Parlons oudmourte: Une langue finno-ougrienne Un peuple d'Europe 9782296079519, 2296079512

Les Oudmourtes, peuple européen, porteurs de noms russes, sont d'autant moins connus que leur territoire, haut lieu

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French Pages [279] Year 2009

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Table of contents :
TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos
APERÇU GRAMMATICAL
PHONÉTIQUE ET ORTHOGRAPHE
MORPHOSYNTAXE
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Parlons oudmourte: Une langue finno-ougrienne Un peuple d'Europe
 9782296079519, 2296079512

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PARLONS OUDMOURTE

O~Aon3 BEPACbKOM YAMYPT C~MEH

ses collègues L'auteur remercie universitaires d'Ijevsk: - Mme Tamara Zelenina, sans laquelle il ne connaîtrait pas l'Oudmourtie - MmeBibinour Zagoulyayeva, qui a lu la première version de son texte et lui a fourni de précieuses précisions. Sa gratitude également aux écrivains Larissa Orekhova, Mouch Nadi, Arzami Otcheï et Piotr Zakharov qui ont relu les exemples et textes en oudmourte de son tapuscrit définitif. Et à Michel Malherbe pour sa confiance et sa patience.

(QL'Harmattan,

2009

5-7, rue de l'Ecole polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [email protected] harmattan [email protected] ISBN: 978-2-296-07951-9 EAN : 9782296079519

Jean-Luc

Moreau

PARLONS OUDMOURTE Une langue finno-ougrienne Un peuple d'Europe

L'Harmattan

RUSSIE

1;(

.

Glozov

.Botezino

19ro8

RÉPUBLIQUE

D'OUDMOURTIE

6

Avant-propos A la mémoire de Piotr Tchernov, qui le premier me fit sentir la beauté de sa langue.

L'oudmourte comme le hongrois, le finnois, l'estonien, le lapon... fait partie de la famille des langues finnoougriennes dont il constitue, avec le komi (komi-zyriène et komi-permiak), le rameau permien. Les dialectes oudmourtes sont re lati vement peu di fférend és . La langue littéraire (langue officielle, à côté du russe, dans la République d'Oudmourtie) s'est élaborée à partir de celui de la région centrale. Au recensement de 2002, le nombre des oudmourtophones s'élevait à 464 000 pour l'ensemble de la Russie, mais tous les Oudmourtes ne sont pas oudmourtophones. La population de la République d'Oudmourtie s'élevait en 2005 à 1 552 800 habitants, dont 60,1% de Russes, 29,3% d'Oudmourtes, 6,9% de Tatars et 0,7% d'Ukrainiens. Les autres Oudmourtes se trouvent pour la plupart en Tatarie, en Bachkirie, dans la République Mari El, ainsi que dans les Régions de Perm, Kirov, Ekaterinbourg et Tioumen. Le pays oudmourte s'inscrit presque tout entier dans le sud et le nord-est du quadrilatère formé 7

par la Kama inférieure au sud et la Viatka à l'ouest, au nord et au nord-est. (ette région

est considérée par de nombreux finnoougristes, hongrois notamment, comme le « berceau» des Finno-Ougriens. Si cette thèse est exacte, les Oudmourtes sont le seul peuple finno-ougrien resté sur le territoire ancestral.

Oudmourte,

ethnonyme

autochtone,

est

formé de oud (YA), nom de tribu semble-t-il, et de mourt (MYPT) homme. ('est d'une forme russifiée de oud qu'est dérivé le mot votiak, officiellement abandonné dans la terminologie russe mai s encore uti l isé par certai ns linguistes occidentaux. Le même élément se retrouve dans odo-mariÏ, ancien nom mari des Oudmourtes. Les Oudmourtes n'apparaissent dans les sources russes qu'au XIVe siècle, sous le nom de Ar Cap~He, apcK~e n~A~), qui, déjà attesté dans des textes arabes du XIre siècle, leur est donné aujourd'hui encore par leurs voisins turkophones (Tchouvaches, Tatars et Bachkirs). Les Oudmourtes, comme les Komis, les Maris et les Mordves, sont les descendants des tribus qui, au premier millénaire avant notre ère, occupaient les régions de la Volga moyenne et de la Kama. ('est à ces tribus que

les archéologues attribuent la culture d'Anan'ino, relayée ensuite par plusieurs cultures locales, notamment celle de Pianobor. Les trouvailles archéologiques ainsi que les mots d'emprunt les plus anciens attestent que les ancêtres des Permiens

8

eurent très tôt avec les peuples iraniens (Sarmates, Alains...) des contacts importants d la suite desquels l'élevage et l'agriculture modifièrent une économie première fondée sur la chasse, la pêche et la cuei llette. Au cours des VIIre et IXe siècles, les ancêtres des Komis essaimèrent vers le Nord. Les Oudmourtes étaient alors en

relation avec les Bulgares de la Volga, peuple de langue turke dont les actuels Tchouvaches sont les descendants. En témoignent dans le vocabulaire les nombreux emprunts relatifs d l'agriculture, d l'habitat, d l'organisation sociale ces emprunts

manquent

en komi.

Une nouvelle période s'ouvre en 1236 avec l'arrivée des Mongols qui, en 1238-1240, conquièrent l'ensemble de la Russie (avant de

ravager la Hongrie en 1241-42). L'ai re linguistique de l'oudmourte s'étend alors beaucoup plus dl' ouest qu'aujourd' hui ; le centre administratif du pays se trouve d Arsk (nom formé sur l'ethnonyme Ar), non loin de Kazan. Très vite, l'autorité des princes locaux s'amenuise; le pouvoir est entre les mains des Tatars, aux dépens desquels les Russes s'efforcent déjd d'étendre leur terri toi re. En 1489, le pays oudmourte est formellement annexé d la principauté de Moscou, mais cette acquisition ne devient effective qu'en 1552, date de la prise de Kazan par les troupes d'Ivan le Terrible.

La destruction du khanat tatar de Kazan ouvre la voie d la russification. 9

Celle-ci se traduit, au cours

du XVIe siècle,

par la fondation de centres administratifs de monastères. Les paysans oudmourtes soumis au servage. Les Stroganov seront grands propriétaires de la région.

Au

milieu

du

XVIIe

et sont les

siècle,

l'administration russe confisque et colonise un vaste territoire situé sur la rive gauche de la Tcheptsa. Des révoltes s'ensuivent. En 1705-1711, un grand soulèvement agi te tous les peuples de la Volga. En 1773-74, les Oudmourtes, comme tous leurs voisins, prennent une part active à la révolte de Pougatchov, qui laissera une trace durable dans la mémoi re co llecti ve et dans le folklore. Avec la création des usines de Votkinsk et d'Ijevsk, l'industrialisation de la région a cependant commencé. A la fin du XVIIIe siècle, la réforme administrative de l'Empire réparti t les Oudmourtes entre les el nq gouvernements de Viatka, Kazan, Oufa, Perm et Samara. Des troubles continuent à agi ter la région. La révolte la plus importante, dite « des pommes de terre», ne peut, en 1842, inverser le cours de l'histoire. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le développement de la navigation à vapeur sur la Kama et la Viatka favorise le développement de l'industrie. Des idées nouve lles se propagent, dont le chemi nement reste à décrire. Le rôle de l'évangélisation dans l'élaboration de ce qui deviendra la langue li ttérai re semble avoi r été occulté 10

par l' hi storiographie soviétique, qui s'est surtout attachée à souligner que de grands écri vains russes (Herzen, Sal tykovChtchedrine, Korolenko) furent relégués en pays oudmourte, et que celui-ci vit naître Tchaïkovski. Entrevus par Michel Strogoff à mi-chemin de Nijni-Novgorod et de l'Oural, les « Votiaks» sont alors ignorés du monde. Une exception cependant: dans les dernières années du siècle, l'affaire de Vouj Moultan (By~ MY~TaH), procès intenté contre des paysans oudmourtes accusés de crime rituel, trouve un écho, bien modeste il est vrai, jusque dans la presse parisienne. Le xxe siècle bouleverse, favorise, puis compromet gravement le destin de la nation. Moins ouvri ers que paysans, moi ns ci tadi ns que ruraux, les Oudmourtes ont-ils participé aussi activement qu'on l'a prétendu aux mouvements révolutionnaires de 1905 et de 1917 ? La politique des nationalités mise en place dans les premières années du régime soviétique leur offre en tout cas une dignité que le régime tsariste ne leur a jamais reconnue. Le poème de Kouzebaï Gerd (KY3e6a~ repA) Je sUÏs Oudmourte en reste l'expression la plus évidente. Le 4 novembre 1920, est créé un Territoire Autonome des Oudmourtes; le 28 décembre 1934, il recevra le statut, déjà bien illusoire, de République Autonome. S'il est vrai qu'un Théâtre National Oudmourte est fondé en 1931, qu'un Institut de Recherche Scientifique Oudmourte voit le jour en 1936, les promesses, malgré les

11

apparences, ne sont pas tenues et la répression stalinienne ne tarde pas à décimer l'élite intellectuelle du pays. Plusieurs écrivains parmi les plus prometteurs - Gerd, Konovalov... - sont fusillés. D'autres, comme la poétesse Achaltchi Oki, se réfugient dans le silence. Accéléré par la seconde guerre mondiale, le développement de l'industrie, celle, notamment liée au complexe militaroindustriel (l'Ijevskien le plus connu n'estil pas un ingénieur russe du nom de Kalachni kov ?), a pour conséquence l'afflux d'une main-d'œuvre slave qui modifie l'équilibre démographique au détriment de la population autochtone. Ijevsk, capitale de la République, est aujourd'hui, avec près de 630 000 habitants, une ville presque exclusivement russophone. Après 1956, le dégel consécutif au xxe Congrès du Parti Communiste de l'URSS se traduit dans la vie culturelle oudmourte par un certain renouveau. Mais le pays reste interdi t aux étrangers; les intellectuels oudmourtes, comme la plupart des Soviétiques, n'ont aucun contact avec l'extérieur. Qui, en Occident, même parmi les inconditionnels de l'URSS, connaît alors le nom du grand poète Flor Vassiliev ? La liquidation du système soviétique, l'instauration de la démocratie et des libertés marquent sans conteste le début d'une ère nouvelle. Pourtant, même si la Républ ique Oudmourte, fière de son nouveau 12

statut, soucieuse d'affirmer son identité, s'est dotée de tous les symboles de la souveraineté (drapeau, hymne national...), la population autochtone, définitivement enclavée au milieu de la République Fédérati ve

de

le

qu'on

moins

Russie,

ne

puisse

détient

dire,

pas,

le

c'est

pouvoir

économique.

La nation oudmourte a commencé retrouver son passé. Peut-elle encore forger un avenir?

à se

L'oudmourte n'est pas seulement une pièce de première importance (la «clef oudmourte » !) dans le puzzle linguistique du bassin de la Volga. ('est aussi une véritable langue nationale, écrite, enseignée, officiellement reconnue, normalisée depuis plusieurs générations, illustrée par une littérature originale. Sans doute sa transcription en caractère latin permet-elle au linguiste de donner une image plus claire de sa phonologie et de sa morphologie. Nous avons cependant choisi de la présenter telle qu'elle est écrite par ceux qui la parlent. Une transcription en alphabet international sera utilisée dans la présentation de la phonétique. Soulignons que l'alphabet cyrillique, malgré ses défauts, rend parfaitement compte de la prononciation.

13

BASSIN DE LA KAMA

14

APERÇU GRAMMATICAL

PHONÉTIQUE

ET ORTHOGRAPHE

Les voyelles L'oudmourte standard aperture minimale moyenne maximale

palatales non arrondies 1

e

en distingue

7 :

vélaires non arrondies arrondies u i ~0 a

L' oudmourte ne possède ni voyelles longues ni diphtongues. Deux voyelles contiguës appartiennent à des syllabes différentes. La prononciation des voyelles sera précisée dans la présentation de l'alphabet.

Les consonnes Leur nombre varie selon qu'on tient compte ou non des nouveaux phonèmes plus ou moins introduits par les emprunts récents au russe. Le tableau ci-dessous est celui du système minimal. S'y ajoutent les phonèmes ~ ts et X qui ne se rencontrent que dans des mots d'emprunt mais sont déjà installés dans la langue. On arrive alors à 23 consonnes.

17

labiales

dentales dures

mouillées

t d

l' d'

S

S i

S Z

C' 3'

C

p b

occlusives

spirantes

z

V

affTiquées nasales

alvéolaires

fi

latérales

n

it

I

l'

palatovélaires

k g J

3

vibrante

r

Dans consonnes

les b,

v, g,

emprunts k, m,

"tardifs" p,

r,

les

f, X peuvent

être palatal isées. Le total serait alors de 32 consonnes. Ces emprunts sont cependant des mots russes non assimilés et prononcés à la russe. Enfin le statut de w reste discuté. S'agi t-i l ou non d'un phonème? Dans taw merci, west certes autonome, mais c'est une exception, et ils' agit d'un mot d'emprunt. En règle générale, w ne se rencontre que dans le groupe initial kw ; il est d'autant plus tentant de considérer celui-ci comme un phonème que l'oudmourte, comme la plupart des langues finno-ougriennes, n'admet pas, en principe, plus d'une consonne en début de mot. Exemple de paire minimale kar nid, kwar feui lIe.

18

L'alphabet ('est l'alphabet cyrillique l'alphabet russe augmenté de quelques graphèmes obtenus par l'adjonction d'un tréma à un caractère: A a = a (comme

dans

6

6

= b

Ibam I

B

B

=

: 6aM

V Ban

r r = g

Ivall

(comme

: ap

larl année

joue

cheval dans

village, 6Mrep

A

gare)

gare)

:

rypT

Ibigerl tatar

A = d (devant b, a, (.1,0, y, qu'en finale) : AYP Idurl bord

=

d' (devant

b,

Igurt I

e,

M,

10, ~,

3, ainsi

ë)

E e = je (comme dans Yémen) (à l'initiale après b) : erMT Ijegitl jeune

et

= e (après toute consonne à l'exclusion des dentales non palatalisées, voir 3) : T~MeT Itimetl digue, c3per Iseregl coin; après T, A, C, 3, H, n, il

Ë

indique que ceux-ci sont palatal isés : He6~T Inebitl doux, ceK~T Isekitl lourd jo (comme dans yole, (à l' ini tiale et ë = après b) : ë3 Ijozl segment

=

0 (après

marque

la

T,

A,

C,

3,

H,

n,

palatalisation)

dont

il

cëp

Isor I

)l(ar

I zag

martre )I{

)I(

= Z

(comme

ordure (s), >Ï
32

BMCK-blH dans l'intervalle, entre, BOAec temps, moment> endroit, emplacement > Y~woP BOAecK-03b jusqu'à minuit. Ainsi s'explique également, à l'élatif, la différence entre la forme nue du suffixe

(nYA-blcb

casuel

du

champ)

et

revêt quand il est possessivé de mon champ).

Voyelles

celle

qu'il

(nYA-blcbT-blM

mobiles

a) L'adjonction d'un suffixe peut entraîner la chute de la voyelle de la dernière syllabe si celle-ci est précédée ou suivie de r, l, l, m,

n

:

nonblc rame>

nonC-OHbI ramer,

KeHOC grange> KeHC-blH dans la grange, nMneM nuage> nMnbM-O nuageux, KYJtblM force > KYJtM-O fort, TYPblH herbe> TYPH-OHbI faucher, KOTblp cercle> KOTp-ec / KOTblp-ec rond b) Dans les noms d'origine russe en -M.R et en -Me, les finales -.R et -e tombent devant les suffixes HHTbI HMMbëc C.RpblCb nereHAOOC Y3b1p MOTepMon CëTO reorpafMnbl, 3THorpofMnbl, MCTopMnbl HO

.R3b1K03HOHMnbl.(N. P. Kralina) Les légendes relatives aux noms de lieux fournissent un riche matériau à la géographie, à l'ethnographie, à l 'histoire et à la

linguistique MCTOpM.R,

«

reOrpOfM.R,

.R3b1K03HoHMe)

33

3THOrpOfM.R,

Assimilations Assimilation

régressive:

Quand une sonore et une sourde se suivent, la première devient sourde ou sonore comme la seconde: rO*TWHW Igostinil écrire, 6WATWHW

nypwcbrec

Ibittinil I purizges I

I puris I gris. enregistrée Assimilation

les

Cette

achever,

accomplir,

plus gris assimilation

< nypblcb n'est pas

par l'orthographe. progresssive

suffixes

occlusive

ou

variantes.

la

:

commençant par

possessifs

sifflante consonne

présentent

initiale

deux

du suffixe

est sonore après sonore, sourde après sourde: Ban-AbI votre cheval, 60AbI-AbI votre bâton, 3W-TbI votre camarade.

Intercalation

de yod

Dans la langue littéraire,

un yod

s'intercale entre un thème vocalique et - un suffixe commençant par lei:

Ij I

KblWHO

Ikisnol femme> KblWHo-e Ikisnojel ma femme (cf. Ban Iva=t:1 cheval> Bon-3 Iva=t:el mon cheval) ; KopKa Ikorka I maison> KopKo-e Ikorkajel dans la maison (illatif) - le suffixe adjectival 101: WYHAbI Isundil

soleil>

WYHAbI-ë

34

Isundijol

ensolei

Isoskajol (monnaie)

herse> Isaska I fleurir

Isaska I fleur> CJlCbKOê

lIé, CJlCbKO

fleuri, > YKcê-ê le

suffixe

YKcê luksojol verbal

luksol argenté,

argent riche

Ia I : YCbI Iusi I

YCblJlHbI Iusijani I herser, CJlCbKO fleur> CSlCbKOSlHbI Isaskajani I

L'accent

tonique

l'accent tombe en règle générale sur la dernière syllabe du mot KOPKA maison, KOpKO~ maisons, KOpKOOQdH dans les maisons, KOpKOOCOMbl.dans nos maisons, KOpKooCblCeHblMbI. à parti r de nos mai sons. Exceptions:

1. aux formes négativesde l'indicatif, l'accent tombe sur la première syllabe du verbe: yr J:..bI.pbl i l ne laboure pas, YA IlQ)'IO tu ne comprendras pas. 2. à l'impératif, l'accent tombe sur la première syllabe K.CI..6(bI) attrape, KA6e attrapez, ~pone dites. la place de l'accent permet de distinguer ~o travai lIe de YG il travai Il e, KQlU.Kepartez de KOWK.e. i l part. A la forme négative de l'impératif, l'accent tombe sur la particule optative MeA: MU Bepon03 qu 'i l dise, MeA.Q.3.Bepo qu'il ne dise pas. 3. l'accent peut, pour souligner une émotion, se porter sur une syllabe autre que la dernière. Cette liberté concerne notamment: 35

les

pronoms

formés

sur

BOHb

BOHbM~3 / BOHb~ tout, BOHbM~ / BOHb~ nous tous, BOHbA~ / BOHbAbLvous tous... les adverbes de temps en -6~T : Jl,)!M6~T / nYM.6.ba. toute la journée, TIUl.6~T /

Ton.6.ba.pendant l'hi ver, tout l'hi ver. . .

-

comment.

certains

adverbes

: K.bI.3b~ /

MQ.KeM YCTO ! Comme c'est

K~3..b.bL

bien!

- les onomatopées : ~r~p-~r~p / )l(MH..DaI.Q.-I01HJ:.bI.I1 ding-ding, el ing-el ing (bruit de métal ou de verre) les pronoms composés ayant pour premier élément or-, ono-, HO-, KOTbQ£.KOAb / orK.QA.tl égal, OlJ.Q.K~3b~ / OnOK~3..b.bL

on ne sait comment, OlJ.Q.KMH / onoKIiH. on ne sai t qui, H.Q.KMH / HO.101.l:l.personne, .KQ.J:A.K~T~Cb/ KOTbK~~ de n'importe où, de partout.

36

MORPHOSYNTAXE Les parties du discours sont le nom, l'adjectif, le numéral, le pronom, le verbe, l'adverbe, la postposition, la conjonction, la particule et l'interjection. La frontière entre ces catégories est cependant assez floue. Un même nom, si le sens le permet, peut être non seulement élément principal d'un groupe nominal, mais aussi déterminant (adjectif), adverbe, prédicat. L'oudmourte a-t-il un article? Le terme n'est jamais utilisé par les grammairiens mais le jeu de la particule sélective est celui d'un article défini postposé. En oudmourte, les morphèmes (désinences casuelles, suffixes possessifs, désinences verbales, suffixes de dérivation, postpositions) sont postposés aux sémantèmes (aux radicaux). Exemple 1

:

YpOKbëc Bblnb

KMHoe

6epe

YAMYPT

AwweTcKMcbëc

MWHA3W

urokjos bere udmurt disetskisjos vil' kinoje minizi Après les leçons les élèves oudmourtes allèrent au nouveau cinéma

37

Analyse:

urok bere

urokjos bere (complément de temps) leçon + jos (suffixe du pluriel) après (postposition)

udmurt di~etski~jos oudmourte + di~etski~ du pluriel) vil'

vi l'

kinoje

nouveau

(suffixe où l'on

+

(sujet) : udmurt élève + jos (suffixe

(complément

kino

min-i-zi /

de

lieu)

cinéma + je

du cas illatif, va)

min-ini

qui indique

(verbe,

: +

aller,

MblH-blHbI) : min-

suffixe du passé constaté de la 3e personne du constaté)

à,

à l'infinitif radical

+ -zi pluriel

au

le lieu

+

-i

(désinence du passé

Exemple 2 :

-

HHBOICO YAMYPT KblnblH YAMYPTMblH nOTAcb lCypHon

erMTbêcnbl

c(43eM

Invozo udmurt ki~in jegitjos~i sizem udmurtitn potis zurna~ Invoio est un magazine paraissant en Oudmourtie en langue oudmourte et consacré aux jeunes

38

Analyse:

Invozo

(sujet). Nom d'un magazine. Dieu du plein midi dans la mythologie oudmourte. Étymologie in cÏel + vozo (nom d'une autre divinité, malfaisante celle-là) (ce équivaut,

ti ret ici,

concrétise au verbe être

la pause du français.)

qUl

udmurt kilin jegitjosli si~em udmurtiin poti~ zurna~ (attribut du sujet; les déterminants y précédent les déterminés si~em et poti~ se rapportent à zurna~ udmurt kilin et udmurtiin se rapportent à poti~ jegitjosli se rapporte à si~em) ;

;

poti~

(participe présent du verbe pot-ini sortÏr: potradical + -i~ suffixe du participe présent udmurt kilin (complément circonstanciel) : udmurt oudmourte + kil langue + -in (suffixe du locatif) udmurti in (complément de lieu) : udmurtiradical (de udmurtija OumourtÏe) + -in suffixe du locatif jegi tjos~i

si~em

(se

rapporte

à zurna~)

:

jegit jeune + -jos suffixe du pluriel + -~i suffixe du datif + si~em (participe passé du verbe sizini promettre, destÏner à : sizradical + -em suffixe du participe passé)

39

LE NOM

l'oudmourte ignore le distingue le singulier du pluriel.

Pluriel

genre.

Il

du nom

le

pluriel se forme au moyen d'un suffixe -ëc (après consonne) / -oc (après voyelle) : san cheval> san-'bëc chevaux, KopKa maison> KopKa-oc maisons Ce suffixe, construit sur le radical, précède les autres suffixes, possessifs et/ou casuels wYP-'bëC-blH dans les rivières, nYA-'bëc-blCeH-blA à partir de tes champs Après les noms de nombre, le nom peut être au singulier, conformément à l'usage ancien, ou au pluriel KYMHb HYHan / KYMHbHYHan'bëc trois jours. Un substanti f au singulier peut avoi r une valeur collective et se traduire en français par un pluriel: nacbKblT 3ape3bn3H TynKblMe3 nblA'bJ1HT3M. Les vagues de la vaste mer sont innombrables. Bblne3n3H YCbln3H nMHbbl3 n3~blT. Les dents de la herse neuve sont coupantes.

40

Déclinaison

du nom

On distingue 15 cas. Les noms désignant des êtres animés ne peuvent être construi ts qu'aux 8 premiers cas. Les suffixes casuels sont globalement les mêmes au singulier et au pluriel. Le suffixe casuel suit celui du pluriel. On remarquera: 1° qu'en dépit des différences apparentes dues à l'orthographe les suffixes sont bien identiques pour tous les mots.

2° que dans le paradigme de HlOn3C,

le

thème HlOn3CK- n'apparaît qu'à 4 cas du singulier; que l'illatif singulier formé sur ce thème est en -b!. Ce -bI est une ancienne voyelle thématique. Tombée au nominatif singulier où elle était en finale absolue, elle a été protégée à certaines autres formes par la présence d'un suffixe, qui, comme au nominatif ou à la 1ère personne du singulier de la possessivation (cf. p. 54, remarque), a pu ensuite disparaître. 3° que l'illatif pluriel est toujours en -b!.

4° que le locatif et distincts au singulier, se

le comitatif, confondent au

pluriel. 5° que les mots monosyllabiques terminés au nominatif par une voyelle (ici Tb!) ont à l'accusatif, à l'illatif, au comitatif et au

prolatif singulier un suffixe en -3-

en

-e- . 41

et

non

Noms terminés

au nominatif

par une consonne

Singulier nYA champ nVA nVA33 nYAfl3H nYA1I3Cb nVAflbI J1YAT3K J1YAb~

HIOn3C forêt HIOn3C HIOn3C33 HIOn3cn3H HIOn3cn3Cb HIOn3cnbl

rblPIiICb laboureur rblPIilCb rblplilce3 rblPIiICbn3H rblPlilCbn3Cb rblpliICbnbl

HIOJ13CT3K

rblPIiICbT3K

HIOJ13Cb~

HIOn3C3H

rblPIiICb~ rblplilceH

él ati f illatif

nYA3H J1YAbIH J1VAbICb J1YA3

égressif

J1YAblCeH

HIOJ13CKblCeH

prolati f

J1VA(3)TH nYAflOHb J1YA03b

HlOn3c(3)TH

nomi natt f accusatif aéni tt f ablatif datif obessif conformatif

comi tatt f locatt f

di rectif terminati

f

HIOn3CKblH HIOJ13CKblCb

HIOn3CKbl

HlOn3CJ1aHb

HIOJ13C03b

-

pluri.el nom.

nYAbëc

HIOn3cbëc

rblpHcbëc

acc.

nYAbëcTbI(bI3)

HlOn3cbëcTbI(bI3)

rblplilcbëcTbl(bI3)

gén.

nYAbëcn3H

HIOn3Cbëcn3H

rblplilcbëcn3H

abI.

nYAbëcn3cb

HlOn3CbëcJ13Cb

rblplilcbëcn3cb

dat.

nYAbëcnbl

HIOn3Cbëcnbl

rblplilcbëcnbl

abes.

nYAbëcnK

HIOn3cbëcT3K

rblplilcbëcT3K

conf.

nYAbëcb~

HlOn3Cbëcb~

rblplilcbëcb~

com.

J1YAbëcblH

HIOn3CbëcblH

rblplilcbëcblH

loco

nYAbëcblH

HIOJ13CbëcblH

élat.

nYAbëcblCb

HIOJ13CbëcblCb

ill.

nYAbëcbI

HIOn3CbëcbI

égr. prolo

nYAbëcblceH

HIOn3cbëcblceH

nVJ1bëcTH

HIOn3CbëcTH

dir.

nYAbëcnaHb

term.

nYAbëc03b

HIOn3cbëcnaHb HIOn3cbëc03b

42

-

-

-

Noms terminés

au nominatif

par une voyelle

singulier WKOJ1a école WKOJ1a WKOJ1ae3

nomi nati f accusatif Çlénitif ablati f dati f abessif conformati

f

Tbl

Y4bl

rossianol

lac Tbl Tbl33

Y4bl Y4ble3

WKOJ1aJ13H

Tbt.n3H

Y4bUl3H

WKOJ1aJ13Cb

TblJ13Cb

Y4bUl3Cb

WKOJ1aJ1bl

TblJ1bl

Y4bUlbl

WKOJ1aT3K

TblT3K

Y4blT3K

WKOJ1afl

Tblfl

Y4blfl

comi tati f locati f

WKOJ1aeH

Y4bleH

é l ati f

WKOJ1abICb

Tbl3H TblblH TblblCb

i Hat if éÇlressif prolatif directif terminatif

WKOJ1ae

Tbl3

-

WKOJ1abICeH

TblblceH

-

WKOJ1aeT~

TbI3T~

-

WKOJ1QJ1aHb

TblJ1aHb TblO3b

-

WKOJ1abIH

WKOJ1Q03b

-

pluriel nominati f

WKOJ1aOC

TblOC

Y4blOC

accusati f géni ti f

WK0J1aOcTbl(b13 )

TbIOCTbl(bI3 )

Y4b1OCTbl(bl3)

WKOJ1aOCJ13H

TbIOCJ13H

Y4bIOCJ13H

ablati f dati f

WKOJ1aOCJ13Cb

TbIOCJ13Cb

Y4bIOCJ13Cb

WKOJ1aOCJ1bl

TbIOCJ1bl

Y4bIOCJ1bl

abessif

WKOJ1aOCT3K

TblOCT3K

Y4blOCT3K

conformatif

WKOJ1aOC'b}'l

TbIOC'b}'l

Y4bIOC'bfl

WKOJ1aOCblH

TblOCblH

Y4blOCblH

comi tati

f

WKOJ1aOCblH

TblOCblH

é l ati f

WKOJ1aOCbICb

TblOCblCb

i Hatif éQressi f prolati f directif terminati f

WKOJ1QOCbl

TbtOCbl

WKOJ1aOCblCeH

TblOCblceH

WKOJ1aOCT~

TbIOCT~

WKOJ1QOCJ1aHb

TblOCJ1aHb

WKOJ1QOC03b

TblOC03b

locati

f

43

-

-

Emploi des cas Le nominatif (désinence zéro) est le cas 1. du sujet: 30p AyrAA3. La pluie cessa. ('est également le cas de l'agent dans diverses constructions verbo-nominales. 2. de l'attribut du sujet: MOH YAMYPT. Je suis oudmourte. 3. du déterminant antéposé dans des constructions li bres qui peuvent deveni r de véritables noms composés (bien que déterminant et déterminé restent orthographiquement distincts) : 30p nMneM un nuage de pluie, anTblH TAp une hache en or, KaM wYP la rivière Kama; parfois le mot composé est stabilisé par l'orthographe

SYMYPTondi n (ay eau + MYPT homme) 4. du détermi nant postposé au détermi né quand celui -ci indique une mesure, une quanti té : ropwoK 3apHM YKcë un pot de pièces d'or, KblK KMno sOM deux ki los de beurre S. de l'adjectif épithète (qui ne s'accorde pas, sauf quand il est sui vi du suffixe sélectif) : 6aA~blM HIOn3CKbIMblHAM. Nous allâmes dans une grande forêt. 6. de l'adjectif adverbialisé: Tblno6YPAoOC wynAblp Kblp~ano. Les oiseaux chantent joyeusement. 7. de l'interpellation (fonction vocative) nYKCbbl, 3W ! Assieds-toi, camarade! 3e\f6ypecb, nMHanbëc ! Bonjour, les enfants!

44

8. précédant la plupart des postposi tions : KOT cASbbln 6epe après un automne humide 9. du complément d'objet indéfini (cette forme à désinence zéro est souvent considérée comme une seconde forme d' accusati f) : NOH KHMra nblA~M. J'ai lu un livre. BYMYPT anTblH TAp nOTT3M. L'ondin sortit une hache en or. Co6epe KblWHO6acbT3M. Ensui te il prit femme. 10. de certains compléments de temps: ornon, une fois, Tynblc HO ry.eM au printemps et en été L' accusati f (-3S / -es, -biS, Plur. -TbI -biS) est le cas du complément d'objet défini: NOH KHMraes nblA~M. J'ai lu le livre. nMneM 6b1A3C MH6aMes W06b1pTAs. Le nuage recouvrit tout le ciel. On comparera la forme de l'objet, non marqué puis marqué, dans les deux phrases suivantes 6M6nMoTeKa KHMraoc, .YPHan'bêc, raseT'bêc HO 6aCbT3. HblnnMoc TY. ~paTO .YPHan'bêcTbI nblA~blHbI. La bibliothèque achète des livres, des revues, des journaux. Les enfants aiment beaucoup lire I es revues. La fonction du suffixe d' accusati fest donc double: il marque le complément d'objet et indique que celui-ci est défini. Cette fonction est la même que celle, par exemple, de den, accusati f de l'article défini masculi.n en allemand (den Himmel). Mais alors que l'article allemand est antéposé et 45

graphiquement séparé, le suffixe de l'accusatif oudmourte est postposé et rattaché au nom qui le précède. Ce suffixe d'accusati f n'est sans doute pas par hasard identique au suffixe sélectif du nominati f (cf. p. 74) Le génitif (-n3H) 1. marque le possesseur (complément de nom) dans le syntagme d'appartenance le possédé est alors porteur d'un suffixe possessif de 3e personne (cf. p. 54) repei'ln3H aTae3 le père de Guérei", BYMypTn3H nMOCbl3 les fi Is de l'ondin, aASlMMn3H KMSl3 dans la main de I 'homme, iKoKn3H KYKbl3 le pied de la table (iKOK KYK un pied de table). Cette construction est comparable à celle du hongrois Jéinosnak a fia Le fils de Jânos. Une différence: en oudmourte la pluralité du possesseur est confirmée par la forme du suffixe possessif: 6aTblpbëcn3H Kap3b1 la vi ZZe des héros (cf. h. a h6s6k

véirosa). Attention: le complément de nom d'un nom à l'accusatif n'est pas au génitif mais à l'ablatif (voir ce cas). Ce génitif peut être prédicat Ta KHMra - AHSln3H. Ce livre est à Ania. 2. marque dans les mêmes conditions le possesseur

dans

la construction

correspondant

à notre verbe avoi r : OAMr Y3b1pn3H YHO KOHbAOH33 Ban. Un richard avait beaucoup d'argent.

46

L'ablatif

1. indique

dépossession:

(-n3cb)

l'éloignement

How

et notamment la

KIIIHn3Cb IOpTT3T

KyplllA

?

A qui as-tu demandé de l'aide? Mill aST06ycn3cb KblnlllM. Nous avons raté l'autobus (litt. sommes restés en arrière

de. . .J. 2. marque le complément de nom (complément d'appartenance) quand le nom déterminé est complément d'objet direct: BopropoHn3cb MannaM33 Kya3b sana3. Kouai comprit la pensée de l 'homme. KY3ë KblnA3 nYAoocbl3n3cb T3pracbT3M33C. Le maître entendit la discussion de ses animaux. Le complément de nom à l'ablatif peut être un pronom personnel: TA sanacbKoAbI-a MblH3CbTblMMa sepaMMe ? Comprenez-vous ce que

je

dis?

MOH con3Cb

6b1A3C

CeMbJl33

MOnblH CIOAAcbKO. Je nourris de lait toute sa fami lIe. 3. est le cas régi par la postposition a3bno avant: wYHAbI.y*aMn3cb a3bno avant le lever du soleil 4. est le cas du complément de matière: Co nepecb nlllcnyn3cb nlll nycMblHbI KYTcKeM. Ce vieux entreprit de se sculpter un fi Is dans un morceau de bois. 5. marque le complément du comparatif MaWIIIHa TpaKTopn3cb .orrec MblH3. Une voiture va plus vite qu'un tracteur. Ton YM ry*eM YMn3cb KY3brec. La nuit d'hiver est plus longue que la nuit d'été. 6. marque le complément de cause Ke3bblTn3cb nyoc nlllnlllCbKO. A cause du 47

froid les arbres se fendent. neCJlHae3 Kyana n~peMn3cb K~WKaca c~n3 repeH. Guérei reste immobile (est debout), craignant que sa grand-mère n'entre dans le kouala. Le dati f (-n~) 1. est le cas du complément d'attribution: 3wen~ KHMra CëTM. J'ai donné un li vre à mon ami. KYT WY3M Mywn~. La mouche di t à l' abe i Il e. Con~ IOpTT~H~ Kyn3. Il faut l'aider. Z. correspond, dans les compléments de temps,

au français

pour:

BaHJI K~K HYHann~

ropoA3 KOWKM3. Vania est parti à la vi lIe pour deux jours. 3. marque, après des verbes tels que nôpM~H~ se transformer, nôpM~T~H~ transformer, le résultat de la transformation: QawHM3, K~3bnY33 wenenn~ nôpM~TM3. La foudre tomba, (cela) fit voler (transforma) le bouleau en éclats. 4. marque l'objet d'une quête: AHHa Byn~ M~H3. Anna va chercher de l'eau (va à l'eau). 5. marque l'agent d'une construction impersonnelle formée avec le verbe nY~H~ : KonJln~ npeAceAaTenb AOP~ M~HOHO nYM3.

Kolia eut à aller chez le président. Con~ TaT~H HO Y)l(aH~ nyo3. Ici aussi i l lui faudra travai 11er. BM3bT3M A~weTMcbëc~H cTYAeHTbëcnbl TY)l( ceK~T nY3. Avec des professeurs stupides, c'est très dur pour des étudiants. 6. s'emploie notamment après A~weTCK~H~ apprendre, wYMnoT~H~ se réjouir de, 48

naMMblHbI s'étonner, OCKblHbI croire YAMYPT Kblnnbl AblweTCKMCbKO. J'apprends

MOH la

langue oudmourte. l' abessi f (-T3K) équivaut au français sans: KHMraT3K AblweTCKblHbIyr nYbI. Sans livre on ne peut pas étudier. TApT3K, nMnaT3K HIOn3C yr Kopano. Sans hache ni scie on ne coupe pas une forêt. MOHT3K co 6b1pblcan MHM. Sans moi il serait déjà mort. KMHY)I(T3K, CO HjlHbT3K (proverbe). Qui n'a pas de travail n'a pas de pain. (-bjl

le conformatif, / -bjl), correspond le

appelé

aussi

adverbial

souvent au français selon, d'après: MblHaM MannaMejl à mon avis, naAe)l(bjl KblnnYM BOW'bjlH déclinaison (changement de terminaison selon le cas). Kblqe

y~e6HMK'bëC'bjl

? D'après

WKonablH

à l'école?

juger) prête.

plus

TA

quel

3b1Hbl3'bjl

d'après

AblweTCKMCbKOAbI

manuel

WblA AaCb

son odeur,

étudiez-vous MHM.

(A

en

la soupe est déjà

le comi tati f (-3H / -eH, parfois -blH, appelé aussi instrumental) 1. signi fie avec, en compagnie de (valeur proprement comitative) Konjl neTjleH WYA3. Kolia joue avec Petia. 6Mrep'bëcblH O)l(MaCbKOHOnY3M. Il fallut se battre avec les Tatars.

49

2. sert, en ce sens, à la coordination. Il marque généralement le premier des deux termes coordonnés: BYMYPT3H H~nMypT la jeune fi lIe et l'ondin, BOMblH HflHb du pain et du beurre. Il peut aussi marquer l'un et l'autre: Koq~weH nYH~eH KaAb yno. Ils

sont

(vivent) comme chat et 3. signi fie avec,

(instrumental):

chien. au

moyen

KapaHAaweH

rOJ(bflCbKO

J'écris au crayon. MOH con3Cb ceMbfl33 Mon~H CIOARcbKO. Je nourris sa famille de lait.

4.

apparaît

indiquant A3peMeH

très

des

vêtement Elle est

robe

figure

(avec

6~A3C toute

compléments

Co TYJ( ~e6ep venue vêtue d'une

nbIKT3M.

belle

5.

le

dans

de

une très

belle

dans des complément

le temps qu'il fait, l'époque KY03eH KYOKO nlIJCn3re3 KYT3M.

de l 'hiver (par temps d'hiver), attrapa la mésange.

robe). indiquant

TonanT3

A l'époque la cornei lIe

verbal 6. construit sur le nom (participe passé) en -3M, -eM, -M, ainsi que su r sa fo rme négat ive (cf. gérondifs, 6, p. 115).

,

i ndi que

la

cause

Le locati f (-~H, -H, dit aussi inessif) correspond au français dans, à au sens le lieu statique; il indique principalement où l'on est. On l'emploie: 1. dans des compléments HIOKblH OAR r

i l y aura

6aA:'3~M 11I3ny03.

une grosse

pierre.

50

de

lieu:

Co

Dans ce ravin MbIH~M 6YC~OC~H

ynoHo nY3. Il me faut champs. Z. dans des compléments 4aCblH

en trois

VI vre de temps:

dans

les KYMHb

heures

3. au sens

de

(valeur

travai

lIe

de en fonction de, en qualité 6pMraAMpblH YJKa. Il comme chef de brigade.

essi ve):

L' élati f (-blCb , plus rarement -Cb) indique le lieu d'où l'on vient: 1. dans les compléments de lieu BYMYPT SYblCb nOTH3. L'ondin sortit de l'eau. MblHaM nepecb AflAfle conbl KY30HblCb TaMaK HY3M. Mon vieil oncle lui rapporta du tabac de Kazan. Remarquer l'emploi de l'élatif pour indiquer le lieu d'où l'on tire une information, le lieu d'une rencontre, d'une trouvaille. Ainsi après aA~blHblvoir: 06b1Aa KblWHO co nepecbn3cb nM33 nYAblcb aA~eM. L'obyda vi t dans un champ le fi Is de ce vieillard. 2. dans des compléments de nom (compléments de lieu adnominaux): MHCTMTYTblCb cTYAeHTbëc les étudiants de l'institut. ~JK npYA AYPblCb 6aA~blM Hon3CKbI MblHHM. Nous allâmes

dans une grande

forêt

en

bordure du lac de l'I}. BYMYPTbëc 6aA~blM wYPbëcblCb HO TblOCblCb MYP MHTblOCblH yno. Les ondins vivent dans les profondeurs des grands cours d'eau et lacs. Ne pas confondre cet emploi de l' élati f avec celui de l' ablati f marquant le complément de nom du complément d'objet (cf. p. 47).

51

L'illatif

(-3 / -e, -~, parfois

zéro)

1. indique principalement le lieu où l'on va : WKonoe N~H3. Il va à l'école. HlOn3cK~ KOWKIII3. Il est parti en forêt. KopKa n~pIll3. Il est entré dans la maison. On remarquera que le verbe K~nb~H~ rester se construit avec l'illatif : H3 B~n3 11I3HO Y3 K~nb~ (Marc 13, 2). Il ne restera pas pierre sur pierre. Cette particularité rappelle celle de son équivalent finnois jaada. 2. marque la fonction que l'on va occuper Co MypT conAoT3 KOWKeN. Cet homme parti t soldat. MOH IIIH.eHepe A~weTCKIIICbKO. J'étudie pour deveni r ingénieur. 3. marque certains compléments de temps: K~neN ope l'an passé, Ta OpHJle cette semaine, K~K "IOC3 à deux heures correspond au L' égressi f (-~ceH) français à partir de : 1. au sens local: H.eBcK~ceH MOCKB003b cONonëT3H no6I11N~. Nous sommes allés (avons volé) d'Ijevsk à Moscou en avion. BOHbKO B~. yn~ceH B03eN_. Vanka de dessous le plancher déclara_ 2. au sens temporel: co A~p~ceH à

partir

de ce moment-là.

TJlN~C03b Y.o. heures du soir

le

Il

travai

Co CIll3b~N~ceH I le de 7 heures

it~T

à 8

Le prolati f (-3TA / -eTA, -TA) indique lieu par où l'on passe: Ynb"lOeTA Kon~K 52

BeTn3. Les gens marchent dans la rue. nY.WM ynbëc BwnTA C33b KOHbW nyo. Dans les branches des pins bondit un vif écureui 1. rOHAwpbëc co AOpTA OpT"IMnnJlM.Les ours passèrent auprès de lui.

Le directif (-noHb) signifie

vers:

1. au sens local: TonJl wypnoHb 6W3M3. Tolia courut vers la rÎvière. 2. au sens temporel: ry.eMnoHb 03bW nYM3. Cela se produisit Ci 1 en fut ainsi) à l'approche de l'été.

(-03b/-ë3b) signifi.e Le terminatif jusqu'à: 1. au sens local: ApOM003b 6W3MMW. Nous avons couru jusqu'au petit bois. K030Hë3b cooc noe3A3H KOWKM3b1.Ils sont allés jusqu'à Kazan en traÎne 2. au sens temporel: >KbaT03b Y.03W. Ils ont travaillé jusqu'au soir. Ton KOHMKyn KYOMWH oAAreTA AeKo6pbwceH AOC3TA JlHBOpë3b KWCTAcbK03. Les vacances (le congé) d'hiver vont décembre au 18 janvi er.

53

(s'étend)

du

31

la possessivation La possessivation est marquée par des suffixes. Les formes de base sont, sauf exceptions, celles du nominatif. Les marques possessives se présentent alors comme suit:

Possédé Singulier

au singulier

du possesseur:

lN personne

-3/-e

après consonne, -e (après

voyelle), -bI : CKan3 ma vache, KapaHAawe mon crayon, KHMrae mon livre, BblHbI mon frère cadet 2e personne -3A/-eA après consonne, -eA (après voyelle), blA : CKan3A ta vache, KapaHAaweA ton crayon, KHMraeA ton l ivre, BblHblA ton frère cadet 3e personne -33/-e3 après consonne, -e3 (après voyelle), -bl3 CKan33 sa vache, KapaHAawe3 son crayon, KHMrae3 son livre, BblHbl3 son frère cadet Remarque: 10 les variantes -bl, -blA, -bl3 n'apparaissent qu'après un petit nombre de mots, notamment des noms de parti e du corps et des termes de parenté: Hblpbl mon nez, KMbI ma main, MblpblAta tête, nenbbl3 son orei lIe,

54

MblnKblAbI mon humeur, Hblnbl ma fi lZe, HMMbl3 son nom. 2° attention aux homophones: WKonoe dans

l'école (ill. sing.) ~ WKonoe mon école (nom.), WKonoe3 l'école (ace. sing.) ~ WKonoe3 son école Pluriel

du possesseur

Fe personne -bI CKonMbI notre vache, KOpOHAOWMbI notre crayon, KHMrOMbI notre livre, BblHMbI notre frère cadet 2e personne -AbI (-TbI après consonne sourde) : CKonAbI votre vache, KOpOHAOWTbI votre crayon, KHMrOAbI votre livre, BblHAbI votre frère cadet. 3e personne -3b1 (-CbI après consonne sourde): CKOn3b1 leur vache, KOpOHAOWCbI leur crayon, KHMr03b1 leur livre, BblH3b1 leur frère cadet.

Possédé

au pluriel

Le suffixe possessif suit le suffixe du pluriel. Le suffixe possessif du singulier du possesseur présente alors uniquement les formes -bl, -blA, -bl3. Fe personne cKon'bêcbI mes vaches, KOPOHAOW'bêcbI mes crayons, KHMrOOCbI mes livres, BblH'bêcbI mes frères cadets

ss

mon chamo

ton chamo

son chamo

nom.

nYA3

nYA3A

J1YA33

acc.

nYAMe

J1YAA3

J1YA33

gén.

nYA3J13H

nYA3Al13H

nYA33J13H

abl.

nYA3J13Cb

J1YA3Al13Cb

nYA33n3cb

dat.

nYA3nbl

nYA3Al1bl

nYA33nbl

abes.

nYA3T3K

nYA3AT3K

nYA33T3K

conf.

nYA3.R

J1YA3A"b.R

nYA33"b.R

com.

nYA3HblM

J1YA3HbIA

nYA3Hbl3

1oc.

J1YAaM

nYAaA

nYAa3

élat.

J1YAbICbTbIM

J1YAbICbTbIA

nYAblCbTbl3

ill.

J1YAaM

J1YAaA

nYAa3

égr.

nYAblceHblM

nYAbICeHblA

nYAblCeHbl3

prolo

nYA3THM

nYA3THA

nYA3TH3

dir.

J1YA3naHb

nYA3Al1aHb

J1YA33naHb

term.

nYA03.RM

nYA03.RA

nYA03.R3

nom.

notre chamo ny AMbl

votre chamo nYAAbl

leur champ nYA3bl

acc.

nYAMec

nYAA3c

nYA33C

gén.

nYAMblJ13H

nYAAblJ13H

nYA3blJ13H

abl.

nYAMblJ13cb

J1YAAbIJ13Cb

J1YA3bIJ13Cb

dat.

nYAMblJ1bl

J1YAAbIlIbl

ny

abes.

nYAMbIT3K

nYAAblT3K

nYA3blT3K

conf.

ny AMbl.R

nYAAbl.R

ny A3bl.R

com.

nYA3HblMbJ

nYA3HblAbl

nYA3Hbl3bl

loco

nYAaMbI

nYAaAbI

nYAo3bl

élot.

nYAbICbTblMbI

ny AbICb TblAbl

ny AbICb Tbl3bl

ill.

nYAOMbl

nYAOAbI

J1YA03b1

égr.

J1YAblce HblMbl

J1YAbICeHbIAbl

nYAblCeHbl3bl

A3blJ1bl

prolo

nYA3THMbl

nYA3THAbl

nYA3TH3b1

dir.

nYAMblJ10Hb

ny AAblJ10H b

nYA3blJ1oHb

term.

nYA03.RMbl

nYA03.RAbI

nYA03.R3bl

56

mes chamos nYAoëcbI

tes chamos

ses champs

nYAoëcblA

nYAoëcbl3

occ. gén.

nYAoëcMe

nYAoëcn

nYAoëcc3

nYAoëcbl113H

nYAoëcblAJl3H

ny Aoëcbl3n3H

obI.

nYAoëcbl113Cb

nYAoëcbIAJI3Cb

nYAoëcbl3n3cb

dot.

ny Aoëcbl11bl

nYAbëcblAnbl

nYAbëcbl3nbl

obes.

nYAbëcblT3K

nYAoëcblAnK

nYAoëcbl3T3K

conf.

nYAoëcblJt

nYAbëcblAoJt

nYAoëcbl3oJt

com.

nYAoëcblHbN

ny AoëcblHbIA

nYAoëcblHbl3

loc.

nYAoëcoM

nYAbëcOA

nYAoëco3

élot.

nYAoëcblCbTbIM

nYAoëcblCbTblA

nYAoëcblCbTbl3

ill.

nYAoëcoM

nYAoëcoA

nYAoëco3

égr.

ny AoëcblceHbIM

nYAoëcblCeHbIA

nYAoëcblceHbl3

prolo

nYAoëcTHM

nYAbëcTHA

nYAoëcTH3

nom.

dir.

nYAbëcbl110Hb

nYAbëcbIAJIOHb

nYAoëcbl3noHb

term.

nYAbëc03JtM

nYAbëc03JtA

nYAbëco3Jt3

nos chamos

vos chamos

leurs cham os

nom.

nYAoëcMbI

nYAoëcTbI

nYAoëccbI

occ. Qén.

nYAoëcMec

nYAbëcnc

nYAoëcc3C

nYAoëcMbln3H

nYAoëcTbln3H

nYAoëcCbl113H

obI.

nYAbëcMbln3Cb

nYAoëcTbln3Cb

nYAbëccbln3cb

dot.

nYAoëcMblnbl

nYAoëcTblnbl

nYAbëccblnbl

obes.

nYAoëcMblnK

nYAoëcTblnK

nYAoëccblnK

conf.

nYAoëcMblJt

nYAoëcTblJt

nYAoëccblJt

com.

nYAoëcblHbNbl

ny AoëcblHblAbI

ny AoëcblHbl3b1

loc. .

nYAoëcoMbl

nYAoëcoAbl

nYAoëco3b1

élat.

nYAoëcblCbTblMbI

nYAbëcblCbTblAbl

nYAoëcblCbTbl3b1

ill.

nYAoëcoMbI

nYAoëcoAbl

nYAoëco3b1

égr.

nYAbëcblCeHblMbI

nYAoëcblCeHblAbI

nYAoëcblceHbl3bl

prolo

nYAoëcTHMbI

nYAoëcTHAbl

nYAoëcTH3bl

di.r. term.

nYAoëcMblnOHb

nYAbëcTblnoHb

nYAoëccblnoHb

nYAoëc03JtMbl

nYAoëco3JtAbI

nYAbëco3Jt3b1

57

ze personne CKonbêcblA tes vaches, KOpOHAOWbêcblAtes crayons, KHMrOOCblAtes livres, BblHbêcblA tes frères cadets 3e personne cKonbêcbl3 ses vaches, KOpOHAOWbêcbl3ses crayons, KHMrOOCbl3ses livres, BblHbêcbl3 ses frères cadets Le suffixe possessif du pluriel du possesseur, parce qu'il suit alors un suffixe terminé par une consonne sourde, ne présente qu'une série de formes: -MbI, -TbI, -CbI : re personne cKonbêcMbI nos vaches, KOpOHAOWbêcMbInos crayons, KHMrOOCMbI nos livres, BblHbêcMbI nos frères cadets ze personne cKonbêcTbI vos vaches, KOpOHAOWbêcTbIvos crayons, KHMrOOCTbIvos livres, BblHbêcTbI vos frères cadets 3e personne cKonbêccbI leurs vaches, KOpOHAOWbêcCbIleurs crayons, KHMrOOCCbI leurs livres, BblHbêcCbI leurs frères cadets On remarquera

que:

10 dans une partie des cas (génitif, ablatif, datif, abessif, conformatif), la désinence casuelle suit le suffixe possessi f : nYA3 mon champ> nYA3n3H de mon champ, nYA3A ton champ> nYA3AT3K sans ton champ, nYAbêcMbI nos champ> nYAbêcMblnbl à nos champs. Dans d'autres, c'est l'inverse: le suffixe possessif suit la désinence casuelle. Ainsi au comitatif nYA3H avec un champ nYA3HblAavec ton champ :

58

Par la distribution de ces deux séries de morphèmes, l' oudmourte se di stingue tant du finnois que du hongrois. En finnois, la désinence casuelle précède toujours le suffixe possessif (talossani dans ma maison) en hongrois, elle la suit (hazamban id.), sauf dans le cas particulier de la possessivation d'une postposition, elle-même historiquement formée d'un nom suivi d'une désinence casuelle (h. mellettem à côté de moi). 20 le suffixe possessif de la lN personne du singulier, lorsqu'il suit la désinence casuelle, se termine par un -M (nYAblcbTblM hors de mon champ, etc). Celui-ci, ancien, est tombé au nominatif. Sur cette forme nouvelle ont été formés les cas les plus récents. 30 à l' accusati f, un autre -M est tombé: nYA'bêcT3, nYA'bêcC3 < *nYA'bêcT3M, *nYA'bêcc3M. Ce -M, héritage de l'ouralien, se perpétue en finnois dans le -n de l'accusatif 1. Dans l'accusatif nYA'bêcMe < *nYA'bêcMeM, ce -M de l'accusatif est tombé, mais celui marquant la possessivation est resté, protégé par la voyelle qui le suit. 40 le locati f et l' i llati f ont des formes possessivées identiques. A ces deux cas, les désinences casuelles des formes non possessivées n'apparaissent pas. Elle sont remplacées par un coaffixe lai. Celui-ci est 59

noté 0 après consonne, ai ns i qu'après voyelle si le mot est monosyllabique nYAoMbI dans notre champ, TblOMbIdans notre lac. Dans les mots polysyllabiques à finale vocal ique il est précédé de yod Ij I ; on écri ra donc JI : 6YCblJlMbIdans notre champ, WKOnOJlMbI dans notre école, MÔnJlJlMdans ma poitrine. Ce coaffixe est aujourd'hui inanalysable. 50 à l'élatif, un -T- s'interpose entre la désinence casuelle et le suffixe possessif: nYAblcbTblMhors de mon champ (cf. consonnes mobiles, p. 32) 60 au prolatif, deux formes sont possibles, l'une construite sur le mot nu, l'autre sur un thème en -3- / -e-. au directif, à côté des formes courantes nYA3noHb, nYA'bêcblnOHb dans lesquelles le suffixe possessif précède la désinence casuelle, des formes nYAnOHJlM, nYA'bêcnOHJlM, aujourd' hui désuètes, ont également existé. 70

On peut renforcer la possessi vation en antéposant au nom possessivé a) le pronom personnel ordinaire (série MOH, TOH...) ou d'insistance (série O'fMM, O'fMA...) correspondant, soit au génitif, soi t à l' ablati f si ce nom possessi vé est complément d'objet: MblHOM KHMroe mon livre à moi, TblHOA KopKoeA ta maison à toi, 60

con3H KOpOHAowe3 son crayon à lui/à el le, MMnJlM CKonMbl notre vache à nous, TAnJlA 3WbëcTbI vos amis à vous, coocn3H KMOCCbI leurs mains à eux/à el les, con3H HMMbl3son nom à lui. Con3cb cAnb33 CMMnnJlM. On mangea sa vi ande. b) le pronom OC, qui reste invariable: oc KOpoHAoweHblM avec mon propre crayon. nOT OC nY3KopblCbTblA ! Sors de ton (propre) ni d ! CO OC KOpblCbTbl3 nOT3M. Il sorti t de son nid. BYMYPT Hblnbëc oc ~e6ep3b1 CJlpblCb IOH ClOnMOCbKO. Les fi I les ondines se soucient beaucoup de leur beauté.

Emplois particuliers des suffixes possessifs possessifs peuvent se Les suffixes construi re sur les pronoms interrogati fs : MOMbI? notre quoi ? MOAbI ? votre quoi? M03b1? leur quoi? Les suffixes possessifs sont utilisés dans la construction équivalant à notre verbe avoir: TblOMbI TpOC ~opblre3 BQHb. Dans notre lac i I y a beaucoup de poissons (lacdans-notre beaucoup poisson-son est). MblHOM KblK KponMKbëcbI BOHb. J'ai deux lapins (A moi deux lapins-miens est). Les suffixes possessifs se construisent sur certaines postpositions: 6epoA derrière toi, KOpKO6ep03 derrière sa maison (cf. p. 120)

61

Le suffixe possessif de ze personne, dans la poésie populaire, exprime souvent la détermination. Il est alors porteur, sans référence préci se à la personne, d'une coloration affective: YQbleA 'fMPA03, wywbleA 60PA03, T3nbblH KMKbleA cMnbblKY.

Le rossignol chantera, le bouvreuil pleurera, tandis que le coucou chantera coucou dans le bois.

"humY3A CJlCbKaJlCbKe...

Le cerisier

fleurit. . . Dérivation

des noms

-MCb sert à former des noms d'agent (cf. participe présent p. 106) rblpMcb

laboureur, y.acb

travai lIeur

-OH (verbes de la 1re conjugaison) / -H de la ze conjugaison) sert à former des noms d'action et d'état: KYPOH demande, requête < KYPblHbI demander, ynoH vie < ynblHbI vivre, S03bAaCbKOH honte < S03bAOCbKblHbI avoir honte, être intimidé, gêné, apaH moisson < apaHbI moissonner, Kblp~aH chant < Kblp~aHbI chanter, KblWKaH crainte < KblWKaHbI craindre (sur leur (verbes

emploi,

cf. p. 134) -nblK sert à former des noms abstraits et

des noms désignant des ensembles: T03anblK santé < T03a sain, 33MnblK vérité < 33M vrai, SblHnblK fraterni té < BblH frère cadet, TApnblK instrument, outil < TAp hache -'fM

sert

fonction:

à former

des noms

SY3'fM marchand,

6Z

de métier,

de

commerçant < SY3

marchandise, Kbln6yp"lll'l poète < Kbln6yp poème, ClOaH"I1I'I "noceux" < ClOaH noces, apraH"I1I'I accordéoniste < apraH accordéon -3T (-eT) sert à dériver de verbes des noms d'objet: nll'lneT toit < nll'lnblHbI couvrir, TblMeT digue, barrage < TblMblHbl barrer, rO*T3T lettre < rO*TblHbI écrire -3M / -eM sert à former des noms d'action, mais aussi le participe passé et le passé non constaté (sur sa polyvalence cf. p. 116) yn3M vie < ynblHbI vivre, weAbT3M trouvaille, découverte < weAbTblHbI trouver -3C /-ec : nblA3C fond < nblA pied -blC : sYPblc couture < SYPblHbI coudre -oc : 6YAOC plante < 6YAblHbI grandir -ana 6b1A3ana grandeur, tai lIe < 6aA3b1M grand, naCbTana largeur> naCbKblT I a rge

Noms composés

Les noms composés sont le plus souvent formés d'un déterminant (nom ou adjectif) et d'un déterminé: II'IH6aM ciel, voûte du ciel (II'IH ciel + 6aM joue), CII'IHSY (CII'IH œi l + sy

eau) larme, YHwoP mi nui t (YH nui t + wop mi l i eu), saë6b1* hi rondelle (saë fourchu + 6b1* queue). Il peuvent être également formés de deux mots de sens voisin simplement juxtaposés:

nY3Kap nid (nY3 nid ci té), ynsaH branche 63

+

Kap nid;

(yn

branche

vi lle, +

saH

rameau), BM3b-KeHew consei I (BM3b raison + KeHew réunion, consei 1), qblJ(bI-BbI)KbI parents, parentèle (qblJ(bI lignée, race + BblJ(bIracine), nblqan-TApnblK armement (nblqan fusi I + TApnblK instrument). Conformément à un vieux modèle finnoougrien, deux éléments d'un ensemble peuvent, juxtaposés, désigner cet ensemble: HblnnM enfant, marmaille (Hbln fille + nM garçon), CMHnenb mémoire (CMH oeil + nenb oreille), blMHblpvi sage (blM bouche + Hblp nez).

64

L'ADJECTIF L'adjectif épithète~ s'il n'est pas porteur du suffixe sélectif~ est invariable:

CbôA Ban un cheval noir~ CbôA Ban'bêc des chevaux noi rs ~ 6aA!blM KopKaoc de grandes maisons~ CbôA Ban'bêcnbl aux chevaux noirs Il arrive cependant qu' ils' accorde en nombre. Sa marque de pluriel est -3cb/-ecb : Tpoc n3~blT3Cb HbÔn'bêc AaC~M. J'ai préparé des flèches très pointues. Co 6aA!blMecb aA~MMOC

6b1pOH

a3bblH

nM~MeCb

aA~MMOC

KblnAAnn~M. Avant que ne périssent géants, de petits hommes naquirent. L' adjecti f épi thète

porteur

sélecti f (cf. p. 74) s'accorde

du

ces suffixe

en nombre et

en cas: cbôA33nbl Bannbl au cheval noir, 6aA!blM'bêcbl3 KopKaoc les grandes maisons, 6aA!blM'bêca3 KopKaocblH dans les grandes maisons L'adjectif attribut s'accorde en nombre. La marque du pluriel est, comme cidessus, -3cb/-ecb

Ces maisons Les foulards

: Ta KopKaoc 6aA!blMecb.

sont sont

grandes. neufs.

Les degrés La marque

BblneCb

de l'adjectif

du comparati f de supériorité

présente deux variantes -rec

neuf> long>

KblWeT'bêc

ou -reM:

Bblnbrec (BblnbreM) plus neuf, KY3brec (KY3breM) plus long

65

Bblnb

KY3b

Le antéposé

AYHorec. l'argent.

complément à

du

l'ablatif

L'or

comparatif 30pHM

p I us

est

lui est 03BeCbn3Cb

préci eux

que

Le suffixe -rec peut être omis Ton3cb 60A~blM YA nYbI. Tu ne deviendras pas plus grande (que cela). Remarque Ce suffixe, construit par ai lIeurs sur di verses parties du discours, ajoute l'idée d'une moindre intensité de l'état ou de l'action: 3ynbblHblrec JlpOT3. Il aime un peu bavarder. Co TY* YMOMYJI, MOH co KOAb yrrec 6b1rOTAcbKbI. Il nage très bien, moi je ne peux pas trop (le faire) aussi bien que lui. B03bAOCbKMcbKorec. Je suis un peu honteux.

L' oudmourte standart n'a pas de forme particulière pour le superlatif. On forme cependant couramment le superlatif en antéposant à l'adjectif simple le mot COMOM emprunté au russe COMOM ~e6ep Hbln la plus bel le jeune fi I le, COMOM nM~Me3 le plus

petit L'intensité de la qualité peut être exprimée par la répétition de l'adjectif simple: rOPA- rOPA très rouge, lOr-lOr Tbln une lumière très claire, CbôA-CbÔA Bon un cheval très, très noir - à l'aide de di vers adverbes: TY* ~eCKblT très savoureux, OpT~blT iKor extrêmement rapide

66

en redoublant et en antéposant à l' adjecti f un adjectif de sens identique ou voisin qbl)l(-qbl)l( rOPA KblweT un foulard rouge vi f (qbl)l( vermei l, rouge), TëM-TëM neHMblT extrêmement obscur.

Dérivation -0

des

(après

adjectifs

consonne)

I -ë

(après

voyelle): WYHAblë ensolei llé < WYHAbI solei l, KY)I(MO fort < KY)I(blM force, AHHO HMMO HblnMYPT une fi lle du nom d'Anna < HMM nom, Kôë-BÔë yn3M une vie de coq en pâte < KôH lard + BôH beurre -T3M, suffixe privatif nMHbT3M édenté < nMHb dent, WYAT3M malheureux < WYA bonheur

-3cb/-ecb BMpecb sanglant, ensanglanté < BMp sang; WOHepeCb ynbYOTA dans la rue recti ligne < wOHep droi t -MblT BO)l(MblT verdâtre < BO)l( vert, nypblcbMblT grisâtre < nypblcb gris

-ec

: cepeMec

-AO (après (après consonne partir d'adjectifs précédés d'un

comique < cepeM rire

consonne sonore) I -TO sourde) sert à former, à simples, des adjectifs complément de mesure au

nominati f : MYP profond> KblK MeTp

MYPAO

profond de deux mètres, 3ÔK gros, épais> YMHbbl 3ÔKTO gros comme le doigt, KY3b long

> MCbKeM KY3bAO long adjectifs simples

en

-AO I-TO

dissyllabiques 67

d'une

verste.

Les dérivés d'adjectifs sont formés sur la

première syllabe de ceux-ci: >KyJ(blTgrand> >KyJ(AOd'une hauteur de..., nOCbKblT large> nOCbTO d'une largeur de. A noter la formation i rrégul ière de 6b1A~a grand comme, cf. 6b1A~blMgrand (surtout au sens moral), 60A~blM grand (au sens concret) KYHJlH 6b1A~a de la taille d'un veau. Remarque: La terminaison des adjectifs empruntés au russe, selon qu'elle est dure ou molle, devient en oudmourte uniformément -o~ ou -e~ : naccoJ(MpCKO~ noeSA train de

voyageurs

«

r.

naccoJ(MpCKM~ noesA),

cpeAHe~ WKono collège cpeAHJIJI wKona).

68

(école

moyenne < r.

L'ADVERBE

Certains adverbes sont inanalysables: TY* très, YKblP id., TYHH3 aujourd'hui, TonOH hier, SlnOH toujours, IOHMeen vai n. D'autres sont dérivés, soit au moyen de suffixes spéci fiques : KOTblpOKen rond < KOTblp alentours, TononT3 en hiver < Ton hiver, ry*eM6b1T tout l'été < ry*eM été. Nombre d'adverbes sont des noms ou des adjectifs porteurs de désinences casuelles : BblnbblCb de nouveau, nblAblHà pied. Certains sont des formes nominales du verbe: nywKeM en catimini < nywKoHbI voler, dérober. Un groupe important est celui des adverbes formés de deux termes: conOHbTonOHb

par-ci

par-là,

6epT3M-03bT3M

blWblHbI

disparaître corps et biens (sans arrière sans avant) On remarquera les adverbes formés par redoublement AblpblH-AblpblH de temps en temps, et parmi ceux-ci les adverbes descripti fs, onomatopéiques: CIOnMbl3nYKnYK *yrMcbKe. Il a le coeur qui bat / son coeur fait toc-toc. 3Mnbblp-3Mnbblp wyp 6b13e (Gerd) . La ri vi ère court, chantant et mi roi tant. les adverbes empruntés au russe à l'époque moderne sont employés sans modi fication: o6conlOTHo absolument, C03HOTenbHO

consciemment

69

La plupart des adjectifs peuvent employés tels quels adverbialement tôt, 6ep tard, wynAblp joyeusement.

être a03b

Certains adverbes peuvent recevoir le suffixe du comparati f : O)l(blTpeu> O)l(blT rec un peu moins

L'équivalent de oui est 6eH : BOHb3b1-a nblKTA3b1? 6eH. Tous sont arrivés? Oui. Celui de non, OaOn, est en fait la forme négative du verbe être: OaOn, NOH cornaw OaOn. Non, je ne suis pas d'accord. L'adverbe de doute le plus courant est MeAa sans doute pas: nblKT03 NeAa co. Il ne viendra sans doute pas.

70

LES NUMÉRAUX

cardinaux

Nombres

- AOC oAi1r - AOC KblK - Kbl3b

1

-

oAi1r

11

2

-

KblK

12

3

-

KYIiIHb

20

4

- HbblJ1b

21

5

22 31

- KYOMblH oAi1r

8

- BIiITb - KYOTb - CIiI3bbIM - T~MbIC

40

9

-

50

6 7

10

YKMblC

-

AOC

30

-

70

-

CIiI3bblMAOH

80

-

T~blCTOH

90

- YKMblCTOH

Kbl3b oAi1r

100

Kbl3b KblK

200

-

CIO

KblK CIO

- KYIiIHb 1000 - ClOpC

KYOMblH

300

-

HbblJlbAOH

2000

-

BIiITbTOH

100 000

60 -

KYOTbTOH

1000

-

CIO

KblK ClOpC

- CIO ClOpC 000 - MlilnnlilOH

Les noms de nombre de 1 à 10, de même que ceux signifiant 20, 100 et 1000 sont des noms simples. Celui signifiant 30, bien qu'ayant manifestement un lien étymologique avec 3, est aujourd'hui inanalysable. Les autres noms de nombre sont composés. De 11 à 19, ils sont formés de AOC sui vi des noms simples de 1 à 9. De 40 à 90, les noms des dizaines sont formés sur les noms de nombre simples de 4 à 9 augmentés de -AOH après

consonne

sonore

sourde.

Les mots

et

de

-TOH

NMnnMOH et

71

après consonne NMnnMoPA sont

des emprunts récents au russe. Dans les nombres complexes, les différents composants sont simplement juxtaposés KyaTb c~pc KYIiIHb C~ Aac CIiI3bblM 6317. A côté de OA~ run, il existe une forme or id. qui fournit notamment le pronom réciproque et connaît divers emplois particuliers. Les noms de nombre se déclinent comme les autres noms. Seul le dernier terme des noms de nombre composés reçoit la désinence:

C~ T~M~CTOH

BIiITb

Le nom

K~Kn~

précédé

à 582.

d'un

nom

de

nomb re quel

au singulier: BIiITbMYPT 5 personnes. S'il est sujet, le verbe est au singulier BIiITb BopropoH qu'il soit reste en principe

"'op~raH~

pêcher.

KOWKIiI3.

Cette

prévaut ougriennes,

règle,

Cinq

hommes

partirent

conforme à l'usage qui autres langues finno-

dans les est cependant

de

plus

en

plus

enfreinte. Si le nom est au pluriel, le verbe l'est également BIiITb BopropoHbëc "'op~raH~ KOWKIiI3~. Cinq hommes partirent

pêcher. Exemples d'emploi : Co6paHIiI~H KblK C~ BIiITbTOH CIiI3b~M MYPT Ban. A la réunion, il Y avait 257 personnes. H~n~n~ K~3b apec. Ma fi I le a 2@ ans. A~A~K C~pC03b n~Ab~H~ 6~raT3. Dydyk sait compter jusqu'à 1@@@.

T~M~C

KyaTbT3K

nY3

K~K. 8 - 6 = 2. K~3b BIiITb~Cb BIiITbC3 KywT~ca, K~3b K~ne. 25 -

5 = 2@ (cinq

ôté de vingt-cinq reste vingt). Hbblnb non Hb~nb - Aac KyaTb. 4 x 4 = 18. C~33

K~3b

BIiITbn~n~K~ca, 72

nY3.

1@@ : 5 =

Z{J.

KpeCTbjlHMH

KYMHb33

MK

TAp33

AOp03

HY3M. Le paysan rapporta chez lui les trois haches. Le dé ri. vé Aaco signifie dizaine: or Aaco HYHan une dizaine de jours. Il est souvent suivi du pluriel or Aaco rOHAblp'bëc une dizaine d'ours

Nombres

ordi.naux

Les noms de nombres ordi naux sont sur les cardinaux par adjonction du suffixe -3TA/-eTA: oAAreTA, KblKeTA, KYMHeTA, HbblneTA, BMTeTA, Aac3TA Ce suffixe se construit seulement sur le dernier élément des noms de nombre composés: co Aac YKMblC3TAllge. Premier se dit couramment HblpblceTA : HblpblceTA BaMblW le premi er pas; HblpblCb, également usité, signifie littéralement de tête, qui est en tête. La forme oAAreTA est de règle dans les noms de nombre composés termi nés par 1 : Aac OAAreTA l1e, Kbl3b OAAreTA Zle. On di t cependant OAAreTA 6pMraAa la brigade numéro un. Exemples: repA BOPACKM3 1898 (copc TjlMblC co YKMblCTOHTjlMblC3TA) apblH. Gerd naquit en 1898. rYPT nYMblceH KyaTeTAjl3 KopKaH ynAcbKo. J 'habite dans la sixième maison à partir du bout du vi llage. NOH TY3 M.eBCKe KYMHeTA33 MblHO MHM. J'irai cette année pour la troisième fois à Ijevsk. formés

73

LE SUFFIXE SÉLECTIF -33/-e3, -3, -~3 Ce suffixe,

dont le sens est celui d'un

article défini, ne se construit pas sur le nom mais seulement sur l'adjectif qui le quali fie CbOA33 Ban le cheval noir, 6aA~blMe3 6epM3b le grand ti 1leul. L'épithète porteuse de ce suffixe s'accorde en nombre et en cas: CbOAbëcbl3 Banbëc les chevaux noirs, 6aA~blMbëcbl3 6epMsbëc les grands tilleuls. CbOA3snbl Bannbl H3H3 cMëH CëTA3. Maman a donné à manger à la vache noi reo 6b1peKT3M33 BY3S rpatMH3 n33e. Il verse l'eau bouillie dans une carafe. J1b1sbêcblS KapaHAawbêc YMOH rO.b~no. Les crayons bleus écrivent bien.

le grand nom. acc. Qén. abI. dat. abes. conf. com.

lac. . élat. i.ll. éQr. prolo di.r. term.

iardin

6aA3bIMe3 caA 6aA3b1M33 caA3 6aA3bIMe3n3H CaAn3H 6aA3b1Me3n3Cb caAn3Cb 6aA3bIMe3nbl CaAnbl 6aA3bIMe3T3K caAT3K 6aA3blMe3"b~ CaA"b~ 6aA3blMeH~3 caA3H 6aA3bIMa3 ca~H 6aA3b1M~CbTbl3 caAblCb 6aA3bIMa3 caA3 6aA3bIMblCeHbl3 caAblceH 6aA3blMeT~3 caA3T~ 6aA3b1Me3naHb CaAnaHb 6aA3b1M03~3 caA03b

les

arands

iardins

6aA3blM"bëcbl3 CaA"bëc 6aA3b1M"bëcC3 CaA"bëcT~ 6aA3blM"bëcbl3n3H CaA"bëcn3H 6aA3blM"bëc~3n3cb CaA"bëcn3Cb 6aA3blM"bëcbI3n~ CaA"bëcnbl 6aA3b1M"bëcbl3T3K CaD."bëCT3K 6aA3blM"bëcbI3"b~

CaA"bëc"b~

6aA3blM"bëcblH~3 CaA"bëcblH 6aA3blM"bëca3 CaD."bëCbIH 6aA3blM"bëc~Cb Tbl3 CaA"bëcblCb 6aA3b1M"bëca3 CaA"bëcbl 6aA3blM"bëcblceHbl3 CaA"bëcblCeH 6aA3blM"bëcT~3 CaA"bëcT~ 6aA3b1M"bëc~3naHb CaA"bëcnaHb 6aA3blM"bëc03~3 CaA"bëc03b

74

Le paradigme du suffixe sélecti fest formellement identique à celui du suffixe possessif de 3e personne du singulier du possesseur (cf. p. 54). Il est clai r qu'à l'origine les deux suffixes n'en font qu'un. Ils sont cependant distincts puisqu'un nom possessivé, à quelque personne que ce soit, peut être précédé d'une épi thète porteuse du suffi xe sé lecti f , qui, lui, ne varie pas selon la personne 6QA~blMe3 6paT3 mon grand frère. nM\lMe3nbl BblHblnbl KHMra 6acbTA. J'ai acheté un livre pour mon petit frère. rOPA33 CKanMbI MOno. Notre vache rousse est une bonne laitière. TYHH3

MOH 6aA~blMeHbl3

6paT3HblM

\lOpblraHbI

BeTnA. Aujourd'hui je suis allé pêcher avec mon grand frère. On ne peut pas ne pas rapprocher ces deux suffixes de celui de l'accusatif du nom (-331 -e3 au singulier, -bl3 au pluriel, cf. pp. 42 et 45). Le suffixe sélecti f peut également se construi re sur un adjecti f uti l isé seul, le nom auquel celui-ci se rapporte étant alors sous-entendu 6aA~blMe3 tiOK non WOpblH Cbln3, HOW nM\lMe3 - YKHO AOpblH. La grande table se dresse au milieu du plancher, mais la petite est près de la fenêtre. Ce suffixe peut également se construire sur des numéraux ainsi que sur le pronom de 3e personne: OAAre3 BanaMOH. Une chose est claire (compréhensible). KblK rOJ(T3T rOJ(TA 1 OAAr33 rOJ(T3TMe 1 OAAr \lac

75

MOH MOH

rO.TA... (Achaltchi Oki) J'ai lettres' l'une de mes lettres, écrite NOH

en une heure... OM nOHbI

OAAro3

CJlCbKO

(Achal tchi

l'une de mes lettres fleur... Aoc KblKe3 6YKSOOC...

KblneMe3

deux je l'ai rO.T3TOM / écrit

Oki)

Dans

je n'ai pas mis de 6YKSOOC rnocHoM Kbl3b

KYMHb 6YKSOOC

-

cornocHoM 6YKSOOC. (dans l'alphabet oudmourte) douze lettres sont des voyelles... les vingt trois restantes, des consonnes.

XPOMblCb nOTblKY3b1, AblweTcKMcbêcbl3 nOnblCb oAAre3 Conbl WY3M... (Marc 13, 1) Comme ils sortaient du temple, un de ses disciples Lui

di

t. . .

Remarques: 1. Sans doute est-ce ce même suffixe que nous retrouvons, sous une variante -M3, -bl3, construit sur le pronom de 3e personne co, cooc et sur le démonstrati f TO : Toe Kblnblco, COOCbl3 wYMnoTAnnJlM (Marc 14, 11). En entendant cela, ils se réjouirent. TOM3 cooc nOnblcb (Marc 14, 69). En voi là un qui en est (littéralement: celui-ci - d'entre eux).

COOCbl3 KblWKOMeHbl3b1nblpoK

wYP WOpbl

KOWKM3b1.Ceux-ci (les diables), de peur, s'en aZZèrent aussitôt de l'autre côté de la rivière. 2. Dans les syntagmes d'appartenance du type HsoHn3H nMe3 le fi Is d'Ivan, le suffixe du déterminé est le suffixe possessif: à Ivan son fils. ('est sans doute à parti r de ce type de construction que la valeur sélective du suffixe s'est développée. 76

3. Le d'équivalent

suffixe sélectif n'a pas en komi. L'adjectif ainsi

construit rappelle à la fois l'adjectif long du russe, et plus encore, dans l'état actuel de ces langues et sans qu'on puisse pour autant y voi r le résu ltat d'une infl uence, l'adjectif déterminé des langues baltes.

celle...

Celui,

Le suffixe sélectif peut se construire sur des noms, pronoms et adverbes déjà porteurs de suffixes casuels ou suivis de postpositions ainsi que sur certains participes. Il se traduit alors en français par celui, celle. . . MBaHn~H~3 celui d'Ivan, HBaHn~e3 celui pour Ivan, HBaH~H~3 celui qui est avec Ivan, nY3Kap~H~3 celui qui est dans le nid, nY3Kap~Hbëcbl3 ceux qui sont dans le nid, TOH~H~3 celui qui est avec toi, TaTblce3 celui d'ici, TOH nOHHae3 celui pour toi, BY3aHoe3 celui qui est à vendre Comparer MBaHn~H nMe3 le fi Is d'Ivan > HBaHn~H~3 Les formes ainsi obtenues se déclinent:

MBaHn~H~3n~cb

de

celui

qui

appartient à Ivan, MBaHn~H33n~ à celui d'Ivan, nY3KapblHbëcbl3T3K sans ceux qui sont dans le nid Le suffixe

sélectif

les désinences casuelles.

77

précède

toujours

celui nom. acc. én. abl. dat. abes. conf. com. loc. . élat. ill. é r. rol. dir. term.

du villa

e

T1l3H331lbl T1l3H33T3K

T 1l3H33blCb T1l3Ha3 T 1l3H33blceH

B 3aHoe3blceH

T1l3H333Tiii

B 3aHoe33Tiii

T1l3H331laHb

B 3aHOe31laHb BY3aHoe303b

La place du suffixe sélecti f, aux cas obliques, ne coïncide pas toujours avec celle du suffixe possessif homophone. Quatre formes de cette déclinaison diffèrent de celles possessivées à la 3e personne du singul ier à l' élati f, à l'égressif, au prolatif et au terminatif l'ordre des suffixes casuel et «sélectopossessif» est inverse:

celui é l ati

f

é ressif

rolatif term.

du villa

r T1l3H33blCb r pT1l3H33blceH r T1l3H33Tiii

r

T1l3H3303b

78

e

LES PRONOMS

personnels

Pronoms

singuli.er

aén.

je MOH MOH3 MblHOM

obI.

MblH3Cb TblM

TblH3ebTbIA

COJ13Cb

dat. ab es. conf.

MblHblM

TblHbIA

COJ1b1

MOHT3K

TOHT3K

COT3K

TOH'bj1

COj1

com.

MOH'bj1 MOH3H,

TOH3H. TOH3HblA

eOHH

dtr.

MOHJ10Hb

TOHJ1aHb

COJ10Hb

nom. ace.

MOH3HbIM

tu

il/elle co coe

TOH

TOH3 TblHOA

COJ13H

pluriel ils/elles

nous

vous

MH

Ttii

MHJ1eMbl3,

TtiiJ1eAbI3,

Qén.

MHJ1eMAbl MHJ1j1M

TtiiJ1j1A

COOCJ13H

abI.

MHJ1eCbTblM

TtiiJ1eebTblA

COOeJ13Cb

dot.

MHJ1eMJ1bl

TtiiJ1eAJ1bl

eOOCJ1b1

obes. eonf. com.

MHT3K MHj1

TtiiT3K

eOOCT3K

Ttiij1

COOC'bj1

MHJ1eMbIH,

TtiiJ1eAbl,

COOCblH

MHJ1eHblMbl

TtiiJ1eHblAbl

dtr.

MHJ1QHb

TtiiJ10Hb

nom. ace.

Remarque: au li.eu

au dati.f

cooc TtiiJ1e,IJJJ.bl

on rencontre

de MMneMnw.

79

COOCbl3, COOCTbl

COOCJ10Hb

aussi

MMneM

Pronoms d'insistance singulier tOÎ-même

moÎ-même

luÎ-/eIlemême

nom. acc. aén. abl. dat. abes.

a4111M aCMe acnaM acn3CbTblM acnblM

conf.

a4111A

a41113

aCT3

aCC3

acnaA acn3cbTbtA aCnbtA

acna3 acn3CbTbl3 aCnbt3

a4111MT3K

a4111AT3K

a41113T3K

a4111Mbft

a4111Abft

a41113bft

com.

aC3HbtM

aC3HbtA

aC3Hbl3

dir.

a4111MnaHb

a4111AnaHb

a41113naHb

nous-mêmes

vous-mêmes

pluriel eux-/ellesmêmes nom.

aCbMeoc

aCbT30C

aCbC30C

acc.

aCbMeMbl3,

aCbT3Ab13,

aCbC33bt3,

aCbMeAbI

aCbT3Abl

aCbC33bl3

aén.

aCbMen3H

aCbT3n3H

aCbC3n3H

abl.

aCbMen3Cb

aCbT3n3Cb

aCbC3n3Cb

dat.

aCbMenbl

abes.

aCbMeT3K aCbMeOCT3K

conf.

aCbMeft / aCbMeOCbft

com.

aCbMeCblH aCbMeOCblH

dir.

aCbMenaHb/ aCbMeocnaHb

aCbT3nbl /

aCbT3T3K aCbT30CT3K

aCbC3nbt /

aCbT3ft / aCbT30Cbft

/

aCbT3AblH

aCbT30CblH aCbT3naHb/ aCbT30cnaHb

80

aCbC3T3K aCbC30CT3K

/

aCbC3ft / aCbC30Cbft

/

aCbC33blH aCbC30CblH aCbC3naHb aCbC30cnaHb

/ /

Exemples: ACbMeoc AYHHeblcb 6b1pOMbI. Nous autres, nous allons disparaître de l'univers. Acn3cbTblM B03bAaCbKblcan. J'aurais honte de moi -même. ACT3 a"fMA 6b1ATOH Kan3 BY3M 6epe 6aA~blM KypeKToH33

Ban, AblP. Pour que tu en soi s venue à te tuer, c'est que la douleur a dû être bien grande.

Pronoms interrogatifs

et relatifs

Les principaux sont KMHqui, Ma ou Map qu'est-ce qui, KYAA3 (KYA) lequel, KY quand, KblTblH où (statique), KblTblCb d'où, KblT"fbl où (directif), Kblqe comment, quel: KMH 6eH TOH ? Qui donc es-tu? Kblqe ynAcbKoAbI ? Comment allez-vous? Manbl co Kyn3 ? A quoi

cela

est-il

nécessaire?

=

A

quoi bon? Les pronoms KMH et Ma, Map ont un pluriel KMH'bêc, Maoc, Map'bêc. Ils se déclinent aux 9 premiers cas. Exception: le comitatif de Ma est en -MH : MaMH (celui de Map est MapeH). KYAA3 se décline comme l' adjecti f porteur du suffixe sélectif. KYA s'emploie surtout devant les prépositions ou comme adjectif: KYA nanaCb de quel côté, KYA rYPTblcb de quel vi llage Les pronoms interrogatifs peuvent être possessivés KYAMbI lequel d'entre nous, KYAAbI lequel d'entre vous, KYA3b1 lequel d'entre eux KYAAbI KOMaHAMpoBKae 81

? Leque Id' entre vous part- i I en mission ? A noter dans cet exemple l'accord du verbe selon la personne et le nombre. Certains pronoms interrogatifs peuvent être substantivés: KMHMeYA TOAACbKbIHa, n3CJI, TOH, 3wTepeK. Tu ne sais pas qui je suis (mon qui), semble-t-il, Echtierek. Kblqe est également adjectif Kblqe YMOM KblWHO nY03 Ta MblHblM ! Quelle bonne épouse elle sera pour moi! Les pronoms interrogatifs s'emploient également comme pronoms relatifs Co MblHAcbKOAbI

AAJlMMe3,

KYAA3 CJlpblCb TA BepaCbKOAbI,

yr

TOAAcbKbI (Marc 14, 71). Je ne connais cet homme dont vous parlez.

pas

Pronom réfléchi Le pronom ac, qui fournit par ai lleurs le radical des cas obliques du pronom personnel d'insistance, s'emploie invariable et antéposé à un nom ou à une postposition dont il renforce la possessivation : TOH ac CJlpblCbTblABepaA MHM. Tu as déjà parlé de to i -même.

Pronoms et adjectifs Les pri.ncipaux celà, TaM3 celui-ci, tel (comme celui -ci),

sont

démonstratifs Ta ce,

ceci,

co

COM3 celui-là, cblqe Taqe tel (comme celui82

là),

TOMblHAO de cette taille-ci, COMblHAO de cette taill e-Ià : Mop TO ? Qu'est ceci? To THP MblHOMOBon. Cette hache n'est pas à moi. To CH3bnM OBon, TO OAJJMM.Ceci n'est pas un pic, c'est un humain. Mop TOH cblqe M03MblT TYCO ? Pourquoi es-tu si triste? Comme nous l'avons vu, co est également pronom personnel; on le traduira donc tantôt par i l ou elle, tantôt par cela ou ce... là,

cette... là. La déclinaison des pronoms démonstratifs est la même que celle des noms. Une double exception TO et co ont un comitatif

singulier en -MH formes,

que

l'on

81), signifient

pourquoi

TOMH, rapprochera

couramment

4eM

30pblnH3

COMH. Ces deux de MOMH (cf. p.

pour

celà,

c'est

HO

COMH

OMblp

MYCKblTBon. Il pleuvait souvent cela l'air était souvent humide. Dans

TOM3

et

COM3,

-M3

et est

pour une

variante du suffixe sélectif. La déclinaison de ces deux mots est la même que celle des adjectifs porteurs de ce suffixe TOH3 KHMro ce livre, TOOCbl3 KHMrooc ces livres, TOM3T3K KHMrOT3K sans ce l ivre.

Pronom

réciproque

Le pronom réciproque est formé de la répétition de or un. Le deuxième terme est possessivé à la personne du sujet ororMblnbl (nous) l'un à l'autre, or-orAblT3K (vous) l'un sans l'autre. Coocn3H HO or3bl

83

AOPbI Or3b1 KYHOe BeTn3M3b1

nOT3.

Eux aussi

ont envie de se rendre visite l'un à l'autre. A la 3e personne du singulier, suffixe possessif et suffixe sélectif se confondent: Ore3nbl ore3 yr nlOKeTbI. L'un n'empêche pas l'autre. OAAr peut également être le premier terme, mais jamais le second.

Pronoms et adjectifs

négatifs

HOKMH personne, HOMblp, HOMblpe rien, HOKblqe aucun (aucune sorte de), HOKYAA3 aucun, HOKY jamais HOKMH, HOMblp et HOKYA- peuvent recevoir les suffixes possessifs: HOKMHMbI aucun d'entre nous, HOMblPAbIrien de ce qui vous appartient, HOKYA3b1 aucun d'entre eux/elles HOKMH et HOMblp se déclinent au 9 premiers cas, comme des noms. HOKYAA3 se décline comme tous les mots porteurs du suffixe sélectif. Rappelons que l'élément HO- peut être porteur de l'accent.

Pronoms indéfinis Ce sont les interrogatifs soit précédés du préfixe ono, soit suivis de la particule Ke. Il existe une nuance entre les deux séries: onOKMHquelqu'un (on ne sait qui), 84

KMH

Ke (écrit parfois KMHKe)

quelqu'un

(que

l'on connaît) ; onOMa (ou onoMap) quelque chose (on ne sait quoi), quelque chose (que l'on cannot t) De même: onoKblqe, Kblqe Ke une sorte de, OnOKOHJI, KOHJI Ke quelques, .

onOKblTblH, KblTblH Ke quelque part, ete. Dans la seconde série, seul le premier élément

se

Ke,

décline

est

particule,

indéclinable: KMH Ke > ace. KMH::'Ke, gén. KMHn::'H Ke, dot. KMHnbl Ke, etc.

Remarque le préfixe ono de la première série rappelle étrangement le suffixe vala des indéfinis hongrois (oudm. onoKMH, onoMa, h. valaki, valami). La particule Ke de la seconde série rappelle les éléments -ku « pronom) et -kin (particule)

du finnois

joki n quelque

(fi. joku

chose),

mais aussi,

comportement la particule TO du KTO-TO quelqu'un).

On pourra

également

classer

indéfinis les pronoms généralisateurs au moyendu suffixe KOTb- « russe

quelqu'un, par

son

russe

(r.

parmi

les

formés XOTb) :

KOTbKMH n'importe qui, tout le monde, qui on veut, KOTbMap, KOTbMa n'importe quoi, tout ce qu'on voudra, KOTbKY n'importe quand, toujours, KOTbKblTblHn'importe où, partout, KOTbKblqe n'importe quel, toute sorte de, KOTbKOHJIautant qu'on veut de Exemples: KOTbKMHn::,cbKblWKa. Il a peur de tout le monde (qui que ce soit). Co KOTbMa n::'CbTblHbI6b1raT::'. Il peut faire 85

n'importe quoi (c'est-à-dire: il peut tout faire, pour lui, rien n'est impossible). Mais: Co onOMOp HO n3CbTblHbI6b1rOT3. Il peut faire n'importe quoi (il est capable de n'importe quoi, du meilleur comme du pire, de lui on peut s'attendre à tout). AYHHen3H KOTbKYA MHTbI~3 nM~M OA~MMOC sOnMblco, COOC KOTbMOp Y.OHbI, KOTbMOp

n3CbTblHbI

AblwMnn~M_

Les

petits

hommes se répandirent en tous lieux de l'univers, apprirent à tout faire, à tout réaliser (à tout travai ller, à tout faire)...

lep ronom BaHb tout, Employé seul,

SOHb

tous,

toutes

détermine

le

nom

qui le suit; c'est donc plutôt un adjectif épithète et à ce titre il est indéclinable: SOHb

KonblKn3H

l'affai re

y.e3

peuple. BOHb MYOCC3 30p mouilla toutes ses terres.

En

de tout Ie KOTT3M. La pluie

valeur pronominale, on emploie qui. signifie à la fois tout et tous, toutes: BOHbMbl3 YMOM OpT~M3. Tout s'est bien passé. BOHbMbl3 nblKTA3b1. Tous sont arrivés. On remarquera l'accord du verbe, au singulier dans la première phrase, au pluriel dans la seconde. la valeur de -bl3, quand SOHbMbl3 signifie tout est surprenante. Quand il signifie tous, dont le sens est SOHbMbl3

86

nécessairement

défini, le suffixe est en revanche celui du suffixe sélectif au nominati f pluriel, bien que le suffixe du pluriel ne soit pas présent. Ce que confirment les autres cas BaHbMa3 WKonaOCblH dans toutes les signifie également partout.

écoles.

BaHbMa3

Mais BaHb peut aussi être possessivé : BaHbMbI nous tous, BaHbAbI vous tous, BaHb3b1 eux tous: BaHbA3cTbI MOH TAneAAbI oAAr KaAb ~paTAcbKo. BaHbAbI MK TA ac MHTbI~AbI

YMoeCb. Je vous aime tous également. Car tous vous êtes bons chacun à sa propre place.

Pronoms personnels

numératifs

Ces pronoms se forment sur les noms de nombre ordinaux au moyen d'un suffixe -Hasuivi d'un suffixe possessif: KblKHaMbI nous deux, KblKHaAbI vous deux, KYMHbHaMbI nous trois, BMTbHaAbI vous cinq, T~MblCHa3b1 eux huit. Pour un, on utilise uniquement la base or : orHaM, orHaA, orHa3 moi, toi, lui

tout seul, orHaMbI, vous, eux tout seuls.

orHaAbI,

OrHa3b1 nous,

Leur déclinaison est la même que celle des noms possessivés. Exemples BMTbHaMbI nblKTAMbI. Nous sommes arrivés tous les cinq. MM 3weHblM KblKHaMbI YMOM AblweTCKMCbKOM. TY3 MMneM KblKHaMblnbl noxBanbHOM rpaMOTa CêTA3b1. rYlCeM KblKHaMec MlCeBCKe blCTblHbI Mannano.

Mon camarade et moi, nous travai lIons 87

bien

à

l'école. Cette année on nous a donné à tous les deux le tableau d'honneur. Cet été, on pense nous envoyer tous les deux à Ijevsk. Ces numératifs peuvent être déclinés: ATaeAn~ ~pTTAcb Kyn3 MHM, orHa3n~ ceKblT. Ton père a déjà besoin de quelqu'un qui l'aide: tout seul, pour lui, c'est dur.

88

LE VERBE du verbe est comme en

La forme lexicale français l'infinitif.

On

distingue

en

oudmourte

Z

conjugaisons. L'infinitif des verbes de la 1~ est en -~H~, celui des verbes de la ze en -OHbl /-JlH~.

Il Y a un présent, un futur et deux passés simples le passé constaté et le passé non constaté. Le premier s'emploie pour rapporter des faits dont on a été témoin, le second dans les autres cas. Le premier se rapporte à des faits qui ont eu lieu dans le passé, indépendamment d'éventuelles conséquences dans le présent. Il n'implique pas que l'action ait ou non été terminée. Il ressemble donc à un prétérit. On le traduira tantôt par l' imparfai t, tantôt par le passé simple ou le passé composé. Le second indique en général que l'action a été achevée et qu'elle a des conséquences dans le présent.

Il peut cependant être justi fié de le traduire par un présent, notamment lorsqu'il sert à exprimer la surprise. La frontière entre ces deux passés n'est pas toujours nette, comme on pourra le constater dans les textes. Il existe en outre plusieurs temps composés. La négation, au présent, au futur et au passé constaté, varie selon la personne et le temps. La forme verbale, après la négation, n'est pas entièrement invariable pour autant, comme elle l'est en finnois.

89

Première

conjugaison

rblpblHbI labourer Présent ositives

MOH TOH

co MVI T~ COOC

Futur MOH

rbl 0

TOH

rblOA

co

rbl 03

MVI

rbl O(MbI)

T~

rbl OAbl

COOC

rbl 03bl

Passé MOH TOH co MVI T~ cooc

constaté

rbl VlMbl

rbl VlAbI rbl Vl3b1

90

Passé

non constaté

MOH TOH co

oeon rbl oeon rbl

Milt

OB on

oeon

T£1

rblpHnn$lM(Abl)

cooc

rblpHnn$IM(3b1)

Impératif TOH co TH cooc

Conditionnel MOH TOH co MH T£1 cooc

91

rbl

Deuxième conjugaison AOCJ1HbIpréparer

Présent MOH TOH

co Mill TH COOC

Futur MOH TOH

co Mill TH

cooc

Passé constaté ôlit .nOC$!

MOH

.nOC$!H

TOH

AOC$lA

ÔA AOC$!

co

.nO C$! 3

Ô3

Mill

.nOCJ'lMbI

ÔM .nOC$!n3

TM

.nOCJ'lAbI

ÔA AOC$!n3

COOC

AOCJ'l3bl

Ô3 AOCM3

92

.nOC$!

Passé non constaté MOH

AaCJlCbKeM

ÔBÔn

AaCJlCbKeM /

llaCJlCbKblMT3e TOH

ÔBÔn AaCflM(eA) /

AaCJlM(eA)

llaCflMT3eA

co

AaCJlM(e3)

OBOn

/

AaCflM(e3)

llaCJlMn(e3) Mill

ÔBÔn

AaCJlCbKeMMbI

/

AaCJlCbKeMMbI

llaCflCbKbIMT3MbI T£i

AaCflnnfIM(AbI)

ÔBÔn

AaCflnnJlM(AbI)/

AaCJlnnfIMT3llb1

cooc

AaCSlnnSlM(3bl)

ÔBÔn

AaCJlnnSlM3b1

/

AaCJlnnSlMT33bl

Impératif 3H

AaCfI

Me a3 AaCJI 3H AaCSln3 MeAa3

Conditionnel MOH TOH co Mill T£i

COOC

93

AaCSln3

Les passés Ils suivis

composés

sont formés d'un auxiliaire

des temps invariable,

simples san ou

Sbln3M.

Temps composés formés avec san Le 1er plus-que-parfai t est formé du passé constaté et de l' auxi liai re san: Co nblA!M3 san. Il avait lu. Co KyenblH sopropoH .an~HbI KYTeKM3 san MHM_ Ce faisant, i l avait commencé à se plaindre... Kbl3bbl Co TAneAnbl sepa3 san, Coe TA OTbleeH aA!oAbI (Marc, 16, 7). Comme i l vous l'avait dit, vous le verrez là. Le ze plus-que-parfait est formé du passé non constaté et de l'auxiliaire san: Co nWA!eM san. Il avait lu. repeMn3H aTae3 MHMe33 MK nepT~eM san_ Le père de Guéreï avait déjà détaché sa ceinture_ Le 1er plus-que-parfait se distingue du ze plus-que-parfait en ce qu' il comporte une légère nuance de résultativité. Dans la langue actuelle les deux formes sont cependant interchangeables. Le passé durati f est formé du présent et de l'auxiliaire Ban. Il correspond à notre imparfait: Co nWA~e san. Il lisait.

Cooe

Kbl3bny

picoraient

rypbl KYK~ano

des chatons

de bouleau. 94

san.

Elles

Le passé composé itératif est formé du futur suivi de l'auxiliaire BOn: Co n~A~03 Bon. Il avai t coutume de lire, iI lui arri vai t de li reo Il exprime la répétition dans le passé B03b qYKHO nOT03bl Bon Ke~bëc wynA~p KYW B~n3. De bon matin, les lièvres sortaient dans la joyeuse clairière.

Temps

composés

formés

avec

B~n3M

Ces mêmes temps peuvent être formés avec B~n3M. Ils impliquent alors que l'action n'a pas été constatée: co n~A3eM B~n3M il avait lu, co nblA3e Bbln3M il Ii sai t, co n~A~03 B~n 3M il avai t coutume de lire. Co Blllp IO~CO yn3 B~n3M. Il (le serpent] vivai t, buvant du sang. Cooc CbôA HlOn3cK~T~ nywHep nônT~ KOAb BeTno Bbln3M. Ils parcourai ent la noire forêt comme ils eussent fai t un champ d' orti es (comme de

l'ortie]. CO

HIOK~H 60A3~M

11I3

HO

BOHb

B~n3M. Dans ce ravin iI Y avai t une grande pierre. COKY AblpbJl 6111repbëcblH HO MYKeT TYWMOHbëc~H qeM O.MOCbKOHO B~n3M. A cette époque-là, on avait

se

battre

contre

les

Tatars

ny~n03

souvent à autres

et

ennemzs.

Remarque: il existe également un passé composé formé du participe en -M possessivé et de BOHb n~A3eMe BOHb j'ai lu, oA~~n3Me BOHb j'ai vu.

95

Emploi du futur en valeur exhortative La 1~ personne du pluriel de l'impératif manque en oudmourte. A la place, on emploie une tournure exhortative composée

de l'interjection oHAo(n3) suivie du futur: OHAO MblHOM ! A lIons! OHAon3 BepacbKoM YAMYPT CJlMeH ! Parlons oudmourte !

Les équivalents des verbes être et avoi r Le

paradigme

du verbe

être

est

très

limi té.

La phrase

nominale

Au présent, aucune forme verbale ne relie, à l'affirmative, le sujet à l'attribut. La phrase est dite nominale. La seule marque de ce « degré zéro» du verbe être est une césure d'ordre prosodique, parfois notée par un tiret:

Je suis

MOH

- YAMYPT.

oudmourte. Ta - MOH (Marc 13, 6).

C'est moi. 3e~ MYPTn3H 3we3 HO 3e~. D'un homme bon l'ami aussi est bon. Talll3 cooc nônblcb (Marc 14, 69). En voilà un qui en est (littéralement: celui-ci - d'entre eux).

96

SOHb

Il existe cependant une forme de présent, SOHb, signi fiant i l Y a, existe, se trouve ATOe3n:9H nllf6b1T KYOpO.R3 WOACKblMOH neKe3 SOHb. Il Y a dans la voix

retenue

de son père

une colère

nKn:9M Ke SOHb, 30p HO SOHb. nuage, i l Y a (aura) aussi pluie.

sensible. 5' i l Y a

OsOn Dans la phrase négative la forme OsOn s'emploie pour toutes les personnes et s'oppose aussi bien à SOHb qu'au degré zéro de la phrase nominale. Sa valeur est celle d'un présent ou d'un futur: Ke3bblT Osôn. Il ne fait pas froid. To TAp MblHOMOsOn. Cette hache n'est pas à moi. "Ie6ep KHTble3 OsOn. Il n'a pas une belle place. Remarque: Le mot Osôn s'emploie aussi comme un nom. Il signifie alors absence, manque BOn:93

ôsônblCb

.O.OMblCO,

3wTepeK

6ôPAblHbI

KYTcKeM. Déplorant de ne pas avoir un cheval, Echtierek se mit à pleurer. OSÔn:93 nKneT:9H YA nblTCO (proverbe). Tu ne couvriras pas la pénurie avec un toit (= Il ne sert à rien d'utiliser un cache-misère).

97

Ban,

B~n3M,

B~n~MT3

Au passé, les formes Ban et B~n3M s'emploient pour toutes les personnes; Ban est le passé constaté, B~n3M le passé non constaté, B~n~MT3 la forme négative rOHA~p TY* KO~ B~n3M. L'ours étai t très gras. Ta Ban cmpc ap Tan3Cb a3bno. ['était il y a mille ans. A3bno AYHHe B~n~H KOnaK BY B~n3M, HOK~T~H HO MY3beM B~n~MT3. Avant, dans l e monde, il n 'y avai t que de l'eau, nulle part il n'y avait de la

terre. Remarques 1. Sur l'emploi de Ban et B~n3M, également les formes composées du verbe.

2.

B~n3M

voi r

peut être aussi employé comme

nom: How nMcn3r, C33b B~n3M33 B03bMaTOH nOHHa,

con~

nYMMT

pour montrer qu'elle répliqua... (cf. p.

Ba3eM... Mais

était 117,

déverbatif en -w) 3. Attention à l'homonymie! deux l'autre

-

tout,

autres

BaHb

biens,

fortune

deux

la mésange,

fringante, Polyvalence

;

Il

l'un

lui

du

existe signifie

autres Ban; l'un signifie cheval, l'autre est une particule servant notamment à adoucir un injonction à l' impérati f : A~pT~T3Krec B~nb~Cb Bepan3 Ha Ban! Répétez plus lentement s' i l vous plait ! KYWT~ Ban TOH mOHA3, nMe (P. Tchernov). Tu devrais cesser de boire, mon gars (Abandonne donc ta boisson).

98

Un jeu

de mot:

Ban

HO CKan n,+t3'-

~

Autant en emporte le vent (U tt. C' étai t et c'est lIe cheval aussi est / devenu vache.

L'équivalent

du verbe

aVOIr

Le prédicat d'appartenance, équivalent du verbe avoir, est formé de la combinaison des formes pleines du verbe être (au présent et ôBôn, au passé Ban, B~n3M, B~n~MT3) accompagnées (le plus souvent précédées) du géni ti f du possesseur et du possédé possessi vé OAMr K~WHon3H K~K H~nbëc~3 Ban. Une femme avait deux filles Cà une femme deux siennes fi lIes étaient). BaHb coocn3H K~WHOOCCbl HO, nMOCC~ HO. Ils ont et des femmes et des fi Is. Coocn3H CIOaH3bl B~n3M_ Ils avaient une noce... How 3WTepeKn3H He ~eY Ban33, He n~qanTMpn~Ke3 B~nbIMT3 Ha. Or Echti erek n' avai t ni bon cheval ni armes. BaHb

Le verbe

nYblHbl

Le verbe nY~H~ signifie d'abord devenir. Morphologiquement il ne se distingue en rien des autres verbes de la première conjugaison: Kya3b WYH~T nYM3. Le temps devi nt chaud. neMM~T nYM3. Il fi t sombre. Co6epe MY3beM 6YA~H~ KYTcKeM, BeCb 6aA~~M HO 6aA~~M nY3M. Ensuite la terre se mit à grandir, elle devint de plus en plus

99

grande. 06b1AOn3H BepOMe3 33M nY3M. La parole de l 'obyda se réalisa (devint vérité). Certains de ses emplois correspondent à ceux de notre verbe être ou à la locution il y a. cr est notamment le cas au présent, au passé, au futur: Con3H HIIIMbl3 BOHbKa ny03. Son nom sera Van' ka. Co HIOKblHOARr 60A~blM 11I3ny03. Dans ce ravin i l Y aura une grande pierre. MOH rypTblH nyo. Je serai à la maison. Il signifie également pouvoir: nY03-0 TO ~OC33 TynoTblHbI ? Sera-t-i l possible de réparer cette montre? TblHOA TOIIIH 6epT3MeA HO nY03, WY3M. Avec ceci tu pourras revenir, dit-elle. Con3H KOTbMO KopeMe3 nY3. Il sait tout faire. Employé de manière impersonnelle en combinaison avec le participe futur, il nuance le temps de l'obligation MblHblM

-

6YCblOCblH

ynoHo nY3.

Moi je dois

vivre

dans

les champs. KÔH.R Ke ynblco, 6l11rep'bêcblH O)l(MOCbKOHOnY3M. Quelque temps plus tard il fallut se battre contre les Tatars.

Formation

des verbes

Les verbes les plus simples sont les verbes non dérivés de la re conjugaison. Leur infinitif est toujours trisyllabique: rblpblHbI labourer, MblHblHbI aller, nOHblHbI mettre, nYKblHbI être assis, ynblHbI vivre, cynblHbI être debout, HYblHbI porter. Leur ze

100

personne du singulier de l'impératif est monosyllabique: rblp laboure, MblH va

Le -0-

thématique des verbes de la ze conjugaison remonte à -*an-, suffixe encore perceptible dans une partie des formes personnelles. Ce sont historiquement des dérivés, mais la dérivation n'est pas toujours immédiatement perceptible. Les dénominati fs tels que Y)I(aHbI travai 11er < Y)I( travai l , ra)l(aHbI respecter, aimer < ra)l( respect, amour (mot dialectal), AaCJlHbI préparer peuvent cependant être considérés comme des verbes simples dans la mesure où il n'existe pas de verbes plus simples formés sur les même radicaux.

Pour l'action

l'expression

des

de et la formation de nouveaux verbes,

l'oudmourte

composition

use

très

modalités

largement

de

la

et de la dérivation. Les verbes

composés

Ils sont de deux sortes. Les uns résultent de la juxtaposition de deux verbes simples rblpblHbI-KM3bblHbI pratiquer l'agriculture (labourer-semer, cf. hongrois szant-vet le double participe rblpMCb-KM3MCb agriculteur répond également terme à terme au hongrois szanto-veto), HYblHbI-BaMblHbItransporter (porter-apporter), CëTblHbI-6acbTblHbI échanger (donnerrecevoir), WYAblHbI-CepeKbJlHbI s'amuser, 101

foi re la fête (1 i tt. jouer-rire), CIOAblHbIBOPAblHbI élever (nourrir-élever), 6ôPAblHbIKypeKTblHbI se lamenter (pleurer-s 'affl iger). Ce type de composé existe aussi en russe: l'oudmourte

ynblHbI-BblnblHbI être,

exister

(vivre-être) est formé exactement comme le russe .MTb-6b1Tb. Mais s'agit-il pour autant d'un russisme ? les deux termes se conjuguent: YnAnnJlM-BblnAnnJlM nMeH

OKoeHbl3. Il était une fois (vi vaientétai ent) un frère et une sœur (avec sa sœur aînée). les

autres

sont

formés

de la réunion d'un nom ou d'un adverbe et d'un verbe: CMHYCbblHbI être victime du mauvais œi l (CMH œi l + YCbblHbI tomber), cMHynTblHbI remarquer (CMH œi l + yn bas + suffixe -TbI-), cMHMblnTblHbI id. (Mbln sommet). Parfois les deux éléments peuvent être dissociés MblHbnOTblHbIsourire, MblHb yr

nOTbI i l ne souri t pas. les verbes

dérivés

l'autre procédé est la dé ri. vation. On distinguera celle des déverbatifs (verbes formés à parti.r d'autres verbes) de celle des dénominatifs (verbes formés à partir de noms). les déverbatifs, très nombreux, permettent de nuancer les modalités de l'action.

102

Déterminé/indéterminé (unique/ multiple) Les deux verbes nOTblHbI et nOTOHbI se traduisent également par sortir, mais le premier implique que l'action est réalisée une seule fois et dans une seule direction alors que l'autre sous-entend que ce n'est

pas le cas. Mêmeopposition

entre

n06b1HbI

et

no6oHbI voler, Ty6b1HbI et Ty60HbI grimper, CêTblHbI et CêT'b.RHbI donner, KOCblHbI et KOC'b.RHbI commander. On qualifiera les verbes du type de nOTblHbI de déterminés, ceux du type de nOTOHbI d'indéterminés. Les indéterminés en -a-/-.Rsont anciens. Le suffixe n'est plus productif.

Factitifs,

fréquentatifs,

sémelfactifs

Il existe deux suffixes -TbI-. L'un est le suffixe du facti ti f : YJ(OHbI travai 11er> YJ(OTblHbIfai re travai lIer. L'autre sert à former des verbes sémelfactifs, c'est-à-dire exprimant une action brève, instantanée, qui a lieu une fois BOMblW'b.RHbI marcher> BOMblWTblHbI faire un pas, rOJ('b.RHbI écrire (duratif) > rOJ(TblHbI écrire, noter (une fois). Cette même valeur sémelfactive est également exprimée par les suffixes -!bI- , -'4b1- , -nTbIn06b1HbI voler> no6!blHbI s'envoler, ynblHbI vivre> yn!blHbI s'animer, ressusciter, C33'b.RHbI secouer (duratif) > C33'b.RnTblHbI secouer une fois (sémel facti f). 103

Le suffixe

-CbKbI-

/

-MCbKbI-

/

-CKbI-

sert à former des verbes réfléchis ainsi que des verbes indiquant une action fami l ière, désignée de manière absolue AAcJlHbI habi ller > AAcJICbKblHbI s 'habi ller, 6yAraTblHbI calmer> 6yAraTAcbKblHbI se calmer, "fynaHbI embrasser> "fynacbKblHbI s'embrasser, SypblHbI coudre> SYPMCbKblHbI faire de la couture, sepaHbI dire> sepacbKblHbI bavarder. -3MbJlCbKbI- / -MbJlCbKbI- sert à former

des

verbes

signifiant

faire

semblant

de,

avoir l'air de y)l(aMbJlcbKblHbI faire semblant de travailler. Ce suffixe peut se construire sur un thème négatif sanaMT3J1CbKblHbI faire semblant/avoir l'air de ne pas comprendre. -nbl-/-nnJlsert à former des verbes fréquentati fs. La variante -nblsert à dériver les verbes de la 1~ conjugaison, la variante -nnJlceux de la ze rblpblHbI labourer> rblpblnblHbI labourer (à plusieurs reprises), y)l(aHbI travai lIer> y)l(annJlHbI travailler (à plusieurs reprises), travailloter, sepaHbI dire> sepannJlHbI dire fréquemment, avoir coutume de dire Certains de ces suffixes peuvent se combiner entre eux. On obtient ainsi de ri ches fami lIes sanaHbI comprendre, sanaTblHbI faire comprendre, sanaTCKblHbI deviner, imaginer, retrouver ses esprits, sanaTCKblTblHbI faire deviner, faire imaginer, sanaTblnblHbI fai re comprendre par un processus graduel, qui se répète, SanaMbJlCbKblHbI foi re semblant de comprendre, 104

BanQMT~JlCbKblHbI

fai re sembIant

de ne pas

comprendre.

Les dénominatifs Les principaux suffixes de dérivation de dénominatifs sont: -bl- : BbI*blHbItraverser < BbI* pont -MbI- : rblpKMblHbIcreuser < rblpK creux -~bI- : nyn~blHbI respirer, soupirer < nyn souffle -AbInanAblHbI rebondi r, ri cocher;

essaimer < nan côté -Ma- (rendre tel ou tel) : rOPAMaHbI colorer en rouge < rOPA rouge -MbI(devenir tel ou tel) BM3bT~MMblHbI devenir bête, s'abêtir < BM3bT~N sans esprit, bête -HbI- : nY*HblHbI tamiser < ny* tamis -Ha- : KopTHaHbI brider < KOpT fer -~KTbI- / -eKTbI- : suffixe formant des verbes de devenir à partir d'adjectifs rOPA3 KTblHbI deven i r rouge, rougi r < rOPA rouge -Jl- : rO*b.JIHbI écrire < ro* trait -cHblpcaHbI percer, lever (en parlant des plantes) < Hblp nez (cf. en français montrer le bout de son nez)

Emploi

particulier

du verbe

KapblHbI

Le verbe KapblHbI faire, ainsi que son déri vé réfléchi KapMcbKblHbI, servent à 105

oudmourtiser

les

60M6oPAlllPOBOTb

KOpblHbIservi r. verbe oudmourt nlll~weH

Hbln3H

verbes

KOpblHbI bombarder,

russes cnYJ(IIITb

L' i nfi ni ti f russe précède qui seul est conjugué BeHbYOTbC~

MblHA3b1. Un garçon et marier Cr. BeHbYOTbC~

une fi lIe se marier).

106

le

KOplllCbKblHbI

allèrent

se

Formes verbo-nominales Participes,

adjectifs

verbaux

Nous en compterons 4. Les 3 premi ers ont une forme positive et une forme négative. Ils fonctionnent comme des adjectifs et sont fréquemment employés comme noms. Ils se forment sur le thème obtenu en enlevant de

l'infinif les finales 1ère

classe)

classe)

et

-HbI

-blHbI

(verbes de la

(verbes

de

la

ze

> rblp-, AQCSlHbI > AQCSI-

: rblpblHbI

1. Particlpe présent -HCb (-'-'Cb) pour les verbes de la re classe / -Cb pour ceux de la seconde nblA~Hcb lisant, rO)l(bSlCb

écrivant

Le participe présent se traduit généralement par une relative ou par un adjecti f : BanaCb qui comprend, intell igent < BanaHbI comprendre, A'-'CbT'-'Cb qui ose,

audaci eux,

courage, travaille,

courageux

oser;

< A'-'CbTblHbl avoi r le un homme qui

Y)I(aCb QASlMH

travailleur

Ce participe peut-être précédé des divers compléments appelés par sa verbalité : COKY, nHneMbêc BblnblH 6b1A~blM KY)I(blMeHHO AaHnblKeH nblKT'-'Cb AASlMH nHe3 aA~o3b1 (Marc 13, Z6) Alors on verra Ci Is verront) le Fi Is de l'homme veni r (venant) dans des nuées avec grande puissance et gloire. Il fournit en outre (cf. p. 6Z) de nombreux noms d'agent: AblweTCKHCb élève, 107

étudiant < AblweTCKblHbI étudier, AblweTAcb enseignant, professeur < AblweTblHbI enseigner On obtient sa forme négative en

ajoutant le suffixe -T3M à la forme posi tive : BanaCbT3M qui ne comprend pas, incompréhensi f, stupide, AMCbTAcbT3M qui n'ose pas, sans courage 2.

participe

passé

:

-3M/-eM

pour les -M pour ceux

verbes de la première classe, de la seconde. Ce participe peut-être, selon le verbe et le contexte, passi f ou acti f : rblpeM MY3beM la terre labourée, blCT3M rmKT3T la lettre envoyée, nblA~eM KHMra le livre lu, TypHaM TYPblH l 'herbe fauchée; Y)I(aM aASlMM l 'homme qui a travaillé, 6bl3eM Hbln fille (qui s'est) mariée Il peut être précédé de divers compléments TOH3 BaeM MYPT rypTa3 KOWKM3. L 'homme qui t'a amené est rentré chez lui. COMH qow KopTqoracbKeM MYPTbëc HO Coe YPOA KblnbëcblH TblWKaCbKMnnSlM(Marc

15, 32). Même les hommes cruci fiés l'injuriaient de mauvaises paroles. Lorsqu'il

est

prédicat,

passé est au locatif

le

avec

lui

participe

(-3MblH/-eMblH,

-MblH).

Construi t sur un verbe transi ti f, il est de sens passif : KHMra nblA~eMbIH. Le livre est lu. TYPblH TYPHaMblH. L'herbe est fauchée. 6ycbI rblpeMblH. Le champ est labouré. >KÔK W06b1pT3MblH Ban. La table était mzse

(couverte).

Construit

sur

un

verbe

intransitif, il est de sens actif Co KblWHOSlCbKeMblH.Il est marié. Co 6b13eMblH.

108

Elle est mariée. On retrouve ici la valeur essive du locatif (cf. p. 51) Cette forme est employée uniquement comme prédicat. Certains grammairiens la considèrent comme un autre participe. Le suffixe du participe passé sert à former des adjectifs: BOPAcKeM woep pays natal, ainsi que de très nombreux noms d'état et d'action y>KOMtravail, Kyn3M mort. Kbl3bbl YOTpOMA3YA Bana. Tu ne comprendras pas comment tu seras tombé. Possessivés, ces dérivés se combinent avec le verbe nOTblHbI dans une contruction très courante signifiant avoir envie de : 1)31'4nOT3. On a soi f. Le patient peut être précisé au moyen du génitif du pronom ou du nom: MblHaM103Me nOT3. J'ai soi f. TblHOA CMeMeA nOT3.

Tu as

faim.

MMn~M Y1KOMMbI 03

nOT. Nous n'avions pas envie de travailler. On obtient la forme négative du participe passé en remplaçant le suffixe de la forme positive par -blMT3 (verbes de la Fe classe) ou -MT3 (verbes de la ze classe) : AblweTCKblMT3 inculte, qui n'a pas fait d'études, nblA~blMT3 KHMra livre non lu, rblpblMT3aHa parcelle non labourée, KOpOMT3 Tblnbl chêne qui n'a pas été abattu, 6b1peKTblMT3BY eau non boui Il i e Cette forme négative

peut être

employée

comme prédicat. Elle fonctionne alors comme le pendant négati f de la forme posi ti ve au locati f : ny AaC1IMT3. Le bois n'est pas prêt. Co KblWH01lCbKblMT3.Il n'est pas marié. Co 6b13bblMT3. Elle n'est pas mariée.

109

Rappelons que les deux formes, positive et négative, de ce participe fournissent le passé non constaté KYT~M HO COKY MK CMblMT~. Elle l'attrapa mais ne la mangea pas auss i tôt. 3. Participe futur: -OHO/ -ëHO pour les verbes de la 1~ classe, -HO pour ceux de la ze. Il exprime principalement l' obl igation : 6b1A~CTOHO YX< un travai l à accomplir, KM3ëHO !er du seigle à semer, ~cKepoHo YXÏÏKOCbKOA, Y>K0CbKOA, rY>KeM6blT Bblp~CbKOA, HOW 04~A 4eCKblT YA C~CbK~CbKbl. Myw Tanbl nYM~T BepaM : - 3K, il!ÔHT3M nyn ! aA3bl - $=InaH ~K B~blHbl Bblpe, OBon, yn'lnTblca B03ë.

TOH3 K~H r~H3 yr HOW MOH3 B~eM r~H3

4. La mouche et l'abeille La mouche dit à l'abeille: tout Tu travailles, tu travailles, l'été tu te décarcasses, mais toi-même tu ne pas te régales pas (ne manges savoureusement). L'abeille lui répliqua: Eh, âme insouciante, quiconque te voit (qui seulement ne te voit pas) s'efforce toujours de te tuer, alors que moi, non seulement il ne me tue pas (ne m'a pas tuée) mais il me protège (me tient en me gardant). 5. TYP~EHn~Cn3r Typ~eH n~cn3r conbl :

Ton

nYM~CbKeM

KbICte TOH KY3b

Ke BY3

-

KYK HO Tblp

WYHblT nano

BY3 - HOW BY~CbKOA. Ke3bblT33 YA 4~AaCbKbl 6blA30 r~H3 MOH. 03bbl 4~AaCbKO.

HO

no63~cbKOA,

WY3,

ne,

CHnbB~po

!

Tynblc

Ke

COKeM 6aA3bIM Tblno6YPAO ! Y4Kbl an~ MOH WOpbl, Ma Ke HO, neK Ke3bblTbëCTbl

152

5. La grue et la mésange La mésange, dit-on, rencontra la grue et lui dit: Comme tu as de longues pattes et comme tu es bien nourrie (tu as longues pattes et corps repu) ! 5 il' hiver s'en vient, tu t'envoles vers la chaleur; si le printemps vient, tu reviens. Un grand oiseau comme toi, ne pas supporter le froid (un si grand oiseau tu ne supportes pas le froid) ! Et moi, regarde quelle est ma tai lIe (regarde-moi maintenant combien grande seulement je suis). Et malgré tout, je supporte les froids les plus durs.

-

6.

KYAKAEH n~Cn3r

KyaKa orno~ To~a~T3 n~C~3re3 KYT3M. KYT3M HO COKY ~K C~b~T3. « O~O, ~33ëHO, ~3C~, 6aA3b~rec MeA 6YA03, a~~ Ta oA£1r b~Tblp HO ÔBÔ~ » - WYblca M~naM.

-

A~~

TY>K

Ke3bblT

TOH3H

BblpblHbl,

-

WY3M

KyaKa. How

n~C~3r

,

C33b

BbJ.n3M33

B03bMaTOH

nOHHa, CO~bl nYM~T Ba3eM : - Ta waT Ke3bblT ? Be4eill 3KC3i11 Ablpb~ Ke3bblT

Ke Ke3bblT

-

A,

TOH

Ba~

~H~.

nepeCb

~H~

Ablpe3

!

COKeM

BaWKa~a

HO TOA£1cbKOA ! 6YA3MA3 B~TëH33 BbJ.nb~T3 Ta~3Cb 6aA3blM yr ~Ybl, - WY3M KyaKa HO n~C~3re3 c~eM. H~

,

153

6. La mésange et la corneille La corneille, un jour d'hiver (une fois, en hiver) attrapa une mésange. Elle l'attrapa mais ne la mangea pas aussitôt: «Il me semble qu'il faut peut-être la relâcher, qu'elle grandisse, maintenant elle ne fait même pas une bouchée », se dit-elle. (Elle se dit que peut-être il fallait la relâcher, la laisser grandir, que pour l'instant elle ne lui ferai t même pas une bouchée). i I fai t - Maintenant, dit la corneille, trop froid pour se donner du mal avec toi. Mais la mésange, pour montrer qu ' e Il e était fringante, lui répliqua: - Froid, vraiment? Au temps du roi Vetcheï, là oui, il faisait vraiment froid. - Comme tu es viei lIe! Tu te souviens d'une époque aussi ancienne! Inuti le d'attendre que tu grandisses, tu ne devi endras pas p l us grande (que ce l a), di t l a corneille. Et elle mangea la mésange.

7.

MAJ1bl BAËEbl>KJ13H Ebl>Kbl3 BAË

BaWKalla

Ablpb~

MY3beM

KbIVl. Co B~p IOblca Y1l3 KOC3M K~H1l3H all~

B~pe3

C~pbICb,

6blA3C

IOrblT

6epTblca

-

co

Ball1l3H

nOll

4eCKblTrec.

4~6~He3

4~6~Hb1l3H

TpOCllbl

KY3brec

AYHHee3 B~pbl3

Y1l3M KblWKblT

Bb11l3M.

oA~r

Kbl~llbl Bepa,

BblllblH

KOTblpb~ca

ne,

~H~ :

4eCKblTrec.

154

TOAblHbl Hblpbl3

Bb11l3M.

COKY, 4~6~Hb

BeT1l3M

HO

BeT nbl 4eCKblT

rec

BHpbl3

4H6HHb HOW

HO BOHb

6epeH

nYMHCbKe

HHH

MSlMHn3H ôBôn HWKonT3.

4H6HHb 4HAOT3K, KblHn3H

KapO,

Co YTeMe3

>KanSlno

HO

COKY

BHpbl3

CO

Bepoco

nHHbreTblCO KYP KYT3M.

4eCKblT

KblH

4H6HHbn3Cb

6bl>K

HWKonCKHnnSlM.

HO

4H6HHeH HO

Hblpbl3 6bl>KT~3

HO

Ke. KYKe

HOKHHn3H

HBOp33

M03MblTCKblKY3

con3Cb

KbleH.

opT4e

nY3Me3nbl

6blpOHn3Cb

KHHn3H

TypTTbIKY3,

WHpTblCO

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HO

Ono

n063eM.

KOAb

WYblca

Baë6bDK

BblnbblCb.

BHCKbIT~ Hblp

yr

BYTTbl,

nan3H3 nY3M, Baë6bl>K Baë6bDKn3H

nOHHO,

OASlMHOC

BÔCb

n063e. T3T4eM

HO

M03MbITCKeM.

WOpblCbTbl3

AblpblceH

Hbln33

TblnblOCbl3 6bl>Kbl3 onH

HO

Baë. TOY

coe.

7.

Pourquoi l'hirondelle a la queue fourchue

Dans l'ancien temps vivait sur la terre un très affreux serpent. Il se nourrissait de (vivait en buvant du) sang. Un jour, i l ordonna au mousti que de découvrir (savoir) qui avait le sang le plus délicieux. Le nez du moustique était alors beaucoup plus long qu'à présent. Le moustique fit tout le tour du monde (alla faisant le tour du monde entier), revint, et à ce qu'on raconte, il dit au serpent: Le sang du cheval est le plus savoureux. Retourne (va encore). Peut-être quelqu'un en a-t-il du meilleur encore (l e sang encore plus délicieux). 155

Le moustique se renvola. Et à un moment, i l rencontre à nouveau le serpent. Alors qu'il s'apprête à di re que personne n'a le sang plus délicieux que l'homme, une hirondelle passe entre eux (passe en fi lant entre le serpent et le mousti que) et arrache l e bout du nez du moustique. Le moustique ne parvient pas à dire sa nouvelle; ne supportant pas la douleur, il s'envole de côté en couinant. Le serpent se mit en colère, bondit, et i l attrapa l 'hi rondelle par la queue. L 'hirondelle se dégagea. Comme elle se dégageait, les plumes du mi lieu de sa queue furent arrachées (s'arrachèrent). Depuis ce temps-là, la queue de l 'hirondelle est fourchue. Parce qu' ell e l es a sauvés de l a mort, les hommes, aujourd'hui encore, lui témoignent de la reconnaissance (la remercient) et la respectent (l'épargnent, ont pitié d'elle). 8.

rOHAblP CIOAH

B03eH MYWbëc KonOAO 4YPKOOCbIH, 01KblH yno Bon. AAs:tMH CHKe MblH3M MYWbëcC3 3CKepblHbl. Ü1Ke nblpblCO rillH3 BY3M, co AOpbl or AOCO rOHAblpbëc nOTHnns:lM. Coocn3H CIOOH3bl BbIn3M, BOHb3bl KYA3bLn3MbIH, Kblp30no. AAs:tMiII KblWKOMeHbl3 Kbl33 Ty6eM. Ty6eM HO nYKe HH, ne, MO nY03 WYbICO. rOHAblpbëc CO AOpTH opT4Hnns:tM, HOW MôHble3 6epe KblneM. Coe OA3bICO, OAs:tMH WY3 Hill, ne :

- MôHbl-nepeCb,

KbLnHA, n3Cs:I ?

156

Kyapa

KblJlblCa, rOHAblp YT4aCbKblHbl KYTCKe HO aAflMH AOpbl Kbl33 Ty6e. AAflMHJl3H KHfl3 THpe3 BbIJl3M, ca4-4 ! a3b nblA33 qoreM. rOHAblp yceM HO KYJl3M. AAs:lMH rypTa3 6epT3M HO, 03bbl-03bbl rOHAblp BHH WYblca, ceMbflOCbl3J1bl BepaM. r OHAblp

TY>K KÔIll BbIJl3M. caner

COJl3Cb BYPblHbl BY3aJlJlflM.

CHJlb33

CHHJlJlflM,

KY33

8. La noce chez les ours Autrefois les abeilles vivaient dans la forêt, dans des ruches creusées dans des troncs d'arbre. Un homme alla dans la forêt inspecter ses abeilles. Dès qu'il fut entré dans la forêt, une dizaine d'ours surgirent, venant à lui. ('était une noce (ils avaient une noce), i Is étaient tous ivres et chantaient (sont ivres, chantent). L'homme, effrayé, grimpa dans un sapin. Perché là-haut (i I a grimpé et il est assis), il se demandait ce qui allai t se passer. Les ours passèrent près de lui, mais le vétéran restait en arrière. En le voyant, l 'homme lui dit: Tu es à la traîne (es resté en arrière), à ce qu'il semble, vieillard? En entendant une voix, l'ours se met à chercher et monte dans l e sap in pour rejoindre l 'homme. L 'homme tenait sa hache, et tchak ! i l lui trancha la patte de devant. L'ours tomba et mourut. L' homme rentra chez lui (dans son vi llage) et dit aux membres de sa fami lIe comment i l avait tué un ours. L'ours était très gras. On mangea sa viande, 157

on vendi t sa peau pour qu'on en fasse coudre) des bottes.

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9. La mésange et le vieux moineau Un vieux moineau vit sous un toit, bien au chaud dans son nid (dans son nid chaud). Ni le vent ne l'atteint, ni le froid n'a prise sur lui. D'un coup d'aile (s'envolant), i l descend dans la cour et se bourre de graines (se remplit le ventre en mangeant du grain). Le ventre plein, il retourne dormir (i l se rempl it le ventre et va de nouveau dormir). Le bouvreui l l'enviait d'ainsi se la couler douce (d'avoir une telle vie de beurre et de lard). Il enrageait contre le vieux moineau. Amer, il se dit (pense à part soi) : « Moi je dois vivre dans les champs. Le vent froid me coupe les pattes (me fait tomber du haut de mes pattes). Je me fatigue à picorer sans cesse l es grai nes des herbes dans l es prés. Je passe la journée à me remplir le ventre (toute la journée je me rempl is le ventre) tant bien que mal. Ce vieux moineau est tout gri s (ce vi eux moi neau, son corps aussi est gris). Il n'a pas une belle place. A lui pourtant la bonne chère. Et il se moque de moi. » Ayant ainsi médité, il entreprit de chasser le vieux moineau de son nid. 160

Il vola et entra (volant) dans (sous) la remise. Il se posa devant le nid douillet (chaud) du moineau. Sors de ton nid, dit-il, toi qui te prélasses à manger sans rien faire, je vais te becqueter les yeux. je vais t'arracher les plumes et les disperser au gré du vent (tes plumes arrachant selon le vent lâcherai). Le vieux moineau ne bronche pas, riant sous cape (riant à part soi est assis). Il fait mine d'ébouriffer ses plumes. le n'entends pas, simule-t-il. le suis dur d'oreille. Perche-toi plus près, l'ami, parle plus fort. Le bouvreui l se plaça devant son bec. Peu s'en faut qu'i l ne le touche de sa poitrine rouge. - Sors d'ici, te dis-je, vieillard. Le moineau ferma un œi l, tendit le cou (la tête) et de son dur bec le frappa à la tête. Le bouvreui l en vi t trente-six chandelles (du feu jaillit de l 'œil du bouvreui I). Il ne comprenait pas comment il était tombé de l'endroit où il était perché. Mais le vieux moineau se moquait de lui. - Commence par être aussi malin que moi (d'abord réunis de l'esprit de la tai lIe du mien). Apprends à vivre comme moi. Le bouvreui l s'envole, ne sachant où passer sa colère. Il rencontre la frétillante mésange (à sa rencontre la vive mésange se présenta) :

-

161

- Après

qui en as-tu (contre qui es-tu en colère) ? dit-elle en se redressant comme un soldat. Pourquoi te fâches-tu? Contre le vieux moineau, dit le bouvreui 1. Il se prélasse sans voir ni le vent ni le froid. Il se remplit le ventre sur du tout prêt. Je suis allé le chasser. Mais lui m'a frappé et m'a fait partir. - Moi aussi je suis en colère contre lui, dit la mésange. Et je n'ai pas pu le chasser. Mais j'y vais, je vais le faire (irai et chasserai). - Vas-y donc, i l te crèvera les yeux. La mésange remua la queue, déploya les ailes. Elle vola tout droit au domicile du moineau. Elle se posa un peu à l'écart. Le bouvreui l la suivait (la suit) des yeux (regardant existe). - Tchirik-tchirik, me voici (je suis arrivée), s'écria-t-elle (cria fort la mésange). Tchirik-tchirik, sors de là 1 Le vieux moineau se recroquevi lIa. Il riait seulement sous cape.

-

Je vais t'en montrer, moi, des « sors de là» (tu vas voir comment je vais sortir I) Tu ne comprendras pas comment tu auras valdingué (ta comment dégringolade). - Tchirik-tchirik, « il » va te griffer avec ses longues serres, i l ne fera de toi qu'une bouchée (t'avalera avec tes os). Le vieux moineau fut saisi d'un tremblement (un tremblement secoua le vieux moineau). Il se tassa un peu plus.

162

-

Il ne m'atteindra pas, ses pattes sont trop courtes (avec son pied/sa patte), dit-il seulement d'une voix timide. - Tchirik-tchirik, il va mettre le feu. Tchirik-tchirik, il va t'attraper. Le vieux moineau, affolé, s'envola. C'est ainsi que (voi là comment) la mésange chassa celui qui se prélassait sur du tout prêt. Le bouvreuil se réjouit. Depuis, il vit (se mit à vivre) en bonne amitié avec la mésange. 10.

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18

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Echtierek

Autrefois i l Y avait (vivait) parmi les Oudmourtes un homme très fort et très grand du nom d'Echtierek. Jusqu'à l'âge de quarante ans, il cul tiva la terre, il n'allai t pas faire la guerre. A cette époque-là, on avait souvent à se battre contre les Tatars et autres ennemis. Dans sa jeunesse, on avai t di t qu' il fallait le proclamer taro mais cela ne s'était pas fait (qu'Echtierek devait être proc lamé taro, mais i l ne l'étai t pas

devenu). 186

-

Je suis encore jeune, et moi aussi, i l faut me brider, pour cette raison je ne conviens pas comme ancien, avait-il dit devant les chefs de la nation oudmourte. Aussi ceux-ci avaient-ils choisi le vieil Idna et, après sa mort, Ojmeg. Ce n'est qu'après la mort d'Ojmeg qu'Echtierek était devenu toro. Quelque temps plus tard, i l fallut se battre contre les Tatars. Or Echtierek n'avait ni bon cheval ni armes. Il déracina un grand érable, le dépoui lIa de ses branches (émondant branches et rameaux), et s'en fi t (tendit) un arc. Il confectionna des flèches très pointues. Il n'y avait plus qu'à trouver un che va l

.

Echtierek s'assit au bord de la Kama et il se mit à réfléchir. Il savait qu'aucun cheval du troupeau n'était assez fort pour le porter. Il lui fallait un cheval aussi fort que lui. Quand il partirait au galop, il fallait que la terre tremble et que les arbres s'inclinent. S'affligeant de l'absence de cheval, Echtierek se mit à pleurer. A cause de ses pleurs, la rivière commença à s'agiter. Chaque fois qu'une larme tombait dans la rivière, une vague, dit-on, battait la rive. L'ondin du fond de l'eau prit peur. Il sortit de son repaire et vit Echtierek sur la rive. « Oh, qui ne voilà-t-il pas (qui étaitce là) ! Le toro oudmourte est une puissance terrible. Il faut se lier d'amitié avec lui, il faut le flatter, sinon c'en est fait de moz. »

187

L'ondin

alla

trouver

Echtierek

et

lui

dit: Pourquoi te lamentes-tu tellement, Echtierek ? - Ce n'est pas ton affaire, répliqua Echtierek courroucé. - Voyons, Echtierek ! C'est pour rien que tu te mets en colère contre moi. Soyons amis. Dis-moi donc ton chagrin. - Tu ne m'aideras pas. Va-t'en! « Si tu n'étais pas Echtierek, je te frotterais les côtes », pensa l'autre dans son for intérieur. - Tu ne sais pas qui je suis, semble-til, Echtierek. Je pourrais t'aider! - Toi m'aider, verdâtre vieillard? Où as-tu la tête? Tiens, je vais t'attraper et t'écraboui Il er pour sûr que tu vas couiner! - Oh mon ami, ne bouge pas! Que tu sois fort, je le sais. - Qui donc es-tu, barbe verte? - Je suis l'ondin, le maître de l'eau, l'ami de longue date de tes anciens. De quoi as-tu besoin? - Il me faut un cheval. Il me faut un cheval qui vole comme un aigle. Il ne m'est pas possible de trouver un tel cheval. C'est à cause de cela que je m'afflige. - Je vais t'aider. Ecoute mon conseil: cette nuit, assieds-toi dans les roseaux et attends. Les chevaux de Keremet y viendront. Quand i Is commenceront à bai re de l'eau, prends le grand étalon noir et file. En

188

échange, toi aussi, rends-moi un servi ce. Offre-moi une belle fi lIe tatare. Bon, eh bien, quand j'aurai un cheva l .

- N'oublie

pas:

à toi

le cheval,

à moi

la jeune Tatare. Vers minuit, un troupeau de chevaux arriva, dit-on, au bord de la rivière. En tête, un grand étalon noir. Les yeux d'Echtierek se mirent à briller. Et voilà que cet étalon est entré dans l'eau de la Kama, il boit... Cependant Echtierek a saisi le cheval à l'encolure et l 'a enfourché. L'étalon, à grand bruit, est parti. Le cœur d'Echtierek éclatait de joie. Chevauchant armé de son arc en érable, le voi là déjà qui virevolte, dit-on, comme l'ouragan, i l massacre les ennemis par centaines, par milliers. Comme la forêt abattue par la tempête, tombent, dit-on, les Tatars. Rejouissez-vous, Oudmourtes! crie, dit-on, Echtierek. Ils ont fait prisonniers de vieux Tatars, de belles jeunes fi lIes tatares et des enfants. A Echti erek a échu une très belle fille il n'en a jamais vu de semblable. Déjà il part, dit-on, à cheval, le long de la rivière, avec la jeune Tatare. « Quelle excellente épouse j'aurai là !» pensai t- il.

A peine a-t-i l eu le temps de penser ainsi que la rivière s'est mise à s'agiter.

189

Echtierek s'est retourné, et devant lui, dans l'eau jusqu'à la taille, se tient, dit-on, l'ondin. - Eh bien quoi, ondin? lui demanda Echtierek. -

semble, Tatare!

Tu as oublié notre pacte, à ce qu'il ami

Echtierek.

Echtierek -

Donne-moi

la

belle

s'esclaffa.

Je ne te la donnerai pas, vieillard!

S'il mère

t'en faut une, je te donnerai une grandsans dents. Sans rien dire, l'ondin disparut. Soudain une vague surgit, et elle entraîna Echtierek, avec son fringant cheval et la belle fille, dans la rivière.

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Y>KaHbl rYPTbëcblH.

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BeTllblCOll,

qY>IKoreH BYH3 COOCJl3H HYMblP BaHblHbl KOWKeM MYMbI3bl. CopeM Kap33, Kyn3M HblJlnHOCC3 aA3blca, >KO)/( KyapaeH \.fepeKb~Ca, Ty* KeMa n06a3 co Kyana nOTbICO, IOpT JlHneTbëc

nYWKbIH. C06epe, Kblpe BblJlTH Jl0603-Jl06a3 HO,

nYKbl4 BeHb KaAb >KOf n33bKblca, 3a60p 60PAbl WYKKHCbK~3. Baë6bl)/(KYJlH3. Baë6bl~3Cb 03bbl \.fepeKb~Ca no6aM33 repeHn3H neC~Hae3 KopKa3b a3bblH, K~33 BblJla3 Kapblca,

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B03bAaCbKblca. >KblTa3e, aTae3 KOpKa3b

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51, nblK, r epeç.. Map TOH cblGe "'30SlHT3M ? - WY"'3 neCSlHae3. Co, KYPTKeM

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r epeç.n3H aTae3 nepT4eM Ban "'H'" e33 "'K HO, neCSlHae3 r epee3 60PAa3 3blrblpTH3. - Map TOH, M"'Tpeç. ! - neK newTblpcK"'3 necSlHaç.. - EA3 6acbTblca, aCT3 nÔCSlTblcan HO TyweA 6aA3b1M "'H"'. B"'3bMb13 COMblHAa HO con3H, HOW Hblnn"'e3 >Kyrblca YA B"'3bMa, MOH TOH3 >Kyrblca ôç. 6YA3Tbl.

-

51,

SI,

aHaç.,

MOH KblWKaTHCbKO

r"'H3,

-

WY"'3 repeç.n3H aTae3 KepnOT3M KyapaeH. repeç. KônaH KeHoca3bl "'3bblHbl WblMblpCKeM Ban "'H"', neCSlHae3 conbl BÔç.bIH HSlHb nblpTH3. - 6YA, n"'e, - epeç.n3Cb ç.blp33 MaSinn SI

r

210

CO,

aTaeAnbl

IOpTTj,1Cb

Kyn3

14H14,

OrHa3nbl

CeKbIT. TY3 YCbls:tHbl BeTnOHO nYOA, Ablp. TaHH )i MOH B03TA (en passant) à côté de moi B03b1H à côté de BOM beurre; BOMblHHjlHb pain beurré BOnM, BOnbM coupe de bois, clairière BOnMblHbIse propager, se répandre BOCb prière, sacrifice; religion BOCb nY3M douleur < BOCb nYblHbI faire mal, être / devenir douloureux BOCjlM (part. passé et nom verbal) BOCjlM cAnb chair d'un animal sacrifié; BOCjlM KOpblHbIfai re un sacri fi ce BOCjlHbIsacrifier BOCjlCbKOH prière BOCjlCbKblHbIprier BOTOHbIvoir en rêve BY eau BY3QHbI vendre BY3b1HbIhurler; pleurer à gros sanglots BYKO moul in BYKY3Ë! ondin, maître des eaux BYMypT ondi n BYH3TblHbIoubl ier BYPMCbKblHbIfaire de la couture ;

224

BYPblHbIcoudre BYTTblHbI amener,

amener à bon port,

faire

arriver; achever, mener à terme; MBOp33 Bepoco yr BYTTbI il ne réussit pas à annoncer sa nouvelle BYblHbIarri ver BblAblHbIse coucher BbI)I(plancher; BbI)I(BblnbëcTA sur les planchers; pont BbI)I(bIracine BbI)I(blHbItraverser Bbln surface, dessus de ; B03b Bblnbëcblcb \fMnJlCb TYPblH l 'herbe bri llante des prés Bbln03 (postp. poss.) sur lui, sur son BblnAnnJlM

> BblnblHbI

BblnTA (postp. prolat.) sur BblnblMT3 (part. passé négatif et nom verbal) il n'y avait pas; inexistant; ineptie: 6YA3MA3 BMTëH33 BblnblMT3 attendre que tu grandisses (l'attente de ta croissance) est une ineptie BblnblH en haut; (postp.) sur BblnblHbIêtre, exister; ynblHbI-BblnblHbIvivre, être BblnblCb de sur Bblnb nouveau, neuf BblnbblCb de nouveau Bbln3 (postp. direct.) sur Bbln3M (part. passé et nom verbal) étai t, étai ent voi r aussi gram. passés composés> BblnblHbI BblH frère cadet BblpeTblHbI bouger BblpblHbIbouger; s'occuper de, se donner du mal, s'efforcer

225

r ra.aH bien-aimé, chéri ra.aHO cher, aimé, respecté ra3eT journal « russe ra3eTa) repeM diminutif oudmourte du russe Grégoire repbl charrue rMAKya3b cour < rMA étable,

écurie

rpMropMM

+ Kya

Kyana bâtiment réservé, dans la maison oudmourte, au culte traditionnel + a3b devant rM.bI ongle, griffe rMH3 seulement rna3 Glazov (vi ZZe du nord de I 'Oumourtie) rnacHoM 6YKsa voyelle « russe rnaCHaJl 6YKsa) rO.NO rayé rO.TAcbKeM s'inscrire rO.bJlCbKblHbIécrire rOH poil, pelage; plume, plumage rOHAblpours rOHT3Msans poils, sans plumes ron creux, combe rop-rop CepeK'bRHbI rire à gorge déployée rOPA rouge ropoA vi Il e « russe) ropwoK pot « russe) rOp 1. fourneau (tech.), forge rOp 2. givre rpafMH carafe « russe) rOpTblHbIse couvri r de gi vre ry fosse, tanière 226

=

rYAblpbSlM tonnerre, orage tonner rY)I(eM été rY)I(eM6b1Ttout l'été ryp poêle, four rype3b montagne rYPT vi llage ; maison rYPbl chaton (de bouleau) rblpblHbI labourer

< rYAblpbSlHbI

A AannaWblHbIse quereller, faire . . . znJurz er Aapbl poudre (à canon, etc) Aac dix Aaco dizaine AaCb prêt Aac3Tï.1 dixième AaCSlHbIpréparer AaCSlCbKblHbI + datif se préparer

Aayp époque,

du scandale;

à

temps

AeKa6pb décembre «

russe) repousser;

AOHrblHbIpousser, Tbln AOHrblHbI mett re le feu AOP chez soi, pays, région, pays natal Aopa3 chez lui AopaMbI chez nous AOpTï.1 (postp. prolat.) auprès de, à côté de AOPbl (postp.) chez, auprès de AOpblH (postp.) chez, auprès de ; co AOpblH chez lui AOpblCb (postp.) de chez, d'auprès de 227

AAcb vêtement AAcbTblHbI

oser

AAcbTblT3K timidement AAcJlHbI revêti r AACJlCbKblHbIslhabiller AyrAblnT3K sans arrêt AyrAblHbI cesser; AyrA3 QaweT3MblCb arrêtez de vous disputer AyrAblTblHbI arrêter AYMblHbIattacher AYH prix AYHHe monde; univers AYHO préci eux, cher AYP bord; wYP AYPblH au bord de la ri vi ère AYPMH'4Mguêpe AypMCb forgeron AYPblHbI forger; Ban AYPblHbI ferrer un cheva l AYPblCb : wYP AYPblCb du bord de la ri vi ère AblP 1. temps AblP 2. sans doute, peut-être AblP-AblP KyaneKbJlHbI trembler de tous ses membres; AblP-P KyaneKTblHbI être pris d'un tremblement AblpTblca en hâte < AblpTblHbIse hâter AblpbJl (post.) au temps de AblpblceH < Ablp : CO AblpblceH depuis lors; nM'4M AblpblceHdepuis tout petit AblweTCKMCb élève AblweTCKblHbIapprendre AblweTAcb enseignant, professeur AblWblHbIapprendre; s'habituer à AJlAJI «

russe)

oncle

228

E e courroie, ceinturon entT jeune; erMT Ablp'bJl3dans son jeune temps eMblWfruit eTA3 vif, agile eT3 (forme vieillie) = AOT3

E

êPMOHbesoin êpMblHbImanquer, éprouver des di ffi cu l tés; rester bloqué, coincé; ne pas savoir

)I(

*OAbblHbIse fatiguer *anb nOTblHbIavoir pi ti é (*onb mot russe) *anbblpTblHbIclapoter *anJlH pitié *anJlHbI se plaindre; avoir pitié *MHrpaK (onomatopée: bruit d'objet en verre ou en métal) *MHfblpTblHbItinter, retentir *YfblHbI battre *ypHan revue, magazine « russe)

229


cf. conjugaisons

3pK03

librement,

à son gré < 3pHK

3cKep~H~ inspecter, rechercher 3CT~H~ chauffer 3X (interjection) oh ! ah 3W ami, camarade 3wnOCbK~Hbl être amis, entretenir relations d'amitié 3wTepeK Echtierek (héros mythique) 3WWO encore « russe)

liberté

des

K)

~OH~ demander, interroger ~rblT clair ~r-~r (adverbe indiquant une idée de clarté) ~H

fort,

so li de

~HMe en vain ~OH boisson, beuverie ~pHCbK~Hbl maudire, proférer des malédictions ~pT construction, maison, immeuble ~pTTHCb adjoint, aide ~pTT~H~ ai der 266

IOpTT3T ai de IOCb cygne IOblHbIboi re

~

~ oui, d'accord, bien; allons exhorter) ~Ke ou, ou bien ~nQH toujours ~HBQPb janvier « russe) ~H rblw erreur ~PQHbI plaire, convenir ~PQTOH amour ~PQTOHO aimé, préféré ~paTblHbI aimer

~PAYP rive,

berge

267

(pour

ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE Les ouvrages de base sont en russe, plus rarement en oudmourte. On trouve également d' uti les descriptions de la langue en allemand, estonien, finnois, hongrois. En français, l'étude la plus importante consacrée aux Oudmourtes est une thése de doctorat, actuellement encore inédite, soutenue en 2002 à l' Insti tut National des Langues et Civi lisations Orientales par Eva Toulouze sur le thème: Culture écrite et identité nationale chez les Oudmourtes. A consulter également la Revue d'Etudes Finno-ougriennes

publiée depuis 1964 par l'Association

pour le

développement des Etudes finno-ougriennes (ADEFO), 2 rue de Lille, 75007 Paris. Site de l'ADEFO : http://www.adefo.org/ - Svetlana Yédigarova, Benoît Mantel, Guide de conversation français-oudmourte, Editions Greif, Tartu 2007. Nous avons notamment consulté: YAMYPT-3Y"i cnOBapb, MocKBa, PYCCK..,17I ~3~K, 1983 (contient un aperçu grammatical de B. ~. AnaTblpeB) PycCKo-YAMYPTCK..,17I cnOBapb, rocYAapCTBeHHoe

..,3AaTenbCTBO

..,HOCTpaHHbIX

..,

Ha~"'OHanbHbIXcnoBapel7l. Moscou 1956 (cont i ent un aperçu grammatical de n. H. nepeBo~"'KoB)

268

A.

A.

n03AeeBa,

YAMypT Kbtn rpaMMaT~Ka

~OHeT~Ka HO Mop~onor~~. YAMYPT KH~*HO~ ~3AaTenbcTBo, Ijevsk 1958 M. B. r Op6YW~H. YAMYPT Kbtn. YAMypT KH~*HO~ ~3AaTenbcTBo, Ijevsk 1959

r.

H.

H~KonbcKa~,

~.

B.

TapaKaHoB.

YAMYPTCK~~ ~3b1K (éditions « YAMYPT~~ », Ijevsk 1995 6. B. 3aryn~eBa, A E PeweTH~KoBa, AYHO 3we, Ijevsk 1998 YAMYPTbl, article de synthèse de ~. E. BnaAbIK~H et 11. C. Xp~cTonlO6oBa dans l'encyclopédie HapoAbl Pocc~~, Moscou 1994.

Sources littéraires: Textes

des 1

à

textes 4

ainsi

non

strictement que

quelques

proverbes M. B. rOp6YW~H. YAMYPT Kbln. YAMYPT KH~*HO~ ~3AaTenbCTBO, Ijevsk 1959

Contes populaires (textes 4 à 18): BaTKa HO KanMe3, Ijevsk 1971. Proverbes et devinettes la plupart sont tirés des recueils réunis par B. E. BnaAbIK~H eT T. r. nepeB03Y~KOBa (éditions YAMYPT~~)

Nouveau Testament Bblnb C£13ëH, traduction de M. ATaMaHoB, 6~6n~e3 6epblKToHb~ ~HCT~TYT, Institute for Bible Translation, Stockholm-Helsinki, 1997)

269

TABLE

DES MATIÈRES

Cartes de Russie et d'Oudmourtie

6

Avant-propos

7

Carte du bassin APERÇU

de la Kama

14 15

GRAMMATICAL

Les voyelles Les consonnes L'alphabet Graphie multiple de certains phonèmes Graphie des voyelles Une inconséquence due au russe Un suffixe, deux orthographes Graphie des consonnes dentales palatalisées Graphie de yod Ijl Consonnes palatalisées propres au russe Structure de la syllabe Consonnes mobiles Voyelles mobiles Assimilations Intercalation de yod L'accent tonique

17 17 17 19 23 24 27 28 28 30 31 31 32 33 34 34 35

MORPHO SYNTAXE

37

PHONÉTIQUE

Générali Analyse

ET

ORTHOGRAPHE

tés de 2 courtes

phrases

37 37 40 40 41 42 44 44 45 46

LE NOM Pluriel du nom Déclinaison du nom Tableaux Emploi des cas Nominati f Accusatif Génitif

271

Ablati f Datif Abessif Conformatif (adverbial) Comitatif (instrumental) Locatif (inessif) Élatif Illati f Égressif Prolatif Directi.f Terminati f La possessivation Possédé au singulier Singulier du possesseur Pluriel du possesseur Possédé au pluriel Tableaux Emplois particuliers des suffixes Dérivation des noms Noms composés

possessifs

47 48 49 49 49 50 51 52 52 52 53 53 54 54 54 55 55 56 61 62 63

L'ADJECTIF Les degrés de l'adjectif Dérivation des adjectifs

65 65 67

L'ADVERBE

69

LES

71 71 73

NUMÉRAUX

Nombres cardinaux Nombres ordinaux LE SUFFIXE SÉLECTIF -33/-e3,

Celui,

-W3

celle...

LES PRONOMS

Pronoms personnels Pronoms d'insistance Pronoms interrogatifs Pronom réfléchi Pronoms et adjectifs Pronom réciproque

et relatifs démonstrati fs

272

74 77 79 79 80 81 82 82 83

MAJ1b1 BAË6b1JKJl3H

Pourquoi fOHAblP

6b1>Kbl3 BAË

l 'hirondelle

a la queue

fourchue

CIOAH

La noce chez les ours n~C~3r HO nEPECb O~brblP~ La mésange et le vieux moineau WHHE

Kbl~A3M C5IPblCb

Sur la naissance

du monde

BYMYPTbËC

Les ondins AA5IM~

HO BYMYPT

L'homme et BYMYPBH

l'ondin

L'homme et

l'ondin

BYMYPBH

Hbl~MYPT

La jeune

fille

06bIP,A

1

AA5IM~

et

Z l'ondin

KblWHO

Obyda CO~AAT HO 06blAA

Le soldat KYA3b~3H

et

l 'obyda

5IPATOH33

L'amour de Kouaz 3WTEPEK Echtierek

KY3e6ai1 rEPA :

rY>KEM

>KblT

Soir d'été KY3e6ai1 rEPA : MOH - Y,l1,MYPT...

Je suis oudmourte KY3e6ai1 rEPA : TO~33b La lune AWaJ1b411 OK~

:

TOH lOA/I MblHJCb ThlM...

Tu m'as demandé... AWaJ1b411OK~ : AAYP Le temps AWaJ1b411 OK~

: CIOPEC WPblH

Près de la route AWaJ1b411OK~ - TA 5A/13h1MrOPO/lhlH...

Dans cette AWaJ1b411 OK~

grande ville... : OllO MOHJ J/PA TJÏfCbKO/l...

Il est possible

que tu m'aimes...

AWaJ1b411OK~ : I.fUJ/flYJ/l Cf/CbKAJ/CbKE...

Le cerisier

fleurit...

275

154 155 156 157 158 160 163 164 166 167 168 168 169 170 171 172 173 175 178 179 180 181 183 186 190 191 191 193 194 195 196 197 197 198 199 200 201 202 203 204 204 204

84 84 86 87

Pronoms et adjectifs négatifs Pronoms indéfinis Le pronom BaHb tout, tous, Pronoms personnels numératifs LE

toutes

VERBE

Tableau de la première conjugaison Tableau de la deuxième conjugaison Les passés composés Temps composés formés avec Ban

Temps composés formés avec B~n3M Emploi du futur

en valeur

Les équivalents des verbes La phrase nominale

exhortative être et avoir

BaHb ôBôn Ban, B~n3M, B~n~MT3 L'équivalent du verbe avoir Le verbe nY~H~ Formation des verbes Les verbes composés Les verbes dérivés Déterminé/indéterminé (unique/ multiple) Factitifs, fréquentatifs, sémelfactifs Les dénominatifs Emploi particulier du verbe Kap~H~ Formes verbo-nominales Participes, adjectifs verbaux Participe présent Participe passé Participe futur Participe d'aptitude Gérondifs en -ca en -T3 K en -KY en -T03b en -MOH en 3MeH (-eMeH), -MeH / MT3eH en -3M~cb(-eM~cb), -M~Cb Polyvalence du déverbatif en -3M (-eM), L'infinitif

273

-M

89 90 92 94 94 95 96 96 96 97 97 98 99 99 100 101 102 103 103 105 105 107 107 107 108 110 111 112 112 113 113 114 115 115 116 117 118

LES POSTPOSITIONS

119

PARTICULES ET INTERJECTIONS

122

ELEMENTS

123 123 124 125 125 126

DE SYNTAXE

La phrase interrogative La coordination subordonnées Les propositions La proposition relative complétive La proposition La proposition circonstancielle de lieu de temps de cause de but de condition de comparaison de concession Emplois particuliers du nom en -oH/-ëH, -H L'ordre des mots BAE TOAMATCKOM PROVERBES

/

FAISONS CONNAISSANCE

- Proverbes

143 145

Devinettes

-

137 141

ET DEVINETTES

1134b1T KblJlbËC MAA~CbKOHbËC

127 128 130 131 132 133 133 134 136

TEXTES

147

JlEK 30P

149 149 149 150 150 151 152 152 152 153 153 154

Pluie d'orage TOJlAJlD

HI0113CKbIH

Dans la forêt,

en hiver

nYAOOC113HDPrACbKEM3bl

La dispute MYWEH

des animaux

KYT

La mouche et l'abeille TYP~EH n~C113r La grue et la mésange KYAKAEH n~C113r

La mésange

et

la corneille

274

Le forgeron M~xa~n nETPOB KMH COPM3 BAË5bfX( KAPE3 ? Qui a détruit le nid de l 'hirondelle?

205 206 207 207 208 208 209 211

LEXIQUE

215

ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE

268

Awanb4~

OK~

: nYHM

K4Qb

Comme un chien... Awanb4~ OK~ HIOJ/3CKM :

MK._

BETf/MKYM...

Quand je vais dans le bois... M~xa~n nETPOB AYP~(b :

:

276

L.HARMATTAN.ITALIA Via Degli Artisti IS ; 10124 Torino L'HARMATTAN HONGRIE Kônyvesbolt; Kossuth L. u. 14-16 1053 Budapest L'HARMATTAN BURKINA FASO Rue 15.167 Route du PÔ Patte d'oie 12 BP 226 Ouagadougou 12 (00226) 76 59 79 86 ESPACE L'HARMATTAN KINSHASA Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives BP243, KIN XI ; Université de Kinshasa L'HARMATTAN GUINEE Almamya Rue KA 028 En face du restaurant le cèdre OKB agency BP 3470 Conakry (00224) 60 20 85 08 [email protected] L'HARMATTAN COTE D'IvOIRE M. Etien N'dah Ahmon Résidence Karl/cité des arts Abidjan-Cocody 03 BP 1588 Abidjan (00225) 05 77 87 3 I L'HARMATTAN MAURITANIE Espace El Kettab du livre francophone N° 472 avenue Palais des Congrès BP 316 Nouakchott (00222) 63 25 980 L'HARMATTAN CAMEROUN BP 11486 (00237) 4586700

03

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