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French Pages 160 [157] Year 2010
Nous remercions pour leurs prêts généreux: Le gouvernement du Pakistan, département de !'Archéologie et des Musées, Islamabad Le musée d'Islamabad, Islamabad, Pakistan Le musée de Taxila, Taxila, Pakistan Le musée national du Pakistan, Karachi, Pakistan Le musée du Swat, Saidu Sharif, Pakistan Le musée de Lahore, Lahore, Pakistan Le musée de Peshawar, Peshawar, ainsi que le musée du Dir, Chakdara, Pakistan Le SSAQMusée d'Archéologie et d'Ethnologie de l'université de Peshawar, Pakistan
En couverture Cat. 75, détail, photo Pierre Cambon
Page4 Cheminée de la salle à manger du mess des Guides à Hoti-Mardan, Mission Foucher, cliché musée Guimet Pages
Buddha ascète, site de Sikri , musée de Lahore Pages 8-9
Charsadda, première capitale du Gandhara, Mission Foucher, cliché musée Guimet Page 11
Buddha ascète (détail), musée de Lahore Pages 12-13
La colline de Karamar et la vie ille route, vue prise d'un ancien cimetière musulman près de Shahbaz-Garhi, Mission Foucher, cliché musée Guimet © Éditions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 2010 49, rue Étienne-Marcel, 75001 Paris www.rmn.fr © Établissement public du musée des Arts asiatiques Guimet, Paris, 2010
ISBN: 978-2-7u8-5731-9 (Rmn) ISBN: 978-2-9521597-2-2 (musée Guimet) EP 19 5731
Pakistan Terre de rencontre I er -vie siècle
Les arts du Gandhara
L'exposition« Pakistan, terre de rencontre
(1 er - VI e
siècle) . Les arts du Gandhara »
est organisée au musée Guimet du 21 avril au 16 août 2010 par le musée Guimet et le Centre National d'Art et d'Expositions de la République fédérale d'Allemagne, Bonn
ili BUNDESKUNSTHALLE .DE
Directeur, Dr. Robert Fleck Commissaire de l'exposition à Paris Pierre Cambon, conservateur en chef au musée des Arts asiatiques Guimet Président de l'Établissement public du musée des Arts asiatiques Guimet Jacques Giès Avec le concours du Gouvernement du Pakistan, Département de !'Archéologie et des Musées, Islamabad Directeur Général, Dr. Fazal Dad Kakar Conception de l'album : Pierre Cambon
L'exposition à Paris reprend sous une forme modifiée l'exposition conçue par Je professeur Michel Jansen et le docteur Christian Luczanits sous le titre
Gandhara. The Buddhist Herita9e of Pakistan Le9ends, Monasteries, and Paradise Du 21 novembre 2008 au 15 mars 2009 au Centre National d'Art et d'Expositions de la République fédérale d'Allemagne, Bonn
Du 9 avril au 10 août 2009 au Manin-Gropius Bau, Berlin Du 6 septembre 2009 au 3 janvier2010 au Rietberg Museum, Zurich Coordination de l'exposition à Bonn, Berlin et Zurich : Susanne Annen, Centre National d'Art et d'Expositions de la République fédérale d'Allemagne, Bonn
Scénographie de l'exposition au musée Guimet: Massimo Quendolo et Lea Saïto Communication: Pierre de Saint-Martin et Hélène Lefèvre
Sommaire
6
Préface Jacques Giès
10
14
20
Avant-propos Le Gandhara, à l'ombre d'Alexandre sur la frontière Afghane ... De l'art du Gandhara .. . Cadre historique et géographique
28
Premières images
34
Atmosphère gandharienne
44
Paradis bouddhiques
5o
Le Gandhara vu d'ailleurs
58
Entre Grecs et Kouchans
66
Catalogue
154
Carte
157
Chronologie
158
Bibliographie
Préface
« Pakistan, terre de rencontre (1'-v1' siècle): les arts du Gandhâra », titre de l'étape française , au musée Guimet, de l'exposition originale : « Gandhara, The Buddhist Heritage of Pakistan» présentée auparavant à Bonn, à Berlin et à Zurich. Ce titre, en effet, que nous donnons, fort de la leçon remarquable délivrée par l'Histoire, ainsi qu'en forme de vœu pour un futur proche : une terre de rencontre des cultures, des religions et des arts ; comme la région le fut, à l'aube de notre . ère, sous la dynastie des Kushâna (Kushân). Il suffirait que cette idée directrice soit présente à l'esprit de chacun, découvrant un si exceptionnel rassemblement d'œuvres empruntées aux musées du Pakistan et aux collections internationales, pour que ces vestiges d'un lointain passé lui deviennent familiers , voire essentiels : patrimoine de notre mémoire commune, que l'on vienne d'Occident ou d'Asie ; vestiges d'une grande statuaire consacrée et de décors narratifs de temples, de chapelles de méditation, de stûpa (édifice reliquaire). Tous emblématiques, certes, de la dévotion bouddhique. Mais combien aussi, au-delà de cette doctrine, sont-ils édifiants du« génie humain» depuis un large horizon portant sur toute l'étendue de l'Eurasie, lorsqu'il opère, comme ici, d'harmonieuses rencontres plastiques. Grand œuvre d'un grand moment de l'Histoire qui nous interroge toujours, depuis sa découverte dans le premier quart du xx' siècle. Telle est, précisément, l'ambition de ces expositions archéologiques au musée Guimet, désormais : illustrations des« temps profonds» dans le questionnement du « temps présent» . Car ainsi est la narration historique, toute relative à la perception présente du passé, et ce, pour chaque génération. L'histoire événementielle du Gandhâra, avant sa pacification par les Kushâna qui en feront le centre d'un vaste empire de la Haute Asie, est pleine de bruit et de fureur. Sa situation géographique : la vallée moyenne de l'Indus et son affluent, la Kubhâ (l'actuelle Kabul), porte ouvrant sur les reliefs de l'Hindukush, au Nord, et sur le territoire indien de l'antique Vâhîka, au Sud (terre d'origine de la tradition védique) , la désignait aux convoitises des conquérants. C'est d'ailleurs, du sein de ceux-ci que surviendront les Kushâna (indo-européens de l'ethnie Yuezhi), originaires de l'Asie centrale (Xinjiang, région de Dunhuang) et de la vallée de l'Ili (Kazakhstan-Chine) qui nous occupent. Les ont précédés, les Perses Achéménides (conquêtes du Gandhâra et du Sindh sous Cyrus, puis Darius l" [v1'-v' siècle]); les Grecs (conquête de la vallée de l'Indus par Alexandre le Grand [325-326 av. J.-C.]}; les Indiens (victoire de Candragupta Maurya, fondateur de l'empire des Maurya, fin 1v'-m' siècle av. J.-C., sur Seleucos Nikator, le successeur d'Alexandre le Grand, qui livre au nouvel empire unificateur de l'Inde les territoires sur l'Indus et toute la région de Hindu Kush) ; les Parthes, qui, dans leur expansion à l'Est, rivalisent avec les Shakas (Scythes), au point où la confusion demeure pour les historiens de savoir quels souverains, des premiers ou des seconds, règnent au 1" siècle av. J.-C., sur le Shakastâna (Seistan) et sur le Gandhâra, jouxtant ce dernier au Sud.
6
Exception s'il en est, deux thématiques importantes renvoyant à des questions de chronologie bien distinctes viennent à se conjuguer dans le temps unique