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French Pages 905 [909] Year 2019
ECKHART: TEXTS AND STUDIES
VOLUME 10
albertus magnus, «super iohannem» (ioh. 1, 1-18) Julie Casteigt
PEETERS
ALBERTUS MAGNUS SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
Eckhart: Texts and Studies EDITED BY
MARKUS VINZENT (King’s College, London & Max-Weber-Kolleg, Universität Erfurt)
ADVISORY BOARD
CHRISTINE BÜCHNER (Fakultät für Geisteswissenschaften, Universität Hamburg)
MARKUS ENDERS (Theologische Fakultät, Universität Freiburg)
GOTTHARD FUCHS (Kultur-Kirche-Wissenschaft, Bistümer Limburg und Mainz)
FREIMUT LÖSER
(Philosophisch-historische Fakultät, Universität Augsburg)
DIETMAR MIETH (Katholisch-Theologische Fakultät, Universität Tübingen)
REGINA D. SCHIEWER (Sprach- und Literaturwissenschaftliche Fakultät, Katholische Universität Eichstätt-Ingolstadt)
LORIS STURLESE (Storia della filosofia medievale, Università del Salento)
RUDOLF K. WEIGAND (Sprach- und Literaturwissenschaftliche Fakultät, Katholische Universität Eichstätt-Ingolstadt)
Eckhart: Texts and Studies VOLUME
Albertus Magnus, Super Iohannem (Ioh. , -)
PAR
JULIE CASTEIGT
PEETERS LEUVEN — PARIS — BRISTOL, CT
ISBN ---- eISBN ---- D/// A catalogue record for this book is available from the Library of Congress. © , Peeters, Bondgenotenlaan , B- Leuven, Belgium
No part of this book may be reproduced in any form or by any electronic or mechanical means, including information storage or retrieval devices or systems, without prior written permission from the publisher, except the quotation of brief passages for review purposes.
À Jean-Marie Barrande
Sommaire PREMIÈRE PARTIE Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
VII
Abréviations et sigles . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
XI
Introduction Chapitre I : Authenticité de l’œuvre. . . . . . . . . . . . . I. Le Super Iohannem : une œuvre authentique d’Albert le Grand ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . II. La question de l’existence d’un autographe du Super Iohannem Chapitre II : Date et lieu de composition . . . . . . . . . . I. Date et lieu de composition d’après le contexte historique . . II. Les hypothèses des historiens sur la date de composition du Super Iohannem . . . . . . . . . . . . . . . . . . III. Date de composition du Super Iohannem d’après la chronologie relative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre III : Titre et disposition de l’œuvre . . . . . . . . . I. Le titre attribué à l’œuvre . . . . . . . . . . . . . . . II. Divisio textus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre IV : Présentation des témoins . I. Les témoins manuscrits . . . . . . II. Les éditions imprimées . . . . . . III. Présentation synthétique des témoins
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Chapitre V : Généalogie des témoins et reconstitution du texte . . Méthode de l’enquête, conventions et abréviations . . . . . . . . . Premier Moment : apparentement des manuscrits . SECTION : LE QUINTETTE D E K G N . . . I. Le quatuor D E K G . . . . . . . . . II. Structure interne du quatuor D E K G . III. N : un membre du quintette D E K G manuscrits . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . N proche d’autres . . . . . . . .
XV XV XXIII XXV XXV XLIII XLVII LVII LVII LXII LXXV LXXV LXXXVIII XCVI XCIX XCIX CIII CIV CIV CX CXXXIII
VIII
S OMMAIRE
SECTION : LE DUO M S . . . . . . . . . . . . . . . . . I. Les manuscrits M et S forment-ils un groupe ? . . . . . . . II. L’organisation interne du duo M S . . . . . . . . . . . III. S est-il métissé avec la tradition de D E K G ? . . . . . . SECTION : LES MANUSCRITS KL ET T : DEUX GROUPES OU UN SEUL ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I. Kl et T dépendent-ils l’un de l’autre ? . . . . . . . . . . II. Les manuscrits Kl et T forment-ils un groupe ? . . . . . . III. Phénomènes de corrections manifestes : T a-t-il une autorité supérieure à celle des autres manuscrits ?. . . . . . . . . IV. Phénomènes mineurs de transversalité . . . . . . . . . . SECTION : STEMMA GÉNÉRAL NON ORIENTÉ DE LA TRADITION MANUSCRITE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CXXXIX
Deuxième moment : Comment orienter le stemma codicum ? . . . . I. Tableau général des leçons erronées . . . . . . . . . . . II. Stemma général orienté de la tradition manuscrite . . . . .
CLXX
Troisième moment : Apparentement des éditions imprimées . . . . . I. Comment les éditions imprimées s’apparentent-elles entre elles ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . II. Comment les éditions imprimées se rattachent-elles à la tradition manuscrite ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . Quatrième moment : Principes d’édition du texte . . . . . . . . . SECTION : COMMENT REMONTER À L’ARCHÉTYPE ?. . . . . . . I. Principes d’édition pour une pratique ecdotique . . . . . . II. Des rencontres fortuites d’interprétations : les conjonctions de branches du stemma deux à deux . . . . . . . . . . . . III. Principes de constitution du texte dans les cas de conjonctions de branches deux à deux . . . . . . . . . . . . . . . SECTION : QU’APPORTE L’ÉDITION PRÉSENTE À LA CONNAISSANCE DU TEXTE DONNÉE PAR LA TRADITION IMPRIMÉE ?. . . . . . . . SECTION : L’ARCHÉTYPE DOIT-IL ÊTRE CORRIGÉ ? . . . . . . . SECTION : QUELLES ORTHOGRAPHE ET PONCTUATION ADOPTER ? I. Orthographe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . II. Ponctuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SECTION : QUELLE DIVISIO TEXTUS SUIVRE ? . . . . . . . . . I. Les annotations marginales. . . . . . . . . . . . . . . II. Des marques de chapitres . . . . . . . . . . . . . . . SECTION : APPARATS ET PRINCIPES DE TRADUCTION . . . . . . I. Apparat de variantes . . . . . . . . . . . . . . . . . II. Apparat de lieux bibliques. . . . . . . . . . . . . . . III. Apparat de sources . . . . . . . . . . . . . . . . .
CXXXIX CXLV CXLIX CLIII CLIII CLVI CLIX CLXII CLXIX
CLXX CLXXII CLXXIII CLXXIV CLXXXV CXCII CXCII CXCII CXCIII CCIX CCIX CCXI CCXXI CCXXI CCXXXI CCXXXII CCXXXII CCXXXIX CCXLII CCXLII CCXLIII CCXLII
S OMMAIRE
IX
IV. Marges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V. Principes de traduction . . . . . . . . . . . . . . . .
CCXLIV CCXLIV
DEUXIÈME PARTIE Édition critique du texte et traduction française . Conspectus materiae editionis . . . . . . . . . Sigla codicum et editionum . . . . . . . . . . Abbreviationes et sigla editionis . . . . . . . . Textus et translatio : Super Iohannem (Ioh. , -) Indices . . . . . . . . . . . . . . . . . I. Index locorum S. Scripturae . . . . . . . II. Index auctorum . . . . . . . . . . . III. Index locorum parallelorum in apparatu . . IV. Index rerum et uerborum notabilium . . .
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Appendice I : Répertoire des leçons erronées . . . . . . . . . I. Tableau général et index des leçons erronées . . . . . . . . II. Détail des leçons erronées . . . . . . . . . . . . . . .
CCXLVII
Appendices
Appendice II : Répertoire des variantes commentées I. Index des variantes commentées . . . . . . . II. Détail des variantes commentées . . . . . . III. Liste des traces de corrections de T . . . . .
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CCXLVII CCL
. CCCLXXIII . CCCLXXIII . CCCLXXV . DXX
Appendice III : Codices contenant des extraits ou des gloses du Super Iohannem . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DXXIX
Index des noms cités dans l’introduction et dans les appendices . .
DXXXIX
Bibliographie générale [Tituli integri librorum qui abbreviationibus in editione allegantur] . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DXLV
Table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DLXXIX
Abréviations et sigles AHDLMA : Arist. Lat. :
ASL :
BGPTM :
CCCM : CCSL : CSEL :
Dionysiaca :
DZ :
Archives d’histoire littéraire du Moyen Âge, Paris, -. (Aristoteles Latinus) Corpus Philosophorum Medii Aevi Academiarum consociatarum auspiciis et consilio editum, Desclée de Brouwer, Bruges et Paris, -. (Aristoteles Semitico-Latinus) Corpus Philosophorum Medii Aevi Academiarum consociatarum auspiciis et consilio editum, -. Beiträge zur Geschichte der Philosophie und Theologie des Mittelalters. Texte und Untersuchungen, begründet von C. Baeumker, fortgeführt von M. Grabmann in Verbindung mit B. Geyer, L. Ott, F. Pelster und A. M. Landgraff, hrsg. von M. Schmaus, Münster in Westf., -; N. F. -. Corpus christianorum. Continuatio mediaevalis, Turnholti, -. Corpus christianorum. Series latina, Turnholti, -. Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum, editum consilio et impensis Academiae litterarum Caesareae Vindobonensis, -. Recueil donnant l’ensemble des traductions latines des ouvrages attribués au Denys de l’Aréopage, tomes et , éd. Ph. Chevallier, Desclée de Brouwer et Cie, Bruges, et . Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum. Kompendium der Glaubensbekenntnisse und kirchlichen Lehrentscheidungen, ed. Henricus Denzinger, quod emendavit, in linguam germanicam transtulit et adjuvante Helmuto Hoping edidit Petrus Hünermann, . Auflage, Herder, Freiburg im Breisgau, [in indice : DENZINGER, H., Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum].
XII
Ed. Colon. :
Ed. Leon. :
Ed. Lugd. : Ed. Paris. :
Ed. Veneta :
FZPT : GCS :
Glossa interl. : Glossa marg. : Glossa ord. : LThK : PG : PL : PTS :
ThPh : Vulg. :
A BRÉVIATIONS
ET SIGLES
(Editio Coloniensis) Albertus Magnus, Opera omnia, edenda curavit Institutum Alberti Magni Coloniense Bernhardo Geyer praeside, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, -. (Editio Leonina) : Thomas de Aquino, Opera omnia, iussu Leonis XIII P. M. edita, cura et studio Fratrum Praedicatorum, Romae, -. (Editio Lugdunensis) Albertus Magnus, Opera omnia, studio et labore P. Jammy, Lugduni, . (Editio Parisiensis) Albertus Magnus, Opera omnia, cura et labore A. et Æ. Borgnet, vol, Vivès, Parisiis, -. Averroes, Aristotelis Opera cum Averrois Commentariis, vol., apud Iunctas, Venetiis, –. Reprint : Minerva, Frankfurt am Main, . Freiburger Zeitschrift für Philosophie und Theologie, Freiburg (Schweiz), -. Die griechischen christlichen Schriftsteller der ersten drei Jahrhunderte, hrsg. von der Berliner Akademie der Wissenschaften, Leipzig und Berlin, -. Glossa interlinearis Bibliae. Glossa marginalis Bibliae. Glossa ordinaria Bibliae. Lexikon für Theologie und Kirche, Freiburg im Breisgau, . Auflage, -. (Patrologia Graeca) Patrologiae Cursus completus. Series Graeca, accurante J.-P. Migne, Parisiis, -. (Patrologia Latina) Patrologiae Cursus completus. Series Latina, accurante J.-P. Migne, Parisiis, -. Patristische Texte und Studien, im Auftrag der patristischen Kommission der Akademien der Wissenschaften in der Bundesrepublik Deutschland, hrsg. von K. Aland und E. Mühlenberg, Berlin und New York, -. Theologie und Philosophie, Freiburg im Breisgau, ( : Scholastik) -. Vulgata, cf. Biblia sacra.
INTRODUCTION
Chapitre I
Authenticité de l’œuvre I. LE SUPER IOHANNEM : GRAND ?
UNE ŒUVRE AUTHENTIQUE D’ALBERT LE
Qu’Albert le Grand soit l’auteur du commentaire de l’Évangile de Jean que nous éditons est attesté dans un certain nombre de catalogues médiévaux ainsi que dans des chroniques de l’époque. Cependant, il ne l’est pas dans tous. Cette absence est-elle susceptible de mettre en doute son authenticité ? Présentons, d’abord, de manière synthétique, la présence du Super Iohannem dans ces catalogues et chroniques. Le commentaire albertien de l’Évangile de Jean est mentionné au n. de la Tabula de Stams, au n. du manuscrit de la bibliothèque de Liège, au n. de l’Historia ecclesiastica nova de Ptolémée de Lucques, au n. du Liber de rebus memorabilibus sive Chronicon de Henri de Hervord, au n. de l’ouvrage . Nous les mentionnons ici avant de les examiner en détail : DENIFLE, H., « Quellen zur Gelehrtengeschichte des Predigerordens im . und . Jahrhundert », Archiv für Litteratur- und Kirchengeschichte des Mittelalters , Berlin, , p. -, en particulier p. ; PELSTER, F., Kritische Studien zum Leben und zu den Schriften Alberts des Großen, Herder, Freiburg, , p. - ; p. , note ; p. ; LAURENTIUS PIGNON, Catalogi et chronica, accedunt catalogi Stamsensis et Upsalensis scriptorum O. P., cura G. G. Meersseman, Monumenta Ordinis Fratrum Praed. Historica XVIII, Romae, , p. ; ; DESMARAIS, M.-M., O. P., Albert le Grand, docteur de la médiation mariale, Vrin et Institut d’études médiévales, Paris et Ottawa, , Appendices, p. ; GEYER, B., « Der alte Katalog der Werke des hl. Albertus Magnus », in Miscellanea Giovanni Mercati, vol. II : Letteratura medioevale, Bibliotheca Apostolica Vaticana, Città del Vaticano, (Studi e testi ), p. -, notamment, p. ; GEYER, B., « Umstrittene Bibelkommentare unter dem Namen des Albertus Magnus », Scholastik (), p. - ; WIELAND, G., « Albertus Magnus », in Lexikon für Theologie und Kirche, I, . Auflage, Herder, Freiburg im Br., , col. -. . SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », Revue Thomiste (marsavril ), p. -, spéc. . . SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. : « . Exposuit magnam partem bibliae quia postillavit evangelia ».
XVI
I NTRODUCTION
Brevissima Chronica RR. Magistrorum generalium ordinis Praedicatorum d’Albert de Castello, au n. de la Vita b. Alberti doctoris magni de Pierre de Prusse et il ne l’est pas par Bernard Gui, par Jean Colonna ni par la Tabula Alberti Magni de Louis de Valladolid. Tentons de rendre compte de l’absence du commentaire johannique d’Albert le Grand dans certains catalogues et chroniques en nous appuyant sur l’hypothèse proposée par H. Ch. Scheeben pour rendre compte de leur apparentement. A. Sources communes aux auteurs qui mentionnent le Super Iohannem C’est, aux yeux de H. Ch. Scheeben, parce qu’ils dépendent d’une source commune appelée Legenda I, remontant au treizième siècle, que la table conservée au monastère de Stams ainsi que Henri de Hervord mentionnent le Super Iohannem sous le nom d’Albert. Dans le catalogue de l’abbaye de Stams, on peut, en effet, lire : « Fr. Albertus, natione Theutonicus, magister in theologia et episcopus Ratisponensis, scripsit […] super Iohannem ». Vers , Henricus de Hervordia le mentionne, pour sa part, au n. : « Scripsit autem Albertus […] super […] Matheum, Marcum, Lucam, Johannem, apostolum totum ». Le manuscrit C de la Bibliothèque de Liège, que Paul Simon décrit comme le plus ancien catalogue des œuvres d’Albert et dont il
. BERNARDUS GUIDONIS, Chronica ordinis, Bibliothèque de Francfort-sur Mein, codex , in SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. - (autour de ). . SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. -. . SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. -. . LAURENTIUS PIGNON [LAURENT PIGNON], Catalogus Stamensis, in Catalogi et chronica, accedunt catalogi Stamsensis et Upsalensis scriptorum O. P., p. -. Cf. SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert le Grand d’après les catalogues », p. . Cf. etiam LAURENTIUS PIGNON [LAURENT PIGNON], Catalogus fratrum spectabilium Ord. FF. Praed., VI. Catalogus fratrum qui claruerunt doctrina, in Catalogi et chronica, accedunt catalogi Stamsensis et Upsalensis scriptorum O. P., p. - : « Fr. Albertus, natione Theutonicus, magister in theologia, provincialis Theutoniae et post[ea] episcopus Ratisponensis, scripsit […] super Iohannem dupliciter. » . HENRICUS DE HERVORDIA, Liber de rebus memorabilioribus sive chronicon, cap. , § , ed. A. Potthast, Gottingae, , p. , in SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. et commentaire : p. . . SIMON, P., « Ein Katalog der Werke des hl. Albertus Magnus in einer Handschrift der Lütticher Universitätsbibliothek », in R. Haass und J. Hoster (Hrsg.), Zur Geschichte und Kunst im Erzbistum Köln. Festschrift für Wilhelm Neuß, Düsseldorf, (Studien zur Kölner Kirchengeschichte ), p. -, notamment p. .
C HAPITRE I : A UTHENTICITÉ
DE L ’ ŒUVRE
XVII
souligne la parenté avec le catalogue de Stams, mentionne, pour sa part, le Super Iohannem au n. . De cette source commune, la Legenda I, dépendraient également les travaux de Jacques de Soest qui trouvent leur source dans le catalogue de Henri de Hervord et qui sont repris par Albert de Castello. S’appuyant sur l’ouvrage Brevissima Chronica, composé en par Jacques de Soest, qui se serait lui-même peut-être inspiré de la Legenda I, Albert de Castello, dans son œuvre Brevissima Chronica RR. Magistrorum generalium ordinis Praedicatorum, cite également le Super Iohannem au n. . En ce qui concerne l’Historia ecclesiastica nova du dominicain Ptolémée de Lucques, terminée peu après , il n’est pas possible, selon H. Ch. Scheeben, de déterminer sa source écrite. Elle ne s’appuie pas sur la Legenda I ni, en ce qui concerne Albert le Grand, sur les Flores chronicorum. Selon F. Pelster, elle dépendrait du témoignage de Hugues de Lucques qui se trouvait à Cologne en - et a certainement accompagné Albert le Grand dans son voyage à Paris. Il n’est, par conséquent, pas possible d’inscrire l’Historia ecclesiastica nova dans la tradition des sources citées ci-dessus.
. Cf. l’affirmation prudente de H. Ch. SCHEEBEN à ce sujet, dans « Les écrits d’Albert le Grand d’après les catalogues », p. . . JACQUES DE SOEST, O. P., Brevissima Chronica. Cette œuvre, composée en , n’a pas encore été retrouvée. Cf. BECKMANN, J. H., Studien zum Leben und literarischen Nachlass Jacobs von Soest O. P. (-), Leipzig, (Quellen und Forschungen zur Geschichte des Dominikanerordens in Deutschland ), p. - ; SCHEEBEN, H. Ch., « Jacob von Soest und seine Chronik des Predigerordens », Historisches Jahrbuch der Görres-Gesellschaft (), p. -. . ALBERTUS DE CASTELLO [ALBERTO CASTELLANI O. P.], Brevissima Chronica RR. Magistrorum generalium ordinis Praedicatorum, (ouvrage composé vers / ) in Veterum Scriptorum et monumentorum historicorum, dogmaticorum, moralium amplissima collectio, t. VI : Complectens plures scriptores historicos de variis ordinibus religiosis antiqua martyrologia nonnulla, ed. E. Martène et U. Durand, F. Montalant, Parisiis, (reprint B. Franklin, New York, ), p. -, spéc. p. -. . THOLOMEUS LUCENSIS, O. P., Historia ecclesiastica, lib. , cap. , in L. A. Muratori, Rerum Italicarum scriptores, t. , Mediolani, , col. ; in H. Ch. SCHEEBEN, « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. . Vide etiam THOLOMEUS DE LUCCA, Historia ecclesiastica nova, cap. , nebst Fortsetzungen bis , hrsg. von O. Clavuot, nach Vorarbeiten von L. Schmugge, Verlag Hahnsche Buchhandlung, , Hannover (Monumenta Germaniae Historica. Scriptores, ), p. , l. - : « Hic exposuit magnam partem biblie, quia postillavit evangelia, epistolas Pauli, prophetas maiores et minores, libros Salomonis et Iob. » . SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert le Grand d’après les catalogues », p. -. . PELSTER, F., Kritische Studien zum Leben und zu den Schriften Alberts des Großen, p. .
XVIII
I NTRODUCTION
Hermann Korner (-) qui aurait, pour sa part, selon H. Ch. Scheeben, utilisé le Chronicon de Henri de Herford, ne détaille pas les œuvres d’Albert le Grand. Lorsqu’il évoque l’absence de concordance biblique au temps d’Albert, il mentionne les commentaires de l’Évangile de Matthieu et celui de Luc composés par Albert le Grand, sans faire allusion à celui de Jean ni à celui de Marc. Par conséquent, l’hypothèse selon laquelle c’est parce que certains catalogues et chroniques remonteraient à une source commune, à savoir la Legenda I, qu’ils mentionneraient le commentaire de l’Évangile de Jean s’applique à la table de Stams, à Henri de Hervord, au manuscrit C de la Bibliothèque de Liège, à Jacques de Soest, à Albert de Castello. Elle ne s’applique pas, en revanche, à Ptolémée de Lucques ni à Hermann Korner. À l’inverse, l’absence de mention du Super Iohannem repose-t-elle, symétriquement, sur une source commune ? B. Comment rendre compte de l’absence du Super Iohannem dans certains catalogues ? Que la mention du Super Iohannem n’apparaît pas dans l’œuvre de Bernard Gui, Chronica ordinis, ni dans le Tractatus de viris illustris ethnicis et christianis de Jean Colonna, écrit en , s’expliquerait, en revanche, par le fait que ces auteurs puisent à des sources inconnues à ce jour et sont, en outre, indépendants entre eux. De même, la Tabula Alberti Magni de Louis de Valladolid, écrite en , n’a, selon H. Ch. Scheeben, pas connu la Legenda I, ni le . HERMANN KORNER, Chronica novella, in J. Schwalm (Hrsg.), Die Cronica Novella des Hermann Korner, Vandenhoeck et Ruprecht, Göttingen, , p. : « , § : In theologia eciam non parum laboravit et, presertim cum nulle concordancie biblie temporibus suis adhuc haberentur collecte, ostendit se totum vetus pariter et novum testamentum in pectoris sui scrinio habere, cum super Lucam et Matheum scriberet (« ut patere potest stilum postillarum illarum consideranti). » . SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert le Grand d’après les catalogues », p. . . BERNARDUS GUIDONIS, Chronica ordinis, cette œuvre composée autour de , s’appuierait sur les travaux d’Étienne de Salanhac, O. P. qui s’achèveraient entre et . Cf. SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. -. . IOHANNES DE COLONNA, Liber de viris illustrantibus ethnicis et christianis (inédit) (ouvrage terminé de manière posthume vers -, l’auteur étant mort en ). . LUDOVICUS DE VALLEOLETO [Louis de Valladolid], « Tabula Alberti Magni » in Tabula scriptorum ordinis Praedicatorum, ed. H. Ch. Scheeben, Archivum Fratrum Praedicatorum I, ,
C HAPITRE I : A UTHENTICITÉ
DE L ’ ŒUVRE
XIX
catalogue de Stams, ni Ptolémée de Lucques et s’appuie vraisemblablement sur le contenu des bibliothèques de Paris, sur des notices insérées dans les manuscrits comportant des œuvres d’Albert le Grand et sur l’examen personnel de certains manuscrits effectué par Louis de Valladolid. N’y est mentionné que le Principium super totam Bibliam : « . Scripsit Albertus super totam bibliam per modum postille ». Par ailleurs, est-ce parce qu’il suit la Tabula Alberti Magni de Louis de Valladolid qu’autour de , dans sa Legenda beati Alberti, Rodolphe de Nimègue, dominicain du couvent de Cologne, ne mentionne pas le Super Iohannem, alors même qu’il a vraisemblablement utilisé la Legenda I, consulté le catalogue de Stams, lu de près la Legenda Coloniensis et repris la légende d’Albert le Grand écrite par Pierre de Prusse ? Il cite, en effet, seulement le Principium super totam Bibliam : « Scripsit Albertus super totam bibliam quoad vetus et novum testamentum per modum postillae ». Il ne semble donc pas possible, à nos yeux, d’expliquer l’absence du Super Iohannem dans tous les catalogues anciens, en particulier dans la Tabula Alberti Magni de Louis de Valladolid, par la seule hypothèse de H. Ch. Scheeben au sujet des sources auxquelles puisent ces ouvrages. Cependant, l’attribution du Super Iohannem à Albert le Grand n’en est p. -, spéc. p. et in SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. -. . Principium super totam Bibliam in ALBERTUS MAGNUS, Quaestiones, ed. A. Fries, W. Kübel et H. Anzulewicz, Ed. Colon. XXV/, Aschendorff, Münster, , p. -. La référence de l’expression « Scripsit Albertus super totam bibliam per modum postille » au Principium super totam Bibliam d’Albert le Grand est établie à la lumière de la description que fait Pierre de Prusse de cet opuscule dans sa Vita B. Alberti, p. : « fecit ipse venerabilis Albertus Opus egregium super totam Bibliam, quoad vetus et novum Testamentum per modum Postillae, exponendo Legem per Legem ». La locution « Legem per Legem » renvoie, en effet, vraisemblablement à l’exposition de toute la Bible à partir du principe herméneutique de la Lex qu’entreprend le Doctor universalis dans le Principium super totam Bibliam. Cf., par exemple, Ed. Colon. XXV/, p. . La citation complète et les références de l’œuvre de Pierre de Prusse seront données infra, note . . La Tabula Alberti Magni de Louis de Valladolid cite le Principium super totam Bibliam, au n. , cf. SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. : « Scripsit Albertus super totam bibliam per modum postille ». . RODOLPHUS DE NOVIOMAGO (Gelder a patria sic nuncupatus) [RUDOLPHUS DE NOVIMAGO], Legenda B. Alberti magni episcopi Ratisponensis ordinis Praedicatorum in tres partes distributa, lib. , cap. , Johann Koelhoff, typis Goth., Coloniae, absque anno (vers ) ; ed. H. Ch. Scheeben, Coloniae, , p. : « Scripsit Albertus super totam bibliam quoad vetus et novum testamentum per modum postillae ». Cf. QUÉTIF, J. et ECHARD, J., Scriptores ordinis Praedicatorum, t. , apud J. B. C. Ballard et N. Simart, Lutetiae Parisiorum, , p. . . Legenda Coloniensis, ed. P. von Loë, in Analecta Bollandiana (), p. .
XX
I NTRODUCTION
pas, pour autant, mise en doute, notamment dans la mesure où, aux catalogues médiévaux cités plus haut qui mentionnent cette œuvre, s’ajoute le témoignage de Pierre de Prusse. C. Un témoin qui critique ses sources : Pierre de Prusse C’est peut-être à sa connaissance du catalogue de Stams, mais surtout à ses propres recherches dans les bibliothèques, plus qu’à sa connaissance de la Tabula Alberti Magni de Louis de Valladolid et de la Legenda Coloniensis, que l’on doit la mention explicite du Super Iohannem, dans la Vita B. Alberti Magni de Pierre de Prusse, dominicain du couvent de Cologne, qui l’a écrite entre et . Il se présente, en effet, comme un témoin oculaire des informations qu’il donne : « Quoad Bibliam libros, quos vidi, notare placuit. Per modum vero Postille hos vidi : super Isaiam, Ieremiam, Ezechielem, Danielem, super Iob, super duodecim Prophetas minores, super Baruch, Lamentationes Ieremaie, super Matthaeum, Marcum, Lucam, Ioannem, & Apocalypsim. Nosco autem virum quemdam honestum et doctum, qui Albertum habet super Apostolum Paulum quoad omnes Epistolas, ut fide digni dicunt ». Pierre de Prusse mentionne, par ailleurs, de manière distincte le Principium super totam Bibliam. Par le travail critique qu’il effectue à partir de ses sources, Pierre de Prusse apparaît, par conséquent, comme un témoin important de l’authenticité du Super Iohannem. Aux catalogues et chroniques médiévaux s’ajoutent les catalogues anciens de bibliothèques dans lesquels la présence du Super Iohannem d’Albert le Grand n’est pas non plus constante. . SCHEEBEN, H. Ch., « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. -. . [PETRUS DE PRUSSIA, O. P.], « Vita B. Alberti Doctoris Magni ex Ordine praedicatorum Episcopi Ratisponensis compilatore R. P. F. Petro de Prussia eiusdem Ordinis Theologo », cap. , in B. Alberti Doctoris Magni ex ordine praedicatorum De Adhaerendo Deo libellus, accedit eiusdem Alberti vita, Deo adhaerentis exemplar, ex officina plantiniana, Antverpiae, M. DC. XXI, p. - (les italiques sont de notre fait) ; in H. Ch. SCHEEBEN, « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. . . Voici la citation complète relative au Principium super totam Bibliam annoncée supra, note : « Vita B. Alberti Doctoris Magni », cap. , p. : « fecit ipse venerabilis Albertus Opus egregium super totam Bibliam, quoad vetus et novum Testamentum per modum Postillae, exponendo Legem per Legem, ut videre possis, suam Postillam nihil aliud esse nisi catenam invincibili veritate connexam; in qua reperies varia et occulta quae paucis in notitiam veniunt. Scripsit quoque super multos libros Bibliae… ».
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D. Le Super Iohannem dans des catalogues anciens de bibliothèques Parmi les bibliothèques des pays de langue allemande, dans la « Tabula continens libros facultatis artium » de la faculté des arts de l’Université de Cologne avant , nous pouvons lire : « . Albertus Super Iohannem ». De plus, dans le catalogue contenu dans le manuscrit Basel, ÖBU F VI , la présence de cette œuvre est indiquée dans les termes suivants : « habemus… Super Johannem. incipit prologus ‘Aquila grandis’. finit ‘esse inquirenda’. incipit expositio p. . ‘huic libro iheronimus’ ». Enfin, mention est faite du Super Iohannem dans le catalogue d’œuvres albertiennes du monastère cartusien de Salvatorberg près d’Erfurt, compilé à la fin du quinzième siècle. Deux exemplaires du Super Iohannem (D et D ) sont mentionnés dans le catalogue de la bibliothèque du couvent dominicain de Vienne, dressé par Martinus Purkawser vers (codex / ). Mais ils ne se trouvent pas dans le catalogue établi par le P. Raymund Maria
. KEUSSEN, H., « Beiträge zur Geschichte der Kölner Universität », Westdeutsche Zeitschrift für Geschichte und Kunst (), p. -, le catalogue, notamment p. . Vide etiam KEUSSEN, H., « Die alte Universitätsbibliothek », Jahrbuch des Kölnischen Geschichtsvereins , Köln, , p. . . KNAUS, H., « Ein rheinischer Gesamtkatalog des . Jahrhunderts », Gutenberg Jahrbuch (), p. –. . Manuscrit Basel, ÖBU F VI , f. , in KNAUS, H., « Ein rheinischer Gesamtkatalog des . Jahrhunderts », Abb. . . Cf. PLANZER, D., « Albertus-Magnus-Handschriften in mittelalterlichen Bibliothekskatalogen des deutschen Sprachgebietes », Divus Thomas (), p. (), n. . En revanche, le Super Iohannem n’est pas mentionné, à notre connaissance, dans LEHMANN, P., RUF, P., INEICHENEDER, E., GLAUCHE, G. und KNAUS, H., Mittelalterliche Bibliothekskataloge Deutschlands und der Schweiz, . Bd Register, (Bayerische Akademie der Wissenschaften). . Le manuscrit Wien, Dominikanerkonvent, Cod. / apparaît dans GOTTLIEB, T., Mittelalterliche Bibliothekskataloge Österreichs, Bd. , Wien, , p. - : « in pulpeto D anteriori inferiori : D Albertus Magnus Super Johannem, incipit : Aquila grandis magnarum alarum, finit : fons sapiencie verbum patris in excelsis etc. » ; « in pulpeto D anteriori superiori : D. Albertus Magnus Super Johannem, ut supra D . » . Une correction à l’édition du catalogue de doit être mentionnée. Th. Gottlieb écrit (p. ) que le nom du copiste (ou du compilateur) du catalogue était Martinus Purlwasser. Il s’agit d’une erreur de transcription. Un colophon du Cod. / précise : per me fratrem Martinum Purkawser. Au sujet des manuscrits copiés par Martinus Purkawser et encore préservés dans la bibliothèque du couvent dominicain de Vienne, vide les numéros , , (per… Martinum Purkawser), , du catalogue suivant : UNTERKIRCHER, F., Katalog der datierten Handschriften in lateinischer Schrift in Österreich, V. Die datierten Handschriften in Wien außerhalb der Österreichischen Nationalbibliothek ( Bd.), Wien, . Que Franz Lackner soit ici remercié pour cette précision.
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Lang en sur les manuscrits du couvent dominicain de Vienne pour le catalogue constitué par Felix Czeike en . En France, dans le Catalogue de la bibliothèque des Frères prêcheurs de Toulouse, rédigé en , nous trouvons les informations suivantes, au f. v : « Alberti Magni opera omnia, S P et T ». Le commentaire albertien sur l’Évangile de Jean est mentionné dans le Catalogue Général des Manuscrits des bibliothèques publiques des départements, composé en . En revanche, il ne figure pas dans le Catalogue des manuscrits du couvent des Dominicains de Toulouse , rédigé au dix-septième siècle. Il n’est pas non plus mentionné dans la thèse inédite de Pascale CazalesRico Recherche sur les manuscrits de la bibliothèque du couvent des dominicains de Toulouse : des XIIIe, XIVe et XVe siècles (sous la direction de Yves Bruand) qui fait, pourtant, état des fonds médiévaux des Dominicains et des Augustins. Nous n’avons pas trouvé de mention du Super Iohannem dans les catalogues anciens des bibliothèques pontificales. Conclusion L’authenticité du Super Iohannem ne semble nulle part contestée. L’œuvre est mentionnée dans un grand nombre de catalogues anciens, même s’il . Catalogue de la bibliothèque des Frères prêcheurs de Toulouse rédigé en ( mss.), Toulouse, BM, , derniers feuillets, cf. Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements, éd. A. Molinier, t. VII : Toulouse-Nîmes, Paris, Imprimerie nationale, , p. XLIV-XLVI. . Au début du manuscrit , il est indiqué que les ouvrages se trouvent « tam in Pluteis quam in Tabulis », ce à quoi correspondent les lettres P et T. . Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements, tome VII, p. -. . Catalogue des manuscrits du couvent des Dominicains de Toulouse ( art.), Paris, Bibl. nat., lat. , f. r-v, in Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements, tome VII, p. XLVI-XLVII. Cf. aussi GENEVOIS, A.-M., GENEST, J.-Fr. et CHALANDON, A., Bibliothèques de manuscrits médiévaux en France. Relevé des inventaires du VIIIe au XVIIIe siècles, Éditions du CNRS, Paris, , p. - et DELISLE, L., Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale, t. , Imprimerie nationale, Paris, (Histoire générale de Paris), p. . . EHRLE, F., Historia bibliothecae romanorum pontificum tum bonifatianae tum avenionensis, Typis Vaticanis, Romae, ; JULLIEN DE POMMEROL, M.-H. et MONFRIN, J., La bibliothèque pontificale à Avignon et à Peñiscola pendant le grand schisme d’occident et sa dispersion. Inventaires et concordances, Rome, (Collection de l’École française de Rome ) ; WILLIMAN, D., MONFRIN, J. et JULLIEN DE POMMEROL, M.-H., Bibliothèques ecclésiastiques au temps de la papauté d’Avignon. Tom. I. : Inventaires de bibliothèques et mentions de livres dans les Archives du Vatican (-). Répertoire. : Inventaires de prélats et de clercs non français, Édition CNRS, Paris, .
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n’est pas toujours possible de rendre compte de son absence dans certains catalogues. Ce qui est mis en doute est plutôt l’existence d’un autographe à Nürnberg. II. LA QUESTION DE L’EXISTENCE D’UN AUTOGRAPHE DU SUPER IOHANNEM Quelles sont les informations relatives à l’autographe du commentaire albertien de l’Évangile de Jean dont nous disposons ? Dans son livre Albert le grand, sa vie et sa science d’après les documents originaux, Joachim Sighart expose sa conception de la composition du Super Iohannem selon laquelle « l’exégèse » que le Docteur universel « donna alors » à Anagni, devant la cour pontificale, « sur l’Évangile de Jean » nous serait « parvenue dans un travail qu’il retoucha dans la suite ». À cette occasion, il mentionne en note que « le manuscrit de ce commentaire (Prussia) se serait trouvé plus tard à Nuremberg. Si nous croyons, nous, que notre commentaire a été retouché ultérieurement c’est parce qu’Albert renvoie, même dès le début, à l’exposition qu’il a faite des autres évangélistes ». Convient-il d’interpréter cette remarque de J. Sighart de telle sorte qu’Albert aurait laissé à Nüremberg son manuscrit autographe du Super Iohannem, dans la mesure où, comme en témoigne Pierre de Prusse lui-même, par esprit de pauvreté, il ne conservait pas ses manuscrits pour lui-même ou au profit de son couvent, mais les laissait sur place, là où il était envoyé ?
. Cf. OSTLENDER, H., « Die Autographe Alberts des Großen », in Studia Albertina. Festschrift für B. Geyer, hrsg. von H. Ostlender, BGPTM, Supplementband IV, Münster, , p. -. . SIGHART, J., Albert le Grand. Sa vie et sa science d’après les documents originaux, chap. , par M. le Docteur Joachim Sighart, Professeur de Philosophie au Lycée royal de Freising, traduit de l’allemand par un religieux de l’ordre des frères prêcheurs, Poussielgue-Rusand, Paris, , p. . . SIGHART, J., Albertus Magnus. Sein Leben und seine Wissenschaft, Regensburg, , p. , note : « Die Handschrift dieses Commentars (Prussia) soll später in Nürnberg sich befunden haben. Dass ich unsern geschriebenen Commentar für eine spätere Ueberarbeitung halte, hat darin seinen Grund, dass Albert im Anfange bereits auf die Expositionen der andern Evangelisten verweist. » . [PETRUS DE PRUSSIA], Vita Alberti, p. : « Inde profecto in pluribus locis ubi missus fuerat, ejus Libri de manu propria reperiuntur. »
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Reportons-nous à la source. Pierre de Prusse ne dit pas qu’il a vu un autographe du Super Iohannem, mais seulement qu’on dit qu’un autographe se trouve au couvent de Nürnberg : « in Conventu autem Nurenbergensi, ut aiunt, manus ipsius habetur super Ioannem ». Il donne une information sans préciser sa provenance, ni son exactitude, alors qu’il affirme, par ailleurs, avec certitude que l’on détient à Cologne les manuscrits du Super Matthaeum et du De animalibus. Par ailleurs, ce prétendu autographe s’identifierait-il au manuscrit Nürnberg StB Cent. I. f. ra-rb ? Nous examinerons cette question lors de la discussion stemmatique.
. Pour le contexte qui permet d’interpréter son assertion, cf. « Vita B. Alberti Doctoris Magni ex Ordine praedicatorum Episcopi Ratisponensis compilatore R. P. F. Petro de Prussia eiusdem Ordinis Theologo », in B. Alberti Doctoris Magni ex ordine praedicatorum De Adhaerendo Deo libellus, accedit eiusdem Alberti vita Deo adhaerentis exemplar, ex officina plantiniana, Antverpiae, M.DC.XXI, cap. XX, p. - : « Libri quos manu propria ad integrum conscripsit, quos & Coloniae habemus, videlicet super Matthaeum & de Animalibus ; in quibus nec initiis capitales litteras posuit, sed & absque spatio & omni ornatu codices sunt. Consuetudo insuper ipsi fuit, ut Libros quos edidit, propria scriberet manu ; quare plures libri ex manu eius scripti propria reperiuntur in diversis locis : sicut praefati enim iam Libri Coloniae habentur, sic & in aliis Conuentibus Ordinis alii reperiuntur ; ut super Logicam in Zuzatensi Conuentu Saxoniae Prouinciae ; in Ratisponensi vero super Logicam, quem fertur in Episcopali dignitate constitutus scripsisse ; in Conventu autem Nurenbergensi, ut aiunt, manus ipsius habetur super Ioannem. Haec igitur inserere placuit quae vidi & manibus contrectaui, ut ambiguum quod dixi non maneat. » . [PETRUS DE PRUSSIA], Vita Alberti, p. . . [PETRUS DE PRUSSIA], Vita Alberti, p. - : « Haec igitur inserere placuit quae vidi & manibus contrectavi, ut ambiguum quod dixi non maneat. »
Chapitre II
Date et lieu de composition I. DATE ET
LIEU DE COMPOSITION D’APRÈS LE CONTEXTE HISTORIQUE
Est-il possible de situer chronologiquement, de la manière la plus précise possible, la rédaction du commentaire de l’Évangile selon Jean d’Albert le Grand en se fondant sur des données historiques ? Notre propos n’est pas de reconstituer ici la biographie d’Albert le Grand autour du . Pour des renseignements biographiques sur Albert le Grand, cf., par exemple, les enquêtes modernes et contemporaines suivantes, classées par ordre chronologique croissant : JAMMY, P., « Vitae B. Alberti Magni ex gravissimis authoribus excerpta epitome, per R. A. P. F. Petrum Jammy, Sacrae Theologiae Doctorem Ordinis Praedicatorum », in Beati Alberti Magni Opera in lucem edita, studio & labore Petri Jammy, tomus primus, Lugduni MDCLI, p. (non numéroté) ; « Albert le Grand », in Histoire littéraire de la France, ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la congrégation de Saint-Maur et continué par des membres de l’Institut (Académie Royale des Inscriptions et Belles-Lettres), tome : Suite du treizième siècle, éd. Didot, Paris, , p. ; FERRARI, G. (de), Vita del beato Alberto Magno, Gaetano A. Bertinelli, Roma, ; WERNER, K., Der heilige Thomas von Aquino, G. J. Manz, Regensburg, , p. - ; STÖCKL, A., Geschichte der Philosophie des Mittelalters, t. , F. Kirchheim, Mainz, , p. - ; IWEINS, H., Le Bienheureux Albert le Grand, e éd., Goemaere Verlag, Bruxelles, ; JOURDAIN, C.-J., « Albert le Grand », in Dictionnaire des sciences philosophiques, éd. A. D. Franck, vol. , e éd., Hachette, Paris, , p. - ; EHRLE, F., « Der selige Albert der Grosse », in Stimmen aus Maria-Laach, t. XIX, , p. - ; p. - ; HAURÉAU, B., Histoire de la philosophie scolastique, partie II, t. , Durand et Pedone-Lauriel, Paris, , p. - ; THOEMES, N., Albertus Magnus in Geschichte und Sage. Festschrift zur sechsten Säcularfeier seines Todestages am . November , Bachem, Köln, , p. - ; WEDDINGEN, A. (van), Albert le Grand, le maître de saint Thomas d’Aquin d’après les plus récents travaux critiques, Société Générale de Librairies Catholiques, Paris et Bruxelles, (e éd.) ; DENIFLE, H., « Quellen zur Gelehrtengeschichte des Predigerordens im . und . Jahrhundert », p. - ; BORGNET, A., B. Alberti Magni Vita cui adjicitur Operum omnium bibliographia critica, in B. Alberti Magni Opera Omnia, t. , ed. A. Borgnet, Vivès, Parisiis, , p. IX-LXIX ; QUÉTIF, J. et ECHARD, J., « B. Albertus Magnus », in Scriptores ordinis Praedicatorum, t. , p. ; FÉRET, P., La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, t. , A. Picard et fils, Paris, , p. - ; WEISS, M., Primordia novæ bibliographiæ B. Alberti Magni, Vivès, Parisiis, ; LOË, P. (de), « De vita et scriptis B. Alberti Magni », Analecta bollandiana (), p. ; (), p. - ; (), p. - ; MANDONNET, P., « Albert le Grand », in Dictionnaire de théologie catholique, éd. A. Vacant et E. Mangenot, Letouzey et Ané, Paris, , col. - ; Nomenclator literarius theologiae catholicae, edidit et commentariis auxit H. Hurter S. J., editio tertia, Libraria academica Wagneriana, Oeniponte, , tomus , VII : Theologi annorum -, I. Theologia dogmatica, n. -, col. - ; MANDONNET, P., « Order of
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moment présumé de la composition du Super Iohannem, mais de tenter de dresser l’état de la question en proposant une bibliographie sélective commentée du strict point de vue des témoignages historiques au sujet de la rédaction de cette œuvre. Trois positions se dégagent. preachers », in The Catholic Encyclopedia, vol. , ed. Robert Appleton Company, New York, , p. - ; MANDONNET, P., « Albert le Grand », in Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, I, Letouzey et Ané, Paris, , col. - ; PELSTER, F., Kritische Studien zum Leben und zu den Schriften Alberts des Großen, Herder, Freiburg, ; SCHEEBEN, H. Ch., Albert der Große ; GILSON, É., La philosophie au Moyen Âge, Payot, Paris, , p. - : « D’Albert le Grand à Dietrich von Freiberg » ; SIGHART, J., Albertus Magnus. Sein Leben und seine Wissenschaft ; SIGHART, J., Albert le Grand. Sa vie et sa science d’après les documents originaux ; FRIES, A., « Albertus Magnus », in K. Ruf, W. Schröder, B. Wachinger und F. J. Worstbrock (Hrsg.), Die deutsche Literatur des Mittelalters. Verfasserlexikon, Bd. I, . Auflage, Berlin und New York, , p. - ; KÜBEL, W., « Albertus Magnus », in Lexikon des Mittelalters, Bd. I, Artemis und Winkler Verlag, München und Zürich, , p. - ; WEISHEIPL, J. A., « Albert the Great and medieval culture », The Thomist (October ), p. - ; WEISHEIPL, J. A., « The Life and Works of St. Albert the Great », in J. A. Weisheipl (ed.), Albertus Magnus and the Sciences. Commemorative Essays , Pontifical Institute of Mediaeval Studies, Toronto, , p. - ; WEISHEIPL, J. A., « Albert der Große – Leben und Werke », in M. Entrich (Hrsg.), Albertus Magnus. Sein Leben und seine Bedeutung, Verlag Styria, Graz, Wien und Köln, , p. - ; FLASCH, K., Das philosophische Denken im Mittelalter. Von Augustin zu Machiavelli, Reclam, Stuttgart, (Universal Bibliothek), p. - : « Albert der Große » ; LIBERA, A. (de), Albert le Grand et la philosophie, Vrin, Paris, (À la Recherche de la Vérité), p. - : « L’homme et l’œuvre » ; LOHRUM, M., Albert der Große. Forscher – Lehrer – Anwalt des Friedens, Matthias-Grünewald Verlag, Mainz, (Topos Taschenbücher ) ; VAN STEENBERGHEN, F., La philosophie au XIIIe siècle, Éditions de l’Institut supérieur de philosophie et Éditions Peeters, Louvain-la-Neuve et Louvain, (Philosophes médiévaux ), p. -: « L’œuvre philosophique d’Albert le Grand » ; LIBERA, A. (de), La philosophie médiévale, PUF, Paris, (Premier Cycle), p. - : « Albert le Grand » ; WIELAND, G., « Albertus Magnus », col. - ; HAUSBERGER, K., « Albert der Große (um -) », in E. Gatz und C. Brodkorb (Hrsg.), Die Bischöfe des Heiligen Römischen Reiches bis : ein biographisches Lexikon, Duncker und Humblot, Berlin, , p. - ; ANZULEWICZ, H., « Albertus Magnus (-) », in S. Cüppers (Hrsg.), Kölner Theologen. Von Rupert von Deutz bis Wilhelm Nyssen, Marzellen Verlag, Köln, , p. - ; ANZULEWICZ, H., « Albertus Magnus (um ) im Licht der neueren Forschung », in Tz. Boiadjiev, G. Kapriev und A. Speer (Hrsg.), Archiv für mittelalterliche Philosophie und Kultur, Heft X, Institut für mittelalterliche Philosophie und Kultur, Sofia, , p. - ; ARIS, M. A., « Albertus Magnus (ca. -) », in W. Ax (Hrsg.), Lateinische Lehrer Europas. Fünfzehn Portraits von Varro bis Erasmus von Rotterdam, Böhlau, Köln, , p. - ; CRÄMER-RÜGENBERG, I., Albertus Magnus, völlig überarbeitete, aktualisierte und mit Anmerkungen versehene Neuauflage der Originalausgabe herausgegeben von H. Anzulewicz, Benno Verlag, Leipzig, (Dominikanische Quellen und Zeugnisse ) ; LIBERA, A. (de), Métaphysique et noétique. Albert le Grand, Vrin, Paris, (Problèmes et controverses), p. - : « Profil d’une œuvre » ; BERCEVILLE, G., « Albert le Grand : le « Docteur universel », in J.-Y. Lacoste, G. Berceville, P. Descourtieux, P. Gilbert et M. Ozilou (éd.), Histoire de la théologie, Le Seuil, Paris, , p. - ; COLLINS, D. J., « Albertus, Magnus or Magus ? Magic, Natural Philosophy and Religious Reform in the Late Middle Ages », Renaissance Quarterly / (Spring ), p. - ; RESNICK, I. M., « Albert the Great : Biographical Introduction », in I. M. Resnick (ed.), A Companion to Albert the Great. Theology, Philosophy, and the Sciences, Brill, Leiden and Boston, (Brill’s Companions to the Christian Tradition ), p. -.
C HAPITRE II : D ATE
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La première atteste qu’Albert aurait commenté totalement l’Évangile de Jean entre et devant la curie pontificale. Nous avons retenu les témoins suivants, sans rechercher l’exhaustivité : Thomas de Cantimpré, pour l’époque médiévale, Seraphinus Caponius, pour la Renaissance, Vincentius Iustinianus et Pierre Jammy, pour les temps modernes, les Pères Jacques Quétif et Jacques Echard, pour le dix-septième et le dix-huitième siècles qui voient se développer une histoire savante sur les écrivains dominicains illustrée par ces deux membres de l’Ordre, enfin, pour l’époque contemporaine, Joachim Sighart, au dix-neuvième siècle, ainsi que Pierre Mandonnet, Gilles Gérard Meersseman, Heribert Christian Scheeben et James A. Weisheipl, au vingtième siècle. La deuxième émet des doutes quant au fait qu’Albert ait commenté dans sa totalité l’Évangile de Jean, bien que soit reconnu l’enseignement donné par maître Albert sur Averroès à Rome. Cependant, l’hypothèse est posée que le commentaire de l’Évangile de Jean ait fait partie de la réfutation de Guillaume de Saint-Amour menée par Albert le Grand. Nous nous concentrerons sur l’exemple de Simon Tugwell (). La troisième n’évoque pas la question de la lecture continue de l’Évangile de Jean devant la curie pontificale. Cette position historiographique est adoptée à la fois par des auteurs médiévaux, tels que Ptolémée de Lucques et Henri de Hervord, et par des auteurs contemporains, comme Alain de Libera et Irven M. Resnick. Nous nous contenterons ici d’apporter, en guise de pièces du dossier, les textes sur lesquels l’historien peut appuyer son enquête. A. Première position historiographique . Époque médiévale Au point de départ un texte de Thomas de Cantimpré, dans le Bonum universale de apibus , livre II, chap. , composé entre et par . THOMAS CANTIMPRATENSIS [THOMAE CANTIPRATANI] S. Theol. Doctoris, Ordinis praedicatorum, et Episcopi suffraganei Cameracensis, Bonum Universale de Apibus, lib. , cap. , In quo ex mirifica apum rep. universa vitae bene et Christiane instituenda ratio traditur, et artificiose pertractatur, Opus varium et iucundum, insertis ubique miraculis et exemplis memorabilibus sui temporis. Ad exemplaria complura cum mss, tum antiqua excusa collatum, a mendis typographicis expurgatum, & notis amplioribus illustratum. Opera Georgii Colvenerii S. Theol. Doctoris,
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un auditeur d’Albert le Grand lui-même. Il prétend qu’Albert aurait, pendant son séjour à Anagni et après la réfutation de Guillaume de Saint-Amour, lu et commenté (legisset exponendo), à la demande du Pape et de tous les cardinaux, la totalité de l’Évangile selon Jean ainsi que les lettres canoniques. Voici une traduction de ce texte datant de : Le premier de ces Docteurs, ennemis de la saincte Religion, appellé Guillaume de S. Armour ; avoit tellement seduye le monde à Paris, et à Rome le Clergé, que le Pape manda le sainct & celebre Docteur Albert le Grand pour découvrir la calomnie de son masque, faire voir sa turpitude, & mettre la verité en evidence : ce qu’il fit avec merveilleux applaudissement, enseignant l’Évangile de sainct Jean & les Epitres Canoniques journellement au Palais du Pape, donnant telle admiration, qu’on jugea sa doctrine provenir d’une suffissance transcendante toute capacité humaine. Et depuis, les ennemis de la saincteté & pieté des Ordres Mendians s’esvanouïrent, comme la fumée. En outre, une légende mentionne la vision prémonitoire de la lecture du verset Jn , et suivants par Albert le Grand à Rome : Deux ans auparavant ce voyage de Rome du sainct Docteur Albert, un sainct Homme Prevost Regulier en Baviere, priant eiusdem in Academia Duacena regii et ordinarii professoris, Collegiatae ecclesiae S. Petri Praepositi et Canonici, et dictae Academiae Cancellarii, Duaci, Ex typographia Baltazaris Belleri, sub Circino aureo. Anno . Permissu Superiorum, p. : « De lectura Alberti magni Romae facta. Et notandum quod antequam praefatus magister Albertus, frater ordinis Praedicatorum curiam Romanam intraverat, quidam, dictus magister Willelmus cum suis complicibus miro modo clerum Romanum, nec non & populum in partem suae perversitatis inclinaverat, & seduxerat multis verbis. Sed post praefatas disputationes, cum ad petitionem domini Papae & omnium Cardinalium, ipse magister Albertus Evangelium Joannis totaliter, & epistolas canonicas, miro & inaudito modo super omnem hominem exponendo legisset, cum tanto favore omnium, negotium fratrum Praedicatorum & Minorum terminatum est & conclusum, ut omnes inimici eorum obstupescerent & horrerent, & veritatis fautores summa pace conquiescerent & gauderent. » . THOMAS DE CANTIMPRÉ, O. P., Le Bien universel ou les abeilles mystiques, lib. , cap. , traduit du latin par V. Willart, Van den Horicke, Bruxelles, , p. . Ce texte fait partie des exempla qui n’ont pas été traduits dans le livre : THOMAS DE CANTIMPRÉ, Les Exemples du « Livre des abeilles ». Une vision médiévale, l. , , , présentation, traduction et commentaire de Henri Platelle, Brepols, Turnhout, (Miroir du Moyen Âge) selon l’article de BERLIOZ, J., COLLOM, P. et POLO DE BEAULIEU, M.-A., « La face cachée de Thomas de Cantimpré. Compléments à une traduction française récente du Bonum universale de apibus », Archives d’histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge (/ – Tome ), p. -, notamment p. -. . Elle est reprise par J. SIGHART, in Albertus Magnus p. - et version française : Albert le Grand, chap , p. .
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en l’Eglise de S. Pierre, pensoit en ravissement, voir cette si saincte Eglise de Rome, pleine de serpens faisans retentir leurs siflements avec horreur de la ville et de l’Eglise : & puis void arriver un Frere Prescheur (& luy fut suggeré, qu’on l’appelloit Albert) & ces serpens se jettent contre luy, & l’envelopent les jambes, les bras, & tous ses membres avec siflans horriblement : mais aussi le voyoit-on s’en depetrer facilement, les jettans avec violence & valeureusement arriere de soy, & puis monter le pulpitre de l’Évangile, ou lisant en celle de sainct Jean ces paroles ; Verbum caro factum est, etc. le bruit des serpens cesse, & prennent tous la fuite : l’Eglise en est nettoyée, & toute chose se void en paix & tranquillité. . Renaissance En , Seraphinus Caponius présente une variation sur la thèse de Thomas de Cantimpré dans laquelle il rappelle que c’est à l’occasion de son séjour auprès du Pape Urbain IV (au lieu d’Alexandre IV) qu’appelé à la curie pontificale, Albert le Grand a commenté à la fois l’Évangile de Jean et les lettres canoniques. Il s’appuie également sur le récit fait dans le De apibus au sujet de la manière dont Albertus Theutonicus aurait, . THOMAS DE CANTIMPRÉ, O. P., Le Bien universel ou les abeilles mystiques, livre , chap. , du célèbre docteur Thomas de Cantimpré de l’ordre des frères prêcheurs, Evêque et Suffragant de Cambrai, traduit du latin par le R. P. frère Vincent Willart d’Arras et du même ordre, à Bruxelles, chez Jean Van den Horicke, vis-à-vis des PP. Jésuites, au Compas d’or, , p. . . SERAPHINUS CAPONI E PORRECTA, « Vita B. Alberti Magni compendiosissima Ex antiquis Chronicis », in Compendium Theologicae Veritatis B. Alberti Magni Ratisponensis Episcopi, ex ordine praedicatorum assumpti. Septem libris digestum ; cum centenario codice Alberti nomine, sub Seren Duce Venetiarum insignito collatum, & expurgatum, cum scholiis utilissimis, per R. P. F. Seraphynum Caponi è Porrecta eiusdem. Ord. S. Theolog. Magistrum editis. Venetiis, MDLXXXVIII, apud Ioan Antonium Rampazetti (pagination absente) : « Post non multum temporis à Papa Vrbano Quarto propter quosdam errores eliminandos ad curiam vocatus, ad ipsius Papae & dominorum Cardinalium, et Beati Ioannis Euangelium, & Epistolas canonicas, inaudito modo exponendo legit. De quo aduersarij veritatis obstupescentes confusi sunt. Quidam canonicus regularis de Bauaria (teste F. Gulielmo Corinthiensi in libro de apibus) vir sanctus & bonus vna dierum existens in Ecclesia sancti Petri orans ad excessum mentis raptus vidit ipsam Ecclesiam serpentibus totam plenam : quorum horribili sibilo tota Roma replebatur. Cumque ille miraretur vnus Frater praedicatorum ordinis sibi incognitus Ecclesiam intrauit. Qui licet à serpentibus multipliciter impediretur viriliter tamen eis resistit, & eos à se repellens ascendit ambonem (quod aiunt pulpitum) in quo diebus solemnibus solet legi Euangelium. Perlecto itaque Sancti Ioannis Euangelio vsque ad verbum caro factum est, omnis illa multitudo serpentum à sibilo cessauit, & de dicta ecclesia effugata est. Reuelatum est autem Canonico praemisso diuinum responsum : quod ille erat Frater Albertus Theutonicus. (Hic est Albertus Magnus.) Post haeresum igitur expugnationem, ad quam peragendam vocatus fuerat (ut praedictum est) Vrbanus Papa Quartus fecit eum Episcopum Ratisponensem. »
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selon la vision d’un chanoine bavarois, chassé les serpents de l’Église de saint Pierre par la lecture de l’Évangile de Jean (Jn , -). . Les temps modernes a) Pierre Jammy, dans la courte biographie d’Albert qui introduit le premier volume des Œuvres complètes du Docteur universel, paru en , affirme qu’Albert le Grand, Maître du Sacré Palais, lit (praelegit in scholis) l’Évangile de Jean et les épîtres canoniques. Il s’appuie explicitement sur les sources suivantes : le De bono universali. De apibus de Thomas de Cantimpré (ca. ), la Vita Alberti de Pierre de Prusse, la Legenda Beati Alberti Magni de Rodophe de Nimègue (-) et la Vita B. Alberti de Séraphin de Capoue ().
. JAMMY, P., « Vitae B. Alberti Magni ex gravissimis authoribus excerpta epitome, per R. A. P. F. Petrum Jammy, Sacrae Theologiae Doctorem Ordinis Praedicatorum », in Beati Alberti Magni Opera in lucem edita, tomus primus, [f. IV, l. -] (non numéroté) : « LNeque multum tempus intercesserat, cum aduersus omnes Mendicantium ordines à Guillelmo cognomento à Sancto Amore excitatâ gravi procellâ, Albertus Magnus à summo Pontifice Alexandro quarto Romam accitus, & in Magistrum sacri Palatij adlectus, Euangelium sancti Joannis & Epistolas Canonicas summa Romanorum admiratione in scholis praelegit : illiusque operâ, quam impensissimam nauauit, tempestas îlla exorta sedata est. L Cantipratanus sup. c. , p. . Prussia c. . Rodolphus de Noviomago c. & . Caponius & alii. » . MORARD, M., « Le studium de la Curie pontificale et ses maîtres au temps de Jean XXII », in Jean XXII et le Midi. Colloque de Fanjeaux , Cahiers de Fanjeaux , p. -, notamment p. : « Le cardinal […] obtint de Clément V que le « doctor » du Sacré Palais soit à nouveau dominicain, ce qui n’aurait plus été le cas depuis Albert le Grand, soit depuis - ». Cf. la Chronique de San Domenico de Pérouse, Perugia, Biblioteca comunale, ms. , édition partielle E. Panella, p. , § ., citée par M. Morard, note : « Sua procuratione sollicita, a papa Clemente memorato inpetravit quod in Sacro Palatio esset doctor [magister et ajoute la Chronique d’Orvieto] frater predicator, quod a tempore fratris Alberti de Alamania nullus deinceps fratrum nostrorum legere seu docere valuit in antedicto Sacro Palacio ». MANDONNET, P., « Order of preachers », in The catholic Encyclopedia, vol. , ed. Robert Appleton Company, New York, , p. -, spéc. p. A & B. . [PETRUS DE PRUSSIA], Vita B. Alberti doctoris magni ex Ordine Praedicatorum episcopi Ratisponensis, cap. -, in Alberti De adhaerendo deo Libellus, accedit eiusdem Alberti Vita, Deo Adhaerentis exemplar, Officina Plantiniana, Antverpiae, . . RODOLPHUS DE NOVIOMAGO [RUDOLPHUS DE NOVIMAGO], Legenda B. Alberti magni episcopi Ratisponensis ordinis Praedicatorum in tres partes distributa, Coloniae, Johan. Koelhoff, absque anno ( ?) ; ed. H. Ch. Scheeben, Coloniae, . Cf. QUÉTIF, J. et ECHARD, J., Scriptores ordinis Praedicatorum, t. , p. . . SERAPHINUS CAPONI E PORRECTA, Vita B. Alberti Magni (pagination absente).
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b) L’un des auteurs de la Renaissance sur lesquels Pierre Jammy s’appuie, en outre, pour écrire sa Vita Alberti est Vincentius Iustinianus, « l’auteur ayant enseigné dans le couvent de Cologne », écrit Joachim Sighart. « Le livre », à savoir la Compendiosa vitae descriptio Alberti Magni, composée en , « ne manque pas d’un certain mérite », reconnaît l’historien. S’y trouvent notamment résumés les textes de Thomas de Cantimpré. . Un renouveau historiographique pour l’Ordre dominicain au dix-septième et au dix-huitième siècles Jacques Echard et Jacques Quétif, dans leur Scriptores ordinis Praedicatorum, citent Thomas de Cantimpré à propos des conditions historiques . VINCENTIUS IUSTINIANUS, Vitae B. Alberti Magni, ex ordine praedicatorum Ratisponensis quondàm Episcopi, brevis summa, ex variis m.s. documentis, Chronicis & probatis Authoribus collecta, per Reuerendum P. F. Vincentium Iustinianum ejusdem Ordinis & S.Theolog. Professorem, in Biblia Mariae opus a B.Alberto Magno… nunc primum in lucem edita, operâ, et studio R. P. F. Vincentii Iustiniani eiusdem Ord. & S. Theologiae Professorem, Coloniae Agrippinae. Anno M.DC.XXV, p. - : « Non multò pòst cum in Ordines mendicantes ingens à Guilielmo de Sancto Amore, & complicibus concitata tempestas esset, Magnus Albertus à summo Pontifice Alexandro IV. Romam vocatus, sacri Palatij Magister creatus, (h) Euangeliium Ioannis, & Canonicas Epistolas summâ omnium admirâtione, & applausu, legit, eiusdemque potissimùm operâ, concitata tempestas, sedata est. Biennio autem antequam haec contingerent, sancto cuidam Viro Canonicorum Regularium in partibus Bauariae praeposito, oranti Romae in Basilica principis Apostolorum, tota Basilica serpentibus plena ostensa est, quam Albertus ingrediens, cum serpentibus depugnabat, & ascendens Cathedram lecto Euangelio S. Ioannis. In principio erat Verbum : ad illa usque verba, Et Verbum Caro factum est &c. Serpentes omnes ab Ecclesia pepulit. » (h) Cantipratanus sup. cap. . p. & seq. Prussia cap. . Rodulphus cap. & . Caponius et alii. citat. » . SIGHART, J., Albertus Magnus, p. XI & Albert le Grand, p. . . QUÉTIF, J. et ECHARD, J., « B. Albertus Magnus », in Scriptores ordinis Praedicatorum, t. , p. ; repris dans B. Alberti Magni Opera Omnia, t. , ed. A. Borgnet, Vivès, Parisiis, , p. XXIV : « (.) Anno sequenti Romam a summo pontifice vocatus. Hic erat Alexander IV creatus XXIII decemb. MCCLIV. Sic refert Cantimpratanus lib. cap. §. : “Accidit ergo ut facta dissensione inter universitatem cleri Parisiis & Fratres ordinis Praedicatorum atque Minorum citatisque partibus coram papa, ipse apostòlicus magistrum mandaret Albertum, antequam ipse iter vellet arripere. ” Dissidium hoc Parisiense jam exortum fuerat ab anno MCCLIII ut dicetur, ubi de S. Thoma ; sed cùm de eo actum non fuerit Romae nisi sub Alexandro IV, ideo hoc iter Alberti in annum MCCLV visum est rejiciendum post habita Augustae Teutoniae comitia provincialia fortè circa septembrem de more. (.) Tumque publice S. Joannis evangelium exposuit. Sic Cantimpratanus citatus §. . “Sed post praefatas disputationes, cùm ad petitionem D. Papae & omnium cardinalium ipse magister Albertus evangelium Joannis, & epistolas canonicas miro & inaudito modo super omnem hominem exponendo legisset, &c”. In antiqua editione in Inc. Typ. absque anno loco & nomine typothetae, absque numeris & reclamationibus quae extat in Navarraea commentarii Alberti in Joannem dicitur
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de la composition du commentaire de l’Évangile selon saint Jean d’Albert le Grand et ils mentionnent Pierre de Prusse au sujet de la fonction de Maître du Sacré Palais qu’Albert le Grand aurait occupée. . L’époque moderne et contemporaine a. Au dix-neuvième siècle En , Joachim Sighart, qui s’appuie, en particulier, sur Thomas de Cantimpré et sur Rodolphe de Nimègue, soutient également la thèse d’un commentaire intégral par Albert le Grand de l’Évangile de Jean, à la fois oral et écrit, à la demande du Pape, devant la curie pontificale, en tant que lecteur ou Maître du Sacré Palais, pendant l’année -. Sa réputation comme le premier interprète des Écritures et comme prédicateur distingué avait depuis longtemps déjà remué l’Italie. On ne voulut pas laisser passer l’occasion de cueillir quelques fruits à l’arbre si beau de la science sacrée du grand homme. Pendant qu’Albert séjournait à la cour pontificale pour y régler les affaires de son Ordre, le pape Alexandre IV le chargea de donner des leçons en présence de l’assemblée même des juges, et notamment d’expliquer l’Évangile de saint Jean. C’était lui confier la charge de lecteur ou de maître du sacré palais, office que son bienheureux père saint Dominique avait rempli avec beaucoup de succès, et qui est demeuré dans l’Ordre des Frères Prêcheurs jusqu’à nos jours. Le serviteur de Dieu obéit avec empressement à cet appel glorieux et ouvrit son cours d’exégèse devant le cercle d’auditeurs le plus illustre du monde. Il expliqua d’abord tout l’Évangile initio Postilla ad instantiam summi pontificis pro extirpandis haeresibus tunc vigentibus Romae lecta. Commentarius in epistolas canonicas vel collectus non fuerit, vel perierit, siquidem a se visum nemo prodit. Alia verò Romae tum se edidisse prodit idem Albertus summae P. II inter alia Tractatum de unitate intellectus contra Averroem sic loquens : Haec omnia aliquando in curia collegi existens ad praeceptum D. Alexandri papae, & factus fuit ibidem libellus, quem multi habent & intitulatur contra Averrois. Pr. Quoniam apud nonnullos, qui philosophiam &c. vide T.v. (.) Magistrum sacri palatii saltem per annum egisse. Cùm officium hoc eo seculo fere lectione praesertim sacrae scripturae in scholis sacri palatii concluderetur, hoc addito quod lector esset summi pontificis theologus, hoc munere functum Albertum recte quidam videntur asserere, saltem quandiu Romae restitit. Imo putat Petrus de Prussia cap. primum fuisse lectorem sacri palatii, & ejus occasione evenisse, quod hoc munus in ordine habeatur. Sed ista laus S. P. Dominico non auferenda. »
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selon saint Jean, de vive voix et par écrit, avec une profondeur et une érudition telles, que les assistants confessèrent n’avoir jamais rien entendu de semblable sortir de la bouche d’aucun homme. Le Docteur universel aurait commenté aussi les épîtres canoniques. Mais l’auteur affirme ne pas savoir si ces dernières leçons, qui ne nous sont pas parvenues, ont été rédigées par l’auteur ou si elles se sont perdues. Mais ce n’est pas seulement l’Évangile de saint Jean qu’il eut à expliquer à cette époque en présence de la cour pontificale : tous les livres canoniques passèrent de même par le creuset de sa science profonde. Ces dernières leçons furent-elles rédigées par l’auteur ou se sont-elles perdues ? Nous ne le savons pas. Elles n’existent plus. Albert dut même traiter publiquement des matières philosophiques, comme il le raconte dans sa Somme de théologie. Là encore il réfute avec une égale pénétration le panthéisme d’Averroës, qui prétendait que tous les corps ensemble ne possèdent qu’une âme intellectuelle. En ce qui concerne la réfutation albertienne d’Averroès, il s’appuie sur le témoignage même du Docteur universel dans sa Somme de théologie. Après avoir terrassé ses adversaires par les plus solides raisonnements, il nous dit : « Toutes ces doctrines furent un jour soutenues par moi devant la cour pontificale lorsque j’y séjournai par ordre de monseigneur le pape Alexandre. » Cette même époque vit aussi naître le livre que beaucoup ont entre les mains et qui a pour titre : « Contre les partisans d’Averroës », ce qui prouverait que l’affaire de cette hérésie se traitait alors en présence du pontife romain, et qu’Albert y prit glorieusement les intérêts de la science chrétienne. […] Après avoir passé une année environ dans la péninsule italique (-) au milieu de travaux pénibles mais féconds en béné. « ‘Miro et inaudito more supra omnem hominem exponendo Evangelium Iohannis totaliter legit’. Ainsi parle Catimpré (sic) dans Prussia, p. ». . SIGHART, J., Albert le Grand, chap. , p. . . « D’après Thomas de Catimpré (sic). Jusqu’à ce jour, au moins, cet ouvrage n’a pas été publié. » . « Dans le traité De Anima. » . SIGHART, J., Albert le Grand, chap. , p. . . « Dans Jammy, vol. XX. »
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dictions, le grand et saint docteur retourna en Allemagne et reprit la culture du champ scientifique confié à sa sollicitude. S’appuyant sur l’exemplum de Thomas de Cantimpré, J. Sighart écrit : Albert, par ses admirables Commentaires sur l’Évangile de saint Jean, dans lesquels les religieux mendiants étaient représentés comme autant de vrais disciples de Jésus-Christ, foudroya, ainsi que nous l’avons vu, leurs adversaires et la paix fut rendue à l’Eglise. J. Sighart tente d’expliquer, par la méthode d’interprétation, l’invraisemblance de ce fait en raison du peu de temps et de la brève préparation dont Albert disposa : Si on s’étonnait qu’une exégèse semblable puisse être présentée en si peu de temps et après une si courte préparation, il faudrait se rappeler la méthode d’interprétation suivie à cette époque. On s’occupait peu alors du sens historique et grammatical de l’Ecriture, qui demande beaucoup de temps. On s’attachait davantage à l’explication morale, qui s’inspire d’une contemplation solitaire et de l’inspiration du moment. Ceci nous fait comprendre comment Abeilard put s’engager à expliquer, après une préparation de vingt-quatre heures, le livre le plus difficile de la sainte Ecriture, et comment il tint parole pour les prophéties d’Ezéchiel. Telle fut aussi la marche suivie par Albert dans l’exégèse qu’il donna alors sur l’Évangile de saint Jean, et qui nous est parvenue dans un travail qu’il retoucha dans la suite. J. Sighart émet l’hypothèse que le commentaire de l’Évangile de Jean est une réélaboration des leçons prononcées (et éventuellement écrites ?) à Anagni. Le manuscrit de ce commentaire (Prussia) se serait trouvé plus tard à Nuremberg. Si nous croyons, nous, que notre commentaire a été retouché ultérieurement c’est parce qu’Albert renvoie, même dès le début, à l’exposition qu’il a faite des autres évangélistes. . SIGHART, J., Albert le Grand, chap. , p. . . SIGHART, J., Albert le Grand, chap. , p. . . SIGHART, J., Albert le Grand, chap. , p. . . SIGHART, J., Albert le Grand, chap. , p. , note .
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b. Au vingtième siècle En , Pierre Mandonnet reprend, à son tour, la thèse d’un commentaire de l’Évangile de Jean (il ne précise pas s’il s’agit de la totalité de l’évangile) et des épîtres canoniques par Albert le Grand, en tant que lecteur du Sacré Palais, à la demande du Pape et des cardinaux […] étant encore provincial, il se rendit à la cour romaine pour prendre la défense des prêcheurs contre les attaques de Guillaume de Saint-Amour, dont le célèbre pamphlet « de novissimorum temporum periculis » fut condamné à Anagni par Alexandre IV le octobre . Pendant son séjour à la curie, Albert remplit l’office de lecteur du sacré palais et interpréta, à la demande du pape et de ses cardinaux, l’Évangile de saint Jean et toutes les Epîtres canoniques. Ce fut encore pendant ce séjour à la curie qu’Albert sur la demande d’Alexandre IV, écrivit contre la théorie averroïste de l’unité de l’intelligence son traité « de Unitate intellectus ». Ce voyage jusque dans le midi de l’Italie fournit à Albert, comme tous ses autres déplacements, l’occasion de recherches scientifiques, et c’est alors qu’il découvrit le « de motibus animalium » d’Aristote dont il publia le commentaire. Albert rentra à Cologne en . Il fut relevé de sa charge de provincial par le chapitre général de Florence de cette même année, et reprit le cours de son enseignement. En , Gilles Gérard Meersseman fait référence à Thomas de Cantimpré et émet l’hypothèse que l’exposition de l’Évangile de Jean dont celui-ci parle serait une version ayant précédé la rédaction définitive qui nous est parvenue. En , Jacques-Marie Vosté suit son avis. . MANDONNET, P., « Albert le Grand », in Dictionnaire de théologie catholique, éd. A. Vacant et E. Mangenot, Letouzey et Ané, Paris, , col. . . MEERSSEMAN, G. G., O. P., Introductio in Opera omnia B. Alberti Magni O. P., apud Carolum Beyaert, Editorem Pontificium Brugis (Belgii), apud L. Dillen et socios et apud officinam librariam Marietti, Brugis, Parisiis, Romae et Taurini, , p. : « Cantimpratanus in suo Libro Apum, II, , § (Ed. , p. ) narrat Albertum occasione defensionis mendicantium in curia degentem « ad petitionem domini papae [Alexandri IV] et omnium cardinalium, evangelium Joannis totaliter et epistolas canonicas, miro et inaudito modo super omnem hominem exponendo legisse. » . THOMAS CANTIMPRATENSIS, Bonum Universale de apibus, lib. , cap. , § (), p. . . MEERSSEMAN, G. G., O. P., Introductio in Opera omnia B. Alberti Magni O. P., p. : « Notamus tandem quod postilla in Joannem, anno per modum lecturae incoeptum, certe post ultima redactione iterum elaborata est, quia textu supra citato alludit ad postillas in coetera evangelia, inter quas postillam super Matthaeum anno editam fuisse diximus. » . VOSTÉ, I.-M., O. P., S. Albertus Magnus. Sacrae paginae magister. I. In Novum Testamentum, Collegio Angelico, Romae, (Opuscula biblica Pontificii Collegii angelici), p. - : « Ideo
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En , Alberto Vaccari note, d’une part, que, du point de vue de la chronologie relative, les commentaires des évangiles ont été écrits dans l’ordre canonique et qu’ils ont précédé les commentaires des prophètes et, d’autre part, que « plusieurs témoins dignes de foi » transmettent que l’Évangile de Jean aurait été expliqué par Albert devant la curie romaine, pendant le règne d’Alexandre IV, en l’année . constitue, par conséquent, le terminus ante quem, terme avant lequel se situent les commentaires des Évangiles, terme après lequel viennent ceux des autres, en premier ceux des prophètes. Il ajoute que le plus vraisemblable est que ce ne soit pas seulement en vue d’une explication orale que ce commentaire ait été prononcé mais que cette explication ait également fait l’objet d’une transmission écrite. Heribert Christian Scheeben écrit, en également, qu’à la demande du Pape et des cardinaux, Albert le Grand lut l’Évangile de Jean et les Lettres apostoliques . En s’appuyant sur les travaux de Franz quando Cantimpratanus refert Albertum, occasione defensionis Mendicantium in curia degentem “ad petitionem Domini Papae [Alexandri IV] et omnium Cardinalium, evangelium Ioannis totaliter et epistulas canonicas, miro et inaudito modo super omnem hominem exponendo legisse”, – quae expositio, in curia Anagniensi ante diem Octobris incepta, sequenti anno Romae protracta est usque ad finem evangelii ioannei, – hoc testimonium intelligere possumus de expositione praevia ad definitivam redactionem nostram. » . VACCARI, A., « S. Albertus Magnus Sacrae Scripturae interpres », in Atti della Settimana Albertina celebrate in Roma nei giorni - Nov. , Pustet, Roma, , p. - , spéc. p. -. . Il s’agit de ceux que cite le Père de Loë dans son « De vita et scriptis B. Alberti Magni, pars altera », in Analecta Bollandiana (), p. : THOMAS CANTIMPRATENSIS, Bonum Universale de Apibus, lib. , cap. , p. ; GALVAGNUS DE LA FLAMMA [Galvano Fiamma], Chronica Ordinis Prædicatorum ab anno usque ad , ed. B. M. Reichert, Roth, Romae et Stuttgardiae, (Monumenta Ordinis Fratrum Praed. Historica II), p. ; LUDOVICUS DE VALLEOLETO [Luis de Valladolid], Tabula Alberti Magni in Catalogus codicum hagiographicorum bibliothecæ regiæ Bruxellensis. Pars I, Codices latini, t. , typis Polleunis et De Smet, Bruxellis, , p. - ; Chron. mag., col. . In Brevissima Chronica magistrorum generalium Ord. Praedicatorum, in E. Martène et U. Durand, Veterum Scriptorum et monumentorum historicorum, dogmaticorum, moralium amplissima collectio, t. VI : Complectens plures scriptores historicos de variis ordinibus religiosis antiqua martyrologia nonnulla, F. Montalant, Parisiis, (reprint Burt Franklin, New York, ), col. ; Legenda Coloniensis, cap. , ed. P. von Loë, Analecta Bollandiana (), p. -, spéc. p. ; [PETRUS DE PRUSSIA], Vita B. Alberti doctoris magni ex Ordine Praedicatorum episcopi Ratisponensis, cap. , p. ; RODOLPHUS DE NOVIOMAGO, Legenda B. Alberti magni episcopi Ratisponensis ordinis Praedicatorum in tres partes distributa, lib. , cap. , Johan. Koelhoff, Coloniae, absque anno ( ?) ; ed. H. Ch. Scheeben, Coloniae, , p. . . SCHEEBEN, H. Ch., Albert der Große, p. . . L’auteur renvoie à THOMAS CANTIMPRATENSIS, Bonum universale de apibus, n. ; LUDOVICUS DE VALLEOLETO, Tabula Alberti Magni in Catalogus codicum hagiographicorum bibliothecæ regiæ Bruxellensis. Pars I, Codices latini, t. , p. , n. ; Legenda Coloniensis, n. , in Köln,
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Pelster, il remarque qu’il ne faut pas confondre cette charge d’enseignement avec la fonction de Magister Sacri Palatii, instaurée plus tardivement à la curie pontificale. En ce qui concerne la durée du séjour d’Albert le Grand en Italie, les faits sont les suivants. La curie se serait tenue à Anagni de juin à novembre , à Rome de décembre à mai et jusqu’en octobre à Viterbe. Pendant ce séjour, Albert le Grand a tenu, à la demande du Pape, une disputatio publique contre les thèses d’Averroès sur l’unité de l’intellect qu’il discute également dans son livre De unitate intellectus et dans la Summa theologiae. Et il se trouve le mars de nouveau à Cologne en tant que lecteur, après avoir été libéré de sa charge de prieur provincial. H. Ch. Scheeben propose, par conséquent, d’étendre le séjour d’Albert en Italie jusqu’à la fin de l’année scolaire / . Il appuie cette hypothèse sur le fait que l’enseignement sur l’Évangile de Jean et les Lettres apostoliques supposait une durée assez longue pour être déployé en son entier et que Jérôme Borselli, dans son œuvre Chronica conventus Bononiensis, note, pour l’année : « Magister Albertus magnus O. P. transiens per Bononiam fuit a doctissimis viris visitatus in nostro conventu, in regressu ab urbe ubi comburi fecerat libros hereticorum ». Il s’agit, selon H. Ch. Scheeben, des événements qui ont eu lieu à Anagni. En , James A. Weisheipl s’inscrit dans cette tradition en affirmant qu’Albert le Grand aurait exposé l’ensemble de l’Évangile de Jean Historisches Archiv der Stadt, GB ° , ff. -, imprimis f. r qui correspond presque mot à mot au texte de Thomas de Cantimpré ; JOHANNES MEYER, codex de la Bibliothèque du Musée national de München, f. v, n. qu’il donne en appendice de son livre, p. : « Post hec a papa Urbano IIII° vocatus propter quosdam errores eliminandos, ad petitionem ipsius pape et cardinalium evangelium Johannis et canonicas epistolas miro et inaudito modo exponendo legit ». . PELSTER, F., Kritische Studien zum Leben und zu den Schriften Alberts des Großen, p. . . HIERONYMUS DE BURSELLIS [BORSELLI], Chronica conventus Bononiensis, Analecta S. Ordinis Fratrum Praedicatorum seu Vetera Ordinis Monumenta I, Romae, , p. . . WEISHEIPL, J. A., Friar Thomas d’Aquino : His Life, Thought and Works, with corrigenda and addenda, Doubleday & Co, New York, , p. ; WEISHEIPL, J. A., Thomas von Aquin. Sein Leben und seine Theologe, Verlag Styria, Graz, Wien und Köln, , p. -. Cf. également WEISHEIPL, J. A., « The Life and Works of St. Albert the Great », spéc. p. ; . Cependant, il ne mentionne pas l’Évangile de Jean, lorsqu’il évoque le séjour d’Albert le Grand à Anagni dans WEISHEIPL, J. A., « Albert the Great and medieval culture », spéc. p. - : « The most significant event of Albert’s provincialate was his summons to the papal curia at Anagni where he represented the Dominican order with Humbert of Romans, the master general, in his struggle against the attacks of William de Saint Amour and his colleagues from Paris. St Bonaventure, minister general of the Franciscans, played a most decisive role in this issue both in his writings and his public debates, and the bitter controversy was temporarily resolved in favor of the
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et une partie des épîtres pauliniennes pendant son séjour à Anagni en . Donc l’hypothèse selon laquelle une première version du commentaire de l’Évangile de Jean aurait existé sous la forme d’une leçon donnée devant la curie pontificale entre et est reprise par des historiens de toutes les époques : du Moyen Âge au vingtième siècle. Elle est, cependant, mise en question. B. Deuxième position historiographique : le moment critique Simon Tugwell, notamment, met en doute le fait qu’Albert aurait commenté l’Évangile selon saint Jean dans sa totalité pendant des leçons tenues devant le studium pontifical et pense que l’exposition de cet évangile constituait plutôt une partie de la réfutation de Guillaume de Saint-Amour. Dans son livre Albert and Thomas , Simon Tugwell écrit qu’en , Albert se trouva impliqué dans le conflit entre séculiers et mendiants et qu’au mois de septembre, le Pape Alexandre IV nomma une commission de cardinaux, afin d’examiner le De Periculis. « Assez mystérieusement », selon les termes de Tugwell (« rather mysteriously »), Albert vint à la cour pontificale à Anagni. Une source prétend qu’il y serait venu de sa propre initiative. Mais, écrit Tugwell, cela est fort peu vraisemblable. Beaucoup de sources s’accordent, au contraire, pour dire qu’il y fut envoyé par le Pape en vue de faire condamner Guillaume de Saint-Amour. Ce qui n’est guère plus vraisemblable, selon l’avis de l’auteur. Albert vint en Italie, en vérité pour d’autres motifs, selon lui. Il fut consulté certes sur le De Periculis, mais simplement en raison de sa présence sur le terrain. On sait simplement qu’il donna alors, à la cour mendicants with the condemnation of William’s “de periculis novissimorum temporum” on october . Albert himself states that at the papal curia he publicly debated against the Averroist doctrine of one intellect for all men ; the material for this debate was later () turned into a little book called “De unitate intellectus contra Averroistas”. Albert, it would seem, was the first to attack the Averroist doctrine that was later to grip the academic community at Paris. During his years as provincial Albert was working on his paraphrase of Aristotle’s “de Anima”, a paraphrase he himself considered important and eleven works of the “Parva naturalia”, including works on nutrition, dreams, aging and death. » Vide etiam WEISHEIPL, J. A., « Albert der Große – Leben und Werke », notamment, p. ; . . TUGWELL, S., Albert and Thomas : Selected Writings, Paulist Press, New York and Mahwah New Jersey, (The Classics fo Western Spirituality), p. -.
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pontificale, une réfutation publique de la doctrine averroïste qui, plus tard, devait être reprise dans son traité De unitate intellectus. Et il est tentant de penser qu’il fut convoqué à Anagni dans ce but. Combien de temps séjourna-t-il alors à la cour pontificale, nous l’ignorons. Mais, en réalité, il était de retour à Cologne en mars (réintégré dans ses fonctions de lecteur) et fut nommé évêque de Ratisbonne en . Simon Tugwell met en doute la relation de Thomas de Cantimpré au sujet de l’exposition de l’Évangile de Jean sous forme de leçons tenues par Albert le Grand au studium pontifical, en tant que Maître du Sacré Palais. Il émet l’hypothèse que cette exposition ne constituait qu’une partie de la réfutation de Guillaume de Saint-Amour par le Doctor universalis. Il s’ensuit qu’il raccourcit également le séjour d’Albert à Anagni. La thèse que J. Sighart construit à partir de la relation de Cantimpré est-elle attestée historiquement ? Certains mettent en doute son témoignage et l’ensemble des éléments de cette tradition. .
. . .
Les témoins historiques sur lesquels repose la première position historiographique sont-ils dignes de foi ou ont-ils été correctement interprétés ? Albert a-t-il été Maître du Sacré Palais ? A-t-il exposé l’Évangile selon Jean dans sa totalité ? Ou n’en a-t-il pas eu le temps, dans la mesure où il était encore provincial ? Une version écrite en a-t-elle été produite à l’époque du séjour romain d’Albert le Grand, bien que l’existence d’un tel texte ne soit
. TUGWELL, S., Albert and Thomas, p. , note : « The claim that Albert became Master of the Sacred Palace at this time (Leg. Col. p. ) derives from Thomas of Cantimpre’s statement that while Albert was at the papal court he expounded St John’s Gospel and epistles at the request of the pope and cardinals (de Apibus, II, -). This part of the “de Apibus” antedates Albert’s episcopacy, so there can be no question of any confusion between Albert’s earlier visit to the papal court and his later stay there in -. But Thomas explicitly presents the exposition of St John as part of the refutation of William of Saint-Amour, not as a course of lectures in the papal studium [on which see CREYTENS, R., « Le studium Romanae Curiae et le Maître du Sacré Palais », Archivum Fratrum Praedicatorum (), p. -]. So there are no good grounds for inferring that Albert stayed on at Anagni for any length of time after october. » . J. SIGHART l’affirme d’Albert le Grand comme de Dominique, vide Albertus Magnus, p. & Albert le Grand, p. . Pour une discussion de ce point concernant Dominique, vide LOENERTZ, R., « Saint Dominique écrivain, Maître en Théologie, professeur à Rome et Maître du Sacré Palais, d’après quelques auteurs du XIVe et XVe siècles », Archivum Fratrum Praedicatorum , , p. -.
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pas historiquement attestée ? Ou Maître Albert a-t-il exposé l’Évangile de Jean non pas sous la forme d’un enseignement continu de tout le quatrième évangile, mais sur le mode de la prédication, par exemple ? . La version qui nous est parvenue du commentaire albertien de l’Évangile de Jean est-elle une réélaboration d’une version antérieure ? Sur ce point, nous pouvons seulement remarquer ceci : contrairement à d’autres textes dont une version antérieure aurait été prononcée à Anagni, comme le De fato et le De unitate intellectus, nous ne possédons pas de preuve textuelle de l’existence d’une telle version antérieure du commentaire de l’Évangile de Jean. . En outre, si Albert a prononcé des leçons sur l’Évangile de Jean, cela a-t-il eu lieu lors du premier séjour d’Albert à Rome ? D’après la chronologie relative fondée sur les renvois internes à l’œuvre d’Albert, les commentaires des évangiles, tels qu’ils nous sont parvenus, auraient, en effet, été composés dans l’ordre du canon. De plus, d’après B. Schmidt, il semble assuré que le Super Matthaeum ait été écrit après le De animalibus, entre la fin de et . Si l’hypothèse selon laquelle le commentaire sur l’Évangile de Jean a été produit devant la curie était vérifiée, se pourrait-il que cela fût lors du second séjour d’Albert entre et ? Pour répondre à ces questions, nous n’avons que des conjectures. Or voici le témoignage d’Albert le Grand sur son propre séjour à Anagni, dans la Secunda pars de la Summa Theologiae, traité , question : Dixerunt enim quidam Arabes, sicut et Averroes, et quidam alii, quod unus numero intellectus est in omnibus animabus et in omnibus hominibus. Et hic error in tantum invaluit, quod . Comme l’affirme J. SIGHART, Albertus Magnus, p. & Albert le Grand, p. . . Le De unitate intellectus et le De fato se trouvent presque littéralement dans la Summa theol. II (De unitate intellectus) et font, en revanche, l’objet d’une nouvelle rédaction plus ample dans la Summa theol. I (De fato). Dans la Summa theol. II, la circonstance de la rédaction du De unitate intellectus est explicitée (cela pourrait peut-être constituer, d’ailleurs, un indice de l’inauthenticité de la Summa theol. II), tandis que la seconde rédaction du De fato dans la Summa theol. I (Ed. Paris. XXXI, p. -) ne donne pas lieu à un pareil éclaircissement. Cf. ROLAND-GOSSELIN, M.-D., O. P., « La double rédaction par Albert le Grand de sa dispute contre Averroès : De unitate intellectus et Summa Theologica II, tr. XII, q. , m. », AHDLMA (), p. -. . SCHMIDT, B., « Prolegomena » in ALBERTUS MAGNUS, Super Matthaeum, ed. B. Schmidt, Ed. Colon. XXI/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. XII-XVI.
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plures habet defensores, et habet tres partes, scilicet quod unus numero intellectus sit in omnibus animabus humanis, una numero intellectualis anima in omnibus corporibus humanis, et quod post mortem in resolutione corporis et animae manet resolutum unum et idem numero. Qui error periculosus est nimis : et contra hunc errorem jam quidem disputavi cum essem in curia. Et quia defensores hujus haeresis dicunt quod secundum philosophiam est, licet fides Catholica aliud ponat secundum theologiam, propter hoc ostendere oportet qualiter hic error muniat se secundum philosophiam, et qualiter secundum philosophiam destruatur, et qualiter eorum rationibus respondeatur. Haec omnia aliquando collegi in curia existens ad praeceptum Domini Alexandri Papae : et factus fuit inde libellus quem multi habent, et intitulatur contra errores Averrois, et hic etiam posita sunt ut perfectior sit scientia Summae theologiae. Les tenants de la troisième position historiographique se situent dans la ligne de ce témoignage albertien : ils ne mentionnent pas l’Évangile de Jean à propos du séjour du Docteur universel à Anagni. C. Troisième position historiographique : le silence . L’époque médiévale À la suite de Ptolémée de Lucques qui n’évoque pas la question de la composition du commentaire de l’Évangile de Jean à Anagni en , Henri de Hervord, dans son récit du séjour d’Albert à Anagni, . ALBERTUS MAGNUS, Summa theologiae, Secunda pars, tr. , q. ., ed. S. C. A. Borgnet, Ed. Paris. XXXIII, Vivès, Parisiis, , . ALBERTUS MAGNUS, Summa theologiae, Secunda pars, tr. , q. ., Ed. Paris. XXXIII, p. b. . THOLOMEUS DE LUCCA, Historia ecclesiastica nova, nebst Fortsetzungen bis , hrsg. von O. Clavuot, nach Vorarbeiten von L. Schmugge, Verlag Hahnsche Buchhandlung, Hannover, (Monumenta Germaniae Historica. Scriptores ), l. XXII. . HENRICUS DE HERVORDIA, Liber de rebus memorabilioribus sive Chronicon, cap. , a. , ed. A. Potthast, Gottingae, , p. : « Primo anno Rychardi libellus pestifer a magistro Wilhelmo de Sancto Amore canonico Belvacensi compositus et intytulatus ‘De periculis mundi’ dampnatus et combustus est per papam Alexandrum in ecclesia cathedrali Anagnie, tum propter hereses quas continebat, tum etiam propter hoc quod contra religiosos seditionem et scandala concitabat. Continebat enim, quod omnes religiosi, etiam verbum Dei predicantes, manibus non laborantes, sed de elemosinis viventes, salvari non possent. Contra hunc cum citatus esset per papam ad curiam,
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mentionne la réfutation de Guillaume de Saint-Amour par Albert le Grand, sans évoquer les leçons sur l’Évangile de Jean. Mais il rappelle la réfutation contemporaine de la thèse de l’évangile éternel attribuée à Joachim de Flore. . L’époque contemporaine En , Alain de Libera ne fait pas allusion au commentaire de l’Évangile de Jean, lorsqu’il évoque le séjour d’Albert à Anagni. Également exemplaire d’une position critique par rapport à la tradition, d’une méthode prudente quant à la foi qu’elle accorde à ses sources, la biographie donnée par Irven M. Resnick, en , dans A Companion to Albert the Great. Theology, Philosophy, and the Sciences, ne comporte pas de mention du séjour d’Albert le Grand en Italie autour de . Conclusion Les trois positions historiographiques mentionnées au sujet du contexte historique ne permettent pas de déterminer une date de composition du commentaire albertien de l’Évangile de Jean à partir de preuves attestées ni de répondre avec certitude aux cinq questions posées plus haut au sujet de la composition de ce texte. Rien ne saurait exclure absolument, néanmoins, qu’une première version du Super Iohannem ait été frater Albertus de ordine predicatorum, natione Suevus, mittitur ad respondendum ei de contentis in dicto libello. Veniens autem Albertus Anagniam, ubi tunc erat curia, cautelosius investigavit de libello dicto, si quisquam eum haberet ; compertoque quod apud scriptorem esset, dedit pecuniam, quam scriptor requisivit, et libellum per quaternos dissolvens, totum in illa nocte per scriptores plures copiari fecit, et reddidit. Habuit igitur Albertus dictum libellum integrum per diem usualem et noctem ante consistorium super hac re futurum. Cumque liber legeretur et Albertus, sicut erat facundissimus, responderet, in labiis ejus tanta gratia diffunditur, quod omnes qui eum audierunt afficerentur stupore et dicerent : ‘Numquam sic audivimus’. Et glorificabant Deum, qui talem hominem ad hoc elegerat, ut ordines suos sanctos a linguis nequam defensaret. Responsiones Alberti factas in consistorio super objectis fideliterque reportatas Thomas Aquinates abbrevians et in unum redigens, ordinavit ex eis librum gratiosum, qui dicitur ‘Thomas contra Wilhelmum’ et a multis habetur. Item reprobatur et dampnatur per eundem papam eodem tempore alius libellus pestilens, qui dicebatur ‘Doctrina Joachim vel ewangelium eternum’, de quo vide quintum annum Friderici II. » . LIBERA, A. (de), Métaphysique et noétique. Albert le Grand, Vrin, Paris, (Problèmes et controverses), p. . . RESNICK, I. M., « Albert the Great : Biographical Introduction », p. -.
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composée, à l’occasion des leçons prononcées par Albert le Grand à Anagni, devant la curie pontificale même s’il n’est pas possible d’en circonscrire les contours dans l’œuvre qui nous est parvenue. Le travail d’édition du texte implique, en revanche, de s’en tenir à cela seulement qui se trouve dans les manuscrits. Or nous n’avons pas découvert d’indices à ce sujet dans les manuscrits consultés, de telle sorte que nous ayons dû tenir compte de ces hypothèses dans la constitution du texte. C’est pourquoi, pour tenter une approximation chronologique, nous pouvons avoir recours à une méthode relative. II. LES HYPOTHÈSES DES HISTORIENS SUR LA DATE DE SUPER IOHANNEM
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Des différentes positions quant aux circonstances de la composition du commentaire albertien de l’Évangile de Jean découlent différentes hypothèses de datation de la rédaction de cette œuvre. Elles font l’objet de discussion entre les chercheurs. Les voici présentées dans l’ordre chronologique de la date de rédaction supposée du Super Iohannem. Fernand Van Steenberghen propose de placer la rédaction des commentaires bibliques « au moins en bonne partie » dans la période -. Pierre Mandonnet accepte le témoignage de Thomas de Cantimpré qui affirme qu’Albert, à la demande du Pape et des cardinaux, a interprété l’Évangile de Jean et les épîtres canoniques à Anagni puis à Rome entre et . Et il exclut une distinction entre le temps de la première composition et celui de la rédaction ou édition définitive. Donc non seulement le commentaire de l’Évangile de Jean, mais aussi les trois autres commentaires évangéliques ainsi que le De animalibus auraient été, selon lui, achevés en .
. VAN STEENBERGHEN, F., La philosophie au XIIIe siècle, p. . . MANDONNET, P., « Polémique averroïste de Siger de Brabant et de S. Thomas d’Aquin (suite) », Revue thomiste (), p. -, spéc. p. ; ID. , « Albert le Grand » in Dictionnaire de théologie catholique, éd. A. Vacant et E. Mangenot, Letouzey et Ané, Paris, , col. - ; ID., « Albert le Grand », in Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, I, Letouzey et Ané, Paris, , col. -.
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Selon Gilles Gérard Meersseman, qui s’appuie également sur Thomas de Cantimpré, la première version du commentaire de l’Évangile de Jean, précédant la version définitive qui nous est parvenue, date du séjour italien d’Albert, de à . Joachim Sighart propose la chronologie suivante des commentaires évangéliques d’Albert. Le commentaire de l’Évangile de Jean daterait des années romaines (-) et cette version aurait été « retouchée par la suite ». Il est, à ses yeux, contemporain des travaux sur le De Anima et des écrits contre Averroès. Le commentaire de l’Évangile de Matthieu aurait été rédigé à Cologne, vers -. Le commentaire de l’Évangile de Luc aurait été composé à Ratisbonne, vers . Le commentaire de l’Évangile de Marc daterait de la période de Würzburg, vers . Selon Bernhard Schmidt, les trois postilles aux synoptiques étant citées dans le commentaire de l’Évangile selon saint Jean, sa rédaction est postérieure à , terminus a quo auquel est composé le commentaire de l’Évangile selon saint Matthieu, et antérieure au départ du Docteur universel de Regensburg en . D’après la chronologie des œuvres d’Albert le Grand établie par G. G. Meersseman, si le commentaire de l’Évangile de Jean a été . MEERSSEMAN, G. G., dans son Introductio in Opera omnia B. Alberti Magni O. P., p. , fait référence à THOMAS CANTIMPRATENSIS, Bonum universale de apibus, lib. , cap. , § (), p. : « Ideo quando Cantimpratanus refert Albertum, occasione defensionis Mendicantium in curia degentem “ad petitionem Domini Papae [Alexandri IV] et omnium Cardinalium, evangelium Ioannis totaliter et epistulas canonicas, miro et inaudito modo super omnem hominem exponendo legisse”, – quae expositio, in curia Anagniensi ante diem Octobris incepta, sequenti anno Romae protracta est usque ad finem evangelii ionnei, – hoc testimonium intelligere possumus de expositione praevia ad definitivam redactionem nostram. » . SIGHART, J., Albertus Magnus, chap. , p. ; SIGHART, J., Albert le Grand, chap. , p. . . SIGHART, J., Albertus Magnus, chap. , p. ; SIGHART, J., Albert le Grand, chap. , p. . . SIGHART, J., Albertus Magnus, chap. , p. ; SIGHART, J., Albert le Grand, chap. , p. . . SIGHART, J., Albertus Magnus, chap. , p. . . SCHMIDT, B., « Prolegomena § » in Albertus Magnus, Super Matth., cap. I-XIV, Ed. Colon. XXI/, p. XIII-XIV, note : « allegat in postilla Super Iohannem omnes tres postillas, quae evangelista synoptica exponunt ». Ex. Super Ioh. , (Ed. Paris. , p.b). . MEERSSEMAN, G. G., O. P., Introductio in Opera omnia B. Alberti Magni O. P., p. - : « Notamus tandem quod postilla in Joannem, anno per modum lecturae incoeptum, certe post ultima redactione iterum elaborata est, quia textu supra citato alludit ad postillas in coetera evangelia, inter quas postillam super Matthaeum anno editam fuisse diximus. »
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commencé per modum lecturae en , comme nous l’avons indiqué plus haut, sa dernière rédaction aurait, en revanche, été élaborée après . Car il fait allusion aux postilles des autres évangiles. Or la postille sur l’Évangile selon Matthieu aurait été éditée, selon lui, en . D’après la chronologie des œuvres du maître de Cologne établie par Albert Fries, les commentaires bibliques auraient été rédigés par Albert le Grand à partir de l’automne , après qu’il aurait terminé la rédaction du De animalibus, notamment pendant les longs séjours à Würzburg, Strasbourg et Cologne. A. Fries donne pour terminus ad quem l’année . Dans le bilan établi par H. Anzulewicz, qui suit la chronologie relative des commentaires bibliques d’A. Fries, Albert aurait, d’abord, rédigé les commentaires évangéliques. Il aurait poursuivi par le commentaire des grands prophètes, puis celui des petits prophètes pour terminer par le Super Iob. L’auteur signale que la date de rédaction du Super Matthaeum avancée par A. Fries, à savoir « après environ », est située de manière plus large par l’éditeur de cette postille, B. Schmidt, entre la fin de l’année et l’année environ. Jacques-Marie Vosté reprend les remarques d’ordre historique de G. G. Meersseman concernant l’exposition du commentaire johannique en à Anagni, poursuivie à Rome l’année suivante. Mais il souligne qu’il ne peut s’agir que d’une première version partielle et distincte de la version définitive qui nous est parvenue. D’une part, Albert . FRIES, A., « Die Entstehungszeit der Bibelkommentare Alberts des Großen », in G. Meyer, O. P. und A. Zimmermann, Albertus Magnus Doctor universalis -, Matthias Grünewald-Verlag, Mainz, [Walberberger Studien, Philosophisch-Theologische Hochschule der Dominikaner (Albertus-Magnus-Akademie), Philosophische Reihe, Bd. ], p. -. . ANZULEWICZ, H., De forma resultante in speculo. Die theologische Relevanz des Bildbegriffs und des Spiegelbildmodells in den Frühwerken des Albertus Magnus. Eine textkritische und begriffsgeschichtliche Untersuchung, Teil , De forma resultante in speculo des Albertus Magnus. Handschriftliche Überlieferung, literargeschichtliche und textkritische Untersuchungen, Textedition, Übersetzung und Kommentar, Aschendorff Verlag, Münster, (Beiträge zur Geschichte der Philosophie und Theologie des Mittelalters. Texte und Untersuchungen. Neue Folge, Bd /), p. . . FRIES, A. Zur Entstehungszeit der Bibelkommentare, p. -. . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. -. . MEERSSEMAN, G. G., Introductio in opera omnia B. Alberti Magni, p. -. Cf. VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. -. . Contre l’hypothèse de P. Mandonnet qui semble exclure toute distinction entre le temps de la première composition et celui de la rédaction définitive ; celui-ci rapproche, en outre, le commentaire de l’Évangile de Jean et la mission confiée à Albert par le Pape Alexandre IV d’y lutter contre les hérésies en vigueur à l’époque à Rome avec le combat contre l’averroïsme dont l’a chargé
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n’a pas pu, à ses yeux, composer les commentaires évangéliques avant , date à laquelle il devient évêque. Ces commentaires supposent, en effet, la plénitude de la science universelle du Doctor magnus et une grande autorité dans l’Église. Or cela était réservé aux prélats et à ceux qui occupaient la hiérarchie suprême et non aux simples moines sans le magistère de la Sacra Pagina . D’autre part, le soin, la division subtile et perpétuelle, la complexité des connexions entre les péricopes ne sont pas compatibles, selon lui, avec une composition à première vue. Elles supposent une rédaction qui repose sur une méditation prolongée. L’hypothèse d’une rédaction complète du Super Iohannem après la charge épiscopale d’Albert le Grand est confirmée par les renvois internes des commentaires évangéliques les uns aux autres. Ceux-ci indiquent que les postilles ont été écrites dans l’ordre canonique. En outre, les commentaires évangéliques ont été rédigés après les livres « physico-philosophiques », tels que le De anima, le De animalibus et autres philosophica opera. Cela permet de déterminer une date a parte ante. Selon Franz Pelster, le De animalibus n’a pas été achevé avant environ . Or de nombreuses citations du De animalibus se trouvent dans les commentaires évangéliques, tandis que les citations réciproques sont rares. Par ailleurs, Albert est mort en et ne semble pas s’être adonné à des travaux scientifiques dans les trois
ce même Pape la même année et que le Docteur universel a assumé dans le De unitate intellectus. Les chapitres IV et V en sont repris de manière légèrement abrégée dans la Somme de théologie II : vide MANDONNET, P., « Polémique averroïste de Siger de Brabant et de S. Thomas d’Aquin (suite) », Revue thomiste (), p. -, spéc. p. -. Le Super Iohannem reflète-t-il littéralement les leçons d’Albert le Grand devant la Curie pontificale ? Cf. VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. . Vide etiam les articles cités plus haut : MANDONNET, P., « Albert le Grand » in Dictionnaire de théologie catholique, col. - ; MANDONNET, P., « Albert le Grand », in Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, I, col. -. . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. ; -. . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. . . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. ; . . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. . . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. -. . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. -. . PELSTER, F., « Zur Datierung einiger Schriften Alberts des Großen », Zeitschrift für katholische Theologie XLVII/ (), p. -, notamment p. . Cf. VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. . . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. .
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dernières années de sa vie. En , il siège au concile de Lyon. En , il est requis par son ministère pastoral, notamment à Louvain et à Anvers où il consacre des églises dominicaines, ce dont il fait mémoire dans le commentaire de l’Évangile de Luc . En outre, Henricus Bruxellensis atteste, dans le Catalogus virorum illustrium , compilé probablement avant et certainement avant , avoir vu la première partie de la postille d’Albert sur l’Évangile de Luc. Il s’ensuit que, selon J.-M. Vosté, il faudrait placer la rédaction des commentaires évangéliques, tels qu’ils nous sont parvenus, entre et . Conclusion Il résulte de la confrontation de ces différentes hypothèses que, face à leur variété, nous ne tiendrons, par prudence, pour certaines, du point de vue de l’édition du texte, que les informations que nous livrent les références internes effectuées par Albert le Grand, dans le Super Iohannem, à ses œuvres et, notamment aux postilles évangéliques. III. DATE DE COMPOSITION DU SUPER IOHANNEM D’APRÈS LA CHRONOLOGIE RELATIVE
En complément des citations internes des postilles évangéliques d’Albert le Grand signalées par Jacques-Marie Vosté, nous citons celles que nous avons pu observer. Dans un premier temps, comment se situe le commentaire johannique de maître Albert par rapport à ses autres commentaires évangéliques ? . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. . . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. . . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. . . ALBERTUS MAGNUS, Enarrationes in Lucam (Lc , ), ed. S. C. A. Borgnet, Ed. Paris. XXIII, Vivès, Parisiis, , p. a : « […] sicut patet in praefatione Episcopali dedicationis Ecclesiae. ». Cf. VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. . . HENRICUS BRUXELLENSIS [PS.-HENRICUS GANDAVENSIS], Catalogus virorum illustrium, cf. HENRICUS GANDAVENSIS, De Scriptoribus ecclesiasticis, cap. , in J. A. Fabricius, Bibliotheca ecclesiastica, Hamburgii, . Cf. PELSTER, F., « Zur Datierung einiger Schriften Alberts des Großen », p. cité par VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. -. . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus I, p. . . Cf. PELSTER, F., « Zur Datierung einiger Schriften Alberts d. Gr. », p. , qui pose comme terminus ad quem ou, au plus tard, . . Cf. supra VOSTÉ, I.-M., O. P., S. Albertus Magnus I, p. -.
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A. Références aux autres postillae évangéliques dans le Super Iohannem Quels sont les commentaires évangéliques qu’Albert le Grand cite dans le Super Iohannem ? . [Jn , , p. a] ‘In principio erat Verbum’ […] Iste liber (ut diximus) […] et sicut diximus in aliorum Evangelistarum expositionibus. . [Jn , , p. b-a] ‘Fuit homo missus a Deo, cui nomen erat Joannes’ […] de hoc autem multa Super Lucam dicta sunt. . [Jn , , p. a] ‘Ecce Agnus Dei’ […] Super Lucam autem plura de agno sunt notata, Lc X, , super illud : ‘Ego mitto vos sicut agnos inter lupos’. Et ideo haec sufficiant. . [Jn , , p. a] ‘Quia vidi Spiritum descendentem quasi columbam de coelo’ […] Talia autem multa notata sunt, Lucae III, , nec oportet hic repetere. . [Jn , , p. a] ‘Hoc fecit initium signorum Jesus in Cana Galilaeae’ […] De his autem Super Matthaeum et Lucam multa notata sunt. . [Jn , , p. b] ‘Sicut Moyses exaltavit serpentem in deserto, ita exaltari oportet Filium hominis’ […] Proprietates autem serpentis Super Matthaeum et Lucam sunt notatae. . [Jn , , p. b-a] ‘Non sum ego Christus, sed quoniam missus sum ante illum’ […] Sicut servus ante dominum, et sicut praeco ante regem, et sicut propheta ante Deum apparentem. Luc. I, […]. Et ibidem, v. […] de hoc Super Lucam multa dicta sunt. [Super Lucam , & ] . [Jn , , p. b] ‘Et cum invenissent eum trans mare’ […] Alia autem de hac materia super Matthaeum, Marcum et Lucam notata sunt. . [Jn , , p. a] ‘Operamini non cibum qui perit, sed qui permanet in vitam aeternam, quem Filius hominis dabit vobis. Hunc enim Pater signavit Deus’ […] Quod autem objicitur : ‘Nolite solliciti esse’, jam super Matthaeum et Lucam est solutum. . [Jn , , p. a] ‘Qui non intrat per ostium in ovile ovium’ […] Alibi autem super Lucam et Matthaeum de hac materia plura sunt notata. . [Jn , , p. b] ‘[…] et unxit pedes Jesu’ […] Et de hoc, Luc. VII, , a nobis multa sunt notata. . [Jn , , p. b] ‘Et invenit Jesus asellum, et sedit super eum’ […] sicut diximus supra Matthaeum, XXI, et super Lucam, XIX, . . ALBERTUS MAGNUS, Enarrationes in Joannem, ed. A. & Æ. Borgnet, Ed. Paris. XXIV, Vivès, Parisiis, .
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. [Jn , , p. b-a] ‘Sedens super pullum asinae’ […] Et haec in antehabitis exposita sunt, et super Matthaeum, XXI, , et super Lucam, XIX, : et non oportet quod ibi dicta hic repetantur. . [Jn , , p. ab] ‘Et venit Jesus, et accipit panem et dat eis, et piscem similiter’ […] Et de hoc in expositione super Lucam, XXIV, , satis dictum est. Conclusion Nous observons que le Super Iohannem contient des références aux trois commentaires évangéliques d’Albert le Grand. L’hypothèse selon laquelle il aurait été composé après eux est donc vérifiée. Les références internes aux postillae évangéliques albertiennes nous renseignent-elles sur leur chronologie relative ? B. Références aux autres postillae évangéliques dans le Super Lucam . [Lc , , p. b] ‘Cui nomen Nazareth’ […] Matthaeus assignat rationem, quare in Nazareth nutritur et concipitur, impletionem scilicet prophetiae : Quoniam Nazareus vocabitur. Et de hoc ibi satis dictum est, cum exponeretur Matthaeus. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. b-a] ‘Desponsatam’ […] Quare autem de ‘desponsata’ plurimae a Patribus tam mysticae quam litterales assignantur rationes valde convenientes, quarum et nos super Matthaeum plures assignavimus. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. a] ‘Et sanctum nomen ejus’. Meminimus nos in expositione Evangelii secundum Matthaeum dixisse, quod nomen quoddam imponit natura : quoddam autem est ab impositione. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. b] ‘Jusjurandum quod juravit ad Abraham patrem nostrum, daturum se nobis’ […] De hoc autem et similibus multa notata sunt a nobis super illud Matthaei, v. : ‘Ego autem dico vobis non jurare omnino’. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. b-a] ‘Baptismus poenitentiae’. Ecce res praedicata. Baptismus autem Joannis, sicut super Matthaeum diximus, in
. Citations - in ALBERTUS MAGNUS, Enarrationes in Lucam (I-IX), ed. S. C. A. Borgnet, Ed. Paris. XXII, Vivès, Parisiis, ; citations - in ALBERTUS MAGNUS, Enarrationes in Lucam (X-XXIV), ed. S. C. A. Borgnet, Ed. Paris. XXIII, Vivès, Parisiis, .
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nomine venturi dabatur ; nec conferebat gratiam, sed in convenientia materiae et actus, et vicinitate formae, assuefecit ad baptismum Christi. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. a] ‘In remissionem peccatorum’ […] Quid autem sit haec poenitentia, et qualiter sacramentum, et qualiter virtus, notatum est sub compendio super Matthaeum, III, . . [Lc , -, p. b] ‘Herodes autem tetracha […] et inclusit Joannem in carcere’. Hic breviter per anticipationem agitur de incarceratione Joannis, de qua nos multa diximus, Matth. XIV, et seq., et ibi requirantur. . [Lc , -, p. a] ‘Jesus autem […] Diebus quadraginta, et tentabatur a diabolo’. Multa autem de tentationum generibus et modis et causis et objectis notata sunt a nobis : et ideo hic illa repeti non est necesse. [Super Matth., , ] . [Lc , -, p. a & b] ‘Tu ergo […] Scriptum est : Dominum Deum tuum adorabis, et illi soli servies’ […] Cum autem sicut ex verbis Gregorii super Matthaeum diximus, sex modis tentet diabolus […] His visis, accipienda est littera : quia alia dicta sunt super Matthaeum quae ad tentationis intellectum sunt necessaria. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. b] ‘Et extendens manum, tetigit eum’ […] Sed ad hoc dicendum, sicut diximus in Matthaeo, quod lex non tangendi leprosum ideo data est, quia lepra morbus contagiosus est : et ideo praecipiuntur non tangi, ne leprosi per factum multiplicentur. [Super Matth., , -] . [Lc , , p. a] ‘Non veni vocare justos, sed peccatores ad poenitentiam’ […] Ideo videtur hic dicendum, sicut diximus super Matthaeum, quod illud convivium factum fuit cum jam ita esset perfectus in amore Christi quod omnia vellet relinquere, et ad ea ultra non redire. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. b] ‘Quibus ipse ait’ […] Ad solutionem quaestionis nota, quod (sicut diximus in Matthaeo) triplex est jejunium : satisfactivum, afflictivum, et laetificativum. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. b] ‘Nolite judicare, et non judicabimini : nolite condemnare, et non condemnabimini. Dimittite, et dimittemini’ […] Diximus autem in notulis nostris super Matthaeum, quod est judicium rationis, et judicium jurisdictionis. [Super Matth., , -] . [Lc , , p. b] ‘Non est enim arbor bona quae facit fructus malos : neque arbor mala faciens fructum bonum’ […] Sunt autem haeretici qui hic occasionem erroris accipiunt. Et sunt qui vocantur Manichaei, dicentes duo esse principia. […] Et nos quidem alibi sufficienter satis de hoc disputavimus.
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. [Lc , , p. b] ‘Hic est de quo scriptum est’ […] Sed quia multa de his verbis in praemissis dicta sunt, ideo hic transeamus. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. a] ‘Ut cognovit quod accubuisset in domo Pharisaei’ […] quia in meridie secundum naturam et usum temperatorum hominum tempus est refectionis : sicut probatum est in nostris Glossis super Matthaeum. . [Lc , , p. b] ‘Venerunt autem ad illum mater et fratres ejus’ […] Multipliciter enim dicuntur ‘fratres’, sicut notatum est super Matthaeum. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. b] ‘Convocatis autem duodecim Apostolis’ […] De his autem quae hic dicuntur, multa supra Matthaeum X, , et Marcum III, , notata sunt, de quibus nullam hic faciemus mentionem. . [Lc , , p. b] ‘Nam qui minor est inter vos omnes, hic major est’ […] De ista autem materia multa notata sunt, Matth. XVIII, et seq., et Marc. IX, : et potest ea respicere qui voluerit. [Super Matth., , , etiam Super Mc, , ] . [Lc , , p. b] ‘Neque peram’ […] sicut superius et in Matth. X, et , notatum est a nobis. . [Lc , , p. a] ‘In eadem autem domo manete’ […] Et de his quidem ante hoc capitulum in isto eodem opere, et Matth. X, et seq., plura alia dicta sunt. . [Lc , , p. b] ‘Nemo scit quis sit Filius, nisi Pater’ […] Multa autem his similia notata sunt de hoc eodem Verbo, Matth. XI, et seq. : quae quando conjunguntur his, quae hic dicta sunt, perfectius intelliguntur. [Super Matth., , -] . [Lc , , p. b] ‘Diliges Dominum Deum tuum ex toto corde tuo’ […] Quaecumque autem Matth. XXII, et , notavimus super istam legem dilectionis, ibi requirantur, et conjungantur his quae hic dicemus. . [Lc , , p. a] ‘[…] et proximum tuum sicut teipsum’ […] Et haec expositio de duobus mandatis charitatis inter alias convenientior esse videtur. Tamen si haec quae dicta sunt hic, his quae super Matthaeum dicta sunt addantur, melius potest intelligi. [Super Matth., , -] . [Lc , , p. b] ‘Et ait illis : Cum oratis, dicite : Pater’ […] Quaecumque autem nos de ista oratione super Matthaeum VI, , et seq., notavimus, subjaceant : quia hic illa repetere propter prolixitatem non audemus : sed hic alia dicere studebimus. . [Lc , , p. a] ‘Et ne nos inducas in tentationem’ […] Super Matthaeum autem diximus de tentatione quaedam. [Super Matth., , ]
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. [Lc , , p. b] ‘Sed libera nos a malo’. Hoc autem quod additur, Matth. VI, : ‘Sed libera nos a malo’, continetur sub ista eadem petitione […] Matthaeus autem non tantum docet petere sufficientia, sed etiam explicans implicita, plura ponit in oratione Dominica. Et hoc jam super Matthaeum explanatum est. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. a] ‘Petite et dabitur vobis’. Et de expositione hujus loci et sequentium, plurima secundum expositiones Sanctorum a nobis notata sunt in capitulo sexto Matthaei, quae hic repetere non oportet. [Super Matth., , ; , ; Super Marc., , ] . [Lc , , p. b] ‘Pulsate et aperietur vobis’ […] Sed de his in enarrationibus super Matthaeum dictum est. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. a] ‘Si ergo vos, cum sitis mali […], quanto magis Pater vester de coelo dabit spiritum bonum petentibus se ?’ […] Multa autem de his dicta sunt, Matthaei VI, , et seq., quae si fuerint conjuncta his quae dicta sunt, magis sufficiunt. . [Lc , , p. a] ‘Et signum non dabitur ei, nisi signum Jonae Prophetae’ […] Matth. XII, : ‘Signum non dabitur ei, nisi signum Jonae Prophetae’. Et ibi plurima de hac materia sunt notata. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. a] ‘Nam sicut fuit Jonas signum Ninivitis : ita erit et Filius hominis generationi isti’ […] Quod qualiter intelligitur super Matthaeum est explanatum. Et ibi qui voluerit requirere potest. Ea enim quae diximus ad intellectum eorum quae hic dicuntur sufficiunt. . [Lc , , p. ab] ‘Attendite a fermento Pharisaeorum, quod est hypocrisis’ […] Super Matthaeum XVI, , notavimus etiam de fermento Sadducaeorum, et de fermento Herodis quod ponitur in Marco VIII, . Sed hic non facit mentionem nisi de fermento Pharisaeorum, quod est hoc quod dictum est. [Super Matth., , ; etiam Super Marc., , ] . [Lc , , p. ab] ‘Ei autem qui in Spiritum sanctum blasphemaverit, non remittetur’ […] Quid autem sit peccare in Patrem, et quid peccare in Filium, et quot sint genere peccata in Spiritum sanctum, non est praesentis intentionis : sed hoc diximus quantum satis ad propositum videbatur super Matthaeum XII, et seq. Et qui voluerit ibi requirat. . [Lc , , p. a] ‘Considerate corvos […]. Quanto magis vos pluris estis illis !’ […] De hoc tamen multa dicta sunt, Matth. VI, et seq. : et quando illa conjunguntur his quae hic dicuntur, melius intelligitur locus iste. . [Lc , , p. a] ‘Cum videritis nubem orientem ab occasu, statim dicitis : Nimbus venit : et ita fit’ […] Matth. autem, XVI, et
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, alia signa ponit. Et ibi aliae causae sunt notatae. [Super Matth., , -] . [Lc , , p. b] ‘Dico tibi, non exies inde, donec etiam novissimum minutum reddas’ […] De hac autem materia multa notata sunt a nobis super Matthaeum V, et seq. secundum ea quae exigit illa materia. Et haec istis conjuncta meliora erunt : quia ibi loquitur in materia irae : ibi etiam est expositio multiplex Glossarum, quarum nulla competit secundum hoc quod hic inducitur. Sed hic exposita sunt ista secundum materiam, quam modo habemus prae manibus. . [Lc , , p. b] ‘Simile est fermento, quod acceptum mulier abscondit in farinae sata tria, donec fermentaretur totum’ […] Diximus autem quaedam de hac materia super Matthaeum XIII, . [Super Matth., , ] . [Lc , , p. a] ‘Jerusalem […], quoties volui congregare filios tuos quemadmodum avis nidum suum sub pennis, et noluisti !’ […] Attamen, Matth. XXIII, , ubi eadem series ponitur, specificatur avis ad gallinam, quae magno affectu sibi connaturales, et alienos fovet pullos. Et ibi etiam plura de proprietatibus gallinae dicta sunt. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. a] ‘Cum facis prandium, aut coenam’ […] ‘Aut coenam’ quae est nocturna comestio, confecta ex somniferis et digestivis : sicut super Matthaeum notavimus. [Super Matth., , ]. . [Lc , , p. a] ‘Et misit illum in villam suam ut pasceret porcos’ […] Porcus nomine suo quasi spurcus dicitur, quia spurcitiis gaudet. Et nos quidem jam in praehabitis, et super Matthaeum propria porci diximus : tamen et hic aliqua dicemus. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. b-a] ‘Nemo servus potest duobus dominis servire : aut enim unum odiet’ […] De his super Matthaeum VI, , disputatum invenies. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. a] ‘Utilius est illi, si lapis molaris imponatur circa collum ejus, et projiciatur in mare, quam ut scandalizet unum de pusillis istis’ […] Ideo dicitur Matth. XVIII, : ‘Si oculus tuus scandalizat te, erue eum, et projice abs te’. Super Matthaeum autem plura de hac materia dicta sunt, et ibi requirantur. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. b-a] ‘Si habueritis fidem, sicut granum sinapis’ […] Hoc igitur modo fides habita, ut granum sinapis habetur. Superius autem, et super Matthaeum plura dicta sunt de hoc. [Supra in Super Lucam, , ; etiam Super Matth., , ] . [Lc , , p. b-a] ‘Et alter venit, dicens : Domine, mna tua fecit quinque mnas’ […] Vel secundum Chrysostomum :
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« Quinque sunt, qui doctrina quinque librorum Moysi ad praecepta Dei sunt imbuti. » […] Augustinus autem vult quod quinque mnae sunt intellectus bonus in exercitium quinque sensuum diffusus in servitio Dei. Prima est melior expositio, et secunda post hoc : tertiam autem prosecuti sumus super Matthaeum XXV, , et seq. [Super Matth., , ] . [Lc , , p. b-a] ‘Orate, ne intretis in tentationem’ […] De hoc autem, Luc. XI, , dictum est multum, et Matth. VI, […] Causam autem reddit, Marc. XIV, , quia ‘spiritus quidem promptus est, caro vero infirma’. [Super Matth., , ; Super Lucam, , ; Super Matth., , ; Super Marc., , ] Conclusion Le Super Lucam contient principalement des références au Super Matthaeum et quatre au Super Marcum. L’hypothèse selon laquelle il aurait été composé après ces deux postilles est donc vérifiée. Examinons le commentaire de l’Évangile de Marc pour confirmer cette hypothèse. C. Références aux autres postillae évangéliques dans le Super Marcum . [Mc , , p. b] ‘Et introivit iterum in Synagogam. Et erat ibi’ […] et querulas voces prius emisit ad Dominum ut curaret eum, ne ignominiose cogeretur mendicare sicut notavimus super Matthaeum. [Super Matth., , -] . [Mc , , p. b-a] ‘Et Judam Iscariotem, qui et tradidit eum’ […] Haec igitur hic diligentius prosecuti sumus : quia istas Apostolorum vocationes Super Matthaeum perfunctorie transivimus. [Super Matth., , ] . [Mc , , p. a] « ‘Et praecepit eis ne quid tollerent in via, nisi virgam tantum’ […] Ad hoc dicendum quod ista institutio, quam Super Matthaeum notavimus, non fuit nisi per primam missionem in qua non odiosi erant Apostoli. [Super Matth., , ] . [Mc , , p. b] ‘Et dicebat eis : Quocumque introieritis in domum, illic manete donec exeatis inde’ […] Haec igitur est
. ALBERTUS MAGNUS, Enarrationes in Marcum (I-XX), Ed. Paris. XX, ed. S. C. A. Borgnet, Vivès, Parisiis, ; Enarrationes in Marcum (XXI-XXVIII), Ed. Paris. XXI, ed. S. C. A. Borgnet, Vivès, Parisiis, .
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expositio litteralis. Alias autem expositiones in Matthaeo et in Luca aliquis requirere poterit. [Super Matth., , ; Super Lucam, , ] . [Mc , -, p. b] ‘Et acceptis quinque panibus et duobus piscibus, inuens in coelum, benedixit, et fregit panes, et dedit discipulis suis, ut ponerent ante eos, et duos pisces divisit omnibus’ […] Augustinus autem dicit quod quinque panes, quinque sunt libri legis : et duo pisces austeritatem legis dulcorantes, sunt Prophetiae et Psalmi. De quibus dicitur Luc. XXIV, […]. Sed de hoc alibi satis dictum est. [Super Matth., , ] . [Mc , , p. a] ‘Et quisquis scandalizaverit unum ex his pusillis credentibus in me, bonum est ei magis si circumdaretur mola asinaria collo ejus, et in mare mitteretur’. Quaestionem autem de scandalo nos jam notavimus. [Super Matth., , ] . [Mc , , p. ] ‘Hoc est corpus meum’. Haec est forma sacramenti, qua Christus corpus suum simul et confecit et exhibuit, sicut adhuc observat Ecclesia. Et haec oratio, sicut alibi diximus, referenda est ad intellectum sub voce declaratum. [Super Matth., , ] Conclusion Le Super Marcum contient surtout des références au Super Matthaeum. Mais il se réfère une fois au Super Lucam. Par conséquent, seulement à partir des renvois réciproques, nous ne pouvons confirmer l’hypothèse selon laquelle la rédaction du Super Marcum aurait précédé celle du Super Lucam. D. Références aux autres postillae évangéliques dans le Super Matthaeum Nous n’avons pas trouvé de références aux autres postilles évangéliques dans le Super Matthaeum, mais seulement quarante-trois renvois internes.
. ALBERTUS MAGNUS, Super Matthaeum, ed. B. Schmidt, Ed. Colon. XXI/-, Aschendorff, Münster, .
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Bilan Il résulte de l’examen des références internes aux postillae évangéliques qu’il confirme la thèse selon laquelle Albert le Grand a composé le Super Iohannem après les autres postilles évangéliques et qu’il a commencé par le Super Matthaeum. Mais, contrairement à ce qu’affirme J. M. Vosté, ce que révèle cet examen ne suffit pas, à nos yeux, à déterminer l’ordre de rédaction du Super Marcum et du Super Lucam.
Chapitre III
Titre et disposition de l’œuvre Du point de vue de la composition de l’œuvre, nous considérerons deux questions. En premier lieu, quel titre lui est attribué dans les manuscrits et les éditions imprimées ? En second lieu, est-il possible de dégager des subdivisions dans le texte ? I. LE TITRE ATTRIBUÉ À L’ŒUVRE En ce qui concerne le titre de l’œuvre d’Albert le Grand, les mentions que portent les manuscrits divergent entre « Postilla » et une absence de titre – pratique albertienne qui semble confirmée par l’autographe du commentaire de l’Évangile selon Matthieu – qui fait commencer le texte directement avec le verset Ez. , . A. Postilla super Iohannem ? La mention de « Postilla » en guise de titre de l’œuvre n’est pas seulement le fait des manuscrits du quinzième siècle. « Postilla » désignait à l’origine une exégèse biblique composée d’autorités patristiques. Elle était destinée à être lue après les péricopes évangéliques (post illa), le dimanche ou pendant les fêtes religieuses. Puis, son emploi s’étend à tout commentaire biblique. Ce terme se trouve, en effet, dans le manuscrit München BSB Clm (XIIIe s) et il est remarquable qu’il y figure au pluriel non seulement au f. r : postille alberti super Iohannem mais aussi au f. va : Expliciunt postille magistri Alberti super Johannem euangelistam.
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Au quinzième siècle, l’usage de « Postilla » en guise de titre du commentaire albertien se répand non seulement dans les manuscrits, mais aussi dans les incunables et les éditions. Dans le manuscrit Nürnberg StB Cent. I. (), nous lisons, au f. ra : Incipit postilla super Iohannem et f. rb : Explicit postilla super Johannem. Edita a venerabili patre et domino d. Alberto Magno Episcopo Ratisponensi doctore egregio. Figure, en outre, en haut du f. r : « Prologus ». Dans le manuscrit Bistumsarchiv Münster Dep. Emmerich St. Aldegundis [anciennement : Emmerich Pfarrarchiv St. Aldegundis ] (), se trouve au f. r : Postilla Domini Alberti magni ordinis predicatorum Episcopi Ratisponensis doctoris eximij Super ewangelium Johannis feliciter incipit. Il a, en outre, « prologus » en haut de page. Une couverture de bois porte, en revanche, le titre : Albertus Magnus, Super Iohannem. L’incunable Coloniae [UB Köln Enne ] et le post-incunable Hagenau [USB Köln GBIV] ont, quant à eux, également pour titre « Postilla ». L’incunable Coloniae (avant ) porte, au feuillet ra, le titre suivant : Venerabilis domini Alberti magni predicatorum ordinis : quondam Ratisponensis episcopi : postilla in euangelium beati Iohannis ad instanciam summi pontificis pro extirpandis heresibus tunc vigentibus rome lecta feliciter inchoat. Et, au feuillet f. ra, apparaît l’explicit que voici : Postilla in euangelium beati Iohannis venerabilis domini Alberti magni Explicit feliciter.
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Le post-incunable Hagenau, dont le feuillet vb atteste que l’impression du commentaire johannique d’Albert le Grand a été terminée en , porte en titre (f. r = Ir) : Postilla apprime magistralis super Joannis Euangeliare. Venerabilis domini domini Alberti magni quondam Ratisponensis Episcopi Ordinis Predicatorum. Ce titre est répété dans la table des matières : [f. IIr (en-tête)] Tabula Postille Alberti Super Joannem [f. IIra] Registrum super postillam domini Alberti super Joannem dans une seconde mention du titre (f. r) : Postilla opido magistralis super Joannem Venerabilis domini Alberti magni quondam Ratisponensis Episcopi Ordinis Predicatorum. Il est également mentionné dans l’incipit (f. ra) : Venerabilis domini Alberti magni Predicatorum Ordinis : quondam Ratisponensis Episcopi : Postilla in Euangelium beati Joannis Evangeliste Ad instantiam summi pontificis pro extirpandis heresibus tunc uigentibus Rhome lecta feliciter incipit. – Prefatio eiusdem Alberti : in qua Euangeliste laudismum canit. – Inc. : [A]Quila grandis : magnarum alarum, longo membrorum ductu : plena plumis et varietate : venit ad libanum : et tulit inde medullam cedri. Ezech. xvii. Le terme « Postilla » apparaît également dans l’explicit au feuillet vb : Venerabilis domini : domini Alberti magni Ratisponensis quondam Episcopi : Ordinis Fratrum Predicatorum : Postilla : Euangelium Joannis profundata explanationem enucleans : Jmpensis Circumspecti uiri Joannis Rynman de Oringaw archibibliopole : Jn officina Jndustrii Henrici Gran : Ciuis Jmperialis opidi Hagenaw accuratiori ratione qua perfici potuit instaurata Anno Virginei partus Mdiii. Augusti Kal. IX metam nanciscitur feliciter.
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B. Enarrationes ou expositio dans les éditions françaises Les deux éditions imprimées de Lyon () et de Paris () portent, pour leur part, en page de titre : « Enarrationes in Joannem ». Le terme d’« enarrationes » est, dès la première page, relayé par celui d’« expositio » : D. Alberti Magni, Ratisbonensis Episcopi, Ordinis Praedicatorum, In evangelium secundum Ioannem luculenta expositio. Ad instantiam Alexandri IV. pro extirpandis haeresibus tunc vigentibus Romae lecta. Prologus in quo laudatur Evangelista. Puis, au début du commentaire proprement dit, en page de l’Editio Parisiensis : D. Alberti Magni, episcopi Ratisbonenis, doctrina toto orbe celeberrimi, ordinis Praedicatorum, In Evangelium secundum Joannem expositio, Ad instantiam Alexandri IV pro extirpandis haeresibus tunc vigentibus Romae lecta. Incipit Evangelium secundum Joannem. Caput I C. Une œuvre sans titre ? Plusieurs manuscrits allemands du quinzième siècle se distinguent de l’appellation « Postilla » des manuscrits qui leur sont contemporains. Dans le manuscrit Köln HAStK, Best. , , f. ra-v (-), le commentaire johannique d’Albert le Grand ne porte pas de titre. Sur le feuillet v, la mention « Commentarius Alberti magni in Euangelium s. Joannis » a vraisemblablement été ajoutée au dix-septième siècle. Le manuscrit Düsseldorf Dominikanerkl. () ne comporte pas non plus de titre, son incipit, au feuillet r, est le verset Ez. , et son explicit au feuillet v : Explicit intellectus ewangeliorum beati iohannis apostoli per eximium et venerabilem doctorem albertum magnum quondam ratisponensem episcopum compositus et excopiatus in universitate coloniensi Anno domini M°CCCCLV. De même, le f. ra du manuscrit Gotha Forschungsbibl. Ch A (), qui comporte « prologus » en haut de page, ne possède pas de titre. En
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revanche, un titre se trouve sur la couverture du seizième siècle provenant vraisemblablement de la bibliothèque de la cathédrale de Mainz « Expositio super Joannem Evangelist. ». Le manuscrit Sevilla Colomb. -- [anciennement -- (Y-)] (), écrit à Mainz, comme le manuscrit de Gotha, ne mentionne également que « prefatio » en haut des feuillets r-r, sans indication de titre. Ces manuscrits se rapprochent, de ce point de vue, de l’usage des manuscrits de Toulouse BM f. ra-rb (XIIIe s.) et de Klosterneuburg StiB (ca. ), f. ra-ra. Ceux-ci commencent, en effet, directement par la citation d’Ez. , : « Aquila grandis ». Au feuillet ra, un titre a été ajouté par une main tardive : « Postilla s. Thome Aquinatis super euangelium Joannis » sur le manuscrit de Toulouse qui comporte également « prologus » en haut du feuillet et, en guise de colophon : « Explicit postilla super Iohannem ». Le manuscrit de Klosterneuburg ne possède pas, pour sa part, de colophon. Or, d’après les informations fournies par l’éditeur du Super Matthaeum, B. Schmidt, l’autographe ne porte pas de titre et commence par : « Sume tibi librum grandem et scribe in eo stilo hominis, Is. VIII ». Par conséquent, ce dernier groupe de manuscrits suit vraisemblablement la pratique de l’auteur. Conclusion L’usage des manuscrits les plus anciens diffère : le manuscrit München BSB Clm a « Postille » au pluriel, tandis que les manuscrits Toulouse BM f. ra-rb et Klosterneuburg StiB ne comportent pas de titre. D’après l’usage de l’autographe du Super Matthaeum, il semblerait plus probable qu’Albert le Grand n’ait pas non plus spécifié de titre pour le Super Iohannem.
. SCHMIDT, B., « Prolegomena § » in Albertus Magnus, Super Matth., cap. I-XIV, Ed. Colon. XXI/, p. VIII-XI.
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II. DIVISIO TEXTUS J. M. Vosté considère que la subtilité des divisions du commentaire albertien ainsi que la complexité des connexions entre les péricopes constituent un argument en faveur de la datation de l’œuvre après l’épiscopat d’Albert le Grand en - et excluent une composition effectuée à première vue. Le soin porté par le Docteur universel à la division du texte est manifesté par le souci qu’il prend de confirmer les divisions données. Nous voudrions fournir ici au lecteur un guide détaillé de l’argumentation albertienne sur lequel il puisse s’appuyer en retrouvant les expressions mêmes du texte (A). Nous aborderons, en revanche, les subdivisions qui apparaissent dans certains manuscrits dans la discussion stemmatique. Nous nous appuyons, ensuite, sur les subdivisions logiques du texte pour justifier l’édition de la partie du Super Iohannem ici présentée (B). A. Les subdivisions logiques du texte De subiecto istius libri : de Verbo incarnato in se et in carne assumpto secundum sua sacramenta considerato. Intentio auctoris : ut diuinitas Verbi manifestetur. . Prima pars : de proprietatibus personalibus et essentialibus Verbi increati in se considerati est : (Ioh. , ) ‘In principio erat Verbum’. . . . . . . . . . p. , l. .. Proprietates personales et essentiales per quas Verbum refertur ad personas diuinas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. , l. ... Prima propositio : ‘In principio erat Verbum’, per quam ostenditur Verbi ad intellectum paternum inseparabilitas. . . . . . . . . . . . . . p. , l. .... Ad hoc autem prenotandum est quod primum principium est intellectus uniuersaliter agens et nichil recipiens, qui est omne quod habet.
. VOSTÉ, fr. I.-M. O. P., S. Albertus Magnus I, p. . . Par exemple, dans la portion de texte que nous éditons, Albert le Grand prend soin de confirmer par trois fois la division du texte qu’il a proposée : – [p. , l. ] « Ex hiis GLOSSIS accipitur quod recte facta est superior diuisio » ; – [p. , l. -] « Sed ad hoc dicendum quod, sicut prius in diuisione tactum est, quod prius est determinare rem de qua est testimonium et enarrare illam quam testimonii manifestatio et declaratio » ; – [p. , l. -] « Ex hac GLOSSA patet continuatio quod bene data est diuisio superior ».
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.... Augustinus dicit quod, cum dicitur : ‘In principio erat Verbum’, ‘principium’ supponit Patrem, siue paternum intellectum. .... Questio autem surgit, secundum hanc expositionem, que sit ratio quod ‘principium’ supponit Patrem, cum ‘principium’ sit in multis intentionibus. .... Sed tunc queritur quare Iohannes non loco ‘principii’ posuit ‘Patrem’, ut dixisset : In Patre erat Verbum. .... Alia questio quare potius dicit : ‘In principio erat Verbum’ quam in principio erat Filius. .... Non est autem pretermittendum quod, Greco sermone scriptus, hic liber habet sic : Tho logos. .... Per hanc expositionem excluditur heresis eorum qui Patrem et Filium plures esse deos dixerunt. .... Est autem huius prime propositionis alia etiam a Sanctis tradita expositio catholica que ‘principium’ dicit esse eternitatem, ut sit sensus : ‘In principio’, hoc est in eternitate, ‘erat Verbum’. .... Sed tunc queritur qualiter ibi ponatur uerbum consignans tempus, cum dicitur : ‘erat’. .... Sed tunc queritur quare eternitatem uocat ‘principium’. .... Sed tunc iterum queritur quare Iohannes in eternis usus est uerbo preteriti imperfecti temporis. ... Secunda propositio : ‘Et Verbum erat apud Deum’, per quam ostenditur Verbi, secundum quam procedit a paterno intellectu, distinguens proprietas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. , l. .... ‘Et Verbum erat apud Deum’. Glossa Augustini : « ut alius apud alium ». .... Questio que fieri posset, quod, cum ‘Deus’ sit substantiuum et essentiam designet, uirtute cuius hic trahatur ad standum pro persona. .... Si ergo queritur quare non dicat : Verbum erat apud substantiam Dei, uel essentiam, dici debet quod ‘Deus’, ut dicit Damascenus, dicit deitatem et substantiam et essentiam diuinam secundum modum intelligendi qui est in nomine ut in habente. ..... In quantum autem est hec prepositio. ..... In quantum autem est habens uim aduerbii loci. .... Sed tunc queritur quare non dicit : Verbum erat apud principium, ut teneret eumdem loquendi modum quo exorsus fuerat. .... Per hoc igitur confutatur heresis Sabellii, qui in Deo negat distinctas esse personas. .... Queritur, cum ista que dicit Iohannes probari possint per rationem, sicut iam in antecedentibus patuit, quare Iohannes ista non probauerit. ... Tertia propositio : ‘Et Deus erat Verbum’, per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum essentialis unitas. . . . . . . . . . . . . . . p. , l. .... Attende autem ut, quocumque modo constructionis ordo uertatur, semper uera est propositio. .... Et sic excluditur error qui dicebat personas ut subiectas et compositas et particulatas debere subici, et non predicari ; essentiam autem ut simpliciorem debere predicari, et non subici.
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.... Sed tunc queritur quid, in locutione positum, trahit hunc terminum ‘Deus’ ad standum pro substantia, cum in prehabitis supponat pro persona. .... Sed tunc queritur quare, hic de essentia loquens, utitur uerbo preteriti imperfecti temporis, cum, alibi de eternitate loquens, uerbo presentis temporis utatur ; Ioh. VIII : ‘Antequam Abraham fieret, ego sum’. .... ‘Verbum’ autem ad hoc ponit, et non ‘Filium’, propter quinque causas. Quarum tres ponit Crisostomus, et duas Augustinus. ..... Crisostomi : ut simplex generatio intelligatur esse. ..... Crisostomi : ut intelligatur sine concupiscentia, spiritualis et intellectualis. ..... Crisostomi : ut intelligatur sine distantia genitoris et geniti, quia primum Verbum indistanter manet in intellectu semper in omni intellectu se manifestante. ..... Augustini : per ‘Verbum’ expressa similitudo intelligatur genitoris et geniti, que semper est inter intellectum agentem et Verbum quo dicit se. ..... Augustini : cum Iohannes totam uirtutem processionis qua Filius procedit a Patre uellet declarare, et Filius non procedat tantum ut Filius, sed ut ars Patris et sapientia plena rationibus uiuentibus eorum que sunt. ..... Dicunt etiam quidam sextam huius rationem, quia ‘Verbum’ dicit tres comparationes, uel quatuor, quibus hic manifestatur Verbum increatum. .... Et sic condempnatur heresis Arrii qui, sicut in libro Arrii legitur, dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum mundum creatam per quam, sicut per quoddam instrumentum, fecit Deus mundum et omnia que sunt in mundo. ... Quarta propositio dicit : ‘Hoc erat in principio apud Deum’, per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum coequalitas et coeternitas.p. , l. .... Nec excluditur hic Spiritus Sanctus, sicut dixerunt Nestorius et Euthices heretici et Paulus Samosetheus, qui dixerunt Spiritum Sanctum esse seruum et in aere Filii insufflato in discipulos formatum. .... Sed tunc queritur quare Iohannes non facit statim a principio mentionem Spiritus Sancti. .... Adhuc autem queritur, cum in principio prime propositionis ‘principium’ stet pro Patre secundum litteraliorem expositionem, quid facit quod hic stat pro eternitate. .... Notatur igitur per hanc propositionem coeternitas et coequalitas Verbi et Patris contra hereticos Ebionem et Fotinum, qui dixerunt Verbum, Filium, Ihesum Christum, ante beatissimam Virginem non fuisse. .... Sed questio incidit ad cuius uerbi creati similitudinem hoc Verbum sumatur magis. .... Adhuc autem queritur ulterius, cum uerbum possit esse maius quam mens dicens uerbum, sicut est quando est de maiori re quam sit ipsa mens dicens, et possit esse minus, sicut quando uerbum est de minori quam mens dicens, et possit esse de equali, sicut quando tantum est uerbum quantum
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est in dicente, sicut cum mens dicit se, ad cuius horum uerborum sumatur similitudinem.
Conclusio : Et sic omnis confutatur heretica prauitas. .. Verbi proprietates essentiales secundum quas refertur ad creata per ipsum p. , l. ... Secundum quod est uniuscuiusque causa per quam sunt hoc quod sunt et subsistunt : (Ioh. , ) ‘Omnia per ipsum facta sunt’. . . . . . . . p. , l. .... notificat deitatem Verbi ex comparatione Verbi ad creaturas. ..... Primo enim ostendit Verbi deitatem et eternitatem uirtutis operantis in generalitate : (Ioh. , ) ‘Omnia per ipsum facta sunt’. ...... Notandum quod dicit Hieronimus in primo Prohemio galeato sic : « Logos Grece multa Latine signat ». ...... Est autem hic caute ambulandum, quia locum istum impugnant quatuor hereses que hic sunt excludende. ....... Heresis Arrii ....... Heresis Euticis et Nestorii ....... Heresis Manichei ....... Heresis Pauli Samosethei ...... Contra hos autem omnes hereticos, ut concorditer dicunt Augustinus, Ambrosius, Boetius et Crisostomus, dicit Iohannes : ‘Omnia per ipsum’, Verbum scilicet, ‘facta sunt’, nichil excipiendo quod in uniuersalitatem distributionis cadere potest. ...... Vnde Glossa Bede et Augustini, hoc est « quidquid est siue in substantia siue in naturali aliqua proprietate » factum est per Verbum. Et sic aut Verbum factum est aut non. ....... Si factum est, tunc oportet quod Verbum factum sit per Verbum. Et sic idem factum est per seipsum, quod est contra omnem intellectum et impossibile. ....... Si autem non factum, tunc mentitur Arrius, qui dicit esse factum. ...... Adhuc, si ita est quod omnia que uel substantialiter uel aliqua naturali proprietate subsistunt cadunt sub distributione, cum omnia hec bona sint, erit Verbum auctor bonorum. Et nichil est malum in entibus, quod est contra Manicheum. ...... Sic ergo exponendo litteram, querit Arrius quid notet habitudo prepositionis, cum dicitur : Omnia facta per Verbum. Videtur enim causam instrumentalem notare. Et sic ex modo loquendi Verbum est instrumentum factoris primi. ..... Secundo, ostendit idem ex modo operationis, cum dicit : (Ioh. , ) ‘Et sine ipso factum est nichil’. ...... Quam oportet resolui propositionem, ut melius intelligatur. Resoluitur autem in hanc : Non aliquid factum est sine ipso. ...... Et tunc obiciunt Nestorius et Eutices : Si Spiritus Sanctus est aliquid, non ergo est factum hoc aliquid sine ipso. Ergo factum est cum ipso et per ipsum. Ergo Spiritus Sanctus est factus.
LXVI
I NTRODUCTION
....... Si dicas quod factor non cadit sub communi distributo, dicit Eutices quod Spiritus Sanctus est de hiis que sunt procedentia a factore primo et sedentia et quiescentia super creaturam ....... Ad hoc autem penitus excludendum dicit Iohannes Crisostomus sic esse punctandum : ‘Sine ipso factum est nichil quod factum est’. ....... Augustinus autem et Beda exponunt sic punctando : ‘Sine ipso factum est nichil’. Hec enim locutio est duplex. Quod patet, si resoluatur sic : Non aliquid factum est sine ipso, ex hoc quod negatio potest referri ad totum uel ad partem subiectam in eo quod est aliquid. ........ Primo quidem modo est composita. Et est sensus : Quidquid aliquid est siue substantia siue aliquid quod natura est siue naturalis proprietas nature inherens, sicut est omne quod habet entitatem quocumque modo : id non est factum sine ipso. Et hoc modo uera est. ........ Sed obicit Manicheus: Si ‘sine ipso factum est nichil’, hoc est non aliquid factum est sine ipso, cum malum sit aliquid, sequitur quod malum non sit factum sine ipso. ........ Sed contra hoc est quia ipse est destructor mali. ........ Ideo ad hanc heresim destruendam accipiunt Sancti secundum sensum locutionis, ita quod negatio stet in termino subiecti sic : Non aliquid factum est sine ipso, ut sit sensus : Id quod est non aliquid, sicut malum, factum est sine ipso. ........ Sed obstinatio heretica ad hoc instat, obiciens et dicens : Quod nichil est non pugnat et non corrumpit. Malum autem pugnat contra bonum et corrumpit ipsum. Ergo est aliquid et sic habet auctorem . ........ Sed ad hoc soluitur per Dyonisium in libro De Diuinis Nominibus c. ubi probat quod malum nec in corporis natura nec in anima nec in angelo nichil est nisi priuatio. ........ Iste igitur est sensus eius quod dicitur : ‘Sine ipso factum est nichil’. Que, licet duplex sit et in hac duplicitate exponatur a Sanctis, tamen in utroque sensu est uera et excludit diuersas hereses. ......... Malum enim et peccatum aliquando nominat actionem priuatam circumstantia debita uel fine. ......... Aliquando nominat debitum cum priuatione. ......... Tertio modo nominat ipsam priuationem. .... Eandem deitatem designat ex comparatione creatorum ad ipsum Verbum : (Ioh. , ) ‘Quod factum est in ipso’. ..... Secundum expositionem Augustini et Bede et Gregorii ..... Hec autem expositio obiectionem habet, quia species arche in mente species quedam est et de genere accidentis. Et talium nichil uiuit et non est uita.
C HAPITRE III : T ITRE
ET DISPOSITION DE L ’ ŒUVRE
LXVII
..... Et sic cessat obiectio quorumdam qui dicunt : ‘Quod factum est in ipso uita erat’. Sed omnia facta sunt in ipso, sicut continente. Ergo omnia sunt uita. ..... Sed tunc queritur quare dicit : ‘erat uita’, et non dicit ydea, uel forma. ..... Tamen istum locum Sancti diversimode exponunt. ...... Hylarius quidem sic : ‘Quod factum est in ipso’, hoc est in Verbo sicut in propria persona, sicut incarnatio, baptismus, passio et resurrectio, ‘uita erat’, hoc est causa uite et salutis in homine. ...... Ambrosius autem sic : ‘Quod factum est in ipso uita’, ut sit appositiua constructio, hoc est in Verbo quod est uita, hoc ‘erat’, hoc est precesserat in Dei presentia, antequam fieret. ... Secundum quod ipsum est ratio cognitionis omnium in qua cognoscitur omne quod cognoscitur : (Ioh. , ) ‘Vita erat lux hominum’. In presenti parte manifestat Verbi deitatem per hoc quod est illuminatiuum et eruditiuum. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. , l. .... Qualiter se habet ad naturam illuminabilem siue illuminationis receptibilem : (Ioh. , ) ‘Vita erat lux hominum’. ..... Dicit igitur : ‘Et uita’, hoc est Verbum, quod est uita per motum uitalem quem habet in homines, ‘lux erat’. ..... Secundum hanc autem expositionem queritur quare potius dicitur : ‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso dicatur : Lux erat uita hominum, cum, sicut dictum est, actus lucis sit causa uite potius quam e conuerso. ..... Ad hoc autem queritur quare, secundum hoc, dicit : ‘Vita erat lux hominum’ quam lux nature, uel angelorum. .... Qualiter se habet ad naturam illuminabilem quidem, sed illuminationem suam non recipientem : (Ioh. , ) ‘Et lux in tenebris lucet’. ..... ‘Et lux in tenebris lucet’, ut dicit Crisostomus, ad dissipationem tenebrarum. ..... Sancti exponunt istud de luce gratie in fide cognitione diuina, quam omnibus lucidis intra se lucem recipientibus diffundit Verbum. ..... Vnde, sicut tripliciter corpora se habent ad lucem solis, sic tripliciter se habent corda ad lucem istam. ..... Alia etiam ratione secundum quandam Glossam : ‘Lux in tenebris lucet’, quia ante presentiam istius lucis in mundo per carnem tenebre fuerunt in mundo, quia Lex et prophetia non plene illuminabant, et homines tenebrosi remanebant. .... Dicit causam non esse in Verbo, sed in defectu recipientium : (Ioh. , ) ‘Et tenebre eam non comprehenderunt’. ..... Si enim hec lux est que per omnem nature uultum, ut dicit Dyonisius, se expandit, tunc hec tenebris priuationum et materie non comprehenditur, quia materie non immiscetur. ..... Si autem intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt.
LXVIII
I NTRODUCTION
..... Sed obicitur quia dicit Augustinus in libro De uidendo Deo ad Probam quod uidere quidem Deum possumus, comprehendere uero minime ; ergo boni et lucentes non comprehendunt. ..... Ad hoc autem dicendum est quod ‘comprehendere’ dicitur multipliciter. . Secunda pars : De proprietatibus Verbi in creaturam rationalem ad sanctificandum eam procedentis : (Ioh. , ) ‘Fuit homo’. . . . . . . . . . . . . . . . p. , l. .. Testimonium factum per alium : (Ioh. , ) ‘Fuit homo’. . . . . . p. , l. ... Commendatur testis, et omni exceptione maior ostenditur. . .p. , l. .... Testis commendatur a quatuor que eum omni exceptione faciunt maiorem. ..... A natura : ‘Fuit homo’. ...... Ut nobis congruat. ...... Ut falsam opinionem elidat. ...... Ut naturam ostendat. ..... Ab officio : ‘missus’. ..... Ab auctoritate mittentis : ‘a Deo’. ..... A nomine et a nominis significatione : ‘cui nomen erat Iohannes’. ..... Hec expositio confirmatur per aliam translationem que sic dicit : ‘Factus fuit homo, missus fuit a Deo, nomen eius Iohannes’. .... Finis missionis eius ostenditur et utilitas : (Ioh. , ) ‘Hic uenit’. ..... Tangit finem proximum aduentus eius, qui est finis in ipso (i.e. finis operis) : (Ioh. , ) ‘Hic uenit’. ...... In communi tangit finem aduentus Iohannis. ...... Sed obicitur : Lux, cum sit manifestatiua suiipsius, non indiget testimonio. ...... Et tangit specialiter modum testimonii : (Ioh. , ) ‘ut testimonium perhiberet de lumine’. ..... Tangit finem remotum, qui est finis in altero (i.e. finis intentionis) : (Ioh. , ) ‘ut omnes crederent etc.’. ...... Sed adhuc obicitur quia infra V dicit Christus : ‘Ego ab homine testimonium non accipio’ ; ergo frustra fuit et missio Dei et aduentus Iohannis. ...... Sed obicitur quia non omnes crediderunt et sic uidetur frustra uenisse, quia, sicut dicit Philosophus, frustra est quod est ad aliquem finem quem non includit. .... Testis ab eo cui fert testimonium distinguitur : (Ioh. , ) ‘Non erat ille lux etc.’. ..... Ostendit hanc differentiam per propria testis. ...... Contra. Eph. V : ‘Fuistis aliquando tenebre. Nunc autem lux in Domino’ ; ergo boni sunt lux. ...... Sed contra. Dicit Auicenna quod lux dicit lumen in propria natura et illa non est illuminata. ...... ‘Sed ut testimonium perhiberet de lumine’. ‘Lumen’ dicitur Christus, quia lumen est in alio et Filius est de alio. ..... Per propria Christi : (Ioh. , ) ‘Erat lux uera’.
C HAPITRE III : T ITRE
ET DISPOSITION DE L ’ ŒUVRE
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...... ‘Erat lux uera’. Tangit distinctionem per lucis uere proprietatem. Et hoc totum fit ad excludendum de Iohanne falsam opinionem eorum qui putabant eum esse Christum. ...... ‘Que illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum’. ....... Sed contra hoc est quod hic omnes illuminantur, quod falsum est. ....... Ad hoc dicendum quod lumen est multiplex : ........ Lumen nature ........ Lumen gratie ........ Lumen reuelationis secretorum et lumen glorie ....... Si forte dicatur, secundum Augustinum, quod ideo illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum, quia quicumque illuminantur non illuminantur nisi ab eo, ista uidetur non sufficiens responsio. ........ Si distribuit pro generibus singulorum, locutio uera est. ........ Si autem fiat distributio pro singulis generum, dicunt quod falsa est locutio. ....... Glossa tamen aliter exponit, sic dicens : « ‘Omnis homo’ dicitur illa natura in homine, que ad ymaginem et similitudinem Dei facta est ». ... Ex parte nostra necessitas testimonii inducitur : (Ioh. , ) ‘In mundo erat’. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. , l. .... Ostendit mundi ignorantiam et ingratitudinem propter que oportuit dari testimonium ..... Ostendit quam inconuenienter a mundo non est agnitus. ...... Signum per quod cognosci poterat ...... Signi causa et ratio ....... ‘Et mundus per ipsum factus est’ quod, secundum priorem expositionem, ratio est quare in mundo est per signa presentie sue in mundo. ....... Secundum aliam expositionem, dicit Crisostomus : Ne opificem Verbum coetanum mundo existimes, uel alicui creature. ...... Mundi culpabilis ignorantia : (Ioh. , ) ‘Et’ tamen ‘mundus eum non cognouit’. ....... Prima causa secundum cognitionem simplicem intellectus quam excedit lux diuina : Glossa dicens quia « omnem sensum et omnem intellectum diuina lux excedit ». ....... Secunda causa secundum notitiam beneplaciti, Rom. i dicens : ‘Qui, cum cognouissent Deum, non sicut Deum glorificauerunt, sed euanuerunt in cogitationibus suis’. ....... Secundum aliam Crisostomi et Bede expositionem, ‘mundus’ fere eodem modo pro dilectoribus mundi accipitur qui Christum non in gloria mundi uenientem non cognouerunt. ..... Ostendit quam ingrate a suis est receptus ibi : (Ioh. , ) ‘In propria uenit’.
LXX
I NTRODUCTION
...... Secundum duas Glossas Augustini ...... Secundum Glossam Crisostomi ...... (Ioh. , ) ‘Et sui eum non receperunt’. .... Ostendit per oppositum gratiam fidelium ipsum cognoscentium et deuote recipientium ibi : (Ioh. , ) ‘quotquot autem receperunt eum’. ..... Per meritum cognitionis et receptionis Verbi accipiunt potestatem filiationis diuine. ...... Quo merito potestatem filiationis diuine accipiunt. ....... Quamuis illi non receperunt, tamen quidam pauci excellentes uiri receperunt eum. ....... Tangit modum premii collati in gratia presenti : (Ioh. , ) ‘Dedit eis potestatem’. ....... Hoc enim fieri est generationis diuine : (Ioh. , ) ‘filios Dei fieri’. ...... Specificat modum premii : (Ioh. , ) ‘Hiis qui credunt’. ...... Ostendit modum generationis quo filii Dei efficiuntur : (Ioh. , ) ‘Qui non ex sanguinibus’. ....... Excludit modum generationis carnalis. ........ ‘Qui’, scilicet filii Dei, ‘non’ sunt nati ‘ex sanguinibus’, hoc est ex commixtione seminum uiri et mulieris. ........ ‘Neque ex uoluntate carnis’ : tangit mouens ad generationem carnalem ex parte mulieris. ........ ‘Neque ex uoluntate uiri’, hoc est uoluntarie libidine uirum ad generandum mouentis. ....... Concludit modum uerum : ‘sed ex Deo’ interius formante ‘nati sunt’. ..... Qualiter illam potestatem accipiunt : (Ioh. , ) ‘Et Verbum caro factum est’. Hic ostendit qua facultate homo efficitur filius Dei et Deus. Duo dicuntur in Verbo : ...... unde est istius generationis congruitas. ....... Tangit unionem per quam generationis est congruitas. ........ Dicit igitur : ‘et Verbum’. ........ Non autem dicit : Filius caro factus est ........ Si autem queratur quare solum ‘Verbum caro factum est’, et non Pater, uel Spiritus Sanctus, ad hoc multe sunt a Sanctis assignate rationes. ......... Prima est Augustini : quia, si alia persona quam Filius esset unita carni, hoc esset filius Virginis benedicte et esset Deus personali proprietate unionem habens ad carnem. Et sic duo Filii essent in Trinitate, quod est inconueniens. ......... Secunda est eiusdem : quia, cum per Filium, qui Verbum et ars Patris est, facta sit creatio, per eandem personam debuit fieri recreatio. ......... Tertia ratio est : quia per opus redemptionis adoptamur in filios Dei. ........ Dicit igitur : ‘Verbum caro factum est’. Cum autem ‘factum’ sit terminus fieri, non cadit ‘factum’ nisi super id quod terminat fieri.
C HAPITRE III : T ITRE
ET DISPOSITION DE L ’ ŒUVRE
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........ Sed contra hoc obicitur quia, cum ‘caro’ dicat naturam, et non personam, et persona diuina non sit natura humana, sicut nec persona humana est natura diuina, quia dicit Boetius quod assumens non est assumptum, tunc uidetur hec locutio esse falsa : ‘Verbum caro factum est’, id est hoc factum est quod Verbum est caro. ........ Sed tunc iterum queritur quare pro ‘homine’ ponit infirmiorem partem hominis, non digniorem, que est anima. ........ Sed tunc iterum queritur quare non dicit : Verbum est caro, uel Verbum est unitum carni, uel Verbum est unitum in carnem. ....... Tangit modum istius unionis. ........ Hoc est ergo quod dicit : ‘Verbum caro factum est et habitauit in nobis’. Hoc ideo dicit quod inconfusa et intransmutata dicatur natura assumpta. ........ Alia translatio que dicit : ‘Verbum caro factum est. Et tabernaculo mansit in nobis’. ...... Vnde est istius generationis plena facultas : (Ioh. , ) ‘Et uidimus gloriam eius etc.’. ....... Tangit facultatis certitudinem per uisum magnorum testium probatam. ........ ‘Et uidimus’ nos, qui testes sumus horum. ........ Quid autem uiderit ? Dicit : ‘gloriam eius’. Gloria est ore multorum predicata laudatio. Ecce hoc modo ‘uidimus gloriam eius’, hoc est sue maiestatis cognouimus diuinitatem. ....... Tangit facultatis magnitudinem ex integra hereditate diuine glorie acceptam. ........ Magnam autem hanc gloriam dicit, cum subdit : ‘gloriam quasi unigeniti’. Nec est similitudinis positiuum hoc quod dicit ‘quasi’, sed ueritatis expressiuum ‘quasi unigeniti’ Filii, non serui. ........ ‘Vnigeniti’ : non filii qui cum aliis fratribus gloriam paternam diuideret. ........ ‘A Patre’ : qui, propter affectum paternum, nichil Filio subtrahit. ....... Tangit facultatum illarum pretiositatem, que tota in gratia est uirtutis et ueritate diuine illuminationis. ........ Tangit plenitudinem : (Ioh. , ) ‘plenum gratie’. ......... Plenitudo enim omnis in ipso fuit. Est enim plenitudo sufficientie in sanctis. Est plenitudo excellentie in beatissima Virgine. Est plenitudo copie siue exuberantie in Christo homine. ........ Tangit pretiositatem. ......... Quo ad se, plenitudinem deitatis nullis suis precedentibus meritis habuit. ......... Quo ad nos autem, quia gratiam et ueritatem a plenitudine eius recepimus.
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I NTRODUCTION
... Ipsum inducitur testimonium : (Ioh. , ) ‘Iohannes testimonium etc.’. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. , l. .... Rei testificande fidelis enarratio. ..... Titulus prescribitur. ...... Testificantis nomen, quod eum ostendit testem fidelem : ‘Iohannes’. ...... De testificando quod homo dicit, confirmata ueritate de uisu : ‘Testimonium perhibet’. ...... Modum testimonii : ‘Et clamat’ aperto ore ‘dicens’. ..... Enarratio fidelis rei testificande : (Ioh. , ) ‘Hic erat quem dixi’. ...... Demonstrata Christi presentia. ....... Per demonstratiuum pronomen ‘hic’ innuitur Christum fuisse in loco illo presentem : ‘hic’. ....... ‘Erat’ ab eterno cui esse non est accidens, sed permanens. ....... ‘Quem dixi’, hoc est uobis commendaui (Ioh. , ). ....... Et tunc queritur quare per anticipationem Iohannes premisit. ....... ‘Quem dixi’, de celo commendans eum, non laudans me ipsum. ...... Enarratio testificanda dignitatis eiusdem. ....... Tangit enarrationem testimonii. ........ ‘Qui post me’, tempore, ‘uenturus est’ ‘ante me’, dignitate, ‘factus est’ : natura, gratia et officio. ........ Pro eo quod nos habemus : ‘Ante me factus est’, in Greco habetur : ‘Coram me factus est’, hoc est apparuit michi, ‘quia prior me erat’ dignitate, et in potestate sua est apparere, quando uult et prout uult. ....... Tangit causam testimonii : ‘quia prior me erat’. ........ Dignitate ........ Causa ........ Duratione ..... Signa ueritatis narrate rei describuntur : (Ioh. , ) ‘et de plenitudine eius etc.’. ...... ‘Nos omnes’, non solum Iohannes, ‘accepimus’ hoc quod habemus ‘de plenitudine eius’, que est plenitudo copie supereffluentis. ...... Primum signum : plenitudo boni in gratia. ....... Dicit quia acceperunt omnes sancti de plenitudine. ....... Dicit quid acceperunt : (Ioh. , ) ‘gratiam pro gratia’. ....... Dicit modum : (Ioh. , ) ‘quia Lex per Moysen data est’. ........ ‘Quia Lex per Moysen data est’, Lex que est annuntiatio salutis sed nichil ad perfectum adduxit. ........ ‘Gratia et ueritas’ : ‘gratia’ quidem quam dat in uirtutibus et donis et sacramentis, quia illa fit salus hominum, ‘et ueritas’ impletionis figurarum et promissionum.
C HAPITRE III : T ITRE
ET DISPOSITION DE L ’ ŒUVRE
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........ Sic ergo ‘gratia et ueritas per Ihesum’, Saluatorem, ‘Christum’, unctum Spiritu Sancto, qui est Spiritus bonitatis, gratie et Spiritus ueritatis, ‘facta est’ in se, per se, sufficienter. ...... Secundum signum : plenitudo ueritatis in sapientia : (Ioh. , ) ‘Deum nemo uidit umquam etc.’ ....... Glossa : « Que sit summa gratie et ueritatis breuiter subdit, scilicet cognitio ipsius Trinitatis ». ....... Duo que probant excellentiam Christi in sapientia, per quam ab ipso ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’. ........ Notitia diuinitatis a creaturis ut est abscondita ......... ‘Deum’ ut est ‘nemo’, hoc est nulla creatura, ut dicit Crisostomus, ‘uidit umquam’. ......... Sed contra. ......... Solutio. .......... Ex parte quidem intellectus .......... Ex parte autem eius in quo uidetur Deus .......... Ex parte modi uidendi ........ Quod in Filio hec notitia est perfecta. ......... Hec autem distinctio, licet bona sit in se, tamen litteram istam et dubitationem non soluit. ......... Propter quod dicendum quod uisio sine medio est duplex. ......... Et, si dicas quod beati ‘comprehensores’ dicuntur et sic comprehendunt, dicendum quod dupliciter dicitur ‘comprehensor’. ......... ‘Vnigenitus Filius, qui est in sinu Patris, ipse enarrauit’, .... Testimonii perfecta declaratio et manifestatio : (Ioh. , ) ‘et hoc est testimonium Iohannis’. .... Testificantis intentio, que est audientium ipsum testimonium ad fidem prudens inductio : (Ioh. , ) ‘altera autem die stabat etc.’. .. Testimonium factum per seipsum . . . . . . . . . . . . . . . . . p. , l.
B. Pourquoi éditer la portion du Super Iohannem : Ioh. , - ? La raison pour laquelle nous éditons le commentaire des versets Jn , - d’Albert le Grand, bien que cette césure ne corresponde pas à la césure majeure de l’évangile johannique que Maître Albert aperçoit au verset Jn , ou à la subdivision qu’il pose en Jn , , est que, comme il le précise lui-même, ces versets constituent la partie doctrinale de l’Évangile de Jean, qui précède la partie historique qui commence en Jn , . Voici comment, en effet, Albert le Grand justifie la présence du verset Jn , qui apparaît comme une anticipation de ce qui fera l’objet de la narration qui commence au verset Jn , .
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I NTRODUCTION
[p. , l. -p. , l. ] ‘Quem dixi’, hoc est uobis commendaui, quando ad me misistis ab Iherosolymis scribas et sacerdotes, ut interrogarent me : « Tu quis es ? ». Et, secundum hoc, per anticipationem dicitur quod hic dicitur, quia posterius factum narrabitur. Et tunc queritur quare per anticipationem Iohannes premisit. Sed ad hoc dicendum quod, sicut prius in diuisione tactum est, [quod] prius est determinare rem de qua est testimonium et enarrare illam quam testimonii manifestatio et declaratio. Et ideo, licet, secundum ordinem hystorie, sit istud anticipatum, tamen, secundum ordinem doctrine, libri pars ista necessaria prius interponitur. [p. , l. -p. , l. ] ‘Dont j’ai dit’, c’est-à-dire que je vous ai fait valoir, quand vous avez envoyé vers moi des scribes et des prêtres depuis Jérusalem pour m’interroger : « Toi, qui es-tu ? ». Et, selon cela, par anticipation, est dit ce qui est dit ici, parce que le fait sera narré plus tard. Et alors il est demandé pourquoi, par anticipation, Jean a placé avant. Mais, quant à cela, il faut dire que, comme cela a été abordé auparavant, dans la division, [que] déterminer la chose sur laquelle porte le témoignage et la narrer viennent avant la manifestation et la mise au jour du témoignage. C’est pourquoi aussi, bien que, selon l’ordre de l’histoire, cela ait été anticipé, cependant, selon l’ordre de l’enseignement, cette partie du livre est interposée avant nécessaire. . hoc est] hic K ; lp ; quem add. DSchlp . est] om. G . quando] qui ST . secundum] om. MS . dicitur] dicit p . narrabitur] enarrabitur DE ; narrabatur Kl ; monstrabatur M ; monstrabitur S . et] Quare anticipat add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. T . tunc] nunc M . quare] quia KlM ; hoc add. DEchp ; hic add. GK ; l . premisit] promisit D . sed] om. MTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. . quod] quia Kl . est] om. DE . manifestatio] testificatio G . ideo] om. DEK ; l . libri] liber DEK ; l . necessaria] necessario DEGKchlp . prius] om. DE
Chapitre IV
Présentation des témoins I. LES TÉMOINS MANUSCRITS Nous disposons actuellement de neuf manuscrits présentant à l’origine le texte complet du Prologue de Jean (l’un d’entre eux a été mutilé : N) et de cinq manuscrits comprenant des extraits. Ils sont décrits par Winfried Fauser. Des catalogues et des notices que nous avons consultés, nous ne mentionnons ici que ce qui est strictement utile à l’édition du texte. D : Düsseldorf Dominikanerkl. Description matérielle × – ff. r-v – XVe s. () – Origine : Université de Cologne – Provenance : Bibliotheca Wesaliensis fratrum predicatorum – Papier . FAUSER, W., s. j., Die Werke des Albertus Magnus in ihrer handschriftlichen Überlieferung. Teil I : Die echten Werke. Codices manuscripti operum Alberti Magni. Pars I : Opera genuina, Alberti Magni Opera omnia, tomus subsidiarius I, pars I, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. ; FAUSER, W., « III, – Albertus-Magnus-Handschriften, . Fortsetzung » Bulletin de Philosophie Médiévale (), p. -, notamment p. est mentionné le ms. Oxford, Magdalen Coll. , ff. ra-ra décrit dans l’appendice III. Il s’agit d’une compilation de Wilhelm de Werda, O. P., en particulier sur le Super Iohannem, cap. , - in ff. r-v (p. ) ; FAUSER, W., « III, – Albertus-Magnus-Handschriften, . Fortsetzung », Bulletin de Philosophie Médiévale (), p. -, « III, – Albertus-Magnus-Handschriften, . Fortsetzung », Bulletin de Philosophie Médiévale (), p. - et « IV, – Albertus-Magnus-Handschriften. . Fortsetzung », Bulletin de philosophie médiévale (), p. - : l’auteur ne mentionne, dans ces trois contributions, aucune découverte de manuscrit pour le Super Iohannem ; FAUSER, W., « Albertus Magnus », in Lexikon des gesamten Buchwesens (LGB ), hrsg. von S. Corsten, G. Pflug und F. A. Schmidt-Künsemülller, Lieferung : A-Ammann (Bd , S. -), Anton Riersemann Verlag, Stuttgart, , p. -. Cf. STEGMÜLLER, F., Repertorium biblicum medii aevi, Tomus : commentaria, auctores A-G, Instituto Francisco Suarez, Madrid, , n. ; GLORIEUX, P., Répertoire des maîtres en théologie de Paris au XIIIe siècle, Vrin, Paris, , n. m. . LOË, P. (von), O. P., Verzeichnis der alten Handschriften und Drucke in der Bibliothek des Dominikanerklosters zu Düsseldorf, B. Hahn, Köln, , p. .
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I NTRODUCTION
– col. – Colophon : f. v : excopiatus in universitate Coloniensi . Contenu Sans titre – Inc. (f. r) : Aquila grandis magnarum alarum longo membrorum ductu – Colophon (f. v) : Explicit intellectus ewangeliorum beati iohannis apostoli per eximium et venerabilem doctorem albertum magnum quondam ratisponensem episcopum compositus et excopiatus in universitate coloniensi Anno domini M°CCCCLV. E : Bistumsarchiv Münster Dep. Emmerich St. Aldegundis [anciennement : Emmerich Pfarrarchiv St. Aldegundis ] Description matérielle × – ff. II+r-r+II – – Provenance : couvent dominicain de Kalkar – Papier – apparemment plusieurs mains – col. ( × ) – Colophon : Anno domini in die conc dom hora quasi a (secunda) per me fratrem Everhardum novitium alias Laen conventus Kalkariensis pred. hic presens liber conscriptus est – Couverture de bois avec titre : Albertus Magnus, Super Iohannem – Scripteur : frère Everhardus, O. P., alias Laen, novice du couvent de Kalkar. Contenu Titre (f. r) : Postilla Domini Alberti magni ordinis predicatorum Episcopi Ratisponensis doctoris eximij Super ewangelium Johannis feliciter incipit – [f. /I r (feuillet non numéroté)] en haut de la page : Iste liber pertinet ad librariam domus fratrum in Embrica Emptus a fratribus . Cf. SOWADE, H. (Bearb.) : Liturgische Handschriften im Bistum Münster. Katalog III : Pfarrarchive, III/: Ahlen bis Lette, (non publié). Cf. également GATTERMANN, G. (Hrsg.), Handschriftencensus Rheinland. Erfassung mittelalterlicher Handschriften im rheinischen Landesteil von Nordrhein-Westfalen mit einem Inventar, bearbeitet von Heinz Finger, Marianne Riethmüller, Anette Herda, Paula Marcus, Guido Martin, Bettina Münzel, Franziska Wein und Albert Bilo, Dr. Ludwig Reichert Verlag, Wiesbaden, (Schriften der Universitäts- und Landesbibliothek Düsseldorf ), p. . . SCHOLTEN, R., Das ehemalige Dominicaner-Kloster in Calcar nach archivarischen Quellen, Boß, Cleve, , p. .
C HAPITRE IV : P RÉSENTATION
DES TÉMOINS
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praedicatoribus de Kalka – Au-dessus : Prologus – Inc. : Aquila grandis magnarum alarum, longo membrorum ductu… – Expl. : Ad haec autem mystica nobis viam sapientiae spiritus aperiat, qui cum patre verbi et ipso verbo deus trinus et unus regnat per omnia saecula saeculorum. Amen. Histoire Voici les éléments utiles en vue d’éclairer, d’un point de vue historique, la proximité paléographique entre les manuscrits D et E. Le couvent de Calcar (E) réforme le couvent de Wesel (D) par la nomination de Hermann von den Ryn comme prieur de Wesel en . De plus, jusqu’en , des combats entre observants et conventuels entraînent la vente des manuscrits de la Bibliotheca Wesaliensis fratrum predicatorum, fondée en , qui possède le manuscrit D. Cela constitue deux raisons ou occasions pour la circulation du modèle de D, copié en , et sa copie par E en . G : Gotha Forschungsbibl. Ch A Description matérielle × – ff. ra-ra+I – – Provenance : Mainz, Dombibliothek St. Martin – Papier et parchemin – Sans colophon – Reliure : atelier du relieur Ulrich Frenckel – Titre sur la couverture du XVIe siècle provenant vraisemblablement de la bibliothèque de la cathédrale de Mainz : « Expositio super Joannem Evangelist. » – Possesseur : glose en marge de la main de Johannes de Lutrea (prédicateur à la cathédrale de Mainz, de à , année de sa mort) – Texte interrompu au f. vb . SCHOLTEN, R., Das ehemalige Dominicaner-Kloster in Calcar nach archivarischen Quellen, p. -. . Cf. Beiträge zur Geschichte des Niederrheins, XI, Lintz, Düsseldorf, , p. . . WUNDERLE, E., Katalog der mittelalterlichen lateinischen Papierhandschriften : aus den Sammlungen der Herzog von Sachsen-Coburg und Gotha’schen Stiftung für Kunst und Wissenschaft, Die Handschriften der Forschungsbibliothek Gotha, Bd. , Harrassowitz Verlag, Wiesbaden, , p. - ; CYPRIAN, E. S., Catalogvs Codicvm Manvscriptorvm Bibliothecae Gothanae, apud Io. Fr. Gleditsch et filium, Lipsiae, , p. , n. ; JAKOBS, F. und UKERT, F. A., Beiträge zur ältern Literatur oder Merkwürdigkeiten der Herzoglichen öffentlichen Bibliothek zu Gotha, Bd. , n. (-) : Theological Manuscripts, Dick, Leipzig, , p. .
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avec une indication contemporaine de la copie : Hic deest integer sexternus et est sexternus, qui immediate sequitur post tria folia ; cf. aussi r : Iste sexternus non pertinet huc, sed supra ante tria folia uero defectus est commissus, quem manus quedam indicat. Ordre correct : interruption au f. vb, reprise au f. ra jusqu’au f. vb, continuation au f. vb et ensuite au f. ra. Entre les ff. ra-vb, espaces vides laissés pour des mots manquants. Contenu Sans titre – f. ra en haut page au milieu : prologus – f. ra en bas de page : Iste liber pertinet ad librariam Sancti martini ecclesie maguntinensis M. Sindicus scripsit anno – Inc. (f. ra) : Aquila grandis magnarum alarum longo membrorum ductu – Expl. (f. ra) : … Ad hec autem [moysi : biffé] mistica nobis uiam spiritus sapiencie aperiat, qui [a : biffé] cum patre verbi et ipso verbo deus trinus unnus (sic) regnat per omnia secula seculorum etc. Amen. deo gracias – Colophon (f. ra) : Finis huius operis laus deo . – Scripteur anonyme. Histoire Certains éléments historiques permettent de comprendre la singularité de G parmi les manuscrits avec lesquels il est apparenté. Il s’agit d’un . En ce qui concerne le premier possesseur du manuscrit, d’après la glose marginale de sa main, il s’agit de Johannes de Lutrea qui était professeur de théologie à Erfurt puis prédicateur à la cathédrale de Mainz de à , année de sa mort. Or la ligature provient de l’atelier d’Erfurt, comme les manuscrits Chart. A et Chart. A qui appartiennent au même propriétaire. En voici la description : Chart. A : Biblia sacra (Vetus Testamentum) et Chart. A : Compilation de textes théologiques dont les gloses marginales renvoient à des théologiens comme Grégoire le Grand, Bernard de Clairvaux (Sermones super canticum canticorum), aux sermons de Johannes de Lutrea avec des indications de dates (, , ) et des indications de pages. À sa mort, la bibliothèque de la cathédrale de Mainz acquiert le manuscrit. Cf. FALK, F., « Dom- und Hofpredigerstellen in Deutschland im Ausgange des Mittelalters », Historisch-politische Blätter für das Katholische Deutschland (), p. - ; - ; -, spéc. p. , - ; FALK, F., Bibelstudien, Bibelhandschriften und Bibeldrucke in Mainz vom achten Jahrhundert bis zur Gegenwart, Kirchheim, Mainz, , p. , n. ; VENNEBUSCH, J., « Zeitkritische Schriften des Mainzer Dompredigers Johannes de Lutrea (gest. ) in einem Kodex aus seinem Besitz », Archiv für mittelrheinische Kirchengeschichte (), p. -, en particulier p. - ; KYRISS, E., « Deutsche Buchbinder der Spätgothik und Renaissance », Archiv für Geschichte des Buchwesens (), p. -, spéc. p. , n. . Cf. EHWALD, R., « Geschichte der Gothaer Bibliothek », in Centralblatt für bibliothekswesen, Bd , Hefte -, hrsg. O. Hartwig, Harrassowitz, Leipzig, , p. -, spéc. p. , A. ; KRÄMER, S., Mittelalterliche Bibliothekskataloge Deutschlands und der Schweiz, Ergänzungsband I :
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texte copié à la demande d’un professeur de théologie d’Erfurt, qui aurait également fait copier un Ancien Testament et une compilation de textes théologiques, au moment de sa nomination en tant que prédicateur à la cathédrale de Mainz en . K : Köln HAStK, Best. , [anciennement : HistASt W f. et W VIII ] Description matérielle × – ff. I++I – / (avant : mort de Paulus de Gherisheym) – Provenance : Köln, S. Gereon, (chapitre des chanoines de à ) – Papier – Miniature : f. r en bas sur le côté : miniatures : St Gereon, Paulus de Gherisheym (donateur) – Colophon (f. v) : Explicit commentarium venerabilis domini Alberti quondam Ratisponensis episcopi, fratris ordinis predicatorum. Scriptum per manus theodorici de alcmaria in Colonia – Possesseur : Paulus de Gherisheym (professeur de théologie à Köln, chanoine à S. Gereon) – f. ra : Ex testamento magistri Pauli de Gerensheym. Handschriftenerbe des deutschen Mittelalters, Teil : Köln-Zyfflich, C. H. Beck’sche Verlagsbuchhandlung, München, , p. et Teil : Handschriften-Register, , p. . . L’ancien catalogue : KELLETER, H., Katalog der handschriften des Historischen Archivs der Stadt Köln, - est désormais répertorié Best. (Alte Repertorien), A – . Le catalogue de VENNEBUSCH, J., Die theologischen Handschriften des Stadtarchivs Köln, Teil : Handschriften der Sammlung Wallraf, Böhlau, Köln und Wien, (Mitteilungen aus dem Stadtarchiv von Köln, Sonderreihe : Die Handschriften des Archivs H. ), p. est disponible sur internet : http://www.manuscripta-mediaevalia.de/hs/katalogseiten/HSK_b_jpg.htm ; cf. également KRÄMER, S., Mittelalterliche Bibliothekskataloge Deutschlands und der Schweiz, Teil , p. ; GATTERMANN, G. (Hrsg.), Handschriftencensus Rheinland, p. -. . Cf. KISKY, W., « Das freiherrliche Stift St. Geron in Köln », Annalen des historischen Vereins für den Niederrhein (), p. - ; HEUSGEN, P., « Das älteste Memorienbuch des Kölner Gereonstiftes », Jahrbuch des Kölnischen Geschichtsvereins (), p. - ; Lexikon für Theologie und Kirche, Bd. , Herder, Freiburg im Breisgau, , p. ; GRETZ, G. und KOCH, O., St. Gereon zu Köln, Bonner Universität-Buchdruckerei, Bonn, ; Die Regesten der Erzbischöfe von Köln im Mittelalter, bearbeitet von F. W. Oediger, R. Knipping, W. Kisky und N. Andernach, vol. , P. Hanstein, Bonn, -, p. ; COENS, M., « Un martyrologe de Saint-Géréon de Cologne », Analecta Bollandiana (), p. - ; KUBACH, H. E. und VERBEEK, A., Romanische Baukunst an Rhein und Maas : Katalog der vorromanischen und romanischen Denkmäler, vol. , Deutscher Verlag für Kunstwissenschaft, Berlin, , p. - ; LA BAUME, P. und SALOMONSON, J. W., Römische Kleinkunst : Sammlung Karl Löffler, Römisch-Germanisches Museum, Köln, , p. . . Sur le feuillet f. v se trouve : « alemania ».
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Contenu f. ra-v – Début et fin sans titre – f. v : Commentarius Alberti magni in Euangelium s. Joannis (XVIIe s.) – Inc. : Aquila grandis magnarum alarum longo membrorum ductu… – ff. & : mutilés – Expl. (f. v) : Ad hec autem mistica nobis uiam spiritus sapientie aperiat qui cum patre uerbi et ipso uerbo deus trinus et unus regnat per omnia secula seculorum. amen. Histoire Deux éléments historiques sont importants pour caractériser le manuscrit K. Il est copié par un étudiant à l’Université de Cologne pour un professeur de théologie de cette même Université et chanoine à St Gereon. Kl : Klosterneuburg StiB Description matérielle × – ff. II, , I* – fin XIVe s. (ca. d’après les filigranes) – Provenance ou possesseur : pour les parties I et III, Klosterneuburg . En ce qui concerne le copiste, Theodoricus de Alcmaria, étudiant à Köln (f. v), sont également de sa main les mss. Köln, Dom-Bibliothek , , (Köln ) : f. v : explicit : « explicit liber dyalogorum Gregorii scriptus per Theodoricum fr Alcmaria » ; f. r : « expliciunt pastoralia beati Gregorii scripta per manus domini Theodorici de Alcmaria studentis in Colonia anno domini millesimo quadringentesimo quinquagesimo nono etc. [] ». Cf. CORSTEN, S., Die Anfänge der Kölner Buchdrucks, Arbeiten aus dem Bibliothekar-Lehrinstitut des Landes Nordrhein-Westfalen, Heft , Greven Verlag, Köln, , p. (f. v) ; MARKS, R. B., The medieval manuscript library of the Charterhouse of St. Barbara in Cologne, Bd. , Salzburg, (Analecta Cartusiana ), p. . . En ce qui concerne son possesseur, ce manuscrit provient de la succession de Paulus de Gherisheym, professeur de théologie à Köln, chanoine à St Gereon, mort en . Cf. KEUSSEN, H., « Die alte Kölner Universitätsbibliothek », Jahrbuch des Kölnischen Geschichtsvereins, Bd. II, , p. -, matricules n. , , p. - : f. r de la main du rubricateur : Ex testamento magistri Pauli de Gherisheym ; d’une main plus récente : Pertinet ad ecclesiam s. Gereonis et sociorum martyrum ; Mitteilungen aus dem Stadtarchiv von Köln, begründet von K. Höhlbaum, fortgesetzt von J. Hansen, Bd. , Verlag der M. Du Mont-Schauberg’schen, Köln, , p. : « // : Pauli Gerishem, m. art. et b. f. theol., declaratio ad universitatem Col. Facta sermonis habite in synodo postridie Remigii ; STOHLMANN, J., « Insignis illic bibliotheca asservatur. Die Kölner Professoren und ihre Bibliothek in der Frühzeit der Universität », in A. Zimmermann (Hrsg.), Die Kölner Universität im Mittelalter. Geistige Wurzeln und soziale Wirklichkeit, Walter de Gruyter, Berlin und New York, (Miscellanea mediaevalia, Bd. ), p. -. . HAIDINGER, A., HALTRICH, M., STIEGLECKER, M. und LACKNER, F., Katalog der Handschriften des Augustiner-Chorherrenstiftes Klosterneuburg, Teil . Cod. -,
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(Augustins) : f. , f. , f. : Liber sancte Marie Virginis in Newburga, XIVe s. et partie III, article , ff. rb-vb : Statuta canonicorum regularium ; pour la partie II, Lilienfeld (?) (cistercien) car f. : Iohannes, chantre d’un établissement cistercien (cf. infra) – Papier et parchemin (sex priores sexterni et decimus quartus sexternus ab exteriore parte plagulam membranaceum habent) – Plusieurs mains qui changent aux ff. va, ra & ra, l. – col. – / × / – Sans colophon – Scripteur anonyme (pour la partie II, f. - : Iohannis, cantoris in monasterio Campili : d’une autre main que In Ioh.) – Titre sur la couverture : B. Albertus Magnus I.M.S. . Contenu Trois parties chronologiquement proches : I : ff. – ; II : ff. – ; III : ff. –. Les parties I et III, d’après les filigranes et les mains des scripteurs, sont apparentées. Partie I (–) : . (Ira–vb) Fragment du Chronicon rhythmicum Austriacum . . (ra–ra) , Super Iohannem.
Sans titre – In marg. super f. r : Incipit prologus super euangelium iohannis – Prol. Inc. f. ra : Aquila grandis magnarum alarum longo membrorum ductu – Expositio super evangelium inc. f. ra : In principio erat verbum. Iste liber, ut diximus, ut de subiecto est… – Expl. (Veröffentlichungen zum Schrift- und Buchwesen des Mittelalters : Reihe , Verzeichnisse der Handschriften Österreichischer Bibliotheken , ) (Denkschriften-Österreichische Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse ), p. -. Pour les publications plus anciennes, Fragment eines Kataloges zu den Handschriften des Stiftes Klosterneuburg. Handschriftlich, Klosterneuburg, Mitte Jh., Kat.-Fragment , n. ; PFEIFFER, H. et CERNIK, B., Catalogus codicum manu scriptorum qui in bibliotheca canonicorum regularium S. Augustini Claustroneoburgi asservantur, tomus II, G. Braumüller, Claustroneuburgi, , p. - ; LHOTSKY, A., Quellenkunde zur mittelalterlichen Geschichte Österreichs, R. Oldenburg Verlag , Graz, (Mitteilungen des Instituts für Österreichische Geschichtsforschung, Ergbd. ), p. ; LHOTSKY, A., Umriss einer Geschichte der Wissenschaftspflege im alten Niederösterreich, Forschungen zur Landeskunde von Niederösterreich , Böhlau, Wien, , p. , Anm. ; WEBER, D., Die handschriftliche Überlieferung der Werke des heiligen Augustinus VI, -, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Wien, (Veröffentlichungen der Kommission zur Herausgabe des Corpus der lateinischen Kirchenväter -), II, p. . Pour les ff. -, cf. STEGMÜLLER, F., Repertorium biblicum medii aevi, Tomus , Instituto Francisco Suarez, Madrid, , p. , n. . . Gesta sec. XIII, Scriptores in folio , ed. Societas aperiendis fontibus rerum Germanicarum medii aevi, A. Hiersemann, Hannover, ; Kraus Reprint Corporation : Stuttgart et New York, (Monumenta Germaniae Historica), p. –.
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(f. ra) : Mistica nobis uiam spiritus sapiencie aperiat, qui cum patre verbi et ipso verbo deus trinus et unus regnat per omnia secula seculorum. Amen etc., puis : Laus sit Christo, puis d’une main du XVe s., f. ra : Laus tibi sit Christe quia liber explicit iste – Notes marginales (subdivisions, corrections, références). (Stegmüller, n. : erreur sur la cote nommée ). . (ra–vb) Expositio capitulorum , , , evangelii secundum Matthaeum (Stegmüller, n. ). Partie II (–) : . (ra–ra) Bernardus Claraevallensis, Sermones super Psalmum XC « Qui habitat » (ed. J.-P. Migne, PL CLXXXIII, Parisiis, , col. -). . (ra) Nota de anima (cf. Augustinus Hipponensis, Manuale liber unus, cap. , ed. J.-P. Migne, PL XL, Parisiis, , col. -, spéc. ; De fide rerum quae non videntur liber unus, cap. -, ed. J.-P. Migne, PL XL, Parisiis, , col. -, spéc. , BC). . (rb–va) , Tractatus de statu virtutum (ed. J.-P. Migne, PL CLXXXIV, Parisiis, , col. -, spéc. -). . (vab) Notae de caritate et de gaudiis supernae patriae ex scriptis Bernardi Claraevallensis sumptae. Inc. : Idem de caritate. Carisma peroptimum karitas est plane incomparabile… – Expl. : … facies decora eloquium dulce. Amen. Partie III (–) : . (ra–rb) Innocentius III, Sermones de tempore, (ed. J.-P. Migne, PL CCXVII, Parisiis, , col. -, spéc. -). . (rb–vb) Statuta canonicorum regularium. Inc. : Novicius qui se ad communem vitam transferre – Expl. : … quater in anno videlicet in singulis IIIIor temporibus facimus per vigilias et missam. . (vb–ra) Tit. : Notabilia super regulam beati Augustini. Inc. : In primitiva ecclesia cum oriri ceperunt religiones fuerunt duo genera religiosorum scilicet anachorite sive solitarii et cenobite scilicet in congregacione viventes… – Expl. : … et inquirat de ipsorum necessitatibus et pie subveniant eis etc. Laus tibi Christe. . (ra) Nota de corpore Christi (?). Inc. : Notandum quod sacramentum corporis Christi in sex generibus ponitur (?) propter innumerabiles qualitates… – Expl. : … quia est… graciarum contin… (?). (rb) Non décrit. . (va–vb) Sermo de passione domini. Inc. : Iesus ut sanctificaret per suum sanguinem… (Hb ,). In quo quidem verbo inveniuntur… – Expl. : … Gen. dicens : Date mihi ius sepulchri reddat nobis terram sanctam ut illud ius reddere possumus. (rv) Vide. . (I*rv) Fragment d’un Graduel. Praefationes.
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M : München BSB Clm (anciennement : Kaisheim ) Description matérielle × – ff. – e moitié du XIIIe s. – Provenance : bibliothèque du couvent cistercien de Caesereae (Kaisheim) – Parchemin – col. – Colophon (f. va) : Expliciunt postille magistri Alberti super Johannem euangelistam… Contenu f. ra-va – Titre : f. r en haut d’une autre main : postille alberti super Iohannem – f. ra. Hymni = Mone n. , , , , , … – Inc. : Sollempnis dies… – Inc. Postilla super Ioh. : f. a : Aquila grandis magnarum alarum longo membrorum ductu – Expl. : f. va : Expliciunt postille magistri Alberti super Johannem euangelistam. Laus tibi sit christe per quem liber explicit iste. f. vb : Hymni = Mone n. , , , , quidam similis n. , , – Inc. : Verbum Dei Deo natum – Expl. : duplex mors me non… N : Nürnberg StB Cent. I. Description matérielle [Albertus Magnus, Expositio in evangelium Marci et Johannis] – × – ff. – pagination récente – (rb : anno ab incarnatione domini M°CCCC°XLVII laus deo) – Provenance : couvent des dominicains de Nürnberg – Parchemin – col. – Relieur (couverture devant) : Anno domini MCCCCXXXXX liber iste est ligatus per fratres Conradum Forster et Iohannem Eysteter conventus nurembergensis ordinis
. Codicum Latinorum Bibliothecae Regiae Monacensis, secundum Andreae Schmeleri Indices, composuerunt Carolus Halm et Georgius Thomas et Gulielmus Meyer, Tomi III pars III : Catalogus codicum manu scriptorum Bibliothecae Regiae Monacensis, Monachii, , p. . . Lateinische Hymnen des Mittelalters aus Handschriften, hrsg. und erklärt von F. J. Mone, Herder, Friburgi Brisgoviae, -. . Die Handschriften der Stadtsbibliothek Nürnberg, Bd. II : Die lateinischen mittelalterlichen Handschriften, Teil : Theologische Handschriften, bearbeitet von K. Schneider, Bd. , T. : Die Handschriften der Stadtbibliothek Nürnberg, Harrassowitz Verlag, Wiesbaden, , p. + X-XI.
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predicatorum S. Iohan – Possesseur (couverture derrière) : Liber iste est comparatus pro conventu nurembergense ordinis praedicatorum anno ut supra in die sancte Iuliane virginis martirisque [ février]. Contenu f. ra-vb : Albertus Magnus, Expositio in evangelium Marci – Inc. : Incipit postilla super Marcum Edita a venerabili patre et domino d. Alberto magno… Prologus. Ecce vicit leo de tribu iuda… Tria notantur hic de Christo… – f. va : Inicium etc. Sicut dictum est in prehabitis… f. vb (cap. -) : ut viderent quid agerentur. Capitulum sextum decimum (manque).
f. ra-rb : Titre : postilla super Iohannem – f. r au-dessus : Prologus – f. ra : Incipit postilla super Iohannem. Edita a venerabili patre et domino d. Alberto magno Episcopo ratisponensi doctore egregio et de ordine predicatorum. Prologus Ezechielis XVII. Aquila grandis magnarum alarum longo membrorum ductu – Lacune de feuillets entre f. v : « in principio octaui physicorum » (Jn , ; Ed. Paris. XXIV, p. col. ) et f. r : « redemptionis. Et dicit tria posteriorem in tempore Christi manifestationem et precellentem dignitatis ad se comparationem et ipsam eternitatem » (Jn , ; Ed. Paris., p. col. ) – Expl. (f. rb) : Ad hec autem mistica nobis viam spiritus sapientie aperiat. qui cum patre verbi et ipso verbo deus trinus et vnus regnat per omnia secula seculorum. Amen. Explicit postilla super Johannem. Edita a venerabili patre et domino d. Alberto magno. quondam Episcopo Ratisponensi doctore egregio. Et finitus est liber iste in vigilia s. Johannis baptiste per manus Conradi Starck. Anno ab incarnatione domini M° cccc° xlvij. Laus deo. – Scripteur : Conradus Starck.
. LÖHR, G. M., « Kleinere Mitteilungen. Das Nürnberger Predigerkloster im . Jahrhundert. Beiträge zu seiner Geschichte », in Mitteilungen des Vereins für Geschichte der Stadt Nürnberg, Bd. , Schrag Verlag, Nürnberg, , p. -. . BOCK, F., « Das Nürnberger Predigerkloster. Beiträge zu seiner Geschichte », in Mitteilungen des Vereins für Geschichte der Stadt Nürnberg H. , , p. -, en particulier p. , n. : -, copiste des mss. Cent II, ; I, , ; I, , ; III, .
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S : Sevilla Colomb. -- [anciennement -- (Y--)] Description matérielle × mm – ff. II+ – (er avril) – Provenance : Mainz – Parchemin – col. – - lignes – Copié par plusieurs mains – Notes marginales – Colophon (f. r) : Completum Maguncie (Mainz) Die prima Mensis Apprilis Anno domini M°CCCC°XXX nono – Anonyme – Sans titre – Possesseur : St Martin (Cathédrale) ou St Michel (Chartreux), appartient au fonds de la Bibliotheca Capitular. Contenu f. I-II & v : vides – Titre courant (f. r-r) : prefatio – Inc. prefatio (f. r) : Aquila grandis magnarum alarum longo membrorum ductu… [Eze. , ]. In ista auctoritate commendatur iohannes ewangelista – Inc. (f. r) : n principio erat verbum. Iste liber ut diximus ut de subiecto est de uerbo incarnato – f. r-r : texte – Expl. : « fons sapientie verbum patris in excelsis. ad hec autem mistica nobis viam spiritus sapientie apperiat qui cum patre verbi et ipso verbo deus trinus et unus regnat per omnia secula seculorum. Amen. Deo gratias. Completum Maguncie die prima Mensis Apprilis Anno domini Mº CCCCº XXXº nono » T : Toulouse BM Description matérielle × – ff. – L’article (f. ra-rb : In Ioh.) est du XIIIe s., tandis que les articles - (ff. -) : XIIe s. et de plusieurs mains – Provenance : couvent des Augustins de Toulouse – Parchemin – Quelques feuillets de la première partie sont coupés par le haut ; le feuillet est mutilé – ff. - : col. – Colophon : Explicit postilla super iohannem. . ÀLVAREZ MÁRQUEZ, C., « Catálogo de los colofones de la Biblioteca capitular y Colombina de Sevilla », Scriptorium, t. XLIX/ (), n. , p. . . MOLINIER, A., Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements, t. VII : Toulouse, Nîmes, Imprimerie nationale, Paris, , p. -.
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Contenu f. ra-rb : [Albertus Magnus – Postilla in evangelium S. Joannis] Titre : f. ra en haut d’une main plus récente : Postilla s. Thome Aquinatis super euangelium Joannis – Titre courant (ff. r-r) : Prologus Iohannis – Titre courant (ff. r-r) : Io. – Inc. (f. r) : Aquila grandis, magnarum alarum, longo membrorum ductu, plena plumis et varietate… In ista auctoritate Iohannes evangelista… – Inc. (f. va) : In principio erat uerbum. iste liber ut diximus ut de subiecto est de uerbo incarnato – Expl. : f. rb : Ad hec autem mistica nobis uiam spiritus sapientie aperiat qui cum patre uerbi et ipso uerbo trinus et unus regnat per omnia saeculorum saecula. amen. . f. : In nomine Domini nostri Jesu Christi. Incipiunt adhortationes sanctorum patrum Egyptiorum ad profectum monachorum, quas de greco in latinum transtulit beatus Hieronimus. (Evagrius, Sententiae, ed. J.-P. Migne, PL XX, Parisiis, , col. -, spéc. ). . f. v : Incipiunt capitula supra conscripti libri seniorum… – Incipit translatio sancti Hieronimi de sententiis seniorum. (Anonymus, De vitis patrum liber quintus, sive verba seniorum, auctore graeco incerto, interprete Pelagio S. R. diacono, libellus , ed. J.-P. Migne, PL LXXIII, Parisiis, , col. -, spéc. ). . f. v : Nilus monachus, De VIII viciis principalibus – Inc. : Principium fructus flores, et principium actualis vitæ abstinentia… . f. : Gualo Cambrensis, Poème contre la simonie, en vers : Sacrilegis monachis emptoribus ecclesiarum… . f. : Pièce de vers sur les trois Maries : Anna viros habuit Jhoachim, Cleopha Salomeque… . Poème d’environ vers sur le Jugement dernier : Hora novissima, tempora pessima sunt, vigilemus… . f. : Incipit epistola sancti Cesarii, episcopi Arelatensis, ad Cesariam abbatissam ejusque conventum – Inc. : Coegistime, famula Dei ac venerabilis… . LEYSER, P., Historia poetarum et poematum medii aevi, , sumptu novi Bibliopoli, Halae Magdeb., ; FABRICIUS, J. A., Bibliotheca latina mediae et infimae aetatis, III, apud J. D. Mansi, ; fac-smilé Akademische Druck- und Verlagsanstalt, , p. -. . Auteur : Bernard de Morlas, in Histoire littéraire de la France, ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de S. Maur et continué par des membres de l’Institut (Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres), XII, Paris, ; Kraus reprint, NendelnLiechtenstein, , p. -, spéc. p. ; cf. BERNARDUS CLUNIACENSIS [BERNARDUS MORLACENSIS, BERNARD DE CLUNY, DE MORLAIX, DE MORLAS], De contemptu mundi ad Petrum abbatem suum in varia doctorum piorumque virorum de corrupto Ecclesiœ statu poemata […], ed. M. Flacius, Basileæ, , p. .
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Epistolae, ep. , ed. J.-P. Migne, PL LXVII, Parisiis, , col. -, spéc. ). . f. v : Autre lettre du même à la même – Inc. : Vereor, venerabiles in Christo filie, ne dum vobis… (Ep. , PL LXVII, col. ). . f. v : Autre lettre du même : Epistola hortatoria ad virginem Deo dedicatam – Inc. : O profundum divitiarum sapientie et scientie Dei… (PL , col. ). . f. v : De decem virginibus – Inc. : In lectione que nobis recitata est, fratres karissimi… (Cesarius, Sermones, hom. , ed. J.-P. Migne, PL LXVII, Parisiis, , col. -, spéc. , parfois attribué à S. Augustin). . f. : Item de decem virginibus – Inc. : In lectione evangelii, que nobis de decem virginibus recitata est… – Homélie de S. Césaire (Epistola S. Cesarii ad quosdam Germanos, ed. J.-P. Migne, PL LXVII, Parisiis, , col. -, spéc. ). . f. : Incipit ad virgines, tamen ad munitionem monachorum commoniri potest – Inc. : Si diligenter attenditis, venerabiles filie… (Admonitio ad virgines, ed. J.-P. Migne, PL L, Parisiis, , col. -, spéc. , sermon anonyme). . f. : Autre homélie sur le même sujet, attribuée parfois à S. Jérôme – Inc. : Quantam in celestibus beatitudinibus… (Exhortatio ad sponsam Christi, ed. J.-P. Migne, PL XVIII, Parisiis, , col. -, spéc. ). . f. : Autre homélie ad virgines, attribuée à Evagrius – Inc. : Dilige Dominum et amabit te, et servi illi… (Evagrius, Sententiae, . Ad virgines, ed. J.-P. Migne, PL XX, Parisiis, , col. ). . f. : Autre homélie sur la virginité – Inc. : Agite itaque, specialis tirocinii professores, excellentis propositi complices… . f. v : Incipit penitentia de Maria Egiptiaca – Inc. : Fuit quidam senex in Palestine monasteriis, vite moribus et verbo decoratus… . f. : Incipit passio VII dormientium, qui in Epheso dormierunt, VI kalendas augusti – Inc. : In tempore illo, regnante impio Decio imperatore, facta est ingens… . f. v : Oratio – Inc. : Alpha et Omega, magne Deus, Heli, Heli, Deus, amen… . f. : Prose – Inc. : Amor patris et filii… Veri splendor auxilii… . f. v : Narratio Postumiani de itinere peregrinationis sue – Inc. : Frequenter ac sepius a me flagitatis, ut vobis gratia… (De vitis patrum liber quartus, auctoribus Severo Sulpicio et Iohanne Cassiano [Excerpta], ed. J.-P. Migne, PL LXXIII, Parisiis, , col. -, spéc. ). . Elle ne figure pas dans VATTASSO, M., Initia patrum, vol., Typis Vaticanis, Romae, -. . Lateinische Hymnen des Mittelalters, ed. F. J. Mone, I, . . Lateinische Hymnen des Mittelalters, ed. F. J. Mone, I, .
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. f. v : Incipit homelia sancti Johannis Crisostomi de eruditione discipline – Inc. : Eruditio discipline custos est fidei et vinculum fidei… . f. v : Sermo ejusdem de militia spirituali – Inc. : Bona quidem sunt et utilia… . f. : Recettes pour faire le bitume et ad cisternam intus liniendam. . f. V°) Pièce de vers – Inc. : Lactea corpora summaque robora preripiuntur – Expl. : Dulcis enim prius evolat ocius acta libido. . f. ra-rb : [Albertus Magnus – Postilla in evangelium S. Joannis] cf. supra.
Excerpta Nous n’avons pas tenu compte, pour la constitution du texte, des manuscrits contenant des extraits du Super Iohannem d’Albert le Grand. Ils sont décrits dans l’appendice III. II. LES ÉDITIONS IMPRIMÉES c : Coloniae, J. Guldenschaff [UB Köln Ennen ] Description matérielle Format : folio – ff. I-II+-+I’ – Cologne, Johann Guldenschaff – pas après / – col. Contenu ff. I-II : vides. Sans titre [Albertus Magnus O. Praed. Postilla in Johannem ou Enarrationes in evangelium Johannis] – f. ra) : Venerabilis domini Alberti magni predicatorum ordinis : quondam Ratisponensis episcopi : postilla in euangelium beati Iohannis ad instanciam summi pontificis pro extirpandis heresibus tunc vigentibus rome lecta feliciter inchoat.
. Cf. description et données bibliographiques dans Gesamtkatalog der Wiegendrucke, hrsg. von der Kommission für den Gesamtkatalog der Wiegendrucke, Bd. , Hiersemann Verlag, Leipzig, , p. , n. ; LOË, P. (de), Verzeichnis der alten Handschriften und Drucke in der Bibliothek des Dominikanerklosters zu Düsseldorf, Hahn, Köln, , p. .
C HAPITRE IV : P RÉSENTATION
DES TÉMOINS
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Inc. (f. ra) : [A]Quila grandis, magnarum alarum, longo membrorum ductu, plena plumis et varietate : venit ad libanum et tulit inde medullam cedri, Ezech. XVII [Ez. , ]. f. va : [H]Uic libro Iheronimus premittit prologum ad istius euangeliste commendacionem qui diuiditur in duas partes.
f. ra : Capitulum primum. [I]N principio erat verbum etc. Iste liber vt diximus vt de subiecto est de verbo increato in se et in carne assumpta secundum sua sacramenta considerato. Expl. (f. ra) : Fons sapiencie verbum patris in excelsis. Ad hec autem mistica nobis viam sapiencie spiritus aperiat qui cum patre verbi et ipso verbo deus trinus et unus regnat Per omnia secula seculorum. Amen. Postilla in euangelium beati Johannis venerabilis domini Alberti magni Explicit feliciter. f. v : vide. f. I’ : vide.
h : Hagenau, H. Gran [USB Köln : GBIV] Description matérielle ff. I-XX+-+I’-VI’+’-’+I’’-XXVIII’’+’’-’’ – Hagenau, Henricus Gran (f. vb, f. rb’ : Jn oppido Jmperiali Hagenaw ; f. vb’’ : Ciuis Jmperialis opidi Hagenaw) – - (f. vb : Finemque .xvi. Kal. Aprilis Anno virginei partus Millesimoquingentesimo et quinto sortitum est ; f. rb’ : finemque xvi Kal. Aprilis Anno Virginei partus Millesimoquingentesimo et quinto sortitum est ; f. vb’’ (fin du Super Iohannem) : Anno Virginei partus Mdiiii () Augusti Kal. IX. metam) – col. – Éditeur : Gerardus de Harderwick (f. vb, f. rb’ : virum . Il s’agit d’un ouvrage comportant trois œuvres imprimées : . VD A , . VD A , . VD A dont la description détaillée ainsi que des compléments bibliographiques se trouvent in Verzeichnis der im deutschen Sprachbereich erschienenen Drucke des XVI. Jahrhunderts, VD , hrsg. von der Bayerischen Staatsbibliothek in München in Verbindung mit der Herzog August Bibliothek in Wölfenbüttel, I. Abteilung : Verfasser-Körperschaften-Anonyma, Bd. , Anton Hiersmann, Stuttgart, , p. , n. A (Super Matth.), n. A (Super Marcum ; Super Lucam) ; n. A (Super Ioh.). . PANGERL, F., « Studien über Albert den Großen (-) : Beiträge zur Würdigung seiner Wissenschaft und wissenschaftlichen Methode », Zeitschrift für katholische Theologie (), p. -, spéc. p. ; Lexikon für Theologie und Kirche, Bd. , Herder, Freiburg im Br., , col. - ; STEHKÄMPER, H. (Hrsg.), Albertus Magnus. Ausstellung zum . Todestag,
XC
I NTRODUCTION
Venerandum magistrum nostrum Artium et Sacre Theologie Professorem, eximium magistrum Gerardum de Harderwic ; et cf. infra f. vb, f. rb’) – Edition : Bursa Laurentii, Colonia (f. IIr : ac iam demum grandi labore et empensa Doctorum, Licentiatorum sacre theologie et Magistrorum, gymnasium quod Bursam Laurentii vocant in florenti studio Coloniensi regentium emendatum, et in lucem editum ; f. vb, f. rb’ : Per ceteros quoque sacre Theologie Licentiatos et Magistros : Bursam quam Laurentii vocant Regentes, zelosos doctrine eiusdem diui Alberti sectatores et propagatores magna opera et graui impensa libenter correctum ac emendatum cum Indice cuilibet parti annexo) – Editeurs : Johannes Rynman (libraire), Henricus Gran (imprimeur) (f. vb, f. rb’ : Jmpressum accuratissima diligentissima expensis Circumspecti uiri archibibliopole Joannis Rynman de Oringaw […] Jndustrii Henrici Gran : ibidem Ciuis in officina ; vb’’ : Jmpensis Circumspecti uiri Joannis Rynman de Oringaw archibibliopole : Jn officina Jndustrii Henrici Gran) Contenu Titre : [Albertus Magnus, Opus preclarissimum postillarum divi Alberti Magni super quattuor evangelia] ou [Albertus Magnus O. Praed., Postillae in IV evangelia]. f. Irv : vide. f. IIr : Super Matthei Euangeliare Postilla Alberti magni. f. IIv : vide. f. IIIr : [au-dessus] Registrum super Mattheum – Incipit tabula in Postilla Venerabilis domini Alberti Doctoris magni super Euangelium beati Matthei. f. IIIv-XXv [au-dessus verso] : Registrum Postille Alberti Magni ; [audessus recto] : super Mattheum. f. XXv : finit registrum. f. XXIrv : vide. f. r : Super Matthei Euangeliare Postilla Venerabilis domini : domini Alberti magni quondam Ratisponensis Episcopi Ordinis Predicatorum. f. v : vide. f. r : Inc. (Epitaphium) : In magnum Albertum venerabilem… Historisches Archiv der Stadt Köln, Severinstraße -, . November bis . Februar , Historisches Archiv, Köln, , p. , n. .
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DES TÉMOINS
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f. v : Ad lectorum Iohannis de B. Brabantini Epigramma. f. ra : [Titre courant : Prologus] Postilla super Mattheum Venerabilis domini : domini Alberti magni Ratisponensis quondam Episcopi Ordinis Predicatorum. Prefatio eiusdem domini Alberti in Matthei Euangeliare. [S]Ume tibi librum… f. rb : Incipit argumentum sancti Hieronymi in Euangelium secundum Mattheum ; [M]Attheus ex iudea… f. v-f. r : [Titre courant, verso] Postilla Alberti in prologum beati… [Titre courant, recto] Hieronymi in Euangelium Matthei]. f. v : [au-dessus : Capitulum I] Incipit Euangelium secundum Mattheum. Capitulum I. [L]Iber generationis iesu christi, filii… f. vb : Expliciunt Notule super Mattheum secundum fratrem Albertum de Ordine Predicatorum. Deo gratias Amen. f. rv : vide. f. r : Super Marci Euangeliare Postilla Venerabilis domini : domini Alberti magni Ratisponensis quondam Episcopi Ordinis Predicatorum. f. v : In magnum Albertum venerabilem. f. r : Registrum Postilla Alberti magni super Marcum. In Marcum euangelistam secundum expositionem Alberti magni alphabetico ordine contexta Tabula, feliciter incipit. f. v : finis. f. r = f. r’ : Super Marci Euangeliare Postilla Venerabilis domini : domini Alberti magni quondam Ratisponensis Episcopi, Ordinis Predicatorum. f. r’ : [au-dessus : Prologus] Postilla super Marcum Venerabilis domini : domini Alberti magni : Ratisponensis quondam Episcopi, Ordinis Predicatorum. Prefatiuncula eiusdem domini Alberti in Marci Euangeliare. [E]Cce vicit leo… f. va’-f. rb’ : [au-dessus : Postilla Alberti in Prologum beati Hieronymi in Euangelium Marci] : Prologus beati Hieronymi in Marcum Euangelistam. [M]Arcus Euangelista dei electus… f. v’ : [au-dessus : Prologus Capitulum I] Incipit Euangelium secundum Marcum. Capitulum I. [I]Nitium Euangelii Iesu christi filii dei sicut scriptum est in Esaia propheta… f. rb’ : Expliciunt Notule super Marcum ad honorem dei compilate a fratre Alberto Ordinis Predicatorum, quondam Episcopo Ratisponensi. Deo gratias. f. v’-’rv : vides. f. r’ = Ir’’ : Postilla apprime magistralis Super Joannis Euangeliare. Venerabilis domini : domini Alberti magni quondam Ratisponensis Episcopi Ordinis Predicatorum. f. r’ = IIr’’ (au-dessus) : Tabula Postille Alberti Super Joannem.
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I NTRODUCTION
f. IIra’’ : Registrum super postillam domini Alberti super Joannem. f. IIv-XXVIIv : titre courant sur verso : Registrum postille Alberti Magni ; titre courant sur recto : super Joannem. f. XXVIIv’’ : finit Tabula. f. XXVIIIr’’ = f. r’’ de la pagination : Postilla opido magistralis super Joannem Venerabilis domini Alberti magni quondam Ratisponensis Episcopi Ordinis Predicatorum. f. v’’ : vide.
f. ra’’ (au-dessus) : Titre : Venerabilis domini Alberti magni Predicatorum Ordinis : quondam Ratisponensis Episcopi : Postilla in Euangelium beati Joannis Euangeliste Ad instantiam summi pontificis pro extirpandis heresibus tunc uigentibus Rhome lecta feliciter incipit. Prefatio eiusdem Alberti : in qua Euangeliste laudismum canit. – Inc. : [A]Quila grandis : magnarum alarum : longo membrorum ductu : plena plumis et varietate : venit ad libanum : et tulit inde medullam cedri. Ezech. XVII [Ez. , ]. f. ra’’ (au-dessus) : Folium II. f. v’’ (au-dessus) : Prefatio Alberti in Joannis Euangelium. f. v’’-r’’ (au-dessus) : Prefatio Alberti magni in Prologum beati [f. r’’] Hieronymi presbyteri. Folium IIII. f. vb’’ : Incipit prologus beati Hieronymi presbyteri in euangelium secundum Joannem. – Inc.: [H]ic est Joannes euangelista Unus ex discipulis domini : qui uirgo a deo electus est : quem de nuptiis uolentem nubere uocauit deus. f. v (au-dessus) : Prologus beati Hieronymi. f. r (au-dessus) : Folium VII.
f. ra’’ : Incipit Euangelium secundum Joannem. Capitulum I. [I]n prinicipio erat uerbum : et uerbum erat apud deum : et deus erat uerbum. Hoc erat in principio apud deo. f. v’’- f. v’’ (au-dessus) : Capitulum I. f. vb’’ : Expl. : Venerabilis domini : domini Alberti magni Ratisponensis quondam Episcopi : Ordinis Fratrum Predicatorum : Postilla : Euangelium Joannis profundata explanationem enucleans : Jmpensis Circumspecti uiri Joannis Rynman de Oringaw archibibliopole : Jn officina Jndustrii Henrici Gran : Ciuis Jmperialis opidi Hagenaw accuratiori ratione qua perfici potuit instaurata Anno Virginei partus Mdiiii. Augusti Kal. IX. metam nanciscitur feliciter.
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DES TÉMOINS
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l : Editio Lugdunensis Description matérielle f. r-v + p. - + f. r-v + p. - + f. r-v – Lugduni, Sumptibus Claudii Prost, Petri & Claudii Rigaud, Frat., Hieronymi Delagarde, Ioan. Ant. Huguetan. – – éditeur : Pierre Jammy – Opera omnia, vol. XI. Contenu Titre (f. ’ – sans pagination) : Beati Alberti Magni, Ratisbonensis Episcopi Ordinis Praedicatorum, Commentarii In Ioannem. In Apocalypsim. Recogniti per R. A. P. F. Petrum Jammy, Sacrae Theologiae Doctorem, Conventus Gratianopolitani, eiusdem Ordinis, Nunc Primum in Lucem Prodeunt. Operum Tomus Undecimus, Lugduni, Sumptibus Claudii Prost, Petri & Claudii Rigaud, Frat., Hieronymi Delagarde, Ioan. Ant. Huguetan., Via Mercatoria. M. DC. LI, Cum privilegio Regis. f. ’r (sans pagination) : Catalogus Operum Beati Alberti Magni XXI voluminibus comprehensorum. f. ’r (sans pagination) : Titre : cf. supra. f. ’r (sans pagination) : Privilege du Roy – col. f. r (sans pagination) : D. Alberti Magni, Ratisbonensis Episcopi, Ordinis Praedicatorum, In evangelium secundum Ioannem luculenta expositio. Ad instantiam Alexandri IV. pro extirpandis haeresibus tunc vigentibus Romae lecta. Prologus in quo laudatur Evangelista. Inc. : Aquila grandis magnarum alarum, longo membrorum ductu… - Expl. : … Sic ergo patet de his quae in principio libri videntur esse inquirenda – col. – Titre courant (verso) : D. Alb. Magn. Ordin. Praed. ; (recto) : Prologus in Evang. sec. Ioannem. f. ’v (sans pagination) : Prologi S. Hieronymi in Evangelium Secundum Ioannem Explanatio. Inc. : Hic est Ioannes Evangelista unus ex Discipulis Domini.- Expl. : … & ex hoc de revelatis habere debet gratiarum actiones (f. v) – col. – Titre courant : D. Alb. Mag. In Prolog. S. Hier. in D. Ioan.
p. : D. Alberti Magni Episcopi Ratisponensis, Doctrina toto Orbe Celeberrimi, Ordinis Praedicatorum In Evangelium Secundum Ioannem expositio Ad instantiam Alexandri IV, pro extirpandis haeresibus tunc vigentibus Romae lecta.
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I NTRODUCTION
Incipit Evangelium secundum Ioannem Caput I In principio erat Verbum… Iste liber (ut diximus) ut de subiecto est de Verbo increato in se & in carne assumpta secundum sua Sacramenta… [p. ] – Expl. : … Ad haec autem mystica nobis viam sapientiae Spiritus aperiat, qui cum Patre Verbi, & ipso Verbo, Deus trinus & unus regnat per omnia secula seculorum. Amen. Finis. [p. ] – col. – Titre courant : D. Alberti Magni. Ord. Praed. In Evang. D. Ioan. Cap. I. f. r (sans pagination) : Index Rerum, et verborum notabilium quae in Commentariis in Ioannem continentur – col. f. r (sans pagination) : Index Locorum Sacrae scripturae, qui in Commentariis in Ioannem explicantur – col. f. r = p. : Beati Alberti Magni Ratisbonensis Episcopi Ordinis Praedicatorum in Apocalypsim Beati Ioannis Apostoli luculenta expositio. Prologus – col. p. : Prologi Gilberti in Apocalypsim Beati Ioannis Apostoli explanatio – col. p. - : Apocalypsis Beati Ioannis Apostoli. f. r (sans pagination) : Index Rerum notabilium, quae in commentariis in Apocalypsim continentur – col. f. r-v (sans pagination) : Index Locorum Sacrae scripturae, qui in Commentariis in Apocalypsim explicantur – col.
p : Editio Parisiensis Description matérielle f. - + p. - – Parisiis, Ludovicus Vivès – – éditeurs : Augustus et Æmilius Borgnet. Contenu Titre (f. – sans pagination) : B. Alberti Magni Ratisbonensis Episcopi, Ordinis Praedicatorum, Opera Omnia, ex editione Lugdunensi religiose castigata, et pro auctoritatibus ad fidem Vulgatae versionis accuratiorumque Patrologiae textuum revocata, auctaque B. Alberti vita ac bibliographia suorum operum a PP. Quetif et Echard exaratis, etiam revisa et locupletata cura et labore Augusti et Aemilii Borgnet, Sacerdotum dioecesis Remensis, annuente faventeque Pont. Max. Leone XIII.
C HAPITRE IV : P RÉSENTATION
DES TÉMOINS
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Volumen vicesimum quartum Enarrationes in Joannem. Parisiis apud Ludovicum Vivès, Bibliopolam Editorem, via vulgo dicta Delambre, MDCCCIC. f. r = p. : D. Alberti Magni, Ratisbonensis Episcopi, Ordinis Praedicatorum, In Evangeliium Secundum Joannem luculenta expositio. Ad instantiam Alexandri IV. pro exstirpandis haeresibus tunc vigentibus Romae lecta. Prologus in quo laudatur Evangelista. Inc. : Aquila grandis magnarum alarum… – Expl. : … sic ergo patet de his quae in principio libri videntur esse inquirenda [p. ] – col. – Titre courant : D. Alb. Mag. Ord. Praed. Prologus in D. Joannem. p. : Prologi S. Hieronymi in Evangelium secundum Joannem Explanatio. Inc. : Hic est Joannes Evangelista, unus ex discipulis Domini, qui virgo a Deo electus est… Expl. : … et ex hoc de revelatis habere debet gratiarum actiones [ p. ] – col. – Titre courant : D. Alb. Mag. Ord. Praed. In Prolog. S. Hieronymi in D. Joannem. p. : vide.
p. : D. Alberti Magni, Episcopi Ratisbonensis, Doctrina toto Orbe Celeberrimi, Ordinis Praedicatorum, In Evangelium secundum Joannem Expositio, Ad instantiam Alexandri IV pro exstirpandis haeresibus tunc vigentibus Romae lecta. Incipit Evangelium secundum Joannem. Caput I. p. - : In caput I Joannis Enarratio. – Inc. [p. ] : Iste liber (ut diximus) ut de subjecto est de Verbo increato in se, et in carne assumpta secundum sua Sacramenta… – Expl. [p. ] : … Ad haec autem mystica nobis viam sapientiae Spiritus aperiat qui cum Patre Verbi, et ipso Verbo, Deus trinus et unus regnat per omnia saecula saeculorum. Amen. – col. – Titre courant : D. Alb. Mag. Ord. Praed. In Evang. Joannis (+ chapitre en chiffre romain, + verset en chiffre arabe). p. : vide. p. - : Index Capitum in Evangelium secundum Joannem. (I-XXI). p. : vide. p. - : Index Analyticus et historicus in Evangelium secundum Joannem. (I-XXI). p. : vide. p. - : Index Rerum, et verborum notabilium, quae in Commentariis in Joannem continentur. p. - : Index Locorum Sacrae Scripturae, Qui in Commentariis in Joannem explicantur.
XCVI
I NTRODUCTION
III. PRÉSENTATION SYNTHÉTIQUE DES TÉMOINS A. Données chronologiques pour un classement des témoins Les neuf témoins manuscrits complets peuvent être classés, selon l’ordre chronologique, de la manière suivante. Six, parmi eux, sont du quinzième siècle. Date XIIIe s.
e moitié du XIIIe s. Vers ( ?)
(colophon)
(explicit)
Entre et ( ?)
(colophon & explicit) (explicit)
(colophon)
Ms. Informations T Proviendrait du couvent des Augustins de Toulouse, d’après le catalogue de . Pas de trace auparavant à ce jour. M Provient du couvent cistercien de Kaisheim, d’après le catalogue de . Kl Provient du couvent des Augustins de Sancta Maria Virginis in Newburga (Klosterneuburg) ou du couvent cistercien de Lilienfeld. S Copié à Mainz. Il provient soit de la cathédrale S. Martin, soit de S. Michel (cartusiens). N Copié par le moine Conradus Starck, acheté pour le couvent dominicain de Nürnberg S. Iohannes en . K En tout cas, avant , mort de Paulus de Gherisheym, professeur de théologie à Köln, chanoine à S. Gereon, à qui il a appartenu et qui l’a légué au chapitre des chanoines de S. Gereon, copié à Köln par l’étudiant Theodoricus de Alcmaria. D Copié à l’Université de Cologne et provient du couvent dominicain de Wesel. G Copié par un dénommé M. Sindicus, vraisemblablement à Erfurt, appartient à Johannes de Lutrea qui a enseigné la théologie à Erfurt puis a été appelé en à Mainz comme prédicateur à la cathédrale, jusqu’à sa mort en , provient de la bibliothèque de la cathédrale de S. Martin à Mainz. E Copié par frère Everhardus, O. P., alias Laen, novice du couvent de Kalkar, provient du couvent dominicain de Kalkar.
C HAPITRE IV : P RÉSENTATION
DES TÉMOINS
XCVII
B. Classement des témoins selon le critère de la provenance Le critère de la provenance est plus incertain, dans la mesure où nous ne possédons pas de catalogues anciens pour tous les manuscrits. C’est pourquoi cette classification n’est qu’hypothétique et indicative. Cisterciens
M (Ex bibl. monast. Cistertiensium Caesereae (Kaisheim) ; Kl (Lilienfeld ?) Augustins T (Couvent des Augustins de Toulouse ?) Kl (Sancta Maria Virginis in Newburga ?) Cartusiens S (S. Michel ?) Dominicains D (Bibliotheca Wesaliensis) E (Kalkar) N (Nürnberg) S. Gereon (Köln) K St. Martin (cathédrale de Mainz) G S ?
C. Diffusion géographique du texte selon les témoins connus Les informations concernant la provenance géographique des manuscrits peuvent donner certaines indications sur la diffusion du Super Iohannem, comme le montre la carte suivante.
XCVIII
I NTRODUCTION
Chapitre V :
Généalogie des témoins et reconstitution du texte MÉTHODE
DE L’ENQUÊTE,
CONVENTIONS ET ABRÉVIATIONS
Méthode stemmatique L’édition du Super Iohannem ne peut pas reposer, contrairement à celle du Super Matthaeum, sur le texte de l’autographe, ni sur un manuscrit doté d’une autorité particulière (en raison de la présence de corrections de l’auteur, par exemple). Afin d’établir les principes d’édition du texte, nous avons, par conséquent, suivi une méthode stemmatique. Nous avons procédé de la manière suivante. Les neuf manuscrits conservés, transmettant la totalité du texte, ont été collationnés dans leur totalité sur le passage édité. C’est sur cette collation, soit variantes, que s’appuie l’examen des leçons communes et des variantes individuelles, en vue de rassembler le matériau à partir duquel la constitution du stemma codicum peut avoir lieu. Il s’agit, en effet, de reconstituer des liens généalogiques entre les témoins pour parvenir au plus près du texte albertien. Le stemma codicum permet ainsi de justifier de chacun des choix, faits pour la constitution du texte, entre les différentes leçons offertes par les manuscrits.
. La méthode suivie ici, le vocabulaire, les définitions sont reçus de Dominique Poirel, (cf. notamment HUGO DE S. VICTORE, De tribus diebus, ed. D. Poirel, CCCM , Brepols, Turnhout, dont l’introduction sera désormais citée ainsi : POIREL, D., Introduction au De tribus diebus), de telle sorte que, pour alléger la présentation, ne seront pas signalés, à chaque fois, les emprunts qui lui sont faits.
C
I NTRODUCTION
Deux moments distincts de l’enquête : repérage des apparentements et orientation du stemma codicum En vue de classer le matériau des leçons communes et des variantes individuelles, nous avons pris en compte toutes les variantes communes, et non pas les seules erreurs communes. Dans un premier moment, en vue de l’établissement du stemma codicum, c’est-à-dire de l’enchaînement des manuscrits à partir de leurs liens de parenté, nous avons considéré la valeur critique des variantes principalement à partir d’un examen quantitatif. Il s’agit, en effet, d’observer des groupements, leur nombre relatif, leur stabilité, afin d’établir des rapports de proximité. Nous observons ainsi non pas des groupes isolés, mais plutôt des clivages, c’est-à-dire des oppositions entre des groupes de manuscrits. Et nous nous interrogeons sur la cohésion réelle de ces groupes. Ce premier moment de l’analyse donne lieu à un graphe non orienté indiquant les groupes de manuscrits selon leur proximité. Le cas particulier de cette portion du commentaire albertien de l’Évangile de Jean est que, dans l’un des manuscrits (N), certains feuillets manquent, de telle sorte que ce manuscrit n’a pu être collationné que sur un tiers environ du texte édité (jusqu’à « in principio octaui physicorum » : N ra ; Editio Parisiensis, p. a). Dans l’étude du groupe auquel il se rattache principalement, il nous est, par conséquent, apparu préférable, pour ne pas brouiller l’évaluation quantitative relative des variantes communes, de distinguer deux portions dans le texte : celle où le manuscrit N est présent (A) et celle où il est absent (B). Le deuxième moment de la discussion stemmatique consiste dans l’orientation du stemma codicum établi. Si le stemma codicum représente, en effet, un enchaînement de manuscrits à partir de leurs liens de parenté, il n’indique pas le « sens » de la copie et pourrait être orienté de diverses manières, selon le manuscrit que l’on désigne comme archétype. Or autant d’orientations, autant de restitutions différentes du texte. . Sont entendues ici par « variantes » les inversions, omissions (ou absences de termes relatives à la leçon de la majorité des manuscrits), additions (ou ajouts de termes relatifs à la leçon de la majorité des manuscrits), variantes au sens strict (c’est-à-dire remplacements d’un mot ou groupe de mots par une autre leçon). . Expression de Dom Jacques FROGER, dans La critique des textes et leur automatisation, Dunod, Paris, (Initiation aux nouveautés de la science ), que Dominique Poirel reprend pour expliciter la notion d’orientation du stemma codicum, p. * de son édition du De tribus diebus.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CI
Il s’agit donc désormais de discerner, dans les relations généalogiques entre les manuscrits, celui qui est l’ancêtre et ceux qui sont les descendants. La valeur critique des variantes repose, alors, plutôt sur une évaluation qualitative de ces variantes qu’il s’agit d’interpréter. La notion de « leçon erronée » est, à ce moment de l’enquête seulement, substituée à celle de « variante ». Cette notion d’erreur de copie est définie comme « faute de copie suffisamment manifeste pour que l’ancêtre des manuscrits qui la transmettent soit disqualifié de la place d’archétype ». Cependant, l’édition du commentaire johannique d’Albert le Grand nous conduit à énoncer deux remarques méthodologiques par rapport à cette conception de l’erreur. D’une part, certaines erreurs peuvent être produites par l’auteur ou celui qui copie sous sa dictée dans un premier état du texte, non révisé. Elles donnent lieu aux corrections d’archétype éventuellement effectuées par l’éditeur. D’autre part et surtout, l’absence d’erreurs peut provenir d’une révision tardive du texte dans un milieu où il est étudié et copié. Il convient donc d’être ici prudents et de ne pas se précipiter pour associer l’absence d’erreurs à la proximité de l’archétype. En ce qui concerne l’analyse des leçons erronées, il nous est paru préférable, pour la clarté de la démonstration, de la conduire en un lieu séparé. Nous avons ainsi regroupé, dans deux répertoires distincts, les commentaires détaillés des leçons erronées, d’une part, et ceux de certaines variantes significatives, d’autre part. Ces répertoires sont conçus pour accompagner non seulement la discussion stemmatique, mais aussi la lecture du Super Iohannem lui-même. Le lecteur peut y trouver, en effet, le détail des interprétations transmises par les témoins figurant en apparat ainsi que leur traduction. Un index figurant à la fin de chaque répertoire permet d’y retrouver facilement les variantes commentées. Dans un troisième moment, nous examinons l’apparentement des éditions imprimées. Il nous est, en effet, apparu que la tradition imprimée ne repose pas sur un manuscrit perdu essentiel pour la constitution du stemma, mais dépend, au contraire, de manière homogène d’un seul groupe de manuscrits. C’est pourquoi nous n’étudierons la manière dont les éditions imprimées sont apparentées entre elles et dont elles se rattachent à la tradition manuscrite qu’après avoir établi le stemma de cette dernière. . POIREL, D., Introduction au De tribus diebus, p. *.
CII
I NTRODUCTION
Dans un quatrième moment, sont présentés les principes d’édition adoptés pour la constitution du Super Iohannem à partir des hypothèses formulées pour l’établissement du stemma codicum et pour son orientation. Nous précisons alors ce qu’apporte cette édition à la connaissance du texte, telle qu’elle nous a été transmise par les éditions imprimées. Nous mentionnons, ensuite, les quelques corrections d’archétype qui nous semblent nécessaires. Celles-ci sont, enfin, suivies de remarques concernant l’orthographe, la ponctuation et les subdivisions du texte dont témoignent les manuscrits. Abréviations et conventions de lecture Dans l’introduction, les sigles des manuscrits sont ordonnés selon les rapports qu’indiquent leurs apparentements, tandis que, dans l’édition, ils sont ordonnés alphabétiquement. Pour éviter la confusion entre la conjonction du manuscrit K avec l’Editio Lugdunensis l, d’un côté, et le manuscrit Kl, de l’autre, un point-virgule sépare K et l dans les quelques cas où ils se suivent directement dans l’apparat de variantes. Par convention, dans les analyses détaillées des variantes, nous ne mentionnons les éditions imprimées qui s’associent éventuellement aux manuscrits que dans le chapitre qui leur est consacré. En ce qui concerne les conventions de lecture, dans les tableaux présentant les variantes des manuscrits, le lecteur pourra lire de la manière suivante : x] y x] add. y ou x] add. (ditt.) x x] om. ou x] om. (hom.)
D À la note de bas de page n. de l’apparat de variantes de notre édition, le manuscrit D change la leçon x en la leçon y. D À la note de bas de page n. de l’apparat de variantes de notre édition, le manuscrit D ajoute y à x. Ou : À la note de bas de page n. de notre édition, le manuscrit D fait une dittographie de x. D À la note de bas de page n. de l’apparat de variantes de notre édition, le manuscrit D omet x. Ou : À la note de bas de page n. de l’apparat de variantes de notre édition, le manuscrit D omet x en effectuant un homoioteleuton (saut du même au même).
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CIII
D À la note de bas de page n. de l’apparat de variantes de notre édition, le manuscrit D présente une lacune. x y] inv. D À la note de bas de page n. de l’apparat de variantes de notre édition, le manuscrit D inverse l’ordre des mots x et y. x] transp. post y D À la note de bas de page n. de l’apparat de variantes de notre édition, le manuscrit D transporte x après y. Ou : ou À la note de bas de page n. de l’apparat de variantes de x] transp. ante y notre édition, le manuscrit D transporte x avant y. x] y Da.c. ; corr. D À la note de bas de page n. de l’apparat de variantes de Dp.c. notre édition, le manuscrit D (avant correction), change la leçon x en la leçon y, puis le manuscrit D (après correction) la corrige et retrouve la leçon x. D Annotation située : supra lineam au-dessus de la ligne in marg. ext. dans la marge extérieure in marg. inf dans la marge inférieure inter columnas entre les colonnes x] y scripsi cum D À la note de bas de page n. de l’apparat de variantes de notre édition, l’éditeur a écrit y, avec le manuscrit D. x] lac.
PREMIER MOMENT :
APPARENTEMENT DES MANUSCRITS
Introduction L’examen des variantes permet-il de classer les manuscrits collationnés en familles dépendant d’hyparchétypes distincts ? Voici les associations de témoins les plus fréquentes qui se dégagent de toutes les variantes du texte. D E / K G N Kl T M S : occurrences : (A) + (B). D E K / G N Kl T M S : occurrences : (A) + (B). D E K G / N Kl T M S : occurrences : (A) + (B). D E K G N / Kl T M S : occurrences (A). D E K G N Kl T / M S : occurrences : (A) + (B). Deux groupes se dégagent très clairement : M S et D E. L’ordre de notre étude se portera, par conséquent, d’abord, sur le groupe D E dans l’ensemble plus vaste auquel il semble appartenir, D E K G N, puis sur le groupe M S, enfin sur le rapport qu’entretiennent entre eux les manuscrits Kl et T.
CIV
I NTRODUCTION
SECTION : LE QUINTETTE D E K G N À partir de l’analyse des variantes communes, nous visons à montrer ici : I. que l’ensemble de manuscrits D E K G forme un groupe ; II. que le quatuor D E K G se subdivise en un duo D E et en un trio D E K ; III. que le manuscrit N appartient principalement à ce groupe, formant ainsi un quintette D E K G N, mais qu’il s’en distingue aussi par des caractéristiques propres. I. LE
QUATUOR
DEKG
Que l’ensemble de manuscrits D E K G forme un groupe est suffisamment attesté par le fait que le clivage qui oppose les manuscrits D E K G à tous les autres (D E K G / Kl T M S) apparaît en occurrences dont variantes pures. Nous distinguons, dans les tableaux des variantes conjonctives de D E K G, la portion A dans laquelle le manuscrit N est présent et la portion B de laquelle il est absent, afin que le lecteur puisse s’y rapporter plus directement au moment de l’analyse du manuscrit N. A. Les variantes pures : Portion A :
sint] sunt sed] si
‘Abraham fieret’] inv. ualidissimum] ualidissimi
DEGK DEGK ; Quare Iohannes loco principii non ponit Patrem add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. NT DEGK DEGK
. Cf. POIREL, D., Introduction au De tribus diebus, p. *.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CV
Portion B :
Et hec est diuina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata] om. (hom.)
natus] rex add. erat] eorum add.
‘ex’] in si] quasi praem.
DEGK ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans et illuminata add. c ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans, ideoque illuminans et illuminata add. ha.c. ; alia est lux vera sed secundaria et a prima luce participata et alios consequenter illuminans ideoque illuminans et illuminata add. lp et corr. in marg. hp.c. DEGK DEGK ; rex eorum add. chlp DEGK DEGK ; quia quod si M ; quia quasi praem. S ; diceret add. chlp
B. Les variantes associant D E K G aux éditions imprimées : Portion A :
et] etiam
igitur] ergo igitur] ergo tempora] ipsa igitur] ergo igitur] ergo igitur] ergo hoc] et praem. ergo] om. semper in omni intellectu] om. igitur] ergo igitur] ergo
DEGKchlp ; quia M DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp
CVI
I NTRODUCTION
DEGKchlp ; om. M uerbum est] inv. DEGKchlp ix] om. DEGKchlp maior] minor DEGKc subsistunt] consistunt DEGKchlp ; subisistunt T quod] factum add. DEGKchlp que est bonum ipsius gressus] om. DEGKchlp (hom.) hac de] inv. DEGKchlp aliquando nominat] inv. DEGKchlp ad ipsum Verbum] om. DEGKchlp
igitur] ergo
Portion B :
que] etiam hominibus] omnibus hic] hec ‘hominibus’] ‘omnibus’ quia] quod
est] om. libro eodem] inv. igitur] ergo et] om. igitur] ergo comprehenderunt] comprehenderent uerbum] om. diuiditur] transp. post partium
ut] cum secundo] tertio et] quod
autem] enim corporalis lux] inv. ‘post’] om.
est] om.
DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp ; sicut T DEGKcp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchl ; partes add. Mhp DEGKchlp KlMSTa.c. DEGKchlp ; om. Kla.c.MS DEGKchlp DEGKchlp KlMSTa.c.p ; corr. supra lineam Tp.c. DEGKch
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CVII
DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp ; om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c. humanitatis uere] inv. DEGKchlp etc.] ‘est iumentis insipientibus’ DEGKchl ; om. Kl ‘cor’] ‘cor eius ab humano DEGKp ; mutetur et’ praem. ‘cor eius ab humano commutetur et’ praem. chl spiritus] om. DEGKchl ; spiritui Sp et] tamen add. DEGKchlp qua] quo DEGKchlp ‘et’] om. DEGKchl sapiens et continens] continens et DEGKchlp sapiens Hebraica interpretatio : ‘Tu in DEGKchl principio Domine’] initio tu Domine tamen] om. DEGKchlp xxxvii scripsi cum DEGKchlp] KlMST xxxviii diuina] uidet et add. DEGKchlp qui] sui add. DEGKchlp sed] om. DEGKchlp ; uel MS ‘operatur’] operatus est DEGKchl ‘fieri’] hoc est quod fiant filii Dei DEGKchl ; add. quod fiant filii Dei add. p Dei] si filii et add. DEGKch coniuncta] in add. DEGKchlp ; inniuncta MS innascitur] nascitur DEGKchlp hoc] hec DEGKc igitur] ergo DEGKchlp Verbo] om. DEGKchlp
operationibus] opinionibus permixto] mixto et] om. per naturam] om. hic igitur] hoc ergo quod] qui
CVIII
I NTRODUCTION
‘quod’] ‘quoniam’ cum] om.
reformatur] deformatur est] om. iterum] Hieronimus magis] est add. a deitate] a diuinitate
Petrus] et praem. ‘glorie’] ‘iste’ add.
‘quanti’] ‘quanto’ sufficientie in sanctis Act. vii : ‘Stephanus plenus gratia et fortitudine faciebat prodigia et signa magna in populo’. Est plenitudo] om. (hom.) etc.] om. ‘clama ne cesses’. Osee viii] om.
DEGKchl ; quia Mp DEGKchlp ; tamen Kl DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp ; a deitatem Kl ; ad deitatem S DEGKchlp DEGKchlp ; gratie DEKSc DEGKchlp DEGKchlp ; sufficientie] sufficientem S
DEGKchlp DEGK ; lp ; Os. viii ch necessaria] necessario DEGKchlp hoc est quod sit omni dignitate et DEGKchlp efficatia gratie ‘ante me’] om. et] om. DEGKchlp dicit] ergo add. DEGKchlp ‘tua’] ‘et’ add. DEGKchl ‘inequabit’ scripsi] ‘exequabit’ DEGKchlp ; in equabit KLMST ‘immaculata’] ‘conuertens animas DEGKchlp ; testimonium Domini fidele’ add. om. DE ; ‘conuertens Deus’ add. G ; ‘conuertens’ add. MS DEGKchlp etc.] om. sit data] inv. DEGKchlp Deo] Dei DEGKchlp duo] per add. DEGKchlp probant] probat DEGKchlp etiam] om. DEGKchlp Deus] etiam add. DEGKchlp autem] om. DEGKchlp
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
ii Cor. iii] Cor. iii quia] quod id] om. beati Deum] inv. uiderunt] uident
pura] om. quia] dicit add.
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CIX
DEGK ; lp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp ; uiderunt transp. post modo S DEGKchlp KlMSTa.c. ; quod M ; dicit exp. Tp.c.
Au nombre des variantes qui attestent suffisamment la cohésion du quatuor D E K G, s’ajoute la qualité des variantes (addition de : « et quia hec prepositio est »), (addition de : « ‘cor eius ab humano mutetur et’ »), (addition de « tamen »), (addition de « uidet et »), (addition de « rex »), (addition de « hoc est quod fiant filii Dei »), (addition de « ‘conuertens animas testimonium Domini fidele’ »), (saut du même au même de : « semper in omni intellectu »), (saut du même au même de : « que est bonum ipsius gressus »), (saut du même au même de : « Et hec est divina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata »), (saut du même au même : « sufficientie in sanctis Act. vii : ‘Stephanus plenus gratia et fortitudine faciebat prodigia et signa magna in populo’. Est plenitudo »), (omission de : « hoc est quod sit omni dignitate et efficatia gratie ‘ante me’ »), & (variante : « ‘omnibus’ »), (variante : « opinionibus »), (variante : « initio tu Domine »), (variante : « Hieronimus »). La qualité de ces variantes renforce la cohérence du quatuor D E K G. Cf. les répertoires pour l’analyse des variantes , p. CCCIV, , p. CCLXXIX, , p. CCLXXXIV, et , p. CDLX, , p. CDLXXVI, , p. CCXC. En outre, les variantes et , -, , , , et donnent une interprétation alternative du texte : cf. leur analyse dans les répertoires, p. CDLX ( et ), p. CDLXXV ( et ), p. CDLV (), p. DIII (), p. DXI (), p. DXI ( et ). Conclusion Le quatuor D E K G est donc avéré à la fois par la quantité et la qualité de ses variantes conjonctives.
CX
I NTRODUCTION
II. STRUCTURE INTERNE DU QUATUOR D E K G Le quatuor D E K G se subdivise en deux groupes : (A) le duo D E et (B) le trio D E K. En un troisième moment (C), nous vérifierons que cette subdivision n’est pas contredite par les associations transversales suivantes (D E N, D E G, D E K N). Enfin (D), nous examinerons si ces manuscrits dépendent directement les uns des autres ou s’ils dépendent d’hyparchétypes communs, c’est-à-dire de modèles intermédiaires que nous ne possédons pas et qu’il nous faut supposer pour expliquer les leçons communes des membres du duo D E et du trio D E K. A. Le duo D E Le clivage qui oppose le duo D E à tous les autres manuscrits (D E / K G N Kl T M S) apparaît en variantes pures. La quantité de ces variantes conjonctives fait du duo D E le groupe le plus fortement attesté au sein de la tradition manuscrite du Super Iohannem, telle qu’elle nous est parvenue.
ut] tamquam inducit] modum et add.
uerbi eterni] inv. aliud] aliquid primum] per se add. notat] om. ‘meipso’] memetipso etiam] enim simul] transp. ante non in] a erat] erant per] propter suspiceris] transp. ante in
et] om. ‘candor’] est praem. habitudinem] mensure add.
siue] sine
DE DE ; om. S DE DE DE DE DE DE DE DE DE DE DE ; transp. post. generatione G DE DE ; ‘est’ add. p DE ; in praem. chlp DE
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
terminus] termino qualiter] quare quod] et quod] om. tempore] hoc conuenit] magis eterno presenti add.
notionalem] notitialem esse] transp. ante non notionalem] notitialem quia] hoc notionale] notiale
deitatem et substantiam et] substantiam et deitatem siue
‘operatur’] transp. ante ‘usque’ queritur] queratur preponens] proponens philosophi] ipsi praem. quod] et
distinctas esse] inv. Eccli xxiv] Eccli.
esset nudus] unicus esset
notaret] denotaret persone] a persona add.
Cor. iii] Cor.
credamus] credimus erat substantialiter] inv. autem] ergo est] transp. post artificialis est] esse
CXI
DE DE DE DE DE ; ipso GKchlp DE ; conuenit eternitatis GKKlMNSTchl conaeternitatis p DE DE DE DE DE ; notionalem GKlT DE ; deitatem] diuinitatem KlM ; DE DE DE DE DE ; cum lp DE DE ; Eccli. G ; Eccli. M DE ; esset unicus GKSchlp ; esset nutus KlM DE DE ; perfecte MS DE ; prima Corintorum ii c ; Cor. hl DE DE DE DE DE
CXII
I NTRODUCTION
cuius] est add.
ut] om. notionalis] notialis ‘fieret’] fiet non] transp. post presentia
temporis] tempora substantiuum] subiectum transiit] transiet minus est] inv. procedit] procederet quod] quia
modo] om. etiam] enim
creati] increati ponit] posuit propositio] pars stat] stet in] ibi et sufficientem] om.
igitur] autem
eorum] om. in dicente] mens in dicens intellectum] tantum add. heresis] om. Entites] Entices
Fotinus] Fontinus
officio] seruitio
DE ; et add. G ; et KNchlp DE DE DE DE ; om. Kchlp DE DE DE DE DE DE ; et S DE DE ; etiam quidam] inv. clp DE DE DE DE DE DE ; dicens add. G DE ; ergo GKchlp DE DE DE DE DE ; Euthices M ; Eutices NSch ; Euthyces l ; Eutychetis p DE ; Phtolinus Fortinus Kl ; Photinus p DE ; officio deseruit] inv. Kchlp
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DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
ipsum] eum esse] transp. ante factum autem] om. sunt] esse aut] an facta] om.
unde] om. ‘omnium’ est] inv. preterita] propter quod
xviii]
opificem] transp. ante imperfectum est inconueniens] inv. hoc] om. simbolice] symbolice uerbo suo] uerbum sum uerbum factor] inv. Cor. ix] Cor.
et non] neque nec] est add. nichil] transp. post autem gressus] transp. post causa modo] om. per] ad et] om. propria persona] inv. xxiv]
‘lumen’] lucem ea] om.
uel] et enim est] inv. lucem recipientibus] inv. ‘stellarum dispositionem’] inv.
DE DE DE DE DE DE ; sunt add. M DE DE DE ; preterea GMNSchlp ; propterea K DE ; xxiiii Kl DE DE DE DE DE DE DE ; Cor. chlp DE DE DE DE DE DE DE DE DE ; Klchl DE DE ; ea seipsa] se ipsam chlp DE DE DE DE
CXIII
CXIV
I NTRODUCTION
DE ; imponimus luci enim G ; in priori luci enim K ; ‘inuenitur’] in KlMT nigra tetra] inv. DE autem] enim DE quedam] enim add. DE quadam] sue add. DE interiorem deuotionem] inv. DE ‘dum respiceret in eum Dominus’] DE ; cum respiceret in eam Dominus quia respexerat in eum Dominus p istius] om. DE ; istius lucis] inv. KlMS in] hoc add. DE et] om. DE omnibus istis] inv. DE et] ut DE ; est add. lp ; et forma] om. T excecati] execati DE ; excicati T autem] ergo DE exceptione] acceptione Da.c.E ; exceptione Dp.c. inducitur testimonium] inv. DE a] om. DE ut] sicut DE enim] om. DE dicebant eum] inv. DE ; esse add. S est hominis] inv. DE precipue] precise DE x] DE ; S ‘Deus’] om. DE ‘in’] ex DE ‘enim ex homine accepi illud DE ; neque didici’] enim ab homine enim ex homine accepi illud accipio illud mundi GKS ; ‘ab homine accepi illud’ Mp ; enim ab homine accipio illud didici c ; ‘ab homine accepi illud neque didici’ hl ‘inuenitur prior luci enim’] in priori luce
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
uenerint] uenerant
Hieronymus] Iheronimus
‘Domino’] Deo angelus dicitur] inv. ecce] om. ‘cor’] corda
‘cor’] corda sibi proportionata] inv.
mediatorem preparantem] preparatorem mediantem paratus] preparatus
confortante] conformante
alio] angelo
partes duas] inv. dicendum] dicitur
que] qui sicut] scilicet ‘Christus’] iterum add.
Ioh. iii] om. ‘perhibetis’] perhibebitis lumen est in] est de quia] qui ‘uera’] ‘que’ add.
lucis uere] inv. sed] uel uidetur non sufficiens]
quocumque alio] nullo multi forte] inv. dicit] dicitur
CXV
DE ; uenerunt GKShlp DE ; corr. Tp.c. DE DE DE DE ; ‘cor patrum’] inv. G DE DE ; sibi] om. G DE DE ; paratus est ad omnem lucem undique fulgentem] om. (hom.) S DE ; confortantem M DE ; aliquo G DE DE ; dicunt GKchlp DE DE DE ; ituri add. GK ; item add. chlp DE DE DE DE DE ; ‘quae illuminat omnem hominem venientem in hunc mundum’ add. hl DE DE DE ; uidetur non] inv. M DE DE DE
CXVI
I NTRODUCTION
sua] om. uisibiliter] uisibilis
factus] erat add. ideo] idem ‘hominum’] homo est] transp. post signa intellectus sui] inv. conseruatio] confirmatio ‘et opera manuum tuarum sunt celi’] etc. hoc ergo est] et hoc est ‘in’] per
ponit] sumit descendit] Christum add.
‘nolumus’] nolimus ‘sui’] id est add. Is. xxviii] Is. xxvi
‘errorem’] error
v] xii secundum glossam] om. filiationis diuine] inv. Iudei siue gentiles] gentiles siue Iudei heredes] hedes conceptum] generandum
mouentis] mouente
‘renati’] autem add. debet] debeat et] om. uita] uiua
facta] factum
DE DE ; idest praem. chlp DE DE DE DE DE DE DE DE DE ; om. p DE DE ; mundum add. K ; l DE DE DE ; Ysa. xxx chl DE ; ‘errores’ Mhlp ; et iii S DE DE DE DE DE DE ; om. l DE ; lac. Kl ; mouenti l DE DE DE Da.c.E ; uita corr. Dp.c. DE
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
autem] om.
autem] ergo assignate rationes] inv.
quia] ut add. peccatis] hominis magis est] inv. est unitum] inv. est unitum] mutatum est
qua] quo et ipsum quod] ut enim est] inv. in] om. ‘michi’] est praem.
est] transp. post tota nos] om. ‘laudantium’] ‘Deum’ add.
patriarcharum et prophetarum] prophetarum et patriarcharum predicatus] prophetatus qui] quia
DE ; etiam p DE DE ; assignate] assignant M DE DE DE DE DE ; est mutatum Kchlp ; est add. M DE DE DE DE DE ; ‘omnem’ add. hlp DE DE DE ; om. p DE
DE DE ; unde M ‘et opera manuum eius annuntiat DE firmamentum. Dies diei’] om. ‘fabricauit’] fabricant Da.c.E ; ‘fabricauit’ Dp.c. alio secundo] inv. DE xxiv] xxxiv DE prima] autem add. DE quod] quo DE non] de add. DE retractus] tractus DE ; refactus M ‘erat’] Iohannes add. DE ; ‘erat quem dixi’] om. hp cui] cuius DE
CXVII
CXVIII
I NTRODUCTION
DE ; narrabatur Kl ; monstrabatur M ; monstrabitur S DE DE DE DE ; testificationes G ; testificantis Kl DE DE DE ; ‘conuertens Deus’ add. G ; ‘conuertens’ add. MS ; ‘conuertens animas testimonium Domini fidele’ add. DEGKchlp DE ; salutem futuram chp DE DE
narrabitur] enarrabitur
est] om. prius] om. narrate] et rei add. testificationis] testificande
ante] om. ‘promissiones’] promissionis ‘immaculata’] om.
de salute futura] om.
‘pedagogus noster’] inv. ‘gratiam’ in uirtute ordinante affectum et ‘speciem’ in ueritate illuminante intellectum, ‘et super hoc uirides sationes’] om. (hom.) ‘narrauit’] ‘enarrauit’ DE ; ‘ipse enarrauit’ p primi] om. DE ; primi peccati] om. G et] om. DE aliquando] etiam add. DE etiam] transp. post parte DE ; et KlM ista] om. DE ; ista littera] inv. Kchlp hoc] modo add. DE ; sic GT dicas] dicis DE dupliciter dicitur] duplex est DE ergo] om. DE dispensatione manifestantur] DE ; manifestatione dissipantur dispensatione] despensatione c sed] et DE
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CXIX
Le grand nombre de variantes pures D E rend inutile de faire apparaître ici les variantes conjonctives de D et E avec les éditions. La très forte identité du duo D E est également indiquée par la qualité des variantes suivantes, qu’il s’agisse des additions , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , du saut du même au même ou des leçons alternatives (« unicus esset » / « esset nudus »), (« subiectum » / « substantiuum »), (« mens in dicens » / in dicente »), (« officio » / « servitio »), (« preparatorem mediantem » / « mediatorem preparantem »), (« non uidetur esse sufficiens » / « uidetur non sufficiens »), (« nullo » / « quocumque alio », (« hominis » / « peccatis »), (« mutatum est » / « est unitum »), (« prophetatus » / « predicatus »), (« testificande » / « testificationis »), (« duplex est » / « dupliciter dicitur »), (« manifestatione dissipantur » / « dispensatione manifestantur »). Pour les variantes , , , , , , , , , , , , cf. les répertoires, p. CCCLXXVII (), CCCXCIV (), CCCXCV (), CCCXCV (), CCCXXXIX (), CDXXIX (), CCCIX (), CDL (), CDXCIII (), CDXCVI (), DVII (), DXVII (). En ce qui concerne les caractéristiques du duo D E, il apparaît prompt à la glose. Il intervient également volontiers pour rendre le sens du texte plus compréhensible, comme l’attestent les variantes , et , , , , , , , , , , , [cf. les répertoires, p. CCCLXXVII (), CCCXCIV ( et ), CCCXCV (), CCCIX (), CDL (), CDLXX (), CDLXXX (), CDLXXXVIII (), CDCXCIII (), CDXCIII (), CDXCVI (), CCCLII (), DVII ()]. Au sujet de la genèse des leçons du duo D E au sein du quatuor D E K G, cf., dans les répertoires, en particulier les variantes conjonctives de K G [, , , , , , , , p. CCCLXXX (), CCXCV (), CDXLV (), CDLVIII (), CCCI (), CDLXVIII (), CCCXLII (), DXIII ()] B. Le trio D E K Le clivage qui oppose les manuscrits D E K à tous les autres manuscrits (D E K / G N Kl T M S) apparaît en occurrences dont variantes
CXX
I NTRODUCTION
pures. Le nombre de ces associations suffit à attester l’existence d’un trio D E K. . Les variantes pures :
sicut] sic est] om. sint] sunt tantum] iterum
primo quidem] inv.
se] sed participant] percipiunt hic] hoc
‘quasi’] quod
non] om.
DEK DEK DEK DEK ; secundum S DEK primo] est praem. G ; om. N DEK DEK DEK ; om. G DEK ; om. G DEK
. Les variantes associant D E K aux éditions :
et] etiam est] om. eternitati] transp. post repugnare
localis aduerbii] inv. d. v] d.
Verbum est Deus] Deus est Verbum iam] om. secunda] autem add. Augustini] om.
est] transp. post hoc (inv.) igitur] ergo
quandam] aliquam transeunt] om.
DEKchlp DEKc DEKchlp ; eternitati uidetur] inv. N DEKchlp DEKp ; d. & hl DEKchlp ; uerbum deus est M DEKchlp DEKchlp DEKchlp ; autem G DEKchlp DEKchlp ; om. M DEKchlp DEKchlp
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
primi intellectus] inv. quando] om. et tunc est ratio rerum] om.
Arrio] in errore Nestorio
tunc] ergo simplex] om.
mente] uiuente presentia] prescientia Verbi deitatem] inv. primo] om. uita] erat add. de] alio add.
culpe de tenebris priuationis in natura] in natura priuationis sic] sicut illius] uerbi add.
Sancti] tamen add. ‘eius’] suas operationis] compositionis lucem] om. excipiunt] concipiunt prophetia] prophete
‘lumine’] nec illustretur lumine add. (ditt.) illi Deus] inv. sibi] om. pater] patet quod igitur] ergo ‘ipsum’] ‘illum’ ad] sed praem.
tangit] ponit
CXXI
DEKchlp DEKchlp DEKchlp ; et] om. GN DEKchlp ; in errore Nestorii G ; Nestorio N DEKchlp DEKchlp ; est G DEKchlp DEKchlp DEKchlp DEKchlp DEKch DEKchlp ; transp. ante spirituali Kl DEKchlp ; priuationis G DEKchlp DEKchlp ; ipsius G DEKchlp DEKchlp DEKchlp DEKchlp DEKchlp DEKchlp ; prophetie G DEKcp DEKchlp DEKp DEKchlp DEKchlp DEKchl DEKp ; ad hoc autem dicendum quod hoc uerum est quod propter se non indiget testimonio sed] om. (hom.) D DEKchlp
CXXII
I NTRODUCTION
spiritualis lux] inv. false sint] inv. xxxviii] extra hominem] transp. post sunt Ier. xvii] Ier. xvi
hic dicitur] inv.
omnis creatura] omnes creature est] om. discretione] distinctione
semper] transp. post donis ‘nobis’] ‘uobis’ ‘Verbum’] ‘et’ praem. factura] verbum add. spiritualis] supernaturalis
uel] ut
conuenienter] communiter ‘in nomine Ihesu’] transp. post ‘inferiorum’ dicit] ostendit tertium] autem add. etc.] om. fuisse] transp. post illo ideo] om. libri] liber ‘est’] om. dignitate] om. et] om.
hoc] hic iv] iii ‘uidit’] transp. post ‘nemo’ obnubilatione] obnubilatior
DEKchlp DEKchlp DEKchlp DEKchlp DEKp ; Iher. chl DEKchlp ; hic] etc. hoc G ; om. S DEKchlp DEKchlp DEKc ; acceptione hlp DEKchlp DEKhlp DEKchp DEKchlp DEKchlp ; spiritualem S DEKchlp ; et S DEKchlp DEKchl DEKchlp DEK ; l DEKchlp DEKchlp DEK ; l DEK ; l DEKchlp DEK ; l DEKchlp ; et hoc est] om. MS DEK ; l DEKchlp DEKchlp DEK ; l ; in obrombratione G
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
sicut noster intellectus post peccatum. Aliquis etiam intellectus est] om. uiderunt] uident
et] om. ‘agnosco’] ‘cognosco’
etc.] om.
CXXIII
DEK ; lp
DEKch ; uiderint G DEKchlp DEK ; l ; nosco c DEKchlp ; ewangelium in tertiam dominicam aduentus add. in marg. inf. Kl
En outre, dans la variante , K et les éditions s’écartent de D E par une inversion, mais se distinguent nettement de l’autre famille qui a la leçon : « unitum » au lieu de « mutatum ».
est unitum] mutatum est
DE ; est mutatum Kchlp ; est add. M
Au nombre des variantes du trio D E K associé aux éditions, s’ajoute la qualité de certaines variantes pour indiquer la forte identité de ce groupe : notamment, les additions des variantes et ainsi que les leçons alternatives qui impliquent une autre interprétation du texte des variantes , , , même si elles peuvent être expliquées du point de vue paléographique. Par ailleurs, les variantes , et correspondent à des omissions commises par les manuscrits D E K que ne commet pas G. Parmi les variantes communes du groupe D E K, elles constituent des signes particulièrement forts de la cohérence du trio D E K par rapport à G. Pour les variantes , , , cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDXXXII (), CDLVI (), CDLXIII (). Au sujet des caractéristiques du trio D E K, cf. l’analyse des variantes , et dans le répertoire des variantes commentées, p. CDXXIII ( et ), CDLXIII (). Conclusion Le nombre et la qualité des variantes conjonctives D E K attestent suffisamment l’existence de ce trio.
CXXIV
I NTRODUCTION
C. Phénomènes mineurs de transversalité Les variantes conjonctives D E G, D E N, D E K N constituent-elles des objections aux subdivisions internes du quatuor D E K G en un duo D E et un trio D E K ? . D E K N Il apparaît que les dix variantes conjonctives D E K N sont numériquement et qualitativement trop faibles pour remettre en question la structure du quatuor D E K G attestée par les clivages présentés ci-dessus (II.A-B).
est] sit ad hoc] adhuc quod] hoc add.
habent] habet non] est add. dicendum] est add.
DEKNchlp DEKNlp DENchlp ; hic add. K DEKNchlp DEKNchlp DEKNchlp
De plus, trois lieux à variantes multiples nous renseignent sur la raison des variantes D E K N : G, étant un manuscrit qui possède de nombreuses leçons singulières, s’est occasionnellement écarté de son groupe.
apud alium aliud] aliud apud aliud Nestorio] aliquid Arrio
‘Pater’] hec add.
DEKNchlp ; alius apud alium G DEKNchlp ; aliquid de errore Arrii G DEKNchlp ; hoc add. G ; fecerit add. p
Pour l’analyse des variantes , , , , , , cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDII (), CDV (), CDXVIII (), CDXXIX (), CDXXXII (), CDXXXIV (). . D E G Le clivage D E G / K (N) Kl T M S est attesté en variantes communes dont variantes pures.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
igitur] ergo solum] solam dicat] dicit Entitis] Enticis
bonum] boni naturaliter] materialiter fide] et add. ipsum] seipsum infra] om. gloria] gloriam ‘preibis’] ‘enim’ add. adhuc] autem add. ‘portare’] soluere ipse] est add.
sic] sicut ‘hoc’] hec
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CXXV
DEGchlp DEG DEG DEG ; Euthicis M ; Euticis NST ; Euticetis ch ; Eutychetis lp DEG DEGchlp DEGchlp DEGchlp DEGchl DEG DEG DEG DEG DEG ; transp. post. omnis E DEG DEGchlp
Non seulement le nombre de ces associations transversales au sein du quatuor D E K G n’est pas suffisant pour remettre en question les clivages qui sont quantitativement attestés de manière nettement supérieure mais, en outre, la plupart des variantes communes D E G étant à la fois aisément explicables du point de vue paléographique et de faible portée pour le sens, elles correspondent à des lieux dans lesquels K s’est vraisemblablement écarté de son groupe de manière fortuite. Pour l’analyse des variantes , , , , , , , , cf. les répertoires, p. CDI (), CDVII (), CDXLIX (), CDLXII (), CCLXII (), CDLXVII (), DIV (), DVIII (). Conclusion Les variantes communes D E G n’apparaissent pas en mesure de remettre en cause le quatuor D E K G.
CXXVI
I NTRODUCTION
. D E N Les manuscrits D E N se rencontrent en variantes conjonctives dont variantes avec les éditions. a. Variantes pures :
accipiuntur etiam] inv. hoc] hic prima] autem add. manet] mouet
DEN DEN DEN DEN
b. D E N associés aux éditions :
‘nec’] ‘neque’ acceptum] acceptam ‘ab’] ex
DENchl DENlp DENclp ; ‘ab ore’] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c.
Pour l’analyse des variantes , , , cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDI (), CDXXII (), CDLI (). Le nombre des variantes conjonctives D E N, d’une part, n’atteint pas le seuil relatif qui le rendrait significatif par rapport aux autres clivages. D’autre part, il s’agit de variantes facilement explicables paléographiquement (, , , ) et itérables par des scripteurs indépendants (, ). La variante se trouve pour sa part, dans une citation biblique. Seules les variantes , et impliquent une interprétation différente du texte. Néanmoins, le manuscrit N a pu y parvenir indépendamment du duo D E. Elles ne suffisent donc pas à attester une proximité particulière entre D E et N. Conclusion Aucune des associations transversales D E K N, D E G et D E N n’est suffisamment forte pour remettre en question les subdivisions internes du quatuor D E K G en un duo D E et un trio D E K.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CXXVII
D. Dépendance directe ou indirecte des membres du quatuor D E K G entre eux ? . L’organisation interne du duo D E Les manuscrits D et E dépendent-ils l’un de l’autre ou bien dépendent-ils d’un hyparchétype commun ? Le manuscrit D présente leçons individuelles. Le manuscrit E présente leçons individuelles. Aucun des deux manuscrits n’est donc le modèle de l’autre. a. Sélection des variantes individuelles de D
esse Pater] potest esse
candente] et florente add.
hec questio] hoc quomodo excogitationem] humanam add.
Si enim ‘Verbum’ sit ex parte suppositi et ‘Deus’ ex parte appositi, uera est] om. et] essentia et add. (ditt.) ‘sumus’] xvi ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add.
corrupti boni pugnat contra integrum bonum, et non uirtute] om. (hom.)
D ; inv. E D ; cadente E ; et splendente add. G D D; ex humanam cogitationem E D
D D ; et xvi ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. K ; Ioh. ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. G ; Ioh. ‘sint unum, sicut ego et tu, Pater, unum sumus’ add. N ; et Ioh. ‘ut sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. cl ; et ‘ut sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. h ; xvi ‘ut sint unum, sicut et nos unum sumus’ add. p D
CXXVIII
I NTRODUCTION
D ; illuminabilem] om. EGKchlp ad hoc autem dicendum quod hoc D ; uerum est quod propter se non ad] sed praem. DEKp indiget testimonio sed] om. (hom.) ‘mundo’] termini D; mundum E ; ‘uerbum uite continentes’ add. chl et hoc est Deus] om. (hom.) D ; et] om. EGKchlp et ore discipulorum de mundo D predicatus fuit. Matth. xvii : ‘Apparuerunt cum eo Moyses et Helyas’ in monte transfigurationis. Petrus et Iohannes et Iacobus de mundo et Patris uox] om. (hom.) ‘quo’] bene add. D; om. T ‘facies in uirtute et plena D gratiarum’] om. (hom.) omnem] modum add. D; omnem latent] inv. MS
illuminabilem quidem sed] om.
b. Sélection des variantes individuelles de E
sicut] cum add. ut dicunt] ut dicunt add. (ditt.) ‘sed in’] secundum nec fuit mutatum in carnem. Hoc est ergo quod dicit : ‘Verbum caro factum est’] om. (hom.) ‘Et habitauit in nobis’ modum assumptionis et unionis determinans. Sequitur] om. subdit] dicens add.
Dyonisius] in epistula add.
trinitatis] deitatis
E E E E
E
E; scribit MS E; Dionysius S E; trinitas G ; trinitatem chp
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CXXIX
Conclusion Que le manuscrit E n’a pas copié le manuscrit D est attesté, d’une part, par l’existence de nombreuses leçons individuelles et, d’autre part, par les cas suivants : , , , , , , , notamment, ainsi que par les deux sauts du même au même de D G ci-dessous :
quia Deus ipse procedit et tamen non est factus] om. (hom.) que, licet non uiuat, prout est in lignis] om. (hom.)
DG DG
Donc les manuscrits D et E ne dépendent pas l’un de l’autre, mais d’un hyparchétype commun, de telle sorte qu’il soit possible de représenter leurs relations de la manière suivante :
. L’organisation interne du trio D E K Le duo D E dépend-il du manuscrit K ou bien le duo D E et le manuscrit K dépendent-ils d’un hyparchétype commun ? Observons les leçons individuelles de K. Elles sont, par rapport à celles des manuscrits D et E en relativement petit nombre : au total, dont voici une sélection.
de nichilo] transp. post aliquid est unitum] est mutatum
persona] humana add.
mixtio nullum sit] nullum sit mixtio
Kchlp Kchlp ; mutatum est DE ; est add. M K ; humana praem. chlp K; nulla sit permixtio DEchlp ; mixtio] commixtio MS
CXXX
I NTRODUCTION
ad] Christum add. glossa] quod add.
‘spiritu’] sanctus add.
K ; l Kh ; quedam add. D ; que add. E ; secunda pars secunda pars libri add. G Kc ; ‘spiritu spiritus est’] sanguinibus sanguis est Mp ; sanguine sanguis est S
Conclusion Bien que le manuscrit K ait un petit nombre de variantes individuelles, celui-ci suffit à prouver que le duo D E ne dépend pas de K mais que le duo D E et le manuscrit K dépendent d’un hyparchétype commun, de telle sorte qu’il est possible de représenter leurs relations de la manière suivante :
. D E K dépendent-ils directement de G ? Les variantes individuelles de G sont plus nombreuses que celles des autres manuscrits, au total , dont voici une sélection :
Verbi] diuini add. rationem] habet add. candente] et splendente add.
Verbum] uerum praem.
G G G ; et florente add. D ; cadente E ; G
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
in] libro de add.
dicit] respondet loquendi modum] loquendum
confitebantur] loquebantur et profitebantur necessario quod Verbum erat in Deo. Et cum prepositio diuersitatem notet, sequitur] om. (hom.) demonstrationem] add. humanam sed ad hoc soluitur plane dicendo, quod ‘Deus’ pro certo de natura proprii significati supponit substantiam, sed, ut dictum est, per prepositionem notionalem in precedenti propositione cogitur ad standum pro persona] om. (hom.) sine concupiscentia, spiritualis et intellectualis. Tertia autem, ut intelligatur] om. (hom.) est notio] dicunt a nono
Gp ; de add. chl G G; inv. DEKlclp G G
G G ; sed ad] om. M ;
G
G ; inv. lp ; notio notio est ch ; est] om. DEKNS G
ad hoc autem dicendum, quod illo tempore non fuit error circa processionem Spiritus Sancti] om. (hom.) factiua] huius G ; prima DEchlp ; om. K ; summa S hoc uerbum quod transit, sonat] G ; om. (hom.) hoc] est add. D ; quod praem. Kl uerbum, sicut est quando est de G maiori re quam sit ipsa mens dicens] om. (hom.) est ratio rerum, rebus tamen] om. G procedunt, dicebant eum Patri et G Filio] om. (hom.)
CXXXI
CXXXII
I NTRODUCTION
Nestorio] aliquid de errore Arrii
Arrio] in errore Nestorii
quod facit opera uite] om. (hom.) Verbo] Et lux eius ydealis similis est Verbo add. (ditt.) hoc est per hoc quod in ipso] om. (hom.) ad esse conducens] aducens persona] ubi loquitur de exemplaribus rerum in sapientia diuina. Tamen istum locum sancti diuersimode exponunt. Hylarius loquitur in propria persona add. secundi] dat et add. igitur] gloriam
tollendas] in natura add. culpe de tenebris priuationis in natura] priuationis se lucem recipientibus] om. ‘et’] qui add. supra lineam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum] om. manifestatio] testificatio sicut intellectus primi hominis. Obtenebratus] om. (hom.) humana] homo praem. infidelitatis] iniquitatis seu praem. ‘Moyses’] habetur quod add. ‘qui’, hoc est quia dicit ille ‘est’, hoc est manet sicut fuit ‘in sinu’] om. (hom.)
G ; aliquid Arrio DEKNchlp G ; in errore Nestorio DEKchlp ; Nestorio N G G G G G
G G ; ergo DEKMchlp G G; in natura priuationis DEKchlp G G G G G G G G G ; ‘qui’] om. Ma.c. ; ‘qui est’ add. in marg. Mp.c.
Conclusion Le manuscrit G se caractérise par un très grand nombre de variantes individuelles et apparaît prompt aux modifications du texte et aux adjonctions de gloses. Le trio D E K ne dépend donc pas de lui, mais le
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CXXXIII
trio D E K et le manuscrit G dépendent d’un hyparchétype commun, de telle sorte qu’il est possible de représenter ainsi les relations de D E K G :
III. N : UN MEMBRE DU QUINTETTE D E K G N PROCHE D’AUTRES MANUSCRITS
À partir de l’analyse des variantes communes de N avec D E K G, d’un côté, et avec les autres manuscrits, de l’autre, nous visons à montrer : A. que le manuscrit N appartient principalement au groupe D E K G, qui devient avec lui un quintette ; B. qu’il s’en distingue par des traits qui le rapprochent des autres manuscrits, notamment de Kl et de T. A. Le quintette D E K G N Que le manuscrit N se rattache principalement au groupe D E K G est attesté par le fait que le clivage entre le quintette D E K G N accompagné des éditions / Kl T M S apparaît en occurrences.
processus sint ] inv. dissoluitur ] soluitur est intellectus ] inv. hoc] et praem. sic] sicut et quia hec prepositio est scripsi cum DEKGNchlp] om. (hom.) ergo ] autem
DEGKNchlp DEGKNchlp DEGKNchlp DEGKNchlp DEGKNchlp KlMST DEGKNchlp
CXXXIV
I NTRODUCTION
sed] si
quod] que est] in add. error] eorum add. dicebat] dicebant
dicit] ostendit prepositiones] propositiones est] et praem.
dicente] dicentem in] ex que] quia est] om.
sumitur] innuitur
id] illud terminum] infinitum add. glossa] dicit add. quod] est add. lux et uita] uita et lux
DEGKNchlp ; Questio add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT DEKGNchlp DEGKNchlp DEGKNchlp DEGKNchlp ; om. S DEGKNchlp DEGKNc DEGKNchlp ; in S DEGKNchlp DEGKNchlp DEGKNchlp KlMSTa.c. ; corr. in interl. Tp.c. DEGKNchlp ; finitur MS DEGKNchlp DEGKNchlp DEGKNchlp DEGKNchlp DEGKNchlp
Au nombre de ces variantes conjonctives s’ajoute la qualité des variantes suivantes qui témoignent de la proximité de N avec D E K G : l’addition de « quia hec prepositio est et » (), l’addition de « in » dans la proposition « nichil est in persona nisi essentia diuina » (), l’addition de « eorum » et la mise au pluriel de l’expression « error qui dicebat » en « error eorum qui dicebant » (-), l’addition de « infinitum » dans l’expression « habens subiectum terminum infinitum » (), l’addition de « est » dans l’expression « hoc est per hoc quod est » () et la correction du saut du même au même effectué par D E K G ( : « tenebrarum factam et non esse hanc naturam a deo ») sur laquelle nous allons immédiatement revenir. Pour l’analyse de ces variantes ainsi que des variantes , , , , , , cf. les répertoires, p. CCCLXXXVII (), CCCXCIII (), CCXCII (), CDXXIII (), CDXXVIII (), CDXXXV ().
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CXXXV
B. Différences de N par rapport au quatuor D E K G Quelques variantes caractérisent la singularité de N par rapport au quatuor D E K G. D’une part, dans la variante , Np.c. corrige sa leçon commune avec D E K G. Le saut du même au même effectué par D E K G Na.c. conduit, en effet, à un contresens sur la doctrine manichéenne : « Le Manichéen, quant à lui, a dit qu’une certaine nature du mal qui provient du dieu de la lumière » au lieu de : [p. , l. -] Le Manichéen, quant à lui, a dit qu’une certaine nature du mal était faite par le dieu des ténèbres et que cette nature ne venait pas du dieu de la lumière, comme on lit expressément dans l’Épître du Manichéen qui est appelée Du fondement. [p. , l. -] MANICHEUS autem dixit mali esse quandam naturam a deo tenebrarum factam, et non esse hanc naturam a deo lucis, sicut expresse legitur in EPISTOLA MANICHEI QUE UOCATUR FUNDAMENTI.
tenebrarum factam et non esse hanc naturam a deo] corr. in marg. sup.
Np.c. ; om. (hom.) DEGKNa.c.chlp
D’autre part, N possède des portions de texte qui correspondent à deux autres omissions effectuées par le quatuor D E K G. Pour la variante , cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCLXXIX. Pour le saut du même au même , cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCLXXXIV.
semper in omni intellectu] om. DEGKchlp que est bonum ipsius gressus] om. DEGKchlp (hom.)
Enfin, des leçons alternatives distinguent N du quatuor D E K G.
. Manicheus] Manitheus E ; Manicheus add. in marg. int. Kl . tenebrarum factam et non esse hanc naturam a deo] om. (hom.) DEGKNa.c.chlp ; corr. in marg. sup. Np.c. . Manichei] Manithei E ; Manicheus add. in marg. Kl . uocatur] notatur M ; uocatur fundamenti] inv. G
CXXXVI
I NTRODUCTION
D’un côté, la leçon « factiua » de la variante , commune aux manuscrits N Kl T M, constitue un indice de proximité de ces manuscrits entre eux. Il est, en effet, impossible d’expliquer l’addition, par N, de « factiua » à partir des différentes leçons du quatuor D E K G qui s’est disloqué sur ce lieu à variantes multiples. Cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDXXI.
factiua] om.
K; prima DEchlp ; huius G ; summa S
De l’autre, les variantes et , aisément explicables du point de vue paléographique (« o / i » ; « a / u »), engagent des constructions différentes de la proposition. Elles correspondent à une leçon plus difficile, commune avec les manuscrits Kl et T. La proximité de N avec le modèle de Kl T est attestée par cette leçon commune dont le quatuor D E K G, d’un côté, et le duo M S, de l’autre, se sont écartés, en donnant une interprétation plus simple du texte. Cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDIII et « les conjonctions D E K G – M S / Kl – T » (moment , section , II, A, p. CXCV).
noti] noto notum] notam
DEGKMSchlp DEGKMSchlp
Cependant, N n’est pas, pour autant, apparenté aux autres manuscrits et demeure principalement rattaché à D E K G : par rapport aux occurrences dans lesquelles N se trouve associé au quatuor D E K G (auquel il peut manquer l’un des témoins), variantes conjonctives seulement l’associent aux manuscrits Kl T M S (lorsqu’ils sont rassemblés ou lorsque, parmi eux, il manque l’un des témoins). Voici le détail des variantes. Pour les variantes conjonctives N Kl T M S, cf. la portion A du tableau des variantes de D E K G, p. CIV. Pour l’analyse des variantes , , , , , , , notamment, cf. les répertoires, p. CCLXXIX (), CCLXXX (), CCLXXXII (), CCLXXXII (), CCLXXXIII (), CCLXXXIV (), CCXCVI (). Pour les variantes conjonctives N T M S, cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDXIV ( et ), CDXLIV ().
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
accipit] accepit accipit] accepit
aliquid] quidquid add.
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CXXXVII
DEGKKlchlp DEGKKlchlp ; om. MS ; accipit aliquid] aliquid accepit (inv.) E DEGKKlhp ; quicquid add. cl
Outre les variantes et mentionnées ci-dessus, les variantes conjonctives N Kl T offrent toutes une interprétation possible du texte à laquelle chacun des manuscrits a pu éventuellement aboutir par luimême. Cf., en particulier, la correction possible à partir de la suite du texte pour la variante . Pour une analyse de toutes ces variantes, cf. les répertoires, p. CCCLXXVIII (), CCCXCII (), CDIII ( et ), CDXXVI (), CCLXXXI ().
igitur] ergo denotat] enim add. prauitas] paruitas comparatur] operatur
DEGKMSchlp DEGKMSchlp DEGKMS DEGKMS
Conclusion Il en résulte, d’une part, que le quintette D E K G N apparaît clairement attesté à la fois des points de vue quantitatif et qualitatif. Quantitativement, les variantes conjonctives de D E K G N sont, en effet, comparables aux variantes conjonctives du quatuor D E K G sur la seule portion du texte où N est présent. D’autre part, N possède des caractéristiques propres qui le distinguent du quatuor D E K G et marquent sa proximité avec les autres manuscrits, notamment avec Kl et T. C. Le quatuor D E K G dépend-il directement de N ? Le manuscrit N possède variantes individuelles, dont voici une sélection :
per] secundum intellectu] et sic notat indistantiam et inseparabilitatem Verbi a paterno intellectu add.
N N ; lucis add. M
CXXXVIII
I NTRODUCTION
N N N N N N ; accusatim KlM quod] et dicit praem. N alius] apud alium add. Nhlp Platonis] platonicis N philosophi] per huiusmodi N sextam] satis conuenienter praem. N rerum] uniuersaliter add. N; et add. S Arrio] Nestorio N ; in errore Nestorio DEKchlp ; in errore Nestorii G quod factor] non factum N punctandum] puntuandam N; literam puntuandum D ; punctuandum c Anselmus scripsi cum N] DEGKKlMSTchlp Augustinus ad quam perficit formam] om. N
a persona] ad personam inchoans] in omnes uniuscuiusque] creature add. termporales] personales autem] Verbum add. accusatiui] actus actiui
Conclusion Du nombre de variantes individuelles, nous pouvons conclure que le manuscrit N et le quatuor D E K G ne dépendent pas l’un de l’autre, mais qu’ils dépendent d’un modèle commun. Bilan De l’analyse des variantes conjonctives D E K G N, il résulte que ces manuscrits forment un groupe qui se subdivise en un duo D E, un trio D E K, un quatuor D E K G. Le manuscrit N, qui appartient principalement à ce quintette, s’avère, néanmoins, proche des autres manuscrits, en particulier de Kl et de T, de telle sorte qu’il est possible de représenter ainsi les relations de D E K G N :
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CXXXIX
SECTION : LE DUO M S À partir des variantes communes M S, nous visons à montrer, dans ce chapitre : I. que les manuscrits M S forment un duo ; II. qu’ils ne dépendent pas l’un de l’autre ; III. que S est métissé avec la tradition de D E K G. I. LES MANUSCRITS M ET S
FORMENT-ILS UN GROUPE ?
Que les manuscrits M S forment un groupe est suffisamment attesté par le clivage qui oppose le duo M S à tous les autres manuscrits (D E K G N Kl T / M S) en variantes pures.
considerati est] consideratiue quod] que Verbi] proprietas add. prime philosophie] inv.
anthonomatice] antonomatice
qui] quia
MS MS MS MS ; prime] principio G MS ; anthonamatice D ; anthonomasice GKlN ; antonomasice p ; antonomastice l Ed. Colon. MS ; et Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c.
. À l’adjectif « contaminés » communément employé pour les manuscrits qui empruntent leurs leçons à plusieurs familles, nous préférons celui de « métissés » pour insister sur la richesse et la complexité que ces manuscrits apportent à l’histoire de la transmission du texte, en tissant ensemble différentes traditions et en effectuant ainsi parfois un véritable travail d’éditeur.
CXL
I NTRODUCTION
est] om. deitas] diuinitas propositionem] prepositionem persone] perfecte
autem] quod sequuntur] secuntur Sortes est homo] Sor est eliditur] elicitur
accipit] om.
sed] licet in] om. ad] aliquid add.
sic] om. rursus] missus
affectum] effectum in intelligente] non intelligit quam] quamquam per] om. cum] quando ‘uita’] om.
que hic] quedam et] etiam materiales] naturales inuente] in mente Arrius] om.
et] in sic] om. seruum] elementum
MS MS MS MS ; a persona add. DE MS MS MS MS ; concluditur G MS ; accepit DEGKKlchlp ; accipit aliquid] aliquid accepit (inv.) E MS MS MS ; aliquid G MS MS ; missum K ; rursum h ; rursus est] missus est transp. post profertur M MS MS MS MS MS MS ; ibi v. praem. p MS MS MS MS MS ; Arrius add. in marg. int. Kl MS MS MS ; corr. Tp.c.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
in] aliqua add. Verbum] transp. post est factum] sit add. sumitur] finitur
sic] innuitur praem.
aliquid] om. est] om. ‘conuerte’] reuerte
subiectam] subiectiuam dicens] dicit diuinitas] deitas
‘nichil’] om. diuinitas] deitas ista parte] inv. uiuit] uincit qui de] quidem quia] et
talis] uel add. qui de] quidem add.
lumine] secunda add. ‘in ipso’] om. ‘erat’] om. et] om. lucidis] lucibus sui illustrationem] inv. in] om. confitens] confidens in qua] ubi Et ideo ad unam indiget manuductore, sed non ad aliam] om. (hom.) testificantis] rectificantis
MS MS MS MS ; innuitur DEGKNchlp MS ; Questio add. in marg. T MS MS MS ; conuertere DEKl ; ‘consurge’ cp MS MS MS ; eiusdem add. Kl Mp.c.S MS MS MS MS MS ; quod G MS MS ; quidam G ; quidem K MS MS MS MS MS MS MS MS MS MS
MS ; testificationis Kl
CXLI
CXLII
I NTRODUCTION
v] transp. post sic Luc. i] om.
omnes illuminantur] omnis illuminatur a] om. et] sic distribuit uel pro singulis generum uel pro generibus singulorum add. ab ea] transp. post excipiantur est] om. ostendit] dicit fuit] aut essentiam] et add.
MS MS ; Luc. chl MS MS MS
MS MS MS MS MS ; essentiam potentiam et presentiam] potentiam, praesentiam et essentiam chlp ; Consuetum est dici Deum esse in omnibus rebus per essentiam, potentiam et presentiam. Ad cuius euidentiam sciendum est quod per potentiam dicitur aliquis esse in omnibus que subduntur eius potentie, sicut rex dicitur esse in toto regno sibi subiecto per suam potentiam, non tamen est ibi per presentiam neque per essentiam. Per presentiam uero dicitur esse in omnibus que sunt in conspectu eius, sicut rex dicitur per presentiam esse in domo sua. Per essentiam uero dicitur esse in illis rebus in quibus est sua substantia, sicut rex est in uno loco determinato. Deus ergo erat in mundo per potentiam quia omnia potestati eius subduntur. Ps. [, -] : ‘Si ascendero in celum’ etc. usque ‘dexteram tuam’. Per presentiam uero quia omnia que sunt in mundo nuda et aperta sunt oculis eius, ut dicitur Hebr. iv[, ]. Per essentiam autem quia essentia eius intima est cuilibet rei. Oportet enim de
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
dicens] om. qui] quia tunc] tamen sic] om. uenientem] uenientes premii] primi sed] uel
eum] om. per] potestatem praem. efficimur] efficitur
Rom. viii] sic viii coniuncta] inniuncta
et] om. generandum] generationem in id quod superius erat] om. (hom.) dicit] facit generatio] om. est] om.
assumptio] assumptionis
fit] sic mixtio] commixtio
hoc est] om.
CXLIII
necessitate omne agens in quantum agit immediate coniungi suo effectui, cum mouens et motum oporteat esse simil. Deus autem est creator et conseruator omnium secundum esse uniuscuiusque rei. Vnde, cum esse rei sit intimum in qualibet re, manifestum est quod Deus per suam essentiam per quam omnia creat sit in omnibus rebus. add. inter columnas T MS MS MS MS MS MS MS ; om. DEGKchlp MS MS MS ; efficiamur E MS MS ; in add. DEGKchlp MS MS MS MS MS MS ; transp. ante uerbum DEchlp MS ; assumptione T MS MS ; mixtio nullum sit] nulla sit permixtio DEchlp ; nullum sit mixtio K MS
CXLIV
I NTRODUCTION
MS MS MS ; dicens add. E gloriam] transp. post diuideret MS quod] quia MS ‘gratie’] ‘gratia’ MS exuberantie] exuberationis MS ; exuberancie Kl suis] om. MSp.c. ‘hic’] hoc MS ‘quem’] quod MS confirmata ueritate] inv. MS hic] om. MS ; etiam add. Ta.c. ; corr. Tp.c. secundum] om. MS officio] autem add. MS ; officium G apparere] apparire MS et hoc est] om. MS ; et] om. DEKchlp plenitudine] eius add. MS non sufficeret] om. MS ‘immaculata’] ‘conuertens’ add. MS ; om. DE ; ‘conuertens Deus’ add. G ; ‘conuertens animas testimonium Domini fidele’ add. DEGKchlp etc.’ quasi diceret] om. MS ut est. Vnde nec ipse Moyses uidit MS Deum] om. (hom.) trinitate] eternitate MS sentiendum] sciendum MS est] om. MS si quis uidit Deum] om. MS gratie] glorie MS sola] soli MS ; solita Kl quod] hoc MS MS circumspicientium] conspitientium ‘uidimus’] ‘gloriam eius’ add. ‘Deum’] ‘Dominum’ subdit] scribit
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
omnem latent] inv.
et] om.
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CXLV
MS ; omnem] modum add. D MS
Au nombre des variantes conjonctives M S s’ajoute la qualité de certaines d’entre elles, notamment des additions , , , , , , , , ) ou des variantes , , . Pour l’analyse de la variante , cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDXXXI. Conclusion Ces variantes conjonctives M S suffisent à attester l’existence d’un duo M S. II. L’ORGANISATION INTERNE DU DUO M S Les manuscrits M et S dépendent-ils l’un de l’autre ou bien dépendentils d’un hyparchétype commun ? Les nombreuses leçons individuelles de chacun de ces manuscrits montrent qu’ils ne dépendent pas l’un de l’autre. A. Sélection des variantes individuelles de M Les variantes individuelles de M sont au nombre de . En voici une sélection :
sic] in se habet in quo se manifestat cum autem sic add. (ditt.) loci scilicet in scripsi cum T] om.
intellectu] lucis add.
‘in principio erat Verbum’ quod quidem dictum est Augustini. Questio autem surgit secundum hanc expositionem] om. (hom.)
M; in se habet in quo add. S ; sic se] inv. G M; loci in Kl ; lucis in M; et sic notat indistantiam et inseparabilitatem Verbi a paterno intellectu add. N M
CXLVI
I NTRODUCTION
preterito defuit, nec ulli deest presenti, nec ulli umquam] om. (hom.) imperfecti] temporis add. et cum per pronomen de necessitate supponatur Verbum et non sit diuersitas] om. (hom.) minor scripsi cum M] maior ‘hominum’] uera
M
M M
DEGKKlNSTc M ; omnium S creatus] sanctus procreatus M a factore primo et sedentia et M ; quiescentia] om. a] de T Beda] Boethius M sed obicit Manicheus] om. M Bede] Boetii M et quod facit opera uite uiuit] om. M quam e conuerso : ‘Lux erat uita M hominum’] om. solis] cum add. M testimonium] per ipsum add. M eum] ab add. M ‘Spiritum’] Sanctum add. M lucem] lumen ueri M ergo boni sunt lux] om. M; ergo] transp. post lux T ; ergo boni] inv. Kl ; ergo boni sunt lux. Sed dicendum quod boni sunt lux illuminata. Sed alia est lux illuminans, que est Christus] om. S illuminans] illuminatata boni sunt M lux. Sed dicendum quod boni sunt lux illuminata. Sed alia est lux illuminans add. (ditt. ; hom.) emanans] illuminans M deinde concludit] secundum M hoc est homo factum est] om. M hoc] scire add. M uirtutis et ueritate diuine M illuminationis] om.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
et ore Moysi de inferno et ore Patris de celo] om. (hom.) quia] fuit praem.
CXLVII
M M; fuit qui ex chlp
B. Sélection des variantes individuelles de S Les variantes individuelles de S sont au nombre de . En voici une sélection :
sic] in se habet in quo add.
principium] et Filius est principium et Spiritus Sanctus principium add. (ditt.) verbum quam in manifestatione sui per] om. ‘ymago’] prime potentiis] simul existens add. quartam] causam add.
factiua] summa
ydea] ratio et hoc modo sumendo Verbum, ‘omnia per’ Verbum sicut per artem et causam operatiuam et rationem formalem] om. Boetius] hoc cuius Valerius] Dalecius ipso] cum malum sit aliquid add. (ditt.) solis] radios add. quia ex homine testimonium non proferret] om. elidit] ostendit paratus est ad omnem lucem undique fulgentem] om. (hom.)
S; in se habet in quo se manifestat cum autem sic add. (ditt.) M ; sic se] inv. G S
S S S S ; condicionem add G. S; prima DEchlp ; huius G ; om. K S S ; et] om. KlMT
S S S S S S S ; paratus] preparatus DE
CXLVIII
I NTRODUCTION
non] non add. (ditt.) ergo boni sunt lux. Sed dicendum quod boni sunt lux illuminata. Sed alia est lux illuminans, que est Christus] om. quia multi remanent non illuminati. Si forte dicatur secundum Augustinum quod ideo illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum] om. (hom.) generationis] et tangit duo add. (ditt.) hoc est uoluntarie libidine uirum] om. credi debet quod homo fiat Deus. Et si Deus homo factus] om. Sed tunc iterum queritur quare] quia
S S ; ergo] transp. post lux T ; ergo boni] inv. Kl ; ergo boni sunt lux] om. M S
S S S
S ; Sed] Item add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. T iterum in ueritate sua nature non S essent transmutate] om. diuine] Dei est S et quo ad nos, quia quo ad se] S om. (hom.) habuit. Vnde glossa : « Homo S Christus plenus gratia fuit, quia nullis precedentibus meritis »] om. (hom.) Christo] sed quia sicut dicitur S add. S ; uita, quamuis tunc non uiuat uita] om. (hom.) uita] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ut est.’ Dicunt ergo quidam quod S nemo uidit Deum] om. (hom.) trinitatis] fidelibus et fundare eos S ; add. (ditt.) om. T
Conclusion Il résulte de l’examen des variantes individuelles de M et de S que ces manuscrits ne dépendent pas l’un de l’autre, mais d’un hyparchétype commun.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
III. S EST-IL
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
MÉTISSÉ AVEC LA TRADITION DE
CXLIX
D E K G ?
La proximité de S avec M est incontestablement attestée ( variantes pures). Cependant, le nombre d’occurrences des variantes conjonctives de S avec le quatuor D E K G, auquel il peut manquer éventuellement certains témoins ( occurrences), suffit par lui-même à attester que S a connu cette tradition. Nous ne présentons ici que les variantes conjonctives D E K G S et D E K G N S. A. D E K G S . Variante pure D E K G S :
‘luminaria’] lux
DEGKS
. D E K G S associés aux éditions :
est] om. igitur] ergo ‘splendere’] ‘splendescere’
‘inuenitur’] in
tamen] hec add.
interius] intus scilicet] om. sicut] sic quod] quia igitur] ergo igitur] ergo et] ideo add. etc.] om. ‘supra’] super sanctos] suos enim] est add. legitur] loquitur
DEGKSchlp DEGKSchlp DEGKSchl ; implere ipse Kl KlMT ; ‘inuenitur prior luci enim’] in priori luce DE ; imponimus luci enim G ; in priori luci enim K DEGKSchlp ; om. Kl DEGKSchlp DEGKSp DEGKSchlp DEGKSchlp DEGKSchlp DEGKSchlp DEGKSchlp DEGKSchlp DEGKSchlp DEGKSchlp DEGKSchlp DEGKSl
CL
I NTRODUCTION
Parmi les variantes conjonctives de D E K G S, la variante (N T : « nudus » - Kl M : « nutus » paléographiquement proches / D E K G S : « unicus ») atteste que S a certainement connu la tradition de D E K G. Si la leçon de Kl M est clairement erronée, la leçon de D E K G S, « unicus », n’apparaît pas adéquate, du point de vue du sens, dans la mesure où le propos n’est pas ici l’unicité de l’intellect, mais plutôt la caractérisation du Verbe comme substance personnelle susceptible de dire « je ». Il s’agit, en effet, pour Albert le Grand, d’établir entre le Verbe et l’intellect nu – et non unique – une relation semblable à celle qui unit deux substances et deux personnes existant par soi. Cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDVII. De plus, les variantes et sont des additions communes à D E K G S. Les variantes et sont des leçons alternatives qui impliquent la modification de plusieurs signes, ainsi que la variante (« Bernardus » / « Boethius ») ci-dessous. Les variantes , , résultent vraisemblablement de modifications syntaxiques volontaires de la proposition. Pour l’analyse des variantes , , , , cf. les répertoires, p. CCCLXXXIX (), CCXCIX (), CDLXXIV (), DX ().
Boetius] Bernardus
DGKSchlp ; Berhardus E ; Be KlN
Pour l’analyse des variantes conjonctives de D E K G S qui proposent des interprétations alternatives du texte (, , ), pour celle des variantes conjonctives de D E S (, , ), de D E K S (, ), cf. le répertoire des variantes commentées, p. CCCLXXXIX (), CDXVIII (), CDXX (), CDLXXIV (), CDLXXXVIII (), DX (), DXII (), DXVI (). B. D E K G N S Voici le tableau des variantes conjonctives de D E K G N S avec les éditions imprimées.
loci scilicet in scripsi cum T] om.
dicat] dicit fecerunt] fecerant
M; loci in Kl ; lucis in DEGKNSchlp DEGKNSchlp DEGKNSchlp
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DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
quod] om. mentium] et add. signat] significat ‘filius’] ‘Dei’ add. ad hoc] adhuc libro xiii] inv.
CLI
DEGKNSchlp DEGKNSchlp DEGKNSchlp DEGKNSchlp DEGKNSchlp DEGKNSchlp
Pour l’analyse des variantes conjonctives de D E K G N S (, , ) qui constituent des modifications syntaxiques probablement intentionnelles de la proposition, cf. le répertoire des variantes commentées, p. CCCLXXXVI (), CDXIV (), CDXVII (). C. D E K N S Si elles sont aisément explicables du point de vue paléographique, certaines leçons de D E K N S engagent, néanmoins, des interprétations du texte dont deux sont erronées. Notamment, pour les variantes et (qui est une citation d’Augustin), cf. les leçons erronées de D E K N S, p. CCLXXVIII (), CCLXXVI ().
est] om.
quicquam scripsi cum Tcl] quisquam
DEKNS ; est notio] dicunt a nono G ; inv. lp ; notio notio est ch DEKNSh ; quidquam GKlMp
Quant à la variante , le passage de la leçon de G M, « operante », à celle de D E K N S, « operatiue », n’est pas immédiatement explicable paléographiquement, de telle sorte qu’il s’agit vraisemblablement, de la part de S, d’une intervention volontaire témoignant d’une interprétation du texte qui diffère de celle de M. La leçon « operante » de G M n’offre pas, en effet, un sens acceptable. Cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCCLX et l’analyse de cette leçon dans « L’archétype doit-il être corrigé ? », p. CCXVII.
operantis scripsi cum T] operatiue DEKNSchlp ; operante GM ; operantem Kl
CLII
I NTRODUCTION
Conclusion Le manuscrit S est-il métissé ? Le manuscrit S est, d’une part, fortement lié au manuscrit M ( variantes pures M S). Il possède, d’autre part, de nombreuses variantes communes avec le quatuor D E K G () qui ne sauraient, pour une raison quantitative, s’expliquer seulement par des rencontres fortuites. Il résulte de l’examen des variantes conjonctives de D E K G S et de D E K G N S qu’à la fois leur nombre et la récurrence des modifications syntaxiques qui proposent des interprétations alternatives du texte inclinent fortement à penser que S a connu la tradition de D E K G (N). De plus, du fait que deux variantes communes de D E K N S (, ) sont erronées, elles constituent des indices plus forts de proximité. En outre, la variante est très vraisemblablement le fruit d’une interprétation alternative de S qui s’écarte de son modèle commun avec M. Le fait que la leçon de S rejoigne celle de D E K N renforce l’hypothèse que S ait connu un modèle de D E K G dont G, qui a de nombreuses leçons singulières, s’écarte parfois. S a t-il connu un autre point de la tradition du quintette D E K G N ? Les variantes communes de S avec les sous-ensembles de D E K G N S, à savoir le trio D E K et le duo D E, apparaissent mineures à la fois par leur nombre (D E K S : et D E S : ) et par leur qualité. Dans tous ces cas, S a pu, en effet, s’écarter spontanément de son second modèle. Aux données paléographiques s’ajoutent des considérations historiques. S est un manuscrit copié à Mainz en . Il fait partie du renouveau d’intérêt pour les œuvres d’Albert le Grand au sein de l’école albertiste. Il a pu, par conséquent, bénéficier des modèles qui circulaient à cette époque, afin d’effectuer un travail critique par rapport à son modèle principal qui demeure commun avec M. En témoignent, d’ailleurs, les nombreuses notations marginales dans le manuscrit. Bilan Le duo M S est très fortement attesté. M et S ne dépendent pas l’un de l’autre, mais d’un hyparchétype commun. Nous pouvons représenter le duo M S de la manière suivante :
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLIII
SECTION : LES MANUSCRITS KL ET T : DEUX GROUPES OU UN SEUL ? Les variantes conjonctives Kl T indiquent-elles un groupe ou bien sontelles l’effet du fort apparentement des deux ensembles constitués respectivement par le quintette D E K G N et par le duo M S ? Dans ce chapitre, nous procéderons selon une méthode régressive, en montrant : I. que Kl et T ne dépendent pas l’un de l’autre, mais d’un modèle commun ; II. que ce modèle commun n’est pas l’hyparchétype d’un groupe que formeraient Kl et T ; III. que les traces de corrections manifestes ne sont pas en mesure de conférer à T une autorité supérieure à celle des autres manuscrits ; IV. que les phénomènes de transversalité entre le quintette D E K G N, le duo M S, Kl et T sont mineurs, de telle sorte qu’ils ne peuvent remettre en cause ces quatre ensembles de témoins. I. KL
ET
T
DÉPENDENT-ILS L’UN DE L’AUTRE ?
L’observation de leurs assez nombreuses leçons individuelles respectives permet d’éliminer, d’emblée, l’hypothèse selon laquelle Kl et T dépendent l’un de l’autre. A. Les leçons individuelles du manuscrit Kl Le manuscrit Kl possède variantes individuelles. En voici une sélection :
CLIV
I NTRODUCTION
Kl Kl ; theologos Thomas D ; theologos Tho E ; theologos tho GM ; to logos l ; ὁ λόγος ὁ p sicut] et add. Kl confutatur] confutatur add. (ditt.) Kl simplicitatis] sollepnitatis Kl hoc] quod praem. Kl ; est add. D ; hoc uerbum quod transit, sonat] om. (hom.) G dicebat] esse add. Kl ; dicebant ETa.c. ; corr. Tp.c. diuinitas] eiusdem add. Kl ; deitas MS diuina] posuerunt add. Kl ‘antequam’] omnia add. Kl ‘autem lux in Domino’] e contra Kl ; praem. etc. M primi] peccati Kl fideles] tertio autem modo fideles Kl add. (ditt.) Iohannes baptizavit] inptizauit Kl mouemur per consensum, Kl secundum acceptum donum gratie que dat facultatem. Tertium est quod] om. (hom.) ‘caro’] non add. Kl dicat] carnem add. Kl sicut nec persona humana est Kl natura diuina] om. ‘gratiam’] est add. Kl quia aliquis intellectus] om. (hom.) Kl homo uiuens] homines Kl ; inv. S deitatem] dignitatem Kl ; diuinitatem G quia multa sunt] om. (hom.) Kl
id] quod add. Tho logos. Tho] theologos th’o
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLV
B. Les variantes individuelles du manuscrit T Le manuscrit T possède variantes individuelles. En voici une sélection :
secundum] per notat] autem add. loci scilicet in scripsi cum T] lucis in sermone] sermone add. (ditt.) ‘Pater’] Pater add. (ditt.) est] propositio add. prepositionis] pronominis per] secundum Trinitate] ciuitate est] add notitia sui dicitur] dicitur add. (ditt.) est] om. archa] om. arche] om. essentiam potentiam et presentiam] Consuetum est dici Deum esse in omnibus rebus per essentiam, potentiam et presentiam. Ad cuius euidentiam sciendum est quod per potentiam dicitur aliquis esse in omnibus que subduntur eius potentie, sicut rex dicitur esse in toto regno sibi subiecto per suam potentiam, non tamen est ibi per presentiam neque per essentiam. Per presentiam uero dicitur esse in omnibus que sunt in conspectu eius, sicut rex dicitur per presentiam esse in domo sua. Per essentiam uero dicitur esse in illis rebus in quibus est sua substantia, sicut rex est in uno loco determinato. Deus ergo erat in mundo per potentiam quia omnia potestati eius subduntur. Ps. [, -] : ‘Si ascendero in celum’
T T DEGKNSchlp ; loci in Kl ; om. M T T T T T T T T T ; est bonorum] inv. Kl T T T; potentiam, praesentiam et essentiam chlp ; essentiam] et add. MS ;
CLVI
I NTRODUCTION
etc. usque ‘dexteram tuam’. Per presentiam uero quia omnia que sunt in mundo nuda et aperta sunt oculis eius, ut dicitur Hebr. iv[, ]. Per essentiam autem quia essentia eius intima est cuilibet rei. Oportet enim de necessitate omne agens in quantum agit immediate coniungi suo effectui, cum mouens et motum oporteat esse simil. Deus autem est creator et conseruator omnium secundum esse uniuscuiusque rei. Vnde, cum esse rei sit intimum in qualibet re, manifestum est quod Deus per suam essentiam per quam omnia creat sit in omnibus rebus. add. inter columnas que] que add. (ditt.) T ut] ut add. (ditt.) T natura diuina] humana T ; per naturam diuinam S affectum] affectum add. (ditt.) T autem] autem add. (ditt.) T induit] uidit T
Conclusion Si Kl et T ne dépendent pas l’un de l’autre, dépendent-ils tous deux d’un hyparchétype commun qui les constituerait en un groupe ? II. LES MANUSCRITS KL
ET
T
FORMENT-ILS UN GROUPE ?
Le clivage qui oppose les manuscrits Kl T à tous les autres manuscrits (D E K G M S / Kl T) apparaît en occurrences dont variantes pures. Du point de vue quantitatif, les variantes conjonctives de Kl et T sont, par conséquent, en nombre nettement inférieur à celles qui caractérisent les groupes nettement attestés que nous avons décrits : pour la conjonction D E K G Kl T / M S et pour la conjonction D E K G / Kl T M S.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLVII
Du point de vue qualitatif, elles sont aisément explicables paléographiquement. En ce qui concerne les additions des variantes , , , , , , elles correspondent, comme les variantes , , , , à des citations bibliques ou à l’introduction d’une citation biblique pour la variante . Nous reviendrons sur les caractéristiques des variantes Kl T (cf. moment , section , II, A, p. CXCIII). Voici les variantes pures de Kl T :
autem] om. fecerunt] fecerant Eutices] Euthices
sumitur] innuitur
preterita] propter quod
cecitatis] cecitati que] quia fidei] fide
primo] prima igitur] ergo ‘enim ex homine accepi illud neque didici’] enim ex homine accepi illud mundi
persuadente] suadente est] om. distribuitur] diuiditur
suis] non add.
DEGKMNSchlp DEGKNSchlp KlT ; Entites DGK ; Entices Ec ; Eutices Nh ; Eutyches l Ed. Colon. ; Nestorius et Eutyches] Euthices et Nestorius T DEGKNchlp ; finitur MS DE ; preterea GMNSchlp ; propterea K DEGKMNSchlp DEGKMSchlp KlT ; fidem Ma.c. ; fidei corr. in marg. Mp.c. KlT DEGKMSchlp GKS ; enim ab homine accipio illud DE ; ab homine accepi illud Mp ; enim ab homine accipio illud didici c ; ab homine accepi illud neque didici hl KlT KlT DEKSchlp ; diuiditur partes M DEGKMSchlp
CLVIII
I NTRODUCTION
MS ; in add. DEGKchlp si] quasi praem. DEGK ; quia quod si M ; quia quasi praem. S ; diceret add. chlp ‘et’] om. KlT Virgo] Verbo add. DEGKMSchlp hominis] et add. DEGKMSchlp ‘que’] ‘quia’ DEGKMSchlp hoc] om. KlT ; hec G ; corr. infra lineam Tp.c. ‘pedibus’] ‘eius’ add. DEGKMSchlp ‘gratie’] ‘gratia’ MS non] in add. KlT illuminatione] illuminationem KlT hystorie] historie DEGKMShlp ‘et’] om. KlT ‘immaculata’] ‘conuertens animas DEGKchlp ; testimonium Domini fidele’ add. om. DE ; ‘conuertens Deus’ add. G ; ‘conuertens’ add. MS i Cor. ii] Cor. ii DEGKMSlp ; prima Cor. ii Kl ; i Cor. iii ch Deum] om. KlT quod] dicitur add. DEGKMSchlp coniuncta] inniuncta
Voici, en outre, des leçons non pas identiques, mais proches :
loci scilicet in scripsi cum T] lucis DEGKNSchlp ; in loci in Kl ; om. M operantis scripsi cum T] operante GM ; operatiue DEKNSchlp ; operantem Kl ‘sum’] ‘et gratia’ add. T; gratia add. Kl ‘patitur ; et uiolenti’] om. Kl ; ‘patitur ; et uiolenti rapiunt’] om. T ‘ex ceca’] ecce ea T ; ecce ca Kl
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLIX
Conclusion Il en résulte que, quantitativement et qualitativement, les variantes conjonctives ne sont pas en mesure d’attester l’existence d’un groupe Kl T. Elles apparaissent davantage comme l’effet de l’apparentement du quintette D E K G N, d’un côté, et du duo M S, de l’autre. La présence de nombreuses corrections sur le manuscrit T lui confère-t-elle une autorité particulière, au sens où il pourrait s’agir de corrections provenant de l’auteur lui-même et se trouvant sur l’archétype ? III. PHÉNOMÈNES DE CORRECTIONS MANIFESTES : T A-T-IL
UNE
AUTORITÉ SUPÉRIEURE À CELLE DES AUTRES MANUSCRITS ?
Tandis que les autres manuscrits présentent peu de phénomènes de corrections manifestes, T possède traces de corrections sur la portion de texte que nous éditons. Nous distinguerons, parmi elles, trois phénomènes qui permettent de répondre aux questions suivantes. En premier lieu, à partir de l’examen des corrections de ses propres erreurs de copie, le manuscrit T s’avère-t-il, par le soin qu’il prend à vérifier sa copie, un manuscrit particulièrement fiable ? En deuxième lieu, ses corrections témoignent-elles seulement d’une fidélité par rapport à son modèle ou bien s’apparentent-elles parfois à des interventions spontanées sur le texte ? En troisième lieu, s’agit-il de corrections provenant de l’archétype ? A. Les corrections de ses propres erreurs Nous donnons, à la fin du répertoire des variantes commentées (cf. p. DXX), la liste des traces de corrections de ses propres erreurs effectuées par T. La plupart d’entre elles ont été supprimées de l’apparat de variantes. Et nous n’en faisons ici qu’une présentation typologique. Parmi elles, – –
sont des omissions corrigées ; sont des omissions corrigées auxquelles s’ajoute un transport de termes ;
. Cf., par exemple, la variante pour Klp.c. dans le répertoire des variantes erronées, p. CCCXIII ; la variante pour Mp.c. dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCXX ; les variantes et pour S, p. CCCLIV et CDXXV ; les variantes , , et pour D.
CLX
– – –
I NTRODUCTION
sont des additions supprimées ; sont des corrections d’une leçon précédente apparente ou grattée ; sont des corrections d’une leçon précédente auxquelles s’ajoute un transfert de termes.
Il résulte de ces marques de corrections que le manuscrit T apparaît comme un manuscrit très fiable, dans la mesure où il vérifie l’exactitude de sa copie avec grand soin. Cependant, ce soin sert-il seulement la fidélité à son modèle ? Observons, en particulier, les cinq corrections qui correspondent à des additions propres à T. B. T à l’initiative d’interventions sur le texte ? . Leçons singulières de T après correction À cinq reprises, T se corrige en effectuant une addition par rapport aux leçons des autres manuscrits. Il peut s’agir alors d’une leçon possible (), voire de leçons meilleures (, ), d’une leçon moins bonne (), ou encore d’une bonne leçon complétant un verset biblique (, ). Pour l’analyse de ces variantes, cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDXL (), CDLXVIII ( et ), CDLXXII (), CDLXXXII (), DIII ().
resolui] autem oportet hanc add. in marg. ‘aque’] ‘penitentie’ add. in marg. ‘crederent’] hoc est in Ihesum add. in marg. non] est add.
inuoluitur] cui add.
diuina] prior add.
Tp.c. ; resoluere Kl Tp.c. ; ‘poenitentie’ add. hl Tp.c. MSTa.c. ; corr. Tp.c. Ta.c. ; obuoluitur M ; cum add. Tp.c. ; respicit add. in marg. post cum Tp.c. Tp.c.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLXI
En outre, des leçons alternatives singulières de T après correction donnent soit la bonne référence d’une citation biblique () soit une leçon possible (). Cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDLXVI (), DVI ().
Gal. i scripsi cum Tp.c.] Cor.
accepimus] accipimus corr. in interl.
D; Cor. EKKlMScp ; Cor. xx G ; Cor. et Gal. hl Tp.c.
. Leçons singulières de T sans trace de correction Parmi les leçons proposées par le manuscrit T et qui figurent ci-dessus dans le tableau des leçons singulières de T (I.B. de cette section), nous en sélectionnons quelques-unes qui nous permettent d’établir une typologie des interventions effectuées par T sur le texte. Certaines consistent en des remaniements syntaxiques (). D’autres ont trait à des modifications sémantiques qui proposent une interprétation alternative du texte (, & , ). D’autres encore s’apparentent à des corrections vraisemblablement à partir du modèle de la source citée, comme cela pourrait être le cas de la variante . En outre, le manuscrit T est le seul à ajouter une glose entre les colonnes du feuillet v, sous la portion de texte évangélique, rapportant le commentaire de l’Évangile selon Jean, chap. , lectio par Thomas d’Aquin sur les raisons de l’expression suivante : « Consuetum est dici Deum esse in omnibus rebus per essentiam, potentiam et presentiam ». Parmi ces leçons singulières sans trace de correction, certaines se présentent comme la bonne leçon, quand il s’agit de la référence à la Glose (), par exemple. Pour l’analyse de ces variantes, cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDXXXVI. Conclusion Les leçons alternatives de T révèlent que le scripteur de T intervient, à de nombreuses reprises, sur le texte pour en livrer une autre interprétation. Ces leçons alternatives pourraient-elles provenir de l’auteur lui-même ?
CLXII
I NTRODUCTION
C. Leçons erronées de T Du point de vue méthodologique, l’examen des leçons singulières erronées de T n’est pas conduite ici en vue de l’orientation du stemma qui constitue le deuxième moment de notre analyse, mais en vue de répondre à la question : les corrections introduites par T ou ses leçons singulières témoignent-elles de corrections qui se trouvent sur l’archétype ? Or nous avons trouvé des erreurs dans les variantes , , , , , , , , , , , , , , , , . Cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCCLXV-CCCLXXII. Conclusion Il résulte de l’examen des corrections ainsi que de celui des leçons singulières du manuscrit T que, si son scripteur s’avère très attentif à la fidélité de sa copie par rapport au modèle qu’il suit, il n’hésite pas non plus à s’en écarter pour proposer des interprétations alternatives parmi lesquelles se trouvent des leçons erronées. Nous ne saurions, par conséquent, conclure que le manuscrit T possède une autorité supérieure à celle des autres manuscrits. IV. PHÉNOMÈNES MINEURS DE TRANSVERSALITÉ Les quatre ensembles de manuscrits – le quintette D E K G N, le duo M S, Kl et T –, sont-ils remis en cause par des variantes conjonctives transversales ? Voici le tableau général qui présente leur poids relatif les unes par rapport aux autres. Variantes conjonctives transversales D E K G S / Kl T M D E K G (N) M S / Kl T D E K G T / Kl M D E K G Kl (N) / T M S D E K G T / Kl M S D E K G (N) Kl S / T M D E K G (N) Kl M / T S D E K G M / Kl T S D E K G T M / Kl S
Nombre d’occurrences
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLXIII
Nous présentons celles qui n’ont pas encore été étudiées selon un ordre quantitatif décroissant. A. La conjonction D E K G T S / Kl M Le clivage qui oppose les manuscrits Kl M à tous les autres manuscrits apparaît en occurrences dont variantes pures que voici :
deitatem] diuinitatem
accusatiui] accusatim
esset nudus] esset nutus
etiam] autem
eternitatis] eternitas heretici] heretice naturaliter] naturalis et] om. ‘tenebris’] ‘et in umbra mortis’ add. ‘mundo’] etc. add. etiam] autem uultum] wltum ‘et cinis’] etc. ‘ut’] om.
prima] primo ‘cum’] tamen
infirmiorem] infimiorem illorum] horum
primo] primus
KlM ; deitatem et substantiam et] substantiam et deitatem siue DE KlM ; actus actiui N KlM ; unicus esset DE ; esset unicus GKSchlp KlM ; etiam ponunt] ponit etiam c ; inv. hlp KlM KlM KlM KlM KlM ; ‘et in umbra mortis’ sunt et add. G KlM KlM KlM KlM KlM ; ‘ut crederent’] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. KlM KlM ; ‘cum’ Tp.c. KlM KlM ; eorum Dchlp KlM ; post S ; ipso lp
CLXIV
I NTRODUCTION
quare] quia
etiam] et
KlM ; hoc add. DEchp ; hic add. GK ; l KlM ; transp. post parte DE
Conclusion En faible nombre par rapport aux autres associations, les variantes conjonctives de Kl M sont, en outre, facilement explicables paléographiquement et l’addition de la variante correspond à une citation biblique. Elles ne suffisent donc pas à attester l’existence des groupes transversaux D E K G (N) T S et Kl M. B. La conjonction D E K G Kl / T M S Le clivage qui oppose la conjonction D E K G N Kl à tous les autres manuscrits apparaît en occurrences, dont présentant l’ensemble de ces manuscrits avec les éditions. Les voici :
Anselmus] Augustinus ut] quod sint] sunt accipit] accepit accipit] accepit
uoluntas] transp. post operandum
si] sed aliquid] quidquid add.
finem] per add. ipso] Christo igitur] ergo est] illa est lux add.
DEGKKlNTa.c. DEGKKlNchlp MST DEGKKlchlp DEGKKlchlp ; om. MS ; accipit aliquid] aliquid accepit (inv.) E MSTp.c. ; om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; sola praem. chlp DEGKKlNchlp DEGKKlhp ; quicquid add. cl MST DEGKKlchlp DEGKKlchlp DEGKKlchlp ; et S ; figuratiue add. in marg. T
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
assumptio] assumptione
redundante] redundanti describuntur] distribuuntur
CLXV
T; assumptionis MS MST MST
Elles sont aisément explicables du point de vue paléographique, à l’exception des variantes et qui correspondent vraisemblablement à des corrections indépendantes de la part du quatuor D E K G et du manuscrit Kl. Pour l’analyse de ces variantes, cf. le répertoire des variantes commentées où celle de la variante se trouve avec la variante , p. CDLXXII. Conclusion Il résulte de l’examen des variantes conjonctives D E K G Kl que la correction correspondant aux variantes et pourrait être le fait de scripteurs indépendants, même si cette dernière porte sur l’addition de plusieurs mots, dans la mesure où ils reprennent le verset commenté. Ces variantes ne sont donc pas suffisantes, du point de vue quantitatif et qualitatif, pour attester l’existence de groupes transversaux D E K G Kl et T M S. C. La conjonction D E K G T / Kl M S Le clivage D E K G (N) T / Kl M S apparaît en occurrences. Voici les variantes dans lesquelles le quatuor D E K G est au complet :
quod] que cognoscitur] agnoscitur est] om.
subtiliter] subintelligitur stet] stat sic] sit istius lucis] inv.
sanctificandum] significandum
secundo] tertio
KlMS KlMS KlMSTa.c. ; corr. in interl. Tp.c. KlMNS KlMS KlMS KlMS ; istius] om. DE KlMS ; sanctificandam G KlMSTa.c.
CLXVI
I NTRODUCTION
Is. lxi] Ys. lxv
et] om.
cui] qui
alicui] alicuius siue] sicut
quia] dicit add.
KlMS ; Ysa xlxv T ; Ysa. c ; Is. hl Kla.c.MS ; quod DEGKchlp KlMS ; cui Tp.c. KlMS KlMS ; siue Tp.c. KlMSTa.c. ; quod M ; dicit exp. Tp.c.
Les variantes conjonctives D E K G T / Kl M S sont à la fois en trop petit nombre relativement aux autres associations et facilement explicables paléographiquement, de telle sorte qu’elles ne suffisent pas à attester l’existence d’un groupe transversal aux quatre ensembles repérés. D. La conjonction D E K G Kl S / T M Le clivage qui oppose les manuscrits T et M à tous les autres manuscrits apparaît en occurrences dont variantes pures que voici :
cum tamen ] inv. intra] inter nominibus] om. aliquid] quid add.
infirmitatem] infimitatem istius] om. infirmitatis] infimitatis infirmitas] infimitas infirmam] infimam Anselmus] Augustinus
MT MT MT MT ; quod add. S aliquid quid numquam] numquam aliquid chl MT MT MT MT MT DEGKKlSchlp
Ces variantes sont aisément explicables paléographiquement, à l’exception de l’addition de la variante qui est une leçon erronée (cf. le
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLXVII
répertoire des leçons erronées, p. CCCXLVIII). Elles ne suffisent donc pas à attester l’existence des groupes transversaux D E K G Kl S et T M. E. La conjonction D E K G Kl M / T S Le clivage qui oppose les manuscrits T S à tous les autres manuscrits apparaît en occurrences dont variantes pures que voici :
quidem] om. quia] que ‘sanctis’] scilicet
Deum] Dominum ‘effugiet’] effugiat mollitiem] molitiem in] om. ‘uirtutis’] ueritati
quando] qui ‘et’] om.
ST ST ST ; sensibus GK ST ST ST ST ST ; etc. add. EG ; Sequitur Iohannis testimonium add. G ; Sequitur tertia pars huius capituli secundi add. in marg. inf. G ST ST
Aisément explicables paléographiquement et en faible nombre, elles ne suffisent pas à attester l’existence des groupes transversaux D E K G Kl M et T S. F. La conjonction D E K G M / Kl T S Le clivage qui oppose Kl T S aux autres manuscrits apparaît en neuf occurrences. Cela apparaît nettement en-dessous du seuil quantitatif à partir duquel des associations sont significatives pour indiquer des apparentements de témoins. En outre, ces variantes conjonctives sont faibles du point de vue paléographique. L’addition de la variante correspond à une citation biblique. Pour le saut du même au même de la variante , cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDLVI.
CLXVIII
I NTRODUCTION
assumpto] assumpta et] quia
que] qui ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime] om. (hom.) ‘ueniet’] om.
‘recepistis’] ‘me’ add. igitur] ergo nec] neque igitur] ergo
DEGKMNchlp M ; etiam DEGKchlp KlST DEGKMchlp
KlST ; et add. h DEGKMchlp DEGKMchlp DEGKMp DEGKMchlp
À la fois par leur nombre et par leur qualité, ces variantes ne suffisent donc pas à attester l’existence des groupes transversaux D E K G M et Kl T S, d’autant plus que, parmi elles, le lieu à variantes multiples () disjoint le quintette D E K G N du manuscrit M. G. La conjonction D E K G T M / Kl S Les variantes conjonctives de Kl S sont au nombre de . Cela est nettement insuffisant pour caractériser l’existence des groupes D E K G T M et Kl S. En outre, elles sont facilement explicables du point de vue paléographique et le saut du même au même de la variante peut être le fait de scripteurs indépendants.
adhuc] ad hoc in lapide, sicut dicit Augustinus, quamuis deformitatem relinquat in oculo quam] om. (hom.) quod] quia consignificato] significato
Is. lxiii] Is.
‘quod’] quia
KlS KlS
KlS KlS ; consignato Nchp KlS ; Is. M ; Ysa. chl KlS ; ‘et’ praem. hl
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLXIX
Conclusion Les variantes conjonctives transversales aux ensembles D E K G N, M S, Kl et T ne sont pas suffisantes quantitativement et qualitativement pour remettre en cause l’apparentement des témoins en quatre groupes distincts. Bilan Il résulte de l’analyse des variantes conjonctives de Kl et de T qu’elles ne suffisent pas à attester qu’ils forment un groupe. Elles sont plutôt l’effet des forts apparentements respectifs du quintette D E K G N, d’un côté, et du duo M S, de l’autre. De plus, les corrections que comporte le manuscrit T ne permettent pas de lui conférer une autorité supérieure aux autres manuscrits. Puisque les variantes conjonctives transversales aux groupes qui sont révélés par les associations les plus fréquentes apparaissent mineures du point de vue de la paléographie et du sens, les relations de Kl et T peuvent être représentées comme suit, ici situées par rapport au duo M S.
SECTION : STEMMA GÉNÉRAL NON ORIENTÉ DE LA TRADITION MANUSCRITE
Il résulte de l’étude des variantes conjonctives que les quatre groupes de manuscrits peuvent être représentés dans un stemma codicum non orienté de la manière suivante, où le trait en pointillé signifie le métissage de S avec le quatuor D E K G.
CLXX
I NTRODUCTION
COMMENT
DEUXIÈME
MOMENT
:
ORIENTER LE STEMMA CODICUM
?
I. TABLEAU GÉNÉRAL DES LEÇONS ERRONÉES Voici le tableau des leçons erronées que nous avons trouvées dans chacun des groupes étudiés. Il se lit de la manière suivante : « en ce qui concerne les manuscrits x, groupes de manuscrits x ou conjonctions entre les différents témoins x, nous avons constaté qu’il y avait des erreurs dans les variantes conjonctives des manuscrits y ». Ce tableau sert de guide pour la lecture du détail des leçons erronées donné dans l’appendice intitulé « Répertoire des leçons erronées ». Elles y sont, en effet, organisées selon les groupes de manuscrits figurant dans la première colonne. Nous reviendrons également, dans le quatrième moment relatif aux principes d’édition, sur les leçons erronées des groupes T M, Kl T, T M S, D E K G N Kl, D E K G Kl S, Kl M S, Kl M, D E K G (cf. moment , section , II, p. CXCIII). Groupe ou conjonction de manuscrits Leçons erronées dans les associations de manuscrits DE DE DEG DG EG ES DS
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DEK
DEKG
N distinct de D E K G MS
D E K G M S / Kl T
D E K G T / Kl M S
D E K G T S / Kl M D E K G Kl M / T S D E K G Kl / T M S
D E K G Kl S / T M
T
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
DEK EK DEKN DEKNS DEKG DEKGN DEKGS DE/KG DE/KGS EKG DKGNS KG EGS DEGS Kl T M S Kl M S N Kl NM MS KMS ES Kl T Kl T S DEKG/M/S DEM/KG DEMS DEM Kl M S G K N Kl M S N Kl M S Kl M G Kl M TS D E K G Kl D E K G Kl N TMS T M Sa.c. T/MS Ta.c.M TM DTM D E K G Kl S T
CLXXI
CLXXII
I NTRODUCTION
Bilan des leçons erronées D’une part, tous les groupes de manuscrits repérés possèdent des leçons erronées et, par conséquent, aucun n’a davantage autorité qu’un autre, au sens où l’archétype pourrait s’y trouver. D’autre part, toutes les conjonctions de témoins sont affectées de leçons erronées sauf les associations D E K G T et D E K G M S. Il convient de noter, en outre, que les deux leçons erronées de D E K G N Kl et D E K G Kl S portent sur des erreurs d’attribution d’une citation à un auteur. Enfin, en ce qui concerne le manuscrit N, l’examen critique des variantes s’avère en mesure de donner une réponse assez sûre aux questions historiques relatives à l’autographe que d’aucuns disent avoir vu à Nüremberg. Il apparaît, en effet, qu’il y a des leçons erronées dans les variantes conjonctives suivantes : D E K N, D E K N S, D E K G N, D K G N S, D E K G Kl N, Kl N, N M. Le manuscrit N qui nous est parvenu ne saurait donc être un témoin direct de l’autographe. L’orientation du stemma codicum se fait donc à partir du point β qui devient Ω. Voici le détail des leçons erronées présentées dans l’ordre des groupes figurant dans la première colonne du tableau ci-dessus puis la représentation du stemma. II. STEMMA
GÉNÉRAL ORIENTÉ DE LA TRADITION MANUSCRITE
Puisque l’examen des leçons erronées permet d’orienter le stemma codicum à partir du point β (désormais appelé Ω), voici comment la tradition manuscrite peut être représentée en tenant compte de la répartition chronologique des manuscrits :
. Cf. supra, p. XXIII, note .
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLXXIII
TROISIÈME MOMENT : APPARENTEMENT DES ÉDITIONS IMPRIMÉES Comment les éditions imprimées s’apparentent-elles entre elles (I) ? Et comment se rattachent-elles à la tradition manuscrite (II) ?
CLXXIV
I NTRODUCTION
I. COMMENT LES ÉDITIONS IMPRIMÉES S’APPARENTENT-ELLES ENTRE ELLES ? A. Le groupe des éditions imprimées . Par rapport aux manuscrits Que les éditions imprimées forment un groupe est suffisamment attesté par le nombre de leurs variantes conjonctives c h l p. Le clivage c h l p / D E K G (N) Kl T M S advient fois.
proprietates essentiales] inv. prenotandum] intelligendum praem. dicit] intellectiuum principium add. quod] om. ‘ipse’] om. autem] est add. habitudinem] in praem.
chlp chlp chlp
chlp chlp chlp chlp ; mensure add. DE et] uel chlp habent] possunt chlp ad tempus] transp. post referuntur chlp ; om. S iterum queritur] inv. chlp ; iterum DGKKlMNSTchlp] om. E imperfecti temporis] inv. chlp significandum eternum] chlp eternitatem significandum siue] et chlp supponat Filium] transp. post chlp Verbum quo] qua chlp semper uera est propositio] chlp ; semper est uera propositio semper propositio uera est D ; semper propositio est uera E diuina] sic add. chlp cui] cuius chlp
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
econuerso] e contra
stat] stet quidem] equidem non semper] inv. illorum] eorum quo] qui per] secundum minori] re add. sumatur similitudinem] inv. coequalis] est add. creata] causata et praem.
immixta] sic est ratio add. et] ideo add. Spiritum] Sanctum add. omnia hec] inv. querit] transp. post Arrius
est] talis add. uoluntas] sola praem.
propositionem] transp. ante oportet si] sed praem.
Cor. ix] Cor.
ad] et relinquat] relinquit omnino] non ens prout] transp. post lignis uitam] uita ea seipsa] se ipsam
dicit] potius add.
dicit] dicitur
CLXXV
chlp ; conuerso K chlp chlp chlp chlp chlp chlp chlp chlp chlp chlp ; tanta Kl chlp chlp chlp chlp chlp ; transp. post prepositionis DEGK (queritur K) chlp chlp ; transp. post operandum MSTp.c. ; om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. chlp chlp sed K chlp ; Cor. DE chlp chlp chlp chlp chlp chlp ; ea] om. DE chlp ; dixit T chlp
CLXXVI
I NTRODUCTION
enim] autem
boni] beati lucentes] etiam add. si] quia praem. initium] est add. ut] quod oculi interioris] inv. ‘plebi’] plebis hoc] enim add. ‘Christus’] item add.
hoc est quod hic] ergo
quicumque] quecumque in] secundum mundo superiori] inv. essentiam potentiam et presentiam] potentiam, praesentiam et essentiam
chlp ; neque G chlp chlp chlp chlp chlp chlp chlp chlp chlp ; iterum add. DE ; ituri add. GK chlp ; hoc] om. Kl chlp chlp chlp chlp ; Consuetum est dici Deum esse in omnibus rebus per essentiam, potentiam et presentiam. Ad cuius euidentiam sciendum est quod per potentiam dicitur aliquis esse in omnibus que subduntur eius potentie, sicut rex dicitur esse in toto regno sibi subiecto per suam potentiam, non tamen est ibi per presentiam neque per essentiam. Per presentiam uero dicitur esse in omnibus que sunt in conspectu eius, sicut rex dicitur per presentiam esse in domo sua. Per essentiam uero dicitur esse in illis rebus in quibus est sua substantia, sicut rex est in uno loco determinato. Deus ergo erat in mundo per potentiam quia omnia potestati eius subduntur. Ps. [, -] : ‘Si ascendero in celum’ etc. usque ‘dexteram tuam’. Per presentiam uero quia omnia que sunt in mundo nuda et aperta
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
uisibiliter] idest praem.
glossa] ergo dicitur] dicuntur non] transp. ante uenientem presentialiter] principaliter erat] rex eorum add.
gratiam] culpam collati] collocati Ioh. iii] i Ioh. iii filii Dei] inv. seminum] scilicet add.
si] diceret add.
existimes] estimes idem] ibidem carnem sibi] inv.
hoc] isto uidetur Verbum] inv.
CLXXVII
sunt oculis eius, ut dicitur Hebr. iv[, ]. Per essentiam autem quia essentia eius intima est cuilibet rei. Oportet enim de necessitate omne agens in quantum agit immediate coniungi suo effectui, cum mouens et motum oporteat esse simil. Deus autem est creator et conseruator omnium secundum esse uniuscuiusque rei. Vnde, cum esse rei sit intimum in qualibet re, manifestum est quod Deus per suam essentiam per quam omnia creat sit in omnibus rebus. add. inter columnas T essentiam] et add.MS ; chlp ; uisibilis DE chlp chlp chlp chlp chlp ; eorum add. DEGK chlp chlp chlp chlp chlp ; seminis S chlp ; quasi praem. DEGK ; quia quod si M ; quia quasi praem. S chlp chlp chlp ; carnem] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c chlp chlp ; uidetur] sic add. G
CLXXVIII
I NTRODUCTION
persona] humana praem.
id est] quia
illarum] earum quia] fuit qui ex
modo ergo] inv. hominis] Ihesu
chlp ; humana add. K chlp ; et DEKKlS chlp chlp ; fuit praem. M chlp chlp
Du point de vue de la qualité de ces variantes conjonctives, notons, en particulier, les additions effectuées par les éditions imprimées réunies (, , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ). . Le trio h l p Le clivage h l p / D E K G (N) Kl T M S c advient en occurrences, attestant l’existence d’un trio h l p dont se distingue c.
hlp hlp hlp hlp hlp hlp hlp ; ponit etiam c ; etiam] autem KlM sicut circa processionem Filii] om. hlp litteraliorem] litteralem hlp in] ad Paulinum praem. hlp ‘artifex’] ‘docuit me Sapientia’ et, hlp infra add. ‘scabelli’] vestigiorum hlp ; scabellum G ‘Israhel’] ‘in eternum’ add. hlp ‘in ipso’] om. hlp recipientium] recipientis hlp quam] in add. hlp quem] tamen add. hlp includit] consequitur hlp
inter] alia add. ‘homo’] ‘missus a Deo’ add. articulus] grecus add. principii] principium omnia] diuina ualet] ualent etiam ponunt] inv.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
et] om. dupliciter] enim erat in mundo ; primo add. quam] quod discretione] acceptione
illum] illud ‘caro’] ‘factum est et habitauit in nobis’ add.
‘michi’] ‘omnem’ add.
‘oculis’] ‘nostris’ add. qui] quia etc.] ‘et clamat dicens’
CLXXIX
hlp hlp ; enim add. Kc hlp hlp ; distinctione DEKc hlp hlp ; ‘factum est’ add. EMS ; utrum homo possit fieri Deus add. in marg. ext. Kl hlp ; est praem. DE hlp hlp hlp ; om. Ep.c.M
Du point de vue de la qualité de ces variantes conjonctives, remarquons les additions effectuées par le trio h l p, parmi lesquelles certaines comportent plusieurs mots (, , , , , , , , , , , ). . Le duo l p Le clivage l p / D E K G (N) Kl T M S c h a lieu en occurrences, attestant l’existence d’un duo l p.
‘in’] D. Alberti Magni, episcopi Ratisponenis, doctrina toto orbe celeberrimi, ordinis Praedicatorum, In Evangelium secundum Ioannem expositio Ad instantiam Alexandri IV. Pro extirpandis haeresibus tunc vigentibus Romae lecta Incipit Evangelium secundum Ioannem. Caput praem.
paterno] primo
lp ; capitulum primum praem. Dc ; Incipit expositio textus ewangelii beati Iohannis secundum Albertum magnum. Capitulum praem. E ; Incipit ewangelium secundum Iohannem capitulum primum add. in marg. sup. Kl ; Incipit capitulum primum praem. M ; Incipit euangelium secundum Ioannem. Capitulum . ‘In principio erat Verbum et Verbum erat apud Deum et Deus erat Verbum. Hoc erat in principio apud Deum’ praem. h ; lp
CLXXX
I NTRODUCTION
lp lp lp ; et DE lp ; loqueretur N lp lp ; dicunt a nono G ; notio notio est ch ; est] om. DEKNS lp lp lp
paternum] principium paterno] aeterno quod] cum
loquitur] loquatur
et] om. est notio] inv.
quod] om. quam] om. et sic non se totam nouit] quam illa quae nota est. Mens vero cum se ipsam cognoscit, non se superat notitia sua nouit] cognoscit lp Entitis] Eutychetis lp ; Enticis DEG ; Euthicis M ; Euticis NST ; Euticetis ch Filio] a praem. lp Entites] Eutyches lp ; Entices EKlT ; Euthices M ; Eutices Nch Entytes] Eutyches lp ; Entices D ; Entites EKlG ; Euthices M ; Eutices NTch Entites] Eutyches lp ; Entices Kl ; Eutices MNTch Entiti] Eutycheti lp ; Entici EGKl ; Eutici MN ; Euticeti ch que] locutio add. lp ; qui N et] ad lp ; ad add. DEh
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLXXXI
lp ; ut DE ; et forma] om. T Probam] Paulinam lp ; probandum EKch ‘et uinum et citheram non bibet’] lp om. omnis] omnia lp mundo] est add. lp que] quod lp carnem] carne lp homines] hominis lp gratiam] inquam lp ; inquam add. ch primo] ipso lp ; primus KlM ; post S ‘cor ad’] coram lp celesti] de praem. lp ‘scientie’] scilicet add. lp
et] est add.
Du point de vue qualitatif, le duo l p se distingue, notamment, par son titre commun (), par la variante ainsi que par les additions , , , , et . B. Quelles sont les relations internes à chaque sous-ensemble ? . Les relations entre l’incunable c et le trio h l p L’incunable c et l’ensemble formé par le post-incunable h et par les éditions l et p dépendent-ils directement l’un de l’autre ou bien dépendentils d’un hyparchétype commun ? L’incunable c présente variantes individuelles dont voici une sélection :
communi] quasi non impugnat et] tamen Et hec est divina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata] alia quidem est lux a prima luce participata et alios
c c c; om. (hom.) DEGK ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter
CLXXXII
I NTRODUCTION
consequenter illuminans et illuminata add.
illuminans, ideoque illuminans et illuminata add. ha.c. ; alia est lux vera sed secundaria et a prima luce participata et alios consequenter illuminans ideoque illuminans et illuminata add. lp et corr. in marg. hp.c.
Conclusion L’incunable c et l’ensemble formé par le post-incunable h et par les éditions l et p ne dépendent pas l’un de l’autre, mais dépendent d’un hyparchétype commun. La variante est très significative, parce qu’elle atteste que les éditions imprimées ne dépendent pas de D E K G. . Le post-incunable h et le duo l p dépendent-ils directement l’un de l’autre ? Le post-incunable h présente variantes individuelles, dont voici une sélection :
h; non esse presentia add. clp Et hec est divina lux. Altera autem ha.c. ; om. (hom.) DEGK ; est ut uas lucis et illuminans et illuminata] alia quidem est lux a alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter prima luce participata et alios consequenter illuminans, ideoque illuminans et illuminata add. c ; alia est lux vera sed secundaria et illuminans et illuminata add. a prima luce participata et alios consequenter illuminans ideoque illuminans et illuminata add. lp et corr. in marg. hp.c.
possunt] non add.
Conclusion Il résulte de l’analyse des variantes individuelles du post-incunable h que les deux éditions imprimées l et p ne dépendent pas directement de lui, mais qu’elles dépendent d’un hyparchétype commun avec lui.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLXXXIII
C. Les deux éditions imprimées l et p dépendent-elles directement l’une de l’autre ? Observons les variantes individuelles de chacune d’elles dont voici une sélection. . Variantes individuelles de l’édition imprimée l L’édition imprimée l a variantes multiples dont orthographiques dans la portion A.
Tho logos. Tho] to logos
genitiuus pro ablatiuo, hoc est gratia et ueritate] om.
l ; theologos Thomas D ; theologos Tho E ; theologos tho GM ; theologos th’o Kl ; ὁ Λόγος ὁ p l ; genitiuus] gratia D ; genitus E
. Variantes individuelles de l’édition imprimée p L’édition imprimée p a variantes individuelles.
in] libro add. Tho logos. Tho] ὁ Λόγος ὁ
conuenit eternitatis] conaeternitatis
‘intelligetis’] ‘permanebitis’ in] libro add. et] dicunt eum add. Augustini] dicit add. ‘ipso’] ‘constant’ add. ‘Pater’] fecerit add.
in] libro add.
p p ; theologos Thomas D ; theologos Tho E ; theologos tho GM ; theologos th’o Kl ; to logos l p; conuenit] magis eterno presenti add. DE p p p p p p ; hec add. DEKNchlp ; hoc add. G p
CLXXXIV
I NTRODUCTION
principio] libri add. gratie] dicitur add. ‘enim’] scilicet luci add. Iohannes] Baptista add. Patriarche] Abraham Patriarcha uera] hec propositio add. ‘subtrahet’] ‘auferet’
est] interpretatur facit] facit add. (ditt.) ‘uestra’] ‘membra’ add. synodus] dicit add.
et quolibet alio sancto iste] om. ‘Lex et prophete’] ‘omnes prophete et Lex’ ‘soluere’] scilicet Legem aut prophetas add. dicit] Psalmista add. Deum] ‘uerum’ add. in] libro add.
p p p p p p p ; subtrahit DM p p p p; sinodus E p p p p p p
Conclusion partielle Il résulte de l’analyse des variantes individuelles des éditions imprimées l et p qu’elles ne dépendent pas directement l’une de l’autre, mais dépendent d’un hyparchétype commun. Bilan Nous pouvons conclure que ne dépendent pas l’une de l’autre, mais d’un archétype commun les éditions suivantes : d’une part, l’incunable c, d’un côté, et l’ensemble formé par le post-incunable h et par les éditions l et p, de l’autre (hyparchétype δ) ; d’autre part, h, d’un côté, et les deux éditions imprimées l et p (hyparchétype θ) ; enfin, les éditions imprimées l et p (hyparchétype ι).
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
CLXXXV
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
D. Stemma général de l’apparentement des éditions imprimées entre elles L’étude des variantes conjonctives des éditions imprimées permet de représenter leurs relations internes de la manière suivante :
II. COMMENT LES ÉDITIONS IMPRIMÉES SE RATTACHENT-ELLES TRADITION MANUSCRITE ?
À LA
A. Rattachement des éditions imprimées au quintette D E K G N Le clivage qui associe D E K G N aux éditions imprimées apparaît en occurrences et occurrences de D E K G N S, tandis que les membres du quintette D E K G N ne se trouvent jamais associés sans les éditions imprimées. Le clivage qui associe D E K G aux éditions imprimées apparaît en occurrences. Le clivage qui associe D E K aux éditions imprimées apparaît en occurrences. Le clivage qui associe D E aux éditions imprimées contre les autres manuscrits apparaît en occurrences. En revanche, les éditions imprimées ne sont que très rarement associées avec les autres groupes. Il n’y a pas de variantes conjonctives pures (c’est-à-dire sans membre du quintette D E K G N) des éditions avec le
CLXXXVI
I NTRODUCTION
duo M S, ni avec Kl. Il y en a avec T, avec Kl T. Et, si le manuscrit M se trouve associé aux éditions fois seul (dont fois avec p), cela ne signifie pas, pour autant, que p ait connu M, mais qu’ils se rapportent tous deux de la même façon aux Écritures. Ces variantes portent, en effet, principalement sur des citations bibliques. Concentrons donc notre attention sur les clivages relatifs au groupe D E K G N. B. À quel point de la branche du stemma correspondant à D E K G N se rattachent les éditions imprimées ? Le tableau suivant nous permet d’affiner notre perception de la manière dont les éditions imprimées s’articulent au groupe D E K G N, dans la mesure où il offre la possibilité d’une pondération relative du nombre des variantes communes de chaque sous-groupe avec les éditions imprimées et de ses variantes sans les éditions, en distinguant les cas où N est présent. Dans le tableau suivant, les clivages sont présentés comme suit : –
– – –
en premier lieu, un ensemble de manuscrits sans les éditions imprimées qui se trouvent, pour leur part, avec les autres manuscrits de l’autre côté du clivage ; en deuxième lieu, ce même ensemble de manuscrits sans les éditions imprimées mais avec N ; en troisième lieu, ce même groupe de manuscrits sans N mais avec les éditions imprimées ; en quatrième lieu, ce même groupe de manuscrits avec N et avec les éditions imprimées.
Clivages D E / K G (N) Kl T M S + éditions : D E N / K G (N) Kl T M S + éditions : D E + éditions / K G (N) Kl T M S : D E N + éditions / K G (N) Kl T M S : D E K / (N) G Kl T M S + éditions : D E K N / G Kl T M S + éditions : D E K + éditions / (N) G Kl T M S : D E K N + éditions / G Kl T M S : D E K G / (N) Kl T M S + éditions :
Portion A Portion B Total
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
D E K G + éditions / (N) Kl T M S : D E K G N / Kl T M S + éditions : D E K G N + éditions / Kl T M S :
CLXXXVII
. D E K G N Observons, d’abord, le fait le plus significatif : non seulement N est le manuscrit qui se trouve le plus souvent associé aux éditions imprimées ( occurrences), tandis que le quatuor D E K G, qui est le groupe le plus fréquemment associé aux éditions imprimées, l’est en occurrences sur la portion A. Mais, en outre, D E K G N ne se trouve jamais clivé contre tous les autres manuscrits associés aux éditions imprimées. Nous pouvons en déduire que, dans le stemma codicum tel qu’il a été précédemment représenté, le point d’intersection des éditions imprimées dans la branche du quintette se trouve à la gauche de N. De plus, N possède variantes singulières. Donc les éditions ne dépendent pas de N. Voici les variantes communes significatives pour la proximité des éditions imprimées avec D E K G N :
et quia hec prepositio est scripsi cum DEKGNchlp] om. (hom.) tenebrarum factam et non esse hanc naturam a deo] om. (hom.)
KlMST DEGKNa.c.chlp ; corr. in marg. sup. Np.c.
Les variantes communes de D E K G N S avec les éditions imprimées sont, pour leur part, dépourvues d’occurrences fortes. Nous savons donc que les éditions imprimées se rattachent à la branche du stemma à laquelle elles appartiennent en un point situé à la gauche de N. S’agit-il d’un point situé entre N et G ? . D E K G Le clivage qui associe D E K G aux éditions imprimées apparaît en occurrences : (A) + (B), tandis que D E K G ont variantes pures : (A) et (B). Les variantes conjonctives des éditions imprimées avec le quatuor D E K G semblent, en effet, préciser que le point de rattachement des éditions imprimées à la branche du quintette se situe
CLXXXVIII
I NTRODUCTION
entre N et G, puisque le clivage D E K G / Kl T M S c h l p apparaît en occurrences. Voici une sélection des variantes D E K G c h l p :
semper in omni intellectu] om. que est bonum ipsius gressus] om. (hom.) Hebraica interpretatio : ‘Tu in principio Domine’] initio tu Domine operationibus] opinionibus diuina] uidet et add. hoc est quod sit omni dignitate et efficatia gratie ‘ante me’] om. coniuncta] in add. sufficientie in sanctis Act. vii : ‘Stephanus plenus gratia et fortitudine faciebat prodigia et signa magna in populo’. Est plenitudo] om. (hom.)
DEGKchlp DEGKchlp DEGKchl
DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp DEGKchlp ; inniuncta MS DEGKchlp ; sufficientie] sufficientem S
En outre, dans la variante , les éditions imprimées s’écartent de D E K G. Restituent-elles la leçon de N dont nous ne possédons plus le feuillet correspondant ? Ou bien ajoutent-elles une glose indépendamment des autres membres de cette branche du stemma ?
Et hec est divina lux. Altera autem DEGK ; est ut uas lucis et illuminans et alia quidem est lux a prima luce illuminata] om. (hom.) participata et alios consequenter illuminans et illuminata add. c ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans, ideoque illuminans et illuminata add. ha.c. ; alia est lux vera sed secundaria et a prima luce participata et alios consequenter illuminans ideoque illuminans et illuminata add. lp et corr. in marg. hp.c.
La variante constitue un indice très fort de la situation du point de rattachement de la tradition imprimée à la branche du quintette entre N
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CLXXXIX
et G. Vérifions cette hypothèse à la lumière des variantes conjonctives des éditions imprimées avec les autres membres du quintette. . D E K Le clivage qui associe D E K aux éditions imprimées apparaît moins souvent que le clivage de celles-ci avec D E K G, à savoir en occurrences : (A) + (B), tandis que le trio D E K a autant de variantes pures que D E K G, c’est-à-dire : (A) et (B). Avec D E K, toutes les éditions imprimées ont, au moins, les variantes fortes suivantes en commun :
culpe de tenebris priuationis in natura] in natura priuationis operationis] compositionis pater] patet quod
DEKchlp ; priuationis G DEKchlp DEKchlp
En outre, les seules éditions l p effectuent l’omission commune qui suit :
sicut noster intellectus post peccatum. Aliquis etiam intellectus est] om.
DEK ; lp
Donc les rencontres des éditions avec D E K ne sont pas fortuites. Cependant, elles ne suffisent pas à affirmer que le point de rattachement des éditions imprimées se situe entre G et K, dans la mesure où elles pourraient correspondre à des cas où G se soit écarté de la leçon commune à son groupe. . D E De même, en ce qui concerne le duo D E, ses variantes conjonctives avec la tradition imprimée ne sont pas en mesure de remettre en cause l’hypothèse du point de rattachement de cette tradition entre N et G. Le clivage qui associe D E aux éditions imprimées contre les autres manuscrits apparaît en occurrences seulement : (A) + (B), tandis que le duo D E a variantes pures : (A) et (B). Voici une sélection des variantes conjonctives les plus significatives de DE avec les éditions imprimées :
CXC
I NTRODUCTION
uniuersali] eternaliter
unite] carnis de uerbo
mixtio nullum sit] nulla sit permixtio
DEhlp ; uniuersaliter GKc DEchlp ; om. (lac.) K DEchlp ; mixtio] commixtio MS ; nullum sit mixtio K
Les variantes qualitativement significatives des éditions imprimées avec le duo D E correspondent toutes à des lieux à variantes multiples où le quatuor D E K G s’est disloqué et où, dans le cas de la variante , l’incunable c s’est écarté des autres éditions. De plus, le duo D E se trouve fois clivé contre les autres manuscrits et les éditions imprimées et seulement fois avec les éditions imprimées contre tous les manuscrits. Par suite, il pourrait s’agir ici de corrections spontanées et indépendantes de la part du duo D E et des éditions imprimées. Bilan De l’analyse des variantes conjonctives des éditions imprimées avec les différents membres de leur branche, il résulte que les éditions imprimées se rattachent à cette branche en un point situé entre N et G. C. Stemma général de la tradition imprimée et de la tradition manuscrite L’étude des variantes conjonctives des éditions imprimées avec la tradition manuscrite conduit à les insérer dans le stemma codicum général de la manière suivante :
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CXCI
CXCII
I NTRODUCTION
QUATRIÈME
MOMENT
: PRINCIPES D’ÉDITION
DU TEXTE
SECTION : COMMENT REMONTER À L’ARCHÉTYPE ? I. PRINCIPES D’ÉDITION POUR UNE PRATIQUE ECDOTIQUE A. Principe d’édition, lorsqu’il y a accord des quatre branches du stemma ou de trois contre une Puisque le stemma codicum est composé de quatre branches, nous suivrons les leçons sur lesquelles s’accordent entre eux soit les quatre groupes soit trois d’entre eux contre l’autre. Il est, en effet, peu vraisemblable que trois branches indépendantes commettent la même erreur sur le même lieu du texte. Il n’y a, en outre, aucune raison de choisir une branche contre les trois autres, puisqu’aucune d’entre elles ne s’avère dotée d’une autorité particulière par rapport aux autres. B. Principe d’édition, lorsque les quatre branches s’opposent deux à deux Quel principe d’édition adopter maintenant, dans les cas où les quatre branches s’opposent deux à deux ? Afin de limiter l’usage de l’arbitraire et des conjectures dans la pratique ecdotique, l’évaluation qualitative des variantes nous a permis de caractériser, dans ces cas, les différentes conjonctions de branches du stemma. Du point de vue de leur statut, ces conjonctions représentent des rencontres fortuites de témoins indépendants. Elles peuvent parfois nous renseigner éventuellement sur la réception d’Albert le Grand dans un certain milieu à une époque déterminée. Elles n’indiquent en aucun cas un modèle intermédiaire commun. Quelles sont les caractéristiques de ces conjonctions d’interprétations de branches du stemma prises deux à deux ?
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II. DES RENCONTRES FORTUITES D’INTERPRÉTATIONS :
CXCIII
LES
CONJONCTIONS DE BRANCHES DU STEMMA DEUX À DEUX
A. Les conjonctions D E K G – M S / Kl – T La conjonction des branches représentées par Kl et T présente les caractéristiques suivantes : – – –
() les leçons de Kl T sont parfois plus difficiles et plus précises que celles de D E K G M S ; () les leçons de Kl T sont parfois erronées et corrigées par celles de D E K G M S ; les erreurs de Kl T ne concernent pas la doctrine, mais seulement la grammaire et elles ne correspondent pas à des omissions dans le texte.
. Les lectiones difficiliores de Kl T et les alternatives simplifiées de D E K G et de M S Parmi les dix-sept variantes conjonctives de Kl T mentionnées qui présentent des leçons plus difficiles et plus précises que celles des autres manuscrits, nous choisissons d’en développer quelques-unes et de renvoyer le lecteur aux répertoires où il trouvera des analyses plus précises. Variante : Il s’agit d’une variante pour laquelle Kl et T ont des leçons proches, et non pas identiques. Du point de vue méthodologique, elle nous permet d’établir clairement qu’il ne s’agit pas de rechercher, dans ce moment de notre étude, des apparentements indiquant des modèles intermédiaires communs, mais d’être attentifs à des interprétations communes provenant vraisemblablement de rencontres fortuites de branches du stemma codicum indépendantes. Cf. son analyse détaillée dans « L’archétype doit-il être corrigé ? », p. CCXII.
loci, scilicet in scripsi cum T] lucis DEGKNSchlp ; in loci in Kl ; om. M
Variante : Elle correspond à l’omission de « composita » par D E K G M N S. Sa genèse est aisément explicable. Des scripteurs indépendants ont, en effet, pu supprimer ce qui leur apparaissait comme une
CXCIV
I NTRODUCTION
simple répétition : « composita, compositum ». D’ailleurs, le manuscrit T omet, d’abord, « compositum » puis l’ajoute en marge. Cependant, l’omission de « composita » engage une autre interprétation du texte. Elle rend, en effet, la proposition relative « tout ce qui est » trop indéterminée, du point de vue ontologique, pour rendre compte de la proposition complétive : « ce qui est simple est toujours au principe de ce qui est composé, ce qui est immobile de ce qui est mobile ». Il est, par conséquent, nécessaire que, dans la proposition relative, soit précisé qu’il est question de ce qui est composé. Il s’ensuit que la meilleure leçon est celle de Kl T. [p. , l. -] Mais, quant à cela, il faut dire que, de même que, dans ce qui est composé, le composé est toujours principié à partir du simple et le mobile à partir de l’immobile, de même l’être qui flue, qui n’existe pas tout entier en même temps mais étendu aux puissances, est-il principié à partir de l’être simple qui se tient tout entier en même temps et n’est pas distendu par les puissances. Et ainsi aussi la mesure simple qui existe tout entière en même temps est-elle principe de la mesure distendue par les puissances, comme est l’aevum […]. [p. , l. -] Sed ad hoc dicendum est quod, sicut in hiis que sunt composita, compositum semper a simplici principiatur, et mobile ab immobili, ita esse fluens non totum simul existens, sed potentiis extensum, principiatur ab esse simplici quod totum simul stat et potentiis non distenditur. Et sic etiam mensura simplex tota simul existens principium est mensure per potentias distente, sicut est euum […].
composita] om.
DEGKMNS
. sed] om. M . est] om. DEKc . composita] om. DEGKMNS . compositum] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . potentiis] simul existens add. S . quod] et M . totum simul] inv. G . distenditur] destenditur E . etiam] om. G ; etiam mensura DEGKMNSTchlp] inv. Kl . est] om. MS . euum] ewm M
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CXCV
Variantes et : Elles sont aisément explicables du point de vue paléographique (« o / i » ; « a / u »), mais elles engagent des constructions différentes de la proposition. Les leçons de N Kl T au génitif « noti », au lieu de « noto » accordé à « Verbo », et au nominatif neutre ou à l’accusatif masculin ou neutre « notum », au lieu de « notam » accordé à « propositionem », peuvent être considérées comme compossibles. Selon la syntaxe de D E K G M S, « noto » détermine « Verbo » et « notam » détermine « prepositionem » : D E K G M S : Mais, quant à cela, Chrysostome répond fort bien que, parlant aux sages, il commence par le Verbe qui est connu d’eux, en posant d’abord une proposition [proposition : préposition MS] qui leur est connue, à savoir que ‘dans le principe’ intellectif, qui est le principe premier, ‘était le Verbe’, de même aussi que les philosophes confessaient. Selon la syntaxe proposée par N Kl T, « propositionem » est le complément d’objet direct de « incipit », « noti » est le complément du nom « Verbo », « notum » est le complément d’objet direct de « preponens » : [p. , l. -p. , l. ] N Kl T : Mais, quant à cela, Chrysostome répond fort bien que, parlant aux sages, il commence la proposition par le Verbe de ce qui leur est connu, en posant d’abord ce qui leur est connu, à savoir que : ‘Dans le principe’ intellectif, qui est le premier principe, ‘était le Verbe’, de même aussi que les philosophes confessaient. [p. , l. -p. , l. ] Sed ad hoc ualde bene respondet CRISOSTOMUS quod, sapientibus loquens, incipit a Verbo eis noti propositionem, eis notum preponens, quod ‘in
. ualde bene] inv. KKlchlp ; ualde et bene G ; om. M . quod] et dicit praem. N . noti] noto DEGKMSchlp . propositionem] prepositionem MS . notum] notam DEGKMSchlp . preponens] proponens DE . quod] et GKchp ; quia T ; om. l
CXCVI
I NTRODUCTION
principio’ intellectiuo, quod primum principium est, ‘erat Verbum’, sicut et philosophi confitebantur. La différence de sens apportée par la syntaxe de N Kl T est que ce qui est connu des sages est le principe, et non le Verbe qui le manifeste. Cette syntaxe offre une réponse plus précise à la question : pourquoi Jean l’évangéliste ne dit-il pas : le Verbe était auprès du principe, au lieu de : ‘Le Verbe était auprès de Dieu’ ? À cela, Albert le Grand répond, en s’appuyant sur Jean Chrysostome, que Jean commence par le Verbe du principe qui leur est connu, puisque tous savent que dans le principe était le Verbe, afin, ensuite, d’instruire peu à peu la foi, à partir de cette proposition, en posant ‘Dieu’ à la place de ‘principe’, comme si la seconde proposition était tirée de la première. L’argumentation albertienne porte donc sur la connaissance du principe, et non sur celle du Verbe. Si les deux syntaxes sont donc compossibles, celle de N Kl T est la meilleure, du point de vue du sens, bien qu’elle soit plus difficile en raison du participe passé au génitif.
noti] noto notum] notam
DEGKMSchlp DEGKMSchlp
Variante : La leçon de Kl T est doublement difficile. Du point de vue grammatical, elle propose un accusatif de relation au neutre pluriel, tandis que les autres leçons correspondent à une conjonction de coordination. Du point de vue du sens, elle fait allusion au temps du verset biblique au passé qui est cité à l’appui de la thèse et qui vient à la suite d’autres versets au présent. Cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDXXXVI.
preterita] propter quod
DE ; preterea GMNSchlp ; propterea K
. sicut] quod praem. M . et] om. M . philosophi] ipsi praem. DE . confitebantur] loquebantur et profitebantur G
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CXCVII
Variante : La leçon de Kl T est plus précise, dans la mesure où, du point de vue du sens et de la visée de l’argument, le propos d’Albert le Grand n’est pas d’affirmer que l’habitus est contraire à la privation (datif de la leçon de D E K G N M S), mais bien qu’il est le contraire d’elle (génitif de la leçon de Kl T). Cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDXLVIII.
cecitatis] cecitati
DEGKMNSchlp
Variante : La leçon de Kl T est plus adéquate à la démonstration menée par Albert le Grand, tandis que celle de D E G K M S introduit, en conclusion, une notion qui n’est pas impliquée par les prémisses.
natura] materia
DEGKMS
Pour les variantes , , , , , , et en particulier les variantes , , , cf. les répertoires, p. CCCLXXV (), CCCLXXVIII (), CCCXCII (), CD (), CDXXVI (), CCCI (), CDLIX (), CDLXXVI (), CDXCV ().
assumpto] assumpta prauitas] paruitas denotat] enim add. imperfecti] imperfecti temporis
comparatur] operatur in] om.
que] quia distribuitur] diuiditur
hominis] et add.
DEGKMNchlp DEGKMS DEGKMSchlp DEKMSchlp ; temporis imperfecti G DEGKMS DEM ; et GK DEGKMSchlp DEKSchlp ; diuiditur partes M DEGKMSchlp
À l’inverse, la variante correspond à un lieu à variantes multiples dans lequel Kl T donnent une leçon qui est plus simple que les autres manuscrits et qui est la seule acceptable.
si] quasi praem.
DEGK ; quia quod si M ; quia quasi praem. S ; diceret add. chlp
CXCVIII
I NTRODUCTION
. Des leçons manifestement erronées de Kl T L’hypothèse selon laquelle les manuscrits D E K G M S corrigent les leçons difficiles ou erronées qui se trouvent dans les manuscrits Kl T s’appuie sur plusieurs indices. Le premier est constitué par la variante . Ce saut du même au même effectué par les manuscrits D E K G M offre un sens possible. Et cela apparaît essentiel pour indiquer le sens – c’est-à-dire la direction – et la genèse de cette variante, dans la mesure où il est peu probable que les manuscrits Kl T aient ajouté une portion de texte dont les extrêmes soient identiques. Il semble vraisemblable que le quatuor D E K G et le manuscrit M aient omis ce membre de phrase qui existait dans l’archétype. Pour l’analyse détaillée de cette variante, cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDLVI. Notre hypothèse est que le sens de la genèse de cette variante, en particulier (de la leçon de Kl T à l’omission de D E K G M), vaut, en général, pour les corrections que nous présentons ci-dessous.
ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime] om. (hom.)
DEGKMchlp
Variantes , , , , , , : cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCCXX-CCCXXVI.
que] qui fidei] fide
‘ex ceca’] ecce ea
est] om. non] in add. illuminatione] illuminationem Deum] om.
KlST KlT ; fidem Ma.c. ; fidei corr. in marg. Mp.c. T ; ecce ca Kl KlT KlT KlT KlT
En complément, cf. les variantes possibles, mais plus maladroites : , , , , , , , et la variante sur la correction par D E K G M S d’une citation d’Ambroise et d’Augustin par une antienne grégorienne.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
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CXCIX
DEGKM DEGKMSlp ; significat N dicendum] quod add. DEGMS sumitur] innuitur DEGKNchlp ; finitur MS primo] prima KlT et] om. Kla.c.MS ; quod DEGKchlp persuadente] suadente KlT Virgo] Verbo add. DEGKMSchlp quod] dicitur add. DEGKMSchlp comprehensoris] comprehensionis DGKMSl
duas] partes add. signant] significant
Conclusion sur la conjonction Kl T et D E K G M S Il en résulte que la conjonction des branches Kl et T du stemma codicum se présente comme qualitativement distincte de celle des branches D E K G (N) et M S. D’un côté, la conjonction Kl T témoigne d’une interprétation du texte dont quelques leçons sont manifestement plus difficiles du point de vue de la grammaire et de l’interprétation et d’autres sont erronées. Toutefois, la tournure de pensée et d’expression pourrait être celle de l’auteur lui-même. Comment expliquer leur rencontre fortuite sur certaines leçons erronées ? Se pourrait-il qu’il s’agisse d’erreurs d’archétype qui aient échappé à l’auteur et que les témoins des autres branches de la tradition aient corrigées ? De l’autre, la conjonction D E K G M S nous offre des leçons à la fois corrigées grammaticalement et plus faciles, du point de vue du sens, que la conjonction des manuscrits Kl T. B. La conjonction T M Attestée en occurrences dont variantes pures, la conjonction T M, des deux manuscrits les plus anciens (fin du treizième siècle) et qui ne proviennent pas de couvents dominicains, témoigne () d’un texte erroné ( occurrences) et () corrigé partiellement par Tp.c..
CC
I NTRODUCTION
. Des erreurs communes Pour les variantes suivantes, cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCCLIV-CCCLVI ; CCCXLVIII ().
in] et
intra] inter aliquid] quid add.
MSa.c.T ; in corr. Sp.c. MT MT ; quod add. S aliquid quid numquam] numquam aliquid chl
Variantes , , , : La répétition de cette variante (« infimitas » / « infirmitas ») dans des contextes où le sens exige clairement « infirmitas » peut éventuellement laisser penser qu’il s’agisse d’un mode d’abréviation, certes insuffisant pour nous, mais suffisant aux yeux des scripteurs de M et de T, et qu’il faille lire « infirmitas » quand T et M écrivent « inf + i suscrit + mitas ». Cette remarque se fonde sur le fait qu’a contrario, le scripteur du manuscrit T a jugé qu’en ce qui concerne la variante , l’abréviation de « con- + o suscrit + nis » était insuffisante pour garantir la leçon « constructionis ». C’est pourquoi il a écrit ce mot de manière développée en marge. Cependant, dans la variante , M précise graphiquement la lettre « r » de « infirmitatem » (« i + tilde + nfirmi + te suscrit avec un tilde »), tandis que la leçon de T est « infimitatem ». Pour l’analyse de ces variantes, cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCCLVI-CCCLVII.
infirmitatem] infimitatem infirmitatis] infimitatis infirmitas] infimitas infirmam] infimam
MT MT MT MT
. Des leçons communes T M corrigées par Tp.c. T présente différents cas explicites de correction d’une première leçon commune avec M en une leçon corrigée qui coïncide avec celle de D E K G Kl. Il s’agit de corrections indépendantes de la part de T.
per quam] om.
MTa.c. ; corr. in marg. Tp.c.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
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Verbum scilicet] corr. in marg.
non] est add.
efficimur] efficitur
nostris] nobis
sed] om.
CCI
Tp.c. ; om. EMTa.c. MSTa.c. ; corr. Tp.c. MS ; efficiamur E GMTa.c. ; exp. et corr. Tp.c. MTa.c. ; corr. in marg. Tp.c.
Pour la variante , cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCCLIII. Pour les variantes , , , , : cf. les répertoires, p. CDXXXIII (), CDLXVII (), CDLXXII (), CCCXVI (), DII (). Conclusion sur la conjonction T M Il résulte de l’examen des variantes conjonctives de T et de M, d’une part, qu’elles contiennent des leçons erronées et, d’autre part, qu’elles pourraient restituer parfois des strates du texte qui n’ont pas fait l’objet de corrections postérieures effectuées par la tradition. C. La conjonction de D E K G N – Kl / T – M S La version du texte livrée par la conjonction du quintette D E K G N et du manuscrit Kl apparaît presque dépourvue de leçons erronées (), en vertu d’un travail de correction () effectué dans les deux branches du stemma indépendamment l’une de l’autre. Celui-ci semble être davantage le fait de scripteurs que de l’auteur lui-même. Ces manuscrits sont chronologiquement distants d’au moins un siècle par rapport aux manuscrits les plus anciens. Kl est, en effet, daté d’environ et la composition des manuscrits de D E K G N s’étend entre et . . Des corrections de leçons erronées Développons trois exemples. Variante : Le sens causal de la proposition exige le subjonctif après « cum ». La leçon « sunt », qui impliquerait que la proposition introduite par « cum » soit temporelle, est, par conséquent, erronée.
CCII
I NTRODUCTION
[p. , l. -] Et elle est brisée par les paroles d’Augustin : puisque autant la personne que l’essence, ou la nature, dans les divines, ressortissent à la même simplicité. [p. , l. -] Et eliditur per uerba AUGUSTINI, cum tam persona quam essentia, siue natura, in diuinis eiusdem sint simplicitatis.
sint] sunt
MST
Variante : La leçon de D E K G Kl « bestiale aliquid » est vraisemblablement une correction grammaticale de la leçon des autres manuscrits : « bestiale aliquid quid ». Car la succession de deux adjectifs ou pronoms indéfinis « aliquid quid » pour qualifier l’adjectif « bestiale » n’est pas syntaxiquement satisfaisante. L’origine de celle-ci est vraisemblablement une double leçon pour le sens suivant : « Jean, qui n’a jamais rien commis de bestial ». [p. , l. -] […] ce qui convient principalement à Jean, qui n’a jamais rien commis de bestial, mais a orné en lui-même l’image divine par de bonnes inclinations. [p. , l. -] […] quod precipue conuenit Iohanni, qui bestiale aliquid numquam commisit, sed ymaginem diuinam in se bonis studiis exornauit.
aliquid] quid add.
MT ; quod add. S aliquid quid numquam] numquam aliquid chl
Variante : La leçon « finem per proximum » n’offre pas de sens acceptable (« la fin par le tout proche de sa venue ») et brise l’opposition entre « finem proximum » et « finem remotum ».
. eliditur] concluditur G ; elicitur MS . Augustini] Augustinus N . eiusdem sint] sunt eiusdem T . sint] sunt MST . simplicitatis] sollepnitatis Kl . precipue] precise DE . aliquid] quid add. MT ; quod add. S aliquid quid numquam] numquam aliquid chl
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCIII
[p. , l. -] D E K G Kl : Or il touche ici deux , à savoir la fin prochaine de sa venue, qui est la fin en lui-même, et la fin éloignée, qui est la fin dans un autre. [p. , l. -] Tangit autem hic duo, scilicet finem proximum aduentus eius, qui est finis in ipso, et finem remotum, qui est finis in altero. finem] per add.
MST
. Des leçons erronées Il s’agit d’erreurs qui ne portent que sur l’attribution à un auteur et qui sont facilement explicables paléographiquement. Variantes , : cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCCXLVI (), CCCLVIII ().
Anselmus] Augustinus Anselmus] Augustinus
DEGKKlNTa.c. DEGKKlSchlp
Conclusion sur la conjonction D E K G – Kl / T – M S Il résulte de l’observation de ces variantes que la conjonction de D E K G avec Kl représente un travail de correction mené par des scripteurs appartenant à des branches indépendantes du stemma codicum. C’est pourquoi la quasi-absence d’erreurs qui caractérise cette conjonction n’indique pas nécessairement la zone du stemma codicum dans laquelle se trouve l’archétype historique, mais bien plutôt un état du texte corrigé par la tradition. D. La conjonction Kl – M (S) / D E K G – T Attestées en occurrences pour Kl M S et en occurrences pour Kl M, ces conjonctions témoignent d’un texte erroné : occurrences pour Kl M S () et pour Kl M () dont T s’écarte ou qu’il corrige parfois manifestement (). . finem] per add. MST
CCIV
I NTRODUCTION
. Des leçons erronées manifestement corrigées par T T présente des traces de correction explicites d’une première leçon commune avec Kl M S en une leçon corrigée qui coïncide avec celle de D E K G. Variantes , , , : cf. le répertoire des variantes commentées, p. CDXXXV (), CDXLII (), CDLXIX (), DXVIII ().
est] corr. in interl.
cessat] cesset ‘post’] corr. supra lineam
quia] dicit exp.
Tp.c. ; om. KlMSTa.c. KKlMSp.c.Ta.c. Tp.c. ; om. KlMSTa.c.p Tp.c. ; quod M ; dicit add. KlMSTa.c.
Nous ajoutons ici la variante qui porte une trace explicite de correction de la part de T, bien que les leçons de Kl M S et D E K G T soient compossibles : cf. le répertoire des variantes commentées, p. DXIV.
siue] sicut
KlMS ; siue Tp.c.
. Des leçons erronées de Kl M S sans trace de correction manifeste de la part de T Variantes , , , : cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCCXXXIII (), CCCXXXIV (), CCCXXXV (), CCCXXXVI ().
cognoscitur] agnoscitur sanctificandum] significandum
cui] qui
alicui] alicuius
KlMS KlMS ; sanctificandam G KlMS ; cui Tp.c. KlMS
. Des leçons erronées de Kl M Variantes , : cf. le répertoire des leçons erronées, p. CCCXL (), CCCXLII ().
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
et] om. quare] quia
CCV
KlM KlM ; hoc add. DEchp ; hic add. GK ; l
Conclusion sur la conjonction Kl – M (S) / D E K G – T Il résulte de l’examen des variantes conjonctives de Kl avec M (S) qu’elles restituent parfois un texte erroné que les branches T et D E K G corrigent indépendamment l’une de l’autre. E. Le quintette D E K G N Bien qu’il ne s’agisse pas de la conjonction de deux branches du stemma codicum, mais d’une seule, nous traitons ici de l’évaluation qualitative des variantes du quintette D E K G N (ou du quatuor D E K G sur la portion où N n’a pu être collationné), dans la mesure où ce groupe entre dans de nombreuses conjonctions avec les autres branches du stemma. L’évaluation qualitative de ses propres interprétations permet, par suite, d’éclairer ses rencontres fortuites avec les interprétations produites par les autres témoins. Pour caractériser le quintette D E K G N, nous sélectionnons deux faits. Le premier () consiste en ce que ce groupe n’hésite pas à corriger éventuellement même l’archétype. Le second () est qu’il commet des omissions qui entraînent qu’il ne saurait être le témoin de la leçon originelle. . Une copie active qui n’hésite pas à faire des additions En ce qui concerne les corrections, il suffit de donner ici l’exemple de la variante qui est développé dans « L’archétype doit-il être corrigé ? », p. CCXIV.
et quia hec prepositio est scripsi cum DEKGNchlp] om. (hom.)
KlMST
En outre, le quatuor D E K G effectue des additions en forme de glose, comme l’explicitation « hoc est quod fiant filii Dei » dans la variante .
CCVI
I NTRODUCTION
[p. , l. -p. , l. ] Kl T M S : ‘Il a accordé largement des présents selon la magnificence princière’ –, ‘le pouvoir’ complet qui vient de l’habitus de la grâce infusée, parce qu’à partir de la nature, ils possèdent certes l’aptitude, mais à partir de l’infusion de la grâce, ils reçoivent le pouvoir plein et complet ‘de devenir fils de Dieu’. D E K G : […] le pouvoir plein et complet ‘de devenir fils de Dieu’ […], c’est-à-dire qu’ils deviennent fils de Dieu. [p. , l. -p. , l. ] ‘Largitus est munera iuxta magnificentiam principalem’ – ‘potestatem’ completam que est ex habitu gratie infuse, quia ex natura quidem habent habilitatem, sed ex gratie infusione plenam et completam accipiunt potestatem ‘filios Dei fieri’.
‘fieri’] hoc est quod fiant filii Dei DEGKchl ; add. quod fiant filii Dei add. p
. Des omissions qui empêchent le quatuor D E K G d’être le témoin de la leçon originelle Voici, en guise d’exemple, la variante . Le saut du même au même de D E K G (« Et hec est diuina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata ») aboutit à un contresens, puisqu’il attribue à la lumière des hommes parfaits d’illuminer sans être illuminée, alors que cela est le propre de la lumière divine. [p. , l. -] Kl T M S : Quant à cela, il faut dire que la lumière (lux) est double. L’une la première, qui est source de lumière (lucis), qui illumine, sans être illuminée. Et c’est la lumière (lux) divine. L’autre, pour sa part, est comme un vase de lumière (lucis), qui à la fois illumine et est illuminée. Et c’est la lumière des hommes parfaits, comme de Jean et d’autres. Et cela est le luminaire dont émane la lumière (lucem) qui lui est
. ‘iuxta’] secundum Mp . ‘potestatem’] om. S . quidem] om. D ; quidam E . habilitatem] humilitatem KMS ; abilitatem c . ‘fieri’] hoc est quod fiant filii Dei add. DEGKchl ; quod fiant filii Dei add. p
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DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCVII
infusée ; Ph. : ‘parmi lesquels vous brillez comme des luminaires dans le monde’. D E K G : Quant à cela, il faut dire que la lumière est double. L’une est la première qui est source de lumière, qui illumine, sans être illuminée. Et c’est la lumière des hommes parfaits, comme de Jean et d’autres […]. [p. , l. -] Ad hoc dicendum quod duplex est lux. Vna quidem prima, que est fons lucis et illuminans, non illuminata. Et hec est diuina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata. Et hec est lux perfectorum uirorum, sicut Iohannis et aliorum. Et hoc est luminare emanans lucem sibi infusam ; PHIL. II : ‘inter quos lucetis sicut luminaria in mundo’.
Et hec est diuina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata] om. (hom.)
DEGK ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans et illuminata add. c ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans, ideoque illuminans et illuminata add. ha.c. ; alia est lux vera sed secundaria et a prima luce participata et alios consequenter illuminans ideoque illuminans et illuminata add. lp et corr. in marg. hp.c.
. Ph. , . . hoc] quod S . Et hec est divina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata] om. (hom.) DEGK ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans et illuminata add. c ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans, ideoque illuminans et illuminata add. ha.c. ; alia est lux vera sed secundaria et a prima luce participata et alios consequenter illuminans ideoque illuminans et illuminata add. lp et corr. in marg. hp.c. . sicut] scilicet DE . luminare] illuminare Kl . emanans] illuminans M . Phil. ii] Eph. DT ; Phil. Eph. E . ‘lucetis’] lumini E . ‘sicut’] scilicet D ; suum E . ‘luminaria’] luminat E . ‘mundo’] termini D ; mundum E ; ‘uerbum uite continentes’ add. chl
CCVIII
I NTRODUCTION
Conclusion sur le quintette D E K G N Il résulte de l’examen des omissions que le quatuor D E K G ne saurait donner la leçon originelle du texte, qu’il fait preuve d’une réception du Super Iohannem qui n’hésite pas à corriger le texte et à l’interpréter. Il apparaît que les interprétations produites par le quintette D E K G N reflètent le mode de réception des œuvres d’Albert le Grand dans le milieu rhénan du quinzième siècle, liant étroitement les professeurs de théologie et les étudiants de l’Université, d’un côté, et les couvents dominicains, de l’autre. Les éléments historiques relatifs aux témoins du Super Iohannem nous fournissent, en effet, des informations importantes. Le manuscrit D a été copié à l’Université de Cologne par un étudiant en et acheté par le couvent dominicain de Wesel. Le manuscrit E, copié en , est proche de D, peut-être en vertu de la circulation de modèles communs, facilitée par les circonstances historiques qui touchaient à l’époque les couvents de Kalkar et de Wesel. Le manuscrit K est copié entre et par un étudiant de Cologne pour un professeur de théologie de Cologne. Le manuscrit G a été copié en à la demande d’un professeur de théologie d’Erfurt et relié à Erfurt. Le manuscrit N est copié en pour le couvent dominicain de Nüremberg. Nous sommes, par conséquent, en présence d’un groupe assez homogène du point de vue régional et chronologique qui correspond au renouveau d’intérêt pour les œuvres du maître de Cologne au sein de l’école albertiste. Bilan sur les traits caractéristiques des interprétations offertes par les différentes conjonctions des branches du stemma codicum prises deux à deux D’après les traits caractéristiques des différentes conjonctions du texte que nous avons dégagées, celles-ci nous fourniraient ainsi, au moins, deux états du texte remontant probablement à l’auteur et un, voire deux, relevant de la tradition. La conjonction Ta.c. M, contenant des erreurs, pourrait parfois nous laisser accéder à des strates du texte qui n’aient pas été corrigées par la suite de la tradition. La conjonction Kl T, contenant des erreurs, pourraient restituer, en particulier dans ses lectiones difficiliores qui ne sont pas erronées et qui
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCIX
sont plus précises quant à la démonstration menée, des formules authentiques de l’auteur, corrigées ensuite par la tradition. La conjonction D E K G Kl témoigne vraisemblablement d’un travail de correction du texte par la tradition, telle que nous la restituent des témoins distants d’au moins un siècle des manuscrits les plus anciens. Le texte établi par cette conjonction est quasi dépourvu d’erreurs. La conjonction D E K G N, qui contient des erreurs, reflète vraisemblablement le mode de réception des œuvres d’Albert le Grand dans le milieu rhénan, universitaire et dominicain, du quinzième siècle. III. PRINCIPES DE CONSTITUTION DU TEXTE DANS LES CAS
DE
CONJONCTIONS DE BRANCHES DEUX À DEUX
Dans les cas où se présente le clivage D E K G M S / Kl T, nous privilégierons, quand elles ne sont pas manifestement erronées, les leçons de Kl T comme restituant un texte plus précis, quoique parfois plus difficile. Dans les cas où se présente le clivage D E K G Kl / T M (S), nous privilégierons, quand elles ne sont pas manifestement erronées, les leçons de T M comme restituant des strates primitives du texte, au sens où elles courent moins le risque d’avoir été corrigées par la tradition. Dans les cas où se présente le clivage D E K G T / Kl M S, nous privilégierons les leçons D E K G T seulement quand elles nous livrent des corrections de l’archétype qui sont apparues nécessaires à ces deux branches conjointes de la tradition dont nous savons que l’une (T) vérifie soigneusement sa copie (même si celle-ci comporte des erreurs et des initiatives de la part du scripteur), et nous choisirons les leçons de Kl M S, quand il ne nous semble pas possible de rendre compte de l’existence d’une telle leçon, sinon comme la résurgence d’une leçon originelle, et quand cette leçon est possible. SECTION : QU’APPORTE L’ÉDITION PRÉSENTE À LA CONNAISSANCE DU TEXTE DONNÉE PAR LA TRADITION IMPRIMÉE
?
L’étude de l’apparentement des éditions imprimées révèle que, par elles, nous avions accès au texte, tel que le restitue une seule branche du stemma codicum. Celle-ci possède, en outre, pour caractéristique de ne
CCX
I NTRODUCTION
pas hésiter à intervenir sur le texte, en vue de le corriger ou de l’interpréter. Les éditions imprimées témoignent, par suite, de la réception du Super Iohannem dans le milieu rhénan du quinzième siècle. Ce moment de la réception du texte n’est, par ailleurs, pas dépourvu d’erreurs. En voici une liste indicative :
GKchlp ; hoc DE sed] si DEGKNchlp ; Questio add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT semper in omni intellectu] om. DEGKchlp et tunc est ratio rerum] om. DEKchlp ; et] om. GN tenebrarum factam et non esse DEGKNa.c.chlp ; hanc naturam a deo] om. (hom.) corr. in marg. sup. Np.c. Boetius] Bernardus DGKSchlp ; Berhardus E ; Be KlN subsistunt] consistunt DEGKchlp ; subisistunt T que est bonum ipsius gressus] om. DEGKchlp (hom.) ad ipsum Verbum] om. DEGKchlp illuminabilem] om. EGKchlp ; illuminabilem quidem sed] om. D uita] erat add. DEKch que] etiam DEGKchlp ‘lumine’] nec illustretur lumine DEKcp add. (ditt.) comprehenderunt] DEGKchlp comprehenderent uenerint] uenerunt GKShlp ; uenerant DE est] om. DEGKch quod] qui DEGKchlp ; om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c. factura] Verbum add. DEKchlp iterum] Hieronimus DEGKchlp quam] quem EGKcl tempore] ipso
Leçons erronées de l’une seulement des éditions imprimées :
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
prepositiones] propositiones minor scripsi cum M] maior quidquam] quisquam
sic Verbum Dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum] om. (hom.) ‘hiis’] habens libri] liber
CCXI
DEGKNc DEGKKlNSTc DEKNSh ; quicquam Tcl DEMSl
GKp DEK ; l
Nous faisons apparaître les éditions dans l’apparat de variantes, afin que le lecteur puisse retrouver les écarts entre le texte ici constitué et le texte restitué par les différentes éditions imprimées auxquelles il peut avoir accès. SECTION : L’ARCHÉTYPE DOIT-IL
ÊTRE CORRIGÉ ?
Il nous est apparu qu’à quelques endroits, il était nécessaire de déroger aux principes d’édition précédemment énoncés et d’adopter la correction d’une seule branche du stemma codicum. Dans le cas des variantes , , , et , il s’agit d’une correction effectuée par une branche de l’archétype ou par un seul manuscrit soit à partir du contexte () soit relativement à un verset biblique (, ) ou à une autorité (, ). Dans le cas des variantes et , il ne s’agit pas à proprement parler d’une correction de l’archétype, puisque plusieurs branches du stemma proposent des leçons très proches qui indiquent, à notre sens, la leçon de l’archétype. Cependant, parce que l’apparat critique fait apparaître que nous suivons un seul manuscrit, il nous semble important d’expliciter ces deux lieux. Dans le cas de la variante , il s’agit d’une conjecture de l’éditrice qui n’est attestée par aucun témoin.
loci scilicet in scripsi cum T] lucis in et quia hec prepositio est scripsi cum DEKGNchlp] om. (hom.) minor scripsi cum M] maior operantis scripsi cum T] operatiue
DEGKNSchlp ; loci in Kl ; om. M KlMST DEGKKlNSTc DEKNSchlp ; operante GM ; operantem Kl
CCXII
I NTRODUCTION
Anselmus scripsi cum N] Augustinus Gal. i scripsi cum Tp.c.] Cor.
xxxvii scripsi cum DEGKchlp] xxxviii ‘inequabit’ scripsi] in equabit
DEGKKlMSTchlp EKKlMScp ; Cor. D ; Cor. xx G ; Cor. et Gal. hl KlMST KLMST ; ‘exequabit’ DEGKchlp
La variante correspond à un lieu à variantes multiples dans lequel les trois leçons adoptées par les manuscrits se répartissent de la manière suivante : D E K G N, quintette auquel se joint S / M / Kl – T. T n’y diffère de Kl que par l’addition d’un « scilicet ». En plus de l’omission de « scilicet », les leçons de Kl (T) et de D E K G N S diffèrent par deux signes : « o / u » et la finale. Elles sont donc très proches paléographiquement. Néanmoins, s’il ne s’agit pas seulement d’une faute de copie, cette cascade de variantes engage des interprétations différentes du texte. (Kl) T : La leçon de T (« loci scilicet in ») correspond à ce que la préposition ‘dans’ signifie en propre : le fait de contenir comme en un lieu. Mais le cas employé pose problème. Le génitif pose « Verbi » en parallèle de « loci » (« notat continentiam Verbi, tamquam loci »). Or il ne s’agit pas ici de comprendre que la contenance du Verbe est celle d’un lieu. Au contraire, le Verbe est, en effet, plutôt contenu dans le principe comme en son lieu. N’est-ce pas, d’ailleurs, ce que précise par « scilicet » l’expression « in paterno intellectu » ? Donc la leçon de T est possible, mais elle est difficile, dans la mesure où elle exige du lecteur de distinguer deux compléments du nom « continentiam » : le génitif objectif (« Verbi ») et le génitif subjectif (« loci »). [p. , l. -] T : In eo autem quod est hec prepositio in specie accepta, notat continentiam Verbi tamquam loci, scilicet in paterno intellectu, sicut ipse dicit IOH. XIII : ‘Ego . loci scilicet in scripsi cum T] lucis in DEGKNSchlp ; loci in Kl ; om. M . prepositio] propositio E . loci scilicet in scripsi cum T] lucis in DEGKNSchlp ; loci in Kl ; om. M . intellectu] lucis add. M ; et sic notat indistantiam et inseparabilitatem Verbi a paterno intellectu add. N . Ioh. xiii] Ioh. N ; Ioh. c
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCXIII
in Patre, et Pater in me est. Verba que locutus sum uobis a meipso non loquor. Pater autem in me manens, ipse facit opera’. [p. , l. -] Or, en ce que cette préposition est entendue au sens spécifique, elle marque la contenance du Verbe comme celle du lieu, c’est-à-dire dans l’intellect paternel, comme il dit lui-même en Jn : ‘Moi, dans le Père, et le Père est en moi. Les paroles que je vous ai dites, je ne dis pas de moi-même. Mais le Père, qui est en moi, lui-même fait les œuvres’. La leçon « lucis in » de D E K G N S fait des deux génitifs des génitifs objectifs. « Lucis » apparaît donc comme une comparaison pour « Verbi ». Il s’agit vraisemblablement d’une tentative de résolution d’un point grammatical difficile. Mais cette solution a pour inconvénient de ne plus considérer le rapport du contenu (« Verbi ») au contenant (« loci ») que désigne précisément la préposition « dans ». D E K G N S : […] tamquam lucis in paterno intellectu […]. En ce que cette préposition est entendue au sens spécifique, elle marque la contenance du Verbe, comme de la lumière dans l’intellect paternel. M : Le choix de M est conforme à celui de D E K G N S, mais est exprimé de manière plus synthétique. Il résout la difficulté en omettant purement et simplement la remarque relative au lieu. Mais l’addition de « lucis » (en fait, il s’agit graphiquement davantage de « iiicis ») après « paterno intellectu » ne donne pas un sens satisfaisant. La différence entre la leçon de M et celle de D E K G N S tient, en réalité, à un transport de termes. M : […] tamquam in paterno intellectu lucis […]. En ce que cette préposition est entendue au sens spécifique, elle marque la contenance du Verbe, comme dans l’intellect paternel de la lumière.
. ‘meipso’] memetipso DE . ‘ipse’] om. chlp . Recte : Jn , .
CCXIV
I NTRODUCTION
La variante fait donc apparaître que Kl et T présentent une leçon difficile que les manuscrits M et D E K G N S, ici disjoints, tentent de clarifier, parfois, comme c’est le cas ici, en la simplifiant, à tel point que le point de la remarque semble manqué. C’est pourquoi nous choisissons de suivre ici la leçon de T. Néanmoins, il ne s’agit pas, à proprement parler, dans le cas de la variante , d’une correction de l’archétype, puisqu’en adoptant la leçon de T, nous suivons, en fait, deux branches du stemma, à savoir celles de T et de Kl, qui ont des leçons très proches, qui ne diffèrent que par l’ajout, effectué par T, de l’explicitation « scilicet ».
loci scilicet in scripsi cum T] lucis DEGKNSchlp ; in loci in Kl ; om. M
La variante correspond à l’addition de « quia hec prepositio est et ». Albert le Grand annonce, en effet, trois points, mais les manuscrits Kl T M S n’en citent que deux : [p. , l. -p. , l. ] En celle-ci se présentent, en effet, trois qui doivent être considérés : qu’elle est une préposition, qu’elle est cette préposition (qu’elle est cette préposition] om. KlTMS) et qu’elle a, comme dit Priscien, la valeur d’un adverbe local. [p. , l. -p. , l. ] In hac enim tria consideranda occurrunt, scilicet quia prepositio est, et quia, ut dicit PRISCIANUS, uim habet localis aduerbii. La suite du texte, dans tous les manuscrits, reprend, en revanche, les trois points. – – –
Le premier : [p. , l. ] « Quia igitur prepositio est […] » ; le deuxième : [p. , l. ] « In quantum autem est hec prepositio […] » ; le troisième : [p. , l. ] « In quantum autem est habens uim aduerbii loci […] ». . et] quia hec prepositio est et add. DEGKNchlp . Priscianus] Pristianus c . habet] habeat G . localis aduerbii] inv. DEKchlp . igitur] ergo DEGKSchlp
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCXV
La leçon de D E K G N semble la meilleure leçon. Il s’agit vraisemblablement ici d’une correction, par la branche formée par D E K G N, de l’archétype lui-même à partir du contexte.
et quia hec prepositio est scripsi cum DEKGNchlp] om. (hom.)
KlMST
Variante : La leçon « maior », au lieu de « minor » est non seulement infidèle à la citation d’Augustin, mais elle est contredite par l’opposition introduite par la protase de la proposition suivante : « si autem maior est ». C’est pourquoi le quatuor D E K G corrige vraisemblablement ce second « maior » en « minor », entraînant ainsi un contresens : « Si elle est plus petite, elle est alors supérieure à la nature qu’elle connaît et ainsi elle ne se connaît pas entièrement ». La raison pour laquelle les autres manuscrits n’ont pas corrigé « maior » en « minor » dans la phrase précédente et rejoint ainsi la leçon de M est que le sens de la phrase demeure correct avec l’emploi de « maior » : « La connaissance, si elle est plus grande [au lieu de : plus petite] que ce qui est connu et que ce qui peut être pleinement connu, n’est pas parfaite ». Si ce n’était l’infidélité à la citation littérale du De trinitate, il ne s’agirait donc pas, pour tous les autres manuscrits, dans la variante , d’une leçon erronée, mais seulement d’une maladresse rhétorique qui ne respecte pas le balancement entre « minor », « maior » et « par ». Nous choisissons donc de suivre la leçon de M. [p. , l. -] Kl T M S : Et, quant à cela, il faut dire, par Augustin, dans le neuvième livre De la Trinité, qui dit ainsi au quatrième chapitre : « La connaissance, si elle est plus petite que ce qui est connu et que ce qui peut être pleinement connu, n’est pas parfaite. Si, en revanche, elle est plus grande, elle est déjà supérieure » à « la nature qui connaît » ; et ainsi, elle ne . Cf. AUGUSTINUS HIPPONENSIS, De trinitate, lib. , cap. , ed. W. J. Mountain, auxiliante Fr. Glorie, CCSL L, Brepols, Turnhout, , p. , l. - : « Item notitia si minor est quam est illud quod noscitur et plene nosci potest, perfecta non est. Si autem maior est, iam superior est natura quae nouit quam illa quae nota est, sicut maior est notitia corporis quam ipsum corpus quod ea notitia notum est. Illa enim uita quaedam est in ratione cognoscentis ; corpus autem non est uita. Et uita quaelibet quolibet corpore maior est, non mole sed ui. Mens uero cum se ipsa cognoscit, non se superat notitia sua quia ipsa cognoscit, ipsa cognoscitur. Cum ergo se totam cognoscit neque secum quidquam aliud, par illi est cognitio sua quia neque ex alia natura est eius cognitio cum se ipsa cognoscit. Et cum se totam nihilque amplius percipit, nec minor nec maior est. Recte igitur diximus haec tria cum perfecta sunt esse consequenter alia. »
CCXVI
I NTRODUCTION
se connaît pas tout entière. « Puisque donc elle se connaît tout entière, et, avec elle, rien d’autre, sa connaissance est égale à elle ». Et c’est par rapport à la similitude de cela qu’est pris le Verbe incréé, quand l’intellect du premier principe se dit. Et, si elle est égale, elle est coéternelle et coégale en toute vertu et majesté. Et cela est ce qu’il entend. [p. , l. -] Et ad hoc dicendum per AUGUSTINUM in IX libro DE TRINITATE sic dicente c. : « Notitia, si minor est quam illud quod noscitur et plene nosci potest, perfecta non est. Si autem maior est, iam superior est » quam « natura que nouit » ; et sic non se totam nouit. « Cum ergo se totam nouit, neque secum quidquam aliud, par illi est cognitio sua ». Et ad illius similitudinem sumitur Verbum increatum, cum intellectus primi principii dicit se. Et si par est, coeterna est et coequalis in omni uirtute et maiestate. Et hoc est quod intendit.
minor scripsi cum M] maior
DEGKKlNSTc
. et] Solutio add. in marg. ext. Kl ; om. M . dicendum] quod add. DEGMS . per] om. MS . ix] om. DEGKchlp . ix libro] inv. M . Trinitate] ciuitate T . sic] l. praem. hl . dicente] dicentem DEGKNchlp . c. ] om. p . minor scripsi cum M] maior DEGKKlNSTc . illud] id Kl . noscitur] cognoscitur M . maior] minor DEGKc . est] om. M . quam] om. lp . et sic non se totam nouit] quam illa quae nota est. Mens vero cum se ipsam cognoscit, non se superat notitia sua lp . cum] quando MS . totam] totum N . nouit] cognoscit lp . quidquam] quisquam DEKNSh ; quicquam Tcl . par] per MSa.c. ; par Sp.c. . est] add notitia sui T . illius] alius S . coequalis] est add. chlp
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCXVII
Variante : Elle correspond à un lieu à variantes multiples qui se répartissent de la manière suivante : D E K N S « operatiue » / G M « operante » / Kl (« operantem ») / T (« operantis »). G se détache nettement de son groupe d’appartenance principal, ici constitué des manuscrits D E K N. La leçon de T ne diffère de celle de Kl que par un signe final : « operantis » / « operantem ». À ces leçons s’apparente, d’ailleurs, la leçon de G « operante ». Par conséquent, trois branches du stemma ainsi qu’un membre de la quatrième branche, à savoir G, ont le morphème « operant- ». La quatrième branche, D E K N, qu’a suivi sur ce point le manuscrit S, en s’écartant de la tradition principale à laquelle il appartient, c’est-à-dire celle de M, présente, pour sa part, le morphème « operatiu- ». Pour cette raison paléographique, la leçon de l’archétype doit, par conséquent, se trouver du côté du morphème « operant- ». Or qu’il s’agisse d’une leçon ayant pour base le morphème « operant- », plutôt que celui de la leçon de D E K N S « operatiu- », est confirmé par la suite du texte qui conclut sur ce passage : [p. , l. -] Et tout cela est attribué au Fils et démontre la coéternité du Fils avec l’intellect qui opère et déité. [p. , l. -] Et omnia hec Filio attribuuntur, et Filii cum intellectu operante coeternitatem et deitatem demonstrant. La leçon de D E K N S, pour sa part, implique plusieurs signes : le tilde sur le « a » ainsi que la finale. Elle est possible du point de vue de la grammaire ainsi que de celui du sens. Il s’agit vraisemblablement d’une intervention interprétative sur le texte soit spontanée, soit inspirée de la suite du passage où se trouve le terme « causam operatiuam » (p. , l. ). Voici la leçon de D E K N S (cf. latin infra après la leçon de T). D E K N S : En premier lieu, il montre, en effet, la déité et l’éternité du Verbe dans la généralité de la vertu opérative (operatiue) […].
. et] ideo add. chlp . omnia hec] inv. S . Filii] Filius G . demonstrant] demonstranti N
CCXVIII
I NTRODUCTION
En ce qui concerne les variantes du morphème « operant- », la leçon « operante » de G M n’offre pas un sens acceptable. Ce serait, en effet, selon celle-ci, la généralité (de la vertu) qui opérerait, selon la traduction suivante : G M : En premier lieu, il montre, en effet, la déité et l’éternité du Verbe dans la généralité opérante (operante) de la vertu […]. La leçon de Kl est, pour sa part, fautive, puisque l’accusatif « operantem » ne pourrait s’accorder qu’avec « deitatem » et « eternitatem », ce qui ne donne pas un sens satisfaisant : Kl : En premier lieu, il montre, en effet, la déité et l’éternité du Verbe, déité et éternité qui opèrent (operantem) dans la généralité de la vertu. En revanche, la leçon de T est possible à la fois selon la grammaire et selon le sens. Le génitif « operantis » autorise une double traduction : soit il se rapporte à « uirtutis » (« de la vertu qui opère »), soit il se rapporte à « Verbum » (« de la vertu de celui qui opère »). [p. , l. -] T : En premier lieu, il montre, en effet, la déité et l’éternité du Verbe dans la généralité de la vertu de celui qui opère (ou bien : qui opère) (operantis) […]. [p. , l. -] Primo enim ostendit Verbi deitatem et eternitatem in generalitate uirtutis operantis […]. Dans ce cas, par conséquent, suivre la leçon du seul manuscrit T, en dérogeant aux principes d’édition, ne revient pas, à proprement parler, à corriger l’archétype mais, plutôt, à opter pour le morphème « operant- » que partagent trois des quatre branches du stemma, en retenant la seule forme correcte du point de vue de la grammaire et du sens.
operantis scripsi cum T] operante
GM ; operatiue DEKNSchlp ; operantem Kl
. enim] om. M . ostendit] om. Kl . in] ex DEGKNchlp . generalitate] generalitatem N . operantis scripsi cum T] operatiue DEKNSchlp ; operante GM ; operantem Kl
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCXIX
Variante : Tandis que cet argument ne se trouve pas exactement chez Augustin, son attribution à Anselme est non seulement vérifiée dans le De casu diaboli , mais se trouve également confirmée par des lieux parallèles dans l’œuvre albertienne. [p. , l. -p. , l. ] Or la privation n’est rien en elle-même. Mais elle laisse une difformité dans le substrat, comme la cécité, qui n’est pas davantage quelque chose dans l’œil que dans la pierre, comme dit Anselme, bien qu’elle laisse une difformité dans l’œil, qu’elle ne laisse pas dans la pierre, parce que la pierre n’est pas susceptible de cet habitus, qui est le contraire de la cécité. [p. , l. –p. , l. ] Priuatio autem in se nichil est, sed deformitatem relinquit in subiecto, sicut cecitas, que non magis aliquid est in oculo quam in lapide, sicut dicit ANSELMUS, quamuis deformitatem relinquat in oculo quam non relinquit in lapide, quia lapis habitus illius, qui cecitatis contrarius est, non est susceptibilis. . Cf. AUGUSTINUS HIPPONENSIS, Enchiridion ad Laurentium de fide et spe et caritate, cap. et cap. , ed. E. Evans, CCSL XLVI, Brepols, Turnhout, , p. -, spéc. p. , l. -p. , l. et p. , l. -. . ANSELMUS CANTUARIENSIS, De casu diaboli, cap. , ed. F. S. Schmitt, Opera omnia, vol. I, apud T. Nelson et filios, Edinburgi, , p. -, spéc. p. , l. - : « Quare caecitas non magis est aliquid in oculo, quia ibi debet esse visus, quam non-visus vel absentia visus in lapide, ubi visis non debet esse. » . Cf. ALBERTUS MAGNUS, Summa theologiae sive De mirabili scientia Dei, lib. , pars , tr. , q. , cap. , ed. D. Siedler P. A. collaborantibus W. Kübel et H. G. Vogels, Ed. Colon. XXXIV/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. - ; id., Super Dionysium De divinis nominibus, cap. , ed. P. Simon, Ed. Colon. XXXVII/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. - ; p. , l. - ; id., Physica, lib. , tr. , cap. , ed. P. Hoßfeld et W. Kübel, Ed. Colon. IV/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. -. . priuatio] est add. Kl ; priuatio add. in marg. ext. Kl . autem] om. T . se] quidem add. N . nichil] transp. post autem DE . que] qui KlST . aliquid] om. Kl ; transp. post oculo M ; aliquid est] inv. E . in lapide, sicut dicit Augustinus, quamuis deformitatem relinquat in oculo quam] om. (hom.) KlS . Anselmus scripsi cum N] Augustinus DEGKKlMSTchlp . relinquat] relinquit chlp . quia] eo quod N . qui] quia Ma.c.S ; corr. Mp.c. . cecitatis] cecitati DEGKMNSchlp
CCXX
I NTRODUCTION
C’est pourquoi nous adoptons la correction de N.
Anselmus scripsi cum N] Augustinus
DEGKKlMSTchlp
Variante : L’attribution de ce verset à l’Épître aux Galates constitue la seule leçon correcte. Il s’agit manifestement de la correction, par le manuscrit T, de la leçon de l’archétype, « Cor. », dont témoignent trois branches du stemma, celle de Kl, celle de M S et deux membres de la troisième, à savoir K et E. Les manuscrits D et G ont, eux aussi, procédé à des corrections en ce lieu. [p. , l. -] Ga. : ‘Je vous fais connaître l’évangile qui a été annoncé par moi, parce qu’il n’est pas selon l’homme. Et je ne l’ai, en effet, pas reçu ni appris d’un homme, mais par révélation de Jésus Christ’. [p. , l. -] GAL. I : ‘Notum uobis facio ewangelium quod ewangelizatum est a me, quia non est secundum hominem. Neque enim ex homine accepi illud neque didici, sed per reuelationem Ihesu Christi’. C’est pourquoi nous suivons la leçon de T.
Gal. i scripsi cum Tp.c.] Cor.
EKKlMScp ; Cor. D ; Cor. xx G ; Cor. et Gal. hl
Variante : Nous suivons ici la leçon du quatuor D E K G qui attribue au chapitre , et non , le verset suivant qui est également cité dans le Super Matthaeum . Il s’agit manifestement d’une correction de la leçon de l’archétype. . Ga. , -. . Gal. i scripsi cum Tp.c.] Cor. D ; Cor. EKKlMScp ; Cor. xx G ; Cor. et Gal. hl . ‘uobis’] nobis Mp . ‘facio’] fratres add. Mp . ‘quod’] et S . ‘enim ex homine accepi illud neque didici’] enim ab homine accipio illud DE ; enim ex homine accepi illud mundi GKS ; ‘ab homine accepi illud’ Mp ; enim ab homine accipio illud didici c ; ‘ab homine accepi illud neque didici’ hl . ‘reuelationem’] Domini nostri add. E . ‘Ihesu Christi’] inv. KSTchlp . Cf. ALBERTUS MAGNUS, Super Matth., Ed. Colon. XXI/, p. , l. .
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCXXI
[p. , l. -] Jb : ‘Montre-nous quoi lui dire, étant donné que nous sommes enveloppés de ténèbres’. [p. , l. -] IOB XXXVII : ‘Ostende nobis quid dicamus ei ; nos quippe inuoluimur tenebris’. xxxvii scripsi cum DEGKchlp] xxxviii
KlMST
La variante , « in equabit », des manuscrits Kl M S T ne se construit pas, puisque la préposition ‘in’ ne saurait être suivie d’un verbe. Il s’agit nécessairement d’un préverbe, lié au verbe simple. La correction « exequabit » de D E G K, avec un autre préverbe, rejoint la Vulgate. Nous avons choisi d’adopter la lectio difficilior. [p. , l. -] Za. : ‘Il rendra la grâce égale à sa grâce’ […]. [p. , l. ] ZACHAR. […].
IV
‘inequabit’ scripsi] in equabit
: ‘Inequabit gratiam gratie eius’ KLMST ; ‘exequabit’ DEGKchlp
SECTION : QUELLES ORTHOGRAPHE ET PONCTUATION ADOPTER ? I. ORTHOGRAPHE A. Index orthographicus Ne disposant pas de l’autographe du Super Iohannem, nous avons suivi l’orthographe des manuscrits à partir desquels nous constituons le texte. Et, lorsque ceux-ci diffèrent dans leur usage orthographique, nous avons donné notre préférence, lorsque cela a été possible, à l’orthographe . Jb , . . xxxvii scripsi cum DEGKchlp] xxxviii KlMST . ‘quippe’] quoque M . ‘inuoluimur tenebris’] inv. Mp . Za. , . . ‘inequabit’ scripsi] in equabit KlMST ; ‘exequabit’ DEGKchlp . ‘gratie eius’] inv. S
CCXXII
I NTRODUCTION
adoptée par Albert le Grand dans le Super Matthaeum. Nous détaillons ici quelques cas. Selon les usages médiévaux, nous avons donc préféré la voyelle « e » aux diphtongues « ae » ou « oe » qui apparaissent dans les éditions imprimées.
que] quae penitentie] poenitentie ceperunt] coeperunt
p hl KShlp
Nous avons suivi la graphie médiévale « i » au lieu de « ii » ou « ji » qui apparaît dans les éditions imprimées :
abiciant] abiiciant subicitur] subiicitur subiciatur] subiiciatur subiciatur] subiiciatur subicitur] subiicitur subici] subiici subici] subiici obiciunt] obiiciunt obicit] obiicit obiciens] obiiciens obicitur] obiicitur obicitur] obiicitur obicitur] obiicitur abiciet] abiiciet
l l l l l l l l l l l l l l
Nous avons suivi la graphie des manuscrits à partir desquels nous constituons le texte pour les variantes « n » / « m » dans les mots suivants :
eumdem] eundem quorumdam] quorundam umquam] unquam umquam] unquam numquam] nunquam umquam] unquam umquam] unquam umquam] unquam umquam] unquam
c Dcl Mch ch h h ch h chp
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCXXIII
Nous avons écrit tous les « u » et « v » en « u » minuscule ou « V » majuscule. Nous avons suivi la graphie des manuscrits à partir desquels nous constituons le texte, lorsque le choix était possible entre « c » et « t ».
notitiam] notitia pretiosi] preciosi pretiositatem] preciositatem pretiositatem] preciositatem pretiositatem] preciositatem exuberantie] exuberancie subicitur] subititur anticipationem] anticipacionem pretii] precii iustitie] iusticie ostendentia] ostendencia impletionis] implecionis sationes] faciones
sationes] faciones
exercitio] exercicio notitiam] noticiam notitia] noticia
E Mc Mc Mc Mc Kl M Sc Mc MSh c c EKl ; factiones Gc ; fationes h Kl ; factiones Gc ; fationes h M E EGM
Pour les noms de nombres, et leur écriture arabe ou romaine, nous avons suivi l’usage des manuscrits à partir desquels nous constituons le texte et n’avons pas signalé, dans l’apparat de variantes, les différentes façons que les manuscrits ont de les noter, sauf quand la valeur numérique ellemême est modifiée. Nous indiquons ci-dessous un choix de variantes orthographiques, classées par ordre alphabétique des mots, accompagnées de l’indication de l’orthographe qui apparaît dans l’autographe du Super Matthaeum, quand le mot est cité (cf. index orthographicus, in Super Matthaeum, p. LXVII-LXXV) :
CCXXIV
I NTRODUCTION
Modus Alberti scribendi secundum Super Matthaeum
abyssi] abissi adipiscendis] adhipiscendis alietas] aleitas alietatem] aleitatem allegorie] allogorie analogia] analogya anthonomasice]
aperte] apperte apparere] apparire auctoritatem] autoritatem baptizare] baptisare baptizat] baptisat calciamenta] calceamenta catholicam] katholicam caute] caude condempnatur] condemnatur confuse] confusse consensum] concensum contexione] contextione deigene] deygene dispensatione] despensatione distenditur] destenditur dyaboli] diaboli
E S K K T GM anthonamatice D ; anthonomatice EKTch ; antonomatice MS ; antonomasice p ; antonomastice l Ed. Colon. M MS c
anthonomasice
DGKclp DGKlp Ed. Colon.
babtizare calciamentum
M
catholicus ; chatolicus
N c T E Kchlp ; contexcione G c c E EN
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
etc.] ewangelium in tertiam dominicam aduentus add. in marg. inf. euum] ewm ewangeliste] evangeliste exsurge] exurge glossa] glosa glossa] glosa habilitatem] abilitatem habundantia] abundantia hystorie] historie ierarchia] hierarchia imitans] ymitans immediatum] immedeatum inspiratus] inspineatus limpide] lympide mete] methe misteria] musteria patris mollitiem] molitiem paradisus] paradysus pretermittendum] pretermiddendum problematibus] probleumatibus Prohemio] Proemio Pronologion] Prosologion punctando] puntuando
punctandum] puntuandum
scelus] zelus sequuntur] secuntur
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
Kl ; om. DEKchlp
M h cl c c c ch Ed. Colon. DEGKMShlp DGKKlShlp Ec c
CCXXV
ewangelium
ewangelista
glosa glosa habundare
ierarchia
E Ec KKl ; lp meta ; metha S; mysteria h Ed. Colon. ST M E GKlSc M M ; Pronologyon N D ; punctuando E ; putando T D ; puntuandam literam N ; punctuandum c KMSchp MS
prohemium
sequutus ; secutus
CCXXVI
I NTRODUCTION
ch ch T ; seraphin Kl DE Mc ; synodichen D ; synodechen EG ; synodochem KKlcp ; synecdochen hl Ed. Colon. EKlT ; sollenitatem c ; solennitatem hl EKlT ; sollenitatis c ; solennitatis hl E; somni chl E
seraphim] seraphin seraphim] seraphin seraphim] seraphyn
simbolice] symbolice sinodochen] synodochen
solempnitatem] sollempnitatem
solempnitatis] sollempnitatis
sompni] sompnii
subiectionis] subicionis subsistunt] subisistunt T suple] supple DEGKMchlp supputatio] subputatio N ; suppositatio G syderum] siderum T synodus] sinodus E; dicit add. p thronum] tronum Kl thronum] tronum M titulus] tytulus K ; l Topicorum] Nc Thopicorum tybia] tibia E tybia] tibia EG tybia] tibia EG typo] tipo ES uelut] uelud EMNS uultis] wultis EM uultum] wltum KlM uultus] wltus M
seraphi seraphi seraphi
sinodoche ; synodoche
suplere
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
viii physicorum] octaui phisicorum ymaginarie] imaginarie
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCXXVII
c h
Parfois une variante orthographique entraîne un changement de sens : Variante : La leçon « putando » (en pensant) diffère de la leçon « punctando » (en ponctuant). Variantes & : En ce qui concerne la variante orthographique « excecatus » / « execatus », prenons l’exemple de la variante . La leçon « execati », au lieu de « excecati » ou encore « excicati » (T), signifie : « ceux qui sont retranchés, coupés » (« exsecati ») et ne donne pas un sens acceptable dans le contexte suivant : [p. , l. -] Or, si cela est intelligé au sujet de la lumière de grâce et de foi et de connaissance divine, alors sont dits ‘ténèbres’ les ténébreux, les infidèles et les aveugles qui n’ont pas reçu la foi du Christ, de même que l’aveugle ne reçoit pas non plus l’illumination du soleil qui lui est présente de toutes parts. [p. , l. -] Si autem intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt, sicut nec cecus recipit solis illuminationem sibi undique presentem. Variante : La leçon « syceram » dénote une boisson enivrante, tandis que la leçon « citheram » peut être confondue avec « cithara », la cithare. Variantes ; ; ; : En ce qui concerne la variante orthographique « exipit » / « excipit », il s’agit vraisemblablement d’une faute auditive commise par deux scripteurs indépendants, puisque le verbe « exipio » n’existe pas. Variante : La leçon « hore » se réfère à l’heure, la leçon « ora » à la bouche. Variante : La leçon « lactentium » signifie « de ceux qui sont au sein » et s’accordent mieux avec le substantif « infantium » auquel
. fidei] fide KlT ; fidem Ma.c. ; fidei corr. in marg. Mp.c. . excecati] execati DE ; excicati T . solis] radios add. S
CCXXVIII
I NTRODUCTION
se réfère le participe présent « lactentium », tandis que la leçon « lactantium » signifie : « de celles qui allaitent ». Variantes et : La leçon « sationes » se réfère aux semailles, tandis que la leçon « faciones » se réfère à la parole.
punctando] putando
excecati] execati
excecati] ex ecati
‘citheram’] syceram
excipit] exipit
excipiantur] exipiantur excipit] exipit
excipiantur] exipiantur
ore] hore lactentium] lactantium sationes] faciones
sationes] faciones
T ; puntuando D ; punctuando E DE ; excicati T D; ex excati E ; execati T EGKSch ; siceram Kl ; l D; excepit hl D DT ; accipit G ; excipiet hl D; excipiuntur G ; excipiant S T T EKl ; factiones Gc ; fationes h Kl ; factiones Gc ; fationes h
B. Index orthographicus nominum propriorum Nous indiquons ci-dessous un choix de variantes orthographiques, classées par ordre alphabétique des noms, accompagnées de l’indication de l’orthographe qui apparaît dans l’autographe du Super Matthaeum, quand le mot y est cité (cf. index orthographicus, in Super Matthaeum, p. LXXV-LXVII) :
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
Abraham] Abraam Agar] Ager Anselmum] Ancelmum Anselmus] Ansehlmus
Baruch] Baruth Basilius] Basillius Boetius] Boecius Christo] Cristo Crisostomum] Chrysostomum Damascenus] Damastenus Dyonisium] Dionisum Dyonisius] Dionisius Dyonisius] Dionysius
Ebion] Ebyon
Ebionem] Ebyonem
Ebyon] Ebion
Entices] Entites
Entites] Entices
Entiti] Entici
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
h c c ; Ansehlmus GMN N; Ancellimus E c T c c DEp
Modus scribendi Alberti secundum Super Matthaeum Habraham
Baruc ; Baruch Boetius Crisostomus
E E E S; in epistula add. E DKNScp ; Exbion G ; Hebyon hl DKhlp ; Ebronem E EKlM ; Hebyon Nhl DGKS ; Euthices M ; Eutices Nch ; Eutyches lp DE ; Euthices M ; Eutices NSch ; Euthyces l ; Eutychetis p EGKl ; Eutici MN ; Euticeti ch ; Eutycheti lp
CCXXIX
(hebionite)
CCXXX
I NTRODUCTION
Euthices] Entites
Eutices] Entices
Eutices] Entites
Euticis]
Fotinum] Fontinum
Fotinus] Fontinus
Gaium] Gayum Helie] Helye
Helyas] Elias
Helye] Helie
Hieronimus] Iheronimus Hieronymus] Iheroni
Hieronymus] Iheronimus Hylarius] Hilarius
DGK ; Entices Ec ; Eutices Nh ; Eutices MSp ; Eutyches l Ed. Colon. ; Nestorius et Eutyches] Euthices et Nestorius T D; Entites EKlG ; Entytes KS ; Euthices M ; Eutyches lp DEGKS ; Entices Kl ; Eutyches lp Enticis DEG ; Entitis KKl ; Euthicis M ; Euticetis ch ; Eutychetis lp ET ; Fotynum Nl DE ; Phtolinus Fortinus Kl ; Photinus p Ec DKKlMchp ; Eliae l l Ed. Colon. ; Helias EMT EM ; Elie Ed. Colon. ; Eliae l c c DE E; Yllarius S
Helias Helias Helias
Ieronymus ; Ieronimus Ieronymus ; Ieronimus Ieronymus ; Ieronimus
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
Iherosolymis] Iherosolimis Manichei] Manithei Manicheus] Manitheus Moyses] Moises Nicena] Nycena Nicena] Nycena Ozee xii] Osee xii Priscianus] Pristianus Samosethei]
Samosetheus]
Samosetheus] Samocheteus Stephanus] Sthephanus Tullius] Tulius Ysidorus] Ysydorus
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCXXXI
GKSc E E M E E M c Samocheti D ; Samothetei E ; Samochetei Kchl ; Samosechei Kl ; Samosateni p Samocheteus Dch ; Samatheteus E ; Samosecheus KSl ; Samoseceus Kl ; Samosatenus p ; Samoseceus add. in marg. int. Kl DGKchlp ; Samothotens E S
Moyses
E Kl
II. PONCTUATION En ce qui concerne la ponctuation du texte, celle-ci étant très variable dans les différents manuscrits, nous l’avons soumise aux usages modernes. Nous avons ajouté des majuscules aux noms communs (« Deus », « Dominus », « Ecclesia », « Excelsus », « Filius », « Lex », « Pater », « Patriarcha », « Sapientia », « Seraphim », « Spiritus », « Trinitas », « Verbum », « Virgo », « Virtus »), lorsqu’ils sont . Cf., par exemple, DRILLON, J., Traité de la ponctuation française, Gallimard, Paris, (Tel).
CCXXXII
I NTRODUCTION
utilisés, en guise de noms propres, pour désigner des personnes divines ou évoquées dans les Écritures comme désignant des entités singulières. En ce qui concerne le comportement des manuscrits par rapport aux versets bibliques, Kl souligne les références des livres de l’Écriture sainte, mais pas les passages commentés de l’Évangile de Jean. T, pour sa part, souligne les passages commentés de l’Évangile de Jean, mais pas les autres références bibliques. M ne souligne ni l’un ni l’autre. C’est pourquoi, par convention, dans le texte latin, nous réservons les guillemets simples (‘…’) pour les citations bibliques, les guillemets doubles (« … ») pour toutes les autres citations effectuées par Albert le Grand ou pour le style direct. Lorsque le texte introduit par Albert le Grand comme une citation ne correspond pas à la source telle qu’elle est actuellement connue, nous ne mettons pas les guillemets. Enfin, nous employons les guillemets anglais (“…”) pour le discours direct dans une citation biblique. SECTION : QUELLE DIVISIO TEXTUS SUIVRE ? En ce qui concerne les indications relatives aux subdivisions du texte données dans certains manuscrits, nous distinguerons les annotations marginales et les marques de chapitres qui adviennent dans le corps du texte. I. LES ANNOTATIONS MARGINALES Voici la liste des annotations marginales relative à la diuisio textus classée selon les manuscrits. Sont également indiquées les annotations marginales des autres manuscrits relatives à la division du texte, quand elles concernent le même lieu, en vue de rendre les comparaisons plus évidentes. A. Les annotations marginales du manuscrit G
sed] Questio add. in marg.
GNT ; Questio quare non dicit erat ydea add. in marg. int. Kl
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
‘uirtutis’] Sequitur tertia pars huius capituli secundi add. in marg. inf.
CCXXXIII
G ; Sequitur Iohannis testimonium add. G
B. Les annotations marginales du manuscrit Kl
ad hoc] ratio principii add. in marg. int. Questio] Questio quare principium supponit Patrem add. in marg. ext. sed] Quare Iohannes loco principii non ponit Patrem add. in marg. ext. et] Questio quare non dicit : in principio erat Filius add. in marg. ext. est] alia expositio principii add. in marg. ext. sed] Quare ponit ly ‘erat’ preteriti temporis add. in marg. ext. sed] Questio quare uocat eternitatem principium add. in marg. int. sed] Queritur quare in eternis usus est preteriti imperfecti add. in marg. int. si] Quare non dicit Verbum ‘erat’ apud substantiam uel essentiam add. in marg. int. sed] Questio add. in marg. int.
Kl Kl ; Questio add. in marg. NT Kl ; Questio add. in marg. NT Kl ; Questio add. in marg. NT Kl Kl ; Questio add. in marg. T Kl ; Questio add. in marg. NT Kl ; Questio add. in marg. NT Kl ; Questio add. in marg. NT
Kl ; Questio add. in marg. NT queritur] quod dixit add. in marg. Kl ; ext. Quare Iohannes non probat per rationem Questio add. in marg. NT Sed] Questio quid tamen in hac Kl ; locutione trahit illum terminum Questio add. in marg. NT ‘Deus’ ad standum pro substantia cum prius steterit pro persona add. in marg. ext.
CCXXXIV
I NTRODUCTION
sed] Questio quare utitur uerbo preteriti imperfecti add. in marg. ext. sed] nota add. in marg. ext. sed] Questio quare non statim facit mentionem Spiritus Sancti add. in marg. int. adhuc] Questio quare principium hic stat pro eternitate add. in marg. int. sed] Questio de Verbo uel Verbum multiplex add. in marg. ext ad] Questio add. in marg. ext. adhuc] Questio iterum de Verbo add. in marg. ext. et] Solutio add. in marg. ext. ‘omnia’] essencialia ipsius Verbi increati add. in marg. ext. logos] logos Verbum add. in marg. ext. locum] de heresibus add. in marg. sup. Arrius] Arrius add. in marg. int. huius] discipuli et magistri Arrii add. in marg. int. Manicheus] Manicheus add. in marg. int. Manichei] Manicheus add. in marg. Samosecheus] Samoseceus add. in marg. int. creatio] creatorum operatio add. in marg. int. sed] utrum malum habeat auctorem add. in marg. ext. priuatio] priuatio add. in marg. ext. sed] Questio quare non dicit erat ydea add. in marg. int.
Kl ; Questio in marg. NT Kl Kl ; Questio add. in marg. NT Kl ; Questio add. in marg. NT Kl ; Questio add. in marg. NT Kl Kl ; Questio add. in marg. T Kl Kl Kl Kl Kl Kl Kl Kl Kl Kl Kl Kl Kl ; Questio add. in marg. GNT
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
secundum] Questio quare potius dicitur uita erat lux hominum quam e contrarius add. in marg. ext. ad] Questio quare non dicit lux nature uel angelorum add. in marg. ext. et] natura lucis add. in marg. ext. ad] comprehendere multipliciter dicitur add. in marg. int. ‘fuit’] secunda pars libri add. in marg. int. ‘missus’] missio Iohannis add. in marg. inf. sed] Obiectio quare Iohannes fuit missus in testimonium Christi add. in marg. ext. sed] Obiectio utrum frustra uenerit Iohannes add. in marg. ext. distinctionem] lux duplex add. in marg. sup. illuminantur] lumen multiplex add. in marg. sup. lumen] illuminatio multiplex add. in marg. int. Baruch] Baruch add. in marg. sup. ‘credunt’] credere in nomine Christi add. in marg. int. ‘caro’] utrum homo possit fieri Deus add. in marg. ext. si] Quare solum Verbum caro factum est et non Pater uel Spiritus Sanctus add. in marg. ext. prima] add. in marg. ext. secunda] add. in marg. ext. tertia] add. in marg. ext. sed] Item add. in marg. ext. assumptionem] Item add. in marg. int. sed] Item add. in marg. int.
Kl ; Questio add. in marg. T
Kl ; Questio add. in marg. T Kl Kl Kl Kl Kl
Kl
Kl Kl Kl Klp.c. Kl Kl Kl ; Questio add. in marg. T Kl Kl Kl Kl Kl Kl ; Questio add. in marg. T
CCXXXV
CCXXXVI
I NTRODUCTION
sed] Item add. in marg. int.
vi] glossa add. in marg. Sed] Item add. in marg. int.
transmutate] utrum natura humana et diuina sint confuse add. in marg. inf. sequitur] gloria Christi Ysaias add. in marg. int. ‘plenum’] gratie plenitudinis Christi add. in marg. ext. et] Quare anticipat add. in marg. int. contra] utrum Deum nemo umquam uiderit add. in marg. ext. solutio] uidere Deum add. in marg. ext. enarrauit] nota fecit Dominus omnia electis add. in marg. int. etc.] ewangelium in tertiam dominicam aduentus add. in marg. inf.
Kl ; Questio add. in marg. T Kl Kl ; Questio add. in marg. T Kl
Kl Kl Kl ; Questio add. in marg. T Kl ; Questio T Kl Kl Kl
Il apparaît que le manuscrit Kl possède de nombreuses annotations marginales concernant la division du texte (), qu’elles coïncident fois avec des marques effectuées par les manuscrits N T de manière souvent plus brève (Questio), tandis que Kl précise le plus souvent le contenu thématique de la division, et, en lieux, avec des annotations en marge du seul manuscrit T. Kl possède leçons singulières qui attestent du soin accordé à son travail de division du texte. C. Les annotations marginales du manuscrit N
dicit] prima propositio add. in marg. ‘et’] secunda propositio add. in marg. tertia] tertia propositio add. in marg.
N N N
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
‘hoc’] Quarta propositio add. in marg. hec] Questio add. in marg.
CCXXXVII
N N; Obiectio add. in marg. T
D. Les annotations marginales des manuscrits N T
Questio] Questio add. in marg.
sed] Questio add. in marg.
et] Questio add. in marg.
sed] Questio add. in marg.
sed] Questio add. in marg.
vnde] Questio add. in marg. si] Questio add. in marg.
sed] Questio add. in marg.
queritur] Questio add. in marg.
Sed] Questio add. in marg.
NT ; Questio quare principium supponit Patrem add. in marg. ext. Kl NT ; Quare Iohannes loco principii non ponit Patrem add. in marg. ext. Kl NT ; Questio quare non dicit : in principio erat Filius add. in marg. ext. Kl NT ; Questio quare uocat eternitatem principium add. in marg. int. Kl NT ; Queritur quare in eternis usus est preteriti imperfecti add. in marg. int. Kl NT NT ; Quare non dicit Verbum ‘erat’ apud substantiam uel essentiam add. in marg. int. Kl NT ; Questio add. in marg. int. Kl NT ; Quare Iohannes non probat per rationem quod dixit add. in marg. ext. Kl NT ; Questio quid tamen in hac locutione trahit illum terminum ‘Deus’ ad standum pro substantia cum prius steterit pro persona add. in marg. ext. Kl
CCXXXVIII
I NTRODUCTION
sed] Questio in marg.
sed] Questio add. in marg.
adhuc] Questio add. in marg.
sed] Questio add. in marg.
sed] Questio add. in marg.
NT ; Questio quare utitur uerbo preteriti imperfecti add. in marg. ext. Kl NT ; Questio quare non statim facit mentionem Spiritus Sancti add. in marg. int. Kl NT ; Questio quare principium hic stat pro eternitate add. in marg. int. Kl NT ; Questio de Verbo uel Verbum multiplex add. in marg. ext Kl GNT ; Questio quare non dicit erat ydea add. in marg. int. Kl
E. Les annotations marginales du manuscrit T
T ; Quare ponit ly ‘erat’ preteriti temporis add. in marg. ext. Kl adhuc] Questio add. in marg. T ; Questio iterum de Verbo add. in marg. ext. Kl sic] Questio add. in marg. T hec] Obiectio add. in marg. T ; Questio add. in marg. N secundum] Questio add. in marg. T ; Questio quare potius dicitur uita erat lux hominum quam e contrarius add. in marg. ext. Kl ad] Questio add. in marg. T; Questio quare non dicit lux nature uel angelorum add. in marg. ext.Kl sed] Questio add. in marg. T uerum] nota add. in marg. ext. T sed] Questio add. in marg. T
sed] Questio add. in marg.
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
si] Questio add. in marg.
cum] Obiectio add. in marg. sed] Questio add. in marg.
Sed] Questio add. in marg.
et] Questio add. in marg.
contra] Questio
CCXXXIX
T ; Quare solum Verbum caro factum est et non Pater uel Spiritus Sanctus add. in marg. ext. Kl T T ; Item add. in marg. int. Kl T; Item add. in marg. int. Kl T ; Quare anticipat add. in marg. int. Kl T ; utrum Deum nemo umquam uiderit add. in marg. ext. Kl
Il en ressort que les manuscrits N T ne possèdent pas de leçons marginales communes en d’autres lieux que ceux qui sont également marqués par le manuscrit Kl, tandis que, séparément, le manuscrit N indique la distinction du premier verset en quatre propositions et que le manuscrit T a leçons singulières. II. DES MARQUES DE
CHAPITRES
En ce qui concerne les subdivisions du texte, outre les annotations marginales, certains manuscrits effectuent des additions qui ont lieu dans le corps du texte ou possèdent des lettrines qui visent à marquer les distinctions de chapitres. Par exemple, au début du commentaire, avant ou après la citation du verset Jn , , les manuscrits D E N M ainsi que les éditions imprimées h l p comportent la mention : « capitulum primum ».
CCXL
I NTRODUCTION
Dc ; Incipit expositio textus ewangelii beati Iohannis secundum Albertum magnum. Capitulum praem. E ; Incipit ewangelium secundum Iohannem capitulum primum add. in marg. sup. Kl ; Incipit capitulum primum praem. M ; Incipit euangelium secundum Ioannem. Capitulum . ‘In principio erat Verbum et Verbum erat apud Deum et Deus erat Verbum. Hoc erat in principio apud Deum’ praem. h ; D. Alberti Magni, episcopi Ratisponenis, doctrina toto orbe celeberrimi, ordinis Praedicatorum, In Evangelium secundum Ioannem expositio Ad instantiam Alexandri IV. Pro extirpandis haeresibus tunc vigentibus Romae lecta Incipit Evangelium secundum Ioannem. Caput praem. lp Verbum] capitulum primum add. N
‘in’] capitulum primum praem.
Au début de la seconde partie du livre, au verset , le manuscrit M orne « hic » d’une lettrine : [p. , l. -] ‘Fuit homo missus a Deo’. Hic incipit secunda pars libri, que est de manifestatione Verbi per proprietates processionis temporalis, qua procedit in creaturam rationalem ad sanctificandum eam.
hic] initialis maior
M
Les manuscrits G et Kl, pour leur part, marquent, à cet endroit, le début de la seconde partie du livre par une annotation marginale.
. ‘fuit’] secunda pars libri add. in marg. int. Kl . ‘Deo’] ‘cui nomen erat Ioannes’ add. hl . hic] initialis maior M . pars] huius add. G . qua] quia D . sanctificandum] sanctificandam G ; significandum KlMS
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCXLI
glossa] secunda pars secunda pars G libri add. Kl ‘fuit’] secunda pars libri add. in marg. int.
Au verset Jn , ([p. , l. ] ‘Iohannes testimonium perhibet de ipso etc.’), les manuscrits K et M ajoutent « capitulum primum », tandis que les manuscrits G Kl et M ornent « Iohannes » d’une lettrine.
‘Iohannes’] initialis maior
GKlM ; capitulum i praem. Kp ; capitulum primum praem. M
Le manuscrit G, pour sa part, ajoute en marge : « Sequitur tertia pars huius capituli secundi ».
‘uirtutis’] Sequitur tertia pars huius capituli secundi add. in marg. inf.
G ; Sequitur Iohannis testimonium add. G
Conclusion Le plan du commentaire johannique d’Albert le Grand est donc dégagé, du moins partiellement, par les manuscrits Kl, T et N principalement. Le manuscrit G présente également quelques annotations marginales. Or les formules ne sont pas toujours identiques. La distinction des chapitres n’est pas non plus indiquée par la totalité des manuscrits, ni même par tous les manuscrits de l’ensemble formé par les manuscrits Kl T M S. C’est pourquoi il nous est apparu qu’il s’agissait davantage du travail émanant des différents scripteurs indépendamment que d’indications provenant de l’auteur lui-même. Nous avons, par conséquent, choisi de restituer ces indications en introduction et, pour certaines, dans l’apparat de variantes plutôt que dans le corps du texte. Nous rendons par des sauts de lignes les césures indiquées par des lettres rubriquées notamment dans les manuscrits T et M. Nous en avons ajouté certaines, lorsque cela nous semblait nécessairement imposé . Iohannes] initialis maior GKlM ; capitulum i praem. Kp ; capitulum primum praem. M . etc.] om. Ep.c.M ; et clamat dicens hlp
CCXLII
I NTRODUCTION
par la logique du texte. Nous en avons supprimé d’autres, notamment en ce qui concerne les césures marquées par le manuscrit M, lorsqu’elles nous semblaient trop fréquentes (dans le cas de paragraphes ne contenant qu’une phrase, par exemple) et inutiles du point de vue du sens. SECTION : APPARATS
ET PRINCIPES DE TRADUCTION
Le texte que nous éditons est accompagné de trois apparats : de variantes, de lieux bibliques, de sources. De plus, le verset commenté est précisé dans la marge au début de l’exposition qui lui correspond, comme l’est la foliation des manuscrits et celle de l’Editio Parisiensis. I. APPARAT DE VARIANTES Nous faisons apparaître, dans l’apparat de variantes, les leçons de l’ensemble des manuscrits. Les manuscrits Kl et T dépendent tous deux de β, mais représentent deux branches du stemma codicum, lorsque celui-ci est orienté (β étant devenu Ω). Le manuscrit S permet d’identifier les leçons singulières de M. La question de ne conserver que certains membres du quintette D E K G N se posait. Néanmoins, les feuillets manquants de N, qui est, dans ce groupe, le manuscrit le plus proche de l’archétype, obligent à conserver les témoins qui en sont plus éloignés. Parmi eux, G, le manuscrit le plus proche de N, s’avère un manuscrit qui possède de très nombreuses leçons singulières et qui est prompt aux interprétations et aux gloses. Il ne restait, pour ce groupe, que le manuscrit K et le duo D E. Ce duo possédant une identité très fortement marquée par rapport aux autres membres du quintette, il nous est apparu bon de mentionner également le manuscrit E qui permet de discerner les leçons singulières de D. Nous faisons également apparaître, dans l’apparat de variantes, les leçons des éditions imprimées, bien qu’elles ne servent pas, selon nos principes d’édition, à constituer le texte. Cependant, elles permettent au lecteur de distinguer précisément la connaissance du texte que nous ont transmise jusqu’à présent les éditions imprimées et celle à laquelle l’édition présente nous donne accès. Les numéros dans l’apparat de variantes qui ne sont pas suivis de variantes manuscrites se réfèrent à des remarques faites en introduction
C HAPITRE V : G ÉNÉALOGIE
DES TÉMOINS ET RECONSTITUTION DU TEXTE
CCXLIII
sur des phénomènes manuscrits que nous n’avons pas jugé nécessaire de faire figurer dans l’apparat de l’édition elle-même. Lorsque le sigle K est suivi du sigle l, l’apparat présente un point-virgule entre eux, afin de les distinguer du sigle Kl. De plus, il n’y a pas d’occurrence du sigle Kl immédiatement suivi de l. II. APPARAT DE LIEUX BIBLIQUES Dans l’apparat de lieux bibliques sont mentionnés les versets cités par Albert le Grand. Nous signalons le lieu où ils sont cités dans le Super Matthaeum, seulement lorsque la leçon donnée dans le Super Iohannem en diffère. III. APPARAT DE SOURCES Dans l’apparat de sources, nous donnons les références des œuvres composées par les auteurs explicitement cités par Albert le Grand ainsi que, lorsque cela est possible, des citations implicites et des lieux parallèles qui nous ont paru nécessaires à la compréhension du texte. Nous tentons de donner la version du texte la plus proche possible de celle qu’Albert a utilisée. En ce qui concerne les références à la Glossa, nous avons suivi l’édition de la Glose ordinaire, Anvers, . Pour ce qui est de Jean Chrysostome, Commentarius in sanctum Ioannem Apostolum et Evangelistam , nous nous référons principalement au manuscrit Paris, BNF, Lat. contenant les Homiliae LXXXVIII in Johannem, selon la traduction de Johannes Burgundio et donnons le passage parallèle dans la Patrologia Graeca, volume LIX. Dans l’index auctorum, toutes les références, explicites et implicites (signalées par une astérisque), sont reprises sous les rubriques des auteurs correspondants. Pour certaines rubriques, lorsqu’il s’agit d’auteurs de l’œuvre desquels nous ne disposons plus directement ou lorsque la . SCHMIDT, B., « Prolegomena § » in Albertus Magnus, Super Matthaeum, I-XIV, Ed. Colon. XXI/, p. XVII. . IOHANNES CHRYSOSTOMUS, Commentarius in sanctum Ioannem Apostolum et Evangelistam, ed. J.-P. Migne, PG LIX, Parisiis, . . Arrius, Auctoritates Grecorum, Benedictus, Dicentes, Ebyon, Entices, Entites ou Euthyces, Expositores, Heretici, Manius, Nicena Synodus, Paulus Samosatenus, Philosophi, Photinus, Quidam, Sabellius, Sancti.
CCXLIV
I NTRODUCTION
désignation des auteurs est collective ou indéterminée, d’autres auteurs que celui dont le nom tient lieu de chef de rubrique sont mentionnés, dont les textes sont également récapitulés sous leur propre rubrique. Il y a, par conséquent, trois niveaux de pertinence des références pour un auteur : d’abord, les citations explicites qu’Albert le Grand en fait dans ce texte, ensuite, les citations implicites pour lesquelles nous avons allégué un texte de cet auteur, enfin, les textes dans lesquels cet auteur se réfère à un auteur cité explicitement par maître Albert mais pour lequel nous ne disposons pas d’œuvre déterminée. IV. MARGES Dans la marge de droite se trouvent mentionnés les numéros de feuillets des manuscrits et de pages des éditions. L’édition commence avec les numéros de feuillets suivants : D rb ; E va ; G rb ; K rb ; Kl ra ; M vb ; N rb ; S ra ; T va ; p a. Dans le texte, le signe \ marque le lieu exact du changement de feuillet dans le manuscrit ou l’édition indiqués dans la marge. Lorsque ce changement a lieu pour plusieurs manuscrits ou éditions sur la même ligne, la succession des signes \ suit l’ordre des manuscrits ou éditions indiqués en marge. Lorsque le changement de feuillet a lieu au même endroit pour deux manuscrits ou éditions différents, les sigles des manuscrits ou des éditions concernés sont alors inscrits entre ces signes, par exemple pour les manuscrits D et E : \D ; E\. Dans la marge de gauche figurent les numéros de versets de l’Évangile de Jean commentés. V. PRINCIPES DE
TRADUCTION
Nous avons délibérément choisi d’adopter comme critère de traduction la plus grande proximité possible avec les racines latines du texte albertien, aussi souvent que cela était possible. Le but en est de restituer ainsi les écarts entre la pensée d’Albert le Grand et la nôtre et d’en alerter le lecteur, au risque de forcer parfois la langue française. Dans quelques cas, s’agissant d’un vocabulaire technique, nous conservons la terminologie latine.
E´DITION
CRITIQUE DU TEXTE ET TRADUCTION FRANC ¸ AISE
CONSPECTUS MATERIAE EDITIONIS
Sigla codicum et editionum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
Abbreviationes et sigla editionis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
Textus et translatio : Super Iohannem (Ioh. 1, 1-18) . . . . . . . . . .
11
Indices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I. Index locorum S. Scripturae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . II. Index auctorum. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . III. Index locorum parallelorum in apparatu . . . . . . . . . . . . IV. Index rerum et uerborum notabilium. . . . . . . . . . . . . .
203 205 211 243 247
SIGLA CODICUM ET EDITIONUM Codices operis Alberti D E G K Kl M N S T
Du¨sseldorf Dominikanerkl. 33 (1455) f. 2r-302v. Emmerich Pfarrarchiv St. Aldegundis 1, Depositum Bistumsarchiv Mu¨nster 1243 (1476) f. 1r-308r. Gotha Forschungsbibl. Ch A 10 (1466) f. 1ra-335ra. Ko¨ln HAStK, Best. 7010, 241 [olim Ko¨ln HistASt W f. 241 et W VIII 30]. Klosterneuburg StiB 269 (ca. 1390) f. 1ra-212ra. Mu¨nchen BSB Clm 7943 (XIIIe s.) f. 1ra-195va. Nu¨rnberg StB Cent. I.37 (1447) f. 56ra-195rb (a f. 64ra deficiens). Sevilla Colomb. 57-2-11 [olim 83-2-3 (Y-128-8)] (1439) f. 1ra305ra. Toulouse BM 162 f. 80ra-215rb (XIIIe s.).
Editiones operis Alberti c h
l p
Coloniae, J. Guldenschaff – non post 1477 [UB Ko¨ln Enne 251] – Sine titulo [Albertus Magnus O. Praed. Postilla in Johannem]. Hagenau, H. Gran – 1504-1505 [USB Ko¨ln GBIV8722] – Albertus Magnus Opus preclarissimum postillarum divi Alberti Magni super quattuor evangelia. Editio Lugdunensis (ed. P. Jammy, vol. 11a) – Lugduni – 1651. Editio Parisiensis (ed. A. & Æ. Borgnet, vol. 24) – Parisiis – 1899.
ABBREVIATIONES ET SIGLA EDITIONIS I. Abbreviationes et sigla generalia [] art. Bd. ca. cap. cf. col. d. e.g. ed. Ed. f. hrsg. l. lib. n. not. p. prop. q. sec. sol. sq.
omittendum articulus Band circa capitulum conferatur, conferantur columna distinctio exempli gratia edidit editio folio herausgegeben linea liber numerus nota pagina propositio quaestio secundum solutio sequens
8
sqq. t. tr. transl. v. vol.
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
sequentes tomus tractatus translatio versus volumen
II. Abbreviationes collectionum et librorum AHDLMA : Archives d’histoire litte´raire du Moyen Aˆge, Paris, 1926-. Arist. Lat. : (Aristoteles Latinus) Corpus Philosophorum Medii Aevi Academiarum consociatarum auspiciis et consilio editum, Descle´e de Brouwer, Bruges et Paris, 1939-. ASL : (Aristoteles Semitico-Latinus) Corpus Philosophorum Medii Aevi Academiarum consociatarum auspiciis et consilio editum, 1975-. BGPTM : Beitra¨ge zur Geschichte der Philosophie und Theologie des Mittelalters. Texte und Untersuchungen, begru¨ ndet von Cl. Baeumker, fortgefu¨hrt von M. Grabmann in Verbindung mit B. Geyer, L. Ott, F. Pelster et A.M. Landgraff, hrsg. von M. Schmaus, Mu¨nster in Wesf., 1928-1969 ; N. F. : 1970-. CCCM : Corpus christianorum. Continuatio mediaevalis, Turnholti, 1966-. CCSL : Corpus christianorum. Series latina, Turnholti, 1953-. CSEL : Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum, editum consilio et impensis Academiae litterarum Caesareae Vindobonensis, 1866-. Dionysiaca : Recueil donnant l’ensemble des traductions latines des ouvrages attribue´s au Denys de l’Are´opage, tomes 1 et 2, e´d. Ph. Chevallier, Descle´e de Brouwer et Cie, Bruges, 1937 et 1950. DZ : Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum. Kompendium der Glaubensbekenntnisse und kirchlichen Lehrentscheidungen, ed. Henricus Denzinger, quod emendavit, in linguam germanicam transtulit et adjuvante Helmuto Hoping edidit Petrus Hu¨nermann, 43. Auflage, Herder, Freiburg im
ABBREVIATIONES ET SIGLA EDITIONIS
9
Breisgau, 2010 [in indice : D ENZINGER , H., Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum]. EAA : E´tudes Augustiniennes, Antiquite´ Ed. Colon. : (Editio Coloniensis) Albertus Magnus, Opera omnia, edenda curavit Institutum Alberti Magni Coloniense Bernhardo Geyer praeside, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, 1951-. Ed. Leon. : (Editio Leonina) : Thomas de Aquino, Opera omnia, iussu Leonis XIII P. M. edita, cura et studio Fratrum Praedicatorum, Romae, 1882-. Ed. Lugd. : (Editio Lugdunensis) Albertus Magnus, Opera, studio et labore P. Jammy, Lugduni, 1651. Ed. Paris. : (Editio Parisiensis) Albertus Magnus, Opera omnia, cura et labore A. et Æ. Borgnet, 38 vol, Vive`s, Parisiis, 1890-1899. Ed. Veneta : Averroes, Aristotelis Opera cum Averrois Commentariis, 12 vol., apud Iunctas, Venetiis, 1562-74. Reprint : Minerva, Frankfurt am Main, 1962. GCS : Die griechischen christlichen Schriftsteller der ersten drei Jahrhunderte, hrsg. von der Berliner Akademie der Wissenschaften, Leipzig und Berlin, 1897-. Glossa interl. : Glossa interlinearis Bibliae Glossa marg. : Glossa marginalis Bibliae Glossa ord. : Glossa ordinaria Bibliae PG : (Patrologia Graeca) Patrologiae Cursus completus. Series Graeca, accurante J.-P. Migne, Parisiis, 1866-. PL : (Patrologia Latina) Patrologiae Cursus completus. Series Latina, accurante J.-P. Migne, Parisiis, 1879-. PTS : Patristische Texte und Studien, im Auftrag der patristischen Kommission der Akademien der Wissenschaften in der Bundesrepublik Deutschland, hrsg. von K. Aland et E. Mu¨hlenberg, Berlin und New York, 1964-. Vulg. : Vulgata : cf. Biblia sacra.
TEXTUS
ET TRANSLATIO
Super Iohannem (Ioh. 1, 1-18)
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5
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15
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18 ; 1, 1-5)
‘In 1 principio erat Verbum 2’. Iste liber, ut diximus I, ut 3 de subiecto est de Verbo incarnato 4 in se et in carne assumpto 5 secundum sua sacramenta considerato. Et, sicut diximus II in aliorum ewangelistarum expositionibus, omnia que inducit quilibet eorum ad sue proprie intentionis 6 inducit 7 manifestationem, ita etiam Iohannes 8 omnia que inducit \ ad hoc inducit, ut \ diuinitas III Verbi manifestetur, et sic probetur 9 habere faciem aquile IV inter 10 animalia thronum 11 Dei circumstantia. Diuiditur autem 12 iste liber totus 13 in duas partes. Quarum prima 14 de proprietatibus personalibus et essentialibus Verbi increati in se considerati 15 est 16. \ Secunda autem 17 est de proprietatibus \ Verbi in creaturam rationalem ad sanctificandum eam \ procedentis. Et incipit ibi a : ‘Fuit homo 18’. Et patet ordo istarum partium, sicut est ordo eternitatis ad tempus. Prior autem 19 harum partium diuiditur in duas 20, ita quod primo ponit proprietates personales et essentiales per 21 quas Verbum refertur 22 ad personas diuinas. Secundo autem ponit Verbi 23 proprietates 24 essentiales secundum 25 quas refertur ad creata per ipsum ibi b : ‘Omnia per ipsum facta sunt’. a. Ioh. 1, 6. b. Ioh. 1, 3. D E G K Kl M N S T c h l p
1. ‘in’] capitulum primum praem. Dc ; Incipit expositio textus ewangelii beati Iohannis secundum Albertum magnum. Capitulum 1 praem. E ; Incipit ewangelium secundum Iohannem capitulum primum add. in marg. sup. Kl ; Incipit capitulum primum praem. M ; Incipit euangelium secundum Ioannem. Capitulum 1. ‘In principio erat Verbum et Verbum erat apud Deum et Deus erat Verbum. Hoc erat in principio apud Deum’ praem. h ; D. Alberti Magni, episcopi Ratisponensis, doctrina toto orbe celeberrimi, ordinis Praedicatorum, In Evangelium secundum Ioannem expositio Ad instantiam Alexandri IV. Pro extirpandis haeresibus tunc vigentibus Romae lecta Incipit Evangelium secundum Ioannem. Caput 1 praem. lp 2. ‘Verbum’] etc. add. EKc ; capitulum primum add. N ; et Verbum erat apud Deum et Deus erat Verbum add. l 3. ut] tamquam DE 4. incarnato] increato DEchlp 5. assumpto] assumpta DEGKMNchlp 6. intentionis inducit] inv. M 7. inducit] modum et add. DE ; om. S 8. Iohannes] Iohannis D 9. probetur] probet N 10. inter] alia add. hlp 11. 12. autem] ergo N 13. totus] om. DEKT 14. prima] est add. DG 15. considerati est] consideratiue MS 16. est] om. DN 17. autem] om. G 18. ‘homo’] ‘missus a Deo’ add. hlp 19. autem] om. T 20. duas] partes add. DEGKM 21. per] secundum N 22. refertur] prefertur M 23. ‘Verbi’] diuini add. G 24. proprietates essentiales] inv. chlp 25. secundum] per T I. Alb., Super Ioh., Prol., Ed. Paris. 24, p. 7-8. II. Alb., Super Ioh., Prol., Ed. Paris. 24, p. 2.12a.14b.18b. III. Cf. Beda, Hom. ev. lib. II, lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 53, l. 22-37 ; Alcuin., Comm. in S. Ioh. ev., ep. ad Gislam et Rodtrudam, PL 100, col. 743D. IV. Cf. e.g. Alb., Princ. super totam Bibl., Ed. Colon. 25/2, p. 251, l. 32-36.
M 7ra ; N 60va
D 10va ; E 8vb T 82vb
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18 ; 1, 1-5)
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‘Dans le principe e´tait le Verbe’ 1. Ce livre, comme nous l’avons dit, traite, quant a` son sujet, du Verbe incarne´ en soi et assume´ dans la chair, conside´re´ selon ses sacrements. Et, de meˆme que nous l’avons dit dans les expositions des autres e´vange´ listes, tout ce que chacun d’eux introduit, il 5l’4introduit pour la manifestation de son intention propre, de meˆme aussi Jean, tout ce qu’il introduit, il 5l’4introduit pour ceci que la divinite´ du Verbe soit manifeste´e et qu’ainsi soit prouve´ qu’il a la face de l’aigle parmi les animaux qui se tiennent autour du troˆne de Dieu. Or ce livre tout entier est divise´ en deux parties. La premie`re d’entre elles concerne les proprie´te´s personnelles et essentielles du Verbe incre´e´ conside´re´ en soi. La seconde, pour sa part, traite des proprie´te´s du Verbe qui proce`de dans la cre´ature rationnelle pour la sanctifier. Et elle commence ici a : ‘Il y eut un homme’. Et l’ordre de ces parties apparaıˆt clairement, comme l’ordre de l’e´ternite´ par rapport au temps. Or la premie`re de ces parties est divise´e en deux 5parties4, de telle sorte qu’en premier, il 5l’e´vange´liste4 pose les proprie´te´s personnelles et essentielles par lesquelles le Verbe est re´fe´re´ aux personnes divines. En second lieu, il pose, en revanche, les proprie´te´s essentielles du Verbe selon lesquelles il est re´fe´re´ a` ce qui est cre´e´ par lui, ici b : ‘Tout a e´te´ fait par lui’.
a. Jn 1, 6. b. Jn 1, 3. 1. Par convention, toutes les citations bibliques seront signale´es par des guillemets simples.
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v. 1a 15
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ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-2 ; 1, 1a)
In priori harum partium quatuor continentur propositiones quatuor Verbi 26 eterni 27 proprietates 28 ostendentes 29. Quarum prima est quod 30 dicit : ‘In principio erat \ Verbum’, per 31 quam ostenditur Verbi ad intellectum paternum inseparabilitas. Secunda est quod 32 dicit 33 : ‘Et Verbum erat apud Deum’, per quam ostenditur Verbi 34, secundum quam 35 procedit a paterno 36 intellectu, distinguens proprietas 37. Tertia est que 38 dicit : ‘Et Deus erat Verbum’, per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum essentialis 39 unitas. Quarta 40 est que dicit : ‘Hoc erat in principio apud Deum’, per quam ostenditur Verbi ad paternum 41 intellectum coequalitas et 42 coeternitas. Et sic omnis confutatur heretica I prauitas 43. Dicit 44 \ igitur 45 : ‘In principio erat Verbum’, ostendens \ inseparabile esse Verbum \ ab intellectu paterno 46. Ad 47 hoc autem prenotandum 48 est quod primum principium II est 49 intellectus uniuersaliter 50 agens III et nichil recipiens 51, qui est omne 52 quod habet. Nichil autem principii habet 53 rationem, nisi aliquid procedat 54 ab ipso. A quo enim nichil omnino procedit principium esse non poterit. Et 55 hoc patet per principii rationem 56, que dicit quod principium IV est a quo est aliud 57. Et 58 hoc maxime conuenit principio primo. Primum autem quod est a principio intellectiuo lux est intelligentie 59 qua seipsum \ manifestat ex seipso. Quod patet per hoc quod 60 iam
D E G K Kl M N S T c h l p
26. Verbi eterni] inv. DE 27. eterni] eternas N ; om. S 28. 29. ostendentes] om. Ta.c. ; corr. in marg. et transp. post propositiones Tp.c. 30. quod] que MS 31. per quam] om. MTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. 32. quod] que KlMS 33. dicit] dicitur T 34. Verbi] proprietas add. MS 35. quam] quas M 36. paterno] primo lp 37. proprietas] proprietates E 38. que] quod G 39. essentialis] coessentialis N ; essentialis unitas] inv. G 40. quarta] quartum T 41. paternum] principium lp 42. et coeternitas] om. E 43. prauitas] paruitas DEGKMS 44. dicit] prima propositio add. in marg. N 45. igitur] ergo DEGKMSchlp 46. paterno] aeterno lp 47. ad hoc] ratio principii add. in marg. int. Kl 48. prenotandum] intelligendum praem. chlp 49. est intellectus] om. E 50. uniuersaliter agens] inv. T 51. 52. omne] esse Kl 53. habet] om. Ta.c. ; add. in marg. et transp. post autem Tp.c. 54. procedat] procedit G 55. et] etiam DEGKchlp ; quia M 56. rationem] habet add. G 57. aliud] aliquid DE 58. et] om. G 59. intelligentie] intelligentia G 60. quod] quia DEKTchlp I. Cf. Glossa marg. in Ioh. 1, 1. II. Cf. Ioh. Chrys., Hom. 2 in Ioh., n. 4, PG 59, col. 34, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 7vb ; Alb., Summa theol., I, tr. 7, q. 30, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 229, l. 27-43. III. Cf. Arist., De anima, lib. 3, cap. 5 (430 a 12-13.15.18), transl. Iacobi Venetici, Arist. Lat. 12/1 ; transl. vetus in Alb., De anim., lib. 3, tr. 2, cap. 18, Ed. Colon. 7/1, p. 203, l. 87-89. IV. Cf. Arist., Metaph. lib. 5, cap. 1 (1013 a 17-19), transl. media, Arist. Lat. 25/2, p. 84, l. 17-p. 85, l. 1 ; Alb., Metaph., lib. 5, tr. 1, cap. 1, Ed. Colon. 16/1, p. 209, l. 21-24.
p 24b
S 8rb ; G 8va K 7va
E 9ra
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-2 ; 1, 1a)
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Dans la premie`re de ces parties, sont contenues quatre propositions qui montrent quatre proprie´te´s du Verbe e´ternel. La premie`re de ces 5propositions4 est qu’il dit : ‘Dans le principe e´tait le Verbe’, par laquelle est montre´e l’inse´parabilite´ du Verbe par rapport a` l’intellect paternel. La deuxie`me est qu’il dit : ‘Et le Verbe e´tait aupre`s de Dieu’ par laquelle est montre´e la proprie´te´ distinctive du Verbe selon laquelle il proce`de de l’intellect paternel. La troisie`me est celle qui dit : ‘Et le Verbe e´tait Dieu’ par laquelle est montre´e l’unite´ essentielle du Verbe par rapport a` l’intellect paternel. La quatrie`me est celle qui dit : ‘Celui-ci e´tait dans le principe aupre`s de Dieu’, par laquelle sont montre´es la coe´galite´ et la coe´ternite´ du Verbe par rapport a` l’intellect paternel. Et ainsi toute de´pravation he´re´tique est-elle confondue. Il dit donc : ‘Dans le principe e´tait le Verbe’, en montrant que le Verbe est inse´parable de l’intellect paternel. Or, quant a` cela, il faut remarquer au pre´ alable que le premier principe est l’intellect universellement agissant et nullement recevant, qui est tout ce qu’il a. Or rien n’a la raison du principe, a` moins que quelque chose n’en proce`de. Ce dont absolument rien ne proce`de ne pourra, en effet, eˆtre principe. Et cela apparaıˆt clairement par la raison du principe, qui dit que le principe est ce a` partir de quoi un autre est. Et cela convient au plus haut point au premier principe. Or le premier qui est a` partir du principe intellectif est la lumie`re de l’intelligence par laquelle il se manifeste lui-meˆme a` partir de lui-meˆme. Et cela apparaıˆt clairement par ce qui a de´ja` e´te´ dit, a` savoir que le premier principe ne rec¸oit rien. Si
v. 1a
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ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1a)
dictum est I, quod principium primum 61 nichil recipit. Si ergo per aliquid se manifestat, oportet quod id 62 producat ex seipso, in quo se manifestat. Et 63 sic in se habet in quo se 64 manifestat. Cum autem sic 65 se manifestat, non nisi se luce sua declarat. Et hoc est intellectui 66 intellectualiter se dicere. Verbum igitur 67 quo se dicit 68 inseparabiliter est 69 \ in ipso. Et sic ‘in principio’ primo uniuersali 70 \ ‘erat Verbum’. Et hec 71 est ratio 72 ineuitabiliter primam probans propositionem. Vnde AUGUSTINUS II dicit quod 73, cum dicitur : ‘In principio erat Verbum’, ‘principium’ supponit 74 Patrem, siue paternum intellectum. Prepositio autem ‘in’ 75, ex eo quod est prepositio, est 76 transitiua III, et aliquam notat diuersitatem. Notat 77 78 persone Verbi ad Patrem \ distinctionem 79. In eo \ autem quod est hec prepositio 80 in specie IV accepta, notat continentiam V Verbi tamquam loci 81, scilicet in paterno intellectu 82, sicut ipse dicit IOH. XIII a 83 : ‘Ego in Patre, et Pater in me est. Verba que locutus sum uobis \ a meipso 84 non loquor. Pater autem in me manens, ipse 85 facit opera’. Sic igitur 86, secundum uerissimam expositionem, ‘in 87 principio erat Verbum’, quod quidem 88 dictum est AUGUSTINI VI. Questio 89 autem surgit 90 , secundum hanc expositionem, que sit ratio quod ‘principium’ supponit 91 Patrem, cum ‘principium’ sit a. Recte : Ioh. 14, 10. D E G K Kl M N S T c h l p
61. primum] per se add. DE 62. id] illud S ; ad illud c 63. et sic in se habet in quo se manifestat] om. (hom.) MNa.c.S ; corr. in marg. Np.c. 64. se manifestat] manifestauit G 65. sic] in se habet in quo se manifestat cum autem sic add. (ditt.) M ; in se habet in quo add. S ; sic se inv. G 66. intellectui] intellectum DEchlp ; om. T 67. igitur] ergo DEGKchlp 68. dicit] intellectiuum principium add. chlp 69. est] om. E 70. uniuersali] eternaliter DEhlp ; uniuersaliter GKc 71. hec] hoc T 72. ratio] om. Kl 73. quod] om. chlp 74. supponit] presupponit G 75. in] om. D 76. est] se G 77. notat] om. DE 78. notat] autem add. T 79. distinctionem] om. T 80. prepositio] propositio E 81. loci scilicet in scripsi cum T] lucis in DEGKNSchlp ; loci in Kl ; om. M 82. intellectu] lucis add. M ; et sic notat indistantiam et inseparabilitatem Verbi a paterno intellectu add. N 83. Ioh. xiii] Ioh. 14 N ; Ioh. 1 c 84. ‘meipso’] memetipso DE 85. ‘ipse’] om. chlp 86. igitur] ergo DEGchlp 87. ‘in principio erat Verbum’ quod quidem dictum est Augustini. Questio autem surgit secundum hanc expositionem] om. (hom.) M 88. quidem] om. ST 89. Questio] Questio quare principium supponit Patrem add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. NT 90. surgit] hic add. chp 91. supponit] presupponit S I. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 14, l. 16. II. Aug., De civ. Dei, lib. 10, cap. 23 ; cap. 29, CCSL 47, p. 296, l. 10-13 ; p. 304, l. 1-3. III. Cf. Prisc., Inst. gramm. lib. 14, n. 15, ed. Hertz, t. 2, p. 32, l. 24-27. IV. Cf. Hugo de S. Caro, Postilla super Ioh., v. 1, 1, Basel 1504, p. 255rab. V. Cf. Alb., Phys., lib. 4, tr. 3, cap. 2, Ed. Colon. 4/1, p. 262, l. 45-51 ; ibid., tr. 1, cap. 6, Ed. Colon. 4/1, p. 211, l. 41-48.64-67. VI. Cf. supra p. 16, n. II.
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donc il se manifeste par quelque chose, il faut qu’il produise a` partir de lui-meˆme ce dans quoi il se manifeste. Et ainsi il a en lui ce en quoi il se manifeste. Or, quand il se manifeste ainsi, il ne se fait voir clairement que par sa lumie`re. Et cela est, pour l’intellect, se dire intellectuellement. Donc le Verbe par lequel il se dit est inse´parablement en lui. Et ainsi, ‘dans le’ premier ‘principe’ universel, ‘e´tait le Verbe’. Et cela est la raison qui prouve ine´vitablement la premie`re proposition. De ce fait, Augustin dit que : Quand il est dit : ‘Dans le principe e´tait le Verbe’, le ‘principe’ suppose pour le Pe`re, ou l’intellect paternel. Or la pre´position ‘dans’ (in ), du fait qu’elle est une pre´position, est transitive et marque une certaine diversite´. Elle marque la distinction de la personne du Verbe par rapport au Pe` re. Or, en ce que cette pre´position est entendue au sens spe´cifique, elle marque la contenance du Verbe comme celle du lieu, c’est-a`-dire dans l’intellect paternel, comme il 5le4 dit lui-meˆme en Jn 13 a : ‘Moi, 5je suis4 dans le Pe`re, et le Pe`re est en moi. Les paroles que je vous ai dites, je ne5les4dis pas de moi-meˆme. Mais le Pe`re, qui est en moi, lui-meˆme fait les œuvres’. Ainsi donc, selon une exposition tre`s vraie, ‘dans le principe e´tait le Verbe’, ce qui est, en ve´rite´, le dit d’Augustin. Or la question surgit, selon cette exposition, de savoir quelle est la raison pour laquelle ‘principe’ suppose pour le Pe`re, e´tant donne´ que ‘principe’ est pris en de multiples intentions, comme il est dit dans le
a. Recte : Jn 14, 10.
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in multis intentionibus, sicut dicitur in 92 quinto 93 \ P RIME 94 PHILOSOPHIE I, AUGUSTINUS II etiam 95 dicat 96 quod et 97 Pater est principium, et Filius est 98 principium, et \ Spiritus Sanctus est 99 principium, et simul 100 hii tres non tria, sed unum principium 101. Sed ad hoc dicendum quod absoluta et prima \ ratio principii actiui non est nisi in Patre. Cum enim duo processus 102 sint 103 – primus scilicet quo persona procedit a 104 persona, et secundus 105 quo creatum 106 procedit a creatore –, primus \ processus est causa secundi, ut dicit ANSELMUS 107 III. Principium totius processus 108 primi non est nisi in 109 Patre, quia, licet Spiritus Sanctus procedat a Filio, tamen hoc Filius habet a Patre. Pater autem est principium, non de principio. Et ideo prima auctoritas principii et prima ratio est in Patre. Propter quod dicit AUGUSTINUS IV quod in 110 Patre est principium totius diuinitatis. Et hac ratione anthonomasice 111 ‘principium’ supponit Patrem. Sed 112 tunc queritur quare Iohannes non 113 loco ‘principii’ posuit 114 ‘Patrem’, ut dixisset : In Patre erat Verbum. Ad hoc dicendum, secundum CRISOSTOMUM V, quod Iohannes Grecis sapientibus et in philosophia nutritis 115 loquebatur et scripsit 116 contra hereticos VI qui negabant Christum ante Mariam fuisse. Quia igitur 117 illi melius nouerunt Patrem sub ratione principii quam sub ratione 118 Patris, ideo \ a ratione principii, que illis nota erat 119, inchoans 120, deduxit sermonem in notitiam 121 Patris, dicens \ et concludens D E G K Kl M N S T c h l p
92. in] libro add. p 93. quinto] uno G 94. prime] principio G ; prime philosophie inv. MS 95. etiam] enim DE 96. dicat] dicit DEGKNSchlp 97. et] om. G 98. est] om. DGKN 99. est] om. DKKlNS ; sit G 100. simul] transp. ante non DE 101. principium] et Filius est principium et Spiritus Sanctus principium add. (ditt.) S 102. processus sint] inv. DEGKNchlp 103. sint] sunt DEGK 104. a persona] ad personam N 105. secundus] secundum E 106. creatum] creatura DGKSchlp 107. 108. 109. in] a DE 110. in Patre] Pater E 111. 112. sed] si DEGK ; Quare Iohannes loco principii non ponit Patrem add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. NT 113. non] in add. G 114. posuit] posuerit M 115. nutritis] enutritis EGKKlNchlp 116. scripsit] et add. N 117. igitur] ergo DEGKchlp 118. ratione] om. G 119. erat] erant DE 120. inchoans] in omnes N 121. I. Arist., Metaph., lib. 5, cap. 1 (1012 b 35-1013 a 23), transl. media, Arist. Lat. 25/2, p. 84, l. 3-p. 85, l. 4, in Alb., Metaph., lib. 5, tr. 1, cap. 1, Ed. Colon. 16/1, p. 207, l. 60-70. II. Aug., In Ioh. ev., tr. 39, n. 2, CCSL 36, p. 345, l. 2-p. 346, l. 14 ; id., Enarr. in ps., 109, n. 13, CCSL 40, p. 1614, l. 33-37 ; cf. Petr. Lomb., I Sent., d. 29, cap. 1, n. 1, Spicil. Bonav. 4, p. 215, l. 3. III. Anselm., De process. Spi. Sanct., cap. 9, ed. Schmitt, t. 2, p. 203, l. 1-6. IV. Aug., De trin., lib. 4, cap. 20, n. 29, CCSL 50, p. 200, l. 116-122 ; cf. Petr. Lomb., I Sent., d. 29, cap. 1, n. 2, Spicil. Bonav. 4, p. 215, l. 16-22. V. Ioh. Chrys., Hom. 2 in Ioh., n. 4, PG 59, col. 33-34, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 7rb-va ; cf. Glossa marg. in Ioh. 1, 1. VI. Cf. Glossa marg., Prol. ; Alcuin., Comm. in S. Ioh. ev., ep. ad Gislam et Rodtrudam, PL 100, col. 741AB.
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cinquie`me 5livre4 de la Philosophie premie`re, et qu’Augustin dit aussi qu’a` la fois le Pe`re est principe, le Fils est principe et l’Esprit Saint est principe, et, qu’en meˆme temps, ces trois ne sont pas trois, mais un principe unique. Mais, quant a` cela, il faut dire que la raison absolue et premie`re du principe actif n’est que dans le Pe`re. Puisqu’il y a, en effet, deux proce`s – a` savoir, le premier par lequel une personne proce`de d’une personne et le second par lequel le cre´e´ proce`de du cre´ateur –, le premier proce`s est la cause du second, comme 5le4 dit Anselme. Le principe du premier proce`s tout entier n’est que dans le Pe`re, parce que, bien que l’Esprit Saint proce`de du Fils, cependant, le Fils tient ce5principe4du Pe`re. Or le Pe`re est principe, il 5n’est4 pas issu d’un principe. C’est pourquoi aussi la premie`re autorite´ du principe et 5sa4 premie`re raison est dans le Pe`re. C’est la raison pour laquelle Augustin dit que le principe de la divinite´ tout entie` re est dans le Pe` re. Et, par cette raison, par antonomase, ‘principe’ suppose pour le Pe`re. Mais alors il est demande´ pourquoi Jean n’a pas pose´ ‘Pe`re’ au lieu de ‘principe’, de telle sorte qu’il aurait dit : Dans le Pe`re e´tait le Verbe. Quant a` cela, il faut dire, selon Chrysostome, que Jean parlait aux sages grecs et a` ceux qui e´taient nourris dans la philosophie et qu’il a e´crit contre les he´re´tiques qui niaient que le Christ e´tait avant Marie. Parce que donc ceux-la` ont mieux connu le Pe`re sous la raison du principe que sous la raison du Pe`re, pour cette raison, commenc¸ant a` partir de la raison du principe, qui leur e´tait connue, il conduisit le discours vers la connaissance du Pe`re, en disant et en concluant le discours au sujet du 1
1. La pre´position de peut e´galement donner lieu a` la traduction : « le discours qui e´tait parti du principe du Verbe ».
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sermonem de Verbi principio : ‘Vidimus a \ gloriam eius, gloriam quasi unigeniti a Patre 122’. Et 123 ex 124 hoc 125 dissoluitur 126 alia questio quare potius dicit : ‘In principio erat Verbum’ quam in principio erat Filius, quia intellectus agens uniuersaliter, qui 127 probatur I esse 128 Pater, a nobis plus cognoscitur in manifestatione sui per Verbum 129 quam in manifestatione sui per Filium, quia propria manifestatio 130 est 131 intellectus in luce intellectus in ipso candente 132, quando principiat id 133 cuius ipse 134 est 135 principium. ‘Filius’ autem dicit processum nature que 136, licet idem sit 137 cum luce candente 138 et florente de Patre et in Patre, tamen sub ratione huius nominis ‘filius’ 139, secundum quod humano \ innotescit intellectui per 140 carnalem generationem apud nos \ notam, non est idem 141. Et hoc intendit CRISOSTOMUS II, quando dicit 142 quod ‘Verbum’, et non ‘Filium’, dicit, ne carnale aliquid in diuina suspiceris 143 generatione. \ Sicut autem \ Iohannes rationem principii deducit usque ad notitiam Patris, ita in eadem contexione 144 sermonis manifestationem Verbi concludit in \ notitiam Filii, dicens : ‘Vidimus b gloriam eius, gloriam quasi unigeniti 145 a 146 Patre 147’. Sic 148 enim perfecte construitur 149 fides, et destruitur heresis. Vnde etiam 150 procedens, dicit \ de principio et Verbo : ‘Vnigenitus c Filius, qui est in sinu Patris, ipse enarrauit’. Non est autem pretermittendum 151 quod, Greco sermone 152 scriptus 153 , hic liber habet sic 154 : Tho 155 logos. Tho autem 156
a. Ioh. 1, 14. b. Ioh. 1, 14. c. Ioh. 1, 18. D E G K Kl M N S T c h l p
122. ‘Patre’] etc. add. Mp 123. et] Questio quare non dicit : in principio erat Filius add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. NT 124. ex] in G 125. hoc] om. D 126. dissoluitur] soluitur DEGKNchlp 127. qui] quia MS ; et Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. 128. esse Pater] potest esse D ; inv. E 129. Verbum quam in manifestatione sui per] om. S 130. manifestatio] manifestatione p 131. est intellectus] inv. DEGKNchlp 132. candente] et florente add. D ; cadente E ; et splendente add. G 133. id] quod add. Kl 134. ipse] om. GM 135. est] om. N 136. que] qui D ; quia E ; que licet] quelibet G 137. sit] sicut G 138. candente] cadente E 139. filius] filio S 140. per] propter DE 141. 142. dicit] dixit N 143. suspiceris] transp. ante in DE ; transp. post. generatione G 144. 145. ‘unigeniti a Patre’] etc. M 146. ‘a Patre’] om. N 147. ‘Patre’] om. Kl 148. sic] si KM 149. construitur] construit S 150. etiam] esse G 151. 152. sermone] sermone add. (ditt.) T 153. scriptus] descriptus N 154. sic] om. D 155. Tho logos. Tho] theologos Thomas D ; theologos Tho E ; theologos tho GM ; theologos th’o Kl ; to logos l ; o< Lo*gov o< p 156. autem] est add. chlp I. Cf. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 16, l. 9. II. Ioh. Chrys., Hom. 2 in Ioh., n. 4, PG 59, col. 34, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 7vb.
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principe du Verbe : ‘Nous avons vu sa gloire, la gloire comme de l’unique engendre´ par le Pe`re’ a. Et, a` partir de cela, est dissoute une autre question, a` savoir pourquoi il dit : ‘Dans le principe e´tait le Verbe’ plutoˆt que dans le principe e´tait le Fils, parce que l’intellect universellement agent, dont il est prouve´ qu’il est le Pe`re, est plus connu de nous dans la manifestation de lui-meˆme par le Verbe que dans la manifestation de lui-meˆme par le Fils, parce que la manifestation propre de l’intellect est dans la lumie`re de l’intellect qui brille d’une blancheur e´clatante en lui-meˆme, quand il principie ce dont il est lui-meˆme principe. Or ‘fils’ dit le proce`s de la nature qui, bien qu’elle soit quelque chose d’identique a` la lumie`re qui brille d’une blancheur e´ clatante et fleurit a` partir du Pe` re et dans le Pe` re, cependant, sous la raison de ce nom ‘fils’ selon lequel elle 5la nature4 se fait connaıˆtre a` l’intellect humain par la ge´ne´ration charnelle connue chez nous, elle 5la nature4 n’est pas identique. Et c’est cela qu’entend Chrysostome, quand il dit qu’il 5l’e´vange´liste4 dit ‘le Verbe’, et non ‘le Fils’, de peur que tu ne soupc¸onnes quelque chose de charnel dans la ge´ne´ration divine. De meˆme que Jean, pour sa part, conduit la raison du principe jusqu’a` la connaissance du Pe`re, ainsi, dans le meˆme contexte de discours, il conclut la manifestation du Verbe dans la connaissance du Fils, en disant : ‘Nous avons vu sa gloire, comme la gloire de l’unique engendre´ par le Pe`re’ b. Ainsi la foi est-elle, en effet, parfaitement construite, et l’he´re´sie de´truite. De ce fait, en poursuivant, il dit aussi a` propos du principe et du Verbe : ‘Le Fils unique, qui est dans le sein du Pe`re, lui-meˆme l’a narre´’ c. Or il ne faut pas omettre de dire que ce livre, e´crit dans la langue grecque, comporte 5l’expression4 suivante : tho logos. Or tho (sic) est
a. Jn 1, 14. b. Jn 1, 14. c. Jn 1, 18.
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prepositiuus est 157 articulus 158 I loco cuius in Latino non habemus aliquid. Tamen 159, cum in expositione \ debeat designari, denotat 160 circa Verbum quod ipsum sit absolute et simpliciter Verbum et 161 nichil aliud quam Verbum 162 , hoc 163 est primum intellectus paterni Verbum 164 \ in ipso 165 existens et in 166 ipso florens et choruscans et quasi quidam globus II lucis 167 eius. Cum enim alia uerba 168 sint 169 distantia a primo intellectu, ut 170 uerba participata a creaturis et uerba creaturarum, aliquid aliud sunt quam Verbum, et non primum Verbum purum, sed 171 \ participantia ipsum proportionaliter 172 pro uniuscuiusque 173 modo et analogia, et 174 sunt immersa potentiis et priuationibus, et sic aliquo modo a tenebris comprehensa et malitia priuationis. Et 175 hoc est quod dicitur SAP. VII a III quod 176 ‘candor 177 lucis eterne et sapientia 178 summa Dei maiestatis et ymago 179 bonitatis illius’. Hec ergo sola ‘lux’, ut preexistens omnibus et formans omnes creaturarum luces, ‘in tenebris lucet, et tenebre eam 180 non comprehenderunt’. Hoc 181 ergo, ut dicit CRISOSTOMUS IV, intendit per articulum. Per hanc expositionem excluditur 182 heresis eorum qui Patrem et Filium plures esse deos dixerunt, ut dicit AUGUSTINUS V \ in 183 AGONE CHRISTIANO 184, sicut pagani fecerunt 185, quia 186, si plures essent, unus indistanter et inseparabiliter non esset in alio.
a. Sap. 7, 26. D E G K Kl M N S T c h l p
157. est] om. DEGKSchlp 158. articulus] grecus add. hlp 159. tamen cum] inv. DEGKKlNchlp 160. denotat] enim add. DEGKMSchlp 161. et] om. T 162. Verbum] uerum praem. G 163. hoc] et praem. DEGKNchlp 164. Verbum] et add. M 165. ipso] Christo D 166. in] ex N 167. lucis eius] inv. K 168. uerba sint] inv. N 169. sint] om. S 170. ut] et G 171. sed] hec N 172. proportionaliter] proportionabiliter DEGS 173. uniuscuiusque] creature add. N 174. et] om. T 175. et] om. DE 176. quod] quasi Kl 177. ‘candor’] est praem. DE ; ‘est’ add. p 178. ‘sapientia summa’] ‘speculum sine macula’ Nhlp ; ‘speculum sine macula’ add. Gc 179. ‘ymago’] prime S 180. ‘eam’] cum D ; eum G 181. hoc] hic KMS 182. excluditur] transp. post eorum M 183. in] libro de add. Gp ; de add. chl 184. christiano] christiane E 185. fecerunt] fecerant DEGKNSchlp 186. quia] qui G I. Cf. Ioh. Chrys., Hom. 2 in Ioh., n. 4 ; Hom. 3 in Ioh., n. 2, PG 59, col. 34.41 cum nota, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 7vb.10ra. II. Cf. Alb. Summa theol., I, tr. 7, q. 30, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 228, l. 21-30. III. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 363, l. 2. IV. Cf. supra p. 22, not. I. V. Aug., De agone christ., cap. 15, n. 17, CSEL 41, p. 119, l. 11.
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un article pre´positif a` la place duquel nous n’avons rien en latin. Puisqu’il doit, cependant, eˆtre signale´ dans l’exposition, il de´note a` propos du Verbe qu’il est absolument et simplement Verbe, et rien d’autre que le Verbe, c’est-a` -dire le premier Verbe de l’intellect paternel, qui existe en lui, fleurit et e´tincelle en lui et 5est4 comme un certain globe de sa lumie`re. Puisque les autres verbes sont, en effet, distants du premier intellect, comme les verbes participe´s par les cre´atures et les verbes des cre´atures, ils sont quelque chose d’autre que le Verbe, et non le premier Verbe pur, mais 5des verbes4 qui le participent proportionnellement selon le mode de chacun et par analogie ; et ils sont immerge´s dans les puissances et les privations et, ainsi, d’une certaine fac¸on, ils sont compris par les te´ne`bres et par la malignite´ de la privation. Et c’est ce qui est dit en Sg 7 a, a` savoir que ‘la blancheur de la lumie`re e´ternelle, la plus haute sagesse de la majeste´ de Dieu et l’image de cette bonte´’. Cette ‘lumie`re’ unique, en tant qu’elle pre´existe a` tout et donne forme a` toutes les lumie`res des cre´atures, ‘brille’ donc ‘dans les te´ne`bres, et les te´ne`bres ne l’ont pas comprise’. Voila` donc, comme 5le4 dit Chrysostome, ce qu’il 5l’e´vange´liste4 entend par l’article. Par cette exposition, est exclue l’he´re´sie de ceux qui ont dit que le Pe`re et le Fils sont plusieurs dieux, comme 5le4 dit Augustin, dans Du combat chre´tien, ainsi que l’ont fait les paı¨ens, parce que, s’ils e´taient plusieurs, l’un ne serait pas dans l’autre sans distance et de manie`re inse´parable.
a. Sg 7, 26.
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\ Est 187 autem huius \ prime propositionis alia etiam a Sanctis I tradita expositio catholica que ‘principium’ dicit esse 188 eternitatem, ut sit sensus : ‘In principio’, hoc est in 189 eternitate, ‘erat 190 Verbum’. Et tunc notat 191 prepositio 192 II habitudinem 193 mensurantis 194 esse Verbi. Que mensura, siue 195 terminus 196, est principii 197 et finis 198, sicut ipso nomine ‘eternitatis’ designatur. Et est simplex III nunc indeficienter IV stans et non 199 mouens sese 200, sicut et 201 ipsum esse diuinum cuius mensura simplex est et indeficiens. \ Sed 202 tunc queritur qualiter 203 ibi 204 ponatur uerbum consignans 205 tempus, cum dicitur : ‘erat’. Et ad hoc dicit 206 AUGUSTINUS V quod ‘sum, eram, eras’, uerbum 207, cum de creaturis dicitur 208, temporales 209 motus designant 210 ; sed, de Deo dictum, non dicit \ nisi esse substantiuum 211 sine motibus temporis qui 212 abiciant 213 aliquid in 214 preteritum et exspectent 215 aliquid in futurum. Et huius dicti ratio est quod tales sunt mensure quales permittit natura mensurati. Et ideo, cum creatura secundum aliquid in potentia 216 sit, uel in substantia 217, sicut generabilia, uel in affectione et 218 conceptis 219, sicut angeli et intellectualia creata, et sic non sit simul D E G K Kl M N S T c h l p
187. est] alia expositio principii add. in marg. ext. Kl 188. esse] om. T 189. in] om. M 190. 191. notat prepositio] inv. DEKSchlp 192. prepositio] propositio S 193. habitudinem] mensure add. DE ; in praem. chlp 194. mensurantis] mensuratis E 195. siue] sine DE 196. terminus] termino DE 197. principii] principium hlp 198. finis] et add. Kl 199. non] om. E 200. sese] se M 201. et] se M 202. sed] Quare ponit ly ‘erat’ preteriti temporis add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. T 203. qualiter] quare DE 204. ibi ponatur] imponatur K ; ponat ibi N 205. consignans] consignificans EGKMNchlp ; significans S 206. dicit] respondet G 207. uerbum] transp. ante sum p 208. dicitur] tunc add. N 209. termporales] personales N 210. designant] designat DEch 211. substantiuum] substantiam Kl 212. qui] que T 213. abiciant] abiciat M 214. in] om. M 215. exspectent] exspectant G 216. potentia] substantia S 217. substantia] subiecto G ; potentia S 218. et] uel chlp 219. conceptis] conceptibus G I. Cf. Ioh. Chrys., Hom. 2 in Ioh., n. 4 ; Hom. 3 in Ioh., n. 2, PG 59, col. 34-35.3940, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 7rb-7va.9va ; Alcuin., Comm. in S. Ioh. ev., ep. ad Gislam et Rodtrudam, PL 100, col. 745BC ; Glossa marg. in Ioh. 1, 1 ; Beda, Hom. ev. lib. II, lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 53, l. 40-46. II. Cf. Alb., Summa theol., I, tr. 5, q. 23, cap. 1, art. 2, II, B, Ed. Colon. 34/1, p. 130, l. 56-57 et supra p. 16, not. IV. III. Cf. Boeth., De trin., cap. 4, ed. Moreschini, p. 176, l. 244-245 ; Alb., Summa de creat., De IV coaeq., tr. 2, q. 3, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 339a ; ibid., q. 6, art. 1, p. 390a ; Super Matth., cap. 10, v. 38, Ed. Colon. 21/1, p. 342, l. 58-59. IV. Cf. Alb., Summa theol., I, tr. 5, q. 23, cap. 3, Ed. Colon. 34/1, p. 140, l. 71-75. V. Aug., De Gen. ad litt., lib. 1, n. 2, CSEL 28/1, p. 6, l. 21-p. 7, l. 3 ; Glossa Augustini : cf. Hugo de S. Caro, Postilla super Ioh. v. 1, 1, Basel 1504, p. 255va. Cf. Ioh. Chrys., Hom. 3 in Ioh., n. 2, PG 59, col. 39-40, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 9va ; Glossa marg. super Ioh. 1, 1.
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Or il y a aussi une autre exposition catholique transmise par les Saints de cette premie`re proposition, qui dit que ‘principe’ est l’e´ternite´, de telle sorte que le sens soit : ‘Dans le principe’, c’est-a`-dire dans l’e´ternite´, ‘e´tait le Verbe’. Et alors la pre´position marque la capacite´ de ce qui mesure l’eˆtre du Verbe. Et cela est la mesure, ou le terme, du principe et de la fin, comme cela est de´signe´ par le nom meˆme d’‘e´ternite´’. Et c’est le nunc simple inde´fectiblement stable, qui ne se meut pas, comme aussi l’eˆtre divin lui-meˆme dont la mesure est simple et inde´fectible. Mais alors il est demande´ de quelle manie`re est pose´ ici un verbe qui consignifie le temps, quand il est dit : ‘e´tait’. Et, quant a` cela, Augustin dit que ‘je suis, j’e´tais, tu e´tais’, le verbe, quand il est dit des cre´atures, de´signe des mouvements temporels mais que, dit de Dieu, il ne dit que l’eˆtre substantif sans mouvements de temps qui rejetteraient quelque chose dans le passe´ et qui attendraient quelque chose dans le futur. Et la raison de ce dit est que les mesures sont telles que les permet la nature du mesure´. C’est pourquoi aussi, puisque la cre´ature est en puissance secundum aliquid ou bien est dans la substance, comme c’est le cas de ce qui est engendrable, ou bien est dans l’affection et dans les concepts, comme c’est le cas des anges et des cre´atures intellectuelles, et 5puisque4 ainsi tout leur eˆtre ne se tient
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stans totum esse eorum, \ oportet 220 quod uerba cuiuslibet temporis dicta de creaturis 221 temporales significent 222 \ motus. Esse autem 223 diuinum nullo modo in potentia est neque secundum substantiam, neque secundum 224 concepta, neque secundum affectiones, sed totum \ stans simul ; IAC. I a 225 : ‘Apud quem non est 226 transmutatio nec 227 uicissitudinis 228 obumbratio’. Et ideo uerba dicta de ipso non signant 229 motus temporales, sed exponi habent 230 sicut dicit HIERONIMUS 231 I : « Est quod numquam deest ; erit quod 232 numquam deerit ; erat 233 quod numquam deerat ; fuit quod numquam defuit ». Et 234 sic per accidens ad 235 tempus referuntur quod sub eternitate in temporalibus fluit 236, sic 237 et 238 \ ipsa eternitas nulli umquam \ preterito 239 defuit, nec ulli 240 deest presenti, nec ulli 241 umquam futuro 242 deerit. \ Et hoc \ est quod intendit 243 AUGUSTINUS II. Sed 244 tunc queritur \ quare eternitatem uocat ‘principium’. Sed 245 ad hoc dicendum est 246 quod, sicut in hiis que sunt composita 247, compositum 248 semper a simplici principiatur, et mobile ab immobili, ita esse fluens, non totum simul existens sed potentiis 249 extensum, principiatur ab esse simplici quod 250 totum 251 simul stat et potentiis non distenditur 252. Et sic etiam 253 mensura simplex tota simul existens principium est mensure per potentias distente, sicut est 254 euum 255, et est principium mensure 256 fluentis, sicut 257 est tempus. a. Iac. 1, 17. D E G K Kl M N S T c h l p
220. oportet] ergo add. G 221. creaturis] creatis N 222. significent motus] inv. D 223. autem] ‘Verbum’ add. N 224. secundum] om. N 225. 226. ‘est’] om. K 227. ‘nec’] ‘neque’ DENchl 228. ‘uicissitudinis obumbratio’] etc. M 229. signant] significant DEGKMSlp ; significat N 230. habent] possunt chlp 231. 232. quod] et DE 233. erat quod numquam deerat] om. NS 234. et] om. S 235. ad tempus] om. S ; transp. post referuntur chlp 236. fluit] fuit G 237. sic] sicut DEGKNchlp 238. et] etiam DEKchlp 239. preterito defuit, nec ulli deest presenti, nec ulli umquam] om. (hom.) M 240. ulli] nulli EG 241. ulli umquam] inv. S 242. futuro deerit] inv. M 243. intendit] dicit E 244. sed] Questio quare uocat eternitatem principium add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT 245. sed] om. M 246. est] om. DEKc 247. composita] om. DEGKMNS 248. compositum] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. 249. potentiis] simul existens add. S 250. quod] et M 251. totum simul] inv. G 252. 253. etiam] om. G ; etiam mensura] inv. Kl 254. est] om. MS 255. 256. 257. sicut] et add. Kl I. Hier., Super epist. ad Eph., lib. 1, cap. 1, v. 5, PL 26, col. 448B-449A ad sensum et id., Epist. 15, n. 4 (ad Damasum), CSEL 54, p. 65, l. 13-15 ; cf. Petrus Lombardus, Sent. I, d. 8, cap. 1 (21), n. 3-6, Spicil. Bonav. 4, p. 95, l. 13-p. 96, l. 29 ; cf. Glossa marg. in Ex. 3, 14 ; cf. Alb., In I Sent., d. 8, A.B, Ed. Paris. 25, p. 220.237-238. II. Aug., In Ioh. ev., tr. 99, n. 5, CCSL 36, p. 585, l. 15-16 : « Fuit, quia numquam defuit ; erit, quia numquam deerit ; est, quia semper est. »
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pas simultane´ment, il faut que les verbes de tout temps, dits des cre´atures, signifient des mouvements temporels. Or l’eˆtre divin n’est d’aucune manie`re en puissance, ni selon la substance, ni selon les concepts, ni selon les affections, mais se tient tout entier en meˆme temps ; Jc 1 a : ‘Aupre`s de lui, il n’y a pas de changement, pas d’ombre de vicissitude’. C’est pourquoi aussi les verbes dits de lui ne de´signent pas les mouvements temporels, mais ils doivent eˆtre expose´s comme 5le4 dit Je´roˆme : « Est ce qui jamais ne fait de´faut ; sera ce qui jamais ne fera de´faut ; e´tait ce qui jamais ne faisait de´faut ; fut ce qui jamais ne fit de´faut ». Et se trouve ainsi re´fe´re´ par accident au temps ce qui flue sous l’e´ternite´ dans ce qui est temporel. De meˆme aussi, l’e´ternite´ ellemeˆme n’a jamais fait de´faut a` aucun passe´, ne fait de´faut a` aucun pre´sent, ne fera jamais de´faut a` aucun futur. Et cela est ce qu’entend Augustin. Mais alors il est demande´ pourquoi il appelle e´ternite´ le ‘principe’. Mais, quant a` cela, il faut dire que, de meˆme que, dans ce qui est compose´, le compose´ est toujours principie´ a` partir du simple et le mobile a` partir de l’immobile, de meˆme l’eˆtre qui flue, qui n’existe pas tout entier en meˆme temps mais e´tendu aux puissances, est-il principie´ a` partir de l’eˆtre simple qui se tient tout entier en meˆme temps et n’est pas distendu par les puissances. Et ainsi aussi la mesure simple qui existe tout entie`re en meˆme temps est-elle principe de la mesure distendue par les puissances, comme5l’4est l’aevum, et le principe de la mesure de ce qui flue est comme le temps est. De ce fait, dans le cinquie`me livre de la
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Vnde in 258 CONSOLATIONE PHILOSOPHIE, libro 259 V, dicit BOETIUS I : « Qui 260 tempus ab euo », hoc est 261 eterno, « ire \ iubes 262 ». Et sic eternitas simpliciter est ‘principium’. Sed 263 tunc 264 iterum 265 queritur quare Iohannes in eternis usus est uerbo 266 preteriti imperfecti 267 temporis. Hoc enim sua imperfectione maxime eternitati 268 uidetur repugnare. \ Sed ad hoc dicendum, secundum ANSELMUM II, quod 269, quamuis uerbum preteriti imperfecti 270 imperfectam significet 271 actionem, tamen in suis componentibus 272 habet utraque ea que eternitati magis conueniunt. Preteritum enim imperfectum includit et continuat preteritum et 273 presens. Presens \ autem, quod solum 274 existentiam habet in tempore 275, conuenit 276 magis eterno presenti propter 277 existentiam. In substantia 278 ipsius nunc acceptum 279, preteritum autem inter tempora 280 solum est necessarium. Et hoc conuenit 281 eternitatis 282 necessitati. Et ideo ratione horum componentium utitur eo Iohannes ad significandum 283 eternum. Et hoc est quod dicit : ‘Et 284 Verbum erat apud Deum’, GLOSSA AUGUSTINI III, « ut alius apud alium ». Et ideo, in hac propositione, distinctio personarum Patris et Filii designatur. Hoc autem fit per prepositionem notionalem 285 IV interpositam que 286 est ‘apud’. In hac enim tria consideranda occurrunt, scilicet quia prepositio est et 287 quia hec D E G K Kl M N S T c h l p
258. in] de add. Gchlp 259. libro V] transp. ante de p 260. qui] quod G 261. est] ab add. Glp ; om. N 262. iubes] iubens M 263. sed] Queritur quare in eternis usus est preteriti imperfecti add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT 264. tunc] om. M 265. iterum] om. E ; iterum queritur] inv. chlp 266. uerbo] uerbis S 267. imperfecti temporis] inv. chlp 268. eternitati] transp. post repugnare DEKchlp ; eternitati uidetur] inv. N 269. quod] om. DE 270. imperfecti] imperfecti temporis DEKMSchlp ; temporis imperfecti G 271. significet] significat EGS 272. componentibus] expositionibus M 273. et] in N 274. solum] solam DEG 275. tempore] hoc DE ; ipso GKchlp 276. 277. propter] om. D 278. substantia] subiecti E 279. acceptum] acceptam DENlp 280. tempora] ipsa DEGKchlp 281. conuenit] magis eterno presenti add. DE ; conuenit eternitatis conaeternitatis p 282. eternitatis] eternitas E 283. significandum eternum] eternitatem significandum chlp 284. ‘et’] secunda propositio add. in marg. N 285. notionalem] notitialem DE 286. que] quod Kl ; que est] scilicet E 287. et quia hec prepositio est scripsi cum DEKGNchlp] om. (hom.) KlMST I. Boeth., De cons. phil., lib. 3, carmen IX, ed. Moreschini, p. 79, v. 2-3. II. Anselm., Monolog., cap. 24, ed. Schmitt, t. 1, p. 42, l. 11-29 ; cf. Alb., De causis et proc., lib. 2, tr. 4, cap. 7, Ed. Colon. 17/2, p. 161, l. 70-80 ; id., In I Sent., d. 8, B, art. 14, Ed. Paris. 25, p. 241a-242a. III. Glossa marg. super Ioh. 1, 1. IV. Cf. Alb., Summa theol., I, tr. 7, q. 30, cap. 3, art. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 232, l. 10-13 ; p. 233, l. 5-7.
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Consolation de la philosophie, Boe`ce dit : « Toi qui ordonnes que le temps parte de l’aevum », c’est-a`-dire de l’e´ternel. Et ainsi, l’e´ternite´ simplement est le ‘principe’. Mais alors il est de nouveau demande´ pourquoi Jean a utilise´, dans ce qui est e´ternel, le verbe du temps passe´ imparfait. Cela semble, en effet, par son imperfection re´pugner au plus haut point a` l’e´ternite´. Mais, quant a` cela, il faut dire, selon Anselme, que, bien que le verbe au passe´ imparfait signifie une action imparfaite, cependant, dans ses composants, il posse`de chacun des deux qui conviennent davantage a` l’e´ternite´. Le passe´ imparfait inclut et continue, en effet, le passe´ et le pre´sent. Le pre´sent, pour sa part, qui, seul, posse`de l’existence dans le temps convient davantage au pre´sent e´ternel en raison de l’existence. Compris dans la substance du nunc lui-meˆme, le passe´, quant a` lui, est, parmi les temps, le seul ne´cessaire. Et cela convient a` la ne´cessite´ de l’e´ternite´. C’est pourquoi aussi, par la raison de ces composants, Jean l’utilise 5le verbe au passe´ imparfait4 pour signifier l’e´ternel. Et cela est ce qu’il 5l’e´vange´liste4 dit : ‘Et le Verbe e´tait aupre`s de Dieu’. La Glose d’Augustin : « comme un autre (alius) aupre`s d’un autre (alium) ». C’est pourquoi aussi, dans cette proposition, est de´signe´e la distinction des personnes du Pe`re et du Fils. Or cela advient par la pre´position notionnelle interpose´e qui est ‘aupre`s de’ (apud). En celle-ci se pre´sentent, en effet, trois5points4qui doivent eˆtre conside´re´s : qu’elle est une pre´position, qu’elle est cette pre´position
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prepositio est et quia, ut dicit PRISCIANUS 288 I, uim habet 289 localis 290 aduerbii. Quia igitur 291 prepositio est, transitiua est et alietatem, siue 292 diuersitatem, \ notat inter ea quibus apponitur, sicut 293 inter Verbum \ et Deum. \ Et cum alietas in 294 Deo non possit 295 esse 296 \ nisi personarum secundum relationes originis distinctarum, oportet quod talis alietas sit inter Verbum 297 et Deum. Vnde 298 soluitur questio que 299 fieri posset 300, quod, cum ‘Deus’ 301 sit substantiuum 302 et essentiam designet, uirtute cuius hic 303 trahatur ad standum pro persona. Hoc enim fit per prepositionem notionalem 304, sicut cum dicitur : Deus de Deo, uel Deus generat Deum, quia 305 \ fit per uerbum notionale 306 aliquando 307 et aliquando per prepositionem ad notionem 308 pertinentem uirtute transitionis et diuersitatis quam designat prepositio. \ Cum 309 igitur 310 ‘Verbum’, ut dictum est II, supponat 311 Filium, quia, ut dicit AUGUSTINUS III : Eo ‘Verbum’ est quo Filius est 312, eadem 313 ratione 314 oportet de necessitate quod ‘Deus’ stet pro Patre. Si 315 ergo 316 queritur quare non dicat : Verbum erat apud substantiam Dei, uel essentiam, dici debet 317 quod ‘Deus’, ut dicit D AMASCENUS IV, dicit 318 deitatem 319 et substantiam et essentiam diuinam secundum modum intelligendi qui est in nomine 320 \ ut in habente. Substantia autem et deitas 321 et essentia dicunt naturam Dei 322 absolute et, quia habens deitatem 323 et naturam in 324 diuinis
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288. 289. habet] habeat G 290. localis aduerbii] inv. DEKchlp 291. igitur] ergo DEGKSchlp 292. siue] et chlp 293. sicut] siue N 294. in Deo] transp. ante nisi T 295. possit esse] esse potest chl ; potest p 296. esse] transp. ante non DE 297. Verbum et Deum] Deum et Verbum Kl 298. unde] Questio add. in marg. NT 299. que] quod M 300. posset] possunt Kl 301. ‘Deus’ sit] inv. N 302. substantiuum] substantiam Kl 303. hic] hoc G 304. notionalem] notitialem DE 305. quia] hoc DE 306. notionale] notiale DE ; notionalem GKlT 307. aliquando] om. Ta.c. ; transp. post fit Tp.c. 308. 309. cum] ut G 310. igitur] ergo DEGKchlp 311. supponat Filium] transp. post Verbum chlp 312. est] hoc est add. N 313. eadem ratione] inv. T 314. ratione] relatione N 315. si] Quare non dicit Verbum ‘erat’ apud substantiam uel essentiam add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT 316. ergo] autem DEGKNchlp 317. debet] debeat G 318. dicit] om. GM 319. deitatem] diuinitatem KlM ; deitatem et substantiam et] substantiam et deitatem siue DE 320. nomine] homine D 321. deitas] diuinitas MS 322. Dei] rei hl 323. 324. in] et MSa.c.T ; corr. Sp.c. I. Prisc., Gramm., lib. 17, synt. 1, ed. Ars grammatica, p. 115, l. 15-16. II. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 20, l. 3-21. III. Aug., De trin., lib. 7, cap. 2, n. 3, CCSL 50, p. 250, l. 6 : « Eo quippe filius quo uerbum et eo uerbum quo filius. » ; cf. Petr. Lomb., I Sent., d. 27, cap. 3, n. 6, Spicil. Bonav. 4, p. 207, l. 12-16. IV. Ioh. Dam., De fide orth., lib. 3, cap. 55, n. 3, transl. Burg., ed. Buytaert, p. 207, l. 65-74 ad sensum ; cf. Alb., Summa theol., I, tr. 8, q. 34, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 263, l. 64-65.
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et qu’elle a, comme 5le4 dit Priscien, la valeur d’un adverbe local. Parce que donc c’est une pre´position, elle est transitive et marque l’alte´rite´, ou la diversite´, entre ceux auxquels elle est appose´e, comme entre le Verbe et Dieu. Et, parce qu’en Dieu, il ne peut y avoir d’alte´rite´ que celle des personnes distinctes selon les relations d’origine, il faut qu’il y ait une telle alte´rite´ entre le Verbe et Dieu. De ce fait, est re´solue la question qui pourrait advenir, a` savoir, puisque ‘Dieu’ est substantif et qu’il de´signe l’essence, en vertu de quoi est-il conduit ici a` tenir lieu de la personne ? Cela advient, en effet, par la pre´position notionnelle, comme quand il est dit : Dieu a` partir de Dieu, ou Dieu engendre Dieu, parce que cela advient tantoˆt par le verbe notionnel et tantoˆt par la pre´position qui appartient a` la notion, en vertu de la transition et de la diversite´ que de´signe la pre´position. Puisque donc, comme il a e´te´ dit, ‘Verbe’ suppose pour le Fils, parce que, comme 5le4 dit Augustin : Il est Verbe dans la mesure ou` il est Fils, par la meˆme raison, il faut ne´cessairement que ‘Dieu’ tienne lieu du Pe`re. Si donc il est demande´ pourquoi il 5l’e´vange´liste4 ne dit pas : Le Verbe e´tait aupre`s de la substance, ou de l’essence, de Dieu, il doit eˆtre dit que ‘Dieu’, comme 5le4 dit Damasce`ne, dit la de´ite´, la substance et l’essence divine selon le mode d’intelliger qui est dans le nom comme dans ce qui contient. Or la substance, la de´ite´ et l’essence disent la nature de Dieu absolument et, parce que ce qui posse`de la de´ite´ et la nature dans les 5re´alite´s4 divines est la personne, il s’ensuit que ce nom ‘Dieu’
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est persona, ideo hoc nomen ‘Deus’ \ conuenientius ponitur 325 pro persona quam aliquod 326 aliud 327 nomen essentiale. In quantum autem 328 est 329 hec 330 prepositio, sic signat 331 immediationem 332. Et intelligitur quod 333 Verbum immediatum 334 est Patri secundum nature processum, ita quod inter paternum intellectum et Verbum nichil est medium secundum nature ordinem, ut dicit AUGUSTINUS I, quo « alter est ex altero », non quo alter prior altero ; IOH. XVI a 335 : ‘Qui misit me mecum est’. Et sic Filius Virtus est Patris et Sapientia, quia illa immediata sunt intellectui uniuersaliter agenti ; COR. II b 336 : ‘Christum, Dei Virtutem et Dei 337 \ Sapientiam’. Quia enim Verbum est, Sapientia est et, quia 338 operatiuum est 339, Virtus est ; IOH. V c : ‘Pater 340 meus usque modo operatur 341 et 342 ego 343’. In quantum autem est habens uim aduerbii loci, sic notat auctoritatem 344 in re 345 accusatiui 346 cui preponitur. Dicimus enim quod \ miles est apud regem et non dicimus quod rex \ est 347 apud militem. \ Et sic notatur auctoritas in Patre, quamuis nulla 348 indignitas notetur in Filio. Sic ergo dicitur ‘Verbum’ esse ‘apud Deum’. Sed 349 tunc queritur 350 quare non dicit 351 : Verbum erat apud 352 principium, ut teneret eumdem 353 loquendi 354 modum quo exorsus fuerat. Sed ad hoc ualde 355 bene respondet C RISOSTOMUS II quod 356 , sapientibus loquens, incipit a Verbo eis noti 357 propositionem 358, eis notum 359 preponens 360, quod 361 ‘in principio’ intellectiuo, quod a. Recte : Ioh. 8, 29. b. Recte : I Cor. 1, 24. c. Ioh. 5, 17. D E G K Kl M N S T c h l p
325. ponitur] proponitur M 326. aliquod aliud] inv. N 327. aliud nomen] inv. M 328. autem] hic add. Kl 329. est] om. N 330. hec] om. Kl 331. signat] significat GKN 332. immediationem] mediationem Kl 333. quod] qui G 334. immediatum] immediate S 335. Ioh. xvi] Ioh. viii hl 336. Cor. ii] i Cor. ii N ; i Corintorum c ; i Cor. 1 hl 337. ‘Dei Sapientiam’] inv. D 338. 339. est] om. M 340. ‘Pater’] Pater add. (ditt.) T 341. ‘operatur’] transp. ante ‘usque’ DE 342. ‘et ego’] ‘operor’ add. EGKSchlp ; etc. M 343. ‘ego’] ‘operor’ add. N 344. 345. re] a iure G ; ui N 346. accusatiui] accusatim KlM ; actus actiui N 347. est] sit DEKNchlp 348. nulla] nullo G 349. sed] si DEGKNchlp ; Questio add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT 350. queritur] queratur DE 351. dicit] dicitur DES 352. apud] om. K 353. 354. loquendi modum] inv. DEKlclp ; loquendum G 355. ualde bene] inv. KKlchlp ; ualde et bene G ; om. M 356. quod] et dicit praem. N 357. noti] noto DEGKMSchlp 358. propositionem] prepositionem MS 359. notum] notam DEGKMSchlp 360. preponens] proponens DE 361. quod] et GKchp ; quia T ; om. l I. Aug., De Gen. ad litt. imperf. lib., n. 16, CSEL 28/1, p. 498, l. 3 ; id., Contra Maximin., lib. 2, cap. 12, n. 3, PL 42, col. 768-769. II. Cf. supra p. 18, not. V.
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est pose´ de manie`re plus ade´quate a` la place de la personne qu’un autre nom essentiel. Or, en tant qu’elle est cette pre´ position, elle de´ signe ainsi l’imme´diation. Et il est intellige´ que le Verbe est imme´diat par rapport au Pe`re selon le proce`s de nature, de telle sorte qu’entre l’intellect paternel et le Verbe, il n’y ait aucune me´diation selon l’ordre de la nature, comme 5le4 dit Augustin, par lequel « un autre (alter) vient d’un autre (ex altero) », et non pas par lequel l’un (alter) est ante´rieur a` l’autre (prior altero) ; Jn 16 a : ‘Qui m’a envoye´ est avec moi’. Et ainsi le Fils est-il la Vertu et la Sagesse du Pe`re, parce qu’elles sont imme´diates par rapport a` l’intellect universellement agent ; Co. 2 b : ‘le Christ, Vertu de Dieu et Sagesse de Dieu’. Parce qu’il est Verbe, il est, en effet, Sagesse et, parce qu’il est ope´ratif, il est Vertu ; Jn 5 c : ‘Mon Pe`re jusqu’a` pre´sent ope`re et moi 5aussi, j’ope`re 4’. Or, en tant qu’elle a la vertu de l’adverbe de lieu, elle marque ainsi l’autorite´ sur la chose qui est mise en cause 1 (in re accusativi) et a` laquelle elle est pre´pose´e. Nous disons, en effet, que le soldat est aupre`s du roi et nous ne disons pas que le roi est aupre`s du soldat. Et ainsi l’autorite´ estelle marque´e dans le Pe`re, bien qu’aucune indignite´ ne soit marque´e dans le Fils. Ainsi donc est-il dit que ‘le Verbe’ est ‘aupre`s de Dieu’. Mais il est demande´ alors pourquoi il 5l’e´vange´liste4 ne dit pas : Le Verbe e´tait aupre`s du principe, de telle sorte qu’il garde la meˆme manie`re de parler par laquelle il avait commence´. Mais, quant a` cela, Chrysostome re´pond fort bien que, parlant aux sages, il 5l’e´vange´liste4 commence la proposition par le Verbe de ce qui leur est connu, en posant d’abord ce qui leur est connu, a` savoir que : ‘Dans le principe’ intellectif, qui est le premier principe, ‘e´tait le Verbe’,
a. Recte : Jn 8, 29. b. Recte : 1 Co. 1, 24. c. Jn 5, 17. 1. L’accusatif est le cas syntaxique de ce « qui est mis en cause », de´signant le « patient » ou le « point d’application du proce`s ». Cf. Guisard, Ph. et Laize´, Ch., Grammaire nouvelle de la langue latine, Bre´al, Rosny-sous-Bois, 2001, p. 52.
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primum principium est, ‘erat Verbum’, sicut 362 et 363 philosophi 364 \ confitebantur 365. Deinde 366, ex 367 illa 368 paulatim fidem instruens 369, loco ‘principii’ ponit ‘Deum’. Et ideo hec propositio quasi 370 trahitur ex priori. Ex quo 371 etiam manifestatur ordo earum ad inuicem. Si enim 372 ‘in principio’ concedatur esse ‘Verbum’, quod 373 omnibus notum sit quod \ principium illud erat Deus, sequitur necessario 374 quod Verbum \ erat in Deo. Et, cum prepositio diuersitatem notet, sequitur quod ‘erat apud Deum’ ut alius 375, et non ut 376 apud 377 alium aliud, quia Verbum primum 378 intellectualis 379 et uniuersaliter agentis 380 principii non est aliud secundum substantiam ab ipso, quamuis ab 381 ipso habeat distinctionem relatiuam ex hoc quod ab ipso Verbum procedit. Per hoc igitur 382 confutatur 383 \ heresis SABELLII I, qui 384 in Deo negat distinctas 385 esse 386 personas. Hoc igitur 387 est quod dicit 388 : ‘Et Deus 389 erat Verbum’. Hoc signatur 390 ECCLI. XXIV a 391 ubi dicit Sapientia : ‘Ego ex ore Altissimi prodii primogenita 392 \ ante omnem creaturam’. Non enim diceret ‘ego’, nisi Verbum \ esset substantia et persona demonstrata ad intellectum, ad \ quam esset 393 nudus intellectus 394 II, sicut ad rem per se existentem. Nec diceret ‘ab 395 ore’, nisi ab ore dicentis intellectus procederet. Nec diceret ‘Altissimi’, nisi in Patre designare 396 uellet auctoritatem. \ Nec diceret ‘prodii’, nisi intellectualem 397 designaret processionem et relationis distinctionem.
a. Eccli. 24, 5. D E G K Kl M N S T c h l p
362. sicut] quod praem. M 363. et] om. M 364. philosophi] ipsi praem. DE 365. confitebantur] loquebantur et profitebantur G 366. deinde] et add. N 367. ex illa] transp. post paulatim M 368. illa] ea D 369. instruens] astruens N 370. quasi] om. DEKl ; quod M 371. quo] qua chlp 372. enim] non G 373. quod] et DE ; cum lp 374. necessario quod ‘Verbum erat in’ Deo. Et cum prepositio diuersitatem notet, sequitur] om. (hom.) G 375. alius] apud alium add. Nhlp 376. ut] om. N 377. apud alium aliud] aliud apud aliud DEKNchlp ; alius apud alium G 378. primum] principium DG 379. intellectualis] intellectualiter Kl 380. agentis principii] inv. N 381. ab ipso] transp. post habeat S 382. igitur] ergo DEGKchlp 383. confutatur] confutatur add. (ditt.) Kl 384. qui] que N 385. distinctas esse] inv. DE 386. 387. igitur] ergo DEGKchlp 388. dicit] om. G 389. ‘Deus erat’] om. c 390. signatur] significatur GKNSchlp ; designatur Kl 391. Eccli. xxiv] Eccli. 34 DE ; Eccli. 23 G ; Eccli. 14 M 392. ‘primogenita ante omnem creaturam’] etc. M 393. esset nudus] unicus esset DE ; esset unicus GKSchlp 394. intellectus] om. Kl 395. ‘ab’] ‘ex’ DENclp 396. designare uellet] inv. E 397. intellectualem] intellectuale G I. Sabellius : cf. Boeth., De fide cath., ed. Moreschini, p. 196, l. 32-38 ; Theophylact., In Ioh. cap. 1, v. 2, PG 123, col. 1139AC. II. Cf. Alb., Summa theol., I, tr. 3, q. 13, cap. 4, Ed. Colon. 34/1, p. 47, l. 51-59.
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de meˆme aussi que les philosophes5le4confessaient. Ensuite, a` partir de cette 5proposition4, instruisant peu a` peu la foi, il pose ‘Dieu’, au lieu de ‘principe’. C’est pourquoi aussi cette proposition est comme tire´e de la premie`re. A` partir de cela, est aussi manifeste´ l’ordre des propositions les unes par rapport aux autres. S’il est, en effet, conce´de´ que ‘le Verbe est dans le principe’, parce qu’il est connu de tous que ce principe e´tait Dieu, il suit ne´cessairement que le Verbe e´tait en Dieu. Et, puisque la pre´position marque la diversite´, il s’ensuit qu’il ‘e´tait aupre`s de Dieu’ comme un autre (alius), et non comme autre 5chose4 (aliud), aupre`s d’un autre (alium), parce que le premier Verbe du principe intellectuel et universellement agent n’est pas autre 5chose4 (aliud) que lui-meˆme selon la substance, bien qu’il ait par rapport a` lui une distinction relative du fait que le Verbe proce`de de lui. Par cela est donc confondue l’he´re´sie de Sabellius, qui nie qu’il y ait des personnes distinctes en Dieu. Cela est donc ce qu’il 5l’e´vange´liste4 dit : ‘Et le Verbe e´tait Dieu’. Cela est indique´ en Si. 24 a ou` la Sagesse dit : ‘Moi, de la bouche du Tre`s haut je suis venue, premie`re engendre´e avant toute cre´ature’. Elle ne dirait pas, en effet, ‘moi’, si le Verbe n’e´tait une substance et une personne montre´e a` l’intellect, a` laquelle se rapporterait l’intellect nu comme a` une chose qui existe par soi. Et elle ne dirait pas ‘a` partir (ab) de la bouche’, si elle ne proce´dait de la bouche de l’intellect qui dit. Et elle ne dirait pas ‘du Tre`s haut’, si elle ne voulait de´signer, dans le Pe`re, l’autorite´. Et elle ne dirait pas ‘je suis venue’, si elle ne de´signait la procession intellectuelle et la distinction de relation. Et elle ne dirait pas ‘premie` re engendre´ e avant toute cre´ ature’,
a. Si. 24, 5.
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Nec diceret ‘primogenita ante omnem creaturam’, nisi notaret 398 ordinem cause ad causatum processionis eterne siue 399 persone 400 \ ad 401 processionem temporalem creature a creatore. Queritur 402, cum ista que dicit 403 Iohannes probari possint per rationem, sicut iam in \ antecedentibus patuit I, quare 404 Iohannes ista non probauerit 405 – et hec est questio CRISOSTOMI II –, precipue cum sapientibus loquitur 406, ut prius III dictum est, et 407 dicat 408 Apostolus COR. III a 409 : ‘Sapientiam loquimur inter perfectos’. Confirmatur 410 autem hec 411 questio per hoc quod dicit AUGUSTINUS IV, quod hec uerba accipiuntur 412 etiam 413 de libris PLATONIS 414 in quibus sensus horum inuenitur uerborum, cum philosophi 415 nichil dixerint 416 sine 417 probationis 418 ratione. Ad hoc autem respondet CRISOSTOMUS V hiis uerbis : Iohannes omnia 419 enuntians, et non humana ratione \ probans, dicit 420, ut non 421 excogitationem 422 esse 423 credamus 424 quod 425 dicit, quia excogitationes 426 hominum fallaces sunt et inanes. Si enim demonstrationem 427 induceret, fidem impediret, ut in 428 ante habitis VI diximus. Preterea, ueritatem 429 diuinam per rationem humanam probaret ; et sic prime ueritati propter se non assentiretur, quod esset absurdum. Et ideo non demonstrat 430 . Persuasiones
a. Recte : I Cor. 2, 6. D E G K Kl M N S T c h l p
398. notaret] denotaret DE 399. siue] ad add. G 400. persone] a persona add. DE ; perfecte MS 401. ad] om. G 402. queritur] Quare Iohannes non probat per rationem quod dixit add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. NT 403. dicit Iohannes] inv. Kl 404. quare] quia Kl 405. probauerit] probauit Kl 406. loquitur] loqueretur N ; loquatur lp 407. et] ut etiam G 408. dicat] dicit DEG 409. Cor. iii] i Cor. iii DE ; prima Corintorum ii c ; i Cor. 2 hl 410. confirmatur] confirmetur G 411. hec questio] hoc quomodo D 412. accipiuntur etiam] inv. DEN 413. etiam] om. MN 414. Platonis] platonicis N 415. philosophi] per huiusmodi N 416. dixerint] dixerunt E 417. sine] om. Kl 418. probationis ratione] probationibus rationis G 419. omnia] diuina hlp 420. dicit ut] et G 421. non] ne Sp.c. 422. excogitationem] humanam add. D ; ex humanam cogitationem E 423. esse] omne Kl ; om. T 424. credamus] credimus DE 425. quod] que DEKGNchlp 426. excogitationes] cogitationes G 427. demonstrationem] add. humanam G 428. in] om. G 429. ueritatem diuinam] transp. post humanam S 430. demonstrat] demonstraret G I. Alb., Super Ioh., Prol., Ed. Paris. 24, p. 4.17b.19ab. II. Ioh. Chrys., Hom. 24 in Ioh., n. 3, PG 59, col. 146, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 49rb : « cum propriis cogitationibus » corr. in marg. « argumentationibus ». III. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 18, l. 17-18 ; p. 32, l. 22-p. 34, l. 2. IV. Aug., Conf., lib. 7, cap. 9, n. 13, CCSL 27, p. 101, l. 1-19. V. Cf. supra p. 36, not. II. VI. Alb., Super Ioh., Prol., Ed. Paris. 24, p. 17b et supra p. 36, not. I.
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si elle ne marquait l’ordre de la cause par rapport au cause´ de la procession e´ternelle ou celui de la personne par rapport a` la procession temporelle de la cre´ature a` partir du cre´ateur. Il est demande´, puisque ce que dit Jean peut eˆtre prouve´ par la raison, comme cela est apparu clairement dans ce qui pre´ce`de, pourquoi Jean ne l’a pas prouve´ – et cela est la question de Chrysostome –, principalement quand il parle a` des sages, comme cela a e´te´ dit plus haut, et5pourquoi4 l’Apoˆtre dit en Co. 3 a : ‘C’est de sagesse que nous parlons parmi les parfaits’. Or cette question est confirme´e par ce qu’Augustin dit, a` savoir que ces paroles s’appliquent aussi aux livres de Platon dans lesquels se trouve le sens de ces paroles, parce que les philosophes n’ont rien dit sans la raison de la preuve. Or, a` cela, Chrysostome re´pond par ces paroles : tout 5ce qu’il dit4, en le re´ve´lant sans le prouver par la raison humaine, Jean 5le4dit, pour que nous croyions que ce qu’il dit n’est pas une cogitation, parce que les cogitations des hommes sont fallacieuses et vaines. S’il introduisait une de´monstration, il empeˆcherait, en effet, la foi, comme nous5l’4avons dit dans ce qui pre´ce`de. De plus, il prouverait la ve´rite´ divine au moyen de la raison humaine ; et ainsi l’on ne donnerait pas son assentiment a` la ve´rite´ premie`re pour elle-meˆme, ce qui serait absurde. C’est pourquoi aussi il ne de´montre pas. Or il n’a pas pu poser de persuasions a` partir de
a. Recte : 1 Co. 2, 6.
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autem 431 ex similitudinibus et \ congruentiis non potuit ponere, quia ille 432 sequuntur 433 fidem 434 iam fundatam, et ante fidem nichil ualet 435, ut dicit ANSELMUS 436 I in PRONOLOGION 437 ; \ ISA. VI a 438 II : ‘Nisi 439 credideritis, non intelligetis 440 ’. Et ideo hic 441 , sicut inspiratus 442, simpliciter accipienda denuntiat 443. \ Hoc 444 est ergo 445 quod 446 dicit : ‘Et 447 Deus erat Verbum 448’. Tertia 449 est 450 propositio denotans Verbi cum Patre consubstantialitatem, ut sit sensus : Verbum erat 451 substantialiter 452 Deus. Attende 453 autem 454 \ ut 455, quocumque modo 456 constructionis 457 ordo uertatur, semper 458 uera est propositio. Si 459 enim ‘Verbum’ sit ex parte suppositi et ‘Deus’ ex parte appositi, uera est 460, quia 461 Verbum est 462 Deus. Et 463 sic persona subicitur 464, \ et substantia diuina 465 predicatur. Qui 466 ordo subiectionis 467 et predicationis generalis est 468 et artificialis in omnibus, quia de natura suppositi, cui 469 agere et pati est 470 proprium, est 471 quod subiciatur 472, et de natura substantie formalis et \ essentialis est predicari 473, sicut cum dicitur : Sortes 474 est homo. Si autem ‘Deus’ subiciatur 475 et ‘Verbum’ predicetur, tunc iste 476 ordo constructionis specialis est in diuinis personis. Et denotatur per eum quod 477 eiusdem simplicitatis est 478 persona cuius 479 essentia, et 480 nichil est 481 persona a. Recte : Is. 7, 9 (Vulg. : ‘non permanebitis’). D E G K Kl M N S T c h l p
431. autem] quod MS 432. ille] illa G 433. 434. fidem iam] inv. Tp.c. 435. ualet] ualent hlp 436. Anselmus] Augustinus DEGKKlNTa.c. 437. 438. Isa. vi] Ys. 7 chl 439. ‘nisi’] ‘si non’ p 440. ‘intelligetis’] ‘permanebitis’ p 441. hic] hec DSchlp 442. 443. 444. hoc] et praem. DEGKchlp 445. ergo] om. DEGKchlp 446. quod] om. G ; quod dicit] om. N 447. ‘et Deus’] om. E 448. 449. tertia] tertia propositio add. in marg. N 450. est] om. DEKSchlp 451. erat substantialiter] inv. DE 452. substantialiter] substantialiter add. (ditt.) G 453. attende] attendas E ; attendendo G 454. autem] ergo DE 455. ut] quod DEGKKlNchlp 456. modo constructionis] inv. T 457. constructionis ordo] inv. S 458. semper uera est propositio] semper propositio uera est D ; semper propositio est uera E ; semper est uera propositio chlp 459. si enim ‘Verbum’ sit ex parte suppositi et ‘Deus’ ex parte appositi, uera est] om. D 460. est] propositio add. T 461. quia] quidem Kl ; quod M 462. est Deus] inv. G 463. et] quia DEKN 464. 465. diuina] sic add. chlp 466. qui] cum G 467. 468. est] transp. post artificialis DE 469. cui] cuius chlp 470. est] om. E 471. est] est add. D ; om. G 472. subiciatur] subicitur D ; subiciatur et add. (ditt.) G 473. predicari] predicati NS 474. Sortes est homo] Sor est MS 475. 476. iste ordo] inv. M 477. quod] quia G 478. est] esse DE 479. cuius] est add. DE ; et add. G ; et KNchlp 480. et] essentia et add. (ditt.) D 481. est] in add. DEGKNchlp I. Anselm., Proslog., proem. ; cap. 1, ed. Schmitt, t. 1, p. 94, l. 7 ; p. 100, l. 18. II. Cf. e.g. Is. 7, 9 in Aug., In Ioh. ev., tr. 15, n. 24, CCSL 36, p. 160, l. 12.
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similitudes et de congruences, parce qu’elles suivent la foi de´ja` fonde´e et qu’avant la foi, rien ne vaut, comme 5le4 dit Anselme dans le Pronologion ; en Is. 6 a : ‘Si vous ne croyez pas, vous n’intelligerez pas’. C’est pourquoi aussi ici, comme inspire´, il annonce ce qui doit eˆtre rec¸u absolument. Cela est donc ce qu’il dit : ‘Et le Verbe e´tait Dieu’. C’est la troisie`me proposition qui de´note la consubstantialite´ du Verbe avec le Pe`re, de telle sorte que le sens soit : le Verbe e´tait substantiellement Dieu. Or prends garde a` ce que, de quelque manie` re que soit tourne´ l’ordre de la construction, la proposition est toujours vraie. Si ‘Verbe’ est, en effet, du coˆte´ du suppoˆt (suppositum) et ‘Dieu’ du coˆte´ de ce qui est appose´ (appositum), elle est vraie, parce que le Verbe est Dieu. Et ainsi la personne est mise en position de sujet (subicitur), et la substance divine en position de pre´dicat (predicatur). Et cet ordre de la mise en position de sujet et de la mise en position de pre´dicat est ge´ne´ral et selon l’art en tout, puisqu’il ressortit a` la nature du suppoˆt, auquel il est propre d’agir et de paˆtir, d’eˆtre sujet et qu’il appartient a` la nature de la substance formelle et essentielle d’eˆtre pre´dicat, comme quand il est dit : Socrate est un homme. Or, si ‘Dieu’ est en position de sujet et ‘Verbe’ en position de pre´dicat, alors cet ordre de la construction est spe´cial dans les personnes divines. Et, par lui 5i.e. par cet ordre de la construction4, est de´note´ que la personne rele`ve de la meˆme simplicite´ dont rele`ve l’essence et que la personne n’est rien, sinon l’essence divine. C’est
a. Recte : Is. 7, 9.
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nisi essentia diuina. Et 482 ideo utrumque subicitur 483 et apponitur utrique 484. Et sic excluditur error 485 qui dicebat 486 personas ut subiectas 487 et compositas et particulatas 488 debere subici 489 , et non predicari ; essentiam autem ut 490 simpliciorem debere predicari, \ et non subici 491. Qui error tangitur in 492 primo SENTENTIARUM I d. V 493. Et eliditur 494 per uerba AUGUSTINI 495 II, cum tam persona quam essentia, siue natura, in diuinis \ eiusdem 496 sint 497 simplicitatis 498. Sed 499 tunc queritur quid, in locutione positum, trahit hunc terminum ‘Deus’ ad standum pro \ substantia, cum in prehabitis III supponat 500 pro persona. Sed 501 ad 502 hoc soluitur plane dicendo quod ‘Deus’ pro certo de natura proprii 503 significati supponit 504 substantiam, sed, ut dictum est IV, per prepositionem notionalem 505 in precedenti propositione V cogitur ad standum pro persona. Et ideo, cum in 506 ista tertia propositione talis non sit prepositio nec aliquis alius terminus 507 notionalis 508, relinquitur nature sue proprie 509 per \ quam supponit \ essentiam. Et sic relinquitur quod Verbum 510 \ est Deus essentialiter,
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482. et] om. T 483. 484. utrique] uterque D 485. error] eorum add. DEGKNchlp 486. dicebat] dicebant DEGKNchlp ; om. S 487. subiectas] subicians E ; subtantias c 488. particulatas] particularia Kl ; particularitas S 489. 490. ut] om. DE 491. 492. in] libro add. p 493. d. v] d. 7 DEKp ; d. 23 & 25 hl 494. eliditur] concluditur G ; elicitur MS 495. Augustini] Augustinus N 496. eiusdem sint] sunt eiusdem T 497. sint] sunt MST 498. simplicitatis] sollepnitatis Kl 499. sed] Questio quid tamen in hac locutione trahit illum terminum ‘Deus’ ad standum pro substantia cum prius steterit pro persona add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. NT 500. supponat] supponit DEchlp 501. sed ad] om. M ; sed ad hoc soluitur plane dicendo, quod Deus pro certo de natura proprii significati supponit substantiam, sed, ut dictum est, per prepositionem notionalem in precedenti propositione cogitur ad standum pro persona] om. (hom.) G 502. ad] om. cp 503. proprii significati] inv. M 504. supponit] supponat M 505. notionalem] notialem D 506. in] om. M 507. terminus] talis E 508. notionalis] notialis DE 509. proprie] om. Kl 510. Verbum est Deus] Deus est Verbum DEKchlp ; Verbum Deus est M I. Recte : Petr. Lomb., I Sent., d. 4, cap. 2 (14), n. 1, Spicil. Bonav. 4, p. 78, l. 7-8 ; cf. Alb., In I Sent., d. 4, art. 9, Ed. Paris. 25, p. 170b-171a. II. Aug., De trin., lib. 15, cap. 22, n. 42, CCSL 50A, p. 519, l. 24-p. 520, l. 27 ; id., De civ. Dei, lib. 11, cap. 10, CCSL 48, p. 330, l. 9-19. III. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 28, l. 1820. IV. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 28, l. 20-21 ; p. 30, l. 8-16. V. Ioh. 1, 1 : ‘et Verbum erat apud Deum’.
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pourquoi aussi ils sont tous deux sujet ou apposition de l’autre. Et ainsi est exclue l’erreur qui disait que les personnes, en tant que sujets, compose´es et particulie`res, doivent eˆtre en position de sujet, et non de pre´dicat, tandis que l’essence, en tant qu’elle est plus simple, doit eˆtre en position de pre´dicat, et non de sujet. Or il est question de cette erreur dans le premier livre des Sentences, d. 5. Et elle est brise´e par les paroles d’Augustin : puisque autant la personne que l’essence, ou la nature, dans les 5re´alite´s4 divines, ressortissent a` la meˆme simplicite´. Mais alors il est demande´ ce qui, pose´ dans la locution, conduit ce terme ‘Dieu’ a` tenir lieu de la substance, bien que, dans ce qui pre´ce`de, il suppose pour la personne. Mais, quant a` cela, une solution est entie`rement trouve´e, en disant que ‘Dieu’, a` partir de la nature de son signifie´ propre, suppose certainement pour la substance mais, comme il a e´ te´ dit, par la pre´position notionnelle, il est contraint, dans la proposition pre´ce´dente, de tenir lieu de la personne. C’est pourquoi aussi, puisque, dans cette troisie`me proposition, il n’y a pas une telle pre´position ni aucun autre terme notionnel, il est laisse´ a` sa nature propre par laquelle il suppose pour l’essence. Et ainsi, il reste que le Verbe est Dieu essentiellement et
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et non differens \ per essentiam a Deo Patre, qui est totius deitatis 511 principium 512 ; IOH. X a : ‘Ego et Pater unum sumus 513’. Sed 514 tunc 515 queritur quare, hic de essentia loquens, utitur uerbo preteriti imperfecti temporis, cum 516 alibi, de eternitate loquens 517, \ uerbo presentis temporis utatur ; IOH. VIII b : ‘Antequam Abraham 518 fieret 519, ego sum’. Sed 520 ad hoc 521 iam 522 in precedentibus I fere responsum 523 est 524 quod 525, quantum est de ratione preteriti imperfecti 526, [quod] medium est inter presens et preteritum, includens utrumque extremorum 527 II et 528 participans. Et 529 confirmatur hoc 530 per ANSELMUM 531 in libro DE CONCORDIA III PRESCIENTIE ET 532 LIBERI ARBITRII ubi sic 533 dicit : « In hoc siquidem magis similia sunt eterno presenti 534 temporaliter preterita 535 quam presentia, quoniam que ibi sunt numquam non 536 esse 537 \ presentia 538 possunt 539 , sicut 540 temporis 541 preterita \ non ualent umquam 542 preterita non fuisse 543 ; presentia uero 544 tempore 545 omnia que transeunt fiunt non presentia ». Vt ergo significet et 546 immutabilitatem 547, \ accipit 548 aliquid de a. Ioh. 10, 30. b. Ioh. 8, 58. D E G K Kl M N S T c h l p
511. deitatis] diuinitatis MNS 512. principium] om. M ; principium Ioh. x ‘ego et Pater’] lac. S 513. ‘sumus’] xvi : ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. D ; et xvi : ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. K ; Ioh. 17 : ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. G ; Ioh. 17 : ‘sint unum, sicut ego et tu, Pater, unum sumus’ add. N ; et Ioh. 17 : ‘ut sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. cl ; et 17 : ‘ut sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. h ; xvi : ‘ut sint unum, sicut et nos unum sumus’ add. p 514. sed] Questio quare utitur uerbo preteriti imperfecti add. in marg. ext. Kl ; Questio in marg. NT 515. tunc] hic add. Kl 516. cum] tamen G 517. loquens] transp. post alibi T 518. ‘Abraham fieret’] inv. DEGK 519. ‘fieret’] fiet DE 520. sed] nota add. in marg. ext. Kl 521. hoc] hec G 522. iam] om. DEKchlp 523. 524. est] om. KNh 525. quod] om. DEGKNSchlp 526. imperfecti] temporis add. M 527. 528. et participans] om. S 529. et] om. Kl 530. hoc] hic Kl 531. 532. et] om. lp 533. sic] om. M 534. 535. preterita] preteritis G 536. non]transp. post presentia DE ; om. Kchlp 537. esse] om. Eclp 538. presentia] om. T 539. possunt] non esse presentia add. clp ; non add. h 540. sicut] sic DEK 541. temporis] tempora DE 542. umquam] numquam Kl 543. fuisse] esse N 544. uero] nec N 545. tempore] temporis G ; tempora M 546. et] om. KSTlp ; etiam M 547. immutabilitatem] mutabilitatem M 548. accipit] accepit DEGKKlchlp I. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 28, l. 7-16 cum nota II. II. Cf. supra p. 24, not. V ; Hugo de S. Caro, Postilla super Ioh. v. 1, 1, Basel 1504, p. 255va. III. Anselmus, De concord. praesc. et praedest. et grat. Dei cum lib. arb., lib. 1, cap. 5, ed. Schmitt, t. 2, p. 254, l. 22-26 : « In hoc siquidem magis similia sunt aeterno praesenti temporaliter praeterita quam praesentia, quoniam quae ibi sunt, numquam possunt non esse praesentia, sicut temporis praeterita non valent umquam praeterita non esse, praesentia vero tempore omnia quae transeunt fiunt non praesentia ».
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qu’il ne diffe`re pas par l’essence de Dieu-Pe`re, qui est le principe de la de´ite´ tout entie`re ; Jn 10 a : ‘Le Pe`re et moi sommes un’. Mais alors il est demande´ pourquoi, en parlant ici de l’essence, il 5l’e´ vange´ liste4 utilise le verbe du temps passe´ imparfait, alors qu’ailleurs, en parlant de l’e´ternite´, il utilise le verbe du temps pre´sent ; Jn 8 b : ‘Avant qu’Abraham ne soit, moi, je suis’. Mais, a` cela, il a de´ja` e´te´ re´pondu de manie`re ge´ne´rale, dans ce qui pre´ce`de, que, pour autant que cela appartient a` la raison du passe´ imparfait, [qu’]il est le milieu entre le pre´sent et le passe´, incluant et participant l’un et l’autre des extreˆmes. Et cela est confirme´ par Anselme, dans le livre De la concorde de la prescience et du libre-arbitre ou` il dit ainsi : « Puisque, en ceci, les5re´alite´s4passe´es sont temporellement plus semblables a` l’e´ternel pre´sent que les 5re´alite´s4 pre´sentes, parce que celles qui sont la` 5i.e. dans l’e´ternite´4 ne peuvent jamais n’eˆtre pas pre´sentes, de meˆme que les 5re´alite´s4 passe´es du temps ne peuvent jamais ne pas avoir e´te´ passe´es mais 5que4 tout ce qui est pre´sent par le temps 5et4 qui passe devient non pre´sent ». Afin donc qu’il signifie aussi l’immutabilite´, il prend quelque chose au passe´ et, afin
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preterito et, ut significet existentiam 549 , accipit 550 aliquid de presenti 551. Et 552 hoc colligit 553 simul in consignificato 554 preteriti imperfecti 555 . ‘Eram’ autem est uerbum substantiuum 556 I quod significat substantiam ut 557 \ actum. Et hoc proprie conuenit persone, quando predicatur 558 substantia de ipsa, uel econuerso 559. Sed 560 IOH. VIII a, Iudeis loquens qui negabant suam eternitatem, utitur uerbo 561 presenti 562 , ut notet 563 quod nichil transiit 564 de sua eternitate, sed tota stat 565 simul ; PS. b 566 : ‘Tu autem idem ipse 567 es, et anni tui non deficient’. ‘Verbum’ autem ad 568 hoc ponit, et non ‘Filium’, propter quinque causas. Quarum tres ponit CRISOSTOMUS, et duas 569 AUGUSTINUS. Prima quidem 570 CRISOSTOMI II hec est : ut simplex generatio III intelligatur 571 esse. Secunda IV autem 572 : ut intelligatur 573 sine 574 concupiscentia, spiritualis et intellectualis. Tertia autem 575 : ut intelligatur \ sine distantia genitoris et geniti, quia 576 primum Verbum indistanter manet in intellectu semper 577 in omni intellectu \ se manifestante. Filius autem non 578 semper indistanter 579 manet in patre in omnibus in quibus est pater et filius. Hec autem uerba 580 C RISOSTOMI V facile est intelligere ex precedentibus VI.
a. Ioh. 8, 58. b. Ps. 101, 28. D E G K Kl M N S T c h l p
549. 550. accipit] accepit DEGKKlchlp ; om. MS ; accipit aliquid] aliquid accepit (inv.) E 551. presenti] presente K 552. 553. colligit] colligitur S 554. consignificato] significato KlS ; consignato Nchp 555. imperfecti] temporis add. M 556. substantiuum] subiectum DE 557. ut] et G 558. predicatur substantia] inv. E 559. econuerso] conuerso K ; e contra chlp 560. sed] licet MS 561. uerbo] uerbi N 562. presenti] ego sum add. p 563. notet] notat N 564. transiit] transiet DE 565. stat] stet chlp 566. Ps.] Ps. 101 hl 567. ‘ipse’] ipsi E 568. ad hoc] adhuc DEKNlp 569. duas Augustinus] inv. M 570. quidem] equidem chlp 571. intelligatur esse] inv. N 572. autem] om. Mchlp 573. intelligatur] esse add. Nchlp 574. sine concupiscentia, spiritualis et intellectualis. Tertia autem, ut intelligatur] om. (hom.) G 575. autem] om. M 576. quia] et M 577. semper in omni intellectu] om. DEGKchlp 578. non semper] inv. chlp 579. indistanter manet] inv. E 580. uerba] uerbi G I. Cf. Glossa marg. super Ioh. 1, 1. II. Cf. supra p. 20, not. II. III. Cf. Alb., Phys., lib. 1, tr. 2, cap. 6, Ed. Colon. 4/1, p. 26, l. 48-53. IV. Cf. supra p. 20, not. II. V. Cf. supra p. 20, not. II ; cf. Alb., Summa theol., I, tr. 7, q. 30, cap. 1 ; cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 228, l. 21-30 ; p. 229, l. 29-43. VI. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 14, l. 3-4 ; p. 16, l. 3-6 ; p. 32, l. 3-13.
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qu’il signifie l’existence, il prend quelque chose au pre´sent. Et il rassemble cela en meˆme temps dans le consignifie´ du passe´ imparfait. Or ‘j’e´tais’ est le verbe substantif qui signifie la substance comme acte. Et cela convient en propre a` la personne, quand la substance est pre´dique´e d’elle, ou l’inverse. Mais, en Jn 8 a, en parlant aux Juifs qui niaient son e´ternite´, il5l’e´vange´liste4utilise le verbe au pre´sent, afin de marquer que rien de ce qui vient de son e´ternite´ ne passe, mais5que4celle-ci se tient tout entie`re en meˆme temps ; Ps. b : ‘Or, toi, tu es le meˆme, et tes anne´es seront inde´fectibles’. Or, quant a` cela, il pose ‘Verbe’, et non pas ‘Fils’, pour cinq raisons. Chrysostome en pose trois, et Augustin deux. La premie`re de Chrysostome est, en effet, la suivante : pour qu’il soit intellige´ qu’elle est une ge´ne´ration simple. Quant a` la seconde, pour qu’elle soit intellige´e sans concupiscence, spirituelle et intellectuelle. La troisie`me, pour sa part, pour qu’elle soit intellige´e sans distance entre celui qui engendre et celui qui est engendre´, parce que le Verbe premier demeure sans distance dans l’intellect qui se manifeste toujours en tout intellect. Or un fils ne demeure pas toujours sans distance dans 5son4 pe`re en tout ce en quoi il y a un pe`re et un fils. Quant a` ces paroles de Chrysostome, il est facile de les intelliger a` partir de ce qui pre´ce`de.
a. Jn 8, 58. b. Ps. 101, 28.
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Vna autem ratio quam dat AUGUSTINUS I est quod per ‘Verbum’ expressa similitudo intelligatur 581 genitoris et geniti, que 582 semper \ est inter intellectum agentem et Verbum quo dicit se. Dicit 583 enim 584 AUGUSTINUS II quod, cum mens 585 dicit se, nichil minus 586 est in uerbo quam in dicente 587. Hoc autem semper 588 non est inter patrem et filium. Secunda 589 ratio AUGUSTINI 590 III est quod 591, cum Iohannes totam \ uirtutem processionis qua Filius procedit 592 a Patre uellet declarare, et Filius non procedat tantum ut Filius, sed ut ars Patris et sapientia \ plena rationibus uiuentibus 593 eorum que sunt. Quod 594 hoc modo 595 melius signatur 596 per ‘Verbum’, quod est ars et similitudo causantis 597 intellectus, quam per nomen ‘Filii’, qui non \ dicit nisi ad Patrem similitudinem et relationem 598. Dicunt etiam 599 quidam IV sextam 600 huius 601 rationem, quia ‘Verbum’ dicit 602 tres comparationes, uel quatuor, quibus 603 hic 604 manifestatur Verbum increatum. Quarum una 605 V est ad dicentem. Et sic : ‘In principio erat Verbum’. Secunda VI est comparatio ad corporalem uocem quam formatione spiritus creati 606 induit. Et sic similitudinem ponit 607 ad carnem assumptam, quando ‘Verbum caro factum est’. Tertiam VII autem comparationem 608 ad ea quorum causa \ ydealis est in 609 intellectu actiuo primo. Et sic dicitur quod : ‘Omnia per ipsum
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581. intelligatur] intelligitur ES 582. que] qui KN 583. dicit] unde praem. E 584. enim] om. E 585. mens] ens T 586. minus est] inv. DE 587. dicente] dicento N 588. semper non] inv. EN 589. secunda] autem add. DEKchlp 590. Augustini] om. DEKchlp ; autem G 591. quod] quia NKla.c. 592. procedit] procederet DE 593. uiuentibus] uiuentium Kl 594. quod] quia DE ; et S 595. modo] om. DE 596. signatur] significatur DGKKlNSchlp 597. causantis] om. M 598. relationem] rationem D 599. etiam] enim DE ; etiam quidam] inv. clp 600. sextam] satis conuenienter praem. N 601. huius rationem] inv. T 602. dicit] ostendit DEGKNchlp 603. quibus] qui add. E 604. hic] hoc EKSchlp 605. 606. creati] increati DE 607. ponit] posuit DE 608. comparationem] habet add. KSchlp 609. in] om. MS I. Aug., De trin., lib. 6, cap. 10, n. 11, CCSL 50, p. 241, l. 10-16. II. Aug., De trin., lib. 9, cap. 12, n. 18 ; lib. 15, cap. 14, n. 23, CCSL 50, p. 309, l. 35-38 ; CCSL 50A, p. 496, l. 7-10. III. Aug., De trin., lib. 6, cap. 10, n. 11, CCSL 50, p. 241, l. 21-23. IV. Cf. infra p. 46, not. V-p. 48, not. II. V. Cf. Aug., De trin., lib. 7, cap. 3, n. 6, CCSL 50, p. 251, l. 25-27 ; Alb., Summa theol., I, tr. 8, q. 35, cap. 3, art. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 270, l. 30-46. VI. Cf. Anselm., Monolog., cap. 10, ed. Schmitt, t. 1, p. 24, l. 29-p. 25, l. 4. VII. Cf. supra p. 46, not. III et infra p. 60, not. IV ; p. 82, not. V. Cf. Plato, Tim. 28AB, transl. Chalc., Plat. Lat. 4, p. 20, l. 20-p. 21, l. 3 ; Alb., Summa theol., I, tr. 8, q. 35, cap. 3, art. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 270, l. 11.
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Une raison que donne, quant a` lui, Augustin est que, par ‘Verbe’, soit intellige´e la similitude expresse de celui qui engendre et de celui qui est engendre´, 5similitude4 qui existe toujours entre l’intellect agent et le Verbe par lequel il se dit. Augustin dit, en effet, que, quand l’esprit se dit, il n’y a rien de moins dans le verbe que dans celui qui 5le4 dit. Or cela n’est pas toujours le cas entre un pe`re et un fils. La seconde raison d’Augustin est que, bien que Jean ait voulu faire voir clairement toute la vertu de la procession par laquelle le Fils proce`de du Pe`re, pourtant, le Fils ne proce`de pas seulement en tant que Fils, mais en tant qu’art du Pe`re et sagesse pleine des raisons vivantes de ce qui est. Et cela est, de cette manie`re, mieux de´signe´ par le ‘Verbe’, qui est l’art et la similitude de l’intellect qui cause, que par le nom de ‘Fils’, qui ne dit que la similitude et la relation par rapport au Pe`re. Certains aussi en e´noncent une sixie`me raison : ‘Verbe’ dit trois ou quatre comparaisons par lesquelles le Verbe incre´e´ est ici manifeste´. La premie`re d’entre elles est par rapport a` celui qui dit. Et ainsi : ‘Dans le principe e´tait le Verbe’. La deuxie`me est la comparaison avec la voix corporelle qu’il introduit par la formation de l’esprit cre´e´. Et ainsi, il pose une similitude avec la chair assume´e, quand ‘le Verbe s’est fait chair’.5Ils posent4une troisie`me comparaison avec ce dont la cause ide´ale est dans l’intellect premier actif. Et ainsi est-il dit que ‘tout a e´te´ fait par lui’. Ils
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facta sunt’. Quartam 610 I etiam 611 ponunt in hoc quod uerbum est 612 notio per quam eruditio 613 fit. \ Et sic ‘Verbum’ est lux mentium 614 angelorum et hominum. Nomen autem ‘Filii’ II non dicit nisi comparationem primam. Et sic conuenientius ponit nomen ‘Verbi’ quam ‘Filii’. Hoc 615 igitur 616 est 617 quod dicit 618 : ‘Deus erat Verbum’. Et sic condempnatur 619 \ heresis ARRII III qui 620, \ sicut in libro A RRII IV legitur 621 , \ dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum 622 mundum creatam per quam, sicut per 623 quoddam instrumentum, fecit Deus mundum et omnia que sunt 624 in mundo. Quia, si hoc esset uerum, sequeretur quod 625 hec propositio non esset uera : ‘Deus 626 erat Verbum’, quod falsum 627 est. ‘Hoc 628 erat in principio apud Deum’. Hec est quarta propositio 629 per quam enuntiatur equalitas 630 maiestatis et eternitatis 631 Patris et Filii. ‘Hoc’, inquam, et non aliud, ‘in principio’, quod est eternitas, ‘erat apud Deum’. Nec excluditur hic Spiritus Sanctus, sicut dixerunt NESTORIUS V et EUTHICES 632 VI heretici et PAULUS SAMOSETHEUS 633 VII, qui dixerunt
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610. quartam] condicionem add G. ; causam add. S 611. etiam] autem KlM ; etiam ponunt] ponit etiam c ; inv. hlp 612. est] om. DEKNS ; est notio] dicunt a nono G ; inv. lp ; notio notio est ch 613. eruditio fit] inv. G 614. mentium] et add. DEGKNSchlp 615. hoc igitur est quod] om. M 616. igitur] ergo DEGKchlp 617. est] transp. post hoc (inv.) DEchlp ; om. G 618. dicit] ergo add. M 619. 620. qui] quia Kl ; que N 621. 622. totum] om. E 623. sicut per] lac. S 624. sunt] transp. post mundo G ; sunt in mundo] in eo sunt M 625. quod] quia G 626. ‘Deus’] ‘et’ praem. Kl 627. falsum est] inv. DG 628. ‘hoc’] Quarta propositio add. in marg. N 629. propositio] pars DE 630. equalitas maiestatis] inv. M 631. eternitatis] eternitas KlM 632. Nestorius et Eutyches] Euthices et Nestorius T 633. I. Cf. Aug., De trin., lib. 15, cap. 10, n. 19, CCSL 50A, p. 486, l. 76-77 ; Greg. Naz., Oratio 38, n. 9 in Theophania, transl. Rufini, CSEL 46, p. 95, l. 9-11 ; Ioh. Dam., De fide orth., lib. 2, cap. 17, n. 19, transl. Burg., ed. Buytaert, p. 74, l. 95-96. II. Cf. Aug., De trin., lib. 7, cap. 2, n. 3, CCSL 50, p. 250, l. 6-16. III. Arrius : Ambros., De fide lib. V, lib. 3, cap. 6, n. 41-45, CSEL 78, p. 122, l. 1-p. 124, l. 40 ; Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 11 ; tr. 26, n. 5, CCSL 36, p. 6, l. 1-2 ; p. 262, l. 10-14 ; id., De haeres., cap. 49, CCSL 46, p. 320, l. 1-p. 321, l. 12 ; add., p. 320, l. 132-p. 321, l. 145 ; Theophylact., In Ioh., cap. 1, v. 2, PG 123, col. 1139BD ; Glossa marg. in Ioh. 1, 10.15. IV. Cf. Alb., Summa theol., I, tr. 7, q. 30, cap. 3, Ed. Colon. 34/1, p. 236, l. 66-80. V. Nestor. : Aug., De haeres., app. IIA, CCSL 46, p. 350, l. 1-9. Nestor., Euthyc., Paul. Samosat. : cf. Concilium Lateranense, 5.-31. Oct. 649 in DZ 519. VI. Euthyc. : Aug., De haeres., app. III, CCSL 46, p. 350, l. 1-9. VII. Paul. Samosat. : Aug., De haeres., cap. 44, CCSL 46, p. 311, l. 27-p. 312, l. 10.
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posent aussi une quatrie`me 5comparaison4 en ce que le verbe est la notion par laquelle le savoir est acquis. Et ainsi le ‘Verbe’ est-il la lumie`re des esprits des anges et des hommes. Or le nom de ‘Fils’ ne dit que la premie`re comparaison. Et ainsi pose-t-il de manie`re plus ade´quate le nom de ‘Verbe’ que celui de ‘Fils’. Cela est donc ce qu’il 5l’e´vange´liste4 dit : ‘Le Verbe e´tait Dieu’. Et ainsi est condamne´e l’he´re´sie d’Arius qui, comme on5le4lit dans le livre d’Arius, a dit que le Fils n’e´tait pas Dieu, mais une certaine vertu cre´ e´ e avant le monde entier, par laquelle, comme par quelque instrument, Dieu a fait le monde et tout ce qui est dans le monde. Parce que, si cela e´tait vrai, il s’ensuivrait que cette proposition – ‘Le Verbe e´tait Dieu’ – ne serait pas vraie, ce qui est faux. ‘Celui-ci e´tait dans le principe aupre`s de Dieu’. C’est la quatrie`me proposition par laquelle est e´nonce´e l’e´galite´ de majeste´ et d’e´ternite´ du Pe`re et du Fils. ‘Celui-ci’, dis-je, et non quelque chose d’autre (aliud), ‘dans le principe’, qui est e´ternite´, ‘e´tait aupre`s de Dieu’. N’est pas exclu ici l’Esprit Saint, comme 5l’4ont dit les he´re´tiques Nestorius et Eutyche`s ainsi que Paul de Samosate, qui ont dit que l’Esprit
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Spiritum Sanctum esse 634 seruum I et in aere Filii insufflato in discipulos II formatum 635, quia constat quod principium primum diligit Verbum consubstantiale 636, quod est \ sui ipsius manifestatiuum 637. Et hic Spiritus dilectionis est intra 638 \ primum intellectum, sicut 639 et 640 Verbum. Nec umquam est processio Verbi sine processione talis 641 dilectionis, \ et \ sic neutrum illorum 642 est extra primum intellectum formatum. Sed 643 tunc queritur quare Iohannes non facit 644 statim a 645 principio mentionem Spiritus Sancti. Ad 646 hoc autem 647 dicendum quod illo tempore non fuit error III circa processionem Spiritus Sancti, sicut 648 circa processionem Filii, tamen in consequentibus IV expressam mentionem 649 facit processionis Spiritus Sancti, IOH. XVI a 650 dicens : \ ‘Spiritus 651 qui a Patre procedit etc.’. Adhuc 652 autem 653 queritur, cum in principio \ prime propositionis V ‘principium’ stet pro Patre secundum litteraliorem 654 expositionem, quid facit quod hic 655 stat 656 pro eternitate. Ad quod 657 dicendum est 658 quod 659 accipitur 660 ex modo loquendi. Cum enim prepositiones 661 transitiue 662 sint, oportet quod aliqua 663 secundum modum loquendi notetur 664 inter suppositum a. Recte : Ioh. 15, 26. D E G K Kl M N S T c h l p
634. esse seruum] inv. M 635. formatum] formans Kl 636. consubstantiale] sibi add. hp 637. manifestatiuum] manifestatum MN 638. intra] inter MT 639. sicut] om. DES 640. et] om. p 641. talis] tali p 642. illorum] eorum chlp 643. sed] Questio quare non statim facit mentionem Spiritus Sancti add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT 644. facit] transp. post principio G 645. a principio] om. E 646. ad hoc autem dicendum, quod illo tempore non fuit error circa processionem Spiritus Sancti] om. (hom.) G 647. autem] om. M 648. sicut circa processionem Filii] om. hlp 649. mentionem] intentionem p 650. Ioh xvi] Ioh. 15 chl 651. ‘Spiritus’] om. T 652. adhuc] Questio quare principium hic stat pro eternitate add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT 653. autem] om. M 654. litteraliorem] litteralem hlp 655. hic] hoc p 656. stat] stet DE 657. quod] hoc EM 658. est] om. DEK 659. quod] hoc add. DENchlp ; hic add. K 660. accipitur] hoc excipitur G 661. prepositiones] propositiones DEGKNc 662. transitiue sint] inv. N 663. aliqua] aliquid G 664. notetur] notentur M I. Cf. Boeth., De trin., cap. 6, ed. Moreschini, p. 180, l. 345-348 ; Rufin., De Greg. Thaum., GCS 9/2, p. 956, l. 9 ; Ambr., De Spi. Sanct., lib. 1, cap. 3, n. 51, CSEL 79, p. 36, l. 136-138 ; Genn. Massil., De eccl. dogm. lib., cap. 4, PL 42, col. 1214 ; PL 58, col. 982 ; Theophylact., Enarr. in ev. Ioh., cap. 1, v. 3, PG 123, col. 1142D. II. Aug., De haeres., cap. 46, n. 16, CCSL 46, p. 318, l. 164-p. 319, l. 177. III. Cf. Ambros., De Spi. Sanct., lib. 1, cap. 2, n. 29, CSEL 79, p. 28, l. 20-p. 29, l. 27. IV. Alb., Super Ioh., cap. 15, v. 26, Ed. Paris. 24, p. 579b, l. 3-32. V. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 16, l. 8-9.
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Saint e´tait serviteur et forme´ dans l’air du Fils insuffle´ dans les disciples, parce que c’est un fait que le principe premier aime le Verbe consubstantiel, qui est susceptible de le manifester lui-meˆme. Et ici l’Esprit de dilection est a` l’inte´rieur du premier intellect, comme 5l’est4 aussi le Verbe. Et jamais il n’y a de procession du Verbe sans la procession d’une telle dilection, et ainsi aucun d’eux n’a e´te´ forme´ en dehors du premier intellect. Mais alors il est demande´ pourquoi Jean ne fait pas aussitoˆt, a` partir du principe, mention de l’Esprit Saint. Or, quant a` cela, il faut dire qu’en ce temps-la`, il n’y eut pas d’erreur concernant la procession de l’Esprit Saint, comme5il y en eut4a` propos de la procession du Fils. Cependant, dans ce qui suit, il fait expresse´ment mention de la procession de l’Esprit Saint, en disant en Jn 16 a : ‘L’Esprit qui proce`de du Pe`re etc.’. Or, maintenant, il est demande´ , alors qu’au commencement (principio) de la premie`re proposition, ‘principe’ tient lieu du Pe`re selon l’exposition plus litte´rale, ce qui fait qu’ici, il tienne lieu de l’e´ternite´. Quant a` cela, il faut dire qu’il est compris a` partir du mode d’expression. Puisque les pre´positions sont transitives, il faut, en effet, que soit marque´e une certaine diversite´ selon le mode d’expression entre le suppoˆt du pronom, ce qui est suppose´ par ce nom ‘Dieu’ et ce qui est
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pronominis et suppositum per hoc nomen ‘Deum’ 665 et suppositum per hoc nomen ‘principium’ diuersitas 666. \ Et 667, cum per pronomen 668 de necessitate supponatur Verbum, et 669 non sit diuersitas, uel 670 alietas 671, inter Verbum et diuinam essentiam, oportet quod hoc nomen ‘Deum’ 672 stet \ pro persona Patris, que alietatem 673 et distinctionem habet ad suppositum Verbi. Et sic per uirtutem prepositionis 674 ‘in’ 675 ‘principium’ 676 stabit pro eternitate que, licet secundum 677 rem 678 non differat a diuina essentia uel persona, tamen 679 notat differentiam in modo significandi, cum Verbum 680 et Deus dicuntur esse ‘in principio’, quia 681 dicit PHILOSOPHUS I quod nichil est in se ipso 682. Et sic Verbum et Deus simul 683 sunt ‘in principio’, sicut in mensura sui esse. Et hoc est eternitas. ‘Principium’ igitur 684 hic 685 stat pro eternitate, cum dicitur : ‘Hoc erat in principio apud Deum’. Factiua 686 enim causa II, sicut diximus III, est agens intellectus cui ad 687 facere sufficit Verbum et Spiritus quo 688 procedit et deducitur forma ydealis Verbi in facta 689. Et hoc notatur \ in PS. a 690 ubi causam efficientem et 691 sufficientem describit 692, dicens 693 : ‘Verbo Domini celi firmati sunt, et 694 spiritu oris eius omnis 695 uirtus eorum’. Hoc 696 igitur 697 est 698 quod dicitur : ‘Hoc erat \ in principio apud Deum’. \ Notatur igitur 699 per 700 hanc propositionem coeternitas et coequalitas Verbi et Patris contra hereticos E BIONEM 701 IV et 702 a. Ps. 32, 6. D E G K Kl M N S T c h l p
665. Deum] Deus G 666. 667. et cum per pronomen de necessitate supponatur Verbum et non sit diuersitas] om. (hom.) M 668. pronomen] nomen G 669. 670. uel] seu D 671. 672. Deum] Deus M 673. 674. prepositionis] pronominis T 675. in] ibi DE 676. principium] principio G ; om. T 677. secundum rem non differat] non differat secundum rem DES 678. rem] esse NS 679. tamen notat] inv. T 680. Verbum et Deus] Deus et Verbum G 681. quia] cum add. G 682. ipso] tempore S 683. simul sunt] inv. Nchlp 684. igitur] ergo DEGKchlp 685. hic] om. NT 686. factiua] prima DEchlp ; huius G ; om. K ; summa S 687. ad] aliquid G ; aliquid add. MS 688. quo] qui chlp 689. facta] facto DG 690. Ps.] 32 add. h 691. et sufficientem] om. DE ; dicens add. G 692. describit dicens] Dominus describit G 693. dicens] Dominus KS 694. ‘et spiritu oris eius omnis uirtus eorum’] etc. M 695. ‘omnis’] om. ch 696. hoc] et praem. M 697. igitur] ergo DEGKchlp ; om. M 698. est] transp. post hoc (inv.) DEKchlp 699. igitur] autem DE ; ergo GKchlp 700. per] secundum T 701. 702. et] om. M I. Arist., Phys., lib. 4, cap. 3 (210 b 8-9), in Alb., Phys., lib. 4, tr. 1, cap. 6, Ed. Colon. 4/1, p. 211, l. 78-79. II. Cf. Alb., De bono, tr. 1, q. 4, art. 3, Ed. Colon. 28, p. 52, l. 85-86 ; id., Summa theol., I, tr. 3, q. 18, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 86, l. 35. III. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 14, l. 15-17. IV. Ebyon : cf. Aug., De haeres., cap. 10, CCSL 46, p. 294, l. 1-2.
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suppose´ par ce nom ‘principe’. Et, puisque par le pronom est ne´cessairement suppose´ le Verbe et qu’il n’y a pas de diversite´ ou d’alte´rite´ entre le Verbe et l’essence divine, il faut que ce nom ‘Dieu’ tienne lieu de la personne du Pe`re, qui posse`de l’alte´rite´ et la distinction par rapport au suppoˆt du Verbe. Et ainsi, par la vertu de la pre´position ‘dans’ (in), ‘principe’ tiendra lieu de l’e´ternite´ qui, bien que, selon la chose, elle ne diffe`re pas de l’essence ou de la personne divine, marque, cependant, la diffe´rence dans le mode de signifier, quand le Verbe et Dieu sont dits eˆtre ‘dans le principe’, parce que le Philosophe dit que rien n’est en soi-meˆme. Et ainsi le Verbe et Dieu sont ensemble ‘dans le principe’, comme dans la mesure de leur eˆtre. Et cela est l’e´ternite´. ‘Principe’ tient donc lieu ici de l’e´ternite´, quand il est dit : ‘Celui-ci e´tait dans le principe aupre`s de Dieu’. La cause susceptible de faire est, comme nous 5l’4avons dit, l’intellect agent auquel suffisent, pour faire, le Verbe et l’Esprit par lequel la forme ide´ale du Verbe proce`de et est conduite dans ce qui est fait. Et cela est indique´ dans le Ps. a ou` il de´crit la cause efficiente et suffisante, en disant : ‘Par le Verbe du Seigneur les cieux ont e´te´ affermis, et par l’esprit de sa bouche, toute leur vertu’. Cela est donc ce qui est dit : ‘Celui-ci e´tait dans le principe aupre`s de Dieu’. Sont donc marque´es, par cette proposition, la coe´ternite´ et la coe´galite´ du Verbe et du Pe`re contre les he´re´tiques Ebion et Photinus,
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FOTINUM 703 I, qui \ dixerunt II Verbum, Filium 704, Ihesum Christum, ante beatissimam Virginem 705 non fuisse. Coeterna enim coequalia \ sunt in duratione, et coessentialia coequalia sunt in uirtute et maiestate 706. Hoc est 707 igitur 708 quod dicit. Sed 709 questio incidit ad cuius uerbi creati similitudinem hoc 710 Verbum sumatur 711 magis. Dicit 712 enim DAMASCENUS 713 III quod uerbum creatum multis modis dicitur. Dicit enim sic 714 quod 715 « uerbum est naturalis intellectus motus per quem mouetur et cogitat 716, uelut 717 lux eius, ens et splendor. Verbum rursus 718 est quod nondum profertur, sed in 719 corde enuntiatur 720. Rursus uerbum est angelus, siue nuntius, intelligentie 721 », quod enuntiat 722 alteri 723 quod in cordis intelligentia conceptum est, uel affectum 724 IV. \ Ad 725 hoc autem dicendum 726 per 727 AUGUSTINUM in GLOSSA V quod similius est uerbo primo modo dicto, quia hoc est uerbum simile 728 intellectui et equale 729 et 730 indistans et cum ipso intellectu stans et manens. Est 731 prima forma omnium eorum 732 que dicuntur et
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703. 704. Filium Ihesum Christum] Christum Ihesum Filium M 705. Virginem] Mariam DN ; Mariam add. E 706. maiestate] maiestatis E 707. est igitur] ergo G 708. igitur] ergo DEKchlp ; om. M 709. sed] Questio de Verbo uel Verbum multiplex add. in marg. ext Kl ; Questio add. in marg. NT 710. hoc] hic DEN 711. sumatur] sentiatur M 712. dicit enim] inv. S 713. 714. sic] om. MS 715. quod] om. lp 716. cogitat] cogitatur KlN 717. 718. rursus] missum K ; missus MS ; rursum h ; rursus est] missus est transp. post profertur M 719. in] om. M 720. enuntiatur] pronuntiatur G 721. intelligentie] eius add. cp 722. enuntiat] nuntiat N 723. alteri] id add. N 724. affectum] effectum MS 725. ad] Questio add. in marg. ext. Kl 726. dicendum] est add. N 727. per] secundum chlp 728. simile intellectui] simile intellectum N 729. equale] coequale Kl 730. et] om. Kl 731. est] et praem. DEGKNchlp ; in S 732. eorum] om. DE I. Photin. : cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 26, n. 5, CCSL 36, p. 262, l. 17-18 ; id., De haeres., cap. 44 ; cap. 45, add., CCSL 46, p. 311, l. 27-p. 312, l. 10 ; p. 312, l. 117-118 ; Glossa marg. in Ioh. 1, 1. II. Cf. Glossa marg. in Ioh. 1, 1. III. Ioh. Dam., De fide orth., lib. 1, cap. 13, n. 17, transl. Burg., ed. Buytaert, p. 62, l. 106-110 : « ‘‘Verbum est quod substantialiter cum Patre semper coexistit’’. Verbum rursus est et naturalis intellectus motus, secundum quem movetur et intelligit et cogitat, velut lux eius ens et splendor. ‘‘Verbum rursus est quod non verbo profertur, sed in corde enunciatur. Et rursus Verbum est angelus intelligentiae’’. » IV. Cf. Arist., Peri herm., cap. 1 (16 a 3-4), transl. Boethii, Arist. Lat. 2/1-2, p. 5, l. 4-5. V. Cf. e.g. supra p. 46, not. V ; Glossa marg. super Ioh. 1, 1 ; Glossa interl. super Ioh. 1, 1.
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qui ont dit que le Verbe, le Fils, Je´sus Christ, n’e´tait pas avant la tre`s bienheureuse Vierge. Ce qui est coe´ternel est, en effet, coe´gal en dure´e, et ce qui est coessentiel est coe´gal en vertu et en majeste´. Cela est donc ce qu’il dit. Mais une question se pre´sente : a` la ressemblance de quel verbe cre´e´ ce Verbe est-il davantage pris ? Damasce`ne dit, en effet, que le verbe cre´e´ est dit de multiples manie`res. Ainsi dit-il, en effet, que « le verbe est le mouvement naturel de l’intellect, par lequel il est muˆ et pense, comme sa lumie`re, son eˆtre et sa splendeur. Le verbe, d’autre part, est ce qui n’est pas encore profe´re´, mais est e´nonce´ dans le cœur. Le verbe est, encore, l’ange, ou le nonce, de l’intelligence », parce qu’il e´nonce a` un autre ce qui a e´te´ conc¸u dans l’intelligence du cœur, ou affecte´. Or, quant a` cela, il faut dire, par Augustin, dans la Glose, qu’il est plus semblable au verbe dit selon le premier mode, parce que c’est un verbe semblable a` l’intellect, e´gal et sans distance, se tenant et demeurant avec l’intellect lui-meˆme. Il est la premie`re forme de tout ce qui est dit et
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formantur ab intellectu. Et sunt hec uerba AUGUSTINI I : « Quando cogitas quandam 733 substantiam 734 uiuam 735 et perpetuam 736 , omnipotentem, ubique presentem, ubique totam, nusquam inclusam, quando \ ista cogitas, hoc est Verbum de Deo in 737 corde tuo, quecumque dicuntur transeunt 738, soni sunt, sillabe sunt 739, littere sunt. Hoc 740 uerbum quod transit 741 sonat. Quod autem signat 742 sonus et in cogitatione eius est qui dixit \ et in 743 intelligente qui audit non transit ». Et ad modum 744 illius 745 stat et non transit Verbum primi 746 intellectus. Adhuc 747 autem queritur ulterius, cum uerbum possit esse maius quam 748 mens dicens uerbum 749, sicut 750 est 751 quando est de maiori re quam 752 sit ipsa mens dicens 753, et possit esse minus, sicut quando 754 uerbum 755 est de minori 756 quam mens dicens, et possit 757 esse de 758 equali 759, sicut quando tantum est uerbum 760 \ quantum 761 est in 762 dicente, sicut cum mens dicit se, ad cuius horum uerborum sumatur 763 similitudinem.
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733. quandam] aliquam DEKchlp 734. 735. uiuam] unam EKchlp 736. perpetuam] et add. T 737. in corde] om. M 738. transeunt] om. DEKchlp 739. sunt] om. E 740. hoc] est add. D ; quod praem. Kl ; hoc uerbum quod transit, sonat] om. (hom.) G 741. transit] et add. D 742. signat] significat GKKlNS 743. in intelligente] non intelligit MS 744. modum] motum M 745. illius] istius N 746. primi intellectus] inv. DEKchlp 747. adhuc] Questio iterum de Verbo add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. T 748. quam] quando E 749. uerbum, sicut est quando est de maiori re quam sit ipsa mens dicens] om. (hom.) G 750. sicut est] om. D 751. est] om. N 752. quam] quamquam MS 753. dicens] Dominus M 754. quando] om. DEKchlp 755. uerbum est] inv. DEGKchlp 756. minori] re add. chlp 757. possit] posset G 758. de] om. G 759. equali] equale G 760. uerbum] in uerbo N 761. 762. in dicente] mens in dicens DE 763. sumatur similitudinem] inv. chlp I. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 8, CCSL 36, p. 5, l. 30-39 : « Quid est ergo illud in corde tuo, quando cogitas quamdam substantiam uiuam, perpetuam, omnipotentem, infinitam, ubique praesentem, ubique totam, nusquam inclusam ? Quando ista cogitas, hoc est uerbum de Deo in corde tuo. Numquid autem hoc est sonus ille, qui quatuor litteris constat, et duabus syllabis ? Ergo quaecumque dicuntur et transeunt, soni sunt, litterae sunt, syllabae sunt. Hoc uerbum transit, quod sonat : quod autem significauit sonus, et in cogitante est qui dixit, et in intelligente est qui audiuit, manet hoc transeuntibus sonis. »
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forme´ par l’intellect. Et voici les paroles d’Augustin : « Quand tu penses une certaine substance vivante, perpe´tuelle, toute-puissante, pre´sente partout, partout tout entie`re, jamais incluse, quand tu penses cela, c’est-a`-dire, dans ton cœur, le Verbe qui vient de Dieu, tout ce qui est dit passe, ce sont des sons, ce sont des syllabes, ce sont des lettres. Ce verbe qui passe sonne. Ce que le son marque, en revanche, et qui est a` la fois dans la pense´e de celui qui 5l’4a dit et dans celui qui 5l’4intellige 5et4qui5l’4entend ne passe pas ». Et, par rapport au mode de celui-la`, le Verbe du premier intellect reste et ne passe pas. Or, maintenant, il est demande´ ulte´rieurement a` la ressemblance duquel de ces verbes il est pris, puisque le verbe peut eˆtre plus grand que l’esprit qui dit le verbe, comme cela est le cas quand il est a` propos de quelque chose de plus grand que ne l’est l’esprit lui-meˆme qui 5le4 dit, et puisqu’il peut eˆtre plus petit, comme cela est le cas quand le verbe est a` propos de quelque chose de plus petit que l’esprit qui 5le4 dit, et puisqu’il peut eˆtre a` propos de quelque chose d’e´gal, comme cela est le cas quand le verbe est aussi grand qu’il l’est dans celui qui 5le4 dit, comme quand l’esprit se dit.
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Et 764 ad hoc dicendum 765 per 766 AUGUSTINUM I in IX 767 libro 768 DE TRINITATE 769 sic 770 dicente 771 \ c. 4 772 : « Notitia, si minor 773 \ est quam illud 774 quod noscitur 775 et plene nosci potest, perfecta non est. Si autem maior 776 \ est, iam superior est 777 » quam 778 « natura que nouit » ; et 779 sic non se totam nouit. « Cum 780 ergo se totam 781 nouit 782 neque secum quidquam 783 aliud, par 784 illi est 785 cognitio sua ». Et ad illius 786 similitudinem sumitur Verbum increatum, cum intellectus primi principii dicit se. Et si par est, coeterna est et coequalis 787 in omni uirtute et maiestate. Et hoc est quod intendit.
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‘Omnia 788 per ipsum facta sunt 789’. Hic ponit Verbi \ increati propria essentialia \ secundum que ut causa 790 ad creata 791 per seipsum \ comparatur 792. Cum autem duo sint 793 in ipso – scilicet quod est uniuscuiusque causa per quam sunt hoc 794 quod sunt et subsistunt, et secundum quod ipsum est ratio cognitionis omnium in qua cognoscitur omne quod cognoscitur 795 – et 796 utrumque \ horum sit Verbo substantiale 797, ut perfectior sit doctrina Iohannis 798, utroque modo describit Verbum 799 per rationem primam hic, per rationem 800
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764. et] Solutio add. in marg. ext. Kl ; om. M 765. dicendum] quod add. DEGMS 766. per] om. MS 767. ix] om. DEGKchlp 768. ix libro] inv. M 769. Trinitate] ciuitate T 770. sic] l. 9 praem. hl 771. dicente] dicentem DEGKNchlp 772. c. 4] om. p 773. minor scripsi cum M] maior DEGKKlNSTc 774. illud] id Kl 775. noscitur] cognoscitur M 776. maior] minor DEGKc 777. est] om. M 778. quam] om. lp 779. et sic non se totam nouit] quam illa quae nota est. Mens vero cum se ipsam cognoscit, non se superat notitia sua lp 780. cum] quando MS 781. totam] totum N 782. nouit] cognoscit lp 783. quidquam] quisquam DEKNSh ; quicquam Tcl 784. par] per MSa.c. ; par Sp.c. 785. est] add. notitia sui T 786. illius] alius S 787. coequalis] est add. chlp 788. ‘omnia’] essencialia ipsius Verbi increati add. in marg. ext. Kl 789. ‘sunt’] ‘et sine ipso factum est nihil’ add. hl 790. causa] tam Kl ; om. T 791. creata] tanta Kl ; causata et praem. chlp 792. comparatur] operatur DEGKMS 793. sint] sunt DEK 794. hoc] hec N 795. cognoscitur] agnoscitur KlMS 796. et] ut S 797. substantiale] substantiali G 798. Iohannis] Iohannes EGNSchlp 799. Verbum] transp. post primam M 800. rationem] autem add. N I. Aug., De trin., lib. 9, cap. 4, n. 4, CCSL 50, p. 297, l. 13-25 : « Item notitia si minor est quam est illud quod noscitur et plene nosci potest, perfecta non est. Si autem maior est, iam superior est natura quae nouit quam illa quae nota est, sicut maior est notitia corporis quam ipsum corpus quod ea notitia notum est. Illa enim uita quaedam est in ratione cognoscentis ; corpus autem non est uita. Et uita quaelibet quolibet corpore maior est, non mole sed ui. Mens uero cum se ipsa cognoscit, non se superat notitia sua quia ipsa cognoscit, ipsa cognoscitur. Cum ergo se totam cognoscit neque secum quidquam aliud, par illi est cognitio sua quia neque ex alia natura est eius cognitio cum se ipsa cognoscit. Et cum se totam nihilque amplius percipit, nec minor nec maior est. »
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Et, quant a` cela, il faut dire, par Augustin, dans le neuvie`me livre De la Trinite´, qui dit ainsi au quatrie`me chapitre : « La connaissance, si elle est plus petite que ce qui est connu et que ce qui peut eˆtre pleinement connu, n’est pas parfaite. Si, en revanche, elle est plus grande, elle est de´ja` supe´rieure » a` « la nature qui connaıˆt » ; et, ainsi, elle ne se connaıˆt pas tout entie`re. « Puisque donc elle se connaıˆt tout entie`re et, avec elle, 5ne connaıˆt4 rien d’autre, sa connaissance est e´gale a` elle 5la nature connue4». Et c’est par rapport a` la similitude de cela qu’est pris le Verbe incre´e´, quand l’intellect du premier principe se dit. Et, si elle est e´gale, elle est coe´ternelle et coe´gale en toute vertu et majeste´. Et cela est ce qu’il entend. ‘Tout a e´te´ fait par lui’. Ici, il pose les propres essentiels du Verbe incre´e´ selon lesquels il est compare´, en tant que cause, a` ce qui est cre´e´ par lui-meˆme. Or, puisqu’il y a deux 5propres4 en lui – a` savoir qu’il est la cause de chaque 5chose4 par laquelle chacune est ce qu’elle est et par laquelle elle subsiste, et selon qu’il est la raison de la connaissance de tout, 5raison4 dans laquelle est connu tout ce qui est connu –, et 5puisque4 chacun de ces deux 5propres4 appartient au Verbe de manie`re substantielle, pour que l’enseignement de Jean soit plus parfait, il de´crit le Verbe par l’un et l’autre modes : par la premie`re raison ici, par la seconde raison la` : ‘La vie e´ tait la lumie` re des
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secundam ibi a : ‘Vita 801 erat lux hominum 802’. Sicut enim probatur 803 in principio P HYSICORUM I : \ « Eadem sunt principia essendi et cognoscendi omnem rem », et hoc etiam accipitur ex 804 principio POSTERIORUM II. Causa autem quare sic 805 artificiose procedit Iohannes iam in parte dicta est 806 III : quia sapientibus et perfectis loquebatur et 807 in philosophia enutritis et contra hereticos, qui erant cauillosi et destruxissent doctrinam, nisi ualde sufficienter esset tradita. Adhuc 808 autem 809 prima pars diuiditur in duas 810. In \ quarum prima notificat deitatem Verbi ex comparatione Verbi ad creaturas. In secunda autem 811 eandem deitatem designat ex comparatione creatorum 812 ad ipsum 813 Verbum ibi b : ‘Quod factum est in ipso’. In prima 814 harum 815 duo facit. Primo enim 816 ostendit 817 Verbi deitatem et eternitatem in 818 generalitate 819 uirtutis operantis 820, cum dicit : ‘Omnia 821 per ipsum facta sunt’. Secundo, ostendit 822 idem ex modo operationis, cum dicit : ‘Et sine ipso factum est nichil’. \ Ad intelligentiam autem horum 823 omnium que 824 hic dicenda sunt, notandum 825 quod dicit H IERONIMUS 826 in 827 primo P ROHEMIO 828 GALEATO IV sic : « Logos 829 Grece multa 830 Latine signat 831. Nam et 832 Verbum est et ratio 833 et supputatio 834 et 835
a. Ioh. 1, 4. b. Ioh. 1, 3-4. D E G K Kl M N S T c h l p
801. ‘uita’] om. MS ; ibi v. 4 praem. p 802. ‘hominum’] uera M ; omnium S 803. probatur] et add. Sh 804. 805. sic] est G ; sit M 806. 807. et] om. N 808. adhuc] ad hoc KlS 809. autem] om. M 810. duas] partes add. M 811. autem] om. M 812. creatorum] creaturarum G 813. ipsum Verbum] inv. S 814. prima] autem add. DEN 815. harum] horum ch 816. enim] om. M 817. ostendit] om. Kl 818. in] ex DEGKNchlp 819. generalitate] generalitatem N 820. operantis scripsi cum T] operatiue DEKNSchlp ; operante GM ; operantem Kl 821. 822. ostendit idem] inv. E 823. horum omnium] omnium eorum N 824. que hic] quedam MS 825. notandum] est add. N 826. 827. in] ad Paulinum praem. hlp 828. 829. logos] logos Verbum add. in marg. ext. Kl 830. multa Latine] inv. N 831. signat] significat DEGKNSchlp 832. et] etiam MS 833. ratio] est add. G ; ratio et supputatio] supputatio et ratio Kl 834. supputatio] suppositatio G 835. et] om. M I. Arist., Phys., lib. 1, cap. 1 (184 a 10-16), transl. vetus, Arist. Lat. 7/2, p. 7, l. 3-8, in Alb., Phys., lib. 1, tr. 1, cap. 5, Ed. Colon. 4/1, p. 8, l. 80-84. II. Arist., Anal. Post., lib. 1, cap. 2 (71 b 19-21.71 b 25-28), transl. Iacobi, Arist. Lat. 4/1-4, p. 7, l. 14-16 ; l. 21-22. III. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 18, l. 17-19 cum not. V-VI ; p. 32, l. 22-p. 34, l. 2. IV. Hier., Epist. 53 (ad Paulinum), n. 4, CSEL 54, p. 449, l. 1416 : « logos Graece multa significat – nam et uerbum est et ratio et supputatio et causa uniuscuiusque rei –, per quae sunt singula, quae subsistunt ; quae uniuersa recte intellegimus. ».
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hommes’ a. De meˆme qu’il est, en effet, prouve´ au de´but des Physiques : « Identiques sont les principes de l’eˆtre et de la connaissance de toute chose », cela est aussi rec¸ u a` partir du de´ but des 5Analytiques4 Poste´rieurs. Or la cause pour laquelle Jean proce`de avec un tel art a de´ja` e´te´ dite en partie : il parlait aux sages, aux parfaits et a` ceux qui e´taient nourris dans la philosophie ainsi que contre les he´re´tiques, qui e´taient pleins de subtilite´ et auraient de´truit l’enseignement, s’il n’avait pas e´te´ transmis suffisamment bien. Or, maintenant, la premie`re partie est divise´e en deux 5parties4. Dans la premie`re d’entre elles, il 5l’e´vange´liste4 fait connaıˆtre la de´ite´ du Verbe a` partir de la comparaison du Verbe avec les cre´atures. Quant a` la seconde, il y de´signe la meˆme de´ite´ a` partir de la comparaison de ce qui est cre´e´ avec le Verbe lui-meˆme, ici b : ‘Ce qui a e´te´ fait en lui’. Dans la premie`re de ces 5parties4, il fait deux 5ope´rations4. En premier lieu, il montre, en effet, la de´ite´ et l’e´ternite´ du Verbe dans la ge´ne´ralite´ de la vertu de celui qui ope`re 1, quand il dit : ‘Tout a e´te´ fait par lui’. En second lieu, il montre la meˆme 5the`se4 a` partir du mode d’ope´ration, quand il dit : ‘Et, sans lui, rien n’a e´te´ fait’. Or, pour l’intelligence de tout ce qui doit eˆtre dit ici, il faut remarquer que Je´roˆme dit ainsi dans le premier Prohemium galeatum : « Logos, en grec, a, en latin, un grand nombre de significations. Car il est a` la fois le Verbe, la raison, la supputation, la cause de chaque chose par
a. Jn 1, 4. b. Jn 1, 3-4. 1. Il est e´galement possible de traduire uirtutis operantis par : « la vertu qui ope`re ». Cf. le commentaire de la variante 820 dans le re´pertoire des variantes errone´es p. CCCLX, spe´c. CCCLXII-CCCLXIII.
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uniuscuiusque 836 rei causa per quam sunt singula que subsistunt, \ que omnia intelligimus » \ in Filio. Si enim « logos » accipiatur ut 837 manifestans intellectum 838, tunc « Verbum » est, et Verbi tantum habet rationem. Si autem accipiatur ut prima ydea 839 rerum, et 840 tunc est 841 « ratio » rerum, rebus tamen non 842 immixta 843. \ Si autem 844 accipiatur \ ut ars I et sapientia ad quam fit uniuersaliter 845 quod 846 fit, tunc est causa ordinis rerum secundum suos essentiales gradus in hoc quod propinquius et remotius se habent ad intellectum agentem. Et sic est « supputatio » 847 rerum 848 in toto mundo existentium. Si 849 autem 850 accipiatur ut ars agentis primi, tunc est « causa » per quam sunt singula que subsistunt. Et 851 omnia 852 hec Filio attribuuntur, et Filii 853 cum intellectu operante coeternitatem et deitatem demonstrant 854. Hoc 855 modo sumendo 856 Verbum, ‘omnia per’ Verbum, sicut per artem et causam \ operatiuam et rationem formalem ydealem, ‘facta sunt’. Cuius ymagines quedam 857, ut dicit BOETIUS 858 in libro DE TRINITATE II, sunt forme materiales 859 in rebus inuente 860 et rebus immixte. Illa autem Verbi lux et ratio ydealis, secundum PLATONEM III et BOETIUM 861 IV, uere forme et foris manentis habent 862 rationem ad quam, non ex qua, facta sunt \ quecumque facta sunt a Deo creatore, sicut dicit AUGUSTINUS V. Et hoc est quod dicit : ‘Omnia per ipsum facta sunt’.
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836. uniuscuiusque] uniuscuiuscumque Kl 837. 838. intellectum] tantum add. DE 839. ydea] ratio S 840. et] om. GN ; et tunc est ratio rerum] om. DEKchlp 841. est ratio rerum, rebus tamen] om. G 842. non] est add. G 843. immixta] sic est ratio add. chlp 844. autem] tamen c 845. uniuersaliter alia similitudo add. inter columnas S 846. 847. supputatio] suppositatio G 848. rerum] uniuersaliter add. N ; et add. S 849. si] sic Kl 850. autem] uero N 851. et] ideo add. chlp 852. omnia hec] inv. S 853. Filii] Filius G 854. demonstrant] demonstranti N 855. hoc] et praem. DEGKNchlp ; hoc modo sumendo Verbum, omnia per Verbum sicut per artem et causam operatiuam et rationem formalem] om. S 856. sumendo] sumendum G 857. quedam] quidem chp 858. Boetius] hoc cuius S 859. materiales] naturales MS 860. inuente] in mente MS 861. 862. habent] habet DEKNchlp I. Cf. Aug., De trin., lib. 6, cap. 10, n. 11, CCSL 50, p. 241, l. 10-p. 242, l. 36 et supra p. 46, not. III. II. Boeth., De trin., cap. 2, ed. Moreschini, p. 171, l. 115-117. III. Cf. supra p. 46, not. VII : Plato, Tim. 28AB. IV. Boeth., De trin., cap. 2, ed. Moreschini, p. 170, l. 110-p. 171, l. 115. V. Cf. supra p. 46, not. III ; cf. Alb., Summa theol., I, tr. 7, q. 30, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 229, l. 44-52.
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laquelle sont les singuliers qui subsistent, toutes 5re´alite´s4 que nous intelligeons » dans le Fils. Si « logos » est, en effet, entendu comme manifestant l’intellect, alors il est le « Verbe » et il a seulement la raison du Verbe. Si, d’autre part, il est entendu comme l’ide´e premie`re des choses, alors il est aussi la « raison » des choses, cependant non meˆle´e aux choses. Si, par ailleurs, il est entendu comme art et sagesse par rapport auxquels tout ce qui advient advient universellement, alors il est cause de l’ordre des choses selon leurs degre´s essentiels en ce qu’elles sont plus proches et plus e´loigne´es de l’intellect agent. Et ainsi est-il la « supputation » des choses qui existent dans le monde entier. Si, encore, il est entendu comme art du premier agent, alors il est la « cause » par laquelle sont les singuliers qui subsistent. Et tout cela est attribue´ au Fils et de´montre la coe´ternite´ du Fils avec l’intellect qui ope`re et 5sa4 de´ite´. En prenant le Verbe de cette manie`re, ‘tout a e´te´ fait par’ le Verbe, comme par l’art, par la cause ope´rative et par la raison formelle ide´ale. Certaines images de celui-ci, comme 5le4 dit Boe`ce dans le livre De la Trinite´, sont les formes mate´rielles qui se trouvent dans les choses et qui sont meˆle´es aux choses. Or cette lumie`re et cette raison ide´ale du Verbe, selon Platon et Boe`ce, ont la raison de la forme ve´ritable et qui demeure a` l’exte´rieur, par rapport a` laquelle, non a` partir de laquelle, a e´te´ fait tout ce qui a e´te´ fait par Dieu cre´ateur, comme5le4dit Augustin. Et cela est ce qu’il dit : ‘Tout a e´te´ fait par lui’.
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Est autem hic caute 863 ambulandum, quia \ locum 864 istum 865 impugnant quatuor hereses, que hic sunt excludende. Quarum 866 una est heresis 867 ARRII. Secunda est heresis EUTICIS 868 et NESTORII. Tertia \ est 869 heresis MANICHEI. Quarta est 870 heresis 871 PAULI SAMOSETHEI 872. ARRIUS 873 I, sicut legitur in libro quem 874 VALERIUS 875 II, discipulus ARRII, conscripsit contra Filii eternitatem, dicebat 876 Filium esse factum et esse quandam \ Dei uirtutem et 877 lucem intellectualem factam ante mundum. Et ideo 878 illum 879 uocant esse 880 uerbum 881 et sapientiam Dei 882, et 883 habere uirtutis influentiam et sapientie ad 884 totius mundi facturam, sicut PHILOSOPHI III dicunt quod primi orbis 885 intelligentia influentiam habet super omnium 886 aliorum facturam, et ante ipsam non est nisi 887 causa prima. Que 888 causa erroris \ ARRII fuit quod nimis philosophie inherebat. \ Huius 889 autem discipuli, sicut dicit BOETIUS 890 IV, longe post ipsum \ surgentes, fuerunt ENTITES 891 V et NESTORIUS VI et, \ ante eos, FOTINUS 892 VII et EBION 893 VIII, dicentes Spiritum Sanctum 894 esse spiritualem 895 uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et gratiarum et 896 illuminationum 897 in animas, quam uirtutem etiam factam 898 dicebant. Et, quia 899 sic 900 uehit ea que a creatore Patre et, creatoris uirtute, Filio 901 procedunt 902, dicebant eum 903 Patri et Filio deseruire et esse seruum IX eorum 904 et non esse ubique 905, sed tantum ibi ubi factus 906 in 907 dicto 908 D E G K Kl M N S T c h l p
863. 864. locum de heresibus add. in marg. sup. Kl 865. 866. quarum una] prima M 867. heresis] hereses Kl ; om. T 868. 869. est heresis] om. M 870. est heresis] om. M 871. heresis] om. DE 872. 873. Arrius] Arrius add. in marg. int. Kl ; om. MS 874. 875. Valerius] Dalecius S 876. dicebat] dicebant ETa.c. ; corr. Tp.c. ; esse add. Kl 877. et] in MS 878. ideo] om. E 879. illum] om. G ; istum S 880. esse] om. Tp 881. uerbum et sapientiam] sapientiam et uerbum G 882. Dei] om. M 883. et] dicunt eum add. p 884. ad] om. E 885. orbis] ordinis N 886. omnium] omnem M 887. nisi] om. D 888. que] quia DEGKNchlp 889. huius] discipuli et magistri Arrii add. in marg. int. Kl 890. 891. 892. 893. 894. Sanctum esse] transp. post uirtutem S 895. spiritualem] uirtualem S 896. et] om. Kl 897. illuminationum] illuminationem KSp 898. factam] esse add. N 899. quia] que ST 900. sic] sicut G 901. Filio] a praem. lp 902. procedunt, dicebant eum Patri et Filio] om. (hom.) G 903. eum] enim E ; cum Kp 904. eorum] om. G 905. ubique] Verbum S 906. factus] tranp. post ibi G 907. in] om. G 908. dicto] inserint add. G I. Cf. supra p. 48, not. III. II. Non inveni. III. E.g. Alpetragius [Al-Bitruˆjıˆ], De mot. cel., lib. 7, cap. 18, ed. Carmody, p. 90 ; Averr., Phys., lib. 4, comm. 43, Ed. Veneta, f. 141F-L. IV. Boeth., De fide cath., ed. Moreschini, p. 203, l. 197-203. V. Entites : cf. supra p. 48, not. VI. VI. Nestorius : cf. supra p. 48, not. V. VII. Photinus : cf. supra p. 54, not. I. VIII. Ebyon : cf. supra p. 52, not. IV. IX. Cf. supra p. 50, not. I et Conc. Constant. A.D. 381 in DZ 150-151, Benedictus XIV, Const. « Etsi pastoralis » a.D. 1742 in DZ 2527.
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Mais il faut marcher prudemment ici, parce que quatre he´re´sies, qui doivent eˆtre ici exclues, combattent ce lieu. L’une d’entre elles est l’he´re´sie d’Arius. La deuxie`me est l’he´re´sie d’Eutyche`s et de Nestorius. La troisie`me est l’he´re´sie du Maniche´en. La quatrie`me est l’he´re´sie de Paul de Samosate. Arius, comme on 5le4 lit dans le livre que Vale´rius, le disciple d’Arius, a re´dige´ contre l’e´ternite´ du Fils, disait que le Fils avait e´te´ fait et e´tait une certaine vertu de Dieu et une lumie`re intellectuelle faite avant le monde. C’est pourquoi aussi ils l’appellent verbe et sagesse de Dieu et disent qu’il a l’influence de la vertu et de la sagesse sur la manie`re dont le monde tout entier est fait, comme les philosophes disent que l’intelligence du premier orbe a une influence sur la manie`re d’eˆtre fait de tous les autres, et qu’avant elle, il n’y a que la cause premie`re. Et cette cause de l’erreur d’Arius a e´te´ qu’il inhe´rait trop dans la philosophie. Or les disciples de celui-ci, comme 5le4 dit Boe`ce, surgissant longtemps apre` s lui, furent Eutyche` s et Nestorius et, avant eux, Photinus et Ebion, qui disaient que l’Esprit Saint est la vertu spirituelle, qui est le ve´hicule des formes naturelles dans les choses naturelles et celui des graˆces et des illuminations dans les aˆmes, qu’ils appelaient aussi une vertu faite. Et, puisqu’il 5l’Esprit Saint4 ve´hicule ainsi ce qui proce`de du Pe`re cre´ateur et du Fils, vertu du cre´ateur, ils disaient qu’il servait le Pe`re et le Fils et qu’il e´tait leur serviteur et n’e´tait pas partout, mais seulement la` ou`, fait, il servait dans la dite fonction, de
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officio 909 deseruit 910, sicut nos dicimus 911 secundum catholicam 912 fidem I quod 913 spiritus creatus 914 est ubi operatur. Et sic 915 diffinibilem in loco posuerunt Spiritum Sanctum. Contra quod \ disputat AMBROSIUS II in libro DE SPIRITU SANCTO. MANICHEUS 916 III autem dixit mali esse quandam naturam a deo tenebrarum 917 factam, et non esse hanc naturam a deo lucis, sicut expresse legitur in E PISTOLA IV M ANICHEI 918 \ QUE UOCATUR 919 FUNDAMENTI. PAULUS autem SAMOSETHEUS 920 V dixit 921 ante beatissimam 922 Virginem 923 non fuisse, sed tunc tantum 924 incepisse, et in ipsum 925 descendisse uirtutem et sapientiam, quam ARRIUS VI dicebat Verbum 926 esse 927 ante 928 mundum factum, et ab ipso processisse \ in operibus miraculorum Spiritum 929 , quem N ESTORIUS VII et E NTICES 930 VIII dicebant esse \ Patris et Filii seruum 931. Vnde PAULUS IX addidit in errore N ESTORIO 932 , et 933 aliquid 934 A RRIO 935 . Et hunc sequebantur 936 FOTINUS X et EBYON 937 XI heretici.
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909. officio] seruitio DE ; officio deseruit] inv. Kchlp 910. deseruit] om. G 911. dicimus] diximus D 912. 913. quod] et S 914. creatus] sanctus procreatus M 915. sic] om. MS 916. Manicheus] Manicheus add. in marg. int. Kl 917. tenebrarum factam et non esse hanc naturam a Deo] om. (hom.) DEGKNa.c.guhlp ; corr. in marg. sup. Np.c. 918. Manichei] Manicheus add. in marg. Kl 919. uocatur] notatur M ; uocatur fundamenti] inv. G 920. Samosetheus] Samoseceus add. in marg. int. Kl 921. dixit] Christum add. DGKNchlp ; Christus E 922. beatissimam] beatam N 923. Virginem] Mariam add. chp 924. tantum] iterum DEK ; secundum S 925. ipsum] eum DE 926. Verbum esse] inv. M 927. esse] transp. ante factum DE 928. ante] ipsum add. G 929. Spiritum] Sanctum add. chlp 930. 931. seruum] elementum MS 932. Nestorio] aliquid Arrio DEKNchlp ; aliquid de errore Arrii G 933. et] om. T 934. aliquid] addidit add. DGKNchlp 935. Arrio] in errore Nestorio DEKchlp ; in errore Nestorii G ; Nestorio N 936. sequebantur] sequebatur N 937. I. Tomus Damasi 17, in Aug., De trin., app. C, CCSL 50A, p. 565, l. 48-49 et Synodus, Rom., a.D. 382 in DZ 196. II. Cf. supra p. 50, not. I ; Ambros., De Spi. sanct., lib. 1, cap. 7, n. 81, CSEL 79, p. 48, l. 1-p. 49, l. 8. III. Manius : Aug., De haeres., cap. 46, n. 1-2, CCSL 46, p. 312, l. 1-7 ; Theophylact., Enarr. in ev. Ioh., cap. 1, v. 9-10, PG 123, col. 1150C-1151A. IV. Aug., Contra epist. Manich. quam uoc. fundam., n. 24, CSEL 25, p. 223, l. 3-11. V. Paul. Samosat. : cf. supra p. 48, not. VII. VI. Arrius : cf. supra p. 48, not. III. VII. Nestor. : cf. supra p. 48, not. V. VIII. Euthyc. : cf. supra p. 48, not. VI. IX. Paul. Samosat. : cf. supra p. 48, not. VII. X. Photin. : cf. supra p. 54, not. I. XI. Ebyon : cf. supra p. 52, not. IV.
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meˆme que nous, nous disons, selon la foi catholique, que l’esprit cre´e´ est la` ou` il ope`re. Et ils pose`rent l’Esprit Saint ainsi de´finissable dans un lieu. C’est contre cela que dispute Ambroise dans le livre De l’Esprit Saint. Le Maniche´en, quant a` lui, a dit qu’une certaine nature du mal e´tait faite par le dieu des te´ne`bres et que cette nature ne venait pas du dieu de la lumie`re, comme on5le4lit expresse´ment dans l’E´pıˆtre du Maniche´en qui est appele´e Du fondement. Paul de Samosate, pour sa part, a dit qu’il 5le Fils4 n’avait pas e´te´ avant la tre`s bienheureuse Vierge, mais qu’il avait commence´ seulement alors et qu’e´taient descendues en lui la vertu et la sagesse, qui e´taient, selon ce que disait Arius, le Verbe fait avant le monde, et que, de lui, l’Esprit avait proce´de´ dans les œuvres des miracles – 5Esprit4 dont Nestorius et Eutyche`s disaient qu’il e´tait le serviteur du Pe`re et du Fils. De ce fait, Paul a ajoute´ en erreur a` Nestorius et quelque5peu4a` Arius. Et les he´re´tiques Photinus et Ebion le suivaient.
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Contra hos 938 autem 939 omnes hereticos, ut concorditer dicunt AUGUSTINUS 940 I, AMBROSIUS 941 II, BOETIUS 942 III et CRISOSTOMUS IV, dicit Iohannes : ‘Omnia per ipsum’, Verbum 943 scilicet 944, ‘facta sunt 945’, nichil excipiendo \ quod in uniuersalitatem distributionis 946 cadere potest. Non enim distribuitur nisi 947 aliquid commune in una natura analogie uel generis uel speciei colligens supposita. Deus autem factor nec in 948 analogia 949, nec in genere, nec in specie \ una est cum creaturis 950. \ Ergo non distribuit signum distributiuum pro factore. Et sic 951, cum dicitur 952 : ‘Omnia per ipsum facta sunt’, oportet sensum esse : Omnia 953 facta facta 954 \ sunt 955 per Verbum. Vnde GLOSSA V BEDE VI et AUGUSTINI 956 VII, hoc 957 est « quidquid 958 959 est siue in 960 substantia siue in 961 naturali 962 aliqua 963 proprietate » factum 964 est per Verbum. Et sic aut Verbum 965 factum est aut 966 non. Si factum est, tunc 967 oportet quod Verbum factum sit per Verbum. Et sic idem factum 968 est per seipsum, \ quod est contra omnem intellectum et impossibile. Si autem non 969 factum 970, tunc 971 mentitur ARRIUS VIII, qui dicit esse factum. Et hoc 972 est 973 argumentum AUGUSTINI IX contra heresim ARRII X
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938. hos] om. S 939. autem] om. DE 940. Augustinus] transp. post Ambrosius M 941. Ambrosius] et praem. N 942. Boetius] Bernardus DGKSchlp ; Berhardus E ; Be KlN 943. Verbum scilicet] om. EMTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. 944. scilicet] om. Kchlp 945. ‘sunt’] scilicet add. M 946. 947. nisi] om. D 948. in] om. G 949. 950. creaturis] creatis N 951. sic] om. G 952. dicitur] dicitur add. (ditt.) T 953. omnia facta] inv. T 954. facta] om. M 955. sunt] esse DE 956. Augustini] dicit add. p 957. hoc est] om. M 958. quidquid] quisquam GK ; quicquid chl 959. est] esse add. E 960. in] aliqua add. MS 961. in] om. M 962. naturali] om. Kl ; naturali aliqua] inv. GKNchlp 963. aliqua] om. M 964. factum] factum add. (ditt.) G 965. Verbum] transp. post est MS 966. aut] an DE 967. tunc] ergo DEKchlp 968. factum est] inv. N 969. non] est add. DEKNchlp 970. factum] sit add. MS 971. tunc] non add. G 972. hoc est] inv. p 973. est] om. KlMSTa.c. ; corr. in interl. Tp.c. I. Cf. infra p. 68, not. VII et Aug., In Ioh. ev., tr. 47, n. 9 ; tr. 96, n. 3, CCSL 36, p. 409, l. 23-36 ; p. 570, l. 7-22. II. Ambros., Expl. psal. XII, 36, cap. 35, CSEL 64, p. 98, l. 4-29. III. Boeth., In Porph. Isag., ed. prim., lib. 1, n. 4, CSEL 48, p. 11, l. 2527. IV. Ioh. Chrys., Hom. 5 in Ioh., n. 1, PG 59, col. 53, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 14vb. V. Glossa marg. super Ioh. 1, 1. VI. Beda, Hom. ev. lib. II, lib. 8, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 69-73. VII. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 13, CCSL 36, p. 7, l. 11-15. VIII. Arrius : cf. supra p. 48, not. III. IX. Aug., De trin., lib. 1, cap. 6, n. 9, CCSL 50, p. 38, l. 15-17 ; cf. Glossa marg. in Ioh. 1, 3 ; Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 11, CCSL 36, p. 6, l. 1-9. X. Arrius : cf. supra p. 48, not. III.
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Mais, contre tous ces he´re´tiques, comme 5le4 disent d’un seul cœur Augustin, Ambroise, Boe`ce et Chrysostome, Jean dit : ‘Tout par lui’, c’est-a`-dire par le Verbe, ‘a e´te´ fait’, en n’excluant rien qui puisse tomber dans l’universalite´ de la distribution. N’est, en effet, distribue´ que quelque chose de commun qui rassemble les suppoˆts en une seule nature de l’analogie soit du genre soit de l’espe`ce. Or Dieu, qui fait, n’est avec les cre´atures ni en analogie, ni en un genre, ni en une seule espe`ce. Donc il ne distribue pas de signe distributif selon celui qui fait. Et ainsi, quand il est dit : ‘Tout a e´te´ fait par lui’, il faut que le sens soit : Tout ce qui a e´te´ fait a e´te´ fait par le Verbe. De ce fait, la Glose de Be`de et d’Augustin, c’est-a`-dire : « Tout ce qui est soit dans une substance, soit dans quelque proprie´te´ naturelle » a e´te´ fait par le Verbe. Et ainsi ou bien le Verbe a e´te´ fait ou bien non. S’il a e´te´ fait, alors il faut que le Verbe ait e´te´ fait par le Verbe. Et ainsi, le meˆme a e´te´ fait par lui-meˆme, ce qui est contre toute intellection et impossible. Si, en revanche, il n’a pas e´te´ fait, alors Arius, qui dit qu’il a e´te´ fait, ment. Et cela est l’argument tre`s valide d’Augustin contre l’he´re´sie d’Arius ; Col. 1 a : ‘Tout a e´te´ cre´e´ par lui et en lui. Et il est avant tous,
a. Col. 1, 16-17.
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ualidissimum 974 ; COL. I a : ‘Omnia per ipsum et in ipso creata sunt. Et ipse est ante omnes 975, et omnia consistunt 976 in ipso 977’. Adhuc 978, si ita est quod omnia que uel substantialiter uel aliqua 979 naturali proprietate \ subsistunt 980 cadunt sub distributione, cum omnia 981 hec 982 bona sint, erit Verbum auctor bonorum. Et nichil est malum in entibus, quod est contra \ MANICHEUM I. Et hoc sumitur 983 in GLOSSA 984 II que 985 dicit : « Ecce 986 auctor est 987 bonorum ». Sic 988 ergo exponendo litteram, querit 989 ARRIUS III quid notet habitudo prepositionis, cum dicitur 990 : Omnia facta 991 per 992 Verbum 993. Videtur enim causam 994 instrumentalem notare 995. Et sic ex modo loquendi Verbum est 996 \ instrumentum factoris primi. Ad quod dicendum quod prepositio notat causam medialem 997 : non illam que est instrumentalis, \ sed illam que est 998 in ordine nature quo alter est ex altero. Per Verbum ergo, et Virtutem et Sapientiam, fit quod fit, quia 999 Verbum est a Patre et habet ab ipso quod operatur ; IOH. V b : ‘Quecumque 1000 facit 1001 Pater 1002 et Filius similiter facit 1003 ’. Vnde 1004 SAP. VII c de 1005 Sapientia dicitur quod ‘omnium’ 1006 est 1007 ‘artifex’ 1008, ‘omnem 1009 habens uirtutem, omnia prospiciens 1010’ d. Preterita 1011 ECCLI. XVIII e 1012 dicitur 1013 : ‘Qui 1014 uiuit in eternum creauit omnia simul’. Creatio 1015 autem non est 1016 operatio que possit a. Col. 1, 16-17. b. Ioh. 5, 19. c. Sap. 7, 21. d. Sap. 7, 23. e. Eccli. 18, 1. D E G K Kl M N S T c h l p
974. ualidissimum] ualidissimi DEGK 975. ‘omnes’] omnia Nchl 976. ‘consistunt’] subsistunt E ; constant N ; om. p 977. ‘ipso’] ‘constant’ add. p 978. adhuc] ad hoc T 979. aliqua] aut qua D 980. subsistunt] consistunt DEGKchlp 981. omnia hec] inv. chlp 982. hec bona] inv. E 983. sumitur] innuitur DEGKNchlp ; finitur MS 984. 985. que] cum E 986. ecce] erit Kl 987. est] om. T ; est bonorum] inv. Kl 988. sic] Questio add. in marg. T ; innuitur praem. MS 989. querit] transp. post prepositionis DEGK (queritur K) ; transp. post Arrius chlp 990. dicitur] dicuntur N 991. facta] om. DE ; sunt add. M 992. per] om. D 993. Verbum] ipsum D ; facta sunt add. DEchlp 994. causam] tantum E 995. notare] narrare Kl 996. est] esset Kchlp 997. medialem] mediam D ; media E 998. est] media add. E 999. quia] que M ; quod S 1000. ‘quecumque’] quocumque Kl 1001. ‘facit’] fecit T ; ille scilicet p 1002. ‘Pater’] ‘hec’ add. DEKNchlp ; hoc add. G ; fecerit add. p 1003. ‘facit’] om. G 1004. unde] om. DE 1005. de Sapientia] om. M 1006. ‘omnium’ est] inv. DE 1007. est] om. hl 1008. ‘artifex’] ‘docuit me Sapientia’ et, infra add. hlp 1009. ‘omnem’] omni S 1010. ‘prospiciens’] perspiciens E 1011. preterita] propter quod DE ; preterea GMNSchlp ; propterea K 1012. xviii] 19 DE ; xxiiii Kl 1013. dicitur] om. EKlTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. 1014. ‘qui’] quia M 1015. creatio] creatorum operatio add. in marg. int. Kl 1016. est] talis add. chlp I. Manius : cf. supra p. 66, not. III-IV. II. Glossa marg. super Ioh. 1, 1 : « Ecce auctor bonorum ». III. Arrius : cf. supra p. 48, not. III ; Theophylact., Enarr. in ev. Ioh., cap. 1, v. 3, PG 123, col. 1142D ; Alb., Summa theol., I, tr. 8, q. 35, cap. 3, art. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 272, l. 46-50.
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et tout consiste en lui’. De plus, s’il en est ainsi que tout ce qui subsiste soit substantiellement soit par quelque proprie´te´ naturelle tombe sous la distribution, puisque tout cela est un bien, le Verbe sera l’auteur des biens. Et rien n’est mal dans les e´tants, ce qui est contre le Maniche´en. Et cela est assume´ dans la Glose qui dit : « Voici qu’il est l’auteur des biens ». Ainsi donc, en exposant la lettre, Arius demande ce qu’indique le rapport de la pre´position, quand il est dit : Tout a e´te´ fait par le Verbe. Il semble, en effet, indiquer la cause instrumentale. Et ainsi, par le mode d’expression, le Verbe est-il l’instrument du premier qui fait. Quant a` cela, il faut dire que la pre´position marque la cause me´diate : non pas celle qui est instrumentale, mais celle qui est dans l’ordre de la nature par lequel l’un provient de l’autre. Donc, par le Verbe, a` la fois Vertu et Sagesse, advient ce qui advient, parce que le Verbe vient du Pe`re et tient, de lui, le fait d’ope´rer ; Jn 5 a : ‘Tout ce que fait le Pe`re, le Fils5le4 fait aussi de la meˆme manie`re’. De ce fait, en Sg 7 b, au sujet de la Sagesse, il est dit qu’elle est ‘l’artisan de tout’ : ‘ayant toute vertu, pre´voyant tout’ c. En Si. 18 d, il est dit quant au passe´ : ‘Qui vit dans l’e´ternite´ a tout cre´e´ en meˆme temps’. Or la cre´ation n’est pas une ope´ration qui puisse avoir
a. Jn 5, 19. b. Sg 7, 21. c. Sg 7, 23. d. Si. 18, 1.
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habere instrumentum, quia omne instrumentum aliquid supponit 1017 super quod 1018 operetur 1019. Creatio autem \ est 1020 de 1021 nichilo aliquid 1022 in 1023 ens \ producere 1024. Ad 1025 hoc autem artifex cui sufficit 1026 uoluntas 1027 ad operandum instrumento extra se existente non indiget. Et, si dicatur indigere, constat quod in se imperfectus est 1028. Dicere autem primum imperfectum esse 1029 opificem 1030 \ ualde est 1031 inconueniens. Est ergo intellectus littere qui dictus I est 1032, et non quem dicunt heretici 1033. Sequitur autem de modo operandi, cum dicit : ‘Et 1034 sine ipso factum est nichil’. Quam 1035 oportet resolui 1036 propositionem 1037, ut melius 1038 intelligatur. Resoluitur autem 1039 in hanc : Non aliquid factum est sine ipso. Et tunc obiciunt 1040 NESTORIUS II et EUTICES 1041 III : Si 1042 Spiritus Sanctus est aliquid, non 1043 ergo 1044 \ est 1045 factum 1046 hoc 1047 aliquid sine ipso. Ergo factum est cum 1048 ipso et per ipsum. Ergo \ Spiritus Sanctus est factus. Si 1049 dicas quod 1050 factor non cadit 1051 sub communi distributo, \ dicit EUTICES 1052 IV quod Spiritus Sanctus 1053 est 1054 de hiis que sunt procedentia 1055 a 1056 factore primo et 1057 sedentia et quiescentia super
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1017. supponit] presupponit G 1018. 1019. operetur] operatur M 1020. 1021. de nichilo] transp. post aliquid Kchlp 1022. aliquid] om. MS 1023. in] ad S 1024. producere] adducere N ; reducere T 1025. ad hoc] adhuc DEMNS p.c. 1026. sufficit uoluntas] inv. N 1027. uoluntas] transp. post operandum MSTp.c. ; sola praem. chlp 1028. est] om. N 1029. esse] esset Kl 1030. opificem] transp. ante imperfectum DE 1031. est inconueniens] inv. DE 1032. est] om. MS 1033. heretici] heretice KlM 1034. 1035. quam oportet] om. T 1036. resolui] resoluere Kl ; autem oportet hanc add. in marg. Tp.c. 1037. propositionem] transp. ante oportet chlp 1038. 1039. autem] ergo D 1040. 1041. 1042. si] sed DEGKKlNchlp 1043. non ergo] inv. N 1044. ergo est] inv. Kl 1045. est factum] inv. GMS 1046. factum] om. Kl 1047. hoc] om. DE 1048. cum ipso et per ipsum] per ipsum et cum ipso N 1049. si] sed K ; sed praem. chlp 1050. quod factor] non factum N 1051. cadit] cadat D 1052. 1053. Sanctus] om. N 1054. est] om. Kl 1055. procedentia] perpetua Sa.c. ; producentia NSp.c. 1056. a] de T ; a factore primo et sedentia et quiescentia] om. M 1057. et] om. Kl I. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 3, ed. Casteigt, p. 70, l. 12-15. II. Nestor. : cf. supra p. 48, not. V. III. Euthyc. : cf. supra p. 48, not. VI. IV. Cf. Ambr., De Spi. Sanct., lib. 1, cap. 3, n. 51, CSEL 79, p. 36, l. 124-138.
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un instrument, parce que tout instrument suppose quelque chose sur quoi il ope`re. Or la cre´ation est produire quelque chose, a` partir du ne´ant, dans l’eˆtre. Or, quant a` cela, l’artisan auquel la volonte´ suffit pour ope´rer n’a pas besoin d’un instrument qui existe en dehors de lui. Et, s’il est dit qu’il5en4a besoin, c’est un fait qu’il est imparfait en luimeˆme. Or dire que le premier est un artisan imparfait, cela ne convient pas du tout. C’est donc la manie`re de comprendre la lettre qui a e´te´ dite, et non pas celle que disent les he´re´tiques. Or ce qui suit concerne le mode d’ope´rer, quand il dit : ‘Et, sans lui, rien n’a e´te´ fait’. Et il faut que cette proposition soit re´solue, afin qu’elle soit mieux intellige´e. Or elle est re´solue en celle-ci : 5Il4 n’5est4 pas 5vrai4 que quelque chose ait e´te´ fait sans lui. Et alors Nestorius et Eutyche`s objectent : Si l’Esprit Saint est quelque chose, ce quelque chose n’a donc pas e´te´ fait sans lui. Donc il a e´te´ fait avec lui et par lui. Donc l’Esprit Saint a e´te´ fait. Si tu dis que celui qui fait ne tombe pas sous le 5terme4 commun distribue´, Eutyche`s dit que l’Esprit Saint appartient a` ce qui proce`de du premier qui fait, a` ce qui sie`ge et se repose au-dessus de la cre´ature ;
v. 3b
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creaturam ; A CT . II a : ‘Sedit 1058 supra 1059 \ singulos eorum 1060 ’ Spiritus 1061 Sanctus. Ad hoc 1062 autem penitus excludendum dicit I OHANNES CRISOSTOMUS I sic esse punctandum 1063 : ‘Sine ipso factum est 1064 nichil quod factum est’, ita quod hec implicatio ‘quod \ factum est’ ponatur circa terminum 1065 distributum 1066, ut 1067 sit sensus : Non aliquid quod 1068 factum est factum est sine ipso. Et tunc cessat 1069 obiectio, quia Spiritus Sanctus 1070 non est factus, quia 1071 per hoc quod procedit, non probatur esse factus, quia 1072 Deus ipse procedit, et tamen 1073 non est factus ; PS. b 1074 : ‘ipse \ tamquam sponsus procedens de 1075 thalamo suo’, quod de Deo simbolice 1076 intelligitur 1077 ; EZ. IX c 1078 : ‘Benedicta gloria Domini 1079 de loco sancto 1080 suo’ et, secundum litteralem expositionem 1081, siue sensum, subtiliter 1082 , procedit. Quod autem requiescit super creatum 1083 non probat eum esse creaturam, quia et ipse Deus \ quiescere et sedere in creatura dicitur ; EZ. XLIV d 1084 : ‘locus solii mei et locus scabelli 1085 pedum meorum, ubi habito in medio filiorum \ Israhel 1086’ ; NUM. VI e 1087 : \ ‘Conuerte 1088, Domine 1089, in requiem tuam’. Hec enim methaphorice de 1090 Deo dicuntur, et arguere ex 1091 talibus peccatum est in problematibus 1092, sicut docet ARISTOTELES II in 1093 II TOPICORUM 1094. A UGUSTINUS III autem 1095 et B EDA 1096 IV exponunt sic a. Act. 2, 3. b. Ps. 18, 6. c. Recte : Ez. 3, 12 (‘sancto’] om. Vulg.). d. Recte : Ez. 43, 7. e. Recte : II Par. 6, 41. D E G K Kl M N S T c h l p
1058. ‘sedit’] ‘seditque’ DEKl 1059. ‘supra’] super chl 1060. ‘eorum’] ‘et repleti sunt omnes’ add. p 1061. Spiritus Sanctus] Spiritu Sanctu p 1062. ad hoc adhuc Kl 1063. punctandum] puntuandam literam N 1064. ‘est’] om. K 1065. 1066. 1067. ut] sic add. N 1068. quod] om. S 1069. cessat] cesset KKlMS p.c. Ta.c. 1070. Sanctus] est Kl 1071. quia] qui Kl 1072. quia Deus ipse procedit et tamen non est factus] om. (hom.) DG 1073. tamen] om. EKchlp 1074. Ps.] Psalmista D ; Ps. 18 hl 1075. ‘de thalamo suo’] etc. M 1076. 1077. intelligitur] intelligatur E 1078. ix] 3 chl 1079. ‘Domini’] Deo G 1080. ‘sancto’] om. NTlp 1081. expositionem siue] om. N 1082. subtiliter] subintelligitur KlMNS 1083. creatum] creaturam Kchlp 1084. xliv] 43 hl 1085. ‘scabelli’] scabellum G ; vestigiorum hlp 1086. ‘Israhel’] ‘in eternum’ add. hlp 1087. Num. vi] secundi Paralip. 6 chl 1088. ‘conuerte’] conuertere DEKl ; reuerte MS ; ‘consurge’ cp 1089. ‘Domine’] ‘Deus’ add. p 1090. de] dicitur h 1091. ex] de M 1092. 1093. in] libro add. p 1094. 1095. autem] om. S 1096. Beda] Boethius M I. Ioh. Chrys. Hom. 5 in Ioh., n. 1 ; n. 2, PG 59, col. 53.55-56, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 14vb.15rb-va. II. Arist., Top., lib. 2, cap. 1 (109 a 27-28), transl. Boethii, Arist. Lat. 5/1-3, p. 31, l. 10-11. III. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 16, CCSL 36, p. 9, l. 1-5 ; cf. Glossa marg. in Ioh. 1, 3 ; Aug., De natura boni, cap. 25, CSEL 25, p. 266, l. 20-23. IV. Beda, Hom. ev. lib. II, lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 71-74.
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Ac. 2 a : L’Esprit Saint ‘sie`ge sur chacun d’eux’. Or, pour exclure absolument cela, Jean Chrysostome dit qu’il faut ponctuer de la manie`re suivante : ‘Sans lui n’a e´te´ fait rien de ce qui a e´te´ fait’, de telle sorte que cette 5expression4 implique´e ‘qui a e´te´ fait’ soit pose´e pre`s du terme distribue´, de sorte que le sens soit : 5Il4 n’est4 pas 5vrai4 que quelque chose qui a e´te´ fait ait e´te´ fait sans lui. Et cesse alors l’objection, puisque l’Esprit Saint n’a pas e´te´ fait, parce que, par le fait qu’il proce`de, il n’est pas prouve´ qu’il soit fait, puisque Dieu lui-meˆme proce`de et, cependant, il n’a pas e´te´ fait ; Ps. b : ‘lui-meˆme comme l’e´poux qui proce`de de sa couche nuptiale’, ce qui est intellige´ symboliquement de Dieu ; Ez. 9 c : ‘Be´nie est la gloire du Seigneur depuis son lieu saint’ et, selon l’exposition litte´rale, ou le sens 5litte´ral4, subtilement, il proce`de. Or le fait qu’il repose sur (super) le cre´e´ ne prouve pas qu’il est une cre´ature, parce qu’il est dit aussi que Dieu lui-meˆme repose dans la cre´ature et sie`ge en elle ; Ez. 44 d : ‘le lieu de mon troˆne et le lieu de l’escabeau de mes pieds ou` j’habite au milieu des fils d’Israe¨l’ ; Nb 6 e : ‘Retourne, Seigneur, en ton repos’ 1. Cela est, en effet, dit de manie`re me´taphorique de Dieu, et argumenter a` partir de tels 5propos4, s’agissant des proble`mes, est un pe´che´, comme 5l’4enseigne Aristote dans le deuxie`me 5livre4 des Topiques. Or Augustin et Be`de exposent en ponctuant de la manie`re suivante :
a. Ac. 2, 3. b. Ps. 18, 6. c. Recte : Ez. 3, 12. d. Recte : Ez. 43, 7. e. Recte : 2 Ch. 6, 41. 1. L’endroit ou` est place´e l’Arche de l’Alliance est appele´ par les He´breux « le repos de Dieu », cf., par ex., 2 Ch. 6, 41 et Ps. 131, 8.
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punctando 1097 : ‘Sine ipso factum est 1098 nichil’. Hec enim locutio est 1099 duplex. Quod patet, si resoluatur 1100 sic : Non aliquid factum est sine ipso, ex hoc quod negatio potest referri ad 1101 totum uel 1102 ad partem subiectam 1103 in eo quod est aliquid 1104. Primo 1105 quidem modo est composita 1106 . Et est sensus : Quidquid 1107 aliquid 1108 est siue substantia siue aliquid quod natura est 1109 siue naturalis proprietas nature inherens, sicut est omne 1110 quod habet entitatem 1111 quocumque \ modo : id 1112 non est factum sine ipso. Et hoc modo uera est. Et modum dicit quo omnia per Verbum facta sunt 1113, quia indiuisa sunt opera 1114 Patris et Filii. Et sine Filio, Verbo 1115 suo, Pater non operatur ; PROU. VIII a 1116 : ‘Cum eo eram cuncta 1117 componens’. Et hoc \ modo 1118 respondetur ENTITI 1119 I quod 1120 factor Spiritus in uno communi 1121 cum factura non potest distribui. Et sic nulla est obiectio heretica 1122. Sed 1123 obicit 1124 MANICHEUS II : Si 1125 ‘sine ipso factum \ est nichil’, hoc est non aliquid factum est 1126 sine ipso, \ cum malum sit aliquid, sequitur quod malum non sit factum sine ipso 1127. Sed contra hoc est quia 1128 ipse 1129 est destructor mali ; IOH. III b 1130 : ‘In hoc apparuit Filius 1131, ut dissoluat 1132 opera dyaboli 1133’. \ Si autem eiusdem rei 1134 est Verbum 1135 factor et destructor, tunc est preuaricator ; GAL. I c 1136 : ‘Si ea que destruxi iterum 1137 reedifico, preuaricatorem 1138 me constituo’.
a. Prov. 8, 30. b. I Ioh. 3, 8. c. Recte : Gal. 2, 18. D E G K Kl M N S T c h l p
1097. punctando] putando T 1098. ‘est’] om. M 1099. 1100. resoluatur] soluitur G 1101. ad totum] om. M 1102. uel] et Kl 1103. subiectam] subiectiuam MS 1104. aliquid] quidquid add. DEGKKlhp ; quicquid add. cl 1105. primo] est praem. G ; om. N ; primo quidem] inv. DEK 1106. composita] compositum G 1107. quidquid] quicquid Sc 1108. aliquid] aliud N 1109. est] om. G 1110. omne] esse GK ; omne est] inv. Kl 1111. 1112. id] illud DEGKNchlp 1113. 1114. opera] om. GKc 1115. Verbo suo] Verbum suum DE 1116. viii] 9 M 1117. ‘cuncta’] omnia Kl 1118. modo] om. T 1119. 1120. quod] quia M ; et S 1121. communi] quasi c 1122. heretica] heretici N 1123. sed obicit Manicheus] om. M 1124. 1125. si] om. G 1126. est] om. G 1127. ipso] cum malum sit aliquid add. (ditt.) S 1128. quia] quod N 1129. ipse] om. c 1130. Ioh. iii] i Ioh. 2 c ; i Ioh. 3 hl 1131. ‘Filius’] ‘Dei’ add. DEGKNSchlp 1132. dissoluat] om. D ; transp. post ‘dyaboli’ E ; destruat M 1133. ‘dyaboli’] exsoluat add. D 1134. rei] om. T 1135. Verbum factor] inv. DE 1136. i] 2 chl 1137. ‘iterum’] ‘haec’ add. p 1138. ‘preuaricatorem me’] inv. T I. Euthyc. : cf. supra p. 48, not.
VI.
II. Manius : cf. supra p. 66, not.
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‘Sans lui, a e´te´ fait le rien’. Cette locution est, en effet, double. Et cela apparaıˆt clairement, si elle est re´solue ainsi : Non quelque chose a e´te´ fait sans lui, du fait que la ne´gation peut eˆtre re´fe´re´e au tout ou bien a` la partie en position de sujet en ce qu’elle est quelque chose. Selon le premier mode, elle est certes compose´e. Et le sens est : Tout quelque chose est soit substance soit quelque chose qui est une nature ou une proprie´te´ naturelle inhe´rente a` la nature, comme5l’4est tout ce qui posse`de une entite´ d’une quelconque manie`re : cela n’a pas e´te´ fait sans lui. Et, de cette manie`re, elle est vraie. Et elle dit le mode par lequel tout a e´te´ fait par le Verbe, parce que les œuvres du Pe`re et du Fils sont indivises. Et, sans le Fils, son Verbe, le Pe`re n’ope`re pas ; Pr. 8 a : ‘J’e´tais avec lui, en composant tout’. Et, de cette manie`re, est re´pondu a` Eutyche`s que l’Esprit qui fait ne peut eˆtre distribue´ en un 5terme4 commun avec ce qui est fait. Et ainsi, l’objection he´re´tique est nulle. Mais le Maniche´en objecte : Si ‘sans lui, rien n’a e´te´ fait’, c’est-a`-dire qu’5il4 n’5est4 pas5vrai que4quelque chose ait e´te´ fait sans lui, puisque le mal est quelque chose, il s’ensuit que le mal n’a pas e´te´ fait sans lui. Mais, contre cela, se trouve qu’il est lui-meˆme le destructeur du mal ; Jn 3 b : ‘En ceci il apparut Fils, qu’il dissout les œuvres du diable’. Mais, si c’est la meˆ me chose que le Verbe fait et de´ truit, alors il est pre´varicateur ; Ga. 1 c : ‘Si ce que j’ai de´truit, je le re´e´difie de nouveau, je me constitue en pre´varicateur’.
a. Pr. 8, 30. b. 1 Jn 3, 8. c. Recte : Ga. 2, 18.
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Ideo ad hanc heresim destruendam accipiunt Sancti I secundum 1139 sensum locutionis, ita quod negatio stet 1140 in termino subiecti sic : Non aliquid factum est sine ipso, ut sit sensus : Id quod 1141 est \ non aliquid, sicut 1142 malum, factum est sine ipso, ut sit quasi propositio habens subiectum 1143 terminum 1144. Et hoc intendit 1145 GLOSSA 1146 II que dicit : \ « ‘Sine ipso factum est nichil’, quia non est ab eo quidquid 1147 \ non est naturaliter 1148, sed 1149 est peruersio \ nature, ut malum siue ydolum. Ecce 1150 non est auctor malorum 1151 » ; C OR . IX a 1152 : ‘Ydolum 1153 nichil est 1154 in mundo’. Sed obstinatio heretica 1155 ad 1156 hoc instat, obiciens 1157 et dicens 1158 : Quod nichil est non pugnat 1159 et 1160 non corrumpit. Malum autem 1161 pugnat 1162 contra bonum et corrumpit ipsum. Ergo est aliquid et sic habet auctorem. Sed 1163 ad 1164 hoc soluitur per DYONISIUM 1165 III in libro DE DIUINIS NOMINIBUS c. 4 1166 ubi probat quod malum nec 1167 in corporis natura nec in anima nec 1168 in angelo nichil est nisi priuatio. Priuatio 1169 autem 1170 in se 1171 nichil 1172 est, sed deformitatem relinquit in subiecto, sicut cecitas, que 1173 non magis aliquid 1174 est in oculo
a. Recte : I Cor. 8, 4. D E G K Kl M N S T c h l p
1139. secundum] om. S 1140. stet] stat KlMS 1141. quod] factum add. DEGKchlp 1142. sicut] si cum Kl 1143. subiectum] et etiam add. G 1144. terminum] infinitum add. DEKGNchlp 1145. intendit] in add. G 1146. 1147. quidquid] quidquam GK ; quicquid Mchl 1148. naturaliter] naturalis KlM 1149. sed] si Kl 1150. 1151. malorum] mali N 1152. Cor. ix] Cor. 3 DE ; i Cor. 8 chlp 1153. ‘ydolum’] transp. ante ‘in’ p 1154. ‘est’] om. chl 1155. heretica] heretici EN 1156. ad hoc] adhuc DEGKNSchlp 1157. 1158. dicens] dicit MS 1159. pugnat] repugnat T 1160. et non] neque DE 1161. autem] et M 1162. pugnat] repugnat T 1163. sed] utrum malum habeat auctorem add. in marg. ext. Kl 1164. ad] et chlp 1165. 1166. c. 4] om. p 1167. nec] est add. DE 1168. nec] neque N 1169. priuatio] est add. Kl ; priuatio add. in marg. ext. Kl 1170. autem] om. T 1171. se] quidem add. N 1172. nichil] transp. post autem DE 1173. que] qui KlST 1174. aliquid] om. Kl ; transp. post oculo M ; aliquid est] inv. E I. Cf. supra p. 74, not. III-IV et Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 13, CCSL 36, p. 7, l. 1-11 ; Glossa marg. super Ioh. 1, 3. II. Glossa marg. super Ioh. 1, 1. III. Dion., De div. nom., cap. 4, PG 3, col. 693A ; n. 18, PTS 33, p. 163, l. 3-6 ; n. 19, p. 163, l. 9-p. 164, 3 ; n. 20, p. 164, l. 22-166, l. 4 ; n. 21, p. 168, l. 12-p. 169, l. 5 ; n. 22, p. 169, l. 20p. 170, l. 5 ; Dionysiaca I, p. 145.233-234.234-237.243-251.261-264.268-270 ; cf. Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 113, l. 70-71 ; p. 238, l. 72-74 ; p. 241, l. 74-78 ; p. 243, l. 71-75 ; p. 250, l. 50-68 ; p. 255, l. 7480 ; p. 260, l. 74-81 ; p. 262, l. 82-83 ; p. 264, l. 84-p. 265, l. 76.
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C’est pourquoi, pour de´truire cette he´re´sie, les Saints prennent le second sens de la locution, de telle sorte que la ne´gation se tienne dans le terme du sujet de la manie`re suivante : Non quelque chose a e´te´ fait sans lui, de telle sorte que le sens soit : Ce qui n’est pas quelque chose, comme le mal, a e´te´ fait sans lui, de telle sorte que ce soit comme une proposition ayant un terme sujet. Et c’est cela qu’entend la Glose qui dit : « ‘Sans lui rien n’a e´te´ fait’, parce que tout ce qui n’est pas naturellement, mais qui est une perversion de la nature, comme le mal ou l’idole, n’est pas a` partir de lui. Voici qu’il n’est pas l’auteur des maux » ; Co. 9 a : ‘L’idole n’est rien dans le monde’. Mais, quant a` cela, l’obstination he´re´tique insiste, en objectant et en disant : Ce qui n’est rien ne combat ni ne corrompt. Mais le mal combat contre le bien et le corrompt. Donc il est quelque chose et, ainsi, il a un auteur. Mais, quant a` cela, une solution est trouve´e par Denys, dans le livre Des noms divins, au quatrie`me chapitre, ou` il prouve que le mal n’est rien dans la nature du corps, ni dans l’aˆme, ni dans l’ange, sinon une privation. Or la privation n’est rien en elle-meˆme. Mais elle laisse une difformite´ dans le substrat, comme la ce´cite´, qui n’est pas davantage quelque chose dans l’œil que dans la pierre, comme 5le4 dit Anselme,
a. Recte : 1 Co. 8, 4.
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quam in 1175 lapide, sicut dicit ANSELMUS 1176 I, quamuis deformitatem relinquat 1177 in oculo quam non relinquit in lapide, quia 1178 lapis habitus illius, qui 1179 cecitatis 1180 contrarius 1181 est, non \ est susceptibilis. Et ideo priuatio, per hoc quod relinquit 1182 priuatum 1183 subiectum, non est reducibilis 1184 in 1185 omnino 1186 et penitus nichil 1187. \ Subiectum autem sub 1188 deformitate priuationis est corruptum bonum et, gratia et uirtute corrupti 1189 boni, pugnat contra integrum bonum, et non uirtute suiipsius. Et 1190 huius bonum 1191 exemplum dat A UGUSTINUS II de tybia 1192 curua que uirtute gressibilis potentie que est in \ tybia 1193 curua impugnat et \ destruit rectitudinem gressus, que 1194 est bonum ipsius gressus, et 1195 non 1196 impugnat et destruit per curuitatem, que 1197 simplex 1198 defectus rectitudinis est in ipsa. Et hac 1199 de causa dicit PHILOSOPHUS III in libro 1200 XIII 1201 PRIME 1202 PHILOSOPHIE quod Antiquorum positio fuit et uera 1203, quod bonum est locus mali in quo habitat malum. Iste igitur 1204 est 1205 sensus eius quod dicitur : ‘Sine ipso factum est nichil’. Que 1206, licet duplex 1207 sit et in hac duplicitate 1208 exponatur a Sanctis IV, tamen in utroque sensu \ est uera et excludit diuersas hereses. Malum enim et peccatum aliquando 1209 nominat 1210 actionem
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1175. in lapide, sicut dicit Augustinus, quamuis deformitatem relinquat in oculo quam] om. (hom.) KlS 1176. Anselmus scripsi cum N] Augustinus DEGKKlMSTchlp 1177. relinquat] relinquit chlp 1178. quia] eo quod N 1179. qui] quia Ma.c.S ; corr. Mp.c. 1180. cecitatis] cecitati DEGKMNSchlp 1181. 1182. relinquit] relinquitur Kl 1183. priuatum] priuant N 1184. reducibilis] dicibilis D ; ducibilis E 1185. in] om. DEM ; et GK 1186. omnino] non ens chlp 1187. nichil] est add. G 1188. sub] om. Kl 1189. corrupti boni pugnat contra integrum bonum, et non uirtute] om. (hom.) D 1190. et] om. G 1191. bonum] boni DEG 1192. 1193. 1194. que est bonum ipsius gressus] om. (hom.) DEGKchlp 1195. 1196. non impugnat et] tamen c 1197. que] quia Kl 1198. simplex] om. DEKchlp ; est G 1199. hac de] inv. DEGKchlp 1200. libro xiii] inv. DEGKNSchlp 1201. xiii] tercio chl 1202. prime philosophie] inv. M 1203. uera] est add. T 1204. igitur] autem D ; ergo EGKSchlp 1205. est] om. Ep 1206. que] qui N ; locutio add. lp 1207. duplex sit] om. G 1208. duplicitate] nichil add. N 1209. aliquando nominat] inv. DEGKchlp 1210. nominat] nominant c I. Anselm., De casu diab., cap. 11, ed. Schmitt, t. 1, p. 250, l. 30-32 ; cf. Aug., Enchirid., cap. III, 11 ; cap. IV, 12, CCSL 46, p. 53, l. 34-p. 54, l. 46 ; p. 54, l. 1126 ; Petr. Lomb., II Sent., d. 34, cap. 3-4, Spicil. Bonav. 4, p. 526, l. 11-p. 527, l. 21 ; ibid. d. 35, cap. 3, n. 1-2, p. 534, l. 6-29. II. Cf. Alb., Quaest. de proph., I, n. 3, Ed. Col. 25/2, p. 64, l. 57-p. 65, l. 2 cum nota. III. Arist., Metaph., lib. 14, cap. 4 (1091 b 35-1092 a 5), transl. media, Arist. Lat. 25/2, p. 269, l. 12-19, in Alb., Metaph., lib. 13, tr. 2, cap. 2, Ed. Colon. 16/2, p. 593, l. 77-81. IV. Cf. supra p. 74, not. III-IV ; Glossa marg. in Ioh. 1, 3.
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bien qu’elle laisse une difformite´ dans l’œil, qu’elle ne laisse pas dans la pierre, parce que la pierre n’est pas susceptible de cet habitus, qui est le contraire de la ce´cite´. C’est pourquoi aussi la privation, par ceci qu’elle laisse le substrat prive´, n’est pas reconductible a` ce qui est purement et simplement rien. Or le substrat est un bien corrompu par la difformite´ de la privation, et c’est a` la fois par la graˆce et par la vertu du bien corrompu qu’il5le substrat4combat contre le bien inte`gre, et non par sa propre vertu. Et Augustin donne un bon exemple de cela au sujet du tibia courbe qui, par la vertu de la puissance de marcher qui est dans le tibia courbe, combat et de´truit la rectitude de la marche, qui est le bien de la marche elle-meˆme ; et ce n’est pas par la courbure, qui est en lui un simple de´faut de rectitude, qu’il combat et de´truit. Et, au sujet de cette cause, le Philosophe dit, dans le treizie`me livre de la Philosophie premie`re, que la position des Anciens fut vraie e´galement, a` savoir que le bien est le lieu du mal dans lequel le mal habite. Voici donc le sens de ce qui est dit : ‘Sans lui rien n’a e´te´ fait’. Bien que cette 5locution4 soit double et qu’elle soit expose´e par les Saints dans cette duplicite´, cependant, dans l’un et l’autre sens, elle est vraie et elle exclut diverses he´re´sies. Le mal et le pe´che´ nomment, en effet, parfois l’action prive´e de
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priuatam \ circumstantia debita uel fine. Et sic est aliquid et, secundum quod est 1211 aliquid, est 1212 non factum \ sine Verbo 1213. Aliquando nominat debitum 1214 cum priuatione. Et sic est secundum quid, et tunc est incidens defectus et non habet causam efficientem, sed deficientem, sicut curui gressus 1215 deficiens causa est curua 1216 tybia 1217. Et hoc modo non fit per Verbum, quia hoc 1218 non est causa deficiens. Et non reducitur hoc modo 1219 malum in causam primam, sed 1220 in \ causam proximam deficientem. Tertio modo nominat ipsam \ priuationem. Et sic omnino nichil est et nullam habet causam : neque 1221 efficientem neque 1222 deficientem. Sic ergo, per hoc quod dicitur : ‘Omnia per ipsum facta sunt 1223’, ostenditur Verbi diuinitas 1224 per hoc quod generaliter est sufficiens et operatiua causa omnium. Per hoc autem quod addit : ‘Sine ipso factum est nichil 1225’, per modum \ operationis ostenditur 1226 diuinitas 1227 eiusdem per hoc quod est indeficiens causalitas eius ab omnibus causatis. ‘Quod factum 1228 est in ipso uita erat’. In ista 1229 parte, secundum expositionem AUGUSTINI 1230 I et 1231 BEDE 1232 II et 1233 GREGORII III, manifestat Verbi diuinitatem ex comparatione \ creati per 1234 Verbum ad 1235 ipsum Verbum. \ Vnde GLOSSA 1236 IV : « ‘Quod factum est’, in tempore », ‘in ipso’, hoc est secundum 1237 quod erat et est in 1238 ipso 1239, ‘uita erat’, quia « in spiritualis \ factoris ratione semper uixit et uiuit 1240 ». Hoc autem 1241 exemplum dant predicti 1242 Sancti V dicentes quod artifex qui facit archam in mente habet formam ad 1243 quam perficit D E G K Kl M N S T c h l p
1211. est aliquid] inv. S 1212. est non] inv. DEKlchlp 1213. Verbo] et add. G 1214. debitum] defectum Gchlp 1215. gressus] transp. post causa DE 1216. curua tybia] inv. M 1217. 1218. hoc] om. T 1219. modo] om. DE 1220. sed] et S 1221. neque] in Kl ; nec S 1222. neque] nec S 1223. ‘sunt’] etc. add. GS 1224. diuinitas] eiusdem add. Kl ; deitas MS 1225. ‘nichil’] om. M p.c. S 1226. ostenditur diuinitas] inv. E 1227. diuinitas] deitas MS 1228. ‘factum’] factor T 1229. ista parte] inv. MS 1230. Augustini et Bede et Gregorii] Bede et Gregorii. Et Augustinus D ; Bede et Gregori et Augustini E 1231. et] om. Kl 1232. Bede] Boetii M 1233. et] om. KlM 1234. per] ad DE 1235. ad ipsum Verbum] om. DEGKchlp 1236. glossa] dicit add. DEGKNchlp 1237. secundum] hoc add. GKKlMNSchlp 1238. in] om. M 1239. ipso] Verbo add. Kl 1240. uiuit] uincit MS 1241. autem] predictum add. Kl 1242. predicti] om. Kl 1243. ad quam perficit formam] om. N I. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 17, CCSL 36, p. 10, l. 1-15 ; cf. Glossa marg. super Ioh. 1, 3-4. II. Beda, Hom. ev. lib. II, lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 74-82. III. Gregorius Magnus, Moralia in Iob, lib. 27, cap. 24, n. 46, CCSL 143B, p. 1366, l. 92-102 ; cf. Glossa marg. in Ioh. 1, 3. IV. Glossa marg. super Ioh. 1, 1 ; Glossa interl. super Ioh. 1, 3. V. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 17 ; tr. 3, n. 4, CCSL 36, p. 10, l. 115 ; p. 22, l. 11-19 ; Beda, Hom. ev. lib. II, lib. I, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 80-86 ; Glossa marg. in Ioh. 1, 3 .
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la circonstance due ou de la fin. Et ainsi sont-ils quelque chose et, selon qu’ils sont quelque chose, ils n’ont pas e´te´ faits sans le Verbe. Parfois, ils nomment ce qui est duˆ avec privation. Et, ainsi, ils sont secundum quid et, alors, le de´faut est incident et il n’a pas de cause efficiente, mais de´ficiente, de meˆme que la cause de´ficiente de la marche de ce qui est courbe est le tibia courbe. Et, de cette manie`re, ils n’adviennent pas par le Verbe, parce que celui-ci n’est pas une cause de´ficiente. Et, de cette manie`re, le mal n’est pas reconduit a` la cause premie`re, mais a` la cause prochaine de´ficiente. D’une troisie`me manie`re, ils 5le mal et le pe´che´4 nomment la privation elle-meˆme. Et, ainsi, ils ne sont absolument rien et n’ont aucune cause : ni efficiente, ni de´ficiente. Ainsi donc, par ce qui est dit : ‘Tout a e´te´ fait par lui’, est montre´e la divinite´ du Verbe par ceci qu’il est en ge´ne´ral la cause suffisante et ope´rative de tout. Par ce qu’il ajoute, en revanche, a` savoir : ‘Sans lui rien n’a e´te´ fait’, est montre´e, par le mode de l’ope´ration, la divinite´ du meˆme par ceci que sa causalite´ ne fait de´faut a` rien de ce qui est cause´. ‘Ce qui a e´te´ fait en lui e´tait vie’. Dans cette partie, selon l’exposition d’Augustin, de Be`de et de Gre´goire, il 5l’e´vange´liste4 manifeste la divinite´ du Verbe a` partir de la comparaison de ce qui est cre´e´ par le Verbe et du Verbe lui-meˆme. De ce fait, la Glose 5dit4: « ‘Ce qui a e´te´ fait’, dans le temps », ‘en lui’, c’est-a`-dire selon que cela e´tait et est en lui, ‘e´tait vie’, parce que « cela a toujours ve´cu et vit dans la raison de celui qui fait et est spirituel ». Or les Saints cite´s pre´ce´demment donnent cet exemple, en disant que l’artisan qui fait un coffre posse`de, dans l’esprit, la forme par rapport a` laquelle il accomplit la forme du coffre dans le bois
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formam arche 1244 in lignis, que 1245, licet non uiuat, prout est in lignis, tamen 1246, prout 1247 est in mente artificis, mouet artificem et dirigit in opere. Et sic uiuit in mente quod non uiuit in \ materia. Quod enim in intellectu agente 1248 \ et operante manet 1249 et dirigit facit opera uite. Et 1250 quod 1251 facit opera uite uiuit. Et sic archa 1252 in mente artificis per ydeam existens uiuit et est uita. Quia 1253 diffinitio uite est quod 1254 uita I est actus spiritualis et continuus ab ente quieto et 1255 sempiterno fluens. Hec 1256 autem expositio obiectionem \ habet, quia species \ arche 1257 in mente 1258 species quedam 1259 est et de genere accidentis. Et talium nichil uiuit et non est uita. Sed ad hoc 1260 dicendum 1261, secundum illam opinionem II que ponit species in anima esse accidentia 1262 et passiones anime, quod Sancti III intendunt de agente intellectu et operante qui 1263 de se 1264 et luce propria facit quod facit, quia 1265 ille uere est actiuus, et non de illo qui prius concipit formas factorum et 1266 deinde 1267 ad similitudinem illorum operatur, talis 1268 qui 1269 de se et suo substantiali lumine 1270 facit 1271 similis est intellectui primo, et lux eius ydealis 1272 similis est Verbo 1273 eterno. \ Et sic intelligitur quod dicitur 1274 : ‘Quod factum est 1275 in 1276 ipso’, hoc 1277 est per hoc quod 1278 in ipso, ‘uita erat’. Et sic cessat obiectio quorumdam 1279 IV qui dicunt : ‘Quod factum 1280 est in ipso 1281 uita erat’. Sed omnia facta sunt in ipso, D E G K Kl M N S T c h l p
1244. arche] archam E 1245. que, licet non uiuat, prout est in lignis] om. (hom.) DG 1246. tamen] itamen Kh 1247. prout] transp. post lignis chlp 1248. agente] mouente D 1249. manet] mouet DEN 1250. et quod facit opera uite uiuit] om. M 1251. quod facit opera uite] om. (hom.) G 1252. archa] om. T 1253. quia] diffinitio uite add. inter columnas Kl ; et M 1254. quod] quia KlS 1255. et] om. Kl 1256. hec] Questio add. in marg. N ; Obiectio add. in marg. T 1257. arche] om. T 1258. mente] uiuente DEKchlp 1259. quedam est] inv. Kl 1260. hoc] est add. G 1261. dicendum] est add. DEKNchlp 1262. accidentia] accidentis GKN 1263. qui de] quidem MS 1264. se] in praem. M 1265. quia] quod G ; et MS 1266. et] om. DE 1267. deinde] diuinum Kl 1268. talis] uel add. MS 1269. qui de] quidam G ; quidem K ; quidem add. MS 1270. lumine] secunda add. MS 1271. facit] et add. G 1272. ydealis] om. D 1273. Verbo] Et lux eius ydealis similis est Verbo add. (ditt.) G 1274. dicitur] dicit N 1275. ‘est’] est add. (ditt.) T 1276. ‘in ipso’] om. hlp 1277. hoc est per hoc quod in ipso] om. (hom.) G 1278. quod] est add. DEGKNchlp 1279. 1280. ‘factum est’] om. G 1281. ‘ipso’] positio G I. Cf. Lib. de caus. 17 (18), ed. Pattin, p. 85, l. 45-47 ; Alfredus de Sareshel, De motu cordis, cap. 8, BGPTM XIII/1-2, p. 30, l. 19 ; Alb., De resurr., tr. 4, q. 2, art. 2, Ed. Colon. 26, p. 341, l. 36-37 cum nota II. Cf. Alb., Super Dion. De cael. hier., cap. 13, Ed. Colon. 36/1, p. 198, l. 9-10. III. Cf. supra p. 82, not. I-V. IV. Cf. Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 5, Ed. Colon. 37/1, p. 320, l. 44.56-57 ; id., Summa theol., I, tr. 9, q. 38, Ed. Colon. 34/1, p. 288, l. 9-10.
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– 5forme4 qui, bien qu’elle ne vive pas, dans la mesure ou` elle est dans le bois, meut, cependant, l’artisan et le dirige dans l’œuvre, pour autant qu’elle est dans l’esprit de l’artisan. Et ainsi, ce qui ne vit pas dans la matie`re vit dans l’esprit. Ce qui demeure et dirige dans l’intellect agent et ope´rant accomplit, en effet, des œuvres de vie. Et ce qui accomplit des œuvres de vie vit. Et ainsi, le coffre qui existe par l’ide´e, dans l’esprit de l’artisan, vit et est vie. Parce que la de´finition de la vie est que la vie est l’acte spirituel et continu qui flue a` partir de l’e´tant en repos et sempiternel. Or cette exposition contient une objection, parce que l’espe`ce du coffre dans l’esprit est une certaine espe`ce et ressortit au genre de l’accident. Et rien de tel ne vit ni n’est vie. Mais, quant a` cela, il faut dire, selon cette opinion qui pose que les espe`ces dans l’aˆme sont des accidents et des passions de l’aˆme, que les Saints appliquent 5ce verset4 a` l’intellect agent et ope´rant qui fait ce qu’il fait a` partir de lui-meˆme et de sa lumie`re propre, parce qu’il est vraiment actif, et non pas a` celui qui conc¸oit, d’abord, les formes de ce qui est fait et, ensuite, ope`re conforme´ment a` leur similitude, un tel 5intellect4qui fait a` partir de lui-meˆme et de sa lumie`re substantielle est semblable a` l’intellect premier, et sa lumie`re ide´ale est semblable au Verbe e´ternel. Et est ainsi intellige´ ce qui est dit : ‘Ce qui a e´te´ fait en lui’, c’est-a`-dire par le fait 5d’eˆtre4 en lui, ‘e´tait vie’. Et ainsi cesse l’objection de certains qui disent : ‘Ce qui a e´te´ fait en lui e´tait vie’. Mais tout ce qui a e´te´ fait est en lui, comme en ce qui contient.
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sicut 1282 continente. Ergo omnia sunt uita. Hec enim 1283 determinatio prepositionis cum suo casuali ‘in 1284 ipso’ non determinat participium ‘factum’, sed determinat hoc Verbum quod supponitur per pronomen, ut 1285 sit sensus : ‘Quod factum est’, in natura propria in tempore, ‘in ipso’, Verbo, ante omnia tempora, \ erat lux 1286 et uita. Et sic nichil ualet obiectio. Sed 1287 tunc 1288 queritur quare dicit 1289 : ‘erat uita 1290’, et non dicit ydea, uel forma. Ad quod 1291 dicendum, sicut 1292 dicit P HILOSOPHUS I in principio 1293 VIII PHYSICORUM 1294, \ quod 1295 influentia primi 1296 motoris in entia 1297 est \ sicut uita quedam existentibus omnibus per hoc quod est 1298 actus continuus ab ipso fluens II, sicut a fonte 1299 uite III, et \ ad 1300 esse conducens omne quod est. Et ideo dicitur ‘uita’, quia talis actus est in Verbo secundum 1301 quod est ars Patris 1302 plena ydeis et rationibus eorum que sunt et facta sunt et fiunt. Et hec 1303 expositio 1304 multipliciter probatur in libro LXXXIII QUESTIONUM per AUGUSTINUM IV. Et \ est uerior omnibus, quia sic excluditur error dicentium V Filium esse creaturam, et construitur fides ex AUCTORITATIBUS 1305 GRECORUM VI qui 1306 tales formas in mente diuina 1307 ponebant, ut dicit DYONISIUS 1308 VII libro 1309 DE
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1282. sicut] in add. G 1283. enim] ergo M 1284. ‘in ipso’] om. MS 1285. ut sit] et sic S 1286. lux et uita] uita et lux DEGKNchlp 1287. sed] Questio quare non dicit erat ydea add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. GNT 1288. tunc] om. G 1289. dicit] dicitur clp 1290. ‘uita’] lux M 1291. quod] hoc MNhlp 1292. sicut dicit] quod G 1293. principio] libri add. p 1294. 1295. quod] et praem. G 1296. primi motoris] premotoris S 1297. 1298. est] om. G 1299. fonte uite] inv. T 1300. ad esse conducens] aducens G 1301. secundum] sed S 1302. Patris plena] inv. Kl 1303. hec expositio] inv. T 1304. 1305. auctoritatibus] auctoribus DEM 1306. qui] quia DMS 1307. diuina] posuerunt add. Kl 1308. 1309. libro] in praem. GMShp I. Arist., Phys., lib. 8, cap. 1 (250 b 11-22), transl. vetus, Arist. Lat. 7/2, p. 276, l. 316 ; in Alb., Phys., lib. 8, tr. 1, Ed. Colon. 4/2, p. 551, l. 66-72. II. Cf. supra p. 84, not. I. III. Avenceb., Fons vit., tr. 3, n. 13 ; tr. 5, n. 41, ed. Baeumker, p. 107, l. 10p. 108, l. 12 ; p. 330, l. 17-22. IV. Aug., De div. quaest., q. 46, CCSL 44A, p. 71, l. 22-32 ; p. 72, l. 57-p. 73, l. 62. V. Vide e.g. Arrius in Ambros., Aug. et Theophylact. supra p. 48, not. III. VI. E.g. Plato in Aug., De div. quaest. 83, q. 46, CCSL 44A, p. 72, l. 58 ; Lib. de caus., prop. 9, ed. Pattin, p. 70, l. 8 ; Dion., De div. nom., cap. 7 : cf. infra p. 86, not. VII. Cf. Alb., Summa de creat., tr. 4, q. 24, art. 2, sol., Ed. Paris. 34, p. 477a479a. VII. Dion., De div. nom., cap. 7, n. 2, PTS 33, p. 196, l. 12-p. 197, l. 16 ; Dionysiaca I, p. 395-401 ; transl. Ioh. Sarraceni in Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 346, l. 70-76 ; p. 350, l. 76-82 ; p. 353, l. 82-83 ; ibid., n. 3, PTS 33, p. 197, l. 20-p. 198, l. 2 ; Dionysiaca I, p. 355, l. 82-84.
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Donc tout est vie. Cette de´termination de la pre´position avec son terme a` un cas oblique ‘en lui’ ne de´termine pas, en effet, le participe ‘fait’, mais de´termine ce Verbe qui est suppose´ par le pronom, de telle sorte que le sens soit : ‘Ce qui a e´te´ fait’, dans la nature propre, dans le temps, ‘en lui’, le Verbe, avant tous les temps, e´tait lumie`re et vie. Et ainsi, l’objection ne vaut rien. Mais alors il est demande´ pourquoi il5l’e´vange´liste4dit : ‘e´tait vie’ et ne dit pas : ide´e ou forme. Quant a` cela, il faut dire, comme5le4dit le Philosophe au de´but du huitie`me5livre4des Physiques, que l’influence du premier moteur sur les e´tants est comme une certaine vie pour tout ce qui existe, par ceci qu’elle est l’acte continu qui flue de lui, comme a` partir de la source de vie, et qui conduit a` l’eˆtre tout ce qui est. C’est pourquoi aussi elle est dite ‘vie’, parce qu’un tel acte est dans le Verbe selon qu’il est l’art du Pe`re, plein des ide´es et des raisons de ce qui est, de ce qui a e´te´ fait et de ce qui devient. Et cette exposition est prouve´e de multiples fac¸ons par Augustin dans le Livre des quatre-vingt-trois questions. Et elle est plus vraie que toutes, parce qu’ainsi est exclue l’erreur de ceux qui disent que le Fils est une cre´ature et parce que la foi est construite a` partir des autorite´s des Grecs qui posaient de telles formes dans l’esprit divin, comme 5le4 dit Denys, au livre Des noms divins, au septie`me chapitre ou` il parle des mode`les des
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\ DIUINIS NOMINIBUS 1310 c. 7 1311 ubi loquitur de exemplaribus rerum in sapientia diuina. \ Tamen istum locum Sancti diuersimode exponunt. HYLARIUS 1312 I quidem 1313 sic : \ ‘Quod factum est in ipso’, hoc est in Verbo sicut in 1314 propria 1315 persona 1316 , sicut incarnatio, baptismus, passio et resurrectio, ‘uita erat’, hoc 1317 est causa uite et salutis in homine. Et sic pronomen notat discretionem factorum in ipso Verbo et factorum in aliis a 1318 Verbo. \ AMBROSIUS II autem sic 1319 : ‘Quod factum est in ipso, uita 1320’, ut sit appositiua constructio, hoc est in Verbo, quod est uita, hoc ‘erat’, hoc est precesserat in Dei presentia 1321, antequam fieret, sicut 1322 dicitur in PS. a 1323 : ‘Omnia in Sapientia fecisti. Impleta est terra 1324 possessione tua 1325’. Hoc est 1326 ergo 1327 quod intendit secundum diuersos expositores III.
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‘Et uita erat lux hominum 1328’. Ex premissis, secundum expositionem AUGUSTINI IV, habetur quod Verbum est ratio 1329 cognitionis omnium per quam, sicut dicitur ECCLI. XXIV b 1330 : ‘Domino Deo, antequam 1331 crearentur, \ omnia sunt 1332 cognita 1333, sic 1334 et post perfectum respicit 1335 omnia’. Ideo in presenti parte 1336 V manifestat \ Verbi 1337 deitatem per hoc quod est \ illuminatiuum 1338 et eruditiuum 1339. Et tangit hic 1340 tria. a. Ps. 103, 24. b. Recte : Eccli. 23, 29. D E G K Kl M N S T c h l p
1310. nominibus] om. MT 1311. 7] 8 S 1312. 1313. quidem] autem T 1314. in] om. Kl 1315. propria persona] inv. DE 1316. persona] ubi loquitur de exemplaribus rerum in sapientia diuina. Tamen istum locum Sancti diversimode exponunt. Hylarius loquitur in propria persona add. G 1317. hoc] hec K 1318. a] ipso add. S 1319. sic] dicit G 1320. ‘uita’] ‘erat’ add. M 1321. presentia] prescientia DEKchlp 1322. sicut] cum add. E 1323. Ps.] 103 add. hl 1324. ‘terra possessione tua’] etc. M 1325. ‘tua’] om. T 1326. est] om. S 1327. ergo] om. GT 1328. ‘hominum’] ‘et lux in tenebris lucet, et tenebrae eam non comprehenderunt’ add. hl 1329. est ratio] inv. T 1330. xxiv] 44 DE ; 23 Klchl 1331. ‘antequam’] omnia add. Kl 1332. ‘sunt cognita’] inv. GMS 1333. ‘cognita’] congregata S 1334. ‘sic’] sicut Mclp 1335. ‘respicit’] uniuersa add. clp 1336. parte] tempore E 1337. Verbi deitatem] inv. DEKchlp 1338. illuminatiuum] illuminatum S 1339. eruditiuum] eruditum Kl 1340. hic] hec S I. Hilar., De trin., lib. 2, cap. 20, CCSL 62, p. 62, l. 6-9. II. Ambros., De fide lib. V, lib. 3, cap. 6, n. 43, CSEL 78, p. 123, l. 9-p. 124, l. 40 ; id., Expl. psalm. XII, 36, cap. 35, CSEL 64, p. 98, l. 4-21. III. Cf. supra p. 82, not. I ; p. 88, not. I-II. IV. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 18, CCSL 36, p. 10, l. 1-6 ; id., De Gen. ad litt., lib. 5, n. 13, CSEL 28/1, p. 156, l. 24-p. 157, l. 2 ; id., De trin., lib. 4, cap. 1, n. 3, CCSL 50, p. 163, l. 57-60. V. In Ioh. 1, 4-6 : cf. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 4-5, ed. Casteigt, p. 88, l. 16p. 104, l. 11.
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choses dans la sagesse divine. Cependant, les Saints exposent ce lieu de diverses manie`res. Hilaire, quant a` lui,5l’expose4de la manie`re suivante : ‘Ce qui a e´te´ fait en lui’, c’est-a`-dire dans le Verbe comme dans sa propre personne, comme incarnation, bapteˆme, passion et re´surrection, ‘e´tait vie’, c’est-a`dire cause de la vie et du salut en l’homme. Et ainsi le pronom indique-til la distinction de ce qui a e´te´ fait dans le Verbe lui-meˆme et de ce qui a e´te´ fait dans ce qui est autre que le Verbe. Ambroise, pour sa part,5l’expose4de la manie`re suivante : ‘Ce qui a e´te´ fait en lui, vie’, de telle sorte que la construction soit appositive, c’esta`-dire dans le Verbe, qui est vie, cela ‘e´tait’, c’est-a`-dire avait pre´ce´de´ dans la pre´sence de Dieu, avant d’eˆtre fait, comme il est dit dans le Ps. a : ‘Tu as tout fait dans la Sagesse. La terre est remplie de ta possession’. Cela est donc ce que, selon divers commentateurs, il 5l’e´vange´liste4 entend. ‘Et la vie e´tait la lumie`re des hommes’. A` partir de ce qui pre´ce`de, selon l’exposition d’Augustin, il est tenu que le Verbe est la raison de la connaissance de tout par laquelle, comme il est dit en Si. 24 b : ‘Avant que cela ne fuˆt cre´e´, tout fut connu au Seigneur Dieu. Ainsi aussi conside`re-t-il tout apre`s ache`vement’. C’est pourquoi, dans la partie pre´sente, il manifeste la de´ite´ du Verbe par ceci qu’il est susceptible d’illuminer et d’instruire. Et il touche ici trois 5points4.
a. Ps. 103, 24. b. Recte : Si. 23, 29.
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Primo 1341, scilicet qualiter se habet ad naturam illuminabilem, siue illuminationis receptibilem. Et 1342 secundo 1343, qualiter se habet 1344 ad naturam illuminabilem 1345 quidem 1346, sed illuminationem 1347 suam non recipientem ibi 1348 : ‘Et lux in tenebris lucet’ a. Et 1349 tertio huius secundi 1350 dicit causam non 1351 esse in Verbo, sed in defectu I recipientium 1352 ibi b 1353 : ‘Et 1354 tenebre eam non comprehenderunt’. Dicit igitur 1355 : ‘Et uita 1356’, hoc est Verbum 1357, quod est uita per motum uitalem quem habet in homines, ‘lux erat 1358’, quia primus actus uiuificans tam in luce spirituali quam 1359 in 1360 corporali fit per immissionem celestis luminis. Et hoc quidem de lumine corporali probatur GEN. I c ubi, cum Deus uellet facere esse in specie 1361 et uitam 1362, primo dixit : ‘Fiat lux 1363’. De 1364 lumine autem 1365 spirituali dicitur EPH. V d : ‘Surge qui dormis ! Et exsurge 1366 a 1367 mortuis 1368 ! Et 1369 illuminabit tibi 1370 Christus’. Sic 1371 ergo dicitur quod ‘lux’ pellens tenebras priuationis uite et ‘uita’ sic 1372 uiuens in mente artificis, que 1373 est 1374 Verbum, ‘erat’ 1375 \ habitu 1376 quidem ab eterno, sed actu in 1377 tempore, ‘lux 1378 hominum’ illuminans 1379 homines 1380 ad uitam nature, et 1381 lumen intellectus et 1382 ad lumen gratie. Et est locutio 1383 ista per causam, quia uita \ illa effluens actum uite causa est illuminationis. Vita enim diffundit se 1384 illuminando tenebrosa. Diffundit autem \
a. Ioh. 1, 5. b. Ioh. 1, 5. c. Gen. 1, 3. d. Eph. 5, 14. D E G K Kl M N S T c h l p
1341. primo] om. DEKchlp 1342. et] om. M 1343. secundo] hoc D 1344. habet] habeat Ma.c. ; habet Mp.c. 1345. illuminabilem] om. EGKchlp ; illuminabilem quidem sed] om. D 1346. quidem sed] quid sed EK ; quid secundum G 1347. illuminationem] illuminatione E 1348. ibi] om. GMSp 1349. et] om. M 1350. secundi] dat et add. G 1351. non] ideo S 1352. recipientium] recipientis hlp 1353. ibi] ibidem p 1354. ‘et’] om. M 1355. igitur] ergo DEKMchlp ; gloriam G 1356. ‘uita’] ‘erat’ add. DEKch 1357. 1358. ‘erat’] om. hl 1359. quam] quia E 1360. in] om. DEGS 1361. specie] speciem S 1362. uitam] uita chlp 1363. ‘lux’] ‘et facta est lux’ add. Kl 1364. de] alio add. DEKchlp ; transp. ante spirituali Kl 1365. autem] om. DEKSchlp ; alio T 1366. 1367. ‘a mortuis et illuminabit tibi Christus’] etc. Mp 1368. ‘mortuis et illuminabit tibi Christus’] etc. E 1369. ‘et illuminabit tibi Christus’] etc. D 1370. ‘tibi’] te ch 1371. sic] quarto Kl 1372. sic] sit KlMS 1373. que] etiam DEGKchlp 1374. est] om. Dchp 1375. ‘erat’] om. MS 1376. habitu] habitum E 1377. in] et D 1378. ‘lux’] om. hl 1379. illuminans] scilicet praem. p 1380. homines] hominem S 1381. et] ad add. DEh ; ad lp 1382. et] om. MS 1383. locutio ista] inv. T 1384. se] sed DEK I. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 8, CCSL 36, p. 15, l. 2-4.
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En premier lieu : comment il se rapporte a` la nature illuminable, ou susceptible de recevoir l’illumination. Et en deuxie`me lieu : comment il se rapporte a` la nature certes illuminable, mais qui ne rec¸oit pas son illumination, ici a : ‘Et la lumie`re brille dans les te´ne`bres’. Et en troisie`me lieu de ce deuxie`me5verset4: il dit que la cause n’est pas dans le Verbe, mais dans le de´faut de ce qui rec¸oit, ici b : ‘Et les te´ne`bres ne l’ont pas comprise’. Il dit donc : ‘Et la vie’, c’est-a`-dire le Verbe, qui est la vie par le mouvement vital qu’il a dans les hommes, ‘e´tait la lumie`re’, parce que le premier acte vivifiant autant dans la lumie`re spirituelle que dans la 5lumie`re4 corporelle a lieu par l’envoi de la lumie`re ce´leste. Et cela est du moins prouve´ au sujet de la lumie`re corporelle en Gn 1 c ou`, puisque Dieu voulait faire l’eˆtre dans l’espe`ce et la vie, il a dit d’abord : ‘Que la lumie`re soit !’. Au sujet de la lumie`re spirituelle, quant a` elle, il est dit en Ep. 5 d : ‘Le`ve-toi, toi qui dors, et dresse-toi d’entre les morts ! Et le Christ t’illuminera’. Ainsi donc il est dit que la ‘lumie`re’ qui repousse les te´ne`bres de la privation de vie et la ‘vie’ qui vit ainsi dans l’esprit de l’artisan, 5esprit4 qui est le Verbe, ‘e´taient’, par habitus certes depuis l’e´ternite´, mais en acte dans le temps, ‘la lumie`re des hommes’, illuminant les hommes en vue de la vie de la nature, et e´galement la lumie`re de l’intellect en vue de la lumie`re de graˆce. Et cette locution est par la cause, parce que cette vie dont flue l’acte de la vie est la cause de l’illumination. La vie se diffuse, en effet, en illuminant ce qui est te´ne´breux. Or la vie diffuse la lumie`re
a. Jn 1, 5. b. Jn 1, 5. c. Gn 1, 3. d. Ep. 5, 14.
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uita 1385 lumen naturale ad 1386 tollendas tenebras priuationis in 1387 natura et diffundit lumen anime ad tollendas 1388 \ tenebras culpe 1389. De tenebris priuationis in natura dicitur 1390 GEN. I a : \ ‘Tenebre erant super faciem abyssi 1391’, hoc est tenebrose et priuationibus subiecte materie. Et ideo dixit Deus : ‘Fiat lux’ qua 1392 formis uenustaretur materia. De tenebris autem ignorantie et luce illuminationis intellectus dicitur 1393 COR. III b 1394 I : ‘Deus qui dixit de tenebris lumen 1395 splendere 1396 illuxit in cordibus nostris ad illuminationem scientie claritatis Christi’. De tenebris autem culpe \ et luce 1397 \ gratie 1398 EPH. V c : ‘Fuistis aliquando \ tenebre ; nunc 1399 autem 1400 lux 1401 in Domino. Vt filii lucis ambulate 1402 !’. Secundum 1403 hanc autem expositionem queritur quare potius dicitur : ‘Vita erat lux hominum’ quam 1404 e 1405 conuerso 1406 dicatur : Lux erat uita hominum, cum, sicut dictum est II, actus 1407 lucis sit causa uite potius quam e conuerso. Sed 1408 ad hoc dicendum est quod, in causatis 1409 participantibus lucem et uitam, lux et lucis actus precedit uitam. In causa autem secundum rationem intelligendi 1410 e conuerso est 1411, quia, cum uita sit continuus actus quo se mouet intellectualis 1412 natura in ea que subsunt 1413 et in ea 1414 seipsa, ille 1415 actus causa est esse et
a. Gen. 1, 2. b. Recte : II Cor. 4, 6. c. Eph. 5, 8. D E G K Kl M N S T c h l p
1385. uita] uitam G 1386. ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime] om. (hom.) DEGKMchlp 1387. in] lumen add. Kl 1388. tollendas] in natura add. G 1389. culpe de tenebris priuationis in natura] in natura priuationis DEKchlp ; priuationis G 1390. dicitur] enim ch ; enim add. p 1391. 1392. qua] de add. Tchlp 1393. dicitur] enim add. G 1394. Cor. iii] ii Cor. 4 chl 1395. ‘lumen’] lucem DE 1396. ‘splendere’] ‘splendescere’ DEGKSchl ; implere ipse Kl 1397. luce gratie] inv. DG 1398. gratie] dicitur add. p 1399. ‘nunc’] tunc l 1400. ‘autem lux in Domino’] etc. M ; e contra praem. Kl 1401. ‘lux in Domino’] ‘in Domino lux’ G 1402. ‘ambulate’] ambuletis S 1403. ‘secundum’] Questio quare potius dicitur uita erat lux hominum quam e contrarius add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. T 1404. quam] quod add. EKchlp 1405. e] om. GK 1406. conuerso] conuersa GKc 1407. actus lucis] om. T 1408. sed] om. M 1409. causatis] creaturis M 1410. intelligendi] intelligem E 1411. est] transp. ante e G 1412. intellectualis] intellectualiter D 1413. subsunt] subsistent D 1414. ea] om. DE ; ea seipsa] se ipsam chlp 1415. ille] illa D I. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 49, l. 28-29. II. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 4, ed. Casteigt, p. 90, l. 7-10.
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naturelle en vue d’enlever les te´ne`bres de la privation dans la nature et elle diffuse la lumie`re de l’aˆme en vue d’enlever les te´ne`bres de la faute. Au sujet des te´ne`bres de la privation dans la nature, il est dit en Gn 1 a : ‘Les te´ne`bres e´taient sur la surface de l’abysse’, c’est-a`-dire de la matie`re te´ne´breuse et sujette aux privations. C’est pourquoi aussi Dieu a dit : ‘Que la lumie`re soit !’, par laquelle la matie`re serait orne´e de formes. Au sujet des te´ne`bres de l’ignorance et de la lumie`re de l’illumination de l’intellect, pour leur part, il est dit en Co. 3 b : ‘Dieu qui a dit que la lumie`re resplendit a` partir des te´ne`bres a jete´ sa lumie`re dans nos cœurs en vue de l’illumination de la science de la clarte´ du Christ’. Au sujet des te´ne`bres de la faute et de la lumie`re (luce) de graˆce, quant a` elles, 5il est dit4 en Ep. 5 c : ‘Vous avez e´te´ autrefois te´ne`bres ; mais, maintenant, 5vous eˆtes4 lumie`re (lux) dans le Seigneur. Marchez en fils de la lumie`re (lucis) !’. Or, selon cette exposition, il est demande´ pourquoi il est dit : ‘La vie e´tait la lumie`re des hommes’ plutoˆt qu’il soit dit a` l’inverse : La lumie`re e´tait la vie des hommes, puisque, comme il a e´te´ dit, l’acte de la lumie`re (lucis) est la cause de la vie plutoˆt que l’inverse. Mais, quant a` cela, il faut dire que, dans ce qui est cause´ et qui participe la lumie`re (lucem) et la vie, la lumie`re (lux) et l’acte de la lumie`re pre´ce`dent la vie. Dans la cause, c’est, en revanche, le contraire selon la raison de l’intellection, parce que, puisque la vie est l’acte continu par lequel la nature intellectuelle se meut dans ce qui est audessous5d’elle4et dans ce qui est en elle-meˆme, cet acte est la cause de l’eˆtre et de l’illumination. C’est pourquoi aussi, en parlant de la cause, il
a. Gn 1, 2. b. Recte : 2 Co. 4, 6. c. Ep. 5, 8.
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illuminationis. Et ideo, de causa loquens, melius dicit 1416 : ‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso : Lux erat uita hominum 1417. Ad 1418 hoc autem queritur quare, secundum hoc, dicit 1419 : ‘Vita erat lux hominum’ quam lux nature, uel 1420 angelorum. Ad hoc autem 1421 dicendum quod uita habet omnem actum uite et lucis in hominibus I, et non in natura que non participat uitam intellectus et gratie neque lucem. Et ideo non dicit : Vita erat lux nature 1422, que 1423 non a Deo manifestatur \ in natura 1424 sicut in homine. Vlterius autem 1425, quia non est tante potestatis in angelo sicut in homine, ideo non dicit 1426 : Vita erat lux angelorum II. In homine enim 1427 pellit tenebras culpe et casus primi 1428, quod non facit in angelo. \ Sic ergo dicit per causam loquens : ‘Vita erat lux hominum’. Et 1429 1430 sic dicitur LUC. I a III : ‘Illuminare 1431 hiis qui in tenebris 1432 1433 sedent ’ ; IS. IX b : ‘Populus qui ambulabat 1434 in tenebris uidit lucem magnam ; habitantibus 1435 in regione umbre mortis lux orta est eis’. ‘Et lux in tenebris lucet’, ut dicit CRISOSTOMUS IV, \ ad dissipationem tenebrarum. Et 1436 hoc quidem semper 1437 uerum est, quantum est de natura et essentiali operatione lucis que 1438 se 1439 , sicut dicit
a. Luc. 1, 79. b. Is. 9, 2. D E G K Kl M N S T c h l p
1416. melius dicit] om. E 1417. quam e conuerso : ‘Lux erat uita hominum’] om. M 1418. ad] Questio quare non dicit lux nature uel angelorum add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. T ; ad hoc] adhuc DEKSchlp 1419. dicit] dixit T ; potius add. chlp 1420. uel] et DE 1421. autem] om. KMchlp 1422. nature] materie KMS 1423. que] quia DEGKMSchlp 1424. natura] materia DEGKMS 1425. autem] om. clp 1426. dicit] dicitur chlp 1427. enim] neque G ; autem chlp 1428. primi] peccati Kl 1429. et] om. G 1430. sic] sicut DEKchlp 1431. ‘illuminare’] om. D 1432. ‘tenebris’] ‘et in umbra mortis’ add. KlM ; ‘et in umbra mortis’ sunt et add. G 1433. ‘sedent’ ; Is. ix : ‘Populus qui ambulabat in tenebris uidit’] om. S 1434. ‘ambulabat’] ambulat h 1435. ‘habitantibus’] om. Kl ; ‘habitantibus in regione umbre mortis lux orta est eis’] etc. M 1436. et] natura lucis add. in marg. ext. Kl 1437. semper] om. D 1438. que] qui E 1439. se] om. S I. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 18 ; tr. 3, n. 4, CCSL 36, p. 10, l. 1-7 ; p. 22, l. 2031. II. Cf. Ioh. Chrys., Hom. 5 in Ioh., n. 3, PG 59, col 58, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 16rb. III. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 47, l. 10-11 ; p. 95, l. 38-39. IV. Ioh. Chrys., Hom. 5 in Ioh., n. 3, PG 59, col. 58, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 16rb.
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5l’e´vange´liste4 dit mieux : ‘La vie e´tait la lumie`re des hommes’ que l’inverse : La lumie`re e´tait la vie des hommes. Or, quant a` cela, il est demande´ pourquoi, selon cela, il dit : ‘La vie e´tait la lumie`re des hommes’ 5plutoˆt4 que la lumie`re (lux) de la nature ou des anges. Or, concernant cela, il faut dire que la vie posse`de tout acte de la vie et de la lumie`re dans les hommes, et non dans la nature qui ne participe pas la vie de l’intellect et de la graˆce ni la lumie`re. C’est pourquoi il ne dit pas non plus : La vie e´tait la lumie`re de la nature, qui n’est pas manifeste´e par Dieu dans la nature comme 5elle l’est4 dans l’homme. Enfin, parce qu’il n’y a pas autant de puissance (potestatis) dans l’ange que dans l’homme, il ne dit pas : La vie e´tait la lumie`re des anges. Dans l’homme, elle enle`ve, en effet, les te´ne`bres de la faute et de la chute du premier 5homme41, ce qu’elle ne fait pas dans l’ange. Ainsi donc parle-t-il par la cause, en disant : ‘La vie e´tait la lumie`re des hommes’. Et ainsi, il est dit en Lc 1 a : ‘Illuminer ceux qui sont sis dans les te´ne`bres’ ; Is. 9 b : ‘Le peuple qui marchait dans les te´ne`bres a vu une grande lumie`re ; une lumie`re s’est leve´e pour ceux qui habitent dans la re´gion de l’ombre de la mort’.
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‘Et la lumie`re brille dans les te´ne`bres’, comme5le4dit Chrysostome, v. 5a en vue de dissiper les te´ne`bres. Et cela est assure´ment toujours vrai en ce qui concerne la nature et l’ope´ration essentielle de la lumie`re qui, comme 5le4 dit Denys, s’e´tend sur tous les visages de la nature, en se diffusant
a. Lc 1, 79. b. Is. 9, 2. 1. Casus primi pourrait e´galement eˆtre traduit « de la premie`re chute ».
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DYONISIUS I, expandit per omnes nature \ uultus 1440, superfundens se hominibus 1441. Hic 1442 enim 1443 est largitas prime 1444 lucis ; IAC. I a : ‘Dat hominibus 1445 affluenter 1446 , et non improperat’. Et, quia capacitatem naturalia non habent \ equalem 1447, ideo 1448 quedam participant 1449 eam naturaliter 1450 , quedam sensibiliter, quedam rationabiliter 1451 et quedam intellectualiter ; PS. b 1452 : ‘Aperis tu manum tuam, et 1453 imples omne animal benedictione’. Et iste est sensus litteralis illius 1454 SAP. I c : ‘Spiritus Domini repleuit orbem terrarum et 1455 hoc quod continet omnia 1456’, hoc est celum ; IS. VI d : ‘Plena est omnis terra gloria tua 1457’. Sancti 1458 II exponunt istud 1459 de luce gratie in fide 1460 cognitione diuina, quam 1461 omnibus lucidis 1462 intra \ se 1463 lucem 1464 recipientibus diffundit Verbum ; E CCLI . I e : \ ‘Fons 1465 sapientie Verbum Dei in excelsis’. Hec enim lux Verbi efficacior est in diffusione sui quam lux \ corporalis ; SAP. VIII 1466 f : ‘Hec 1467 est speciosior sole et super 1468 omnem 1469 stellarum 1470 dispositionem ; luci comparata 1471 inuenitur 1472 prior. Luci 1473 enim 1474 succedit
a. Iac. 1, 5. b. Ps. 144, 16. c. Sap. 1, 7. d. Is. 6, 3 (‘tua’] ‘eius’ Vulg.). e. Eccli. 1, 5. f. Recte : Sap. 7, 29-30. D E G K Kl M N S T c h l p
1440. 1441. hominibus] omnibus DEGKchlp 1442. hic] hec DEGKchlp 1443. enim est] inv. DE 1444. prime] om. G 1445. ‘hominibus’] ‘omnibus’ DEGKchlp 1446. ‘affluenter’] effluenter G 1447. equalem] coequalem T 1448. ideo] ergo clp 1449. participant] percipiunt DEK 1450. naturaliter] materialiter DEGchlp 1451. rationabiliter] rationaliter T 1452. Ps.] 44 add. hl 1453. ‘et imples omne animal benedictione’] etc. Mp 1454. illius] uerbi add. DEKchlp ; ipsius G 1455. ‘et hoc quod continet omnia’] etc. M 1456. ‘omnia’] ‘scientiam habet uocis’ add. G 1457. ‘tua’] ‘eius’ h 1458. Sancti] tamen add. DEKchlp 1459. istud] illud DKchlp ; id E ; hoc S ; istud de luce] om. Kl 1460. fide] et add. DEGchlp 1461. quam] qua E 1462. lucidis] lucibus MS 1463. se lucem recipientibus] om. G 1464. lucem recipientibus] inv. DE 1465. 1466. viii] 7 chl 1467. ‘hec est’] inv. Mp 1468. ‘super’] om. MSp 1469. ‘omnem’] om. E 1470. ‘stellarum dispositionem’] inv. DE 1471. ‘comparata’] comparatam E 1472. ‘inuenitur prior luci enim’] in priori luce DE ; imponimus luci enim G ; in priori luci enim K 1473. ‘luci’] ‘illi’ p 1474. ‘enim’] scilicet luci add. p I. Dion., De div. nom., cap. 4, n. 4, PTS 33, p. 147, l. 4-6 ; Dionysiaca I, p. 164165 ; cf. Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 157, l. 65-66 ad sensum ; cf. Alb., Summa theol., prol., Ed. Colon. 34/1, p. 2, l. 38-41 ; Dion., De eccl. hier., cap. 2, theoria 3, PTS 67, p. 74, l. 12-14, p. 75, l. 24-25 ; Dionysiaca II, p. 1135.1138 ; Alb., Super Dion. De eccl. hier., cap. 2, Ed. Colon. 36/2, p. 42, l. 26-30 ; l. 44-46 ; Alb., Metaph., lib. 11, tr. 2, cap. 6, Ed. Colon. 16/2, p. 490, l. 18. II. Cf. supra p. 94, not. IV et Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 19, CCSL 36, p. 11, l. 1-11.
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sur les hommes. Ceci est, en effet, la largesse de la premie`re lumie`re, en Jc 1 a : ‘Il donne aux hommes abondamment, sans faire de reproches’. Et, parce que les 5e´tants4 naturels n’ont pas une capacite´ e´gale, pour cette raison, certains la participent de manie`re naturelle, d’autres de manie`re sensible, d’autres de manie`re susceptible de raison et d’autres de manie`re intellectuelle ; Ps. b : ‘Tu ouvres ta main et emplis tout e´tant anime´ de be´ne´diction’. Et voici le sens litte´ral de cela, en Sg 1 c : ‘L’esprit du Seigneur a rempli l’orbe de la terre et cela, parce qu’il contient tout’, c’est-a`-dire le ciel ; Is. 6 d : ‘Toute la terre est pleine de ta gloire’. Les Saints exposent cela au sujet de la lumie`re de graˆce dans la foi par la connaissance divine, que le Verbe diffuse a` tout ce qui est lumineux et qui le rec¸oit comme lumie`re a` l’inte´rieur de soi-meˆme ; Si. 1 e : ‘La source de la sagesse est le Verbe de Dieu dans les hauteurs’. Cette lumie`re du Verbe est, en effet, plus efficace dans la diffusion d’elle-meˆme que ne l’est la lumie`re corporelle ; Sg 8 f : ‘Celle-ci est plus belle que le soleil et au-dessus de toute disposition des e´toiles ; compare´e a` la lumie`re, elle se trouve avant. A` la lumie`re succe`de, en effet, la nuit. Mais la malignite´ ne
a. Jc 1, 5. b. Ps. 144, 16. c. Sg 1, 7. d. Is. 6, 3. e. Si. 1, 5. f. Recte : Sg 7, 29-30.
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nox. Sapientiam autem non uincit malitia’. ‘Lux’ ergo sic ‘lucet \ in tenebris’, sicut lux I solis 1475 cadit supra cecum 1476. Vnde 1477, sicut tripliciter corpora se habent ad lucem solis, sic 1478 tripliciter se 1479 habent corda ad lucem istam. Quedam enim corpora tenebris coniuncta non recipiunt lucem nisi ad manifestationem nigredinis et turpitudinis sue, sicut 1480 nigra 1481, \ tetra 1482 et opaca. \ Quedam autem 1483 recipiunt eam ad exteriorem 1484 sui 1485 illustrationem et pulchritudinem. Quedam 1486 recipiunt eam in sui profundum, sicut perspicua, ut lapides pretiosi 1487, et efficiuntur quasi lucis, que ‘luminaria’ uocantur. quedam uasa II Ita homines 1488 mente cecati et operibus tetri 1489 non recipiunt 1490 lucem istam nisi ad sue 1491 turpitudinis manifestationem ; IOH. III a : ‘Qui male agit odit lucem et non uenit ad lucem’ ; IOB XXIV b 1492 : ‘Ipsi fuerunt rebelles lumini et ignorauerunt uias 1493 eius 1494’, cum tamen lux presens sit 1495 talibus. Alii autem sunt qui exterius pulchritudine 1496 quadam 1497 \ operationis 1498 per hanc lucem 1499 uenustantur, sed deuotionem interiorem non habent, habentes quidem speciem \ uirtutis, sed non ueritatem ; PROU. ULTIMO c 1500 : ‘Fallax gratia’, siue ymago, ‘et uana est \ pulchritudo’. Tertii autem, qui ad interiorem 1501 \ deuotionem lucem excipiunt 1502, intus 1503 lucent, sicut luminaria in celo ; EPH . V d 1504 : ‘Inter quos lucetis 1505 sicut luminaria 1506 in mundo 1507’ ; sic 1508 EXOD. XXXIV e 1509 III : ‘Splendida facta est facies Moysi, dum 1510 respiceret 1511 in eum Dominus’. a. Ioh. 3, 20. b. Iob. 24, 13. c. Prov. 31, 30. d. Recte : Phil. 2, 15. e. Cf. Ex. 34, 29-30 ; 35. D E G K Kl M N S T c h l p
1475. solis] cum add. M 1476. cecum] tectum Kl 1477. unde] et D ; ut E ; om. Kl 1478. sic] etiam add. G 1479. se habent] inv. Klchlp 1480. sicut] sic M 1481. nigra tetra] inv. DE 1482. tetra] terra l 1483. autem] enim DE 1484. 1485. sui illustrationem] inv. MS 1486. quedam] enim add. DE 1487. 1488. 1489. tetri] ceci G 1490. recipiunt] incipiunt G 1491. sue] sui M ; sue turpitudinis] inv. Kl 1492. Iob xxiv] Iob xxiii T ; Ioh. 24 E 1493. ‘uias eius’] modos suos G 1494. ‘eius’] suas DEKchlp 1495. sit] eis add. Kl 1496. pulchritudine quadam] pulchritudinem quandam M 1497. quadam] sue add. DE 1498. operationis] compositionis DEKchlp 1499. lucem] om. DEKchlp 1500. ultimo] 40 l 1501. interiorem deuotionem] inv. DE 1502. excipiunt] concipiunt DEKchlp 1503. intus] uel praem. D 1504. Eph. v] Phil. 2 Mchlp 1505. ‘lucetis’] lucet KS ; lucent G 1506. ‘luminaria’] lux DEGKS 1507. ‘mundo’] etc. add. KlM 1508. sic] om. EM 1509. xxxiv] xxxiii T 1510. ‘dum respiceret in eum Dominus’] cum respiceret in eam Dominus DE ; quia respexerat in eum Dominus p 1511. ‘respiceret in eum Dominus’] etc. M I. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 19, CCSL 36, p. 11, l. 6-11. II. Cf. Ioh. Dam., De fide orth., lib. 2, cap. 21, n. 3, transl. Burg., ed. Buytaert, p. 86, l. 1-2 ; cf. Alb., Super Dion. De cael. hier., cap. 15, Ed. Colon. 36/1, p. 235, l. 27-30. III. Corp. antiphon. Offic., ed. Hesbert, n. 7695.
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vainc pas la sagesse’. Donc ‘la lumie`re brille dans les te´ne`bres’, comme la lumie`re du soleil tombe sur l’aveugle. De ce fait, de meˆme que les corps se rapportent de trois manie`res a` la lumie`re du soleil, de meˆme les cœurs se rapportent-ils de trois manie`res a` cette lumie`re. Certains corps qui sont conjoints aux te´ne`bres ne rec¸oivent pas, en effet, la lumie`re, sinon en vue de la manifestation de leur noirceur et de leur turpitude, comme ce qui est noir, horrible et opaque. Certains, pour leur part, la rec¸oivent en vue de leur illustration et de leur beaute´ exte´rieures. D’autres la rec¸oivent dans leur profondeur, tels que ce qui est transparent, comme les pierres pre´cieuses, et ils sont faits comme des vases de lumie`re, qui sont appele´s ‘luminaires’. Ainsi les hommes aveugle´s en esprit et horribles en œuvres ne rec¸oivent-ils pas cette lumie`re, sinon en vue de la manifestation de leur turpitude ; Jn 3 a : ‘Qui agit mal hait la lumie`re et ne vient pas a` la lumie`re’ ; Jb 24 b : ‘Ceux-la` furent rebelles a` la lumie`re et ont ignore´ ses voies’, bien que la lumie`re soit, pourtant, pre´sente a` de telles 5personnes4’. D’autres, quant a` eux, sont ceux qui de l’exte´rieur, par une certaine beaute´ de l’ope´ration, sont orne´s par cette lumie`re, mais n’ont pas la de´votion inte´rieure, eux qui ont certes la beaute´ de la vertu, mais pas la ve´rite´ ; dernier Pr. c : ‘La beaute´ est une graˆce’, ou une image, ‘fallacieuse et vaine’. Quant aux troisie`mes, qui accueillent la lumie`re en vue d’une de´votion inte´rieure, ils brillent de l’inte´rieur, comme des luminaires dans le ciel ; Ep. 5 d : ‘Vous brillez, parmi eux, comme des luminaires dans le monde’ ; de meˆme, en Ex. 34 e : ‘La face de Moı¨se a e´te´ rendue resplendissante, tandis que le Seigneur le regardait’.
a. Jn 3, 20. b. Jb 24, 13. c. Pr. 31, 30. d. Recte : Ph. 2, 15. e. Cf. Ex. 34, 29-30 ; 35.
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Alia etiam 1512 ratione secundum quandam GLOSSAM 1513 I : ‘Lux in tenebris lucet’, quia ante presentiam 1514 istius 1515 lucis 1516 in 1517 mundo per carnem tenebre fuerunt in mundo, quia Lex et prophetia 1518 non plene illuminabant, et homines tenebrosi remanebant, quia Lex peccati tenebras non abstulit, sed ostendit. Et 1519 ideo prophete \ hanc 1520 lucem non uidebant nisi admixtam tenebris ; DAN. VII a : ‘Aspiciebam in uisu 1521 noctis’ ; PS. b 1522 : ‘tenebrosa aqua in nubibus aeris’. Et tamen 1523 ‘lux’ clara ‘erat’ et lucebat ‘in tenebris’, quando uenit et dissipauit tenebras in multis : efficienter 1524 in 1525 te et in omnibus sufficienter, quamuis quidam infideles remanerent 1526 ; L UC . I c : ‘Illuminare hiis 1527 qui in tenebris 1528 et in umbra \ mortis sedent ad 1529 dirigendos pedes nostros in uiam pacis’ ; \ IOH. I d 1530 : ‘Deus lux est ; et tenebre in eo non sunt ulle. Si dixerimus quoniam societatem 1531 cum eo habemus et in tenebris ambulamus, mentimur et non facimus ueritatem’. Hoc 1532 est 1533 ergo 1534 quod dicit : ‘Lux in tenebris lucet’. Vnde in omnibus 1535 istis sensibus congruenter 1536 sequitur : ‘Et tenebre eam non comprehenderunt’. \ Si enim hec lux est que per omnem nature 1537 uultum 1538, ut dicit DYONISIUS II, \ se expandit, tunc hec 1539 tenebris priuationum et materie non comprehenditur, quia materie non immiscetur. Sed ea que \ est ymago huius lucis et 1540 forma in materia, quantum 1541 potest, hanc lucem imitans 1542 obscuratur frequenter in tenebris et tenebris comprehenditur. Et ideo
a. Dan. 7, 13. b. Ps. 17, 12. c. Luc. 1, 79. d. Recte : I Ioh. 1, 5-6. D E G K Kl M N S T c h l p
1512. etiam] autem KlM 1513. glossam] gloriam E 1514. presentiam] potentiam G 1515. istius] om. DE ; istius lucis] inv. KlMS 1516. lucis] om. G 1517. in] hoc add. DE 1518. prophetia] prophete DEKchlp ; prophetie G 1519. et] om. DE 1520. hanc lucem] inv. G 1521. ‘uisu’] uisione clp 1522. Ps.] 17 add. hl 1523. tamen] hec add. DEGKSchlp ; om. Kl 1524. efficienter] efficaciter DEchlp 1525. in te] om. DEKKlchlp 1526. remanerent] remanebant M 1527. ‘hiis’] hos G 1528. ‘tenebris’] sunt add. G 1529. ‘ad dirigendos pedes nostros in uiam pacis’] etc. DEMp 1530. Ioh. i] i Ioh. 1 hl ; item infra praem. D ; item praem. E 1531. ‘societatem’] transp. post ‘eo’ S 1532. hoc] et praem. D 1533. est ergo] inv. G 1534. ergo] om. T 1535. omnibus istis] inv. DE 1536. congruenter] om. T 1537. nature] om. T 1538. 1539. hec] hic M 1540. et] ut DE ; est add. lp ; et forma] om. T 1541. quantum] quam GKl 1542. I. Glossa interl. super Ioh. 1, 5 ; Glossa marg. super Ioh. 1, 1. II. Cf. supra p. 96, not. I.
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E´galement par une autre raison, selon une certaine Glose : ‘La lumie`re brille dans les te´ne`bres’, parce qu’avant la pre´sence de cette lumie`re dans le monde, c’est par la chair que les te´ne`bres furent dans le monde, parce que la Loi et la prophe´tie n’illuminaient pas pleinement, et les hommes demeuraient te´ne´breux, parce que la Loi du pe´che´ n’a pas enleve´ les te´ne`bres, mais 5les4 a montre´es. C’est pourquoi aussi les prophe`tes ne voyaient cette lumie`re que meˆle´e aux te´ne`bres ; Dn 7 a : ‘J’apercevais dans la vision de la nuit’ ; Ps. b : ‘l’eau te´ne´breuse dans les nue´es de l’air’. Et, cependant, la ‘lumie`re’ ‘e´tait’ claire et brillait ‘dans les te´ne`bres’, quand elle vint et dissipa les te´ne`bres en beaucoup : de manie`re efficiente en toi et de manie`re suffisante en tous, bien que certains soient demeure´s infide`les ; Lc 1 c : ‘Illuminer ceux qui sont sis dans les te´ne`bres et dans l’ombre de la mort, pour diriger nos pieds sur la voie de la paix’ ; Jn 1 d : ‘Dieu est lumie`re ; et, en lui, il n’y a point de te´ne`bres. Si nous disons que nous avons avec lui une communaute´ et que nous marchons dans les te´ne`bres, nous mentons et ne faisons pas la ve´rite´’. Cela est donc ce qu’il dit : ‘La lumie`re brille dans les te´ne`bres’. De ce fait, en tous ces sens, il suit de manie`re congruente : ‘Et les v. 5b te´ne`bres ne l’ont pas comprise’. Si cette lumie`re est, en effet, celle qui s’e´tend sur tout visage de la nature, comme 5le4 dit Denys, alors elle n’est pas comprise par les te´ne`bres des privations et de la matie`re, parce qu’elle n’est pas meˆle´e a` la matie`re. Mais elle qui est l’image et la forme de cette lumie`re dans la matie`re, en imitant cette lumie`re, autant qu’elle le peut, est fre´quemment obscurcie dans les te´ne`bres et comprise par les te´ne`bres. C’est pourquoi aussi elle tend au soir et a` la nuit, comme5le4
a. Dn 7, 13. b. Ps. 17, 12. c. Lc 1, 79. d. Recte : 1 Jn 1, 5-6.
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tendit 1543 ad uesperam 1544 et noctem 1545, sicut dicit AUGUSTINUS I in 1546 libro 1547 SUPER GENESIM AD LITTERAM. Si autem intelligitur de luce gratie et fidei 1548 et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati 1549 II qui Christi fidem non receperunt, sicut nec cecus recipit \ solis 1550 illuminationem sibi undique presentem ; IOB III a : ‘Noctem \ illam tenebrosus turbo 1551 possideat et 1552 non illustretur lumine 1553 !’ ; SAP. XVI b 1554 : \ ‘Ignis quidem 1555 nulla uis 1556 nec syderum 1557 limpide 1558 flamme 1559 poterant 1560 illuminare noctem 1561 illam horrendam’. Sed obicitur quia 1562 dicit AUGUSTINUS III in 1563 libro DE UIDENDO D EO 1564 AD P ROBAM 1565 quod uidere quidem Deum possumus, comprehendere uero minime ; ergo boni 1566 et lucentes 1567 non 1568 \ comprehendunt 1569. Ad 1570 hoc autem dicendum est 1571 quod ‘comprehendere’ dicitur 1572 multipliciter. Vno modo dicitur totum interius 1573 claudere, sicut dicit A UGUSTINUS IV in 1574 libro 1575 eodem quod comprehenditur 1576 cuius fines circumspiciuntur. Alio modo dicitur ‘comprehendere’ per speciem aperte 1577 uidere ; PHIL. IV c 1578 : ‘Fratres, ego 1579 non arbitror me comprehendisse’. ‘Sequor autem si quo modo comprehendam in 1580 quo et comprehensus sum’. Tertio modo dicitur a. Iob 3, 6 ; 4. b. Recte : Sap. 17, 5. c. Recte : Phil. 3, 13 ; 12. D E G K Kl M N S T c h l p
1543. tendit] tenditur M 1544. uesperam] uesperum M 1545. noctem] ad praem. E 1546. in libro] om. T 1547. libro] libris p 1548. fidei] fide KlT ; fidem Ma.c. ; fidei corr. in marg. Mp.c. 1549. excecati] execati DE ; excicati T 1550. solis] radios add. S 1551. ‘turbo’] crebro S 1552. ‘et non’] nec chl ; ‘et non illustretur lumine’] om. E ; transp. ante ‘noctem’ p 1553. ‘lumine’] nec illustretur lumine add. (ditt.) DEKcp 1554. xvi] 17 chl 1555. ‘quidem’] om. Mp 1556. ‘uis’] ‘poterat illis lumen praebere’ add. hl 1557. 1558. 1559. ‘flamme’] om. MSp 1560. ‘poterant’] om. EG ; ‘poterant illuminare’] inv. Klp 1561. ‘noctem illam’] inv. M 1562. quia] quod DEGKchlp ; sicut T 1563. in] om. T 1564. Deo] Deum D 1565. Probam] probandum EKch ; Paulinam lp 1566. boni] beati chlp 1567. lucentes] etiam add. chlp 1568. non] om. EK 1569. comprehendunt] comprehenderunt G 1570. ad] comprehendere multipliciter dicitur add. in marg. int. Kl 1571. est] om. DEGKcp 1572. dicitur] duplex add. G 1573. interius] intus DEGKSchlp 1574. in] om. MS 1575. libro eodem] inv. DEGKchlp 1576. comprehenditur] comprehenduntur E 1577. aperte] apte S 1578. iv] 3 hl 1579. ‘ego’] om. Mp 1580. ‘in’] et Kl I. Aug., De Gen. ad litt., lib. 1, n. 10, CSEL 28/1, p. 14, l. 3-23 ; id., De Gen. ad litt. imperf. lib., n. 15, CSEL 28/1, p. 495, l. 15-25. II. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 19, CCSL 36, p. 11, l. 6-19. III. Aug., Epist. 147 (De videndo Deo), cap. 9, n. 21, CSEL 44, p. 295, l. 1-2 ad sensum ; potius : id., Sermo 117, cap. 3, n. 5, PL 38, col. 663. IV. Aug., Epist. 147 (De videndo Deo), cap. 9, n. 21, CSEL 44, p. 295, l. 1-6 non ad verbum.
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dit Augustin dans le livre Sur la Gene`se au sens litte´ral. Or, si cela est intellige´ au sujet de la lumie`re de graˆce et de foi et de connaissance divine, alors sont dits ‘te´ne`bres’ les te´ne´breux, les infide`les et les aveugles qui n’ont pas rec¸u la foi du Christ, de meˆme que l’aveugle ne rec¸oit pas non plus l’illumination du soleil qui lui est pre´sente de toutes parts ; Jb 3 a : ‘Que le tourbillon te´ne´breux posse`de cette nuit et ne soit pas illumine´ par la lumie`re !’ ; Sg 16 b : ‘Aucune force du feu et de la flamme limpide des e´toiles ne pouvait, certes, illuminer cette nuit horrible’. Mais il est objecte´ qu’Augustin dit, dans le livre De la vision de Dieu, 5lettre4 a` Proba 1, que nous pouvons certes voir Dieu, mais en aucune manie`re le comprendre ; 5que4 donc ceux qui sont bons et qui brillent ne comprennent pas. Quant a` cela, il faut dire que ‘comprendre’ se dit de multiples manie`res. D’une premie`re manie`re, est appele´ 5‘comprendre’4 tout enfermer a` l’inte´rieur, comme 5le4 dit Augustin dans le meˆme livre, a` savoir qu’est compris ce dont les limites sont embrasse´es du regard. D’une autre manie` re, ‘comprendre’ se dit voir par l’espe` ce ouvertement ; Ph. 4 c : ‘Fre`res, moi, je ne pense pas avoir compris’. ‘Mais je poursuis 5pour voir4 si, de quelle manie`re, je comprendrai ce dans quoi j’ai e´ te´ e´ galement compris.’ D’une troisie` me manie` re,
a. Jb 3, 6 ; 4. b. Recte : Sg 17, 5. c. Recte : Ph. 3, 13 ; 12. 1. Recte : a` Paulina.
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‘comprehendere’ per fidem formatam ueritatem tenere ; EPH. III a : ‘ut possitis comprehendere \ cum omnibus sanctis 1581 \ que sit longitudo 1582, latitudo, sublimitas et profundum 1583’. Primo igitur 1584 modo 1585, non comprehendit lucem istam aliqua creatura. Secundo modo, comprehendunt 1586 beati. Tertio autem 1587 modo 1588, fideles 1589 et 1590 deuoti, nullo autem 1591 modo excecati 1592 \ tenebrosi. Hoc 1593 est igitur 1594 quod dicit. Vnde 1595 GLOSSA I : « Vt 1596 nec cecus comprehendit solem super 1597 se lucentem », sed « ut 1598 tenebre comprehenderunt 1599 », de beneficio et largitate luminis fuit, ut dicit GLOSSA 1600 II : \ ‘Fuit 1601 homo missus a Deo 1602’. Hic 1603 incipit secunda pars 1604 libri, que est de manifestatione Verbi per proprietates processionis temporalis, qua 1605 procedit in creaturam rationalem ad sanctificandum 1606 eam. Et diuiditur 1607 in duas partes secundum duo testimonia quibus manifestatur. Quorum primum est testimonium factum per alium. Et secundum est 1608 testimonium factum per seipsum. Et, quamuis testimonium Verbi factum per ipsum 1609 Verbum 1610 maius sit 1611 testimonio facto per alterum 1612, et sic prius uideatur esse, tamen 1613, quo ad \ nos et 1614 nostram 1615 inductionem ad Verbum, testimonium factum per alterum prius est testimonio facto per Verbum. Vnde super 1616 illud I OH . V b : ‘Ille erat lucerna etc. 1617 ’ dicit a. Eph. 3, 18. b. Ioh. 5, 35. D E G K Kl M N S T c h l p
1581. ‘sanctis’] sensibus GK ; scilicet ST 1582. ‘longitudo, latitudo’] inv. KlMhp 1583. ‘profundum’] profunditas G 1584. igitur] ergo DEGKchlp 1585. modo] om. G 1586. comprehendunt] comprehendant S 1587. autem] om. D ; autem modo] inv. Kl 1588. modo] om. T 1589. fideles] tertio autem modo fideles add. (ditt.) Kl 1590. et] om. DEGKchlp 1591. autem] ergo DE 1592. excecati] ex ecati D ; ex excati E ; execati T 1593. hoc] hec G 1594. igitur] ergo DEGKchlp 1595. unde] om. M 1596. ut] sed praem. T 1597. super] om. T 1598. ut] om. G 1599. comprehenderunt] comprehenderent DEGKchlp 1600. glossa] quedam add. D ; que add. E ; quod add. Kh ; secunda pars secunda pars libri add. G 1601. ‘fuit’] secunda pars libri add. in marg. int. Kl 1602. ‘Deo’] ‘cui nomen erat Ioannes’ add. hl 1603. 1604. pars] huius add. G 1605. qua] quia D 1606. sanctificandum] sanctificandam G ; significandum KlMS 1607. diuiditur] diuidit S 1608. est testimonium] inv. M 1609. ipsum] seipsum DEGchlp 1610. Verbum] om. DEGKchlp 1611. maius sit] inv. G 1612. alterum] alium D ; alterorum E 1613. tamen] transp. post nos D 1614. et] ad add. Kl 1615. nostram] meam G 1616. super] om. M 1617. etc.] om. D I. Glossa interl. super Ioh. 1, 5-6. II. Glossa interl. super Ioh. 1, 6.
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‘comprendre’ se dit tenir une ve´rite´ forme´e par la foi ; Ep. 3 a : ‘pour que vous puissiez comprendre avec tous les saints quelles sont la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur’. Donc, par le premier mode, une cre´ature ne comprend pas cette lumie`re. Par le deuxie`me mode, les bienheureux comprennent. Quant au troisie` me mode, par lui, ceux qui sont fide`les et de´ voue´ s 5comprennent4, mais en aucune manie`re les te´ne´breux aveugle´s. Cela est donc ce qu’il dit. De ce fait, la Glose 5dit4: « Quand l’aveugle non plus n’a pas compris le soleil qui brille au-dessus de lui », mais « quand les te´ne`bres l’ont compris », il s’est agi du bienfait et de la largesse de la lumie`re, comme 5le4 dit la Glose : ‘Il y eut un homme envoye´ par Dieu’. Ici commence la seconde partie du livre, qui est au sujet de la manifestation du Verbe par les proprie´te´s de la procession temporelle, par laquelle il proce`de dans la cre´ature rationnelle pour la sanctifier. Et elle est divise´e en deux parties selon deux te´moignages par lesquels il5le Verbe4 est manifeste´. Le premier des deux est le te´moignage rendu par un autre. Et le second est le te´moignage rendu par lui-meˆme. Et, bien que le te´moignage du Verbe rendu par le Verbe lui-meˆme soit plus grand que le te´moignage rendu par un autre et qu’ainsi il semble eˆtre avant, cependant, quant a` nous et a` notre introduction au Verbe, le te´moignage rendu par un autre est avant le te´moignage rendu par le Verbe. De ce fait, au sujet de cela Jn 5 b : ‘Celui-la` e´tait la lampe etc.’, Augustin dit : De meˆme que, par la lampe, on vient a` la lumie`re, de
a. Ep. 3, 18. b. Jn 5, 35.
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AUGUSTINUS I : Sicut per lucernam uenitur ad lucem, ita \ per Iohannem uenitur 1618 ad Christum. Et hoc modo ordinantur partes iste. Et secunda quidem incipit infra 1619 \ secundo capitulo a : ‘Nuptie facte sunt etc. 1620’. Prior autem harum in tres diuiditur partes. In quarum prima commendatur testis, et omni exceptione 1621 maior 1622 ostenditur. In secunda autem ex 1623 parte nostra necessitas testimonii inducitur ibi b : ‘In mundo erat’. Tertio \ autem 1624 ipsum inducitur 1625 testimonium 1626 ibi c : ‘Iohannes 1627 testimonium 1628 etc. 1629’. Prima harum partium in tres 1630 diuiditur 1631. In quarum prima, testis commendatur. In secunda, finis missionis eius ostenditur et utilitas ibi d : ‘Hic uenit’. In tertia, testis ab eo cui fertur testimonium distinguitur \ ibi e : ‘Non erat ille lux 1632 etc. 1633’. In prima harum, commendatur \ testis a quatuor que eum 1634 omni exceptione 1635 faciunt 1636 maiorem. Primo 1637 quidem, a natura ; secundo 1638, ab officio ; \ tertio, ab auctoritate mittentis 1639 ; quarto, a nomine 1640 et a 1641 nominis 1642 significatione. A natura quidem, ut 1643 dicit : ‘Fuit \ homo’ cuius nature facit mentionem propter tria. Quorum primum est : ut nobis congruat. Secundum est : ut falsam opinionem elidat 1644 . Tertio 1645 : ut naturam ostendat. Dicit igitur 1646 : ‘Fuit homo’, ut nobis et humanato 1647 Verbo, prout GLOSSA II innuit, congrueret. Si 1648 enim 1649 alium testem 1650 humanatum 1651 Verbum ad homines haberet, testimonium eius non a. Ioh. 2, 1. b. Ioh. 1, 10. c. Ioh. 1, 15. d. Ioh. 1, 7. e. Ioh. 1, 8. D E G K Kl M N S T c h l p
1618. uenitur] om. E 1619. infra] om. DEGchl 1620. etc.] om. E 1621. exceptione] acceptione D a.c. E ; exceptione D p.c. 1622. maior] maiore G 1623. ex] om. Kl ; ex parte] explicite D 1624. autem] per S ; autem ipsum] per ipsum transp. post testimonium M 1625. inducitur testimonium] inv. DE 1626. testimonium] per ipsum add. M 1627. ‘Iohannes’] Iohannis c 1628. ‘testimonium’] ‘perhibet de ipso et clamat dicens hic’ add. chl 1629. etc.] om. E 1630. tres diuiditur] inv. p 1631. diuiditur] transp. post partium DEGKchl ; partes add. Mhp 1632. ‘lux’] se ut add. E 1633. etc.] om. T 1634. eum] ab add. M 1635. exceptione] acceptione Da.c.EG ; exceptione Dp.c. 1636. faciunt maiorem] inv. E 1637. primo] prima KlT 1638. secundo] secunda K 1639. mittentis] committentis D 1640. nomine] nominis G 1641. a] om. DE 1642. nominis] nomine G 1643. ut] cum DEGKchlp 1644. elidat] delidat S 1645. tertio] tertium Eclp 1646. igitur] ergo DEGKMSchlp 1647. humanato] humato Kl ; humano T 1648. si] quia praem. chlp 1649. enim] om. chp 1650. testem humanatum] humanum testem M ; humanum S 1651. humanatum] quam Kl ; humanatum Verbum] inv. T I. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 6, CCSL 36, p. 14, l. 5-10. II. Glossa interl. super Ioh. 1, 6.
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meˆme, par Jean, on vient au Christ. Et c’est de cette manie`re que sont ordonne´es ces parties. Et, quant a` la seconde, elle commence plus bas au deuxie`me chapitre : ‘Il y eut des noces etc.’ a. Or la premie`re d’entre elles est divise´e en trois parties. Dans la premie`re d’entre elles, est mis en valeur le te´moin et il est montre´ omni exceptione maior 1. Dans la deuxie`me, pour sa part, est introduite la ne´cessite´ du te´moignage de notre coˆte´, ici b : ‘Il e´tait dans le monde’. En troisie`me lieu, est introduit, quant a` lui, le te´moignage lui-meˆme, ici c : ‘Jean 5rendit4 te´moignage etc.’ La premie`re de ces parties est divise´e en trois. Dans la premie`re de celles-la`, est mis en valeur le te´moin. Dans la deuxie`me, sont montre´es la fin de sa mission et son utilite´, ici d : ‘Celui-la` vint’. Dans la troisie`me, le te´moin est distingue´ de celui a` qui il est rendu te´moignage, ici e : ‘Celuila` n’e´tait pas la lumie`re etc.’ Dans la premie`re de celles-ci, est mis en valeur le te´moin par quatre 5aspects4 qui le rendent omni exceptione maiorem : en premier lieu, par la nature ; en deuxie`me lieu, par la fonction ; en troisie`me lieu, par l’autorite´ de celui qui envoie ; en quatrie`me lieu, par le nom et la signification du nom. Par la nature certes, quand il dit : ‘Il y eut un homme’, nature dont il fait mention pour trois 5raisons4. La premie`re d’entre elles est qu’elle nous convienne. La seconde est qu’elle brise une fausse opinion. En troisie`me lieu, qu’elle montre la nature. Il dit donc : ‘Il y eut un homme’ pour qu’elle5la nature4convienne a` nous ainsi qu’au Verbe fait homme, comme5l’4indique la Glose. Si le Verbe fait homme avait, en effet, un autre te´moin pour les hommes, son te´moignage ne conviendrait pas, parce qu’il ne profe´rerait pas un
a. Jn 2, 1. b. Jn 1, 10. c. Jn 1, 15. d. Jn 1, 7. e. Jn 1, 8. 1. On entend par cette appellation un te´moin « irre´prochable » ou « au-dessus de tout soupc¸on ». Pour les occurrences de cette expression, cf. LEWIS, Ch. T., SHORT, Ch. (revised and elarged by), ANDREWS, E. A. (transl.) and FREUND, W. (1st ed.), A Latin Dictionary founded on Andrew’s edition of the Freund’s Latin dictionary, Oxford University Press, Oxford, 1956.
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congrueret, quia 1652 ex homine testimonium non proferret. Ideo etiam pontifex, qui 1653 preest hominibus in hiis que ad Deum sunt, homo eligitur ; H EBR . V a : ‘Omnis namque pontifex, ex 1654 hominibus assumptus 1655, pro hominibus constituitur in hiis que ad Deum sunt’. Secundo 1656, elidit 1657 falsam de 1658 Iohanne opinionem. Vnde GLOSSA I : « ‘homo’, non angelus, ut heretici II uolunt ». Vnde, sicut Iohannes 1659 de se sentit, ut 1660 dicit GREGORIUS III, ita de eo scribit Iohannes ewangelista. \ Quidam IV enim 1661 dicebant eum 1662 angelum. Quidam V autem Christum Deum 1663 ; quia, cum tante opinionis esset, ut Christus uel angelus putari potuisset 1664, uoluit 1665 magis, ueritatem confitens 1666, subsistere in se quam 1667 humana opinione rapi supra 1668 se. Et ideo dicitur : ‘Fuit homo’, simile faciens 1669 Patriarche 1670 ; GENES. XVIII b : ‘Loquar ad Dominum meum, cum sim puluis et 1671 cinis’. Tertio, dicit : ‘Fuit homo’, quia totus fuit \ homo, hoc est rationabilis 1672 et 1673 intellectualis, et totus \ colens diuina, quod 1674 proprium est 1675 hominis et honor hominis. Vnde in 1676 PS. c 1677 VI : ‘Quid est homo, quoniam 1678 memor es eius, aut 1679 filius hominis,
a. He. 5, 1. b. Gen. 18, 27. c. Ps. 8, 5-6. D E G K Kl M N S T c h l p
1652. quia ex homine testimonium non proferret] om. S 1653. qui] que M 1654. ‘ex’] ab D 1655. ‘assumptus’] assumptis E ; transp. post ‘pontifex’ Kl 1656. secundo] tertio KlMSTa.c. 1657. elidit] ostendit S 1658. de Iohanne] transp. post opinionem Mp 1659. Iohannes] Baptista add. p 1660. ut] sicut DE 1661. enim] om. DE 1662. dicebant eum] inv. DE ; esse add. S 1663. Deum] om. M 1664. potuisset] posset T 1665. uoluit] om. S 1666. confitens] confidens MS 1667. quam] in add. hlp 1668. supra] in E 1669. faciens] faciebat Mp 1670. Patriarche] Abraham Patriarcha p 1671. ‘et cinis’] etc. KlM 1672. rationabilis] rationalis MSchlp 1673. et] om. l 1674. quod] et M 1675. est hominis] inv. DE 1676. in] ait M 1677. Ps.] 8 add. hl 1678. ‘quoniam’] ‘quod’ DEMclp 1679. ‘aut filius hominis quia uisitas eum’] etc. Mp I. Glossa marg. super Ioh. 1, 6. II. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 4, CCSL 36, p. 2, l. 12-14 ; Theophylact., Enarr. in ev. Ioh., cap. 1, v. 6, PG 123, col. 1147C ; Ioh. Chrys., Hom. 6 in Ioh., PG 59, col. 59, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 17rab ; Petr. Chrysolog., Sermo 89, CCSL 24A, p. 549, l. 28-34 ; Heiric. Autissiodor., Hom. per circulum anni, pars hiem., hom. 3, CCCM 116, p. 33, l. 209p. 34, l. 220 ; Paschas. Radbert., Exp. in Matthaeo lib. XII, lib. 6, CCCM 56A, p. 623, l. 2096-2101. III. Gregor., Hom. 7 in Ev. super Ioh. 1, 19-28, n. 1, CCSL 141, p. 46, l. 1-4 ; id., Hom. 6 in Ev. super Matth. 11, 2-10, n. 5, CCSL 141, p. 42, l. 93-99 ; id., Hom. 34 in Ev. super Luc. 15, 1-10, n. 8, CCSL 141, p. 306, l. 181-182 ; cf. Alb., Summa de creatur., De IV coaeq., tr. 4, q. 49, art. 1, Ed. Paris. 34 p. 583b. IV. Cf. supra p. 108, not. II. V. Cf. Ioh. 1, 20. VI. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 34, l. 60-61.
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te´moignage a` partir de l’homme. C’est pourquoi aussi le pontife, qui est a` la teˆte des hommes dans ces 5re´alite´s4 qui ressortissent a` Dieu, est choisi homme ; He. 5 a : ‘Car tout pontife, pris d’entre les hommes, est e´tabli 5pour intervenir4 en faveur des hommes dans ces 5re´alite´s4 qui ressortissent a` Dieu’. En deuxie`me lieu, il brise une fausse opinion au sujet de Jean. De ce fait, la Glose 5dit4: « ‘homme’, non pas ange, comme le veulent les he´re´tiques ». De ce fait, Jean l’e´vange´liste e´crit au sujet de lui 5Jean4 de la meˆme manie`re que Jean se juge lui-meˆme, comme 5le4 dit Gre´goire. Certains disaient, en effet, qu’il e´tait ange. D’autres, pour leur part, qu’il e´tait Christ Dieu ; car, puisqu’il e´tait d’une si grande renomme´e qu’il euˆt pu eˆtre conside´re´ comme Christ ou comme ange, confiant en la ve´rite´, il voulut davantage subsister en lui-meˆme qu’eˆtre ravi au-dessus de lui-meˆme par une opinion humaine. C’est pourquoi aussi il est dit : ‘Il y eut un homme’, ce qui produit5quelque chose de4 semblable au Patriarche ; Gn 18 b : ‘Je parlerai a` mon Seigneur, alors que je suis poussie`re et cendre.’ En troisie`me lieu, il dit : ‘Il y eut un homme’, parce qu’il fut tout entier homme, c’est-a`-dire doue´ de raison et d’intellect et tout entier rendant un culte aux 5re´alite´s4 divines, parce que c’est le propre et l’honneur de l’homme. De ce fait, dans le Ps. c : ‘Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en fasses me´moire, ou le fils de l’homme, pour
a. He. 5, 1. b. Gn 18, 27. c. Ps. 8, 5-6.
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quia 1680 uisitas 1681 eum ?’, tanti, supple, quia : ‘Minuisti eum paulo minus 1682 ab angelis etc.’. \ Dedit enim illi 1683 Deus ymaginem sui intellectus ; et gloria 1684 luminis sui in ueritate et honore uirtutis eius \ in bonitate coronauit eum, quod precipue 1685 conuenit Iohanni, qui bestiale aliquid 1686 numquam commisit, sed ymaginem diuinam in se bonis studiis exornauit. \ Sic ergo dicitur ‘homo’ nichil umquam animale, uel bestiale, committens 1687 et ideo omni maior exceptione. ‘Missus’ 1688. Ecce 1689 legationis sue officium ; IOH. I a : ‘Qui me misit baptizare 1690, ille michi dixit : ‘‘Super quem uideris Spiritum 1691 \ descendentem et manentem, \ hic 1692 est qui baptizat 1693’’.’ ; ABD. I b : ‘Legatus ad gentes missus est’ ; R OM . X c 1694 : ‘Quomodo 1695 predicabunt, nisi mittantur ?’ ‘A 1696 Deo’. Ecce auctoritas : non ab hominibus uel per homines, sed ab ipso Deo ; IS. LXI d 1697 : ‘Nunc misit me Dominus et Spiritus eius’ ; EXOD. IV e 1698 I : ‘Dominus, Deus 1699 Hebreorum 1700, misit me ad te 1701’. ‘Cui nomen erat Iohannes’. GLOSSA II : « non ab hominibus impositum, sed a Deo, quasi substantialiter datum ». Totum enim 1702 quod Iohannes erat gratia erat : annuntiatio, conceptus, natiuitas et uita tota. Et ideo quasi substantialis sibi 1703 fuit 1704 gratia, que in nomine significabatur ; COR. XV f 1705 : \ ‘Gratia Dei sum id quod sum 1706 etc.’.
a. Ioh. 1, 33. b. Abd. 1, 1. c. Rom. 10, 15. d. Recte : Is. 48, 16. e. Recte : Ex. 3, 13. f. I Cor. 15, 10. D E G K Kl M N S T c h l p
1680. ‘quia’] ‘quoniam’ DGKSchlp 1681. ‘uisitas’] recordas Kl 1682. ‘minus’] om. Mp 1683. illi Deus] inv. DEKchlp 1684. gloria] gloriam DEG 1685. precipue] precise DE 1686. aliquid] quid add. MT ; quod add. S ; aliquid numquam] numquam aliquid chl 1687. committens] commutens S 1688. ‘missus’] missio Iohannis add. in marg. inf. Kl 1689. ecce] om. S 1690. ‘baptizare’] ‘in aqua’ add. chl 1691. ‘Spiritum’] Sanctum add. M 1692. ‘hic’] hoc S 1693. ‘baptizat’] ‘in Spiritu Sancto’ add. chl 1694. x] 1 DE ; 4 S 1695. ‘quomodo’] que non Kl 1696. ‘a Deo’] om. MSp 1697. Is. lxi] Ys. lxv KlMS ; Ysa. xlxv T ; Ysa. 44 c ; Is. 48 hl 1698. Exod. iv] Exodus 3 chl 1699. ‘Deus’] om. DE 1700. ‘Hebreorum’] ‘patrum uestrorum’ c 1701. ‘te’] ‘uos’ chl 1702. enim] om. M 1703. sibi] om. DEKp 1704. sibi fuit] inv. G ; om. Ta.c. ; fuit sibi add. in marg. Tp.c. ; erat clp 1705. Cor. xv] Cor. 10 D ; 1 Cor. 15 hl 1706. ‘sum’] gratia add. Kl ; ‘et gratia’ add. T I. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 330, l. 20. II. Glossa interl. super Ioh. 1, 6.
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que tu le visites ?’ Ajoute : d’un grand prix, puisque : ‘Tu l’as fait a` peine moins que les anges etc.’. Dieu lui a, en effet, donne´ l’image de son intellect ; et il l’a couronne´ de la gloire de sa lumie`re dans la ve´rite´ et de l’honneur de sa vertu dans la bonte´, ce qui convient principalement a` Jean, qui n’a jamais rien commis de bestial, mais a orne´ en lui-meˆme l’image divine par de bonnes inclinations. Ainsi donc est dit ‘homme’ celui qui ne commet jamais rien d’animal, ou de bestial, et, par conse´quent, 5est4 omni maior exceptione 1. ‘Envoye´’. Voici la fonction de sa le´gation ; Jn 1 a : ‘Celui qui m’a envoye´ baptiser m’a dit : ‘‘Celui au-dessus de qui tu auras vu l’Esprit descendre et demeurer, celui-ci est celui qui baptise’’.’ ; Ab. 1 b : ‘Le le´gat a e´te´ envoye´ aux nations’ ; Rm 10 c : ‘Comment preˆcheront-ils sans eˆtre envoye´s ?’.
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‘Par Dieu’. Voici l’autorite´ : non pas venant des hommes ou par l’interme´ diaire des hommes, mais de Dieu lui-meˆ me ; Is. 51 d : ‘Maintenant le Seigneur et son Esprit m’ont envoye´’ ; Ex. 4 e : ‘Le Seigneur, Dieu des He´breux, m’a envoye´ vers toi’. 20
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‘Dont le nom e´tait Jean’. La Glose 5dit4: « impose´ non pas par des hommes, mais par Dieu, comme donne´ substantiellement ». Tout ce que Jean e´tait e´tait, en effet, graˆce : annonciation, conception, nativite´ et vie tout entie`re. C’est pourquoi aussi il y eut, pour lui, une graˆce quasi substantielle, qui e´tait signifie´e dans le nom ; Co. 15 f : ‘Par la graˆce de Dieu, je suis qui je suis etc.’.
a. Jn 1, 33. b. Ab. 1, 1. c. Rm 10, 15. d. Recte : Is. 48, 16. e. Recte : Ex. 3, 13. f. 1 Co. 15, 10. 1. Sur cette expression, cf. supra p. 107, note 1.
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Hec expositio confirmatur per aliam translationem que sic dicit : ‘Factus fuit homo, \ missus fuit a Deo, nomen eius Iohannes’. Vnde pater 1707 et 1708 factura 1709 et natura \ Iohannis et missio ad Deum referuntur. Et nomen hoc indicabat, et 1710 ex factura indicium erat illi ; IS. XLIX a : ‘Dominus ab utero uocauit me 1711 etc. 1712’ ; IER . I b : ‘Priusquam 1713 te formarem 1714 in 1715 utero, noui 1716 te 1717 et, antequam exires de uentre, sanctificaui te’. De missione autem a 1718 Deo dicitur G AL . I c 1719 : ‘Notum uobis 1720 facio 1721 ewangelium quod 1722 ewangelizatum est a me, quia non est secundum hominem. Neque enim 1723 ex homine accepi illud neque didici, sed per reuelationem 1724 Ihesu 1725 Christi’ ; \ IER. I d : ‘Ad 1726 omnia que mittam te ibis et que mandauero tibi loqueris 1727’ ad eos. De hoc autem \ multa SUPER LUCAM I dicta 1728 \ sunt. Vnde, quia Iohannes finis est legis factorum 1729 que 1730 gratiam non conferebant 1731 \ et initium 1732 legis Christi, que 1733 gratiam 1734 confert 1735, ideo 1736 congruit ei nomen gratie ; MATTH. XI e : ‘Lex et prophete usque ad Iohannem. A diebus autem Iohannis regnum celorum uim patitur 1737 ; et uiolenti rapiunt illud 1738’.
a. Is. 49, 1. b. Ier. 1, 5. c. Gal. 1, 11-12. d. Ier. 1, 7. e. Matth. 11, 13 ; 12. D E G K Kl M N S T c h l p
1707. pater] patet quod DEKchlp 1708. et] ex add. T 1709. factura et natura] natura et factura D 1710. et] quod DEGKchlp ; om. Kla.c.MS 1711. ‘me’] om. S 1712. etc.] ‘de ventre matris mee recordatus est nominis mei’ add. hl 1713. ‘priusquam’] prius E 1714. ‘formarem’] om. Kl 1715. ‘in’] ex DE 1716. ‘noui’] om. Kl 1717. ‘te, et antequam exires de uentre sanctificaui te’] etc. Mp 1718. a Deo] om. M 1719. Gal. i scripsi cum Tp.c] Cor. 3 D ; Cor. 15 EKKlMScp ; Cor. xx G ; i Cor. 15 et Gal. 1 hl 1720. ‘uobis’] nobis Mp 1721. ‘facio’] ‘fratres’ add. Mp 1722. ‘quod’] et S 1723. ‘enim ex homine accepi illud neque didici’] enim ab homine accipio illud DE ; enim ex homine accepi illud mundi GKS ; ‘ab homine accepi illud’ Mp ; enim ab homine accipio illud didici c ; ‘ab homine accepi illud neque didici’ hl 1724. ‘reuelationem’] Domini nostri add. E 1725. ‘Ihesu Christi’] inv. KSTchlp 1726. ‘ad omnia que mittam te ibis et que mandauero tibi loqueris’ ad eos] om. D 1727. ‘loqueris’] scilicet add. p 1728. dicta] scripta M 1729. factorum] factor T 1730. que] quae p 1731. conferebant] confert E 1732. initium] est add. chlp 1733. que] qui M 1734. gratiam] Legem D 1735. confert] conseruat E 1736. ideo] eo S 1737. ‘patitur ; et uiolenti’] om. Kl ; ‘patitur ; et uiolenti rapiunt’] om. T 1738. ‘illud’] etc. add. D I. Alb., Super Lucam, cap. 1, 5 ; 1, 13 ; 1, 60 ; 1, 66-67 ; 1, 76-77 ; 1, 80 ; 3, 2-18 ; 3, 20 ; 7, 20-28, Ed. Paris. 22, p. 10a.24b-26b.156a.161ab.175b-179a.182a-183b.263b286b.289a.480b-490a.
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Cette exposition est confirme´e par une autre traduction qui dit ainsi : ‘Il s’est fait homme, il a e´te´ envoye´ par Dieu, son nom e´tait Jean’. De ce fait, le pe`re, la manie`re d’eˆtre fait, la nature de Jean et5sa4mission sont rapporte´s a` Dieu. Et le nom indiquait cela et, de la manie`re d’eˆtre fait, il tirait un indice ; Is. 49 a : ‘Le Seigneur m’a appele´ de`s le sein de ma me`re etc.’ ; Jr 1 b : ‘Avant que je ne te forme dans le sein 5maternel4, je t’ai connu et, avant que tu ne sortes des entrailles 5de ta me`re4, je t’ai sanctifie´’. Or, sur la mission qui vient de Dieu, il est dit en Ga. 1 c : ‘Je vous fais connaıˆtre l’e´vangile qui a e´te´ annonce´ par moi, parce qu’il n’est pas selon l’homme. Et je ne l’ai, en effet, pas rec¸u ni appris d’un homme, mais par re´ve´lation de Je´sus Christ’ ; Jr 1 d : ‘Tu iras a` tout ce a` quoi je t’enverrai et tu’ leur ‘diras ce que je te commanderai’. Quant a` ce sujet, beaucoup a e´te´ dit dans Super Lucam. De ce fait, parce que Jean est la fin de la loi des faits qui ne confe´raient pas la graˆce et qu’5il est4 le de´but de la loi du Christ, qui confe`re la graˆce, le nom de graˆce lui convient ; Mt 11 e : ‘La Loi et les prophe`tes jusqu’a` Jean. Or, depuis les jours de Jean, le Re`gne des cieux souffre violence ; et les violents s’en emparent’.
a. Is. 49, 1. b. Jr 1, 5. c. Ga. 1, 11-12. d. Jr 1, 7. e. Mt 11, 13 ; 12.
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‘Hic 1739 uenit 1740’. Ecce pars in 1741 qua agitur de 1742 fine aduentus Iohannis et utilitate. Tangit autem hic duo, scilicet finem 1743 proximum aduentus eius, qui est finis in ipso, et finem remotum, qui est finis in altero. Primus est finis operis. Secundus autem est finis intentionis, scilicet ‘ut omnes crederent 1744 etc.’. Primum finem tangit dupliciter 1745, scilicet in communi et in 1746 speciali ibi a : ‘Vt testimonium etc.’. Dicit igitur 1747 : ‘Hic’, scilicet 1748 Iohannes discrete et signanter demonstratus, ‘uenit’, quasi dicat : Quamuis multi ante eum uenerint 1749 prophete prenuntiantes auctorem salutis, tamen ‘hic’ signanter ‘uenit’, quia, ut dicit HIERONYMUS 1750 I : « Ceteri 1751 tantum cecinere \ uatum, Corde presago iubar affuturum ; Tu quidem mundi scelus 1752 auferentem Indice prodis 1753 » ; LUC. I b : Hic 1754 ‘erit magnus coram Domino 1755, et Spiritu Sancto replebitur. Adhuc ex utero matris sue et 1756 uinum et citheram 1757 non bibet’. Talis ergo et tantus, ‘hic uenit’ in auctoritate \ mittentis. Iohannes autem 1758 auctoritate Dei uenit tamquam mundi stupor et nature miraculum in ostensione spiritus et uirtutis ; LUC. I c : ‘Ipse preibit ante ipsum 1759 in spiritu et uirtute Helie 1760’. Propter quod non a natura sed ab actu uirtutis et potestatis et sanctitatis angelus 1761 dicitur ; \ MAL. III d : ‘Ecce 1762 mitto 1763 angelum meum qui preparabit uiam 1764 ante faciem tuam 1765 ; et statim ueniet 1766 ad templum sanctum suum 1767
a. Ioh. 1, 7. b. Luc. 1, 15. c. Luc. 1, 17. d. Mal. 3, 1. D E G K Kl M N S T c h l p
1739. ‘hic’] homo add. in marg. int. Kl 1740. ‘uenit’] ‘in testimonium’ etc. add. D ; ‘in testimonium, ut testimonium perhiberet de lumine, ut omnes crederent per illum’ add. hl 1741. in qua] ubi MS 1742. 1743. finem] per add. MST 1744. ‘crederent’] ‘per illum’ add. Mp 1745. dupliciter] dicens S 1746. in] om. ES 1747. igitur] ergo DEKchlp 1748. scilicet] om. DEGKSp 1749. uenerint] uenerant DE ; uenerunt GKShlp 1750. 1751. 1752. 1753. prodis] om. T 1754. ‘hic’] om. M 1755. ‘Domino’] Deo DE 1756. ‘et uinum et citheram non bibet’] om. lp 1757. ‘citheram’] syceram EGKSch ; siceram Kl ; l 1758. autem] enim DEGKchlp 1759. ‘ipsum’] ‘illum’ DEKchl 1760. 1761. angelus dicitur] inv. DE 1762. ‘ecce’] ‘ego’ add. chl 1763. ‘mitto’] ‘mittam’ S 1764. ‘uiam’] ‘tuam’ add. MSp 1765. ‘tuam’] ‘meam’ hl 1766. ‘ueniet’] om. KlST ; et add. h 1767. ‘suum’] tuum D I. Potius : Paul. diacon., Hymnus in Ioh. sive Hymnus Iohannis Baptistae : « Antra deserti teneris sub annis », in Breviar. Rom., Hymnus ad Matut. in Nativ. S. Ioh. Bapt. Analecta Hymnica Medii Aevi, t. 50, p. 120 ; Repertor. Hymnolog., ed. Chevalier, t. 2, n. 21039.
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‘Celui-ci vint’. Voici la partie dans laquelle il est traite´ de la fin de la v. 7a venue de Jean et de son utilite´. Or il 5l’e´vange´liste4 touche ici deux 5points4, a` savoir la fin prochaine de sa venue, qui est la fin en luimeˆme, et la fin e´loigne´e, qui est la fin dans un autre. La premie`re est la fin de l’œuvre. La seconde est, pour sa part, la fin de l’intention, c’est-a`dire ‘pour que tous croient etc.’. Il traite la premie`re fin de deux manie`res : en ge´ne´ral et en particulier, ici a : ‘Pour5rendre4te´moignage etc.’. Donc il dit : ‘Celui-ci’, Jean de´signe´ a` part et de manie`re distincte, ‘vint’, comme s’il disait : Bien que beaucoup de prophe`tes soient venus avant lui en annonc¸ant a` l’avance l’auteur du salut, cependant, ‘celui-ci’, de manie`re distincte, ‘vint’, parce que, comme 5le4 dit Je´roˆme : « Les autres prophe`tes, dans le pre´sage du cœur, ne chante`rent que l’astre a` venir ; toi, de l’index, tu montres celui qui oˆte la sce´le´ratesse du monde » ; Lc 1 b : Celui-ci ‘sera grand a` la face du Seigneur et il sera rempli d’Esprit Saint. De plus, de`s le sein de sa me`re, il ne boira ni vin ni liqueur enivrante’. Donc, tel et aussi grand, ‘celui-ci vint’ dans l’autorite´ de celui qui envoie. Or Jean vint par l’autorite´ de Dieu comme la stupeur du monde et un miracle de la nature dans la monstration de l’esprit et de la vertu ; Lc 1 c : ‘Celui-la` viendra en avant devant lui dans l’esprit et la vertu d’E´lie’. C’est pourquoi ce n’est pas par la nature, mais par l’acte de la vertu, de la puissance et de la saintete´, qu’il est appele´ ange ; Mal. 3 d : ‘Voici : j’envoie mon ange qui pre´parera une voie devant ta face ; et aussitoˆt viendra vers son temple saint le dominateur que vous, vous
a. Jn 1, 7. b. Lc 1, 15. c. Lc 1, 17. d. Mal. 3, 1.
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dominator quem uos 1768 queritis 1769 et angelus testamenti quem uos 1770 uultis 1771’.
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‘In testimonium’. \ Ecce 1772 in communi tangit finem aduentus Iohannis. Vnde IOH. V a 1773 : ‘Vos misistis ad Iohannem ; et ille 1774 testimonium perhibuit ueritati’. Sed 1775 obicitur : \ Lux, cum sit manifestatiua suiipsius, non 1776 indiget testimonio. Ad 1777 hoc autem 1778 dicendum quod hoc uerum \ est quod propter se non \ indiget testimonio, sed propter I nostram 1779 infirmitatem 1780, ut nos manuduceret ad lucem 1781. Vnde LUC. I b : ‘Preibis 1782 ante faciem Domini parare uias eius’ ; M AL . ULTIMO c 1783 : ‘ut 1784 conuertat 1785 cor 1786 patrum ad 1787 filios et cor 1788 filiorum ad patres eorum’ ‘et parare Domino 1789 plebem perfectam 1790’ LUC. I d.
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Et tangit specialiter modum testimonii, dicens : ‘ut testimonium \ perhiberet de lumine’. Quod 1791 licet in se sit manifestissimum 1792, tamen noster intellectus est ad ipsum ut oculi uespertilionis II ad \ lumen solis. Et ideo, sicut dicit D YONISIUS III, oportet ut 1793 luce sibi 1794 proportionata manuducatur et, quo ad hoc, indiget testimonio. a. Ioh. 5, 33. b. Luc. 1, 76. c. Mal. 4, 6. d. Luc. 1, 17. D E G K Kl M N S T c h l p
1768. ‘uos’] os p 1769. ‘queritis’] om. T 1770. ‘uos’] os p 1771. ‘uos uultis’] inv. S 1772. ecce] om. DE 1773. v] om. M 1774. ‘ille’] om. p 1775. sed] Questio add. in marg. T 1776. non] om. S 1777. ad] sed praem. DEKp ; ad hoc autem dicendum quod hoc uerum est quod propter se non indiget testimonio sed] om. (hom.) D 1778. autem] om. E 1779. nostram infirmitatem] inv. D 1780. infirmitatem] infimitatem T 1781. lucem] lumen ueri M 1782. ‘preibis’] ‘enim’ add. DEG 1783. ultimo] uel S 1784. ‘ut’] et l 1785. ‘conuertat’] ‘conuertet’ chl 1786. ‘cor’] corda DE ; ‘cor patrum’] inv. G 1787. ‘ad’] in Mp 1788. ‘cor’] corda DE 1789. ‘Domino’] ad add. T 1790. ‘perfectam’] om. T 1791. quod] quia Kl 1792. manifestissimum] manifestum D ; manifestatum E ; manifestiuum Khlp ; manifestatissimum Sc 1793. ut] quod chlp 1794. sibi] om. G ; sibi proportionata] inv. DE I. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 8, CCSL 36, p. 16, l. 19-21. II. Aristot., Metaph. lib. 2, cap. 1 (993 b 9-11), transl. arabo-latina, in Alb., Metaph., lib. 2, cap. 2, Ed. Colon. 16/1, p. 92, l. 83 ; Auctorit. Aristot., Metaph., lib. 2, n. 35, ed. Hamesse, p. 118, l. 44-46. III. Dion., De coel. hier., cap. 1, n. 2, PTS 67, p. 8, l. 10-p. 9, l. 5 ; Dionysiaca II, p. 733-735 ; transl. Eriugenae in Alb., Super Dion. De cael. hier., cap. 1, Ed. Colon. 36/1, p. 12, l. 77-p. 13, l. 63 ; Dion., Epist. 9, PTS 67, p. 198, l. 9-14 ; Dionysiaca I, p. 640-641 ; transl. Sarr. in Alb., Super Dion. Epistulas, Ed. Colon. 37/2, p. 536, l. 79-80 ; p. 538, l. 74-75 ; Dion., De eccl. hier., cap. 2, theoria 2, PTS 67, p. 74, l. 2-11 ; Dionysiaca II, p. 1132 ; Alb., Super Dion. De eccl. hier., cap. 2, Ed. Colon. 36/2, p. 41, l. 27-42.
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cherchez et l’ange du testament que vous, vous voulez’.
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‘En te´moignage’. Voici qu’il touche la fin de la venue de Jean en ge´ne´ral. De ce fait, en Jn 5 a : ‘Vous, vous avez envoye´ vers Jean ; et celuila` a rendu te´moignage a` la ve´rite´.’ Mais il est objecte´ : La lumie`re, puisqu’elle est susceptible de se manifester elle-meˆme, n’a pas besoin de te´moignage. Quant a` cela, il faut dire que cela est vrai : pour elle-meˆme, elle n’a pas besoin de te´moignage, mais en raison de notre infirmite´, pour nous conduire par la main vers la lumie`re (lucem). De ce fait, en Lc 1 b : ‘Tu iras en avant devant la face du Seigneur pour pre´parer ses voies’ ; Mal. au dernier chapitre c : ‘pour convertir le cœur des pe`res vers les fils et le cœur des fils vers leur pe`re’ ‘et pre´parer un peuple parfait pour le Seigneur’ en Lc 1 d.
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Et il touche le mode du te´moignage en particulier, en disant : ‘pour rendre te´moignage a` la lumie`re (lumine)’. Et, bien qu’en elle-meˆme elle soit tre`s manifeste, cependant, notre intellect est, par rapport a` elle, comme les yeux de la chauve-souris par rapport a` la lumie`re (lumen 1) du soleil. C’est pourquoi aussi, comme 5le4 dit Denys, il faut qu’il soit conduit par la main au moyen d’une lumie` re (luce) qui lui soit proportionne´e et, quant a` cela, il a besoin d’un te´moignage. Bien que la
a. Jn 5, 33. b. Lc 1, 76. c. Mal. 4, 6. d. Lc 1, 17. 1. En raison de la diffe´rence conceptuelle qu’e´tablit Albert le Grand entre les termes lux et lumen, nous signalons entre parenthe`ses le terme que traduit le franc¸ais « lumie`re ».
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Quamuis enim corporalis 1795 lux se manifestet essentialiter 1796, et ideo 1797 non indigeat testimonio, tamen lux spiritualis se non manifestat nisi uoluntarie et deuotis ; et ideo oportet 1798 habere 1799 mediatorem 1800 preparantem ad ipsam suscipiendam. Adhuc autem, quia oculus corporalis 1801 preparatus ad lucem in una parte fulgentem, paratus 1802 est ad omnem lucem undique fulgentem. Sed 1803 non est sic 1804 in luce spirituali, quia qui 1805 uidens est 1806 \ ad unam ueritatem cecus est ad \ aliam. Et 1807 ideo ad unam indiget manuductore, sed non ad aliam. Adhuc 1808, ut dictum est I, aliqua est 1809 proportio oculi corporalis ad lucem exteriorem. Sed nulla est proportio oculi 1810 interioris ad lucem incircumscriptam 1811. Et ideo indiget confortante 1812 oculus interior ; IOB XXXVI a : \ ‘Omnes homines uident eum : unusquisque intuebitur 1813 procul 1814’.
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Sed 1815 adhuc obicitur 1816 quia infra V b dicit Christus : ‘Ego ab homine testimonium non accipio’ ; ergo frustra fuit et 1817 missio Dei et aduentus Iohannis. Sed ad hoc dicendum quod non propter se accepit testimonium, sed propter nos tale 1818 testimonium ordinauit, ‘ut omnes crederent per \ illum’ ad fidem manuducentem ; ACT. XIX c II : ‘Iohannes 1819 baptizauit baptismo’ aque 1820 ‘populum 1821, dicens : in 1822 \ eum qui \ uenturus esset post 1823 ipsum ut 1824 crederent 1825’ ; LUC. I d : ‘ad dandam scientiam salutis plebi 1826 eius 1827’. a. Iob 36, 25. b. Ioh. 5, 34. c. Act. 19, 4. d. Luc. 1, 77. D E G K Kl M N S T c h l p
1795. corporalis lux] inv. DEGKchlp 1796. essentialiter] essentia E 1797. 1798. oportet] om. E ; apparet DKp 1799. habere] oportet D 1800. mediatorem preparantem] preparatorem mediantem DE 1801. corporalis preparatus] inv. Kh 1802. paratus] preparatus DE ; paratus est ad omnem lucem undique fulgentem] om. (hom.) S 1803. sed] sic D 1804. sic] om. D 1805. qui] licet DEchlp ; scilicet K 1806. est] et D 1807. Et ideo ad unam indiget manuductore, sed non ad aliam] om. (hom.) MS 1808. adhuc] autem add. DEG 1809. est proportio] inv. T 1810. oculi interioris] inv. chlp 1811. incircumscriptam] intrinsecum scriptam D 1812. confortante] conformante DE ; confortantem M 1813. ‘intuebitur’] intuebatur p 1814. ‘procul’] om. T 1815. sed] si M ; Obiectio quare Iohannes fuit missus in testimonium Christi add. in marg. ext. Kl 1816. 1817. et] om. M 1818. tale] talem Kl ; tales MSTa.c. ; tale corr. Tp.c. 1819. 1820. ‘aque’] ‘penitentie’ add. in marg. Tp.c. ; ‘poenitentie’ add. hl 1821. ‘populum’] om. M 1822. ‘in’] om. GKc 1823. ‘post’] om. KlMSTa.c.p ; corr. supra lineam Tp.c. 1824. ‘ut’] om. KlM 1825. ‘crederent’] hoc est in Ihesum add. in marg. Tp.c. 1826. ‘plebi’] plebis chlp 1827. ‘eius’] om. Mp I. Alb., Super Ioh., ed. Casteigt, cap. 1, v. 7, p. 118, l. 5-8. II. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 71, l. 14 ; p. 520, l. 8-10.
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lumie`re (lux) corporelle se manifeste, en effet, essentiellement et, par conse´quent, n’ait pas besoin de te´moignage, cependant, la lumie`re (lux) spirituelle ne se manifeste que volontairement et a` ceux qui ont de la de´votion ; et, par conse´quent, il faut avoir un me´diateur qui pre´pare a` la recevoir. De plus, quant a` l’œil corporel, parce qu’il5est4pre´pare´ a` la lumie`re qui fulgure en une 5seule4 partie, il est pre´pare´ a` toute lumie`re qui fulgure de toutes parts. Mais il n’en est pas ainsi dans la lumie`re spirituelle, parce que qui est voyant quant a` une 5seule4 ve´rite´ est aveugle quant a` une autre. C’est pourquoi aussi il a besoin pour l’une de quelqu’un qui le conduise par la main, mais pas pour l’autre. En outre, comme il a e´te´ dit, il y a une certaine proportion de l’œil corporel par rapport a` la lumie`re exte´rieure. Mais il n’y a aucune proportion de l’œil inte´rieur par rapport a` la lumie`re incirconscriptible. C’est pourquoi aussi l’œil inte´rieur a besoin de quelqu’un qui le conforte ; Jb 36 a : ‘Tous les hommes le voient : chacun verra de loin’. Mais il est, de plus, objecte´ que, plus bas au cinquie`me5chapitre4b, le Christ dit : ‘Moi, je ne rec¸ois pas de te´moignage de la part de l’homme’ ; donc a` la fois la mission de Dieu et la venue de Jean furent en vain. Mais, quant a` cela, il faut dire que ce n’est pas pour lui-meˆme qu’il a rec¸u un te´moignage, mais que c’est pour nous qu’il a ordonne´ un tel te´moignage, ‘pour que tous croient par lui’ qui conduit par la main vers la foi ; Ac. 19 c : ‘Jean a baptise´ le peuple d’un bapteˆme’ d’eau, ‘en disant : pour qu’ils croient en celui qui va venir apre`s lui’ ; Lc 1 d : ‘en vue de donner a` son peuple la connaissance du salut’.
a. Jb 36, 25. b. Jn 5, 34. c. Ac. 19, 4. d. Lc 1, 77.
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Sed 1828 obicitur 1829 quia non 1830 omnes crediderunt et sic uidetur frustra uenisse, quia, sicut dicit PHILOSOPHUS I, frustra est \ quod est ad aliquem finem quem 1831 non includit 1832. Ad hoc dicendum quod iste est finis in alio. Et, quamuis non semper consequatur propter impedimentum quod est in alio, tamen, quia nichil omittit de consequentibus 1833 , non est frustra, sed habet finem. Exemplum est de medico non semper sanante et de rethore non semper persuadente 1834 , de angelo custode non semper effectum custodie 1835 in alio 1836 consequente et de ipso 1837 redimente a quo tamen non omnes 1838 redimentur 1839. Hoc 1840 est quod dicit in littera. ‘Non erat ille lux 1841 ’. \ Hic tangit 1842 distinctionem 1843 testificantis 1844 ab eo cui 1845 fert 1846 testimonium. Et habet partes 1847 \ duas. Primo, ostendit hanc differentiam per propria testis et deinde per propria Christi ibi a : ‘Erat lux uera’. Dicit igitur 1848 hic : ‘Non erat ille’, Iohannes, ‘lux’. Contra. EPH. V b : ‘Fuistis aliquando tenebre. Nunc autem lux in Domino’ ; ergo 1849 boni sunt lux. Sed 1850 dicendum 1851 quod boni sunt lux illuminata II, sed alia lux 1852 est 1853 illuminans 1854, que 1855 est Christus.
a. Ioh. 1, 9. b. Eph. 5, 8. D E G K Kl M N S T c h l p
1828. sed] Obiectio utrum frustra uenerit Iohannes add. in marg. ext. Kl 1829. 1830. non] non add. (ditt.) S 1831. quem] tamen add. hlp 1832. includit] consequitur hlp 1833. consequentibus] contingentibus DEMSchlp 1834. persuadente] suadente KlT 1835. custodie] om. S 1836. alio] angelo DE ; aliquo G 1837. ipso] Christo DEGKKlchlp 1838. omnes] transp. ante tamen S 1839. redimentur] redimuntur Mchlp 1840. hoc] enim add. chlp 1841. ‘lux’] ‘sed ut testimonium perhiberet de lumine’ add. hl 1842. tangit] ponit DEKchlp 1843. distinctionem] lux duplex add. in marg. sup. Kl 1844. testificantis] testificationis Kl ; rectificantis MS 1845. cui] qui KlMS 1846. fert testimonium] inv. T 1847. partes duas] inv. DE 1848. igitur] ergo DEGKKlchlp 1849. ergo] transp. post lux T ; ergo boni inv. Kl ; ergo boni sunt lux] om. M ; ergo boni sunt lux. Sed dicendum quod boni sunt lux illuminata. Sed alia est lux illuminans, que est Christus] om. S 1850. sed] si D 1851. dicendum] dicitur DE ; dicunt GKchlp 1852. lux est] inv. MSlp 1853. est] om. DEGKch 1854. illuminans] illuminatata boni sunt lux. Sed dicendum quod boni sunt lux illuminata. Sed alia est lux illuminans add. (ditt. ; hom.) M 1855. que] qui DE I. Aristot., Phys., lib. 2, cap. 6 (197 b 26) ad sensum, transl. vetus, Arist. Lat. 7/2, p. 76, l. 2 (lectio Af) ; Alb., Phys., lib. 2, tr. 2, cap. 17, Ed. Colon. 4/1, p. 124, l. 37-39 et Alb., Super Isaiam, cap. 1, 13, Ed. Colon. 19, p. 22, l. 48-50. II. Cf. Glossa interl. in Ioh. 1, 8. ; Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 18, CCSL 36, p. 10, l. 9-11.
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Mais il est objecte´ que tous n’ont pas cru et qu’ainsi il semble qu’il soit venu en vain, parce que, comme 5le4 dit le Philosophe, est en vain ce qui est en vue d’une fin qu’il n’inclut pas. Quant a` cela, il faut dire que cela est la fin dans un autre. Et, bien qu’il 5le te´moignage de Jean4ne soit pas toujours suivi5d’un effet4 en raison d’un empeˆchement qui est dans un autre, cependant, parce qu’il n’omet rien eu e´gard aux conse´quences, il n’est pas en vain, mais il a une fin. Il y a l’exemple du me´decin qui ne soigne pas toujours et de l’orateur qui ne persuade pas toujours, de l’ange gardien qui n’obtient pas toujours l’effet de sa garde dans l’autre et de celui qui rache`te par lequel, cependant, tous ne seront pas rachete´s. Cela est ce qu’il dit dans la lettre. ‘Celui-la` n’e´tait pas la lumie`re (lux)’. Ici, il 5l’e´vange´liste4 touche la distinction de celui qui rend te´moignage et de celui a` qui il rend te´moignage. Et cela a deux parties. En premier lieu, il montre cette diffe´rence par ce qui est le propre du te´moin et, ensuite, par ce qui est le propre du Christ, ici a : ‘Il e´tait la lumie`re ve´ritable’. Il dit donc la` : ‘Celui-la`’, Jean, ‘n’e´tait pas la lumie`re’. Au contraire, en Ep. 5 b : ‘Vous e´ tiez autrefois te´ne` bres. Mais maintenant 5vous eˆtes4 lumie`re (lux) dans le Seigneur’ ; donc les bons sont la lumie`re (lux). Mais il faut dire que les bons sont la lumie`re (lux) illumine´e, mais autre est la lumie`re (lux) illuminante, qui est le Christ.
a. Jn 1, 9. b. Ep. 5, 8.
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Sed contra. Dicit AUICENNA I quod lux dicit 1856 lumen 1857 in propria natura et illa non est illuminata. Preterea, MATTH. V a 1858 dicitur : \ ‘Sic luceat lux uestra 1859 etc.’. Ergo boni sunt lux illuminans, et non illuminata tantum. Ad hoc 1860 dicendum quod duplex est lux. Vna quidem prima, \ que est fons lucis et illuminans, non illuminata. Et 1861 hec est diuina \ lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata. Et hec est lux perfectorum uirorum, sicut 1862 Iohannis et aliorum. Et hoc est luminare 1863 emanans 1864 lucem sibi infusam ; PHIL. II b 1865 : ‘inter quos lucetis 1866 sicut 1867 luminaria 1868 in mundo 1869’. Prima est spiritualis 1870 lux per essentiam. Et de hac dicitur : ‘Non erat ille 1871 lux’ ; IOH. I c : ‘Confessus est, et non negauit, \ quia ‘‘non sum ego Christus’’ 1872 ’ ; I OH . III d 1873 : ‘Ipsi uos michi 1874 testimonium 1875 perhibetis 1876 quia 1877 dixerim quia 1878 non sum ego 1879 Christus 1880 ’. ‘Sed ut testimonium perhiberet de lumine’. ‘Lumen’ 1881 dicitur Christus, quia lumen 1882 est in alio et Filius est de \ alio. Et 1883 qui primus 1884 ‘Verbum’ dictus 1885 est modo dicitur ‘lumen’, quia 1886 illuminat ad fidei cognitionem ; LUC. I e 1887 : ‘lumen ad reuelationem gentium et gloriam plebis tue Israhel’ ; IS. VIII f 1888 : \ ‘Liga testimonium, a. Matth. 5, 16. b. Phil. 2, 15. c. Ioh. 1, 20. d. Ioh. 3, 28. e. Recte : Luc. 2, 32. f. Is. 8, 16. D E G K Kl M N S T c h l p
1856. dicit] dicitur Kl 1857. lumen] transp. post natura Mp 1858. v] transp. post sic MS 1859. ‘uestra’] om. T ; nostra KlMp ; enim add. S 1860. hoc] quod S 1861. Et hec est divina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata] om. (hom.) DEGK ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans et illuminata add. c ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans, ideoque illuminans et illuminata add. ha.c. ; alia est lux vera sed secundaria et a prima luce participata et alios consequenter illuminans ideoque illuminans et illuminata add. lp et corr. in marg. hp.c. 1862. sicut] scilicet DE 1863. luminare] illuminare Kl 1864. emanans] illuminans M 1865. Phil. ii] Eph. 5 DT ; Phil. Eph. 5 E 1866. ‘lucetis’] lumini E 1867. ‘sicut’] scilicet D ; suum E 1868. ‘luminaria’] luminat E 1869. ‘mundo’] termini D ; mundum E ; ‘uerbum uite continentes’ add. chl 1870. spiritualis lux] inv. DEKchlp 1871. ‘ille’] om. M 1872. ‘Christus’] iterum add. DE ; ituri add. GK ; item add. chlp 1873. Ioh. iii] om. DE 1874. ‘michi testimonium’] inv. DKl 1875. ‘testimonium perhibetis’] inv. T 1876. ‘perhibetis’] perhibebitis DE 1877. ‘quia’] ‘quod’ l 1878. ‘quia’] om. DEM 1879. ‘ego’] om. Kl 1880. ‘Christus ’] om. T 1881. lumen] lumine KS 1882. lumen est in] est de DE 1883. et] om. hp 1884. primus] primo D ; primum EGKchlp 1885. dictus] dictum D 1886. quia] qui DE 1887. Luc. i] om. MS ; Luc. 2 chl 1888. Is. viii] Is. 7 l I. Avic., Lib. VI Nat., lib. 3, cap. 1, Avic. Lat. 1, p. 170, l. 7-p. 171, l. 22.
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Mais, contre5cela4, Avicenne dit que lux dit la lumie`re (lumen) dans 5sa4 nature propre et qu’elle 5lux4 n’est pas illumine´e. En outre, il est dit en Mt 5 a : ‘Qu’ainsi votre lumie`re (lux) brille etc.’. Donc les bons sont la lumie`re (lux) qui illumine et qui n’est pas seulement illumine´e. Quant a` cela, il faut dire que la lumie`re (lux) est double. L’une5est4 la premie`re, qui est source de lumie`re (lucis), qui illumine, sans eˆtre illumine´e. Et c’est la lumie`re (lux) divine. L’autre, pour sa part, est comme un vase de lumie` re (lucis), qui a` la fois illumine et est illumine´e. Et c’est la lumie`re des hommes parfaits, comme de Jean et d’autres. Et cela est le luminaire dont e´mane la lumie`re (lucem) qui lui est infuse´e ; Ph. 2 b : ‘parmi lesquels vous brillez comme des luminaires dans le monde’. La premie`re est la lumie`re (lux) spirituelle par essence. Et, a` son sujet, il est dit : ‘Celui-la` n’e´tait pas la lumie`re (lux)’ ; Jn 1 c : ‘Il confessa et il ne nia pas : ‘‘Moi, je ne suis pas le Christ’’ ’ ; Jn 3 d : ‘Vous-meˆmes, vous me rendez te´moignage, parce que je vous ai dit que moi, je ne suis pas le Christ’. ‘Mais pour rendre te´moignage a` la lumie`re’. Le Christ est dit lumen, parce que la lumie`re (lumen) est dans un autre et que le Fils vient d’un autre. Et le premier qui a e´te´ dit ‘Verbe’ est seulement dit lumen, parce qu’il illumine en vue de la connaissance 5propre4 a` la foi ; Lc 1 e : ‘la lumie`re (lumen) pour la re´ve´lation des nations et la gloire de ton peuple Israe¨l’ ; Is. 8 f : ‘Lie le te´moignage, scelle la loi dans mes disciples’. De ce fait,
a. Mt 5, 16. b. Ph. 2, 15. c. Jn 1, 20. d. Jn 3, 28. e. Recte : Lc 2, 32. f. Is. 8, 16.
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signa legem in discipulis meis’. Vnde 1889 hec lucerna manuducit ad lucem propter nostri cordis infirmitatem 1890. v. 9a 5
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\ ‘Erat lux uera 1891’. Tangit distinctionem 1892 per lucis 1893 uere 1894 proprietatem. Et 1895 hoc totum fit ad excludendum de Iohanne falsam opinionem eorum I qui putabant 1896 eum 1897 esse Christum. Vera II autem lux est que non participatiue 1898 lux est 1899 ; ‘uera’ 1900 : non 1901 quod alie luces sanctorum false 1902 sint 1903 uel uane, sed 1904 quia sunt tenebris aliquibus immixte aut secundum naturam aut secundum culpam. Verum 1905 enim opponitur 1906 falso in propositionibus. Verum etiam opponitur 1907 uano in operationibus 1908 III. Et uerum opponitur fantastico 1909 in entibus 1910. \ Et uerum opponitur permixto 1911 in puris secundum naturam, sicut dicimus uerum aurum purum aliene nature non permixtum. Sic ergo ‘erat lux uera’ nullis 1912 tenebris et nulli opacitati permixta ‘que illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum’. Sed 1913 contra hoc 1914 est quod hic 1915 omnes 1916 \ illuminantur 1917, quod falsum est ; IS. VI a : ‘Exceca 1918 cor populi huius 1919, ne forte uideant 1920 oculis’. Ad hoc dicendum quod lumen 1921 est multiplex 1922, scilicet lumen a. Is. 6, 10. D E G K Kl M N S T c h l p
1889. unde] de E 1890. infirmitatem] infimitatem MT 1891. ‘uera’] ‘que’ add. DE ; ‘quae illuminat omnem hominem venientem in hunc mundum’ add. hl 1892. distinctionem] distructionem S 1893. lucis uere] inv. DE 1894. 1895. et] om. hlp 1896. putabant] dicebant Mp 1897. eum esse] inv. chp 1898. participatiue] participatur E 1899. est] illa est lux add. DEGKKlchlp ; et S ; figuratiue add. in marg. T 1900. uera] om. p 1901. non] est add. MSTa.c. ; corr. Tp.c. 1902. false sint] inv. DEKchlp 1903. sint] sunt G 1904. sed] uel DE 1905. uerum] nota add. in marg. ext. T 1906. opponitur] preponitur S 1907. opponitur] preponitur S 1908. operationibus] opinionibus DEGKchlp 1909. fantastico] falso D 1910. entibus] operationibus S 1911. permixto] mixto DEGKchlp 1912. nullis tenebris] ullius tenebrositatis M ; nullius tenebrositatis S 1913. sed] Questio add. in marg. T 1914. hoc] om. Kl ; hoc est quod hic] ergo chlp 1915. hic] hoc DEK ; om. G 1916. omnes illuminantur] omnis illuminatur MS 1917. illuminantur] lumen multiplex add. in marg. sup. Kl 1918. ‘ex ceca’] ecce ea T ; ecce ca Kl 1919. ‘huius’] ‘et oculos eius claude’ c ; ‘et aures eius aggrava et oculos eius claude’ add. hl 1920. ‘uideant’] ‘uideat’ hl 1921. lumen] illuminatio multiplex add. in marg. int. Kl 1922. multiplex] mixtum M I. Cf. supra p. 108, not. V. II. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 6-7, CCSL 36, p. 14, l. 6-p. 15, l. 22 ; Glossa marg. in Ioh. 1, 9. III. In operationibus : cf. e.g. Alb., Summa theol., I, tr. 4, q. 19, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 92, l. 63-66. In opinionibus : cf. e.g. ibid. tr. 6, q. 25, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 151, l. 5-9.
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cette lampe conduit par la main vers la lumie`re (lucem) en raison de l’infirmite´ de notre cœur.
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‘Il e´tait la lumie`re (lux) ve´ritable’. Il touche la distinction par la proprie´te´ de la lumie`re ve´ritable. Et cela advient tout entier en vue d’exclure la fausse opinion, au sujet de Jean, de ceux qui pensaient qu’il e´tait le Christ. Or la lumie`re (lux) ve´ritable est celle qui n’est pas lumie`re (lux) par participation ; ‘ve´ritable’, non que les autres lumie`res (luces) des saints soient fausses ou vaines, mais parce qu’elles sont meˆle´es a` quelques te´ne`bres soit selon la nature, soit selon la faute. Le vrai est, en effet, oppose´ au faux dans les propositions. Le vrai est aussi oppose´ a` ce qui est vain dans les ope´rations. Et le vrai est oppose´ au fantastique dans les e´tants. Le vrai est oppose´ e´galement a` ce qui est meˆle´ dans ce qui est pur selon la nature, comme nous disons or ve´ritable celui qui est pur, non meˆle´ a` une nature e´trange`re. Ainsi donc : ‘Il e´tait la lumie`re ve´ritable’, meˆle´e d’aucune te´ne`bre et d’aucune opacite´, ‘qui illumine tout homme venant en ce monde’.
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Mais, la` contre, il y a qu’ici tous sont illumine´s, ce qui est faux ; Is. 6 a : ‘Aveugle le cœur de ce peuple, afin qu’e´ventuellement il ne voie pas de ses yeux’. Quant a` cela, il faut dire que la lumie`re (lumen) est multiple, a` savoir lumie`re (lumen) de nature, lumie`re (lumen) de graˆce, lumie`re (lumen) de
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a. Is. 6, 10.
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nature et 1923 lumen \ gratie et lumen 1924 reuelationis secretorum et lumen glorie. Et, si 1925 hoc 1926 intelligitur 1927 de lumine nature, et sicut 1928 intelligit 1929 beatus 1930 I OB XXV a : ‘Numquid est numerus militum 1931 eius ? Et super quod 1932 non surgit lumen eius ?’, tunc plane est uerum 1933 quantum ad lumen cognitionis et 1934 ueri et boni per 1935 naturam concreati 1936 ; PS. b 1937 : ‘Signatum est 1938 super nos \ lumen uultus tui, Domine’. \ Si autem intelligatur 1939 de lumine gratie, tunc non uidetur esse uerum quod illuminet 1940 omnem hominem uenientem in hunc mundum, quia 1941 multi remanent non illuminati. Si forte dicatur, secundum AUGUSTINUM I, quod ideo illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum, quia quicumque 1942 illuminantur non illuminantur \ nisi 1943 ab eo, ista 1944 uidetur 1945 non 1946 sufficiens responsio, quia, posito quod \ tres homines tantum 1947 illuminentur 1948 a me per doctrinam, et nullus alius 1949 \ a 1950 quocumque 1951 alio illuminetur, secundum hoc esset uera 1952 : Ego illumino omnem hominem, quod falsum est 1953. Et ideo dicunt quidam II \ quod accommoda est distributio. \ Et 1954, si distribuit pro generibus singulorum III, locutio uera est. Et in 1955 hoc dicitur ‘illuminare omnem hominem’, quod 1956 illuminat a. Iob 25, 3. b. Ps. 4, 7. D E G K Kl M N S T c h l p
1923. et lumen] om. E 1924. lumen] om. E 1925. si] sic p 1926. hoc] non add. D 1927. intelligitur] intellectus Kl ; intelligatur cp 1928. sicut] sic DEGKSchlp 1929. intelligit] intelligitur S ; intellexit T 1930. beatus] om. GM 1931. ‘militum’] misericordie K 1932. ‘quod’] ‘quem’ GT 1933. uerum] lumen S 1934. et] om. DEGKchlp 1935. per naturam] om. DEGKchlp 1936. concreati] creati D ; concrecati E 1937. Ps.] 4 add. hl ; Psalmista D 1938. ‘est’] om. T 1939. intelligatur] intelligitur GS 1940. illuminet] illuminat S 1941. quia multi remanent non illuminati. Si forte dicatur secundum Augustinum quod ideo illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum] om. (hom.) S 1942. quicumque] quecumque chlp 1943. 1944. ista] et praem. D 1945. uidetur non] inv. M ; uidetur non sufficiens] non uidetur esse sufficiens DE 1946. non] esse add. G 1947. tantum illuminentur] illuminantur tantum DEhp 1948. illuminentur] illuminantur K ; om. cl 1949. alius] om. T 1950. a] om. MS 1951. quocumque alio] nullo DE 1952. uera] hec propositio add. p 1953. falsum est] inv. D 1954. et] sic distribuit uel pro singulis generum uel pro generibus singulorum add. MS 1955. in] secundum chlp 1956. quod] quia DEGKSchlp I. Aug., Enchirid., cap. XXVII, n. 103, CCSL 46, p. 104, l. 10-p. 105, l. 14. II. Cf. Aug., De civ. Dei, lib. 10, cap. 2, CSEL 40/1, p. 449, l. 1-5 ; Glossa interl. in Ioh. 1, 9. III. Cf. e.g. Alb., Super Matth., cap. 10, v. 22, Ed. Colon. 21/1, p. 335, l. 1218 ; id., Super Isaiam, cap. 2, v. 2, Ed. Colon. 19, p. 36, l. 48-51.
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re´ve´lation des secrets et lumie`re (lumen) de gloire. Et, si cela est intellige´ de la lumie`re (lumen) de nature, et comme 5l’4intellige le bienheureux Job 5au chapitre4 25 a : ‘Est-il un nombre de ses soldats ? Et sur quoi sa lumie`re ne se le`ve-t-elle pas ?’, alors, cela est entie`rement vrai quant a` la lumie`re (lumen) de la connaissance a` la fois du vrai et du bon par nature concre´e´5s4; Ps. b : ‘La lumie`re (lumen) de ton visage, Seigneur, a e´te´ marque´e sur nous’. Si, en revanche, cela est intellige´ au sujet de la lumie`re (lumen) de ˆ grace, alors il ne semble pas eˆtre vrai qu’elle illumine tout homme venant en ce monde, parce que beaucoup demeurent non illumine´s. Si, e´ventuellement, il est dit, selon Augustin, qu’elle illumine tout homme venant en ce monde, pour cette raison que tous ceux qui, quels qu’ils soient, sont illumine´s ne sont illumine´s que par elle, cette re´ponse ne semble pas suffisante, parce qu’une fois pose´ que trois hommes seulement sont illumine´s par moi a` travers 5mon4 enseignement et qu’aucun autre n’est illumine´ par le moindre autre, selon cela, serait vraie5la proposition suivante4: Moi, j’illumine tout homme, ce qui est faux. C’est pourquoi aussi certains disent que la distribution est approprie´e. Et, s’il 5l’e´vange´liste4 distribue selon les genres des singuliers 1, la locution est vraie. Et, en cela, elle est dite ‘illuminer tout homme’, parce qu’elle illumine certains parmi les genres singuliers, c’est-a`-dire les nobles, les
a. Jb 25, 3. b. Ps. 4, 7. 1. Il s’agit, par exemple, des cate´gories d’individus (pro generibus singulorum), par opposition aux individus d’une meˆme cate´gorie (pro singulis generum).
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de singulis generibus aliquos, scilicet nobiles 1957, ignobiles, senes cum iunioribus, et mares et feminas 1958, diuites et pauperes. Si autem fiat distributio pro singulis generum, dicunt quod falsa est locutio. Et hoc modo non intelligitur. Et ponunt simile, sicut cum 1959 dicitur : Hec obstetrix omnes paruulos excipit 1960, posito quod nulla obstetrix sit in ciuitate nisi 1961 una sola. Hec enim est uera pro generibus singulorum, quamuis multi 1962 forte paruuli singulares ab 1963 ea non 1964 excipiantur 1965. Et est 1966 similis loquendi modus E CCLI. XXXVIII a 1967 : ‘Omnem masculum excipit 1968 mulier’, cum tamen multi in singulari masculi 1969 a muliere non excipiantur 1970. Et sic consueuimus dicere quod 1971 omne animal fuit in archa Noe et quod omnis homo fuit in aureo seculo iustus. GLOSSA I tamen aliter exponit, sic dicens : « ‘Omnis homo’ dicitur illa natura in homine, que ad ymaginem et 1972 similitudinem Dei facta est. \ Alia omnia que sunt in homine inferiores partes sunt hominis 1973 et quodammodo extra 1974 hominem sunt. In illa, scilicet anima superiori, uelut 1975 in quodam mundo 1976 superiori, uera lux lucet ; \ et in illum mundum uenientes, per gratiam renascentes illuminat 1977. Quorum enim uita et conuersatio in celis est in alio mundo sunt ». Hic 1978 igitur 1979 GLOSSA II intendit quod non sunt homines nisi qui ad superiorem mentis rationem conuertuntur 1980, qui celestibus inherent et illi omnes illuminantur. Et sic ‘omnem 1981 hominem’ dicit pro 1982 eo quod 1983 ad humanitatis 1984 uere pertinet integritatem. Et quod ad \ illius integritatem non pertinet non 1985 est de homine. Et sic ‘omnis homo’ illuminatur, \ hoc est totus homo 1986. \ Et nichil quod est hominis remanet 1987 non illuminatum. a. Recte : Eccli. 36, 23. D E G K Kl M N S T c h l p
1957. nobiles] et add. p 1958. feminas] et add. Schlp 1959. cum] om. E 1960. excipit] excepit hl 1961. nisi] illa add. E 1962. multi forte] inv. DE 1963. ab ea] transp. post excipiantur MS 1964. non] transp. post singulares Kl 1965. excipiantur] exipiantur D 1966. est] om. MS 1967. xxxviii] 36 DEKchlp 1969. masculi] masculum S 1968. ‘excipit’] accipit G ; ‘excipiet’ hl 1970. excipiantur] excipiuntur G ; excipiant S 1971. quod] et S 1972. et] ad add. E ; et similitudinem] om. T 1973. hominis] homines E 1974. extra hominem] transp. post sunt DEKchlp 1975. uelut in quodam mundo superiori] om. (hom.) EM 1976. mundo superiori] inv. chlp 1977. illuminat] illuminant D 1978. hic igitur] hoc ergo DEGKchlp 1979. igitur] om. T 1980. conuertuntur] et add. p 1981. omnem] enim S 1982. 1983. quod] qui DEGKchlp 1984. humanitatis uere] inv. DEGKchlp 1985. non est] transp. post homine T 1986. homo] om. T 1987. remanet] id est add. D I. Glossa marg. super Ioh. 1, 9. II. Glossa marg. super Ioh. 1, 9.
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non nobles, les vieux avec les plus jeunes, les maˆles et les femelles, les riches et les pauvres. Si, en revanche, la distribution a lieu selon les singuliers des genres, ils disent que la locution est fausse. Et elle n’est pas intellige´e de cette manie`re. Et ils posent 5quelque chose de4 semblable a` 5ce qui advient4 quand il est dit : Cette sage-femme fait naıˆtre tous les petits, une fois pose´ qu’il n’y a, dans la ville, qu’une seule sage-femme. Cette 5proposition4 est, en effet, vraie selon les genres des singuliers, bien qu’e´ventuellement beaucoup de petits, pris singulie`rement, ne soient pas ne´s par elle. Et c’est une manie`re de parler semblable, en Si. 38 a : ‘Une femme fait naıˆtre tout maˆ le’, bien que de nombreux maˆ les, pris singulie`rement, ne soient, toutefois, pas ne´s par 5cette4 femme. Et ainsi avons-nous l’habitude de dire que tout animal fut dans l’arche de Noe´ et que tout homme fut juste dans le sie`cle d’or. La Glose expose, cependant, autrement, en disant ainsi : « Est dite ‘tout homme’ cette nature dans l’homme, qui a e´te´ faite a` l’image et a` la ressemblance de Dieu. Tous les autres 5e´le´ments4 qui sont dans l’homme sont des parties infe´rieures de l’homme et sont d’une certaine manie`re exte´rieures a` l’homme. Dans celle-la`, c’est-a`-dire dans l’aˆme supe´rieure, comme dans un monde supe´rieur, brille la ve´ritable lumie`re (lux) ; et elle illumine ceux qui viennent dans ce monde et renaissent par graˆce. Ceux dont la vie et la conversation sont dans les cieux sont, en effet, dans un autre monde ». Ici, la Glose entend donc que seuls sont des hommes ceux qui sont tourne´s vers la raison supe´rieure de l’esprit, qui inhe`rent a` ce qui est ce´leste, et que ceux-la` sont tous illumine´s. Et, ainsi, elle dit ‘tout homme’ pour ce qui appartient vraiment a` l’inte´grite´ de l’humanite´. Et ce qui n’appartient pas a` son inte´grite´ ne ressortit pas a` l’homme. Et ainsi ‘tout homme’ est-il illumine´, c’est-a`-dire l’homme tout entier. Et rien de ce qui appartient a` l’homme ne demeure non illumine´.
a. Recte : Si. 36, 23.
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Ceteri 1988 autem homines non sunt, sed animales qui non percipiunt \ que sunt Spiritus Dei. Et ideo dicit 1989 PS. a 1990 : ‘Homo, cum in honore esset, non 1991 intellexit ; \ comparatus etc. 1992’ ; DAN. IV b I : ‘Cor 1993 fere 1994 detur ei !’. Et tunc 1995 planum est quod dicit 1996 IS. LX c 1997 : ‘Surge, illuminare’, Iherusalem, ‘quia uenit lumen tuum et 1998 gloria 1999 Domini super te orta est !’. Surge, inquam, sursum te age 2000 ad superiora tui spiritus 2001 in quibus oritur lumen diuinum. Vnde IS. LXIII d 2002 : ‘Redite’, redite 2003, ‘preuaricatores, ad cor’, hoc est 2004 ad superiora cordis.
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‘In mundo erat etc. 2005’. Hic tangit necessitatem testimonii Iohannis, que est ignorantia Dei in mundo. Tangit autem duo secundum que pars ista diuiditur in duas partes. In prima 2006 ostendit mundi ignorantiam et ingratitudinem propter que oportuit dari testimonium ; ECCLI. XXXVI e : ‘Da 2007 testimonium quia ab initio creature tue sunt’. In secunda autem ostendit per oppositum gratiam fidelium ipsum cognoscentium et deuote recipientium ibi f 2008 : ‘quotquot autem receperunt eum 2009’. Prima harum in duas distribuitur 2010. Nam, primo 2011, ostendit 2012 quam 2013 inconuenienter \ a 2014 mundo non est 2015 agnitus. In secundo 2016, ostendit quam 2017 ingrate a suis 2018 est receptus ibi g : ‘In \ propria uenit’. In primo dicit tria, scilicet 2019 signum per quod cognosci poterat et signi causam et rationem et mundi culpabilem ignorantiam.
a. Ps. 48, 13 ; 21. b. Dan. 4, 13. c. Is. 60, 1. d. Recte : Is. 46, 8. e. Eccli. 36, 17. f. Ioh. 1, 12. g. Ioh. 1, 11. D E G K Kl M N S T c h l p
1988. ceteri] uel praem. Kl ; tetri M ; ueri S 1989. dicit] om. clp 1990. Ps.] 48 add. hl ; Psalmista DS 1991. ‘non intellexit comparatus’] om. Mp 1992. etc.] ‘est iumentis insipientibus’ DEGKchl ; om. Kl 1993. ‘cor’] ‘cor eius ab humano mutetur et’ praem. DEGKp ; ‘cor eius ab humano commutetur et’ praem. chl 1994. ‘fere’] ‘fere’ Ga.c. ; uere Gp.c. 1995. tunc] tum p 1996. dicit] dicitur DE 1997. Is. lx] Ysidorus 40 S 1998. ‘et gloria Domini super te orta est’] etc. Mp 1999. ‘gloria’] gloriam KSp 2000. 2001. spiritus] om. DEGKchl ; spiritui Sp 2002. Is. lxiii] Is. 43 M ; Is. 44 KlS ; Ysa. 46 chl 2003. ‘redite’] om. Dp.c.Mhlp 2004. est] om. KlT 2005. etc.] om. Mp ; et mundus per ipsum factus est, ‘et mundus eum non cognouit’ hl 2006. prima] primo KlM 2007. ‘da’] et praem. E 2008. ibi] om. p 2009. ‘eum’] ‘dedit eis potestatem’ add. KMSp 2010. distribuitur] diuiditur DEKSchlp ; diuiditur partes M 2011. primo] prima S 2012. ostendit] dicit MS 2013. quam] quiam S 2014. a mundo] om. p 2015. est] om. M 2016. secundo] secunda MSchlp 2017. quam] quod M 2018. suis] non add. DEGKMSchlp 2019. I. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 400, l. 63.
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Les autres, quant a` eux, ne sont pas des hommes, mais des animaux qui ne perc¸oivent pas ce qui rele`ve de l’Esprit de Dieu. C’est pourquoi aussi le Ps. a dit : ‘L’homme, tant qu’il e´tait dans l’honneur, n’a pas compris ; il 5a e´te´4 compare´ etc.’ ; Dn 4 b : ‘Que lui soit donne´ un cœur de beˆte sauvage !’. Alors aussi est clair ce que dit Is. 60 c : ‘Le`vetoi, sois illumine´e’, Je´rusalem, ‘parce que ta lumie`re (lumen) vient et que la gloire du Seigneur s’est leve´e sur toi !’. Le`ve-toi, dis-je, va vers le haut, vers le plus haut de ton esprit, 5ce plus haut4 dans lequel se le`ve la lumie`re (lumen) divine. De ce fait, en Is. 63 d : ‘Revenez’, revenez, ‘pre´varicateurs, vers le cœur !’, c’est-a`-dire vers le plus haut du cœur. ‘Il e´tait dans le monde etc.’. Ici, il touche la ne´cessite´ du te´moignage v. 10a de Jean, qui est l’ignorance de Dieu dans le monde. Or il touche deux 5points4 selon lesquels cette partie est divise´e en deux parties. Dans la premie`re, il montre l’ignorance et l’ingratitude du monde en raison desquelles il a fallu qu’un te´moignage soit rendu ; Si. 36 e : ‘Rends te´moignage de ce que 1, depuis le commencement, les cre´atures sont tiennes’. Quant a` la seconde, il y montre, a` l’oppose´, la graˆce des fide`les qui le connaissent et le rec¸oivent avec de´votion, ici f : ‘mais a` tous ceux qui l’ont rec¸u’. La premie`re de ces5deux parties4est distribue´e en deux5parties4. En premier, il montre, en effet, de quelle manie`re inconvenante il n’a pas e´te´ reconnu par le monde. En second lieu, il montre de quelle manie`re ingrate il a e´te´ rec¸u par les siens, ici g : ‘Il est venu dans ce qui lui est propre’. Dans le premier5point4, il dit trois5aspects4: le signe par lequel il pouvait eˆtre connu, la cause et la raison du signe ainsi que l’ignorance coupable du monde.
a. Ps. 48, 13 ; 21. b. Dn 4, 13. c. Is. 60, 1. d. Recte : Is. 46, 8. e. Si. 36, 17. f. Jn 1, 12. g. Jn 1, 11. 1. Ici, quia pourrait se traduire e´galement « parce que ».
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De 2020 primo dicit : ‘In mundo erat 2021 I’ dupliciter 2022. \ Ab initio enim 2023 creationis mundi fuit 2024 in mundo per essentiam 2025, potentiam et presentiam II in eo quod, ut dicit AUGUSTINUS III, \ per omnia opera sua 2026 significationis sue 2027 sparsit 2028 indicia. Vnde GLOSSA IV : « ‘In mundo erat’ non ut pars eius, sed ut factor omnibus creaturis infusus » et ut « regens quas fecit » creaturas ; ROM. III a 2029 : ‘Inuisibilia’ Dei ‘per ea que facta sunt intellecta conspiciuntur sempiterna quoque uirtus eius et diuinitas, ita ut 2030 sint inexcusabiles’ ; SAP. XIII b : ‘A magnitudine speciei 2031 creaturarum 2032 cognoscibiliter poterat 2033 creator horum uideri’. Secundo \ modo, ut 2034 dicunt CRISOSTOMUS V et 2035 BEDA VI, ‘in mundo 2036’ : uisibiliter 2037 factus 2038 in 2039 mundo ; IOH. XVI c : ‘Exiui
a. Recte : Rom. 1, 20. b. Sap. 13, 5. c. Ioh. 16, 28. D E G K Kl M N S T c h l p
2020. de] om. S 2021. ‘erat’] ‘et mundus’ add. T 2022. dupliciter] enim add. Kc ; enim erat in mundo ; primo add. hlp 2023. enim] om. GTchlp ; transp. post dupliciter Kl 2024. fuit] aut MS 2025. essentiam] et add. MS ; essentiam potentiam et presentiam] potentiam, praesentiam et essentiam chlp ; Consuetum est dici Deum esse in omnibus rebus per essentiam, potentiam et presentiam. Ad cuius euidentiam sciendum est quod per potentiam dicitur aliquis esse in omnibus que subduntur eius potentie, sicut rex dicitur esse in toto regno sibi subiecto per suam potentiam, non tamen est ibi per presentiam neque per essentiam. Per presentiam uero dicitur esse in omnibus que sunt in conspectu eius, sicut rex dicitur per presentiam esse in domo sua. Per essentiam uero dicitur esse in illis rebus in quibus est sua substantia, sicut rex est in uno loco determinato. Deus ergo erat in mundo per potentiam quia omnia potestati eius subduntur. Ps. [138, 8-10] : ‘Si ascendero in celum’ etc. usque ‘dexteram tuam’. Per presentiam uero quia omnia que sunt in mundo nuda et aperta sunt oculis eius, ut dicitur Hebr. iv[, 13]. Per essentiam autem quia essentia eius intima est cuilibet rei. Oportet enim de necessitate omne agens in quantum agit immediate coniungi suo effectui, cum mouens et motum oporteat esse simil5ia4. Deus autem est creator et conseruator omnium secundum esse uniuscuiusque rei. Vnde, cum esse rei sit intimum in qualibet re, manifestum est quod Deus per suam essentiam per quam omnia creat sit in omnibus rebus. add. inter columnas T 2026. sua] om. DE 2027. sue] om. T 2028. sparsit] spersit E ; semper sit DMT 2029. Rom. iii] Rom. i chl 2030. 2031. ‘speciei’] species K 2032. ‘creaturarum’] ‘et creature’ chl 2033. ‘poterat’] ‘poterit’ chl 2034. ut dicunt] ut dicunt add. (ditt.) E 2035. et] om. M 2036. ‘mundo’] ‘erat’ add. chl 2037. uisibiliter] uisibilis DE ; idest praem. chlp 2038. factus] erat add. DE 2039. in mundo] om. c I. Cf. Glossa interl. super Ioh. 1, 10. II. Cf. Petr. Lomb., I Sent., d. 37, cap. 1, n. 2, Spicil. Bonav. 4, p. 263, l. 20-24. III. Aug., De civ. Dei, lib. 11, cap. 24, CSEL 40/1, p. 547, l. 2-3 ; id., In Ioh. ev., tr. 2, n. 10, CCSL 36, p. 16, l. 1-15. IV. Glossa interl. super Ioh. 1, 10. V. Ioh. Chrys., Hom. 10 in Ioh., n. 2, PG 59, col. 74-75, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 23rab. VI. Beda, Hom. Ev. lib. II, lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 56, l. 151-168 ; id., In epist. VII cath., lib. 4, cap. 5, CCSL 121, p. 328, l. 335-341.
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Au sujet du premier5aspect4, il dit : ‘Il e´tait dans le monde’ de deux manie`res. Il fut, en effet, dans le monde depuis le de´but de la cre´ation du monde : par essence, puissance et pre´sence, dans le fait que, comme5le4 dit Augustin, il a re´pandu des indices de sa signification a` travers toutes ses œuvres. De ce fait, la Glose5dit4: « ‘Il e´tait dans le monde’, non pas comme sa partie, mais comme celui qui 5le4 fait et qui est infuse´ en toutes ses cre´atures » et comme « celui qui dirige » les cre´atures « qu’il a faites » ; Rm 3 a : ‘Sont conside´re´s’ ce qui, de Dieu, est ‘invisible, intellige´ par5l’interme´diaire de4ce qui a e´te´ fait, ainsi que sa vertu sempiternelle et 5sa4 divinite´, de telle sorte qu’ils sont inexcusables’ ; Sg 13 b : ‘C’est par la grandeur de l’aspect des cre´atures que leur cre´ateur pouvait eˆtre vu de manie`re connaissable’. Par la seconde manie`re, comme 5le4 disent Chrysostome et Be`de, ‘dans le monde’ : fait dans le monde de manie`re visible ; Jn 16 c : ‘Je suis sorti du Pe`re et je suis venu dans le monde’, non pas en changeant de
a. Recte : Rm 1, 20. b. Sg 13, 5. c. Jn 16, 28.
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a Patre et ueni in \ mundum 2040’, non quidem locum mutando 2041, quia ubique est, sed tantum uisibilis apparens ; IER. XVII a 2042 : ‘Celum et 2043 terram \ ego 2044 impleo’. Et 2045 ideo 2046 locum 2047 non muto, sed carnem, qua uisibilis appaream, assumo. De qua 2048 dicitur 2049 P HIL . II b : ‘in similitudinem hominum 2050 factus et 2051 habitu inuentus ut homo’. ‘Et mundus per ipsum factus est’ quod 2052, secundum priorem expositionem I, ratio est quare in mundo est 2053 per signa presentie sue in 2054 mundo – omnis 2055 enim factor ex ratione et \ intellectu faciens signa luminis intellectus 2056 sui relinquendo in mundo 2057 –, quia 2058 mundi dispositio ostendit sapientiam, mundi 2059 conseruatio 2060 ostendit continentem deitatem, et mundi perfectio ostendit bonitatem, et mundi magnitudo ostendit potentiam ; GEN. I c : ‘In principio creauit Deus celum et terram 2061’. Hoc autem principium 2062 mundi est 2063 quod est potens, sapiens 2064 et continens ; PS. d 2065 : \ Hebraica 2066 interpretatio : ‘Tu in principio, Domine, terram fundasti, et 2067 opera manuum tuarum \ sunt celi’. Secundum aliam expositionem, dicit CRISOSTOMUS II : Ne opificem Verbum coetaneum mundo existimes, uel alicui 2068 creature, sicut dicunt heretici superius III \ inducti, ideo addit : ‘Et mundus per ipsum factus est’, quamuis in mundo per assumptam carnem appareat ; IS. XLIV e : ‘Ego sum Dominus faciens omnia, extendens celos solus,
a. Recte : Ier. 23, 24. b. Phil. 2, 7. c. Gen. 1, 1. d. Ps. 101, 26. e. Is. 44, 24. D E G K Kl M N S T c h l p
2040. ‘mundum’] mundo T 2041. mutando] immutando KMSp ; imitando Kl 2042. Ier. xvii] Ier. xvi DEKp ; Iher. 23 chl 2043. ‘et terram’] etc. S 2044. ‘ego’] om. D 2045. et] tamen add. DEGKchlp 2046. ideo] idem DE 2047. locum non] inv. Kl 2048. qua] quo DEGKchlp 2049. dicitur] diuiditur S 2050. ‘hominum’] homo DE 2051. ‘et’] om. DEGKchl 2052. quod] quia DM ; et S 2053. est] transp. post signa DE 2054. in mundo] om. Mhp 2055. omnis] omnia lp 2056. intellectus sui] inv. DE 2057. mundo] est add. lp 2058. quia] in add. S 2059. mundi] Dei D 2060. conseruatio] confirmatio DE 2061. ‘terram’] etc. add. S 2062. principium mundi] inv. S 2063. est] est add. (ditt.) S 2064. sapiens et continens] continens et sapiens DEGKchlp 2065. Ps.] Psalmista D ; ci add. hl 2066. Hebraica interpretatio : ’Tu in principio, Domine’] initio tu, Domine DEGKchl 2067. ‘et opera manuum tuarum sunt celi’] etc. DE 2068. alicui] alicuius KlMS I. Cf. supra Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 10, ed. Casteigt, p. 132, l. 1-10. Cf. etiam Glossa marg. in Ioh. 1, 3. II. Ioh. Chrys., Hom. 8 in Ioh., n. 1, PG 59, col. 65, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 19ra ; cf. Glossa marg. in Ioh. 1, 10. III. E.g. Arrius : cf. supra p. 48, not. III.
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lieu, parce qu’il est partout, mais seulement en prenant une apparence visible ; Jr 17 a : ‘Moi, je remplis le ciel et la terre’. C’est pourquoi aussi je ne change pas de lieu, mais j’assume la chair, par laquelle je saurais prendre une apparence visible. A` ce sujet, il est dit en Ph. 2 b : ‘fait a` la ressemblance des hommes et trouve´, quant a` l’e´tat, comme un homme’. ‘Et le monde a e´te´ fait par lui’, ce qui, selon l’exposition pre´ce´dente, est la raison pour laquelle il est dans le monde par les signes de sa pre´sence dans le monde – quiconque fait a` partir de la raison et de l’intellect 5le fait4, en effet, en laissant dans le monde les signes de la lumie`re de son intellect –, parce que la disposition du monde montre la sagesse, que la conservation du monde montre la de´ite´ qui5le4contient, que la perfection du monde montre la bonte´, et que la grandeur du monde montre la puissance ; Gn 1 c : ‘Dans le principe, Dieu cre´a le ciel et la terre’. Or cela est le principe du monde, qui est puissant, sage et qui contient 5ce dernier4. Ps. d : Interpre´tation he´braı¨que : ‘Toi, dans le principe, Seigneur, tu as fonde´ la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains’. Selon une autre exposition, Chrysostome dit : Pour que tu n’estimes pas le Verbe artisan contemporain du monde, ou d’une quelconque cre´ature, comme 5le4 disent les he´re´tiques introduits plus haut, il ajoute : ‘Et le monde a e´te´ fait par lui’, bien qu’il apparaisse dans le monde par la chair assume´e ; Is. 44 e : ‘Moi, je suis le Seigneur qui fait tout, seul a` e´tendre les cieux, a` stabiliser la terre, et personne avec moi’.
a. Recte : Jr 23, 24. b. Ph. 2, 7. c. Gn 1, 1. d. Ps. 101, 26. e. Is. 44, 24.
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stabiliens terram, et nullus mecum’. Hoc 2069 ergo 2070 est 2071 quod dicit. v. 10c 5
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‘Et’ tamen 2072 ‘mundus eum non cognouit’. Huius secundum primam expositionem due sunt cause. Quarum unam 2073 tangit GLOSSA I, dicens 2074 quia 2075 « omnem sensum et omnem intellectum diuina lux excedit ». Aliam causam tangit Apostolus, ROM. I a dicens 2076 : ‘Qui, cum 2077 cognouissent Deum, non sicut Deum glorificauerunt 2078 , sed euanuerunt in cogitationibus suis’. Prima GLOSSA 2079 II sumitur secundum cognitionem simplicem intellectus 2080 quam 2081 excedit lux diuina. Et hoc signatum 2082 est EXOD. XXXIII b 2083 ubi dicitur quod ‘Moyses accessit ad 2084 Deum in 2085 caliginem’. Non enim in caligine est qui 2086, sicut dicitur THI. ULTIMO c 2087 III, ‘lucem habitat 2088 inaccessibilem’. Sed caligo est, quia ipse noster intellectus, inaccessibilem lucem intuens, tenebris \ obuoluitur, sicut 2089 oculus corporeus tenebris inuoluitur 2090 ad rotam solis ; IOB XXXVII d 2091 IV : ‘Ostende \ nobis quid dicamus ei ; nos quippe 2092 inuoluimur 2093 tenebris’. \ Alia autem causa quam ponit 2094 Apostolus V sumitur secundum notitiam beneplaciti. Quando enim homo diuina 2095 cognoscit et non approbat per deuotionem, tunc 2096 in diuersas fantasias euanescit. Vnde ROM. I e : ‘Obscuratum est insipiens 2097 cor eorum. Dicentes enim seipsos 2098 sapientes stulti facti sunt’ ; COR. II f 2099 : ‘Quia non cognouit a. Rom. 1, 21. b. Recte : Ex. 20, 21. c. Recte : I Tim. 6, 16. d. Iob 37, 19. e. Rom. 1, 21-22. f. Recte : I Cor. 1, 21. D E G K Kl M N S T c h l p
2069. hoc ergo est] et hoc est DE 2070. ergo est] inv. Mhlp 2071. est] om. T 2072. tamen] om. DEGKchlp 2073. unam] una E 2074. dicens] om. MS 2075. quia] qui S 2076. dicens] om. D 2077. ‘cum’] tamen KlM 2078. ‘glorificauerunt’] etc. Mp ; ‘et gratias egerunt’ add. hl 2079. glossa] ergo chlp 2080. intellectus] intellectum M 2081. quam] que D ; quem EGSchlp 2082. signatum] significatum GKchlp 2083. Exod. xxxiii] Exodus xix chl 2084. ‘ad’] om. D 2085. ‘in’] per DE ; om. p 2086. qui] quia MS 2087. Thi ultimo] Thi iii M ; i Thi ultimo c ; Thi p 2088. ‘habitat’] habet p ; ‘inhabitat’ chl 2089. sicut oculus] om. M 2090. inuoluitur] obuoluitur M ; cui add. Ta.c. ; cum add. Tp.c. ; respicit add. in marg. post cum Tp.c. 2091. xxxvii scripsi cum DEGKchlp] xxxviii KlMST 2092. ‘quippe’] quoque M 2093. ‘inuoluimur tenebris’] inv. Mp 2094. ponit] sumit DE 2095. diuina] uidet et add. DEGKchlp 2096. tunc] tamen MS 2097. ‘insipiens cor’] inv. MSp 2098. ‘seipsos’] ipsos T 2099. Cor. ii] i Cor. 1 ch ; i Cor. ii l I. Glossa interl. super Ioh. 1, 10. II. Cf. supra p. 132, not. IV. III. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 35, l. 59. IV. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 338, l. 49-51. V. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 4, CCSL 36, p. 13, l. 1-25.
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Cela est donc ce qu’il dit.
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‘Et’, cependant, ‘le monde ne l’a pas connu’. Selon la premie`re v. 10c exposition de ce 5verset4, il y a deux causes. La Glose touche l’une d’elles, en disant que « la lumie`re divine exce`de tout sens et tout intellect ». L’Apoˆtre touche l’autre cause, en disant en Rm 1 a : ‘Et, bien qu’ils aient connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifie´ comme Dieu, mais ils se sont e´gare´s dans leurs pense´es’. La premie`re Glose est prise selon la connaissance simple de l’intellect, 5connaissance4 que la lumie`re divine exce`de. Et cela est indique´ en Ex. 33 b ou` il est dit que ‘Moı¨se acce´da a` Dieu 5en pe´ne´trant4 dans la nue´e’. Il n’est pas, en effet, dans la nue´e, celui qui, comme il est dit au dernier 5chapitre4 de Tm c, ‘habite une lumie`re inaccessible’. Mais il y a une nue´e, parce que notre intellect lui-meˆme, voyant une lumie`re inaccessible, est enveloppe´ de te´ne`bres, de meˆme que l’œil corporel est enveloppe´ de te´ne`bres par rapport a` la roue du soleil ; Jb 37 d : ‘Montrenous quoi lui dire, e´tant donne´ que nous sommes enveloppe´s de te´ne`bres’. Quant a` l’autre cause que l’Apoˆtre pose, elle est prise selon la connaissance du bon-vouloir. Quand, en effet, un homme connaıˆt les 5re´alite´s4 divines et ne les approuve pas par de´votion, alors il s’e´gare en diverses fantaisies. De ce fait, en Rm 1 e : ‘Leur cœur insense´ a e´te´ obscurci. Car, se disant eux-meˆmes sages, ils ont e´te´ rendus fous’ ; Co. 2 f : ‘Parce que le monde n’a pas connu Dieu par la sagesse, il a plu a`
a. Rm 1, 21. b. Recte : Ex. 20, 21. c. Recte : 1 Tm 6, 16. d. Jb 37, 19. e. Rm 1, 2122. f. Recte : 1 Co. 1, 21.
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mundus per sapientiam \ Deum, placuit Deo per stultitiam predicationis saluos 2100 facere credentes’. ‘Mundus’ \ autem hic 2101 dicitur 2102 mundani 2103 \ per studium et amorem, mundum inferiorem inhabitantes 2104 . Vnde GLOSSA I : « ‘mundus’, hoc 2105 est mundi dilectores », quia « omnis 2106 creatura », angeli scilicet et \ elementa, « suum creatorem cognouerunt, sed homo minime ». Et alia GLOSSA II : « Non quod mundi creatura Deum non cognouerat, sed homo qui in mundum, mente mundum 2107 amando, descendit 2108 » non cognouit. Secundum aliam CRISOSTOMI III et BEDE IV expositionem, ‘mundus’ fere eodem modo 2109 pro dilectoribus 2110 mundi accipitur 2111 qui \ Christum non 2112 in gloria mundi uenientem non 2113 cognouerunt ; IS. LIII a : ‘In humilitate iudicium eius sublatum est’ ; et ibidem b : ‘Quasi 2114 absconditus est uultus eius 2115 et despectus’ ; BARUCH 2116 III c V : ‘Filii Agar 2117 exquisierunt 2118 prudentiam, que de terra est 2119, uiam 2120 Sapientie nescierunt 2121 nec 2122 commemorati sunt semitas 2123 eius’. Agar 2124 autem interpretatur uigilia solempnitatis 2125 ; et filii eius sunt qui se parant in hac uigilia uite huius ad mundi huius solempnitatem 2126 celebrandam.
a. Cf. Is. 53, 8 ; recte : Act. 8, 33. b. Is. 53, 3. c. Bar. 3, 23. D E G K Kl M N S T c h l p
2100. ‘saluos facere’] inv. Kl 2101. hic] etc. hoc G ; om. S ; hic dicitur] inv. DEKchlp 2102. dicitur] dicuntur chlp 2103. mundani] mundam ES 2104. inhabitantes] inhabitantea p 2105. hoc] id M 2106. omnis creatura] omnes creature DEKchlp 2107. mundum] mundus M 2108. descendit] Christum add. DE ; mundum add. K ; l 2109. 2110. dilectoribus] dilectori M ; dilectoribus mundi] inv. Kl 2111. accipitur] accipetur Kl 2112. non] transp. ante uenientem chlp 2113. non] transp. ante uenientem D 2114. ‘quasi’] quod DEK ; om. G 2115. ‘eius’] om. Mp 2116. Baruch] Baruch add. in marg. sup. Kl p.c. 2117. ‘Agar’] ‘qui’ add. p 2118. ‘exquisierunt’] ‘exquirunt’ p 2119. ‘est’] etc. secundum add. h ; etc. sed add. l 2120. ‘uiam’] ‘autem’ add. T 2121. 2122. ‘nec’] ‘neque’ DKMp 2123. ‘semitas’] uias Mp 2124. 2125. 2126. I. Glossa interl. super Ioh. 1, 10 ; Glossa marg. super Ioh. 1, 10. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 11 ; tr. 3, n. 5 ; tr. 11, n. 12, CCSL 36, p. 17, l. 3 ; p. 23, l. 24 ; p. 117, l. 16-17. II. Glossa marg. super Ioh. 1, 10. III. Ioh. Chrys., Hom. 8 in Ioh., n. 1, PG 59, col. 66, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 19va. IV. Beda, In epist. VII cath., lib. 2, cap. 16, CCSL 121, p. 293, l. 163-170. V. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 4, l. 11-12.14-15.
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Dieu de sauver les croyants par la folie de la pre´dication’. Or sont dits ici ‘monde’ ceux qui sont du monde par ze`le et amour5et4qui habitent le monde infe´rieur. De ce fait, la Glose 5dit4: « ‘monde’, c’est-a`-dire ceux qui aiment le monde », parce que « toute cre´ature », c’est-a`-dire les anges et les e´le´ments, « a connu son cre´ateur, mais l’homme5est celui qui l’a4 le moins5connu4». Et une autre Glose5dit4: « Non pas que la cre´ature du monde n’avait pas connu Dieu, mais l’homme qui, aimant le monde en esprit, est descendu dans le monde » ne l’a pas connu. Selon une autre exposition de Chrysostome et de Be`de, ‘monde’ est en ge´ne´ral pris de la meˆme fac¸on pour ceux qui aiment le monde et qui n’ont pas connu le Christ, qui ne venait pas dans la gloire du monde ; Is. 53 a : ‘Son jugement a e´te´ accepte´ dans l’humilite´’. Et la` meˆme b : ‘Son visage a e´te´ pour ainsi dire cache´ et me´prise´’ ; Ba. 3 c : ‘Les fils d’Agar ont recherche´ la prudence, qui est de la terre, ils ont ignore´ la voie de la Sagesse et n’ont pas fait me´moire de ses sentiers’. Or Agar est interpre´te´e comme la veille de la solennite´ ; et ses fils sont ceux qui se pre´parent dans cette veille de cette 1 vie a` ce´le´brer la solennite´ de ce monde.
a. Cf. Is. 53, 8 ; recte : Act. 8, 33. b. Is. 53, 3. c. Ba. 3, 23. 1. Huius peut e´galement eˆtre traduit, en renvoyant a` Agar : « cette veille de sa vie ».
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‘In propria uenit 2127’. Hic ostendit quam 2128 ingrate a suis 2129 est receptus. Et dupliciter exponitur secundum duas GLOSSAS AUGUSTINI I et CRISOSTOMI II. Prima dicit : « ‘In propria uenit’, in mundum qui suus est », sicut et cetera 2130 sua 2131 sunt ; PS. a 2132 : ‘Domini est terra etc. 2133’. Et sic 2134 ‘sui’, hoc 2135 est mundani in quibus nemo ius 2136 habuit nisi ipse, ‘non receperunt eum’ etiam presentialiter 2137 in carne, uel per nuntios uenientem 2138 ; IOB XXI b : ‘Dixerunt Domino 2139 Deo : ‘‘Recede a nobis ! Scientiam 2140 uiarum \ tuarum nolumus 2141’’ ’. Vel secundum CRISOSTOMI 2142 III : ‘In propria uenit’, hoc est in Iudeos IV, qui 2143 \ proprii erant, quia ex semine Dauid natus 2144 \ erat 2145 secundum carnem. Et ex eis carnem \ accepit 2146 et ab antiquo depositis 2147 \ Legem posuit et 2148 promissa adhibuit 2149 ; R OM . XV c 2150 : ‘Dico Christum Ihesum ministrum 2151 fuisse circumcisionis 2152 ad confirmandas promissiones \ patrum’ ; \ DEUT. XXVI d : ‘Dominus 2153 elegit te hodie, ut sis 2154 ei 2155 populus peculiaris’ ; PS. e 2156 : ‘Notus in Iudea Deus ; in 2157 Israhel magnum nomen eius’.
a. Ps. 23, 1. b. Iob 21, 14. c. Rom. 15, 8. d. Deut. 26, 18 ; cf. Deut. 7, 6. e. Ps. 75, 2. D E G K Kl M N S T c h l p
2127. ‘uenit’] ‘et sui eum non receperunt’ add. hl 2128. quam] quod hlp 2129. suis] non add. GKKlSchl 2130. cetera] qui add. E 2131. sua] sui c 2132. Ps.] Psalmista D ; Ps. 23 hl 2133. etc.] ‘et plenitudo eius’ E ; om. M 2134. sic] om. MS 2135. hoc] id DEchl 2136. ius] uis E 2137. presentialiter] principaliter chlp 2138. uenientem] uenientes MS 2139. ‘Domino’] om. Mp 2140. ‘scientiam’] transp. post ‘tuarum’ M 2141. ‘nolumus’] nolimus DE 2142. 2143. qui] sui add. DEGKchlp 2144. natus] rex add. DEGK 2145. erat] eorum add. DEGK ; rex eorum add. chlp 2146. accepit] accipit T 2147. depositis] om. (lac.) DG ; Deus populo illi Echlp ; depo lac. K 2148. et] exp. T 2149. adhibuit] impleuit et praem. DEchlp ; abhibuit T 2150. xv] iii D 2151. ‘ministrum’] om. S 2152. ‘circumcisionis’] ‘propter veritatem Dei’ add. hl 2153. ‘Dominus’] ‘et’ praem. cl 2154. ‘sis’] sit Kl 2155. ‘ei’] eis Kl ; om. T 2156. Ps.] Psalmista D ; Ps. lxxv hl ; Ps. : ‘Notus in Iudea Deus in Israhel magnum nomen eius’] om. E 2157. ‘in Israhel magnum nomen eius’] etc. Mp I. Glossa interl. super Ioh. 1, 11 ; Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 12, CCSL 36, p. 17, l. 110. II. Glossa interl. super Ioh. 1, 11 ; Ioh. Chrys., Hom. 9 in Ioh., n. 1, PG 59, col. 69, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 21rb. III. Cf. supra p. 140, not. II. IV. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 12, CCSL 36, p. 17, l. 3-7.
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‘Il est venu dans ce qui lui est propre’. Ici, il montre avec quelle v. 11 ingratitude il a e´te´ rec¸u par les siens. Et cela est expose´ de deux manie`res selon deux Gloses d’Augustin et de Chrysostome. La premie`re dit : « ‘Il est venu dans ce qui lui est propre’, dans le monde qui est sien », comme les autres aussi sont siens ; Ps. a : ‘La terre appartient au Seigneur etc.’. Et ainsi ‘les siens’, c’est-a`-dire ceux qui sont du monde, sur lesquels personne n’a eu droit sinon lui, ‘ne l’ont pas rec¸u’, ni alors qu’il venait par sa pre´sence dans la chair ni alors qu’il venait a` travers des messagers ; Jb 21 b : ‘Ils dirent au Seigneur Dieu : ‘‘E´loigne-toi de nous ! Nous ne voulons plus la connaissance de tes voies.’’ ’. Ou bien selon 5la Glose4 de Chrysostome : ‘Il est venu dans ce qui lui est propre’, c’est-a`-dire chez les Juifs, qui e´taient 5les siens4 propres, parce qu’il e´tait ne´ de la semence de David, selon la chair. Et il a pris chair a` partir d’eux, a pose´ la Loi a` partir de ce qui a e´te´ e´tabli dans les 5temps4 anciens et a accompli les promesses ; Rm 15 c : ‘Je dis que le Christ Je´sus a e´te´ le ministre de la circoncision pour confirmer les promesses des Pe`res’ ; Dt 26 d : ‘Le Seigneur t’a choisi aujourd’hui pour que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne’ ; Ps. e : ‘En Jude´e, Dieu est connu ; en Israe¨l, grand est son nom !’.
a. Ps. 23, 1. b. Jb 21, 14. c. Rm 15, 8. d. Dt 26, 18 ; cf. Dt 7, 6. e. Ps. 75, 2.
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‘Et sui 2158’, omnibus dictis modis sui existentes 2159 – PS. a 2160 : ‘O Domine, quia ego seruus tuus 2162 et 2163 filius ancille tue’ – ‘eum non receperunt’ per fidem I et approbationem – IS. XXVIII b 2164 : ‘Dixerunt uidentibus : ‘‘Nolite uidere’’ ’ ; et iterum c : ‘Loquimini nobis placentia et 2165 uidete 2166 nobis errorem 2167’, ‘cesset 2168 a facie nostra 2169 sanctus Israhel’ ; IS. I d 2170 : ‘Filios enutriui et exaltaui. Ipsi autem spreuerunt me 2171’ ; MATTH. XXI e 2172 : ‘Hic 2173 est heres. Venite ! \ Occidamus eum 2174 et 2175 nostra 2176 erit 2177 hereditas !’ ; IOH. V f 2178 : ‘Ego ueni in nomine Patris mei, et non recepistis 2179’. 2161
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‘Quotquot autem receperunt 2180 etc. 2181’. Hic ostendit gratiam et gratitudinem fidelium Verbum in mundo cognoscentium et recipientium. Et, secundum 2182 GLOSSAM II, diuiditur in duas partes. In quarum prima III dicitur 2183 quod per meritum cognitionis et receptionis Verbi accipiunt 2184 potestatem filiationis diuine. In secunda autem secundum GLOSSAM IV ostenditur 2185 qualiter illam potestatem accipiunt ibi g : ‘Et Verbum caro factum est 2186’. \ In prima harum tangit tria, scilicet quo merito potestatem \ filiationis 2187 diuine 2188 accipiunt. Secundo, specificat modum premii 2189 . Tertio, ostendit modum generationis quo filii Dei efficiuntur. Secundum est 2190 ibi h : ‘hiis qui credunt’. Tertium est 2191 ibi i : ‘qui non ex sanguinibus 2192’. a. Ps. 115, 7. b. Recte : Is. 30, 10. c. Is. 30, 10-11. d. Is. 1, 2. e. Matth. 21, 38 sive Luc. 20, 14. f. Ioh. 5, 43. g. Ioh. 1, 14. h. Ioh. 1, 12. i. Ioh. 1, 13. D E G K Kl M N S T c h l p
2158. ‘sui’] id est add. DE 2159. existentes] essentes M 2160. Ps.] Psalmista D ; Ps. cxv hl 2161. ‘o’] scis S 2162. ‘tuus’] ego seruus tuus add. (ditt.) E ; sum add. T 2163. ‘et filius ancille tue’] etc. Mp 2164. Is. xxviii] Is. xxvi DE ; Ysa. xxx chl 2165. ‘et’] om. l 2166. ‘et uidete’] etc. Mp 2167. ‘errorem’] error DE ; ‘errores’ Mhlp ; et iii S 2168. ‘cesset’] ‘auferte a me viam, declinate a me semitam’ praem. hl 2169. ‘nostra’] uestra DES 2170. i] om. M 2171. ‘me’] om. T 2172. Matth. xxi] Lc. xx l 2173. ‘hic’] hoc K 2174. ‘eum’] ‘illum’ l 2175. ‘et’] ‘ut’ p ; ‘et nostra erit hereditas’] etc. M 2176. ‘nostra erit hereditas’] herebimus hereditatem eius c ; ‘habebimus hereditatem eius’ h ; ‘nobis obtingat haereditas’ l 2177. ‘erit’] ‘fiat’ p 2178. v] xii DE 2179. ‘recepistis’] ‘me’ add. DEGKMchlp 2180. ‘receperunt’] ‘eum’ add. DEKMchlp ; eum praem. G 2181. etc.] om. EM ; ‘dedit eis potestatem filios Dei fieri his qui credunt in nomine eius’ add. hl 2182. secundum glossam] om. DE 2183. dicitur] ostendit M 2184. accipiunt] acceperunt M ; acciperunt S 2185. ostenditur] transp. ante accipiunt E ; ostendit M 2186. ‘est’] etc. add. GKKlSchlp 2187. filiationis diuine] inv. DE 2188. diuine] domine l ; dominice p 2189. premii] primi MS 2190. est] om. Echlp 2191. est] om. DEKchlp 2192. ‘sanguinibus’] etc. add. E I. Per fidem : cf. Glossa interl. in Ioh. 1, 12. II. Cf. infra p. 142, not. III. Glossa marg. super Ioh. 1, 12. IV. Glossa marg. super Ioh. 1, 14.
III-IV.
D 23ra ; Kl 13ra
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‘Et les siens’, qui existent comme siens par tous les modes dits – Ps. a : ˆ ‘O Seigneur, parce que moi, je suis ton esclave et le fils de ta servante’ –, ‘ne l’ont pas rec¸u’ par la foi et l’approbation – Is. 28 b : ‘Ils ont dit a` ceux qui voyaient : ‘‘Ne voyez pas !’’ ’ ; et de nouveau c : ‘Dites-nous ce qui 5nous4 plaıˆt et voyez pour nous une 5occasion d’4errance’, ‘que le Saint d’Israe¨l soit retire´ de devant nous !’ ; Is. 1 d : ‘J’ai nourri et j’ai exalte´ 5mes4 fils. Mais eux m’ont rejete´ ’ ; Mt 21 e : ‘Celui-ci est l’he´ritier. Venez ! Tuons-le ! Et l’he´ritage sera noˆtre’. Jn 5 f : ‘Moi, je suis venu au nom de mon Pe`re, et vous ne 5m’4avez pas rec¸u’. ‘Mais a` tous ceux qui 5l’4ont rec¸u etc.’. Ici, il montre la graˆce et la gratitude des fide`les qui connaissent et rec¸oivent le Verbe dans le monde. Et, selon la Glose, 5cette partie4 est divise´e en deux parties. Dans la premie`re d’entre elles, il est dit que, par le me´rite de la connaissance et de la re´ception du Verbe, ils rec¸oivent le pouvoir de la filiation divine, tandis que, dans la seconde, il est montre´, selon la Glose, comment ils rec¸oivent ce pouvoir, ici g : ‘Et le Verbe s’est fait chair’. Dans la premie`re de ces5parties4, il touche trois5points4: par quel me´rite ils rec¸oivent le pouvoir de la filiation divine. En deuxie`me lieu, il spe´cifie le mode de la re´compense. En troisie`me lieu, il montre le mode de la ge´ne´ration par lequel ils sont rendus fils de Dieu. Le deuxie`me 5point4est ici h : ‘a` ceux qui croient’. Le troisie`me5point4 est ici i : ‘qui ne 5proviennent4 pas des sangs’.
a. Ps. 115, 7. b. Recte : Is. 30, 10. c. Is. 30, 10-11. d. Is. 1, 2. e. Mt 21, 38 ou Lc 20, 14. f. Jn 5, 43. g. Jn 1, 14. h. Jn 1, 12. i. Jn 1, 13.
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Dicit igitur 2193 quod, quamuis mundus, mundane uiuens, et sui per naturam, sed 2194 alieni per gratiam 2195 – PS. a 2196 : ‘Filii alieni \ mentiti sunt michi’ –, quamuis, inquam 2197, illi non receperunt 2198, tamen quidam pauci excellentes uiri receperunt 2199 eum 2200. ‘Quotquot autem’, sine personarum discretione 2201 de Iudeis et gentibus, – ACT. X b I : ‘In ueritate comperi, quia non est personarum acceptor Deus, sed 2202 in \ omni gente qui timet 2203 Deum 2204 et 2205 operatur 2206 iustitiam acceptus est illi’ ; GAL. III c : ‘Non est Iudeus \ neque Grecus, neque 2207 masculus, neque femina 2208, neque 2209 seruus, neque liber. Omnes enim uos \ unum 2210 estis in Christo Ihesu’ – ‘receperunt eum’ per consensum ad fidem. Hoc enim est liberi arbitrii. Et illum 2211 requirit Deus a nobis, quia aliter poneremus obicem Spiritui Sancto et essemus ficti. De quibus dicitur SAP. I d : ‘Spiritus Sanctus discipline effugiet 2212 fictum et subtrahet 2213 se a cogitationibus que sunt sine intellectu’. GLOSSA II : ‘Quotquot 2214 receperunt eum’ per 2215 fidem, « siue Iudei 2216 siue gentiles », ‘dedit eis potestatem’. Ecce tangit modum premii collati 2217 in gratia presenti, quia recipientibus se semper 2218 in donis occurrit Deus. Dicit 2219 ergo : ‘Dedit eis’ per 2220 gratiam et munera uirtutum – H ESTER III e 2221 : ‘Largitus est munera iuxta 2222 magnificentiam principalem’ – ‘potestatem’ 2223 completam que est ex habitu gratie infuse, quia ex natura quidem 2224 habent habilitatem 2225, sed ex gratie
a. Ps. 17, 46. b. Act. 10, 34-35. c. Gal. 3, 28. d. Sap. 1, 5. e. Recte : Esther 2, 18. D E G K Kl M N S T c h l p
2193. igitur] ergo DEGKSchlp 2194. sed] om. DEGKchlp ; uel MS 2195. gratiam] culpam chlp 2196. Ps.] xvii add. hl 2197. inquam illi] inv. M 2198. receperunt] eum add. p 2199. receperunt] receperint M 2200. eum] om. MS 2201. discretione] distinctione DEKc ; acceptione hlp 2202. ‘sed in’] secundum E 2203. ‘timet’] timent MSp ; quicumque T 2204. ‘Deum’] Dominum ST 2205. ‘et’] qui add. supra lineam G 2206. ‘operatur’] operatus est DEGKchl 2207. ‘neque masculus neque femina’] transp. post liber l 2208. ‘femina’] femella ch 2209. ‘neque’] non est l 2210. ‘unum estis’] inv. DEcl 2211. illum] illud hlp 2212. ‘effugiet’] effugiat ST 2213. ‘subtrahet’] subtrahit DM ; ‘auferet’ p 2214. ‘quotquot’] ‘autem’ add. Mchlp 2215. per fidem] om. c 2216. Iudei siue gentiles] gentiles siue Iudei DE 2217. collati] collocati chlp 2218. semper] transp. post donis DEKchlp 2219. dicit] dedit M 2220. per] potestatem praem. MS 2221. iii] ii chl 2222. ‘iuxta’] secundum Mp 2223. ‘potestatem’] om. S 2224. quidem] om. D ; quidam E 2225. habilitatem] humilitatem KMS I. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/2, p. 537, l. 59-60. II. Glossa interl. super Ioh. 1, 12.
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Il dit donc que, bien que le monde, qui vit de manie`re mondaine, et ceux qui sont siens par nature, mais e´trangers par graˆce – Ps. a : ‘Les fils e´trangers m’ont menti’ – bien que, dis-je, ceux-la` ne 5l4’aient pas rec¸u, cependant, certains excellents hommes, peu nombreux, l’ont rec¸u. ‘Mais a` tous’, sans distinction de personnes entre les Juifs et les nations – Ac. 10 b : ‘En ve´rite´, j’ai de´couvert que Dieu ne fait pas acception des personnes mais, en toute nation, celui qui craint Dieu et ope`re la justice a e´te´ accepte´ de lui’ ; Ga. 3 c : ‘Il n’y a ni Juif, ni Grec, ni maˆle, ni femelle, ni esclave, ni homme libre. Vous tous, en effet, eˆtes un dans le Christ Je´sus’ –, ‘ceux qui l’ont rec¸u’ par le consentement a` la foi. Cela ressortit, en effet, au libre-arbitre. Et Dieu requiert celui-ci de nous, parce qu’autrement nous poserions un obstacle a` l’Esprit Saint et serions mensongers. A` ce sujet, il est dit en Sg 1 d : ‘L’Esprit Saint de l’e´ducation fuira ce qui est mensonger et se soustraira aux pense´es qui sont sans intelligence’. La Glose : ‘A` tous ceux qui l’ont rec¸u’ par la foi, « soit Juifs, soit nations », ‘il [leur] a donne´ le pouvoir’. Voici qu’il touche le mode de la re´compense accorde´e dans la graˆce pre´sente, parce que Dieu accourt toujours avec des dons au devant de ceux qui le rec¸oivent. Il dit donc : ‘Il leur a donne´’, par la graˆce et les pre´sents des vertus – Est. 3 e : ‘Il a accorde´ largement des pre´sents selon la magnificence princie`re’ –, ‘le pouvoir’ complet qui vient de l’habitus de la graˆce infuse´e, parce qu’a` partir de la nature, ils posse`dent certes l’aptitude, mais a` partir de l’infusion de la graˆce, ils rec¸oivent le pouvoir plein et
a. Ps. 17, 46 b. Ac. 10, 34-35. c. Ga. 3, 28. d. Sg 1, 5. e. Recte : Est. 2, 18.
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infusione plenam et completam accipiunt potestatem ‘filios Dei fieri 2226’. \ Hoc enim fieri est generationis diuine 2227 , quo primo mouemur 2228 per consensum 2229 ; secundum 2230 acceptum donum gratie que 2231 dat facultatem ; tertium est quod 2232 mouemur ad opus bonum et meritum per quod efficimur 2233 opus diuinum facientes. Et in hoc completa est filiatio Dei et forma Dei in nobis ; IOH. III a 2234 : ‘Videte 2235 qualem caritatem \ dedit nobis Deus etc. 2236 ’ ; ROM. VIII b 2237 I : ‘Ipse Spiritus testimonium reddit 2238 \ spiritui nostro quod sumus filii 2239 Dei 2240 et heredes 2241 : heredes 2242 quidem Dei, coheredes autem Christi’. Hoc autem fit per gratiam adoptionis II et precipue per fidem formatam, que est fundamentum in nobis omnis 2243 boni. Et ideo meritum istud \ specificat, dicens : ‘hiis qui credunt 2244 in nomine eius 2245’, hoc est 2246 qui credendo tendunt ‘in nomine eius’. Nomen est quod notam facit intus et similitudine sua intus afficit 2247 et se pingit et sigillat in mente. Hoc enim nomen, ut dicit GLOSSA III, est « Emanuel », quod est 2248 « nobiscum Deus », et 2249 hoc 2250 est 2251 Deus in homine 2252 , \ quia 2253 forma Dei in homine \ facit hominem 2254 filium Dei ; GAL. IV c IV : ‘filioli mei quos iterum parturio, donec formetur 2255 Christus in nobis 2256’ ; PS. d 2257 : ‘Ego dixi : ‘‘Dii estis et 2258 \ filii Excelsi omnes’’ ’. Sicut enim forma Dei in homine 2259 Christum fecit Filium Dei per \ naturam et unionem in a. I Ioh. 3, 1. b. Rom. 8, 16-17. c. Gal. 4, 19. d. Ps. 81, 6. D E G K Kl M N S T c h l p
2226. ‘fieri’] hoc est quod fiant filii Dei add. DEGKchl ; quod fiant filii Dei add. p 2227. diuine] diuina p 2228. mouemur per consensum, secundum acceptum donum gratie que dat facultatem. Tertium est quod] om. (hom.) Kl 2229. 2230. secundum] est add. Kp 2231. que] quod lp 2232. quod] quo S 2233. efficimur] efficiamur E ; efficitur MS 2234. Ioh. iii] i Ioh. iii chlp 2235. ‘uidete’] uide Mp 2236. etc.] om. E ; ‘ut filii Dei nominemur et simus’ chl 2237. Rom. viii] sic viii MS 2238. ‘reddit’] reddidit cl 2239. filii Dei] inv. chlp 2240. Dei] si filii et add. DEGKch 2241. ‘heredes’] om. Mp 2242. 2243. omnis boni] om. T 2244. ‘credunt’] credere in nomine Christi add. in marg. int. Kl 2245. ‘eius’] praem. ante ‘in’ p 2246. est] om. T 2247. afficit] efficit p 2248. est] interpretatur p 2249. et] om. EGKchlp ; et hoc est Deus] om. (hom.) D 2250. hoc] om. M 2251. est] nobiscum add. E 2252. homine] nomine DKl 2253. quia] que D ; qui E 2254. hominem] om. E 2255. ‘formetur Christus in uobis’] etc. Mp 2256. ‘nobis’] ‘uobis’ DEKhlp 2257. Ps.] lxxxi add. hl 2258. ‘et filii Excelsi omnes’] etc. Mp 2259. in homine] om. M I. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 458, l. 82-85. II. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 13, CCSL 36, p. 17, l. 11-p. 18, l. 28. III. Glossa interl. super Ioh. 1, 12. IV. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 12, l. 79-80.
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complet ‘de devenir fils de Dieu’. C’est a` la ge´ne´ration divine que ressortit, en effet, ce devenir par lequel, en premier lieu, nous sommes mus par consentement ; le deuxie`me 5est4 le don rec¸u de la graˆce qui donne la faculte´ ; le troisie`me est que nous sommes mus vers l’œuvre bonne et le me´rite par lequel nous sommes rendus agents de l’œuvre divine. Et, en cela, se trouvent la filiation de Dieu comple`te et la forme de Dieu en nous ; Jn 3 a : ‘Voyez quelle charite´ Dieu nous a donne´e etc.’ ; Rm 8 b : ‘L’Esprit lui-meˆme rend te´moignage a` notre esprit que nous sommes fils et he´ritiers de Dieu : he´ritiers de Dieu certes, mais cohe´ritiers du Christ’. Or cela advient par la graˆce d’adoption et, en particulier, par la foi forme´e, qui est le fondement en nous de tout bien. C’est pourquoi aussi il spe´cifie ce me´rite, en disant : ‘a` ceux qui croient en son nom’, c’est-a`-dire qui, en croyant, tendent ‘en son nom’. Le nom est ce qui fait une empreinte (nota) a` l’inte´rieur et, par sa similitude, produit a` l’inte´rieur un affect, se peint et imprime son sceau dans l’esprit. Ce nom, comme 5le4 dit la Glose, est, en effet, « Emmanuel », c’est-a`-dire « Dieu avec nous », et cela signifie Dieu dans l’homme, parce que la forme de Dieu en l’homme rend l’homme fils de Dieu ; Ga. 4 c : ‘mes petits enfants que j’engendre de nouveau, jusqu’a` ce que le Christ soit forme´ en nous’ ; Ps. d : ‘Moi, j’ai dit : ‘‘Vous eˆtes des dieux et tous des fils du Tre`s-Haut’’ ’. De meˆme, en effet, que la forme de Dieu dans l’homme a rendu le Christ Fils de Dieu par nature et qu’elle a produit l’union dans l’eˆtre, de meˆme cette forme conjointe a`
a. 1 Jn 3, 1. b. Rm 8, 16-17. c. Ga. 4, 19. d. Ps. 81, 6.
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esse, \ ita hec forma coniuncta 2260 nobis per fidei deuotionem facit 2261 nos Dei filios 2262 per adoptionem ; GAL. III a : ‘Omnes uos filii Dei estis per fidem in Christo Ihesu’. v. 13a
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‘Qui non ex sanguinibus 2263’. Tangit 2264 hic 2265 modum 2266 istius 2267 \ diuine generationis. Et tangit duo. Primo enim excludit modum generationis 2268 carnalis I . Et 2269 , deinde 2270 , concludit modum uerum. Dicit igitur 2271 : ‘qui’, scilicet filii Dei, ‘non’ sunt 2272 nati ‘ex sanguinibus’ II , hoc est ex 2273 commixtione seminum 2274 uiri et mulieris, sicut homines 2275 omnes carnaliter nascuntur, preter Adam et 2276 Euam \ et Christum, in quibus fuit diuina generatio ; SAP. VII b : ‘Coagulatus sum in sanguine ex 2277 semine hominis et delectamento sompni 2278 conuenientis 2279’. In quibus seminibus semen uiri est formans 2280, et semen mulieris 2281 formatum. ‘Neque ex uoluntate carnis’ tangit mouens ad generationem carnalem ex parte \ mulieris, que 2282 ‘caro’ dicitur propter mollitiem 2283 et infirmitatem 2284 , hoc est ex concupiscentia carnali 2285 mulieris mouentis ad 2286 conceptum 2287. ‘Neque ex uoluntate 2288 uiri’, hoc 2289 est 2290 uoluntarie 2291 libidine uirum 2292 ad generandum 2293 mouentis 2294. Ex quibus libidinibus, ut dicit A UGUSTINUS III , tamquam ex filia 2295 peccati, innascitur 2296 a. Gal. 3, 26. b. Sap. 7, 2. D E G K Kl M N S T c h l p
2260. coniuncta] in add. DEGKchlp ; inniuncta MS 2261. facit] facit add. (ditt.) p 2262. facit nos Dei filios] filios Dei nos facit M 2263. ‘sanguinibus’] ‘neque ex voluntate carnis, neque ex voluntate viri, sed ex Deo nati sunt’ add. hl 2264. tangit hic] inv. EM 2265. hic] om. G 2266. modum] modus D ; om. p 2267. istius] om. MT 2268. generationis] et tangit duo add. (ditt.) S 2269. et] om. MS 2270. deinde concludit] secundum M 2271. igitur] ergo DEGKMchlp 2272. sunt] sicut M 2273. ex] om. DEhp 2274. seminum] seminis S ; scilicet add. chlp 2275. homines omnes] inv. DES 2276. et] om. DEMlp 2277. ‘ex’] in DEGK 2278. 2279. ‘conuenientis’] ‘conueniente’ chl 2280. formans] formandum D 2281. mulieris] est add. DMchp 2282. que] que add. (ditt.) T 2283. 2284. infirmitatem] infimitatem M 2285. carnali] carnalis E 2286. ad conceptum] om. Khp 2287. conceptum] generandum DE ; om. l 2288. ‘uoluntate’] uoluntare S 2289. hoc est uoluntarie libidine uirum] om. S 2290. est] om. Mp 2291. uoluntarie] uoluntaria DEKMchlp 2292. uirum] uiri M 2293. generandum] generationem MS 2294. mouentis] mouente DE ; lac. Kl ; mouenti l 2295. filia] filiis D ; filio Kl 2296. innascitur] nascitur DEGKchlp I. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 14, CCSL 36, p. 18, l. 1-5. II. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 14, CCSL 36, p. 18, l. 5-12. III. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 14, CCSL 36, p. 18, l. 15-26.
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nous par la de´votion de la foi nous rend fils de Dieu par adoption ; Ga. 3 a : ‘Vous eˆtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Je´sus’.
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‘Qui ne5proviennent4pas des sangs’. Ici, il touche le mode de cette v. 13a ge´ne´ration divine. Et il touche deux5points4. En premier lieu, il exclut, en effet, le mode de la ge´ne´ration charnelle. Et sa conclusion porte, ensuite, sur le mode ve´ritable. Il dit donc : ‘qui’, c’est-a`-dire les fils de Dieu, ‘ne’ sont ‘pas’ ne´s ‘des sangs’, c’est-a`-dire du me´lange des semences de l’homme et de la femme, comme naissent tous les hommes de manie`re charnelle, sauf Adam, E`ve et le Christ dans lesquels il y eut ge´ne´ration divine ; Sg 7 b : ‘J’ai e´te´ coagule´ dans le sang a` partir de la semence de l’homme et du plaisir du sommeil qui l’accompagne’. Dans ces semences, la semence de l’homme est formante, et la semence de la femme 5est4 forme´e. ‘Ni de la volonte´ de la chair’ touche ce qui meut vers la ge´ne´ration v. 13b charnelle du coˆte´ de la femme, qui est dite ‘chair’ en raison de la mollesse et de l’infirmite´, c’est-a`-dire de la concupiscence charnelle de la femme qui meut vers la conception. ‘Ni de la volonte´ de l’homme’, c’est-a`-dire volontairement par le de´sir v. 13c de ce qui meut un homme a` engendrer. A` partir de ces de´sirs, comme 5le4dit Augustin, de meˆme qu’a` partir de la fille du pe´che´, naıˆt le pe´che´
a. Ga. 3, 26. b. Sg 7, 2.
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peccatum originale in paruulo ; PS. a 2297 : ‘Ecce enim in iniquitatibus conceptus sum, et 2298 in peccatis 2299 concepit me mater mea’. ‘Sed ex Deo’ interius formante ‘nati sunt’. Et est modus generationis uere. Omne enim quod natum est ex Deo sine peccato est, ut Adam et 2300 Eua et Christus ; IOH. III b : ‘Quod natum est ex carne caro est, et quod natum est 2301 ex spiritu 2302 spiritus est 2303’ ; PETR. I c 2304 I : ‘renati 2305 non ex semine 2306, sed 2307 per Verbum Dei uiuentis 2308 \ et manentis’ ; IAC. I d II : ‘Voluntarie genuit 2309 \ nos Verbo uirtutis 2310 sue 2311, \ ut simus 2312 initium aliquod creature eius’.
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‘Et Verbum caro 2313’. Hic ostendit qua facultate 2314 homo efficitur filius Dei 2315 et Deus. Vnde GLOSSA III continuans sic dicit : « Vt autem secure credamus homines nasci ex Deo, subdit Deum nasci ex homine. Ex hac 2316 enim susceptione infirmitatis 2317 sanatur nostra infirmitas 2318, ut 2319 possimus dii, uel filii Dei, fieri. \ Et hoc est : ‘Verbum 2320 caro factum est’ ». « Quod superius est inferius descendit. Quid mirum, si quod inferius erat in 2321 id quod superius erat ascendit ? ». Et iterum alia GLOSSA IV : ‘Verbum caro factum est’. Si 2322 Deus est homo 2323 factus, credi 2324 debet 2325 quod homo fiat Deus. Et, \ si Deus homo factus uenit in mundum 2326, et homo factus 2327 Deus ascendit in celum. a. Ps. 50, 7. b. Ioh. 3, 6. c. I Petr. 1, 23. d. Iac. 1, 18. D E G K Kl M N S T c h l p
2297. Ps.] Psalmista D ; Ps. 50 hl 2298. ‘et in peccatis concepit me mater mea’] etc. Mp 2299. ‘peccatis’] me add. T 2300. et] om. EM 2301. ‘est’] om. E 2302. ‘spiritu’] sanctus add. Kc ; ‘spiritu spiritus est’] sanguinibus sanguis est Mp ; sanguine sanguis est S 2303. ‘est’] om. Kchl 2304. Petr. i] i Petr. i chl 2305. ‘renati’] autem add. DE 2306. ‘semine’] ‘corruptibili’ add. DEchl 2307. ‘sed’] ‘incorruptibili’ add. chl 2308. ‘uiuentis et manentis’] ‘uiui et permanentis’ hl 2309. ‘genuit nos’] inv. D 2310. ‘uirtutis’] ‘ueritatis’ DEchlp 2311. ‘sue’] om. chl 2312. ‘simus’] sumus E 2313. ‘caro’] ‘factum est’ add. EMS ; ‘factum est et habitauit in nobis’ add. hlp ; utrum homo possit fieri Deus add. in marg. ext. Kl 2314. facultate] facilitate DEKSchlp 2315. 2316. hac] om. M 2317. infirmitatis] infimitatis MT 2318. infirmitas] infimitas MT 2319. ut] ut add. (ditt.) T 2320. ‘Verbum’] ‘et’ praem. DEKchp 2321. in id quod superius erat] om. (hom.) MS 2322. si] quasi praem. DEGK ; quia quod si M ; quia quasi praem. S ; diceret add. chlp 2323. homo factus] inv. E 2324. credi debet quod homo fiat Deus. Et si Deus homo factus] om. S 2325. debet] debeat DE 2326. mundum] mundo E 2327. factus] facto E I. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 177, l. 12-14. II. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 81, l. 34-36. III. Glossa marg. super Ioh. 1, 14. IV. Glossa marg. super Ioh. 1, 14 ad sensum ; cf. Ioh. Chrys., Hom. 18 in Ioh., n. 2, PG 59, col. 115, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 38ra.
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originel dans l’enfant ; Ps. a : ‘Voici, en effet, que j’ai e´te´ conc¸u dans les iniquite´s et que ma me`re m’a conc¸u dans les pe´che´s’. ‘Mais ils sont ne´s de Dieu’, qui forme inte´rieurement. Et cela est le mode de la ge´ne´ration ve´ritable. Tout ce qui est ne´ de Dieu est, en effet, sans pe´che´, comme Adam, E`ve et le Christ ; Jn 3 b : ‘Ce qui est ne´ de la chair est chair, et ce qui est ne´ de l’esprit est esprit’ ; P. 1 c : ‘rene´s non pas d’une semence, mais par le Verbe de Dieu, qui vit et demeure’ ; Jc 1 d : ‘Il nous a engendre´s volontairement par le Verbe de sa vertu, afin que nous soyons un commencement de sa cre´ature’. ‘Et le Verbe 5s’est fait4 chair’. Ici, il montre par quelle faculte´ l’homme est rendu fils de Dieu et Dieu. De ce fait, la Glose, en continuant, dit ainsi : « Afin que nous croyions de manie`re suˆre que les hommes naissent de Dieu, il suppose que Dieu naıˆt de l’homme. A` partir de cette manie`re de prendre sur soi l’infirmite´, notre infirmite´ est, en effet, soigne´e, de telle sorte que nous puissions eˆtre faits dieux, ou fils de Dieu. Et cela est : ‘Le Verbe s’est fait chair’ ». « Ce qui est supe´rieur descend dans ce qui est infe´rieur. Quoi d’e´tonnant si ce qui e´tait infe´rieur s’e´le`ve vers ce qui e´tait supe´rieur ? ». Et, de nouveau, une autre Glose : ‘Le Verbe s’est fait chair’. Si Dieu s’est fait homme, l’on doit croire que l’homme devient Dieu. Et, si Dieu fait homme vient dans le monde, l’homme fait Dieu s’e´le`ve aussi dans le ciel.
a. Ps. 50, 7. b. Jn 3, 6. c. 1 P. 1, 23. d. Jc 1, 18.
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Ex hiis GLOSSIS I accipitur quod recte 2328 facta est superior diuisio II. Et secundum hoc 2329 duo dicuntur in Verbo. Quorum 2330 primum est unde est istius generationis congruitas. Secundum est 2331 unde est istius generationis 2332 plena facultas ibi a : \ ‘Et uidimus gloriam eius etc. 2333’. Circa primum duo dicit 2334. Primo enim tangit unionem per quam generationis est congruitas. Secundo autem 2335 tangit modum istius 2336 unionis. Dicit igitur 2337 : ‘et Verbum’. Continuatio \ patet ex GLOSSA III, quasi diceret : Congruum est dare hanc potestatem renatis, quia 2338 : ‘Et Verbum’ diuinum eternum diuina factura 2339 ‘caro factum est’, hoc 2340 est homo factum est. \ Cum autem de Verbo et 2341 uita et 2342 luce supra IV fecerit 2343 mentionem nec 2344 dicit : Vita 2345 caro facta 2346 est, uel lux, quia illa nomina essentialia sunt et incarnatio ad solum Filium habet referri. Non autem 2347 dicit : Filius caro factus est, ut dicit CRISOSTOMUS V, ne carnalem que exclusa est a diuinis existimes 2348 generationem. Spiritualis 2349 enim 2350 generatio 2351 Verbo 2352 concipitur 2353 , quod 2354, primo, cor obtinet et spiritum et, deinde, totam carnem mundando, et sanctificando trahit in spiritus obsequium et sui \ societatem. Et sic etiam caro sanctificata efficitur templum Dei ; COR. V b 2355 : ‘Glorificate et 2356 portate Deum in 2357 corpore 2358 uestro 2359 ’ ; idem 2360 VI c 2361 : ‘An nescitis quod 2362 corpora uestra 2363 templum sunt Spiritus Sancti ?’. Et 2364 sic etiam Verbum carnem 2365 sibi uniuit in utero Virginis benedicte. Vnde a. Ioh. 1, 14. b. Recte : I Cor. 6, 20. c. I Cor. 6, 19. D E G K Kl M N S T c h l p
2328. recte] recta D 2329. hoc] hec DEGKc 2330. quorum] om. M 2331. est] om. M 2332. generationis plena] inv. M 2333. etc.] om. EM 2334. dicit] facit MS 2335. autem] om. M 2336. istius] ipsius Kl ; generationis add. S 2337. igitur] ergo DEGKchlp 2338. quia] om. T 2339. factura] Verbum add. DEKchlp 2340. hoc est homo factum est] om. M 2341. et] om. DE 2342. 2343. fecerit] fecit KMchlp 2344. nec] non Mp 2345. uita] uiua Da.c.E ; uita corr. Dp.c. 2346. facta] factum DE 2347. autem] om. DE ; etiam p 2348. existimes] estimes chlp 2349. spiritualis] supernaturalis DEKchlp ; spiritualem S 2350. enim] om. S 2351. generatio] om. MS 2352. Verbo] om. DEGKchlp 2353. concipitur] conspicitur praem. S 2354. quod] que DEchlp 2355. Cor. v] i Cor. vi chl 2356. ‘et’] om. KlT 2357. ‘in’] corde et add. DKchl ; corde add. E 2358. ‘corpore’] om. E 2359. ‘uestro’] om. chl 2360. idem] ibidem chlp 2361. vi] om. chl 2362. ‘quod’] ‘quoniam’ DEGKchl ; quia Mp 2363. ‘uestra’] ‘membra’ add. p 2364. et] om. T 2365. carnem sibi] inv. chlp I. Glossa marg. super Ioh. 1, 12.14. II. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 12a, ed. Casteigt, p. 142, l. 13-17. III. Glossa marg. super Ioh. 1, 14. IV. Cf. supra super Ioh. 1, 3-5. V. Ioh. Chrys., Hom. 11 in Ioh., n. 2, PG 59, col. 79, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 25ra.
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A` partir de ces Gloses, l’on comprend que la division faite plus haut a e´te´ correctement effectue´e. Et, selon cela, deux 5points4 sont dits dans le Verbe. Le premier d’entre eux est d’ou` vient la congruite´ de cette ge´ne´ration. Le second est d’ou` vient la pleine faculte´ de cette ge´ne´ration, ici a : ‘Et nous avons vu sa gloire etc.’. Au sujet du premier 5point4, il dit deux 5caracte´ristiques4. En premier lieu, il touche, en effet, l’union par laquelle advient la congruite´ de la ge´ne´ration, tandis qu’en second lieu, il touche le mode de cette union. Il dit donc : ‘et le Verbe’. La continuation apparaıˆt avec e´vidence a` partir de la Glose, comme s’il disait : Il est congruent de donner ce pouvoir a` ceux qui sont rene´s, parce que : ‘Et le Verbe’ divin e´ternel, fait de manie`re divine, ‘s’est fait chair’, c’est-a`-dire qu’il s’est fait homme. Or, bien qu’il ait fait mention plus haut 1 du Verbe, de la vie et de la lumie`re, il ne dit pas non plus : La vie ou bien la lumie`re se sont faites chair, parce que ce sont des noms essentiels et que l’incarnation doit eˆtre re´fe´re´e au seul Fils. Or il ne dit pas : Le Fils s’est fait chair, comme 5le4 dit Chrysostome, afin que tu ne conside`res pas la ge´ne´ration charnelle qui a e´te´ exclue des 5re´alite´s4 divines. La ge´ne´ration spirituelle est, en effet, conc¸ue par le Verbe, parce qu’elle obtient, d’abord, le cœur et l’esprit et, ensuite, la chair tout entie`re en5la4purifiant et, en5la4sanctifiant, elle l’attire vers l’obe´issance de l’esprit et vers sa compagnie. Et ainsi aussi la chair sanctifie´e est faite temple de Dieu ; Co. 5 b : ‘Glorifiez et portez Dieu dans votre corps !’ ; dans la meˆme 5E´pıˆtre, au chapitre4 6 c : ‘Ne savez-vous pas que vos corps sont le temple de l’Esprit Saint ?’. Et ainsi aussi, le Verbe a uni a` lui la chair dans le sein de la Vierge be´nie. De ce fait, Ambroise 5dit4: « La Vierge a conc¸u ; elle est demeure´e vierge ;
a. Jn 1, 14. b. Recte : 1 Co. 6, 20. c. 1 Co. 6, 19. 1. Cf. supra super Jn 1, 3-5.
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AMBROSIUS I : \ « Virgo 2366 concepit, uirgo permansit, uirgo peperit \ regem omnium regum ». Iste autem 2367 modus facture non 2368 importatur in nomine ‘filii’. Et ideo non dicit : Filius \ caro factus est. Si 2369 autem queratur 2370 quare solum ‘Verbum caro \ factum est’, et non Pater uel Spiritus Sanctus, ad 2371 hoc 2372 multe 2373 sunt 2374 a Sanctis 2375 II assignate 2376 rationes. Quarum prima 2377 est AUGUSTINI III : quia 2378 , si 2379 alia 2380 persona quam Filius esset unita 2381 carni, hoc 2382 esset filius 2383 Virginis benedicte et esset Deus personali proprietate unionem habens \ ad carnem. Et sic duo Filii essent in Trinitate, quod est 2384 inconueniens. Secunda 2385 est eiusdem IV : quia 2386, cum 2387 per Filium, qui 2388 Verbum et ars Patris 2389 est 2390, facta sit 2391 creatio, \ per eandem personam 2392 debuit fieri recreatio, quia eiusdem forme est facere et 2393 perficere et 2394 reficere, quando reformatur 2395 opus. Tertia 2396 ratio V est 2397 : quia per opus redemptionis adoptamur in filios Dei 2398. Non autem potest fieri adoptatio 2399 in filium nisi per Filium naturalem. Vnde, secundum leges, impotens 2400 generare D E G K Kl M N S T c h l p
2366. Virgo] Verbo add. DEGKMSchlp 2367. autem] ergo DE 2368. non] om. KMSc 2369. si] Quare solum Verbum caro factum est et non Pater uel Spiritus Sanctus add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. T 2370. queratur] queritur E 2371. ad hoc] adhuc Kl 2372. hoc] scire add. M 2373. multe] multas Mp 2374. sunt a Sanctis] om. M 2375. a Sanctis] om. chl 2376. assignate] assignant M ; assignate rationes] inv. DE 2377. prima] 1 add. in marg. ext. Kl 2378. quia] quasi E 2379. si] aliqua add. S 2380. alia persona] inv. S 2381. esset unita] inv. M 2382. hoc] hec Dchlp 2383. 2384. est] esset D 2385. secunda] 2 add. in marg. ext. Kl 2386. quia] sicut add. DEchp 2387. cum] om. DEGKchlp ; tamen Kl 2388. qui] om. KS ; et GM ; ut Kl 2389. Patris] Patri Kchlp 2390. est] transp. ante Verbum DEchlp ; om. MS 2391. sit] sic Kl ; sit creatio] creatio sic DEchl 2392. personam] om. T 2393. et] om. S ; et perficere] om. Dp 2394. et reficere] om. p 2395. reformatur] deformatur DEGKchlp 2396. tertia] 3 add. in marg. ext. Kl 2397. est] om. DEGKchlp 2398. Dei] om. T 2399. adoptatio] adoptio Mp 2400. impotens] impotentes G I. Ambros., Sermo de Natali Domini sec. Ioh. Cassianum, De incarn., lib. 7, cap. 25, CSEL 17, p. 383, l. 24-26 ; cf. Aug., Sermo 51, 11, 18, ed. Dolbeau, CCSL 41/Aa, p. 30, l. 525-526 ; id., Sermo 21D (159B), n. 13, EAA 147, p. 291, l. 401.Virgo Verbo concepit : Corp. antiphon. Offic., ed. Hesbert, n. 5456. II. Cf. infra p. 154, not. III-V. III. Potius : Gennad., De eccles. dogm. lib, cap. 2, PL 42, col. 1213 ; PL 58, col. 981AB ; cf. Hugo de S. Vict., De sacram. christ. fid., lib. 2, cap. 1, n. 4, PL 176, col. 380BC ; Petr. Lomb., III Sent., d. 1, cap. 1, n. 4, Spicil. Bonav. 5, p. 25, l. 23-24. IV. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 12, CCSL 36, p. 6, l. 1-p. 7, l. 8 ; Aug., Sermo 125, PL 38, col. 692 ; cf. Petr. Lomb., III Sent., d. 19, cap. 5, Spicil. Bonav. 5, p. 122, l. 415. V. Cf. Thom. de Aq., Super Ad Ephes. rep., cap. 1, lect. 1, n. 9, ed. Marietti, p. 5 ; Petr. Lomb., III Sent., d. 1, cap. 3, n. 2 ; d. 10, cap. 2, n. 5, Spicil. Bonav. 5, p. 27, l. 118 ; p. 76, l. 1-20.
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vierge, elle a enfante´ le roi de tous les rois ». Or cette manie`re d’eˆtre fait n’est pas implique´e dans le nom de ‘fils’. C’est pourquoi aussi il ne dit pas : Le Fils s’est fait chair. S’il est, par ailleurs, demande´ pourquoi seul ‘le Verbe s’est fait chair’, et non pas le Pe`re ou l’Esprit Saint, quant a` cela, de nombreuses raisons ont e´te´ assigne´es par les Saints. La premie`re d’entre elles est d’Augustin : parce que, si une autre personne que le Fils avait e´te´ unie a` la chair, par la` elle aurait e´te´ fils de la Vierge be´nie et aurait e´te´ Dieu, posse´dant l’union a` la chair par proprie´te´ personnelle. Et, ainsi, il y aurait eu deux Fils dans la Trinite´, ce qui ne convient pas. La deuxie`me 5raison4 est du meˆme 5auteur4: parce que, puisque c’est par le Fils, qui est le Verbe et l’art du Pe`re, que la cre´ation a e´te´ faite, c’est par la meˆme personne que la recre´ation a duˆ eˆtre faite, parce que faire, parfaire et refaire, quand l’œuvre est reforme´e, ressortissent a` la meˆme forme. La troisie`me raison est : parce que c’est par l’œuvre de la re´demption que nous sommes adopte´s 5pour devenir4 fils de Dieu. Or l’adoption 5en vue de devenir4 fils ne peut advenir que par le Fils naturel. De ce fait, selon les lois, celui qui ne peut engendrer ou celui qui n’a jamais eu
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uel 2401 qui numquam habuit 2402 filium non potest adoptare ; COL. I a : ‘Eripuit nos de potestate tenebrarum et transtulit nos 2403 in regnum Filii dilectionis sue’. Et iste rationes de hoc 2404 sufficiant ! Dicit igitur 2405 : ‘Verbum caro factum est’. Cum 2406 autem ‘factum’ 2407 sit terminus fieri, non cadit ‘factum’ nisi super id 2408 quod terminat fieri. Et sic 2409 uirtute locutionis uidetur 2410 Verbum esse factum, quod falsum est, cum sit eternum. Ad hoc 2411 conuenienter 2412 dicitur quod fieri et factum non cadunt in Verbum, sed \ assumptio 2413 tantum, quia 2414 assumens est ante actum assumptionis. Et ideo dicunt quod est sensus : ‘Verbum caro factum est’, hoc est per assumptionem 2415. Sed 2416 contra hoc obicitur 2417 quia, cum ‘caro’ 2418 dicat 2419 naturam, et non personam, \ et persona 2420 diuina 2421 non sit natura humana, sicut 2422 nec persona humana est natura 2423 diuina, quia 2424 dicit BOETIUS I quod assumens non est assumptum, \ tunc uidetur 2425 hec \ locutio esse falsa : ‘Verbum caro factum est’, id 2426 est hoc factum 2427 est 2428 quod Verbum est caro. Sed ad hoc iterum 2429 II conuenienter 2430 dicit 2431 quod est figuratiua locutio et per sinodochen 2432 intelligitur ‘caro’ 2433 homo, ut sit sensus : ‘Verbum caro factum \ est’, hoc 2434 est per assumptionem 2435 factum est quod Verbum est homo 2436.
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2401. uel] ut DEKchlp ; et S 2402. habuit] habuerit Kl 2403. ‘nos’] om. p 2404. hoc] isto chlp 2405. igitur] ergo DEGKSchlp 2406. cum] Obiectio add. in marg. T 2407. ‘factum’] factus transp. ante terminus G 2408. id] illud S 2409. sic] om. E 2410. uidetur] sic add. G ; uidetur Verbum] inv. chlp 2411. hoc] hec S 2412. conuenienter] communiter DEKchlp 2413. assumptio] assumpto M 2414. quia] et M 2415. assumptionem] factum est quod Verbum est factum caro add. D ; factum est quod Verbum est caro Echlp 2416. sed] Item add. in marg. ext. Kl 2417. 2418. ‘caro’] non add. Kl 2419. dicat] carnem add. Kl 2420. persona] humana add. K ; humana praem. chlp 2421. diuina] om. Klch 2422. sicut nec persona humana est natura diuina] om. Kl 2423. natura diuina] per naturam diuinam S ; humana T 2424. quia] ut add. DE 2425. uidetur] uideatur G 2426. id est] et DEKKlS ; quia chlp 2427. factum] falsum DEchlp 2428. 2429. iterum] Hieronimus DEGKchlp 2430. conuenienter] communiter EK 2431. dicit] dicitur T 2432. 2433. 2434. hoc] et praem. G 2435. assumptionem] Item add. in marg. int. Kl 2436. homo] homini Kl I. Boeth., Contra Eutych. et Nestor., cap. 7, ed. Moreschini, p. 235, l. 645-646 ad sensum ; cf. Alb., De incarn., tr. 3, q. 2, art. 3, Ed. Colon. 26, p. 197, l. 13-18. II. Cf. supra p. 156, l. 16 cum nota.
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de fils ne peut adopter ; Col. 1 a : ‘Il nous a arrache´s au pouvoir des te´ne`bres et il nous a transfe´re´s vers le royaume du Fils de sa dilection’. Et que ces raisons suffisent a` ce sujet ! Il dit donc : ‘Le Verbe s’est fait chair’. Or, puisque ‘fait’ est le terme du devenir, ‘fait’ ne s’applique qu’a` ce qui met un terme au devenir. Et ainsi, par la vertu de la locution, il semble que le Verbe ait e´te´ fait, ce qui est faux, puisqu’il est e´ternel. Quant a` cela, il est dit de manie`re ade´quate que devenir et5eˆtre4fait ne s’appliquent pas au Verbe, mais 5s’y applique4 seulement l’assomption, parce que celui qui assume est avant l’acte d’assomption. C’est pourquoi aussi ils disent que le sens est : ‘Le Verbe s’est fait chair’, c’est-a`-dire par assomption. Mais, contre cela, il est objecte´ que, puisque ‘chair’ dit la nature, et non la personne, et puisque la personne divine n’est pas la nature humaine, de meˆme que la personne humaine n’est pas non plus la nature divine, parce que Boe`ce dit que ce qui assume n’est pas ce qui est assume´, alors cette locution semble eˆtre fausse : ‘Le Verbe s’est fait chair’, c’est-a`-dire il a e´te´ fait ceci que le Verbe est chair. Mais, quant a` cela, il dit de nouveau, de manie`re ade´quate, que la locution est figurative et que, par synecdoque, l’on intellige ‘chair’ 5au sens d’4homme, de telle sorte que le sens soit : ‘Le Verbe s’est fait chair’, c’est-a`-dire il a e´te´ fait, par assomption, que le Verbe est homme.
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\ Sed 2437 tunc iterum queritur quare pro \ ‘homine’ \ ponit infirmiorem 2438 partem hominis 2439, non digniorem, que est anima, sicut GEN. XLVII a 2440 : ‘Omnes anime que exierunt 2441 de femore Iacob’. Ad hoc iterum I conuenienter 2442 dicitur quod Verbum incarnatum duo fecit 2443, quia per uisibile 2444 deduxit 2445 ad inuisibilem 2446 Dei notitiam et 2447 per dolores passionis sanauit infirmam 2448 et sauciatam peccatis 2449 naturam. Et 2450 in 2451 incarnatione nominatur illa pars que magis 2452 est uisibilis et magis 2453 passibilis doloris 2454 : et hec est caro ; YSA. XL b : ‘Omnis caro fenum’ ; et ibidem c : ‘Vidit 2455 omnis caro pariter quod os Domini locutum est’ ; GEN. VI d 2456 : ‘Non permanebit 2457 Spiritus meus in homine 2458, que 2459 caro est’. Sed 2460 tunc iterum queritur quare non dicit : Verbum est caro uel Verbum est 2461 unitum carni II uel Verbum est 2462 unitum in carnem. Responsio. Nullum illorum 2463 conuenienter dicitur, quia per primum non importatur assumptio 2464 carnis per uirtutem locutionis, sed tantum 2465 existentia carnis et essentialis predicatio unite 2466. Et hec est 2467 falsa predicatio, quia, sicut dictum est III, natura humana de persona non predicatur.
a. Recte : Gen. 46, 26. b. Is. 40, 6. c. Is. 40, 5. d. Gen. 6, 3. D E G K Kl M N S T c h l p
2437. sed] Item add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. T 2438. infirmiorem] infimiorem KlM 2439. hominis] et add. DEGKMSchlp 2440. xlvii] xlvi ch 2441. ‘exierunt’] exirent S 2442. conuenienter] communiter DEKSchlp 2443. fecit] facit G 2444. uisibile] uisibilem GKlM 2445. deduxit] duxit Ea.c.MS ; deduxit Ep.c. ; nos add. G 2446. inuisibilem] inuisibile E 2447. et] hominis add. E 2448. infirmam] infimam MT 2449. peccatis] hominis DE 2450. et] ideo add. DEGKSchlp 2451. in] om. E 2452. magis est] inv. DE 2453. magis] est add. DEGKchlp 2454. doloris] om. T 2455. ‘uidit’] ‘uidebit’ chl 2456. vi] lx E ; glossa add. in marg. Kl 2457. ‘permanebit’] permanet M 2458. ‘homine’] ‘in eternum’ add. in interl. S ; ‘in eternum’ add. chl 2459. ‘que’] ‘quia’ DEGKMSchlp 2460. sed] Item add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. T ; sed tunc iterum queritur quare] quia S 2461. est unitum] inv. DE 2462. est unitum] mutatum est DE ; est mutatum Kchlp ; est add. M 2463. illorum] eorum Dchlp ; horum KlM 2464. assumptio] assumptionis MS ; assumptione T 2465. tantum] tamen Kl 2466. unite] carnis de Verbo DEchlp ; om. (lac.) K 2467. est falsa] inv. p I. Cf. Ioh. Chrys., Hom. 8 in Ioh., n. 1, PG 59, col. 65, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 19ra ; Glossa marg. in Ioh. 1, 10 ; Petr. Lomb., III Sent., d. 15, cap. 3, n. 2, Spicil. Bonav. 5, p. 100, l. 20-p. 101, l. 18. ; contra Hilar., De trin., lib. 10, cap. 23, CCSL 62A, p. 477, l. 1-13. II. Cf. Alb., De incarn., tr. 3, q. 3, art. 1, Ed. Colon. 26, p. 200, l. 5-35. III. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 14, ed. Casteigt, supra p. 156, l. 13-18.
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Mais alors, de nouveau, il est demande´ pourquoi il pose, a` la place d’ ‘homme’, la partie la plus infirme de l’homme, non la plus digne, qui est l’aˆme, comme en Gn 47 a : ‘Toutes les aˆmes qui sont sorties de la cuisse de Jacob’. Quant a` cela, il est dit, de nouveau, de manie`re ade´quate que le Verbe incarne´ a fait deux 5ope´rations4: par le visible, il a conduit vers l’invisible connaissance de Dieu et, par les douleurs de la passion, il a soigne´ la nature infirme et souille´e du pe´che´. Et, dans l’incarnation, cette partie qui est plus visible et plus passible de douleur est nomme´e : c’est la chair ; Is. 40 b : ‘Toute chair est foin’ ; et la` meˆme c : ‘Toute chair voit e´galement ce que la bouche du Seigneur a dit’ ; Gn 6 d : ‘Mon esprit ne demeurera pas dans l’homme, qui est chair’. Mais alors, de nouveau, il est demande´ pourquoi il ne dit pas : Le Verbe est chair ou bien le Verbe est uni a` la chair ou bien le Verbe est uni dans la chair. Re´ponse. Aucune de ces 5manie`res de dire4 n’est dite de fac¸on ade´quate, parce que, par la premie`re, l’assomption de la chair n’est pas implique´e par la vertu de l’expression, mais seulement l’existence de la chair et la pre´dication essentielle 5comme4 unies. Et cette pre´dication est fausse, parce que, comme cela a e´te´ dit, la nature humaine n’est pas pre´dique´e de la personne.
a. Recte : Gn 46, 26. b. Is. 40, 6. c. Is. 40, 5. d. Gn 6, 3.
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Secundus autem modus loquendi ambiguitatem generat, quia non quocumque modo Verbum unitum est 2468 carni, \ sed modo associationis 2469 tantum in persona. Quando 2470 autem proprie sumitur unio, tunc, sicut dicit BOETIUS I, uniens est unitum. Tertius autem modus loquendi simpliciter est 2471 falsus, quia Verbum in assumptione 2472 non est mutatum. \ Et ideo optime dixit : ‘Verbum caro factum est’. Vnde AUGUSTINUS II in libro DE TRINITATE XV 2473 : « Sicut uerbum nostrum quodammodo uox corporis fit 2474 \ eam assumendo in qua 2475 manifestatur sensibus hominum, sic 2476 Verbum Dei caro factum est assumendo eam in 2477 qua et ipsum 2478 manifestatur sensibus hominum ; et sicut uerbum nostrum fit uox, et non 2479 mutatur in uocem, ita Verbum Dei caro factum est », \ nec 2480 fuit mutatum in carnem 2481. Hoc est 2482 ergo quod dicit : ‘Verbum caro factum est et 2483 habitauit in nobis’. Hoc 2484 ideo 2485 dicit 2486 quod 2487 inconfusa et intransmutata 2488 dicatur \ natura assumpta. Sensus enim 2489 est : ‘Habitauit in nobis’, hoc est in nostris. Si enim confuse 2490 essent nature \ et permixte, cum 2491 mixtio 2492 nullum sit mixtorum III, nec esset ibi natura 2493 diuina pura nec humana natura pura, sed tertium mixtum 2494 ex utrisque, et sic non habitaret \ in nostris 2495. D E G K Kl M N S T c h l p
2468. unitum est] inv. D 2469. associationis] assumptionis G 2470. quando] qua G 2471. simpliciter est] inv. S 2472. assumptione] assumptionis M 2473. xv] iii M 2474. fit] sic MS 2475. qua] quo et ipsum DE 2476. sic Verbum Dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum] om. (hom.) DEMSl 2477. in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum] om. G 2478. ipsum] ipsam Kl 2479. non] om. DEK 2480. nec fuit mutatum in carnem. Hoc est ergo quod dicit : ‘Verbum caro factum est’] om. (hom.) E 2481. carnem] carne lp 2482. est] om. S ; est ergo] inv. G 2483. ‘et’] ‘et habitauit in nobis’ add. in marg. int. Kl 2484. hoc] hec G ; om. KlTa.c. ; corr. infra lineam Tp.c. 2485. ideo dicit] inv. G 2486. 2487. quod] ut DE 2488. intransmutata] intransmuta E 2489. enim est] inv. DE 2490. 2491. cum] enim add. Kl 2492. mixtio] commixtio MS ; mixtio nullum sit] nulla sit permixtio DEchlp ; nullum sit mixtio K 2493. natura diuina] inv. S 2494. mixtum] transp. post utrisque T 2495. nostris] nobis GMTa.c. ; exp. et corr. Tp.c. I. Boeth., Contra Eutych. et Nestor., cap. 4 ; cap. 7, ed. Moreschini, p. 222, l. 346348 ; p. 235, l. 647-651 ad sensum ; cf. Alb., Quaestio de esse Christi, Ed. Colon. 25/2, p. 256, l. 40 cum nota. II. Aug., De trin., lib. 15, cap. 11, n. 19-20, CCSL 50A, p. 487, l. 5-10 : « Ita enim uerbum nostrum uox quodam modo corporis fit assumendo eam in qua manifestetur sensibus hominum sicut ‘uerbum’ dei ‘caro factum est’ assumendo eam in qua et ipsum manifestaretur sensibus hominum. Et sicut uerbum nostrum fit uox nec mutatur in uocem, ita ‘uerbum’ dei caro quidem ‘factum est’, sed absit ut mutaretur in carnem. » ; cf. Glossa marg. in Ioh. 1, 14. III. Arist., De gen. et corr., lib. 1, cap. 10 (327 b 27-328 a 17), transl. vetus, Arist. Lat. 9/1, p. 48, l. 17-p. 49, l. 13.
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La deuxie`me manie`re de dire, pour sa part, engendre une ambiguı¨te´, parce que ce n’est pas de n’importe quelle fac¸on que le Verbe a e´te´ uni a` la chair, mais par le mode de l’association seulement dans la personne. Or, quand l’union est prise au sens propre, alors, comme5le4dit Boe`ce, ce qui unit est ce qui est uni. Quant a` la troisie`me manie`re de dire, elle est absolument fausse, parce que, dans l’assomption, le Verbe n’a pas e´te´ change´. C’est pourquoi aussi il a dit de la meilleure fac¸on : ‘Le Verbe s’est fait chair’. De ce fait, Augustin 5dit4 dans le quinzie`me livre De la Trinite´ : « De meˆme que notre verbe devient d’une certaine manie`re la voix du corps, en assumant celle dans laquelle il est manifeste´ aux sens des hommes, de meˆme le Verbe de Dieu s’est fait chair en assumant celle dans laquelle lui aussi est manifeste´ aux sens des hommes ; et de meˆme que notre verbe devient voix sans eˆtre change´ en voix, de meˆme le Verbe de Dieu s’est fait chair » sans avoir e´te´ change´ en chair. Cela est donc ce qu’il dit : ‘Le Verbe s’est fait chair et il a habite´ en v. 14b nous’. C’est pourquoi, par cela, il dit que la nature assume´e est dite exempte de confusion et de transformation. Car le sens est : ‘Il a habite´ en nous’, c’est-a`-dire dans ce qui est noˆtre. Si les natures e´taient, en effet, confuses et meˆle´es, puisque le me´lange n’est aucun des 5e´le´ments4 me´lange´s, et s’il n’y avait pas ici la nature divine pure ni la nature humaine pure, mais un troisie`me me´lange´ a` partir des deux, ainsi il n’habiterait pas non plus dans ce qui est noˆtre.
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Si autem essent transmutate 2496 in aliud, iterum 2497 \ in ueritate sua 2498 nature non essent transmutate. Vnde Nicena 2499 synodus 2500 I quod « non 2501 commixtionem passus est nec 2502 diuisionem » ; P HIL . II a : ‘Formam serui accipiens, in similitudinem hominum factus 2503 et habitu II inuentus 2504 ut homo’ ; BARUCH 2505 III b : ‘In terris uisus est et cum hominibus conuersatus 2506’. Et hoc ostendit alia \ translatio III que dicit : ‘Verbum caro factum est. Et tabernaculo mansit in nobis’ c, hoc est 2507 sicut in tabernaculo in 2508 quo militauit pro nobis ; L EUIT . XXVI d : ‘Ponam tabernaculum meum 2509 in medio uestri, et non abiciet 2510 uos misericordia 2511 mea’ ; YSA. LXII e 2512 IV : ‘Non uocaberis ultra derelicta, et terra tua 2513 non uocabitur amplius desolata, \ sed uocaberis uoluntas mea in ea 2514, et terra tua inhabitabitur 2515’, quia terra humane nature a 2516 deitate numquam 2517 amplius derelinquetur ; IER. XVIII f 2518 : ‘Sicut adheret lumbare ad lumbos uiri, sic conglutinaui 2519 michi 2520 domum 2521 Israhel’. Hoc 2522 est 2523 \ ergo quod dicit : ‘Et 2524 habitauit in nobis’ modum assumptionis V et unionis 2525 determinans. \ Sequitur 2526 : ‘Et uidimus gloriam eius 2527’. Tangit 2528 autem hic facultatem ex qua homines 2529 filios Dei facere potuit. Et tangit tria, a. Phil. 2, 7. b. Bar. 3, 38. c. Cf. Apoc. 21, 3. d. Lev. 26, 11. e. Is. 62, 4. f. Recte : Ier. 13, 11. D E G K Kl M N S T c h l p
2496. transmutate] utrum natura humana et diuina sint confuse add. in marg. inf. Kl 2497. iterum in ueritate sua nature non essent transmutate] om. S 2498. sua] sue DEchp 2499. 2500. synodus] dicit add. p 2501. non] nec DEchl 2502. nec] neque DEGKMp 2503. ‘factus’] est add. ch 2504. ‘inuentus’] est add. hl 2505. 2506. ‘conuersatus’] ‘est’ add. GMp 2507. hoc est] om. MS 2508. in] om. DE 2509. ‘meum’] om. Kl 2510. 2511. ‘misericordia’] ‘anima’ D p.c. Mguhlp 2512. Ysa. lxii] Is. xxvi E 2513. ‘tua’] illa c 2514. ‘in ea’] om. Kl 2515. ‘inhabitabitur’] ‘inhabitata’ Khlp 2516. a deitate] a diuinitate DEGKchlp ; a deitatem Kl ; ad deitatem S 2517. numquam] non chl ; numquam amplius] inv. DEKchlp ; non add. p 2518. xviii] xiii chl 2519. ‘conglutinaui’] ‘agglutinaui’ DGKSchl ; agglutina E 2520. ‘michi’] est praem. DE ; ‘omnem’ add. hlp 2521. ‘domum’] domus DES 2522. hoc] hec G 2523. est] om. T 2524. ‘Et habitauit in nobis’ modum assumptionis et unionis determinans. Sequitur] om. E 2525. 2526. sequitur] et add. Mp ; gloria Christi Ysaias add. in marg. int. Kl 2527. ‘eius’] ‘gloriam quasi unigeniti a Patre’ add. hl 2528. tangit autem hic] hic tangit M 2529. homines] hominis lp I. Cf. Corp. antiphon. Offic., ed. Hesbert, n. 3763. II. Habitus inuentus ut homo : cf. Glossa interl. in Ioh. 1, 14. III. Cf. Ioh. Chrys., Hom. 11 [10] in Ioh., n. 2, PG 59, col. 80, transl. Burg. Paris, BNF, Lat. 1782, f. 25rb. IV. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 63, l. 35-37. V. Cf. supra p. 160, l. 15-p. 162, l. 6.
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Si, en revanche, elles avaient e´te´ transforme´es en autre5chose4(aliud), de nouveau, dans leur ve´rite´, les natures n’auraient pas e´te´ transforme´es. De ce fait, le synode de Nice´e 5dit4 qu’« il n’a paˆti ni me´lange ni division » ; Ph. 2 a : ‘Prenant la forme d’esclave, rendu a` la ressemblance des hommes et trouve´, quant a` l’e´tat, comme un homme’ ; Ba. 3 b : ‘Il a e´te´ vu sur terre et il a ve´cu avec les hommes’. Et cela est montre´ par une autre traduction qui dit : ‘Le Verbe s’est fait chair. Et il est demeure´ au tabernacle en nous c’, c’est-a`-dire comme dans le tabernacle dans lequel il a servi pour nous ; Lv 26 d : ‘Je poserai mon tabernacle au milieu de vous, et ma mise´ricorde ne vous rejettera pas’ ; Is. 62 e : ‘Tu ne seras plus appele´e abandonne´e, et ta terre ne sera plus appele´e de´sole´e, mais tu seras appele´e ma volonte´ en elle, et ta terre sera habite´e’, parce que la terre de la nature humaine ne sera plus jamais de´laisse´e par la de´ite´ ; Jr 18 f : ‘De meˆme que la ceinture adhe`re aux reins de l’homme, de meˆme j’ai e´troitement lie´ a` moi la maison d’Israe¨l’. Cela est donc ce qu’il dit : ‘Et il a habite´ en nous’, en de´terminant le mode de l’assomption et de l’union. Suit : ‘Et nous avons vu sa gloire’. Il touche ici la faculte´ a` partir de laquelle il a pu rendre les hommes fils de Dieu. Et il touche trois 5points4: la certitude de la faculte´ prouve´e par la vue de grands
a. Ph. 2, 7. b. Ba. 3, 38. c. Cf. Ap. 21, 3. d. Lv 26, 11. e. Is. 62, 4. f. Recte : Jr 13, 11.
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scilicet 2530 facultatis certitudinem per uisum magnorum testium probatam 2531, facultatis magnitudinem ex integra hereditate diuine 2532 glorie acceptam et facultatum \ illarum 2533 pretiositatem 2534, que tota in gratia est 2535 uirtutis 2536 et ueritate diuine illuminationis. Dicit igitur 2537 : ‘Et 2538 uidimus 2539’ nos 2540, qui testes sumus horum ; IOH. I a 2541 : ‘Quod uidimus oculis 2542, quod perspeximus, quod 2543 manus nostre contractauerunt 2544 de Verbo uite’, hoc ‘annuntiamus uobis’ ; PETR. I b 2545 : ‘Non indoctas 2546 fabulas secuti, annuntiamus 2547 uobis 2548 Domini nostri uirtutem, sed speculatores facti illius magnitudinis’ ; IOH. I c : ‘Ego uidi et testimonium perhibui quia hic est Filius Dei’. De uisu enim perhibetur testimonium. Quid autem uiderit 2549 ? Dicit : ‘gloriam eius’. AUGUSTINUS I : « Gloria est 2550 clara cum laude notitia » ; TULLIUS 2551 II : « Gloria est late 2552 patens preconium », uel gloria est ore \ multorum predicata laudatio. Clare enim innotuit cum laude qui 2553 laudibus \ angelorum et celi se mundo manifestauit ; L UC . I d 2554 : ‘Facta est cum angelo 2555 multitudo 2556 celestis exercitus laudantium 2557 \ et 2558 dicentium : ‘‘Gloria 2559 in 2560 excelsis Deo !’’ ’. Cum clara laude innotuit cui stella testimonium perhibuit ; MATTH. II e : ‘Vidimus stellam eius in oriente et 2561 uenimus adorare eum’. « Late patens preconium » habuit, quia ore omnium patriarcharum 2562 et prophetarum predicatus 2563 aduenit ; ACT. X f : a. I Ioh. 1, 1 ; 3. b. Recte : II Petr. 1, 16. c. Ioh. 1, 34. d. Recte : Luc. 2, 13-14. e. Matth. 2, 2. f. Act. 10, 43. D E G K Kl M N S T c h l p
2530. scilicet] transp. post facultatis M 2531. probatam] probatum Kl 2532. diuine] Dei est S 2533. illarum] earum chlp 2534. 2535. est] transp. post tota DE 2536. uirtutis et ueritate diuine illuminationis] om. M 2537. igitur] ergo DEGKMchlp 2538. ‘et’] om. G 2539. ‘uidimus’] ‘gloriam eius’ add. MS 2540. nos] om. DE 2541. Ioh. i] i Ioh. i hl 2542. ‘oculis’] ‘nostris’ add. hlp 2543. ‘quod’] quia KlS ; ‘et’ praem. hl 2544. 2545. Petr. i] ii Petr. i chl 2546. ‘indoctas’] ‘doctas’ p 2547. ‘annuntiamus’] annuntiauimus c ; ‘notam fecimus’ hl 2548. 2549. uiderit] uidebit T ; uiderit dicit] uidimus M 2550. 2551. 2552. late] latia Mh ; latum S 2553. qui] quia hlp 2554. i] ii chl 2555. ‘angelo’] angelis E 2556. ‘multitudo celestis’] om. p 2557. ‘laudantium’] ‘Deum’ add. DE ; om. p 2558. ‘et dicentium : ‘‘Gloria in ex’’’] lac. l 2559. ‘gloria in excelsis Deo’] etc. Mp 2560. ‘in’] om. T 2561. ‘et uenimus adorare eum’] etc. Mp 2562. patriarcharum et prophetarum] prophetarum et patriarcharum DE 2563. predicatus] prophetatus DE I. Aug., Contra Maximin., lib. 2, cap. 13, n. 2, PL 42, col. 770. II. Cic., De invent., lib. 2, cap. 55, n. 166, ed. Stroebel, p. 150, l. 18 : « Gloria est frequens de aliquo fama cum laude ».
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te´moins, la grandeur de la faculte´ rec¸ue a` partir de l’he´ritage inte`gre de la gloire divine et le caracte`re pre´cieux de ces faculte´s, qui re´side tout entier dans la graˆce de la vertu et dans la ve´rite´ de l’illumination divine. Il dit donc : ‘Et nous avons vu’, nous qui sommes leurs te´moins ; Jn 1 a : ‘Ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons perc¸u, ce que nos mains ont touche´ du Verbe de vie, c’est cela que nous vous annonc¸ons’ ; P. 1 b : ‘Ce n’est pas en ayant suivi des fables ignorantes que nous vous annonc¸ons la vertu de notre Seigneur, mais en ayant e´te´ faits les spectateurs de sa grandeur’ ; Jn 1 c : ‘Moi, j’ai vu et j’ai rendu te´moignage que celui-ci est le Fils de Dieu’. C’est, en effet, a` partir de la vue qu’il est rendu te´moignage. Or qu’aura-t-il vu ? Il dit : ‘sa gloire’. Augustin : « La gloire est une connaissance claire avec louange » ; Tullius : « La gloire est la proclamation qui rend largement manifeste », ou bien la gloire est la louange publie´e par la bouche de beaucoup. Celui qui s’est manifeste´ au monde par les louanges des anges et du ciel s’est fait, en effet, connaıˆtre clairement avec louange ; Lc 1 d : ‘A` l’ange s’est jointe la multitude de l’arme´e ce´leste de ceux qui louent et disent : ‘‘Gloire a` Dieu dans les hauteurs !’’ ’. Avec une claire louange s’est fait connaıˆtre celui a` qui l’e´toile a rendu te´moignage ; Mt 2 e : ‘Nous avons vu son e´toile en orient et nous sommes venus l’adorer’. Il a eu « la proclamation qui rend largement manifeste », parce que celui qui a e´te´ annonce´ par la bouche de tous les patriarches et de tous les prophe`tes est advenu ; Ac. 10 f : ‘A` lui tous les prophe` tes rendent
a. 1 Jn 1, 1 ; 3. b. Recte : 2 P. 1, 16. c. Jn 1, 34. d. Recte : Lc 2, 13-14. e. Mt 2, 2. f. Ac. 10, 43.
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‘Huic omnes prophete testimonium 2564 perhibent remissionem 2565 accipere per nomen eius’. « Late patens preconium » habuit, quia ore 2566 Helye 2567 de paradiso \ 2568 ore Moysi de inferno et ore Patris de celo et 2569 ore discipulorum de et mundo predicatus fuit ; MATTH. XVII a I : ‘Apparuerunt cum eo Moyses \ et Helyas 2570’ in monte transfigurationis ; \ Petrus 2571 et Iohannes et Iacobus de mundo et Patris 2572 uox de celo dicens : ‘Hic est Filius meus dilectus in 2573 quo 2574 michi 2575 complacui’. Vnde Apostolus AD PHIL. II b : ‘In 2576 nomine Ihesu 2577, omne genu flectatur celestium, terrestrium et 2578 inferiorium 2579 etc. 2580’. Ore multorum predicatus fuit qui 2581 ex ore infantium et lactentium 2582 laudem 2583 suam \ perfecit ; M ATTH . XXI c II ; LUC. XXII d 2584 : ‘Clamabant pueri dicentes : ‘‘Benedictus qui uenit in nomine Domini’’ ’. Ore multorum predicatus, quia 2585 ore demonum III et uocibus angelorum et uocibus 2586 hominum et omnium elementorum predicatus 2587 fuit. Ore quidem 2588 demonum, LUC. IV e : ‘Scimus quia sis Filius Dei’. Voce angelorum, \ YS. VI f 2589 : ‘Seraphim 2590 stabant supra 2591 thronum 2592 clamantia : ‘‘Sanctus, sanctus, sanctus’’ ’.
a. Matth. 17, 3 ; 5. b. Phil. 2, 10. c. Matth. 21, 9. d. Recte : Luc. 19, 38. e. Luc. 4, 34. f. Is. 6, 2 ; 3. D E G K Kl M N S T c h l p
2564. ‘testimonium’] om. T 2565. ‘remissionem’] ‘peccatorum’ add. DEMS 2566. ore] hore T 2567. 2568. et ore Moysi de inferno et ore Patris de celo] om. (hom.) M 2569. et ore discipulorum de mundo predicatus fuit. Matth. xvii : ‘Apparuerunt cum eo Moyses et Helyas’ in monte transfigurationis. Petrus et Iohannes et Iacobus de mundo et Patris uox] om. (hom.) D 2570. 2571. Petrus] et praem. DEGKchlp 2572. Patris uox] inv. M 2573. ‘in quo michi complacui’] om. M 2574. ‘quo’] bene add. D ; om. T 2575. ‘michi’] bene add. E ; ‘michi complacui’] inv. D 2576. ‘in nomine Ihesu’] transp. post ‘inferiorum’ DEKchl 2577. ‘Ihesu’] Domini S 2578. ‘et inferiorum’] om. M 2579. ‘inferiorium’] infernorum DEc 2580. etc.] om. DEGKSchlp 2581. qui] quia DE ; unde M 2582. lactentium] lactantium T 2583. laudem suam perfecit] etc. Mp 2584. Luc. xxii] Marc. xi, Luc. xix Ioh. xii ch ; Marc. xi, Luc. xii Ioh. xi l 2585. quia] fuit praem. M ; fuit qui ex chlp 2586. uocibus] ore E 2587. predicatus fuit] om. M 2588. quidem] quid E 2589. vi] vii T 2590. 2591. ‘supra’] super DEGKSchlp 2592. I. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/2, p. 466, l. 58 ; 61. II. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/2, p. 512, l. 74-75. III. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 11, CCSL 36, p. 17, l. 5-8.
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te´moignage 5de ce4 qu’5ils4 rec¸oivent la re´mission par son nom’. Il a eu « la proclamation qui rend largement manifeste », parce qu’il a e´te´ annonce´, depuis le paradis, par la bouche d’E´lie, depuis l’enfer, par la bouche de Moı¨se et, depuis le ciel, par la bouche du Pe`re et, depuis le monde, par la bouche des disciples ; Mt 17 a : ‘Moı¨se et E´lie sont apparus avec lui’ sur le mont de la transfiguration. 5L’ont proclame´4 depuis le monde, Pierre, Jean et Jacques et, depuis le ciel, la voix du Pe`re, disant : ‘Celui-ci est mon Fils bien-aime´ dans lequel j’ai mis ma complaisance’. De ce fait, l’Apoˆtre en Ph. 2 b : ‘Au nom de Je´sus, que se fle´chisse tout genou des 5re´alite´s4 ce´lestes, terrestres et infe´rieures etc.’. Par la bouche de beaucoup a e´te´ annonce´ celui qui a paracheve´ sa louange par la bouche des enfants 5qui ne sont pas encore en aˆge de parler4 et de ceux qui sont allaite´ s ; Mt 21 c, Lc 22 d : ‘Les enfants clamaient, en disant : ‘‘Be´ni5soit4celui qui vient au nom du Seigneur !’’ ’. Annonce´ par la bouche de beaucoup, parce qu’il a e´te´ annonce´ par la bouche des de´mons et par les voix des anges, par les voix des hommes et de tous les e´le´ments. Par la bouche des de´mons, Lc 4 e : ‘Nous savons que tu es le Fils de Dieu’. Par la voix des anges, Is. 6 f : ‘Des Se´raphins se tenaient au-dessus du troˆne, en clamant : ‘‘Saint, saint, saint’’ ’.
a. Mt 17, 3 ; 5. b. Ph. 2, 10. c. Mt 21, 9. d. Recte : Lc 19, 38. e. Lc 4, 34. f. Is. 6, 2 ; 3.
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Vocibus hominum, IOH. XII a 2593 : ‘Ceperunt 2594 omnes turbe descendentium 2595 laudare Deum 2596 super hiis 2597 omnibus quas uiderant uirtutibus’. De uocibus elementorum I, PS. b 2598 : ‘Celi enarrant gloriam Dei 2599, 2600 et opera manuum eius annuntiat 2601 firmamentum. Dies diei 2602 2603 etc. ’. Vnde 2604 MATTH. XXI c 2605 : ‘Si hii tacebunt 2606, lapides \ clamabunt’. Ecce 2607 \ hoc 2608 modo ‘uidimus gloriam eius’, hoc est sue maiestatis cognouimus diuinitatem 2609.
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Magnam autem hanc 2610 gloriam dicit 2611 , cum subdit 2612 : ‘gloriam quasi unigeniti 2613 II’. Nec est similitudinis \ positiuum hoc quod dicit ‘quasi’, sed ueritatis expressiuum ‘quasi unigeniti’ Filii, non serui ; \ HEBR. I d 2614 : ‘Amplioris \ glorie 2615 pre Moyse 2616’ et 2617 quolibet 2618 alio sancto 2619, ‘iste’ 2620 ‘dignus habitus est ; quanti 2621 ampliorem honorem domus habet 2622 hiis 2623 qui fabricauit 2624 illam’. Adhuc 2625 ‘unigeniti’ : non filii qui cum aliis fratribus gloriam 2626 paternam 2627 diuideret, ut dicit BASILIUS 2628 III ; modo autem quia unigenitus totam habet quam cum alio 2629 secundo genito non
a. Recte : Luc. 19, 37. b. Ps. 18, 2-3. c. Recte : Luc. 19, 40. d. Recte : He. 3, 3. D E G K Kl M N S T c h l p
2593. Ioh. xii] Luc. xix hl 2594. 2595. ‘descendentium’] ‘gaudentes’ add. hl 2596. ‘Deum’] Dominum MS 2597. ‘hiis’] habens GKp 2598. Ps.] xviii add. hl 2599. ‘Dei et opera manuum eius annuntiat firmamentum’] etc. et M 2600. ‘et opera manuum eius annuntiat firmamentum. Dies diei’] om. DE 2601. ‘annuntiat’] annuntiant ch 2602. ‘diei’] ‘eructat uerbum, et nox’ add. Kchlp 2603. etc.] om. E 2604. unde] om. M 2605. Matth. xxi] Luc. i chl 2606. ‘tacebunt’] ‘tacuerint’ l 2607. 2608. hoc] homo l ; hoc modo] quomodo p 2609. diuinitatem] deitatem DEMS 2610. hanc gloriam] inv. DEKMchlp 2611. dicit] ostendit DEKchlp 2612. subdit] dicens add. E ; scribit MS 2613. ‘unigeniti’] ‘a Patre’ add. KMp 2614. Hebr. i] Heb. iii hl 2615. ‘glorie’] gratie DEKSc ; ‘iste’ add. DEGKchlp 2616. ‘Moyse’] ‘dignus est habitus’ add. p 2617. et quolibet alio sancto iste] om. p 2618. 2619. sancto] secundo K 2620. ‘iste’] om. DEl ; ‘iste’ ‘dignus habitus est, quanti ampliorem honorem domus habet hiis qui fabricauit illam’] om. p 2621. ‘quanti’] ‘quanto’ DEGKchlp 2622. 2623. ‘hiis’] is chl 2624. ‘fabricauit’] fabricant D a.c. E ; ‘fabricauit’ D p.c. 2625. adhuc] ad hoc T 2626. gloriam] transp. post diuideret MS 2627. 2628. 2629. alio secundo] inv. DE I. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 3, n. 5, CCSL 36, p. 23, l. 25-28. II. Cf. Ioh. Chrys., Hom. 12 in Ioh., n. 1, PG 59, col. 81-82, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 26ra ; Greg., Moral. In Iob, lib. 18, cap. 6, n. 12, CCSL 143A, p. 892, l. 2-6 ; Glossa marg. in Ioh. 1, 14. III. Basil., Hom. 6, n. 2, Rufini interpret., PG 31, col. 1783B.
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Par les voix des hommes, Jn 12 a : ‘Toutes les foules de ceux qui descendent ont commence´ a` louer Dieu a` propos de toutes ces vertus qu’ils avaient vues’. A` propos des voix des e´le´ments, Ps. b : ‘Les cieux narrent la gloire de Dieu, et le firmament annonce les œuvres de ses mains. Le jour au jour etc.’. De ce fait, Mt 21 c : ‘Si ceux-ci se taisent, les pierres crieront’. Voici que, de cette manie`re, ‘nous avons vu sa gloire’, c’est-a`-dire nous avons connu la divinite´ de sa majeste´. Or il dit cette grande gloire, quand il expose : ‘la gloire comme de l’unique engendre´’. Et ce que dit ‘comme’ n’est pas susceptible de poser une similitude, mais d’exprimer la ve´rite´ du Fils ‘comme unique engendre´’, et non d’un esclave ; He. 1 d : Celui-la` ‘a e´te´ tenu pour digne d’une plus ample gloire devant Moı¨se’ et devant tout autre saint ; ‘un honneur de la maison combien plus ample posse`de-t-il, celui qui l’a fabrique´e, que ceux-ci ?’. De plus, ‘de l’unique engendre´’ : non pas d’un fils qui partagerait la gloire paternelle avec d’autres fre` res, comme 5le4 dit Basile ; mais seulement parce que l’unique engendre´ posse`de tout entie`re celle 5la gloire4 qu’il n’a pas partage´e avec un autre engendre´ en second ;
a. Recte : Lc 19, 37. b. Ps. 18, 2-3. c. Recte : Lc 19, 40. d. Recte : He. 3, 3.
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diuisit ; Y S . XXII a : ‘Suspendam 2630 super eum omnem gloriam domus 2631 patris sui’. ‘A Patre’ : qui, propter affectum 2632 paternum, nichil Filio subtrahit. Et, propter hoc \ quod 2633 unigenitus est, totum indiuisum affectum Filio impertitur 2634 ‘in quo sunt omnes thesauri sapientie et scientie absconditi’ b . Ideo dicitur IOH. II c 2635 : ‘Non enim dat Deus ad mensuram Spiritum’, quia 2636 Filio 2637 non dat ad mensuram I ; G EN . XXIV d 2638 : ‘Dedit Abraham’ filio suo 2639 ‘omnia 2640 que habuerat’ ; PS. e 2641 : ‘Omnia subiecisti 2642 sub pedibus 2643’.
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‘Plenum 2644 gratie et 2645 ueritatis’. Tangit 2646 \ tante 2647 possessionis pretiositatem 2648 . Et dicit duo : plenitudinem et pretiositatem 2649. Primum tangit, cum dicit : ‘plenum gratie’ f. Plenitudo enim omnis in ipso fuit. Est enim plenitudo sufficientie 2650 in sanctis ; ACT . VII g : ‘Stephanus 2651 plenus gratie 2652 et fortitudinis 2653 faciebat 2654 prodigia 2655 et signa magna in populo’. Est plenitudo excellentie 2656 in 2657 beatissima Virgine ; LUC. I h : ‘gratia plena, Dominus tecum’. Est 2658 plenitudo copie siue exuberantie 2659 II in \ Christo homine ; IOH. I i 2660 : ‘De plenitudine eius omnes accepimus 2661 gratiam pro gratia’. Hoc modo 2662 ergo plenitudinis Christus fuit ‘plenus gratie et ueritatis’ : genitiuus 2663 pro ablatiuo, hoc est gratia et ueritate. a. Is. 22, 24. b. Col. 2, 3. c. Recte : Ioh. 3, 34. d. Recte : Gen. 25, 5. e. Ps. 8, 8. f. Ioh. 1, 14. g. Recte : Act. 6, 8. h. Luc. 1, 28. i. Recte : Ioh. 1, 16. D E G K Kl M N S T c h l p
2630. ‘suspendam’] suspendant K ; suspendent cp 2631. ‘domus’] om. ET 2632. affectum] affectum add. (ditt.) T 2633. quod] quia MS 2634. 2635. ii] iii hl 2636. ‘quia’] om. MSp 2637. ‘Filio non’] inv. Kl 2638. xxiv] xxv chl 2639. ‘suo’] Isaac add. chl 2640. ‘omnia’] om. p 2641. Ps.] viii add. hl 2642. ‘subiecisti’] transp. post ‘eius’ S 2643. ‘pedibus’] ‘eius’ add. DEGKMSchlp 2644. ‘plenum’] gratie plenitudinis Christi add. in marg. ext. Kl 2645. ‘et’] om. T 2646. tangit] hic add. E 2647. tante] autem G 2648. 2649. 2650. sufficientie] sufficientem S ; sufficientie in sanctis Act. vii : ‘Stephanus plenus gratia et fortitudine faciebat prodigia et signa magna in populo’. Est plenitudo] om. (hom.) DEGKchlp 2651. 2652. ‘gratie’] ‘gratia’ MS 2653. ‘fortitudinis’] ‘fortitudine’ S 2654. ‘faciebat prodigia et signa magna in populo’] om. M 2655. ‘prodigia et’] om. T ; ‘prodigia et signa’] signa et prodigia Kl 2656. 2657. in] om. T 2658. est] et praem. E 2659. exuberantie] exuberationis MS 2660. Ioh. i] om. D ; Ioh. x EGKcp 2661. ‘accepimus’] ‘et’ add. l 2662. modo ergo] inv. chlp 2663. genitiuus] gratia D ; genitus E ; genitiuus pro ablatiuo, hoc est gratia et ueritate] om. l I. Cf. Aug. In Ioh. ev., tr. 14, n. 10, CCSL 36, p. 148, l. 15. II. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 3, n. 10, CCSL 36, p. 25, l. 18-27.
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Is. 22 a : ‘Je suspendrai sur lui toute la gloire de la maison de son pe`re’. ‘Du Pe`re’ : qui, en raison de l’affect paternel, ne soustrait rien au Fils. Et, pour cette raison qu’il est l’unique engendre´, il partage avec le Fils 5son4 affect tout entier, indivis, 5Fils4 ‘dans lequel se trouvent cache´s tous les tre´sors de la sagesse et de la science’ b. C’est pourquoi il est dit en Jn 2 c : ‘Dieu ne donne pas, en effet, l’Esprit selon la mesure’, parce qu’au Fils il ne donne pas selon la mesure ; Gn 24 d : ‘Abraham a donne´’ a` son fils ‘tout ce qu’il avait eu’ ; Ps. e : ‘Tu as tout soumis sous 5ses4 pieds’. ‘Plein de graˆce et de ve´rite´’. Il touche le caracte`re pre´cieux d’une si grande possession. Et il dit deux 5caracte´ristiques4: la ple´nitude et le caracte`re pre´cieux. Il touche la premie`re, quand il dit : ‘plein de graˆce f’. Car toute ple´nitude fut en lui. Il y a, en effet, la ple´nitude de la suffisance dans les saints ; Ac. 7 g : ´ ‘Etienne, plein de graˆce et de courage, faisait des prodiges et de grands signes dans le peuple’. Il y a la ple´nitude de l’excellence dans la tre`s bienheureuse Vierge ; Lc 1 h : ‘pleine de graˆce, le Seigneur avec toi’. Il y a la ple´nitude de l’abondance ou de l’exube´rance dans le Christ homme ; Jn 1 i : ‘De sa ple´nitude, nous avons tous rec¸u graˆce pour graˆce’. De ce mode de ple´nitude, le Christ a donc e´te´ ‘plein de graˆce et de ve´rite´’ : le ge´nitif au lieu de l’ablatif, c’est-a`-dire par la graˆce et la ve´rite´.
a. Is. 22, 24. b. Col. 2, 3. c. Recte : Jn 3, 34. d. Recte : Gn 25, 5. e. Ps. 8, 8. f. Jn 1, 14. g. Recte : Ac. 6, 8. h. Lc 1, 28. i. Recte : Jn 1, 16.
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Et hoc quo ad se et 2664 quo ad nos, quia, quo \ ad se, plenitudinem deitatis nullis suis 2665 precedentibus meritis habuit 2666. Vnde GLOSSA I : « Homo 2667 Christus plenus gratia fuit, quia, nullis precedentibus meritis 2668, ex quo conceptus 2669 est, fuit deitas in eo, implens eum omni plenitudine redundante 2670 \ in omnes sanctos 2671. Vnde et mater sua non dicitur tantum mater hominis 2672, sed mater Dei ». Vnde et 2673 Nicena 2674 synodus II statuit quod non 2675 Christothocos, sed theothocos III diceretur. Quo ad nos autem, quia gratiam a et ueritatem a plenitudine eius recepimus : gratiam 2676 \ in adipiscendis 2677 bonis et ueritatem in 2678 adimplendis 2679 promissis, quorum neutrum Lex conferebat ; IOH. I b : ‘Gratia et ueritas per Ihesum Christum facta 2680 est’ ; uel gratiam in remissione 2681 peccatorum IV et 2682 ueritatem in rectitudine 2683 \ uoluntatum 2684 , quia « ueritas est rectitudo sola mente 2685 perceptibilis », ut dicit A NSELMUS 2686 V ; uel gratiam in conformatione 2687 affectus \ per uirtutem et \ ueritatem in 2688 illuminatione 2689 intellectus per ueritatem ; COR. I c 2690 : ‘Christum, Dei Virtutem 2691 et Dei Sapientiam’ ; et ibidem infra d : ‘Factus est nobis Sapientia 2692 a Deo et iustitia et sanctificatio et redemptio’ ;
a. Cf. Ioh. 1, 16-17. b. Ioh. 1, 17. c. I Cor. 1, 24. d. I Cor. 1, 30. D E G K Kl M N S T c h l p
2664. et quo ad nos, quia quo ad se] om. (hom.) S 2665. suis] om. MS p.c. 2666. habuit. Vnde glossa : « Homo Christus plenus gratia fuit, quia nullis precedentibus meritis »] om. (hom.) S 2667. homo] hoc M 2668. meritis] suis praem. cp ; transp. ante precedentibus h 2669. conceptus] acceptus S 2670. redundante] redundanti MST 2671. sanctos] suos DEGKSchlp 2672. hominis] Ihesu chlp 2673. et] om. D 2674. 2675. non] in add. KlT 2676. gratiam] inquam add. ch ; inquam lp 2677. 2678. in] om. ST 2679. adimplendis] implendis GKSTchlp 2680. ‘facta’] om. T 2681. remissione] remissionem DEM 2682. et] om. E 2683. rectitudine] rectitudinem DEM 2684. uoluntatum] uoluntatis S 2685. mente] manente E 2686. Anselmus] Augustinus DEGKKlSchlp 2687. conformatione] reformatione DKchlp ; reformationem E 2688. in] et Kl 2689. illuminatione] illuminationem KlT 2690. Cor. i] i Cor. i chl 2691. ‘Virtutem’] uirtute E 2692. ‘Sapientia’] transp. post ‘Deo’ M I. Glossa marg. super Ioh. 1, 14. II. Cf. Conc. Ephesinum a.D. 431, De incarnatione in DZ 251-252 ; Sixtus III a.D. 433, in DZ 272. III. Cf. Aug., De haeres., app. IIA, CCSL 46, p. 350, l. 1-9 ; e.g. Ioh. Cassian., De incarn. Dom. contra Nestor., lib. 2, cap. 2 ; lib. 3 cap. 12, CSEL 17, p. 247, l. 1-4 ; p. 277, l. 25-27. IV. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 3, n. 10, CCSL 36, p. 25, l. 1-21. V. Anselm., De verit., cap. 11, ed. Schmitt, t. 1, p. 191, l. 19-20.
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Et cela quant a` lui et quant a` nous, parce que, quant a` lui, il n’a eu la ple´nitude de la de´ite´ pour aucun de ses pre´ce´dents me´rites. De ce fait, la Glose 5dit4: « Le Christ homme fut plein de graˆce, parce que, quoique sans aucun me´rite pre´ce´dent, c’est du fait qu’il a e´te´ conc¸u, que la de´ite´ fut en lui, l’emplissant de toute ple´nitude surabondante en tous les saints. De ce fait aussi, sa me`re n’est pas seulement dite me`re de l’homme, mais me`re de Dieu ». De ce fait, le synode de Nice´e a e´galement statue´ qu’elle ne serait pas dite Christotocos, mais theotocos. Quant a` nous, parce que nous avons rec¸u la graˆce a et la ve´rite´ par sa ple´nitude : la graˆce dans les biens qui doivent eˆtre obtenus et la ve´rite´ dans les promesses qui doivent eˆtre accomplies. Or la Loi ne confe´rait aucun des deux ; Jn 1 b : ‘La graˆce et la ve´rite´ ont e´te´ faites par Je´sus Christ’ ; ou bien la graˆce dans la re´mission des pe´che´s et la ve´rite´ dans la rectitude des volonte´s, parce que « la ve´rite´ est la rectitude perceptible par le seul esprit », comme 5le4 dit Anselme ; ou bien la graˆce dans la conformation de l’affect par la vertu et la ve´rite´ dans l’illumination de l’intellect par la ve´rite´ ; Co. 1 c : ‘Christ, Vertu de Dieu et Sagesse de Dieu’ ; et la`-meˆme plus bas d : ‘Il s’est fait pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification et re´demption’ ; Si. 24 e : ‘En moi, toute
a. Cf. Jn 1, 16-17. b. Jn 1, 17. c. 1 Co. 1, 24. d. 1 Co. 1, 30. e. Si. 24, 25.
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ECCLI. XXIV a 2693 : ‘In 2694 me omnis 2695 gratia uie et ueritatis ; in me omnis spes uite et uirtutis 2696’. v. 15a 5
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\ ‘Iohannes 2697 testimonium perhibet de ipso etc. 2698’. Hic incipit pars illa que est de testimonio Iohannis. Et diuiditur in tres partes \ secundum tria que sunt in omni testimonio. Quorum primum 2699 est rei testificande fidelis enarratio. Secundum autem est testimonii perfecta declaratio et manifestatio. Et hoc 2700 incipit ibi b : ‘Et 2701 hoc est testimonium Iohannis’. Tertium 2702 est testificantis intentio, que est audientium ipsum testimonium ad fidem prudens inductio ibi c : ‘Altera autem 2703 die stabat etc. 2704’. Prima 2705 harum 2706 subdiuiditur 2707 in tres partes. In quarum prima istius partis 2708 titulus 2709 prescribitur. In 2710 secunda 2711 autem 2712 enarratio fidelis rei testificande subicitur 2713 ibi d : ‘Hic 2714 erat quem 2715 dixi’. In tertia autem 2716 signa ueritatis narrate rei 2717 describuntur 2718 ibi e : ‘et de plenitudine eius etc. 2719’. \ In prima harum adhuc tangit tria, scilicet testificantis nomen, quod 2720 eum ostendit testem fidelem, cum dicit : ‘Iohannes’, qui in tantum in antehabitis I commendatus 2721 est. Et ideo fidelis est 2722 ; PROUER. XIV f 2723 : ‘Testis fidelis non mentitur 2724’. Secundum est quod mentionem \ facit de testificando quod homo 2725 dicit 2726, confirmata 2727 ueritate 2728 de uisu, cum dicit : ‘Testimonium perhibet’, quod 2729 non faceret, nisi sciret uera ; IOH. V g : ‘Vos misistis ad Iohannem ; et ille 2730 testimonium perhibuit ueritati’, quia, sicut ibidem h a. Eccli. 24, 25. b. Ioh. 1, 19. c. Ioh. 1, 29 (‘stabat’] ‘uidet’ Vulg.). d. Ioh. 1, 15. e. Ioh. 1, 16. f. Prov. 14, 5. g. Ioh. 5, 33. h. Ioh. 5, 35. D E G K Kl M N S T c h l p
2693. xxiv] xxxiv DE 2694. ‘in me omnis spes uite et uirtutis’] om. cl 2695. ‘omnis gratia’] inv. ch 2696. ‘uirtutis’] etc. add. EG ; ueritati ST ; Sequitur Iohannis testimonium add. G ; Sequitur tertia pars huius capituli secundi add. in marg. inf. G 2697. ‘Iohannes’] capitulum i praem. Kp ; capitulum primum praem. M 2698. etc.] om. Ep.c.M ; ‘et clamat dicens’ hlp 2699. primum] prima E 2700. hoc] hec DS 2701. ‘et’] om. EMS 2702. tertium] autem add. DEK ; l 2703. ‘autem’] om. M 2704. etc.] om. DEKchlp 2705. prima] autem add. DE 2706. harum] pars M 2707. subdiuiditur] diuiditur M 2708. 2709. 2710. in] om. G 2711. secunda] prima M 2712. ‘autem’] om. M 2713. 2714. ‘hic’] hoc MS 2715. ‘quem’] quod MS 2716. autem] om. EM 2717. rei] om. T 2718. describuntur] distribuuntur MST 2719. etc.] om. DEGKchlp 2720. quod] quo DE 2721. commendatus] commentatus p 2722. est] om. T 2723. xiv] ix K ; xiii G 2724. ‘mentitur’] ‘mentietur’ chp 2725. homo] hic Kl ; hp 2726. dicit] ostendit Kl 2727. confirmata ueritate] inv. MS 2728. ueritate] om. T 2729. quod] et S 2730. ‘ille’] om. p I. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 6.7, ed. Casteigt, p. 106, l. 17 ; p. 110, l. 19-p. 112, l. 8 ; p. 112, l. 17.
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graˆce de la voie et de la ve´rite´ ; en moi, toute espe´rance de vie et de vertu’. 1
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‘Jean rend te´moignage a` son sujet etc.’. Ici commence cette partie qui est au sujet du te´moignage de Jean. Et elle est divise´e en trois parties selon les trois 5caracte´ristiques4 qui sont en tout te´moignage. La premie`re d’entre elles est la narration fide`le de la re´alite´ dont il faut te´moigner. Quant a` la deuxie`me, elle est la mise en lumie`re et la manifestation parfaites du te´moignage. Et cela commence ici a : ‘Et cela est le te´moignage de Jean’. La troisie`me est l’intention de celui qui te´moigne : l’introduction prudente a` la foi de ceux qui e´coutent le te´moignage lui-meˆme, ici b : ‘Or, le jour suivant, il se tenait etc.’. La premie`re de ces 5parties4 est subdivise´e en trois parties. Dans la premie`re d’entre elles, le titre de cette partie est mentionne´ d’avance. Dans la deuxie`me, quant a` elle, la narration fide`le de la re´alite´ dont il faut te´moigner est soumise ici c : ‘Celui-ci e´tait celui dont j’ai dit’. Dans la troisie`me, pour sa part, les signes de la ve´rite´ de la re´alite´ narre´e sont de´crits ici d : ‘et de sa ple´nitude etc.’ Dans la premie`re de ces5parties4, il touche encore trois5points4: le nom de celui qui te´moigne, qui le montre comme te´moin digne de foi, quand il dit : ‘Jean’, qui a e´te´ a` un si haut point mis en valeur dans ce qui pre´ce`de. C’est pourquoi aussi il est digne de foi ; Pr. 14 e : ‘Le te´moin digne de foi ne ment pas’. Le deuxie`me est qu’il fait mention du fait qu’il doit te´moigner de ce que l’homme dit, puisque la ve´rite´ a e´te´ confirme´e par la vue, quand il dit : ‘Il rend te´moignage’, ce qu’il ne ferait pas, s’il ne savait pas le vrai ; Jn 5 f : ‘Vous, vous avez envoye´ vers Jean et lui, il a rendu te´moignage a` la ve´rite´’, parce que, comme il est dit la`-meˆme g : ‘Celui-la` e´tait la lampe
a. Jn 1, 19. b. Jn 1, 29. c. Jn 1, 15. d. Jn 1, 16. e. Pr. 14, 5. f. Jn 5, 33. g. Jn 5, 35. 1. Ici, le ms. G ajoute « Sequitur Iohannis testimonium » et en marge infe´rieure : « Sequitur tertia pars huius capituli secundi » ; les mss. Ko¨ln et Mu¨nchen ajoutent « capitulum I », ce que reprend l’Editio Parisiensis.
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dicitur : ‘Ille 2731 erat 2732 lucerna ardens et lucens’ ; ardens in amore ueritatis, lucens in ipsa ueritate. Preterea, ad nichil aliud uenit Iohannes nisi \ ad testificandum. Supra 2733 I , primo a 2734 : ‘Hic uenit 2735’, ‘ut \ testimonium perhiberet \ de lumine’. Tertio tangit modum testimonii, quia aperte dabat testimonium, non 2736 timore aliquo retractus 2737 nec zelo inanis glorie impeditus. Et hoc est : ‘Et clamat 2738’ aperto 2739 ore ‘dicens’ ; \ YS. LVIII b 2740 : ‘Clama 2741, ne cesses’ ; OSEE VIII c : ‘In gutture tuo sit tuba ! Quasi aquila super \ domum Domini’ ; YS. XL d : ‘Vox clamantis 2742 in deserto : ‘‘Parate uiam Domini’’ ’. ‘Hic 2743 erat 2744 ’. Hic 2745 ponitur enarratio testimonii. \ Et tangit 2746 duo. Quorum primum est demonstrata Christi presentia ; secundum autem 2747 enarratio testificanda 2748 dignitatis eiusdem. De primo dicit : ‘Hic erat 2749 quem dixi’. G LOSSA II : « Per demonstratiuum 2750 pronomen ‘hic’ innuitur Christum fuisse 2751 in loco illo 2752 presentem. Sepe enim ipse Dominus adhuc 2753 ignotus, antequam 2754 baptizaretur et predicaretur, ad Iohannem solitus erat uenire », quia 2755 tota 2756 uita Iohannis 2757 Christi ostensio fuit ; IOH. I e : ‘Medius uestrum stetit quem uos nescitis 2758’. ‘Hic’ ergo ‘erat’ ab eterno cui 2759 esse non est accidens, sed permanens ; EXO. III f : ‘Qui est misit me ad uos’ ; APOC. I g : ‘qui est et 2760 qui erat et qui venturus est’. \ ‘Quem dixi’, hoc 2761 est 2762 uobis commendaui, quando h 2763 ad me misistis ab \ Iherosolymis 2764 scribas et sacerdotes, ut interrogarent a. Ioh. 1, 7. b. Is. 58, 1. c. Os. 8, 1. d. Is. 40, 3. e. Ioh. 1, 26. f. Ex. 3, 14. g. Apoc. 1, 4. h. Cf. Ioh. 1, 19. D E G K Kl M N S T c h l p
2731. ‘ille’] om. M ; iste S 2732. ‘erat’] erit S 2733. supra] super D 2734. primo] primus KlM ; post S ; ipso lp 2735. ‘uenit’] ‘in testimonium’ add. DEchp 2736. non] de add. DE 2737. retractus] tractus DE ; refactus M 2738. ‘clamat’] om. G 2739. aperto] aperte T 2740. lviii] lvi D 2741. ‘clama ne cesses’. Osee viii] om. DEGK ; lp ; Os. viii ch 2742. ‘clamantis’] clamans E 2743. ‘hic’] hoc MST 2744. ‘erat’] ‘quem dixi’ add. hp 2745. hic] om. MS 2746. tangit] tanguntur p 2747. autem] om. M 2748. testificanda] testificande DEchp 2749. ‘erat’] Iohannes add. DE ; ‘erat quem dixi’] om. hp 2750. demonstratiuum] hoc add. T 2751. fuisse] transp. post illo DEKchlp 2752. illo] isto Kl 2753. adhuc] ad hoc S 2754. antequam] ipse add. D 2755. quia] et S 2756. tota] transp. post. Iohannis D ; toto S 2757. Iohannis] tota add. E 2758. ‘nescitis’] nescietis T 2759. cui] cuius DE 2760. ‘et’] om. G 2761. hoc est] hic K ; lp ; quem add. DSchlp 2762. est] om. G 2763. quando] qui ST 2764. I. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 7, ed. Casteigt, p. 116, l. 4-6 ; l. 16-17. II. Glossa marg. super Ioh. 1, 15.
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ardente et brillante’ ; ardente dans l’amour de la ve´rite´, brillante dans la ve´rite´ meˆme. En outre, Jean ne vint pour rien d’autre que pour te´moigner. Plus haut, au premier 5chapitre4a : ‘Celui-ci vint pour rendre te´moignage a` la lumie`re (lumine)’. En troisie`me lieu, il touche le mode du te´moignage, parce qu’il donnait te´moignage ouvertement, ni retenu par quelque crainte ni empeˆche´ par le ze`le d’une vaine gloire. Et cela est : ‘Et il crie’, la bouche ouverte, ‘en disant’ ; Is. 58 b : ‘Crie ! Ne cesse pas !’ ; Os. 8 c : ‘Embouche la trompette ! Comme un aigle au-dessus de la maison du Seigneur’ ; Is. 40 d : ‘La voix de celui qui crie dans le de´sert : ‘‘Pre´parez la voie du Seigneur !’’ ’. ‘Celui-ci e´tait’. Ici est pose´e la narration du te´moignage. Et il touche deux 5points4. Le premier d’entre eux est la pre´sence de´montre´e du Christ, tandis que le second est la narration de sa dignite´, 5narration4 dont il faut te´moigner. Au sujet du premier, il dit : ‘Celui-ci e´tait celui dont j’ai dit’. La Glose 5dit4: « Au moyen du pronom de´monstratif ‘celui-ci’ est indique´ le fait que le Christ e´tait pre´sent dans ce lieu. Souvent le Seigneur lui-meˆme, encore inconnu, avant d’eˆtre baptise´ et de preˆcher, avait, en effet, l’habitude de venir vers Jean », parce que la vie tout entie`re de Jean fut la monstration du Christ ; Jn 1 e : ‘Il s’est tenu au milieu de vous, celui que vous, vous ne connaissez pas’. ‘Celui-ci’ donc ‘e´tait’ depuis l’e´ternite´,5lui4 pour qui l’eˆtre n’est pas un accident, mais est permanent ; Ex. 3 f : ‘Celui qui est m’a envoye´ vers vous’ ; Ap. 1 g : ‘qui est, qui e´tait et qui doit venir’. ‘Dont j’ai dit’, c’est-a`-dire que je vous ai fait valoir, quand h vous avez envoye´ vers moi des scribes et des preˆtres depuis Je´rusalem pour m’interroger : « Toi, qui es-tu ? ». Et, selon cela, par anticipation, est dit
a. Jn 1, 7. b. Is. 58, 1. c. Os. 8, 1. d. Is. 40, 3. e. Jn 1, 26. f. Ex. 3, 14. g. Ap. 1, 4. h. Cf. Jn 1, 19.
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me : « Tu quis es ? ». Et, secundum 2765 hoc, per anticipationem 2766 dicitur quod hic dicitur 2767, quia posterius a I factum narrabitur 2768. Et 2769 tunc 2770 queritur quare 2771 per anticipationem Iohannes premisit 2772. Sed 2773 ad hoc dicendum quod 2774, sicut prius II in diuisione tactum est, [quod] prius est determinare rem 2775 de qua est 2776 testimonium et enarrare illam quam testimonii manifestatio 2777 et declaratio. Et ideo 2778 , licet, secundum ordinem hystorie 2779 , sit istud anticipatum 2780, tamen, secundum ordinem doctrine, libri 2781 pars ista necessaria 2782 prius 2783 \ interponitur. Dicit ergo : ‘quem dixi’, \ de celo commendans eum, non laudans me ipsum ; C OR . IV b 2784 : ‘Non 2785 nosmetipsos predicamus, sed Ihesum 2786 Christum, Dominum 2787 nostrum’. ‘Qui post me 2788’. Testimonii est 2789 enarratio. Et tangit duo, scilicet enarrationem testimonii et causam. Dicit ergo : ‘Qui post me’, tempore, – YSA. LIII c 2790 : ‘Vidimus eum’ ‘nouissimum uirorum’ ; YSA. II d : ‘Erit 2791 in 2792 nouissimis diebus preparatus mons 2793 domus Domini’ – ‘uenturus est’ \ in carnem per nature 2794 nostre assumptionem, ad baptismum per sacramenti perfectionem, ad predicationis officium per eruditionem, in mortem per redemptionem et pretii 2795 solutionem, in \ infernum per incarceratorum liberationem, ‘ante me’ III, dignitate, ‘factus est’. Et est sensus et 2796 ordo constructionis : ‘Factus est 2797’, predestinatione a. Ioh. 1, 19-37. b. II Cor. 4, 5. c. Is. 53, 2 ; 3. d. Is. 2, 2. D E G K Kl M N S T c h l p
2765. secundum] om. MS 2766. 2767. dicitur] dicit p 2768. narrabitur] enarrabitur DE ; narrabatur Kl ; monstrabatur M ; monstrabitur S 2769. et] Quare anticipat add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. T 2770. tunc] nunc M 2771. quare] quia KlM ; hoc add. DEchp ; hic add. GK ; l 2772. premisit] promisit D 2773. sed] om. MTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. 2774. quod] quia Kl 2775. 2776. est] om. DE 2777. manifestatio] testificatio G 2778. ideo] om. DEK ; l 2779. 2780. 2781. libri] liber DEK ; l 2782. necessaria] necessario DEGKchlp 2783. prius] om. DE 2784. Cor. iv] ii Cor. iv DEch 2785. ‘non’] flos praem. M 2786. ‘Ihesum’] om. E 2787. ‘Dominum nostrum’] om. M 2788. ‘me’] ‘uenturus est, ante me factus est, quia prior me est’ add. h ; ‘uenturus est, ante me factus est, quia prior me erat’ add. p 2789. est enarratio] inv. DEKSchlp 2790. Ysa. liii] Is. xiii D ; Is. iv S 2791. ‘erit’] et praem. p 2792. ‘in’] om. EK ; l 2793. ‘mons’] in omnes S 2794. nature nostre] inv. G 2795. 2796. et ordo] om. T 2797. ‘est’] om. DEKchlp I. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 19-34, Ed. Paris. 24, p. 56b-72b. II. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 15, ed. Casteigt, p. 174, l. 5-9. III. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 5, CCSL 36, p. 2, l. 1-p. 3, l. 24.
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ce qui est dit ici, parce que le fait sera narre´ plus tard a. Et alors il est demande´ pourquoi, par anticipation, Jean 5l’4a place´ avant. Mais, quant a` cela, il faut dire que, comme cela a e´ te´ aborde´ auparavant, dans la division, [que] de´terminer la chose sur laquelle porte le te´moignage et la narrer viennent avant la manifestation et la mise au jour du te´moignage. C’est pourquoi aussi, bien que, selon l’ordre de l’histoire, cela ait e´te´ anticipe´, cependant, selon l’ordre de l’enseignement, cette partie du livre est interpose´e avant 5comme e´tant4 ne´cessaire. Il dit donc : ‘dont j’ai dit’, en le faisant valoir depuis le ciel, non en me louant moi-meˆme ; Co. 4 b : ‘Nous ne nous ce´le´brons pas nousmeˆmes, mais le Christ Je´sus, notre Seigneur’. ‘5Celui4 qui5vient4apre`s moi’. Cela est la narration du te´moignage. Et il touche deux5points4: la narration du te´moignage et5sa4cause. Il dit donc : ‘5Celui4 qui apre`s moi’, selon le temps – Is. 53 c : ‘Nous l’avons vu’,5comme4‘le plus nouveau 1 des hommes’ ; Is. 2 d : ‘Dans les plus nouveaux jours sera pre´pare´e la montagne de la maison du Seigneur’ –, ‘doit venir’ dans la chair par l’assomption de notre nature, au bapteˆme par la perfection du sacrement, a` la fonction de pre´dication par l’acquisition du savoir, dans la mort par la re´ demption et par l’acquittement du prix, en enfer par la libe´ration des incarce´re´s, ‘a e´te´ fait avant moi’, en dignite´. Et le sens et l’ordre de la construction sont : ‘a e´te´ fait’, par pre´destination divine, ‘avant moi’, c’est-a`-dire parce qu’il est
a. Jn 1, 19-37. b. 2 Co. 4, 5. c. Is. 53, 2 ; 3. d. Is. 2, 2. 1. Nous choisissons ici de traduire nouissimum par « le plus nouveau » plutoˆt que par « le dernier », selon la traduction traditionnellement adopte´e, afin de rendre la nouveaute´ absolue du Messie dans ce verset. Il en est de meˆme pour rendre la nouveaute´ de l’e´ve´nement qui advient sur la montagne du Seigneur et dont parle le verset Is. 2, 2. Nous traduisons par « les jours les plus nouveaux » (nouissimis) au lieu des « derniers jours ».
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diuina 2798, ‘ante me’, hoc 2799 est quod sit omni dignitate \ et efficatia gratie ‘ante me’, natura, gratia et officio – natura 2800 quidem, quia naturam habet deitati 2801 unitam 2802 ; gratia autem, \ quia suus baptismus confert gratiam, meus autem non ; officio 2803, quia meum officium est Legem terminare I et gratiam in 2804 alio ostendere ; \ MATTH. XI a : ‘Lex 2805 et prophete usque ad Iohannem’. Christi autem officium est Legem implere et gratiam exhibere. De primo, MATTH. V b 2806 : ‘Non ueni Legem 2807 soluere 2808, sed adimplere’. De secundo 2809, IOH. I c : ‘Gratia et ueritas per Ihesum Christum facta est’. GLOSSA II dicit quod, pro 2810 eo quod nos habemus : ‘Ante me factus 2811 est ’, in Greco 2812 habetur : ‘Coram me factus est’, hoc est apparuit michi, ‘quia 2813 prior me erat’ dignitate, et in 2814 potestate sua est apparere 2815, \ quando uult et prout uult ; IOH. I d III : ‘Qui misit 2816 me baptizare 2817 in aqua, ipse 2818 michi dixit : ‘‘Super quem uideris Spiritum descendentem et manentem 2819 , hic 2820 est qui baptizat 2821’’ ’. Et 2822 tangit causam, dicens : ‘quia prior 2823 me erat’ IV et dignitate et causa et duratione – dignitate 2824, MATTH. III e : \ ‘cuius non sum dignus calciamenta 2825 portare 2826’ ; causa : quia ipse 2827 \ omnis boni causa 2828 ; ego autem ab ipso sum quod sum ; supra 2829 V, primo f : ‘Omnia per ipsum facta sunt’ ; duratione : quia ipse ab eterno est, ego
a. Matth. 11, 13. b. Matth. 5, 17. c. Ioh. 1, 17. d. Ioh. 1, 33. e. Matth. 3, 11. f. Ioh. 1, 3. D E G K Kl M N S T c h l p
2798. diuina] prior add. Tp.c. 2799. hoc est quod sit omni dignitate et efficatia gratie ‘ante me’] om. DEGKchlp 2800. natura] naturam E 2801. deitati] Dei hp 2802. unitam] unitatam S 2803. officio] officium G ; autem add. MS 2804. in alio] om. Ta.c. ; corr. in marg. et transp. post ostendere Tp.c. 2805. ‘Lex et prophete’] ‘omnes prophete et Lex’ p 2806. v] l D 2807. ‘Legem’] om. p 2808. ‘soluere’] scilicet Legem aut prophetas add. p 2809. secundo] primo M 2810. pro eo quod] om. DEK ; l ; ubi chp 2811. ‘est’] om. M 2812. Greco] autem add. M 2813. ‘quia’] quod GKST ; qui Kl 2814. in] om. M 2815. 2816. 2817. 2818. ‘ipse’] ‘ille’ Mp 2819. ‘manentem’] ‘super eum’ add. p 2820. ‘hic’] hoc GS 2821. ‘baptizat’] ‘in Spiritu Sancto’ add. p 2822. et] deinde chp 2823. 2824. dignitate] om. DEK ; l 2825. 2826. ‘portare’] soluere DEG 2827. ipse] est add. DEG ; transp. post. omnis E 2828. causa] est add. chp 2829. supra] gratia S ; supra primo] Ioh. i h ; om. p I. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 3, n. 2, CCSL 36, p. 20, l. 12-p. 21, l. 33. II. Glossa marg. super Ioh. 1, 15. III. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/2, p. 520, l. 11-14. IV. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 2, n. 5 ; tr. 3, n. 7, CCSL 36, p. 14, l. 1-10 ; p. 23, l. 3-10 ; Glossa marg. in Ioh. 1, 15 ; Ioh. Chrys., Hom. 13 in Ioh., n. 3, PG 59, col. 89, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 28vb. V. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 3, ed. Casteigt, p. 58, l. 11-15 ; p. 70, l. 4-5.
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‘avant moi’ par toute la dignite´ et par l’efficace de la graˆce, quant a` la nature, a` la graˆce et a` la fonction – quant a` la nature, d’une part, parce qu’il posse`de une nature unie a` la de´ite´ ; quant a` la graˆce, d’autre part, parce que son bapteˆme confe`re la graˆce, tandis que le mien ne 5la confe`re4 pas ; quant a` la fonction, parce que ma fonction est de mettre un terme a` la Loi et de montrer la graˆce en un autre ; Mt 11 a : ‘la Loi et les prophe`tes jusqu’a` Jean’. Or la fonction du Christ est d’accomplir la Loi et d’exhiber la graˆce. Au sujet du premier 5de ces points4, Mt 5 b : ‘Je ne suis pas venu de´lier la Loi, mais l’accomplir’. Au sujet du second, Jn 1 c : ‘Graˆce et ve´rite´ ont e´te´ faites par Je´sus Christ’. La Glose dit qu’au lieu de ce 5texte4 que nous, nous avons : ‘Avant (ante) moi, il a e´te´ fait’, il y a en grec : ‘En ma pre´sence (coram), il a e´te´ fait’, c’est-a`-dire il m’est apparu, ‘parce qu’avant moi il e´tait’ en dignite´ et qu’il est en son pouvoir d’apparaıˆtre, quand il veut et selon qu’il 5le4 veut ; Jn 1 d : ‘5Celui4 qui m’a envoye´ baptiser dans l’eau m’a dit luimeˆme : ‘‘Celui sur lequel tu auras vu l’Esprit descendre et demeurer, celui-ci est celui qui baptise’’ ’. Et il touche la cause, en disant : ‘parce qu’avant moi il e´tait’ a` la fois par la dignite´, par la cause et par la dure´e – par la dignite´, Mt 3 e : ‘celui dont je ne suis pas digne de porter les souliers’ ; par la cause, parce que lui-meˆme 5est4 la cause de tout bien, tandis que moi, c’est par lui que je suis ce que je suis ; plus haut, au premier 5chapitre4f : ‘Tout a e´te´ fait par lui’ ; par la dure´e, parce qu’il est depuis l’e´ternite´, tandis que moi, 5je suis4 a` partir du temps ; Jn 8 g : ‘Avant qu’Abraham n’advienne, moi, je suis’.
a. Mt 11, 13. b. Mt 5, 17. c. Jn 1, 17. d. Jn 1, 33. e. Mt 3, 11. f. Jn 1, 3. g. Jn 8, 58.
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autem ex tempore ; IOH. sum 2831’. v. 16 5
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VIII a :
‘Antequam Abraham 2830 fieret, ego
‘Et de plenitudine eius 2832’. Hic 2833 signa ueritatis narrate 2834 testificationis 2835 describuntur. Et sunt uerba ewangeliste 2836, quasi dicat 2837 : Patet quod ante Iohannem est et ante 2838 omnes sanctos. Et 2839 hoc 2840 est quia – uel 2841 et 2842 hoc 2843 est etiam – ‘nos omnes’, non solum \ Iohannes, ‘accepimus’ 2844 hoc 2845 quod 2846 habemus ‘de plenitudine eius’, que est 2847 plenitudo copie supereffluentis. Dicit autem signa duo, scilicet plenitudinem boni in gratia et plenitudinem ueritatis \ in sapientia ibi b : ‘Deum nemo uidit umquam 2848 etc. 2849’. \ Circa primum tangit tria 2850, scilicet quia acceperunt omnes sancti de plenitudine 2851 et quid acceperunt et modum. Dicit 2852 : ‘et 2853 de plenitudine eius 2854’ ; YSA. VI c I : ‘Plena est omnis terra maiestate 2855 eius’ ; DEUT. XXXIII d 2856 : ‘Habundantia 2857 perfruetur et plenus erit benedictionibus Domini’. ‘Nos omnes accepimus’ ; P S . e 2858 : ‘Repleti sumus \ mane misericordia tua 2859 ; exultauimus 2860 et 2861 delectati sumus 2862 omnibus diebus 2863 nostris 2864 ’ ; item f 2865 : ‘Inebriabuntur ab
a. Ioh. 8, 58. b. Ioh. 1, 18. c. Is. 6, 3. d. Deut. 33, 23. e. Ps. 89, 14. f. Ps. 35, 9. D E G K Kl M N S T c h l p
2830. 2831. ‘sum’] om. T 2832. ‘eius’] ‘nos omnes accepimus, gratiam pro gratia quia Lex per Moysen data est, gratia et ueritas per Ihesum Christum facta est’ add. h ; ‘nos omnes accepimus, et gratiam pro gratia quia Lex per Moysen data est, gratia et ueritas per Ihesum Christum facta est’ add. p 2833. hic] hec G 2834. narrate] et rei add. DE 2835. testificationis] testificande DE ; testificationes G ; testificantis Kl 2836. 2837. dicat] diceret DEM 2838. ante] om. DE 2839. et] om. DEGKchlp 2840. hoc est] om. chp 2841. uel et hoc] om. chp 2842. et] om. DEKchlp ; et hoc est] om. MS 2843. hoc] hic DEK ; l 2844. ‘accepimus’] acceptus S 2845. hoc] est add. EG 2846. quod] om. G 2847. est] om. M 2848. ‘umquam’] om. T 2849. etc.] om. GM 2850. tria] duo S 2851. plenitudine] eius add. MS 2852. dicit] ergo add. DEGKchlp 2853. ‘et’] om. KlT 2854. ‘eius’] etc. add. D 2855. ‘maiestate’] ‘gloria’ p 2856. Deut. xxxiii] Dan. xxxiiii M 2857. 2858. Ps.] lxxxix add. h 2859. ‘tua’] ‘et’ add. DEGKchl 2860. ‘exultauimus’] om. p ; ‘exultauimus et delectati sumus omnibus diebus nostris’. Item : ‘Inebriabuntur ab ubertate domus tue et torrente uoluptatis tue potabis eos’] etc. M ; om. S 2861. ‘et delectati sumus omnibus diebus nostris’] etc. M 2862. ‘sumus’] in add. h 2863. ‘diebus nostris’] om. c 2864. 2865. item] Ps. xxxv add. h I. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/2, p. 600, l. 31.
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‘Et de sa ple´nitude’. Ici sont de´crits les signes de la ve´rite´ du te´moignage narre´. Et ce sont les paroles de l’e´vange´liste, comme s’il disait : Il apparaıˆt clairement qu’il est avant Jean et avant tous les saints. Et cela est parce que – ou bien et c’est-a`-dire aussi – ‘nous tous’, non pas seulement Jean, ‘avons rec¸u’ ce que nous avons ‘de sa ple´nitude’, qui est la ple´nitude de l’abondance dont le flot de´borde. Or il dit deux signes : la ple´nitude du bien dans la graˆce et la ple´nitude de la ve´rite´ dans la sagesse, ici a : ‘Dieu, nul ne l’a jamais vu etc.’. Au sujet du premier, il touche trois 5points4: le fait que tous les saints ont rec¸u de la ple´nitude a` la fois ce qu’ils ont rec¸u et le mode5sur lequel ils l’ont rec¸u4. Il dit : ‘et de sa ple´nitude’ ; Is. 6 b : ‘Toute la terre est pleine de sa majeste´’ ; Dt 33 c : ‘Il jouit comple`tement de l’abondance et il sera plein des be´ne´dictions du Seigneur’. ‘Nous tous avons rec¸u’ ; Ps. d : ‘Au matin, nous avons e´te´ remplis de ta mise´ricorde ; nous avons exulte´ et nous nous sommes de´lecte´s en tous nos jours’. De meˆme e : ‘Ils s’enivreront de l’abondance de ta maison, et
a. Jn 1, 18. b. Is. 6, 3. c. Dt 33, 23. d. Ps. 89, 14. e. Ps. 35, 9.
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ubertate domus tue, et torrente uoluptatis tue potabis eos’ ; COR. IV a 2866 : ‘Quid habes quod non accepisti ?’. Quid autem accepimus 2867 ? ‘Gratiam 2868 pro gratia’ b : ‘gratiam’ 2869 uirtutis fidei, ut in ipsum \ credamus, ‘pro gratia’ ueritatis, ut ipsum intelligamus et cognoscamus ; uel 2870 ‘gratiam’ 2871 remunerationis ‘pro gratia’ meriti, quia, licet eterna beatitudo merces iustitie 2872 dicatur 2873, tamen gratia, quia gratiam dedit merendi 2874, uel quia non 2875 \ sufficeret nostrum 2876 meritum, nisi gratia faceret quam habemus in Christo – P S. c 2877 : ‘Gratiam et gloriam dabit Dominus’ ; et 2878 Z ACHAR . IV d I : ‘Inequabit 2879 gratiam gratie eius 2880 ’ – uel ‘gratiam’ 2881 impletionis ‘pro gratia’ promissionis. Modum autem istius acceptionis determinat, dicens : ‘quia Lex per 2882 Moysen data est’ e, ‘Lex’, inquam, que est annuntiatio salutis – ECCLI. XXIV f II : ‘Legem \ mandauit nobis 2883 Moyses in preceptis iustitiarum et hereditatem domui Iacob et Israel promissiones 2884’. Precepta autem Legis 2885 iustitiarum sunt, quia 2886 iustitiam ostendunt et hereditatem 2887 promittunt 2888 ; E CCLI . XLVI g 2889 : ‘Dedit 2890 illi cor 2891 ad precepta 2892 et Legem 2893 uite et discipline’, hoc est disciplinam et uitam ostendentia 2894. Sic 2895 enim dicit 2896 PS. h 2897 : ‘Lex Domini immaculata 2898 etc. 2899’, ‘sapientiam’ 2900, scilicet de 2901 salute futura, \ ‘prestans paruulis’ qui 2902 sub Lege, sicut sub pedagogo, custodiebantur 2903 ; G AL . IV i 2904 : a. I Cor. 4, 7. b. Ioh. 1, 16. c. Ps. 83, 12. d. Zach. 4, 7. e. Ioh. 1, 17. f. Eccli. 24, 33. g. Recte : Eccli. 45, 6. h. Ps. 18, 8. i. Gal. 3, 24. D E G K Kl M N S T c h l p
2866. Cor. iv] i Cor. iv ch 2867. accepimus] accipimus corr. in interl. Tp.c. 2868. ‘gratiam pro gratia’] om. hp 2869. ‘gratiam’] est add. Kl 2870. uel] ut Kl 2871. ‘gratiam’] om. M 2872. 2873. dicatur] est add. DEchp 2874. 2875. non sufficeret] om. MS 2876. 2877. Ps.] Ps. lxxxiiii h 2878. et] om. M 2879. ‘inequabit’ scripsi] ‘in equabit’ KlMST ; ‘exequabit’ DEGKchlp 2880. ‘gratie eius’] inv. S 2881. ‘gratiam’] gloriam S 2882. ‘per’] om. T 2883. ‘nobis’] om. T 2884. ‘promissiones’] promissionis DE 2885. Legis] Leges E 2886. quia] qui G 2887. hereditatem] ueritatem S 2888. promittunt] promittit T 2889. xlvi] xlv h 2890. ‘dedit’] dedi G 2891. ‘cor ad’] coram lp 2892. ‘precepta’] om. G 2893. 2894. 2895. sic] sicut DEG 2896. dicit] Psalmista add. p 2897. Ps.] xviii add. h 2898. ‘immaculata’] om. DE ; ‘conuertens Deus’ add. G ; ‘conuertens’ add. MS ; ‘conuertens animas testimonium Domini fidele’ add. DEGKchlp 2899. etc.] om. DEGKchlp 2900. ‘sapientiam’ scilicet] om. G 2901. de salute futura] om. DE ; salutem futuram chp 2902. qui] quoniam Dchp 2903. custodiebantur] custodiebamur Dhp ; custodiuntur E 2904. iv] iii DEKchlp I. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/2, p. 599, l. 32-33. II. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/2, p. 539, l. 32-34.
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tu les abreuveras au torrent de ta volupte´’ ; Co. 4 a : ‘Qu’as-tu que tu n’aies rec¸u ?’. Or qu’avons-nous rec¸u ? ‘Graˆce pour graˆce b’ : la ‘graˆce’ de la vertu de la foi, de telle sorte que nous croyions en lui, ‘pour la graˆce’ de la ve´rite´, pour que nous l’intelligions et le connaissions ; ou bien la ‘graˆce’ de la re´mune´ration ‘pour la graˆce’ du me´rite, parce que, bien que la be´atitude e´ternelle soit dite la re´compense de la justice, cependant elle5est4graˆce, parce qu’elle donne la graˆce de me´riter, ou bien parce que notre me´rite ne suffirait pas, si la graˆce que nous avons dans le Christ ne5le4faisait ; Ps. c : ‘Le Seigneur donnera la graˆce et la gloire’ ; et Za. 4 d : ‘Il rendra la graˆce e´gale a` sa graˆce’ ; ou bien la ‘graˆce’ de l’accomplissement ‘pour la graˆce’ de la promesse. Or il de´termine le mode de cette re´ception, en disant : ‘parce que la Loi a e´te´ donne´e par Moı¨se e’, la ‘Loi’, dis-je, qui est l’annonce du salut – Si. 24 f : ‘Moı¨se nous a envoye´ la Loi dans les pre´ceptes des justices, 5il nous a envoye´4 l’he´ritage de la maison de Jacob et les promesses d’Israe¨l’. Or les pre´ceptes de la Loi ressortissent aux justices, parce qu’ils montrent la justice et promettent l’he´ritage ; Si. 46 g : ‘Il lui a donne´ un cœur pour les pre´ ceptes et la Loi de la vie et de la discipline’, c’est-a`-dire ce qui montre la discipline et la vie. Ainsi dit, en effet, le Psaume h : ‘La Loi du Seigneur 5est4 immacule´e etc. ’ ‘qui assure la sagesse’ – celle qui concerne le salut futur – ‘aux petits’ qui e´taient garde´s sous la Loi comme sous un pe´dagogue ; Ga. 4 i : ‘La Loi a
a. 1 Co. 4, 7. b. Jn 1, 16. c. Ps. 83, 12. d. Za. 4, 7. e. Jn 1, 17. f. Si. 24, 33. g. Recte : Si. 45, 6. h. Ps. 18, 8. i. Ga. 3, 24.
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‘Lex pedagogus 2905 noster fuit in Christo 2906’ – sed quia 2907, sicut 2908 dicitur 2909 HEBR. IX a 2910, ‘nichil ad perfectum adduxit 2911 Lex’, ut omnia perficerentur in Christo 2912. \ ‘Gratia 2913 et ueritas’ : ‘gratia’ quidem quam dat in uirtutibus et donis et sacramentis, quia 2914 illa fit \ salus hominum, ‘et ueritas’ \ impletionis 2915 figurarum et promissionum ; IOH. I b : ‘plenum gratie et ueritatis’ ; HESTER XII c 2916 : ‘Valde mirabilis es 2917, Domine, et facies tua plena 2918 gratiarum’, ‘facies’ 2919 in uirtute 2920 et 2921 ‘plena gratiarum’ in bonitate ; E CCLI . XL d : ‘Gratiam et speciem desiderabit 2922 oculus tuus 2923 et, super hoc 2924, uirides sationes 2925’, ‘gratiam’ 2926 in uirtute ordinante affectum, et ‘speciem’ in ueritate illuminante intellectum, ‘et 2927, super hoc 2928, uirides sationes 2929’ in noue Ecclesie plantatione ; I COR. II e 2930 : ‘Dei agricultura estis’ ; E CCLI . XL f : ‘Gratia sicut paradisus 2931 in benedictionibus, et misericordia in seculum permanet’ ; ‘misericordia’ enim 2932, quod 2933 propter peccata hominum promissa non retinuit, sed in ueritate, sicut promisit, soluit et impleuit. Sic ergo ‘gratia 2934 et ueritas \ per Ihesum’, Saluatorem, ‘Christum’ 2935, unctum \ Spiritu Sancto, qui est Spiritus bonitatis, gratie et Spiritus ueritatis, ‘facta est’ in se, per se, sufficienter, sicut prius I dictum est ; M ATTH . III g : ‘Sic decet nos implere omnem iustitiam’.
a. Recte : He. 7, 19. b. Ioh. 1, 14. c. Recte : Esther 15, 17. d. Eccli. 40, 22. e. Recte : I Cor. 3, 9. f. Eccli. 40, 17. g. Matth. 3, 15. D E G K Kl M N S T c h l p
2905. ‘pedagogus noster’] inv. DE 2906. 2907. quia] qui D 2908. sicut] om. T 2909. dicitur] dicit E 2910. ix] vii ch 2911. ‘adduxit’] duxit S 2912. Christo] sed quia sicut dicitur add. S 2913. ‘gratia et ueritas’] om. hp 2914. quia] per add. chp 2915. 2916. Hester xii] Hesther i T ; Esther xv h 2917. ‘es’] est S 2918. ‘plena’] ‘est’ add. chp 2919. ‘facies’ in uirtute et ‘plena gratiarum’] om. (hom.) D 2920. uirtute] ueritate EGKMchlp 2921. et] om. E 2922. ‘desiderabit’] desiderabat E 2923. ‘tuus’] om. Gchp 2924. ‘hoc’] om. M ; ‘hec’ hp ; omnia add. ch 2925. ‘sationes’] faciones EKl ; factiones Gc ; fationes h 2926. ‘gratiam’ in uirtute ordinante affectum et ‘speciem’ in ueritate illuminante intellectum, ‘et super hoc uirides sationes’] om. (hom.) DE 2927. ‘et’] etsi G 2928. ‘hoc’] ‘hec’ chp 2929. ‘sationes’] faciones Kl ; factiones Gc ; fationes h 2930. i Cor. ii] Cor. ii DEGKMSlp ; i Cor. iii ch 2931. 2932. enim] est add. DEGKSchlp 2933. quod] quia M 2934. ‘gratia’] per add. E 2935. ‘Christum’] om. Kl ; ‘Christum’ unctum] om. (lac.) M I. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 14, ed. Casteigt, p. 170, l. 14 ; p. 170, l. 20-p. 172, l. 8.
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e´te´ notre pe´dagogue dans le Christ’, mais parce que, comme il est dit en He. 9 a : ‘La Loi n’a rien mene´ a` la perfection’, pour que tout soit rendu parfait dans le Christ. ‘Graˆce et ve´rite´’ : ‘graˆce’ qu’il donne dans les vertus, dans les dons et dans les sacrements, puisque par elle advient le salut des hommes, ‘et ve´rite´’ de l’accomplissement des figures et des promesses ; Jn 1 b : ‘plein de graˆce et de ve´rite´’ ; Est. 12 c : ‘Tu es bien admirable, Seigneur, et ton visage est plein de graˆces’, ‘visage’ en vertu et ‘plein de graˆces’ en bonte´ ; Si. 40 d : ‘Ton œil de´sirera la graˆce et la beaute´ et, au-dessus de cela, les champs ensemence´s verdoyants’, ‘la graˆce’ dans la vertu qui ordonne l’affect et ‘la beaute´’ dans la ve´rite´ qui illumine l’intellect ‘et, au dessus de cela, les champs ensemence´s verdoyants’ dans la plantation de la nouvelle E´glise ; 1 Co. 2 e : ‘Vous eˆtes le champ que cultive Dieu’ ; Si. 40 f : ‘La graˆce 5est4 comme un paradis dans les be´ne´dictions, et la mise´ricorde demeure pour le5s4 sie`cle5s4’ ; ‘la mise´ricorde’, en effet, parce qu’en raison des pe´ che´s des hommes, il n’a pas retenu les promesses, mais dans la ve´rite´, comme il a promis, il a de´livre´ et accompli. Ainsi donc ‘graˆce et ve´rite´ ont e´te´ faites’ en soi, par soi, suffisamment ‘par Je´sus’, Sauveur, ‘Christ’, oint par l’Esprit Saint, qui est l’Esprit de la bonte´, de la graˆce et l’Esprit de ve´rite´, comme il a e´te´ dit pre´ce´demment ; Mt 3 g : ‘Ainsi convient-il que nous accomplissions toute justice’.
a. Recte : He. 7, 19. b. Jn 1, 14. c. Recte : Est. 15, 17. d. Si. 40, 22. e. Recte : 1 Co. 3, 9. f. Si. 40, 17. g. Mt 3, 15.
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Qualiter autem hec 2936 ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’ ostenditur 2937, cum 2938 subditur : ‘Deum nemo 2939 etc. 2940’, quasi diceret, ut dicit 2941 GLOSSA I : « Que sit summa gratie et ueritatis breuiter \ subdit, scilicet cognitio ipsius Trinitatis. Vnde IOH. XVII a 2942 : ‘ut cognoscant te, \ solum Deum 2943, et quem misisti, Ihesum Christum 2944. Hoc 2945 enim est uita eterna’, que in hac uita non 2946 plene est, quia ‘nemo’ in carne ‘uidit’ 2947 ‘Deum’ ut 2948 est. Vnde nec ipse Moyses II uidit Deum, \ quamuis per eum sit 2949 data Lex, sicut ipse, post omnia uisa in typo 2950, Deo 2951 dixit b : ‘Ostende michi teipsum’. Sed ‘Filius 2952 qui est 2953’ in secreto ‘Patris’ ‘narrauit’ 2954, quia, \ sicut dicitur MATTH. XI c, ‘nemo nouit Patrem 2955 nisi Filius et 2956 cui uoluerit 2957 Filius reuelare 2958’. Ipse 2959 narrat suis quid \ de Trinitate 2960 deitatis 2961 sentiendum 2962 sit, et quomodo ad eam 2963 perueniendum, et ad ipsam introducit ». \ Ex hac GLOSSA III patet continuatio quod 2964 bene data est 2965 diuisio 2966 superior IV. Dicit autem hic 2967 duo 2968 que probant 2969 excellentiam Christi in sapientia, per quam 2970 ab ipso ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’. Vnum est notitia diuinitatis 2971 a creaturis ut est abscondita. Alterum est quod in Filio hec notitia est perfecta. Et ideo non est simplex creatura, ut ARRIUS V dicebat.
a. Ioh. 17, 3. b. Ex. 33, 13. c. Matth. 11, 27. D E G K Kl M N S T c h l p
2936. hec] hoc D 2937. ostenditur] ostendit M 2938. cum] ut D 2939. ‘nemo’] ‘uidit unquam’ add. MSc ; ‘uidit unquam unigenitus Filius qui est in sinu Patris ipse enarrauit’ add. h 2940. ‘etc.’ quasi diceret] om. MS 2941. dicit] om. G 2942. xvii] vi D ; xvi EGKclp 2943. ‘Deum’] ‘uerum’ add. p 2944. ‘Christum’] om. G 2945. ‘hoc’] hec DEGchlp 2946. non plene] inv. T 2947. ‘uidit’] transp. post ‘nemo’ DEKchlp 2948. ut est. Vnde nec ipse Moyses uidit Deum] om. (hom.) MS 2949. sit data] inv. DEGKchlp 2950. 2951. Deo] Dei DEGKchlp 2952. ‘Filius’] ‘unigenitus’ praem. p 2953. ‘est’] ‘in sinu’ id est add. p 2954. ‘narrauit’] ‘enarrauit’ DE ; ‘ipse enarrauit’ p 2955. ‘Patrem nisi Filius’] ‘Filium nisi Pater neque Patrem quis nouit nisi Filius’ p 2956. ‘et’] om. ST 2957. ‘uoluerit’] om. Kl 2958. ‘reuelare’] enarrare E 2959. ipse] naturaliter add. S ; ipse narrat] inv. G 2960. Trinitate] eternitate MS 2961. deitatis] om. G 2962. sentiendum] sciendum MS 2963. eam] eum DS 2964. quod] quo p 2965. est] om. MS 2966. diuisio] dicit M ; om. S 2967. hic] hec S 2968. duo] per add. DEGKchlp 2969. probant] probat DEGKchlp 2970. quam] quem EGKcl 2971. diuinitatis] deitatis DEGKMSchlp I. Glossa marg. super Ioh. 1, 18. II. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 3, n. 17.18, CCSL 36, p. 27, l. 15-p. 28, l. 26 ; p. 28, l. 14-16. III. Glossa marg. super Ioh. 1, 18. IV. Alb., Super Ioh., cap. 1, v. 16, ed. Casteigt, p. 182, l. 11-13. V. Cf. Arrius : cf. supra p. 48, not. III.
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Or la manie`re dont ‘ont e´te´ faites’ cette ‘graˆce et’ cette ‘ve´rite´’ est v. 18a montre´e, quand est expose´ : ‘Dieu, nul etc.’, comme s’il disait, comme 5le4 dit la Glose : « Il expose brie`vement quel est le sommet de la graˆce et de la ve´rite´, c’est-a`-dire la connaissance de la Trinite´ elle-meˆme. De ce fait, en Jn 17 a : ‘pour qu’ils te connaissent, toi, le seul Dieu, et celui que tu as envoye´, Je´sus Christ. Car ceci est la vie e´ternelle’, qui n’est pas pleinement dans cette vie, parce que ‘nul’, dans la chair, ‘n’a vu Dieu’, tel qu’il est. De ce fait, pas meˆme Moı¨se n’a vu Dieu, bien que ce soit par lui qu’ait e´te´ donne´e la Loi, comme lui-meˆme 5l’4a dit a` Dieu, apre`s que tout eut e´te´ vu en type : ‘Montre-toi a` moi !’ b. Mais ‘le Fils qui est’ dans le secret ‘du Pe`re’ 5l’4‘a narre´’, parce que, comme il est dit en Mt 11 c, ‘nul ne connaıˆt le Pe`re, sinon le Fils et celui a` qui le Fils a voulu le re´ve´ler’. Lui-meˆme narre aux siens ce qu’il faut penser au sujet de la Trinite´ de la de´ite´ et comment il faut parvenir a` elle, et il introduit a` elle ». A` partir de cette Glose apparaıˆt clairement la continuation, parce que la division a e´te´ bien donne´e plus haut. Or il dit ici deux 5points4 qui prouvent l’excellence du Christ dans la sagesse par laquelle ‘graˆce et ve´rite´ ont e´te´ faites’ par lui. L’un est la connaissance de la de´ite´ cache´e, en tant que telle, aux cre´atures. L’autre est que, dans le Fils, cette connaissance est parfaite. C’est pourquoi aussi il n’est pas simple cre´ature, comme 5le4 disait Arius.
a. Jn 17, 3. b. Ex. 33, 13. c. Mt 11, 27.
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Dicit ergo : ‘Deum’ ut est ‘nemo’, hoc 2972 est nulla creatura, ut dicit 2973 CRISOSTOMUS I, ‘uidit umquam 2974’. CRISOSTOMUS II : Nec angeli nec \ ipsa 2975 Seraphim 2976 essentiam Dei uiderunt. D YONISIUS 2977 AD G AIUM 2978 MONACHUM III : Si 2979 quis uidit Deum 2980, si cognouit quod uidit 2981, non ipsum uidit, sed aliquid eorum que sunt circa ipsum. Contra 2982 hoc est 2983 quod 2984 N UMER . XII a IV : ‘Ore ad os loquar 2985 ei 2986 palam et non per enigmata’ ‘apparebo 2987 ei’ ; GEN. XXXII b : ‘Vidi Dominum facie ad faciem, et salua facta 2988 est anima mea’ ; EXO. XXXIII c : ‘Loquebatur Dominus Moysi 2989 facie ad faciem, sicut solet homo 2990 loqui 2991 ad amicum suum 2992 ’ ; REG. XII d 2993 : ‘Vidi Dominum sedentem super solium suum 2994 et omnem exercitum celi assistentem ei a dextris et a sinistris’. \ Solutio 2995. Dicendum quod perfectio uisionis \ secundum intellectum est ex 2996 parte intellectus et ex parte eius in quo uidetur Deus et ex 2997 parte modi uidendi. Ex 2998 parte quidem intellectus, quia 2999 aliquis intellectus est \ purus et aliquis est 3000 obnubilatione 3001, que 3002 est pena peccati, obtenebratus V : Purus quidem 3003 qui sine peccato est, sicut 3004
a. Num. 12, 8 ; 6. b. Gen. 32, 30. c. Ex. 33, 11. d. Recte : I Reg. 22, 19. D E G K Kl M N S T c h l p
2972. hoc] id T 2973. dicit] sic D 2974. 2975. ipsa] om. M 2976. 2977. Dyonisius] in epistula add. E 2978. 2979. si quis uidit Deum] om. MS 2980. Deum] om. KlT 2981. uidit] uidet E 2982. contra utrum Deum nemo umquam uiderit add. in marg. ext. Kl ; Questio T 2983. est] om. Kl 2984. quod] dicitur add. DEGKMSchlp 2985. ‘loquar’] ‘loquor’ chp 2986. ‘ei’] ‘et’ add. Mp 2987. ‘apparebo ei’] ‘et figuras Dominum uidet’ p 2988. ‘facta est anima mea’] etc. M 2989. ‘Moysi’] ‘ad Moysen’ p 2990. ‘solet homo’] inv. ch 2991. ‘homo loqui’] inv. p 2992. ‘suum’] om. h 2993. Reg. xii] Ex. xii M ; iii Reg. xxii ch 2994. ‘suum’] excelsum DEM 2995. solutio] om. E ; uidere Deum add. in marg. ext. Kl 2996. 2997. 2998. 2999. quia aliquis intellectus] om. (hom.) Kl 3000. est] om. M 3001. obnubilatione] obnubilatior DEK ; l ; in obrombratione G 3002. que] qui EKTcl ; que est pena] primi G 3003. quidem] est add. chp 3004. sicut intellectus primi hominis. Obtenebratus] om. (hom.) G I. Ioh. Chrys., Hom. 15 in Ioh., n. 1, PG 59, col. 98, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 31vb. II. Ioh. Chrys., Hom. 15 in Ioh., n. 1, PG 59, col. 98, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 31vb non ad verbum. III. Dion., Epist. 1, PTS 67, p. 156, l. 6-p. 157, l. 7 ; Dionysiaca I, p. 606-607 ; transl. Sarr. in Alb., Super Dion. Epistulas, Ed. Colon. 37/2, p. 479, l. 62-63 non ad verbum ; cf. Alb., De resurr., tr. 4, q. 1, art. 9, § 1, Ed. Colon. 26, p. 327, l. 13-16 ; Summa de creat., De IV coaeq., tr. 4, q. 32, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 508b. IV. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 280, l. 79. V. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 1, n. 19, CCSL 36, p. 11, l. 1-5.
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Il dit donc : ‘Dieu’, tel qu’il est, ‘nul’, c’est-a`-dire aucune cre´ature, comme 5le4 dit Chrysostome, ‘ne l’a jamais vu’. Chrysostome : Ni les anges, ni les Se´raphins eux-meˆmes n’ont vu l’essence de Dieu. Denys 5e´crit4 Au moine Gaius : Si quelqu’un a vu Dieu, s’il a connu ce qu’il a vu, il n’a pas vu5Dieu4lui-meˆme, mais quelque chose de ce qui est autour de lui. Contre cela est le fait qu’en Nb 12 a : ‘Je lui parlerai bouche a` bouche ouvertement et’ ‘je’ ‘ne lui’ ‘apparaıˆtrai’ ‘pas par e´nigmes’ ; Gn 32 b : ‘J’ai vu le Seigneur face a` face, et mon aˆme a e´te´ sauve´e’ ; Ex. 33 c : ‘Le Seigneur parlait a` Moı¨se face a` face, comme un homme a l’habitude de parler a` son ami’ ; R. 12 d : ‘J’ai vu le Seigneur assis sur son troˆne et toute l’arme´e du ciel qui se tenait aupre`s de lui a` droite et a` gauche’. Solution. Il faut dire que la perfection de la vision selon l’intellect est du coˆte´ de l’intellect, du coˆte´ de ce en quoi Dieu est vu et du coˆte´ du mode de voir. Du coˆte´ de l’intellect, parce qu’un intellect est pur et un autre est ente´ne´bre´ par l’obnubilation, qui est la peine du pe´che´ : Pur certes est celui qui est sans pe´che´, comme l’intellect du premier homme ; ente´ne´bre´ 5celui
a. Nb 12, 8 ; 6. b. Gn 32, 30. c. Ex. 33, 11. d. Recte : 1 R. 22, 19.
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intellectus primi hominis 3005 ; obtenebratus 3006, sicut 3007 noster 3008 intellectus post peccatum. Aliquis 3009 etiam intellectus est qui illam obnubilationem primi 3010 peccati adauxit 3011 per actualia peccata. Et hic est obtenebratus ; IOH. I a : ‘Tenebre eam 3012 non comprehenderunt’. Aliquis est qui habitu et 3013 studio et exercitio 3014 gratie obnubilationem illam 3015 debilitauit 3016 et ad lucem 3017 se traxit et, quamuis sine medio non uideat, tamen \ cum medio 3018 uidet quod 3019 conforme 3020 est 3021 lumini ; \ PS. b 3022 I : ‘In lumine tuo uidebimus 3023 lumen’. Et de illis dicitur MATTH. V c : ‘Beati mundo corde, quoniam ipsi 3024 Deum uidebunt 3025’. Aliquis est 3026 etiam 3027 intellectus ad 3028 theophanias diuinas uirtute Dei 3029 eleuatus 3030. ‘Theophania’ II autem 3031 uocatur lumen maius lumine gratie 3032, in quo intellectus uidet diuina 3033, sicut legitur 3034 de beato BENEDICTO de 3035 quo dicit GREGORIUS III quod in quodam globo luminis ostendit sibi Deus totum mundum. Et hoc modo uidit Moyses 3036. Aliquis autem intellectus confortatur habitu 3037 glorie siue raptim 3038 in hac uita 3039, quamuis tunc non uiuat uita sensuum, sed uita 3040 beatorum siue 3041 etiam post mortem in beatitudine. Et illi uident Deum ut 3042 est. Et, sicut 3043 dicit 3044 H UGO DE \ SANCTO
a. Ioh. 1, 5. b. Ps. 35, 10. c. Matth. 5, 8. D E G K Kl M N S T c h l p
3005. hominis] ante peccatum add. ch 3006. obtenebratus] est add. DEKSchlp 3007. sicut noster intellectus post peccatum. Aliquis etiam intellectus est] om. DEK ; lp 3008. noster] om. Kl ; noster intellectus inv. G 3009. aliquis etiam] inv. Gch 3010. primi] om. DE ; primi peccati] om. G 3011. adauxit] adduxit DM 3012. ‘eam’] eum D 3013. et] om. DE 3014. 3015. illam] illa S 3016. debilitauit] dilatauit S 3017. lucem] illam add. D 3018. 3019. quod] et G 3020. conforme est] inv. T 3021. 3022. Ps.] xxxv add. h 3023. ‘uidebimus’] uidebis E 3024. ‘ipsi’] ipse T 3025. ‘uidebunt’] om. M 3026. est] om. GKchlp 3027. etiam] om. DEGKchlp 3028. 3029. Dei] est add. chp 3030. eleuatus] eleuaturus S 3031. autem] autem add. (ditt.) T 3032. gratie] glorie MS 3033. diuina] omnia E 3034. legitur] loquitur DEGKSl 3035. de quo dicit] om. E 3036. 3037. habitu] om. E 3038. raptim] in raptu G 3039. uita, quamuis tunc non uiuat uita] om. (hom.) S 3040. uita] om. Shp 3041. siue] sicut KlMS 3042. ut est] inv. S 3043. sicut] ut chp 3044. I. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/1, p. 409, l. 3-4. II. Cf. Alb., Summa de creat., De IV coaeq., tr. 4, q. 32, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 508b-509a ; Super Dion. De cael. hier. cap. 4, Ed. Colon. 36/1, p. 71, l. 12-31. III. Gregor., Dialogor. libri IV, lib. 2, cap. 35, SC 260, p. 240, l. 59-64.
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qui est4comme notre intellect apre`s le pe´che´. Il y a aussi un intellect qui a augmente´ cette obnubilation du premier pe´che´ par les pe´che´s actuels. Et celui-ci est ente´ne´bre´ ; Jn 1 a : ‘Les te´ne`bres ne l’ont pas comprise’. Un autre est celui qui, par l’habitus, l’application et l’exercice, a affaibli cette obnubilation de la graˆce et s’est entraıˆne´ vers la lumie`re et, bien qu’il ne 5la4voie pas sans me´diation, il voit, cependant, avec une me´diation 1 ce qui est conforme a` la lumie`re (lumine) ; Ps. b : ‘Dans ta lumie`re (lumine), nous verrons la lumie`re (lumen)’. Et, a` ce propos, il est dit en Mt 5 c : ‘Heureux ceux qui ont un cœur pur, parce qu’eux-meˆmes verront Dieu’. Il y a aussi un intellect e´leve´ aux the´ophanies divines par la vertu de Dieu. Or est appele´e ‘the´ophanie’ une lumie`re (lumen) plus grande que la lumie`re (lumine) de graˆce dans laquelle l’intellect voit les 5re´alite´s4 divines, comme on 5le4 lit au sujet du bienheureux Benoıˆt dont Gre´goire dit que, dans un certain globe de lumie`re (luminis), Dieu lui a montre´ le monde entier. Et c’est de cette manie`re qu’a vu Moı¨se. Un autre intellect est conforte´ par l’habitus de gloire ou par le rapt en cette vie, bien qu’alors il ne vive pas par la vie des sens mais par la vie des bienheureux, ou bien aussi apre`s la mort, dans la be´atitude. Et ceux-la` voient Dieu tel qu’il est. Et, comme 5le4 dit Hugues de Saint Victor :
a. Jn 1, 5. b. Ps. 35, 10. c. Mt 5, 8. 1. Une autre traduction possible consiste a` conside´rer medio comme l’ante´ce´dent de quod : « il voit, cependant, avec une me´diation qui est conforme a` la lumie`re ».
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VICTORE I : « Non sistit aliquid 3045 uisionem eorum 3046 usque ad 3047 ipsum 3048, sicut non sunt creati et redempti nisi per ipsum 3049 ». Et hoc modo dicitur EXOD. XXXIV a 3050 II : ‘Non uidebit me homo et uiuet’ hac 3051 \ uita, scilicet humana 3052 . \ Vnde GLOSSA III : « Nemo purus 3053 homo 3054 uiuens in hoc 3055 corpore », ad modum suple 3056 uiatoris, « uidet Deum ut 3057 est ». Dicunt ergo quidam quod ‘nemo uidit’ ‘Deum’, qui purus homo esset. ‘Purum’ autem ‘hominem’ uocant qui nichil in se habet nisi humana que sunt de uiatoris uisione. Et sic ‘purum hominem’ non uocant \ illum qui iam induit 3058 habitum glorie. Ex parte 3059 autem eius in quo uidetur Deus 3060 distinguunt, quia 3061 \ hoc est 3062 aliquando 3063 uestigium creature, aliquando enigma obscure allegorie 3064 et 3065 similitudinis ymaginarie 3066 ; \ O ZEE XII b 3067 : ‘Ego uisiones 3068 multiplicaui eis 3069 , et in manibus 3070 prophetarum assimilatus sum’. Aliquando autem 3071 est lumen gratie fidei, aliquando est lumen theorie, siue contemplationis, aliquando est lumen theophanie, aliquando 3072 lumen glorie, que omnia Deum ostendunt plus \ et minus. Ex 3073 parte modi uidendi 3074 etiam 3075 distinguunt, quia 3076 est uisio Dei procul, quando est in peccato, aliquando sine medio peccati, aliquando cum uelamine infidelitatis 3077 , aliquando sine illo ; II COR. III c 3078 : ‘Usque in hodiernum diem, cum legitur Moyses 3079, uelamen est 3080 positum super cor \ eorum. Cum autem conuersus fuerit a. Recte : Ex. 33, 20. b. Os. 12, 10. c. II Cor. 3, 15-17. D E G K Kl M N S T c h l p
3045. aliquid] om. G ; aliquis p 3046. eorum] om. chp 3047. ad] Christum add. K ; l 3048. ipsum] Christum add. DEGchp 3049. ipsum] Christum G 3050. Exod. xxxiv] Ex. xxxiii ch 3051. hac] in praem. S ; hac uita] transp. post scilicet p ; hac uita, scilicet humana] in hac scilicet uita humana M 3052. humana] homo praem. G 3053. purus] om. S 3054. homo uiuens] homines Kl ; inv. S 3055. hoc] om. G 3056. 3057. ut est. Dicunt ergo quidam quod nemo uidit Deum] om. (hom.) S 3058. induit] uidit T 3059. 3060. Deus] etiam add. DEGKchlp 3061. quia] etiam add. chp 3062. est] om. G 3063. aliquando] etiam add. DE 3064. 3065. et] uel p 3066. 3067. 3068. ‘uisiones’] ‘uisionem’ p 3069. ‘eis’] om. p 3070. ‘manibus’] ‘manu’ p 3071. autem] om. DEGKchlp 3072. aliquando] est add. DG 3073. 3074. uidendi] etc. add. G 3075. etiam] transp. post parte DE ; et KlM 3076. quia] que G 3077. infidelitatis] iniquitatis seu praem. G 3078. ii Cor. iii] Cor. iii DEGK ; lp 3079. ‘Moyses’] habetur quod add. G 3080. ‘est positum’] inv. p I. Hugo de S. Vict., Comm. in De hier. coel., lib. 2, PL 175, col. 955A super Dion., De coel. hier., cap. 1, n. 3, PTS 67, p. 9, l. 6-7 ; Dionysiaca II, p. 735 ; transl. Eriugenae in Alb., Super Dion. De cael. hier., cap. 1, Ed. Colon. 36/1, p. 13, l. 64-65. II. Cf. Alb., Super Matth., Ed. Colon. 21/2, p. 656, l. 1. III. Glossa marg. super Ioh. 1, 18.
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« Jusqu’a` lui, rien n’apaise leur vision, de meˆme qu’ils n’ont e´te´ cre´e´s et n’ont e´te´ rachete´s que par lui ». Et, de cette manie`re, il est dit, en Ex. 34 a : ‘Un homme ne pourra me voir et vivre’ en cette vie, a` savoir humaine. De ce fait, la Glose 5dit4: « Nul, pur homme vivant dans ce corps », ajoute : sur le mode du pe`lerin, « ne voit Dieu tel qu’il est ». Certains disent donc que ‘nul’ ‘n’a vu’ ‘Dieu’, qui soit pur homme. Or ils appellent ‘pur homme’ celui qui n’a en lui rien que les 5re´alite´s4 humaines qui rele`vent de la vision du pe`lerin. Et ainsi n’appellent-ils pas ‘pur homme’ celui qui a de´ja` reveˆtu l’habitus de gloire. Du coˆte´ de ce en quoi Dieu est vu, d’autre part, ils font une distinction, parce que cela est tantoˆt le vestige de la cre´ature, tantoˆt l’e´ nigme d’une obscure alle´ gorie et celle d’une ressemblance imaginaire ; Os. 12 b : ‘Moi, j’ai multiplie´ pour eux les visions et, dans les mains des prophe`tes, j’ai e´te´ mis en similitudes’. Il y a, en revanche, tantoˆt la lumie`re (lumen) de la graˆce de la foi, tantoˆt la lumie`re (lumen) de la vision (theorie), ou de la contemplation, tantoˆt la lumie`re (lumen) de la the´ophanie, tantoˆt la lumie`re (lumen) de la gloire, qui montrent toutes Dieu plus ou moins. Du coˆte´ du mode de voir, ils font e´galement une distinction, parce qu’il y a la vision de Dieu de loin, quand elle est dans le pe´che´, tantoˆt sans la me´diation du pe´che´, tantoˆt avec le voile de l’infide´lite´, tantoˆt sans lui ; 2 Co. 3 c : ‘Jusqu’au jour d’aujourd’hui, quand on lit Moı¨se, un voile a e´te´ pose´ sur leur cœur. Mais, quand l’on se sera converti vers le
a. Recte : Ex. 33, 20. b. Os. 12, 10. c. 2 Co. 3, 15-17.
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quis 3081 ad Dominum, auferetur uelamen. Deus 3082 enim 3083 spiritus est’. Aliquando uidet modo uiatoris, aliquando modo comprehensoris 3084. Dicunt ergo 3085 quod 3086 intellectus purus habitu uiatoris 3087 perfectus et modo uiatoris 3088 numquam 3089 uidit 3090 Deum ut 3091 est. Hec autem distinctio, licet bona sit in se, tamen litteram istam et 3092 dubitationem non soluit. Et hoc ex hoc probatur, quia 3093 \ Iohannes intendit ex 3094 ista 3095 littera probare 3096 Verbi et Filii deitatem 3097. Et hoc nullo modo probare poterit, si aliqua creatura umquam 3098 uidit Deum sicut est. Propter quod et 3099 CRISOSTOMUS I dicit quod nec angeli nec ipsa Seraphim 3100 Deum umquam 3101 ut est uiderunt 3102. Ad 3103 hoc YSIDORUS 3104 II dicit quod 3105 Trinitas sibi sola 3106 nota est et homini assumpto. Propter quod 3107 dicendum quod uisio III sine medio est duplex, scilicet 3108 uidere id 3109 quod 3110 est Deus. Et 3111 hoc est 3112 mente \ attingere substantiam diuinam, et non comprehendere quid 3113 est propter ipsius infinitatem 3114 . Et hoc modo beati 3115 Deum uiderunt 3116 sine medio. Alio modo uidere Deum est infinitatem eius 3117 infinito \ ambitu intellectus \ comprehendere. Et hoc modo nulla creatura \ umquam 3118 uidit Deum. Et hoc 3119 intelligit 3120 littera.
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3081. ‘quis’] om. Mp 3082. ‘Deus’] ‘Dominus’ p 3083. ‘enim’] ‘autem’ p 3084. comprehensoris] comprehensionis DGKMSl 3085. 3086. quod] quia M 3087. uiatoris] om. E 3088. uiatoris] om. DK ; lp 3089. 3090. uidit] uidet E 3091. ut] sicut E 3092. et dubitationem] om. G ; distinctionem T 3093. quia] quod DEGKchlp 3094. ex ista littera Verbi] om. Ta.c. ; corr. in marg. et transp. post probare Tp.c. 3095. ista] om. DE ; ista littera] inv. Kchlp 3096. probare] transp. post intendit G 3097. deitatem] diuinitatem G ; dignitatem Kl 3098. 3099. 3100. 3101. umquam] om. T 3102. uiderunt] uident DEKch ; uiderint G 3103. ad hoc] adhuc DMShp ; adhuc hoc E ; autem add. T 3104. 3105. quod] quia S 3106. sola] solita Kl ; soli MS 3107. quod] hoc MS 3108. scilicet] om. Kl 3109. id] om. DEGKchlp 3110. quod] quid D 3111. et] om. DEhp 3112. est] in add. S 3113. quid] quod D ; quid est] om. T 3114. infinitatem] infirmitatem DES 3115. beati Deum] inv. DEGKchlp 3116. uiderunt] uident DEGKchlp ; uiderunt transp. post modo S 3117. eius] om. T 3118. 3119. hoc] modo add. DE ; sic GT 3120. intelligit] intelligitur DG ; intendit hp I. Cf. supra p. 190, not. I-II. II. Isidor., Sent., lib. 1, cap. 3, n. 1, PL 83, col. 543A ad sensum. III. Cf. Aug., Sermo 117, cap. 3, n. 5, PL 38, col. 663 ; Epist. 147 (De videndo Deo), cap. 9, n. 21, CSEL 44, p. 295. l. 1-2 ; Alb., De resurr., tr. 4, q. 1, art. 9, § 1, Ed. Colon. 26, p. 328, l. 70-74 ; Quaestio de visione Dei in patria, Ed. Colon. 25/2, p. 97, l. 57-59 cum nota app. II.
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Seigneur, le voile sera retire´. Car Dieu est esprit’. Tantoˆt il voit a` la manie`re du pe`lerin, tantoˆt a` la manie`re de celui qui comprend. Ils disent donc que l’intellect pur, 5rendu4 parfait par l’habitus du pe`lerin et seulement du pe`lerin, n’a jamais vu Dieu tel qu’il est. 5
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Or cette distinction, bien qu’elle soit bonne en soi, ne re´sout, cependant, pas la lettre 5de ce texte4 et ce doute. Et cela est prouve´ par ceci : Jean entend prouver, a` partir de la lettre5de ce texte4, la de´ite´ du Verbe et Fils. Et il ne pourra prouver cela d’aucune fac¸on, si une cre´ature a jamais vu Dieu tel qu’il est. C’est pourquoi Chrysostome aussi dit que ni les anges, ni les Se´raphins eux-meˆmes n’ont jamais vu Dieu tel qu’il est. Quant a` cela, Isidore dit que la Trinite´ n’est connue que d’elle seule et de l’homme assume´. C’est pourquoi il faut dire que la vision sans me´diation est double : voir ce qu’est Dieu. Et cela est atteindre en esprit la substance divine sans comprendre ce qu’elle est en raison de son infinite´. Et c’est de cette manie`re que les bienheureux ont vu Dieu sans me´diation. D’une autre manie`re, voir Dieu est comprendre son infinite´ par l’embrassement infini de l’intellect. Et, de cette manie`re, aucune cre´ature n’a jamais vu Dieu. Et cela est ce que la lettre 5du texte4 intellige.
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Et, si dicas 3121 quod beati ‘comprehensores’ dicuntur et sic 3122 comprehendunt, dicendum quod dupliciter 3123 dicitur ‘comprehensor’. Est 3124 enim comprehensor 3125 mete 3126 currentium 3127 in stadio 3128 ; COR. X a 3129 : ‘Sic currite ut comprehendatis !’. Alius est 3130 \ comprehensor, idem 3131 quod 3132 terminorum 3133 rem 3134 diffinientium et esse suum circumspicientium 3135 et terminantium 3136 circumspector. Et hoc modo nulla pura 3137 creatura est comprehensor. \ Sed deitas sic se comprehendit Trinitatis 3138. Et ista est uera solutio. Hoc ergo 3139 modo ‘Deum nemo uidit umquam 3140’, \ sed nec aliqua creatura. Et hoc modo dicitur E PH . I b 3141 : ‘Sacramenti absconditi a seculis in Deo 3142’, quia 3143 multa sunt 3144 in 3145 Deo que hoc modo omnem 3146 latent creaturam puram 3147 \ et que pro temporum dispensatione 3148 manifestantur. Sed 3149 hoc modo nichil est absconditum ab unigenito Verbo. Et 3150 per hoc patet solutio ad totum. Et in hoc sensu optime subdit : ‘Vnigenitus Filius 3151’, qui nascendo notitiam 3152 deitatis 3153 accepit et per hoc quod est unigenitus qui 3154, nascendo 3155 in 3156 carne, non est alienatus a notitia 3157 quam accepit per eternam generationem, ‘qui’ 3158, hoc est quia 3159, ille ‘est’ 3160, hoc 3161 est manet sicut fuit, ‘in sinu’, hoc est in 3162 intimis secretis I ‘Patris’ eterni, ‘ipse’ 3163, talis 3164, ‘enarrauit’ 3165, hoc est secreta a. Recte : I Cor. 9, 24. b. Recte : Eph. 3, 9. D E G K Kl M N S T c h l p
3121. dicas] dicis DE 3122. sic] utique add. chp 3123. dupliciter dicitur] duplex est DE 3124. est] et praem. D 3125. 3126. 3127. currentium] currens G 3128. in stadio] in studio transp. post mete S 3129. Cor. x] i Cor. ix ch 3130. est] autem Kl 3131. idem] id est G 3132. quod] om. G 3133. 3134. rem] et rerum G ; rerum K ; rem diffinientium] inv. T 3135. circumspicientium] conspitientium MS 3136. terminantium] determinantium chp 3137. pura] om. DEGKchlp 3138. Trinitatis] deitatis E ; Trinitas G ; Trinitatem chp 3139. ergo] om. DE 3140. 3141. i] iii h 3142. ‘in Deo’] mundo G 3143. quia multa sunt] om. (hom.) Kl 3144. sunt] sint Glp 3145. in Deo] mundo G 3146. omnem] modum add. D ; omnem latent] inv. MS 3147. puram] om. G 3148. dispensatione manifestantur] manifestatione dissipantur DE 3149. sed] et DE 3150. et] om. MS 3151. ‘Filius’] etc. add. p 3152. 3153. deitatis] diuinitatis Kl 3154. qui] om. M ; in S 3155. nascendo] connascendo M 3156. 3157. 3158. ‘qui’] om. Ma.c. ; ‘qui est’ add. in marg. Mp.c. ; ‘qui’, hoc est quia dicit ille ‘est’, hoc est manet sicut fuit ‘in sinu’] om. (hom.) G 3159. quia] quod M ; dicit add. KlMSTa.c. ; dicit exp. Tp.c. 3160. ‘est’] om. M 3161. hoc] hic S 3162. in] om. p 3163. ‘ipse’ talis] tempore tali S 3164. talis] om. Ep 3165. ‘enarrauit’] nota fecit Dominus omnia electis add. in marg. int. Kl I. Cf. Aug., In Ioh. ev., tr. 3, n. 17, CCSL 36, p. 27, l. 9-14.
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Et, si tu dis que les bienheureux sont dits ‘ceux qui saisissent par compre´hension’ et ainsi qu’ils comprennent, il faut dire que ‘celui qui saisit par compre´hension’ est dit de deux manie`res. Car l’un saisit par compre´hension le but de ceux qui courent dans le stade ; Co. 10 a : ‘Ainsi courez pour comprendre !’. Un autre qui saisit par compre´hension est le meˆme que celui qui embrasse du regard les termes qui de´finissent la chose, embrassent du regard et de´terminent son eˆtre. Et, de cette manie`re, aucune pure cre´ature ne saisit par compre´hension. Mais la de´ite´ de la Trinite´ se comprend ainsi elle-meˆme. Et telle est la ve´ritable solution. De cette manie`re donc, ‘Dieu, nul ne l’a jamais vu’, mais aucune cre´ature non plus 5ne l’a jamais vu4. Et de cette manie`re, il est dit en Ep. 1 b : ‘Les sacrements cache´s depuis des sie`cles en Dieu’, parce qu’il y a beaucoup5de re´alite´s4en Dieu qui, de cette manie`re, sont inconnues de toute pure cre´ature et qui sont manifeste´ es a` mesure de la dispensation des temps. Mais, de cette manie`re, rien n’a e´te´ cache´ au Verbe, unique engendre´. Et, par cela, apparaıˆt clairement la solution pour l’ensemble. Et, en ce sens, il expose de la meilleure fac¸on : ‘Fils unique engendre´’ qui, en naissant, a rec¸u la connaissance de la de´ite´ et, par ceci qu’il est unique engendre´ qui, en naissant dans la chair, n’a pas e´te´ rendu e´tranger a` la connaissance qu’il a rec¸ue par la ge´ne´ration e´ternelle, ‘qui’, c’est-a`dire parce que, celui-la` ‘est’, c’est-a`-dire qu’il demeure comme il a e´te´, ‘dans le sein’, c’est-a`-dire dans les secrets intimes ‘du Pe`re’ e´ternel, ‘lui’, qui est tel, ‘l’a narre´’, c’est-a`-dire qu’il a exprime´ les secrets, comme aussi,
a. Recte : 1 Co. 9, 24. b. Recte : Ep. 3, 9.
v. 18b
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ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 18b)
expressit, sicut et 3166 solus potuit et scit et Deus est, et 3167 sibi in omnibus est fides adhibenda ; IOH. III a 3168 : ‘Qui de celo uenit super omnes est ; et quod uidit et audiuit, hoc testatur’. Et 3169 hoc est quod in 3170 C ELESTI 3171 I ERARCHIA 3172 dicit DYONISIUS I, quod ipsos summos spiritus qui 3173 in uestibulis 3174 sunt cum Deo latent multi decores 3175 diuini. Et IOHANNES CRISOSTOMUS II dicit quod 3176, si queratur ab angelis de essentia 3177, hoc est \ de infinitate essentie Dei, nichil dicunt, sed \ gloriam et maiestatem canunt, quia omnia simul 3178 secreta in 3179 infinito thesauro abscondita non nouit nisi ille de 3180 quo scriptum est COL. II b : ‘in quo sunt omnes thesauri sapientie et scientie 3181’ Dei 3182 ‘absconditi’. Ille enim solus ‘in sinu’ est, quia 3183 sinus est occultum sub uestimento, ubi 3184 naturalis et 3185 fecunda et generatiua est uirtus, et signat 3186 secretum deigene 3187 et fecunde deitatis \ in Patre, \ que 3188 omnia intima sue sapientie per generationem transfudit in Filium ; MATTH. XI c : ‘Nemo nouit Filium nisi Pater et 3189 nemo nouit Patrem nisi Filius’ ; IOH. X d : ‘Sicut nouit me Pater, et ego agnosco 3190 Patrem’. \ Et ideo ille potuit ‘enarrare’ misteria 3191 Trinitatis fidelibus et fundare eos in fide Trinitatis 3192. \ Hoc 3193 est ergo quod dicit 3194.
20
v. 19
‘Et hoc est testimonium Iohannis etc. 3195’.
a. Ioh. 3, 31 ; 32. b. Col. 2, 3. c. Matth. 11, 27. d. Ioh. 10, 15. D E G K Kl M N S T c h l p
3166. et] om. DEKchlp 3167. et] ideo add. chp 3168. iii] xxx c 3169. et] ex add. G 3170. in] libro add. p 3171. celesti] de praem. lp 3172. 3173. qui] est add. E 3174. uestibulis] uestigabiles G 3175. 3176. quod] quia S 3177. essentia] eorum add. G 3178. simul secreta] inv. M 3179. in] om. S 3180. 3181. ‘scientie’] scilicet add. lp 3182. Dei] om. M 3183. quia] qui M 3184. ubi] ut D ; om. (lac.) Kl 3185. et] est G 3186. signat] significat GKSchlp 3187. deigene] Dei G 3188. que] qui DEKl ; quo S 3189. ‘et nemo nouit Patrem nisi Filius’] ‘neque Patrem quis nouit nisi Filius’ p 3190. ‘agnosco’] ‘cognosco’ DEK ; l ; nosco c 3191. misteria] musteria Patris S 3192. Trinitatis] om. T ; fidelibus et fundare eos add. (ditt.) S 3193. hoc] et praem. G 3194. dicit] etc. add. G 3195. etc.] om. DEKchlp ; ewangelium in tertiam dominicam aduentus add. in marg. inf. Kl I. Dion., De coel. hier., cap. 7, n. 2, PTS 67, p. 28, l. 20-23 ; Dionysiaca II, p. 843844 ; transl. Eriugenae in Alb., Super Dion. De cael. hier., cap. 7, Ed. Colon. 36/1, p. 104, l. 86-87 ad sensum. II. Cf. supra p. 190, not. I-II.
p 56b S 23ra
D 28vb ; E 23ra
G 23va
M 16va
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 18a-18b)
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seul, il a pu et sait et est Dieu, et la foi doit lui eˆtre accorde´e en tous ; Jn 3 a : ‘Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; et ce qu’il a vu et a entendu, il en te´moigne’. C’est aussi ce que, dans le De la hie´rarchie ce´leste, Denys dit, a` savoir que les esprits supe´rieurs eux-meˆmes qui sont dans les vestibules avec Dieu sont cache´ s par les nombreuses parures divines. Et Jean Chrysostome dit que, si les anges sont interroge´s au sujet de l’essence, c’est-a`-dire au sujet de l’infinite´ de l’essence de Dieu, ils ne disent rien, mais ils chantent5sa4gloire et5sa4majeste´, parce que lui seul connaıˆt en meˆme temps tous les secrets cache´s dans le tre´sor infini, lui dont il a e´te´ e´crit en Col. 2 b : ‘en qui sont tous les tre´sors cache´s de la sagesse et de la science’ de Dieu. Lui seul est, en effet, ‘dans le sein’, parce que le sein est ce qui est occulte´ sous le veˆtement, ou` se trouve la vertu naturelle, fe´conde et ge´ ne´rative, et parce qu’il marque le secret de la de´ite´ ge´ne´ratrice de Dieu et fe´conde dans le Pe`re, 5de´ite´4 qui transfuse toutes les 5re´alite´s4 intimes de sa sagesse par la ge´ne´ration dans le Fils ; Mt 11 c : ‘Nul ne connaıˆt le Fils, sinon le Pe`re, et nul ne connaıˆt le Pe`re, sinon le Fils’ ; Jn 10 d : ‘Comme le Pe`re me connaıˆt, moi aussi je reconnais le Pe`re’. C’est pourquoi aussi celui-la` a pu ‘narrer’ les myste`res de la Trinite´ aux fide`les et les fonder dans la foi de la Trinite´. Cela est donc ce qu’il dit. ‘Et voici le te´moignage de Jean etc.’.
a. Jn 3, 31 ; 32. b. Col. 2, 3. c. Mt 11, 27. d. Jn 10, 15.
v. 19
INDICES
I. INDEX LOCORUM S. SCRIPTURAE
VETUS TESTAMENTUM GEN. 1, 1 ...................... p. 134, l. 14-15 1, 2 ............................ p. 92, l. 3-4 1, 3 ............................. p. 90, l. 12 6, 3 ...................... p. 158, l. 11-12 18, 27 .................. p. 108, l. 13-14 25, 5 ........................ p. 170, l. 8-9 32, 30 .................... p. 190, l. 9-10 46, 26 ...................... p. 158, l. 3-4
E X. 3, 13 .................... p. 110, l. 17-18 3, 14 ......................... p. 176, l. 22 20, 21 .................. p. 136, l. 13-14 33, 11 .................. p. 190, l. 10-11 33, 13 ......................... p. 188, l. 9 33, 20 ......................... p. 194, l. 3 34, 29 .................... p. 98, l. 22-23 34, 30 .................... p. 98, l. 22-23 34, 35 .................... p. 98, l. 22-23
LEV. 26, 11 .................... p. 162, l. 9-11
NUM. 12, 6 ........................... p. 190, l. 8 12, 8 ........................ p. 190, l. 7-8
DEUT. 7, 6 ...................... p. 140, l. 16-17
26, 18 .................. p. 140, l. 16-17 33, 23 .................. p. 182, l. 17-18
I REG. 22, 19 .................. p. 190, l. 12-13
II PAR. 6, 41 ...................... p. 74, l. 17-18
ESTHER 2, 18 .................... p. 144, l. 21-22 15, 17 ...................... p. 186, l. 7-8
IOB 3, 4 ............................. p. 102, l. 7 3, 6 .......................... p. 102, l. 6-7 21, 14 ...................... p. 140, l. 8-9 24, 13 .................... p. 98, l. 13-14 25, 3 ........................ p. 126, l. 4-5 36, 25 .................. p. 118, l. 13-14 37, 19 .................. p. 136, l. 18-19
PS. 4, 7 .......................... p. 126, l. 8, 5-6 .... p. 108, l. 17-p. 110, 8, 8 ............................. p. 170, 17, 12 ...................... p. 100, l. 17, 46 ...................... p. 144, l. 18, 2-3 .................... p. 168, l.
7-8 l. 2 l. 9 7-8 2-3 4-6
206
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
18, 6 ...................... p. 74, l. 10-11 18, 8 .................... p. 184, l. 21-22 23, 1 ........................... p. 140, l. 5 32, 6 ...................... p. 52, l. 18-19 35, 9 ...... p. 182, l. 21-p. 184, l. 1 35, 10 ...................... p. 192, l. 8-9 48, 13 ...................... p. 130, l. 2-3 48, 21 ...................... p. 130, l. 2-3 50, 7 ........................ p. 150, l. 1-2 75, 2 .................... p. 140, l. 17-18 81, 6 .................... p. 146, l. 22-23 83, 12 ......................... p. 184, l. 9 89, 14 .................. p. 182, l. 19-21 101, 26 ................ p. 134, l. 16-18 101, 28 ...................... p. 44, l. 8-9 103, 24 .................. p. 88, l. 12-13 115, 7 ...................... p. 142, l. 1-2 144, 16 ...................... p. 96, l. 6-7
PROV. 8, 30 ...................... p. 76, l. 11-12 14, 5 ......................... p. 174, l. 20 31, 30 .................... p. 98, l. 18-19
SAP. 1, 5 ...................... p. 144, l. 14-15 1, 7 ........................ p. 22, l. 12-14 p. 96, l. 8-9 7, 2 ...................... p. 148, l. 12-14 7, 21 ...................... p. 70, l. 17-18 7, 23 ........................... p. 70, l. 18 7, 29-30 .... p. 96, l. 15-p. 98, l. 1 13, 5 ...................... p. 132, l. 8-10 17, 5 ........................ p. 102, l. 7-9
ECCLI. 1, 5 ........................ 18, 1 ...................... 23, 29 .................... 24, 5 ......................
p. 96, l. 13-14 p. 70, l. 19-20 p. 88, l. 18-20 p. 34, l. 16-17 p. 174, l. 1-2 24, 33 .................. p. 184, l. 15-16 36, 17 .................. p. 130, l. 14-15 36, 23 ....................... p. 128, l. 10
40, 17 .................. p. 186, l. 14-15 40, 22 .................... p. 186, l. 9-10 45, 6 .................... p. 184, l. 18-19
IS. 1, 2, 6, 6,
2 2 2 3
.......................... p. 142, l. 6-7 ...................... p. 178, l. 18-19 ...................... p. 166, l. 19-20 .......................... p. 96, l. 9-10 p. 166, l. 20 p. 182, l. 16-17 6, 10 .................... p. 124, l. 18-19 7, 9 ............................ p. 38, l. 3-4 8, 16 ...... p. 122, l. 21-p. 124, l. 1 9, 2 ........................ p. 94, l. 16-18 22, 24 ...................... p. 170, l. 1-2 30, 10 ...................... p. 142, l. 3-4 30, 10-11 ................ p. 142, l. 4-5 40, 3 ...................... p. 176, l. 9-10 40, 5 .................... p. 158, l. 10-11 40, 6 ......................... p. 158, l. 10 44, 24 .... p. 134, l. 23-p. 136, l. 1 46, 8 ........................... p. 130, l. 8 48, 16 .................. p. 110, l. 16-17 49, 1 ........................... p. 112, l. 6 53, 2 ......................... p. 178, l. 17 53, 3 ......................... p. 138, l. 13 p. 178, l. 18 53, 8 ......................... p. 138, l. 12 58, 1 ........................ p. 176, l. 7-8 60, 1 ........................ p. 130, l. 5-6 62, 4 .................... p. 162, l. 11-13
IER. 1, 5 .......................... p. 112, l. 6-8 1, 7 ...................... p. 112, l. 12-14 13, 11 .................. p. 162, l. 14-16 23, 24 ...................... p. 134, l. 2-3
BAR. 3, 23 .................... p. 138, l. 14-16 3, 38 ........................ p. 162, l. 5-6
INDEX LOCORUM S. SCRIPTURAE
207
E Z.
ABD.
3, 12 ........................... p. 74, l. 12 43, 7 ...................... p. 74, l. 16-17
1, 1 ...................... p. 110, l. 11-12
ZACH. DAN.
4, 7 ........................... p. 184, l. 10
4, 13 ........................ p. 130, l. 3-4 7, 13 ........................... p. 100, l. 7
MAL.
OS .
3, 1 ........ p. 114, l. 22-p. 116, l. 2 4, 6 ...................... p. 116, l. 12-14
8, 1 .......................... p. 176, l. 8-9 12, 10 .................. p. 194, l. 14-15
NOVUM TESTAMENTUM MATTH. 2, 2 ........................... p. 164, l. 21 3, 11 .................... p. 180, l. 18-19 3, 15 .................... p. 186, l. 21-22 5, 8 ........................ p. 192, l. 9-10 5, 16 ........................ p. 122, l. 2-3 5, 17 ........................... p. 180, l. 8 11, 12 .................. p. 112, l. 14-15 11, 13 .................. p. 112, l. 13-14 p. 180, l. 6 11, 27 .................. p. 188, l. 11-12 p. 200, l. 15-16 17, 3 ........................ p. 166, l. 5-6 17, 5 ........................ p. 166, l. 7-8 21, 9 .................... p. 166, l. 12-14 21, 38 ...................... p. 142, l. 7-8
LUC. 1, 15 .................... p. 114, l. 16-18 1, 17 .................... p. 114, l. 20-21 p. 116, l. 14 1, 28 .................... p. 170, l. 18-19 1, 76 .................... p. 116, l. 11-12 1, 77 .................... p. 118, l. 23-24 1, 79 ...................... p. 94, l. 15-16 p. 100, l. 11-13 2, 13 .................... p. 164, l. 17-18 2, 14 ......................... p. 164, l. 19
2, 32 .................... p. 122, l. 20-21 4, 34 ......................... p. 166, l. 18 19, 37 ...................... p. 168, l. 1-3 19, 38 .................. p. 166, l. 13-14 19, 40 ...................... p. 168, l. 6-7
IOH. 1, 3 ........................ p. 12, l. 18-19 p. 180, l. 21 1, 3-4 ......................... p. 60, l. 12 1, 4 ............................... p. 60, l. 1 1, 5 ............................... p. 90, l. 4 p. 90, l. 6 p. 192, l. 4 1, 6 ............................. p. 12, l. 13 1, 7 ........................... p. 106, l. 12 p. 114, l. 7 p. 176, l. 3-4 1, 8 ........................... p. 106, l. 13 1, 9 ........................... p. 120, l. 15 1, 10 ........................... p. 106, l. 8 1, 11 ......................... p. 130, l. 21 1, 12 ......................... p. 130, l. 17 p. 142, l. 21 1, 13 ......................... p. 142, l. 22 1, 14 .......................... p. 20, l. 1-2 p. 20, l. 17-18 p. 142, l. 17
208
1, 1,
1,
1, 1, 1, 1, 1, 1, 1,
1, 2, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 8, 8,
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
p. 152, l. 4 p. 170, l. 13 p. 186, l. 6-7 15 ........................... p. 106, l. 9 p. 174, l. 14-15 16 .................... p. 170, l. 21-22 p. 172, l. 9-10 p. 174, l. 16 p. 184, l. 3 17 ...................... p. 172, l. 9-10 p. 172, l. 11-12 p. 180, l. 9 p. 184, l. 13-14 18 ...................... p. 20, l. 20-21 p. 182, l. 12-13 19 ........................ p. 174, l. 8-9 p. 176, l. 24-p. 178, l. 1 19-37 ..................... p. 178, l. 2 20 .................... p. 122, l. 12-13 26 ......................... p. 176, l. 20 29 ......................... p. 174, l. 11 33 ...................... p. 110, l. 9-11 p. 174, l. 23-24 p. 180, l. 13-16 34 .................... p. 164, l. 10-11 1 .......................... p. 106, l. 3-4 6 .......................... p. 150, l. 5-6 20 ...................... p. 98, l. 12-13 28 .................... p. 122, l. 13-15 31 ........................ p. 200, l. 2-3 32 ........................... p. 200, l. 3 34 ........................ p. 170, l. 6-7 17 ...................... p. 32, l. 12-13 19 ...................... p. 70, l. 15-16 33 ........................ p. 116, l. 5-6 p. 174, l. 23-24 34 .................... p. 118, l. 16-17 35 ......................... p. 104, l. 24 p. 174, l. 24-p. 176, l. 1 43 ........................... p. 142, l. 9 29 ............................. p. 32, l. 8 58 .......................... p. 42, l. 5-6 p. 44, l. 6 p. 182, l. 1-2
10, 10, 14, 15, 16, 17,
15 .................. p. 200, l. 17-18 30 ........................... p. 42, l. 2 10 .................... p. 16, l. 14-16 26 .................... p. 50, l. 13-14 28 .... p. 132, l. 12-p. 134, l. 1 3 ........................ p. 188, l. 4-6
ACT. 2, 3 ............................... p. 74, l. 1 6, 8 ...................... p. 170, l. 15-17 8, 33 ............................. p. 138, 12 10, 34-35 ................ p. 144, l. 6-8 10, 43 .... p. 164, l. 23-p. 166, l. 2 19, 4 .................... p. 118, l. 21-23
ROM. 1, 20 ........................ p. 132, l. 6-8 1, 21 ...................... p. 136, l. 8-10 1, 21-22 .............. p. 136, l. 23-24 8, 16 ...................... p. 146, l. 9-10 8, 17 .................... p. 146, l. 10-11 10, 15 .................. p. 110, l. 12-13 15, 8 .................... p. 140, l. 14-15
I COR. 1, 21 ...... p. 136, l. 24-p. 138, l. 2 1, 24 ........................... p. 32, l. 10 p. 172, l. 17-18 1, 30 .................... p. 172, l. 18-19 2, 6 ............................... p. 36, l. 8 3, 9 ........................... p. 186, l. 13 4, 7 ............................. p. 184, l. 2 6, 19 .................... p. 152, l. 22-23 6, 20 .................... p. 152, l. 21-22 8, 4 ............................... p. 78, l. 9 9, 24 ........................... p. 198, l. 4 15, 10 ....................... p. 110, l. 23
II COR. 3, 15-17 p. 194, l. 22-p. 196, l. 2 4, 5 ...................... p. 178, l. 12-13 4, 6 .......................... p. 92, l. 8-10
INDEX LOCORUM S. SCRIPTURAE
209
GAL.
I TIM.
1, 2, 3, 3, 3, 4,
6, 16 ......................... p. 136, l. 15
11-12 ................ p. 112, l. 9-12 18 ...................... p. 76, l. 21-22 24 ...... p. 184, l. 23-p. 186, l. 1 26 ........................ p. 148, l. 2-3 28 ...................... p. 144, l. 8-11 19 .................... p. 146, l. 21-22
HE. 3, 3 ...................... p. 168, l. 14-16 5, 1 .......................... p. 108, l. 3-4 7, 19 ........................... p. 186, l. 2
EPH.
IAC.
3, 9 ...................... p. 198, l. 11-12 3, 18 ........................ p. 104, l. 1-3 5, 8 ........................ p. 92, l. 11-13 p. 120, l. 17-18 5, 14 ...................... p. 90, l. 13-15
1, 5 ............................ p. 96, l. 2-3 1, 17 .......................... p. 26, l. 5-6 1, 18 ........................ p. 150, l. 7-9
I PETR. 1, 23 ........................ p. 150, l. 6-7
PHIL. 2, 7 .......................... p. 134, l. 5-6 p. 162, l. 4-5 2, 10 ...................... p. 166, l. 8-10 2, 15 ...................... p. 98, l. 21-22 p. 122, l. 9-10 3, 12 .................... p. 102, l. 19-20 3, 13 .................... p. 102, l. 18-19
COL. 1, 13 ........................ p. 156, l. 1-3 1, 16-17 .................... p. 70, l. 1-2 2, 3 .......................... p. 170, l. 5-6 p. 200, l. 10-11
II PETR. 1, 16 ...................... p. 164, l. 8-10
I IOH. 1, 1, 1, 3, 3,
1 .......................... p. 164, l. 6-7 3 ............................. p. 164, l. 8 5-6 .................. p. 100, l. 13-16 1 .......................... p. 146, l. 7-8 8 ........................ p. 76, l. 19-20
APOC. 1, 4 ...................... p. 176, l. 22-23 21, 3 ........................... p. 162, l. 8
II. INDEX AUCTORUM
AUCTORES AB ALBERTO IPSO ALLEGATI * : AUCTORES A NOBIS ALLEGATI ALBERTUS MAGNUS Commentarii in I Sententiarum *d. 4, art. 9, Ed. Paris. 25, p. 170b-171a .......... p. 40, not. i *d. 8, A, Ed. Paris. 25, p. 220 .................... p. 26, not. i *d. 8, B, Ed. Paris. 25, p. 237-238 ............. p. 26, not. i *d. 8, B, art. 14, Ed. Paris. 25, p. 241a-242b ......... p. 28, not. ii De anima *lib. 3, tr. 2, cap. 18, Ed. Colon. 7/1, p. 203, l. 87-89 .... p. 14, not. iii De bono *tr. 1, q. 4, art. 3, Ed. Colon. 28, p. 52, l. 85-86 ....... p. 52, not. ii De causis et processu universitatis a prima causa *lib. 2, tr. 4, cap. 7, Ed. Colon. 17/2, p. 161, l. 70-80 ..... p. 28, not. ii p. 42, not. i De incarnatione *tr. 3, q. 2, art. 3, Ed. Colon. 26, p. 197, l. 13-18 .... p. 156, not. i *tr. 3, q. 3, art. 1, Ed. Colon. 26, p. 200, l. 5-35 ..... p. 158, not. ii
De resurrectione *tr. 4, q. 1, art. 9, § 1, Ed. Colon. 26, p. 327, l. 13-16 .. p. 190, not. iii *tr. 4, q. 1, art. 9, § 1, Ed. Colon. 26, p. 328, l. 70-74 .. p. 196, not. iii *tr. 4, q. 2, art. 2, Ed. Colon. 26, p. 341, l. 36-37 ...... p. 84, not. i Enarrationes in Lucam cap. 1, 5, Ed. Paris. 22, p. 10a ................... p. 112, cap. 1, 13, Ed. Paris. 22, p. 24b-26b ........... p. 112, cap. 1, 60, Ed. Paris. 22, p. 156a ................. p. 112, cap. 1, 66-67, Ed. Paris. 22, p. 161ab ............... p. 112, cap. 1, 76-77, Ed. Paris. 22, p. 175b-179a ........ p. 112, cap. 1, 80, Ed. Paris. 22, p. 182a-183b ........ p. 112, cap. 3, 2-18, Ed. Paris. 22, p. 263b-286b ....... p. 112, cap. 3, 20, Ed. Paris. 22, p. 289a ................. p. 112, cap. 7, 20-28, Ed. Paris. 22, p. 480b-490a ........ p. 112,
not. i not. i not. i not. i not. i not. i not. i not. i not. i
212
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
Metaphysica *lib. 2, cap. 2, Ed. Colon. 16/1, p. 92, l. 83 .......... p. 116, not. ii *lib. 5, tr. 1, cap. 1, Ed. Colon. 16/1, p. 207, l. 60-70 ...... p. 18, not. i *lib. 5, tr. 1, cap. 1, Ed. Colon. 16/1, p. 209, l. 21-24 .... p. 14, not. iv *lib. 11, tr. 2, cap. 6, Ed. Colon. 16/2, p. 490, l. 18 ........... p. 96, not. i *lib. 13, tr. 2, cap. 2, Ed. Colon. 16/2, p. 593, l. 77-81 .. p. 80, not. iii
Summa de creaturis. De IV coaequaevis *tr. 2, q. 3, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 339a ................. p. 24, not. iii *tr. 2, q. 6, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 390a ................. p. 24, not. iii *tr. 4, q. 24, art. 2, sol., Ed. Paris. 34, p. 477a-479a ........ p. 86, not. vi *tr. 4, q. 32, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 508b .............. p. 190, not. iii *tr. 4, q. 32, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 508b-509a ....... p. 192, not. ii *tr. 4, q. 49, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 583b .............. p. 108, not. iii
Physica *lib. 1, tr. 1, cap. 5, Ed. Colon. 4/1, p. 8, l. 80-84 .......... p. 60, not. i *lib. 1, tr. 2, cap. 6, Ed. Colon. 4/1, p. 26, l. 48-53 ...... p. 44, not. iii *lib. 2, tr. 2, cap. 17, Ed. Colon. 4/1, p. 124, l. 37-39 ....... p. 120, not. i *lib. 4, tr. 1, cap. 6, Ed. Colon. 4/1, p. 211, l. 41-48.64-67 ....... p. 16, not. v * lib. 4, tr. 1, cap. 6, Ed. Colon. 4/1, p. 211, l. 78-79 ...... p. 52, not. i *lib. 4, tr. 3, cap. 2, Ed. Colon. 4/1, p. 262, l. 45-51 ..... p. 16, not. v *lib. 8, tr. 1, Ed. Colon. 4/2, p. 551, l. 66-72 ...... p. 86, not. i
Summa theologiae sive De mirabili scientia Dei *prol., Ed. Colon. 34/1, p. 2, l. 38-41 .......... p. 96, not. i *I, tr. 3, q. 13, cap. 4, Ed. Colon. 34/1, p. 47, l. 51-59 ....... p. 34, not. ii *I, tr. 3, q. 18, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 86, l. 35 ............ p. 52, not. ii * I, tr. 4, q. 19, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 92, l. 63-66 .... p. 124, not. iii *I, tr. 5, q. 23, cap. 1, art. 2, II, B, Ed. Colon. 34/1, p. 130, l. 56-57 ..... p. 24, not. ii *I, tr. 5, q. 23, cap. 3, Ed. Colon. 34/1, p. 140, l. 71-75 .... p. 24, not. iv *I, tr. 6, q. 25, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 151, l. 5-9 ...... p. 124, not. iii *I, tr. 7, q. 30, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 228, l. 21-30 ..... p. 22, not. ii p. 44, not. v *I, tr. 7, q. 30, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 229, l. 27-43 ..... p. 14, not. ii *I, tr. 7, q. 30, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 229, l. 29-43 ..... p. 44, not. v
Principium super totam Bibliam *Ed. Colon. 25/2, p. 251, l. 32-36 .... p. 12, not. iv Quaestio de esse Christi *Ed. Colon. 25/2, p. 256, l. 40 ......... p. 160, not. i Quaestio de prophetia *I, n. 3, Ed. Col. 25/2, p. 64, l. 57p. 65, l. 2 .............. p. 80, not. ii Quaestio de visione Dei in patria *Ed. Colon. 25/2, p. 97, l. 57-59 .... p. 196, not. iii
INDEX AUCTORUM
*I, tr. 7, q. 30, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 229, l. 44-52 ..... *I, tr. 7, q. 30, cap. 3, Ed. Colon. 34/1, p. 232, l. 10-13 .... *I, tr. 7, q. 30, cap. 3, Ed. Colon. 34/1, p. 233, l. 5-7 ........ *I, tr. 7, q. 30, cap. 3, Ed. Colon. 34/1, p. 236, l. 66-80 .... *I, tr. 8, q. 34, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 263, l. 64-65 .... *I, tr. 8, q. 35, cap. 3, Ed. Colon. 34/1, p. 270, l. 11 ........ *I, tr. 8, q. 35, cap. 3, Ed. Colon. 34/1, p. 270, l. 30-46 .....
p. 62, not. v art. 1, p. 28, not. iv art. 1, p. 28, not. iv p. 48, not. iv p. 30, not. iv art. 1, p. 46, not. vii art. 1,
p. 46, not. v p. 54, not. v *I, tr. 8, q. 35, cap. 3, art. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 272, l. 46-50 .... p. 70, not. iii *I, tr. 9, q. 38, Ed. Colon. 34/1, p. 288, l. 9-10 ...... p. 84, not. iv Super Dionysium De caelesti hierarchia *cap. 1, Ed. Colon. 36/1, p. 12, l. 77p. 13, l. 63 ......... p. 116, not. iii *cap. 1, Ed. Colon. 36/1, p. 13, l. 64-65 ...... p. 194, not. i *cap. 4, Ed. Colon. 36/1, p. 71, l. 12-31 ..... p. 192, not. ii *cap. 7, Ed. Colon. 36/1, p. 104, l. 86-87 .... p. 200, not. i *cap. 13, Ed. Colon. 36/1, p. 198, l. 9-10 ....... p. 84, not. ii *cap. 15, Ed. Colon. 36/1, p. 235, l. 27-30 ..... p. 98, not. ii Super Dionysium De divinis nominibus *cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 113, l. 70-71 .... p. 78, not. iii
213
*cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 157, l. 65-66 ...... p. 96, not. i p. 100, not. ii *cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 238, l. 72-74 .... p. 78, not. iii *cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 241, l. 74-78 .... p. 78, not. iii *cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 243, l. 71-75 .... p. 78, not. iii *cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 250, l. 50-68 .... p. 78, not. iii *cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 255, l. 74-80 .... p. 78, not. iii *cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 260, l. 74-81 .... p. 78, not. iii *cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 262, l. 82-83 .... p. 78, not. iii *cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 264, l. 84p. 265, l. 76 ......... p. 78, not. iii *cap. 5, Ed. Colon. 37/1, p. 320, l. 44.56-57... p. 84, not. iv *cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 346, l. 70-76 .. *p. 86, not. vi p. 86, not. vii *cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 350, l. 76-82 .. *p. 86, not. vi p. 86, not. vii *cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 353, l. 82-83 .. *p. 86, not. vi p. 86, not. vii *cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 355, l. 82-84 .. *p. 86, not. vi p. 86, not. vii Super Dionysium De ecclesiastica hierarchia *cap. 2, Ed. Colon. 36/2, p. 41, l. 27-42 .... p. 116, not. iii *cap. 2, Ed. Colon. 36/2, p. 42, l. 26-30 ; l. 44-46 ... p. 96, not. i Super Dionysii epistulas *1, Ed. Colon. 37/2, p. 479, l. 62-63 .. p. 190, not. iii
214
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
*9, Ed. Colon. 37/2, p. 536, l. 79-80 .. p. 116, not. iii *9, Ed. Colon. 37/2, p. 538, l. 74-75 .. p. 116, not. iii Super Iohannem (Enarrationes in Ioannem) Prol., Ed. Paris. 24, p. 2 ....................... p. 12, not. ii Prol., Ed. Paris. 24, p. 4 ........................ p. 36, not. i Prol., Ed. Paris. 24, p. 7-8 ..................... p. 12, not. i Prol., Ed. Paris. 24, p. 12a .................... p. 12, not. ii Prol., Ed. Paris. 24, p. 14b ................... p. 12, not. ii Prol., Ed. Paris. 24, p. 17b .................... p. 36, not. i p. 36, not. vi Prol., Ed. Paris. 24, p. 18b ................... p. 12, not. ii Prol., Ed. Paris. 24, p. 19ab ................... p. 36, not. i cap. 1, v. 1, ed. Casteigt, p. 14, l. 3-4 .......... p. 44, not. vi p. 14, l. 15-17 ...... p. 52, not. iii p. 14, l. 16 ............. p. 16, not. i p. 16, l. 3-5 .......... p. 44, not. vi p. 16, l. 8-9 ........... p. 50, not. v p. 16, l. 9 ............... p. 20, not. i p. 18, l. 17-18 ...... p. 36, not. iii p. 18, l. 17-19 ...... p. 60, not. iii p. 20, l. 3-21 ......... p. 30, not. ii p. 28, l. 7-16 .......... p. 42, not. i p. 28, l. 18-20 ...... p. 40, not. iii p. 28, l. 20-21 ...... p. 40, not. iv p. 30, l. 8-16 ........ p. 40, not. iv p. 32, l. 3-13 ........ p. 44, not. vi p. 36, not. iii p. 32, l. 22p. 34, l. 2 ............. p. 60, not. iii cap. 1, v. 3, ed. Casteigt, p. 58, l. 11-15 ..... p. 180, not. v p. 70, l. 4-5 ......... p. 180, not. v p. 70, l. 12-15 ........ p. 72, not. i
cap. 1, v. 4, ed. Casteigt, p. 88, l. 16p. 104, l. 11 .......... p. 88, not. v p. 90, l. 7-10 ......... p. 92, not. ii cap. 1, v. 5, ed. Casteigt, p. 88, l. 16p. 104, l. 11 .......... p. 88, not. v cap. 1, v. 6, ed. Casteigt, p. 106, l. 17 ......... p. 174, not. i p. 110, l. 19p. 112, l. 8 ........... p. 174, not. i p. 112, l. 17 ......... p. 174, not. i cap. 1, v. 7, ed. Casteigt, p. 116, l. 4-6 ........ p. 176, not. i p. 116, l. 16-17 .... p. 176, not. i p. 118, l. 5-8 ........ p. 118, not. i cap. 1, v. 10, ed. Casteigt, p. 132, l. 1-10 ...... p. 134, not. i cap. 1, v. 12, ed. Casteigt, p. 142, l. 13-17 ... p. 152, not. ii cap. 1, v. 14, ed. Casteigt, p. 156, l. 13-18 .. p. 158, not. iii p. 160, l. 15p. 162, l. 6 .......... p. 162, not. v p. 170, l. 14 ......... p. 186, not. i p. 170, l. 20p. 172, l. 8 ........... p. 186, not. i cap. 1, v. 15, ed. Casteigt, p. 174, l. 5-9 ....... p. 178, not. ii cap. 1, v. 16, ed. Casteigt, p. 182, l. 11-13 .. p. 188, not. iv cap. 1, v. 19-34, Ed. Paris. 24, p. 56b-72b ........... p. 178, not. i cap. 15, v. 26, Ed. Paris. 24, p. 579b, l. 3-32 .... p. 50, not. iv Super Isaiam *cap. 1, 13, Ed. Colon. 19, p. 22, l. 48-50 ...... p. 120, not. i *cap. 2, v. 2, Ed. Colon. 19, p. 36, l. 48-51 .... p. 126, not. iii Super Matthaeum *Ed. Colon. 21/1, p. 4, l. 11-12.14-15 ... p. 138, not. v *Ed. Colon. 21/1, p. 12, l. 79-80 .... p. 146, not. iv
INDEX AUCTORUM
*Ed. Colon. 21/1, p. 34, l. 60-61 .... p. 108, not. vi *Ed. Colon. 21/1, p. 35, l. 59 ......... p. 136, not. iii *Ed. Colon. 21/1, p. 47, l. 10-11 ...... p. 94, not. iii *Ed. Colon. 21/1, p. 49, l. 28-29 ........ p. 92, not. i *Ed. Colon. 21/1, p. 63, l. 35-37 .... p. 162, not. iv *Ed. Colon. 21/1, p. 71, l. 14 .......... p. 118, not. ii *Ed. Colon. 21/1, p. 81, l. 34-36 ..... p. 150, not. ii *Ed. Colon. 21/1, p. 95, l. 38-39 ...... p. 94, not. iii *Ed. Colon. 21/1, p. 177, l. 11-13 .... p. 150, not. i *Ed. Colon. 21/1, p. 280, l. 79 ....... p. 190, not. iv *Ed. Colon. 21/1, p. 330, l. 20 ......... p. 110, not. i *Ed. Colon. 21/1, p. 335, l. 12-18 .. p. 126, not. iii *Ed. Colon. 21/1, p. 338, l. 49-51 .. p. 136, not. iv *Ed. Colon. 21/1, p. 342, l. 58-59 .... p. 24, not. iii *Ed. Colon. 21/1, p. 363, l. 2 ........... p. 22, not. iii *Ed. Colon. 21/1, p. 400, l. 63 ......... p. 130, not. i *Ed. Colon. 21/1, p. 409, l. 3-4 ........ p. 192, not. i *Ed. Colon. 21/1, p. 458, l. 82-85 .... p. 146, not. i *Ed. Colon. 21/2, p. 466, l. 58 ; 61 .. p. 166, not. i *Ed. Colon. 21/2, p. 512, l. 74-75 ... p. 166, not. ii *Ed. Colon. 21/1, p. 520, l. 8-10 ..... p. 118, not. ii *Ed. Colon. 21/2, p. 520, l. 11-14 .. p. 180, not. iii *Ed. Colon. 21/2, p. 537, l. 59-60 .... p. 144, not. i
215
*Ed. Colon. 21/2, p. 539, l. 32-34 ... *Ed. Colon. 21/2, p. 599, l. 32-33 .... *Ed. Colon. 21/2, p. 600, l. 31 ......... *Ed. Colon. 21/2, p. 656, l. 1 ..........
p. 184, not. ii p. 184, not. i p. 182, not. i p. 194, not. ii
ALCUINUS Commentaria in Sancti Iohannis evangelium *epistula ad Gislam et Rodtrudam, PL 100, col. 741AB ........... p. 18, not. vi *epistula ad Gislam et Rodtrudam, PL 100, col. 743D ............. p. 12, not. iii *epistula ad Gislam et Rodtrudam, PL 100, col. 745BC ............. p. 24, not. i
ALFREDUS
DE
SARESHEL
De motu cordis *cap. 8, BGPTM XIII/1-2, p. 30, l. 19 ............. p. 84, not. i
ALPETRAGIUS [AL-BITRUˆJIˆ] De motibus celorum *lib. 7, cap. 18, ed. Carmody, p. 90 .................... p. 64, not. iii
AMBROSIUS MEDIOLANENSIS De fide libri V (Ad Gratianum Augustum) *lib. 3, cap. 6, n. 41-45, CSEL 78, p. 122, l. 1p. 124, l. 40 ......... p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii
216
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
p. 86, not. v p. 134, not. iii p. 188, not. v lib. 3, cap. 6, n. 43, CSEL 78, p. 123, l. 9p. 124, l. 40 .......... p. 88, not. ii *p. 88, not. iii De Spiritu Sancto *lib. 1, cap. 2, n. 29, CSEL 79, p. 28, l. 20p. 29, l. 27 ........... p. 50, not. iii *lib. 1, cap. 3, n. 51, CSEL 79, p. 36, l. 124-138 .. p. 72, not. iv *lib. 1, cap. 3, n. 51, CSEL 79, p. 36, l. 136-138 .... p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii lib. 1, cap. 7, n. 81, CSEL 79, p. 48, l. 1p. 49, l. 8 .............. p. 66, not. ii
De concordia praescientiae et praedestinationis et gratiae Dei cum libero arbitrio lib. 1, cap. 5, ed. Schmitt, t. 2, p. 254, l. 22-26 .... p. 42, not. iii De processione Spiritus Sancti cap. 9, ed. Schmitt, t. 2, p. 203, l. 1-6 ........ p. 18, not. iii De veritate cap. 11, ed. Schmitt, t. 1, p. 191, l. 19-20 ... p. 172, not. v Monologion *cap. 10, ed. Schmitt, t. 1, p. 24, l. 29p. 25, l. 4 ............. p. 46, not. vi cap. 24, ed. Schmitt, t. 1, p. 42, l. 11-29 ....... p. 28, not. ii p. 42, not. i
Explanatio super psalmos XII 36, cap. 35, CSEL 64, p. 98, l. 4-21 ......... p. 88, not. ii *p. 88, not. iii 36, cap. 35, CSEL 64, p. 98, l. 4-29 .......... p. 68, not.ii
Proslogion proem., ed. Schmitt, t. 1, p. 94, l. 7 ............... p. 38, not. i cap. 1, ed. Schmitt, t. 1, p. 100, l. 18 ........... p. 38, not. i
Sermo de Natali Domini secundum Iohannem Cassianum, De incarnatione Domini contra Nestorium lib. 7, cap. 25, CSEL 17, p. 383, l. 24-26 .... p. 154, not. i
ARISTOTELES
Corpus antiphonalium officii *Ed. Hesbert, n. 5456 ................ p. 154, not. i
ANSELMUS CANTUARIENSIS De casu diaboli cap. 11, ed. Schmitt, t. 1, p. 250, l. 30-32 ...... p. 80, not. i
Analytica posteriora lib. 1, cap. 2 (71 b 19-21), transl. Iacobi, Arist. Lat. 4/1-4, p. 7, l. 14-16 ......... p. 60, not. ii lib. 1, cap. 2 (71 b 25-28), transl. Iacobi, Arist. Lat. 4/1-4, p. 7, l. 21-22 ......... p. 60, not. ii De anima *lib. 3, cap. 5 (430 a 12-13.15.18), transl. Iacobi Venetici, Arist. Lat. 12/1 ; transl. vetus in Alb., De anim., lib. 3, tr. 2, cap. 18, Ed. Colon. 7/1, p. 203, l. 87-89 .... p. 14, not. iii
INDEX AUCTORUM
De generatione et corruptione lib. 1, cap. 10 (327 b 27-328 a 17), transl. vetus, Arist. Lat. 9/1, p. 48, l. 17p. 49, l. 13 ......... p. 160, not. iii Metaphysica *lib. 2, cap. 1 (993 b 9-11), transl. arabo-latina, Arist. Lat. 25/2, p. 36, l. 11-13, in Alb., Metaph., lib. 2, cap. 2, Ed. Colon. 16/1, p. 92, l. 83 .......... p. 116, not. ii *lib. 2, n. 35, in Auctoritates Aristotelis, ed. Hamesse, p. 118, l. 44-46 ... p. 116, not. ii lib. 5, cap. 1 (1012 b 35-1013 a 23), transl. media, Arist. Lat. 25/2, p. 84, l. 3-p. 85, l. 4, in Alb., Metaph., lib. 5, tr. 1, cap. 1, Ed. Colon. 16/1, p. 207, l. 60-70 ...... p. 18, not. i *lib. 5, cap. 1 (1013 a 17-19), transl. media, Arist. Lat. 25/2, p. 84, l. 17p. 85, l. 1 ; Alb., Metaph., lib. 5, tr. 1, cap. 1, Ed. Colon. 16/1, p. 209, l. 21-24 .... p. 14, not. iv lib. 14, cap. 4 (1091 b 35-1092 a 5), transl. media, Arist. Lat. 25/2, p. 269, l. 12-19, in Alb., Metaph., lib. 13, tr. 2, cap. 2, Ed. Colon. 16/2, p. 593, l. 77-81 .. p. 80, not. iii Peri hermeneias *cap. 1 (16 a 3-4) transl. Boethii, Arist. Lat. 2/1-2, p. 5, l. 4-5 ............ p. 54, not. iv Physica lib. 1, cap. 1 (184 a 10-16), transl. vetus, Arist. Lat. 7/2, p. 7, l. 3-8, in Alb., Phys., lib. 1, tr. 1, cap. 5, Ed. Colon. 4/1, p. 8, l. 80-84 .......... p. 60, not. i
217
lib. 2, cap. 6, (197 b 26), transl. vetus, Arist. Lat. 7/2, p. 76, l. 2 ; Alb., Phys., lib. 2, tr. 2, cap. 17, Ed. Colon. 4/1, p. 124, l. 37-39 et Alb., Super Isaiam, cap. 1, 13, Ed. Colon. 19, p. 22, l. 48-50 ...... p. 120, not. i lib. 4, cap. 3 (210 b 8-9), in Alb., Phys., lib. 4, tr. 1, cap. 6, Ed. Colon. 4/1, p. 211, l. 78-79 ...... p. 52, not. i lib. 8, cap. 1 (250 b 11-22), transl. vetus, Arist. Lat. 7/2, p. 276, l. 3-16, in Alb., Phys., lib. 8, tr. 1, Ed. Colon. 4/2, p. 551, l. 66-72 ...... p. 86, not. i Topicorum Aristotelis libri VIII lib. 2, cap. 1 (109 a 27-28), transl. Boethii, Arist. Lat. 5/1-3, p. 31, l. 10-11 ....... p. 74, not. ii
ARRIUS, cf. ................... p. 48, l. 6 p. 48, l. 7 p. 64, l. 3 p. 64, l. 5 p. 64, l. 6 p. 64, l. 12 p. 66, l. 11 p. 66, l. 15 p. 68, l. 17 p. 68, l. 18 p. 70, l. 8 p. 188, l. 21 Ambrosius Mediolanensis De fide libri V (Ad Gratianum Augustum) *lib. 3, cap. 6, n. 41-45, CSEL 78, p. 122, l. 1p. 124, l. 40 ......... p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii
218
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 134, not. iii p. 188, not. v
p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 134, not. iii p. 188, not. v
Augustinus Hipponensis De haeresibus *cap. 49, CCSL 46, p. 320, l. 1p. 321, l. 12 ......... p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 86, not. v p. 134, not. iii p. 188, not. v *cap. 49, additamenta, CCSL 46, p. 320, l. 132p. 321, l. 145 ....... p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 86, not. v p. 134, not. iii p. 188, not. v In Iohannis evangelium tractatus CXXIV *tr. 1, n. 11, CCSL 36, p. 6, l. 1-2 ............ p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 134, not. iii p. 188, not. v *tr. 26, n. 5, CCSL 36, p. 262, l. 10-14 .... p. 48, not. iii p. 64, not. i
Glossa marginalis super Iohannem *1, 10 ...................... p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 134, not. iii p. 188, not. v *1, 15 ...................... p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 134, not. iii p. 188, not. v Theophylactus Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 2, PG 123, col. 1139BD ........ p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 134, not. iii p. 188, not. v *cap. 1, v. 3, PG 123, col. 1142D ........... p. 70, not. ix
AUCTORITATES GRECORUM, cf. ......................... p. 86, l. 19
INDEX AUCTORUM
Dionysius Areopagita De divinis nominibus *cap. 7, n. 2, PTS 33, p. 196, l. 12p. 197, l. 16 ; Dionysiaca I, p. 395-401, transl. Ioh. Sarraceni in Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 346, l. 70-76 ; p. 350, l. 76-82 ; p. 353, l. 82-83 .... p. 86, not. vi *cap. 7, n. 3, PTS 33, p. 197, l. 20p. 198, l. 2 ; Dionysiaca I, 402 ; in Alb., Super Dion. De div. nom., Ed. Colon. 37/1, p. 355, l. 82-84 .... p. 86, not. vi Liber de causis *prop. 9, ed. Pattin, p. 70, l. 8 ............. p. 86, not. vi Plato in Augustini De diversis quaestionibus octoginta tribus *q. 46, CCSL 44A, p. 72, l. 58 ........... p. 86, not. vi
AUGUSTINUS HIPPONENSIS Confessionum libri XIII lib. 7, cap. 9, n. 13, CCSL 27, p. 101, l. 1-19 ...... p. 36, not. iv Contra epistulam Manichaei quam uocant fundamenti n. 24, CSEL 25, p. 223, l. 3-11 ...... p. 66, not. iv p. 70, not. i p. 76, not. ii Contra Maximinum haereticum Arianorum episcopum libri II lib. 2, cap. 12, n. 3, PL 42, col. 768-769 ........... p. 32, not. i
219
lib. 2, cap. 13, n. 2, PL 42, col. 770 ................ p. 164, not. i De agone christiano cap. 15, n. 17, CSEL 41, p. 119, l. 12 .......... p. 22, not. v De civitate Dei lib. 10, cap. 2, CSEL 40/1, p. 449, l. 1-5 ....... p. 126, not. ii lib. 10, cap. 23, CCSL 47, p. 296, l. 10-13 ..... p. 16, not. ii p. 16, not. vi lib. 10 cap. 29, CCSL 47, p. 304, l. 1-3 ......... p. 16, not. ii p. 16, not. vi lib. 11, cap. 10, CCSL 48, p. 330, l. 9-19 ....... p. 40, not. ii lib. 11, cap. 24, CSEL 40/1, p. 547, l. 2-3 ...... p. 132, not. iii De diversis quaestionibus octoginta tribus q. 46, CCSL 44A, p. 71, l. 22-32 ...... p. 86, not. iv q. 46, CCSL 44A, p. 72, l. 57p. 73, l. 62 ........... p. 86, not. iv *q. 46, CCSL 44A, p. 72, l. 58 ........... p. 86, not. vi De Genesi ad litteram imperfectus liber n. 15, CSEL 28/1, p. 495, l. 15-25 .... p. 100, not. i n. 16, CSEL 28/1, p. 498, l. 3 ............. p. 32, not. i De Genesi ad litteram libri duodecim lib. 1, n. 2, CSEL 28/1, p. 6, l. 21p. 7, l. 3 ................ p. 24, not. v p. 42, not. ii lib. 1, n. 10, CSEL 28/1, p. 14, l. 3-23 ........ p. 102, not. i lib. 5, n. 13, CSEL 28/1, p. 156, l. 24p. 157, l. 2 ........... p. 88, not. iv
220
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
De haeresibus *cap. 10, CCSL 46, p. 294, l. 1-2 ........ p. 52, not. iv p. 64, not. viii p. 66, not. x *cap. 44, CCSL 46, p. 311, l. 27p. 312, l. 10 ........ p. 48, not. vii p. 54, not. i p. 64, not. vii p. 66, not. v p. 66, not. ix *cap. 45, additamenta, CCSL 46, p. 312, l. 117-118 .. p. 54, not. i p. 64, not. vii *cap. 46, n. 1-2, CCSL 46, p. 312, l. 1-7 ........ p. 66, not. iii p. 70, not. i p. 76, not. ii *cap. 46, n. 16, CCSL 46, p. 318, l. 164p. 319, l. 177 ........ p. 50, not. ii *cap. 49, CCSL 46, p. 320, l. 1p. 321, l. 12 ......... p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 134, not. iii p. 188, not. v *cap. 49, additamenta, CCSL 46, p. 320, l. 132p. 321, l. 145 ....... p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 134, not. iii p. 188, not. v *appendix IIA, CCSL 46, p. 350, l. 1-9 ......... p. 48, not. v p. 64, not. vi p. 66, not. vii
p. 72, not. ii p. 172, not. iii *appendix III, CCSL 46, p. 350, l. 1-9 ........ p. 48, not. vi p. 64, not. v p. 66, not. viii p. 72, not. iii p. 76, not. i De natura boni cap. 25, CSEL 25, p. 266, l. 20-23 .... p. 74, not. iii *p. 78, not. i *p. 80, not. iv De trinitate lib. 1, cap. 6, n. 9, CCSL 50, p. 38, l. 15-17 ...... p. 68, not. ix lib. 4, cap. 1, n. 3, CCSL 50, p. 163, l. 57-60 .... p. 88, not. iv lib. 4, cap. 20, n. 29, CCSL 50, p. 200, l. 116-122 p. 18, not. iv lib. 6, cap. 10, n. 11, CCSL 50, p. 241, l. 10-16 ...... p. 46, not. i *lib. 6, cap. 10, n. 11, CCSL 50, p. 241, l. 10p. 242, l. 36 ........... p. 62, not. i lib. 6, cap. 10, n. 11, CCSL 50, p. 241, l. 21-23 .... p. 46, not. iii *p. 46, not. vii *p. 62, not. i lib. 7, cap. 2, n. 3, CCSL 50, p. 250, l. 6 ........... p. 30, not. iii *lib. 7, cap. 2, n. 3, CCSL 50, p. 250, l. 6-16 ....... p. 48, not. ii lib. 7, cap. 3, n. 6, CCSL 50, p. 251, l. 25-27 ... *p. 46, not. v p. 54, not. v lib. 9, cap. 4, n. 4, CCSL 50, p. 297, l. 13-25 ...... p. 58, not. i lib. 9, cap. 12, n. 18, CCSL 50, p. 309, l. 35-38 ..... p. 46, not. ii *lib. 15, cap. 10, n. 19, CCSL 50A, p. 486, l. 76-77 ...... p. 48, not. i lib. 15, cap. 11, n. 19-20, CCSL 50A, p. 487, l. 5-10 ..... p. 160, not. ii
INDEX AUCTORUM
lib. 15, cap. 14, n. 23, CCSL 50A, p. 496, l. 7-10 ....... p. 46, not. ii lib. 15, cap. 22, n. 42, CCSL 50A, p. 519, l. 24p. 520, l. 27 .......... p. 40, not. ii * Tomus Damasi, in app. C, CCSL 50A, p. 565, l. 48-49 ....... p 66, not. i Enarrationes in psalmos 109, n. 13, CCSL 40, p. 1614, l. 33-37 ... p. 18, not. ii Enchiridion ad Laurentium de fide et spe et caritate *cap. III, 11, CCSL 46, p. 53, l. 34p. 54, l. 46 ............. p. 80, not. i *cap. IV, 12, CCSL 46, p. 54, l. 11-26 ........ p. 80, not. i cap. XXVII, n. 103, CCSL 46, p. 104, l. 10p. 105, l. 14 ......... p. 126, not. i Epistula 147 (De videndo Deo) cap. 9, n. 21, CSEL 44, p. 295, l. 1-2 ...... p. 102, not. iii p. 196, not. iii cap. 9, n. 21, CSEL 44, p. 295, l. 1-6 ...... p. 102, not. iv In Iohannis evangelium tractatus CXXIV *tr. 1, n. 4, CCSL 36, p. 2, l. 12-14 ....... p. 108, not. ii p. 108, not. iv *tr. 1, n. 5, CCSL 36, p. 2, l. 1p. 3, l. 24 ........... p. 178, not. iii tr. 1, n. 8, CCSL 36, p. 5, l. 30-39 .......... p. 56, not. i *tr. 1, n. 11, CCSL 36, p. 6, l. 1-2 ............ p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii
221
p. 86, not. v p. 134, not. iii p. 188, not. v tr. 1, n. 11, CCSL 36, p. 6, l. 1-9 ............ p. 68, not. ix tr. 1, n. 12, CCSL 36, p. 6, l. 1p. 7, l. 8 ............. p. 154, not. iv *tr. 1, n. 13, CCSL 36, p. 7, l. 1-11 ............ p. 78, not. i tr. 1, n. 13, CCSL 36, p. 7, l. 11-15 .......... p. 68, not. i p. 68, not. vii tr. 1, n. 16, CCSL 36, p. 9, l. 1-5 ............ p. 74, not. iii *p. 78, not. i *p. 80, not. iv *tr. 1, n. 17, CCSL 36, p. 10, l. 1-15 ....... p. 46, not. vii p. 82, not. i p. 82, not. v p. 84, not. iii p. 88, not. iii tr. 1, n. 18, CCSL 36, p. 10, l. 1-6 .......... p. 88, not. iv *tr. 1, n. 18, CCSL 36, p. 10, l. 1-7 ............ p. 94, not. i *tr. 1, n. 18, CCSL 36, p. 10, l. 9-11 ....... p. 120, not. ii *tr. 1, n. 19, CCSL 36, p. 11, l. 1-5 ......... p. 190, not. v *tr. 1, n. 19, CCSL 36, p. 11, l. 1-11 ......... p. 96, not. ii *tr. 1, n. 19, CCSL 36, p. 11, l. 6-11 .......... p. 98, not. i *tr. 1, n. 19, CCSL 36, p. 11, l. 6-19 ....... p. 102, not. ii *tr. 2, n. 4, CCSL 36, p. 13, l. 1-25 ....... p. 136, not. v *tr. 2, n. 5, CCSL 36, p. 14, l. 1-10 ...... p. 180, not. iv tr. 2, n. 6, CCSL 36, p. 14, l. 5-10 ........ p. 106, not. i *tr. 2, n. 6-7, CCSL 36, p. 14, l. 6p. 15, l. 22 .......... p. 124, not. ii
222
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
*tr. 2, n. 8, CCSL 36, p. 15, l. 2-4 ............ p. 90, not. i *tr. 2, n. 8, CCSL 36, p. 16, l. 19-21 ...... p. 116, not. i tr. 2, n. 10, CCSL 36, p. 16, l. 1-15 ...... p. 132, not. iii *tr. 2, n. 11, CCSL 36, p. 17, l. 3 ............. p. 138, not. i *tr. 2, n. 11, CCSL 36, p. 17, l. 5-8 ........ p. 166, not. iii tr. 2, n. 12, CCSL 36, p. 17, l. 1-10 ........ p. 140, not. i *tr. 2, n. 12, CCSL 36, p. 17, l. 3-7 ........ p. 140, not. iv *tr. 2, n. 13, CCSL 36, p. 17, l. 11p. 18, l. 28 .......... p. 146, not. ii *tr. 2, n. 14, CCSL 36, p. 18, l. 1-5 .......... p. 148, not. i *tr. 2, n. 14, CCSL 36, p. 18, l. 5-12 ....... p. 148, not. ii tr. 2, n. 14, CCSL 36, p. 18, l. 15-26 .... p. 148, not. iii *tr. 3, n. 2, CCSL 36, p. 20, l. 12p. 21, l. 33 ........... p. 180, not. i *tr. 3, n. 4, CCSL 36, p. 22, l. 11-19 ..... p. 46, not. vii p. 82, not. v p. 84, not. iii *tr. 3, n. 4, CCSL 36, p. 22, l. 20-31 ........ p. 94, not. i *tr. 3, n. 5, CCSL 36, p. 23, l. 24 ........... p. 138, not. i *tr. 3, n. 5, CCSL 36, p. 23, l. 25-28 ...... p. 168, not. i *tr. 3, n. 7, CCSL 36, p. 23, l. 3-10 ...... p. 180, not. iv *tr. 3, n. 10, CCSL 36, p. 25, l. 1-21 ...... p. 172, not. iv *tr. 3, n. 10, CCSL 36, p. 25, l. 18-27 ...... p. 170, not. i *tr. 3, n. 17, CCSL 36, p. 27, l. 9-14 ........ p. 198, not. i
*tr. 3, n. 17, CCSL 36, p. 27, l. 15p. 28, l. 26 .......... p. 188, not. ii *tr. 3, n. 18, CCSL 36, p. 28, l. 14-16 ..... p. 188, not. ii *tr. 11, n. 12, CCSL 36, p. 117, l. 16-17 .... p. 138, not. i *tr. 14, n. 10, CCSL 36, p. 148, l. 15 ............ p. 170, l. 7 *tr. 15, n. 24, CCSL 36, p. 160, l. 12 .......... p. 38, not. ii *tr. 26, n. 5, CCSL 36, p. 262, l. 10-14 .... p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 86, not. v p. 134, not. iii p. 188, not. v *tr. 26, n. 5, CCSL 36, p. 262, l. 17-18 ...... p. 54, not. i p. 64, not. vii p. 66, not. x tr. 39, n. 2, CCSL 36, p. 345, l. 2p. 346, l. 14 .......... p. 18, not. ii tr. 47, n. 9, CCSL 36, p. 409, l. 23-36 ...... p. 68, not. i tr. 96, n. 3, CCSL 36, p. 570, l. 7-22 ........ p. 68, not. i tr. 99, n. 5, CCSL 36, p. 585, l. 15-16 ..... p. 26, not. ii Sermones *21D (159B), n. 13, EAA 147, p. 291, l. 401 ....... p. 154, not. i *51, 11, 18, CCSL 41/Aa, p. 30, l. 525-526 .. p. 154, not. i 117, cap. 3, n. 5, PL 38, col. 663 .............. p. 102, not. iii *p. 196, not. iii 125, PL 38, col. 692 .............. p. 154, not. iv
INDEX AUCTORUM
AVERROES Physica *lib. 4, comm. 43, Ed. Veneta, f. 141F-L .............. p. 64, not. iii
AVENCEBROL [IBN GEBIROL] Fons vitae *tr. 3, n. 13, ed. Baeumker, p. 107, l. 10p. 108, l. 12 ......... p. 86, not. iii *tr. 5, n. 41, ed. Baeumker, p. 330, l. 17-22 .... p. 86, not. iii
223
lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 74-82 ....... p. 82, not. ii *p. 84, not. iii *lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 80-86 ..... p. 46, not. vii p. 82, not. v p. 84, not. iii lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 56, l. 151-168 ... p. 132, not. vi In epistulas septem catholicas lib. 2, cap. 16, CCSL 121, p. 293, l. 163-170 ... p. 138, not. iv lib. 4, cap. 5, CCSL 121, p. 328, l. 335-341 ... p. 132, not. vi
AVICENNA
BENEDICTUS, cf. ....... p. 192, l. 14
Liber de anima seu Sextus de naturalibus I-III lib. 3, cap. 1, Avic. Lat. 1, p. 170, l. 7p. 171, l. 22 ......... p. 122, not. i
Gregorius Magnus
BASILIUS
BOETHIUS
Homiliae quas transtulit Rufinus de Graeco in Latinum Hom. 6, n. 2, Rufini interpret., PG 31, col. 1783B .......... p. 168, not. iii
Contra Eutychen et Nestorium cap. 4, ed. Moreschini, p. 222, l. 346-348 ... p. 160, not. i cap. 7, ed. Moreschini, p. 235, l. 645-646 ... p. 156, not. i cap. 7, ed. Moreschini, p. 235, l. 647-651 ... p. 160, not. i
BEDA VENERABILIS Homeliarum evangelii libri II *lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 53, l. 22-37 ...... p. 12, not. iii *lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 53, l. 40-46 ........ p. 24, not. i lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 69-73 ...... p. 68, not. vi lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 71-74 ...... p. 74, not. iv *p. 78, not. i *p. 80, not. iv
Dialogorum libri IV lib. 2, cap. 35, SC 260, p. 240, l. 59-64 .. p. 192, not. iii
De consolatione philosophiae lib. 3, carmen IX, ed. Moreschini, p. 79, v. 2-3 ........... p. 28, not. i De fide catholica *ed. Moreschini, p. 196, l. 32-38 ...... p. 34, not. i ed. Moreschini, p. 203, l. 197-203 ... p. 64, not. iv De sancta Trinitate cap. 2, ed. Moreschini, p. 170, l. 110-p. 171, l. 115 ................... p. 62, not. iv
224
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
cap. 2, ed. Moreschini, p. 171, l. 115-117 ... p. 62, not. ii *cap. 4, ed. Moreschini, p. 176, l. 244-245 ... p. 24, not. iii *cap. 6, ed. Moreschini, p. 180, l. 345-348 ... p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii In Isagogen Porphyrii commenta lib. 1, n. 4, CSEL 48, p. 11, l. 25-27 ...... p. 68, not. iii
CICERO, M. TULLIUS Rhetorici libri duo qui vocantur De inventione lib. 2, cap. 55, n. 166, ed. Stroebel, p. 150, l. 18 ........ p. 164, not. ii
CORPUS
ANTIPHONALIUM
OFFICII
*ed. Hesbert, n. 3763 ................ p. 162, not. i *ed. Hesbert, n. 5456 ................ p. 154, not. i *ed. Hesbert, n. 7695 ................ p. 96, not. iii
DENZINGER, H. Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum *Concilium Constant. A.D. 381 in DZ 150-151 ......... p. 64, not. ix Concilium Ephesinum a.D. 431, De incarnatione in DZ 251-252 ........ p. 172, not. ii *Synodus, Rom. a.D. 382 in DZ 196 .................. p. 66, not. i *Concilium Lateranense a.D. 5.-31. Oct. 649 in DZ 519 ................. p. 48, not. v p. 66, not. vii p. 72, not. ii
Sixtus III a.D. 433, in DZ 272 ............... p. 172, not. ii *Benedictus XIV, Const. « Etsi pastoralis » a.D. 1742 in DZ 2527 .............. p. 64, not. ix
DICENTES : e.g. ARRIUS ....... p. 86, l. 18 Ambrosius Mediolanensis De fide libri V (Ad Gratianum Augustum) *lib. 3, cap. 6, n. 41-45, CSEL 78, p. 122, l. 1p. 124, l. 40 .......... p. 86, not. v Augustinus Hipponensis De haeresibus *cap. 49, CCSL 46, p. 320, l. 1p. 321, l. 12 .......... p. 86, not. v *cap. 49, additamenta, CCSL 46, p. 320, l. 132p. 321, l. 145 ........ p. 86, not. v In Iohannis evangelium tractatus CXXIV *tr. 1, n. 11, CCSL 36, p. 6, l. 1-2 ............. p. 86, not. v *tr. 26, n. 5, CCSL 36, p. 262, l. 10-14 ..... p. 86, not. v Glossa marginalis super Iohannem *1, 10 ....................... p. 86, not. v *1, 15 ....................... p. 86, not. v Theophylactus Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 2, PG 123, col. 1139BD ......... p. 86, not. v
INDEX AUCTORUM
[PSEUDO-]DIONYSIUS AREOPAGITA De coelesti hierarchia cap. 1, n. 2, PTS 67, p. 8, l. 10p. 9, l. 5 ; Dionysiaca II, p. 733-735 ; transl. Eriugenae in Alb., Super Dion. De cael. hier., cap. 1, Ed. Colon. 36/1, p. 12, l. 77p. 13, l. 63 ......... p. 116, not. iii cap. 1, n. 3, PTS 67, p. 9, l. 6-7 ; Dionysiaca II, p. 735 ; transl. Eriugenae in Alb., Super Dion. De cael. hier., cap. 1, Ed. Colon. 36/1, p. 13, l. 64-65 ...... p. 194, not. i cap. 7, n. 2, PTS 67, p. 28, l. 20-23 ; Dionysiaca II, p. 843-844 ; transl. Eriugenae in Alb., Super Dion. De cael. hier., cap. 7, Ed. Colon. 36/1, p. 104, l. 86-87 .... p. 200, not. i De divinis nominibus cap. 4, PG 3, col. 693A ; Dionysiaca I, p. 145 ; cf. Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 113, l. 70-71 .... p. 78, not. iii cap. 4, n. 4, PTS 33, p. 147, l. 4-6 ; Dionysiaca I, p. 164-165 ; cf. Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 157, l. 65-66 ...... p. 96, not. i p. 100, not. ii cap. 4, n. 18, PTS 33, p. 163, l. 3-6 ; Dionysiaca I, p. 233-234 ; cf. Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 238, l. 72-74 .... p. 78, not. iii cap. 4, n. 19, PTS 33, p. 163, l. 9-p. 164, 3 ; Dionysiaca I, p. 234-237 ; cf. Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 4, Ed. Colon. 37/1,
225
p. 241, l. 74-78 ; p. 243, l. 71-75 ................ p. 78, not. iii cap. 4, n. 20, PTS 33, p. 164, l. 22p. 166, l. 4 ; Dionysiaca I, p. 243-251 ; cf. Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 250, l. 50-68 ; p. 255, l. 74-80 ................ p. 78, not. iii cap. 4, n. 21, PTS 33, p. 168, l. 12p. 169, l. 5 ; Dionysiaca I, p. 261-264 ; cf. Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 260, l. 74-81 ; p. 262, l. 82-83 ................ p. 78, not. iii cap. 4, n. 22, PTS 33, p. 169, l. 20p. 170, l. 5 ; Dionysiaca I, p. 268-270 ; cf. Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 264, l. 84p. 265, l. 76 ......... p. 78, not. iii cap. 7, n. 2, PTS 33, p. 196, l. 12p. 197, l. 16 ; Dionysiaca I, p. 395-401, transl. Ioh. Sarraceni in Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 346, l. 70-76 ; p. 350, l. 76-82 ; p. 353, l. 82-83 .. *p. 86, not. vi p. 86, not. vii cap. 7, n. 3, PTS 33, p. 197, l. 20p. 198, l. 2 ; Dionysiaca I, 402 ; in Alb., Super Dion. De div. nom., cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 355, l. 82-84 .. *p. 86, not. vi p. 86, not. vii De ecclesiastica hierarchia cap. 2, theoria 2, PTS 67, p. 74, l. 2-11 ; Dionysiaca II, p. 1132 ; Alb., Super Dion. De eccl.
226
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
hier., cap. 2, Ed. Colon. 36/2, p. 41, l. 27-42 .... p. 116, not. iii cap. 2, theoria 3, PTS 67, p. 74, l. 12-14, p. 75, l. 24-25 ; Dionysiaca II, p. 1135.1138 ; Alb., Super Dion. De eccl. hier., cap. 2, Ed. Colon. 36/2, p. 42, l. 26-30 ; l. 44-46 ................. p. 96, not. i Epistulae 1, PTS 67, p. 156, l. 6p. 157, l. 7 ; Dionysiaca I, p. 606-607 ; transl. Sarr. in Alb., Super Dion. Epistulas, Ed. Colon. 37/2, p. 479, l. 62-63 .. p. 190, not. iii 9, PTS 67, p. 198, l. 9-14 ; Dionysiaca I, p. 640-641 ; transl. Sarr. in Alb., Super Dion. Epistulas, Ed. Colon. 37/2, p. 536, l. 79-80 ; p. 538, l. 74-75 .............. p. 116, not. iii
EBYON [EBION], cf. ......................... p. 52, l. 22 p. 64, l. 16 p. 66, l. 16
Augustinus Hipponensis De haeresibus *cap. 10, CCSL 46, p. 294, l. 1-2 ........ p. 52, not. iv p. 64, not. vii p. 66, not. xi De trinitate *Tomus Damasi, in app. C, CCSL 50A, p. 565, l. 48-49 ....... p 66, not. i Boethius De sancta Trinitate *cap. 6, ed. Moreschini, p. 180, l. 345-348 ... p. 64, not. ix p. 66, not. ii Denzinger, H. Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum *Concilium Constant. A.D. 381 in DZ 150-151 ......... p. 64, not. ix *Synodus, Rom. a.D. 382 in DZ 196 .................. p. 66, not. i *Benedictus XIV, Const. « Etsi pastoralis » a.D. 1742 in DZ 2527 ............. p. 64, not. ix
Ambrosius Mediolanensis
Gennadius Massiliensis
De Spiritu Sancto *lib. 1, cap. 3, n. 51, CSEL 79, p. 36, l. 136-138 .. p. 64, not. ix p. 66, not. ii
De ecclesiasticis dogmatibus liber *cap. 4, PL 42, col. 1214 ; PL 58, col. 982 ................ p. 64, not. ix p. 66, not. ii
*lib. 1, cap. 7, n. 81, CSEL 79, p. 48, l. 1p. 49, l. 8 .............. p. 66, not. ii
Glossa marginalis super Iohannem *1, 1 ......................... p. 54, not. ii
INDEX AUCTORUM
Rufinus De Gregorio Thaumaturgo *GCS 9/2, p. 956, l. 9 ........... p. 64, not. ix p. 66, not. ii Theophylactus Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 3, PG 123, col. 1142D ........... p. 64, not. ix p. 66, not. ii
ENTICES [ENTITES], cf. EUTHYCES ....... p. 64, l. 15 p. 66, l. 13 p. 76, l. 12
EUTHYCES [EUTHICES, EUTICES], cf. ..................... p. 48, l. 18 p. 64, l. 3 p. 72, l. 14 p. 72, l. 19 Ambrosius Mediolanensis De Spiritu Sancto *lib. 1, cap. 3, n. 51, CSEL 79, p. 36, l. 124-138 .. p. 72, not. iv *lib. 1, cap. 3, n. 51, CSEL 79, p. 36, l. 136-138 .... p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii *lib. 1, cap. 7, n. 81, CSEL 79, p. 48, l. 1p. 49, l. 8 .............. p. 66, not. ii
227
p. 72, not. iii p. 76, not. i De trinitate *Tomus Damasi, in app. C, CCSL 50A, p. 565, l. 48-49 ....... p 66, not. i Boethius De sancta Trinitate *cap. 6, ed. Moreschini, p. 180, l. 345-348 .. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii Denzinger, H. Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum *Concilium Constant. A.D. 381 in DZ 150-151 ......... p. 64, not. ix *Synodus, Rom. a.D. 382 in DZ 196 .................. p. 66, not. i *Concilium Lateranense a.D. 5.-31. Oct. 649 in DZ 519 ................. p. 48, not. v *Benedictus XIV, Const. « Etsi pastoralis » a.D. 1742 in DZ 2527 ............. p. 64, not. ix Gennadius Massiliensis De ecclesiasticis dogmatibus liber *cap. 4, PL 42, col. 1214 ; PL 58, col. 982 .................. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
Augustinus Hipponensis
Rufinus
De haeresibus *appendix III, CCSL 46, p. 350, l. 1-9. ....... p. 48, not. vi p. 64, not. v p. 66, not. viii
De Gregorio Thaumaturgo *GCS 9/2, p. 956, l. 9 ............. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
228
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
Theophylactus
GENNADIUS MASSILIENSIS
Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 3, PG 123, col. 1142D ............. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
De ecclesiasticis dogmatibus liber *cap. 2, PL 42, col. 1213 ; PL 58, col. 981AB ......... p. 154, not. iii *cap. 4, PL 42, col. 1214 ; PL 58, col. 982 .................. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
EXPOSITORES, cf. ........ p. 88, l. 14 GLOSSA Ambrosius Mediolanensis De fide libri V (Ad Gratianum Augustum) *lib. 3, cap. 6, n. 43, CSEL 78, p. 123, l. 9p. 124, l. 40 ......... p. 88, not. iii Explanatio super psalmos XII *36, cap. 35, CSEL 64, p. 98, l. 4-21 ........ p. 88, not. iii Augustinus Hipponensis In Iohannis evangelium tractatus CXXIV *tr. 1, n. 17, CCSL 36, p. 10, l. 1-15 ........ p. 88, not. iii Glossa marginalis super Iohannem *1, 3-4 ..................... p. 88, not. iii Hilarius Pictauiensis De trinitate *lib. 2, cap. 20, CCSL 62, p. 62, l. 6-9 .......... p. 88, not. iii
FOTINUS, cf. PHOTINUS ........ p. 54, l. 1 p. 64, l. 16 p. 66, l. 16
ORDINARIA SUPER IOHANNEM
Glossa marginalis super Exodum *3, 14 ........................ p. 26, not. i Glossa interlinearis super Iohannem 1, 1 ........................... p. 54, not. v 1, 3 .......................... p. 82, not. iv *p. 84, not. iii 1, 5 .......................... p. 100, not. i p. 104, not. i 1, 6 .......................... p. 104, not. i p. 104, not. ii p. 106, not. ii p. 110, not. ii 1, 8 ....................... *p. 120, not. ii 1, 9 ....................... *p. 126, not. ii 1, 10 ...................... *p. 132, not. i p. 132, not. iv p. 136, not. i p. 136, not. ii p. 138, not. i 1, 11 ........................ p. 140, not. i p. 140, not. ii p. 140, not. iii 1, 12 ...................... *p. 142, not. i p. 144, not. ii p. 146, not. iii 1, 14 ..................... *p. 162, not. ii Glossa marginalis super Iohannem Prol. ....................... *p. 18, not. vi *p. 60, not. iii 1, 1 .......................... *p. 14, not. i *p. 18, not. v *p. 24, not. i p. 28, not. iii p. 32, not. ii
INDEX AUCTORUM
1,
1, 1, 1, 1,
1,
*p. 44, not. i *p. 54, not. i *p. 54, not. ii p. 54, not. v *p. 60, not. iii *p. 64, not. vii p. 68, not. v p. 70, not. ii p. 78, not. ii p. 82, not. iv *p. 84, not. iii p. 100, not. i 3 ....................... *p. 46, not. vii *p. 82, not. iii *p. 68, not. ix *p. 74, not. iii p. 78, not. i *p. 80, not. iv *p. 82, not. i *p. 82, not. iii *p. 82, not. v *p. 84, not. iii *p. 88, not. iii *p. 134, not. i 4 .......................... *p. 82, not. i *p. 84, not. iii *p. 88, not. iii 6 .......................... p. 108, not. i 9 .......................... p. 128, not. i p. 128, not. ii 10 ...................... *p. 48, not. iii *p. 64, not. i *p. 66, not. vi *p. 68, not. viii *p. 68, not. x *p. 70, not. iii *p. 86, not. v *p. 134, not. ii *p. 134, not. iii p. 138, not. i p. 138, not. ii *p. 158, not. i *p. 188, not. v 12 ....................... p. 142, not. ii p. 142, not. iii p. 152, not. i
229
1, 14 ....................... p. 142, not. ii p. 142, not. iv p. 150, not. iii p. 150, not. iv p. 152, not. i p. 152, not. iii *p. 160, not. ii *p. 168, not. ii p. 172, not. i 1, 15 ...................... *p. 48, not. iii *p. 64, not. i *p. 66, not. vi *p. 68, not. viii *p. 68, not. x *p. 70, not. iii *p. 86, not. v *p. 134, not. iii p. 176, not. ii p. 180, not. ii *p. 180, not. iv *p. 188, not. v 1, 18 ........................ p. 188, not. i p. 188, not. iii p. 194, not. iii
GREGORIUS MAGNUS Dialogorum libri IV lib. 2, cap. 35, SC 260, p. 240, l. 59-64 .. p. 192, not. iii XL Homiliarum in evangelia libri II Hom. 6 in Ev. super Matth. 11, 2-10, n. 5, CCSL 141, p. 42, l. 93-99 .... p. 108, not. iii Hom. 7 in Ev. super Ioh. 1, 19-28, n. 1, CCSL 141, p. 46, l. 1-4 ........ p. 108, not. iii Hom. 34 in Ev. super Luc. 15, 1-10, n. 8, CCSL 141, p. 306, l. 181-182 ... p. 108, not. iii Moralia In Iob *lib. 18, cap. 6, n. 12, CCSL 143A, p. 892, l. 2-6 ....... p. 168, not. ii
230
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
lib. 27, cap. 24, n. 46, CCSL 143B, p. 1366, l. 92-102 ... p. 82, not. iii *p. 84, not. iii *Glossa marginalis super Iohannem 1, 3 .......................... p. 82, not. iii
Alcuinus Commentaria in Sancti Iohannis evangelium *epistula ad Gislam et Rodtrudam, PL 100, col. 741AB ........... p. 18, not. vi p. 60, not. iii Ambrosius Mediolanensis
GREGORIUS NAZIANZENUS *Oratio 38, n. 9 in Theophania, transl. Rufini, CSEL 46, p. 95, l. 9-11 .......... p. 48, not. i
HEIRICUS AUTISSIODORENSIS Homiliae per circulum anni, pars hiemalis *hom. 3, CCCM 116, p. 33, l. 209p. 34, l. 220 ........ p. 108, not. ii p. 108, not. iv
HERETICI, cf. ARRIUS, EBYON, EUTHYCES, MANIUS, NESTORIUS, PAULUS SAMOSATENUS, PHOTINUS, SABELLIUS ............. p. 14, l. 10 p. 18, l. 19 p. 48, l. 18 p. 52, l. 22 p. 60, l. 7 p. 66, l. 16 p. 68, l. 1 p. 72, l. 9 p. 76, l. 14 p. 78, l. 10 p. 108, l. 6 p. 134, l. 21
De fide libri V (Ad Gratianum Augustum) *lib. 3, cap. 6, n. 41-45, CSEL 78, p. 122, l. 1p. 124, l. 40 ......... p. 70, not. iii p. 134, not. iii Augustinus Hipponensis De haeresibus *cap. 10, CCSL 46, p. 294, l. 1-2 ........ p. 52, not. iv p. 66, not. xi *cap. 44, CCSL 46, p. 311, l. 27p. 312, l. 10 ........ p. 48, not. vii p. 66, not. ix p. 66, not. x *cap. 45, additamenta, p. 312, l. 117-118 .. p. 54, not. i p. 66, not. x *cap. 49, CCSL 46, p. 320, l. 1p. 321, l. 12 ......... p. 70, not. iii p. 134, not. iii *cap. 49, additamenta, CCSL 46, p. 320, l. 132p. 321, l. 145 ....... p. 70, not. iii p. 134, not. iii *appendix IIA, CCSL 46, p. 350, l. 1-9 ......... p. 48, not. v p. 66, not. vii *appendix III, CCSL 46, p. 350, l. 1-9 ........ p. 48, not. vi p. 66, not. viii p. 76, not. i
INDEX AUCTORUM
In Iohannis evangelium tractatus CXXIV *tr. 1, n. 4, CCSL 36, p. 2, l. 12-14 ....... p. 108, not. ii *tr. 1, n. 11, CCSL 36, p. 6, l. 1-2 ............ p. 70, not. iii p. 134, not. iii *tr. 26, n. 5, CCSL 36, p. 262, l. 10-14 .... p. 70, not. iii *tr. 26, n. 5, CCSL 36, p. 262, l. 17-18 ...... p. 54, not. i p. 66, not. x *cap. 44, CCSL 46, p. 311, l. 27p. 312, l. 10 ........... p. 54, not. i *cap. 46, n. 1-2, CCSL 46, p. 312, l. 1-7 ........ p. 66, not. iii Denzinger, H. *Concilium Lateranense a.D. 5.-31. Oct. 649 in DZ 519 ................. p. 48, not. v p. 66, not. vii Glossa marginalis super Iohannem *Prol. ....................... p. 18, not. vi *1, 1 .......................... p. 14, not. i p. 54, not. i p. 66, not. x *1, 10 ...................... p. 70, not. iii p. 134, not. iii *1, 15 ...................... p. 70, not. iii p. 134, not. iii Heiricus Autissiodorensis Homiliae per circulum anni, pars hiemalis *hom. 3, CCCM 116, p. 33, l. 209p. 34, l. 220 ........ p. 108, not. ii
231
Iohannes Chrysostomus Commentarius in sanctum Ioannem Apostolum et Evangelistam *Hom. 6 in Ioh., PG 59, col. 59, transl. Burg. Paris, BNF, Lat. 1782, f. 17rab ............... p. 108, not. ii Paschasius Radbertus Expositio in Matthaeo libri XII *lib. 6, CCCM 56A, p. 623, l. 2096-2101 ....... p. 108, not. ii Petrus Chrysologus Collectio sermonum a Felice episcopo parata sermonibus extravagantibus adiectis *Sermo 89, CCSL 24A, p. 549, l. 28-34 ... p. 108, not. ii Theophylactus Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 2, PG 123, col. 1139BD ........ p. 70, not. iii p. 134, not. iii *cap. 1, v. 6, PG 123, col. 1147C .......... p. 108, not. ii *cap. 1, v. 9-10, PG 123, col. 1150C-1151A ... p. 66, not. iii
HIERONYMUS STRIDONENSIS Epistula 15 (ad Damasum) n. 4, CSEL 54, p. 65, l. 13-15 ........ p. 26, not. i Epistula 53 (ad Paulinum) n. 4, CSEL 54, p. 449, l. 14-16 ... *p. 46, not. vii p. 60, not. iv
232
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
Super epistulam ad Ephesios lib. 1, cap. 1, v. 5, PL 26, col. 448B-449A ...... p. 26, not. i Paulus diaconus Hymnus in Iohannem sive Hymnus Iohannis Baptistae : « Antra deserti teneris sub annis », in Breviario Romano, Hymnus ad Matutinem in Nativitatem S. Iohannis Baptistae in Analecta Hymnica Medii Aevi, t. 50, p. 120, in Repertorium Hymnologicum, ed. Chevalier *t. 2, n. 21039 ..... p. 114, not. i
Dion. De cael. hier., cap. 1, Ed. Colon. 36/1, p. 13, l. 64-65 ...... p. 194, not. i De sacramentis christianae fidei *lib. 2, cap. 1, n. 4, PL 176, col. 380BC ......... p. 154, not. iii
IOHANNES CASSIANUS De incarnatione Domini contra Nestorium *lib. 2, cap. 2, CSEL 17, p. 247, l. 1-4 ...... p. 172, not. iii *lib. 3, cap. 12, CSEL 17, p. 277, l. 25-27 .. p. 172, not. iii
HILARIUS PICTAUIENSIS De trinitate lib. 2, cap. 20, CCSL 62, p. 62, l. 6-9 ............ p. 88, not. i *p. 88, not. iii *lib. 10, cap. 23, CCSL 62A, p. 477, l. 1-13 ...... p. 158, not. i
HUGO
DE
S. CARO
Postilla super Iohannem *v. 1, 1, Basel 1504, p. 255rab .............. p. 16, not. iv p. 24, not. ii p. 42, not. ii *v. 1, 1, Basel 1504, p. 255va ................ p. 24, not. v p. 42, not. ii
HUGO
DE
S. VICTORE
Commentariorum in Hierarchiam coelestem S. Dionysii Areopagitae libri X lib. 2, PL 175, col. 955A super Dion., De cael. hier., cap. 1, n. 3, PTS 67, p. 9, l. 6-7 ; Dionysiaca II, p. 735 ; transl. Eriugenae in Alb., Super
IOHANNES CHRYSOSTOMUS Commentarius in sanctum Ioannem Apostolum et Evangelistam Homilia 2 in Iohannem n. 4, PG 59, col. 33-34, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 7rb-va ................ p. 18, not. v p. 32, not. ii p. 60, not. iii *n. 4, PG 59, col. 34-35, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 7rb-7va ............... p. 24, not. i n. 4, PG 59, col. 34, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 7vb ................... *p. 14, not. ii p. 20, not. ii *p. 22, not. i p. 22, not. iv p. 44, not. ii p. 44, not. iv p. 44, not. v Homilia 3 in Iohannem *n. 2, PG 59, col. 39-40, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782,
INDEX AUCTORUM
f. 9va ...................... p. 24, not. i p. 24, not. v n. 2, PG 59, col. 41 transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 10ra .................. *p. 22, not. i p. 22, not. iv Homilia 5 in Iohannem n. 1, PG 59, col. 53, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 14vb .................. p. 68, not. iv p. 74, not. i n. 2, PG 59, col. 55-56, transl. Burg., Paris. BNF, Lat. 1782, f. 15rb-va ............... p. 74, not. i n. 3, PG 59, col. 58, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 16rb ................. *p. 94, not. ii p. 94, not. iv *p. 96, not. ii Homilia 6 in Iohannem *n. 4, PG 59, col. 59, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 17rab ............... p. 108, not. ii p. 108, not. iv Homilia 8 in Iohannem n. 1, PG 59, col. 65, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 19ra ................. p. 134, not. ii *p. 158, not. i n. 1, PG 59, col. 66, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 19va ................ p. 138, not. iii Homilia 9 in Iohannem n. 1, PG 59, col. 69, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 21rb ................. p. 140, not. ii p. 140, not. iii Homilia 10 in Iohannem n. 2, PG 59, col. 74-75, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 23rab ............... p. 132, not. v
233
Homilia 11 in Iohannem n. 2, PG 59, col. 79, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 25ra ................. p. 152, not. v *n. 2, PG 59, col. 80, transl. Burg. Paris, BNF, Lat. 1782, f. 25rb ................ p. 162, not. iii Homilia 12 in Iohannem *n. 1 PG 59, col. 81-82, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 26ra ................. p. 168, not. ii Homilia 13 in Iohannem *n. 3, PG 59, col. 89, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 28vb ................ p. 180, not. iv Homilia 15 in Iohannem n. 1, PG 59, col. 98, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 31vb .................. p. 190, not. i p. 190, not. ii p. 196, not. i p. 200, not. ii Homilia 18 in Iohannem *n. 2, PG 59, col. 115, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 38ra ................ p. 150, not. iv Homilia 24 in Iohannem n. 3, PG 59, col. 146, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 49rb ................... p. 36, not. ii
IOHANNES DAMASCENUS De fide orthodoxa lib. 1, cap. 13, n. 17, transl. Burg., ed. Buytaert, p. 62, l. 106-110 .. p. 54, not. iii *lib. 2, cap. 17, n. 19, transl. Burg., ed. Buytaert, p. 74, l. 95-96 ........ p. 48, not. i *lib. 2, cap. 21, n. 3, , transl. Burg., ed. Buytaert, p. 86, l. 1-2 ........... p. 98, not. ii
234
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
lib. 3, cap. 55, n. 3, transl. Burg., ed. Buytaert, p. 207, l. 65-74 .... p. 30, not. iv
ISIDORUS HISPALENSIS
Theophylactus Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 9-10, PG 123, col. 1150C-1151A ... p. 66, not. iii p. 70, not. i p. 76, not. ii
Sententiarum libri III lib. 1, cap. 3, n. 1, PL 83, col. 543A ............. p. 196, not. ii
LIBER
NESTORIUS, cf. ........... p. 48, l. 17 p. 64, l. 3 p. 64, l. 15 p. 66, l. 13 p. 66, l. 15 p. 72, l. 14
DE CAUSIS
*prop. 9, ed. Pattin, p. 70, l. 8 ............. p. 86, not. vi *prop. 17 (18), ed. Pattin, p. 85, l. 45-47 ........ p. 84, not. i p. 86, not. ii
MANIUS [MANICHEUS], cf. ........................... p. 64, l. 4 p. 66, l. 5 p. 66, l. 7 p. 70, l. 6 p. 76, l. 15 Augustinus Hipponensis Contra epistulam Manichaei quam uocant fundamenti n. 24, CSEL 25, p. 223, l. 3-11 ...... p. 66, not. iv p. 70, not. i p. 76, not. ii
Ambrosius Mediolanensis De Spiritu Sancto *lib. 1, cap. 3, n. 51, CSEL 79, p. 36, l. 136-138 .... p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii Augustinus Hipponensis De haeresibus *appendix IIA, CCSL 46, p. 350, l. 1-9 ......... p. 48, not. v p. 64, not. vi p. 66, not. vii p. 72, not. ii De trinitate *Tomus Damasi, in app. C, CCSL 50A, p. 565, l. 48-49 ....... p 66, not. i Boethius
De haeresibus *cap. 46, n. 1-2, CCSL 46, p. 312, l. 1-7 ........ p. 66, not. iii p. 70, not. i p. 76, not. ii
De sancta Trinitate *cap. 6, ed. Moreschini, p. 180, l. 345-348 .. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
INDEX AUCTORUM
Denzinger, H. Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum *Concilium Constant. A.D. 381 in DZ 150-151 ......... p. 64, not. ix *Synodus, Rom. a.D. 382 in DZ 196 .................. p. 66, not. i *Concilium Lateranense a.D. 5.-31. Oct. 649 in DZ 519 ................. p. 48, not. v p. 66, not. vii p. 72, not. ii *Benedictus XIV, Const. « Etsi pastoralis » a.D. 1742 in DZ 2527 ............. p. 64, not. ix
235
Augustinus Hipponensis *appendix IIA, CCSL 46, p. 350, l. 1-9 ...... p. 172, not. iii Iohannes Cassianus De incarnatione Domini contra Nestorium *lib. 2, cap. 2, CSEL 17, p. 247, l. 1-4 ...... p. 172, not. iii *lib. 3, cap. 12, CSEL 17, p. 277, l. 25-27 .. p. 172, not. iii Corpus antiphonalium Officii *ed. Hesbert, n. 3763 ................ p. 162, not. i Denzinger, H.
Gennadius Massiliensis De ecclesiasticis dogmatibus liber *cap. 4, PL 42, col. 1214 ; PL 58, col. 982 .................. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii Rufinus De Gregorio Thaumaturgo *GCS 9/2, p. 956, l. 9 ............. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii Theophylactus
Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum Concilium Ephesinum a.D. 431, De incarnatione in DZ 251-252 ........ p. 172, not. ii Sixtus III a.D. 433, in DZ 272 ............... p. 172, not. ii
PASCHASIUS RADBERTUS Expositio in Matthaeo libri XII *lib. 6, CCCM 56A, p. 623, l. 2096-2101 ....... p. 108, not. ii
PAULUS
Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 3, PG 123, col. 1142D ............. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
NICENA SYNODUS, cf. ......................... p. 162, l. 2 p. 172, l. 7
DIACONUS
Hymnus in Iohannem sive Hymnus Iohannis Baptistae : « Antra deserti teneris sub annis », in Breviario Romano, Hymnus ad Matututinem in Nativitatem S. Iohannis Baptistae in Analecta Hymnica Medii Aevi, t. 50, p. 120, in Repertorium Hymnologicum, ed. Chevalier, *t. 2, n. 21039 ..... p. 114, not. i
236
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
PAULUS SAMOSATENUS [SAMOSETHEUS], cf. ......................... p. 48, l. 18 p. 64, l. 4 p. 66, l. 9 p. 66, l. 14 Ambrosius Mediolanensis De Spiritu Sancto *lib. 1, cap. 3, n. 51, CSEL 79, p. 36, l. 136-138 .... p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
Rufinus De Gregorio Thaumaturgo *GCS 9/2, p. 956, l. 9 ............. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii Theophylactus Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 3, PG 123, col. 1142D ............. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
Augustinus Hipponensis De haeresibus *cap. 44, CCSL 46, p. 311, l. 27p. 312, l. 10 ........ p. 48, not. vii p. 66, not. v p. 66, not. ix
PETRUS CHRYSOLOGUS Collectio sermonum a Felice episcopo parata sermonibus extravagantibus adiectis
Boethius
*Sermo 89, CCSL 24A, p. 549, l. 28-34 ... p. 108, not. ii p. 108, not. iv
De sancta Trinitate *cap. 6, ed. Moreschini, p. 180, l. 345-348 .. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
PETRUS LOMBARDUS
Denzinger, H. Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum *Concilium Lateranense a.D. 5.-31. Oct. 649 in DZ 519 ................. p. 48, not. v Gennadius Massiliensis De ecclesiasticis dogmatibus liber *cap. 4, PL 42, col. 1214 ; PL 58, col. 982 .................. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
Sententiae in IV Libri distinctae, I Sent. d. 4, cap. 2, (14), n. 1, Spicil. Bonav. 4, p. 78, l. 7-8 ............ p. 40, not. i *d. 8, cap. 1 (21), n. 3-6, Spicil. Bonav. 4, p. 95, l. 13p. 96, l. 29 ............. p. 26, not. i *d. 27, cap. 3, n. 6, Spicil. Bonav. 4, p. 207, l. 12-16 .... p. 30, not. iii *d. 29, cap. 1, n. 1, Spicil. Bonav. 4, p. 215, l. 3 ............ p. 18, not. ii *d. 29, cap. 1, n. 2, Spicil. Bonav. 4, p. 215, l. 16-22 .... p. 18, not. iv *d. 37, cap. 1, n. 2, Spicil. Bonav. 4, p. 263, l. 20-24 ... p. 132, not. ii
INDEX AUCTORUM
237
Sententiae in IV Libri distinctae, II Sent. *d. 34, cap. 3-4, Spicil. Bonav. 4, p. 526, l. 11p. 527, l. 21 ........... p. 80, not. i *d. 35, cap. 3, n. 1-2, Spicil. Bonav. 4, p. 534, l. 6-29 ........ p. 80, not. i
Aristoteles
Sententiae in IV Libri distinctae, III Sent. *d. 1, cap. 1, n. 4, Spicil. Bonav. 5, p. 25, l. 23-24 .... p. 154, not. iii *d. 1, cap. 3, n. 2, Spicil. Bonav. 5, p. 27, l. 1-18 ....... p. 154, not. v *d. 10, cap. 2, n. 5, Spicil. Bonav. 5, p. 76, l. 1-20 ....... p. 154, not. v *d. 15, cap. 3, n. 2, Spicil. Bonav. 5, p. 100, l. 20p. 101, l. 18 ......... p. 158, not. i *d. 19, cap. 5, Spicil. Bonav. 5, p. 122, l. 4-15 .... p. 154, not. iv
PHILOSOPHI, cf. ......... p. 64, l. 10
Physica lib. 2, cap. 6 (197 b 26), transl. vetus, Arist. Lat. 7/2, p. 76, l. 2 (lectio Af) ; Alb., Phys., lib. 2, tr. 2, cap. 17, Ed. Colon. 4/1, p. 124, l. 37-39 et Alb., Super Isaiam, cap. 1, 13, Ed. Colon. 19, p. 22, l. 48-50 ...... p. 120, not. i lib. 4, cap. 3 (210 b 8-9), in Alb., Phys., lib. 4, tr. 1, cap. 6, Ed. Colon. 4/1, p. 211, l. 78-79 ...... p. 52, not. i lib. 8, cap. 1 (250 b 11-22), transl. vetus, Arist. Lat. 7/2, p. 276, l. 3-16, in Alb., Phys., lib. 8, tr. 1, Ed. Colon. 4/2, p. 551, l. 66-72 ...... p. 86, not. i
Alpetragius [Al-Bitruˆjıˆ]
PHOTINUS, cf. ............. p. 54, l. 1
De motibus celorum *lib. 7, cap. 18, ed. Carmody, p. 90 .................... p. 64, not. iii
Ambrosius Mediolanensis
Averroes Physica *lib. 4, comm. 43, Ed. Veneta, f. 141F-L .............. p. 64, not. iii
PHILOSOPHUS, cf. ....... p. 52, l. 10 p. 80, l. 14 p. 86, l. 9 p. 120, l. 2
Metaphysica lib. 14, cap. 4 (1091 b 35-1092 a 5), transl. media, Arist. Lat. 25/2, p. 269, l. 12-19 ; in Alb., Metaph., lib. 13, tr. 2, cap. 2, Ed. Colon. 16/2, p. 593, l. 77-81 .... p. 80, not. iii
p. 64, l. 16 p. 66, l. 16
De Spiritu Sancto *lib. 1, cap. 3, n. 51, CSEL 79, p. 36, l. 136-138 .. p. 64, not. ix p. 66, not. ii Augustinus Hipponensis De haeresibus *cap. 44, CCSL 46, p. 311, l. 27p. 312, l. 10 ........ p. 48, not. vii p. 54, not. i p. 64, not. vii
238
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
*cap. 45, additamenta, p. 312, l. 117-118 .. p. 54, not. i p. 64, not. vii De trinitate *Tomus Damasi, in app. C, CCSL 50A, p. 565, l. 48-49 ....... p 66, not. i In Iohannis evangelium tractatus CXXIV *tr. 26, n. 5, CCSL 36, p. 262, l. 17-18 ...... p. 54, not. i p. 64, not. vii p. 66, not. x
Rufinus De Gregorio Thaumaturgo *GCS 9/2, p. 956, l. 9 ........... p. 64, not. ix p. 66, not. ii Theophylactus Enarratio in Evangelium Ioannis *cap. 1, v. 3, PG 123, col. 1142D ........... p. 64, not. ix p. 66, not. ii
PLATO Boethius De sancta Trinitate *cap. 6, ed. Moreschini, p. 180, l. 345-348 ... p. 64, not. ix p. 66, not. ii
Timaeus, transl. Chalc., Plat. Lat. 4, *28AB, p. 20, l. 20p. 21, l. 3 ............ p. 46, not. vii p. 62, not. iii
Denzinger, H.
PRISCIANUS
Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum *Concilium Constant. A.D. 381 in DZ 150-151 ......... p. 64, not. ix *Synodus, Rom. a.D. 382 in DZ 196 .................. p. 66, not. i *Benedictus XIV, Const. « Etsi pastoralis » a.D. 1742 in DZ 2527 ............. p. 64, not. ix
Institutionum grammaticarum *lib. 14, n. 15, ed. Hertz, t. 2, p. 32, l. 24-27 ...... p. 16, not. iii Grammaire, livre XVII, syntaxe 1 ed. Ars grammatica, p. 115, l. 15-16 ...... p. 30, not. i
QUIDAM, cf. ............... p. 46, l. 14 p. 84, l. 21 p. 108, l. 8 p. 108, l. 9 p. 126, l. 19
Gennadius Massiliensis De ecclesiasticis dogmatibus liber *cap. 4, PL 42, col. 1214 ; PL 58, col. 982 ................ p. 64, not. ix p. 66, not. ii
Albertus Magnus
Glossa marginalis super Iohannem *1, 1 .......................... p. 54, not. i p. 54, not. ii p. 64, not. vii
Summa theologiae sive De mirabili scientia Dei *I, tr. 8, q. 35, cap. 3, art. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 270, l. 11 ........ p. 46, not. vii
INDEX AUCTORUM
*I, tr. 8, q. 35, cap. 3, art. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 270, l. 30-46 ..... p. 46, not. v *I, tr. 9, q. 38, Ed. Colon. 34/1, p. 288, l. 9-10 ...... p. 84, not. iv Super Dionysium De divinis nominibus *cap. 5, Ed. Colon. 37/1, p. 320, l. 44.56-57 .. p. 84, not. iv Anselmus Cantuariensis Monologion *cap. 10, ed. Schmitt, t. 1, p. 24, l. 29p. 25, l. 4 ............. p. 46, not. vi Augustinus Hipponensis De civitate Dei *lib. 10, cap. 2, CSEL 40/1, p. 449, l. 1-5 ....... p. 126, not. ii De trinitate *lib. 6, cap. 10, n. 11, CCSL 50, p. 241, l. 21-23 .... p. 46, not. iii p. 46, not. vii p. 62, not. v *lib. 7, cap. 2, n. 3, CCSL 50, p. 250, l. 6-16 ....... p. 48, not. ii *lib. 7, cap. 3, n. 6, CCSL 50, p. 251, l. 25-27 ..... p. 46, not. v *lib. 15, cap. 10, n. 19, CCSL 50A, p. 486, l. 76-77 ...... p. 48, not. i In Iohannis evangelium tractatus CXXIV *tr. 1, n. 4, CCSL 36, p. 2, l. 12-14 ...... p. 108, not. iv *tr. 3, n. 4, CCSL 36, p. 22, l. 11-19 ..... p. 46, not. vii
239
Glossa interlineraris super Iohannem *1, 9 ....................... p. 126, not. ii Glossa marginalis super Iohannem *1, 3 ....................... p. 46, not. vii Gregorius Nazianzenus *Oratio 38, n. 9 in Theophania, transl. Rufini, CSEL 46, p. 95, l. 9-11 .......... p. 48, not. i Heiricus Autissiodorensis Homiliae per circulum anni, pars hiemalis *hom. 3, CCCM 116, p. 33, l. 209p. 34, l. 220 ....... p. 108, not. iv Hieronymus Stridonensis Epistula 53 (ad Paulinum) *n. 4, CSEL 54, p. 449, l. 14-16 ... p. 46, not. vii Iohannes Chrysostomus Commentarius in sanctum Ioannem Apostolum et Evangelistam *Hom. 6 in Ioh., PG 59, col. 59, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 17rab .............. p. 108, not. iv Iohannes Damascenus *lib. 2, cap. 17, n. 19, transl. Burg., ed. Buytaert, p. 74, l. 95-96 ........ p. 48, not. i Paschasius Radbertus
Beda Venerabilis Homeliarum evangelii libri II *lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 80-86 ..... p. 46, not. vii
Expositio in Matthaeo libri XII *lib. 6, CCCM 56A, p. 623, l. 2096-2101 ....... p. 108, not. ii
240
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
Petrus Chrysologus
p. 88, l. 3 p. 96, l. 11 p. 154, l. 6
Collectio sermonum a Felice episcopo parata sermonibus extravagantibus adiectis *Sermo 89, CCSL 24A, p. 549, l. 28-34 .. p. 108, not. iv Plato Timaeus, transl. Chalc., Plat. Lat. 4, *28AB, p. 20, l. 20p. 21, l. 3 ............ p. 46, not. vii Theophylactus Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 6, PG 123, col. 1147C ......... p. 108, not. iv
RUFINUS De Gregorio Thaumaturgo *GCS 9/2, p. 956, l. 9 ............. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii
SABELLIUS, cf. ............. p. 34, l. 13 Boethius De fide catholica *ed. Moreschini, p. 196, l. 32-38 ...... p. 34, not. i Theophylactus Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 2, PG 123, col. 1139AC ........... p. 34, not. i
SANCTI, cf. ................... p. 24, l. 1 p. 78, l. 1 p. 80, l. 19 p. 82, l. 23 p. 84, l. 13
Alcuinus Commentaria in Sancti Iohannis evangelium *epistula ad Gislam et Rodtrudam, PL 100, col. 745BC ............. p. 24, not. i Ambrosius Mediolanensis De fide libri V (Ad Gratianum Augustum) *lib. 3, cap. 6, n. 43, CSEL 78, p. 123, l. 9p. 124, l. 40 .......... p. 88, not. ii Explanatio super psalmos XII *36, cap. 35, CSEL 64, p. 98, l. 4-21 ......... p. 88, not. ii Augustinus Hipponensis De natura boni *cap. 25, CSEL 25, p. 266, l. 20-23 ...... p. 78, not. i *p. 80, not. iv In Iohannis evangelium tractatus CXXIV *tr. 1, n. 12, CCSL 36, p. 6, l. 1p. 7, l. 8 .............. p. 154, not. ii *tr. 1, n. 13, CCSL 36, p. 7, l. 1-11 ............ p. 78, not. i *tr. 1, n. 16, CCSL 36, p. 9, l. 1-5 .............. p. 78, not. i p. 80, not. iv *tr. 1, n. 17, CCSL 36, p. 10, l. 1-15 ......... p. 82, not. v p. 84, not. iii *tr. 1, n. 19, CCSL 36, p. 11, l. 1-11 ......... p. 96, not. ii
INDEX AUCTORUM
*tr. 3, n. 4, CCSL 36, p. 22, l. 11-19 ....... p. 82, not. v p. 84, not. iii Sermones *125, PL 38, col. 692 ............... p. 154, not. ii Beda Venerabilis Homeliarum evangelii libri II *lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 71-74 ........ p. 78, not. i p. 80, not. iv *lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 74-82 ...... p. 84, not. iii *lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 54, l. 80-86 ....... p. 82, not. v p. 84, not. iii *lib. 1, hom. 8, CCSL 122, p. 53, l. 40-46 ........ p. 24, not. i Gennadius Massiliensis De ecclesiasticis dogmatibus liber *cap. 2, PL 42, col. 1213 ; PL 58, col. 981AB .......... p. 154, not. ii Glossa interlinearis super Iohannem *1, 3 ........................ p. 84, not. iii Glossa marginalis super Iohannem *1, 1 .......................... p. 24, not. i p. 24, not. v p. 84, not. iii *1, 3 .......................... p. 78, not. i p. 80, not. iv p. 82, not. v p. 84, not. iii *1, 4 ........................ p. 84, not. iii Gregorius Magnus Moralia In Iob *lib. 27, cap. 24, n. 46, CCSL 143B, p. 1366, l. 92-102 ..
241
Hugo de S. Victore De sacramentis christianae fidei *lib. 2, cap. 1, n. 4, PL 176, col. 380BC .......... p. 154, not. ii Iohannes Chrysostomus Commentarius in sanctum Ioannem Apostolum et Evangelistam *Hom. 2 in Ioh., n. 4, PG 59, col. 34-35, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 7rb-7va ............... p. 24, not. i *Hom. 3 in Ioh., n. 2, PG 59, col. 39-40, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 9va ...................... p. 24, not. i *Hom. 5 in Ioh., n. 3, PG 59, col. 58, transl. Burg., Paris, BNF, Lat. 1782, f. 16rb ................... p. 96, not. ii Petrus Lombardus Sententiae in IV Libri distinctae, III Sent. *d. 1, cap. 1, n. 4, Spicil. Bonav. 5, p. 25, l. 23-24 ..... p. 154, not. ii *d. 1, cap. 3, n. 2, Spicil. Bonav. 5, p. 27, l. 1-18 ....... p. 154, not. ii *d. 10, cap. 2, n. 5, Spicil. Bonav. 5, p. 76, l. 1-20 ....... p. 154, not. ii *d. 19, cap. 5, Spicil. Bonav. 5, p. 122, l. 4-15 ..... p. 154, not. ii Thomas de Aquino Super Ad Ephesios reportatio *cap. 1, lect. 1, n. 9, ed. Marietti, p. 5 ..................... p. 154, not. ii
THEOPHYLACTUS
p. 84, not. iii
Enarratio in evangelium Ioannis *cap. 1, v. 2, PG 123, col. 1139AC ........... p. 34, not. i
242
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
col. 1139BD ........ p. 48, not. iii p. 64, not. i p. 66, not. vi p. 68, not. viii p. 68, not. x p. 70, not. iii p. 86, not. v p. 134, not. iii p. 188, not. v *cap. 1, v. 3, PG 123, col. 1142D ............. p. 50, not. i p. 64, not. ix p. 66, not. ii p. 70, not. iii
*cap. 1, v. 6, PG 123, col. 1147C .......... p. 108, not. ii p. 108, not. iv *cap. 1, v. 9-10, PG 123, col. 1150C-1151A ... p. 66, not. iii p. 70, not. i p. 76, not. ii
THOMAS
DE
AQUINO
Super Ad Ephesios reportatio *cap. 1, lect. 1, n. 9, ed. Marietti, p. 5 ..................... p. 154, not. v
VALERIUS, cf. ................ p. 64, l. 5
III. INDEX LOCORUM PARALLELORUM IN APPARATU ALBERTUS MAGNUS Commentarii in I Sententiarum d. 4, art. 9, Ed. Paris. 25, p. 170b-171a .......... p. 40, not. i d. 8, A, Ed. Paris. 25, p. 220 .................... p. 26, not. i d. 8, B, Ed. Paris. 25, p. 237-238 ............. p. 26, not. i d. 8, B, art. 14, Ed. Paris. 25, p. 241a-242a ......... p. 28, not. ii De anima lib. 3, tr. 2, cap. 18, Ed. Colon. 7/1, p. 203, l. 87-89 .... p. 14, not. iii De bono tr. 1, q. 4, art. 3, Ed. Colon. 28, p. 52, l. 85-86 ....... p. 52, not. ii De causis et processu universitatis a prima causa lib. 2, tr. 4, cap. 7, Ed. Colon. 17/2, p. 161, l. 70-79 ..... p. 28, not. ii p. 42, not. i De incarnatione tr. 3, q. 2, art. 3, Ed. Colon. 26, p. 197, l. 13-18 .... p. 156, not. i tr. 3, q. 3, art. 1, Ed. Colon. 26, p. 200, l. 5-35 ..... p. 158, not. ii
De resurrectione tr. 4, q. 1, art. 9, § 1, Ed. Colon. 26, p. 327, l. 13-16 .. p. 190, not. iii tr. 4, q. 1, art. 9, § 1, Ed. Colon. 26, p. 328, l. 70-74 .. p. 196, not. iii tr. 4, q. 2, art. 2, Ed. Colon. 26, p. 341, l. 36-37 ...... p. 84, not. i Metaphysica lib. 2, cap. 2, Ed. Colon. 16/1, p. 92, l. 83 .......... p. 116, not. ii lib. 5, tr. 1, cap. 1, Ed. Colon. 16/1, p. 207, l. 60-70 ...... p. 18, not. i lib. 5, tr. 1, cap. 1, Ed. Colon. 16/1, p. 209, l. 21-24 .... p. 14, not. iv lib. 11, tr. 2, cap. 6, Ed. Colon. 16/2, p. 490, l. 18 ........... p. 96, not. i lib. 13, tr. 2, cap. 2, Ed. Colon. 16/2, p. 593, l. 77-81 .... p. 80, not. iii Physica lib. 1, tr. 1, cap. 5, Ed. Colon. 4/1, p. 8, l. 80-84 .......... p. 60, not. i lib. 1, tr. 2, cap. 6, Ed. Colon. 4/1, p. 26, l. 48-53 ...... p. 44, not. iii lib. 2, tr. 2, cap. 17, Ed. Colon. 4/1, p. 124, l. 37-39 ....... p. 120, not. i lib. 4, tr. 1, cap. 6 Ed. Colon. 4/1, p. 211, l. 41-48.64-67 ....... p. 16, not. v
244
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
lib. 4, tr. 1, cap. 6, Ed. Colon. 4/1, p. 211, l. 78-79 ...... p. 52, not. i lib. 4, tr. 3, cap. 2, Ed. Colon. 4/1, p. 262, l. 45-51 ..... p. 16, not. v lib. 8, tr. 1, Ed. Colon. 4/2, p. 551, l. 66-72 ...... p. 86, not. i Principium super totam Bibliam Ed. Colon. 25/2, p. 251, l. 32-36 .... p. 12, not. iv Quaestio de esse Christi Ed. Colon. 25/2, p. 256, l. 40 ......... p. 160, not. i Quaestio de prophetia I, n. 3, Ed. Col. 25/2, p. 64, l. 57p. 65, l. 2 .............. p. 80, not. ii Quaestio de visione Dei in patria Ed. Colon. 25/2, p. 97, l. 57-59 .... p. 196, not. iii Summa de creaturis, De IV coaequaevis tr. 2, q. 3, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 339a ................. p. 24, not. iii tr. 2, q. 6, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 390a ................. p. 24, not. iii tr. 4, q. 24, art. 2, sol., Ed. Paris. 34, p. 477a-479a ........ p. 86, not. vi tr. 4, q. 32, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 508b .............. p. 190, not. iii tr. 4, q. 32, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 508b-509a ....... p. 192, not. ii tr. 4, q. 49, art. 1, Ed. Paris. 34, p. 583b .............. p. 108, not. iii Summa theologiae sive De mirabili scientia Dei prol., Ed. Colon. 34/1, p. 2, l. 38-41 .......... p. 96, not. i I, tr. 3, q. 13, cap. 4, Ed. Colon. 34/1, p. 47, l. 51-59 ....... p. 34, not. ii
I, tr. 3, q. 18, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 86, l. 35 ............ p. 52, not. ii I, tr. 4, q. 19, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 92, l. 63-66 .... p. 124, not. iii I, tr. 5, q. 23, cap. 1, art. 2, II, B, Ed. Colon. 34/1, p. 130, l. 56-57 ..... p. 24, not. ii I, tr. 5, q. 23, cap. 3, Ed. Colon. 34/1, p. 140, l. 71-75 .... p. 24, not. iv I, tr. 6, q. 25, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 151, l. 5-9 ...... p. 124, not. iii I, tr. 7, q. 30, cap. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 228, l. 21-30 ..... p. 22, not. ii p. 44, not. v I, tr. 7, q. 30, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 229, l. 27-43 ..... p. 14, not. ii I, tr. 7, q. 30, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 229, l. 29-43 ..... p. 44, not. v I, tr. 7, q. 30, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 229, l. 44-52 ..... p. 62, not. v I, tr. 7, q. 30, cap. 3, art. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 232, l. 10-13 .... p. 28, not. iv I, tr. 7, q. 30, cap. 3, art. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 233, l. 5-7 ........ p. 28, not. iv I, tr. 7, q. 30, cap. 3, Ed. Colon. 34/1, p. 236, l. 66-80 .... p. 48, not. iv I, tr. 8, q. 34, cap. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 263, l. 64-65 .... p. 30, not. iv I, tr. 8, q. 35, cap. 3, art. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 270, l. 11 ........ p. 46, not. vii
INDEX LOCORUM PARALLELORUM IN APPARATU
I, tr. 8, q. 35, cap. 3, art. 1, Ed. Colon. 34/1, p. 270, l. 30-46 ..... p. 46, not. v p. 54, not. v I, tr. 8, q. 35, cap. 3, art. 2, Ed. Colon. 34/1, p. 272, l. 46-50 .... p. 70, not. iii I, tr. 9, q. 38, Ed. Colon. 34/1, p. 288, l. 9-10 ...... p. 84, not. iv Super Dionysium De caelesti hierarchia cap. 1, Ed. Colon. 36/1, p. 12, l. 77p. 13, l. 63 ......... p. 116, not. iii cap. 1, Ed. Colon. 36/1, p. 13, l. 64-65 ...... p. 194, not. i cap. 4, Ed. Colon. 36/1, p. 71, l. 12-31 ..... p. 192, not. ii cap. 7, Ed. Colon. 36/1, p. 104, l. 86-87 .... p. 200, not. i cap. 13, Ed. Colon. 36/1, p. 198, l. 9-10 ....... p. 84, not. ii cap. 15, Ed. Colon. 36/1, p. 235, l. 27-30 ..... p. 98, not. ii Super Dionysium De divinis nominibus cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 113, l. 70-71 .... p. 78, not. iii cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 157, l. 65-66 ...... p. 96, not. i p. 100, not. ii cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 238, l. 72-74 .... p. 78, not. iii cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 241, l. 74-78 .... p. 78, not. iii cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 243, l. 71-75 .... p. 78, not. iii cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 250, l. 50-68 .... p. 78, not. iii cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 255, l. 74-80 .... p. 78, not. iii cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 260, l. 74-81 .... p. 78, not. iii cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 262, l. 82-83 .... p. 78, not. iii
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cap. 4, Ed. Colon. 37/1, p. 264, l. 84p. 265, l. 76 ......... p. 78, not. iii cap. 5, Ed. Colon. 37/1, p. 320, l. 44.56-57 ... p. 84, not. iv cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 346, l. 70-76 .... p. 86, not. vi p. 86, not. vii cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 350, l. 76-82 .... p. 86, not. vi p. 86, not. vii cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 353, l. 82-83 .... p. 86, not. vi p. 86, not. vii cap. 7, Ed. Colon. 37/1, p. 355, l. 82-84 .... p. 86, not. vi p. 86, not. vii Super Dionysium De ecclesiastica hierarchia cap. 2, Ed. Colon. 36/2, p. 41, l. 27-42 .... p. 116, not. iii cap. 2, Ed. Colon. 36/2, p. 42, l. 26-30 ; l. 44-46 .................. p. 96, not. i Super Dionysii epistulas 1, Ed. Colon. 37/2, p. 479, l. 62-63 .. p. 190, not. iii 9, Ed. Colon. 37/2, p. 536, l. 79-80 .. p. 116, not. iii 9, Ed. Colon. 37/2, p. 538, l. 74-75 .. p. 116, not. iii Super Isaiam cap. 1, 13, Ed. Colon. 19, p. 22, l. 48-50 ...... p. 120, not. i cap. 2, v. 2, Ed. Colon. 19, p. 36, l. 48-51 .... p. 126, not. iii Super Matthaeum Ed. Colon. 21/1, p. 4, l. 11-12.14-15 ... p. 138, not. v
246
ALBERTUS MAGNUS, SUPER IOHANNEM (IOH. 1, 1-18)
Ed. Colon. 21/1, p. 12, l. 79-80 .... p. 146, not. iv Ed. Colon. 21/1, p. 34, l. 60-61 .... p. 108, not. vi Ed. Colon. 21/1, p. 35, l. 59 ......... p. 136, not. iii Ed. Colon. 21/1, p. 47, l. 10-11 ...... p. 94, not. iii Ed. Colon. 21/1, p. 49, l. 28-29 ........ p. 92, not. i Ed. Colon. 21/1, p. 63, l. 35-37 .... p. 162, not. iv Ed. Colon. 21/1, p. 71, l. 14 .......... p. 118, not. ii Ed. Colon. 21/1, p. 81, l. 34-36 ..... p. 150, not. ii Ed. Colon. 21/1, p. 95, l. 38-39 ...... p. 94, not. iii Ed. Colon. 21/1, p. 177, l. 11-13 .... p. 150, not. i Ed. Colon. 21/1, p. 280, l. 79 ....... p. 190, not. iv Ed. Colon. 21/1, p. 330, l. 20 ......... p. 110, not. i Ed. Colon. 21/1, p. 335, l. 12-18 .. p. 126, not. iii Ed. Colon. 21/1, p. 338, l. 49-51 .. p. 136, not. iv
Ed. Colon. 21/1, p. 342, l. 58-59 .... Ed. Colon. 21/1, p. 363, l. 2 ........... Ed. Colon. 21/1, p. 400, l. 63 ......... Ed. Colon. 21/1, p. 409, l. 3-4 ........ Ed. Colon. 21/1, p. 458, l. 82-85 .... Ed. Colon. 21/2, p. 466, l. 58 ; 61 . Ed. Colon. 21/2, p. 512, l. 74-75 ... Ed. Colon. 21/1, p. 520, l. 8-10 ..... Ed. Colon. 21/2, p. 520, l. 11-14 .. Ed. Colon. 21/2, p. 537, l. 59-60 .... Ed. Colon. 21/2, p. 539, l. 32-34 ... Ed. Colon. 21/2, p. 599, l. 32-33 .... Ed. Colon. 21/2, p. 600, l. 31 ......... Ed. Colon. 21/2, p. 656, l. 1 ..........
p. 24, not. iii p. 22, not. iii p. 130, not. i p. 192, not. i p. 146, not. i p. 166, not. i p. 166, not. ii p. 118, not. ii p. 180, not. iii p. 144, not. i p. 184, not. ii p. 184, not. i p. 182, not. i p. 194, not. ii
IV. INDEX RERUM ET UERBORUM NOTABILIUM QUAE IN SUPER IOHANNEM (IOH. , -) CONTINENTUR ABSCONDITUS ‘Quasi absconditus est uultus eius et despectus’ (Is. , ), , . Propter hoc quod unigenitus est, totum indiuisum affectum Filio impertitur ‘in quo sunt omnes thesauri sapientie et scientie absconditi’ (Col. , ), , -. Vnum est notitia diuinitatis a creaturis ut est abscondita, , -. ‘Sacramenti absconditi a seculis in Deo’, quia multa sunt in Deo que hoc modo omnem latent creaturam puram (Eph. , ), , -. Hoc modo nichil est absconditum ab unigenito Verbo, , -. Quia omnia simul secreta in infinito thesauro abscondita non nouit nisi ille de quo scriptum est Col. II : ‘in quo sunt omnes thesauri sapientie et scientie’ Dei ‘absconditi’ (Col. , ), , -. AFFUTURUS Cf. FUTURUS ADOPTARE, ADOPTATIO, ADOPTIO Per gratiam adoptionis, , . Hec forma coniuncta nobis per fidei deuotionem facit nos Dei filios per adoptionem, , -. Per opus redemptionis adoptamur in filios Dei. Non autem potest fieri adoptatio in filium nisi per Filium naturalem, , -. Vnde, secundum leges, impotens generare, uel qui numquam habuit filium non potest adoptare, , -, . ANGELUS Vel in affectione et conceptis, sicut angeli et intellectualia creata, , -. Sic ‘Verbum’ est lux mentium angelorum et hominum, , -. « Verbum est angelus, siue nuntius, intelligentie », , -. Probat quod malum nec in corporis natura nec in anima nec in angelo nichil est nisi priuatio, , -. Queritur quare, secundum hoc, dicit : ‘Vita erat lux hominum’ quam lux nature, uel angelorum, , -. Non est tante potestatis in angelo sicut in homine, , -. Ideo non dicit : Vita erat lux angelorum, , . In homine pellit tenebras culpe et casus primi, quod non facit in angelo, , -. Elidit falsam de Iohanne opinionem. Vnde Glossa : « ‘Homo’, non angelus, ut heretici uolunt ». Vnde, sicut Iohannes de se sentit, ut dicit Gregorius, ita de eo scribit Iohannes ewangelista. Quidam enim dicebant eum angelum , -. Vt Christus uel angelus putari potuisset, , . ‘Minuisti eum paulo minus ab angelis’ (Ps. , ), , -. Non a natura sed ab actu uirtutis et potestatis et sanctitatis angelus dicitur, , -. ‘Ecce mitto angelum meum qui preparabit uiam’ (Mal. , ), , . Angelus testamenti quem uos uultis, , -. de angelo custode non semper effectum custodie in alio
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consequente, , -. « Omnis creatura », angeli scilicet et elementa, , . Qui laudibus angelorum et celi se mundo manifestauit, , -. ‘Facta est cum angelo multitudo celestis exercitus laudantium’ (Luc. , -), , -. Vocibus angelorum, , - ; uoce angelorum , . Crisostomus : Nec angeli nec ipsa Seraphim essentiam Dei uiderunt, , -. Crisostomus dicit quod nec angeli nec ipsa Seraphim Deum umquam ut est uiderunt, , -. Si queratur ab angelis de essentia , , . ANIMA Dicentes Spiritum Sanctum esse spiritualem uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et gratiarum et illuminationum in animas, , -. Probat quod malum nec in corporis natura nec in anima nec in angelo nichil est nisi priuatio, , -. Secundum illam opinionem que ponit species in anima esse accidentia et passiones anime, , -. diffundit lumen anime ad tollendas tenebras culpe, , . In illa, scilicet anima superiori, uelut in quodam mundo superiori, uera lux lucet, , -. Queritur quare pro homine ponit infirmiorem partem hominis, non digniorem, que est anima, , -. ‘Omnes anime que exierunt de femore Iacob’ (Gen. , ), , -. ‘Salua facta est anima mea’ (Gen. , ), , -. ANIMAL Sic probetur habere faciem aquile inter animalia thronum Dei circumstantia, , -. ‘Imples omne animal benedictione’ (Ps. , ), , . Dicitur ‘homo’ nichil umquam animale, uel bestiale, commitens, , -. Omne animal fuit in archa Noe, , . Ceteri homines non sunt, sed animales qui non percipiunt que sunt Spiritus Dei, , -. ANTE Contra hereticos qui negabant Christum ante Mariam fuisse, , -. ‘Ego ex ore Altissimi prodii primogenita ante omnem creaturam’ (Eccli. , ), , -. Nec diceret ‘primogenita ante omnem creaturam’, nisi notaret ordinem cause ad causatum processionis eterne siue persone ad processionem temporalem creature a creatore, , -. Ante fidem nichil ualet, ut dicit Anselmus, , -. Heresis Arrii qui […] dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum mundum creatam, , -. Contra hereticos Ebionem et Fotinum qui dixerunt Verbum, Filium, Ihesum Christum, ante beatissimam Virginem non fuisse, , -, . dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum, , -. Ante ipsam non est nisi causa prima, , -. Fuerunt Entites et Nestorius et, ante eos, Fotinus et Ebion, , - Paulus Samosetheus dixit ante beatissimam Virginem non fuisse, , -. Virtutem et sapientiam, quam Arrius dicebat Verbum esse ante mundum factum, , -. ‘Et ipse est ante omnes’ (Col. , ), , -. Vt sit sensus : ‘Quod factum est’, in natura propria in tempore, ‘in ipso’, Verbo, ante omnia tempora, erat lux et uita, , -. ‘Lux in tenebris lucet’, quia ante presentiam istius lucis in mundo per carnem tenebre fuerunt in mundo, , -. Quamuis multi ante eum uenerint prophete prenuntiantes auctorem salutis, tamen ‘hic’ signanter ‘uenit’, , -. ‘Ipse preibit ante ipsum in spiritu et uirtute Helie’ (Luc. , ), , -.
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RERUM ET UERBORUM NOTABILIUM
‘Ecce mitto angelum meum qui preparabit uiam ante faciem tuam’ (Mal. ), , -. ‘Preibis ante faciem Domini parare uias eius’ (Luc. , ), , -. Assumens est ante actum assumptionis, , -. ‘Ante me’, dignitate, ‘factus est’, , . ‘Ante me’, hoc est quod sit omni dignitate et efficatia gratie ‘ante me’, natura, gratia et officio, , -. ‘Ante me factus est’, in Greco habetur : ‘Coram me factus est’, hoc est apparuit michi, , -. Patet quod ante Iohannem est et ante omnes sanctos, , . ANTEQUAM Cum alibi, de eternitate loquens, uerbo presentis temporis utatur ; ‘Antequam Abraham fieret, ego sum’ (Ioh. , ), , -. In Verbo, quod est uita, hoc ‘erat’, hoc est precesserat in Dei presentia, antequam fieret, , -. Verbum est ratio cognitionis omnium per quam, sicut dicitur : ‘Domine Deo, antequam crearentur, omnia sunt cognita’ (Eccli. , ), , -. ‘Antequam exires de uentre, sanctificaui te’ (Ier. , ), , . « Sepe ipse Dominus adhuc ignotus, antequam baptizaretur et predicaretur, ad Iohannem solitus erat uenire », , -. Ipse ab eterno est, ego autem ex tempore : ‘Antequam Abraham fieret, ego sum’ (Ioh. , ), , -, . APUD ‘Et Verbum erat apud Deum’, per quam ostenditur Verbi, secundum quam procedit a paterno intellectu, distinguens proprietas, , -. ‘Hoc erat in principio apud Deum’, per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum coequalitas et coeternitas, , -. Humano innotescit intellectui per carnalem generationem apud nos notam, non est idem, , -. ‘Apud quem non est transmutatio nec uicissitudinis obumbratio’ (Iac. , ), , -. ‘Et Verbum erat apud Deum’, Glossa Augustini, « ut alius apud alium ». Et ideo, in hac propositione, distinctio personarum Patris et Filii designatur, , -. Hoc fit per prepositionem notionalem interpositam que est ‘apud’, , -. Quia prepositio est et quia hec prepositio est et quia, ut dicit Priscianus, uim habet localis aduerbii, , -, . Quia igitur prepositio est, transitiua est et alietatem, siue diuersitatem, notat inter ea quibus apponitur, sicut inter Verbum et Deum, , -. Si ergo queritur quare non dicat : Verbum erat apud substantiam Dei, uel essentiam, , -. notat auctoritatem in re accusatiui cui preponitur, , -. Sic notatur auctoritas in Patre, quamuis nulla indignitas notetur in Filio, , -. Sed tunc queritur quare non dicit : Verbum erat apud principium, , --. Cum prepositio diuersitatem notet, sequitur quod ‘erat apud Deum’ ut alius, et non ut apud alium aliud, , -. ‘Hoc erat in principio apud Deum’. Hec est quarta propositio per quam enuntiatur equalitas maiestatis et eternitatis Patris et Filii, , -. AQUILA Sic probetur habere faciem aquile inter animalia thronum Dei circumstantia, , -. ‘Quasi aquila super domum Domini’ (Os. , ), , -. ARRIUS Sic condempnatur heresis Arrii qui, sicut in libro Arrii legitur, dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum mundum creatam per quam, sicut per
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quoddam instrumentum, fecit Deus mundum et omnia que sunt in mundo, , -. Arrius, sicut legitur in libro quem Valerius, discipulus Arrii, conscripsit contra Filii eternitatem, dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum, , -. Que causa erroris Arrii fuit quod nimis philosophie inherebat, , -. Virtutem et sapientiam, quam Arrius dicebat Verbum esse ante mundum factum, , -. Vnde Paulus addidit in errore Nestorio, et aliquid Arrio, , -. Mentitur Arrius, qui dicit esse factum, , -, . Sic ergo exponendo litteram, querit Arrius quid notet habitudo prepositionis, cum dicitur : Omnia facta per Verbum. Videtur enim causam instrumentalem notare. Et sic ex modo loquendi Verbum est instrumentum factoris primi, , -. Et ideo non est simplex creatura, ut Arrius dicebat, , -. ARS Secunda ratio Augustini est quod, cum Iohannes totam uirtutem processionis qua Filius procedit a Patre uellet declarare, et Filius non procedat tantum ut Filius, sed ut ars Patris et sapientia plena rationibus uiuentibus eorum que sunt. Quod hoc modo melius signatur per ‘Verbum’, quod est ars et similitudo causantis intellectus, quam per nomen ‘Filii’, qui non dicit nisi ad Patrem similitudinem et relationem, , -. Si accipiatur ut ars et sapientia ad quam fit uniuersaliter quod fit, , -. Si accipiatur ut ars agentis primi, tunc est « causa » per quam sunt singula que subsistunt, , -. Hoc modo sumendo Verbum, ‘omnia per’ Verbum, sicut per artem et causam operatiuam et rationem formalem ydealem, ‘facta sunt’, , -. Ideo dicitur ‘uita’, quia talis actus est in Verbo secundum quod est ars Patris plena ydeis et rationibus eorum que sunt et facta sunt et fiunt, , -. Cum per Filium, qui Verbum et ars Patris est, facta sit creatio, per eandem personam debuit fieri recreatio, , -. ASSUMERE, ASSUMPTIO De Verbo incarnato in se et in carne assumpto secundum sua sacramenta considerato, , -. Sic similitudinem ponit ad carnem assumptam, quando ‘Verbum caro factum est’, , -. ‘Omnis namque pontifex, ex hominibus assumptus, pro hominibus constituitur in hiis que ad Deum sunt’ (He. , ), , -. Ideo locum non muto, sed carnem, qua uisibilis appaream, assumo, , -. Fieri et factum non cadunt in Verbum, sed assumptio tantum, quia assumens est ante actum assumptionis, , -. ‘Verbum caro factum est’, hoc est per assumptionem, , -. Dicit Boetius quod assumens non est assumptum, , . Per assumptionem factum est quod Verbum est homo, , -. Non importatur assumptio carnis per uirtutem locutionis, sed tantum existentia carnis et essentialis predicatio unite, , -. Verbum in assumptione non est mutatum, , . Vnde Augustinus : « Sicut uerbum nostrum quodammodo uox corporis fit eam assumendo in qua manifestatur sensibus hominum, sic Verbum Dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum », , -. Inconfusa et intransmutata dicatur natura assumpta, , -. Hoc est ergo quod dicit : ‘Et habitauit in nobis’ modum assumptionis et unionis determinans, , -. ‘Venturus est’ in carnem per nature nostre assumptionem, , -. Ad quod Ysidorus dicit quod Trinitas sibi sola nota est et homini assumpto, , -.
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RERUM ET UERBORUM NOTABILIUM
AUCTORITAS Prima auctoritas principii et prima ratio est in Patre, , . In quantum est habens uim aduerbii loci, sic notat auctoritatem in re accusatiui cui preponitur. Dicimus enim quod miles est apud regem et non dicimus quod rex est apud militem, , -. Et sic notatur auctoritas in Patre, quamuis nulla indignitas notetur in Filio, , -. Nec diceret ‘Altissimi’, nisi in Patre designare uellet auctoritatem, , -. Construitur fides ex auctoritatibus Grecorum qui tales formas in mente diuina ponebant, , -. Ab auctoritate mittentis, , . ‘A Deo’. Ecce auctoritas : non ab hominibus, uel per homines, sed ab ipso Deo, , -. ‘Hic uenit’ in auctoritate mittentis, , . Iohannes auctoritate Dei uenit tamquam mundi stupor et nature miraculum in ostensione spiritus et uirtutis, , -. BAPTISMUS In Verbo sicut in propria persona, sicut incarnatio, baptismus, passio et resurrectio, , -. ‘Iohannes baptizauit baptismo’ aque ‘populum’ (Ac. , ), , -. ad baptismum per sacramenti perfectionem, , -. Suus baptismus confert gratiam, meus autem non, , -. BAPTIZARE ‘Qui me misit baptizare, ille michi dixit : “Super quem uideris Spiritum descendentem et manentem, hic est qui baptizat’” (Ioh. , ), , -. ‘Iohannes baptizauit baptismo’ aque ‘populum’ (Ac. , ), , -. « Sepe ipse Dominus adhuc ignotus, antequam baptizaretur et predicaretur, ad Iohannem solitus erat uenire », , -. ‘Qui misit me baptizare in aqua, ipse michi dixit : “Super quem uideris Spiritum descendentem et manentem, hic est qui baptizat’” (Ioh. , ), , -. BONI, BONITAS, BONUM ‘Candor lucis eterne et sapientia summa Dei maiestatis et ymago bonitatis illius’ (Sap. , ), , -. Cum omnia hec bona sint, erit Verbum auctor bonorum, , -. Et hoc sumitur in Glossa que dicit : « Ecce auctor est bonorum », , -. Obstinatio heretica ad hoc instat, obiciens et dicens : […] Malum pugnat contra bonum et corrumpit ipsum, , -. Subiectum sub deformitate priuationis est corruptum bonum et, gratia et uirtute corrupti boni, pugnat contra integrum bonum, et non uirtute suiipsius. Et huius bonum exemplum dat Augustinus de tybia curua que uirtute gressibilis potentie que est in tybia curua impugnat et destruit rectitudinem gressus, que est bonum ipsius gressus , -. Antiquorum positio fuit et uera, quod bonum est locus mali in quo habitat malum, , -. Boni et lucentes non comprehendunt, , -. Gloria luminis sui in ueritate et honore uirtutis eius in bonitate coronauit eum, quod precipue conuenit Iohanni, qui bestiale aliquid numquam commisit, sed ymaginem diuinam in se bonis studiis exornauit, , -. Boni sunt lux, , -, . Plane est uerum quantum ad lumen cognitionis et ueri et boni per naturam concreati, , -. Mundi perfectio ostendit bonitatem, , . Mouemur ad opus bonum et meritum per quod efficimur opus diuinum facientes, , -. Per gratiam adoptionis et precipue per fidem formatam, que est fundamentum in nobis omnis boni, , -. Gratiam in adipiscendis bonis, , . Ipse omnis boni causa, , -. Plenitudinem boni in gratia, ,
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. ‘Plena gratiarum’ (Esther , ) in bonitate, , -. Spiritu Sancto, qui est Spiritus bonitatis, , . Hec autem distinctio, licet bona sit in se, tamen litteram istam et dubitationem non soluit, , -. CALIGO ‘Moyses accessit ad Deum in caliginem’ (Ex. , ), , -. Non enim in caligine est qui sicut dicitur Thi ultimo, ‘lucem habitat inaccessibilem’ (I Tim. , ), , -. Sed caligo est, quia ipse noster intellectus, inacessibilem lucem intuens, tenebris obuoluitur, sicut oculus corporeus tenebris obuoluitur ad rotam solis, , -. CARNALIS, CARNALITER, CARO Iste liber, ut diximus, ut de subiecto est de Verbo incarnato in se et in carne assumpto secundum sua sacramenta considerato, , -. Per carnalem generationem apud nos notam, , -. Ne carnale aliquid in diuina suspiceris generatione, , -. Sic similitudinem ponit ad carnem assumptam, quando ‘Verbum caro factum est’, , -. Ante presentiam istius lucis in mundo per carnem tenebre fuerunt in mundo, , -. Carnem, qua uisibilis appaream, assumo, , . Quamuis in mundo per assumptam carnem appareat , . Presentialiter in carne, , . Ex semine Dauid natus erat secundum carnem, , -. Ex eis carnem accepit, , . Ostenditur qualiter illam potestatem accipiunt ibi : ‘Et Verbum caro factum est’, , -. Excludit modum generationis carnalis, , -. Sicut homines omnes carnaliter nascuntur, , . ‘Neque ex uoluntate carnis’ tangit mouens ad generationem carnalem ex parte mulieris, que ‘caro’ dicitur propter mollitiem et infirmitatem, hoc est ex concupiscentia carnali mulieris mouentis ad conceptum, , -. ‘Quod natum est ex carne caro est’ (Ioh. , ), , . ‘Verbum caro factum est’. Quod superius est inferius descendit, , -. ‘Verbum caro factum est’. Si Deus est homo factus, credi debet quod homo fiat Deus, , -. ‘ […] caro factum est’, hoc est homo factus est, , -. Nec dicit : Vita caro facta est, uel lux, quia illa nomina essentialia sunt et incarnatio ad solum Filium habet referri, , -. Non dicit : Filius caro factus est, ut dicit Crisostomus, ne carnalem que exclusa est a diuinis existimes generationem, , -, . Caro sanctificata efficitur templum Dei, , . Verbum carnem sibi uniuit in utero Virginis benedicte, , -. Si queratur quare solum ‘Verbum caro factum est’, et non Pater uel Spiritus Sanctus, ad hoc multe sunt a Sanctis assignate rationes , -, . Si alia persona quam Filius esset unita carni, hoc esset filius Virginis benedicte et esset Deus personali proprietate unionem habens ad carnem, , -. ‘Verbum caro factus est’. Cum autem factum sit terminus fieri, non cadit ‘factum’ nisi super id quod terminat fieri, , -. ‘Verbum caro factum est’, hoc est per assumptionem, , -. Per sinodochen intelligitur ‘caro’ homo, , . In incarnatione nominatur illa pars que magis est uisibilis et magis passibilis doloris : et hec est caro, , -. ‘Omnis caro fenum’ (Is. , ), , . ‘Vidit omnis caro pariter quod os Domini locutum est’ (Is. , ), , -. ‘Non permanebit Spiritus meus in homine, que caro est’ (Gen. , ), , -. Queritur quare non dicit : Verbum est caro uel Verbum est unitum carni uel Verbum est unitum in carnem, , -, . « Sicut uerbum nostrum quodammodo uox corporis fit eam assumendo in qua manifestatur sensibus hominum, sic Verbum Dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum
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RERUM ET UERBORUM NOTABILIUM
manifestatur sensibus hominum ; et sicut uerbum nostrum fit uox, et non mutatur in uocem, ita Verbum Dei caro factum est », nec fuit mutateum in carnem (Aug., De trin., lib. , n. -), , -. ‘Verbum caro factum est et habitauit in nobis’, […] hoc est in nostris, , -. ‘Verbum caro factum est. Et tabernaculo mansit in nobis’, hoc est sicut in tabernaculo in quo militauit pro nobis, , -. ‘Venturus est’ in carnem per nature nostre assumptionem, , -. ‘Nemo’ in carne ‘uidit’ ‘Deum’ ut est, , -. Nascendo in carne, non est alienatus a notitia quam accepit per eternam generationem, , -. CAUSA Primus processus est causa secundi, , . Nec diceret ‘primogenita ante omnem creaturam’, nisi notaret ordinem cause ad causatum processionis eterne siue persone ad processionem temporalem creature a creatore, , -. ‘Verbum’ ad hoc ponit, et non ‘Filium’, propter quinque causas, , -. Comparationem ad ea quorum causa ydealis est in intellectu actiuo primo, , -. Factiua causa […] est agens intellectus, , -. Causam efficientem et sufficientem describit, , . Verbi increati propria essentialia secundum que ut causa ad creata per seipsum comparatur, , -. Vniuscuiusque causa per quam sunt hoc quod sunt et subsistunt, , - ; , - ; , -. Causa quare sic artificiose procedit Johannes, , . Causa ordinis rerum secundum suos essentiales gradus, , -. Per artem et causam operatiuam et rationem formalem ydealem, , -. Causa prima, , -. Que causa erroris Arrii, , -. Videtur causam instrumentalem notare, , . Prepositio notat causam medialem, , . Hac de causa dicit philosophus, , -. Non habet causam efficientem, sed deficientem, , -. Nullam habet causam : neque efficientem neque deficientem, , . Generaliter est sufficiens et operatiua causa omnium, , -. Causa uite et salutis in homine, , -. Dicit causam non esse in Verbo, sed in defectu recipientium, , -. Est locutio ista per causam, quia uita illa effluens actum uite causa est illuminationis, , -. Queritur quare […] actus lucis sit causa uite potius quam e conuerso, , -. In causatis participantibus lucem et uitam, lux et lucis actus precedit uitam. In causa autem secundum rationem intelligendi e conuerso est, , -, . De causa loquens, melius dixit : ‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso, , -. Per causam loquens : ‘Vita erat lux hominum’, , . Signi causam et rationem, , . Huius secundum primam expositionem due sunt cause, , -. Aliam causam tangit Apostolus, , . Alia causa quam ponit Apostolus, , . Enarrationem testimonii et causam, , . Tangit causam, dicens : ‘quia prior me erat’ et dignitate et causa et duratione, , -. CAUSALITAS Indeficiens causalitas, , . CAUSARE ‘Verbum’, quod est ars et similitudo causantis intellectus, , -. CAUSATUM Nec diceret ‘primogenita ante omnem creaturam’, nisi notaret ordinem cause ad causatum processionis eterne siue persone ad processionem temporalem creature
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a creatore, , -. Indeficiens causalitas ab omnibus causatis, , . In causatis participantibus lucem et uitam, lux et lucis actus precedit uitam, , -. CECATUS, CECITAS, CECUS Cf. EXCECARE CHRISTUS Contra hereticos qui negabant Christum ante Mariam fuisse, , -. ‘Christum, Dei Virtutem et Dei Sapientiam’ (I Cor. , ), , - ; , -. Contra hereticos Ebionem et Fotinum qui dixerunt Verbum, Filium, Ihesum Christum, ante beatissimam Virginem non fuisse, , -, . ‘Et illuminabit tibi Christus’ (Eph. , ), , -. ‘Ad illuminationem scientie claritatis Christi’ (II Cor. , ), , -. ‘Tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt, , -. Per Iohannem uenitur ad Christum, , -. Quidam Christum Deum, , -. ‘Per reuelationem Ihesu Christi’ (Gal. , -), , . Initium legis Christi que gratiam confert, , -. Dicit Christus : ‘Ego ab homine testimonium non accipio’ (Ioh. , ), , -. Propria Christi, , . Lux est illuminans, que est Christus, , . ‘ “Non sum ego Christus” ’ (Ioh. , ), , -. ‘Ipsi uos michi testimonium perhibetis quia dixerim quia non sum ego Christus’ (Ioh. , ), , -. ‘Lumen’ dicitur Christus, , -. Falsam opinionem eorum qui putabant eum esse Christum, , -. ‘Mundus’ fere eodem modo pro dilectoribus mundi accipitur qui Christum non in gloria mundi uenientem non cognouerunt, , -. ‘Dico Christum Ihesum ministrum fuisse circumcisionis’ (Rom. , ), , -. ‘Omnes enim uos unum estis in Christo Ihesu’ (Gal. , ), , -. ‘Heredes quidem Dei, coheredes autem Christi’ (Rom. , -), , -. ‘Donec formetur Christus in nobis’ (Gal. , ), , . Forma Dei in homine Christum fecit Filium Dei per naturam et unionem in esse, , -, . ‘Omnes uos filii Dei estis per fidem in Christo Ihesu’ (Gal. , ), , -. Homines omnes carnaliter nascuntur, preter Adam et Euam et Christum, , -. Omne quod est natum ex Deo sine peccato est, ut Adam et Eua et Christus, , -. Plenitudo copie siue exuberantie in Christo homine, , . Hoc modo plenitudinis Christus fuit ‘plenus gratie et ueritatis’, , -. « Homo Christus plenus gratia fuit », , . ‘Gratia et ueritas per Ihesum Christum facta est’ (Ioh. , ), , . Est demonstrata Christi presentia, , -. ‘Non nosmetipsos predicamus, sed Ihesus Christum, Dominum nostrum’ (II Cor. , ), , -. Christi officium est Legem implere et gratiam exhibere, , -. ‘Gratia et ueritas per Ihesum Christum facta est’ (Ioh. , ), , . Nisi gratia faceret quam habemus in Christo, , -. ‘Lex pedagogus noster fuit in Christo’ (Gal. , ), , . Vt omnia perficerentur in Christo, , -. ‘Christum’, unctum Spiritu Sancto, , . ‘Vt cognoscant te, solum Deum, et quem misisti, Ihesum Christum’ (Ioh. , ), , -. Que probant excellentiam Christi in sapientia, , -. CHRISTOTHOCOS Nicena synodus statuit quod non Christotochos, sed theotochos diceretur, , -.
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RERUM ET UERBORUM NOTABILIUM
COEQUALIS, COEQUALITAS Ostenditur Verbi ad paternum intellectum coequalitas et coeternitas, , -. Notatur […] coeternitas et coequalitas Verbi et Patris contra hereticos Ebionem et Fotinum, , -, . Coeterna coequalia sunt in duratione, et coessentialia coequalia sunt in uirtute et maiestate, , - ; , -. COESSENTIALIS Cf. ESSENTIA COETERNITAS, COETERNUS Ostenditur Verbi ad paternum intellectum coequalitas et coeternitas, , -. Notatur […] coeternitas et coequalitas Verbi et Patris contra hereticos Ebionem et Fotinum, , -, . Coeterna coequalia sunt in duratione, , -. Si par est, coeterna est et coequalis in omni uirtute et maiestate, , -. Filii cum intellectu operante coeternitatem et deitatem demonstrant, , -. COMPREHENDERE, COMPREHENSOR Aliquo modo a tenebris comprehensa et malitia priuationis, , -. ‘Et tenebre eam non comprehenderunt’ (Ioh. , ), , - ; , ; , - ; , . Hec tenebris priuationum et materie non comprehenditur, , -. Videre quidem Deum possumus, comprehendere uero minime, , -. ‘Comprehendere’ dicitur multipliciter : […] () totum interius claudere ; […] () per speciem aperte uidere ; […] () per fidem formatam ueritatem tenere, , -, . Aliquando modo comprehensoris, , -. Mente attingere substantiam diuinam, et non comprehendere quid est propter ipsius infinitatem, , -. Alio modo uidere Deum est infinitatem eius infinito ambitu intellectus comprehendere, , -. Si dicas quod beati ‘comprehensores’ dicuntur et sic comprehendunt, dicendum quod dupliciter dicitur ‘comprehensor’, , -. CONCREATUS Verum quantum ad lumen cognitionis et ueri et boni per naturam concreati, , -. CONSUBSTANTIALIS, CONSUBSTANTIALITAS Tertia est propositio denotans Verbi cum Patre consubstantialitatem, , -. Principium primum diligit Verbum consubstantiale, , -. CORPORALIS, CORPOREUS, CORPUS Comparatio ad coporalem uocem, , -. Probat quod malum nec in corporis natura nec in anima nec in angelo nichil est nisi priuatio, , -. Primus actus uiuificans tam in luce spirituali quam in corporali, , -. Lux corporalis, , . Tripliciter corpora se habent ad lucem solis, , -. Quamuis corporalis lux se manifestet essentialiter, , . Oculus corporalis preparatus ad lucem in una parte fulgentem, , -. Oculus corporeus tenebris inuoluitur ad rotam solis, , -. ‘Glorificate et portate Deum in corpore uestro’ (I Cor. , ), , -. ‘An nescitis quod corpora uestra templum Spiritus Sancti? (I Cor.
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, ), , -. « Verbum nostrum quodammodo uox coporis fit », , -. « Nemo purus homo uiuens in hoc copore », , -. CREATA Cf. CREATUM CREATIO Creatio non est operatio que possit habere instrumentum, , -, . Ab initio creationis mundi fuit in mundo per essentiam, potentiam et presentiam, , -. Cum per Filium, qui Verbum et ars Patris est, facta sit creatio, , -. CREATOR Secundus quo creatum procedit a creatore, , -. Nisi notaret ordinem cause ad causatum processionis eterne siue persone ad processionem temporalem creature a creatore, , -. Vere forme et foris manentis habent rationem ad quam, non ex qua, facta sunt quecumque facta sunt a Deo creatore, sicut dicit Augustinus, , -. Vehit ea que a creatore Patre et, creatoris uirtute, Filio procedunt, , -. ‘A magnitudine speciei creaturarum cognoscibiliter poterat creator horum uideri’ (Sap. , ), , -. « Omnis creatura », angeli scilicet et elementa, « suum creatorem cognouerunt, sed homo minime », , -. CREATUM, CREATURA, De proprietatibus Verbi in creaturam rationalem ad sanctificandum eam procedentis, , -. Verbi proprietates essentiales secundum quas refertur ad creata per ipsum, , -. Secundus quo creatum procedit a creatore, , -. Verba participata a creaturis et uerba creaturarum, , -. formans omnes creaturarum luces, , -. ‘Sum, eram, eras’, uerbum, cum de creaturis dicitur, temporales motus designant, , -, . Angeli et intellectualia creata, , . ‘Ego ex ore Altissimi prodii primogenita ante omnem creaturam’ (Eccli. , ), , -. Nec diceret ‘primogenita ante omnem creaturam’ (Eccli. , ), , -. Comparatio ad corporalem uocem quam formatione spiritus creati induit, , -. Dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum mundum creatam, , -. Ad cuius uerbi creati similitudinem hoc Verbum sumatur magis, , -. Dicit Damascenus quod uerbum creatum multis modis dicitur, , -. Verbi increati propria essentialia secundum que ut causa ad creata per seipsum comparatur, , -. Notificat deitatem Verbi ex comparatione Verbi ad creaturas, , . Eandem deitatem designat ex comparatione creatorum ad ipsum Verbum, , -. Spiritus creatus est ubi operatur, , . Deus factor nec in analogia, nec in genere, nec in specie una est cum creaturis, , -. ‘Omnia per ipsum et in ipso creata sunt’ (Col. , ), , . Quod requiescit super creatum non probat eum esse creaturam, , -, . Manifestat Verbi diuinitatem ex comparatione creati per Verbum ad ipsum Verbum, , -. Error dicentium Filium esse creaturam, , . Non comprehendit lucem istam aliqua creatura, , -. De manifestatione Verbi per proprietates processionis temporalis, qua procedit in creaturam rationalem ad sanctificandum eam, , -. ‘Da testimonium quia ab initio creature tue sunt’ (Eccli. , ), , . « Vt factor omnibus creaturis infusus », , -. Vt « regens quas fecit » creaturas, , . ‘A magnitudine speciei creaturarum cognoscibiliter
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RERUM ET UERBORUM NOTABILIUM
poterat creator horum uideri’ (Sap. , ), , -. Ne opificem Verbum coetaneum mundo existimes, uel alicui creature, sicut dicunt heretici, , -. « Omnis creatura », angeli scilicet et elementa, « suum creatorem cognouerunt, sed homo minime », , -. ‘Vt simus initium aliquod creature eius’ (Iac. , ), , -. Notitia diuinitatis a creaturis ut est abscondita, , . In Filio hec notitia est perfecta. Et ideo non est simplex creatura, ut Arrius dicebat, , -. ‘Deum’ ut est ‘nemo’, hoc est nulla creatura, ut dicit Crisostomus, ‘uidit umquam’, , - ; , - ; , - ; , -. Hugo de Sancto Victore : « non sunt creati et redempti nisi per ipsum », , . Vestigium creature, , . Et hoc modo nulla pura creatura est comprehensor, , -. DEITAS ‘Deus’, ut dicit Damascenus, dicit deitatem et substantiam et essentiam diuinam secundum modum intelligendi qui est in nomine, , -, . A Deo Patre, qui est totius deitatis principium, , -. Notificat deitatem Verbi ex comparatione Verbi ad creaturas, , . Eandem deitatem designat ex comparatione creatorum ad ipsum Verbum, , -. Ostendit Verbi deitatem et eternitatem in generalitate uirtutis operantis, , -. Filii cum intellectu operante coeternitatem et deitatem demonstrant, , -. Manifestat Verbi deitatem per hoc quod est illuminatiuum et eruditiuum, , -. Mundi conseruatio ostendit continentem deitatem, , -. Terra humane nature a deitate numquam amplius derelinquetur, , -. Plenitudinem deitatis nullis suis precedentibus meritis habuit, , -. Naturam habet deitati unitam, , . Ipse narrat suis quid de Trinitate deitatis sentiendum sit, , -. Iohannes intendit ex ista littera probare Verbi et Filii deitatem, , -. Deitas sic se comprehendit Trinitatis, , . ‘Vnigenitus Filius’, qui nascendo notitiam deitatis accepit, , -, . Signat secretum deigene et fecunde deitatis in Patre, , -. DEMON Cf. DIABOLUS DEUOTE, DEUOTI, DEUOTIO Deuotionem interiorem non habent, , . Qui ad interiorem deuotionem lucem excipiunt, , -. Tertio modo , fideles et deuoti, , -. Lux spiritualis se non manifestat nisi uoluntarie et deuotis, , -. In secunda ostendit per oppositum gratiam fidelium ipsum cognoscentium et deuote recipientium, , -. Quando homo diuina cognoscit et non approbat per deuotionem, tunc in diuersas fantasias euanescit, , -. Hec forma coniuncta nobis per fidei deuotionem facit nos Dei filios per adoptionem, , -. DEUS, DIUINUS Sic probetur habere faciem aquile inter animalia thronum Dei circumstantia, , -. ‘Candor lucis eterne et sapientia summa Dei maiestatis et ymago bonitatis illius’ (Sap. , ), , -. Heresis eorum qui Patrem et Filium plures esse deos dixerunt, , -. Est simplex nunc indeficienter stans et non mouens sese, sicut et ipsum esse diuinum cuius mensura simplex est et indeficiens, , -. Dicit Augustinus quod ‘sum, eram, eras’, uerbum, cum de creaturis dicitur, temporales motus
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designant ; sed, de Deo dictum, non dicit nisi esse substantiuum sine motibus temporis qui abiciant aliquid in preteritum et exspectent aliquid in futurum, , -, . Esse diuinum nullo modo in potentia est neque secundum substantiam, neque secundum concepta, neque secundum affectiones, sed totum stans simul , -. ‘Et Verbum erat apud Deum’, Glossa Augustini, « ut alius apud alium », , -. notat inter ea quibus apponitur, sicut inter Verbum et Deum. Et cum alietas in Deo non possit esse nisi personarum secundum relationes originis distinctarum, oportet quod talis alietas sit inter Verbum et Deum, , -. Questio […] : cum ‘Deus’ sit substantiuum et essentiam designet, uirtute cuius hic trahatur ad standum pro persona, , -. ‘Deus’, ut dicit Damascenus, dicit deitatem et substantiam et essentiam diuinam secundum modum intelligendi qui est in nomine, , -. Substantia et deitas et essentia dicunt naturam Dei absolute et, quia habens deitatem et naturam in diuinis est persona, ideo hoc nomen ‘Deus’ conuenientius ponitur pro persona quam aliquod aliud nomen essentiale, , -, . ‘Christum, Dei Virtutem et Dei Sapientiam’ (I Cor. , ), , - ; , -. Ex illa paulatim fidem instruens, loco ‘principii’ ponit ‘Deum’, , -. Quod omnibus notum sit quod principium illud erat Deus, sequitur necessario quod Verbum erat in Deo, , -. Heresis Sabellii, qui in Deo negat distinctas esse personas, , -. Vt sit sensus : Verbum erat substantialiter Deus, , -. Si ‘Verbum’ sit ex parte suppositi et ‘Deus’ ex parte appositi, , -. Si ‘Deus’ subiciatur et ‘Verbum’ predicetur, , -, . Eliditur, per uerba Augustini, cum tam persona quam essentia, siue natura, in diuinis eiusdem sint simplicitatis, , -. Queritur quid, in locutione positum, trahit hunc terminum ‘Deus’ ad standum pro substantia, , -, . Heresis Arii qui, sicut in libro Arrii legitur, dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum mundum creatam per quam, sicut per quoddam instrumentum, fecit Deus mundum et omnia que sunt in mundo, , -. notat differentiam in modo significandi, cum Verbum et Deus dicuntur esse ‘in principio’, , -, . Verbum et Deus simul sunt ‘in principio’, sicut in mensura sui esse. Et hoc est eternitas , -. Quando ista cogitas, hoc est Verbum de Deo in corde tuo, quecumque dicuntur transeunt, , -. Vere forme et foris manentis habent rationem ad quam, non ex qua, facta sunt quecumque facta sunt a Deo creatore, , -. Arrius, sicut legitur in libro quem Valerius, discipulus Arrii, conscripsit contra Filii eternitatem, dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutm et lucem intellectualem factam ante mundum, , -. Manicheus dixit mali esse quandam naturam a deo tenebrarum factam, et non esse hanc naturam a deo lucis, , -. Deus factor nec in analogia, nec in genere, nec in specie una est cum creaturis, , -. Deus ipse procedit, et tamen non est factus, , -. Ps. : ‘ipse tamquam sponsus procedens de thalamo suo’, quod de Deo simbolice intelligitur (Ps. , ), , -. Ipse Deus quiescere et sedere in creatura dicitur, , . In Verbo, quod est uita, hoc ‘erat’, hoc est precesserat in Dei presentia, antequam fieret, , -. ‘Domino Deo, antequam crearentur, omnia sunt cognita’ (Eccli. , ), , -. Cum Deus uellet facere esse in specie et uitam, primo dixit : ‘Fiat lux’, , -. Dixit Deus : ‘Fiat lux’ qua formis uenustaretur materia, , -. ‘Deus qui dixit de tenebris lumen splendere illuxit in cordibus nostris ad illuminationem scientie claritatis Christi’ (II Cor. , ), , -. Ideo non dicit : Vita erat lux nature, que non a Deo manifestatur in natura, sicut in homine, , -. ‘Fons sapientie Verbum Dei in excelsis’ (Eccli. , ), , -. ‘Deus lux est ; et tenebre
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in eo non sunt ulle’ (I Ioh. , ), , -. Si intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, , . Dicit Augustinus […] quod uidere quidem Deum possumus, comprehendere uero minime, , -. Vt dicit Glossa : ‘Fuit homo missus a Deo’, , -. Ideo etiam pontifex, qui preest hominibus in hiis que ad Deum sunt, homo eligitur, , -. Quidam Christum Deum, , . Dedit illi Deus ymaginem sui intellectus, , -. ‘A Deo’. Ecce auctoritas : non ab hominibus uel per homines, sed ab ipso Deo, , -. « Non ab hominibus impositum, sed a Deo, quasi substantialiter datum », , -. ‘Gratia Dei sum id quod sum etc.’ (I. Cor. , ), , . Vnde pater et factura et natura Iohannis et missio ad Deum referuntur, , -. De missione a Deo dicitur Gal. , , . Iohannes auctoritate Dei uenit tamquam mundi stupor et nature miraculum in ostensione spiritus et uirtutis, , -. Frustra fuit et missio Dei et aduentus Iohannis, , -. « ‘Omnis homo’ dicitur illa natura in homine, que ad ymaginem et similitudinem Dei facta est », , -. Ceteri homines non sunt, sed animales qui non percipiunt que sunt Spiritus Dei, , -. Surge, inquam, sursum te age ad superiora tui spiritus in quibus oritur lumen diuinum, , -. Hic tangit necessitatem testimonii Iohannis, que est ignorantia Dei in mundo, , -. Ab initio creationis mundi fuit in mundo per essentiam, potentiam et presentiam, , -. ‘Inuisibilia’ Dei ‘per ea que facta sunt intellecta conspiciuntur sempiterna quoque uirtus eius et diuinitas, ita ut sint inexcusabiles’ (Rom. , ), , -. ‘In principio creauit Deus celum et terram’ (Gen. , ), , -. ‘Qui, cum cognouissent Deum, non sicut Deum glorificauerunt, sed euanuerunt in cogitationibus suis’ (Rom. , ), , -. ‘Moyses accessit ad Deum in caliginem’ (Ex. , ), , -. ‘Quia non cognouit mundus per sapientiam Deum, placuit Deo per stultitiam predicationis saluos facere credentes’ (I Cor. , ), , -, . « Non quod mundi creatura Deum non cognouerat, sed homo qui in mundum, mente mundum amando, descendit » non cognouit, , -. ‘Dixerunt Domino Deo : “Recede a nobis ! Scientiam uiarum tuarum nolumus” ’ (Iob , ), , -. ‘Notus in Iudea Deus’ (Ps. , ), , . Per meritum cognitionis et receptionis Verbi accipiunt potestatem filiationis diuine, , -. Ostendit modum generationis quo filii Dei efficiuntur, , -. ‘Non est personarum acceptor Deus, sed in omni gente qui timet Deum et operatur iustitiam acceptus est illi’ (Ac. , -), , -. Illum requirit Deus a nobis, , -. Recipientibus se semper in donis occurrit Deus, , -. Hoc fieri est generationis diuine, quo primo mouemur per consensum, , -. Mouemur ad opus bonum et meritum per quod efficimur opus diuinum facientes, , -. In hoc completa est filiatio Dei et forma Dei in nobis, , -. ‘Videte qualem caritatem dedit nobis Deus’ (I Ioh. , ) , . ‘Ipse Spiritus testimonium reddit spiritui nostro quod sumus filii Dei et heredes ; heredes quidem Dei, coheredes autem Christi’ (Rom. , -), , - « Emanuel », quod est « nobiscum Deus », , -. Forma Dei in homine facit hominem filium Dei, , -. ‘Ego dixi : ‟Dii estis et filii Excelsi omnes” ’ (Ps. , ), , -. Sicut forma Dei in homine Christum fecit Filium Dei per naturam et unionem in esse, ita hec forma coniuncta nobis per fidei deuotionem facit nos Dei filios per adoptionem ; Gal. III : ‘Omnes uos filii Dei estis per fidem in Christo Ihesu’ (Gal. , ) , -, . Tangit hic modum istius diuine generationis, , -. ‘Qui’, scilicet filii Dei, ‘non’ sunt nati ‘ex sanguinibus’, hoc est ex commixtione seminum uiri et mulieris, , -. ‘Sed ex deo’ interius formante ‘nati sunt’. Et est
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modus generationis uere. Omne enim quod natum est ex Deo sine peccato est, , -. ‘Renati non ex semine, sed per Verbum Dei uiuentis et manentis’ (I Petr. , ), , -. Ostendit qua facultate homo efficitur filius Dei et Deus, , . « Vt autem secure credamus homines nasci ex Deo, subdit Deum nasci ex homine. Ex hac enim susceptione infirmitatis sanatur nostra infirmitas, ut possimus dii, uel filii Dei, fieri », , -. Si Deus est homo factus, credi debet quod homo fiat Deus. Et, si Deus homo factus uenit in mundum, et homo factus Deus ascendit in celum, , -. ‘Et Verbum’ diuinum eternum diuina factura ‘caro factum est’, , -. Ne carnalem que exclusa est a diuinis existimes generationem, , -. Sic etiam caro sanctificata efficitur templum Dei, , . ‘Glorificate et portate Deum in corpore uestro’ (I Cor. , ), , -. Hoc esset filius Virginis benedicte et esset Deus personali proprietate unionem habens ad carnem, , -. Per opus redemptionis adoptamur in filios Dei, , -. Per uisibile deduxit ad inuisibilem Dei notitiam, , -. Verbum Dei caro factum est, , -. Tangit hic facultatem ex qua homines filios Dei facere potuit, , -. Facultatis magnitudinem ex integra hereditate diuine glorie acceptam, , -. ‘Ego uidi et testimonium perhibui quia hic est Filius Dei’ (Ioh. , ), , -. ‘ “Gloria in excelsis Deo” ’ (Luc. , -), , . ‘Scimus quia sis Filius Dei’ (Luc. , ), , . ‘Ceperunt omnes turbe descendentium laudare Deum super hiis omnibus quas uiderant uirtutibus’ (Luc. , ), , -. ‘Celi enarrant gloriam Dei’ (Ps. , -), , -. ‘Non enim dat Deus ad mensuram Spiritum’, quia Filio non dat ad mensuram (Ioh. , ), , -. « Vnde et mater sua non dicitur tantum mater hominis, sed mater Dei », , -. ‘Christum, Dei Virtutem et Dei Sapientiam’ (I Cor. , ), , -. ‘Factus est nobis Sapientia a Deo et iustitia et sanctificatio et redemptio’ (I Cor. , ), , -. ‘Deum nemo uidit umquam etc.’ (Ioh. , ), , - ; , . ‘Dei agricultura estis’ (I Cor. , ), , . Qualiter hec ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’ ostenditur, cum subditur : ‘Deum nemo etc.’, , -. ‘Vt cognoscant te, solum Deum, et quem misisti, Ihesum Christum’ (Ioh. , ), , -. ‘Nemo’ in carne ‘uidit’ ‘Deum’ ut est. Vnde nec ipse Moyses uidit Deum, , -. Sicut ipse , post omnia uisa in typo, Deo dixit : ‘Ostende michi teipsum’ (Ex. , ), , -. ‘Deum’ ut est ‘nemo’ , hoc est nulla creatura, ut dicit Crisostomus, ‘uidit umquam’, , -. Perfectio uisionis secundum intellectum est ex parte intellectus et ex parte eius in quo uidetur Deus et ex parte modi uidendi, , -. ‘Beati mundo corde, quoniam ipsi Deum uidebunt’ (Matth. , ), , -. Aliquis est etiam intellectus ad theophanias diuinas uirtute Dei eleuatus, , -. In quodam globo luminis ostendit sibi Deus totum mundum, , -. Et illi uident Deum ut est, , -. ‘Non uidebit me homo et uiuet’ (Ex. , ), , . « Nemo purus homo uiuens in hoc corpore », ad modum suple uiatoris, « uidet Deum ut est », , -. Ex parte eius in quo uidetur Deus distinguunt, , . Aliquando lumen glorie, que omnia Deum ostendunt plus et minus, , -. Est uisio Dei procul, quando est in peccato, aliquando sine medio peccati, aliquando cum uelamine infidelitatis, aliquando sine illo, , -. ‘Deus enim spiritus est’ (II Cor. , ), , -. Dicunt quod intellectus purus habitu uiatoris perfectus et modo uiatoris numquam uidit Deum ut est, , -. Hoc nullo modo probare poterit, si aliqua creatura umquam uidit Deum sicut est, , -. Visio sine medio est duplex, scilicet uidere id quod est Deus, , -. ‘Sacramenti absconditi a seculis in Deo’, quia multa sunt in Deo que hoc modo omnem latent creaturam
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puram (Eph. , ), , -. Sicut et solus potuit et scit et Deus est, , . Dicit Dyonisius, quod ipsos summos spiritus qui in uestibulis sunt cum Deo latent multi decores diuini, , -. Iohannes Crisostomus dicit quod, si queratur ab angelis de essentia, hoc est de infinitate essentie Dei, nichil dicunt, sed gloriam et maiestatem canunt, , -. ‘In quo sunt omnes thesauri sapientie et scientie’ Dei ‘absconditi’ (Col. , ), , -. DIABOLUS, ‘In hoc apparuit Filius, ut dissoluat opera dyaboli’ (I Ioh. , ), , -. Ore demonum, , -. DIUINITAS Iohannes omnia que inducit ad hoc inducit, ut diuinitas Verbi manifestetur, , -. Dicit Augustinus quod in Patre est principium totius diuinitatis, , . Ostenditur Verbi diuinitas per hoc quod generaliter est sufficiens et operatiua causa omnium, , -. Per hoc quod addit : ‘Sine ipso factum est nichil’, per modum operationis ostenditur diuinitas eiusdem, , -. Manifestat Verbi diuinitatem ex comparatione creati per Verbum ad ipsum Verbum, , -. ‘Inuisibilia’ Dei ‘per ea que facta sunt intellecta conspiciuntur sempiterna quoque uirtus eius et diuinitas, ita ut sint inexcusabiles’ (Rom. , ), , -. Ecce hoc modo ‘uidimus gloriam eius’, hoc est sue maiestatis cognouimus diuinitatem, , -. Vnum est notitia diuinitatis a creaturis ut est abscondita, , -. DIUINUS Cf. DEUS EBYON Notatur per hanc propositionem coeternitas et coequalitas Verbi contra hereticos Ebionem et Fotinum qui dixerunt Verbum, Filium, Ihesum Christum, ante beatissimam Virginem non fuisse, , -, . Huius discipuli, sicut dicit Boetius, longe post ipsum surgentes, fuerunt Entites et Nestorius et, ante eos, Fotinus et Ebion, dicentes Spiritum Sanctum esse spiritualem uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et gratiarum et illuminationum in animas, quam uirtutem etiam factam dicebant, , -, . Et hunc sequebantur Fotinus et Ebyon heretici, , -. EFFLUO Cf. FLUO ENARRARE, ENARRATIO Vnde etiam procedens, dicit de principio et Verbo : ‘Vnigenitus Filius, qui est in sinu Patris, ipse enarrauit’ (Ioh. , ), , -. ‘Celi enarrant gloriam Dei’ (Ps. , ), , . diuiditur in tres partes secundum tria que sunt in omni testimonio. Quorum primum est rei testificande fidelis enarratio, , -. Prima harum subdiuiditur in tres partes. […] In secunda enarratio fidelis rei testificande subicitur ibi, , -. ‘Hic erat’. Hic ponitur enarratio testimonii. Et tangit duo. Quorum primum est demonstrata Christi presentia ; secundum autem enarratio
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testificanda dignitatis eiusdem, , -. Prius est determinare rem de qua est testimonium et enarrare illam quam testimonii manifestatio et declaratio, , -. ‘Qui post me’. Testimonii est enarratio. Et tangit duo, scilicet enarrationem testimonii et causam, , -. ‘Enarrauit’, hoc est secreta expressit, , -, . Ideo ille potuit ‘enarrare’ misteria Trinitatis fidelibus et fundare eos in fide Trinitatis, , -. ESSENTIA, ESSENTIALIS, Quarum prima de proprietatibus personalibus et essentialibus Verbi increati in se considerati est, , -. Primo ponit proprietates personales et essentiales per quas Verbum refertur ad personas diuinas. Secundo autem ponit Verbi proprietates essentiales secundum quas refertur ad cretata per ipsum, , -. Per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum essentialis unitas, , -. Soluitur questio que fieri posset, quod, cum ‘Deus’ sit substantiuum et essentiam designet, uirtute cuius hic trahatur ad standum pro persona, , -. Si ergo queritur quare non dicat : Verbum erat apud substantiam Dei, uel essentiam, , -. ‘Deus’, ut dicit Damascenus, dicit deitatem et substantiam et essentiam diuinam secundum modum intelligendi qui est in nomine ut in habente, , -. Substantia et deitas et essentia dicunt naturam Dei absolute et, quia habens deitatem et naturam in diuinis est persona, ideo hoc nomen ‘Deus’ conuenientius ponitur pro persona quam aliquod aliud nomen essentiale, , -, . De natura substantie formalis et essentialis est predicari, sicut cum dicitur : Sortes est homo, , -. Si ‘Deus’ subiciatur et ‘Verbum’ predicetur, tunc iste ordo constructionis specialis est in diuinis personis. Et denotatur per eum quod eiusdem simplicitatis est persona cuius essentia, et nichil est persona nisi essentia diuina, , -, . Essentiam ut simpliciorem debere predicari, et non subici, , -. eliditur per uerba Augustini, cum tam persona quam essentia, siue natura, in diuinis eiusdem sint simplicitatis, , -. Relinquitur nature sue proprie per quam supponit essentiam, , -. Relinquitur quod Verbum est Deus essentialiter, et non differens per essentiam a Deo Patre, qui est totius deitatis principium, , -, . Queritur quare, hic de essentia loquens, utitur uerbo preteriti imperfecti temporis, cum alibi, de eternitate loquens, uerbo presentis temporis utatur, , -, . Cum per pronomen de necessitate supponatur Verbum, et non sit diuersitas, uel alietas, inter Verbum et diuinam essentiam, oportet quod hoc nomen ‘Deum’ stet pro persona Patris, que alietatem et distinctionem habet ad suppositum Verbi, , -. Sic per uirtutem prepositionis ‘in’ ‘principium’ stabit pro eternitate que, licet secundum rem non differat a diuina essentia uel persona, tamen notat differentiam in modo significandi, , -. Coeterna coequalia sunt in duratione, et coessentialia coequalia sunt in uirtute et maiestate, , -. Hic ponit Verbi increati propria essentialia, secundum que ut causa ad creata per seipsum comparatur, , -, . Causa ordinis rerum secundum suos essentiales gradus, , -. ‘Et lux in tenebris lucet’, ut dicit Crisostomus, ad dissipationem tenebrarum. Et hoc quidem semper uerum est, quantum est de natura et essentiali operatione lucis que se, sicut dicit Dyonisius, expandit per omnes nature uultus, superfundens se hominibus, , -, . Quamuis corporalis lux se manifestet essentialiter, , . Prima est spiritualis lux per essentiam. Et de hac dicitur : ‘Non erat ille lux’, , -. Ab initio creationis mundi fuit in mundo per essentiam, potentiam et presentiam, , -. Nec dicit : Vita caro facta est, uel lux, quia illa
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nomina essentialia sunt et incarnatio ad solum Filium habet referri, , -. Non importatur assumptio carnis per uirtutem locutionis, sed tantum existentia carnis et essentialis predicatio unite, , -. Crisostomus : nec angeli nec ipsa Seraphim essentiam Dei uiderunt, , -. Si queratur ab angelis de essentia, hoc est de infinitate essentie Dei, nichil dicunt, sed gloriam et maiestatem canunt, , -. ETERNITAS, ETERNUS Patet ordo istarum partium, sicut est ordo eternitatis ad tempus, , -. In priori harum partium quatuor continentur propositiones quatuor Verbi eterni proprietates ostendentes, , -. ‘Candor lucis eterne et sapientia summa Dei maiestatis et ymago bonitatis illius’ (Sap. , ), , -. Expositio catholica que principium dicit esse eternitatem, ut sit sensus : ‘In principio’, hoc est in eternitate, ‘erat Verbum’, , -. Que mensura, siue terminus, est principii et finis, sicut ipso nomine ‘eternitatis’ designatur, , -. Sic per accidens ad tempus referuntur quod sub eternitate in temporalibus fluit, sic et ipsa eternitas nulli umquam preterito defuit, nec ulli deest presenti, nec ulli umquam futuro deerit, , -. Queritur quare eternitatem uocat ‘principium’, , -, . Queritur quare Iohannes in eternis usus est uerbo preteriti imperfecti temporis, , -. Nec diceret ‘primogenita ante omnem creaturam’, nisi notaret ordinem cause ad causatum processionis eterne siue persone ad processionem temporalem creature a creatore, , -. Queritur quare, hic de essentia loquens, utitur uerbo preteriti imperfecti temporis, cum alibi, de eternitate loquens, uerbo presentis temporis utatur, , -, . Hec est quarta propositio per quam enuntiatur equalitas maiestatis et eternitatis Patris et Filii. ‘Hoc’, inquam, et non aliud, ‘in principio’, quod est eternitas, ‘erat apud Deum’, , -. Queritur, cum in principio prime propositionis ‘principium’ stet pro Patre secundum litteraliorem expositionem, quid facit quod hic stat pro eternitate, , -, . Ostendit Verbi deitatem et eternitatem in generalite uirtutis operantis, , -. Arrius, sicut legitur in libro quem Valerius, discipulus Arrii, conscripsit contra Filii eternitatem, dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum, , -. ‘Qui uiuit in eternum creauit omnia simul’ (Eccli. , ), , -. Lux eius ydealis similis est Verbo eterno, , -. ‘Lux’ pellens tenebras priuationis uite et ‘uita’ sic uiuens in mente artificis, que est Verbum, ‘erat’ habitu quidem ab eterno, sed actu in tempore, ‘lux hominum’ , -. ‘Et Verbum’ diuinum eternum diuina factura ‘caro factum est’, , -. Sic uirtute locutionis uidetur Verbum esse factum, quod falsum est, cum sit eternum, , -. ‘Hic’ ergo ‘erat’ ab eterno cui esse non est accidens, sed permanens, , -. Duratione : quia ipse ab eterno est, ego autem ex tempore, , -, . Licet eterna beatitudo merces iustitie dicatur, , . ‘Hoc enim est uita eterna’, que in hac uita non plene est, quia ‘nemo’ in carne ‘uidit’ Deum ut est, , -. Vnigenitus qui, nascendo in carne, non est alienatus a notitia quam accepit per eternam generationem, , -. ‘In sinu’, hoc est in intimis secretis ‘Patris’ eterni, , . EUTHYCES Nec excluditur hic Spiritus Sanctus, sicut dicebant Nestorius et Euthices heretici et Paulus Samosetheus, qui dixerunt Spiritum Sanctum esse seruum et in aere Filii insufflato in discipulos formatum , -, . Huius discipuli, sicut dicit Boetius, longe post ipsum surgentes, fuerunt Entites et Nestorius et, ante eos,
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Fotinus et Ebion, dicentes Spiritum Sanctum esse spiritualem uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et gratiarum et illuminationum in animas, quam uirtutem etiam factam dicebant, , -, . Spiritum, quem Nestorius et Entices dicebant esse Patris et Filii seruum, , -. Obiciunt Nestorius et Eutices : Si Spiritus Sanctus est aliquid, non ergo est factum hoc aliquid sine ipso. Ergo factum est cum ipso et per ipsum. Ergo Spiritus Sanctus est factus, , -, . Hoc modo respondetur Entiti quod factor Spiritus in uno communi cum factura non potest distribui, , -. EUUM Mensura simplex tota simul existens principium est mensure per potentias distente, sicut est euum, et est principium mensure fluentis, sicut est tempus, , -. Vnde in Consolatione philosophie, libro V, dicit Boetius : « Qui tempus ab euo », hoc est eterno, « ire iubes », , -. EXCECARE, EXCECATUS, Sicut cecitas, que non magis aliquid est in oculo quam in lapide, sicut dicit Anselmus, quamuis deformitatem relinquat in oculo quam non relinquit in lapide, quia lapis habitus illius, qui cecitatis contrarius est, non est susceptibilis, , -, . ‘Lux’ ergo sic ‘lucet in tenebris’, sicut lux solis cadit supra cecum, , -. Ita homines mente cecati et operibus tetri non recipiunt lucem istam nisi ad sue turpitudinis manifestationem, , -. Si intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt, sicut nec cecus recipit solis illuminationem sibi undique presentem, , -. Nullo modo excecati tenebrosi, , -. Glossa : « Vt nec cecus comprehendit solem super se lucentem », , -. Non est sic in luce spirituali, quia qui uidens est ad unam ueritatem cecus est ad aliam, , -. ‘Exceca cor populi huius, ne forte uideant oculis’ (Is. , ), , -. FACTOR Deus factor nec in analogia, nec in genere, nec in specie una est cum creaturis. Ergo non distribuit signum distributiuum pro factore, , -. Sic ex modo loquendi Verbum est instrumentum factoris primi, , -. Si dicas quod factor non cadit sub communi distributio, dicit Eutices quod Spiritus Sanctus est de hiis que sunt procedentia a factore primo et sedentia et quiescentia super creaturam, , -, . Hoc modo respondetur Entiti quod factor Spiritus in uno communi cum factura non potest distribui, , -. Si eiusdem rei est Verbum factor et destructor, tunc est preuaricator, , -. ‘Vita erat’, quia « in spiritualis factoris ratione semper uixit et uiuit », , -. Glossa : « ‘In mundo erat’ non ut pars eius, sed ut factor omnibus creaturis infusus » et ut « regens quas fecit » creaturas, , -. Omnis factor ex ratione et intellectu faciens signa luminis intellectus sui relinquendo in mundo, , -. FIDELIS Tertio modo fideles et deuoti, , -. In secunda ostendit per oppositum gratiam fidelium ipsum cognoscentium et deuote recipientium, , -. Ostendit gratiam et gratitudinem fidelium Verbum in mundo
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cognoscentium et recipientium, , -. Quorum primum est rei testificande fidelis enarratio, , -. Ideo ille potuit ‘enarrare’ misteria Trinitatis fidelibus et fundare eos in fide Trinitatis, , -. FIDES Sic perfecte construitur fides, et destruitur heresis, , -. Ex illa paulatim fidem instruens, loco ‘principii’ ponit ‘Deum’, , -. Si demonstrationem induceret, fidem impediret, ut in ante habitis diximus, , -. Ille sequuntur fidem iam fundatam, et ante fidem nichil ualet, , .-. Sicut nos dicimus secundum catholicam fidem, quod spiritus creatus est ubi operatur, , -. Sic excluditur error dicentium Filium esse creaturam, et construitur fides ex auctoritatibus grecorum qui tales formas in mente diuina ponebant, , -. Sancti exponunt istud de luce gratie in fide cognitione diuina, , -. Si intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt, , -. Tertio modo dicitur ‘comprehendere’ per fidem formatam ueritatem tenere, , -, . Propter nos tale testimonium ordinauit, ‘ut omnes crederent per illum’ ad fidem manuducentem, , -. Qui primus ‘Verbum’ dictus est modo dicitur ‘lumen’, quia illuminat ad fidei cognitionem, , -. ‘Et sui’, omnibus dictis modis sui existentes, […] ‘eum non receperunt’ per fidem et approbationem, , -. ‘Receperunt eum’ per consensum ad fidem, , . Glossa : ‘Quotquot receperunt eum’ per fidem, « siue Iudei siue gentiles », ‘dedit ei potestatem’, , -. Hoc fit per gratiam adoptionis et precipue per fidem formatam, que est fundamentum in nobis omnis boni, , -. Ita hec forma coniuncta nobis per fidei deuotionem facit nos Dei filios per adoptionem, , -. ‘Omnes uos filii Dei estis per fidem in Christo Ihesu’ (Gal. , ), , -. Tertium est testificantis intentio, que est audientium ipsum testimonium ad fidem prudens inductio, , -. ‘Gratiam’ uirtutis fidei, ut in ipsum credamus, , -. Aliquando est lumen gratie fidei, , -. Sicut et solus potuit et scit et Deus est, et sibi in omnibus est fides adhibenda, , -. Ideo ille potuit ‘enarrare’ misteria Trinitatis fidelibus et fundare eos in fide Trinitatis, , -. FILIA, FILIATIO, FILIOLUS, FILIUS Et Pater est principium, et Filius est principium, et Spiritus Sanctus est principium, et simul hii tres non tria, sed unum principium, , -. Licet Spiritus Sanctus procedat a Filio, tamen hoc Filius habet a Patre, , -. Quare potius dicit : ‘In principio erat Verbum’ quam in principio erat Filius, , -. ‘Filius’ dicit processum nature que, licet idem sit cum luce candente et florente de Patre et in Patre, tamen sub ratione huius nominis ‘filius’, secundum quod humano innotescit intellectui per carnalem generationem apud nos notam, non est idem, , -. Hoc intendit Crisostomus, quando dicit quod ‘Verbum’, et non ‘Filium’, dicit, ne carnale aliquid in diuina suspiceris generatione, , -. In eadem contexione sermonis manifestationem Verbi concludit in notitiam Filii, , -. Excluditur heresis eorum qui Patrem et Filium plures esse deos dixerunt, , -. Ideo, in hac propositione, distinctio personarum Patris et Filii designatur, , -. Cum ‘Verbum’, ut dictum est, supponat Filium, quia, ut dicit Augustinus : Eo ‘Verbum’ est quo Filius est, eadem ratione oportet de necessitate quod ‘Deus’ stet pro Patre, , -. Sic Filius Virtus est Patris et Sapientia, quia illa immediata sunt intellectui
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uniuersaliter agenti, , -. Sic notatur auctoritas in Patre, quamuis nulla indignitas notetur in Filio, , -. ‘Verbum’ ad hoc ponit, et non ‘Filium’, propter quinque causas, , -. Filius non semper indistanter manet in patre in omnibus in quibus est pater et filius, , -. Hoc semper non est inter patrem et filium, , -. Secunda ratio Augustini est quod, cum Iohannes totam uirtutem processionis qua Filius procedit a Patre uellet declarare, et Filius non procedat tantum ut Filius, sed ut ars Patris et sapientia plena rationibus uiuentibus eorum que sunt. Quod hoc modo melius signatur per ‘Verbum’, quod est ars et similitudo causantis intellectus, quam per nomen ‘Filii’, qui non dicit nisi ad Patrem similitudinem et relationem, , -. Nomen ‘Filii” non dicit nisi comparationem primam. Et sic conuenientius ponit nomen ‘Verbi’ quam ‘Filii’, , -. Sic condempnatur heresis Arrii qui, sicut in libro Arrii legitur, dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum mundum creatam, , -. Hec est quarta propositio per quam enuntiatur equalitas maiestatis et eternitatis Patris et Filii, , -. qui dixerunt Spiritum Sanctum esse seruum et in aere Filii insufflato in discipulos formatum, , -, . Illo tempore non fuit error circa processionem Spiritus Sancti, sicut circa processionem Filii, , -. Notatur per hanc propositionem coeternitas et coequalitas Verbi contra hereticos Ebionem et Fotinum, qui dixerunt Verbum, Filium, Ihesum Christum ante beatissimam Virginem non fuisse, , -, . « et Verbum est et ratio et supputatio et uniuscuiusque rei causa per quam sunt singula que subsistunt, que omnia intelligimus » in Filio, , -, . Omnia hec Filio attribuuntur, et Filii cum intellectu operante coeternitatem et deitatem demonstrant, , -. Arrius, sicut legitur in libro quem Valerius, discipulus Arrii, conscripsit contra Filii eternitatem, dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum, , -. Quia sic uehit ea que a creatore Patre et, creatoris uirtute, Filio procedunt, dicebant eum Patri et Filio deseruire et esse seruum eorum et non esse ubique, , -. Spiritum, quem Nestorius et Entices dicebant esse Patris et Filii seruum, , -. ‘Quecumque facit Pater et Filius similiter facit’ (Ioh. , ), , . ‘Locus solii mei et locus scabelli pedum meorum, ubi habito in medio filiorum Israhel’ (Ez. , ), , -. Modum dicit quo omnia per Verbum facta sunt, quia indiuisa sunt opera Patris et Filii. Et sine Filio, Verbo suo, Pater non operatur, , -. ‘In hoc apparuit Filius, ut dissoluat opera dyaboli’ (I Ioh. , ), , -. Sic excluditur error dicentium Filium esse creaturam, , . ‘Vt filii lucis ambulate !’ (Eph. , ), , -. ‘Quid est homo, quoniam memor es eius, aut filius hominis, quia uisitas eum ?’ (Ps. , -), , -, . ‘Vt conuertat cor patrum ad filios et cor filiorum ad patres eorum’ (Mal. , ), , -. ‘Lumen’ dicitur Christus, quia lumen est in alio et Filius est de alio, , -. ‘Filii Agar exquisierunt prudentiam, que de terra est’ (Bar. , ), , -. Agar interpretatur uigilia solempnitatis ; et filii eius sunt qui se parant in hac uigilia uite huius ad mundi huius solempnitatem celebrandam, , -. ‘O Domine, quia ego seruus tuus et filius ancille tue’ (Ps. , ), , . ‘Filios enutriui et exaltaui. Ipsi autem spreuerunt me’ (Is. , ), , -. Dicitur quod per meritum cognitionis et receptionis Verbi accipiunt potestatem filiationis diuine, , -. quo merito potestatem filiationis diuine accipiunt, , -. Ostendit modum generationis quo filii Dei efficiuntur, , -. ‘Filii alieni mentiti sunt michi’ (Ps. , ), , -. Ex gratie infusione plenam et completam accipiunt potestatem ‘filios Dei fieri’, , -, . In hoc completa est filiatio Dei et forma Dei in nobis, , -. ‘Ipse Spiritus
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testimonium reddit spiritui nostro quod sumus filii Dei et heredes’ (Rom. , -), , -. Forma Dei in homine facit hominem filium Dei, , -. ‘Filioli mei quos iterum parturio, donec formetur Christus in nobis’ (Gal. , ), , -. ‘Ego dixi : ‟dii estis et filii Excelsi omnes” ’ (Ps. , ), , -. Sicut forma Dei in homine Christum fecit Filium Dei per naturam et unionem in esse, ita hec forma coniuncta nobis per fidei deuotionem facit nos Dei filios per adoptionem, , -, . ‘Omnes uos filii Dei estis per fidem in Christo Ihesu’ (Gal. , ), , -. Dicit : ‘qui’, scilicet filii Dei, ‘non’ sunt nati ‘ex sanguinibus’, , -. Ex quibus libidinibus, ut dicit Augustinus, tamquam ex filia peccati, innascitur peccatum originale in paruulo, , -, . Ostendit qua facultate homo efficitur filius Dei et Deus, , . Ex hac susceptione infirmitatis sanatur nostra infirmitas, ut possimus dii, uel filii Dei, fieri, , -. Nec dicit : Vita caro facta est, uel lux, quia illa nomina essentialia sunt et incarnatio ad solum Filium habet referri, , -. Non dicit : Filius caro factus est, ut dicit Crisostomus, ne carnalem que exclusa est a diuinis existimes generationem, , -. Iste modus facture non importatur in nomine ‘filii’. Et ideo non dicit : Filius caro factus est, , -. Si alia persona quam Filius esset unita carni, hoc esset filius Virginis benedicte et esset Deus personali proprietate unionem habens ad carnem. Et sic duo Filii essent in Trinitate, quod est inconueniens, , -. Cum per Filium, qui Verbum et ars Patris est, facta sit creatio, per eandem personam debuit fieri recreatio, , -. Quia per opus redemptionis adoptamur in filios Dei. Non autem potest fieri adoptatio in filium nisi per Filium naturalem, , -. Impotens generare, uel qui nunquam habuit filium non potest adoptare, , -, . ‘Eripuit nos de potestate tenebrarum et transtulit nos in regnum Filii dilectionis sue’, (Col. , ), , -. Tangit hic facultatem ex qua homines filios Dei facere potuit, , -. ‘Ego uidi et testimonium perhibui quia hic est Filius Dei’ (Ioh. , ), , -. ‘Hic est Filius meus dilectus in quo michi complacui’ (Matth. , ), , -. ‘Scimus quia sis Filius Dei’ (Luc. , ), , . Nec est similitudinis positiuum hoc quod dicit ‘quasi’, sed ueritatis expressiuum ‘quasi unigeniti’ Filii, non serui, , -. Adhuc ‘unigeniti’ : non filii qui cum aliis fratribus gloriam paternam diuideret, ut dicit Basilius, , -. ‘A Patre’ : qui, propter affectum paternum, nichil Filio subtrahit. Et, propter hoc quod unigenitus est, totum indiuisum affectum Filio impertitur, , -. ‘Non enim dat Deus ad mensuram Spiritum’, quia Filio non dat ad mensuram (Ioh. , ), , -. ‘Dedit Abraham’ filio suo ‘omnia que habuerat’ (Gen. , ), , -. Sed ‘Filius qui est’ in secreto ‘Patris’ ‘narrauit’, quia, sicut dicitur Matth. XI, ‘nemo nouit Patrem nisi Filius et cui uoluerit Filius reuelare’ (Matth. , ), , -. Alterum est quod in Filio hec notitia est perfecta. Et ideo non est simplex creatura, ut Arrius dicebat,, , -. Iohannes intendit ex ista littera probare Verbi et Filii deitatem, , -. ‘Vnigenitus Filius’, qui nascendo notitiam deitatis accepit, , -. Signat secretum deigene et fecunde deitatis in Patre, que omnia intima sue sapientie per generationem transfudit in Filium, , -. ‘Nemo nouit Filium nisi Pater et nemo nouit Patrem nisi Filius’ (Matth. , ), , . FLUO, EFFLUO, Sic per accidens ad tempus referuntur quod sub eternitate in temporalibus fluit, , -. Ita esse fluens, non totum simul existens sed potentiis extensum, principiatur ab esse simplici quod totum simul stat et potentiis non distenditur, , -.
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
Principium mensure fluentis, sicut est tempus, , . Diffinitio uite est quod uita est actus spiritualis et continuus ab ente quieto et sempiterno fluens, , -. Influentia primi motoris in entia est sicut uita quedam existentibus omnibus per hoc quodest actus continuus ab ipso fluens, , -. Vita illa effluens actum uite causa est illuminationis, , . ‘De plenitudine eius’, que est plenitudo copie supereffluentis, , -. FRUSTRA Adhuc obicitur quia infra V dicit Christus : ‘Ego ab homine testimonium non accipio’ ; ergo frustra fuit et missio Dei et aduentus Iohannis, , -. Obicitur quia non omnes crediderunt et sic uidetur frustra uenisse, quia, sicut dicit Philosophus, frustra est quod est ad aliquem finem quem non includit, , -. Quamuis non semper consequatur propter impedimentum quod est in alio, tamen, quia nichil omitit de consequentibus, non est frustra, sed habet finem, , -. FUTURUS, Sine motibus temporis qui abiciant aliquid in preteritum et exspectent aliquid in futurum, , -. Et ipsa eternitas nulli umquam preterito defuit, nec ulli deest presenti, nec ulli umquam futuro deerit, , -. Hieronymus : « Ceteri tantum cecinere uatum, corde presago iubar affuturum », , -. ‘Sapientiam’, scilicet de salute futura, , -. GENERATIO Secundum quod humano innotescit intellectui per carnalem generationem apud nos notam, , -. Hoc intendit Crisostomus, quando dicit quod ‘Verbum’, et non ‘Filium’, dicit, ne carnale aliquid in diuina suspiceris generatione, , -. Prima Crisostomi hec est : ut simplex generatio intelligatur esse, , -. Ostendit modum generationis quo filii Dei efficiuntur, , -. Hoc fieri est generationis diuine, , -. Tangit hic modum istius diuine generationis. Et tangit duo. Primo enim excludit modum generationis carnalis, , -. Homines omnes carnaliter nascuntur, preter Adam et Euam et Christum, in quibus fuit diuina generatio, , -. ‘Neque ex uoluntate carnis’ tangit mouens ad generationem carnalem ex parte mulieris, , -. ‘Sed ex Deo’ interius formante ‘nati sunt’. Et est modus generationis uere, , . Quorum primum est unde est istius generationis congruitas. Secundum est unde est istius generationis plena facultas, , -. Primo tangit unionem per quam generationis est congruitas. , -. Non dicit : ‘Filius caro factum est’, ut dicit Cristostomus, ne carnalem que exclusa est a diuinis existimes generationem. Spiritualis enim generatio Verbo concipitur, , -. Per hoc quod est unigenitus qui, nascendo in carne, non est alienatus a notitia quam accepit per eternam generationem, , -. que omnia intima sue sapientie per generationem transfudit in Filium, , -. GLORIA, GLORIFICARE Dicens et concludens sermonem de Verbi principio : ‘Vidimus gloriam eius, gloriam quasi unigeniti a Patre’, , -, . ‘Benedicta gloria Domini de loco sancto suo’ (Ez. , ), , . ‘Plena est omnis terra gloria tua’ (Is. , ), , . Gloria
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luminis sui in ueritate et honore uirtutis eius in bonitate coronauit eum, , -. ‘Lumen ad reuelationem gentium et gloriam plebis tue Israhel’ (Luc. , ), , -. Lumen est multiplex, scilicet lumen nature et lumen gratie et lumen reuelationis secretorum et lumen glorie, , -, . ‘Gloria Domini super te orta est’ (Is. , ), , -. ‘Qui, cum cognouissent Deum, non sicut Deum glorificauerunt, sed euanuerunt in cogitationibus suis’ (Rom. , ), , -. Qui Christum non in gloria mundi uenientem non cognouerunt, , -. Secundum est unde est istius generationis plena facultas ibi : ‘Et uidimus gloriam eius etc.’, , -. ‘Glorificate et portate Deum in corpore uestro’ (I Cor. , ), , -. ‘Et uidimus gloriam eius’. Tangit autem hic facultatem ex qua homines filios Dei facere potuit, , -. facultatis magnitudinem ex integra hereditate diuine glorie acceptam, , -. Quid autem uiderit ? Dicit : ‘Gloriam eius’. Augustinus : « Gloria est clara cum laude notitia » ; Tullius : « Gloria est late patens preconium », uel gloria est ore multorum predicata laudatio, , -. ‘Facta est cum angelo multitudo celestis exercitus laudantium et dicentium : “Gloria in excelsis Deo”’ (Luc. , -), , -. ‘Celi enarrant gloriam Dei’ (Ps. , -), , -. Ecce hoc modo ‘uidimus gloriam eius’, hoc est sue maiestatis cognouimus diuinitatem, , -. Magnam hanc gloriam dicit, cum subdit : ‘gloriam quasi unigeniti’, , -. ‘Amplioris glorie pre Moyse’ et quolibet alio sancto, iste ‘dignus habitus est’ (He. , ), , -. Adhuc ‘unigeniti’ : non filii qui cum aliis fratribus gloriam paternam diuideret, ut dicit Basilius, , -. ‘Suspendam super eum omnem gloriam domus patris sui’ (Is. , ), , -. Aperte dabat testimonium, non timore aliquo retractus nec zelo inanis glorie impeditus, , -. ‘Gratiam et gloriam dabit Dominus’ (Ps. , ), , . Aliquis intellectus confortatur habitu glorie siue raptim in hac uita, , -. Sic ‘purum hominem’ non uocant illum qui iam induit habitum glorie, , -. Aliquando lumen glorie, que omnia Deum ostendunt plus et minus, , -. Iohannes Crisostomus dicit quod, si queratur ab angelis de essentia, hoc est de infinitate essentie Dei, nichil dicunt, sed gloriam et maiestatem canunt, , -. GRATIA Huius discipuli, sicut dicit Boetius, longe post ipsum surgentes, fuerunt Entites et Nestorius et, ante eos, Fotinus et Ebion, dicentes Spiritum Sanctum esse spiritualem uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et gratiarum et illuminationum in animas, quam uirtutem etiam factam dicebant, , -, . Subiectum sub deformitate priuationis est corruptum bonum et, gratia et uirtute corrupti boni, pugnat contra integrum bonum, et non uirtute suiipsius, , -. ‘Lux hominum’ illuminans homines ad uitam nature, et lumen intellectus et ad lumen gratie, , -. De tenebris culpe et luce gratie Eph. V, , -. Vita habet omnem actum uite et lucis in hominibus, et non in natura que non participat uitam intellectus et gratie neque lucem, , -. Sancti exponunt istud de luce gratie in fide cognitione diuina, , -. ‘Fallax gratia’, siue ymago, ‘et uana est pulchritudo’ (Pr. , ), , -. Si intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt, , -. Totum quod Iohannes erat gratia erat : annuntiatio, conceptus, natiuitas et uita tota. Et ideo quasi substantialis sibi fuit gratia, que in nomine significabatur, , -. ‘Gratia Dei sum id quod sum etc.’ (I Cor. , ), , . Vnde, quia
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
Iohannes finis est legis factorum que gratiam non conferebant et initium legis Christi, que gratiam confert, ideo congruit ei nomen gratie, , -. Lumen est multiplex, scilicet lumen nature et lumen gratie et lumen reuelationis secretorum et lumen glorie, , -, . Si intelligatur de lumine gratie, tunc non uidetur esse uerum quod illuminet omnem hominem uenientem in mundum, , -. Et in illum mundum uenientes, per gratiam renascentes illuminat, , -. In secunda ostendit per oppositum gratiam fidelium ipsum cognoscentium et deuote recipientium, , -. Ostendit gratiam et gratitudinem fidelium Verbum in mundo cognoscentium et recipientium, , -. Quamuis mundus, mundane uiuens, et sui per naturam, sed alieni per gratiam, illi non receperunt, tamen quidam pauci excellentes uiri receperunt eum, , -. Ecce tangit modum premii collati in gratia presenti, , -. ‘Dedit eis’ per gratiam et munera uirtutum […] ‘potestatem’ completam que est ex habitu gratie infuse, quia ex natura quidem habent habilitatem, sed ex gratie infusione plenam et completam accipiunt potestatem ‘filios Dei fieri’, , -, . Secundum acceptum donum gratie que dat facultatem, , -. Hoc fit per gratiam adoptionis et precipue per fidem formatam, , -. Facultatum illarum pretiositatem, que tota in gratia est uirtutis et ueritate diuine illuminationis, , -. ‘Plenum gratie et ueritatis’. Tangit tante possessionis pretiositatem, , -. ‘Stephanus plenus gratie et fortitudinis faciebat prodigia et signa magna in populo’ (Ac. , ), , -. ‘De plenitudine eius omnes accepimus gratiam pro gratia’ (Ioh. , ), , -. Glossa : « Homo Christus plenus gratia fuit », , -. Gratiam et ueritatem a plenitudine eius recepimus : gratiam in adipiscendis bonis et ueritatem in adimplendis promissis, quorum neutrum Lex conferebat, , -. ‘Gratia et ueritas per Ihesum Christum facta est’ (Ioh. , ), , . Vel gratiam in remissione peccatorum et ueritatem in rectitudine uoluntatum […] ; uel gratiam in conformatione affectus per uirtutem et ueritatem in illuminatione intellectus per ueritatem, , -. ‘In me omnis gratia uie et ueritatis’ (Eccli. , ), , -. ‘Ante me’, hoc est quod sit omni dignitate et efficatia gratie ‘ante me’, natura, gratia et officio, , -. Dicit signa duo, scilicet plenitudinem boni in gratia et plenitudinem ueritatis in sapientia, , -. Quid accepimus ? ‘Gratiam pro gratia’, , -. ‘Gratia et ueritas’, , -. ‘Valde mirabilis es, Domine, et facies tua plena gratiarum’ (Esther , ), ‘facies’ in uirtute et ‘plena gratiarum’ in bonitate, , -. ‘Gratiam et speciem desiderabit oculus tuus et, super hoc, uirides sationes’ (Eccli. , ), , -. Sic ‘gratia et ueritas per Ihesum’, Saluatorem, ‘Christum’ unctum Spiritu Sancto, qui est Spiritus bonitatis, gratie et Spiritus ueritatis, ‘facta est’ in se, per se, sufficienter, , -. Qualiter hec ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’ ostenditur cum subditur : ‘Deum nemo etc.’, , -. Dicit hic duo que probant excellentiam Christi in sapientia, per quam ab ipso ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’, , -. Aliquis est qui habitu et studio et exercitio gratie obnubilationem illam debilitauit et ad lucem se traxit, , -. ‘Theophania’ uocatur lumen maius lumine gratie, in quo intellectus uidet diuina, , -. Aliquando est lumen gratie fidei, , -. HABITARE, , Sic exponendo litteram, querit Arrius quid notet habitudo prepositionis, cum dicitur : Omnia facta per Verbum. Videtur enim causam instrumentalem notare. Et sic ex modo loquendi Verbum est instrumentum factoris primi, , -. ‘Locus solii
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mei et locus scabelli pedum meorum, ubi habito in medio filiorum Israhel’ (Ez. , ), , -. Antiquorum positio fuit et uera, quod bonum est locus mali in quo habitat malum, , -. ‘Populus qui ambulabat in tenebris uidit lucem magnam ; habitantibus in regione umbre mortis lux orta est eis’ (Is. , ), , -. ‘Non in caligine est qui, sicut dicitur Thi ultimo, ‘lucem habitat inaccessibilem’ (I Tim. , ), , -. ‘Mundus’ hic dicitur mundani per studium et amorem, mundum inferiorem inhabitantes, , -. ‘Verbum caro factum est et habitauit in nobis’ […], hoc est in nostris, , -. Si confuse essent nature et permixte, cum mixtio nullum sit mixtorum, nec esset ibi natura diuina pura nec humana natura pura, sed tertium mixtum ex utrisque, et sic non habitaret in nostris, , -. ‘Vocaberis uoluntas mea in ea, et terra terra tua inhabitabitur’ (Is. , ), , -. Hoc est quod dicit : ‘Et habitauit in nobis’ modum assumptionis et unionis determinans, , -. HERETICUS Sic omnis confutatur heretica prauitas, , -. Iohannes Grecis sapientibus et in philosophia nutritis loquebatur et scripsit contra hereticos qui negabant Christum ante Mariam fuisse, , -. Nec excluditur hic Spiritus Sanctus, sicut dixerunt Nestorius et Euthices heretici et Paulus Samosetheus, qui dixerunt Spiritum Sanctum esse seruum et in aere Filii insufflato in discipulos formatum , -, . Notatur […] coeternitas et coequalitas Verbi et Patris contra hereticos Ebionem et Fotinum, , -, . Quia sapientibus et perfectis loquebatur et in philosophia enutritis et contra hereticos, , -. Et hunc sequebantur Fotinus et Ebyon heretici, , -. Contra hos omnes hereticos, ut concorditer dicunt Augustinus, Ambrosius, Boetius et Crisostomus, dicit Iohannes : ‘Omnia per ipsum’, Verbum scilicet, ‘facta sunt’, , -. Dicere primum imperfectum esse opificem ualde est inconueniens. Est ergo intellectus littere qui dictus est, et non quem dicunt heretici, , -. Sic nulla est obiectio heretia, , . Obstinatio heretica ad hoc instat, obiciens et dicens : […] Malum pugnat contra bonum et corrumpit ipsum, , -. Elidit falsam de Iohanne opinionem. Vnde Glossa : « ‘Homo’, non angelus, ut heretici uolunt ». Vnde sicut Iohannes de se sentit, ut dicit Gregorius, ita de eo scribit Iohannes ewangelista. Quidam enim dicebant eum angelum , -. Ne opificem Verbum coetaneum mundo existimes, uel alicui creature, sicut dicunt heretici, , -. Cf. ARRIUS, EBYON, EUTYCHES, MANICHEUS, NESTORIUS, PAULUS SAMOSETHEUS, PHOTINUS, SABELLIUS. HOMO Vt non excogitationem esse credamus quod dicit, quia excogitationes hominum fallaces sunt et inanes, , -. De natura substantie formalis et essentialis est predicari, sicut cum dicitur : Sortes est homo, , -. Sic ‘Verbum’ est lux mentium angelorum et hominum, , -. Hylarius quidem sic : ‘Quod factum est in ipso’, hoc est in Verbo sicut in propria persona, […] ‘uita erat’, hoc est causa uite et salutis in homine, , -. ‘Et uita’, hoc est Verbum, quod est uita per motum uitalem quem habet in homines, ‘lux erat’, , -. ‘Lux’ pellens tenebras priuationis uite et ‘uita’ sic uiuens in mente artificis, que est Verbum, ‘erat’ habitu quidem ab eterno, sed actu in tempore, ‘lux hominum’ illuminans homines ad uitam nature, et lumen intellectus et ad lumen gratie, , -. Queritur quare potius dicitur :
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso dicatur : Lux erat uita hominum, , -. De causa loquens, melius dixit : ‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso, , -. Queritur quare, secundum hoc, dicit : ‘Vita erat lux hominum’ quam lux nature uel angelorum, , -. Vita habet omnem actum uite et lucis in hominibus, et non in natura que non participat uitam intellectus et gratie neque lucem, , -. Ideo non dicit : Vita erat lux nature, que non a Deo manifestatur in natura, sicut in homine, , -. Quia non est tante potestatis in angelo sicut in homine, ideo non dicit : Vita erat lux angelorum, , -. In homine pellit tenebras culpe et casus primi, quod non facit in angelo, , -. Per causam loquens : ‘Vita erat lux hominum’, , . ‘Et lux in tenebris lucet’, ut dicit Crisostomus, ad dissipationem tenebrarum. Et hoc quidem semper uerum est, quantum est de natura et essentiali operatione lucis que se, sicut dicit Dyonisius, expandit per omnes nature uultus, superfundens se hominibus, , -, . ‘Dat hominibus affluenter, et non improperat’ (Iac. , ), , . Ita homines mente cecati et operibus tetri non recipiunt lucem istam nisi ad sue turpitudinis manifestationem, , -. Quia Lex et prophetia non plene illuminabant, et homines tenebrosi remanebant, , -. De beneficio et largitate luminis fuit, ut dicit Glossa : ‘Fuit homo missus a Deo’, , -. ‘Fuit homo’ cuius nature facit mentionem propter tria, , -. ‘Fuit homo’, ut nobis et humanato Verbo, prout Glossa innuit, congrueret, , -. Si alium testem humanatum Verbum ad homines haberet, testimonium eius non congrueret, quia ex homine testimonium non proferret, , -, . Ideo etiam pontifex, qui preest hominibus in hiis que ad Deum sunt, homo eligitur ; Hebr. V : ‘Omnis namque pontifex, ex hominibus assumptus, pro hominibus constituitur in hiis que ad Deum sunt’ (He. , ), , -. Elidit falsam de Iohanne opinionem. Vnde Glossa : « ‘Homo’, non angelus, ut heretici uolunt ». Vnde, sicut Iohannes de se sentit, ut dicit Gregorius, ita de eo scribit Iohannes ewangelista. Quidam enim dicebant eum angelum , -. Ideo dicitur : ‘Fuit homo’, simile faciens Patriarche, , . Dicit : ‘Fuit homo’, quia totus fuit homo, hoc est rationabilis et intellectualis, et totus colens diuina, quod proprium est hominis et honor hominis, , -. ‘Quid est homo, quoniam memor es eius, aut filius hominis, quia uisitas eum ?’ (Ps. , -), , -, . Dicitur ‘homo’ nichil umquam animale, uel bestiale, commitens, , -. ‘A Deo’. Ecce auctoritas : non ab hominibus, uel per homines, sed ab ipso Deo, , -. « Non ab hominibus impositum, sed a Deo, quasi substantialiter datum », , -. Hec expositio confirmatur per aliam translationem que sic dicit : ‘Factus fuit homo, missus fuit a Deo, nomen eius Iohannes’, , -. ‘Notum uobis facio ewangelium quod ewangelizatum est a me, quia non est secundum hominem. Neque enim ex homine accepi illud neque didici, sed per reuelationem Ihesu Christi’ (Gal. , -), , -. ‘Omnes homines uident eum ; unusquisque intuebitur procul’ (Iob , ), , -. Dicit Christus : ‘Ego ab homine testimonium non accipio’ (Ioh. , ), , -. Sic ‘erat lux uera’ nullis tenebris et nulli opacitati permixta ‘que illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum’, , -. Si intelligatur de lumine gratie, tunc non uidetur esse uerum quod illuminet omnem hominem uenientem in hunc mundum, , -. Si forte dicatur, secundum Augustinum, quod ideo illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum, quia quicumque illuminantur non illuminantur nisi ab eo, ista uidetur non sufficiens responsio, , -. In hoc dicitur ‘illuminare omnem hominem’, quod illuminat de singulis generibus aliquos, , -, .
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RERUM ET UERBORUM NOTABILIUM
Consueuimus dicere quod omne animal fuit in archa Noe et quod omnis homo fuit in aureo seculo iustus, , -. « ‘Omnis homo’ dicitur illa natura in homine, que ad ymaginem et similitudinem Dei facta est. Alia omnia que sunt in homine inferiores partes sunt hominis et quodammodo extra hominem sunt », , -. Glossa intendit quod non sunt homines nisi qui ad superiorem mentis rationem conuertuntur, qui celestibus inherent et illi omnes illuminantur. Et sic ‘omnem hominem’ dicit pro eo quod ad humanitatis uere pertinet integritatem. Et quod ad illius integritatem non pertinet non est de homine. Et sic ‘omnis homo’ illuminatur, hoc est totus homo. Et nichil quod est hominis remanet non illuminatum, , -. Ceteri homines non sunt, sed animales qui non percipiunt que sunt Spiritus Dei, , -. ‘Homo, cum in honore esset, non intellexit ; comparatus etc.’ (Ps. , ; ), , -. ‘In similitudinem hominum factus est et habitu inuentus est ut homo’ (Phil. , ), , -. Quando homo diuina cognoscit et non approbat per deuotionem, tunc in diuersas fantasias euanescit, , - « Omnis creatura », angeli scilicet et elementa, « suum creatorem cognouerunt, sed homo minime ». Et alia Glossa : « Non quod mundi creatura Deum non cognouerat, sed homo qui in mundum, mente mundum amando, descendit » non cognouit, , -. Hoc est Deus in homine, quia forma Dei in homine facit hominem filium Dei, , -. Forma Dei in homine Christum fecit Filium Dei per naturam et unionem in esse, , -, . Homines omnes carnaliter nascuntur, preter Adam et Euam et Christum, in quibus fuit diuina generatio, , -. ‘Coagulatus sum in sanguine ex semine hominis et delectamento sompni conuenientis’ (Sap. , ), , -. Ostendit qua facultate homo efficitur filius Dei et Deus, , . « Vt autem secure credamus homines nasci ex Deo, subdit Deum nasci ex homine. Ex hac enim susceptione infirmitatis sanatur nostra infirmitas, ut possimus dii, uel filii Dei, fieri », , -. Si Deus est homo factus, credi debet quod homo fiat Deus. Et, si Deus homo factus uenit in mundum, et homo factus Deus ascendit in celum, , -. Congruum est dare hanc potestatem renatis, quia : ‘Et Verbum’ diuinum eternum diuina factura ‘caro factum est’, hoc est homo factum est, , -. Per sinodochen intelligitur ‘caro’ homo, , . ‘Verbum caro factum est’, hoc est per assumptionem factum est quod Verbum est homo, , -. Queritur quare pro ‘homine’ ponit infirmiorem partem hominis, non digniorem, que est anima, , -. ‘Non permanebit Spiritus meus in homine, que caro est’ (Gen. , ), , -. Vnde Augustinus […] : « Sicut uerbum nostrum quodammodo uox corporis fit eam assumendo in qua manifestatur sensibus hominum, sic Verbum Dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum », , -. ‘Formam serui accipiens, in similitudinem hominum factus et habitu inuentus ut homo’ (Phil. , ), , -. ‘In terris uisus est et cum hominibus conuersatus’ (Bar. , ), , -. Tangit hic facultatem ex qua homines filios Dei facere potuit, , -. Ore demonum et uocibus angelorum et et uocibus hominum et omnium elementorum predicatus fuit, , -, . Est plenitudo copie siue exuberantie in Christo homine, , . « Homo Christus plenus gratia fuit », , -. « Vnde et mater sua non dicitur tantum mater hominis, sed mater Dei », , -. Mentionem facit de testificando quod homo dicit, , -. ‘Gratia’ quidem quam dat in uirtutibus et donis et sacramentis, quia illa fit salus hominum, , -. ‘Misericordia’, quod propter peccata hominum promissa non retinuit, sed in ueritate, sicut promisit, soluit et impleuit, , -. ‘Loquebatur Dominus Moysi facie ad faciem, sicut
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
solet homo loqui ad amicum suum’ (Ex. , ), , -. Purus quidem qui sine peccato est, sicut intellectus primi hominis, , -, . ‘Non uidebit me homo et uiuet’ (Ex. , ) hac uita, scilicet humana, , -. « Nemo purus homo uiuens in hoc corpore », ad modum suple uiatoris, « uidet Deum ut est ». Dicunt ergo quidam quod ‘nemo uidit’ ‘Deum’, qui purus homo esset, , -. ‘Purum hominem’ uocant qui nihiil in se habet nisi humana que sunt de uiatoris uisione. Et sic ‘purum hominem’ non uocant illum qui iam induit habitum glorie, , -. Ad quod Ysidorus dicit quod Trinitas sibi sola nota est et homini assumpto, , -. HUMANATUS, HUMANITAS, HUMANUS Humano innotescit intellectui per carnalem generationem apud nos notam, non est idem, , -. Iohannes omnia enuntians, et non humana ratione probans, dicit, ut non excogitationem esse credamus quod dicit, quia excogitationes hominum fallaces sunt et inanes, , -. Preterea, ueritatem diuinam per rationem humanam probaret ; et sic prime ueritati propter se non assentiretur, quod esset absurdum, , -. ‘Fuit homo’, ut nobis et humanato Verbo, prout Glossa innuit, congrueret, , -. Si alium testem humanatum Verbum ad homines haberet, testimonium eius non congrueret, quia ex homine testimonium non proferret, , -, . Quia, cum tante opinionis esset, ut Christus uel angelus putari potuisset, uoluit magis, ueritatem confitens, subsistere in se quam humana opinione rapi supra se, , -. Sic ‘omnem hominem’ dicit pro eo quod ad humanitatis uere pertinet integritatem, , -. Contra hoc obicitur quia, cum ‘caro’ dicat naturam, et non personam, et persona diuina non sit natura humana, sicut nec persona humana est natura diuina, quia dicit Boetius quod assumens non est assumptum, tunc uidetur hec locutio essa falsa : ‘Verbum caro factum est’, id est hoc factum est quod Verbum est caro, , -. Natura humana de persona non predicatur, , -. Si confuse essent nature et permixte, cum mixtio nullum sit mixtorum, nec esset ibi natura diuina pura nec humana natura pura, sed tertium mixtum ex utrisque, et sic non habitaret in nostris, , -. Terra humane nature a deitate numquam amplius derelinquetur, , -. ‘Non uidebit me homo et uiuet’ (Ex. , ) hac uita, scilicet humana , -. ‘Purum hominem’ uocant qui nihiil in se habet nisi humana que sunt de uiatoris uisione. Et sic ‘purum hominem’ non uocant illum qui iam induit habitum glorie, , -. IGNORANTIA De tenebris ignorantie et luce illuminationis intellectus dicitur Cor. III : ‘Deus qui dixit de tenebris lumen splendere illuxit in cordibus nostris ad illuminationem scientie claritatis Christi’ (II Cor. , ), , -. Hic tangit necessitatem testimonii Iohannis, que est ignorantia Dei in mundo, , -. In prima ostendit mundi ignorantiam et ingratudinem propter que oportuit dari testimonium, , -. In primo dicit tria, scilicet signum per quod cognosci poterat et signi causam et rationem et mundi culpabilem ignorantiam, , -. ILLUMINABILIS, ILLUMINARE, ILLUMINATIO, ILLUMINATIUUS Huius discipuli, sicut dicit Boetius, longe post ipsum surgentes, fuerunt Entites et Nestorius et, ante eos, Fotinus et Ebion, dicentes Spiritum Sanctum esse spiritualem uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et
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gratiarum et illuminationum in animas, quam uirtutem etiam factam dicebant, , -, . manifestat Verbi deitatem per hoc quod est illuminatiuum et eruditiuum, , -. Primo, scilicet qualiter se habet ad naturam illuminabilem, siue illuminationis receptebilem. Et secundo, qualiter se habet ad naturam illuminabilem quidem, sed illuminationem suam non recipientem, , -. ‘Et illuminabit tibi Christus’ (Eph. , ), , -. ‘Lux hominum’ illuminans homines ad uitam nature, et lumen intellectus et ad lumen gratie, , -. Est locutio ista per causam, quia uita illa effluens actum uite causa est illuminationis. Vita enim diffundit se illuminando tenebrosa, , -. De tenebris ignorantie et luce illuminationis intellectus dicitur Cor. III : ‘Deus qui dixit de tenebris lumen splendere illuxit in cordibus nostris ad illuminationem scientie claritatis Christi’ (II Cor. , ), , -. Ille actus causa est esse et illuminationis, , -, . ‘Illuminare hiis qui in tenebris sedent’ (Luc. , ), , -. Quia Lex et prophetia non plene illuminabant, et homines tenebrosi remanebant, , -. ‘Illuminare hiis qui in tenebris et in umbra mortis sedent ad dirigendos pedes nostros in uiam pacis’ (Luc. , ), , -. Si intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt, sicut nec cecus recipit solis illuminationem sibi undique presentem, , -. ‘Ignis quidem nulla uis nec syderum limpide flamme poterant illuminare noctem illam horrendam’ (Sap. , ), , -. Boni sunt lux illuminata, sed alia lux est illuminans, que est Christus, , -, Dicit Auicenna quod lux dicit lumen in propria natura et illa non est illuminata. Preterea, Matth. V dicitur : ‘Sic luceat lux uestra etc.’ (Matth. , ). Ergo boni sunt lux illuminans, et non illuminata tantum, , -. Duplex est lux. Vna quidem prima, que est fons lucis et illuminans, non illuminata. Et hec est diuina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata. Et hec est lux perfectorum uirorum, sicut Iohannis et aliorum, , -. Qui primus ‘Verbum’ dictus est modo dicitur ‘lumen’, quia illuminat ad fidei cognitionem, , -. Sic ‘erat lux uera’ nullis tenebris et nulli opacitati permixta ‘que illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum’, , -. Contra hoc est quod hic omnes illuminantur, quod falsum est, , -. Si intelligatur de lumine gratie, tunc non uidetur esse uerum quod illuminet omnem hominem uenientem in hunc mundum, quia multi remanent non illuminati, , -. Si forte dicatur, secundum Augustinum, quod ideo illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum, quia quicumque illuminantur non illuminantur nisi ab eo, ista uidetur non sufficiens responsio, , -. In hoc dicitur ‘illuminare omnem hominem’, quod illuminat de singulis generibus aliquos, , -, . Et in illum mundum uenientes, per gratiam renascentes illuminat, , -. Glossa intendit quod non sunt homines nisi qui ad superiorem mentis rationem conuertuntur, qui celestibus inherent et illi omnes illuminantur. Et sic ‘omnem hominem’ dicit pro eo quod ad humanitatis uere pertinet integritatem. Et quod ad illius integritatem non pertinet non est de homine. Et sic ‘omnis homo’ illuminatur, hoc est totus homo. Et nichil quod est hominis remanet non illuminatum, , -. ‘Surge, illuminare’, Iherusalem, ‘quia uenit lumen tuum et gloria Domini super te orta est !’ (Is. , ), , -. Facultatum illarum pretiositatem, que tota in gratia est uirtutis et ueritate diuine illuminationis, , -. Vel gratiam in remissione peccatorum et ueritatem in rectitudine uoluntatum […] ; uel gratiam in conformatione affectus per uirtutem et ueritatem in illuminatione intellectus per ueritatem, , -. ‘Gratiam’ in
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uirtute ordinante affectum, et ‘speciem’ in ueritate illuminante intellectum, , -. IN Prepositio ‘in’, ex eo quod est prepositio, est transitiua, et aliquem notat diuersitatem. Notat persone Verbi ad Patrem distinctionem. In eo autem quod est hec prepositio in specie accepta, notat continentiam Verbi tamquam loci, scilicet in paterno intellectu, , -. Tunc notat prepositio habitudinem mensurantis esse Verbi. Que mensura, siue terminus, est principii et finis, sicut ipso nomine ‘eternitatis’ designatur, , -. Sic per uirtutem prepositionis ‘in’ ‘principium’ stabit pro eternitate que, licet secundum rem non differat a diuina essentia uel persona, tamen notat differentiam in modo significandi, cum Verbum et Deus dicuntur esse ‘in principio’, quia dicit Philosophus quod nichil est in se ipso, , -. Notatur per hanc prepositionem coeternitas et coequalitas Verbi et Patris contra hereticos, , -. INCARNATIO, INCARNATUS De Verbo incarnato in se et in carne assumpto secundum sua sacramenta considerato, , -. In Verbo sicut in propria persona, sicut incarnatio, baptismus, passio et resurrectio, , -. Nec dicit : Vita caro facta est, uel lux, quia illa nomina essentialia sunt et incarnatio ad solum Filium habet referri, , -. Verbum incarnatum duo fecit, quia per uisibile deduxit ad inuisibilem Dei notitiam et per dolores passionis sanauit infirmam et sauciatam peccatis naturam, , -. In incarnatione nominatur illa pars que magis est uisibilis et magis passibilis doloris : et hec est caro, , -. INCREATUS Quarum prima de proprietatibus personalibus et essentialibus Verbi increati in se considerati est, , -. ‘Verbum’ dicit tres comparationes, uel quatuor, quibus hic manifestatur Verbum increatum, , -, . Ad illius similitudinem sumitur Verbum increatum, cum intellectus primi principii dicit se, , -. Hic ponit Verbi increati propria essentialia secundum que ut causa ad creata per seipsum comparatur, , -, . INGRATE, INGRATITUDO In prima ostendit mundi ignorantiam et ingratudinem propter que oportuit dari testimonium, , -. Hic ostendit quam ingrate a suis est receptus, , -. INHABITARE Cf. HABITARE INSTRUMENTALIS, INSTRUMENTUM Sic condempnatur heresis Arrii qui, sicut in libro Arrii legitur, dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum mundum creatam per quam, sicut per quoddam instrumentum, fecit Deus mundum et omnia que sunt in mundo, , -. Videtur causam instrumentalem notare, , . Sic ex modo loquendi Verbum est instrumentum factoris primi, , -. Prepositio notat causam medialem : non
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illam que est instrumentalis, sed illam que est in ordine nature quo alter est ex altero, , -. Creatio non est operatio que possit habere instrumentum, quia omne instrumentum aliquid supponit super quod operetur, , -, . Ad hoc artifex cui sufficit uoluntas ad operandum instrumento extra se existente non indiget, , -. INTELLECTIUUS, INTELLECTUALIS, INTELLECTUALITER, INTELLECTUS Per quam ostenditur Verbi ad intellectum paternum inseparabilitas, , -. ‘Et Verbum erat apud Deum’, per quam ostenditur Verbi, secundum quam procedit a paterno intellectu, distinguens proprietas, , -. Per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum essentialis unitas, , -. ‘Hoc erat in principio apud Deum’, per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum coequalitas et coeternitas, , -. Dicit : ‘In principio erat Verbum’, ostendens inseparabile esse Verbum ab intellectu paterno, , -. Primum principium est intellectus uniuersaliter agens et nichil recipiens, qui est omne quod habet, , -, . ‘Principium’ supponit Patrem, siue paternum intellectum, , . In eo quod est hec prepositio in specie accepta, notat continentiam Verbi tamquam loci, scilicet in paterno intellectu, , -. Intellectus agens uniuersaliter, qui probatur esse Pater, a nobis plus cognoscitur in manifestatione sui per Verbum quam in manifestatione sui per Filium, qui propria manifestatio est intellectus in luce intellectus in ipso candente, , -. Humano innotescit intellectui per carnalem generationem apud nos notam, non est idem, , -. Verbum, hoc est primum intellectus paterni Verbum in ipso existens et in ipso florens et choruscans et quasi quidam globus lucis eius, , -. Cum alia uerba sint distantia a primo intellectu, ut uerba participata a creaturis et uerba creaturarum, aliquid aliud sunt quam Verbum, et non primum Verbum purum, sed participantia ipsum proportionaliter pro uniuscuiusque modo et analogia, , -. Vel in affectione et conceptis, sicut angeli et intellectualia creata, , -. Intelligitur quod Verbum immediatum est Patri secundum nature processum, ita quod inter paternum intellectum et Verbum nichil est medium secundum nature ordinem, , -. Sic Filius Virtus est Patris et Sapientia, quia illa immediata sunt intellectui uniuersaliter agenti, , -. ‘In principio’ intellectiuo, quod primum principium est, ‘erat Verbum’, sicut et philosophi confitebantur, , -, . Verbum primum intellectualis et uniuersaliter agentis principii non est aliud secundum substantiam ab ipso, quamuis ab ipso habeat distinctionem relatiuam ex hoc quod ab ipso Verbum procedit, , -. Non diceret ‘ego’, nisi Verbum esset substantia et persona demonstrata ad intellectum, ad quam esset nudus intellectus, sicut ad rem per se existentem, , -. Nec diceret ‘ab ore’, nisi ab ore dicentis intellectus procederet, , -. Nec diceret ‘prodii’, nisi intellectualem designaret processionem et relationis distinctionem, , -. Secunda : ut intelligatur sine concupiscentia, spiritualis et intellectualis, , -. Primum Verbum indistanter manet in intellectu semper in omni intellectu se manifestante, , -. Per ‘Verbum’ expressa similitudo intelligatur genitoris et geniti, que semper est inter intellectum agentem et Verbum quo dicit se, , -. Quod hoc modo melius signatur per ‘Verbum’, quod est ars et similitudo causantis intellectus, quam per nomen ‘Filii’, qui non dicit nisi ad Patrem similitudinem et relationem, , -. Comparationem ad ea quorum causa ydealis est in intellectu actiuo primo, , -. Hic Spiritus dilectionis est intra primum intellectum, sicut et Verbum.
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Nec umquam est processio Verbi sine processione talis dilectionis, et sic neutrum illorum est extra primum intellectum formatum, , -. Factiua causa, sicut diximus, est agens intellectus cui ad facere sufficit Verbum et Spiritus quo procedit et deducitur forma ydealis Verbi in facta, , -. « Verbum est naturalis intellectus motus per quem mouetur et cogitat », , -. Similius est uerbo primo modo dicto, quia hoc est uerbum simile intellectui et equale et indistans et cum ipso intellectu sans et manens, , -. Est prima forma omnium eorum que dicuntur et formantur ab intellectu, , -, . Ad modum illius stat et et non transit Verbum primi intellectus, , -. Ad illius similitudinem sumitur Verbum increatum, cum intellectus primi principii dicit se, , -. Si « logos » accipiatur ut manifestans intellectum, tunc « Verbum » est, et Verbi tantum habet rationem, , -. Tunc est causa ordinis rerum secundum suos essentiales gradus in hoc quod propinquius et remotius se habent ad intellectum agentem, , -. Filii cum intellectu operante coeternitatem et deitatem demonstrant, , -. dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum, , -. Sic idem factum est per seipsum, quod est contra omnem intellectum et impossibile, , -. Est intellectus littere qui dictus est, et non quem dicunt heretici, , -. Quod in intellectu agente et operante manet et dirigit facit opera uite, , -. Sancti intendunt de agente intellectu et operante qui de se et luce propria facit quod facit, , -. Similis est intellectui primo, et lux eius ydealis similis est Verbo eterno, , -. ‘Lux hominum’ illuminans homines ad uitam nature, et lumen intellectus et ad lumen gratie, , -. De tenebris ignorantie et luce illuminationis intellectus dicitur Cor. III, , -. Cum uita sit continuus actus quo se mouet intellectualis natura in ea que subsunt et in ea seipsa, , -. Vita habet omnem actum uite et lucis in hominibus, et non in natura que non participat uitam intellectus et gratie neque lucem, , -. Quia capacitatem naturalia non habent equalem, ideo quedam participant eam naturaliter, quedam sensibiliter, quedam rationaliter et quedam intellectualiter, , -. Dicit : ‘Fuit homo’, quia totus fuit homo, hoc est rationabilis et intellectualis, et totus colens diuina, quod proprium est hominis et honor hominis, , -. Dedit illi Deus ymaginem sui intellectus, , -. Quod licet in se sit manifestissimum, tamen noster intellectus est ad ipsum ut oculi uespertilionis ad lumen solis, , -. Omnis factor ex ratione et intellectu faciens signa luminis intellectus sui relinquendo in mundo, , -. « Omnem sensum et omnem intellectum diuina lux excedit. », , -. Prima Glossa sumitur secundum cognitionem simplicem intellectus quam excedit lux diuina, , -. Caligo est, quia ipse noster intellectus, inacessibilem lucem intuens, tenebris obuoluitur, sicut oculus corporeus tenebris inuoluitur ad rotam solis, , -. ‘Spiritus Sanctus discipline effugiet fictum et subtrahet se a cogitationibus que sunt sine intellectu’ (Sap. , ), , -. Vel gratiam in remissione peccatorum et ueritatem in rectitudine uoluntatum […] ; uel gratiam in conformatione affectus per uirtutem et ueritatem in illuminatione intellectus per ueritatem, , -. ‘Gratiam’ in uirtute ordinante affectum, et ‘speciem’ in ueritate illuminante intellectum, , -. Perfectio uisionis secundum intellectum est ex parte intellectus et ex parte eius in qui uidetur Deus et ex parte modi uidendi, , -, . ‘Theophania’ uocatur lumen maius lumine gratie, in quo intellectus uidet diuina, , -. Aliquis intellectus confortatur habitu glorie siue raptim in hac uita, , -. Dicunt quod intellectus purus habitu uiatoris perfectus et modo
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uiatoris numquam uidit Deum ut est, , -. Alio modo uidere Deum est infinitatem eius infinito ambitu intellectus comprehendere, , -. IUDEUS Iudeis loquens qui negabant suam eternitatem, utitur uerbo presenti, ut notet quod nichil transiit de sua eternitate, , -. Vel secundum Crisostomi : ‘In propria uenit’, hoc est in Iudeos, qui proprii erant, quia ex semine Dauid natus erat secundum carnem, , -. ‘Quotquot autem’, sine personarum discretione de Iudeis et gentibus, , -. ‘Non est Iudeus neque Grecus, neque masculus, neque femina, neque seuus, neque liber’ (Gal. , ), , -. Glossa : ‘Quotquot receperunt eum’ per fidem, « siue Iudei siue gentiles », ‘dedit ei potestatem’, , -. IUSTITIA, IUSTUS Consueuimus dicere quod omne animal fuit in archa Noe et quod omnis homo fuit in aureo seculo iustus, , -. ‘Non est personarum acceptor Deus, sed in omni gente qui timet Deum et operatur iustitiam acceptus est illi’ (Ac. , -), , -. ‘Factus est nobis Sapientia a Deo et iustitia et sanctificatio et redemptio’ (I Cor. , ), , -. Licet eterna beatitudo merces iustitie dicatur, tamen gratia, quia gratiam dedit merendi, uel quia non sufficeret nostrum meritum, nisi gratia faceret quam habemus in Christo, , -. Modum istius acceptionis determinat, dicens : ‘quia Lex per Moysem data est’, ‘Lex’ , inquam, que est annuntiatio salutis — Eccli. XXIV : ‘Legem mandauit nobis Moyses in preceptis iustitiarum et hereditatem domui Iacob et Israel promissiones’ (Eccli. , ). Precepta autem Legis iustitiarum sunt, quia iustitiam ostendunt et hereditatem promittunt, , -. ‘Sic decet nos implere omnem iustitiam’ (Matth. , ), , -. LARGITAS Hic est largitas prime lucis, , . De beneficio et largitate luminis fuit, ut dicit Glossa : ‘Fuit homo missus a Deo’, , -. ‘Largitus est munera iuxta magnificentiam principalem’ (Esther , ), , -. LEX Quia Lex et prophetia non plene illuminabant, et homines tenebrosi remanebant, , -. Vnde, quia Iohannes finis est legis factorum que gratiam non conferebant et initium legis Christi, que gratiam confert, ideo congruit ei nomen gratie, , -. ‘Lex et prophete usque ad Iohannem’ (Matth. , ), , -. ‘Liga testimonium, signa legem in discipulis meis’ (Is. , ), , -, . Ex eis carnem accepit et ab antiquo depositis Legem posuit et promissa adhibuit, , -. Vnde, secundum leges, impotens generare, uel qui numquam habuit filium non potest adoptare, , -, . Gratiam et ueritatem a plenitudine eius recepimus : gratiam in adipiscendis bonis et ueritatem in adimplendis promissis, quorum neutrum Lex conferebat, , -. Officio, quia meum officium est Legem terminare et gratiam in alio ostendere, , -. ‘Lex et prophete usque ad Iohannem’ (Matth. , ), , . Christi officium est Legem implere et gratiam exhibere, , -. ‘Non ueni Legem soluere, sed adimplere’, , . Modum istius acceptionis determinat, dicens : ‘quia Lex per Moysem data est’, ‘Lex’ , inquam, que est annuntiatio salutis — Eccli. XXIV : ‘Legem mandauit nobis Moyses in preceptis iustitiarum et
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hereditatem domui Iacob et Israel promissiones’ (Eccli. , ). Precepta autem Legis iustitiarum sunt, quia iustitiam ostendunt et hereditatem promittunt, , -. ‘Lex Domini immaculata etc.’ (Ps. , ), , . ‘Prestans paruulis’ qui sub Lege, sicut sub pedagogo, custodiebantur, , -. ‘Lex pedagogus noster fuit in Christo’ (Gal. , ), , . ‘Nichil ad perfectum adduxit Lex’ (He. , ), ut omnia perficerentur in Christo, , -. Vnde nec ipse Moyses uidit Deum, quamuis per eum sit data Lex, , -. LIBER Iste liber, ut diximus, ut de subiecto est de Verbo incarnato in se et in carne assumpto secundum sua sacramenta considerato, , -. Diuiditur iste liber totus in duas partes, , . Greco sermone scriptus, hic liber habet sic : Tho logos, , -. Vnde in Consolatione philosophie, libro V, dicit Boetius : « Qui tempus ab euo », hoc est eterno, « ire iubes », , -. Per hoc quod dicit Augustinus, quod hec uerba accipiuntur etiam de libris Platonis in quibus sensus horum inuenitur uerborum, , -. Confirmatur hoc per Anselmum in libro De concordia presciente et liberi arbitrii, , -. Sic condempnatur heresis Arrii qui, sicut in libro Arrii legitur, dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum mundum creatam per quam, sicut per quoddam instrumentum, fecit Deus mundum et omnia que sunt in mundo, , -. Ad hoc dicendum per Augustinum in IX libro De Trinitate sic dicente, , -. Cuius ymagines quedam, ut dicit Boetius in libro De Trinitate, sunt forme materiales in rebus inuente et rebus immixte, , -. Arrius, sicut legitur in libro quem Valerius, discipulus Arrii, conscripsit contra Filii eternitatem, dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum, , -. Contra quod disputat Ambrosius in libro De Spiritu Sancto, , -. Ad hoc soluitur per Dyonisium in libro De Diuinis Nominibus, , -. Hac de causa dicit Philosophus in libro XIII Prime Philosophie quod Antiquorum positio fuit et uera, , -. Hec expositio multipliciter probatur in libro lxxxiii questionum per Augustinum, , -. Vt dicit Dyonisius libro De Diuihis Nominibus, , -, . Per hoc quod dicit Augustinus, quod hec uerba accipiuntur etiam de libris Platonis in quibus sensus horum inuenitur uerborum, , -. Sicut dicit Augustinus in libro Super Genesim ad litteram, , -. Obicitur quia dicit Augustinus in libro De uidendo Deo ad Probam, , -. Sicut dicit Augustinus in libro eodem, , . Hic incipit secunda pars libri, que est de manifestatione Verbi per proprietates processionis temporalis, qua procedit in creaturam rationalem ad sanctificandum eam, , -. Vnde Augustinus in libro De trinitate XV, , -. Ideo, licet, secundum ordinem hystorie, sit istud anticipatum, tamen, secundum ordinem doctrine, libri pars ista necessaria prius interponitur, , -. LOGOS Greco sermone scriptus, hic liber habet sic : Tho logos. Tho autem prepositiuus est articulus loco cuius in Latino non habemus aliquid. Tamen, cum in expositione debeat designari, denotat circa Verbum quod ipsum sit absolute et simpliciter Verbum et nichil aliud quam Verbum, hoc est primum intellectus paterni Verbum in ipso existens et in ipso florens et choruscans quasi quidam globus lucis eius, , -, . « Logos Grece multa Latine signat. Nam et Verbum est et ratio et supputatio et uniuscuiusque rei causa per quam sunt singula que subsistunt, que omnia
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intelligimus » in Filio, , -, . Si « logos » accipiatur ut manifestans intellectum, tunc « Verbum » est, et Verbi tantum habet rationem, , -. LUCERNA Vnde super illud Ioh. V : ‘Ille erat lucerna etc.’ dicit Augustinus : Sicut per lucernam uenitur ad lucem, ita per Iohannem uenitur ad Christum, , -, . Vnde hec lucerna manuducit ad lucem propter nostri cordis infirmitatem, , -. ‘Ille era lucerna ardens et lucens’ (Ioh. , ), , . LUMEN Talis qui de se et suo substantiali lumine facit similis est intellectui primo, et lux eius ydealis similis est Verbo eterno, , -. Primus actus uiuificans tam in luce spirituali quam in corporali fit per immissionem celestis luminis, , -. Hoc quidem de lumine corporali probatur Gen. I, , -. De lumine spirituali dicitur Eph. V, , . ‘Lux hominum’ illuminans homines ad uitam nature, et lumen intellectus et ad lumen gratie, , -. Diffundit uita lumen naturale ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime ad tollendas tenebras culpe , -, . ‘Deus qui dixit de tenebris lumen splendere illuxit in cordibus nostris ad illuminationem scientie claritatis Christi’ (II Cor. , ), , -. ‘Ipsi fuerunt rebelles lumini et ignorauerunt uias eius’ (Iob , ), cum tamen lux presens sit talibus, , -. ‘Noctem illam tenebrosus turbo possideat et non illustretur lumine !’ (Iob , ; ), , -. Vnde Glossa : « Vt nec cecus comprehendit solem super se lucentem », sed « ut tenebre comprehenderunt », de beneficio et largitate luminis fuit, , -. Gloria luminis sui in ueritate et honore uirtutis eius in bonitate coronauit eum, , -. Tangit specialiter modum testimonii, dicens : ‘ut testimonium perhiberet de lumine’. Quod licet in se sit manifestissimum, tamen noster intellectus est ad ipsum ut oculi uespertilionis ad lumen solis, , -. Dicit Auicenna quod lux dicit lumen in propria natura et illa non est illuminata. Preterea, Matth. V dicitur : ‘Sic luceat lux uestra etc.’ (Matth. , ). Ergo boni sunt lux illuminans, et non illuminata tantm, , -. ‘Lumen’ dicitur Christus, quia lumen est in alio et Filius est de alio, , -. Qui primus Verbum dictus est modo dicitur ‘lumen’, quia illuminat ad fidei cognitionem, , -. ‘Lumen ad reuelationem gentium et gloriam plebis tue Israhel’ (Luc , ), , -. Lumen est multiplex, scilicet lumen nature et lumen gratie et lumen reuelationis secretorum et lumen glorie, , -, . Si hoc intelligitur de lumine nature, et sicut intelligit beatus Iob XXV : ‘Numquid est numerus militum eius ? Et super quod non surgit lumen eius ?’ (Iob , ), tunc plane est uerum quantum ad lumen cognitionis et ueri et boni per naturam concreati ; Ps. ‘Signatum est super nos lumen uultus tui, Domine’ (Ps. , ), , -. Si intelligatur de lumine gratie, tunc non uidetur esse uerum quod illuminet omnem hominem uenientem in hunc mundum, , -. ‘Surge, illuminare’, Iherusalem, ‘quia uenit lumen tuum et gloria Domini super te orta est !’ (Is. , ), , -. Surge, inquam, sursum te age ad superiora tui spiritus in quibus oritur lumen diuinum, , -. Omnis factor ex ratione et intellectu faciens signa luminis intellectus sui relinquendo in mundo, , -. Quamuis sine medio non uideat, tamen cum medio uidet quod conforme est lumini ; Ps. : ‘In lumine tuo uidebimus lumen’ (Ps. , ), , -. ‘Theophania’ uocatur lumen maius lumine gratie, in quo intellectus uidet diuina, sicut legitur de beato Benedicto
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de quo dicit Gregorius quod in quodam globo luminis ostendit sibi Deus totum mundum. Et hoc modo uidit Moyses, , -. Aliquando est lumen gratie fidei, aliquando est lumen theorie, siue contemplationis, aliquando est lumen theophanie, aliquando lumen glorie, que omnia Deum ostendunt plus et minus, , -. LUMINARIA efficiuntur quasi quedam uasa lucis, que ‘luminaria’ uocantur, , -. Qui ad interiorem deuotionem lucem excipiunt, intus lucent, sicut luminaria in celo ; Eph. V : ‘Inter quos lucetis sicut luminaria in mundo’ (Phil. , ), , - ; , -. LUX Primum quod est a principio intellectiuo lux est intelligentie qua seipsum manifestat ex seipso, , -. Cum sic se manifestat, non nisi se luce sua declarat, , -. Intellectus agens uniuersaliter, qui probatur esse Pater, a nobis plus cognoscitur in manifestatione sui per Verbum quam in manifestatione sui per Filium, qui propria manifestatio est intellectus in luce intellectus in ipso candente, , -. ‘Filius’ dicit processum nature que, licet idem sit cum luce candente et florente de Patre et in Patre, tamen sub ratione huius nominis ‘filius’, secundum quod humano innotescit intellectui per carnalem generationem apud nos notam, non est idem, , -. Verbum, hoc est primum intellectus paterni Verbum in ipso existens et in ipso florens et choruscans et quasi quidam globus lucis eius, , -. ‘Candor lucis eterne et sapientia summa Dei maiestatis et ymago bonitatis illius’ (Sap. , ), , -. Hec sola ‘lux’, ut preexistens omnibus et formans omnes creaturarum luces, ‘in tenebris lucet, et tenebre eam non comprehenderunt’, , -. Sic ‘Verbum’ est lux mentium angelorum et hominum, , -. « Verbum est naturalis intellectus motus per quem mouetur et cogitat, uelut lux eius, ens et splendor », , -. Illa Verbi lux et ratio ydealis, secundum Platonem et Boetium, uere forme et foris manentis habent rationem, , -. dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum, , -. Manicheus dixit mali esse quandam naturam a deo tenebrarum factam, et non esse hanc naturam a deo lucis, , -. Sancti intendunt de agente intellectu et operante qui de se et luce propria facit quod facit, , -. Similis est intellectui primo, et lux eius ydealis similis est Verbo eterno, , -. Vt sit sensus : ‘Quod factum est’, in natura propria in tempore, ‘in ipso’, Verbo, ante omnia tempora, erat lux et uita, , -. Primus actus uiuificans tam in luce spirituali quam in corporali fit per immissionem celestis luminis, , -. Cum Deus uellet facere esse in specie et uitam, primo dixit : ‘Fiat lux’. , -. ‘Lux’ pellens tenebras priuationis uite et ‘uita’ sic uiuens in mente artificis, que est Verbum, ‘erat’ habitu quidem ab eterno, sed actu in tempore, ‘lux hominum’ , -. ‘Lux hominum’ illuminans homines ad uitam nature, et lumen intellectus et ad lumen gratie, , -. Dixit Deus : ‘Fiat lux’ qua formis uenustaretur materia, , -. De tenebris ignorantie et luce illuminationis intellectus dicitur Cor. III, , -. De tenebris culpe et luce gratie Eph. V : ‘Fuistis aliquando tenebre ; nunc autem lux in Domino. Vt filii lucis ambulate !’ (Eph. , ), , -. Queritur quare potius dicitur : ‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso dicatur : Lux erat uita hominum, cum, sicut dictum est, actus lucis sit causa uite potius quam e conuerso, , -. In causatis participantibus lucem et uitam, lux et lucis actus precedit uitam. In causa autem secundum
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rationem intelligendi e conuerso est, , -, . De causa loquens, melius dixit : ‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso, , -. Queritur quare, secundum hoc, dicit : ‘Vita erat lux hominum’ quam lux nature uel angelorum, , -. Vita habet omnem actum uite et lucis in hominibus, et non in natura que non participat uitam intellectus et gratie neque lucem, , -. Ideo non dicit : Vita erat lux nature, que non a Deo manifestatur in natura, sicut in homine, , -. Quia non est tante potestatis in angelo sicut in homine, ideo non dicit : Vita erat lux angelorum, , -. Per causam loquens : ‘Vita erat lux hominum’, , . ‘Populus qui ambulabat in tenebris uidit lucem magnam ; habitantibus in regione umbre mortis lux orta est eis’ (Is. , ), , -. ‘Et lux in tenebris lucet’, ut dicit Crisostomus, ad dissipationem tenebrarum. Et hoc quidem semper uerum est, quantum est de natura et essentiali operatione lucis que se, sicut dicit Dyonisius, expandit per omnes nature uultus, superfundens se hominibus, , -, . Hic est largitas prime lucis, , . Sancti exponunt istud de luce gratie in fide cognitione diuina, quam omnibus lucidis intra se lucem recipientibus diffundit Verbum. , -. Hec lux Verbi efficacior est in diffusione sui quam lux corporalis, , -. ‘Luci comparata inuenitur prior. Luci enim succedit nox’ (Sap. , -), , -, . ‘Lux’ ergo sic ‘lucet in tenebris’, sicut lux solis cadit supra cecum, , -. Sicut tripliciter corpora se habent ad lucem solis, sic tripliciter se habent corda ad lucem istam, , -. Ita homines mente cecati et operibus tetri non recipiunt lucem istam nisi ad sue turpitudinis manifestationem, , -. ‘Qui male agit odit lucem et non uenit ad lucem’ (Ioh. , ), , -. ‘Ipsi fuerunt rebelles lumini et ignorauerunt uias eius’ (Iob , ), cum tamen lux presens sit talibus, , -. Alii sunt qui exterius pulchritudine quadam operationis per hanc lucem uenustantur, , -. Qui ad interiorem deuotionem lucem excipiunt, , -. ‘Lux in tenebris lucet’, quia ante presentiam istius lucis in mundo per carnem tenebre fuerunt in mundo, , -. Ideo prophete hanc lucem non uidebant nisi admixtam tenebris, , -. Tamen ‘lux’ clara ‘erat’ et lucebat ‘in tenebris’, quando uenit et dissipauit tenebras in multis, , -. ‘Deus lux est ; et tenebre in eo non sunt ulle’ (I Ioh. , ), , -. Si hec lux est que per omnem nature uultum, ut dicit Dyonisius, se expandit, tunc hec tenebris priuationum et materie non comprehenditur, quia materie non immiscetur, , -. Ea que est ymago huius lucis et forma in materia, quantum potest, hanc lucem imitans obscuratur frequenter in tenebris et tenebris comprehenditur, , -. Si intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt, , -. Non comprehendit lucem istam aliqua creatura, , -. Augustinus : Sicut per lucernam uenitur ad lucem, ita per Iohannem uenitur ad Christum, , -. Obicitur : Lux, cum sit manifestatiua suiipsius, non indiget testimonio, , -. Ideo, sicut dicit Dyonisius, oportet ut luce sibi proportionata manuducatur et, quo ad hoc, indiget testimonio, , -. Quamuis corporalis lux se manifestet essentialiter, et ideo non indigeat testimonio, tamen lux spiritualis se non manifestat nisi uoluntarie et deuotis, , -. Oculus corporalis preparatus ad lucem in una parte fulgentem, , -. Non est sic in luce spirituali, quia qui uidens est ad unam ueritatem cecus est ad aliam, , -. ‘Fuistis aliquando tenebre. Nunc autem lux in Domino’ (Eph. , ) ; ergo boni sunt lux, , -. Boni sunt lux illuminata, sed alia lux est illuminans, que est Christus, , -, . Dicit Auicenna quod lux dicit lumen in propria natura et illa non est illuminata. Preterea, Matth. V dicitur : ‘Sic luceat
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lux uestra etc.’ (Matth. , ). Ergo boni sunt lux illuminans, et non illuminata tantum, , -. Duplex est lux. Vna quidem prima, que est fons lucis et illuminans, non illuminata. Et hec est diuina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata. Et hec est lux perfectorum uirorum, sicut Iohannis et aliorum, , -. Prima est spiritualis lux per essentiam. Et de hac dicitur : ‘Non erat ille lux’, , -. Vnde hec lucerna manuducit ad lucem propter nostri cordis infirmitatem, , -. ‘Erat lux uera’. Tangit distinctionem per lucis uere proprietatem, , -. Vera lux est que non participatiue lux est ; ‘uera’ : non quod alie luces sanctorum false sint uel uane, sed quia sunt tenebris aliquibus immixte aut secundum naturam aut secundum culpam, , -. Sic ‘erat lux uera’ nullis tenebris et nulli opacitati permixta, , -. In illa, scilicet anima superiori, uelut in quodam mundo superiori, uera lux lucet, , -. « Omnem sensum et omnem intellectum diuina lux excedit », , -. Prima Glossa sumitur secundum cognitionem simplicem intellectus quam excedit lux diuina, , -. Non in caligine est qui, sicut dicitur Thi. ultimo, ‘lucem habitat inaccessibilem’ (I Tim. , ), , -. Caligo est, quia ipse noster intellectus, inacessibilem lucem intuens, tenebris obuoluitur, sicut oculus corporeus tenebris obuoluitur ad rotam solis, , -. Cum de Verbo et uita et luce supra fecerit mentionem nec dicit : Vita caro facta est uel lux, , -. Aliquis est qui habitu et studio et exercitio gratie obnubilationem illam debilitauit et ad lucem se traxit, , -. MALE, MALITIA Aliquo modo a tenebris comprehensa et malitia priuationis, , -. ‘Luci enim succedit nox. Sapientiam autem non uincit malitia’ (Sap. , ), , -, . MALUM Manicheus dixit mali esse quandam naturam a deo tenebrarum factam, et non esse hanc naturam a deo lucis, , -. Nichil est malum in entibus, quod est contra Manicheum, , -. Obicit Manicheus : Si ‘sine ipso factum est nichil’, hoc est non aliquid factum est sine ipso, cum malum sit aliquid, sequitur quod malum non sit factum sine ipso, , -. Ipse est destructor mali, , . Non aliquid factum est sine ipso, ut sit sensus : Id quod est non aliquid, sicut malum, factum est sine ipso, , -. « ‘Sine ipso factum est nichil’, quia non est ab eo quidquid non est naturaliter, sed est peruersio nature, ut malum siue ydolum. Ecce non est auctor malorum », , -. Obstinatio heretica ad hoc instat, obiciens et dicens : […] Malum pugnat contra bonum et corrumpit ipsum, , -. Probat quod malum nec in corporis natura nec in anima nec in angelo nichil est nisi priuatio, , -. Antiquorum positio fuit et uera, quod bonum est locus mali in quo habitat malum, , -. Malum et peccatum aliquando nominat actionem priuatam circumstantia debita uel fine, , -, . Non reducitur hoc modo malum in causam primam, sed in causam proximam deficientem, , -. ‘Qui male agit odit lucem et non uenit ad lucem’ (Ioh. , ), , -. MANICHEUS Tertia est heresis Manichei, , -. Manicheus dixit mali esse quandam naturam a deo tenebrarum factam, et non esse hanc naturam a deo lucis, , -. Nichil est malum in entibus, quod est contra Manicheum, , -. Obicit Manicheus : Si ‘sine
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ipso factum est nichil’, hoc est non aliquid factum est sine ipso, cum malum sit aliquid, sequitur quod malum non sit factum sine ipso, , -. MANUDUCERE Hoc uerum est quod propter se non indiget testimonio, sed propter nostram infirmitatem, ut nos manuduceret ad lucem, , -. Ideo, sicut dicit Dyonisius, oportet ut luce sibi proportionata manuducatur et, quo ad hoc, indiget testimonio, , -. Propter nos tale testimonium ordinauit, ‘ut omnes crederent per illum’ ad fidem manuducentem, , -. Vnde hec lucerna manuducit ad lucem propter nostri cordis infirmitatem, , - MEDIALIS, MEDIATOR Prepositio notat causam medialem : non illam que est instrumentalis, sed illam que est in ordine nature quo alter est ex altero, , -. Ideo oportet habere mediatorem preparantem ad ipsam suscipiendam, , -. MENSURA, MENSURARE Tunc notat prepositio habitudinem mensurantis esse Verbi, , . Que mensura, siue terminus, est principii et finis, sicut ipso nomine ‘eternitatis’ designatur, , -. Est simplex nunc indeficienter stans et non mouens sese, sicut et ipsum esse diuinum cuius mensura simplex est et indeficiens, , -. Huius dicti ratio est quod tales sunt mensure quales permittit natura mensurati, , -. Mensura simplex tota simul existens principium est mensure per potentias distente, sicut est euum, et est principium mensure fluentis, sicut est tempus, , -. Verbum et Deus simul sunt ‘in principio’, sicut in mensura sui esse. Et hoc est eternitas , -. ‘Non enim dat Deus ad mensuram Spiritum’, quia Filio non dat ad mensuram (Ioh. , ), , -. MISSUS De beneficio et largitate luminis fuit, ut dicit Glossa : ‘Fuit homo missus a Deo’, , -. ‘Legatus ad gentes missus est’ (Abd. , ), , . Hec expositio confirmatur per aliam translationem que sic dicit : ‘Factus fuit homo, missus fuit a Deo, nomen eius Iohannes’, , -. MUNDUS Sic condempnatur heresis Arrii qui, sicut in libro Arrii legitur, dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum mundum creatam per quam, sicut per quoddam instrumentum, fecit Deus mundum et omnia que sunt in mundo, , -. Sic est « supputatio » rerum in toto mundo existentium, , -. dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum, , -. Ideo illum uocant esse uerbum et sapientiam Dei, et habere uirtutis influentiam et sapientie ad totius mundi facturam, , -. Virtutem et sapientiam, quam Arrius dicebat Verbum esse ante mundum factum, , -. ‘Ydolum nichil est in mundo’ (I Cor. , ), , . ‘Inter quos lucetis sicut luminaria in mundo’ (Phil. , ), , - ; , -. ‘Lux in tenebris lucet’, quia ante presentiam istius lucis in mundo per carnem tenebre fuerunt in mundo, , -. In secunda ex parte nostra necessitas testimonii inducitur ibi : ‘In
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mundo erat’ (Ioh. , ). , -. « Tu quidem mundi scelus auferentem indice prodis », , -. Iohannes auctoritate Dei uenit tamquam mundi stupor et nature miraculum in ostensione spiritus et uirtutis, , -. Sic ‘erat lux uera’ nullis tenebris et nulli opacitati permixta ‘que illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum’, , -. Si intelligatur de lumine gratie, tunc non uidetur esse uerum quod illuminet omnem hominem uenientem in hunc mundum, , -. Si forte dicatur, secundum Augustinum, quod ideo illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum, quia quicumque illuminantur non illuminantur nisi ab eo, ista uidetur non sufficiens responsio, , -. « In illa, scilicet anima superiori, uelut in quodam mundo superiori, uera lux lucet », , -. « Et in illum mundum uenientes, per gratiam renascentes illuminat. Quorum enim uita et conuersatio in celis est in alio mundo sunt », , -. Hic tangit necessitatem testimonii Iohannis, que est ignorantia Dei in mundo, , -. In prima ostendit mundi ignorantiam et ingratudinem propter que oportuit dari testimonium, , -. Ostendit quam inconuenienter a mundo non est agnitus, , -. In primo dicit tria, scilicet signum per quod cognosci poterat et signi causam et rationem et mundi culpabilem ignorantiam, , -. De primo dicit : ‘In mundo erat’ dupliciter. Ab initio enim creationis mundi fuit in mundo per essentiam, potentiam et presentiam, , -. Glossa : « ‘In mundo erat’ non ut pars eius, sed ut factor omnibus creaturis infusus » et ut « regens quas fecit » creaturas, , -. Secundo modo, ut dicunt Crisostomus et Beda, ‘in mundo’ : uisibiliter factus in mundo, , -. ‘Exiui a Patre et ueni in mundum’ (Ioh. , ), , -, . Quod, secundum priorem expositionem, ratio est quare in mundo est per signa presentie sue in mundo, , -. Omnis factor ex ratione et intellectu faciens signa luminis intellectus sui reliquendo in mundo, , -. Mundi dispositio ostendit sapientiam, , . Mundi conseruatio ostendit continentem deitatem, , -. Mundi perfectio ostendit bonitatem, , . Mundi magnitudo ostendit potentiam, , . Hoc principium mundi est quod est potens, sapiens et continens, , -. Ne opificem Verbum coetaneum mundo existimes, uel alicui creature, sicut dicunt heretici, , -. Ideo addit : ‘Et mundus per ipsum factus est’, quamuis in mundo per assumptam carnem appareat, , -. ‘Quia non cognouit mundus per sapientiam Deum, placuit Deo per stultitiam predicationis saluos facere credentes’ (I Cor. , ), , -, . ‘Mundus’ hic dicitur mundani per studium et amorem, mundum inferiorem inhabitantes, , -. Glossa : « ‘Mundus’, hoc est mundi dilectores », quia « omnis creatura », angeli scilicet et elementa, « suum creatorem cognouerunt, sed homo minime », , -. Alia Glossa : « Non quod mundi creatura Deum non cognouerat, sed homo qui in mundum, mente mundum amando, descendit » non cognouit, , -. ‘Mundus’ fere eodem modo pro dilectoribus mundi accipitur qui Christum non in gloria mundi uenientem non cognouerunt, , -. Agar interpretatur uigilia solempnitatis ; et filii eius sunt qui se parant in hac uigilia uite huius ad mundi huius solempnitatem celebrandam, , -. Prima dicit : « ‘In propria uenit’ in mundum qui suus est », sicut et cetera sua sunt, , -. Sic ‘sui’, hoc est mundani in quibus nemo ius habuit nisi ipse, ‘non receperunt eum’ etiam presentialiter in carne, uel per nuntios uenientem, , -. Ostendit gratiam et gratitudinem fidelium Verbum in mundo cognoscentium et recipientium, , -. Quamuis mundus, mundane uiuens, et sui per naturam, sed alieni per gratiam […], illi non receperunt, tamen quidam
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pauci excellentes uiri receperunt eum, , -. Si Deus est homo factus, credi debet quod homo fiat Deus. Et, si Deus homo factus uenit in mundum, et homo factus Deus ascendit in celum, , -. Qui laudibus angelorum et celi se mundo manifestauit, , -. Ore Helye de paradiso et ore Moysi de inferno et ore Patris de celo et ore discipulorum de mundo predicatus fuit, , -. ‘Petrus et Iohannes et Iacobus de mundo et Patris uox de celo dicens’ (Matth. , ), , -. In quodam globo luminis ostendit sibi Deus totum mundum, , -. NATURA, NATURALIS, NATURALITER ‘Filius’ dicit processum nature que, licet idem sit cum luce candente et florente de Patre et in Patre, tamen sub ratione huius nominis ‘filius’, secundum quod humano innotescit intellectui per carnalem generationem apud nos notam, non est idem, , -. Huius dicti ratio est quod tales sunt mensure quales permittit natura mensurati, , -. Substantia et deitas et essentia dicunt naturam Dei absolute et, quia habens deitatem et naturam in diuinis est persona, ideo hoc nomen ‘Deus’ conuenientius ponitur pro persona quam aliquod aliud nomen essentiale, , -, . Intelligitur quod Verbum immediatum est Patri secundum nature processum, ita quod inter paternum intellectum et Verbum nichil est medium secundum nature ordinem, , -. Qui ordo subiectionis et predicationis generalis est et artificialis in omnibus, quia de natura suppositi, cui agere et pati est proprium, est quod subiciatur, et de natura substantie formalis et essentialis est predicari, sicut cum dicitur : Sortes est homo, , -. eliditur per uerba Augustini, cum tam persona quam essentia, siue natura, in diuinis eiusdem sint simplicitatis, , -. Ad hoc soluitur plane dicendo quod ‘Deus’ pro certo de natura proprii significati supponit substantiam, , -. Reliquitur nature sue proprie per quam supponit essentiam, , -. « Verbum est naturalis intellectus motus per quem mouetur et cogitat », , -. « Si maior est , iam superior est » quam « natura que nouit », , -. Dicentes Spiritum Sanctum esse spiritualem uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et gratiarum et illuminationum in animas, , -. Manicheus dixit mali esse quandam naturam a deo tenebrarum factam, et non esse hanc naturam a deo lucis, , -. Non distribuitur nisi aliquid commune in una natura analogie uel generis uel speciei colligens supposita, , -. Vnde Glossa Bede et Augustini, hoc est « quidquid est siue in substantia siue in naturali aliqua proprietate » factum est per Verbum, , -. Si ita est quod omnia que uel substantialiter uel aliqua naturali proprietate subsistunt cadunt sub distributione, cum omnia hec bona sint, erit Verbum auctor bonorum, , -. Prepositio notat causam medialem : non illam que est instrumentalis, sed illam que est in ordine nature quo alter est ex altero, , -. Quidquid aliquid est siue substantia siue aliquid quod natura est siue naturalis proprietas nature inherens », , -. « ‘Sine ipso factum est nichil’, quia non est ab eo quidquid non est naturaliter, sed est peruersio nature, ut malum siue ydolum », , -. Probat quod malum nec in corporis natura nec in anima nec in angelo nichil est nisi priuatio, , -. Vt sit sensus : ‘Quod factum est’, in natura propria in tempore, ‘in ipso’, Verbo, ante omnia tempora, erat lux et uita, , -. Primo, scilicet qualiter se habet ad naturam illuminabilem, siue illuminationis receptebilem. Et secundo, qualiter se habet ad naturam illuminabilem quidem, sed illuminationem suam non recipientem, , -. ‘Lux hominum’ illuminans homines ad uitam
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nature, et lumen intellectus et ad lumen gratie, , -. Diffundit uita lumen naturale ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime ad tollendas tenebras culpe , -, . De tenebris priuationis in natura dicitur Gen. I : ‘Tenebre erant super faciem abyssi’ (Gen. , ), hoc est tenebrose et priuationibus subiecte materie, , -. Cum uita sit continuus actus quo se mouet intellectualis natura in ea que subsunt et in ea seipsa, , -. Queritur quare, secundum hoc, dicit : ‘Vita erat lux hominum’ quam lux nature, uel angelorum, , -. Vita habet omnem actum uite et lucis in hominibus, et non in natura que non participat uitam intellectus et gratie neque lucem, , -. Ideo non dicit : Vita erat lux nature, que non a Deo manifestatur in natura, sicut in homine, , -. ‘Et lux in tenebris lucet’, ut dicit Crisostomus, ad dissipationem tenebrarum. Et hoc quidem semper uerum est, quantum est de natura et essentiali operatione lucis que se, sicut dicit Dyonisius, expandit per omnes nature uultus, superfundens se hominibus, , -, . Quia capacitatem naturalia non habent equalem, ideo quedam participant eam naturaliter, quedam sensibiliter, quedam rationaliter et quedam intellectualiter, , -. Si hec lux est que per omnem nature uultum, ut dicit Dyonisius, se expandit, tunc hec tenebris priuationum et materie non comprehenditur, quia materie non immiscetur, , -. In prima harum, commendatur testis a quatuor que eum omni exceptione faciunt maiorem. Primo quidem, a natura, , -. A natura quidem, ut dicit : ‘Fuit homo’ cuius nature facit mentionem propter tria, , -. Tertio : ut naturam ostendat, , -. Vnde pater et factura et natura Iohannis et missio ad Deum referuntur, , -. Iohannes auctoritate Dei uenit tamquam mundi stupor et nature miraculum in ostensione spiritus et uirtutis, , -. Non a natura sed ab actu uirtutis et potestatis et sanctitatis [Iohannes Baptista] angelus dicitur, , -. Dicit Auicenna quod lux dicit lumen in propria natura et illa non est illuminata, , -. Vera lux est que non participatiue lux est ; ‘uera’ : non quod alie luces sanctorum false sint uel uane, sed quia sunt tenebris aliquibus immixte aut secundum naturam aut secundum culpam, , -. Verum opponitur permixto in puris secundum naturam, sicut dicimus uerum aurum purum aliene nature non permixtum, , -. Lumen est multiplex, scilicet lumen nature et lumen gratie et lumen reuelationis secretorum et lumen glorie, , -, . Si hoc intelligitur de lumine nature, et sicut intelligit beatus Iob XXV : ‘Numquid est numerus militum eius ? Et super quod non surgit lumen eius ?’ (Iob , ), tunc plane est uerum quantum ad lumen cognitionis et ueri et boni per naturam concreati ; Ps. ‘Signatum est super nos lumen uultus tui, Domine’ (Ps. , ), , -. « ‘Omnis homo’ dicitur illa natura in homine, que ad ymaginem et similitudinem Dei facta est », , -. Quamuis mundus, mundane uiuens, et sui per naturam, sed alieni per gratiam […], illi non receperunt, tamen quidam pauci excellentes uiri receperunt eum, , -. ‘Dedit eis’ per gratiam et munera uirtutum […] ‘potestatem’ completam que est ex habitu gratie infuse, quia ex natura quidem habent habilitatem, sed ex gratie infusione plenam et completam accipiunt potestatem ‘filios Dei fieri’, , -, . Forma Dei in homine Christum fecit Filium Dei per naturam et unionem in esse, ita hec forma coniuncta nobis per fidei deuotionem facit nos Dei filios per adoptionem, , -, . Per opus redemptionis adoptamur in filios Dei. Non autem potest fieri adoptatio in filium nisi per Filium naturalem, , -. Contra hoc obicitur quia, cum ‘caro’ dicat naturam, et non personam, et persona diuina non sit natura humana, sicut nec persona humana est
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natura diuina, quia dicit Boetius quod assumens non est assumptum, tunc uidetur hec locutio essa falsa : ‘Verbum caro factum est’, id est hoc factum est quod Verbum est caro, , -. Per dolores passionis sanauit infirmam et sauciatam peccatis naturam, , -. Natura humana de persona non predicatur, , -. Inconfusa et intransmutata dicatur natura assumpta, , -. Si confuse essent nature et permixte, cum mixtio nullum sit mixtorum, nec esset ibi natura diuina pura nec humana natura pura, sed tertium mixtum ex utrisque, et sic non habitaret in nostris, , -. Si essent transmutate in aliud, iterum in ueritate sua nature non essent transmutate, , -. Terra humane nature a deitate numquam amplius derelinquetur, , -. ‘Venturus est’ in carnem per nature nostre assumptionem, , -. ‘Ante me’, hoc est quod sit omni dignitate et efficatia gratia ‘ante me’, natura, gratia et officio – natura quidem, quia naturam habet deitati unitam, , -. Ille solus ‘in sinu’ est, quia sinus est occultum sub uestimento, ubi naturalis et fecunda et generatiua est uirtus, , -. NESTORIUS Nec excluditur hic Spiritus Sanctus, sicut dixerunt Nestorius et Euthices heretici et Paulus Samosetheus, qui dixerunt Spiritum Sanctum esse seruum et in aere Filii insufflato in discipulos formatum , -, . Secunda est heresis Euticis et Nestorii, , . Huius discipuli, sicut dicit Boetius, longe post ipsum surgentes, fuerunt Entites et Nestorius et, ante eos, Fotinus et Ebion, dicentes Spiritum Sanctum esse spiritualem uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et gratiarum et illuminationum in animas, quam uirtutem etiam factam dicebant, , -, . Spiritum, quem Nestorius et Entices dicebant esse Patris et Filii seruum, , -. Vnde Paulus addidit in errore Nestorio, et aliquid Arrio, , -. Obiciunt Nestorius et Eutices : Si Spiritus Sanctus est aliquid, non ergo est factum hoc aliquid sine ipso. Ergo factum est cum ipso et per ipsum. Ergo Spiritus Sanctus est factus, , -, . NICHIL Primum principium est intellectus uniuersaliter agens et nichil recipiens, qui est omne quod habet, , -, . A quo nichil omnino procedit principium esse non poterit, , . Intelligitur quod Verbum immediatum est Patri secundum nature processum, ita quod inter paternum intellectum et Verbum nichil est medium secundum nature ordinem, , -. Hec uerba accipiuntur etiam de libris Platonis in quibus sensus horum inuenitur uerborum, cum philosophi nichil dixerint sine probationis ratione, -. Ante fidem nichil ualet, it dicit Anselmus, , -. Iudeis loquens qui negabant suam eternitatem, utitur uerbo presenti, ut notet quod nichil transiit de sua eternitate, , -. Cum Verbum et Deus dicuntur esse ‘in principio’, quia dicit Philosophus quod nichil est in se ipso, , -. Nichil est malum in entibus, quod est contra Manicheum, , -. Creatio est de nichilo aliquid in ens producere, , -. Obicit Manicheus : Si ‘sine ipso factum est nichil’, hoc est non aliquid factum est sine ipso, cum malum sit aliquid, sequitur quod malum non sit factum sine ipso, , -. « ‘Sine ipso factum est nichil’, quia non est ab eo quidquid non est naturaliter, sed est peruersio nature, ut malum siue ydolum », , -. ‘Ydolum nichil est in mundo’ (I Cor. , ), , . Quod nichil est non pugnat et non corrumpit, , . Probat quod malum nec in corporis natura
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nec in anima nec in angelo nichil est nisi priuatio, , -. Priuatio in se nichil est, sed deformitatem relinquit in subiecto, , -. Talium nichil uiuit et non est uita, , . Dicitur ‘homo’ nichil umquam animale, uel bestiale, commitens, , -. Nichil quod est hominis remanet non illuminatum, , -. ‘A Patre’ : qui, propter affectum paternum, nichil Filio subtrahit, , . ‘Nichil ad perfectum adduxit Lex’ (He. , ), ut omnia perficerentur in Christo, , -. Hoc modo nichil est absconditum ab unigenito Verbo, , -. Iohannes Crisostomus dicit quod, si queratur ab angelis de essentia, hoc est de infinitate essentie Dei, nichil dicunt, sed gloriam et maiestatem canunt, , -. NOMEN ‘Filius’ dicit processum nature que, licet idem sit cum luce candente et florente de Patre et in Patre, tamen sub ratione huius nominis ‘filius’, secundum quod humano innotescit intellectui per carnalem generationem apud nos notam, non est idem, , -. Que mensura, siue terminus, est principii et finis, sicut ipso nomine eternitatis designatur, , -. ‘Deus’, ut dicit Damascenus, dicit deitatem et substantiam et essentiam diuinam secundum modum intelligendi qui est in nomine ut in habente, , -. Substantia et deitas et essentia dicunt naturam Dei absolute et, quia habens deitatem et naturam in diuinis est persona, ideo hoc nomen ‘Deus’ conuenientius ponitur pro persona quam aliquod aliud nomen essentiale, , -, Quod hoc modo melius signatur per ‘Verbum’, quod est ars et similitudo causantis intellectus, quam per nomen ‘Filii’, qui non dicit nisi ad Patrem similitudinem et relationem, , -. Nomen ‘Filii” non dicit nisi comparationem primam. Et sic conuenientius ponit nomen ‘Verbi’ quam ‘Filii’, , -. Oportet quod aliqua secundum modum loquendi notetur inter suppositum pronominis et suppositum per hoc nomen ‘Deum’ et suppositum per hoc nomen ‘principium’ diuersitas, , -, . Cum per pronomen de necessitate supponatur Verbum, et non sit diuersitas, uel alietas, inter Verbum et diuinam essentiam, oportet quod hoc nomen ‘Deum’ stet pro persona Patris, que alietatem et distinctionem habet ad suppositum Verbi, , -. Quarto, a nomine et a nominis significatione, , -. Totum quod Iohannes erat gratia erat : annuntiatio, conceptus, natiuitas et uita tota. Et ideo quasi substantialis sibi fuit gratia, que in nomine significabatur, , -. Hec expositio confirmatur per aliam translationem que sic dicit : « Factus fuit homo, missus fuit a Deo, nomen eius Iohannes », , -. Nomen hoc indicabat, et ex factura indicium erat illi, , . Vnde, quia Iohannes finis est legis factorum que gratiam non conferebant et initium legis Christi, que gratiam confert, ideo congruit ei nomen gratie, , -. ‘Notus in Iudea Deus ; in Israhel magnum nomen eius’ (Ps. , ), , -. ‘Ego ueni in nomine Patris mei, et non recepistis’ (Ioh. , ), , . Ideo meritum istud specificat, dicens : ‘hiis qui credunt in nomine eius’, hoc est qui credendo tendunt ‘in nomine eius’, , -. Nomen est quod notam facit intus et similitudine sua intus afficit et se pingit et sigillat in mente. Hoc enim nomen, ut dicit Glossa, est « Emanuel », quod est « nobiscum Deus », , -. Nec dicit : Vita caro facta est, uel lux, quia illa nomina essentialia sunt et incarnatio ad solum Filium habet referri, , -. Iste modus facture non importatur in nomine ‘filii’. Et ideo non dicit : Filius caro factus est, , -. ‘Huic omnes prophete testimonium perhibent remissionem accipere per nomen eius’ (Act. , ), , -. ‘In nomine Ihesu, omne genu flectatur celestium, terrestrium et inferiorum etc.’
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(Phil. , ), , -. ‘Clamabant pueri dicentes : “Benedictus qui uenit in nomine Domini” ’ (Luc. , ), , -. Testificantis nomen, quod eum ostendit testem fidelem, , -. OBTENEBRATUS Cf. TENEBRE OCULUS Sicut cecitas, que non magis aliquid est in oculo quam in lapide, sicut dicit Anselmus, quamuis deformitatem relinquat in oculo quam non relinquit in lapide, quia lapis habitus illius, qui cecitatis contrarius est, non est susceptibilis, , -, . Quod licet in se sit manifestissimum, tamen noster intellectus est ad ipsum ut oculi uespertilionis ad lumen solis, , -. Oculus corporalis preparatus ad lucem in una parte fulgentem, , -. Aliqua est proportio oculi corporalis ad lucem exteriorem. Sed nulla est proportio oculi interioris ad lucem incircumscriptam. Et ideo indiget confortante oculus interior, , -. ‘Exceca cor populi huius, ne forte uideant oculis’ (Is. , ), , -. Caligo est, quia ipse noster intellectus, inaccessibilem lucem intuens, tenebris obuoluitur, sicut oculus corporeus tenebris inuoluitur ad rotam solis, , -. ‘Quod uidimus oculis, quod perspeximus, quod manus nostre contractauerunt de Verbo uite’, hoc ‘annuntiamus uobis’ (I Ioh. , ; ), , -. ‘Gratiam et speciem desiderabit oculus tuus et, super hoc, uirides sationes’ (Eccli. , ), , -. ORDO Patet ordo istarum partium, sicut est ordo eternitatis ad tempus, , -. Intelligitur quod Verbum immediatum est Patri secundum nature processum, ita quod inter paternum intellectum et Verbum nichil est medium secundum nature ordinem, , -. Ex quo etiam manifestatur ordo earum inuicem, , . Nisi notaret ordinem cause ad causatum processionis eterne siue persone ad processionem temporalem creature a creatore, , -. Attende ut, quocumque modo constructionis ordo uertatur, semper est uera propositio, , -. Qui ordo subiectionis et predicationis generalis est et artificialis in omnibus, quia de natura suppositi, cui agere et pati est proprium, est quod subiciatur, et de natura substantie formalis et essentialis est predicari, sicut cum dicitur : Sortes est homo, , -. Si ‘Deus’ subiciatur et ‘Verbum’ predicetur, tunc iste ordo constructionis specialis est in diuinis personis. Et denotatur per eum quod eiusdem simplicitatis est persona cuius essentia, et nichil est persona nisi essentia diuina, , -, . Tunc est causa ordinis rerum secundum suos essentiales gradus in hoc quod propinquius et remotius se habent ad intellectum agentem, , -. Prepositio notat causam medialem : non illam que est instrumentalis, sed illam que est in ordine nature quo alter est ex altero, , -. Ideo, licet, secundum ordinem hystorie, sit istud anticipatum, tamen, secundum ordinem doctrine, libri pars ista necessaria prius interponitur, , -. Est sensus et ordo constructionis, , -. PATER, PATERNUS Per quam ostenditur Verbi ad intellectum paternum inseparabilitas, , -. Per quam ostenditur Verbi, secundum quam procedit a paterno
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intellectu, distinguens proprietas, , -. Per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum essentialis unitas, , -. Per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum coequalitas et coeternitas, , -. Ostendens inseparabile esse Verbum ab intellectu paterno, , -. ‘Principium’ supponit Patrem, siue paternum intellectum, , . notat persone Verbi ad Patrem distinctionem. In eo autem quod est hec prepositio in specie accepta, notat continentiam Verbi tamquam loci, scilicet in paterno intellectu, , -. ‘Ego in Patre, et Pater in me est. Verba que locutus sum uobis a meipso non loquor. Pater autem in me manens, ipse facit opera’ (Ioh. , ), , -. que sit ratio quod ‘principium’ supponit Patrem, , -, . Et Pater est principium, et Filius est principium, et Spiritus Sanctus est principium, et simul hii tres non tria, sed unum principium, , -. Absoluta et prima ratio principii actiui non est nisi in Patre, , -. Principium totius processus primi non est nisi in Patre, quia, licet Spiritus Sanctus procedat a Filio, tamen hoc Filius habet a Patre. Pater autem est principium, non de principio, , -. Queritur quare Iohannes non loco ‘principii’ posuit Patrem, ut dixisset : In Patre erat Verbum, , -. Illi melius nouerunt Patrem sub ratione principii quam sub ratione Patris, , -. Deduxit sermonem in notitiam Patris, dicens et concludens sermonem de Verbi principio, , -, . Intellectus agens uniuersaliter, qui probatur esse Pater, a nobis plus cognoscitur in manifestatione sui per Verbum quam in manifestatione sui per Filium, , -. Licet idem sit cum luce candente et florente de Patre et in Patre, , -. Sicut Iohannes rationem principii deducit usque ad notitiam Patris, ita in eadem contexione sermonis manifestationem Verbi concludit in notitiam Filii, , -. Verbum, hoc est primum intellectus paterni Verbum in ipso existens et in ipso florens et choruscans et quasi quidam globus lucis eius, , -. Excluditur heresis eorum qui Patrem et Filium plures esse deos dixerunt, , -. Ideo, in hac propositione, distinctio personarum Patris et Filii designatur, , -. Cum ‘Verbum’, ut dictum est, supponat Filium, quia, ut dicit Augustinus : Eo ‘Verbum’ est quo Filius est, eadem ratione oportet de necessitate quod ‘Deus’ stet pro Patre, , -. Intelligitur quod Verbum immediatum est Patri secundum nature processum, ita quod inter paternum intellectum et Verbum nichil est medium secundum nature ordinem, , -. Sic Filius Virtus est Patris et Sapientia, quia illa immediata sunt intellectui uniuersaliter agenti, , -. ‘Pater meus usque modo operatur et ego’ (Ioh. , ), , -. Sic notatur auctoritas in Patre, quamuis nulla indignitas notetur in Filio, , -. Nec diceret ‘Altissimi’, nisi in Patre designare uellet auctoritatem, , -. Tertia est propositio denotans Verbi cum Patre consubstantialitatem, , -. Relinquitur quod Verbum est Deus essentialiter, et non differens per essentiam a Deo Patre, qui est totius deitatis principium, , -, . ‘Ego et Pater unum sumus’ (Ioh. , ), , . Filius non semper indistanter manet in patre in omnibus in quibus est pater et filius, , -. Hoc semper non est inter patrem et filium, , -. Secunda ratio Augustini est quod, cum Iohannes totam uirtutem processionis qua Filius procedit a Patre uellet declarare, et Filius non procedat tantum ut Filius, sed ut ars Patris et sapientia plena rationibus uiuentibus eorum que sunt. Quod hoc modo melius signatur per ‘Verbum’, quod est ars et similitudo causantis intellectus, quam per nomen ‘Filii’, qui non dicit nisi ad Patrem similitudinem et relationem, , -. Hec est quarta propositio per quam enuntiatur equalitas maiestatis et eternitatis Patris et Filii, , -. ‘Spiritus qui a Patre procedit etc.’ (Ioh. , ), , -. Queritur, cum in
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principio prime propositionis ‘principium’ stet pro Patre secundum litteraliorem expositionem, quid facit quod hic stat pro eternitate, , -, . Oportet quod hoc nomen ‘Deum’ stet pro persona Patris, que alietatem et distinctionem habet ad suppositum Verbi, , -. Notatur per hanc propositionem coeternitas et coequalitas Verbi et Patris contra hereticos, , -. Quia sic uehit ea que a creatore Patre et, creatoris uirtute, Filio procedunt, dicebant eum Patri et Filio deseruire et esse seruum eorum et non esse ubique, , -. Spiritum, quem Nestorius et Entices dicebant esse Patris et Filii seruum, , -. Verbum est a Patre et habet ab ipso quod operatur, , . ‘Quecumque facit Pater et Filius similiter facit’ (Ioh. , ), , . Modum dicit quo omnia per Verbum facta sunt, quia indiuisa sunt opera Patris et Filii. Et sine Filio, Verbo suo, Pater non operatur, , -. Ideo dicitur ‘uita’, quia talis actus est in Verbo secundum quod est ars Patris plena ydeis et rationibus eorum que sunt et facta sunt et fiunt, , -. Vnde pater et factura et natura Iohannis et missio ad Deum referuntur, , -. ‘Vt conuertat cor patrum ad filios et cor filiorum ad patres eorum’ (Mal. , ), , -. ‘Exiui a Patre et ueni in mundum’ (Ioh. , ), , -, . ‘Dico Christum Ihesum ministrum fuisse circumcisionis ad confirmandas promissiones patrum’ (Rom. , ), , -. ‘Ego ueni in nomine Patris mei, et non recepistis’ (Ioh. , ), , . Si queratur quare solum ‘Verbum caro factum est’, et non Pater uel Spiritus Sanctus, , -. Cum per Filium, qui Verbum et ars Patris est, facta sit creatio, per eandem personam debuit fieri recreatio, , -. Ore Helye de paradiso et ore Moysi de inferno et ore Patris de celo et ore discipulorum de mundo predicatus fuit, , -. Petrus et Iohannes et Iacobus de mundo et Patris uox de celo dicens, , -. Adhuc ‘unigeniti’ : non filii qui cum aliis fratribus gloriam paternam diuideret, ut dicit Basilius, , -. ‘Suspendam super eum omnem gloriam domus patris sui’ (Is. , ), , -. ‘A Patre’ : qui, propter affectum paternum, nichil Filio subtrahit, , . ‘Filius qui est’ in secreto ‘Patris’ ‘narrauit’, quia, sicut dicitur Matth. XI, ‘nemo nouit Patrem nisi Filius et cui uoluerit Filius reuelare’ (Matth. , ), , -. ‘In sinu’, hoc est in intimis secretis ‘Patris’ eterni, , -. Signat secretum deigene et fecunde deitatis in Patre, que omnia intima sue sapientie per generationem transfudit in Filium, , -. ‘Nemo nouit Filium nisi Pater et nemo nouit Patrem nisi Filius’ (Matth. , ), , . ‘Sicut nouit me Pater, et ego agnosco Patrem’ (Ioh. , ), , . PAULUS SAMOSETHEUS Nec excluditur hic Spiritus Sanctus, sicut dixerunt Nestorius et Euthices heretici et Paulus Samosetheus, qui dixerunt Spiritum Sanctum esse seruum et in aere Filii insufflato in discipulos formatum, , -, . Quarta est heresis Pauli Samosethei, , . Paulus Samosetheus dixit ante beatissimam Virginem non fuisse, , -. Vnde Paulus addidit in errore Nestorio, et aliquid Arrio, , -. PERSONA, PERSONALIS Quarum prima de proprietatibus personalibus et essentialibus Verbi increati in se considerati est, , -. Primo ponit proprietates personales et essentiales per quas Verbum refertur ad personas diuinas, , -. notat persone Verbi ad Patrem distinctionem, , -. Cum duo processus sint – primus scilicet quo persona procedit a persona, et secundus quo creatum procedit a creatore, ,
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-. Ideo, in hac propositione, distinctio personarum Patris et Filii designatur, , -. Cum alietas in Deo non possit esse nisi personarum secundum relationes originis distinctarum, oportet quod talis alietas sit inter Verbum et Deum, , -. Soluitur questio que fieri posset, quod, cum ‘Deus’ sit substantiuum et essentiam designet, uirtute cuius hic trahatur ad standum pro persona, , -. Quia habens deitatem et naturam in diuinis est persona, ideo hoc nomen ‘Deus’ conuenientius ponitur pro persona quam aliquod aliud nomen essentiale, , -, . Confutatur heresis Sabellii, qui in Deo negat distinctas esse personas, , -. Non diceret ‘ego’, nisi Verbum esset substantia et persona demonstrata ad intellectum, , -. Nec diceret ‘primogenita ante omnem creaturam’, nisi notaret ordinem cause ad causatum processionis eterne siue persone ad processionem temporalem creature a creatore, , -. Sic persona subicitur, et substantia diuina predicatur, , -. Si ‘Deus’ subiciatur et ‘Verbum’ predicetur, tunc iste ordo constructionis specialis est in diuinis personis. Et denotatur per eum quod eiusdem simplicitatis est persona cuius essentia, et nichil est persona nisi essentia diuina, , -, . Sic excluditur error qui dicebat personas ut subiectas et compositas et particulatas debere subici, et non predicari, , -. eliditur per uerba Augustini, cum tam persona quam essentia, siue natura, in diuinis eiusdem sint simplicitatis, , -. Tunc queritur quid, in locutione positum, trahit hunc terminum ‘Deum’ ad standum pro substantia, cum in prehabitis supponat pro persona, , -, . Hoc proprie conuenit persone, quando predicatur substantia de ipsa, uel econuerso, , -. Oportet quod hoc nomen ‘Deum’ stet pro persona Patris, que alietatem et distinctionem habet ad suppositum Verbi, , -. Sic per uirtutem prepositionis ‘in’ ‘principium’ stabit pro eternitate que, licet secundum rem non differat a diuina essentia uel persona, tamen notat differentiam in modo significandi, , -. ‘Quod factum est in ipso’, hoc est in Verbo sicut in propria persona, , -. ‘Quotquot autem’, sine personarum discretione de Iudeis et gentibus, , -. ‘In ueritate comperi, quia non est acceptor personarum Deus’ (Ac. , ), , -. Si alia persona quam Filius esset unita carni, hoc esset filius Virginis benedicte et esset Deus personali proprietate unionem habens ad carnem, , -. Cum per Filium, qui Verbum et ars Patris est, facta sit creatio, per eandem personam debuit fieri recreatio, , -. Contra hoc obicitur quia, cum ‘caro’ dicat naturam, et non personam, et persona diuina non sit natura humana, sicut nec persona humana est natura diuina, quia dicit Boetius quod assumens non est assumptum, tunc uidetur hec locutio essa falsa : ‘Verbum caro factum est’, id est hoc factum est quod Verbum est caro, , -. Natura humana de persona non predicatur, , -. Non quocumque modo Verbum unitum est carni, sed modo associationis tantum in persona, , -. PHILOSOPHIA, PHILOSOPHUS Iohannes Grecis sapientibus et in philosophia nutritis loquebatur et scripsit contra hereticos qui negabant Christum ante Mariam fuisse, , -. ‘In principio’ intellectiuo, quod primum principium est, ‘erat Verbum’, sicut et philosophi confitebantur, , -, . Cum philosophi nichil dixerint sine probationis ratione, , -. Cum Verbum et Deus dicuntur esse ‘in principio’, quia dicit Philosophus quod nichil est in se ipso, , -. Quia sapientibus et perfectis loquebatur et in philosophia enutritis et contra hereticos, , -. Sicut Philosophi dicunt quod primi orbis intelligentia influentiam habet super omnium aliorum facturam, et ante
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ipsam non est nisi causa prima. Que causa erroris Arrii fuit quod nimis philosophie inherebat, , -. Hac de causa dicit Philosophus in libro XIII Prime Philosophie quod Antiquorum positio fuit et uera, , -. Sicut dicit Philosophus in principio VIII Physicorum, , -. Obicitur quia non omnes crediderunt et sic uidetur frustra uenisse, quia, sicut dicit Philosophus, frustra est quod est ad aliquem finem quem non includit, , -. PHOTINUS Notatur per hanc propositionem coeternitas et coequalitas Verbi contra hereticos Ebionem et Fotinum, qui dixerunt Verbum, Filium, Ihesum Christum, ante beatissimam Virginem non fuisse, , -, . Huius discipuli, sicut dicit Boetius, longe post ipsum surgentes, fuerunt Entites et Nestorius et, ante eos, Fotinus et Ebion, dicentes Spiritum Sanctum esse spiritualem uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et gratiarum et illuminationum in animas, quam uirtutem etiam factam dicebant, , -, . Hunc sequebantur Fotinus et Ebyon heretici, , -. PREPOSITIONES Ante, cf. supra ‘Apud’ : , . ‘De’ : , , ‘In’ : , - ; , . ‘Per’ : , . PRESENS, PRESENTIA, PRESENTIALIER Et ipsa eternitas nulli umquam preterito defuit, nec ulli deest presenti, nec ulli umquam futuro deerit, , -. Presens, quod solum existentiam habet in tempore, conuenit magis eterno presenti propter existentiam, , -. Queritur quare, hic de essentia loquens, utitur uerbo preteriti imperfecti temporis, cum alibi, de eternitate loquens, uerbo presentis temporis utatur, , -, . « In hoc siquidem magis similia sunt eterno presenti temporaliter preterita quam presentia, quoniam que ibi sunt numquam non esse presentia possunt, sicut temporis preterita non ualent umquam preterita non fuisse ; presentia uero tempore omnia que transeunt fiunt non presentia », , -. Vt significet et immutabilem, accipit aliquid de preterito et, ut significet existentiam, accipit aliquid de presenti, , -, . Iudeis loquens qui negabant suam eternitatem, utitur uerbo presenti, ut notet quod nichil transiit de sua eternitate, , -. Hec sunt uerba Augustini : « Quando cogitas quandam substantiam uiuam et perpetuam, omnipotentem, ubique presentem, ubique totam, nusquam inclusam, quando ista cogitas, hoc est Verbum de Deo in corde tuo, , -. In Verbo, quod est uita, hoc ‘erat’, hoc est precesserat in Dei presentia, antequam fieret, , -. Ideo in presenti parte manifestat Verbi deitatem per hoc quod est illluminatiuum et erudititiuum, , -. ‘Ipsi fuerunt rebelles lumini et ignorauerunt uias eius’ (Iob , ), cum tamen lux presens sit talibus, , -. ‘Lux in tenebris lucet’, quia ante presentiam istius lucis in mundo per carnem tenebre fuerunt in mundo, , -. Si intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt, sicut nec cecus recipit solis illuminationem sibi undique presentem, , -. Ab initio creationis mundi fuit in mundo per essentiam, potentiam et presentiam, , -. Quod, secundum priorem expositionem, ratio est quare in mundo est per signa presentie sue in mundo, , -. Sic ‘sui’, hoc est mundani in quibus nemo ius habuit nisi ipse, ‘non receperunt eum’ etiam presentialiter in carne, uel
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per nuntios uenientem, , -. Ecce tangit modum premii collati in gratia presenti, , -. ‘Hic erat’. Hic ponitur enarratio testimonii. Et tangit duo. Quorum primum est demonstrata Christi presentia ; secundum autem enarratio testificanda dignitatis eiusdem, , -. « Per demonstratiuum pronomen ‘hic’ innuitur Christum fuisse in loco illo presentem », , -. PRETERITUM Dicit Augustinus quod ‘sum, eram, eras’, uerbum, cum de creaturis dicitur, temporales motus designant ; sed, de Deo dictum, non dicit nisi esse substantiuum sine motibus temporis qui abiciant aliquid in preteritum et exspectent aliquid in futurum, , -, . Sic per accidens ad tempus referuntur quod sub eternitate in temporalibus fluit, sic et ipsa eternitas nulli umquam preterito defuit, nec ulli deest presenti, nec ulli umquam futuro deerit, , -. Queritur quare Iohannes in eternis usus est uerbo preteriti imperfecti temporis, , -. Queritur quare, hic de essentia loquens, utitur uerbo preteriti imperfecti temporis, cum alibi, de eternitate loquens, uerbo presentis temporis utatur, , -, . Preterita Eccli. XVIII dicitur, , . PRINCIPIARE, PRINCIPIUM Dicit : ‘In principio erat Verbum’, per quam ostenditur Verbi ad intellectum paternum inseparabilitas, , -. Dicit : ‘Hoc erat in principio apud Deum’, per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum coequalitas et coeternitas, , -. Dicit : ‘In principio erat Verbum’, ostendens inseparabile esse Verbum ab intellectu paterno, , -. Primum principium est intellectus uniuersaliter agens et nichil recipiens, qui est omne quod habet, , -. Nichil principii habet rationem, nisi aliquid procedat ab ipso. A quo enim nichil omnino procedit principium esse non poterit, , -. Hoc patet per principii rationem, que dicit quod principium est a quo est aliud. Et hoc maxime conuenit principio primo. Primum autem quod est a principio intellectiuo lux est intelligentie que seipsum manifestat ex seipso, , -. Principium primum nichil recipit, , . Sic ‘in principio’ primo uniuersali ‘erat Verbum’ , . ‘Principium’ supponit Patrem, siue paternum intellectum, , -. que sit ratio quod ‘principium’ supponit Patrem, cum ‘principium’ sit in multis intentionibus, , -, . Et Pater est principium, et Filius est principium, et Spiritus Sanctus est principium, et simul hii tres non tria, sed unum principium, , -. Absoluta et prima ratio principii actiui non est nisi in Patre, , -. Principium totius processus primi non est nisi in Patre, quia, licet Spiritus Sanctus procedat a Filio, tamen hoc Filius habet a Patre. Pater autem est principium, non de principio, , -. Prima auctoritas principii et prima ratio est in Patre, , . Dicit Augustinus quod in Patre est principium totius diuinitatis. Et hac ratione anthonomasice ‘principium’ supponit Patrem, , -. Queritur quare Iohannes non loco ‘principii’ posuit ‘Patrem’, ut dixisset : In Patre erat Verbum, , -. Illi melius nouerunt Patrem sub ratione principii quam sub ratione Patris, , -. Deduxit sermonem in notitiam Patris, dicens et concludens sermonem de Verbi principio, , -, . Quare potius dicit ‘In principio erat Verbum’ quam in principio erat Filius, , -. Sicut Iohannes rationem principii deducit usque ad notitiam Patris, ita in eadem contexione sermonis manifestationem Verbi concludit in notitiam Filii, , -. Vnde etiam procedens, dicit de principio et Verbo : ‘Vnigenitus Filius, qui est in sinu Patris, ipse enarrauit’ (Ioh. , ), , -.
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Expositio catholica que ‘principium’ dicit esse eternitatem, ut sit sensus : ‘In principio’, hoc est in eternitate, ‘erat Verbum’, , -. Que mensura, siue terminus, est principii et finis, sicut ipso nomine ‘eternitatis’ designatur, , -. Queritur quare eternitatem uocat ‘principium’, , -, . Ita esse fluens, non totum simul existens, sed potentiis extensum, principiatur ab esse simplici quod totum simul stat et potentiis non distenditur, , -. Mensura simplex tota simul existens principium est mensure per potentias distente, sicut est euum, et est principium mensure fluentis, sicut est tempus, , -. Sic eternitas simpliciter est ‘principium’, , -. Tunc queritur quare non dicit : Verbum erat apud principium, , --. Ex illa paulatim fidem instruens, loco ‘principii’ ponit ‘Deum’, , -. Si ‘in principio’ concedatur esse ‘Verbum’, quod omnibus notum sit quod principium illud erat Deus, sequitur necessario quod Verbum erat in Deo, , -. Verbum primum intellectualis et uniuersaliter agentis principii non est aliud secundum substantiam ab ipso, quamuis ab ipso habeat distinctionem relatiuam ex hoc quod ab ipso Verbum procedit, , -. A Deo Patre, qui est totius deitatis principium, , -. ‘Hoc erat in principio apud Deum’. Hec est quarta propositio per quam enuntiatur equalitas maiestatis et eternitatis Patris et Filii. ‘Hoc’, inquam, et non aliud, ‘in principio’, quod est eternitas, ‘erat apud Deum’, , -. Principium primum diligit Verbum consubstantiale, , -. Queritur quare Iohannes non facit statim a principio mentionem Spiritus Sancti, , -. Queritur, cum in principio prime propositionis ‘principium’ stet pro Patre secundum litteraliorem expositionem, quid facit quod hic stat pro eternitate, , -, . Oportet quod aliqua secundum modum loquendi notetur inter suppositum pronominis et suppositum per hoc nomen ‘Deum’ et suppositum per hoc nomen ‘principium’ diuersitas, , -, . Sic per uirtutem prepositionis ‘in’ ‘principium’ stabit pro eternitate que, licet secundum rem non differat a diuina essentia uel persona, tamen notat differentiam in modo significandi, cum Verbum et Deus dicuntur esse ‘in principio’, quia dicit Philosophus quod nichil est in se ipso, , -. Verbum et Deus simul sunt ‘in principio’, sicut in mensura sui esse. Et hoc est eternitas , -. Ad illius similitudinem sumitur Verbum increatum, cum intellectus primi principii dicit se, , -. Sicut probatur in principio Physicorum : « Eadem sunt principia essendi et cognoscendi omnem rem », et hoc etiam accipitur ex principio Posteriorum, , -. Sicut dicit Philosophus in principio VIII Physicorum, , -. ‘In principio creauit Deus celum et terram’ (Gen. , ), , -. Hoc principium mundi est quod est potens, sapiens et continens, , -. Hebraica interpretatio : ‘Tu in principio, Domine, terram fundasti, et opera manuum tuarum sunt celi’ (Ps. , ), , -. PROCESSIO Nec diceret ‘prodii’, nisi intellectualem designaret processionem et relationis distinctionem, , -. Nisi notaret ordinem cause ad causatum processionis eterne siue persone ad processionem temporalem creature a creatore, , -. Secunda ratio Augustini est quod, cum Iohannes totam uirtutem processionis qua Filius procedit a Patre uellet declarare, et Filius non procedat tantum ut Filius, sed ut ars Patris et sapientia plena rationibus uiuentibus eorum que sunt, , -. Hic Spiritus dilectionis est intra primum intellectum, sicut et Verbum. Nec umquam est processio Verbi sine processione talis dilectionis, et sic neutrum illorum est extra primum intellectum formatum, , -. Illo tempore non fuit error circa processionem
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Spiritus Sancti, sicut circa processionem Filii, tamen in consequentibus expressam mentionem facit processionis Spiritus Sancti, , -. De manifestatione Verbi per proprietates processionis temporalis, qua procedit in creaturam rationalem ad sanctificandum eam, , -. PROCESSUS Cum duo processus sint – primus scilicet quo persona procedit a persona, et secundus quo creatum procedit a creatore – primus processus est causa secundi, ut dicit Anselmus, , -. Principium totius processus primi non est nisi in Patre, quia, licet Spiritus Sanctus procedat a Filio, tamen hoc Filius habet a Patre. Pater autem est principium, non de principio, , -. ‘Filius’ dicit processum nature que, licet idem sit cum luce candente et florente de Patre et in Patre, tamen sub ratione huius nominis ‘filius’, secundum quod humano innotescit intellectui per carnalem generationem apud nos notam, non est idem, , -. Intelligitur quod Verbum immediatum est Patri secundum nature processum, ita quod inter paternum intellectum et Verbum nichil est medium secundum nature ordinem, , -. PROPHETA, PROPHETIA Quia Lex et prophetia non plene illuminabant, et homines tenebrosi remanebant, , -. Ideo prophete hanc lucem non uidebant nisi admixtam tenebris, , - ‘Lex et prophete usque ad Iohannem’ (Matth. , ), , - ; , . Quamuis multi ante eum uenerint prophete prenuntiantes auctorem salutis, tamen ‘hic’ signanter ‘uenit’, , -. « Late patens preconium » habuit, quia ore omnium patriarcharum et prophetarum predicatus aduenit, , -. ‘Huic omnes prophete testimonium perhibent remissionem accipere per nomen eius’ (Ac. , ), , -. ‘Ego uisiones multiplicaui eis, et in manibus prophetarum assimilatus sum’ (Os. , ), , -. PROPORTIO, PROPORTIONALITER, PROPORTIONATUS Cum alia uerba sint distantia a primo intellectu, ut uerba participata a creaturis et uerba creaturarum, aliquid aliud sunt quam Verbum, et non primum Verbum purum, sed participantia ipsum proportionaliter pro uniuscuiusque modo et analogia, , -. Ideo, sicut dicit Dyonisius, oportet ut luce sibi proportionata manuducatur et, quo ad hoc, indiget testimonio, , -. Aliqua est proportio oculi corporalis ad lucem exteriorem. Sed nulla est proportio oculi interioris ad lucem incircumscriptam. Et ideo indiget confortante oculus interior, , -. QUASI Greco sermone scriptus, hic liber habet sic : Tho logos. Tho autem prepositiuus est articulus loco cuius in Latino non habemus aliquid. Tamen, cum in expositione debeat designari, denotat circa Verbum quod ipsum sit absolute et simpliciter Verbum et nichil aliud quam Verbum, hoc est primum intellectus paterni Verbum in ipso existens et in ipso florens et choruscans et quasi quidam globus lucis eius, , -, . Ideo hec propositio quasi trahitur ex priori, , -. Vt sit quasi propositio habens subiectum terminum, , -. Quedam recipiunt eam in sui profundum, sicut perspicua, ut lapides pretiosi, et efficiuntur quasi quedam uasa lucis, que ‘luminaria’ uocantur, , -. « Non ab hominibus impositum, sed a Deo, quasi
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substantialiter datum », , -., Totum quod Iohannes erat gratia erat : annuntiatio, conceptus, natiuitas et uita tota. Et ideo quasi substantialis sibi fuit gratia, que in nomine significabatur, , -. ‘Hic’, scilicet Iohannes discrete et signanter demonstratus, ‘uenit’, quasi dicat : Quamuis multi ante eum uenerint prophete prenuntiantes auctorem salutis, tamen ‘hic’ signanter ‘uenit’, , -. ‘Quasi absconditus est uultus eius et despectus’ (Is. , ), , . Continuatio patet ex Glossa, quasi diceret : Conguum est dare hanc potestatem renatis, quia : ‘Et Verbum’ diuinum eternum diuina factura ‘caro factum est’, hoc est homo factum est, , -. Magnam hanc gloriam dicit, cum subdit : ‘gloriam quasi unigeniti’. Nec est similitudinis positiuum hoc quod dicit ‘quasi’, sed ueritatis expressiuum ‘quasi unigeniti’ Filii, non serui, , -. ‘Quasi aquila super domum Domini’ (Os. , ), , -. Sunt uerba ewangeliste, quasi dicat : Patet quod ante Iohannem est et ante omnes sanctos, , -. Qualiter hec ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’ ostenditur cum subiditur : ‘Deum nemo etc.’, quasi diceret, ut dicit Glossa : « Que sit summa gratie et ueritatis breuiter subdit, scilicet cognitio ipsius Trinitatis », , -. SABELLIUS Confutatur heresis Sabellii, qui in Deo negat distinctas esse personas, , -. SACRAMENTUM Iste liber, ut diximus, ut de subiecto est de Verbo incarnato in se et in carne assumpto secundum sua sacramenta considerato, , -. ad baptismum per sacramenti perfectionem, , -. ‘Gratia’ quidem quam dat in uirtutibus et donis et sacramentis, quia illa fit salus hominum, , -. ‘Sacramenti absconditi a seculis in Deo’, quia multa sunt in Deo que hoc modo omnem latent creaturam puram (Eph. , ), , -. SANCTIFICARE, SANCTIFICATIO Secunda est de proprietatibus Verbi in creaturam rationalem ad sanctificandum eam procedentis, , -. Secunda pars libri, que est de manifestatione Verbi per proprietates processionis temporalis, qua procedit in creaturam rationalem ad sanctificandum eam, , -. ‘Priusquam te formarem in utero, noui te et, antequam exires de uentre, sanctificaui te’ (Ier. , ), , -. Spiritualis generatio Verbo concipitur, quod, primo, cor obtinet et spirituem et, deinde, totam carnem mundando, et sanctificando trahit in spiritus obsequium et sui societatem. Et sic etiam caro sanctificata efficitur templum Dei, , -. ‘Factus est nobis Sapientia a Deo et iustitia et sanctificatio et redemptio’ (I Cor. , ), , -. SANCTITAS Non a natura sed ab actu uirtutis et potestatis et sanctitatis [Iohannes Baptista] angelus dicitur, , -. SANCTUS Est huius prime propositionis alia etiam a Sanctis tradita expositio catholica que ‘principium’ dicit esse eternitatem, , - ‘Benedicta gloria Domini de loco sancto suo’ (Ez. , ), , . Ideo ad hanc heresim destruendam accipiunt Sancti secundum sensus locutionis, ita quod negatio stet in termino subiecti, , -. ‘Sine ipso
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factum est nichil’. Que, licet duplex sit et in hac duplicitate exponatur a Sanctis, tamen in utroque sensu est uera et excludit diuersas hereses, , -. Hoc exemplum dant predicti Sancti dicentes quod artifex qui facit archam in mente habet formam ad quam perficit formam arche in lignis, , -, . Sancti intendunt de agente intellectu et operante qui de se et luce propria facit, , -. Istum locum Sancti diuersimode exponunt, , -. Sancti exponunt istud de luce gratie in fide cognitione diuina, quam omnibus lucidis intra se lucem recipientibus diffundit Verbum. , -. ‘Vt possitis comprehendere cum omnibus sanctis que sit longitudo, latitudo, sublimitas et profundum’ (Eph. , ), , -. ‘Et statim ueniet ad templum sanctum suum dominator quem uos queritis et angelus testamenti quem uos uultis’ (Mal. , ), , -, . ‘Vera’ : non quod alie luces sanctorum false sint uel uane, sed quia sunt tenebris aliquibus immixte aut secundum naturam aut secundum culpam, , -. ‘Cesset a facie nostra sanctus Israhel’ (Is. , ), , -. Spiritualis generatio Verbo concipitur, quod, primo, cor obtinet et spiritum et, deinde, totam carnem mundando, et sanctificando trahit in spiritus obsequium et sui societatem. Et sic etiam caro sanctificata efficitur templum Dei , -. Si queratur quare solum ‘Verbum caro factum est’ et non Pater uel Spiritus Sanctus, ad hoc multe sunt a Sanctis assignate rationes, , -, . ‘Seraphim stabant supra thronum clamantia : “Sanctus, sanctus, sanctus” ’ (Is. , ; ), , -. ‘Amplioris glorie pre Moyse’ et quolibet alio sancto, iste ‘dignus habitus est’ (He. , ), , -. Est plenitudo sufficiente in sanctis, , . « Fuit deitas in eo, implens eum omni plenitudine redundante in omnes sanctos », , -. Patet quod ante Iohannem est et ante omnes sanctos, , . Tangit tria, scilicet quia acceperunt omnes sancti de plenitudine et quid acceperunt et modum, , -. SANGUIS Tertium est ibi : ‘qui non ex sanguinibus’, , -. ‘Qui’, scilicet filii Dei, ‘non’ sunt nati ‘ex sanguinibus’, hoc est ex commixtione seminum uiri et mulieris, , -. ‘Coagulatus sum in sanguine ex semine hominis et delectamento sompni conuenientis’ (Sap. , ), , -. SAPIENS, SAPIENTIA Iohannes Grecis sapientibus et in philosophia nutritis loquebatur et scripsit contra hereticos, , -. ‘Candor lucis eterne et sapientia summa Dei maiestatis et ymago bonitatis illius’ (Sap. , ), , -. Sic Filius Virtus est Patris et Sapientia, quia illa immediata sunt intellectui uniuersaliter agenti, , -. ‘Christum, Dei Virtutem et Dei Sapientiam’ (I Cor. , ), , - ; , -. Quia Verbum est, Sapientia est, , . Sapientibus loquens, incipit a Verbo eis noti propositionem, eis notum preponens, , -. Hoc signatur Eccli. XXIV ubi dicit Sapienta : ‘Ego ex ore Altissimi prodii primogenita ante omnem creaturam’ (Eccli. , ), , -. quare Iohannes ista non probauerit – et hec est questio Crisostomi –, precipue cum sapientibus loquitur, , -. ‘Sapientiam loquimur inter perfectos’ (I Cor. , ), , . Secunda ratio Augustini est quod, cum Iohannes totam uirtutem processionis qua Filius procedit a Patre uellet declarare, et Filius non procedat tantum ut Filius, sed ut ars Patris et sapientia plena rationibus uiuentibus eorum que sunt, , -. Quia sapientibus et perfectis loquebatur et in philosophia enutritis et contra hereticos, , -. Si accipiatur ut ars et sapientia ad quam fit
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uniuersaliter quod fit, , -. Ideo illum uocant esse uerbum et sapientiam Dei, et habere uirtutis influentiam et sapientie ad totius mundi facturam, , -. Virtutem et sapientiam, quam Arrius dicebat Verbum esse ante mundum factum, , -. Per Verbum, et Virtutem et Sapientiam, fit quod fit, quia Verbum est a Patre et habet ab ipso quod operatur, , -. Vnde Sap. VII de Sapientia dicitur quod ‘omnium’ est ‘artifex’, ‘omnem habens uirtutem, omnia prospiciens’ (Sap. , ), , -. Vbi loquitur de exemplaribus rerum in sapientia diuina, , -. ‘Omnia in Sapientia fecisti. Impleta est terra possessione tua’ (Ps. , ), , -. ‘Fons sapientie Verbum Dei in excelsis’ (Eccli. , ), , -. ‘Luci enim succedit nox. Sapientiam autem non uincit malitia’ (Sap. , ), , -, . Mundi dispositio ostendit sapientiam, , . Hoc principium mundi est quod est potens, sapiens et continens, , -. ‘Obscuratum est insipiens cor eorum. Dicentes enim seipsos sapientes stulti facti sunt’, (Rom. , -), , -. ‘Quia non cognouit mundus per sapientiam Deum, placuit Deo per stultitiam predicationis saluos facere credentes’ (I Cor. , ), , -, . ‘Filii Agar exquisierunt prudentiam, que de terra est, uiam sapientie nescierunt nec commemorati sunt semitas eius’ (Bar. , ), , -. Propter hoc quod unigenitus est, totum indiuisum affectum Filio impertitur ‘in quo sunt omnes thesauri sapientie et scientie absconditi’ (Col. , ), , -. ‘Factus est nobis Sapientia a Deo et iustitia et sanctificatio et redemptio’ (I Cor. , ), , -. Dicit signa duo, scilicet plenitudinem boni in gratia et plenitudinem ueritatis in sapientia, , -. ‘Sapientiam’, scilicet de salute futura, , -. Dicit hic duo que probant excellentiam Christi in sapientia, per quam ab ipso ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’, , -. ‘In quo sunt omnes thesauri sapientie et scientie’ Dei ‘absconditi’ (Col. , ), , -. Signat secretum deigene et fecunde deitatis in Patre, que omnia intima sue sapientie per generationem transfudit in Filium, , -. SIGNANTER, SIGNUM Ergo non distribuit signum distributiuum pro factore, , . ‘Hic’, scilicet Iohannes discrete et signanter demonstratus, ‘uenit’, quasi dicat : Quamuis multi ante eum uenerint prophete prenuntiantes auctorem salutis, tamen ‘hic’ signanter ‘uenit’, , -. In primo dicit tria, scilicet signum per quod cognosci poterat et signi causam et rationem et mundi culpabilem ignorantiam, , -. Quod, secundum priorem expositionem, ratio est quare in mundo est per signa presentie sue in mundo – omnis enim factor ex ratione et intellectu faciens signa luminis intellectus sui reliquendo in mundo, , -. ‘Stephanus plenus gratie et fortitudinis faciebat prodigia et signa magna in populo’ (Ac. , ), , -. In tertia signa ueritatis narrate rei describuntur, , -. Hic signa ueritatis narrate testificationis describuntur, , -. Dicit signa duo, scilicet plenitudinem boni in gratia et plenitudinem ueritatis in sapientia, , -. SPIRITUALIS, SPIRITUS Et Pater est principium, et Filius est principium, et Spiritus Sanctus est principium, et simul hii tres non tria, sed unum principium, , -. Licet Spiritus Sanctus procedat a Filio, tamen hoc Filius habet a Patre, , -. Secunda : ut intelligatur sine concupiscentia, spiritualis et intellectualis, , -. Secunda est comparatio ad corporalem uocem quam formatione spiritus creati
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induit, , -. Nec excluditur hic Spiritus Sanctus, sicunt dixerunt Nestorius et Euthices heretici et Paulus Samosetheus, qui dixerunt Spiritum Sanctum esse seruum et in aere Filii insufflato in discipulos formatum, , -, . Hic Spiritus dilectionis est intra primum intellectum, sicut et Verbum, , -. Queritur quare Iohannes non facit statim a principio mentionem Spiritus Sancti, , -. ‘Spiritus qui a Patre procedit etc.’ (Ioh. , ), , -. Factiua causa, sicut diximus, est agens intellectus cui ad facere sufficit Verbum et Spiritus quo procedit et deducitur forma ydealis Verbi in facta, , -. ‘Verbo Domini celi firmati sunt, et spiritu oris eius omnis uirtus eorum’ (Ps. , ), , -. dicentes Spiritum Sanctum esse spiritualem uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et gratiarum et illuminationum in animas, quam uirtutem etiam factam dicebant. Et quia sic uehit ea que a creatore Patre et, creatoris uirtute, Filio procedunt, dicebant eum Patri et Filio deseruire et esse seruum eorum et non esse ubique, sed tantum ibi ubi factus in dicto officio deseruit, sicut nos dicimus secundum catholicam fidem quod spiritus creatus est ubi operatur. Et sic diffinibilem in loco posuerunt Spiritum Sanctum, , -, . Spiritum, quem Nestorius et Entices dicebant esse Patris et Filii seruum, , -. Tunc obiciunt Nestorius et Eutices : Si Spiritus Sanctus est aliquid, non ergo est factum hoc aliquid sine ipso. Ergo factum est cum ipso et per ipsum. Ergo Spiritus Sanctus est factus, , -, . ‘Sedit supra singulos eorum Spiritus Sanctus’ (Ac. , ), , -. Tunc cessat obiectio, quia Spiritus Sanctus non est factus, , -. Respondetur Entiti quod factor Spiritus in uno communi cum factura non potest distribui, , -. « In spiritualis factoris ratione semper uixit et uiuit », , -. Vita est actus spiritualis et continuus ab ente quieto et sempiterno fluens, , -. Primus actus uiuificans tam in luce spirituali quam in corporali fit per immissionem celestis luminis, , -. De lumine spirituali dicitur Eph. v, , . ‘Spiritus Domini repleuit orbem terrarum et hoc quod continet omnia’ (Sap. , ), , -. “Super quem uideris Spiritum descendentem et manentem, hic est qui baptizat” (Ioh. , ), , - ; , -. ‘Nunc misit me Dominus et Spiritus eius’ (Is. , ), , -. Hic ‘erit magnus coram Domino, et Spiritu Sancto replebitur’ (Luc. , ), , -. Iohannes auctoritate Dei uenit tamquam mundi stupor et nature miraculum in ostensione spiritus et uirtutis, , -. ‘Ipse preibit ante ipsum in spiritu et uirtute Helie’ (Luc. , ), , -. Lux spiritualis se non manifestat nisi uoluntarie et deuotis, , -. Non est sic in luce spirituali, quia qui uidens est ad unam ueritatem cecus est ad aliam, , -. Prima est spiritualis lux per essentiam, , . Ceteri homines non sunt, sed animales qui non percipiunt que sunt Spiritus Dei, , -. Surge, inquam, sursum te age ad superiora tui spiritus in quibus oritur lumen diuinum, , -. Illum requirit Deus a nobis, quia aliter poneremus obicem Spiritui Sancto et essemus ficti, , -. ‘Spiritus Sanctus discipline effugiet fictum et subtrahet se a cogitationibus que sunt sine intellectu’ (Sap. , ), , -. ‘Ipse Spiritus testimonium reddit spiritui nostro quod sumus filii Dei et heredes’ (Rom. , -), , -. ‘Quod natum est ex carne caro est, et quod natum est ex spiritu spiritus est’ (Ioh. , ), , -. Spiritualis generatio Verbo concipitur, quod, primo, cor obtinet et spiritum, et, deinde, totam carnem mundando, et sanctificando trahit in spiritus obsequium et sui societatem, , -. ‘An nescitis quod corpora uestra templum sunt Spiritus Sancti ?’ (I Cor. , ), , -. Si queratur quare solum ‘Verbum caro factum est’, et non Pater uel Spiritus Sanctus, , -. ‘Non
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permanebit Spiritus meus in homine, que caro est’ (Gen. , ), , -. ‘Non enim dat Deus ad mensuram Spiritum’, quia Filio non dat ad mensuram (Ioh. , ), , -. ‘Christum’, unctum Spiritu Sancto, qui est Spiritus bonitatis, gratie et Spiritus ueritatis, , -. ‘Deus enim Spiritus est’ (II Cor. , ), , -. Ipsos summos spiritus qui in uestibulis sunt cum Deo latent multi decores diuini, , -. SUBSTANTIA, SUBSTANTIALIS, SUBSTANTIALITER Ideo, cum creatura secundum aliquid in potentia sit, uel in substantia, , -. Esse diuinum nullo modo in potentia est neque secundum substantiam, neque secundum concepta, neque secundum affectiones, sed totum stans simul , - In substantia ipsius nunc acceptum, preteritum autem inter tempora solum est necessarium, , -. Si queritur quare non dicat : Verbum erat apud substantiam Dei, uel essentiam, , - ‘Deus’, ut dicit Damascenus, dicit deitatem et substantiam et essentiam diuinam secundum modum intelligendi qui est in nomine ut in habente, , -. Substantia et deitas et essentia dicunt naturam Dei absolute et, quia habens deitatem et naturam in diuinis est persona, ideo hoc nomen ‘Deus’ conuenientius ponitur pro persona quam aliquod aliud nomen essentiale, , -, . Verbum primum intellectualis et uniuersaliter agentis principii non est aliud secundum substantiam ab ipso, quamuis ab ipso habeat distinctionem relatiuam ex hoc quod ab ipso Verbum procedit, , -. Non diceret ‘ego’, nisi Verbum esset substantia et persona demonstrata ad intellectum, ad quam esset nudus intellectus, sicut ad rem per se existentem, , - Tertia est propositio denotans Verbi cum Patre consubstantialitatem, ut sit sensus : Verbum erat substantialiter Deus, , -. Sic persona subicitur, et substantia diuina predicatur, , -. De natura substantie formalis et essentialis est predicari, sicut cum dicitur : Sortes est homo, , -. Queritur quid, in locutione positum, trahit hunc terminum ‘Deus’ ad standum pro substantia, , -, . Ad hoc soluitur plane dicendo quod ‘Deus’ pro certo de natura proprii significati supponit substantiam, , -. ‘Eram’ est uerbum substantiuum quod significat substantiam ut actum, , -. Hoc proprie conuenit persone, quando predicatur substantia de ipsa, uel econuerso, , -. Hec sunt uerba Augustini : « Quando cogitas quandam substantiam uiuam et perpetuam, omnipotentem, ubique presentem, ubique totam, nusquam inclusam, quando ista cogitas, hoc est Verbum de Deo in corde tuo, , -. Vtrumque horum sit Verbo substantiale, ut perfectior sit doctrina Iohannis, utroque modo describit Verbum per rationem primam hic, per rationem secundam ibi, , -, . Vnde Glossa Bede et Augustini, hoc est « quidquid est siue in substantia siue in naturali aliqua proprietate » factum est per Verbum, , -. Si ita est quod omnia que uel substantialiter uel aliqua naturali proprietate subsistunt cadunt sub distributione, cum omnia hec bona sint, erit Verbum auctor bonorum, , -. Quidquid aliquid est siue substantia siue aliquid quod natura est siue naturalis proprietas nature inherens, , -. Talis qui de se et suo substantiali lumine facit similis est intellectui primo, et lux eius ydealis similis est Verbo eterno, , -. « Non ab hominibus impositum, sed a Deo, quasi substantialiter datum », , -. Totum quod Iohannes erat gratia erat : annuntiatio, conceptus, natiuitas et uita tota. Et ideo quasi substantialis sibi fuit gratia, que in nomine significabatur, , -. Mente attingere substantiam diuinam, et non comprehendere quid est propter ipsius infinitatem, , -.
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SUBTANTIUUS Dicit Augustinus quod ‘sum, eram, eras’, uerbum, cum de creaturis dicitur, temporales motus designant ; sed, de Deo dictum, non dicit nisi esse substantiuum sine motibus temporis qui abiciant aliquid in preteritum et exspectent aliquid in futurum, , -, . : cum ‘Deus’ sit substantiuum et essentiam designet, uirtute cuius hic trahatur ad standum pro persona, , -. ‘Eram’ est uerbum substantiuum quod significat substantiam ut actum, , -. SUPEREFFLUO Cf. FLUO TABERNACULUM Hoc ostendit alia translatio que dicit : ‘Verbum caro factum est. Et tabernaculo mansit in nobis’, hoc est sicut in tabernaculo in quo militauit pro nobis, , -. ‘Ponam tabernaculum meum in medio uestri, et non abiciet uos misericordia mea’ (Lev. , ), , -. TEMPORALIS, TEMPORALITER, TEMPUS Patet ordo istarum partium, sicut est ordo eternitatis ad tempus, , -. Queritur qualiter ibi ponatur uerbum consignans tempus, cum dicitur : ‘erat’, , -, . Dicit Augustinus quod ‘sum, eram, eras’, uerbum, cum de creaturis dicitur, temporales motus designant ; sed, de Deo dictum, non dicit nisi esse substantiuum sine motibus temporis qui abiciant aliquid in preteritum et exspectent aliquid in futurum, , -, . Sine motibus temporis qui abiciant aliquid in preteritum et exspectent aliquid in futurum, , -. Oportet quod uerba cuiuslibet temporis dicta de creaturis temporales significant motus, , -. Verba dicta de ipso non signant motus temporales, sed exponi habent, ut dicit Hieronimus, , -. Sic per accidens ad tempus referuntur quod sub eternitate in temporalibus fluit, , -. Mensura simplex tota simul existens principium est mensure per potentias distente, sicut est euum, et est principium mensure fluentis, sicut est tempus, , -. Vnde in Consolatione philosophie, libro V, dicit Boetius : « Qui tempus ab euo », hoc est eterno, « ire iubes », , -. Queritur quare Iohannes in eternis usus est uerbo preteriti imperfecti temporis, , -. Presens, quod solum existentiam habet in tempore, conuenit magis eterno presenti propter existentiam. In substantia ipsius nunc acceptum, preteritum autem inter tempora solum est necessarium, , -. Nisi notaret ordinem cause ad causatum processionis eterne siue persone ad processionem temporalem creature a creatore, , -. Queritur quare, hic de essentia loquens, utitur uerbo preteriti imperfecti temporis, cum alibi, de eternitate loquens, uerbo presentis temporis utatur, , -. « In hoc siquidem magis similia sunt eterno presenti temporaliter preterita quam presentia, quoniam que ibi sunt numquam non esse presentia possunt, sicut temporis preterita non ualent umquam preterita non fuisse ; presentia uero tempore omnia que transeunt fiunt non presentia », , -. Illo tempore non fuit error circa processionem Spiritus Sancti, sicut circa processionem Filii, , -. Vnde Glossa : « ‘Quod factum est’, in tempore », ‘in ipso’, hoc est secundum quod erat et est in ipso, , -. Vt sit sensus : ‘Quod factum est’, in natura propria in tempore, ‘in ipso’, Verbo, ante omnia tempora, erat lux et uita, , -. ‘Lux’ pellens tenebras priuationis uite et ‘uita’ sic uiuens in
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mente artificis, que est Verbum, ‘erat’ habitu quidem ab eterno, sed actu in tempore, ‘lux hominum’ illuminans homines ad uitam nature, et lumen intellectus et ad lumen gratie, , -. Secunda pars libri, que est de manifestatione Verbi per proprietates processionis temporalis, , -. Dicit : ‘Qui post me’, tempore, , . Duratione : quia ipse ab eterno est, ego autem ex tempore : ‘Antequam Abraham fieret, ego sum’ (Ioh. , ), , -, . Quia multa sunt in Deo que hoc modo omnem latent creaturam puram et que pro temporum dispensatione manifestantur, , -. TENEBRE, TENEBROSUS, Aliquo modo a tenebris comprehensa et malitia priuationis, , -. Hec sola ‘lux’, ut preexistens omnibus et formans omnes creaturarum luces, ‘in tenebris lucet, et tenebre eam non comprehenderunt’, , -. Manicheus dixit mali esse quandam naturam a deo tenebrarum factam, et non esse hanc naturam a deo lucis, , -. ‘Et tenebre eam non comprehenderunt’ (Ioh. , ), , ; , - ; , . ‘Lux’ pellens tenebras priuationis uite et ‘uita’ sic uiuens in mente artificis, que est Verbum, ‘erat’ habitu quidem ab eterno, sed actu in tempore, ‘lux hominum’ , -. Est locutio ista per causam, quia uita illa effluens actum uite causa est illuminationis. Vita enim diffundit se illuminando tenebrosa, , -. Diffundit uita lumen naturale ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime ad tollendas tenebras culpe , -, . De tenebris priuationis in natura dicitur Gen. I : ‘Tenebre erant super faciem abyssi’ (Gen. , ), hoc est tenebrose et priuationibus subiecte materie, , -. De tenebris ignorantie et luce illuminationis intellectus dicitur Cor. III : ‘Deus qui dixit de tenebris lumen splendere illuxit in cordibus nostris ad illuminationem scientie claritatis Christi’ (II Cor. , ), , -. De tenebris culpe et luce gratie Eph V : ‘Fuistis aliquando tenebre ; nunc autem lux in Domino. Vt filii lucis ambulate !’ (Eph. , ), , -. In homine pellit tenebras culpe et casus primi, quod non facit in angelo, , -. ‘Illuminare hiis qui in tenebris sedent’ (Luc. , ), , -. ‘Populus qui ambulabat in tenebris uidit lucem magnam ; habitantibus in regione umbre mortis lux orta est eis’ (Is. , ), , -. ‘Et lux in tenebris lucet’, ut dicit Crisostomus, ad dissipationem tenebrarum. Et hoc quidem semper uerum est, quantum est de natura et essentiali operatione lucis que se, sicut dicit Dyonisius, expandit per omnes nature uultus, superfundens se hominibus, , -, . ‘Lux’ ergo sic ‘lucet in tenebris’, sicut lux solis cadit supra cecum, , -. Quedam corpora tenebris coniuncta non recipiunt lucem nisi ad manifestationem nigredinis et turpitudinis sue, sicut nigra, tetra et opaca, , -. ‘Lux in tenebris lucet’, quia ante presentiam istius lucis in mundo per carnem tenebre fuerunt in mundo, quia Lex et prophetia non plene illuminabant, et homines tenebrosi remanebant, , -. Ideo prophete hanc lucem non uidebant nisi admixtam tenebris, , -. ‘Tenebrosa aqua in nubibus aeris’ (Ps. , ), , . Tamen ‘lux’ clara ‘erat’ et lucebat ‘in tenebris’, quando uenit et dissipauit tenebras in multis, , -. ‘Illuminare hiis qui in tenebris et in umbra mortis sedent ad dirigendos pedes nostros in uiam pacis’ (Luc. , ), , -. ‘Deus lux est ; et tenebre in eo non sunt ulle. Si dixerimus quoniam societatem cum eo habemus et in tenebris ambulamus, mentimur et non facimus ueritatem’ (I Ioh. , -), , -. Si hec lux est que per omnem nature uultum, ut dicit Dyonisius, se expandit, tunc hec tenebris priuationum et materie non comprehenditur, quia materie non
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immiscetur. Sed ea que est ymago huius lucis et forma in materia, quantum potest, hanc lucem imitans obscuratur frequenter in tenebris et tenebris comprehenditur, , -. Si intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt, sicut nec cecus recipit solis illuminationem sibi undique presentem, , -. ‘Noctem illam tenebrosus turbo possideat et non illustretur lumine !’ (Iob , ; ), , -. Nullo modo excecati tenebrosi, , -. Vnde Glossa : « Vt nec cecus comprehendit solem super se lucentem », sed « ut tenebre comprehenderunt », de beneficio et largitate luminis fuit, , -. ‘Fuistis aliquando tenebre. Nunc autem lux in Domino’ (Eph. , ). Ergo boni sunt lux, , -. Vera lux est que non participatiue lux est ; ‘uera’ : non quod alie luces sanctorum false sint uel uane, sed quia sunt tenebris aliquibus immixte aut secundum naturam aut secundum culpam, , -. Sic ‘erat lux uera’ nullis tenebris et nulli opacitati permixta, , -. Caligo est, quia ipse noster intellectus, inaccessibilem lucem intuens, tenebris obuoluitur, sicut oculus corporeus tenebris inuoluitur ad rotam solis, , -. ‘Ostende nobis quid dicamus ei ; nos quippe inuoluimur tenebris’ (Iob , ), , -. ‘Eripuit nos de potestate tenebrarum et transtulit nos in regnum Filii dilectionis sue’ (Col. , ), , -. Aliquis intellectus est purus et aliquis est obnubilatione, que est pena peccati, obtenebratus, , -, . TESTIMONIUM Diuiditur in duas partes secundum duo testimonia quibus manifestatur. Quorum primum est testimonium factum per alium. Et secundum est testimonium factum per seipsum, , -. Quamuis testimonium Verbi factum per ipsum Verbum maius sit testimonio facto per alterum, et sic prius uideatur esse, tamen, quo ad nos et nostram inductionem ad Verbum, testimonium factum per alterum prius est testimonio facto per Verbum, , -. In secunda ex parte nostra necessitas testimonii inducitur ibi : ‘In mundo erat’ (Ioh. , ). Tertio autem ipsum inducitur testimonium ibi : ‘Iohannes testimonium etc.’ (Ioh. , ), , -. In tertia , testis ab eo cui fertur testimonium distinguitur ibi : ‘Non erat ille lux etc.’ (Ioh. , ), , -. Si alium testem humanatum Verbum ad homines haberet, testimonium eius non congrueret, quia ex homine testimonium non proferret, , -, . Primum finem tangit dupliciter, scilicet in communi et in speciali ibi : ‘Vt testimonium etc.’ (Ioh. , ), , -. ‘Vos misistis ad Iohannem ; et ille testimonium perhibuit ueritati’ (Ioh. , ), , -. Obicitur : Lux, cum sit manifestatiua suiipsius, non indiget testimonio, , -. Tangit specialiter modum testimonii, dicens : ‘ut testimonium perhiberet de lumine’. Quod licet in se sit manifestissimum, tamen noster intellectus est ad ipsum ut oculi uespertilionis ad lumen solis, , -. Ideo, sicut dicit Dyonisius, oportet ut luce sibi proportionata manuducatur et, quo ad hoc, indiget testimonio, , -. Quamuis corporalis lux se manifestet essentialiter, et ideo non indigeat testimonio, tamen lux spiritualis se non manifestat nisi uoluntarie et deuotis, , -. Obicitur quia infra V dicit Christus : ‘Ego ab homine testimonium non accipio’ (Ioh. , ), , -. Propter nos tale testimonium ordinauit, ‘ut omnes crederent per illum’ ad fidem manuducentem, , -. Hic tangit distinctionem testificantis ab eo cui fert testimonium, , -. ‘Ipsi uos michi testimonium perhibetis quia dixerim quia non sum ego Christus’ (Ioh. , ), , -. ‘Liga testimonium, signa legem in discipulis meis’
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(Is. , ), , -, . Hic tangit necessitatem testimonii Iohannis, que est ignorantia Dei in mundo, , -. In prima ostendit mundi ignorantiam et ingratudinem propter que oportuit dari testimonium, , -. ‘Da testimonium quia ab initio creature tue sunt’ (Eccli. , ), , . ‘Ipse Spiritus testimonium reddit spiritui nostro quod sumus filii Dei et heredes ; heredes quidem Dei, coheredes autem Christi’ (Rom. , -), , -. ‘Ego uidi et testimonium perhibui quia hic est Filius Dei’ (Ioh. , ). De uisu perhibetur testimonium, , . Cum clara laude innotuit cui stella testimonium perhibuit, , . ‘Huic omnes prophete testimonium perhibent remissionem accipere per nomen eius’ (Ac. , ), , -. ‘Iohannes testimonium perhibet de ipso etc.’. Hic incipit pars illa que est de testimonio Iohannis. Et diuiditur in tres partes secundum tria que sunt in omni testimonio. Quorum primum est rei testificande fidelis enarratio. Secundum autem est testimonii perfecta declaratio et manifestatio. Et hoc incipit ibi : ‘Et hoc est testimonium Iohannis’ (Ioh. , ). Tertium est testificantis intentio, que est audientium ipsum testimonium ad fidem prudens inductio, , -. Secundum est quod mentionem facit de testificando quod homo dicit, confirmata ueritate de uisu, cum dicit : ‘Testimonium perhibet’, quod non faceret, nisi sciret uera ; Ioh. V : ‘Vos misistis ad Iohannem ; et ille testimonium perhibuit ueritati’ (Ioh., , ), , . Tangit modum testimonii, quia aperte dabat testimonium, non timore aliquo retractus nec zelo inanis glorie impeditus, , -. ‘Hic erat’. Hic ponitur enarratio testimonii. Et tangit duo. Quorum primum est demonstrata Christi presentia ; secundum autem enarratio testificanda dignitatis eiusdem, , -. Prius est determinare rem de qua est testimonium et enarrare illam quam testimonii manifestatio et declaratio, , -. ‘Qui post me’. Testimonii est enarratio. Et tangit duo, scilicet enarrationem testimonii et causam, , -. THEOTHOCOS Vnde et Nicena synodus statuit quod non Christotocos, sed theotocos diceretur, , -. THEOPHANIA Aliquis est etiam intellectus theophanias diuinas uirtute Dei eleuatus. Theophania autem uocatur lumen maius lumine gratie, in quo intellectus uidet diuina, sicut legitur de beato Benedicto de quo dicit Gregorius quod in quodam globo luminis ostendit sibi Deus totum mundum. Et hoc modo uidit Moyses, , -. Aliquando est lumen gratie fidei, aliquando est lumen theorie, siue contemplationis, aliquando est lumen theophanie, aliquando est lumen glorie que omnia Deum ostendunt plus et minus, , -. TRINITAS Sic duo Filii essent in Trinitate, quod est inconueniens, , -. Glossa : « Que sit summa gratie et ueritatis breuiter subdit, scilicet cognitio ipsius Trinitatis », , -. « Ipse narrat suis quid de Trinitate deitatis sentiendum sit, et quomodo ad eam perueniendum et ad ipsum introducit », , -. Ad hoc Ysidorus dicit quod Trinitas sibi sola nota est et homini assumpto, , -. Deitas sic se comprehendit Trinitatis, , . Ideo ille potuit ‘enarrare’ misteria Trinitatis fidelibus et fundare eos in fide Trinitatis, , -.
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
VNIGENITUS Dicens et concludens sermonem de Verbi principio : ‘Vidimus gloriam eius, gloriam quasi unigeniti a Patre’, , -, . In eadem contexione sermonis manifestationem Verbi concludit in notitiam Filii, dicens : ‘Vidimus gloriam eius, gloriam quasi unigeniti a Patre’, (Ioh. , ), , -. ‘Vnigenitus Filius, qui est in sinu Patris, ipse enarrauit’ (Ioh. , ), , -. Magnam hanc gloriam dicit, cum subdit : ‘gloriam quasi unigeniti’, , -. Nec est similitudinis positiuum hoc quod dicit ‘quasi’, sed ueritatis expressiuum ‘quasi unigeniti’ Filii, non serui, , -. Adhuc ‘unigeniti’ : non filii qui cum aliis fratribus gloriam paternam diuideret, ut dicit Basilius ; modo autem quia unigenitus totam habet quam cum alio secundo genito non diuisit, , -, . ‘A Patre’ : qui, propter affectum paternum, nichil Filio subtrahit. Et, propter hoc quod unigenitus est, totum indiuisum affectum Filio impertitur, , -. Propter hoc quod unigenitus est, totum indiuisum affectum Filio impertitur ‘in quo sunt omnes thesauri sapientie et scientie absconditi’ (Col. , ), , -. Hoc modo nichil est absconditum ab unigenito Verbo, , -. Per hoc quod est unigenitus qui, nascendo in carne, non est alienatus a notitia quam accepit per eternam generationem, , -. VNITAS Per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum essentialis unitas, , -. VERBUM Iste liber, ut diximus, ut de subiecto est de Verbo incarnato in se et in carne assumpto secundum sua sacramenta considerato, , -. Iohannes omnia que inducit ad hoc inducit, ut diuinitas Verbi manifestetur, , -. Prima de proprietatibus personalibus et essentialibus Verbi increati in se considerati est. Secunda autem est de proprietatibus Verbi in creaturam rationalem ad sanctificandum eam procedentis, , -. Primo ponit proprietates personales et essentiales per quas Verbum refertur ad personas diuinas. Secundo autem ponit Verbi proprietates essentiales secundum quas refertur ad cretata per ipsum, , -. In priori harum partium quatuor continentur propositiones quatuor Verbi eterni proprietates ostendentes, , -. Dicit : ‘In principio erat Verbum’, ostendens inseparabile esse Verbum ab intellectu paterno, , -. Verbum quo se dicit inseparabiliter est in ipso, , -. notat persone Verbi ad Patrem distinctionem. In eo autem quod est hec prepositio in specie accepta, notat continentiam Verbi tamquam loci, scilicet in paterno intellectu, , -. ‘Verba que locutus sum uobis a meipso non loquor’ (Ioh. , ), , . Queritur quare Iohannes non loco ‘principii’ posuit ‘Patrem’, ut dixisset : In Patre erat Verbum, , -. A ratione principii, que illis nota erat, inchoans, deduxit sermonem in notitiam Patris, dicens et concludens sermonem de Verbi principio, , -, . Intellectus agens uniuersaliter, qui probatur esse Pater, a nobis plus cognoscitur in manifestatione sui per Verbum quam in manifestatione sui per Filium, , -. Hoc intendit Crisostomus, quando dicit quod ‘Verbum’, et non ‘Filium’, dicit, ne carnale aliquid in diuina suspiceris generatione, , -. In eadem contexione sermonis manifestationem Verbi concludit in notitiam Filii, , -. Dicit de principio et Verbo : ‘Vnigenitus Filius, etc.’, , -. Denotat circa Verbum quod ipsum sit absolute et simpliciter Verbum et nichil aliud quam Verbum, hoc est primum intellectus paterni Verbum in ipso
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existens et in ipso florens et choruscans et quasi quidam globus lucis eius, , -. Cum alia uerba sint distantia a primo intellectu, ut uerba participata a creaturis et uerba creaturarum, aliquid aliud sunt quam Verbum, et non primum Verbum purum, sed participantia ipsum proportionaliter pro uniuscuiusque modo et analogia, , -. Notat prepositio habitudinem mensurantis esse Verbi, , -. Queritur qualiter ibi ponatur uerbum consignans tempus, cum dicitur : ‘erat’, , -, . Queritur quare Iohannes in eternis usus est uerbo preteriti imperfecti temporis, , -. alietatem, siue diuersitatem, notat inter ea quibus apponitur, sicut inter Verbum et Deum, , -. Oportet quod talis alietas sit inter Verbum et Deum, , -. Quia fit per uerbum notionale aliquando et aliquando per prepositionem ad notionem pertinentem, , -. Cum ‘Verbum’, ut dictum est, supponat Filium, quia, ut dicit Augustinus : Eo ‘Verbum’ est quo Filius est, eadem ratione oportet de necessitate quod ‘Deus’ stet pro Patre, , -. Si queritur quare non dicat : Verbum erat apud substantiam Dei uel essentiam, , -, . Intelligitur quod Verbum immediatum est Patri secundum nature processum, ita quod inter paternum intellectum et Verbum nichil est medium secundum nature ordinem, , -. Quia Verbum est, Sapientia est, , . Sic notatur auctoritas in Patre, quamuis nulla indignitas notetur in Filio. Sic ergo dicitur ‘Verbum’ esse ‘apud Deum’, , -. Queritur quare non dicit : Verbum erat apud principium, , -. Sapientibus loquens, incipit a Verbo eis noti propositionem, eis notum preponens, , -. Si ‘in principio’ concedatur esse ‘Verbum’, quod omnibus notum sit quod principium illud erat Deus, sequitur necessario quod Verbum erat in Deo, , -. Verbum primum intellectualis et uniuersaliter agentis principii non est aliud secundum substantiam ab ipso, quamuis ab ipso habeat distinctionem relatiuam ex hoc quod ab ipso Verbum procedit, , -. Non diceret ‘ego’, nisi Verbum esset substantia et persona demonstrata ad intellectum, , -. Per hoc quod dicit Augustinus, quod hec uerba accipiuntur etiam de libris Platonis in quibus sensus horum inuenitur uerborum, , -. Respondet Crisostomus hiis uerbis, , . Tertia est propositio denotans Verbi cum Patre consubstantialitatem, ut sit sensus : Verbum erat substantialiter Deus, , -. Si ‘Verbum’ sit a parte suppositi et ‘Deus’ ex parte appositi, uera est , quia Verbum est Deus, , -. Si ‘Deus’ subiciatur et ‘Verbum’ predicetur, , -, . eliditur per uerba Augustini, , . Relinquitur quod Verbum est Deus essentialiter, et non differens per essentiam a Deo Patre, qui est totius deitatis principium, , -, . Queritur quare, hic de essentia loquens, utitur uerbo preteriti imperfecti temporis, cum alibi, de eternitate loquens, uerbo presentis temporis utatur, , -. ‘Eram’ est uerbum substantiuum quod quod significat substantiam ut actum, , -. Iudeis loquens qui negabant suam eternitatem, utitur uerbo presenti, ut notet quod nichil transiit de sua eternitate, , -. ‘Verbum’ ad hoc ponit, et non ‘Filium’, propter quinque causas, , -. Primum Verbum indistanter manet in intellectu semper in omni intellectu se manifestante, , -. Hec uerba Crisostomi facile est intelligere ex precedentibus, , -. Per ‘Verbum’ expressa similitudo intelligatur genitoris et geniti, que semper est inter intellectum agentem et Verbum quo dicit se, , -. Dicit Augustinus quod, cum mens dicit se, nichil minus est in uerbo quam in dicente, , -. Quod hoc modo melius signatur per ‘Verbum’, quod est ars et similitudo causantis intellectus, quam per nomen ‘Filii’, qui non dicit nisi ad Patrem similitudinem et relationem, , -. ‘Verbum’ dicit tres comparationes, uel quatuor, quibus hic
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
manifestatur Verbum increatum, , -, . Quartam etiam ponunt in hoc quod uerbum est notio per quam eruditio fit, , -. Sic ‘Verbum’ est lux mentium angelorum et hominum, , -. Sic conuenientius ponit nomen ‘Verbi’ quam ‘Filii’, , -. Quia, si hoc esset uerum, sequeretur quod hec propositio non esset uera : ‘Deus erat Verbum’, quod falsum est, , -. Constat quod principium primum diligit Verbum consubstantiale, quod est sui ipsius manifestatiuum. Et hic Spiritus dilectionis est intra primum intellectum, sicut et Verbum. Nec umquam est processio Verbi sine processione talis dilectionis, , -. Cum per pronomen de necessitate supponatur Verbum, et non sit diuersitas, uel alietas, inter Verbum et diuinam essentiam, oportet quod hoc nomen ‘Deum’ stet pro persona Patris, que alietatem et distinctionem habet ad suppositum Verbi, , -. Cum Verbum et Deus dicuntur esse ‘in principio’, , -. Factiua causa, sicut diximus, est agens intellectus cui ad facere sufficit Verbum et Spiritus quo procedit et deducitur forma ydealis Verbi in facta, , -. ‘Verbo Domini celi firmati sunt’ (Ps. , ), , . Notatur per hanc propositionem coeternitas et coequalitas Verbi et Patris contra hereticos Ebionem et Fotinum, qui dixerunt Verbum, Filium, Ihesum Christum, ante beatissimam Virginem non fuisse, , -, . Questio incidit ad cuius uerbi creati similitudinem hoc Verbum sumatur magis. Dicit enim Damascenus quod uerbum creatum multis modis dicitur, , -. Similius est uerbo primo modo dicto, quia hoc est uerbum simile intellectui, , -. Sunt hec uerba Augustini, , . « Quando ista cogitas, hoc est Verbum de Deo in corde tuo », , -. Hoc uerbum quod transit sonat, , . Ad modum illius stat et non transit Verbum primi intellectus, , -. Queritur ulterius, cum uerbum possit esse maius quam mens dicens uerbum, , -. Ad illius similitudinem sumitur Verbum increatum, , . Hic ponit Verbi increati propria essentialia secundum que ut causa ad creata per seipsum comparatur, , -, . In quarum prima notificat deitatem Verbi ex comparatione Verbi ad creaturas. In secunda autem eandem deitatem designat ex comparatione creatorum ad ipsum Verbum, , -. Ostendit Verbi deitatem et eternitatem in generalitate uirtutis operantis, , -. « et Verbum est et ratio et supputatio et uniuscuiusque rei causa per quam sunt singula que subsistunt, que omnia intelligimus » in Filio, , -, . Si « logos » accipiatur ut manifestans intellectum, tunc « Verbum » est, et Verbi tantum habet rationem, , -. Hoc modo sumendo Verbum, ‘omnia per’ Verbum, sicut per artem et causam operatiuam et rationem formalem ydealem, ‘facta sunt’, , -. Ideo illum uocant esse uerbum et sapientiam Dei, , -. Virtutem et sapientiam, quam Arrius dicebat Verbum esse ante mundum factum, , -. Cum dicitur : ‘Omnia per ipsum facta sunt’, oportet sensum esse : Omnia facta facta sunt per Verbum, , -. Si factum est, tunc oportet quod Verbum factum sit per Verbum, , . Cum omnia hec bona sint, erit Verbum auctor bonorum, , -. Querit Arrius quid notet habitudo prepositionis, cum dicitur : Omnia facta per Verbum, , -. Sic ex modo loquendi Verbum est instrumentum factoris primi, , -. Per Verbum, et Virtutem et Sapientiam, fit quod fit, quia Verbum est a Patre et habet ab ipso quod operatur, , -. Modum dicit quo omnia per Verbum facta sunt, quia indiuisa sunt opera Patris et Filii. Et sine Filio, Verbo suo, Pater non operatur, , -. Si eiusdem rei est Verbum factor et destructor, tunc est preuaricator, , -. Sic est aliquid et, secundum quod est aliquid, est non factum sine Verbo, , -. Hoc modo non fit per Verbum, quia hoc non est causa deficiens, , -.
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Ostenditur Verbi diuinitas per hoc quod generaliter est sufficiens et operatiua causa omnium, , -. Manifestat Verbi diuinitatem ex comparatione creati per Verbum ad ipsum Verbum, , -. Similis est intellectui primo, et lux eius ydealis similis est Verbo eterno, , -. determinat hoc Verbum quod supponitur per pronomen, , -. Ideo dicitur ‘uita’, quia talis actus est in Verbo secundum quod est ars Patris plena ydeis et rationibus eorum que sunt et facta sunt et fiunt, , -. ‘Quod factum est in ipso’, hoc est in Verbo sicut in propria persona, , -. Sic pronomen notat discretionem factorum in ipso Verbo et factorum in aliis a Verbo, , -. Ambrosius sic : ‘Quod factum est in ipso, uita’, ut sit appositiua constructio, hoc est in Verbo, quod est uita, hoc ‘erat’, , -. Habetur quod Verbum est ratio cognitionis omnium, , . Manifestat Verbi deitatem per hoc quod est illuminatiuum et eruditiuum, , -. Dicit causam non esse in Verbo, sed in defectu recipientium, , -. ‘Et uita’, hoc est Verbum, quod est uita per motum uitalem quem habet in homines ‘lux erat’, , -. In mente artificis, que est Verbum, , . Cognitione diuina, quam omnibus lucidis intra se lucem recipientibus diffundit Verbum, , -. ‘Fons sapientie Verbum Dei in excelsis’ (Eccli. , ). Hec enim lux Verbi efficacior est in diffusione sui quam lux corporalis, , -. Secunda pars libri, que est de manifestatione Verbi per proprietates processionis temporalis, , -. Quamuis testimonium Verbi factum per ipsum Verbum maius sit testimonio facto per alterum, et sic prius uideatur esse, tamen, quo ad nos et nostram inductionem ad Verbum, testimonium factum per alterum prius est testimonio facto per Verbum, , -. ‘Fuit homo’, ut nobis et humanato Verbo, prout Glossa innuit, congrueret, , -. Si alium testem humanatum Verbum ad homines haberet, testimonium eius non congrueret, quia ex homine testimonium non proferret, , -, . Qui primus ‘Verbum’ dictus est modo dicitur ‘lumen’, quia illuminat ad fidei cognitionem, , -. Ne opificem Verbum coetaneum mundo existimes, , -. Ostendit gratiam et gratitudinem fidelium Verbum in mundo cognoscentium et recipientium, , -. Dicitur quod per meritum cognitionis et receptionis Verbum accipiunt potestatem filiationis diuine, , -. ‘Renati non ex semine, sed per Verbum Dei uiuentis et manentis’ (I Petr. , ), , -. ‘Voluntarie genuit nos Verbo uirtutis sue, ut simus initium aliquod creature eius’ (Iac. , ), , -. Secundum hoc duo dicuntur in Verbo, , -. Congruum est dare hanc potestatem renatis, quia : ‘Et Verbum’ diuinum eternum diuina factura ‘caro factum est’, hoc est homo factum est, , -. Cum de Verbo et uita et luce supra fecerit mentionem nec dicit : Vita caro facta est, uel lux, , -. Spiritualis generatio Verbo concipitur, , -. Sic etiam Verbum carnem sibi uniuit in utero Virginis benedicte, , -. Si queratur quare solum ‘Verbum caro factum est’, et non Pater uel Spiritus Sanctus, , -. Cum per Filium, qui Verbum et ars Patris est, facta sit creatio, per eandem personam debuit fieri recreatio, , -. Sic uirtute locutionis uidetur Verbum esse factum, quod falsum est, cum sit eternum, , -. Conuenienter dicitur quod fierie et factum non cadunt in Verbum, sed assumptio tantum, , -. Ideo dicunt quod est sensus : ‘Verbum caro factum est’, hoc est per assumptionem, , -. Tunc uidetur hec locutio esse falsa : ‘Verbum caro factum est’, id est hoc factum est quod Verbum est caro, , -. ‘Verbum caro factum est’, hoc est per assumptionem factum est quod Verbum est homo, , -. Verbum incarnatum duo fecit, quia per uisibile deduxit ad inuisibilem Dei notitiam et per dolores
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
passionis sanauit infirmam et sauciatam peccatis naturam, , -. Tunc iterum queritur quare non dicit : Verbum est caro uel Verbum est unitum carni uel Verbum est unitum in carnem, , -. Non quocumque modo Verbum unitum est carni, sed modo associationis tantum in persona, , -. Verbum in assumptione non est mutatum, , -. « Sicut uerbum nostrum quodammodo uox corporis fit », , -. ‘Quod uidimus oculis, quod perspeximus, quod manus nostre contractauerunt de Verbo uite’, hoc ‘annuntiamus uobis’ (I Ioh. , ; ), , -. Sunt uerba ewangeliste, quasi dicat, , -. Iohannes intendit ex ista littera probare Verbi et Filii deitatem, , -. Hoc modo nichil est absconditum ab unigenito Verbo, , -. VERITAS Preterea, ueritatem diuinam per rationem humanam probaret ; et sic prime ueritati propter se non assentiretur, quod esset absurdum, , -. Alii sunt qui exterius pulchritudine quadam operationis per hanc lucem uenustantur, sed deuotionem interiorem non habent, habentes quidem speciem uirtutis, sed non ueritatem, , -. ‘Deus lux est ; et tenebre in eo non sunt ulle. Si dixerimus quoniam societatem cum eo habemus et in tenebris ambulamus, mentimur et non facimus ueritatem’ (I Ioh. , -), , -. ‘Comprehendere’ dicitur multipliciter : […] () totum interius claudere ; […] () per speciem aperte uidere ; […] () per fidem formatam ueritatem tenere, , -, . Quia, cum tante opinionis esset, ut Christus uel angelus putari potuisset, uoluit magis, ueritatem confitens, subsistere in se quam humana opinione rapi supra se, , - Gloria luminis sui in ueritate et honore uirtutis eius in bonitate coronauit eum, , -. ‘Vos misistis ad Iohannem ; et ille testimonium perhibuit ueritati’ (Ioh. , ), , - ; , -. Non est sic in luce spirituali, quia qui uidens est ad unam ueritatem cecus est ad aliam, , -. ‘In ueritate comperi, quia non est acceptor personarum Deus’ (Act. , ), , -. Si essent transmutate in aliud, iterum in ueritate sua nature non essent transmutate, , -. Facultatum illarum pretiositatem, que tota in gratia est uirtutis et ueritate diuine illuminationis, , -. Nec est similitudinis positiuum hoc quod dicit ‘quasi’, sed ueritatis expressiuum ‘quasi unigeniti’ Filii, non serui, , -. Hoc modo plenitudinis Christus fuit ‘plenus gratie et ueritatis’ : genitiuus pro ablatiuo, hoc est gratia et ueritate, , -. Gratiam et ueritatem a plenitudine eius recepimus : gratiam in adipiscendis bonis et ueritatem in adimplendis promissis, quorum neutrum Lex conferebat, , -. ‘Gratia et ueritas per Ihesum Christum facta est’ (Ioh. , ), , ; , . Vel gratiam in remissione peccatorum et ueritatem in rectitudine uoluntatum, quia « ueritas est rectitudo sola mente perceptibilis », ut dicit Anselmus ; uel gratiam in conformatione affectus per uirtutem et ueritatem in illuminatione intellectus per ueritatem, , -. ‘In me omnis gratia uie et ueritatis’ (Eccli. , ), , -. In tertia signa ueritatis narrate rei describuntur, , -. Mentionem facit de testificando quod homo dicit, confirmata ueritate de uisu, , -. ‘Vos misistis ad Iohannem ; et ille testimonium perhibuit ueritati’, (Ioh. , ), , -. ‘Ille erat lucerna ardens et lucens’ (Ioh. , ) ; ardens in amore ueritatis, lucens in ipsa ueritate, , -. Hic signa ueritatis narrate testificationis describuntur, , - Dicit signa duo, scilicet plenitudinem boni in gratia et plenitudinem ueritatis in sapientia, , -. ‘Gratiam’ uirtutis fidei, ut in ipsum credamus, ‘pro gratia’ ueritatis, ut ipsum intelligamus et
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cognoscamus, , -. ‘Gratia et ueritas’, , -. ‘Gratiam’ in uirtute ordinante affectum, et ‘speciem’ in ueritate illuminante intellectum, , -. ‘Misericordia’, quia quod propter peccata hominum promissa non retinuit, sed in ueritate, sicut promisit, soluit et impleuit, , -. ‘Christum’, unctum Spiritu Sancto, qui est Spiritus bonitatis, gratie et Spiritus ueritatis, , -. Qualiter hec ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’ ostenditur cum subditur : ‘Deum nemo etc.’, quasi diceret, ut dicit Glossa : « Que sit summa gratie et ueritatis breuiter subdit, scilicet cognitio ipsius Trinitatis », , -. Dicit hic duo que probant excellentiam Christi in sapientia, per quam ab ipso ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’, , -. VERUM Attende ut, quocumque modo constructionis ordo uertatur, semper uera est propositio, , -. Si ‘Verbum’ sit ex parte suppositi et ‘Deus’ ex parte appositi, uera est, quia Verbum est Deus, , -. Quia, si hoc esset uerum, sequeretur quod hec propositio non esset uera : ‘Deus erat Verbum’, quod falsum est, , -. Illa Verbi lux et ratio ydealis, secundum Platonem et Boetium, uere forme et foris manentis habent rationem ad quam, non ex qua, facta sunt quecumque facta sunt a Deo creatore, , -. Hoc modo uera est, , . Antiquorum positio fuit et uera, quod bonum est locus mali in quo habitat malum, , -. Que, licet duplex sit et in hac duplicitate exponatur a Sanctis, tamen in utroque sensu est uera et excludit diuersas hereses, , -. Est uerior omnibus, quia sic excluditur error dicentium Filium esse creaturam, , -. Hoc quidem semper uerum est, quantum est de natura et essentiali operatione lucis que se, sicut dicit Dyonisius, expandit per omnes nature uultus, superfundens se hominibus, , -, . Hoc uerum est quod propter se non indiget testimonio, sed propter nostram infirmitatem, ut nos manuduceret ad lucem, , -. Tangit distinctionem per lucis uere proprietatem, , -. Vera lux est que non participatiue lux est ; ‘uera’ : non quod alie luces sanctorum false sint, , -. Verum opponitur falso in propositionbus, , -. Verum opponitur uano in operationibus, , -. Verum opponitur fantastico in entibus, , . Verum opponitur permixto in puris secundum naturam, sicut dicimus uerum aurum purum aliene nature non permixtum, , - Verum quantum ad lumen cognitionis et ueri et boni per naturam concreati, , -. Si intelligatur de lumine gratie, tunc non uidetur esse uerum quod illuminet omnem hominem uenientem in hunc mundum, , -. Secundum hoc esset uera : Ego illumino omnem hominem, quod falsum est, , -. Si distribuit pro generibus singulorum, locutio uera est, , . Hec est uera pro generibus singulorum, quamuis multi forte paruuli singulares ab ea non excipiantur, , -. In illa, scilicet anima superiori, uelut in quodam mundo superiori, uera lux lucet, , -. Sic ‘omnem hominem’ dicit pro eo quod ad humanitatis uere pertinet integritatem, , -. Deinde, concludit modum uerum, , -. ‘Sed ex Deo’ interius formante ‘nati sunt’. Et est modus generationis uere. Omne enim quod natum est ex Deo sine peccato est, , -. ‘Testimonium perhibet’, quod non faceret, nisi sciret uera, , -. Ista est uera solutio, , -. VESPERTILIO Quod licet in se sit manifestissimum, tamen noster intellectus est ad ipsum ut oculi uespertilionis ad lumen solis, , -.
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
VIATOR « Nemo purus homo uiuens in hoc corpore », ad modum suple uiatoris, « uidet Deum ut est », , -. Purum hominem uocant qui nihiil in se habet nisi humana que sunt de uiatoris uisione. Et sic purum hominem non uocant illum qui iam induit habitum glorie, , -. Aliquando uidet modo uiatoris, aliquando modo comprehensoris, , -. Dicunt quod intellectus purus habitu uiatoris perfectus et modo uiatoris numquam uidit Deum ut est, , -. VIDERE, VISIO Hoc sua imperfectione maxime eternitati uidetur repugnare, , -. Videtur causam instrumentalem notare, , . ‘Populus qui ambulabat in tenebris uidit lucem magnam ; habitantibus in regione umbre mortis lux orta est eis’ (Is. , ), , -. Ideo prophete hanc lucem non uidebant nisi admixtam tenebris, , -. Dicit Augustinus […] quod uidere quidem Deum possumus, comprehendere uero minime, , -. Alio modo dicitur ‘comprehendere’ per speciem aperte uidere, , -. Quamuis testimonium Verbi factum per ipsum Verbum maius sit testimonio facto per alterum, et sic prius uideatur esse, tamen, quo ad nos et nostram inductionem ad Verbum, testimonium factum per alterum prius est testimonio facto per Verbum, , -. ‘Qui me misit baptizare, ille michi dixit : “Super quem uideris Spiritum descendentem et manentem, hic est qui baptizat’ ” (Ioh. , ), , -. Non est sic in luce spirituali, quia qui uidens est ad unam ueritatem cecus est ad aliam, , -. ‘Omnes homines uident eum ; unusquisque intuebitur procul’ (Iob , ), , -. Sed obicitur quia non omnes crediderunt et sic uidetur frustra uenisse, quia, sicut dicit Philosophus, frustra est quod est ad aliquem finem quem non includit, , -. ‘Exceca cor populi huius, ne forte uideant oculis’ (Is. , ), , -. Si intelligatur de lumine gratie, tunc non uidetur esse uerum quod illuminet omnem hominem uenientem in hunc mundum, , -. Si forte dicatur, secundum Augustinum, quod ideo illuminat omnem hominem uenientem in hunc mundum, quia quicumque illuminantur non illuminantur nisi ab eo, ista uidetur non sufficiens responsio, , -. ‘A magnitudine speciei creaturarum cognoscibiliter poterat creator horum uideri’ (Sap. , ), , -. ‘Dixerunt uidentibus : “Nolite uidere” ’ (Is. , ) ; et iterum : ‘Loquimini nobis placentia et uidete nobis errorem’ (Is. , ), , -. ‘Videte qualem caritatem dedit nobis Deus etc.’ (I Ioh. , ), , . Secundum est unde est istius generationis plena facultas ibi : ‘Et uidimus gloriam eius etc.’, , -. Sic uirtute locutionis uidetur Verbum esse factum, quod falsum est, cum sit eternum, , -. Contra hoc obicitur quia, cum ‘caro’ dicat naturam, et non personam, et persona diuina non sit natura humana, sicut nec persona humana est natura diuina, quia dicit Boetius quod assumens non est assumptum, tunc uidetur hec locutio esse falsa : ‘Verbum caro factum est’, id est hoc factum est quod Verbum est caro, , -. ‘Vidit omnis caro pariter quod os Domini locutum est’ (Is. , ), , -. ‘Quod uidimus oculis, quod perspeximus, quod manus nostre contractauerunt de Verbo uite’, hoc ‘annuntiamus uobis’ (I Ioh. , ; ), , -. ‘Ego uidi et testimonium perhibui quia hic est Filius Dei’ (Ioh. , ). De uisu enim perhibetur testimonium, , -. Quid autem uiderit ? Dicit : ‘Gloriam eius’, , . ‘Ceperunt omnes turbe
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RERUM ET UERBORUM NOTABILIUM
descendentium laudare Deum super hiis omnibus quas uiderant uirtutibus’ (Luc. , ), , -. Ecce hoc modo ‘uidimus gloriam eius’, hoc est sue maiestatis cognouimus diuinitatem, , -. ‘Deum nemo uidit umquam etc.’ (Ioh. , ), , - ; , -. ‘Nemo’ in carne ‘uidit’ ‘Deum’ ut est. Vnde nec ipse Moyses uidit Deum, , -. ‘Deum’ ut est ‘nemo’, hoc est nulla creatura, ut dicit Crisostomus, ‘uidit umquam’, , - ; , - ; , - ; , -. ‘Deum’ ut est ‘nemo’ , hoc est nulla creatura, ut dicit Crisostomus, ‘uidit umquam’, , -. Perfectio uisionis secundum intellectum est ex parte intellectus et ex parte eius in quo uidetur Deus et ex parte modi uidendi, , -. Quamuis sine medio non uideat, tamen cum medio uidet quod conforme est lumini ; Ps. : ‘In lumine tuo uidebimus lumen’ (Ps. , ), , -. ‘Beati mundo corde, quoniam ipsi Deum uidebunt’ (Matth. , ), , -. ‘Theophania’ uocatur lumen maius lumine gratie, in quo intellectus uidet diuina, sicut legitur de beato Benedicto de quo dicit Gregorius quod in quodam globo luminis ostendit sibi Deus totum mundum. Et hoc modo uidit Moyses, , -. Illi uident Deum ut est, , -. « Non sistit aliquid uisionem eorum usque ad ipsum, sicut non sunt creati et redempti nisi per ipsum », , -. ‘Non uidebit me homo et uiuet’ (Ex. , ) hac uita, scilicet humana, , -. « Nemo purus homo uiuens in hoc corpore », ad modum suple uiatoris, « uidet Deum ut est ». Dicunt ergo quidam quod ‘nemo uidit’ ‘Deum’, qui purus homo esset, , -. ‘Purum hominem’ uocant qui nihiil in se habet nisi humana que sunt de uiatoris uisione. Et sic ‘purum hominem’ non uocant illum qui iam induit habitum glorie, , -. Ex parte eius in quo uidetur Deus distinguunt, , . ‘Ego uisiones multiplicaui eis’ (Os. , ), , -. Ex parte modi uidendi etiam distinguunt, quia est uisio Dei procul, quando est in peccato, aliquando sine medio peccati, aliquando cum uelamine infidelitatis, aliquando sine illo, , -. Aliquando uidet modo uiatoris, aliquando modo comprehensoris, , -. Dicunt quod intellectus purus habitu uiatoris perfectus et modo uiatoris numquam uidit Deum ut est, , -. Hoc nullo modo probare poterit, si aliqua creatura umquam uidit Deum sicut est, , -. Crisostomus dicit quod nec angeli nec ipsa Seraphim Deum umquam ut est uiderunt, , -. Visio sine medio est duplex, scilicet uidere id quod est Deus, , -. Hoc modo beati Deum uiderunt sine medio. Alio modo uidere Deum est infinitatem eius infinito ambitu intellectus comprehendere, , -. Hoc modo ‘Deum nemo uidit umquam’, sed nec aliqua creatura, , -. ‘Qui de celo uenit super omnes est ; et quod uidit et audiuit, hoc testatur’ (Ioh. , -), , -. VIRGO Notatur per hanc propositionem coeternitas et coequalitas Verbi et Patris contra hereticos Ebionem et Fotinum, qui dixerunt Verbum, Filium, Ihesum Christum, ante beatissimam Virginem non fuisse, , -, . Paulus Samosetheus dixit ante beatissimam Virginem non fuisse, , -. Verbum carnem sibi uniuit in utero Virginis benedicte, , -. Ambrosius : « Virgo concepit, uirgo permansit, uirgo peperit regem omnium regum », , -. Si alia persona quam Filius esset unita carni, hoc esset filius Virginis benedicte et esset Deus personali proprietate unionem habens ad carnem. Et sic duo Filii essent in Trinitate, quod est inconueniens, , -. Est plenitudo excellentie in beatissima Virgine, , .
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
VIRTUS : cum ‘Deus’ sit substantiuum et essentiam designet, uirtute cuius hic trahatur ad standum pro persona, , -. Quia fit per uerbum notionale aliquando et aliquando per prepositionem ad notionem pertinentem uirtute transitionis et diuersitatis quam designat prepositio, , -. Sic Filius Virtus est Patris et Sapientia, quia illa immediata sunt intellectui uniuersaliter agenti, , -. ‘Christum, Dei Virtutem et Dei Sapientiam’ (I Cor. , ), , - ; , -. Secunda ratio Augustini est quod, cum Iohannes totam uirtutem processionis qua Filius procedit a Patre uellet declarare, et Filius non procedat tantum ut Filius, sed ut ars Patris et sapientia plena rationibus uiuentibus eorum que sunt, , -. Heresis Arrii qui […] dixit Filium non esse Deum sed uirtutem quandam ante totum mundum creatam, , -. Sic per uirtutem prepositionis ‘in’ ‘principium’ stabit pro eternitate que, licet secundum rem non differat a diuina essentia uel persona, tamen notat differentiam in modo significandi, , -. ‘Verbo Domini celi firmati sunt, et spiritu oris eius omnis uirtus eorum’ (Ps. , ), , -. Coeterna coequalia sunt in duratione, et coessentialia coequalia sunt in uirtute et maiestate, , -. Si par est, coeterna est et coequalis in omni uirtute et maiestate, , -. Ostendit Verbi deitatem et eternitatem in generalitate uirtutis operantis, , -. dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum, , -. Ideo illum uocant esse uerbum et sapientiam Dei, et habere uirtutis influentiam et sapientie ad totius mundi facturam, , -. Dicentes Spiritum Sanctum esse spiritualem uirtutem, que est uehiculum formarum naturalium in res naturales, et gratiarum et illuminationum in animas, quam uirtutem etiam factam dicebant, , -. Vehit ea que a creatore Patre et, creatoris uirtute, Filio procedunt, , -. Virtutem et sapientiam, quam Arrius dicebat Verbum esse ante mundum factum, , -. Per Verbum, et Virtutem et Sapientiam, fit quod fit, quia Verbum est a Patre et habet ab ipso quod operatur, , -. Vnde Sap. VII de Sapientia dicitur quod ‘omnium’ est ‘artifex’, ‘omnem habens uirtutem, omnia prospiciens’ (Sap. , ), , -. Subiectum sub deformitate priuationis est corruptum bonum et, gratia et uirtute corrupti boni, pugnat contra integrum bonum, et non uirtute suiipsius. Et huius bonum exemplum dat Augustinus de tybia curua que uirtute gressibilis potentie que est in tybia curua impugnat et destruit rectitudinem gressus, que est bonum ipsius gressus , -. Alii sunt qui exterius pulchritudine quadam operationis per hanc lucem uenustantur, sed deuotionem interiorem non habent, habentes quidem speciem uirtutis, sed non ueritatem, , -. Gloria luminis sui in ueritate et honore uirtutis eius in bonitate coronauit eum, quod precipue conuenit Iohanni, qui bestiale aliquid numquam commisit, sed ymaginem diuinam in se bonis studiis exornauit, , -. Iohannes auctoritate Dei uenit tamquam mundi stupor et nature miraculum in ostensione spiritus et uirtutis, , -. ‘Ipse preibit ante ipsum in spiritu et uirtute Helie’ (Luc. , ), , -. Propter quod non a natura sed ab actu uirtutis et potestatis et sanctitatis angelus dicitur, , -. ‘Inuisibilia’ Dei ‘per ea que facta sunt intellecta conspiciuntur sempiterna quoque uirtus eius et diuinitas, ita ut sint inexcusabiles’ (Rom. , ), , -. ‘Dedit eis’ per gratiam et munera uirtutum […] ‘potestatem’ completam que est ex habitu gratie infuse, quia ex natura quidem habent habilitatem, sed ex gratie infusione plenam et completam accipiunt potestatem ‘filios Dei fieri’, ,
I NDEX
RERUM ET UERBORUM NOTABILIUM
-, . ‘Voluntarie genuit nos Verbo uirtutis sue, ut simus initium aliquod creature eius’ (Iac. , ), , -. Sic uirtute locutionis uidetur Verbum esse factum, quod falsum est, cum sit eternum, , -. Non importatur assumptio carnis per uirtutem locutionis, sed tantum existentia carnis et essentialis predicatio unite, , -. Facultatum illarum pretiositatem, que tota in gratia est uirtutis et ueritate diuine illuminationis, , -. ‘Non indoctas fabulas secuti, annuntiamus uobis Domini nostri uirtutem, sed speculatores facti illius magnitudinis’ (II Petr. , ), , -. ‘Ceperunt omnes turbe descendentium laudare Deum super hiis omnibus quas uiderant uirtutibus’ (Luc. , ), , -. Vel gratiam in remissione peccatorum et ueritatem in rectitudine uoluntatum […] ; uel gratiam in conformatione affectus per uirtutem et ueritatem in illuminatione intellectus per ueritatem, , -. ‘In me omnis gratia uie et ueritatis ; in me omnis spes uite et uirtutis’ (Eccli. , ), , -. ‘Gratiam’ uirtutis fidei, ut in ipsum credamus, , -. ‘Gratia’ quidem quam dat in uirtutibus et donis et sacramentis, quia illa fit salus hominum, , -. ‘Valde mirabilis es, Domine, et facies tua plena gratiarum’ (Esther , ), ‘facies’ in uirtute et ‘plena gratiarum’ in bonitate, , -. ‘Gratiam’ in uirtute ordinante affectum, et ‘speciem’ in ueritate illuminante intellectum, , -. Aliquis est etiam intellectus ad theophanias diuinas uirtute Dei eleuatus, , -. Ille solus ‘in sinu’ est, quia sinus est occultum sub uestimento, ubi naturalis et fecunda et generatiua est uirtus, , -. VITA ‘Vita erat’, quia « in spiritualis factoris ratione semper uixit et uiuit », , -. Quod in intellectu agente et operante manet et dirigit facit opera uite. Et quod facit opera uite uiuit. Et sit archa in mente artificis per ydeam existens uiuit et est uita. Quia diffinitio uite est quod uita est actus spiritualis et continuus ab ente quieto et sempiterno fluens, , -. Talium nichil uiuit et non est uita, , . ‘Quod factum est in ipso’, hoc est per hoc quod in ipso, ‘uita erat’, , -. Sic cessat obiectio quorumdam qui dicunt : ‘Quod factum est in ipso uita erat’. Sed omnia facta sunt in ipso, sicut continente. Ergo omnia sunt uita, , -, . Vt sit sensus : ‘Quod factum est’, in natura propria in tempore, ‘in ipso’, Verbo, ante omnia tempora, erat lux et uita, , -. Queritur quare dicit ‘erat uita’ et non dicit ydea, uel forma, , -, . Influentia primi motoris in entia est sicut uita quedam existentibus omnibus per hoc quod est actus continuus ab ipso fluens, sicut a fonte uite, , -. Ideo dicitur ‘uita’, quia talis actus est in Verbo secundum quod est ars Patris plena ydeis et rationibus eorum que sunt et facta sunt et fiunt, , -. Hylarius quidem sic : ‘Quod factum est in ipso’, hoc est in Verbo sicut in propria persona, […] ‘uita erat’, hoc est causa uite et salutis in homine, , -. Ambrosius sic : ‘Quod factum est in ipso, uita’, ut sit appositiua constructio, hoc est in Verbo, quod est uita, hoc ‘erat’, hoc est precesserat in Dei presentia, antequam fieret, , -. ‘Et uita’, hoc est Verbum, quod est uita per motum uitalem quem habet in homines, ‘lux erat’, , -. Cum Deus uellet facere esse in specie et uitam, primo dixit : ‘Fiat lux’. , -. ‘Lux’ pellens tenebras priuationis uite et ‘uita’ sic uiuens in mente artificis, que est Verbum, ‘erat’ habitu quidem ab eterno, sed actu in tempore, ‘lux hominum’ illuminans homines ad uitam nature, et lumen intellectus et ad lumen gratie, , -. Est locutio ista per causam, quia uita illa effluens actum uite causa est illuminationis. Vita enim diffundit se illuminando tenebrosa, , -.
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
Diffundit uita lumen naturale ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime ad tollendas tenebras culpe, , -, . Queritur quare potius dicitur : ‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso dicatur : Lux erat uita hominum, cum, sicut dictum est, actus lucis sit causa uite potius quam e conuerso, , -. In causatis participantibus lucem et uitam, lux et lucis actus precedit uitam. In causa autem secundum rationem intelligendi e conuerso est, , -, . Cum uita sit continuus actus quo se mouet intellectualis natura in ea que subsunt et in ea seipsa, , -. De causa loquens, melius dicit : ‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso, , -. Queritur quare, secundum hoc, dicit : ‘Vita erat lux hominum’ quam lux nature uel angelorum, , -. Vita habet omnem actum uite et lucis in hominibus, et non in natura que non participat uitam intellectus et gratie neque lucem, , -. Ideo non dicit : Vita erat lux nature, que non a Deo manifestatur in natura sicut in homine, , -. Quia non est tante potestatis in angelo sicut in homine, ideo non dicit : Vita erat lux angelorum, , -. Per causam loquens : ‘Vita erat lux hominum’, , . Totum quod Iohannes erat gratia erat : annuntiatio, conceptus, natiuitas et uita tota. Et ideo quasi substantialis sibi fuit gratia, que in nomine significabatur, , -. « Quorum uita et conuersatio in celis est in alio mundo sunt », , -. Agar interpretatur uigilia solempnitatis ; et filii eius sunt qui se parant in hac uigilia uite huius ad mundi huius solempnitatem celebrandam, , -. Cum de Verbo et uita et luce supra fecerit mentionem nec dicit : Vita caro facta est, uel lux, quia illa nomina essentialia sunt et incarnatio ad solum Filium habet referri, , -. ‘Quod uidimus oculis, quod perspeximus, quod manus nostre contractauerunt de Verbo uite’, hoc ‘annuntiamus uobis’ (I Ioh. , ; ), , -. ‘In me omnis gratia uie et ueritatis ; in me omnis spes uite et uirtutis’ (Eccli. , ), , -. « Sepe ipse Dominus adhuc ignotus, antequam baptizaretur et predicaretur, ad Iohannem solitus erat uenire », quia tota uita Iohannis Christi ostensio fuit, , -. ‘Dedit illi cor ad precepta et Legem uite et discipline’ (Eccli. , ), hoc est disciplinam et uitam ostendentia, , -. ‘Hoc enim est uita eterna’, que « in hac uita non plene est, quia ‘nemo’ in carne ‘uidit’ ‘Deum’ ut est », , -. Aliquis intellectus confortatur habitu glorie siue raptim in hac uita, , -. ‘Non uidebit me homo et uiuet’ (Ex. , ) hac uita, scilicet humana, , -. YDEA, YDEALIS Comparationem ad ea quorum causa ydealis est in intellectu actiuo primo, , -. Factiua causa, sicut diximus, est agens intellectus cui ad facere sufficit Verbum et Spiritus quo procedit et deducitur forma ydealis Verbi in facta, , -. Si accipiatur ut prima ydea rerum, et tunc est « ratio » rerum, rebus tamen non immixta, , -. Hoc modo sumendo Verbum, ‘omnia per’ Verbum, sicut per artem et causam operatiuam et rationem formalem ydealem, ‘facta sunt’, , -. Illa Verbi lux et ratio ydealis, secundum Platonem et Boetium, uere forme et foris manentis habent rationem, , -. Sit archa in mente artificis per ydeam existens uiuit et est uita, , -. Lux eius ydealis similis est Verbo eterno, , -. Queritur quare dicit : ‘erat uita’ et non dicit ydea, uel forma, , -, Ideo dicitur ‘uita’, quia talis actus est in Verbo secundum quod est ars Patris plena ydeis et rationibus eorum que sunt et facta sunt et fiunt, , -.
I NDEX
RERUM ET UERBORUM NOTABILIUM
YMAGINARIUS, YMAGO ‘Candor lucis eterne et sapientia summa Dei maiestatis et ymago bonitatis illius’ (Sap. , ), , -. Cuius ymagines quedam, ut dicit Boetius in libro De Trinitate, sunt forme materiales in rebus inuente et rebus immixte, , -. ‘Fallax gratia, siue ymago, et uana est pulchritudo’ (Pr. , ), , -. Ea que est ymago huius lucis et forma in materia, quantum potest, hanc lucem imitans obscuratur frequenter in tenebris et tenebris comprehenditur, , -. Dedit illi Deus ymaginem sui intellectus, , -. Gloria luminis sui in ueritate et honore uirtutis eius in bonitate coronauit eum, quod precipue conuenit Iohanni, qui bestiale aliquid numquam commisit, sed ymaginem diuinam in se bonis studiis exornauit, , -. « ‘Omnis homo’ dicitur illa natura in homine, que ad ymaginem et similitudinem Dei facta est », , -. Aliquando enigma obscure allegorie et similitudinis ymaginarie, , -.
APPENDICES
Appendice I
Répertoire des leçons erronées I. TABLEAU GÉNÉRAL ET
INDEX DES LEÇONS ERRONÉES
Le tableau suivant sert de guide pour la lecture du détail des leçons erronées organisées selon les groupes de manuscrits figurant dans la première colonne. Groupe ou conjonction de manuscrits DE
DEK
DEKG
Leçons erronées dans les associations de manuscrits DE DEG DG EG DS ES DEK EK DEKN DEKNS DEKG DEKGN DEKGS DE/KG DE/KGS EKG DKGNS KG DEGS EGS Kl T M S Kl M S
. Par convention, nous ne mentionnons pas les éditions imprimées qui s’associent éventuellement aux manuscrits.
CCXLVIII
A PPENDICES
N distinct de D E K G
N Kl NM MS KMS ES Kl T Kl T S DEKG/M/S DEM/KG DEMS DEM Kl M S G K N Kl M S N Kl M S Kl M G Kl M TS D E K G Kl D E K G Kl N TMS T M Sa.c. T/MS Ta.c.M TM DTM D E K G Kl S GM G Kl M G Kl T GS T
MS
D E K G M S / Kl T
D E K G T / Kl M S
D E K G T S / Kl M D E K G Kl M / T S D E K G Kl / T M S
D E K G Kl S / T M
Autour de G
T
L’index suivant présente les leçons erronées en les ordonnant numériquement et permet de les retrouver aisément. Variantes
Pages
CCCLIII CCCVIII CCCLXXII CCL CCCLXV CCLI CCCLXV
Variantes
Pages
CCCLIX CCCIII CCCXIX CCCLXVI CCLXIV CCCIV CCXCV
Variantes
Pages
CCLII CCCIV CCLII, CCCXXVII, CCCLXIV CCCLX
R ÉPRTOIRE
Variantes
Pages
CCCLII, CCCLIV CCCLXVI CCXCI CCLXII CCCXXXIX CCCIX CCCIX CCCXLVI CCLXXVI CCLIV CCCX CCCXLVII CCLIICCLIII CCLIICCLIII CCLXVII CCLXXIX CCLXV CCLV CCCXI CCLXXVIII CCCVII CCCLV CCXCII CCCLXVI CCCVII CCCXI CCCXI CCLXXIII CCLVI CCCLXVII CCCXII CCLXXX CCLXXX CCLXXVI CCCLXVIII
Variantes
CCXLIX
DES LEÇONS ERRONÉES
Pages
CCLXVII CCCV, CCCXXXIII CCCLX CCLXVIII CCCXII CCCXIII CCCLXIX CCLXXXI CCXCIX CCC CCLXXXII CCLXXXII, CCCLXIX CCLVI CCCXXXVII CCLVI CCCVI CCLXXXIII CCLVII CCCXXVI CCCI, CCCXXX CCLXXXIV CCCLXIX CCCXL CCXCVI CCCXXXVI CCLXIII CCCXXXIII CCXCVII CCLXIX CCXCVII CCLXXIV CCCLXIII CCCXX CCLX CCLXX
Variantes
Pages
CCLXXV CCCI CCLXXXVI CCCV, CCCXXXIV CCCXXV CCCV CCLXII CCCXLVIII CCCLXIX CCCXIII CCCLXX CCCXLVIII CCXCV CCCXL CCCXXVI CCLVII CCCXXXV CCLXXXVII CCLXXXVIII CCCII CCCLVI CCCXXI, CCCLXX CCLXXXIX CCCXXII CCCXIV CCCLVII CCLVIII CCCVI, CCCXXXVI CCLIX CCLXV, CCCXX CCCXVI CCCXLIV CCCXVI CCCLXXI
CCL
Variantes
A PPENDICES
Pages
CCCLVI CCCLVI CCCLXXI CCCXXVIII CCLXIX CCLIX CCXC CCCXLI CCCXLIII, CCCLXIV CCCLVI CCCXVII, CCCLII, CCCLXXI
Variantes
Pages
CCCXXX CCLXX CCCIII CCCXLIX CCCXXII CCCXLIII CCCLVIII CCCXXIII CCCXLV CCCXVIII CCCL CCCLI CCCXLII
Variantes
Pages
CCLXI CCLXXII CCCLXIV CCLXXII CCCXVIII CCCXLV CCLXIV CCXCVIII CCCXXIV CCCLXXI CCLX
II. DÉTAIL DES LEÇONS ERRONÉES A. Autour de D E . Leçons erronées de D E Variante : L’omission de « notat » par D E entraîne la répétition de « diuersitatem » et « distinctionem » et donne ainsi une leçon inacceptable : D E : Or la préposition ‘dans’ (in) (dans] om. D), du fait qu’elle est une préposition, est transitive et marque une certaine diversité de la personne du Verbe par rapport au Père distinction. Nous notons également la phrase suivante pour faire apparaître clairement que « distinctionem » ne saurait appartenir à cette dernière. Cette variante s’intègre dans une cascade de variantes correspondant aux diverses interprétations des scripteurs dans un lieu obscur. Nous les détaillons. Les leçons de D, E, G et T ne sont pas acceptables. D : Prepositio autem, ex eo quod est prepositio, est transitiua, et aliquam notat diuersitatem persone Verbi ad Patrem distinctionem.
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLI
E : Prepositio autem ‘in’, ex eo quod est prepositio, est transitiua, et aliquam notat diuersitatem persone Verbi ad Patrem distinctionem. K Kl M S : Prepositio autem ‘in’, ex eo quod est prepositio, est transitiua, et aliquam notat diuersitatem. Notat persone Verbi ad Patrem distinctionem. G : Prepositio autem ‘in’, ex eo quod est prepositio, se transitiua et aliquam notat diuersitatem. Notat persone Verbi ad Patrem distinctionem. T : Prepositio autem ‘in’, ex eo quod est prepositio, est transitiua, et aliquam notat diuersitatem. Notat autem persone Verbi ad Patrem. [p. , l. -] Prepositio autem ‘in’, ex eo quod est prepositio, est transitiua, et aliquam notat diuersitatem. Notat persone Verbi ad Patrem distinctionem. In eo autem quod est hec prepositio in specie accepta, notat continentiam Verbi […]. [p. , l. -] Or la préposition ‘dans’ (in), du fait qu’elle est une préposition, est transitive et marque une certaine diversité. Elle marque la distinction de la personne du Verbe par rapport au Père. Or, en ce que cette préposition est entendue au sens spécifique, elle marque la contenance du Verbe […].
notat] om.
DE
Variante : La leçon « erant » est erronée, dans la mesure où l’accord du verbe avec le relatif « que » mis pour « ratio principii » doit être au singulier : [p. , l. -] Parce que donc ceux-là ont mieux connu le Père sous la raison du principe que sous la raison du Père, pour cette raison, commençant à partir de la raison du principe, qui leur
. in] om. D . est] se G . notat] om. DE . notat] autem add. T . distinctionem] om. T . prepositio] propositio E
CCLII
A PPENDICES
était connue, il conduisit le discours vers la connaissance du Père […]. [p. , l. -] Quia igitur illi melius nouerunt Patrem sub ratione principii quam sub ratione Patris, ideo a ratione principii, que illis nota erat, inchoans, deduxit sermonem in notitiam Patris […].
erat] erant
DE
Variante : L’adjectif « notitialis » (ce qui fait connaître), au lieu de « notionalis », ne donne pas un sens satisfaisant. [p. , l. -] ‘Et le Verbe était auprès de Dieu’. La Glose d’Augustin : « comme un autre (alius) auprès d’un autre (alium) ». C’est pourquoi aussi, dans cette proposition, est désignée la distinction des personnes du Père et du Fils. Or cela advient par la préposition notionnelle interposée qui est ‘auprès de’ (apud). [p. , l. -] ‘Et Verbum erat apud Deum’. GLOSSA AUGUSTINI, « ut alius apud alium ». Et ideo, in hac propositione, distinctio personarum Patris et Filii designatur. Hoc autem fit per prepositionem notionalem interpositam que est ‘apud’.
notionalem] notitialem
DE
Variantes , (pour D), : L’adjectif « notialis » signifiant « méridional », le sens est inacceptable dans ce contexte. Variante : [p. , l. -] De ce fait, est résolue la question qui pourrait advenir, à savoir, puisque ‘Dieu’ est substantif et qu’il désigne . igitur] ergo DEGKchlp . ratione] om. G . erat] erant DE . inchoans] in omnes N . notitiam] notitia E . L’adjectif « notitialis » apparaît comme un terme du vocabulaire juridique, en particulier dans l’expression « notitialis recordatio » qui signifie « inquisitio juridica qua quid notum sit » (), cf. MAIGNE D’ARNIS, W. H., Lexicon manuale ad Scriptores mediae et infimae Latinitatis, ed. J.-P. Migne, Paris, , col. . . ‘et’] secunda propositio add. in marg. N . notionalem] notitialem DE . que] quod Kl ; que est] scilicet E
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLIII
l’essence, en vertu de quoi est-il conduit ici à tenir lieu de la personne ? Cela advient, en effet, par la préposition notionnelle, comme quand il est dit : Dieu à partir de Dieu, ou Dieu engendre Dieu, parce que cela advient tantôt par le verbe notionnel et tantôt par la préposition qui appartient à la notion, en vertu de la transition et de la diversité que désigne la préposition. [p. , l. -] Vnde soluitur questio que fieri posset quod, cum ‘Deus’ sit substantiuum et essentiam designet, uirtute cuius hic trahatur ad standum pro persona. Hoc enim fit per prepositionem notionalem, sicut cum dicitur : Deus de Deo, uel Deus generat Deum, quia fit per uerbum notionale aliquando et aliquando per prepositionem ad notionem pertinentem uirtute transitionis et diuersitatis quam designat prepositio.
notionale] notiale
DE ; notionalem GKlT
Variantes et : [p. , l. -p. , l. ] Mais, quant à cela, une solution est entièrement trouvée, en disant que ‘Dieu’, à partir de la nature de son signifié propre, suppose certainement pour la substance mais, comme il a été dit, par la préposition notionnelle, il est contraint, dans la proposition précédente, de tenir lieu de la personne. C’est pourquoi aussi, puisque, dans cette troisième proposition, il n’y a pas une telle préposition ni aucun autre terme notionnel, il est laissé à sa nature propre par laquelle il suppose pour l’essence. Et ainsi, il reste que le Verbe est Dieu essentiellement et qu’il ne diffère pas par l’essence de Dieu-Père,
. vnde] Questio add. in marg. NT . que] quod M . posset] possunt Kl . ‘Deus sit’] inv. N . substantiuum] substantiam Kl . hic] hoc G . notionalem] notitialem DE . quia] hoc DE . notionale] notiale DE ; notionalem GKlT . aliquando] om. Ta.c. ; transp. post fit Tp.c. . notionem] notionalem Ta.c. ; corr. Tp.c.
CCLIV
A PPENDICES
qui est le principe de la déité tout entière ; Jn : ‘Le Père et moi sommes un’. [p. , l. -p. , l. ] Sed ad hoc soluitur plane dicendo quod ‘Deus’ pro certo de natura proprii significati supponit substantiam, sed, ut dictum est, per prepositionem notionalem in precedenti propositione cogitur ad standum pro persona. Et ideo, cum in ista tertia propositione talis non sit prepositio nec aliquis alius terminus notionalis, relinquitur nature sue proprie per quam supponit essentiam. Et sic relinquitur quod Verbum est Deus essentialiter, et non differens per essentiam a Deo Patre, qui est totius deitatis principium ; IOH. X : ‘Ego et Pater unum sumus’ .
notionalem] notialem notionalis] notialis
D DE
Variante : La leçon « eiusdem simplicitatis esse persona » est erronée, parce qu’elle construit la complétive introduite par « quod » comme une proposition infinitive, ce qui ne permet pas une syntaxe adéquate, comme l’est également la dittographie de D (« essentia et ») dans le lieu à variantes multiples suivant : D : […] eiusdem simplicitatis esse persona cuius est essentia et essentia et nihil est in persona […]. . Jn , . . sed ad] om. M ; sed ad hoc soluitur plane dicendo, quod Deus pro certo de natura proprii significati supponit substantiam, sed, ut dictum est, per prepositionem notionalem in precedenti propositione cogitur ad standum pro persona] om. (hom.) G . ad] om. cp . proprii significati] inv. M . supponit] supponat M . notionalem] notialem D . in] om. M . terminus] talis E . notionalis] notialis DE . proprie] om. Kl . Verbum est Deus] Deus est Verbum DEKchlp ; Verbum Deus est M . deitatis] diuinitatis MNS . principium] om. M ; principium Ioh. x : ‘ego et Pater’] lac. S . ‘sumus’] xvi : ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. D ; et xvi : ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. K ; Ioh. 17 : ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. G ; Ioh. 17 : ‘sint unum, sicut ego et tu, Pater, unum sumus’ add. N ; et Ioh. 17 : ‘ut sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. cl ; et : ‘ut sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. h ; xvi : ‘ut sint unum, sicut et nos unum sumus’ add. p
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLV
E : […] eiusdem simplicitatis esse persona cuius est essentia et nihil est in persona […]. [p. , l. -] Or, si ‘Dieu’ est en position de sujet et ‘Verbe’ en position de prédicat, alors cet ordre de la construction est spécial dans les personnes divines. Et, par lui , est dénoté que la personne relève de la même simplicité dont relève l’essence et que la personne n’est rien, sinon l’essence divine. [p. , l. -p. , l. ] Si autem ‘Deus’ subiciatur et ‘Verbum’ predicetur, tunc iste ordo constructionis specialis est in diuinis personis. Et denotatur per eum quod eiusdem simplicitatis est persona cuius essentia, et nichil est persona nisi essentia diuina.
est] esse
DE
Variante : Dans le contexte de « la comparaison avec la voix corporelle qu’il introduit par la formation de l’esprit créé », la leçon de D E, « increati », est une erreur : [p. , l. -] La deuxième est la comparaison avec la voix corporelle qu’il introduit par la formation de l’esprit créé. Et ainsi, il pose une similitude avec la chair assumée, quand ‘le Verbe s’est fait chair’. [p. , l. -] Secunda est comparatio ad corporalem uocem quam formatione spiritus creati induit. Et sic similitudinem ponit ad carnem assumptam, quando ‘Verbum caro factum est’.
creati] increati
. subiciatur] subiiciatur l . iste ordo] inv. M . quod] quia G . est] esse DE . cuius] est add. DE ; et add. G ; et KNchlp . et] essentia et add. (ditt.) D . est] in add. DEGKNchlp . creati] increati DE . ponit] posuit DE
DE
CCLVI
A PPENDICES
Variante : La leçon « mens in dicens » est inacceptable, du point de vue de la grammaire et du sens : [p. , l. -] […] comme cela est le cas quand le verbe est aussi grand qu’il l’est dans celui qui dit, comme quand l’esprit se dit. [p. , l. -] […] sicut quando tantum est uerbum quantum est in dicente, sicut cum mens dicit se […].
in dicente] mens in dicens
DE
Variante : Sans « facta », la construction n’est pas correcte. Cela donnerait : « tout par le Verbe » au lieu de : [p. , l. -] Ainsi donc, en exposant la lettre, Arius demande ce qu’indique le rapport de la préposition, quand il est dit : Tout a été fait par le Verbe. Il semble, en effet, indiquer la cause instrumentale. [p. , l. -] Sic ergo exponendo litteram, querit ARRIUS quid notet habitudo prepositionis, cum dicitur : Omnia facta per Verbum. Videtur enim causam instrumentalem notare.
facta] om.
DE ; sunt add. M
Variante : La leçon « Verbum sum », au lieu de « Verbo suo », est incorrecte, parce qu’elle donne un sens inacceptable : « Et, sans le Fils, le Père n’opère pas par son Fils » au lieu de : [p. , l. -] Et elle dit le mode par lequel tout a été fait par le Verbe, parce que les œuvres du Père et du Fils sont indivises. Et, sans le Fils, son Verbe, le Père n’opère pas. . uerbum] in uerbo N . in dicente] mens in dicens DE . sic] Questio add. in marg. T ; innuitur praem. MS . querit] transp. post prepositionis DEGK (queritur K) ; transp. post Arrius chlp . dicitur] dicuntur N . facta] om. DE ; sunt add. M . per] om. D . Verbum] ipsum D ; facta sunt add. DEchlp . causam] tantum E . notare] narrare Kl
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLVII
[p. , l. -] Et modum dicit quo omnia per Verbum facta sunt, quia indiuisa sunt opera Patris et Filii. Et sine Filio, Verbo suo, Pater non operatur.
uerbo suo] uerbum sum
DE
Variante : L’ajout de « est » modifie la syntaxe, divise la succession des trois négations (« nec… nec… nec… ») en deux propositions complétives. La première regroupe les deux premières négations et est coordonnée à la seconde par la troisième négation. Or cette construction syntaxique, quoique possible, donne, néanmoins, un sens inacceptable, parce que, selon elle, le mal serait considéré seulement dans l’ange, et non dans l’âme et dans le corps, comme une privation. Elle donnerait : […] il prouve que le mal n’est pas dans la nature du corps, ni dans l’âme et n’est, dans l’ange, rien qu’une privation. au lieu de : [p. , l. -] Mais, quant à cela, une solution est trouvée par Denys, dans le livre Des noms divins, au quatrième chapitre, où il prouve que le mal n’est rien dans la nature du corps, ni dans l’âme, ni dans l’ange, sinon une privation. [p. , l. -] Sed ad hoc soluitur per DYONISIUM in libro DE DIUINIS NOMINIBUS c. ubi probat quod malum nec in corporis natura nec in anima nec in angelo nichil est nisi priuatio.
nec] est add.
DE
Variante : La leçon « alio », au lieu de « angelo », n’offre pas un sens acceptable : un ange gardien n’obtient pas l’effet de sa garde dans un ange : . sunt] om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c. . opera] om. GKc . Verbo suo] Verbum suum DE . sed] utrum malum habeat auctorem add. in marg. ext. Kl . ad] et chlp . Dyonisium] Dionisum E . c. ] om. p . nec] est add. DE . nec] neque N
CCLVIII
A PPENDICES
[p. , l. -] Il y a l’exemple du médecin qui ne soigne pas toujours et de l’orateur qui ne persuade pas toujours, de l’ange gardien qui n’obtient pas toujours l’effet de sa garde dans l’autre et de celui qui rachète par lequel, cependant, tous ne seront pas rachetés. [p. , l. -] Exemplum est de medico non semper sanante et de rethore non semper persuadente, de angelo custode non semper effectum custodie in alio consequente et de ipso redimente a quo tamen non omnes redimentur.
alio] angelo
DE ; aliquo G
Variante : Située dans une cascade de variantes et dans un lieu à variantes multiples, la leçon de D E, « et tamen idem », au lieu de « et ideo » donne un sens inacceptable : [p. , l. -p. , l. ] Kl T M S : Par la seconde manière, comme disent Chrysostome et Bède, ‘dans le monde’ : fait dans le monde de manière visible ; Jn : ‘Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde’, non pas en changeant de lieu, parce qu’il est partout, mais seulement en prenant une apparence visible ; Jr : ‘Moi, je remplis le ciel et la terre’. C’est pourquoi aussi je ne change pas de lieu, mais j’assume la chair, par laquelle je saurais prendre une apparence visible. À ce sujet, il est dit en Ph. : ‘fait à la ressemblance des hommes et trouvé, quant à l’état, comme un homme’. D E : « […] Et, cependant, je ne change pas le même lieu […]. K G : […] Et c’est pourquoi, d’ailleurs, je ne change pas de lieu […].
. persuadente] suadente KlT . custodie] om. S . alio] angelo DE ; aliquo G . ipso] Christo DEGKKlchlp . omnes] transp. ante tamen S . redimentur] redimuntur Mchlp . Jn , . . Recte : Jr , . . Ph. , .
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCLIX
[p. , l. -p. , l. ] Secundo modo, ut dicunt CRISOSTOMUS et BEDA, ‘in mundo’ : uisibiliter factus in mundo ; IOH. XVI : ‘Exiui a Patre et ueni in mundum’, non quidem locum mutando, quia ubique est, sed tantum uisibilis apparens ; IER. XVII : ‘Celum et terram ego impleo’. Et ideo locum non muto, sed carnem, qua uisibilis appaream, assumo. De qua dicitur PHIL. II : ‘in similitudinem hominum factus et habitu inuentus ut homo’.
ideo] idem
DE
Variante : La leçon « sumit » ne présente pas un sens acceptable : [p. , l. -] Quant à l’autre cause que l’Apôtre pose, elle est prise selon la connaissance du bon-vouloir. [p. , l. -] Alia autem causa quam ponit Apostolus sumitur secundum notitiam beneplaciti.
ponit] sumit
DE
Variante : La leçon « factum », au lieu de « facta », n’est grammaticalement pas acceptable, que le sujet soit « uiua caro » (Da.c. E) ou « uita » (Dp.c.), même si l’on comprend que les manuscrits D E aient voulu reprendre littéralement le verset ‘Verbum caro factum est’. . ut dicunt] ut dicunt add. (ditt.) E . et] om. M . ‘mundo’] ‘erat’ add. chl . uisibiliter] uisibilis DE ; idest praem. chlp . factus] erat add. DE . in mundo] om. c . ‘mundum’] mundo T . mutando] immutando KMSp ; imitando Kl . Ier. xvii] Ier. xvi DEKp ; Iher. chl . ‘et terram’] etc. S . ‘ego’] om. D . et] tamen add. DEGKchlp . ideo] idem DE . locum non] inv. Kl . qua] quo DEGKchlp . dicitur] diuiditur S . ‘hominum’] homo DE . ‘et’] om. DEGKchl . ponit] sumit DE
CCLX
A PPENDICES
[p. , l. -] La vie ou bien la lumière se sont faites chair […]. [p. , l. -] Vita caro facta est, uel lux […].
facta] factum
DE
Variante : La leçon « manifestatione dissipantur » n’offre pas un sens acceptable : « qui sont dissipées par la manifestation ». Au lieu de : [p. , l. -] Ep. : ‘Les sacrements cachés depuis des siècles en Dieu’, parce qu’il y a beaucoup en Dieu qui, de cette manière, sont inconnues de toute pure créature et qui sont manifestées à mesure de la dispensation des temps. Mais, de cette manière, rien n’a été caché au Verbe, unique engendré. [p. , l. -] EPH. I : ‘Sacramenti absconditi a seculis in Deo’, quia multa sunt in Deo que hoc modo omnem latent creaturam puram et que pro temporum dispensatione manifestantur. Sed hoc modo nichil est absconditum ab unigenito Verbo.
dispensatione manifestantur] manifestatione dissipantur
DE ; dispensatione] despensatione c
Leçons qui viennent en renfort Variante : La leçon « execati », provenant d’une variante orthographique par rapport à « excecati », ou encore à « excicati » (T), . uita] uiua Da.c.E ; uita corr. Dp.c. . facta] factum DE . Recte : Ep. , . . i] iii h . ‘in Deo’] mundo G . quia multa sunt] om. (hom.) Kl . sunt] sint Glp . in Deo] mundo G . omnem] modum add. D ; omnem latent] inv. MS . puram] om. G . dispensatione] despensatione c ; dispensatione manifestantur] manifestatione dissipantur DE . sed] et DE
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXI
signifie : « ceux qui sont retranchés, coupés » (« exsecati ») et ne donne pas un sens acceptable dans le contexte suivant : [p. , l. -] Or, si cela est intelligé au sujet de la lumière de grâce et de foi et de connaissance divine, alors sont dits ‘ténèbres’ les ténébreux, les infidèles et les aveugles qui n’ont pas reçu la foi du Christ, de même que l’aveugle ne reçoit pas non plus l’illumination du soleil qui lui est présente de toutes parts. [p. , l. -] Si autem intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc tenebre dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt, sicut nec cecus recipit solis illuminationem sibi undique presentem.
excecati] execati
DE ; excicati T
Variante : L’omission de « est » rend la syntaxe inacceptable ou, du moins, très brachylogique, puisque la proposition relative est dépourvue de verbe : « déterminer la chose au sujet de laquelle témoignage et la narrer viennent avant la manifestation et la proclamation du témoignage ». [p. , l. -] Mais, quant à cela, il faut dire que, comme cela a été abordé auparavant, dans la division, [que] déterminer la chose sur laquelle porte le témoignage et la narrer viennent avant la manifestation et la mise au jour du témoignage. [p. , l. -] Sed ad hoc dicendum quod, sicut prius in diuisione tactum est, [quod] prius est determinare rem de qua est testimonium et enarrare illam quam testimonii manifestatio et declaratio.
est] om.
DE
. fidei] fide KlT ; fidem Ma.c. ; fidei corr. in marg. Mp.c. . excecati] execati DE ; excicati T . solis] radios add. S . sed] om. MTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. . quod] quia Kl . rem] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . est] om. DE . manifestatio] testificatio G
CCLXII
A PPENDICES
. Leçons erronées de D E G La variante , si elle est aisément explicable du point de vue paléographique, engage, cependant, deux constructions possibles. Celle que permet la leçon de D E G pose le problème de la coordination de la portion « et honore… coronauit ». Soit « honore » est coordonné avec « ueritate » (« dans la vérité et l’honneur… »), mais il devient impossible de construire « coronauit », sauf en parataxe ; soit la coordination relie « coronauit » à « dedit » et les deux ablatifs séparés par « et » ont deux fonctions différentes. « Veritate » dépend de la préposition « in » et « honore » est un complément de moyen du verbe « coronauit ». D E G : Dieu lui a, en effet, donné l’image de son intellect et la gloire de sa lumière dans la vérité et par l’honneur de la vertu de celui-là il l’a couronné dans la bonté […]. Ou bien : […] dans la vérité et l’honneur de la vérité de celui-là ; il l’a couronné dans la bonté […]. [p. , l. -] K Kl T M S : Dieu lui a, en effet, donné l’image de son intellect ; et il l’a couronné de la gloire de sa lumière dans la vérité et de l’honneur de sa vertu dans la bonté […] [p. , l. -] Dedit enim illi Deus ymaginem sui intellectus ; et gloria luminis sui in ueritate et honore uirtutis eius in bonitate coronauit eum […].
gloria] gloriam
DEG
. Leçons erronées de D G Variante : La leçon « principium », au lieu de « primum », ne donne pas un sens acceptable : « le Verbe principe du principe intellectuel et universellement agent… » au lieu de : [p. , l. -] […] parce que le premier Verbe du principe intellectuel et universellement agent n’est pas autre . illi Deus] inv. DEKchlp . gloria] gloriam DEG
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXIII
(aliud) que lui-même selon la substance, bien qu’il ait par rapport à lui une distinction relative du fait que le Verbe procède de lui. [p. , l. -] […] quia Verbum primum intellectualis et uniuersaliter agentis principii non est aliud secundum substantiam ab ipso, quamuis ab ipso habeat distinctionem relatiuam ex hoc quod ab ipso Verbum procedit.
primum] principium
DG
Variante : Le saut du même au même effectué par D G n’offre pas un sens acceptable, parce que l’opposition introduite par « tamen » est rendue inintelligible : « l’artisan qui fait le coffre a, dans l’esprit, la forme par rapport à laquelle il accomplit la forme du coffre dans le bois, cependant, dans la mesure où elle est dans l’esprit de l’artisan, elle meut l’artisan et dirige dans l’œuvre » au lieu de : [p. , l. -p. , l. ] Or les Saints cités précédemment donnent cet exemple, en disant que l’artisan qui fait un coffre possède, dans l’esprit, la forme par rapport à laquelle il accomplit la forme du coffre dans le bois – qui, bien qu’elle ne vive pas, dans la mesure où elle est dans le bois (qui, bien qu’elle ne vive pas, dans la mesure où elle est dans le bois] om. D G), meut, cependant, l’artisan et le dirige dans l’œuvre, pour autant qu’elle est dans l’esprit de l’artisan. [p. , l. -p. , l. ] Hoc autem exemplum dant predicti Sancti dicentes quod artifex qui facit archam in mente habet formam ad quam perficit formam arche in lignis, que, licet non uiuat, prout est in lignis, tamen, prout est in mente artificis, mouet artificem et dirigit in opere. . primum] principium DG . intellectualis] intellectualiter Kl . agentis principii] inv. N . ab ipso] transp. post habeat S . autem] predictum add. Kl . predicti] om. Kl . ad quam perficit formam] om. N . arche] archam E . que, licet non uiuat, prout est in lignis] om. (hom.) DG . tamen] itamen Kh . prout] transp. post lignis chlp
CCLXIV
A PPENDICES
que, licet non uiuat, prout est in lignis] om. (hom.)
DG
. Leçons erronées de E G Variante : La leçon « nec nulli » qui répète et, ainsi, annule la négation est erronée, parce qu’elle conduit à un contresens : « nec ulli deest presenti ». [p. , l. -] De même aussi, l’éternité elle-même n’a jamais fait défaut à aucun passé, ne fait défaut à aucun présent, ne fera jamais défaut à aucun futur. D G : […] fait défaut à tout présent […]. [p. , l. -] […] sic et ipsa eternitas nulli umquam preterito defuit, nec ulli deest presenti, nec ulli umquam futuro deerit.
ulli] nulli
EG
. Leçons erronées de D S Variante : Le pronom personnel « eum » à l’accusatif masculin, au lieu de « eam », ne renvoie à aucun antécédent dans la proposition. [p. , l. -] Lui-même narre aux siens ce qu’il faut penser au sujet de la Trinité de la déité et comment il faut parvenir à elle (elle] lui D S), et il introduit à elle.
. ulli] nulli EG . sic] sicut DEGKNchlp . et] etiam DEKchlp . preterito defuit, nec ulli deest presenti, nec ulli umquam] om. (hom.) M . ulli] nulli EG . ulli umquam] inv. S . futuro deerit] inv. M
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXV
[p. , l. -] Ipse narrat suis quid de Trinitate deitatis sentiendum sit, et quomodo ad eam perueniendum et ad ipsam introducit.
eam] eum
DS
. Leçons erronées de E S Variante : La leçon « mundam », au lieu de « mundani », n’est pas acceptable du point de vue du sens et de la grammaire. L’adjectif « mundam » à l’accusatif féminin singulier ne s’accorderait, en effet, avec aucun nom. De plus, il signifie « pur », ce qui est un contresens dans le contexte suivant : [p. , l. -] Or sont dits ici ‘monde’ ceux qui sont du monde par zèle et amour qui habitent le monde inférieur. [p. , l. -] ‘Mundus’ autem hic dicitur mundani per studium et amorem, mundum inferiorem inhabitantes.
mundani] mundam
ES
En renfort Variante : Bien qu’elle soit en elle-même possible, la leçon de E S, à savoir l’indicatif « intelligit », dans la première complétive introduite par « quod » paraît erronée, puisque, dans la phrase de même structure syntaxique, énonçant la seconde raison, tous les manuscrits s’accordent sur un subjonctif. L’indicatif dans la première proposition complétive briserait le parallélisme rhétorique : « Vna autem ratio quam dat AUGUSTINUS est, quod… Secunda ratio AUGUSTINI est quod […] ». . ipse] naturaliter add. S ; ipse narrat] inv. G . Trinitate] eternitate MS . deitatis] om. G . sentiendum] sciendum MS . eam] eum DS . hic] etc. hoc G ; om. S ; hic dicitur] inv. DEKchlp . dicitur] dicuntur chlp . mundani] mundam ES . inhabitantes] inhabitantea p . secunda] autem add. DEKchlp . Augustini] om. DEKchlp ; autem G
CCLXVI
A PPENDICES
[p. , l. -] Une raison que donne, quant à lui, Augustin est que, par ‘Verbe’, soit intelligée la similitude expresse de celui qui engendre et de celui qui est engendré, qui existe toujours entre l’intellect agent et le Verbe par lequel il se dit. Augustin dit, en effet, que, quand l’esprit se dit, il n’y a rien de moins dans le verbe que dans celui qui dit. Or cela n’est pas toujours le cas entre un père et un fils. La seconde raison d’Augustin est que, bien que Jean ait voulu faire voir clairement toute la vertu de la procession par laquelle le Fils procède du Père, pourtant, le Fils ne procède pas seulement en tant que Fils, mais en tant qu’art du Père et sagesse pleine des raisons vivantes de ce qui est. Et cela est, de cette manière, mieux désigné par le ‘Verbe’, qui est l’art et la similitude de l’intellect qui cause, que par le nom de ‘Fils’, qui ne dit que la similitude et la relation par rapport au Père. [p. , l. -] Vna autem ratio quam dat AUGUSTINUS est quod per ‘Verbum’ expressa similitudo intelligatur genitoris et geniti, que semper est inter intellectum agentem et Verbum quo dicit se. Dicit enim AUGUSTINUS quod, cum mens dicit se, nichil minus est in uerbo quam in dicente. Hoc autem semper non est inter patrem et filium. Secunda ratio AUGUSTINI est quod, cum Iohannes totam uirtutem processionis qua Filius procedit a Patre uellet declarare, et Filius non procedat tantum ut Filius, sed ut ars Patris et sapientia plena rationibus uiuentibus eorum que sunt. Quod hoc modo melius signatur per ‘Verbum’, quod est
. intelligatur] intelligitur ES . que] qui KN . dicit] unde praem. E ; enim add. Ta.c. ; exp. Tp.c. . enim] om. E . mens] ens T . minus est] inv. DE . dicente] dicento N . semper non] inv. EN . secunda] autem add. DEKchlp . Augustini] om. DEKchlp ; autem G . quod] quia NKla.c. . procedit] procederet DE . uiuentibus] uiuentium Kl . quod] quia DE ; et S . modo] om. DE . signatur] significatur DGKKlNSchlp
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXVII
ars et similitudo causantis intellectus, quam per nomen ‘Filii’, qui non dicit nisi ad Patrem similitudinem et relationem.
intelligatur] intelligitur
ES
B. Autour de D E K . Les leçons erronées de D E K Variante : L’inversion du prédicat et du sujet par D E K (« Deus est Verbum ») offre un ordre qui ne donne pas un sens satisfaisant, parce que le Verbe, qui est une personne divine, peut signifier, dans ce verset, la nature divine désignée par ‘Dieu’ et qu’en revanche, il n’est pas possible de dire que la nature divine désignée par ‘Dieu’ signifie, sur le mode de l’essence, la personne divine que désigne le Verbe. [p. , l. -p. , l. ] G Kl M N S T : Et ainsi, il reste que le Verbe est Dieu essentiellement et qu’il ne diffère pas par l’essence de Dieu-Père, qui est le principe de la déité tout entière […]. D E K : […] que Dieu est le Verbe essentiellement […]. [p. , l. -p. , l. ] Et sic relinquitur quod Verbum est Deus essentialiter, et non differens per essentiam a Deo Patre, qui est totius deitatis principium […].
Verbum est Deus] Deus est Verbum
DEKchlp ; Verbum Deus est M
Variante : Le sens causal de « cum » exige ici le subjonctif. L’indicatif proposé par le trio D E K entraînerait un sens temporel qui n’offre pas un sens satisfaisant : [p. , l. -p. , l. ] Or, puisqu’il y a deux en lui – à savoir qu’il est la cause de chaque par laquelle chacune est ce qu’elle est et par laquelle elle subsiste, et selon qu’il . causantis] om. M . relationem] rationem D . Verbum est Deus] Deus est Verbum DEKchlp ; Verbum Deus est M . deitatis] diuinitatis MNS . principium] om. M ; principium Ioh. x ego et Pater] lac. S
CCLXVIII
A PPENDICES
est la raison de la connaissance de tout, dans laquelle est connu tout ce qui est connu –, et chacun de ces deux appartient au Verbe de manière substantielle, pour que l’enseignement de Jean soit plus parfait, il décrit le Verbe par l’un et l’autre modes : par la première raison ici, par la seconde raison là : ‘La vie était la lumière des hommes’. D E K : Or, quand il y a […]. » [p. , l. -p. , l. ] Cum autem duo sint in ipso – scilicet quod est uniuscuiusque causa per quam sunt hoc quod sunt et subsistunt, et secundum quod ipsum est ratio cognitionis omnium in qua cognoscitur omne quod cognoscitur – et utrumque horum sit Verbo substantiale, ut perfectior sit doctrina Iohannis, utroque modo describit Verbum per rationem primam hic, per rationem secundam ibi : ‘Vita erat lux hominum’.
sint] sunt
DEK
Variante : L’omission de « et tunc est ratio rerum » entraîne une erreur syntaxique, puisqu’elle prive la protase de son apodose. Le sens de la phrase est d’affirmer que l’idée des choses n’est pas mêlée à elles, alors que le propos d’Albert le Grand est, dans ce contexte, de décliner les différents sens de logos, ici en tant que « raison des choses ». [p. , l. -] (G N) Kl T M S : Si, d’autre part, il est entendu comme l’idée première des choses, alors il est aussi (aussi] om. GN) la « raison » des choses, cependant non mêlée aux choses. D E K : Si, d’autre part, il est entendu comme l’idée première des choses, toutefois non mêlée aux choses.
. Jn , . . sint] sunt DEK . hoc] hec N . cognoscitur] agnoscitur MS . et] ut S . substantiale] substantiali G . Iohannis] Iohannes EGNSchlp . Verbum] transp. post primam M . rationem] autem add. N . ‘uita’] om. MS ; ibi v. praem. p . ‘hominum’] omnium S
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXIX
[p. , l. -] Si autem accipiatur ut prima ydea rerum, et tunc est « ratio » rerum, rebus tamen non immixta.
et tunc est ratio rerum] om.
DEKchlp ; et] om. GN
Variantes et : Ces variantes constituent un type de fautes structurellement similaires : Variante : La répétition de « erat » après « uita » est erronée ici, du point de vue syntaxique, puisque « erat » est déjà cité après « lux » dans la seconde partie du verset et que la parataxe que cette répétition entraîne ne donne pas de sens satisfaisant : [p. , l. -] G Kl M N S T : Il dit donc : ‘Et la vie’, c’est-àdire le Verbe, qui est la vie par le mouvement vital qu’il a dans les hommes, ‘était la lumière’, parce que […]. D E K : […] ‘Et la vie était’, c’est-à-dire […], ‘était la lumière’. [p. , l. -] Dicit igitur : ‘Et uita’, hoc est Verbum, quod est uita per motum uitalem quem habet in homines, ‘lux erat’, quia […].
‘uita’] ‘erat’ add.
DEKch
Variante : La répétition de « Verbum » est inutile ici, puisqu’elle est déjà comprise dans la partie citée du verset. Cela constitue une faute dans la reconstitution du verset glosé : [p. , l. -] G N Kl T M S : La continuation apparaît avec évidence à partir de la Glose, comme s’il disait : Il est congruent de donner ce pouvoir à ceux qui sont renés, parce que : ‘Et le Verbe’ divin éternel, fait de manière divine, ‘s’est fait chair’, c’est-à-dire qu’il s’est fait homme. . ydea] ratio S . et] om. GN ; et tunc est ratio rerum] om. DEKchlp . est ratio rerum, rebus tamen] om. G . non] est add. G . immixta] sic est ratio add. chlp . igitur] ergo DEKMchlp ; gloriam G . ‘uita’] ‘erat’ add. DEKch . Verbum] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . ‘erat’] om. hl
CCLXX
A PPENDICES
D E K : […] ‘Et le Verbe’ divin éternel, fait de manière divine, ‘le Verbe s’est fait chair’. [p. , l. -] Continuatio patet ex GLOSSA, quasi diceret : Congruum est dare hanc potestatem renatis, quia : ‘Et Verbum’ diuinum eternum diuina factura ‘caro factum est’, hoc est homo factum est.
factura] Verbum add.
DEKchlp
Variante : La leçon de D K est une dittographie, dans une citation biblique, tandis que E choisit, pour sa part, le second membre de la dittographie effectuée par D K : [p. , l. -] G N Kl T M S : IOB III : ‘Noctem illam tenebrosus turbo possideat et non illustretur lumine’ !’ D K : IOB III : ‘Noctem illam tenebrosus turbo possideat et non illustretur lumine nec illustretur lumine !’ E : IOB III ‘Noctem illam tenebrosus turbo possideat nec illustretur lumine !’ [p. , l. -] G N Kl T M S : Job ‘Que le tourbillon ténébreux possède cette nuit et ne soit pas illuminé par la lumière !’ D K : ‘[…] et ne soit pas illuminé par la lumière ni ne soit illuminé par la lumière !’ E : ‘[…] et ne soit pas illuminé par la lumière !’
‘lumine’] nec illustretur lumine add. (ditt.)
DEKcp
Variante : L’omission de « non », dans l’expression « et non mutatur in uocem », entraîne un contresens et rend incompréhensible la conclusion du raisonnement déployé dans la citation d’Augustin. Par . quia] om. T . factura] Verbum add. DEKchlp . hoc est homo factum est] om. M . ‘turbo’] crebro S . ‘et non’] nec chl ; ‘et non illustretur lumine’] om. E ; transp. ante noctem p . ‘lumine’] nec illustretur lumine add. (ditt.) DEKcp . Cf. AUGUSTINUS HIPPONENSIS, De trin., lib. , cap. , CCSL LA, p. , l. -, l. : « Proinde uerbum quod foris sonat signum est uerbi quod intus lucet cui magis competit nomen. Nam illud quod profertur carnis ore uox uerbi est, uerbumque et ipsum dicitur propter illud a quo
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXXI
rapport au contresens qui entraîne un raisonnement absurde, en ce qui concerne les manuscrits D et K, le saut du même au même effectué par le manuscrit E fait que le premier contresens le conduit à un raisonnement contradictoire : le Verbe de Dieu serait, selon lui, changé en chair. [p. , l. -] G N Kl M S T : De ce fait Augustin dans le quinzième livre De la Trinité : « De même que notre verbe devient d’une certaine manière la voix du corps, en assumant celle dans laquelle il est manifesté aux sens des hommes, de même le Verbe de Dieu s’est fait chair en assumant celle dans laquelle lui aussi est manifesté aux sens des hommes ; et de même que notre verbe devient voix sans être changé en voix, de même le Verbe de Dieu s’est fait chair » sans avoir été changé en chair. D K : « […] De même que notre verbe devient voix et est changé en voix, de même le Verbe de Dieu s’est fait chair » sans avoir été changé en chair. E : « […] De même que notre verbe devient voix et est changé en voix, de même le Verbe de Dieu s’est fait chair ». [p. , l. -] Vnde AUGUSTINUS in libro DE TRINITATE XV : « Sicut uerbum nostrum quodammodo uox corporis fit eam assumendo in qua manifestatur sensibus hominum, sic Verbum Dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum ; et sicut uerbum nostrum fit uox, et non mutatur in uocem, ita Verbum Dei caro factum est », nec fuit mutatum in carnem.
non] om.
DEK
ut foris appareret assumptum est. Ita enim uerbum nostrum uox quodam modo corporis fit assumendo eam in qua manifestetur sensibus hominum sicut uerbum dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestaretur sensibus hominum. Et sicut uerbum nostrum fit uox nec mutatur in uocem, ita uerbum dei caro quidem factum est, sed absit ut mutaretur in carnem. Assumendo quippe illam, non in eam se consumendo, et hoc nostrum uox fit et illud caro factum est. » . xv] iii M . fit] sic MS . qua] quo et ipsum DE . sic Verbum Dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum] om. (hom.) DEMSl . in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum] om. G . ipsum] ipsam Kl . non] om. DEK . nec fuit mutatum in carnem. Hoc est ergo quod dicit : ‘Verbum caro factum est’] om. (hom.) E . carnem] carne lp
CCLXXII
A PPENDICES
Variante : La leçon « liber », au lieu de « libri », est inacceptable, du point de vue de la grammaire, puisqu’elle dote la proposition de deux nominatifs, « liber » et « pars », avec un verbe au singulier. [p. , l. -] G N Kl M S T : C’est pourquoi aussi, bien que, selon l’ordre de l’histoire, cela ait été anticipé, cependant, selon l’ordre de l’enseignement, cette partie du livre est interposée avant nécessaire. [p. , l. -] Et ideo, licet, secundum ordinem hystorie, sit istud anticipatum, tamen, secundum ordinem doctrine, libri pars ista necessaria prius interponitur.
libri] liber
DEK ; l
Viennent en renfort les variantes suivantes Variante : L’omission de « dignitate », bien qu’elle ne soit pas tout à fait impossible, est erronée, dans la mesure où Albert le Grand commente ici l’adjectif « prior » et montre que le Christ précède Jean du point de vue de la dignité, du point de vue de la cause et de celui de la durée. Les deux derniers points de vue sont clairement explicités de façon parallèle par « quia » : « causa quia… duratione quia… ». Le premier est, lui aussi, développé, sans « quia », par la citation du verset Mt , qui fait autorité. « Dignus » y renvoie directement à « dignitate ». Faute d’interpréter correctement la ponctuation qui fait de « dignitate » le premier mot d’une nouvelle phrase, le trio D E K a compris « et dignitate et causa et duratione, dignitate », ce qui lui a semblé incorrect, parce que, d’une part, il manque un « et » avant le second « dignitate » pour le coordonner aux noms qui précèdent et que, d’autre part, « dignitate » lui est apparu comme une répétition. Il l’a donc supprimé ; à tort, puisque le passage entier doit clairement être compris comme une triple explication de « prior », avec, d’abord,
. ideo] om. DEK ; l . hystorie] historie DEGKMShlp . anticipatum] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . libri] liber DEK ; l . necessaria] necessario DEGKchlp . prius] om. DE
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXXIII
l’énumération des trois points de vue, puis la justification de chacun d’eux, y compris du premier. [p. , l. -] G N Kl M S T : Et il touche la cause, en disant : ‘parce qu’avant moi il était’ à la fois par la dignité, par la cause et par la durée – par la dignité, Mt : ‘celui dont je ne suis pas digne de porter les souliers’ ; par la cause, parce que lui-même la cause de tout bien, tandis que moi, c’est par lui que je suis ce que je suis ; plus haut, au premier : ‘Tout a été fait par lui’ ; par la durée, parce qu’il est depuis l’éternité, tandis que moi, à partir du temps ; Jn : ‘Avant qu’Abraham n’advienne, moi, je suis’. D E K : […] par la dignité, par la cause et par la durée ; Mt […]. [p. , l. -p. , l. ] Et tangit causam, dicens : ‘quia prior me erat’ et dignitate et causa et duratione – dignitate, MATTH. III : ‘cuius non sum dignus calciamenta portare’ ; causa : quia ipse omnis boni causa ; ego autem ab ipso sum quod sum ; supra, primo : ‘Omnia per ipsum facta sunt’ ; duratione : quia ipse ab eterno est, ego autem ex tempore ; IOH. VIII : ‘Antequam Abraham fieret, ego sum’.
dignitate] om.
DEK ; l
Variante : L’omission de « quando » rompt le parallélisme de structure qui répète trois fois « sicut est quando » suivi successivement de « maiori », « minori », « tantum… quantum ». Mais cette leçon n’est pas strictement impossible syntaxiquement. Cependant, cette anacoluthe
. Mt , . . Jn , . . Jn , . . et] deinde chp . prior] om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c. . dignitate] om. DEK ; l . ‘calciamenta’] ‘calceamenta’ Ed. Colon. . ‘portare’] soluere DEG . ipse] est add. DEG ; transp. post. omnis E . causa] est add. chp . supra] gratia S ; supra primo] Ioh. i h ; om. p . ‘Abraham’] ‘Abraam’ h . ‘sum’] om. T
CCLXXIV
A PPENDICES
est extrêmement maladroite. Et il est difficile d’expliquer l’addition, par tous les autres manuscrits, de la portion qui manque chez D E K. [p. , l. -] G N Kl T M S : Or, maintenant, il est demandé ultérieurement à la ressemblance duquel de ces verbes il est pris, puisque le verbe peut être plus grand que l’esprit qui dit le verbe, comme cela est le cas quand il est à propos de quelque chose de plus grand que ne l’est l’esprit lui-même qui dit, et puisqu’il peut être plus petit, comme cela est le cas quand le verbe est à propos de quelque chose de plus petit que l’esprit qui dit, et puisqu’il peut être à propos de quelque chose d’égal, comme cela est le cas quand le verbe est aussi grand qu’il l’est dans celui qui dit, comme quand l’esprit se dit. D E K : […] puisqu’il peut être plus petit, comme le verbe est à propos de quelque chose de plus petit que l’esprit qui dit […]. [p. , l. -] Adhuc autem queritur ulterius, cum uerbum possit esse maius quam mens dicens uerbum, sicut est quando est de maiori re quam sit ipsa mens dicens, et possit esse minus, sicut quando uerbum est de minori quam mens dicens, et possit esse de equali, sicut quando tantum est uerbum quantum est in dicente, sicut cum mens dicit se, ad cuius horum uerborum sumatur similitudinem.
quando] om.
DEKchlp
Variante : Dans le contexte de la diffusion de la première lumière sur tous les étants, la leçon de D E K, « percipiunt », au lieu de « participant », ne produit pas un sens satisfaisant, dans la mesure où il ne . adhuc] Questio iterum de Verbo add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. T . quam] quando E . uerbum, sicut est quando est de maiori re quam sit ipsa mens dicens] om. (hom.) G . sicut est] om. D . est] om. N . quam] quamquam MS . dicens] Dominus M . quando] om. DEKchlp . uerbum est] inv. DEGKchlp . minori] re add. chlp . possit] posset G . de] om. G . equali] equale G . uerbum] in uerbo N . in dicente] mens in dicens DE . sumatur similitudinem] inv. chlp
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXXV
saurait s’agir, par leur inégale capacité à recevoir la lumière, de perception, mais de participation : [p. , l. -] Et, parce que les naturels n’ont pas une capacité égale, pour cette raison, certains la participent de manière naturelle, d’autres de manière sensible, d’autres de manière susceptible de raison et d’autres de manière intellectuelle […]. [p. , l. -] Et, quia capacitatem naturalia non habent equalem, ideo quedam participant eam naturaliter, quedam sensibiliter, quedam rationabiliter et quedam intellectualiter […].
participant] percipiunt
DEK
. Les leçons erronées de E K Variante : L’omission de « non » par E K, dans l’expression « Ergo boni et lucentes non comprehendunt », conduit à un contresens par rapport à la citation d’Augustin : nous pouvons certes voir Dieu, mais en aucune manière le comprendre. « Donc les bons et ceux qui brillent », non pas « le comprennent », mais « ne le comprennent pas ». [p. , l. -] G N Kl M S T : Mais il est objecté qu’Augustin dit, dans le livre De la vision de Dieu, à Proba, que nous pouvons certes voir Dieu, mais en aucune manière le comprendre ; donc ceux qui sont bons et qui brillent ne comprennent pas. [p. , l. -] Sed obicitur quia dicit AUGUSTINUS in libro DE UIDENDO DEO AD PROBAM quod uidere quidem . equalem] coequalem T . ideo] ergo clp . participant] percipiunt DEK . naturaliter] materialiter DEGchlp . rationabiliter] rationaliter T . boni] beati chlp . lucentes] etiam add. chlp . non] om. EK . quia] quod DEGKchlp ; sicut T . in] om. T . Deo] Deum D . probam] probandum EKch ; paulinam lp
CCLXXVI
A PPENDICES
Deum possumus, comprehendere uero minime ; ergo boni et lucentes non comprehendunt.
non] om.
EK
. Les leçons erronées de D E K N La variante qui pose « quia », au lieu de « et », n’offre pas une leçon acceptable, du point de vue de la logique qui exige une proposition consécutive, et non une proposition causale à cet endroit. [p. , l. -] Or prends garde à ce que, de quelque manière que soit tourné l’ordre de la construction, la proposition est toujours vraie. Si ‘Verbe’ est, en effet, du côté du suppôt (suppositum) et ‘Dieu’ du côté de ce qui est apposé (appositum), elle est vraie, parce que le Verbe est Dieu. Et ainsi la personne est mise en position de sujet (subicitur), et la substance divine en position de predicat (predicatur). [p. , l. -] Si enim ‘Verbum’ sit ex parte suppositi et ‘Deus’ ex parte appositi, uera est, quia Verbum est Deus. Et sic persona subicitur, et substantia diuina predicatur.
et] quia
DEKN
. Les leçons erronées de D E K N S La variante , dans laquelle la leçon de D E K N S est le masculin « quisquam », au lieu du neutre « quicquam » ou « quidquam », n’est
. boni] beati chlp . lucentes] etiam add. chlp . non] om. EK . comprehendunt] comprehenderunt G . Si enim ‘Verbum’ sit ex parte suppositi et ‘Deus’ ex parte appositi, uera est] om. D . est] propositio add. T . quia] quidem Kl ; quod M . est deus] inv. G . et] quia DEKN . subicitur] subiicitur l . diuina] sic add. chlp
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXXVII
pas fidèle à la citation d’Augustin et ne donne ni une construction grammaticale ni un sens acceptables, puisque l’accord doit s’effectuer avec le neutre « aliud ». [p. , l. -] Et, quant à cela, il faut dire, par Augustin, dans le neuvième livre De la Trinité, qui dit ainsi au quatrième chapitre : « La connaissance, si elle est plus petite que ce qui est connu et que ce qui peut être pleinement connu, n’est pas parfaite. Si, en revanche, elle est plus grande, elle est déjà supérieure » à « la nature qui connaît » ; et, ainsi, elle ne se connaît pas tout entière. « Puisque donc elle se connaît tout entière et, avec elle, rien d’autre, sa connaissance est égale à elle ». Et c’est par rapport à la similitude de cela qu’est pris le Verbe incréé, quand l’intellect du premier principe se dit. Et, si elle est égale, elle est coéternelle et coégale en toute vertu et majesté. [p. , l. -] Et ad hoc dicendum per AUGUSTINUM in IX libro DE TRINITATE sic dicente c. : « Notitia si minor est quam illud quod noscitur et plene nosci potest, perfecta non est. Si autem maior est, iam superior
. AUGUSTINUS HIPPONENSIS, De trin., lib. , cap. , CCSL L, p. , l. - : « Item notitia si minor est quam est illud quod noscitur et plene nosci potest, perfecta non est. Si autem maior est, iam superior est natura quae nouit quam illa quae nota est, sicut maior est notitia corporis quam ipsum corpus quod ea notitia notum est. Illa enim uita quaedam est in ratione cognoscentis ; corpus autem non est uita. Et uita quaelibet quolibet corpore maior est, non mole sed ui. Mens uero cum se ipsa cognoscit, non se superat notitia sua quia ipsa cognoscit, ipsa cognoscitur. Cum ergo se totam cognoscit neque secum quidquam aliud, par illi est cognitio sua quia neque ex alia natura est eius cognitio cum se ipsa cognoscit. Et cum se totam nihilque amplius percipit, nec minor nec maior est. Recte igitur diximus haec tria cum perfecta sunt esse consequenter alia. » . et] Solutio add. in marg. ext. Kl ; om. M . dicendum] quod add. DEGMS . per] om. MS . ix] om. DEGKchlp . ix libro] inv. M . Trinitate] ciuitate T . sic] l. praem. hl . dicente] dicentem DEGKNchlp . c. ] om. p . minor scripsi cum M] maior DEGKKlNSTc . illud] id Kl . noscitur] cognoscitur M . maior] minor DEGKc
CCLXXVIII
A PPENDICES
est » quam « natura que nouit » ; et sic non se totam nouit. « Cum ergo se totam nouit neque secum quidquam aliud, par illi est cognitio sua ». Et ad illius similitudinem sumitur Verbum increatum, cum intellectus primi principii dicit se. Et si par est, coeterna est et coequalis in omni uirtute et maiestate.
quidquam] quisquam
DEKNSh ; quicquam Tcl
Cette leçon n’est pas absolument impossible. Cependant, elle vient en renfort des autres leçons erronées. Variante : L’omission de « est » rend la syntaxe incorrecte, puisque la complétive devient : « uerbum notio ». [p. , l. -p. , l. ] G N Kl T M S : Ils posent aussi une quatrième en ce que le verbe est la notion par laquelle le savoir est acquis. [p. , l. -] Quartam etiam ponunt in hoc quod uerbum est notio per quam eruditio fit.
est] om.
DEKNS ; est notio] dicunt a nono G ; inv. lp ; notio notio est ch
. est] om. M . quam] om. lp . et sic non se totam nouit] quam illa quae nota est. Mens vero cum se ipsam cognoscit, non se superat notitia sua lp . cum] quando MS . totam] totum N . nouit] cognoscit lp . quidquam] quisquam DEKNSh ; quicquam Tcl . par] per MSa.c. ; par Sp.c. . est] add notitia sui T . illius] alius S . coequalis] est add. chlp . quartam] condicionem add G. ; causam add. S . etiam] autem KlM ; etiam ponunt] ponit etiam c ; inv. hlp . est] om. DEKNS ; est notio] dicunt a nono G ; inv. lp ; notio notio est ch . eruditio fit] inv. G
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXXIX
C. Autour de D E K G . Les leçons erronées de D E K G Variante : L’omission de « semper in omni intellectu » est possible du point de vue de la grammaire et du sens : « le premier verbe demeure sans distance dans l’intellect en se manifestant », au lieu de « le premier verbe demeure toujours sans distance dans l’intellect, en se manifestant en tout intellect ». Cependant, la suite de l’argument est la suivante : « Or un fils ne demeure pas toujours sans distance dans le père en tout ce en quoi il y a un père et un fils ». Ce qu’il s’agit de démontrer est que l’évangéliste emploie le terme « verbe », plutôt que le terme « fils », pour que soit entendue l’absence de distance dans la relation entre celui qui engendre et celui qui est engendré. C’est pourquoi le ressort de l’argument est l’adverbe « toujours ». Car c’est bien parce que le nom ‘fils’ n’implique pas toujours l’absence de distance avec le père que le nom ‘verbe’ qui, lui, l’implique toujours est adéquat, bien que la manifestation hors du principe ait aussi lieu. Il en résulte que, dans l’omission commise par D E K G, ce n’est pas l’absence de « in omni intellectu », mais celle de « semper », qui rend cette leçon fautive. [p. , l. -] Kl T M S : La troisième, pour sa part, pour qu’elle soit intelligée sans distance entre celui qui engendre et celui qui est engendré, parce que le Verbe premier demeure sans distance dans l’intellect qui se manifeste toujours en tout intellect. Or un fils ne demeure pas toujours sans distance dans père en tout ce en quoi il y a un père et un fils. D E K G : […] sans distance dans l’intellect qui se manifeste. Or […]. [p. , l. -] Tertia autem : ut intelligatur sine distantia genitoris et geniti, quia primum Verbum indistanter manet in intellectu semper in omni intellectu se manifestante. Filius
. autem] om. M . quia] et M . semper in omni intellectu] om. DEGKchlp
CCLXXX
A PPENDICES
autem non semper indistanter manet in patre in omnibus in quibus est pater et filius.
semper in omni intellectu] om.
DEGKchlp
Variantes et : Ces variantes font partie d’une cascade de variantes au sein d’une citation d’Augustin. La leçon « minor » (variante : D E K G), au lieu de « maior », est non seulement infidèle à la citation d’Augustin, mais elle entraîne, en outre, un contresens : « Si elle est plus petite, elle est alors supérieure à la nature qu’elle connaît et, ainsi, elle ne se connaît pas entièrement ». Cette leçon provient vraisemblablement de la correction introduite par le quatuor D E K G qui s’est aperçu de la présence de « maior » dans la phrase précédente. Il rétablit donc le balancement entre « maior » et « minor », au lieu de corriger, dans la phrase précédente, « maior » en « minor », selon la leçon du seul manuscrit M. La raison pour laquelle les autres manuscrits ne corrigent pas « maior » en « minor » dans la phrase précédente et rejoignent ainsi la leçon de M est que le sens de la phrase est correct avec « maior » : « La connaissance, si elle est plus grande [au lieu de : petite] que ce qui est connu et que ce qui peut être pleinement connu, n’est pas parfaite ». Il ne s’agit donc pas, pour tous les autres manuscrits, dans la variante , d’une leçon erronée, mais seulement d’une maladresse rhétorique qui ne respecte pas le balancement entre « minor », « maior » et « par ». [p. , l. -] Kl T M S : Et, quant à cela, il faut dire, par Augustin, dans le neuvième livre De la Trinité, qui dit ainsi au quatrième chapitre : « La connaissance, si elle est plus petite que ce qui est connu et que ce qui peut être pleinement connu, n’est pas parfaite. Si, en revanche, elle est plus grande, elle est déjà supérieure » à « la nature qui connaît » ; et, ainsi, elle ne se connaît pas tout entière. « Puisque donc elle se connaît tout entière et, avec elle, rien d’autre, sa connaissance est égale à elle ». Et c’est par rapport à la similitude de cela qu’est pris le Verbe incréé, quand l’intellect du premier principe se dit. Et, si elle est égale, elle est coéternelle et coégale en toute vertu et majesté. . non semper] inv. chlp . indistanter manet] inv. E . Cf. AUGUSTINUS HIPPONENSIS, De trin., lib. , cap. , CCSL L, p. , l. - : cf. supra p. CCLXXVII, note .
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXXXI
[p. , l. -] Et ad hoc dicendum per AUGUSTINUM in IX libro DE TRINITATE sic dicente c. : « Notitia si minor est quam illud quod noscitur et plene nosci potest, perfecta non est. Si autem maior est, iam superior est » quam « natura que nouit » ; et sic non se totam nouit. « Cum ergo se totam nouit neque secum quidquam aliud, par illi est cognitio sua ». Et ad illius similitudinem sumitur Verbum increatum, cum intellectus primi principii dicit se. Et si par est, coeterna est et coequalis in omni uirtute et maiestate.
minor scripsi cum M] maior maior] minor
DEGKKlNSTc DEGKc
Variante : Le saut du même au même effectué par D E K G entraîne un contresens sur la doctrine manichéenne : « Or le Manichéen a dit qu’il y a une certaine nature du mal faite par le dieu [des ténèbres et que cette nature n’est pas par le dieu : om. D E K G] de la lumière ». Np.c. corrige sa leçon commune avec le quatuor D E K G.
. et] Solutio add. in marg. ext. Kl ; om. M . dicendum] quod add. DEGMS . per] om. MS . ix] om. DEGKchlp . ix libro] inv. M . Trinitate] ciuitate T . sic] l. praem. hl . dicente] dicentem DEGKNchlp . c. ] om. p . minor scripsi cum M] maior DEGKKlNSTc . illud] id Kl . noscitur] cognoscitur M . maior] minor DEGKc . est] om. M . quam] om. lp . et sic non se totam nouit] quam illa quae nota est. Mens vero cum se ipsam cognoscit, non se superat notitia sua lp . cum] quando MS . totam] totum N . nouit] cognoscit lp . quidquam] quisquam DEKNSh ; quicquam Tcl . par] per MSa.c. ; par Sp.c. . est] add notitia sui T . illius] alius S . coequalis] est add. chlp
CCLXXXII
A PPENDICES
[p. , l. -] Le Manichéen, quant à lui, a dit qu’une certaine nature du mal était faite par le dieu des ténèbres et que cette nature ne venait pas du dieu de la lumière, comme on lit expressément dans l’Épître du Manichéen qui est appelée Du fondement. [p. , l. -] MANICHEUS autem dixit mali esse quandam naturam a deo tenebrarum factam, et non esse hanc naturam a deo lucis, sicut expresse legitur in EPISTOLA MANICHEI QUE UOCATUR FUNDAMENTI.
tenebrarum factam et non esse hanc naturam a deo] om. (hom.)
DEGKNa.c.chlp ; corr. in marg. sup. Np.c.
Variante : L’accord au génitif avec « Arrii », plutôt qu’au nominatif neutre avec « argumentum », donne un sens absurde, concluant de l’hypothèse suivante : « Si, en revanche, il n’a pas été fait, alors Arius, qui dit qu’il a été fait, ment » ceci : « Et cela est l’argument d’Augustin contre l’hérésie d’Arius, lui qui est très fort ». [p. , l. -] Kl T M S : Et cela est l’argument très valide d’Augustin contre l’hérésie d’Arius […]. [p. , l. -p. , l. ] Et hoc est argumentum AUGUSTINI contra heresim ARRII ualidissimum […].
ualidissimum] ualidissimi
DEGK
Variante : La leçon « consistunt », au lieu de « subsistunt », offre un sens inacceptable : « tout ce qui consiste soit substantiellement soit par quelque propriété naturelle ». [p. , l. -] De plus, s’il en est ainsi que tout ce qui subsiste soit substantiellement soit par quelque propriété naturelle
. Manicheus] Manitheus E ; Manicheus add. in marg. int. Kl . tenebrarum factam et non esse hanc naturam a deo] om. (hom.) DEGKNa.c.chlp ; corr. in marg. sup. Np.c. . Manichei] Manithei E ; Manicheus add. in marg. Kl . uocatur] notatur M ; uocatur fundamenti] inv. G . hoc est] inv. p . est] om. KlMSTa.c. ; corr. in interl. Tp.c. . ualidissimum] ualidissimi DEGK
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXXXIII
tombe sous la distribution, puisque tout cela est un bien, le Verbe sera l’auteur des biens. [p. , l. -] Adhuc, si ita est quod omnia que uel substantialiter uel aliqua naturali proprietate subsistunt cadunt sub distributione, cum omnia hec bona sint, erit Verbum auctor bonorum.
subsistunt] consistunt
DEGKchlp ; subisistunt T
Variante : L’addition de « factum » par D E K G est, d’une part, redondante, voire erronée, du point de vue de la restitution de la proposition dont il s’agit d’expliciter le sens : « non aliquid… », au sens de « id quod est non aliquid… », et non pas « id quod factum est non aliquid… », puis « factum est sine ipso ». L’addition de « factum » ajoute, en effet, un élément qui n’est pas analytiquement déductible de « id quod est non aliquid ». D’autre part, la leçon de D E K G est « ce qui a été fait un non-quelque chose, comme le mal, a été fait sans lui », au lieu de « ce qui n’est pas quelque chose, comme le mal, a été fait sans lui ». Elle entraîne un contresens avec la suite de la démonstration identifiant, avec l’appui de la Glose, « ce qui a été fait par lui » avec « ce qui est naturellement » et le rien avec une perversion de la nature, par exemple avec le mal ou avec l’idole. [p. , l. -] N Kl T M S : C’est pourquoi, pour détruire cette hérésie, les Saints prennent le second sens de la locution, de telle sorte que la négation se tienne dans le terme du sujet de la manière suivante : Non quelque chose a été fait sans lui, de telle sorte que le sens soit : Ce qui n’est pas quelque chose, comme le mal, a été fait sans lui, de telle sorte que ce soit comme une proposition ayant un terme sujet. Et c’est cela qu’entend la Glose qui dit : « ‘Sans lui rien n’a été fait’, parce que tout ce qui n’est pas naturellement, mais qui est une perversion de la nature, comme le mal ou l’idole, n’est pas à partir
. adhuc] ad hoc T . aliqua] aut qua D . subsistunt] consistunt DEGKchlp ; subisistunt T . omnia hec] inv. chlp . hec bona] inv. E
CCLXXXIV
A PPENDICES
de lui. Voici qu’il n’est pas l’auteur des maux » ; Co. : ‘L’idole n’est rien dans le monde’. [p. , l. -] Ideo ad hanc heresim destruendam accipiunt Sancti secundum sensum locutionis, ita quod negatio stet in termino subiecti sic : Non aliquid factum est sine ipso, ut sit sensus : Id quod est non aliquid, sicut malum, factum est sine ipso, ut sit quasi propositio habens subiectum terminum. Et hoc intendit GLOSSA que dicit : « ‘Sine ipso factum est nichil’, quia non est ab eo quidquid non est naturaliter, sed est peruersio nature, ut malum siue ydolum. Ecce non est auctor malorum » ; COR. IX : ‘Ydolum nichil est in mundo’.
quod] factum add.
DEGKchlp
Variante : La leçon de D E K G (le saut du même au même : « que est bonum ipsius gressus »), acceptable en elle-même à la fois du point de vue du sens et de la grammaire, est la suivante (cf. latin infra après la leçon de Kl T M S) : Et Augustin donne un exemple de ce bien au sujet du tibia courbe qui, par la vertu de la puissance de marcher qui est dans le tibia courbe, combat et détruit la rectitude de la marche. Et ce n’est pas par la courbure, qui est en lui un défaut de rectitude, qu’il combat et détruit. . Recte : Co. , . . secundum] om. S . stet] stat KlMS . quod] factum add. DEGKchlp . sicut] si cum Kl . subiectum] et etiam add. G . terminum] infinitum add. DEGKNchlp . intendit] in add. G . glossa] glosa c . quidquid] quidquam GK ; quicquid Mchl . naturaliter] naturalis KlM . sed] si Kl . Ecce non est auctor malorum. Cor. ix : ‘Ydolum] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . malorum] mali N . Cor. ix] Cor. DE ; Cor. chlp . ‘ydolum’] transp. ante ‘in’ p . ‘est’] om. chl . et] om. G . un exemple de ce bien] un bon exemple de cela K
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXXXV
Or il s’agit de prouver la thèse suivante : [p. , l. -] Or le substrat est un bien corrompu par la difformité de la privation, et c’est à la fois par la grâce et par la vertu du bien corrompu qu’il combat contre le bien intègre, et non par sa propre vertu. [p. , l. -] Subiectum autem sub deformitate priuationis est corruptum bonum et, gratia et uirtute corrupti boni, pugnat contra integrum bonum, et non uirtute suiipsius. Donc ce n’est pas le défaut dans le substrat (la courbure), mais le substrat (le tibia) sous la difformité de la privation, c’est-à-dire le bien corrompu, qui combat le bien intègre (la rectitude de la marche). Il semble donc essentiel au raisonnement de rappeler, dans l’exemple, ces trois éléments : le bien corrompu (« uirtute gressibilis potentie que est in tybia curua »), la privation ou le défaut (« que simplex defectus rectitudinis est in ipsa ») et le bien non corrompu (« que est bonum ipsius gressus »). C’est précisément ce que ne fait pas la leçon de D E K G, brisant ainsi le parallélisme des trois propositions relatives. C’est pourquoi le saut du même au même effectué par D E K G, omettant la proposition relative à valeur d’incise « que est bonum ipsius gressus », nous semble une faute, et non pas l’addition de la part des autres manuscrits. Voici la leçon de Kl T M S : [p. , l. -] Et Augustin donne un bon exemple de cela au sujet du tibia courbe qui, par la vertu de la puissance de marcher qui est dans le tibia courbe, combat et détruit la rectitude de la marche, qui est le bien de la marche elle-même ; et ce n’est pas par la courbure, qui est en lui un simple défaut de rectitude, qu’il combat et détruit. [p. , l. -] Et huius bonum exemplum dat AUGUSTINUS de tybia curua que uirtute gressibilis potentie que est in tybia curua impugnat et destruit rectitudinem gressus, que . sub] om. Kl . corrupti boni pugnat contra integrum bonum, et non uirtute] om. (hom.) D . et] om. G . bonum] boni DEG . tybia] tibia EG . tybia] tibia EG . que est bonum ipsius gressus] om. (hom.) DEGKchlp
CCLXXXVI
A PPENDICES
est bonum ipsius gressus, et non impugnat et destruit per curuitatem, que simplex defectus rectitudinis est in ipsa.
que est bonum ipsius gressus] om. DEGKchlp (hom.)
Variante : Même si la Glose a la leçon « comprehenderent », cela n’autorise pas la leçon de D E K G (« comprehenderent »), dans la mesure où ce subjonctif imparfait est ici coordonné à un indicatif, dans une autre proposition finale, ce qui n’est pas le cas dans la Glose. Les deux portions de phrases « ‘Et tenebre eam’ : ante incarnationem sicut nec cecus comprehendit lucem super se lucentem » et « ‘Fuit homo missus a Deo’ : sed ut etiam tenebre comprehenderent » se trouvent, en effet, dans la Glose, en deux lieux différents. [p. , l. -] Quant au troisième mode, par lui, ceux qui sont fidèles et dévoués , mais en aucune manière les ténébreux aveuglés. C’est donc ce qu’il dit. De ce fait, la Glose : « Quand l’aveugle non plus n’a pas compris le soleil qui brille au-dessus de lui », mais « quand les ténèbres l’ont compris », il s’est agi du bienfait et de la largesse de la lumière, comme dit la Glose : ‘Il y eut un homme envoyé par Dieu’. [p. , l. -] Tertio autem modo, fideles et deuoti, nullo autem modo excecati tenebrosi. Hoc est igitur quod dicit.
. et non] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . non impugnat et] tamen c . que] quia Kl . simplex] om. DEKchlp ; est G . Glossa interl. super Ioh. , : « ‘Fuit homo missus a Deo’ : sed vt etiam tenebre comprehenderent. » et Glossa interl. super Ioh. , : « ‘Et tenebre eam’ : ante incarnationem sicut nec cecus comprehendit lucem super se lucentem. » . autem] om. D ; autem modo] inv. Kl . modo] om. T . fideles] tertio autem modo fideles add. (ditt.) Kl . et] om. DEGKchlp . autem] ergo DE . excecati] ex ecati D ; ex excati E ; execati T . hoc] hec G . igitur] ergo DEGKchlp
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXXXVII
Vnde GLOSSA : « Vt nec cecus comprehendit solem super se lucentem », sed « ut tenebre comprehenderunt », de beneficio et largitate luminis fuit, ut dicit GLOSSA : ‘Fuit homo missus a Deo’.
comprehenderunt] comprehenderent
DEGKchlp
Variante : La leçon proposée par D E K G (omission de « est ») n’est pas acceptable du point de vue du sens et de la syntaxe : Il faut dire que les bons sont la lumière illuminée, mais une autre lumière illuminante, qui est le Christ. D’une part, une proposition nominale (« alia lux illuminans ») est opposée à une proposition verbale (« boni sunt lux illuminata »). D’autre part, cela pourrait faire entendre qu’Albert le Grand oppose deux prédicats attribués au même sujet « boni », comme s’il s’agissait d’une précision de la première par la seconde. En ce cas, il s’agirait d’un contresens. Les bons ne sont en aucun cas la lumière qui illumine, puisque celle-ci est le Christ, comme le précise la suite de la proposition. [p. , l. -] Mais il faut dire que les bons sont la lumière (lux) illuminée, mais autre est la lumière (lux) illuminante, qui est le Christ. [p. , l. -] Sed dicendum quod boni sunt lux illuminata, sed alia lux est illuminans, que est Christus. . unde] om. M . ut] sed praem. T . super] om. T . ut] om. G . comprehenderunt] comprehenderent DEGKchlp . glossa] quedam add. D ; que add. E ; quod add. Kh ; secunda pars secunda pars libri add. G . ‘fuit’] secunda pars libri add. in marg. int. Kl . ‘Deo’] ‘cui nomen erat Ioannes’ add. hl . sed] si D . dicendum] dicitur DE ; dicunt GKchlp . lux est] inv. MSlp . est] om. DEGKch . illuminans] illuminatata boni sunt lux. Sed dicendum quod boni sunt lux illuminata. Sed alia est lux illuminans add. (ditt. ; hom.) M . que] qui DE
CCLXXXVIII
A PPENDICES
est] om.
DEGKch
Variante : Le saut du même au même de D E K G (« Et hec est diuina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata ») aboutit à un contresens, puisqu’il attribue à la lumière des hommes parfaits d’illuminer sans être illuminée, alors que cela est le propre de la lumière divine. [p. , l. -] Kl T M S : Quant à cela, il faut dire que la lumière (lux) est double. L’une la première, qui est source de lumière (lucis), qui illumine, sans être illuminée. Et c’est la lumière (lux) divine. L’autre, pour sa part, est comme un vase de lumière (lucis), qui à la fois illumine et est illuminée (Et c’est la lumière (lux) divine. L’autre, pour sa part, est comme un vase de lumière (lucis), qui à la fois illumine et est illuminée] om. D E K G). Et c’est la lumière des hommes parfaits, comme de Jean et d’autres. Et cela est le luminaire dont émane la lumière (lucem) qui lui est infusée ; Ph. : ‘parmi lesquels vous brillez comme des luminaires dans le monde’. D E K G : Quant à cela, il faut dire que la lumière est double. L’une la première, qui est source de lumière, qui illumine, sans être illuminée. Et c’est la lumière des hommes parfaits, comme de Jean et d’autres […]. [p. , l. -] Ad hoc dicendum quod duplex est lux. Vna quidem prima, que est fons lucis et illuminans, non illuminata. Et hec est divina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata. Et hec est lux perfectorum uirorum, sicut Iohannis et aliorum. Et hoc est luminare emanans lucem
. Ph. , . . hoc] quod S . Et hec est divina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata] add. (om. ; hom.) DEGK ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans et illuminata add. c ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans, ideoque illuminans et illuminata add. ha.c. ; alia est lux vera sed secundaria et a prima luce participata et alios consequenter illuminans ideoque illuminans et illuminata add. lp et corr. in marg. hp.c. . sicut] scilicet DE . luminare] illuminare Kl . emanans] illuminans M
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCLXXXIX
sibi infusam ; PHIL. II : ‘inter quos lucetis sicut luminaria in mundo’.
Et hec est diuina lux. Altera autem est ut uas lucis et illuminans et illuminata] om. (hom.)
DEGK ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans et illuminata add. c ; alia quidem est lux a prima luce participata et alios consequenter illuminans, ideoque illuminans et illuminata add. ha.c. ; alia est lux vera sed secundaria et a prima luce participata et alios consequenter illuminans ideoque illuminans et illuminata add. lp et corr. in marg. hp.c.
Variante : L’accord du relatif au nominatif masculin (« qui »), selon la leçon de D E K G, au lieu de « quod », est infirmé par la reprise de ce relatif au neutre (« quod ») dans la suite immédiate du texte. La leçon de D E K G donnerait le sens suivant : D E K G : Elle dit ‘tout homme’ pour celui qui appartient vraiment à l’intégrité de l’humanité. Et ce qui n’appartient pas à l’intégrité de celle-ci n’appartient pas à l’homme. [p. , l. -] Ici, la Glose entend donc que seuls sont des hommes ceux qui sont tournés vers la raison supérieure de l’esprit, qui inhèrent à ce qui est céleste, et que ceux-là sont tous illuminés. Et, ainsi, elle dit ‘tout homme’ pour ce qui appartient vraiment à l’intégrité de l’humanité. Et ce qui n’appartient pas à son intégrité ne ressortit pas à l’homme. [p. , l. -] Hic igitur GLOSSA intendit quod non sunt homines nisi qui ad superiorem mentis rationem conuertuntur, qui celestibus inherent et illi omnes illuminantur. Et sic . Phil. ii] Eph. DT ; Phil. Eph. E . ‘lucetis’] lumini E . ‘sicut’] scilicet D ; suum E . ‘luminaria’] luminat E . ‘mundo’] termini D ; mundum E ; ‘uerbum uite continentes’ add. chl . hic igitur] hoc ergo DEGKchlp . igitur] om. T . conuertuntur] et add. p
CCXC
A PPENDICES
‘omnem hominem’ dicit pro eo quod ad humanitatis uere pertinet integritatem. Et quod ad illius integritatem non pertinet non est de homine.
quod] qui
DEGKchlp ; om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c.
Variante : La leçon de D E K G, « Hieronimus », au lieu de « iterum », est erronée, dans la mesure où la source se trouve chez Boèce qui vient d’être évoqué et qui l’est « à nouveau », et non pas chez Jérôme : [p. , l. -] Mais, contre cela, il est objecté que, puisque ‘chair’ dit la nature, et non la personne, et puisque la personne divine n’est pas la nature humaine, de même que la personne humaine n’est pas non plus la nature divine, parce que Boèce dit que ce qui assume n’est pas ce qui est assumé, alors cette locution semble être fausse : ‘Le Verbe s’est fait chair’, c’est-àdire il a été fait ceci que le Verbe est chair. Mais, quant à cela, il dit de nouveau, de manière adéquate, que la locution est figurative et que, par synecdoque, l’on intellige ‘chair’ homme, de telle sorte que le sens soit : ‘Le Verbe s’est fait chair’, c’est-à-dire il a été fait, par assomption, que le Verbe est homme. D E K G : […] Mais, quant à cela, Jérôme dit, de manière adéquate […]. [p. , l. -] Sed contra hoc obicitur quia, cum ‘caro’ dicat naturam, et non personam, et persona diuina non . omnem] enim S ; ho c . pro] corr. Tp.c. . quod] qui DEGKchlp ; om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c. . humanitatis uere] inv. DEGKchlp . non est] transp. post homine T . BOETHIUS, Contra Eutychen et Nestorium, cap. , ed. C. Moreschini, p. , l. ad sensum ; cf. ALBERTUS MAGNUS, De incarnatione, tr. , q. , art. , Ed. Colon. XXVI, p. , l. -. . sed] Item add. in marg. ext. Kl . obicitur] obiicitur l . ‘caro’] non add. Kl . dicat] carnem add. Kl . persona] humana add. K ; humana praem. chlp . diuina] om. Klch
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCXCI
sit natura humana, sicut nec persona humana est natura diuina, quia dicit BOETIUS quod assumens non est assumptum, tunc uidetur hec locutio esse falsa : ‘Verbum caro factum est’, id est hoc factum est quod Verbum est caro. Sed ad hoc iterum conuenienter dicit quod est figuratiua locutio et per sinodochen intelligitur ‘caro’ homo, ut sit sensus : ‘Verbum caro factum est’, hoc est per assumptionem factum est quod Verbum est homo.
iterum] Hieronimus
DEGKchlp
. Les leçons erronées de D E K G N Variante : La leçon de D E K G N, qui remplace « sed tunc queritur » par « si tunc quaeritur », n’est pas acceptable du point de vue syntaxique, parce qu’il n’y a pas de protase avant la conjonction de coordination « sed ». Celle-ci ouvre alors une proposition qui ne saurait être coordonnée avec la proposition conditionnelle qui la précède. La structure de la phrase est : « sed tunc queritur (proposition subordonnée conditionnelle) quare non dicit (interrogative indirecte) […], ut teneret (proposition subordonnée consécutive) […] quo […] fuerat (proposition relative). Sed […] respondet […] ». [p. , l. -] Mais (mais] si D E K G N) il est demandé alors pourquoi il ne dit pas : Le Verbe était auprès du
. sicut nec persona humana est natura diuina] om. Kl . natura diuina] per naturam diuinam S ; humana T . quia] ut add. DE . uidetur] uideatur G . id est] et DEKKlS ; quia chlp . factum] falsum DEchlp . est] et Ta.c. ; corr. Tp.c. . iterum] Hieronimus DEGKchlp . conuenienter] communiter EK . dicit] dicitur T . sinodochen] synodichen D ; synodechen EG ; synodochem KKlcp ; synodochen Mc ; synecdochen hl Ed. Colon. . ‘caro’] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . hoc] et praem. G . assumptionem] Item add. in marg. int. Kl . homo] homini Kl
CCXCII
A PPENDICES
principe, de telle sorte qu’il garde la même manière de parler par laquelle il avait commencé. Mais, quant à cela, Chrysostome répond fort bien que […]. [p. , l. -] Sed tunc queritur quare non dicit : Verbum erat apud principium, ut teneret eumdem loquendi modum quo exorsus fuerat. Sed ad hoc ualde bene respondet CRISOSTOMUS quod […].
sed] si
DEGKNchlp ; Questio add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT
Variante : La leçon « propositiones », au lieu de « prepositiones », est erronée du point de vue du sens. D’une part, en effet, avant le verset . IOHANNES CHRYSOSTOMUS, In Ioh. hom. , n. , PG LIX, ; transl. Burg. Paris. Bibl. Nat. Cod. lat. , f. ra : « Cur Iohannes, relicto Patre, de Filio disserat. Describuntur sapientia et sublimitas evangelistae. Recte, inquies, verum cur relicto Patre, de Filio disserit ? Quia ille cognitus omnibus erat, si non ut Pater, saltem ut Deus : Unigenitus vero ignorabatur. Ideoque jure a principio statim ejus notitiam indere festinat iis qui ipsum non noverant. Alioquin vere Patrem in hoc sermone non tacuit. Ac vide mihi spiritualem prudentiam. Novit homines jam olim ante omnia Deum prae omnibus colere et assere. Ideo inde principium fecit, et progressus Deus esse dicit. Non sicut Plato alterum mentem, alterum animam esse dicit, haec enim procul sunt a divina illa et immortali natura. Neque enim commune quidpiam nobiscum habet, sed longe est a communicatione cum creaturis ; secundum substantiam dico, non secundum habitum. Ideo Verbum illum appellavit. » Cf. ALBERTUS MAGNUS, Summa theol., lib. , pars , tr. , q. , cap. , Ed. Colon. XXXIV/, , - : « Secundo quaeritur si in divinis est generatio, qualis sit illa generatio. Et videtur per praehabita, quod sit talis qualis generatio primae intelligentiae agentis per seipsam et ex seipsa. () Hoc enim intelligitur in principio Ioh. , : ‘In principio erat verbum’. Ibi enim, ut dicit Chrysostomus, per ‘principium’ intelligitur intellectus primae causae et patris. Ille autem intellectus, cum intelligit se, speciem suam et similitudinem indistantem et perfectam et imaginem per omnia similem et aequalem et coessentialem formando et principiando producti ex seipso. Haec autem generatio filii est, ut dicit Chrysostomus. Ergo generatio eterna non est nisi nisi generatio primae intelligentiae, quando endiadento ad seipsam conversa principiat et format ex seipsa. () Adhuc, de tali generatione verbi dicitur Ioh. , : ‘Omnia per ipsum facta sunt, et sine ipso factum est nihil’. Nullum autem est, quod sit ars et virtus ad omnia facenda, nisi solum endiadentum primae intelligentiae. In sola ergo tali generatione distinctum profertur verbum, quod est filium generari a patre, ut dicunt Augustinus et Chrysostomus. Propter quod etiam Augustinus dicit, quod filius est forma, qua facta sunt omnia. » . sed] si DEGKNchlp ; Questio add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT . queritur] queratur DE . dicit] dicitur DES . apud] om. K . eumdem] eundem c . loquendi modum] inv. DEKlclp ; loquendum G . ualde bene] inv. KKlchlp ; ualde et bene G ; om. M . quod] et dicit praem. N
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCXCIII
Jn , à laquelle se rapporte cet extrait, Albert le Grand vient d’exposer la thèse de Priscien sur la transitivité des prépositions à propos du verset Jn , b. D’autre part, il donne immédiatement après cette phrase l’exemple de la préposition – et non de la proposition – ‘dans’ sur lequel aucun des manuscrits n’hésite. [p. , l. -p. , l. ] Puisque les prépositions (prépositions] propositions D E K G N) sont transitives, il faut, en effet, que soit marquée une certaine diversité selon le mode d’expression entre le suppôt du pronom, ce qui est supposé par ce nom ‘Dieu’ et ce qui est supposé par ce nom ‘principe’. [p. , l. -p. , l. ] Cum enim prepositiones transitiue sint, oportet quod aliqua secundum modum loquendi notetur inter suppositum pronominis et suppositum per hoc nomen ‘Deum’ et suppositum per hoc nomen ‘principium’ diuersitas. Quant au premier argument, la thèse de Priscien sur les prépositions transitives, exposée à propos du verset Jn , b, est la suivante : [p. , l. -p. , l. ] Or cela advient par la préposition notionnelle interposée qui est ‘auprès de’ (apud). En celle-ci se présentent, en effet, trois qui doivent être considérés : qu’elle est une préposition, qu’elle est cette préposition et qu’elle a, comme dit Priscien, la valeur d’un adverbe local. Parce que donc c’est une préposition, elle est transitive et marque l’altérité, ou la diversité, entre ceux auxquels elle est apposée, comme entre le Verbe et Dieu. [p. , l. -p. , l. ] Hoc autem fit per prepositionem notionalem interpositam que est ‘apud’. In hac enim tria consideranda occurrunt, scilicet quia prepositio est et quia hec
. prepositiones] propositiones DEGKNc . transitiue sint] inv. N . aliqua] aliquid G . notetur] notentur M . Deum] Deus G . diuersitas] corr. Tp.c. . notionalem] notitialem DE . que] quod Kl ; que est] scilicet E . et quia hec prepositio est scripsi cum DEKGNchlp] om. (hom.) KlMST
CCXCIV
A PPENDICES
prepositio est et quia, ut dicit PRISCIANUS, uim habet localis aduerbii. Quia igitur prepositio est, transitiua est et alietatem, siue diuersitatem, notat inter ea quibus apponitur, sicut inter Verbum et Deum. Quant au second argument, l’exemple de la préposition ‘dans’, donné lors de l’exégèse du verset Jn , , à la suite du passage que nous étudions, confirme qu’il s’agit bien de la « préposition », et non de la « proposition » : [p. , l. -] Et ainsi, par la vertu de la préposition ‘dans’ (in), ‘principe’ tiendra lieu de l’éternité qui, bien que, selon la chose, elle ne diffère pas de l’essence ou de la personne divine, marque, cependant, la différence dans le mode de signifier, quand le Verbe et Dieu sont dits être ‘dans le principe’, parce que le Philosophe dit que rien n’est en soi-même. [p. , l. -] Et sic per uirtutem prepositionis ‘in’ ‘principium’ stabit pro eternitate que, licet secundum rem non differat a diuina essentia uel persona, tamen notat differentiam in modo significandi, cum Verbum et Deus dicuntur esse ‘in principio’, quia dicit PHILOSOPHUS quod nichil est in se ipso.
prepositiones] propositiones
DEGKNc
. Priscianus] Pristianus c . habet] habeat G . localis aduerbii] inv. DEKchlp . igitur] ergo DEGKSchlp . siue] et chlp . sicut] siue N . prepositionis] pronominis T . in] ibi DE . principium] principio G ; om. T . secundum rem non differat] non differat secundum rem DES . rem] esse NS . tamen notat] inv. T . Verbum et Deus] Deus et Verbum G . quia] cum add. G . ipso] tempore S
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCXCV
. Les leçons erronées de D E et de K G Dans la variante , les leçons « tempore » de N Kl T M S, « ipso » de K G, qui sont proches paléographiquement, d’une part, et, d’autre part, celle de D E, « hoc », qui est, pour sa part sémantiquement proche de la leçon de K G, mais en est éloignée paléographiquement, sont grammaticalement compossibles. Les manuscrits D E ont vraisemblablement interprété la leçon de leur modèle commun avec K et G : « ipso ». Mais les leçons de K G et de D E ne sont pas suffisamment déterminées sémantiquement pour offrir un sens satisfaisant. À quoi renverraient, en effet, « ipso » et « hoc » : « preteritum » ou « presens » dans la proposition précédente ? [p. , l. -] N Kl T M S : Le passé imparfait inclut et continue, en effet, le passé et le présent. Le présent, pour sa part, qui, seul, possède l’existence dans le temps convient davantage au présent éternel en raison de l’existence. D E : […] possède l’existence en celui-ci […]. K G : […] possède l’existence en lui […]. [p. , l. -] Preteritum enim imperfectum includit et continuat preteritum et presens. Presens autem, quod solum existentiam habet in tempore, conuenit magis eterno presenti propter existentiam.
tempore] ipso
GKchlp ; hoc DE
. Les leçons erronées de D E et de K G S Variante : Le parfait de l’indicatif « uenerunt » de K G S, comme le plus-que-parfait de D E, sont erronés après « quamuis ».
. et] in N . solum] solam DEG . tempore] hoc DE ; ipso GKchlp . conuenit] autem in tempore add. Ta.c. ; exp. Tp.c. . propter] om. D
CCXCVI
A PPENDICES
[p. , l. -] Bien que beaucoup de prophètes soient venus avant lui en annonçant à l’avance l’auteur du salut, cependant, ‘celui-ci’, de manière distincte, ‘vint’ […]. [p. , l. -] Quamuis multi ante eum uenerint prophete prenuntiantes auctorem salutis, tamen ‘hic’ signanter ‘uenit’ […].
uenerint] uenerunt
GKShlp ; uenerant DE
. Les leçons erronées de E K G Variante : La leçon de E K G, parce qu’elle laisse le second membre de la comparaison implicite, n’est pas acceptable, dans la mesure où elle ne rend pas le sens intelligible : « il manifeste la divinité du Verbe à partir de la comparaison du créé par le Verbe ». D s’est écarté de son groupe. La leçon de D rétablit une leçon acceptable : « ad Verbum » : « à partir de la comparaison du créé au Verbe ». [p. , l. -] Dans cette partie, selon l’exposition d’Augustin, de Bède et de Grégoire, il manifeste la divinité du Verbe à partir de la comparaison de ce qui est créé par le Verbe et du Verbe lui-même. [p. , l. -] In ista parte, secundum expositionem AUGUSet BEDE et GREGORII, manifestat Verbi diuinitatem ex comparatione creati per Verbum ad ipsum Verbum. TINI
ad ipsum Verbum] om.
DEGKchlp
. uenerint] uenerant DE ; uenerunt GKShlp . ista parte] inv. MS . Augustini et Bede et Gregorii] Bede et Gregorii. Et Augustinus D ; Bede et Gregori et Augustini E . et] om. Kl . Bede] Boetii M . et] om. KlM . per] ad DE . ad ipsum Verbum] om. DEGKchlp
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCXCVII
Variante : Sans « illuminabilem », le sens de « naturam » est trop indéterminé pour justifier l’opposition introduite par « quidem sed ». C’est pourquoi le manuscrit D a vraisemblablement supprimé « quidem sed ». La leçon de E K G donne un sens qui n’est pas satisfaisant. [p. , l. -] Kl T M S : Et en deuxième lieu : comment il se rapporte à la nature certes illuminable, mais qui ne reçoit pas son illumination […]. E K G : […] à la nature certes, mais qui ne reçoit pas son illumination […]. D : […] à la nature qui ne reçoit pas son illumination […]. [p. , l. -] Et secundo, qualiter se habet ad naturam illuminabilem quidem, sed illuminationem suam non recipientem […].
illuminabilem] om.
EGKchlp ; illuminabilem quidem sed] om. D
Variante : La leçon de D E K G consiste dans le remplacement de « que » par « etiam ». Puis, le groupe se disloque aussitôt, en raison de l’omission de « est » par D dans l’expression « que (que] etiam) est Verbum ‘erat’ ». La leçon de E K G pose problème du point de vue du sens, dans la mesure où elle identifie la lumière et la vie au verbe ‘était’ du verset commenté. Cela ne donne pas un sens satisfaisant, d’une part, et rompt, d’autre part, la logique du commentaire de chacun des termes du verset. E K G : Ainsi donc il est dit que la ‘lumière’ qui repousse les ténèbres de la privation de vie et la ‘vie’ qui vit ainsi dans l’esprit de l’artisan est aussi le verbe ‘était’ par habitus certes depuis l’éternité, mais en acte dans le temps, ‘la lumière des hommes’ […]. . et] om. M . secundo] hoc D . habet] habeat Ma.c. ; habet Mp.c. . illuminabilem] om. EGKchlp ; illuminabilem quidem sed] om. D . quidem sed] quid sed EK ; quid secundum G . illuminationem] illuminatione E . par habitus] quant à l’habitus E ou bien possédé E
CCXCVIII
A PPENDICES
La leçon de D corrige cette identification du sujet avec le verbe grammatical, en coordonnant le substantif « Verbum » avec ‘lux’ et ‘vita’. Cette coordination signifie que les trois termes sont reconduits au même référent. Cela est acceptable du point de vue du sens, mais constitue une expression assez maladroite, puisque le Verbe ne s’ajoute pas à la lumière et à la vie dans le principe. D : Ainsi donc il est dit que la ‘lumière’ qui repousse les ténèbres de la privation de vie et la ‘vie’ qui vit ainsi dans l’esprit de l’artisan et même le verbe ‘étaient’ par habitus certes depuis l’éternité, mais en acte et par le temps, ‘la lumière des hommes’ […]. La leçon du texte constitué est, pour sa part, la suivante : [p. , l. -] Ainsi donc il est dit que la ‘lumière’ qui repousse les ténèbres de la privation de vie et la ‘vie’ qui vit ainsi dans l’esprit de l’artisan, qui est le Verbe, ‘étaient’, par habitus certes depuis l’éternité, mais en acte dans le temps, ‘la lumière des hommes’ […]. [p. , l. -] Sic ergo dicitur quod ‘lux’ pellens tenebras priuationis uite et ‘uita’ sic uiuens in mente artificis, que est Verbum, ‘erat’ habitu quidem ab eterno, sed actu in tempore ‘lux hominum’ […].
que] etiam
DEGKchlp
Variante : La leçon « quem », au lieu de « quam », donne un sens qui n’est pas satisfaisant, puisque le seul antécédent au masculin est « Christi ». [p. , l. -] D Kl T M S : Or il dit ici deux qui prouvent l’excellence du Christ dans la sagesse par laquelle ‘grâce et vérité ont été faites’ par lui. . sic] quarto Kl . sic] sit KlMS . que] etiam DEGKchlp . est] om. Dchp . ‘erat’] om. MS . habitu] habitum E . in] et D . lux] om. hl
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCXCIX
E K G : […], Christ par lequel ‘grâce et vérité ont été faites’ par lui. [p. , l. -] Dicit autem hic duo que probant excellentiam Christi in sapientia, per quam ab ipso ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’.
quam] quem
EGKcl
. Les leçons erronées de D K G N S Variante : La leçon D K G N S, « Bernardus », que rejoint E avec « Berhardus », est erronée. Il faut noter que Kl écrit « Be », ce qui pourrait renvoyer à « Bernardus », mais qui, plus loin dans le même manuscrit, renvoie à « Bede ». Le choix de « Bernardus », au lieu de « Boetius », ne correspond pas, à notre connaissance, à une source précise pour la thèse suivante : « […] dicit Iohannes : ‘Omnia per ipsum’, Verbum scilicet, ‘facta sunt’, nichil excipiendo quod in uniuersalitatem distributionis cadere potest » (p. , l. -). Boèce, en revanche, dans son In Porphyrii Isagogen commentorum editio prima, écrit : Quelle sera, en effet, la distribution ou la division droite des genres et des espèces là où nous sommes dirigés par aucune connaissance de la science des choses par lesquelles elle est divisée ? C’est très vraisemblablement cette source à laquelle Albert de Cologne fait appel ici :
. hic] hec S . duo] per add. DEGKchlp . probant] probat DEGKchlp . quam] quem EGKcl . Verbum scilicet] om. EMTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. . scilicet] om. Kchlp . ‘sunt’] scilicet add. M . distributionis] distributionis add. (ditt.) Ta.c. ; corr. Tp.c. . Cf. BOETHIUS, In Isagogen Porphyrii commenta, lib. , § , ed. G. Schepps, rev. S. Brandt, CSEL XLVIII, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Vindobonae et Lipsiae, , p. , l. - : « nam quae generum uel specierum recta distributio diuisioue erit, ubi ipsarum per quas diuiditur rerum nulla scientiae cognitione dirigimur ? »
CCC
A PPENDICES
[p. , l. -] Mais, contre tous ces hérétiques, comme disent d’un seul cœur Augustin, Ambroise, Boèce (Boèce] Bernard D K G S) et Chrysostome, Jean dit : ‘Tout par lui’, c’està-dire par le Verbe, ‘a été fait’, en n’excluant rien qui puisse tomber dans l’universalité de la distribution. [p. , l. -] Contra hos autem omnes hereticos, ut concorditer dicunt AUGUSTINUS, AMBROSIUS, BOETIUS et CRISOSTOMUS, dicit Iohannes : ‘Omnia per ipsum’, Verbum scilicet, ‘facta sunt’ nichil excipiendo quod in uniuersalitatem distributionis cadere potest.
Boetius] Bernardus
DGKSchlp ; Berhardus E ; Be KlN
. Les leçons erronées de K G Variante : La leçon « quisquam », au lieu de « quidquid », est non seulement infidèle à la Glose , mais incompatible grammaticalement avec l’attribut au neutre « factum ». [p. , l. -] De ce fait, la Glose de Bède et d’Augustin, c’està-dire : « Tout ce qui est soit dans une substance, soit dans quelque propriété naturelle » a été fait par le Verbe. G K : […] C’est-à-dire quiconque est soit […].
. hos] om. S . autem] om. DE . Augustinus] transp. post Ambrosius M . Ambrosius] et praem. N . Boetius] Bernardus DGKSchlp ; Berhardus E ; Be KlN . Verbum scilicet] om. EMTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. . scilicet] om. Kchlp . ‘sunt’] scilicet add. M . distributionis] distributionis add. (ditt.) Ta.c. ; corr. Tp.c. . Glossa marg. super Ioh. , : « ‘In principio erat verbum’ : Postquam autem dixit de natura filii de operatione ipsius supponit omnia per ipsum facta sunt, omnia id quidquid est siue in substantia siue in aliqua naturali proprietate. »
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCI
[p. , l. -] Vnde GLOSSA BEDE et AUGUSTINI, hoc est « quidquid est siue in substantia siue in naturali aliqua proprietate » factum est per Verbum.
quidquid] quisquam
GK ; quicquid chl
Variante : La leçon « et omnino et penitus », au lieu de « in », rend très difficile la construction de « reducibilis… nihil ». Cf. l’analyse de cette leçon erronée dans « Les leçons erronées de D E M » en F.., p. CCCXXX. [p. , l. -] C’est pourquoi aussi la privation, par ceci qu’elle laisse le substrat privé, n’est pas reconductible à ce qui est purement et simplement rien. [p. , l. -] Et ideo priuatio, per hoc quod relinquit priuatum subiectum, non est reducibilis in omnino et penitus nichil.
in] et
GK ; om. DEM
La variante (« sanctis » / « sensibus ») est aisément explicable du point de vue paléographique. Les deux leçons seraient compossibles du point de vue sémantique, s’il ne s’agissait d’un verset biblique, . Augustini] dicit add. p . hoc est] om. M . quidquid] quisquam GK ; quicquid chl . est] esse add. E . in] aliqua add. MS . in] om. M . naturali] om. Kl ; naturali aliqua] inv. GKNchlp . aliqua] om. M . factum] factum add. (ditt.) G . relinquit] relinquitur Kl . priuatum] priuant N . reducibilis] dicibilis D ; ducibilis E . in] om. DEM ; et GK . omnino] non ens chlp . nichil] est add. G . Ep. , : cf. ALBERTUS MAGNUS, Super Matth., Ed. Colon. XXI/, p. , l. secundum Vulg. : ‘ut possitis comprehendere cum omnibus sanctis quae sit latitudo et longitudo et sublimitas et profondum’.
CCCII
A PPENDICES
d’ailleurs cité dans le Super Matthaeum. T écrit « .s. » encadré de deux points, ce qui pourrait aussi bien être une abréviation, dans une citation biblique, pour « sanctis », conformément à l’usage albertien dans ce verset, même si l’abréviation « .s. » est en général employée pour « scilicet », comme en témoigne ce qu’a compris le scripteur de S : [p. , l. -] Ep. : ‘pour que vous puissiez comprendre avec tous les saints (saints] sens K G ; c’est-à-dire S T) quelles sont la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur’. [p. , l. -] EPH. III : ‘ut possitis comprehendere cum omnibus sanctis que sit longitudo, latitudo, sublimitas et profundum’.
‘sanctis’] sensibus
GK ; scilicet ST
Variante : Le participe futur « ituri » donne une syntaxe et un sens qui ne sont pas satisfaisants. [p. , l. -] Jn : ‘Il confessa et il ne nia pas : “Moi, je ne suis pas le Christ” ’ ; Jn : ‘Vous-mêmes, vous me rendez témoignage, parce que je vous ai dit que moi, je ne suis pas le Christ’. [p. , l. -] IOH. I : ‘Confessus est, et non negauit, quia “non sum ego Christus” ; IOH. III : ‘Ipsi uos michi testimonium perhibetis quia dixerim quia non sum ego Christus’.
‘Christus’] ituri add.
GK ; iterum add. DE ; item add. chlp
. ‘sanctis’] sensibus GK ; scilicet ST . ‘longitudo, latitudo’] inv. KlMhp . ‘profundum’] profunditas G . Jn , . . Jn , . . ‘Christus’] iterum add. DE ; ituri add. GK ; item add. chlp . Ioh. iii] om. DE . ‘michi testimonium’] inv. DKl . ‘testimonium perhibetis’] inv. T . ‘perhibetis’] perhibebitis DE . ‘quia’] quod l . ‘quia’] om. DEM . ‘ego’] om. Kl . ‘Christus’ ] om. T
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCIII
Variante : La leçon « habens », au lieu de « hiis » dont elle est paléographiquement très proche, n’est pas acceptable du point de vue de la grammaire et du sens. [p. , l. -] Jn : ‘Toutes les foules de ceux qui descendent ont commencé à louer Dieu à propos de toutes ces vertus qu’ils avaient vues’. [p. , l. -] IOH. XII : ‘Ceperunt omnes turbe descendentium laudare Deum super hiis omnibus quas uiderant uirtutibus’.
hiis] habens
GKp
. Les leçons erronées de D E G S Variante : L’expression « proportionablement », plutôt que « proportionnellement », donne un sens qui n’est pas satisfaisant dans le contexte de la participation au premier Verbe pur : [p. , l. -] […] et non le premier Verbe pur, mais qui le participent proportionnellement (proportionnellement] proportionablement D E G S) selon le mode de chacun et par analogie […]. [p. , l. -] […] et non primum Verbum purum, sed participantia ipsum proportionaliter pro uniuscuiusque modo et analogia […].
proportionaliter] proportionabiliter
DEGS
. Cf. Lc , secundum Vulg. « coeperunt omnis multitudo discipulorum gaudentes laudare Deum voce magna super omnibus, quas viderant, virtutibus » . Recte : Lc , . . Ioh. xii] Luc. xix hl . ‘ceperunt’] ‘coeperunt’ KShlp . ‘descendentium’] ‘gaudentes’ add. hl . ‘Deum’] ‘Dominum’ MS . ‘hiis’] habens GKp . sed] hec N . proportionaliter] proportionabiliter DEGS . uniuscuiusque] creature add. N
CCCIV
A PPENDICES
. Les leçons erronées de E G S Variante : L’indicatif « significat » de la leçon de E G S est erroné, parce que le subjonctif est exigé par « quamuis » : [p. , l. -] Mais, quant à cela, il faut dire, selon Anselme, que, bien que le verbe au passé imparfait signifie une action imparfaite, cependant, dans ses composants, il possède chacun des deux qui conviennent davantage à l’éternité. [p. , l. -] Sed ad hoc dicendum, secundum ANSELMUM, quod, quamuis uerbum preteriti imperfecti imperfectam significet actionem, tamen in suis componentibus habet utraque ea que eternitati magis conueniunt.
significet] significat
EGS
. La leçon erronée de Kl T M S Portion A : D E K G N / Kl T M S Variante : L’omission de « quia hec prepositio est et » est une leçon erronée, puisqu’elle contredit l’annonce faite par Albert le Grand qu’il va développer trois points. Or Kl T M S n’en énoncent que deux (« In hac enim tria consideranda occurrunt, scilicet quia prepositio est, et quia, ut dicit PRISCIANUS, uim habet localis aduerbii »). [p. , l. -p. , l. ] En celle-ci se présentent, en effet, trois qui doivent être considérés : qu’elle est une préposition, qu’elle est cette préposition (qu’elle est cette préposition] om. Kl T M S) et qu’elle a, comme dit Priscien, la valeur d’un adverbe local. [p. , l. -p. , l. ] In hac enim tria consideranda occurrunt, scilicet quia prepositio est et quia hec prepositio est et quia, ut dicit PRISCIANUS, uim habet localis aduerbii. . quod] om. DE . imperfecti] imperfecti temporis DEKMSchlp ; temporis imperfecti G . significet] significat EGS . componentibus] expositionibus M . et quia hec prepositio est scripsi cum DEKGNchlp] om. (hom.) KlMST . Priscianus] Pristianus c . habet] habeat G . localis aduerbii] inv. DEKchlp
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCV
La suite du texte, dans tous les manuscrits, reprend, pour sa part, les trois points. – – –
Le premier : [p. , l. ] « Quia igitur prepositio est […] » ; le deuxième : [p. , l. ] « In quantum autem est hec prepositio […] » ; le troisième : [p. , l. ] « In quantum autem est habens uim aduerbii loci […] ».
La leçon de D E K G N semble la meilleure leçon. Il s’agit vraisemblablement d’une correction d’archétype à partir du contexte. et quia hec prepositio est scripsi cum DEKGNchlp] om. (hom.)
KlMST
. Les leçons erronées de Kl M S Variante : Cf. « Les leçons erronées de Kl M » en G.., p. CCCXXXIII.
cognoscitur] agnoscitur
KlMS
Variante : Cf. « Les leçons erronées de Kl M » en G.., p. CCCXXXIV.
sanctificandum] significandum
KlMS ; sanctificandam G
Variante : La leçon « tertio » proposée par Kl M S Ta.c., au lieu de « secundo », est erronée, comme vient de l’annoncer Albert le Grand : [p. , l. ] La seconde est qu’elle brise une fausse opinion. [p. , l. ] Secundum est : ut falsam opinionem elidat. [p. , l. ] En deuxième lieu, il brise une fausse opinion au sujet de Jean.
. igitur] ergo DEGKSchlp . elidat] delidat S
CCCVI
A PPENDICES
[p. , l. ] Secundo, elidit falsam de Iohanne opinionem.
secundo] tertio
KlMSTa.c.
Variante : Cf. « Les leçons erronées de Kl M » en G.., p. CCCXXXVI.
alicui] alicuius
KlMS
En renfort Variante : T s’est écarté de son groupe en corrigeant l’indicatif (« stat ») en un subjonctif (« stet ») exigé par la proposition consécutive introduite par « ita quod » : [p. , l. -] C’est pourquoi, pour détruire cette hérésie, les Saints prennent le second sens de la locution, de telle sorte que la négation se tienne dans le terme du sujet de la manière suivante : Non quelque chose a été fait sans lui, de telle sorte que le sens soit : Ce qui n’est pas quelque chose, comme le mal, a été fait sans lui, de telle sorte que ce soit comme une proposition ayant un terme sujet. [p. , l. -] Ideo ad hanc heresim destruendam accipiunt Sancti secundum sensum locutionis, ita quod negatio stet in termino subiecti sic : Non aliquid factum est sine ipso, ut sit sensus : Id quod est non aliquid, sicut malum, factum est sine ipso, ut sit quasi propositio habens subiectum terminum.
stet] stat
. secundo] tertio KlMSTa.c. . elidit] ostendit S . de Iohanne] transp. post opinionem Mp . secundum] om. S . stet] stat KlMS . quod] factum add. DEGKchlp . sicut] si cum Kl . subiectum] et etiam add. G . terminum] infinitum add. DEGKNchlp
KlMS
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCVII
D. Autour de N, lorsqu’il se distingue du quatuor D E K G . Les leçons erronées de N Kl Variante : La leçon « cogitatur » est erronée du point de vue du sens qu’elle produit : […] le verbe est le mouvement naturel de l’intellect, par lequel il est mû et pensé, comme sa lumière est étant et splendeur […]. Au lieu de : [p. , l. -] Ainsi dit-il, en effet, que « le verbe est le mouvement naturel de l’intellect, par lequel il est mû et pense, comme sa lumière, son être et sa splendeur […] ». [p. , l. -] Dicit enim sic quod « uerbum est naturalis intellectus motus per quem mouetur et cogitat, uelut lux eius, ens et splendor […] ».
cogitat] cogitatur
KlN
. Leçons erronées de N M Variante : La leçon « manifestatum » de N M, au lieu de « manifestatiuum », n’est pas acceptable du point de vue du sens et de la grammaire (le participe passé « manifestatum » est construit avec le génitif « sui ipsius ») : « le Verbe consubstantiel qui est manifesté de lui-même ». [p. , l. -p. , l. ] N’est pas exclu ici l’Esprit Saint, comme ont dit les hérétiques Nestorius et Eutychès ainsi que Paul de Samosate, qui ont dit que l’Esprit Saint était serviteur et formé dans l’air du Fils insufflé dans les disciples, parce que c’est un fait que le principe premier aime le Verbe consubstantiel, qui est susceptible de le manifester lui-même.
. sic] om. MS . quod] om. lp . cogitat] cogitatur KlN . uelut] uelud EMNS
CCCVIII
A PPENDICES
[p. , l. -p. , l. ] Nec excluditur hic Spiritus Sanctus, sicut dixerunt NESTORIUS et EUTHICES heretici et PAULUS SAMOSETHEUS, qui dixerunt Spiritum Sanctum esse seruum et in aere Filii insufflato in discipulos formatum, quia constat quod principium primum diligit Verbum consubstantiale, quod est sui ipsius manifestatiuum.
manifestatiuum] manifestatum
MN
E. Autour de M S . Les leçons erronées de M S Variante : L’addition de « proprietas » entraîne une répétition avec « proprietates » et offre un sens qui n’est pas recevable : M S : La deuxième est celle qui dit : ‘Et le Verbe est auprès de Dieu’ par laquelle est montrée la propriété du Verbe selon laquelle (S) / lesquelles (M) il procède de l’intellect paternel en distinguant la propriété. [p. , l. -] D E K G N Kl T : La deuxième est qu’il dit : ‘Et le Verbe était auprès de Dieu’ par laquelle est montrée la propriété distinctive du Verbe selon laquelle il procède de l’intellect paternel. [p. , l. -] Secunda est quod dicit : ‘Et Verbum erat apud Deum’, per quam ostenditur Verbi, secundum quam procedit a paterno intellectu, distinguens proprietas.
Verbi] proprietas add.
MS
. Eutices] Entites DGK ; Entices Ec ; Eutices Nh ; Euthices KlT ; Eutyches l Ed. Colon. ; Nestorius et Eutyches] Euthices et Nestorius T . Samosetheus] Samocheteus DGKchlp ; Samothotens E . esse seruum] inv. M . formatum] formans Kl . consubstantiale] sibi add. hp . manifestatiuum] manifestatum MN . quod] que KlMS . dicit] dicitur T . Verbi] proprietas add. MS . quam] quas M . paterno] primo lp . proprietas] proprietates E
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCIX
Variante : La leçon « perfecte » de M S, au lieu de « persone », n’offre pas un sens acceptable et rompt le parallélisme de la construction : [p. , l. -p. , l. ] Et elle ne dirait pas ‘première engendrée avant toute créature’, si elle ne marquait l’ordre de la cause par rapport au causé de la procession éternelle ou celui de la personne (celui de la personne] parfaitement M S) par rapport à la procession temporelle de la créature à partir du créateur. [p. , l. -] Nec diceret ‘primogenita ante omnem creaturam’, nisi notaret ordinem cause ad causatum processionis eterne siue persone ad processionem temporalem creature a creatore. Les scripteurs des manuscrits D E interviennent pour rétablir, avec l’ajout de « a persona », un parallélisme entre « siue persone a persona » et « ad processionem temporalem creature a creatore » au lieu du parallélisme entre « cause ad causatum » et « persone ad processionem ». Alors que le premier membre de l’alternative présente un rapport entre deux termes (cause / causé), le duo D E introduit ainsi un rapport de rapports (personne / personne, d’un côté, et créature / créateur, de l’autre) : D E : […] ou de la personne à partir de la personne par rapport à la procession […]. […] siue persone a persona ad processionem […].
persone] perfecte
MS ; a persona add. DE
Variante : La leçon « quod », au lieu de « autem », est inacceptable du point de vue syntaxique. La phrase est alors dépourvue de proposition principale : [p. , l. -p. , l. ] Or il n’a pas pu poser de persuasions à partir de similitudes et de congruences, parce qu’elles suivent la foi déjà fondée et qu’avant la foi, rien ne vaut, comme dit . notaret] denotaret DE . siue] ad add. G . persone] a persona add. DE ; perfecte MS . ad] om. G
CCCX
A PPENDICES
Anselme dans le Pronologion ; en Is. : ‘Si vous ne croyez pas, vous n’intelligerez pas’. [p. , l. -p. , l. ] D E K G N Kl T : Persuasiones autem ex similitudinibus et congruentiis non potuit ponere, quia ille sequuntur fidem iam fundatam, et ante fidem nichil ualet, ut dicit ANSELMUS in PRONOLOGION ; ISA. VI : ‘Nisi credideritis, non intelligetis’.
autem] quod
MS
Variante : La leçon « elicitur », au lieu de « eliditur », entraîne un contresens : l’erreur n’est pas produite, mais brisée par les paroles d’Augustin. [p. , l. -] D E K N T : Or il est question de cette erreur dans le premier livre des Sentences, d. . Et elle est brisée par les paroles d’Augustin : puisqu’autant la personne que l’essence, ou la nature, dans les divines, ressortissent à la même simplicité. [p. , l. -] Qui error tangitur in primo SENTENTIARUM d. V. Et eliditur per uerba AUGUSTINI, cum tam persona quam essentia, siue natura, in diuinis eiusdem sint simplicitatis.
eliditur] elicitur
MS ; concluditur G
. Recte : Is. , (Vulg. : ‘non permanebitis’). . autem] quod MS . ille] illa G . sequuntur] secuntur MS . fidem] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; fidem iam] inv. Tp.c. . ualet] ualent hlp . Anselmus] Augustinus DEGKKlNTa.c. . Pronologion] Prosologion M ; Pronologyon N . Isa. vi] Ys. chl . ‘nisi’] ‘si non’ p . ‘intelligetis’] ‘permanebitis’ p . in] libro add. p . d. v] d. DEKp ; d. & hl . eliditur] concluditur G ; elicitur MS . Augustini] Augustinus N . eiusdem sint] sunt eiusdem T . sint] sunt MST . simplicitatis] sollepnitatis Kl
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXI
Variante : L’omission de « in » ne donne pas un sens acceptable dans la proposition : [p. , l. -] une troisième comparaison avec ce dont la cause idéale est dans ( dans] pour M S) l’intellect premier actif. [p. , l. -] Tertiam autem comparationem ad ea quorum causa ydealis est in intellectu actiuo primo.
in] om.
MS
Variante : La leçon « missus est », au nominatif masculin singulier, ne donne pas un sens acceptable, parce que le sujet « uerbum » est au neutre : [p. , l. -] Le verbe, d’autre part, est ce qui n’est pas encore proféré, mais est énoncé dans le cœur. [p. , l. -] Verbum rursus est quod nondum profertur, sed in corde enuntiatur.
rursus] missus
MS ; missum K ; rursum h ; rursus est] missus est transp. post profertur M
Variante : La leçon « non intelligit », au lieu de « in intelligente », est un contresens et est inacceptable du point de vue de la syntaxe. Ce qui ne passe pas n’est pas, en effet, ce qui est dans la pensée de celui qui parle et ne comprend pas, mais ce que désigne le son et qui est dans la pensée de celui qui parle et dans celui qui écoute et comprend : [p. , l. -] « Ce que le son marque, en revanche, et qui est à la fois dans la pensée de celui qui a dit et dans celui qui intellige qui entend ne passe pas ».
. comparationem] habet add. KSchlp . in] om. MS . rursus] missum K ; missus MS ; rursum h ; rursus est] missus est transp. post profertur M . in] om. M . enuntiatur] pronuntiatur G . dans celui qui comprend et] ne comprend pas MS
CCCXII
A PPENDICES
[p. , l. -] « Quod autem signat sonus et in cogitatione eius est qui dixit et in intelligente qui audit non transit ».
in intelligente] non intelligit
MS
Variante : La leçon de M S : « Et ad hoc dicendum quod Augustinum… sic dicente » est inacceptable, dans la mesure où la proposition est dépourvue de sujet et que le participe présent à l’ablatif ne peut se rapporter à quoi que ce soit dans la proposition, sinon à la Trinité elle-même. [p. , l. -] Et, quant à cela, il faut dire, par Augustin, dans le neuvième livre De la Trinité, qui dit ainsi au quatrième chapitre […]. [p. , l. -] Et ad hoc dicendum per AUGUSTINUM in IX libro DE TRINITATE sic dicente c. […].
dicente] dicentem
DEGKNchlp
Variante : La leçon « in mente », au lieu de « inuente », ne donne pas un sens acceptable : « il y a des formes matérielles dans les choses dans l’esprit et mêlées aux choses ». [p. , l. -] D E K G N Kl T : […] sont les formes matérielles qui se trouvent dans les choses et qui sont mêlées aux choses. [p. , l. -] […] sunt forme materiales in rebus inuente et rebus immixte.
inuente] in mente
. signat] significat GKKlNS . in intelligente] non intelligit MS . et] Solutio add. in marg. ext. Kl ; om. M . dicendum] quod add. DEGMS . per] om. MS . ix] om. DEGKchlp . ix libro] inv. M . Trinitate] ciuitate T . sic] l. praem. hl . dicente] dicentem DEGKNchlp . c. ] om. p . materiales] naturales MS . inuente] in mente MS
MS
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXIII
Variante : L’omission du sujet « Arrius » entraîne un contresens, puisque la phrase précédente évoque Paul de Samosate auquel l’hérésie d’Arius est alors attribuée. La leçon de S est grammaticalement inacceptable, parce qu’elle ne permet pas de construire correctement « dicebat », ce qui n’est pas le cas de celle de M qui omet, pour sa part, « est heresis ». [p. , l. -] D E K G N Kl T : La quatrième est l’hérésie de Paul de Samosate. Arius, comme on lit dans le livre que Valérius, le disciple d’Arius, a rédigé contre l’éternité du Fils, disait que le Fils avait été fait et était une certaine vertu de Dieu et une lumière intellectuelle faite avant le monde. M : La quatrième de Paul de Samosate, comme on lit dans le livre que Valérius, le disciple d’Arius, a rédigé, disait […]. [p. , l. -] Quarta est heresis PAULI SAMOSETHEI. ARRIUS, sicut legitur in libro quem VALERIUS, discipulus ARRII, conscripsit contra Filii eternitatem, dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum.
Arrius] om.
MS ; Arrius add. in marg. int. Kl
Variante : En ce lieu à variantes multiples, Kl suit, d’abord, la leçon de M S, puis la corrige, par une addition, pour rejoindre la leçon de T. L’omission de « quod » ou de « et » par Kla.c. M S est erronée et ne permet pas de construire la phrase : [p. , l. ] Et nomen hoc indicabat, et ex factura indicium erat illi […]. . est heresis] om. M . heresis] om. DE . Samochetei] Samocheti D ; Samothetei E ; Samosechei Kl ; Samosethei GMNST ; Samosateni p . Arrius] Arrius add. in marg. int. Kl ; om. MS . quem] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . Valerius] Dalecius S . dicebat] dicebant ETa.c. ; corr. Tp.c. ; esse add. Kl . et] in MS . et] quod DEGKchlp ; om. Kla.c.MS
CCCXIV
A PPENDICES
[p. , l. -] Et le nom indiquait cela et, de la manière d’être fait, il tirait un indice […]. Autrement dit, la leçon de Klp.c. T coordonne les deux propositions que celle de Kla.c. M S juxtapose. Kla.c. M S : Et le nom indiquait cela. De la manière d’être fait, il tirait un indice. [p. , l. -] Klp.c. T : Et le nom indiquait cela et, de la manière d’être fait, il tirait un indice. Ce qui est désigné par « cela » est que : [p. , l. -] […] le père, la manière d’être fait, la nature de Jean et mission sont rapportés à Dieu. [p. , l. -] […] pater et factura et natura Iohannis et missio ad Deum referuntur. D’autre part, en ce qui concerne la comparaison qualitative des leçons, celle de D E K G subordonne les deux propositions. D E K G : Et ce nom indiquait que de la manière d’être fait, il tirait un indice. D’après ce que nous avons pu observer du comportement du quatuor D E K G, il est possible, par suite, d’émettre l’hypothèse que la subordination qu’il effectue constitue une correction, dans la mesure où elle propose une syntaxe plus élégante que la coordination de deux propositions qui, toutes deux, commencent par « et ».
et] om.
Kla.c.MS ; quod DEGKchlp
Variante : Le groupe M S donne une interprétation qui lui est propre : […] ‘Il était dans le monde’ de deux manières : depuis le commencement de la création ou bien dans le monde par essence, puissance et présence […]. . pater] patet quod DEKchlp . et] ex add. T . factura et natura] natura et factura D
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXV
Au lieu de : [p. , l. -] […] ‘Il était dans le monde’ de deux manières. Il fut, en effet, dans le monde depuis le début de la création du monde : par essence, puissance et présence […]. [p. , l. -] […] ‘In mundo erat’ dupliciter. Ab initio enim creationis mundi fuit in mundo per essentiam, potentiam et presentiam […]. Mais le duo M S omet le deuxième aspect qui suit : « Secundo modo, ut dicunt CRISOSTOMUS et BEDA, ‘in mundo’ : uisibiliter factus in mundo » [p. , l. -]. La leçon « aut » est donc erronée du point de vue de la logique de l’exposition albertienne. Ce qui est opposé est, en effet, le mode de présence par essence, puissance et présence depuis le début de la création, d’un côté, et, de l’autre, le mode par lequel le Verbe a été rendu visible dans le monde.
fuit] aut
MS
. ‘erat’] ‘et mundus’ add. T . dupliciter] enim add. Kc ; enim erat in mundo ; primo add. hlp . enim] om. GTchlp ; transp. post dupliciter Kl . fuit] aut MS . essentiam] et add. MS ; essentiam potentiam et presentiam] potentiam, praesentiam et essentiam chlp ; Consuetum est dici Deum esse in omnibus rebus per essentiam, potentiam et presentiam. Ad cuius euidentiam sciendum est quod per potentiam dicitur aliquis esse in omnibus que subduntur eius potentie, sicut rex dicitur esse in toto regno sibi subiecto per suam potentiam, non tamen est ibi per presentiam neque per essentiam. Per presentiam uero dicitur esse in omnibus que sunt in conspectu eius, sicut rex dicitur per presentiam esse in domo sua. Per essentiam uero dicitur esse in illis rebus in quibus est sua substantia, sicut rex est in uno loco determinato. Deus ergo erat in mundo per potentiam quia omnia potestati eius subduntur. Ps. [, -] : ‘Si ascendero in celum’ etc. usque ‘dexteram tuam’. Per presentiam uero quia omnia que sunt in mundo nuda et aperta sunt oculis eius, ut dicitur Hebr. iv[, ]. Per essentiam autem quia essentia eius intima est cuilibet rei. Oportet enim de necessitate omne agens in quantum agit immediate coniungi suo effectui, cum mouens et motum oporteat esse simil. Deus autem est creator et conseruator omnium secundum esse uniuscuiusque rei. Vnde, cum esse rei sit intimum in qualibet re, manifestum est quod Deus per suam essentiam per quam omnia creat sit in omnibus rebus. add. inter columnas T . ut dicunt] ut dicunt add. (ditt.) E . et] om. M . ‘mundo’] ‘erat’ add. chl . uisibiliter] uisibilis DE ; idest praem. chlp . factus] erat add. DE . in mundo] om. c
CCCXVI
A PPENDICES
Variante : La leçon « timent », au lieu de « timet », ne permet pas d’obtenir une syntaxe acceptable avec un antécédent du relatif sujet au singulier et un verbe de la proposition relative au pluriel : [p. , l. ] […] in omni gente qui timet Deum. [p. , l. ] […] en toute nation, celui qui craint Dieu.
timet] timent
MSp ; quicumque T
Variante : La leçon « efficitur » de M S, au lieu de « efficimur », ne permet pas d’obtenir une syntaxe acceptable. L’erreur de M S est de faire de « opus diuinum » le sujet du verbe « efficitur », ce qui ne permet pas de construire « facientes ». T a manifestement écrit, d’abord, « efficit- » qu’il a transformé en « efficim- » surmonté de l’abréviation « -ur ». [p. , l. -] […] le troisième est que nous sommes mus vers l’œuvre bonne et le mérite par lequel nous sommes rendus agents de l’œuvre divine. [p. , l. -] […] tertium est quod mouemur ad opus bonum et meritum per quod efficimur opus diuinum facientes. Tp.c. a pu corriger spontanément la leçon « efficitur » avec laquelle il semble, d’abord, avoir hésité, soit qu’il s’agisse d’une hésitation indépendante de M soit que la forme « efficitur » se soit trouvée dans l’hyparchétype commun de T et de M.
efficimur] efficitur
. ‘timet’] timent MSp ; quicumque T . ‘Deum’] Dominum ST . quod] quo S . efficimur] efficiamur E ; efficitur MS
MS ; efficiamur E
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXVII
Variante : La leçon « assumptionis carnis », au lieu de « assumptio carnis », ne permet pas d’obtenir une syntaxe acceptable. Le génitif n’est le complément d’aucun nom : [p. , l. -] Aucune de ces n’est dite de façon adéquate, parce que, par la première, l’assomption de la chair n’est pas impliquée par la vertu de l’expression, mais seulement l’existence de la chair et la prédication essentielle unies. [p. , l. -] Nullum illorum conuenienter dicitur, quia per primum non importatur assumptio carnis per uirtutem locutionis, sed tantum existentia carnis et essentialis predicatio unite. Des trois leçons proposées, seule celle de M S, « assumptionis », est erronée, parce qu’elle n’offre par une syntaxe acceptable. Celle de T, « assumptione », peut présenter un sens et une syntaxe acceptables, bien que cette leçon suppose une anacoluthe avec la proposition introduite par « sed tantum », qui comporte des substantifs au nominatif : T : […] par la première, n’est pas introduit par l’assomption de la chair. La leçon de D E K G Kl donne non seulement un sens acceptable, mais aussi une symétrie syntaxique. La voici, replacée dans son contexte : [p. , l. -] Mais alors, de nouveau, il est demandé pourquoi il ne dit pas : Le Verbe est chair ou bien le Verbe est uni à la chair ou bien le Verbe est uni dans la chair. Réponse. Aucune de ces n’est dite de façon adéquate, parce que, par la première, l’assomption de la chair n’est pas impliquée par la vertu de l’expression, mais seulement l’existence de la chair et la prédication essentielle unies.
. illorum] eorum Dchlp ; horum KlM . assumptio] assumptionis MS ; assumptione T . tantum] tamen Kl . unite] carnis de Verbo DEchlp ; om. (lac.) K
CCCXVIII
A PPENDICES
[p. , l. -] Sed tunc iterum queritur quare non dicit : Verbum est caro uel Verbum est unitum carni uel Verbum est unitum in carnem. Responsio. Nullum illorum conuenienter dicitur, quia per primum non importatur assumptio carnis per uirtutem locutionis, sed tantum existentia carnis et essentialis predicatio unite.
assumptio] assumptionis
MS ; assumptione T
Variante : La leçon « quod », au lieu de « quem », est erronée, parce qu’elle ne permet pas l’accord avec l’antécédent masculin singulier « hic » dans le verset Jn , : [p. , l. ] D E K G Kl T : ‘Celui-ci était celui dont j’ai dit.’ M S : Cela était ce que j’ai dit. [p. , l. -] ‘Hic erat quem dixi.’
quem] quod
MS
Variante : Le saut du même au même de « ut est. Vnde nec ipse Moyses uidit Deum » ne permet pas de rendre intelligible la référence à celui par qui la Loi a été donnée, puisqu’il manque l’évocation de Moïse et du récit en figures de tout ce qu’il a vu : M S : […] ‘nul’ dans la chair ‘n’a vu Dieu’, bien que, par lui, la Loi ait été donnée, de même qu’il a dit ensuite tout ce qu’il a vu en type […]. [p. , l. -] D E K G Kl T : ‘Car ceci est la vie éternelle’, qui n’est pas pleinement dans cette vie, parce que ‘nul’, dans la . Sed] Item add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. T ; Sed tunc iterum queritur quare] quia S . est unitum] inv. DE . est unitum] mutatum est DE ; est mutatum Kchlp ; est add. M . illorum] eorum Dchlp ; horum KlM . assumptio] assumptionis MS ; assumptione T . tantum] tamen Kl . unite] carnis de Verbo DEchlp ; om. (lac.) K . hic] hoc MS . quem] quod MS
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXIX
chair, ‘n’a vu Dieu’, tel qu’il est. De ce fait, pas même Moïse n’a vu Dieu (tel qu’il est. De ce fait, pas même Moïse n’a vu Dieu] om. M S), bien que ce soit par lui qu’ait été donnée la Loi, comme lui-même a dit à Dieu, après que tout eut été vu en type […]. [p. , l. -] ‘Hoc enim est uita eterna’, que in hac uita non plene est, quia ‘nemo’ in carne ‘uidit’ ‘Deum’ ut est. Vnde nec ipse Moyses uidit Deum, quamuis per eum sit data Lex, sicut ipse, post omnia uisa in typo, Deo dixit […].
ut est. Vnde nec ipse Moyses uidit MS Deum] om. (hom.)
. Les leçons erronées de K M S Variante : La leçon « hic » n’offre pas un sens acceptable, qu’elle soit entendue au nominatif masculin (« celui-ci donc, comme dit Chrysostome, entend par l’article ») ou comme adverbe de lieu (« ici donc, comme dit Chrysostome, il entend par l’article »), parce qu’il manque un complément d’objet direct pour la correction syntaxique. [p. , l. -] Voilà donc, comme dit Chrysostome, ce qu’il entend par l’article. [p. , l. -] Hoc ergo, ut dicit CRISOSTOMUS, intendit per articulum.
hoc] hic
KMS
. hoc] hec DEGchlp . non plene] inv. T . uidit] transp. post nemo DEKchlp . ut est. Vnde nec ipse Moyses uidit Deum] om. (hom.) MS . sit data] inv. DEGKchlp . typo] tipo ES . Deo] Dei DEGKchlp . hoc] hic KMS
CCCXX
A PPENDICES
. Les leçons erronées de E S Variante : La leçon « mundam », au lieu de « mundani », est inacceptable. Cet adjectif ne se rapporte à aucun nom féminin singulier à l’accusatif : [p. , l. -] Or sont dits ici ‘monde’ ceux qui sont du monde par zèle et amour qui habitent le monde inférieur. [p. , l. -] ‘Mundus’ autem hic dicitur mundani per studium et amorem, mundum inferiorem inhabitantes.
mundani] mundam
ES
F. Autour des conjonctions entre D E K G et M S, d’un côté, et de Kl et T, de l’autre . Les leçons erronées de Kl T Variante : Elle est aisément explicable paléographiquement : elle n’engage qu’un signe (« fide » / « fidei »). Cependant, la leçon de Kl T (« fide ») rend la construction et le sens difficiles, puisque les deux « et » ne coordonnent plus des substantifs de même cas (« gratie et fide »). L’ablatif « fide » devrait être alors coordonné avec « luce ». Cette coordination entraîne une difficulté concernant le génitif « cognitionis diuine ». Serait-il, en ce cas, un complément du nom « fide » et le « et » qui l’introduit un adverbe ? Ce serait le sens qui deviendrait, avec une telle solution, incertain. « La foi de la connaissance divine aussi » ne produit pas, en effet, un sens acceptable. Du point de vue rhétorique, enfin, les trois substantifs au génitif de la protase sont balancés par les trois substantifs au nominatif de l’apodose (« tenebrosi et infideles et excecati »). Il s’agit donc manifestement d’une erreur de Kl T corrigée par D E K G M S.
. hic] etc. hoc G ; om. S ; hic dicitur] inv. DEKchlp . dicitur] dicuntur chlp . mundani] mundam ES . inhabitantes] inhabitantea p . excecati] execati DE ; excicati T
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXXI
[p. , l. -] D E K G M S : Or, si cela est intelligé au sujet de la lumière de grâce et de foi et de connaissance divine, alors sont dits ‘ténèbres’ les ténébreux, les infidèles et les aveugles qui n’ont pas reçu la foi du Christ […]. T : Si cela est intelligé au sujet de la lumière de grâce et au sujet de la foi même de la connaissance divine, alors sont dits ‘ténèbres’ les ténébreux, les infidèles et les aveuglés qui n’ont pas reçu la foi du Christ […]. [p. , l. -] Si autem intelligitur de luce gratie et fidei et cognitionis diuine, tunc ‘tenebre’ dicuntur tenebrosi et infideles et excecati qui Christi fidem non receperunt […].
fidei] fide
KlT ; fidem Ma.c. ; fidei corr. in marg. Mp.c.
Variante : La leçon « ecce ea », en supposant que Kl forme mal la lettre « e », au lieu de « exceca », reposant sur une proximité graphique entre les deux manuscrits, ne donne pas un sens satisfaisant et est infidèle au verset, tel qu’il est cité et commenté dans le Super Isaiam 1010. [p. , l. -] IS. VI : ‘Exceca cor populi huius, ne forte uideant oculis’. [p. , l. -] Is. : ‘Aveugle le coeur de ce peuple, afin qu’éventuellement il ne voie pas de ses yeux’.
ex ceca] ecce ea
T ; ecce ca Kl
. fidei] fide KlT ; fidem Ma.c. ; fidei corr. in marg. Mp.c. . excecati] execati DE ; excicati T . ALBERTUS MAGNUS, Super Isaiam, ed. F. Siepmann, Ed. Colon. XIX, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. & - : ‘. Excaeca cor populi huius’ ; ‘Excaeca cor populi huius, scilicet increduli, qui nolunt scire te’. . ‘ex ceca’] ecce ca Kl ; ecce ea T . ‘huius’] ‘et oculos eius claude’ c ; ‘et aures eius aggrava et oculos eius claude’ add. hl . ‘uideant’] ‘uideat’ hl
CCCXXII
A PPENDICES
Variante : L’omission de « est » dans l’expression « hoc est » constitue une leçon erronée, parce qu’elle est insuffisante pour signifier « c’est-à-dire » et n’offre pas de sens alternatif acceptable. [p. , l. -] Vnde IS. LXIII : ‘Redite’, redite, ‘preuaricatores, ad cor’, hoc est ad superiora cordis. [p. , l. -] De ce fait, en Is. : ‘Revenez’, revenez, ‘prévaricateurs, vers le cœur !’, c’est-à-dire vers le plus haut du cœur.
est] om.
KlT
Variante : L’addition de « in » devant « Christotocos » n’offre ni une construction grammaticale ni un sens acceptables : « statuit quod non in Christothocos, sed theothocos ». [p. , l. -] De ce fait, la Glose : « Le Christ homme fut plein de grâce, parce que, quoique sans aucun mérite précédent, c’est du fait qu’il a été conçu, que la déité fut en lui, l’emplissant de toute plénitude surabondante en tous les saints. De ce fait aussi, sa mère n’est pas seulement dite mère de l’homme, mais mère de Dieu ». De ce fait, le synode de Nicée a également statué qu’elle ne serait pas dite Christotocos, mais theotocos. [p. , l. -] Vnde GLOSSA : « Homo Christus plenus gratia fuit, quia, nullis precedentibus meritis, ex quo conceptus est, fuit deitas in eo, implens eum omni plenitudine . Is. lxiii] Is. M ; Is. KlS ; Ysa. chl . ‘redite’] om. Dp.c.Mhlp . est] om. KlT . Recte : Is. , . . Glossa interl. super Ioh , : « ‘plenum’ : scilicet quod verbum caro factus est quia ipse premissus ei testatur idipsum, scilicet certitudinem humanitatis et eternitatem divinitatis. ‘Gratie’: scilicet Christo. ‘Et veritatis’ : aperte non obscure ut lex. » Glossa marg. super Ioh , : « ‘Plenum gratia’ : Homo Christus plenus fuit gratia quia nullis precedentibus meritis ex quo conceptus est fuit deitas in eo implens hominem illum omni plenitudine: redundante in omnes sanctos. » Cf. ALBERTUS MAGNUS, Super Isaiam, cap. , , Ed. Colon. XIX, p. , l. - : « Ioh. , : ‘Plenum gratiae et veritatis’ gratiae quidem in actione virtutis, veritatis autem in contemplatione luminis. » . homo] hoc M . meritis] suis praem. cp ; transp. ante precedentibus h . conceptus] acceptus S
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXXIII
redundante in omnes sanctos. Vnde et mater sua non dicitur tantum mater hominis, sed mater Dei ». Vnde et Nicena synodus statuit quod non Christothocos, sed theothocos diceretur.
non] in add.
KlT
La variante (« illuminatione » / « illuminationem ») ne repose que sur un tilde. Elle est, par conséquent, aisément explicable paléographiquement. Elle correspond à une cascade de variantes dans une succession de quatre substantifs dépendant de la préposition « in » où l’usage des manuscrits varie selon l’ablatif et l’accusatif. M a deux accusatifs, dans le premier balancement (comme D E) et deux ablatifs dans le second ; les manuscrits Kl T n’auraient, alors, que des ablatifs (comme K S) avec une erreur sur le dernier accusatif qui rompt la symétrie, sans que cela ne soit exigé par le sens. Même si D et M ont également deux fois l’accusatif et deux fois l’ablatif, ils diffèrent, dans la mesure où M a « conformatione » (comme S) là où D écrit : « reformatione ». D : « remissionem », « rectitudinem », « reformatione », « illuminatione ». E : « remissionem », « rectitudinem », « reformationem », « illuminatione ». M : « remissionem », « rectitudinem », « conformatione », « illluminatione ». K : « remissione », « rectitudine », « reformatione », « illuminatione ». S : « remissione », « rectitudine », « conformatione », « illuminatione ». Kl T : « remissione », « rectitudine », « conformatione », « illuminationem ».
. redundante] redundanti MST . sanctos] suos DEGKSchlp . hominis] Ihesu chlp . et] om. D . Nicena] Nycena E . non] in add. KlT
CCCXXIV
A PPENDICES
Les leçons inacceptables sont, pour des raisons grammaticales, celles de E, d’un côté, et Kl T, de l’autre. L’alternance entre accusatif et ablatif, si elle est possible, ne semble pas justifiée par une nuance de sens. Cependant, les leçons de D et M sont compossibles. [p. , l. -] […] ou bien la grâce dans la rémission des péchés et la vérité dans la rectitude des volontés, parce que « la vérité est la rectitude perceptible par le seul esprit », comme dit Anselme ; ou bien la grâce dans la conformation de l’affect par la vertu et la vérité dans l’illumination de l’intellect par la vérité […]. [p. , l. -] […] uel gratiam in remissione peccatorum et ueritatem in rectitudine uoluntatum, quia « ueritas est rectitudo sola mente perceptibilis », ut dicit ANSELMUS ; uel gratiam in conformatione affectus per uirtutem et ueritatem in illuminatione intellectus per ueritatem […].
illuminatione] illuminationem
KlT
Variante : Sans « Deum », la proposition conditionnelle n’offre pas un sens acceptable, parce qu’elle est trop concise et que le pronom « ipsum » de la proposition principale n’a plus alors de référent déterminé. En outre, il s’écarte de la citation de Denys. M et S effectuent, . remissione] remissionem DEM . et] om. E . rectitudine] rectitudinem DEM . uoluntatum] uoluntatis S . mente] manente E . Anselmus] Augustinus DEGKKlSchlp . conformatione] reformatione DKchlp ; reformationem E . in] et Kl . illuminatione] illuminationem KlT . Cf. DIONYSIUS AREOPAGITA, Epistula , transl. Sarr., ed. G. Heil et A. M. Ritter, Corpus Dionysiacum II, PTS LXVII, Walter de Gruyter, Berlin und Boston, . überarbeitete Auflage, , p. , l. -p. , l. ; Recueil donnant l’ensemble des traductions latines des ouvrages attribués au Denys de l’Aréopage, tome , éd. Ph. Chevallier, Desclée de Brouwer et Cie, Bruges, [Dionysiaca I], p. -. Cf. ALBERTUS MAGNUS, Super Dionysii epistula , ed. P. Simon, Ed. Colon. XXXVII/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. ; p. , l. -p. , l. : « si aliquis videns deum intellexerit, quod vidit, non ipsum, scilicet deum, vidit, sed aliquid eorum, idest de numero eorum, quae sunt eius idest quae sunt ab ipso, quae existunt et cognoscuntur » ; ALBERTUS MAGNUS, De resurrectione, ed. W. Kübel, Ed. Colon. XXVI, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. - : « Item, Dionysius in i epistula ad Gaium monachum : “Si aliquis videns deum intellexit, quod vidit, non ipsum vidit, sed aliquid eorum quae sunt eius, quae existunt et cognoscuntur”. » ; ALBERTUS MAGNUS, Super Matth., cap. , , Ed. Colon. XXI/, p. , l. - : « Et Dionysius ad Gaium monachum : Qui dicit se vidisse
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXXV
pour leur part, une omission plus ample que celle de Kl T, celle de toute la première protase : « si quis uidit Deum ». S’agit-il d’une correction de M S par rapport à ce qui leur est apparu comme une leçon erronée : « si quis uidit » ou par rapport à un lieu difficile dans l’archétype ? [p. , l. -] Denys Au moine Gaius : Si quelqu’un a vu Dieu, s’il a connu ce qu’il a vu, il n’a pas vu < Dieu> luimême, mais quelque chose de ce qui est autour de lui. [p. , l. -] DYONISIUS AD GAIUM MONACHUM : Si quis uidit Deum, si cognouit quod uidit, non ipsum uidit, sed aliquid eorum que sunt circa ipsum.
deum] om.
KlT
En renfort La variante n’est pas en elle-même absolument impossible. Cependant, elle vient en renfort des leçons erronées de Kl T, dans la mesure où elle est la seule forme d’adjectif ordinal au féminin dans une énumération : « primo, secundo, tertio, quarto ». La genèse de l’erreur peut s’expliquer soit par l’attraction du féminin qui précède : « in prima harum », soit par une simple confusion d’abréviation de finale (« primo » / « prima »). S’il ne s’agissait pas d’une erreur, le sens serait : « la première, par la nature, en deuxième lieu, par la fonction, en troisième lieu, par l’autorité de celui qui envoie et, en quatrième lieu, par le nom et par la signification du nom ». [p. , l. -] Dans la première de celles-ci, est mis en valeur le témoin par quatre qui le rendent omni exceptione deum, si cognovit, quod vidit, non ipsum vidit, quia si ipsum vidisset, quid est, vidisset et comprehendisset, sed vidit aliquid eorum quae sunt sub ipso, hoc est aliquid infiniti pelagi substantiae eius. » ; ALBERTUS MAGNUS, Summa de creaturis, pars I : De IV coaequaevis, q. , art. , qla. , ed. S. C. A. Borgnet, Ed. Paris. XXXIV, Vivès, Parisiis, , p. b ; ALBERTUS MAGNUS, Quaestio , art. , § , ed. A. Fries, W. Kübel et H. Anzulewicz, Ed. Colon. XXV/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. - ; ALBERTUS MAGNUS, Quaestio de raptu art. , § , Ed. Colon. XXV/, p. , l. -. . Dieu] om. KlT . Dyonisius] Dionysius S ; in epistula add. E . Gaium] Gayum Ec . si quis uidit Deum] om. MS . Deum] om. KlT . uidit] uidet E
CCCXXVI
A PPENDICES
maiorem : en premier lieu, par la nature ; en deuxième lieu, par la fonction ; en troisième lieu, par l’autorité de celui qui envoie ; en quatrième lieu, par le nom et la signification du nom. [p. , l. -] In prima harum, commendatur testis a quatuor que eum omni exceptione faciunt maiorem. Primo quidem, a natura ; secundo, ab officio ; tertio, ab auctoritate mittentis ; quarto, a nomine et a nominis significatione.
primo] prima
KlT
La variante (« suadente » / « persuadente ») porte sur un signe « per ». La leçon de Kl T (« suadente ») n’est pas strictement impossible, mais elle donne un sens assez inadéquat : le rhéteur ne conseille pas, il persuade. Elle peut donc être comptée au nombre des leçons qui viennent en renfort des leçons erronées de Kl T. [p. , l. -] […] de rethore non semper persuadente […]. [p. , l. -] […] de l’orateur qui ne persuade pas toujours […].
persuadente] suadente
KlT
. Leçon erronée de Kl T S Variante : La leçon de Kl T S, « qui », n’est pas acceptable. Il n’y a pas d’antécédent possible au masculin. [p. , l. -p. , l. ] Or la privation n’est rien en elle-même. Mais elle laisse une difformité dans le substrat, comme la cécité, qui n’est pas davantage quelque chose dans l’œil que dans la . eum] ab add. M . exceptione] acceptione Da.c.EG ; exceptione Dp.c. . faciunt maiorem] inv. E . primo] prima KlT . secundo] secunda K . mittentis] committentis D . nomine] nominis G . a] om. DE . nominis] nomine G . persuadente] suadente KlT
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXXVII
pierre, comme dit Anselme, bien qu’elle laisse une difformité dans l’œil, qu’elle ne laisse pas dans la pierre, parce que la pierre n’est pas susceptible de cet habitus, qui est le contraire de la cécité. [p. , l. -p. , l. ] Priuatio autem in se nichil est, sed deformitatem relinquit in subiecto, sicut cecitas, que non magis aliquid est in oculo quam in lapide, sicut dicit ANSELMUS, quamuis deformitatem relinquat in oculo quam non relinquit in lapide, quia lapis habitus illius, qui cecitatis contrarius est, non est susceptibilis.
que] qui
KlST
. Leçon erronée de G Kl T Variante : La leçon de G Kl T, « notionalem », au lieu de « notionale », accorde, de manière grammaticalement erronée, un accusatif neutre (« uerbum ») avec un accusatif masculin ou féminin (« notionalem »). La leçon du duo D E (« notiale ») ne donne pas un sens acceptable. Cf. « Les leçons erronées de D E » en A.., p. CCLII. [p. , l. -] De ce fait, est résolue la question qui pourrait advenir, à savoir, puisque ‘Dieu’ est substantif et qu’il désigne l’essence, en vertu de quoi est-il conduit ici à tenir lieu de la personne ? Cela advient, en effet, par la préposition notionnelle, comme quand il est dit : Dieu à partir de Dieu, ou Dieu engendre Dieu, parce que cela advient tantôt par le verbe notionnel et tantôt par la préposition qui appartient à la notion, . priuatio] est add. Kl ; priuatio add. in marg. ext. Kl . autem] om. T . se] quidem add. N . nichil] transp. post autem DE . que] qui KlST . aliquid] om. Kl ; transp. post oculo M ; aliquid est] inv. E . in lapide, sicut dicit Augustinus, quamuis deformitatem relinquat in oculo quam] om. (hom.) KlS . Anselmus scripsi cum N] Augustinus DEGKKlMSTchlp . relinquat] relinquit chlp . quia] eo quod N . qui] quia Ma.c.S ; corr. Mp.c. . cecitatis] cecitati DEGKMNSchlp . contrarius] communis Ma.c. ; corr. in marg. Mp.c.
CCCXXVIII
A PPENDICES
en vertu de la transition et de la diversité que désigne la préposition. [p. , l. -] Vnde soluitur questio que fieri posset, quod, cum ‘Deus’ sit substantiuum et essentiam designet, uirtute cuius hic trahatur ad standum pro persona. Hoc enim fit per prepositionem notionalem, sicut cum dicitur : Deus de Deo, uel Deus generat Deum, quia fit per uerbum notionale aliquando et aliquando per prepositionem ad notionem pertinentem uirtute transitionis et diuersitatis quam designat prepositio.
notionale] notionalem
GKlT ; notiale DE
. Leçons erronées de D E K G, de M, de S Variante : Elle correspond à un lieu à variantes multiples dans lequel les manuscrits Kl T donnent une leçon qui est plus simple que les autres manuscrits et qui est la seule acceptable. Elle engage plusieurs signes : l’omission de l’abréviation de « quasi » (par rapport à la leçon de D E K G), de celle de « quia » et de celle de « quod » par rapport à la leçon de M ou de celle de « quia » et de celle de « quasi » par rapport à la leçon de S. S apparaît ici plus proche de la leçon de M, qui engage également trois signes, que de celle de D E K G qui implique, pour sa part, deux signes. Cependant, S pourrait avoir également une double leçon : celle de D E K G et celle de M. Nous n’avons pas pu littéralement retrouver dans la Glose le passage correspondant au texte albertien. . vnde] Questio add. in marg. NT . que] quod M . posset] possunt Kl . ‘deus’ sit] inv. N . substantiuum] substantiam Kl . hic] hoc G . notionalem] notitialem DE . quia] hoc DE . notionale] notiale DE ; notionalem GKlT . aliquando] om. Ta.c. ; transp. post fit Tp.c. . notionem] notionalem Ta.c. ; corr. Tp.c. . Cf. Glossa marg. super Ioh. , ad sensum : « ‘Et uerbum’ : Quod superius erat inferius descendit. Quid mirum si quod erat inferius in id quod superius est ascendit. Nec mirum si homines nascuntur ex deo quia deus ex homine est natus. »
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXXIX
D E K G : si quasi M : quia quod si (graphiquement, M a : quia + q avec un trait en bas sur le jambage + si). S : quia quasi si (graphiquement S a : quia+q.+si). Kl T : si Ces leçons donnent les sens suivants. Seule la leçon de Kl T est syntaxiquement acceptable. Nous traduisons l’ensemble du passage pour la leçon de Kl T, puis seulement la phrase concernée pour les leçons des autres manuscrits. [p. , l. -] Kl T : Et, de nouveau, une autre Glose : ‘Le Verbe s’est fait chair’. Si Dieu s’est fait homme, l’on doit croire que l’homme devient Dieu. Et, si Dieu fait homme vient dans le monde, l’homme fait Dieu s’élève aussi dans le ciel. D E K G : […] comme si Dieu s’est fait homme, l’on doit croire que l’homme devienne Dieu. M : […] parce que que si Dieu s’est fait homme, l’on doit croire que l’homme devienne Dieu. S : […] parce que comme si si Dieu s’est fait homme, l’on doit croire que l’homme devienne Dieu. [p. , l. -] Et iterum alia GLOSSA : ‘Verbum caro factum est’. Si Deus est homo factus, credi debet quod homo fiat Deus. Et, si Deus homo factus uenit in mundum, et homo factus Deus ascendit in celum.
si] quasi praem.
DEGK ; quia quod si M ; quia quasi praem. S ; diceret add. chlp
. si] quasi praem. DEGK ; quia quod si M ; quia quasi praem. S ; diceret add. chlp . homo factus] inv. E . credi debet quod homo fiat Deus. Et si Deus homo factus] om. S . debet] debeat DE . mundum] mundo E . factus] facto E
CCCXXX
A PPENDICES
. Leçons erronées de D E M et de K G Variante : Elle correspond à un lieu à variantes multiples dans lequel les manuscrits se répartissent de la manière suivante : D E M / K G / N Kl T. Seule la leçon de N Kl T est acceptable. La leçon de D E M, « reducibilis omnino et penitus nichil », ainsi que, d’une autre manière, la leçon de K G, « reducibilis et omnino et penitus nihil », ne permettent pas de relier « reducibilis » à « nichil » et n’offrent, par conséquent, ni une syntaxe ni un sens acceptables. Ce qui est vraisemblablement une suppression de « in » par D E M et sa transformation en « et » par K G procède vraisemblablement d’une tentative de clarification grammaticale pour une expression maladroite qui sépare, par un double adverbe, la préposition « in » et ce qui en dépend, « nichil » « reducibilis in omnino et penitus nichil ». Mais, en ne touchant que les adverbes, ces deux leçons ne permettent pas de relier « reducibilis » à « nichil » et n’offrent, par conséquent, ni une syntaxe ni un sens acceptables. [p. , l. -] Kl N T : C’est pourquoi aussi la privation, par ceci qu’elle laisse le substrat privé, n’est pas reconductible à ce qui est purement et simplement rien. [p. , l. -] Et ideo priuatio, per hoc quod relinquit priuatum subiectum, non est reducibilis in omnino et penitus nichil.
in] om.
DEM ; et GK
. Leçon erronée de D E M S Variante : Le saut du même au même effectué par D E M S offre un sens inacceptable qui est infidèle à la citation d’Augustin et rompt . relinquit] relinquitur Kl . priuatum] priuant N . reducibilis] dicibilis D ; ducibilis E . in] om. DEM ; et GK . omnino] non ens chlp . nichil] est add. G . AUGUSTINUS HIPPONENSIS, De trin., lib. , cap. , CCSL LA, p. , l. -, l. : « Ita enim uerbum nostrum uox quodam modo corporis fit assumendo eam in qua manifestetur
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXXXI
la logique de la double comparaison à laquelle il manque la proposition principale de la première partie : « sic Verbum Dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum » (cf. latin infra après la leçon de M S). L’omission de « non » devant « mutatur » par D ajoute à l’inintelligibilité de la comparaison entre notre verbe changé en voix, d’un côté, et le Verbe de Dieu qui n’est pas changé en chair. D : De ce fait, Augustin dans le quinzième livre De la Trinité : « De même que notre verbe devient d’une certaine manière la voix du corps, en assumant celle dans lequel il est lui aussi manifesté aux sens des hommes, [de même le Verbe de Dieu s’est fait chair en assumant celle dans laquelle lui aussi est manifesté aux sens des hommes] om. D] et de même que notre verbe devient voix et est changé en voix, de même le Verbe de Dieu s’est fait chair » sans avoir été changé en chair. A fortiori, la leçon de E qui omet le second membre de la proposition principale de la deuxième partie (« nec fuit mutatum in carnem ») rétablit la comparaison entre notre verbe changé en voix et le Verbe de Dieu changé en chair au prix d’un contresens sur l’intention d’Augustin et sur le sens de la démonstration albertienne. E : De ce fait, Augustin dans le quinzième livre De la Trinité : « De même que notre verbe devient d’une certaine manière la voix du corps, en assumant celle dans lequel il est lui aussi manifesté aux sens des hommes, [de même le Verbe de Dieu s’est fait chair en assumant celle dans laquelle lui aussi est manifesté aux sens des hommes] om. E] ; et de même que notre verbe devient voix et est changé en voix, de même le Verbe de Dieu s’est fait chair ». Cependant, parce que la leçon de M S ajoute à son omission la leçon « sic » au lieu de « fit » qui fait de la proposition circonstancielle comparative une proposition nominale, elle en rend la syntaxe composée de
sensibus hominum sicut ‘uerbum’ dei ‘caro factum est’ assumendo eam in qua et ipsum manifestaretur sensibus hominum. Et sicut uerbum nostrum fit uox nec mutatur in uocem, ita ‘uerbum’ dei caro quidem ‘factum est’, sed absit ut mutaretur in carnem ». . in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum] om. G . ipsum] ipsam Kl . qua] quo et ipsum E
CCCXXXII
A PPENDICES
deux protases et d’une apodose ainsi que le sens, certes, maladroits, mais acceptables. M S : De ce fait, Augustin dans le quinzième livre De la Trinité : « De même que notre verbe, d’une certaine manière la voix du corps, en assumant ainsi celle dans laquelle il est manifesté aux sens des hommes, [de même le Verbe de Dieu s’est fait chair en assumant celle dans laquelle lui aussi est manifesté aux sens des hommes] om. MS] ; et de même que notre verbe devient voix et n’est pas changé en voix, ainsi le Verbe de Dieu s’est fait chair » sans avoir été changé en chair. Voici la leçon du texte constitué : [p. , l. -] De ce fait, Augustin dans le quinzième livre De la Trinité : « De même que notre verbe devient d’une certaine manière la voix du corps, en assumant celle dans laquelle il est manifesté aux sens des hommes, de même le Verbe de Dieu s’est fait chair en assumant celle dans laquelle lui aussi est manifesté aux sens des hommes (de même le Verbe de Dieu s’est fait chair en assumant celle dans laquelle lui aussi est manifesté aux sens des hommes] om. D E M S) ; et de même que notre verbe devient voix sans être changé en voix, de même le Verbe de Dieu s’est fait chair » sans avoir été changé en chair. [p. , l. -] Vnde AUGUSTINUS in libro DE TRINITATE XV : « Sicut uerbum nostrum quodammodo uox corporis fit eam assumendo in qua manifestatur sensibus hominum, sic Verbum Dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum ; et sicut uerbum nostrum fit uox, et non mutatur in uocem, ita Verbum Dei caro factum est », nec fuit mutatum in carnem. . quinzième] troisième M . xv] iii M . fit] sic MS . qua] quo et ipsum DE . sic Verbum Dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum] om. (hom.) DEMSl . in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum] om. G . ipsum] ipsam Kl . non] om. DEK . nec fuit mutatum in carnem. Hoc est ergo quod dicit : ‘Verbum caro factum est’] om. (hom.) E . carnem] carne lp
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DES LEÇONS ERRONÉES
sic uerbum dei caro factum est assumendo eam in qua et ipsum manifestatur sensibus hominum] om. (hom.)
CCCXXXIII
DEMSl
. Leçon erronée de D E M Variante : Si les abréviations de « aucto’ibus » de D E et « aucto+bus suscrit » de M se lisent « auctoribus », au lieu de « auctoritatibus (Kl : « auc+a suscrit » ; T : « auctori+bus suscrit »), alors la leçon de D E M n’est pas acceptable, parce qu’elle ne donne pas un sens satisfaisant : « les auteurs des Grecs ». [p. , l. -] Et elle est plus vraie que toutes, parce qu’ainsi est exclue l’erreur de ceux qui disent que le Fils est une créature et parce que la foi est construite à partir des autorités des Grecs qui posaient de telles formes dans l’esprit divin […]. [p. , l. -] Et est uerior omnibus, quia sic excluditur error dicentium Filium esse creaturam, et construitur fides ex AUCTORITATIBUS GRECORUM qui tales formas in mente diuina ponebant […].
auctoritatibus] auctoribus
DEM
G. Autour des conjonctions entre D E K G et T, d’un côté, et Kl et M S, de l’autre . Les leçons erronées de Kl M S Variante : La leçon de Kl M S, « a-gnosco », au lieu de « co-gnosco », n’est pas acceptable du point de vue du sens : « […] selon qu’il est la raison de la connaissance de tout, dans laquelle est connu tout ce qui est reconnu [au lieu de : « tout ce qui est connu] ». [p. , l. -p. , l. ] D E K G N T : Or, puisqu’il y a deux en lui – à savoir qu’il est la cause de chaque . auctoritatibus] auctoribus DEM . qui] quia DMS . diuina] posuerunt add. Kl
CCCXXXIV
A PPENDICES
par laquelle chacune est ce qu’elle est et par laquelle elle subsiste, et selon qu’il est la raison de la connaissance de tout, dans laquelle est connu tout ce qui est connu –, et chacun de ces deux appartient au Verbe de manière substantielle, pour que l’enseignement de Jean soit plus parfait, il décrit le Verbe par l’un et l’autre modes : par la première raison ici, par la seconde raison là : ‘La vie était la lumière des hommes’. [p. , l. -p. , l. ] Cum autem duo sint in ipso – scilicet quod est uniuscuiusque causa per quam sunt hoc quod sunt et subsistunt, et secundum quod ipsum est ratio cognitionis omnium in qua cognoscitur omne quod cognoscitur – et utrumque horum sit Verbo substantiale, ut perfectior sit doctrina Iohannis, utroque modo describit Verbum per rationem primam hic, per rationem secundam ibi : ‘Vita erat lux hominum’.
cognoscitur] agnoscitur
KlMS
Variante : La leçon « significandum » de Kl M S, au lieu de « sanctificandum » (G a, pour sa part, « sanctificandam »), n’offre pas un sens acceptable : « il procède dans la créature rationnelle pour la signifier », au lieu de : « pour la sanctifier ». [p. , l. -] Ici commence la seconde partie du livre, qui est au sujet de la manifestation du Verbe par les propriétés de la procession temporelle, par laquelle il procède dans la créature rationnelle pour la sanctifier. [p. , l. -] Hic incipit secunda pars libri, que est de manifestatione Verbi per proprietates processionis temporalis, . Jn , . . sint] sunt DEK . hoc] hec N . cognoscitur] agnoscitur MS . et] ut S . substantiale] substantiali G . Iohannis] Iohannes EGNSchlp . Verbum] transp. post primam M . rationem] autem add. N . uita] om. MS ; ibi v. praem. p . hominum] omnium S . pars] huius add. G
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXXXV
qua procedit in creaturam rationalem ad sanctificandum eam. Cela est confirmé par la phrase qui annonce cette partie, au début du commentaire, et dans laquelle aucun manuscrit n’hésite sur « sanctificandum » : [p. , l. -] La seconde, pour sa part, traite des propriétés du Verbe qui procède dans la créature rationnelle pour la sanctifier. [p. , l. -] Secunda autem est de proprietatibus Verbi in creaturam rationalem ad sanctificandum eam procedentis.
sanctificandum] significandum
KlMS ; sanctificandam G
Variante : La leçon de Kl M S (« qui ») est erronée, dans la mesure où elle ne permet pas de distinguer les deux termes de la différence proposée : Kl M S : Ici, il touche la distinction de celui qui témoigne par rapport à celui qui rend témoignage. Une trace de grattage apparaît dans le manuscrit T qui a manifestement corrigé une première leçon erronée en écrivant ensuite un « c » avec un « i » suscrit. Mais il n’est pas possible d’affirmer absolument que la leçon grattée soit identique à celle de Kl M S. [p. , l. -] D E K G T : Ici, il touche la distinction de celui qui rend témoignage et de celui à qui il rend témoignage. [p. , l. -] Hic tangit distinctionem testificantis ab eo cui fert testimonium.
. qua] quia D . sanctificandum] sanctificandam G ; significandum KlMS . autem] om. G . tangit] ponit DEKchlp . distinctionem] lux duplex add. in marg. sup. Kl . testificantis] testificationis Kl ; rectificantis MS . cui] qui KlMS ; cui Tp.c. . fert testimonium] inv. T
CCCXXXVI
A PPENDICES
cui] qui
KlMS ; cui Tp.c.
Variante : La leçon « alicuius » suivie par Kl M S, au lieu du datif « alicui », n’offre pas une syntaxe satisfaisante. Il n’y a aucun génitif auquel « alicuius creature » pourrait, en effet, être coordonné par « vel » dans la portion de la phrase qui précède : « Ne opificem Verbum coetaneum mundo existimes uel alicui creature ». En revanche, le datif « alicui creature » peut être coordonné à « mundo » : [p. , l. -] […] Pour que tu n’estimes pas le Verbe artisan contemporain du monde, ou d’une quelconque créature […]. [p. , l. -] […] Ne opificem Verbum coetaneum mundo existimes, uel alicui creature […].
alicui] alicuius
KlMS
. Leçons erronées de K G N Kl M S Variante : L’omission de « hoc » par D E T, dans l’expression « secundum [hoc] quod erat », entraîne une autre interprétation du texte, plus claire immédiatement. Ce n’est pas (leçon de K G N Kl M S) selon ce qui était et est en lui, que « ‘ce qui a été fait’, dans le temps, ‘en lui’ » ‘était vie’, mais (leçon de D E T) selon que cela était et est en lui, à moins d’entendre le « hoc » ajouté par la leçon K G N Kl M S comme : « selon le fait que cela était et est ‘en lui’ ». Cette dernière solution rendrait alors la leçon de K G N Kl M S possible, selon le sens, mais redondante grammaticalement. En outre, la leçon de K G N Kl M S prête à confusion : « hoc » renvoie-t-il au relatif initial « quod » (« ce qui a été fait ») ou bien est-il plutôt à comprendre comme « le fait que » qui va être développé par le relatif « quod » qui suit ? [p. , l. -] De ce fait, la Glose : « ‘Ce qui a été fait’, dans le temps », ‘en lui’, c’est-à-dire selon que cela était et est en lui, ‘était vie’, parce que « cela a toujours vécu et vit dans la raison de celui qui fait et est spirituel ». . alicui] alicuius KlMS . alicui] alicuius KlMS
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXXXVII
[p. , l. -] Vnde GLOSSA : « ‘Quod factum est’, in tempore », ‘in ipso’, hoc est secundum quod erat et est in ipso, ‘uita erat’, quia « in spiritualis factoris ratione semper uixit et uiuit ».
secundum] hoc add.
GKKlMNSchlp
. Les leçons erronées de N Kl M S Variante : Elle implique plusieurs signes dans le corps du mot et de la finale abrégée (« sub-intllig-it » / « sub-tili-ter »). Surtout, elle produit un non-sens et empêche de construire « procedit » qui ne saurait appartenir à la phrase suivante, parce qu’« autem » serait alors en troisième position dans la proposition qui commence par : « Quod autem requiescit super creatum ». Le contexte est le suivant : il s’agit de réfuter l’objection selon laquelle, puisque l’Esprit Saint procède, il est fabriqué. L’argument produit par Albert le Grand est que le fait qu’il procède n’entraîne pas nécessairement que l’Esprit Saint soit créé, puisque Dieu lui-même procède : [p. , l. -] Et cesse alors l’objection, puisque l’Esprit Saint n’a pas été fait, parce que, par le fait qu’il procède, il n’est pas prouvé qu’il soit fait, puisque Dieu lui-même procède et, cependant, il n’a pas été fait […]. [p. , l. -] Et tunc cessat obiectio, quia Spiritus Sanctus non est factus, quia per hoc quod procedit, non probatur esse factus, quia Deus ipse procedit, et tamen non est factus […]. . glossa] dicit add. DEGKNchlp . secundum] hoc add. GKKlMNSchlp . in] om. M . ipso] Verbo add. Kl . uiuit] uincit MS . creatum] creaturam Kchlp . cessat] cesset KKlMSp.c.Ta.c. . Sanctus] est Kl . quia] qui Kl . quia Deus ipse procedit et tamen non est factus] om. (hom.) DG . tamen] om. EKchlp
CCCXXXVIII
A PPENDICES
À l’appui de cet argument, le maître de Cologne fait appel à une interprétation symbolique du Ps. , . Il y est question de l’époux qui procède depuis sa couche nuptiale. Cette procession est comparée à la gloire du Seigneur qui procède depuis son lieu saint. La leçon rapportée par la conjonction des manuscrits D E K G T invite à entendre le sens littéral, ou l’exposition littérale, de ce verset avec subtilité, c’est-à-dire à en saisir le sens symbolique ou métaphorique, en le référant non plus à l’époux mais à Dieu. [p. , l. -] D E K G T : […] Ps. : ‘lui-même comme l’époux qui procède de sa couche nuptiale’, ce qui est intelligé symboliquement de Dieu ; Ez. : ‘Bénie est la gloire du Seigneur depuis son lieu saint’ et, selon l’exposition littérale, ou le sens , subtilement, il procède. [p. , l. -] D E K G T : PS. : ‘ipse tamquam sponsus procedens de thalamo suo’, quod de Deo simbolice intelligitur ; EZ. IX : ‘Benedicta gloria Domini de loco sancto suo’ et, secundum litteralem expositionem, siue sensum, subtiliter, procedit. En revanche, la leçon de N Kl M S produit un contresens, parce qu’elle pose que le sens littéral du verset « sous-entende » que l’Esprit Saint procède. Or le sens littéral ne « sous-entend » pas un autre sens que celui qu’il énonce, à savoir que l’époux procède. N Kl M S : Et secundum litteralem expositionem, siue sensum, subintelligitur procedit. […] Et est sous-entendu, selon l’exposition littérale, ou le sens : il procède. . Ps. , . . Recte : Ez. , (sancto] om. Vulg.). . Ps.] Psalmista D ; Ps. hl . ‘de thalamo suo’] etc. M . simbolice] symbolice DE . intelligitur] intelligatur E . ix] chl . ‘Domini’] Deo G . ‘sancto’] om. NTlp . expositionem siue] om. N . subtiliter] subintelligitur KlMNS . expositionem siue] om. N
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXXXIX
Que la visée d’Albert le Grand est, dans l’exposition de ce verset, de conduire son lecteur à entendre avec subtilité le sens littéral des Écritures est confirmé par la conclusion qu’il donne à cet argument : [p. , l. -] Cela est, en effet, dit de manière métaphorique de Dieu, et argumenter à partir de tels , s’agissant des problèmes, est un péché, comme enseigne Aristote, dans le deuxième des Topiques. [p. , l. -] Hec enim methaphorice de Deo dicuntur, et arguere ex talibus peccatum est in problematibus, sicut docet ARISTOTELES in II TOPICORUM.
subtiliter] subintelligitur
KlMNS
H. Autour des conjonctions entre D E K G, T et S, d’un côté, et Kl et M, de l’autre . Les leçons erronées de Kl M Variante : Elle marque un clivage clair entre la leçon de N T (« nudus ») et celle de Kl M (« nutus »), d’un côté, et, de l’autre, celle de D E K G S (« unicus »), bien que la leçon de D E diffère de celle de K G S par une inversion. Le passage de « nudus » ou « nutus », très proches du point de vue paléographique, à « unicus » n’est pas immédiatement explicable du point de vue paléographique. Il suppose une interprétation du texte. La leçon « nutus » de Kl M n’est pas acceptable du point de vue du sens. Les deux autres leçons, « nudus » et « unicus », sont compossibles. Il s’agit, pour Albert le Grand, d’établir entre le Verbe et l’intellect (nu ou unique) une relation telle que celle qui unit deux substances et deux personnes existant par soi. Dans ce cadre, la leçon de N T, « nudus », caractérise l’intellect en lui-même comme substance distincte du Verbe qu’il engendre. En revanche, la leçon de D E K G S, « unicus », . de] dicitur h . ex] de M . problematibus] probleumatibus GKlSc . in] libro add. p . Topicorum] Thopicorum Nc
CCCXL
A PPENDICES
apparaît moins bonne, dans la mesure où le propos n’est pas ici l’unicité de l’intellect, mais plutôt la caractérisation du Verbe comme substance personnelle susceptible de dire « je ». [p. , l. -] Elle ne dirait pas, en effet, ‘moi’, si le Verbe n’était une substance et une personne montrée à l’intellect, à laquelle se rapporterait l’intellect nu [et non : signe de volonté Kl M] comme à une chose qui existe par soi. [p. , l. -] Non enim diceret ‘ego’, nisi Verbum esset substantia et persona demonstrata ad intellectum, ad quam esset nudus intellectus, sicut ad rem per se existentem.
esset nudus] esset nutus
KlM ; unicus esset DE ; esset unicus GKSchlp
Variante : L’omission de « et » dans la coordination du deuxième et du troisième noms cités est une erreur : [p. , l. -] Dans cette partie, selon l’exposition d’Augustin, de Bède et de Grégoire, il manifeste la divinité du Verbe à partir de la comparaison de ce qui est créé par le Verbe et du Verbe lui-même. [p. , l. -] In ista parte, secundum expositionem AUGUSTINI et BEDE et GREGORII, manifestat Verbi diuinitatem ex comparatione creati per Verbum ad ipsum Verbum.
et] om.
KlM
Variante : L’omission de « ut » devant « crederent » ne permet pas la construction syntaxique de ce verset.
. esset nudus] unicus esset DE ; esset unicus GKSchlp ; esset nutus KlM . intellectus] om. Kl . ista parte] inv. MS . Augustini et Bede et Gregorii] Bede et Gregorii. Et Augustinus D ; Bede et Gregori et Augustini E . et] om. Kl . Bede] Boetii M . et] om. KlM . per] ad DE . ad ipsum Verbum] om. DEGKchlp
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXLI
[p. , l. -] Ac. : ‘Jean a baptisé le peuple d’un baptême’ d’eau, ‘en disant : pour qu’ils croient en celui qui va venir après lui’. [p. , l. -] ACT. XIX : ‘Iohannes baptizauit baptismo’ aque ‘populum, dicens : in eum qui uenturus esset post ipsum ut crederent’.
‘ut’] om.
KlM ; ‘ut crederent’] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c.
Variante : Dans le contexte, le lecteur pourrait attendre que « la partie la plus basse de l’homme » soit opposée à une partie « plus digne », et non « plus infirme », ce qui rend vraisemblable que des scripteurs aient corrigé « infirmiorem ». Mais la forme « infimiorem », comparatif du superlatif de « inferus », ne se trouve nulle part dans l’Editio Coloniensis, et notamment dans les manuscrits autographes, et ne semble pas être un usage de l’auteur. Cette leçon semble erronée. [p. , l. -] Mais alors, de nouveau, il est demandé pourquoi il pose, à la place d’ ‘homme’, la partie la plus infirme de l’homme, non la plus digne, qui est l’âme, comme en Gn : ‘Toutes les âmes qui sont sorties de la cuisse de Jacob’. [p. , l. -] Sed tunc iterum queritur quare pro ‘homine’ ponit infirmiorem partem hominis, non digniorem, que est anima, sicut GEN. XLVII : ‘Omnes anime que exierunt de femore Iacob’.
infirmiorem] infimiorem
KlM
. Ac. , . . ‘Iohannes baptizavit’] inptizauit Kl . ‘aque’] ‘penitentie’ add. in marg. Tp.c. ; ‘poenitentie’ add. hl . ‘populum’] om. M . ‘in’] om. GKc . ‘post’] om. KlMSTa.c.p ; corr. supra lineam Tp.c. . ‘ut’] om. KlM ; ‘ut crederent’] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . ‘crederent’] hoc est in Ihesum add. in marg. Tp.c. . Recte : Gn , . . sed] Item add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. T . infirmiorem] infimiorem KlM . hominis] et add. DEGKMSchlp . xlvii] xlvi ch . ‘exierunt’] exirent S
CCCXLII
A PPENDICES
Variante : La leçon « quia » de Kl M, après « queritur », est inacceptable du point de vue du sens : [p. , l. -] Et, alors, il est demandé pourquoi (pourquoi] parce que ou bien que Kl M), par anticipation, Jean a placé avant. [p. , l. -] Et tunc queritur quare per anticipationem Iohannes premisit. D E et K G ont en commun une addition après « quare » que ne font pas les autres manuscrits : « hoc » pour D E et « hic » pour K G. La raison de l’addition de « hoc » par D E est vraisemblablement la difficulté grammaticale posée par un emploi absolu de « premisit », comme si ce verbe n’était pas transitif. La raison de l’addition de « hic » par K G est probablement la reprise de cet adverbe de lieu énoncé dans la proposition précédente. Nous citons la variante en la replaçant dans son contexte. [p. , l. -p. , l. ] Et, selon cela, par anticipation, est dit ce qui est dit ici, parce que le fait sera narré plus tard. Et alors il est demandé pourquoi, par anticipation, Jean a placé avant. [p. , l. -] Et secundum hoc, per anticipationem dicitur quod hic dicitur, quia posterius factum narrabitur. Et tunc queritur quare per anticipationem Iohannes premisit.
quare] quia
KlM ; hoc add. DEchp ; hic add. GK ; l
. et] Quare anticipat add. in marg. Kl ; Questio add. in marg. T . tunc] nunc M . quare] quia KlM ; hoc add. DEchp ; hic add. GK ; l . premisit] promisit D . secundum] om. MS . anticipationem] anticipacionem Sc . dicitur] dicit p . narrabitur] enarrabitur DE ; narrabatur Kl ; monstrabatur M ; monstrabitur S . et] Quare anticipat add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. T . tunc] nunc M . quare] quia KlM ; hoc add. DEchp ; hic add. GK ; l . premisit] promisit D
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXLIII
. Leçons erronées G Kl M Variante : La leçon « uisibilem », au lieu de « uisibile », est erronée, parce qu’elle ne s’accorde avec aucun antécédent masculin ou féminin. Il s’agit vraisemblablement d’une attraction par l’adjectif à l’accusatif féminin accordé avec « notitiam » qui suit : [p. , l. -] Quant à cela, il est dit, de nouveau, de manière adéquate que le Verbe incarné a fait deux : par le visible, il a conduit vers l’invisible connaissance de Dieu et, par les douleurs de la passion, il a soigné la nature infirme et souillée du péché. [p. , l. -] Ad hoc iterum conuenienter dicitur quod Verbum incarnatum duo fecit, quia per uisibile deduxit ad inuisibilem Dei notitiam et per dolores passionis sanauit infirmam et sauciatam peccatis naturam.
uisibile] uisibilem
GKlM
I. Autour des conjonctions entre D E K G, Kl et M, d’un côté, et, de l’autre, T et S : les leçons erronées de T S Variante : Les manuscrits T et S ont supprimé le « i » surmonté d’un trait pour abréger « n » et ont ainsi transformé « in implendis » en « implendis ». Du point de vue de la genèse de cette leçon, ont-ils supprimé le « ad » de « adimplendis », si celui-ci est originel, puisque M et Kl l’ont ? Ou bien M et Kl l’ont-ils corrigé à partir de « implendis » non précédé de « in » ? La leçon de K G T S est erronée, dans la mesure où le balancement rhétorique de la proposition est le suivant : « gratiam in + gérondif + nom à l’ablatif pluriel » et « ueritatem in + gérondif + nom à l’ablatif pluriel ».
. conuenienter] communiter DEKSchlp . fecit] facit G . uisibile] uisibilem GKlM . deduxit] duxit Ea.c.MS ; deduxit Ep.c. ; nos add. G . inuisibilem] inuisibile E . et] hominis add. E . infirmam] infimam MT . peccatis] hominis DE
CCCXLIV
A PPENDICES
[p. , l. -] Quant à nous, parce que nous avons reçu la grâce et la vérité par sa plénitude : la grâce dans les biens qui doivent être obtenus et la vérité dans les promesses qui doivent être accomplies. Or la Loi ne conférait aucun des deux […]. [p. , l. -] Quo ad nos autem, quia gratiam et ueritatem a plenitudine eius recepimus : gratiam in adipiscendis bonis et ueritatem in adimplendis promissis, quorum neutrum Lex conferebat […].
adimplendis] implendis
GKSTchlp
Leçons qui viennent en renfort de la leçon erronée Variante : La leçon « effugiat » s’écarte de la manière dont ce verset est cité dans la Vulgate et dans le Super Matthaeum, avec « effugiet ». De plus, T et S copient le verbe « subtrahet » qui est coordonné à « effugiat » au futur, ce qui aurait pu leur suggérer qu’il s’agissait aussi, dans le cas du premier verbe, d’un futur, et non d’un subjonctif présent : [p. , l. -] […] Sg : ‘L’Esprit Saint de l’éducation fuira ce qui est mensonger et se soustraira aux pensées qui sont sans intelligence’. [p. , l. -] […] SAP. I : ‘Spiritus Sanctus discipline effugiet fictum et subtrahet se a cogitationibus que sunt sine intellectu’. Cependant, la leçon « effugiat » n’est pas absolument impossible. Elle ne vient qu’en renfort de la leçon erronée de T S.
‘effugiet’] effugiat
. gratiam] inquam add. ch ; inquam lp . adipiscendis] adhipiscendis S . in] om. ST . adimplendis] implendis GKSTchlp . Sg , . . ‘effugiet’] effugiat ST . ‘subtrahet’] subtrahit DM ; auferet p
ST
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXLV
Variante : La leçon « ueritati », au lieu de « uirtutis », s’écarte de la leçon de la Vulgate et suppose de construire « uite » au datif pour le coordonner à « ueritati » (« pour la vie et pour la vérité ») : [p. , l. -p. , l. ] […] Si. : ‘En moi, toute grâce de la voie et de la vérité ; en moi, tout espérance de vie et de vertu’. [p. , l. -] […] ECCLI. XXIV : ‘In me omnis gratia uie et ueritatis ; in me omnis spes uite et uirtutis’. Mais cette leçon n’est pas absolument impossible. Elle vient seulement en renfort de la leçon erronée de T S.
‘uirtutis’] ueritati
ST ; etc. add. EG ; Sequitur Iohannis testimonium add. G ; Sequitur tertia pars huius capituli secundi add. in marg. inf. G
Variante : L’omission de « et » s’écarte de la leçon de la Vulgate, mais elle n’est pas impossible : [p. , l. -] […] Mt , ‘nul ne connaît le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils a voulu le révéler’. [p. , l. -] […] MATTH. XI, ‘nemo nouit Patrem nisi Filius et cui uoluerit Filius reuelare’. Elle vient en renfort de la leçon erronée de T S.
‘et’] om.
ST
. Si. , . . xxiv] xxxiv DE . in me omnis spes uite et uirtutis] om. cl . omnis gratia] inv. ch . uirtutis] etc. add. EG ; ueritati ST ; Sequitur Iohannis testimonium add. G ; Sequitur tertia pars huius capituli secundi add. in marg. inf. G . Mt , . . ‘Patrem nisi Filius’] ‘Filium nisi Pater neque Patrem quis nouit nisi Filius’ p . ‘et’] om. ST . uoluerit] om. Kl . reuelare] enarrare E
CCCXLVI
A PPENDICES
J. Autour des conjonctions entre D E K G et Kl, d’un côté, et, de l’autre, T et M S . Les leçons erronées de D E K G Kl N Variante : C’est la citation d’Isaïe , que l’évêque d’Hippone reprend souvent dans son œuvre, et non le Prologion, que les manuscrits D E K G Kl N Ta.c. attribuent à Augustin. Donc l’erreur des manuscrits qui ont la leçon « Augustinus » provient de leur manière de ponctuer le texte. Ils n’ont pas aperçu qu’un point était nécessaire pour séparer le « Pronologion » d’Anselme et la citation d’Isaïe. Seule la leçon de Tp.c. est correcte. [p. , l. -p. , l. ] De plus, il prouverait la vérité divine au moyen de la raison humaine ; et ainsi l’on ne donnerait pas son assentiment à la vérité première pour elle-même, ce qui serait absurde. C’est pourquoi aussi il ne démontre pas. Or il n’a pas pu poser de persuasions à partir de similitudes et de congruences, parce qu’elles suivent la foi déjà fondée et qu’avant la foi, rien ne vaut, comme dit Anselme (Anselme] Augustin D E K G . Vide, par exemple : ) AUGUSTINUS HIPPONENSIS, Sermo CXXXIX, ed. J.-P. Migne, PL XXXVIII, Vivès, Parisiis, , col. : « […] audistis quod dixerit : Ego et Pater unum sumus. Sic accipite hoc, sic credite, ut mereamini intelligere. Fides enim debet praecedere intellectum, ut sit intellectus fidei praemium. Propheta enim apertissime dixit, Nisi credideritis, non intellegetis (Isai. VII, , sec LXX). Quod ergo simpliciter praedicatur, credendum est : quod subtiliter disputatur, intelligendum est. » ) AUGUSTINUS HIPPONENSIS, De doctrina christiana, lib. , cap. , n. , ed. I. Martin, CCSL XXXII, Brepols, Turhnout, , p. , l. - : « Item illud ejusdem Esaiae prophetae : ‘Nisi credideritis, non intelligetis’, alius interpretatus est : ‘Nisi credideritis, non permanebitis’ [Is. , ]. Quis horum uerba secutus sit, nisi exemplaria linguae praecedentis legantur, incertum est. Sed tamen ex utroque magnum aliquid insinuatur scienter legentibus. Difficile est enim ita diuersos a se interpretes fieri, ut non se aliqua uicinitate contingant. Ergo, quoniam intellectus in specie sempiterna est, fides uero in rerum temporalium quibusdam cunabulis quasi lacte alit paruulos ; nunc autem per fidem ambulamus, non per speciem [II Cor. , ] ; nisi autem per fidem ambulauerimus, ad speciem peruenire non possumus quae non transit, sed permanet per intellectum purgatum nobis cohaerentibus ueritati. Propterea ille ait : ‘Nisi credideritis non permanebitis’ ; ille vero : ‘Nisi credideritis, non intelligetis’. » ) HIERONYMUS STRIDONENSIS PRESBYTER, Commentariorum in Esaiam libri duodeviginti, lib. , , /, ed. M. Adriaen, CCSL LXXIII, Brepols, Turnhout, , p. , l. - : « Haec per prophetam Domino praedicente, et Achaz et populus futura non credidit. Vnde subiungitur : Si non credideritis, non permanebitis, ut Symmachus transtulit, id est : et uos non permanebitis in regno uestro, sed in captiuitatem ducemini, sustinentes eorum poenas, quorum imitati estis infidelitatem. Vel certe juxta LXX : non intelligetis. Et est sensus : quia quae Dominus dicit futura, non creditis, intelligentiam non habebitis. Haec juxta historiam dixerimus. »
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXLVII
N Kl Ta.c.) dans le Pronologion ; en Is. : ‘Si vous ne croyez pas, vous n’intelligerez pas’. [p. , l. -p. , l. ] Preterea, ueritatem diuinam per rationem humanam probaret ; et sic prime ueritati propter se non assentiretur, quod esset absurdum. Et ideo non demonstrat. Persuasiones autem ex similitudinibus et congruentiis non potuit ponere, quia ille sequuntur fidem iam fundatam, et ante fidem nichil ualet, ut dicit ANSELMUS in PRONOLOGION ; I SA . VI : ‘Nisi credideritis, non intelligetis’.
Anselmus] Augustinus
DEGKKlNTa.c.
. Les leçons erronées de T M S Variante : Le sens causal de la proposition exige le subjonctif après « cum ». La leçon « sunt », qui impliquerait que la proposition introduite par « cum » soit temporelle, est, par conséquent, erronée. [p. , l. -] Et elle est brisée par les paroles d’Augustin : puisque autant la personne que l’essence, ou la nature, dans les divines, ressortissent à la même simplicité. [p. , l. -] Et eliditur per uerba AUGUSTINI, cum tam persona quam essentia, siue natura, in diuinis eiusdem sint simplicitatis. . Recte : Is. , (Vulg. : non permanebitis). . ueritatem diuinam] transp. post humanam S . demonstrat] demonstraret G . autem] quod MS . ille] illa G . sequuntur] secuntur MS . fidem] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; fidem iam] inv. Tp.c. . ualet] ualent hlp . Anselmus] Augustinus DEGKKlNTa.c. . Pronologion] Prosologion M ; Pronologyon N . Isa. vi] Ys. chl . ‘nisi’] ‘si non’ p . ‘intelligetis’] ‘permanebitis’ p . eliditur] concluditur G ; elicitur MS . Augustini] Augustinus N . eiusdem sint] sunt eiusdem T . sint] sunt MST . simplicitatis] sollepnitatis Kl
CCCXLVIII
A PPENDICES
sint] sunt
MST
Variante : La leçon de D E K G Kl « bestiale aliquid » est vraisemblablement une correction grammaticale de la leçon des autres manuscrits : « bestiale aliquid quid ». La succession de deux adjectifs ou pronoms indéfinis « aliquid quid » pour qualifier l’adjectif « bestiale » n’est pas syntaxiquement satisfaisante. Son origine est vraisemblablement une double leçon pour le sens suivant : « Jean qui n’a jamais rien commis de bestial ». [p. , l. -] Dieu lui a, en effet, donné l’image de son intellect ; et il l’a couronné de la gloire de sa lumière dans la vérité et de l’honneur de sa vertu dans la bonté, ce qui convient principalement à Jean, qui n’a jamais rien commis de bestial, mais a orné en lui-même l’image divine par de bonnes inclinations. Ainsi donc est dit ‘homme’ celui qui ne commet jamais rien d’animal, ou de bestial et, par conséquent, omni maior exceptione. [p. , l. -] Dedit enim illi Deus ymaginem sui intellectus ; et gloria luminis sui in ueritate et honore uirtutis eius in bonitate coronauit eum, quod precipue conuenit Iohanni, qui bestiale aliquid numquam commisit, sed ymaginem diuinam in se bonis studiis exornauit. Sic ergo dicitur ‘homo’ nichil umquam animale, uel bestiale, committens et ideo omni maior exceptione.
aliquid] quid add.
MT ; quod add. S aliquid quid numquam] numquam aliquid chl
Variante : La leçon « finem per proximum » n’offre pas de sens acceptable (« la fin par le tout proche de sa venue ») et brise l’opposition entre « finem proximum » et « finem remotum ».
. illi Deus] inv. DEKchlp . gloria] gloriam DEG . precipue] precise DE . aliquid] quid add. MT ; quod add. S aliquid quid numquam] numquam aliquid chl . committens] commutens S
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCXLIX
[p. , l. -] D E K G Kl : Or il touche ici deux , à savoir la fin prochaine de sa venue, qui est la fin en lui-même, et la fin éloignée, qui est la fin dans un autre. [p. , l. -] Tangit autem hic duo, scilicet finem proximum aduentus eius, qui est finis in ipso, et finem remotum, qui est finis in altero.
finem] per add.
MST
Variante : L’ablatif de participe présent en « -nti » est incorrect et, s’il peut apparaître parfois dans l’usage médiéval, Albert le Grand ne semble pas coutumier du fait. L’usus auctoris ne permet pas d’affirmer que « redundanti » soit la leçon originelle. Cf., par exemple, « cum luce candente et florente » (p. , l. ), « in intelligente qui audit » (p. , l. -), « cum intellectu operante » (p. , l. -), « instrumento extra se existente » (p. , l. ), « in intellectu agente et operante » (p. , l. -) dans le Super Iohannem (Ioh. , -). [p. , l. -] De ce fait, la Glose : « Le Christ homme fut plein de grâce, parce que, quoique sans aucun mérite précédent, c’est du fait qu’il a été conçu, que la déité fut en lui, l’emplissant de toute plénitude surabondante en tous les saints. [p. , l. -] Vnde GLOSSA : « Homo Christus plenus gratia fuit, quia, nullis precedentibus meritis, ex quo conceptus
. finem] per add. MST . candente] cadente E . in intelligente] non intelligit MS . agente] mouente D . Glossa interl. super Ioh. , : « […] ‘plenum’ : scilicet quod verbum caro factum est quia ipse premissus ei testatur idipsum, scilicet certitudinem humanitatis et eternitatem divinitatis. ‘Gratie’: scilicet Christo. ‘Et veritatis’ : aperte non obscure ut lex. » Glossa marg. super Ioh. , : « ‘Plenum gratia’ : Homo Christus plenus fuit gratia quia nullis precedentibus meritis ex quo conceptus est fuit deitas in eo implens hominem illum omni plenitudine: redundante in omnes sanctos. » Cf. ALBERTUS MAGNUS, Super Isaiam, cap. , , Ed. Colon. XIX, p. , l. - : « Ioh. , : ‘Plenum gratiae et veritatis’ gratiae quidem in actione virtutis, veritatis autem in contemplatione luminis. » . homo] hoc M . meritis] suis praem. cp ; transp. ante precedentibus h . conceptus] acceptus S
CCCL
A PPENDICES
est, fuit deitas in eo, implens eum omni plenitudine redundante in omnes sanctos.
redundante] redundanti
MST
Variante : La leçon « distribuuntur » ne donne pas un sens satisfaisant : « les signes de la vérité de la chose narrée sont distribués » (au lieu de : « décrits »). [p. , l. -] Dans la troisième, pour sa part, les signes de la vérité de la réalité narrée sont décrits ici : ‘et de sa plénitude etc.’ [p. , l. -] In tertia autem signa ueritatis narrate rei describuntur ibi : ‘et de plenitudine eius etc.’. La leçon « describuntur » est, en outre, confirmée plus bas, lors du développement du passage ici annoncé : [p. , l. -] Hic signa ueritatis narrate testificationis describuntur. [p. , l. -] Ici sont décrits les signes de la vérité du témoignage narré. Bien qu’elle ne soit pas absolument impossible, il s’agit très vraisemblablement d’une erreur de copie ayant transformé le préfixe « des- » en « dis- » et ayant pris le « t » pour un « c » : « des-c-ribu.ntur » / « dis-t-ribu.ntur ». Ou bien il s’agit d’un lapsus dans l’archétype et la leçon de D E K G Kl, « describuntur », est alors vraisemblablement une correction d’après la suite du texte.
describuntur] distribuuntur
MST
. redundante] redundanti MST . sanctos] suos DEGKSchlp . autem] om. EM . rei] om. T . describuntur] distribuuntur MST . etc.] om. DEGKchlp . hic] hec G . narrate] et rei add. DE . testificationis] testificande DE ; testificationes G ; testificantis Kl
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLI
Variante : Si la leçon « hoc » de T M S, au lieu de « hic », vise à retranscrire le verset Jn , (‘hic erat quem dixi’), elle est erronée. Il pourrait, en revanche, s’agir d’un ablatif signifiant : « par cet ‘était’ est posée ici (ici] omis par M S) le récit du témoignage », le duo M S ayant omis « hic » dans la proposition suivante : « Hic ponitur enarratio testimonii ». Mais une objection se présente au fait que « hoc » soit la leçon originelle. Quand il développe le premier point, Albert le Grand reprend le verset ‘hic erat quem dixi’ et insiste sur le pronom démonstratif. Cela prouve qu’il ne s’agissait pas pour lui d’attirer l’attention du lecteur sur le verbe « erat » avec un pronom démonstratif à l’ablatif « hoc » : « par cet ‘était’ ». La leçon « hic » de D E K G Kl est, par conséquent, vraisemblablement une correction de la leçon « hoc » qui n’est pas satisfaisante. [p. , l. -] ‘Celui-ci était’. Ici est posée la narration du témoignage. Et il touche deux . Le premier d’entre eux est la présence démontrée du Christ, tandis que le second est la narration de sa dignité, dont il faut témoigner. Au sujet du premier, il dit : ‘Celui-ci était celui dont j’ai dit’. La Glose : « Au moyen du pronom démonstratif ‘celui-ci’ est indiqué le fait que le Christ était présent dans ce lieu. » [p. , l. -] Hic erat’. Hic ponitur enarratio testimonii. Et tangit duo. Quorum primum est demonstrata Christi presentia ; secundum autem enarratio testificanda dignitatis eiusdem. De primo dicit : ‘Hic erat quem dixi’. GLOSSA : « Per demonstratiuum pronomen ‘hic’ innuitur Christum fuisse in loco illo presentem. »
hic] hoc
MST
. hic] om. MS . hic] hoc MST . erat] quem dixi add. hp . hic] om. MS . tangit] tanguntur p . autem] om. M . testificanda] testificande DEchp . erat] Iohannes add. DE ; erat quem dixi] om. hp . demonstratiuum] hoc add. T . fuisse] transp. post illo DEKchlp . illo] isto Kl
CCCLII
A PPENDICES
. Les leçons erronées de T M Sa.c. Variante : Cf. « Les leçons erronées de T M » dans K.., p. CCCLIV.
in] et
MSa.c.T ; in corr. Sp.c.
. Les leçons erronées de T et de M S Variante : L’hésitation de M S, « assumptionis », et celle de T, « assumptione », témoignent vraisemblablement d’une difficulté de lecture, comme si un défaut de copie avait obscurci, dans le modèle de T et M S, la finale de « assumptio », de telle sorte que T l’ait interprétée d’une manière et M S d’une autre. Il est problable que les manuscrits D E K G ainsi que Kl, suivis des éditions, aient tranché cette difficulté avec le nominatif « assumptio », en rétablissant le parallélisme syntaxique « existentia » et « predicatio ». Ni l’ablatif proposé par T ni le génitif proposé par M et S ne permettent une construction syntaxique satisfaisante et ne produisent un sens acceptable. [p. , l. -] D E K G Kl : Aucune de ces n’est dite de façon adéquate, parce que, par la première, l’assomption de la chair n’est pas impliquée par la vertu de l’expression, mais seulement l’existence de la chair et la prédication essentielle unies. [p. , l. -] Nullum illorum conuenienter dicitur, quia per primum non importatur assumptio carnis per uirtutem locutionis, sed tantum existentia carnis et essentialis predicatio unite.
assumptio] assumptione
T; assumptionis MS
. illorum] eorum Dchlp ; horum KlM . assumptio] assumptionis MS ; assumptione T . tantum] tamen Kl . unite] carnis de Verbo DEchlp ; om. (lac.) K
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLIII
K. Autour de la conjonction de D E K G avec Kl et S, d’un côté, et de T avec M, de l’autre . Les leçons erronées de Ta.c. M Variante : L’omission de « per quam » est une erreur syntaxique qui ne permet pas de construire « ostenditur ». Elle est corrigée par Tp.c.. Il s’agit donc seulement d’une erreur de M. [p. , l. -] La première de ces est qu’il dit : ‘Dans le principe était le Verbe’, par laquelle est montrée l’inséparabilité du Verbe par rapport à l’intellect paternel. [p. , l. -] Quarum prima est quod dicit : ‘In principio erat Verbum’, per quam ostenditur Verbi ad intellectum paternum inseparabilitas. L’omission de « per quam » a pu être corrigée par Tp.c. d’après la suite du texte que voici : [p. , l. -] La deuxième est qu’il dit : ‘Et le Verbe était auprès de Dieu’ par laquelle est montrée la propriété distinctive du Verbe selon laquelle il procède de l’intellect paternel. La troisième est celle qui dit : ‘Et le Verbe était Dieu’ par laquelle est montrée l’unité essentielle du Verbe par rapport à l’intellect paternel. La quatrième est celle qui dit : ‘Celui-ci était dans le principe auprès de Dieu’, par laquelle sont montrées la coégalité et la coéternité du Verbe par rapport à l’intellect paternel. Et ainsi toute dépravation hérétique est-elle confondue. [p. , l. -] Secunda est quod dicit : ‘Et Verbum erat apud Deum’, per quam ostenditur Verbi secundum quam procedit a paterno intellectu, distinguens proprietas. Tertia est que dicit : ‘Et Deus erat Verbum’, per quam ostenditur . quod] que MS . per quam] om. MTa.c. ; add. in marg. Tp.c. . quod] que KlMS . dicit] dicitur T . Verbi] proprietas add. MS . quam] quas M . paterno] primo lp . proprietas] proprietates E . que] quod G
CCCLIV
A PPENDICES
Verbi ad paternum intellectum essentialis unitas. Quarta est que dicit : ‘Hoc erat in principio apud Deum’, per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum coequalitas et coeternitas. Et sic omnis confutatur heretica prauitas.
per quam] om.
MTa.c. ; corr. in marg. Tp.c.
. Les leçons erronées de T M Variante : La leçon de T M ainsi que celle de S avant correction, « et », au lieu de « in », n’offrent ni un sens ni une syntaxe satisfaisants, puisque deux accusatifs (« deitatem et naturam ») ne sauraient être coordonnés avec un datif ou un ablatif (« diuinis ») ou bien un participe présent (« habens ») avec un verbe à la troisième personne du singulier. MSa.c.T : […] habens deitatem et naturam et diuinis est persona […]. [p. , l. -p. , l. ] D E K G N Kl Sp.c. : Or la substance, la déité et l’essence disent la nature de Dieu absolument et, parce que ce qui possède la déité et la nature dans (dans] et MSa.c.T) les divines est la personne, il s’ensuit que ce nom ‘Dieu’ est posé de manière plus adéquate à la place de la personne qu’un autre nom essentiel. [p. , l. -p. , l. ] Substantia autem et deitas et essentia dicunt naturam Dei absolute et, quia habens deitatem et naturam in diuinis est persona, ideo hoc nomen ‘Deus’ conuenientius ponitur pro persona quam aliquod aliud nomen essentiale. . essentialis] coessentialis N ; essentialis unitas] inv. G . quarta] quartum T . paternum] principium lp . et coeternitas] om. E . prauitas] paruitas DEGKMS . deitas] diuinitas MS . Dei] rei hl . deitatem] diuinitatem Ma.c. ; corr. Mp.c. . in] et MSa.c.T ; corr. Sp.c. . ponitur] proponitur M . aliquod aliud] inv. N . aliud nomen] inv. M
R ÉPRTOIRE
in] et
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLV
MSa.c.T ; in corr. Sp.c.
Variante : Elle correspond à la leçon « inter » que T écrit en toutes lettres, tandis que M a « int + abréviation de –er », au lieu de la leçon « intra » des autres manuscrits. La leçon « inter » de T M, au lieu de « intra », n’est pas acceptable du point de vue syntaxique et du point de vue du sens du texte. Du point de vue syntaxique, la leçon « inter » donnerait : « l’Esprit de dilection est entre le premier intellect comme et le Verbe », ce qui n’est pas acceptable. Et, du point de vue du sens du texte, elle n’est pas recevable, dans la mesure où Albert le Grand entend montrer que ni le Verbe ni l’Esprit Saint n’ont été formés en dehors du premier intellect. [p. , l. -p. , l. ] N’est pas exclu ici l’Esprit Saint, comme ont dit les hérétiques Nestorius et Eutychès ainsi que Paul de Samosate, qui ont dit que l’Esprit Saint était serviteur et formé dans l’air du Fils insufflé dans les disciples, parce que c’est un fait que le principe premier aime le Verbe consubstantiel, qui est susceptible de le manifester lui-même. Et ici l’Esprit de dilection est à l’intérieur du premier intellect, comme aussi le Verbe. Et jamais il n’y a de procession du Verbe sans la procession d’une telle dilection, et ainsi aucun d’eux n’a été formé en dehors du premier intellect. [p. , l. -p. , l. ] Nec excluditur hic Spiritus Sanctus, sicut dixerunt NESTORIUS et EUTHICES heretici et PAULUS SAMOSETHEUS, qui dixerunt Spiritum Sanctum esse seruum et in aere Filii insufflato in discipulos formatum, quia constat quod principium primum diligit Verbum consubstantiale, quod est sui ipsius manifestatiuum. Et hic Spiritus dilectionis est intra primum intellectum, sicut et Verbum. Nec . Eutices] Entites DGK ; Entices Ec ; Eutices Nh ; Euthices KlT ; Eutyches l Ed. Colon. ; Nestorius et Eutyches] Euthices et Nestorius T . Samosetheus] Samocheteus DGKchlp ; Samothotens E . esse seruum] inv. M . formatum] formans Kl . consubstantiale] sibi add. hp . manifestatiuum] manifestatum MN . intra] inter MT . sicut] om. DES . et] om. p
CCCLVI
A PPENDICES
umquam est processio Verbi sine processione talis dilectionis, et sic neutrum illorum est extra primum intellectum formatum.
intra] inter
MT
Variante : La leçon « infimitatem », au lieu de « infirmitatem », est erronée. Il s’agit, en effet, de « l’infirmité de notre cœur » plutôt que de « l’infimité de notre cœur » : [p. , l. -p. , l. ] De ce fait, cette lampe conduit par la main vers la lumière (lucem) en raison de l’infirmité (l’infirmité] l’infimité M T) de notre cœur. [p. , l. -] Vnde hec lucerna manuducit ad lucem propter nostri cordis infirmitatem.
infirmitatem] infimitatem
MT
Variantes et : Les leçons de M T, « infimitas » et « infimitatis », n’offrent pas un sens satisfaisant. [p. , l. -] À partir de cette manière de prendre sur soi l’infirmité (infirmité] infimité M T), notre infirmité (infirmité] infimité M T) est, en effet, soignée, de telle sorte que nous puissions être faits dieux, ou fils de Dieu. [p. , l. -] Ex hac enim susceptione infirmitatis sanatur nostra infirmitas, ut possimus dii, uel filii Dei, fieri.
infirmitatis] infimitatis infirmitas] infimitas
MT MT
Variante : La leçon « infimam », au lieu de « infirmam », n’offre pas un sens acceptable dans le contexte suivant : « […] par les douleurs . talis] tali p . illorum] eorum chlp . unde] de E . infirmitatem] infimitatem MT . hac] om. M . infirmitatis] infimitatis MT . infirmitas] infimitas MT . ut] ut add. (ditt.) T
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLVII
de la passion il a soigné la nature infirme (infirme] infime M T) et souillée du péché ». [p. , l. -] Quant à cela, il est dit, de nouveau, de manière adéquate que le Verbe incarné a fait deux : par le visible, il a conduit vers l’invisible connaissance de Dieu et, par les douleurs de la passion, il a soigné la nature infirme et souillée du péché. [p. , l. -] Ad hoc iterum conuenienter dicitur quod Verbum incarnatum duo fecit, quia per uisibile deduxit ad inuisibilem Dei notitiam et per dolores passionis sanauit infirmam et sauciatam peccatis naturam. Il se pourrait, cependant, pour les variantes , , , (« infirmitas » / « infimitas ») qu’il s’agisse d’un mode d’abréviation, suffisant aux yeux des scripteurs de M et de T, et qu’il faille lire « infirmitas », quand T et M écrivent « inf + i suscrit + mitas ». Cependant, dans la variante , M précise graphiquement la lettre « r » de « infirmitatem » (« i + tilde + nfirmi + te suscrit avec un tilde »), tandis que la leçon de T est « infimitatem ».
infirmam] infimam
MT
. Les leçons erronées de D T M Variante : Elle correspond à un lieu à variantes multiples dans lequel se font jour des interprétations différentes d’une même abréviation : « s + p barré » pour signifier « per + sit ». D et M écrivent : « s + p dont le jambage est barré » pour signifier « semper », puis « sit ». E ne déchiffre pas l’abréviation entre « s » et « p au jambage barré », les relie en un seul mot et lit le signe « p dont le jambage est barré » en « per », alors que les autres manuscrits le lisent comme « par » et que . conuenienter] communiter DEKSchlp . fecit] facit G . uisibile] uisibilem GKlM . deduxit] duxit Ea.c.MS ; deduxit Ep.c. ; nos add. G . inuisibilem] inuisibile E . et] hominis add. E . infirmam] infimam MT . peccatis] hominis DE
CCCLVIII
A PPENDICES
T écrit « sem + p au jambage barré + sit ». La leçon de D T M (« semper sit ») représente non seulement un écart par rapport à la citation d’Augustin (« sparsit »), mais, en outre, elle n’offre pas une syntaxe satisfaisante, puisque le sujet est au pluriel (« indicia ») et le verbe au singulier. [p. , l. -] Il fut, en effet, dans le monde depuis le début de la création du monde : par essence, puissance et présence, dans le fait que, comme dit Augustin, il a répandu des indices de sa signification à travers toutes ses œuvres. [p. , l. -] Ab initio enim creationis mundi fuit in mundo per essentiam, potentiam et presentiam in eo quod, ut dicit AUGUSTINUS, per omnia opera sua significationis sue sparsit indicia.
sparsit] semper sit
DMT ; spersit E
. Leçon erronée de D E K G Kl S Variante : L’attribution de la citation « ueritas est rectitudo sola mente perceptibilis » par D E K G Kl S à Augustin est erronée. [p. , l. -] […] ou bien la grâce dans la rémission des péchés et la vérité dans la rectitude des volontés, parce que « la vérité est la rectitude perceptible par le seul esprit », comme dit Anselme (Anselme] Augustin D E K G Kl S) ; ou bien la grâce dans la conformation de l’affect par la vertu et la vérité dans l’illumination de l’intellect par la vérité […]. . Cf. AUGUSTINUS HIPPONENSIS, De civitate Dei, lib. , cap. , titulus, ed. E. Hoffmann, CSEL XXXX/, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Pragae, Vindobonae et Lipsiae, , , p. , l. - : « De trinitate diuina, quae per omnia opera sua significationis suae sparsit indicia ». Ce titre ne se trouve pas dans l’édition de B. Dombard et A. Kalb : De civitate Dei, ed. B. Dombard et A. Kalb, CCSL XLVII, Brepols, Turnhout, , p. . . enim] om. GTchlp ; transp. post dupliciter Kl . fuit] aut MS . essentiam] et add. MS ; essentiam potentiam et presentiam] potentiam, praesentiam et essentiam chlp . sua] om. DE . sue] om. T . sparsit] spersit E ; semper sit DMT . mente] manente E
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLIX
[p. , l. -] […] uel gratiam in remissione peccatorum et ueritatem in rectitudine uoluntatum, quia « ueritas est rectitudo sola mente perceptibilis », ut dicit ANSELMUS ; uel gratiam in conformatione affectus per uirtutem et ueritatem in illuminatione intellectus per ueritatem […].
Anselmus] Augustinus
DEGKKlSchlp
L. Autour de G . Les leçons erronées de G M Variante : La leçon « theologos tho » n’offre pas un sens satisfaisant, dans un contexte où il est question de l’article présent en grec devant « logos » et absent en latin devant « Verbum ». T est le seul, parmi les manuscrits Kl T M, à avoir une leçon cohérente, même si l’article grec est au neutre. Les leçons de Kl (« theologos th’o ») et de M (« theologos tho ») ne sont pas acceptables du point de vue du sens. Kl : […] Le théologien « Tho […]. M : […] Le théologien « Tho […]. [p. , l. -p. , l. ] Or il ne faut pas omettre de dire que ce livre, écrit dans la langue grecque, comporte suivante : tho logos. Or tho (sic) est un article prépositif à la place duquel nous n’avons rien en latin. [p. , l. -p. , l. ] Non est autem pretermittendum quod, Greco sermone scriptus, hic liber habet sic : . remissione] remissionem DEM . et] om. E . rectitudine] rectitudinem DEM . uoluntatum] uoluntatis S . mente] manente E . Anselmus] Augustinus DEGKKlSchlp . conformatione] reformatione DKchlp ; reformationem E . in] et Kl . illuminatione] illuminationem KlT . pretermittendum] pretermiddendum E . sermone] sermone add. (ditt.) T . scriptus] descriptus N . sic] om. D
CCCLX
A PPENDICES
Tho logos. Tho autem prepositiuus est articulus loco cuius in Latino non habemus aliquid.
Tho logos. Tho] theologos tho
GM ; theologos Thomas D ; theologos Tho E ; theologos th’o ; Kl ; to logos l ; ὁ Λόγος ὁ p
Variante : L’omission de « dicit » par G M est inacceptable du point de vue de la syntaxe, dans la mesure où il manque le verbe de la proposition complétive introduite par « quod » : [p. , l. -] Si donc il est demandé pourquoi il ne dit pas : Le Verbe était auprès de la substance, ou de l’essence, de Dieu, il doit être dit que ‘Dieu’, comme dit Damascène, dit la déité, la substance et l’essence divine selon le mode d’intelliger qui est dans le nom comme dans ce qui contient. [p. , l. -] Si ergo queritur quare non dicat : Verbum erat apud substantiam Dei, uel essentiam, dici debet quod ‘Deus’, ut dicit DAMASCENUS, dicit deitatem et substantiam et essentiam diuinam secundum modum intelligendi qui est in nomine ut in habente.
dicit] om.
GM
Variante : Elle correspond à un lieu à variantes multiples qui se répartissent de la manière suivante : D E K N S « operatiue » / G M « operante » / Kl (« operantem ») / T (« operantis »). G se détache . Tho logos. Tho] theologos Thomas D ; theologos Tho E ; theologos tho GM ; theologos th’o Kl ; to logos l ; ὁ Λόγος ὁ p . autem] est add. chlp . est] om. DEGKSchlp . articulus] grecus add. hlp . si] Quare non dicit Verbum ‘erat’ apud substantiam uel essentiam add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. NT . ergo] autem DEGKNchlp . debet] debeat G . dicit] om. GM . deitatem] diuinitatem KlM ; deitatem et substantiam et] substantiam et deitatem siue DE . nomine] homine D
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLXI
nettement de son groupe d’appartenance principal, ici constitué des manuscrits D E K N. La leçon de T ne diffère de celle de Kl que par un signe final : « operantis » / « operantem ». À ces leçons s’apparente, d’ailleurs, la leçon de G « operante ». Par conséquent, trois branches du stemma ainsi qu’un membre de la quatrième branche, à savoir G, ont le morphème « operant- ». La quatrième branche, D E K N, qu’a suivi sur ce point le manuscrit S, en s’écartant de la tradition principale à laquelle il appartient, c’est-à-dire celle de M, présente, pour sa part, le morphème « operatiu- ». Pour cette raison paléographique, la leçon de l’archétype doit, par conséquent, se trouver du côté du morphème « operant- ». Or qu’il s’agisse d’une leçon ayant pour base le morphème « operant- », plutôt que celui de la leçon de D E K N S « operatiu- », est confirmé par la suite du texte qui conclut sur ce passage : [p. , l. -] Et tout cela est attribué au Fils et démontre la coéternité du Fils avec l’intellect qui opère et déité. [p. , l. -] Et omnia hec Filio attribuuntur, et Filii cum intellectu operante coeternitatem et deitatem demonstrant. La leçon de D E K N S, pour sa part, implique plusieurs signes : le tilde sur le « a » ainsi que la finale. Elle est possible du point de vue de la grammaire ainsi que de celui du sens. Il s’agit vraisemblablement d’une intervention interprétative sur le texte soit spontanée, soit inspirée de la suite du passage où se trouve le terme « causam operatiuam » (p. , l. ). Voici la leçon de D E K N S (cf. latin infra après la leçon de T). D E K N S : En premier lieu, il montre, en effet, la déité et l’éternité du Verbe dans la généralité de la vertu opérative (operatiue) […]. En ce qui concerne les variantes du morphème « operant- », la leçon « operante » de G M n’offre pas un sens acceptable. Ce serait, en effet,
. et] ideo add. chlp . omnia hec] inv. S . Filii] Filius G . demonstrant] demonstranti N
CCCLXII
A PPENDICES
selon celle-ci, la généralité (de la vertu) qui opérerait, selon la traduction suivante : G M : En premier lieu, il montre, en effet, la déité et l’éternité du Verbe dans la généralité opérante (operante) de la vertu […]. La leçon de Kl est, pour sa part, fautive, puisque l’accusatif « operantem » ne pourrait s’accorder qu’avec « deitatem » et « eternitatem », ce qui ne donne pas un sens satisfaisant : Kl : En premier lieu, il montre, en effet, la déité et l’éternité du Verbe, déité et éternité qui opère (operantem) dans la généralité de la vertu. En revanche, la leçon de T est possible à la fois selon la grammaire et selon le sens. Le génitif « operantis » autorise une double traduction : soit il se rapporte à « uirtutis » (« de la vertu qui opère »), soit il se rapporte à « Verbum », auquel se réfère le verset Jn , : ‘Tout a été fait par lui’, (« de la vertu de celui qui opère »). [p. , l. -] T : En premier lieu, il montre, en effet, la déité et l’éternité du Verbe dans la généralité de la vertu de celui qui opère (ou bien : qui opère) (operantis) […]. [p. , l. -] Primo enim ostendit Verbi deitatem et eternitatem in generalitate uirtutis operantis […]. Nous optons pour la seconde, en raison des expressions adoptées par Albert le Grand à ce sujet dans son commentaire du Prologue de Jean : (p. , l. - : « quia operatiuum est, Virtus est »). [p. , l. -] Co. : ‘le Christ, Vertu de Dieu et Sagesse de Dieu’. Parce qu’il est Verbe, il est, en effet, Sagesse et, parce qu’il est opératif, il est Vertu ; Jn : ‘Mon Père jusqu’à présent opère et moi ’. [p. , l. -] COR. II : ‘Christum, Dei Virtutem et Dei Sapientiam’. Quia enim Verbum est, Sapientia est et, quia . enim] om. M . ostendit] om. Kl . in] ex DEGKNchlp . generalitate] generalitatem N . operantis scripsi cum T] operatiue DEKNSchlp ; operante GM ; operantem Kl
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLXIII
operatiuum est, Virtus est ; IOH. V : ‘Pater meus usque modo operatur et ego’. Plus bas, pour réfuter l’hérésie d’Arius, qui interprète le Verbe comme une cause instrumentale, le maître de Cologne explicitera la préposition ‘par’ comme marquant la cause médiate. Le Verbe est la Vertu du Père qui est celui qui, principalement, opère. [p. , l. -] Quant à cela, il faut dire que la préposition marque la cause médiate : non pas celle qui est instrumentale, mais celle qui est dans l’ordre de la nature par lequel l’un provient de l’autre. Donc, par le Verbe, à la fois Vertu et Sagesse, advient ce qui advient, parce que le Verbe vient du Père et tient, de lui, le fait d’opérer ; Jn : ‘Tout ce que fait le Père, le Fils fait aussi de la même manière’. [p. , l. -] Per Verbum ergo, et Virtutem et Sapientiam, fit quod fit, quia Verbum est a Patre et habet ab ipso quod operatur ; IOH. V :‘Quecumque facit Pater et Filius similiter facit’. Ces deux occurrences montrent que le Doctor universalis emploie moins, dans ce contexte, la vertu qui opère que la vertu du Verbe qui opère ou la vertu du Père qui opère par la médiation du Verbe. Dans le cas de la variante , par conséquent, suivre la leçon du seul manuscrit T, en dérogeant aux principes d’édition, ne revient pas, à proprement parler, à corriger l’archétype mais, plutôt, à opter pour le morphème « operant- » que partagent trois des quatre branches du stemma, en retenant la seule forme correcte du point de vue de la grammaire et du sens.
operantis scripsi cum T] operante
GM ; operatiue DEKNSchlp ; operantem Kl
. Leçons erronées de G Kl Variante : La leçon « quam » de G Kl, au lieu de « quantum », ne permet pas une construction syntaxique satisfaisante. [p. , l. -] Mais elle qui est l’image et la forme de cette lumière dans la matière, en imitant cette lumière, autant qu’elle
CCCLXIV
A PPENDICES
le peut, est fréquemment obscurcie dans les ténèbres et comprise par les ténèbres. [p. , l. -] Sed ea que est ymago huius lucis et forma in materia, quantum potest, hanc lucem imitans obscuratur frequenter in tenebris et tenebris comprehenditur.
quantum] quam
GKl
. Les leçons erronées G Kl M Variante : Cf. « Les leçons erronées de G Kl M » dans H.., p. CCCXLIII.
uisibile] uisibilem
GKlM
. Leçon erronée de G Kl T Variante : Cf. « Les leçons erronées de G Kl T » dans F.., p. CCCXXVII et CCLII.
notionalem] notionale
KMNSchlp ; notiale DE
. Leçons erronées de G S La variante (« hoc » / « hic ») représente une erreur de genre (neutre au lieu de masculin requis) dans la citation d’un verset biblique : [p. , l. -] Jn : ‘ qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit lui-même : “Celui sur lequel tu auras vu l’Esprit descendre et demeurer, celui-ci (celui-ci] ceci G S) est celui qui baptise” ’.
. et] ut DE ; est add. lp ; et forma] om. T . quantum] quam GKl . imitans] ymitans Ec . Jn , .
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DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLXV
[p. , l. -] IOH. I : ‘Qui misit me baptizare in aqua, ipse michi dixit : “Super quem uideris Spiritum descendentem et manentem, hic est qui baptizat” ’.
hic] hoc
GS
M. Leçons erronées de T Variante : L’omission de « distinctionem » par T rend la syntaxe et le sens inacceptables. Cf. l’analyse de la variante dans A.., p. CCL. [p. , l. -] Elle marque la distinction de la personne du Verbe par rapport au Père. [p. , l. -] Notat persone Verbi ad Patrem distinctionem.
distinctionem] om.
T
Variante : La dittographie de « sermone » est erronée du point de vue de la grammaire et du sens. [p. , l. -] Or il ne faut pas omettre de dire que ce livre, écrit dans la langue grecque, comporte suivante : tho logos. [p. , l. -] Non est autem pretermittendum quod, Greco sermone scriptus, hic liber habet sic : Tho logos.
sermone] sermone add. (ditt.)
T
. ‘misit’] om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c. . ‘baptizare’] ‘baptisare’ DGKclp . ‘ipse’] ille Mp . ‘manentem’] ‘super eum’ add. p . ‘hic’] hoc GS . ‘baptizat’] ‘baptisat’ DGKlp ; ‘in Spiritu Sancto’ add. p . notat] om. DE . notat T] autem add. T . distinctionem] om. T . pretermittendum] pretermiddendum E . sermone] sermone add. (ditt.) T . scriptus] descriptus N . sic] om. D . Tho logos. Tho] theologos Thomas D ; theologos Tho E ; theologos tho GM ; theologos th’o Kl ; to logos l ; ὁ Λόγος ὁ p
CCCLXVI
A PPENDICES
Variante : La leçon de T, « que », au lieu de « qui », n’est pas acceptable grammaticalement, parce qu’il n’y a pas d’antécédent au féminin ou au neutre pluriel pour le pronom relatif « que ». [p. , l. -] […] mais que, dit de Dieu, il ne dit que l’être substantif sans mouvements de temps qui rejetteraient quelque chose dans le passé et qui attendraient quelque chose dans le futur. [p. , l. -] […] sed, de Deo dictum, non dicit nisi esse substantiuum sine motibus temporis qui abiciant aliquid in preteritum et exspectent aliquid in futurum.
qui] que
T
Variante : La dittographie de « Pater » effectuée par T n’est pas acceptable dans le verset Jn , . [p. , l. -] Jn : ‘Mon Père jusqu’à présent opère et moi ’. [p. , l. -] IOH. V : ‘Pater meus usque modo operatur et ego’.
pater] pater add. (ditt.)
T
Variante : La leçon de T, « pronominis », au lieu de « prepositionis », est erronée pour désigner la préposition in. [p. , l. -] Et ainsi, par la vertu de la préposition (de la préposition] du pronom T) ‘dans’ (in), ‘principe’ tiendra lieu de l’éternité qui, bien que, selon la chose, elle ne diffère pas de l’essence ou de la personne divine, marque, cependant, la différence dans le mode de signifier, quand le Verbe et Dieu sont dits être ‘dans le principe’, parce que le Philosophe dit que rien n’est en soi-même.
. substantiuum] substantiam Kl . qui] que T . abiciant] abiciat M ; abiiciant l . in] om. M . exspectent] exspectant G . Jn , . . ‘Pater’] Pater add. (ditt.) T . ‘operatur’] transp. ante ‘usque’ DE . ‘et ego’] ‘operor’ add. EGKSchlp ; etc. M . ‘ego’] ‘operor’ add. N
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLXVII
[p. , l. -] Et sic per uirtutem prepositionis ‘in’ ‘principium’ stabit pro eternitate que, licet secundum rem non differat a diuina essentia uel persona, tamen notat differentiam in modo significandi, cum Verbum et Deus dicuntur esse ‘in principio’, quia dicit PHILOSOPHUS, quod nichil est in se ipso.
prepositionis] pronominis
T
Variante : La référence à La Cité de Dieu effectuée par T, plutôt qu’au livre De la Trinité , est erronée. [p. , l. -] Et, quant à cela, il faut dire, par Augustin, dans le neuvième livre De la Trinité (Trinité] Cité T), qui dit ainsi au quatrième chapitre : « La connaissance, si elle est plus petite que ce qui est connu et que ce qui peut être pleinement connu, n’est pas parfaite. Si, en revanche, elle est plus grande, elle est déjà supérieure » à « la nature qui connaît » ; et, ainsi, elle ne se connaît pas tout entière. « Puisque donc elle se connaît tout entière et, avec elle, rien d’autre, sa connaissance est égale à elle ». [p. , l. -] Et ad hoc dicendum per Augustinum in IX libro De Trinitate sic dicente c. :
. prepositionis] pronominis T . in] ibi DE . principium] principio G ; om. T . secundum rem non differat] non differat secundum rem DES . rem] esse NS . tamen notat] inv. T . Verbum et Deus] Deus et Verbum G . quia] cum add. G . ipso] tempore S . AUGUSTINUS HIPPONENSIS, De trin., lib. , cap. , CCSL L, p. , l. - : cf. supra p. CCLXXVIII, note . . et] Solutio add. in marg. ext. Kl ; om. M . dicendum] quod add. DEGMS . per] om. MS . ix] om. DEGKchlp . ix libro] inv. M . Trinitate] ciuitate T . sic] l. praem. hl . dicente] dicentem DEGKNchlp . c. ] om. p
CCCLXVIII
A PPENDICES
« Notitia, si minor est quam illud quod noscitur et plene nosci potest, perfecta non est. Si autem maior est, iam superior est » quam « natura que nouit » ; et sic non se totam nouit. « Cum ergo se totam nouit neque secum quidquam aliud, par illi est cognitio sua ».
trinitate] ciuitate
T
Variante : L’omission de « causa » par T n’offre pas un sens acceptable. Voici la leçon des autres manuscrits : [p. , l. -] Ici, il pose les propres essentiels du Verbe incréé selon lesquels il est comparé, en tant que cause, à ce qui est créé par lui-même. [p. , l. -] Hic ponit Verbi increati propria essentialia secundum que ut causa ad creata per seipsum comparatur. Au lieu de cela, la leçon de T est : […] selon lesquels il est comparé par lui-même comme à ce qui est créé.
causa] om.
T ; tam Kl
. minor scripsi cum M] maior DEGKKlNSTc . illud] id Kl . noscitur] cognoscitur M . maior] minor DEGKc . est] om. M . quam] om. lp . et sic non se totam nouit] quam illa quae nota est. Mens vero cum se ipsam cognoscit, non se superat notitia sua lp . cum] quando MS . totam] totum N . nouit] cognoscit lp . quidquam] quisquam DEKNSh ; quicquam Tcl . par] per MSa.c. ; par Sp.c. . est] add notitia sui T . causa] tam Kl ; om. T . creata] tanta Kl ; causata et praem. chlp . comparatur] operatur DEGKMS
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLXIX
Variante : La suppression de « esse », dans la première proposition infinitive, si elle offre une syntaxe correcte (« verbum et sapientiam », attributs de « illum »), ne permet plus, en revanche, de construire la seconde proposition infinitive. [p. , l. -] C’est pourquoi aussi ils l’appellent verbe et sagesse de Dieu et disent qu’il a l’influence de la vertu et de la sagesse sur la manière dont le monde tout entier est fait […]. [p. , l. -] Et ideo illum uocant esse uerbum et sapientiam Dei, et habere uirtutis influentiam et sapientie ad totius mundi facturam […]. esse] om.
Tp
Variante : Le verbe « subisistere », au lieu de « subsistere », n’existe pas. Il s’agit manifestement d’une bévue.
subsistunt] subisistunt
T ; consistunt DEGKchlp
Variante : La leçon « factor », au lieu de « factum », n’est pas conforme aux versets Jn , - du Prologue : ‘Quod factum est in ipso uita erat’.
‘factum’] factor
T
Variante : T s’écarte de son groupe par une notation numérique qui n’a pas de sens et qui ne rejoint pas non plus la leçon des autres manuscrits.
Is. lxi] Ys. lxv
KlMS ; Ysa xlxv T ; Ysa. c ; Is. hl
. ideo] om. E . illum] om. G ; istum S . esse] om. Tp . uerbum et sapientiam] sapientiam et uerbum G . dei] om. M . et] dicunt eum add. p . ad] om. E . ‘factum’] factor T
CCCLXX
A PPENDICES
Variante : La leçon « factor », au lieu de « factorum », offre une syntaxe et un sens qui ne sont pas satisfaisants. [p. , l. -] De ce fait, parce que Jean est la fin de la loi des faits qui ne conféraient pas la grâce et qu’ le début de la loi du Christ, qui confère la grâce, le nom de grâce lui convient […]. [p. , l. -] Vnde, quia Iohannes finis est legis factorum que gratiam non conferebant et initium legis Christi, que gratiam, confert, ideo congruit ei nomen gratie […].
factorum] factor
T
Variante : Il s’agit d’une citation biblique. Les leçons de T et Kl ne diffèrent que par la formation d’une lettre « e / c » (D E K G M S : « ex ceca » ; Kl : « ecce ca » ; T : « ecce ea »). Elles ne donnent pas un sens satisfaisant et sont infidèles au verset, tel qu’il est cité et commenté dans le Super Isaiam . [p. , l. -] Is. : ‘Aveugle le cœur de ce peuple, afin qu’éventuellement il ne voie pas de ses yeux’. [p. , l. -] IS. VI : ‘Exceca cor populi huius, ne forte uideant oculis’.
‘ex ceca’] ecce ea
T ; ecce ca Kl
. factorum] factor T . que] quae p . conferebant] confert E . initium] est add. chlp . que] qui M . gratiam] Legem D . confert] conseruat E . ideo] eo S . ALBERTUS MAGNUS, Super Isaiam, Ed. Colon. XIX, p. , l. & - : ‘. Excaeca cor populi huius’ ; ‘Excaeca cor populi huius, scilicet increduli, qui nolunt scire te’. . ‘ex ceca’] ecce ca Kl ; ecce ea T . ‘huius’] ‘et oculos eius claude’ c ; ‘et aures eius aggrava et oculos eius claude’ add. hl . ‘uideant’] ‘uideat’ hl
R ÉPRTOIRE
DES LEÇONS ERRONÉES
CCCLXXI
Variante : La dittographie de « que » est erronée dans la proposition suivante : [p. , l. -] […] du côté de la femme, qui (qui] qui qui T) est dite ‘chair’ en raison de la mollesse et de l’infirmité […]. [p. , l. -] […] ex parte mulieris, que ‘caro’ dicitur propter mollitiem et infirmitatem […]. que] que add. (ditt.)
T
Variante : La dittographie de « ut » est erronée dans la phrase suivante : [p. , l. -] À partir de cette manière de prendre sur soi l’infirmité, notre infirmité est, en effet, soignée, de telle sorte que (de telle sorte que] de telle sorte que que T) nous puissions être faits dieux, ou fils de Dieu. [p. , l. -] Ex hac enim susceptione infirmitatis sanatur nostra infirmitas, ut possimus dii, uel filii Dei, fieri. ut] ut add. (ditt.)
T
Variante : Cf. « Les leçons erronées de T / M S » dans E.., p. CCCXVII et dans J.., p. CCCLII.
assumptio] assumptione
T; assumptionis MS
Variante : La dittographie de « autem » est erronée dans la proposition suivante : [p. , l. -] Or (Or] Or or T) est appelée ‘théophanie’ une lumière (lumen) plus grande que la lumière (lumine) de grâce […]. . que] que add. (ditt.) T . mollitiem] molitiem ST . infirmitatem] infimitatem M . hac] om. M . infirmitatis] infimitatis MT . infirmitas] infimitas MT . ut] ut add. (ditt.) T
CCCLXXII
A PPENDICES
[p. , l. -] ‘Theophania’ autem uocatur lumen maius lumine gratie […].
autem] autem add. (ditt.)
T
En renfort Variante : La leçon de T, « quartum », au lieu de « quarta » (p. , l. ), est moins bonne, dans la mesure où il s’agit de désigner les différentes « propositiones » et que l’annonce de la quatrième est précédée de : « In priori harum partium quatuor continentur propositiones » (p. , l. ), « Secunda » (p. , l. ), « Tertia » (p. , l. ).
quarta] quartum
. autem] autem add. (ditt.) T
T
Appendice II :
Répertoire des variantes commentées Le répertoire des variantes commentées classe les variantes dans l’ordre numérique, de telle sorte que le lecteur puisse s’y reporter pour accompagner sa lecture du Super Iohannem. Un index précède le détail des variantes commentées qui sera suivi de la liste des traces de corrections qui se trouvent sur le manuscrit T et qui ont été retirées de l’apparat de variantes. I. INDEX DES VARIANTES COMMENTÉES Variantes
Pages
CCCLXXV CCCLXXVII CCCLXXVIII CCCLXXVIII CCCLXXVIII CCCLXXIX CCCLXXIX CCCLXXX
CCCLXXX CCCLXXXII CCCLXXXIII CCCLXXXV CCCLXXXVI CCCLXXXVII
Variantes
Pages
CCCLXXXVII CCCLXXXVIII CCCLXXXIX CCCLXXXIX CCCXC CCCXCII CCCXCIII CCCXCIV CCCXCIV CCCXCIV CCCXCIV CCCXCV CCCXCV CCCXCVI
Variantes
Pages
CCCXCIX CD CDI CDI CDII CDII CDIII CDIII CDIV CDV CDVI CDVII CDVII CDVII
. Par convention, nous ne mentionnons pas les éditions imprimées qui s’associent éventuellement aux manuscrits.
CCCLXXIV
Variantes
A PPENDICES
Pages
CDIX CDIX CDX CDX CDXI CDXI CDXII CDXII CDXIII CDXIV CDXIV CDXIV CDXVI CDXVI CDXVII CDXVIII CDXVIII CDXIX CDXIX CDXX CDXXI CDXXI CDXXII CDXXIII CDXXIII CDXXIII CDXXIV CDXXV CDXXV CDXXVI CDXXVII CDXXVIII CDXXIX CDXXIX CDXXX
Variantes
Pages
CDXXXI CDXXXI CDXXXI CDXXXII CDXXXII CDXXXIII CDXXXIII CDXXXIV CDXXXV CDXXXV CDXXXVI CDXXXVI CDXXXVIII CDXXXIX CDXXXIX CDXL CDXLI CDXLII CDXLII CDXLIV CDXLV CDXLV CDXLVI CDXLVIII CDXLIX CDXLIX CDL CDL CDL CDLI CDLI CDLI CDLII CDLIII CDLIII
Variantes
Pages
CDLIV CDLIV CDLV CDLV CDLVI CDLVI CDLVIII CDLVIII CDLIX CDLX CDLX CDLX CDLXII CDLXIII CDLXIII CDLXIV CDLXV CDLXV CDLXVI CDLXVI CDLXVI CDLXVII CDLXVII CDLXVIII CDLXVIII CDLXIX CDLXVIII CDLXIX CDLXX CDLXX CDLXXI CDLXXII CDLXXIII CDLXXIV CDLXXIV
R ÉPERTOIRE
Variantes
Pages
CDLXXV CDLXXV CDLXXV CDLXXVI CDLXXVI CDLXXVII CDLXXVIII CDLXXIX CDLXXX CDLXXX CDLXXXI CDLXXXI CDLXXXII CDLXXXII CDLXXVII CDLXXXIII CDLXXXIII CDLXXXIV CDLXXXV CDLXXXV CDLXXXVI CDLXXXVII CDLXXXVII CDLXXXVIII CDLXXXVIII
DES VARIANTES COMMENTÉES
Variantes
Pages
CDLXXXVIII CDLXXXIX CDXC CDXCII CDXCIII CDXCIV CDXCV CDXCV CDXCV CDXCVI CDXCVII CDXCVII CDXCVII CDXCVIII CDXCIX CDXCIX D DI DII DII DIII DIII DIV DIV DIV
Variantes
CCCLXXV
Pages
DV DVI DVII DVIII DIX DX DXI DXI DXI DXII DXII DXII DXIII DXIII DXIV DXV DXV DXV DXVI DXVI DXVII DXVIII DXVIII DXIX
II. DÉTAIL DES VARIANTES COMMENTÉES Variante : Elle est aisément explicable du point de vue paléographique (« assumpto » / « assumpta »). Elle engage, néanmoins, deux interprétations distinctes du texte. La succession des trois participes passés à l’ablatif (« incarnato », « assumpto », considerato ») appelle à construire chacun d’eux avec le complément qui lui est le plus proche (respectivement « in se », « in carne », « in sua sacramenta »). Faire de « considerato » le participe
CCCLXXVI
A PPENDICES
passé dont dépendent à la fois « in se » et « in carne assumpta » pose, en effet, un problème : celui du sens de l’expression « dans la chair assumée selon ses sacrements ». Que signifierait, en effet, que la chair soit assumée selon les sacrements du Verbe, tels qu’ils sont décrits dans le prologue albertien, et non pas tout entière ? De plus, avec « assumpta » au féminin, l’emploi du possessif « sua », renvoyant, selon le sens, au possesseur qu’est le Verbe, n’est plus grammaticalement évident. Il s’ensuit qu’il est possible que la leçon authentique d’Albert le Grand soit « assumpto », en raison de la succession rhétorique des trois participes passés et du double point de vue ainsi proposé sur le Verbe incarné luimême. Mais ce double point de vue « en soi et assumé dans la chair » semble soulever à son tour deux ambiguïtés. La première est que le Verbe incarné considéré en lui-même ne correspondrait pas à sa double nature, humaine et divine, mais seulement à sa nature divine. C’est vraisemblablement cette ambiguïté qu’ont voulu dissiper les manuscrits D E en remplaçant « incarnato » par « increato ». Or cette ambiguïté apparente fonde précisément l’emploi de « assumpto ». Le double point de vue proposé par Albert le Grand sur le Verbe incarné correspond justement à sa double nature : en tant que Verbe divin, auquel se réfère l’expression « en soi », et en tant qu’homme, puisque c’est ce dernier qui est assumé. Tout se passe donc comme si le maître de Cologne présentait le Verbe incarné, d’une part, en lui-même, c’est-à-dire en tant que Verbe divin dans ses propriétés essentielles et personnelles, et, d’autre part, en tant qu’homme assumé dans la chair par le Verbe divin. La seconde est que cela fait du Verbe le terme passif de l’acte d’assumer, donc cela suppose qu’il soit susceptible de changement, ce qui est une imperfection incompatible avec le Verbe divin. C’est une telle ambiguïté qu’ont vraisemblablement voulu corriger les manuscrits D E K G N M en une leçon théologiquement plus claire : « le Verbe incarné en soi et dans la chair assumée ». . ALBERTUS MAGNUS, De natura boni, ed. E. Filthaut, Ed. Colon. XXV/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. - ; ibid., p. , l. - ; cf. la citation d’Isidore à la fin du commentaire de Jn , dans le Super Iohannem ainsi que dans le De sacramentis, ed. A. Ohlmeyer, F. Anders et F. Heyer, Ed. Colon. XXVI, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. - : « […] dicit Isidorus, quod trinitas sibi soli nota est et homini assumpto » et in Summa theol., Ed. Colon. XXXIV/, p. , l. - ; in Super Dionysium De caelesti hierarchia, ed. P. Simon et W. Kübel, Ed. Colon. XXXVI/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. - ; in Super Dionysium De div. nom., Ed. Colon. XXXVI/, p. , l. .
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCLXXVII
Il est vraisemblable que la leçon de D E K G M N corrige ce qui, dans la leçon de Kl T S, pourrait être entendu comme une erreur, du point de vue théologique, puisque l’acte d’assumer est au sens strict conçu comme un acte divin trinitaire, et non pas comme l’acte de la chair. [p. , l. -] Ce livre, comme nous l’avons dit, traite, quant à son sujet, du Verbe incarné en soi et assumé dans la chair, considéré selon ses sacrements. [p. , l. -] Iste liber, ut diximus, ut de subiecto est de Verbo incarnato in se et in carne assumpto secundum sua sacramenta considerato.
assumpto] assumpta
DEGKMNchlp
Variante : L’ajout de « modum et » donne une précision sémantique au sujet de « manifestationem » : [p. , l. -] Et, de même que nous l’avons dit dans les expositions des autres évangélistes, tout ce que chacun d’eux introduit, il introduit pour [le mode et D E] la manifestation de son intention propre, de même aussi Jean, tout ce qu’il introduit, il introduit pour ceci que la divinité du Verbe soit manifestée et qu’ainsi soit prouvé qu’il a la face de l’aigle parmi les animaux qui se tiennent autour du trône de Dieu. [p. , l. -] Et, sicut diximus in aliorum ewangelistarum expositionibus, omnia que inducit quilibet eorum ad sue proprie intentionis inducit manifestationem, ita etiam Iohannes omnia que inducit ad hoc inducit, ut diuinitas Verbi manifestetur, et sic probetur habere faciem aquile inter animalia thronum Dei circumstantia.
inducit] modum et add.
. ut] tamquam DE . incarnato] increato DEchlp . assumpto] assumpta DEGKMNchlp . intentionis inducit] inv. M . inducit] modum et add. DE ; om. S . Iohannes] Iohannis D . probetur] probet N . inter] alia add. hlp . thronum] tronum Kl
DE ; om. S
CCCLXXVIII
A PPENDICES
Variante : L’addition de « totus » par G N Kl M S dans la proposition : « Diuiditur autem iste liber totus in duas partes » (p. , l. ) n’est vraisemblablement pas une variante itérable par des scripteurs indépendants. Il est beaucoup plus aisé d’expliquer l’omission de cet adjectif. La rencontre des manuscrits, pour cette addition, ne saurait être fortuite et indique vraisemblablement la leçon originelle. En revanche, l’omission de « totus » pourrait également être le fait de scripteurs indépendants. [p. , l. ] Or ce livre tout entier (tout entier] om. D E K T) est divisé en deux parties.
totus] om.
DEKT
Variante : L’addition de « partes » dans ce contexte (« Prior autem harum partium diuiditur in duas, ita quod […] ») est itérable par des scripteurs indépendants. Les deux leçons sont compossibles. [p. , l. -] Or la première de ces parties est divisée en deux , de telle sorte qu’en premier, il pose les propriétés personnelles et essentielles par lesquelles le Verbe est référé aux personnes divines. [p. , l. -] Prior autem harum partium diuiditur in duas, ita quod primo ponit proprietates personales et essentiales per quas Verbum refertur ad personas diuinas.
duas] partes add.
DEGKM
Variante : Elle implique un seul signe : la barre sur le jambage du « p » initial. Cependant, celle-ci engage la compréhension du texte. La leçon « paruitas » de D E K G M N S, au lieu de « prauitas », semble difficilement acceptable, du moins immédiatement. Ce n’est pas, en . autem] ergo N . totus] om. DEKT . autem] om. T . duas] partes add. DEGKM . autem] om. T . duas] partes add. DEGKM . per] secundum N . refertur] prefertur M
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCLXXIX
effet, toute petitesse, mais toute dépravation hérétique qui est confondue. La meilleure leçon, voire la seule acceptable, est celle de Kl T. [p. , l. -] Et ainsi toute dépravation hérétique est-elle confondue. [p. , l. -] Et sic omnis confutatur heretica prauitas.
prauitas] paruitas
DEGKMS
Variante : Les leçons de D E K G (« etiam ») et de N Kl T S (« et ») sont compossibles : [p. , l. -] N Kl T S : Ce dont absolument rien ne procède ne pourra, en effet, être principe. Et cela apparaît clairement par la raison du principe […]. D E K G : […] Cela apparaît clairement aussi par la raison du principe […]. La leçon de M (« quia ») est moins bonne du point de vue logique et rhétorique : […] parce que cela apparaît clairement par la raison du principe […]. [p. , l. -] A quo enim nichil omnino procedit principium esse non poterit. Et hoc patet per principii rationem […].
et] quia
M ; etiam DEGKchlp
Variante : La variante « quod » / « quia » est itérable et réversible. Elle provient vraisemblablement d’une correction stylistique indépendante, de la part de D E K, d’un côté, et de T, de l’autre, pour éviter la répétition de « quod ». [p. , l. -] Et cela apparaît clairement par ce qui a déjà été dit, à savoir que le premier principe ne reçoit rien.
. prauitas] paruitas DEGKMNS . et] etiam DEGKchlp ; quia M . rationem] habet add. G
CCCLXXX
A PPENDICES
[p. , l. -p. , l. ] Quod patet per hoc quod iam dictum est, quod principium primum nichil recipit.
quod] quia
DEKTchlp
Variante : Na.p. a commis la même omission que M S, tandis que Np.c. la corrige. Les deux leçons sont compossibles. [p. , l. -p. , l. ] Et cela apparaît clairement par ce qui a déjà été dit, à savoir que le premier principe ne reçoit rien. Si donc il se manifeste par quelque chose, il faut qu’il produise à partir de lui-même ce dans quoi il se manifeste. Et ainsi il a en lui ce en quoi il se manifeste. Or, quand il se manifeste ainsi, il ne se fait voir clairement que par sa lumière. Na.c. M S : Et cela apparaît clairement par ce qui a déjà été dit, à savoir que le premier principe ne reçoit rien. Si donc il se manifeste par quelque chose, il faut qu’il produise à partir de lui-même ce dans quoi il se manifeste. Or, quand il se manifeste ainsi, il ne se fait voir clairement que par sa lumière. [p. , l. -p. , l. ] Quod patet per hoc quod iam dictum est, quod principium primum nichil recipit. Si ergo per aliquid se manifestat, oportet quod id producat ex seipso, in quo se manifestat. Et sic in se habet in quo se manifestat. Cum autem sic se manifestat, non nisi se luce sua declarat.
et sic in se habet in quo se manifestat] om. (hom.)
MNa.c.S ; corr. in marg. Np.c.
Variante : Les manuscrits D E (« eternaliter ») et K G (« uniuersaliter ») ont en commun une forme adverbiale en « -ter ». Tout se passe comme si le modèle de D E K G avait transformé l’adjectif « uniuersali » présent chez les autres manuscrits en un adverbe « uniuersaliter » . quod] quia DEKTchlp . primum] per se add. DE . quod] quia DEKTchlp . primum] per se add. DE . id] illud S ; ad illud c . et sic in se habet in quo se manifestat] om. (hom.) MNa.c.S ; corr. in marg. Np.c. . se manifestat] manifestauit G . sic] in se habet in quo se manifestat cum autem sic add. (ditt.) M ; in se habet in quo add. S ; sic se] inv. G
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCLXXXI
que les manuscrits D E avaient à leur tour transformé en « eternaliter » en vertu d’une réinterprétation du passage suivant. [p. , l. -] Donc le Verbe par lequel il se dit est inséparablement en lui. Et ainsi, ‘dans le’ premier ‘principe’ universel, ‘était le Verbe’. Et cela est la raison qui prouve inévitablement la première proposition. [p. , l. -] Verbum igitur quo se dicit inseparabiliter est in ipso. Et sic ‘in principio’ primo uniuersali ‘erat Verbum’. Et hec est ratio ineuitabiliter primam probans propositionem. Or les leçons « uniuersali » ou « uniuersaliter » sont attestées par la première proposition du passage, qui est une remarque préalable à l’exposition de la première proposition du texte : [p. , l. -] Or, quant à cela, il faut remarquer au préalable que le premier principe est l’intellect universellement agissant et nullement recevant, qui est tout ce qu’il a. [p. , l. -] Ad hoc autem prenotandum est quod primum principium est intellectus uniuersaliter agens et nichil recipiens, qui est omne quod habet. Mais, dans l’annonce de l’exposé de la quatrième proposition, vient d’être évoquée la coéternité du Verbe avec le principe. [p. , l. -] La quatrième est celle qui dit : ‘Celui-ci était dans le principe auprès de Dieu’, par laquelle sont montrées la coégalité et la coéternité du Verbe par rapport à l’intellect paternel.
. igitur] ergo DEGKchlp . dicit] intellectiuum principium add. chlp . est] om. E . uniuersali] eternaliter DEhlp ; uniuersaliter GKc . hec] hoc T . ratio] om. Kl . ad hoc] ratio principii add. in marg. int.Kl . prenotandum] intelligendum praem. chlp . est intellectus] om. E . uniuersaliter agens] inv. T . recipiens] corr. Tp.c. . omne] esse Kl
CCCLXXXII
A PPENDICES
[p. , l. -] Quarta est que dicit : ‘Hoc erat in principio apud Deum’, per quam ostenditur Verbi ad paternum intellectum coequalitas et coeternitas. Il apparaît donc ici que la variante conjonctive K G est vraisemblablement le corrélat de l’écart de D E par rapport à la leçon de son modèle commun avec D E K G. Cette variante indique, en outre, la genèse des transformations à l’intérieur du quatuor D E K G.
uniuersali] uniuersaliter
GKc ; eternaliter DEhlp
Variante : Elle correspond à l’omission de « autem ». Itérable par des scripteurs indépendants, elle engage, néanmoins, une construction syntaxique différente des propositions, dans la mesure où la présence de « autem » en modifie la ponctuation et impose une ponctuation forte avant le mot qui précède « autem ». L’omission de « autem » pose, en effet, le problème de l’articulation de « notat » avec les deux verbes coordonnés qui précèdent : « est » et « notat ». Le second « notat » répète celui qui le précède immédiatement et auquel il est juxtaposé. Face à cette difficulté syntaxique, le duo D E corrige en supprimant le second « notat » et se sépare ainsi du reste des manuscrits K G N Kl M S. [p. , l. -] K G N Kl M S : De ce fait, Augustin dit que : Quand il est dit : ‘Dans le principe était le Verbe’, le ‘principe’ suppose pour le Père, ou l’intellect paternel. Or la préposition ‘dans’ (in), du fait qu’elle est une préposition, est transitive et marque une certaine diversité. Elle (Elle] or praem. T) marque (marque] om. D E) la distinction (distinction] om. T) de la personne du Verbe par rapport au Père. D E : […] est transitive et marque une certaine diversité de la distinction de la personne du Verbe par rapport au Père. [p. , l. -] Vnde AUGUSTINUS dicit quod, cum dicitur : ‘In principio erat Verbum’, ‘principium’ supponit Patrem, siue paternum intellectum. Prepositio autem ‘in’, ex eo quod . quarta] quartum T . paternum] principium lp . et coeternitas] om. E . quod] om. chlp . supponit] presupponit G . in] om. D
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCLXXXIII
est prepositio, est transitiua, et aliquam notat diuersitatem. Notat persone Verbi ad Patrem distinctionem.
notat] autem add.
T
Variante : Elle correspond à un lieu à variantes multiples dans lequel les trois leçons adoptées par les manuscrits se répartissent de la manière suivante : D E K G N, quintette auquel se joint S / M / Kl – T (où le tiret indique une ressemblance, et non une identité). Le manuscrit T ne s’écarte de Kl que par l’addition d’un « scilicet ». En plus de l’omission de « scilicet », les leçons de Kl (T) et de D E K G N S diffèrent par deux signes : « o / u » et la finale. Elles sont donc très proches paléographiquement. Néanmoins, s’il ne s’agit pas seulement d’une faute de copie, cette cascade de variantes engage des interprétations différentes du texte. (Kl) T : La leçon de T (« loci scilicet in ») correspond à ce que la préposition ‘dans’ signifie en propre : le fait de contenir comme en un lieu. Mais le cas employé pose problème. Le génitif pose « Verbi » en parallèle de « loci » (« notat continentiam Verbi tamquam loci »). Or il ne s’agit pas ici de comprendre que la contenance du Verbe est celle d’un lieu. Au contraire, le Verbe est, en effet, plutôt contenu dans le principe comme en son lieu. N’est-ce pas, d’ailleurs, ce que précise par « scilicet » l’expression « in paterno intellectu » ? Donc la leçon de T est possible, mais elle est difficile, dans la mesure où elle exige du lecteur de distinguer deux contenances (« continentiam ») distinctes : le Verbe contient (« Verbi ») et le lieu, à savoir l’intellect paternel, contient (« loci »). Quoique difficile, cette leçon est confirmée par la référence au verset Jn , : ‘Moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi’. Que signifie que le Verbe contient le principe dans le contexte du verset Jn , ? Cela signifie qu’aux yeux du maître de Cologne, le rapport de contenance signifié par l’expression in principio erat Verbum est immédiatement à entendre en un sens réciproque : ce qui est contenu contient, à son tour, ce qui le contient. La difficulté de cette leçon découle, par . est] se G . notat] om. DE . notat] autem add. T . distinctionem] om. T . loci scilicet in scripsi cum T] lucis in DEGKNSchlp ; loci in Kl ; om. M
CCCLXXXIV
A PPENDICES
conséquent, de l’anticipation effectuée par Albert le Grand du commentaire du verset Jn , à propos de Jn , . Tandis que le verset Jn , ne mentionne pas le fait que le Verbe contient le principe, le Docteur universel évoque, en premier lieu, cette propriété (« continentiam Verbi »), avant celle qui est immédiatement signifiée par le verset Jn , (« continentiam loci, scilicet in paterno intellectu »), alors que cette double contenance est posée, au verset Jn , , comme un rapport d’inclusion réciproque. [p. , l. -] Or, en ce que cette préposition est entendue au sens spécifique, elle marque la contenance du Verbe, comme celle du lieu, c’est-à-dire dans l’intellect paternel, comme il dit luimême en Jn : ‘Moi, dans le Père, et le Père est en moi’. Les paroles que je vous ai dites, je ne dis pas de moimême. Mais le Père, qui est en moi, lui-même fait les œuvres’. [p. , l. -] T : In eo autem quod est hec prepositio in specie accepta, notat continentiam Verbi tamquam loci, scilicet in paterno intellectu, sicut ipse dicit IOH. XIII : ‘Ego in Patre, et Pater in me est. Verba que locutus sum uobis a meipso non loquor. Pater autem in me manens, ipse facit opera’. La leçon « lucis in » de D E K G N S offre une comparaison du Verbe avec la lumière. Mais cette solution a pour inconvénient de ne plus considérer le rapport du contenu (« Verbi ») au contenant (« loci ») que désigne précisément la préposition ‘dans’. De plus, le contexte ainsi que le verset Jn , , auquel Albert le Grand fait référence ici, n’évoquent pas immédiatement la lumière, sinon, dans la discussion d’un autre point, dans la proposition « non nisi se luce sua declarat ». D E K G N S : […] tamquam lucis in paterno intellectu […]. Or, en ce que cette préposition est entendue au sens spécifique, elle dénote la contenance du Verbe, comme de la lumière dans l’intellect paternel. . Recte : Jn , . . prepositio] propositio E . loci scilicet in scripsi cum T] lucis in DEGKNSchlp ; loci in Kl ; om. M . intellectu] lucis add. M ; et sic notat indistantiam et inseparabilitatem Verbi a paterno intellectu add. N . Ioh. xiii] Ioh. N ; Ioh. c . ‘meipso’] memetipso DE . ‘ipse’] om. chlp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCLXXXV
M : Le choix de M est conforme à celui de D E K G N S, mais est exprimé de manière plus synthétique. Il résout la difficulté en omettant purement et simplement la remarque relative au lieu. Mais l’addition de « lucis » (en fait, il s’agit graphiquement davantage de « iiicis ») après « paterno intellectu » ne donne pas un sens satisfaisant. La différence entre la leçon de M et celle de D E K G N S tient, en réalité, à un transport de termes. M : […] tamquam paterno intellectu lucis […]. Or, en ce que cette préposition est entendue au sens spécifique, elle marque la contenance du Verbe comme par l’intellect paternel de la lumière. La variante fait donc apparaître que Kl et T présentent une leçon difficile que les manuscrits M et D E K G N S, ici disjoints, tentent de clarifier, parfois, comme c’est le cas ici, en la simplifiant, de telle sorte que le point de la remarque semble manqué. C’est pourquoi nous choisissons de suivre ici la leçon de T, supposant que Kl a seulement supprimé le « s » qui se trouve à la fois dans « scilicet » et dans la terminaison de « lucis ».
loci, scilicet in scripsi cum T] lucis DEGKNSchlp ; in loci in Kl ; om. M
Variante : Elle correspond à un saut du même au même effectué par le manuscrit M (« ‘in principio erat Verbum’ quod quidem dictum est Augustini. Questio autem surgit secundum hanc expositionem »). [p. , l. -] Ainsi donc, selon une exposition très vraie, ‘dans le principe était le Verbe’, ce qui est, en vérité, le dit d’Augustin. [p. , l. -] Sic igitur, secundum uerissimam expositionem, ‘in principio erat Verbum’, quod quidem dictum est AUGUSTINI.
quidem] om.
ST
. igitur] ergo DEGchlp . ‘in principio erat Verbum’ quod quidem dictum est Augustini. Questio autem surgit secundum hanc expositionem] om. (hom.) M . quidem] om. ST
CCCLXXXVI
A PPENDICES
Variante : Le subjonctif « dicat », dans la leçon de Kl T M S, s’explique par le fait qu’il est précédé d’une conjonction de coordination. « Augustinus etiam dicat » équivaut grammaticalement à « et Augustinus dicat », de telle sorte que « dicat » est coordonné au verbe « sit » qu’introduit la conjonction « cum ». La construction de la phrase est alors la suivante : « Questio autem surgit… que sit ratio quod…, cum principium sit…, Augustinus etiam dicat ». [p. , l. -p. , l. ] Kl T M S : Or la question surgit, selon cette exposition, de savoir quelle est la raison pour laquelle ‘principe’ suppose pour le Père, étant donné que ‘principe’ est pris en de multiples intentions, comme il est dit dans le cinquième de la Philosophie première, et qu’Augustin dit aussi qu’à la fois le Père est principe, le Fils est principe et l’Esprit Saint est principe, et, qu’en même temps, ces trois ne sont pas trois, mais un principe unique. [p. , l. -p. , l. ] Questio autem surgit, secundum hanc expositionem, que sit ratio quod ‘principium’ supponit Patrem, cum principium sit in multis intentionibus, sicut dicitur in quinto PRIME PHILOSOPHIE, AUGUSTINUS etiam dicat quod et Pater est principium, et Filius est principium, et Spiritus Sanctus est principium, et simul hii tres non tria, sed unum principium. L’indicatif « dicit » proposé par D E K G N S procède, en revanche, à une simplification syntaxique, en faisant de la proposition « Augustinus etiam dicit… » une proposition principale coordonnée à la proposition principale précédente : « questio autem surgit… » . Questio] Questio quare principium supponit Patrem add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. NT . surgit] hic add. chp . supponit] presupponit S . in] libro add. p . quinto] uno G . prime] principio G ; prime philosophie] inv. MS . etiam] enim DE . dicat] dicit DEGKNSchlp . et] om. G . est] om. DGKN . est] om. DKKlNS ; sit G . simul] transp. ante non DE . principium] et Filius est principium et Spiritus Sanctus principium add. (ditt.) S
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCLXXXVII
D E K G N S : […]. Augustin dit aussi que […].
dicat] dicit
DEGKNSchlp
Variante : Elle correspond à l’omission de « est » dans une suite de trois propositions de même structure syntaxique. Il s’agit d’une citation d’Augustin, telle qu’elle se trouve, du moins, attribuée à Pierre Lombard dans le commentaire que Bonaventure fait du premier livre des Sentences. Mais, dans les sources augustiniennes trouvées, « est » ne se trouve dans aucune des trois propositions. [p. , l. -] […] et qu’Augustin dit aussi qu’à la fois le Père est principe, le Fils est principe et l’Esprit Saint est principe […]. [p. , l. -] […] AUGUSTINUS etiam dicat quod et Pater est principium, et Filius est principium, et Spiritus Sanctus est principium […].
est] om.
DKKlNS ; sit G
Variante : Elle est itérable par des scripteurs indépendants qui peuvent corriger la leçon : . Cf. AUGUSTINUS HIPPONENSIS, In Iohannis evangelium tractatus CXXIV, tr. , § , ed. R. Willems, CCSL XXXVI, Brepols, Turnhout, , p. , l. - : « Si et Pater principium et Filius principium, quomodo non duo principia ? Quomodo dicimus Patrem Deum et Filium Deum, nec tamen dicimus duos deos. » ; AUGUSTINUS HIPPONENSIS, Enarrationes in psalmos, ps. , n. , ed. E. Dekkers et I. Fraipont, CCSL XL, Brepols, Turnhout, , p. , l. - : « Quid ergo, si et Pater principium, et Filius principium, duo principia ? » ; AUGUSTINUS HIPPONENSIS, Contra Maximinum haereticum Arianorum episcopum libri II, lib. , cap. , n. , ed. J.-P. Migne, PL XLII, Parisiis, , PL XLII, col. - : « Pater ergo principium non de principio, Filius principium de principio ; sed utrumque simul, non duo, sed unum principium, sicut Pater Deus et Filius Deus, ambo autem simul non duo dii, sed unus Deus. Nec Spiritum sanctum ab utroque procedentem negabo esse principium ; sed haec tria simul sicut unum Deum, ita unum dico esse principium. » . Cf. PETRUS LOMBARDUS, I Sent., d. , cap. , n. , in Sententiae in IV libris distinctae, tom. I, pars. II, ad Claras Aquas, Grottaferrata, (Spicilegium Bonaventurianum V, Editiones Collegii S. Bonaventurae), p. , l. - et in BONAVENTURA, In Sent., I, d. , cap. , in Commentaria in quatuor libros Sententiarum Magistri Petri Lombardi, Opera omnia I, ex typographia Collegii S. Bonaventurae, ad Claras Aquas (Quarrachi), , p. , l. - : « Et dicitur Pater principium, et Filius principium, et Spiritus sanctus principium. ». . etiam] enim DE . dicat] dicit DEGKNSchlp . et] om. G . est] om. DGKN . est] om. DKKlNS ; sit G
CCCLXXXVIII
A PPENDICES
[p. , l. ] Kl T M S : Et, à partir de cela, est dissoute une autre question […]. [p. , l. ] Et ex hoc dissoluitur alia questio […]. en une leçon plus immédiatement recevable : D E K G N : Et, à partir de cela, est résolue une autre question […]. Et ex hoc soluitur alia questio […].
dissoluitur ] soluitur
DEGKNchlp
Variante : La leçon « et » de Ta.c., au lieu de « qui », fait de « probatur » le verbe régi par la conjonction de subordination causale « quia » et entraîne que celle-ci soit posée en parataxe avec la proposition suivante dont le verbe est « cognoscitur ». Cette leçon n’est donc pas grammaticalement satisfaisante. T a pu s’apercevoir spontanément de son erreur et la corriger en vérifiant son modèle. [p. , l. -] Et, à partir de cela, est dissoute une autre question, à savoir pourquoi il dit : ‘Dans le principe était le Verbe’ plutôt que dans le principe était le Fils, parce que l’intellect universellement agent, dont il est prouvé qu’il est Père, est plus connu de nous dans la manifestation de lui-même par le Verbe que dans la manifestation de lui-même par le Fils, parce que la manifestation propre de l’intellect est dans la lumière de l’intellect qui brille d’une blancheur éclatante en lui-même, quand il principie ce dont il est lui-même principe. [p. , l. -] Et ex hoc dissoluitur alia questio quare potius dicit : ‘In principio erat Verbum’, quam in principio erat Filius, quia intellectus agens uniuersaliter, qui probatur esse Pater, a nobis plus cognoscitur in manifestatione sui per Verbum quam in manifestatione sui per Filium, quia propria . et] Questio quare non dicit : in principio erat Filius add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. NT . ex] in G . hoc] om. D . dissoluitur ] soluitur DEGKNchlp . qui] quia MS ; et Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . esse Pater] potest esse D ; inv. E . Verbum quam in manifestatione sui per] om. S
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCLXXXIX
manifestatio est intellectus in luce intellectus in ipso candente , quando principiat id cuius ipse est principium.
qui] corr. in marg.
Tp.c. ; et Ta.c. ; quia MS
Variante : Cf. L.. « Les leçons erronées de G M » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCLIX.
Tho logos. Tho] theologos Thomas
D ; theologos Tho E ; theologos tho GM ; theologos th’o ; Kl ; to logos l ; ὁ Λόγος ὁ p
Variante : L’omission de « est » par D E K G S est facilement explicable paléographiquement et en elle-même itérable par des scripteurs indépendants. Néanmoins, elle engage une autre interprétation de la construction syntaxique des propositions. En outre, en vertu de l’addition de « enim », la leçon de D E K G M S implique de commencer une nouvelle phrase avec « denotat », ce qui fait de ce qui précède une phrase nominale ou une phrase dans laquelle le verbe « est » demeure implicite. Cette leçon entraîne une interprétation différente du sens de « cum », étant donné son rattachement à la première proposition (à ce sujet, cf. infra le commentaire de la variante , p. CCCXCII). D E K G (M) S : Tho autem prepositiuus articulus loco cuius in Latino non habemus aliquid, cum tamen in expositione debeat designari. Denotat enim circa Verbum quod ipsum sit absolute et simpliciter Verbum, et nichil aliud quam Verbum […]. Or tho, un article prépositif à la place duquel nous n’avons rien en latin, bien qu’il doive, cependant, être signalé dans . manifestatio] manifestatione p . est intellectus ] inv. DEGKNchlp . candente] et florente add. D ; cadente E ; et splendente add. G . id] quod add. Kl . ipse] om. GM . est] om. N . quam] uerum add. G
CCCXC
A PPENDICES
l’exposition. Il dénote, en effet, à propos du Verbe qu’il est absolument et simplement Verbe et rien d’autre que le Verbe […]. Les éditions imprimées ayant, en ce lieu, une leçon propre, nous mentionnons leur version exceptionnellement dans ces répertoires : c h l p : Tho autem est prepositiuus articulus loco cuius in Latino non habemus aliquid. Cum tamen in expositione debeat designari, denotat enim circa Verbum quod ipsum sit absolute et simpliciter Verbum, et nichil aliud quam Verbum […]. Or tho est un article prépositif à la place duquel nous n’avons rien en latin. Puisqu’il doit, cependant, être signalé dans l’exposition, il dénote, en effet, à propos du Verbe qu’il est absolument et simplement Verbe et rien d’autre que le Verbe […]. [p. , l. -p. , l. ] N Kl T M : ‘Tho’ autem prepositiuus est articulus loco cuius in Latino non habemus aliquid. Tamen, cum in expositione debeat designari, denotat circa Verbum quod ipsum sit absolute et simpliciter Verbum et nichil aliud quam Verbum […]. [p. , l. -p. , l. ] Or tho (sic) est un article prépositif à la place duquel nous n’avons rien en latin. Puisqu’il doit, cependant, être signalé dans l’exposition, il dénote à propos du Verbe qu’il est absolument et simplement Verbe, et rien d’autre que le Verbe […].
est] om.
DEGKSchlp
Variante : La variante « cum tamen » est une inversion, itérable et réversible. Pour le contexte, cf. supra le commentaire de la variante , p. CCCLXXXIX. [p. , l. ] Tamen, cum in expositione debeat designari […]. [p. , l. ] Puisqu’il doit, cependant, être signalé dans l’exposition […]. Cependant, deux autres occurrences attestent, dans le texte, l’ordre proposé par les manuscrits T M : . tamen cum] inv. KlNS . denotat] enim add. MS . et] om. T . tamen cum] inv. KlNS
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCXCI
[p. , l. -] IOB XXIV : ‘Ipsi fuerunt rebelles lumini et ignorauerunt uias eius’, cum tamen lux presens sit talibus. [p. , l. -] Jb : ‘Ceux-là furent rebelles à la lumière et ont ignoré ses voies’, bien que la lumière soit, pourtant, présente à de telles ’. [p. , l. -] Et est similis loquendi modus ECCLI. XXXVIII : ‘Omnem masculum excipit mulier’, cum tamen multi in singulari masculi a muliere non excipiantur. [p. , l. -] Et c’est une manière de parler semblable en Si. : ‘Une femme fait naître tout mâle’, bien que de nombreux mâles, pris singulièrement, ne soient, toutefois, pas nés par femme. À l’inverse, l’ordre « tamen cum » est également une fois unanimement attesté par l’ensemble des manuscrits : [p. , l. -] Aliquis est qui habitu et studio et exercitio gratie obnubilationem illam debilitauit et ad lucem se traxit et, quamuis sine medio non uideat, tamen cum medio uidet quod conforme est lumini […]. [p. , l. -] Un autre est celui qui, par l’habitus, l’application et l’exercice, a affaibli cette obnubilation de la grâce et s’est entraîné vers la lumière et, bien qu’il ne voie pas sans
. Iob xxiv] Iob xxiii T ; Ioh. E . ‘uias eius’] modos suos G . ‘eius’] suas DEKchlp . sit] eis add. Kl . est] om. MS . xxxviii] DEKchlp . ‘excipit’] exipit DT ; accipit G ; ‘excipiet’ hl . masculi] masculum S . excipiantur] exipiantur D ; excipiuntur G ; excipiant S . et] om. DE . exercitio] exercicio M . illam] illa S . debilitauit] dilatauit S . lucem] illam add. D . medio] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . quod] et G . conforme est] inv. T . est] om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c.
CCCXCII
A PPENDICES
médiation, il voit, cependant, avec une médiation ce qui est conforme à la lumière (lumine).
cum tamen ] inv.
MT
Variante : Il s’agit de l’omission de « enim » par Kl T. La leçon de D E K G M S, « denotat enim », implique une ponctuation forte avant « denotat ». Le sens de la proposition précédente est alors le suivant : Or tho est (est] om. D E K G S) un article prépositif à la place duquel nous n’avons rien en latin, bien qu’il doive, cependant, être signalé dans l’exposition. Il dénote, en effet, à propos du Verbe qu’il est absolument et simplement Verbe et rien d’autre que le Verbe […]. D E K G M S : Tho autem prepositiuus articulus loco cuius in Latino non habemus aliquid, cum tamen in expositione debeat designari. Denotat enim circa Verbum quod ipsum sit absolute et simpliciter Verbum, et nichil aliud quam Verbum […]. Cette leçon ne fait pas ressortir clairement la raison pour laquelle un article, absent dans le texte latin commenté, doive, pourtant, faire l’objet d’une exégèse. Le sens donné par la leçon de N Kl T est, en revanche : Puisque, cependant, il doit être signalé dans l’exposition, il dénote […]. Cette syntaxe offre un sens plus satisfaisant que la précédente, dans la mesure où elle articule dans la même proposition, la proposition concessive et l’explicitation qui s’ensuit dans la principale, sans relier la nécessité de commenter l’article à son absence en latin. En voici le contexte. [p. , l. -p. , l. ] Or il ne faut pas omettre de dire que ce livre, écrit dans la langue grecque, comporte suivante : tho logos. Or tho (sic) est un article prépositif à la place duquel nous n’avons rien en latin. Puisqu’il doit, cependant, être signalé dans l’exposition, il dénote à propos du Verbe qu’il . Une autre traduction possible consiste à considérer medio comme l’antécédent de quod : « il voit, cependant, avec une médiation qui est conforme à la lumière ». . quam] uerum add. G
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCXCIII
est absolument et simplement Verbe, et rien d’autre que le Verbe, c’est-à-dire le premier Verbe de l’intellect paternel, qui existe en lui, fleurit et étincelle en lui, et comme un certain globe de sa lumière. [p. , l. -p. , l. ] Non est autem pretermittendum quod, Greco sermone scriptus, hic liber habet sic : Tho logos. Tho autem prepositiuus est articulus loco cuius in Latino non habemus aliquid. Tamen, cum in expositione debeat designari, denotat circa Verbum quod ipsum sit absolute et simpliciter Verbum, et nichil aliud quam Verbum, hoc est primum intellectus paterni Verbum in ipso existens et in ipso florens et choruscans et quasi quidam globus lucis eius.
denotat] enim add.
DEGKMSchlp
Variante : Elle correspond à l’addition par D E K G N de « et » devant l’expression « hoc est », au sens de « c’est-à-dire ». [p. , l. -] […] et rien d’autre que le Verbe, [et D E K G N] c’est-à-dire le premier Verbe de l’intellect paternel […]. [p. , l. -] […] et nichil aliud quam Verbum, hoc est primum intellectus paterni Verbum […]. . pretermittendum] pretermiddendum E . sermone] sermone add. (ditt.) T . scriptus] descriptus N . sic] om. D . Tho logos. Tho] theologos Thomas D ; theologos Tho E ; theologos tho GM ; theologos th’o Kl ; to logos l ; ὁ Λόγος ὁ p . autem] est add. chlp . est] om. DEGKSchlp . articulus] grecus add. hlp . tamen cum] inv. DEGKKlNchlp . denotat] enim add. DEGKMSchlp . et] om. T . Verbum] uerum praem. G . hoc] et praem. DEGKNchlp . Verbum] et add. M . ipso] Christo D . in] ex N . lucis eius] inv. K . et] om. T . Verbum] uerum praem. G . hoc] et praem. DEGKNchlp
CCCXCIV
A PPENDICES
hoc] et praem.
DEGKNchlp
Variante : Elle est aisément explicable paléographiquement. Les deux leçons sont compossibles. Il n’est pas possible, du point de vue paléographique, de discerner s’il s’agit d’un clivage D E K G N S / Kl T M ou D E K G N M S / Kl T. Car M écrit : « fecer » avec un tilde sur le « r », ce qui peut être lu « fecerant » ou « fecerunt ». [p. , l. -] Par cette exposition, est exclue l’hérésie de ceux qui ont dit que le Père et le Fils sont plusieurs dieux, comme dit Augustin, dans Du combat chrétien, ainsi que l’ont fait (Kl T + M ?) / avaient fait (D E K G N S + M ?) les païens, parce que, s’ils étaient plusieurs, l’un ne serait pas dans l’autre sans distance et de manière inséparable. [p. , l. -] Per hanc expositionem excluditur heresis eorum qui Patrem et Filium plures esse deos dixerunt, ut dicit AUGUSTINUS in AGONE CHRISTIANO, sicut pagani fecerunt, quia, si plures essent, unus indistanter et inseparabiliter non esset in alio.
fecerunt] fecerant
DEGKNSchlp
Variantes , et : La leçon de D E, « mensura siue termino », au lieu de « mensura siue terminus », implique une autre interprétation du texte. [p. , l. -] K G N Kl T M S : Et alors la préposition marque la capacité de ce qui mesure l’être du Verbe. Et cela est la mesure, ou le terme, du principe et de la fin, comme cela est désigné par le nom même d’ ‘éternité’. [p. , l. -] Et tunc notat prepositio habitudinem mensurantis esse Verbi. Que mensura, siue terminus, . excluditur] transp. post eorum M . in] libro de add. Gp ; de add. chl . christiano] christiane E . fecerunt] fecerant DEGKNSchlp . quia] qui G . notat prepositio ] inv. DEKSchlp . prepositio] propositio S . habitudinem] mensure add. DE ; habitudine Kl ; in praem. chlp . mensurantis] mensuratis EKl . siue] sine DE . terminus] termino DE
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCXCV
est principii et finis, sicut ipso nomine ‘eternitatis’ designatur. D E : Et alors la préposition marque la capacité de mesure de ce qui mesure (D) (de ce qui mesure] pour ceux qui sont mesurés E Kl) l’être du Verbe. Et c’est une mesure sans terme du principe et de la fin, comme cela est désigné par le nom même d’ ‘éternité’.
habitudinem] mensure add. siue] sine terminus] termino
DE DE DE
Variante : La leçon du duo D E « quare », au lieu de « qualiter », donne une autre interprétation du texte. [p. , l. -] K G N Kl T M S : Mais alors il est demandé de quelle manière est posé ici un verbe qui consignifie le temps, quand il est dit : ‘était’. D E : […] il est demandé pourquoi […]. [p. , l. -] Sed tunc queritur qualiter ibi ponatur uerbum consignans tempus, cum dicitur : ‘erat’.
qualiter] quare
DE
Variante : Le duo D E met le verbe « designare » au singulier en l’accordant avec « uerbum », comme le confirme la proposition suivante : « dicit », tandis que les autres manuscrits accordent « designare » avec « sum, eram, eras ». [p. , l. -] K G N Kl T M S : Et, quant à cela, Augustin dit que ‘je suis, j’étais, tu étais’, le verbe, quand il est dit des créatures, désigne (désigne] désignent K G N Kl T M S) des mouvements temporels mais que, dit de Dieu, il ne dit que l’être substantif sans mouvements de temps qui rejetteraient quelque chose dans le passé et qui attendraient quelque chose dans le futur. . principii] principium hlp . finis] et add. Kl . sed] Quare ponit ly ‘erat’ preteriti temporis add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. T . qualiter] quare DE . ibi ponatur] imponatur K ; ponat ibi N . consignans] consignificans EGKMNchlp ; significans S
CCCXCVI
A PPENDICES
D E : […] quand le verbe ‘je suis, j’étais, tu étais’ est dit des créatures, il désigne […]. [p. , l. -] Et ad hoc dicit AUGUSTINUS quod ‘sum, eram, eras’, uerbum, cum de creaturis dicitur, temporales motus designant ; sed, de Deo dictum, non dicit nisi esse substantiuum sine motibus temporis qui abiciant aliquid in preteritum et exspectent aliquid in futurum.
designant] designat
DEch
Variante : Elle est, d’un point de vue paléographique, aisément explicable. Le contexte est le suivant : quand il est dit des créatures, le verbe « être » signifie des mouvements temporels, tandis qu’il signifie l’être atemporel de Dieu, quand il se réfère à ce dernier. Dans la phrase « C’est pourquoi aussi les verbes dits de lui ne désignent (Kl T) / signifient (D E K G M S) pas les mouvements temporels, mais ils doivent être exposés comme dit Jérôme… » (p. , l. -), on attendrait plutôt « significant » que « signant », d’autant plus que tous les manuscrits se sont accordés sur « significare » dans une proposition précédente semblable à celle-ci : « […] oportet quod uerba cuiuslibet temporis dicta de creaturis temporales significent motus » (p. , l. - ; cf. traduction infra). Néanmoins, plus haut, tous les manuscrits se sont aussi accordés sur « designare » : « Et ad hoc dicit AUGUSTINUS quod ‘sum, eram, eras’, uerbum, cum de creaturis dicitur, temporales motus . dicit] respondet G . uerbum] transp. ante sum p . dicitur] tunc add. N . termporales] personales N . designant ] designat DEch . substantiuum] substantiam Kl . qui] que T . abiciant] abiciat M ; abiiciant l . in] om. M . exspectent] exspectant G . oportet] ergo add. G . creaturis] creatis N . significent motus] inv. D . dicit] respondet G . uerbum] transp. ante sum p . dicitur] tunc add. N . termporales] personales N
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCXCVII
designant » (p. , l. - ; cf. traduction infra). Et, dans l’énoncé de la question elle-même, les manuscrits se sont répartis de telle sorte que Kl T aient rencontré, vraisemblablement de manière fortuite, la leçon « consignans » de D, tandis que E G K M N proposaient « consignificans » et S « significans » : « Sed tunc queritur qualiter ibi ponatur uerbum consignans tempus, cum dicitur : ‘erat’ » (p. , l. - ; « Mais alors il est demandé de quelle manière est posé ici un verbe qui consignifie le temps, quand il est dit : ‘était’ » [p. , l. -]). Cependant, les deux leçons sont compossibles. [p. , l. -p. , l. ] Et, quant à cela, Augustin dit que ‘je suis, j’étais, tu étais’, le verbe, quand il est dit des créatures, désigne des mouvements temporels mais que, dit de Dieu, il ne dit que l’être substantif sans mouvements de temps qui rejetteraient quelque chose dans le passé et qui attendraient quelque chose dans le futur. Et la raison de ce dit est que les mesures sont telles que les permet la nature du mesuré. C’est pourquoi aussi, puisque la créature est en puissance secundum aliquid ou bien est dans la substance, comme c’est le cas de ce qui est engendrable, ou bien est dans l’affection et dans les concepts, comme c’est le cas des anges et des créatures intellectuelles, et ainsi tout leur être ne se tient pas simultanément, il faut que les verbes de tout temps, dits des créatures, signifient des mouvements temporels. Or l’être divin n’est d’aucune manière en puissance, ni selon la substance, ni selon les concepts, ni selon les affections, mais se tient tout entier en même temps ; Jc : ‘Auprès de lui, il n’y a pas de changement, pas d’ombre de vicissitude’. C’est pourquoi aussi les verbes dits de lui ne désignent pas les mouvements temporels, mais ils doivent être exposés comme dit Jérôme : « Est ce qui jamais ne fait défaut ; sera ce qui jamais ne fera défaut ; était ce qui jamais ne faisait défaut ; fut ce qui jamais ne fit défaut ».
. designant] designat DEch . sed] Quare ponit ly ‘erat’ preteriti temporis add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. T . qualiter] quare DE . ibi ponatur] imponatur K ; ponat ibi N . consignans] consignificans EGKMNchlp ; significans S . Jc , .
CCCXCVIII
A PPENDICES
[p. , l. -p. , l. ] Et ad hoc dicit AUGUSTINUS quod ‘sum, eram, eras’, uerbum, cum de creaturis dicitur, temporales motus designant ; sed, de Deo dictum, non dicit nisi esse substantiuum sine motibus temporis qui abiciant aliquid in preteritum et exspectent aliquid in futurum. Et huius dicti ratio est quod tales sunt mensure quales permittit natura mensurati. Et ideo, cum creatura secundum aliquid in potentia sit, uel in substantia, sicut generabilia, uel in affectione et conceptis, sicut angeli et intellectualia creata, et sic non sit simul stans totum esse eorum, oportet quod uerba cuiuslibet temporis dicta de creaturis temporales significent motus. Esse autem diuinum nullo modo in potentia est neque secundum substantiam, neque secundum concepta, neque secundum affectiones, sed totum stans simul ; IAC. I : ‘Apud quem non est transmutatio nec uicissitudinis obumbratio’. Et ideo uerba dicta de ipso non signant motus temporales, sed exponi habent sicut dicit HIERONIMUS : « Est quod numquam deest ; erit quod
. dicit] respondet G . uerbum] transp. ante sum p . dicitur] tunc add. N . termporales] personales N . designant ] designat DEch . substantiuum] substantiam Kl . qui] que T . abiciant] abiciat M ; abiiciant l . in] om. M . exspectent] exspectant G . potentia] substantia S . substantia] subiecto G ; potentia S . et] uel chlp . conceptis] conceptibus G . oportet] ergo add. G . creaturis] creatis N . significent motus] inv. D . autem] Verbum add. N . secundum] om. N . iac] iacobi c . ‘est’] om. K . ‘nec’] ‘neque’ DENchl . ‘uicissitudinis obumbratio’] etc. M . signant] significant DEGKMSlp ; significat N . habent] possunt chlp . Hieronymus] Iheroni c . quod] et DE
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CCCXCIX
numquam deerit ; erat quod numquam deerat ; fuit quod numquam defuit ».
signant] significant
DEGKMSlp ; significat N
Variante : Elle correspond à l’omission de « composita » par D E K G M N S. Sa genèse est aisément explicable. Des scripteurs indépendants ont, en effet, pu supprimer ce qui leur apparaissait comme une simple répétition : « composita compositum ». D’ailleurs, le manuscrit T omet, d’abord, « compositum », puis l’ajoute en marge. Cependant, l’omission de « composita » engage une autre interprétation du texte. Elle rend, en effet, la proposition relative « tout ce qui est » trop indéterminée, du point de vue ontologique, pour rendre compte de la proposition complétive : « ce qui est simple est toujours au principe de ce qui est composé, ce qui est immobile de ce qui est mobile ». Il est, par conséquent, nécessaire que, dans la proposition relative, soit précisé qu’il est question de ce qui est composé. Il s’ensuit que la meilleure leçon est celle de Kl T. [p. , l. -] Mais, quant à cela, il faut dire que, de même que, dans ce qui est composé, le composé est toujours principié à partir du simple et le mobile à partir de l’immobile, de même l’être qui flue, qui n’existe pas tout entier en même temps mais étendu aux puissances, est-il principié à partir de l’être simple qui se tient tout entier en même temps et n’est pas distendu par les puissances. Et ainsi aussi la mesure simple qui existe tout entière en même temps est-elle principe de la mesure distendue par les puissances, comme l’aevum […]. [p. , l. -] Sed ad hoc dicendum est quod, sicut in hiis que sunt composita, compositum semper a simplici principiatur, et mobile ab immobili, ita esse fluens non totum simul existens, sed potentiis extensum principiatur ab esse
. erat quod numquam deerat] om. NS . sed] om. M . est] om. DEKc . composita] om. DEGKMNS . compositum] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . potentiis] simul existens add. S
CD
A PPENDICES
simplici quod totum simul stat et potentiis non distenditur. Et sic etiam mensura simplex tota simul existens principium est mensure per potentias distente, sicut est euum […].
composita] om.
DEGKMNS
Variante : Elle correspond à l’omission de « temporis » par N Kl T dans l’expression « preteriti imperfecti temporis » qui vient d’être employée dans la proposition précédente : [p. , l. -] Mais alors il est de nouveau demandé pourquoi Jean a utilisé, dans ce qui est éternel, le verbe du temps passé imparfait. Cela semble, en effet, par son imperfection répugner au plus haut point à l’éternité. [p. , l. -] Sed tunc iterum queritur quare Iohannes in eternis usus est uerbo preteriti imperfecti temporis. Hoc enim sua imperfectione maxime eternitati uidetur repugnare. Elle constitue un fort indice de proximité de N avec Kl T, dans la mesure où N a remplacé par un signe d’accolade horizontale barrée l’espace manifestement gratté. La leçon de D E K M S explicite celle de Kl N T. [p. , l. -] Mais, quant à cela, il faut dire, selon Anselme, que, bien que le verbe au passé imparfait signifie une action imparfaite, cependant, dans ses composants, il possède chacun des deux qui conviennent davantage à l’éternité.
. quod] et M . totum simul] inv. G . distenditur] destenditur E . etiam] om. G ; etiam mensura] inv. Kl . est] om. MS . euum] ewm M . sed] Queritur quare in eternis usus est preteriti imperfecti add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. N ; & Questio add. in marg. T . tunc] om. M . iterum] om. E ; iterum queritur] inv. chlp . uerbo] uerbis S . imperfecti temporis] inv. chlp . eternitati] transp. post repugnare DEKchlp ; eternitati uidetur] inv. N
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDI
[p. , l. -] Sed ad hoc dicendum, secundum ANSELMUM, quod, quamuis uerbum preteriti imperfecti imperfectam significet actionem, tamen in suis componentibus habet utraque ea que eternitati magis conueniunt.
imperfecti] imperfecti temporis
DEKMSchlp ; temporis imperfecti G
Variante : Si elle est aisément explicable du point de vue paléographique, cette variante engage deux interprétations compossibles de la phrase. D E G : Le présent, pour sa part, qui possède la seule existence dans le temps […]. [p. , l. -] K N Kl T M S : Le présent, pour sa part, qui, seul, possède l’existence dans le temps convient davantage au présent éternel en raison de l’existence. [p. , l. -] Presens autem, quod solum existentiam habet in tempore, conuenit magis eterno presenti propter existentiam.
solum] solam
DEG
Variante : La leçon de D E N (« acceptam ») et celle des autres manuscrits (« acceptum ») sont paléographiquement proches et compossibles. Cette variante implique deux interprétations et deux ponctuations différentes du texte. Cependant, le duo D E, d’un côté, et N, de l’autre, ont pu parvenir indépendamment à la leçon « acceptam » en raison de la conjonction de coordination « autem » qui suit « preteritum » et qui invite à faire de ce substantif le premier mot de la phrase suivante. En revanche, les autres manuscrits ont compris l’expression « in substantia ipsius nunc acceptum » comme une apposition au sujet « preteritum ». . quod] om. DE . imperfecti] imperfecti temporis DEKMSchlp ; temporis imperfecti G . significet] significat EGS . componentibus] expositionibus M . solum] solam DEG . tempore] hoc DE ; ipso GKchlp . propter] om. D
CDII
A PPENDICES
[p. , l. -] K G Kl T M S : Presens autem, quod solum existentiam habet in tempore, conuenit magis eterno presenti propter existentiam. In substantia ipsius nunc acceptum, preteritum autem inter tempora solum est necessarium. [p. , l. -] Le présent, pour sa part, qui, seul, possède l’existence dans le temps convient davantage au présent éternel en raison de l’existence. Compris dans la substance du nunc luimême, le passé, quant à lui, est, parmi les temps, le seul nécessaire. D E N : Presens autem, quod solum (solum] solam DEG) existentiam habet in tempore (tempore] hoc DE ; ipso GK), conuenit magis eterno presenti propter (propter] om. D) existentiam in substantia (substantia] subiecti E) ipsius nunc acceptam. Preteritum autem inter ipsa (ipsa] tempora KlMNST) solum est necessarium. […] à l’éternel présent en raison de l’existence comprise dans la substance de ce nunc. Or le passé est, parmi eux, le seul nécessaire.
acceptum] acceptam
DENlp
Variante : Cf. C.. « La leçon erronée de Kl T M S » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCIV.
et quia hec prepositio est scripsi cum DEKGNchlp] om. (hom.)
KlMST
Variante : La leçon « sit », au lieu de « est », apparaît ici comme une correction de l’indicatif dans une proposition subordonnée complétive après une proposition négative avec le verbe « dicere » :
. solum] solam DEG . tempore] hoc DE ; ipso GKchlp . conuenit] autem in tempore add. Ta.c. ; exp. Tp.c. . propter] om. D . substantia] subiecti E . acceptum] acceptam DENlp . tempora] ipsa DEGKchlp . tempora] ipsa DEGKchlp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDIII
[p. , l. -] Nous disons, en effet, que le soldat est auprès du roi et nous ne disons pas que le roi est auprès du soldat. [p. , l. -] Dicimus enim quod miles est apud regem et non dicimus quod rex est apud militem.
est] sit
DEKNchlp
Variantes et : Elles sont aisément explicables du point de vue paléographique (« o / i » ; « a / u »), mais elles engagent des constructions différentes de la proposition. Les leçons de N Kl T au génitif « noti », au lieu de « noto » accordé à « Verbo », et au nominatif neutre ou à l’accusatif masculin ou neutre « notum », au lieu de « notam » accordé à « propositionem », peuvent être considérées comme compossibles. Selon la syntaxe de D E K G M S, « noto » détermine « Verbo » et « notam » détermine « propositionem » (D E K G) ou « prepositionem » (M S) : D E K G M S : […] en parlant aux sages, il commence par le Verbe qui est connu d’eux, en posant d’abord une proposition (proposition] préposition M S) qui leur est connue, à savoir que : ‘Dans le principe’ intellectif, qui est le premier principe, ‘était le Verbe’, de même aussi que les philosophes confessaient. Selon la syntaxe proposée par N Kl T, « propositionem » est le complément d’objet direct de « incipit », « noti » est le complément du nom « Verbo », « notum » est le complément d’objet direct de « preponens » : [p. , l. -p. , l. ] N Kl T : Mais, quant à cela, Chrysostome répond fort bien que, parlant aux sages, il commence la proposition par le Verbe de ce qui leur est connu, en posant d’abord ce qui leur est connu, à savoir que : ‘Dans le principe’ intellectif, qui est le premier principe, ‘était le Verbe’, de même aussi que les philosophes confessaient.
. est] sit DEKNchlp
CDIV
A PPENDICES
[p. , l. -p. , l. ] Sed ad hoc ualde bene respondet CRISOSTOMUS quod, sapientibus loquens, incipit a Verbo eis noti propositionem, eis notum preponens, quod ‘in principio’ intellectiuo, quod primum principium est, ‘erat Verbum’, sicut et philosophi confitebantur. La différence de sens apportée par la syntaxe de N Kl T est que ce qui est connu des sages est le principe, et non le Verbe qui le manifeste. Cette syntaxe offre une réponse plus précise à la question : pourquoi Jean l’évangéliste ne dit pas : le Verbe était auprès du principe, au lieu de : ‘Le Verbe était auprès de Dieu’ ? À cela, Albert le Grand répond, en s’appuyant sur Jean Chrysostome, que Jean commence par le Verbe du principe qui leur est connu, puisque tous savent que dans le principe était le Verbe, afin, ensuite, d’instruire peu à peu la foi, à partir de cette proposition, en posant ‘Dieu’ à la place de ‘principe’, comme si la seconde proposition était tirée de la première. L’argumentation albertienne porte donc sur la connaissance du principe, et non sur celle du Verbe. Si les deux syntaxes sont donc compossibles, celle de N Kl T est la meilleure, du point de vue du sens, bien qu’elle soit plus difficile en raison du participe passé au génitif.
noti] noto notum] notam
DEGKMSchlp DEGKMSchlp
Variante : Il s’agit d’un passage qui a vraisemblablement posé des problèmes d’interprétation, puisqu’il correspond à un lieu à variantes multiples. L’omission de « quasi » dans la proposition « Et ideo hec propositio quasi trahitur ex priori » (latin, p. , l. - ; « C’est . ualde bene] inv. KKlchlp ; ualde et bene G ; om. M . quod] et dicit praem. N . noti] noto DEGKMSchlp . propositionem] prepositionem MS . notum] notam DEGKMSchlp . preponens] proponens DE . quod] et GKchp ; quia T ; om. l . sicut] quod praem. M . et] om. M . philosophi] ipsi praem. DE . confitebantur] loquebantur et profitebantur G . quasi] om. DEKl ; quod M
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDV
pourquoi aussi cette proposition est comme tirée de la première » ; trad., p. , l. -) pourrait s’expliquer comme une solution pour la difficulté de lecture d’un « q » avec un signe d’abréviation (« quod » / « quasi »). Elle pourrait être commise par deux scripteurs indépendants, puisqu’elle n’est pas absolument nécessaire pour la syntaxe et pour le sens.
quasi] om.
DEKl ; quod M
Variante : Les différentes leçons de ce lieu à variantes multiples donnent, en les glosant, les sens suivants : D E K : « ut alius et non ut aliud apud aliud » : comme une autre et non comme une autre auprès d’une autre . Les manuscrits D E K interprètent le rapport du Verbe et de Dieu comme le rapport d’une personne et d’une nature. G : « ut alius et non ut alius apud alium » : comme une autre et non comme une autre auprès d’une autre . La leçon de G n’offre pas un sens acceptable, parce qu’elle se contredit en opposant « alius » à « alius » , c’est-à-dire en affirmant que le Verbe n’est pas auprès de Dieu comme un autre auprès d’un autre. N : « ut alius apud alium et non ut aliud apud aliud » : comme une autre auprès d’une autre , et non comme une autre auprès d’une autre . N interprète le rapport entre le Verbe et Dieu comme le rapport entre deux personnes, et non entre deux natures. Kl T M S : « ut alius et non ut apud alium aliud » : comme une et non comme une autre auprès d’une autre . Les manuscrits Kl T M S interprètent le rapport entre le Verbe et Dieu comme celui d’une personne, et non pas d’une nature, avec une personne. Il y a donc quatre sens différents. Mais les leçons de N et de Kl T M S se rejoignent sur le rapport qu’elles affirment : entre deux personnes, bien qu’elles divergent sur le rapport qu’elles écartent : pour N,
CDVI
A PPENDICES
entre deux natures, et pour Kl T M S, en revanche, entre une nature et une personne. Or la suite du texte semble confirmer la leçon de Kl T M S, puisqu’y est rejeté le fait que le Verbe premier du principe intellectuel et universel soit autre en nature et qu’y est affirmée, au contraire, la distinction relative entre le principe et le Verbe qui procède de lui. [p. , l. -] Et, puisque la préposition marque la diversité, il s’ensuit qu’il ‘était auprès de Dieu’ comme un autre (alius), et non comme autre (aliud), auprès d’un autre (alium), parce que le premier Verbe du principe intellectuel et universellement agent n’est pas autre (aliud) que lui-même selon la substance, bien qu’il ait par rapport à lui une distinction relative du fait que le Verbe procède de lui. [p. , l. -] Et, cum prepositio diuersitatem notet, sequitur quod ‘erat apud Deum’ ut alius, et non ut apud alium aliud, quia Verbum primum intellectualis et uniuersaliter agentis principii non est aliud secundum substantiam ab ipso, quamuis ab ipso habeat distinctionem relatiuam ex hoc quod ab ipso Verbum procedit. Il en résulte que la leçon de Kl T M S semble être la meilleure et que la leçon commune de D E K N recouvre, en fait, deux interprétations différentes du texte.
apud alium aliud] alius apud alium
G ; aliud apud aliud DEKNchlp
Variante : La variante « signatur » / « significatur » est facilement explicable du point de vue paléographique et l’usage des verbes « signare » et « significare » dans l’ensemble du commentaire albertien du Prologue johannique apparaît assez polysémique (cf. supra l’analyse de la variante , p. CCCXCVI). Cependant, d’après le comportement du duo D E, nous pouvons faire l’hypothèse qu’il s’est vraisemblablement écarté de la leçon commune de son groupe en vertu d’une intervention volontaire sur le texte. . alius] apud alium add. Nhlp . ut] om. N . apud alium aliud] aliud apud aliud DEKNchlp ; alius apud alium G . primum] principium DG . intellectualis] intellectualiter Kl . agentis principii] inv. N . ab ipso] transp. post habeat S
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDVII
[p. , l. -] D E T M : Cela est indiqué en Si. où la Sagesse dit : ‘Moi, de la bouche du Très haut je suis venue, première engendrée avant toute créature’. K G N S c h l p : Cela est signifié en […]. Kl : Cela est désigné en […]. [p. , l. -] Hoc signatur ECCLI. XXIV ubi dicit Sapientia : ‘Ego ex ore Altissimi prodii primogenita ante omnem creaturam’.
signatur] significatur
GKNSchlp ; designatur Kl
Variante : Cf. H.. « Les leçons erronées de Kl M » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCXXXIX.
esset nudus] esset unicus
GKSchlp ; unicus esset DE ; esset nutus KlM
Variante : Cf. E.. « Les leçons erronées de M S » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCIX.
persone] a persona add.
DE ; perfecte MS
Variante : Si elle est aisément explicable du point de vue paléographique, cette variante engage deux constructions compossibles de la phrase. La leçon de K N Kl T M S, « dicat », et non « dicit », s’explique par le fait que le subjonctif est exigé par la subordonnée interrogative indirecte introduite par « quare » et par la coordination de « dicat » avec « probauerit ». « Etiam » équivaut alors à un « necnon » ou à un « et » renforcé. La construction est alors la suivante : « Queritur… quare Iohannes ista non probauerit… et dicat Apostolus… » Une autre construction possible du subjonctif, mais plus difficile, serait qu’Albert le Grand ait mis « cum » en facteur commun d’un verbe . Si. , . . signatur] significatur GKNSchlp ; designatur Kl . Eccli xxiv] Eccli. DE ; Eccli. G ; Eccli. M . ‘primogenita ante omnem creaturam’] etc. M
CDVIII
A PPENDICES
à l’indicatif, dans une proposition subordonnée temporelle et d’un verbe au subjonctif, dans une proposition subordonnée causale : « principalement quand il parle à des sages, comme cela a été dit plus haut, et l’Apôtre dit (tandis que l’Apôtre dit) : ‘Nous parlons de la sagesse parmi des parfaits’ ». L’indicatif « dicit », selon la leçon de D E G, entraîne qu’il faut un point devant « Et Apostolus dicit », tandis que le subjonctif « dicat » de la leçon de K N Kl T M S coordonne « dicat » au verbe « probauerit » dans la proposition subordonnée complétive introduite par « quare ». D E G : Il est demandé, puisque ce que dit Jean peut être prouvé par la raison, comme cela est clairement apparu dans ce qui précède, pourquoi Jean ne l’a pas prouvé – et cela est la question de Chrysostome –, principalement quand il parle à des sages, comme cela a été dit plus haut. Et l’Apôtre dit […]. [p. , l. -] K N Kl T M S : Il est demandé, puisque ce que dit Jean peut être prouvé par la raison, comme cela est apparu clairement dans ce qui précède, pourquoi Jean ne l’a pas prouvé – et cela est la question de Chrysostome –, principalement quand il parle à des sages, comme cela a été dit plus haut, et l’Apôtre dit en Co. : ‘C’est de sagesse que nous parlons parmi les parfaits’. [p. , l. -] Queritur, cum ista que dicit Iohannes probari possint per rationem, sicut iam in antecedentibus patuit, quare Iohannes ista non probauerit – et hec est questio CRISOSTOMI –, precipue cum sapientibus loquitur, ut prius dictum est, et dicat Apostolus COR. III : ‘Sapientiam loquimur inter perfectos’.
dicat] dicit
DEG
. queritur] Quare Iohannes non probat per rationem quod dixit add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. NT ; quia Sa.c. ; corr. in marg. Sp.c. . dicit Iohannes] inv. Kl . quare] quia Kl . probauerit] probauit Kl . loquitur] loqueretur N ; loquatur lp . et] ut etiam G . dicat] dicit DEG . Cor. iii] Cor. DE ; prima Corintorum ii c ; Cor. hl
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDIX
Variante : Il s’agit d’une correction stylistique : la transformation de « ut non » en « ne » dans la phrase suivante : [p. , l. -] Or, à cela, Chrysostome répond par ces paroles : tout , en le révélant sans le prouver par la raison humaine, Jean dit, pour que nous croyions que ce qu’il dit n’est pas une cogitation, parce que les cogitations des hommes sont fallacieuses et vaines. S’il introduisait une démonstration, il empêcherait, en effet, la foi, comme nous avons dit dans ce qui précède. [p. , l. -] Ad hoc autem respondet CRISOSTOMUS hiis uerbis : Iohannes omnia enuntians, et non humana ratione probans, dicit, ut non excogitationem esse credamus quod dicit, quia excogitationes hominum fallaces sunt et inanes. Si enim demonstrationem induceret, fidem impediret, ut in ante habitis diximus.
non] ne
Sp.c.
Variante : La leçon « que » de D E K G N, au lieu de « quod », s’accorde mieux avec « omnia ». Mais les deux leçons sont compossibles. La leçon « que » est vraisemblablement une correction stylistique et grammaticale de « quod ». [p. , l. -] Or, à cela, Chrysostome répond par ces paroles : tout , en le révélant sans le prouver par la raison humaine, Jean dit, pour que nous croyions que ce qu’il dit n’est pas une cogitation, parce que les cogitations des hommes sont fallacieuses et vaines. S’il introduisait une démonstration, il empêcherait, en effet, la foi, comme nous avons dit dans ce qui précède.
. omnia] diuina hlp . dicit ut] et G . non] ne Sp.c. . excogitationem] humanam add. D ; ex humanam cogitationem E . esse] omne Kl ; om. T . credamus] credimus DE . quod] que DEKGNchlp . excogitationes] cogitationes G . demonstrationem] add. humanam G . in] om. G
CDX
A PPENDICES
[p. , l. -] Ad hoc autem respondet CRISOSTOMUS hiis uerbis : Iohannes omnia enuntians, et non humana ratione probans, dicit, ut non excogitationem esse credamus quod dicit, quia excogitationes hominum fallaces sunt et inanes. Si enim demonstrationem induceret, fidem impediret, ut in ante habitis diximus.
quod] que
DEKGNchlp
Variante : Cf. le commentaire de cette variante dans le répertoire des leçons erronées, section J.. : « Les leçons erronées de D E K G Kl N », p. CCCXLVI.
Anselmus] Augustinus
DEGKKlNTa.c.
Variante : La leçon de D E K G Kl N, « quod », au lieu de « ut », engage une autre construction du verbe « attende ». [p. , l. -] Or prends garde à ce que, de quelque manière que soit tourné l’ordre de la construction, la proposition est toujours vraie. [p. , l. -] Attende autem ut, quocumque modo constructionis ordo uertatur, semper uera est propositio.
ut] quod
DEGKKlNchlp
. omnia] diuina hlp . dicit ut] et G . non] ne Sp.c. . excogitationem] humanam add. D ; ex humanam cogitationem E . esse] omne Kl ; om. T . credamus] credimus DE . quod] que DEKGNchlp . excogitationes] cogitationes G . demonstrationem] add. humanam G . in] om. G . attende] attendas E ; attendendo G . autem] ergo DE . ut] quod DEGKKlNguhlp . modo constructionis] inv. T . constructionis ordo] inv. S . semper uera est propositio] semper propositio uera est D ; semper propositio est uera E ; semper est uera propositio guhlp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXI
Variante : La leçon de K N, « et », par rapport à la leçon des autres manuscrits, « cuius », à laquelle le duo D E ajoute « est » et le manuscrit G « et », procède vraisemblablement d’une interprétation du texte qui en donne un sens possible. La leçon « et » de K N suppose, néanmoins, que l’accord du verbe « est » au singulier avec les deux sujets « persona et essentia » s’effectue selon le sens. G, pour sa part, a une double leçon, celle de K N et celle de tous les autres manuscrits : « cuius et ». Dans ce lieu à variantes multiples, il est probable que la leçon « et », qui est commune aux manuscrits K, G et N, restitue la leçon du modèle du quintette D E K G N dont le duo D E s’écarte. [p. , l. -p. , l. ] Et denotatur per eum quod eiusdem simplicitatis est persona cuius essentia, et nichil est persona nisi essentia diuina. [p. , l. -] Et, par lui , est dénoté que la personne relève de la même simplicité dont relève l’essence et que la personne n’est rien, sinon l’essence divine. K N : […] eiusdem simplicitatis est persona et essentia, et nichil est in persona nisi essentia diuina. […] la personne et l’essence relèvent de la même simplicité, et rien n’est dans la personne, sinon l’essence divine.
cuius] et
KNchlp ; est add. DE ; et add. G
Variante : Elle coïncide avec l’ajout de « in » qui engage une interprétation différente de la proposition : « nichil est persona nisi essentia diuina » (« la personne n’est rien, sinon l’essence divine ») en « nichil est in persona nisi essentia diuina » (« rien n’est dans la personne, sinon l’essence divine »). La leçon de D E K G N pourrait apparaître comme la correction d’une formule un peu abrupte qui pourrait porter à . quod] quia G . est] esse DE . cuius] est add. DE ; et add. G ; et KNchlp . et] essentia et add. (ditt.) D . est] in add. DEGKNchlp
CDXII
A PPENDICES
confusion. Cependant, la visée de l’argument albertien est bien la possibilité de prédiquer l’essence divine de la personne divine qu’est le Verbe. Les deux leçons sont, par suite, compossibles. Il s’agit, en fait, du commentaire du verset : ‘Et le Verbe était Dieu’ qu’Albert le Grand propose d’interpréter de la manière suivante : [p. , l. -] Kl T M S : Or, si ‘Dieu’ est en position de sujet et ‘Verbe’ en position de prédicat, alors cet ordre de la construction est spécial dans les personnes divines. Et, par lui , est dénoté que la personne relève de la même simplicité dont relève l’essence et que la personne n’est rien, sinon l’essence divine. [p. , l. -p. , l. ] Si autem ‘Deus’ subiciatur et ‘Verbum’ predicetur, tunc iste ordo constructionis specialis est in diuinis personis. Et denotatur per eum quod eiusdem simplicitatis est persona cuius essentia, et nichil est persona nisi essentia diuina.
est] in add.
DEGKNchlp
Variantes et : La leçon de D E K G N est « error eorum qui dicebant », au lieu de « error qui dicebat ». Les deux leçons sont compossibles. La leçon « error eorum qui dicebant » est vraisemblablement une correction stylistique. [p. , l. -] Kl T M S : Et ainsi est exclue l’erreur qui disait que les personnes, en tant que sujets, composées et particulières, doivent être en position de sujet, et non de prédicat […]. D E K G N : […] l’erreur de ceux qui disaient que […].
. subiciatur] subiiciatur l . iste ordo] inv. M . quod] quia G . est] esse DE . cuius] est add. DE ; et add. G ; et KNchlp . et] essentia et add. (ditt.) D . est] in add. DEGKNchlp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXIII
[p. , l. -] Et sic excluditur error qui dicebat personas ut subiectas et compositas et particulatas debere subici, et non predicari […].
error] eorum add. dicebat] dicebant
DEGKNchlp DEGKNchlp ; om. S
Variante : Les manuscrits D K G N effectuent l’addition du verset Jn , au verset Jn , cité par les manuscrit E Kl T M S. [p. , l. ] IOH. X : ‘Ego et Pater unum sumus’. [p. , l. ] E Kl T M S : Jn : ‘Le Père et moi sommes un’. D K G N : Jn : ‘Le Père et moi sommes un’ ; et (et] om. D) Jn (] D K N) : ‘Qu’ils soient un, comme aussi toi et moi, Père, sommes un’.
‘sumus’] xvi : ‘sint unum, sicut et D ; ego et tu, Pater, unum sumus’ et xvi : ‘sint unum, sicut et ego et add. tu, Pater, unum sumus’ add. K ; Ioh. : ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. G; Ioh. : ‘sint unum, sicut ego et tu, Pater, unum sumus’ add. N ; et Ioh. : ‘Ut sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. cl ; et : ‘ut sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. h ; xvi : ‘ut sint unum, sicut et nos unum sumus’ add. p
. error] eorum add. DEGKNchlp . dicebat] dicebant DEGKNchlp ; om. S . subiectas] subicians E ; subtantias c . particulatas] particularia Kl ; particularitas S . subici] subiici l . ‘sumus’] xvi : ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. D ; et xvi : ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. K ; Ioh. : ‘sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. G ; Ioh. : ‘sint unum, sicut ego et tu, Pater, unum sumus’ add. N ; et Ioh. : ‘ut sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. gul ; et : ‘ut sint unum, sicut et ego et tu, Pater, unum sumus’ add. h ; xvi : ‘ut sint unum, sicut et nos unum sumus’ add. p
CDXIV
A PPENDICES
Variante : La leçon de D E K G N S, qui supprime « quod », correspond probablement à une simplification grammaticale accompagnée d’une correction stylistique. La leçon de Kl T M est : [p. , l. -] Sed ad hoc iam in precedentibus fere responsum est quod, quantum est de ratione preteriti imperfecti, [quod] medium est inter presens et preteritum, includens utrumque extremorum et participans. Comment construire « responsum est quod quantum est… quod… est » ? L’hypothèse la plus probable est qu’il s’agisse, avec le second « quod », de la répétition du complétif. [p. , l. -] Mais, à cela, il a déjà été répondu de manière générale, dans ce qui précède, que, pour autant que cela appartient à la raison du passé imparfait, [qu’]il est le milieu entre le présent et le passé, incluant et participant l’un et l’autre des extrêmes. Et cela est confirmé par Anselme […]. Les manuscrits D E K G N suppriment le premier complétif qui est pléonastique : Sed ad hoc (hoc] hec G) fere responsum est (est] om. KN) quantum est de ratione preteriti imperfecti, quod medium est inter presens et preteritum, includens utrumque extremorum et participans.
quod] om.
DEGKNSchlp
Variantes et : Elles sont aisément explicables du point de vue paléographique (« accipit » / « accepit »). La leçon de D E K G Kl correspond à la conjugaison d’un verbe au parfait dans un contexte au présent, sans raison nécessaire. Les deux leçons sont compossibles. [p. , l. -p. , l. ] Et cela est confirmé par Anselme, dans le livre De la concorde de la prescience et du libre-arbitre où il dit ainsi : « Puisque, en ceci, les passées sont temporellement plus semblables à l’éternel présent que les présentes, parce que celles qui sont là ne . Sur l’emploi pléonastique de « quod » comme répétition du complétif assez courante dans la langue parlée et en latin médiéval, cf. STOTZ, P., Handbuch zur lateinischen Sprache des Mittelalters, Bd. : Formenlehre, Syntax und Stilistik, Verlag C. H. Beck, München, , p. : « Bisweilen – und dies nicht etwa nur in längeren, unübersichtlichen Perioden – wird die am Anfang eines Nebensatzes gesetzte subordinierende Konjunktion später wiederholt ».
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXV
peuvent jamais n’être pas présentes, de même que les passées du temps ne peuvent jamais ne pas avoir été passées mais tout ce qui est présent par le temps qui passe devient non présent. » Afin donc qu’il signifie aussi l’immutabilité, il prend quelque chose au passé et, afin qu’il signifie l’existence, il prend quelque chose au présent. Et il rassemble cela en même temps dans le consignifié du passé imparfait. [p. , l. -p. , l. ] Et confirmatur hoc per ANSELMUM in libro DE CONCORDIA PRESCIENTIE ET LIBERI ARBITRII ubi sic dicit : « In hoc siquidem magis similia sunt eterno presenti temporaliter preterita quam presentia, quoniam que ibi sunt numquam non esse presentia possunt, sicut temporis preterita non ualent umquam preterita non fuisse ; presentia uero tempore omnia que transeunt fiunt non presentia ». Vt ergo significet et immutabilitatem, accipit aliquid de preterito et, ut significet existentiam, accipit aliquid de presenti. Et hoc colligit simul in consignificato preteriti imperfecti.
. et] om. Kl . hoc] hic Kl . Anselmum] Ansehlmus GMN ; Ancelmum c . et] om. lp . sic] om. M . presenti] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . preterita] preteritis G . non] transp. post presentia DE ; om. Kchlp . esse] om. Eclp . presentia] om. T . possunt] non esse presentia add. clp ; non add. h . sicut] sic DEK . temporis] tempora DE . umquam] numquam Kl . fuisse] esse N . uero] nec N . tempore] temporis G ; tempora M . et] om. KSTlp ; etiam M . immutabilitatem] mutabilitatem M . accipit] accepit DEGKKlchlp . existentiam] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . accipit] accepit DEGKKlchlp ; om. MS ; accipit aliquid] aliquid accepit (inv.) E . presenti] presente K ; corr. Tp.c. . et hoc colligit] om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c. . colligit] colligitur S . consignificato] significato KlS ; consignato Nchp . imperfecti] temporis add. M
CDXVI
A PPENDICES
accipit] accepit accipit] accepit
DEGKKlchlp DEGKKlchlp ; om. MS ; accipit aliquid] aliquid accepit (inv.) E
Variante : La leçon « qui » de K N est paléographiquement proche de celle des autres manuscrits « que ». L’accord du pronom relatif au masculin singulier est plus conforme au genre du substantif qui le précède immédiatement. Cependant, le sens offert par la leçon « qui » est problématique, dans la mesure où il pose l’engendré comme celui qui est entre l’intellect agent et le Verbe par lequel celui-ci se dit. Néanmoins, cette leçon est possible. [p. , l. -] Une raison que donne, quant à lui, Augustin est que, par ‘Verbe’, soit intelligée la similitude expresse de celui qui engendre et de celui qui est engendré, qui existe toujours entre l’intellect agent et le Verbe par lequel il se dit. [p. , l. -] Vna autem ratio quam dat AUGUSTINUS est quod per ‘Verbum’ expressa similitudo intelligatur genitoris et geniti, que semper est inter intellectum agentem et Verbum quo dicit se. K N : […] geniti qui […]. […] similitude expresse de celui qui engendre et de celui qui est engendré qui est toujours entre l’intellect agent et le Verbe par lequel il se dit.
que] qui
KN
Variante : La variante « significatur » / « signatur » repose sur une ressemblance paléographique. Les deux leçons semblent compossibles. Cf. supra, à propos de « signare » / « significare », la variante , p. CCCXCVI. [p. , l. -] La seconde raison d’Augustin est que, bien que Jean ait voulu faire voir clairement toute la vertu de la . intelligatur] intelligitur ES . que] qui KN
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXVII
procession par laquelle le Fils procède du Père, pourtant, le Fils ne procède pas seulement en tant que Fils, mais en tant qu’art du Père et sagesse pleine des raisons vivantes de ce qui est. Et cela est, de cette manière, mieux désigné par le ‘Verbe’, qui est l’art et la similitude de l’intellect qui cause, que par le nom de ‘Fils’, qui ne dit que la similitude et la relation par rapport au Père. [p. , l. -] Secunda ratio AUGUSTINI est quod, cum Iohannes totam uirtutem processionis qua Filius procedit a Patre uellet declarare, et Filius non procedat tantum ut Filius, sed ut ars Patris et sapientia plena rationibus uiuentibus eorum que sunt. Quod hoc modo melius signatur per ‘Verbum’, quod est ars et similitudo causantis intellectus, quam per nomen ‘Filii’, qui non dicit nisi ad Patrem similitudinem et relationem.
signatur] significatur
DGKKlNSchlp
Variante : L’addition de « et » effectuée par D E K G N S dans une suite de substantifs au génitif pluriel peut donner lieu à deux interprétations. Soit il s’agit d’un « et » signifiant « à la fois », laissant « mentium » en facteur commun de « et angelorum et hominum » : [p. , l. -] Et ainsi le ‘Verbe’ est-il la lumière des esprits (à la fois) des anges et des hommes. Soit la leçon est erronée du point de vue du sens, parce qu’elle coordonne trois substantifs, comme si les anges et les hommes n’étaient pas aussi des natures spirituelles : Et ainsi le ‘Verbe’ est-il la lumière des esprits, des anges et des hommes. . secunda] autem add. DEKchlp . Augustini] om. DEKchlp ; autem G . quod] quia NKla.c. . procedit] procederet DE . uiuentibus] uiuentium Kl . quod] quia DE ; et S . modo] om. DE . signatur] significatur DGKKlNSchlp . causantis] om. M . relationem] rationem D
CDXVIII
A PPENDICES
[p. , l. -] Et sic ‘Verbum’ est lux mentium angelorum et hominum.
mentium] et add.
DEGKNSchlp
Variante : Elle correspond à l’omission de « sicut ». Elle engage plusieurs lectures du texte différentes. T M : Et ici l’Esprit de dilection est entre le premier intellect, comme aussi le Verbe. D E S : Et ici l’Esprit de dilection est à l’intérieur du premier l’intellect et du Verbe. [p. , l. -] K G Kl : Et ici l’Esprit de dilection est à l’intérieur du premier intellect, comme aussi le Verbe. [p. , l. -] Et hic Spiritus dilectionis est intra primum intellectum, sicut et Verbum.
sicut] om.
DES
Variante : Elle voit K s’écarter de son groupe seulement par une leçon facilement explicable paléographiquement (« hic » / « hoc ») et négligeable, du point de vue de la cohésion du quatuor D E K N, par rapport à l’addition de « hic » ou de « hoc ». Il s’agit de l’explicitation du sujet de la proposition complétive dans la phrase : D E N : Quant à cela, il faut dire que cela est compris à partir du mode d’expression. K : Quant à cela, il faut dire qu’il est compris ici à partir du mode d’expression. [p. , l. -] Quant à cela, il faut dire qu’il est compris à partir du mode d’expression.
. mentium] et add. DEGKNSchlp . intra] inter MT . sicut] om. DES . et] om. p
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXIX
[p. , l. -] Ad quod dicendum est quod accipitur ex modo loquendi.
quod] hoc add.
DENchlp ; hic add. K
Variantes et : Elles correspondent à un lieu difficile : T porte des marques de grattage sur la première occurrence de « diuersitas », puis une omission (« et non sit diuersitas, uel alietas, inter Verbum ») qui recoupe en partie le saut du même au même qu’effectue M (« et, cum per pronomen de necessitate supponatur Verbum, et non sit diuersitas »). De ce lieu, il n’est pas strictement possible d’inférer que T corrige partiellement une première leçon qui aurait été commune avec M en y ajoutant une erreur. Il est seulement possible de constater que là où M commence un homoioteleuton, le manuscrit T présente une trace de grattage, comme s’il avait corrigé ce saut du même au même qu’il aurait aussi commis de manière erronée. Les leçons de D E K G N Kl, de M et de T sont compossibles. La leçon de M pose une légère difficulté grammaticale avec la juxtaposition de deux propositions dont le verbe est « oportet quod ». [p. , l. -p. , l. ] D E K G N Kl : Puisque les prépositions sont transitives, il faut, en effet, que soit marquée une certaine diversité selon le mode d’expression entre le suppôt du pronom, ce qui est supposé par ce nom ‘Dieu’ et ce qui est supposé par ce nom ‘principe’. Et, puisque par le pronom est nécessairement supposé le Verbe et qu’il n’y a pas de diversité ou d’altérité entre le Verbe et l’essence divine, il faut que ce nom ‘Dieu’ tienne lieu de la personne du Père, qui possède l’altérité et la distinction par rapport au suppôt du Verbe. M : Puisque les prépositions sont transitives, il faut, en effet, que soit marquée une certaine diversité selon le mode d’expression entre le suppôt du pronom, ce qui est supposé par ce nom ‘Dieu’ et ce qui est supposé par ce nom ‘principe’ ou bien une altérité entre le Verbe et l’essence divine. Il faut que […].
. quod] hoc EM . est] om. DEK . quod] hoc add. DENchlp ; hic add. K . accipitur] hoc excipitur G
CDXX
A PPENDICES
Ta.c. : Puisque les prépositions sont transitives, il faut, en effet, que soit marquée une certaine diversité selon le mode d’expression entre le suppôt du pronom, ce qui est supposé par ce nom ‘Dieu’ et ce qui est supposé par ce nom ‘principe’. Et, puisque par le pronom sont nécessairement supposés le Verbe et l’essence divine, il faut que ce nom ‘Dieu’ tienne lieu de la personne du Père, qui possède l’altérité et la distinction par rapport au suppôt du Verbe. [p. , l. -p. , l. ] Cum enim prepositiones transitiue sint, oportet quod aliqua secundum modum loquendi notetur inter suppositum pronominis et suppositum per hoc nomen ‘Deum’ et suppositum per hoc nomen ‘principium’ diuersitas. Et , cum per pronomen de necessitate supponatur Verbum, et non sit diuersitas, uel alietas, inter Verbum et diuinam essentiam, oportet quod hoc nomen ‘Deum’ stet pro persona Patris, que alietatem et distinctionem habet ad suppositum Verbi.
et cum per pronomen de M necessitate supponatur uerbum et non sit diuersitas] om. (hom.) et non sit diuersitas uel alietas Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. inter uerbum] om.
Variante : Elle coïncide avec un déplacement de « secundum rem » qui engage plusieurs mots et pourrait constituer, pour cette raison, un indice assez fort de proximité des manuscrits D E S.
. prepositiones] propositiones DEGKNc . transitiue sint] inv. N . aliqua] aliquid G . notetur] notentur M . Deum] Deus G . diuersitas] corr. Tp.c. . et cum per pronomen de necessitate supponatur Verbum et non sit diuersitas] om. (hom.) M . pronomen] nomen G . et non sit diuersitas uel alietas inter Verbum] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . uel] seu D . alietas] aleitas K . Deum] Deus M . alietatem] aleitatem K
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXXI
[p. , l. -] Et ainsi, par la vertu de la préposition ‘dans’ (in), ‘principe’ tiendra lieu de l’éternité qui, bien que, selon la chose, elle ne diffère pas de l’essence ou de la personne divine, marque, cependant, la différence dans le mode de signifier, quand le Verbe et Dieu sont dits être ‘dans le principe’ […] [p. , l. -] Et sic per uirtutem prepositionis ‘in’ ‘principium’ stabit pro eternitate que, licet secundum rem non differat a diuina essentia uel persona, tamen notat differentiam in modo significandi, cum Verbum et Deus dicuntur esse ‘in principio’ […]
secundum rem non differat] non differat secundum rem
DES
Variante : N et T commettent la même omission de « hic » dans la phrase : [p. , l. -] ‘Principe’ tient donc lieu ici de l’éternité, quand il est dit : ‘Celui-ci était dans le principe auprès de Dieu’. [p. , l. -] ‘Principium’ igitur hic stat pro eternitate, cum dicitur : ‘Hoc erat in principio apud Deum’. Cette omission est itérable par des scripteurs indépendants.
hic] om.
NT
Variante : La leçon « factiua », commune aux manuscrits N Kl T M, constitue un fort indice de cohésion de ces manuscrits entre eux. Il est, en effet, impossible d’expliquer l’addition, par N, de « factiua » à partir des différentes leçons du quatuor D E K G qui s’est disloqué sur ce lieu à variantes multiples. N est donc nécessairement proche du modèle de Kl T M. . prepositionis] pronominis T . in] ibi DE . principium] principio G ; om. T . secundum rem non differat] non differat secundum rem DES . rem] esse NS . tamen notat] inv. T . Verbum et Deus] Deus et Verbum G . igitur] ergo DEGKchlp . hic] om. NT
CDXXII
A PPENDICES
[p. , l. -] La cause susceptible de faire est, comme nous avons dit, l’intellect agent auquel suffisent, pour faire, le Verbe et l’Esprit par lequel la forme idéale du Verbe procède et est conduite dans ce qui est fait. Et cela est indiqué dans le Ps. où il décrit la cause efficiente et suffisante, en disant : ‘Par le Verbe du Seigneur les cieux ont été affermis, et par l’esprit de sa bouche, toute leur vertu’. [p. , l. -] Factiua enim causa, sicut diximus, est agens intellectus cui ad facere sufficit Verbum et Spiritus quo procedit et deducitur forma ydealis Verbi in facta. Et hoc notatur in PS. ubi causam efficientem et sufficientem describit, dicens : ‘Verbo Domini celi firmati sunt, et spiritu oris eius omnis uirtus eorum’. D E : La première cause (prima) est […]. K : La cause […]. G : La cause de celui-ci (huius) est […]. S : La plus haute cause (summa) est […].
factiua] om.
K; prima DEchlp ; huius G ; summa S
Variante : Aisément explicables du point de vue paléographique, les leçons « hic » (D E N) et « hoc » (K G Kl T M S) sont compossibles. Elles impliquent, néanmoins, deux interprétations distinctes du texte.
. Ps. , . . factiua] prima DEchlp ; huius G ; om. K ; summa S . ad] aliquid G ; aliquid add. MS . quo] qui chlp . facta] facto DG . Ps.] add. h . et sufficientem] om. DE ; dicens add. G . describit dicens] Dominus describit G . dicens] Dominus KS . ‘et spiritu oris eius omnis uirtus eorum’] etc. M . ‘omnis’] om. ch
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXXIII
[p. , l. -] K G Kl T M S : Mais une question se présente : à la ressemblance de quel verbe créé ce Verbe est-il davantage pris ? [p. , l. -] Sed questio incidit ad cuius uerbi creati similitudinem hoc Verbum sumatur magis. D E N : […] ad cuius uerbi creati similitudinem hic Verbum sumatur magis. […] à la ressemblance de quel verbe créé le Verbe est davantage pris ici.
hoc] hic
DEN
Variante : Les manuscrits D E K G N donnent des leçons compossibles avec celle des autres manuscrits, dans cette variante qui correspond à l’addition par D E K G N de « et » comme conjonction de coordination de propositions juxtaposées. [p. , l. ] Kl T M S : Il est la première forme de tout […]. D E K G N : Et il est la première forme de tout […]. [p. , l. ] Est prima forma omnium […].
est] et praem.
DEGKNchlp ; in S
Variantes et : La leçon « quandam », au lieu de « aliquam », s’écarte de la citation d’Augustin. Puis, les autres manuscrits ayant omis la conjonction de coordination « et » entre les deux verbes
. sed] Questio de Verbo uel Verbum multiplex add. in marg. ext Kl ; Questio add. in marg. NT . hoc] hic DEN . sumatur] sentiatur M . est] et praem. DEGKNchlp ; in S . AUGUSTINUS HIPPONENSIS, In Ioh. ev., tr. , n. , CCSL XXXVI, p. , l. - : « Quid est ergo illud in corde tuo, quando cogitas quamdam substantiam uiuam, perpetuam, omnipotentem, infinitam, ubique praesentem, ubique totam, nusquam inclusam ? Quando ista cogitas, hoc est uerbum de Deo in corde tuo. Numquid autem hoc est sonus ille, qui quatuor litteris constat, et duabus syllabis ? Ergo quaecumque dicuntur et transeunt, soni sunt, litterae sunt, syllabae sunt. Hoc uerbum transit, quod sonat : quod autem significauit sonus, et in cogitante est qui dixit, et in intelligente est qui audiuit, manet hoc transeuntibus sonis. »
CDXXIV
A PPENDICES
« dicuntur » et « transeunt », D E K ainsi que les éditions omettent le verbe « transeunt » et rétablissent la correction syntaxique : [p. , l. -] Et voici les paroles d’Augustin : « Quand tu penses une certaine (une certaine] quelque D E K) substance vivante, perpétuelle, toute-puissante, présente partout, partout tout entière, jamais incluse, quand tu penses cela, c’est-à-dire, dans ton cœur, le Verbe qui vient de Dieu, tout ce qui est dit passe (passe] om. D E K), ce sont des sons, ce sont des syllabes, ce sont des lettres. Ce verbe qui passe sonne. Ce que le son marque, en revanche, et qui est à la fois dans la pensée de celui qui a dit et dans celui qui intellige qui entend ne passe pas ». [p. , l. -] Et sunt hec uerba AUGUSTINI : « Quando cogitas quandam substantiam uiuam et perpetuam, omnipotentem, ubique presentem, ubique totam, nusquam inclusam, quando ista cogitas, hoc est Verbum de Deo in corde tuo, quecumque dicuntur transeunt, soni sunt, sillabe sunt, littere sunt. Hoc uerbum quod transit sonat. Quod autem signat sonus et in cogitatione eius est qui dixit et in intelligente qui audit non transit ». D E K : […] les choses qui sont dites sont des sons […]. […] quecumque dicuntur soni sunt […].
quandam] aliquam transeunt] om.
DEKchlp DEKchlp
Variante : Elle est facilement explicable paléographiquement et itérable par des scripteurs indépendants. Il s’agit d’une citation
. quandam] aliquam DEKchlp . substantiam] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . uiuam] unam EKchlp . perpetuam] et add. T . in corde] om. M . transeunt] om. DEKchlp . sunt] om. E . hoc] est add. D ; quod praem. Kl ; hoc uerbum quod transit, sonat] om. (hom.) G . transit] et add. D . signat] significat GKKlNS . in intelligente] non intelligit MS
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXXV
d’Augustin dont l’édition critique donne la leçon « significauit » à cet endroit. Cf. supra, à ce propos, la remarque sur l’emploi des verbes « signare » et « significare » à propos de la variante , p. CCCXCVI. [p. , l. -] Ce que le son marque, en revanche, et qui est à la fois dans la pensée de celui qui a dit et dans celui qui intellige qui entend ne passe pas. [p. , l. -] Quod autem signat sonus et in cogitatione eius est qui dixit et in intelligente qui audit non transit.
signat] significat
GKKlNS
Variante : L’addition de « quod » après « dicendum » est une variante itérable par des scripteurs indépendants. [p. , l. -] Et, quant à cela, il faut dire, par Augustin, dans le neuvième livre De la Trinité, qui dit ainsi au quatrième chapitre : « La connaissance, si elle est plus petite […] ». [p. , l. -] Et ad hoc dicendum per AUGUSTINUM in IX libro DE TRINITATE sic dicente c. : « Notitia, si minor […] ».
dicendum] quod add.
DEGMS
Variante : La leçon « per » de M Sa.c. est erronée, puisque la préposition « per » exige l’accusatif. De plus, cette leçon n’est pas conforme
. AUGUSTINUS HIPPONENSIS, In Ioh. ev., tr. , n. , CCSL XXXVI, p. , l. - : « […] quod autem significauit sonus, et in cogitante est qui dixit, et in intelligente est qui audiuit, manet hoc transeuntibus sonis. » . signat] significat GKKlNS . in intelligente] non intelligit MS . et] Solutio add. in marg. ext. Kl ; om. M . dicendum] quod add. DEGMS . per] om. MS . ix] om. DEGKchlp . ix libro] inv. M . Trinitate] ciuitate T . sic] l. praem. hl . dicente] dicentem DEGKNchlp . c. ] om. p . minor scripsi cum M] maior DEGKKlNSTc
CDXXVI
A PPENDICES
à la citation d’Augustin. Dans les deux cas, S a pu corriger spontanément son modèle et indépendamment de la connaissance d’un autre modèle. [p. , l. -] « Puisque donc elle se connaît tout entière et, avec elle, rien d’autre, sa connaissance est égale à elle ». [p. , l. -] « Cum ergo se totam nouit neque secum quidquam aliud, par illi est cognitio sua ».
par] par
Sp.c. ; per MSa.c.
Variante : Elle est facilement explicable paléographiquement (« operatur » / « comparatur »). Elle porte sur un signe : « o » ou sur l’abréviation de « con- ». Les deux leçons sont compossibles. La leçon « comparatur » est, néanmoins, certainement meilleure, dans la mesure où elle est confirmée par la suite du texte, lorsqu’Albert le Grand reprend l’annonce qu’il a faite. [p. , l. -] Or, maintenant, la première partie est divisée en deux . Dans la première d’entre elles, il fait connaître la déité du Verbe à partir de la comparaison du Verbe avec les créatures. Quant à la seconde, il y désigne la même déité à partir de la comparaison de ce qui est créé avec le Verbe lui-même, ici : ‘Ce qui a été fait en lui’. [p. , l. -] Adhuc autem prima pars diuiditur in duas. In quarum prima notificat deitatem Verbi ex
. AUGUSTINUS HIPPONENSIS, De trin., lib. , cap. , CCSL L, p. , l. - : « Cum ergo se totam cognoscit neque secum quidquam aliud, par illi est cognitio sua quia neque ex alia natura est eius cognitio cum se ipsa cognoscit. » . cum] quando MS . totam] totum N . nouit] cognoscit lp . quidquam] quisquam DEKNSh ; quicquam Tcl . par] per MSa.c. ; par Sp.c. . est] add. notitia sui T . Jn , -. . adhuc] ad hoc KlS . autem] om. M . duas] partes add. M
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXXVII
comparatione Verbi ad creaturas. In secunda autem eandem deitatem designat ex comparatione creatorum ad ipsum Verbum ibi : ‘Quod factum est in ipso’. Voici les deux leçons différentes : D E K G M S : Ici, il pose les propres essentiels du Verbe incréé selon lesquels il opère en tant que cause par rapport à ce qui est créé par lui-même. [p. , l. -] N Kl T : Ici, il pose les propres essentiels du Verbe incréé selon lesquels il est comparé, en tant que cause (cause] une telle Kl), à ce qui est créé (ce qui est créé] tant Kl) par lui-même. [p. , l. -] Hic ponit Verbi increati propria essentialia secundum que ut causa ad creata per seipsum comparatur.
comparatur] operatur
DEGKMS
Variante : La variante « Iohannis » / « Iohannes » est aisément explicable du point de vue paléographique. Mais il convient, d’emblée, de préciser que les manuscrits D et M écrivent : « Io » et le manuscrit Kl : « Ioh », de telle sorte qu’il n’est pas possible de déterminer avec certitude la désinence du mot. La seule chose certaine est que K s’écarte de deux des manuscrits du quatuor E G auxquels se joignent N et S. Les deux leçons « Iohannis » et « Iohannes » engagent deux constructions syntaxiques différentes de la phrase et, par suite, deux interprétations du texte. Selon la leçon de T (et peut-être de D Kl et M), « Iohannis » est le complément du nom « doctrina ». Selon celle de E G N S (et peut-être de D Kl et M), « Iohannes » est sujet du verbe de la proposition suivante, « describit ».
. autem] om. M . creatorum] creaturarum G . ipsum Verbum] inv. S . causa] tam Kl ; om. T . creata] tanta Kl ; causata et praem. chlp . comparatur] operatur DEGKMS
CDXXVIII
A PPENDICES
[p. , l. -p. , l. ] Or, puisqu’il y a deux en lui – à savoir qu’il est la cause de chaque par laquelle chacune est ce qu’elle est et par laquelle elle subsiste, et selon qu’il est la raison de la connaissance de tout, dans laquelle est connu tout ce qui est connu –, et chacun de ces deux appartient au Verbe de manière substantielle, pour que l’enseignement de Jean soit plus parfait, il décrit le Verbe par l’un et l’autre modes : par la première raison ici, par la seconde raison là : ‘La vie était la lumière des hommes’. E G N S : […], pour que l’enseignement soit plus parfait, Jean décrit le Verbe […]. [p. , l. -p. , l. ] Cum autem duo sint in ipso – scilicet quod est uniuscuiusque causa per quam sunt hoc quod sunt et subsistunt, et secundum quod ipsum est ratio cognitionis omnium in qua cognoscitur omne quod cognoscitur – et utrumque horum sit Verbo substantiale, ut perfectior sit doctrina Iohannis, utroque modo describit Verbum per rationem primam hic, per rationem secundam ibi : ‘Vita erat lux hominum’.
Iohannis] Iohannes
EGNSchlp
Variante : Cette variante (« in generalitate » / « ex generalitate ») appartient à une cascade de variantes qui voit les manuscrits se disperser sur la seconde variante (« operatiue », « operantis », « operantem », « operante »), traitée dans le répertoire des leçons erronées (variante ), section L.. : « Les leçons erronées de G M », cf. p. CCCLX. D E K N : En premier lieu, il montre, en effet, la déité et l’éternité du Verbe à partir de la généralité de la vertu opérative. . Jn , . . sint] sunt DEK . hoc] hec N . cognoscitur] agnoscitur KlMS . et] ut S . substantiale] substantiali G . Iohannis] Iohannes EGNSchlp . Verbum] transp. post primam M . rationem] autem add. N . ‘uita’] om. MS ; ibi v. praem. p . ‘hominum’] uera M ; omnium S
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXXIX
G : […] à partir de la généralité de vertu opérante […]. Kl : […] déité et éternité qui opère dans la généralité de la vertu […]. M : dans la généralité de vertu opérante […]. S : dans la généralité de vertu opérative […]. [p. , l. -] T : En premier lieu, il montre, en effet, la déité et l’éternité du Verbe dans la généralité de la vertu de celui qui opère […]. [p. , l. -] Primo enim ostendit Verbi deitatem et eternitatem in generalitate uirtutis operantis […].
in] ex
DEGKNchlp
Variante : L’addition de « tantum » effectuée par le duo D E correspond à un effet d’insistance : [p. , l. -] Si « logos » est, en effet, entendu comme manifestant (manifestant] seulement add. D E) l’intellect, alors il est le « Verbe » et il a seulement la raison du Verbe. [p. , l. -] Si enim « logos » accipiatur ut manifestans intellectum, tunc « Verbum » est et Verbi tantum habet rationem.
intellectum] tantum add.
DE
Variante : Le sujet « illa Verbi lux et ratio ydealis » exige, grammaticalement, un verbe au pluriel, « habent », plutôt que le singulier, « habet ». La leçon de D E K N (« habet ») consiste, par conséquent, en un accord du verbe selon le sens, puisque « lux » et « ratio ydealis » sont deux descriptions d’un même référent. . Une autre traduction possible de uirtutis operantis est : « de la vertu qui opère ». . enim] om. M . ostendit] om. Kl . in] ex DEGKNchlp . generalitate] generalitatem N . operantis scripsi cum T] operatiue DEKNSchlp ; operante GM ; operantem Kl . ut] et Sa.c. ; corr. Sp.c. . intellectum] tantum add. DE
CDXXX
A PPENDICES
[p. , l. -] Or cette lumière et cette raison idéale du Verbe, selon Platon et Boèce, ont (ont] a DEKN) la raison de la forme véritable et qui demeure à l’extérieur, par rapport à laquelle, non à partir de laquelle, a été fait tout ce qui a été fait par Dieu créateur, comme dit Augustin. [p. , l. -] Illa autem Verbi lux et ratio ydealis, secundum PLATONEM et BOETIUM, uere forme et foris manentis habent rationem ad quam, non ex qua, facta sunt quecumque facta sunt a Deo creatore, sicut dicit AUGUSTINUS.
habent] habet
DEKNchlp
Variante : La variante « dicebat » / « dicebant » est facilement explicable du point de vue paléographique. Il s’agit d’une erreur d’accord du verbe au pluriel, alors que le sujet « Arrius » est au singulier. Elle est corrigée, d’ailleurs, par Tp.c.. La confusion provient de la proposition relative incise dans la proposition comparative, entre le sujet et le verbe de la proposition principale. Deux scripteurs indépendants peuvent l’avoir commise. [p. , l. -] Arius, comme on lit dans le livre que Valérius, le disciple d’Arius, a rédigé contre l’éternité du Fils, disait que le Fils avait été fait et était une certaine vertu de Dieu et une lumière intellectuelle faite avant le monde. [p. , l. -] ARRIUS, sicut legitur in libro quem VALERIUS, discipulus ARRII, conscripsit contra Filii eternitatem, dicebat Filium esse factum et esse quandam Dei uirtutem et lucem intellectualem factam ante mundum.
dicebat] dicebant
ETa.c. ; corr. Tp.c. ; esse add. Kl
. Boetium] corr. Tp.c. . habent] habet DEKNchlp . Arrius] Arrius add. in marg. int. Kl ; om. MS . quem] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . Valerius] Dalecius S . dicebat] dicebant ETa.c. ; corr. Tp.c. ; esse add. Kl . et] in MS
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXXXI
Variante : Cf. C.. « Les leçons erronées de D E K G » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCLXXXI.
tenebrarum factam et non esse hanc naturam a deo] corr. in marg. sup.
Np.c. ; om. (hom.) DEGKNa.c.chlp
Variante : L’addition de « Christum » effectuée par D K G N est une leçon plus explicite que celle de Kl T M S. Ces deux leçons sont compossibles. La leçon « Christus » de E, en revanche, ne diffère de celle de son groupe que par le cas et est grammaticalement irrecevable. [p. , l. -] Paul de Samosate, pour sa part, a dit qu’il n’avait pas été avant la très bienheureuse Vierge […]. [p. , l. -] PAULUS autem SAMOSETHEUS dixit ante beatissimam Virginem non fuisse […]. La leçon de Kl T M S est-elle allusive pour la raison que cette thèse a déjà été énoncée précédemment dans le texte ? [p. , l. -p. , l. ] Notatur igitur per hanc propositionem coeternitas et coequalitas Verbi et Patris contra hereticos EBIONEM et FOTINUM, qui dixerunt Verbum, Filium, Ihesum Christum, ante beatissimam Virginem non fuisse. [p. , l. -p. , l. ] Sont donc marquées, par cette proposition, la coéternité et la coégalité du Verbe et du Père contre les hérétiques Ebion et Photinus, qui ont dit que le Verbe, le Fils, Jésus Christ, n’était pas avant la très bienheureuse Vierge.
dixit] Christum add.
DGKNchlp ; Christus E
Variante : La leçon « seruum » est, pour T, une leçon produite après correction, puisqu’il y a des traces de grattage. Il n’est pas possible . igitur] autem DE ; ergo GKchlp . per] secundum T . Ebionem] Ebyonem DKhlp ; Ebronem E . et] om. M . Fotinum] Fontinum ET ; Fotynum Nl . Filium Ihesum Christum] Christum Ihesum Filium M . Virginem] Mariam DN ; Mariam add. E
CDXXXII
A PPENDICES
de dire avec certitude si la première leçon de T rejoignait celle du duo M S (« elementum »). [p. , l. -] D E K G Kl N Tp.c. : […] dont Nestorius et Eutychès disaient qu’il était le serviteur du Père et du Fils. M S : […] qu’il était l’élément du Père et du Fils. [p. , l. -] […] Spiritum, quem NESTORIUS et ENTICES dicebant esse Patris et Filii seruum.
seruum] elementum
MS ; corr. Tp.c.
Variantes et : Elles correspondent à un lieu à variantes multiples dans une cascade de variantes : [p. , l. -] Vnde PAULUS addidit in errore NESTORIO, et aliquid ARRIO. Les manuscrits se répartissent de la manière suivante : Sur la première portion de la phrase, D E K G N ont en commun l’addition de « aliquid » et la substitution de « Arrio » à « Nestorio », ce qui distingue D E K G N de Kl T M S. Et G s’écarte de D E K G N par l’addition de « de errore ». Kl T M S : Vnde Paulus addidit in errore Nestorio […]. / De ce fait, Paul a ajouté en erreur à Nestorius […]. D E K N : Vnde Paulus addidit in errore aliquid Arrio […]. / De ce fait, Paul a ajouté en erreur quelque chose à Arius […]. G : Unde Paulus addidit in errore aliquid de errore Arrio […]. / De ce fait, Paul a ajouté en erreur quelque chose à Arius au sujet de l’erreur (ou : à partir de l’erreur) […].
. Spiritum] Sanctum add. chlp . Entices] Entites DGKS ; Euthices M ; Eutices Nch ; Eutyches lp . seruum] elementum MS ; corr. Tp.c. . Nestorio] aliquid Arrio DEKNchlp ; aliquid de errore Arrii G . et] om. T . aliquid] addidit add. DGKNchlp . Arrio] in errore Nestorio DEKchlp ; in errore Nestorii G ; Nestorio N
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXXXIII
Sur la seconde portion de la phrase, D E K G N se distingue de Kl T M S par la substitution de « Nestorio », voire de « Nestorii » pour G, à « Arrio ». Deux autres additions caractérisent ces manuscrits qui, toutefois, se dispersent. Par rapport aux autres, E n’ajoute pas « addidit » et N n’ajoute pas « in errore ». T : […] aliquid Arrio. […] quelque chose à Arius. Kl M S : […] et aliquid Arrio. […] et quelque chose à Arius. D K : […] et aliquid addidit in errore Nestorio. […] et il a ajouté en erreur quelque chose à Nestorius. N : […] et aliquid addidit Nestorio. […] et il a ajouté quelque chose à Nestorius. E : […] et aliquid in errore Nestorio. […] et quelque chose en erreur à Nestorius. G : […] et aliquid addidit in errore Nestorii. […] et il a ajouté quelque chose dans l’erreur de Nestorius.
Nestorio] aliquid Arrio
Arrio] in errore Nestorio
DEKNchlp ; aliquid de errore Arrii G DEKchlp ; in errore Nestorii G ; Nestorio N
Variante : Cf. C.. « Les leçons erronées de D K G N S » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCXCIX.
Boetius] Bernardus
DGKSchlp ; Berhardus E ; Be KlN
Variante : T a, d’abord, la leçon de M (accompagné de E), c’est-àdire l’omission de « Verbum scilicet » qu’il ajoute ensuite en marge, rejoignant ainsi la leçon de D G Kl N, tandis que K n’omet que « scilicet ». Les trois leçons sont compossibles. [p. 69, l. 1-4] D G N Kl Tp.c. : Mais, contre tous ces hérétiques, comme disent d’un seul cœur Augustin, Ambroise, Boèce et Chrysostome, Jean dit : ‘Tout par lui’, c’est-à-dire par
CDXXXIV
A PPENDICES
le Verbe, ‘a été fait’, en n’excluant rien qui puisse tomber dans l’universalité de la distribution. E M : […] ‘Tout a été fait par lui’, en n’excluant rien […] K : […] ‘Tout a été fait par lui’, le Verbe, en n’excluant rien […] [p. , l. -] Contra hos autem omnes hereticos, ut concorditer dicunt AUGUSTINUS, AMBROSIUS, BOETIUS et CRISOSTOMUS, dicit Iohannes : ‘Omnia per ipsum’, Verbum scilicet, ‘facta sunt’, nichil excipiendo quod in uniuersalitatem distributionis cadere potest.
Verbum scilicet] om.
EMTa.c. ; corr. in marg. Tp.c.
Variante : Elle coïncide avec l’addition de « est » par D E K N. Cette addition établit un parallélisme rhétorique : « si factum est… si autem non factum est » ; et elle rend plus explicite l’expression brachylogique des autres manuscrits : « si factum ». Les deux leçons sont compossibles. [p. , l. -] S’il a été fait, alors il faut que le Verbe ait été fait par le Verbe. Et ainsi, le même a été fait par lui-même, ce qui est contre toute intellection et impossible. Si, en revanche, il n’a pas été fait, alors Arius, qui dit qu’il a été fait, ment. [p. , l. -] Si factum est, tunc oportet quod Verbum factum sit per Verbum. Et sic idem factum est per seipsum, quod est contra omnem intellectum et impossibile.
. hos] om. S . autem] om. DE . Augustinus] transp. post Ambrosius M . Ambrosius] et praem. N . Boetius] Bernardus DGKSchlp ; Berhardus E ; Be KlN . Verbum scilicet] om. EMTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. . scilicet] om. Kchlp . ‘sunt’] scilicet add. M . distributionis] distributionis add. (ditt.) Ta.c. ; corr. Tp.c. . tunc] ergo DEKchlp . factum est] inv. N
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXXXV
Si autem non factum, tunc mentitur ARRIUS, qui dicit esse factum.
non] est add.
DEKNchlp
Variante : L’omission de « est » effectuée par Kl Ta.c. M S fait de cette proposition une phrase nominale. T a pu spontanément ajouter « est » et corriger ainsi la leçon de son modèle. [p. , l. -] Et cela est l’argument très valide d’Augustin contre l’hérésie d’Arius. [p. , l. -p. , l. ] Et hoc est argumentum AUGUSTINI contra heresim ARRII ualidissimum.
est] corr. in interl.
Tp.c. ; om. KlMSTa.c.
Variante : Elle correspond à un lieu à variantes multiples et porte sur plusieurs signes (« sum-itur » / « in-nu-itur »). Les trois leçons sont compossibles. Cependant, ensuite, entre les mots « bonorum » et « sic » de la phrase suivante, le manuscrit M introduit « innuitur » et rejoint ainsi la leçon précédente du quintette D E K G N que suivent les éditions c h l p. Il s’agirait alors, pour M, d’un transfert de « innuitur ». De plus, M présente un espace vide en début de paragraphe, devant « sic », comme si le scripteur de M s’était aperçu de l’introduction du mot à une place erronée. Ce lieu ambigu s’apparente ainsi partiellement à une leçon commune du quintette D E K G N ainsi que du manuscrit M, lequel, en outre, propose une autre interprétation de « innuitur ». Il semble que nous assistions ici à une polygénèse de corrections alternatives. Le mot qui a posé problème est-il restitué par la lectio difficilior de Kl T ? [p. , l. -] Et cela est assumé (introduit : DEGKN ; défini : MS) dans la Glose qui dit : « Voici qu’il est l’auteur des biens ». . non] est add. DEKNchlp . factum] sit add. MS . tunc] non add. G . hoc est] inv. p . est] om. KlMSTa.c. ; corr. in interl. Tp.c. . ualidissimum] ualidissimi DEGK
CDXXXVI
A PPENDICES
Ainsi donc, en exposant la lettre, Arius demande ce qu’indique le rapport de la préposition, quand il est dit : Tout a été fait par le Verbe. [p. , l. -] Et hoc sumitur in GLOSSA que dicit : « Ecce auctor est bonorum ». Sic ergo exponendo litteram, querit ARRIUS quid notet habitudo prepositionis, cum dicitur : Omnia facta per Verbum.
sumitur] innuitur
DEGKNchlp ; finitur MS
Variante : L’omission de « est » par T est non seulement possible, mais conforme à la leçon de la Glose . [p. , l. -] Et cela est assumé dans la Glose qui dit : « Voici qu’il est l’auteur des biens ». [p. , l. -] Et hoc sumitur in « Ecce auctor est bonorum ».
est] om.
GLOSSA
que dicit :
T ; est bonorum] inv. Kl
Variante : Elle correspond à un lieu à variantes multiples où les témoins se répartissent de la manière suivante : D E / G M N S / Kl T. Elle repose sur une ressemblance paléographique, du moins en ce qui . sumitur] innuitur DEGKNchlp ; finitur MS . glossa] glosa c . que] cum E . ecce] erit Kl . est] om. T ; est bonorum] inv. Kl . sic] Questio add. in marg. T ; innuitur praem. MS . querit] transp. post prepositionis DEGK (queritur K) ; transp. post Arrius chlp . dicitur] dicuntur N . facta] om. DE ; sunt add. M . per] om. D . Verbum] ipsum D ; facta sunt add. DEchlp . Glossa marg. super Ioh. , : « ‘In principio erat verbum’ : Ecce auctor bonorum. Et sine ipse factum est nihil quia non ab eo est quod non est naturaliter sed quod est peruersio nature vt malum siue ydolum. Ecce non est auctor malorum. » . sumitur] innuitur DEGKNchlp ; finitur MS . glossa] glosa c . que] cum E . ecce] erit Kl . est] om. T ; est bonorum] inv. Kl
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXXXVII
concerne les leçons « preterita » / « preterea ». Les quatre leçons sont compossibles. Du point de vue de la qualité de la leçon de Kl T, celle-ci semble coïncider avec une lectio difficilior pour introduire, sous la forme d’un accusatif de relation au neutre pluriel (« Preterita ECCLI. XVIII dicitur : ‘Qui uiuit in eternum creauit omnia simul’. », p. , l. -), une allusion au temps du verset biblique au passé qui est cité à l’appui de la thèse et qui vient à la suite d’autres versets au présent. Voici la traduction du passage qui précède, afin de montrer le contexte dans lequel Albert le Grand passe du présent au passé : [p. , l. -p. , l. ] Quant à cela, il faut dire que la préposition marque la cause médiate : non pas celle qui est instrumentale, mais celle qui est dans l’ordre de la nature par lequel l’un provient de l’autre. Donc, par le Verbe, à la fois Vertu et Sagesse, advient ce qui advient, parce que le Verbe vient du Père et tient, de lui, le fait d’opérer ; Jn : ‘Tout ce que fait le Père, le Fils fait aussi de la même manière’. De ce fait, en Sg , au sujet de la Sagesse, il est dit qu’elle est ‘l’artisan de tout’ : ‘ayant toute vertu, prévoyant tout’. En Si. , il est dit quant au passé : ‘Qui vit dans l’éternité a tout créé en même temps’. Or la création n’est pas une opération qui puisse avoir un instrument, parce que tout instrument suppose quelque chose sur quoi il opère. [p. , l. -p. , l. ] Ad quod dicendum quod prepositio notat causam medialem : non illam que est instrumentalis, sed illam que est in ordine nature quo alter est ex altero. Per Verbum ergo, et Virtutem et Sapientiam, fit quod fit, quia Verbum est a Patre et habet ab ipso quod operatur ; IOH. V : ‘Quecumque facit Pater et Filius similiter . preterita] propter quod DE ; preterea GMNSchlp ; propterea K . xviii] DE ; xxiiii Kl . dicitur] om. EKlTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. . ‘qui’] quia M . Jn , . . Sg , . . Sg , . . Si. , . . medialem] mediam D ; media E . est] media add. E . quia] que M ; quod S . ‘quecumque’] quocumque Kl . ‘facit’] fecit T ; ille scilicet p . ‘Pater’] ‘hec’ add. DEKNchlp ; hoc add. G ; fecerit add. p
CDXXXVIII
A PPENDICES
facit’. Vnde SAP. VII de Sapientia dicitur quod ‘omnium’ est ‘artifex’, ‘omnem habens uirtutem, omnia prospiciens’. Preterita ECCLI. XVIII dicitur : ‘Qui uiuit in eternum creauit omnia simul’. Creatio autem non est operatio que possit habere instrumentum, quia omne instrumentum aliquid supponit super quod operetur. Un argument en faveur de l’authenticité de la leçon de Kl T est la cohérence avec laquelle Albert le Grand renvoie ici, comme en complément, à ses remarques précédentes sur la signification des temps, passé et présent, des verbes utilisés par Jean dans les premiers versets du Prologue. La leçon des manuscrits G M N S, en revanche, propose seulement une relation d’addition (« preterea ») et le duo D E, d’un côté, ainsi que le manuscrit K, de l’autre, signalent une relation de cause à conséquence (« propter quod » et « propter ea »). Ces trois leçons peuvent être considérées comme des alternatives compossibles.
preterita] propter quod
DE ; preterea GMNSchlp ; propterea K
Variante : L’omission de « dicitur » appartient à une cascade de variantes. Tp.c. s’y sépare d’une première leçon commune avec E et Kl. Les deux leçons sont compossibles. En revanche, dans cette cascade, la variante précédente correspond à une leçon commune de E avec D . ‘facit’] om. G . unde] om. DE . de sapientia] om. M . ‘omnium’ est] inv. DE . est] om. hl . ‘artifex’] ‘docuit me sapientia’ et, infra add. hlp . ‘omnem’] omni S . ‘prospiciens’] perspiciens E . preterita] propter quod DE ; preterea GMNSchlp ; propterea K . xviii] DE ; xxiiii Kl . dicitur] om. EKlTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. . ‘qui’] quia M . creatio] creatorum operatio add. in marg. int. Kl . est] talis add. chlp . supponit] presupponit G . quod] om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c. . operetur] operatur M . Cf., notamment, ALBERTUS MAGNUS, Super Ioh., ed. J. Casteigt, p. , l. -.
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXXXIX
(« propter quod »), qui diffère de celles des autres. La rencontre de E et de Kl est très probablement fortuite. [p. , l. -] En Si. , il est dit quant au passé : ‘Qui vit dans l’éternité a tout créé en même temps’. [p. , l. -] Preterita ECCLI. XVIII dicitur : ‘Qui uiuit in eternum creauit omnia simul’.
dicitur] om.
EKlTa.c. ; corr. in marg. Tp.c.
Variantes et : L’inversion effectuée par N pourrait correspondre à une similitude graphique avec le manuscrit T (pour un lecteur auquel échapperait le signe d’insertion), d’un côté, et de D E K G Kl, de l’autre, ou d’un transport de termes pour T M S (avec le signe d’insertion). La disposition de la correction marginale, dans le manuscrit T, peut, en effet, prêter à confusion, puisque T ajoute en marge « uoluntas » avant « sufficit » qui se trouve au début de la ligne. Cela indiquet-il que N a connu le modèle de T qui portait la même ambiguïté ? Ou bien s’agit-il d’une simple coïncidence ? En ce qui concerne D E K G et Kl, il s’agit vraisemblablement, du point de vue qualitatif, d’une tentative d’amélioration stylistique de la leçon des autres manuscrits. Les différentes leçons sont les suivantes : T M S (en lisant le signe d’insertion) : […] cui sufficit ad operandum uoluntas […]. N T (en suivant l’ordre de la correction marginale sans apercevoir le signe d’insertion dans le texte après « operandum ») : […] cui uoluntas sufficit ad operandum […]. D E K G Kl : […] cui sufficit uoluntas ad operandum […]. [p. , l. -] Or, quant à cela, l’artisan auquel la volonté suffit pour opérer n’a pas besoin d’un instrument qui existe en dehors de lui.
. Si. , . . preterita] propter quod DE ; preterea GMNSchlp ; propterea K . xviii] DE ; xxiiii Kl . dicitur] om. EKlTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. . ‘qui’] quia M
CDXL
A PPENDICES
[p. , l. -] Ad hoc autem artifex cui sufficit uoluntas ad operandum instrumento extra se existente non indiget.
sufficit uoluntas] inv. uoluntas] transp. post operandum
N MSTp.c. ; om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; sola praem. chlp
Variante : Les leçons de Tp.c. et celle de D E K G Kl sont compossibles. En revanche, celle de Ta.c. ne l’est pas. Comment rendre compte de la genèse de cette variante ? Ta.c. semble avoir fait une faute de copie impliquant : « oportet hanc » et « in ». La préposition « in » placée devant « melius » provient probablement de la confusion, corrigée ensuite, entre deux lignes, c’est-à-dire de la confusion avec le « in » qui précède « hanc ». L’omission de « oportet hanc » proviendrait vraisemblablement de la ressemblance entre « resolui » et « resoluitur » qui entraîne la répétition de « autem » et de « hanc ». La correction de Tp.c. comporte ceci d’étrange que le verbe « oportet » est intercalé entre ces deux mots, « autem » et « hanc », alors qu’il se trouve avant « resolui » dans les autres manuscrits et que l’adjectif démonstratif « hanc » est conservé, alors qu’il est compris dans le relatif « quam » dans les autres manuscrits. Tout se passe comme si Tp.c. avait arrangé le texte à partir de sa première faute de copie plutôt que comme s’il avait corrigé celle-ci à partir de son modèle. D E K G N Kl M S : Quam oportet resolui (resolui] resoluere Kl) propositionem ut melius intelligatur. Resoluitur autem (autem] ergo DE) in hanc : […]. Ta.c. : Resolui propositionem, ut in melius intelligatur. Resoluitur autem in hanc : […]. Tp.c. : Resolui autem oportet hanc propositionem, ut melius intelligatur. Resoluitur autem in hanc : […].
. ad hoc] adhuc DEMNSp.c. . sufficit uoluntas] inv. N . uoluntas] transp. post operandum MSTp.c. ; om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; sola praem. chlp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXLI
[p. , l. -] Et il faut que cette proposition soit résolue, afin qu’elle soit mieux intelligée. Or elle est résolue en celle-ci : n’ pas que quelque chose ait été fait sans lui. [p. , l. -] Quam oportet resolui propositionem, ut melius intelligatur. Resoluitur autem in hanc : Non aliquid factum est sine ipso.
resolui] autem oportet hanc add. in marg.
Tp.c. ; resoluere Kl
Variante : Les leçons « sed » de D E K G Kl N ou « si » de T M S engagent deux interprétations différentes de la manière de restituer l’objection. Et elles sont compossibles. Néanmoins, la leçon de D E K G Kl N semble moins bonne, dans la mesure où elle n’explicite pas le lien logique entre l’objection et l’inférence introduite par « ergo ». [p. , l. -] T M S : Et alors Nestorius et Eutychès objectent : Si l’Esprit Saint est quelque chose, ce quelque chose n’a donc pas été fait sans lui. Donc il a été fait avec lui et par lui. Donc l’Esprit Saint a été fait. D E K G Kl N : […] Mais l’Esprit Saint est quelque chose. Ce quelque chose n’a donc pas été fait sans lui […]. [p. , l. -] Et tunc obiciunt NESTORIUS et EUTICES : Si Spiritus Sanctus est aliquid, non ergo est factum hoc aliquid sine ipso. Ergo factum est cum ipso et per ipsum. Ergo Spiritus Sanctus est factus.
si] sed
DEGKKlNchlp
. quam oportet] om. T . resolui] resoluere Kl ; autem oportet hanc add. in marg. Tp.c. . propositionem] transp. ante oportet chlp . melius] in praem. Ta.c. ; corr. Tp.c. . autem] ergo D . obiciunt] obiiciunt l . Entytes] Entices D ; Entites EKlG ; Euthices M ; Eutices NTch ; Eutyches lp . si] sed DEGKKlNchlp . non ergo] inv. N . ergo est] inv. Kl . est factum] inv. GMS . factum] om. Kl . hoc] om. DE . cum ipso et per ipsum] per ipsum et cum ipso N
CDXLII
A PPENDICES
Variante : La leçon « ce qui est perpétuel à partir du premier qui fait », au lieu de « ce qui procède du premier qui fait », ne produit pas un sens satisfaisant dans le contexte suivant : [p. , l. -p. , l. ] Si tu dis que celui qui fait ne tombe pas sous le commun distribué, Eutychès dit que l’Esprit Saint appartient à ce qui procède (procède] est perpétuel S) du premier qui fait, à ce qui siège et se repose au-dessus de la créature ; Ac. : L’Esprit Saint ‘siège sur chacun d’eux’. [p. , l. -p. , l. ] Si dicas quod factor non cadit sub communi distributo, dicit EUTICES quod Spiritus Sanctus est de hiis que sunt procedentia a factore primo et sedentia et quiescentia super creaturam ; ACT. II : ‘Sedit supra singulos eorum Spiritus Sanctus’.
procedentia] perpetua
Sa.c. ; producentia NSp.c.
Variante : La variante « cessat » / « cesset » est facilement explicable du point de vue paléographique. Cependant, elle implique deux interprétations différentes du texte. L’indicatif proposé par la leçon de D E G N Tp.c. fait de la proposition qui contient « cessat » une proposition coordonnée à la proposition principale précédente « dicit Iohannes Crisostomus ». Le subjonctif « cesset » de la leçon de K Kl M Sp.c. Ta.c. fait de la proposition qui contient ce verbe une proposition subordonnée consécutive ou finale coordonnée à la précédente qui débute par « ut sit sensus… ». Les deux leçons sont compossibles.
. Ac. , . . si] sed K ; sed praem. chlp . quod factor] non factum N . cadit] cadat D . Entites] Entices Kl ; Eutices MNTch ; Eutyches lp . sanctus] om. N . est] om. Kl . procedentia] perpetua Sa.c. ; producentia NSp.c. . a] de T ; a factore primo et sedentia et quiescentia] om. M . et] om. Kl . ‘sedit’] ‘seditque’ DEKl . ‘supra’] super chl . ‘eorum’] ‘et repleti sunt omnes’ add. p . Spiritus Sanctus] Spiritu Sanctu p
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXLIII
Ce qui est remarquable, dans cette variante, est le croisement des mouvements de correction entre les manuscrits S et T. S, qui a suivi D E G N, rejoint, après correction, K Kl M, tandis que T fait le mouvement inverse. Comment expliquer que la correction de Tp.c. rejoint la leçon de D E G N ? Dans la mesure où le subjonctif fait de la proposition qui commence par « et tunc cesset » une subordonnée consécutive ou finale coordonnée à la précédente, cette coordination rend l’adverbe « tunc » redondant et produit une maladresse logique et rhétorique en enchaînant une proposition consécutive ou finale avec une proposition causale (« quia… procedit »). C’est pourquoi l’indicatif « cessat » correspond vraisemblablement à une correction spontanée de T que les scripteurs de D E G N ont pu effectuer indépendamment de T. Dans le cas du scripteur de S, la correction qui lui fait retrouver la leçon de son groupe provient vraisemblablement à l’inverse d’une consultation de son modèle qui lui permet de corriger sa première interprétation spontanée de la syntaxe ou une mémorisation défaillante. D E G N Tp.c. : Or, pour exclure absolument cela, Jean Chrysostome dit qu’il faut ponctuer de la manière suivante : ‘Sans lui n’a été fait rien de ce qui a été fait’, de telle sorte que cette impliquée ‘qui a été fait’ soit posée près du terme distribué, de sorte que le sens soit : pas que quelque chose qui a été fait ait été fait sans lui. Et cesse alors l’objection, puisque l’Esprit Saint n’a pas été fait, parce que, par le fait qu’il procède, il n’est pas prouvé qu’il soit fait, puisque Dieu lui-même procède et, cependant, il n’a pas été fait. K Kl M Sp.c. Ta.c. : […] de telle sorte que cette impliquée ‘qui a été fait’ soit posée près du terme distribué, de sorte que le sens soit : pas que quelque chose qui a été fait ait été fait sans lui et que cesse alors l’objection […]. [p. , l. -] Or, pour exclure absolument cela, Jean Chrysostome dit qu’il faut ponctuer de la manière suivante : ‘Sans lui n’a été fait rien de ce qui a été fait’, de telle sorte que cette impliquée ’qui a été fait’ soit posée près du terme distribué, de sorte que le sens soit : pas que quelque chose qui a été fait ait été fait sans lui. Et cesse alors l’objection, puisque l’Esprit Saint n’a pas été fait, parce que, par
CDXLIV
A PPENDICES
le fait qu’il procède, il n’est pas prouvé qu’il soit fait, puisque Dieu lui-même procède et, cependant, il n’a pas été fait […]. [p. , l. -] Ad hoc autem penitus excludendum dicit IOHANNES CRISOSTOMUS sic esse punctandum : ‘Sine ipso factum est nichil quod factum est’, ita quod hec implicatio ‘quod factum est’ ponatur circa terminum distributum, ut sit sensus : Non aliquid quod factum est factum est sine ipso. Et tunc cessat obiectio, quia Spiritus Sanctus non est factus, quia per hoc quod procedit, non probatur esse factus, quia Deus ipse procedit, et tamen non est factus […].
cessat] cesset
KKlMSp.c.Ta.c.
Variante : L’addition de « quidquid » après « aliquid » par D E K G Kl fait de « aliquid » un adjectif indéfini déterminant un pronom indéfini « quidquid ». Les deux leçons sont compossibles. [p. , l. -p. , l. ] Or Augustin et Bède exposent en ponctuant de la manière suivante : ‘Sans lui, a été fait le rien’. Cette locution est, en effet, double. Et cela apparaît clairement, si elle est résolue ainsi : Non quelque chose a été fait sans lui, du fait que la négation peut être référée au tout ou bien à la partie en position de sujet en ce qu’elle est quelque chose. D E K G Kl : […] en ce qu’elle est un quelque chose. [p. , l. -p. , l. ] AUGUSTINUS autem et BEDA exponunt sic punctando : ‘Sine ipso factum est nichil’. Hec . ad hoc] adhuc Kl . punctandum] puntuandum D ; puntuandam literam N ; punctuandum c . ‘est’] om. K . terminum] termini Ta.c. ; corr. Tp.c. . distributum] distribuitum G . ut] sic add. N . quod] om. S . cessat] cesset KKlMSp.c.Ta.c. . Sanctus] est Kl . quia] qui Kl . quia Deus ipse procedit et tamen non est factus] om. (hom.) DG . tamen] om. EKchlp . autem] om. S . Beda] Boethius M . punctando] puntuando D ; punctuando E ; putando T . ‘est’] om. M
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXLV
enim locutio est duplex. Quod patet, si resoluatur sic : Non aliquid factum est sine ipso, ex hoc quod negatio potest referri ad totum uel ad partem subiectam in eo quod est aliquid.
aliquid] quidquid add.
DEGKKlhp ; quicquid add. cl
Variante : La variante « omne » / « esse » est facilement explicable paléographiquement. Les leçons sont compossibles, même si, à la place de l’infinitif proposé par K G, « esse », l’on eût davantage attendu un participe présent, « ens ». [p. , l. -] […] Tout quelque chose est soit substance soit quelque chose qui est une nature ou une propriété naturelle inhérente à la nature, comme est tout ce qui possède une entité d’une quelconque manière […]. K G : […] comme est le fait d’être qui […]. [p. , l. -] […] Quidquid aliquid est siue substantia siue aliquid quod natura est siue naturalis proprietas nature inherens, sicut est omne quod habet entitatem quocumque modo […].
omne] esse
GK ; omne est] inv. Kl
Variante : La variante « stet » / « stat » est facilement explicable du point de vue paléographique. Du point de vue grammatical, cette correction équivaut à construire la proposition subordonnée consécutive avec un subjonctif pour D E K G N T plutôt qu’avec un indicatif pour Kl M S. Cette correction pourrait avoir été faite par T indépendamment . est duplex] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . resoluatur] soluitur G . ad totum] om. M . uel] et Kl . subiectam] subiectiuam MS . aliquid] quidquid add. DEGKKlhp ; quicquid add. cl . quidquid] quicquid Sc . aliquid] aliud N . est] om. G . omne] esse GK ; omne est] inv. Kl . entitatem] corr. Tp.c.
CDXLVI
A PPENDICES
des scripteurs du quatuor D E K G. Les deux leçons sont compossibles. [p. , l. -] C’est pourquoi, pour détruire cette hérésie, les Saints prennent le second sens de la locution, de telle sorte que la négation se tienne (se tienne] se tient Kl M S) dans le terme du sujet de la manière suivante : Non quelque chose a été fait sans lui, de telle sorte que le sens soit : Ce qui n’est pas quelque chose, comme le mal, a été fait sans lui, de telle sorte que ce soit comme une proposition ayant un terme sujet. [p. , l. -] Ideo ad hanc heresim destruendam accipiunt Sancti secundum sensum locutionis, ita quod negatio stet in termino subiecti sic : Non aliquid factum est sine ipso, ut sit sensus : Id quod est non aliquid, sicut malum, factum est sine ipso, ut sit quasi propositio habens subiectum terminum.
stet] stat
KlMS
Variante : Elle voit deux interprétations s’opposer. Par rapport à la leçon de Kl T M S (« habens subiectum terminum »), la genèse de la leçon de D E K G N (« habens subiectum terminum infinitum ») est vraisemblablement qu’il est apparu nécessaire à ces manuscrits de corriger une leçon qui ne leur semblait pas suffisamment développée pour permettre de comprendre la démonstration. Or voici comment la leçon de Kl T M S se laisse entendre. Albert le Grand vise à démontrer que la proposition ‘sans lui rien n’a été fait’ n’est pas à entendre comme le fait le Manichéen, à savoir qu’« n’ pas quelque chose ait été fait sans lui », ce qui entraîne que le mal, qui est quelque chose, a été fait sans lui. Le sens proposé par Albert le Grand est, au contraire, que la négation porte sur le terme sujet : « non quelque chose a été fait sans lui », ce qui implique que le mal, qui est, selon le maître de Cologne, un non-quelque chose, ait été fait sans lui. Il faut, dès lors, comprendre la proposition, au sens . secundum] om. S . stet] stat KlMS . quod] factum add. DEGKchlp . sicut] si cum Kl . subiectum] et etiam add. G . terminum] infinitum add DEKGNchlp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXLVII
donné par Albert le Grand et par les Saints sur lesquels il s’appuie, comme une proposition ayant « un terme sujet » au sens où, en développant « nihil » en « non aliquid », cette proposition n’a plus « rien » comme sujet, mais un « non-quelque chose », comme le mal. Pour les manuscrits D E K G N, en revanche, il n’est pas suffisant de dire que « non aliquid » est un terme sujet. Il faut préciser qu’il s’agit d’un « terme sujet infini », au sens d’un terme comportant une négation qui ne nie pas proprement, mais rend indéterminé ce sur quoi elle porte. [p. , l. -] Kl T M : C’est pourquoi, pour détruire cette hérésie, les Saints prennent le second sens de la locution, de telle sorte que la négation se tienne dans le terme du sujet de la manière suivante : Non quelque chose a été fait sans lui, de telle sorte que le sens soit : Ce qui n’est pas quelque chose, comme le mal, a été fait sans lui, de telle sorte que ce soit comme une proposition ayant un terme sujet. Et c’est cela qu’entend la Glose qui dit : « ‘Sans lui rien n’a été fait’, parce que tout ce qui n’est pas naturellement, mais qui est une perversion de la nature, comme le mal ou l’idole, n’est pas à partir de lui. Voici qu’il n’est pas l’auteur des maux » ; Co. : ‘L’idole n’est rien dans le monde’. D E K G N : […] comme une proposition ayant un terme infini pour sujet […]. [p. , l. -] Ideo ad hanc heresim destruendam accipiunt Sancti secundum sensum locutionis, ita quod negatio stet in termino subiecti sic : Non aliquid factum est sine ipso, ut sit sensus : Id quod est non aliquid, sicut malum, factum est sine ipso, ut sit quasi propositio habens subiectum terminum. Et hoc intendit GLOSSA que dicit : « ‘Sine ipso factum est nichil’, quia non est ab eo quidquid non est
. Recte : Co. , . . secundum] om. S . stet] stat KlMS . quod] factum add. DEGKchlp . sicut] si cum Kl . subiectum] et etiam add. G . terminum] infinitum add. DEGKchlp . intendit] in add. G . glossa] glosa c . quidquid] quidquam GK ; quicquid Mchl
CDXLVIII
A PPENDICES
naturaliter, sed est peruersio nature, ut malum siue ydolum. Ecce non est auctor malorum » ; COR. IX : ‘Ydolum nichil est in mundo’.
terminum] infinitum add.
DEGKNchlp
Variante : Si elle est aisément explicable du point de vue paléographique (« cecitati » / « cecitatis »), cette variante engage, néanmoins, deux constructions compossibles de l’adjectif « contrarius » avec le génitif ou le datif : « illius qui cecitatis contrarius est », c’est-à-dire « qui est contraire à la cécité » (D E K G N M S) ou « qui est le contraire de la cécité » (Kl T). Les occurrences de « contrarius » dans l’Editio Coloniensis révèlent que l’usus auctoris est la construction avec le datif. Ici encore, il semble que la leçon de D E K G N M S corrige celle de Kl T. Cependant, l’usage habituel du terme ne suffit pas. Car, du point de vue du sens et de la visée de l’argument, « être contraire à… » est différent d’« être le contraire de… ». Or, dans le contexte présent, le propos d’Albert le Grand n’est pas d’affirmer que l’habitus est contraire à la privation, mais bien qu’il est le contraire d’elle. Le génitif proposé par Kl T semble donc la meilleure leçon ici. [p. , l. -p. , l. ] Or la privation n’est rien en elle-même. Mais elle laisse une difformité dans le substrat, comme la cécité, qui n’est pas davantage quelque chose dans l’œil que dans la . naturaliter] naturalis KlM . sed] si Kl . Ecce non est auctor malorum. Cor. ix : ‘Ydolum’] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . malorum] mali N . Cor. ix] Cor. DE ; Cor. chlp . ‘ydolum’] transp. ante ‘in’ p . ‘est’] om. chl . qui] quia Ma.c.S ; corr. Mp.c. . cecitatis] cecitati DEGKMNSchlp . contrarius] communis Ma.c. ; corr. in marg. Mp.c. . Cf., par exemple, ALBERTUS MAGNUS, Physica, Ed. Colon. IV/, p. , l. - ; l. ; p. , l. ; l. ; p. , l. , p. , l. ; p. , l. , p. , l. ; De caelo et mundo, ed. P. Hoßfeld, Ed. Colon. V/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. ; l. ; De natura loci, ed. P. Hoßfeld, Ed. Colon. V/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. ; Super Ethica commentum et quaestiones, ed. W. Kübel, Ed. Colon. XIV/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. ; Metaphysica, ed. B. Geyer, Ed. Colon. XVI/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. ; Super Isaiam, Ed. Colon. XIX, p. , l. ; Super Matth. I, Ed. Colon. XXI/, p. , l. ; p. , l. ; p. , l. .
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXLIX
pierre, comme dit Anselme, bien qu’elle laisse une difformité dans l’œil, qu’elle ne laisse pas dans la pierre, parce que la pierre n’est pas susceptible de cet habitus, qui est le contraire de la cécité. [p. , l. -p. , l. ] Priuatio autem in se nichil est, sed deformitatem relinquit in subiecto, sicut cecitas, que non magis aliquid est in oculo quam in lapide, sicut dicit ANSELMUS, quamuis deformitatem relinquat in oculo quam non relinquit in lapide, quia lapis habitus illius, qui cecitatis contrarius est, non est susceptibilis.
cecitatis] cecitati
DEGKMNSchlp
Variante : Cf. F.. « Les leçons erronées de D E M et de K G » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCXXX ainsi qu’en C.., p. CCCI.
in] om.
DEM ; et GK
Variante : Si elle est aisément explicable du point de vue paléographique, elle engage, néanmoins, deux interprétations compossibles de la phrase dans le contexte du bien intègre et du bien corrompu. D E G : Et Augustin donne un exemple de ce bien au sujet du tibia courbe […]. [p. , l. -] K N Kl T M S : Et Augustin donne un bon exemple de cela au sujet du tibia courbe […]. . priuatio] est add. Kl ; priuatio add. in marg. ext. Kl . autem] om. T . se] quidem add. N . nichil] transp. post autem DE . que] qui KlST . aliquid] om. Kl ; transp. post oculo M ; aliquid est] inv. E . in lapide, sicut dicit Augustinus, quamuis deformitatem relinquat in oculo quam] om. (hom.) KlS . Anselmus scripsi cum N] Augustinus DEGKKlMSTchlp . relinquat] relinquit chlp . quia] eo quod N . qui] quia Ma.c.S ; corr. Mp.c. . cecitatis] cecitati DEGKMNSchlp . contrarius] communis Ma.c. ; corr. in marg. Mp.c.
CDL
A PPENDICES
[p. , l. -] Et huius bonum exemplum dat AUGUSTINUS de tybia curua […].
bonum] boni
DEG
Variantes et : La transformation de « per » en « ad » et la suppression de « ad ipsum Verbum » entraînent une simplification sémantique : cf. C.. « Les leçons erronées de E K G » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCXCVI. [p. , l. -] Dans cette partie, selon l’exposition d’Augustin, de Bède et de Grégoire, il manifeste la divinité du Verbe à partir de la comparaison de ce qui est créé par le Verbe et du Verbe lui-même. [p. , l. -] In ista parte, secundum expositionem AUGUSTINI et BEDE et GREGORII, manifestat Verbi diuinitatem ex comparatione creati per Verbum ad ipsum Verbum. D E : […] ex comparatione creati ad Verbum. […] à partir de la comparaison avec le Verbe.
per] ad ad ipsum Verbum] om.
DE DEGKchlp
Variante : La leçon de D E K G N est l’addition de « dicit » après « Glossa » : [p. , l. -] Kl T M S : De ce fait, la Glose : ‘Ce qui a été fait’ […]. D E K G N : De ce fait, la Glose dit : ‘Ce qui a été fait’ […]. . et] om. G . bonum] boni DEG . tybia] tibia EG . ista parte] inv. MS . Augustini et Bede et Gregorii] Bede et Gregorii. Et Augustinus D ; Bede et Gregori et Augustini E . et] om. Kl . Bede] Boetii M . et] om. KlM . per] ad DE . ad ipsum Verbum] om. DEGKchlp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLI
[p. , l. ] Vnde GLOSSA : ‘Quod factum est’ […].
glossa] dicit add.
DEGKNchlp
Variante : Aisément explicable du point de vue paléographique, les leçons « manet » (K G Kl T M S) et « mouet » (D E N) sont compossibles. Cette variante implique deux interprétations différentes du texte. [p. , l. -] K G Kl T M S : Quod enim in intellectu agente et operante manet et dirigit facit opera uite. [p. , l. -] Ce qui demeure et dirige dans l’intellect agent et opérant accomplit, en effet, des œuvres de vie. D E N : Quod enim in intellectu agente et operante mouet et dirigit […]. Ce qui meut et dirige dans l’intellect agent et opérant […].
manet] mouet
DEN
Variantes et : Elles correspondent à la suppression, par T, de l’exemple du coffre (« archa »). [p. , l. -] Ce qui demeure et dirige dans l’intellect agent et opérant accomplit, en effet, des œuvres de vie. Et ce qui accomplit des œuvres de vie vit. Et ainsi, le coffre qui existe par l’idée, dans l’esprit de l’artisan, vit et est vie. Parce que la définition de la vie est que la vie est l’acte spirituel et continu qui flue à partir de l’étant en repos et sempiternel. Or cette exposition contient une objection, parce que l’espèce du coffre dans l’esprit est une certaine espèce et ressortit au genre de l’accident. Et rien de tel ne vit ni n’est vie. [p. , l. -] Quod enim in intellectu agente et operante manet et dirigit facit opera uite. Et quod facit opera
. glossa] dicit add. DEGKNchlp . agente] mouente D . manet] mouet DEN . agente] mouente D . manet] mouet DEN . et quod facit opera uite uiuit] om. M . quod facit opera uite] om. (hom.) G
CDLII
A PPENDICES
uite uiuit. Et sic archa in mente artificis per ydeam existens uiuit et est uita. Quia diffinitio uite est quod uita est actus spiritualis et continuus ab ente quieto et sempiterno fluens. Hec autem expositio obiectionem habet, quia species arche in mente species quedam est et de genere accidentis. Et talium nichil uiuit et non est uita.
archa] om. arche] om.
T T
Variante : La variante « accidentia » / « accidentis » est facilement explicable du point de vue paléographique. Elle engage deux constructions différentes de la proposition. Les deux leçons sont compossibles. Néanmoins, la leçon de K G N paraît moins bonne, parce qu’elle coordonne un nom singulier à un nom pluriel, ce qui entraîne une maladresse rhétorique qui n’est pas exigée par le sens. [p. , l. -] Mais, quant à cela, il faut dire, selon cette opinion qui pose que les espèces dans l’âme sont des accidents et des passions de l’âme, que […]. K G N : […] les espèces dans l’âme ressortissent à l’accident et aux passions de l’âme […]. [p. , l. -] Sed ad hoc dicendum, secundum illam opinionem que ponit species in anima esse accidentia et passiones anime, quod […].
accidentia] accidentis
GKN
. archa] om. T . quia] diffinitio uite add. inter columnas Kl ; et M . quod] quia KlS . et] om. Kl . hec] Questio add. in marg. N ; Obiectio add. in marg. T . arche] om. T . mente] uiuente DEKchlp . quedam est] inv. Kl . hoc] est add. G . dicendum] est add. DEKNchlp . accidentia] accidentis GKN
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLIII
Variante : L’addition de « est » dans l’expression « hoc est per hoc quod est », au lieu de « hoc est per hoc quod », donne une autre interprétation de la phrase suivante : [p. , l. -] Et sic intelligitur quod dicitur : ‘Quod factum est in ipso’, hoc est per hoc quod (quod] est add. D E K G N) in ipso, ‘uita erat’. [p. , l. -] Kl T M S : Et est ainsi intelligé ce qui est dit : ‘Ce qui a été fait en lui’, c’est-à-dire par le fait en lui, ‘était vie’. D E K G N : […] c’est-à-dire par ce qui est en lui, ‘était vie’.
quod] est add.
DEGKNchlp
Variante : Les leçons « quia » de D M S et « qui » des autres manuscrits sont aisément explicables du point de vue paléographique et compossibles. [p. , l. -p. , l. ] Et elle est plus vraie que toutes, parce qu’ainsi est exclue l’erreur de ceux qui disent que le Fils est une créature et parce que la foi est construite à partir des autorités des Grecs qui (qui] parce qu’ils D M S) posaient de telles formes dans l’esprit divin, comme dit Denys, au livre Des noms divins, au septième chapitre où il parle des modèles des choses dans la sagesse divine. [p. , l. -p. , l. ] Et est uerior omnibus, quia sic excluditur error dicentium Filium esse creaturam, et construitur fides ex AUCTORITATIBUS GRECORUM qui tales formas in mente diuina ponebant, ut dicit DYONISIUS libro DE DIUINIS
. dicitur] dicit N . ‘est’] est add. (ditt.) T . ‘in ipso’] om. hlp . hoc est per hoc quod in ipso] om. (hom.) G . quod] est add. DEGKNchlp . auctoritatibus] auctoribus DEM . qui] quia DMS . diuina] posuerunt add. Kl . Dyonisius] Dionisius E . libro] in praem. GMShp
CDLIV
A PPENDICES
NOMINIBUS c. ubi loquitur de exemplaribus rerum in sapientia diuina.
qui] quia
DMS
Variante : Elle indique que G s’est écarté de son groupe en interprétant « g » avec un « o » suscrit en « gloriam » dans l’expression : [p. , l. -] Il dit donc : ‘Et la vie’, c’est-à-dire le Verbe, qui est la vie par le mouvement vital qu’il a dans les hommes, ‘était la lumière’, parce que le premier acte vivifiant autant dans la lumière spirituelle que dans la corporelle a lieu par l’envoi de la lumière céleste. [p. , l. -] Dicit igitur : ‘Et uita’, hoc est Verbum, quod est uita per motum uitalem quem habet in homines, ‘lux erat’, quia primus actus uiuificans tam in luce spirituali quam in corporali fit per immissionem celestis luminis.
igitur] ergo
DEKMchlp ; gloriam G
Variante : K s’écarte de son groupe qui omet « in » dans l’expression « quam in corporali » pour rejoindre la leçon des autres manuscrits : [p. , l. -] […] parce que le premier acte vivifiant autant dans la lumière spirituelle que dans la corporelle a lieu par l’envoi de la lumière céleste. [p. , l. -] […] quia primus actus uiuificans tam in luce spirituali quam in corporali fit per immissionem celestis luminis.
in] om.
. nominibus] om. MT . ] S . igitur] ergo DEKMchlp ; gloriam G . ‘uita’] ‘erat’ add. DEKch . uerbum] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . ‘erat’] om. hl . quam] quia E . in] om. DEGS . quam] quia E . in] om. DEGS
DEGS
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLV
Variantes et : Il s’agit ici d’une cascade de variantes. Pour celle qui oppose D E K G T à Kl M S, à savoir la variante « sic / sit », les deux leçons sont compossibles. Cependant, la leçon de Kl M S, « sit », implique, d’une part, de coordonner un verbe au subjonctif (« sit ») avec un verbe à l’indicatif (« erat ») et, d’autre part, d’accorder selon le sens un verbe au singulier (« sit ») avec deux sujets (« lux » et « uita »). Le manuscrit Kl propose la solution d’introduire une ponctuation forte avant « erat » comme si commençait là le commentaire de ce mot du verset. Il en résulte que la correction de T (« sic » au lieu de « sit »), d’une part, et celle du quatuor D E K G, de l’autre, indépendantes l’une de l’autre, résolvent les deux difficultés. La leçon « sit » de Kl M S, au lieu de « sic », entraîne que, pour éviter de coordonner, dans la proposition complétive introduite par « quod », un verbe au subjonctif « sit » – par ailleurs, au singulier qui s’accorde selon le sens aux deux sujets « lux » et « uita » considérés comme un seul – avec un verbe à l’indicatif « erat », Kl inscrit une ponctuation forte après « erat ». Cela peut être interprété soit comme une faute de syntaxe, si « erat » fait partie de la proposition précédente, puisque le verbe « erat » n’est pas coordonné ni coordonnable avec « sit », soit comme le signe du début du commentaire de ce mot du verset. Le duo M S supprime « erat ». La conjonction D E K G T se disloque à partir de « que est Verbum ». C’est pourquoi nous en présentons des traductions distinctes. Sur la variante « sic » / « sit », les leçons sont compossibles. Kl : En quatrième lieu, il est donc dit que la ‘lumière’ qui repousse les ténèbres de la privation de la vie et la ‘vie’ sont vivantes dans l’esprit de l’artisan, elles qui sont le Verbe (ou bien : est aussi la ‘vie’ qui vit dans l’esprit de l’artisan et qui est le Verbe) ; ‘était’ certes par habitus dans l’éternité, mais en acte dans le temps […]. M S : Ainsi donc il est dit que la ‘lumière’ qui repousse les ténèbres de la privation de la vie et la ‘vie’ sont vivantes dans l’esprit de l’artisan, elles qui sont le Verbe (ou bien : est aussi la . que] etiam DEGKchlp . est] om. Dchp
CDLVI
A PPENDICES
‘vie’ qui vit dans l’esprit de l’artisan et qui est le Verbe) certes par habitus dans l’éternité, mais en acte dans le temps […]. E K G : Ainsi donc il est dit que la ‘lumière’ qui repousse les ténèbres de la privation de vie et la ‘vie’ qui vit ainsi dans l’esprit de l’artisan est aussi le verbe ‘était’ par habitus (par habitus] quant à l’habitus E ou bien possédé E) certes depuis l’éternité, mais en acte dans le temps […]. D : Ainsi donc il est dit que la ‘lumière’ qui repousse les ténèbres de la privation de vie et la ‘vie’ qui vit ainsi dans l’esprit de l’artisan et même le Verbe ‘étaient’ par habitus certes depuis l’éternité, mais en acte et par le temps […]. [p. , l. -] T : Ainsi donc il est dit que la ‘lumière’ qui repousse les ténèbres de la privation de vie et la ‘vie’ qui vit ainsi dans l’esprit de l’artisan, qui est le Verbe, ‘étaient’ par habitus certes depuis l’éternité, mais en acte dans le temps […]. [p. , l. -] Sic ergo dicitur quod ‘lux’ pellens tenebras priuationis uite et ‘uita’ sic uiuens in mente artificis, que est Verbum, ‘erat’ habitu quidem ab eterno, sed actu in tempore […].
sic] sit que] etiam
KlMS DEGKchlp
Variantes et : Combinée avec la variante , dans une cascade de variantes, la variante donne le sens suivant : Or la vie diffuse la lumière naturelle pour enlever les ténèbres dans la nature de la privation. Les manuscrits D E K G M effectuent deux sauts du même au même (« ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime » et « tenebras priuationis in natura ») ainsi qu’une inversion (« in
. sic] quarto Kl . sic] sit KlMS . que] etiam DEGKchlp . est] om. Dchp . ‘erat’] om. MS . habitu] habitum E . in] et D
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLVII
priuationis »). La leçon des manuscrits D E K G M et celle de Kl T S sont compossibles. Nous pourrions nous trouver en présence d’une variante rédactionnelle, si les deux termes extrêmes n’étaient identiques et s’ils n’apparaissaient comme un saut du même au même. La variante apparaît donc essentielle dans la mesure où elle nous livre le sens (dans l’acception de direction) de la genèse des variantes : puisqu’il est peu probable que les manuscrits Kl T aient ajouté une portion de texte dont les extrêmes soient identiques, il semble vraisemblable que le quatuor D E K G et le manuscrit M aient omis ce membre de phrase qui existait dans l’archétype. [p. , l. -p. , l. ] Kl T : Or la vie diffuse la lumière naturelle en vue d’enlever les ténèbres de la privation dans la nature et elle diffuse la lumière de l’âme en vue d’enlever les ténèbres de la faute. Au sujet des ténèbres de la privation dans la nature, il est dit en Gn : ‘Les ténèbres étaient sur la surface de l’abysse’, c’està-dire de la matière ténébreuse et sujette aux privations. M : Or la vie diffuse la lumière naturelle en vue d’enlever les ténèbres de la faute. Au sujet des ténèbres de la privation dans la nature, il est dit en Gn […]. D E K : Or la vie diffuse la lumière naturelle en vue d’enlever les ténèbres dans la nature de la privation, il est dit en Gn […]. G : Or la lumière naturelle diffuse la vie en vue d’enlever dans la nature les ténèbres de la privation, il est dit en Gn […]. [p. , l. -p. , l. ] Diffundit autem uita lumen naturale ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime ad tollendas tenebras culpe. . Gn , . . uita] uitam G . ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime] om. (hom.) DEGKMchlp . in] lumen add. Kl . tollendas] in natura add. G . culpe de tenebris priuationis in natura] in natura priuationis DEKchlp ; priuationis G
CDLVIII
A PPENDICES
De tenebris priuationis in natura dicitur GEN. I : ‘Tenebre erant super faciem abyssi’, hoc est tenebrose et priuationibus subiecte materie.
ad tollendas tenebras priuationis in natura et diffundit lumen anime] om. (hom.) culpe de tenebris priuationis in natura] in natura priuationis
DEGKMchlp
DEKchlp ; priuationis G
Variante : Elle correspond à l’addition de « quod », effectuée par E K, qui transforme le complément du comparatif introduit par « quam » en une relative introduite par « quod ». [p. , l. -] D G Kl T M S : Or, selon cette exposition, il est demandé pourquoi il est dit : ‘La vie était la lumière des hommes’ plutôt qu’il soit dit à l’inverse : La lumière était la vie des hommes […]. E K : […] il est demandé pourquoi il est dit plutôt… qu’au contraire ce qui est dit […]. [p. , l. -] Secundum hanc autem expositionem queritur quare potius dicitur : ‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso dicatur : Lux erat uita hominum […].
quam] quod add.
EKchlp
Variante : K et G ont la leçon « e conuersa » au lieu de « e conuerso ». [p. , l. -] D E Kl T M S : Or, selon cette exposition, il est demandé pourquoi il est dit : ‘La vie était la lumière des hommes’ plutôt qu’il soit dit à l’inverse : La lumière était la vie des hommes, puisque, comme il a été dit, l’acte de la lumière (lucis) est la cause de la vie plutôt que l’inverse. K G c : […] plutôt qu’il soit dit à partir de la convertie […]. . dicitur] enim ch ; enim add. p . ‘abyssi’] ‘abissi’ E . secundum] Questio quare potius dicitur uita erat lux hominum quam e contrarius add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. T . quam] quod add. EKchlp . e] om. GK . conuerso] conuersa GKc
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLIX
[p. , l. -] Secundum hanc autem expositionem queritur quare potius dicitur : ‘Vita erat lux hominum’ quam e conuerso dicatur : Lux erat uita hominum, cum, sicut dictum est, actus lucis sit causa uite potius quam e conuerso.
conuerso] conuersa
GKc
Variante : La variante « que » / « quia » est aisément explicable du point de vue paléographique. Elle engage deux constructions syntaxiques compossibles de la phrase : D E K G M S : C’est pourquoi il ne dit pas non plus : La vie était la lumière de la nature, parce qu’elle n’est pas manifestée par Dieu dans la nature comme dans l’homme. [p. , l. -] Kl T : C’est pourquoi il ne dit pas non plus : La vie était la lumière de la nature, qui n’est pas manifestée par Dieu dans la nature comme dans l’homme. [p. , l. -] Et ideo non dicit : Vita erat lux nature, que non a Deo manifestatur in natura sicut in homine. La proposition relative dans la leçon de Kl T correspond à une syntaxe plus difficile, puisque l’antécédent du pronom relatif féminin singulier « que » n’est pas le nom qui précède immédiatement le pronom relatif : « nature », mais celui qui est plus éloigné : « uita ». C’est pourquoi, s’il ne s’agit vraisemblablement pas d’une faute de copie, mais bien d’une correction, nous pouvons émettre l’hypothèse que l’association de D E K G avec M S témoigne d’une manière d’interpréter le texte qui corrige, en la simplifiant et en la clarifiant, la syntaxe, néanmoins possible, de Kl T.
que] quia
DEGKMSchlp
. secundum] Questio quare potius dicitur uita erat lux hominum quam e contrarius add. in marg. ext. Kl ; Questio add. in marg. T . quam] quod add. EKchlp . e] om. GK . conuerso] conuersa GKc . actus lucis] om. T . nature] materie KMS . que] quia DEGKMSchlp . natura] materia DEGKMS
CDLX
A PPENDICES
Variante : Elle est facilement explicable du point de vue paléographique (en vertu de la proximité des abréviations de « natura » et de « materia »). Les deux leçons sont compossibles. Cependant, le sens qu’offre la leçon de D E G K M S est peu adapté et n’est pas confirmé par le contexte dans lequel il est question de « natura ». Elle ne constitue, en effet, pas une conclusion satisfaisante au raisonnement, puisqu’elle introduit, en conclusion, une notion qui n’est pas mentionnée dans les prémisses. La genèse de la leçon de D E K G M S pourrait éventuellement s’expliquer par le souci d’éviter la répétition de « natura ». [p. , l. -] Or, concernant cela, il faut dire que la vie possède tout acte de la vie et de la lumière dans les hommes, et non dans la nature qui ne participe pas la vie de l’intellect et de la grâce ni la lumière. C’est pourquoi il ne dit pas non plus : La vie était la lumière de la nature, qui n’est pas manifestée par Dieu dans la nature (nature] matière D E K G M S), comme dans l’homme. [p. , l. -] Ad hoc autem dicendum quod uita habet omnem actum uite et lucis in hominibus, et non in natura que non participat uitam intellectus et gratie neque lucem. Et ideo non dicit : Vita erat lux nature, que non a Deo manifestatur in natura sicut in homine.
natura] materia
DEGKMS
Variantes et : La leçon de Kl T M S, « hominibus », se rapporte à la citation de Denys que cette leçon glose : « intellectuales uultus ». La leçon de D E K G, « omnibus », se réfère, pour sa part, à la citation de Jc , , selon la leçon attestée dans la Vulgate et dans le Super Matthaeum, c’est-à-dire « omnibus ». Or Kl T M S donnent, non seulement pour la citation de Denys, mais également pour celle de Jc , la leçon « hominibus ». [p. , l. -p. , l. ] ‘Et la lumière brille dans les ténèbres’, comme dit Chrysostome, en vue de dissiper les ténèbres. Et cela est assurément toujours vrai en ce qui concerne la nature . autem] om. KMchlp . nature] materie KMS . que] quia DEGKMSchlp . natura] materia DEGKMS
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXI
et l’opération essentielle de la lumière qui, comme dit Denys, s’étend sur tous les visages de la nature, en se diffusant sur les hommes (hommes] tous DEKG). Ceci est, en effet, la largesse de la première lumière, en Jc : ‘Il donne aux hommes (aux hommes] à tous DEKG) abondamment, sans faire de reproches’. Et, parce que les naturels n’ont pas une capacité égale, pour cette raison, certains la participent de manière naturelle, d’autres de manière sensible, d’autres de manière susceptible de raison et d’autres de manière intellectuelle ; Ps. : ‘Tu ouvres ta main et emplis tout étant animé de bénédiction’. Et voici le sens littéral de cela, en Sg : ‘L’esprit du Seigneur a rempli l’orbe de la terre et cela, parce qu’il contient tout’, c’est-à-dire le ciel ; Is. : ‘Toute la terre est pleine de ta gloire’. [p. , l. -p. , l. ] ‘Et lux in tenebris lucet’, ut dicit CRIad dissipationem tenebrarum. Et hoc quidem semper uerum est, quantum est de natura et essentiali operatione lucis que se, sicut dicit DYONISIUS, expandit per omnes nature uultus, superfundens se hominibus. Hic enim est largitas prime lucis ; IAC. I : ‘Dat hominibus affluenter, et non improperat’. Et, quia capacitatem naturalia non habent equalem, ideo quedam participant eam naturaliter, quedam sensibiliter, quedam rationabiliter et SOSTOMUS,
. Jc , . . Ps. , . . Sg , . . Is. , (‘tua’] ‘eius’ Vulg.). . et] natura lucis add.in marg. ext. Kl . semper] om. D . que] qui E . se] om. S . uultus] wltus M . hominibus] omnibus DEGKchlp . hic] hec DEGKchlp . enim est] inv. DE . prime] om. G . ‘hominibus’] ‘omnibus’ DEGKchlp . ‘affluenter’] effluenter G . equalem] coequalem T . ideo] ergo clp . participant] percipiunt DEK . naturaliter] materialiter DEGchlp . rationabiliter] rationaliter T
CDLXII
A PPENDICES
quedam intellectualiter ; PS. : ‘Aperis tu manum tuam, et imples omne animal benedictione’. Et iste est sensus litteralis illius SAP. I : ‘Spiritus Domini repleuit orbem terrarum et hoc quod continet omnia’, hoc est celum ; IS. VI : ‘Plena est omnis terra gloria tua’.
hominibus] omnibus hominibus] omnibus
DEGKchlp DEGKchlp
Variante : L’addition de « et » implique une interprétation différente du texte. La leçon de D E G est : Les Saints exposent cela au sujet de la lumière de grâce dans la foi et de la connaissance divine, que le Verbe diffuse à tout ce qui est lumineux et qui le reçoit comme lumière à l’intérieur de soi-même […]. Celle des autres manuscrits, en revanche, est : [p. , l. -] Les Saints exposent cela au sujet de la lumière de grâce dans la foi par la connaissance divine , que le Verbe diffuse à tout ce qui est lumineux et qui le reçoit comme lumière à l’intérieur de soi-même […]. [p. , l. -] Sancti exponunt istud de luce gratie in fide cognitione diuina, quam omnibus lucidis intra se lucem recipientibus diffundit Verbum […].
fide] et add.
DEGchlp
. Ps.] add. hl . ‘et imples omne animal benedictione’] etc. Mp . illius] uerbi add. DEKchlp ; ipsius G . ‘et hoc quod continet omnia’] etc. M . ‘omnia’] ‘scientiam habet uocis’ add. G . ‘tua’] ‘eius’ h . Sancti] tamen add. DEKchlp . istud] illud DKchlp ; id E ; hoc S ; istud de luce] om. Kl . fide] et add. DEGchlp . quam] qua E . lucidis] lucibus MS . se lucem recipientibus] om. G . lucem recipientibus] inv. DE
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXIII
Variante : La leçon de D E K, « compositionis », au lieu de « operationis », est peut-être une correction introduite par les scripteurs de D E K, à partir d’une connaissance générale de la doctrine albertienne, telle qu’elle est, par exemple, exposée dans le commentaire du De divinis nominibus : [p. , l. -] G N Kl M S T : D’autres, quant à eux, sont ceux qui de l’extérieur, par une certaine beauté de l’opération, sont ornés par cette lumière, mais n’ont pas la dévotion intérieure, eux qui ont certes la beauté de la vertu, mais pas la vérité […]. D E K : […] par une certaine beauté de la composition […]. [p. , l. -] Alii autem sunt qui exterius pulchritudine quadam operationis per hanc lucem uenustantur, sed deuotionem interiorem non habent, habentes quidem speciem uirtutis, sed non ueritatem […].
operationis] compositionis
DEKchlp
Variante : Albert le Grand répète-t-il le pronom démonstratif « hec » devant la lumière, dans la mesure où il vient de désigner « hanc lucem » un peu plus haut ? [p. , l. -] C’est pourquoi aussi les prophètes ne voyaient cette lumière que mêlée aux ténèbres ; Dn : ‘J’apercevais dans la vision de la nuit’ ; Ps. : ‘l’eau ténébreuse dans les nuées de l’air’. Et, cependant, la (la] cette D E K G S) ‘lumière’ ‘était’ claire et brillait ‘dans les ténèbres’, quand elle vint et . Cf. ALBERTUS MAGNUS, Super Dion. De div. nom., cap. , Ed. Colon. XXXVII/, p. , l. - & resp. : ibid., p. , l. -p. , l. : « () Ad idem : pulchritudo corporalis consistit in componentium commensuratione, sed animae compositio consistit in modo virtutis ; ergo in virtute consistit spiritualis pulchritudo ; virtus autem est species honesti secundum Tullium ; ergo pulchrum est idem honesto. […] () Ad tertium dicendum, quod pulchritudo consistit in componentibus sicut in materialibus, sed in resplendentia formae sicut in formali ; unde ex hoc non sequitur, quod sit idem honesto nisi in subiecto. » . pulchritudine quadam] pulchritudinem quandam M . quadam] sue add. DE . operationis] compositionis DEKchlp . lucem] om. DEKchlp . Dn , . . Ps. , .
CDLXIV
A PPENDICES
dissipa les ténèbres en beaucoup : de manière efficiente en toi et de manière suffisante en tous, bien que certains soient demeurés infidèles […]. [p. , l. -] Et ideo prophete hanc lucem non uidebant nisi admixtam tenebris ; DAN. VII : ‘Aspiciebam in uisu noctis’ ; PS. : ‘tenebrosa aqua in nubibus aeris’. Et tamen ‘lux’ clara ‘erat’ et lucebat ‘in tenebris’, quando uenit et dissipauit tenebras in multis : efficienter in te et in omnibus sufficienter, quamuis quidam infideles remanerent […].
tamen] hec add.
DEGKSchlp ; om. Kl
Variante : La présence de « in te » dans un contexte où un pronom personnel à la deuxième personne n’est exigé directement ni par les versets cités ni par le mode d’énonciation est surprenante et ne saurait en aucun cas être le produit d’une rencontre fortuite. Il est donc probable que différents scripteurs aient plutôt indépendamment supprimé l’expression « in te », puisque cette variante n’est pas confortée par d’autres. [p. , l. -] Et, cependant, la ‘lumière’ ‘était’ claire et brillait ‘dans les ténèbres’, quand elle vint et dissipa les ténèbres en beaucoup : de manière efficiente en toi et de manière suffisante en tous, bien que certains soient demeurés infidèles […]. [p. , l. -] Et tamen ‘lux’ clara ‘erat’ et lucebat ‘in tenebris’, quando uenit et dissipauit tenebras in multis : efficienter in te et in omnibus sufficienter, quamuis quidam infideles remanerent […].
in te] om. . et] om. DE . hanc lucem] inv. G . ‘uisu’] uisione clp . Ps.] add. hl . tamen] hec add. DEGKSchlp ; om. Kl . efficienter] efficaciter DEchlp . in te] om. DEKKlchlp . remanerent] remanebant M . tamen] hec add. DEGKSchlp ; om. Kl . efficienter] efficaciter DEchlp . in te] om. DEKKlchlp . remanerent] remanebant M
DEKKlchlp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXV
Variante : T s’écarte à la fois de D E K G et de Kl M S, en présentant comme une comparative, « sicut dicit Augustinus », ce qui est une complétive pour D E K G (« quod ») et pour Kl M S (« quia »). Toutes les leçons sont compossibles. [p. , l. -] D E K G / Kl M S : Mais il est objecté qu’ (qu’] comme T) Augustin dit, dans le livre De la vision de Dieu, à Proba, que nous pouvons certes voir Dieu, mais en aucune manière le comprendre ; donc ceux qui sont bons et qui brillent ne comprennent pas. [p. , l. -] Sed obicitur quia dicit AUGUSTINUS in libro DE UIDENDO DEO AD PROBAM quod uidere quidem Deum possumus, comprehendere uero minime ; ergo boni et lucentes non comprehendunt.
quia] sicut
T ; quod DEGKchlp
Variante : La manière de citer le titre De videndo Deum ad Probam est attestée dans l’Editio Coloniensis . La leçon de E K, « ad probandum », est, cependant, possible. [p. , l. -] D G Kl T M S : Mais il est objecté qu’Augustin dit, dans le livre De la vision de Dieu, à Proba, que nous pouvons certes voir Dieu, mais en aucune manière le comprendre.
. quia] quod DEGKchlp ; sicut T . in] om. T . Deo] Deum D . Probam] probandum EKch ; Paulinam lp . boni] beati chlp . lucentes] etiam add. chlp . non] om. EK . comprehendunt] comprehenderunt G . AUGUSTINUS HIPPONENSIS, Epistula (De videndo Deo) cap. , n. , ed. A. Goldbacher, CSEL XXXXIIII, Tempsky et Freytag, Vindobonae et Lipsiae, , p. , l. - : « Aliud enim est videre, aliud est totum videndo comprehendere. » . Cf., par exemple, ALBERTUS MAGNUS, Summa theol., prol., Ed. Colon. XXXIV/, p. , l. - ; cf. ibid., tr. , q. , cap. , Ed. Colon. XXXIV/, p. , l. - ; id., Quaestio de ideis divinis, art. , Ed. Colon. XXV/, p. , l. -.
CDLXVI
A PPENDICES
E K : Mais il est objecté qu’Augustin dit, dans le livre De la vision de Dieu, pour prouver que […]. [p. , l. -] Sed obicitur quia dicit AUGUSTINUS in libro DE UIDENDO DEO AD PROBAM quod uidere quidem Deum possumus, comprehendere uero minime.
Probam] probandum
EKch ; Paulinam lp
Variante : Cf. C.. « Les leçons erronées de K G » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCI.
‘sanctis’] scilicet
ST ; sensibus GK
Variante : Cf. E.. « Autour de M S » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCXIII.
et] om.
Kla.c.MS ; quod DEGKchlp
Variante : L’attribution de ce verset à l’Épître aux Galates est la seule leçon correcte. T a pu corriger spontanément la référence à l’épître paulinienne. [p. , l. -] […] Ga. : ‘Je vous fais connaître l’évangile qui a été annoncé par moi, parce qu’il n’est pas selon l’homme. Et je ne l’ai, en effet, pas reçu ni appris d’un homme, mais par révélation de Jésus Christ’ […]. [p. , l. -] […] GAL. I : ‘Notum uobis facio ewangelium quod ewangelizatum est a me, quia non est secundum
. quia] quod DEGKchlp ; sicut T . in] om. T . Deo] Deum D . Probam] probandum EKch ; Paulinam lp . Ga , -. . Gal. i scripsi cum Tp.c.] Cor. D ; Cor. EKKlMScp ; Cor. xx G ; Cor. et Gal. hl . ‘uobis’] nobis Mp . ‘facio’] ‘fratres’ add. Mp . ‘quod’] et S
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXVII
hominem. Neque enim ex homine accepi illud neque didici, sed per reuelationem Ihesu Christi’ […].
Gal. i scripsi cum Tp.c.] Cor.
D; Cor. EKKlMScp ; Cor. xx G ; Cor. et Gal. hl
Variante : D E G effectue l’addition de « autem » dans la phrase : [p. , l. -] Adhuc, ut dictum est, aliqua est proportio oculi corporalis ad lucem exteriorem. [p. , l. -] En outre, comme il a été dit, il y a une certaine proportion de l’œil corporel par rapport à la lumière extérieure. D E G : Or, en outre, […].
adhuc] autem add.
DEG
Variante : Ta.c. a, d’abord, une leçon commune avec M S (« tales »), puis retrouve, après correction, la leçon des autres manuscrits (« tale »), sauf Kl qui commet un solécisme. T a pu corriger spontanément « tales » en « tale » en observant le balancement rhétorique de la phrase : « propter se » / « propter nos ». [p. , l. -] Mais, quant à cela, il faut dire que ce n’est pas pour lui-même qu’il a reçu un témoignage, mais que c’est pour nous qu’il a ordonné un tel témoignage […]. [p. , l. -] Sed ad hoc dicendum quod non propter se accepit testimonium, sed propter nos tale testimonium ordinauit […].
tale] tales
MSTa.c. ; talem Kl ; tale corr. Tp.c.
. ‘enim ex homine accepi illud neque didici’] enim ab homine accipio illud DE ; enim ex homine accepi illud mundi GKS ; ‘ab homine accepi illud’ Mp ; enim ab homine accipio illud didici c ; ‘ab homine accepi illud neque didici’ hl . ‘reuelationem’] Domini nostri add. E . ‘Ihesu Christi’] inv. KSTchlp . adhuc] autem add. DEG . est proportio] inv. T . tale] talem Kl ; tales MS ; tales Ta.c. ; tale corr. Tp.c.
CDLXVIII
A PPENDICES
Variantes et : À la place de « aque penitentie », T possède une marque de grattage et ajoute en marge : « penitentie ». T a pu ainsi spontanément restituer le verset. De plus, l’addition de T coïncide avec la suite du verset. T a pu compléter spontanément la citation du verset. [p. , l. -] […] Ac. : ‘Jean a baptisé le peuple d’un baptême’ d’eau, ‘en disant : pour qu’ils croient en celui qui va venir après lui’ […]. [p. , l. -] […] ACT. XIX : ‘Iohannes baptizauit baptismo’ aque ‘populum, dicens : in eum qui uenturus esset post ipsum ut crederent’ […].
‘aque’] ‘penitentie’ add. in marg.
‘crederent’] hoc est in Ihesum add. in marg.
Tp.c. ; ‘poenitentie’ add. hl Tp.c.
Variante : Elle correspond à l’omission de « in » et propose une construction syntaxique alternative de la phrase : ‘pour qu’ils croient celui qui va venir après lui’, au lieu de ‘pour qu’ils croient en celui qui va venir après lui’. Mais, se situant dans un verset biblique, elle renvoie probablement davantage à une manière commune de se référer aux Écritures. Néanmoins, la présence de « in » est attestée lors de la citation du verset dans le Super Matthaeum.
. Ac. , in Super Matth., Ed. Colon. XXI/, p. , l. - : ‘Iohannes quidem baptizavit aqua, in eum qui venturus erat, docens, ut crederent, hoc est in Iesum’. Et in Super Matth., Ed. Colon. XXI/, p. , l. - : ‘Iohannes quidem baptizavit aqua dicens in eum qui post ipsum venturus est, ut crederent’. Et secundum Vulg. : ‘Iohannes baptizavit baptisma paenitentiae populum dicens in eum qui venturus esset post ipsum ut crederet, hoc est in Iesum’. . Ac. , . . ‘Iohannes baptizavit’] inptizauit Kl . ‘aque’] ‘penitentie’ add. in marg. Tp.c. ; ‘poenitentie’ add. hl . ‘populum’] om. M . ‘in’] om. GKc . ‘post’] om. KlMSTa.c.p ; corr. supra lineam Tp.c. . ‘ut’] om. KlM . ‘crederent’] hoc est in Ihesum add. in marg. Tp.c.
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXIX
[p. , l. -] […] Ac. : ‘Jean a baptisé le peuple d’un baptême’ d’eau, ‘en disant : pour qu’ils croient en (en] om. K G) celui qui va venir après lui’ […]. [p. , l. -] […] ACT. XIX : ‘Iohannes baptizauit baptismo’ aque ‘populum, dicens : in eum qui uenturus esset post ipsum ut crederent’ […].
‘in’] om.
GKc
Variante : Il s’agit d’une citation biblique (Ac. , ) que T restitue en corrigeant spontanément sa première leçon commune avec Kl M S. [p. , l. -] […] Ac. : ‘Jean a baptisé le peuple d’un baptême’ d’eau, ‘en disant : pour qu’ils croient en celui qui va venir après lui’ […]. [p. , l. -] […] ACT. XIX : ‘Iohannes baptizauit baptismo’ aque ‘populum, dicens : in eum qui uenturus esset post ipsum ut crederent’ […].
‘post’] corr. supra lineam
Tp.c. ; om. KlMSTa.c.p
Variante : Elle touche plusieurs lettres (« -sequ- » / « -ting- ») au cœur des mots : « consequentibus » et « contingentibus ». [p. , l. -] K G Kl T : Et, bien qu’il ne soit pas toujours suivi en raison d’un . Ac. , . . ‘Iohannes baptizavit’] inptizauit Kl . ‘aque’] ‘penitentie’ add. in marg. Tp.c. ; ‘poenitentie’ add. hl . ‘populum’] om. M . ‘in’] om. GKc . ‘post’] om. KlMSTa.c.p ; corr. supra lineam Tp.c. . ‘ut’] om. KlM . ‘crederent’] hoc est in Ihesum add. in marg. Tp.c. . Ac. , . . ‘Iohannes baptizavit’] inptizauit Kl . ‘aque’] ‘penitentie’ add. in marg. Tp.c. ; ‘poenitentie’ add. hl . ‘populum’] om. M . ‘in’] om. GKc . ‘post’] om. KlMSTa.c.p ; corr. supra lineam Tp.c. . ‘ut’] om. KlM . ‘crederent’] hoc est in Ihesum add. in marg. Tp.c.
CDLXX
A PPENDICES
empêchement qui est dans un autre, cependant, parce qu’il n’omet rien eu égard aux conséquences, il n’est pas en vain, mais il a une fin. D E M S : […] eu égard aux contingences […]. [p. , l. -] Et, quamuis non semper consequatur propter impedimentum quod est in alio, tamen, quia nichil omittit de consequentibus, non est frustra, sed habet finem. La leçon « consequentibus » est confirmée par l’interprétation albertienne de ce qui est en vain dans son commentaire de la Physique . Comment expliquer la genèse de la leçon « contingentibus » ? Albert le Grand vient d’employer le verbe « consequatur ». Des scripteurs indépendants ont pu, par conséquent, considérer qu’il s’agissait d’une confusion entre deux mots proches et interpréter le mot « consequentibus » en un mot qui pouvait s’en rapprocher du point de vue paléographique.
consequentibus] contingentibus
DEMSchlp
Variante : Cf. G.. « Les leçons erronées de Kl M S » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCXXXV.
cui] qui
KlMS ; cui Tp.c.
Variante : La leçon « est de » de D E, au lieu de « lumen est in », rétablit un parallélisme strict entre « lumen » et « Filius » et simplifie ainsi le sens : [p. , l. -] K G Kl T M S : Le Christ est dit lumen, parce que la lumière (lumen) est dans un autre et que le Fils vient d’un autre. Et le premier qui a été dit ‘Verbe’ est seulement dit lumen, parce qu’il illumine en vue de la connaissance à la foi […].
. consequentibus] contingentibus DEMSchlp . Cf. ALBERTUS MAGNUS, Physica, lib. , tr. , cap. ( b -), Ed. Colon. IV/, p. , l. - ; - : « Frustra enim dicitur id esse, quod fit propter aliquid, cum non sortitur finem intentum […] tamquam hoc sit frustra, quod de se aptum natum est consequi aliquem finem, et non consequitur ipsum, quem aptum natum est consequi. »
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXXI
[p. , l. -] ‘Lumen’ dicitur Christus, quia lumen est in alio et Filius est de alio. Et qui primus ‘Verbum’ dictus est modo dicitur ‘lumen’, quia illuminat ad fidei cognitionem […]. D E : […] parce que la lumière vient d’un autre et que le Fils vient d’un autre […]. […] quia lumen est de alio et Filius est de alio […].
lumen est in] est de
DE
Variante : Les trois leçons sont compossibles. La leçon de Kl T M S, « primus », s’accorde avec « Christus » ; la leçon de E K G, « primum », avec « Verbum », tandis que la leçon de D, « primo », est adverbiale. [p. , l. -] Kl T M S : Le Christ est dit lumen, parce que la lumière (lumen) est dans un autre et que le Fils vient d’un autre. Et le premier qui a été dit ‘Verbe’ est seulement dit lumen, parce qu’il illumine en vue de la connaissance à la foi. D : […] lui qui en premier a été appelé ‘Verbe’ […]. E K G : […] lui qui a été appelé le premier ‘Verbe’ […]. [p. , l. -] ‘Lumen’ dicitur Christus, quia lumen est in alio et Filius est de alio. Et qui primus ‘Verbum’ dictus est modo dicitur ‘lumen’, quia illuminat ad fidei cognitionem […].
primus] primum
. lumen] lumine KS . lumen est in] est de DE . et] om. hp . primus] primo D ; primum EGKchlp . dictus] dictum D . quia] qui DE . lumen] lumine KS . lumen est in] est de DE . et] om. hp . primus] primo D ; primum EGKchlp . dictus] dictum D . quia] qui DE
EGKchlp ; primo D
CDLXXII
A PPENDICES
Variante : La genèse de cette variante qui correspond à l’exponctuation de « est » par Tp.c. pourrait être la suivante. T a probablement ajouté « est », indépendamment de M, dans un lieu syntaxique difficile (« Vera non est quod »). Puis, il s’est aperçu du risque de contresens, à savoir celui d’affirmer que cette lumière (celle du Verbe) n’est pas véritable : « Elle n’est pas véritable, parce que… ». Or le sens de la proposition introduite par « quod » est de donner la raison pour laquelle, bien que cette lumière soit véritable, celles des saints n’en sont pas, pour autant, vaines ou fausses. Ta.c. M : Or la lumière véritable est celle qui n’est pas lumière par participation. Elle n’est pas ‘véritable’, parce que les autres lumières des saints sont fausses, ou vaines, mais parce qu’elles sont mêlées à quelques ténèbres soit selon la nature, soit selon la faute. Ta.c. M : Vera autem lux est que non participatiue lux est. ‘Vera’ non est quod alie luces sanctorum false sint uel uane, sed quia sunt tenebris aliquibus immixte aut secundum naturam aut secundum culpam. C’est pourquoi Tp.c. clarifie ce point obscur en supprimant « est », de telle sorte que la négation porte sur la proposition subordonnée causale qui est clairement un commentaire de l’adjectif ‘uera’ extrait du verset. Et, pour signaler peut-être au lecteur la difficulté d’interprétation inhérente à ce passage, le scripteur de T ajoute en marge l’annotation « figuratiue » (dubium). Elle indique probablement que « uera » est un terme entendu à la fois au sens littéral de la lumière du Verbe et au sens figuré des lumières des saints. [p. , l. -] Tp.c. : Or la lumière (lux) véritable est celle qui n’est pas lumière (lux) par participation ; ‘véritable’ : non que les autres lumières […]. [p. , l. -] Tp.c. : Vera autem lux est que non participatiue lux est ; ‘uera’ : non quod alie luces […]. D K G Kl renchérissent en quelque sorte dans cette clarification syntaxique et sémantique en répétant le verset entier : « illa est lux uera » avant « non quod ». D K G Kl : Or la lumière véritable est celle qui n’est pas lumière par participation. Celle-là est la lumière ‘véritable’, non que les autres lumières […].
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DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXXIII
D K G Kl : Vera autem lux est que non participatiue lux est ; illa est lux ‘uera’ non quod alie luces […].
non] est add.
MSTa.c. ; corr. Tp.c.
Variante : Les leçons alternatives « opinionibus » / « operationibus » sont compossibles. Elles engagent une interprétation différente du texte. Les deux leçons sont attestées dans des textes parallèles d’Albert. [p. , l. -] Kl T M S : Le vrai est aussi opposé à ce qui est vain dans les opérations. D E K G : […] dans les opinions. [p. , l. -] Verum etiam opponitur uano in operationibus.
operationibus] opinionibus
DEGKchlp
. Au lieu de « operationibus », les mss. D E G K Kl, suivis des éditions imprimées c h l p, suivent la leçon « opinionibus ». Les deux leçons sont attestées dans des textes parallèles d’Albert : A) Pour « operationibus » : a) ALBERTUS MAGNUS, De bono, tr. , q. , art. , ed. H. Kühle, C. Feckes, B. Geyer et W. Kübel, Ed. Colon. XXVIII, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. , l. - : « Ad id quod obicitur de veritate et superbia, dicendum, quod verum dicitur ibi, prout opponitur vano, et superbia ponitur ibi pro quadam specie superbiae, quae est fictio hypocrisis, quae fingit verum, quod non est verum, in verbis et operibus. Et hoc innuitur in dictis Philosophi, ubi dicit : ‘Fictio autem, quae est ad maius, superbia est’. » b) ALBERTUS MAGNUS, Summa theol., lib. , pars , tr. , q. , art. , Ed. Colon. XXXIV/, p. , l. - : « verum enim in naturis opponitur permixto, sicut in sermonibus opponitur falso et in operibus opponitur vano et in apparentibus ad sensum vel intellectum opponitur phantastico. » B) Pour « opinionibus » : a) ALBERTUS MAGNUS, Summa theol., lib. , pars , tr. , q. , cap. , Ed. Colon. XXXIV/, p. , l. - : « Aliquando dicitur verum per oppositionem ad vanum vel apparens, secundum quod dicimus, quod id quod est in re extra vel in natura, est verum, et id quod est in opinione, non verum, sed apparens vel fictum. » b) ALBERTUS MAGNUS, De resurrectione, tr. , q. , art. , Ed. Colon XXVI, p. , l. - : « Similiter dicitur verum simpliciter verum, sicut accipitur verum in demonstrativis et in perpetuis rebus, quod opponitur ei quod videtur secundum opinionem, sicut est verum rerum probabilium. Similiter dicitur verum, quod habet existentiam veram alicuius naturae secundum speciem. Et hoc opponitur phantastico, quod habet apparentiam illius speciei tantum, sicut rubeum radiosum videtur aurum. » . opponitur] preponitur S . operationibus] opinionibus DEGKchlp
CDLXXIV
A PPENDICES
Variante : La leçon « sic », au lieu de « sicut », donne une autre construction syntaxique du texte dans laquelle « et sicut intelligit beatus Iob » n’est plus une incise, mais une proposition subordonnée comparative coordonnée à la proposition subordonnée conditionnelle qui la précède « et si hoc intelligitur… ». Pour les variantes concernant la fin de la phrase, S rejoint son groupe d’origine (« et » ; « per naturam »). D E K G S : Et, si cela est intelligé de la lumière de nature, et ainsi l’intellige le bienheureux Job […], alors cela est entièrement vrai quant à la lumière de la connaissance à la fois (et] om. D E G K) du vrai et du bien concréé par nature (per naturam] om. DEGK). [p. , l. -] Kl T M : Et, si cela est intelligé de la lumière (lumen) de nature, et comme intellige le bienheureux Job […], alors, cela est entièrement vrai quant à la lumière (lumen) de la connaissance à la fois du vrai et du bon par nature concréé. [p. , l. -] Et, si hoc intelligitur de lumine nature, et sicut intelligit beatus IOB XXV : ‘Numquid est numerus militum eius ? Et super quod non surgit lumen eius ?’, tunc plane est uerum quantum ad lumen cognitionis et ueri et boni per naturam concreati.
sicut] sic
DEGKSchlp
Variante : Elle coïncide avec l’accord, effectué par G T, du pronom relatif au masculin singulier, conformément à la Vulgate, tandis que les
. si] sic p . hoc] non add. D . intelligitur] intellectus Kl ; intelligatur cp . sicut] sic DEGKSchlp . intelligit] intelligitur S ; intellexit T . beatus] om. GM . ‘militum’] misericordie K . ‘quod’] ‘quem’ GT . uerum] lumen S . et] om. DEGKchlp . per naturam] om. DEGKchlp . concreati] creati D ; concrecati E
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXXV
autres témoins l’accordent au neutre singulier. Les deux leçons sont compossibles. G T : […] Jb : ‘Est-il un nombre de ses soldats ? Et sur qui sa lumière ne se lève-t-elle pas ?’ […]. [p. , l. -] D E K Kl M S : […] Jb : ‘Est-il un nombre de ses soldats ? Et sur quoi sa lumière ne se lève-t-elle pas ?’ […]. [p. , l. -] […] IOB XXV : ‘Numquid est numerus militum eius ? Et super quod non surgit lumen eius ?’ […]
‘quem’] ‘quod’
DEKKlMSchlp
Variantes et : Il s’agit d’une cascade de variantes qui donne la leçon : « quantum ad lumen cognitionis ueri et boni concreati » au lieu de « quantum ad lumen cognitionis et ueri et boni per naturam concreati ». [p. , l. -] Kl T M S : […] quant à la lumière (lumen) de la connaissance à la fois du vrai et du bon par nature concréé. D E K G : […] quant à la lumière de la connaissance du vrai et du bien concréé. [p. , l. -] […] quantum ad lumen cognitionis et ueri et boni per naturam concreati.
et] om. per naturam] om.
DEGKchlp DEGKchlp
Variante : Il s’agit d’un saut du même au même qui offre une leçon possible. [p. , l. -] Dans celle-là, c’est-à-dire dans l’âme supérieure, comme dans un monde supérieur (comme dans un monde supérieur] om. E M), brille la véritable lumière (lux) ; et elle . Jb , . . Jb , . . ‘militum’] misericordie K . ‘quod’] ‘quem’ GT . et] om. DEGKchlp . per naturam] om. DEGKchlp . concreati] creati D ; concrecati E
CDLXXVI
A PPENDICES
illumine ceux qui viennent dans ce monde et renaissent par grâce. [p. , l. -] In illa, scilicet anima superiori, uelut in quodam mundo superiori, uera lux lucet ; et in illum mundum uenientes, per gratiam renascentes illuminat.
uelut in quodam mundo superiori] om. (hom.)
EM
Variante : Elle correspond à l’addition de : « ‘cor eius ab humano mutetur et’ » dans la citation du livre de Daniel. [p. , l. -] Kl T M S : Dn : ‘Que lui soit donné un cœur de bête sauvage !’. D E K G : […] ‘Que son cœur soit changé et éloigné de celui d’un homme et que lui soit donné un cœur de bête sauvage !’. [p. , l. -] DAN. IV : ‘Cor fere detur ei !’.
‘cor’] ‘cor eius ab humano mutetur et’ praem.
DEGKp ; ‘cor eius ab humano commutetur et’. praem. chl
Variante : En impliquant plusieurs signes (« di-stribu-itur » / « di-uid-itur »), cette variante ne saurait être facilement itérable et réversible. La leçon « diuiditur », plus courante dans l’annonce des parties du commentaire qui vont être développées, est celle de D E K, d’un côté, et M S, de l’autre (puisque M ne s’écarte de S que par l’addition de « partes »). Les deux leçons sont compossibles. [p. , l. ] La première de ces est distribuée (est distribuée] se divise D E K M S) en deux . [p. , l. ] Prima harum in duas distribuitur. . uelut in quodam mundo superiori] om. (hom.) EM . mundo superiori] inv. chlp . illuminat] illuminant D . Dn , . . ‘cor’] ‘cor eius ab humano mutetur et’ praem. DEGKp ; ‘cor eius ab humano commutetur et’ praem. chl . ‘fere’] ‘fere’ Ga.c. ; uere Gp.c. . distribuitur] diuiditur DEKSchlp ; diuiditur partes M
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXXVII
Du point de vue de sa qualité, la leçon de D E K M S, « diuiditur », pourrait renvoyer à une expression qui précède immédiatement ce lieu, comme le montre le texte ci-dessous. Cela indique en général plutôt une leçon propre à un copiste qu’à celle d’un auteur qui serait davantage prospective que rétrospective. [p. , l. -] Or il touche deux selon lesquels cette partie est divisée en deux parties. Dans la première, il montre l’ignorance et l’ingratitude du monde en raison desquelles il a fallu qu’un témoignage soit rendu ; Si. : ‘Rends témoignage de ce que, depuis le commencement, les créatures sont tiennes’. Quant à la seconde, il y montre, à l’opposé, la grâce des fidèles qui le connaissent et le reçoivent avec dévotion, ici : ‘mais à tous ceux qui l’ont reçu’. [p. , l. -] Tangit autem duo secundum que pars ista diuiditur in duas partes. In prima ostendit mundi ignorantiam et ingratitudinem propter que oportuit dari testimonium ; ECCLI. XXXVI : ‘Da testimonium quia ab initio creature tue sunt’. In secunda autem ostendit per oppositum gratiam fidelium ipsum cognoscentium et deuote recipientium ibi : ‘quotquot autem receperunt eum’.
distribuitur] diuiditur
DEKSchlp ; diuiditur partes M
Variantes et : Il s’agit de l’omission de « non » par Kl T dans la proposition : [p. , l. -] In secundo, ostendit quam ingrate a suis est receptus ibi : ‘In propria uenit’. [p. , l. -] En second lieu, il montre de quelle manière ingrate il a été reçu par les siens, ici : ‘Il est venu dans ce qui lui est propre’. . Si. , . . Ici, quia pourrait se traduire également : « parce que ». . Jn , . . prima] primo KlM . ‘da’] et praem. E . ibi] om. p . ‘eum’] ‘dedit eis potestatem’ add. KMSp . secundo] secunda MSchlp . quam] quod M . suis] non add. DEGKMSchlp
CDLXXVIII
A PPENDICES
Les autres manuscrits écrivent, pour leur part : […] il montre de quelle manière ingrate il n’a pas été reçu par les siens […]. Les deux leçons sont compossibles. Plus loin dans le texte, la variante montre que, face à cette même expression, les manuscrits se répartissent différemment. Ce ne sont plus les manuscrits D E K G M S, mais K G Kl S, qui ajoutent « non » : [p. , l. -] Ici, il montre avec quelle ingratitude il a été reçu par les siens. [p. , l. -] Hic ostendit quam ingrate a suis est receptus. Seul T demeure fidèle à son premier usage de l’expression : « a suis est receptus ». suis] non add. suis] non add.
DEGKMSchlp GKKlSchl
Variante : Le manuscrit T est le seul à ajouter une glose entre les colonnes du feuillet v, sous la portion de texte évangélique, rapportant le commentaire de l’Évangile selon Jean, chap. , lectio par Thomas d’Aquin sur les raisons de l’expression suivante : « Consuetum est dici Deum esse in omnibus rebus per essentiam, potentiam et presentiam » (p. , l. -).
essentiam potentiam et presentiam] potentiam, praesentiam et essentiam
. quam] quod hlp . suis] non add. GKKlSchl
chlp ; Consuetum est dici Deum esse in omnibus rebus per essentiam, potentiam et presentiam. Ad cuius euidentiam sciendum est quod per potentiam dicitur aliquis esse in omnibus que subduntur eius potentie, sicut rex dicitur esse in toto regno sibi subiecto per suam potentiam, non tamen est ibi per presentiam neque per essentiam.
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DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXXIX
Per presentiam uero dicitur esse in omnibus que sunt in conspectu eius, sicut rex dicitur per presentiam esse in domo sua. Per essentiam uero dicitur esse in illis rebus in quibus est sua substantia, sicut rex est in uno loco determinato. Deus ergo erat in mundo per potentiam quia omnia potestati eius subduntur. Ps. [, -] : ‘Si ascendero in celum’ etc. usque ‘dexteram tuam’. Per presentiam uero quia omnia que sunt in mundo nuda et aperta sunt oculis eius, ut dicitur Hebr. iv[, ]. Per essentiam autem quia essentia eius intima est cuilibet rei. Oportet enim de necessitate omne agens in quantum agit immediate coniungi suo effectui, cum mouens et motum oporteat esse simil. Deus autem est creator et conseruator omnium secundum esse uniuscuiusque rei. Vnde, cum esse rei sit intimum in qualibet re, manifestum est quod Deus per suam essentiam per quam omnia creat sit in omnibus rebus. add. inter columnas T essentiam] et add.MS ;
Variante : La variante « mutando » / « immutando » est aisément explicable paléographiquement. Elle consiste dans l’ajout d’un sixième jambage i(n)iii(m)ii(u) avec un tilde pour K M S, tandis que Kl se rattacherait plutôt à la leçon de D E G T par les cinq barres du mot, mais interprétées différemment en « imitando ». Cependant, la leçon « imitando » n’offre pas un sens adéquat. [p. , l. -p. , l. ] Jn : ‘Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde’, non pas en changeant de (en changeant de] en imitant le) lieu, parce qu’il est partout, mais seulement en prenant une apparence visible. . Jn , .
CDLXXX
A PPENDICES
[p. , l. -p. , l. ] IOH. XVI : ‘Exiui a Patre et ueni in mundum’, non quidem locum mutando, quia ubique est, sed tantum uisibilis apparens […].
mutando] imitando
Kl ; immutando KMSp
Variantes et : La leçon du duo D E, « sapientiam Dei confirmatio », au lieu de « sapientiam mundi conseruatio », propose une autre interprétation de la phrase. [p. , l. -] K G Kl T M S : […] quiconque fait à partir de la raison et de l’intellect , en effet, en laissant dans le monde les signes de la lumière de son intellect –, parce que la disposition du monde montre la sagesse, que la conservation du monde montre la déité qui contient, que la perfection du monde montre la bonté, et que la grandeur du monde montre la puissance […]. [p. , l. -] […] omnis enim factor ex ratione et intellectu faciens signa luminis intellectus sui relinquendo in mundo –, quia mundi dispositio ostendit sapientiam, mundi conseruatio ostendit continentem deitatem, et mundi perfectio ostendit bonitatem, et mundi magnitudo ostendit potentiam […]. D E : […] parce que la disposition du monde montre la sagesse de Dieu, que sa confirmation montre la déité qui contient […]. […] quia mundi dispositio ostendit sapientiam Dei ; confirmatio ostendit continentem deitatem […].
mundi] dei conseruatio] confirmatio
D DE
. ‘mundum’] mundo T . mutando] immutando KMSp ; imitando Kl . omnis] omnia lp . intellectus sui] inv. DE . mundo] est add. lp . quia] in add. S . mundi] dei D . conseruatio] confirmatio DE
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DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXXXI
Variante : Il s’agit d’une manière alternative d’introduire un psaume (« Hebraica interpretatio : ‘Tu in principio, Domine’ » / « initio tu, Domine ») qui nous renseigne sur la manière dont le groupe D E K G se rapporte aux Écritures. [p. , l. -] Ps. : Interprétation hébraïque : ‘Toi, dans le principe, Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains’. D E K G : Ps. : ‘Au début, toi, Seigneur, tu […]. [p. , l. -] PS. : ‘Hebraica interpretatio : ‘Tu in principio, Domine, terram fundasti, et opera manuum tuarum sunt celi’.
Hebraica interpretatio : ‘Tu in principio, Domine’] initio tu, Domine
DEGKchl
Variante : Elle est facilement explicable du point de vue paléographique. Les deux leçons de E G S (« quem ») et de K Kl T M S (« quam ») sont compossibles. Celle de D (« que ») est erronée : elle produit un contresens. [p. , l. -] K Kl T M S : La première Glose est prise selon la connaissance simple de l’intellect, que la lumière divine excède. D : La première Glose est prise selon la connaissance simple de l’intellect, qui excède la lumière divine. E G S : La première Glose est prise selon la connaissance simple de l’intellect, que la lumière divine excède. [p. , l. -] Prima GLOSSA sumitur secundum cognitionem simplicem intellectus quam excedit lux diuina. . Ps. , . . Ps. , . . Ps.] Psalmista D ; ci add. hl . Hebraica interpretatio : ‘Tu in principio, Domine’] initio tu, Domine DEGKchl . ‘et opera manuum tuarum sunt celi’] etc. DE . glossa] ergo chlp . intellectus] intellectum M . quam] que D ; quem EGSchlp
CDLXXXII
A PPENDICES
quam] quem
EGSchlp ; que D
Variante : La correction de Tp.c. apparaît comme une glose, tandis que la leçon de Ta.c. n’était pas grammaticalement satisfaisante. [p. , l. -] Mais il y a une nuée, parce que notre intellect lui-même, voyant une lumière inaccessible, est enveloppé de ténèbres, de même que l’œil corporel est enveloppé de ténèbres par rapport à la roue du soleil ; Jb : ‘Montre-nous quoi lui dire, étant donné que nous sommes enveloppés de ténèbres’. [p. , l. -] Sed caligo est, quia ipse noster intellectus, inaccessibilem lucem intuens, tenebris obuoluitur, sicut oculus corporeus tenebris inuoluitur ad rotam solis ; IOB XXXVII : ‘Ostende nobis quid dicamus ei ; nos quippe inuoluimur tenebris’. M : […] obuoluitur […]. Ta.c. : […] inuoluitur cui […]. Tp.c. : […] inuoluitur cum respicit […]. Tp.c. : […] de même que l’œil corporel est enveloppé de ténèbres quand il regarde vers la roue du soleil.
inuoluitur] cum add.
Tp.c. ; obuoluitur M ; cui add. Ta.c. ; respicit add. in marg. post cum Tp.c.
Variante : Le quatuor D E K G ajoute une glose : « uidet et ». [p. , l. -] Kl T M S : Quand, en effet, un homme connaît les divines et ne les approuve pas par dévotion, alors il s’égare en diverses fantaisies. . Jb , . . sicut oculus] om. M . inuoluitur] obuoluitur M ; cui add. Ta.c. ; cum add. Tp.c. ; respicit add. in marg. post cum Tp.c. . xxxvii] xxxviii KlMST . ‘quippe’] quoque M . ‘inuoluimur tenebris’] inv. Mp ; om. Ta.c. ; add. in marg. Tp.c.
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXXXIII
D E K G : […] un homme voit et connaît les divines […]. [p. , l. -] Quando enim homo diuina cognoscit et non approbat per deuotionem, tunc in diuersas fantasias euanescit.
diuina] uidet et add.
DEGKchlp
Variante : Le quatuor D E K G ajoute une glose : « rex ». [p. , l. -] Kl T M S : Ou bien, selon de Chrysostome : ‘Il est venu dans ce qui lui est propre’, c’est-à-dire chez les Juifs, qui étaient propres, parce qu’il était né de la semence de David, selon la chair. D E K G : […] parce qu’il était né roi de la semence de David […]. [p. , l. -] Vel secundum CRISOSTOMI : ‘In propria uenit’, hoc est in Iudeos, qui proprii erant, quia ex semine Dauid natus erat secundum carnem.
natus] rex add.
DEGK
Variante : La leçon « humilitatem », au lieu de « habilitatem », est possible grammaticalement, mais n’offre pas un sens adéquat, puisqu’elle ne rend pas intelligible le passage de la capacité (« habilitatem ») au pouvoir (« potestatem ») supposé par Albert le Grand : [p. , l. -p. , l. ] Il dit donc : ‘Il leur a donné’, par la grâce et les présents des vertus – Est. : ‘Il a accordé largement des présents selon la magnificence princière’ –, ‘le pouvoir’ complet qui vient de l’habitus de la grâce infusée, parce qu’à partir de la nature, ils possèdent certes l’aptitude (l’aptitude] l’humilité K M S), mais à partir de l’infusion de la grâce, . diuina] uidet et add. DEGKchlp . tunc] tamen MS . Crisostomum] Chrysostomum DEp . qui] sui add. DEGKchlp . natus] rex add. DEGK . erat] eorum add. DEGK ; rex eorum add. chlp . Recte : Est. , . . aptitude] humilité DE
CDLXXXIV
A PPENDICES
ils reçoivent le pouvoir plein et complet ‘de devenir fils de Dieu’. C’est à la génération divine que ressortit, en effet, ce devenir par lequel, en premier lieu, nous sommes mus par consentement ; le deuxième le don reçu de la grâce qui donne la faculté […]. [p. , l. -p. , l. ] Dicit ergo : ‘Dedit eis’ per gratiam et munera uirtutum – HESTER III : ‘Largitus est munera iuxta magnificentiam principalem’ – ‘potestatem’ completam que est ex habitu gratie infuse, quia ex natura quidem habent habilitatem, sed ex gratie infusione plenam et completam accipiunt potestatem ‘filios Dei fieri’. Hoc enim fieri est generationis diuine, quo primo mouemur per consensum ; secundum acceptum donum gratie que dat facultatem […].
habilitatem] humilitatem
KMS ; abilitatem c
Variante : Il s’agit de l’addition de « hoc est quod fiant filii Dei ». [p. , l. -p. , l. ] Kl T M S : Il dit donc : ‘Il leur a donné’, par la grâce et les présents des vertus – Est. : ‘Il a accordé largement des présents selon la magnificence princière’ –, ‘le pouvoir’ complet qui vient de l’habitus de la grâce infusée, parce qu’à partir de la nature, ils possèdent certes l’aptitude (l’aptitude] l’humilité K M S), mais à partir de l’infusion de la
. dicit] dedit M . per] potestatem praem. MS . iii] ii chl . ‘iuxta’] secundum Mp . ‘potestatem’] om. S . quidem] om. D ; quidam E . habilitatem] humilitatem KMS ; abilitatem c . ‘fieri’] hoc est quod fiant filii Dei add. DEGKchl ; quod fiant filii Dei add. p . diuine] diuina p . mouemur per consensum, secundum acceptum donum gratie que dat facultatem. Tertium est quod om. (hom.) Kl . consensum] concensum E . secundum] est add. Kp . que] quod lp . Recte : Est. , . . aptitude] humilité DE
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXXXV
grâce, ils reçoivent le pouvoir plein et complet ‘de devenir fils de Dieu’. D E K G : […] le pouvoir plein et complet ‘de devenir fils de Dieu’ […], c’est-à-dire qu’ils deviennent fils de Dieu. [p. , l. -p. , l. ] Dicit ergo : ‘Dedit eis’ per gratiam et munera uirtutum – HESTER III : ‘Largitus est munera iuxta magnificentiam principalem’ – ‘potestatem’ completam que est ex habitu gratie infuse, quia ex natura quidem habent habilitatem, sed ex gratie infusione plenam et completam accipiunt potestatem ‘filios Dei fieri’.
‘fieri’] hoc est quod fiant filii dei add.
DEGKchl ; quod fiant filii dei add. p
Variante : Cf. E.. « Les leçons erronées de M S » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCXVI.
efficimur] efficitur
MS ; efficiamur E
Variante : Elle est aisément explicable du point de vue paléographique (« h / n »). Elle est aussi induite par le contexte dans lequel se trouvent à la fois le mot « nomen » et le mot « homine ». C’est pourquoi elle est itérable par deux scripteurs indépendants. [p. , l. -] Ce nom, comme dit la Glose, est, en effet, « Emmanuel », c’est-à-dire « Dieu avec nous », et cela signifie Dieu dans l’homme (l’homme] le nom D Kl), parce que la forme de Dieu en l’homme rend l’homme fils de Dieu […]. [p. , l. -] Hoc enim nomen, ut dicit GLOSSA, est « Emanuel », quod est « nobiscum Deus », et hoc est . dicit] dedit M . per] potestatem praem. MS . iii] ii chl . ‘iuxta’] secundum Mp . ‘potestatem’] om. S . quidem] om. D ; quidam E . habilitatem] humilitatem KMS ; abilitatem c . ‘fieri’] hoc est quod fiant filii Dei add. DEGKchl ; quod fiant filii Dei add. p . est] interpretatur p . et] om. EGKchlp ; et hoc est Deus] om. (hom.) D . hoc] om. M . est] nobiscum add. E
CDLXXXVI
A PPENDICES
Deus in homine, quia forma Dei in homine facit hominem filium Dei […].
homine] nomine
DKl
Variante : Elle correspond à un lieu à variantes multiples où les manuscrits se répartissent de la manière suivante : D E K G / Kl T / M S. Tous les manuscrits ont en commun la racine « -iuncta ». La genèse de la variante est vraisemblablement, en un premier temps, le passage entre « coniuncta » (Kl T) et « innuncta » (M S), par la substitution du préfixe « in- » au préfixe « con- » (ou inversement) et, pour D E K G, le transfert de « in- », peut-être vestige du préfixe de « -iuncta » dans la leçon adoptée par M S, à une préposition qui suit le mot « con-iuncta ». [p. , l. -p. , l. ] Kl T : De même, en effet, que la forme de Dieu dans l’homme a rendu le Christ Fils de Dieu par nature et qu’elle a produit l’union dans l’être, de même cette forme conjointe à nous par la dévotion de la foi nous rend fils de Dieu par adoption ; Ga. : ‘Vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus’. M S : […] de même cette forme jointe en nous […]. D E K G : […] de même cette forme conjointe en nous […]. [p. , l. -p. , l. ] Sicut enim forma Dei in homine Christum fecit Filium Dei per naturam et unionem in esse, ita hec forma coniuncta nobis per fidei deuotionem facit nos Dei filios per adoptionem ; GAL. III : ‘Omnes uos filii Dei estis per fidem in Christo Ihesu’.
coniuncta] inniuncta
MS ; in add. DEGKchlp
. homine] nomine DKl . quia] que D ; qui E . hominem] om. E . Ga. , . . in homine] om. M . coniuncta] in add. DEGKchlp ; inniuncta MS . facit] facit add. (ditt.) p . facit nos Dei filios] filios Dei nos facit M
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXXXVII
Variante : Elle correspond à une explicitation du verbe « est » qui vient d’être énoncé dans la première partie de la proposition : [p. , l. -] Sg : ‘J’ai été coagulé dans le sang à partir de la semence de l’homme et du plaisir du sommeil qui l’accompagne’. Dans ces semences, la semence de l’homme est formante, et la semence de la femme formée. [p. , l. -] SAP. VII : ‘Coagulatus sum in sanguine ex semine hominis et delectamento sompni conuenientis’. In quibus seminibus semen uiri est formans, et semen mulieris formatum.
mulieris] est add.
DMchp
Variante : La variante « uoluntarie » / « uoluntaria » est aisément explicable paléographiquement. Les deux leçons sont compossibles : [p. , l. -] G Kl S T : ‘Ni de la volonté de l’homme’, c’est-à-dire volontairement par le désir propre de ce qui meut un homme à engendrer. D E K M : ‘Ni de la volonté de l’homme’, c’est-à-dire par le désir volontaire de ce qui meut un homme à engendrer. [p. , l. -] ‘Neque ex uoluntate uiri’, hoc est uoluntarie libidine uirum ad generandum mouentis. Le trio D E K et le manuscrit M ont vraisemblablement estimé qu’il fallait passer de « uoluntaria », épithète de « libidine », à « uoluntarie », explicitant par « libidine » ce qui est entendu par l’adverbe « volontairement ». . Sg , . . ‘ex’] in DEGK . ‘sompni’] ‘sompnii’ E ; ‘somni’ chl . ‘conuenientis’] ‘conueniente’ chl . formans] formandum D . mulieris] est add. DMchp . ‘uoluntate’] uoluntare S . hoc est uoluntarie libidine uirum] om. S . est] om. Mp . uoluntarie] uoluntaria DEKMguhlp . uirum] uiri M . generandum] generationem MS . mouentis] mouente DE ; lac. Kl ; mouenti l
CDLXXXVIII
uoluntarie] uoluntaria
A PPENDICES
DEKMchlp
Variante : Elle est facilement explicable paléographiquement (« fac-ili-tate » / « fac-ul-tate »). M écrit, par exemple, « facl’tate », sachant que « cl’ » est l’abréviation de « -cul » pour M (cf. « particulatas » écrit « pticl’tas » et « facultas » écrit « facl’tas »). S suit la graphie de M. Kl présente, en revanche, la graphie suivante : « fac’ltate », tandis que T écrit le mot « facultate » et D et E « facilitate ». Cependant, le sens produit par la leçon de D E K S, « facilitate », n’est pas tout à fait satisfaisant : « Ici, il montre par quelle facilité l’homme est rendu fils de Dieu et Dieu » plutôt que « par quelle faculté l’homme est rendu fils de Dieu et Dieu ». [p. , l. -] Ici, il montre par quelle faculté l’homme est rendu fils de Dieu et Dieu. [p. , l. ] Hic ostendit qua facultate homo efficitur filius Dei et Deus.
facultate] facilitate
DEKSchlp
Variante : Cf. F.. « Leçons erronées de D E K G, de M, de S » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCXXVIII.
si] quasi praem.
DEGK ; quia quod si M ; quia quasi praem. S ; diceret add. chlp
Variante : La variante « quod » / « que » est aisément explicable du point de vue paléographique. Elle correspond à un changement grammatical d’une proposition causale introduite par « quod » à une proposition relative dont le pronom relatif (« que ») a pour antécédent le sujet de la proposition principale (« spiritualis generatio »). La proposition relative rend plus clair le sens de la phrase, dans la mesure où elle précise quel est le sujet du verbe « obtinet » dans la proposition subordonnée. Bien que « Verbo » soit plus proche, le sujet est, en effet, « generatio ». Les deux leçons sont compossibles. . facultate] facilitate DEKSchlp . Dei et Deus. Vnde] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c.
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDLXXXIX
[p. , l. -] K G Kl T M S : La génération spirituelle est, en effet, conçue par le Verbe, parce qu’elle (parce qu’elle] elle qui D E) obtient, d’abord, le cœur et l’esprit et, ensuite, la chair tout entière en purifiant et, en sanctifiant, elle l’attire vers l’obéissance de l’esprit et vers sa compagnie. [p. , l. -] Spiritualis enim generatio Verbo concipitur, quod, primo, cor obtinet et spiritum et, deinde, totam carnem mundando, et sanctificando trahit in spiritus obsequium et sui societatem.
quod] que
DEchlp
Variante : Elle correspond à l’omission de « Verbo ». Il s’agit d’une antienne grégorienne que les manuscrits D E K G M S transcrivent, tandis que les manuscrits Kl et T sont plus proches de citations qui se trouvent chez Ambroise et chez Augustin et qui ne comportent pas le terme « Verbo ». Cependant, celles-ci ne suivent pas exactement le texte albertien qui coïncide, en revanche, exactement avec celui de l’antiphone. Néanmoins, les groupes D E K G, d’un côté, et M S, de l’autre, auraient pu, indépendamment l’un de l’autre, restituer le texte exact de l’antienne. [p. , l. -p. , l. ] De ce fait, Ambroise : « La Vierge a conçu (conçu] par le Verbe add. D E K G M) ; elle est demeurée vierge ; vierge, elle a enfanté le roi de tous les rois ». . spiritualis] supernaturalis DEKchlp ; spiritualem S . enim] om. S . generatio] om. MS . Verbo] om. DEGKchlp . concipitur] conspicitur praem. S . quod] que DEchlp . Cf. AMBROSIUS MEDIOLANENSIS, Sermo de Natali Domini d’après Iohannes Cassianus, De incarnatione Domini contra Nestorium, lib. , cap. , ed. M. Petschenig, editio altera supplementis aucta curante G. Kreuz, CSEL XVII, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Pragae, Vindobonae et Lipsiae, , p. , l. -p. , l. : « uidete miraculum matris dominicae : uirgo concepit, uirgo peperit, uirgo cum parturiit, uirgo grauida, uirgo post partum, sicut in Ezechiele dicitur : et porta erat clausa et non est aperta, quia dominus transiuit per eam. » . Cf. AUGUSTINUS HIPPONENSIS, Sermo LI, , , ed. F. Dolbeau, in Sermones de novo testamento (-A), ed. P. P. Verbracken (†), L. De Coninck, B. Coppieters ’t Wallant, R. Demeulenaere et F. Dolbeau, CCSL XLI/Aa, Brepols, Turnhout, , p. , l. : « Illa enim virgo concepit, virgo peperit, virgo permansit ».
CDXC
A PPENDICES
[p. , l. -p. , l. ] Vnde AMBROSIUS : « Virgo (Virgo] add. Verbo D E K G M S) concepit, uirgo permansit, uirgo peperit regem omnium regum ».
Virgo] Verbo add.
DEGKMSchlp
Variante : Elle fait partie d’un ensemble plus vaste à variantes multiples où les manuscrits se répartissent de la manière suivante (le tiret signifiant une ressemblance, et non une identité) : D E / K-G / Kl / M-S / T. Il s’agit de leçons compossibles sauf celles, néanmoins proches, de K et de G qui proposent une parataxe dont le sens n’est pas satisfaisant ainsi que la leçon de Kl, qui fait manifestement deux erreurs de copie, rendant ainsi la construction syntaxique et le sens inacceptables. [p. , l. -] Secunda est eiusdem : quia, cum per Filium, qui Verbum et ars Patris est, facta sit creatio, per eandem personam debuit fieri recreatio, quia eiusdem forme est facere et perficere et reficere, quando reformatur opus. La leçon de D E transforme la proposition subordonnée causale en comparative en remplaçant « cum » par « sic » et « sit » par « sic » ainsi qu’en déplaçant « est », afin d’en faire clairement le verbe de la proposition relative. D E : […] quia, sicut per Filium, qui est Verbum et ars Patris, facta creatio, sic […]. D E : […] parce que, de même que c’est par le Fils, qui est le Verbe et l’art du Père, que la création faite, de même c’est par la même personne que la recréation a dû être faite […]. . secunda] add. in marg. ext. Kl . quia] sicut add. DEchp . cum] om. DEGKchlp ; tamen Kl . qui] om. KS ; et GM ; ut Kl . Patris] Patri Kchlp . est] transp. ante Verbum DEchlp ; om. MS . sit] sic Kl ; sit creatio] creatio sic DEchl . personam] om. T . et] om. S ; et perficere] om. Dp . et reficere] om. p . reformatur] deformatur DEGKchlp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXCI
G et K ont en commun de ne pas avoir « cum ». Leur leçon pose le problème syntaxique de la juxtaposition des deux propositions et, du point de vue du sens, elle n’explicite pas leur lien logique : K : […] quia per Filium, Verbum et ars Patri, est facta sit creatio […]. K : […] parce que c’est par le Fils, Verbe et art pour le Père, que la création a été faite […]. G : […] quia per Filium, et Verbum et ars Patris, est facta sit creatio […]. G : […] parce que c’est par le Fils, à la fois Verbe et art du Père, que la création a été faite […]. Kl écrit « tamen » à la place de « cum », « ut » à la place de « qui » et « sic » à la place de « sit ». Pour « tamen », qui est paléographiquement proche de « cum » et « sic » qui l’est de « sit », il semble s’agir d’erreurs de copie qui rendent inacceptables à la fois la construction syntaxique et le sens. Cette leçon offre, en effet, d’une part, une parataxe dont la première proposition ne s’oppose à rien qui précède et, d’autre part, un contresens logique. Kl : […] quia tamen per Filium, ut Verbum et ars Patris, est facta sic creatio […]. Kl : […] parce que, cependant, c’est par le Fils, en tant que Verbe et art du Père, que la création a été faite ainsi […]. M : En remplaçant « qui » par « et » et en omettant « est », la leçon de M supprime la proposition relative et fait de « et Verbum et ars Patris » une apposition au substantif « Filium » : M : […] quia, cum per Filium, et Verbum et ars Patris facta sit creatio […]. M : […] parce que, puisque c’est par le Fils, à la fois Verbe et art du Père, que la création a été faite […]. S ne diffère de M que par le fait d’avoir « qui » au lieu de « et » : S : […] quia, cum per Filium, qui Verbum et ars Patris, facta sit creatio […].
CDXCII
A PPENDICES
S : […] parce que, puisque c’est par le Fils, qui est le Verbe et l’art du Père, que la création a été faite […]. Voici la leçon de T : [p. , l. -] T : […] quia, cum per Filium, qui Verbum et ars Patris est, facta sit creatio, per eandem personam debuit fieri recreatio […]. [p. , l. -] T : […] parce que, puisque c’est par le Fils, qui est le Verbe et l’art du Père, que la création a été faite, c’est par la même personne que la recréation a dû être faite […].
qui] et
GM ; om. KS ; ut Kl
Variante : La variante « deformatur » / « reformatur » correspond à deux interprétations compossibles du texte. [p. , l. -] Kl T M S : La deuxième est du même : parce que, puisque c’est par le Fils, qui est le Verbe et l’art du Père, que la création a été faite, c’est par la même personne que la recréation a dû être faite, parce que faire, parfaire et refaire, quand l’œuvre est reformée, ressortissent à la même forme. D E K G : […] refaire, quand l’œuvre est déformée, ressortissent à la même forme. [p. , l. -] Secunda est eiusdem : quia, cum per Filium, qui Verbum et ars Patris est, facta sit creatio, per eandem personam debuit fieri recreatio, quia
. secunda] add. in marg. ext. Kl . quia] sicut add. DEchp . cum] om. DEGKchlp ; tamen Kl . qui] om. KS ; et GM ; ut Kl . Patris] Patri Kchlp . est] transp. ante Verbum DEchlp ; om. MS . sit] sic Kl ; sit creatio] creatio sic DEchl . personam] om. T
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXCIII
eiusdem forme est facere et perficere et reficere, quando reformatur opus.
reformatur] deformatur
DEGKchlp
Variante : Le duo D E glose « per assumptionem ». [p. , l. -] K G Kl T M S : Quant à cela, il est dit de manière adéquate que devenir et fait ne s’appliquent pas au Verbe, mais seulement l’assomption, parce que celui qui assume est avant l’acte d’assomption. C’est pourquoi aussi ils disent que le sens est : ‘Le Verbe s’est fait chair’, c’est-à-dire par assomption. [p. , l. -] Ad hoc conuenienter dicitur quod fieri et factum non cadunt in Verbum, sed assumptio tantum, quia assumens est ante actum assumptionis. Et ideo dicunt quod est sensus : ‘Verbum caro factum est’, hoc est per assumptionem. D E : […] c’est-à-dire qu’il a été fait par assomption que le Verbe s’est fait chair. […] hoc est per assumptionem factum est quod Verbum est factum caro.
assumptionem] factum est quod uerbum est caro
Echlp ; factum est quod uerbum est factum caro add. D
Variante : L’addition de « ut » devant « dicit Boetius », effectuée par le duo D E, modifie la syntaxe de la phrase et oblige à considérer le second « quia » comme la répétition du premier « quia » complétif. La syntaxe proposée par le duo D E est la suivante : « obicitur quia (complétif), cum (causal)… dicat… et… non sit…, sicut… est, quia . et] om. S ; et perficere] om. Dp . et reficere] om. p . reformatur] deformatur DEGKchlp . hoc] hec S . conuenienter] communiter DEKchlp . assumptio] assumpto M . quia] et M . assumptionem] factum est quod Verbum est factum caro add. D ; factum est quod Verbum est caro Echlp
CDXCIV
A PPENDICES
(répétition du complétif), ut dicit (comparative en incise)… quod… non est…, tunc uidetur (verbe de la complétive)… ». Mais, contre cela, il est objecté que, puisque ‘chair’ dit la nature, et non la personne, et puisque la personne divine n’est pas la nature humaine, de même que la personne humaine n’est pas non plus la nature divine, [que], de même que Boèce dit que ce qui assume n’est pas ce qui est assumé, alors cette locution semble être fausse : ‘Le Verbe s’est fait chair’, c’est-à-dire il a été fait ceci que le Verbe est chair. La syntaxe proposée par K G (Kl) T M S est : « obicitur quia (complétif), cum (causal)… dicat… et… non sit…, sicut… est, quia (causal)… dicit… quod (complétif dans la subordonnée causale)… non est…, tunc uidetur (verbe de la complétive)… ». [p. , l. -] Mais, contre cela, il est objecté que, puisque ‘chair’ dit la nature, et non la personne, et puisque la personne divine n’est pas la nature humaine, de même que la personne humaine n’est pas non plus la nature divine, parce que Boèce dit que ce qui assume n’est pas ce qui est assumé, alors cette locution semble être fausse : ‘Le Verbe s’est fait chair’, c’est-àdire il a été fait ceci que le Verbe est chair. [p. , l. -] Sed contra hoc obicitur quia, cum ‘caro’ dicat naturam, et non personam, et persona diuina non sit natura humana, sicut nec persona humana est natura diuina, quia dicit BOETIUS quod assumens non est assumptum, tunc uidetur hec locutio esse falsa : ‘Verbum caro factum est’, id est hoc factum est quod Verbum est caro. . sed] Item add. in marg. ext. Kl . obicitur] obiicitur l . ‘caro’] non add. Kl . dicat] carnem add. Kl . persona] humana add. K ; humana praem. chlp . diuina] om. Klch . sicut nec persona humana est natura diuina] om. Kl . natura diuina] per naturam diuinam S ; humana T . quia] ut add. DE . uidetur] uideatur G . id est] et DEKKlS ; quia chlp . factum] falsum DEchlp . est] et Ta.c. ; corr. Tp.c.
R ÉPERTOIRE
quia] ut add.
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXCV
DE
Variante : Cf. C.. « Les leçons erronées de D E K G » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCXC.
iterum] Hieronimus
DEGKchlp
Variante : Elle correspond à l’omission de « et » par Kl T. T lui substitue une marque de ponctuation : « ; ». La leçon de Kl T juxtapose ce que celle des autres manuscrits coordonne : « Mais alors, de nouveau, il est demandé pourquoi il pose, à la place d’ ‘homme’, la partie la plus infirme (infirme] infime Kl M) de l’homme, non (non] et non D E K G M S) la plus digne ». Les deux leçons sont compossibles. Mais cette variante pourrait confirmer l’hypothèse selon laquelle la leçon difficile de Kl T est corrigée indépendamment par la leçon de D E K G M S. [p. , l. -] Mais alors, de nouveau, il est demandé pourquoi il pose, à la place d’ ‘homme’, la partie la plus infirme de l’homme, non (non] et non D E K G N M S) la plus digne, qui est l’âme, comme en Gn : ‘Toutes les âmes qui sont sorties de la cuisse de Jacob’. [p. , l. -] Sed tunc iterum queritur quare pro ‘homine’ ponit infirmiorem partem hominis, non digniorem, que est anima, sicut GEN. XLVII : ‘Omnes anime que exierunt de femore Iacob’.
hominis] et add.
DEGKMSchlp
Variante : E suit la leçon de M S (« duxit »), puis corrige en rejoignant la leçon de tous les autres manuscrits (« deduxit »). [p. , l. -] Quant à cela, il est dit, de nouveau, de manière adéquate que le Verbe incarné a fait deux : par le visible, il a conduit vers l’invisible connaissance de Dieu et, par . sed] Item add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. T . infirmiorem] infimiorem KlM . hominis] et add. DEGKMSchlp . xlvii] xlvi ch . ‘exierunt’] exirent S
CDXCVI
A PPENDICES
les douleurs de la passion, il a soigné la nature infirme et souillée du péché. [p. , l. -] Ad hoc iterum conuenienter dicitur quod Verbum incarnatum duo fecit, quia per uisibile deduxit ad inuisibilem Dei notitiam et per dolores passionis sanauit infirmam et sauciatam peccatis naturam.
deduxit] deduxit
Ep.c. ; duxit Ea.c.MS ; nos add. G
Variante : La leçon « hominis » apparaît comme une interprétation de la version « peccatis » : [p. , l. -] Quant à cela, il est dit, de nouveau, de manière adéquate que le Verbe incarné a fait deux : par le visible, il a conduit vers l’invisible connaissance de Dieu et, par les douleurs de la passion, il a soigné la nature infirme et souillée du péché (du péché] de l’homme DE). [p. , l. -] Ad hoc iterum conuenienter dicitur quod Verbum incarnatum duo fecit, quia per uisibile deduxit ad inuisibilem Dei notitiam et per dolores passionis sanauit infirmam et sauciatam peccatis naturam.
peccatis] hominis
DE
. conuenienter] communiter DEKSchlp . fecit] facit G . uisibile] uisibilem GKlM . deduxit] duxit Ea.c.MS ; deduxit Ep.c. ; nos add. G . inuisibilem] inuisibile E . et] hominis add. E . infirmam] infimam MT . peccatis] hominis DE . conuenienter] communiter DEKSchlp . fecit] facit G . uisibile] uisibilem GKlM . deduxit] duxit Ea.c.MS ; deduxit Ep.c. ; nos add. G . inuisibilem] inuisibile E . et] hominis add. E . infirmam] infimam MT . peccatis] hominis DE
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXCVII
Variante : Elle correspond à la substitution de « que » par les manuscrits Kl T, à « quia », qui est à la fois la leçon des manuscrits D E K G M S et des éditions c h l p ainsi que celle de la Vulgate : « quia ». Il peut s’agir d’une attraction du relatif par l’attribut du sujet dans la proposition relative ou d’une autre manière de se référer aux Écritures pour Kl T. [p. , l. -] Kl T : […] Gn : ‘Mon esprit ne demeurera pas dans l’homme, qui est chair’. D E K G M S : ‘[…] dans l’homme, parce qu’il est chair’. [p. , l. -] […] GEN. VI : ‘Non permanebit Spiritus meus in homine, que caro est’.
‘que’] ‘quia’
DEGKMSchlp
Variante : Pour un commentaire de la leçon « assumptio » du duo D E, cf. le répertoire des leçons erronées, section E.. « Les leçons erronées de M S », p. CCCXVII ainsi qu’en J., p. CCCLII.
assumptio] assumptionis
MS ; assumptione T
Variante : L’omission de « hoc » par Ta.c. offre une leçon possible. Il s’agit ici vraisemblablement d’une omission effectuée par Ta.c. et par Kl indépendamment l’un de l’autre dont seul T s’est aperçu et qu’il a corrigée d’après son modèle. [p. , l. -] Cela est donc ce qu’il dit : ‘Le Verbe s’est fait chair et il a habité en nous’. C’est pourquoi, par cela, il dit que la nature assumée est dite exempte de confusion et de transformation. Ta.c. : […] Donc il dit que […].
. Gn , . . vi] lx E ; glossa add. in marg. Kl . ‘permanebit’] permanet M . ‘homine’] ‘in eternum’ add. in interl. S ; ‘in eternum’ add. chl . ‘que’] quia DEGKMSchlp
CDXCVIII
A PPENDICES
[p. , l. -] Hoc est ergo quod dicit : ‘Verbum caro factum est et habitauit in nobis’. Hoc ideo dicit quod inconfusa et intransmutata dicatur natura assumpta.
hoc] corr. infra lineam
Tp.c. ; hec G ; om. KlTa.c.
Variante : G et M ont pu s’écarter de la leçon de l’archétype qu’ont tous les autres manuscrits en vertu de la ressemblance de l’expression paraphrastique « habitaret in nostris » avec celle du verset ‘habitauit in nobis’. T a pu, de son côté, faire la même erreur, indépendamment de M (et de G) et la corriger en vérifiant son modèle. [p. , l. -] Car le sens est : ‘Il a habité en nous’, c’est-àdire dans ce qui est nôtre. Si les natures étaient, en effet, confuses et mêlées, puisque le mélange n’est aucun des mélangés, et s’il n’y avait pas ici la nature divine pure ni la nature humaine pure, mais un troisième mélangé à partir des deux, ainsi il n’habiterait pas non plus dans ce qui est nôtre (dans ce qui est nôtre] en nous G M Ta.c.). [p. , l. -] Sensus enim est : ‘Habitauit in nobis’, hoc est in nostris. Si enim confuse essent nature et permixte, cum mixtio nullum sit mixtorum, nec esset ibi natura diuina pura nec humana natura pura, sed tertium mixtum ex utrisque, et sic non habitaret in nostris.
nostris] nobis
GMTa.c. ; exp. et corr. Tp.c.
. est] om. S ; est ergo] inv. G . ‘et’] ‘et habitauit in nobis’ add. in marg. int. Kl . hoc] hec G ; om. KlTa.c. ; corr. infra lineam Tp.c. . ideo dicit] inv. G . dicit] om. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c. . quod] ut DE . intransmutata] intransmuta E . enim est] inv. DE . confuse] confusse T . cum] enim add. Kl . mixtio] commixtio MS ; mixtio nullum sit] nulla sit permixtio DEchlp ; nullum sit mixtio K . natura diuina] inv. S . mixtum] transp. post utrisque T . nostris] nobis GMTa.c. ; exp. et corr. Tp.c.
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
CDXCIX
Variante : L’addition du mot « peccatorum » se trouve dans une citation biblique et, par conséquent, indique plutôt une même manière de se rapporter aux Écritures (Ac. , ) que la proximité des manuscrits qu’elle engage. [p. , l. -p. , l. ] Ac. : ‘À lui tous les prophètes rendent témoignage qu’ reçoivent la rémission (rémission] des péchés add. D E M S) par son nom’. [p. , l. -p. , l. ] ACT. X : ‘Huic omnes prophete testimonium perhibent remissionem accipere per nomen eius’.
remissionem] peccatorum add.
DEMS
Variante : La leçon donnée par le saut du même au même « sufficientie in sanctis ACT. VII : Stephanus plenus gratia et fortitudine faciebat prodigia et signa magna in populo’. Est plenitudo » est possible. [p. , l. -] Kl T M S : Il touche la première, quand il dit : ‘plein de grâce’. Car toute plénitude fut en lui. Il y a, en effet, la plénitude de la suffisance dans les saints, Ac. : ‘Étienne, plein de grâce et de courage, faisait des prodiges et de grands signes dans le peuple’. Il y a la plénitude (de la suffisance dans les saints, Ac. : ‘Étienne plein de grâce et de courage faisait des prodiges et de grands signes dans le peuple’. Il y a la plénitude] om. D E K G) de l’excellence dans la très bienheureuse Vierge ; Lc : ‘pleine de grâce, le Seigneur avec toi’. [p. , l. -] Primum tangit, cum dicit : ‘plenum gratie’. Plenitudo enim omnis in ipso fuit.
. Ac. , . . testimonium] om. T . remissionem] peccatorum add. DEMS . Recte : Ac. , . . Recte : Ac. , . . Lc , .
D
A PPENDICES
Est enim plenitudo sufficientie in sanctis ; ACT. VII : ‘Stephanus plenus gratie et fortitudinis faciebat prodigia et signa magna in populo’. Est plenitudo excellentie in beatissima Virgine ; LUC. I : ‘gratia plena, Dominus tecum’.
sufficientie in sanctis Act. vii : ‘Stephanus plenus gratia et fortitudine faciebat prodigia et signa magna in populo’. Est plenitudo] om. (hom.)
DEGKchlp ; sufficientie] sufficientem S
Variante : La leçon « gratie » diffère de la citation du verset Ac. , dans la Vulgate : « gratia » que reproduit le duo M S. L’ablatif est confirmé par le manuscrit S, tandis que M abrège avec « f. », comme le font aussi Kl et T, mais pour signifier « fortitudinis » vraisemblablement. Si jamais nous faisions l’hypothèse que l’abréviation « f. » signifiait, pour Kl et T, « fortitudine », comme c’est manifestement le cas pour M, alors cette leçon serait quand même possible grammaticalement, à condition de ne pas coordonner « gratie » et « fortitudine » comme compléments de « plenus ». Cette variante fait apparaître que le duo M S ainsi que Kl T ne suivent pas la même version de la Bible. [p. , l. -] Ac. ‘Étienne, plein de grâce et de courage, faisait des prodiges et de grands signes dans le peuple’. [p. , l. -] ACT. VII : ‘Stephanus plenus gratie et fortitudinis faciebat prodigia et signa magna in populo’.
‘gratie’] ‘gratia’
MS
. sufficientie] sufficientem S ; sufficientie in sanctis Act. vii : ‘Stephanus plenus gratia et fortitudine faciebat prodigia et signa magna in populo’. Est plenitudo] om. (hom.) DEGKchlp . Stephanus] Sthephanus S . gratie] gratia MS . fortitudinis] fortitudine S . faciebat prodigia et signa magna in populo] om. M . prodigia et] om. T ; prodigia et signa] signa et prodigia Kl . excellentie] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . in] om. T . ‘Stephanus’] ‘Sthephanus’ MS . ‘gratie’] ‘gratia’ MS . ‘et fortitudinis faciebat prodigia et signa magna in populo’] etc. M . ‘fortitudinis’] ‘fortitudine’ S . ‘prodigia et’] om. T ; ‘prodigia et signa’] signa et prodigia Kl
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
DI
Variante : Le duo M S omet « hic » et T lui ajoute « etiam ». Voici les différentes leçons : [p. , l. -] D E K G Kl : ‘Hic erat’. Hic ponitur enarratio testimonii. Et tangit duo. Quorum primum est demonstrata Christi presentia […]. [p. , l. -] D E K G Kl : ‘Celui-ci était’. Ici est posée la narration du témoignage. Et il touche deux . Le premier d’entre eux est la présence démontrée du Christ […]. M S : Hoc erat ponitur […]. Ta.c. : Hoc erat hic etiam ponitur […]. Pourquoi Ta.c. a-t-il ajouté « etiam » ? Une hypothèse quant à la genèse de cette leçon est que le scripteur de T ait peut-être cru, d’abord, qu’il s’agissait d’un quatrième point ajouté aux trois points qui viennent d’être développés dans le premier moment de l’exposition. Puis, il se serait aperçu qu’Albert le Grand abordait, en fait, le deuxième moment de l’exposition annoncé en ces termes : [p. , l. -] Dans la deuxième, quant à elle, la narration fidèle de la réalité dont il faut témoigner est soumise ici : ‘Celui-ci était celui dont j’ai dit’. [p. , l. -] In secunda autem enarratio fidelis rei testificande subicitur ibi : ‘Hic erat quem dixi’. Ce deuxième moment appartient à son tour à une première partie. La répétition du thème de l’« enarratio testimonii » a pu elle aussi inspirer au scripteur de Ta.c. l’addition d’un « etiam ».
. hic] hoc MST . erat] quem dixi add. hp . hic] om. MS ; etiam add. Ta.c. ; corr. Tp.c. . tangit] tanguntur p . Jn , . . in] om. G . secunda] prima M . autem] om. M . subicitur] subititur M . ‘hic’] hoc MS . ‘quem’] quod MS
DII
A PPENDICES
[p. , l. -] La première d’entre elles est la narration fidèle de la réalité dont il faut témoigner. [p. , l. -] Quorum primum est rei testificande fidelis enarratio.
hic] etiam add.
Ta.c. ; om. MS ; corr. Tp.c.
Variante : Cf. H.. « Les leçons erronées de Kl M » dans le répertoire des leçons erronées, p. CCCXLII.
quare] hic add.
GK ; l ; quia KlM ; hoc add. DEchp
Variante : Tp.c. corrige sa leçon commune avec M en ajoutant la conjonction de coordination « sed » d’abord omise. Les deux leçons sont compossibles. [p. , l. -] Et alors il est demandé pourquoi, par anticipation, Jean a placé avant. Mais, quant à cela, il faut dire que, comme cela a été abordé auparavant, dans la division, [que] déterminer la chose sur laquelle porte le témoignage et la narrer viennent avant la manifestation et la mise au jour du témoignage. [p. , l. -] Et tunc queritur quare per anticipationem Iohannes premisit. Sed ad hoc dicendum quod, sicut prius in diuisione tactum est, [quod] prius est determinare rem de qua est testimonium et enarrare illam quam testimonii manifestatio et declaratio. . primum] prima E . et] Quare anticipat add. in marg. int. Kl ; Questio add. in marg. T . tunc] nunc M . quare] quia KlM ; hoc add. DEchp ; hic add. GK ; l . premisit] promisit D . sed] om. MTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. . quod] quia Kl . rem] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . est] om. DE . manifestatio] testificatio G
R ÉPERTOIRE
sed] om.
DES VARIANTES COMMENTÉES
DIII
MTa.c. ; corr. in marg. Tp.c.
Variante : Facilement explicable du point de vue paléographique, la variante « necessaria » / « necessario » propose, néanmoins, une construction grammaticale différente de la phrase. [p. , l. -] Kl T M S : C’est pourquoi aussi, bien que, selon l’ordre de l’histoire, cela ait été anticipé, cependant, selon l’ordre de l’enseignement, cette partie du livre est interposée avant nécessaire. D E K G : […] cette partie est interposée nécessairement avant. [p. , l. -] Et ideo, licet, secundum ordinem hystorie, sit istud anticipatum, tamen, secundum ordinem doctrine, libri pars ista necessaria prius interponitur.
necessaria] necessario
DEGKchlp
Variante : Pourquoi T ajoute-t-il « prior », de telle sorte que le sens soit : « ‘a été fait’, antérieur par prédestination divine, ‘avant moi’ » ? L’addition de « prior » est possible et, néanmoins, pléonastique par rapport à « ante ». [p. , l. -p. , l. ] Et le sens et l’ordre de la construction sont : ‘a été fait’ (fait’] antérieur add. Tp.c.), par prédestination divine, ‘avant moi’, c’est-à-dire parce qu’il est ‘avant moi’ par toute la dignité et par l’efficace de la grâce, quant à la nature, à la grâce et à la fonction […]. [p. , l. -p. , l. ] Et est sensus et ordo constructionis : ‘Factus est’, predestinatione diuina, ‘ante me’, hoc
. ideo] om. DEK ; l . hystorie] historie DEGKMShlp . anticipatum] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . libri] liber DEK ; l . necessaria] necessario DEGKchlp . prius] om. DE . et ordo] om. T . ‘est’] om. DEKchlp . diuina] prior add. Tp.c. . hoc est quod sit omni dignitate et efficatia gratie ‘ante me’] om. DEGKchlp
DIV
A PPENDICES
est quod sit omni dignitate et efficatia gratie ‘ante me’, natura, gratia et officio […].
diuina] prior add.
Tp.c.
Variante : Elle correspond à l’omission de « hoc est quod sit omni dignitate et efficatia gratie ‘ante me’ ». [p. , l. -p. , l. ] Kl T M S : Et le sens et l’ordre de la construction sont : ‘a été fait’, par prédestination divine, ‘avant moi’, c’est-à-dire parce qu’il est ‘avant moi’ par toute la dignité et par l’efficace de la grâce (c’est-à-dire parce qu’il est ‘avant moi’ par toute la dignité et par l’efficace de la grâce] om. DEKG), quant à la nature, à la grâce et à la fonction […]. [p. , l. -p. , l. ] Et est sensus et ordo constructionis : ‘Factus est’, predestinatione diuina, ‘ante me’, hoc est quod sit omni dignitate et efficatia gratie ‘ante me’, natura, gratia et officio […].
hoc est quod sit omni dignitate et DEGKchlp efficatia gratie ‘ante me’] om.
Variante : D E G effectue l’addition de la copule implicite « est » dans la proposition : [p. , l. -] […] causa : quia ipse omnis boni causa […]. [p. , l. -] […] par la cause, parce que lui-même la cause de tout bien […].
ipse] est add.
DEG ; transp. post. omnis E
Variante : Par rapport à la variante « quasi dicat » (K T) / « diceret » (D E M), les manuscrits G, Kl et S ont « q.d. », ce qui ne permet pas de trancher entre les deux leçons clairement déchiffrables : . et ordo] om. T . ‘est’] om. DEKchlp . diuina] prior add. Tp.c. . hoc est quod sit omni dignitate et efficatia gratie ‘ante me’] om. DEGKchlp . ipse] est add. DEG ; transp. post. omnis E . causa] est add. chp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
DV
« diceret » (M : « qs » + « a » suscrit et « dret » avec tilde ; D E : « diceret ») et « dicat » (T : « .q. dicat »). [p. , l. -] Et ce sont les paroles de l’évangéliste, comme s’il disait : Il apparaît clairement qu’il est avant Jean et avant tous les saints. [p. , l. -] Et sunt uerba ewangeliste, quasi dicat : Patet quod ante Iohannem est et ante omnes sanctos. Cependant, la leçon « quasi diceret » de D E M pourrait être confirmée par le retour de la même expression, cette fois suivie par tous les manuscrits (entre les variantes et , p. , l. -). [p. , l. -] Il dit donc : ‘et le Verbe’. La continuation apparaît avec évidence à partir de la Glose, comme s’il disait : Il est congruent de donner ce pouvoir à ceux qui sont renés, parce que : ‘Et le Verbe’ divin éternel, fait de manière divine, ‘s’est fait chair’, c’est-à-dire qu’il s’est fait homme. [p. , l. -] Dicit igitur : ‘et Verbum’. Continuatio patet ex GLOSSA, quasi diceret : Congruum est dare hanc potestatem renatis, quia : ‘Et Verbum’ diuinum eternum diuina factura ‘caro factum est’, hoc est homo factum est.
dicat] diceret
DEM
Variante : Elle correspond vraisemblablement, pour Kl T, à une double leçon que les autres manuscrits rendent différemment. Si tous les manuscrits l’ont de quelque manière, cela indique-t-il que, parmi tous les manuscrits que nous possédons, aucun ne remonte à l’archétype ? Il n’y aurait, en effet, pas de sens à supposer qu’Albert le Grand ait luimême hésité et que cette double leçon appartienne à l’archétype. [p. , l. -] Et ce sont les paroles de l’évangéliste, comme s’il disait : Il apparaît clairement qu’il est avant Jean et avant tous
. ewangeliste] evangeliste h . dicat] diceret DEM . ante] om. DE . igitur] ergo DEGKchlp . quia] om. T . factura] Verbum add. DEKchlp . hoc est homo factum est] om. M
DVI
A PPENDICES
les saints. Et cela est parce que – ou bien et c’est-à-dire aussi – ‘nous tous’, non pas seulement Jean, ‘avons reçu’ ce que nous avons ‘de sa plénitude’, qui est la plénitude de l’abondance dont le flot déborde. [p. , l. -] Et sunt uerba ewangeliste, quasi dicat : Patet quod ante Iohannem est et ante omnes sanctos. Et hoc est quia – uel et hoc est etiam – ‘nos omnes’, non solum Iohannes, ‘accepimus’ hoc quod habemus ‘de plenitudine eius’, que est plenitudo copie supereffluentis.
et] om.
DEKchlp ; et hoc est] om. MS
Variante : Pourquoi T corrige-t-il le parfait, « accepimus », en un présent, « accipimus » qu’ont tous les autres manuscrits et qui est également le temps employé dans le verset commenté ? Cette correction n’est pas exigée par le contexte. Serait-elle alors la trace de la présence d’un autre modèle ou d’une editio variorum ? Cette hypothèse ne paraît pas corroborée par les autres corrections introduites par T. Il s’agit alors vraisemblablement de l’indice d’une intervention spontanée de T. [p. , l. -p. , l. ] ‘Nous tous avons reçu’ ; Ps. : ‘Au matin, nous avons été remplis de ta miséricorde ; nous avons exulté et nous nous sommes délectés en tous nos jours’. De même : ‘Ils s’enivreront de l’abondance de ta maison, et tu les abreuveras au torrent de ta volupté’ ; Co. : ‘Qu’as-tu que tu n’aies reçu ?’.
. ewangeliste] evangeliste h . dicat] diceret DEM . ante] om. DE . et] om. DEGKchlp . hoc est] om. chp . uel et hoc] om. chp . et] om. DEKchlp ; et hoc est] om. MS . hoc] hic DEK ; l . ‘accepimus’] acceptus S . hoc] est add. EG . quod] om. G . est] om. M . Ps. , . . Ps. , . . Co. , .
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
DVII
Or qu’avons-nous reçu ? ‘Grâce pour grâce’. [p. , l. -p. , l. ] ‘Nos omnes accepimus’ ; PS. : ‘Repleti sumus mane misericordia tua ; exultauimus et delectati sumus omnibus diebus nostris’ ; item : ‘Inebriabuntur ab ubertate domus tue, et torrente uoluptatis tue potabis eos’ ; COR. IV : ‘Quid habes quod non accepisti ?’. Quid autem accepimus ? ‘Gratiam pro gratia’.
accepimus] accipimus corr. in interl.
Tp.c.
Variante : La correction des scripteurs de D E consiste à ajouter « est » pour donner à la proposition subordonnée de cause introduite par « quia » un verbe.
. Seul le ms. T corrige en interligne « accepimus » en « accipimus ». . HUGO DE SANCTO CARO, Postilla super Iohannem super Ioh. , , ed. Johann Amerbach, Johann Petri et Anton Koberger, apud Johann Froben, Basilea, , f. r : « ‘Et gratiam pro gratia’, id est gratiam accepimus gratis ab eo. Et est talis modus loquendi, sicut dicitur de aliquo prodigo largitore, quod dat dona pro donis, id est in dando non habet rationem nisi quia dare consueuit. Unde dona preterita provocant ad futura. Vel sic : ‘gratiam’ cooperantem, ‘pro gratia’ operante. Vel ‘gratiam’ id est augmentum gratie ‘pro gratia’, id est pro usu gratie, secundum quod dicitur Luc. : habenti dabitur et abundabit. Vel : ‘gratiam’ patrie ‘pro gratia’ vite, secundum quod dicitur Zach. : exequabit gratiam gratie. Vel secundum Chrysostomum : ‘gratiam’ noui testamenti ‘pro gratia’ ueteris testamenti. Quia autem vetus testamentum dicatur vel sit gratia probat Chrysostomus ratione et auctoritate. Ratio talis est : lex naturalis fuit ante legem scriptam obligans ad hoc ut observarent, cum igitur iudei eam non seruauerunt, non debebatur eis nisi pena, quod ergo his qui legem conscientie deleuerant, eadem rursus in tabulis scripta data est, gratia fuit non redditio meriti. Auctoritas autem hec est, Ps. : non fecit taliter omni nationi et iudicia sua non manifestauit eis. Item. Notas fecit vias suas Moysi, filiis Israel voluntates suas. Quia autem nouum testamentum sit gratia, eadem ratione et auctoritate probatur. Et huic expositioni conuenit quod sequitur : ‘Quia lex per Moysen data est’ q.d. reuera accepimus gratiam pro gratia. » . Ps.] lxxxix add. h . ‘tua’] ‘et’ add. DEGKchl . ‘exultauimus’] om. p ; ‘exultauimus et delectati sumus omnibus diebus nostris’. Item : ‘Inebriabuntur ab ubertate domus tue et torrente uoluptatis tue potabis eos’] etc. M ; om. S . ‘et delectati sumus omnibus diebus nostris’] etc. M . ‘sumus’] in add. h . ‘diebus nostris’] om. c . ‘nostris’] n. add. GKKlST . item] Ps. xxxv add. h . Cor. iv] i Cor. iv ch . accepimus] accipimus corr. in interl. Tp.c. . ‘gratiam pro gratia’] om. hp
DVIII
A PPENDICES
[p. , l. -] Or qu’avons-nous reçu ? ‘Grâce pour grâce’ : la ‘grâce’ de la vertu de la foi, de telle sorte que nous croyions en lui, ‘pour la grâce’ de la vérité, pour que nous l’intelligions et le connaissions ; ou bien la ‘grâce’ de la rémunération ‘pour la grâce’ du mérite, parce que, bien que la béatitude éternelle soit dite la récompense de la justice, cependant elle grâce, parce qu’elle donne la grâce de mériter, ou bien parce que notre mérite ne suffirait pas, si la grâce que nous avons dans le Christ ne faisait […]. [p. , l. -] Quid autem accepimus ? ‘Gratiam pro gratia’ : ‘gratiam’ uirtutis fidei, ut in ipsum credamus, ‘pro gratia’ ueritatis, ut ipsum intelligamus et cognoscamus ; uel ‘gratiam’ remunerationis ‘pro gratia’ meriti, quia, licet eterna beatitudo merces iustitie dicatur, tamen gratia, quia gratiam dedit merendi, uel quia non sufficeret nostrum meritum, nisi gratia faceret quam habemus in Christo […]. D E : […] quia, licet eterna beatitudo merces iustitie dicatur, est tamen gratia […].
dicatur] est add.
DEchp
Variante : Facilement explicable du point de vue paléographique, elle engage, néanmoins, une construction différente du texte, puisqu’elle subordonne, en en faisant une proposition comparative, ce qui, dans la leçon des autres manuscrits, constitue une proposition indépendante. [p. , l. -] Or les préceptes de la Loi ressortissent aux justices, parce qu’ils montrent la justice et promettent l’héritage ; Si. : ‘Il lui a donné un cœur pour les préceptes et la Loi de la vie et de la discipline’, c’est-à-dire ce qui montre la
. accepimus] accipimus corr. in interl. Tp.c. . ‘gratiam pro gratia’] om. hp . ‘gratiam’] est add. Kl . uel] ut Kl . ‘gratiam’] om. M . iustitie] iusticie MSh . dicatur] est add. DEchp . merendi] corr. Tp.c. . non sufficeret] om. MS . nostrum] corr. Tp.c. . Recte : Si. , .
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
DIX
discipline et la vie. Ainsi dit, en effet, le Psaume : ‘La Loi du Seigneur immaculée etc.’ ‘qui assure la sagesse’ – celle qui concerne le salut futur – ‘aux petits’ qui étaient gardés sous la Loi comme sous un pédagogue […]. [p. , l. -] Precepta autem Legis iustitiarum sunt, quia iustitiam ostendunt et hereditatem promittunt ; ECCLI. XLVI : ‘Dedit illi cor ad precepta et Legem uite et discipline’, hoc est disciplinam et uitam ostendentia. Sic enim dicit PS. : ‘Lex Domini immaculata etc.’, ‘sapientiam’, scilicet de salute futura, ‘prestans paruulis’ qui sub Lege, sicut sub pedagogo, custodiebantur […].
sic] sicut
DEG
Variante : Il s’agit de l’addition d’une portion du Psaume cité : « conuertens animas testimonium Domini fidele » : [p. , l. ] Kl T M S : […] le Psaume : ‘La Loi du Seigneur immaculée etc.’ […]. D E K G : […] immaculée qui convertit les âmes, témoin fidèle du Seigneur’. . Ps. , . . legis] leges E . quia] qui G . hereditatem] ueritatem S . promittunt] promittit T . xlvi] xlv h . ‘dedit’] dedi G . ‘cor ad’] coram lp . ‘precepta’] om. G . ‘Legem’] leui. D ; le. EKKlT . ostendentia] ostendencia c . sic] sicut DEG . dicit] Psalmista add. p . Ps.] xviii add. h . ‘immaculata’] om. DE ; ‘conuertens Deus’ add. G ; ‘conuertens’ add. MS ; ‘conuertens animas testimonium Domini fidele’ add. DEGKchlp . etc.] om. DEGKchlp . ‘sapientiam’] sa. DE ; ‘sapientiam’ scilicet] om. G . de salute futura] om. DE ; salutem futuram chp . qui] quoniam Dchp . custodiebantur] custodiebamur Dhp ; custodiuntur E . Ps. , .
DX
A PPENDICES
[p. , l. ] […] PS. : ‘Lex Domini immaculata etc.’ […].
‘immaculata’] ‘conuertens animas DEGKchlp ; testimonium Domini fidele’ add. om. DE ; ‘conuertens Deus’ add. G ; ‘conuertens’ add. MS
Variante : Elle correspond à l’addition de « est » pour faire de la proposition suivante une proposition verbale : [p. , l. -] […] ‘misericordia’ enim, quod propter peccata hominum promissa non retinuit, sed in ueritate, sicut promisit, soluit et impleuit. [p. , l. -] […] ‘la miséricorde’, en effet, parce qu’en raison des péchés des hommes, il n’a pas retenu les promesses, mais dans la vérité, comme il a promis, il a délivré et accompli. Cependant, cette locution commente le terme « misericordia » cité dans le verset Si. , , comme une autre proposition nominale avait, juste auparavant, commenté le terme « gratia » : [p. , l. -] […] ‘gratia’ quidem quam dat in uirtutibus et donis et sacramentis, quia illa fit salus hominum, ‘et ueritas’ impletionis figurarum et promissionum […]. [p. , l. -] […] ‘grâce’ qu’il donne dans les vertus, dans les dons et dans les sacrements, puisque par elle advient le salut des hommes, ‘et vérité’ de l’accomplissement des figures et des promesses […].
enim] est add.
DEGKSchlp
. Ps.] xviii add. h . ‘immaculata’] om. DE ; ‘conuertens Deus’ add. G ; ‘conuertens’ add. MS ; ‘conuertens animas testimonium Domini fidele’ add. DEGKchlp . etc.] om. DEGKchlp . enim] est add. DEGKSchlp . quod] quia M . quia] per add. chp . impletionis] implecionis c
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
DXI
Variante : La variante « Dei » / « Deo » est aisément explicable paléographiquement. Le passage du génitif à l’ablatif engage, toutefois, une autre interprétation syntaxique de la phrase, « Dei » comme complément du nom « typo » et « Deo » comme complément d’objet indirect de « dixit » : [p. , l. -] Kl T M S : De ce fait, pas même Moïse n’a vu Dieu, bien que ce soit par lui qu’ait été donnée la Loi, comme lui-même a dit à Dieu, après que tout eut été vu en type : ‘Montre-toi à moi !’. D E K G : […] comme lui-même a dit, après que tout eut été vu dans le type de Dieu […]. [p. , l. -] Vnde nec ipse Moyses uidit Deum, quamuis per eum sit data Lex, sicut ipse, post omnia uisa in typo, Deo dixit : ‘Ostende michi teipsum’.
Deo] Dei
DEGKchlp
Variantes et : Les leçons « per que probat » / « que probant » sont compossibles. [p. , l. -] Kl T M S : Or il dit ici deux qui prouvent l’excellence du Christ dans la sagesse par laquelle ‘grâce et vérité’ ‘ont été faites’ par lui. D E K G : Or il dit ici deux par lesquels il prouve […]. [p. , l. -] Dicit autem hic duo que probant excellentiam Christi in sapientia, per quam ab ipso ‘gratia et ueritas’ ‘facta est’.
duo] per add. probant] probat
. Ex. , . . sit data] inv. DEGKchlp . typo] tipo ES . Deo] Dei DEGKchlp . hic] hec S . duo] per add. DEGKchlp . probant] probat DEGKchlp . quam] quem EGKcl
DEGKchlp DEGKchlp
DXII
A PPENDICES
Variante : Elle est aisément explicable du point de vue paléographique. Il s’agit de l’alternative « diuinitas » / « deitas » dans la phrase. Il s’agit d’un lieu où Tp.c. a gratté une première faute de copie pour retrouver la leçon de Kl, tandis que le quatuor D E K G et le duo M S se rencontrent sur autre leçon. [p. , l. -] L’un est la connaissance de la déité cachée, en tant que telle, aux créatures. [p. , l. -] Vnum est notitia diuinitatis a creaturis ut est abscondita.
diuinitatis] deitatis
DEGKMSchlp ; diuinitatis Tp.c.
Variante : Elle correspond à l’omission de « dicitur » par Kl T dans l’expression : « contra hoc est quod » qui introduit directement la référence et la citation d’un verset biblique. Il s’agit, par conséquent, de deux leçons compossibles, itérables par des scripteurs indépendants : une explicitation par D E K G M S ou bien une omission de Kl T. D E K G : Il y a, contre cela, qu’il est dit en Nb : […]. [p. , l. -] Kl T : Contre cela est le fait qu’en Nb : ‘Je lui parlerai bouche à bouche ouvertement, et’ ‘je’ ‘ne lui’ ‘apparaîtrai’ ‘pas par énigmes’ […]. [p. , l. -] Contra hoc est quod NUMER. XII : ‘Ore ad os loquar ei palam et non per enigmata’ ‘apparebo ei’ […].
quod] dicitur add.
DEGKMSchlp
Variante : Elle correspond à l’addition d’un « est » qui est implicite dans la leçon des autres manuscrits : . diuinitatis] deitatis DEGKMSchlp ; diuinitatis Tp.c. . Nb , ; . . contra] utrum Deum nemo umquam uiderit add. in marg. ext. Kl ; Questio T . est] om. Kl . quod] dicitur add. DEGKMSchlp . ‘loquar’] ‘loquor’ chp . ‘ei’] ‘et’ add. Mp . ‘apparebo ei’] ‘et figuras dominum uidet’ p
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
DXIII
[p. , l. -p. , l. ] […] enténébré comme notre intellect après le péché. [p. , l. -] […] obtenebratus, sicut noster intellectus post peccatum.
obtenebratus] est add.
DEKSchlp
Variante : Elle correspond au changement d’une lettre (« adduxit » / « adauxit ») qui peut évoquer une erreur de copie. Elle introduit également un changement de sens. D M : Il y a également un intellect qui a conduit vers cette obnubilation du premier péché par les péchés actuels. [p. , l. -] K G Kl S T : Il y a également un intellect qui a augmenté cette obnubilation du premier péché par les péchés actuels. [p. , l. -] Aliquis etiam intellectus est qui illam obnubilationem primi peccati adauxit per actualia peccata. Cette dernière version donne un sens plus satisfaisant que la leçon de D M, dans la mesure où, d’abord, elle introduit un surenchérissement correspondant à « etiam » dans la gradation des intellects et où, ensuite, elle corrige l’idée selon laquelle il faudrait être de nouveau conduit vers l’obnubilation du premier péché, quand celui-ci a déjà eu lieu et enténèbre l’intellect.
adauxit] adduxit
DM ; aduexit E
Variante : L’omission de « est » fait de cette proposition une proposition nominale :
. obtenebratus] est add. DEKSchlp . sicut noster intellectus post peccatum. Aliquis etiam intellectus est] om. DEKlp . noster] om. Kl ; noster intellectus inv. G . aliquis etiam] inv. Gch . primi] om. DE ; primi peccati] om. G . adauxit] adduxit DM ; aduexit E
DXIV
A PPENDICES
[p. , l. -] Aliquis est etiam intellectus ad theophanias diuinas uirtute Dei eleuatus. [p. , l. -] Il y a aussi un intellect élevé aux théophanies divines par la vertu de Dieu.
est] om.
GKchlp
Variante : La variante « siue » / « sicut » est aisément explicable paléographiquement. De plus, le manuscrit T porte, à cet endroit, une trace de grattage, vraisemblablement pour transformer le « c » en « u », comme si T avait, d’abord, suivi la leçon de Kl M S puis l’avait corrigée en rejoignant ainsi celle de D E K G. Cette variante présente deux leçons compossibles. Cependant, celle de D E K G T offre un sens plus précis : [p. , l. -] Un autre intellect est conforté par l’habitus de gloire ou par le rapt en cette vie, bien qu’alors il ne vive pas par la vie des sens mais par la vie des bienheureux, ou bien aussi après la mort, dans la béatitude. [p. , l. -] Aliquis autem intellectus confortatur habitu glorie siue raptim in hac uita, quamuis tunc non uiuat uita sensuum, sed uita beatorum siue etiam post mortem in beatitudine. La leçon de D E K T, « siue », donne la vie « après la mort dans la béatitude » comme reformulation équivalente à « la vie des bienheureux », tandis que la leçon de Kl M S (« sicut ») présente la vie « après la mort dans la béatitude » comme un exemple de « la vie des bienheureux ». L’hypothèse d’une rencontre fortuite pour rendre compte du fait que la correction de T rejoigne la leçon de D E K G est moins évidente . est] om. GKchlp . etiam] om. DEGKchlp . ad] corr. Tp.c. . Dei] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; est add. chp . eleuatus] eleuaturus S . habitu] om. E . raptim] in raptu G . uita] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; uita, quamuis tunc non uiuat uita] om. (hom.) S . uita] om. Shp . siue] sicut KlMS ; siue Tp.c.
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
DXV
ici, puisqu’il s’agit d’une fine nuance sémantique, et non d’une maladresse logique ou syntaxique, voire d’une erreur. Cependant, cette correction pourrait s’appuyer sur la ressemblance paléographique entre « siue » et « sicut » qui a permis précisément à T de gratter le sommet de la lettre « c » pour la transformer en « u ».
siue] sicut
KlMS ; siue Tp.c.
Variante : La leçon « uidit » de T, au lieu de « induit » propose le sens : « qui a déjà vu l’habitus de gloire » plutôt que : [p. , l. -] Et ainsi n’appellent-ils pas ‘pur homme’ celui qui a déjà revêtu l’habitus de gloire. [p. , l. -] Et sic ‘purum hominem’ non uocant illum qui iam induit habitum glorie.
induit] uidit
T
Variante : Elle est aisément explicable paléographiquement, de telle sorte que E a pu rencontrer fortuitement la leçon de Kl T. Les deux leçons sont compossibles, même si la leçon de D K G M S est moins bonne, du point de vue rhétorique, dans la mesure où elle présente un balancement entre un substantif qui désigne un homme et un substantif qui désigne un mode de connaissance. [p. , l. -] E Kl T : Tantôt il voit à la manière du pèlerin, tantôt à la manière de celui qui comprend. D K G M S : […] à la manière de la compréhension. [p. , l. -] Aliquando uidet modo uiatoris, aliquando modo comprehensoris.
comprehensoris] comprehensionis DGKMSl
Variante : L’omission de « uiatoris » change légèrement le sens de la phrase et, notamment, la traduction de « modo », mais en donne une interprétation possible. . induit] uidit T . comprehensoris] comprehensionis DGKMSl
DXVI
A PPENDICES
[p. , l. -] Ils disent donc que l’intellect pur, parfait par l’habitus du pèlerin et seulement du pèlerin, n’a jamais vu Dieu tel qu’il est. D K : […] par l’habitus du pèlerin et, dans cette mesure, n’a jamais vu Dieu tel qu’il est. [p. , l. -] Dicunt ergo quod intellectus purus habitu uiatoris perfectus et modo uiatoris numquam uidit Deum ut est.
uiatoris] om.
DK ; lp
Variante : E s’écarte de la leçon de D, qui coïncide avec celle de M S, par l’addition de « hoc », ce qui pourrait être une double leçon. [p. , l. -] Quant à cela, Isidore dit que la Trinité n’est connue que d’elle seule et de l’homme assumé. [p. , l. -] Ad hoc YSIDORUS dicit quod Trinitas sibi sola nota est et homini assumpto.
ad hoc] adhuc hoc
E; adhuc DMShp ; autem add. T
Variante : Bien qu’elle puisse s’expliquer aisément d’un point de vue paléographique (« infinitatem » / « infirmitatem »), cette variante engage, cependant, deux interprétations du texte. Il faut noter que S suit la leçon de D E pour « infirmitatem », mais s’en écarte pour « hoc », pour « id », pour « et », pour « uiderunt ».
. ergo] om. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. . quod] quia M . uiatoris] om. E . uiatoris] om. DK ; lp . numquam] nunquam h . uidit] uidet E . ut] sicut E . ad hoc] adhuc DMShp ; adhuc hoc E ; autem add. T . Ysidorus] Ysydorus Kl . quod] quia S . sola] solita Kl ; soli MS
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
DXVII
[p. , l. -] C’est pourquoi il faut dire que la vision sans médiation est double : voir ce qu’est (quod] quid D) Dieu. Et cela est atteindre en esprit la substance divine sans comprendre ce qu’elle est en raison de son infinité (infinité] infirmité D E S). Et c’est de cette manière que les bienheureux ont vu Dieu sans médiation. [p. , l. -] Propter quod dicendum quod uisio sine medio est duplex, scilicet uidere id quod est Deus. Et hoc est mente attingere substantiam diuinam, et non comprehendere quid est propter ipsius infinitatem. Et hoc modo beati Deum uiderunt sine medio.
infinitatem] infirmitatem
DES
La variante correspond à un lieu à variantes multiples qui produit trois leçons du texte : G T : Et c’est ainsi que la lettre intellige. D E : Et c’est de cette manière que la lettre intellige. [p. , l. ] K Kl M S : Et cela est ce que la lettre intellige. [p. , l. -] Et hoc intelligit littera.
hoc] sic
GT ; modo add. DE
. quod] hoc MS . scilicet] om. Kl . id] om. DEGKchlp . quod] quid D . et] om. DEhp . est] in add. S . quid] quod D ; quid est] om. T . infinitatem] infirmitatem DES . beati Deum] inv. DEGKchlp . uiderunt] uident DEGKchlp ; uiderunt transp. post modo S . hoc] modo add. DE ; sic GT . intelligit] intelligitur DG ; intendit hp
DXVIII
A PPENDICES
Variante : Tp.c. exponctue « dicit », qui est sa leçon commune avec Kl M S. La structure rhétorique de la phrase reprend, en effet, les quatre éléments du verset, chacun étant suivi par une explicitation introduite par « hoc est » : « qui », « est », « in sinu », « enarrauit ». [p. , l. -p. , l. ] […] ‘qui’, c’est-à-dire parce que, celui-là ‘est’, c’est-à-dire qu’il demeure comme il a été, ‘dans le sein’, c’est-à-dire dans les secrets intimes ‘du Père’ éternel, ‘lui’, qui est tel, ‘l’a narré’, c’est-à-dire qu’il a exprimé les secrets, comme aussi, seul, il a pu et sait et est Dieu, et la foi doit lui être accordée en tous […]. [p. , l. -p. , l. ] […] ‘qui’, hoc est quia, ille ‘est’, hoc est manet sicut fuit, ‘in sinu’, hoc est in intimis secretis ‘Patris’ eterni, ‘ipse’, talis ,‘enarrauit’, hoc est secreta expressit, sicut et solus potuit et scit et Deus est, et sibi in omnibus est fides adhibenda […].
quia] dicit exp.
Tp.c. ; quod M ; dicit add. KlMSTa.c.
Variante : La variante « signat » / « significat » correspond à deux leçons compossibles : [p. , l. -] Lui seul est, en effet, ‘dans le sein’, parce que le sein est ce qui est occulté sous le vêtement, où se trouve la vertu naturelle, féconde et générative, et parce qu’il marque le secret de la déité génératrice de Dieu et féconde dans le Père, qui transfuse toutes les intimes de sa sagesse par la génération dans le Fils […]. K G S : […] parce qu’il signifie le secret […]. . ‘qui’] om. Ma.c. ; ‘qui est’ add. in marg. Mp.c. ; ‘qui’, hoc est quia dicit ille ‘est’, hoc est manet sicut fuit ‘in sinu’] om. (hom.) G . quia] quod M ; dicit add. KlMSTa.c. ; dicit exp. Tp.c. . ‘est’] om. M . hoc] hic S . in] om. p . ‘ipse’ talis] tempore tali S . talis] om. Ep . ‘enarrauit’] nota fecit Dominus omnia electis add. in marg. int. Kl . et] om. DEKchlp . et] ideo add. chp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
DXIX
[p. , l. -] Ille enim solus ‘in sinu’ est, quia sinus est occultum sub uestimento, ubi naturalis et fecunda et generatiua est uirtus, et signat secretum deigene et fecunde deitatis in Patre, que omnia intima sue sapientie per generationem transfudit in Filium […].
signat] significat
GKSchlp
Variante : Le passage de « que » à « qui » est aisément explicable du point de vue paléographique. Cependant, il entraîne une interprétation différente de l’antécédent du pronom relatif : « deitatis » pour K G T M, qui ont la leçon « que », « Patre » pour D E Kl, qui ont la leçon « qui », et pour S, qui a la leçon « quo ». [p. , l. -] Lui seul est, en effet, ‘dans le sein’, parce que le sein est ce qui est occulté sous le vêtement, où se trouve la vertu naturelle, féconde et générative, et parce qu’il marque le secret de la déité génératrice de Dieu et féconde dans le Père, qui transfuse toutes les intimes de sa sagesse par la génération dans le Fils […]. D E Kl : […] dans le Père qui transfuse […]. [p. , l. -] Ille enim solus ‘in sinu’ est, quia sinus est occultum sub uestimento, ubi naturalis et fecunda et generatiua est uirtus, et signat secretum deigene et fecunde deitatis in Patre, que omnia intima sue sapientie per generationem transfudit in Filium […].
que] qui
. quia] qui M . ubi] ut D ; om. (lac.) Kl . et] est G . signat] significat GKSchlp . deigene] Dei G ; deygene c . que] qui DEKl ; quo S . quia] qui M . ubi] ut D ; om. (lac.) Kl . et] est G . signat] significat GKSchlp . deigene] Dei G ; deygene c . que] qui DEKl ; quo S
DEKl ; quo S
DXX
A PPENDICES
III. LISTE DES TRACES DE CORRECTIONS DE T A. Les corrections de ses propres erreurs Sur les traces de corrections effectuées par Tp.c. par rapport aux leçons de Ta.c., – sont des omissions corrigées : nous ne mentionnons que celles qui correspondent à des lieux à variantes multiples.
‘ab ore’] om.
ut actum] om.
Verbum scilicet] corr. in marg.
est] corr. in interl.
dicitur] om.
sibi fuit] om.
‘post’] corr. supra lineam
‘ut crederent’] om.
eum] om.
quod] om.
‘inuoluimur tenebris’] om.
carnem] om.
Ta.c. ; corr. in marg.Tp.c. ; ‘ab’] ex DENclp Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; ut] et G Tp.c. ; om. EMTa.c. Tp.c. ; om. KlMSTa.c. EKlTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. Ta.c. ; inv. G ; fuit sibi add. in marg. Tp.c. ; erat clp Tp.c. ; om. KlMSTa.c.p Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ut] om. KlM Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; eum esse] inv. chp Ta.c. ; qui DEGKchlp ; corr. supra lineam Tp.c. Ta.c. ; inv. Mp ; add. in marg. Tp.c. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c.; carnem sibi] inv. chlp
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
hoc] corr. infra lineam
sed] om.
‘plenum gratie et ueritatis’. hester xii] om.
Dei] om.
uita] om.
notitiam deitatis] om.
–
DXXI
Tp.c. ; hec G ; om. KlTa.c. MTa.c. ; corr. in marg. Tp.c. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; hester xii] hesther i T ; esther xv h Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; est add. chp Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; uita, quamuis tunc non uiuat uita] om. (hom.) S Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. notitiam] noticiam EM
sont des omissions corrigées auxquelles s’ajoute un transport de termes :
ostendentes] om.
habet] om. Ta.c. ; add. in marg. et transp. post autem aliquando] om.
fidem] om.
uoluntas] om.
sibi fuit] fuit sibi add. in marg.
Ta.c. ; corr. in marg. et transp. post propositiones Tp.c. Tp.c. Ta.c. ; transp. post fit Tp.c. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; fidem iam] inv. Tp.c. Ta.c. ; transp. post operandum MSTp.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; sola praem. chlp Tp.c. ; inv. G ; om. Ta.c. ; erat clp
DXXII
A PPENDICES
in alio] om.
ex ista littera uerbi] om.
–
sont des additions supprimées :
conuenit] autem in tempore add.
dicit] enim add.
quod fit] quod fit add. (ditt.)
distributionis] distributionis add. (ditt.) melius] in praem.
non] est add.
hic] etiam add.
quia] dicit exp.
–
Ta.c. ; corr. in marg. et transp. post ostendere Tp.c. Ta.c. ; corr. in marg. et transp. post probare Tp.c.
Ta.c. ; exp. Tp.c. Ta.c. ; exp. Tp.c. unde praem. E Ta.c. ; exp. Tp.c. Ta.c. ; corr. Tp.c. Ta.c. ; corr. Tp.c. MSTa.c. ; corr. Tp.c. Ta.c. ; om. MS ; corr. Tp.c. Tp.c. ; quod M ; dicit add. KlMSTa.c.
sont des corrections d’une leçon précédente apparente ou grattée :
qui] et
que licet] corr.
notionem] notionalem
presenti] corr.
Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. ; quia MS Tp.c. ; quelibet G ; que] qui D ; quia E Ta.c. ; corr. Tp.c. Tp.c. ; presente K
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
seruum] corr.
terminum] termini
cessat] cesset exteriorem] exteriores
homines] Iohannes
secundo] tertio Gal. i scripsi cum Tp.c.] Cor.
de] corr. Hieronymus] corr.
ceteri] corr. tale] tales
cui] corr.
pro] corr. ‘ut’] quod
‘cum’] corr.
inuoluitur] cui add.
et] exp. nostris] nobis
ecce] cecce
paternam] corr. merendi] corr. nostrum] corr.
DXXIII
Tp.c. ; elementum MS Ta.c. ; corr. Tp.c. KKlMSp.c.Ta.c. Ta.c. ; corr. Tp.c. Ta.c. ; corr. in marg. Tp.c. KlMSTa.c. EKKlMScp ; Cor. D ; Cor. xx G ; Cor. et Gal. hl Tp.c. Tp.c. ; Iheronimus DE Tp.c. MSTa.c. ; talem Kl ; tale corr. Tp.c. Tp.c. ; qui KlMS Tp.c. Ta.c. ; corr. supra lineam Tp.c. Tp.c. ; tamen KlM Ta.c. ; obuoluitur M ; cum add. Tp.c. ; respicit add. in marg. post cum Tp.c. Tp.c. GMTa.c. ; exp. et corr. Tp.c. Ta.c. ; corr. Tp.c. Tp.c. Tp.c. Tp.c.
DXXIV
A PPENDICES
diuinitatis] corr.
ad] corr. siue] siue
et] transp. ante propter
terminorum] corr. in carnem non] corr. decores diuini] corr.
Tp.c. ; deitatis DEGKMSchlp ; Tp.c. Tp.c. ; sicut KlMS Ta.c. ; exp. Tp.c. Tp.c. Tp.c. Tp.c.
Cf. etiam variantes ; , p. CCCXLVI ; CCCXVI. –
sont des corrections d’une leçon précédente auxquelles s’ajoute un transfert de termes :
–
ex ista littera uerbi] corr. in marg. Tp.c. ; et transp. post probare om. Ta.c. et] exp. Tp.c. ; transp. ante propter Ta.c.
sont des additions :
resolui] autem oportet hanc add. in marg. ‘aque’] ‘penitentie’ add. in marg. ‘crederent’] hoc est in Ihesum add. in marg. inuoluitur] cui add.
diuina] prior add.
Tp.c. ; resoluere Kl Tp.c. ; ‘poenitentie’ add. hl Tp.c. Ta.c. ; obuoluitur M ; cum add. Tp.c. ; respicit add. in marg. post cum Tp.c. Tp.c.
B. Leçons alternatives singulières de T Notons les occurrences suivantes, dans lesquelles les citations bibliques ne sont pas prises en compte.
autem] om.
T
R ÉPERTOIRE
DES VARIANTES COMMENTÉES
DXXV
secundum] per T dicit] dicitur T quarta] quartum T hec] hoc T notat] autem add. T loci scilicet in scripsi cum T] lucis DEGKNSchlp ; in loci in Kl ; om. M Tho logos. Tho KNSTch] D ; theologos Thomas theologos Tho E ; theologos tho GM ; theologos th’o ; Kl ; to logos l ; ὁ Λόγος ὁ p et] om. T et] om. T esse] om. T qui] que T in Deo] transp. ante nisi T quod] quia T ; et GKchp ; om. l est] propositio add. T presentia] om. T mens] ens T per] secundum T est] add notitia sui T est] om. T ; est bonorum] inv. Kl quam oportet] om. T pugnat] repugnat T pugnat] repugnat T T uera] est add. archa] om. T arche] om. T autem] alio T; om. DEKSchlp actus lucis] om. T dicit] dixit T; potius add. chlp equalem] coequalem T rationabiliter] rationaliter T et forma] om. T; et] ut DE ; est add. lp
DXXVI
A PPENDICES
quia] sicut
humanato] humano
et] ex add. ‘aque’] om. ‘crederent’] hoc est in Ihesum add. in marg. intelligit] intellexit
T ; quod DEGKchlp T; humato Kl T T T
T; intelligitur S alius] om. T et similitudinem] om. T ; et] ad add. E homo] om. T accepit] accipit T omnis boni] om. T quia] om. T et] om. T personam] om. T Dei] om. T natura diuina] humana T ; per naturam diuinam S dicit] dicitur T doloris] om. T in] om. T rei] om. T est] om. T ueritate] om. T demonstratiuum] hoc add. T et ordo] om. T diuina] prior add. Tp.c. accepimus DEGKKlMSTa.c.chlp] Tp.c. accipimus corr. in interl. sicut] om. T induit] uidit T et dubitationem] distinctionem T; om. G ad hoc] autem add. T ; adhuc DMShp ; adhuc hoc E
R ÉPERTOIRE
quid est] om.
eius] om. Trinitatis] om.
DES VARIANTES COMMENTÉES
DXXVII
T ; quid] quod D T T; fidelibus et fundare eos add. (ditt.) S
Appendice III
Codices contenant des extraits ou des gloses du Super Iohannem Les manuscrits suivants contiennent des extraits du Super Iohannem ou en sont des gloses. Dans certains cas, les extraits ne correspondent pas à la portion du texte édité. Nous les mentionnons en appendice à la fois parce qu’ils nous renseignent sur la circulation du texte que nous éditons et en guise de travail préparatoire à la suite de l’édition. Nous n’en avons pas tenu compte pour la constitution du commentaire des versets Jn , -. B : Berlin DSB Magdeb. (anciennement : Magdeburg B des Domgymnasiums ) Description matérielle × – ff. – XVe s. (moitié) – Provenance : couvent des frères prêcheurs de Magdeburg ( ?) – Papier – Colophon : Hec Albertus doctor egregius – f. r-r – Titre : [Notabilia ad sacramentum eucharistiae ex Postilla Alberti Magni super evangelium Johannis = cap. , - (Ed. Paris. , b-b)] – Inc. : Nota Albertum super Johannem capitulo sexto super hoc verbo : ‘Nisi manducaueritis…’ (Jn , ) ), vbi sic querit : Qveritur hic vtrum hoc intelligatur de spirituali . HEYDECK, K. und WINTER, U., Die Manuscripta Magdeburgica der Staatsbibliothek zu Berlin Preussischer Kulturbesitz, Harrassowitz, Wiesbaden, , p. . Pour les publications plus anciennes, cf. DITTMAR, H., Die Handschriften und alten Drucke des Dom-Gymnasiums (Magdeburg), Carl Friese, Magdeburg, - (Domgymnasium Magdeburg. Programm n. /, /), II, -, Cod. ; KINDERLING, I. F. A., Catalogus codicum manu scriptorum et librorum memorabilium Bibliothecae Mauricianae Templi cathedralis Magdeburgensis, Staatsbibliothek zu Berlin, Preußischer Kulturbesitz, Autographe, après , Ms. boruss. qu. ., p. -, n. .
DXXX
A PPENDICES
manducacione – Expl. : Hec igitur sunt que ad vitam operatur hoc sacramentum et ideo dicitur verba que locutus sum vobis spiritus et vita sunt. Hec Albertus doctor egregius. Contenu ff. r-v : vides. . ff. r-r : Humbertus [de Romanis], De eruditione religiosorum praedicatorum libri duo, lib. , cap. - (ed. J. Catalani, typis A. de Rubeis, Romae, ). . ff. r-r : Iohannes Krosbein (Kronsbein, Kromsbein), Compendium moralis philosophiae . . ff. r-r : Hugo de Folieto, De duodecim abusionibus claustri . . ff. r-v : [Pseudo-]Cyprianus, De duodecim abusivis saeculi . . ff. v-r [De summo bono] – Inc. : Nota quomodo concludit Philosophus politicorum quod bene viuere et felicitatem habere… – … Michi adherere deo bonum est. Sed prochdolor pauci vim huius sunt experti. Et sic est finis huius tractatus. ff. v-v : vides. . ff. r-v : Iohannes de Turrecremata, Tractatus de sacramento eucharistiae, Dilingae, . . ff. v-r [Pseudo-]Albertus Magnus, [Sermo] de sacramento [altaris]. Inc. Incipit tractatus domini Alberti de sacramento. ‘Memoriam fecit mirabilium…’ (Ps. , ). Memoriam fecit sacramenti paschalis quod est sacramentum corporis et sangwinis domini nostri Ihesu Christi… – … Ad sex utilitates dat Christus sanguinem tres contra malum et tres ad bonum… Tercia confert constanciam perseuerancie. . ff. r-r : [Notabilia ad sacramentum eucharistiae ex Postilla Alberti Magni super evangelium Johannis] cf. supra. . ff. r-v : Iacobus de Benevento, Tractatus de resurrectione et dotibus corporis et animae . . ff. v-r : Iohannes Nider, Tractatus de vera et falsa nobilitate . . KAEPPELI, T., Scriptores ordinis Praedicatorum Medii Aevi, Istituto storico domenicano, ad. S. Sabinae, Romae, n. . . HUGO DE FOLIETO, De claustro animae libri quatuor, lib. , cap. -, ed. J.-P. Migne, PL CLXXVI, Parisiis, , col. -, spéc. -. . [PSEUDO-]CYPRIANUS, De duodecim abusivis saeculi, rec. G. Hartel, CSEL III/, apud G. Geroldi filium bibliopolam academiae, Vindobonae, , p. -. . SCHNEYER, J. B., Repertorium der lateinischen Sermones des Mittelalters für die Zeit von -, vol. II, J. Aschendorff, Münster, , p. , n. , attribué à Johannes de Rupella, avec un autre expl. ; Basel UB, B X , r-v (Katalog, Basel B II, ), attribué à Johannes de Rupella, avec un autre expl. . KAEPPELI, T., Scriptores ordinis Praedicatorum Medii Aevi, n. . . KAEPPELI, T., Scriptores ordinis Praedicatorum Medii Aevi, n. .
C ODICES
CONTENANT DES EXTRAITS OU DES GLOSES DU
S UPER I OHANNEM
DXXXI
. ff. r-r : Iohannes Calderinus, Summa abbreviata de ecclesiastico interdicto . . ff. r-v : Iohannes de Montenigro, Tractatus contra impugnantes privilegia fratrum mendicantium . . ff. v-v : Notabilia specialia de sacramento eucharistiae. Inc. : Secuntur quedam notabilia specialia de sacramento eukaristie et primo quo[d] hoc sacramentum excellenter dicitur eukaristia id est bona gracia – Expl. : qui liberet vos de tenebris peccati et inferni et de manu dyaboli. Amen. . ff. r-v : Augustinus Triumphus de Ancona, Summa de ecclesiastica potestate (extraits). ff. r-v : vides.
F : Frankfurt UB Praed. Description matérielle × – f. I++ – fin XVe s. (ca. ) – Origine : Allemagne du Sud – Papier – Une main : Nicolaus Epstein O. P. – col. – Collection de textes théologiques avec nombreux feuillets vides. f. v-r – Titre [Divisio passionis Christi] : Ista divisio ex Alberto magno super Iohannem extrahitur – Inc. : Passio Christi a or ewangelistis descripta… in or partes dividitur… – Explicit : … Et in hoc clauditur historia passionis Christi.
. SCHIPKE, R., Die mittelalterlichen Hss. der SLB Dresden. Berlin, , p. . Handschrifteninventare der Deutschen Staatsbibliothek, Bd. , hrsg. von der Deutschen Staatsbibliothek [Berlin], Berlin, . . IOHANNES DE MONTENIGRO, Tractatus contra impugnantes privilegia fratrum mendicantium, ed. G. G. Meersseman, in G. G. Meersseman, Giovanni de Montenero O. P. difensore dei Mendicanti. Studi e documenti sui Concili di Basilea e di Firenze, Istituto storico domenicano, Roma, (Dissertationes historicae ), p. -. KAEPPELI, T., Scriptores ordinis Praedicatorum Medii Aevi, n. . . Gesamtkatalog der Wiegendrucke, hrsg. von der Kommission für den Gesamtkatalog der Wiegendrucke, Bd. , Hiersemann Verlag, Leipzig, , n. - ; GLORIEUX, P., Répertoire des maîtres en théologie de Paris au XIIIe siècle, n. ae ; ZUMKELLER, A., Manusckripte von Werken der Autoren des Augustiner-Eremitenordens in mitteleuropäischen Bibliotheken, Augustinus-Verlag, Würzburg, , n. . . POWITZ, G., Die Handschriften des Dominikanerklosters und des Leonhardstifts in Frankfurt am Main, Kataloge der Stadt und Universitätsbibliothek Frankfurt am Main, Bd. : Die Handschriften der Stadt- und Universitätsbibliothek Frankfurt am Main, Bd. , Klostermann, Frankfurt a. M., , p. -. . STEGMÜLLER, F., Repertorium biblicum, n. ; MEERSSEMAN, G. G., Introductio in Opera omnia Beati Alberti Magni, p. -.
DXXXII
A PPENDICES
Contenu ff. r-v : Collationes capitulares de Nativitate Domini, de Annuntiatione BMV, in cena Domini. In vigilia nativitatis domini collacio cappitularis – Inc. : Cras descendet dominus : omnipotencia dei patris benignissimi – Expl. : in gloria coronari mereamur Ad quam… Amen. f. rv : notices (XVIe s.). ff. r-r : Collatio – Inc. : Amputatis subtilioribus in thematum descisionibus observari conswetis tribus vocacionibus pariter… – Expl. : … in excelsa… dicentes. f. v : vide. ff. r-r : in die circumcisionis Domini – Inc. : Postquam impleti sunt dies… – Expl. : Et tantum de primo principali. f. v : [Collatio in vigilia nativitatis domini]. Inc. : Anno domini facta. Ut non est facile qui ignoret quanta sit eius diei sollemnitas… – Expl. : … chere salutatum surgite. ff. r-v : vides. ff. r-r : Werner [Wick de Unschausen] Declaracio perutilis de audiencia confessionum fratrum mendicancium. Inc. : Prestantissimo ac uiro dignissimo domino Ludowico uergenhanss utriusque juris doctori preposito ecclesie S. Crucis… – Expl. : Hec doc. Wernherus predicator ecclesie S. Crucis In stütgardia anno domini . Finis. ff. r-v : [Questio de speciebus penitentie]. Inc. : Queritur circa species penitencie quot sint… – Expl. : … luxurioso flagellacionem corporis… per totum quasi. ff r-r : [Sermones de purificatione bmv et in festo Mathie apostoli]. Inc. : … In die purificationis marie. Oculi mei uiderunt lumen Luce °… – Expl. : … prosequere materiam magistri Jacobi de Voragine. – f. v : vide. ff. r-v: [Excerpta ex sermonibus Augustini ad fratres in eremo commorantes]. Inc. : Augustinus ser. … Non solum a malignis spiritibus… – Expl. : … genus humanum. f. v: vide. ff. r-r : [De penitencia tractatus tripartitus]. Inc. : De contricione sex per ordinem sunt dicenda : proprietas significacionis… – Expl. : … oracio complecius uirtutem satisfaccionis habet quam Ieunium. Hec T[homas]… per totum. ff. v-v [De sacramento eukaristie sermo]. Inc. : Probet autem seipsum homo… [I Cor. , ] Apostolus nos monere uolens ut sacramentum dominici corporis… – Expl. : … In domum suam. ff. r-v : De institutione sacramenti eucharistie. Inc. : De institucione sacramenti Eukaristie Primo considerare debemus causam institucionis huius sacramenti que quadruplex est… – Expl. : … periculum uite immineret. f. rv : vide. ff. r-r : [De celebratione misse]. Inc. : Istud sacramentum de quo infra est timoracione potissimum racione sui nitoris… – Expl. : … Hec omnia de uerbo ad uerbum ex libro qui intitulatur arbor uitie crucifixe Ihesu fratris ubertini de Casali ordinis minorum [Stegmüller, F., Repertorium biblicum, n. ].
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f. v: Inc. : Homo in statu innocencie habuit Sagacitatem in ingenio, Rectitudinem in iudicio… – Expl.: … Ex LI. Jhesus redemptus peruulus ca. . f. v : [De ascensione domini]. Inc. : Sursum sonet laudis melos… – Expl. : … Qui adimples omnia. Amen. ff. r-r [Miracula V de ortu rosarii]. Inc. : Item nota qualiter rosarium habuerit ortum… – Expl. : … diuulgamus aut predicamus… Amen. ff. v-r : vides. ff. v-r : cf. supra. f. v en-dessous : Inc. : Matutine continent captiuacionem… – Expl. : … completorium continent cristi gloriosa sepelicionem. ff. v-v : De passione Christi. [Tabula] primum ibi : Egre[s]sus Jesus… Inc. : … m accedentes autem principes sacerdotum – Expl. (f. v) : propter solemnitatem sabbati exspectantes dominicam diem. Et tantum de passione domini… Amen. Finis passionis per me F N E collecta in L [Landshut]. f. rv : vide. ff. r-v : [Considerationes de passione Christi]. Inc. : Circa passionem cristi sex considerare debemus : primo actum necessarium… – Expl. : … de celo aereo uel terrestre non empereo. ubi a ad m ar. Finis. [version modifiée de la Passio extraite de la Pantheologia de Rainerius de Rivalto Pisanus [Hain-Copinger, n. ; STEGMÜLLER, F., Repertorium biblicum, n. ]. f. r : quere in alio libello in sermone In die palmarum… = Ms. Praed. , (Sermo de la Tabula). f. rv : [De voluntatibus Christi]. Inc. : Non quod ego uolo sed quod tu… [Mt. , ] Notandum quod in Christo due uoluntates fuerunt… Expl. : … hec b. T[homas]… ad m articulum. ff. r-r : Introductio in passionem domini pulcherrima. Inc. : Nos legem habemus… [Jn , ] verbum est Judeorum Christum mori volencium… – Expl. : …ubi dixi nos legem etc. Amen. ff. v-v : [Questiones de voluntatibus Christi]. Inc. : Verumtamen non mea sed tua uoluntas fiat [Lc , ] Queritur utrum in cristo sint plures uoluntates… – Expl. : … non in eiusdem uoluntate. Quere eciam supra folio to [= f. ]. f. rv : [Flores de passione Christi]. Inc. : Item passio Christi multipliciter a poetis et moralibus philosophis preuisa. Primo Sibilla cumana… Seneca… Prosper… Sedulius… Prudencius… Job [, -]. f rv : extraits d’Augustinus et de Hieronymus.
. Repertorium Hymnologicum, ed. U. Chevalier, J. Lefever, Louvain, -, n. ; Analecta hymnica medii aevi, O. R. Reisland, Leipzig, -, , - (cf. Missale Praedicatorum cum omnibus tam propriis quam communibus missis epistolas et evangelia suo loco habentibus, sumptibus Lucantonio I Giunta, Venezia, .
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L : Leipzig UB Description matérielle Composé de deux parties : e partie : × – ff. – XIVe s. – Origine géographique incertaine – Parchemin – Pas d’indication sur le propriétaire ni sur le scripteur – ; e partie : × – ff. – XIVe / XVe s. – Origine géographique incertaine – Papier – Pas d’indication sur le propriétaire ni du scripteur – Codex entièrement repaginé par une main plus récente de à – Sans colophon. Contenu e partie : ff. r-v : Liber de spiritu et anima… Augustini (prefatio + chapitres - – Inc. et Expl. : cf. Leipzig UB , partie . f. r-r :– Titre : Liber de arte fidei primus = Alanus de Insulis, De arte seu articulis catholicae fidei liber I-V (ed. J.-P. Migne, PL CCX, Parisiis, , col. -) – Inc : Clemens papa cuius rem nominis et vite etc. – Expl. : et sic propositum patet – d’une autre main. f. v : vide.
ff. r-v : Glose du prologue d’Albert = prol. Alberti (Ed. Paris. , p. , sqq.) – cap. , -. – Anonyme – Sans titre – Inc. (de la préface) : Causa efficiens prima est sapiencia divina se in verbo in evangelio Iohannis manifestans et in verbo incarnato Iohannem erudiens et monens ad scribendum… – Inc. (du commentaire) : In principio erat Verbum. Iste liber ut diximus ut de subiecto est de Verbo incarnato in se… – Expl. (commentaire du verset Jn , : Et sine ipso factum est nihil) : hoc est nihil factum est extra ipsum quia ipse ambit omnia et in esse conservat. ff. r-r : commentaire de quelques versets de l’Évangile selon saint Luc avec une préface sur l’évangéliste – Inc. (début de la préface) : Lucas syrus nacione etc. Nota quod predicator debet esse lucas. Lucas enim interpretatur erigens ad celestia. Ita predicator verbi dei debet se erigere ad celestia… – Inc. . HELSSIG, R., Catalogus codicum manuscriptorum bibliothecae universitatis Lipsiensis, Katalog der Handschriften der Universität zu Leipzig, Section IV : Die lateinischen und deutschen Handschriften, . Band : Die theologischen Handschriften, . Lieferung, p. -, Hirzel, Leipzig, , p. ; PENSEL, F., Verzeichnis der deutschen mittelalterlichen Handschriften in der Universitätsbibliothek Leipzig, zum Druck gebracht von I. Stahl, Deutsche Texte des Mittelalters, Bd. : Verzeichnis altdeutscher Handschriften, Bd. , Akademie-Verlag, Berlin, .
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(début du commentaire) : Quoniam quidem multi… veritatem. Super prima parte ut cognoscat eorum verborum… – Expl. (commentaire de Lc , -) : hoc dicit verbum propositum Quid queritis ubi tria. Primo (in) affectu stulticia quid queritis. Secundo in effectu letitia : surrexit… Tercio in aspectu tristicia : non est hic – d’une autre main. f. v : vide. ff. r-r : Explications ou sermons sur d’autres versets de l’Évangile selon saint Luc – er verset : Lc , : Inc. : Missus est angelus etc. Origenes ponit tale exemplum… – dernier verset : Lc , : Expl. : illa est differentia inter illos qui habitant in via solis et illos qui distant in via solis – la fin manque – d’une autre main. f. v : vide. ff. r-r : Questiones de sacramentis – divisées selon le système du livre IV des Sentences de Pierre Lombard – Inc. : Samaritanus enim wlnerato approprians curationem eius sacramentorum alligamenta adhibuit etc. Querendum est primo de diffinicionibus sacramenti positis in littera et potest circa quamlibet illarum dubitari. Prima est hec : sacramentum est sacre rei signum et sumitur ab Augustino de civitate dei lib. X, c. … – Expl. (distinctio ) : sicut ergo ignis ille corporeus est sic eciam verum est : corporei sunt (scilicet vermes). Sed opinio est non veritas forte. – d’une autre main. f. v : Sacramentum eucaristie (remarque). e partie : – ff. -v : Notata de contenus différents – a) f. rv : extraits de la Vita patrum (dans l’édition des Vitae de Heribertus Roswydus, in Anonymus, De vitis patrum liber sextus, sive verba seniorum, auctore graeco incerto, interprete Iohanne S. R. E. subdiacono, libellus , ed. J.-P. Migne, PL LXXIII, Parisiis, , col. -, spéc. -) – Inc. : Dixit senex Moyses homo volens esse perfectus debet esse mortuus socio… – b) f. v : Commentaire de Mt , - d’après Chrysostomus – c) f. r : commentaire de Mt , - – f. v : commentaire de la relation sur la résurrection Mc, cap. – e) f. r : De invencione sancti crucis – f) f. v : commentaire du simbolum apostolicum – g) f. v : d’une autre main : De forma baptismi apostolorum – h) f. r : Contra errorum illorum qui dicunt quod dyabolus sit maioris potestatis ad providendum de necessariis hiis qui serviunt eos quasi deus – i) f. v : commentaire de Mt , d’après Chrysostomus – k) Ebenda : sermo paschae (Mc , ) – f. r : sermos in feria secunda paschae – m) f. v : commentaire de la relation sur la résurrection Mt cap. – n) f. r : Quomodo Judas confitetur peccatum suum – o) f. v-r : sermo (Dt , ) – p) ff. v-r, v-v, r-v : Vita Christi (début : naissance et fin : silence de Jésus devant Pilate (Mt , ) – Inc. : Ut agitur vita et miracula eiusque magistralia opera que gessit queve sustinuit in tota sua mortali dilacioni, vester devictus, magister et domine, quantum michi ad memoriam (?) occurrit succinte tangere intendo ut circa eius passionem diffusius valeam immorari… – q) f. v :
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sermo de misterio dominice passionis – r) f. rv : de sepultura christi mistica – s) f. r : De signis factis post christi mortem – d’une autre main.
O : Oxford Magdalen College Description matérielle × /- – ff. IV+ +IV (numérotés ff. –) – XIVe s. – Parchemin – pagination d’origine en tête de chaque page centrée en rouge de à avec omission de f. ; désormais la page d’origine f. est f. – e main : f. -rb/ ; e main : rb/-rb ; e main : rb-fin – Compilateur : Wilhelmus de Werda, O. P. (f. vb) : ego autem fr. Wilhelmus de Werda quesivi a Iohanne quondam magistro apud hebreos, nunc autem sepulto apud fratres predicatores in Treveri, de hac scriptura (Jn , ) – Titre : (f. iv) Sermones optimi cum omnibus epistolis leccionibus et euangeliis postillatis a prima dominica aduentus vsque pascha per fratrem WILLIELMUM DE WERDA ordinis predicatorum. Contenu ff. ra-ra et, en particulier sur le Super Iohannem, cap. , -, ff. rv : Compilation de Wilhelmus de Werda qui contient, entre autres, Albertus Magnus, Super Iohannem : cap , - ; , -] – Inc. (f. ra) : Unguentarius . Cf. FAUSER, W., « III, - Albertus-Magnus-Handschriften, . Fortsetzung », Bulletin de Philosophie Médiévale (), p. -, notamment p. ; DONDAINE, H. F. et SHOONER, H. V. (curator), Codices manuscripti operum Thomae de Aquino, tomus III, Ed. di San Tommaso, Romae, , p. -. Cf. aussi une publication plus ancienne : COXE, H. O., Catalogus codicum manuscriptorum qui in collegiis aulisque Oxoniensibus hodie adservantur, vol., e typographeo academico, Oxford, , vol. II : B. Mariae Magdalenae (Magdalen), p. . . Le compilateur, Wilhelmus de Werda O. P., est un dominicain de Cologne. Cf. SCHNEYER, J. B., Repertorium der lateinischen Sermones des Mittelalters für die Zeit von -, vol. II, p. - ; Ed. Leonina, t. XXVIII, p. *, *, * (sub siglo O) : « Guillaume de Werden, auteur de la compilation de O, était lui-même du couvent O. P. de Cologne ; les textes rares qu’il a utilisés… indiquent qu’il avait accès à une bibliothèque importante, comme l’était celle du Studium O. P. de Cologne » (p. adn. ). Cf. KAEPPELI, T., Scriptores ordinis Praedicatorum Medii Aevi, n. , , p. . . L’Unguentarius est une catena d’exégèses effectuées par des auteurs dominicains en vue de la production des sermons correspondant à la liturgie dominicaine. Il s’agirait de l’unique copie de cette catena (SCHNEYER, J. B., Repertorium der lateinischen Sermones des Mittelalters für die Zeit von -, p. -).
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faciet pigmenta suauitatis Ecclesiastici . Quoniam omne bonum datum naturalium et omne donum naturam perficiens… – Expl. (f. ra) : nam uirtus in infirmitate perficitur multus modus loquendi in infirmitate perficitur ignis in aqua crescit. ff. ra–va : index sans références : Inc. : Abeundum-Wulnera cristi.
Tü : Tübingen Univers. Bibl. Mc Description matérielle × –f. I+ – - – Provenance : Esslingen – Papier – col. – ff. et : comptés deux fois (, a, , a), f. : mutilé, f. : manque, f. a coupé au milieu – Cahiers assemblés dans un ordre incorrect à la reliure, l’ordre correct serait : , , , -, , , , -, , , , , , , , , – Double foliation contemporaine de la rédaction en haut et en bas, ici foliation supérieure suivie, parce qu’elle correspond à l’ordre correct des cahiers tels qu’ils étaient originellement conçus : ff. -, -, -, -, -, -, -, -, -, -, -, - – Scripteur : main (= Georg Augstendreer) Contenu ff. ra-ra : Sermones de tempore et de sanctis – Inc. : Benedictus qui venit in nomine Domini. Scribitur verbum hoc et in hodierno Dominice f. ra (nouvelle pagination) : et habet aureolam praedic. Excellentem omnem aureolem praedic. : hec Albertus. f. ra-vb : quelques citations, (f. ra) : et congruebat ut virginem matrem virgo Iohannes servaret, curam gerens ipsius. Hec Albertus Magnus in prologo super Iohannem ( = citations de Ed. Paris. , p. a). f. rb : « Conradi episcopi [Constantiensis] in conventu Albertus Magnus ».
. KELLER, A., Verzeichnis der Handschriften der königlichen Universitätsbibliothek in Tübingen, vol. , Tübingen, - (manuscrit non publié, sans pagination) ; RÖCKELEIN, H., Die lateinischen Handschriften der Universitätsbibliothek Tübingen, Teil : Signaturen Mc bis Mc , beschrieben von H. Röckelein unter Mitwirkung von G. Brinkhus, H. Weigel und U. HascheBurger, unter Benutzung der Vorarbeiten von E. Neuscheler, Handschriftenkataloge der Universitätsbibliothek Tübingen, Bd. , Harrassowitz, Wiesbaden, , p. -.
Index des noms cités dans l’introduction et dans les appendices I. AUTEURS ANCIENS ET MÉDIÉVAUX ALANUS DE INSULIS : DXXXIV ALBERTUS DE CASTELLO ALBERTO CASTELLANI O. P. : XVI-XVIII [PSEUDO-]ALBERTUS MAGNUS : DXXX ALEXANDER IV : XXIX, XXXI-XXXIII, XXXV-XXXVI, XXXVIII, XLI, XLIV-XLV, LX, XCIII, XCV AMBROSIUS MEDIOLANENSIS : LXV, LXVII, CXCVIII, CCC, CDXXXIIICDXXXIV, CDLXXXIX-CDXC ANSELMUS CANTUARIENSIS : CCXIXCCXX, CCCIV, CCCX, CCCXXIV, CCCXXVII, CCCXLVI-CCCXLVII, CCCLVIII-CCCLIX, CD-CDI, CDX, CDXIV-CDXV, CDXLIX ARISTOTELES : XXXV, XXXVIII, CCCXXXIX LXIV-LXV, CCLVI, ARRIUS : CCLXXXII, CCCXIII, CDXXX, CDXXXII-CDXXXIII, CDXXXVCDXXXVI AUCTORITATES GRAECORUM : CCCXXXIII, CDLIII AUGUSTINUS HIPPONENSIS : LIV-LV, LXIII-LXVI, LXVIII-LXX, LXXXII, CLI, CXCLIII, CCII, CCXVCCXVI, CCXIX, CCLII, CCLXVCCLXVI, CCLXX-CCLXXI, CCLXXV, CCLXXVII, CCLXXXCCLXXXII, CCLXXXIV-CCLXXXV, CCXCII, CCXCVI, CCC-CCCI, CCCX, CCCXII, CCCXXIV, CCCXXVII, CCCXXX-CCCXXXII, CCCXL, CCCXLVI-CCCXLVII, CCCLVIII-CCCLIX, CCCLXVII, CCCLXXXII, CCCLXXXV-
CCCLXXXVII, CCCXCIVCCCXCVIII, CDX, CDXVICDXVII, CDXXIII-CDXXVI, CDXXX, CDXXXIII-CDXXXV, CDXLIV, CDXLIX-CDL, CDLXVCDLXVI, CDLXXXIX, DXXXIIDXXXV AUGUSTINUS TRIUMPHUS DE ANCONA : DXXXI AVERROES : XXVII, XXXII-XXXIII, XXXV, XXXVII-XLI, XLIV-XLV BEDA VENERABILIS : LXV-LXVI, LXIX, CCLVIII-CCLIX, CCXCVI, CCXCIX-CCCI, CCCXV, CCCXL, CDXLIV, CDL BERNARDUS CLARAEVALLENSIS : LXXVIII, LXXXII, CL, CCXCIX-CCC, CDXXXIII-CDXXXIV [PSEUDO-]BERNARDUS CLARAEVALLENSIS : LXXXII BERNARDUS CLUNIACENSIS [BERNARDUS MORLACENSIS, BERNARD DE CLUNY, DE MORLAIX, DE MORLAS] : LXXXVI BERNARDUS GUIDONIS BERNARD GUI : XVI, XVIII BOETHIUS : LXV, LXXI, CL, CCXCCCXCI, CCXCVI, CCXCIX-CCC, CCCXL, CDXXX, CDXXXIII, CDXLIV, CDXCIII-CDXCIV BONAVENTURA : XXXVII, CCCLXXXVII BURSA LAURENTII : XC CESARIUS, EPISCOPUS ARELATENSIS : LXXXVI-LXXXVII CONRADUS FORSTER : LXXXIII CONRADUS STARCK : LXXXIV, XCVI
DXL
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
[PSEUDO-]CYPRIANUS : DXXX AREOPAGITA : [PSEUDO-]DIONYSIUS CCLVII, CCCXXIV-CCCXXV, CDLIII, CDLX-CDLXI EBYON : LXIV, CDXXXI EUTHYCES : LXV-LXVI, CCCVIII, CCCLV, CDXXXII, CDXLICDXLII EVAGRIUS : LXXXVI-LXXXVII EVERHARDUS [LAEN] : LXXVI, XCVI GALVAGNUS DE LA FLAMMA GALVANO FIAMMA : XXXVI GEORG AUGSTENDREER : DXXXVII GERARDUS DE HARDERWICK [HARDERWIC] : LXXXIX-XC GILBERTUS PICTAVIENSIS GILBERTUS PORRETA : XCIV GLOSSA ORDINARIA : LIII, LXII, LXVII, LXIX, LXXIII, CCXLIII, CCLXIXCCLXX, CCLXXXIII-CCLXXXIV, CCLXXXIX, CCC-CCCI, CCCXXII, CCCXXVIII-CCCXXIX, CCCXXXVICCCXXXVII, CCCXLIX, CCCLI, CDXXXV-CDXXXVI, CDXLVII, CDL-CDLI, CDLXXXI, CDLXXXV, DV GREGORIUS MAGNUS : L, LXVI, LXXVIII, LXXX, CCXCVI, CCCXL, CDL GUALO CAMBRENSIS : LXXXVI GUILLELMUS DE S. AMORE : XXVIIXXVIII, XXX-XXXI, XXXV, XXXVIIXXXIX, XLI-XLII HENRICUS BRUXELLENSIS PS.-HENRICUS GANDAVENSIS : XLVII HENRICUS DE HERVORDIA : XV-XVIII, XXVII, XLI HENRICUS GANDAVENSIS : XLVII GANDAVENSIS [PSEUDO-]HENRICUS [HENRICUS BRUXELLENSIS] : XLVII HENRICUS GRAN : LXXXIX-XC, XCII HERMANNUS KORNER : XVIII HIERONYMUS DE BURSELLIS BORSELLI : XXXVII HIERONYMUS STRIDONENSIS : LXXXVILXXXVII, XCI-XCIII, XCV, CCXC, CCCXLVI, CCCXCVI-CCCXCVIII, DXXXIII
HUGO DE FOLIETO [HUGUES DE FOUILLOY] : DXXX HUGO DE LUCCA : XVII HUGO DE S. CARO : DVII HUGO DE S. VICTORE : XCIX HUMBERTUS DE ROMANIS : DXXX IACOBUS DE BENEVENTO : DXXX IACOBUS DE SOEST [JACQUES DE SOEST] : XVII-XVIII IACOBUS DE VORAGINE : DXXXII INNOCENTIUS III : LXXXII IOACHIMUS FLORENSIS [JOACHIM DE FIORE] : XLII IOHANNES CALDERINUS : LXXXI IOHANNES CASSIANUS : CDLXXXIX, LXXXVII IOHANNES CHRYSOSTOMUS : LIII, LXIV-LXVII, LXIX-LXX, LXXIII, LXXXVIII, CXCV-CXCVI, CCXLIII, CCLVIII-CCLIX, CCXCII, CCC, CCCXV, CCCXIX, CDIII-CDIV, CDVIII-CDX, CDXXXIII-CDXXXIV, CDXLIICDXLIV, CDLX-CDLXI, CDLXXXIII, DVII, DXXXV DAMASCENUS : LXIII, IOHANNES CCCLX IOHANNES DE COLONNA : XVI, XVIII IOHANNES DE LUTREA : LXXVIILXXVIII, XCVI IOHANNES DE MONTENIGRO [GIOVANNI DE MONTENERO] : DXXXI IOHANNES DE TURRECREMATA [JUAN DE TORQUEMADA] : DXXX IOHANNES EYSTETER : LXXXIII IOHANNES GULDENSCHAFF : LXXXVIII IOHANNES KROSBEIN [KRONSBEIN, KROMSBEIN] : DXXX IOHANNES MEYER : XXXVII IOHANNES NIDER : DXXX IOHANNES RYNMAN DE ORINGAW : LIX, XC, XCII ISIDORUS HISPALENSIS : CCCLXXVI, DXVI JACQUES DE SOEST : cf. IACOBUS DE SOEST LAURENTIUS PIGNON LAURENT PIGNON : XV-XVI
I NDEX
DXLI
DES NOMS CITÉS DANS L ’ INTRODUCTION
LUDOVICUS DE VALLEOLETO LUIS DE VALLADOLID : XVI, XVIII-XX, XXXVI MANICHEUS : LXV-LXVI, CXXXV, CCLXXXI-CCLXXXII, CDXLVI MARTINUS PURKAWSER : XXI NESTORIUS : LXIV-LXV, CCCVIICCCVIII, CCCLV, CDXXXIICDXXXIII, CDXLI NILUS MONACHUS [NYL D’ANCYRE] : LXXXVI ORIGENES : DXXXV PAULUS DE GHERISHEYM [GERISHEM] : LXXIX-LXXX, XCVI PAULUS SAMOSATENUS : LXIV-LXV, CCCVII-CCCVIII, CCCXIII, CCCLV, CDXXXI PETRUS DE PRUSSIA : XVI, XIX-XX, XXIII-XXIV, XXX-XXXIV, XXXVI PETRUS LOMBARDUS : CCCLXXXVII, DXXXV PHILOSOPHUS : LXVIII, CCXCIV, CCCLXVI-CCCLXVII, DXXX PHOTINUS : LXIV, CDXXXI PLATO : CCXCII, CDXXX CCXIV, CCXCIIIPRISCIANUS : CCXCIV, CCCIV PTOLÉMÉE DE LUCQUES : cf. THOLOMEUS DE LUCCA
RAINERIUS DXXXIII RODOLPHUS PHUS DE
DE
RIVALTO
PISANUS :
DE NOVIOMAGO RUDOLNOVIMAGO : XIX, XXX,
XXXVI SANCTI : LII, LXIII, LXVI-LXVII, LXX, CCLXIII, CCLXXXIV, CCCVI, CDXLVI-CDXLVII, CDLXII SERAPHINUS CAPONI E PORRECTA : XXVII, XXIX-XXXI SULPICIUS SEVERUS : LXXXVII THEODORICUS DE ALCMARIA : LXXIXLXXX, XCVI THOLOMEUS DE LUCCA [PTOLÉMÉE DE LUCQUES] : XV, XVII-XIX, XXVII, XLI THOMAS CANTIMPRATENSIS CANTIPRATANUS : XXVII-XXXII, XXXIVXXXVII, XXXIX, XLIII-XLIV THOMAS DE AQUINO : XLII, LXI, LXXXVI, CLXI, CDLXXVIII UBERTINUS DE CASALI : DXXXII URBANUS IV : XXIX, XXXVII VALERIUS : CCCXIII, CDXXX VINCENTIUS IUSTINIANUS : XXVII, XXXI WERNER [WICK DE UNSCHAUSEN] : DXXXII WILHELMUS DE WERDA : LXXV, DXXXVI
. AUTEURS MODERNES ÀLVAREZ MÁRQUEZ, C. : LXXXV ANZULEWICZ, H. : XXVI, XLV ARIS, M. A. : XXVI BECKMANN, J. H. : XVII BERCEVILLE, G. : XXVI BERLIOZ, J. : XXVIII BOCK, F. : LXXXIV BORGNET, A. : XXV BORGNET, A. ET Æ. : XCIV BRUAND, Y. : XXII CAZALES-RICO, P. : XXII CERNIK, B. : LXXXI CHALANDON, A. : XXII CHEVALIER, C. U. J. : DXXXIII
COENS, M. : LXXIX COLLINS, D. J. : XXVI COLLOM, P. : XXVIII CORSTEN, S. : LXXX COXE, H. O. : DXXXVI CRÄMER-RÜGENBERG, I. : XXV CREYTENS, R. : XXXIX CYPRIAN, E. S. : LXXVII CZEIKE, F. : XXII DELISLE, L. : XXII DENIFLE, H. : XV, XXV DESMARAIS, M.-M. : XV DITTMAR, H. : DXXIX DONDAINE, H. F. : DXXXVI
DXLII
A LBERTUS M AGNUS , S UPER I OHANNEM (I OH . , -)
DRILLON, J. : CCXXXI DURAND, U. : XVII, XXXVI ECHARD, J. : XIX, XXV, XXVII, XXXXXXI, XCIV EHRLE, F. : XXII, XXV EHWALD, R. : LXXVIII FABRICIUS, J. A. : LXXXVI FALK, F. : LXXVIII FAUSER, W. : LXXV, DXXXVI FÉRET, P. : XXV FERRARI, G. (DE) : XXV FLASCH, K. : XXVI FRIES, A. : XXVI, XLV FROGER, J. : C GATTERMANN, G. : LXXIX GENEST, J.-FR. : XXII GENEVOIS, A.-M. : XXII GEYER, B. : XV GILSON, É. : XXVI GLAUCHE, G. : XXI GLORIEUX, P. : LXXV, DXXXI GOTTLIEB, T. : XXI GRETZ, G. : LXXIX HAIDINGER, A. : LXXX HAIN, L. F. T. : DXXXIII HALTRICH, M. : LXXX HAURÉAU, B. : XXV HAUSBERGER, K. : XXVI HELSSIG, R. : DXXXIV HEUSGEN, P. : LXXIX HEYDECK, K. : DXXIX INEICHEN-EDER, E. : XXI IWEINS, H. : XXV JAKOBS, F. : LXXVII JAMMY, P. : XXVII, XXX-XXXI, XCIII JOURDAIN, C.-J. : XXV JULLIEN DE POMMEROL, M.-H. : XXII KAEPPELI, T. : DXXX-DXXXI, DXXXVI KELLER, A. : DXXXVII KELLETER, H. : LXXIX KEUSSEN, H. : XXI, LXXX KINDERLING, I. F. A. : DXXIX KISKY, W. : LXXIX KNAUS, H. : XXI KOCH, O. : LXXIX KRÄMER, S. : LXXVIII-LXXIX KUBACH, H. E. : LXXIX
KÜBEL, W. : XXVI KYRISS, E. : LXXVIII LA BAUME, P. : LXXIX LACKNER, F. : XXII, LXXX LANG, R. M. : XXII LEHMANN, P. : XXI LEYSER, P. : LXXXVI LHOTSKY, A. : LXXXI LIBERA, A. (DE) : XXVI-XXVII, XLII LOË, P. (DE) : XIX, XXV, XXXVI, LXXV, LXXXVIII LOENERTZ, R. : XXXVIII LÖHR, G. M. : LXXXIV LOHRUM, M. : XXVI MANDONNET, P. : XXV-XXVII, XXX, XXXV, XLIII, XLV-XLVI MAIGNE D’ARNIS, W. H. : CCLII MARKS, R. B. : LXXX MARTÈNE, E. : XVII, XXXVI MEERSSEMAN, G. G. : XXVII, XXXV, LXIV-XLV, DXXXI MOLINIER, A. : XXII, LXXXV MONE, F. J. : LXXXIII, LXXXVII MONFRIN, J. : XXII MORARD, M. : XXX OEDIGER, FR. W. : LXXIX OSTLENDER, H. : XXIII PANGERL, F. : LXXXIX PELSTER, F. : XV, XVII, XXXVIXXXVII, XLVI-XLVII PENSEL, F. : DXXXIV PFEIFFER, H. : LXXXI PLANZER, D. : XXI POIREL, D. : XCIX-CI, CIV POLO DE BEAULIEU, M.-A. : XXVIII POWITZ, G. : DXXXI QUÉTIF, J. : XIX, XXV, XXVII, XXXXXXI, XCIV RESNICK, I. M. : XXVI, XLII RÖCKELEIN, H. : DXXXVII ROLAND-GOSSELIN, M.-D. : XXXIX ROSWEIDE, H. [HERIBERTUS ROSWYDUS, ROSWEYDUS] : DXXXV RUF, P. : XXI SALOMONSON, J. W. : LXXIX SCHEEBEN, H. CH. : XV-XX, XXVI, XXXVI-XXXVII
I NDEX
DES NOMS CITÉS DANS L ’ INTRODUCTION
SCHIPKE, R. : DXXXI SCHMIDT, B. : XL, XLIV-XLV, LXI, CCXLIII SCHNEYER, J. B. : DXXX, DXXXVI SCHOLTEN, R. : LXXVI-LXXVII SHOONER, H. V. : DXXXVI SIGHART, J. : XXIII, XXVI-XXVIII, XXXI-XXXIV, XXXIX-XL, XLIV SIMON, P. : XVI SOWADE, H. : LXXVI STEENBERGHEN, F. (VAN) : XXV, XLII STEGMÜLLER, F. : LXXV, LXXXI, DXXXI-DXXXIII STEHKÄMPER, H. : LXXXIX STIEGLECKER, M. : LXXX STÖCKL, A. : XXV STOHLMANN, J. : LXXX STOTZ, P. : CDXIV THOEMES, N. : XXV TUGWELL, S. : XXV, XXXVIII-XXXIX
DXLIII
UKERT, F. A. : LXXVII UNTERKIRCHER, F. : XXII VACCARI, A. : XXXIV VAN STEENBERGHEN, F. : XXVI, XLIII VATTASSO, M. : LXXXVII VENNEBUSCH, J. : LXXVIII-LXXIX VERBEEK, A. : LXXIX VOSTÉ, I.-M. : XXXV, XLV-XLVII, LVI, LXII WEBER, D. : LXXXI WEDDINGEN, A. (VAN) : XXV WEISHEIPL, J. A. : XXVI, XXXVIIXXXVIII WEISS, M. : XXV WERNER, K. : XXV WIELAND, G. : XV, XXVI WILLIMAN, D. : XXII WINTER, U. : DXXIX WUNDERLE, E. : LXXVII ZUMKELLER, A. : DXXXI
Bibliographie générale [Tituli integri librorum qui abbreviationibus in editione allegantur] I. Sources ALANUS DE INSULIS De arte seu articulis catholicae fidei liber I-V, ed. J.-P. Migne, PL CCX, Parisiis, , col. -. ALBERTUS DE CASTELLO [ALBERTO CASTELLANI] Brevissima Chronica RR. Magistrorum generalium ordinis Praedicatorum (ouvrage composé vers / ) in E. Martène et U. Durand, Veterum Scriptorum et monumentorum historicorum, dogmaticorum, moralium amplissima collectio, t. VI : Complectens plures scriptores historicos de variis ordinibus religiosis antica martyrologia nonnulla, cum quibusdam sanctorum actis, F. Montalant, Parisiis, (Reprint Burt Franklin, New York, ), p. -. ALBERTUS MAGNUS De anima, ed. C. Stroick et B. Geyer, Ed. Colon. VII/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . De bono, ed. H. Kühle, C. Feckes, B. Geyer et W. Kübel, Ed. Colon. XXVIII, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . De caelo et mundo, ed. P. Hossfeld, Ed. Colon. V/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . De causis et processu universitatis a prima causa, ed. W. Fauser, Ed. Colon. XVII/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . De incarnatione, ed. I. Backes, Ed. Colon. XXVI, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. -.
DXLVI
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
De natura boni, ed. E. Filthaut, Ed. Colon. XXV/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . De natura loci, ed. P. Hossfeld, Ed. Colon. V/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . De resurrectione, ed. W. Kübel, Ed. Colon. XXVI, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. -. De sacramentis, ed. A. Ohlmeyer, F. Anders et F. Heyer, Ed. Colon. XXVI, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . Enarrationes in Ioannem, ed. A. et Æ. Borgnet, Ed. Paris. XXIV, Vivès, Parisiis, . Enarrationes in Lucam (I-IX), ed. S. C. A. Borgnet, Ed. Paris. XXII, Vivès, Parisiis, . Enarrationes in Lucam (X-XXIV), ed. S. C. A. Borgnet, Ed. Paris. XXIII, Vivès, Parisiis, . Enarrationes in Marcum (I-XX), Ed. Paris. XX, ed. S. C. A. Borgnet, Vivès, Parisiis, . Enarrationes in Marcum (XXI-XXVIII), Ed. Paris. XXI, ed. S. C. A. Borgnet, Vivès, Parisiis, . Metaphysica, lib. I-V, ed. B. Geyer, Ed. Colon. XVI/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . Physica, lib. I-IV, ed. P. Hossfeld et W. Kübel, Ed. Colon. IV/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . Principium super totam Bibliam, in Quaestiones, ed. A. Fries, W. Kübel et H. Anzulewicz, Ed. Colon. XXV/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, , p. -. Quaestiones, ed. A. Fries, W. Kübel et H. Anzulewicz, Ed. Colon. XXV/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . Summa de creaturis, pars I : De IV coaequaevis, ed. S. C. A. Borgnet, Ed. Paris. XXXIV, Vivès, Parisiis, . Summa theologiae sive De mirabili scientia Dei, q. -A, ed. D. Siedler P. A. collaborantibus W. Kübel et H. G. Vogels, Ed. Colon. XXXIV/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . Summa theologiae, Secunda pars, ed. S. C. A. Borgnet, Ed. Paris. XXXIII, Vivès, Parisiis, . Super Dionysii mysticam theologiam et epistulas, ed. P. Simon, Ed. Colon. XXXVII/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, .
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
DXLVII
Super Dionysium De caelesti hierarchia, ed. P. Simon et W. Kübel, Ed. Colon. XXXVI/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . Super Dionysium De divinis nominibus, ed. P. Simon, Ed. Colon. XXXVII/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . Super Dionysium De ecclesiastica hierarchia, ed. M. Burger, commentariis a P. Simon et W. Kübel praeparatis usa, Ed. Colon. XXXVI/, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . Super Ethica commentum et quaestiones, ed. W. Kübel, Ed. Colon. XIV/ et , Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, et . Super Isaiam, ed. F. Siepmann, Ed. Colon. XIX, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . Super Matthaeum, ed. B. Schmidt, Ed. Colon. XXI/-, Monasterii Westfalorum in aedibus Aschendorff, . ALCUINUS Commentaria in Sancti Iohannis evangelium, ed. J.-P. Migne, PL C, Parisiis, . ALFREDUS DE SARESHEL [ALFREDUS ANGLICUS] De motu cordis, ed. C. Baeumker (BGPTM XIII/-), Aschendorff, Münster, . ALPETRAGIUS [AL-BITRÛJÎ] De motibus celorum. Critical edition of the Latin translation of Michael Scot, ed. F. J. Carmody, Berkeley University of California Press, Abbeville, . AMBROSIUS MEDIOLANENSIS De fide libri V (Ad Gratianum Augustum), ed. O. Faller, CSEL LXXVIII, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Hölder, Pichler und Tempsky, Vindobonae, . De Spiritu Sancto, ed. O. Faller, CSEL LXXIX, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Hölder, Pichler und Tempsky, Vindobonae, .
DXLVIII
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
Explanatio super psalmos XII, ed. M. Petschenig, CSEL LXIV, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Vindobonae et Lipsiae, ; editio altera supplementis aucta, cura M. Zelzer, . Sermo de Natali Domini in Iohannes Cassianus, De incarnatione Domini contra Nestorium, ed. M. Petschenig, editio altera supplementis aucta curante G. Kreuz, CSEL XVII, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Pragae, Vindobonae et Lipsiae, . ANONYMA Admonitio ad virgines, ed. J.-P. Migne, PL L, Parisiis, , col. . Breviarium Romanum ex decreto SS. Concilii Tridentini restitutum, S. Pii V Pontificis Maximi iussu editum aliorumque Pontificum cura recognitum, Pii Papae X auctoritate reformatum, editio XVII iuxta typicam, Ratisbonae, . Corpus antiphonalium Officii, ed. R. J. Hesbert, adjuv. R. Prévost, Herder, Romae, . De vitis patrum liber quintus, sive verba seniorum, auctore graeco incerto, interprete Pelagio S. R. diacono, ed. J.-P. Migne, PL LXXIII, Parisiis, , col. -. De vitis patrum liber sextus, sive verba seniorum, auctore graeco incerto, interprete Iohanne S. R. E. subdiacono, ed. J.-P. Migne, PL LXXIII, Parisiis, , col. -. Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum. Kompendium der Glaubensbekenntnisse und kirchlichen Lehrentscheidungen, ed. Henricus Denzinger, quod emendavit, in linguam germanicam transtulit et adjuvante Helmuto Hoping edidit Petrus Hünermann, . Auflage, Herder, Freiburg im Breisgau, . Exhortatio ad sponsam Christi, ed. J.-P. Migne, PL XVIII, Parisiis, , col. -. Gesta sec. XIII, Scriptores in folio , ed. Societas aperiendis fontibus rerum Germanicarum medii aevi, A. Hiersemann, Hannover, . Kraus Reprint Corporation : Stuttgart et New York, (Monumenta Germaniae Historica).
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
DXLIX
Hymnographi latini : lateinische Hymnendichter des Mittelalters, ed. G. M. Dreves et C. Blume, Analecta Hymnica Medii Aevi, . Folge, vol. , O. R. Reisland, Leipzig, . Lateinische Hymnen des Mittelalters aus Handschriften, hrsg. und erklärt von F. J. Mone, Herder, Friburgi Brisgoviae, - = Hymni ad Deum et angelos, e codd. mss. edidit et adnotationibus illustravit, ed. F. J. Mone, Herder, Friburgi Brisgoviae, -. Legenda Coloniensis in Köln, Historisches Archiv der Stadt, GB ° , ff. - (composée en ) ; Legenda Coloniensis, ed. P. von Loë, Analecta Bollandiana (), p. -. Liber de causis, édition établie à l’aide de manuscrits avec introduction et notes par A. Pattin, Uitgave van Tijdschrift voor Filosofie, Leuven, . Missale Praedicatorum cum omnibus tam propriis quam communibus missis epistolas et evangelia suo loco habentibus, sumptibus Lucantonio I Giunta, Venezia, . Nomenclator literarius theologiae catholicae, edidit et commentariis auxit H. Hurter S. J., editio tertia, Libraria academica Wagneriana, Oeniponte, , tomus , VII : Theologi annorum -. Repertorium Hymnologicum, ed. U. Chevalier, t. -, J. Lefever, Louvain, -. Veterum Scriptorum et monumentorum historicorum, dogmaticorum, moralium amplissima collectio, t. VI : Complectens plures scriptores historicos de variis ordinibus religiosis antiqua martyrologia nonnulla, ed. E. Martène et U. Durand, F. Montalant, Parisiis, . Reprint : Burt Franklin, New York, . ANSELMUS CANTUARIENSIS De casu diaboli, ed. F. S. Schmitt, Opera omnia, vol. I, apud T. Nelson et filios, Edinburgi, , p. -. De concordia praescientiae et praedestinationis et gratiae Dei cum libero arbitrio, ed. F. S. Schmitt, Opera omnia, vol. II, apud T. Nelson et filios, Edinburgi, , p. -. De processione Spiritus Sancti, ed. F. S. Schmitt, Opera omnia, vol. II, apud T. Nelson et filios, Edinburgi, , p. -. De veritate, ed. F. S. Schmitt, Opera omnia, vol. , apud T. Nelson et filios, Edinburgi, , p. -.
DL
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
Monologion, ed. F. S. Schmitt, Opera omnia, vol. I, apud T. Nelson et filios, Edinburgi, , p. -. Proslogion, ed. F. S. Schmitt, Opera omnia, vol. I, apud T. Nelson et filios, Edinburgi, , p. -. ARISTOTELES Analytica posteriora, Translationes Iacobi, Anonymi sive ‘Ioannis’, Gerardi et recensio Guillelmi de Moerbeka, ed. L. Minio-Paluello et B. G. Dod, Aristoteles Latinus IV/-, Desclée de Brouwer, Bruges et Paris, , p. -. Aristoteles Graece, rec. I. Bekkeri, Academia Regia Borussica, Berolini, . De anima, transl. Iacobi Venetici, ed. J. Decorte et J. Brams, Aristoteles Latinus XII/, Brepols, Turnhout, . De generatione et corruptione, Translatio vetus, ed. J. Judicka, Aristoteles Latinus IX/, Brill, Leiden, . Les Auctoritates Aristotelis : un florilège médiéval ; étude historique et édition critique, éd. J. Hamesse, Publications universitaires de Louvain, Louvain et Paris, (Philosophes médiévaux ). Metaphysica, Translatio Anonyma sive ‘Media’, ed G. Vuillemin-Diem, Aristoteles Latinus XXV/, Brill, Leiden, . Peri hermeneias [uel De interpretatione], Aristoteles Latinus II/-, ed. L. Minio-Paluello et G. Verbeke, , p. -. Topica, Translatio Boethii. Fragmentum Recensionis Alterius, et Translatio Anonyma, ed. L. Minio-Paluello, adiuvante B. G. Dod, Aristoteles Latinus V/-, Desclée de Brouwer, Bruxelles et Paris, . AUGUSTINUS HIPPONENSIS Confessionum libri XIII, ed. L. Verheijen O. S. A., CCSL XXVII, Brepols, Turnhout, . Contra epistulam Manichaei quam uocant fundamenti, ed. J. Zycha, CSEL XXV, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Pragae, Vindobonae et Lipsiae, , p. -. Contra Maximinum haereticum Arianorum episcopum libri II, ed. J.-P. Migne, PL XLII, Parisiis, .
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
DLI
De agone christiano, ed. J. Zycha, CSEL XLI, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Pragae, Vindobonae et Lipsiae, , p. -. De civitate Dei, ed. B. Dombard et A. Kalb, CCSL XLVII et XLVIII, Brepols, Turnhout, . De civitate Dei, ed. E. Hoffmann, CSEL XXXX/, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Pragae, Vindobonae et Lipsiae, , . De diversis quaestionibus octoginta tribus, ed A. Mutzenbecher, CCSL XLIV/A, Brepols, Turnhout, . De doctrina christiana, ed. I. Martin, CCSL XXXII, Brepols, Turnhout, . De fide rerum quae non videntur liber unus, ed. J.-P. Migne, PL XL, Parisiis, , col. -. De Genesi ad litteram imperfectus liber, CSEL XXVIII/, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Pragae, Vindobonae et Lipsiae, , p. -. De Genesi ad litteram libri duodecim, ed. J. Zycha, CSEL XXVIII/. Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Pragae, Vindobonae et Lipsiae, , p. -. Reprint : Johnson, New York, . De haeresibus, ed. R. Vander Plaetse et C. Beukers, CCSL XLVI, Brepols, Turnhout, , p. -. De natura boni, ed. J. Zycha, CSEL XXV, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Pragae, Vindobonae et Lipsiae, , p. -. De trinitate, ed. W. J. Mountain, auxiliante Fr. Glorie, CCSL L-LA, Brepols, Turnhout, . Enarrationes in psalmos, ed. E. Dekkers et J. Fraipont, CCSL XL, Brepols, Turnhout, . Enchiridion ad Laurentium de fide et spe et caritate, ed. E. Evans, CCSL XLVI, Brepols, Turnhout, , p. -. Epistulae. Pars III : Ep. CXXIV-CLXXXIVA, ed. A. Goldbacher, CSEL XXXXIIII, Tempsky et Freytag, Vindobonae et Lipsiae, . In Iohannis evangelium tractatus CXXIV, ed. R. Willems, CCSL XXXVI, Brepols, Turnhout, . Manuale liber unus, ed. J.-P. Migne, PL XL, Parisiis, , col. -.
DLII
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
Sermo LI, ed. F. Dolbeau, in Sermones de novo testamento (-A), ed. P. P. Verbracken (†), L. De Coninck, B. Coppieters’t Wallant, R. Demeulenaere et F. Dolbeau, CCSL XLI/Aa, Brepols, Turnhout, , p. -. Sermones, ed. J.-P. Migne, PL XXXVIII, Parisiis, . Sermones novissimi in Cod. Mainz, Stadtbibliothek I detecti, ed. F. Dolbeau, in Augustin d’Hippone, Vingt-six sermons au peuple d’Afrique, Institut d’Études Augustiniennes, Paris, (Études Augustiniennes, Antiquité, [EAA] ), p. -. AVERROES Aristotelis Opera cum Averrois Cordubensis Commentariis, vol., apud Iunctas, Venetiis, –. Reprint : Minerva, Frankfurt am Main, . AVICEBRON [AVENCEBROL ; IBN GEBIROL] Fons vitae ex Arabico in Latino translatus ab Iohanne Hispano et Dominico Gundissalino, ex codicibus parisinis, amploniano, columbino primum edidit C. Baeumker, BGPTM /-, formis Aschendorffianis, Monasterii, -. AVICENNA LATINUS Liber de anima seu Sextus de naturalibus I-III, édition critique de la traduction latine médiévale par S. Van Riet, introduction doctrinale par G. Verbeke, Avicenna Latinus I, ouvrage publié avec le concours de la Fondation Universitaire de Belgique, Peeters et Brill, Louvain et Leiden, . BASILIUS Homiliae quas transtulit Rufinus de Graeco in Latinum, ed. J.-P. Migne, PG XXXI, Parisiis, , col. -. BEDA VENERABILIS Homeliarum evangelii libri II, in Bedae Venerabilis Opera, pars III : Opera homiletica, ed. D. Hurst et J. Fraipont, CCSL CXXII, Brepols, Turnhout, .
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
DLIII
In epistulas septem catholicas, ed. D. Hust, CCSL CXXI, Brepols, Turnhout, . In S. Ioannis evangelium expositio, ed. J.-P. Migne, PL XCII, Parisiis, , col. -. BERNARDUS CLARAEVALLENSIS Sermones super Psalmum XC « Qui habitat », ed. J.-P. Migne, PL CLXXXIII, Parisiis, 1854, col. 185-254. [PSEUDO-]BERNARDUS CLARAEVALLENSIS Tractatus de statu virtutum, ed. J.-P. Migne, PL CLXXXIV, Parisiis, , col. -. BERNARDUS CLUNIACENSIS [BERNARDUS MORLACENSIS, BERNARD DE CLUNY, DE MORLAIX, DE MORLAS] De contemptu mundi ad Petrum abbatem suum in varia doctorum priorumque virorum de corrupto Ecclesiae statu poemata […], ed. M. Flacius, Basilea, . BERNARDUS GUIDONIS [BERNARD GUI] Chronica ordinis, Bibliothèque de Francfort-sur Mein, codex , in H. Ch. Scheeben, « Les écrits d’Albert d’après les catalogues », p. - (autour de ). BIBLIA Biblia latina cum glossa ordinaria, Facsimile Reprint of the Editio Princeps Adolph Rusch of Strassburg /, vol. IV, Brepols, Turnhout, . Biblia sacra iuxta Vulgatam versionem, adiuvantibus B. Fischer, I. Gribomont, H. F. D. Sparks et W. Thiele, recensuit et brevi apparatu critico instruxit R. Weber, quarta ed. praeparavit R. Gryson, Deutsche Bibelgesellschaft, Stuttgart, (prima ed. ) . BOETHIUS [ANICIUS MANLIUS SEVERINUS BOETHIUS] Contra Eutychen et Nestorium, ed. C. Moreschini, De consolatione philosophiae. Opuscula theologica, ed. C. Moreschini, in aedibus K. G. Saur,
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B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
Monachii et Lipsiae, (Bibliotheca scriptorum Graecorum et Romanorum Teubneriana), p. -. De consolatione philosophiae. Opuscula theologica, ed. C. Moreschini, in aedibus K. G. Saur, Monachii et Lipsiae, (Bibliotheca scriptorum Graecorum et Romanorum Teubneriana). De fide catholica, ed. C. Moreschini, De consolatione philosophiae. Opuscula theologica, ed. C. Moreschini, in aedibus K. G. Saur, Monachii et Lipsiae, (Bibliotheca scriptorum Graecorum et Romanorum Teubneriana), p. -. De sancta Trinitate, De consolatione philosophiae. Opuscula theologica, ed. C. Moreschini, in aedibus K. G. Saur, Monachii et Lipsiae, (Bibliotheca scriptorum Graecorum et Romanorum Teubneriana), p. -. In Isagogen Porphyrii commenta, ed. G. Schepps, rev. S. Brandt, CSEL XLVIII, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Vindobonae et Lipsiae, . BONAVENTURA Commentaria in quatuor libros Sententiarum Magistri Petri Lombardi, Opera omnia I, ex typographia Collegii S. Bonaventurae, ad Claras Aquas (Quarrachi), . BORSELLI : vide Hieronymus de Bursellis CESARIUS, EPISCOPUS ARELATENSIS Epistolae, ed. J.-P. Migne, PL LXVII, Parisiis, , col. -. Epistola S. Cesarii ad quosdam Germanos, ed. J.-P. Migne, PL LXVII, Parisiis, , col. -. Sermones, ed. J.-P. Migne, PL LXVII, Parisiis, , col. -. CHALCIDIUS Platonis Timaeus a Calcidio translatus commentarioque instructus, ed. J. H. Waszink, in aedibus Instituti Warburgiani et E. J. Brill, Londinii et Leidae, (Plato Latinus, vol. IV).
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
DLV
CICERO, M. TULLIUS Rhetorici libri duo qui vocantur De inventione, recognovit E. Stroebel, M. T. Ciceronis scripta quae manserunt omnia, fasc. , in aedibus B. G. Teubneri, Lipsiae, (Bibliotheca scriptorum Graecorum et Romanorum Teubneriana). [PSEUDO-]CYPRIANUS De duodecim abusivis saeculi, rec. G. Hartel, CSEL III/, apud G. Geroldi filium bibliopolam academiae, Vindobonae, , p. -. DENZINGER, H., vide Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, in Anonyma. [PSEUDO-]DIONYSIUS AREOPAGITA De coelesti hierarchia, De ecclesiastica hierarchia, De mystica theologia, Epistulae, ed. G. Heil und A. M. Ritter, Corpus Dionysiacum II, PTS LXVII, Walter de Gruyter, Berlin und Boston, . überarbeitete Auflage, . De divinis nominibus, ed. B. R. Suchla, Corpus Dionysiacum I, PTS XXXIII, Walter de Gruyter, Berlin und New York, . Opera omnia quae extant, studio et opera B. Corderii, accurante et denuo recognoscente J.-P. Migne, PG III, Parisiis, . Recueil donnant l’ensemble des traductions latines des ouvrages attribués au Denys de l’Aréopage, tomes et , éd. Ph. Chevallier, Desclée de Brouwer et Cie, Bruges, et (Dionysiaca). EVAGRIUS Sententiae, ed. J.-P. Migne, PL XX, Parisiis, , col. -. GALVAGNUS DE LA FLAMMA [GALVANO FIAMMA] Chronica Ordinis Prædicatorum ab anno usque ad , ed. B. M. Reichert, Roth, Romae et Stuttgardiae, (Monumenta Ordinis Fratrum Praed. Historica II).
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B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
GENNADIUS MASSILIENSIS De ecclesiasticis dogmatibus liber, ed. J.-P. Migne, PL XLII, Parisiis, , col. - ; PL LVIII, Parisiis, , col. -. GERHARDUS DE FRACHETO [GERALD DE FRACHET] Vitae fratrum Ordinis Praedicatorum nec non cronica ordinis ab anno MCCIII usque ad MCCLIV, ed. Benedictus Maria Reichert, Charpentier et Schoonjans, Lovanii, (MOPH I) (composé en ). GLOSSA ORDINARIA Biblia sacra cum Glossa ordinaria et Postilla Nicolai Lirani, rec. Leander de S. Martino Benedictinus, t. -, apud Iohannem Meursium, Antverpiae, . GREGORIUS MAGNUS Dialogorum libri IV in Grégoire le Grand, Dialogues, éd. A. de Vogüé et P. Antin, SC , t. II ; livres I-III, Éd. du Cerf, Paris, . Moralia in Iob, ed. M. Adriaen, CCSL CXLIIIA, Brepols, Turnhout, . XL Homiliarum in evangelia libri II, ed. J.-P. Migne, PL LXXVI, Parisiis, , col. -. GREGORIUS NAZIANZENUS : vide Rufinus. HEIRICUS AUTISSIODORENSIS Homiliae per circulum anni, pars hiemalis, ed. R. Quadri, CCCM CXVI, Brepols, Turnhout, . HENRICUS BRUXELLENSIS [PS.-HENRICUS GANDAVENSIS] Catalogus virorum illustrium, cf. Henricus Gandavensis, De Scriptoribus ecclesiasticis, in Johann Albert Fabricius, Bibliotheca ecclesiastica, apud C. Liebezeit et T. C. Felginer, Hamburgii, (composé avant ). HENRICUS DE HERVORDIA Liber de rebus memorabilibus sive Chronicon, ed. A. Potthast, Gottingae, (composé vers ).
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
DLVII
HENRICUS GANDAVENSIS De Scriptoribus ecclesiasticis, in Johann Albert Fabricius, Bibliotheca ecclesiastica, apud C. Liebezeit et T. C. Felginer, Hamburgii, . HERMANNUS KORNER Chronica novella, in J. Schwalm (ed.), Die Cronica Novella des Hermann Korner, Vandenhoeck et Ruprecht, Göttingen, (ouvrage composé en ). HIERONYMUS DE BURSELLIS [BORSELLI] Chronica conventus Bononiensis, Analecta S. Ordinis Fratrum Praedicatorum seu Vetera Ordinis Monumenta I, Convento di S. Sabina, Romae, . HIERONYMUS STRIDONENSIS Commentariorum in Esaiam libri duodeviginti, ed. M. Adriaen, CCSL LXXIII, Brepols, Turnhout, . Commentarium in Epistulam ad Ephesios libri III, ed. J.-P. Migne, PL XXVI, Parisiis, , col. -. Epistolae in quattuor classes divisae secundum ordinem temporum, ed. J.-P. Migne, PL XXII, Parisiis, , col. -. Epistulae -, ed. I. Hilberg, CSEL LIV, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Vindobonae et Lipsiae, - ; editio altera supplementis aucta, . HILARIUS PICTAVIENSIS De trinitate, ed. P. Smulders, CCSL LXII-LXIIA, Brepols, Turnhout, -. HUGO DE FOLIETO [HUGUES DE FOUILLOY] De claustro animae libri quatuor, ed. J.-P. Migne, PL CLXXVI, Parisiis, , col. -. HUGO DE SANCTO CARO Prima-sexta pars huius operis continens textum Biblie cum postilla domini Hugonis Cardinalis, quinta pars hujus operis continens postillam
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B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
domini Hugonis Cardinalis super quattuor evangelia : Postilla super Iohannem, ed. Johann Amerbach, Johann Petri et Anton Koberger, apud Johann Froben, Basilea, . HUGO DE SANCTO VICTORE Commentariorum in Hierarchiam coelestem S. Dionysii Areopagitae secundum interpretationem Iohannis Scoti ad Ludovicum regem Francorum, filium Ludovici Grossi, qui aedem D. Victoris Parisiensis aedificandum curavit, libri X, ed. J.-P. Migne, PL CLXXV, Parisiis, , col. -. De sacramentis christianae fidei, ed. J.-P. Migne, PL CLXXVI, Parisiis, , col. -. De tribus diebus, ed. D. Poirel, CCCM CLXXVII, Brepols, Turnhout, . HUMBERTUS DE ROMANIS [HUMBERT
DE
ROMANS]
De eruditione religiosorum praedicatorum libri duo, ed. J. Catalani, typis A. de Rubeis, Romae, . IACOBUS DE SOEST [JACQUES DE SOEST] Brevissima Chronica (cette œuvre, composée en , n’a pas encore été retrouvée). INNOCENTIUS III Sermones de tempore, ed. J.-P. Migne, PL CCXVII, Parisiis, , col. . IOHANNES CASSIANUS De incarnatione Domini contra Nestorium, ed. M. Petschenig, CSEL XVII, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Tempsky et Freytag, Vindobonae et Lipsiae, ; editio altera supplementis aucta, cura G. Kreuz, . De vitis patrum liber quartus, auctoribus Severo Sulpicio et Iohanne Cassiano [Excerpta], ed. J.-P. Migne, PL LXXIII, Parisiis, , col. .
B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
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IOHANNES CHRYSOSTOMUS Commentarius in sanctum Ioannem Apostolum et Evangelistam, ed. J.-P. Migne, PG LIX, Parisiis, , col. -. Homiliae LXXXVIII in Johannem, interprete Johanne Burgundione, in Paris, BNF, Lat. . IOHANNES DAMASCENUS De fide orthodoxa. Versions of Burgundio and Cerbanus, ed. E. M. Buytaert, St. Bonaventure, N. Y., Louvain and Paderborn, (Franciscan Institute Publications. Text Series n. ). IOHANNES DE COLONNA Liber de viris illustrantibus ethnicis et christianis (inédit) (ouvrage terminé de manière posthume vers -). IOHANNES DE MONTENIGRO [GIOVANNI DE MONTENERO] Tractatus contra impugnantes privilegia fratrum mendicantium, ed. G. G. Meersseman, in G. G. Meersseman, Giovanni de Montenero O. P. difensore dei Mendicanti. Studi e documenti sui Concili di Basilea e di Firenze, Istituto storico domenicano, Roma, (Dissertationes historicae ), p. -. IOHANNES DE TURRECREMATA [JUAN DE TORQUEMADA] Tractatus de sacramento eucharistiae, Dilingae, . IOHANNES FLAMINIUS Magni Alberti Vita, per Joannes Antonium Flaminium edita, in Leandri Alberti De Viris illustribus Ordinis Praedicatorum Libri sex, ed. H. Plato et J. B. Lapus, Bononiae, , p. -. IOHANNES MEYER Chronica brevis Ordinis Praedicatorum, ed. H. Ch. Scheeben et O. Harrassowitz, Leipzig, (Quellen und Forschungen zur Geschichte des Dominikanordens in Deutschland ).
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GÉNÉRALE
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GÉNÉRALE
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notis amplioribus illustratum. Opera Georgii Colvenerii S. Theol. Doctoris, eiusdem in Academia Duacena regii et ordinarii professoris, Collegiatae ecclesiae S. Petri Praepositi et Canonici, et dictae Academiae Cancellarii, Duaci, Ex typographia Baltazaris Belleri, sub Circino aureo. Anno . Permissu Superiorum (composé en ). Le Bien universel ou les abeilles mystiques, du célèbre docteur Thomas de Cantimpré de l’ordre des frères prêcheurs, Evêque et Suffragant de Cambrai, traduit du latin par le R. P. frère Vincent Willart d’Arras et du même ordre, chez Jean Van den Horicke, vis-à-vis des PP. Jésuites, au Compas d’or, à Bruxelles, . Les Exemples du « Livre des abeilles ». Une vision médiévale, présentation, traduction et commentaire de Henri Platelle, Brepols, Turnhout, (Miroir du Moyen Âge). THOMAS DE AQUINO Catena aurea in Iohannis evangelium, ed. A. Guarienti, vol. II, Marietti, Taurini et Romae, . Scriptum super libros Sententiarum magistri Petri Lombardi Episcopi Parisiensis, ed P. Mandonnet (vol. -) ; M. F. Moos (vol. -), Lethielleux, Paris, -. Super Ad Ephesios reportatio, in Super Epistolas S. Pauli lectura, ed. R. Cai, vol. , Marietti, Taurini et Romae, , p. -. VINCENTIUS IUSTINIANUS Vitae B. Alberti Magni, ex ordine praedicatorum Ratisponensis quondàm Episcopi, brevis summa, ex variis m.s. documentis, Chronicis & probatis Authoribus collecta, per Reuerendum P. F. Vincentium Iustinianum ejusdem Ordinis & S.Theolog. Professorem, in Biblia Mariae opus a B. Alberto Magno… nunc primum in lucem edita, operâ, et studio R. P. F. Vincentii Iustiniani eiusdem Ord. & S. Theologiae Professoris, Coloniae Agrippinae, anno .
II. Études « Albert le Grand », in Histoire littéraire de la France, ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la congrégation de Saint-
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GÉNÉRALE
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Verzeichnis der im deutschen Sprachbereich erschienenen Drucke des XVI. Jahrhunderts, VD , hrsg. von der Bayerischen Staatsbibliothek in München in Verbindung mit der Herzog August Bibliothek in Wölfenbüttel, I. Abteilung : Verfasser-Körperschaften-Anonyma, Bd. , Anton Hiersmann, Stuttgart, . VOSTÉ, I.-M., S. Albertus Magnus. Sacrae paginae magister. I. In Novum Testamentum, Collegio Angelico, Romae, (Opuscula Biblica Pontificii Collegii Angelici) = Angelicum (), p. -. WEBER, D., Die handschriftliche Überlieferung der Werke des heiligen Augustinus VI, -, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Wien, (Veröffentlichungen der Kommission zur Herausgabe des Corpus der lateinischen Kirchenväter -). WEDDINGEN, A. (van), Albert le Grand, le maître de saint Thomas d’Aquin d’après les plus récents travaux critiques, Société Générale de Librairies Catholiques, Paris et Bruxelles, (e éd.). WEISHEIPL, J. A., « Albert der Große – Leben und Werke », in M. Entrich (Hrsg.), Albertus Magnus. Sein Leben und seine Bedeutung, Verlag Styria, Graz, Wien und Köln, , p. -. WEISHEIPL, J. A., « Albert the Great and medieval culture », The Thomist (October ), p. -. WEISHEIPL, J. A., Friar Thomas d’Aquino : His Life, Thought and Works, with corrigenda and addenda, Doubleday & Co, New York, . WEISHEIPL, J. A., « The Life and Works of St. Albert the Great », in J. A. Weisheipl (ed.), Albertus Magnus and the Sciences. Commemorative Essays , Pontifical Institute of Mediaeval Studies, Toronto, , p. -. WEISHEIPL, J. A., Thomas von Aquin. Sein Leben und seine Theologe, Styria, Graz, Wien und Köln, . WEISS, M., Primordia novæ bibliographiæ B. Alberti Magni, Vivès, Parisiis, . WERNER, K., Der heilige Thomas von Aquino, G. J. Manz, Regensburg, , p. -. WIELAND, G., « Albertus Magnus », in Lexikon für Theologie und Kirche, I, Herder, Freiburg im Br., (. Auflage), col. -. WILLIMAN, D., MONFRIN, J. et JULLIEN DE POMMEROL, M.-H., Bibliothèques ecclésiastiques au temps de la papauté d’Avignon. Tom. I. :
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B IBLIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
Inventaires de bibliothèques et mentions de livres dans les Archives du Vatican (-). Répertoire. : Inventaires de prélats et de clercs non français, Édition CNRS, Paris, . WUNDERLE, E., Katalog der mittelalterlichen lateinischen Papierhandschriften : aus den Sammlungen der Herzog von Sachsen-Coburg und Gotha’schen Stiftung für Kunst und Wissenschaft, Die Handschriften der Forschungsbibliothek Gotha, Bd. , Harrassowitz Verlag, Wiesbaden, . ZUMKELLER, A., Manusckripte von Werken der Autoren des AugustinerEremitenordens in mitteleuropäischen Bibliotheken, AugustinusVerlag, Würzburg, .
Table des matières
PREMIÈRE PARTIE Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
VII
Abréviations et sigles . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
XI
Introduction Chapitre I : Authenticité de l’œuvre. . . . . . . . . . . . . I. Le Super Iohannem : une œuvre authentique d’Albert le Grand ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A. Sources communes aux auteurs qui mentionnent le Super Iohannem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B. Comment rendre compte de l’absence du Super Iohannem dans certains catalogues ? . . . . . . . . . . . . . . C. Un témoin qui critique ses sources : Pierre de Prusse . . . D. Le Super Iohannem dans des catalogues anciens de bibliothèques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . II. La question de l’existence d’un autographe du Super Iohannem Chapitre II : Date et lieu de composition . . . . . . . . . . I. Date et lieu de composition d’après le contexte historique . . A. Première position historiographique . . . . . . . . . . . Époque médiévale . . . . . . . . . . . . . . . . . Renaissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les temps modernes . . . . . . . . . . . . . . . . Un renouveau historiographique pour l’Ordre dominicain au dix-septième et au dix-huitième siècles. . . . . . . . L’époque moderne et contemporaine . . . . . . . . . B. Deuxième position historiographique : le moment critique C. Troisième position historiographique : le silence . . . . . . L’époque médiévale . . . . . . . . . . . . . . . . . L’époque contemporaine . . . . . . . . . . . . . .
XV XV XVI XVIII XX XXI XXIII XXV XXV XXVII XXVII XXIX XXX XXXI XXXII XXXVIII XLI XLI XLII
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II. Les hypothèses des historiens sur la date de composition du Super Iohannem . . . . . . . . . . . . . . . . . . III. Date de composition du Super Iohannem d’après la chronologie relative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A. Références aux autres postillae évangéliques dans le Super Iohannem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B. Références aux autres postillae évangéliques dans le Super Lucam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C. Références aux autres postillae évangéliques dans le Super Marcum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D. Références aux autres postillae évangéliques dans le Super Matthaeum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre III : Titre et disposition de l’œuvre . . . . . . . . . I. Le titre attribué à l’œuvre . . . . . . . . . . . . . . . A. Postilla super Iohannem ? . . . . . . . . . . . . . . B. Enarrationes ou expositio dans les éditions françaises . . . . C. Une œuvre sans titre ? . . . . . . . . . . . . . . . II. Divisio textus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A. Les subdivisions logiques du texte . . . . . . . . . . . B. Pourquoi éditer la portion du Super Iohannem : Ioh. , - ? Chapitre IV : Présentation des témoins . . . . . . . . . . I. Les témoins manuscrits . . . . . . . . . . . . . . . II. Les éditions imprimées . . . . . . . . . . . . . . . III. Présentation synthétique des témoins . . . . . . . . . A. Données chronologiques pour un classement des témoins. B. Classement des témoins selon le critère de la provenance . C. Diffusion géographique du texte selon les témoins connus
. . . . . . .
Chapitre V : Généalogie des témoins et reconstitution du texte . . Méthode de l’enquête, conventions et abréviations . . . . . . . . . Méthode stemmatique. . . . . . . . . . . . . . . . . Deux moments distincts de l’enquête : repérage des apparentements et orientation du stemma codicum . . . . . . . . Abréviations et conventions de lecture . . . . . . . . . . Premier Moment : apparentement des manuscrits . . . . . . . . . SECTION : LE QUINTETTE D E K G N . . . . . . . . . . . I. Le quatuor D E K G . . . . . . . . . . . . . . . . . A. Les variantes pures. . . . . . . . . . . . . . . . . B. Les variantes associant D E K G aux éditions imprimées . . II. Structure interne du quatuor D E K G . . . . . . . . . A. Le duo D E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B. Le trio D E K . . . . . . . . . . . . . . . . . .
XLIII XLVII XLVIII XLIX LIV LV LVII LVII LVII LX LX LXII LXII LXXIII LXXV LXXV LXXXVIII XCVI XCVI XCVII XCVII XCIX XCIX XCIX C CII CIII CIV CIV CIV CV CX CX CXIX
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. Les variantes pures . . . . . . . . . . . . . . . . . Les variantes associant D E K aux éditions . . . . . . . C. Phénomènes mineurs de transversalité . . . . . . . . . . D E K N . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D E G. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D E N. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D. Dépendance directe ou indirecte des membres du quatuor D E K G entre eux ? . . . . . . . . . . . . . . . . . L’organisation interne du duo D E . . . . . . . . . . . L’organisation interne du trio D E K . . . . . . . . . . D E K dépendent-ils directement de G ? . . . . . . . III. N : un membre du quintette D E K G N proche d’autres manuscrits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A. Le quintette D E K G N . . . . . . . . . . . . . . B. Différences de N par rapport au quatuor D E K G . . . . C. Le quatuor D E K G dépend-il directement de N ? . . . . SECTION : LE DUO M S . . . . . . . . . . . . . . . . . I. Les manuscrits M et S forment-ils un groupe ? . . . . . . . II. L’organisation interne du duo M S . . . . . . . . . . . A. Sélection des variantes individuelles de M . . . . . . . . B. Sélection des variantes individuelles de S . . . . . . . . III. S est-il métissé avec la tradition de D E K G ? . . . . . . A. D E K G S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Variante pure D E K G S . . . . . . . . . . . . . . D E K G S associés aux éditions. . . . . . . . . . . B. D E K G N S . . . . . . . . . . . . . . . . . . C. D E K N S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SECTION : LES MANUSCRITS KL ET T : DEUX GROUPES OU UN SEUL ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I. Kl et T dépendent-ils l’un de l’autre ? . . . . . . . . . . A. Les leçons individuelles du manuscrit Kl . . . . . . . . B. Les variantes individuelles du manuscrit T . . . . . . . II. Les manuscrits Kl et T forment-ils un groupe ? . . . . . . III. Phénomènes de corrections manifestes : T a-t-il une autorité supérieure à celle des autres manuscrits ?. . . . . . . . . A. Les corrections de ses propres erreurs . . . . . . . . . B. T à l’initiative d’interventions sur le texte ? . . . . . . . . Leçons singulières de T après correction . . . . . . . . . Leçons singulières de T sans trace de correction . . . . . C. Leçons erronées de T. . . . . . . . . . . . . . . . IV. Phénomènes mineurs de transversalité . . . . . . . . . . A. La conjonction D E K G T S / Kl M . . . . . . . . . B. La conjonction D E K G Kl / T M S . . . . . . . . .
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CXX CXX CXXIV CXXIV CXXIV CXXVI CXXVII CXXVII CXXIX CXXX CXXXIII CXXXIII CXXXV CXXXVII CXXXIX CXXXIX CXLV CXLV CXLVII CXLIX CXLIX CXLIX CXLIX CL CLI CLIII CLIII CLIII CLV CLVI CLIX CLIX CLX CLX CLXI CLXII CLXII CLXIII CLXIV
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C. La conjonction D E K G T / Kl M S . . . . . . . . . D. La conjonction D E K G Kl S / T M . . . . . . . . . E. La conjonction D E K G Kl M / T S . . . . . . . . . F. La conjonction D E K G M / Kl T S . . . . . . . . . G. La conjonction D E K G T M / Kl S . . . . . . . . . SECTION : STEMMA GÉNÉRAL NON ORIENTÉ DE LA TRADITION MANUSCRITE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Deuxième moment : Comment orienter le stemma codicum ? . . . . I. Tableau général des leçons erronées . . . . . . . . . . . II. Stemma général orienté de la tradition manuscrite . . . . . Troisième moment : Apparentement des éditions imprimées . . . . . I. Comment les éditions imprimées s’apparentent-elles entre elles ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A. Le groupe des éditions imprimées . . . . . . . . . . . . Par rapport aux manuscrits . . . . . . . . . . . . . . Le trio h l p . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le duo l p . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B. Quelles sont les relations internes à chaque sous-ensemble ? . Les relations entre l’incunable c et le trio h l p . . . . . . Le post-incunable h et le duo l p dépendent-ils directement l’un de l’autre ?. . . . . . . . . . . . . . . . . C. Les deux éditions imprimées l et p dépendent-elles directement l’une de l’autre ? . . . . . . . . . . . . . . . . Variantes individuelles de l’édition imprimée l . . . . . . Variantes individuelles de l’édition imprimée p . . . . . D. Stemma général de l’apparentement des éditions imprimées entre elles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . II. Comment les éditions imprimées se rattachent-elles à la tradition manuscrite ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . A. Rattachement des éditions imprimées au quintette D E K G N. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B. À quel point de la branche du stemma correspondant à D E K G N se rattachent les éditions imprimées ? . . . . . . . D E K G N. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D E K G. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D E K . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D E. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C. Stemma général de la tradition imprimée et de la tradition manuscrite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Quatrième moment : Principes d’édition du texte . . . . . . . . . SECTION : COMMENT REMONTER À L’ARCHÉTYPE ?. . . . . . . I. Principes d’édition pour une pratique ecdotique . . . . . .
CLXV CLXVI CLXVII CLXVII CLXVIII CLXIX CLXX CLXX CLXXII CLXXIII CLXXIV CLXXIV CLXXIV CLXXVIII CLXXIX CLXXXI CLXXXI CLXXXII CLXXXIII CLXXXIII CLXXXIII CLXXXV CLXXXV CLXXXV CLXXXVI CLXXXVII CLXXXVII CLXXXIX CLXXXIX CXC CXCII CXCII CXCII
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A. Principe d’édition, lorsqu’il y a accord des quatre branches du stemma ou de trois contre une . . . . . . . . . . . . CXCII B. Principe d’édition, lorsque les quatre branches s’opposent deux à deux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CXCII II. Des rencontres fortuites d’interprétations : les conjonctions de branches du stemma deux à deux . . . . . . . . . . . . CXCIII A. Les conjonctions D E K G – M S / Kl – T . . . . . . . CXCIII . Les lectiones difficiliores de Kl T et les alternatives simplifiées de D E K G et de M S . . . . . . . . . . . . . . CXCIII . Des leçons manifestement erronées de Kl T . . . . . . CXCVIII B. La conjonction T M . . . . . . . . . . . . . . . . CXCIX . Des erreurs communes . . . . . . . . . . . . . . CC . Des leçons communes T M corrigées par Tp.c. . . . . . CC C. La conjonction de D E K G N – Kl / T – M S . . . . . CCI . Des corrections de leçons erronées . . . . . . . . . . CCI . Des leçons erronées. . . . . . . . . . . . . . . . CCIII D. La conjonction Kl – M (S) / D E K G – T . . . . . . . CCIII . Des leçons erronées manifestement corrigées par T. . . . CCIV . Des leçons erronées de Kl M S sans trace de correction manifeste de la part de T . . . . . . . . . . . . . CCIV . Des leçons erronées de Kl M . . . . . . . . . . . . CCIV E. Le quintette D E K G N . . . . . . . . . . . . . . CCV . Une copie active qui n’hésite pas à faire des additions . . CCV . Des omissions qui empêchent le quatuor D E K G d’être le témoin de la leçon originelle. . . . . . . . . . . . CCVI III. Principes de constitution du texte dans les cas de conjonctions de branches deux à deux . . . . . . . . . . . . . . . CCIX SECTION : QU’APPORTE L’ÉDITION PRÉSENTE À LA CONNAISSANCE DU TEXTE DONNÉE PAR LA TRADITION IMPRIMÉE ?. . . . . . . . CCIX SECTION : L’ARCHÉTYPE DOIT-IL ÊTRE CORRIGÉ ? . . . . . . . CCXI SECTION : QUELLES ORTHOGRAPHE ET PONCTUATION ADOPTER ? CCXXI I. Orthographe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CCXXI A. Index orthographicus . . . . . . . . . . . . . . . . CCXXI B. Index orthographicus nominum propriorum . . . . . . . . CCXXVIII II. Ponctuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CCXXXI SECTION : QUELLE DIVISIO TEXTUS SUIVRE ? . . . . . . . . . CCXXXII I. Les annotations marginales. . . . . . . . . . . . . . . CCXXXII A. Les annotations marginales du manuscrit G . . . . . . . CCXXXII B. Les annotations marginales du manuscrit Kl . . . . . . . CCXXXIII C. Les annotations marginales du manuscrit N . . . . . . . CCXXXVI D. Les annotations marginales des manuscrits N T . . . . . CCXXXVII E. Les annotations marginales du manuscrit T . . . . . . . CCXXXVIII
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II. Des marques de chapitres . . . . . . . . . SECTION : APPARATS ET PRINCIPES DE TRADUCTION I. Apparat de variantes . . . . . . . . . . . II. Apparat de lieux bibliques. . . . . . . . . III. Apparat de sources . . . . . . . . . . . IV. Marges . . . . . . . . . . . . . . . . V. Principes de traduction . . . . . . . . . .
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Édition critique du texte et traduction française . . . . . . . . Conspectus materiae editionis . . . . . . . . . . . . . . . . Sigla codicum et editionum . . . . . . . . . . . . . . . . . Abbreviationes et sigla editionis . . . . . . . . . . . . . . . Textus et translatio : Super Iohannem (Ioh. , -) . . . . . . . Indices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I. Index locorum S. Scripturae . . . . . . . . . . . . . . II. Index auctorum . . . . . . . . . . . . . . . . . . III. Index locorum parallelorum in apparatu . . . . . . . . . IV. Index rerum et uerborum notabilium quae in Super Iohannem (Ioh. , -) continentur . . . . . . . . . . . . . .
CCXLII CCXLII CCXLIII CCXLIII CCXLIV CCXLIV
DEUXIÈME PARTIE
Appendices Appendice I : Répertoire des leçons erronées . I. Tableau général et index des leçons erronées II. Détail des leçons erronées . . . . . . . A. Autour de D E . . . . . . . . . . . Leçons erronées de D E . . . . . . . Leçons erronées de D E G . . . . . . Leçons erronées de D G . . . . . . . Leçons erronées de E G . . . . . . . Leçons erronées de D S . . . . . . . Leçons erronées de E S . . . . . . B. Autour de D E K . . . . . . . . . . Les leçons erronées de D E K . . . . . Les leçons erronées de E K . . . . . . Les leçons erronées de D E K N . . . . Les leçons erronées de D E K N S . . C. Autour de D E K G . . . . . . . . . Les leçons erronées de D E K G . . .
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CCXLVII CCXLVII CCL CCL CCL CCLXII CCLXII CCLXIV CCLXIV CCLXV CCLXVII CCLXVII CCLXXV CCLXXVI CCLXXVI CCLXXIX CCLXXIX
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. Les leçons erronées de D E K G N. . . . . . . . . . CCXCI . Les leçons erronées de D E et de K G . . . . . . . . CCXCV . Les leçons erronées de D E et de K G S. . . . . . . . CCXCV . Les leçons erronées de E K G . . . . . . . . . . . . CCXCVI . Les leçons erronées de D K G N S. . . . . . . . . . CCXCIX . Les leçons erronées de K G. . . . . . . . . . . . . CCC . Les leçons erronées de D E G S . . . . . . . . . . . CCCIII . Les leçons erronées de E G S . . . . . . . . . . . . CCCIV . La leçon erronée de Kl T M S . . . . . . . . . . . CCCIV . Les leçons erronées de Kl M S . . . . . . . . . . . CCCV D. Autour de N, lorsqu’il se distingue du quatuor D E K G. . CCCVII . Les leçons erronées de N Kl . . . . . . . . . . . . CCCVII . Leçons erronées de N M. . . . . . . . . . . . . . CCCVII E. Autour de M S . . . . . . . . . . . . . . . . . . CCCVIII . Les leçons erronées de M S . . . . . . . . . . . . . CCCVIII . Les leçons erronées de K M S . . . . . . . . . . . . CCCXIX . Les leçons erronées de E S . . . . . . . . . . . . . CCCXX F. Autour des conjonctions entre D E K G et M S, d’un côté, et de Kl et T, de l’autre . . . . . . . . . . . . . . . CCCXX . Les leçons erronées de Kl T. . . . . . . . . . . . . CCCXX . Leçon erronée de Kl T S. . . . . . . . . . . . . . CCCXXVI . Leçon erronée de G Kl T . . . . . . . . . . . . . CCCXXVII . Leçons erronées de D E K G, de M, de S . . . . . . . CCCXXVIII . Leçons erronées de D E M et de K G. . . . . . . . . CCCXXX . Leçon erronée de D E M S. . . . . . . . . . . . . CCCXXX . Leçon erronée de D E M . . . . . . . . . . . . . CCCXXXIII G. Autour des conjonctions entre D E K G et T, d’un côté, et Kl et M S, de l’autre . . . . . . . . . . . . . . . CCCXXXIII . Les leçons erronées de Kl M S. . . . . . . . . . . . CCCXXXIII . Leçons erronées de K G N Kl M S. . . . . . . . . . CCCXXXVI . Les leçons erronées de N Kl M S . . . . . . . . . . CCCXXXVII H. Autour des conjonctions entre D E K G, T et S, d’un côté, et Kl et M, de l’autre . . . . . . . . . . . . . . . CCCXXXIX . Les leçons erronées de Kl M . . . . . . . . . . . . CCCXXXIX . Leçons erronées G Kl M . . . . . . . . . . . . . . CCCXLIII I. Autour des conjonctions entre D E K G, Kl et M, d’un côté, et, de l’autre, T et S : les leçons erronées de T S . . . . . CCCXLIII J. Autour des conjonctions entre D E K G et Kl, d’un côté, et, de l’autre, T et M S . . . . . . . . . . . . . . . . CCCXLVI . Les leçons erronées de D E K G Kl N . . . . . . . . CCCXLVI . Les leçons erronées de T M S . . . . . . . . . . . . CCCXLVII . Les leçons erronées de T M Sa.c. . . . . . . . . . . . CCCLII . Les leçons erronées de T et de M S . . . . . . . . . CCCLII
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T ABLE
DES MATIÈRES
K. Autour de la conjonction de D E K G avec Kl et S, d’un côté, et de T avec M, de l’autre . . . . . . . . . . . . . . Les leçons erronées de Ta.c. M . . . . . . . . . . . . . Les leçons erronées de T M . . . . . . . . . . . . . Les leçons erronées de D T M . . . . . . . . . . . . Leçon erronée de D E K G Kl S. . . . . . . . . . . L. Autour de G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les leçons erronées de G M . . . . . . . . . . . . . Leçons erronées de G Kl . . . . . . . . . . . . . . . Les leçons erronées G Kl M . . . . . . . . . . . . . Leçon erronée de G Kl T . . . . . . . . . . . . . . Leçons erronées de G S . . . . . . . . . . . . . . M. Leçons erronées de T . . . . . . . . . . . . . . . Appendice II : Répertoire des variantes commentées I. Index des variantes commentées . . . . . . . II. Détail des variantes commentées . . . . . . III. Liste des traces de corrections de T . . . . . A. Les corrections de ses propres erreurs . . . B. Leçons alternatives singulières de T . . . .
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CCCLIII CCCLIII CCCLIV CCCLVII CCCLVIII CCCLIX CCCLIX CCCLXIII CCCLXIV CCCLXIV CCCLXIV CCCLXV
. CCCLXXIII . CCCLXXIII . CCCLXXV . DXX . DXX . DXXIV
Appendice III : Codices contenant des extraits ou des gloses du Super Iohannem . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DXXIX
Index des noms cités dans l’introduction et dans les appendices . .
DXXXIX
Bibliographie générale [Tituli integri librorum qui abbreviationibus in editione allegantur] . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DXLV
Table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DLXXIX