SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 29 Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent. Guide d'apprentissage de l'élève. [29] 9782765042228


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French Pages 284 Year 2014

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SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 29 Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent. Guide d'apprentissage de l'élève. [29]
 9782765042228

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 29 Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent Guide d’apprentissage de l’élève

Dalila Benhaberou-Brun Line Lamarche Marie-Pier Riverin Gagnon

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 29

Guide d’apprentissage de l’élève Dalila Benhaberou-Brun Inrmière, M. Sc. Line Lamarche B. Sc. Inf., Inf., enseignante au cégep de Lévis-Lauzon Marie-Pier Riverin Gagnon B. Sc. Inf., Inf., conseillère pédagogique et enseignante au CFP Fierbourg

SASI chenelière éducation Compétence 29 • Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent Guide d’apprentissage de l’élève

Dalila Benhaberou-Brun, Line Lamarche, Marie-Pier Riverin Gagnon © 2014 Chenelière Éducation inc. Édition : François Moreault Coordination et révision : Claire Campeau, Caroline Vial Correction d’épreuves : Lucie Lefebvre Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Conception de la couverture : Josée Brunelle Recherche iconographique : Marie-Renée Buczkowski Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Photos de la couverture : haut : grandriver/iStockphoto.com centre : Robert Red/Shutterstock.com bas : LSOphoto/iStockphoto.com

Remerciements Pour leur précieux travail de consultation, l’Éditeur tient à remercier : Suzanne Buist, enseignante, Centre de formation professionnelle Bel-Avenir, C.S. du Roy Julie Gagné, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle Chanoine-Armand-Racicot Nadia Garant, infirmière, CSSS Montmagny L’Islet Sylvie Grenier, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau Isabelle Morin, enseignante SASI, Centre de formation professionnelle Vision 20 20 Louise-Hélène Naud, enseignante SASI, C.S. de Laval Nancy Légaré, M. Sc., Pharm. D., BCPP, BCPS, docteure en pharmacie clinique, Institut Philippe-Pinel de Montréal ; professeure adjointe, Faculté de médecine, Université de Montréal Pour son travail de révision scientifique, réalisé avec rigueur et expertise, l’Éditeur tient à remercier : Nathalie Santerre, enseignante en Soins infirmiers, Cégep de Baie-Comeau

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.

Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage.

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de Chenelière Éducation inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-4222-8 Dépôt légal : 1er trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 2 3 4 5 6 ITIB 20 19 18 17 16

La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. Chenelière Éducation, les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

Table des matières

CHAPITRE 1 Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent .......................................

1

Situation clinique ......................................................

2

Section 1 Le nourrisson .................................... 3 1.1 Le nourrisson : le premier stade du développement ............................................. 4 1.2 Les besoins du nourrisson .................................. 8 1.3 Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez le nourrisson................. 12 Activités ............................................................ 14 Section 2 Le trottineur....................................... 2.1 Le trottineur : le deuxième stade du développement ............................................. 2.2 Les besoins du trottineur .................................... 2.3 Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez le trottineur et les soins appropriés............................................ Activités ............................................................ Section 3 L’enfant d’âge préscolaire................. 3.1 L’enfant d’âge préscolaire : le troisième stade du développement .............................................. 3.2 Les besoins de l’enfant d’âge préscolaire............ 3.3 Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez l’enfant d’âge préscolaire et les soins appropriés...................... Activités ............................................................ Section 4 L’enfant d’âge scolaire...................... 4.1 L’enfant d’âge scolaire : le quatrième stade du développement .............................................. 4.2 Les besoins de l’enfant d’âge scolaire................. 4.3 Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez l’enfant d’âge scolaire et les soins appropriés........................... Activités ............................................................

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

15 16 19

24 25 27 27 31

Section 5 L’adolescent ........................................ 5.1 L’adolescent : le cinquième stade du développement ................................................... 5.2 Les besoins de l’adolescent ................................ 5.3 Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez l’adolescent et les soins appropriés............................................ Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situations cliniques ...................................................

CHAPITRE 2 Le confort de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent ................................

55 56 58 61

63

Section 1 Les signes vitaux............................... 1.1 Les mesures de croissance physique.................. 1.2 La température corporelle................................... 1.3 La fréquence cardiaque ...................................... 1.4 La respiration...................................................... 1.5 La pression artérielle .......................................... Activités ............................................................

65 66 68 69 70 70 72

Section 2 La pharmacothérapie ........................ 2.1 Rappel ................................................................ 2.2 Les applications en pédiatrie............................... 2.3 Le calcul des dosages sécuritaires...................... Activités ............................................................

73 74 74 76 79

Section 3

3.1

3.2

38

3.3

45 46

48 50

Situation clinique ...................................................... 64

35 36

39 42

47

3.4

3.5

Les particularités de la communication chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent............. Les modes de communication chez le nourrisson....................................................... Activités ............................................................ Les modes de communication chez le trottineur.. Activité .............................................................. Les modes de communication chez l’enfant d’âge préscolaire ................................................ Activité .............................................................. Les modes de communication chez l’enfant d’âge scolaire ..................................................... Activités ............................................................ Les modes de communication chez l’adolescent.. Activité ..............................................................

TABLE DES MATIÈRES

82 83 84 85 86 86 87 88 89 89 90

III

Table des matières

Aperçu du programme d’études .............................. VI Organisation du guide d’apprentissage................... VIII Entrée en matière ..................................................... XI Préalables ................................................................ XII

Table des matières

Section 4

Les conditions entourant la détection et la prévention d’abus physiques ou de négligence .. 4.1 La maltraitance................................................... 4.2 La négligence ..................................................... 4.3 La Loi sur la protection de la jeunesse ................ Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situations cliniques ...................................................

91 91 92 93 94 96 98

CHAPITRE 3 Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent ......................................... 101 Situation clinique....................................................... 102 Section 1

Les altérations du système musculosquelettique et les soins appropriés .......................... 103 1.1 Les fractures ...................................................... 104 1.2 La dysplasie développementale de la hanche (DDH).................................................................. 105 Activités ............................................................ 108 Section 2

2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7

Les altérations des systèmes nerveux et sensoriel et les soins appropriés .......................... 109 La paralysie cérébrale......................................... 110 Le spina bifida .................................................... 113 La trisomie 21..................................................... 118 Les troubles du spectre autistique (TSA) ............. 120 Activités ............................................................ 122 Le strabisme....................................................... 123 L’otite moyenne aiguë......................................... 126 La surdité .......................................................... 128 Activités ............................................................ 129

Section 3

Les altérations du système endocrinien et les soins appropriés .. 130 3.1 Le diabète de type 1 ........................................... 130 3.2 Le diabète de type 2 ........................................... 132 Activités ............................................................ 134 Section 4

Les altérations du système respiratoire et les soins appropriés... 135 4.1 L’asthme ............................................................ 136 4.2 La bronchiolite.................................................... 137 4.3 La bronchite aiguë et la pneumonie .................... 140

IV

TABLE DES MATIÈRES

4.4 Les infections des voies respiratoires supérieures (IVRS) .............................................. 141 4.5 La fibrose kystique (FK)....................................... 142 Activités ............................................................ 146 Section 5

Les altérations du système cardiovasculaire et les soins appropriés .......................... 148 5.1 Les anomalies cardiaques congénitales .............. 148 Activités ............................................................ 152 Section 6 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5

Les altérations du système digestif et les soins appropriés ......... 152 Les fissures labiale et palatine............................ 153 La sténose du pylore........................................... 156 Le reflux gastro-œsophagien (RGO)..................... 159 La gastroentérite ................................................ 160 L’appendicite et la péritonite............................... 161 Activités ............................................................ 163

Section 7 7.1 7.2 7.3 7.4

Les altérations du système immunitaire et les soins appropriés.. 164 Les maladies contagieuses et le calendrier de vaccination .................................................... 165 La mononucléose infectieuse (MNI)..................... 167 La scarlatine....................................................... 168 L’érythème infectieux aigu (cinquième maladie).. 171 Activités ............................................................ 172

Section 8

Les altérations des systèmes urinaire et reproducteur et les soins appropriés................................ 174 8.1 Les altérations des voies urinaires ...................... 174 8.2 Les altérations des voies génitales...................... 176 Activités ............................................................ 177 Section 9 Les accidents .................................... 178 9.1 Les chutes et les traumatismes........................... 179 9.2 L’intoxication et l’asphyxie.................................. 179 9.3 Les brûlures........................................................ 181 Activités ............................................................ 182 Section 10 Les cancers en pédiatrie ................... 183 10.1 La leucémie....................................................... 184 10.2 Les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière .. 185 10.3 Les lymphomes ................................................. 185 Activités ........................................................... 187 Synthèse ................................................................... 189 Situations cliniques ................................................... 190

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Dossier sur l’évaluation diagnostique ............................................ 193

Table des matières

Analyses ................................................................... 194 1 Culture de la gorge............................................... 194 2 Mono-test............................................................ 194 3 Test de sudation (ou de sueur) ............................. 195 Examens ................................................................... 196 4 Amniocentèse..........................................................196 5 Cathétérisme cardiaque (coronarographie) ................ 197 6 Échocardiographie ...................................................198 7 Échographie abdominale ..........................................199 8 Électrocardiographie (ECG) .......................................199 9 Endoscopie digestive haute (gastroscopie, endoscopie œsogastroduodénale [EOGD]) ................. 200 10 Imagerie par résonance magnétique (IRM)................. 201 11 Myélographie...........................................................202 12 Radiographie ...........................................................203 13 Spirométrie .............................................................204 14 Tomodensitométrie (TDM) ........................................205 15 Tomographie par émission de positons (TEP) .......... 206 Annexes ................................................................... 207 Glossaire-index ........................................................ 217 Médiagraphie ........................................................... 221 Sources .................................................................... 223

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TABLE DES MATIÈRES

V

Aperçu du programme d’études

Aperçu du programme d’études La compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent, traduite en comportement Énoncé de la compétence Intervenir auprès d’un enfant, d’une adolescente ou d’un adolescent présentant un problème de santé.

Contexte de réalisation ● ●





Éléments de la compétence 1. Relever les besoins d’une ou d’un enfant.















3. Veiller au confort d’une ou d’un enfant, d’une adolescente ou d’un adolescent.

En vue de prodiguer des soins. Critères de performance



2. Relever les besoins d’une ou d’un adolescent.

À l’aide de documentation technique. À partir d’un plan thérapeutique infirmier ou d’un plan de soins et de traitement infirmier et du rapport interservices. En collaboration avec d’autres professionnelles et professionnels de la santé.

● ●





Prise en compte des dimensions biologique, psychosociale, culturelle et spirituelle de l’enfant. Prise en compte des facteurs qui influent sur la satisfaction des besoins. Prise en compte des déséquilibres manifestes. Reconnaissance juste des besoins. Prise en compte des dimensions biologique, psychosociale, culturelle et spirituelle de l’adolescente ou de l’adolescent. Prise en compte des facteurs qui influent sur la satisfaction des besoins. Prise en compte des déséquilibres manifestes. Reconnaissance juste des besoins. Veille attentive. Communication adaptée au contexte des soins. Reconnaissance juste des sources d’inconfort pour l’enfant, l’adolescente ou l’adolescent. Soins d’assistance appropriés. Et pour l’ensemble de la compétence :

● ● ●





VI

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

Respect de son champ de pratique. Intervention appropriée. Communication efficace pour rassurer la victime et ses proches. Respect du décorum ainsi que du code de déontologie. Souci manifeste pour la continuité des soins.

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Nos

Aperçu du programme d’études

Les compétences

Durée (heures)

Compétences

1

Situation au regard de la profession et de la formation

30

2

Approche globale de la santé

30

3

Communication au sein d’une équipe de soins

45

4

Procédés de soins d’assistance

5

Relation aidante

30

6

Aspects légal et éthique

30

7

Procédés de soins et système musculosquelettique

45

8

Prévention de l’infection

60

9

Pharmacothérapie

60

10

Soins d’assistance

75

11

Nutrition

30

12

Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

60

13

Procédés de soins et système endocrinien

30

14

Systèmes cardiovasculaire et respiratoire

75

15

Procédés de soins et système digestif

60

16

Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur

60

17

Soins spécifiques

75

18

Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs

45

19

Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs

30

20

Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale

45

21

Soins en géronto- gériatrie

22

Premiers secours

30

23

Soins aux personnes présentant des problèmes de santé mentale

75

24

Soins en médecine

120

25

Soins aux personnes en réadaptation physique

120

26

Soins en chirurgie

90

27

Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

30

28

Soins aux mères et aux nouveau-nés

30

29

Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

30

30

Soins aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents

30

31

Soins à une clientèle diversifiée

105

120

105 Durée totale : 1 800 heures

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APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

VII

Table des matières

Section 4

Les conditions entourant la détection et la prévention d’abus physiques ou de négligence .. 4.1 La maltraitance................................................... 4.2 La négligence ..................................................... 4.3 La Loi sur la protection de la jeunesse ................ Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situations cliniques ...................................................

91 91 92 93 94 96 98

CHAPITRE 3 Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent ......................................... 101 Situation clinique....................................................... 102 Section 1

Les altérations du système musculosquelettique et les soins appropriés .......................... 103 1.1 Les fractures ...................................................... 104 1.2 La dysplasie développementale de la hanche (DDH).................................................................. 105 Activités ............................................................ 108 Section 2

2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7

Les altérations des systèmes nerveux et sensoriel et les soins appropriés .......................... 109 La paralysie cérébrale......................................... 110 Le spina bifida .................................................... 113 La trisomie 21..................................................... 118 Les troubles du spectre autistique (TSA) ............. 120 Activités ............................................................ 122 Le strabisme....................................................... 123 L’otite moyenne aiguë......................................... 126 La surdité .......................................................... 128 Activités ............................................................ 129

Section 3

Les altérations du système endocrinien et les soins appropriés .. 130 3.1 Le diabète de type 1 ........................................... 130 3.2 Le diabète de type 2 ........................................... 132 Activités ............................................................ 134 Section 4

Les altérations du système respiratoire et les soins appropriés... 135 4.1 L’asthme ............................................................ 136 4.2 La bronchiolite.................................................... 137 4.3 La bronchite aiguë et la pneumonie .................... 140

IV

TABLE DES MATIÈRES

4.4 Les infections des voies respiratoires supérieures (IVRS) .............................................. 141 4.5 La fibrose kystique (FK)....................................... 142 Activités ............................................................ 146 Section 5

Les altérations du système cardiovasculaire et les soins appropriés .......................... 148 5.1 Les anomalies cardiaques congénitales .............. 148 Activités ............................................................ 152 Section 6 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5

Les altérations du système digestif et les soins appropriés ......... 152 Les fissures labiale et palatine............................ 153 La sténose du pylore........................................... 156 Le reflux gastro-œsophagien (RGO)..................... 159 La gastroentérite ................................................ 160 L’appendicite et la péritonite............................... 161 Activités ............................................................ 163

Section 7 7.1 7.2 7.3 7.4

Les altérations du système immunitaire et les soins appropriés.. 164 Les maladies contagieuses et le calendrier de vaccination .................................................... 165 La mononucléose infectieuse (MNI)..................... 167 La scarlatine....................................................... 168 L’érythème infectieux aigu (cinquième maladie).. 171 Activités ............................................................ 172

Section 8

Les altérations des systèmes urinaire et reproducteur et les soins appropriés................................ 174 8.1 Les altérations des voies urinaires ...................... 174 8.2 Les altérations des voies génitales...................... 176 Activités ............................................................ 177 Section 9 Les accidents .................................... 178 9.1 Les chutes et les traumatismes........................... 179 9.2 L’intoxication et l’asphyxie.................................. 179 9.3 Les brûlures........................................................ 181 Activités ............................................................ 182 Section 10 Les cancers en pédiatrie ................... 183 10.1 La leucémie....................................................... 184 10.2 Les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière .. 185 10.3 Les lymphomes ................................................. 185 Activités ........................................................... 187 Synthèse ................................................................... 189 Situations cliniques ................................................... 190

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Certains termes complexes ou vus dans une autre compétence apparaissent en bleu dans le texte et sont définis en marge, pour simplifier la lecture de l’élève.

Les sous-sections sont clairement numérotées pour favoriser le repérage et la structuration des connaissances.

Des activités nombreuses et variées ponctuent les chapitres. Plusieurs de ces activités reflètent des situations courantes en milieu de travail. Elles permettent aux élèves de se familiariser avec la profession d’infirmière auxiliaire, et de développer leur capacité à résoudre des problèmes et à exercer un jugement professionnel.

La synthèse résume, souvent à l’aide de schémas ou de tableaux, l’essentiel des connaissances abordées dans le chapitre.

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ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

IX

Organisation du guide d’apprentissage

De nombreux tableaux et figures facilitent la compréhension et l’apprentissage des contenus notionnels à l’étude.

Organisation du guide d’apprentissage

Quoi faire

La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects essentiels de la pratique qui relèvent directement des fonctions de l’infirmière auxiliaire. Le pictogramme ci-contre, qui apparaît dans certains tableaux ou figures, signale la présence d’un contenu notionnel essentiel et du même ordre que celui présenté dans la rubrique Quoi faire.

La rubrique Attention ! présente des éléments importants que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels elle doit prêter une attention particulière lors de ses interventions auprès d’un client. Cette rubrique peut également traiter de règles de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le guide d’apprentissage ou dans une autre compétence. La rubrique Monde du travail présente des situations où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec d’autres professionnels de la santé. On y définit les responsabilités et rôles respectifs de chacun. On y traite aussi des pratiques particulières ou de la terminologie utilisées en milieu de soins. La rubrique C’est la loi présente des lois et des règlements à respecter dans la pratique quotidienne de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut également fournir des précisions relatives aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire et au respect de son champ de pratique. La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences du programme de formation.

X

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

ATTENTION

Monde du travail

C’est la loi

D’une compétence à l’autre

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Entrée en matière En quoi consiste la compétence Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent ?

Entrée en matière

Au cours de sa carrière, l’infirmière auxiliaire est amenée à travailler auprès d’une clientèle variée, dont des enfants, des adolescentes et des adolescents. Ainsi cette compétence reprend, dans une perspective pédiatrique, des contenus déjà abordés au cours de la formation et les complète. L’infirmière auxiliaire doit pouvoir dispenser des soins sécuritaires et adaptés à de jeunes clients en tenant compte de leurs dimensions biologique, psychologique, sociale et familiale. Pourquoi les enfants et les adolescents ont-ils besoin d’une approche différente de celle de l’adulte ? Les enfants, les adolescents et les adultes ont des niveaux de développement très différents, tant sur le plan physique que sur les plans cognitif et affectif. C’est pourquoi les soins et le matériel doivent être adaptés à chacun. Un petit enfant, par exemple, ne peut pas exprimer sa douleur comme un adulte. De la même façon, l’administration d’un médicament à un nourrisson ou à un adolescent nécessite une technique et un dosage différents. L’infirmière auxiliaire modifiera donc son approche selon qu’elle s’occupe d’un nourrisson, d’un enfant ou d’un adolescent. Les degrés d’autonomie, de compréhension ou de collaboration du client sont autant de facteurs à prendre en compte pour ajuster ses interventions. Quel rôle particulier l’infirmière auxiliaire doit-elle jouer auprès des enfants et des adolescents ? La maladie d’un enfant ou d’un adolescent a souvent des impacts majeurs sur sa vie et sur celle de sa famille. En plus des traitements, le soutien quotidien des professionnels de la santé favorise le rétablissement ou l’adaptation à de nouvelles conditions de vie du client. L’infirmière auxiliaire joue donc un rôle de premier plan puisqu’elle prodigue des soins qui permettent à l’enfant ou à l’adolescent de retrouver son équilibre lorsque ses besoins fondamentaux sont perturbés. Ses connaissances pédiatriques ainsi que sa compréhension des particularités de chaque intervention guideront l’infirmière auxiliaire dans ses choix et participeront au bien-être des enfants, des adolescentes et des adolescents sous sa responsabilité.

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ENTRÉE EN MATIÈRE

XI

Préalables Avant l’étude de la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent, l’élève aura acquis de nombreuses connaissances préa­ lables. Un rappel de ces notions permettra d’établir des liens entre les différentes compétences du programme d’études.

Préalables

C2

Les besoins fondamentaux de la personne Une personne en santé dispose des ressources nécessaires pour satisfaire tous ses besoins fondamentaux (voir le tableau ci-dessous). Le rôle de l’infir­ mière auxiliaire est de suppléer aux besoins non satisfaits du client tout en préservant son autonomie. TABLEAU

C3

Les 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson

1. Respirer

8. Être propre, soigné et protéger ses téguments

2. Boire et manger

9. Éviter les dangers

3. Éliminer

10. Communiquer avec ses semblables

4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture

11. Agir selon ses croyances et ses valeurs

5. Dormir et se reposer

12. S’occuper en vue de se réaliser

6. Se vêtir et se dévêtir

13. Se récréer

7. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales

14. Apprendre

Le dossier médical du client et la communication au sein de l’équipe de soins L’infirmière auxiliaire joue un rôle­clé dans la transmission de l’information au sein de l’équipe de soins. Cette information doit être complète, précise et factuelle. Elle peut être transmise oralement ou par écrit. L’information cli­ nique inscrite dans le dossier du client témoigne de la qualité de la pratique professionnelle.

C4

Les procédés de soins d’assistance Les soins d’hygiène et le déplacement sécuritaire du client sont la base des soins d’assistance, d’autant que les jeunes clients ne sont pas toujours autonomes.

XII

PRÉALABLES

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Une relation privilégiée avec le client

C5

Chaque malade est fragile, vulnérable et parfois victime d’une détresse physique ou psychologique. L’infirmière auxiliaire doit en tenir compte. En pédiatrie, elle accompagnera l’enfant dans la maladie mais aussi les parents, souvent désorientés par la situation. Elle doit se montrer empathique, attentive au langage verbal ou non verbal et prendre en considération l’état émotionnel de chacun. C6

Préalables

Les aspects légal et éthique La connaissance des lois et la réflexion sur les dilemmes éthiques sont nécessaires aussi en pédiatrie. En effet, l’infirmière auxiliaire peut faire face à des cas de négligence ou d’abus envers un enfant. Elle doit être capable de gérer la situation et de faire des choix déontologiques pour protéger la victime. Que ce soit pour la surveillance d’un cas de négligence ou celui d’un abus d’enfant, elle devra garder un professionnalisme exemplaire.

La prévention de l’infection

C8

Les virus ou les bactéries sont à l’origine de plusieurs maladies, comme la méningite, l’otite ou la gastroentérite. Pour éviter leur propagation et prodiguer des soins efficaces, des mesures d’hygiène et d’asepsie rigoureuses sont essentielles.

La pharmacothérapie

C9

La plupart des altérations en pédiatrie se traitent à l’aide de médicaments. L’infirmière auxiliaire a donc la responsabilité de connaître chaque médicament administré ainsi que ses effets thérapeutiques et secondaires. Elle doit s’assurer de donner le médicament adéquatement, en fonction de l’âge et de la condition du client. Elle doit également faire preuve de précision dans les dosages, les erreurs pouvant être particulièrement dommageables.

La nutrition

C11

La connaissance des notions de base en matière de nutrition permet à l’infirmière auxiliaire d’aider les parents et les enfants à adopter de saines habitudes alimentaires. Travailler en étroite collaboration avec les diététistes aidera l’infirmière auxiliaire à renseigner un enfant ou sa famille sur les aliments à éviter ou, au contraire, à favoriser, en fonction de la maladie.

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PRÉALABLES

XIII

Organisation du guide d’apprentissage

Quoi faire

La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects essentiels de la pratique qui relèvent directement des fonctions de l’infirmière auxiliaire. Le pictogramme ci-contre, qui apparaît dans certains tableaux ou figures, signale la présence d’un contenu notionnel essentiel et du même ordre que celui présenté dans la rubrique Quoi faire.

La rubrique Attention ! présente des éléments importants que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels elle doit prêter une attention particulière lors de ses interventions auprès d’un client. Cette rubrique peut également traiter de règles de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le guide d’apprentissage ou dans une autre compétence. La rubrique Monde du travail présente des situations où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec d’autres professionnels de la santé. On y définit les responsabilités et rôles respectifs de chacun. On y traite aussi des pratiques particulières ou de la terminologie utilisées en milieu de soins. La rubrique C’est la loi présente des lois et des règlements à respecter dans la pratique quotidienne de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut également fournir des précisions relatives aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire et au respect de son champ de pratique. La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences du programme de formation.

X

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

ATTENTION

Monde du travail

C’est la loi

D’une compétence à l’autre

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CHAPITRE

1

Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent Sommaire Situation clinique ................................

2

Section 1 Le nourrisson ............................

3

Section 2 Le trottineur .............................. 15 Section 3 L’enfant d’âge préscolaire ......... 27 Section 4 L’enfant d’âge scolaire .............. 38 Section 5 L’adolescent.............................. 47

Synthèse ................................................. 58 Situations cliniques ........................... 61

1

Situation clinique Maria Koumsi, 28 ans Situation clinique

Maria Koumsi est la mère de jumeaux de 16 mois : Malek et Sophia. Elle se présente à la clinique pédiatrique pour leur suivi médical. Maria est très anxieuse ; elle se demande pourquoi Malek ne marche pas encore, alors que sa sœur marche depuis qu’elle a 14 mois. Elle ne comprend pas, ses deux enfants ont suivi une évolution identique depuis leur naissance. À part ce détail, inquiétant pour la mère, celle-ci affirme qu’elle se débrouille bien avec ses jumeaux. À l’exception de quelques rhumes, Malek et Sophia n’ont jamais été malades depuis leur naissance. Leurs vaccins sont à jour. Les jumeaux ne fréquentent pas la garderie car Maria est mère au foyer. D’ailleurs, elle se sent parfois seule, toutes ses amies travaillent à l’extérieur. Lors de l’entretien que vous avez avec elle, Maria vous fait part de ses inquiétudes au sujet de la croissance et du développement de ses jumeaux. Vous comprenez que Maria a un grand besoin d’information.

2

1

Informez Maria de l’âge auquel un enfant peut marcher.

2

Quelles questions pouvez-vous poser à Maria pour vous assurer que le processus d’acquisition de la marche est amorcé ?

3

Quels intervenants de la santé Maria peut- elle consulter si elle veut s’assurer que le développement de ses jumeaux est normal ?

4

Quel conseil pouvez- vous donner à Maria pour l’aider à rencontrer d’autres mères qui vivent la même réalité qu’elle ?

CHAPITRE 1

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Section

1 Le nourrisson

Déclencheur Voici une brève description de la croissance et du développement de deux enfants du même âge. Ariane, six mois

• Il a une incisive inférieure.

• Elle n’a aucune dent.

• Il boit 240 ml de lait d’une préparation commerciale 4 fois par jour.

• Elle est allaitée 5 fois par jour, et la tétée dure de 10 à 15 minutes.

• Il mange 2 cuillerées à thé (10 ml) de céréales de riz pour déjeuner et pour souper, et 1 cube (25 ml) de légumes pour dîner et pour souper.

• Elle mange 2 cuillerées à thé (10 ml) de céréales de riz pour déjeuner et pour souper, et 2 cubes (50 ml) de légumes pour dîner et pour souper.

• Il marche à quatre pattes.

• Elle se déplace assise sur ses fesses avec les jambes écartées.

Section 1

Thomas, six mois

Déterminez lequel de ces deux enfants a un développement dit « normal ». Expliquez votre réponse.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Croissance Développement

• •

Développement cognitif Motricité fine

• •

Motricité globale Nourrisson

Les principaux stades du développement d’un être humain jusqu’à l’âge adulte sont les stades du nourrisson, du trottineur, de l’enfant d’âge préscolaire, de l’enfant d’âge scolaire et de l’adolescent. Du nouveau-né à l’adulte, la croissance de l’être humain est très rapide, mais c’est le nourrisson qui a l’évolution la plus fulgurante. La section 1 présente les principaux aspects du développement de l’être humain au stade du nourrisson.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

3

1.1 Le nourrisson : le premier stade du développement Le stade du nourrisson s’étend de 0 à 12 mois. Ce stade inclut celui du nouveau-né, qui s’échelonne de 0 à 28 jours. Chaque enfant est unique, que ce soit dans sa croissance, son développement ou sa personnalité. La croissance est l’augmentation du nombre et de la taille des cellules qui forment le corps humain. La croissance se traduit donc par des changements quantitatifs mesurables, comme l’augmentation du poids ou de la taille.

Section 1

Le développement est l’évolution des capacités d’un être humain en fonction de sa croissance, de son adaptation à son environnement et de ses apprentissages. Le développement désigne donc des changements d’ordre qualitatif. Chaque nourrisson évolue à son propre rythme. Cependant, de nombreux paramètres ont été sélectionnés par des chercheurs pour évaluer le développement du nourrisson sur les plans physique, cognitif, affectif et moral. Ces repères permettent de déceler les retards de croissance ou de développement et d’intervenir rapidement.

D’une compétence à l’autre La compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né, présente de façon plus détaillée les caractéristiques du nouveau-né. Elle traite aussi du développement de chaque système au début de la vie, de leurs besoins et des soins qu’ils nécessitent.

1.1.1 L’aspect physique Le nourrisson passe de la position fœtale à la naissance à la position debout qui lui permettra de marcher. Au fil de sa croissance, le nourrisson grandit et grossit (voir la figure 1). FIGURE 1

Les changements physiques du nourrisson

0 mois

4 à 7 mois 12 mois

Position fœtale Poids initial (environ 3 357 g) Taille initiale * (environ 50 cm) Poids à la naissance doublé Position debout Poids à la naissance triplé

* La lle est habituellement plus petite que le garçon.

Si les changements physiques sont impressionnants, c’est sur le plan de la motricité que l’évolution est particulièrement remarquable, soit l’ensemble des fonctions qui assurent le mouvement et le déplacement d’un être humain.

4

CHAPITRE 1

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La motricité globale La motricité globale implique la coordination des grands muscles nécessaires pour maîtriser certaines activités physiques comme s’asseoir, ramper, marcher, courir, grimper, sauter. À sa naissance, les jambes du nouveau-né sont recroquevillées sous son abdomen. Plus il grandit, plus sa force musculaire se développe. Les figures 2 à 5 permettent d’observer quelques étapes importantes de l’évolution de la motricité globale chez le nourrisson. La maîtrise de la tête quand on tire sur les bras du nourrisson.

Section 1

FIGURE 2 a

b

La tête du nourrisson, à un mois, tombe complètement en arrière si personne ne la retient.

Le nourrisson peut tenir sa tête droite vers l’âge de trois mois.

FIGURE 3

La maîtrise de la tête quand le nourrisson est sur le ventre.

a

b

À un mois, le nourrisson peut lever occasionnellement sa tête.

Vers l’âge de quatre mois, le nourrisson peut se tourner de la position ventrale à la position dorsale. À six mois, il peut soulever sa tête, son thorax et la partie supérieure de son abdomen. Il peut aussi se tourner de la position dorsale à la position ventrale.

FIGURE 4

La position assise

a

b

À un mois, le nourrisson est incapable de s’asseoir.

À sept mois, le nourrisson peut rester assis en s’appuyant sur ses mains.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

5

FIGURE 5

La capacité de locomotion

a

La

préhension

b

À sept mois, le nourrisson rampe à plat ventre et se déplace.

Section 1

FIGURE 6

À 10 mois, il peut faire quelques pas si on tient ses mains.

C’est vers huit mois que le nourrisson réussit à prendre des objets entre son pouce et son index.

La motricité fine La motricité fine implique la coordination des mouvements de la main et du bras nécessaires pour atteindre, saisir, relâcher ou manipuler des objets. À la naissance, les mains du nouveau-né sont fermées. Il les ouvre graduellement au cours des premiers mois de sa vie. • Vers l’âge de trois mois, le nourrisson peut tenir dans ses mains de petits objets qu’on lui présente. • Vers quatre mois, il essaie de les prendre, mais son geste est encore imprécis. • Vers six mois, il est capable de porter volontairement des objets à sa bouche pour les mâchouiller. • Vers huit mois, il peut agripper de plus petits objets, car il est capable d’utiliser son index et son pouce pour former une pince (voir la figure 6).

1.1.2 L’aspect cognitif Le développement cognitif est le développement des facultés mentales qui permettent des processus tels que la perception, l’apprentissage, la mémoire, le langage et la pensée. Selon le psychologue Jean Piaget (1896-1980), le stade sensorimoteur est celui qui caractérise le développement cognitif du nourrisson (voir la figure 7). FIGURE 7

Le stade sensorimoteur

Le nourrisson possède dès la naissance la capacité de développer son intelligence. Celle-ci est stimulée par la découverte de son environnement et les relations avec son entourage. Le nourrisson apprend beaucoup en jouant avec son entourage. Très tôt, il agit sur son environnement en manipulant différents objets, qu’il met dans sa bouche ou qu’il laisse tomber par terre. Il acquiert progressivement la capacité de comprendre que les objets qui se trouvent dans son environnement continuent à exister, même s’il ne les voit pas. C’est ce qu’on appelle la permanence des objets. Le concept de soi n’est pas présent à la naissance, mais se construit progressivement. Il est le résultat des explorations et des apprentissages du nourrisson. Vers la fin du stade sensorimoteur, le nourrisson utilise des notions langagières et des représentations mentales.

6

CHAPITRE 1

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Le tableau 1 présente quelques exemples de manifestations du développement cognitif chez le nourrisson. Les manifestations du développement cognitif chez le nourrisson

Périodes 0 à 1 mois

Manifestations ● ●

● ●

1 à 3 mois



● ● ● ●

4 à 8 mois

● ● ● ●

9 à 12 mois

● ● ●

Vers 12 mois

● ●

● ●

Pleure pour exprimer ses besoins. Fait des mouvements involontaires guidés par les réflexes de naissance (préhension, succion). Voit à quelques centimètres seulement. Sourit involontairement.

Section 1

TABLEAU 1

Utilise des petits cris, puis des voyelles (a, e et u) et des consonnes (t, d et p). Fait des mouvements plus actifs et plus volontaires. Tourne sa tête en direction du bruit qu’il entend. Peut suivre un objet des yeux. Sourit en réponse aux sourires de ses proches. Imite des sons et répète des syllabes (pa-pa-pa-pa). Commence à avoir peur des étrangers. Commence à adapter ses actions en fonction des résultats attendus. Commence à comprendre le concept de permanence des objets. Comprend la signification du mot « non ». Produit des sons amusants. Obéit à des consignes simples et reconnaît son nom. Connaît au moins trois mots, qu’il utilise régulièrement. Contourne des objets et les soulève pour retrouver l’objet caché (le développement du concept de permanence des objets se poursuit). Contourne des obstacles pour aller plus loin. Fait des gestes simples associés à un mot (par exemple, il bouge la main pour dire « au revoir »).

1.1.3 Le développement affectif Deux théories sont habituellement considérées pour mettre en lumière le développement affectif de l’être humain : • celle de Sigmund Freud (1856-1939) met l’accent sur le développement psychosexuel. Freud appuie sa théorie sur cinq stades du développement. Chaque stade correspond à une partie du corps qui devient source de plaisirs et, de ce fait, acquiert une importance particulière pour l’enfant. • celle d’Erik Erikson (1902-1994) est centrée sur les aspects psychosociaux et culturels du développement. La théorie d’Erikson comprend huit stades, dont cinq sont liés à l’enfance. Chacun d’entre eux porte sur un conflit de base que l’enfant doit résoudre. Lorsqu’on utilise de façon complémentaire ces deux théories, on obtient une description assez complète du développement affectif de l’enfant (voir la figure 8, à la page suivante).

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

7

FIGURE 8

Les caractéristiques du développement affectif chez le nourrisson

Section 1

Développement psychosexuel (Freud) Le premier stade est le stade oral (de 0 à 1 an). Les activités orales procurent du plaisir au nourrisson et sont les plus stimulantes. Le mordillage, la succion, la mastication et la vocalisation sont les principales activités orales du nourrisson.

Développement psychosocial (Erikson) Le premier stade est celui de l’espoir (de 0 à 18 mois), qui comprend 2 volets : la confiance et la méfiance. La confiance est le premier élément et le plus important pour favoriser le développement d’une personnalité saine. Le nourrisson utilise tous ses sens pour acquérir la confiance. L’amour et l’attention de son entourage sont primordiaux à ce stade. Si l’enfant ne reçoit pas suffisamment d’amour et d’attention, c’est la méfiance qu’il va apprendre.

FIGURE 9 Pour le nouveau-né, le Le lien d’attachement doit s’établir dès les lien avec sa mère est fondamental. premières minutes de la vie du nouveau-né (voir la figure 9). Ce lien est déterminant pour l’enfant ; c’est grâce à lui qu’il apprend à faire confiance à son environnement.

1.1.4 Le développement moral et spirituel Le nourrisson n’a pas conscience des conventions sociales. Lawrence Kohlberg (1927-1987), qui a étudié le développement du raisonnement moral chez l’enfant, ne fait pas mention du nourrisson dans sa théorie. Par contre, selon le psychologue américain James W. Fowler (1940-), le nourrisson n’a aucune conscience du bien et du mal. Fowler le situe au stade zéro du développement spirituel, aussi appelé le stade de la foi indifférenciée. L’entourage du nourrisson le guide dans l’acquisition de croyances ou de convictions qui orienteront son comportement.

1.2 Les besoins du nourrisson Répondre adéquatement aux besoins du nourrisson favorise son développement gobal. Comme l’infirmière auxiliaire peut être amenée à lui prodiguer des soins, il est important qu’elle connaisse ces besoins.

1.2.1 La nutrition, le sommeil et le repos, l’activité physique et la santé dentaire La nutrition L’infirmière auxiliaire doit discuter avec les parents de l’alimentation du nourrisson et leur expliquer les bienfaits de l’allaitement maternel, tant pour le bébé que pour la mère. Cependant, le mode d’alimentation est un choix personnel et la décision appartient aux parents (voir le tableau 2).

8

CHAPITRE 1

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Le lait dans l’alimentation du nourrisson

Âges 0 à 6 mois et plus

Aliments Lait maternel

Explications ●

● ●





0 à 12 mois

Lait commercial

Le lait maternel fournit tous les éléments nutritifs dont le nourrisson a besoin. Il s’adapte à la croissance du bébé. Il lui procure aussi des anticorps qui le protégeront des infections. On recommande de donner en supplément 400 unités internationales/jour de vitamine D. La mère ne doit pas souffrir de malnutrition, car une carence en fer pourrait causer une anémie ferriprive et affecter la croissance du nourrisson.

Pour les mères qui n’allaitent pas, il est fortement recommandé de donner des préparations commerciales enrichies en fer.

Section 1

TABLEAU 2

Anémie ferriprive Diminution du nombre de globules rouges dans le sang qui survient en raison d’une carence en fer.

Avant neuf mois, le nourrisson ne doit pas boire de lait de vache, car ses reins sont trop immatures pour filtrer les protéines du lait entier. Cela pourrait provoquer une perte sanguine gastro-intestinale et entraîner une anémie ferriprive. L’alimentation complémentaire À partir de six mois, on recommande au Québec d’introduire l’alimentation solide pour compléter les apports nutritifs du lait (voir le tableau 3).Avant cet âge, le nourrisson rejette la nourriture au lieu de l’avaler, à cause du réflexe de protusion. À six mois, le processus de tractus gastro-intestinal arrive à maturité. TABLEAU 3

L’introduction des aliments solides au Québec

Âges Vers 6 mois Vers 7 mois (Environ 1 mois après les céréales)

Aliments

Explications

Céréales pour enfants



Légumes Fruits







Jus de fruits





Vers 7½ mois (Environ 6 semaines après les céréales)

Viandes et substituts



Jaunes d’œufs







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Les céréales offrent un bon apport en fer et en vitamines du complexe B. Il est recommandé de privilégier le riz et l’orge, qui sont peu allergènes. Les légumes sont riches en vitamines et en minéraux. Ils préviennent la constipation chez le nourrisson et régularisent son transit intestinal. Il faut les introduire avant les fruits. En effet, l’enfant risque de moins apprécier les légumes après avoir expérimenté le goût naturellement sucré des fruits. Les jus sont une source de vitamines et de minéraux. Toutefois, ils doivent être de bonne qualité et purs à 100 %, sans concentrés de fruits et sans sucre. Il faut les introduire dans l’alimentation quand le nourrisson commence à boire au verre : d’abord le jus de pomme, puis les autres fruits. Ensuite, les jus de légumes, une seule variété à la fois, afin d’observer ses réactions. Les viandes et les substituts sont une excellente source de protéines et de fer pour le nourrisson. Les jaunes d’œufs sont une source de protéines, riches en vitamines et en minéraux. Il faut les introduire lentement en les ajoutant aux céréales (2 ml ou ½ cuillerée à thé à la fois). Augmenter graduellement jusqu’au jaune d’œuf complet. Le nourrisson peut en manger jusqu’à trois fois par semaine.

Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

9

TABLEAU 3

L’introduction des aliments solides au Québec (suite)

Âges Vers 1 an

Aliments Miel



Arachides, noix, fruits de mer, blancs d’œufs

Section 1

Botulisme Le botulisme est une maladie paralytique rare et grave causée par une bactérie (Clostridium botulinum) présente dans la nature. Il peut affecter les enfants de moins de un an.

Explications



Le miel peut causer le botulisme chez le nourrisson. Si un proche de l’enfant souffre d’allergies, il faut attendre les quatre ans de l’enfant pour introduire ces aliments.

Chaque nouvel aliment est introduit dans un intervalle de trois à sept jours, ce qui permet de déceler les allergies plus facilement. Il est important de varier l’alimentation du nourrisson afin de développer son goût et de favoriser une croissance optimale. Le sommeil et le repos Le sommeil est un besoin physiologique fondamental, aussi important que la nutrition. Le sommeil joue un rôle central dans le développement physique, moteur, cognitif et affectif du nourrisson. Il est essentiel au développement du système nerveux, d’autant que celui du nouveau-né est encore immature. Le sommeil favorise aussi la sécrétion de l’hormone de croissance ainsi que la réparation des tissus. Le rythme du sommeil varie avec la croissance du nourrisson (voir le tableau 4). TABLEAU 4

Le sommeil

Âges

Sommeil

Entre 0 et 3 mois

16 heures par jour, réparties en périodes de 3 à 4 heures

De 3 à 4 mois

De 9 à 11 heures la nuit et de 4 à 6 heures le jour, généralement réparties en 2 siestes

Entre 6 et 12 mois

De 8 à 10 heures la nuit, mais toujours15 heures de sommeil par jour au total. Certains enfants recommencent à se réveiller la nuit (ce qui correspond à la phase d’angoisse de la séparation, une étape normale du développement du nourrisson)

L’activité physique Même si les nourrissons sont naturellement actifs, ils doivent être stimulés physiquement dès la naissance. Il faut parfois en informer les parents. Ainsi, les parents peuvent sortir leur enfant pour le promener ou le faire jouer au parc. En revanche, laisser le nourrisson de longues heures dans une balançoire mécanique ou devant la télévision restreint son activité et ne favorise pas son développement moteur. L’environnement de jeu doit être stimulant pour le nourrisson et sécuritaire pour éviter les blessures. Il est recommandé de supprimer tous les petits objets (ex. : billes, pièces de monnaie) de son champ d’action. Le nourrisson peut les mettre dans sa bouche et s’étouffer. La santé dentaire Les incisives sont généralement les premières dents à pousser vers l’âge de six mois. Toutefois, il arrive que les premières dents apparaissent à trois mois ou à un an. Chez la majorité des nourrissons, la poussée dentaire peut

10

CHAPITRE 1

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être assez douloureuse, accompagnée de fièvre et de rougeur sur les joues et les fesses. L’infirmière auxiliaire doit savoir comment soulager cette douleur. Il est recommandé de donner au nourrisson un anneau de dentition réfrigéré ou de lui masser les gencives avec une débarbouillette humide et froide. Par contre, il n’est plus conseillé d’appliquer des crèmes anesthésiantes sur les gencives, car elles diminuent le réflexe de déglutition.

Section 1

Les parents doivent amener leur enfant chez le dentiste dans les six premiers mois suivant l’apparition de la première dent ou à l’âge de un an. Dès l’apparition de la première dent, ils doivent brosser les dents de leur enfant avec une brosse à dents à soies souples mouillée ou les nettoyer avec une débarbouillette humide. Les caries de la petite enfance, ou caries du biberon, apparaissent généralement avant l’âge de six ans (voir la figure 10). C’est une maladie infectieuse transmise par la salive. Elle progresse vite et peut être douloureuse. Une intervention chirurgicale est parfois nécessaire. FIGURE 10

Des caries de la petite enfance Causes

Contamination par un proche ayant une mauvaise santé buccodentaire Utilisation prolongée du biberon Alimentation trop sucrée Conséquences Les sphères suivantes sont perturbées : Sommeil Alimentation Croissance Apprentissage du langage

Une carie se reconnaît à l’émail devenu terne, jaune et parfois brun. La dégradation de la dent peut s’ensuivre.

1.2.2 Les facteurs qui influent sur la satisfaction des besoins d’un nourrisson Les facteurs qui peuvent affecter la croissance et le développement du nourrisson sont nombreux. En voici quelques-uns. Quelques facteurs qui peuvent affecter la croissance et le développement du nourrisson ● ● ● ● ●

L’hérédité Le sexe L’équilibre hormonal L’état de santé L’accessibilité des ressources alimentaires

● ● ● ●

L’alimentation Les habitudes de vie Le milieu socioéconomique et culturel La qualité de l’environnement prénatal et postnatal (présence d’agents toxiques ou pathogènes)

Les facteurs qui influent sur la satisfaction des besoins physiques et affectifs du nourrisson sont particulièrement importants. À cet égard, il importe de considérer les facteurs familiaux et culturels, étant donné que le nourrisson est totalement dépendant des adultes qui en prennent soin.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

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Les facteurs familiaux Les principaux facteurs familiaux influant sur la satisfaction des besoins du nourrisson. ●

Section 1



Le statut socioéconomique : une famille avec un très faible statut socioéconomique peut avoir de la difficulté à subvenir aux besoins de base d’un enfant. Les habitudes alimentaires : une alimentation déficiente peut entraîner une multitude de problèmes allant de la malnutrition à l’obésité.





Les carences affectives : elles peuvent aussi entraver le développement social de l’enfant. Le niveau de scolarité des parents et leur âge à la naissance de l’enfant : les recherches démontrent que lorsque ces facteurs sont combinés (ex. : grossesses à l’adolescence), les besoins physiques et affectifs de l’enfant sont lésés.

Les facteurs culturels La culture est aussi une base importante du développement de l’être humain. Les valeurs familiales se transmettent à l’enfant dès son plus jeune âge et l’aident à s’épanouir. La figure 11 présente quelques exemples illustrant comment des facteurs familiaux et culturels peuvent influer sur la satisfaction des besoins d’un nourrisson. FIGURE 11

Des exemples illustrant l’influence des facteurs familiaux et culturels sur la satisfaction des besoins d’un nourrisson Facteurs familiaux

Facteurs culturels

Stabilité ou instabilité du milieu familial Stimulation du nourrisson par son environnement immédiat Habitudes de vie (hygiène, alimentation, rythme quotidien, echanges affectifs) Taille de la famille et rang occupé par l’enfant

Valorisation individuelle ou communautaire Interdits alimentaires religieux Prépondérance d’un sexe par rapport à l’autre Accessibilité à l’information pour combler le nourrisson

1.3 Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez le nourrisson Voici les conséquences générales de la maladie et de l’hospitalisation chez le nourrisson. Le chapitre 2 abordera les modes de communication avec l’enfant dans un tel contexte, tandis que le chapitre 3 présentera les soins en fonction des différentes altérations. • Un nourrisson peut devenir très anxieux s’il est hospitalisé. Il est séparé de ses parents et peut avoir peur des inconnus ou se sentir complètement désemparé devant ce qui lui arrive. Il peut pleurer et hurler, dès qu’on l’approche pour lui donner des soins ; ou bien perdre l’appétit et refuser de s’alimenter. • Chez le nourrisson, l’inactivité, le retrait, la dépression ou une perte d’intérêt pour son environnement sont des signes de détresse. • La douleur est un élément très présent pendant l’hospitalisation. L’infirmière auxiliaire doit rester à l’affût des différents signes permettant de la détecter afin de pouvoir la soulager.

12

CHAPITRE 1

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• Chez le nourrisson, la douleur provoque des réactions physiques : FIGURE 12 L’expression de la ses yeux rétrécissent, sa bouche grimace, ses sourcils se froncent douleur chez le nourrisson et il pleure de façon soutenue (voir la figure 12). • La réaction du nourrisson est très localisée ; il éprouve une résistance physique au site de la douleur. Plus tard, il aura aussi le réflexe de frotter l’endroit qui lui fait mal.

TABLEAU 5

Section 1

• L’échelle FLACC permet de quantifier la douleur chez le nourrisson. Cette échelle analyse cinq composantes du comportement : le visage (face), les jambes (legs), l’activité (activity), les pleurs (cry) et la consolabilité (consolability). Chaque composante est notée de zéro à deux (voir le tableau 5). Le résultat cumulé de toutes les composantes donne un indice sur la douleur ressentie par le nourrisson. Plus le résultat est élevé, plus le nourrisson souffre. L’échelle FLACC

Composantes du comportement

Notation de la douleur 0

1

2

Visage

Pas d’expression, ni de sourire particuliers

Grimace ou froncement occasionnel, retrait, désintérêt

Froncement de fréquent à constant, mâchoire serrée, menton tremblant

Jambes

Position normale ou détendue

Agité, tendu

Coups de pied ou jambes repliées

Activité

Couché calmement, position normale, bouge facilement

Se tortille, bouge d’avant en arrière, tendu

Cambré, rigide ou crispations nerveuses

Pleurs

Absence de pleurs (éveillé ou endormi)

Gémissement ou geignement, plainte occasionnelle

Pleurs ininterrompus (pleure ou sanglote), plaintes fréquentes

Consolabilité

Satisfait, détendu

Rassuré lorsqu’on le touche, l’étreint ou lui parle occasionnellement ; facile à distraire

Difficile à consoler ou à réconforter

Source : Marilyn J. Hockenberry et David Wilson, Soins infirmiers, Pédiatrie, Montréal, 2012.

Quoi faire L’approche du nourrisson dans un contexte hospitalier est très importante. L’infirmière auxiliaire doit s’assurer d’établir un lien de confiance avec les parents. Elle doit aussi essayer de reproduire la routine quotidienne de l’enfant afin de le sécuriser le plus possible. Il faut qu’elle réponde à ses besoins physiques rapidement. Elle ne doit pas oublier de lui parler pendant les soins et peut même lui chanter une chanson douce pour le rassurer. Elle peut lui offrir des objets familiers, comme son jouet préféré, pour le divertir. Le nourrisson se sentira alors en confiance dans un milieu qu’il reconnaît. Autant que possible, il faut inciter les parents à demeurer à l’hôpital pour prendre soin de leur enfant. Dans le cas contraire, l’infirmière auxiliaire doit cajoler le nourrisson si elle juge qu’il a besoin de réconfort ou s’il montre des signes de douleur. Elle doit rester à l’affût de tous les signes physiques indicateurs de douleur.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

13

ACTIVITÉS 1

Vous travaillez dans une unité de pédiatrie, où vous vous occupez presque exclusivement de nourrissons. Vous devez connaître les besoins de ce type de clientèle. a) Indiquez l’ordre d’introduction de l’alimentation complémentaire.

Section 1

b) Quels aliments doivent être introduits seulement quand l’enfant a un an ?

c) Quel est l’intervalle requis entre les différents aliments lors de leur introduction ? Pourquoi ?

d) Nommez deux causes de la carie de la petite enfance.

e) De combien d’heures de sommeil les nourrissons ont-ils besoin ?

2

Associez les comportements avec l’âge approprié. 0 à 1 mois

1 à 3 mois

4 à 8 mois

9 à 12 mois

a) Tourne la tête en direction du bruit qu’il entend et peut suivre un objet des yeux. b) Produit des sons amusants. c) Commence à avoir peur des étrangers. d) Commence à comprendre le concept de permanence des objets. e) Comprend la signification du mot « non ». f) Fait des gestes simples associés à un mot. g) Commence à sourire en réponse aux sourires de ses parents. h) Commence à adapter ses actions en fonction des résultats attendus. i) Obéit à des consignes simples et reconnaît son nom.

14

CHAPITRE 1

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3

Vous vous occupez de Coralie, que ses parents ont adoptée en Chine. Carole, sa mère, est inquiète car Coralie met tout dans sa bouche. Elle a peur que sa fille attrape des maladies en mâchouillant des objets contaminés. En la questionnant, vous apprenez que Coralie a huit mois. a) Selon Freud, quel stade du développement de la personne explique ce comportement ?

4

Vous vous occupez de la petite Charly, deux mois, qui a été hospitalisée après être tombée de la table à langer. Charly pleure beaucoup ; elle est inconsolable. Elle se tortille sans cesse et donne de fréquents coups de pied. Son menton tremble et sa mâchoire est serrée. Sa mère essaie de la consoler, mais elle n’y arrive pas. Elle se sent impuissante devant la douleur de sa fille. Elle dit qu’elle a mal à sa place. a) Quantifiez la douleur de Charly selon l’échelle FLACC.

b) Nommez trois gestes que vous pouvez faire pour consoler Charly.

Section

2 Le trottineur

Déclencheur Karolane est une enfant de 22 mois qui fréquente un CPE (Centre de la petite enfance) depuis 6 mois. Depuis quelque temps, son éducatrice est inquiète parce que Karolane n’écoute plus les consignes. Elle commence même à mordre les autres amis de son groupe. En parlant avec Marie-France, sa mère, l’éducatrice apprend que Karolane aura bientôt un petit frère ou une petite sœur. Marie-France commence à avoir un petit ventre, à le montrer et à préparer Karolane à la venue du bébé. a) Selon vous, qu’est-ce qui pourrait expliquer le changement de comportement de Karolane ?

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

15

Section 2

b) Coralie veut toujours être dans les bras de Carole. À quel stade, selon Erikson, correspond ce comportement ?

b) Selon vous, quelles astuces l’éducatrice en CPE pourrait-elle utiliser pour diminuer le comportement négatif de Karolane ?

Section 2

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Autonomie Continence

• •

Égocentrisme Trottineur

La section 1 a présenté les principaux aspects du développement de l’être humain au stade du nourrisson. Dans cette section, on enchaîne avec le stade suivant, celui du trottineur.

2.1 Le trottineur : le deuxième stade du développement Le trottineur désigne l’enfant âgé de 12 à 36 mois. Ce nom provient de la démarche caractéristique des enfants de cet âge : des pas courts et rapides qui rappellent un petit trot. À cette période, les différents systèmes poursuivent leur développement. Des changements apparaissent progressivement sur les plans physique, cognitif, affectif, moral et spirituel, à des degrés variables. En effet, la croissance s’effectue par poussées et chaque enfant évolue à son rythme.

2.1.1 L’aspect physique Sur le plan physique, on observe des changements importants : • l’apparition des dents de lait ; • la capacité du système digestif à assimiler une alimentation variée ; • la prise de poids (vers le 30e mois, le poids à la naissance aura quadruplé) ; • le contrôle des mouvements du corps ; • l’apprentissage de la propreté. Pour ce qui est de la motricité précisément, on distingue la motricité globale de la motricité fine. La motricité globale En général, c’est vers l’âge de un an que le trottineur commence à marcher. Vers deux ans, il est plus à l’aise avec ses mouvements. Il court, grimpe et saute avec beaucoup plus d’aisance (voir la figure 13, à la page suivante).

16

CHAPITRE 1

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Des exemples d’activités de motricité globale typiques du trottineur

a

b

Entre 15 et 20 mois

Entre 24 et 36 mois

Section 2 1

FIGURE 13

La motricité fine Le trottineur acquiert de la dextérité. Il construit des tours avec des cubes ; il peut classer des objets du plus gros au plus petit ou insérer une forme dans le trou approprié. Vers 24 mois, il est capable de tenir un crayon. Un peu plus tard, il dessinera des formes de plus en plus figuratives (voir la figure 14). FIGURE 14

Des exemples d’activités de motricité fine typiques du trottineur

a

b

Entre 13 et 16 mois

Entre 24 et 36 mois

2.1.2 L’aspect cognitif Selon Piaget, le trottineur passe du stade sensorimoteur à celui de la pensée préopératoire. La principale caractéristique de ce stade est l’égocentrisme, c’est-à-dire que l’enfant est incapable de se mettre à la place d’autrui. Il conçoit le monde selon son propre point de vue. Le trottineur acquiert du vocabulaire, ce qui lui permet de s’exprimer de plus en plus clairement. Il commence à associer sa pensée à des mots ; par exemple, l’amour qu’il porte à ses parents ou son plaisir lorsqu’il s’amuse avec ses jouets préférés. Il intègre graduellement les concepts de temps et d’espace. Il fait aussi des liens entre les expériences qu’il vit et le résultat attendu.

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Le tableau 6 résume les acquis cognitifs du trottineur. Les manifestations du développement cognitif chez le trottineur

TABLEAU 6

Périodes De 12 à 18 mois

Manifestations ● ●

Section 2



● ●



De 18 à 24 mois

● ●







De 24 à 36 mois

● ●

FIGURE 15

Reconnaît différentes formes. Classe les objets selon des catégories et peut mettre des petits objets dans les plus gros. Utilise des mots simples pour se faire comprendre. Il commence à demander l’aide d’un adulte lorsqu’il veut quelque chose qu’il ne peut pas atteindre. Poursuit l’acquisition de la permanence de l’objet. Prend conscience de son environnement, peut s’étirer pour attraper un objet hors de portée. Le concept d’espace et de hauteur prend forme. Imite les actions qu’il voit. Comprend le concept de la permanence de l’objet. Recherche activement, et à plusieurs endroits, les personnes et les objets cachés. Fait des liens concrets entre ses actions et les réactions de son entourage (ex. : jeter un objet par terre lors du repas et le mécontentement de ses parents). Prend conscience des gestes effectués par son entourage et les imite (voir la figure 15 a). Au fil du temps, ses imitations sont plus complexes, même en l’absence de modèles. Anticipe les réactions d’autrui et les mémorise. Augmente son vocabulaire. Améliore sa façon de s’exprimer. Il passe du langage télégraphique à des phrases plus complexes en incluant des articles, des déterminants, des verbes et des adjectifs (voir la figure 15 b).

Des exemples d’activités typiques du développement cognitif au stade du trottineur

a

b

L’apprentissage par l’imitation

L’acquisition du langage en lien avec la construction de concepts

2.1.3 Le développement affectif Comme pour le nourrisson, lorsqu’on utilise de façon complémentaire la théorie de Freud et celle d’Erikson, on obtient une description complète du développement affectif du trottineur (voir la figure 16). 18

CHAPITRE 1

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Les caractéristiques du développement affectif chez le trottineur

Développement psychosexuel (Freud) Le trottineur est au stade anal, caractérisé par l’intérêt accru de l’enfant pour cette région du corps et par l’apprentissage de la propreté. La recherche du plaisir est liée à la défécation. Le climat d’apprentissage de la propreté aura des répercussions durables sur la personnalité de l’enfant.

Développement psychosocial (Erikson) L’acquisition de l’autonomie de l’enfant se fait par l’apprentissage de la propreté. Le trottineur apprend à contrôler son corps. L’enfant veut tout faire tout seul. Il veut utiliser au maximum ses nouvelles compétences motrices. Lorsque l’enfant est embarrassé, contrarié ou entravé dans sa liberté, il éprouve un sentiment de honte et de doute. Le trottineur intègre la maîtrise de soi et fait preuve de volonté.

Section 2 1

FIGURE 16

2.1.4 Le développement moral et spirituel Le développement moral et spirituel se poursuit. Les progrès de l’enfant sont résumés dans la figure 17. FIGURE 17

Les caractéristiques du développement moral et spirituel chez le trottineur Développement spirituel (Fowler) Stade 1 ou stade de foi intuitive projective. L’enfant cherche à calquer ses comportements sur ceux des autres. Il imite ses proches sans forcément comprendre le sens ou l’importance de ses gestes. C’est à cette étape que l’enfant est sensibilisé au bien et au mal par ses parents.

Développement moral (Kohlberg) Niveau de développement moral préconventionnel. L’enfant obéit aux règles pour éviter la punition. Ses actions ne sont guidées que par les récompenses ou les punitions.

2.2 Les besoins du trottineur 2.2.1 La nutrition, le sommeil et le repos, l’activité physique et la santé dentaire La nutrition Voici les aspects importants liés à la nutrition du trottineur. • De 12 à 24 mois, les besoins nutritionnels de l’enfant changent (voir la figure 18, à la page suivante). • Le trottineur ne perçoit plus la nourriture comme un besoin primaire, mais comme un plaisir. L’heure des repas n’est plus déterminée par les besoins physiologiques mais par le goût de l’enfant pour manger. Ses envies varient d’un jour à l’autre. Son assiette doit paraître appétissante – ni trop pleine, ni trop fade – pour le satisfaire. • Il est important de lui offrir des aliments variés, apprêtés de différentes façons, pour lui faire découvrir de nouvelles textures. L’infirmière Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

19

auxiliaire peut encourager les parents dans ce sens et les inviter à consulter le guide Mieux vivre avec notre enfant, publié par l’Institut national de santé publique du Québec. FIGURE 18

Les besoins nutritionnels du trottineur

Section 2

Besoins en baisse Besoins nutritionnels globaux à cause du ralentissement de la croissance Perte d’appétit : « anorexie physiologique du trottineur »

Besoins en hausse Protéines pour les tissus musculaires Vitamines et minéraux pour la croissance

ATTENTION • Le bon gras est nécessaire au développement cérébral de l’enfant ; c’est pourquoi il est recommandé de donner du lait de vache (3,25 % de matières grasses) au moins jusqu’à l’âge de deux ans. En revanche, il faut limiter les gras trans et saturés. • Le trottineur n’a pas encore les habiletés requises pour une bonne mastication. Les aliments susceptibles d’entraîner l’étouffement doivent être coupés (ex. : saucisses, raisins) et doivent lui être donnés lorsqu’il est assis, jusqu’à l’âge de quatre ans.

Le sommeil et le repos Le sommeil diminue très peu pendant la deuxième année. Le trottineur doit toujours faire une nuit de 12 heures environ et une sieste pendant la journée. Cette habitude se poursuit jusqu’à la fin de la troisième année, lorsque l’enfant prend un rythme de sommeil comparable à celui de l’adulte. C’est aussi pendant cette période que l’enfant passe du petit au grand lit. Lors de cette transition, il se lève plus souvent et peut être réfractaire à l’idée d’aller dormir. Il est important que les parents instaurent une routine du coucher pour sécuriser leur enfant et lui donner des limites (voir la figure 19). La sieste doit idéalement avoir lieu entre 13 h et 15 h pour favoriser un sommeil optimal la nuit.

FIGURE 19

La routine du coucher

L’activité physique Le trottineur a besoin de bouger et de dépenser son énergie. Toutefois, seulement 36 % des enfants âgés de 2 à 3 ans effectuent des activités physiques à caractère ludique chaque semaine (Statistique Canada, 2010). L’infirmière auxiliaire devra sensibiliser certains parents à l’importance de l’activité physique dès le plus jeune âge de leur enfant pour favoriser son développement physique et psychologique. L’activité physique, associée à une alimentation saine, peut réduire considérablement le risque d’obésité infantile.

20

CHAPITRE 1

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La santé dentaire • Vers l’âge de trois ans, l’enfant a toutes ses dents primaires (voir la figure 20). La dentition primaire

Supérieures Incisives centrales Incisives latérales Canines Premières molaires Deuxièmes molaires

Éruption entre 7 et 12 mois entre 9 et 13 mois entre 16 et 22 mois entre 13 et 19 mois entre 25 et 33 mois

Inférieures Deuxièmes molaires Premières molaires Canines Incisives latérales Incisives centrales

entre 20 et 31 mois entre 12 et 18 mois entre 16 et 23 mois entre 7 et 16 mois entre 6 et 10 mois

Section 2 1

FIGURE 20

• Les visites chez le dentiste commencent généralement avant, dès l’âge de un an et parfois même plus tôt. Le trottineur peut participer aux différentes étapes de l’hygiène buccale. Ces étapes sont détaillées à la figure 21. Les étapes du brossage 1 2 3 L’enfant L’adulte L’enfant crache commence le complète le le surplus de brossage des brossage selon dentifrice dans dents. la technique le lavabo au lieu appropriée. de l’avaler.

FIGURE 21

4

L’adulte passe la soie dentaire après le brossage.

L’enfant évite de manger après le brossage du soir.

5

• Il est recommandé d’utiliser une petite brosse à dents à poils souples et d’y déposer la grosseur maximale d’un petit pois de dentifrice. La brosse à dents se change tous les trois mois. • Le trottineur peut aussi souffrir de la carie du biberon. Son alimentation peut contenir plus de sucre. C’est pourquoi le brossage des dents doit être rigoureux. • Les suppléments de fluor ne sont pas nécessaires au Québec puisqu’il est présent dans l’eau, dans le dentifrice et dans une saine alimentation. Toutefois, il pourrait être prescrit aux enfants à haut risque de carie dentaire. • La succion du pouce ou d’une suce après l’âge de trois ans n’est plus nécessaire car le besoin inné de succion a disparu. Cette habitude peut être associée à un sentiment d’insécurité ou d’ennui chez l’enfant. Il faut la réfréner pour éviter de possibles conséquences : la malocclusion dentaire, une difficulté à prononcer, des lèvres qui manquent de tonus, un palais creux et une faible estime de soi.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

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2.2.2 Les facteurs qui influent sur la satisfaction des besoins du trottineur L’apprentissage de la continence La continence est la capacité de l’enfant de ne pas se souiller avec ses selles ou son urine. Les enfants deviennent propres entre deux et quatre ans. C’est une étape du développement très importante pour le trottineur ainsi que pour ses parents. Différents éléments peuvent démontrer qu’il est prêt à franchir cette étape.

Section 2

• Il est capable de se retenir ; • Il garde sa couche propre plusieurs heures ; • Il a une élimination intestinale régulière ; • Il maîtrise les mouvements pour se rendre aux toilettes (marcher, s’accroupir, descendre son pantalon) ; • Il sent l’envie d’uriner ou de déféquer ; • Il est incapable de rester dans une couche souillée ; • Il veut plaire à ses parents et imiter les grands. Les filles sont généralement propres avant les garçons. La continence nocturne survient quelques mois après la continence diurne. Et la continence urinaire survient avant celle des selles. Lorsqu’il acquiert le concept de la continence, l’enfant affirme son autonomie à l’égard de ses parents, et montre qu’il maîtrise son corps. Cela rejoint les théories du stade anal de Freud et du développement psychosocial d’Erikson, vues précédemment. L’état de santé Les habiletés motrices ajoutées à la curiosité de l’enfant le prédisposent aux accidents. En effet, les causes de blessures et de traumatismes chez le trottineur sont nombreuses. Quelques exemples sont présentés à la figure 22. FIGURE 22

Les exemples les plus fréquents d’accidents chez le trottineur

Accidents

Causes

Noyades (bain, piscine)

L’enfant n’a pas conscience du danger, ce qui le pousse à satisfaire sa curiosité sans retenue : 86 % des victimes sont âgées de 1 à 4 ans.

Accidents de voiture

Le siège d’auto est mal utilisé ou négligé.

Empoisonnements

L’enfant porte tout ce qu’il trouve à sa bouche. De plus, il se promène et grimpe partout, ce qui augmente son exposition aux produits toxiques.

Le stade du développement Le stade du trottineur se caractérise par un grand besoin d’autonomie de l’enfant. Par autonomie, on entend le désir et la capacité de se détacher de

22

CHAPITRE 1

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ses parents, et la volonté d’effectuer ses tâches par lui-même. Voici les principaux éléments à considérer. • Laisser le trottineur faire des choix ; sa collaboration n’en sera que plus grande. Les choix peuvent être aussi simples que « Veux-tu le chandail rouge ou le chandail bleu ? ».

Section 2 1

• Laisser l’enfant développer son autonomie même si, ce faisant, les tâches sont beaucoup plus longues à accomplir. Les crises de colère sont fréquentes chez le trottineur. En anglais, on appelle cette période le terrible two. Le grand besoin d’indépendance de l’enfant se traduit par une opposition violente à la discipline, comme le montre la figure 23. • Le trottineur n’est pas encore capable de s’exprimer clairement avec des mots, il manifeste donc parfois ses frustrations en se jetant par terre, en criant, en battant des pieds et des mains pour obtenir ce qu’il désire. FIGURE 23 a Une manifestation d’opposition

b …et des pistes de solution

à la discipline... Réduire les occasions d’obtenir un «non» comme réponse ; Proposer un choix pour laisser l’enfant exercer son autonomie.

La famille L’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur peut perturber le trottineur. Ce dernier peut régresser pour capter l’attention de ses parents ou devenir agressif envers le nouveau-né. Pour éviter ces comportements négatifs, les parents doivent intégrer le trottineur dans les soins du nouveau-né et passer du temps seuls avec leur plus vieux. La régression et la rivalité fraternelle sont souvent plus marquées chez l’aîné, qui a le sentiment de perdre sa place d’enfant unique au profit d’un autre. La culture À cet âge, la différenciation culturelle est plus marquée par le sexe et les jeux. Ainsi, majoritairement, la petite fille va être incitée à jouer avec des poupées et des princesses alors que le garçon sera dirigé vers des camions, des autos et des superhéros.

Quoi faire Tout au long de sa carrière, l’infirmière auxiliaire aura l’occasion de constater que les besoins de certains enfants ne sont que partiellement comblés. L’infirmière auxiliaire peut sensibiliser un jeune client ou des parents sur les points suivants : • le plaisir du jeu et l’importance d’interagir pour l’enfant ; • les organismes de location ou de prêt pour diversifier les jeux ; • l’importance de jouer à l’extérieur et d’avoir des activités variées.

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23

2.3 Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez le trottineur et les soins appropriés

Section 2

Le trottineur est souvent peu enclin à coopérer. Il craint les inconnus et s’il a vécu une expérience douloureuse, il va l’associer à l’intervenant. Dans le cas où l’enfant collabore peu ou pas du tout, il faut effectuer l’intervention le plus rapidement possible. De même qu’avec le nourrisson, il est préférable de commencer par les interventions les moins invasives jusqu’aux plus invasives pour que le stress de l’enfant n’influence pas les résultats. Comme ce dernier est égocentrique, il veut savoir ce qui va lui arriver, à lui précisément. Pour favoriser sa collaboration, l’infirmière auxiliaire peut avoir recours à différentes astuces. • S’adresser directement à l’enfant, lorsque c’est possible. Utiliser des phrases courtes pour s’assurer de l’écoute et de la compréhension de l’enfant. • Laisser le temps à l’enfant de s’acclimater, autant que possible, à elle et à la situation. • Agir avec douceur. Ne pas mentir sur les douleurs éventuelles, sans les exagérer. • Laisser l’enfant sur les genoux de ses parents pour qu’il se sente en sécurité (si les soins ne le permettent pas, le parent peut lui tenir la main ou se tenir proche). • Permettre à l’enfant de toucher les instruments ou les objets qu’elle va utiliser (ex. : faire toucher le stéthoscope avant de prendre le pouls à l’apex). • Offrir des choix à l’enfant en fonction de ses attentes (ex. : « Est-ce que c’est moi ou est-ce que c’est maman qui te donne le médicament ? »). • Amener les soins sous forme de jeux. • Entretenir une bonne collaboration avec les parents pour gagner la confiance de l’enfant. • Féliciter l’enfant pour son attitude et sa collaboration. Il est important de retenir que l’hospitalisation est souvent liée à l’angoisse de la séparation. Cela se manifeste par différents comportements (voir la figure 24). FIGURE 24

Les conséquences possibles de l’angoisse de la séparation chez le trottineur

Réactions verbales

Réactions physiques

Régression

Crie, pleure. Fait des attaques verbales destinées au personnel soignant (ex. : « Va-t’en ! »).

S’accroche à ses parents. Donne des coups de pied. Donne des coups de poing. Mord. Lance des objets.

Reprend la suce. Recommence à mouiller sa culotte. Refuse de boire ou de manger.

Les chapitres suivants abordent d’autres aspects inhérents à l’hospitalisation du trottineur.

24

CHAPITRE 1

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ACTIVITÉS 1

Flavie vit avec ses parents. C’est une enfant unique de 25 mois et la première petite- fille de la famille. Elle fréquente la garderie depuis l’âge de 13 mois, à cause du retour au travail de sa mère. Elle porte encore des couches, tète la suce et boit au biberon.

Section 2 1

a) Quels signes Flavie manifesterait- elle si elle était prête pour l’apprentissage de la propreté ?

b) Comment se nomme le stade du cheminement de Flavie selon Freud ?

c) Jusqu’à quel âge Flavie peut-elle utiliser la suce ? Pourquoi est-il important de ne pas dépasser cet âge ?

2

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) Un enfant de 18 mois commence à faire des gribouillages simples. b) À la fin du stade du trottineur, l’enfant acquiert assez de dextérité pour sauter à la corde. c) Vers trois ans, le trottineur a toutes ses dents primaires. d) La noyade est un risque important d’accident chez le trottineur. e) Le lait de vache 3,25 % ne doit pas être donné avant 36 mois. Justification :

3

Diego est un petit garçon de 36 mois, très enjoué. Selon ses parents, il a toujours été facile. Mais ces derniers temps, il commence à affirmer son autonomie. Ses parents se demandent comment ils peuvent laisser Diego se brosser les dents sans compromettre sa santé buccodentaire. a) Diego peut-il se brosser les dents tout seul ?

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25

b) Quelle quantité de dentifrice doit-il utiliser ?

c) Que doivent faire ses parents à la fin de la routine d’hygiène buccodentaire ?

Section 2 1

Diego refuse de s’endormir le soir depuis qu’il dort dans un grand lit. Il crie, pleure, se relève sans cesse et peut resté éveillé jusqu’à 22 heures. Ses parents s’inquiètent, car il n’a jamais eu de tels comportements. d) Qu’est-ce qui explique ce comportement ?

e) Quelles astuces peuvent être données aux parents pour faciliter l’heure du coucher ?

4

Associez chaque proposition au bon stade du développement. Nourrissons

Trottineurs

a) Stade sensorimoteur b) Sentiment de honte et de doute c) Niveau de développement moral préconventionnel d) Stade 1 ou stade de foi intuitive projective e) Stade de la pensée préopératoire f) Stade oral g) Stade anal

5

26

Vous vous occupez d’un petit garçon de 36 mois qui doit recevoir un antibiotique en injection. L’enfant crie « Non ! » et refuse de marcher en battant des pieds. Que faites-vous ?

CHAPITRE 1

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Section

3 L’enfant d’âge préscolaire

Déclencheur Sacha, âgé de quatre ans, est dans votre unité de soins. Aujourd’hui, dans la salle d’activités, il est morose. Il parle peu, semble « ailleurs » et ne s’intéresse ni aux jouets, ni aux livres de la petite bibliothèque.

Section 3

1

Que faites-vous pour amener Sacha à changer d’état d’esprit et à s’occuper ?

2

Lors d’un entretien avec les parents de Sacha, vous vous rendez compte que ce dernier souffre de terreurs nocturnes. Il refuse d’aller au lit le soir et se relève à tout moment dans la soirée. Les parents sont inquiets car Sacha est fatigué en se levant le matin. Nommez deux astuces que vous pourriez donner aux parents de Sacha pour apaiser leur fils.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Autodétermination Complexe de castration

• •

Complexe d’Œdipe Enfant d’âge préscolaire



Terreurs nocturnes

L’enfant d’âge préscolaire accroît ses capacités physiques et psychiques de façon exponentielle pour être prêt à fréquenter l’école. Sa croissance physique continue et sa motricité fine se développe. L’enfant acquiert beaucoup d’autonomie. Il s’exprime plus facilement et peut poursuivre une conversation. L’enfant est curieux ; il cherche des réponses en posant une multitude de questions. Ainsi, le mot « pourquoi » remplace le mot « non ».

3.1 L’enfant d’âge préscolaire : le troisième stade du développement On entend par enfant d’âge préscolaire un enfant âgé de trois à six ans qui fréquente l’école maternelle.

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3.1.1 L’aspect physique Au cours de ce stade du développement, certains aspects de la croissance physique se stabilisent. Par exemple, les systèmes de l’organisme sont développés, particulièrement le système musculosquelettique : les os se durcissent et certains cartilages s’ossifient. Toutefois, l’enfant vit des changements importants sur d’autres plans. • Il perd ses dents de lait au profit de ses dents permanentes. • Il devient droitier ou gaucher ; la latéralité se dessine vers l’âge de cinq ans.

Section 3

• Il acquiert la continence, de jour comme de nuit. La motricité globale La motricité globale se développe. L’enfant fait des sauts avec plus de précision et apprend à monter et descendre l’escalier en alternant ses pieds (voir la figure 25 a). Il est capable de se tenir en équilibre sur un pied pendant quelques secondes et de lancer ou d’attraper une balle (voir la figure 25 b). FIGURE 25

Des exemples d’activités de motricité globale typiques de l’enfant d’âge préscolaire

a

b

La motricité fine L’enfant d’âge préscolaire est maintenant capable de dessiner des formes géométriques et ses dessins sont plus élaborés qu’auparavant. Il peut manier des ciseaux avec plus de précision (voir la figure 26 a). Il reconnaît les lettres de l’alphabet et commence à les écrire. Il mange proprement, s’habille et se déshabille tout seul (voir la figure 26 b). FIGURE 26 a

28

CHAPITRE 1

Des exemples de motricité fine typiques de l’enfant d’âge préscolaire b

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3.1.2 L’aspect cognitif L’enfant d’âge préscolaire entre dans une phase où l’imagination et la représentation jouent un grand rôle. Selon Jean Piaget, l’enfant est au stade préopératoire. Voici les principales caractéristiques de ce stade :

FIGURE 27 Un test révélateur de l’aspect cognitif des enfants d’âge préscolaire

Section 3

• L’enfant ne parvient pas encore à raisonner logiquement ; ce sont ses perceptions qui dominent. Par exemple, lorsqu’on fait le test de deux verres de formats différents avec la même quantité d’eau, l’enfant croit que le verre où le liquide est plus haut est le plus rempli (voir la figure 27). Il est encore centré sur les apparences, même si on lui fait la démonstration que les deux verres ont la même quantité d’eau. • Par ailleurs, ses capacités symboliques se développent. Par exemple, il utilise de plus en plus le langage comme mode de communication privilégié et il peut associer des choses ou des actions à une image. • L’imitation et le jeu sont des aspects de plus en plus importants lors de ses activités. • Enfin, bien que l’enfant soit encore très égocentrique, il commence à percevoir le point de vue de l’autre. Par exemple, il peut reconnaître le point de vue d’un parent mais tend à agir essentiellement en fonction du sien. Le tableau 7 résume quelques-uns des acquis cognitifs importants chez l’enfant d’âge préscolaire. TABLEAU 7

Les manifestations du développement cognitif chez l’enfant d’âge préscolaire

Périodes 3 ans

Manifestations ● ● ● ● ● ● ●

4 ans

● ●

● ● ● ● ●

5-6 ans



● ● ● ● ● ●

Commence à comprendre la notion de temps (hier, aujourd’hui, demain). Possède un vocabulaire de 900 mots (variable selon l’individu et le milieu). Fait des phrases courtes (3 ou 4 mots). Connaît le nom de ses amis et de ses proches. Pose beaucoup de questions (qui ? quoi ?). Tient un discours unilatéral, parle sans cesse même si on ne l’écoute pas. S’amuse avec des jouets et des objets. Fait des liens entre le temps et les activités quotidiennes. Possède un vocabulaire d’environ 1 500 mots (variable selon l’individu et le milieu). Fait des phrases plus longues en intégrant des pronoms et des articles. Pose des questions plus complètes en ajoutant « pourquoi ». Reconnaît et nomme une ou deux couleurs. Comprend bien les concepts de chaud et de froid. Joue à construire et à assembler ; découvre les jeux de rôle. Possède un vocabulaire de 2 000 mots (variable selon l’individu et le milieu). Fait des phrases complètes. Pose de plus en plus de questions. Reconnaît la majorité des couleurs. Est capable d’écrire son nom. Reconnaît plusieurs lettres de l’alphabet. S’adonne de plus en plus à des jeux de rôle.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

29

3.1.3 Le développement affectif Sur le plan du développement affectif, l’enfant d’âge préscolaire vit des étapes importantes. Le parallèle entre le développement psychosexuel et psychosocial est mis en évidence dans la figure 28. FIGURE 28

Les caractéristiques du développement affectif chez l’enfant d’âge préscolaire

Section 3

Développement psychosexuel (Freud) L’enfant d’âge préscolaire est au stade phallique, caractérisé par l’intérêt que l’enfant porte aux parties génitales. Il distingue bien les deux sexes, mais il se pose beaucoup de questions sur les différences. Les complexes d’Œdipe (pour les garçons) et de castration (pour les filles) font leur apparition. Complexe d’Œdipe : désir inconscient d’entretenir une relation avec sa mère et d’éliminer son père. Complexe de castration : frustration de ne pas posséder de pénis.

Développement psychosocial (Erikson) L’enfant est au stade de l’initiative. Il a maintenant davantage conscience du danger, mais il a besoin d’explorer son environnement. Parfois, il outrepasse les limites imposées par ses parents, ce qui lui fait ressentir un sentiment de culpabilité, car il commence à obéir volontairement aux règles. Il apprend à ne pas empiéter sur les droits d’autrui. Son esprit d’initiative le conduit à l’autodétermination. Autodétermination : processus par lequel l’enfant devient autonome. Il fait des choix et commence à en accepter les conséquences.

3.1.4 Le développement moral et spirituel Le développement moral et spirituel se poursuit. Les principaux progrès de l’enfant au cours de ce stade du développement sont résumés dans la figure 29. FIGURE 29

Les caractéristiques du développement moral et spirituel chez l’enfant d’âge préscolaire

Développement moral (Kohlberg) Niveau de développement moral préconventionnel (comme le trottineur). Il développe un peu plus sa pensée intuitive. Il commence à comprendre les notions de bien, de mal et les conséquences qui y sont rattachées. Pour bien comprendre ces notions, il se fie aux punitions qui lui sont imposées. Il veut éviter d’être puni.

30

CHAPITRE 1

Développement spirituel (Fowler) Stade 1 ou stade de foi intuitive projective (comme le trottineur). Il continue à imiter les comportements de ses parents. Il agit plus par habitude que par conviction.

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3.2 Les besoins de l’enfant d’âge préscolaire 3.2.1 La nutrition, le sommeil et le repos, l’activité physique, la santé dentaire La nutrition Voici les aspects importants à retenir concernant la nutrition de l’enfant d’âge préscolaire.

Section 3

• Les exigences et les besoins nutritionnels sont semblables à ceux du trottineur, même si les besoins hydriques diminuent légèrement. • Les goûts alimentaires de l’enfant se restreignent au cours de cette période. L’enfant devient plus difficile en signe d’opposition. Vers l’âge de cinq ans, il redevient plus disposé à goûter de nouveaux aliments. • La quantité de nourriture ingérée varie beaucoup d’une journée à l’autre. Il est donc important de miser sur la qualité plutôt que sur la quantité. • Comme l’enfant aime imiter ses parents, il sera tenté d’adopter le même régime alimentaire qu’eux, qu’il soit bon ou mauvais. L’infirmière auxiliaire peut informer certains parents sur les habitudes à recommander ou à éviter (voir la figure 30). FIGURE 30

Les habitudes alimentaires à recommander ou à éviter À recommander

À éviter

Les liquides de qualité (eau et lait) ; 1 000 mg/jour de calcium pour favoriser le développement des os et des dents ; La consommation de lait et de produits laitiers, excellentes sources de vitamine D ; L’apport en gras saturés doit représenter moins de 10 % des calories totales consommées.

Jus et boissons gazeuses, qui augmentent le risque de carie dentaire et d’obésité infantile ; Les collations sucrées ; La malbouffe.

ATTENTION La vitamine D est essentielle pour aider l’organisme à assimiler le calcium. Elle régularise le taux de calcium sanguin en améliorant l’absorption intestinale de ce minéral, tout en minimisant son élimination par l’urine. L’infirmière auxiliaire devrait sensibiliser les parents à cet égard en leur suggérant, par exemple, de lire les étiquettes des produits qu’ils achètent à l’épicerie.

Le sommeil et le repos En ce qui a trait au sommeil et au repos, l’âge préscolaire correspond à un tournant. L’infirmière auxiliaire doit en être consciente, tant pour intervenir auprès des enfants auxquels elle donne des soins que pour informer des parents qui s’interrogent à ce sujet. Voici quelques points particulièrement importants. • Pour favoriser le développement cognitif, socioaffectif et physique, il est recommandé que les enfants de 3 à 6 ans dorment entre 10 et 11 heures par nuit.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

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• C’est à cette période que les enfants abandonnent progressivement la sieste. À défaut d’une sieste, un moment calme doit être réservé en aprèsmidi pour permettre à l’enfant de récupérer. En général, un enfant reposé est un enfant qui collabore. • La période préscolaire est souvent marquée par des angoisses et des terreurs nocturnes (voir la figure 31). Celles-ci s’expliquent par l’autonomie que l’enfant acquiert par rapport au monde qui l’entoure ainsi que par la permanence des objets. FIGURE 31

Les terreurs nocturnes

Section 3

Les terreurs nocturnes s’apparentent au somnambulisme et au cauchemar. La crise, qui peut durer une quinzaine de minutes, commence en début de nuit ou de sieste longue. L’enfant a l’air terrifié, crie, se débat lorsqu’on tente de le toucher pour le calmer. Il prononce parfois des propos incohérents. En général, l’enfant s’apaise spontanément puis se rendort et ne garde aucun souvenir de la crise.

• L’enfant se fabrique des illusions qu’il nourrit de ses expériences de jeu et des objets qui l’entourent. Il essaie donc de repousser le moment du coucher en étirant la routine du sommeil ou en se relevant fréquemment pour boire, aller à la salle de bain ou obtenir un dernier câlin de ses parents. Plusieurs astuces peuvent faciliter l’heure du coucher. En voici quelques-unes. Quelques astuces pour faciliter l’heure du coucher de l’enfant d’âge préscolaire ●





Banaliser le fait que l’enfant retarde le coucher, sans toutefois lui permettre de rester debout après une heure tardive. Lui procurer des activités calmes et instaurer une routine constante à l’heure du coucher (ex. : lecture d’une histoire). Ignorer les comportements visant à obtenir de l’attention.





Lui donner un objet de transition (ex. : son jouet favori, ou laisser un verre d’eau à côté de son lit. Ne pas ignorer les craintes de l’enfant à l’heure du coucher, être à l’écoute et orienter l’enfant vers un professionnel si le problème persiste.

L’activité physique Voici les aspects principaux dont l’infirmière auxiliaire doit tenir compte en ce qui a trait à l’activité physique chez les enfants âgés de trois à six ans. • L’enfant d’âge préscolaire a un grand besoin de bouger. • Les activités physiques sont primordiales pour un développement équilibré et une bonne santé. Elles permettent à l’enfant d’améliorer sa motricité et de dépenser son énergie. • Sa meilleure coordination des mouvements lui permet de développer de nouvelles aptitudes. C’est d’ailleurs la période où l’enfant peut être initié aux sports (voir la figure 32). • L’enfant devrait avoir, en moyenne, une heure d’activité physique structurée et une heure d’activité physique libre par jour, idéalement à l’extérieur. Cet aspect peut devenir problématique pour un enfant hospitalisé qui n’a pas accès à une salle de motricité.

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CHAPITRE 1

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FIGURE 32 La coordination de l’enfant d’âge préscolaire lui permet de pratiquer des activités complexes. b

Section 3

a

La santé dentaire Les besoins en matière de santé dentaire sont les mêmes chez l’enfant d’âge préscolaire que chez le trottineur : • brossage des dents deux fois par jour minimum ; • utilisation de la soie dentaire tous les jours ; • visite régulière chez le dentiste tous les six mois. Pour le brossage des dents, l’enfant doit encore être aidé par un adulte ; il n’atteindra la dextérité manuelle pour le faire seul que vers l’âge de six ans.

3.2.2 Les facteurs qui influent sur la satisfaction des besoins de l’enfant d’âge préscolaire Le stade du développement L’enfant découvre la différence des sexes. Il se pose beaucoup de questions sur les ressemblances et les dissemblances. À ce stade, la curiosité sexuelle est une attitude saine. L’autostimulation des organes génitaux et la masturbation sont les signes d’un développement normal. Comme les enfants ne connaissent pas, pour la plupart, la fonction reproductrice des organes génitaux, ils se posent des questions sur leur fonction éliminatoire. Les garçons sont curieux de voir comment les filles peuvent uriner sans pénis. Les jeux du docteur, où les deux sexes peuvent se découvrir, sont monnaie courante à cet âge.

Quoi faire Les enfants adoptent des conduites ou tiennent des propos qui sont parfois déstabilisants pour les adultes, par exemple l’autostimulation des organes génitaux et la masturbation. Pourtant, ce ne sont pas des comportements condamnables ; ils font partie du développement normal de la sexualité. Que doit faire l’infirmière auxiliaire dans ces situations incongrues qu’elle ne comprend pas toujours ? • Elle doit chercher à en apprendre davantage en discutant avec les membres de l’équipe soignante. Une infirmière auxiliaire qui pose des questions finit par apprendre. • Elle doit faire cette démarche pour mieux comprendre elle-même ce qu’elle observe. • Elle doit le faire aussi pour pouvoir informer certains parents qui en ont besoin. Le développement harmonieux de certains enfants peut en dépendre.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

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L’état de santé Les principales altérations de l’état de santé des enfants d’âge préscolaire sont les maladies infantiles et les accidents (ces sujets sont abordés en détail dans les sections 7 et 9 du chapitre 3). Dans le cas des accidents, la raison est simple : le développement de l’autonomie de l’enfant et son envie d’explorer son environnement précèdent l’acquisition de la notion de danger.

Section 3

La maladie ou une blessure peut modifier la réponse habituelle à un besoin de l’enfant, plus encore si la période de guérison doit se prolonger. Dans certaines circonstances, l’infirmière auxiliaire peut faire la promotion de certains comportements sécuritaires, tant auprès des enfants que des parents. Par exemple : • Le port du casque ou de la veste de flottaison lors de la pratique de certains sports ; • L’interdiction de jouer près des voitures, et l’importance de regarder des deux côtés de la rue avant de la traverser. Les rappels des notions élémentaires de sécurité et la surveillance sont des mesures préventives efficaces. Le comportement Deux comportements spécifiques, propres à l’âge préscolaire, sont susceptibles d’interférer avec la satisfaction normale des besoins de l’enfant : la peur et l’agressivité. L’infirmière auxiliaire doit les connaître, car elle risque de devoir composer un jour ou l’autre avec des enfants ayant de tels agissements. Animisme Attribution de forces vitales à des objets inanimés.

• La peur : le concept d’animisme explique pourquoi les enfants peuvent avoir peur de certaines choses, ou de certains objets. Par exemple, un enfant peut s’imaginer qu’un masque va prendre vie, ou encore que le dessous de son lit abrite des monstres. Les émissions de télévision comme les jeux vidéo, où se mêlent le réel et l’imaginaire, peuvent avoir un effet aggravant. Il est important d’aider l’enfant à surmonter sa peur (ex. : mettre une veilleuse s’il a peur du noir). Il faut le rassurer, lui dire que l’objet de sa peur n’existe pas, sans tomber dans le dénigrement ou la moquerie. • L’agressivité : c’est un comportement courant qui permet à l’enfant de se décharger de ses frustrations. Pour l’infirmière auxiliaire, le principal enjeu est de devenir autant que possible un allié pour l’enfant plutôt que la cible de son agressivité. Si l’agressivité persiste, elle peut entraîner, à long terme, des troubles du comportement, voire des troubles scolaires. Il est donc recommandé d’orienter la famille vers une personne spécialisée pour l’aider à passer au travers de cette épreuve. Le langage Les troubles du langage touchent 8 à 12 % des enfants d’âge préscolaire au Canada. Certains de ces troubles peuvent affecter le développement ou s’avérer le symptôme d’un désordre plus grave. Les manifestations de ces troubles sont diverses. • L’enfant peut utiliser des termes incompréhensibles ou inintelligibles pour autrui.

34

CHAPITRE 1

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• Il peut aussi avoir de la difficulté à structurer sa pensée ou à faire des phrases sensées. • Il peut même bégayer dans 4 à 6 % des cas.

Section 3

Ce sont souvent les parents qui détectent ces problèmes mais l’infirmière auxiliaire peut être la première personne à en faire l’observation. Dans un tel cas, elle doit le signaler à l’infirmière ou au médecin. Un examen médical est alors requis pour déterminer si le trouble du langage est secondaire à un trouble de l’audition ou à un autre trouble physique ou psychologique (ex. : autisme). Par la suite, des consultations chez un orthophoniste peuvent être appropriées.

3.3 Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez l’enfant d’âge préscolaire et les soins appropriés Voici quelques aspects importants à considérer par l’infirmière auxiliaire dans le cas où un enfant est malade ou hospitalisé. • C’est durant cette période que l’enfant commence à assimiler la notion de maladie. Mais il peut faire des liens incongrus entre les événements de la vie courante et la maladie. Par exemple, penser que s’il est malade, c’est parce qu’il s’est disputé avec son petit frère ou parce qu’il n’a pas été gentil avec sa mère. • Lors d’une ponction veineuse, un enfant d’âge préscolaire peut avoir peur de perdre tout son sang et, lors d’une opération, il peut avoir peur qu’on lui coupe un membre. Le complexe de castration, proposé par l’approche psychosexuelle, peut expliquer ces peurs.

Quoi faire Des termes comme « prise de sang », « couper » et « enlever » peuvent effrayer les enfants d’âge préscolaire, qui les prennent au sens littéral. L’infirmière auxiliaire doit donc utiliser un langage adapté au stade du développement de l’enfant et éviter ces termes. Par exemple, au lieu de dire : « Je vais te faire une prise de sang », préférer la formulation « Je vais te faire une piqûre comme un petit moustique. »

• Tout comme le nourrisson ou le trottineur, l’enfant d’âge préscolaire peut souffrir de l’angoisse de la séparation d’avec ses parents. En voici quelques caractéristiques possibles. Quelques caractéristiques et manifestations de l’angoisse de la séparation chez l’enfant d’âge préscolaire ● Tolère de brèves périodes de séparation. ● Éprouve de la difficulté à dormir. ● Développe une confiance de substitution ● Pleure silencieusement. envers d’autres adultes. ● Exprime sa colère. ● Questionne incessamment le personnel ● Refuse de coopérer. soignant. ● Cesse de communiquer. ● Refuse de manger.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

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• Pour l’enfant d’âge préscolaire, le concept de douleur peut être difficile à expliquer. Selon lui, la douleur disparaît comme par magie. Si quelqu’un lui fait mal, il peut le frapper en retour, le jugeant responsable de sa douleur. Par ailleurs, il pense encore que la souffrance est le résultat d’une mauvaise action.

Section 3

• Pour évaluer efficacement la douleur chez ces enfants, l’infirmière auxiliaire peut utiliser l’échelle de douleur avec des visages (voir la figure 33). Ainsi, l’enfant pourra s’identifier à un des dessins et l’évaluation de sa douleur sera plus juste qu’avec des numéros. Cependant, pour qualifier sa douleur, l’enfant doit être guidé par des expressions imagées (ex. : ça pique, ça pince, c’est froid, c’est chaud). FIGURE 33

Une échelle de douleur adaptée aux enfants

ATTENTION Durant cette période, lorsque vient le moment d’un traitement qui peut être douloureux, l’enfant utilise souvent des techniques d’évitement (ex. : « Plus tard… » ou bien « Si tu ne fais pas ma piqûre, je vais être gentil ! »). Il peut aussi pleurer, crier ou se tortiller. Ainsi, lors des techniques invasives, les soins doivent encore se faire à l’aide de deux intervenants afin de maintenir l’enfant pour éviter qu’il ne se blesse. Après l’intervention, l’enfant a besoin de réconfort auprès d’une personne significative.

ACTIVITÉS 1

Mathéo est un garçon de quatre ans hospitalisé pour une perte de poids constatée depuis trois mois. Ses parents sont à son chevet constamment ; il n’est donc jamais seul. a) Vous devez faire une injection à Mathéo. Comment allez-vous lui expliquer ce que vous allez faire ?

b) Ses parents trouvent qu’il mange peu mais ne parviennent pas à préciser la quantité de nourriture ingérée par Mathéo. Quel moyen simple permettrait aux parents de Mathéo d’être rassurés ?

c) Ses parents vous disent qu’il a mal au ventre. Comment allez-vous évaluer sa douleur ?

36

CHAPITRE 1

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2

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) L’enfant d’âge préscolaire entre dans une phase où l’imagination et la représentation jouent un grand rôle. Toutefois, c’est sa capacité de raisonner logiquement qui domine.

Section 3

b) L’enfant d’âge préscolaire découvre la différence des sexes. Il se pose beaucoup de questions sur les ressemblances et les dissemblances. La curiosité sexuelle, l’autostimulation des organes génitaux et la masturbation sont les signes d’un développement normal. c) L’enfant d’âge préscolaire ne peut pas encore connaître l’angoisse de la séparation. Justification :

3

Expliquez ce qu’est l’animisme chez l’enfant d’âge préscolaire et donnez-en un exemple concret.

4

Sofia, trois ans, est avec sa mère dans une salle d’évaluation et vous devez aller la chercher pour la conduire en radiographie. Alors que vous parlez avec sa mère, Sofia vous regarde tout en s’agrippant à sa mère. Au moment où vous faites un sourire à Sofia, celle-ci vous tape la main. a) Comment expliquez- vous son geste ?

b) Comment allez- vous procéder pour conduire Sofia en radiologie ?

5

Arnaud a cinq ans et il commence la maternelle en septembre prochain. À l’heure de la sieste, il refuse de se coucher en prétextant qu’il n’est plus un bébé. a) Est- ce normal qu’Arnaud ne veuille plus faire de siestes alors que ses amis de la garderie en font encore ?

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

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b) Combien d’heures doit- il dormir la nuit pour combler ses besoins de sommeil ?

Section 4

c) À la garderie, plusieurs activités extérieures sont faites en groupe. Nommez un conseil de sécurité à inculquer à Arnaud et à ses amis.

Section

4 L’enfant d’âge scolaire

Déclencheur Laurence est une jeune fille de 10 ans, très studieuse. Elle est en 4e année dans l’école primaire de son quartier. Laurence aime aller à l’école, autant pour acquérir de nouvelles connaissances que pour retrouver ses amis. À la suite d’une chute de trampoline, Laurence s’est fracturé le fémur. Elle est hospitalisée pour un mois, immobilisée au lit avec une mise en traction du membre fracturé. 1

Laurence a perdu l’appétit depuis son hospitalisation. Comment pouvez-vous l’expliquer ?

2

En parlant avec Laurence, vous comprenez que ses amis d’école lui manquent beaucoup. Que faitesvous ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

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CHAPITRE 1

Conformisme



Enfant d’âge scolaire

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Le comportement des enfants d’âge scolaire est très différent de celui des enfants d’âge préscolaire. Ils deviennent plus autonomes, créent des relations avec les autres et font de nouvelles expériences sans leurs parents. Ils aiment aussi avoir plus de responsabilités. La section 4 présente les principaux aspects du développement de l’être humain à l’âge scolaire.

4.1 L’enfant d’âge scolaire : le quatrième stade du développement Section 4

On entend par enfant d’âge scolaire un enfant âgé de 6 à 11 ans qui fréquente l’école primaire.

4.1.1 L’aspect physique Au cours de ce stade, qui dure six années, l’enfant change beaucoup tout en ayant une croissance physique assez constante. • Il grandit, il prend du poids et il devient généralement plus svelte. • Ses mouvements sont de plus en plus fluides. De l’enfance, il passe progressivement à l’adolescence. • Vers la fin de ce stade, l’enfant aura perdu toutes ses dents de lait. Ainsi, sa mâchoire s’élargit pour laisser la place à toutes ses dents définitives. Son visage change. • Sur le plan de la motricité globale et fine, de nouvelles étapes sont franchies. La motricité globale L’enfant d’âge scolaire acquiert de plus en plus de force musculaire et devient très actif. Il développe de nouvelles aptitudes et assimile les habiletés nécessaires pour pratiquer des activités ou des sports qui demandent une meilleure motricité globale (voir la figure 34). Il fait preuve d’une bonne coordination de son corps ; il lance et attrape les ballons avec une grande précision. En somme, il améliore ses capacités physiques grâce à de nouvelles activités, de plus en plus complexes. FIGURE 34

Des exemples d’activités de motricité globale typiques de l’enfant d’âge scolaire

a

L’enfant peut apprendre à nager.

b

L’enfant peut pratiquer un sport d’équipe.

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La motricité fine À cette période, la motricité fine se développe aussi de façon importante. Par exemple, la calligraphie se peaufine, car l’enfant tient mieux son crayon et son écriture est plus régulière et plus rapide. Ses dessins contiennent plus de détails et leurs formes ne sont plus approximatives. Il améliore aussi son agilité dans sa vie quotidienne ; par exemple, il peut se servir un verre de lait sans en renverser. Il atteint progressivement un degré de dextérité assez élevé (voir la figure 35).

Section 4

FIGURE 35

Des exemples de motricité fine typiques de l’enfant d’âge scolaire

a

L’enfant acquiert une grande dextérité.

b

L’enfant peut apprendre à jouer d’un instrument de musique.

4.1.2 L’aspect cognitif Vers l’âge de six ans, l’enfant fait des phrases simples de cinq à sept mots. Il exprime bien sa pensée et peut assimiler de nombreuses connaissances. Il apprend à lire, à compter, à faire des calculs et comprend les concepts d’espace, de temps et même certaines notions mathématiques. Piaget nomme cette étape du développement le stade des opérations concrètes. En voici les grandes caractéristiques : • L’enfant devient capable d’envisager des événements qui surviennent en dehors de sa propre vie. • La pensée de l’enfant devient plus logique et plus cohérente. Il est capable d’organiser sa pensée pour résoudre des problèmes concrets. Conservation Concept acquis par l’enfant lorsque certaines propriétés des objets ne changent pas alors que la forme ou la disposition de ces objets est modifiée.

• Il acquiert le concept de conservation : par exemple, il comprend maintenant qu’il peut y avoir la même quantité de liquide dans deux verres de formats différents. • Il possède également un raisonnement inductif qui lui permet de passer d’un cas particulier à un cas général. • Sa pensée se socialise. Il peut envisager d’autres points de vue que le sien. Le tableau 8 résume les principales manifestations du développement cognitif chez l’enfant d’âge scolaire.

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CHAPITRE 1

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Les manifestations du développement cognitif chez l’enfant d’âge scolaire

Périodes 6 ans

Manifestations ●



● ●



7 à 12 ans

● ● ● ● ●

Maîtrise bien le langage, fait des phrases plus complexes et utilise environ 2 500 mots (variable selon l’individu et le milieu). Comprend bien les notions suivantes : les heures, le jour et la nuit, la date, les saisons et les couleurs. Utilise des symboles pour exécuter des opérations mentales. Apprend à classer les choses selon un ordre logique (ex. : par couleurs, par formes, par catégories). Commence à différencier un acte volontaire d’un acte involontaire.

Section 4

TABLEAU 8

Associe ses sentiments aux événements de la vie courante. Discerne les émotions chez les autres. Considère le point de vue de l’autre et devient moins égocentrique. Lit et écrit couramment. Acquiert progressivement des concepts fondamentaux qui seront importants lors du prochain stade : relation de cause à effet, nombres et opérations mathématiques.

4.1.3 Le développement affectif À ce stade, l’enfant voit son univers social s’élargir au fur et à mesure de son avancée scolaire. Ses interactions avec les autres vont se multiplier et se complexifier. Cela va lui permettre de découvrir et d’affirmer ses émotions, ses motivations et ses traits de personnalité. Il va aussi se comparer et se juger par rapport à ses pairs. Sur le plan affectif, ce stade est donc marqué par l’importance grandissante de ses pairs. L’enfant reste toutefois très influencé par son milieu familial. La figure 36 met en évidence des aspects importants du développement psychosexuel et psychosocial chez l’enfant d’âge scolaire. FIGURE 36

Les caractéristiques du développement affectif chez l’enfant d’âge scolaire

Développement psychosexuel (Freud) Ce stade est appelé stade de latence par Freud : l’enfant intègre les codes culturels associés aux deux sexes. Au fur et à mesure que ses expériences sociales s’enrichissent, le surmoi poursuit son développement. Il consacre son énergie physique et psychique à l’acquisition de nouvelles connaissances et à la pratique de jeux, qui demande beaucoup d’ardeur.

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Développement psychosocial (Erikson) L’enfant est au stade de travail ou d’infériorité. Il s’affirme en accomplissant les tâches lui-même. Ce stade est déterminant en ce qui a trait aux rapports sociaux : il a besoin de se sentir accepté par des adultes et des amis qui ne font pas partie de son entourage. Les rétroactions positives améliorent son estime de lui-même. Il redoute l’échec et un sentiment d’infériorité peut naître lorsqu’il ne répond pas aux normes et aux exigences. La résolution du stade du travail passe par la compétence.

Surmoi Composante du psychisme où s’organise l’acquis, c’est-à-dire les normes, les interdits de la morale, les lois, etc.

Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

41

4.1.4 Le développement moral et spirituel Les stades du développement moral et spirituel chez l’enfant d’âge scolaire sont comparés dans la figure 37. FIGURE 37

Les caractéristiques du développement moral et spirituel chez l’enfant d’âge scolaire

Section 4

Développement moral (Kohlberg) Niveau de développement conventionnel. L’enfant attache beaucoup d’importance au conformisme et à la loyauté. Conformisme : attitude sociale par laquelle l’individu se soumet aux règles reconnues par son groupe d’appartenance. Il veut répondre aux attentes de sa famille et de son groupe. Il adapte son comportement pour se soumettre aux règles et obtenir l’approbation d’autrui.

Développement spirituel (Fowler) Stade 2 ou stade de foi mythique littérale. Les développements spirituel et cognitif se façonnent en parallèle. Ils sont étroitement liés aux expériences et aux interactions sociales vécues par l’enfant dans son groupe d’appartenance. L’enfant manifeste de l’intérêt pour la religion et croit en un dieu qui pourrait exaucer ses demandes. Il pense que ses bonnes actions seront récompensées et ses mauvaises, punies. Sa conscience est toujours en développement. Il peut commencer à s’interroger sur la validité de sa foi.

4.2 Les besoins de l’enfant d’âge scolaire 4.2.1 La nutrition, le sommeil et le repos, l’activité physique, la santé dentaire La nutrition Les besoins de l’enfant d’âge scolaire en ce qui a trait à la nutrition peuvent se résumer de la façon suivante. • Pour une bonne santé et une croissance optimale, l’enfant a besoin d’une alimentation variée et équilibrée, riche en protéines, vitamines et minéraux. • Malgré la baisse des besoins énergétiques de l’enfant à cet âge, son organisme commence à faire des réserves pour le pic de croissance qui va survenir à l’adolescence. FIGURE 38 Le repas du midi à l’école : • Les aversions alimentaires se pourun défi quotidien pour les parents et la suivent chez l’enfant d’âge scolaire, clé d’une croissance en santé mais il commence à s’intéresser à une plus grande variété d’aliments. Il aura d’ailleurs besoin de divers nutriments pour assurer sa croissance (voir la figure 38).

42

CHAPITRE 1

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ATTENTION

Section 4

Être sensibilisé à l’importance d’une saine alimentation est un besoin relatif à cet âge. En effet, au début de cette période, l’enfant mange comme les autres membres de sa famille et la qualité de son alimentation dépend donc de son milieu familial. Toutefois, au fur et à mesure des sorties, la tentation de la malbouffe est grande sous l’influence des amis, des médias et sans la surveillance constante des parents. Les aliments riches en calories vides sont peu propices à une croissance optimale et favorisent le développement de l’obésité infantile, compte tenu de la sédentarité grandissante des enfants. L’éducation à une saine alimentation peut être faite par les parents et par le milieu scolaire. L’infirmière auxiliaire doit aussi promouvoir un régime alimentaire équilibré et en faire comprendre toute l’importance pour une croissance optimale.

Le sommeil et le repos Chez l’enfant d’âge scolaire, la quantité de sommeil et de repos varie énormément d’un individu à l’autre. Cette disparité s’explique par le degré d’activité physique, l’âge et l’état de santé de l’enfant. Voici quelques points à retenir. • Il faut compter en moyenne 11 heures par nuit pour un enfant de 5 ans et 9 heures par nuit pour un jeune de 12 ans. Les siestes dans l’après-midi ne sont plus nécessaires à ce stade. • Bien que l’heure du coucher soit plus simple à faire respecter, certains enfants éprouvent encore de la difficulté à se mettre au lit. Ce sont les enfants âgés entre 8 et 11 ans qui résistent le plus. Ils ne se rendent pas toujours compte qu’ils sont fatigués. Pour éviter cette résistance, on peut poursuivre le rituel du coucher, favoriser les activités calmes ou retarder graduellement l’heure du coucher à mesure que l’enfant vieillit. • Une quantité de sommeil suffisante combinée à une saine alimentation diminue les risques d’obésité infantile et optimise les capacités cognitives de l’enfant. L’infirmière auxiliaire est parfois bien placée pour observer un manque de sommeil chez un enfant et informer ses parents de l’importance d’une bonne récupération. Le rôle du sommeil dans le développement physique et psychique de l’enfant C’est pendant le sommeil que l’enfant : ● récupère de sa fatigue physique ; ● grandit en sécrétant l’hormone de croissance ; ● rêve et développe son psychisme ; ● développe sa capacité d’apprentissage et de mémorisation ;

● ● ●



stimule son système immunitaire ; élimine les toxines ; maintient sa température corporelle sur un cycle de 24 heures ; régule sa glycémie (un mauvais sommeil augmente le risque de surpoids).

L’activité physique De 6 à 12 ans, l’enfant acquiert la souplesse, la coordination, l’habileté et la concentration nécessaires pour pratiquer des activités physiques plus exigeantes.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

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Ses muscles se développent et lui permettent d’être plus fort et plus endurant. Chez les enfants de moins de 17 ans, les directives canadiennes en matière d’activité physique préconisent un minimum de 60 minutes par jour d’activité d’une intensité modérée à intense. Certains sports de compétition nécessitent des efforts très importants à ce stade et peuvent occasionner des blessures. La santé dentaire Voici quelques points importants à retenir à ce sujet.

Section 4

• C’est la période où les dents permanentes apparaissent. La poussée débute vers l’âge de six ans avec les premières molaires. Puis, elle se poursuit dans le même ordre que celui de la tombée des dents de lait. Les deuxièmes molaires permanentes apparaissent vers l’âge de 12 ans. La poussée dentaire est habituellement plus précoce chez les filles que chez les garçons. • Une bonne hygiène buccodentaire est essentielle pour les enfants d’âge scolaire, car les occasions d’ingérer des sucreries sont nombreuses. Informer les jeunes et certains parents sur l’importance d’une bonne hygiène buccodentaire par le brossage des dents et l’utilisation de la soie dentaire est un des rôles de l’infirmière auxiliaire. Scellant Fine couche de plastique qui protège les dents.

• Une visite chez le dentiste est recommandée tous les six mois. L’application de scellants par le dentiste, sur les molaires permanentes, est un excellent moyen, quoique coûteux, pour prévenir la carie dentaire. Ils peuvent durer quelques années.

ATTENTION Au Québec, 60 % des enfants de 6e année ont déjà été affectés par la carie dentaire. Ce sont les molaires qui sont le plus touchées.

4.2.2 Les facteurs qui influent sur la satisfaction des besoins de l’enfant d’âge scolaire L’état de santé Voici quelques points importants à considérer à ce sujet. • Une maladie grave ou prolongée peut ralentir le développement d’un jeune. Des séquelles physiques ou psychologiques peuvent entraîner des difficultés diverses qui se traduiront par des retards (ex. : physiques, scolaires, relationnels). Le chapitre 3 aborde cette question. • Même si l’enfant d’âge scolaire a tendance à respecter les règles dictées par les adultes et à adopter un comportement sécuritaire, les blessures sportives et les accidents de la route sont les causes principales d’hospitalisation chez les enfants de cette tranche d’âge. Il en découle parfois de sérieuses lésions, certaines irréversibles. La vigilance des adultes et le port de matériel de protection doivent toujours être préconisés. • Les noyades représentent 13 % des décès accidentels chez les enfants âgés de 5 à 9 ans. Le port d’une veste de flottaison, lors d’activités nautiques, doit toujours être recommandé.

44

CHAPITRE 1

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La vie scolaire L’entrée à l’école marque une rupture dans la vie de l’enfant. Sa bonne intégration dépend de sa maturité physique et affective. L’école devient le deuxième lieu de socialisation après la famille. L’enfant se retrouve alors avec ses pairs, ce qui favorise de nouvelles amitiés. Plus les années passent, plus les amis prennent de la place dans la vie sociale de l’enfant et plus leur influence est grande dans la satisfaction de ses besoins. L’éducation sexuelle

Section 4

Les enfants de 6 à 11 ans commencent à se poser des questions sur la sexualité. Toutes les réponses qu’on donne à ces questions constituent l’éducation sexuelle. Voici quelques points importants à retenir à ce sujet. • Vers l’âge de 10 ans, avec l’apparition des premiers signes de la puberté, la curiosité et l’éveil sexuel sont des comportements normaux. L’apparition des menstruations chez la jeune fille et des éjaculations nocturnes chez le garçon sont, par exemple, des sujets qui entraînent beaucoup d’interrogations. Les jeunes ont besoin qu’on leur réponde honnêtement. • L’éducation sexuelle permet d’aborder des thèmes préoccupants pour les enfants d’âge scolaire : les transformations physiques, l’image corporelle, le cycle menstruel, l’identité sexuelle, la masturbation et, vers la fin de la période scolaire, la grossesse et les ITSS. • Dans notre société, l’éducation sexuelle est dans les faits partagée entre plusieurs instances : la famille, l’école, les médias, le personnel des établissements de santé. L’infirmière auxiliaire doit donc être consciente qu’elle aura un jour un rôle de sensibilisation à jouer auprès d’un ou d’une jeune, ou de parents.

4.3 Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez l’enfant d’âge scolaire et les soins appropriés Les chapitres 2 et 3 abordent de façon détaillée les modes de communication de l’enfant malade ou hospitalisé ainsi que les soins spécifiques que l’infirmière auxiliaire doit prodiguer en fonction de diverses situations. Cependant, on peut dire ici de façon générale que : • pour l’enfant d’âge scolaire, la gestion du stress dû à la maladie ou à l’hospitalisation est difficile. L’entrée à l’école chez les plus jeunes et les périodes d’examens chez les plus vieux sont une source de stress importante. • comme l’enfant est sensible à tout autre changement dans son entourage, l’hospitalisation peut ajouter de nouvelles sources d’angoisse : – la séparation d’avec les parents et les amis ; – l’environnement peu familier ; – les examens invasifs ; – l’ennui de la routine sécurisante de la vie familiale et de l’école ; – l’inquiétude liée au retard dans la scolarisation ; – le sentiment de solitude et d’abandon.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

45

Quoi faire

Section 4

Comment l’infirmière auxiliaire peut-elle intervenir auprès d’un enfant d’âge scolaire lors de son hospitalisation ? • Pour obtenir la collaboration de l’enfant, l’infirmière auxiliaire peut le faire participer aux soins. Elle peut lui expliquer tous ses faits et gestes pour qu’il ne se sente pas pris au dépourvu, surtout pour les soins les plus invasifs. • Passer du temps avec l’enfant dans sa chambre, ou marcher avec lui dans le corridor (si la situation le permet) pourra aider l’enfant à se sentir moins seul et moins démuni devant les épreuves qu’il traverse. • L’angoisse peut entraîner un sentiment de solitude, voire l’isolement de l’enfant. Parler peu, manger moins ou mal dormir sont des signes que l’infirmière auxiliaire doit apprendre à détecter, afin de prévenir une certaine forme de dépression. • Il est important de laisser de l’intimité à l’enfant quand vient le temps de se dévêtir pour enfiler la chemise d’hôpital. Le laisser seul et lui dire de se manifester lorsqu’il est prêt. • Pour aider l’enfant à avoir une expérience positive de son hospitalisation, l’infirmière auxiliaire peut lui suggérer des méthodes de détente et de relaxation, grâce à des techniques de visualisation ou des exercices de respiration.

ACTIVITÉS 1

Quels énoncés décrivent l’enfant d’âge scolaire ? Entourez les lettres appropriées. a) S’affirme en exécutant les tâches lui- même, mais peut développer un sentiment d’infériorité lorsqu’il ne répond pas aux normes ou aux exigences. b) Ne se soumet pas aux règles et est indifférent à l’approbation d’autrui. c) Sa pensée, plus logique, peut résoudre des problèmes concrets. d) Se sent peu concerné par les sujets à caractère sexuel. e) Comme sa pensée se socialise, il peut envisager d’autres points de vue que le sien.

2

Marc, 11 ans, est hospitalisé pour une fracture du cubitus gauche à la suite d’une chute de vélo. a) Quels autres types d’accidents sont susceptibles de survenir chez les enfants d’âge scolaire ?

b) Le moment vous semble propice pour parler de sécurité avec Marc. Que lui dites-vous ?

3

Une collègue vous demande si vous vous rappelez ce que vous avez appris au sujet des soins dentaires chez les enfants âgés entre 6 et 11 ans. Répondez à ses questions. a) Quel est l’intervalle recommandé entre les nettoyages dentaires ?

46

CHAPITRE 1

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b) Quel type de traitement peut aider à diminuer l’incidence des caries dentaires ?

c) Quelles habitudes préviennent les caries dentaires ?

4

En revenant de l’école, Brittany, neuf ans, commence à poser plein de questions relatives aux prochains changements qui surviendront dans son corps. Une de ses amies lui a dit qu’elle avait ses règles.

Section 5

a) Est- ce normal que Brittany se questionne ?

b) Outre les menstruations, quels autres sujets Brittany pourrait-elle aborder ?

5

Nommez quelques activités de motricité fine que l’enfant d’âge scolaire développe.

Section

5 L’adolescent

Déclencheur Mireille, 12 ans, est en 1re secondaire. Elle est hospitalisée dans votre service. Un matin, elle vous confie qu’elle est récemment menstruée, et que tous les changements liés à la puberté l’inquiètent. a) Quels autres changements corporels propres à l’adolescence sont susceptibles de troubler Mireille ?

b) L’adolescence est une période de transition et Mireille va se poser de nombreuses questions. Outre les transformations physiques, quels autres sujets pourraient préoccuper Mireille dans les mois à venir ?

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Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Adolescent



Identité sexuelle



Poussée de croissance

Section 5

À ce stade du développement, plusieurs perturbations physiques, comportementales ou affectives provoquent ce qu’on appelle couramment la crise d’adolescence. Les changements sont principalement liés à la maturation physique et aux variations de l’humeur. La présente section porte sur les caractéristiques de ce stade du développement.

5.1 L’adolescent : le cinquième stade du développement On qualifie d’adolescents les individus âgés entre 11 et 19 ans.

5.1.1 L’aspect physique Même si chaque individu se développe selon son propre rythme, la croissance physique se termine généralement à l’adolescence. Les garçons atteignent 95 % de leur taille adulte à la fin de l’adolescence. Les filles, dont la poussée de croissance commence vers la fin de l’école primaire, se stabilisent vers le milieu de l’adolescence. Par poussée de croissance, on entend une période de croissance physique soudaine, rapide et non uniforme à certains égards. La figure 39 présente quelques changements corporels typiques de l’adolescence. FIGURE 39

Quelques changements corporels typiques de l’adolescence Filles

Développement des seins Pilosité pubienne et axillaire Augmentation de la taille et du poids Légère mue de la voix Menstruations Élargissement des hanches Sécrétion des glandes sébacées

Garçons Croissance des testicules Pilosité pubienne, axillaire et faciale Augmentation de la taille et du poids Mue de la voix Première éjaculation Élargissement des épaules Sécrétion des glandes sébacées

La motricité globale Les adolescents sont très actifs, ce qui leur permet de développer leur motricité globale. Leur croissance et leur musculature leur permettent de faire des activités physiques aussi intenses que complexes, par exemple des sports de compétition (voir la figure 40). Leur maturation générale et leur haut degré de coordination physique diminuent le risque de blessures sportives comparativement aux enfants d’âge scolaire.

48

CHAPITRE 1

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Les adolescents peuvent pratiquer des sports exigeant un haut niveau de coordination.

a

b

Section 5

FIGURE 40

La motricité fine Sur le plan de la motricité fine, les adolescents sont en mesure de réaliser la plupart des tâches que les adultes exécutent (voir la figure 41).

FIGURE 41 La motricité fine des adolescents s’apparente à celle de l’adulte.

5.1.2 L’aspect cognitif Selon Jean Piaget, les adolescents sont au dernier stade du développement cognitif. Piaget nomme cette étape du développement le stade des opérations formelles. Elle est caractérisée par l’adaptabilité et la souplesse. Ainsi, les adolescents, tout comme les adultes, sont capables de : • penser et analyser des données abstraites (voir la figure 42) ; • faire de multiples hypothèses et tirer des conclusions de leurs observations sur la base de raisonnements abstraits ; • se dissocier des autres et avoir des préoccupations qui leur sont propres ; • se projeter dans l’avenir, envisager les conséquences de leurs actes ; • comprendre les devoirs et les obligations de chacun. En somme, les nouvelles capacités intellectuelles des adolescents leur permettent de penser de manière de plus en plus autonome.

5.1.3 Le développement affectif

FIGURE 42 Les adolescents sont capables de manier des réalités abstraites représentées par des symboles.

FIGURE 43 Le groupe d’amis est une référence importante pour l’adolescent.

À l’adolescence, le groupe d’amis joue un rôle important dans le développement de la personnalité (voir la figure 43). Le parallèle entre le développement psychosexuel et psychosocial chez l’adolescente ou l’adolescent est mis en évidence dans la figure 44, à la page suivante.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

49

FIGURE 44

Puberté

Section 5

Période marquée par le développement des caractères sexuels.

Les caractéristiques du développement affectif chez les adolescents

Développement psychosexuel (Freud) Freud appelle ce stade le stade génital. C’est le dernier stade du développement, selon Freud, qui correspond à la puberté et à la maturation sexuelle. La découverte des organes génitaux devient une source de plaisir et de tension. Beaucoup d’énergie est dépensée pour se faire de nouveaux amis.

Développement psychosocial (Erikson) L’adolescente ou l’adolescent est au stade de l’identité ou de la confusion. Elle ou il doute de son apparence physique et devient extrêmement préoccupé(e) par ce que les autres pensent d’elle ou de lui. Elle ou il imite beaucoup ses amis pour façonner son identité. L’adolescente ou l’adolescent construit sa propre échelle de valeurs et prend des décisions concernant son avenir professionnel. Lorsque l’identité est acquise, l’adolescente ou l’adolescent porte avec conviction son idéologie et ses valeurs.

5.1.4 Le développement moral et spirituel La comparaison des stades du développement moral et spirituel est détaillée dans la figure 45. FIGURE 45

Les caractéristiques du développement moral et spirituel chez les adolescents

Développement moral (Kohlberg) Niveau de développement postconventionnel. Plus l’enfant grandit, plus il passe de l’égoïsme à l’ouverture aux autres et à leurs besoins. L’adolescente ou l’adolescent respecte les lois et les normes de la société. Le bien et le mal sont perçus comme des conventions sociales. Les éventuels cas de conscience sont résolus en fonction des principes moraux adoptés par le jeune. Il comprend maintenant que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres.

Développement spirituel (Fowler) Stade 3 ou stade de la foi synthétique conventionnelle. Plus l’enfant grandit, plus il éprouve des déceptions d’ordre spirituel. Il réalise que ses prières ne sont pas toujours exaucées selon ses attentes. C’est à ce stade que les valeurs religieuses peuvent être délaissées. Au stade suivant, le jeune devient sceptique. Il compare ce que lui disent ses parents et ses proches et il s’interroge sur les concepts religieux d’un point de vue rationnel. Ce n’est qu’à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte que la position religieuse sera déterminée.

5.2 Les besoins de l’adolescent 5.2.1 La nutrition, le sommeil et le repos, l’activité physique, la santé dentaire La nutrition Les besoins nutritionnels augmentent en raison de la poussée de croissance fulgurante. La taille, la masse musculaire et les os arrivent à pleine maturation pendant cette période. La masse musculaire double quasiment de 50

CHAPITRE 1

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volume ; c’est pourquoi les besoins énergétiques et protéiniques atteignent des sommets. D’ailleurs, les adolescents ont souvent du mal à se rationner. Cependant, le Guide alimentaire canadien recommande un régime équilibré pour prévenir les maladies et l’obésité. L’apport excessif de calories, de gras, de sucre et de sel est à proscrire bien que la malbouffe soit populaire à l’adolescence, quel que soit le milieu familial ou le sexe. En revanche, des nutriments essentiels sont recommandés pour optimiser la croissance (voir la figure 46). Des nutriments et des aliments essentiels pour optimiser la croissance

L’acide folique, les vitamines B6 et A

Le calcium

Le fer

Le zinc

pour combler les carences occasionnées par la malbouffe (surtout pour les filles et les familles à faible revenu) pour favoriser la croissance rapide des os pour prévenir l’ostéoporose pour développer la masse musculaire pour prévenir l’anémie provoquée par les règles abondantes chez les filles pour consolider le squelette et les tissus osseux

ex. : lentilles, courges, carottes, saumon

Section 5

FIGURE 46

ex. : lait, fromage, yoghourt ex. : viande, poisson, légumes verts

ex. : huîtres, viande, noix

D’une compétence à l’autre Les principes d’une alimentation équilibrée favorisant la santé sont abordés en détail dans la compétence 11, Nutrition.

La préoccupation excessive du poids concerne deux adolescentes sur trois. Les régimes alimentaires qui en découlent peuvent entraver sérieusement le développement du corps à long terme. Les troubles alimentaires, tels que la boulimie ou l’anorexie, surviennent généralement vers l’adolescence. La figure 47 en présente quelques manifestations cliniques. Si les parents se posent des questions ou si certains troubles alimentaires sont persistants, l’infirmière auxiliaire peut orienter les parents ou l’adolescente vers un diététiste, un psychologue ou des groupes d’entraide. FIGURE 47

Boulimie Trouble caractérisé par des ingestions excessives d’aliments, de façon répétitive et durable.

Anorexie Trouble caractérisé par une crainte obsessive de prendre du poids et le refus de maintenir un poids corporel normal.

Quelques manifestations cliniques de la boulimie et de l’anorexie Boulimie

Prise de poids Absorption déraisonnable de nourriture en un temps limité Purge (vomissement, prise de laxatifs ou diurétiques, lavement, jeûne)

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Anorexie Perte de poids Aménorrhée (absence de règles) Hypotension Peau sèche, cheveux amincis Douleurs abdominales, ballonnements, constipation Fatigue et faiblesse

Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

51

Le sommeil et le repos À l’adolescence, plusieurs facteurs peuvent contribuer à la fatigue : le surmenage, la quantité d’activités physiques et parascolaires et les poussées de croissance. En général, les adolescents ont besoin de 9 à 10 heures de sommeil par nuit pour être fonctionnels. Toutefois, ils ont tendance à se coucher tard et à se lever difficilement le matin. Ce décalage entraîne de la fatigue diurne qui peut avoir des répercussions négatives sur les résultats scolaires, la mémoire et l’attention des élèves. L’activité physique

Section 5

Les besoins des adolescents en matière d’activité physique présentent plusieurs particularités. En voici quelques-unes. • Pour les adolescents, faire du sport est aussi l’occasion d’entretenir des liens d’amitié et de consolider un sentiment d’appartenance avec leur équipe sportive ou leurs partenaires. • Il est prouvé qu’être en forme participe au développement physique et psychologique : l’estime de soi est augmentée et la réussite ou la persévérance scolaire est améliorée, deux aspects primordiaux de la vie des adolescents. Ainsi, on recommande au minimum 60 minutes d’activité physique par jour. Or, entre 12 et 17 ans, 1 garçon sur 2 et 2 filles sur 3, peu actifs, ne respectent pas ce quota. La santé dentaire Les bonnes habitudes d’hygiène buccodentaire doivent se poursuivre. Maintenant que toutes les dents permanentes sont en place, des appareils d’orthodontie peuvent corriger les éventuels défauts de dentition. Certains adolescents préoccupés par leur image peuvent éprouver de la gêne à porter ces appareils.

5.2.2 Les facteurs qui influent sur la satisfaction des besoins des adolescents

D’une compétence à l’autre Les besoins de l’être humain ainsi que les facteurs qui influent sur leur satisfaction sont étudiés en détail dans la compétence 2, Approche globale de la santé.

Les limites et la discipline • Le mode de communication entre les enfants et les parents se transforme progressivement. Les parents doivent se montrer empathiques et comprendre leur enfant pour mieux l’accompagner dans les étapes qu’il franchit. • Toute agression ou confrontation risque de perturber l’enfant, d’altérer son estime personnelle, de le rendre anxieux et même de le conduire à la dépression. L’infirmière auxiliaire peut alors diriger le jeune et sa famille vers un groupe de soutien individuel ou familial. • Tous les bouleversements physiques et psychologiques liés à cette période sont des sources de stress potentiel chez les adolescents. C’est vrai pour les jeunes, mais aussi pour leurs parents. Voici quelques exemples de sources de stress pour les adolescents.

52

CHAPITRE 1

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Quelques exemples de sources de stress pour les adolescents ● ● ● ● ● ●

Recherche d’identité



Orientation sexuelle Image corporelle Conflit sexuel Résultats scolaires Pression relative à la performance

● ● ● ●

Difficultés financières Choix de carrière Peine d’amour Conflit idéologique Relations difficiles avec les parents, la fratrie ou les pairs

Section 5

L’état de santé À l’adolescence, l’augmentation des capacités physiques procure un sentiment de force, de confiance, voire d’invincibilité. L’arrivée massive d’hormones pousse également les jeunes à l’impulsivité. Ils croient en « la pensée magique » qui les protège de tout : les malheurs et les accidents n’arrivent qu’aux autres. C’est pourquoi les adolescents adoptent parfois des comportements à risque, notamment lors de la conduite de véhicules à moteur et pendant la pratique des sports (voir la figure 48). FIGURE 48

Des exemples de comportements à risque chez les adolescents

Domaines d’activités

Comportements à risque

Conduite de véhicules à moteur (ex. : voiture, motoneige)

Négligence du port du casque et de la ceinture de sécurité ; Conduite non sécuritaire (courses, poursuites, défis de vitesse) ; Consommation d’alcool ou de drogues ; Excès de vitesse ; Manque d’expérience et de maturité ; Mauvais entretien du véhicule.

Pratique des sports (ex. : VTT, sports individuels, sports d’équipe)

Manque de sommeil ; Manque de préparation et d’échauffement ; Comportement téméraire ; Négligence du port de protections.

La vie scolaire Les adolescents entrent dans une nouvelle ère : l’école secondaire. La crainte la plus marquée des parents reste le décrochage scolaire. Et pour cause : près d’un étudiant sur cinq abandonne ses études secondaires. Selon le MELS (ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport), en 2010, 18,3 % des jeunes de 19 ans n’avaient pas de diplôme du secondaire et n’allaient plus à l’école. Les facteurs qui peuvent entraîner le décrochage scolaire sont : • la grossesse chez l’adolescente ; • la consommation de drogues ou d’alcool ; • les troubles d’apprentissage non diagnostiqués ; • les troubles mentaux. Certains jeunes peuvent également faire preuve de rébellion contre l’encadrement scolaire.

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L’éducation et l’identité sexuelle • La puberté débute vers l’âge de 13 ans, chez les filles comme chez les garçons. Toutefois, l’évolution est plus rapide chez les filles. • Le processus de maturation pour devenir adulte suscite beaucoup de questions chez les jeunes. C’est important d’y répondre le plus honnêtement possible. Les informations fournies par les adultes sont souvent plus fiables que celles données par les amis. Outre les explications des changements corporels, il faut aussi attirer l’attention des adolescents vers les risques de grossesse et d’ITSS.

Section 5

• C’est à cette période que le jeune prend pleinement conscience de son orientation sexuelle. Bien que nombre d’entre eux pensent qu’on choisit d’être homosexuel ou hétérosexuel, cette identité sexuelle n’est pas une option. L’identité sexuelle est un ensemble de comportements, d’attitudes et de significations qui s’élabore au cours du développement psychosexuel de la personne. Il ne faut pas la confondre avec l’orientation sexuelle, qui détermine un mode durable d’attirance pour le sexe opposé, le même sexe, ou les deux sexes. L’infirmière auxiliaire peut accompagner le jeune s’il est affecté par cette prise de conscience. L’influence des pairs et l’intimidation En général, les adolescents sont plus sous l’influence de leurs amis que sous celle de leurs parents. C’est d’ailleurs en compagnie de leurs amis que les jeunes feront leurs premières expériences avec l’alcool et la drogue. Si les parents remarquent une emprise négative des amis sur leur enfant, ils doivent faire preuve d’empathie et d’écoute, mais aussi encourager leur enfant à reconsidérer ses amitiés. Intimidation Acte délibéré et répétitif commis pour nuire ou faire du tort à un individu. Se caractérise par la présence d’un agresseur et d’une victime.

FIGURE 49 Les garçons comme les filles peuvent être victimes d’intimidation.

À l’opposé, l’enfant peut être mis à l’écart, victime d’intimidation (voir la figure 49). Souvent, l’intimidateur fuit les adultes et fait preuve d’un comportement antisocial marqué, en dédaignant les règles dictées par l’école et la société. Les garçons intimidateurs utilisent habituellement la violence physique alors que les filles ont plutôt recours à la violence psychologique. De nos jours, la cyberintimidation est un fléau qui se développe. Ce phénomène s’explique par l’abondance des gadgets électroniques, la facilité d’accès aux réseaux sociaux et la possibilité d’agir dans un relatif anonymat.

Quoi faire Que doit faire l’infirmière auxiliaire devant un jeune qui se dit victime d’intimidation ? • Elle rapporte l’information aux autres membres de son équipe. • Elle explique qu’il est important de : – ne pas s’isoler et de contacter des organismes comme Tel-Jeunes, Jeunesse, j’écoute ; – en parler à ses ami(e)s et d’aller chercher de l’aide auprès d’adultes de confiance. • Elle reste attentive au risque de suicide (voir la rubrique Attention ! à la page suivante). 54

CHAPITRE 1

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ATTENTION • En 2009 au Québec, sur les 1 068 personnes mortes par suicide, 45 étaient âgées de moins de 19 ans (INSPQ [2011]). • Le suicide constitue une des principales causes de décès chez les jeunes. • L’Association Québécoise de Prévention du Suicide (AQPS) permet de se mettre en contact avec les centres de prévention du suicide.

Section 5

5.3 Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez l’adolescent et les soins appropriés Voici les principales conséquences de la maladie et de l’hospitalisation chez les adolescents. • À l’adolescence, l’hospitalisation à long terme peut nuire au parcours scolaire. • Loin de ses pairs, le jeune peut éprouver l’angoisse de la séparation et l’anxiété de perdre son statut dans son groupe d’amis. • Une personne change beaucoup au cours de l’adolescence. L’infirmière auxiliaire doit donc s’adapter au niveau de maturité des adolescents. Par exemple, les récompenses offertes à la suite d’un traitement ne revêtent plus la même importance selon la maturité du client. Pour encourager la collaboration d’un jeune, l’infirmière auxiliaire peut lui permettre l’accès à des jeux vidéo, à des magazines ou encore le traiter « en adulte ». • Les adolescents réagissent différemment à la présence de leurs parents au cours d’une hospitalisation. La présence des parents peut être encouragée dans la mesure où le jeune en ressent le besoin. C’est important de lui laisser exprimer ses émotions et ses sentiments. Certaines questions peuvent être abordées en présence des parents alors que d’autres demanderont plus de confidentialité.

Quoi faire Pour établir une bonne collaboration avec les adolescents, l’infirmière auxiliaire peut : • garantir la confidentialité des propos échangés ; • vérifier les connaissances de l’adolescent sur le sujet qui le tourmente, et au besoin les compléter ; • se préoccuper du point de vue de l’adolescent ; • rester objective ; • commencer par les questions les moins délicates ; • utiliser un langage simple et adapté à la compréhension du jeune ; • reformuler les dires du jeune pour être sûre de bien le comprendre ; • valoriser les bonnes attitudes du jeune.

Le chapitre 2 abordera les modes de communication avec les adolescents tandis que le chapitre 3 présentera les soins spécifiques à donner en fonction de diverses altérations.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

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ACTIVITÉS 1

Pour chaque aspect du développement à l’adolescence, citez au moins une manifestation importante. Aspects du développement

Manifestations

Section 5

Cognitif

Psychosocial

Psychosexuel

Moral

Spirituel

2

Sophie est hospitalisée à la suite d’une fracture du fémur. Elle doit rester hospitalisée quatre semaines. a) Nommez une raison possible de son anxiété causée par la séparation d’avec son groupe d’amis.

b) Sophie a peur d’être victime d’intimidation à son retour à l’école. Elle croit que les autres vont rire d’elle car elle aura un plâtre et des béquilles. Expliquez-lui ce qu’est l’intimidation.

c) Que faire pour aider Sophie ?

3

Gabrielle refuse de se faire des lunchs pour ses repas. Elle préfère aller dans une chaîne de restauration rapide, avec ses amis, à côté de l’école. Répondez aux questions suivantes.

56

CHAPITRE 1

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a) Ce type d’alimentation entraîne des carences de quelles vitamines ?

b) Gabrielle pâtira aussi de carences en zinc, en fer et en calcium. Quelle est l’utilité de chacun de ces minéraux ?

• Calcium : 4

Marco, 13 ans, se fait souvent interpeller avec des noms homophobes à l’école. Il a une petite voix d’enfant, contrairement à d’autres garçons de sa classe. a) Est- ce normal que Marco ait encore une voix d’enfant ?

b) Est- ce que Marco peut décider d’être hétérosexuel ou homosexuel ?

5

Quels comportements liés à la conduite d’une automobile peuvent causer des accidents ?

6

Quels comportements peuvent causer des blessures sportives ?

7

Benoît, 18 ans, est hospitalisé pour de multiples fractures à la suite d’un accident de voiture provoqué par une vitesse excessive. Sa mère, alertée par les autorités, vient lui rendre visite. Affolée, elle lui demande comment s’est déroulé l’accident et lui reproche son imprudence sur la route. Benoît se referme alors sur lui- même et refuse de répondre. a) Le comportement de la mère de Benoît vous paraît-il approprié ?

b) La mère de Benoît, démunie, vous demande d’aller parler à son fils à sa place. Comment allez-vous procéder ?

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

57

Section 5

• Zinc : • Fer :

Synthèse Les stades du développement C’est entre la naissance et l’adolescence que l’être humain subit le plus de transformations physiques, psychologiques et sociales. Il passe par les différents stades du développement pour acquérir son autonomie et son indépendance.

Synthèse

Nourrisson (0-1 an) Le nouveau-né commence sa croissance et son développement. Il se familiarise avec son environnement. Ses sens sont en éveil. Sa motricité, globale et fine, lui permet de commencer à marcher. La sphère affective qui l’entoure est essentielle à son développement cognitif. Il dit ses premiers mots.

Trottineur (1-3 ans) Le trottineur développe ses compétences. Il commence à marcher et à courir, il fait des jeux de construction, il s’exprime plus clairement. Il est très égocentrique et montre déjà un semblant d’autonomie. Il imite son entourage et obéit à ses parents. Il acquiert la continence.

Enfant d’âge préscolaire (3-6 ans) L’enfant d’âge préscolaire continue sa progression physique et cognitive. Il fait preuve d’autodétermination. L’imagination et les représentations le troublent. Son sommeil est agité ; il peut être victime de terreurs nocturnes. Il fait la distinction entre les deux sexes. Les complexes d’Œdipe et de castration font leur apparition. Il commence à prendre en compte le point de vue de l’autre.

Enfant d’âge scolaire (6-11 ans) L’enfant d’âge scolaire apprend à lire, à écrire et à compter. Sa grande coordination lui donne accès à tous les sports. Il se plie aux règles et attache de l’importance au conformisme. Il redoute l’échec et se sent valorisé par les encouragements de son entourage. Son intérêt spirituel s’éveille.

Adolescent (11-19 ans) L’adolescent vit une grande poussée de croissance. La puberté commence et son corps se transforme. Son identité sexuelle se dessine. L’interaction avec ses pairs est primordiale et ses amis deviennent plus influents que ses parents. Il se base sur ses principes moraux et forge sa propre échelle de valeurs.

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CHAPITRE 1

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Les besoins en nutrition, en sommeil et en repos, en activité physique et en santé dentaire En grandissant, les besoins des enfants varient. Ils sont liés à leur stade du développement. Chaque individu est un être unique qui évolue à son propre rythme. Toutefois, les facteurs familiaux et culturels influencent beaucoup le développement de l’enfant.

Nutrition

Sommeil Repos

Activité physique

Santé dentaire

Nourrisson

Lait Introduction progressive des aliments

16 h/jour 11 h/nuit

Promenades, jeux au parc

Apparition des premières dents

Lait de vache Aliments variés

12 h/nuit Siestes

Jeux variés

Trottineur

Dentition primaire complète

Aliments variés Peu de gras saturés

10-11 h/nuit Siestes facultatives

Initiation aux sports 1 h d’activité structurée/jour 1 h d’activité libre/jour

Brossage des dents Utilisation de la soie dentaire Visites chez le dentiste

10-11 h/nuit

Enfant d’âge scolaire

Aliments variés Tentation de la malbouffe

Sports 1 h d’activité physique/jour

Apparition des dents permanentes Application de scellants

Adolescent

Besoins nutritionnels en hausse Tentation de la malbouffe Troubles alimentaires

9-10 h/nuit Fatigue diurne

Sports 1 h d’activité physique/jour

Dentition permanente complète Appareils d’orthodontie

Enfant d’âge préscolaire

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Synthèse

Le tableau suivant résume les principaux besoins, propres à chaque stade du développement.

Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

59

Les conséquences de la maladie et de l’hospitalisation et les soins appropriés Comportements de l’enfant

Synthèse

Nourrisson

Trottineur

Enfant d’âge préscolaire

Enfant d’âge scolaire

Adolescent

60

CHAPITRE 1

Réactions de l’infirmière auxiliaire

Pleurs, hurlements Inactivité, retrait Perte d’appétit

Savoir déceler la douleur (échelle de FLACC). Établir un lien de confiance avec les parents. Reprendre la routine du nourrisson.

Réactions verbales (crie, pleure, proteste) Réactions physiques (s’accroche à ses parents, donne des coups, mord, lance des objets) Régression (reprend sa suce, mouille sa culotte, refuse de s’alimenter)

S’adresser directement à l’enfant. Établir un climat de confiance. Ne pas casser le lien avec les parents. Agir avec douceur. Faire des phrases simples. Amener les soins sous forme de jeux. Offrir des choix à l’enfant. Féliciter l’enfant pour son bon comportement.

Évitement, refus de coopérer Colère (pleurs, cris, tortillements) Questions Repli sur soi (refus de s’alimenter et de communiquer, difficulté à dormir)

Demander à l’enfant d’évaluer sa douleur à l’aide d’images. Utiliser un langage adapté à l’enfant. Donner des récompenses. Demander de l’aide pour immobiliser l’enfant lors des soins invasifs.

Stress multiples liés à : la maladie l’hôpital l’école les amis la famille

Faire participer l’enfant aux soins. Expliquer ses faits et gestes. Passer du temps avec l’enfant. Noter tout changement de comportement. Suggérer des jeux ou des méthodes de relaxation. Garantir la confidentialité des échanges. Se préoccuper du point de vue de l’adolescent. S’intéresser aux sujets qui le tourmentent. Utiliser un langage simple et adapté. Rester objective. Valoriser les bonnes attitudes.

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Situations cliniques Marianne, 18 mois

1

Nommez deux indices qui pourraient montrer à la mère que Marianne est prête à entamer le processus de continence.

2

Comment Freud appelle- t-il ce stade ?

3

Marianne manifeste une baisse d’appétit qui inquiète sa mère. Expliquez- lui la cause de ce phénomène.

Situations cliniques

Marianne, 18 mois, fréquente la garderie à temps partiel. Sa mère essaie de lui apprendre à utiliser le pot pour uriner, mais Marianne refuse de s’asseoir dessus.

Carl, 8 ans Carl a huit ans ; il est en 2e année. Il est très actif et fait partie de l’équipe de hockey de sa municipalité. Malgré sa dépense énergétique quotidienne, il a de la difficulté à s’endormir le soir.

1

Nommez une raison qui pousse Carl à retarder l’heure du coucher.

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Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent

61

Situations cliniques

2

Comment peut-on remédier à cette situation ?

3

Combien d’heures par semaine Carl doit-il faire d’activité physique pour respecter les normes minimales de Santé Canada et avoir une bonne hygiène de vie ?

Charlyann, 3 mois Carla est une jeune maman de dix-huit ans. Sa fille Charlyann a trois mois. Les deux parents vivent ensemble et la petite est enfant unique.

1

a) Les parents vous demandent quand ils pourront commencer l’alimentation solide.

b) Par quels aliments doivent-ils commencer ? Pourquoi ?

c) Quel est l’intervalle recommandé pour l’insertion de nouveaux aliments et pourquoi est-il important de le respecter ?

2

a) À quel âge la première visite chez le dentiste est-elle recommandée ?

b) À quel âge Charlyann pourra-t-elle commencer à se brosser les dents toute seule ? Pourquoi ?

62

CHAPITRE 1

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CHAPITRE

2

Le confort de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent Sommaire Situation clinique ................................ 64 Section 1 Les signes vitaux ...................... 65 Section 2 La pharmacothérapie ................ 73 Section 3 Les particularités de la communication chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent .... 82 Section 4 Les conditions entourant la détection et la prévention d’abus physiques ou de négligence ........................... 91

Synthèse ................................................. 96 Situations cliniques ........................... 98

63

Situation clinique Samantha, 6 ans Situation clinique

Samantha Dumont doit subir une chirurgie du genou demain matin. Vous êtes son infirmière auxiliaire. Vous devez vous occuper d’elle et lui expliquer ce qui va se passer pendant son intervention.

64

1

Décrivez en quoi votre approche pourrait être différente de celle utilisée envers un adulte pour expliquer à Samantha le déroulement de sa journée.

2

On vous demande de prendre ses signes vitaux. Vous constatez que le brassard à pression est beaucoup plus petit que celui d’un adulte. Quelle en est la raison à votre avis ?

3

Le frère de Samantha, Nelson, 16 ans, lui rend visite. Vous trouvez que Nelson a un air renfrogné. Il est peu loquace. Il a constamment ses écouteurs sur les oreilles, même quand quelqu’un lui parle. Qu’en pensez-vous ?

CHAPITRE 2

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Section

1 Les signes vitaux

Déclencheur Vous commencez votre quart de travail et vous lisez le rapport de Laurie, une enfant de 22 mois. Dans le rapport interservice, vous relevez les données suivantes :

Section 1

• Pression artérielle : 122/74 • Respiration : 25 respirations/minute • Pouls : 90 battements/minute 1

a) À votre avis, considérant vos connaissances acquises en compétence 4, les paramètres des signes vitaux de Laurie sont- ils normaux ? La pression artérielle : La respiration : Le pouls :

• • •

b) Partagez votre réponse avec votre groupe. 2

Les valeurs des différents signes vitaux d’un enfant sont-elles les mêmes que pour un adulte ? Vrai

Faux

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Fréquence cardiaque Mesures de croissance physique

• •

Pression artérielle Respiration



Température corporelle

Dans votre pratique, vous aurez à prendre régulièrement les signes vitaux chez les enfants, les adolescentes et les adolescents. La prochaine section met en évidence les spécificités pour les différents groupes d’âge de la clientèle pédiatrique. Les signes vitaux sont une partie essentielle des soins concernant le maintien de la santé et la prévention des complications.

D’une compétence à l’autre La prise des signes vitaux est abordée dans la compétence 4, Procédés de soins d’assistance, ainsi que dans la section 4 du Recueil de méthodes de soins.

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Le confort de l’enfant, de l’adolescente et l’adolescent

65

1.1 Les mesures de croissance physique

Section 1

D’une compétence à l’autre Certaines mesures de croissance physique, comme celle du périmètre crânien, sont abordées dans la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né.

Les mesures de croissance physique constituent un bon indicateur général de la santé physique des enfants. Elles comprennent la mesure de la taille et du poids. Elles incluent aussi la mesure de l’épaisseur du pli cutané et du périmètre crânien. Seules les deux premières mesures sont traitées ici. Les données sont habituellement reportées sur des courbes de croissance afin d’y être interprétées. Les courbes de croissance des garçons et des filles de 0 mois à 19 ans sont présentées à l’Annexe 1, page 207. Vous aurez souvent, en tant qu’infirmière auxiliaire, à prendre la mesure de ces données, que ce soit à l’admission ou en cours d’hospitalisation, afin de permettre aux professionnels de la santé d’évaluer l’état de la personne à soigner.

1.1.1 La longueur et la taille La longueur désigne la mesure prise lorsque l’enfant est couché. Il faut mesurer la longueur des enfants de la naissance jusqu’à l’âge de 24 mois. La taille désigne la mesure prise lorsque l’enfant est debout. Il faut s’assurer que l’enfant se tient le plus droit possible. On mesure la taille en position debout à partir de 24 mois. Les mesures sont consignées dans le document approprié et comparées aux mesures antérieures. Le tableau 1 présente les méthodes pour mesurer la longueur ou la taille de l’enfant selon son âge. TABLEAU 1

Les méthodes pour mesurer la taille d’un enfant

Types de méthodes Stadiomètre ou infantomètre

Définitions Appareil muni de deux plaques et posé sur une surface plane

Quoi faire ? ●





Ruban à mesurer

Ruban en plastique réutilisable ou en papier à usage unique

● ●



Toise

Appareil métallique gradué, muni d’un plateau et d’une règle amovible



● ●

66

CHAPITRE 2

Indications

Maintenir l’enfant à plat sur le dos et la tête droite, avec le regard orienté vers le haut. S’assurer que l’enfant ne bouge pas (demander l’aide du parent). Étendre les jambes de l’enfant (attention, appliquer une légère pression sur les genoux d’un bébé).

Pour les enfants de moins de 24 mois

Maintenir l’enfant à plat sur le dos. Faire une marque au niveau de la tête et une seconde au niveau des pieds (après avoir étendu les jambes). Mesurer la distance entre les deux marques.

Pour les enfants de moins de 24 mois

Mettre l’enfant debout sur le plateau, avec la tête droite et le regard vers l’avant. Abaisser la règle. Lire la valeur.

Pour les enfants de plus de 24 mois

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1.1.2 Le poids Le poids se mesure à l’aide d’une balance. Les particularités des balances peuvent varier d’un fabricant à l’autre. L’important est de s’assurer d’en connaître le fonctionnement afin de bien les calibrer. Le poids est exprimé en kilogrammes (kg). Les bébés de moins de 36 mois doivent être pesés nus et en position couchée, idéalement sur des balances à plateau. Après 36 mois, les enfants peuvent être pesés sur un pèse-personne d’adulte.

Section 1

Les valeurs de poids sont rapportées dans le document approprié et comparées aux valeurs précédentes ainsi qu’aux valeurs présentées dans les courbes de croissance des garçons et des filles de 0 mois à 19 ans. L’enfant de 0 à 12 mois hospitalisé dont le poids est contrôlé quotidiennement est soumis à plusieurs conditions lors de la pesée : • Il est pesé nu, sans sa couche ; • Il est à jeun ; • Il est pesé à la même heure chaque jour. Le tableau 2 présente les méthodes pour mesurer le poids de l’enfant selon son âge. TABLEAU 2

Les méthodes pour mesurer le poids d’un enfant

Types de méthodes Balance à plateau

Définitions ●



Balance munie d’un plateau et d’un écran Les limites de poids vont de 0 à 23 kg environ (selon le modèle).

Quoi faire ? ● ● ●

● ●

Pèse-personne

Balance (pèse-personne) munie d’un plateau et d’un écran



● ● ●

Balance munie d’un plateau et de curseurs

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Indications

Nettoyer et désinfecter le plateau. Déshabiller l’enfant. Si possible, allonger l’enfant sur le plateau. S’assurer que l’enfant ne bouge pas. Lire la valeur en kg.

Pour les enfants de moins de 36 mois

Déshabiller l’enfant (l’adolescent peut garder ses sousvêtements). Faire retirer les chaussures. Faire monter l’enfant sur la balance. Lire la valeur en kg.

Pour les enfants de plus de 36 mois

Pour cette seconde balance, remettre les ballants à 0 avant de procéder.

Le confort de l’enfant, de l’adolescente et l’adolescent

67

1.2 La température corporelle La température corporelle normale est de 37,0 °C par voie buccale. Plusieurs signes peuvent nous indiquer chez l’enfant que la température corporelle est plus élevée. La fièvre est un signe d’hyperthermie qui est fréquemment associé à des infections. Notons, outre la chaleur de la peau, une rougeur, une augmentation des rythmes respiratoire et cardiaque, une modification du comportement de l’enfant et des yeux vitreux. Le tableau 3 présente les méthodes de prise de la température corporelle.

Section 1

ATTENTION • Une température inférieure à 36,0 °C constitue une hypothermie et une urgence pédiatrique. • La prise de la température corporelle peut être faite selon plusieurs méthodes, soit par voie rectale, buccale, axillaire ou tympanique. Le délai pour la lecture varie d’un appareil à l’autre. • Les thermomètres électroniques automatisés sont les plus utilisés dans les établissements de santé. TABLEAU 3

Les méthodes de prise de la température corporelle

Types de méthodes

Définitions

Buccale

L’embout du thermomètre est placé directement sous la langue (poche sublinguale droite ou gauche).

Axillaire

L’embout du thermomètre est placé dans le creux de l’aisselle, sous le bras nu.

Quoi faire ? ●



L’enfant doit garder la bouche fermée et maintenir le thermomètre sous la langue.

Maintenir fermement le bras pendant environ cinq minutes.

Indications Pour les enfants de cinq ans et plus





Rectale

L’embout du thermomètre, enduit d’un lubrifiant hydrosoluble, est placé dans le rectum, pas plus loin que trois centimètres.





Placer l’enfant sur le dos ou sur le côté (couvrir le pénis). Insérer lentement le thermomètre tout en maintenant l’enfant immobile.



Attention, ne pas utiliser de vaseline pour lubrifier le thermomètre. Tympanique

L’embout du thermomètre est placé dans l’oreille. Attention, la température extérieure peut influer sur le résultat si l’enfant arrive directement de l’extérieur.

68

CHAPITRE 2





Selon l’âge de l’enfant, tirer le pavillon de l’oreille : – moins de trois ans : vers l’arrière et légèrement vers le bas ; – à partir de trois ans : vers l’arrière et légèrement vers le haut.

Pour les enfants de la naissance à cinq ans Pour les enfants qui ne collaborent pas Pour les enfants de un mois à deux ans Mesure de la température la plus précise

Utilisation non recommandée chez les enfants de moins de deux ans à cause de la petite taille du canal auditif

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1.3 La fréquence cardiaque La fréquence cardiaque est mesurée par le pouls radial chez les enfants de deux ans et plus (voir la figure 1 a). Chez le nourrisson, le pouls est pris à l’aide d’un stéthoscope tenu sur le thorax à l’apex du cœur (voir la figure 1 b). Le pouls doit être mesuré pendant une minute entière chez le nourrisson et le trottineur. FIGURE 1

La prise du pouls b

Section 1

a

Prise du pouls radial chez un jeune enfant

Prise de pouls à l’aide d’un stéthoscope

D’une compétence à l’autre La prise de la pression artérielle est abordée dans la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

Le tableau 4 présente les valeurs normales de la fréquence cardiaque chez l’enfant. Les valeurs de fréquence cardiaque peuvent varier d’un établissement à l’autre (clinique, CLSC, centre hospitalier). TABLEAU 4

Les fréquences cardiaques normales Plus petites valeurs normales

Moyennes

Plus grandes valeur normales

Nouveau-nés

70

120

170

2 ans

80

110

130

4 ans

80

100

120

6 ans

75

100

115

8 ans

70

90

110

10 ans

70

90

110

12 ans

70

85

110

14 ans

65

85

105

16 ans

60

85

100

18 ans

50

80

90

Clientèles

Source : msi.aqesss.qc.ca [En ligne], 2011.

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69

1.4 La respiration La respiration est évaluée de plusieurs façons. • La fréquence respiratoire : elle est calculée pendant une minute en comptant le nombre de fois où le thorax se soulève chez un enfant, où l’abdomen se soulève chez un nourrisson : – entre 15 et 25 mouvements par minute chez l’enfant ; – entre 20 et 40 mouvements par minute chez le nourrisson.

Section 1

• L’amplitude respiratoire : les mouvements doivent être amples et la respiration complète, sans effort. • La coloration de la peau : normalement, l’enfant a une peau de couleur rosée indiquant que la circulation sanguine et la saturation en oxygène sont adéquates.

FIGURE 2

• Il faut regarder l’enfant avant de regarder la valeur de la saturation en oxygène, car les appareils peuvent ne pas être fiables (ex. : mauvais contact, enfant agité qui arrache l’appareil) (voir la figure 2). • Le son : la respiration est pratiquement silencieuse. Tirage Phénomène anormal de rétraction des muscles ou de certaines parties du thorax dans le but d’aider à la respiration.

La mesure de la saturation en oxygène, selon l’âge de l’enfant

b

a

Un détecteur cutané placé directement sur la peau est relié à un moniteur pour les nourrissons.

Un oxymètre pédiatrique est placé sur le doigt ou sur le front des enfants plus âgés.

ATTENTION Un tirage, un battement des ailes du nez, une respiration bruyante ou superficielle, une pâleur ou une cyanose, un changement de fréquence respiratoire sont des signes de détresse à détecter.

1.5 La pression artérielle La pression artérielle chez les enfants comme chez les adultes se mesure à l’aide d’appareils manuels ou électroniques. Deux éléments sont à considérer. • Le membre utilisé : habituellement, on prend la mesure de la pression artérielle au bras, mais aussi à la jambe (voir la figure 3). • La taille du brassard utilisé : la largeur du brassard devrait représenter au moins 40 % de la circonférence du bras, mesurée à mi-chemin entre l’acromion et l’olécrâne (voir la figure 4 et le tableau 5).

70

CHAPITRE 2

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Les différentes positions du brassard selon le membre utilisé pour la prise de la tension artérielle (bras, jambe)

FIGURE 4

La détermination de la taille adéquate du brassard

TABLEAU 5

Section 1

FIGURE 3

Les dimensions recommandées selon le groupe d’âge

Groupes d’âge

Largeur (cm)

Longueur (cm)

Circonférence maximale du bras (cm)

Nourrissons

6

12

15

Enfants

9

18

22

10

24

26

Adolescents

Source : Marilyn J. Hockenberrry et David Wilson, Soins infirmiers, Pédiatrie, 2012.

ATTENTION • Une mesure exacte de la pression artérielle dépend de la taille du brassard choisi. • Un brassard trop petit donnera une mesure plus élevée que celle réelle. Un brassard trop grand donnera une mesure plus basse que celle réelle. • La valeur de la pression artérielle dépend de l’âge, du poids, de la taille, de l’état de santé du jeune client. De plus, les valeurs de référence varient d’un établissement à l’autre (clinique, CLSC, centre hospitalier). Les valeurs vous seront fournies dans les unités de pédiatrie pour vérifier si les mesures prises s’inscrivent dans les limites acceptables.

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71

ACTIVITÉS

Section 1

1

2

Dans la liste suivante, quels sont les éléments de la croissance physique que peut mesurer l’infirmière auxiliaire ? a) La pression artérielle

c) Le poids

b) La longueur ou la taille

d) La fréquence cardiaque

Donnez, dans vos propres mots, les définitions de la longueur et de la taille. • Longueur : • Taille :

3

Quelle technique pourriez-vous utiliser afin de mesurer la température corporelle dans les situations suivantes ? a) Samuel a trois ans et il collabore bien aux soins.

b) Nathan a 12 ans et il a subi une opération aux amygdales.

c) Arielle a trois semaines et elle est très agitée.

d) Justine a quatre ans ; elle est à l’urgence pour une gastroentérite.

4

Complétez les phrases suivantes. a) Le

est un phénomène anormal de rétraction des muscles ou de certaines

parties du thorax dans le but d’aider à la respiration. b) Chez le nourrisson, le pouls est mesuré pendant une minute à l’aide d’un sur le thorax à

du cœur.

c) Chez le à

tenu

, les mouvements respiratoires sont observés .

Pour répondre aux questions 5 et 6, consultez l’Annexe 1, page 207. 5

Dominique a 21 mois et pèse 10 kg. a) À quel percentile appartient Dominique, si Dominique est un garçon ?

72

CHAPITRE 2

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b) À quel percentile appartient Dominique, si Dominique est une fille ? 6

Agathe est suivie au CLSC. a) Tracez sa courbe de poids avec les données suivantes. 3 mois : 4,5 kg

9 mois : 7,5 kg

12 mois : 9,5 kg

24 mois : 13 kg

Section 2

b) Que pouvez-vous dire de sa croissance ?

Section

2 La pharmacothérapie

Déclencheur Émilien, quatre ans, a de la fièvre et se plaint de douleurs à la tête. Vous devez lui administrer une dose d’acétaminophène selon la prescription médicale. 1

Considérant les connaissances que vous avez acquises jusqu’ici, quelles questions essentielles devezvous vous poser avant de lui administrer le médicament ?

2

En consultant son dossier médical, vous réalisez qu’Émilien a reçu une dose deux heures auparavant. Que pouvez-vous en déduire ? Que faites-vous ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Dosage



Dose

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Voie d’administration

Le confort de l’enfant, de l’adolescente et l’adolescent

73

Dans votre pratique, vous aurez à administrer régulièrement des médicaments à des enfants, des adolescentes et des adolescents. Cette section met en évidence les spécificités propres à la clientèle pédiatrique. L’administration de médicaments fait partie des soins essentiels pour le maintien de la santé et la prévention des complications.

Section 2

D’une compétence à l’autre Les médicaments et les règles à suivre pour les administrer sont abordés dans la compétence 9, Pharmacothérapie.

2.1 Rappel • L’administration des médicaments pour les enfants obéit aux mêmes règles strictes que pour les adultes. • La règle des « cinq à sept bons » s’applique de la même façon que pour les adultes. • Une dose est la quantité de médicament à prendre en une fois. Le dosage consiste à déterminer la quantité de médicament contenue dans un échantillon. Les voies d’administration sont l’ensemble des moyens de prendre un médicament. • Les particularités pour la clientèle pédiatrique sont détaillées dans la rubrique ci-dessous.

ATTENTION • La grande majorité des médicaments destinés aux adultes ne s’administrent pas aux enfants. En effet, certains médicaments n’ont pas été testés auprès de la clientèle pédiatrique. • Les médicaments sont administrés en doses par kilogramme de poids ; or, cette référence peut être différente pour les adultes et les enfants et d’un médicament à l’autre. • Il faut toujours expliquer à l’enfant, avec un vocabulaire correspondant à son âge et à son niveau de compréhension, pourquoi et comment on lui administre un médicament. • Il est préférable d’administrer un médicament lorsque l’enfant est réveillé. • Se faire assister d’une autre personne (parent, collègue de travail) pour les enfants plus jeunes. • Administrer les médicaments selon le protocole de votre unité de soins.

2.2 Les applications en pédiatrie Parce que les médicaments ne peuvent pas toujours être avalés, surtout par les très jeunes enfants, de nombreuses molécules ont été modifiées dans leur forme et dans leur dosage. À cet effet, des formats et des instruments particuliers ont été prévus pour permettre une administration précise et sécuritaire des médicaments pédiatriques. Par voie orale, la forme la plus courante des médicaments est la forme liquide, souvent avec une saveur ajoutée (ex : raisin, fraise). Les médicaments sont alors administrés dans divers contenants. Il faut être attentif à la posologie et au contenant. Pour les enfants plus âgés et capables d’avaler facilement, la forme des médicaments s’apparente à celle des adultes (comprimés). Le tableau 6 présente des exemples de médicaments administrés en pédiatrie.

74

CHAPITRE 2

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ATTENTION Les médicaments intraveineux sont administrés par l’infirmière. Seuls les médicaments par voie orale, rectale, cutanée, sous-cutanée, par inhalation et intramusculaire peuvent être administrés par l’infirmière auxiliaire. TABLEAU 6

Des exemples de médicaments administrés en pédiatrie

Exemples de médicaments

Voies d’administration Remarques

Contenants

Médicaments en très petites doses Ex. : DigoxineMD 5 mcg/0,1 ml

Seringue à tuberculine de 0 à 1 ml

Vitamine D Ex. : vitamine D 400 UI/ml

Compte- gouttes gradué de 0 à 1 ml

Antibiotiques Ex. : ErythromycineMD 125 mg/5 ml

Seringue buccale graduée de 0 à 10 ml

● ●

● ●

● ● ●

Antipyrétiques Ex. : TylenolMD 80 mg/1 ml ou Tylenol MD 160 mg/5 ml

Cuillère graduée de 0 à 5 ml – 10 ml

● ● ● ●

Solutions de réhydratation orale Ex. : PédialyteMD On donne à l’enfant des petites gorgées selon sa tolérance.

Contenant gradué de 0 à 30 ml

Vaccins Ex. : DCaT- P

Seringue et aiguille pour intramusculaire

● ●

● ●



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Section 2

Liquide (solutions ou suspensions) Orale Pour tous

Orale Pour les nourrissons

Orale Pour tous Très précise

Orale Pour les enfants plus âgés Peu précise Risque d’erreurs Orale Idéal pour les mélanges

Intramusculaire Muscle vaste externe de la cuisse Injection à 90 degrés

Le confort de l’enfant, de l’adolescente et l’adolescent

75

TABLEAU 6

Des exemples de médicaments administrés en pédiatrie (suite)

Exemples de médicaments

Voies d’administration Remarques

Contenants

Gaz

Section 2

Corticostéroïdes Ex. : FloventMD 50, 125 et 250 μg/ vaporisation

Chambre d’inhalation (aérochambre)



Par inhalation

Solide Antipyrétiques Antiémétiques Ex. : TylenolMD suppositoire 100 mg ou 200 mg Ex. : GravolMD suppositoire 25 mg

Suppositoire

Plusieurs classes Ex. : ● Acétaminophène ● Vitamine C ● GravolMD 15 mg

Comprimés à croquer

● ●

● ●

Rectale Pour les enfants de moins de trois mois : une ordonnance médicale est requise. Orale Pour les enfants de plus de six ans

Quoi faire • Lorsque le médicament est administré à l’aide d’une seringue ou d’un compte-gouttes, il est recommandé de viser dans la joue plutôt qu’à l’arrière de la bouche, pour ne pas risquer l’étouffement. • Des techniques d’immobilisation partielle peuvent être nécessaires pour administrer un médicament à un nourrisson ou à un trottineur qui refuse de coopérer. Immobiliser partiellement l’enfant permet d’administrer sans risque un médicament par voie orale.

2.3 Le calcul des dosages sécuritaires Les médicaments ne sont pas absorbés, distribués, métabolisés, ni éliminés de la même façon chez un adulte que chez un enfant. Pour se repérer, on peut déterminer trois classes d’âge. • Nourrissons de 1 à 23 mois ; • Enfants de 24 mois à 11 ans ; • Grands enfants de 12 à 15 ans.

76

CHAPITRE 2

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Quoi faire

Vérifications à faire concernant le médicament

Si le médicament est sous forme liquide :

• Vérifier la prescription médicale ;

• vérifier la dose à administrer (refaire le calcul selon la démarche en cinq étapes présentée au tableau 7 à la page suivante) ;

• Vérifier le nom générique du médicament, qu’il ne faut pas confondre avec la marque commerciale du produit. Au besoin, vérifier dans le Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques (CPS) ; • Vérifier la concentration du médicament. Celle-ci peut être exprimée :

– en microgrammes par millilitre (mcg/ml).

• vérifier la fréquence (die, b.i.d., t.i.d., q.i.d., p.r.n.) et l’heure d’administration ; • vérifier la voie d’administration (P.O., inhal., rect., I.M.) ; • vérifier quand a été donnée la dernière dose et respecter les délais ;

– en milligrammes par millilitre (mg/ml) : – en grammes par millilitre (g/ml) :

Section 2

Avant d’administrer un médicament, quel qu’il soit, l’infirmière auxiliaire doit faire des vérifications précises. Certaines de ces vérifications concernent le médicament tandis que d’autres concernent le client, un enfant dans le cas présent.

• vérifier la dose maximale par 24 heures et s’assurer de ne pas la dépasser ; Au-delà du nom d’un produit particulier, c’est le nom du médicament générique et sa concentration qui importent.

• préparer la dose et reconnaître le médicament.

Vérifications à faire concernant l’enfant • Vérifier l’identité de l’enfant (bracelet) ; • Vérifier l’âge et le poids de l’enfant ; • Vérifier si l’enfant a des allergies ; • Vérifier le niveau de vigilance de l’enfant ;

• Demander l’aide d’un parent ou d’un collègue de travail, le cas échéant, pour administrer le médicament ; • Consigner par écrit dans le formulaire d’administration des médicaments (FADM) le fait que le médicament a été donné ;

• Expliquer à l’enfant pourquoi et comment le médicament lui sera administré, lorsque c’est possible ;

• Vérifier l’efficacité du médicament et les effets secondaires s’il y a lieu ;

• Vérifier les signes vitaux au besoin ;

• Noter si des incidents sont reliés à l’administration (ex. : refus, vomissements).

ATTENTION • Ne jamais donner un médicament que l’on ne connaît pas ! • Ne jamais laisser un enfant prendre son médicament seul ! • Les accidents de doses peuvent causer des empoisonnements (voir le chapitre 3, section 9, Les accidents, page 178).

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TABLEAU 7

Le calcul du dosage des médicaments prescrits à de jeunes clients : une démarche en cinq étapes

Section 2

Pour calculer le dosage des médicaments prescrits à un jeune client, une démarche structurée permet de résoudre une situation où des données sont inconnues. Avec le temps et l’entraînement, l’infirmière auxiliaire maîtrisera si bien certaines étapes de la démarche qu’elle les effectuera mentalement. Voici un exemple de la démarche en cinq étapes pour résoudre une situation en pharmacothérapie. Vous devez préparer 180 mg d’acétaminophène (TylenolMD) pour Annette, trois ans, qui a mal à la jambe après une intervention chirurgicale. La solution liquide d’acétamino phène est dosée à 80 mg par millilitre. Quelle quantité faudra-t-il préparer pour Annette ? La démarche en cinq étapes appliquée à la situation d’Annette Étapes de la démarche de résolution d’une situation en pharmacothérapie 1. Repérer les données du problème

Votre démarche



● ●

Dosage du médicament : solution d’acétaminophène dosée à 80 mg ml Ordonnance : 180 mg x 3 quantité de solution à préparer ?

2. Présenter le problème sous la forme d’une phrase mathématique

a) 80 mg 180 mg 1 ml 5 x ml

3. Estimer

b) Un peu plus de 2 ml

4. Calculer

c) Si je dois administrer 180 mg à ma cliente et que le médicament est dosé à 80 mg/ml, je dois alors effectuer l’opération suivante : 180 mg d) 3 1 5 2,25 80 ml Réponse : 2,3 ml (arrondi)

5. Vérifier

Trois moyens sont utiles pour vérifier l’exactitude de la réponse obtenue : ● revoir l’estimation faite à l’étape 3 ; ● procéder par l’opération inverse ; ● faire un raisonnement proportionnel. La calculatrice peut être utilisée lors de la vérification.

D’une compétence à l’autre La démarche pour calculer le dosage des médicaments prescrits est abordée en détail dans le Dossier mathématique de la compétence 9, Pharmacothérapie.

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CHAPITRE 2

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ACTIVITÉS 1

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

Section 2 1

a) Vous pouvez préparer une injection intraveineuse de morphine. b) Les enfants prennent les mêmes médicaments que les adultes. c) Une infirmière auxiliaire doit consigner par écrit l’administration d’un médicament dans le FADM. d) Vous pouvez administrer une dose de médicament préparée par une autre infirmière auxiliaire. Justification :

2

Aurélie, 11 ans, doit recevoir son antibiotique à 14 heures. a) Que devez- vous vérifier avant de le lui administrer ?

b) Aurélie refuse de le prendre aujourd’hui et dit qu’elle en a assez eu. Que lui répondez- vous ?

3

Nicolas, un an, a de la fièvre et vomit constamment. Quelle voie d’administration pourra être utilisée pour lui donner son Gravol md ?

4

Lorenzo a 16 mois et pèse 10 kilos. Le médecin lui a prescrit de l’acétaminophène (Tempramd) en solution buvable. La dose recommandée est de 15 mg/kg de poids corporel toutes les 4 à 6 heures avec un maximum de 5 doses par 24 heures. a) Quelle dose Lorenzo peut-il recevoir ?

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b) La concentration de la solution buvable est de 160 mg/5 ml. Quelle quantité en millilitres devrez- vous administrer ? Détaillez vos calculs.

Section 2 1

c) Quel contenant utiliserez- vous pour administrer l’acétaminophène (Tempra md) ?

d) Quelle dose maximale Lorenzo peut- il recevoir en 24 heures ?

5

Alexandra a 9 mois et pèse 6 kilos ; elle doit recevoir 90 mg d’acétaminophène (Tempra md). La solution disponible est à une concentration de 80 mg/ml. a) Quelle quantité allez- vous administrer ? Détaillez vos calculs.

b) Quel contenant utiliserez- vous pour administrer l’acétaminophène (Tempra md). Surlignez la bonne réponse.

• Un compte-gouttes gradué

• Une seringue graduée

• Un contenant gradué

6

Sur le comptoir de médicaments, vous trouvez un contenant gradué avec un liquide rose. Que faitesvous ?

7

Vous vous êtes trompée en préparant le médicament de Geneviève, quatre ans. Vous vous en rendez compte en vérifiant la dose avant de le lui administrer. Que devez-vous faire ?

8

Alix, 13 ans, doit recevoir du Gravol md au besoin. Elle s’est endormie. Devez- vous la réveiller ?

80

CHAPITRE 2

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9

Répondez aux questions suivantes. a) Qu’est-ce que le CPS ? Quelle est son utilité ?

Section 2 1

b) Vous devez préparer un médicament que vous ne connaissez pas pour Étienne, neuf ans. Que faitesvous ?

10

Érika a 12 ans et pèse 35 kilos. Elle doit prendre du Clavulin md à raison de 45 mg/kg/jour. a) Qu’est-ce que le Clavulinmd ?

b) Quelle est la dose maximale autorisée par 24 heures ?

c) Les comprimés sont disponibles en doses de 500 mg chacun. Comment le médecin prescrira-t-il le médicament ? Surlignez la bonne réponse.

• Clavulin 11

md

500 mg t.i.d.

• Clavulin

md

45 mg/kg/jour

• Clavulin

md

1 500 mg/jour

C’est l’heure de compter les narcotiques. Quel est votre rôle ?

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81

Section

3

Les particularités de la communication chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

Déclencheur Tous ces enfants sont différents. Ils s’expriment chacun selon leur âge et leurs capacités cognitives et langagières.

Section 3

Amélie, 16 mois, prononce des phrases courtes alors que son cousin Matis, âgé de 30 mois, ne dit que quelques mots. Anaïs, quatre ans, parle en utilisant le vouvoiement alors que Thomas, cinq ans, reste taciturne et se cache quand il voit un adulte. Olivier, huit ans, est très empathique et aime lire des histoires. Sarah 12 ans, se fâche souvent et est très impatiente. Céleste, 14 ans, bougonne et lève les yeux au ciel quand on lui pose une question. Sauriez- vous parler et établir une communication adéquate avec tous ces enfants ? a) Avec quel enfant vous sentiriez- vous le plus à l’aise ? Dites pourquoi.

b) Quel enfant vous semble le plus « facile » ? Dites pourquoi.

c) Comment réagiriez- vous devant les colères de Sarah ?

d) De quelle façon parleriez- vous à Thomas ?

e) Comment dire à Olivier qu’il faut fermer son livre et éteindre la lumière parce que ses voisins de chambre doivent dormir ?

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CHAPITRE 2

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Mot-clé Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification du terme suivant : •

Tempérament

Section 3

Dans votre pratique, vous aurez à prendre soin des enfants de 1 mois à 19 ans. Il faut retenir qu’en dehors des conditions normales, l’enfant exprimera des symptômes, des malaises, une douleur, un besoin ou un inconfort d’une façon particulière, propre à son âge et à son tempérament. La présente section vise, dans un premier temps, à rappeler les grandes lignes de la communication chez le nourrisson, le trottineur, l’enfant d’âge préscolaire, l’enfant d’âge scolaire et l’adolescent. Dans un second temps, des pistes et des outils de communication seront présentés afin d’aider l’infirmière auxiliaire à établir une communication efficace dans les conditions de soins. Saisir le tempérament de l’enfant dont on doit prendre soin est une des clés du succès. Le tempérament est un ensemble de dispositions innées relativement constantes qui forme la base de la personnalité d’un enfant, auquel s’ajoutent les expériences vécues. Le tempérament module aussi bien le niveau d’activité, l’humeur, les réactions aux stimuli, la capacité d’attention, l’intensité des réactions que les capacités d’adaptation. Le tempérament varie très peu au cours d’une vie, et il est visible dès le plus jeune âge.

D’une compétence à l’autre Le tempérament est abordé dans la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né.

3.1 Les modes de communication chez le nourrisson 3.1.1 L’essentiel sur la communication du nourrisson La section 1 du chapitre 1 présente en détail les caractéristiques et les besoins du nourrisson. Voici les points essentiels à retenir : • Le stade du nourrisson s’étend de 0 à 12 mois (ce stade inclut celui du nouveau-né, dont la période s’échelonne de 0 à 28 jours) ; • Il ne parle pas ou babille ; • Il pleure pour exprimer la plupart de ses besoins ; • Il sourit et reconnaît ses proches ; • Il suit les objets des yeux et observe son environnement ; • Il obéit à des consignes très simples ; • Il désigne ce qu’il veut avec son doigt ; • Il exprime son refus par l’évitement.

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3.1.2 La communication avec le nourrisson Les nourrissons que l’infirmière auxiliaire rencontre sont, dans la très grande majorité des cas, accompagnés par leurs parents (un ou deux). L’infirmière auxiliaire doit parler au nourrisson, quel que soit son âge. Elle doit marquer la différence lorsqu’elle s’adresse aux parents ou au nourrisson. Ce dernier est sensible au ton de voix, qui doit être doux, sans être infantilisant. Un enfant communique bien avant l’acquisition du langage ; ainsi, un nourrisson comprend ce qu’on lui dit, même s’il ne peut pas parler.

Section 3

Pour le nourrisson, il faudra être attentif à la façon dont il réagit, à son humeur (pleurs, calme) et à son niveau d’activité notamment. Les nourrissons ressentent les tensions et les malaises des personnes qui les entourent et peuvent réagir positivement ou négativement à l’approche du personnel soignant.

Quoi faire • Laisser le nourrisson dans les bras de ses parents (pour éviter l’angoisse de la séparation). • Se mettre à son niveau pour lui parler (s’asseoir à côté de lui). • Expliquer calmement au nourrisson ce qu’on est en train de faire. • Faire des gestes doux et lents pour ne pas effrayer le nourrisson. • Observer les expressions faciales du nourrisson pour détecter des signes d’inconfort ou de douleur. • Si le nourrisson pleure, attendre qu’il se calme pour lui parler ou pour prodiguer des soins. • Prodiguer des soins rapidement pour éviter de fatiguer le nourrisson. • Demander l’aide du parent, si nécessaire, pour rassurer le nourrisson.

ACTIVITÉS 1

Florie, neuf mois, s’accroche désespérément à sa mère et vous tourne le dos quand vous l’approchez. a) À quoi cela peut-il être dû ?

b) Que pourriez-vous faire pour qu’elle ne vous repousse pas ?

2

Vous devez déshabiller Louis, six mois, pour le peser. a) Que devez- vous lui dire ?

b) À quoi devrez- vous être particulièrement attentive ?

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CHAPITRE 2

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3.2 Les modes de communication chez le trottineur

D’une compétence à l’autre

3.2.1 L’essentiel sur la communication du trottineur

La communication est à la base de la relation entre l’infirmière auxiliaire et le client. Ce sujet est abordé en détail dans la compétence 5, Relation aidante.

La section 2 du chapitre 1 présente en détail les caractéristiques et les besoins du trottineur. Voici les points essentiels à retenir : • Le trottineur désigne l’enfant âgé de 12 à 36 mois ; • Il prononce des mots simples, et augmente son vocabulaire jusqu’à 900 mots environ ;

Section 3

• Il pleure quelquefois pour exprimer ses besoins ; • Il reconnaît et appelle ses proches ; • Il observe et imite ses pairs et les adultes ; • Il a la notion de la permanence de l’objet, donc se souvient de ce qui manque ; • Il anticipe les réactions d’autrui ; • Il demande de l’aide ; • Il exprime fréquemment son refus par le mot « non ».

3.2.2 La communication avec le trottineur L’infirmière auxiliaire doit marquer la différence lorsqu’elle s’adresse aux parents et lorsqu’elle s’adresse au trottineur. Comme ce dernier possède plus de vocabulaire et comprend plus de concepts que le nourrisson, l’infirmière auxiliaire peut fournir des explications plus précises lorsqu’elle donne des soins. Le trottineur peut clairement exprimer son accord ou son refus en évitant le personnel soignant. Le trottineur commence à être plus indépendant, mais il peut également requérir la présence des parents parce qu’il éprouvera de l’appréhension ou de l’anxiété. Il faudra tenir compte de cette ambivalence lorsqu’on lui donne des soins.

Quoi faire • Laisser le trottineur dans les bras de ses parents ou lui proposer de s’asseoir sur son lit ou la table d’examen (pour éviter l’angoisse de la séparation). • Se mettre à son niveau pour lui parler (s’asseoir à côté de lui). • Expliquer calmement ce qu’on est en train de faire. • Lui donner un jouet ou un objet pour focaliser son attention. • Faire participer le trottineur aux soins : le laisser retirer ses chaussures lors de la pesée, par exemple. • Observer les expressions verbales et non verbales pour détecter des signes d’inconfort ou de douleur. • Si le trottineur pleure, attendre qu’il se calme pour lui parler ou pour prodiguer des soins. • Ne pas lui poser de questions ouvertes pour éviter une réponse négative. • Prodiguer des soins rapidement pour éviter de fatiguer le trottineur. • Demander l’aide du parent si nécessaire. • Féliciter le trottineur pour son aide et sa patience.

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ACTIVITÉ Lucie Paturel amène sa fille Marie, quatre mois, au CLSC pour la vaccination. Son grand frère Axel, 36 mois, vous sourit et tire sur votre manche.

Section 3

a) Pourquoi Axel agit-il ainsi ? Comment réagissez-vous ?

b) Axel se met à crier à tue- tête dans la salle d’examen du CLSC. Quelles stratégies utilisez-vous pour le calmer ?

c) Axel a été très patient pendant la vaccination de Marie. Que lui dites-vous ?

3.3 Les modes de communication chez l’enfant d’âge préscolaire 3.3.1 L’essentiel sur la communication de l’enfant d’âge préscolaire La section 3 du chapitre 1 présente en détail les caractéristiques et les besoins de l’enfant d’âge préscolaire. Voici les points essentiels à retenir : • L’enfant d’âge préscolaire est âgé de trois à six ans ; • Il possède un vocabulaire de plus en plus étendu (environ 2 000 mots vers 5 ans) ; • Il pose de nombreuses questions pour comprendre le monde qui l’entoure ; • Il reconnaît des lettres de l’alphabet (surtout celles de son nom) ; • Il pleure encore pour exprimer son angoisse, ses craintes ; • Il s’intéresse aux parties de son corps ; • Il cherche à faire plaisir aux adultes ; • Il comprend les notions de passé, de futur et de présent.

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CHAPITRE 2

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3.3.2 La communication avec l’enfant d’âge préscolaire L’infirmière auxiliaire doit marquer la différence lorsqu’elle s’adresse aux parents et lorsqu’elle s’adresse à l’enfant d’âge préscolaire. Ce dernier est assez autonome et devient de plus en plus indépendant. Il faut respecter le côté introverti ou extraverti de l’enfant. Il peut avoir peur du noir, d’objets ou d’animaux ; il ne faut pas sous-estimer ces peurs. L’enfant d’âge préscolaire n’a pas toujours conscience des dangers. Il peut coopérer comme il peut s’opposer physiquement à certaines situations.

Section 3

Quoi faire • Se mettre au niveau de l’enfant d’âge préscolaire pour lui parler (s’asseoir à côté de lui). • Expliquer calmement ce qu’on est en train de faire. • Lui donner des analogies pour expliquer les soins en utilisant le mot « comme » (ex. : ça brûle comme le feu). • Respecter ses peurs et tenter de le rassurer. • Utiliser le jeu quand cela est possible. • Le faire participer à ses soins. • Le féliciter quand il apporte son aide. • Lui faire exprimer ce qu’il ressent, ce qu’il aime, ce qui lui fait peur.

ACTIVITÉ Hubert Ménard accompagne sa fille Gaëlle, cinq ans, à la clinique pour faire retirer son plâtre à la main droite. Son père a eu du mal à la persuader de le suivre. Une fois dans la salle d’examen, Gaëlle ferme les yeux et refuse de vous regarder. a) Selon vous, pourquoi la fillette agit- elle ainsi ?

b) Comment pourriez-vous lui expliquer le retrait du plâtre ?

c) Quels arguments pourriez-vous utiliser pour la persuader de vous laisser retirer son plâtre ?

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3.4 Les modes de communication chez l’enfant d’âge scolaire 3.4.1 L’essentiel sur la communication de l’enfant d’âge scolaire La section 4 du chapitre 1 présente en détail les caractéristiques et les besoins de l’enfant d’âge scolaire. Voici les points essentiels à retenir : • L’enfant d’âge scolaire est âgé de six à onze ans ; il s’agit donc d’un enfant qui fréquente l’école primaire ;

Section 3

• Il possède un vocabulaire très étendu ; • Il sait lire et écrire ; • Il comprend des concepts abstraits ; • Il s’intéresse aux autres ; • Il prend en compte le point de vue des autres enfants et des adultes ; • Ses amitiés prennent de plus en plus d’importance ; • Il développe plusieurs habiletés dans la vie courante ; • Il développe son autonomie.

3.4.2 La communication avec l’enfant d’âge scolaire L’infirmière auxiliaire doit marquer la différence lorsqu’elle s’adresse aux parents et lorsqu’elle s’adresse à l’enfant d’âge scolaire. Ce dernier est maintenant plus autonome. Il faut respecter le côté introverti ou extraverti de l’enfant. Il comprend de nombreux concepts et peut appréhender des notions de base d’hygiène et de style de vie sain. L’enfant d’âge scolaire a conscience des dangers. Il recherche de l’information sur les sujets qui l’intéressent et tente de forger sa propre opinion.

Quoi faire • Se mettre au niveau de l’enfant d’âge scolaire pour lui parler (s’asseoir à côté de lui). • Expliquer calmement ce qu’on est en train de faire. • Lui donner des explications simples sur le pourquoi des soins. • Vérifier s’il a des questions sur l’information qui lui est donnée. • Respecter ses silences. • Répondre à ses questions. • Le faire participer à ses soins. • Le féliciter quand il participe.

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CHAPITRE 2

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ACTIVITÉS 1

Marco, 10 ans, doit se faire opérer de l’appendicite. a) Il vous demande si cela fait mal pendant l’intervention. Que lui répondez- vous ?

Section 3

b) Marco est très silencieux tout à coup et ne parle plus. Que faites-vous ?

2

Isabelle, huit ans, porte un corset pour sa scoliose. Elle est triste parce que ses amies de l’école se moquent d’elle. Sa sœur de 14 ans lui dit de les ignorer. a) Qu’en pensez-vous ?

b) Que pourrait faire Isabelle pour éviter les moqueries ?

3.5 Les modes de communication chez l’adolescent 3.5.1 L’essentiel sur la communication de l’adolescent La section 5 du chapitre 1 présente en détail les caractéristiques et les besoins de l’adolescent. Voici les points essentiels à retenir : • L’adolescente ou l’adolescent est âgé de 11 à 19 ans ; • Elle ou il possède une pensée construite ; • Elle ou il cherche à prendre ses propres décisions ; • Elle ou il cherche à se distinguer ou à se séparer de ses parents (confrontation) ; • Elle ou il tient compte de l’avis de ses pairs ; • Elle ou il recherche la reconnaissance de ses pairs ; • Elle ou il s’implique dans des activités de groupe ; • Elle ou il développe un vocabulaire qui lui est propre.

3.5.2 La communication avec l’adolescent L’infirmière auxiliaire doit marquer la différence lorsqu’elle s’adresse aux parents et lorsqu’elle s’adresse à l’adolescent. Ce dernier, à partir de 14 ans, Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

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peut demander à consulter un professionnel de la santé sans l’accord de ses parents. Il peut notamment consentir à ses soins et au don d’organes. L’infirmière auxiliaire doit respecter l’adolescent, qui traverse des phases de changements physiques et psychologiques majeurs.

C’est la loi

Section 3

Selon le Code civil du Québec, article 17, « Le mineur de 14 ans et plus peut consentir seul aux soins non requis par l’état de santé ; le consentement du titulaire de l’autorité parentale ou du tuteur est cependant nécessaire si les soins présentent un risque sérieux pour la santé du mineur et peuvent lui causer des effets graves et permanents. »

Quoi faire • Se mettre au niveau de l’adolescent pour lui parler (s’asseoir à côté de lui). • Expliquer calmement ce qu’on est en train de faire. • Observer le comportement verbal et non verbal de l’adolescent. • Lui donner des explications sur le pourquoi des soins. • Vérifier s’il a des questions sur l’information qui lui est donnée. • Faire preuve d’empathie. • Répondre à ses questions. • Explorer ses craintes ou ses désirs. • Ne pas l’affronter ou le juger.

ACTIVITÉ Noémie, 16 ans, semble très mal dans sa peau. Elle cache ses yeux derrière sa mèche de cheveux longs et ne répond pas à vos questions. Elle consulte au CLSC pour obtenir un test de grossesse. a) Que pensez-vous de son comportement à votre égard ?

b) Une femme entre brusquement dans la salle d’examen où vous vous trouvez avec Noémie. Comment réagissez- vous ?

c) Il s’agit de la mère de Noémie. Elle veut assister à la consultation. Que faites-vous ? Justifiez votre réponse.

d) Noémie refuse que sa mère participe à la consultation. À la fin, elle vous demande ce que vous allez dire à sa mère. Que lui répondez-vous ?

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CHAPITRE 2

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Section

4

Les conditions entourant la détection et la prévention d’abus physiques ou de négligence

Déclencheur

Section 4

Anne-Sophie, six ans, s’est présentée à l’urgence accompagnée de ses parents pour des douleurs abdominales. Pendant qu’elle se déshabille pour enfiler sa chemise d’hôpital, vous constatez qu’elle a un œil au beurre noir, des hématomes et des contusions partout sur son corps. Ses parents sont tous deux présents. a) Comment réagissez- vous ?

b) Que devriez- vous faire ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) Maltraitance physique

• •

Maltraitance psychologique Négligence physique



Négligence psychologique

Les enfants peuvent être l’objet de négligence et de maltraitance, sans être forcément en mesure de dénoncer la situation dont ils sont victimes. La présente section détaillera ce que sont les maltraitances et les négligences physiques et psychologiques dans un premier temps. Les maltraitances et les négligences peuvent être volontaires ou involontaires. Dans un second temps, vous apprendrez ce que prévoit la Loi sur la protection de la jeunesse dans de tels cas.

4.1 La maltraitance Le terme « maltraitance » réfère à tout acte nuisible infligé à une personne, physiquement ou psychologiquement.

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4.1.1 La maltraitance physique La maltraitance physique concerne les actes de violence et de contrainte sur la personne physique de l’enfant : coups, brutalités, molestations, agressions, voies de fait, viols, sévices, tortures. La maltraitance physique : • PEUT SE VOIR par les blessures physiques infligées : hématomes, contusions, coupures, brûlures ;

Section 4

• PEUT NE PAS SE VOIR : fractures, entorses, hémorragies internes, traumatismes crâniens ; • Les conséquences de la maltraitance physique peuvent être temporaires ou permanentes ; • Les attouchements, le viol, la prostitution infantile, les abus sexuels constituent des contraintes qui compromettent à long terme le développement physique et psychologique de l’enfant.

ATTENTION La maltraitance peut revêtir de nombreuses formes : • La maltraitance physique peut être confondue avec de véritables accidents. • La maltraitance physique peut être difficile à déceler, car certains enfants peuvent mentir ou se contredire. • Même les enfants les plus jeunes peuvent être victimes de maltraitance physique (ex. : syndrome du bébé secoué). • Les abuseurs peuvent faire partie ou non de la famille. • Les abuseurs peuvent être des enfants mineurs.

4.1.2 La maltraitance psychologique La maltraitance psychologique concerne les actes de violence verbale envers l’enfant : menaces, insultes, frustrations, humiliations, isolement. La maltraitance psychologique ne présente pas de signes visibles au premier abord.

4.2 La négligence Le terme « négligence » réfère à tout manque de soins et d’attention normalement apportés à un enfant, physiquement ou psychologiquement.

4.2.1 La négligence physique La négligence physique concerne l’absence ou le manque de soins liés au confort et à la sécurité de l’enfant : absence ou privation d’alimentation, d’hydratation, d’hygiène, de sommeil, d’habillement, de sécurité physique (ex. : logement adéquat).

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CHAPITRE 2

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4.2.2 La négligence psychologique La négligence psychologique concerne l’absence ou le manque de soins liés aux besoins affectifs de l’enfant : absence ou privation d’attention, de récompenses, de considération, d’encadrement lié aux apprentissages, d’encouragements.

Section 4

L’enfant victime de maltraitance ou de négli- FIGURE 5 Le repli sur soi et gence risque de développper au cours de sa vie la dépression peuvent être des troubles divers, dont : des signes de maltraitance ou de négligence. • des troubles du sommeil ; • un manque de confiance ; • des difficultés scolaires ; • des troubles du comportement ; • un repli sur soi et la dépression (voir la figure 5) ; • des tendances suicidaires ; • un développement soudain de phobies, de TOC (troubles obsessifs compulsifs) ; • des troubles alimentaires, etc.

Quoi faire Devant un cas d’enfant, d’adolescente ou d’adolescent qui présente des signes qui peuvent être associés à de la maltraitance ou à de la négligence, l’infirmière auxiliaire doit : • obtenir la version des faits de l’enfant ; • obtenir la version des faits du parent ou de l’adulte responsable de l’enfant ; • obtenir la version des faits de témoins, si possible ; • observer l’enfant : comportement, langage, expression non verbale ; • ne pas « mettre les mots dans la bouche » de l’enfant ; FIGURE 6 Le repli sur soi passager de l’adolescence n’est pas forcément un signe de maltraitance ou de négligence.

• ne pas culpabiliser l’enfant ou l’adulte ; • écouter ; • ne pas affronter le jeune ou ses parents ; • apporter du soutien et du réconfort ; • ne pas se fier aux apparences (voir la figure 6) ; • mettre une note au dossier de l’enfant.

4.3 La Loi sur la protection de la jeunesse Les enfants sont vulnérables et ont le droit d’être protégés. Au Québec, une loi datant de 1977 permet de signaler les cas de maltraitance ou de négligence à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). La DPJ est l’organisme gouvernemental chargé d’appliquer la Loi sur la protection de la jeunesse.

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C’est la loi Toute personne doit signaler une situation de négligence ou de maltraitance (soupçonnée ou avérée) à la Direction de la protection de la jeunesse.

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ATTENTION Tous les établissements de santé ont recours à un protocole précis pour faire un signalement. L’infirmière auxiliaire devra en prendre connaissance. En général, l’infirmière auxiliaire doit rapporter ses observations à l’infirmière ou au médecin. Une fois la DPJ alertée, après enquêtes et évaluations, les décisions sont toujours prises dans l’intérêt de l’enfant. Plusieurs cas de figure sont possibles, selon la gravité de la situation, l’âge de l’enfant, les capacités parentales, etc. • L’enfant et sa famille sont suivis par une équipe spécialisée pour résoudre le problème.

Section 4

• L’enfant est retiré de sa famille temporairement pour assurer sa sécurité ; il est placé en famille d’accueil ou en foyer de groupe. • L’enfant est retiré immédiatement de sa famille parce que sa vie est mise en danger.

ACTIVITÉS 1

Valentine, huit ans, vient à l’urgence pour la troisième fois cette semaine avec sa mère. Cette fois, il s’agit d’une entorse au pied droit. a) Votre collègue de travail trouve cela bizarre. Et vous, qu’en pensez-vous ?

b) Que pourriez-vous faire pour éclaircir la situation ?

2

Martine Évrard accompagne son fils Antonin, quatre ans, pour une consultation à la clinique. Le garçon semble effrayé dès qu’un homme l’approche. Il ne parle pas et baisse la tête quand on lui adresse la parole. a) Quelles pourraient être les causes d’un tel comportement ?

b) Il refuse qu’on le touche et crie que son oncle Christian lui « a fait du mal ». Comment réagissez-vous ?

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CHAPITRE 2

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c) Il s’avère qu’Antonin n’a pas d’oncle, ni aucune personne qui s’appelle Christian dans son entourage. Que pensez-vous de son affirmation ?

Section 4

Notes personnelles

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95

Synthèse Les mesures de croissance et la prise des signes vitaux • Veiller au confort de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent implique, de la part de l’infirmière auxiliaire, la capacité d’adapter les connaissances qu’elle a acquises pour donner des soins à des adultes.

Synthèse

• Les mesures de croissance constituent un bon indicateur général de la santé physique des enfants et des adolescents. Elles comprennent principalement la mesure de la taille et du poids. • La prise des signes vitaux chez un enfant (fréquence cardiaque, pression artérielle, respiration, température corporelle), sans être très différente des techniques appliquées à l’adulte, nécessite toutefois des ajustements quant aux valeurs et aux instruments utilisés.

La pharmacothérapie • L’administration des médicaments en pédiatrie obéit aux mêmes règles strictes que pour les adultes. La règle des « cinq à sept bons » s’applique de la même façon. • Comme de nombreux médicaments ont été modifiés dans leur forme et dans leur dosage, des formats et des instruments particuliers ont été prévus pour permettre une administration précise et sécuritaire des médicaments pédiatriques. • Avant d’administrer un médicament, quel qu’il soit, l’infirmière auxiliaire doit vérifier : – la prescription médicale ; – le nom générique du médicament (à ne pas confondre avec la marque commerciale du produit) ; – la concentration du médicament ; – la dose à administrer ; – la fréquence et l’heure d’administration ; – la voie d’administration (P.O., inhal., rect., I.M.) ; •

96

CHAPITRE 2

– la dose maximale par 24 heures et s’assurer de ne pas la dépasser ; – l’identité de l’enfant (bracelet) ; – l’âge et le poids de l’enfant ; – les éventuelles allergies de l’enfant ; – le niveau de vigilance de l’enfant ; – les signes vitaux, au besoin ; – l’efficacité du médicament et les effets secondaires s’il y a lieu.

– l’heure de la dernière dose et respecter les délais ;

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• Le calcul du dosage des médicaments prescrits à de jeunes clients suit une démarche en cinq étapes. 1. Repérer les données du problème 2. Présenter le problème sous la forme d’une phrase mathématique 3. Estimer 4. Calculer

Synthèse

5. Vérifier

Les particularités de la communication chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent • L’enfant exprime des symptômes, des malaises, une douleur, un besoin ou un inconfort d’une façon particulière, propre à son âge et à son tempérament. • Le tempérament est un ensemble de dispositions innées relativement constantes qui forme la base de la personnalité d’un enfant, auquel s’ajoutent les expériences vécues. Saisir le tempérament du jeune dont on doit prendre soin est une des clés du succès.

La détection ou la prévention d’abus physiques ou de négligence

Maltraitance

Elle concerne les actes de violence et de contrainte sur la personne physique de l’enfant (ex. : coups, brutalité, agressions) ainsi que les actes de violence verbale (ex. : menaces, insultes).

Négligence

Elle concerne l’absence ou le manque de soins liés au confort et à la sécurité physique de l’enfant (ex. : alimentation, hygiène, sommeil) ainsi que l’absence ou le manque de soins liés aux besoins affectifs de l’enfant (ex. : absence d’attention, d’encadrement).

DPJ Au Québec, les enfants sont protégés. La loi permet de signaler les cas de maltraitance ou de négligence à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

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Le confort de l’enfant, de l’adolescente et l’adolescent

97

Situations cliniques Samantha, 6 ans (suite) Situations cliniques

Samantha est revenue de la salle d’opération après un passage à la salle de réveil. La fillette a un soluté au bras gauche de NS 0,9 % qui perfuse à 40 ml/h et un pansement sur le genou gauche. Elle est encore endormie, mais se réveille facilement quand on l’appelle. Sa mère est à ses côtés et lui tient la main. Le chirurgien a déclaré que tout s’était bien passé et prescrit tous les soins postopératoires.

1

2

Dans la liste suivante, entourez les éléments qui concernent effectivement la surveillance postopératoire que vous effectuerez auprès de Samantha. a) Prise de pression artérielle

f) Retrait des points de suture

b) Surveillance de la sonde urinaire

g) Observation de la plaie abdominale

c) Rythme respiratoire

h) Évaluation de l’état de conscience

d) Administration des médicaments

i) Surveillance du drain de Kher

e) Surveillance des solutés

j) Observation du pansement du genou

Après 24 heures, Samantha a de la fièvre. Des antibiotiques sont prescrits. a) Comme Samantha vomit, par quelle voie seront administrés les antibiotiques ? I. Sous-cutanée

II. Intraveineuse

III. Per os

b) Qui peut alors administrer les antibiotiques ? I. L’infirmière auxiliaire

3

II. L’infirmière auxiliaire et l’infirmière

III. L’infirmière seulement

Samantha a besoin de médicaments analgésiques tels que l’acétaminophène. a) Quel est l’objectif de cette classe de médicaments ?

b) À quelle dose et sous quelle forme le médecin décidera-t-il d’administrer l’acétaminophène à Samantha, sachant qu’elle peut maintenant reprendre son alimentation et qu’elle pèse 21,7 kg ? La dose suggérée est de 10 à 15 mg/kg/dose. Choisissez parmi les réponses suivantes et justifiez votre choix.

98

I. Intraveineuse

III. En suspension orale

II. En comprimés croquables

IV. Sous- cutanée

CHAPITRE 2

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Justification :

I. Un comprimé de 500 mg coupé en 2

II. Un comprimé de 325 mg

Situations cliniques

c) Quel format allez- vous administrer ? III. Un sirop dosé à 160 mg/ ml : 2 ml

d) Samantha a toujours mal. Elle veut plus de médicaments contre la douleur. Que devez- vous vérifier avant de lui donner une nouvelle dose ?

Nelson, 16 ans Nelson reste dans la chambre de sa petite sœur toute la soirée. Il s’installe sur le lit, écoute de la musique un peu trop fort malgré ses écouteurs, et provoque sa sœur avec des remarques blessantes.

1

Quelle est votre réaction ?

2

Malgré votre avertissement, Nelson continue de provoquer sa sœur, qui se met à pleurer. Les parents de Samantha et Nelson arrivent à ce moment-là. Que faites- vous ?

3

Une de vos collègues vous fait la remarque qu’elle n’est pas étonnée, en voyant le style de Nelson, qu’il se comporte ainsi avec sa sœur. Que pensez-vous ?

4

Diriez-vous qu’il s’agit de maltraitance ? Quel comportement adoptez- vous ?

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Le confort de l’enfant, de l’adolescente et l’adolescent

99

Situations cliniques

David, 2 ans David est un petit garçon actif qui explore son environnement. Il aime grimper sur les meubles et prend parfois des risques. Ses parents l’ont déjà retrouvé sur le bord de la fenêtre, ou en train d’escalader les étagères de la bibliothèque. Ses parents, Édith et Nathan Duguay, sont épuisés et ne savent plus comment canaliser l’énergie de leur petit garçon. David a encore fait « des siennes » et coincé sa main droite dans une petite bouilloire à thé, heureusement vide. Ils se présentent tous les trois à l’urgence pour dégager la main de l’enfant. David pleure à chaudes larmes parce qu’il a mal à la main.

1

Que faites-vous pour calmer David ? Comment allez-vous lui expliquer la situation ?

2

David se calme et la bouilloire est retirée. Il attrape votre stéthoscope, posé sur la table d’examen. Que faites-vous ?

3

Les parents vous demandent pourquoi David agit ainsi et comment ils peuvent lui apprendre à anticiper les dangers. Que leur répondez-vous ?

100

CHAPITRE 2

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CHAPITRE

3

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent Sommaire Situation clinique ................................ 102 Section 1 Les altérations du système musculosquelettique et les soins appropriés .................. 103 Section 2 Les altérations des systèmes nerveux et sensoriel et les soins appropriés .................. 109 Section 3 Les altérations du système endocrinien et les soins appropriés................................. 130 Section 4 Les altérations du système respiratoire et les soins appropriés................................. 135 Section 5 Les altérations du système cardiovasculaire et les soins appropriés .................. 148 Section 6 Les altérations du système digestif et les soins appropriés.. 152 Section 7 Les altérations du système immunitaire et les soins appropriés................................. 164 Section 8 Les altérations des systèmes urinaire et reproducteur et les soins appropriés........................ 174 Section 9 Les accidents ............................ 178 Section 10 Les cancers en pédiatrie ........... 183

Synthèse ................................................. 189 Situations cliniques ........................... 190 101

Situation clinique

Situation clinique

Julien Pronovost, 10 ans Julien est un jeune très actif. Il pratique de nombreux sports : natation, hockey sur glace et ski alpin. Il visite l’urgence pour la deuxième fois depuis trois mois. La première fois, il a eu une entorse à la cheville lors d’une chute en ski. Cette fois, il se plaint d’une douleur intense à la clavicule. Il a été bousculé lors d’une partie de hockey. Ses parents sont inquiets de la fréquence de ses blessures et vous demandent comment prévenir une nouvelle visite à l’urgence.

102

1

Expliquez aux parents pourquoi Julien se blesse souvent.

2

Les parents prévoient réduire la pratique du hockey parce que Julien risque d’avoir de nombreuses fractures. Que leur répondez-vous ?

3

La sœur de Julien, Léa, quatre ans, veut faire de la danse classique. Ses parents jugent qu’il y a moins de risques de fractures. Quelles raisons les amènent à penser cela ?

CHAPITRE 3

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Section

1

Les altérations du système musculosquelettique et les soins appropriés

Déclencheur Marie, quatre ans, arrive à l’urgence avec ses parents. Elle sautille sur son pied gauche parce qu’elle a mal à la cheville droite. Vous retirez délicatement sa sandale et voyez une zone légèrement bleue et gonflée. Que lui demandez-vous ?

2

Quels gestes faut- il poser immédiatement ?

3

Le médecin vous demande d’appliquer du froid sur la cheville droite de Marie.

Section 1

1

Vous posez alors un sac de glace sur la cheville de Marie. Expliquez comment procéder pour appliquer de la glace.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Dysplasie développementale de la hanche (DDH)



Fracture



Harnais de Pavlik

Dans cette section, vous verrez deux altérations du système musculosquelettique chez l’enfant : les fractures et la dysplasie développementale de la hanche.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

103

1.1 Les fractures 1.1.1 Rappel

D’une compétence à l’autre

Section 1

Les fractures sont abordées dans la compétence 7, Procédés de soins et système musculo­ squelettique.

Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet des fractures en général. • Les fractures peuvent être causées par un traumatisme. • Les fractures peuvent êtres complètes, incomplètes, fermées, ouvertes, avec déplacement et sont généralement douloureuses. • L’examen diagnostique le plus important est la radiographie de la région de la fracture. • Les traitements les plus courants sont l’immobilisation ou la chirurgie, selon les cas. La traction externe est parfois nécessaire.

1.1.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents. • Les fractures sont très fréquentes dans les urgences pédiatriques. Elles surviennent plus souvent chez les enfants sportifs ou très actifs. • Le squelette d’un enfant est en croissance et comporte des zones de faiblesse, situées « près du genou, loin du coude ». Cela signifie que les fractures des membres supérieurs se produisent sur l’avant-bras, près du poignet ou du côté de l’épaule. • Les enfants sont parfois capables de mobiliser le membre fracturé et de ne pas exprimer de douleur.

Quoi faire Que doit faire l’infirmière auxiliaire pour répondre aux besoins particuliers des enfants et des adolescents souffrant de fractures ? En plus des soins d’assistance qu’elle doit donner dans le cas d’une fracture, l’infirmière auxiliaire doit : • rassurer l’enfant et ses parents ; demander ce qui s’est passé à l’enfant et aux parents, si possible séparément : les versions peuvent varier ; • demander à l’enfant de pointer avec son doigt où il ou elle a mal ; • expliquer qu’il faudra porter une attelle ou un plâtre pendant deux à six semaines (voir la figure 1) ; • utiliser une échelle de douleur et le PQRSTU pour amener le jeune client à évaluer sa douleur (voir la figure 2) ; • rappeler de surélever le bras ou la jambe pour prévenir l’œdème ; • faire bouger les doigts et les orteils souvent pour prévenir la stase veineuse dans le membre ; • s’assurer que la douleur est soulagée et transmettre l’information au sujet de la médication et de la posologie.

104

CHAPITRE 3

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Deux procédés d’immobilisation

a

b

L’attelle

Le plâtre

FIGURE 2

Section 1

FIGURE 1

Un exemple d’échelle de douleur adaptée aux enfants

ATTENTION 1. Rappeler au porteur d’un plâtre de : • manipuler le plâtre avec précaution les 24 premières heures, pour permettre la solidification ; • ne pas retirer le tissu protecteur sous le plâtre ; • ne rien introduire dans le plâtre ; • ne pas salir et ne pas mouiller le plâtre ; • vérifier les bords du plâtre. 2. Garder à l’esprit qu’un enfant ou un jeune qui présente des fractures multiples et répétées peut être victime d’abus physique (voir le chapitre 2, section 4, Les conditions entourant la détection et la prévention d’abus physiques ou de négligence). 3. Il faut toujours penser à la possibilité d’un traumatisme crânien associé à une fracture lors d’une chute (voir la section 9, Les accidents).

1.2 La dysplasie développementale de la hanche (DDH) La dysplasie développementale de la hanche est une maladie génétique qui affecte environ 1 bébé sur 1 000. Elle touche plus de filles que de garçons.

1.2.1 La définition La dysplasie développementale de la hanche correspond à une déformation de la hanche. La tête du fémur ne s’emboîte pas parfaitement dans

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

105

l’articulation : on parle de luxation (voir la figure 3). Il existe divers degrés de luxation. Il est important de noter que la DDH affecte l’enfant âgé de quelques mois et que, généralement, l’enfant ne marche pas encore. FIGURE 3

La dysplasie développementale de la hanche b

Hanche normale

Dysplasie

Section 1

a

1.2.2 Les causes Les causes de la dysplasie développementale de la hanche ne sont pas connues.

1.2.3 Les facteurs de risque Même si l’on ne connaît pas la cause exacte de la DDH, quelques facteurs de risque ont été répertoriés : • naissance par le siège ; • diminution du liquide amniotique ; • antécédents familiaux de DDH.

1.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 1 présente les principales manifestations cliniques de la DDH chez le jeune bébé ou l’enfant âgé de quelques mois. TABLEAU 1

Les manifestations cliniques de la DDH et les soins d’assistance

Manifestations cliniques toutes causées Besoins perturbés, soins d’assistance par la luxation et explications

ATTENTION • La DDH ne provoque aucune douleur. • Il est possible de ne diagnostiquer la DDH que lorsque l’enfant commence à marcher.

● ●







Claudication Action de boiter.

106

CHAPITRE 3

● ●

Jambes de longueurs différentes Replis cutanés plus nombreux sur la hanche concernée Bruit sourd lors de la mobilisation de la hanche Mouvement limité de la hanche concernée Difficulté à ouvrir les cuisses Claudication Difficulté à marcher (pour les enfants plus âgés)

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Toujours soutenir le bébé sous les fesses pour éviter d’aggraver la luxation. ● Langer le bébé avec une triple épaisseur pour maintenir les jambes écartées et permettre à l’articulation de demeurer en place dans sa cavité. Éviter les dangers Suggérer d’utiliser une poussette large pour le confort et la sécurité du bébé. Se vêtir et se dévêtir Habiller le bébé ou l’enfant avec des vêtements amples pour ne pas entraver ses mouvements. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

1.2.5 L’évaluation diagnostique Lors de l’examen pratiqué après l’accouchement, le pédiatre vérifiera l’amplitude de mouvement des deux hanches. Toutefois, la DDH n’est pas toujours visible à la naissance ; elle pourra être décelée lors des visites médicales de routine au cours de la première année de l’enfant. Une échographie et une radiographie des hanches permettront d’évaluer l’importance de la luxation. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, au pages indiquées ci-dessous. • Échographie abdominale (page 199)

Section 1

• Radiographie (page 203)

1.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement vise principalement à corriger la luxation et à récupérer une mobilité normale des hanches. Plus le traitement commence tôt, meilleures sont les chances de rétablissement. Le tableau 2 présente les traitements et les soins spécifiques de cette condition. TABLEAU 2

Les traitements et les soins spécifiques de la DDH Soins spécifiques et explications

Traitements et explications ●



Maintenir l’attelle en place sur les sous-vêtements de l’enfant pour éviter d’irriter la peau. Garder l’attelle en place en tout temps, sauf pour le bain.

Le harnais de Pavlik est le traitement de choix pour la majorité des enfants. Il est mis en place par un chirurgien pour positionner correctement la hanche. Le traitement peut durer de 6 à 12 semaines, jusqu’à ce que l’échographie confirme une position normale. Corset plâtré pour garder la hanche en place. N’est utilisé que si le harnais ne suffit pas.

Assurer les soins de base en évitant de mouiller le corset plâtré pour assurer la réussite du traitement.

1.2.7 Les médicaments prescrits Il n’y a pas de médicaments en lien avec la DDH.

1.2.8 L’aspect diététique Cette condition ne nécessite aucune diète particulière.

D’une compétence à l’autre

Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé pourront être sollicités pour les soins de l’enfant. • Un physiothérapeute pour rétablir la motricité de la hanche, une fois la luxation réduite. • Un chirurgien orthopédiste pour réduire la luxation, en dernier recours (l’intervention chirurgicale est très rare).

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Les luxations sont abordées dans la compétence 7, Procédés de soins et système musculo­ squettique.

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

107

ACTIVITÉS 1

Eliott, un petit garçon de sept ans, arrive à l’hôpital. Il dit être tombé d’une balançoire et se plaint d’une douleur à l’épaule. Vous remarquez un écoulement de sang sur sa tête.

Section 1

a) Quelles questions allez- vous lui poser à propos de ce saignement ?

b) Le médecin demande de mettre une attelle au bras d’Eliott en attendant les examens complémentaires. Pourquoi ?

c) La maman d’Eliott vous demande pourquoi il n’est pas plâtré à l’épaule. Que lui répondez-vous ?

2

Émilie, un an, a un corset plâtré pour traiter une DDH. Vous voyez une tache grisâtre sur le plâtre. a) Que devez- vous faire ? Pourquoi ?

b) Votre collègue vous demande quel est l’autre traitement pour une DDH. Que lui répondez-vous ? Selon vous, pourquoi Émilie a- t-elle dû être plâtrée ?

3

Thomas, 14 ans, est tombé en jouant au soccer. Il dit qu’il a entendu un bruit sec dans son pied et qu’il a perdu l’équilibre. Il arrive à l’urgence avec un sac de glace sur le pied gauche, mais n’a pas mal. a) Son père, qui l’accompagne, vous dit que ce n’est pas une fracture parce que Thomas n’a aucune douleur. Que lui répondez-vous ?

b) Finalement, il s’agit bien d’une fracture. Quels conseils donnerez-vous à Thomas, qui ne tient pas en place, ainsi qu’à son père ?

108

CHAPITRE 3

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Section

2

Les altérations des systèmes nerveux et sensoriel et les soins appropriés

Déclencheur 1

Vous assistez à la scène suivante.

Section 2

Marianne, 16 ans, a été hospitalisée pour une péritonite. Elle est sur le point d’obtenir son congé. Elle serre son ourson dans ses bras. Sa voisine de chambre, Mélanie, se moque d’elle (en la traitant de mongole) parce que Marianne a une drôle de tête et qu’elle a encore besoin d’un ourson à son âge. Marianne pleure et quitte la chambre. a) Comment réagissez- vous à cette moquerie ?

b) Marianne pleure et appelle ses parents. Comment procédez-vous pour la calmer ?

2

Vous vous occupez également d’un petit garçon de six ans qui n’établit aucun contact visuel et qui ne parle pas. Il regarde par la fenêtre et ne semble pas conscient de ce qui l’entoure. Que faites-vous pour l’aborder ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Otite Paralysie cérébrale

• •

Spina bifida Strabisme

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• •

Surdité Trisomie 21



Trouble du spectre autistique (TSA)

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

109

Section 2

La présente section est particulière puisqu’elle aborde dans un premier temps des conditions qui ne sont pas des maladies. En effet, la paralysie cérébrale, le spina bifida, la trisomie 21 et les troubles du spectre autistique (TSA) constituent des états incurables affectant le système nerveux. Il est important de noter que l’infirmière auxiliaire risque le plus souvent d’intervenir auprès de ces enfants lorsqu’ils viennent en milieu hospitalier pour des raisons associées ou non à leur état. Elle doit donc connaître les particularités de leurs conditions respectives pour offrir des soins adaptés. Par la suite, des altérations qui touchent le système sensoriel (oculaire et auditif) seront présentées.

2.1 La paralysie cérébrale La paralysie cérébrale, aussi appelée infirmité motrice d’origine cérébrale (IMOC), est un trouble du développement du mouvement et de la posture qui touche environ 2 naissances sur 1 000 au Canada.

2.1.1 La définition La paralysie cérébrale correspond à une absence ou une diminution du contrôle des muscles volontaires à cause d’une atteinte cérébrale. Cela se traduit par un affaiblissement du tonus musculaire et une mauvaise coordination des mouvements. La gravité de la condition dépend de la région touchée. La paralysie ne se soigne pas, n’évolue pas et l’enfant est souvent confiné au fauteuil roulant (voir la figure 4).

FIGURE 4

Une petite fille atteinte de paralysie cérébrale

2.1.2 Les causes Sans aucune cause connue, la paralysie cérébrale n’est pas une maladie, mais un handicap.

2.1.3 Les facteurs de risque

Chorioamnionite

Même si l’on ne connaît pas la cause exacte, quelques facteurs de risque ont été répertoriés : • manque d’oxygène à la naissance ; • faible poids à la naissance (moins de 2 000 g) ; • prématurité (avant 36 semaines) ; • présence de chorioamnionite.

Inflammation des tissus du fœtus due à une infection virale ou bactérienne.

ATTENTION • Les personnes atteintes de paralysie présentent un retard mental plus ou moins important. Une minorité possède toutes ses capacités intellectuelles, et certains enfants seulement sont capables d’intégrer le milieu scolaire. • Il faut encourager l’autonomie de l’enfant dans la mesure du possible. Il existe des associations sportives adaptées au handicap.

110

CHAPITRE 3

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2.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 3 présente les principales manifestations cliniques de la paralysie cérébrale. Les signes peuvent apparaître durant les deux premières années de vie. TABLEAU 3

Les manifestations cliniques de la paralysie cérébrale et les soins d’assistance

Paralysie musculaire variable (hémiplégie, tétraplégie, paralysie d’un membre) Hypotonie musculaire Spasticité et/ou rigidité musculaires Tremblements Altération des capacités motrices fines et grossières Déformation de la posture Persistance des réflexes archaïques

Soutenir les parents et l’enfant pour les aider à gérer les émotions liées aux déformations physiques. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Assister l’enfant dans ses déplacements. ● Faire les transferts du fauteuil roulant au lit et vice-versa. Se vêtir et se dévêtir Assister l’enfant pour s’habiller et se déshabiller. Être propre, soigné et protéger ses téguments Prévenir les lésions de pression.

Infections respiratoires chroniques dues à un manque de coordination des muscles respiratoires

Respirer ● Maintenir les voies respiratoires dégagées pour éviter la pneumonie. ● Pratiquer les aspirations à l’aide d’un cathéter si besoin pour libérer les voies respiratoires des sécrétions.

Difficultés de déglutition dues à la déformation et à l’atteinte des muscles faciaux et de la langue, du pharynx et du larynx

Boire et manger ● Maintenir le bébé en position assise et la tête droite pour éviter l’étouffement. ● Utiliser une seringue et une tubulure pour donner des liquides afin d’éviter l’étouffement. ● Donner la nourriture en gavage pour éviter l’étouffement.



● ● ● ●

● ●

● ● ●

Problème d’audition Problème de vision Difficultés d’élocution

Section 2

Manifestations cliniques toutes causées Besoins perturbés, soins d’assistance par les déficiences associées à ce et explications handicap

Hypotonie Diminution du tonus musculaire.

Spasticité Tonicité musculaire excessive se manifestant par des spasmes.

Communiquer avec ses semblables Être attentif aux expressions verbales et non verbales de l’enfant.

2.1.5 L’évaluation diagnostique La paralysie cérébrale n’est pas toujours visible à la naissance. On notera l’absence des étapes du développement normal à mesure que l’enfant grandit. Incapacité de s’asseoir, absence de sourire, manque de coordination apparaîtront dans les deux premières années de vie. Les pleurs extrêmes et intenses peuvent faire suspecter une paralysie cérébrale. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau permet de révéler des anomalies du cerveau. Cet examen est décrit en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous. Imagerie par résonance magnétique (IRM) (page 201)

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

111

2.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Comme la paralysie cérébrale est permanente, le traitement vise principalement à corriger des anomalies importantes et à acquérir plus d’habiletés motrices dans la limite des capacités de l’enfant. Le tableau 4 présente les traitements et les soins spécifiques de cette condition. TABLEAU 4

Les traitements et les soins spécifiques de la paralysie cérébrale

Section 2

Chirurgie(s) orthopédique(s) pour corriger une contracture ou une déformation Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, page 215. ● Répondre aux questions des parents. ● Rassurer les parents et l’enfant. ● Administrer les médicaments prescrits.



● ● ● ● ● ● ● ● ● ●

Observer l’enfant pour détecter des signes de douleur (pleurs, agitation). Favoriser le contact avec les parents. Observer l’état du pansement. Mesurer les signes vitaux. Vérifier les signes neurovasculaires. Aspirer les sécrétions nasales et buccales avec précaution. Surveiller les solutés. Surveiller la fonction respiratoire. Administrer les médicaments prescrits. Faire le bilan ingesta/excreta. Offrir un soutien psychologique aux parents.

2.1.7 Les médicaments prescrits Les médicaments employés visent principalement à contrôler les spasmes musculaires et à prévenir les crises d’épilepsie, associées à la paralysie cérébrale dans 30 % des cas. Le tableau 5 présente les principales classes de médicaments utilisées dans le traitement de la paralysie cérébrale. TABLEAU 5

Les principaux médicaments prescrits dans les cas de paralysie cérébrale

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Relaxants musculaires Ex. : diazépam (Valium MD)

Soulager les spasmes musculaires

Anticonvulsivants Ex. : acide valproïque (Epival MD)

Enrayer, prévenir et soulager les crises d’épilepsie

Effets secondaires indésirables ● ●



● ●

112

CHAPITRE 3

Soins infirmiers

Étourdissements Somnolence

Surveiller l’état de conscience.

Crampes abdominales Diarrhée Nausées

Soulager les symptômes gastrointestinaux.

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Quoi faire

Section 2

L’infirmière auxiliaire devra : • prévenir les lésions de pression inhérentes à la posture de l’enfant ; • rester attentive à la manière dont l’enfant interagit avec elle et s’enquérir de la marche à suivre auprès de l’équipe qui suit l’enfant ; • orienter les parents vers l’Association de paralysie cérébrale du Québec.

2.1.8 L’aspect diététique La consistance et la forme des aliments dépendront de l’atteinte cérébrale. Certaines personnes mangeront normalement ; d’autres auront besoin d’une consistance modifiée de leurs aliments ou seront même contraintes aux gavages.

D’une compétence à l’autre • Les diètes thérapeutiques sont abordées dans la compétence 11, Nutrition. • Les soins généraux à donner dans le cas d’une chirurgie orthopédique sont abordés dans la compétence 7, Procédés de soins et système musculosquettique. • Quelques limitations motrices associées à des altérations du système nerveux sont abordées dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel. • Les infections respiratoires sont traitées dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pendant toute la vie de la personne pour prendre en charge les conséquences de cette lourde condition. • Un chirurgien orthopédiste pour corriger les malformations physiques. • Un ergothérapeute et un physiothérapeute pour améliorer la motricité (globale et fine). • Un diététicien pour aider les parents concernant l’alimentation du nouveau-né et de l’enfant. • Un orthophoniste pour les éventuelles difficultés d’élocution et de langage de l’enfant. • Un dentiste et un otorhinolaryngologiste (ORL) lorsqu’il y a déformation des dents et présence de troubles de l’audition. • Un psychologue pour aider les parents et l’enfant à gérer leurs émotions liées aux déformations. • Un ophtalmologiste pour corriger les troubles de la vision.

2.2 Le spina bifida Le spina bifida constitue un trouble du développement qui touche un bébé sur 2 500 au Canada et un sur 1 350 au Québec. Il est au premier rang des malformations, avant les malformations cardiaques (voir la section 5, Les altérations du système cardiovasculaire et les soins appropriés, page 148).

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

113

2.2.1 La définition Le spina bifida constitue une anomalie de la fermeture de la colonne vertébrale au niveau lombaire (voir la figure 5). Elle touche soit le cerveau, soit la colonne vertébrale, soit les deux. L’atteinte est variable. L’enfant peut être en fauteuil roulant ou marcher avec de l’aide. Les problèmes qui en découlent sont permanents et irréversibles. Une hernie est formée à cause d’une fermeture incomplète de la colonne vertébrale.

Section 2

FIGURE 5

2.2.2 Les causes Il n’existe encore aucune cause connue. Le problème se développe durant les trois à cinq premières semaines après la conception.

2.2.3 Les facteurs de risque Même si l’on ne connaît pas la cause exacte, quelques facteurs de risque ont été répertoriés : • faible taux d’acide folique de la mère (qui peut être prévenu par la prise de suppléments d’acide folique) ; • obésité ; • diabète gestationnel ; • diabète de type 1 ou 2 non contrôlé ; • consommation de médicaments anticonvulsivants.

ATTENTION • La plupart des personnes atteintes de spina bifida possèdent toutes leurs capacités intellectuelles intactes, sauf celles qui sont atteintes d’hydrocéphalie. • La seule façon de prévenir le spina bifida chez le nouveau-né est de faire prendre quotidiennement des suppléments d’acide folique aux femmes qui désirent concevoir.

D’une compétence à l’autre • L’anatomie et la physiologie de la colonne vertébrale sont étudiées dans la compétence 7, Procédés de soins et système musculosquettique. • Le rôle du cerveau et de la moelle épinière est étudié dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

114

CHAPITRE 3

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2.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 6 présente les principales manifestations cliniques du spina bifida. Les manifestations cliniques du spina bifida et les soins d’assistance

Manifestations cliniques toutes causées par l’atteinte de la moelle épinière ●

Paralysie musculaire variable selon le type et la localisation de l’atteinte

Cambrure exagérée et déformation de la colonne vertébrale ● Pied bot (voir ci-dessous) et dislocation des hanches Les principales caractéristiques du pied bot ●





– Déformation touchant le pied d’un nouveau-né sur 1 000 environ – Aucune cause connue ; peut-être génétique – Traitement par plâtres successifs (méthode Ponseti) débuté dès la naissance pendant environ quatre à huit semaines – Chirurgie et port d’une attelle pour finaliser la correction de la déformation Dislocation de la hanche, due à la saillie de la moelle épinière Hydrocéphalie, due à l’accumulation du LCR dans le cerveau

Dysfonctionnement des nerfs qui commandent la vessie et les intestins

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Soutenir les parents et l’enfant pour les aider à gérer les émotions liées aux déformations physiques. Tous les besoins suivants sont perturbés à cause de la paralysie de l’enfant. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Assister l’enfant dans ses déplacements. ● Faire les transferts du fauteuil roulant au lit et vice-versa. Se vêtir et se dévêtir Assister l’enfant pour s’habiller et se déshabiller. Être propre, soigné et protéger ses téguments Prévenir les lésions de pression.

Section 2

TABLEAU 6

Éliminer ● Offrir des aliments riches en fibres pour prévenir la constipation. ● Apprendre aux parents à faire des cathétérismes urinaires pour vider la vessie. ● Faire porter des culottes d’incontinence pour parer à l’incontinence fécale. ● Administrer les médicaments prescrits pour traiter les infections urinaires fréquentes.

2.2.5 L’évaluation diagnostique Le spina bifida peut être détecté lors de l’échographie ou d’une amniocentèse pendant la grossesse de la mère. Des examens complémentaires tels que l’imagerie par résonance magnétique (IRM), la tomodensitométrie et la myélographie peuvent être pratiqués chez le nouveau-né pour évaluer

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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l’ampleur de l’atteinte. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. • Amniocentèse (page 196) • Échographie abdominale (page 199) • Imagerie par résonance magnétique (IRM) (page 201) • Myélographie (page 202) • Tomodensitométrie (TDM) (page 205)

Section 2

2.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Il n’existe aucune façon de réparer les dommages nerveux. Le spina bifida n’évolue pas ; par contre, l’hydrocéphalie associée peut, elle, évoluer. Le tableau 7 présente les traitements et les soins spécifiques de cette condition. Le principal traitement consiste à refermer la colonne vertébrale et à rétablir les fonctions d’élimination quand elles sont atteintes. TABLEAU 7

Les traitements et les soins spécifiques du spina bifida

Chirurgie orthopédique pour corriger la saillie de la colonne vertébrale (dans les premières heures qui suivent la naissance). Chirurgie urinaire (stomie urinaire permanente) pour rétablir les fonctions d’élimination Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, page 215. ● Répondre aux questions des parents. ● Rassurer les parents et l’enfant. ● Administrer les médicaments prescrits.



● ● ● ● ● ● ● ● ●

Observer l’enfant pour détecter des signes de douleur (pleurs, agitation). Favoriser le contact avec les parents. Observer l’état du pansement. Surveiller la stomie urinaire s’il y a lieu. Mesurer les signes vitaux. Surveiller la fonction respiratoire. Surveiller les solutés. Administrer les médicaments prescrits. Faire le bilan ingesta/excreta. Offrir un soutien psychologique aux parents.

Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pendant toute la vie pour prendre en charge les conséquences de cette condition. • Un neurochirurgien pour corriger la saillie de la moelle épinière. • Un ergothérapeute et un physiothérapeute pour améliorer la motricité globale et dispenser des aides techniques (déambulateur, appareils de soutien, etc.). • Un psychologue pour aider les parents et l’enfant à gérer leurs émotions liées aux déformations et à la lourdeur des soins quotidiens. • Un neurologue dans les cas d’hydrocéphalie. • Un urologue pour les problèmes d’élimination.

116

CHAPITRE 3

Une fillette marchant avec un déambulateur

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2.2.7 Les médicaments prescrits Les médicaments prescrits permettent de diminuer la spasticité musculaire, de prévenir et traiter les infections urinaires, les troubles d’élimination et enfin de prévenir les crises d’épilepsie (voir le tableau 8). Les principaux médicaments prescrits dans les cas de spina bifida

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Relaxants musculaires Ex. : diazépam (Valium MD)

Soulager les spasmes musculaires

Antibiotiques (plusieurs classes)

Enrayer l’infection urinaire

Effets secondaires indésirables ● ●



● ● ●

Antispasmodiques anticholinergiques Ex. : oxybutinine (DitropanMD)

Contrôler l’incontinence urinaire

● ●

● ●

Anticonvulsivants Ex. : acide valproïque (Epival MD)

Enrayer, prévenir et soulager les crises d’épilepsie



● ●

Étourdissements Somnolence

Crampes abdominales Diarrhée Nausées Vomissements Palpitations Éruptions cutanées

Soins infirmiers Surveiller l’état de conscience.









Constipation Nausées Crampes abdominales Diarrhée Indigestion





Section 2

TABLEAU 8

Soulager les symptômes gastrointestinaux. Hydrater le client.

Mesurer les signes vitaux. Soulager les symptômes gastrointestinaux. Soulager les symptômes gastrointestinaux. Hydrater le client.

Quoi faire • L’infirmière auxiliaire sera attentive à la manière dont l’enfant interagit avec elle et devra s’enquérir de la marche à suivre auprès de l’équipe qui suit l’enfant. • Signaler aux parents l’existence de l’Association de spina bifida et d’hydrocéphalie du Québec.

2.2.8 L’aspect diététique Il n’y a aucune recommandation spécifique sur l’aspect diététique.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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FIGURE 6

La physionomie typique d’une jeune personne trisomique

2.3 La trisomie 21 La trisomie 21, aussi appelée syndrome de Down (du nom du médecin qui a établi la première description), est un état génétique non héréditaire.

2.3.1 La définition

Section 2

La trisomie 21 correspond à une affection chromosomique. Il existe un chromosome supplémentaire sur la 21e paire du génome humain. Les personnes trisomiques présentent des caractéristiques physiques particulières (yeux bridés, visage rond, un seul pli dans la paume, etc.) (voir la figure 6) et un retard mental.

2.3.2 Les causes Sans aucune cause connue, la trisomie 21 est très fréquente en Amérique du Nord et touche environ une naissance sur 770.

2.3.3 Les facteurs de risque Même si l’on ne connaît pas la cause exacte, quelques facteurs de risque ont été répertoriés : • âge avancé de la mère ; • antécédents familiaux de trisomie.

2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 9 présente les principales manifestations cliniques de la trisomie 21. TABLEAU 9

Les manifestations cliniques de la trisomie 21 et les soins d’assistance

Manifestations cliniques ● ● ●

Hypotonie musculaire et articulaire Retard mental Complications variables (voir la rubrique Attention !, à la page suivante)

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Soutenir les parents et l’enfant pour les aider à gérer leurs émotions liées à cette condition. Note : Les besoins perturbés et les soins d’assistance dépendent du degré d’atteinte, variable d’un enfant à l’autre.

Quoi faire • Pour prodiguer des soins efficaces, l’infirmière auxiliaire doit développer une relation privilégiée avec le jeune client. Elle doit savoir que la plupart des personnes atteintes de trisomie 21 sont souvent affectueuses, sociables, montrant peu d’inhibition tout en manifestant malgré tout une certaine rigidité. L’infirmière auxiliaire sera donc attentive à la manière dont l’enfant interagit avec elle et devra s’enquérir de la marche à suivre auprès de l’équipe qui suit l’enfant. • Orienter les parents vers le Regroupement pour la trisomie 21.

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CHAPITRE 3

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2.3.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic de la trisomie 21 est principalement basé sur les manifestations cliniques observées à la naissance. La trisomie 21 peut être dépistée lors d’une échographie ou d’une amniocentèse. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. • Amniocentèse (page 196)

Section 2

• Échographie abdominale (page 199)

2.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Comme la trisomie 21 n’est pas une maladie, il n’existe pas de traitement à proprement parler.

2.3.7 Les médicaments prescrits Les médicaments prescrits correspondent aux troubles associés (voir la rubrique Attention !, ci-dessous).

ATTENTION • Les complications associées à la trisomie 21 sont variables : malformations cardiaques, occlusion intestinale, perte de l’audition et diminution de l’immunité. Grâce aux progrès de la médecine, la plupart des personnes trisomiques ont une espérance de vie améliorée. Elles peuvent vivre jusque vers 60 ans environ. • Le retard mental varie d’une personne à l’autre. Chaque enfant a un potentiel unique, qu’il faut tenter de développer à son maximum. Certains enfants seront scolarisés et pourront travailler alors que d’autres resteront dépendants à mesure qu’ils vieillissent.

2.3.8 L’aspect diététique Cette condition ne nécessite aucune diète particulière.

Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pendant toute la vie pour aider l’enfant trisomique à vivre avec son handicap mental et ses possibles complications physiques. • Un orthophoniste pour les éventuelles difficultés d’élocution et de langage de l’enfant. • Un physiothérapeute pour améliorer la tonicité musculaire et stimuler le développement moteur. • Un ORL lorsqu’il existe des troubles de l’audition. • Un cardiologue lorsqu’il existe des troubles cardiaques. • Un psychologue pour aider les parents et l’enfant à gérer leurs émotions liées à cette condition. • Un chirurgien-ophtalmologiste pour corriger les troubles de la vision (cataracte).

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2.4 Les troubles du spectre autistique (TSA) FIGURE 7

Les troubles du spectre autistique sont des troubles du développement. Ils touchent plus souvent les garçons que les filles (cinq pour une). Les manifestations varient d’un enfant à l’autre. Au Québec, le taux de prévalence est de 1 % et serait en augmentation.

Un enfant autiste a souvent du mal à communiquer.

2.4.1 La définition

Section 2

Les TSA correspondent à une perturbation du comportement, de la motricité, du langage, de l’attention et des fonctions cognitives. L’enfant présentera des difficultés, comme ne pas répondre à son nom, ne pas établir de contact visuel ou éviter le contact physique (voir la figure 7).

2.4.2 Les causes La thèse génétique est généralement avancée, sans que les causes précises soient connues.

2.4.3 Les facteurs de risque Il n’existe pas de facteurs de risque connus pour les TSA.

2.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

D’une compétence à l’autre L’épilepsie, un trouble féquemment associé aux TSA, est abordée dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

Le tableau 10 présente les principales manifestations cliniques des TSA. Cette liste n’est pas exhaustive et varie selon l’enfant et son âge. TABLEAU 10

Les manifestations cliniques des TSA et les soins d’assistance Manifestations cliniques

● ● ● ● ● ●

Langage : vocabulaire restreint Expression faciale : absente Comportement : violent ou impulsif Autonomie : pauvre Habiletés sociales : pas ou peu d’amis, joue seul Pensée : rigidité

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Soutenir les parents et l’enfant pour les aider à gérer leurs émotions liées à cette condition. Note : Les besoins perturbés et les soins d’assistance varieront selon la sphère atteinte.

ATTENTION • Plusieurs troubles sont associés aux TSA : troubles d’attention, hyperactivité, troubles du sommeil, déficience intellectuelle, épilepsie et anxiété. • L’appellation « autisme » est abandonnée pour « spectre autistique », qui reflète la grande diversité des manifestations. • Chaque enfant a un potentiel unique, qu’il faut tenter de développer à son maximum. Certains enfants seront scolarisés et pourront travailler alors que d’autres resteront dépendants à mesure qu’ils vieillissent.

120

CHAPITRE 3

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2.4.5 L’évaluation diagnostique Les parents sont les premiers à détecter certaines manifestations singulières (ne répond pas à son nom, ne joue pas avec les autres, parle peu). Le diagnostic des TSA est extrêmement complexe et peut prendre plusieurs mois, selon l’âge de l’enfant.

2.4.6 Les traitements et les soins spécifiques

Section 2

Comme les TSA ne sont pas des maladies, il n’existe pas de traitement à proprement parler. La prise en charge dépend de l’atteinte et de l’âge de l’enfant. L’intervention comportementale intensive (ICI) aide à développer les sphères atteintes en détectant les « failles » dans les capacités de l’enfant : stimuler le langage si l’enfant ne parle pas, ou l’inciter à jouer avec des techniques particulières.

2.4.7 Les médicaments prescrits Les médicaments prescrits dépendent des troubles associés aux TSA.

2.4.8 L’aspect diététique Cette condition ne nécessite aucune diète particulière.

Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pour aider l’enfant à vivre avec sa condition. • Un psychoéducateur pour déterminer le type d’ICI. • Un pédopsychiatre pour les troubles associés. • Un infirmier pour les troubles associés. • Un orthophoniste pour les difficultés de langage. • Un psychologue pour aider les parents et l’enfant à gérer leurs émotions liées à la condition.

Quoi faire • L’approche d’un enfant souffrant de TSA dépend de la sphère touchée. L’infirmière auxiliaire doit être attentive à la manière dont l’enfant interagit avec elle. Il se peut qu’il n’y ait aucun échange et que l’enfant l’ignore totalement. L’infirmière devra s’enquérir de la marche à suivre auprès de l’équipe qui suit l’enfant. • Orienter les parents vers la Fédération québécoise de l’autisme.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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ACTIVITÉS 1

Faites le lien entre les troubles du langage et la condition à laquelle ils sont associés. a) Troubles du spectre autistique

1. Aucun trouble

b) Spina bifida

2. Difficulté d’élocution

c) Paralysie cérébrale

Section 2 1

3. Retard de langage 2

Vous vous occupez de Raphaël, 11 ans. Vous savez que Raphaël présente un trouble du spectre autistique (TSA). a) Citez trois sphères du développement qui peuvent être touchées et donnez des exemples concrets.

b) Quelles précautions devrez-vous prendre avant d’aller changer son pansement ?

3

Alexandre, huit ans, présente une colonne vertébrale très déformée et se déplace en fauteuil roulant ; il a mal au dos. De quelle condition souffre- t-il ? Comment pouvez-vous l’aider ?

4

Marianne, l’adolescente atteinte de trisomie 21, s’est entichée de vous. Elle vous suit partout dans les corridors et vous prend dans ses bras. a) Comment devez- vous réagir à ces marques d’affection soudaine ?

b) À un autre moment, Marianne vous fuit et vous dit qu’elle vous déteste. Que faites-vous alors ?

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CHAPITRE 3

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5

Citez deux idées préconçues concernant les personnes atteintes de paralysie cérébrale.

6

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

Section 2

a) Les personnes trisomiques sont incapables d’être autonomes. b) Un enfant atteint de TSA est toujours agressif. c) Le spina bifida nécessite des soins pour prévenir les lésions de pression. d) Un enfant atteint de paralysie cérébrale peut marcher. e) Il est inutile d’expliquer les soins à un enfant qui ne parle pas. f) La trisomie 21 nécessite des soins de peau réguliers. g) Il faut laisser les enfants atteints de paralysie cérébrale prendre seuls leurs médicaments. Justification :

7

Léa, 10 ans, est atteinte de paralysie cérébrale. Elle est hospitalisée dans votre unité de soins pour une infection pulmonaire. À l’heure du souper, vous lui apportez son plateau. À quoi devez-vous prêter une attention particulière ? Justifiez votre réponse.

2.5 Le strabisme Le strabisme est un défaut oculaire qui perturbe la vision. Au début de la vie, et jusque vers deux mois environ, les nouveau-nés louchent. On parle de strabisme quand ce défaut persiste. Le strabisme touche environ 4 % des enfants et peut avoir des conséquences, notamment sur la vision ou les capacités d’attention et de lecture.

Un bébé présentant un strabisme FIGURE 8

2.5.1 La définition Le strabisme correspond à une déviation d’un œil ou des deux yeux, constante ou intermittente (voir la figure 8). Le strabisme peut être convergent Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

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(pupille pointant vers le coin interne de l’œil) ou divergent (pupille pointant vers le coin externe de l’œil). Il peut apparaître dans les premières années de vie, quelquefois de façon soudaine.

Section 2

2.5.2 Les causes Hypermétropie

La cause du strabisme n’est pas connue. Il peut être la conséquence d’une hypermétropie ou d’une cataracte congénitale.

Anomalie de la vision faisant voir les objets proches plus flous.

2.5.3 Les facteurs de risque

Cataracte congénitale Opacification complète ou partielle du cristallin à la naissance.

Les facteurs de risque suivants ont été répertoriés : • maladie neurologique (rare) ; • paralysie musculaire.

2.5.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 11 présente les principales manifestations cliniques du strabisme. Les signes peuvent apparaître durant les premières années de vie. TABLEAU 11

Les manifestations cliniques du strabisme et les soins d’assistance

Manifestations cliniques toutes causées par la déviation d’un œil ou des deux yeux ●



● ●

Altération de la vision (vision en trois dimensions particulièrement) L’enfant ne voit que d’un œil (donc en deux dimensions) ou voit peu. Maux de tête à cause du manque de vision Position anormale de la tête pour compenser le manque de vision

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Soutenir les parents et l’enfant pour les aider à gérer leurs émotions liées à cette condition. Se mouvoir et maintenir une bonne posture S’assurer que l’enfant se déplace en toute sécurité.

2.5.5 L’évaluation diagnostique Le strabisme est diagnostiqué par les manifestations cliniques évidentes. Des tests oculaires seront pratiqués par un ophtalmologiste pour mesurer la déviation et la perte éventuelle de la capacité visuelle.

D’une compétence à l’autre L’anatomie et la physiologie de l’œil sont traitées dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

2.5.6 Les traitements et les soins spécifiques Comme la vision de l’enfant est encore en développement, il est important de corriger le strabisme le plus tôt possible, idéalement avant l’âge de sept ans. Le port de lunettes et/ou d’un cache-œil est un traitement courant. Dans certains cas, une intervention chirurgicale est nécessaire. Le tableau 12 énumère les traitements et les soins spécifiques liés au strabisme.

124

CHAPITRE 3

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TABLEAU 12

Les traitements et les soins spécifiques du strabisme

Traitements et explications Port de lunettes correctrices pour corriger la déviation Port du cache-œil (sur les lunettes ou sur l’œil) pour renforcer l’œil affaibli

Soins spécifiques et explications S’assurer que l’enfant porte ses lunettes pour optimiser la correction. ●

Section 2



S’assurer que l’enfant porte bien son cache-œil pour renforcer l’œil faible. S’assurer que l’enfant fait ses exercices de rééducation.

Chirurgie(s) pour corriger la déviation si le port de lunettes ou d’un cache-œil n’est pas suffisant. Le chirurgien opère le muscle oculaire pour modifier la position de l’œil de l’enfant. Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, page 215. Administrer les médicaments prescrits.



● ● ● ● ● ● ●

Observer l’enfant pour détecter des signes de douleur (pleurs, agitation). Favoriser le contact avec les parents. Observer l’état du pansement. Mesurer les signes vitaux. Surveiller la fonction respiratoire. Administrer les médicaments prescrits. Faire le bilan ingesta/excreta. Offrir un soutien psychologique.

Quoi faire • Prévenir les parents que le traitement peut être long et exigeant pour l’enfant. ll faut encourager l’enfant plus âgé à porter ses lunettes et/ou le cache-œil pour optimiser la correction. • Rappeler l’importance d’intervenir le plus tôt possible pour maximiser les chances d’améliorer la vision à long terme.

ATTENTION • Il ne s’agit pas d’un problème esthétique. Le principal traitement est la rééducation par le port de lunettes et/ou du cache-œil. La chirurgie n’est pas systématique. • Les enfants, surtout en bas âge, n’aiment pas porter de lunettes ou auront tendance à les perdre ou à les oublier. Il faut choisir un modèle solide, en plastique, et les faire porter avec des attaches.

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2.5.7 Les médicaments prescrits Les médicaments employés visent principalement à soulager la douleur postopératoire et à prévenir l’infection (voir le tableau 13). TABLEAU 13

Les principaux médicaments prescrits dans les cas de strabisme

Section 2

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Analgésiques Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Soulagement de la douleur

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée

S’assurer du respect de la posologie.

Collyres ou pommades antibiotiques Ex. : aminoglycosides (Tobrex MD)

Prévention de l’infection





Sensation de brûlure Rougeur

2.5.8 L’aspect diététique Cette condition ne nécessite aucune diète particulière.

Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités. • Un ophtalmologiste pour corriger le strabisme et les troubles de la vision associés. • Un spécialiste en orthoptique pour l’utilisation du cache-œil et les exercices de rééducation associés.

2.6 L’otite moyenne aiguë 2.6.1 Rappel Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet de l’otite moyenne aiguë.

D’une compétence à l’autre L’otite moyenne aiguë est abordée dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

• L’otite moyenne aiguë est une infection virale ou bactérienne de l’oreille moyenne, située derrière le tympan. • Les principaux symptômes sont : fièvre, douleurs auriculaires et maux de tête. • L’otite est une maladie bénigne qui dure quelques jours et guérit sans séquelles. • Le traitement le plus courant est la prise d’antibiotiques s’il s’agit d’une infection bactérienne.

Monde du travail Dans certains cas, d’autres professionnels de la santé pourront être sollicités. • Un otorhinolaryngologiste (ORL) pour la pose du drain. • Un spécialiste des problèmes de surdité, s’il y a lieu.

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CHAPITRE 3

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2.6.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints d’une otite moyenne aiguë. • L’otite touche les enfants entre quatre mois et quatre ans environ. • L’otite peut survenir en même temps qu’une infection des voies respiratoires supérieures (IVRS) (voir la section 4, Les altérations du système respiratoire et les soins appropriés, page 135). • Les enfants peuvent souffrir de plusieurs otites consécutives dans une ou deux oreilles.

D’une compétence à l’autre La surinfection est abordée dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

Section 2

• La fièvre et la douleur sont les principaux symptômes en pédiatrie.

Quoi faire Dans les cas d’otites, l’infirmière auxiliaire doit : • administrer les traitements prescrits (analgésiques, antipyrétiques, antibiotiques) ; • assurer une bonne hydratation à l’enfant ; • faire boire et dormir l’enfant assis, avec la tête surélevée ; • nettoyer les mains et le visage de l’enfant fréquemment pour éviter la surinfection ; • s’assurer que l’enfant ou l’adolescent se repose. Dans certains cas, un drain sera posé dans le tympan pour aider à évacuer le liquide retenu derrière ; il faudra alors éviter les bains.

ATTENTION • Les épisodes d’otites sont courants. Les enfants pleurent, portent la main à l’oreille (voir la figure 9) et sont plus irritables et fatigués. Certains enfants peuvent se cogner la tête tant la douleur est intense. • Si les otites deviennent chroniques, il peut en résulter des conséquences sur l’audition de l’enfant (voir la section 2.7, La surdité, à la page suivante). FIGURE 9

Un des indices d’une otite chez un jeune enfant

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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2.7 La surdité 2.7.1 Rappel

Section 2

Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet de la surdité.

D’une compétence à l’autre

• La surdité peut être innée ou acquise à la suite d’un traumatisme ou d’une maladie de l’oreille.

La surdité est abordée dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

• Le degré d’atteinte est variable. • La surdité est diagnostiquée par une audiométrie. • Le traitement comprend le port d’un appareil auditif ou la chirurgie (reconstruction du tympan, implants).

2.7.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants sur la surdité chez les enfants. • La surdité touche environ 6 bébés sur 1 000, et 4 bébés sur 100 chez les nouveau-nés en soins intensifs. • La surdité peut être congénitale ou causée par une maladie de l’oreille. • Selon le type de surdité, l’enfant entend quelques sons, parle ou utilise le langage des signes (voir la figure 10). • L’enfant peut être totalement sourd ou seulement malentendant. Tympanoplastie Intervention chirurgicale réparatrice du tympan.

• Certains enfants malentendants peuvent être opérés (tympanoplastie). • La surdité peut passer inaperçue chez un enfant ou être confondue avec des troubles de l’attention, un TSA ou une déficience intellectuelle. • Une surdité non diagnostiquée peut compromettre le développement à long terme. • Un enfant sourd peut présenter des difficultés de langage, de lecture et de compréhension. • L’âge moyen de détection est environ trois ans. FIGURE 10

Quoi faire

Une fillette utilisant le langage des signes

L’infirmière auxiliaire doit : • établir un système de communication adapté à l’âge de l’enfant et à la gravité de son handicap ; • faire face à l’enfant lorsqu’elle lui parle (certains peuvent lire sur les lèvres, d’autres non) ; • utiliser des pictogrammes pour que l’enfant exprime ses besoins de base.

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CHAPITRE 3

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ATTENTION L’enfant sourd ou malentendant peut compromettre sa sécurité s’il n’est pas attentif à ce qui l’entoure. • Il est inutile de crier lorsqu’on s’adresse à un enfant sourd. • Il faut s’assurer de manipuler les prothèses auditives avec soin. • Il faut s’assurer que l’enfant porte ses prothèses auditives. • Ne pas mouiller une prothèse auditive.

Monde du travail Section 2

Dans certains cas, d’autres professionnels de la santé pourront être sollicités. • Un chirurgien pour procéder à une tympanoplastie, le cas échéant. • Un spécialiste des problèmes de surdité.

ACTIVITÉS 1

Monsieur et madame Arsenault s’inquiètent : leur fille Inès, âgée de trois semaines, louche. Que leur conseillez-vous ?

2

Anaïs, trois ans, pleure beaucoup. Elle semble avoir mal à l’oreille, son nez coule et elle tousse. Quels soins allez- vous lui donner ?

3

Thomas, neuf ans, est sourd de naissance, mais il sait lire sur les lèvres. Que devrez-vous faire pour qu’il vous comprenne lorsque vous venez enlever sa perfusion ?

4

Audrey, six ans, refuse de porter ses lunettes pour corriger son strabisme. Que faites-vous pour la convaincre de les porter ?

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

129

Section

3

Les altérations du système endocrinien et les soins appropriés

Déclencheur

Section 3

Lili a 12 ans. Elle est atteinte d’un diabète de type 1 depuis l’âge de deux ans. Elle est hospitalisée pour une pneumonie qui s’est aggravée. Elle vous dit qu’elle est fatiguée des injections et qu’elle voudrait prendre une pause de son traitement à l’insuline. 1

D’après vos connaissances, Lili est- elle réaliste ?

2

Comment pouvez-vous expliquer la lassitude de Lili ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Diabète de type 1



Diabète de type 2

Le diabète de type 1 touche habituellement les jeunes personnes. Mais un phénomène inquiète les spécialistes depuis quelques années : le diabète de type 2. Associé à la malbouffe et à la sédentarité, le diabète de type 2 touche de plus en plus de jeunes, obèses pour la plupart. Dans cette section, vous allez revoir les éléments importants du diabète de type 1 et de type 2, une maladie qui est devenue une véritable épidémie à l’échelle mondiale.

3.1 Le diabète de type 1 D’une compétence à l’autre Le diabète de type 1 est abordé dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

130

CHAPITRE 3

3.1.1 Rappel Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet du diabète de type 1. • Le diabète de type 1 correspond à une insuffisance ou une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas et touche environ 10 % des personnes atteintes de diabète. • L’apparition est soudaine et touche les personnes avant 20 ans. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

• Les principaux symptômes sont les 3 P : polydipsie (soif excessive), polyurie (urines trop abondantes), polyphagie (absence de sensation de satiété). La perte de poids involontaire et la xérostomie (bouche sèche) peuvent aussi être observées. • Les examens diagnostiques les plus importants sont la glycémie et l’hémoglobine glyquée. • Le traitement essentiel et vital est l’injection d’insuline plusieurs fois par jour.

Section 3

• Le diabète est incurable ; il est associé à plusieurs complications rénales, cardiaques, neurologiques et oculaires.

3.1.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints de diabète de type 1. • La presque totalité des enfants ou des adolescents atteints de diabète sont de type 1. • Le diagnostic de la maladie se fait de façon précoce (dès deux ou trois ans) et soudaine, souvent lors d’un coma diabétique. • L’enfant se met à uriner plus fréquemment, a très soif et se sent fatigué sans raison apparente. • Une énurésie qui survient alors que l’enfant est continent doit faire penser au diabète. • L’enfant ou l’adolescent n’a pas toujours conscience de ses hypoglycémies, dont beaucoup surviennent la nuit.

Énurésie Émission involontaire et inconsciente d’urine chez une personne en âge de la contrôler.

• Au début, les parents et les professionnels prennent en charge les soins (voir la figure 11), puis l’enfant ou l’adolescent devient autonome (voir la figure 12). FIGURE 11

Une mesure de la glycémie pratiquée par un professionnel de la santé

FIGURE 12

Un jeune garçon mesurant lui-même sa glycémie

ATTENTION • Un enfant diabétique peut aller à l’école et participer à des activités multiples. • Il peut et doit pratiquer des activités physiques, en adaptant son régime alimentaire et ses doses d’insuline à l’intensité de l’effort. • L’enfant ou l’adolescent doit toujours avoir du sucre à sa disposition (jus de fruits, collations). • Les adolescents peuvent se sentir dépassés ou déprimés et renoncer à leurs soins.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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Quoi faire

Section 3

En plus des soins d’assistance qu’elle doit donner lorsqu’elle s’occupe d’un enfant ou d’un adolescent diabétique, l’infirmière auxiliaire doit : • s’assurer de la bonne compréhension du diabète par l’enfant ou l’adolescent, quel que soit son âge ; • rappeler à l’enfant ou l’adolescent qu’il doit s’inquiéter autant des hypoglycémies que des hyperglycémies ; • rappeler à l’enfant ou l’adolescent de garder sur lui ou sur elle une source de sucre, en permanence, de préférence liquide car mieux et plus rapidement assimilée ; • encourager l’enfant ou l’adolescent à consulter une diététicienne pour l’aider à composer un régime adapté ; • encourager l’enfant ou l’adolescent à s’occuper de ses soins lui-même ; • encourager la pratique d’activité physique, qui permet de contrôler les niveaux de glycémies ; • encourager les soins d’hygiène, particulièrement des pieds ; • rappeler à l’enfant ou l’adolescent que la puberté pourra affecter les glycémies ; • soutenir les parents et l’enfant sur le plan psychologique ; • encourager la participation à des camps de jeunes diabétiques et les échanges avec les pairs.

3.2 Le diabète de type 2 3.2.1 Rappel

D’une compétence à l’autre Le diabète de type 2 est abordé dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet du diabète de type 2. • Le diabète de type 2 correspond à une résistance à l’insuline et touche environ 90 % des personnes atteintes de diabète. • L’apparition est progressive et touche les personnes âgées de 45 ans et plus. • Les antécédents familiaux, l’alimentation riche en sucres et en gras et la sédentarité sont les principaux facteurs de risque. • Le diagnostic se fait malheureusement tardivement, lorsque les complications rénales, cardiaques, neurologiques et oculaires sont déjà apparues. • Les examens diagnostiques les plus importants sont la glycémie et l’hémoglobine glyquée. • Les traitements consistent en un changement d’alimentation, la pratique d’activité physique, la prise d’antidiabétiques oraux et d’insuline dans les cas les plus avancés. Ces traitements peuvent se donner seuls ou en association, selon l’atteinte.

132

CHAPITRE 3

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3.2.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints de diabète de type 2. • Une minorité des enfants sont atteints de diabète de type 2. • Le diabète de type 2, associé à la malbouffe et à la sédentarité, connaît une augmentation fulgurante à l’échelle mondiale, surtout chez les adolescents (voir la figure 13).

FIGURE 13

Section 3

• La maladie est souvent associée à une obésité morbide. Le diabète de type 2 menace les adolescents obèses.

Quoi faire En plus des soins d’assistance qu’elle doit donner lorsqu’elle s’occupe d’un enfant ou d’un adolescent diabétique, l’infirmière auxiliaire doit : • s’assurer de la bonne compréhension du diabète par l’enfant ou l’adolescent, quel que soit son âge ; • rappeler à l’enfant ou l’adolescent de garder sur lui ou sur elle une source de sucre, en permanence, liquide de préférence car mieux et plus rapidement assimilée ; • encourager l’enfant ou l’adolescent à consulter une diététicienne pour l’aider à composer un régime adapté ; • encourager l’enfant ou l’adolescent à s’occuper de ses soins lui-même ; • encourager la pratique quotidienne d’activité physique ; • offrir un soutien psychologique au jeune, dont l’image corporelle est souvent très affectée.

ATTENTION • Le diabète de type 2 est la plupart du temps évitable. • L’absence de symptômes cliniques chez l’enfant ou l’adolescent peut retarder le diagnostic. • Un régime alimentaire équilibré et une activité physique régulière aident à prévenir la maladie, quel que soit l’âge.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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ACTIVITÉS 1

Iris a 14 ans. Elle mesure 1,50 m, est en surpoids et se sent mal dans sa peau. Ses parents voudraient qu’elle fasse du sport parce qu’ils craignent qu’Iris devienne diabétique, comme son grand frère de 16 ans et ses deux grands- mères. a) Quels sont les principaux facteurs de risque de développer un diabète de type 2 ?

Section 3

b) À titre d’indication, consultez les courbes de croissance et trouvez les valeurs de poids pour le 50 e et le 75e percentile (voir l’Annexe 1, page 207).

c) Quel sport pourrait pratiquer Iris ?

2

Olivier a 17 ans ; il est diabétique de type 1 depuis l’âge de 11 ans. Il est hospitalisé pour une infection au gros orteil consécutive à une blessure. a) Le jeune homme vous demande comment il doit prendre soin de ses pieds à sa sortie de l’hôpital. Que lui conseillez-vous ?

b) Il aimerait avoir un tatouage sur l’épaule comme son ami Valentin. Que lui dites-vous ?

3

134

Vous revoyez Lili en consultation externe pour un suivi. Elle vous dit que ses parents ont décidé de l’envoyer en camp de loisirs pour enfants diabétiques pour deux semaines. Citez trois avantages à cette décision.

CHAPITRE 3

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4

Des parents se présentent à l’hôpital avec leur fils Damien, âgé de trois ans, diagnostiqué diabétique depuis quelques semaines. Il est léthargique et ne s’est pas réveillé à l’appel de son nom. Il est pris en charge par l’équipe de l’urgence. a) Quelle est la crainte principale des parents de Damien ?

5

Section 4

b) Comment expliquez- vous l’état de l’enfant ?

Que doit avoir avec lui, en permanence, un enfant diabétique ?

Section

4

Les altérations du système respiratoire et les soins appropriés

Déclencheur Annie, six ans, présente une toux depuis trois jours et semble essoufflée. Accompagnée de sa mère, elle consulte au CLSC. Annie est très agitée. Que devriez- vous faire lorsque vous l’accueillez ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Asthme Bronchiolite

• •

Bronchite Bronchospasme

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• •

IVRS Fibrose kystique



Pneumonie

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

135

Section 4

Les maladies du système respiratoire sont très courantes chez les enfants, les adolescentes et les adolescents. Elles touchent les voies respiratoires supérieures, la trachée, les bronches et les poumons. La plupart sont sans gravité, mais leur fréquence et les complications qui peuvent y être associées peuvent avoir des conséquences plus sérieuses. La présente section comprend les notions importantes concernant l’asthme, la bronchiolite, la pneumonie, la bronchite, et les infections des voies respiratoires supérieures. Enfin, la dernière partie traitera d’une maladie héréditaire touchant les appareils respiratoire et digestif : la fibrose kystique.

4.1 L’asthme 4.1.1 Rappel

D’une compétence à l’autre L’asthme est abordé dans la compétence 14, Systèmes cardio­ vasculaire et respira­ toire.

Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet de l’asthme. • L’asthme est une maladie inflammatoire chronique très courante. • Les principaux symptômes sont : l’essoufflement, une respiration sifflante, le tirage, l’oppression, la toux, une transpiration importante, l’angoisse et l’agitation. • L’asthme est déclenché par des facteurs environnementaux (poussière, acariens) ou par une allergie (aliments). Il est exacerbé par le froid, la fumée ou la pollution. • Il se manifeste par des crises plus ou moins fréquentes.

Spirométrie

• Il est diagnostiqué grâce à la spirométrie.

Mesure de la capacité respiratoire des poumons avec un appareil appelé spiromètre.

• Le bronchospasme est une contraction des bronches qui entraîne leur rétrécissement temporaire ; il se manifeste par une difficulté à expirer. • Le traitement le plus courant est la maîtrise de la source d’allergie, et la prise de médicaments contrôlant la réaction inflammatoire (bronchodilatateurs et corticostéroïdes) (voir les figures 14 et 15). FIGURE 14 Les jeunes enfants ont besoin d’aide pour prendre leurs médicaments (ici, utilisation de l’aérochambre).

FIGURE 15 À l’hôpital, les médicaments sont administrés par masque dans les cas aigus.

Monde du travail Les professionnels, comme les inhalothérapeutes et les éducateurs du centre d’enseignement sur l’asthme, peuvent être amenés à prodiguer des conseils à l’enfant asthmatique.

136

CHAPITRE 3

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4.1.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints d’asthme. • L’asthme est très courant au Canada ; il affecterait près de 500 000 enfants. • La gravité des symptômes est variable selon l’âge.

Section 4

• Les périodes de calme alternent avec les périodes de crise ; ces dernières peuvent nécessiter des consultations à l’urgence.

Quoi faire Lorsqu’elle prend soin d’un enfant atteint d’asthme, l’infirmière auxiliaire doit : • apprendre à l’enfant à déceler les signes annonçant une crise (infections respiratoires, allergènes, tabac, odeurs fortes) ; • apprendre à l’enfant à garder son calme pendant la crise ; • inciter l’enfant à avoir toujours son inhalateur avec lui ; • expliquer que même pendant les périodes de calme, l’enfant doit prendre son traitement de maintien ; • orienter l’enfant et sa famille vers un centre d’enseignement sur l’asthme.

ATTENTION • Un enfant atteint d’asthme peut mener une vie normale. • Il peut et doit pratiquer des activités physiques, même la natation. • La fumée secondaire peut exacerber les symptômes de l’asthme. • Certains enfants développent un asthme d’effort, qui disparaît par la suite.

4.2 La bronchiolite La bronchiolite est une maladie touchant les enfants de moins de deux ans, surtout les bébés âgés de trois à six mois. Elle est courante en hiver et peut se compliquer en bronchite. Elle est souvent associée à l’asthme.

4.2.1 La définition La bronchiolite est une inflammation des bronchioles (petites bronches) qui dure une semaine environ. Elle peut affecter un même bébé plusieurs fois au cours d’une saison, surtout en hiver.

4.2.2 Les causes La bronchiolite est causée par une bactérie ou un virus. Le virus le plus fréquent est le virus respiratoire synctial (VRS), qui est très contagieux.

4.2.3 Les facteurs de risque Quelques facteurs de risque ont été répertoriés : • contact direct avec des personnes ou des objets transportant le VRS ; • diminution de l’immunité : enfants prématurés ou souffrant de troubles neurologiques, pulmonaires ou cardiaques. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

137

4.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 14 présente les principales manifestations cliniques de la bronchiolite. TABLEAU 14

Les manifestations cliniques de la bronchiolite et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Section 4

Fièvre légère causée par le virus

● ●



● ● ●

Congestion nasale et toux Respiration rapide et sifflante (bruit caractéristique) Difficultés respiratoires : tirage, battement des ailes du nez causés par une augmentation des sécrétions bronchiques Vomissements de sécrétions Diminution de l’appétit Difficulté à s’alimenter

FIGURE 16

Maintenir sa température corporelle dans les limites normales (37,2 °C) ● Rafraîchir le bébé en évitant de le couvrir trop. ● Administrer du Tylenol ou de l’Advil, au besoin. Respirer ●



Maintenir les voies respiratoires dégagées pour faciliter les échanges gazeux (O2 et CO2 ). Pratiquer les aspirations avec une poire nasale au besoin pour libérer les voies respiratoires des sécrétions (voir la figure 16).

Boire et manger ● Donner à boire régulièrement par petites quantités pour bien hydrater le bébé. ● Maintenir le bébé en position assise et la tête droite pour éviter l’étouffement.

L’aspiration des sécrétions chez un bébé souffrant d’une bronchiolite

ATTENTION Signalez immédiatement au médecin si l’enfant : • a moins de six mois et que son état se détériore ; • est léthargique ; • a les lèvres qui bleuissent ; • s’étouffe.

4.2.5 L’évaluation diagnostique Les manifestations cliniques suffisent à diagnostiquer la bronchiolite.

4.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la bronchiolite vise principalement à faciliter la respiration et à prévenir les complications. Le tableau 15 présente les traitements et les soins spécifiques de cette condition.

D’une compétence à l’autre Pour tous les cas d’infections respiratoires, il faut appliquer les précautions universelles (isolement, etc.) de prévention des infections étudiées en détail dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

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CHAPITRE 3

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Le traitement et les soins spécifiques de la bronchiolite

Traitement et explication Faciliter la respiration pour prévenir les complications (surinfection, etc.)

Soins spécifiques et explications ●







Dégager le nez du bébé pour diminuer la congestion nasale. Garder la tête du bébé surélevée pour éviter l’étouffement avec les sécrétions. Faire boire le bébé pour rendre les sécrétions moins épaisses. Administrer de l’oxygène selon la prescription pour augmenter l’oxygénation.

Section 4

TABLEAU 15

Quoi faire Comme le virus est très contagieux, les mesures d’hygiène suivantes sont préconisées : • se laver les mains régulièrement ; • nettoyer les objets en contact avec le bébé ; • porter un masque pour ne pas contaminer les autres enfants et le personnel.

4.2.7 Les médicaments prescrits Les médicaments employés visent principalement à faire diminuer la fièvre chez de très jeunes enfants (voir le tableau 16). TABLEAU 16

Les principaux médicaments prescrits dans le cas de bronchiolite

Médicaments prescrits Antipyrétiques Ex. : acétaminophène (TylenolMD), Ex. : ibuprofène (AdvilMD)

Effet thérapeutique

Effets secondaires indésirables

Diminuer la fièvre

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée

Soin infirmier S’assurer du respect de la posologie.

Note : Les dernières recommandations de Sainte-Justine ne comprennent pas l’emploi d’antibiotiques ou de bronchodilatateurs. L’hygiène et l’hydratation semblent privilégiées.

Monde du travail Des lignes directrices pour la prise en charge de la bronchiolite ont été rédigées par le service de pédiatrie du CHU Sainte-Justine.

4.2.8 L’aspect diététique Étant donné qu’il y a un risque d’étouffement, il faudra être vigilant quant à la position du bébé, notamment lorsqu’il boit du lait. Il faut garder sa tête légèrement surélevée.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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4.3 La bronchite aiguë et la pneumonie 4.3.1 Rappel

Section 4

D’une compétence à l’autre La bronchite aiguë et la pneumonie sont abordées dans la compétence 14, Systèmes cardio­ vasculaire et respiratoire.

Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet de la bronchite et de la pneumonie. • La bronchite est une inflammation des bronches. • La pneumonie est une inflammation des bronches et des poumons. • Les deux maladies sont causées par un virus, une bactérie, un champignon ou des particules irritantes (pollution). • Les principaux symptômes durent de une à trois semaines et sont : la fièvre, la toux, des douleurs thoraciques, un malaise général et des expectorations. • Les personnes vulnérables (enfants et personnes âgées) sont les plus touchées, surtout en automne et en hiver. • Le diagnostic de la pneumonie se fait grâce à la radiographie pulmonaire. • Le traitement le plus courant est le repos et la prise d’antibiotiques.

4.3.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints d’une bronchite aiguë ou de pneumonie. • La bronchite précède souvent les maladies contagieuses (scarlatine, rougeole, etc.). • Chez les enfants, la bronchite et la pneumonie sont des complications des IVRS (voir la section 4.4, Les infections des voies respiratoires supérieures [IVRS], à la page suivante). • L’enfant est très fatigué et doit se reposer. • Il est possible de prévenir la pneumonie par la vaccination (voir la section 7.1, Les maladies contagieuses et le calendrier de vaccination, page 165).

Quoi faire En présence d’une bronchite ou d’une pneumonie, l’infirmière auxiliaire doit : • assurer le confort de l’enfant ; • administrer les traitements prescrits (analgésiques, antipyrétiques, antibiotiques) ; • assurer une bonne hydratation à l’enfant ; • humidifier l’air ambiant ; • s’assurer que l’enfant se repose ; • s’assurer que la saturation en oxygène et le rythme respiratoire sont normaux.

Monde du travail Les professionnels, comme les techniciens en radiologie, devront faire la prise de radiographies pour confirmer le diagnostic de pneumonie. Pour les bébés ou les très jeunes enfants, le parent ou l’infirmière auxiliaire (vêtu[e] d’un tablier de plomb) immobilisera l’enfant pendant la prise des clichés. 140

CHAPITRE 3

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ATTENTION Signalez immédiatement au médecin si l’enfant : • respire plus rapidement qu’à l’habitude ; • a les lèvres qui bleuissent.

4.4.1 Rappel Les IVRS sont des infections qui se produisent sur les glandes situées dans les voies aériennes supérieures (par exemple le rhume, la grippe, la rhinite infectieuse, la rhinite allergique, la sinusite, la pharyngite, l’amygdalite, l’hypertrophie des adénoïdes et la laryngite). Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet de ces IVRS. • Les IVRS affectent les tissus mous de la sphère ORL : pharynx, larynx, amygdales, etc. (voir la figure 17) • Elles sont causées par des virus ou des bactéries. • Les principaux symptômes sont : la fièvre, la toux, des expectorations, la congestion, des maux de gorge, des rougeurs localisées sur les tissus mous, des céphalées, l’irritation, l’anorexie, etc.

FIGURE 17

D’une compétence à l’autre Les infections des voies respiratoires supérieures sont abordées dans la compétence 14, Systèmes cardio­ vasculaire et respiratoire.

Le médecin examinera attentivement le nez, la bouche et le fond de la gorge pour faire le bon diagnostic.

• Ce sont des infections bénignes qui guérissent en quelques jours, sans séquelles. • Elles sont traitées par antibiotiques lorsqu’elles sont causées par des bactéries.

4.4.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints d’IVRS. • Les IVRS affectent souvent les enfants les plus jeunes du fait de la proximité du nez, de la bouche et du larynx et de l’immaturité de leur système immunitaire. • Les enfants sont très incommodés par les symptômes ; ils ont tendance à mettre les doigts dans la bouche et dans le nez. • Les IVRS se produisent régulièrement chez les plus jeunes au cours de l’hiver, période propice aux infections respiratoires.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

141

Section 4

4.4 Les infections des voies respiratoires supérieures (IVRS)

Quoi faire

Section 4

En plus des soins d’assistance qu’elle donne lorsqu’elle s’occupe d’un enfant souffrant d’IVRS, l’infirmière auxiliaire doit : • assurer une bonne hydratation à l’enfant ; • faire boire l’enfant assis, avec la tête surélevée ; • nettoyer les mains et le visage de l’enfant fréquemment pour éviter la surinfection ; • s’assurer que l’enfant se repose ; • administrer les traitements prescrits (analgésiques, antipyrétiques, antibiotiques).

ATTENTION Dans certains cas d’infections répétées et résistantes aux traitements antibiotiques, une chirurgie sera indiquée (amygdalectomie, adénoïdectomie). Le lavage des mains avec de l’eau et du savon demeure le principal moyen de prévention des IVRS. Les gels ne sont pas recommandés chez les enfants de moins de six ans.

4.5 La fibrose kystique (FK) La fibrose kystique, aussi appelée mucoviscidose, est une maladie génétique mortelle. On diagnostique la FK avant l’âge de dix ans. En 2010, 3 800 Canadiens en étaient atteints, dont environ 1 300 au Québec. La maladie est plus fréquente dans notre province que dans le reste du Canada.

4.5.1 La définition La fibrose kystique affecte les voies respiratoires et digestives. Le mucus pulmonaire, très épais, obstrue les bronchioles et empêche l’enfant de respirer correctement. La FK touche également le système digestif (pancréas, foie et intestin), qui ne se développe pas normalement ; cela entraîne des retards de croissance puisque l’enfant ne digère pas complètement. Elle affecte les glandes sudoripares (sueur), qui libèrent de grandes concentrations de sel (de deux à cinq fois plus que la normale chez les enfants atteints).

4.5.2 Les causes La FK est causée par une mutation génétique qui empêche les cellules de mucus de fonctionner normalement. Certaines personnes sont porteuses de cette maladie, sans que celle-ci se développe nécessairement.

4.5.3 Les facteurs de risque Quelques facteurs de risque ont été répertoriés. • Les deux parents doivent porter le gène déficient pour qu’un enfant ait un risque de développer la maladie. • La mutation génétique touche une personne sur 15 dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

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CHAPITRE 3

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4.5.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 17 présente les principales manifestations cliniques de la FK, qui se déclarent souvent avant l’âge de un an. Les manifestations cliniques de la FK et les soins d’assistance Manifestations cliniques et explications Toux chronique et grasse Expectoration de grandes quantités de mucus ● Respiration difficile, souvent sifflante ● Essoufflement ● Infections respiratoires répétées (bronchite, pneumonie) Causées par l’accumulation de mucus épais dans les alvéoles ● ●



● ●

Troubles intestinaux et digestifs (gaz, selles graisseuses) Perte de poids Retard de croissance

Diabète Causées principalement par l’obstruction des canaux pancréatiques

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Respirer Voir la sous-section 4.5.6, Les traitements et les soins spécifiques

Section 4

TABLEAU 17

Boire et manger ● Servir une diète riche en protéines et en calories pour compenser la mauvaise absorption intestinale et éviter le retard de croissance.





Encourager à boire pour fluidifier les sécrétions.

Quoi faire En plus de prodiguer les soins d’assistance, l’infirmière auxiliaire devra : • offrir un soutien psychologique aux parents et à l’enfant atteint de FK. La gravité des symptômes et la rigueur des traitements peuvent décourager et déprimer les personnes aux prises avec cette maladie ; • encourager l’enfant à être actif puisque la pratique d’activités physiques peut améliorer les capacités pulmonaires ; • se souvenir que l’enfant et les parents sont amenés à consulter régulièrement les professionnels de la santé (tous les trois mois environ) ; • orienter les parents vers l’association Fibrose kystique Québec.

4.5.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic de la fibrose kystique est principalement basé sur l’observation des manifestations cliniques. Le test de la sueur (ou de sudation) confirme le diagnostic. Cette analyse est décrite en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous. Test de sudation (ou de sueur) (page 195)

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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4.5.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la FK vise principalement à faciliter la respiration, à éviter les complications et à prévenir le retard de croissance. Il implique une kinésithérapie quotidienne dans le but d’expulser le mucus. Le tableau 18 présente les traitements et les soins spécifiques de cette condition. TABLEAU 18

Les traitements et les soins spécifiques de la FK

Traitements et explications

Section 4

Kinésithérapie respiratoire quotidienne pour expulser le mucus (voir la figure 18)

Soins spécifiques et explications ●



Oxygénothérapie

FIGURE 18

Faire un drainage postural et des percussions dans le dos ou sur la poitrine. Exercer une pression expiratoire positive (PEP) (voir la figure 19) pour provoquer une toux.

Administrer de l’oxygène pour compenser la mauvaise oxygénation (voir la figure 20).

La kinésithérapie respiratoire avec drainage postural

a

b

Chez un bébé Chez un enfant

FIGURE 19

La pression expiratoire positive (PEP)

FIGURE 20

Une enfant atteinte de fibrose kystique nécessitant un apport d’oxygène

ATTENTION • On ne peut pas prévenir, ni guérir la FK. • Il faut respecter le traitement pour améliorer sa qualité de vie, même si cette dernière est grandement affectée par la lourdeur des traitements et la gravité de la maladie. • L’espérance de vie s’est nettement améliorée (environ 47 ans) alors qu’autrefois, les enfants décédaient avant d’atteindre l’âge adulte. • Il existe un Comité provincial des adultes fibro-kystiques. • Dans les cas extrêmes, une greffe des poumons peut être envisagée.

144

CHAPITRE 3

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4.5.7 Les médicaments prescrits Les médicaments employés visent principalement à drainer le mucus, à prévenir les infections et à réduire l’inflammation, en plus de faciliter la digestion et de combler les apports caloriques. Le tableau 19 présente les principales classes de médicaments utilisées dans le traitement de la FK. Les principaux médicaments prescrits dans les cas de FK

Médicaments prescrits

Effets thérapeutiques

Effets secondaires indésirables

Antibiotiques Ex. : amoxicilline-acide clavulanique (ClavulinMD)

Traiter les infections respiratoires

Diarrhée

Mucolytiques Ex. : dornase alfa (PulmozymeMD)

Fluidifier le mucus pour en faciliter l’évacuation

Soins infirmiers ● ●

● ● ●

Toux, rhinite Fièvre Douleurs thoraciques

Hydrater l’enfant. Faire prendre le médicament avec la nourriture.

Section 4

TABLEAU 19

Faire boire beaucoup d’eau.

Bronchodilatateurs Ex. : salbutamol (VentolinMD)

Augmenter le diamètre des bronches

Excitabilité

Éviter de le donner le soir.

Enzymes pancréatiques Ex. : lipase, amylase

Digérer les graisses, les sucres et l’amidon

Inefficacité si mal pris

Donner les enzymes au début ou au cours des repas.

Suppléments vitaminiques liposolubles Ex. : A, D, E, K

Aider la digestion des graisses

Suppléments de minéraux Ex. : chlorure de sodium

Prévenir la perte de sodium à cause de la transpiration abondante

Donner les suppléments tels que prescrits.

4.5.8 L’aspect diététique On conseille aux personnes atteintes de FK une diète riche en protéines et en calories pour compenser la mauvaise absorption intestinale et éviter le retard de croissance. On doit aussi les encourager à boire pour fluidifier les sécrétions.

Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pendant toute la vie pour aider l’enfant atteint de FK. • Un pneumologue pour traiter les difficultés respiratoires et digestives. • Une infirmière pour gérer les problèmes de santé. • Un physiothérapeute/inhalothérapeute pour pratiquer/enseigner les exercices respiratoires. • Un diététiste pour aider à la gestion de l’alimentation. • Un psychologue pour offrir un soutien émotif et psychologique.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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ACTIVITÉS 1

Simon a 17 ans ; il est asthmatique.

Section 4

a) Il voudrait suivre des cours de natation. Qu’en pensez-vous ?

b) Il voudrait également faire de la course à pied dehors. Quels conseils pourriez- vous lui donner ?

c) Simon a récemment souffert d’une pneumonie consécutive à un rhume. Il veut prendre des produits naturels pour prévenir d’autres infections respiratoires. Quelle mise en garde devriez-vous lui faire ?

2

Anna, deux ans, est toujours malade depuis qu’elle fréquente la garderie. Entre les rhumes, les otites et les pharyngites, ses parents sont découragés. a) Quelles explications pourriez- vous donner aux parents ?

b) Les parents d’Anna vous demandent ce que vous pensez des gels pour se laver les mains. Ils prévoient les utiliser pour que leur fille garde les mains propres. Quel conseil donneriez-vous aux parents d’Anna en lien avec le lavage des mains ?

c) Quels autres conseils d’hygiène pourriez-vous donner aux parents d’Anna ?

146

CHAPITRE 3

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3

Audrey, 14 ans, souffre de fibrose kystique et doit être hospitalisée à nouveau.

Section 4

a) Elle se sent triste et exclue puisqu’elle doit manquer l’école. Comment pourriez-vous lui remonter le moral ?

b) La mère vient vous voir et vous demande comment s’assurer qu’Audrey prend bien ses enzymes. Que lui répondez-vous ?

c) Audrey transpire beaucoup, surtout ces jours-ci, d’autant qu’il fait très chaud. Quel problème risquet-elle ? Que pourrait-elle faire pour prévenir ce risque ?

4

Marco, huit mois, est hospitalisé pour une pneumonie. Le petit garçon est affaibli et il a du mal à boire. a) L’infirmière vous demande de lui donner du lait. Que vérifiez- vous ?

b) Vous êtes enrhumée ; devriez- vous donner des soins à Marco ? Quelles précautions devrez- vous prendre avec les autres enfants ?

c) La respiration de Marco s’accélère, il est agité et il pleure beaucoup. Que faites-vous ?

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

147

Section

5

Les altérations du système cardiovasculaire et les soins appropriés

Déclencheur Aurélie a trois mois. Elle est opérée pour une insuffisance de la valvule aortique. Où est située la valvule aortique ? Quel genre de problème l’insuffisance de cette valvule peut-elle causer ?

2

Les parents d’Aurélie veulent savoir ce qui va se passer avant, pendant et après l’intervention. Que leur dites-vous ?

Section 5

1

Mot-clé Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification du terme suivant : •

D’une compétence à l’autre L’anatomie et la physiologie du système cardiovasculaire est étudié en détail à la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

Anomalie cardiaque congénitale

Les maladies liées au système cardiovasculaire sont très nombreuses et touchent souvent des nouveau-nés ou de très jeunes enfants traités dans des unités de soins ultraspécialisées. Nous ne verrons donc pas les altérations en détail. Les infirmières auxiliaires amenées à travailler dans ces unités recevront une formation particulière qui leur permettra de prendre en charge ces enfants adéquatement.

5.1 Les anomalies cardiaques congénitales Les anomalies cardiaques congénitales sont les malformations les plus courantes chez les enfants après le spina bifida. Elles touchent 1 % des naissances vivantes au Québec.

148

CHAPITRE 3

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5.1.1 La définition Les anomalies cardiaques congénitales sont des malformations du cœur présentes à la naissance. Elles touchent les valves, les oreillettes et les ven­ tricules. Il existe plus de 200 anomalies cardiaques congénitales, dont la plus connue est la tétralogie de Fallot (caractérisée par 4 malformations dont la communication entre les 2 ventricules), aussi appelée le syndrome du bébé bleu (voir la figure 21). La communication interventriculaire ou la communication interauriculaire sont d’autres exemples de malformations cardiaques.

FIGURE 21 Un bébé bleu souffrant de la tétralogie de Fallot

Section 5

5.1.2 Les causes Les causes des anomalies cardiaques congénitales ne sont pas connues.

5.1.3 Les facteurs de risque Même si les causes des anomalies cardiaques congénitales ne sont pas connues, plusieurs facteurs de risque ont été déterminés : • maladies de la mère (diabète, infections virales) ; • prématurité du bébé ; • anomalies chromosomiques (voir la section 2.3, La trisomie 21, page 118) ; • consommation par la mère de certains médicaments (lithium, antiépileptiques) ; • consommation d’alcool par la mère (syndrome d’alcoolisation fœtale) ; • antécédents familiaux.

5.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 20 présente les principales manifestations cliniques des anoma­ lies cardiaques congénitales. TABLEAU 20

Les manifestations cliniques des anomalies cardiaques congénitales et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Souffle cardiaque ● Cyanose (« bébé bleu ») ● Essoufflement ● Respiration accélérée ● Troubles du rythme cardiaque ● Œdème ● Pouls filant Causées par l’anomalie et variables selon sa localisation et sa gravité

Respirer ; éviter les dangers ● Administrer les médicaments prescrits pour compenser les troubles cardiaques. ● Administrer de l’oxygène pour compenser la mauvaise oxygénation.

Fatigue intense causée par les troubles cardiaques

Dormir et se reposer Favoriser un environnement calme pour permettre à l’enfant de se reposer.

Difficulté de s’alimenter causée par la fatigue

Boire et manger Nourrir le bébé plus souvent par petites quantités pour combler les besoins nutritionnels.



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ATTENTION • Il y a toujours un grand risque de mortalité chez les enfants atteints d’anomalies cardiaques congénitales. • Environ 40 % des cas sont traités sans chirurgie. • Si l’enfant subit une chirurgie réparatrice, il ou elle devra prendre des antibiotiques pendant six mois, après l’opération, pour prévenir une endocardite infectieuse. • Ces enfants peuvent poursuivre une scolarité et des activités normales.

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

149

5.1.5 L’évaluation diagnostique Les cardiologues spécialisés en pédiatrie peuvent déceler une anomalie cardiaque congénitale lors de l’examen médical à la naissance ou lors de consultations ultérieures. Les examens nécessaires à l’évaluation diagnostique d’une anomalie cardiaque congénitale sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. • Cathétérisme cardiaque (coronarographie) (page 197) • Échocardiographie (page 198)

Section 5

• Électrocardiographie (ECG) (page 199) • Radiographie (page 203)

5.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement des anomalies cardiaques congénitales vise à réparer les structures cardiaques endommagées par des interventions chirurgicales ou non. Certaines malformations disparaissent spontanément dans les premières années de vie. Le tableau 21 présente les traitements et les soins spécifiques des anomalies cardiaques congénitales. TABLEAU 21

Les traitements et les soins spécifiques des anomalies cardiaques congénitales

• Cathétérisme cardiaque pour refermer les ouvertures ou remplacer les valves atteintes • Greffe cardiaque pour remplacer le cœur gravement atteint Note : Ces soins nécessitent d’être donnés dans des unités ultraspécialisées. L’infirmière auxiliaire doit respecter les protocoles de ces unités. Soins préopératoires

Soins postopératoires

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, page 215. ● Répondre aux questions des parents. ● Rassurer les parents. ● Prendre les signes vitaux. ● Administrer les médicaments prescrits.



● ● ● ● ● ● ● ●

Observer l’enfant pour détecter des signes de douleur (pleurs, agitation). Favoriser le contact avec les parents. Observer l’état du pansement. Mesurer les signes vitaux. Surveiller la fonction respiratoire. Surveiller les solutés. Administrer les médicaments prescrits. Faire le bilan ingesta/excreta. Offrir un soutien psychologique aux parents.

5.1.7 Les médicaments prescrits Les médicaments employés visent principalement à assurer un rythme cardiaque régulier et efficace, à améliorer la circulation sanguine et à soulager une éventuelle surcharge cardiaque (voir le tableau 22).

150

CHAPITRE 3

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Les principaux médicaments prescrits dans les cas d’anomalies cardiaques congénitales

Médicaments prescrits Cardiotoniques Ex. : digoxine (LanoxinMD)

Effets thérapeutiques ●





Diurétiques Ex. : furosémide (Lasix MD) Anti-arythmiques Ex. : propranolol (InderalMD)

Renforcer la contraction cardiaque Ralentir la fréquence cardiaque Régulariser le débit

Réduire le liquide en circulation

Régulariser le pouls

Effets secondaires indésirables Nausées, vomissements

Soins infirmiers ●



● ●

● ● ●

Signaler les éventuels effets secondaires. Le dosage de ces médicaments pourra être révisé.

Déshydratation Déséquilibre hydroélectrolytique Somnolence Faiblesse Hypotension, bradycardie

D’une compétence à l’autre Les cardiotoniques sont abordés dans la compétence 14, Systèmes cardio­ vasculaire et respira­ toire.

5.1.8 L’aspect diététique L’allaitement est préconisé parce que le bébé se fatiguera moins qu’avec le biberon. Orienter les parents vers une consultante en allaitement, qui pourra les conseiller et leur offrir un soutien.

Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pour prendre soin d’un bébé atteint d’une anomalie cardiaque congénitale, et ce, pour toute sa vie. • Un cardiologue pour le traitement des symptômes cardiaques. • Un chirurgien pour réparer l’anomalie cardiaque congénitale. • Une infirmière pour gérer les problèmes médicaux. • Un physiothérapeute pour évaluer les capacités physiques de l’enfant. • Un diététiste pour aider à la gestion de l’alimentation. • Un psychologue pour offrir un soutien émotif et psychologique aux parents comme à l’enfant.

Quoi faire Lorsqu’elle prend soins d’un enfant atteint d’une anomalie cardiaque congénitale, l’infirmière auxiliaire doit : • soutenir les parents pour les aider à gérer leur stress lié au diagnostic ; • utiliser des mots simples et adapter son discours à l’âge de l’enfant pour lui expliquer ses traitements ; • se souvenir que le suivi se fera à vie ; • orienter les parents vers la Fondation québécoise pour les enfants malades du cœur et vers des sites d’informations sur les anomalies cardiaques congénitales.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

151

Section 5

TABLEAU 22

Section 6

ACTIVITÉS 1

On vous demande quelle est la différence entre un problème cardiaque chez l’enfant et un problème cardiaque chez l’adulte. Que répondez- vous ?

2

Quel est le risque consécutif à une chirurgie du cœur ? Justifiez votre réponse.

3

Paul, six mois, doit subir une intervention au cœur. Vous devez prendre ses signes vitaux. Sachant que ses parents ne sont pas présents dans la chambre, quelles précautions allez- vous prendre ?

Section

6

Les altérations du système digestif et les soins appropriés

Déclencheur Lucas, 10 ans, se présente à l’urgence avec des douleurs abdominales, de la fièvre, des nausées et des vomissements.

152

1

Selon vos connaissances, à quelle maladie ces symptômes vous font- ils penser ?

2

Quelle position faut-il privilégier pour Lucas ? Pourquoi ?

3

Quelles précautions devrez-vous prendre quand Lucas vomit ? Pourquoi ?

CHAPITRE 3

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Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Appendicite Fissure labiale

• •

Fissure palatine Gastroentérite

• •

Péritonite Reflux gastroœsophagien (RGO)



Sténose du pylore

Section 6

Cette section présente diverses altérations du système digestif qui touchent beaucoup d’enfants et d’adolescents. Vous aborderez, dans l’ordre, les fissures labiale et palatine, la sténose du pylore, le reflux gastro-œsophagien (RGO), la gastroentérite, l’appendicite et la péritonite.

6.1 Les fissures labiale et palatine La fissure labiale, souvent appelée bec-de-lièvre, et la fissure palatine sont des déformations qui se produisent in utero, c’est-à-dire dans le ventre de la mère. Elles touchent environ 18 nouveau-nés (filles et garçons) sur 10 000 naissances.

6.1.1 La définition La fissure labiale est une fente de la lèvre, présente à la naissance. Cette fissure peut être unilatérale (voir la figure 22 a) ou bilatérale (voir la figure 22 b). Elle peut être associée ou non à la fissure palatine. FIGURE 22

Deux types de fissures labiales

a

b

Une fissure labiale unilatérale

Une fissure labiale bilatérale

La fissure palatine est une fente du palais, présente à la naissance, mais qui n’est pas toujours visible (voir la figure 23). Il peut y avoir une ou deux fentes dans le palais. La fissure palatine peut être associée ou non à la fissure labiale. FIGURE 23

Une fissure palatine

a

b

Avant le traitement

Après le traitement

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

153

6.1.2 Les causes Il n’y a souvent aucune cause précise aux fissures labiale et palatine. Ces fissures sont dites isolées et constituent des problèmes liés au développement intra-utérin.

6.1.3 Les facteurs de risque

Section 6

Même si on ne connaît pas la cause exacte des fissures labiale et palatine, on a répertorié quelques facteurs de risque : • l’alcoolisme de la mère ; • l’exposition de la mère à des substances dangereuses pour le fœtus (stéroïdes ou anticonvulsivants) durant la grossesse ; • le tabagisme de la mère.

6.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 23 présente les principales manifestations cliniques des fissures labiale et palatine. TABLEAU 23

Les manifestations cliniques des fissures labiale et palatine et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Déformation de la bouche de l’enfant ● Déformation du visage de l’enfant ● Difficulté d’acceptation de l’enfant et des parents Causées par la ou les fissures

Apprendre Soutenir les parents et l’enfant pour les aider à gérer leurs émotions face à ces déformations.

Difficulté à s’alimenter causée par l’incapacité à téter

Boire et manger ● Maintenir le bébé en position assise, la tête droite, pour éviter l’étouffement. ● Utiliser une seringue et une tubulure pour administrer le lait directement au fond de la bouche.







Difficultés de langage et de prononciation causées par la déformation du palais Troubles auditifs causés par l’atteinte de la trompe d’Eustache

Communiquer avec ses semblables Prêter attention aux expressions verbales et non verbales de l’enfant pour maintenir un lien avec lui.

6.1.5 L’évaluation diagnostique La fissure labiale peut être diagnostiquée par l’observation directe. En revanche, le médecin doit pratiquer un examen de la bouche du nouveau-né à la naissance pour détecter la fissure palatine, souvent invisible.

D’une compétence à l’autre Les malformations et les maladies affectant l’embryon, le fœtus et le nouveau-né sont abordées dans la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né.

154

CHAPITRE 3

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6.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement des fissures labiale et palatine consiste principalement à corriger la déformation par une intervention chirurgicale (voir le tableau 24). TABLEAU 24

Le traitement et les soins spécifiques des fissures labiale et palatine

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, page 215. ● Répondre aux questions des parents. ● ●

Rassurer les parents. Administrer les médicaments prescrits.

Section 6

Chirurgie pour réparer la fissure labiale (chéiloplastie) ou palatine (palatoplastie) • On fait habituellement la première chirurgie durant la première semaine de la vie du nouveau-né. • Plusieurs chirurgies seront nécessaires par la suite pour corriger la déformation, de l’âge de 3 mois jusque vers 11 ans. Soins postopératoires ●

● ● ● ● ● ● ● ● ●

● ● ● ●

Observer l’enfant pour détecter des signes de douleur (pleurs, agitation). Maintenir l’enfant sur le dos ou sur le côté. Favoriser le contact avec les parents. Garder les manchons de contention en place (voir la figure 24). Observer l’état du pansement. Mesurer les signes vitaux. Aspirer les sécrétions nasales et buccales avec précaution. Surveiller la fonction respiratoire. Administrer les médicaments prescrits. Faire le bilan des ingesta et des excreta (bilan liquidien) en respectant les normes du service pédiatrique de l’établissement de santé. Peser l’enfant. Pratiquer les soins de la bouche. Reprendre l’alimentation molle ou en purée. Offrir un soutien psychologique aux parents.

FIGURE 24 Les manchons de contention sont placés sur les bras.

D’une compétence à l’autre Le bilan liquidien est abordé dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

6.1.7 Les médicaments prescrits Il n’y a aucun médicament prescrit pour soigner cette condition. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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Monde du travail

Section 6

Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pendant plusieurs années (jusqu’à l’âge adulte) pour prendre en charge les conséquences de ces déformations. • Un diététicien pour aider les parents concernant l’alimentation du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent. • Un orthophoniste pour les éventuelles difficultés d’élocution et de langage de l’enfant. • Un dentiste et un ORL lorsqu’il y a déformation des dents et présence de troubles de l’audition. • Un psychologue pour aider les parents et l’enfant à gérer leurs émotions liées à ces déformations.

Quoi faire Orienter les parents vers l’Association québécoise de la fissure labio-palatine (AQFLP).

6.1.8 L’aspect diététique Au retour à la maison après la chirurgie, les parents doivent donner à leur enfant uniquement des liquides (dans le cas des bébés) et des aliments mous ou en purée pendant toute la durée de la cicatrisation. Il faut rappeler aux parents qu’aucun aliment dur ne devra être donné sans l’avis du chirurgien.

D’une compétence à l’autre Des diètes temporaires adaptées aux conditions spécifiques du client, au cours de la période postopératoire, sont abordées dans la compétence 11, Nutrition.

ATTENTION Comme la déformation de la bouche entraîne des difficultés à s’alimenter, il faut être particulièrement vigilant pour éviter des problèmes de dénutrition, voire des troubles de la croissance, chez les nourrissons.

6.2 La sténose du pylore La sténose du pylore touche les bébés dans les premiers jours de leur vie, avant l’âge de trois mois en général. Elle survient dans 3 naissances pour 1000.

6.2.1 La définition La sténose du pylore consiste en une occlusion partielle ou totale du pylore, le passage entre l’estomac et le duodénum (voir la figure 25). Le principal symptôme est le vomissement en jets de lait caillé.

156

CHAPITRE 3

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FIGURE 25

La sténose du pylore Pylore

Estomac

Section 6

Duodénum

6.2.2 Les causes Il n’y a souvent aucune cause précise à la sténose du pylore. Elle peut être isolée ou associée à d’autres maladies digestives, dont le reflux gastroœsophagien (voir la section 6, Le reflux grastro-œsophagien, page 159).

6.2.3 Les facteurs de risque On a relevé une prédisposition génétique, car plusieurs nourrissons d’une même fratrie peuvent en être affectés. L’un des facteurs de risque est l’épaississement du muscle du pylore. Cette altération touche plus souvent les garçons que les filles (80 % des cas).

6.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 25 présente les principales manifestations cliniques de la sténose du pylore. TABLEAU 25

Les manifestations cliniques de la sténose du pylore et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Vomissements en jets de lait caillé Régurgitations Causés par l’obstruction anatomique ● Prise insuffisante de poids ● Déshydratation Causées par la difficulté à s’alimenter

Boire et manger ● Maintenir le nourrisson en position assise, la tête droite, pour éviter l’étouffement. ● Hydrater le nourrisson pour pallier les pertes.

Absence ou diminution du nombre de selles causées par l’absence de nourriture dans les intestins

Éliminer Surveiller les excreta.

● ●

6.2.5 L’évaluation diagnostique La sténose du pylore peut être diagnostiquée par un examen physique et des examens d’imagerie. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous. • Endoscopie digestive haute (page 200) • Radiographie (page 203) Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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6.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la sténose du pylore consiste principalement à ouvrir le passage par une intervention chirurgicale (voir le tableau 26). TABLEAU 26

Le traitement et les soins spécifiques de la sténose du pylore

Chirurgie pour rétablir la communication entre l’estomac et le duodénum L’intervention dure environ 30 minutes .

Section 6

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’Annexe 2, page 215. ● Répondre aux questions des parents. ● Rassurer les parents. ● Administrer les médicaments prescrits.

Soins postopératoires ●

● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●

Observer le nourrisson pour détecter des signes de douleur (pleurs, agitation). Maintenir le nourrisson sur le dos ou sur le côté. Favoriser le contact avec les parents. Observer l’état du pansement. Surveiller les solutés. Surveiller la sonde nasogastrique. Mesurer les signes vitaux. Surveiller la fonction respiratoire. Administrer les médicaments prescrits . Faire le bilan des ingesta et des excreta (bilan liquidien). Peser le nourrisson. Reprendre l’alimentation selon le protocole de l’établissement. Offrir un soutien psychologique aux parents.

6.2.7 Les médicaments prescrits Il n’y a aucun médicament prescrit pour soigner la sténose du pylore. Toutefois, une médication est nécessaire pour soulager la douleur postopératoire (voir le tableau 27). TABLEAU 27

Les principaux médicaments prescrits après une laparoscopie

Médicaments prescrits Analgésiques Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Effet thérapeutique Diminuer la douleur

Effet secondaire indésirable Transpiration

Soin infirmier Hydrater l’enfant.

ATTENTION • Le nourrisson qui souffre d’une sténose du pylore pleure beaucoup parce qu’il est affamé. • Il faut surveiller les symptômes de déshydratation secondaire. Cette déshydratation peut être causée par les vomissements très importants du nourrisson. Les signes de cette déshydratation sont la perte de poids, la dépression de la fontanelle, les yeux enfoncés dans les orbites et l’apathie.

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CHAPITRE 3

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6.2.8 L’aspect diététique Quelques heures après la chirurgie, on peut reprendre l’alimentation en commençant par de petites quantités. Dans les cas graves, une alimentation par sonde nasogastrique peut s’avérer nécessaire.

Monde du travail

Section 6

Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pour traiter la sténose du pylore. • Un chirurgien pour opérer la sténose du pylore. • Un diététicien pour conseiller les parents au sujet de l’alimentation du nourrisson.

Quoi faire En plus des soins d’assistance qu’elle doit donner avant et après la chirurgie, l’infirmière auxiliaire doit : • suivre attentivement le protocole de l’unité pédiatrique de l’établissement, étant donné que la chirurgie est souvent pratiquée dans les premiers jours de la vie du nouveau-né ; • rassurer les parents, qui peuvent être très inquiets.

6.3 Le reflux gastro-œsophagien (RGO) 6.3.1 Rappel Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet du reflux gastro-œsophagien. • Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un retour du contenu gastrique dans l’œsophage. • Les principaux symptômes sont des brûlures dans l’œsophage et des douleurs abdominales. • Le RGO est causé par un relâchement du sphincter œsophagien inférieur (SOI), dont une des complications est l’œsophagite.

D’une compétence à l’autre Le reflux gastroœsphagien est abordé dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif, et les soins au nouveau-né, dans la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né.

• Il existe trois méthodes diagnostiques pour le RGO : l’endoscopie digestive haute, la manométrie et la pH-métrie. • Le traitement le plus courant est la prise d’antiacides et d’inhibiteurs de la pompe à protons.

6.3.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints du RGO. • Le RGO est le trouble alimentaire le plus fréquent, surtout chez les nouveau-nés prématurés. • Si le RGO est très grave, il peut causer une perte de poids et un retard de croissance.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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Quoi faire

Section 6

Lorsqu’elle prend soin d’un enfant atteint de RGO, l’infirmière auxiliaire doit : • rassurer l’enfant et ses parents ; • observer l’enfant afin de dépister une détresse respiratoire due au RGO ; • s’assurer que l’enfant boit suffisamment ; • peser l’enfant régulièrement pour évaluer la prise ou la perte de poids ; • coucher l’enfant sur le côté, la tête un peu surélevée, afin de prévenir l’inhalation des sécrétions ; • fractionner les repas afin de diminuer la pression sur le SOI ; • épaissir l’alimentation si possible afin d’atténuer les symptômes.

ATTENTION • Il ne faut pas confondre le RGO avec les régurgitations d’un bébé. Les régurgitations sont normales et sans danger tandis que le RGO n’est pas normal. • Par ailleurs, le RGO se produit sans effort, contrairement aux vomissements qui se produisent avec effort.

6.4 La gastroentérite 6.4.1 Rappel

D’une compétence à l’autre La gastroentérite est abordée dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet de la gastroentérite. • La gastroentérite est une maladie courante et bénigne, qui guérit spontanément en quelques jours. • Elle est causée par des virus, des bactéries ou des intoxications alimentaires (ex. : salmonelles). • Il existe des porteurs sains de la gastroentérite. • La gastroentérite est extrêmement contagieuse. • Le meilleur moyen pour prévenir la contamination est de se laver les mains.

6.4.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints de gastroentérite. • Les principaux symptômes sont la baisse de l’appétit, les vomissements, la diarrhée et la fièvre. • La gastroentérite est très courante en pédiatrie et se produit de façon épidémique. • Les symptômes régressent après trois ou quatre jours ; les selles redeviennent normales après une semaine environ. • La principale complication à craindre chez l’enfant est la déshydratation.

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CHAPITRE 3

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Quoi faire

Section 6

Lorsqu’elle prend soin d’un enfant atteint de gastroentérite, l’infirmière auxiliaire doit : • rassurer l’enfant et ses parents ; • SE LAVER les mains régulièrement et désinfecter les objets qui ont été en contact avec l’enfant ; • noter le nombre d’épisodes de diarrhées et de vomissements ; • surveiller les signes vitaux et l’état de conscience de l’enfant ou du bébé ; • vérifier le rythme respiratoire, la sécheresse de la langue, la présence de larmes, l’état des yeux (enfoncés ou non), la fontanelle (déprimée ou non) ; • observer le comportement de l’enfant et vérifier s’il est différent de celui qu’il a habituellement ; • surveiller si l’enfant urine ; • réhydrater l’enfant en lui donnant avec une cuillère, une seringue ou un biberon de petites quantités d’une solution de réhydratation orale (SRO) prescrite ou de la SRO de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; • réintroduire les aliments solides, dès que possible, pour prévenir la dénutrition. La solution de réhydratation orale de l’OMS Ingrédients Eau purifiée Sel Sucre

Quantité 1 litre (4¼ tasses) 2,5 ml (½ cuillerée à thé) 30 ml (6 cuillerées à thé)

ATTENTION • Chez les enfants les plus jeunes, la gastroentérite peut mettre en jeu le pronostic vital. • Les mères qui allaitent peuvent et doivent continuer d’allaiter leur bébé pour l’hydrater. • Léthargie et sommeil excessif sont des signes de détérioration : prévenir immédiatement l’infirmière ou le médecin. • Il ne faut pas confondre les symptômes de la gastroentérite avec ceux de l’appendicite.

6.5 L’appendicite et la péritonite 6.5.1 Rappel Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet de l’appendicite et de la péritonite. • L’appendicite est une inflammation de l’appendice, une petite excroissance de 6 à 10 cm de long. • L’appendicite est une infection très douloureuse, dont une des complications est la péritonite.

D’une compétence à l’autre L’appendicite et la péritonite sont abordées dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

• Les principaux symptômes sont la fièvre, la douleur, la pâleur, la léthargie, les vomissements et la rigidité abdominale (point de McBurney).

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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• Une ablation de l’appendice (appendicectomie) sous cœlioscopie pratiquée en chirurgie ambulatoire permet de retirer l’appendice enflammé. • Les soins postopératoires sont simples et habituellement sans complications.

6.5.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints d’appendicite ou de péritonite.

Section 6

• Les principaux symptômes sont des douleurs aiguës, des vomissements et de la fièvre. • En général, la douleur s’accentue lorsqu’on presse sur l’abdomen, près de l’appendice, et qu’on relâche la pression soudainement. • Les complications chez l’enfant sont la déshydratation et la perforation appendiculaire.

Quoi faire Lorsqu’elle prend soin d’un enfant atteint d’une appendicite ou d’une péritonite, l’infirmière auxiliaire doit : • rassurer l’enfant et ses parents ; • demander à l’enfant d’indiquer avec son doigt l’endroit où il a mal (voir la figure 26) ; • si c’est possible, demander à l’enfant de dire à quel niveau correspond sa douleur en utilisant une échelle de douleur (voir la figure 2, page 105) ; • s’assurer que la douleur est soulagée après la chirurgie ; • observer la position de l’enfant qui ne parle pas ; • observer le comportement de l’enfant ; • réhydrater l’enfant ; • expliquer en quoi consiste la chirurgie.

ATTENTION • Ne jamais administrer de laxatifs ou de lavements à cause du risque de perforation appendiculaire. • Il ne faut pas confondre les symptômes de l’appendicite avec ceux d’une gastroentérite. • Ne pas appliquer de chaleur sur la région douloureuse à cause du risque de perforation. • Le soulagement rapide de la douleur peut indiquer une perforation appendiculaire.

162

CHAPITRE 3

FIGURE 26 Un enfant met sa main sur son ventre pour indiquer où il a mal.

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ACTIVITÉS 1

Mickael, cinq ans, a moins d’appétit, se dit fatigué et refuse qu’on touche son ventre. Sa mère, inquiète, l’amène en consultation au CLSC.

Section 6

a) En tant qu’infirmière auxiliaire, comment devez- vous aborder Mickael ?

b) Quels signes vitaux seront influencés par la douleur ?

c) Mickael pointe le côté droit de son abdomen et désigne le huitième visage sur une échelle de douleur. L’appendicite fait-elle aussi mal ?

d) Quel est le traitement attendu ?

2

Eugénie, 11 ans, est hospitalisée pour une énième chirurgie réparatrice de sa fissure labiale. Elle vous semble déprimée et dit qu’elle a honte de son visage. a) Quelles questions pouvez-vous lui poser pour comprendre ce qu’elle ressent ?

b) Après la chirurgie, Eugénie vous fait comprendre qu’elle a mal. Le médecin a prescrit des analgésiques. À votre avis, sous quelle forme seront-ils administrés ? Pourquoi ?

3

Vous travaillez au CLSC et, depuis quelques jours, plusieurs enfants se présentent avec des symptômes similaires : des diarrhées, des vomissements et de la fièvre. a) Que pouvez-vous en conclure ?

b) Quel est le principal conseil que vous donnerez aux parents ? Pourquoi ?

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

163

Section

7

Les altérations du système immunitaire et les soins appropriés

Déclencheur

Section 7

Simone, 18 mois, a le nez qui coule et les yeux rouges et humides. Elle fait 38,5 °C de fièvre depuis 3 jours. Depuis quelques heures, sa toux ressemble au chant du coq, et elle vomit. 1

À quelle maladie cette toux vous fait- elle penser ? Pourquoi ?

2

Existe-t-il un vaccin contre cette maladie ? Si oui, nommez-le.

3

Quel est le calendrier vaccinal pour cette maladie au Québec ?

4

Selon vous, Simone a-t-elle été vaccinée contre cette maladie ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Calendrier vaccinal Érythème infectieux aigu (ou cinquième maladie)

• •

Mononucléose infectieuse (MNI) Scarlatine



Vaccination (ou immunisation)

Dans cette section, vous aborderez les maladies contagieuses infantiles associées au calendrier vaccinal. Vous étudierez aussi d’autres maladies infectieuses fréquentes chez les enfants et les adolescents, soit la mono­ nucléose infectieuse, la scarlatine et l’érythème infectieux aigu (ou cinquième maladie).

164

CHAPITRE 3

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7.1 Les maladies contagieuses et le calendrier de vaccination 7.1.1 Rappel

• Au cours du xxe siècle, la vaccination, ou immunisation, a permis d’éradiquer plusieurs maladies contagieuses (ex. : variole, rage, tétanos). La vaccination (ou immunisation) consiste à introduire un agent extérieur (le vaccin) dans l’organisme afin de produire une réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. • Certains vaccins ne sont pas efficaces à 100 %. Cela signifie qu’une personne peut attraper une maladie contre laquelle elle a été vaccinée, mais sous une forme atténuée. • La vaccination (ou immunisation) n’est pas obligatoire au Québec, mais elle est fortement recommandée. Le Protocole d’immunisation du Québec, communément appelé PIQ, est régulièrement mis à jour. • L’infirmière auxiliaire, l’infirmière et le médecin se partagent la responsabilité de la vaccination. • La plupart des maladies contagieuses guérissent spontanément.

D’une compétence à l’autre Le fonctionnement du système immunitaire, le processus de l’infection et la plupart des maladies figurant dans le tableau 28, ainsi que le calendrier de vaccination, sont abordés dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

7.1.2 Les applications en pédiatrie Le tableau 28 présente les principaux renseignements sur les maladies contagieuses en pédiatrie. Ce tableau met en évidence les liens entre les manifestations, les modes de transmission des maladies contagieuses infantiles et le calendrier vaccinal. Le calendrier vaccinal précise l’âge de la vaccination pour chaque vaccin faisant partie du PIQ. TABLEAU 28

Les principaux renseignements sur les maladies contagieuses en pédiatrie

Maladies contagieuses (causes) Diphtérie (rare) (bactérie Corynebacterium diphteriæ)





Coqueluche (bactérie Bordetella Pertussis)







Poliomyélite (poliovirus de type 1, 2 ou 3)





Infections à HIB (HIB* : Hæmophilus Influenza de type B)

Manifestations cliniques

Modes de transmission

Mal de gorge, fièvre, enflure des voies respiratoires Fatale dans un 1 cas sur 10

Par la toux et les éternuements

Rhume, fièvre, toux semblable au chant du coq, accompagnée de mucus ou de vomissements Maladie grave chez les enfants de moins de 1 an DÉCLARATION OBLIGATOIRE

Par les voies respiratoires supérieures ou par des postillons

Fièvre, nausées, douleurs musculaires Peut entraîner la paralysie ou le décès

Fièvre, raideur du cou, respiration difficile

Calendrier vaccinal









Par le contact avec des matières fécales Par la toux et les éternuements

DCaT-PolioHib : 1 dose à 2, 4, 6 et 18 mois DCaT : rappel entre et 4 et 6 ans, puis entre 14 et 16 ans

Par la toux et les éternuements

* Bactérie responsable de la méningite

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

165

Section 7

Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet des maladies contagieuses et de la vaccination.

TABLEAU 28

Les principaux renseignements sur les maladies contagieuses en pédiatrie (suite)

Maladies contagieuses (causes) Rougeole (virus de la rougeole)

Manifestations cliniques ●

Section 7



Rubéole (rubivirus)





Oreillons (paramyxovirus)





Varicelle (virus de l’herpès zoster)





Méningite (virus ou bactérie)





Hépatite B (virus de l’hépatite B)

166

CHAPITRE 3

Fièvre, rhume, toux, yeux rouges, photophobie, petites taches rouges en relief avec un centre blanc Durée : 1 à 2 semaines

Fièvre, ganglions dans le cou, éruptions sur le visage et le torse









Durée : 3 jours

Fièvre, mal de tête, mal aux oreilles, fatigue, perte d’appétit, difficulté à avaler, enflure des glandes salivaires (d’un côté ou des deux) Durée : 10 à 12 jours Fièvre, fatigue, taches rouges sur l’abdomen, le dos et la figure, démangeaisons (prurit) Durée : 7 à 10 jours

Fièvre, maux de tête, raideur de la nuque, vomissements, éruption cutanée (hématome) Durée : 7 à 10 jours

Jaunisse, fatigue, perte d’appétit, nausées, douleurs abdominales

Calendrier vaccinal

Modes de transmission









Par la salive ou par des postillons Contagion : 4 jours avant l’éruption et 4 jours après l’éruption

Par la toux et les éternuements Contagion : 1 semaine avant l’éruption et 1 semaine après l’éruption

RRO : 1 dose à 12 mois et à 18 mois

Par la salive ou par des postillons Contagion : 1 semaine avant les symptômes et 1 semaine après

Par contact direct ou par voie aérienne Contagion : 2 jours avant l’éruption et jusqu’à ce que les boutons aient séché (environ 1 semaine)





Immunisation naturelle Vaccin : 1 dose à 12 mois

Par des gouttelettes de salive, la toux et les éternuements

Vaccin : 1 dose à 12 mois

Sexuellement transmissible Par le sang et la salive

Vaccin : 2 doses entre 7 et 8 ans (4e année du primaire)





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D’une compétence à l’autre

Pour toutes les maladies contagieuses qui guérissent spontanément, l’infirmière auxiliaire veillera à : • appliquer les principes de prévention des infections ; • assurer le bien-être de l’enfant ; • hydrater l’enfant.

L’hépatite B est abordée dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

Section 7

Quoi faire

7.2 La mononucléose infectieuse (MNI) 7.2.1 La définition La mononucléose infectieuse (MNI) est une maladie infectieuse extrêmement contagieuse. Elle est aussi connue sous le nom de maladie du baiser.

7.2.2 Les causes La MNI est causée par un virus très répandu, le virus d’Epstein-Barr. Elle se transmet par la salive (lors du baiser).

7.2.3 Les facteurs de risque Même si la MNI peut survenir à tout âge, ce sont surtout les adolescents et les jeunes adultes qui en sont atteints.

7.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 29 présente les principales manifestations cliniques de la MNI. TABLEAU 29

Les manifestations cliniques de la MNI et les soins d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Fatigue extrême (plusieurs mois) Maux de tête ● Fièvre élevée ● Douleurs musculaires généralisées Causés par le virus

Dormir et se reposer ● Favoriser un environnement calme pour permettre au client de se reposer. ● Administrer les médicaments prescrits pour diminuer les douleurs et la fièvre.

Difficulté à s’alimenter causée par les maux de gorge

Boire et manger Favoriser les liquides pour prévenir la déshydratation.

● ●

7.2.5 L’évaluation diagnostique Pour diagnostiquer la MNI, deux analyses peuvent être pratiquées : une culture de la gorge et le mono-test. Ces analyses sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous. • Culture de la gorge (page 194) • Mono-test (page 194)

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

167

7.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la MNI vise à soulager les symptômes et à soutenir le client fatigué (voir le tableau 30). TABLEAU 30 Les soins spécifiques de la MNI

Section 7

Soins spécifiques

Explications

Favoriser un environnement calme.

Pour permettre à l’adolescent de se reposer.

Administrer les médicaments prescrits.

Pour diminuer les douleurs et la fièvre.

Favoriser les aliments liquides.

Pour prévenir la déshydratation.

7.2.7 Les médicaments prescrits Les médicaments employés visent principalement à soulager la douleur et la fièvre (voir le tableau 31). TABLEAU 31

Les principaux médicaments prescrits dans les cas de MNI

Médicaments prescrits Analgésiques Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Effet thérapeutique

Effets secondaire indésirable

Soulager la douleur

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée

Soin infirmier S’assurer du respect de la posologie.

7.2.8 L’aspect diététique On conseille aux personnes atteintes de la MNI de manger des aliments froids pour soulager les maux de gorge.

ATTENTION • On ne peut pas prévenir la MNI. • La période d’incubation de la MNI est de quatre à six semaines. • Les symptômes aigus durent environ deux semaines. Par contre, la fatigue peut durer plusieurs mois et forcer le client à un repos prolongé. • La principale complication est la rupture de la rate. Il faut donc être attentif aux symptômes digestifs qui peuvent survenir. • Éviter les sports de contact.

7.3 La scarlatine 7.3.1 La définition La scarlatine est une maladie contagieuse qui touche les enfants entre 5 et 15 ans (voir la figure 27).

168

CHAPITRE 3

FIGURE 27 Une éruption cutanée rouge causée par la scarlatine

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7.3.2 Les causes La scarlatine est causée par un streptocoque qui se transmet par la toux ou par les objets contaminés.

7.3.3 Les facteurs de risque Il n’existe pas de facteurs de risque particuliers.

7.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

Section 7

Le tableau 32 présente les principales manifestations cliniques de la scarlatine. TABLEAU 32 Les principales manifestations cliniques de la scarlatine et les soins

d’assistance

Manifestations cliniques et explications ● ● ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Fièvre élevée Maux de gorge (angine) Éruption cutanée rouge au cou et aux plis de flexion (genou, coude, cuisse)

Desquamation de la peau en grands lambeaux après une semaine environ Causés par le streptocoque ●

● ●

Maux de ventre Langue blanchâtre au début de la maladie, puis de couleur framboise, causée par le streptocoque

Éviter les dangers Administrer les médicaments prescrits pour diminuer la douleur et la fièvre. Être propre, soigné et protéger ses téguments Laisser les lambeaux de peau tomber.

Boire et manger Favoriser les liquides pour prévenir la déshydratation.

7.3.5 L’évaluation diagnostique Pour diagnostiquer la scarlatine, une culture de la gorge est pratiquée pour déceler la présence de streptocoque. Cette analyse est décrite en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique à la page indiquée ci-dessous. Culture de la gorge (page 194)

7.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Les soins spécifiques de la scarlatine visent à soulager les symptômes (voir le tableau 33). TABLEAU 33

Les soins spécifiques de la scarlatine Soins spécifiques

Soins de bouche (gargarismes) avec le liquide prescrit par le médecin

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Explication Pour soulager les maux de gorge.

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

169

7.3.7 Les médicaments prescrits Les médicaments employés visent principalement à soulager la douleur et la fièvre. Le tableau 34 présente les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la scarlatine. TABLEAU 34 Les principaux médicaments prescrits dans les cas de scarlatine

Médicaments prescrits

Section 7

Analgésiques Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Effets thérapeutiques Soulager la douleur et la fièvre

Effets secondaires indésirables ●



Sécheresse de la bouche Transpiration

Soins infirmiers ●



Anti-inflammatoires Ex. : ibuprofène (Advil MD) Antibiotiques Ex. : pénicilline A (AmoxicillineMD)

Traiter l’infection à streptocoque

Diarrhée





Hydrater l’enfant ou l’adolescent. S’assurer du respect de la posologie. Hydrater l’enfant ou l’adolescent. Administrer l’antibiotique avec de la nourriture.

7.3.8 L’aspect diététique On conseille aux personnes atteintes de la scarlatine : • de manger des aliments mous et froids pour soulager les maux de gorge ; • d’éviter les jus trop acides, qui aggravent le mal de gorge.

ATTENTION • Il n’y a pas de vaccin pour prévenir la scarlatine. • La scarlatine est immunisante et contagieuse dès l’apparition des symptômes jusqu’à la phase de desquamation (trois semaines environ). • Si la scarlatine n’est pas soignée, les principales complications sont rénales ou articulaires (voir la figure 28). FIGURE 28

170

Les complications possibles de la scarlatine

CHAPITRE 3

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7.4 L’érythème infectieux aigu (cinquième maladie) 7.4.1 La définition L’érythème infectieux aigu, appelé aussi la cinquième maladie, est une maladie infectieuse sans gravité touchant les enfants d’âge scolaire. Cette maladie dure de une à trois semaines. Sa période de contagion précède l’éruption cutanée.

7.4.2 Les causes

Section 7

L’erythème infectieux aigu est causé par le parvovirus B19.

7.4.3 Les facteurs de risque Les enfants anémiques ou dont le système immunitaire est affaibli sont plus à risque d’être atteints par cette infection virale. Les femmes enceintes peuvent avoir des complications si elles contractent cette maladie (voir la rubrique Attention ! ci-dessous).

ATTENTION On ne peut pas prévenir la cinquième maladie. Cette infection bénigne est immunisante chez l’enfant. Par contre, elle peut se révéler extrêmement dangereuse pour le fœtus.

7.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 35 présente les principales manifestations cliniques de l’érythème infectieux. TABLEAU 35 Les manifestations cliniques de l’érythème infectieux aigu et les soins

d’assistance

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Infection des voies respiratoires supérieures (fièvre, rhume, maux de tête, fatigue, etc.) ● Joues très rouges (voir la figure 29) ● Éruption cutanée sur les membres ● Démangeaisons Causées par le parvovirus B19 ●

FIGURE 29 Les joues rouges sont une caractéristique de la cinquième maladie.

Dormir et se reposer ● Favoriser un environnement calme pour permettre au client de se reposer. ● Hydrater l’enfant pour prévenir le risque de déshydratation. ● Administrer les médicaments prescrits pour diminuer les douleurs, la fièvre et soulager les démangeaisons.

7.4.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic se fait par simple observation des symptômes cliniques.

7.4.6 Les traitements et les soins spécifiques Aucun traitement n’est requis. Les soins à donner se limitent à hydrater l’enfant ou l’adolescent.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

171

7.4.7 Les médicaments prescrits Les médicaments employés visent principalement à soulager la douleur et la fièvre. Le tableau 36 présente les principales classes de médicaments utilisées pour traiter l’érythème infectieux aigu. TABLEAU 36 Les principaux médicaments prescrits dans les cas d’érythème infectieux

aigu

Médicaments prescrits

Section 7

Analgésiques Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Effets Effets secondaires thérapeutiques indésirables Soulager la douleur et la fièvre





Sécheresse de la bouche Transpiration

Anti-inflammatoires Ex. : ibuprofène (AdvilMD)

Soins infirmiers ●



Hydrater l’enfant ou l’adolescent. S’assurer du respect de la posologie.

7.4.8 L’aspect diététique Il n’y a pas de conseils liés à l’alimentation.

ACTIVITÉS 1

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) La vaccination est obligatoire au Québec. b) La cinquième maladie est inoffensive pour les enfants. c) La scarlatine est causée par le staphylocoque doré. d) Le vaccin contre l’hépatite B est offert aux enfants de 4e année du primaire. e) Toutes les maladies contagieuses sont causées par des virus. Justification :

2

172

Madame Dufour affirme qu’il est inutile de faire vacciner son enfant de deux ans contre la varicelle. Qu’en dites- vous ?

CHAPITRE 3

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3

Caroline, 17 ans, vient consulter au CLSC pour une baisse d’énergie depuis plusieurs semaines, des maux de tête et de la fièvre. a) À quelle maladie contagieuse pensez- vous ? Décrivez-la.

Section 7

b) Quels conseils donneriez-vous à Caroline ?

4

Indiquez le nom des maladies contagieuses représentées ci- dessous et leurs causes. Maladies

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Causes

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

173

Section

8

Les altérations des systèmes urinaire et reproducteur et les soins appropriés

Déclencheur

Section 8

Annette, deux ans, a été opérée pour une appendicite. Après sa chirurgie, elle refuse d’aller aux toilettes et vous dit : « Ça brûle quand je fais pipi. » 1

Que soupçonnez-vous ?

2

Que faites-vous ?

3

De quelle façon peut-on faire un prélèvement d’urine chez une fillette de deux ans ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Infection des voies urinaires



Infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS)

Dans cette section, vous aborderez diverses altérations fréquentes des voies urinaires et génitales chez les enfants et les adolescents.

8.1 Les altérations des voies urinaires 8.1.1 Rappel Les principales altérations des voies urinaires chez les enfants et les adolescents sont des infections. Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet des infections des voies urinaires.

D’une compétence à l’autre Les altérations des voies urinaires sont abordées dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

174

CHAPITRE 3

• Les infections des voies urinaires peuvent toucher tout le système urinaire : l’urètre, la vessie, l’uretère et le rein. • Ces infections sont le plus souvent bactériennes et non contagieuses ; elles peuvent être causées par une contamination du vagin ou de l’anus. • Les principaux symptômes sont : la fièvre, la douleur, la sensation de brûlure, les démangeaisons, les urines concentrées à forte odeur, l’écoulement involontaire, la fatigue, la pollakiurie, la polydipsie, la dysurie et la présence de sang dans les urines. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

• Une analyse d’urine permet de diagnostiquer ce type d’infection. • On traite les infections des voies urinaires avec des antibiotiques, des analgésiques et des antipyrétiques.

8.1.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints d’une altération des voies urinaires.

Section 8

• Le premier signe d’une infection urinaire peut être l’énurésie ou le refus d’aller aux toilettes. • Les infections des voies urinaires sont plus courantes chez les fillettes de moins de six ans du fait de leur anatomie (urètre très court, proximité du vagin). • La cause des infections urinaires chez les bébés est l’érythème fessier. • Une malformation des voies urinaires peut conduire à des infections urinaires à répétition. • Le prélèvement urinaire chez un bébé doit être fait selon une méthode de soins spécifique (voir la figure 30). • Les infections urinaires chez les adolescents peuvent être un indice d’une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS). • Une échographie est recommandée chez les enfants de moins de six mois. FIGURE 30

La méthode de soin pour faire un prélèvement urinaire Comme les jeunes enfants sont incontinents, on pose une poche urinaire autoadhésive autour de la vulve des filles ou autour du pénis des garçons pour recueillir l’urine. Il faudra être plus vigilant avec les enfants qui pourraient être gênés par la poche et tenter de la retirer. Passer la poche à travers la couche (après avoir pratiqué une fente) permet de prévenir cet inconvénient et de voir si la poche contient de l’urine ; quelques millilitres suffisent. Il faut alors prélever l’urine sans délai. Il est important de respecter le protocole de l’établissement de santé quant à la durée du port de la poche urinaire.

ATTENTION • Il n’existe aucune donnée prouvant que la circoncision chez les garçons prévient les infections urinaires. Le choix est laissé à la discrétion des parents (selon leurs valeurs personnelles ou leurs croyances religieuses). • Chez les fillettes de moins de un an, il faut nettoyer les parties génitales de l’urètre vers le vagin et ensuite vers l’anus, et non le contraire, pour prévenir les infections urinaires. • Pour prévenir les infections urinaires, il faut : – changer fréquemment les couches des bébés ; – utiliser des sous-vêtements de coton, qui sont moins irritants que les matières synthétiques.

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Circoncision Ablation totale ou partielle du prépuce.

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

175

8.2 Les altérations des voies génitales 8.2.1 Rappel

Section 8

D’une compétence à l’autre Les altérations des voies génitales sont abordées dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

Les principales altérations des voies génitales chez les enfants et les adolescents sont des infections. Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet des infections des voies génitales. • Les infections des voies génitales sont le plus souvent bactériennes ou fongiques. • Ces infections peuvent affecter tout le système reproducteur féminin (ovaires, utérus, vagin, glandes mammaires et trompes de Fallope) ou masculin (testicules, prostate, pénis, glandes et voies spermatiques). • Comme les infections des voies urinaires, ces infections peuvent être causées, ou non, par des infections transmissibles sexuellementet par le sang (ITSS). • Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) sont des infections transmises lors des rapports sexuels. Les principaux symptômes sont la fièvre, les démangeaisons, l’écoulement du vagin ou du pénis, la douleur et les rougeurs. • Un prélèvement dans les voies vaginale ou pénienne permet de diagnostiquer ce type d’infections. • On traite habituellement ces infections avec des antibiotiques, des antifongiques et des antipyrétiques.

8.2.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints d’une altération des voies génitales. Il est très important : • de ne pas juger les adolescents atteints d’une infection des voies génitales ; • d’assurer la confidentialité de la consultation pour les adolescents de plus de 14 ans ; • de s’informer des méthodes contraceptives utilisées ; • de s’interroger sur la présence d’une infection urinaire ; • d’expliquer comment on fait les prélèvements.

ATTENTION • Les infections des voies génitales sont contractées par contact sexuel non protégé. • Le virus d’immunodéficience humaine (VIH) est incurable ; même si les personnes infectées vivent plus longtemps grâce aux nouveaux médicaments, la maladie est mortelle. • La seule façon de se protéger des ITSS est de porter un préservatif du début à la fin de la relation sexuelle. • Chez les jeunes filles, il faut craindre également l’infection du col utérin par le virus du papillome humain (VPH). Ce virus peut causer un cancer du col à l’âge adulte. Pour prévenir le VPH, on offre un vaccin aux jeunes filles de 9 à 18 ans, de préférence avant qu’elles soient sexuellement actives.

176

CHAPITRE 3

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1

Aurélie, 17 ans, a des infections urinaires à répétition. Nommez quatre facteurs de risque ou causes possibles.

2

Les parents du petit Grégory, trois mois, se demandent s’il faut faire circoncire leur nouveau-né pour prévenir les infections urinaires.

Section 8

ACTIVITÉS

a) Qu’en pensez-vous ?

b) Que pourrait-on dire aux parents de Grégory ?

3

Émilie et son ami Henri, tous deux âgés de 17 ans, viennent en consultation au CLSC. Émilie veut prendre la pilule contraceptive parce qu’Henri n’aime pas porter un préservatif. a) Que pensez-vous de leur décision ?

b) Que pourrait-on dire à Henri ?

4

a) Qu’est-ce que le VPH ?

b) À quoi sert le vaccin contre ce virus ?

5

Selon vous, quelle est la maladie affectant les voies génitales que les jeunes doivent le plus craindre ? Pourquoi ?

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

177

Section

9 Les accidents

Déclencheur

Section 9 1

Olivia, 10 ans, se présente avec sa mère à l’urgence. Olivia a des hématomes partout sur le corps, des excoriations au coude gauche, une abrasion au poignet droit et une plaie au genou droit. Vous remarquez un peu de sang séché dans ses cheveux. Elle vous dit qu’elle est tombée en patins à roues alignées. 1

Quelles questions lui posez- vous ?

2

L’infirmière vous demande de vérifier son état vaccinal. Pourquoi ?

3

La mère d’Olivia vous signale que sa fille a très mal à la tête et qu’elle a la nausée. Que faites-vous ? Que pouvez-vous craindre ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Asphyxie



Brûlure



Intoxication

De nombreuses victimes d’accidents se retrouvent en pédiatrie. Bien que certains accidents soient mineurs, d’autres peuvent être très graves. Dans la section 1, vous avez vu les fractures, conséquences de chutes et de traumatismes. Dans la présente section, vous verrez d’autres conséquences des accidents, qui touchent aussi le système musculosquelettique. Puis, vous aborderez les intoxications et les asphyxies, qui affectent les systèmes respiratoire, circulatoire et neurologique. Enfin, vous terminerez par les brûlures, qui affectent la peau et les muqueuses.

178

CHAPITRE 3

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9.1 Les chutes et les traumatismes 9.1.1 Rappel Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet des chutes et des traumatismes. • Les chutes et les traumatismes sont des événements courants, qui se produisent le plus souvent à la maison (accidents domestiques). Ils peuvent entraîner des blessures sur tout le corps, notamment des contusions, des plaies et des hémorragies.

Section 9

• Ils peuvent être sans conséquences ou très graves, selon les circonstances. • Les blessures à l’abdomen et à la tête sont particulièrement dangereuses à cause des risques de rupture d’organes (rupture de la rate, notamment) ou d’hémorragies internes.

9.1.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents qui ont subi une chute ou un traumatisme. • Les enfants ne se plaignent pas toujours d’avoir mal. • Les éventuelles conséquences d’une chute ou d’un traumatisme peuvent survenir plusieurs heures, voire plusieurs jours après l’événement. • Les enfants peuvent se présenter à l’urgence en état de choc. • Les blessures peuvent être apparentes ou non.

Quoi faire

ATTENTION

En plus de prodiguer des soins d’assistance, l’infirmière auxiliaire doit : • demander à l’enfant, au parent ou au témoin ce qui s’est passé ; • demander à l’enfant d’indiquer l’endroit où il a mal ; • s’assurer que la douleur est soulagée et transmettre au parent l’information au sujet de la médication et de la posologie ; • vérifier l’orientation dans les trois sphères (personnes, lieu, temps) ; • s’assurer que l’enfant se repose ; • surveiller tout changement dans l’état de conscience ; • aviser l’infirmière de tout changement (signes vitaux, vomissements, douleur).

9.2 L’intoxication et l’asphyxie

D’une compétence à l’autre

9.2.1 Rappel Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet de l’intoxication et de l’asphyxie. • Une intoxication est un effet nocif (dysfonctionnement ou trouble) causé par l’absorption d’une substance (ex. : médicament) ou d’un objet toxique (ex. : pile).

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Un traumatisme abdominal ou crânien dont la cause n’est pas claire peut être lié à de la maltraitance (voir le chapitre 2, section 4, Les conditions entourant la détection et la prévention d’abus physiques ou de négligence).

Les intoxications et les asphyxies ainsi que les soins appropriés (la manœuvre de Heimlich entre autres) sont abordés dans la compétence 22, Premiers secours.

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

179

• Les intoxications peuvent être causées par des aliments (ex. : viande pas assez cuite), par des produits chimiques (ex. : produits ménagers) ou par des contaminants environnementaux (ex. : monoxyde de carbone). • Une asphyxie est un ralentissement ou un arrêt de la respiration. • Les asphyxies mettent en jeu le pronostic vital puisqu’elles peuvent conduire à un arrêt respiratoire et circulatoire. • Il faut appeler : – le Centre antipoison pour une intoxication ; – le 911 pour une asphyxie.

Section 9

• Les symptômes d’intoxication varient : des nausées, des vomissements, des maux de tête, une perte de connaissance, des douleurs abdominales et des réactions allergiques. • Les symptômes d’asphyxie comprennent un changement de coloration de la peau, une difficulté à respirer, un arrêt respiratoire, un arrêt cardiaque et une perte de connaissance.

9.2.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents qui souffrent d’une intoxication ou d’une asphyxie. • Il faut absolument savoir quel est le produit ou la substance qui a causé les symptômes. • Les médicaments, avec ou sans ordonnance, constituent une source d’intoxication courante chez les enfants (surdose). • Les enfants ne diront pas forcément ce qu’ils ont ingéré. • Les adolescents peuvent ingérer divers produits (ex. : médicaments, alcools, drogues) pour leurs effets stimulants ou relaxants.

Quoi faire Lorsqu’elle prend soin d’un enfant ou d’un adolescent ayant subi une intoxication ou une asphyxie, l’infirmière auxiliaire doit : • demander à l’enfant, au parent et au témoin ce qui s’est passé ; • vérifier l’orientation dans les trois sphères (personnes, lieu, temps) ; • surveiller le rythme respiratoire et les signes vitaux ; • s’assurer que l’enfant se repose ; • surveiller tout changement dans l’état de conscience ; • aviser l’infirmière de tout changement (signes vitaux, vomissements, douleur).

ATTENTION • Ne jamais faire vomir un enfant ou un adolescent qui a été intoxiqué, pour éviter qu’il inhale le produit toxique ! • Ne jamais essayer de retirer un objet coincé dans la gorge ! Il faut pratiquer la manœuve de Heimlich.

180

CHAPITRE 3

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9.3 Les brûlures 9.3.1 Rappel • Les brûlures sont causées par un contact avec une source de chaleur électrique, chimique ou radioactive. • Les brûlures peuvent être mineures ou graves selon leur étendue, leur profondeur et leur localisation. On parle de brûlures au premier, au deuxième ou au troisième degré. • Les symptômes des brûlures mineures sont des rougeurs, de la douleur, des abrasions, des œdèmes, des phlyctènes (cloques) et une desquamation.

D’une compétence à l’autre Les brûlures, les outils couramment utilisés pour déterminer leur étendue, ainsi que les soins appropriés sont abordés dans la compétence 22, Premiers secours.

• On traite les brûlures mineures (au premier degré) avec de la glace ou de l’eau froide, un onguent et des pansements. Elles se cicatrisent en quelques jours. • Dans le cas des brûlures au deuxième et au troisième degré, les personnes peuvent entrer en choc hypovolémique et nécessiter des soins d’urgence. • Les grands brûlés sont hospitalisés pour de nombreux mois et subissent des greffes de peau.

9.3.2 Les applications en pédiatrie Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents qui ont subi des brûlures. • Les brûlures ont souvent lieu à la maison. • Les sources de brûlures sont habituellement un bain chaud, des aliments ou des liquides chauds renversés sur l’enfant, des prises de courant à découvert et des appareils électriques branchés. • Les traitements pour les enfants sont les mêmes que pour les adultes. • La gravité et les séquelles chez l’enfant peuvent être plus importantes à cause de l’étendue des surfaces corporelles touchées, des infections majeures qu’elles peuvent provoquer et parfois des décès qui en résultent.

Quoi faire Lorsqu’elle prend soin d’un enfant ou d’un adolescent ayant subi des brûlures, l’infirmière auxiliaire doit : • rassurer l’enfant et les parents, qui sont souvent très angoissés devant l’aspect de la brûlure ; • assurer des soins aseptiques pour prévenir la surinfection ; • couvrir la brûlure selon l’ordonnance ; • faire boire à l’enfant beaucoup d’eau ; • administrer les médicaments prescrits et demander à l’enfant s’il a mal ; • suivre le protocole spécifique de l’établissement de santé lorsque des soins doivent être prodigués à un grand brûlé.

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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Section 9

Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet des brûlures.

Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pour prendre soin des enfants et des adolescents ayant subi une brûlure grave (grands brûlés). • Un chirurgien plasticien pour faire la greffe de peau. • Un physiothérapeute après la chirurgie pour aider à la réadaptation. • Un ergothérapeute pour aider à récupérer la motricité fine. • Un psychologue pour offrir un soutien émotif et psychologique aux parents et à l’enfant.

ATTENTION Section 9

• Une brûlure peut être causée par un contact direct avec de la glace ! • Un bain trop chaud peut entraîner de graves brûlures chez un bébé. • Les insolations associées à une déshydratation sont dommageables pour les jeunes enfants. • Il faut protéger les jeunes enfants des rayons du soleil, qui peuvent causer de sérieuses brûlures. • Les pansements qui recouvrent une brûlure doivent toujours être propres et secs. • On ne doit jamais recouvrir une brûlure au visage.

ACTIVITÉS 1

Noémie, six ans, s’est brûlé la main droite après avoir ouvert le robinet d’eau chaude. a) Quels types de lésions peut- elle avoir ?

b) Que faut-il faire ?

2

Marguerite, trois ans, a fouillé dans la mallette de son père et a avalé plusieurs comprimés. Elle arrive à l’urgence avec ses parents. a) Quelles questions vous posez-vous ?

b) Il s’agit de somnifères et d’anti- inflammatoires. Que devez- vous faire ?

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CHAPITRE 3

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3

Victor, 15 ans, et sa mère se présentent au CLSC. Victor a un gros hématome à l’abdomen et des contusions partout sur les jambes. Il dit qu’il est tombé à bicyclette. a) Quels examens peuvent être utiles pour visualiser l’abdomen et les os de la jambe ? IRM Examens sanguins Échographie abdominale Radiographies

• •

• •

Section

10

Section 10

b) Que doit-on surveiller ? Que doit-on craindre ?

Les cancers en pédiatrie

Déclencheur Vous travaillez dans une unité d’oncologie pédiatrique. Léonard, un petit garçon de quatre ans, est atteint d’un cancer. Son père ne semble pas accepter ce diagnostic. 1

Qu’en pensez-vous ?

2

Annie, huit ans, est hospitalisée pour une leucémie. Elle doit commencer sa chimiothérapie. Vous la voyez pleurer. Comment réagissez-vous ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Leucémie



Lymphome



Tumeur

La présente section aborde les trois cancers que l’on voit en pédiatrie par ordre d’importance du point de vue statistique : la leucémie, les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière et les lymphomes. On a aussi réuni toutes les rubriques Quoi faire, Attention ! et Monde du travail qui traitent de ces cancers afin de refléter l’approche commune de ces cas en pédiatrie. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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L’infirmière auxiliaire intervient auprès d’enfants et de parents qui vivent des périodes difficiles. Elle doit donc connaître les particularités de leurs conditions respectives pour offrir des soins adaptés. Parce que ce sont des maladies graves et quelquefois mortelles, la composante affective est très importante dans ce contexte.

10.1 La leucémie

Section 10

10.1.1 Rappel

D’une compétence à l’autre

Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet de la leucémie.

La leucémie est abordée dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

• On estime qu’il y a eu 5 600 nouveaux cas de leucémie en 2012 au Canada.

• La leucémie est un cancer du sang dont il existe plusieurs types.

• Les principaux symptômes sont la fatigue, un malaise général, la perte d’appétit, la perte de poids, la fièvre et l’anémie. • On établit un diagnostic en faisant des analyses de laboratoire, une biopsie de la moelle osseuse et des tests d’imagerie (radiographie, TDM, IRM et échographie). • Les principaux traitements sont la chimiothérapie, la greffe de cellules souches et la radiothérapie.

10.1.2 Les applications en pédiatrie Entre 2003 et 2007, il y a eu environ 1 700 nouveaux cas de leucémie chez les jeunes de 0 à 19 ans au Canada. Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints de leucémie. • La leucémie est plus fréquente chez les garçons que chez les filles. • Les symptômes des enfants sont différents de ceux des adultes : on note des saignements et des hématomes fréquents, des douleurs osseuses ou articulaires et un abdomen gonflé. • La forme de ce cancer est plus agressive chez l’enfant, mais plus facile à guérir que chez l’adulte. • Le traitement variera selon le type de leucémie, l’âge de l’enfant et son état général. • Les conséquences de la leucémie affectent plusieurs systèmes du corps humain (voir la figure 31). FIGURE 31

Les troubles associés à la leucémie

Troubles d’apprentissage Troubles de l’ouïe Troubles cardiaques Troubles pulmonaires Troubles hépatiques Troubles de l’appareil reproducteur Troubles musculosquelettiques Cancers secondaires

184

CHAPITRE 3

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10.2 Les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet du cancer du cerveau et de la moelle épinière.

D’une compétence à l’autre

• Au Canada, le cancer du cerveau touche 8 personnes sur 100 000.

Les tumeurs au cerveau sont abordées dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

• Une tumeur est une augmentation de volume d’un tissu ou d’un organe causée par la prolifération de cellules anormales. • Il existe des tumeurs bénignes et malignes, mais on parle de cancer seulement dans le cas d’une tumeur maligne. • Les tumeurs secondaires sont plus courantes que les tumeurs primaires. • Les symptômes sont des maux de tête, des nausées et des troubles de la vision. • On ne comprend pas toutes les causes de ce cancer. • Le diagnostic se fait par imagerie (IRM et scanner) et par biopsie. • Les traitements habituels sont la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie.

10.2.2 Les applications en pédiatrie Deuxième cancer en importance en pédiatrie, le cancer du cerveau et de la moelle épinière a touché environ 1 039 jeunes de 0 à 19 ans au Canada entre 2003 et 2007. Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints du cancer du cerveau et de la moelle épinière. • Les premiers symptômes de l’enfant ressemblent à ceux de l’adulte et peuvent se manifester par des crises d’épilepsie, de la léthargie et de l’irritabilité. • Une évaluation de l’état mental, de la vision et des autres sens, des réflexes, de la coordination et des capacités musculaires permet de faire un diagnostic.

10.3 Les lymphomes 10.3.1 Rappel Voici en rappel les points essentiels à retenir au sujet des lymphomes. • Les lymphomes sont des cancers du système lymphatique. Il existe des lymphomes hodgkiniens (LH) et non hodgkiniens (LNH) ; ces derniers sont les plus répandus (environ 90 % des cas). • Il y a eu environ 8 700 cas de lymphomes diagnostiqués en 2012 au Canada. • Les symptômes, qui se ressemblent pour les deux types de lymphomes, sont le gonflement des ganglions du cou, des aisselles ou de l’aine, la fatigue, la fièvre, les sueurs et la perte de poids. • Le diagnostic repose sur l’examen physique, les analyses de laboratoire, l’imagerie (TDM, IRM,TEP et échographie) et la biopsie du ganglion affecté. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

D’une compétence à l’autre Les lymphomes hodgkiniens sont abordés dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

185

Section 10

10.2.1 Rappel

• Les traitements sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et la greffe de cellules souches.

10.3.2 Les applications en pédiatrie Entre 2003 et 2007, il y a eu 607 nouveaux cas de lymphomes hodgkiniens chez les enfants et les jeunes âgés de 0 à 19 ans au Canada. Voici des renseignements importants qu’il faut prendre en considération lorsqu’on travaille auprès d’enfants et d’adolescents atteints d’un lymphome.

Section 10

• Le LNH, dit lymphome de Burkitt, est le plus courant chez les enfants de 5 à 14 ans. • Le LH représente environ 10 % de tous les cancers pédiatriques, surtout chez les enfants plus âgés.

Quoi faire Lorsqu’elle prend soin d’un enfant ou d’un adolescent atteint de cancer, l’infirmière auxiliaire doit : • soutenir et rassurer l’enfant et ses parents pendant les soins ; • se souvenir que le traitement peut être long et difficile ; • prendre les signes vitaux ; • peser l’enfant régulièrement ; • protéger l’enfant des risques d’infection liés à la baisse de l’immunité ; • soutenir l’enfant, qui doit être séparé périodiquement de ses parents et de ses frères et sœurs ; • respecter les besoins d’expression de l’enfant : certains en parlent, d’autres non ; • veiller au bien-être de l’enfant, qui doit subir les effets secondaires indésirables des traitements ; • évaluer la prise de nourriture en tenant compte des nausées, des vomissements, des diarrhées, des douleurs abdominales, de l’anorexie et de la constipation, liés aux effets secondaires indésirables des traitements ; • comprendre les phases que l’enfant et les parents traverseront au cours de la maladie (choc, déni, colère, tristesse, résignation, acceptation et reconstruction) ; • aborder l’image de soi et les moyens d’y remédier, notamment la perte des cheveux (voir la figure 32), qui peut être très traumatisante pour les adolescents ; • vérifier si l’enfant a envie de solitude ou de compagnie ; • orienter les enfants et les parents vers des groupes d’entraide. FIGURE 32

La perte des cheveux

a

Perdre ses cheveux peut être traumatisant pour les adolescentes.

186

CHAPITRE 3

b

Un foulard ou un chapeau coloré peuvent ramener un sourire sur un visage.

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Monde du travail Plusieurs professionnels de la santé seront sollicités pour prendre soin des enfants ou des adolescents atteints d’un cancer. • Un oncologue, un hématologue, un chirurgien et un radio-oncologue spécialisés en pédiatrie pour les traitements. • Un psychologue pour le soutien à l’enfant et à la famille.

ATTENTION

FIGURE 33

Section 10

• Les causes de cancer chez les enfants sont peu connues. • Les enfants atteints d’un cancer sont souvent hospitalisés et ont une scolarité irrégulière, et quelquefois chaotique. Parce qu’ils se sentent isolés et loin de leurs amis, ils courent le risque de faire une dépression. • Les unités d’oncologie pédiatrique sont très spécialisées et les soins qui y sont prodigués suivent des protocoles précis et rigoureux. L’infirmière auxiliaire doit se souvenir que certains enfants meurent du cancer, même si les cancers en pédiatrie se soignent bien dans la majorité des cas (voir la figure 33). Les soins palliatifs font partie des soins pédiatriques en oncologie. Le taux de survie des cancers en pédiatrie

Leucémie

Malgré un taux de survie après 3 ans de plus de 80 %, certains enfants peuvent décéder de la leucémie. Le taux de rechute est d’environ 30 %.

Cancer du cerveau et de la moelle épinière

Les enfants de plus de 3 ans ont un meilleur pronostic que ceux qui sont plus jeunes.

Lymphome non hodgkinien (LNH)

Le taux de survie après 5 ans est de 84 % chez les enfants de 0 à 14 ans.

Lymphome hodgkinien (LH)

Le taux de survie après 5 ans est de 93 % chez les enfants de moins de 14 ans.

Tous les cancers en pédiatrie

Le taux de survie après 5 ans est de 84 %.

ACTIVITÉS 1

Pensez-vous qu’un enfant puisse mourir d’un cancer ?

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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2

Louise, 15 ans, fait une rechute de sa leucémie. Elle semble très déprimée. a) Que pouvez-vous faire pour l’aider ? Faites deux suggestions.

Section 10

b) De quelles ressources disposez-vous à l’hôpital pour distraire les enfants ?

3

Votre jeune patient, Olivier, âgé de cinq ans, est guéri. Il quitte l’unité ce matin pour rentrer chez lui après six semaines d’hospitalisation. Partagez vos impressions avec les autres étudiantes et étudiants de la classe.

Notes personnelles

188

CHAPITRE 3

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Synthèse Les altérations des systèmes du corps humain en pédiatrie

Synthèse

• La plupart des systèmes du corps humain fonctionnent de la même façon chez les enfants et les adolescents que chez les adultes. Toutefois, ces systèmes se développent pendant l’enfance et l’adolescence pour atteindre leur maturité à l’âge adulte. • Les altérations qui affectent les enfants, les adolescentes et les adolescents s’apparentent souvent à celles des adultes. Cependant certaines maladies infantiles, souvent mineures, touchent particulièrement la clientèle pédiatrique. • Parce que les enfants ne sont pas encore autonomes, les soins que doit leur prodiguer l’infirmière auxiliaire doivent tenir compte de : – leur âge – leur niveau de compréhension – leur niveau de tolérance à l’inconfort et à la douleur • L’infirmière auxiliaire sera amenée à travailler dans des milieux très spécialisés (petite enfance, unité de soins pédiatriques), où des protocoles d’établissement rigoureux encadrent les soins des enfants de 0 à 19 ans.

Altérations

Systèmes du corps humain

Particularités de l’enfance et de l’adolescence

Applications en pédiatrie

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Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

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Situations cliniques

Situations cliniques

Léa Pronovost, 4 ans Léa Pronovost est une fillette active, toujours de bonne humeur et habituellement en très bonne santé. Elle rêve d’être ballerine. Depuis quelques jours, elle souffre de maux de tête, de fatigue, de diarrhées et de vomissements. Elle est devenue irritable et ne mange pas beaucoup. Ses parents se rendent au CLSC pour une consultation. Ils disent que la température de Léa est de 38 °C depuis 2 jours. Ils ne savent pas quoi faire car Léa n’a pratiquement jamais été malade.

1

Indiquez les symptômes de la gastroenterite.

2

Indiquez aux parents de Léa ce qu’ils devraient surveiller.

3

Pourquoi les enfants sont- ils plus fragiles que les adultes ?

190

CHAPITRE 3

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Luan Nguyen, 6 ans

1

Quels signes peuvent inquiéter les parents de Luan ?

2

Luan est peut-être atteint de TSA. Qui pourrait établir un diagnostic ?

3

Comment pourriez-vous orienter les parents de Luan dans un premier temps ?

Situations cliniques

Luan parle peu et passe son temps à regarder les images dans des livres et des magazines. Il n’établit aucun contact visuel, parle « tout seul » et est impatient, voire agité, dans certaines situations. À l’épicerie, par exemple, il refuse d’attendre en ligne. Ses parents s’inquiètent. Ils disent que Luan a toujours été un peu « différent » parce qu’il se tenait toujours à l’écart des autres. Cela pose problème depuis qu’il a commencé l’école, en septembre dernier. Il ne joue pas avec ses camarades de classe et refuse de suivre certaines consignes données par l’enseignante. Il s’isole et semble triste.

Tina Bolduc, 14 ans Tina s’est fracturé le poignet droit lors de sa dernière compétition en VTT (vélo tout-terrain). Elle porte un plâtre depuis 10 jours. Ses parents la ramènent à l’urgence parce que le plâtre est devenu grisâtre et que Tina a mal au poignet.

1

Quelles questions pourriez-vous poser à Tina ?

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191

Situations cliniques

2

Que pensez-vous qu’il faudra faire ?

Antoine Rouleau, 1 an Antoine commence à marcher, mais il passe encore beaucoup de temps à quatre pattes pour explorer tous les recoins de la maison. Son père se présente avec lui au CLSC parce qu’il l’a vu mettre une épingle dans sa bouche et l’avaler.

1

Que s’est- il probablement passé ?

2

Selon vous, y a-t-il des risques associés au fait d’avaler une épingle ? Si oui, lesquels ?

3

Le médecin a immédiatement vu Antoine et a décidé de faire une endoscopie digestive haute. Quels renseignements doivent être compilés pour compléter l’évaluation ?

192

CHAPITRE 3

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Dossier sur l’évaluation diagnostique Sommaire Analyses 1 Culture de la gorge ...................................... 194 2 Mono-test .................................................... 194 3 Test de sudation (ou de sueur) .................... 195 Examens 4 Amniocentèse .............................................. 196 5 Cathétérisme cardiaque (coronarographie) . 197 6 Échocardiographie ....................................... 198 7 Échographie abdominale ............................. 199 8 Électrocardiographie (ECG) .......................... 199 9 Endoscopie digestive haute (gastroscopie, endoscopie œsogastroduodénale [EOGD])... 200

10 Imagerie par résonance magnétique (IRM).. 201 11 Myélographie ............................................... 202 12 Radiographie................................................ 203 13 Spirométrie .................................................. 204 14 Tomodensitométrie (TDM)............................ 205 15 Tomographie par émission de positons (TEP)............................................................. 206

193

Analyses 1 Culture de la gorge

Analyses

Description La culture de la gorge consiste à prélever un ou des échantillons de sécrétions dans la région du pharynx afin de détecter des agents pathogènes (virus ou bactéries) responsables d’infections, comme la scarlatine. Cette analyse se fait à l’aide d’un écouvillon ; les sécrétions déposées sur l’écouvillon sont ensuite placées dans un milieu de transport pour être analysées (voir la figure 1).

FIGURE 1

Un écouvillon pour la culture de la gorge

Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, l’infirmière et la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie. Durée Environ 5 minutes

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après la culture de la gorge pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●



Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Prévenir le client que le prélèvement peut causer un haut-le-cœur.

Pendant ●





Utiliser l’abaisse-langue pour dégager la langue. Passer rapidement l’écouvillon dans le fond de la gorge. Replacer l’écouvillon dans son milieu de transport.

Après ●



Étiqueter le spécimen. L’acheminer au laboratoire.

Note pour la pédiatrie En adaptant son vocabulaire à l’âge de l’enfant, il faut expliquer ce que l’on va faire. Procéder rapidement pour minimiser l’inconfort et prévenir la résistance de la part de l’enfant.

2 Mono-test Description Le mono-test est un test sanguin visant à détecter le virus d’Epstein-Barr, responsable de la MNI. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, l’infirmière et la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

194

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Note pour la pédiatrie En adaptant son vocabulaire à l’âge de l’enfant, il faut expliquer ce que l’on va faire. Procéder rapidement pour minimiser l’inconfort et prévenir la résistance de la part de l’enfant.

3 Test de sudation (ou de sueur) Description Le test de sudation est utilisé pour confirmer le diagnostic de fibrose kystique. Il est pratiqué en deux phases : la stimulation de la sueur et la collecte de la sueur.

FIGURE 2

FIGURE 3

La stimulation de la sueur

Analyses

Pour stimuler la sueur, des électrodes sont posées sur la peau pendant cinq minutes (voir la figure 2). La sueur produite sera ensuite recueillie pendant 30 minutes dans des collecteurs de sueur (voir la figure 3). Le test est pratiqué chez l’enfant à deux reprises. Il permet d’évaluer le niveau de chlore et de confirmer le diagnostic de fibrose kystique dans les semaines suivantes. La collecte de la sueur

Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière et la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie. Durée Environ 45 minutes

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après le test de sudation pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●





Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Laver le membre où seront posées les électrodes. S’assurer que le client est bien hydraté.

Après ●

Acheminer les échantillons au laboratoire.

Note pour la pédiatrie Même si l’enfant est très jeune, il faut expliquer ce que l’on va faire. L’enfant pourra être positionné grâce à des oreillers et à des sangles.

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Analyses

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Examens 4 Amniocentèse

Examens

Description L’amniocentèse est un exaFIGURE 4 men indolore pratiqué par un gynécologue- L’amniocentèse est pratiquée sous obstétricien. Il consiste à prélever un surveillance échographique. échantillon de liquide amniotique au moyen d’une aiguille à travers l’abdomen de la mère. Cet examen est pratiqué pendant la grossesse pour dépister des anomalies (ex. : trisomie 21) ou une malformation (ex. : spina bifida, maladies génétiques). Aiguille Après une anesthésie locale faite par le médecin, une aiguille est insérée sous surveillance échographique (voir la figure 4). Appareil L’amniocentèse est habituellement indiéchographique quée pour les femmes qui accouchent à plus de 35 ans ; l’examen a lieu durant le deuxième trimestre de la grossesse (entre la 15e et la 28e semaine environ). L’amniocentèse peut également être pratiquée si une malformation est suspectée ou si une grossesse est gémellaire. L’amniocentèse est alors indiquée après la 36e semaine pour déterminer la maturité du fœtus et induire le travail. L’échantillon de liquide amniotique, d’environ 20 ml, est analysé en laboratoire. Intervenant(s) Gynécologue-obstétricien Durée Environ 30 minutes

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après l’amniocentèse pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●









196

Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. S’assurer que le consentement signé figure bien dans le dossier. Demander à la cliente de revêtir une chemise d’hôpital ou aider la cliente à le faire. Installer le moniteur cardiaque fœtal. Prendre les signes vitaux de la mère.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

Pendant ●







Après

S’assurer de la bonne position de la cliente (en décubitus dorsal). Surveiller les signes d’inconfort de la cliente. Surveiller la fréquence cardiaque fœtale. Prendre les signes vitaux de la mère.











Surveiller la fréquence cardiaque fœtale. Prendre les signes vitaux de la mère. Surveiller les signes de complications possibles : hémorragie ou écoulement au site de ponction, nausées, vomissements, douleur, fièvre. Vérifier que la cliente n’a pas de contractions utérines ou de pertes vaginales (sang ou autre liquide). Acheminer l’échantillon au laboratoire selon le protocole de l’établissement.

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Description Le cathétérisme cardiaque consiste à visualiser les vaisseaux Produit de contraste cardiaques pour analyser la circulation des artères et des veines, ainsi que Produit utilisé en imagerie pour détecter les anomalies de la paroi interne du cœur (aspect diagnos- médicale pour faire des structures tique). Le cathétérisme permet également de pratiquer des traitements tels apparaître anatomiques peu visibles. que la dilatation des artères ou le placement d’une endoprothèse (stent) à l’intérieur des vaisseaux (aspect thérapeutique). Il s’agit d’un examen invasif qui consiste à injecter un produit de contraste jusqu’au cœur par une veine périphérique. Le cardiologue accède au système veineux par la veine brachiale ou fémorale (voir la figure 5). Le liquide de contraste se propage dans les structures cardiaques et permet une visualisation sur un écran de contrôle dans la salle de cathétérisme FIGURE 5 Les voies d’accès brachial et FIGURE 6 La salle de (voir la figure 6). Une légère fémoral pour le cathétérisme cardiaque cathétérisme cardiaque sédation peut être offerte pour aider le client à rester calme et détendu durant la procédure. Intervenant(s) Cardiologue

Accès brachial

Durée Environ 60 à 120 minutes Accès fémoral

Iode

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après le cathétérisme cardiaque pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●









● ●



Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. S’assurer que le consentement signé par les parents figure bien dans le dossier*. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire. S’assurer que le client est à jeun au moins six heures avant la procédure. Vérifier les allergies à l’iode, aux fruits de mer et au produit de contraste utilisé pour l’examen. Au besoin, faire uriner le client avant le test. Vérifier que des objets métalliques, timbres médicamenteux, bijoux et maquillage n’ont pas été oubliés. Administrer les médicaments prescrits (sédation), s’il y a lieu.

Pendant ●





Prendre les signes vitaux du client. Observer les réactions du client durant la procédure (ex. : peur, anxiété). Surveiller l’état de conscience.

Produit de contraste à usage interne employé en radiologie pour rendre certaines structures opaques aux rayons X.

Après ●

● ●

● ●









Prendre les signes vitaux du client, en particulier le pouls radial/pédieux. Surveiller l’état de conscience. Surveiller le pansement compressif à l’aine ou au poignet, ainsi que la coloration, la température et la présence de sensations dans le membre concerné. Comparer les deux membres. Surveiller les signes de complications possibles : hémorragie ou écoulement au site de ponction, douleur, etc. Encourager le client à boire beaucoup pour éliminer le liquide de contraste. Garder le client à plat au lit pendant 8 à 12 heures si le site de ponction est l’artère fémorale. Le client pourra prendre une douche après 24 heures (pas de bain). Prévenir le client de ne pas faire d’efforts pendant quelques semaines suivant le cathétérisme.

* Le consentement est donné par les parents jusqu’à l’âge de 13 ans. À partir de 14 ans, le jeune peut consentir à ses soins.

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Examens

197

Examens

5 Cathétérisme cardiaque (coronarographie)

Note pour la pédiatrie En adaptant son vocabulaire à l’âge de l’enfant, il faut expliquer ce que l’on va faire. L’enfant pourra être positionné grâce à des oreillers et à des sangles. Le cathétérisme cardiaque chez le bébé ou l’enfant est effectué pour diagnostiquer et traiter les anomalies congénitales. Les équipements utilisés sont adaptés à la taille et au poids du jeune client. Pour que l’examen se passe dans les meilleures conditions, il faut rassurer l’enfant et les parents. La voie d’accès est le plus souvent l’artère fémorale.

6 Échocardiographie

Examens

Description L’échocardiographie est un examen indolore qui permet d’évaluer le volume du cœur et de diagnostiquer certaines maladies cardiaques. Elle est effectuée à l’aide d’un appareil (sonde) qui émet des ultrasons à travers la peau. Le radiologiste applique un gel sur la poitrine pour établir un contact avec la peau (voir la figure 7). Les ondes rebondissent sur le cœur et renvoient des signaux électriques qui se transforment en images (voir la figure 8). Intervenant(s) Radiologiste ou technicien en radiologie Durée Environ une heure ; variable, selon l’indication de l’examen FIGURE 7

FIGURE 8

Le radiologiste pratique une échocardiographie sur un jeune client.

Une image du cœur obtenue par échocardiographie

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’échocardiographie pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●



Après

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire.



Nettoyer le gel sur la poitrine.

Note pour la pédiatrie En adaptant son vocabulaire à l’âge de l’enfant, il faut expliquer ce que l’on va faire. L’enfant pourra être positionné grâce à des oreillers et à des sangles. Il est possible d’effectuer une échocardiographie fœtale avant la naissance du bébé. Elle est pratiquée lorsqu’il existe des antécédents de maladies cardiaques dans la famille ou lorsque les battements du cœur du bébé sont irréguliers pendant l’échographie prénatale.

198

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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7 Échographie abdominale Description L’échographie abdominale est un examen d’exploration effectué à l’aide d’un appareil qui émet des ultrasons à travers la peau (voir la figure 9). Les ondes qui rebondissent sur les organes renvoient des signaux électriques qui sont transformés en images. Cet examen permet d’examiner des organes, comme le foie ou la vésicule biliaire, pour évaluer leur taille et y détecter des masses.

FIGURE 9

L’échographie abdominale

Intervenant(s) Radiologiste ou technicien en radiologie

Examens

Durée Environ 15 minutes, selon l’exploration

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’échographie abdominale pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●

● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler au client en quoi consiste l’examen. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire.

Après ●

Nettoyer la peau en retirant toute trace de gel.

Note pour la pédiatrie En adaptant son vocabulaire à l’âge de l’enfant, il faut expliquer ce que l’on va faire. L’enfant pourra être positionné grâce à des oreillers et à des sangles.

8 Électrocardiographie (ECG) Description L’électrocardiographie est un examen indolore qui consiste à enregistrer le courant électrique généré par les contractions du cœur. Grâce à des électrodes autocollantes appliquées sur le thorax et les quatre membres du client, l’activité électrique est transmise graphiquement sur un électrocardiogramme (tracé). Cet examen permet de détecter des troubles du rythme, des blocages ou des malformations du cœur.

FIGURE 10

Un jeune client passant une électrocardiographie au repos

FIGURE 11

Un jeune client passant une électrocardiographie à l’effort

Il existe plusieurs types d’électrocardiographies : au repos (voir la figure 10) ou à l’effort (voir la figure 11). L’enregistrement peut également se faire en mode ambulatoire sur une période 24 heures ; c’est ce qu’on appelle le Holter. Intervenant(s) Technicien ou infirmière ; la présence d’un cardiologue est essentielle lors de l’ECG à l’effort. Durée Quelques minutes pour l’ECG au repos ; 15 à 30 minutes pour l’ECG à l’effort Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Examens

199

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après l’ECG au repos pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●





Examens



Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire. S’assurer de la bonne position du client (en décubitus dorsal). S’assurer que les électrodes adhèrent à la peau.

Pendant ●



S’assurer que le client reste immobile. S’assurer que le client ne parle pas.

Après ●

Retirer les électrodes et les résidus de gel ou d’adhésifs du thorax.

Note pour la pédiatrie En adaptant son vocabulaire à l’âge de l’enfant, il faut expliquer ce que l’on va faire. L’ECG au repos permet de détecter les troubles du rythme liés aux anomalies cardiaques congénitales. L’enfant pourra être positionné grâce à des oreillers et à des sangles.

9 Endoscopie digestive haute (gastroscopie,

endoscopie œsogastroduodénale [EOGD]) Description L’endoscopie digestive haute est un examen exploratoire et de traitement effectué à l’aide d’un tube flexible muni d’une caméra, inséré par la bouche du client. Le tube parcourt l’œsophage, traverse le sphincter œsophagien inférieur pour arriver dans l’estomac et le duodénum (voir la figure 12). Cet examen permet d’observer la muqueuse de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum afin d’obtenir un diagnostic. Il permet également au gastroentérologue de faire des prélèvements, au besoin, ou de pratiquer des traitements (retrait de corps étrangers ou de tissus anormaux, arrêt d’un saignement). Le médecin anesthésie le fond de la gorge et peut injecter, au besoin, un relaxant par voie intraveineuse pour diminuer l’anxiété du client. Intervenant(s) Gastroentérologue Durée Environ 15 minutes FIGURE 12

Endoscope

L’endoscopie digestive haute

Œsophage

Estomac

200

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après l’endoscopie digestive haute pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi.











● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. S’assurer que le formulaire de consentement signé par les parents figure au dossier du client*. S’assurer que la personne est bien à jeun. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire. Installer un accès veineux. S’assurer que le matériel de réanimation et d’aspiration est placé à proximité, en cas de complications.

Pendant ●







S’assurer de la bonne position du client (en décubitus latéral gauche). Prendre les signes vitaux. Surveiller les signes d’inconfort du client. Si une biopsie est faite, présenter au médecin le ou les contenants stériles destinés à recevoir les prélèvements.

Après ●





● ●



Rappeler au client qu’il ne doit ni boire ni manger pendant l’heure qui suit l’examen, soit jusqu’au retour du réflexe pharyngé, à cause du risque d’étouffement et d’aspiration pulmonaire. Informer le client qu’il est normal d’avoir un peu mal à la gorge après l’examen. S’il y a lieu, acheminer les prélèvements au laboratoire selon les procédures du milieu de soins. Prendre les signes vitaux. Surveiller les signes de complications possibles pour détecter une hémorragie, une pancréatite, une infection, etc. S’il y a lieu, retirer le cathéter.

Examens

Avant

* Le consentement est donné par les parents jusqu’à l’âge de 13 ans. À partir de 14 ans, le jeune peut consentir à ses soins.

Note pour la pédiatrie En adaptant son vocabulaire à l’âge de l’enfant, il faut expliquer ce que l’on va faire. L’enfant pourra être positionné grâce à des oreillers et à des sangles. L’appareil utilisé est adapté à l’anatomie de l’enfant.

10 Imagerie par résonance magnétique (IRM) Description L’imagerie par résonance magnétique est l’ensemble des images obtenues à l’aide d’un appareil utilisant des champs magnétiques (voir la figure 13) pour faire apparaître les organes en images 2D ou 3D. Cet examen permet de détecter des anomalies (ex. : kystes, abcès, masses). Il ne nécessite ni produit de contraste ni radiation et n’engendre pas de risque d’allergie.

FIGURE 13

Un appareil d’IRM

Intervenant(s) Radiologiste ou technicien en radiologie

Champ magnétique Espace invisible qui entoure un aimant (en l’occurrence le tube dans lequel le client est couché) et à l’intérieur duquel les forces magnétiques s’exercent sur d’autres substances magnétiques (en l’occurrence les atomes d’hydrogène [H] contenus dans l’eau, qui constituent les tissus du corps humain).

Durée Environ 45 minutes, mais peut varier Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Examens

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’IRM pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●



Examens







● ●



Après

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler au client en quoi consiste l’examen. L’informer qu’il entrera dans un grand cylindre, qu’il ne devra pas bouger durant l’examen et qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé par les parents figure au dossier du client*. S’assurer que la personne est bien à jeun (de six à huit heures avant l’examen). S’assurer que le client a répondu au questionnaire prévu avant l’IRM et vérifier qu’il a bien retiré tout objet métallique, timbre médicamenteux, bijou ou maquillage. Au besoin, faire uriner le client avant l’IRM. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire. Administrer les médicaments prescrits (sédatifs), s’il y a lieu.

S’assurer que le client est bien réveillé s’il a reçu un médicament sédatif.

* Le consentement est donné par les parents jusqu’à l’âge de 13 ans. À partir de 14 ans, le jeune peut consentir à ses soins.

Note pour la pédiatrie lers et à des sangles.

L’enfant pourra être positionné grâce à des oreil-

11 Myélographie Description La myélographie est une radiographie de la colonne vertébrale. Le radiologiste fait une ponction lombaire, puis injecte un produit de contraste dans l’espace sous-arachnoïdien. Cet examen met en évidence les lésions de la moelle épinière, telles qu’une hernie discale comprimant une racine nerveuse, un rétrécissement du canal rachidien ou une tumeur (voir la figure 14).

FIGURE 14

La myélographie montre clairement une compression de la moelle épinière à l’endroit indiqué par la flèche.

Intervenant(s) Radiologiste ou technicien en radiologie Durée Environ 20 minutes

202

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après la myélographie pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant



● ●

● ●













Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Garder le client à jeun selon la procédure de l’établissement de santé. Expliquer le déroulement de l’examen au client. S’assurer que le formulaire de consentement signé par les parents figure au dossier du client*. S’assurer que le client n’a pas d’objets métalliques sur lui. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire. Vérifier si le client est allergique à l’iode, aux fruits de mer ou au produit de contraste. Informer le client que la légère douleur ressentie au cours de l’examen est attribuable à l’insertion de l’aiguille qui injecte le produit de contraste. Aviser le client que, pendant l’injection, il pourrait ressentir des bouffées de chaleur, un goût bizarre ou des nausées. Aviser le client que l’injection du produit de contraste dans la moelle épinière peut provoquer des céphalées. S’assurer que le client a cessé de prendre certains de ses médicaments, selon l’ordonnance du médecin. Demander au client d’uriner avant l’examen.













Aviser le client de rester allongé pendant huit heures pour réduire les céphalées. Aviser le client de boire beaucoup de liquide pour éliminer plus rapidement le produit de contraste. Surveiller les signes vitaux. Surveiller les signes neurologiques. Observer l’état du pansement et le changer, au besoin. S’assurer que le client est capable d’uriner.

Examens



Après

* Le consentement est donné par les parents jusqu’à l’âge de 13 ans. À partir de 14 ans, le jeune peut consentir à ses soins.

Note pour la pédiatrie En adaptant son vocabulaire à l’âge de l’enfant, il faut expliquer ce que l’on va faire. L’enfant pourra être positionné grâce à des oreillers et à des sangles.

12 Radiographie Description La radiographie se fait grâce à une technique d’imagerie utilisant des rayons X afin de visualiser l’intérieur du corps (voir la figure 15). Ce cliché est effectué sans préparation, c’est-à-dire sans injection ou administration de produits de contraste. La radiographie est utilisée pour détecter les anomalies internes causées par une douleur (abdomen) ou pour faire le diagnostic d’une fracture.

FIGURE 15

Un appareil de radiographie

Intervenant(s) Radiologiste Durée De 5 à 15 minutes

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Examens

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une radiographie pour bien préparer le client à cet examen. • Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Au besoin, lui rappeler en quoi consiste l’examen. • Au besoin, faire uriner le client avant la radiographie. • Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire.

Examens

Note pour la pédiatrie L’enfant pourra être positionné grâce à des oreillers et à des sangles selon la partie du corps à radiographier.

13 Spirométrie Description La spirométrie est FIGURE 16 Un jeune client passant un test de spirométrie un examen simple et indolore, pratiqué par un médecin ou un technicien en inhalothérapie, qui consiste à mesurer la quantité d’air que l’on expire et la vitesse à laquelle l’air est expiré. Cet examen est effectué pour diagnostiquer des maladies respiratoires, comme l’asthme. La spirométrie est utile pour une personne fumeuse, qui tousse, qui crache, qui s’essouffle, dont la respiration est sifflante, ou qui a de nombreuses infections des voies respiratoires. Lors de la spirométrie, on utilise un embout buccal et un pince-nez pour empêcher l’air de s’échapper. La personne inspire profondément et souffle ensuite le plus vite et le plus longtemps possible dans l’embout buccal, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’air dans ses poumons (voir la figure 16). Le médecin pourra ainsi déterminer la fonction pulmonaire de la personne. La spirométrie sert également à évaluer l’évolution d’une maladie ou encore l’efficacité de certains traitements. Intervenant(s) Médecin ou technicien en inhalothérapie Durée Quelques minutes Note pour la pédiatrie Ce test ne peut pas être effectué chez des enfants âgés de moins de cinq ans, car il demande une certaine coordination et la collaboration du client.

204

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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14 Tomodensitométrie (TDM) FIGURE 17

Une jeune cliente allongée pénètre dans un tomodensitomètre.

Examens

Description La tomodensitométrie est un examen au cours duquel le technologue en radiodiagnostic injecte un produit de contraste par voie intraveineuse pour ensuite mesurer l’absorption des rayons X par les tissus à l’aide d’un tomodensitomètre (voir la figure 17). Ce produit peut aussi être bu. On peut ainsi obtenir des images détaillées de la structure des organes. La TDM abdominale permet de visualiser des anomalies telles qu’une inflammation ou des tumeurs dans les organes de la cavité abdominale.

Intervenant(s) Radiologiste et technologue en radiodiagnostic Durée De 30 à 60 minutes, mais peut varier

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une tomodensitométrie pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●







● ●

● ●

● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler au client en quoi consiste l’examen et lui dire qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé par les parents figure au dossier du client*. S’assurer que la personne est bien à jeun (de six à huit heures avant l’examen). Au besoin, faire uriner le client avant l’examen. Vérifier d’éventuelles allergies à l’iode, aux fruits de mer et au produit de contraste utilisé pour l’examen. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire. Installer le soluté au client. S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique sur lui.

Après ●





S’il n’y a pas de contre-indications, rappeler au client qu’il est nécessaire de boire beaucoup pour éliminer le produit de contraste. Surveiller les signes de réaction allergique pendant 24 heures. Retirer le cathéter.

* Le consentement est donné par les parents jusqu’à l’âge de 13 ans. À partir de 14 ans, le jeune peut consentir à ses soins.

Note pour la pédiatrie lers et à des sangles.

L’enfant pourra être positionné grâce à des oreil-

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Examens

205

15 Tomographie par émission de positons

(TEP)

Isotope Élément qui permet de « marquer » les molécules et de les suivre dans leurs transformations.

Rayons gamma

Examens

Rayonnements électromagnétiques très pénétrants.

Description Pour effectuer une FIGURE 18 Un appareil à TEP tomographie par émission de positons, le technologue en médecine nucléaire injecte un produit isotope par voie intraveineuse avant que le client soit introduit dans un appareil à TEP (voir la figure 18). Il s’ensuit une émission de rayons gamma. L’appareil à TEP analyse le fonctionnement des organes et les transforme en images qui apparaissent selon un code de couleurs particulier permetFIGURE 19 L’interprétation tant de détecter, entre autres, plusieurs types de des images cancers des voies gastro-intestinales (voir la figure 19). S’il y a lieu, les clichés obtenus au cours d’une TDM antérieure (voir Tomodensito­ métrie, à la page précédente) seront comparés avec ceux de la TEP. Intervenants Spécialiste en médecine nucléaire (nucléiste) et technologue en médecine nucléaire Durée Variable, selon l’exploration

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une TEP pour bien préparer le client à cet examen et en assurer le suivi. Avant ●

● ●





● ● ● ● ●

Après

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour l’examen. Prévenir le client qu’il doit éviter de mâcher de la gomme et qu’il ne doit pas consommer de sucre, de caféine, d’alcool et de tabac durant les 24 heures précédant l’examen. Rappeler au client qu’il ne doit pas bouger durant l’examen et qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé par les parents figure au dossier du client*. Au besoin, faire uriner le client avant l’examen. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire. Installer le soluté au client. S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique sur lui.





● ●

S’il n’y a pas de contreindications, rappeler au client qu’il est nécessaire de boire beaucoup pour éliminer le produit isotope. Prendre les signes vitaux pour déceler l’hypotension et la détresse respiratoire (dyspnée). Observer le débit urinaire. Retirer le cathéter.

* Le consentement est donné par les parents jusqu’à l’âge de 13 ans. À partir de 14 ans, le jeune peut consentir à ses soins.

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DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Annexe 1

Annexe 1

Courbes de croissance

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ANNEXE 1

207

Annexe 1 208

ANNEXE 1

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Annexe 1 Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ANNEXE 1

209

Annexe 1 210

ANNEXE 1

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Annexe 1 Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ANNEXE 1

211

Annexe 1 212

ANNEXE 1

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Annexe 1 Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ANNEXE 1

213

Annexe 1 214

ANNEXE 1

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Annexe 2 Les soins physiques préopératoires généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale Annexe 2

Chez les enfants, il est important d’expliquer la procédure en adaptant le vocabulaire à l’âge et à la compréhension du jeune client.

1. La veille de la chirurgie • S’assurer que l’assentiment chez les mineurs (le consentement est pour les personnes majeures) ou le consentement opératoire parental est signé et inséré dans le dossier du client. • Prendre les signes vitaux du client. • Garder le client à jeun (sans boire ni manger ; gomme et eau défendues) après minuit. • Brosser ses dents sans avaler d’eau est permis. • Donner ou faire prendre un bain ou une douche la veille ou le matin (parfois les deux) de la chirurgie avec un savon antibactérien ou antiseptique, en insistant sur le site opératoire. • Éviter d’appliquer un déodorant, du parfum, de la crème ou de la poudre sur le corps après le bain ou la douche. • Selon le type ou le site de la chirurgie, le lavage des cheveux avec un savon doux non parfumé ainsi que la coupe des ongles des doigts et des orteils peuvent être nécessaires. • Retirer le vernis sur les ongles.

2. Le jour de la chirurgie • S’assurer que le client porte un bracelet d’identité avec les bonnes coordonnées. • S’assurer que le client porte un bracelet d’allergie, s’il y a lieu. • Retirer les bijoux, la montre, etc. • Garder le client à jeun sauf indication contraire du médecin (le client peut se rincer la bouche ou se brosser les dents sans avaler d’eau). • Si prescrit, raser la région qui sera opérée – peu de temps avant la chirurgie dans la mesure du possible – en utilisant de préférence un rasoir électrique. • Retirer les prothèses (dentaires, cornéennes ou autres) et les placer dans un endroit sécurisé. • Revêtir le client d’une chemise d’hôpital après avoir retiré ses sous-vêtements.

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ANNEXE 2

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• Lorsqu’une jeune fille a ses menstruations, mettre une serviette hygiénique (pas de tampon hygiénique). Ne pas utiliser la petite culotte pour la tenir en place. La glisser simplement entre les cuisses. • Aviser le client de rester au lit et lever les deux ridelles selon le protocole ou avec l’accord du client. • Placer la cloche d’appel à la portée du client. Pour les enfants plus jeunes, indiquer au parent comment se servir de la cloche d’appel.

3. Au besoin, avant la chirurgie

Annexe 2

• Encourager le client à verbaliser ses inquiétudes ou ses peurs concernant l’anesthésie, la douleur, les conséquences possibles de la chirurgie, etc. • Répondre à ses questions et l’aider à trouver un moyen pour se détendre. • Observer l’enfant et détecter des signes de détresse (pleurs, silence, retrait). • Rassurer l’enfant et demeurer auprès de lui autant que possible pour pallier son angoisse de la séparation d’avec le parent. • Laisser l’enfant garder sa suce ou un objet transitionnel le plus longtemps possible avant la chirurgie. • Demander au client d’uriner avant son départ pour le bloc opératoire. Au besoin, l’aider à se rendre aux toilettes.

216

ANNEXE 2

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Glossaire-index

• Les numéros en gras réfèrent aux pages où le terme est le plus détaillé.

B

Bactérie, 10, 137, 140-141, 160, 165-166, 194 Bronchiolite : Inflammation des bronchioles (petites bronches). 135-137, 138-139

A

Bronchite : Inflammation des bronches. 135-137, 140, 143

Acide folique, 51, 114

Bronchodilatateur, 136, 145

Activité physique, 8, 10, 19-20, 32, 43-44, 52, 59, 132-133

Bronchospasme : Contraction des bronches qui entraîne leur rétrécissement temporaire. 135-136

Adolescent(e) : Stade du développement qui caractérise un enfant âgé de 11 à 19 ans. 3, 48-55, 58-60, 65, 67, 71, 74, 83, 89-90, 93, 96-97, 104, 127, 131-133, 136-137, 140-141, 153, 156, 159-160, 162, 164, 167-168, 170-172, 174-176, 179-182, 184-187, 189

Brûlure : Blessure causée par un contact avec une source de chaleur électrique, chimique ou radioactive. 92, 126, 159, 178, 181-182

Conformisme : Attitude sociale par laquelle l’individu se soumet aux règles de son groupe d’appartenance. 38, 42 Contagion, 166, 171 Continence : Capacité de ne pas se souiller avec ses selles ou son urine. 16, 22, 28, 58, 115, 117 Coqueluche, 165 Corset plâtré, 107 Corticostéroïde, 76, 136 Courbes de croissance, 66-67, 207

C

Croissance : Augmentation du nombre et de la taille des cellules qui forment le corps humain. 3-4, 9-11, 16, 20, 27-28, 39, 42-43, 48-51, 58, 104, 142-145, 156, 159, 207-214

Amniocentèse, 115-116, 119, 196

Cache-œil, 124-126

Culture de la gorge, 167, 169, 194

Angoisse de la séparation, 10, 24, 35, 55, 84-85

Calendrier vaccinal : Calendrier qui précise l’âge pour chaque vaccin du PIQ. 164-165, 166

D

Anomalie cardiaque congénitale : Malformation du cœur à la naissance. 148, 149-151 Appendicite : Inflammation de l’appendice. 153, 161-162 Aspect

Cancer, 176, 183-187, 206 Cardiologue, 119, 150-151, 197, 199 Cathétérisme cardiaque, 150, 197-198 Chirurgien ophtalmologiste, 119

cognitif, 6, 17, 29, 40, 49 physique, 4, 16, 28, 39, 48 Asphyxie : Ralentissement ou arrêt respiratoire. 178-180 Asthme : Maladie inflammatoire chronique. 135, 136-137, 204

orthopédiste, 107, 113 Chute, 178-179, 187 Cinquième maladie : voir Éryhtème infectieux aigu Communication de l’adolescent, 89

Attelle, 104, 107, 115

de l’enfant d’âge préscolaire, 86

Autisme : voir Trouble du spectre autistique

de l’enfant d’âge scolaire, 88

Autodétermination : Processus par lequel l’enfant devient autonome. 27, 30, 58 Autonomie : Désir et capacité de l’enfant de se séparer de ses parents pour effectuer ses tâches par lui-même. 16, 19, 22-23, 27, 32, 34, 58, 88, 110, 120

du nourrisson, 83 du trottineur, 85

Dentiste, 11, 21, 33, 44, 59, 113, 156 Déshydratation, 151, 157-158, 160, 162, 167-169, 171, 182 Développement : Évolution des capacités d’un être humain en fonction de sa croissance, de son environnement et de ses apprentissages. 3-4, 6-8, 10-12, 16, 20, 22, 27-28, 30-33, 35, 39-40, 43-44, 48-49, 51-52, 58-59, 92, 110-111, 113, 119-120, 128 affectif, 7, 8, 18-19, 30, 41, 49-50 cognitif : Développement des facultés mentales. 3, 6-7, 18, 29-30, 40-41, 49, 58 moral et spirituel, 8, 19, 30, 42, 50 psychosexuel : voir Freud psychosocial : voir Erikson Diabète

Complexe de castration : Frustration de ne pas avoir de pénis. 27, 30, 35, 58

de type 1 : Insuffisance ou absence de sécrétion de l’insuline par le pancréas. 114, 130, 131

Complexe d’Œdipe : Désir inconscient d’entretenir une relation avec sa mère et d’éliminer son père. 27, 30

de type 2 : Trouble de l’organisme qui occasionne une résistance à l’insuline. 130, 132-133 Diététicien, 113, 132-133, 156, 159

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GLOSSAIRE-INDEX

217

Glossaire-index

• Les mots en gras sont les termes que les élèves devraient connaître après l’étude de chaque section du guide d’apprentissage.

Diététiste, 51, 145, 151, 207-214 Diphtérie, 165

Glossaire-index

Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) : Organisme gouvernemental chargé d’appliquer la Loi sur la protection de la jeunesse. 91, 93-94, 97 Dosage : Quantité de médicament contenue dans un échantillon. 73-74, 76, 78, 9697, 151 Dose : Quantité de médicament à prendre en une fois. 73, 74, 75, 77, 96, 131, 165-166 Douleur, 11-13, 24, 36, 51, 60, 83-85, 97, 104-106, 112, 116, 125-127, 140, 145, 150, 155, 158-159, 161-162, 165-172, 174, 176, 179-181, 184, 186, 189, 196197, 203, 216 Dysplasie développementale de la hanche (DDH) : Déformation de la hanche à cause de laquelle la tête du fémur ne s’emboîte pas parfaitement dans l’articulation. 103, 105-106

Érythème infectieux aigu (ou cinquième maladie) : Maladie infectieuse sans gravité. 164, 171-172 F

Fibrose kystique (FK) : Maladie génétique qui affecte les voies respiratoires et digestives. 135-136, 142-144, 195 Fissure labiale : Fente congénitale de la lèvre, communément appelée bec-de-lièvre. 153-155

Freud (Sigmund), 7, 8, 18-19, 22, 30, 41, 50

Glycémie, 43, 131-132 H

Éducation sexuelle, 45

Handicap, 110-111, 119, 128

Égocentrisme : Incapacité à concevoir le monde autrement que par son propre point de vue. 16-17

Harnais de Pavlik : Système de sangles qui permet de corriger la dysplasie développementale de la hanche. 103, 107

Électrocardiographie (ECG), 199

Hémoglobine glyquée, 131-132

Endoscopie digestive haute, 157, 159, 200201

Hépatite B, 166-167 Hospitalisation de l’adolescent, 55, 60

Enfant

Infection(s) à HIB, 165 des voies urinaires : Infection bactérienne non contagieuse causée par une contamination du vagin ou de l’anus. 174-176 respiratoire, 111, 113, 137-138, 141, 143, 145

Fréquence cardiaque : Mesure du pouls. 65, 69, 96, 151, 196

Gastroentérite : Maladie courante et bénigne causée par des virus, des bactéries ou des intoxications. 153, 160162

Échographie, 107, 115-116, 119, 175, 184-185, 198, 199

Immunisation : voir Vaccination

Fracture : Rupture d’un os causée par un traumatisme. 92, 103, 104, 105, 178, 203

Échelle

Échocardiographie, 198

Imagerie par résonance magnétique (IRM), 111, 115-116, 184-185, 201

Fowler (James W.), 8, 19, 30, 42, 50

G

FLACC, 13

Identité sexuelle : Ensemble de comportements, d’attitudes et de significations qui s’élabore au cours du développement psychosexuel. 45, 48, 54, 58

palatine : Fente congénitale du palais. 153-156

E

de douleur, 36, 104, 105, 162

I

transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) : Infections transmises lors des rapports sexuels. 45, 54, 174-176 Infirmité motrice d’origine cérébrale (IMOC) : voir Paralysie cérébrale Inhalothérapeute, 136, 145 Intervention comportementale intensive (ICI), 121 Intimidation, 54 Intoxication : Effet nocif causé par l’absorption d’une substance ou d’un objet toxique. 160, 178-179, 180 IVRS : Infections des voies respiratoires supérieures qui affectent les tissus mous de la sphère ORL. 127, 135, 140, 141, 142 K

Kohlberg (Lawrence), 8, 19, 30, 42, 50 L

d’âge préscolaire : Stade du développement qui caractérise un enfant âgé de trois à six ans. 3, 27-33, 35-36, 58-60, 83, 86-87

de l’enfant d’âge préscolaire, 35, 60

Leucémie : Cancer du sang dont il existe plusieurs types. 183-184, 187

de l’enfant d’âge scolaire, 44-46, 60

Longueur, 66, 71, 106, 207-210

du nourrisson, 12, 60

Luxation, 106-107

d’âge scolaire : Stade du développement qui caractérise un enfant âgé de 6 à 11 ans. 3, 38-39, 40-46, 58-60, 83, 88, 171

du trottineur, 24, 60

Lymphome : Cancer du système lymphatique. 183, 185-187

Ergothérapeute, 113, 116, 182 Erikson (Erik), 7-8, 18-19, 22, 30, 41, 50

218

GLOSSAIRE-INDEX

Hydrocéphalie, 114-117 Hyperglycémie, 132 Hypoglycémie, 131-132 Hypotonie, 111, 118

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Maladie, 10-12, 24, 34-35, 44-45, 51, 55, 60, 105, 110, 119, 121, 124, 126, 128, 130-131, 133, 136-137, 140, 142-144, 148-149, 154, 157, 160, 164-169, 171, 176, 184-186, 189, 196, 198, 204 Malformation, 113, 119, 148-150, 154, 175, 196, 199 Maltraitance physique : Acte(s) de violence et de contrainte sur la personne physique. 91-92, 179

Niveau de développement conventionnel, 42, préconventionnel, 19, 30 postconventionnel, 50 Nourrisson : Stade du développement qui caractérise un enfant âgé de 0 à 12 mois. 3-4, 5-13, 16, 18, 24, 35, 58-60, 69-71, 75-76, 83-85, 156-159 Nouveau-né, 3-6, 8, 10, 23, 58, 66, 69, 83, 113-115, 123, 128, 148, 153-156, 159

Poussée de croissance : Période de croissance physique soudaine, rapide et non uniforme à certains égards. 48, 50, 52, 58 Pression artérielle : Mesure de la pression du sang dans les artères. 65, 69-70, 71, 96 Protocole d’immunisation du Québec (PIQ), 165 Psychoéducateur, 121

Nutrition, 8, 10, 19-20, 31, 42, 50, 59-60,

Psychologue, 6, 8, 51, 113, 116, 119, 121, 145, 151, 156, 182, 187

O

Puberté, 45, 50, 54, 58, 132, 211, 213

Obésité, 12, 20, 31, 43, 51, 114, 133

R

Méningite, 165-166

Oncologue, 187

Mesures

Ophtalmologiste, 113, 124, 126

Radiographie, 104, 107, 140, 150, 157, 184, 202-204

psychologique : Acte(s) de violence verbale envers un individu. 91-92,

d’hygiène, 139

Oreillons, 166

de croissance physique : Mesures de la taille, du poids, de l’épaisseur du pli cutané et du périmètre crânien, qui sont les indicateurs de l’état de santé général d’un enfant. 65-66, 96

Orientation sexuelle, 53-54

Mononucléose infectieuse (MNI) : Maladie infectieuse connue sous le nom de maladie du baiser. 164, 167

Orthophoniste, 35, 113, 119, 121, 156 Otite : Infection virale ou bactérienne de l’oreille moyenne, située derrière le tympan. 109, 126-127 Otorhinolaryngologiste (ORL), 113, 119, 126, 141

Mono-test, 167, 194

P

Motricité

Paralysie

fine : Coordination des mouvements, de la main et du bras. 3, 6, 16-17, 27-28, 40, 49, 58, 182

cérébrale : Absence ou diminution du contrôle des muscles volontaires à cause d’une atteinte cérébrale. 109, 110-113

globale : Coordination des grands muscles. 3, 5, 16-17, 28, 39, 48, 58, 116

musculaire, 111, 115, 124 Pédopsychiatre, 121

Reflux gastro-œsophagien (RGO) : Retour du contenu gastrique dans l’œsophage. 153, 157, 159 Règle des « cinq à sept bons », 74, 96 Respiration : Fonction biologique qui peut être mesurée pour évaluer l’état de santé général. 46, 65, 70, 96, 136, 138-139, 143-144, 149, 165, 180, 204 Retard mental, 110, 118-119 Rougeole, 140, 166 Rubéole, 166 S

Santé dentaire, 8, 10, 19, 21, 33, 44, 52, 59 Scarlatine : Maladie contagieuse qui touche les enfants de 5 à 15 ans. 140, 164, 168170, 194

Mucoviscidose : voir Fibrose kystique

Péritonite : Complication de l’appendicite. 153, 161-162

Myélographie, 115-116, 202-203

Permanence des objets, 6-7, 32

Sommeil, 10-11, 20, 31-32, 43, 52-53, 58-59, 92-93, 97, 120, 161

N

Physiothérapeute, 107, 113, 116, 119, 145, 151, 182

Spasticité musculaire, 117

Négligence physique : Absence ou manque de soins liés au confort et à la sécurité d’un enfant. 91-92 psychologique : Absence ou manque de soins liés aux besoins affectifs d’un enfant. 91, 93 Neurochirurgien, 116 Neurologue, 116

Pied bot, 115

Spina bifida : Anomalie de la fermeture de la colonne vertébrale au niveau lombaire. 109, 110, 113, 114, 115-117, 148, 196

Plâtre, 104-105, 115

Spirométrie, 136, 204

Pneumologue, 145

Stade

Piaget (Jean), 6, 17, 29, 40, 49

Pneumonie : Inflammation des bronches et des poumons. 111, 135-136, 140, 143

anal, 19, 22

Poids, 4, 16, 39, 48, 51, 66-67, 71, 74, 77, 96, 110, 131, 143, 157-160, 184-185, 198, 207-214

de foi mythique littérale, 42

Poliomyélite, 165

de l’initiative, 30

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de foi intuitive projective, 19, 30 de l’identité ou de la confusion, 50

GLOSSAIRE-INDEX

219

Glossaire-index

M

de la foi indifférenciée, 8

T

de la foi synthétique conventionnelle, 50

Taille, 4, 12, 48, 50, 66, 68, 71, 96, 198199, 207, 209, 211-214

de latence, 41 de travail ou d’infériorité, 41 du développement cognitif, 49

Glossaire-index

génital, 50 oral, 8 phallique, 30 préopératoire, 29 sensorimoteur, 6, 17 Sténose du pylore : Occlusion partielle ou totale du pylore, le passage entre l’estomac et le duodénum. 153, 156-159 Strabisme : Déviation d’un œil ou des deux yeux. 109, 123-126 Streptocoque, 169-170 Surdité : Traumatisme ou maladie qui provoque l’affaiblissement ou la perte de l’audition. 109, 126-128, 129 Syndrome de Down, 118 du bébé bleu, 149, Système cardiovasculaire, 113, 148 immunitaire, 43, 141 respiratoire, 127, 136

220

GLOSSAIRE-INDEX

Tempérament : Ensemble de dispositions innées qui forme la base de la personnalité. 83, 97 Température corporelle : Température du corps humain, normalement à 37,0 °C. 43, 65, 68, 96, 138 Terreurs nocturnes : Épisodes de somnambulisme ou de cauchemars. 27, 32, 58 Test de la sueur : voir Test de sudation Test de sudation, 143, 195 Tétralogie de Fallot, 149 Tomodensitométrie (TDM), 115-116, 184185, 205-206 Tomographie par émission de positons (TEP), 185, 206 Traumatisme, 22, 92, 104-105, 128, 178179 Trisomie 21 : Affection chromosomique sur la 21e paire du génome humain. 109-110, 118-119, 149, 196

Trouble du spectre autistique (TSA) : Perturbation du comportement, de la motricité, du langage, de l’attention et des fonctions cognitives. 35, 109, 110, 120121 Tumeur : Augmentation de volume d’un tissu ou d’un organe causée par la prolifération de cellules anormales. 183, 185, 202, 205 U

Urologue, 116 V

Vaccination (ou immunisation) : Introduction d’un agent extérieur dans l’organisme afin de produire une réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. 140, 164-165, 166 Varicelle, 166 Virus d’immunodéficience humaine (VIH), 176 du papillome humain (VPH), 176 Voie d’administration : Moyen de prendre un médicament. 73-74, 75-77, 96

Trottineur : Stade du développement qui caractérise un enfant âgé de un à trois ans. 3, 16-24, 30-31, 33, 35, 58-60, 69, 76, 83, 85

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Médiagraphie Principaux livres et revues consultés BENHABEROU-BRUN, Dalila. « Les troubles du spectre autistique : Comment mieux les reconnaître ? », Perspective infirmière, vol. 10, no 2, mars-avril 2013, p. 22-26.

Médiagraphie

DE MONTIGNY, F., A. DEVAULT, C. GERVAIS. La naissance de la famille : accompagner les parents et les enfants en période périnatale, Montréal, Chenelière Éducation, 2012, 416 pages. HOCKENBERRY, Marily J. et David WILSON. Soins infirmiers, Pédiatrie, Montréal, Chenelière Éducation, 2012, 1 158 pages. MARTELLO, Evelyne, Enfin je dors… et mes parents aussi. Montréal, Éditions du CHU Sainte-Justine, 2007, 116 pages. TURGEON, J., A-C. BERNARD-BONNIN, P. GERVAIS, P. OVETCHKINE, M. GAUTHIER. Dictionnaire de thérapeutique pédiatrique Weber, 2e édition, Montréal, Gaëtan Morin Éditeur, Chenelière Éducation, 2008, 1 588 pages. WILSON, Denise D. Examens paracliniques, Montréal, Chenelière McGraw-Hill, 2010, 696 pages.

Principaux sites Internet consultés ABOUT KIDS HEALTH : http://www.aboutkidshealth.ca/Fr/ResourceCentres/CongenitalHeartConditions/Pages/default.aspx ASSOCIATION DE PARALYSIE CÉRÉBRALE DU QUÉBEC : http://www.paralysiecerebrale.com/ ASSOCIATION DE SPINA-BIFIDA ET D’HYDROCÉPHALIE DU QUÉBEC : http://www.spina.qc.ca/ ASSOCIATION DES CENTRES JEUNESSE DU QUÉBEC : http://www.acjq.qc.ca/?99DC8A2C-3A68-45E9-9D9B-BEB68DF6DAD3 ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DE PRÉVENTION DU SUICIDE (AQPS) : http://www.aqps.info/ CHU SAINTE-JUSTINE : http://www.chu-sainte-justine.org/ DIABÈTE QUÉBEC : http://www.diabete.qc.ca/ FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DE L’AUTISME : http://www.autisme.qc.ca/ FIBROSE KYSTIQUE QUÉBEC : http://www.fibrosekystiquequebec.com/fr/ FONDATION DES MALADIES DU CŒUR : http://www.fmcoeur.com/site/c.ntJXJ8MMIqE/b.3562227/k.D99B/Maladies_du_coeur__Cardiopathie_cong233nitale. htm#symptomes HÔPITAL DE MONTRÉAL POUR ENFANTS : http://www.hopitalpourenfants.com/ INFIRMIERS.COM : http://www.infirmiers.com/ INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC : http://www.inspq.qc.ca/ MAMAN POUR LA VIE : http://www.mamanpourlavie.com

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

MÉDIAGRAPHIE

221

MIEUX VIVRE AVEC NOTRE ENFANT : http://www.inspq.qc.ca/mieuxvivre/ NAÎTRE ET GRANDIR : http://naitreetgrandir.com/fr/ ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (OMS) : http://www.who.int/fr/

Médiagraphie

PASSEPORT SANTÉ : www.passeportsante.net/fr REGROUPEMENT POUR LA TRISOMIE 21 : http://trisomie.qc.ca/ SANTÉ CANADA : http://www.hc-sc.gc.ca/ SHRINERS HOSPITALS FOR CHILDREN : https://www.shrinershospitalsforchildren.org/fr-CA/CareAndTreatment/Orthopaedics/HipDysplasia.aspx SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE : http://www.cps.ca/fr/ SOCIÉTÉ CANADIENNE DU CANCER : www.cancer.ca SOCIÉTÉ DE LEUCÉMIE ET LYMPHOME DU CANADA : http://www.sllcanada.org/#/aproposdelasllc/ SOINS-INFIRMIERS.COM : http://www.soins-infirmiers.com/

222

MÉDIAGRAPHIE

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Sources Légende

h : haut

b : bas

c : centre

g : gauche

d : droite

Entrée en matière et préalables

Chapitre 1 p. 1 : Andy Lim / Shutterstock.com • p. 2 : David Kerkhoff / iStockphoto • p. 3hg : Eugen Shevchenko / Shutterstock.com • p. 3hd : aporokh, gmail.com / Shutterstock.com • p. 5hg : Tiré de « Wong’s Essentials of Pediatric Nursing », 8e éd., by Marilyn J. Hockenberry et David Wilson © Mosby Elsevier, 2009, p. 326. • p. 5hd : Tiré de « Wong’s Essentials of Pediatric Nursing », 8e éd., by Marilyn J. Hockenberry et David Wilson © Mosby Elsevier, 2009, p. 326. • p. 5cd : Tiré de « Wong’s Essentials of Pediatric Nursing », 8e éd., by Marilyn J. Hockenberry et David Wilson © Mosby Elsevier, 2009, p. 326. • p. 5cg : Tiré de « Wong’s Essentials of Pediatric Nursing », 8e éd., by Marilyn J. Hockenberry et David Wilson © Mosby Elsevier, 2009, p. 326. • p. 5bg : Photo de Paul Vincent Kuntz, gracieuseté du Texas Children’s Hospital • p. 5bd : Photo de Paul Vincent Kuntz, gracieuseté du Texas Children’s Hospital • p. 6hg : Photo de Paul Vincent Kuntz, gracieuseté du Texas Children’s Hospital • p. 6hc : Photo de Paul Vincent Kuntz, gracieuseté du Texas Children’s Hospital • p. 6hd : Photo de Paul Vincent Kuntz, gracieuseté du Texas Children’s Hospital • p. 8 : Vitalinka / Shutterstock.com • p. 11 : Gracieuseté du Dr Gajanan Kulkarni, ECC • p. 13 : Dmitrieva Daria / Dreamstime.com • p. 15 : Linda / Shutterstock.com • p. 17hg : deucee / iStockphoto • p. 17hd : Steven Miric / iStockphoto • p. 17cg : 2xSamara.com / Shutterstock.com • p. 17cd : Iwona Rajszczak / iStockphoto • p. 18cg : Dmitry Ersler / iStockphoto • p. 18cd : Wendy Shiao / iStockphoto • p. 20 : Christopher Futcher / iStockphoto • p. 23 : Nina Shannon / iStockphoto • p. 27 : oliveromg / Shutterstock.com • p. 28cg : © chrispecoraro / iStockphoto • p.28cd : Warren Goldswain / Shutterstock.com • p. 28bg : kate_sept2004 / iStockphoto • p. 28bd : Pavel V Mukhin / Shutterstock.com • p. 29 : Vsevolodizotov / Shutterstock.com • p. 33hg : Rob Hainer / Shutterstock. com • p. 33hd : ansolovei / iStockphoto • p. 36 : Tiré de « Wong’s Essentials of Pediatric Nursing », 8e éd., by Marilyn J. Hockenberry et David Wilson © Mosby Elsevier, 2009, p. 251 • p. 38 : Golden Pixels LLC / Shutterstock.com • p. 39bg : JaySi / Shutterstock.com • p. 39bd : Foto011 / Shutterstock.com • p. 40cg : Lisa F. Young / Shutterstock.com • p. 40cd : Pete Pahham / Shutterstock.com • p. 42 : monkeybusinessimages / iStockphoto.com • p. 46 : TommL / iStockphoto.com • p. 47 : erics / Shutterstock.com • p. 49hg : dotshock / Shutterstock.com • p. 49hc : Eduard Kyslynskyy / Shutterstock.com • p. 49hd : Matthew Jean-Louis / Shutterstock.com • p. 49cd : ollyy / Shutterstock.com • p. 49bd : Monkey Business Images / Shutterstock.com • p. 54 : O Driscoll Imaging / Shutterstock.com • p. 61h : Iakov Filimonov / Shutterstock.com • p. 61b : sianc / Shutterstock.com • p. 62 : MNStudio / Shutterstock.com

Chapitre 2 p. 63 : © 4774344sean / iStockphoto • p. 64, 98 : © Clerkenwell_Images / iStockphoto • p. 65 : Dmitry Naumov / Shutterstock.com • p. 66bh : Produit de IBIOM Instruments Ltée, Stadiomètre modèle 400 • p. 66bc : Sergey Mironov / Shutterstock.com • p. 66bb : bikeriderlondon / Shutterstock.com • p. 67bh : © vasina / iStockphoto• p. 67bc : © ra3rn / iStockphoto • p. 67bb : © AVAVA / iStockphoto • p. 68ch : © AlexRaths / iStockphoto • p. 68cb : © MariaPavlova / iStockphoto • p. 68bh : vlkvojtech / 123RF Stock Photo • p. 68bb : © vgajic / iStockphoto • p. 69hg : © asiseeit / iStockphoto • p. 69hd : Milena Ugrinova / Shutterstock.com • p. 70cg : © zilli / iStockphoto • p. 70cd : ARZTSAMUI / Shutterstock.com • p. 71h : Tiré de « Wong’s Essentials of Pediatric Nursing », 8e éd., by Marilyn J. Hockenberry et David Wilson © Mosby Elsevier, 2009, p. 130 • p. 71c : Tiré de « Wong’s Essentials of Pediatric Nursing », 8e éd., by Marilyn J. Hockenberry et David Wilson © Mosby Elsevier, 2009, p. 131 • p.73 : © Peter ten Brœcke / iStockphoto • p. 75 : stieberszabolcs / 123RF Stock Photo ; Swapan Photography / Shutterstock.com ; © jonphoto / iStockphoto ; Denis Tabler / Shutterstock.com ; © offside / iStockphoto ; Swapan Photography / Shutterstock.com ; © dra_schwartz / iStockphoto • p. 76hh : Levent Konuk / Shutterstock.com • p. 76hc : Bombært Patrick / Shutterstock.com • p. 76hb : Dr.OGA / Shutterstock.com • p.76cd : Tiré de « Wong’s Essentials of Pediatric Nursing », 8e éd., by Marilyn J. Hockenberry et David Wilson © Mosby Elsevier, 2009, p. 720 • p. 77 : © Rob Mattingley / iStockphoto • p. 80 : Monkey Business Images / Shutterstock.com • p. 91 : © sturti / iStockphoto • p. 93hd : © Matt_Brown / iStockphoto • p. 93bg : Ilike / Shutterstock. com • p. 99 : Katherine00 / Shutterstock.com • p. 100 : © shmuel / iStockphoto Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

SOURCES

223

Sources

p. XI : Monkey Business Images / Shutterstock.com

Sources

Chapitre 3 p. 101 : BestPhotoStudio / Shutterstock.com • p. 102 : nicole waring / iStockphoto • p. 105hg : soupstock / 123RF Stock Photo • p. 105hd : artefy / 123RF Stock Photo • p. 107 : Dr P. Marazzi / Science Photo Library • p. 109 : Stockbyte / Thinkstock • p. 110cd : Stephanie Horrocks / iStockphoto • p. 110bd : andres balcazar / iStockphoto • p. 115 : Alis Leonte / Shutterstock.com • p. 116 : Kim Gunkel / iStockphoto p. 118 : Denis Kuvaev / Shutterstock.com • p. 120 : Zurijeta / Shutterstock.com • p. 123 : Ewa Studio / Shutterstock.com • p. 125 : Gary Sludden / iStockphoto • p. 127 : Dayna More / Shutterstock.com • p. 128 : Kim Gunkel / iStockphoto • p. 130 : Yarinca / iStockphoto • p. 131bg : Anette Romanenko / iStockphoto • p. 131bd : Mark Hatfield / iStockphoto • p. 133 : bikeriderlondon / Shutterstock.com • p. 135 : Mike Sonnenberg / iStockphoto • p. 136bg : Xavier Gallego / iStockphoto • p. 136bd : Vesna Andjic / iStockphoto • p. 138 : Marlon Lopez MMG1 Design / Shutterstock.com • p. 141 : Ana Abejon / iStockphoto • p. 144cg : MENDIL / BSIP / maXx images • p. 141cd : MENDIL / BSIP / maXx images • p. 141bg : Anthony Enns / iStockphoto • p. 141bd : Paz Ruiz Luque / iStockphoto• p. 148 : Gyuszko-Photo / Shutterstock.com • p. 149 : Auteur : Jules Atkins, RM • p. 152 : stockbroker / 123RF Stock Photo • p. 153cg : Collection privée • p. 153cd : Collection privée • p. 153bg : SUSAN LEGGETT / Alamy • p. 153bd : SUSAN LEGGETT / Alamy • p. 155 : Gracieuseté de Heather Butler Pediatric Medical Solutions • p. 162 : © eyenigelen / iStockphoto • p. 164 : Steve Snowden / Shutterstock.com • p. 165 : lightkeeper / iStockphoto • p. 166 : © ScrappinStacy ; Centers for Disease Control and Prevention / Science Source ; Dr P. Marazzi / Science Photo Library ; © dagfrida / iStockphoto ; Andy Crump, Tdr, Who / Science Photo Library • p. 168, 173 : Biophoto Associates / Science Source • p. 171, 173 : Dr H.C. Robinson / Science Photo Library • p. 173 : Dr P. Marazzi / Science Photo Library ; © dagfrida / iStockphoto • p. 174 : © ricosuave82 / iStockphoto • p. 175 : Custom Medical Stock Photo, Inc • p. 178 : © Maica / iStockphoto • p. 183 : © theboone / iStockphoto • p. 186bg : © ranplett / iStockphoto • p. 186bd : © Frantab / iStockphoto • p. 190 : © Crazytang / iStockphoto • p. 191h : © wsphotos / iStockphoto • p. 191b : barsik / Big Stock Photo • p. 192 : © Ksenia Kozlovskaya / Dreamstime.com

Dossier sur l’évaluation diagnostique p. 193 : Jag_cz / Shutterstock.com • p. 194 : © vally_home / iStockphoto • p. 195cg : Gracieuseté de Elitech Biomedical Systems, formerly Wescor, Inc. • p. 195cd : Gracieuseté de Elitech Biomedical Systems, autrefois Wescor, Inc. • p. 196 : Bork / Shutterstock.com • p. 197 cg : hkannn / Shutterstock.com • p. 197cd : epstock / 123RF Stock Photo • p. 198cg : Gislaug Thorsteinsson / Wikipedia Commons • p. 198cd : xpixel / Shutterstock.com • p. 199h : © thelinke / iStockphoto • p. 199bg : PutilichD / Shutterstock.com • p. 199bd : © Profimedia.CZ a.s. / Alamy • p. 201 : Levent Konuk / Shutterstock. com • p. 202 : Living Art Enterprises, LLC / Science Source • p. 203 : Tyler Olson / 123RF.com • p. 204 : TIROT / BSIP / Maxx Images • p. 205 : © skynesher / iStockphoto • p. 206hd : Baran Özdemir / iStockphoto • p. 206cd : ivstiv / iStockphoto

Annexes p. 207-214 : © Les diététistes du Canada, 2013. Tous droits réservés. www.dietetistes.ca

Illustrations Michel Rouleau

224

SOURCES

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La dentition primaire

Supérieures

Éruption

Inférieures

PA-C29-01

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les différentes positions du brassard selon le membre utilisé pour la prise de la tension artérielle (bras, jambe)

PA-C29-02

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers Compétence 29

Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

Guide • L’offre numérique de Chenelière Éducation .... 229 • Document relatif aux milieux de soins ........... 231 • Évaluations ..................................................... 240 • Corrigés.......................................................... C-1

227 227

SASI chenelière éducation Compétence 29 • Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.

Guide © 2014 Chenelière Éducation inc. Édition : François Moreault Coordination et révision linguistique : Caroline Vial Correction d’épreuves : Lucie Lefebvre Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Rédaction : Dalila Benhaberou-Brun Recherche d’hyperliens (numérique) : Dalila Benhaberou-Brun

Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage.

La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. Chenelière Éducation, les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

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L’offre numérique de Chenelière Éducation Chenelière Éducation offre une variété de supports numériques de façon à répondre à tous vos besoins et à ceux de vos élèves. LA PLATEFORME CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ÉLÈVE ET ENSEIGNANT

Cette plateforme web et téléchargeable vous permet de personnaliser, de présenter et de partager les contenus pédagogiques proposés par Chenelière Éducation et d’ajouter les vôtres pour créer vos propres organisations de cours. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) et fonctionne avec ou sans accès Internet. Pour plus de renseiCHENELIÈRE ÉDUCATION gnements, consultez les extraits numériques de la collection à l’adresse www.cheneliere.ca/sasi-extraits.

LA CLÉ USB CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ENSEIGNANT SEULEMENT

La clé USB offre la version numérique du guide-corrigé pour l’enseignant. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) ou projecteur. Ses différents outils facilitent entre autres la navigation et permettent d’intervenir directement dans les pages. Pour plus de renseignements, consultez le tutoriel à l’adresse www.cheneliere.ca/tutoriel-secondaire.

L’APPLICATION CHENELIÈRE ÉDUCATION POUR IPAD – ÉLÈVE ET ENSEIGNANT Cette application vous donne accès au cahier et au corrigé. Elle est synchronisée avec la plateforme Chenelière Éducation. Elle permet entre autres à l’élève d’insérer des réponses dans son cahier et de les soumettre à son enseignant. L’enseignant peut à son tour annoter les réponses reçues et les retourner à l’élève. Pour plus de renseignements, consultez la vidéo à l’adresse www.cheneliere.ca/offre-ipad.

L’offre numérique pour la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION CHENELIÈRE ÉDUCATION est offerte sur différents supports qui comportent La collection un grand nombre de fonctionnalités et d’outils pour faciliter et dynamiser l’enseignement du programme Santé, assistance et soins inrmiers.

LE GUIDE-CORRIGÉ NUMÉRIQUE En plus de disposer de toutes les fonctionnalités offertes dans la plateforme Chenelière Éducation et dans la clé USB, le guide-corrigé de la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent, propose : le guide d’apprentissage et le guide-corrigé les normes de croissance de l’OMS pour en version numérique ; le Canada ; les réponses une à une pour toutes les des encadrés notionnels en format plein écran ; activités du guide d’apprentissage ; des hyperliens menant à des sites Internet les documents reproductibles en format d’intérêt. modiable (évaluations) ;

Les icônes Les icônes épinglées sur les pages du guide-corrigé numérique donnent accès aux différents éléments mentionnés ci-dessus. Positionnez le curseur sur une icône pour faire apparaître une infobulle précisant le type d’élément dont il est question. Cliquez sur l’icône pour accéder à son contenu. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

• L’offre numérique de Chenelière Éducation

229

DOCUMENT RELATIF AUX MILIEUX DE SOINS Sommaire Normes de croissance de l’OMS pour le Canada................... 232

231

Nom :

232

Date :

• Document relatif aux milieux de soins

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Nom :

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Date :

• Document relatif aux milieux de soins

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Nom :

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Date :

• Document relatif aux milieux de soins

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Nom :

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Date :

• Document relatif aux milieux de soins

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Nom :

236

Date :

• Document relatif aux milieux de soins

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Nom :

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Date :

• Document relatif aux milieux de soins

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Nom :

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Date :

• Document relatif aux milieux de soins

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Nom :

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Date :

• Document relatif aux milieux de soins

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ÉVALUATIONS Sommaire Tests de connaissances Chapitre 1 Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent ................................................. 241 Chapitre 2 Le confort de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent ............................................. 247 Chapitre 3 Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent .................................................. 252 Préparation à l’épreuve finale ..................................................... 258

240

Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 1 Les caractéristiques et les besoins de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent /100 1

2

Juliana, six mois, ne parvient pas à rester en équilibre lorsqu’on l’assoit. Sa mère, Nathalie Paquette, est inquiète. a) Que pouvez-vous répondre à cette inquiétude ?

/2

b) Que pourriez-vous suggérer à madame Paquette pour aider Juliana à se tenir assise ?

/2

Corentin, sept mois, pleure beaucoup ; il a les joues rouges, il bave et il est très irritable. Quelle est la cause d’un tel comportement ? Entourez la bonne réponse.

/2

a) b) c) d) 3

4

La faim La soif La poussée dentaire La fièvre

Nathan, 12 mois, refuse d’être allaité par sa mère ; il se sauve en marchant en direction du salon. Sa mère est inquiète. a) Expliquez ce phénomène à sa mère.

/2

b) Citez un moyen pour que Nathan continue d’être allaité.

/2

Bruno, quatre ans, veut donner ses jouets à sa petite sœur de neuf mois, Aude. a) Selon vous, quels jouets peut-il lui donner ?

/3

b) Aude se tourne systématiquement sur le ventre lorsque ses parents veulent changer sa couche, au risque de tomber. Donnez un conseil à ses parents pour éviter qu’elle ne recommence.

/3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 1

241

Nom : 5

6

Date :

Emmanuelle, 13 mois, veut manger du maïs soufflé. a) Pouvez-vous lui en donner ? Justifiez votre réponse.

/2

b) Emmanuelle ne parle pas. Est-ce la norme ?

/2

Éliette, deux ans, fait des colères et bouscule sa petite sœur. a) Que peuvent faire les parents pour éviter ce comportement ? Entourez la bonne réponse. • •

7

• •

Crier après elle. Engager une gardienne.

b) Éliette refuse de tirer la chasse d’eau lorsqu’elle va aux toilettes. Que peut-on faire pour l’aider à modifier son comportement ?

/3

Jules, trois ans, a été opéré. Il a peur d’avoir mal au ventre en se levant de son lit. Que faites-vous pour l’encourager ?

/4

a) b) c) d) 8

Isoler Éliette dans sa chambre. Lui donner un cadeau.

Lui confirmer que bouger peut lui faire mal. L’empêcher de descendre de son lit. Le sortir de son lit de force. Lui proposer de l’aider.

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Sophie, 18 mois, est votre cliente aujourd’hui. Vrai a) b) c) d) e) f) g)

242

/2

/7 Faux

Sophie peut faire de la bicyclette sans roulettes. Sophie peut manger seule. Sophie peut tenir un crayon. Sophie est continente. Sophie sait lacer ses chaussures. Sophie peut marcher seule. Sophie peut grimper sur une structure de parc.

• Tests de connaissances • Chapitre 1

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Justification :

9

On vous demande de distraire Caroline, deux ans. a) Quel jeu est le mieux adapté ? Entourez la bonne réponse. • •

Un casse-tête de 50 morceaux Des cubes à empiler

• •

Un jeu de dames Une corde à sauter

b) C’est l’heure du bain. Caroline barbote dans la baignoire. Une collègue vous appelle depuis le corridor. Que faites-vous ? • • •

/2

Je laisse Caroline seule une minute pour aller parler à ma collègue. Sans quitter la fillette des yeux, je réponds que je suis occupée. Je prends Caroline sous le bras et je la sors de la baignoire.

10

Émilie, cinq ans, n’a pas encore perdu ses dents alors que son amie Élodie en a déjà perdu deux. Elle vous demande quand arrivera son tour.

11

Alice, quatre ans et demi, vous demande si elle pourra emmener sa poupée en salle de dialyse.

12

/2

/3

a) Selon vous, quelle raison pousse Alice à emmener cet objet ?

/3

b) Alice a reçu un joli collier de sa grand-mère et refuse de s’en séparer à l’hôpital. Quel argument pourrait la faire changer d’avis ?

/3

Anastasia et Alexander sont deux jumeaux de cinq ans. Indiquez, parmi les caractéristiques suivantes, lesquelles sont possibles à cet âge.

/5

a) b) c) d) e)

Ils savent parler deux langues couramment. Ils savent skier. Ils sont bègues. Ils ont peur des injections. Ils croient au père Noël.

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

243

Nom : 13

14

Date :

Simon, six ans, a peur en voyant son genou saigner après une chute sur le gravier. a) Comment pouvez-vous l’aider ?

/3

b) Simon a peur d’avoir des points de suture. Que lui dites-vous pour le rassurer ?

/3

Ariane, 10 ans, ne doit ni boire ni manger avant sa chirurgie. a) Pensez-vous qu’elle comprend les consignes ?

/2

b) Vous lui donnez de l’information concernant sa chirurgie. Sous quelle forme ?

/2

• • •

15

Un dépliant succinct Des pictogrammes Une vidéo

c) Elle vous demande de garder un ourson en peluche pour partir au bloc opératoire. Accédez-vous à sa demande ? Pourquoi ?

/3

Edmond, 11 ans, a mal sous le pied. Entourez la ou les causes possibles.

/2

a) Entorse b) Verrue plantaire c) Crise de goutte 16

Mélanie, 12 ans, peut faire certaines activités toute seule, sauf : a) aller à l’école b) faire du vélo c) prendre l’autobus

244

• Tests de connaissances • Chapitre 1

/2

d) justifier ses absences scolaires e) voyager en train f) acheter du pain

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Nom : 17

Date :

Voici des événements majeurs de la vie d’enfants d’âge scolaire. Complétez le tableau suivant à l’aide de la liste de mots. amis

jeux

orthodontique

bicyclette

lecture

poids

dents

nager

sexualité

/9

taille

Événements a) Constater l’augmentation de sa b) Voir plusieurs de ses

et de son tomber

c) Apprendre à faire de la d) Se poser des questions sur la e) Aimer les f) Avoir des g) Maîtriser la

et le calcul

h) Savoir i) Porter un appareil

18

Amadou, 13 ans, a pris du poids et ses amis se moquent de lui. Il s’isole. Quels aspects de sa personnalité peuvent être affectés ?

/2

a) L’image de soi b) L’estime de soi c) L’hygiène 19

Marina, 13 ans, trouve ses seins petits. Son amie Amanda, elle, trouve les siens trop gros. a) Comment aborderiez-vous le sujet si les deux jeunes filles venaient vous parler ?

/2

b) Quelqu’un a parlé d’augmentation mammaire et de réduction mammaire aux jeunes filles. Qu’en pensez-vous ?

/2

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

245

Nom :

Date :

20 Massimo a grandi de 15 centimètres en un an. Entourez les décisions à prendre. a) b) c) d)

/4

Il faudra acheter des vêtements plus grands. Il devra arrêter le sport. Il se fera couper les cheveux. Il devra faire attention à sa posture.

21 Renata, 16 ans, ne va plus à l’école. De quel phénomène s’agit-il ?

/2

a) La puberté b) Le décrochage scolaire c) La croissance 22 Andréas, 17 ans, est un jeune homme dynamique. Depuis quelques semaines, il semble renfermé et ne communique plus beaucoup. Sa mère le persuade de consulter au CLSC. Nommez trois explications possibles.

/3

23 Associez l’option la plus adéquate à chaque stade du développement.

/5

a) b) c) d) e)

246

Offrir un choix entre deux possibilités. Donner des récompenses. Garantir la confidentialité. Utiliser des images. Demander aux parents de tenir l’enfant pour certains soins.

• Tests de connaissances • Chapitre 1

1. 2. 3. 4. 5.

L’adolescence L’âge préscolaire Le trottineur L’âge scolaire Le nourrisson

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Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 2 Le confort de l’enfant, de l’adolescente et de l’adolescent 1

Emma a 21 mois, elle pèse 9 kilogrammes et mesure 80 centimètres. /2

a) À quel percentile appartient-elle : •

pour le poids ?



pour la taille ?

b) Quelle table avez-vous utilisée pour vous aider ?

/2

c) Quelle interprétation cette lecture vous permet-elle de faire au sujet de la croissance d’Emma ?

/2

d) Sur quel type de balance pèserez-vous Emma ? Entourez la bonne réponse.

/2

• • •

Balance à curseurs Balance à plateau Pèse-personne

2

Christopher, six ans, a l’air fiévreux. Vous voulez vérifier sa température corporelle. Quelle méthode utiliserez-vous ?

3

Olivier, deux ans, vomit et semble avoir de la fièvre.

4

/100

/2

a) Par quel moyen mesurerez-vous sa température ? Justifiez votre réponse.

/4

b) Citez deux autres moyens de prendre la température d’Olivier.

/2

Bachir, trois mois, souffre d’un trouble du rythme cardiaque. /2

a) Où prendrez-vous le pouls ? Pourquoi ?

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

247

Nom :

Date : /2

b) Expliquez la procédure.

5

Edna, 21 mois, est originaire d’Afrique noire. /4

a) Complétez la phrase suivante. Ce n’est pas possible d’évaluer la coloration

de la peau ;

il faudra donc se fier à l’observation de la fillette et à d’autres éléments, comme : , et la

6

b) Edna retire constamment l’oxymètre placé sur son index et l’alarme se déclenche. Que pouvez-vous faire ?

/4

Constantin, neuf mois, a une bronchite et sa respiration s’accélère. Parmi la liste ci-dessous, entourez d’autres manifestations symptomatiques d’une détresse respiratoire.

/5

a) b) c) d) e) f) 7

La toux Le battement des ailes du nez Le tirage La cyanose Les crachats Les bruits

Il vous faut mesurer la pression artérielle. Associez les brassards suivants aux bons clients. a) Un brassard pour personnes obèses b) Un brassard pédiatrique c) Un brassard pour adultes

8

248

en oxygène.

1. Tristan, 17 ans, 67 kg, 1 m 74 2. Pauline, 4 ans, 15 kg, 97 cm 3. Francis, 36 ans, 100 kg, 1 m 74

On vous demande d’administrer un antibiotique intraveineux. Il est déjà prêt et il n’y a qu’à brancher la seringue et enclencher la pompe. Qu’en pensez-vous ?

• Tests de connaissances • Chapitre 2

/3

/3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : 9

Date : /4

Vous changez la literie de Claudie, 14 ans, partie pour une radiographie. Vous découvrez quatre comprimés sous son oreiller. Que faites-vous ? a) Vous les prenez, vérifiez de quels médicaments il s’agit et avisez l’infirmière et le médecin pour savoir quelle conduite adopter. b) Vous réprimandez Claudie lorsqu’elle revient dans sa chambre. c) Vous les jetez simplement à la poubelle.

10

/3

Antoine Bourret, 9 ans, et Alexandre Bourret, 14 ans, sont dans la même chambre. Ils reçoivent un antibiotique à la même heure. Comment procédez-vous pour le dispenser sans vous tromper de client ? a) Je prépare les deux doses et je les donne en même temps ; je suis capable de distinguer les deux garçons. b) Je prépare une dose pour Alexandre Bourret, la lui administre. Je reviens préparer la seconde dose pour Antoine Bourret et je retourne ensuite dans la chambre la lui administrer.

11

Ryan, 12 ans, est atteint de fibrose kystique. Il doit recevoir un médicament à 14 heures. /10

a) Vous ne connaissez pas ce médicament. Que faites-vous ? Je consulte le

pour vérifier

le dosage,

, et

Je vérifie avec une infirmière que je suis

. à donner cette classe

de médicaments. b) ll s’agit d’une enzyme contenant 8 000 unités de lipase par capsule. Pour la collation, Ryan devra prendre deux capsules. Quelle dose de lipase recevra-t-il ? • •

160 mg 16 000 unités



/2

16 g/kg

Laissez une trace de votre calcul :

c) Au repas, Ryan devra prendre sept capsules. Calculez la dose et expliquez cette différence.

/4

Laissez une trace de votre calcul :

Explication :

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

249

Nom : 12

Date :

Florence, 11 ans, est asthmatique. Elle prend du Flovent MD par pompe. a) Quelle est la voie d’administration de ce médicament ?

/2

b) La dose par pulvérisation est de 100 microgrammes. Florence en prend deux fois par jour. Quelle dose totale reçoit-elle ?

/3

Laissez une trace de votre calcul :

13

c) Florence a oublié de prendre sa première dose et veut prendre deux doses d’un seul coup. Que lui dites-vous ?

/4

Mamadou, 17 ans, est très taciturne. Il semble fâché de se retrouver avec Anton, 15 ans, qui est très bavard. Les deux adolescents ont une altercation et ne se parlent plus.

/4

Quelles solutions pourriez-vous envisager ? Donnez deux exemples.

14

Constance, huit ans, refuse qu’on lui retire son intraveineuse malgré la douleur et la rougeur sur son bras gauche. Quel argument pourrait la faire changer d’avis ?

/2

15

Neil, un an, est hospitalisé. Il pleure à chaudes larmes sans que l’on sache vraiment pourquoi. Donnez trois raisons possibles.

/3

16

Vous devez refaire le pansement au pied droit de Mia, cinq ans, et vous voulez obtenir sa collaboration. Comment procédez-vous ?

/6

17

Dorian, neuf ans, n’est pas dans sa chambre. Quelles premières vérifications pourriez-vous faire ?

/3

a) Vérifier les placards et la salle de bains. b) Vérifier quelques chambres voisines pour voir si Dorian a rendu visite à d’autres enfants. c) Vérifier s’il n’est pas parti en examen à l’extérieur de l’unité. 250

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom : 18

Thomas, 14 ans, s’est cassé un membre pour la troisième fois en un an. Indiquez deux raisons possibles. a) b) c) d)

19

Date : /4

Thomas est un garçon actif. Thomas a un cancer des poumons. Thomas est asthmatique. Thomas est victime de maltraitance physique.

Célia, huit ans, est toujours négligée : son hygiène est douteuse, ses cheveux, toujours en bataille ; elle est petite et maigre. a) À quel problème cela vous fait-il penser ?

/3

b) Personne ne lui rend visite à l’hôpital. Que pouvez-vous faire ?

/4

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

251

Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 3 Les altérations chez l’enfant, l’adolescente et l’adolescent 1

Vanessa, 16 ans, s’est cassé le bras droit. Elle porte un plâtre à l’avant-bras. Quelles sont les précautions nécessaires pour préserver le plâtre ? Entourez la ou les bonnes réponses. a) b) c) d) e) f)

2

4

/6

Faire porter une attelle. Ne pas retirer le tissu protecteur. Ne pas salir ou mouiller le plâtre. Faire bouger les doigts. Vérifier les bords du plâtre. Ne rien introduire dans le plâtre.

Lindsay, cinq mois, porte un harnais de Pavlik. Que doivent faire ses parents pour assurer les soins de Lindsay ? Entourez la ou les bonnes réponses. a) b) c) d)

3

/100

/4

Lui mettre des sous-vêtements pour éviter le frottement. S’assurer d’enlever le harnais le soir, au coucher. La transporter dans une poussette large. Changer la couche de Lindsay le moins souvent possible.

Axel, 18 ans, souffre de paralysie cérébrale et présente une infection des voies respiratoires. Il crache beaucoup de sécrétions. a) Expliquez comment vous installeriez Axel dans son lit.

/1

b) Expliquez quel risque encourt Axel.

/1

Barnabé, quatre ans, est traité pour une infection urinaire, une conséquence de son spina bifida. Il reçoit un antibiotique qui lui cause une diarrhée. Que surveillez-vous ?

/2

a) Le risque de vomissements b) Le risque de déshydratation c) Le risque d’augmentation de la pression artérielle 5

252

Héloïse, neuf ans, est trisomique. Expliquez pourquoi elle ne sait pas lire.

• Tests de connaissances • Chapitre 3

/2

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Nom :

Date :

6

Maximilien, cinq ans, a un trouble de l’attention lié à un TSA. Comment lui expliquez-vous qu’il doit passer une radiographie de la main ?

/2

7

Dimitri, cinq ans, porte un cache-œil sur l’œil gauche. Quels besoins sont perturbés ?

/2

a) b) c) d) 8

Se mouvoir et maintenir une bonne posture Boire et manger Éviter les dangers Communiquer

Laurent, sept mois, a de la fièvre et tire sur son oreille droite en pleurant. Parmi les soins suivants, lesquels seront prodigués à Laurent ? a) b) c) d)

/2

Administrer des gouttes ophtalmiques. Prendre sa température. Faire boire l’enfant. Surveiller sa plaie au genou.

9

Katherine, 11 ans, est sourde et muette. Quel moyen de communication pourriez-vous utiliser avec elle ?

10

Marc, 17 ans, est diabétique de type 1 depuis l’âge de 13 ans. Il hésite à faire du sport parce qu’il a peur de faire des hypoglycémies.

/1

a) Que lui conseillez-vous ?

/4

b) Son meilleur ami pense qu’il est lui aussi diabétique. Mentionnez-lui trois des principaux symptômes correspondant au diabète de type 1.

/6

• • • • • •

Prise de poids Soif excessive Urines en grande quantité Dépression Troubles du sommeil Faim intense

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

253

Nom : 11

/3

Parmi les six affirmations suivantes, entourez celles qui sont erronées. a) b) c) d) e) f)

12

Date :

Le diabète est contagieux. On ne guérit jamais du diabète. Les enfants diabétiques sont tous obèses. Les enfants peuvent cesser leurs injections d’insuline la fin de semaine. Le diabète peut provoquer des hypoglycémies et des hyperglycémies. Le diabète de type 2 touche aussi les enfants.

Sabrina, quatre ans, est asthmatique. Selon vous, quels éléments peuvent provoquer une crise d’asthme ? a) b) c) d)

La fumée du tabac Le rhume La sieste Les odeurs de poisson

e) L’hypertension f) La fatigue g) La poussière d’acariens

13

Antonin, six mois, souffre de bronchiolite. Quels symptômes pourraient signaler une détérioration de son état général ?

14

Astrid, 12 ans, a eu une pneumonie. Elle vous dit que c’est une bronchite.

/3

/2

a) Complétez la phrase suivante. La pneumonie touche que

15

254

/4

et

tandis

n’atteint que les bronches.

b) En lisant le dossier médical d’Astrid, vous réalisez qu’elle est souvent sujette à des infections des voies respiratoires supérieures. Quels soins d’assistance pratiquerez-vous pour prévenir les complications respiratoires ?

/4

c) En fait, Astrid souffre de fibrose kystique. Quels sont les deux besoins perturbés liés à cette condition ?

/2

Alain, deux ans, est né avec une malformation cardiaque et a été opéré pour la réparer. Le garçon rencontre le cardiologue six mois après sa chirurgie du cœur. Comment expliquez-vous qu’un enfant de deux ans aille voir un spécialiste du cœur ?

/2

• Tests de connaissances • Chapitre 3

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Nom : 16

Date :

Anne-Laure, 2 ans, pèse 11 kilogrammes. Elle est née avec une fissure labiale. Elle a de la fièvre à la suite de sa chirurgie (chéiloplastie), qui a eu lieu deux jours plus tôt. Un écoulement verdâtre est observé dans le pansement. a) Quelle est la raison de cette fièvre ?

/2

b) Anne-Laure reçoit des antibiotiques. La prescription indique 25 mg/kg/dose 2 fois par jour. Quelle dose totale reçoit-elle ?

/4

Laissez une trace de votre calcul :

17

Aubrey, âgé de cinq semaines, vomit en jets. Quels soins d’assistance devez-vous prodiguer pour éviter l’étouffement ?

/2

18

Reliez chaque soin d’assistance à l’altération/symptôme correspondant.

/5

a) b) c) d)

RGO Gastroentérite Appendicite Péritonite

e) Déshydratation

19

1. 2. 3. 4.

Se laver les mains régulièrement. Soulager la douleur. Coucher l’enfant sur le côté, tête surélevée. Administrer les inhibiteurs de la pompe à protons. 5. Administrer la solution de réhydratation orale (SRO). /4

Parmi les affirmations suivantes, lesquelles sont vraies ? a) b) c) d) e) f)

Un jeune enfant peut se déshydrater en quelques heures. Le RGO se produit sans effort. Il faut appliquer de la chaleur en cas d’appendicite. La rigidité abdominale est un des signes de la sténose du pylore. Les vomissements sont moins graves que les diarrhées. L’allaitement est recommandé dans les cas de gastroentérite.

20 La vaccination permet d’immuniser les enfants contre des maladies contagieuses. a) Quel vaccin est obligatoire ?

/1

b) Quelle maladie infantile est à déclaration obligatoire ?

/1

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

255

Nom :

Date :

c) Quels vaccins sont administrés pour les maladies suivantes ? •

La poliomyélite :



La rubéole :



La coqueluche :



La rougeole :

/4

21 Alix, 16 ans, pense avoir la mononucléose infectieuse (MNI). Par quel moyen peut-elle l’avoir contractée ?

/2

22 Quel soin est prodigué pour soulager les maux de gorge provoqués par la scarlatine ?

/1

23 La cinquième maladie est sans gravité pour la majorité des enfants. Citez deux types de personnes qui risquent des complications causées par cette maladie virale.

/2

24 Sybille, 16 mois, a eu plusieurs infections urinaires. Que devriez-vous vérifier auprès des parents pour diminuer le risque infectieux ?

/2

25 Quelles maladies Zineb, 17 ans, peut-elle éviter en utilisant un préservatif lors de ses relations intimes avec son amoureux ?

/5

a) b) c) d) e)

Le VIH/sida La méningite La varicelle L’hépatite B Le rhume

f) g) h) i) j)

L’herpès La gonorrhée Le tétanos La chlamydia L’allergie aux acariens

26 Jonas, 11 ans, s’est blessé à l’abdomen en tombant de sa bicyclette. Quel organe peut avoir été lésé ?

/1

a) Le poumon b) La rate c) Le cœur

256

• Tests de connaissances • Chapitre 3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

27 Edwin, quatre ans, a cueilli et mangé des baies dans son jardin. Sa mère, affolée, l’emmène à l’urgence car ces baies ne sont pas comestibles. a) Qu’est-ce qui aiderait le personnel de la santé dans son intervention ?

/1

b) Quels signes l’infirmière auxiliaire doit-elle surveiller chez Edwin ?

/4

28 Denis, huit ans, a oublié ses gants en sortant dehors en plein hiver. Cela lui provoque de la douleur et des rougeurs aux doigts. Pourquoi parle-t-on de brûlure ?

/2

29 Les parents de Jonathan, six ans, ne parviennent pas à gérer leur colère liée à la leucémie dont souffre leur petit garçon. a) Vers quelles ressources orientez-vous les parents ? Donnez deux exemples.

/2

b) Jonathan a commencé à perdre ses cheveux pendant la chimiothérapie. Quel moyen peut pallier cet inconvénient ? Entourez la bonne réponse.

/2

• • •

Faire une greffe de cheveux. Porter une casquette. Ne plus sortir.

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

257

Nom :

Date :

Préparation à l’épreuve finale Situation clinique 1

Lucas, 8 mois

Le petit Lucas Doray, huit mois, se présente à l’urgence avec ses deux parents : Lucie Bédard et Christophe Doray. Depuis 36 heures, Lucas a des diarrhées et vomit. Il refuse de boire et de manger. Sa température est maintenant de 38,7 degrés Celsius. Sa mère est inquiète de le voir si faible et se tordre de douleur lorsqu’il vomit. Son père est silencieux ; il prend Lucas dans ses bras pour essayer de le soulager. Le médecin confirme qu’il s’agit d’une gastroentérite. Lucas est gardé en observation pour la nuit. Son père reste à son chevet. Comme Lucas ne tolère aucun liquide, un cathéter intraveineux est installé. Un soluté de solution saline est perfusé à 40 ml/h. 1

Entourez la ou les causes possibles de la gastroentérite dans le cas de Lucas. a) Un virus b) Un champignon c) Une bactérie

2

Nommez trois précautions à prendre et deux éléments à surveiller en lien avec les vomissements et les diarrhées. a) Précautions à prendre • • • b) Éléments à surveiller • •

3

Lucas doit recevoir du TempraMD pour faire baisser la fièvre. a) Calculez la dose que doit recevoir Lucas, sachant qu’il pèse 8 kilogrammes et que la dose prescrite est de 10 mg/kg. Laissez une trace de votre calcul :

b) En vous aidant des courbes de croissance, indiquez le percentile de Lucas pour le poids.

258

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom : 4

Date : Lucas pleure et se réfugie au bout du lit quand vous l’approchez. a) Citez trois caractéristiques de son développement en ce qui a trait au langage, au développement physique et émotionnel. • • • b) Expliquez pourquoi Lucas ne veut pas que vous l’approchiez.

5

La perfusion intraveineuse (pour permettre l’hydratation) a été installée au bras droit. Que devez-vous surveiller au site d’insertion du cathéter ? Entourez la ou les bonnes réponses. a) Des démangeaisons b) Des rougeurs ou des hématomes

c) De gonflement des tissus d) Des boutons rouges

6

Christophe Doray a veillé son fils toute la nuit. Le matin, il se réveille en sursaut et semble déprimé. Il regarde son fils, qui dort à poings fermés. Quels conseils pourriez-vous donner au père de Lucas ?

7

Après 24 heures de réhydratation intraveineuse, la diarrhée et les vomissements ont cessé. Lucas peut à nouveau boire. Une solution de réhydratation orale est prescrite. Quel ingrédient manque-t-il dans cette recette ? Ingrédients

• • • 8

Eau purifiée Sucre

Parmi les contenants suivants, lequel est recommandé pour administrer la solution de réhydratation, compte tenu de l’âge de Lucas ? Justifiez votre réponse.

a) Une seringue

b) Un contenant gradué

Justification :

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• Préparation à l’épreuve finale

259

Nom : 9

Date : Quelle quantité de solution devrez-vous administrer la première fois ? Expliquez pourquoi. a) 15 ml b) 100 ml c) 250 ml Explication :

10 Lucie Bédard, la mère de Lucas, pense qu’elle a transmis la maladie à son fils parce qu’elle a rendu visite à une amie dont la fille avait la gastroentérite. Cependant, comme madame Bédard n’est pas malade, elle se demande si c’est possible. Que lui répondez-vous ?

11 Lucas a une sœur jumelle, Cécilia, restée à la maison. a) Cécilia peut-elle être contaminée ?

b) Quels conseils pourriez-vous donner aux parents lorsqu’ils quittent le chevet de Lucas ? Entourez la ou les bonnes réponses. • Rien de particulier. • De bien se laver les mains avant de quitter le chevet de Lucas. • De bien se laver les mains avant de revenir au chevet de Lucas. 12 Lucas obtient son congé. Il est en pleine forme ! Quelle explication vous semble la plus plausible ? a) Il ne s’agissait pas d’une gastroentérite. b) La gastroentérite guérit spontanément en quelques jours. c) Les antibiotiques donnés ont été efficaces.

260

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Situation clinique 2

Anaïs, 13 ans

Anaïs Caouette, 13 ans, est asthmatique depuis l’âge de 4 ans. Elle se présente au CLSC avec son père, Francis Caouette, à cause d’une exacerbation de ses symptômes : elle est essoufflée et elle transpire. Anaïs a commencé à se sentir mal la veille, à l’apparition d’un rhume. Elle a les sinus bouchés, mal à la tête et présente une légère fièvre à 37,9 degrés Celsius. Ce matin, sa respiration est légèrement sifflante. Anaïs semble oppressée et serre la main de son père dans la sienne. La coloration de sa peau est rosée. Elle pèse 35 kilogrammes et mesure 140 centimètres. Ses signes vitaux sont : pression artérielle à 98/65, pouls à 72 battements/min, respiration à 18 respirations/min. Son père la décrit comme une petite fille introvertie. Elle est entrée au secondaire il y a trois semaines et semble plus renfermée qu’à l’ordinaire. Son père vous confie qu’elle ne prend pas régulièrement son traitement de fond, mais que « tout allait bien durant l’été », malgré le récent divorce d’avec sa femme. Anaïs pratique la natation dans un club sportif depuis trois ans. Elle perd régulièrement ses inhalateurs. 1

Soulignez dans le texte les principaux symptômes de la crise d’asthme.

2

Citez quatre causes possibles de la crise d’asthme d’Anaïs. • • • •

3

Quels soins d’assistance sont nécessaires pour le rhume et la fièvre ?

4

Monsieur Caouette vous demande s’il devrait plutôt se rendre à l’urgence avec sa fille. Que lui répondez-vous ?

5

Comment pouvez-vous calmer la jeune fille ?

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• Préparation à l’épreuve finale

261

Nom : 6

Date : Après l’inhalation des médicaments, la crise d’Anaïs s’estompe. Monsieur Caouette sort pour téléphoner à son ex-femme. Vous en profitez pour parler avec Anaïs. Elle vous avoue qu’elle a commencé à fumer, entraînée par une nouvelle amie d’école. a) Comment expliquez-vous qu’elle ait fait cette expérience, malgré son asthme ?

b) Elle vous dit qu’elle a honte d’être asthmatique et qu’elle perd volontairement ses inhalateurs. Quelle raison pourriez-vous invoquer pour la motiver à suivre sa médication ?

7

Anaïs vous dit qu’elle vit une semaine sur deux chez son père. La jeune fille, très affectée par le divorce de ses parents, se met à pleurer. a) Comment réagissez-vous ?

b) Anaïs demande à ce que ses deux parents soient présents auprès d’elle. Comment l’expliquez-vous ?

8

Anaïs ne veut plus faire de natation. a) Elle prétend que c’est mauvais pour son asthme. A-t-elle raison ?

b) Elle avoue finalement être gênée de se mettre en maillot de bain, car ses amies sont plus belles et plaisent davantage aux garçons. Quel aspect du développement est concerné ? • Moral • Spirituel • Psychosexuel • Cognitif

262

• Préparation à l’épreuve finale

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : 9

Date : Pendant qu’il parlait à son ex-femme, monsieur Caouette a reçu un appel de son fils Marco, 17 ans, qui veut lui emprunter de l’argent pour s’acheter une voiture d’occasion. Monsieur Caouette revient très stressé au cabinet de consultation. Il élève la voix lorsqu’il s’adresse à vous. Quelle est votre réaction ? a) b) c) d)

Vous le « remettez à sa place ». Vous lui demandez de vous parler un ton plus bas. Vous ne lui faites aucune remarque. Vous quittez la pièce, choquée.

10 La mère d’Anaïs arrive au CLSC et reproche à son ex-mari de négliger leur fille. Selon vous, ce reproche est-il approprié ?

11 Quel conseil donneriez-vous à Anaïs sur sa consommation de cigarettes ? a) Le tabac provoque les crises d’asthme ; il aggrave sa condition. b) Une cigarette de temps en temps ne fait pas de mal ; ce n’est pas grave. c) Pour rester dans son groupe d’amis, il est préférable de faire comme eux. 12 Le médecin a parlé aux parents d’Anaïs pour faire le point sur la situation. Parmi les affirmations suivantes, lesquelles sont vraies ? a) b) c) d) e)

Prendre son traitement de fond stabilise la maladie. Arrêter la natation peut prévenir les crises d’asthme. Avoir toujours un inhalateur sur soi est important (vérifier la date de péremption). Aérer la maison régulièrement. Éviter l’exposition à la fumée secondaire.

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• Préparation à l’épreuve finale

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CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

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Pour les enseignants Le guide-corrigé Le guide d’apprentissage complet ainsi que les réponses aux questions. Des documents reproductibles comprenant : – des tests de connaissances ; – une préparation à l’épreuve finale ; – les normes de croissance de l’OMS pour le Canada.

La composante numérique Pour les enseignants Le guide-corrigé numérique Une clé USB compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, sur laquelle on trouve : – le guide d’apprentissage avec les réponses une à une pour toutes les activités ; – les documents reproductibles en format modiable ; – des renvois à des sites Internet pertinents.

Les composantes de la compétence 29 Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent Composantes imprimées • Guide d’apprentissage de l’élève • Guide-corrigé

Composante numérique • Guide-corrigé numérique

Offert avec la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION

97 méthodes de soins décrites étape par étape à l’aide de nombreuses photos