7 : risque très élevé

2. Problème potentiel Bouge faiblement ou requiert une aide minimale. Maintient la plupart du temps une assez bonne position au lit ou au fauteuil, mais glisse à l’occasion. Pendant un changement de position, la peau frotte probablement jusqu’à un certain degré contre les draps, le fauteuil, les contentions ou autres appareils.

2. Probablement inadéquate Mange rarement un repas complet et ne mange généralement que la moitié de tout aliment offert. Consomme 3 portions de protéines (viandes ou produits laitiers) par jour. Prend occasionnellement un supplément nutritionnel. OU Reçoit une quantité insuffisante de liquides ou de gavage.

2. Très limitée Fait occasionnellement de légers changements de position de son corps ou de ses membres, mais est incapable de faire des changements fréquents ou importants de façon indépendante.

2. Confiné au fauteuil A une capacité de marcher très limitée ou nulle. Ne peut supporter son propre poids ou a besoin d’aide pour s’asseoir au fauteuil ou au fauteuil roulant.

2. Très humide La peau est souvent mais pas toujours humide. La literie doit être changée au moins une fois par quart de travail.

2. Très limitée Répond seulement aux stimulus douloureux. Ne peut communiquer l’inconfort que par des gémissements ou de l’agitation. OU A une altération sensorielle qui limite sa capacité de ressentir la douleur ou l’inconfort sur la moitié de son corps.

Nom du professionnel :

de 8 à 12 : risque élevé

1. Alité Est confiné au lit.

ACTIVITÉ Degré d’activité physique.

de 13 à 17 : risque modéré

1. Constamment humide La peau est presque constamment humide à cause de la transpiration, de l’urine, etc. La moiteur est notée chaque fois que la personne est changée de position.

HUMIDITÉ Degré d’humidité auquel la peau est exposée.

≥ 18 : risque faible

1. Complètement limitée Absence de réaction (ne gémit pas, ne sursaute pas, n’a pas de réflexe de préhension) aux stimulus douloureux, due à une diminution du niveau de conscience ou à la sédation. OU A une capacité limitée de ressentir la douleur ou l’inconfort sur la majeure partie de son corps.

PERCEPTION SENSORIELLE Capacité de répondre d’une manière significative à l’inconfort causé par la pression.

Nom du client :

Échelle de Braden Nom : Date :

265

Nom :

Date :

© Collectif Doloplus. Reproduit avec autorisation.

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• Documents relatifs aux milieux de soins

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Date :

Reproduit avec autorisation.

Nom :

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Documents relatifs aux milieux de soins

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Nom :

268

Date :

• Documents relatifs aux milieux de soins

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LABORATOIRES Sommaire Consignes générales .............................................................. 270 Labo 4.9 Vérification des signes neurologiques ...................... 271 Labo 5.3 Administration de médicaments par voie auriculaire — Lavage d’oreille .................................... 276

269

Consignes générales

La partie Laboratoires vous permettra de mettre en pratique deux méthodes de soins liées à la compétence 12. En équipe de trois ou quatre élèves et sous la supervision de votre enseignante, vous exécuterez chacune des mises en situation proposées. Vous aurez ainsi l’occasion de vérifier vos connaissances et votre capacité à intervenir auprès de personnes nécessitant aide et assistance. Afin d’obtenir une rétroaction sur vos pratiques et de favoriser la progression de vos apprentissages, vous serez coévaluée par les membres de votre équipe ou par votre enseignante. Une grille de coévaluation accompagne chacun des laboratoires. Elle vous permettra de déterminer vos points forts et les points à améliorer pour chacune des méthodes de soins. Cette approche vous aidera à mieux vous préparer à l’évaluation finale de la compétence 12. Elle vous préparera aussi, et surtout, à la réalité de votre métier d’infirmière auxiliaire. Directives pour le déroulement des activités en laboratoire 1. Prenez connaissance de la méthode de soins, de même que des étapes préexécutoires et postexécutoires générales et communes qui s’y rattachent. 2. Prenez connaissance de chacune des situations et des tâches à exécuter. 3. Répondez aux questions posées. 4. Exécutez les tâches demandées en jouant, tour à tour, le rôle de l’intervenante, du client ou de la cliente et de l’observatrice. 5. Si vous jouez le rôle de l’observatrice, remplissez la grille de coévaluation pour chacun des soins ou des déplacements. 6. Rédigez les notes d’évolution du client pour les tâches indiquées, s’il y a lieu. Remarques • Certaines étapes de la méthode de soins pourraient être interverties selon la situation et le contexte de réalisation du soin. • Dans les grilles de coévaluation, les étapes marquées d’une flèche ( ) sont des règles et des principes liés à l’hygiène, au confort et à la sécurité du client. Tout manquement à ces règles et principes pourrait constituer un échec en situation d’évaluation aux fins de sanction.

270

• Laboratoires

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Nom :

Labo

4.9

Date :

Vérification des signes neurologiques

Madame Nunez est admise à l’unité de neurologie. Elle vient de subir une chirurgie intracrânienne pour résorber une hémorragie. Ses signes vitaux sont stables. Lorsque vous arrivez à sa chambre, la cliente est éveillée. Son pansement est propre, et elle dit n’éprouver aucune douleur. Vous vérifiez ses signes neurologiques.

1

L’évaluation de l’état neurologique d’un client repose sur cinq éléments. Indiquez-en deux.

2

Formulez trois questions à poser à la cliente afin de vérifier son état de conscience.

3

Comment évalue-t-on la force musculaire d’un client ?

4

Que doit-on mesurer et observer lorsqu’on vérifie la fonction pupillaire ?

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• Labo 4.9

271

Nom : Labo

4.9

Date : Vérification des signes neurologiques

(1 de 4)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. S’assurer que le client ne présente pas de troubles de la vue ou de l’audition. 3. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 4. Procéder à l’hygiène des mains. 5. Rassembler tout le matériel nécessaire. 6. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 7. Expliquer la procédure de soins au client. 8. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 9. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 10. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 11. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 12. Assurer un climat de calme et tamiser les lumières dans la pièce. 13. Mettre des gants non stériles au besoin. 14. Observer l’état physique du client. Aviser l’infirmière responsable du client si l’observation révèle quelque chose d’anormal. 15. Reconnaître certains facteurs pouvant influencer les signes vitaux, entre autres : • l’âge ; • l’exercice physique ; • le changement de position ; • la prise de médicaments ; • la température ; • le stress émotionnel, l’anxiété, la peur, etc. 16. Prendre connaissance des derniers résultats inscrits au dossier du client.

272

• Labo 4.9

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Nom : Labo

4.9

Date : Vérification des signes neurologiques

(2 de 4)

Étapes EXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

17. Vérifier l’état de conscience du client à l’aide de l’échelle de Glasgow ci-dessous. Les sous-étapes 17.1 à 17.3 correspondent aux trois subdivisions de l’échelle.

Échelle de Glasgow 17.1 Ouverture des yeux Ouvre les yeux spontanément lorsqu’on s’adresse à lui. Ouvre les yeux lorsqu’on lui demande de le faire. Ouvre les yeux lorsqu’on applique un stimulus douloureux (stimulation centrale et périphérique). N’ouvre pas les yeux. 17.2 Réponse verbale (orientation dans les trois sphères) Démontre qu’il est bien orienté dans les trois sphères en répondant correctement aux trois questions. Démontre de la confusion dans une, deux ou trois de ses réponses. Donne des réponses inappropriées, sans logique ni sens. N’émet que des grognements ou des sons incompréhensibles. Ne répond pas. 17.3 Réponse motrice Exécute un ordre verbal sans stimulation physique. Localise la douleur et réagit volontairement au stimulus douloureux en faisant un mouvement de retrait. Ne fait pas de mouvement volontaire d’évitement du stimulus, mais réagit globalement avec son corps pour l’éviter. Adopte une position de flexion spastique. Adopte une position d’extension spastique. Ne présente aucune réaction au stimulus douloureux. Pointage total

4 3 2 1 5 4 3 2 1 6 5 4 3 2 1 /15

17.1 Vérifier l’état d’éveil du client par l’ouverture des yeux. Pour ce faire, utiliser les stimulus suivants en les augmentant graduellement selon la réponse du client. a) Stimulus verbal : parler d’une voix normale. Si le client n’ouvre pas les yeux, passer à b. b) Commande verbale : parler plus fort et demander au client d’ouvrir les yeux. Si le client ne réagit pas, passer à c et d. c) Stimulus douloureux par stimulation centrale : exercer une pression de force moyenne sur le sternum du client avec les jointures. Effectuer un mouvement de va-et-vient du tissu sous-cutané contre le sternum. Ensuite, pincer les trapèzes du client, tout en lui parlant. d) Stimulus douloureux par stimulation périphérique : à l’aide d’un stylo, exercer une pression de force moyenne à la base de l’ongle d’un doigt ou d’un orteil de chacun des membres du client, tout en lui parlant. Si le client ne réagit pas, passer à l’étape 17.2. 17.2 Vérifier l’orientation du client dans les trois sphères (espace, temps, personne). a) Lui demander où il se trouve présentement. b) Lui demander s’il sait quel jour on est et s’il connaît la date d’aujourd’hui. c) Lui demander de se nommer.

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• Labo 4.9

273

Nom : Labo

4.9

Date : Vérification des signes neurologiques

(3 de 4)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

17.3 Vérifier la réponse motrice du client. a) Demander au client de bouger un membre, sans le lui toucher (par exemple, « Levez votre main » ou « Remuez vos orteils »). S’il ne réagit pas, passer à b. b) Effectuer un stimulus douloureux sur un de ses membres en appliquant l’abaisse-langue cassé ou la pointe d’un marteau réflexe et lui demander de localiser la douleur. 18. Vérifier la force musculaire à l’aide de l’échelle ci-contre. Les sous-étapes 18.1 à 18.6 correspondent aux pointages de l’échelle.

Échelle de la force musculaire Normale Bonne Passable Médiocre Déficiente Nulle

5 4 3 2 1 0

18.1 Demander au client de lever un bras. Poser les deux mains sur son bras et exercer en même temps une pression en sens contraire, en demandant au client de résister. Répéter avec l’autre bras ainsi qu’avec chacune des jambes. Si le client est capable de résister à une forte pression, noter 5. Sinon, passer à la sous-étape 18.2. 18.2 Demander au client de lever un bras. Poser une main sur son bras et exercer en même temps une légère pression en sens contraire, en demandant au client de résister. Répéter avec l’autre bras ainsi qu’avec chacune des jambes. Si le client est capable de résister à une légère pression, indiquer 4. Sinon, passer à la sous-étape 18.3. 18.3 Demander au client de lever un bras sans effectuer de pression. Lui demander de répéter avec l’autre bras ainsi qu’avec chacune des jambes. Si le client est capable de lever chaque membre, indiquer 3. Sinon, passer à la sous-étape 18.4. 18.4 Demander au client de bouger un bras en le déplaçant horizontalement contre le lit. Lui demander de répéter avec l’autre bras ainsi qu’avec chacune des jambes. Si le client est capable de bouger chaque membre horizontalement, indiquer 2. Sinon, passer à la sous-étape 18.5. 18.5 Demander au client de bouger les doigts d’une main. Lui demander de répéter avec les doigts de l’autre main. Demander au client de bouger les orteils d’un pied. Lui demander de répéter avec les orteils de l’autre pied. Si le client est capable de bouger les doigts ou les orteils, indiquer 1. Sinon, passer à la sous-étape 18.6. 18.6 Si le client ne peut bouger volontairement aucun membre, indiquer 0. 19. Vérifier la fonction pupillaire. 19.1 Demander au client d’ouvrir les yeux. S’il est incapable de les ouvrir assez grands, lui soulever les paupières supérieures délicatement. 19.2 À l’aide de l’échelle ci-dessous, comparer la dimension des deux pupilles du client. Vérifier leur forme et leur symétrie. Observer si elles sont bien centrées.

Échelle de mesure de la pupille

2 3

4

5

6

7

8

9 mm

19.3 Demander au client de fermer les yeux pendant une minute. 19.4 Fermer les lumières de la chambre.

274

• Labo 4.9

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Nom : Labo

4.9

Date : Vérification des signes neurologiques

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(4 de 4) E1

E2

E3

E1

E2

E3

19.5 Allumer la lampe de poche et pointer le faisceau lumineux vers l’oreille droite du client en évitant de passer près de l’œil. 19.6 Demander au client d’ouvrir l’œil droit ou lui soulever la paupière. 19.7 Approcher le faisceau lumineux de l’oreille du client vers le nez, puis centrer le faisceau directement sous l’œil. 19.8 Retirer la lumière. La pupille devrait se dilater progressivement. 19.9 Répéter avec l’œil gauche, puis demander au client de garder les deux yeux fermés. 19.10 Attendre environ 30 secondes et vérifier la réponse consensuelle : demander au client d’ouvrir les deux yeux. Au moyen de la lampe de poche, éclairer un seul œil. La pupille de l’autre œil devrait aussi se contracter. 20. Vérifier la fonction respiratoire. 20.1 S’assurer que les voies respiratoires sont dégagées. 20.2 Vérifier la présence d’une respiration anormale. 20.3 Si le client est conscient, lui demander de tousser et d’avaler. 21. Vérifier les signes vitaux. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 22. Discuter, au besoin, des valeurs obtenues avec le client afin de permettre une collecte de données. 23. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 24. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable (thermomètre, brassard, stéthoscope, saturomètre, glucomètre) qui a été en contact avec le client. 25. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 26. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 27. Procéder à l’hygiène des mains. 28. Inscrire les valeurs obtenues sur la feuille ou le graphique d’enregistrement des signes vitaux ou dans les notes d’évolution. 29. Comparer le résultat obtenu avec les valeurs antérieures et les valeurs considérées comme normales pour le groupe d’âge auquel appartient le client. 30. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 31. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par exemple, Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 32. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique.

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• Labo 4.9

275

Nom :

Labo

5.3

Date :

Administration de médicaments par voie auriculaire

Situation 1 Lavage d’oreille (adulte) Lorsque vous vous adressez à monsieur Couture, 82 ans, celui-ci ne semble pas comprendre ce que vous lui dites. Pourtant, son dossier n’indique pas de problème d’audition. Vous avisez le médecin. Ce dernier constate que monsieur Couture a un bouchon de cérumen dans l’oreille gauche.

1

Dans quelle position devrez-vous installer le client pour procéder au lavage d’oreille ?

2

Quelle quantité de liquide devez-vous administrer ?

Situation 2 Lavage d’oreille (enfant) Elliot, 4 ans, se présente à la clinique externe en compagnie de sa mère. Il a un petit bloc LegoMD coincé dans l’oreille droite. 3

Que devez-vous faire avant de procéder au lavage d’oreille ?

4

Quelle manipulation devrez-vous faire avant d’irriguer l’oreille d’Elliot ?

276

• Labo 5.3

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Nom : Labo

5.3

Date : Administration de médicaments par voie auriculaire – Lavage d’oreille

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. S’assurer que l’infirmière ou le médecin a évalué l’état du tympan et du conduit auditif du client. Consulter le dossier médical pour vérifier si le client a déjà eu une perforation du tympan. 4. Procéder à l’hygiène des mains. 5. Rassembler tout le matériel nécessaire. 6. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 7. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 8. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 9. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 10. Mettre des gants non stériles au besoin. 11. Vérifier la présence de fièvre, de douleur ou d’étourdissements. 12. Vérifier la présence d’un corps étranger dans le conduit auditif. Étapes EXÉCUTOIRES 13. Réchauffer l’eau ou la solution prescrite en tenant le contenant entre les mains pendant une ou deux minutes, jusqu’à ce qu’elle atteigne la température du corps. 14. Procéder au lavage d’oreille. 14.1 Demander au client de prendre la position de Fowler ou de décubitus latéral (à moins de contre-indication) et de tourner la tête de façon à exposer l’oreille à traiter. Placer une serviette ou un piqué sous la tête ou sur l’épaule du client et lui demander de tenir le haricot sous l’oreille à traiter. 14.2 Remplir la seringue avec de l’eau ou une solution prescrite par le médecin comme suit. a) Enfant : mettre de 20 à 30 ml. b) Adulte : mettre environ 50 ml. 14.3 Au besoin, fixer à la seringue un embout auriculaire ou un cathéter intraveineux court de type CathlonMD (sans le mandrin). 14.4 Saisir délicatement le pavillon de l’oreille et procéder comme suit. a) Enfant : redresser le conduit auditif en tirant le pavillon vers le bas et l’arrière. b) Adulte : redresser le conduit auditif en tirant le pavillon vers le haut et l’arrière. 14.5 Irriguer lentement le conduit auditif avec l’eau ou la solution en dirigeant le jet vers la paroi arrière supérieure. Ne pas diriger le jet sur le tympan. Maintenir l’extrémité de la seringue à environ 1 cm au-dessus de l’orifice du conduit auditif. Laisser le liquide s’écouler de l’oreille pendant l’irrigation. 14.6 Remplir la seringue quatre ou cinq fois par irrigation ou jusqu’à ce que l’eau de retour soit claire en procédant comme suit. a) Enfant : utiliser de 80 à 100 ml d’eau ou de solution par irrigation (de 20 à 30 ml par remplissage). b) Adulte : utiliser de 200 à 250 ml d’eau ou de solution par irrigation (environ 50 ml par remplissage).

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• Labo 5.3

277

Nom : Labo

5.3

Date : Administration de médicaments par voie auriculaire – Lavage d’oreille

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

15. Observer le liquide de retour d’irrigation : couleur, présence de sang, de cérumen, de particules, etc., et vider le haricot. 16. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 17. Demander au client de se lever et de circuler dans la pièce afin de vérifier s’il présente des étourdissements ou des pertes d’équilibre. Aviser l’infirmière responsable du client si les problèmes d’équilibre perdurent. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 18. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 19. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 20. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 21. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 22. Procéder à l’hygiène des mains. 23. Faire examiner de nouveau le conduit auditif par l’infirmière responsable du client afin d’en évaluer l’état. 24. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 25. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par exemple, Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 26. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 27. Si le client présente une réaction allergique ou des effets secondaires indésirables, aviser rapidement l’infirmière responsable du client.

278

• Labo 5.3

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ÉVALUATION Sommaire Tests de connaissances Chapitre 1

Le système nerveux ........................................ 280

Chapitre 2

La douleur ........................................................ 284

Chapitre 3

Les altérations du système nerveux ................ 287

Chapitre 4

L’œil ................................................................. 292

Chapitre 5

L’oreille, le nez et la langue ............................. 296

Chapitre 6

La peau ............................................................ 300

Préparation à l’épreuve finale ..................................................... 304

279

Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 1 Le système nerveux

/100

1

Comment nomme-t-on les deux parties qui composent le système nerveux ?

/4

2

Quels sont les deux types de cellules qui composent le tissu du système nerveux ? Encerclez-les.

/2

a) La névroglie b) Les gliocytes c) Les neurones d) Les dendrites 3

Indiquez le nom et la fonction de chacune des composantes principales du neurone.

/8

a) Nom : Fonction :

b) Nom : Fonction :

280

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom :

Date :

c) Nom : Fonction :

d) Nom : Fonction :

4

Nommez et décrivez les deux propriétés du neurone.

/6

5

Quelles sont les trois fonctions du système nerveux ?

/6

6

Expliquez en quoi consiste la synapse.

/6

7

Numérotez de 1 à 5 les structures qui entrent en jeu dans le mécanisme de l’arc réflexe selon le trajet parcouru par l’influx nerveux.

/5

a) Le neurone sensitif (ou afférent) b) L’effecteur c) Le récepteur d) L’interneurone e) Le neurone moteur (ou efférent)

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

281

Nom :

Date :

8

Nommez les quatre structures qui composent l’encéphale.

/4

9

Qui suis-je ? Encerclez la bonne réponse.

/5

Je suis la couche externe du cerveau. Je reçois et j’analyse l’information visuelle. J’assure aussi les fonctions motrices du corps. a) Le thalamus b) Le cortex cérébral c) L’encéphale d) La dure-mère Comment nomme-t-on les quatre lobes du cerveau ?

/4

11 Associez chaque fonction à la structure qui lui correspond.

/18

10

bulbe rachidien

hypothalamus

noyaux gris centraux

cervelet

méninges

pont

corps calleux

mésencéphale

thalamus

a) Relayer l’information auditive et visuelle de la moelle épinière jusqu’aux aires sensitives du cerveau. b) Assurer la transmission de l’information entre les deux hémisphères cérébraux. c) Participer à la régulation des fonctions du système nerveux autonome et du système endocrinien. d) Déclencher les émotions. e) Assurer l’équilibre et la coordination musculaire. f) Participer à la régulation des fonctions involontaires du corps. g) Intervenir dans les mouvements automatiques. h) Protéger le système nerveux central. i) Servir de relais entre les neurones du cerveau, du diencéphale, du cervelet et du bulbe rachidien.

282

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom : 12

Date :

Dans chaque cas, indiquez si l’énoncé concerne les nerfs crâniens, les nerfs spinaux ou les deux.

/12

a) On en compte 31 paires. b) Ils peuvent être sensitifs, moteurs ou mixtes. c) Ils prennent naissance dans l’encéphale. d) Ils innervent principalement les régions de la tête et du cou. e) Ils émergent par le trou de conjugaison. f) Ils portent le nom de la vertèbre sous-jacente. 13

Inscrivez le numéro correspondant au système nerveux périphérique qui assure chacune des fonctions suivantes.

/8

a) Régler les battements cardiaques. b) Permettre l’exécution d’un mouvement comme lever un bras. c) Permettre l’exécution d’une action comme mastiquer.

1. Le système nerveux autonome (SNA) 2. Le système nerveux somatique (SNS)

d) Régler le péristaltisme intestinal. 14

Inscrivez le numéro correspondant au système nerveux autonome qui assure chacune des fonctions suivantes.

/12

a) Augmenter l’activité du système digestif. b) Provoquer la constriction des pupilles. c) Déclencher la transpiration. d) Déclencher la bronchodilatation. e) Contracter la vessie.

1. Le système nerveux autonome parasympathique (SNAP) 2. Le système nerveux autonome sympathique (SNAS)

f) Diminuer la production de salive.

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

283

Nom :

Date :

Chapitre 2 La douleur 1

/100

À quelle dimension de la personne chaque énoncé fait-il référence ?

/12

a) Certains états émotifs diminuent le seuil de tolérance à la douleur. b) Les croyances religieuses influencent la perception de la douleur. c) Les connaissances et les expériences antérieures peuvent modifier les attitudes par rapport à la douleur. d) La douleur est perçue et exprimée différemment selon les cultures. e) Pour être ressentie, la douleur est d’abord détectée, puis transmise à l’encéphale. f) Le réseau social, le revenu et la scolarité d’une personne influencent sa perception de la douleur. 2

Numérotez de 1 à 4 les éléments qui interviennent dans la transmission et la perception de la douleur.

/4

a) Un nocicepteur b) Une voie afférente c) Un stimulus d) Une zone du cortex cérébral 3

La douleur peut être aiguë ou chronique, selon qu’elle est de courte durée (moins de trois mois) ou qu’elle perdure plusieurs mois, voire plusieurs années.

/18

a) Indiquez trois caractéristiques de la douleur aiguë.

b) Indiquez trois caractéristiques de la douleur chronique.

284

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom :

Date :

4

Indiquez trois classes de médicaments utilisées pour traiter la douleur.

/9

5

Laquelle de ces réactions est un effet secondaire secondaire indésirable des anti-inflammatoires ? Encerclez-la. a) Les étourdissements

/6

b) Les brûlures d’estomac c) L’hypotension d) La somnolence 6

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

/12 Faux

a) Une douleur irradiante est causée par une stimulation excessive des nocicepteurs. b) Une douleur neurogène fait suite à une perturbation de la transmission de l’influx nerveux. c) Une douleur projetée fait suite à une situation difficile psychologiquement. Justification :

7

Nommez trois traitements non pharmacologiques de la douleur.

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

/9

285

Nom : 8

Date :

La méthode PQRSTU peut être utilisée en complément d’échelles d’évaluation de la douleur. Elle permet de se remémorer les éléments à vérifier et les questions à poser au client.

/18

a) Quelle est la signification de chaque lettre de l’acronyme PQRSTU ? P: Q: R: S: T: U: b) Pour chaque lettre de l’acronyme, formulez une question à poser à un client qui souffre de douleurs aiguës ou chroniques. P: Q: R: S: T: U: 9

Complétez les phrases suivantes. a) Une

/12 permet au client de chiffrer sa

douleur de 0 à 10. b) On utilise une

pour évaluer la douleur

de personnes ayant une capacité réduite à communiquer. c) Une

permet de mesurer la douleur

à l’aide d’une réglette munie d’un curseur mobile.

286

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom :

Date :

Chapitre 3 Les altérations du système nerveux 1

Quelle est la différence entre un accident vasculaire cérébral (AVC) et une ischémie cérébrale transitoire (ICT) ?

2

Associez chaque définition au terme approprié.

/100 /4

/12

agnosie

apraxie

héminégligence

aphasie

dysphagie

hémiplégie

a) Incapacité à percevoir tout stimulus provenant du côté paralysé b) Incapacité à interpréter un stimulus capté par les sens c) Paralysie de la moitié du corps d) Incapacité à effectuer un geste déjà appris e) Difficulté à avaler f) Incapacité à communiquer 3

Nommez trois soins préopératoires à prodiguer à un client le jour où on appose une agrafe à la base de son anévrisme.

/6

4

Nommez un soin postopératoire qui aide à prévenir les lésions de pression et les complications respiratoires et circulatoires.

/2

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

287

Nom :

Date :

5

La pression intracrânienne repose sur la stabilité de trois composantes. Quelles sont ces composantes ?

/6

6

Lesquelles de ces manifestations cliniques caractérisent l’hypertension intracrânienne ? Encerclez-les. a) La tachycardie

/4

b) La confusion c) L’hypotension d) La diplopie 7

Nommez deux facteurs de risque de l’hypertension intracrânienne.

/4

8

Nommez deux soins d’assistance indiqués pour normaliser la température corporelle d’un client atteint de méningite.

/4

9

a) Quel examen permet de confirmer un diagnostic de méningite ?

/5

b) Indiquez un soin à donner à la suite de cet examen.

10

/6

Complétez les phrases suivantes. a) L’apnée est une qui survient pendant la b) Les convulsions se produisent pendant la

de la crise tonico-clonique. de la crise

tonico-clonique.

288

• Tests de connaissances • Chapitre 3

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Nom :

Date :

c) L’

est la première phase de la crise d’épilepsie. Elle se caractérise

par une sensation auditive, visuelle, olfactive ou

.

d) Les vomissements peuvent survenir pendant la de la crise tonico-clonique. 11 Quelle classe de médicaments aide à prévenir les crises convulsives ? Indiquez un exemple de médicament appartenant à cette classe.

/4

Classe : Exemple : 12

À quoi attribue-t-on les tremblements et autres symptômes de la maladie de Parkinson ?

/2

13

Encerclez les deux manifestations cliniques de la maladie de Parkinson. a) La diplopie

/2

b) Les bouffées de chaleur c) Les fourmillements et les engourdissements d) La constipation 14

15

Associez chaque terme au numéro correspondant à sa définition. a) La bradykinésie

1. Hypersalivation

b) La dyskinésie

2. Difficulté à articuler

c) La sialorrhée

3. Difficulté à exécuter un mouvement

d) La dysarthrie

4. Difficulté à initier un mouvement volontaire

e) L’akinésie

5. Ralentissement des mouvements du corps

Nommez deux effets secondaires indésirables des antiparkinsoniens et un soin indiqué pour chacun.

/5

/4

Effet secondaire indésirable : Soin :

Effet secondaire indésirable : Soin :

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

289

Nom : 16

Date : /2

Encerclez les deux manifestations cliniques de la sclérose en plaques. a) Le nystagmus b) La diaphorèse c) L’ataxie d) Les mouvements d’émiettement avec les doigts

17

/4

Lesquels de ces facteurs de risque sont associés à la sclérose en plaques ? Encerclez-les. a) Être un homme. b) Être âgé de 55 ans et plus. c) Être fumeur. d) Avoir une carence en vitamine D.

18

Nommez un soin d’assistance indiqué pour prévenir les troubles urinaires chez une personne atteinte de sclérose en plaques.

/2

19

Complétez la phrase suivante.

/2

Les manifestations cliniques observées chez une personne ayant subi une lésion de la moelle épinière varient

.

20 Nommez deux soins d’assistance indiqués dans les cas où la lésion à la moelle épinière altère la fonction respiratoire.

/4

21 Nommez deux soins d’assistance indiqués pour prévenir l’apparition de lésions de pression chez un client atteint d’une lésion à la moelle épinière.

/4

290

• Tests de connaissances • Chapitre 3

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Nom :

Date :

22 Nommez deux soins d’assistance à prodiguer à un client atteint d’une lésion à la moelle épinière et souffrant de constipation afin de l’aider à mieux éliminer.

/4

23 Nommez deux soins à prodiguer après une craniotomie.

/4

24 Nommez deux soins à prodiguer après une biopsie stéréotaxique.

/4

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

291

Nom :

Date :

Chapitre 4 L’œil 1

2

/100

Complétez les phrases à l’aide des termes de l’encadré.

/6

Les bâtonnets

Les cônes

La rétine

La choroïde

L’iris

La sclérotique

a)

détermine la quantité de lumière qui pénètre dans l’œil.

b)

permettent de distinguer les couleurs.

c)

absorbe une partie de la lumière qui pénètre dans l’œil.

d)

permettent de distinguer les nuances de gris.

e)

transmet l’influx nerveux au nerf optique.

f)

protège l’œil et lui donne sa forme ronde.

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

/6 Faux

a) Le liquide transparent situé entre la cornée et l’iris se nomme l’humeur vitrée. b) La lentille transparente et flexible qui focalise les rayons lumineux sur la rétine s’appelle le cristallin. Justification :

3

Nommez deux structures annexes de l’œil qui ne jouent pas un rôle direct dans la vision.

/2

4

Qu’est-ce que l’accommodation ?

/5

292

• Tests de connaissances • Chapitre 4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

5

Nommez les trois facteurs de risque de la conjonctivite.

/6

6

Lesquelles de ces manifestations cliniques caractérisent la conjonctivite ? Encerclez-les. a) La photophobie

/4

b) Le larmoiement c) La sensation de corps étranger dans l’œil d) La diminution de la vision périphérique 7

Nommez deux soins d’assistance qui contribuent à soulager la douleur liée à la conjonctivite.

/4

8

Indiquez deux manifestations cliniques de la blépharite.

/4

9

Lesquelles de ces manifestations cliniques caractérisent la cataracte ? Encerclez-les. a) L’effet de halo

/4

b) La douleur oculaire c) Le rétrécissement du champ visuel d) La baisse de l’acuité visuelle 9 10

Expliquez en quoi le vieillissement peut causer la cataracte.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 4

/2

293

Nom :

Date :

11 Associez chaque classe de médicaments au numéro correspondant à l’altération qu’elle permet de traiter. a) Les antibiotiques ophtalmiques

1. La dégénérescence maculaire humide

b) Les bêtabloquants

2. La conjonctivite

c) Les antifacteurs de croissance vasculaire

3. Le glaucome

d) Les gouttes mydriatiques

4. La cataracte

/8

12

Nommez l’effet thérapeutique des gouttes mydriatiques.

/2

13

Quel est le traitement indiqué pour réduire la pression intraoculaire ?

/2

14

En plus des bêtabloquants, plusieurs classes de médicaments servent à traiter le glaucome. Indiquez-en une, puis précisez son effet thérapeutique.

/4

Classe de médicaments : Effet thérapeutique : 15

Nommez trois manifestations cliniques du décollement de la rétine.

/6

16

Indiquez deux facteurs de risque du décollement de la rétine.

/4

17

Lesquelles de ces manifestations cliniques caractérisent la dégénérescence maculaire ? Encerclez-les. a) L’œdème cornéen

/4

b) La distorsion des images c) Les flashs lumineux d) La perception altérée des couleurs

294

• Tests de connaissances • Chapitre 4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

18

Quel examen diagnostique permet de dépister la dégénérescence maculaire chez un client à risque ?

/2

19

Indiquez deux recommandations pour ralentir la dégénérescence maculaire.

/4

20 Nommez un soin d’assistance lié à l’alimentation d’une personne atteinte d’une altération de l’œil.

/2

21 Nommez deux soins d’assistance liés aux déplacements d’une personne atteinte d’une altération de l’œil.

/4

22 Nommez trois soins à prodiguer après une opération des cataractes.

/9

23

Indiquez deux recommandations à proposer après une opération des cataractes.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 4

/6

295

Nom :

Date :

Chapitre 5 L’oreille, le nez et la langue 1

Indiquez le nom et la fonction de chacune des structures de l’oreille externe et de l’oreille moyenne.

/100 /12

a) Nom : Fonction : b) Nom : Fonction : c) Nom : Fonction : d) Nom : Fonction : e) Nom : Fonction : f) Nom : Fonction :

296

• Tests de connaissances • Chapitre 5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

2

Où sont situés l’utricule et le saccule ?

/2

3

Comment se nomme la structure de l’oreille interne qui abrite les récepteurs de l’audition ?

/2

4

Qui suis-je ?

/6

a) Je maintiens la position du corps malgré la force gravitationnelle. b) Je permets au corps en mouvement de demeurer en équilibre, par exemple pendant la marche ou la pratique du vélo. 5

Associez chaque structure au numéro correspondant à sa fonction. a) Le bulbe olfactif

1. Recevoir les molécules odorantes en suspension dans l’air.

b) La muqueuse olfactive

2. Transmettre l’influx nerveux au nerf olfactif.

c) La muqueuse nasale

3. Emprisonner les molécules odorantes.

d) La narine

4. Sécréter le mucus.

/4

6

Nommez deux fonctions du nez.

/4

7

Nommez les deux fonctions de la langue autres que la détection des saveurs.

/4

8

Nommez trois manifestations cliniques de l’otite.

/9

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 5

297

Nom :

Date :

9

Nommez deux recommandations à proposer après une myringotomie.

/6

10

Associez chaque terme au numéro correspondant à sa définition.

/8

a) L’otalgie

1. Écoulement de l’oreille

b) Les acouphènes

2. Diminution de l’acuité auditive

c) L’otorrhée

3. Sons qui se manifestent sous forme de sifflement ou de bourdonnement

d) L’hypoacousie

4. Douleur forte et soudaine à l’oreille

11 Nommez deux manifestations cliniques de la mastoïdite.

12

/4

Encerclez deux manifestations cliniques de la maladie de Ménière. a) L’otalgie

/4

b) Les acouphènes c) Les nausées et les vomissements d) L’hyperthermie 13

Indiquez un facteur de risque susceptible de déclencher un épisode de crise chez une personne atteinte de la maladie de Ménière.

/5

14

Quelle classe de médicaments aide à soulager les nausées et les vomissements ? Encerclez-la. a) Les antivertigineux

/4

b) Les antiémétiques c) Les analgésiques d) Les antipyrétiques

298

• Tests de connaissances • Chapitre 5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date : /2

15

Nommez un effet secondaire indésirable des antivertigineux.

16

Nommez deux signes de complication à surveiller à la suite d’une mastoïdectomie.

/10

17

Nommez deux soins d’assistance indiqués pour faciliter la communication avec un client atteint de surdité partielle ou totale.

/10

18

Complétez les phrases suivantes.

/4

a) Les papilles la texture, la température et la douleur.

détectent les sensations comme

b) Les papilles

détectent les saveurs amères.

c) Les papilles

détectent les saveurs sucrées et salées.

d) Les papilles

détectent les saveurs acides.

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• Tests de connaissances • Chapitre 5

299

Nom :

Date :

Chapitre 6 La peau 1

/100

Qui suis-je ?

/6

a) Je suis la couche superficielle de la peau. b) Je contiens la majorité des récepteurs sensoriels. c) Je comprends la couche cornée et la couche basale. d) Je produis la mélanine. e) Je contiens les poils et les glandes. f) Je suis la couche profonde de la peau. 2

Nommez trois fonctions de la peau.

/6

3

Associez chaque définition au terme approprié.

/6

dermatose

nævus

squame

mélanocyte

prurit

télangiectasie

a) Grain de beauté b) Cellule de la peau qui produit la mélanine c) Sensation de démangeaison sur la peau d) Dilatation des petits vaisseaux sanguins situés à la surface de la peau e) Petit lambeau de peau qui sèche et se détache f) Ensemble des altérations de la peau 4

300

Nommez quatre manifestations cliniques de l’eczéma.

• Tests de connaissances • Chapitre 6

/8

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

5

Quelle est la cause de l’eczéma de contact ?

/3

6

Nommez un facteur de risque de l’eczéma.

/2

7

Nommez deux soins d’assistance pour aider à réduire ou à calmer les démangeaisons causées par l’eczéma.

/6

8

Qu’est-ce qui provoque le zona ?

/2

9

Encerclez deux manifestations cliniques systémiques du zona. a) L’hyperthermie

/4

b) L’éruption cutanée c) Le prurit d) Les lésions érythémateuses 10

Le zona se traite par voie médicamenteuse, mais il existe aussi un moyen de prévenir son incidence.

/4

a) Quel est ce moyen de prévention ?

b) À qui ce moyen s’adresse-t-il ?

11 Lesquelles de ces manifestations cliniques s’observent dans les cas de cellulite ? Encerclez-les. a) La chaleur

/4

b) Le prurit c) L’induration d) La sensation de brûlure

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 6

301

Nom : 12

Date :

Quelle classe de médicaments s’attaque à la bactérie qui cause la cellulite ? Indiquez un effet secondaire indésirable de cette classe de médicaments.

/4

Classe : Effet secondaire indésirable : 13

Indiquez deux manifestations cliniques du mélanome.

/6

14

Indiquez deux renseignements à donner au client avant une séance de radiothérapie.

/6

15

Nommez deux soins à prodiguer après la chimiothérapie.

/6

16

Lesquelles de ces manifestations cliniques caractérisent une brûlure du deuxième degré ? Encerclez-les. a) La douleur

/4

b) Des signes de choc hypovolémique c) La desquamation d) L’œdème 17

302

Nommez deux soins préopératoires à prodiguer à un client le jour de sa greffe cutanée.

• Tests de connaissances • Chapitre 6

/4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : 18

Date :

a) Nommez la classe de médicaments qui aide à soulager les douleurs de modérées à sévères causées par une brûlure du deuxième ou troisième degré.

/6

b) Indiquez un effet secondaire indésirable de cette classe de médicaments et un soin pour le contrer. Effet secondaire indésirable : Soin :

19

À quel stade de la lésion de pression associez-vous chacune des manifestations suivantes ?

/3

a) Aucune atteinte à l’épiderme b) Peu de douleur c) Présence de phlyctène 20 Nommez deux facteurs de risque associés aux lésions de pression.

/4

21 Nommez trois interventions qui aident à prévenir l’apparition de lésions de pression.

/6

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• Tests de connaissances • Chapitre 6

303

Nom :

Date :

Préparation à l’épreuve finale Situation clinique 1

Madame Lacroix, 63 ans

Madame Lacroix vient d’être admise à l’unité de neurologie. La veille, elle s’était présentée à l’urgence avec une céphalée importante. Elle avait de la difficulté à trouver ses mots et à articuler. Les résultats de la tomo­ densitométrie ont révélé un accident vasculaire cérébral ischémique au lobe frontal droit. En installant la cliente dans sa chambre, vous constatez qu’elle est désorientée et qu’elle présente des problèmes de mémoire et une capacité d’attention limitée. 1

Indiquez le terme médical utilisé pour désigner les manifestations suivantes. a) Difficulté à trouver ses mots

b) Difficulté à articuler

304

2

Quelle est la différence entre un accident vasculaire cérébral ischémique et un accident vasculaire cérébral hémorragique ?

3

Nommez cinq manifestations de l’accident vasculaire cérébral différentes de celles présentées par madame Lacroix.

• Préparation à l’épreuve finale

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : 4

Date : Les manifestations cliniques d’un accident vasculaire cérébral varient selon la région du cerveau qui est touchée. a) Si l’accident vasculaire cérébral avait touché le cortex moteur, madame Lacroix aurait pu éprouver des troubles de l’équilibre. Quelle structure cérébrale est responsable de la coordination des mouvements et du maintien de l’équilibre ?

b) Si l’accident vasculaire cérébral avait touché le cortex visuel, madame Lacroix aurait pu présenter des troubles de la vision. Quelle structure du diencéphale a pour fonction de transmettre l’information visuelle au cerveau ?

5

Nommez deux soins d’assistance à prodiguer à madame Lacroix pour suppléer au besoin perturbé d’« éviter les dangers ».

6

Indiquez un autre besoin perturbé chez madame Lacroix ainsi que deux soins d’assistance pour le pallier. Besoin perturbé : Soins :

7

À la suite de son accident vasculaire cérébral, madame Lacroix présente encore des céphalées d’une intensité de 7/10 sur une échelle d’évaluation de la douleur. a) Quelle classe de médicaments permet de soulager les douleurs de modérées à sévères ?

b) Nommez un effet secondaire indésirable de cette classe de médicaments et un soin indiqué pour le contrer. Effet secondaire indésirable : Soin :

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Préparation à l’épreuve finale

305

Nom :

Date :

Situation clinique 2

Monsieur Esperanza, 81 ans

Monsieur Esperanza subira aujourd’hui une opération des cataractes. Son acuité visuelle a diminué de façon progressive ces dernières années. Il perçoit constamment un halo autour des sources lumineuses. Il est très anxieux. 1

Quelle est la cause principale de la cataracte ?

2

a) Quelle structure de l’œil devient opaque lorsqu’une personne présente des cataractes ?

b) Quelle est la fonction de cette structure ?

3

Nommez deux manifestations cliniques de la cataracte différentes de celles présentées par monsieur Esperanza.

4

Vous devez administrer un médicament prescrit à monsieur Esperanza pour réduire son anxiété. a) À quelle classe ce médicament appartient-il ?

b) Nommez un effet secondaire indésirable de cette classe de médicaments et un soin indiqué pour le contrer. Effet secondaire indésirable : Soin :

306

• Préparation à l’épreuve finale

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

5

Nommez deux soins préopératoires à prodiguer avant l’intervention chirurgicale.

6

Nommez trois recommandations à donner après l’intervention.

Situation clinique 3

Aneel, 16 ans

Aneel est admis à l’unité des soins intensifs, car il montre plusieurs manifestations cliniques de la méningite. Il souffre entre autres de photophobie et de phonophobie. Il présente aussi des pétéchies sur tout le corps. Sa température corporelle est à 40,2 °C. Il subira une ponction lombaire, et vous devez le préparer avant l’arrivée du médecin. 1

Nommez trois manifestations cliniques de la méningite différentes de celles présentées par le client.

2

Que signifient les termes suivants ? a) Photophobie

b) Phonophobie

c) Pétéchies

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• Préparation à l’épreuve finale

307

Nom :

Date :

3

Dans un cas comme celui d’Aneel, pourquoi est-il nécessaire d’appliquer les précautions additionnelles relatives à la transmission par gouttelettes ?

4

Nommez les deux facteurs de risque de la méningite.

5

La ponction lombaire permet de déterminer si la méningite est d’origine bactérienne ou virale. a) Quelle structure du système nerveux central risque d’être endommagée au cours de la ponction lombaire ?

b) Nommez deux fonctions de cette structure.

6

Les manifestations cliniques observées chez Aneel relèvent de certaines structures cérébrales. Complétez les phrases suivantes. a) L’

régule l’homéostasie du corps, dont la température.

b) Le

participe à la régulation des fonctions

involontaires du corps, comme le vomissement. 7

308

Nommez les deux soins d’assistance indiqués pour normaliser la température corporelle du client.

• Préparation à l’épreuve finale

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Situation clinique 4

Monsieur Winston, 48 ans

Monsieur Winston est à l’unité des soins palliatifs depuis quelques jours. Il présente une tumeur cérébrale importante qui touche l’hémisphère gauche de son cerveau. Il a subi deux opérations d’extraction de la tumeur, mais sans succès. Ce matin, monsieur Winston est très souffrant. Il a le teint pâle, est en diaphorèse et son pouls est à 100 battements/minute. Il qualifie sa douleur d’insupportable. Il dit ressentir un élancement au côté gauche de la tête dont il évalue l’intensité à 7/10. Après avoir consulté son dossier, vous lui administrez par voie sous-cutanée 2 mg de DilaudidMD à l’avant-bras gauche à 8 h 30. À 8 h 50, il dit qu’il se sent mieux, qu’il est moins souffrant. Il évalue sa douleur à 2/10. 1

La tumeur cérébrale dont souffre monsieur Winston provoque, entre autres, des crises épileptiques à répétition. a) Quelle classe de médicaments permet de réduire la fréquence et l’intensité des crises d’épilepsie ?

b) Nommez un effet secondaire indésirable de cette classe de médicaments ainsi qu’un soin indiqué pour le contrer. Effet secondaire indésirable : Soin :

2

Dans le texte, soulignez d’un trait les manifestations objectives de la douleur et de deux traits les manifestations subjectives.

3

Quelles sont les trois manifestations cliniques indiquant que monsieur Winston souffre de douleur aiguë ?

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• Préparation à l’épreuve finale

309

Nom : 4

Date : À l’aide de l’information contenue dans le texte, rédigez des notes d’évolution.

Notes d’évolution DATE année

310

mois

HEURE

NOTES

jour

• Préparation à l’épreuve finale

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CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conorme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la ormation proessionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des proessionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au il des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage acile des tâches de l’inirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, oerts en version imprimée et en version numérique.

Les composantes imprimées Pour les élèves Pour les enseignants Le guide d’apprentissage Le guide-corrigé Des situations cliniques réalistes qui permettent aux élèves d’exercer Le guide d’apprentissage complet ainsi que leur jugement proessionnel et d’appliquer les notions apprises. les réponses aux questions. Une approche rigoureuse et systématique qui avorise, grâce à de Des documents reproductibles comprenant : nombreuses planches anatomiques, l’apprentissage de l’anatomie – des tests de connaissances ; et de la physiologie des systèmes nerveux et sensoriels ainsi que – une préparation à l’épreuve inale ; la compréhension de leurs rôles et de leurs interactions. – des mises en situation pour la pratique Une grande exploitation de la terminologie médicale et des abréviations en laboratoire ainsi que des grilles de et symboles courants que les élèves seront appelés à utiliser coévaluation complètes. au quotidien. Une présentation détaillée des principales altérations qui aectent ces systèmes, permettant ainsi à l’élève de reconnaître les besoins des clients et de leur apporter les soins inirmiers appropriés.

La composante numérique Pour les enseignants Le guide-corrigé numérique Une clé USB compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, sur laquelle on trouve : – le guide d’apprentissage avec les réponses une à une pour toutes les activités ; – les documents reproductibles en ormat modifable ; – des planches anatomiques interactives; – des renvois à des sites Internet pertinents.

CHENELIÈRE ÉDUC

ATION

Santé , assis tance et soins infirm iers

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ISBN 978-2-7650-3811-5