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Latin Pages [627] Year 2008
CORPVS CHRISTIANORVM Series
Latina
XLI Aa
AVRELII AVGVSTINI OPERA PARS XI,
2
TURNHOUT BREPOLSQ PUBLISHERS 2008
SANCTI
AVRELII AVGVSTINI SERMONES
IN MATTHAEVM I ID EST SERMONES
LI - LXX SECVNDVM ORDINEM VVLGATVM
INSERTIS
ETIAM
POST
NOVEM SERMONIBVS
Mavrinos
REPERTIS
EDIDERVNT P.-P.
Verbraken O.S.B.(f) L. De Coninck
B. COPPIETERS
'Т WALLANT
R. Demeulenaere RECENSVIT F.
SERM.
LI
DOLBEAU
TURNHOUT В REPOLS
в PUBLISHERS 2008
CORPVS CHRISTIANORVM Series
Latina
in Abbatia Sancti Petri Steenbrvgensi a reuerendissimo Domino Eligio Dekkers fundata
nunc sub auspiciis Vniuersitatum
Universiteit Antwerpen - ufsia Vrije Universiteit Brüssel Universiteit Gent Katholieke Universiteit Leuven Université Catholique de Louvain edita
editionibus
Rita Beyers Paul-Augustijn
Georges
curandis
praesunt
Declercq
Deproost
Jean Goossens Gert Partoens
Jeroen
Deploige
Albert Derolez Willy Evenepoel Guy Guldentops Mathijs Lamberigts Paul Tombeur Marc Van Uytfanghe Wim Verbaal parandis operam dant
Luc Jocqué Paolo Sartori
Bart Janssens Christine Vande Veire
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ffl
PUBLISHERS (Turnhout No part of this publication may
© 2008 BR.EPOLS
PREFACE
Bien des années après la parution des sermons de saint Augus tin sur l'Ancien Testament, édités par dom Cyrille Lambot, voici que paraît une série de vingt-neuf sermons sur l'évangile de Matthieu. L'intervalle fut excessivement long, occasionné par un double décès. Le 28 août 1968 — en la fête de saint Augustin — s'éteignit dom Lambot, le maître-orfèvre de tout l'œuvre, et le 21 février 1992 nous fûmes frappés douloureusement par la mort prématurée de son plus fidèle disciple, dom Pierre-Patrick Verbraken, tous les deux moines de Maredsous et érudits de haut niveau. On aurait pu désespérer de voir jamais l'achèvement du vaste travail. Cependant, dom Lambot a laissé des fiches signalétiques concernant environ quatre cent cinquante des 558 sermons augustiniens actuellement connus sous le titre générique de sermones ad populuт. Chaque fiche nous renseigne, si possible, sur la date du sermon et sur le lieu de sa prédication, sur les manuscrits qui nous en restent ainsi que sur les principales éditions et, finale ment, sur son insertion dans une ou plusieurs collections ancien nes et médiévales. Ces données reposent sur une riche documen tation recueillie dans des cahiers qui sont conservés, comme les fiches elles-mêmes,
dans les archives de la Revue Bénédictine.
De son côté, dom Verbraken a mis à la portée de tous les cher cheurs ces trésors, fruits d'inlassables recherches, commencées par les Mauristes et continuées par dom Germain Morin et dom Donatien De Bruyne, eux aussi moines de Maredsous, et par dom André Wilmart, moine de Farnborough. L'essentiel de cette documentation est rassemblé, affiné, complété dans les Etu de saint Augustin de dom des critiques sur les sermons authentiques Verbraken. De plus, dom Verbraken aussi bien que dom Lam bot ont donné une première édition critique de plusieurs ser mons; quelques-unes de ces éditions sont reprises dans la pré sente série des sermons sur le premier évangile.
Pour continuer l'entreprise
déjà si avantageusement commen équipe a été chargée de l'édition des sermons de saint Augustin sur l'évangile de Matthieu. Cette équipe se fait conseiller par des spécialistes en la matière, en premier lieu par le professeur François Dolbeau, qui a révisé pour ce premier vo
cée, une
vi
PREFACE
lume l'édition Verbraken (1981) du serт. 51, dont on connaît grâce à lui un nouveau témoin manuscrit de grande valeur. Afin d'arriver plus rapidement à des résultats tangibles, encore que partiels, cette équipe tâche de rassembler autour d'elle des collaborateurs et collaboratrices qualifié(e)s qui pourraient se charger de tel ou tel sermon, ou suite de sermons.
Dom Eligius Dekkers (t)
INTRODUCTION La préface qu'on vient de lire date de 1997. Dom Dekkers la à une époque où notre travail était encore à ses débuts. Elle illustre la finesse du Maître motivant ses collaborateurs par la promesse que la besogne serait facile et vite faite, encore qu'é tant lui-même parfaitement conscient de l'étendue de celle-ci et des difficultés qui allaient se présenter. Heureusement, pour mettre à jour l'heuristique de dom Lambot et la bibliographie des Etudes critiques (1976) de dom Verbraken, nous avons pu profiter de quelques instruments de valeur exceptionnelle: mentionnons les magnifiques volumes Die rédigea
Überlieferung der Werke
handschriftliche
heiligen Augustinus
des
de
l'Académie de Vienne, le Bulletin codicologique de Scriptorium et l'index cumulatif des mss traités dans l'ensemble de cette revue, ainsi que le répertoire Augustinus von Hippo : Sermones ad populum publié par le Prof. Drobner; encore fallait-il effectuer patiem ment bien des recherches sur la base des catalogues des bibliothè ques et des bulletins bibliographiques; parmi ces derniers, il convient de citer nommément les bulletins augustiniens de la Revue des
Etudes Augustiniennes (actuellement
Revue d'Etudes Augustinien-
nes et Patristiques).
Au cours
de l'établissement
du texte il
a
été constamment fait
appel au Thesaurus Augustinianus et au CLCLT ou la Library of Latin Texts Online; à défaut de disposer journellement du Corpus Augustinianum Gissense nous l'avons consulté, si nécessaire, à la Bibliothèque
M.
Sabbe de la
K. U.
Leuven.
Afin d'évaluer
biblique fourni par les mss, nous avons utilisé de l'édition de la Vetus Latina (Fribourg-en-Br.)
les
le texte
volumes parus
et la Vetus Latina
Database.
Dom Dekkers exprima le vœu que notre équipe ne soit pas seule pour se charger de l'édition de sermons augustiniens. Son souhait a été réalisé. Au moment où nous écrivons ces lignes, une édition des sermons sous presse.
151 à 156 par le
dr. G. Partoens
est mise
INTRODUCTION
VIII
obligations multiples ont été contractées à l'égard de nombreux instituts et envers plusieurs personnes. L'Abbaye de Maredsous nous a autorisé gracieusement à utiliser ses microfilms et les notes si précieuses de dom Lambot et de dom Verbraken. Nous remercions vivement le Révérendissime Père Abbé et les responsables de ces documents. Les moines de l'Abbaye de Steenbrugge ont offert leur hos pitalité et nous ont permis de consulter leur bibliothèque à notre gré. L'Institut historique augustinien des Pères Augustins d'Heverlee a fourni la plupart des publications anciennes et récentes que nous ne trouvions pas à Steenbrugge. Pour les catalogues de manuscrits et les publications sur l'histoire du livre, le TabulaDes
de la Bibliothèque Centrale de la K. U. Leuven s'est avéré d'une opulence et d'une organisation exemplaire.
rium
La production de microfilms qui n'étaient pas à Maredsous a par le Campus courtraisien de la K. U. Leuven et Brepols Publishers. La fondation Encyclopédie Béné par dictine a fait imprimer des épreuves agrandies. Plusieurs microfilms ont été obtenus par l'intervention de été financée
l'Institut
de Recherche et d'Histoire des Textes et de l'Abbaye et Université St. John à Collegeville. Il est impos sible de mentionner ici les dizaines de bibliothèques qui nous ont envoyé des microfilms ou CD-R des manuscrits en leur posses sion.
On trouvera
un index
à
la table des mss que nous avons utilisés dans la fin du volume. Les mss conservés dans les biblio
thèques belges, ainsi que ceux de Douai, été consultés sur place. Il convient de remercier en particulier
Rouen
et
St-Omer, ont
M. Giulio d'Onofrio,
professor Ordinarius de la Facoltà di Lettere e Filosof,a de l'Université de Salerne; M. Gert Partoens, Chargé de Recherches du Fonds de la Recherche Scientifique de la Flandre travaillant à la K. U. Leuven ;
Mme
Sarah
Staats
des manuscrits
(San Francisco), médiéviste et connaisseur de Clairmarais ; et M. Paolo Sartori. * * *
Dans notre édition de sermons sur Matthieu, comme dans le volume des sermons sur l'Ancien Testament édité par dom Lambot, l'agencement de l'ensemble et la numérotation de chaque homélie, introduits par les Mauristes, sont retenus tels quels. Les sermons découverts postérieurement sont insérés à la place qui leur est réservée dans le cadre fixé par l'édition béné dictine (1683). Leur numéro, affecté d'une lettre majuscule, ne
INTRODUCTION
ix
donc nullement la numérotation traditionnelle. On trouvera neuf de ces sermones post Maurinos reperti dans le présent volume. dérange
Outre une numérotation continue des sermons, les Mauristes ont divisé l'ensemble de leurs sermons en quatre séries : de scripturis, de tempore,
de sanctis,
de
diversis.
Ces séries s'appuient sur la
collections Mayence Lorsch et Mayence Grande-Chartreuse
/
Les
/
I.
p.
(p.
structure de certaines éditions humanistes, mais elles ne corres pondent guère à la façon dont furent conçues ou agencées les collections anciennes et médiévales de l'œuvre homilétique augustinienne. C'est pourtant à travers ces collections que passe la tradition de la plupart de nos sermones ad populuт. Car les ser mons isolés, sauvés de l'oubli par des homéliaires groupant des textes de plusieurs prédicateurs, ou par des recueils factices réu nissant des textes de nature diverse, sont relativement rares. Un exposé sur l'origine, le caractère et le contenu de ces col lections rendra service, non seulement aux usagers du présent volume, mais également à ceux des volumes suivants. Notre ex posé n'est guère original ; il résume une littérature notablement accrue depuis les status quaestionis présentés dans l'introduction vin-xxiv) de l'édition Lambot et dans les pages 197-234 des Etudes critiques de dom Verbraken. On trouvera dans notre bi liv-lxxvii les coordonnées complètes des pu bliographie des blications désignées sommairement ci-dessous.
le
la
le
le
;
la
à
le
la
9.
I
le
Il
convient de commencer l'aperçu des principales collections double recueil de Mayence Stadtpar bibliothek Aussitôt après en avoir découvert l'importance, prof. F. Dolbeau se chargea de publication de Yeditio princeps des sermons dont ce codex est premier témoin complet (Dol beau, éd. 1996, avec les mises jour successives, c.-à-d. les p. 5-7. 617-641 de l'édition elle-même, ainsi que idem, 2005, 587-606). Les possibilités créées par découverte n'étaient pas épuisées pour autant. Le sermonnaire est aussi un nouveau témoin du texte d'homélies connues depuis longtemps sur base de sources moins sûres et nous savons gré au prof. Dolbeau de ce qu'il ait voulu publier dans ce volume-ci son édition critique du serт. 51, première qui mette en valeur témoignage fourni sur ce ser mon par ms. mayençais. anciennes et médiévales
INTRODUCTION
x
L'analyse du codex et de l'histoire des deux collections qu'on lira ci-dessous s'inspire pour l'essentiel de son article paru dans la Revue Bénédictine Les catalogues
(Dolbeau,
1996b, 5-52 = 2005, 23-70). de la bibliothèque de Lorsch au IXe s., dont le
premier fut exécuté vers 830 selon Bischoff, 1989, 20, font mention d'un codex de 28 sermons d'Augustin, citant le titre de chaque pièce (voir Hase, 2002, p. 93-94 n°23; p. 239-240). Le terme générique qui y est employé le plus souvent est tractatus : c'était la dénomination courante aux IVe et Ve siècles, mais par après elle devint peu à peu obsolète (Olivar, 1991, 498-500; Dolbeau, 1997a, 456 = 2005, 98). La plupart des titres corres pondent mot pour mot à des articles de YIndiculum de Possidius, mais il arrive rarement que deux ou trois de ces sermons se sui vent dans cette liste : on ne peut donc pas affirmer que le recueil de Lorsch soit sorti comme tel des archives d'Hippone. C'était toutefois, pour l'essentiel, une collection antique ; ce qui fut sou
ligné déjà par Verbraken, 1976, 232-233. Les traces du codex de Lorsch se perdent après les années 1630; mais ayant été transféré à Eberbach vers 1235, il figure dans un catalogue collectif de la région rhénane dressé en 1470
(Dolbeau, 2005, N. F. Palmer)
588-590
il
résumant
les résultats
des recherches
plusieurs copies, dont celles se trouvant à la base des éditions très partielles de ther Hoernen (1470-1471) et d'Amerbach (1506: le vol. X des Opera omnia) (Dolbeau, 1996b, 45-46 = 2005, 63-64). C'est sur un descendant dans lequel on avait interverti l'ordre des sermons, non sur le ms. de Lorsch/Eberbach lui-même (idem, 1996 , 12 et 45 = 2005, 30 et 63), qu'a été copié peu après 1470, à la chartreuse de Mayence, le seul témoin manuscrit subsistant de la collection. Depuis la découverte du ms. celle-ci est désignée du nom de collection de Mayence / Lorsch (Z) Dans le ms. mayençais la collection occupe les folios 1 -74v (1es cahiers 1 à 7) et 162-252v (cahiers 16 à 23) ; le partage en deux est dû au relieur (Dolbeau, 1996b, 11-12 = 2005, 29-30). Quatre homélies mentionnées dans le catalogue de Lorsch ont été omi ses, sans doute parce que la chartreuse mayençaise en possédait déjà une copie; le serт. 142 est l'une des pièces omises, mais on a copié son post tractatum, non recensé par Possidius et inconnu des chercheurs modernes jusqu'à la découverte du moguntinus. Un seul article absent du catalogue (un sermon pseudo-augustinien) a été inséré pour combler un vide à la fin d'un cahier. Cette interpolation étant mise à part, la collection Z consiste en 25 sermons et un post sermonem authentiquement augustiniens. de
;
a engendré
INTRODUCTION
xi
l'encontre du donatisme, de l'arianisme et du la plupart d'entre eux; mais pas plus dans le catalogue de Lorsch que dans le ms. mayençais on ne distingue une disposition systématique ou une succession chro nologique. Les articles qu'on peut dater et/ou localiser se situent entre 403 et 407 environ et hors d'Hippone, et il s'y trouve une forte quantité d'homélies prononcées à Carthage au cours de l'hiver 403/404 ; le serт. 350 fait exception, car Augustin y est qualifié de senex (Kunzelmann, 1931, 507; les autres dates pos térieures à 407 proposées par ce même auteur pour les serт. 117, La polémique paganisme
à
caractérisent
126 et 139 sont très incertaines). Il est possible qu'à l'origine la Z ait compris des sermons authentiques qui ne réap
collection
paraissent ni dans le catalogue de Lorsch ni dans le moguntinus: de ce même hiver 403/404 date un sermon cité par Bède et qui
survit dans divers recueils
allemands
(Dolbeau,
1996
,
45 =
2005, 63 n. 49). F. Dolbeau signale
plusieurs vestiges de la tradition Z anté au ms. de Lorsch/Eberbach : d'abord en Afrique, dans l'homéliaire du Pseudo-Fulgence ; ensuite, à partir de ca. 550, en rieurs
Italie (Jean Diacre, un florilège véronais ca. 600, la collection de Bobbio, etc.). Bède cite quatre sermons de la série: il les aura connus par l'intermédiaire d'un ms. Z italien introduit en Angle
Z à Lorsch vers 830 s'explique sans doute elle-même par l'activité de missionnaires venus d'Angle terre au cours du VIIIe s. (Dolbeau, 1996a, 118 et 1996b, 43-44 terre. La présence d'un codex
= 2005, 61-62 et 508).
:
/ le
(1a
La collection renferme deux sermons sur l'évangile de Mat thieu. Précédant le titre (qui sera cité d'après les copies du laurissensis) et Yincipit (d'après le moguntinus), les chiffres désigneront leur emplacement, respectivement dans le catalogue et dans le té moin principal du texte section Z ms. en entier)
Tractatvs sancti avgvstini de qvadraginta dvabvs generationibvs qvas envmerat Matthevs evange lista ab Abraham descendens vsqve ad Christvm et invenivntvr xli et de septvaginta septem generationibvs qvas lvcas evangelista a baptismo Domini ascendens per Abraham vsqve ad Devm perveniens envmerat et de Ioseph et de Maria. Expectationem carminis uestri ¡lle impleuit [serт.
51].
xii
[20/58].
contra avaritiam et lvxoriam. [3/3]. Tractatvs nos ammonuit de leccione presentí de thezauro celesti [serт. Euangelium 86].
xil
К
INTRODUCTION
Un ensemble de neuf sermons d'Augustin était connu sous le nom de collection cartusienne avant la découverte du nouveau té moin; il avait été publié en 1586 d'après un ms. de la GrandeChartreuse aujourd'hui égaré (Lambot, 1950, 3-7; Verbraken, 1976, 202-203). Ces sermons se trouvent dans la partie centrale (fol. 75-16Г: les cahiers 8 à 15) du ms. de Mayence, associés avec 21 autres homélies authentiques d'Augustin et avec six piè ces adventices. Pour marquer la distinction entre le sermonnaire incomplet et le recueil de trente articles augustiniens, on désigne celui-ci du nom de collection de Mayence / GrandeChartreuse (K).
Cette dernière collection dérive dans son ensemble d'une série
de sermons recensés dans la section
X
.
101-135 de Ylndiculum
de
Possidius (voir l'éd. Wilmart, 1931, p. 200-202; mais l'exis tence d'un n° 106 est douteuse, et les nos 122-124 forment une seule homélie: Dolbeau, éd. 1996, 84-86 et 1996b, 49 = 2005, 67 n. 72). À cinq articles près (dont un tout au début et deux à la fin après un sermon mutilé) tous les sermons qui figurent dans Ylndiculum se présentent dans K, et grosso modo dans le même or dre. L'excédent de К vis-à-vis de la série de Possidius se compose du serт. 150 (celui-ci avait-il fait partie de la série mais fut-il versé dans la section I de Ylndiculum à cause de son caractère polé mique? voir Dolbeau, 1996b, 49 = 2005, 67) et du serт. 283 augm. (à moins que l'un des deux sermons en l'honneur des Scilitani recensés dans X . 125 n'ait commémoré en fait les Maxulitani: cfr idem, 1996b, 50 = 2005, 68 n. 75). Les titres dans К cor respondent à ceux de la liste. Il est incontestable qu'à l'origine de la collection К se trouve un recueil des archives épiscopales
d'Hippone (Dolbeau,
1996b, 46-50 = 2005, 64-68). les sermons se succédaient depuis
un jour de Dans ce recueil l'Ascension jusqu'à la fin d'un mois d'août (De Bruyne, 1931, 186-188). L'homélie de l'Ascension et une autre pour la Pente côte y chevauchaient sur un sermon prononcé un 22 mai; sur donnée, base de cette et tirant parti d'indications fournies dans les sermons subsistants censés avoir fait partie du catalogue, dom Lambot a conclu que la série entière avait été prêchée à Carthage en 397 (Lambot, 1935, 114-124). Cette datation fit longtemps autorité (voir p. ex. Perler, 1969, 215-219 et 439), alors que l'identification des textes correspondant aux articles de YIndiculus restait partiellement hypothétique (voire erronée : trois sermons prêchés à Carthage figurent à tort dans la table de dom Lambot) et que onze sermons (serт. Dolbeau 8-14 et 17-20) étaient encore complètement inconnus. La découverte du ms. de Mayence a
INTRODUCTION
xin
obligé les chercheurs à modifier ou même à abandonner la thèse de Lambot : car les homélies authentiques de Mayence / GrandeChartreuse ne datent pas toutes d'une seule et même année. On s'accorde,
par exemple, à situer le serт. 283 augm. (= Dolbeau 404 et les serт. 130 A et 14 A (= Dolbeau 19 et 20) entre 15) après 412 et 417. Selon P. -M. Hombert, qui, par l'exploitation systé
matique des parallèles, a repris à nouveaux frais l'étude de la chronologie des sermons К (Hombert, 2000, 205-546), la série est artificielle : c'est "une collection liturgique, composée comme telle, à partir de prédications de toutes époques" (idem, 545). Le prof. Dolbeau émet des réserves à l'égard de la méthode suivie par l'abbé Hombert en vue d'établir la date de chaque sermon (Dolbeau, 2002, 845-848), et privilégie l'hypothèse d'un recueil des premières années de l'épiscopat modifié par la suite : "des ser mons plus tardifs y ont été interpolés pour conserver une sé quence liturgique cohérente, peut-être après la soustraction déli bérée des commentaires continus de psaumes" (idem, 2005, 595).
Bède cite au moins quatorze sermons de la série K; cinq de ces ne se lisent que dans le ms. de Mayence (Dolbeau, 1993a, 156-157. 1996a, 117-118 = 2005, 6-7. 507-508). Mais alors que le recueil Z, connu lui aussi de Bède, avait atteint la Rhéna nie par l'Angleterre, c'était une tradition française de la collec tion К qui se trouvait à la base du codex des chartreux mayençais. Dès la fin du XIe s. Cluny disposait, sinon de la collection entière, pour le moins d'une sélection basée sur sa seconde moi tié; une autre sélection, composée apparemment de sermons pour le culte des saints, a été incorporée au XIIe s. dans l'homéliaire cistercien (et cartusien) des Sancti Catholici Patres (p) ; et le lecteur se rappellera que c'est à la Grande-Chartreuse qu'apparte nait le ms. contenant les neuf homélies imprimées en 1586 (idem, 1993b, 149-158. 1996b, 46-51 = 2005, 64-69. 575-584). Voici, d'après le ms. de Mayence, le titre et Yincipit des ser mons sur Matthieu qui appartiennent à la collection K; les chif fres indiquent d'abord la place occupée par chaque article dans la collection telle qu'elle se présente dans YIndkulum, ensuite sa place sermons
dans le moguntinus
(1a
section
K/ le ms.
en entier)
:
sancti Avgvstini de arbore cvi maledixit Dominvs et arvit qvia in ea frvctvm non invenit. 14 [12/28].
Sermo
Lectio recentissima sancti euuangelii admonuit et terruit nos [serт. 89]. 20 [19/40]. Sermo sancti Avgvstini episcopi de dilec-
tione Dei et proximi. In tanquam
et nos uidentes
hac que modo recitata est euangelica
Dominum [serт. 90
A].
lectione
INTRODUCTION
XIV
25 [25/46-47]. Acéphale dans le moguntinus. Voici le titre selon YIndiculum X6. 127: Ex evangelio Avt facite arborem bo-
NAM ET FRVCTVM EIVS BONVM, AVT FACITE ARBOREM et frvctvm Eivs MALVM. [semt. 72 auct.].
MALAM
Passons aux collections dont le contenu avait déjà été analysé des années quatre-vingt-dix.
avant les découvertes
II. Autres collections reproduisant
des séries
ANTIQUES DE SERMONS Deux mss du IXe s. se distinguent par le nombre et la qualité dont ils sont porteurs: une collection (sans titre) de plus de quarante sermons augustiniens, tous authentiques, pour la plupart peu répandus, et parmi lesquels se rencontrent des piè ces extrêmement rares. À partir du XIe s. les mêmes textes se trouvent quelquefois associés à une collection de bien moindre valeur, les Quinquaginta homiliae (Q) ; cet ensemble factice est dé signé comme liber sermonum sancti Augustini. Dom Wilmart, 1926/1927, 125-126, qui semble avoir été le premier à apprécier pleinement l'importance du recueil dans son étendue initiale, dé signa celui-ci par le titre de son premier article, De alleluia des textes
(A). Dans l'exposé qui suit nous ferons une distinction entre 1° les mss subsistants (A), 2° leur source commune qui se trouvait être en mauvais état (a'), et 3° la collection lorsqu'elle était encore in tacte (a).
A comprend
cinq sont acéphales ou tronqués, ce qui prouve que a' avait perdu, non des feuillets ou des bifolia, mais des cahiers entiers ; la disposition des articles est perturbée. Dom Lambot, 1947, 90-98 a indiqué comment on peut se servir de deux ou trois autres collections pour compléter la forme tex tuelle a des homélies mutilées ; ces recueils lui ont permis d'attri buer au recueil initial (qui doit avoir comporté soixante articles au moins) un 47e sermon ; dans la mesure du possible il les a ex ploités aussi pour reconstituer la succession primitive des textes. Il s'agit des art. 8 sqq. du ms. Orléans BM 155 (x, Fleury), qui nous renseignent sur l'ordre d'une série pascale dans l'une des 46 sermons
;
sources utilisées parallèlement par ce ms. et par a; des art. 12 à 23 de la collection De lapsu mundi (L), qui dépendent de a tout en étant indépendants de
L
qui
(X).
se
a';
et d'une série apparentée à celle de à 37 de la collection de Bruxelles
présente dans les art. 24
INTRODUCTION Voici
xv
le tableau des homélies sur Matthieu de la collection De
alleluia. Deux
chiffres indiqueront leur place dans (1'ensemble subsistants de) a et dans le ms. A ; cette dernière nu mérotation sera mise entre crochets pour souligner que ce n'est
des sermons
pas celle-ci, mais l'autre, qui détermine la composition de la collection. 19
[xvii]. De oratione dominica.
Ordo
globale
est aedificationis
ue-
strae [serт. 57].
[xxxi]. Sermo de capitvlo evangelii vbi se Iesvs demonstravit in monte DisciPVLis svis. Visionem magnam in 26
monte [serт. 79].
[xxxii]. De capitvlo evangelii vbi Iesvs discipvlis parabolam svis seminante EXPOSViT. Et hestemo die et hodie 27
[serт. 73]. 28 [xxn]. Sermo
de
capitvlo evangelii vbi ait Iesvs Si
vis venire ad vitAM serva mandata.
modo personuit [serт. 85]. 31 [xxv]. ElVSDEM DE
terrogantvr
Euangelica lectio quae
CAPITVLO EVANGELII VBI IVDAEI IN-
cvivs filivs sit Christvs.
Quaestionem proposi-
tam Iudaeis [serт. 92].
32 [XXVl]. ElVSDEM DE EVANGELII CAPITVLO VBI SERVVS QVI TALENTVM QVOD ACCEPERAT NOLVIT EROGARE. Domini fiatres et coepiscopi mei [serт. 94].
39
[xxxvn]. De eo qvod Petrvs in mari titvbavit.
Euan-
gelii lectio quam modo audiuimus [serт. 75].
9
8
le
à
à
la
à
à
la
1s,
La collection a était fondée elle-même sur plusieurs recueils autonomes (Lambot, 1947, 99-108). Deux recueils sont relative ment faciles à identifier. Les articles 1-7, 7 et de a, dont sont de titres circonstanciés, ont été plusieurs pourvus prononcés Carthage; tous, ou pour plupart, remontent mai/juin 418. Après une lacune dont l'étendue ne peut être déterminée exacte ment, on tombe sur une série pascale adressée aux ouailles d'Hipl'autre impliquent que pone; les renvois d'un sermon date année, d'une seule et même sans qu'on sache groupe l'encontre de Lambot, quelle (voir Zwinggi, 1970, 5-34
230-234 = 1969, 151-152. 163-167 et de 1964, 217-241 et éd. 1966, 85-115). Cette série comporte les art. 10 18 de a (ou peut-être 10 19: voir monitum du à
le
266-267.
à
1956,
Poque,
il
le
serт. 57, infra p. 176). Dans catalogue de Possidius (Ylndicune reste aucune trace de ces deux recueils ou des sermons lum)
dont ils
se
composent: ils tirent leur origine probablement de
notes tachygraphiques privées
(Lambot,
1947, 100-102).
INTRODUCTION
XVI
Dans la suite de la collection composants s'estompent,
De alleluia,
les
contours
des
et la confusion est aggravée par trois la
cunes (entre les art. 20 et 21, entre 23 et 24, et après l'art. 47). Notons les contacts frappants avec Possidius : depuis l'art. 34 jus
qu'à la lacune finale il se trouve huit éléments qui figurent dans YIndiculum; trois d'entre eux forment un groupement identique = X . 28-30 : voir le prochain volume des sermones (1es art. 37-39 du serт. 75). Il y a toutefois une sec tion qui manque dans YIndiculum: elle se compose des art. 25 à 33 (Lambot, 1947, 104-107). Parce qu'elle comprend cinq ser mons in Matthaeum, elle mérite notre attention particulière. ad populum,
l'introduction
on rencontre trois sermons pour les fêtes : Gervais et Protais, le 19 juin ; art. 29 et les apôtres Pierre et Paul, les 24 et 29 juin),
Parmi
ces art. 25-33
de saints martyrs (art. 25
30: Jean-Baptiste et ainsi qu'une commémoration
Hippone, en 425, reliques de saint Etienne (art. 33 :
de la dédicace
à
du sanctuaire qui avait reçu les début juillet). Trois homélies de capitulo euangelii (1es serт. 79, 73 et 85) séparent le sermon du 19 de celui du 24 juin, deux autres
(1es serт. 92 et 94) sont placées entre celui du 29 juin et celui du natalis dedicationis S. Stephani. La place des cinq homélies dans le
temporal n'est précisée nulle part. Le premier de la série (art. 25) fut prononcé à Argentarium, une localité inconnue par ailleurs ; dans les art. 26 à 31 toute indi cation de lieu est absente ; les deux derniers se situent à Hippone.
A. Kunzelmann,
1931, 451 et 472 proposa l'année 410 pour le
serт. 73, et il plaça le serт. 298
(SS. Apostolorum) entre 416 et 420, chaque fois sur base de passages brefs et peu explicites; en réalité, aucune pièce ne comporte des éléments indiquant une an
née ou une époque,
à
l'exception du sermon
le terminus ante quem non de celui-ci tombe en
de
natali dedicationis
juillet
:
426.
Les articles 25-32 datent-ils de la même année que le n° 33?
Dom Lambot
s'arrête à la succession régulière des sermons en martyrs, ensuite à la présence, dans ce même cadre chronologique, d'homélies non liées au calendrier liturgique. Cette présence est normale si l'ensemble rend compte des occur
l'honneur
des
rences d'une seule campagne de prédication
Lambot elle qu'un
a
se
justifie difficilement
si
l'on
d'Augustin; présume
selon
que quel
disposé les sermons postérieurement.
Ajoutons qu'au cas où le groupe entier daterait d'époque tar dive on comprendrait pourquoi aucun de ces sermons ne se ren contre dans YIndiculuт.
INTRODUCTION Quant mss
A,
à
xvii
la question des témoins subsistants de la famille de d'emblée que le rayonnement en est resté
constatons
confiné au Nord de la France et à la Belgique. Un ms. originaire de Corbie, qui constitue la seconde partie (ix, deuxième tiers) du recueil factice Darmstadt Landesbibl. 1489 (A ), se révèle étroitement apparenté (s'il n'en est pas luimême la source) à l'ancêtre commun de deux mss plus récents, où la collection fait suite aux Quinquaginta homiliae: Charleville Bibl. Mun. 202 vol. IX (xii, Signy) (A3) et Londres Brit. Libr. add. 17292 (xiii, Parc) (A ). Dans un troisième descendant, Valenciennes Bibl. Mun. 517, fol. 46 sqq. (xi), seuls les capitula (fol. 46-47v) et une partie des quinquaginta ont survécu. Le collectorium de Robert de' Bardi a puisé à cette même tradition; et il existe une version abrégée de A, exécutée au début du XVIe s. à Oudergem, qui s'en inspire également: Bruxelles Bibl. Roy. 846-57, fol. 224v-282. En 1564 Vlimmerius doit avoir eu accès au ms. A , qui se trouvait à l'abbaye Saint-Jacques de Liège, car ce n'était certainement pas A qu'il utilisa pour préparer son édi tion du serт. 57. Le second témoin d'époque carolingienne, Paris Bibl. Nat. lat. 13376 (ix, 2e moitié) (A ) provient de la bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés. Étant exempt des conjectures du cor recteur de A qui ont détérioré toute la tradition rivale dans A, il a été mis à profit par les Mauristes pour amender le texte des docteurs de Louvain. La
collection Sessorienne
(27)
compte
21
ou 22 textes.
authentiques d'Augustin y sont majoritaires. On y trouve aussi l'opuscule de paenitentia, trois extraits des diuersae quaestiones LXXXIII et un sermon pseudo-augustinien africain Les sermons
du Ve siècle (CPPM I, 756), éléments qui ne rompent pas forcé ment l'unité du recueil : car la série est intitulée quaestiones XXI dans le meilleur témoin manuscrit (S , f. lrv et f. 154), et chaque composant traite un problème doctrinal ou pastoral. L'origine carthaginoise de la collection se manifeste dans les titres des ho mélies (cités par Wilmart, 1929, 219-221), qui contiennent les noms de neuf basilicae et mensae de la métropole, sans jamais pré ciser si ces lieux de culte étaient situés à Carthage : c'était une évi
(Dolbeau,
451-452
= 2005,
que Possidius ne connaissait 93-94). de deux ou trois de ces sermons (Lambot, cahiers, 54).
pas plus
dence pour le compilateur
Dom Lambot note
1997a,
Après avoir été transférée en Italie, la collection ne semble pas avoir été diffusée en dehors de la péninsule. Il en subsiste quatre
xviii
la
à
f.
à
(S> )
appartenant ne subsiste
il
S
E
teneur
de son
n° 21 de
la
serт. 52, 1964, 12; éd. serт. 112, 1966, 54-57). Le présent volume de notre édition comporte
le
la
collection médiévale De uerbis Domini et Apostoli emprunté quinze ou seize textes (Verbraken, éd.
à
a
(V), qui
y
texte, grâce
-
;
ms. du recueil
une autre famille que l'ensemble de nos mss plus, mais on peut reconstituer partiellement
la
la
S
. aucun ne dépend de retrouvé trace d'un
On
a
E;
à
collection Z:
xxi. Sermo eivsdem de evangelio sancti Iohannis evan-
gelistae de
VNA
Trinitate trinamqve vnitatem.
Euangelica
)
se
présente
aussi, en tant que
le
(S
ms. sessorien
sermon suivant
:
Dans n° 22,
le
lectio proposuit nobis unde loquamur [serт. 52].
le
xxii. Sermo sancti episcopi Avgvstini de id qvod in evangelio Dominvs ait: Qvi blasphemaverit in Spiritvm sanctvm non remittetvr el neqve in hoc saecvlo neqve in
FVTVRO.
Magna quaestio
est de recenti euangelica
lectione proposita
[serт. 71]. est conservé en entier dans collection V. ms. sessorien incomplet dans copiste s'est arrêté au milieu de seconde colonne du dernier feuillet de son codex, au
le
est
:
le
la
Ce dernier sermon la
S24
témoins ; tous sont italiens. Conservé naguère à la Biblioteca Sessoriana, devenu ensuite le n° 5 de la collection Chester Beatty, le ms. Rome Bibl. Naz., Fondo Vitt. Em. 1357 (viiiex ou ixin , оti ginaire de Nonantola) (S ) est le plus ancien et le meilleur de ces témoins. Les articles y sont disposés selon leur contenu plutôt que leur chronologie respective, mais il s'y présente toutefois deux groupes de sermons dans l'ordre où ils ont été prêches : car les nos 9-12, c.-à-d. les serт. 131, 163, 26 et 165, datent des 23, 24 et 25 sept. et de la fin du mois de septembre de 417 ; les nos 14-17 sont les serт. 153-156, prononcés en octobre 417 (Partoens, 2001, 330 et n. 48; éd. serт. 151, 2003, 18-24; éd. serт. 131, 2004, 35-37; idem et Loessl, éd. serт. 151-156, 2008, introduc tion). Les autres témoins de E n'ont plus ces deux groupements. Les mss Florence Bibl. Laur. Mugello 1 1 (xi), f. 80-122v (S2) et Mont-Cassin Archivio XI (xi, Mont-Cassin), pag. 126-196 diffèrent l'un de l'autre quant l'extension et succession de leur séries de sermons E; dans Cité du Vatican Bibl. Vat. Urbin. lat. 77 (xv), 89-99 et 114v-143 (S4), l'ordonnance est celle du ms. florentin (Partoens, 2001, 329). Ces identique trois mss comportent d'autres collections de sermons en plus de
Il
s1
INTRODUCTION
xix
INTRODUCTION milieu d'une phrase
De Coninck
-
(à la l. 797 de
Coppieters
l'édition de
't Wallant
-
sermon dans
ce
Demeulenaere,
2006, 229) ; la partie de la page qui était restée en blanc fut rem plie ensuite par des prières et une subscriptio. Le modèle avait-il perdu des folios ? Le serт. 71 est totalement absent des trois au
E. Dom Lambot fait un rapprochement
tres mss de la collection
entre cette absence de la pièce n°22 et l'intitulation quaestiones XXI attestée dans le ms. S lui-même ; il en conclut que le ser mon est adventice (Lambot, cahiers, 53-54).
le
a
f.
à
a
il
Y
la
terminologie actuelle (Verbraken, 1976, 226-228). Deux homélies de est fait mention de portent des titres où D'autres ont un contenu indiquant basiliques carthaginoises. décou qu'elles ont été prononcées Hippone. Dom Lambot vert parmi celles-ci cinq sermons d'une seule et même octave de selon
-
la
1969, Pâques, peut-être celle de 418 (Lambot, 1956, 268-269 Zwinggi, 153-154; 1970, date de 418 est contestée par 8-9. ils sont rangés en ordre chronologique, mais leur série collection incomplète. Le compilateur de opéré un choix avait offert partir d'un ensemble plus étendu, comme une sélection des trois collections précédentes (Lambot, cahiers, à
Y
il
est
a
la
;
31. 34)
à
Y
la
la
Il
est possible que quelques sermons incorporés dans les 73-75). homéliaires et les grandes collections médiévales et dont on collection ignore actuellement provenance aient fait partie de de Cluny initiale: ce qui est certain, c'est que les compilations dans une version textuelle comprennent plusieurs articles de qui est comparable celle du ms. bruxellois, sans être dérivée du
texte de ce ms.
la
y.
Y
la
à
la
y
antérieure
h il
de
le
collection primitive par Bien sigle matière fournie ne que par composition reste puisse plus être précisée, possibilité de nous rapprocher de en ce qui concerne textuelle des sermons clunisiens. forme la
Nous représentons
y
X
la
le
le
Y
le
Y
a
la
à
(f.
la (f.
(f.
(f.
Le ms. Bruxelles Bibl. Roy. 14920-22 (xi), originaire de Clu3-52v), ny, contient une collection De paenitentia incomplète ensuite quelques sermons prélevés dans De bono coniugali 53et De alleluia et en dernier lieu homélies 70v-94), quinze 70v) diffusion été plutôt restreinte pendant 94-13Г) dont Moyen Age. C'est cette dernière partie du ms. que dom Verbraken réservé dénomination de collection de Cluny et (Verbraken, Études critiques, 1976, 204-205); dans sigle les publications de son prédécesseur ce même nom et sigle X 1961, contenu du codex éd. (Lambot, complet désignaient xii. xviii-xix), avec collection de Bruxelles (X: 3-94)
INTRODUCTION
xx
Floras cite des extraits de plusieurs sermons de la collection. Son texte est généralement conforme à celui qui se lisait dans У avant l'intervention d'une seconde main; l'apparat critique de notre édition des serт. 53 et 68, ci-dessous p. 88-104 et 437-453, nous documente sur des concordances frappantes entre les deux témoins. Floras atteste ainsi, sinon la supériorité, à tout le moins l'ancienneté de la forme textuelle У. Aux XIe et XIIe siècles le texte y circulait aussi dans une ver sion différente de celle de Floras et du copiste de У. On trouve cette version dans des recueils d'origine cistercienne et cartusienne. Un codex 'augmenté' du recueil de sermons De uerbis Domini, écrit pour l'abbaye des moines blancs de Bellevaux et conservé actuellement au Vatican Bibl. Vat. lat. 471 (xii) contient cinq éléments de la collection, à savoir les serт. 53, 63, 68, 101, et Mai 128 (= 125A). Le ms. Londres BL Add. 10942 (xii), un ms. 'augmenté' De uerbis Apostoli provenant des cister ciens de La Charité (Haute-Saône), a incorporé le serт. Morin 10 (= 163 A) ; et dans la collection De diuersis rebus de Clairvaux se retrouve le serт. 23. Les sermons 116, 233, 234, 244 et 249 ont été recueillis dans l'homéliaire des Sancti Catholici Patres. Pour l'homéliaire et le lectionnaire du réfectoire cartusiens, où réappa raît la série de cinq sermons "clunisiens" des Sancti Catholici Pa tres, on a puisé les sermons 53, 63 et 68 dans un recueil du même type que celui du Vatican (Étaix, 1977a, 296-298 = 1994, 129131).
:
à
il
le
Y*
le
(1a
C'est de cette même version que s'inspire le correcteur princi "seconde main") du ms. У. Nous avons examiné sur place les corrections dans ce ms. Du point de vue paléographique m< correcteur se caractérise par une caroline plus tardive que celle du copiste; l'encre qu'il emploie est un critère subsidiaire pour circonscrire sa part dans les modifications du texte du ms. clunisien. Ajoutons toutefois que l'origine d'une partie des cor rections (nous les indiquerons par sigle Y&-c' s'agit surtout de simples grattages) n'a pas pu être définie. En dépit d'une tendance rendre les sermons plus accessibles par des remaniements et des coupures, cette tradition cistercienne pal
des phrases et expressions authentiques version du copiste У: qui se sont dégradées ou perdues dans une partie des leçons du serт. 101 par lesquelles elle se distingue
conservé
correspond
(Dolbeau,
1996b,
celles du fameux sermonnaire de Mayence 26 = 2005, 44; cfr idem, 1993b, 156 = 2005,
à
de
Y
la
a
et cartusienne
Il
582 n. 62). Elle repose donc sur une source qui se situe en amont de У. se peut qu'elle remonte au delà de l'exemplaire utilisé
INTRODUCTION
XXI
par Florus (voir les l. 335-336 du serт. 53, infra p. 103). Mais il faudra se méfier d'elle chaque fois qu'elle présente une leçon plus simple ou plus conforme aux normes grammaticales scolaires.
La collection de Cluny telle que nous la connaissons à travers Y comporte trois sermons sur l'évangile de Matthieu. C'est d'après le même ms. bruxellois que nous en citons ici la numéro tation (qui tient compte des trois collections qui la précèdent) et le titre. Quelques éléments des titres de y ont été conservés égale ment dans la tradition cistercienne et cartusienne. On retrouve les titres des serт. 53 et 68 en raccourci chez Florus.
xxxviiii (2e de la série Y). Sermo de capitvlo evangelii vbi ait : Confiteor tibi Pater caeli et terrae, qvi abscondisti haec a sapientibvs et prvdentibvs et revelasti ea parvvlis; ITA Pater qvoniam sic placitvm est coram te. Istam sancti euuangelii lectionem etiam hestemo dominico die sicut meministis audiuimus [serт. 68]. XL (3e). Sermo habitvs in basilica Tricilarvm (-illa- 2
m.). Sollempnitate
sanctae uirginis quae testimonium
dixit
de
Christo
[serт. 53].
lii
(15e). Sermo de die dominica. De lectione recentissima sanc ti euangelii donante Domino alloquor uos [serт. 63].
П
La collection désignée à présent comme De paenitentia (П) d'après la première de ses homélies, est intitulée sermones diuersi sancti Augustini dans la tradition manuscrite (P% f. 4 ; P\ f. 2 et
Elle
compose de 37 sermons qui, dans tous nos mss de la collection intégrale, font suite à 16 lettres de saint Augustin. Le premier témoin date de ca. 700. Parmi les sermons et les lettres il se trouve des pièces rarissimes. Plus de la moitié des homélies ne réapparaissent nulle part, ou seulement dans des recueils dépen dant directement ou indirectement de /7 (Lambot, cahiers, 105) ; là où il existe une tradition parallèle, la forme textuelle /7 s'avère autonome, excepté dans les sermons du début et de la fin de la collection (nous reviendrons sur ces sections). Quatre ser mons qui se sont succédé à Carthage du 16 au 24 juin 410 se pré sentent en ordre chronologique: les articles 19 à 22, c.-à-d. les serт. 24, 279, Morin 1 et 288 (Lambot, ibid. ; voir Perler, 1969, 233-236). Cinq autres homélies du recueil se rapprochent elles aussi l'une de l'autre, ayant été prêchées en 411 entre le 17 mai et le début de l'automne: les numéros 8-9 et 27-29, à savoir les serт. 296, 357, 358, 99 et 359 (Lambot, ibid. ; cfr Perler, 1969, 287-298 et Hombert, 2000, 295 n. 14); mais cette fois-ci il ne s'agit pas d'une suite ininterrompue, car il manque plusieurs ser 31).
se
xxii
INTRODUCTION
mons transmis par d'autres voies et qui ont été prêchés au cours du même laps de temps. La collection se termine par des adaptations de textes divers, dans lesquelles dom Morin a reconnu la main de Césaire. Dom Lambot proposa d'établir une distinction entre "le noyau, ou les noyaux (...) formés en Afrique même" et les articles 1-2 et 31-37 qualifiés d'adventices (Lambot, cahiers, 105-107; idem, 1949, 252 = 1969, 85; 1967, 221). Cette solution n'exclut pas qu'il y ait eu des interventions dans la section centrale (Dolbeau, éd. 1996, 581-582 n. 13). En voici les symptômes qui se manifestent dans les titres, tels que nous les avons reconstitués d'après les mss; Lambot, cahiers, 100-102, n'en a fourni qu'une transcrip tion provisoire qui ne tenait pas encore compte de la table du ms. de Cambridge, ni des notices de Claude Bellièvre datant de 1529 (Perrat, 1951, 190-192). Il n'y a qu'une seule homélie dont le titre indique où et quand elle fut prêchée: l'article 8 (serт. 296) habitus in basilica Fausti die natali apostoloruт. L'art. 4 (serт. 87) est daté ainsi : habitus die dominica. et 28 comporte ce même participe habitus, (la date, le lieu) en
remaniements
a
chaque fois été omis.
l'intérieur
L'intitulé
Il
des art. 2, 5
mais le complément produit d'autres
s'est
sermons: dans l'art. 8 in basilica П ne fournit pas la forme au thentique du texte telle qu'on la trouve dans Bibl. Cass. I, 133, mais une version réduite ; celle-ci a été publiée par les Mauristes d'après des mss dépendant de /7: c'est leur serт. 296. L'autorité de la collection De paenitentia n'égale guère celle de nos autres re à
des
Fausti, une homélie du 29 juin 411,
cueils antiques.
L'aire de diffusion de /7 en Europe fut plutôt restreinte. Les connus de la collection comme telle (P ), ain si que les collections secondaires qui reposent sur П et qui seront mentionnées ci-dessous, sont originaires de l'Est de la France. Toutefois, deux extraits du serт. 176 reproduisant la forme tex tuelle propre à /7 figurent dans la Collectio in Apostolum de Bède mss actuellement
(éd.
2003, 93).
I).
à
P1
Partoens,
Le premier ms. /7 subsistant est le codex démembré et lacuneux Paris BN ht. 11641 + St-Pétersbourg Bibl. Publ. F. Papyr. I, 1 + Genève Bibl. Publ. et Univ. lat. 16 (viiex ou viii,n , originaire de Luxeuil?) (P ). Vers 850, se trouvant à Lyon dans un état à peu près complet, il fut l'une des sources de YExpositio in epistulas beati Pauli ex operibus sancti Augustini de Floras : le dia cre lyonnais y a indiqué les phrases qui devaient entrer dans son C'est probablement florilège (Charlier, 1945, 77-78 et PI. une du ms. encore réalisa dans laquelle on Lyon qu'on copie
ххш
INTRODUCTION
modifia l'ordre et parfois aussi le texte (voir, pour des exemples de ces interventions dans le texte des serт. 20, 21 et 39, l'éd. du serт.
P2
3
67 par
De Coninck
-
Coppieters
't W allant
-
De-
meulenaere, 2004, 7 n. 17) ; cette copie n'existe plus, mais on connaît deux mss qui la reproduisent: Cambrai Bibl. Mun. 567, f. 4-114 (ix, or.: Lyon?) (P2) et Cambridge Univ. Libr. Add. 3479, f. 31-152v (ix, France de l'Est) (P3). Deux collections médiévales sont tributaires de /7, mais sans
l'intermédiaire de la tradition P (voir Lambot, éd. 1961, xviii. 244. 259; Verbraken, 1976, 227). La collection de Bruxelles (xi, Cluny) ouvre par un choix de dix-huit articles, dont les titres s'inspirent de /7 et dont l'ordonnance globale concorde avec celle du ms. P ; et le recueil De diuersis rebus (xii, Clairvaux) a puisé onze homélies dans /7 et les a classées une à une parmi d'autres textes, adaptant les intitulations. La série De paenitentia nous fournira les textes suivants pour les volumes de sermons in Matthaeum :
iv. Sermo habitvs die dominica ab eo qvod scriptvm est: Simile est regnvm caelorvm homini patrifamilias qvi misit operarios ad viNEAM svAM. De sancto euangelio praesenti tempori consonantem
v. Sermo
similitudinem audistis [serт. 87]. Chananaea ista
habitvs de mvliere Chananea.
mulier quae modo nobis lectione euangelica commendata est [serт. 77]. xvi.
mine
De eo qvod scriptvm est:
Pater caeli et terrae.
Sanctum
Confiteor tibi Do
euangelium
cum legeretur
audiuimus exsultasse Dominum Iesum in spiritu [serт. 67]. xviii. Sermo de Trinitate. Euangelica lectio proposuit nobis unde loquamur ad caritatem uestram tamquam Domini imperio [serт. 52].
xxx. De eo qvod commonemvr ab scandalis mvndi cavere. Diuinae lectiones quas modo cum recitarentur audiuimus [serт. 81].
Plusieurs homéliaires des VIIIe et IXe/Xe siècles "semblent d'origine plus ou moins africaine" (Martimort, 1992, 86-87) :
G
parmi ceux qui comportent beaucoup de sermons authentiques d'Augustin, mentionnons l'homéliaire copié vers 750 pour Fleury-sur-Loire (1e ms. lacunaire Orléans BM 154 et ses feuillets récupérés Paris BN n.a.l. 1598 et 1599); le ms. Vienne Osten. Nationalbibl. lat. 1616 (viiiex), écrit probablement à Novare; le ms. français très mutilé Vatican Bibl. Vat. lat. 3828 (ixex ) ; et surtout l'homéliaire de Wolfenbüttel (G). Leurs cycles temporal et sanctoral sont rudimentaires ; la part des textes d'ori gine africaine est prépondérante.
xxiv
INTRODUCTION
Le ms.
Wolfenbüttel
Herz.- Aug. -Bibl. Weiss.
12
(Guelf. G,
4096), notre seul témoin direct de la collection homilétique
l'une
des grandes découvertes
de dom
Morin, fut
réalisé au Xe
s.
dans un scriptorium où la tradition insulaire était encore vivante,
vraisemblablement en Allemagne septentrionale (voir la lettre de B. Bischoff citée par M. V. O'Reilly, éd. urb. exe, 18 n. 40). Son modèle y avait-il été importé par un missionnaire anglosaxon ? Si Bède a pu citer les sermons 21 8C (Guelf. 3), 229 (Denis 6), 238, 265, 298 et surtout le rarissime 229J (Guelf. app. 7), cela prouverait qu'il disposait d'un sermonnaire identique ou analo gue au Guelferbytanus. (Dolbeau,
1996a,
118-119 = 2005, 508-
509 et n. 76).
Le premier feuillet du ms. de Wolfenbüttel,
qui contenait le ti Dans le
tre global et le début de la première pièce, fait défaut.
modèle il y avait de longues lacunes éparses, causées par la perte de folios, et le copiste de notre ms. ne semble pas les avoir per çues comme telles. Les chiffres fournis dans certains explicit fait
penser que des sermons entiers ont été omis à dessein (Morin, 1914-1919, 123-124. 133). Une seconde main contemporaine du copiste a ponctué le texte, y apportant quelques corrections ; se
lon dom Morin celles-ci auraient peu de valeur réelle (idem, éd. 1930, 424), mais quelques-unes sont toutefois confirmées par des traditions externes (p. ex. celle des l. 170-171 du serт. 58). Le ms. se compose de 97 articles (1e catalogue est fourni par
Morin,
1914-1919,
119-153 et
Grégoire,
1980, 400-422).
Au
gustin tient fermement le premier rang avec le texte original de 63 sermons et d'une lettre (quelques-uns des sermons sont lacu naires par suite des incidents de la tradition mentionnés ci-des sus), et avec un texte interpolé ou abrégé de dix autres homélies. Il s'y trouve en outre le sermon CPL 245 (Optat ?) et treize pré dications africaines du Ve s. (Quoduultdeus et des prédicateurs non identifiés), deux homélies italiennes de la même époque (CPPM I, 2061 et 923: Maxime de Turin et un inconnu) et un sermon de Jérôme (CPPM I, 1616). Six (ou sept) pièces sont des prédications césairiennes qui réapparaissent toutes, sous le nom d'Augustin, dans des homéliaires italiens, suisses et bavarois entre le VIIIe et le Xe s. ; l'une d'elles (CPPM I, 748, inc. Dominus etsaluator) a été identifiée comme étant une adaptation d'un sermon de
(Воиhоt, éd. de ps.-Aug., serт. 382, 1970, 212 et n. 1). Dans l'homéliaire de Wolfenbüttel ni les titres des articles, ni les explicit ne font mention d'un nom d'auteur; il est toutefois pos sible que le recueil ait porté sur son premier feuillet un titre glo bal attribuant le contenu entier à Augustin. Césaire
INTRODUCTION
xxv
La valeur de G comme témoin des textes d'Augustin est iné l'on fait abstraction des dix sermons remaniés ou abrégés. La confrontation de la version G du serт. 21 8C avec celle d'un fragment (viii1n ) inséré dans Trêves Stadtbibl. 686/ 2099 (Kurz, éd. 1977, 214-225), des serт. 229 et 313A avec Net Bamberg Staatsbibl. Patr. 114 = B. VI. 5 (xi1) (Morin, éd. 1930, 29-32. 65-70) et du serт. 298 avec A (Lambot, éd. 1950, 95-99) tourne au désavantage de G. Par contre, la forme G des gale, même si
(Verbraken,
éd. serт. 56 + 215, 1958, 12-25) et 224 éd. 1958 = 1969) est excellente. Dans la collection G le serт. 60 a conservé le titre qu'il porte chez Possidius, ainsi que serт. 215
(Lambot,
formule Conuersi ad Dominum; le titre du serт. 299E y fait mention de la basilica Nouarum ; et Yexplicit des sermons 263, 265 et 265C ÇDe quadragesima Ascensionis Dominï) reprend une ex la
pression de YIndiculum (Morin, 1914-1919, 137). Ce recueil peut-il être originaire d'Afrique? Le groupement des sermons pascaux (nos 26-54) est secondaire (Lambot, 1956,
= 1969, 155-157); parmi les sermons pour les fêtes de martyrs (1es nos 64 à 83) cinq articles n'ont pas pu appartenir à un recueil africain (Lambot, 1949, 255 = 1969, 87). Ajoutons qu'une des homélies de l'Epiphanie (1e n° 7) est italienne, ainsi qu'une autre du premier dimanche du carême (n° 10); et que Césaire est présent dans le cycle de Noël (n° 4), dans celui du ca rême (nos 11-13), et dans le groupe de prédications à la fin de l'homéliaire (nos 85 et 88). Même si le fond est africain, il a subi tant de déplacements et d'interpolations qu'il vaut la peine de poser la question quel était le milieu qui lui a conféré sa physio nomie définitive. La thèse de dom Morin selon laquelle le recueil aurait été composé par Césaire (Morin, 1914-1919, 153-154; Grégoire, 1980, 395-397) repose sur une argumentation plutôt faible (Dolbeau, 1999, 300 = 2005, 132 n. 24). Bède ayant probable ment disposé de ce même recueil, ou d'un recueil apparenté, et les composants d'origine non-africaine ayant tous circulé en Ita lie, la solution la plus simple serait de situer la composition du recueil G en Italie centrale, entre la seconde moitié du VIe s. et < les séjours romains de Benoît Biscop (vii ). L'homéliaire comporte cinq sermons sur Matthieu qui passent couramment pour augustiniens :
270-272
.
Tractatvs de dominica oratione .i.
didistis quo breuiter conprehensa .
Tractatvs
quodcredatis,
Symbolum red-
[serт. 58].
de dominica
oratione .ira.
audistis quid oretis [serт. 59].
Reddidistis
xxvi
INTRODUCTION
Tractatvs
. Memoriam
martyrum
[serт. 64].
de
laudes
celebramus,
Tractatvs
.
natale sanctorvm
(xcn>.
Tractatvs
thevm. Mulier La
admiremur
thesavro .i.
Omnis
[serт. 60].
Ma-
de mvliere cananea secvndvm
ista quae clamabat post Dominum
audistis
quemadmo-
[serт. 77 A].
dum quaesierit
collection Campanienne
(N), tenue en haute estime
depuis l'article fondamental de dom Wilmart, 1929, 222-232, ne nous concerne qu'indirectement. Elle a survécu dans deux
Mont-Cassin Archivio XVII (xiex), Mont-Cassin
manuscrits: (N1),
pag. Saint-Séverin
210-389
et
Naples Bibl. Naz. Vienn.
lat.
(xi),
14
). Le ms. napolitain contient un ser mon sur Matthieu extrêmement rare (seuls ses chap. 1-2 réappa raissent dans un autre ms. : Vatican Archivio di San Pietro, ЕЕ. se pose
celui-ci appartient
col
:
la
et question lection comme telle 3. 3, f. 92
la
(N
à
Naples
si
v),
de
Lvi. Feria iv ebdomadae primae de qvadragesima. Sermo sancti Avgvstini episcopi contra Manicheos. Ea quae de sancto euangelio
recitatasunt [serт. 72 A]. la
Précisons tout d'abord que collection N est composée de deux recueils non encore imbriqués l'un dans l'autre (Lambot, cahiers, 129-131).
éd.
del'
second
Anonymus Veronensis, 1992, 116-131). recueil, composé d'au moins 21 sermons
le
gustiniens tous authentiques, Dans ms. du Mont-Cassin
1
;
au-
surpasse N en qualité. les sermons sont munis de rubri
le
le
Sobrero, Pour
1 1
la
,
à
il
la
à
le
la
le
le
Le premier est manifestement un recueil liturgique couvrant samedi saint jusqu'à vigile de Pentecôte; temporal depuis ses vingt-deux articles (ou vingt-quatre, car les serт. 230 et 261, meilleur témoin mais se présentent dans qui manquent dans N peuvent avoir appartenu série originale) sont tous attri bués se trouve parmi eux, dans N comme Augustin, mais des pièces douteuses, ainsi qu'une homélie africaine dans N d'auteur inconnu (CPPM 1209) et trois sermons d'un évêque ou 17-1 19 seconde moitié du Ve s. (CPPM prêtre véronais de ,
ms.
N
le
jour formulé ques qui en précisent les circonstances (1e lieu, et selon calendrier séculier) bien qu'ils datent d'époques et de lo calendrier annuel, calités très diverses, c'est position, dans le
la
;
le
du jour où ils ont été prononcés qui décide de l'ordre dans lequel ils se suivent dans
le
N
martyrum
ergo
de condendo
homo in tribulatione aliqua constitutus
martyrvm.
recueil.
INTRODUCTION
xxvil
Dans le ms. de Naples quatre de ces 21 discours sont omis, mais l'ampleur du second recueil y est tout de même accrue. Ce
lui-ci compte
32 articles
N
ceux de
;
réapparaissent dans un nou de la collection Sessorienne
vel ordre, enrichi de neuf sermons
la
?),
(Partoens, 2001, 332-336) et de quelques sermons de prove nance incertaine (N, omis dans N tous authentiquement augustiniens. La structure de cette section de N se déduit de
rubriques d'abord un homéliaire par Pentecôte, se joint parfaitement tiel qui, commençant par fin du premier recueil et réduit Cypart des martyrs africains prien et aux Scillitani (nos 1-14) ensuite, indépendamment du ca lendrier liturgique, un choix d'homélies sur des leçons tirées des à
;
à
la
la
:
des
la
nouvelle formulation
,
le
;
le
épîtres (nos 15-22), des psaumes (nos 23-26) et des évangiles (nos sermon qui nous occupe (1e n° 32 du 27-31) et en dernier lieu second recueil dans N n° 56 dans ms. en entier).
Ce sermon, en
un point qu'il commente Matth. 12, 38-50, mais est néanmoins éli miné du groupe par dom Lambot, cahiers, 130, pour bonne raison qu'il ne figure pas dans table initiale du ms. napolitain, écrite de main du copiste. Faisait-il partie de collection pri mitive Le fait qu'il est intitulé Feria iv ebdomadae primae de quadraaucune indication que collection N n'y gesima s'y oppose ait pu couvrir les mois de février ou de mars, et donc début du la
la
le
a
il
:
?
la
la
la
il
;
a
ce
de contact avec les homélies nos 27-31
Exécuté au début du VIIe
s.,
le
carême. ms.
Vatican Bibl.
Vat. lat.
à
Il
la
5758 parvint dans bibliothèque de Bobbio par suite d'un legs de l'abbé Bobulène, qui mourut vers 640. ouvre par une série de sermons attribués mais dont Pierre d'Hippone l'évêque le
véritable auteur (p. 5-103), et se termine par Chrysologue est homélies authentiquement augustiniennes qui manquent dans table originale et s'avèrent ainsi être adventices (p. 259340). Vingt et une homélies d'Augustin et trois pièces pseudola
six
:
à
il
TiON de Bobbio (B). Quand cette série a-t-elle été formée? Dom Lambot ne donnait pas de réponse tout fait claire sou
xii)
parmi
;
sources antiques.
5
.
correspon 166 et 167
préférait l'hypothèse d'une utilisation de
(Lambot,
éd. serт.
126, 1959, 181; éd. 1961,
son successeur faisait moins de réserves et classa
les
la
de Possidius, mais
il
4
la
la
présence de titres authentiques ainsi que dance entre les nos et du recueil et les articles X
lignait
p.
B
la
I,
1616. 1628. 1629) occupent les p. 104augustiniennes (CPPM 258 et forment un recueil apparemment cohérent, collec-
série
collections antiques (Verbraken, 1976, 203-204). De
xxviii
INTRODUCTION
puis la découverte du ms. de Mayence il est devenu manifeste que le recueil B
a emprunté ses homélies n° 7 (serт. 293A), n° 9 n° 10 (serт. 126), (De utilitate ieiunii, éd. Ruegg, lin. 1-101) et n° 11 (serт. 299A) à la collection de Mayence Lorsch (Dolbeau,
/
= 2005, 8 et n.
28): il est donc composite, reposant sur plus d'une collection antique, sans qu'on dispose d'éléments indiquant qu'il serait lui-même africain ou campanien. 1993a,
158
Dom Morin
avait déjà constaté que six homélies augustinien-
nes de В (entre autres, les nos 9 et 10) sont abrégées, et il avait ex primé la crainte que d'autres sermons du recueil ne le fussent également
(Morin,
éd.
1930, 280-281).
L'édition
récente
des
293A augm. et 299A augm. a pleinement confirmé ce soupçon, car les versions В de ces homélies sont le résultat d'un serт.
"habile montage d'extraits" (Dolbeau, éd. 1996, 472-474. 482; leur valeur comme témoins partiels des sermons
483. 496-497) est cependant
considérable,
guère été modifiée
à
la forme originale du texte n'ayant
l'intérieur de
ces extraits.
Il y eut deux correcteurs du ms. Vat. lat. 5758, l'un contempo rain, l'autre du ХIe ou XIIe s. (Ruegg, éd. util. ieiun., 1969, 228).
L'homéliaire italien Paris
BN lat.
792 (xi) contient le rarissime Dolbeau, 1996b, 13 = 2005,
n° 10 (début de util. ieiun.: voir 31), ainsi que les nos 5 (serт. 23A) et 6 (serт. 16B) dont notre ms. Vat. lat 5758 est le seul témoin que dom Lambot ait connu en 1961
(nous
avons
trouvé toutefois l'inventaire complet du BN lat. 792 dans une notice complémen
contenu augustinien de
sa liste alphabétique des mss) : il est très probable que l'homéliaire dépend lui aussi de la collection В pour ces trois ser
taire de mons:
Notre édition comprendra deux homélies qui font recueil de Bobbio proprement dit
partie du
:
vin. De capitvlo evangelii mathei vbi centvrio pro svo pvero Dominvm rogavit. Audiuimus cum euangelium legereturfidem nostram [serт. 62].
xiii. De natale martyrvm de capitvlo evangelii Ecce ego MitTO vos sicvT oves in medio LVPORVM. Sollemnitas martymm dilectissimi qua passionis [serт. 64A].
Dans la section adventice
du ms. de Bobbio
se
trouvent trois
sermons qui, eux aussi, feront l'objet de cette édition
:
xxix
INTRODUCTION (1) ecclesia
Dei
ecclesia sancta
SERMO DE MVLIERE
(...)
ut salui esse possemus.
QVAE FLVXVM SANGVINIS
Explicit
PATIEBATVR
[semt.
63 A].
VBI DOMINVS DICIT NOLITE DARE SANCTVM CANIBVS NEQVE MISERITIS MARGARITAS VESTRAS ante PORCOS et cetera QVAE SEQVVNTVR. Nouit caritas uestra (3) SERMO
DE EVANGELIO
quandoquidemfilii estis ecclesiae [serт. 60A].
(4) Sermo de divite qvi avdiens a Domino de venditione rervm svarvm /////////// perfectvs contristatvs est
et
DISCESSIT. Euangelium nos admonuit [de] lectione praesenti
de the-
sauro [serт. 86].
Avec la collection de Bobbio lifiés d'antiques.
se
termine la série de recueils qua
III. Collections "arlésiennes" Césaire, évêque d'Arles (f 542), divulgua ses propres homélies ainsi que des sermons d'autrui (surtout d'Augustin, dont les tractatus se trouvaient à la base de plus d'un sermon de Césaire lui: il les offrit à l'usage du clergé de la Gaule auquel le concile de Vaison (529) avait confié la tâche de prêcher ou de ré citer des sermons des Pères. Il ne se souciait guère d'une copie
même)
exacte;
ainsi que des interpolations adaptaient de ses prédécesseurs aux exigences d'une homilétique plutôt terre-à-terre. Dom Lambot (éd. 1961, xm-xvi; cfr Verbraken, 1976, 210-218) jugeait que nos mss fournissent quatre des abrégements
les sermons
collections de sermons augustiniens proprement "arlésiennes" (composées à l'initiative ou sous la supervision de Césaire) : la tradition De bono coniugali, conservée dans un ms. de la fin du VIe s. ou du début du siècle suivant ; la collection de Lyon dans un codex lacunaire exécuté au début du VIIe s. ; le recueil de Marmoutier, qui survit dans un seul ms. du IXe s. ; et les Quinquaginta homiliae, dont les premiers témoins datent eux aussi du IXe s. Nous résumerons ci-dessous les raisons qui ont amené dom Lambot à l'hypothèse d'une origine arlésienne ; que le lecteur ac tuel admette cette hypothèse ou non, il est essentiel qu'il se rende compte du fait que la forme textuelle présentée dans ces recueils est en tout cas douteuse. Le recueil qui, parmi ces quatre collections, fut le plus répandu au moyen âge (Verbraken, 1976, 210-212, mentionne une
xxx
INTRODUCTION
soixantaine de mss, mais son catalogue n'est pas exhaustif) et dont la provenance arlésienne semble être le mieux assurée, porte le titre de Qvinqvaginta homiliae sancti Avgvstini (Q). Parmi ses cinquante pièces, vingt-deux figurent dans les répertoi res actuels comme étant des homélies (ou extraits d'homélies) autres sermons authentiquement augustiniennes. Dix-sept se trouvent d'Augustin, qui dispersés dans le recueil entre ceux de la catégorie précédente et entre des articles de nature et d'ori gine diverses, "ont été tellement transformés par l'évêque d'Ar les, et sa marque personnelle y est si profondément empreinte, qu'on doit les considérer comme son œuvre propre; aussi, dom Morin leur a-t-il fait place dans son édition (sc. de s. Césaire)" (Lambot, cahiers, 81 : cfr Césaire, éd. Morin, I, 1953, lxxx ; un catalogue chez Verbraken, 1976, 210-214). Q comprend un seul sermon authentique d'Augustin sur Mat thieu :
хин. Sermo sancti Avgvstini episcopi de oratione do minica.
Symbolum reddidistis quo breuiter comprehensa
[serт. 58].
En revanche, la collection n'inclut pas moins de neuf textes augustiniens traitant l'Ancien Testament. Deux d'entre eux ne sont que des extraits d'homélies sur des sujets plus étendus ; l'édi tion critique des sept autres (Augustin, éd. Lambot, 1961, 160163. 212-216. 235-243. 397-411. 488-492. 503-506. 624-633) re posait sur des codex français. Publiant en 1984 le serт. 58, dom Verbraken innova par rapport à la méthode de son maître en ce qu'il utilisait trois mss Q d'Outre-Rhin et réduisait la part des mss français.
Il
constatait
que
mss allemands
ses
/ alémaniques
la
la
a
y
à
Q
(il
forment une tradition "passablement viciée", mais indépendante de la source commune de ses mss français (serт. 58, éd. Verbra ken, 1984, 116). Dans le volume actuel, le texte établi par dom Verbraken ne sera guère modifié tradi repose toujours sur tion de Wolfenbüttel, n'étant qu'une source subsidiaire), tandis meilleure représentativité possible. Le que l'apparat visera témoin très sûr Paris BN ht. 12202 (ixex-xin-, Saint-Germainsera confronté avec deux autres mss français dont des-Prés) l'apparat de l'édition Lambot prouvé l'importance mais qui ne figurent pas dans l'édition Verbraken de 1984: Paris BN lat.
(ixmed\ Reims) et Berlin Staatsbibl. Phillips 1677 (x, collège de Clermont). Le ms. alémanique Schaffhouse Stadtbibl. Min. 2721
à
25 (xi), cité par dom Verbraken côté d'AucsBOURG Stadtbibl. 2° cod. 12 (xiex -xiim, Ottobeuern) et Munich Staatsbibl. clm 6323 (xi, Freising), s'avère peu utile, étant étroitement apparenté
INTRODUCTION
xxxi
dernier. Nous l'avons omis au profit de Florence Bibl. Mugello 11 (xi). Ce codex italien, qui a été mentionné cidessus comme témoin de la collection Sessorienne, comporte sur ses fol. 25-65v une collection Q dont l'ordre a été légèrement modifié; d'autres mss italiens de la même époque sont agencés de la même façon, et c'est à un ms. de ce rameau qu'Amerbach a puisé son édition des homiliae L (cfr Césaire, éd. Morin, I, 1953, lxxix et lxxxi). La version du serт. 58 dans les mss italiens et dans Yeditio princeps se rapproche de celle de la branche "germa à ce
Laur.
nique",
sans en être dépendante.
Le conglomérat de sermons, de lettres et de traités dont le pre mier, De bono coniugali, a prêté son nom à la collection en tière (Q, contient deux sermons de Nicétas dont l'un (inc. Bona
digna: CPL 648) présente une forme textuelle trahissant la main de Césaire (voir Césaire, éd. G. Morin, II, p. 959 = 911) ; un autre élément césairien ('sermo pulcherrimus') se trouve dans le titre d'une homélie d'Augustin. La compilation comprend treize homélies authentiquement augustiniennes, parmi lesquelles dom Lambot signale deux séquences (1es serт. 65 et 53, et les serт. 5, 6, 45 et 137) qui concordent avec le catalogue de Possidius (Lambot, cahiers, 93). La source dans laquelle elle a puisé était donc excellente, mais elle en a remanié le texte, comme il ressort de l'apparat de l'édition critique des sermons 355 et 356 basée sur des témoins plus sûrs (éd. Lambot, 1950, 123-143). Par bon heur, nous disposons également de traditions indépendantes pour ses deux sermons sur Matthieu : et
x. Sermo de diversitate timoris et mortis Ammonent nos eloquia diuina [serт. 65].
tyrvm.
xi.
De beatitvdinibvs
secvndvm
in die mar-
Mathevm in natale
virginis martyris cvivs nomen tacetvr.
Sollemnitatem sanctae
uirginis [serт. 53]. Les titres dans ce recueil comprennent des éléments
tradition, devenus serт. 277
-
parfois méconnaissables
: sermo habitus
de basilica
restituta
de bonne
comme en tête du
xii kal.febr.
natale sancti
Vincentii.
Tous nos témoins de le ms.VATiCAN
Bibl.
la tradition De bono coniugali reposent sur Vat. Pal. lat. 210 (C1), écrit en Italie au VIe
ou VIIe siècle et comportant des notices bibliographiques par une main anglo-saxonne du début du VIIIe s. Ce ms. parvint à la cour de Louis le Pieux, où l'on exécuta une copie, conservée plus tard
à
Cluny
et devenue
ensuite
Paris BN
n.a.l. 1448 (C2)
;
xxxii
INTRODUCTION
cette copie a été fort influente comme source intermédiaire entre С et certains recueils médiévaux. Le ms. С lui-même fut incor
poré dans la bibliothèque de Lorsch, où on en fit une nouvelle copie (perdue) dont le texte se retrouve dans le ms. Gand Biblio thèque de l'Université 292 (x : Cr) et dans d'autres mss de la région rhénane. Voir l'édition du serт. 150 par Elfassi (1999) 22-25. La collection de Lyon (F) ne nous est pas connue en sa totalité : on ne dispose que d'un ms. fragmentaire, datant du dé but du VIIe s. : Lyon BM 788, f. 49-58v + Lyon BM 604, f. 133v + Paris BNn.a.l. 1594, f. l-42v + Lyon BM 604, f. 34-94v. Quatre cahiers du début ont disparu, on ne sait à quelle époque ; deux autres cahiers dans le corps du ms. manquaient au IXe siè cle, un fait qui se trouve à l'origine d'une tradition hybride des sermons
60, 1-7 + 389, 4-6 et 2, 1-9 + 9, 3-21
(Lambot,
éd.
30; éd. 1961, 7); un quaternion s'égara avant même d'avoir été numéroté, ce qui causa une lacune considérable à l'in térieur du serт. 341 (Dolbeau, éd. 1996, 530-531) ; d'autres ca hiers sont incomplets, peut-être suite au démembrement du ms. par Guglielmo Libri. Dans son état actuel la collection se compose de 23 textes, dont dix-neuf sermons authentiques de l'évêque d'Hippone. Trois de ces homélies feront partie de notre édition : 1948,
De eo qvod scribtvm est Si peccaverit in te frater EVM INTER TE ET IPSVM ET IN SALOMONEM InNVENS (sk) OCVLIS CVM DOLO CONGREGAT HOMINEBVS MAESTITIAM QVI AVTEM ARGVIT PALAM PACEM FACIT. Adinonet nos .
TVVS CORRIPE
Dominus noster non neglegere inuicem [serт. 82]. . ElVSDEM DE LAPSV MVNDI ET AVARITIA. .
Sermo de scriba
[serт. 60, 1-7 6-171)]. ervdito. Euangelica lectio admonet nos (l.
tribulatione aliqua constitutus
Oтnis hoтO in
quaerere et explicare [serт. 74].
Aux
conséquences
fâcheuses des incidents qui marquent l'his
toire du ms. s'ajoutent
le
les
(Lambot,
sion du serт. 341
;
a
9
coupures par compilateur. Le ser,n. éd. 1961, 100) les apparats des éditions modernes des serт. 38 et 212 signalent des omissions occasion nelles (ibid., 476-487; Poque, éd. 1966, 174-185); pour sa ver été abrégé
la
la
le
à
il
a
le
retranché début et fin et plu copiste sieurs passages du texte central, dont néanmoins préserve structure générale (Dolbeau, éd. 1996, 527). Selon dom Lam bot, cahiers, 65, quatre indices donnent penser que cette 7
2
compilation est arlésienne: plusieurs articles figurent dans des collections de sermons de Césaire; les n"s (serт. 82) et (serт.
INTRODUCTION
хххш
389) lui ont fourni de la matière pour ses propres homélies ; cer tains sermons, comme p. ex. le n° 16 (serт. 341) sont gratifiés
d'additions caractéristiques; et nombre de titres reflètent tout à fait sa manière : de lapsu mundi et auaritia (n° 6 : serт. 60) ; de iustitia quae ex lege et ea quae ex fide est (n° 19: serт.
170) ; de eo quod in Christo qui uia est omnia possideat christianus (n° 20: serт. 142) : de quadragesimae initio (n°22: app. 144).
à
a
la le
la
3
le
le
la
le
seul témoin. qui en est section qui est mise La collection est composite, jusque dans nom d'Augustin: c'est ce qui explique pourquoi serт. sous fois, tant n° de 60 d'abord (en que figure deux série) survécu aussi dans collection de Wolfen dans une version qui büttel (G) et dans plusieurs homéliaires, ensuite (1e nc 12) sous
y
le 9
F
à
la
une forme textuelle apparentée celle de collection de Lyon (F). Mais un bon nombre de sermons ont des liens avec et/ou avec Césaire. En plus du n° 12, les nos (serт. 9), 10 (serт. 142),
;
F
le
n° 17 (app. 144), réappa 14 (serт. 22) et 16 (app. 65), ainsi que même titre (qui est plus d'une fois typi raissent dans sous quement césairien) pour autant qu'il existe des éditions critiques
à
:
la
le
la
la
à
le
confrontant les deux témoins (éd. Lambot, 1961, 100-101. 287), on constate que leurs textes sont peu près identiques sans que même ms. tourangeau dépende de F. Deux autres sermons de série, les nos base (serт. 254) et 13 (serт. 343), se trouvent de sermons césairiens; notre ms. et les adaptations par Césaire présentent les mêmes anomalies par rapport au texte de ces deux tradition (éd. Lambot, sermons d'Augustin dans reste de = 1946, 252 1969, 57-58; 1956, 24-25). Les sermons suivants figureront dans nos éditions 2
M
la
la
le
Jé
à
la
/
:
y
s.)
est Le ms. Tours Bibl. Mun. 279 (écrit vers la fin du IXe trouve de larges composé surtout d'ouvrages de Jérôme on extraits du commentaire sur Jérémie (en dépendance du ms. an cien et dès ce temps-là lacunaire Lyon BM 468 Paris BN n.a.l. 602) ainsi que vingt-six lettres. Les folios 91-149v sont occupés Augustin et pour par quinze homélies et un libellus attribués suivis de 144 plupart authentiques, qui est attribué ici app. ms. rôme (fol. 150), et de neuf sermons d'auteurs divers que ne nomme pas (fol. 150v-159v): c'est collection de MarMOUTiER (M), appelée ainsi d'après provenance de ce codex
De psalmo XXXVIII vbi dicit: Tamqvam in ima gine Dei ambvlat homo tamen vane contvrbatvr. Omnis .
homo in tribulatione aliqua constitutus
[serт. 60].
xxxiv
INTRODUCTION EXPOSITIO
.
RitVM SANCTVM.
EIVSDEM
posita [serт. 71].
De lapsv mvndi et
.
DE EO
Magna quaestio est
tione aliqua constitutus
QVI PECCAVERIT IN SPI-
de recenti
avaritia.
euangelka lectione pro
Omnis homo in tribula-
[serт. 60].
ElVSDEM DE EO QVOD SCRIPTVM EST: IVGVM MEVM SVAVE est et ONVS MEVM LEVET (sic). Mirum quibusdam uidetur .
fratres carissimi cum audiunt [serт. 70].
IV. Les principales collections médiévales
V
Le recueil De verbis Domini et Apostoli (V) semble avoir composé en Italie du Nord ; toutefois, l'un des arguments in voqués par Verbraken, 1967, 40-41 à l'appui d'une origine ita lienne n'est plus valable (Partoens, 2001, 319-324). Cette col lection date du début du VIIIe s. au plus tard. A cause de la quantité de ses sermons sur le Nouveau Testament nous l'utilise rons plus souvent que toute autre source. Voici la liste de ses dixsept homélies authentiques que les Mauristes ont incorporées dans leur section in Matthaeuт. Les titres que nous citons ici sont ceux des capitula des deux meilleurs manuscrits, A\ et A\ : été
EIVSDEM DE VERBIS DOMINI IN EVANGELIO MATHEVM : LVCEAT LVMEN VESTRVM CORAM HOMINIBVS, VT VIDEANT BONA OPERA VESTRA ET GLORIFICENT РлTREM VESTRVM QVI IN CAELIS EST; ET E CONTRA: AtTENDITE NE IVSTITIAM VESTRAM FACIATIS CORAM HOMINIBVS VT VIDEAmiNi ab eis. Solet multos mouere, carissimi, quod Dominus noster
II.
SeRMO
SECVNDVM
[serт. 54]. IUI. SERMO
EIVSDEM
secvndvm Mathevm: erit gehennae ignis.
DE
Qvi
VERBIS
DIXERIT
DOMINI IN
fratri
SVO
EVANGELIO
fatve, revs
Sancti euangelU capitulum quod modo cum legeretur audiuimus ualde nos terruit [serт. 55].
sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio secvndvm Mathevm : Petite et dabitvr vobis, qvaerite et invenietis. In lectione sancti euangelii hortatus est nos Dominus ad v.
orandum
[serт. 61].
sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio secvndvm Mathevm de pvero centvrionis et verbis eivs indignvm se praesentia Domini ivdicantis. Audiuimus cum vi.
euangelium
legeretur fidem nostram in humilitate laudari [serт. 62].
viii. sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio secvndvm Mathevm: Confiteor tibi Pater Domine caeli
xxxv
INTRODUCTION
et terrae et cetera
QVAE SEQVVNTVR. Sanctum euangelium cum Dominum Iesum in spiritu [serт. 67].
legeretur audiuimus exsultasse
vim. Sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio SECVNDVM MäTHEVM: VeNITE AD ME OMNES QVI LABORATIS ET ONERATI ESTIS ET EGO REFICIAM VOS; TOLLITE IVGVM MEVM sVPER vos. Mirum quibusdam
uidetur,
fratres carissimi,
cum audiunt
Dominum dicentem [serт. 70].
x. Sermo eivsdem de eisdem verbis.
in euangelio
Audiuimus
Dominum exhilaratum spiritu dixisse [serт. 69].
xi. Sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio secvndvm Mathevm: Qvi blasphemaverit in Spiritvm sanctvm, non remittetvr el neqve in hoc saecvlo neqve
in
FVTVRO.
Magna quaestio
est de recenti euangelica
lectione proposita
[serт. 71].
xii. Sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio secvndvm Mathevm: Avt facite arborem bonam et frvctvm Eivs bonvm, et cetera. Ammonuit nos Dominus Iesus Christus ut bonae arbores simus [serт. 72].
xiii. Sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio secvndvm Mathevm, vbi Dominvs Christvs svper aqvas maris AMBVLAVit, tatum est de Domino
Petro. Euangelium quod recentissime reciChristo qui super aquas maris ambulauit [serт.
et de
76].
xv[i]. Sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio secvndvm Mathevm: Si peccaverit in te frater tvvs, corripe evm inter te et IPSVM. Hestema die sanctum euangelium ammonuit nos non neglegere peccatafratrum nostrorum
[serт. 83].
eivsdem de verbis Domini in evangelio secvndvm Mathevm de eadem re et de Salomone: Qvi argvit palam, PACEM FACit. Ammonet nos Dominus noster non ne
xvi[i].
Sermo
glegere inuicem
nostra peccata [serт. 82].
eivsdem de verbis Domini in evangelio xvii[i]. secvndvm Mathevm: Si vis venire ad vitam, serva man data. Dixit Dominus cuidam adolescenti [serт. 84]. xviii[i]. Sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio secvndvm Mathevm de dvobvs caecis sedentibvs secvs viam et clamantibvs : Domine miserere nostri fili David. Sermo
Bene
nobiscum
nouit sanctitas uestra Dominum
nostrum
et
Saluatorem
Iesum Christum medicum esse [serт. 88].
xxiii[i]. Sermo eivsdem de eisdem (-
de decem uirginibus).
Hestemo die qui affuistis, promissionem nostram tenetis [serт. 93]. lx Sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio
secvndvm lohannem
:
ego svm vitis, vos estis sarmenta,
xxxvi Pater
INTRODUCTION
agricola. De
mevs
sancto euangelio praesenti tempore conso
nament similitudinem audistis [serт. 87].
lxiii[i]. Sermo eivsdem de verbis Domini in evangelio secvndvm iohannem de vna trinitate trinaqve vnitate. Euangelica lectio proposnit nobis unde loquamur ad caritatem quam (sic)
uestram
Domini imperio [serт. 52].
L'uniformité
intitulations révèle que celles-ci ont été rédi gées pour le recueil V lui-même ; le texte biblique cité dans les ti tres s'inspire de la Vulgate mais porte quelques traces de la Bible augustinienne (serт. 54. 84). La base de V se composait en partie de collections anciennes, dont seule subsiste la Sessorienne. Elle renfermait aussi du matériel de moindre valeur, fournissant entre autres, sous le nom d'Au gustin, un sermon de Yanonymus Veronensis (app. 109) et deux ser mons de Maxime de Turin. Plusieurs homélies se présentent dans V sous une forme abrégée : les éditeurs modernes ont pu compléter
IUI
et
des
72 (in Matthaeum, XII). 104. 111. (in Lucam, et 142 (in Iohannem, XVII) à l'aide de traditions in
les serт.
VIIII)
dépendantes ; mais il est invraisemblable que l'abrégement ait été effectué par le compilateur de V lui-même, car les homélies pro
venant de la
Sessorienne
ont
été
incorporées en entier, malgré la
longueur de plusieurs d'entre elles (par ex. les serт. 52 et 71). Nous avons étudié l'histoire du texte de la première section de V — les 64 sermons De uerbis Domini — dans une publication pré paratoire (De
Coninck
- Coppieters
't Wallant
- Demeu-
lenaere, 2006), reprenant l'édition de trois sermons que dom Verbraken avait établie autrefois sur une base plus étroite que la nôtre (Augustinus, serт. 52 [1964], 71 [1965] et 112 [1966]). Les conclusions que notre prédécesseur déduisait de sa documen tation (Verbraken, 1967, 34-40) restent en grande partie vala
; mais dorénavant on ne pourra plus se passer de certains té moins qu'il avait omis, et les relations généalogiques sont plus compliquées qu'il ne le pensait, chaque branche comportant des mss contaminés et l'une de ces branches étant née comme telle d'un entrecroisement de traditions: ces constatations nous ont amenés à modifier sensiblement le jugement qu'il avait porté sur
bles
plusieurs manuscrits. Les apparats critiques au bas des pages de notre édition ne comporteront qu'un choix très limité des mss V: pour les serт.
remonte à dom Verbraken ; les apparats in qui font partie de V se réduiront aux té moins que nous considérons comme étant les plus importants de chaque famille de mss. Ces témoins y porteront les sigles V , V 54. 55. 69 la sélection
cake des autres sermons
INTRODUCTION
faisant partie de V se y indiquent d'abord notre groupement des mss V d'après leur structure globale (ABC Caugm) et ensuite les familles ou branches que nous distinguons à l'intérieur de ces groupes sur base de certaines variantes textuel etc.
Un
xxxvii
trouve
apparat plus complet des sermons
à
la fin du volume;
les sigles
A2 B1 B2). Les mss de la catégorie
les (Л1
A ont conservé la structure primitive du recueil. Il s'y manifeste deux traditions. La première, A\ , était connue de dom Verbraken à travers un ms. contaminé par B\ : il s'agit de Carlsruhe Landesbibliothek Aug. CXLIII (x : notre A^) ; mais il faut consulter aussi, et avant tout, l'un des deux témoins qui présentent un texte sans mélange et qui datent à peu près de la même époque : Berne Burgerbibliothek 110 (x r
paruulis sat est.
it
!'*.•_ r? Traditio textus: Zp
1-6
.ii1 ton
Illi ergo turbati quaerunt. Qui au-
v -.
309/310 Matth. 1,21.
311/312 cfr. Symbol. fidei.
308 id от. reccedd lov maur, certo verb
312 et] ex maurcar 309/310 inquit от. Z 314/315 numera inquit] numero recc edd
Z
XV
314 certe]
Z
recc
-
315/318 ad id 318 ab intendat
litterarum uacuum reliquit) cognoscamus] deficit (qui spatium 1 inc. A 1 intendat] itaque add. recc edd, fratres karissimi add. A caritas] sanctitas* 1 1 recc A edd (cfr lin. 362. 379) 320 malis от. A bene от. Z ipsos] uero add. recc A1 edd 321 redditur] eis praeт. Z, creditur A1 322 de iuda bis scrips. A1 325 celere p* 326 nemo 1 bis scrips. A 1 contemptusp1 328/329 perturbantur1 2\ turbantur p4 330 manet p1, maneat p2 (, mament b in
manent]
331 paruulis sat (satis b) est] recc edd, paruulus marg. (qui manent habet in textu) sat est Z, paruuli siciunt A 1 ergo] ZA1, от. reccedd
col. 339
SERMO
22
tem norunt et didicerunt
LI, 11-12
-
quia scrutati sunt, et aperuit eis pulsantibus Deus aperiunt et ipsi turbatis. Et sic fit ut illi sint utiles ad inueniendam ueritatem, dum calumniantur ad —
335
seducendum in errorem. Neglegentius enim ueritas quaereretur, si mendaces aduersarios non haberet. Oportet enim* et haereses esse; et
quasi quaereremus causam, subiecit*
statim:
utprobati manifesti fiant inter uos. (VIII) 12. Quid ergo illi dicunt
340
345
350
? "Ecce Matthaeus numerat generationes, et dicit ab Abraham usque ad Dauid esse quattuordecim, et a Dauid usque ad transmigrationem in Baby-
loniam quattuordecim, et a transmigratione in Babyloniam Hoc duc tu* in se ter usque ad Christum quattuordecim. quattuordecim : fiunt quadraginta duo". Numerant autem et inueniunt quadraginta et unam generationem, et mouent calumniam et irridentes insultant: "Quid sibi ergo uult: cum dicatur in euangelio ter esse quattuordecim, tamen omnes numeratae inueniuntur non quadraginta duae, sed quadra ginta et una?" Sine dubio magnum sacramentum est. Et gaudemus, gratias agentes Domino, quia etsi per occasionem calumniantium inuenimus aliquid, quod quanto magis tegebatur quaerendum, tanto magis delectet inuentum. Sicut enim praelocuti sumus, edimus spectaculum mentium.
Traditio textus: ZpU6tbh1
332/333 cfr Matth. 7, 7-8. Luc. 11, 9-10. Matth. 1, 17. 344/345 cfr Matth. 1, 2-16.
336/338 I Cor. 11, 19.
339/343 cfr
333 turbatis] pulsantibus deus praeт. eis] illis recc edd, ipsis A1 334 inutiles h 1 335 in errorem] in errore Z, errorem h 1 neglegentius] negligentibus p* С m->A 1 336 mendaces] inertes Z (fort. legendum sine negatione iner 332 aperui A1 b
tes aduersarios enim от. lov haberet ) 336/337 et haereses] etiam heredes A1, 340 ad от. px lov 341 et] a 337 subiecit] adiecit* Z inquit* praeт. recc edd transmigratione in babiloniam usque add. b 341/342 in babyloniam1] Z A1 (qui babiloniam scripserunt), babylonis uel babilonis reccedd 342 transmigratione] babilonis add. b 343 hoc] Zp34W (çfr S. 83, 7 : illud 342 in babyloniam 2 от. Z undecim duc septiesj, от. ceteri recc edd duc tu] scripsi dubitanter, ductum Z p*, 1 ter от. b ductu A1 345 (h non legitur), dictum p3, duc* ceteri recc edd 346 irridentes insultant] insultant dicentes ( quadraginta] duo add. b cum] ut et una] deficit Z (qui 347 omnes] omnino Z praeт. Z 348/349 numeratae
W
-
spatium edd
XXVI
litterarum uacuum reliquit) A1
353 edimus] edemus
350 gaudeamus p1
etsi]
Z
A1, et recc
SERMO
Ab Abraham usque 355
ad
LI, 12-13
23
Dauid quattuordecim sunt. Inde inci-
pit numerus a Salomone: Dauid enim genuit Salomonem. Incipiens autem numerus a Salomone peruenit ad Iechoniam, qui cum uiueret, facta est transmigratio in Babyloniam : quattuordecim, annumerato Salointerualli, alterius annumerato etiam Iechonia, capite ad quem clauditur ipse numerus, ut impleantur quattuorde cim. Tertium uero interuallum ab ipso Iechonia incipit. et sunt aliae generationes
mone
360
a
13. Attendat itaque* sanctitas uestra rem mysticam et dulcem. Fateor uobis gustatum cordis mei : credo, cum protulero et gustaueritis, idem renuntiabitis. Intendite ergo. A 365
ipso incipiente numero tertii interualli, usque ad Dominum Iesum Christum fiunt quattuordecim, quia IeIechonia,
chonias ille, et finalis superioris interualli et initialis sequentis interualli, bis numeratur. Sed dixerit aliquis : "Quare Iecho370
375
bis numeratur?"
Nihilne factum
in populo Israel, quod esset mysterium futurorum ? Iechonias quidem non irrationabiliter bis numeratur : quia, etsi sit terminus in ter duos agros uel lapis uel discretio aliqua maceriae, et ille qui est ex hac parte usque ad ipsam maceriam metitur, et iste qui ex altera est ab ipsa item sumit exordium metiendi. Sed quare hoc non factum est in prima conexione interualli, ubi ab Abraham numeramus generationes quattuordecim usque ad Dauid, et alias quattuordecim, non repetito Dauid, nias
Traditio textus: Zp1-6
est antea
t b h1.
ad dauid] Z, igitur usque ad dauid p1 2 36 b A1 edd, usque ad dauid igitur p2 С m >( a salomone excidit in b 355 dauid 355/356 dauid enim enim genuit salomonem от. A 1 a 356 incipiens] Z A 1, incipit recc (deficit b) edd salomone numerus ~ A 1 358 quatuordecim ge peruenit] et praeт. p5 b maur nerationes ~ recc A I edd 360 impleatur verb 362 attendat itaque] intendat* recc A1 edd (cfr lin. 318. 379) 363 credo] Z, unde credo quia p b A1 edd, unde credo t 364 idem] idipsum recc A 1 maur verb, ad ipsum lov 364/365 a iechonia] ad iechoniam Z 366 quia] Z A 1 superioris interualli excidit in b 365/367 usque ad maur verb, quid recc (deficit b) lov in Z 367 ille] ipse A 1 illius initialis] 368/ 369 sed dixerit bis numeratur excidit in t 368 dixit p3 369 nihilne factum] nihil gestum recc A1 edd 370 esset] non praeт. recc A1 edd 371 antea] ante A1 rationabiliter b 372 uel 1 от. Z discretio] directio Z maceriae] macheriae 5 С m> ( materiae A1 373 maceriam] macheriam p2* 5 С m> (, materiam p2-4 1 1 A1 metetur A 374 iste] ille recc A 1 edd metitur] altera] parte add. recc A 1 edd 375 est (от. p2 ) factum ~ p2 est от. p2 t item] iterum recc h edd 354 usque
-
-
-
t
376 quatuordecim
generationes ~ recc A 1 edd
col. 340
SERMOLI,
24
Salomone incipimus numerare? Reddenda causa est, continet sacramentum. Intendat sanctitas uemagnum quae stra. Facta est transmigratio in Babyloniam, quando in lo cum patris sui defuncti Iechonias rex constitutus est. Ablatum est ei regnum, et alius constitutus est in loco eius. Sed sed
380
13-14
a
tamen uiuente
Iechonia
facta
est transmigratio
ad gentes.
Nulla enim culpa lechoniae dicitur, quare sit regno priuatus, illorum peccata inducuntur, qui ei successerunt. Sequitur enim captiuitas, itur in Babyloniam. Non eunt soli mali, sed cum his etiam sancti pergunt. In illa captiuitate erat Ezechiel propheta, in illa Daniel, ibi et tres pueri inter fiammas nobilitati. lerunt autem secundum prophetiam Ie-
385
sed magis
390
remiae prophetae. (IX) 14. Mementote Iechoniam sine ulla culpa improbatum Iudaeis destitisse regnare et fecisse transitum ad gentes, cum est in Babyloniam, et attendite tunc praetransmigratum monstratam imaginem rerum futurarum in Domino Iesu
395
400
Christo. Noluerunt enim Iudaei sibi regnare Dominum no strum Iesum Christum, in quo nullam culpam inuenerunt. Reprobatus est in se, reprobatus etiam in seruis suis, et trans itum est in gentes tamquam in Babyloniam. Hoc enim et Ieremias prophetabat, iubere Dominum ut irent in Babyloniam. Et quicumque alii prophetae dicebant populo ut non
Traditio textus:
Zp1
-6
tbh\
380/381 cfr Esth. 2, 6. 1er. 24, 1. 27, 20. 29, 1-2. Bar. 1, 9. 381/382 cfr 24, 17. И Par. 36, 10. 1er. 37, 1. 387/389 cfr Ez. 1, 1-3. Dan. 1, 6. 3, 88. 390 cfr 1er. 27, 6-22. 27, 6-22.
395/396 cfr Luc. 19, 14. loh. 19, 15.
IV
Reg.
389/ 398/400 cfr 1er.
400/402 cfr 1er. 27, 9-10. 14-16.
-
Z
380 facta] tunc praeт. recc A1 edd 381/382 ablatum est 382 est1 от. p3 ei] enim praeт. A1 loco] locum maur (fort. rede : cfr lin. 380/381) 386 enim] ergo recc h 1 edd babyloniam] babilonem A1 etiam sancti pergunt] Z, ctiam pergunt 387 his] hiis Z, eis p3 * 388 iezechiel sancti ~ p1~* 5-6 ( b A1 lov verb, pergunt etiam sancti ~ p4 maur 378 incipiamus
constitutus est excidit in b
danihel p* ibi] in illa p4 et] erant recc A1 illa] erat add. recc A1 edd 1-4 ( h 1 et ita deinceps, hieremiae lov 391 memento p 1 389/390 iheremie p 392 iudaeis] inde recc A1 edd 393 tunc от. recc A1 edd culpa ulla ~ pb 395/ nostrum от. p3 4 397 est от. 396 christum iesum dominum nostrum ~ A1 in babyloniam excidit in p2 t A1 398/401 hoc et] est A1 398/400 hoc enim cnim in babyloniam excidit in b 399 iheremias Z hic ct passim
рs b edd
-
-
SERMO
LI,
25
14
irent in Babyloniam, eos Ieremias pseudoprophetas arguebat. Qui scripturas legunt, recordentur nobiscum ; qui non legunt, credant nobis. Minabatur ergo Ieremias ex persona
Domini
405
410
415
eis qui nolebant ire in Babyloniam ; eis autem qui promittebat ibi quietem et quandam felicitatem in nouellandis uineis et plantandis hortis et ubertate fructuum. Quomodo ergo iam non in figura, sed in ueritate populus Israel transiit in Babyloniam ? Vnde erant apostoli ? Nonne de gente Iudaeorum ? Vnde ipse Paulus ? Nam et ego Israelita, inquit, sum, ex semine Abraham, de tribu Beniamin. Crediderunt ergo Domino multi de Iudaeis. Inde electi sunt apostoli. Inde erant plus quam quingenti fratres, qui Dominum post resurrectionem uidere meruerunt. Inde erant centum uiginti in domo, quando Spiritus sanctus aduenit. Quid autem dicit apostolus in Acribus Apostolorum, cum respuerent uerbum ueritatis Iudaei ? Ad uos, inquit, missi eramus ; sed quoniam re-
irent,
spuistis uerbum Dei,
transmigratio 420
ecce
conuertimus nos ad gentes. Facta est ergo
in Babyloniam secundum spiritalem dispensa-
tionem tempore incarnationis Domini, quae tunc praesignaEt quid dicit Ieremias ? Iubet ut qui transmigrant orent pro his Babyloniis. Quia in pace ipsorum est*, inquit, pax uestra. Cum ergo transmigrant etiam per hoc est : euanChristum et apostolos Israel in Babyloniam gelium ueniret ad gentes —, quid dicit apostolus quasi ex ta est tempore Ieremiae.
-
Traditio
textus : Zp16tbh1.
403/406 cfr 1er. 29, 4-5. 409/410 Rom. 11, 1. 412/413 cft I Cor. 15, 6. 413/414 cfr Act. 1,15. 2, 1-4. 416/417 Act. 13, 46. 421/422 1er. 29, 7.
401 eos] hos h1, от. recc edd 405 ibi от. t 406 ortis Z p1 3 4 hх 407 ergo от. р* 408 transiit] transit recc A1 edd 409 unde ipse paulus от. A1 ipse] et 410 abraham de] abrahae ex praeт. p>4 409/410 inquit israelita ~ recc A1 edd recc A1 edd 411 ergo от. p1 lov domino] in domino pх, dominum ceteri recc A1 verb (cfr lin. 314), in dominum
lov maurcar
416 ueritatis от. I
missi eramus
in
1 417 ergo от. Л1 418 in] ad Z spiritualem 416/417 respuitis A recc h 1 edd 419 tempore] ZA1, temporis recc edd 420 et] sed recc h 1 edd 420/ 421 iubet ut qui transmigrant] transmigrantibus recc edd, transmigratoribus A1 421 orent] scripsi (cfr 1er. 29, 7), orant Z, от. recc h 1 edd pro his] de his (hiis) recc A1 edd babyloniis] babilonibus Z, babilonis b ipsorum] eorum p1 (cfr lin. etiam от. Z 432) 422est] Z h1, eut* recc edd (cfr lin. 432)
quit ~A1
col. 341
SERMO
26 425
uoce tunc Ieremiae ones, adhortationes,
hominibus, tranquillam 430
?
LI, 14-15
Obsecro ergo primum omnium
interpellationes, gratiarum
fieri
deprecati-
actiones pro omnibus
pro regibus et his qui in sublimitate sunt, ut quietam et uitam agamus in omni pietate et caritate.
Nondum
erant reges christiani, et orabatur pro eis. Orans ergo Israel in Babylonia exauditus est. Exauditae sunt enim uoces ecclefacti sunt et reges christiani. Et uidetis implen quod figuraliter dictum est: In eorum pace eritpax uestra. Acceperunt siae
435
440
445
:
enim pacem Christi et destiterunt persequi Christianos, ut iam in securitate pacis aedificarentur ecclesiae, et plantarentur populi in agricultura Dei, et fructificarent omnes gentes fide spe et caritate quae est in Christo. 15. Facta est transmigratio in Babyloniam tunc per Iechoniam, qui non est permissus regnare Iudaeis, gerentem typum Christi quem sibi regnare Iudaei noluerunt. Et transiid est: praedicatores euangelii tum fecit Israel ad gentes transierunt ad populos gentium. Quid ergo miraris quod bis numeratur Iechonias ? Etenim Christi figuram gerebat a Iu daeis transeuntis ad gentes. Attende quid est Christus inter Iudaeos et gentes. Nonne ipse est ille lapis angularis ? Attende in angulo terminum parietis unius et initium parietis alterius. Vsque ad ipsum lapidem metiris unum parietem et ab ipso alterum. Bis ergo numeratur lapis angularis, quia conectit utrumque parietem. Iechonias igitur, gestans figuram
-
Traditio textus: Zpub
t b h! .
432 1er. 29, 7. 425/4281 Tim. 2, 1-2. 444 cfr Is. 28, 16. Eph. 2, 20. I Petr. 2, 6.
425 fieri от. h 1
stituti add. recc edd
439/440 cfr Luc. 19, 14. loh. 19, 15.
427 sunt] Z h 1, con426 adhortationes] orationes recc h 1 edd 3 428 in] cum reccn1 edd quietem b cantate] Z p h 1, casti1 1 h enim h edd 430 babiloniam orabat recc 429
tate ceteri recc edd orabatur] ecclesiae от. 434 edificentur p4 от. recc h1 edd 431 et reges от. recc A1 edd 438 iudaeis gerentem] h1 436 fide spe et cantate] fidem spem et caritatem Z conieci (cfr lin. 450), gerentem Z, in iudaeorum gente recc h 1 edd 438/439 typum] 439 iudaei (et iudaei () sibi regnare ~ recc h 1 edd typo uel tipo recc h x edd et] AAA ille 442 etenim] si add. recc A1 edd sed h1, от. recc edd 441 populum (
om.p5 edd
-
lapidis angularis 447/449 quia conectit 444/445 attende] attendue Z AAS igitur] Z h 1, ergo recc (deficit b) 447 quia] qui p t h 1 edd, deficit b figuram gestans ~ p4
excidit in b
SERMOLI,
27
15-16
Domini, tamquam lapidis angularis typum praefigurabat*. 450
Et sicut Iechonias regnare non est permissus Iudaeis, sed itum est in Babyloniam, sic Christus, lapis quem reprobauerunt aedificantes, factus est in caput anguli, ut euangelium ueniret ad gentes. Noli ergo dubitare bis numerare caput an guli, et occurret tibi numerus scriptus. Ita quattuordecim
455
sunt et quattuordecim et quattuordecim, et non sunt tamen quadraginta duae generationes, sed quadraginta et una, quia, sicut ordo lapidum cum per lineam rectam dirigitur, omnes singillatim numerantur — cum autem detorquetur ordo ut
460
465
470
angulum faciat, illum lapidem unde torquetur oportet bis numerari, quia et ad illum ordinem pertinet qui usque ad ipsum finitur, et ad illum qui ab ipso incipit —, sic ordo generationum, quamdiu in illo populo mansit, in bis septeno, id est quartodecimo, interuallo non fecit angulum — cum autem detortus ordo est, ut transmigraretur in Babyloniam, uelut a Iechonia quidam factus est angulus, ut eum in typo illius uenerandi lapidis angularis bis numerare oporteret. (X) 16. Altera illorum calumniatio est. "Per Ioseph", inquiunt, "generationes Christi, et non per Mariam numeran tur". Attendat paulisper sanctitas uestra. "Non", inquiunt, "per Ioseph debuit". Quare non debuit per Ioseph ? Numquid non erat maritus Mariae Ioseph ? "Non", inquiunt. Quis hoc dicit ? Scriptura enim dicit, angelica auctoritate, quod maritus erat: Noli timere, inquit, accipere Mariam coniugem tuam. Quod Traditio textus:
Z
600
Reliquum est ut et hi qui habent uxores tamquam non habentes sint.
от. reccedd
601 hac от. reccedd
602 et от. recc edd
col. 345
SERMOLI,
21-22
33
Quanto illa reprimitur, tanto ista forticonfirmatur. Nonne sunt coniuges, qui sic uiuunt, non quaerentes ab inuicem fructum carnis, non exigentes ab inuicem debitum concupiscentiae corporalis? Et tamen illa subiecta est uiro, quia sic decet et tanto subiectior, quanto castior — et ille uxorem diligit uere, ut scriptum est, in honore ritatem coniugalem.
605
us
-
610
tamquam coheredem gratiae, sicut Christus, dilexit ecclesiaт. Ergo si copula est, si coniugium est, inquit, si non ideo non est coniugium, quia non fit quod etiam in non coniuge fieri potest, sed illicite potest utinam possent et sanctificatione,
-
omnes, sed multi non possunt
615
eos —, non ideo disiungant qui possunt, et propterea negent esse uel illum maritum uel illam uxorem, quia non sibi carnaliter miscentur, sed cordi-
bus conectuntur.
620
625
22. Hinc intellegite, fratres mei, quid senserit scriptura de illis patribus nostris, qui sic erant coniugati, ut solam prolem de coniugibus quaererent. Tam caste enim habebant illi, qui pro tempore et pro more gentis suae etiam plures habebant, ut non accederent ad carnalem commixtionem nisi procreationis causa, uere habentes eas in honore. Ceterum, qui uxoris carnem amplius appetit quam praescribit limes ille — liberorum
causa
procreandorum
—
contra
ipsas
tabulas
facit,
quibus eam duxit uxorem. Recitan tur tabulae, recitantur in conspectu omnium attestantium*, et recitatur liberorum pro creandorum causa,
Traditio textus: Zp
609/610 I Thess. 4, 4.
et
-6
uocantur
tabulae matrimoniales.
Nisi ad
( b.
610/611
Eph. 5, 25.
624/625. 627/628. 632 cfr M. Marin, 'Le Tabulae matrimoniales in S. Agostino', culorum Gymnasium
611 ecclesiam
29 (1976),
dilexit
~ b
Si-
p. 307-321.
quod] illud praeт. recc edd
612 fit] sit p2 t
612/
613 etiam in non] non in b 614 ideo] ergo ideo recc maur verb, ergo lov 615 uel 1] non p2 t 619 patribus] parentibus recc edd sopossunt] non praeт. p* lem b 621 habebantur Z 623 eas] от. Z, eos lov 626 recitantur2] et praeт. recc edd
creando b
627
attestantium] astantium*
Z
I
recitantur
Z
p1
627/628 pro
SERMO
34
630
hoc dentur, ad hoc accipiuntur uxores, quis sana fronte dat filiam suam libidini alienae ? Sed ut non erubescant parentes, cum dant, recitantur tabulae, ut sint soceri, non lenones.
Quid ergo
635
LI, 22
de tabulis recitatur
?
Liberorum procreandorum
causa.
Tergitur frons patris atque serenatur, audita uoce tabularum. Videamus frontem uiri accipientis uxorem. Erubescat et maritus aliter accipere, si erubescit pater aliter dare. Sed si non aliquando iam ista distinximus —, exigant debipossunt tum, non progrediantur ultra debitores suos. Et femina et uir infirmitatem suam in se consolentur : non eat ille ad alte ram, et illa ad alterum inde appellatum est adulterium, quasi 'ad alterum' —, et si egrediuntur metas matrimonialis metas coniugalis tori. Numquid pacti, non egrediantur hoc non est peccatum, amplius quam liberorum procrean dorum necessitas cogit exigere a coniuge debitum ? Est quidem peccatum, sed ueniale. Apostolus dicit : Hoc autem dico secundum ueniam. Cum inde loqueretur: Nolite fraudare, inquit, ¡nuicem, nisi ex consensu ad tempus, ut uacetis orationi ; et ite-
-
-
640
645
rum ad idipsum estote, ne uos temptet Satanas propter intemperantiam
650
uestram.
hoc? "Ne ultra uires uobis aliquid Quid ne continendo a uobis inuicem in adulteria corest
imponatis, ruatis". Ne uos temptet Satanas propter incontinentiam* uestraт. Et ne forte quod permittebat iubere uideretur — aliud est
enim iubere uirtuti, aliud permitiere infírmitati —, statim subiunxit : Hoc autem dico secundum ueniam, non secundum imperium. Nam uellem omnes homines esse sicut me ipsum, tamquam 655
diceret
:
"Non impero
Traditio textus: ZpU6 644/645 I Cor. 7, 6.
639/640 cfr
ut faciatis, sed ignosco si feceritis".
1 b.
645/648. 650 I Cor. 7, 5.
R. Maltby, A
Lexicon
653/654 I Cor. 7, 6-7.
of Ancient Latin Etymologies
(Leeds
1991),
p. 9-
10.
632 recitantur p1 bescat
Z
633 tergitur] tergetur Z, tegiturp3
eat] erat b edd 646 orationibus edd uos
Z
634 et от.
Z
635 eru
638 consolantur b 636 distinximus] diximus recc edd exigunt Z ~ recc 639 unde recc edd 641 thori Z recc 645/646 inquit fraudare
Z
650 incontinentiam]
648 aliquid uobis ~ recc 647/648 temperantiam b recc edd 654 homines] intemperantiam* (cfr lin. 647)
col. 346
SERMO
LI, 23
(XIV) 23. Ergo, fratres mei, intendite. Qui
660
35
liberorum procre-
andomm causa habent uxores, magni uiri, quales fuisse patres legimus et multis documentis inuenimus, clamantibus omnino sine dubitatione paginis sanctis. Si qui ergo uiri propter procreationem liberorum tantummodo uxores habent, si eis
filios sine concubitu, nonne inefbeneficium amplecterentur ? Nonne
posset praestari ut haberent
665
670
675
680
fabili gaudio tantum cum ingenti laetitia susciperent ? Duo sunt enim opera carnalia, quibus constat genus humanum; in quae duo opera prudentes et sancti ex officio descendunt, imprudentes autem in ea per cupiditatem ruunt. Aliud est enim ad aliquid officio descendere, aliud in aliquid cupiditate cadere. Quae sunt ista, quibus constat genus humanum ? In nobis ipsis primum est, quod pertinet ad sumenda alimenta — quae utique non possunt sine aliqua per carnem delectatione sumi —, manducare et bibere : si non feceris, morieris. Hoc ergo uno sustentaculo stat genus humanum, pro modo naturae suae, manducandi et bibendi. Sed per hoc sustentaculum sustentantur homines quod ad seipsos attinet. Successioni autem non consulunt manducando et bibendo, sed uxores ducendo. Sic enim constat genus humanum, primo ut uiuant ho mines. Sed quia diligentia quantalibet corpori adhibita non possunt utique semper uiuere, consequens prouisio est, ut nascentes succedant morientibus, quia ita est genus humanum, sicut scriptum est, quomodo folia in arbore, sed in ar bore olea uel lauro uel alia huiusmodi, quae numquam sine coma est, sed tamen non eadem semper habet folia. Nam, quomodo scriptum est, alia generat, alia deicit, quia ea quae
Traditio textus: Zp1-6
680 cfr Eccli. 14, 18.
(/
683 Eccli. 14, 19.
Z p*, creationem ceteri recc edd tantum haberent p6 666 enim от. Z 667 cupiditate] 668 post nobis ipsis interpunxit Z 669 sumenda] adsuper cupiditatem recc edd menda p2 t 670 delectationem p5 674 attinet] pertinet p2 t 679 suscedant Z est от. p3 681 alia] Zp34, aliqua ceten recc 680/681 arbore2] arboribus Z
657 haberent b
660 procreationem]
modo liberorum
~ recc edd
edd
Z
682 haberet
683estот.p5
alia2] et praem. reccedd
SERMOLI,
36
685
690
695
700
705
23-24
suboriuntur, succedunt ruentibus. Semper deicit folia, semper foliis uestita est. Sic et genus humanum cotidie morientium detrimenta non sentit per supplementa nascentium, et pro modo suo stat uniuersa species generis humani : sicut fo lia in arbore semper uidentur, ita plena hominibus terra conspicitur. Si autem morerentur tantum et non nascerentur, uelut arbores quaedam omnibus foliis, ita terra omnibus ho minibus nudaretur. 24. Cum ergo sic subsistat genus humanum, ut necessaria sint duo sustentacula, de quibus satis dictum est, ad utrumque prudens et fidelis officio descendit, non libidine cadit. Ad manducandum et bibendum quam multi uoraciter irruunt, ibi ponentes totam uitam, quasi ipsa sit causa uiuendi ! Nam cum ideo manducent ut uiuant, ideo se putant uiuere ut manducent. Istos omnis sapiens reprehendit, et maxime diuina scriptura, edaces, uoraces, ebriosos, helluones, quorum Jeus uenter est. Hos ad mensam non ducit nisi concupiscentia carnis, non indigentia refectionis. Itaque isti cadunt in escam et potum. Illi autem qui descendunt ex offi cio uiuendi, non ideo uiuunt ut comedant, sed ideo comedunt ut uiuant. Itaque istis prudentibus et temperantibus si offerretur ut sine cibo et potu uiuerent, quanto gaudio amplecterentur hoc beneficium, ut quo cadere non consuerunt, nec descendere cogerentur, sed semper suspenderentur in Deum, non deponeret eorum intentionem necessitas fulcien Traditio textus:
Zp1-6 t b.
700 Phil. 3, 19.
697/704 cfr. A. Otto, Die Sprichwörter und sprichwörtlichen Redensarien der Römer (Leipzig 1890), p. 123 n° 588 ; R. Haussler, Nachträge zu Л. Otto Sprichwörter... (Hildesheim 1968), p. 48. 56. 159. 270.
684 ruentibus] aliis add. recc edd 686 et] sic add. recc deicit] enim praeт. recc edd edd 687 sicut] et praeт. recc edd 688 ita от. t 690/691 hominibus omnibus
~
Z
696 ibi] sibi от. recc edd 700 hos] illos ~ p* 703 ideo1] deo h 701/702 cadunt isti consueuerunt 704 istis itaque ~ рs 706 cadere] gaudere b С m-> non от. lov Z pх lov maur 708 deum] domino reccedd intentiones reccedd 694 prudens] sapiens et praeт. recc edd
ipsa sit causa] ipsam causam maur car ducit] adducit lov (
recc edd
695 ueraciter p2 t
699 uoraces
col. 347
SERMO darum corporis ruinarum 710
715
720
725
Quomodo putatis
37
accepisse
Heli-
am sanctum,
quando accepit calicem aquae et collyridam ut satis ei esset in alimentum quadraginta dierum? panis, Cum magna utique laetitia, quia propter officium uitae,
non propter seruitutem concupiscentiae, manducabat et bibebat. Tempta hoc praestare, si possis, homini qui beatitudinem totam et felicitatem in epulis, tamquam pecus in praesepi, constituit : odit beneficium tuum, repellit a se, poenam putat. Sic et in illo officio coniugali libidinosi homines uxores propter aliud quaerunt, et ideo uix tandem ipsis uxoribus contenti sunt. Atque utinam, si auferre non possunt aut nolunt libidinem, non ultra eam progredi sinant quam praescribit debitum uxorium, etiam quod infirmitati conceditur! Sed plane tali homini si diceres: "Quare ducis uxorem ?", responderet tibi fortasse uerecundatus : "Propter filios". Si quis ei diceret, cui sine dubitatione crederet: "Potens est Deus dare tibi, et omnino dabit tibi filios, etiam non operan ti opus illud carnale cum uxore", ibi certe concluderetur atque fateretur, quod non propter filios quaerebat uxo rem. Confiteatur ergo, et pro infirmitate accipiat quod offi cio
730
!
LI, 24-25
accipere praetendebat. (XV) 25. Sic illi priores sancti, homines Dei, filios quaerebant, filios suscipere uolebant. Ad hoc unum feminis iungese
bantur, ad hoc unum feminis miscebantur,
ut filios procrearent. Ideo illis permissum est ut plures haberent. Nam si libido
immoderata placeret Deo, Traditio
709/711
sic permitteretur
illo tempore
et
text us: Zp1-6 tb.
cfr
III
Reg. 19, 6-8.
709/710 heliam (helyam, eliam) sanctum accepisse ~ recc edd heliam] Zpb lov, 710 coliridam uel colliridam Z recc 716 helyam p1 35 ( b, eliam p2 maur verb 718 quaerunt propter aliud ~ t repelli p2 t propter] non praem. p b edd 2 721 uxorium] uxoris Z 722 quaerunt] non praeт. t 720/721 praescribi p t 724 sine] ulla add. recc edd 725 deus от. recc edd plane от. p3 filios] deus 726 carnale от. recc edd Т2Я et] Z, от. recc edd, ut fort. legenpraeт. recc edd dum ac pro infirmitate] infirmitatem recc edd (qui post hoc uerbum expunxerunt) cipiat] aliquid, ut puta aduerbium aut complementum, hic deesse suspicatus est verb 728/ 729 officio se] officiose p2 С m->lov 729 praetendebat accipere ~ p* 731/732 732 unum от. reccedd 734 et] ut reccedd iungebantur feminis ~ recc edd
38 735
740
SERMO
LI, 25-26
una femina habere plures uiros, quomodo unus uir plures feminas. Quare feminae omnes castae non habebant amplius uno uiro, uir autem plures feminas, nisi quia plures habere feminas unum uirum pertinet ad prolis numerositatem, una autem femina non quo plures uiros habuerit, eo plures poterit parere filios ? Quapropter* si patres nostri non ob aliud quam ad liberos procreandos iungebantur et miscebantur feminis, magnum illis esset gaudium, si praeter opus illud carnale possent habere filios, propter quos habendos ad illud non libidine irruebant, sed officio descendebant. Non prop-
745
750
755
760
non erat pater, quia sine concupiscentia carnis susceperat filium. Absit ut hoc sentiat castitas christiana, quod nec iudaica sentiebat. Diligite uxores uestras, fratres, caste diligite, et usque ad eum modum carnale opus expeti te, ut filios procreetis. Et quia non aliter potestis habere filios, ad illud officium cum dolore descendite. Poena est enim illius Adam, de quo exorti sumus. Non extollamur de poena nostra. Poena est illius, qui meruit mortaliter gignere, quia peccato mortalis effectus est. Ipsam poenam non subtraxit Deus, ut meminisset homo unde reuocatur et quo uocatur, et quaereret illum amplexum ubi nulla potest esse corruptio. 26. In illo ergo populo quia oportebat fieri abundantem propagationem usque ad Christum, per numerositatem pro lis in qua praefigurarentur omnia quae praefiguranda erant ecclesiae documenta, habebant officium ducendarum uxorum, per quas populus cresceret, in quo populo futura praesignaretur ecclesia. (XVI) At ubi natus est ipse rex omnium gentium, coepit dignitas uirginalis a matre Domini, quae et terea Ioseph
Traditio textus: Zpu6tb.
735 una femina] mulier una p3 haberet recc edd 736 omnes feminae ~ lov maur 739 habuerit uiros ~ reccedd eooт. reccedd 740 qua 737 uir] uiri Z 741 procreandos liberos ~ p3 4 742 magnum] propter] fratres* add. recc edd
illud opus ~ Z 744 ruebant recc edd magnumque Z 744/745 non propterhoc recc edd 745 ioseph] sponsus mariae uirginis add. t 746 post filipropter ea] um signum interrogationis posuerunt recc edd hoc ut ~ Z caritas p2( 747 fra 748 et от. recc edd 749 aliter non ~ hv 750 officium от. tres] sed recc edd recc edd 751 enim illius] illius Z, illius enim p3 С m> 758/759 prolis] plebis recc edd 761 futura от. hv maur car
col. 348
SERMO
duos patres
:
si unus semine genuit, alius dilectione adoptauit.
Traditio textus:
Zp1-6 t b.
765 ulla] Z recc lov maur, nulla verb 766 acce 767 illa caste coniunx] Z p3 4 6, caste coniunx illa ~ ce ten recc edd 768 sic] et add. p 2 t 773 fratres uidete 2 excidit in ille]istep3 ~ p4 С m m> b sit lov filius fit homo fit filius homo ~ 773/774 m m> 774 eius от. recc edd 776 esse pater] pater p3 pater esse ~ p4 764 sicut]
Z
maur, sic recc lov verb
777/778 homines] omnes Z
p
* С 5,
780
ris habeat uoluntas
t
775
filium habere meruit et corrumpi non meruit. Sicut ergo illud coniugium, et sine ulla corruptione coniugium, sic quod caste uxor peperit, cur non caste maritus acceperit ? Sic ut enim illa caste coniunx, sic ille caste maritus, et sicut illa caste mater, sic ille caste pater. Qui ergo dicit : "Non debuit dici pater, quia non sic genuerat filium", libidinem quaerit in procreandis filiis, non caritatis affectum. Melius ille, quod alius carne implere desiderat, animo implebat. Nam et qui adoptant filios, castius eos corde gignunt, quos carne non possunt. Videte, fratres, uidete iura adoptionis, quomodo fit homo filius eius cuius semine natus non est, ut plus in eo iu-
3
770
39
erat
(
765
LI, 26-27
SERMO
40
LI, 27-28
Si ergo possunt esse uni homini duo patres, potuit et Ioseph ab altero generali, ab altero adoptan. Quod si potuit, quid ca-
795
800
lumniantur illi, qui dicunt alias generationes secutum esse Matthaeum, alias Lucam? Et reuera inuenimus quod alias secutus est ille, alias ille. Nam Matthaeus Iacob dixit patrem Ioseph, Lucas autem Heli. Et potest quidem uideri unus homo, cuius filius erat Ioseph, habuisse duo nomina. Sed quod et auos et proauos et alios superius progeneratores* diuersos enumerant, inque ipso numero plures alius, alius pauciores, manifeste ostenditur duos patres habuisse Ioseph. Iam remota quaestionis calumnia quia fieri posse manife sta ratio demonstrauit alium cuiusque patrem esse qui genuit, alium qui adoptauit —, duobus patribus constitutis, non est mirum si et aui et proaui et ceteri parentes sursum
-
805
uersus
diuersis patribus diuersi numerentur. (XVIII) 28. Nec uobis uideatur ius adoptionis
810
a
a scripturis nostris alienum, et, quasi in consuetudine humanarum legum animaduersum, illi auctoritati diuinorum librorum non posse
congruere. Antiqua enim res est et in ipsis eloquiis ecclesiasticis usitata, ut non sola origo seminis generet filios, sed et gratia uoluntatis. Nam et mulieres de semine uirorum suorum ex ancillis natos, si ipsae non pepererant, filios adopta815
quin etiam ut eis gignerentur maritis imperabant, sicut Sara, sicut Rachel, sicut Lia. In quo officio uiri non adulterium committebant, quia uxoribus in ea re oboediebant quae ad coniugale debitum pertinet, secundum id quod dicit bant
;
Traditio textus: Zp1-6
797/798 cfr Matth.
t b.
1, 16.
798 cfr Luc. 3, 23.
815/816 cfr Gen. 16, 1-3. 30,
1-4. 30, 9.
793 uni homini
esse ~ p 1 4 lov maur
ioseph] duos patres habere add. recc edd dixit patrem] Z p *, patrem dixit ~ ceteri recc edd 798 luchas p* 800 quod] quos рs et 1 от. recc edd hely Z p 1- 4- 5 t 4 С Z 801 diuersos , progenitores* progeneratores] progenerationes p2 p3 от. p34 802 habuisse duos patres ~ recc edd 803 ipso numero] ipsos p 1 lov fieri posse] posse fieri ~ р* 4 ,fieri p* С m> 804 cuiusque от. recc edd 806 et1 от. recc edd 808 nec] ne p2 t 809 in от. р6 812 filium recc a] ab Z edd 815 quin] que Z uiri от. Z 814ex]etp2( 816sarrap6 lya lov ~ lov maur 816/817 adulterium non 817/818 quae ad coniugale debitum perti net ob(o)ediebant ~ recc edd 818 id от. p2 t
7% lucham p*
797 est] sit
Z
col. 349
SERMO
820
LI, 28
41
apostolus : Mulier non habet potestatem corporis sui, sed uir ; similiter et uir non habet potestatem corporis sui, sed mulier. Moyses etiam, natus ex hebraea matre et expositus, a filia pharaonis
Non erant quidem
formulae quae sunt modo, sed arbitrium uoluntatis pro norma legis habebatur, sicut et alio loco dicit apostolus quia gentes legem non est adoptatus.
825
habentes naturaliter quae legis suntfaciunt. Si autem feminis licebat eos filios facere, quos non ipsae pepererant, cur non et uiris, quos non ipsi genuerant ex semine carnali, sed ex di-
Nam
ipsum Iacob patriarcham, tantorum filiorum patrem, legimus tamen sibi filios fecisse nepotes suos, filios Ioseph, ita dicentem : Isti duo mihi erunt et
lectione adoptandi 830
ipsae iuris
?
et
accipient terram cum fratribus suis ; quos
alios genueris,
tibi sint.
Nisi forte quis dixerit ipsum adoptionis uerbum non inueni-
835
840
ri in scripturis sanctis. Quasi uero quidquam interest, quo uocabulo appelletur, cum res ipsa sit, ut habeat aliquem filium mulier quem carne non peperit, aut aliquem uir quem carne non genuit ! Et me quidem non repugnante, non uocet adoptatum Ioseph, dummodo concedat eum filium esse potuisse etiam eius de cuius carne non erat natus. Quamquam Paulus apostolus etiam adoptionis nomen assidue commemoret, et in magno sacramento. Nam, cum Domi num nostrum Iesum Christum unicum Dei filium scriptura testetur,
coheredes, quos habere dignatus est, diuinae adoptione quadam gratiae fieri dicit : Cum autem uenit, inquit, plenitudo temporis, misit Deus filium suum, factum ex 845
fratres
et
mullere, factum sub lege, ut eos qui sub lege erant redimeret, ut adoptionem filiorum reciperemus. Et alio loco : In nobismetipsis , in
Traditio textus:
Zp1
819/820 I Cor. 7. 4. 831 Gen. 48, 5-6.
Rom.
6
( b.
820/822 cfr Ex. 2, 1-10. 842 cfr
Rom.
8, 17.
824/825 Rom. 2, 14. 830/ 843/846 Gal. 4, 4-5. 846/848
8, 23.
821 pharaonis filia ~ p* 824 et от. Z 825/826 feminis pepererant] deficit Z (qui spatium XI litterarum uacuum reliquit) 826 cur] cum b 831 826/827 et uiris] est iuris i> 829 fecisse sibi filios ~ p* 834 aliquem от. recc edd 843 dicit fieri ~ p* 845 redimerent accipiant ( Z 846 alio] in praeт. p3 4 846/847 inquit от. Z 819 non habet mulier ~ p* si autem
-
col. 350
SERMO
42
quit,
LI, 28-29
¡ngemiscimus, adoptionem exspectantes, redemptionem corpo
ris nostri.
Rursus
de Iudaeis cum
diceret:
Optabam
ego ipse
anathema esse a Christo profratribus meis, cognatis secundum car850
inquit,
nem, qui sunt Israelitae, quorum est,
adoptio et gloria et te-
stamentum et legis constitutio, quorum patres, ex quibus Christus se cundum carnem, qui est super omnia Deus benedictus in saecula.
Vbi ostendit uetustum apud Iudaeos fuisse uel nomen adoptionis uel ipsam rem, sicut testamentum et legis constitutio, 855
860
quae simul commemorat. (XIX) 29. Huc accedit quia erat alius modus proprius Iudaeorum, quo fieret aliquis filius eius de quo non esset carnaliter natus. Propinqui enim propinquorum suorum sine liberis defunctorum ducebant uxores, ut semen defuncti suscitarent ; et ita ille qui nascebatur, et illius erat filius de quo nascebatur, et illius in cuius successionem nascebatur. Haec dic
fieri non posse ut recte commemorentur, unius hominis duo patres quemlibet euangelistarum qui generationes Domini narrauerunt sacrilega calumnia quasi de mendacio criminandum putet, praesertim quia ipsis eorum uerbis nos uidemus admonitos. Matthaeus quippe, qui eum patrem commemorare intellegitur a quo genitus est Ioseph, ita generationes enumerat: "Ille genuit il lum", ut ad hoc peruenire possit quod ait in fine : Iacob genuit Ioseph. Lucas uero, quia non proprie dicitur genitus qui uel adoptione efficitur filius uel in successionem mortui ex illa quae uxor eius fuit nascitur, non dixit : "Heli genuit Ioseph" aut: "Ioseph quem genuit Heli", sed: Qui fuit, inquit, filius ta sint, ne quisquam,
865
870
Traditio textus: Z p1b
existimans
t b.
858/860 cft Deut. 25, 5-6. Matth. 22, 24. Marc. 12, 19. 848/852 Rom. 9, 3-5. 1,16. Luc. 20, 28. Matth. 873/874 Luc. 3, 23. 869/870
848 nostris b
851 ex quibus] et praem. lov maur (cfr lin. rursus] et add. maur 852 super omnia deus benedictus] benedictus Z, benedictus deus super omnia ~ p* С m.>, super omnia benedictus deus ~ p* 855/858 simul com 562)
memorat qui p*
-
856 quia] natus] deficit Z (qui spatium VIII litterarum uacuum reliquit) 860 et 1 от. recc edd 861 successionem] successione recc edd hic et deinceps
862 (lin. 871 et 875) 866 quia] tionem Z 872. 873 hely p1 4 t inquit filius heli excidit
864 genera863 commemorantur b sint] sunt recc edd cum lov maur uideamus recc edd 870 qui] quia p2 5 ( b 873 quem от. lov in b
genuit от. p3
873/874 sed qui fuit
SERMO Heli, siue adoptando, 875
siue
a
LI, 29-30
43
propinquo genitus in mortui*
successionem nascendo. 30. Iam uero illud quia mouere non debet, quare per Ioseph, et non per Mariam, generationes numerentur, satis dictum est : quia sicut illa sine carnali concupiscentia mater,
(XX)
sic 880
ille sine carnali commixtione pater. Per illum ergo deet per illum ascendant generationes. Nec eum
scendant
propterea
separemus,
quia
defuit
carnalis
concupiscentia.
Maior puntas confirmet paternitatem, ne ipsa
sancta
Maria
nos reprehendat. Illa enim nomen suum praeponere noluit marito suo, sed dixit : Pater tuus et ego dolentes quaerebamus te. 885
Non ergo faciant peruersi numeratores quod coniunx
casta
non fecit. Numeremus ergo per Ioseph, quia sicut caste maritus, sic caste pater est. Et praeponamus uirum feminae ordine naturae et legis Dei. Nam si remoto illo illam constituamus, 890
895
900
dicet ille,
et recte dicet:
"Quare me separastis?
Quare non per me generationes uel ascendunt uel descendunt?" An dicetur ei: "Quia non tu genuisti opere carnis tuae"? Sed respondebit: "Numquid et illa opere carnis suae peperit?" Quod Spiritus sanctus operatus est, utrique operatus est. Cum esset, inquit, uir iustus. Iustus ergo uir, iusta femina. Spiritus sanctus in amborum iustitia requiescens, ambobus filium dedit. Sed in eo sexu quem parere decebat, hoc operatus est, quod etiam marito nasceretur. Itaque ambobus dicit angelus, ut puero nomen imponant : ubi parentum de clarator auctoritas. Nam et Zacharias cum adhuc mutus esset, filio nato mater nomen imposuit. Et cum illi qui aderant
Traditio textus: Zp
tb.
884 Luc. 2, 48.
894 Matth. 899/902 cfr Luc. 1,62-63.
874helyp1(
mortui] от.*
Z
1, 19.
897/898 cfr Matth.
877 numerantur b
1, 21. Luc.
878 mater от. b
1, 31.
885 nu
886 caste от. p2 t 887 et] sed recc edd 888 meratores] murmuratores recc edd 1 891 dicitur recc edd illam] Z edd, iam recc 889 dicet 2] dicit recc edd 893/894 893 utrique] utrisque recc edd 894 uir1] homo utrique operatus est excidit in b recc edd 897 marito etiam ~ Z 898 no operatus est hoc ~ recc edd
896/897
men puero ~
Z
900 mater] eius add. b
imposuit] imponebat reccedd
col. 351
SERMO
44
LI, 30-31
innuerent patri quid eum uellet uocari, acceptis pugillaribus hoc scripsit, quod illa iam dixerat. Dicitur et Mariae: Ecce et uocabis
concipiesf,lium seph 905
:
Ioseph,
fili
noтen eius Iesum.
Dauid,
Dicitur etiam
ne metueris accipere
ad
Io-
Mariam coniugem
tuaт. Quod enim in illa natum est, de Spiritu sancto est. Pariet autemfilium, et uocabis nomen eius Iesum : hic enim saluabit populum
Dicitur etiam: Et peperit eifdium, ubi omnino pater non carne, sed caritate firmatur. Sit ergo pa
suum a peccatis eoruт.
910
ter, sicuti est. Cautissime enim euangelistae et prudentissime per illum numerant, siue Matthaeus descendens ab Abraham usque ad Christum, siue Lucas ascendens a Christo per Abraham usque ad Deum. Ille enim descendens numerat,
ille
Quia pater. QuaQuia tanto firmius pater, quanto castius pater. Aliter quidem putabatur esse pater Domini nostri Iesu Christi, scilicet sicut ceteri patres, carne generantes, non solo spiritali affectu liberos suscipientes. Nam dixit et Lucas : Qui putaba re pater
915
et ambo per Ioseph.
ascendens,
Quare
?
?
Quare putabatur? Quia humana putatio et illuc ferebatur, quod solet ab hominibus fieri. Non ergo de semine Ioseph Dominus, quamuis hoc putaretur ; et tamen pietati et caritati Ioseph natus est de Maria uirgine filius, idemque filius Dei. (XXI) 31. Sed quare ille descendens enumerat, quare iste ascendens ? Quod — quaeso — intente, quantum Dominus adiuuerit, audiatis, iam liberato animo ab omni molestia nodosa tur esse pater Iesu.
existimatio 920
925
Traditio textus:
Zp1
902/903 Luc. 1,31. 917/918 Luc. 3, 23.
b
tb.
904/907 Matth. 1, 20-21.
907 Matth.
1, 25. Luc. 2, 7.
Z, innuebant ( me 904 filii b patri] patrem Z 1 2 5 ( b lov maur 906 enim от. 905 ea timueris p* p accipere p3 illa] tueris] от. recc edd 909 castissime Z 910 numerantur Z 908 sit] Z recc, sic edd 912 enim от. reccedd 910. 912abraamp4 912/913 numerat ille ascendens exci916 solum lov 917 914 tanto firmius] firmus Z dit m b 913 et от. recc edd 919 illic Z solet luchas p* 918 esse pater] Z lov maur, pater esse ~ recc verb от. p2 t 923 ille от. p2 t numerat recc edd 924 intente] Z recc lov maur, atten te verb 925 liberato animo] securo animo et recc edd 925/926 nodosarum caС m >) libero recc lumniarum] Z, calumniarum nodosarum (nodosarum от. p* 901 innuerent] intuerentur
edd
SERMO
930
935
940
LI,
45
31
rum calumniarum. Matthaeus descendit per generationes, ut significet descendentem Dominum nostrum Iesum Chri stum ad portanda peccata nostra, ut in semine Abrahae benedicerentur omnes gentes. Propterea non incipit ab Adam totum enim genus humanum ab illo neque a Noe, quia et ab ipsa familia post diluuium omne genus humanum exortum est. Neque ad prophetiae adimpletionem* poterat pertinere homo Christus Iesus ex Adam, ex quo omnes ho mines, aut ex Noe, ex quo rursus omnes homines, sed ex Abraham, qui tunc electus est, in cuius semine benedicerentur omnes gentes, cum iam gentibus plena erat terra. Ascendit autem Lucas, non incipiens ab ipso nati Domini exordio generationes enumerare, sed ab eo loco ubi eum narrat a lohanne baptizatum. Sicut autem in Domini incarnatione suscipiuntur ab eo generis humani portanda peccata, sic in
-
-
Itaque ille, descendentem significans ad peccata portanda, generationes descendens enumerat ; iste autem, ascendentem significans 'ad> purgatio-
baptismi
945
consecratione purganda.
nem peccatorum — non utique suorum, sed nostrorum —, ascendens enumerat. Et ille descendit per Salomonem, in cuius matre peccauit Dauid ; ille autem ascendit per Nathan, alterum filium Dauid, per quem a peccato purgatus est. Legimus enim quod Nathan propheta ad eum missus est, ut
950
eum redargueret et per paenitentiam sanaretur. Occurrerunt ambo sibi in Dauid, ille descendens, iste ascendens ; et inde
Traditio tcxtus: Z p1-6 tb. 928/929 cfr Gen. 22, 18. 935/936 cfr Gen. 22, 18.
930/932 cfr. Gen. 9, 19. 947/949 cfr II Reg. 12, 1-15.
933 cfr I
Tim.
2, 5.
926 descendit matheus ~ p2 t 928 nostra peccata ~ recc edd abrahae] Z, abrae 930 humanum genus ~ p* 932 adimpletionem] p*, abraham ceteri recc edd 934 aut ex noe ex quo impletionem* Z p* С m.> 933 quo] sunt add. recc edd rursus omnes homines excidit in p* С m.> ( 935 abraam p* hic et deinceps 936 4 937 luchas 938 loco] illo p 2 t 939 sicut] sic lov incarnap4 erat] esset p3 tionem Z 942 portanda peccata ~ p* t Z hill, ascendens 943 ascendentem] reccedd recc edd natam
>ad>rede add. hill 945 enumerat] generationes praeт. reccedd et] sed 946 ille autem] ille reccfere omnes verb, iste p 1 lov maur natan p2- 4 С m >, b 947 dauid] eiusdem praeт. recc edd 948 natham p 4 b propheta от.
recc edd (cfr Retract.
Í, 26,2,
16)
950 ambo] от. Zintextu,
ergo Zinmarg.
col. 352
SERMO
46
LI, 31-32
usque ad Abraham, uel ab Abraham usque ad Dauid, in nul la generatione diuersi sunt. Ita Christus et filius Dauid et filius
955
Abraham. Sed Lucas
ascendens
et ab
Abraham transiit
et
ad Deum peruenit, per Adam quippe ad Deum : 'ad Deum> nos oportet in baptismo renouatos peccatorum abolitione reduci.
(XXII)
32. In generationibus sane quas enumerat Matthaenumerus eminet. Habent enim istum
us, quadragenarius
975
Traditio
lex tus:
Z р16 tl
952/953 cfr Matth. 1, 1. 953/954 17. 960/962 cfr Gen. 15, 13. Iudith cfr II Cor. 5, 6. 970/971 cfr Deut. Matth. 4, 2. Marc. 1,13. Luc. 4, 2. Gen. 7, 4.
cfr Luc. 3, 34-38. 957/958 cfr Matth. 1, 5, 9. Act. 7, 6 ; contra, Ex. 12, 40. 965/966 9, 9. 971 cfr III Reg. 19, 8. 971/972 cfr 973/974 cfr Num. 32, 13 etc. 974/975 cfr
975/977 cfr Act. 1 , 3.
-
951 in] et praeт. lov quippe ad2 deum2] Z, transit ad deum 953/954 sed lucas ad deum quippe recc edd 955 peccatorum] a 954 >ad3 deum3, addidi dubitanter 963 961 post quos] post quam Z (ut uid.) egressus lov maur praeт. recc edd numerum от. Z 964 uitam] et praeт. b 969 quadripertitum 1- 2] quadripartitum edd 971 et1 от. p* helya p1 3 5 t, elia maur 971/972 domino nostro ~ edd recc recc 973 annis] anuos edd 974 heremo Z recc populus] от. p2Оm
->,
970
m.>
,
965
morem diuinae scripturae, ut quod excesserit certos articulos numerorum aliquando non computent. Sic etiam quadringenti anni dicuntur post quos regressus est populus Israel ex Aegypto, cum sint quadringenti triginta. Sic et una genera tio, quae quadragenarium numerum excedit, non aufert huic numero principatum. Hic autem numerus uitam significat, qua in hac terra laboratur quamdiu peregrinamur a Domino, in qua necessaria est dispensatio temporaliter praedicandae ueritatis. Denarius enim numerus, quo significatur perfectio beatitudinis, quater multiplicatus, propter tempus quadripertitum et mundum quadripertitum, quadragenarium numerum facit. Propterea quadraginta diebus ieiunatum est et a Moyse et ab Helia et ab ipso mediatore nostro Do mino Iesu Christo, quia in hoc tempore necessaria est a corporalibus illecebris continentia. Quadraginta quoque annis in eremo populus peregrinatus est. Quadraginta diebus diluuium factum est. Quadraginta dies post resurrecrionem Dominus cum discipulis conuersatus est, persuadens eis re-
m
-
non quia excidit in 999/1000 in hoc numero illud reccedd baptismum 1002/1003
p3
Z
b
-
998/999 id est от.* erat] non praeт.
p-1
978 quam] quod recc edd
p3 ->
1030
1019 habituram] esse praeт. p2 t
SERMO
LI, 34-35
49
di, in quo corpus nostrum per loca mouetur, quattuor habe re quasi principales partes, quas etiam scriptura diuina assi1035
1040
due commemorat:
meridiem* et aquilonem. (XXIV) Et quoniam peccata uel animo fiunt, sicut in sola uoluntate, uel etiam operibus corporis iam uisibiliter, propterea Amos propheta assidue commemorat Deum minantem ac dicentem: In tribus et quattuor impietatibus non auersabor, id est "non dissimulabo*". Tribus, propter animi, quattuor, propter corporis naturam : quibus duobus homo orientem,
occidentem,
constat. 35. Itaque undecim septies, sicut dictum est, transgressio iustitiae relata ad hominem peccatorem facit numerum sep1045
tuaginta septem, quo peccata omnia contineri significantur, quae per baptismum dimittuntur. Vnde Lucas per septuaginta et septem generationes ascendit ad Deum, ostendens
1050
1055
reconciliari hominem Deo per abolitionem omnium peccatorum. Inde ipse Dominus Petro interroganti quotiens fratri debeat ignoscere : Dico tibi, inquit, non septies, sed septuagies septies. Et si quid aliud de his secretis et thesauris mysteriorum Dei a diligentioribus et dignioribus erui potest, nos ta men pro nostro captu, quantum adiuuit* Dominus, pro an gustia quoque temporis, quae potuimus diximus. Si quis uestrum amplius capit, ad illum pulset, a quo et nos quod capere ac dicere possumus sumpsimus. IUud ante omnia reti nete, ut scripturis sanctis nondum intellectis non perturbe-
Traditio textus: Z p16
I b.
1034/1036 cfr Gen. 13, 14. 28, 14. Luc. 13, 29 etc. 1039/1040 Am. 1, 3. 6. 9. 11. 1051 cfr Col. 2, 3 (supra, lin. 185/186). 13 etc. Matth. 18, 22. 1050/1051 1055 cfr Matth. 7, 7-8. Luc. 11, 9-10.
1035 occidentem] et praem. recc edd meridiem] Z p* С m->, meridianum* ceteri recc edd 1036 fiunt animo ~ ( 1038 deum] dominum Z 1040 aduersabor 5b m 1043 p3 dissimulabo] Z reccfere omnes lov maur, dissimilabo* p3 С ->verb undecim itaque ~ ( 1047 et от. reccedd 1048 absolucionem Z 1050 in1053 captu nostro ~ p* quit tibi ~ p3 * septuagies] usque praeт. recc edd * et dedit* add. recc edd diximus 1054 quantum quae potuimus ~ р*adiuuit] 1055 capit amplius ~ ( capit] Zpх 2 45 6 ( b lov maur car, cupitp3 4 verb 1056 ac] et recc verb, quod lov maur sumimus recc edd
col. 354
SERMO
50
LI,
35
mini, intellectis autem non inflemini,
sed et
quod non intel-
legitis cum honore differatis, et quod intellegitis 1060
cum cari-
tate teneatis.
Traditio textus: Zp
tb
1058 intellectis] intellegen tes reccedd 1059 cum honore differatis et quod intelle finit sermo 1060 teneatis] conuersi ad dominum etc. add. lov gitis excidit in p3 ut supra Z, explicit p 3 4, explicit sermo iste b
SERMO LII
Post P.-P. Verbraken denuo recognouerunt
B. COPPIETERS 'Т WALLANT L. De Coninck Pv. Demeulenaere
LU
MONITVM Manuscrits: Collection
Collection DepaeCollection De uerbis Domini, 63; en dépendance de la Sessorienne. — Recueils divers ; dépendant les uns de De paenitentia, les autres de De uerbis Domini. — Collectorium de Robert de' Bardi, IV, 2 ; en dépendance de De uerbis Domini. nitentia,
Sessorienne,
21.
—
18. —
Tradition indirecte: Benoît d'Aniane, Munimenta fidei 9: extrait sans titre, ci-dessous l. 302-465 ; même tradition que De uerbis Domini. — Florus de Lyon, Ad Gal. 4, 4-5 : extrait Ex ser mone de Trinitate, ci-dessous l. 143-233; même tradition que De paenitentia.
Principales éditions
Amerbach (1494), De uerbis Domini, Mauristes (1683), De 38, 52 c. en scripturis, dépendance de De uerbis Do(PL 354-364) ; — mini et de Florus. P. -P. Verbraken, Revue Bénédictine 74 (1964) 9-35 ; sur base de trois mss de la Sessorienne, de deux mss De pae nitentia, de dix-huit mss De uerbis Domini, de trois recueils divers, de Benoît d'Aniane et de Florus. — L. De Coninck, B. Coppieters 't Wallant et R. Demeulenaere, dans La tradition manuscrite du 63; en dépendance
recueil et
De
uerbis
Mediaevalia,
:
de De uerbis Domini.
-
Domini jusqu'au XIIe siècle Turnhout 2006, 141-171
45),
profondie de la tradition De
(Instrumenta Patrística ; avec une étude ap
uerbis Domini.
La reconstitution du texte: La tradition du serт. 52 est riche, puisqu'elle s'appuie sur deux collections antiques, la Sesso rienne (27) et De paenitentia (17). La forme textuelle 27 de cette homélie a survécu dans deux collections. Elle se trouve dans trois des quatre mss qui présen ~ tent la collection Sessorienne comme telle : S . C'est à 27, mais, comme il ressort des l. 269. 335. 366/367. 404. 409, à une autre branche que celle de nos trois mss S, que le compilateur (y) de la collection De uerbis Domini (V) a puisé son propre texte. Notons que l'homélie a été omise par celui qui composa la version "aug mentée" de V; notre apparat en-dessous du texte ne comprendra que six mss V, et le groupe Caugm manquera à la fin du volume dans la liste des mss serт. 52.
V importants
et de leurs variantes
pour le
SERMO
54
Parmi
les mss dans lesquels le
tachée, les suivants
se rattachent
LU
sermon
se présente en pièce dé
au texte
V: Berlin
Staatsbibl.
Ms. 74 (= Phill. 392), f. 45-5Г; ibid. lat. qu. 690 (= Goerres 87), f. 58-64; Oxford Bodl. Libr. Canon. Patr. lat. 150, f. 75v-80v; Cité du Vatican Bibl. Vat. lat. 1270, f. 180v-184; Wolfen büttel Herz.-Aug.-Bibl. Helmst. 204 (Guelf. 237), f. 115v-120v. Leur témoignage est sans valeur pour la reconstitution du texte V primitif; mentionnons toutefois, dans l'homéliaire lat. 1270 conservé à la Bibliotheca Vaticana, la version Al de la prière Conuersi ad Dominum que le copiste
a
rattachée, sans aucune tran
sition, au finale de l'homélie. Benoît d'Aniane nous fournit un large extrait, qui appartient à la tradition textuelle B, de De uerbis Domini: on s'en rend compte en le confrontant avec le ms. Va de l'apparat critique. Il est le plus ancien témoin de cette forme du texte. Passons à notre documentation de la tradition 17. Le serт. 52 figure dans deux de nos trois mss de la collection en tant que telle : dans et P. Le ms. P , source indirecte de P^ mais actuellement lacunaire, ne possède plus les folios qui étaient réservés à notre sermon. Pour les l. 143-233, le florilège de Florus, ayant été copié sur P , peut servir à éliminer les er reurs et modifications textuelles de la source immédiate de P^ . On dispose encore d'autres traditions du texte /7, moins sûres de P . sans doute, mais indépendantes L'une se compose essentiellement d'un groupe de mss du traité De corpore et sanguine Christi de Paschase Radbert qui comportent le serт. 52 en annexe; nous citons le plus ancien de ces mss, qui est originaire du Nord de la France : il était le ms. a de dom Verbraken, et il sera notre r . Deux autres témoins fran çais de la forme П du serт. 52 ont eux aussi été collationnés : les mss. ß et y de notre prédécesseur. Dans le premier (notre r) le sermon précède le de Trinitate et son texte est apparenté à celui de r, sans qu'il y ait dépendance de part ou d'autre. Quant à no tre ms. r3 ("y"), У est possible qu'il représente une troisième tra dition de П, indépendante des autres, mais contaminée par V. Ce dernier ms. appartient au groupe Caugm des mss V. Or, le lecteur se rappellera que le compilateur de Caugm avait omis le série l'homélie été réintroduite dans serт. 52 ; dans une place qu'elle n'y avait jamais occupée et sous une forme 14. nouvelle. s'agit essentiellement d'un texte /7 (voir les 27 l.
à
V
la
Il
a
r3,
r
contre
P
;
coup d'erreurs elles concordent avec celles de
r
l.
Il
(ce 25/26. 47. 61. 120. 137/138. 143. 144 etc.) avec des leçons commet beau 83. 162. 259. 331. 474). qui se manifeste aux
et/ou
SERMO
LU
55
(l.
aux Floras aux l. 124. 206. 218, et avec P1 et/ou Florus contre r l.198.201.213.214.400.481. Dans l'introduction générale nous avons émis des doutes sur le texte П à cause des remaniements dont il a été l'objet, et le serт. 52 fournit quelques exemples frappants de "corrections" arbitraires 83 inculcans] insultans; 195 esse aequalis] esse se ae-
59. 68. 98. 183. 216. 258. 271. 462). L'en-tête in theophania de cette homélie
5.
l.
il
la
qualem; 376 quare ... quare] quaeris ... quaerere; 410 illud] aliud). En cas d'incompatibilité entre les deux traditions antiques nous optons donc ceteris paribus pour forme textuelle E\ mais arrive que /7 présente une leçon qui s'est perdue dans nos té moins E et dont l'authenticité ne fait aucun doute (voir les
le la
le
le
sur baptême du pratique africaine: incompatible avec récit de l'adoration des jour de l'épiphanie Augustin faisait lire non Matth. 13-17 (Roetzer, 1930, 105; Willis, mages, 1962, 61-62). Le titre ancien de tradition П était simplement
и
est
F
et Florus).
r
sermo de Trinitate (ainsi
la
3,
Christ dans
Circonstances et contenu
(l.
taires ad extra
4-70)
(l.
?
;
la
3,
la
:
la
à
la
4,
:
Cette admirable réalisation 11, 26: voir Marin, d'une eloquentia in docendo (doctr. christ. 2002, 191-194) traite un problème "souvent débattu par des frè 71res qui (...) s'appliquent comprendre parole de Dieu" trois lors du révélation de Trinité dans ses personnes 75) 13-17), comment concorde-t-elle baptême du Christ (Matth. avec un principe fondamental de théologie pro-nicéenne (Ayres, 2000, 46-49 2004, 369), l'inséparabilité des opérations trini-
8,
le
1
à
le
Z)
104-148),
il
modalisme
(l.
tout en rejetant
le
(l.
:
1 ,
la
Il
(l.
3
1 ,
la
/
le
Le prédicateur annonce qu'il se limitera aux operationes du Père et du Fils souligne d'abord témoignage de 75-79). du titre du sermon ce texte se trouve base qui (c'est Jean dans tradition et combiné de et témoignage Sagesse 24 ces textes établissent Cor. principe fondamental nihil itaque Pater sine Filio, nihil Filius sine Patre facit 80-103). Ensuite, cite des textes scrip-
à
la
la
à
(l.
le
Fils sont attri turaires dans lesquels les actions qui regardent buées tantôt celui-ci, tantôt au Père 148-250). foi par un appel règle de Après avoir soutenu ainsi
Il
1,
il
1,
la
le
(l.
à
l'Ecriture, Augustin s'applique l'éclaircir. souligne l'ineffabilité de Dieu 251-295: voir Mandouze, 1968, 659-662 pour côté autobiographique du passage; Poque, 1975, 191-192 en étudie 26 et structure), mais, puisant sa confiance dans Gen. 20, Roт. trouve un "vestige" trinitaire dans l'esprit humain,
SERMO
56
LU
à l'image divine 263-268. 296-328. 348-356). Cet esprit mémoire, l'intelli muni de trois facultés bien distinctes, or, et volonté nom de afin qu'on puisse prononcer gence l'une d'elles, ces facultés doivent opérer ensemble; nom ne s'applique toutefois qu'à une seule 329-444). Bien qu'Augustin ait qualifié les fonctions mentales humaines de uestigium Trinitatis (cfr ne veut pas que l'audi 315-316), toire se trompe sur de son n'existe pas de vé portée exposé 468-470; cfr Ayres, ritable analogie entre Dieu et sa créature 2000, 58-63). Aucun des termes de triade memoria, intellectus, uoluntas, ne peut être associé directement une personne de Trinité 445-451. 465-467). Le prédicateur voulu prouver seulement l'existence, au niveau spirituel, de réalités quae separa-
la
(l.
créé
le le
a
(l.
à
la
la
(l.
:
il
la
l.
il
(l.
;
la
est
(l.
biliter proferantur (pronuntientur, demonstrentur), rentur; c'est ce qu'il répète inlassablement
inseparabiliter ope266-268. 323-325. a
Il
342-344. 357-368. 390-391. 395-396. 433. 458-465. 471-474). résolu ce qui était en apparence une antinomie du credo, et de
mande donc ses auditeurs qu'ils s'imprègnent des foi et qu'ils prient Dieu d'être éclairés 451-457. 21, Ce sermon se situe dans contexte de trin. 169, 5-6. La lettre 169 date de 415. Dans résumé (l.
la
à
principes de
le
le
4,
474-481). 30 et d'epist. de ses confé
La Bonnardière,
des
parallélisme
Humbert,
affirmations
et
le
a
1976/7, 345 posé que trin. de peu (414/5) précède ;
lettre ou
du vocabulaire est souligné par serт. même époque que
2000, 77-80. C'est vers
le
contemporain de
la
est
la
IV
la
rences sur trin.,
la
le
la
sagera
à
il
il
la
la
à
la
la
la
a
été prononcé. Hombert, 2000, 333 n. 20 cite des éléments lexicologiques communs; auparavant, Du Roy, 1966, 439-440 mémoire, l'intelli avait déjà constaté que comparaison avec et nos volonté dans trois textes ne porte que sur les opegence rationes de Trinité. Augustin ne cherche pas encore comparer triade de l'esprit humain avec Trinité elle-même; dans lettre, sermon et dans s'y refuse explicitement. Deux ou trois années plus tard, lorsque les facultés spirituelles humaines seront définies comme étant mutuellement immanentes, envi
52
s'élever ad illam summam
et
altissimam essentiam, cuius impar cette partie :
imago est humana mens, sed tamen imago (trin. 10, 11, 18
de trin, date probablement de 417/8 1976/7, 346).
selon
La Bonnardière,
CONSPECTVS SIGLORVM S
Collection
accord
Sessorienne,
Rome Bibl. Naz.
51
Dvblin
Vitt.
des mss :
Eт.
1357
(antérieurement (viii2/ix), No-
Chester Beatty 5), fol. 126v-136
nantola.
Florence Bibl. Laur. Mugello 11, fol. 119v-122v (xi). Mont-Cassin Archivio XI, pag. 126-133 (xi), Mont-
52 53
Cassin.
V Vх
Collection De uerbis Domini, accord des mss : Cues Hospitalbibl. 36, fol. 178rv. 163-168 (x-xi), Nicolas de
V
Cusa.
Carlsruhe
Landesbibl.
Badische
Aug.
CXLIII,
fol.
154M61 (x), Reichenau.
V3
Munich
V*
Munich
Bayerische Staatsbibliothek Bayerische
Staatsbibliothek
130v-135v (ix), Soissons,
Rouen
21231, fol. 163-
Ulт.
168v(xi-xii),
V5
Clm
Clm
fol.
14171,
ensuite Ratisbonne.
Bibl. Mun. 487 (A.215), fol. 177v-184v (xi),
>-
mièges.
Douai Bibl. Mun.
V6
P2
Recueils divers, accord des mss Paris Bibl. Nat. lat. 2854, fol. 52-61 (ix), Nord
de
la
r1
:
r
P3
Collection De paenitentia, accord des mss : Cambrai Bibl. Mun. 567, fol. 6Г-68 (ix), Lyon ( Cambridge Univ. Libr. Add. 3479, fol. 100v-106v (ix), St-Mihiel. ?).
P
273, fol. 90-94v (xii), Anchin.
France. r3
r2
Paris Bibl. Nat. lat. Vatican Bibl. Vat. Benoît d'Aniane,
ben
Monumenta fidei, ms. (xi-xii), Moissac.
lat. 2390, fol. 16v-18v
flor
Florus de Lyon, ms. Florus, et ms.
Mannon
de
2086, fol. 1-3v (xii), Moissac. lat. 471, fol. 2-6v (xii), Bellevaux.
Lyon Bibl. Mun.
Troyes
Bibl.
Paris
Bibl.
Nat.
484, fol. 47v (ix),
Mun. 96, fol. 192M93 (ix),
Saint-Oyan.
edd
verbr
ii
I,
t.
fasc, Amerbach, (Bâle 1494), fol. [70v-73]. Mauristes, (Paris 1683), col. 302-311. Verbraken, P.-P. Revue Bénédictine 74 (1964), p. 15-35.
V
maur
t.
am
DE EVANGELIO SANCTI IOHANNIS EVANGELISTAE DE VNATRINITATE
TRINAQVE VNITATE
1.
col. 354
PL 38
:
5
(I)
Euangelica lectio proposuit nobis unde loquamur ad caritatem uestram tamquam Domini imperio; et uere Domini imperio ab illo enim exspectauit cor meum tamquam iussionem proferendi sermonis, ut hinc eum intellegerem loqui me uelle, quod recitari ipse uoluisset. Audiat ergo Studi
a
ergo baptizatus esset, aperti sunt caeli et descendit super eum
17 Matth.
14.
3,
3,
16 Matth.
15.
1/3 «Tino
r1 2)
(a
8
P
il 5
r1 2
5
17 impleatur] ut praeт.
Vys
am maur. sic praeт.
a
r2
am maur
* r1 2
5
4
r2
a
P
К
a
2)
S,
eiusdem de euangelio sancti iohannis euangelistae de una trinitate (de unam trinitatem S1a-c) trinaque unitate (trinamque unitatem S1) eiusdem (sermo V) de uerbis domini (de - domini от. Vb) in euangelio (in euangelium K1 secundum iohannem (de baptizato iohanne domino iesu christo et add. Vb) de una trinitate trinaque (unaque V2) unitate .lxiii. (.lii. K1, .xxvi. V3, .lxiiii. V5- omnuт. Vb) sermo (in theophania praeт. P2) de (sancta add. trinitate sancto r12, eiusdem de capitulo euangelii secundum matheum augustino editus add. r2) uenit iesus galilea in iordanem ad iohannem ut baptizaretur ab eo r3, ex sermone de trinitate flor -uangelica lectio omg. Vх proposuit] profuit aь ¡ц0 enim] quia ab tamquam] quam 5K1-i am>del V5 91 cordis r1 94 sed] nam V5
3 r1
P,
illi trinitati] il1a triet add. aequandam S3 470 comparationis] comparatioanalogiam] analogian S\ analogia S3 nes P2 m.> coronata je] pro О quae om Ci - omnibus nobis ex euangelio] nobis (in marg. С ) omnibus praeт. С1 ati augustini episcopi r4, incipit
SERMO
90
LUI, 3-4
Illum extulit, hunc suscepit; in illo tristitia, in isto timor ; in nullo ergo consolatio. Ergo illa erit uera consolatio, qua dabitur quod non amittatur, ut illi se postea gaudeant consolari, qui modo se lugent peregrinan. (IV) 4. Accedat quartum et opus et munus: Beati qvi ESVRIVNT ET SITIVNT IVSTITIAM, QVONIAM IPSI SATVRABVNTVR. Saturari uis. Vnde? Si caro saturitatem concupiscit, digesta saturitate famem iterum patieris. Et : Qui bibit, inquit, ex hac aqua, sitiet iteruт. Medicamentum quod ad uulnus ponitur, si sanauerit, iam non dolet ; quod autem ponitur contra famem — hoc est esca — ita ponitur, ut ad modi cum releuet. Transacta saturitate, redit fames. Accedit quidem cotidie remedium saturitatis, sed non est sanatum uulnus infirmitatis. Esuriamus ergo sitiamusque iustitiam, ut ipsa iustitia saturemur, quam nunc esurimus et sitimus. Inde enim saturabimur, quod esurimus et sitimus. Interior ergo noster esuriat et sitiat : habet enim cibum suum, habet potum suum. Ego sum, inquit, panis qui de caelo descendí. Habes panem esurientis ; desidera et potum sitientis : Quoniam tus.
apud te est Jons uitae.
47/49 Matth. 5. 6.
50/51 loh. 4, 13.
60 loh. 6, 41.
61/62 Ps. 35, 10.
У С m> 44 in nullo ergo consolatio от. Cr1 2 suscipit У С m> ut in ras. 45 qua] quando Cr1 2 ergo illa erit] illa igitur est Cr1 2 quod y r* lugeantV-"=> 46quimodo]quomodoV1m.> peregrinare r1 С m> 2 manus 47 accedeat Cх et1 от. Cr1 2 quartum] ad praeт. Yry * par
У 49 saturari 48 et sitiunt от. C rх 2 n m-> saturabunt Cх uis] 48/49 s.nuraris r1 С m.> satietate Cr1 2 biberit par 50 degesta Y С m> С m> 2 ^ m> mam 51 inquit от. Cr1 2 53 hoc] id sitiet] non praeт. С2 r1 r1 С m m> r* 54 transacta] enim add. par 53/54 medicum C2 m nv> maur famis 57 ut от. 55 est] rescr. in ras. m\ ad par m> saturaremur 58 inde sitimus excidit in C-1 ipsa in ras. 58/ m> 59 interior ergo noster] С1 interior homo noster par maur, interi 43 extollit
->
C
-
r3 4
У
r1-
2 С
or ergo noster homo С2 m> 59 esuriet et sitiet 59/60 habet po tum suum excidit in Cr1 60 ego] enim add. Cr1 inquit от. et eadem ma nu suppleuit C* 61 desidera et panis qui in ras. panis] uiuus add. et от. Cr1 potum sitientis от. О 2
60
У
55
73 perficimur mundocordes C2 72 corde sunt ~ par maur
О
-
2 С
3 r1
m> 78 quid С3 par maur, del sed] от. m> in bene Cr1 -mus ras. 80 uene praeт. nitimur] 78/79 aestuamus] m> от. 81 82 deus от. rit] peruenerit С non] nos corde mundi corde dictum dicit Cr1 84 mundo est] mundicordes] 83/84 C1
r2
2 sunt У С m> r1 2 lipsis С3 О m> sani] si praeт. C r1 87 illa1 lux1 ~ par sunt r1 2 C m> sani oculi ~ Cr1 2 2 illa2 lux2 ~ par 88 non1 от. Cr1 2 corde enim ~ erit] et praeт. C r1 2 С m.> ~ C2 r1 2 Cr1 2 non Y Cr1 89 mundo corde permitteris] praeт. 86 cum ] cur
etoт.Cr12
r2,
С
C ш> 90 beati] Y С3 enim* 89/90 uidebis] -is in ras. Y C1 2r1 par maur quoniam] quia mundicordes] mundo corde m> C\ 91 iam beatos ~ numeraui 90/91 quotiens] quos u-> m> m> beatitudines 92 numquam uide 93/98 beati m bunt excidit in C 94. 95 ipsi] quoniam praeт. 97 numquam m>
от.V-r1 106 speculum] speciem par par maur, del. C2 192 mundatur Cr1 2 currat (cfrl. si ~ Cr\ ergo r2 uidere от. У С m > P non quaerat от. У С m> quis 10)] curat r2 m>,curet maur
SERMO
LUI, 10-11
97
quo uidere possit quem toto affectu desiderat ? Expressit hoc diuina testatio : Fide, inquit, mundans corda eoruт. Mundat cor fides Dei, mundum cor uidet Deum. Sed, quia ipsa fides aliquando ab hominibus, qui se ipsos fallunt, talis determinatur, quasi sufficiat tantummodo credere promittunt enim sibi quidam etiam conspectum Dei recontra hos gnumque caelorum, credentes et male uiuentes succensus et spiritali caritate quodammodo stomachans, Iacobus apostolus in epistola sua dicit : Tu credis quoniam unus est Deus. Plaudis tibi de fide: attendis enim mukös impios aestimare multos esse deos et tu tibi gaudes credendo quod unus est Deus. Benefacis. Et daemones credunt, et contremiscunt* . Numquid et hi Deum uidebunt ? Videbunt qui mundo sunt corde. Quis autem mundicordes dicat spiritus immundos? unde mundet,
195
-
200
205
-
Et tamen credunt,
et contremiscunt*.
11. Discernenda est fides nostra a fide daemonum. Fides enim nostra mundat cor, fides illorum reos facit. Male quip-
Traditio textus:
194/195 Act. 15, 9. 24. Luc. 4, 34. 41.
201/202. 204. 207 lac. 2, 19. 211/212 cfr Matth. 16, 16-17.
210 Matth. 8, 29. Marc. 1, 216 Act. 15,9.
r1
quem] шик. У 196 ipsos] ipso C3 198 quaedam corda] cor
m>
conspec
228/229 pertinere] Yr3 4, peruenire Cr1 2, 230 adhibet У С mJ 229 esurimus et sitimus ~ par maur pertingere* par maur ,n> 232 autem от. r3 et2 от. r1 2 et3 от. Cr, 2 par haec] hic Cr1 quam ~ par
236 nondum]
inquam от.
non par maur
Crí2
237 ergo illa ~
Cri2
fides
in
SERMO cor 240
- nam
LUI, 11-12
non nisi quia fide, mundatur cor*
99
-
;
sed illa,
in-
quam, fides mundat cor, quae per dilectionem operatur. (XI) 12. Et modo ipsa fides quid agit ? Tantis testimoniis tam multiplici lectione, tam uaria copiosaque exhortatione quid agit, nisi ut uideamus per speculum in aenigmate, postea/arie adfaciem ? Sed non iterum tu redeas ad istam scripturarum,
245
250
255
faciem tuam. Faciem cordis cogita. Coge cor tuum cogitare diuina, compelle, urge. Quidquid simile corporis cogitanti occurrerit, abice. Nondum potes dicere: "Hoc est"; saltem
dic: "Non est hoc". Quando enim dices: "Hoc est Deus" ? Nec cum uideris, quia ineffabile est quod uidebis. Si dici potuit, non est hoc. Raptum se dicit apostolus in tertium caelum et audisse ineffabilia uerba. Si ineffabilia sunt uerba, quid est cuius sunt uerba ? Cogitanti ergo tibi de Deo occurrit aliqua fortasse in humana specie mira et amplissima magnitudo: constituisti eam in conspectu cogitationis tuae tamquam magnum aliquid, amplissimum, grande, ingentissima mole diffusum. Finisti alicubi ? Si finisti, Deus non est ; si non finisti, facies ubi est ? Cogitas molem et, ut membra distinguas, definis molem. Aliter enim membra distinguere non potes, nisi moli dederis finem. Quid agis, stulta et carTraditiotextus:
239 Ga1. 5, 6
Yr
249/250
cfr II Cor. 12, 2-4.
-
2 239 quae от. r1 240 et cor] Y, deest* in A* Cr1 par maur m> С С3 lectioni Y С m> 241 tam от. Cr1 2 quid] quod 242 ut от. par copiosaque] copiosa Y С m> r2 uideamus] nunc add. 2 maur 243 facie] faciem С 245 compelle urge] iterum] ideo r1 simili У С m> 246 abice (ab- in ras. compellatur Cr1 2 corpori Cr1 2 Y )] Уr3 4, abige Cr1 2 248 uideris] uidebis par 247 dicis У C m.> maur uidebit C3 hoc от. par maur 249 se] sed У 248/249 si C m>, suppl. У sunt от. У 250 sunt ineffabilia ~ par apostolus 249/250
maur 251 cuius] cui r2 uerba] si ineffabilia sunt (cfr lin. 250) add. Y occurrerit C3 252 aliqua ergo] sequebantur 2 uel 3 litt. erasae in Y 251/252 2 r1 2, fortasse co253 in от. par aliqua ~ C3 fortasse] fortasse aliquid C1 254 magnum] magno У gitationes r2 amplissimum] amplum Cr1 2 254/ 255 grande ingentissima mole (-тo o1еУС m>)] Уr3 4, grandi et ingenti mole Cr1 2 256 finisti non ~ r3 et от. C r1 2 257 defini cogitas] -a- in ras. Y У О m> 258 moh] mole У С n" ederis C3 » m> stulta et] stulte (stultae 238 nam
от. Cr1 2
-
C3)Cr12
-
col. 370
SERMO
100
260
265
LUI, 12-14
nalis cogitatio? Grandem molem fecisti, et tanto grandiorem, quanto te putasti Deum amplius honorare. Addit alius unum cubitum et facit tibi maiorem Deum.
(XII) 13. "Sed legi", inquis. Quid legisti, qui nihil intellexisti? Et tamen dic. Quid legisti? Non repellamus paruulum corde ludentem. Dic. Quid legisti? "Caelum mihi thronus est, tena autem scabellum pedum meorum" . Aio : legi et ego. Sed tu forte potiorem te putas, quia legisti et credidisti ? Credo et ego quod dixisti. Simul credamus. Quid dico! Simul
270
quaeramus. Ecce tene quod legisti et quod credidisti : Caelum mihi thronus est — id est sedes: 'thronus' enim graece, latine terra autem scabellum pedum meoruт. Non legisti et 'sedes' est
-
aliud
:
Qui
palmo mensus est caelum
?
Puto te* legisse : cogno-
Ibi enim utrumque legimus, utrumque credimus. Modo iam cogita, et doce me. Adhi-
scis,
et te credere confiteris.
- obsecro
275
beo te doctorem, et me paruulum facio. Doce me te — quis est qui sedet in palmo suo ?
280
membrorum Dei a corpore humano duxisti. Sed forte subrepsit tibi ut secun dum corpus putares nos factos ad imaginem Dei. Interim acdiscutiendum, requirendum, dispucipio considerandum, tando excutiendum. Si placet, audi me, quia in eo quod tibi
(XIII) 14. Ecce figuras
Is. 66, 1.
264/265
268/270
et liniamenta
Is. 66, 1.
271 Is. 40, 12.
278
cfr Gen. 1, 27.
260 quando r1 259 fecisti] fecit C1 3, facit C2 r1 2 putasti deum amplius in deum 261 tibi от. par maur audit C3 ras. Y deum от. r* 2 262 legi] lege r1 С m>, lego r1 от. Cr1 2 par maur nihil] sic Cr1 2 C1 ad praeced. quid dico от. С3
С
2 2 269 thronusT 268 quod2 от. r2 par maur dico] dicam С r1
С m> I. Y thronum У id est] sup. sedes] add. est У 269/270 thronus2 271 aliud] illud maur 270 terram C1 qui] quia r1flor 335 334 frustrata С3 r1 338/339 onem i>isУ С m> transuerso 339 signification С 339/340 longitudo bis У С m.> 340 in rfscr. C3 transuersos Y 342 ipsa statio] ipsum stare Cr1 2 Cr1- 2 illo oт. C2 r1 perseuerantiam (-seran- Y)] perseverare 2 m-> С et оm. Cr12 343 ligno oт. C3 344 ea om У» m>flor signifi
331 sapientia]
est praeт.in ras. C2
-
-
-
cat 330)
У
superiorum] Yr*flor, supernorum* ubi in abdi- bis Y С m >
344/346
-
r3 Cr1-
2
par maur (cfr I. 317.
col. 372
SERMO
104
354 deo> -2 346 enim] Y flor, gratia et add. r3 4 par mam, et* add. C r1 2 m » m>
uidet У inde rescr. r1 in ras. eminet] surgit et latet] a te Yflor 2 eum от. 347 omnia1] del. УР uЧ от. r3 4 par maur praeт. C r1 347/349 si m->Л m> m> Cr1 edd, et* sit uel sic 348 etiam] 347 flor m> r3 m> 349 sed от. С2 agendo] agnoscenda par maur m
m
r1 J7oг, tunc* ->+ 350 potest
2
С
par maur
exten
c>
si
350/351 supereminentis 2 352 erit] iam praeт. C pleueris С r1
4
m> 359 qua] 358 tolerati sumus] tolerari semus] et speramus m> m> loco> pone mor 126 habes] amas mor 129 commenda] commendat uolebam caelo tutus] tuus r3 131 uel r2 130 sit tibi ~ perdere2 excidit in r* .
46
II Cor.
10.
1, 12. 47/48 Ga1. 1, 10. 51/52 I Cor. 10, 33. 52/53 Ga1. 1, 63/64 cfr Matth. 6, 1. 64/66 cfr Matth. 5, 16. 68/69 Phil. 2. 21.
45 glonam habebit ~ V* 7
et iterum от.
Vs С m >
47 est от. V5 am 48 eorum qui sup. I. V5 49 repu maur, mouetur Vх 9, moueatur mouentur] V2bsam 52 et от. Vb 54 seruo suo ~ 51/52 omnibus2] ominibus am Vs 9 maur nobis от. 55 tribuat rescr. V 6 apostolo] in praeт. V9 59 quid exspectet] quo spectet coniec. maur quid] quo am qui] quis Vb " С m> 62 implebit V* ut hominibus excidit in Vs 64 sic non ~ 63/64 essem] explicit Flori excerptum in gnantibus] titubant add. V*
II
Cor. 4, 2
V
V
64/65 adhuc K6 cent am 66 glorificari
V*
daK9
65 ut] et
uoluit ~
K6
V
111 per omnia omnibus ~ ibi non
107 uideatur ipse
adhuc ~ V8
V
115 omnibus]
homi
SERMO
LIV,
4
135
ne Christi seruus non esset, et placebat hominibus propter illorum salutem, ut Christi esset dispensator idoneus : quia et illi coram Deo conscientia sufficiebat, ter suam utilitatem,
120
et de
illo coram hominibus quod imitarentur elucebat.
Traditio textus:
V
-
V
esset excidit in Vb 118 salutem] utilitatem explicit sermo 117/118 et sancti augustini explicit sermo secundus K4, explicit sermo sancti afujgustini .П.K6 8
V\
addenda 33 uide c. Faust.
20, 18 unius uerissimi sacrificii ; trin. 4, 13 uno uerissimo sacrifi
70 lux uestra ex archetypo omnes codd. am, lumen uestrum* fr/r /. 3. 12. 24. 30) maur et praeterquam in Speculo semper Augustinus. cio.
SERMO LV
CVRA ET STVDIO
P. -P. Verbraken
LV
MONITVM Manuscrits Robert
:
Collection De
de' Bardi,
IV,
Domini, 4 — Collectorium de divers ; en dépendance de De
uerbis
5 et recueils
uerbis Domini.
Tradition indirecte: Florus de Lyon, Ad Hebг. 12, 9-10: extrait De uerbis euangelii, ci-dessous l. 58-104; même tradition que De uerbis Domini. Principales
éditions: Amerbach
4; en dépendance
De uerbis Domini, Mauristes (1683), De en dépendance de De uerbis Do(1494),
de De uerbis Domini.
scripturis, 55 (PL 38, c. 375-377) mini et de Florus.
;
—
La reconstitution du texte : Comme
le précédent, ce ser par la seule collection De uerbis Domini et Apostoli (V). Les témoins isolés et le Collectorium s'y rattachent. Amerbach a basé son édition sur un témoin de la branche alé
mon
est transmis
manique de V. Les bénédictins ont utilisé leurs manuscrits bituels, tous de provenance française moignage de Florus.
;
ils connaissaient
V ha
aussi le té
Circonstances: Pour O. Rottmanner,
1901, 260-261,
le
la
le
(l.
Florus, en effet, a prélevé un passage de ce sermon 58-104) sait, relevait pour commenter Hebr. 12, 9-10; son modèle, on de tradition V.
jusqu'en
le
27),
A. -M. La Bonnardière,
1957,
le
à
et
à
:
(pecc. mer
160, est portée dater sermon lui-même avant car elle constate, partir de 406, une 'période creuse' dans
140-143 405
411
1,
;
(l.
à
y
sermon 55 est antérieur l'année 409, car Augustin tient en core pour l'authenticité paulinienne de l'Épître aux Hébreux terminus ad quem de cette conviction 82) tout en repoussant
le
la (l.
à
la
l'utilisation augustinienne de cette épître. célébration, on avait lu Hebr. 12, 7-9 Au cours de 82-86: un indice d'utilisation liturgique qu'il faut ajouter liste de Mme La Bonnardière, 1957, n. 7). Peut-être avait-on chanté Psaume 89, dont les premiers mots sont repris comme un refrain tout au long de l'homélie.
SERMO LV
140
Notes complémentaires (2005) par L. De Coninck piETERs R. Demeulenaere:
-
-
B. Cop-
La reconstitution du texte : Dans la section Lectiones codicum De uerbis Domini à la fin du volume on trouvera les leçons de nos témoins V habituels. Les homéliaires Florence Laur. Plut. 18, 24, f. 87-88 et Va tican Bibl. Vat. lat. 1270, f. 121-122 ainsi que les pièces annexes du commentaire sur Matthieu de Raban Maur dans Durham Cath. B. III. 16, f. 159rv fournissent un texte К complet du serm. 55, mais sans impor tance pour notre édition; Cambridge Univ. add. 3319, f. 64rv ne con
-
tient qu'un confessione
résumé,
tandis
et paenitentia
bibliothek Hamilton
53, f. 2
que
l'extrait
dans
le
recueil
ancien
De
indulgentia de Berlin Staats est très bref (infra, l. 9-1 1 timeat -fine).
atque
peccatorum
CONSPECTVS SIGLORVM
V1 V2 V3
V* V5 V6 V7 V8
Collection De uerbis Domini, accord des mss : Cues Hospitalbibl. 36, fol. 10-11 (x-xi), Nicolas de Cusa. Munich Staatsbibl. Clm 21231, fol. 7-8v (xi-xii), Ulт. Engelberg Stiftsbibl. 16, fol. 6v-8 (xii), Engelberg. Saint-Omer Bibl. Aggl. 77, fol. 4rv (xii), Saint-Bertin. Florence Bibl. Laur. Plut. 17, dext. 2, fol. 8v-9 bis (xi), Sainte- Croix. Lyon Bibl. Mun. 472, fol. 6v-8 (x), comtes de Lyon. Lincoln Cath. Libr. 90, fol. 12v-14 (xii), Lincoln. Paris Bibl. nat. lat. 12200, fol. 4rv (xiii), Saint-Maurdes-Fossés.
Munich
V9
Staatsbibl.
Clm
4532, fol. 8-9 (xii), Benedikt-
beuem.
flor
Florus de Lyon, ms. Lyon Bibl. Mun. 484, fol. 20Г-202 (ix), Florus, et ms. Troyes Bibl. Mun. 96, fol. 297 (ix), Mannon de Saint-Oyan.
edd am
maur
Amerbach, t. I, fasc, ii (Bâle 1494), fol. [3V-4v]. Mauristes, t. V (Paris 1683), col. 320-322.
DE VERBIS DOMINI IN EVANGELIO SECVNDVM MATTHAEVM QVI DIXERIT FRATRI SVO FATVE REVS ERIT GEHENNAE IGNIS 1. Sancti euangelii capitulum, quod modo cum legereaudiuimus, tur ualde nos terruit, fidem habemus. Eos autem non terruit, qui fidem non habent, et, quia non terret eos, uolunt esse peruerse securi, nescientes distribuere et di stinguere tempora timoris et securitatis. Timeat ergo qui ducit modo uitam cum fine, quo possit in illa uita habere securitatem sine fine. Si ergo timuimus — quis enim non timeat loquentem Veritatem et dicentem Qvi dixerit fratri ignis? Linguam autem gehennae svo "fatve", revs erit nullus homimtm domare potest et homo domat feram, non do mat linguam domat leonem, et non refrenat sermonem domat ipse, et non domat se ipsum domat quod timebat, et, ut se domet, non timet quod timere debebat. Sed quid fit Sententia uera et ista processit de oraculo Veritatis Lin si
(I)
5
;
:
?
;
15
;
;
:
:
10
guam autem nullus hominum domare potest.
24/25 Matth.
reus erit gehennae
13/14 lac.
18/19 lac.
3, 8.
22.
3, 8.
12/13 Matth.
5,
V
22. 5,
3/4 Matth.
5,
Traditio textus:
Qui dixerit fratri suo "fatue", :
Quid faciemus
?
?
(II) 2. Quid ergo faciemus, fratres mei Video me quidem ad multitudinem loqui; sed, quia unum sumus omnes in Christo, tamquam in secreto consilium capiamus. Nullus nos audit extraneus; unum sumus, quia in unum sumus.
22.
Va- >u"f
100
SERMO LVI
CVRA ET STVDIO
P. -P. Verbraken
LVI
Manuscrits
ß1~ )
MONITVM présentant les ser Quatre témoins (a et mons 21 5-56 jumelés l'intérieur d'un recueil augustinien détaillé ~ ci-dessous. — Cinq autres témoins collec parmi lesquels = 60: tion Tripartite (II. même disposition 215qui ont étroitement apparenté ce 56 en dehors du recueil. — Un ms. sermon 56. dernier groupe, mais présentant isolément la
le
)
à
(y
la ),
y
ii
),
(y
à
:
Possidius, Indiculus X6. 176: De ora?).
(
Tradition indirecte: tione dominica tractatus unus
Principales éditions: Vlimmerius
De diversis, 11, devenu De diversis, 48 dans l'édition des Docteurs de Louvain — Mauristes en dépendance de (1683), De Scripturis, 56 l'aide du ms. a. — (PL 38, c. 377-386) corrigeant Vlimmerius P.-P. Verbraken, Revue Bénédictine 68 (1958) 3-40; sur base de a, de mss dépendant de a et de et de deux ra y1-5 et ~ meaux secondaires rattachés branche . ,
ß
y
la
à
ß,
y6,
;
à
.
y
;
(1564),
la
la
la
la
La reconstitution du texte: La préparation au baptême reddition du Symbole tradition et comprenait notamment et de l'Oraison dominicale aux catéchumènes. Huit jours avant lieu reddition du tradition du Symbole, puis Pâques avait Nous avons conservé les sermons jumelés 215 pour red dition du Symbole et 56 pour tradition du Pater tout porte croire qu'ils ont été prononcés même jour. Nous nous atta chons ici au seul sermon 56, que l'édition bénédictine placé, non pas parmi les sermons De tempore, mais dans série De 9-13. Scripturis en commentaire de Matth. est assez vraisemblable que Possidius, qui ne connaît qu'un unique sermon De oratione dominica, vise précisément notre ser mon 56 celui-ci, en effet, se trouve mentionné immédiatement mais un doute subsiste sur cette après trois sermons De symbolo identification. Des critères externes précis permettent de classer les manu scrits. Un premier groupe (1e ms. a, deux mss dépendant de lui, ~ et place les sermons 215 et 56 dans cet ordre en finale d'un recueil augustinien comprenant d'abord De opere monachorum, et Donati De bono Contra partem Def,de operibus, post gesta,
à
le
le
le
le
)
ß
;
:
Il
6,
la
a
le
;
la
la
Pater.
SERMO LVI
150
uirginitatis, le De bono coniugali et le De bono uiduitatis. Étant donné l'âge de ses témoins, ce groupe mérite la préférence de principe. ßl~
Trois
autres groupes se rapprochent de et sont liés entre eux communes (voir, sur composition de ces grou pes et sur leur stemma, préface de l'édition de 1958, p. 7-16) tous présentent sermon 56 détaché du recueil primitif, pre le
le
;
la
la
par des fautes
par
y6.
le
le
le
le
mier dans l'ordre initial 215-56, second dans l'ordre inverse 56-215, tandis que dans dernier groupe sermon 56 est isolé même du sermon 215. Le groupe retenant l'ordre primitif est re dernier groupe présenté dans l'édition actuelle par les mss y1-5,
la
à
;
a)
à
le
il
) ;
y
le
a
à
Jean Vlimmerius, chanoine régulier du Val-Saint-Martin Louvain, donné, dans sa série De diversis de 1564, une édition du sermon 56 reproduisant texte d'un manuscrit de ce lieu l'a reprise, avec quelques retouches, pour l'insérer (notre dans l'édition des Docteurs de Louvain de 1577. Les Mauristes travaillaient sur une base plus large, comprenant notamment leur propre bibliothèque plus ancien témoin, qui appartenait de Saint-Germain-des-Prés (notre mais ils ont aussi em Vlimmerius d'une insuffisamment prunté plus appuyée leçon dans tradition.
le
la
S.
Il
à
la
Circonstances et contenu: Le sermon fut certainement for prononcé Hippone, l'évêque se réservant chaque année mation des futurs baptisés. fut huit jours avant Pâques, Poque (corriger dans ce sens ma comme l'a bien démontré première datation proposée en 1958). Kunzelmann avance les années 410-412, en raison de présence de certains thèmes antipélagiens.
Notes complémentaires (2006) par L. De Coninck ters R. Demeulenaere:
-
-
B. Coppie-
la
la le :
la
la
É.
J.
à
p.
il
la
il
la
il
à
la
?
la
Huit jours avant Pâques Lorsque dom Verbraken publia pour l'occasion de traditio orationis première fois une homélie prononcée dominicae, situa deux semaines avant Pâques (Verbraken, éd. serm. 56, 1958, 5); Roetzer, 1930, 148-149 avant lui, comme après lui Eichenseer, 1960, 133-145 furent du même avis. Quand édita les ser mons suivants (Verbraken, éd. serm. 58, 1984, 113; éd. serm. 57, 1987, avait adopté reconstitution des rites et de prédication pascale 411) 26 et n. 2; p. 59; p. 65). Mais Hippone par Mme Poque (éd. 1966, selon -P. BouноT (recension de l'éd. du serm. 58: RÉAug 32, 1986, Rebillard (recension de l'art. de Kai-Yung Chang (1993) 288) et REAug 40, 1994, 535-536), cette reconstitution rapproche indûment samedi de veille pascale, date de dernière redditio du symbole de foi (die sabbati ..., die sabbati nouissimo, quo die baptizandi estis: serm. 58,
SERMO LVI
151
l. 15-17 dans notre édition, infra p. 199), du jour de la "reddition" du Pa ter (adocto autem dies ab hodierno die reddituri estis hanc orationem quam hodie accilui-même les distingue nettement pitis : ibid., l. 17-18): Augustin (autem\).
Effectivement, les sermons d'Augustin mentionnent trois séances pré les rites de la nuit pascale. Il y avait d'abord celle où l'évêque confiait aux competentes le texte du Symbole (traditio symboli). Celle où chacun devait réciter le Symbole pour la première fois tombait une se maine plus tard (serm. Guelf. 1 = serm. 213 augm., chap. 11 : éd. Morin, 1930, p. 449 l. 27). Après cette redditio symboli avait lieu la traditio du texte du Pater (serm. 57, l. 18-19 ; 58, l. 2-6 ; 59, l. 2) ; la redditio symboli et la traditio orationis dominicae se faisaient au cours d'une seule et même séance (serm. 213 augm., chap. 9, p. 448, 29 — 449, 1 : un témoignage qui a échappé à É. Rebillard). Huit jours passaient avant la récitation du Pater (redditio orationis dominicae: serm. 58, l. 17-18; 59, l. 7-8 et 103-104). Ensuite, y avait-il de nouveau l'intervalle d'une semaine depuis la "reddi tion" du Рй(er jusqu'à la redditio solennelle du Symbole au cours de la grande vigile pascale (cette dernière redditio est mentionnée dans le serm. 58, l. 14-17 et 278-279) ? Il en fut probablement ainsi, mais on ne dispose pas de textes pour en fournir la preuve (Roetzer, 1930, 149). Le jour mê me de Pâques, les "nouveau-nés" priaient le Pater avec la communauté (ch serm. 59,1 102-103 ;serm. 227, éd. Poque, 1966, p. 240l. 60-65). cédant
la
à
le
1
à
la
1
(l.
L'époque: Le sermon 215, qui semble être contemporain de notre homélie, ne contient aucun élément datable; c'est donc dans le serm. 56 lui-même qu'on doit chercher les traces éventuelles de l'époque d'ori gine. Le prédicateur développe amplement l'idée que tout être humain est Vise-t-il une thèse pélagienne? Peut-être; mais pécheur 209-273). Mme La Bonnardière (1955) 138-143 fait observer que "bien avant 41 saint Augustin s'était heurté une revendication d'impeccabilité de part des Donatistes". Le principal argument de Kunzelmann (1931) 460-461 n. sermon l'époque de controverse déclanchée par Caelespour situer tius, consiste en une mention assez succincte — au cours d'une digression concernant de l'existence d'un originale peccatum pardon des offenses c'est pour en obtenir rémission que, lorsqu'il danger de mort, les parents recourent hâtivement (curritis) au baptême pour leurs enfants de 411/ 286-287). Ce texte-ci convient très bien aux circonstances 412 Mais non exclusivement ceux-là dans quatrième homélie sur l'Épître de saint Jean on lit déjà (en 407) une argumentation fort simi laire Si cum nullo peccato nascimur, quid est quod cum infantibus ad baptismum curritur, ut soluentur? (in epistjoh. 11). Le terme même d'originale pecca tum se présente dans l'œuvre augustinienne 10-11 partir de Simpl. (396/398); au sujet de sa signification exacte avant pea. mer. (411/412), où désigne clairement "péché originel", les interprétations diver gent (voir Sage, 1967, 212-218. 221. 225-233; contra, Grossi, 1970,
:
a
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:
il
1,
le
à
1,
4,
:
!
à
(l.
y
la
le
-
342-354). Les paroles
p.
le
(l.
à
6,
le
6,
Ne nos inferas in temptationem (Matth. 13a) restent sans commentaire dans serm. 56: Augustin se contente d'une brève re 13 marque propos de Matth. 417-420). C'est dommage, car une interprétation éventuelle du v. 13a aurait pu servir de critère pour placer sermon avant ou après 411/412 (voir les notes complémentaires du serm. 58: infra, 197).
CONSPECTVS SIGLORVM a
Paris Bibl. Nat.
ß
Accord
lat. 13367, fol. 224v-235v (vi), Italie, puis Corbie, ensuite Saint-Germain-des-Prés. des mss :
ß1
Avranches Bibl. Mun.
ß2
Berne
35, fol. 310v-316v
(x), Mont-
Saint-Michel. ß3
y
Burgerb,bl. 162, fol. 97v-102 (xi), Fécamp. 474, fol. 17Г-176v (xii), Jumièges.
Rouen Bibl. Mun. Accord
y1
des mss :
Londres (xii),
y2
Brit. Libr. Royal
6.A.XII, fol.
126-132v
Rochester.
Paris Bibl. Nat.
lat. 2663, fol. 102v-108v (xiii), Saint-
Sauveur- le- Vicomte. y3
Saint-Omer
Bibl.
Mun. 46, fol. 114v-120
(xiiex),
Clairmarais.
y*
Paris Bibl. Mazarine
y5(=t)
Grands- Augustins . Oxford Bodl. Libr. Bodley 204, fol. 96-98v (xiiiex), Nord de la France (
fol. 33-35v
(xiii/xivin),
y6
?).
633,
Bruxelles Bibl. Roy. Louvain,
1235-53,
fol. 180v-185
(xv),
Saint-Martin.
Accord des éditions Vlimmerius (Louvain 1564), fol. 19v-23v. maur Mauristes, (Paris 1683), col. 322-331. verb P.-P. Verbraken, Revue Bénédictine 68 (1958), p. 26-40. :
edd
t.
V
vlim
DE ORATIONE DOMINICA
est
:
5
hoc testimonium posuit quod scriptum
prophetis,
a
fuisse
Et erit
nomen Domini,
omnis homo qui inuocauerit
:
(I)
1.
Beatus apostolus tempora ista, quando futurum erat ut omnes gentes in Deum crederent, praenuntiata ostendens saluus
apud solos Israelitas inuocabatur nomen Domini, qui fecit caelum et terram ceterae gentes idola muta et surda inuocabant, quibus non audiebantur, aut enim
daemones, Ю
a
a
;
erit. Antea
quibus malo suo audiebantur.
nitudo temporis,
At ubi uenit píe est: Et erit:
impletur quod praedictum
omnis homo* qui inuocauerit nomen Domini, saluus erit.
-
Deinde,
etiam illi quia inuidebant ipsi Iudaei gentibus euangelium et dicebant non debere anqui crediderunt in Christum
-
nuntiari euangelium
qui circumcisi non fuissent, quia contra istos posuit hoc testimonium Paulus apostolus eis
:
15
Christi
Et erit: omnis quicumque inuocauerit nomen Domini saluus erit, subiunxit statim ad illos conuincendos, qui nolebant euangeautem inuocabunt quem non audierunt
Aut
non
quem
Quomodo non
quomodo praedicabunt,
si
?
quomodo credent
in
Quomodo
?
:
et ait
autem audient sine praedicante
16
cfr Ga1.
10/11 21/22 Rom. 10, 14.
bel
2,
cfr Ps. 145, 9/10 18/21 Rom. 10, 14-15.
4,
6/7 10, 13.
4.
32.
Rom.
6.
loe1
ßх-3
y1 3 4,
5/6 32.
2.
Traditio tcx tus: a
y1
mittantur? Quia ergo dixit: Quomodo inuocabunt in quem non crediderunt?, ideo non accepistis prius orationem et postea
)
С
ß
5
-
y
ß y
a
5,
de (sermo praeт. eiusdem praeт.y2 tractatus praeт. y6 oratione domi nica a vlim prophetis ostendens ~ qui] quicumque 3/4 fuisse solos от. vlim audiebantur exädit in y1-6 m> 6antey4 y3-5 8/9 aut
1
10 praedictum] dictum y26 vlim
9at]ada 10/11 omnis от. 11 homo] a,от.* ceteri codd et edd 14 fuissent] essent vlim 15 Сm> Сm> hoc от. posuit] potuit apostolus istos] eos präeт. ~ Сm>, qui 16 quicumque] paulus y6 vlim maur quaecumque vlim 17 subiunxit] et prae т. inuocauerit] inuocare 17/18 genti bus euangelizari ~ y4 18 inuocabunt] inuocabant y1, uoeuangelizare ß* cabunt 19 credent] add. 20 praedicante] praedicantem aCm> et ita Hoppenbrouwers, I960, 41 aut] et vlim non] nisi ß* vlim
y6
/?3
4
si
4
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y3
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ß\
ß1
y1
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20
?
lizari gentibus, Aut
crediderunt
col. 377
PL
38
SERMO LVI,
154
Traditio textus
: a ß
34 cfr Ps. 145, 6.
1-3 . . i -6
41/42 Ps. 108, 7.
23 sed prius symbolum]
--'-'- nld ~ y4
haec, quae iam in archetypo exciderunt, supplenda conieci cum
ut] ubi edd
24 inuocaretis] inuocaueritis* a 26 exauditur ipse 27 deberent] a maur, debent ceteri codd et vlim 28 adinuocans y2 duas ergo res] duo ergo y6 vlim 29 debet cauere ~ y4 petat1] petet debet excidit in a 31 quod debet peti] a, от. ceteri codd et ß\ Сm> 29/30 et 32 domino] a deo patre] vlim maur СПЧ от. ceteri codd et vlim maur Оm> y14 33 domini nostri] domino nostro praeт. christi] christo 34 caelum] et praeт. y2 et1 от. et2 от. vlim maur 36 y14 Cm> vlim et от. 39 non] num y34 in psalmo 40 audisti uel от. uel legisti ~ 41 iudas traditor ~ 42 illi от. y35 propheta y6 -4
43 fiet] fiat 44 psalmis] prophetis y6 vlim legistis] legitis ßl ~ vlim 45 qui] quod y4 psalmis] prophetis 44/45 mala imprecari
a
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vlim
et от. y4
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y4
л 4
ß
45
y5
40
y1
35
ß1 2
30
symbolum, sed prius symbolum, ut sciretis quid crederetis, et postea orationem, ubi nossetis quem inuocaretis*. Symbolum ergo pertinet ad fidem, oratio ad precem, quia qui credit ipse exauditur inuocans. (II) 2. Multi autem petunt quod petere non deberent, ignorantes quid eis expediat. Duas ergo res, qui inuocat, cauere debet : ne petat quod non debet, et ne ab illo petat a quo non debet. A diabolo, ab idolis, a daemonibus non est petendum aliquid quod debet peti ; a Domino Deo nostro, Domino Iesu Christo, Deo Patre prophetarum, apostolorum et martyrum, a Patre Domini nostri Iesu Christi, a Deo qui fecit caelum et terram et mare et omnia quae in eis sunt, ab illo petendum est, si quid petendum est. Sed cauendum est ne et ab illo petatur quod petere non debemus. Vitam humanam, quia petere debemus, si petas ab idolis surdis et mutis, quid tibi prodest ? Item a Deo Patre qui est in caelis si optas mortem inimicorum tuorum, quid tibi prodest ? Non audisti uel legisti in psalmo, in quo praedictus est damnabilis traditor ludas, quomodo prophetia dixit de illo : Oratio eius fiat illi in peccatum ? Si ergo surgis et oras mala inimicis tuis, oratio tua fiet in peccatum. (III) 3. In psalmis sanctis legistis, ueluti multa imprecari mala inimicis suis eum qui loquitur in psalmis. "Et utique"
ß
25
1-3
col.
378
SERMO LVI,
3
155
"qui loquitur in psalmis iustus est; quare tam mala optat inimicis suis?" Non optat, sed praeuidet: proait aliquis
50
phetia est praenuntiantis, non uotum maledicentis. In spiritu enim illi nouerant, quibus habebat euenire male, quibus bene ; et per prophetiam dicebant, tamquam optarent quod praeuidebant. Tu autem unde scis, ne melior te futurus sit, cui hodie male petis? "Sed scio illum malignum". Et te scis
55
malignum ! Quamuis forte audeas et de corde alternas iudiсarе quod nescis, sed et te scis malignum. Non audis apostolum dicentem : Qui priusfui blasphemus et persecutor et iniuriosus ;
misericordiam
sed
consecutus
sum,
quia
ignorans feci
in
incredulitate? Quando Paulus apostolus persequebatur christianos, ligans ubi inueniebat, audiendos ad sacerdotes et puniendos attrahebat, quid putatis, fratres : ecclesia contra il-
sunt in Christo;
tantum autem audiebant quia Ule, qui aliquando
nos persequebatur, nunc euangelizatfidem
quam aliquando uastabat ;
Deum, quare magnificabant quia, antequam esset factum, rogabant Deum ?
et in me magnif,cabant
psalmis] prophetis vlim in spiritu] spiritus /32 176 diues quid eget ~ y5 maur 178 nisi от. y4 dedit] nisi add. y4 177/178 illi habundant 185 pluet 184 laudatoribus suis] sed etiam blasphematoribus add. y6 vlim maur a 187 te non ~ y6 vlim 188 et1 от. y vlim aliquis] alter add.
y 1.2. 6 vl¿m
col. 381
SERMO LVI,
10-11
161
ne. Quis est iste panis? Et quare dicitur cotidianus et iste? Necessarius est enim : sine illo uiuere non possumus, sine pane non possumus. Impudentia est ut a Deo petas diuitias, est impudentia ut petas panem cotidianum. Aliud est
non 195
unde superbias, aliud est unde uiuas. Tamen, quia iste panis et tractabilis datur et bonis et malis, est panis cotidia
uisibilis
nus quem petunt filii, ipse sermo Dei, qui nobis cotidie erogatur. Panis noster cotidianus est : inde uiuunt non uentres, 200
sed mentes. Necessarius est nobis etiam nunc operariis in uinea; cibus est, non merces. Operario enim duas res debet qui illum conducit ad uineam : et cibum, ne deficiat, et mer-
cedem, unde gaudeat. Cibus noster cotidianus in hac terra sermo Dei est, qui semper erogatur ecclesiis ; merces nostra 205
post laborem uita aeterna nominatur. Iterum in isto pane nostro cotidiano si intellegas quod fideles accipiunt, quod accepturi estis baptizati, bene rogamus et dicimus : Panem no ne ab illo altari
strum cotidianum da nobis hodie, ut sic uiuamus,
separemur. (VII) 11.
Traditio text us: aß1-3
nostra, sicvt et
yx
199/200 cfr Luc. 10, 1-9? Matth. 20, 1-16? Matth. 6, 12.
206/207
Matth. 6, 11.
209/210
192 enim] etenim ß2 maur 192/193 sine pane non possumus] a maur, excidit in ceteris codd et vlim 193 imprudentia diuitias petas ~ ß3 y vlim 194 imprudentia ß2 y2b vlim 195 est от. ß3 y4-6 vlim 196 et2 от.
ßi2
203 est от. maur,
dicitis
a
vlim
conducunt
vlim maur
202 cotidianus] est praeт. 205 nostro от. vlim 210 et от.
ceteri codd et vlim
214 et2 uos] sicut praeт.
modo vlim
~ y34
merces от.
ad] vlim
y1 /?1 2 5 6 2
et1 от.
y6
y4 in
198 est cotidianus 200 est от. y4
ß
197 ipse] est add. y5-6 vlim maur J 2 matres у 2 operarius ß 1 et om yZ vlim dimissum non ~ y
parari maur
237 ne talia] ne et alia y6 vlim uos] nos
separari
ß
4
236 orationis] oratio nos
~ y14, uos] uos separari 239 debetur] deletur y2
y
>
2
2
2
y*
6
si]
y2
220 nobis aliquid] aliud di221 contrahimus yb vlim maur contrahitur vlim 225 224 quia quasi contrahunt] Сm>- Сm.> seminare 226 nauis tota ~ ß2 hoc] ob pmeт. y1-2~ oт. vlim et oт. 227 autem orare non] nec vlim 230 sicuti] a, sicut* ceteri codd et 228 quando oт. y3-5 uocibus] uocis y5 exorabit 233 corde] sinu y36 vlim vlim maur 232 sine oт. ß2 Сm.> 235 cum (orabit y4) pro te ~ y34 exorabit] exorabat ß2 ,orabit y4 fueramus y-146 vlim, non liberaremur add. trusi /?U2m-> fuerimus] 219 sumus1
ß\
240
ß1
235
pro
238 se
y56
vlim
SERMO LVI,
163
12
nobis debita nostra, sicuti* et nos dimittimus debitoribus nostris, abs
tinentes ab idolatría,
a
remediis incantatorum, abstinentes 245
mathematicorum,
consultationibus a
deceptionibus
a
haereti-
corum, a conscissionibus schismaticorum, abstinentes ab homicidiis, ab adulteriis et fornicationibus, a furtis et rapinis, a falsis testimoniis, et si qua forte alia non dico, quae exitiales exitus habent unde necesse sit praecidi ab altari et ligan in terra, ut ligetur in caelo ualde periculose et mortifere, nisi soluatur in terra quod soluatur in caelo — : istis ergo exceptis, non deest homo unde peccet. Quod non oportet uidendo libenter, peccat. Et quis teneat oculi uelocitatem, quando quidem dicitur oculus inde accepisse nomen, a uelocitate? Quis teneat aurem uel oculum ? Oculi, cum uolueris, claudi possunt ; et cito clauduntur. Aures cum conatu claudis : manum leuas, peruenis ad illas ; et, si tibi aliquis manus teneat, patent, nec potes eas claudere aduersus uerba maledica, im pura, blandientia et decipientia. Cum aliquid quod non oportet audieris, etsi non feceris, nonne aure peccas ? Audis mali aliquid libenter. Lingua mortifera quanta peccata committit ! Aliquando talia quibus homo de altari separetur. Ad illam pertinet materies blasphemiarum ; et multa et inania
-
Traditio text us: aß1-
y1
247/249 cfr Matth. 16, 19. 18, 18.
-
241 sicuti] a ß3, sicut* ceteri codd et vlim maur abstinentes excidit in 242/243 ab 1-6 Сm.>Wim 242 consultationibus] y6 , consolationibus (forte ex consolß y a, deficiunt ceteri codd ut supra indicatum, constellationibus vlim 243 a deceptionibus] ab homicidas 244 conscissionibus] -2 maur, vlim, ac scissionibus concisionibus а СmJ 246 ex4
у
г
5 6
y у 2-
ß y
a
1
>
a 253 aurem (autem vlim) uel ocu uelocitate] id est praeт. ~ lum teneat vlim manus ß2 256 aures add. patent] 254/255 maur, vlim maledicta а verb 257 y34 inpure maledica] 256/257 258 nonne] num y3 259 mala quod] qui aure] per aures ß12
libetur mala peccata] ß\2 Сm.> mortifera] minima et
uelocitate
li
y34
у3
add.
3
260
a
255
ß\
250
col. 383
SERMO LVI,
164
12-13
dicuntur quae ad rem non pertinent. Nihil mali faciat ma; non currat pes ad aliquid mali ; non dirigatur oculus in lasciuiam ; non auris libenter pateat turpitudini ; non moueatur lingua ad id quod non decet; dicis: "Cogitationes quis tenet?" (IX) Fratres mei, plerumque oramus et aliunde cogitamus, quasi obliti ante quem stemus aut ante quem proni iaceamus. Ista omnia colligantur contra nos ; num ideo non premunt, quia minuta sunt? Quid interest utrum te plumbum premat an harena? Plumbum una massa est; harena minuta grana sunt, sed copietate* premunt. Minuta sunt peccata ; non uides de guttis minutis ilumina implen et fun dos trahi ? Minuta sunt, sed multa sunt. 13. Cotidie ergo dicamus, et corde uero dicamus, et quod dicimus faciamus : Dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris. Sponsionem facimus cum Deo, pac tum et placitum. Hoc tibi dicit Dominus Deus tuus: "Di mitte, et dimitto. Non dimisisti? Tu contra te tenes, non ego". Sane, carissimi filii mei, quoniam scio quid uobis expediat in oratione dominica, et maxime in tota oratione ista
nus
sententia
:
Dimitte nobis debita nostra, sicut
Traditio textus
275/276.
281/282
debi
: a ß
1-3
estis,
1
y *.
Matth. 6, 12.
264 auris pateat libenter ~ y4, libenter pateat auris ~ in] ad y5 267 an 265 dicis] a, dici (et refertur ad praeced. decet) ß, dic y vlim maur Cm.> Cm> te2 quem2] antequam 268 num] non y26 vlim prono 269 271 minuta1] minata ß\ multa utrumque non] nos y2 m* yi. copiosiсцm pietate copietate] a sed] se y5 272 non] num tate y3-6 Cm>, pietate y6 Cm. uar.I> vl¡„^ cop¡a te* yb maur minutas /?2 Cm-> 276 faciamus y2 y34 276/277 pactum et placitum от. vlim 278 dimisisti] dimissa ß2 279 sane] sino ß\ sine ß2 ,del.
mei от. vlim 280 oratione2 ista] orationis quid] quod /?1dimitte y4 istius vlim 282 baptizandi] qui pmeт. /?2 283 quis] quod от. aliquem] alium quisquis y3 quisque* y6 vlim maur vlim 284 omnia uobis prorsus ~ prorsus uobis omnia ~ y6 vlim 263
/?1
vlim
4,
y3
у
2
2,
ß1
2,
С y2
ß1
3 5
y
ß2
285
me: baptizandi
et nos dimittimus
omnia dimittite. Quis*, quod habet aduersus aliquem in corde suo, dimittat ex corde. Sic intrate, et certi estote omnia prorsus uobis dimitti quae contraxistis, et ex parentibus nascendo secundum toribus nostris, audite
ßx
280
3
275
3 4,
270
y
265
SERMO LVI,
13-14
165
-
290
Adam cum originali peccato propter quod peccatum cum paruulo curritis ad gratiam saluatoris —, et quidquid uiuendo addidistis, dictis, factis, cogitationibus : omnia dimittuntur. Et exibitis inde tamquam a conspectu Domini uestri cum securitate omnium debitorum. (X) 14. lam propter illa cotidiana peccata, de quibus locuquia necessarium uobis dicere, uelut cotidiana mundatione, ista : Dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimitti-
tus
sum,
quid facietis? Habetis inimicos; quis in enim uiuat terra non habens inimicum ? Intendite uobis : diligite illos. Nullo modo tibi potest nocere saeuiens inimicus, quam tu tibi noces si non diligis inimicum. Ille enim nocere potest aut uillae tuae, aut pecori tuo, aut domui tuae, aut seruo tuo, aut ancillae tuae, aut filio tuo, aut coniugi tuae, aut, ut multum, si illi datum fuerit potestatis, carni tuae: numquid, quomodo tu, animae tuae? Extendite uos ad istam perfectionem, carissimi, exhortor uos. Sed num quid ego illud donaui uobis ? Ille uobis donauit, cui dicitis : Fiat uoluntas tua, sicut in caelo, ita et in terra. Tamen non uobis uideatur impossibile. Ego scio, ego noui, ego probaui esse homines christianos qui diligunt inimicos suos. Si uobis im possibile uisum fuerit, non facialis. Primo credite posse fieri ; et orate ut fiat in uobis uoluntas Dei. Quid enim tibi prodest malum inimici tui ? Si malum nullum haberet, nec inimicus tuus esset. Bonum illi opta : finit mala, et non erit inimicus. mus debitoribus nostris,
Traditio textus:
a /?1-3 y1
293/294 Matth. 6, 12.
295/296
304 Matth. 6, 10.
cfr Matth. 5, 44.
288 addidistis] addidi//tis a ¡P. addid//istis paruulis y vlim maur 289 domini] dei add. y1- 36 vlim 290 debitorum] ß2 uestri] nostri y2 delictorum y2 292 uobis] est add. ß, est praeт. y vlim таur 294 facitis vlim 295 terra] hac praeт. vlim таur 296 nocere tibi habetis] habet vlim ~ potest ~ vlim nocere] tantum praeт. 296/297 inimicus saeuiens 287
vlim facietis
potestatis]
a, potestas
y
ceteri codd et vlim maur
donauit ego om. y1*flnv> uobis uobile impossibile] y2 306/307 308 uoluntas dei in uobis ~ y34
y2
erit] tibi add.
303
vlim maur
- tuae
/?3 307
4
data
non oт. y3-6 uisum ~
301 numquid] 304
fuerit
ita
y4
vlim maur
quid
aut2
y
297 quam tu] a, quantum ceteri codd et vlim maur 298/299 299 coniuge aСm> 300 multum] dicam add.
y3
vlim
excidit in y4
4
310
y3
305
/S1 2
300
y6
295
310 finiat y6 vlim maur
col. 384
SERMO LVI,
166
14-15
Non enim inimica est tibi in illo natura humana, sed culpa. Numquid ideo tibi est inimicus, quod habet animam et carnem ? Hoc est quod tu : animam habes, animam habet ; carnem habes, 315
carnem habet. Consubstantialis
tuus est: simul
Domino animati estis. Hoc est ille quod tu: respice fratrem tuum. Primo* duo parentes nostri erant Adam et Eua : ille pater, illa mater ; ergo nos fratres. Omittamus originem primam. Deus Pater, ecclesia mater; ergo nos fratres. "Sed inimicus meus paganus est, Iudaeus est, haereticus est". Et unde iamdudum dixi : Fiat uoluntas tua, sicut in caelo, ita et in terra ? О ecclesia ! Inimicus tuus est de terra facti estis, a
et
320
paganus, Iudaeus, haereticus : terra est. Si caelum es, inuoca Patrem qui est in caelis, et pro inimicis tuis ora. Quia et Sau-
pro illo : factus est amicus. Non solum destitit esse persecutor, sed laborauit ut esset adiutor. Et, si uerum quaeras, oratum est contra illum, sed contra eius malitiam, non naturam. Ora et tu contra malitiam inimici tui : illa moriatur et ille uiuat. Si enim mortuus merit inimicus tuus, quasi inimicum caruisti, sed nec amicum inuenisti; si autem mortua merit malitia eius, et amicum inuenisti. (XI) 15. Adhuc dicite: "Quis potest? Quis illud facit?" Deus illud faciat in cordibus uestris. Et ego scio : pauci illud faciunt, magni sunt qui faciunt, spiritales faciunt. Numquid lus inimicus erat ecclesiae,
325
330
Traditio
t ex tus:
sic
oratum
est
a/?1-3)/1
320/321 Matth. 6, 10.
322/323 cfr Matth. 6, 9. 5, 44.
311 tibi est ~ Wim
316 et] от. y6 vlim 314 simul] simili y5-6 Wim maur 320 est1 2 от. vlim 321 ita] primo] a ß y 15, primi* yb vlim maur 322 es] est aß12 323 a maur, от. ceteri codd et vlim tuus] totus y4 in caelis est ~ y* ora pro inimicis tuis ~ y35 324 inimicus ecclesiae erat ~ y2 329 quasi inimicum caruisti] quamvis inimicum eva328 et] sed ß* vlim sisti vlim inimico ß2 y34 maur sed nec] non tamen inimicum] verb, inuenisti a cum iam et amicum et inimicum archetypо inuenisti] ß infec 330/331 maur
to, et inimicum non inuenisti y15 lectioni superiori negationem addentes, et inimicum amisisti et amicum inuenisti yb vlim maur 332 dicite] dicitis ß2 maur, dicis y6 vlim potest] hoc facere praem. у3*, illud praeт. y6 Wim facit] fecit 3 faciunt3 excidit in y4 sunt qui] illud 334 magni ß12 Сm> у vliт maur y13 5, illud add. vlim, от. y4 6 faciunt3] illud praeт. y1 Сm>, sunt qui praeт. y6
-
vlim
SERMO LVI, 335
tales sunt omnes
in
ecclesia
15-16
167
fideles ad altare accedentes,
cor
pus et sanguinem Christi sumentes? Numquid tales sunt omnes ? Et tamen omnes dicunt : Dimitte nobis debita nostra, debitoribus nostris. Si respondeat illis Deus: "Quid a me petitis ut faciam quod promisi, quando uos non facitis quod praecepi ? Quid promisi ? Dimitiere de bita uestra. Quid praecepi ? Vt et uos dimittatis debitoribus uestris. Quomodo potestis haec facere, si non diligatis inimicos?" Quid ergo facturi sumus, fratres? Ad tantam paucitatem redigitur grex Christi ? Si soli illi debent dicere : Dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris, qui diligunt inimicos, nescio quid faciam, nescio quid dicam. Dicturus enim uobis sum : "Si inimicos uestros non diligitis, nolite orare"? Non audeo; immo, ut diligatis orate. Sed quid* uobis dicturus sum ? "Si non diligitis inimicos uestros, nolite in oratione dominica dicere : Dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris" ? Puta quia dico : "No lite dicere". Si non dixeritis, non dimittuntur; si dixeritis et non feceritis, non dimittuntur. Ergo dicendum est et facien dum, ut dimittantur. (XII) 16. Video aliquid unde possum non paucitatem christianam sed multitudinem consolari, et scio quia hoc desideratis audire. Dimittite, ut dimittatur uobis, Christus dixit. Et uos in oratione quid dicitis ? Vnde modo tractamus : Dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris: "Sic dimitte, Domine, quomodo dimittimus", hoc dicis. "Sic di-
sicut et nos dimittimus
Tf adido textus:
337/338. 344/345. 12.
a/?,-3y1
350/351 Matth. 6, 12.
335 in ecclesia omnes ~
y*
357 cfr Luc. 6, 37.
336/337 omnes1
tales sunt
358/359 Matth. 6,
~ vlim
342 uestris]
y
2
y5
-
6
y3
y5
5 6 vlim maur nostris y2 344 re diligitis y 4- 6 vlim haec] от. ß2, hoc y digitur] a /S3 yb ~ y vlim vlim 346 dicam nescio2 quid2 faciam 347 enim от. y vlim sum uobis ~ y4 от. non diligitis inimicos uestros ~ vlim maur nolite excidit in 349 quid] a, numquid* ce(erí codd 348/350 orare et vlim maur 352 dixeritis1] dixeris uobis] bis=scrips. 356/357 desideratis hoc ~ y5 357 dixit Christus ~ vlim nostris excidit in 359/362 sic 360 dicitis /S2 /?1
360
si]
355
5
350
y
345
У2
340
-
col. 385
SERMO LVI,
168
mitte, Pater qui es in caelis, debita nostra, quomodo et nos dimittimus debitoribus nostris" : hoc enim facere debetis, quod si non feceritis, peribitis*. Quid autem ? Quando auditis: "Inimicus ueniam petit, continuo dimittatis", et hoc multum ad uos? Multum ad te erat inimicum diligere saeuientem ; multum est ad te hominem diligere supplicantem ? Quid dicis ? Saeuiebat, et oderas. Mallem nec tunc odisses ; mallem tunc, cum saeuientem patereris, Dominum recordareris
Pater*,
ignosce
illis, quia nesciunt quid
eo tempore, cum in te saeuiebat inimicus, respiceres Dominum Deum tuum ista dicentem. Sed forte dicturus es : "Facit ille, sed ut
Dominus, quia Christus, quia Dei filius, quia Vnigenitus, quia Verbum caro factum; quid ego, malus et inualidus homo?" Si multum est ad te Dominus tuus, cogitetur a te conseruus tuus. Stephanus sanctus lapidabatur et inter lapi des genu fixo pro inimicis orabat et ait : Domine, ne statuas illis hoc delictuт. Illi lapides mittebant, non ueniam postulabant ; et ille pro eis orabat. Talem te esse uolo. Extende te. Quid trahis semper cor in terra ? Audi. Sursum cor extende, dilige inimicos. Si non potes diligere saeuientem, dilige uel petentem. Dilige hominem qui tibi dicit: "Frater, peccaui; ignosce mihi". Tunc si non ignoueris, non dico : "Deles orationem de corde tuo" sed : "Deleberis de libro Dei".
Traditio textus:
aß
1-3 ..1-6
y
369/370 Luc. 23, 34.
377/378 Act. 7, 60.
/?1
M,
от.
dicit
mam
363/364
~ vlim
auditis
от.
y12-6
vlim
366 diligere hominem
y1
edd, domine*
y
ß1 2
ß
ß y
369 pater] 372 dicentem ista ~ /?4
ß
y
maur
y6
ad] vlim
371 deum oт.
y2 6
egol
vlim
а facit] a, fecit , codd et vlim maur ut del. oт. ß2 374 factum] est add. y6 vlim 375 est oт. edd, erg° ex archetypо infecto а y14 y6 Сm.> vlim 376 lapidatur ß2 Cm> yb СmJ dominus] deus add. y6 ~ vlim vlim 378 delictum] peccatum 377 orabat pro inimicis terram ß12 y15 Hoppenbrouuvrs 382 vlim 380 cor semper ~ tibi ~ vlim 384 delebis y4
quid] quod а ceteri
yi-4-«
365 ad2] diligere inimicum saeuiebas 367 quid dicis oт. vlim a
таur ~
ßx ß*
del.
ß2
^
362 nostris] nobis y3 От> 363 quod] quid y3 peribitis] ß у edd. peritis* y5, a quid autem] verb (cfr Lindsay, Not. Lai., p. 13), quidat a /?3, qui dat
y2
380
:
У5
375
dicentem
faciunt. Hoc ergo magnopere uellem, ut etiam
a
370
y2
365
16
SERMO LVI, 385
(XIII)
169
17
17. Si autem uel tunc ignoueris uel tunc ex corde — "odium" dico "dimittas ex corde, non
dimiseris odium
— :
quid, si ille, qui petit ueniam, castigandus Fac quod uis : puto enim quia filium tuum diligis, et quando caedis. Lacrimas uapulantis non curas, quia hereditatem seruas. Ego hoc dico, ut de corde dimittas odium, disciplinam" est a me
390
?
quando a te ueniam petit inimicus. Sed forte dicis : "Mentitur, fingit". О iudex cordis! Dic mihi cogitationes patris tui, dic mihi hesternas
Ibit ad Dominum uestrum et dicet ei : "Domine, rogaui conseruum meum ut dimitteret mihi, et noluit dimittere; tu mihi dimitte". Numquid non licet Do mino debita relaxare serui sui ? Ille, accepta uenia, a Domino recedit absolutus; tu remanes obligatus. Quomodo obliga rais ? Venturum est tempus orationis, uenturum est ut dicas : uus conseruo
400
Rogat, ueniam petit: dimitte,
tuo
?
Dimitte nobis debita nostra, sicut
Respondebit tibi Dominus
stris.
mihi
deberes,
:
debitoribus no-
Nequaquam*
!
Cum tanta
rogasti me, et dimisi tibi ; non oportebat et te misereri
conseruo tuo, sicut et ego tui misertus sum ?
De euangelio sunt
395/400 33.
aß
y
Traditio textus:
si
ti,
uerba ista, non de corde meo. Si autem dimiseris rogatus ue niam postulan iam potes dicere orationem istam. Et, nondum idoneus es diligere saeuientem, tamen orationem
cfr Matth. 18, 23-35.
Matth.
402/403
12.
403/405
Matth. 18, 32-
~ y35 ex corde dimittas 388 est] от. dimiseris] dimitte vlim от. maw quia] quod praeт. enim] 389/390 hereditatem] 390 odium dimittas ~ y3~5 391 ueniam petit te ~ y4 y6 vlim maur 392 fingit] se add. vlim maur fratris patris] cordis] alieni add.
vlim 394 nocet vlim 396 dominum] deum ß1-2 dicit 398 399 relaxare debita ~ vlim 403 400 tu del. dimitte] dimittere ß1
y2
y2
y
ß2
a
Сm>
ei
y2
386
ß2
6
y
4,
6
y5
404 dimisit ibi litteris male compactís nequаquam] serue nequam* vlim maur nonne vlim maur 405 conserui tui vlim /?2Сш> non] num y3 ~ maur vlim 405/406 uerba ista sunt 406/407 dimiseris ueniam rogatus postulanti ~ y3, dimiseris ueniam postulanti rogatus ~ y4, rogatus dimiseris veniam postulanti ~ vlim maur 407 potest ß2 y2
y
405
et nos dimittimus
6,
395
tuas.
prorsus dimitte. Si non dimiseris, non illi noces sed tibi. Nam ille scit quid est facturus. Non uis tu dimittere conser-
col. 386
SERMO LVI,
170
istam potes dicere 410
:
17-19
Dimitte nobis debita nostra, sicuti*
mittimus debitoribus nostris. Transeamus
18.
et nos
di-
ad reliqua.
Ne nos inferas in temptationem.
Dimitte nobis
debi
debitoribus nostris, propter praeterita peccata dicimus, quae non possumus facere ut facta non sint. Potes agere, ut non facias quod fecisti; quid agis, ta nostra, sicut et nos dimittimus
415
ut non sit factum quod fecisti ? Propter illa quae iam facta sunt, ista tibi sententia orationis subuenit : Dimitte nobis debita
Propter illa quae
nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris.
420
potes incidere, quid facies ? Ne nos inferas in temptationem, sed libera nos a malo. Ne nos inferas in temptationem, sed libera nos a malo, hoc est ab ipsa temptatione. (XIV) 19. Et erunt petitiones illae tres : Sanctificetur nomen tuuт. Adueniat regnum tuuт. Fiat uoluntas tua in caelo et in terra: tres istae petitiones sunt propter uitam aeternam*. Semper
nomen Dei, semper in regno eius esse debemus, semper uoluntatem eius facere debemus: hoc in aeternum erit. Panis cotidianus modo est necessarius : iam ab hoc articulo cetera quae oramus ad praesentis uitae pertinent necessitatem. Panis cotidianus in hac uita necessarius est. Dimitti debita nostra in hac uita necessarium est; nam, cum ad illam uenerimus, debita finiemus*. enim sanctificatum
esse
Traditio lex tus: aß 1-3 ..1-6 y
Matth. 6, 12. 411 Matth. 6, 13. 409/410 411/412. 12. 418/420 Matth. 6, 13. 421/422 Matth. 6, 9-10.
416/417
Matth.
6,
~ y2 411 sicuti] a ß3 ,sicut* ceteri codd et vlim maur от. уs ne nos] a, et praeт. ceteri codd et vlim maur infe 1 2. 3 46, inducas y* 412 propter] propterea ß1 2 Сm> ras] a ß y 412/ 413 peccata praeterita ~ y 5 6 vlim 414 potes] tamen add. vlim agere] facere y vlim quod fecisti] ß y edd, oт. a quid agis] sed quomodo ages vlim 415 sit factum] ß y edd, facias a 416 sententia oт. ß3 417 418 quid facies] ß y edd, ut facias a ne ma quae] in praeт. maur 418/420 > y 1 3- 4 maur, del. a ,oт. By25-6 vlim 422 veniat vlim maur in lo] a
v1,m maur temptator A 181 qua] quia 181/182 tentati-
AI
180
183 ista
b
165
temptatione]
SERMO LVII,
186
nus Deus uester, 185
9
ut sciat si diligitis eum.
Quid est:
ut sciat?
Vt
nam ipse nouit. In illa temptatione, qua quisque decipitur et seducitur, neminem temptat Deus, sed plane iudicio suo alto et occulto quosdam deserit. Cum ille scire uos faciat;
deseruerit, inuenit quod faciat temptator. Non enim inuenit aduersus se luctatorem, sed continuo illi se exhibet possesso190
rem, si deserat Deus.
Ne
nos inferas in temptationem.
apostolus Iacobus, de concupiscentia,
dicimus : Ne
Vnusquisque enim temptatur, ait idem
a concupiscentia sua abstractus et illectus ; dein-
cum conceperit, parit peccatum ; peccatum autem,
cum consummatumfuerit, 195
deserat ergo nos, ideo
generat morteт.
Quid nos docuit? Vt
pugnemus contra concupiscentias nostras. Etenim in baptismo sancto peccata dimissuri estis ; concupiscentiae remanebunt, cum quibus regenerati pugnetis. Restat enim conflic-
in uobis ipsis. Nullus hostis metuatur extrinsecus: te uince, et mundus est uictus. Quid tibi facturus est temptator extraneus, siue diabolus, siue minister diaboli ? Quicumque homo proponit lucrum, ut seducat, auaritiam in te non inueniat : quid facit propositor lucri ? Si autem auaritia in te inuenta merit, uiso lucro inardescis, uitiosae escae caperis la queo ; si autem non in te inuenerit auaritiam, remansit frustra extenta muscipula. Proponit tibi temptator pulcherrimam feminam : adsit intus castitas, uicta est foris iniquitas. tus
200
205
Traditio textus:
Ab
190/191 Matth. 6, 13.
f 191/194 lac. 1, 14-15.
186 quis 185 in от. Л1 r illam temtationem r1 184 ut3] nisi r2 3 r1 188 inuenit1] correxi cum Aх vlim 187 que] quis cum] ut praeт. b 3 quid í>vlim maur. пес praeт. A 1 CmH r\ inueniat b, non praeт. r2 quod] 3 3 189 maur, qui r2 inuenit2 enim ~ r2 faciat] sibi resistat r2 * illi se] illis r1 luctatorem] luctantem b illi] ille A , uiscosa esca А* - 4 , uisa esca b, uitio escae] Aх vlim maur, uitiosa esca A2 uisa esca r inuenerit auaritiam] inuenta fuerit 204 in te non ~ A 3 4 b r2- 3 auaritia vlim
205 extenta]
ex tanta
A
1 3, extensa b
206 assit
A3
col.
391
SERMO LVII,
Vt ergo non
9-11
187
pulchritudine mulieris alielibidine intus pugna. Non sentis hostem tuum, sed sentis concupiscentiam tuam. Diabolum non uides, sed quid te delectet uides. Vince intus quod tu sentis. Pugna, pu gna, quia qui te regenerauit, iudex est; proposuit luctam, parat coronam. Sed, quia sine dubio uinceris, si illum adiutorem non habueris, si te deseruerit, ideo ponis in oratione : Ne nos inferas in temptationeт. Ira Vnici donauit quosdam Tradidit illos concupiscentiis suis; et dicit illud apostolus: Deus in concupiscentiam cordis illoruт. Quomodo tradidit} Non te capiat proposita
nae, cum tua
210
215
cogendo, sed deserendo. (X) 10. Libera nos a malo potest ad eandem ipsam sententiam pertinere. Ideo sic est, ut intellegas unam sententiam : Ne 220
nos inferas in temptationem,
sed libera nos a malo.
Ideo addidit
ut ostenderet hoc totum ad unam sententiam pertinere : Ne nos inferas in temptationem, sed libera nos a malo. Quomodo ? Singula illa proponam. Ne nos inferas in temptationem, sed libera nos a malo : liberando nos a malo, non nos inferet in temptationem; non nos inferendo in temptationem, liberat nos a
sed,
malo.
(XI) 11. Magna uero temptatio temptatio
est
est,
carissimi,
magna
in hac uita, quando illud nostrum temptatur,
quo meremur ueniam, sicubi temptati lapsi fuerimus.
Hor-
Ab
Traditiotextus: 214 Matth. 6, 13.
215/216 Rom. 1, 24.
218. 219/220. 222. 223/224
Matth. 6, 13.
proposita от. r2 3 pulchritudine] pulcritudo b, pulchri208 sentis rescr. r1 210 quid] qui r\ quod r2 3 te от. 212 quia] tu r2 3 uiceris А2 et praeт. r1 213 proponis si]
А3
3
207 capiat rescr. r1 tudinem r2
-
3
r2 3
-
r2 3
b
b
-
r1,
214 inducas A* ira quosdam] ecce uinci donauit quibusdam r2uinci unici] scribendum ut uid. cum A (cfr supra), iudicis vlim maur 215/216 et illorum от. 215 dicit dicitur illud apostoli 216 apostolus]
migne
r2 3
218 ipsam от. vlim concupiscentias A4 218/219 pertinere sententiam ~
sentiam malo1 excidit in 221 sed] libe 220/224 ideo ra nos malo A3, libera nos malo sed (sed ad seq. referens) A*, от. 222/224 malo1 от. ,praecedente uocabulo magna (ex lin. 227?) i.т. suppl. quomodo d"~) 223 proponamus vlim 224 nos от. A non nos3 inferet] ne nos inferas A3 infert vlim inferet] Л1 24b r2-3, inferas (cfr supra) A3, inferat maur 225 in от. liberat] libera Л1 ,sed libera A*
275/276 Matth. 6, 12.
r2 3
b
b
3 4 r1, b r1 de-
sunt
cetera от. vlim
vlim non r1 298 et aurum] ut aurum in fornace r2 3 deo] domino
ut от. r2 3
299 eorum] quorum
301 saturabuntur] consolabuntur
300 esurimus
b
A
sunt praeт.
-
r2 3
A3
3 4
dei add. A3 b r2 3 vlim
r1
net A2
ti]
300
294 regnum]
nosterЛ1
3*
296 regnum]
nam]
r1
deser
enim от.
col. 393
SERMO LVII, misericorditer intueri
13
et uidere nos,
191
quomodo dictum
est
:
quia puluis sumus. Qui de puluere hominem fecit et animauit, pro isto figmento Vnicum ad mortem dedit. Memento
305
Quantum nos amet, quis potest explicare, quis potest saltem digne cogitare ?
Traditio tex tus: A
303 cfr Ps. 102, 14.
b
303/304
303 memento] enim add. b
cfr Gen. 2, 7.
quia] quoniam b r2 3
304 unicum]
305 quantum] ergo add. r1 306 cogitare] conuersi ad etc. add. vlim de oratione dominica A 1- 2 r1 3
filium
add. b
explicit
SERMO LVIII
CVRA ET STVDIO
P. -P. Verbraken
LVIII MONITVM Manuscrits:
Wolfenbüttel, 17.- Collection Collectorium de Robert de' Bardi, II, 133 et
Collection —
Quinquaginta, 43. autres recueils secondaires
;
de
même tradition que Quinquaginta.
Éditions: Amerbach
(1494), Homiliae L, 42; en dépendance Mauristes (1683), De Scripturis, 58 (PL 38, c. 393-400) ; corrigeant Amerbach à l'aide de cinq mss français de la collection Quinquaginta et du Collectoriuт. — P. -P. Verbraken, Ecdesia Oram 1 (1984) 113-132; sur base de Wolfenbüttel, de six mss Quinquaginta (trois français, trois germaniques), et de deux recueils secondaires. de Quinquaginta.
—
La reconstitution
du texte: La collection des Quinqua été compilée par saint Césaire; le texte des ser mons augustiniens qu'elle contient doit donc être pris avec pré caution. Sa branche française est plus proche de l'original que la
ginta homiliae
a
germanique. Par bonheur, le célèbre manuscrit de Wolfenbüttel, dans lequel dom Morin a découvert quantité de sermons augustiniens iné dits, contient aussi le texte de notre sermon, et dans une tradi tion manifestement excellente : à travers G, en effet, on remonte à un vieil homéliaire africain. G forme donc la base de la pré sente édition. Les deux recueils retenus en outre se rattachent à l'hyparchétype de la tradition Q. Le manuscrit du Vatican offre cette parti cularité d'être un témoin, passablement bouleversé, de la collec tion De uerbis Domini dans sa branche française, mais dans lequel ont été insérés d'autres sermons sur le Nouveau Testament: le sermon 58 est de ceux-là.
Circonstances et contenu : Le sermon fut certainement prononcé à Hippone, huit jours avant Pâques, à l'occasion de la tradition du Pater aux futurs baptisés. Comme le paragraphe 6 contient une attaque assez nette contre les positions des Pélagiens, sans pourtant que ceux-ci soient cités nommément, Kunzelmann croit pouvoir dater le sermon de 412-416. Dans G, on trouve à la suite l'une de l'autre une série de trois tractatus sur le Symbole et une série de trois tractatus sur le Pater:
SERMO LVIII
196
c'est un nouvel indice de la qualité de G, qui a respecté le jume lage de ces pièces, les plaçant immédiatement avant les sermons
pour la Passion et pour la Vigile pascale. Par contre, les Bénédic tins, dans un souci de classification rationnelle, ont détaché les sermons
parmi
les
sur le Pater de leur contexte liturgique, pour les insérer commentaires de l'Évangile de Matthieu.
Notes complémentaires (2006) par L. De Coninck ters - R. Demeulenaere:
-
B. Coppie-
a
s.) ;
La reconstitution du texte : À l'époque où furent exécutés les premiers mss Q subsistants, plusieurs centres des deux côtés des Alpes disposaient déjà d'une série d'extraits de cette même collection Q et de De uerbis Domini et Apostoli (V) sur les thèmes de confessione et poenitentia éd. serm. 176, 2003, 99 indulgentia (voir Partoens, atque peccatorum n. 44; voir aussi nos monita des serm. 55 et 67). La seconde moitié du serm. 58 est citée en raccourci dans ce recueil de sententiae. Nous introdui sons dans l'apparat critique, sous le sigle sent, le témoin Berlin Staats bibl. Hamilton 53, f. 99-100v, datant du milieu du IXe s. au plus tard et probablement originaire de l'Italie du Nord (Bischoff, 1998, 73). Nous citons aussi le chap. 5 de notre sermon (version Q) tel qu'il figure dans le florilège patristique qui fait suite à la Concordia Regularum dans le ms. Orléans BM 233 (premier tiers du IXe ce florilège, intitulé Liber de diuersis uoluminibus Patrum excerptus ('exc'), fait l'objet d'une étude de
R. Étaix,
Q
à
a
y
il
Q5
:
Q il
Q
A
1978, 248-260. * en juger d'après les variantes du serm. 58, les trois mss français (Paris BN ht. 2721 et 12202 ainsi que Berlin Staatsbibl. Phillips 1677) ne forment pas un groupe homogène manque des erreurs communes qui les distingueraient du ms. italien (Florence Laur. Mugello 11) (Munich Staatsbibl. clm 6323 et et/ou des deux mss d'Outre-Rhin Augsbourg Stadtbibl. 2° 12). D'autre part une véritable branche avec 37 erreurs communes) et, l'intérieur de italo-germanique (Q celle-ci, un rameau germanique (31 erreurs qui caractérisent par
la
f.
f.
f.
f.
f.
7, f.
la
le
Q
la
la
(l.
id
la
la
:
r1
a
le
;
Q
la
rapporta Q13et Q4). S'écartant fort peu du texte originel attesté par G, Qr semble être no tre meilleur témoin de version du collection comme telle mais serm. 58 qui été introduite comme pièce détachée dans volume (Munich, Staatsbibl. clm 13581 IX, Ratisbonne), et qui composite est fermement enracinée dans tradition Q, présente une leçon dont G se porte garant et qui s'est perdue dans tous les mss consultés de collec tion Qintégrale: est deserat te sol 158/159). Voici liste des témoins de forme textuelle que nous avons consultés mais qui ne figureront pas dans l'apparat. Le ms. C¿ est chef de file d'un groupe d'origine française composé des mss de collection 60v-64v (IX/X, Moyenmoutier: cité dans complète Épinal BM l'édition de 1984), Munich Staatsbibl. clm 3711, 141v-145v (XI, lix-lxiii (XII, Signy), Augsbourg), Charlevili.e BM 202, vol. IX, Avranches BM 94, 166v-170 (XII XIII), ainsi que du serm. 58 dans l'homéliaire Dublin Trin. Coll. 187, 151-154 (XIII-XIV). Utilisé par dom Verbraken en 1984, Paris BN lat. 3799, 73v-77 (XIII, Val-Se cret) réunit des éléments des deux côtés du Rhin. Le serm. 58 dans l'ho
SERMO LVIII
197
Wolfenbüttel, Herz. -Aug. -Bibl. Heimst. 204 (Guelf. 237), f. 181-184v (XII , Lamspringe) s'accorde étroitement avec celui des mss Çf , tandis que les mss renfermant la collection complète Lucques Chap. 20, f. 143-145v (XI) et Mont-Cassin Archivio 11, pag. 79-83 (XI) et Yeditio princeps fournissent une forme textuelle apparentée à celle de notre Q . L'ordre des sermons est modifié dans les trois mss italiens, à peu près comme dans l'édition Amerbach (voir Morin, éd. Caesarius, méliaire
p. LXXIX.
lxxxi).
Circonstances et contenu
: Dans l'interprétation de Matth. 6, du par. 6, la thèse que tout être humain est pécheur est soutenue avec force : « Dimitte nobis debita nostra » dicimus, et dicamus, quia uerum dicimus (etc. : l. 108 sqq.). Pour prouver que ce sont les pélagiens qui sont atta qués, Kunzelmann (1931) p. 466 n. 4 cite la description de l'orgueil du pharisien (infra, l. 11 1-114) : un passage rappelant selon lui les par. 2 et 3 du serm. 115, une homélie sur Luc 18, 1-17 dont l'appartenance à l'époque 412/416 est manifeste. Il aurait pu citer aussi la suite de ce mê me par. 6 considerate, fratres 115-120), où prédicateur souligne mei l'obligation de que les apôtres, arietes nostri, n'échappaient pas demander pardon de leurs offenses une pensée qui se présentait dès controverse avec les donatistes (voir 20), mais sur psalm. 36, serm. laquelle Augustin insistait régulièrement au cours de sa controverse avec les pélagiens: (412?); epist. 157, (414/415); serm. psalm. 142, 181, 15 (421). Les (418?); с Pel. (416-417?); serm. 135, serm. 58, apôtres sont qualifiés dans cette série de textes, comme dans d'arietes du troupeau du Christ. Au cas où serm. 58 date vraiment de 412/416, comprend une ano malie (véritable, ou seulement apparente?) dans son commentaire de Ne nos inferas in temptationem partir de 411/412 ces paroles (Matth. 13a). sont interprétées constamment comme une preuve que, sans l'appui de grâce, toute tentation est insurmontable. Elles fonctionnent comme telle tout au long de polémique avec Caelestius, Pélage et Julien epist. («
la
à
4,
:
la
la
À
6,
il
le
le
5,
1,
3, 2
6,
7
6
6
4,
in
in
2,
:
le
!
a)
(l.
le
12
8
;
2,
5
;
4
2,
;
1, 1,
3
3.
6,
5,
9.
4.
2.
;
2,
2,
2
2,
?) ;
;
8
145, et in euang. ¡oh. 53, (411) pecc. mer. (411/412) bono uiduit. 17, 21 (ca. 414) nat. etgrat. epist. 157, (414 (414/415) 18, 20. 53, 62. 58, 68. 67, 80 (415?); per/. iust. 10, 21. 19, 40 (ca. 415); 177, 178, 179, (416); serm. 348A augm = Dolbeau epist. 176, 13, 27 (42\);grat. 13, 30, 11-12 (4l6);gest. Pelag. 14, 31 (417); с Pel. 227 (429/ 26 (426); perseu. 12 (429) с lul. impf. 105. 108.
6,
13a, au serm. 58 208-232), qui sert de commentaire sur Matth. cune mention n'est faite d'une aide divine implorée ou accordée. Nous n'argumentons pas ex silentio: ce passage professe hautement l'initiative et responsabilité humaines.
la
(l.
du
9
2
le
;
4
?) ;
9
in
;
7,
430). La même interprétation est répétée depuis 412 dans de nombreux contextes non polémiques: epist. 130, 11-12 = 21-22 (412); contin. 18 in psalm. 89, euang. loh. 52, (après 412) (pas avant 418) (414 enchir. 22 (422?); in psalm. 118, serm. 26, (après 422?). Dans par.
de
la
la
6 ?
sée aux exigences
pastorale.
la
à
Le prédicateur voulait-il faire face, par cet appel volonté des au défaitisme qui pourrait se dégager du contenu doctrinal du par. Voilà une question qui ne peut pas être résolue tant qu'on ne dispose pas d'une étude globale, sur base de partie solidement datée de l'œuvre homilétique, de l'adaptation, par Augustin, du fond de sa pen competentes,
CONSPECTVS SIGLORVM G
Collection
de
Wolfenbüttel,
Aug.-Bibl. Weiss.
12
ms.
Wolfenbüttel
Herz.-
(Guelf. 4096), fol. 29v-33v (x), Weis-
senburg.
Q Q1
Collection Quinquaginta, accord des mss : Paris Bibl. Nat. lat. 2721, fol. 48-54v (ixmed), Reims, ensuite Marseille.
Paris Bibl. Nat.
Q2
lat. 12202, fol. 90v-94v (ixex -xin ), St-
Germain-des-Prés. Q3
Berlin
Q4
Florence
Q5
Munich
Staatsbibl. Phillips (x), collège de Clermont. Bibl. Laur.
1677, fol. 73 (72)
Mugello
11,
- 77
(76)
fol. 57v-59v (xi), Ita
lie.
Staatsbibl. clm 6323, fol. 135v-14Г (xi), Frei-
sing.
Augsbourg
Q6
Stadtbibl. 2° cod. 12, fol. 100v-105 (xiex-
xiim-), Ottobeuem. r r1
Recueils divers, accord des mss : Munich Staatsbibl. clm 13581, fol. 138-142v (ix), Ratisbonne.
r2
Vatican Bibl.
Vat. Vat. lat. 471, fol. 12v-15v (xii), Bel-
levaux.
Liber
exc
léans sent
de
diuersis
uoluminibus Patrum excerptus,
Or
ms.
Mun. 233, p. 511-513 Loire: extrait, ci-dessous l. 72-107.
(ix1^),
Ex
sententiae eximiae de
Bibl.
sermonibus
sancti Augustini
episcopi
région
de la
confessione et poenitentia arque peccatorum indulgentia, ms. Berlin Staatsbibl. Hamilton 53, fol. 99-100v (ixmed),
Italie du Nord
(?):
extraits,
ci-dessous
l. 174-176.
206. 216-250. 282-299. edd
Amerbach, HomiliaeL (Bâle 1494), sermo XLII. Mauristes, t. V (Paris 1683), col. 337-343. verbr P.-P. Verbraken, Ecclesia Orans 1 (1984), p. 119-132.
am
maur
200-
TRACTATVS DE DOMINICA ORATIONE (I)
1.
Symbolum reddidistis, quo breuiter comprehensa continetur fides. lam et antea dixi uobis quod ait apostolus 5
Paulus
in quem non crediderunt Quomodo Quia ergo quomodo credatur in Deum et accepistis et tenuistis et reddidistis, accipite hodie quomodo inuocetur Deus. Ipse Fi ?
:
inuocabunt
lius eius, sicut audistis cum euangelium legeretur, docuit di scipulos suos et fideles suos hanc orationem. Spem habemus obtinendae causae nostrae, quando talis iurisperitus nobis 10
dictauit. Assessor Patris, sicut confessi estis, qui sedet ad dexteram Patris, ipse est aduocatus noster, qui futurus est iudex noster. Inde enim uenturus est iudicare uiuos et morpreces
tuos. Tenete ergo et hanc orationem, quam reddituri estis ad octo dies. Quicumque autem uestrum non bene symbolum reddiderunt,
4
Traditio textus:
Qi-V
G
2.
habent spatium*, quia die sabbati, audientibus omnibus qui aderunt, reddituri estis, die sabbati nouissimo, quo die baptizandi estis. Ad octo autem dies ab hodierno die reddituri estis hanc orationem, quam hodie accipitis.
Rom. 10, 14.
incipit tractatus
de dominica
oratio(ne)
.i.
10/13 cfr Symbol. fidei.
1
Q\
G, sermo (incipit praeт.
omilia
Qx Сm.>
am
Q1
, um (in matheum от. .vii. add. r2) reddidistis] audiuistis reddistis Q4-4Сm.>-6 tales iuris ritus iurisperitus] Q5 m>,asseris toruobis Q2 m> 10 assessor patris] asser torparis Q1 Q2 5-6 от. Q4 am, assertor patris pearis Q2 patris excidit in 10/11 sicut 11 futurus] uenturus Q4 am 13 et от. 14 autem] enim Q5-6 non bene hic eras. Q1 15 spa symbolum] non bene add. Q3 Q6 habeamus
3,
15
-
sabbati
excidit
in
col. 393
PL
38
SERMO LVIII,
200
20
25
30
2-3
(II) 2. Cuius caput est: Pater noster, qvi es in caelis. Inuenimus Patrem in caelis; attendamus quemadmodum uiuamus in terris. Sic enim debet uiuere qui inuenit talem patrem, ut dignus sit uenire ad eius hereditatem. Dicimus autem communiter : Pater noster. Quanta dignatio ! Hoc dicit imperator, hoc dicit mendicus; hoc dicit seruus, hoc dicit dominus eius. Simul dicunt : Pater noster, qui es in caelis. Intellegant ergo se esse fratres, quando unum habent patrem. Sed non dedignetur fratrem habere seruum suum dominus eius, quem fratrem uoluit habere Dominus Christus. 3. Sanctificetvr nomen TVVM, dicimus, Adveniat REGNVM TVVM. Sanctificatio nominis Dei est, qua efficimur nos sancti ; nam nomen eius semper est sanctum. Optamus etiam uenire regnum eius ; ueniet, et si nolimus. Sed optare et orare ut ueniat regnum eius nihil est aliud quam optare ab
illo ut dignos nos faciat regno suo, ne forte 35
absit
-
ueniat et non nobis ueniat. Multis enim non est uenturum, quod tamen uenturum est. Eis enim uenturum est, quibus dicetur : Venite, benedicti Patris mei ; percipite regnum, quod uobis paratum est ah origine mundi. Discedite
40
- quod
mus:
a me,
maledicti,
in
Illis non ueniet, quibus dicetur : ignem aeternuт. Cum ergo dici-
regnum tuum, oramus ut nobis ueniat.
Veniat
Quid
est
? Vt bonos nos inueniat. Hoc ergo oramus, ut bonos nos faciat. Tunc enim nobis ueniet regnum eius.
'ut nobis ueniat'
Traditio textus
:
19. 23. 25 Matth.
Matth. 25,41.
G
Q
1*
1 2
6, 9. 29/30 40 Matth. 6, 10.
Matth. 6. 10.
37/38
Matth. 25. 34.
39
20 inueniamus Q' caelis rescr. Qr' 22 uenire] -eni- rescr. ipse scriba G, peruenire Q5 24 dicit3 от. r1 27 fra 25/26 intellegunt Q146 r am maur 29 dicimus sanctificetur nomen trem] patrem Q-1 Um> eius] от. Q5Сm> tuum ~ r2 ueniat mam tuum от. r2 30 quia 29/30 adueniat 31 sanctum est ~ Q5 optamus] adueniat regnum tuum praeт. r2 Q3 32 nolumus Qram maur 33 et от. Q4 36 quam] quod Q2 est2 uenturum2 ~ r2 37 dicitur Q1 Сnv>-6r uenturum2] uenturus Q1
-
38 paratum rescr. Qb ab origine his scrips. Q6 illis] in 11lis Q5, au add. Q5 dicitur Q1 С m.>-6r am 39 ignum aternum G ergo] 3 uero Q4 am 40 ueniat1] adueniat Q46 am est] ergo add. Q2 41/42 ut2 enim от. Q3 41 ut2] nisi praeт. Q6 inueniat nos ~ Q4 6 ergo от. Q2 42 ueniet nobis ~ Q6 r2 am
tem
-
col. 394
SERMO LVIII,
45
50
55
201
4
(III) 4. Addimus: Fiat volvntas tva, sicvt in caelo, et in terra. Seruiunt tibi angeli in caelo ; nos tibi seruiamus in terra. Non te offendunt angeli in caelo ; non te offendamus in terra. Quomodo illi faciunt uoluntatem tuam, sic faciamus et nos. Et hic quid oramus, nisi ut boni simus? Quando enim facimus uoluntatem Dei — nam ipse sine du bio facit suam — tunc fit uoluntas eius in nobis. Et aliter bene intellegimus: Fiat uoluntas tua, sicut in caelo, ita et in terra. Accipimus praeceptum Dei, et placet nobis, pla cet menti nostrae. Condelectamur enim legi Dei secundum interiorem hominem. Tunc fit uoluntas eius in caelo. Caelo enim comparatur spiritus noster, terrae autem caro nostra.
Quid
est ergo
:
Fiat uoluntas tua, sicut in
caelo,
ita et in terra
?
Vt
quomodo menti nostrae placet tua iussio, sic ei consentiat nostra caro; et tollatur rixa illa de medio, quae describitur Caro concupiscit aduersus spiritum, et spiritus aduerQuando caro concupiscit aduersus spiritum, nondum est facta uoluntas eius in terra ; quando contra carnem ab apostolo
:
sus carneт. 60
concupiscit spiritus, iam facta est uoluntas eius in caelo. Erit autem plena concordia, quando ipse uoluerit ; sit modo pu gna, ut possit esse uictoria.
Traditio textus:
G Q1-V
43/44. 50/51 Matth. 6. 10. Gal. 5, 17.
52/53 cfr Rom. 7, 22.
55 Matth. 6, 10.
58/59
44 ct] ita praeт. maur seruiamus tibi ~ Q4 am maur tibi nos] non maur oт. QS6 47 oremus Q4 5Сm> am sumus r1 G
Q4
terra Q1 r1 55ergoest~r2 56 placet menti nostrae ~ r-
comparamur
2 maur ita oт. Q1 3 r1 utот. iussio tua ~ Q6 57 caro nostra ~
il1a oт. Q3 de medio oт. Q56 Qlbammaur 57/58 describitur ab apo 57 scribitur G Q3Hm-> r1 58 caro] emm stolo! ab apostolo scribitur r1 add. Q4 -6 am maur et spiritus] spiritus autem Q4 6 r2 am maur 59/61 quando — caelo] quando contra carnem concupiscit spiritus iam facta est uoluntas eius in caelo. quando contra spiritum non concupiscit caro iam facta est eius uoluntas in terra (quando2 in terra oт. Q4, uoluntas2 eius2 ~ am maur) Q4 am maur 60 eius oт. Q2 61 eius om. Q1 62 autem] haec Q4 am, enim Qb
-
SERMO LVIII, 4-5
202 sic bene
intellegi potest: Fiat
:
:
in
terra ut caelum ponamus ecclesiam, quia portat terram uero infideles, quibus dictum est Terra es, et in terram ibis. Quando ergo oramus pro inimicis nostris, inimicis ecclesiae, inimicis nomini christiano, hoc oramus, ut
fiat uoluntas eius, sicut in tuis fidelibus,
sic et
ita et in terra
caelo,
—
in tuis blasphematoribus
id
est
:
ita et
Deum
70
uoluntas tua, sicut in cae-
;
65
lo,
Etiam
—,
sicut in
ut omnes
caelum fiant.
si
(IV) 5. Sequitur: Panem nostrvm cotidianvm da nobis ноше. Potest simpliciter accipi orationem istam nos non abfundere pro uictu cotidiano, ut abundet nobis et, undet, non desit nobis. Cotidianum autem dixit, quamdiu 'hodie' uocatur. Cotidie uiuimus, cotidie surgimus, cotidie sitimus*, cotidie esurimus. Det nobis panem cotidianum. Quare non dixit "et potum"? Quare non dixit "et tegumentum" Victus enim noster in cibo est et potu, tegumentum in uestitu et tecto. Et nihil homo plus desideret, quandoquidem dicit apostolus Nihil intulimus in hunc mundum, sed ?
75
:
80
aliquid possumus uictum et tegumentum habentes, his ad contenti simus. Pereat auaritia, et diues est natura. Ergo, — cotidianum uictum pertinet quia et hoc bene intellegitur si
;
nec auferre
exc
m
panem
"".
6,
65 ita от. 66 uero] autem christiano] nominis christiani Q3 ita от. Q*sr2 70 et от. Q4
6
69 eius] tua Q4 lud иш inest in libro de diuersis uoluminibus
Patrum (-exc) am 73 nos]
|
67 ibis
Q4 am maur
r2, nomine christiano
-
con72/107 panem 73 nos istam oratio
73/74
1
fundere nos ~ non exc 74 fundare 75 autem] hic Q4, от. Q1Сm.> 74/75 abundet] abundat Q1 -2-srexc maur esu76 surgemus Q4-6 77 sitimus] G, saturamur* Qrexcam maur Q6 cotidianum panem ~ am 78 quare potum excidit rimurQ1C m> exc in Qrexc am maur 79 potu] in tegumentum excidit in Q5 79/80 uictus
-
-
r1
6
Q6
r1
nem ~
10. 72/73. 75 Matth. 85 Matth.6, 11.
r
r
Q1 68 nomini 5
si
64 sic] rescr. Q6
I
3,
3.
6,
10. 19. 69 Matth. 64/65 Matth. 66/67 Gen. 11. 13. Tim. 7-8. 75/76 cfr Hebr. 81/83
6,
Q,4S
r1
G
6,
Traditio textus:
non
—
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie
r1 2
:
quod dicimus
c
am exc am, 80 uestitum G Q3 tecto] tectum Q3, tectu Q4 m>6 rexc desiderat G1ac> Q1 uictu Q56 et2 от. Q1-4-6r2exc am maur am habemus 83 81 dicit] qui praeт. Q3 82 aliquid] quid Q4 Q5 et от. 84 quia] aqua sumus G Q3 exc contempti Q1 Q4 85 quid Q3 ('
6
b
"
praeт.
r1
85
col. 395
SERMO LVIII, miremur,
Traditio textus:
G
87/88 Gen. 43, 16.
exc Qi uobis] uerbis exc, nobis Q4 am 103 quodammodo frangitur] cotidie frangitur quo Q1 dammodo eaí 104 esuriunt] esurient Q2 105 ergo от. 106 no strae от. Q6 106/107 concluditur] expl. exc r1
6
юз
c>,
l00
si
6
95
nominato pane et cetera necessaria intellegantur, quomodo quando Ioseph inuitauit fratres suos : Homines illi, inquit, hodie mecum manducabunt paneт. Quare panem solum manducarun erant? Sed a solo pane intellecta sunt cetera. Sic, quando rogamus panem cotidianum, quidquid nobis propter carnem nostram in terra necessarium est postulamus ; sed, quod ait Dominus Iesus, Quaerite primum regnum Dei et iustitiam Dei, et haec omnia apponentur uobis. Intellegitur etiam hoc ualde bene Panem nostmm cotidianum da nobis hodie: eucharistiam tuam, cotidianum cibum. Norunt enim fideles quid accipiant, et bonum est eis accipere panem cotidianum huic tempori necessarium. Pro se rogant, ut boni fiant, ut in bonitate et fide et uita bona perseuerent. Hoc optant, hoc orant, quia, si non perseuerauerint in uita bona, separabuntur ab illo pane. Ergo : Panem nostmm cotidia num da nobis quid est ? "Sic uiuamus, ut ab altario tuo non separemur". Et uerbum Dei, quod cotidie uobis aperitur et quodammodo frangitur, panis cotidianus est. Et quomodo illum panem uentres, sic istum esuriunt mentes. Et hunc ergo petimus simpliciter, et quidquid animae nostrae et carni nostrae in hac uita necessarium est, cotidiano pane concluditur.
*
90
203
5
SERMO LVIII,
204
6
(V) 6. DiMitTE nobis debita nostra dicimus ; et dicamus, quia uerum dicimus. Quis enim hic uiuit in carne, et n0 non habet debita? Quis est homo sic uiuens, ut ei non sit
oratio necessaria ? Inflare se potest, iustificare non potest. Bonum est illi ut imitetur publicanum, nec tumescat sicut pharisaeus, qui ascendit in templum et iactauit merita sua, texit uulnera sua. Ille autem sciuit quare ascenderit, qui dice115 bat : Domine, propitius esto mihi peccatori. Hoc Dominus Iesus considerate, fratres mei hoc Dominus Iesus orare docuit discipulos suos, illos magnos primos apostolos suos, arietes nostros. Si ergo pro peccatis suis dimittendis arietes orant, agni quid debent facere, de quibus dictum est : Afferte Domi no nof,lios arietum? Hoc ergo scitis uos in symbolo reddidisse, ista
-
-
quia inter cetera nominastis remissionem peccatorum. Remissio peccatorum una est quae semel datur, alia quae cotiremissio peccatorum est una quae semel datur in sancto baptismate, alia quae quamdiu uiuimus hic datur dodie datur
minica oratione.
Propter quod dicimus
:
Dimitte nobis debita
nostra.
Traditio textus
:
G
Q1* r 2.
108 Matth. 6. 12. 28,1.
115 Luc. 18, 13.
112/114 cfr Luc. 18, 10-14. 6, 12. Matth. 125/126
119/120 Ps.
120/121 cfr Symbol. fidei.
108 dimitte] et praeт. r2 110 ei oт. Q1 inflari r1 iustificari Q1 r 112 nec]
G'ac>
Qr
-ume-
G
sit oт. Q1 oritus ille от. am maur oritur Q4 ortus] Q13 Qr istum] iustum ~ r1 154 fecit Q1 cotidie от. Q5 Q6Сm> 153/154 uisibilem solem ~ am add. autem am 155 solem uidendum iusti pertinent от. r1 illum] 156 iste sol ~ am noli ergo irasci] si ergo iranostris] uestris Q1 5С m.> r2 sceris Qr2 am maur, sic ergo irascere r1 ne] nec Q56 occidat] occidit 157 ¡raclmcJia tua ri uestram excidit in Q4-6 am Q'. Q1 5 r\ от. Q6 regno от. Q1 269 dicimus nulla erit ~ Q4 am таur alium quid numquid] Q3 268/269 erat malum oт. Qr am таur quando] quod Q23 Q1.45r1 cotidiana Q5 liberemus Q3 270 nostram] petamus add. Q3 Q3Сnv> 272 illam] 271 tria uero illa] tres uero illae Q46 aeternam] uitam praeт. r2 2 ^ ,n ""
87/88 Ps. 83, 5.
p t caes.
89/90 Matth.6, 12.
~ ptcaes maur 78 autem 74/75 amittamus G p2
p , Caes
3 "'J FDtLr*M2.
Traditio textus:
-
mala excidit in r3 malum] malum ante magnum r3 17/20 et 17 et temporalia] от. r1 latiombus in praeт. am maur 23 magnum] malum quo tribulationes от. crastinus от. 23/27 quisquis 23/25 quisquis 24 externum GM1 23/24 cogitat ... reuocat M1 ueniente] uenientem M1 ,menuente minuente DLr* M2 am, imminente minente maur 25 am externus G et от. D perendio 25/26 curis] curis G, securis jVÍ M2 26 aestuant homines ~ hominis M1 extuant G GM1, M1 , cogitandum r13 excogitandum] excogitando 27/28 DtLr* M2 am maur 28 manentes] tribulationes add. 29 perdurantes r* M2 am maur M2 30 mortalis D 30/31 hic nasci] nasci in saeculo 31 ingredere 31/32 laboriosam maiore] laborem futurorum malorum 31 uitam] uiam A/1 DtO M2 am (иide addenda) er31/48 de labore G, A/1, maioris malorum no rauit] dicit enim propheta maiore] 31/32 stra FDtL M2 am maur 32 testes M2 ipse от. L* infantis] infantes M1 ,infantium 33 se excusat] est excusants am isto] ipso am maur uiuendum M r* M2 am maur D propinabit G est] fuit i
r1
r4
L
t
F
1
r1 2
r*
r3
F
2 3
-
2,
L
t
r2
r3
F
-
r1 r3
r3
r4
si
(,
F,
r4
r1
F
1
r1 r1 times от. r1 * 123 sapientes M M2 123/139 Iudaeis 126 dei от. autem oт. F Dt L M2 таur 124 uocatis] oт. G, conuocatis M1 r4 am 127 cum] enim r4, argumenta] munimenta G (cfr I. 125), argenta r* enim cum am таur dixero e.xcidit in L4 128 128/129 scandalizaberis1 129 stultitia scandalizaris G lamb, scandalizaueris Л J1 3 contenderer1
am maur
( r4
r3
L
r4
t
F
41
114)
textum qui inc. sed (oт. 172 quod] nec praeт.
Dt)
sequeris
r1
CCCLXXXIX, l.
ad sermonis
quod misisti (= ed. Lambot, 1948,
p.
Iransitum faciunt
4
r4
t,
le]
F,
r1
169 commonentes
F
170
est
p. 42
SERMO LX AUCT.,
246
175
7
Quare non auditur ut migretur in caelum ? Non enim in illud caelum migrabitur, de quo dictum est : Caelum et terra transibunt. Alioquin quis audiret monentis consilium migrare de ruina ad ruinam ? Sunt caeli caelorum, sicut sancta sanctorum, sicut sáecnla saeculorum.
Thesaurizate
uobis thesaurum in caelo*.
Caeli enarrant gloriam Dei. Forte, cum das iusto, das caelo. Si autem das et iniusto — quia et si esurient inimicus tuus, ciba il180
lum
—
,
nec illic aberras
a
caelo
qui fecit
ei enim obtemperas
:
caelum. Ergo impiger migra. Habes multa quae congrega? Magis migra. Nolo perdat pietas quod congregauit ua-
sti
iutorium faciendi qui dedit consilium corrigendi. Conuersi ad Dominum ...
174/175 Matth. 24, 35. 177 Matth. 6, 20.
176/177 Ps. 148, 4 etc. ; Ex. 30, 29 etc. ; Ps. 83, 5 etc. 178 Ps. 18, 2. 179/180 Prou. 25, 21. Rom. 12, 20.
180/181 cfr Gen. 1, 1.
-
saeculorum от. r3 173 in2 от. r1 173/177 quare auderet M2 consilium monentis ~ M2 lamb tes r1 ,commonentis r1 migrare от. M2 lamb thesauros
178 das2 от. r1
da)
r3
M2
M2
lamb
r3
caelo] 179 et1 от.
M2
G
175
monentis] commonen177 thesaurizate]
er
caelis* G r1 (uide adden et2] G, scriptum est r1 3, от.
tuus от. lamb r1,
lamb (uide addenda) esurit M2 lamb 180 illic] G lum] das ill i cibum M2 lamb
174 migratur
lamb,
ibi
r3,
go add. r3
sic
M2
179/180 ciba il aberras] oberras enim] G,
r1 3
ei
r3
r3,
a
r1
-
r3 r1
r3
r1
r1
r3
ei
r1
r1
M2, от. G lamb, ad caelum ,obserras caelo] ,au(te)m etenim illi M2 lamb 181 caelum] ,cum ei//// M2, et terram add. G lamb migra] da et mitte ad caelum 181/183 impiger M2, ////per , impigre G 181 impiger] 182 nolo] non 183 habent
r1
r3
r1 3
3
impietas M2
r1
quod abundent] M2 (ut uid.)
, M2 Gr1 184 (h)abundant laturarios] laturarius nos laudaturarios non M2 : et
179 et
sitierit da
ei 2]
167-171). 143, textus sacer Matth.
6,
et in hoc ipso sermone,
(I.
quod paulo post plenis uerbis exprimetur
operibus Augustini
I.
parandum
:
ritia grassaretur.
SERMO LX A (
Mai 26
)
CVRA ET STVDIO
B. COPPIETERS 'Т WALLANT L. De Coninck R. Demeulenaere
LXA (Mai
26)
MONITVM Manuscrits
:
Principales
éditions
Un
seul témoin (r). :
A. Mai, Noua Patrum Bibliotheca, t. I
(1852), n. 26: sur base de r; G.
Morin,
Miscellanea Agostiniana, t. I (1930), p. 320-324: une nouvelle collation de r.
La reconstitution
du texte : Le ms. qui préservé le serт. Vat. lat. 5758, est l'unique exemplaire de la col lection de Bobbio (B). Il faut préciser toutefois que le sermon ne 60
A
de l'oubli,
figure pas dans la collection proprement dite, mais dans la sec tion adventice qui s'y trouve adjointe (supra, p. xxvn-xxix). Aussi n'utiliserons-nous pas le sigle de la collection de Bobbio, mais r, symbole pour les sources isolées. Les corrections introduites par une main du XIe ou ХIIe s.
(r
,n>)
reposent sur des conjectures.
Circonstances et contenu : Cette homélie établit un
rap
Chananéenne (Matth. 15, 21-28) et sur la montagne : les versets 6 et 7-8 Matth. 7, 6 figurent les vérités de la ceux qui s'y opposent ou y attachent seul moyen pour se rapprocher trop peu de prix 133-135) de ces vérités, c'est prière sans trêve, préconisée dans Matth. Chananéenne, un modèle de foi et d'humi 7-8 15-27). En lité Christ, présent au peuple d'Israël, 28-35. 80-123), vou lu préfigurer l'accession des gentils au salut par prédication de le
ses
apôtres
(l.
la
a
le
(l. (l.
la
7,
la
;
(l.
port entre l'épisode de la deux éléments du Sermon de Matth. 7. Les perles de Révélation, inaccessibles à
35-79).
la
la
la
la
;
à
L'interprétation "scripturaire" du logion des margaritae se pré sentait dans l'œuvre d'Augustin dès 393/394 et fut encore reprise vers 420 (Dulaey, 2005, 57-63). Quant Cha péricope de nanéenne, celle-ci était l'un des thèmes favoris d'Augustin, et l'exégèse n'en variait guère dans sa prédication elle fut rarement data impliquée dans polémique antihérétique, ce qui rend tion des homélies dont elle est l'objet souvent incertaine, voire impossible (La Bonnardière, 1986, 117-143).
CONSPECTVS SIGLORVM Vatican
r edd
mai
Accord
Bibl. Vat. lat. 5758, p. 277-285 (viiin), Bobbio.
des
A. Mai,
éditions
:
dans Noua Patrum Bibliotheca, t. I
(Rome
1852),
p. 56-59.
mor
G. Morin, dans Misc. Agost., 324.
t. I
(Rome
1930), p. 320-
SERMO DE EVANGELIO VBI DOMINVS DICIT NOLITE DARE SANCTVM CANIBVS NEQVE MISERITIS MARGARITAS VESTRAS ANTE PORCOS ET CETERA QVAE SEQVVNTVR 5
10
15
20
quandoquidem filii estis ecclesiae Christi, in catholica fide radicati atque fundati mysteria Dei non ad hoc celari, quia inuidentur discentibus, sed ut non aperiantur nisi quaerentibus. Ad hoc autem de scripturis sanctis clausa recitantur, ut ad quaerendum erigant animum. Modo nobis euangelica lectio recitata est, ubi praecipit Do minus ne proiciantur margaritae ante porcos. Cum enim hoc moneret Dominus seruos et discipulos suos, dicens: NOLITE DARE SANCTVM CANIBVS NEQVE PROIECERITIS MAR GARITAS vestras ante porcos, hoc quidem illos praemonuit. Sed, quia non possent ipsi facile cognoscere qui essent canes et porci, qui uitandi erant ne illis margaritae proicerentur, ne sanctum talibus daretur et ne clauderetur etiam dignis, continuo addidit et ait: Petite et accipietis, qvaeriTE ET INVENIETIS, PVLSATE ET APERIETVR VOBIS. OmNIS ENIM QVI PETIT ACCIPIT ; ET QVI QVAERENS INVENIENS* ; ET PVLSANti aperietvr. Ergo Nolite dare sanctum canibus neque 1.
Nouit
caritas uestra
—
-
proieceritis margaritas uestras ante porcos dispensatoribus
praeci discipulis suis quos euangelii praedicatores faciebat. Quod autem addidit : Petite et accipietis, quaerite et inuenietis,
pit, 25
populo praecepit, ut, cum petit et quaerit et pulsat, tunc intellegatur quia iam non est canis et porcus, cui non debeant proici margaritae.
pulsate et aperietur uobis,
Traditio textus:
6 tfr Eph. 3, 17. 2/4 Matth. 7, 6-7. 13/14 Matth. 7, 6. 8. 21/22 Matth. 7, 6. 24/25 Matth. 7, 7.
18/21 Matth. 7, 7-
1/4 incipit sermo de euangelio ubi dominus dicit nolite dare sanctum canibus ne 19 omque miseritis margaritas uestras ante porcos et cetera quae sequuntur r nes rC m> 20 qui quaerens redd, qui quaerit inuenit r
for
p. 320
mor
SERMO LX
254
35
2
Hoc euidentissimo
testimonio euangelico in alio loco satis apparet, quando se Dominus in partes contulit Tyri et Sidonis. Mulier chananaea, a finibus illis egressa, coepit petere salutem filiae suae. Dominus eam non audiebat : contemnenti similis uidebatur, ut eius fides appareret. Vide quemadmodum differat : datum, quod tamen uult dare, dissimulauit ab illa, ut educeret de corde eius uocem, qua digna esset accipere. Nam, cum etiam discipuli dicerent Do mino : Dimitte illam ; clamat post nos, ait Dominus : Non est bo2.
30
A,
num tollere panemfiliorum et mittere canibus
illi praecepto
:
Nolite
runt domus Israel.
uidete, simile est
dare sanctum canibus neque miseritis marga
-
: Non sum missus nisi ad oues quae perieIlla enim de gentibus erat. Futurum erat ut
ritas uestras ante porcos 40
—
gentibus praedicaretur : missus est Paulus apostolus ad gentes. Maxime ipse missus est, sed post passionem et resurrectionem Domini eundum erat ad praedicatioetiam euangelium
erant
55
ex eo numero
illi centum uiginti, in quos superuenit
Spiritus sanctus die Pentecostes, quem promiserat Dominus in euangelio, dicens: Mitto uobis Spiritum ueritatis. Et quidquid de ipso Spiritu promisit, exhibuit post passionem et ascensionem suam die Pentecostes. Erant autem ibi centum uiginti, super quos uenit Spiritus sanctus, et impleti sunt, utique* de numero Iudaeorum. Quomodo eliguntur oues quae perierant domus Israel, hoc insinuo sanctitati uestrae. Dicit etiam apostolus Paulus, resurgentem Dominum esse plus quam quingentis fratribus uisum: de ipso numero Traditio textus:
36 Matth. 15, 23. 38/39 28/35 cfr Matth. 15, 21-28. 36/37 Matth. 15, 26. Matth. 7. 6. 39/40 Matth. 15, 24. 42/44 cfr Matth. 28, 19. Marc. 16, 15. Luc. 24, 46-47. 49 Ioh. 15, 44/45 cfr Matth. 15, 24. 47/48 cfr Act. 1, 15. 2, 15, 26. cfr Act. 4. cfr Matth. 24. cfr I Cor. 15,6. 1,15. 51/53 53/54 55/56
30
chananaea] rC m> uidite r
I.
50
;
cfr
45
nem euangelii in gentibus. Dominus autem ad eas oues uenerat corporali praesentia, quae perierant domus Israel, quia et inde multi crediderunt. Ex eo numero enim apostoli
104
rC m>
48 pentecosten
mus an recte
et
136,
simile] r
cannae
r, cananaea
suspicabatur
¡am
52/53 super
quos
mor,
-
r, similis
utique от.* rhaud sci-
p. 321
SERMO LX
A, 2-3
255
erant. Cum etiam Dominus praedicaretur post ascensionem suam, crediderunt multa milia hominum Iudaeorum. Idem 60
ipsis, qui crucifixerunt Dominum, donatus est eis sanguis Domini ; saeuientes pretium suum fuderunt ; ipso enim san guine comparati sunt, quem fuderunt. Et, quia non uacabat uox illa pendentis in cruce, qua dixit : Pater, ignosce illis, quia nesciunt quid faciunt,
illi ergo sanguinem pretium prius suum
fuderunt,
65
post ebiberunt. Ergo ad has oues se dixerat missum. Sed tamen credituras etiam gentes praedixerat; non enim aliquid quasi noui fiebat, quod non esset ante praedictum. Nam et prophetae annuntiauerunt fidem gentium ; et ipse, cum hic esset adhuc ante passionem, ait: Habeo alias non sunt ex hoc ouili ; oportet me et eas adducere,
oues quae 70
ut sit
unusgrex Propterea dictus est etiam lapis angu laris. In angulo enim duo parietes conectuntur, nec faciunt angulum nisi duo panetes, et hoc ex diuerso uenientes. et unus pastor.
Nam,
75
si ex una parte ueniant ambo, angulum non faciunt. Veniens ergo plebs ex Iudaeis, id est ex circumcisione; uenientes ex diuerso, id est ab idolis et ex praeputio, gentes ex
quidem uenerunt,
diuersitate sunt
:
sed
in uno lapide copulatae
Lapidem quem reprobauerunt aedficantes,
hic factus est in ca
put anguli. Nondum ergo gentes uenerant; et una iam erat ex gentibus, illa chananaea, praefigurans ecclesiam gentium. 3. Petit ergo, et dicitur : Non est bonum panemf,liorum tollere et mittere canibus. Cum uehementer peteret, canis est appellata. Illa accepto quasi contumeliae uerbo quod processerat si,
80
ex ore Veritatis,
stomacharetur,
et discederet accepto
si
?
;
:
si
;
tur, detur
57/58 cfr Act.
2,20.
2,
Traditio textus:
r.
feci quia petiui, quia ueni ut acciperem beneficium?" Noue
41. 62/63 77/78 Ps. 117, 22.
Luc. 23, 34. 68/70 Ioh. 10, 16. 80/81 Matth. 15, 26.
70/71 cfr Eph.
:
r
58 item suspicabatur mai 59 dominatus mai 64 ebiberunt] rC m\ et biberunt r edd (u¡de addendum) 70 gres 72 parietis rC m> 74 ueniens ergo Mohrmann, Í933, 31 77 reprouabeplebs] noт. abs. iudaeis] iu- от. r runt 83 disceret rС m.> r
85
conui-
da"Ego beneficium ueni petere datur, non quare sum canis Quid enim mali
cio, dicens in corde suo
p. 322
SERMO LX
256
quo petebat beneficium : quod ab ore ipsius processit, excepit, non respuit, et institit acrius petendo, confitens se esse quod audierat. Ait enim: Ita, Domine; id est: "Verum dixisti quia canis sum". Et, quia panem f,liorum dixerat, parum est quia confessa est se esse canem; et dominos suos confessa est, quos ille dixerat filios. Panem enim filiorum, inquit, non est bonum tollere et mittere canibus ; et illa : Ita, Domine, inquit, nam et canes edunt de micis quae cadunt de mensa domino rat
90
ns
A, 3-4
a
mm suoruт.
Quid uidetis, fratres
?
Vehementer
petiuit, uehe-
menter quaesiuit, ualde pulsauit. lam ergo, quia petiuit, quaesiuit, pulsauit, non est canis. Non ergo cani modo dat sanctum Dominus. Ostendit enim illam non canem, quia af ut confirmet quod dixerat. Cum enim praecepisset dispensatoribus : Nolite dare sanctum canibus fecta quaesiuit:
100
neque proieceritis
105
n0
115
pulsauit,
margaritas uestras ante porcos, eos reprehendens
qui uolebant accipere ut non essent canes, si antea fuerunt canes: Petite, inquit, quaerite, pulsate. Hoc ergo ostendit in muliere chananaea, quam ipse primo canem appellauit; quae cum audito conuicio non indignaretur sed suscepto opprobrio humilitatem fateretur, iam et Dominus ipse tulit ab illa conuicium. Ipse dixerat canem ; ipse praeceperat : Nolite dare sanctum canibus. Quare tulit conuicium quod ipse dixe rat, nisi quia illa accepto conuicio per humilitatem mutata est et, magis, quia confessa est quod audierat, destitit esse quod audierat ? 4. Quid est quod dixi : "Quia confessa est quod audierat, destitit esse quod audierat" ? Sicut ille publicanus, qui erat in templo — pharisaeus autem, qui iactabat merita sua et insultabat quasi peccatori longe stanti — : ille, oculis deiectis ad terram, nec faciem audebat leuare ad caelum, quia non audebat conscientiam leuare ad Deum, sed percutiebat pectus Traditio textus:
89 Matth. 15. 27.
Matth. 7, 7. 6.
r.
90. 92/93 Matth. 15, 26. 93/95 Matth. 15, 27. 7, 6. 103 Matth. 7, 7. 107/108
100/101 Matth. cfr Luc. 18, 10-14. 113/123
101 eos reprehendens etc.] quiddam hic claudicare suspicabatur mor brio rC ,nJ
96/97 cfr Matth. 7,
105/106
oppo-
p. 323
SERMO LX suum, dicens Amen 120
130
Propitius
esto
dico uobis : descendit
se
peccatorem
257
4
mihi peccatori. Et quid Dominus
iustif,catus publicanus
ille pharisaeus. Quoniam omnis qui se humilat exaltabitur. Si dicendo dicendo
125
:
A,
destitit
se exaltat se esse
?
iste magis quam
humiliabitur
; et qui
peccatorem iustificatur, iam peccator. Quare?
Quia descendit iustif,catus publicanus magis quam pharisaeus. Quomodo ergo iste, fatendo se peccatorem, amisit esse quod erat, sic et illa, fatendo se canem, amisit esse quod erat. Quid audit a Domino ? Iam non 'canis' ; sed quid ? О mulier, magna est f,des tua; fiat tibi sicut uis. Proiecit panem ; immo dedit, non proiecit, quia iam non cani, sed homini dabat. Dedit enim fidei petentis, fidei quaerentis, fidei pulsantis. Et ideo laudauit fidem, quia illa non respuit humilitatem. Intendat sanctitas sanctum
canibus
uestra uerba neque
miseritis
Domini dicentis uestras
margaritas
:
Nolite
dare
ante porcos.
uult intellegi? Canes sunt calumniosi porci autem sunt contaminati caeno uoluptatum carnalium. Itaque non simus canes et porci, ut mereamur a Domino filii appellari, sicut et illa chananaea ex cane meruit mulier appellari, dicente Domino: О mulier, magna est fides tua ;fiat tibi sicut uis. et canes quos
latrantes;
Traditio textus:
r.
118 Luc. 18, 13. 119/121. 123 Luc. 18, 14. Matth. 7, 6. 137/138 Matth. 15, 28.
120 omnes rС m> sed homini] trantes]
121 humilat] ita r edd sed cani ~ r
edd, non homini
mor. latrones
r mai
136
filii] fili
Matth. 15, 28.
126/127
iustificatus r
131/132
128 non cani
133 >porcos> suppleuimus 134 la rC m.>mai explicit sermo ubi dicit
discipulis suis nolite dare sanctum canibus et cetera r
:
64 ebiberunt fortasse retinendum censuit iam mor ; et 495 Baptismum quaerite, carnem quod crucifixistis
fudistis ebibite.
cfr
addendum I.
135
Cassiod., exp. psalm. 49, sanguinem quem
assumite,
p. 324
SERMO LXI
CVRA ET STVDIO
B. COPPIETERS 'Т WALLANT L. De Coninck R. Demeulenaere
LXI MONITVM Manuscrits de
Robert
:
De
Collection
de' Bardi,
IV,
uerbis
Domini,
7 et recueils divers
;
5. — Collectorium
en dépendance
de
De uerbis Domini. : Floras de Lyon, Ad I Tiт. 6, 7-8. 1017-19: extraits De uerbis euangelii VIII, ci-dessous l. 145-169. 173-181. 181-223; même tradition que De uerbis Domini.
Tradition indirecte
13.
Principales éditions: Excitatio fidelis animae ad eleemosynam faciendam (Oxford, Th. Rood et Th. Hunte, ca. 1483: cfr Ge der Wiegendrucke, III, 1968 , n° 2907). Amerbach samtkatalog
-
Domini, 5; en dépendance d'un témoin du (1494), groupe Л, de De uerbis Domini. — Mauristes (1683), De scripturis, de la famille française de 61 (PL 38, c. 409-414) ; en dépendance De uerbis Domini et de Florus. De
uerbis
Notre reconstitution du texte. En
plus des témoins De uerbis Domini (V) dont les variantes sont citées dans l'apparat endessous du texte (une sélection de sept mss, ainsi que Florus), nous avons collationné quinze autres mss V dont on pourra véri
fier les leçons dans la section Lectiones codicum De uerbis Domini à la fin du volume. Nous avons consulté en outre les mss suivants, qui fournissent le texte du serт. 61 en pièce détachée: Madrid RealAcad. Hist. 13, f. 286rv (un extrait: l. 8-55 [in bonum]) ; Munich Staatsbibl. clm 3711, f. 178-18Г; Oxford Merton 18, f. 5-6v; Paris BN lat. 806, f. 73-75, 11703, f. 76-77v et 12407,
-
f. 63v-66v;
Vatican
Bibl.
Vat. lat. 1270, f. 56-58.
Aucun
de ces
indépendant du texte V; ces mss, ne procu rant guère de données valables sur l'histoire de la tradition, ne fi gureront ni dans l'apparat, ni dans la section finale. témoins ne
se révèle
Circonstances et contenu. L'homélie comprend un 464-465
pas
antipélagien
(l.
18-38). A. Kunzelmann,1931, 416; situa entre 412 et cette datation, reprise ensuite
nettement la
sage
ces
le
cas du serт. 61, bien. Dans capacité humaine de faire deux constatations ont toutefois peu de valeur. La polémique
la
sur
le la
dans les répertoires, tirait argument de ce que les pélagiens ne discussion porte sont pas nommés expressément, et de ce que
SERMO LXI
262
a un caractère occasionnel, étant causée par la présence de Matth. 7, l1a = Luc 11, 13a (uos cum sitis malí) dans
dans ce sermon
il
(l.
la
177;
serт.
mais
il
le
a
il
/
6,
;
la
il 8
;
le
si,
un contexte sans portée dogmatique (Matth. 7, 7-1 1 et Luc 11,913) ; il n'était pas nécessaire de traiter les problèmes qui, à ce mo ment précis, se trouvaient au cœur du débat. En second lieu, il est vrai qu'Augustin ne désignait pas nommément ses adversai res jusqu'en 416, mais c'était pour les inviter à abandonner leurs en prononçant serт. 61, positions (Kunzelmann, 456); avait toujours l'espoir que les pélagiens modifieraient leur thèse, ne les aurait pas invectivés de sorte 31). P. -M. Hombert, 2000, 360-361 met l'accent sur trois sujets (1a parabole Luc 11,5comparaison du riche insatiable avec l'hydropique l'expli cation d'adfruendum dans Tiт. en 17) que notre homélie commun avec des textes de 412, parmi lesquels compte admet
que chaque
dans des
sujet réapparaît
à
le
à
l.
1,
la
Si 2: infra, leçon uanitantium (Eccle. 219) est authentique, nous disposons d'un terminus ante quem, savoir second livre de nupt. et concup. (420/421), partir duquel textes d'autres époques.
uanitatum remplaçait uanitantium (cfr retract. nardière, 1975, 179).
1,7; A. -M. La Bon-
41,
3.
decretum Gratiani
I,
:
(l.
243-251) sera repris dans
le
l'essentiel
(l.
le
à
à
(l.
;
(l.
(l.
la
la
à
(l.
à
le
/
6,
li
Le thème principal de l'homélie, comme celui des lectures turgiques auxquelles elle faisait suite (1e Ps. 111 [112] et Tiт. 7-19 côté de Luc 11, 5-13), est bon usage des richesses. Cel les-ci sont présentées comme étant un bien tout au plus relatif prier Dieu afin qu'il leur 38-72). Les auditeurs sont invités iustitia, qui est un bien véritable accorde vertu de 73ils sont mis en contre et l'ava l'orgueil garde 128) 129-167) rice une exhorta 168-223). Ces considérations aboutissent l'aumône, tion faire accompagnée d'une brillante improvisa tion sur l'indispensable et de celle-ci, superflu 224-258)
la
il
a
Il
(l.
il
;
(l.
à
Il
En guise de péroraison, Augustin s'explique sur l'objet de cette exhortation. veut satisfaire aux demandes répétées des réunion des pauperes qui l'abordent chaque fois qu'il se rend fidèles ou en sort souvent en leur ayant prêché déjà 259-264) faveur, n'a jamais récolté grand-chose dépensé 264-266). entre-temps pour eux les ressources dont dispose, mais elles ne sont pas suffisantes
il
;
à
;
(l.
la
(l.
la
(l.
se présente de aujourd'hui, 266-268) réunion des fidèles comme "ambassadeur des pauvres" 268-270), c.-à-d. qu'il se réclame de l'autorité de l'évêque en matière sociale (cfr P. Brown, 1992, 91-98; 2002, 63-65 et pas part de l'auditoire sim). Cette fois-ci, les voix qui s'élèvent de font présumer qu'on sera généreux mais malheur 270-271)
vant
SERMO LXI
263
(l.
2,
9.
in
il
à
!
(l.
ceux qui ont acclamé le prédicateur avec les autres et ne débour seront rien ne veut Augustin lui-même, 273-274) Quant se réjouir aucunement des applaudissements 271-273: cfr Psalт. 66, 10. serт. Denis 17, Frang. 1).
CONSPECTVS SIGLORVM V
Domini, accord des mss : Berne Burgerbibl. 110, fol. 8-1 3v (x), Metz.
Collection De Vх
Carlsruhe
V2
uerbis
Badische
Landesbibl.
Aug.
CXLIII,
fol. 7v-
10v (x), Reichenau.
Munich
V3
12
Bayerische Staatsbibliothek
Clm
21231, fol. 8v-
Clm
14171, fol.
(xi-xii), Ulт.
V*
Munich
V5
Paris Bibl. Nat. lat. 2014, fol. 9v-15 (ix-x), Colbert. Douai Bibl. Mun. 273, fol. 6-9 (xii), Anchin. Dijon Bibl. Mun. 143, fol. 8v-10v (xii), Ctteaux.
Bayerische Staatsbibliothek 10 (ix), Soissons, ensuite Ratisbonne.
V6 V7
flor
T-
Lyon Bibl. Mun. 484, fol. 157rv (/ Tiт. 6, 7-8). 160v-161 (/ Tiт. 6, 17-19) (ix), Florus, et ms. Troyes Bibl. Mun. 96, fol. 264rv (/ Tiт. 6, 7-8). 266v (/ Tiт. 6, 17-19) (ix), Mannon de Saint-Oyan.
Florus de Lyon, ms.
edd am
maur
Amerbach, t. I, fasc. ii (Bâle 1494), fol. [4v-6]. Mauristes, t. V (Paris 1683), col. 351-356.
DE VERBIS DOMINI IN EVANGELIO PETITE ET DABITVR VOBIS
QVAERITE ET INVENIETIS PVLSATE ET APERIETVR VOBIS
NECNON DE VERBIS APOSTOLI VICTVM ET TEGVMENTVM HABENTES HIS CONTENTI SIMVS (I)
5
1. In lectione sancti euangelii hortatus est nos Dominus
orandum Petite, inquit, et dabitvr vobis qvaerite, INVENIETIS; PVLSATE, ET APERIETVR VOBIS. OmNIS ENIM, QVI PETIT, ACCIPIT; ET QVAERENS INVENIET ET PVLSANTI APERIETVR. AVT QVIS EST EX VOBIS HOMO, ;
:
ad ET
A
;
10
?
QVO PETIT FILIVS EIVS PANEM, NVMQVID LAPIDEM PORRIGIT AVT, SI PISCEM PETIERIT, NVMQVID SERPENTEM PORRIEI GIT EI? AVT,
PORRIGIT EI
?
15
CVM
Si
OVVM,
PETIT
NVMQVID SCORPIONEM inquit, CVM SITIS MALI, NOSTIS
VOS,
ERGO
BONA DATA DARE FILIIS VESTRIS, QVANTO MAGIS PATER VESTER, QVI IN CAELIS EST, DABIT BONA PETENTIBVS SE? Cum
inquit, mali, nostis bona data darefiliis uestris. Miranda res, fratres mali sumus, et bonum Patrem habemus. Quid euidentius Audiuimus nomen nostrum Cum sitis, inquit, mali, bona data nostis dare filiis uestris. Et, quos dixit malos, uidete qualem Patrem illis ostendit Quanto magis Pater uester? Quorum Pater? Certe malorum! Et qualis Pater? :
:
?
20
:
sitis,
Nemo bonus, nisi solus Deus.
Tim.
9/15 Matth. Matth. 11. Luc. 11, 13. IIb. Luc. 11, 13b. 23/24 Matth.
I
6/7
7,
9.
7, 7.
Luc. 11, 2/4 Matth. 11. 15/16 Luc. 11, 12. Matth. IIa. Luc. 11, 13a.
7,
7,
16/18
7,
Vх
6, 8.
Traditio textus:
7-10. Luc. 11, 918/19. 21/22 25 Luc. 18, 19.
1/4 item (incipit Vb) eiusdem (quintus add. Vb) de uerbis domini in euangelio se cundum matheum petite et dabitur uobis quaerite et inuenietis pulsate et aperietur uobis (pro pulsate uobis2 scribunt et cetera V2 от. pulsate uobis2 Vb) .v. de uerbis euangelii .viii. flor; partem superius inseruit Vb) (numeri notam от. V2-
-
7,
V,
3 4 5 7,
-
19 cum
3 e
16 porriget
V
-
15 petierit К2 uestris от. К1
6 7
i„Vaí¡.c>
dd
22 nostis bona data ~ V2
-
ei
4
tituli quae sequitur (5/7) proposuit Lambot in schedis suis 11 quaerens] qui quaerit V3 inuenit Vb edd 13. 14/15 porriget V3 edd excidit 15/16 aut 6
25
17 bona от. V3 -c altum от. am 197 ergo] non praeт. V2 198 sperare] est sperandum V1 . Vх~7flor wilm mor m>,et 22 uos] uobis 23 data rire 20 et in] >est>de wilm, est mor от. wilm mor 26 uno* dixit] de petite
sufficit*
r1 r1
r1
r1.
r1 petere
31/35 inuenimus daemoniorum] excidit in 33 beda wilm deest* in r2
32 et2
>necesse non
wilm mor
r1
da
petere
31 et2 от.
r1
mor
r1
29 praeter]
r1,
Tim. 2, 19.
r1
r2
r1 2
cederet] beda wilm mor, cederet
r1
r1
-
r2
-
r1 r2,
r\
r2
-
r1
praecipere
r1,
36 stos regnaturus 37 in aeternum post diabolo* principes mahnt mor 38 nisi от. 39 eorum] beda, illud] excerpsit beda 38/51 quid orum iterum horum wilm mor 40 scripulus] Ma wilm mor, scrupulus enim от. wilm mor 42 ergo petunt] petunt ergo qui sunt eius r43 et2 44 quae] qui stam accipit от. beda 44/45 tempo ralem uitam ~ 44 uita beda in cod. Herbipol. 48 con 47/48 petiit
propos. wilm,
r2
45
et
p. 707 mor
p. 181 lamb2
SERMO LXI A, 4-5
284
50
55
dit ergo omnes suos ad aeternam salutem, non omnes exaudit ad temporalem cupiditatem ; et ideo non exaudit ad hoc, ut exaudiat ad illud. Etenim aeger quoque, unde similitudinem dedimus, quando petit a medico quod scit medicus esse noxium, salutem praecipue a medico desiderat: medicus ergo, ut aegrum exaudiat ad sanitatem, non exaudit ad uoluntatem. Denique etiam ipsa uerba considera. Quando non accepit propter quod ter Dominum rogauit, ait illi : "Sufficit tibi gratia mea, nam uirtus in infirmitate perf,citur. Quid a me desideras ut auferatur a te stimulus carnis, quem accepisti, ne in
extollaris? Vtique propterea hoc poscis, quia tibi prode esse nescis. Crede medico. Quod imposuit acre est sed utile, facit dolorem sed parturit sanitatem. Finem uide et gaude negatum atque intellege datum. Quem fi nem? Virtus in infirmitate perficitur. Tolera ergo infirmitatem, si desideras sanitatem ; tolera infirmitatem, si desideras perfectionem, quia uirtus in infirmitate perficitur. Nam, ut scias te non deseri, sufficit tibi gratia mea." 5. Propter hoc admoneo primitus caritatem uestram, quoniam scio et omnes scimus et dissimulare non possumus — feriunt enim oculos et nolentium, quae hic cotidie fiunt miracula sanitatum per memoriam beatissimi et gloriosissimi martyris* praesentis in hoc loco — ; sed sine dubio aliqui petunt et non accipiunt. Non se desertos putent. Interrogent primitus cor suum, utrum fideliter petant. Quicumque fideliter petit, utiliter accipit, utiliter aliquando non accipit. Quando non curat corpus, curare uult animam. Crede ergo expedire tibi quod ille uoluerit qui te in regnum aeternum
p. 708 mor
tuis reuelationibus
TraHitir» tf>Ytuc-
12, 9.
'
12, 9.
r1,
II Cor.
56/57
r1
illum
r1 53 salutem] sanitati sanitati >sanitatem> wilm mor 55/61 deni 56 accipit 58 carni beda in cod. Herbiexerpsit beda sanitatem] 60 prode esse] beda wilm 61 acrest pol. mor. prodesse 63/65 uirtus 64 tolera] ergo add. 70 sanitatum] sanitantiperficitur] excerpsit beda u"
consen-
rogat pro pue-
18 et] от. V2 20 ibi V1
maur, in
V*
7
Vb maur, от. К1-5 am -' del. domum V2
V
4 5 12
,christus praeт.
V
v 6 7
B
am, uerbum Vх
К1 3 5 7
В В
V2
Vх am, от. V2-
15 in]
В
-
14 iam]
\
neque]
В
V*
si
del.
В
enim add. V2 intrare] intraret 49 magister possedit от. 19 cum] am domum V2 edd
11 uerbo]
intraret]
В
от. Vedd
11/12 sanabitur] puer meus add.
intrarit 13
10 domine]
maur (uide addenda) se add. praestitit]
B
sunt in
В,
V,
5. 7,
5)
y *
4 5 6,
ro suo; eam quae sequitur (4/6) proposuit Lambot in schedis suis; pro 1/3 scribunt item (incipit K6) eiusdem (от. V2, .vi. add. Vb) de uerbis domini (от. d.u.d. Vy от. domini V2) in euangelio secundum matheum (от. i.e.s.m. V2 de puero (uerbis Vb) centurionis et uerbis eius (от. eue. Vb) indignum se praesentia (-am suV*) domini (dominica praesentia Vb) iudicantis .vi. (numeri notam от. V— de uerbis euangelii .vnü.flor perius inseruit V') eius] haec 7/17 audiuimus В
20
, 17/
col.
415
PL 38
SERMO LXII,
2-3
297
-
2. Ita enim quendam superbum quantum intellegitur ex — ultro secum ire cupientem, a suo diuerbis ipsius Domini reuocauit. Sequar te, ait, Domine, quocumque ieris. Et scipulatu
Dominus, in 25
30
35
40
45
corde inuisibilia uidens:
Vulpes, inquit, Filius autem hominis non ha bet ubi caput suum rechnet. Hoc est : 'Habitant in te insidiae sicut uulpes, habitat superbia sicut caeli uolatilia ; Filius autem hominis, simplex contra insidias, humilis contra superbiam, non habet ubi caput suum reclinet.' Et ipsa reclinatio capitis humilitatis magistra est. Reuocat ergo non erectio istum ire cupientem ; trahit alium recusantem. Eodem quippe loco ait cuidam: Sequere me. Et ille: Sequor, Domine; sed sine me primo ire et sepelire patrem meuт. Pie quidem excusauit ; et ideo dignior cuius excusatio remoueretur, uocatio firmaretur. Pium erat quod uolebat facere, sed docuit Magister quid deberet praeponere. Volebat enim eum esse uiui Verbi praedicatorem ad faciendos uicturos. Erant autem alii, per quos illa necessitas impleretur: Sine, inquit, mortuos sepelire mortuos suos. Infideles cadauer quando sepeliunt, mortui mortuum sepeliunt. Illius corpus animam perdidit, illorum anima Deum. Sicut enim uita corporis anima est, sic uita animae Deus. Sicut exspirat corpus, cum animam emittit, ita exspirat anima, cum Deum amittit. Deus amissus mors animae, anima emissa mors corporis. Mors corporis necessa-
foueas habent et
eius
uolatilia caeli nidos
;
-
-
ria, mors animae uoluntaria. 3. Discumbebat ergo Dominus in domo pharisaei superbi : in domo eius erat, ut dixi, et in pectore eius non
cuiusdam
21/39 cfr Matth. 8, 19-22. Luc. 9, 57-60.
46/48 cfr Luc. 7, 36-50.
ait от. 23 domine ait ~ mam ipsius ~ V2 secum] se am 27 uolatilia caeli ~ V2- 3 5 corde eius ~ am 26 in te от. V6 30 erectionis V2 3 7 29 capitis reclinatio ~ Vb humilitatis] sed -1 5- 7 est от. am 31 alium] alterum Vх am (uide addenda), praeт. V2 ' 36 hinc praeт. 32 sequor] sequar PL 38 col. 415. te add. V2 3 таш 130 pressores V1flor 131 ut] et B 132 carnalium] B К2-4 maur, a praeт. Vх 5 7 flor am, ad V1 134 textura] Д sub praeт. V 120
filii] Д
-
-
135 fimbriam V2 5 flor edd 135/136 et cum от. V5 bria1] fimbriam B contemptibile от. В
-
M
-
minimus excidit in В contempti V*
137 fim 138/140 usque
SERMO LXII,
302
7-8
exiet uirtus de illo, cuius uestis est, et sanabit te. Fimbria modo tangenda proponebatur, quando ex eodem apostolo legebatur: Si enim qvis viderit evm, qvi habet
patens:
SCIENTIAM, 145
IN IDOLIO
RECVMBENTEM,
NONNE
CONSCIEN-
TIA EIVS, CVM SIT INFIRMA, AEDIFICABITVR AD MANDVCANDVM IDOLOTHYTA? Et PERIBIT INFIRMVS IN TVA SCIENTIA, FRATER, PROPTER QVEM ChRISTVS MORTVVS EST.
Quomodo putatis decipi posse simulacris homines, quae a christianis honorari putant ? "Nouit", inquit, "Deus cor
Traditio textus
M1 ,e> : В flor offendis] times ne offendas Flori in Cor. 9-13 165 qui V7 das V* expl primum excerptum deum] ~ Vх am maur 165/166 maior sit 5.
8,
I
165
si]
160
3
155
meum." Sed frater tuus non nouit cor tuum ! Si infirmus es, caue maiorem aegritudinem ; si firmus es, cura fratris infirmitatem. Qui uident ista, aedificantur ad alia, ut non tantum ibi manducare sed et sacrificare desiderent. Ecce peiit infirmus in tua scientia, fraterl Audi, frater: si contemnebas infirmum, etiam fratrem contemnis? Expergiscere ! Quid, si in ipsum Christum peccas? Attende enim quod nullo pacto possis contemnere. Sic avtem, peccantes, inquit, in fratres et INFIRMAM, IN PERCVTIENTES CONSCIENTIAM EORVM peccatis. contemnunt, et reChristvm Eant nunc qui ista cumbant in idolio ! Nonne erunt prementes, non tangentes ? Et, cum recubuerint in idolio, ueniant et impleant ecclesiam, non salutem accepturi sed pressuram facturi ! (V) 8. "Sed timeo", inquies, "ne offendam maiorem." Time prorsus ne offendas maiorem ; et non offendis Deum. Quid enim times ne offendas maiorem? Vide ne forte sit
5
150
col.
418
SERMO LXII,
303
8
maior isto quem times offendere. Maiorem certe noli offendere: haec tibi regula proponitur. Nonne manifestum est
170
eum minime offendendum, qui maior est ceteris? Discute nunc maiores tuos. Primi tibi sunt mater et pater. Si recte educantes, si in Christum nutrientes, audiendi in omnibus,
in omni iussione. Contra maiorem nihil iubeant, et seruiatur illis. "Quis est", inquit, "maior eo, qui me generauit ?" An ille, qui teipsum creauit ? Generat enim homo, creat Deus. Vnde generat homo nescit, quid genera ra turus sit nescit. Ille qui te uidit, ut faceret, antequam esset, quem fecit, certe maior est patre tuo. Maior sit patria et ipsis parentibus tuis, ut, quidquid iusserint parentes contra patriam, non audiantur; et, quidquid iusserit patria contra Deum, non audiatur. Si enim sanari uis, si post fluxum san180 guinis, si post duodecim annos in illo morbo, si post consumpta omnia in medicis et, non recepta sanitate, aliquando uis sana fieri, о mulier, quam alloquor in typo ecclesiae, iubet illud pater tuus et illud iubet populus tuus. Sed dicit tibi Dominus tuus : Obliuiscere populum tuum et domum patris tui. 185 Cui bono? Quo fructu? Qua mercede? Quoniam concupiuit, inquit, reх decorem tuum. Concupiuit quod fecit, quoniam, ut pulchram faceret, foedam amauit. Pro infideli et foeda sanguinem fudit, fidelem ac pulchram reddidit, dona sua in te amauit. Quid enim sponso tuo contulisti ? Quid in dotem a obtemperandum
Traditio textus:
V
175/176 cfr 1er. 1, 5.
eis
1-7 (,
flor
haecMr.>
173 genuit am inquis K3 edd an] Vх flor in cod. Trecensi flor am, K1 creauit K1 от. V2s maur, del. V7 174 creauit] generauit praeт. 179 post fluxum] am 175 esses К3 176 patri К4 quid] et add. V2 7 maur, 180 illorum V5 profluxum V2 180/181 consumpta] K6 7 181 V* 183 et от. K1* am medicos consum(m)ata flor V2 iubet illud ~ К1 2 184 tuum от. V2 185 cui] quo К1 6 edd {uide ~ K1 6 186 rex inquit inquit от. quo] quod V5 addenda) Vs 188 ac] et 187 faceret pulchram ~ K7 flor quoniam] quod V5
К3
189 tuo] in te add. К3
SERMO LXII,
304 190
195
200
205
2Ю
8-9
priore populo accepisti? Nonne luxurias et pannos peccatorum? Abiecit pannos tuos, discidit cilicium tuum : misertus est, ut ornaret ; ornauit, ut amaret. (VI) 9. Quid plura, fratres christiani ? Audistis quia, peccantes in fratres et percutientes conscientiam eorum infirmam, in Christum peccatis. Nolite contemnere, si non uultis deleri de libro uitae! Quamdiu conamur luculente et delectabiliter uobis dicere quod dolor noster cogit quomodocumque dicere, et tacere non permittit ? Quicumque uoluerint ista contemne re, in Christum peccant. Videant quid agant ! Paganos reliquos colligi uolumus, lapides estis in uia; uenire uolentes, offendunt et redeunt. Dicunt enim in cordibus suis: "Quare nos relinquamus deos, quos christiani ipsi nobiscum colunt?" — "Absit a me", inquit, "ut ego deos gentium сolam ! Noui, intellego, credo." Quid facis de conscientia infirmi, quam percutis? Quid facis de pretio, si contemnis quod emptum est ? Vide quanti emptum est ! Peribit, inquit, infirmus in tua scientia, quam te dicis habere, ut scias quia nihil est idolum et animo cogites Deum et sic recumbas in idolio. In hac scientia perit infirmus. Et, ne contemnas infirmum, addidit : propter quem Christus mortuus est. Quem uis contem nere, pretium ipsius attende et cum morte Christi totum mundum appende. Et, ne adhuc te putares in infirmum pecpriore patre
et
care et leue duceres peccatum ac paruipenderes, 215
in Christum,
enim homines dicere: "In hominem
inquit,
peccatis. Solent
pecco
numquid in Deum ?" Nega Christum Deum
;
Traditio text us:
195/196 cfr Apoc. 3, 5.
206/207.
210 I Cor. 8, 11.
Vb luxuria K5 192 amaret] expl. flor in Col. 3, 18193 Cor. 8 , 9-13 christi] Flori excerptum alterum in 193/256 quid u,d - ac> dicit add. V5 ut> suppleuiaugustini de puero centurionis .xi. r 22 dauid от. r 23 illis (illic morх) ostendit]
r
p. 609
SERMO LXII 30
A, 2-3
laudauit in huius fide? Humilitatem. tectum
meum intres.
Non
321
sum dignus ut sub
Hoc laudauit;
intrauit. Humilitas centurionis
et, quia hoc laudauit, hac ianua erat Domini intrantis,
ut plenius possideret quem iam possidebat. 3. Dedit ergo Dominus magnam spem gentibus hac occa35
iam praeno: nondum eramus, et iam praeuidebamur, scebamur, iam promittebamur. Quid enim ait ? Propterea DICO VOBIS QVIA MVLTI AB ORIENTE ET OCCIDENTE VEniEnT. Quo uenient? Vbi credant, ibi ueniunt; 'uenire' sione
ipsum credere est. Credidit: 40
45
50
'uenit'
;
apostatauit:
'abscessit'.
Venient ergo ab oriente et occidente : non in templum Ierosolymarum, non in aliquam terrae mediam partem, non in aliquem ascendunt montem; et tamen ad templum Ierosolymitanum ueniunt et ad quandam mediam partem et quendam montem. Templum Ierosolymitanum iam corpus est Christi ; inde dixerat : Soluite templum hoc, et in triduo resuscitabo ¡llud. Medius locus quo ueniunt, ipse Christus est; in medio est, quia omnibus aequalis est; quidquid in medio ponitur, commune est omnibus. Veniunt ad montem, de quo dicit Isaias: Erit in nouissimis temporibus manifestus mons
Domini, paratus in cacumine montium
; et exaltabitur
super omnes
Mons iste lapis paruus fuit; crescendo mundum impleuit; sic illum enim Daniel. Accedite ad montem, ascendite in montem, et, qui ascenditis, nolite descendere. Ibi tuti eritis, ibi muniti ; mons refugii uestri Christus est. Et ubi est Christus? In dextera Patris: ascendit enim in caelum. Multum longe est ! Quis ascendit ? Quis tangit ? Si longe est a uobis, quomodo uerum dicimus :
colles, et uenient ad eum uniuersae gentes.
55
Traditio textus:
30/31 Matth. 8, 8. 36/38. 40 Matth. 8, 11. 2, 2. cfr Dan. 35. 51/52
45/46 loh. 2, 19.
49/51 Is. 2,
ue occisione r 38 ibi] ubi r 43 quendam r 46 melius r 51 uenient] mor2, ueniunt r mor1 52 ante uel post niunt] mor2, ueniat r mor1 54 Daniel uerbum quoddam excidisse censuit mor 53 accedite] accendite r
p. 310
mor
p. 311
SERMO LXIV
366 25
30
35
A, 1-2
multi essent lupi et paucae oues, quia non lupi missi sunt in medium ouium, sed oues in medio luporum. Neque enim ait Dominus: "Ecce ego mitto uos sicut leones in medium iumentorum", sed, oues dicens in medium luporum, satis ostendit paucitatem ouium, greges luporum. Et, cum unus lupus quamlibet magnum gregem soleat perturbare, missae oues in medium innumerabilium luporum ibant, et non timebant, quia qui eas mittebat non dimittebat. Quid enim timerent ire inter lupos, cum quibus erat Agnus, qui uicit lupum? 2. In ea quippe lectione audiuimus: Cvm tradiderint COGITARE QVID LOQVAMINI : NON ENIM VOS LOQVIMINI, SED SPIRITVS PaTRIS VESTRI QVI LOqvitvr in VOBIS. Vnde dicit alio loco : Ecce ego uobiscum sum usque in consummationem saeculi. Numquid ill!, qui tunc istam uocem Domini audiebant, hic erant futuri usque in consum mationem saeculi? Sed non solum illos decessuros, uerum etiam ceteros et nos ipsos et qui post nos in hac uita futuri sunt successuros Dominus attendebat, et omnes in uno corpore suo uidebat. Hanc ergo uocem, qua ait: Vobiscum sum usque in consummationem saeculi, non solum illi sed et nos audiuimus ; et, si tunc non audiebamus in nostra scientia, audiebamus in illius praescientia. Quapropter, ut securi uelut VOS,
NOLITE
ESTIS QVI
40
-
45
-
oues inter lupos teneamus praecepta eius — admonentis nos ut simus simplices ut columbae, astuti ut serpentes —, simpli50
ces ut columbae,
ne cuiquam noceamus, astuti ut serpentes,
ut ne nobis noceatur caueamus. Sed cauere ne tibi noceatur
non poteris, nisi in quo tibi noceatur intellexeris. Sunt enim qui pro rebus temporalibus resistendo digladiantur et, cum
28 Matth. 10, 16.
35/38 Matth. 10, 19-20.
38/39. 44/45 Matth. 28, 20.
47/
51 cfr Matth. 10, 16.
26 medium] medio r1 medium] medio r
27 leones] oues r1 medio] ВC m> г, medium В 30 magnum] immanem r2 medium] medio r1 demittebat B 38 alio] in praem. r1 39 in] ad et2 от. r1 42et1]eВ nos1] no B 46/
28
32 mittebat] et add. r1 r1 41 discessuros r 47 audibamus В
noceantur r1
52 non
-
serpentes excidit in r 49/50 simplices2 noceatur excidit in r1 53 cum от. r1
-
51 noceatur1]
p. 312
SERMO LXIV
55
60
65
70
75
80
A, 2-3
367
reprehenderis quod magnopere resistant, cum debeant magis, sicut Dominus ipse praecepit, non resistere malo, respon dent illud se facere quod dictum est : Astvti vt serpentes.
Attendant ergo quid serpens faciat : quomodo circulos cor poris sui pro capite obiciat ictibus ferientium, ut illud custodiat in quo uitam habere se sentit, quomodo cetera, quibus longus est, contemnat, ne caput eius a persequente caedatur. Si ergo uis imitari serpentis astutiam, caput tuum custodi. Scriptum est autem : Caput uiri Christus est. Vide itaque ubi habeas Christum, quia per fidem in te habitat Christus : Ha bitare, inquit, Christum perfidem in cordibus uestris. Vt ergo fides tua integra permaneat, persecutori cetera oppone, ut il lud, ubi uiuis, incolume perseueret. Nam Christus ipse, saluator, caput uniuersae ecclesiae, Dominus noster, sedens ad dexteram Patris, iam feriri a persequentibus non potest ; tamen, compatiens nobis et in nobis se esse demonstrans, Saulo illi, qui postea Paulus apostolus factus est, de caelo clamauit : Saule, Saule, quid me persequeris ? Et ipsum quidem nemo tangebat, sed pro calcatis in terra membris suis desuper tamquam caput clamauit. Quod si per fidem Christus habitat in corde christiano, ut ipsa fides salua sit — id est: Christus in credente permaneat — contemnenda sunt quaecumque percutere uel auferre poterit persecutor, ut illa potius pro fide, non fides pro illis intereat. 3. Hanc astutiam serpentis martyres imitati, quoniam ca put uiri Christus est, pro Christo tamquam pro capite suo per secutoribus obiecerunt quidquid mortaliter possidebant, ne ibi morerentur, ubi uiuebant. Hoc praeceptum Domini te Traditio text us: Br12.
55 cfr Matth. 17.
5, 39.
71 Act. 9, 4.
56 Matth.
10, 16.
73/74 cfr Eph. 3, 17.
62 I Cor.
11, 3.
63/64
Eph. 3,
78/79 I Cor. 11, 3.
67/68 cfr Symbol. fidei.
~ r1 60 longus] locus r1 66 ipse christus ~ r1 68 ad dextera
55 ipse dominus r2 eos timere ~ 10 monuerit] ne] non C3 -~* 11 et1] C X r67 таur (ф 80. 173). от.
infirmos
r4
moriretur ait от. enim от.
et
r4
8
7
6
5
t
4
r4
p2
3 3)
r6 7
t,
r2 4 5
p
t)
r5,
/,
et mortis in die martyrum
/
15
17 sollemnitatem
PL
38
SERMO LXV,
376
20
25
30
1-3
citatum est, timendo non timuerunt, quia Deum timendo homines contempserunt. 2. Quid enim ab hominibus homini metuendum est? Et
quid est unde terreat alterum homo hominem ? Terret et dicit : "occido te", et non timet ne, cum minatur, prius moriatur? "Occido", inquit. Quis dicit? Cui dicit? Duos audio: unum terrentem, alterum formidantem, quorum duorum unus est potens, alter infirmus ; sed ambo mortales. Quid se ergo extendit in honore inflatior potestas, in carne aequalis infirmitas? Securus minetur mortem qui non timet mor tem ! Si uero unde terret timet, attendat se et ei cui minatur comparet se. Inueniat in eo cui minatur parem conditionem ; et a Domino simul cum illo petat miserationem. Homo est enim et homini minatur, creatura creaturae; sed
una inflata sub creatore, altera fugiens ad creatorem. (II) 3. Dicat ergo fortissimus martyr, stans homo ante ho minem : "Non timeo, quia timeo. Tu quod minaris, si ille 35
nolit, non facis; quod autem ille minatur, ut faciat a nullo impeditur. Deinde tu quod minaris, et si permitteris, quid facis? Vsque ad carnem saeuis, anima tuta est. Non occides quod non uides; uisibilis uisibilem terres. Habemus ambo
inuisibilem creatorem,
quem
Traditio
I r2-5 ( 24/27 quorum
textus : C^3 Xr1 p
18 quia] qui r2 4 5
1-5 . 6. 7
tr
20 metuendum]
simul timere debeamus, qui
- infirmitas
timendum С2
X r1
oт.Ir2
4
est от. p5
5)
21
(tentat p2, alter add. Xpc) alterum homo hominem] homo terreat alterum r25, alterum terreat homo hominem edd hominem 21/22 terret et dicit] di terreat
/
cit enim CXr1 21 et от. r3 22 ne cum minatur (cuminatur r3, comminatur r5 p5)] que comminatur C2 , qui comminatur ne С2 WXr1 prius] 24 for 23 occido] te add. C X r1 r2 3 5 prior CXr1 r3 quis] quid r1 p3 7 edd infirmitas от. Ir2 4 5 midantem] metuentem / ptr6 24/27 quorum se extenditur r3 27 minetur] 24 duorum от. maur ergo extendit] 25/26 28 ei] quem add. r1 cui от. r4 minatur /, bis scrips. r* morte1 r3 4 5 29 inueniet C2 r3 parem] sibi add. r3 29/30 condicionem C1 r2 31 enim est ~ r1 est от. r5 32 in 30 domino] superno add. CXr1 r3
-
flatior
CXr1
ad] a C1
-
creaturae r4 altera creatorem excidit in rs creatore] 34 timeo1] hominem mortalem add. r3 33 homo stans ~ p3 CXr1 timeo2] non te timeo quoniam deum timeo add. С1 3,
quia] quoniam 36 tu от. r5 35 facis] facies Xr1 deum praeт. immortalem add. r3 37 tuta] mutata r4, uita p2, permittaris r3 quid] quod r3 quod tu ~ t X r1, от. occidis C1 3 r3. * 38 uisibilis] inuisibilis C2 tua p* r2
39 quem] quae r5
qui] quid r5
SERMO LXV,
I r25
Traditio textus: C13Xr1
p1
-5
t r6
7
51/52 cfr Matth. 10,30.
et uisibili ~ CXr1 uisibile r2 4 5 4 5 41 inuisibili flatum suum /
spirauit r4 ,
от. Ir4
4
46/47 per
r2
tem] habitatorem 45 miraris 3x
inuisibili] inuisibile r2 inspirauit] respirauit r4, 42 terra 44 habitan
I r2
creauit от.
.
51 potestati] tu-
r4 5
r5
7
p t r6
r6 7
r*
r2
3,
r3 r2
r5
r2
r1
p1
от. C X r1, mei add. 5| par 52 creatori от. X capitis]
timeam CXr1 carnem от. CXr1 53 non от. C X attendo carnem meam] caro mea С1 cara mea С2 ,ad praeт. X meam] mea 54 mea] carnis meae 53/54 sic nota sunt uilia mea] tam uilia mea nota sunt С3 55 potes cinis erit] non morietur ipsum] nam ipsud quod от. r35, inmunis erit in aeternum от. C2 Xr1 pt par immortale] imr2, quia praeт. r3, mortalis mortale от. 56 cui2 par redditur corpus] animae add. ae add.
r2 r3
55
r3 r* p t
50
r4
45
hominem ipsum ex uisibili et inuisibili creauit : uisibilem de terra fecit, inuisibilem flatu suo inspirauit. Substantia ergo inuisibilis — hoc est : anima — quae iacentem terram erexit de terra, non timet, cum percutis terram. Potes ferire habitaculum, numquid habitantem ? Fugit percusso uinculo colligatus et erit in occulto coronatus. Quid ergo minaris, qui animae nihil facere potes ? Per meritum eius cui facere nihil potes resurget cui facere aliquid potes. Per meritum enim animae resurget et caro ; et habitatori reddetur iam non ruitura, sed mansura. Ecce" — uerba martyris dico — "ecce nec propter ipsam carnem meam timeo comminantem. Сaro mea subiacet potestati, sed etiam capilli capitis numerati sunt creatori. Quid timeo ne carnem perdam, qui nec capillum perdo ? Quomodo non attendit carnem meam cui sic nota sunt uilia mea? Ipsum corpus quod percuti et occidi potest ad tempus cinis erit, in aeternum immortale erit." Sed cui hoc ? Cui reddetur corpus ad uitam aeternam etiam
/
40
377
3
col. 428
SERMO LXV, 3-4
378
60
occisum, peremptum, dissipatum? Cui reddetur? Ei qui non timuit ponere animam suam, cum non timet ne occidatur caro sua. (llI) 4. Etenim, fratres, anima immortalis perhibetur; et est immortalis secundum quendam modum suum, quia est quaedam uita quae potest praesentia sua carnem uiuificare. Per animam quippe caro uiuit. Haec uita mon non potest,
Quare ergo dixi: "secundum est quaedam immortalitas uera, immortalitas quae est omnimoda incommutabilitas, de qua dicit apostolus, loquens de Deo : Qui solus immortalis
et ideo anima 65
suum
est.
modum"? Audite quare: quoniam
et lucem habitat inaccessibilem, quem nemo ho-
habet immortalitatem
minum uidit nec uidere potest, cui est honor et gloria in saecula saecu-
immortalitatem, certe dixi immortalem esse ani mam secundum modum suum. Nam potest et mon. Intelle gat caritas uestra, et nulla quaestio remanebit. Audeo dicere : "Anima potest mori, potest occidi." Certe immortalis est. Ecce audeo dicere: "Et immortalis est et potest occidi." Et ideo dixi, quoniam est quaedam immortalitas — hoc est: lorum. Amen. Si ergo Deus solus habet
anima mortalis
Traditio textus: Cx3Хrx
Ir2-5 (64/70 quare
p15tr67.
- immortalitatem
*
от. Ir2
5)
67/70 I Tim. 6, 16.
r5
r5
5)]
57 reddetur] animae utique quae non timuit ne sua caro pro iusticia puniretur cui reddetur add. r3, redditur r4 58 non timuit ponere (perdere r2 3 ei] et r1 ne от. 60 im timuit occidere CXr1 animam suam perdere ~ r3
p3
r1
61 immortalis] mortalis mortalis (esse add. X) anima (esse add. r1) ~ CA 62 praesentia sua potest ~ sua от.r45 carner3 64 anima от. /r25 64/70 quare est] от. Ir*, certe anima immortalis est add. immortalitatem от. Ir2 64 dixit С1 65 modum suum ~ X in 66 quae] audite quare от. uera immortalitas2 excidit par 65/66 modo edd omni CXr1 11), p13 qua С1 (cfr omnimoda] 67/70 de qua amen] quam solus deus habet de quo dictum est qui solus ~ X habet immortalitatem 68 quem] quam par 68/69 uidit hominum 70 amen от. 69 nec] sed praeт. edd amen от. Xr1 69/70 cui
71 mortalis] immortalis С1 immortalem certe] quomodo
mori fдХrЧ r2-5 71/72 animam] anima 72/74 intellegat X r1 dem r1 139 et] nec r3 percussis] ex 138/139 mouetur C1 coniectura r3, percussit C1 2 158/159 fidelem О 159 scriptum est] scriptura dicente r3 mortui] sapientis 157 homo от.
С
- illorum]
С
2 3 X r1 omni tempore an miserationis christianae ~ /r2- 5 maur 162 et non deus от. I animam a discessit] recessit / 5 anima quae С1 qua] quo r3 5 p1 qua] animam] anima r2 ( 163 ille от. Ir2 3 5 r7 edd 164 negem1] ergo] cogis neges r7 165 meum от. I r5 inde praeт. I r3 5 maur negem2] neges C2 X r1 от. t meus от. I r2 5 cor 166 ad se habet ~ maur 166/169 sed 167 insipiens] est praeт. C1 3 r3 p* 4 r7 edd pus] cor r3 meum] et ego
23Xr1 uero] annuere r5
160 omnes
/
r7 r2 3 5 maur
uere
161
-
-
CXr1, sed ego add. r3 uis ut cum] si r3 168 mea от. X r1 169 ferio r3 meam от. С1 2 3 X r1 recedit r3 170 ergo от. 1 r2- 5 times С2 X r1 martyr] от. С1 2 -3 X r1, feriri corpus a persequutore. add.
animam time ne moriatur in gehenna (uide I. 172), non timeas add. r3 persecutoris / r2 5 animam от. I r2 5 171 time] tu times X, 170/172 linguam rimes r1 r1 te от. r7 par ne] ut add. C2 X carnem] tuam add. r3 172 anima ignis от. С1 2
118 sim] sum
SERMO LXVII
CVRA ET STVDIO
B.
'Т WALLANT L. De Coninck R. Demeulenaere
COPPIETERS
LXVII MONITVM
-
Manuscrits: Collection De uerbis
Domini,
8.
-
Collection De paenitentia, 17. Collectorium de Robert de' Bardi, IV, 10; en
dépendance de De uerbis Domini. — Recueils divers; en dépen dance en partie de De paenitentia, plus souvent de De uerbis Domini.
Tradition indirecte:
Florus de Lyon, Ad Roт.
1, 18,
Ad
6, 11-14: extraits De uerbis euangelii XII, cidessous l. 70-100. 110-121. 161-181 ; même tradition que De uer
Gal.
6, 3 et
AdEph.
-
Domini. Ps. -Augustin, Appendix 70 (CPPM I 855), première : même tradition que De uerbis Domini. partie bis
Principales éditions: Amerbach 8; en dépendance
(1494), De uerbis Domini,
de De uerbis Domini.
— Mauristes (1683), De 38, 67 c. en de De uerbis Do; scripturis, dépendance (PL 433-437) mini et de Florus. L. De Coninck B. Coppieters 't Wallant
-
-
-
R. Demeulenaere, Augustiniana 54 (2004) 3-33; sur base de tous les témoins actuellement connus de De paenitentia, de six mss De uerbis Domini, et de Florus. La reconstitution
du texte : Comme
le texte du serт. 52,
celui que nous présentons de l'homélie 67 se base sur deux tradi tions : celle de la collection De paenitentia (П) et une autre qui a abouti dans De uerbis Domini (V) ; mais cette fois-ci on ne connaît ni l'identité ni l'autorité de la source de la tradition V. Nous uti liserons V donc avec beaucoup de prudence. Dans le témoin le plus ancien (P ) de la collection П, notre homélie n'a pas mieux survécu que le serт. 52; mais on la re trouve avec le serт. 52 dans deux codex du IXe siècle, nos P2 et P , qui dérivent de P , comme le lecteur s'en souviendra. Un texte П du seul serт. 67, texte peu correct mais indépendant de P^ et de leur source directe, se présente dans r et r , deux re cueils de documents et opuscules portant sur la discipline ecclé siastique, datant respectivement du IXe et du Xe siècle. Le sermon 67 étant entré dans un grand nombre d'homéliaires, on a pu s'attendre à découvrir d'autres témoins /7 et/ou des formes intéressantes du texte V; mais dans les recueils que nous avons consultés — cinq homéliaires datant du XIe siècle ou de 1100 environ (Florence ВЫ. Laur. Plut. 18, 24, f. 203v-205v;
SERMO LXVII
416
Lincoln
Cath.
158
(C.II.2),
Paris BN ht.
f. 46v-48v;
3791,
f. 261 v, qui ne contient qu'un extrait: l. 4-34 [sanctum — suscitator] ; Porto Bibl. Mun. 23 (Sta. Cruz 4), f. 73-75; Treves Stadtet clxiirv) et une dizaine des ХIIe et Peter's Coll. 130, f. 115М2Г;
f. clix-clxi
bibl. 260/1139,
XIIIe siècles (Cambridge St. Grenoble Bibl. Mun. 20 (99),
VIII.
Munich 85v-88; Paris BN
7, f.
21531, f.
34-36;
Hereford
f. 108-111;
Cath. P.
Staatsbibl. clm 4509, f. 146v-148 et
9Г-94 et 11700, f. 105Paris BN lat. 755, f. 187-188
lat. 798, f.
106; ainsi que les témoins partiels
-
et 3808, f. 83 pour les l. 4-52 [sanctum esset] et 11702, f. 14rv pour les l. 4-69 [sanctum calumniator], et enfin Toulouse Bibl.
-
Mun. 1161, f. 196v-197 contenant
les l. 147-204 [conf,teor
-
domi
num]) —, c'est chaque fois sous l'une ou l'autre modalité textuelle V connue par ailleurs que nous l'avons lu : dans l'homéliaire de
V
Trêves, par exemple, il est apparenté à la version parat en-dessous du texte (et davantage encore
l'un
des mss
V
de l'apparat supplémentaire)
;
et
à
il
de notre ap celle de
A\
,
présente pres
que toutes les leçons caractéristiques d'un autre ms. de cet appa rat annexe (Caugm ) dans les recueils "cartusiens" conservés à
Grenoble, Paris (798) et Toulouse. Le gros volume du MontCassin Abbaye 17, qui comprend la série F complète et la collec tion Campanienne, donne en annexe, aux p. 435-439, une ver
sion du serт. 67 légèrement différente de celle copiée à l'inté rieur de sa collection V, mais qui se rattache, comme celle-là, à la branche B\ de V. Composé en Alamannia ou en Lombardie, le recueil de sententiae de confessione
sous: "sent")
et poenitentia atque peccatorum
indulgentia (ci-des
contient deux extraits du serт. 67 d'après la tradi
-
-
tion textuelle V: l. 22-36 (conf,teamur fuerat) et l. 62-69 (як1 calumniator). Selon В. Bischoff, son témoin le plus ancien pour rait
être originaire
d'au-delà
des
Hamilton
Alpes
:
c'est le ms.
Berlin
V
la
pandront dans plupart des mss alémaniques collection comme telle (voir De Coninck
-
série
opta pour V.
(il
le
serт. 67, ce der
V
exemplaire de
serт. 52 manquait)
la
P
le
serm. 52) et son
Pour
qui était encore complet il
lequel
ms.
:
tée (dans
de
Coppieters
en sus des quatre témoins /7, six
ainsi que Florus.
choix entre le
l'utilisa pour
V,
collection le
nier avait
le
mss de
la
Demeulenaere, 2006, 42-43). Notre apparat comprendra,
et italiens
-
la
l.
le
-).
53, f. 2v-3 (xime Ces sent ne présentent aucun des remaniements des 62 et 63/65 qui, dès Xe s., se ré Staatsbibl.
augmen
SERMO LXVII
417
On trouvera à la fin du volume les résultats d'une collation de quatorze mss V subsidiaires et de sent; ils donneront une idée plus complète de la diffusion des variantes. Dans la mesure où les traditions П et V sont irréconciliables et où il manque une raison intrinsèque pour préférer une variante à une autre, la collection antique П sera notre témoin privilégié ; elle semble avoir conservé, par exemple, des éléments lexicaux éliminés dans К par souci puriste (voir l. 8. 49. 54. 56. 187). No tre édition du sermon 52 a toutefois prouvé que П est porté à écarter les difficultés d'interprétation par des modifications du texte. Or, dans l'homélie actuelle il arrive que la comparaison avec V tourne au désavantage de /7 (voir l. 22. 27. 43. 57. 63. 79. 140. 158. 161/162. 166/168. 171. 196/197. 201). Nous trai tons brièvement quelques-uns de ces passages dans les addenda, et
renvoyons le lecteur pour une argumentation plus détaillée au Coppieters commentaire du serт. 67, ed. De Coninck
-
Demeulenaere,
A l'encontre
-
2004, 24-33.
de l'édition des Mauristes, la nôtre conclut ce ser
mon par une simple mention de la prière Conuersi ad Dominuт. En effet, ce n'est qu'à partir du XIe siècle que le texte complet de Y oratio (sous la forme A, selon la typologie proposée par
Dolbeau,
1999, 300-303 = 2005, 132-135) apparaît dans cer la fin de cette homélie-ci ; et l'intitulé dans le plus ancien de tous, notre v , indique qu'il ne s'y applique pas spéci F.
tains mss
fiquement
Fà
: oratio sancti
augustini finitis sermonibus.
(l.
Contenu et circonstances : Le sermo 67 commence par une explication du terme conf,teor dans Matth. 11, 25, non sans allusion à Luc 10, 21 (voir l. 4/5 exsultasse et l. 162/163 exsultauit) : d'une part sa signification dans la bouche du Christ 4-26), de les
deux aspects de confessio des fidèles, un reproche soi-même et une louange du Seigneur grâce qui la
l'autre
à
le
:
(l.
a
la
à
qu'on on été sauvé de déchéance 27-69 voir Ratzinger, 1957, verset lau385-387). Ensuite Augustin entame brusquement se fait
voie du salut
:
4
le
inimicis meis saluus ero (Ps. 17, ille l'humble comme psalmiste) préconise prière 70-121), et profite du fait que ce psaume s'ap et ab
il
70 est
:
l.
la
de
(l. le
Dominum
dans inuocabo
(l.
la (l.
le
le
la la
le
in
plique aussi au Christ (voir psalт. 17, praef.) pour présenter l'union de sa nature humaine avec Verbe comme un exemple de non parfait grâce précédée par un mérite 122-146). Contenant formule una persona 131) non attestée avant 411, sermon dans période d'activité antipélapassage situe gienne (Van Bavel, 1954, 20. 22. 37; Geerlings, 1978, 120;
SERMO LXVII
Drobner,
1986, 169-171),
peut-être vers 415 (Hombert, 1996, péricope évan147-203) reprend haec
a
(l.
493). Le finale de l'homélie gélique, en particulier abscondisti
la
418
sapientibus
et
prudentibus et
paruulis; souligne que l'Incarnation est l'objet par Révélation, mais que ce message reste lettre excellence de morte pour ceux qui présument trop de leur propre discerne ment. Cette critique est dirigée souvent contre les platoniciens vise-t-elle les pélagiens cette fois il
ea
?
;
la
reuelasti
CONSPECTVS SIGLORVM P2
Collection De paenitentia, accord des mss : Cambrai Bibl. Mun. 567, fol. 57-59v (ix), Lyon (
?),
P
en
suite Cambrai, Notre-Dame.
Cambridge Univ. Libr. Add.
P3
fol. 96-98v
3479,
(ix),
Saint-Mihiel.
r2 r1
:
r
à
Recueils apparentés De paenitentia, accord des mss Paris Bibl. Nat. lat. 1927, fol. 120v-124 (ix), Limoges. Paris Bibl. Nat. 10741, fol. 98v-102v (x), origine incon nue.
Collection De Verbis Domini, accord des mss Cues Hospitabibl. 36, fol. 21-23v (x-xi), Nicolas :
V Vх
Carlsruhe
V2
Badische
Landesbibl.
Aug.
CXLIII,
de
Cusa.
fol. 17-
19v (x), Reichenau.
Schaffhouse
V3
Stadtbibl.
Min.
23, fol. 17v-20v (xü),
Al
lerheiligen.
Munich
V*
Clm
Staatsbibl.
14171, fol. 16-18 (ix), Soissons,
ensuite Ratisbonne.
Rouen Bibl. Mun.
V5
487 (A. 215), fol. 22-25 (xi), Jumiè-
ges.
V6
Douai Bibl. Mun.
V7
Paris Bibl. Nat.
11-14)
(Roт.
11-14) (ix), Mannon
de
Bibl. Mun. 484, fol. 61 (Gal.
(ix), Florus;
18). 201 (Gal.
et
Troyes Bibl.
3). 218 (Eph.
St-Oyan.
(Bâle 1494), fol. [9-10v]. (Paris 1683), col. 373-378. fasc.
ii
t.
Amerbach, Mauristes,
t.
maur
V
am
I,
edd
6,
Lyon 1,
5
6,
3). 92 (Eph. Mun. 96, fol.
6,
Florus de Lyon, ms. 6,
flor
273, fol. 14-15bis (xii), Anchin.
lat. 2017, fol. 15v-17 (xi), Moissac.
DE EO QVOD SCRIPTVM EST
CONFITEOR TIBI DOMINE PATER CAELI ET TERRAE
tibi, Pater, Domine caeli et terrae, qui absconA
DISTI НАЕС
si
diligenter, 10
SAPIENTIBVS
ET PRVDENTIBVS
ET REVELASTI
Hoc usque interim uerba Domini,
EA PARVVLis.
- quod primum
digne, inue-
est - pie consideremus,
si
TEOR
si
5
(I)
euangelium cum legeretur, audiuimus exsultasse Dominum Iesum in spiritu atque dixisse: Confi1. Sanctum
nimus primitus non semper, cum in scripturis legimus 'confessionem', debere nos intellegere uocem peccatoris. Maxi me autem hoc dicendum fuit, et hinc admonenda caritas uestra, quia mox, ut hoc uerbum sonuit ore lectoris, secutus est et sonitus tunsionis pectoris uestri, audito scilicet quod
?
:
Dominus ait Conf,teor tibi, Pater. In hoc ipso quod sonuit 'confiteor', pectora tutudistis. Tundere autem pectus quid est nisi arguere quod latet in pectore et euidenti pulsu occultum castigare peccatum Quare hoc fecistis, nisi quia audi
2/3 Matth. 11, 25. Luc. 10, 21. 10, 21.
4/5 cfr Luc. 10, 21.
5/8. 15 Matth. 11, 25. Luc.
r2 P c)
г,
7
a
P
r)
r2
,
r1 2
sermo sancti augustini de eo quod scriptum est con fiteor tibi domine pater (pater domine ~ p-c) caeli et terrae .xvi. (от. numeri notam item (sermo add. К3, incipit К6) eiusdem (.viii. add. К6) de uerbis domini in euangelio secundum matheum confíteor tibi pater domine (domine pater ~ V6, от. domine K7 ac-) caeli et terrae (quia/qui abscondisti haec sapientibus 1/3 incipit (от.
et prudentibus et reuelasti
5 7,
7)
r2
6
8
15 confiteor
17 pectus] pectora K3 pulso P2 V1 3 4 7
tunditis uidenti
3 r1 2
r2
V,
3 6
)
P c
)
t
7,
c
ea paruulis add. Vb et cetera (от. et cetera V3 et reliqua sermo sancti augustini episcopi de eadem re V7 quae sequuntur (subse.viii. (numeri notam от. V2 quuntur Vs, от. quae sequuntur V2 superius ~ K1 insemit V6) de uerbis euangelii .xii. flor 4/5 dominum iesum exsultasse Uc> confitebor domine in ras. atque] et K1-6 edd pater 5/6 u,d от. huc Vedd 10 in quia P2 quo P2 47 quali] qua P2 quale dicitur] dicit P3 PrV2, 48 uelut qui] ueluti suscitauit resuscitauit am 49 re suscitabit] mota lapide] Pr1, remotum (-um in ras.) lapidem remoto lapide Vedd pro
50 est от. foras1 от. V3 51 di] ueni V3, ueni praeт. non prodere] prodire Pr К1-4-6 -am qui prodit от. posset1 51/52 от. V7 52 posset1] posse V* nisi1 от. uiueret] non V7 Va от. 53 excusatio V* dei praeт. posset2] possit
laudatio est ~ Vedd ,prodest 54 prode est] alte] altae liter am
r1 2
r2
5 r< 60 Matth. 18, 18.
61 Ioh. 11,44.
73/74 Eph. 6, 12.
76/77 Ioh. 13, 2.
prodit P Vedd
58 in от. Vedd
70 cfr Ps. 17, 4.
uiuebat confitendo]
71 cfr Eph. 6, 12.
uiuendo confitebatur
59 inretiatus V2 * 58/59 nondum] non r1 ecclesia] facit
Vedd 60 V5 solutae 61 ad] a praeт. dominus] ait praeт. V edd. P3 abire r2 K1 36-7 edd 62 laudemus] semper il li gratias agere studeamus a 3 63 quo gratia gratis datur cuicumque datur add. V2 3 bis] ergo add. V2 laudemus V5 si laudamus2 excidit in Pr pie laudamus1] (uide adden -c> accusemus V5 K3 67 qua] qui V^7 am 68 tui от. Vedd 69 illi r1 70 hunc V* ,
82 posset 81 aduersus2] uersus flor in cod. Lugdunensi flor flor edd * maur 83 simul] seV2potentes] quisquam V6 7 potestates 82/83 bflor mel Vflor edd 84 auertere] auerte PrV7 ,
86 spiritalia] spiritalisK1 qui ergo restant Vflor edd flor edd, spiritales K3 dedit excidit in V4 rectores nequitiae] nequitia et mundi] appel
ille V7 89 inquit от. 88 sunt] sint am ne] sed praeт. Vflor edd
16 intentionem uestram
У adiuuante 17 quo] quod У donec 20 quod] r3
20
p. 356 mor
SERMO LXVIII AUCT.,
438
25
30
35
40
2-3
tur 'caelum et terra'. Ideo primus scripturae Dei liber: In principio, inquit,^êc|í Deus caelum et terram ; et : Auxilium meum a Domino, qui fecit caelum et terraт. Sed nomine caeli intellegi-
tur quidquid in caelo est, nomine terrae intellegitur quidquid in terra est. Ita, duabus his creaturae partibus nominatis, nihil creaturarum praetermittitur, quoniam hic est aut ibi est. Dicit autem Filius Patri: Conf,teor; et admonet nos confessionem non in solis peccatis deberi Deo. Plerumque enim, cum auditur in scripturis: Confitemini Domino, multi qui audiunt pectus tundunt. Non eis uidetur aliud aliquid significare 'confessio', nisi qua solent uti paenitentes, peccata sua confitentes, a Deo merita sua exspectantes, non quod merentur pati, sed quod ille misericorditer facere dignatur. Quod si non esset in laude confessio, non diceret : Conf,teor tibi, Pater, qui nullum habebat peccatum quod confiteretur. Dicitur etiam in quodam scripturae libro : Conf,temini Domi no, et haec dicetis in confessione : "Opera Domini uniuersa quoniam bona ualde". Etiam hic confessio laudis est, non culpae. Quan-
do ergo laudas Deum, confiteris Deo ; quando peccata tua ac cusas coram Deo, confiteris Deo. Totum autem hoc ad lau45
dem pertinet creatoris
:
et
quod ipsum praedicas,
et
quod
te
accusas.
3. Sed quoniam ad laudem ipsius pertinet quod eum prae dicas, nemo ambigit ; quomodo autem ad laudem eius pertineat et quod te accusas, forsitan quaeres. Hoc est quod breui50
ter dici et intellegi potest : cum in peccato accusas te, laudas eum qui sine peccato fecit te ; nam, si ille cum peccato te faceret, non accusares te peccantem sed illum creantem. Ergo
Traditio textus:
Y
31 Matth. 11, 25. Luc. 10, 21. 33 Ps. 32, 25/26 Gen. 1, 1. 26/27 Ps. 120, 2. 2. 104, 1. 105, 1. 106, 1. 117, 1. 29. 135, 1. 26 etc. 38/39 Matth. 11, 25. Luc. 10, 21. 40/42 Eccli. 39, 20-21.
in praeт. y 29 duobus У r2- 3 32 deo] confiteri add. 34 non e¡s| nonne his У 36 a от. Y r3 35 qua] от. Y, quo r2 3 37 misericorditer in ras. У 74/75 inuenerunt] explicit Flori excerp tum alterum in Cor. 20 75 sint 76 accipere] accipite nihil] nisi
Y,
->
r3
Y
I,
I
(ut uid.)
r3
r3
r2
-
I,
I
r2
105 numeraret] add. 2 uel 3 litt. У X 20
I
Cor. esset
107 staturarumque altitudinem] add. 2 uel 3 litt. У 106/107 a от. УС m> 110 108 renuntiarent r1 109 tu] tua УC m> 112 nullo] 111 constructam r3 nimirum r2 3 incertus in ras. У tribuerat УС m> 116 ho 113 parte УС m> in illo r3 actore r1 mai mor codd
y
118 humilia] sublimo от. r1 mai potuit от. et deinde sup. I. suppleuit УС m> 121 ho 120 quo У mia r2 delirus] deler// У» m>, sed praeт. r mai 122 quia2] qua У actorem r1 mai mor 122 sciret r3 mo] hominem r2 129 ipsi] 128 in от. Y 127 ista scientia У 124. 125 quot] quod УС m> 130 factum esse ~ r1 mai mor ipsum Y ipsius r3
p. 359 mor
SERMO LXVIII AUCT.,
442
5
mente, ubi fuit ipsa fabrica antequam oculis uideretur. Praecessit enim fabricandi consilium, ac deinde consecutus effec-
quod non uideres, ut esset quod uideres. laudas consilium; intendis in quod uides, laudas quod non uides; et plus est quod non uides quam illud quod uides. Optime itaque rectissimeque accusati sunt, qui potuerunt inuestigare numeros siderum, interualla temporum, defectum luminum cognoscere, praedicere; recte accusati sunt, quoniam, a quo ista facta atque ordinata sunt, non inuenerunt, quia quaerere neglexerunt. Tu autem non ualde cures, si gyros siderum et caelestium terrenorumue corporum numeros ignores; uide pulchritudinem mundi et lauda consilium creatoris; uide quod fecit, ama qui fecit. Tene hoc maxime: 'ama qui fecit', quia et te ipsum amatorem suum ad imaginem suam fecit. (II) Ergo quid est mirum quia talibus sapientibus, occupatis circa creaturas, qui creatorem neglegentes quaerere noluerunt nec inuenire potuerunt, abscondita sunt illa, de quibus dixit tus est: praecessit
Nunc ergo uides fabricam,
135
140
145
Christus: Abscondisti 150
haec a sapientibus et prudentibus ?
quod audituri estis sapientes etiam qui cognoscere potuerunt! us est
de caelo super
отnem impietatem
Mirabili-
et prudentes reprehensos
inquit,
Reuelatur,
et iniustitiam
ira
Dei
hominum qui uerita-
in iniquitate detinent. Quaeris fortasse quam ueritatem detineant in iniquitate ? Quia quod notum est Dei manifestum est in illis. Vnde manifestum est ? Sequitur et dicit : Deus enim illis tem
155
Tfaditio textus:
У flor
145 cfr Gen. 1, 26-27.
132/133 est effectus excidit in r3
149 Matth. 11. 25. Luc. 10, 21.
~ r3
134 laudas]
-
laudes YC m>
151/160 Rom. 1, 18-20.
135/136 laudas
- uides1
Flori excerptum quartum in I Cor. 1, 20 flor, et praeт. vlim maur m.>flor, cura vlim 138 cognoscere] et add. vlim maur 141 cures] curas 143 maur 142 numeros] flor (nimirum ex coniectura) vlim maur, от. Yr mai mor uides mai tene fecit2 excidit apud mai 146 quid] 144 qui1] quod УC m> 147 neglegenter flor vlim maur qui r2 V7
-
M 69 aeterna] et praeт. maur 70 comparetur] hereditas aeterna teneatur
uitetur] et add. V6, utetur V7 aeterna uideatur ipsa aeternitas uas electionis] minimus omnium qui plus omnibus illis adprehendatur add. M laborauit transiens mente cuncta mortalia et de promissione uitae uentate pollicente securus quia tanto fortios (sic) praesentia patiebatur quanto certios futura meditabatur conparans (prius conparatus) mala quae tolerabit (sic) bonis quae sperabat non solum sine ulla tristitia sed etiam M 71 condignae] cum dignae M M Va 72 superuenturam] futuram Vb am passionis nobis] expl. Flori excerptum alterum in II Cor. 6, 3-4 73 illud iugum ~ Vb edd uia] M, от.
praeт.
Vedd (uide addenda )
ueritas
SERMO LXX,
474
est paucis eligentibus,
3
facilis tamen omnibus diligentibus.
75
Dicit psalmista
80
diem, non adhuc sub lege positus, sed iam sub gratia exoneratus sarcinis innumerabilium obseruationum, quod erat
Propter uerba labiorum tuorum ego custodiui uias duras; sed quae dura sunt laborantibus, eisdem ipsis mitescunt amantibus. Propter quod ita diuinae pietatis dispensa:
tione actum est, ut interior homo, qui renouatur
de die
in
reuera graue iugum sed durae ceruici conuenienter impositum, facilitate simplicis fidei et bonae spei et sanctae caritatis — quidquid molestiarum exteriori homini forinsecus intulis-
ille princeps, qui missus est foras, interiore gaudio leue Nihil enim tam facile est bonae uoluntati quam ipsa sibi ; et haec sufficit Deo. Quantumlibet ergo saeuiat iste mundus, uerissime angeli nato in carne Domino clamauerunt : Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonae uoluntatis, quia, qui natus erat, suaue iugum est et sarcina leuis, et, sicut dicit apostolus : Fidelis Deus, qui nos non sinit temptari set
super quod possumus ferre, sedfacit cum temptatione etiam exitum, ut possimus sustinere. Traditio textus: M
84 cfr 75/76 Ps. 16, 4. 78/79 cfr II Cor. 4, 16. 79/80 cfr Rom. 6, 14-15. loh. 12, 31. 89 cfr Matth. 11, 30. 90/92 I Cor. 10, 13. 88/89 Luc. 2, 14.
74 omnibus] nominibus M scant M 79 etiam M
M 81 sed] sub К5 83 exteriore V2 ret] am
fuerat
M,
faceret
76 eisdem] eosdem V*. eadem Vb 76/77 mitti 80 obseruantium 79/80 exoneratur V2 ceruice M conuenietur V7 82 facilitatem Va
V
85 fie 84 interiore] ex interiori V2 3, interiori Vb maur bonae uoluntati est ~ Vх am 86 quamlibet
V3
suauem M est iu quod] quam M, id praeт. ex Vb 7 maur faciat K5 92 sustinere possimus ~ M possimus M plicit К1 7, explicit sermo (add. sancti augustini V* 5) .viiii. V2-*-6 V2 maur, от. V3 est от. V4- 6 91 supra
89 qui] eius praeт.
gum ~ V*
nata
M edd
M
addenda 5 sqq in textu sacro uos reficiam (5), a me (6), leue (9) itemque qui (17) scribimus, conV cum M sequentes; quae lectiones in operibus Augustini passim
sensum codicum quorundam
inueniuntur. 8/9 Maurini e lin. 15 et 21 Iectionem lene est et sarcina mea leuis nrconstituendam esse censuerunt ; archetypus autem codicum sermonis Ixx qui exstant omnium suaue est et onus meum leue scripsit, ut nonnumquam processit.
51.
73 uia legitur in uno cod.
14 patiuntur
Augustinus.
(sc. Caugmy), sed post est
: e
ut in ciu.
V
90
fieret.
18,
85
coniectura ibi
SERMO LXXA (Mai
127)
CVRA ET STVDIO
B.
COPPIETERS
'Т WALLANT
L. De Coninck R. Demeulenaere
LXXA (Mai
127)
MONITVM Manuscrits De
uerbis
Deux recueils composites (r- ), un exemplaire Domini élargi (r ), un lectionnaire cartusien (r ). :
Principales éditions
:
A. Mai, Noua Patrum Bibliotheca, t. I Morin, Miscellanea Agostiniana,
(1852), n. 127: sur base de r ; G. t. I (1930), p. 368-370: cherchant
La reconstitution
du texte
à
:
corriger
?
à
l'aide de
r\
On connaît actuellement
six
mss qui comportent le serт. 70 A, dont deux sont sans valeur pour la critique du texte. Ces six mss se répartissent en deux fa
milles. La première compte deux recueils du IXe s. au contenu très hétérogène, originaires resp. de l'Italie du Nord et de Salzbourg : Munich Staatsbibl. clm 17059 (r1), mentionné ci-dessus à propos
A et 63 В (p. 317 et 343), et Vienne Nationalbibl. lat. 994 (r2), un ms. dans lequel plusieurs phrases de notre ser mon sont abrégées et/ou remaniées. Deux homéliaires du XIIe s. des serт. 62
étroitement apparentés l'un à l'autre présentent à quelques dé tails près le même texte du serт. 70 A que le ms. salzbourgeois, qui est peut-être leur source: Munich Staatsbibl. clm 12609, fol. 106v-107v (Ranshoferi) et Oxford Bodleian Libr. Lyell 55, fol. 108-109 (Lambach). La seconde se compose de
louse
B|b/. Mun.
1161
et cartusienne
tercienne
53, 63 et 68
:
Vatican Vat. lat. 471 (r3) et Tou (r), deux membres d'une tradition cis qui figure dans nos
monita
des sermons
son texte de ces trois homélies est dérivé de la col
p. xx et 433-434). Il est possible que le sermo 70 A ait également fait partie de y ; il ne réapparaît pas dans le témoin principal de y, le ms. bruxellois У, mais celui-ci
lection de Cluny (y:
supra,
ne contient pas forcément la collection entière (voir notre intro duction générale, supra p. xix). Le cardinal Mai avait établi son édition de notre homélie sur
Dom Morin,
ayant découvert la forme textuelle de l'autre famille dans l'état où elle se présente dans r , était porté à privilégier celle-ci en cas de divergence. Le deuxième témoin de cette forme (r), qui est cité maintenant pour la première fois, est défectueux en soi, mais il est néanmoins utile en ce sens qu'il ré
le ms. r
.
SERMO LXX A
478
r
contre r — plusieurs modifi par des concordances avec cations arbitraires du texte dans le ms. r lui-même. C'est pour
vèle
—
quoi nous nous rangeons plutôt du côté de r , à moins qu'une variante r ne se recommande par des qualités intrinsèques.
Contenu
et
circonstances
:
La
(Matth. 11, 28-30) ainsi que le psaume 112: cfr l. 43-45) semblent avoir été thème de l'humilité, objet du sermon ; lui-ci est intitulé de humilitate dans r . Le
péricope évangélique qui avait été chanté (Ps. choisis pour illustrer le c'est à bon droit que ce titre dans r , de uerbis Do-
mini quibus ait Venite ad me omnes qui laboratis et onerati estis et ego reficiam uos, peut provenir de la collection de Cluny (y), comme c'est certainement le cas du titre du serт. 68 auct. (supra, p. 437), le
:
Il
la
(l.
qui précède immédiatement dans ce même ms. r . On a chanté Y Alléluia sermon peut donc avoir été 43) dimanche, un ou prononcé n'importe quel jour compris entre Pentecôte (voir les données concernant YAlléluia Pâques et fournies par Augustin lui-même, epist. 55, 28 et 32). semble impossible de préciser davantage.
CONSPECTVS SIGLORVM
r1
r2
Recueils divers, accord des mss : Munich Staatsbibl. clm 17059, fol. 24v-26 (ix), Italie du Nord, ensuite Schäftlarn. Vienne Osterr. Nationalbibl. lat. 994, fol. 99-100v
r4
r3
(ixme
-),
r
Salzbourg.
Vatican Bibl. Vat. lat. 471, fol. 33rv (xii), Bellevaux. Toulouse Bibl. Mun. 1161, fol. 202v-203 (xiiiin), Vil leneuve-lès-Avignon.
éditions
I
dans Noua Patrum Bibliotheca,
(Rome
1852),
298-299. I
G. Morin, dans Misc. Agost., 370.
t.
mor
des
A. Mai,
t.
Accord p.
mai
:
edd
(Rome
1930), p. 368-
DE VERBIS DOMINI QVIBVS AIT
VENITE AD ME OMNES QVI LABORATIS ET ONERATI ESTIS ET EGO REFICIAM VOS : DE HVMILITATE
5
Lingua Domini, tuba iustitiae et ueritatis, tamquam in generis humani contione consistens, uocat et dicit: Venue 1.
ME, OMNES QVI LABORATIS ET ONERATI ESTIS, ET EGO REFICIAM VOS. TOLLITE IVGVM MEVM SVPER VOS, ET DISCITE A ME QVIA MITIS SVM ET HVMILIS CORDE, ET INVENIETIS AD
10
REQVIEM ANIMABVS VESTRIS. IVGVM ENIM MEVM SVAVE EST, et ONVS MEVM leve est. Qui non laborat, non audiat; qui autem laborat, audiat : Venite ad me, omnes qui laboratis et one rati estis.
tus est, audiat
Vt quid
;
qui autem onera-
Venite ad me, omnes qui laboratis et onerati estis.
:
ego reficiam uos.
13/14. 15/16 Matth. 11, 28.
7/12 Matth. 11, 28-30.
r1,
2/4 Matth. 11, 28.
r2
r1 r1, 2 6
9
r1
r*
r1
r1 r2
r2
laboret от. laboret] laborat diues ante timendo 21) ponit habet] uult habere quod non habet et
-
(I.
r1
-
-
r1 2
r1 2
-
laborat2
20/21 laborat 21 diues от. perdere] quod habet add. r2
laborat
19/20
r2
20 pauper от. mor
18 dicatur
mor
19 pauper от.
r1 2
r2
r2
-
et1 от.
r1,
-
r1
r2
r3 r2 r¡
mor
8
r1
r1
7
r1 2
r4
r3,
deest titulus in r2, item eius1/5 incipit sermo sancti augustini de humilitate .x. dem de eodem .xvi. sermo beati augustini episcopi de uerbis domini quibus ait. uenite ad me omnes qui laboratis et onerati estis et ego reficiam uos honorati uos reficiam ~ iustitiae et от. conditione
12 est] от. add. от. mor 10 quia] quoniam sum] ego
in audiat excidit 14 del. audiant qui2 audiat] audit 12/13
et estis от. 15 omnes от. audiat excidit in 14/15 qui2
17 refectione labora 16 quid et от. omnis] omnes
r2
20
Et
non audiat
est oneratus,
Omnis qui laborat et oneratus est, refectionem quaerit et quietem desiderat. Et quis non la borat in hoc saeculo ? Dicatur mihi quis non laboret uel ope rando uel cogitando ? Laborat in operibus pauper, laborat in cogitationibus diues ; pauper laborat operando, uolens habe re quod non habet ; diues, timendo perdere et uolendo auge ?
r1 2
15
Qui non
mor
p.
368
mor
SERMO LXX
A, 1-2
481
quod habet, plus laborat. Onera uero sua portant omnes quaecumque peccata, quibus superba premitur ceruix ; et ta men sub tanta mole erigit se, et, cum prematur peccatis, tumescit superbia. Ideo Dominus ait quid ? Ego, inquit, uos reficiam. Tollite iugum meum super uos, et discite a me. Quid, Domine, discimus a te ? Scimus in principio te esse Verbum, et Verbum apud Deum, et Deum Verbum ; et scimus omnia per te facta, uisibilia et inuisibilia. Quid a te discimus ? Caelum suspendere, terram solidare, mare diffundere, aerem expandere, omnia elementa animalibus congruis implere, saecula ordinаre, rotare tempora? Quid a te discimus? An re
25
30
forte, quae operatus es in terra, ipsa uis nos discere, haec uis docere? Ergo discimus a te leprosos mundare, daemonia 35
pellere, febres fugare, mari et fluctibus imperare, mortuos suscitare? "Nec ista", inquit. Dic ergo, quid? Quoniam mitis
Deo, humana superbia, Ver bum Dei dicit, Deus dicit, Vnigenitus dicit, Altissimus dicit : Discite a me quia mitis sum et humilis corde. Tanta altitudo ad humilitatem descendit, et homo se tendit ? Collige te, et red ige te, homo, ad humilem Christum, ne in tua extensione sum ego et humilis corde. Erubesce
rumparis. 2. Modo psalmus cantabatur, modo alleluia dicebatur: Quis sicut Dominus Deus noster, qui in altis habitat, et humilia re-
25/26 Matth. 11, 28-29. 27/28 cfr Ioh. 1, 1. 3. Matth. 11, 29. 44/45 Ps. 112, 5-6.
22 quod] non add. r1 2 mor r1- 2 23 ceruix
29 cfr Col. 1, 16.
36/37.39
r1 2
r1,
r2
r1
r2
34/35 dae-
37
ego
от.
- tendit от. per ho
r1 2
r2
r2
33 quae]
r1 3
r1
r1
r1
an от.
34 lebrosus
r1
r1
r2
altis] excelsis
mai
non ergo от. 40 et1 sum] ego add. 43 alleluiam dicebam
nec]
r1 2
r2
mones expellere 36 39 quia] quoniam moeotel. 41 te от.
edd
r1 2
discimus] ergo quae add. haec uis от.
r3 4
discere
-
1]
r3 r1 r1 4 2
32 retare
ante add.
r2
r1
?)
r1
uero от. r2 sua uero ~ r1 omnes] homines ceruix от. r1 24 cum prematur] conpripremitur ~ r2 mitur r2 25 ait uocat inquit] ad quid uocat ego inquit peccatis от. r2 28 et2 uerbum2 от. uerbum2 deum2 ~ inquiens ut ego et3 от. mor 29 te esse add. mor 30 mare diffundere от. (p. homoeotel. mai distendere 30/31 expandere] 31/32 saeculum
r1
40
44 sicut от.
p. 369
SERMO LXX A,
482 45
50
55
Dum respiciet te, humilem inueniat, ne damnet. Ipse dixit, ipse contionatus est, ipse ad hanc salutem genus huma num uocauit : Discite a me, inquit, non creare creaturam, non sanare creaturam ; discite quoniam mitis sum et humilis corde. In principio erat: quid excelsius? Verbum caro factum est: quid humilius? Imperat mundo: quid excelsius? Pendet in ligno: quid humilius? Quando ille ista propter te, tu quid adhuc engerís, adhuc tumes, follis inflatus ? Deus est humilis, et tu superbus ? Forte, quoniam dixit : Excelsus est Dominus, et hu milia respicit, dicis tu : "Me non respicit." Quid te infelicius, si non respicit, sed despicit ? Respectio miserationem habet, despectio contemptum. Sed forte, quia Dominus humilia respicit, latere te putas, quia humilis non es, excelsus es, su perbus es. Non lates hic oculos Dei. Vide enim quid tibi dispicit ?
cat 60
2
:
Excelsus est Dominus. Excelsus certe.
Quomodo
ad eum
peruenias, scalas quaeris ? Humilitatis lignum quaere, et peruenisti. Excelsus est Dominus, humilia respicit ; excelsa autem — ne te putes latere, qui superbus es excelsa autem a longe co
-
Cognoscit, sed a longe. Longe est a peccatoribus salus. Humilia quid ? De proximo. Mirum machinamentum Omnipotentis ! Excelsus est, et humilia de proximo respicit ; alti sunt superbi, Excelsus eos a longe cognoscit. Prope est Domi nus eis qui obtriuerunt cor, et humiles spiritu saluabit. Ergo, fra
gnoscit.
Traditio text us: rM.
47/48 Matth. 11, 29. 6. 63 Ps. 118, 155.
48/49 Ioh. 1, 1. 66/67 Ps. 33, 19.
49 loh. 1, 14.
53/54. 59. 61/63 Ps. 137.
45 dum respiciet] respiciens r1 2 mor humilem] te add. r1 mor damnet] te add. r1 2 mor ipse] inuenit r1 46/47 generis humani r1 47/48 non2 sana re creaturam excidit in r3 4 edd 48 sum] ego add. r2 49 excelsus r2 , in eum
-
B26
B,
2
8
a
2
B,
consensi B26 habeamus B26 22 columba] columbe B23 , columbam B26 23 commemorari B,8 25 haec] hic B,8 С2 таиr nam iesus 26 for praeт. C1 B\2 B29 cum] 25/26 christus]
mam B26 iohanne 27 est oт. A\am 28 sanctus] est add. A2 maur 29 quis1] quid Л,3 dubitat С 30 euangelium] de euangelio
testatur B23 31 super eum oт. B23 in 30/31 descendit] inquiens add. Bi2 от. Лi2B,1 bverbr 32 similiter oт. C2 33 dicat C2 habemus] 34 desideremus Л,2 ergo add. B\2s С1 maur 34/35 timide] reuerenter B!2, isti mihi de B^ ,isti mihi suggerant ne B,8 35 id от. B,2, del. 35 audeo] audio B29 2B29 ergo Л,4 B23 С3 neс1] ne B,8
Л
1->
e
,4.
-
122 filio] B23
est1 от. B23
2
nihil] testimonio B23 passum] mortuum add. A2 B, 1-2 3 6 B29 C1 таur 134 si hoc dixero от. B26 135 te 136 nobis explicabis] explicaberis V edd
-
proposita quaestio ~ A 2 3 A\* liberet] liberet (1iberem 137/138 me B,2 B29 ö«-> C2) et (от. et Л,2) me et uos V 138 in2] et praeт. B,2 -3 6 8
139 christi] domini C3 uiuamus B,6 B29 uno1] una Л,2 2 34 140 uno 2] in praeт. Bt, B23 am uegetamur] uegetamus A \ 140/141 B,6 8 B29 C1, indicis ces] iudicibus Л,4, iudicis B,1 6 9 C3, ut B,6 praem. B,1, additis B,2 auditis] audistis Л24 B23 157 dicat] dicant B,2 B29 C2, et dicant B,8 B29 uestrum] uerum B,2 8 B29 158 promittit B,1 probantem от. 159/161 iuris 159 iuris] auris Л24 B,3 160 audistis] auditis Л,2 intentius] interius Л i am, intente С 162 docendum] dicendum А\2 A23 С1 3 am 164 pertinet B,1 et от. Л,4 165 diuini] diuinis Л,3 4 causidi 6, causae dici causa dici causis dici B,3 B,8 B,6, B23 ci] 165/166 hodie habent ~ A2 166 dicantem Л,2 lilitigatorum] litigorum 167 tigiorum B,2 6 8 B29 , litigiosorum B,3 , аdV. eius B23 cidit in Л 14
-
B,ЧМ6M,
dicentem B23 pacis] ac praeт. B,8 dictantem] dicantem Л,2 , 168 ostendit B, 1 2 * С2 169 pater от. Л 23 170 suum от. Л23, in ter 1 2 3 -8 c 3 maur verbr ris add. am factum A "24 Bt B26
C1 natum] 171 et1 от. B,8 B23 6. 9 С1 173 plenitudo от. Л23 175 muliere1] uirgine B\2 lege] excidit in Л,4, locauit post muliere1 175/176 fecit (1.175) C1 178 dicit] dixit Л24 С2 179 de scriptura dicitur] scriptura dicit A\ Btх 2 3 8 B2C am maur. dicit scriptura Л2, dicitur scriptura Btb 180/181 in utero accipiet ~ B,6 am maur 181 pariet] et add. B26 182 enim] от. Л23, autem Л24 183 non] solum a>W. Л,4 corrupta] corruptas Кfdd sed] et add. Лi Л23 С3 am 185 facta est eua ~ A\* am formauit] inquit add. B,2 dicit]dicitm^,2, B29C2 eam] deusaa7i.B,2C2, praeт. deusB29 dic B,1 186 alio] in praeт. Л,2 iuberi 185/186 etiam] enim am B,i z 3 6. 8 187 non от. B29 cubili deum] dominum B26
-
188 uos iim alia quae] alique B,1 notam B,8 alia] aliae 189 explicari B, 1 Л 8 190 ergo] enim possumus A "23 -с C3 191 a filio] alio B26 separafilio] filii B,6 191/268 quid 191 fil1] filii Vedd C3 192 bi-] lacuna in B," 191/192 maria uirgine serui] in uirginis (in add. A^) utero add. Л,2-4 B2 Cam maur. in utero uirginis add. 193 filium Л 2 B,3 194 et filius hoc ~ C3 195 rapina B, 2 B29 A2 B, se add. cum carnem deest in C3 aequalem Л23 Л23 esse] 196/198 197 ei от. Л,4 198 natiuitatem] filii add. B,3 С3 таиr 200 uideamus Л24 B,3 B23 9 et от. am filio от. В,2 200/201 factam] esse com pletani Л,4, esse add. B,2 С2 sequitur deest in C3 201/202 probatum B,2 c B23
-
-
-
-
SERMO
492 trad. text. A ,2-4 Л23
4
B,1-3
LU
IN CODD. V
6 8 220 triduo] tribus diebus am suscitabo B, 1 2- 3
trad. text.
-
-
403 in has syllabae] quattuor excidit in B, ben 404 mente B,1 3 6 8 syllabarum B,2 C2 fcen таиr hoc 406 manet] memoria retínente add. ben 405 transmit С3 hoc nomen dixisti hoc nomen quando quaero deest in ben memoriae] 406/407 407 hoc1 от. B,3 memoriae quod dixisti ben memoriae] quod est memo 408 menomen2 deest in ben aides ria Bi2 B29 ,memoria B,3 maur 409 aliud] est habet B,36 enim deest in ben moriam] solam praeт. ben quod add. B,2 B29 C2, est mW. Bi8 409/410 non memoria от. V ben am autem non memoria2 deest in ben maur 410 uocatur от. V ben am maur
audi B,6
del. B29
С
402/403
syllabae]
-
412 istis sillabis aperires ben operaris от. С2 411 hoc] homo B\ ben operaturus unde operatus es] ut operatus esses ben B,1 3 6 8 operatus] 414 teneres] tu praeт. B,28 413 operata] operatus A\* C2 hoc от. C2 et in uobis et in nobis ~ AB\ uobis deest in ben adiuuet B, 416 adiuuit c 417 caritati uestrae от. ben hoc] ad praeт. C3 417/ B2 am maur
dicturum deest in 418 tepidissime B23 418 fore B!3 420/422 nunc 423 uidete 422 praeuolasse] me add. B\2 C2 ben 420 uos] uobis B,1 secures B23 ergo] ego B,8 ergo deest in ben 423/424 quod intelle-
-
-
424 inculto A i2 Bi 1 quod] quid A\2 sed] et tribus ilnomina С B, 1 2 3 6 426/427 tribus2 excidit in am nomen] B\s mutilus finitur 429 inmemoria uoluntate et intellectu ~ Bi2 dicereB,136 am solus intellectus dici ~ С2 intellectus B,6 et от. С1 ben 430 uoluntate] et praeт. A2 neс] ~ ben non B, B2Л 9 С1 fcen 431/432 et uoluntate et memoria intellectu 434 nominum] omnium A 433 cogitaui] cognoui B23 432 explicita A2 423 xistis] cognitum ben 425 praeceptum B,3 lis ~ C2 427 et tamen 428 solo A ,3 428/429 et от. tellectu от. С1
-
6 6 435 pertinent A ,2 B,1 2 46/47 naт 47 est от. А,1 34 A23 am autem
SERMO LIV IN CODD. V
498
trad. text. Л ,14 Л2Л
4
B,13
b 8
B2y
4 6 »
С1
3
"
"ur,en0 Cfra*m am moueatur Л,1 3 4 Л23 4 B,13 6 B23 (= vj, mouetur A\2 B,6 B26 Caugm2 50 magis] eius от. magisque Л14 51 placere Caugm1 per omnia omnibus ~ Л,4 Caugm3 A23 51/ 52 omnibus2] ominibus am 52 et от. B,2 item Л,4 Caugm1 3 dicas 53 seruus christi ~ Л,4 54 seruo suo ~ B23 4 6 9 Caugm1 3 таur Л14 in
И
Cor. 4, 2
uobis Caugm3 55 tribuit B,2 59 quid exspectet] quo spectet quid] quo am qui] quis Bi2 59/60 ab hominibus от. 60 omnibus B29 hominem 61 hominum] ponet B,1 A23 62 implebit С2- 3 C1 63 facere iustitiam suam] facere iustitiam suam facere С1 ,iustitiam suam facere С uideatur Caugm3 64 sic non ~ C2 64/65 ad hoc uiderent] adhuc uiderent Bt1-3 B29, uiderent adhuc 65 opera bona ~ Caugm3 B,8 glorificent Bi6 ut] et B,2 am 66 glorifican] glorifica Caugm1 67 non dilexit от. Caugm2 68 qualibus] quibus Caugm3 69 terminata] commutata C1 70 lux lumen uestrum* таur est от. B,6 72 patrem inquit uestra] 71/72 ut ~ am 73 omnibus B\b sua excidit in B,6 73/74 intentionem1 innotescit excidit in B26 75 dei] christi C2 76 deus] deo 75/76 non non от. B,2 77 qui] quibus B,8 praestitit] praestat Caugm1 ~ B,8 C2 .c-> 78 sententiam] B,8 disperant Bi8 Саи^т13 iidem] таuг, idem Л,14 Л234B,136 8B234 am, id est B26 от. Caugm3 uidentur В,1 2 B23 4 ipsi] ipse B12 , radiat Л ,4 104 de illo от. am claritatis Caugm1 2 pietate fidei от. Л,2 Caugm1
С3
non] nec Caugm1 suam fxridi( in B\2
B,2 at
-
105 ipse B,2 suam от. B,6 105/106 fari106 deputant am iu 105 faciet B,6 8 3 109 esse от. Caugm1 2 , in 28 mittis] mittit B26, mittes Caugm3 generatione et generatione Caugm3 iniustaH,2 te от. B,6 ab]aЛ,2-4B,г36B23С1 Caugm3 edd
29 te B,6 30 hominum nul lus ~ carissimi] fratres add. A\3 onem Л,4 Л24 B234 nerationem Caugm\
-
A\*
С
34/35 elefans mat1 post leo non se domat scribit Caugm1
-
Bi1
6
eam
4
B29U-c> excidit in
31 domat deum] dominum Л,2 B23 dominare B,1 32 hominum от. 34 camelus non se domat ipsis] his c> elefantus (sic) do domat1 excidit in B,3
homo Caugm1 от. Caugm3 33 bestiis ipsis ~ B23
hominum]
Caugm1
C1-3 Caugm13
4 6 9
Caugm13 flor succederes] B,1 dimissurus excidi( in gentur B,6 70/71 illud 71 eras] hic pwem. Caugm2 B,1 73 do lucroaugeatur Bt6 74 rum] de lucro Caugm1 do] da C2 lucrorum] de lucro Caugm2 uendet B,8 76 ego inquis] ait ergo unusquisque A\2 75 laudes B,1 in-
-
77 eroget iustitiam2 excidit in B\s 78 quia] qui B,3 8 non habeo iustitiam ~ A ,4 «ia habeam] habeo Лt4 am 80 eroga] ergo B,6 i2B249 ideo] et praem. Gro^m3^> iustitiam excidi( in B,6 82 ex от. B,8 83 pulsare B ,3 84 80/81 a 85 spiritalium scilicet ~ Л23 et1 от. B,6 sciebat] tepraeт. Caugm2 hortatorB,1 86 quaedicitЛ234Bi2B29C1-3Caugm2 3 edd
quit am
-
Bf
rens] et praeт.
inuenit C2 3 maur
C1
negauitB,1
88 a]
87 pulsanti] et praeт.
eЛ,2B,1
С
2
89 diuite] iudice
pietasB29 Саи?т1-3 3 таиr "n "•"»-) iniquo] in quo C1 Caugm2 hortantem] hortando 90 quando от. Caugm1 3, hortante Caugm1 ,hortatus es Caugm2 2 B,136 C2 .c->B23 dominus ait ~ C2 quidem B,2 136 quibus2]
3
Bf
3
4
quid petunt1 excidit in Bf C1 137 substantia] distancia Саi^т2 petunt add. Л23 Caugm13 edd 138 sunt от. B23 139 dominum] deum Л,3 138/139 petendi Caugm2 Caugm3, deum add. С qui] petentem add. Caugm2 parem tuum] parentemB,1 B,2B\2 Cfraem am 164 agnoscuntur 163/164 casu aliquo 2
,
Л
3 *
,4
,2,
pariant от. B23
I
1,
4 6 9
1 3 6
6,
,Л < 2
3
№.)-'v» B23 C3 Caugm2 165 audi от. B29 168 ergo] ego B24
169 simus] sumus B, fxpiiW( Hon excerptum in B23 Giи^m Tiт. 7-8 170 temptatione Л,3 172 desideria] in praeт. Caugm2
est ~ Л14 enim est ~ A\3 B23 est от. Bt6 173 quidem Caugm1 ersequentes] appetentes A23 rauerunt Саирт2 cupiditas] F/ori excerptum in Tiт. 173/181 attende 10-13 174 quid] qui 175 audi se excidit in quo se] quomodoЛ14 Л,4 am errauerunt Caugm2 176 qui2 от. B\х Caugm1 3
Л
-
i2
3
-
flor
-
177 diuitem fieri ~ am
uolun177/180 diues dimiserunt от. Caugm1 177 quia] B,13 edd, qui de B,6 B23 AJ+ A23 B,8 C13 Cfraen> Caи^m1 178 quia1] qui am 179 dimise quia2] qua B,6, sed praeт. O Caugm3 maur praeт. Caugm2 runt] diuiserunt B24, 179/180 uoluntates] Caugm2 Hill (1991)
-
l*
6-
9
149, uoluptates Л,14 A23 B, 181 non diuitiae excidit in C3
4 6 9
4
177/179 diues
ei
tates от. flor Caugm2 ,qui
a
flor
2
3
fieri от. B29
6,
2
4
malorum
Caugm1
I
enim omnium
6,
3 4
-
v)
3
4. 6. 9
3 6. «
4
-
v)
3
I
6 8
4
-
4
6,
I
4
C13 Cfraem Giuom1 fdd (= cupiditas] cupiditates Caugm\ explicit Flori excerp tum in Tiт. 7-8 Tiт. 17-19 181/223 qui damus] Flori excerptum in 181 uolunt Л,3 A23 C1 Cfraem am fieri diuites ~ Л,1 182 uel] 183 succenduntur Л23 , accequi add. B2* am ardent] artem praeт. B\2 duntur B\2 B26 184 hodie lectum est от. flor 186 enim est ~ est от. B,8 iac> 188 alius1] aliud B24 enim от. Л,3 B23 Caugm1 maur 189 superbia] est add. Л,2-3 191 exclusit excludit sapere excidit in Л,4 non superbe sapere doceat usum ~ am sapere excidit flor 191/192 unde in am 192 non] Л,2B,2 С2 Cfranm таиr, от. Л,1 34 autem] ergo Caugm2 Л,3 B,i .2 В,.i Ci Caugm13 flor am (= sapere] sapiunt 193 in1 от. B,6 sperent B,1 in2 от. B,2 Саи?т2 B23
SERMO LXI IN CODD. V
506 trad. text.
* 3 6 Л,14 A23 B,1 fur 223 damus>
*'*" **
m'm> 8
B2
4 6 9
С1-3 cfraem Caugm13 flor С13 Cfraem Caugm1 3flor edd 197 ergo] non praem. Л,2 198 altum] alta B,3 Cfraem, от. am est sperandum Caugm2 ,debemus add. Caugm3, sperate аm
in1 от. fruendum excidit in am et от. temporalia temporalia 199/200 200 et от. Caugm1 ad1 " aetemporalia] et praeт. Caugm2 A\2 terna excidit in Bf ad1 от. A23 201/202 tamquam uiatoribus temporalia 201 temporalia2 excidit in Caugm13 tamquam habitatoribus aeterna ~ Caugm2 sperare]
-
Л14 B,2
3 203 faciunt B,1 2-8 Caugm1 2 sed] si Cfraem, et Caugm3 253/254 fecit2] quia add. 9 254 et] Л,1 34 B26 C3 Caugm2 (= v), sed Л,2 B,1 3 8 B234 6 Caugm2 4 C2 Cfraem fecit add. Caugm3, sed prafm. Л23 Caugm1 edd tecum] nobis Л,2 255 ambulatis] Л23 4 Caugm2 254/255 uitam] uiam C3 4. 6. 9 Ci 3 таиr, ambulastis Л,ы B,1 2 3 8 С2 3 Сraem Cаugm2 B23 2 3 am
tecum Gjugm1 Caugm2 B23 (= v) iterum] 256/257 4 ~
таur 257 portas plus de eo] deo B,2 Л23 est] sit Л23 258 pascis] pacis B26 Cfraem ,pasces Caugm2 pondus] onus Cfraem
С
таur 260 quidquid] quid Л,2 enim minuis] minus es Caugm2 от. С2 C{ra*m 262 promere] expromere Л,2 261habeoB,1 hic] hinc 9 4. 6 263 interpellunt Л,3 et dicunt del. Л,4 264 noueB23 2 Cfraem Caugm2 ,mouerunt Л,1 4 Caugm1 am (= yj, monuerunt runt] Сx -e- uar1 c>Л C3 Саиот1 B, 13 B23 таиr add. Л23 cum add. maur
4,
et]
si
> 3
2 149 deus] inquit aaJ. B,3 150/ enim add. C3 151 firmus] 151 si 150 aegritudinem excidit in B24 Caugm2
-
nis B26
si]
-
2
3 8
469
si]
~ infirmus A\* A2* B26 am cura] caue C2 151/152 infirmitatem fratris am 152 uiderit B,1 153 ecce] et Л,2 B,2 -3B29 alia] idolia am 155 от. Л,4 am, sic Caugm1 flor 154 conscientia С3 aт contemnas Л,4 157 peccantes inquit] Л,1-34 Л234 am, inquit pecipsum] idipsum Л,3 cantes ~ Л,2 B,1 Cx-3 Caugm1 inquit от. Caugm3 B23 flor maur in от. B,3 158 conscientiam eorum от. Caugm1 ,eorum conscientiam ~ Caugm1 159 contemnunt] deficit post hoc uocabulum
-
3
2
160 Л,1 et] hoc uocabulo incipit B,6 159/160 recumbent Л ,3B,6B23 163 inquies] inquiens Л,3, idolo A,2 161 idolo Л12 nonne] non B26
maiorem excidit 164 time inquit C2, inquis Caugm1 ^7or offendas ofЛ234B2346-9, times times ne Л234B23469 inB\2 offendis] 8,
2
8
167/192 haec
4 6 9
maiorem]
-
amaret] flor in Col est от. am praeponitur Bt6 ~ Л,3 recto B,1 B24 edd
c> B29 C1 hae В,3 proponitur]
В,2-
167 18-22 169 sunt tibi ~
3,
offendere]
C1-3 Caugm1 flor maur, erubescunt Л,2-4 A23 rubescant] B,2-
-
-
-
si
13, 1
4. 6
и
9 paucitati] paucitatis B26 , talsitati Caugm1 2 U-c* 3 (-- vj 263 suae] exp/. F/on excerptum tertium in 1 Cor. 8, 9-13 264/306 bonus malus ~ Лi3 264 potens] Flori excerptum primum in Roт. 264/265 malos B,3 266 probare A\2 267 arcificis B,8 268 opponitur
B23
jbr
-
2 6 8
,3 4
С
8
271 non cessit minis excidit in Bi6 alius non1] tortoribus B|2 B29 praeт. maur cessit2] cesset B29 adductus] .c гаУ, idolum Л,2 est add. Саuат1 272 idolium] A B29 Л234 B,1 273 B234.6.9 Ci-3 Саи^т13^, oт. B,3 (çfrsupra), non legitur B,3 -3
306 potcnt fí ¡,proconsul am 294 potestatem от. Bi6 295 ne B2* Caugm2 hic Саидо1 delegis B29 noriBi2, maior Caugm3 sed Caugm1 praelatus Л,4 Л234Bi8B23 таиr 296 ipse aliquid ~ С iubeat ipse proconsul ~ B23
hu293/
mi4 6 9
trad. text.
ipse
~ aliud от. per homoeotel. Bi8 iubeat1 proconsul 297 dubitator B,6* B, 13. 6 8 6 9 C1. 2 * tf iugum] G,uom2
3 6,
a fossis] effusis Caugm1