1961 - Cours de Logique - Partie 02 [Tome 2]

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P. Marie Dominique PHILIPPE

Cours de Logique

Université de Fribourg 1961

TABLE DES M ATIERES 2ème partie : Logique de l’attribution INTRODUCTION A. La division I. Topique historique a. Platon b. Aristote c. Saint Thomas d. Port-Royal e. Goblot I. Qu’est-ce que la division ? II. Exigence d’une bonne division III. Diverses espèces de division IV. Règles de division

1 1 1 1

B. La définition I. Topique historique a. Socrate et Platon b. Aristote c. Saint Thomas d. Goblot II. Qu’est-ce que la définition ? III. La définition relève formellement de la première opération IV. Conditions pour une bonne définition V. Diverses espèces de définitions a. la définition nominale b. la définition réelle : descriptive, causale, quidditative, analogique

8 8 8 8 8 8 9 10 11 13 13 13

C. Les catégories I. Catégories et prédicables II. Signification des catégories III. Les catégories d’Aristote et de Kant IV. Les transcendantaux

16 16 17 21 23

t

1 2 2 3 4 6



A Chap. 1 : I. II. III

Nature de la deuxième opération au point de vue philosophique L’objet propre de la deuxième opération Caractères propres de cette seconde opération Extension de la seconde opération

Chap. 2 : Le fru it immanent de la deuxième opération : Un verbe complexe qui s’achève en une énonciation I. Deux états de l’oratio : l’une imparfaite, l’autre parfaite II. La principale espèce du discours est rénonciation III. Division des énonciations a) La première division b) La deuxième division c) La troisième division d) La quatrième division

»

26 28 29 31

32 33 34 35 36 37 38 40

Chap. 3 : Éléments de rénonciation : le nom et le verbe

41

Chap. 4 : L’être de raison de la seconde opération : l’attribution (praedicatio)

45

COURS DE LOGIQUE

du R .P. PHILIPPE

Deuxième partie

I

LA DIVISION Le problème des prédicables implique la division. Le gen­ re actué par la différence spécifique est divisé. La division est une manière d ’ actuer, de determiner, ce qui implique -une po­ tentialité . La division peut nous faire découvrir un aspect très fonda­ mental de la vie de l'in telligence puisque de fa it ,

elle est très

u tilisé e par Platon - n ’ est-elle pas l ’ âme de toute méthode dia­ lectique- et elle est utilisée par Aristote d ’une manière, du reste, assez différente. Pour être commune aux deux, au delà de leur diversité,

cela manifeste son caractère très fondamental.

On peut dire également qu'om la retrouve chez Hegel et che± les existentialistes. Toute philosophie se sert de la division. Topique historique Platon est le père de la division comme méthode de science car la division fa it partie intégrante de la methode dialectique Elle prend chez lui des significations diverses. Voir le Sophis­ te (253>c»d), la Politique (285*a ,b ,

287c), enfin Phèdre et Lois

(963a, 964a, 965a, 966a) et les Jiotes de L.Robin p. CLVII de Phèdre ed. Belles Lettres. V._Goldsmith_ "Les Dialogues de Platon - Structure et mé­ thode dialectique". I l distingue, la division par dérivation ( cf Phèdre), la division comme procédé de combat ( cf Gorgèas), la division comme procédé de recherche (cf Sophiste) Ari stote n ’ accepte pas la méthode platonici ènne de la d ivi­ sion et la critique. Premiers Analytiques (1,31>46 a 31) - Se­ conds Analytiques (1 1 ,5 ,9 1 b 1 6 ), Meta, et surtout Parties des Animaux ( I , ch. 2 , 642b5) Méthode trop logique pour Aristote, pour lui la division va avoir diverses significations (voir Bonitz) 1.- partager le tout en parties 2 .- distinguer un genre en ses espèces 3 .- disjoindre le prédicat du sujet de la proposition néga­ tive. La négation est une division. - distinguer un principe d ’un autre principe, une cause propre d ’ une autre cause propre, par induction. - distinguer ce qui est premier de ce qui est second - au

2

niveau du devenir, de l ’ être, du "bien, du vrai. S. Thomas commentaire des Iers Ana. 1 ,3 1 , des 2èmes Ana.I I ,

46a3I

1 3 , 96b 1 5 , 25 et

5 , 91 b 12 commentaire Met. 2, 12 1036 b 27 Met. IV,

lec. 3 ( 66)

Met. X, lec. 4 (1990-97) Met. I I , I a q.30 a 3 - I . I I

lec. 4 (324) g. 9 5 ,a4, q .I 8 ,a .7 q . 61, al ,1

Logique de Port-Royal p .117. Division, partage d'un

tout

en ce q u 'il contient. Division et classification Aujourd’ hui,

en logique, on par­

le de classification. On dira que la définition suppose la clas­ sification des genres supérieurs et appelle la classification des espèces inférieurs. Voir Goblot, traité de logique p . 143* Les règles de la planification qui sont de fait des régies de la di­ vision.

Qu'est ce que la division? N.B. La division se rattache au problème métaphysique de 1 ’ un et du multiple, car le multiple est ce qui a été d i­ visé, tandis que l 'u n est ce qui n 'e st pas divisé. La division est alors considérée comme un problème philo se phique, tandis que la division comme problème logique est considérée comme un modus sciendi (c 'e s t une intenrtion seconde) en vue d'arriver à des notions in d iv is i­ bles. La division est un procédé de la raison. Seule, notre raison divise, nos sens et notre imagination ne le font pas. Connaissan­ ce synthetique globale ou partielle. La raison veut analyser et pour cela divise, elle cherche à définir et pour cela divise. procédé consiste à distinguer et à séparer d'un ses parties,

Ce

certain"tout"

ses membres organiques. Diviser n 'e s t pas seulement

couper, tailler ou arracher,

c'est séparer en ordonnant. La sco­

lasti que dira oratio distribuens per partes, séparant à droite et à gauche ce qui demande de l'ê t r e objectivement. On divise un

3

terme en ses s i g n i f i c a t i o n s v ar ié es et on ordonne ses s i g n i f i c a ^ . tions.

La d i v i s i o n

suppose toujours un certain "t o u t »'

Son but n ’ est pas de prouver mais de supprimer par la d i s t r i ­ b utio n ,

l a confusion,

celle qui est impliquée dans le

raiso n même de sa p o t e n t i a l i t é ,

" t o u t " } en

pour m a nifester par l a séparation

des d iv e r s e s p a r t i e s - en l e s d is t r ib u a n t de droite et de gauche toutes ses déterm inations p o s s i b l e s . P l u s profondément, sion cherche à m a nifester ce qui est e s s e n tie l en le tout ce qui lu i

est ajouté

acciden tellem en t.

Car,

s e n t i e l étant pour nous s a i s i par l ’ a c c i d e n t e l, t i e l demeure l i é à l ’ a c c i d e n t e l .

séparant de

ce qui est e s­

toujours l ’ essen­

C’ est p o urqu oi, i l

fu s et vague et re clame l a d i v i s i o n .

la d i v i ­

deuaeure c o n ­

Par là on comprend comment

l a d i v i s i o n est ordonnée à exprimer de l a manière la plus e x p l i ­ cite,

l a d é f i n i t i o n de l a quiddità On comprend a lo r s ,

aussi,

de t e lle r e a l i t é

sa n é c e s s i t é ,

complexe.

étant donné notre

manière de connaître« Une i n t e l l i g e n c e i n t u i t i v e n ’ en aurait pas b e s o in ,

^n comprend a u s s i ,

comment e lle

se rattache en premier

l i e u à l a logique de l ’ u n i v e r s e 1 puisque l ’ u n iv e r s e l et qu’ i l

est en premier un tout p o t e n t ie l

est un tout,

% le genre » tout en

exigeant et en impliquant des n é g a tio n s . En elle-meme, contente de d i s t i n g u e r ,

elle

se

d ’ opposer des éléments plus ou -moins

simples. N .B . I l faut bien v o ir l a d iff é r e n c e entre divi sei* et n i e r . Celui-ci relève de la deuxième opération et implique compa­ raison et une a ffir m a t io n d ’ une d i v i s i o n dans l ’ être » n ie r m anifeste une d i v i s i o n r é e l l e , e x i s t e n t i e l l e . D i v i s e r n ’ imimplique que u n e . s é p a r a t i o n .fo r m e l l e .

I

E xigences d ’une bonne d iv i si on II

faut que 1.-

?

chaque membre soit i n f é r i e u r au d ivisé

(c a r le tout est

p lu s granà que l e s p a r t i e s ) 2 .- tous les membres qui d iv is e n t doivent etre adéquats au tout,

(la

somme des p a r t i e s doit etre égale qu t o u t ) La d iv is io n

doit etre e x h a u stiv e ,

(lo g iq u e de Port-Royal p . 178)

3.- le s membres d i v i s a n t doivent a v o ir entre eux une o p p o s i­ tion au moins fo rm elle .

Car l ’ opposition formelle permet la dis-

4

t in c t io n formelle l a division

? sans op position aucune d i s t i n c t io n p o s s i b le ,

se ra it purement m a té rie lle ou q u a n tit a t iv e ,

s i t i o n de co ntradictio n - rationnel;,

( l 'o p p o ­

irrationnel - suffit- elle?

La contradiction n ’ est-elle pas au-delà du genre et du " t o u t ” ? En r e a l i t é ,

dans l a diiszision,

le membre n é g a t i f n ' e s t pas p r i s

d 'u n e manière absolue mais p lu tô t tout d i v i s é .

Donc une t e l l e

c o n t r a d i c t i o n ).

division n ' a

que l ’ apparence de la

Certains d is e n t q u ' i l faut que la d i v i s i o n se f a s ­

se seulement entre Il

comme opposé, un élément du

"de u x " membres d iv is a n t immédiatement le tout

est vrai que touâfe d i v i s i o n peut se ramener à "d e u x " membres

opposés d 'u n e manière c o n t r a d ic t o ir e ,

mais ce n ’ est pas toujours

n é c e s s a ir e pour l a v aleur de l a d i v i s i o n . visé par des espèces qui l u i

Un genre peut etre d i ­

sont immédiatement et également sou­

m ises. 4.- E n f i n , i l

faut re sp ecter un certain ordre.

d i v i s e r l a substance en homme, mais en s p i r i t u e l l e

ange,

et co rporelle,

Par exemple :

plante ne peut etre exact,

en vivante et non-v i vante.

D iv erses espèces de d i v i s i o n 1.- Autant i l y a de " t o u t " ,

autant i l y aura de d i v i s i o n

autant i l y a de m odalités de p o t e n t i a l i t é , divisions.

Or i l y a le tout e s s e n t i e l ,

universel,

le tout p o t e n t i e l .

(C ec i

;

autant i l y aura de

le toikt i n t é g r a l ,

le tout

Donc quatre types de d i v i s i o n s .

se prend du fondement) 2.- Deux manières de d i v i s e r ,

d ’ une manière a c c i d e n t e l l e . v is e r .)

(Ceci

d'u n e manière e s s e n t i e l l e , se prend de l a manière de d i ­

Les d i v i s i o n s a c c i d e n t e l l e s peuvent etre m u lt ip lié e s à

l 'i n f i n i ,

mais on peut l e s ramener à t r o is types e s s e n t i e l s :

- d i v i s i o n du sujet par l e s accidents (animaux en b l a n c s ,n o i r s - d i v i s i o n des acciden ts par le

sujet

- d i v i s i o n des accid en ts par le s accidents Les d iv is io n s e s s e n t i e l l e s peuvent encore se d i s t i n g u e r ; - en nominale :par l a p ar o le, - en r e e lle ; celle a)

qui regarde l a re a lit é

Le tout est divisé

q u a n t it a t iv e s ,

le nom

en p a r t i e s intég ran tes

soit organiques (p a r ex le

soit purement

corps humain en p ie d s ,

5 tête , m aino. « ) b) Le tout est d iv isé c o n s t itu tiv e s

en p a r t i e s essen tielles,,

(pa r ex l ’ homme en ame,

les p ar ties

corps - En s c o l a s t i que,

on

d is t in g u e le tout e s s e n t i e l physique et le tout es sen tiel métaph y sique dent l e s p a r t i e s

sont le genre et la d iff é r e n c e

spécifi­

que» M ais ce d e r n ie r t o u t , n ’ est pas un tout au sens fo r t , ses p a r t i e s ce à acte,

sont ordonnées entre e l l e s dans un ordre de p u is s a n ­ et constituent un unum par s e ,

n ’ est pas formellement d i v i s i b l e . c) Le tout est d ivisé le

selon l ’ a t t r i b u t io n (l e

ce tout

8 ’ est une d i v i s i o n a n a lo g iq u e ),

en espèces»

Il

Par exemple,

s ’ a g it alors du tout

genre est attribué à ces espèces,

qui le

Ceci est propre à ce tout et à ses p a r t i e s qui toutes

possèdent l a ra iso n de to u t. p o s s i b l e . M ais,

i l peut y

C ’ est pourquoi l ’ a t t r ib u t io n est

avoir aussi le tout selon l a p u iss a n ­

ce ( d i ’si si on du tout p o t e s t a t i f , P ar exemple l'âm e est divisée titive. . . .

C’ est pourquoi,

en p a r t i e s s u j e c t i v e s .

tout générique est d i v i s é

divisent)

car

le prudence en-

celle qui impère.

d i v i s e r selon ses " v e r t u s ")

en âma i n t e l l e c t u e l l e

celle

qui

et âme appe­

juge et celle

qui c o n s e ille ,

C* a st l a d i v i s i o n qui peut se r e ^ l i s e r soit

auprès des f o n a t i o n s p a rti culi ères,

soit auprès des o f f i ces,

soit

auprès des degrés. Comme i l y a un u n iv e rs e l analogique, spéciale à son égard,

i l y aura une d i v i s i o n

q;u!on p o u r r a it dire analogi nue.

Le tout a-

n alogiq ue est d iv is é par des "mod s" et non par des différence- s. Les membres d i v i s é s sont bien d i v i s é s car i l s manière absolue. Mais cette d i v i s i o n de l ’ i n t é r i e u r . cid en t,

Par exemple,

l ’ être

se f a i t

sont divers d ’ une comme spontanément,

se d iv is e en substance et a c ­

en awte et en p a is s a n c e .

Toutes ces d i v i s i o n s In te r e ss e n t le l o g i c i e n , q u ’ en toutes i l peut

considerer le mode spécial par lequel l ’ i n ­

t e l lig e n c e i n t e r v ie n t pour consides??r l a r e a l i t é . ment,

si nous considérons le u r matière propre,

quelle le d iv is io n le

s ’ exerce,

Mais évidem­

l a matière en l a ­

alors e l l e s a ’ In te r e s s e n t pas to u tes

l o g i c ie n - mais seulement le t o •-t u n i v e r s e l ,

tout eu ses p a r t i e s

en ce sens

su b je c tiv e s

l a d i v i s i o n du

selon 1 ’ a t t r i b u t io n .

G

Regles de l a di vi sion Elles

se prennent à p a r t i r des exigences de l a d i v i s i o n

exacte. 1.- Le d i v i s é et l e s p a r t i e s de l a d i v i s i o n sont converti­ bles,

l ’ un étant a ffir m é , 2.- On peut

aussi.

conclure à p a r t i r du tout d iv isé avec l a néga­

tio n d 'u n des membres, le

l 'a u t r e l 'e s t

cheval est animal,

l a p o s i t i o n du membre opposé, et non r a t i o n n e l ,

il

(par ex.

est i r r a t i o n n e l )

3»- Quand l e s membres sont réellement opposés,

011 peut p as­

ser de l a p o s i t i o n d 'u n menbre à l a n ég a tio n de l 'a u t r e puisque l e s opposés ne

peuvent etre

"sim u l"

A p p lic a t io n à propos de l a d i v i s i o n de l ’u n i v e r s e l , divers p rèdi cables, semble qu’ i l

a in s i

des

que de l a d i v i s i o n du s i g n e . I l

s e r a it mieux de regarder l a d i v i s i o n de t e l le ma­

niè re : A a ccid en tel

(s o p h is t iq u e )

I .- 1 ’ u n i v e r s e l univoque e s s e n t ie l - g e n r e /d iff é r e n c e - espèce/propre - nominal

A métaphorique (rh éto riq u e) 2 .- l ’ u n i v e r s e l analogique

a)

B propre a)

au niveau des prin- cipes propres

b)

au niv eau des p ropriétés

au n iv e a u des p r in c ip e s propres substance accident acte pui ssance en P h ilo so p h ie du vivant ( l e vivant)

âme corps

7 en P h ilo so p h ie de l a nature ( l ' ê t r e m obile)

torme matière

en P hilo so p h ie humaine.

V(..lotaire (am itié) in v o lo n ta ir e

Ethique

b ) au n iv ea u des propr i é t é s

en Métaphysique

un m ultiple

en P h ilo so p h ie du vivant

invo rrup t i ble corruptible

en Philo so p h ie

1 ’ in s ta n t le temps

de la nature

en P hilo so p h ie humaine

li b r e non-libre

(violant)

8

LA DEFINITION l a d i v i s i o n est en vue de l a d é f i n i t i o n ,

la définition

est un problème logique extrêmement important qui nous révèle combien

notre i n t e l l i g e n c e a b e s o in de v o ir c la i r et d ’ a l ­

l e r le p lus lo in s p o s s ib le dans l a c l a r t é . E l l e nous montre aussi l ’ appétit de notre i n t e l l i g e n c e pour le n e c e s s a i r e : a ttein d re

quelque chose qui

contingence,

soit au delà du flu x u s et de l a

l e mot d e f i n i t i o n v ien t de l im it e ,

exprime ce qui est d é f i n i ,

de terme,

et

determiné dans l a r e a l i t é .

Topique h is to riq u e Socrate,

Platon voir Goldsmith,

A r i s t o t e ; Top.

1 ,4 , I,

101,

b

6 , 103,

VI,

I, a

4,

P o s t . An.

II,

3,

pp5I-63?

5,

IV,

10 1 ,

laches I9 2 b §c b39~ 102 a 2 9

6 , I43b 5

141 b 2 2 . 2 6

VII,

5,

154 a 31

96 b 32

I , 2, 7 2 a 20 II, St.

Thomas; I

Sent,

3,

d .3 3 j

I P er. H e r. P o st. A u jo u rd ’ h u i , peu d i f f é r e n t e .

A.

II,

90 a 96 I,

I adl.

l e ç . 8 n .8 le ç .2 ,

n .I2

l e ç .5 n .8

l a d é f i n i t i o n est précisée d ’ une manière un

Gtoblot affirm e s l a d é f i n i t i o n est un jugement

qui a pour sujet et pour a ttrib u t deux concepts e q uiv ale nts, c 'e s t à dire ayant le meme jugement v i r t u e l , logique,

p,

117

).

Traité de

Toute equation est une d é f i n i t i o n .

d é f i n i t i o n de la force n ’ est aussi formule f = a g .

(cf.

cla ire et p récise

Aucune que l a

Sa fo n ction est de substituer un concept c l a i r

à un concept obscur,

(p .122).

Il

d istin gu e l a d é f i n i t i o n

c té ristiq u e dont l a qualité propre doit etre l a clarté, d é f i n i t i o n nominale, essentielle.

cara ­ la-

l a d é f i n i t i o n ré e lle et la dé f i n i t i o n

9

Ce q u 'e s t l a d é f i n i t i o n Notre i n t e l l i g e n c e a besoin le d i r e , de d e v o ile r , m a n ife s te r ce q u ’ e l l e

connaît p u isq u e ,

Æ'une manière a n a ly tiq u e , C 'e s t pour cela q u 'e l l e

il

d 'a t t e i n d r e est v i s i b l e ,

atteinte,

ce qui est connu,

d 'e n f a i r e un " p a i n " .

a atteint

faut q u 'e l l e en .fasse l a synthèse.

doit d é f i n i r ,

pas une n o uv elle r é a li t é

ce q u 'e l l e

de

La d é f i n i t i o n n$pest

mais une nouvelle manière

de rassemblar l e s m iettes et

L 'a s p e c t a r t i s t iq u e de la d é f i n i t i o n

on r e f a i t ,

on m a n ife s te ,

on dév oile .

Donc la d é f i n i t i o n suppose des éléments d ivers épars et e lle

cherche à l e s rassembler d 'u n e manière organique. Nous

sommes bien en présence

d 'oeu v re de l 'i n t e l l i g e n c e

r e a l i s e ime d é f i n i t i o n .

Celle-ci est b ien quelque

1 ' i n t e l l'.i g e n c e

connaît directement.

chose que

C 'e s t une i d e a «

Ne connaissant pas i n t u itiv e m e n t, medier à cette f a i b l e s s e

s elle

elle a besoin de re­

congenitale en ré u n iss a n t,

en rassem­

b la n t les éléments connus pour former le tout - mouvement i n ­ verse de la d i v i s i o n .

Le "lo g o s opismos:' est un discours qui

déf i n i t . Voilà l a manière très pauvre de posséder la r é a l i t é ,

âu

l i e u de l a s a i s i r in tuitiv em en t et de l a contempler d i r e c t e ­ ment t e l l e naître,

q u 'e l l e

est dans son état e x i s t e n t i e l ,

nous devons recon struire en nous en l a d é f i n i s s a n t .

l i e u de pénétrer duns ce q u ’ est l a r e a l i t é , enveloppant.

C’ est pourquoi le danger

Au

on la mesure en 1 '

le p lus grand est de

croire q u'o n connaît une r e a l i t é l o r s q u 'o n ne f a i t tr u ire

pour l a con­

que cons­

sa d é f i n i t i o n .

La d é f i n i t i o n nous montre aussi l 'a s p e c t p o s s e s s i f de 1' i n t e l l ig e n c e c la s s iq u e ,