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French Pages [160] Year 1960
LES CLASSIQUES FRAN£AIS DU MOYEN AGE publies sous la direction de Mario Roques
LE ROMAN DE RENART BRANCHES XII-XVII Les poissons derobes, moniage d’Isengrin et la Peche au seau, Le labourage ,en commun et la collaboration de Renart 4 l’oeuvre du roi Connin, La confession de Renart, Isangrin et le pretre Martin, Isangrin et la jument, Le bacon enlevd.
tDITEES D’APRis LE MANUSCRIT DE CANGE PAR
MARIO ROQUES
PARIS LIBRAIRIE ANQENNE HONORfi CHAMPION 7,
QUAI MALAQUAIS
fiDITEUR
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EX LIBRIS
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LES
CLASSIQUES
FRANfAIS
DU MOYEN AGE
publics sous la direction de Mario Roques
LE ROMAN
DE
RENART
BRANCHES XII-XVII Les poissons derobes, moniage d’Isengrin et la Peche au seau, Le labourage en commun et la collaboration de Renart a l’ceuvre du roi Connin, La confession de Renart, Isangrin et le pretre Martin, Isangrin et la jument, Le bacon enleve.
EDITEES
D’APRES
LE
MANUSCRIT DE
CANGE
PAR
MARIO ROQUES
PARIS LIBRAIR1E
ANQENNE 7,
HONORIS CHAMPION
QUAI MALAQUAIS
i960
(vie)
fiDITEUR
Tons droits de traduction et de reproduction reserves pour tons les pays, y compris la Suede, la Norvige, la Hollande et le Danemark.
INTRODUCTION
Les branches XII-XVTI de Renart. — Les six branches reunies dans ce cinquieme volume de notre Edition se succedent, en effet, rapprochees et en meme ordre exactement dans le ms. de Cange ou ms. B (Bibl. nat., fr. 371), que nous gardons comme base, et qui est seul a nous avoir conserve cette serie continue. Les branches XV et XVL ne se trouvent d’ailleurs que dans ce ms. et dans le ms. L, qui appartient au meme sous-groupe, ou dans la famille mixte y derivee a la fois de a et de p. Quant aux autres branches de notre volume, elles se trouvent en general tres dispersees et assez ^loignees dans les autres mss (meme du groupe mixte y) qui les presentent. On en peut conclure que les six branches ont 6t6 reunies, et dans cet ordre, par l’organisateur de la collec¬ tion p. C’est ainsi qu’il a repris a la collection a, plus ancienne, nos branches XII, XIV et XVII, c’est-a-dire III, VII et V de a, puis il y a ajoute les deux fabliaux XV et XVI (XVIII et XIX de Martin), et XIII (XXII de Martin). Voici la liste de ces branches dans le ms. de Ca nge, c’est-a-dire dans notre edition avec reference a celle de Martin :
INTRODUCTION
IV
Martin
Roques
12932-13444 Les poissons derobes aux charretiers, le moniage d’Isengrin, la peche au seau.
Ill 1-510 (d’apres D et
XIII
labourage en 13445-14166 Le commun et la colla¬ boration de Renart a l’ceuvre du roi Connin.
XXII 1-722 (d’apres Cang6)
XIV
14167-14842 La confession Renart.
VII 1-844 (d’apr£s A)
XV
14843-14980 Isengrin et le pretre Martin.
XVHI 1-138 (d’apr^s Cange)
XVI
14981-15070 Isengrin et la jument
XIX 1-90 (d’apres Cange) V 1-246. Va
XII
de
XVII 15071-15150 Songe de Renart ; Renart et la corneille, Le bacon enleve. MI5I-I5457 Renart et le grillon.
A)
247-255
(d’apres
D et A)
II n’est pas impossible que l’auteur de la collection XIIXVII se soit interesse particuli&rement a la branche XIII comme a la branche XIV (VII de Martin) en raison du caractere tres realiste des incidents dont il y est traite et du vocabulaire vulgaire et special qui y est employe. II n’y a dans les branches XII-XVII aucune indication topographique, sauf, dans la branche XIV (VII de Martin), pour la region de Compiegne, et pas davantage dedi¬ cation chronologique. Les diverses branches de ce volume sont de longueur tres inegale, en particular les branches XV et XVI (XVIII et XIX) qui n’ont que 138 et 90 vers, et se pre¬ sented comme des fabliaux ou de courtes fables sans
LES SOURCES
rapport ni ressemblance avec le reste de l’epopee Renart et Isengrin.
V
de
Les sources. — Les sources des branches XII-XVII ne sont pas toujours facilement discernables. La branche XII et aussi la branche XVII sont bien de la veine de Pierre de Saint-Cloud, et tout impregnees du livre V de YIsengrimus de Nivard. Au contraire, les branches XIII et XIV ne font guere que reprendre avec moins de talent des inci¬ dents, ou des vilenies, de branches plus anciennes, surtout dans la branche XIV. Quant a la branche XIII, en dehors de la fable du labourage en commun qui se rencontre .ailleurs, elle est surtout la mise en oeuvre d’idees qui ressemblent beaucoup a des propos de carabins, et qui ont dft etre un certain temps a la mode, si nous en jugeons par une piece du xme siecle, conservee dans le ms. fr. 837 de la Bibl. Nat. et que nous reproduisons ci-dessous :
Du con qui fut fait a la bescbe. Adans que Nostre Sires fist, qui puis vers lui tant se mesfist qu’il passa son conmandement, se l’Escripture ne nous ment (ce fu par le mors de la ponme) de la terre forma Diex l’onme ; puis si en prist une des costes qu’il li ot au coste apostes, onques n’en prist ne plus ne mains, si en fist fame a ses .11. mains ; por ce suefffe fame tant cops que Nostres Sires le fist d’os. Qui a coustume fame a batre .11. foiz le jor ou .111. ou .1111., au premier jor de la semaine,
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.x. foiz ou .xii. la quinsaine,
ou elle jeiinast ou non,
16
VI
INTRODUCTION
elle n’en vaudroit se miex non. Fame ot biau col et biau viaire ; con i oublia Diex a faire, qu’il ne s’en estoit done garde. Li maufez i vint et l’esgarde, .1. petit s’abesse et encline et vit au tiers neu de l’eschine, qu’il n’i avoit c’un seul pertuis ; A Dieu vint et se li dist puis : « Sire, mal avez esploitie : a fame faut bien la moitie! Fetes tost et tornez arriere et metez ou quartier derriere la chose qui miex i besoingne, quar ne vaudroit une eschaloingne fame, s’ele n’avoit tesniere mise pres de la creponiere. » Et dist Diex : « Je n’i puis entendre, de ce te covient garde prendre. » Dist deables : « Et je conment ? — Je te le dit tout vraiement que tu orendroit le feras que rien du tien n’i meteras, ne n’en osteras nient du mien. » Dist li maufez : « Jel ferai bien. » Dont prist li deables martiaus et doleoires et cisiaux, besches trenchanz et besagues et granz coingnies esmolues et regarda selonc son chiex li quels des feremenz vaut miex a l’uevre fere q’ot empris ; et dist ja n’i sera repris que il n’i face une grant roie, quar d’autrui cuir large corroie ; trestoz les feremenz esgarde
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LES SOURCES
.1. a un que point ne s’i tarde, et quant il a trestout veu, si a molt bien aperceii que la besche est assez trenchant, s’en puet on fere maintenant une grande fosse et parfonde ; il dist qu’il n’a si bone el monde. La besche prent et si s’afiche, toute enz jusqu’au manche la fiche : ainsi fist le con a la besche. Vers la fame .1. petit s’abesse, .1. pet li a fet sor la langue : por ce a fame tant de jangle, por ce borde ele et jengle tant, et quant li pes li vint devant ele le cuida geter hors, mes le pet li remest ou cors, que li deables i lessa quant sus la fame s’abessa. Por ce le doit l’en molt soufrir ; de parler ne se puet tenir, se n’est par amors ou par don. Ja Diex ne li face pardon qui d’eles dira fors que bien ne de lor cons por nule rien : quar il i a molt bon estruit, mes maint preudonme en sont distruit ; honi en sont et confondu et lor avoir en ont perdu.
VII
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76
80
Explicit du con qui fu fez a la besche. (Bibl. Nat. fr. 837, fol. 170 et v°) (anc. 7218).
1. Fac-simil6 publie par H. Omont, Fabliaux, dits et contes en vert franpais du XIIe si'ecle ; Paris, 1932, in-40, PP- 339-34° \ ed. Barbazan et M6on, Fabliaux et Contes, t. IV, 1808, pp. 194-196.
VIII
INTRODUCTION
Enfin, la branche XV est la transposition d’un petit recit latin, Sacerdos et lupus, publie par Grimm et Schmeller (Lateinische Gedichte des X. und XI. Jab., 1838, p. 340 ss.), et la branche XVI provient d’une fable latine du Romulus, « De leone et equo », editee par Thiele (p. 162, f. lii). Les manuscrits des branches XII-XVTI. — Nous rappelons que le ms. B, base de notre texte, provient de la bibliotheque de J.-P.-J. Chatre de Cange, et que ce ms., a deux colonnes par page, est de la fin du xine siecle et n’a pas de caractere dialectal marque. Les autres mss auxquels nous avons eu recours sont les mss H (pour les branches XII et XIV), K (pour la branche XIV) et L (qui contient toutes les branches de ce volume, sauf la branche XVII), mss au sujet desquels nous renvoyons a nos introductions precedentes. Pour l’etablissement du texte, des notes critiques, du glossaire et des index, voir egalement nos avertissements des volumes precedents. Particularites
grammaticales
du
manuscrit
de
Cang£. — Les particularites grammaticales du manuscrit
de Cange sont analogues a celles que nous avons deja presentees dans les tomes precedents (Cf. I, p. xvi-xx ; pp. xiii-xviii ; III, pp. ix-xv ; IV, pp. x-xvm), et nous ne ferons qu’en aj outer ici quelques exemples presentes dans le meme ordre. Graphie : i° Voyelles. — Alternance de : a et e : gale^ 13314, satenie 13900 ; charrate : abete 12967-68 ; a et ai: cair 15156, fera : randrai 15171-72 ; e et ai: apaile 13375, n&*s 13782, taiste 13848, mats 14099, bate 14837 ; e, eu et ue : quee {queue) 13331 ;
pluet: eut 13873-74; 0 et ue: ovre : cuevre 13909-10 ; 0 et oi: vois 13722 ; voisist 14067 corr. ;
GRAPHIE
IX
oi, at et ei: vermeille : raille 13903-04; oroille : merveille 13153-54 ; salt 13266 ; eslats : palois 14061-62 ; pointure 14710 ; plate 14894 ; eil uel an an
et au : consau% 13920 ; et iau: diaut 13138, viaut 13940; et en : frotent 13385, trotent 13386; et ain: sain% 13795 ;
dan% 12980;
20 Consonnes. — Alternance de : c et s : ce s’estoit 14641 ; sil 14700 corr. ; g et ch : archie: chargie 12969-70, naches: gages 13429-30; g et j: segorne 13307, pargure 13659 ; g et w : wason 12977 ; m et n : nervoil 14001, 14688 ; Addition ou suppression de : s interieur devant consonne : promestre 13142, mainste 13500, lestre 14850; trite 15102 ; — r: odre 13292; Metathese de l: fanble (flanme) 13674; Redoublement de : c : deccoverte 13447 ; r : rirre 13158 ; Formes : i° Pronoms et adjectifs. — 3e personne masc. sing, i pour il apres que 13124 ou apres se 13128 ; reg. lo 14573. Relatif : que = qui 13094. Possessif : vo 13 510. 20 Verhes. — Subjonctifs : pres. 3 auge 13024 ; imparfait 4 semisiens 13489, fusiens 13490.
X
INTRODUCTION
Mesure des vers :
i° Enclise des pronoms : quel (qui le) 13998, sou (si le) I3I5I> 133 5 1 ; ges (ge les) 14823. 20 Non-elision de e final devant voyelle : chanvre i 13497, je en 13672. Rimes. — i° Du meme au meme : 13001-02, 14007-08,
I457I-72, 15023-24. 20 Imparfaites : atarge : regarde 13439-40, bouchet: vaucel 13587-88, Jorge: amorde 13665-66, Renart: barat 13675-76, enbatuTurs 14067-68, fables : abes 1458788, gorge: morde 14751-52, sorcifiu^ 14817-18, perche : adresce 14875-76, mor£ : tost 14963-64, sachie : mire 15051-52, bronche: fourcbe 15055-56. 30 On remarquera dans la branche XV des series de couplets organises en sizains ou en quatrains monorimes : 14843-48, 14853-58, 14883-88, 14889-94, 14895-98, 14899904 ; il est difficile d’en imaginer Fintention, et ce peut 6tre un simple jeu de jongleur.
BIBLIOGRAPHIE Editions
Le Roman de Renart, publie d’apres les manuscrits de la Bibliotheque du Roi des xme, xive et xve siecles, pat M.-D.-M. Meon ; Paris, Treuttel et Wiirtz, 1826, 4 vol. in-8° ; un volume de Supplement, variantes et corrections, a 6te publie par P. Chabaille, Paris, Silvestre, 1835. Les six branches du present volume correspondent, dans le tome I de l’6dition Meon, nos branches XII aux vers 749-1264, XV aux vers 7283-7520, XVI aux vers 7521-7610, XVII aux vers 7611-8220 ; dans le tome III, nos branches XIH aux vers 19769-20490, XIV aux vers 27783-28664. Les variantes de ces branches sont aux pages 5864, 125, 126, 127-133, 212, 355-363 du Supplement de Chabaille. Meon avait choisi comme principale source de son texte, le manuscrit fr. 1579 de la Bibliotheque Nationale (C) qui appartient a la famille y, combinaison des deux families principales. Son edition garde le merite de nous presenter ainsi un autre type de collection que l’edition Martin. Mais Meon s’est servi d’autres manuscrits pour completer le contenu de C, ce qui diminue la valeur de ce temoignage.
Le Roman de Renart publie par Ernest Martin ; Stras¬ bourg, Triibner, 3 vol. in-8° ; tome I, 1882, L’Ancienne collection des branches; tome II, 1885, Les branches additionnelles; tome III, 1887, Les variantes. Les manuscrits reproduits par E. Ma tin sont divers : D et, dans deux passages, A pour notre branche XII, A pour XIV, D puis
XII
BIBLIOGRAPHIE
A pouf XVII, enftn B pour XIII, XV et XVI. La reproduction de ces textes est attentive et generalement satisfaisante. Les variantes sont en general soigneusement recueillies. Les Observations sur les manuscrits et sur les diverses branches sont un peu sommaires, mais souvent justes et toujours prudentes. La Table des noms n’est qu’un index sans explications. Nos branches XII, XIV et XVII sont au tome I, pages 131-145, 241-264 et 160-167 ^e l’edition Martin ; nos branches XU!, XV et XVI sont au tome II, pages 259-279, 243-247 et 248-250. Les variantes de nos branches XII a XVII sont au tome III, pages 123-133, 597604, 235-260, 591-595, 593 et 144-156.
Nous signalons la publication recente par M. Maurice Genevoix d’une adaptation ou plutot d’une redaction nouvelle fort originale, de certaines des histoires de Renart : M. Genevoix, Re Roman de Renard, Presses de la Cit6, 1958.
Etudes historiques et critiques.
Leopold 1892.
Sudre,
Res sources du Roman de Renart; Paris,
Sources livresques et folkloriques ; les vues de l’auteur paraissent aujourd’hui assez contestables.
Gaston Paris, Re Roman de Renart (Journal des Savants, septembre, octobre, decembre 1894, pages 542-59, 595-617, 715-30, et fevrier 1895, pages 86-107). Reimprime dans Gaston Paris, Melanges de litterature francaise du mojen-dge, publiees par Mario Roques (Paris, 1912), pages 337-423. Examen critique du livre de L. Sudre, qui depasse celui-ci de toutes parts ; c’est le premier expose mdthodique et sans parti-pris des probl^mes posds par le Roman de Renart. Sur plusieurs points, il a fallu renoncer aux vues de Gaston Paris, mais son m£moire leste precieux et vraiment directeur, meme apres le livre de L. Foulet.
Studien %u den Roman de Renart und den Reinhart Fuchs, I. Heft, Die Uherlieferung des Roman de Renart und die
ETUDES
Handschrift O, von Dr. Hermann Triibner, 1891 ;
XIII
Buttner
; Strasbourg,
II. Heft, Der Reinhart Fuchs und seine franco si sche Quellen von Dr. Hermann Buttner ; Strasbourg, Triibner, 1891. Ces memoires, surtout le premier, ont conserve toute leur valeur ; l’etude et le classement des manuscrits par H. Biittner est une base necessaire du travail d’edition pour les diverses branches, dont l’auteur a bien mis en lumiere les conditions differentes de trans¬ mission.
Le Roman de Renart, par Lucien Foulet ; Paris, Cham¬ pion, 1914 [Bibliotheque de l’Ecole des Hautes-fitudes, Sciences historiques et philologiques, deux cent onxieme fascicule]. Critique minutieuse et convaincante des systemes anterieurs sur les origines et la formation du Roman ; etablissement de la chronologic des branches ; etude du contenu et des elements de chacune d’elles ; appreciation de leur valeur esthetique et historique.
R.
Le Roman de Renard ; Paris, Hatier, 1957. Estudios sohre el Roman de Renard (su relacion con los cuentos espanoles j extranjeros) ; Acta Salmanticensia, Filosofia j letras, tomo IX, num. 2 ; Salamanca, 1956. H.R. Jauss, Untersuchungen %ur mittelalterlichen Fierdichtung (Beihefte %ur Zeitschrift fur romanische Philologie, 100. Heft) ; Tubingen, 1959. Bossuat,
J. Nogues,
Etudes
de
lexique
et
de
critique
textuelle
Remarques sur le Roman de Renart, par Gunnar Tilander ; Goteborg, Elander, 1925. Dans l’ordre des branches de l’edition Martin et des vers pour chaque branche. Les remarques relatives aux branches du present volume sont pour nos branches : XII aux pages 52-60, XIII aux pages 176-8, XIV aux pages 105-11, XV a la page 173, XVI aux pages 174-5, XVII aux pages 63-9.
XIV
BIBLIOGRAPHIE
Lexique du Roman de Renart, par Gunnar Tilander Paris, Champion, ct Goteborg, Elander, 1924.
;
Lexique alphabetique, d’environ mille articles, *ur des mots, formes ou sens, relevis dans l’ensemble des branches, et qui manquent ou sont peu attests dans le dictionnaire de Godefroy.
Notes sur le texte du Roman de Renart, par Gunnar ; Paris, Champion. [Extrait de la Zeitschrift fur Romanische Philologie, XLIV (1924), pages 658-721.]
Tilander
Les notes relatives a nos branches sont : pour la branche XII aux pages 667-668, pour XHI aux pages 702-703, pour XIV aux pages 675678, pour XV et XVI aux pages 701-702, pour XVTI aux pages 669672 ; elles portent essentiellement sur le texte edite par E. Martin, mais tiennent compte aussi des lemons de B.
LE ROMAN DE RENART
C’est la branche de Renart COM IL FU GETEZ
EN
LA
CHARRETE
AUX
PESSONNIERS.
i^eignor, ce fu en cel termine que li douz tens d’este decline et ivers revient en saison, que Renart fu en sa maison, mais sa garison a perdue ; ce fu mortel descovenue : n’ot que doner ne que despandre, ne ses doces ne pooit fandre, ne que doner ne qu’acheter, ne s’a de coi reconforter. Par besoing s’est mis a la voie ; si quoiement que nus nel voie s’en va par mi une jonchiere. Entre le bois et la riviere a tant fait et tant a erre qu’il entre en un chemin ferre. Ou chemin se croupi Renarz, si coloie de toutes parz ;
[b\
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12944
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2
XII. - LES POISSONS DEROBES
ne sot sa gamson ou querre. et la fains li fait forment guerre ; ne sot que faire, si s’esmaie. Lors s’est couchiez lez une haie : ilenc atandra avanture. A tant es vos grant aleiire marcheanz qui poison menoient et qui de vers la mer venoient : harans fres orent a plante. que bise avoit auques vente que toute la semaine entiere ; et bons pesons d’autre maniere orent assez, grant et petit. dont lor panier furent garni, que de lamproies et d’anguilles, qu’il orent achete as viles. Bien fu charchie la charrate, et Renart, qui le siecle abete, fu bien loin d’aus pres d’une archie. Qant vint la charreste chargie des angiles et des lamproies. fichant mutant, par mi ces voies, court au devent por aus de9oivre, ainz ne se porent apar$oivre ; lors s’est couchiez e mi la voie. Or oiez con il les desvoie : en un wason s’est mentilliez et comme morz apareilliez ; Renart, qui tot le monde engingne, les iauz clot et les danz rechigne, si tenoit s’alaine en prison ; oistes mais tel traison ? ileuques est remes gisant. A tant es vos les marcheanz, de ce ne se prenoient garde : li premiers le vit, si l’esgarde.
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v. 1295 i-i3022 (martin, hi, 17 si apela son compaignon : « Vez la ou gorpil ou gaignon. » Li uns le vit, si l’escria : « C’est uns gorpil! va, sel prant fil a putain, gart ne t’eschat! Or savra il trop de barat Renart, si n’i laisse l’escorce. Li marcheanz d’aler s’esforce, et ses conpoinz venoit apres. Qant il furent de Renart pres, le gorpil truevent enverse ; de toutes parz l’ont retorne, pincent le col et puis l’escorce : il n’ont pas paor de sa force. Li uns a dit : « .1111. sols vaut. » Li autres dit : « Assez plus vaut, ainz vaut bien .v. a bon marchie ne somes mie trop chargie, getons le en nostre charreste ; vez, la gorge a blanche et nete. » A icest mot sont avancie, si l’ont ou charretil gite et puis se sont mis a la voie ; li uns a l’autre en fait grant joie, et client ja n’en feront el, mes enquenuit, a lor ostel, li reverseront la gonele. Or ont il auques la fauvele, mais Renart ne fait que sourire, que mout a entre faire et dire. Sor le panier se jut adanz, si en a .1. ouvert par senz et si en a, bien le sachiez, plus de .xxx. harans sachiez : auques fu voidiez li paniers qu’il en menga mout volentiers.
XII. - LES POISSONS DEROBES
onques n’i quist ne sel ne sauge ; encor ainzgois que il s’en auge. gitera il son amegon, il n’en iert mie en soupegon. L’autre panier a asailli, son groing i mist, n’a pas failli. que il en traist fors des anguiles. Renart, qui sot de tantes guilles son col et sa teste passe outre, les .11. hardailles bien encoutre desor son dous, que tot s’en cuevre. Des or puet il bien laissier euvre. Or li estuet enging porquerre conment il venra jus a terre ; n’i trova planche ne degre, agenoilliez s’est tout de gre por esgarder a son plaisir conment il porra jus saillir ; lors s’est un petit avanciez, des piez devant s’estoit lanciez de la charate en mi la voie, entor son col porte sa proie. Apres, quand il ot fait son saut, as marcheanz dist : « Diex vos saut : til hadel d’anguile sont nostre, et li remenanz si soit voutre. » Et qant li marcheent l’oirent, a mervoilles s’en esbahirent, si escr'ient : « Vez le gorpil! » Cil saillirent ou charestil ou il quiderent Renart prandre, mais il ne vost pas tant atandre. Li premiers dist, quant se regarde : « Si m’alst Diex, mauvese garde avomes prise, ce me semble. » Tuit fierent lor paumes ensanble :
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[112
a]
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13048
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[*]
v. 13023-13094
(martin, hi,
89-162)
5
Lors dist li uns : « Compoinz, domage avons eii par nostre outrage : 13060 mout estlons fous et musart trestuit, qui creions Renart. Les paniers a bien soufaichiez si les a auques alaichiez, 13064 que .11. granz anguiles en porte : la male passion le torte! » « Ha! font li marcheant, Renart, 13068 tant par estes de male part, mau bien vos puisent eles faire! » Et Renart lor prist a retraire : « Vos direz ce que vos plera. 1307a je sui Renart qui se taira. » Li marcheant vont apres lui, mais il nel bailleront mais hui, car il ot trop isnel cheval. 13076 ainz ne fina par mi un val tant que il vint a son plaissie. Lors l’ont li marcheant laissie, qui por mauves musart se tienent; 13080 recreant sont et si s’an vienent, et cil s’en va plus que le pas qui passe ot maint maves pas, et vint a son ostel tout droit 13084 ou sa mainie l’atendoit. Encontre lui sailli la dame. [113 a] Ermeline, la prode fame, qui mout estoit cortoise et franche. 13088 et Percehaie et Malebranche, qui estoient embedui frere. Cil se lievent contre lor pere, qui s’en venoit les menuz sauz. 1309a grous et joienz et liez et bauz, les angiles entor son col, mais qui que le teigne por fol.
6
XII. — LE MONIAGE D’lSENGRIN
apres lui a close la porte por les enguiles qu’il en porte. Or est Renart dedanz sa tor, si fil li font mout grant ator : bien li ont les genbes torchies. et les anguiles escorchiees, puis les couperent par tron50ns ; .11. hastiers firent de plan50ns de coudre et enz les ont boutez, et li feus fu tost alumez, qu’il orent buche a grant plante, puis Font de tote part vente ; lors les ont mises sor la brese qui des tisons lor fu remese. Endementiers que il cuisoient les enguiles et rostisoient, es vos mon saignor Isangrin, qui ot erre des le matin jusqu’a cele eure en mainte terre, et onques ne pot riens conquerre ; de jeiiner estoit estens que mout avoit eii mau tens. Lors s’en torna en un essart, droit devent le chastel Renart et vit la cuisine fumer. ou il ot fait feu alumer, ou les angiles rostisoient que si fil es hastes tornoient. Isangrin en sent la fumee qu’i n’avoit pas acostumee ; adont conmen^a a fronchier et ses guernons a delechier, volentiers les alast saisir : s’i li vousissent l’uis ouvrir ; il se trait vers une fenestre por esgarder que ce puet estre ;
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V. 13095-13166 (martin, hi, 163-234)
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il se conmence a porpenser conment porra lean2; entrer 13132 ou par priere ou par menace ; mais il ne set lequel il face, et Renart est de tel maniere qu’il ne fera riens par priere. 13136 Acroupiz s’est sor une gouche, de baaillier li diaut la bouche, court et recort, garde et regarde, 13140 mais tant ne se set doner garde que dedanz puisse le pie meitre ne por doner ne por promestre. A la parfin se porpansa 13144 que son conpere proiera que por Die li doint, s’il coumande. [113 a\ ou poi ou grant de sa vlande. Lors l’apele par un pertuis : 13148 « Compere sire, ovrez moi Puis! je vos aport bones noveles, je cuit que mout vos seront beles. » Renart Poi, sou connut bien. 13152 mais de tot ce ne li fu rien, ain9ois li a fait sorde oroille : et Isangrin mout se merveille, qui defors fu mout engoisous 13x56 et des angiles covoitous, si li a dist : « Ovrez, biau sire. » Et Renart conmen9a a rirre, si demende : « Qui estes vos ? » 13160 et cil respont « Ce somes nos. — Qui vos ? — Ce est vostre compere. — Nos quidions ce fust un lerre. — Non sui, dit Isangrin, ouvrez! » 13164 Renart respont : « Or vos soufrez tant que li moine aient mengie qui as tables sont arangie.
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XII. - LE MONIAGE D’lSENGRIN
— Comment, fait il, sont ce dont moine ? Respont Renart : « Ainz sont chanoine, si est de l’ordre de Tiron, ja, se Diex plaist, n’en mentirom, et je me sui randu a eus. — Nomini Dame, dist li leus, avez me vos dist verite ? — Oil, par sainte charite. — Donques me faites herbergier. — Ja n’avriez vos que mengier. — Dites moi dont, n’avez vos qoi ? » Renart respont : « Oil, par foi. — Or me laissiez dont demender. — Venistes vos dont truender ? — Naie, ainz ving veoir vostre estre. » Renart respont : « Ce ne puet estre. — Et por coi dont ? » ce dit li leus. Ce dist Renart : « N’est mie leus. — Or me dites : mengiez vos char ? » Ce dist Renart : « Ce est eschar. » — Que mengiient dont vostre moine ? — Jel vos dirai sanz nule essoigne : ne manjuent fromaches mous, mais poison qu’il ont bon et grous, sainz Beneoist le nos conmende que nos n’aions paior viande. » Dist Isangrin : « Ne m’en gardoie, ne de tot ce mot ne savoie ; mais quar me faites osteler : hui mes ne savroie ou aler. » Renart respont : « Mes ne le dites : nus, s’il n’est moines ou ermites, ne puet avoir ceenz ostel; mes alez outre, n’i a el. » Isengrin ot et entent bien qu’en la maison Renart, por rien
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V. 13167-13238 (martin, hi, 235-306)
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qu’il puisse dire, n’enterra ; et que volez ? si souferra. 13204 et neporqant si li demende : « Poison, es ce bone viende ? [114 a] Or m’en donez viaus .1. trongon, nou di, se por essaier non, 13208 mais buer fussent eles peschies les enguilles et escorchies, se vos en dengni'ez mengier ? » I32I2 Renart, qui bien sot losengier. prist d’une anguile .111. trongon qui routisoit sor les charbons : tant fu quite que toute esmie I32l6 et dessoivre toute la mie. .1. en menga, autre en aporte celui qui atant a la porte ; lors dist : « Conpere, ga venez 13220 un poi avant et si tenez par charite de la pitence a gaus qui bien sont a flence que vos seroiz moines encor. » 13224 Dist Isangrin : « Je ne sai or qu’il me sera, bien porra estre, mais la pitence, biauz douz maitre, car me donez isnelement. » 13228 Renart la bailie et il la prent. que mout tost s’en fu delivrez : encor en mengast il assez. Ce dist Renart : « Que vos en sanble ? » I3232 Li lechierres fremist et tranble. de lecherie esprant et art : « Certes, fait il, sire Renart, cist vos iert bien guerredonez ; encor .1. seul quar me donez, [b] biaus douz compere, por amordre tant que je fusse de vostre ordre.
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XII. — LE MONIAGE D’lSENGRIN
— Par noz botes, ce dist Renart, qui mout estoit plains de mal art se vos voliez moines estre, de vos feroie je mon mestre que je sai bien que li saignor vos esliroient a prior ainz Pantecoste, ou a abe. — Avez me vos ore gabe ? » Renart respont : « Naie, biau sire ; par mon chief je vos os bien dire en vos avret bele persone, puis qu’ avriez vestue la gone par desus la pelice grise : n’avroist si bel moine en l’igfise. — Avroie ge poisons assez tant que seroie respassez de cel mal qui m’a confondu ? » Et Renart li a respondu : « Mais tant con vos porrez mangier. Or vos faites dont reoignier et vostre barbe rere et tondre. » Isangrin conmen^a a grondre, qant il oi parler de rere : « N’i avra plus, fait il, conpere ; mais reez moi hastivement. » Renart respont isnelement : « Avrez corone grant et lee. mais que l’aive sait la chaufee. » Oir poez ici biau gieu : Renart mist l’aive sor le feu et la fist trestote boillant, puis si est revenuz devant et sa teste encoute de l’uis li fait bouter par un pertuis ; et Isangrin estent le col. Renart, qui bien le tint por fol.
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v.
13239-133IO (martin, hi,
307-376)
l’iaue boillent li a gitee et sor la teste renversee, mout par a faist que male beste ; et Isangrin escout la teste, rechingne et fait mout laide chiere ; a reculons se trait arriere, si escria : « Renart, morz sui, male avanture aiez vos hui, trop grant corone m’avez faite. » Et Renart a la lange traite bien demi pie dehors la geule : « Sire, ne l’avez mie seule, que autresi l’a li covenz. » Fait Isangrin : « Je cuit, tu menz. — Non faiz, sire, ne vos anuit, mais iceste premiere nuit vos covient il mestre en esprueve, que li sainz odres le nos rueve. » Dist Isangrin : « Mout bonement ferai ge ce qu’a l’ordre apent : ja mar en serez en doutence. » Et Renart en prent la fience que par lui mal ne lor vandra et a son los se contendra. Or a tant fait et tant rote Renart que bien l’a asote ; lors s’en is si por une fraite qu’il ot derrier la porte faite et vint a Isangrin tout droit, qui durement se conpleignoit de ce qu’il estoit si pres res que cuir ne poil n’i est remes. N’i ot plus dist ne segorne, en du s’en sont d’ici torne, Renart devant et cil apres tant qu’il vindrent d’un vivier pres.
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XII.
LA PECHE AU SEAU
Ce fu un pou devant Noel que l’en metoit bacons en sel, li ciaulz fu clers et estelez et li viviers fu si galez, ou Isangrin devoit peschier. c’om poist par desus treschier, fors tant c’un pertuis i avoit qui de vilains faiz i estoit ou il menoient lor atoivre. chascune nuit, juer et boivre, .1. sael i orent laissie. La vint Renart le col baissie, et son conpere regarda : « Sire, fait il, traiez vos 5a, ci est la plante de poisons et li engiens ou nos peschons les anguilles et les barbiaus et autres poisons bons et biaus. » Dist Isangrin : « Frere Renart, or le prenez de l’une part, sou me laciez bien a la quee. » Renart lou prent et si lou noeue entor la qeue au miauz que puet. « Frere, fait il, or vos estuet mout sagement a contenir por les poisons avant venir. » Lors s’est en un buison fichiez, si mist son groin entre ses piez, tant que il voie que il face. et Isangrin est sor la glace, et li seaus en la fontaine plains de glagons a bone estraine. L’iaue conmence a englacier et li seaus a anlacier qui a la qeue fu noez ; de gla$ons fu bien serondez,
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V.
I53II-I3382 (martin,
III,
377-448)
la qeue est en l’iaue gelee et en la glace saelee. Cil se conmence a soufachier, le seel cuide a mont sachier, en mainte guise si s’essaie, ne set que faire, si s’esmaie. Renart conmence a apeler, qu’ileuques ne vost plus ester, que ja estoit l’aube crevee. Renart a la teste levee, si le regarde et les iauz euvre. « Frere, fait il, quar laissiez euvre ; alons nos en, biaux douz amis : assez avons de poison pris. » Et Isangrin li escria : « Renart, fait il, trop en i a, tant en ai pris, n’en sai que dire. » Et Renart conmenga a rire, si li a dist tout en apert que qui tot covoite tout pert. La nuit trespasse, l’aube crieve, et li soulauz par matin lieve. De noif furent les voies blanches et messires Martins des Granches, un vavasor bien aaisie qui sor l’estanc fu herbergie, levez estoit et sa maisnie qui mout estoit joient et lie ; un cor a pris, ses chiens apaile, si conmende a mestre sa sele, et sa maisnie crie et huie. Renart l’ol, si torne en fuie tant qu’en sa taisniere se fiche. Isangrin remest en la briche, qui mout s’esforce et sache et tire, a poi la pel ne li descire :
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XII.
LA PECHE AU SEAU
se d’ileuc se veut departir 13384 de la qeue l’estuet partir. Que qu’Isangrins se va frotent, [115 a] este vos .1. garijon trotent, ,ii. levries tint en une laisse, 13388 voit Isangrin, ver lui s’eslaisse, sor la glace tout engele a tout son haterel pele, si l’esgarde puis li escrie : 13392 « Ha ! ha ! le leu ! aye ! aye ! » Li vaneor, qant il l’oirent, tantost de la meson saillirent a touz lor chiens par une haie. 13396 Adonc Isangrin mout s’esmaie, car danz Martins venoit apres sor uii cheval a grant eslais, qui mout s’escrie : « A l’avaler! 13400 lai va, lai va, les chiens aler!» Li broconnier les chiens descouplent et li brachet au leu s’acouplent, et Isangrin mout se herice. Li vaneor les chiens atice 13404 et amoneste durement, et Isangrin bien se defant: as danz les mort, qu’en puet il mais ? assez amast il miauz la pais. 13408 Dant Martin a l’espee traite et por le mieuz ferir s’afaite ; a pie descendi en la place, et vint au leu devers la glace, 13412 par desrieres l’a asailli, ferir le cuida, si failli ; li cous li cola en travers et dant Martins chei envers [*] si que li hateriaus li saine ; il se releva a grant paine ;
V.
13383-13444 (martin, hi, 449-510)
par grant air le va requerre ; or orez ja mout fiere guerre : ferir le cuida en la teste, mes d’autre part li cous s’areste, ves la queue descent l’espee, tout res a res li a coupee pres de l’anel ; n’a pas failli, et Isangrin si a senti, saut an travers et si s’en tome ; trestouz les chien mordent a orne, qui so vent le tienent as naches mais la qeue remest en gages, dont mout li poise et mout li grieve, a poi que li cuers ne li crieve ; ne pot plus faire, torne en fuie, tant que a un tertre s’apuie ; li chien le vont sovent mordant et il s’en va mout desfandant. Qant il furent ou tertre a mont, li chien sont las, recreii sunt ; et Isangrin point ne s’atarge, fuient s’en va, si se regarde, droit vers le bois grant aleiire d’iqui s’en va et dist et jure que de Renart se vengera ou premier leu qu’il trovera.
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XIII. - LE LABOURAGE EN COMMUN
C’est la branche come Ren art parfist le con [i i 6a]
Mainz hon puet tel chose tesir qui autrui venroit a plesir s’ele ert conue et deccoverte, por ce est cil fous qui done a perte bone avanture quant il l’ot; estraire en doit aucun bon mot dont il puise ces resbaudir qui son conte volent oir. G’en di por ce une avanture ou ge ai mis toute ma cure ; ge l’oi dire a un veillart qui sages iert et de grant art. Li contes est traiz dou gorpil; ne l’aiez pas por ce plus vil, car toute en est l’estoire voire si con en le nos fait acroire. Ce fu li voirs que Chanteclers et Isangrin et Brichemers et dant Renart, si con moi sanble, firent .1. grant essart ensanble. Brichemers as cornes agues en a les goiches esmeiies, Chanteclers grata les racines et Isangrin, as forz eschines et as espaules qu’il ot forz, en a gite les goiches hors. Renart, qui tot le mont degoit, qui de mal faire ne recroit, esta selonc, si les semont : « Or tost, saignor, faites grant mont; je garderai que nus ne veingne
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v.
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(martin, xxii,
1-67)
qui baston ne espee taingne dont il nos puissent faire mal. » Lots garda a mont et a val ; bien sot son cul ariere traire. que il n’ot cure d’ovre faire. Qant il orent par lor pechie le bois deront et despecie, Renart parla tout premerains. qui n’estoit pas fous ne vilains : « Seignor, ci a grant chanp de terre, or avons mestier de bien faire, or devrions panre tel porpens, chascuns de nos selon son sens, que nos tel chose i semisiens dont nos raparisent fusiens. Qu’en dites vos, dant Brichemer, et vos, biau sire Chantecler, dites, que vos en est a vis ? » Cantecler en gita un ris, si respondi assez briement : « Sire Renart, mien escient, mout dure chanvre i crostroit qui chanevis i semeroit; li grainz en est douz a mengier, mainste foiz m’a eii mestier, et de la tile a on argent. » Brichemer dit par mal talant, que ja chanvre n’iert semenee : « La terre est de novel sartee. bien i puet on orge semer, se vos le volez creanter, et je l’otroi de moie part. » Isangrin l’en fist un regart si li a dit irieement : « Dant Brichemer, a vo talent, ce sachiez vos, n’ira il mie ;
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XIII.
-
LE
LABOURAGE
EN
COMMUN
maudahez ait qui si l’otrie, q’ainz cele foiz ne mengai d’orge que n’eiisse mal en ma gorge ; mais, se Renart de 5a l’otroie, semons froment en ceste roie, e’en est le mieuz, quar toute rien vit de froment, ce set l’on bien. » Renart respont : « Biauz douz conpere, bien ait l’ame de vostre pere ja n’en seroiz par moi desdiz, ce est le mieuz, jel vos plevis ; or pansons dont de tost semer, j’ai oles grives chanter, qui nos tesmoignent par raison que de semer avons saison. » Qui done vei'st genz esploitier, l’un semer et l’autre hercier, l’autre ces ^oiches aiiner et les ramilles fors porter, et puis apres bien reteler, de bon sergent li puet menbrer : tost fust la chose a droit point mise qui de tel gent fust entreprise. Qant semez fu toz cist essarz et bien enclous de toutes parz, Renart, qui mout estoit soutis, sus un estoc s’estoit asis, dont apele ses conpaignons et si fu tele la raisons : « Seignor, ceste gaaignerie ne sera ja a droit partie, tuit ensenble la ceiidrons et ensenble la mengerons en iver quant il galera, qant viende ne trovera, a chanp n’en bois, oisiaus ne beste. »
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(martin, xxii,
68-139)
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Isangrin a gure sa teste 13548 que ja por lui n’iert destorne ; lots l’ont li autre creante. Qant Brichemers grant aleiire s’en repera en sa pature 1355* et Isangrin s’en est tornez, en la forez s’en est entrez nuit et jor por querre vi'ende, car autre deduit ne demande, 13556 et Chanteclers revint volant a ses gelines maintenant, qui mout l’avoient atandu, ne l’avoient pie5a veii, 13560 d’autre part vint Renart sa voie, par ces essarz va querant proie. Si departent li conpaignon sanz mautalant et sanz tangon. 13564 Qant vint en guing qu’il fait grant chaut, que cil ble sont creii en haut [117 a] et espie et tuit grenu, et Isangrin, qu’ot poil chenu, 13568 s’en vint traient a un mainil; bestes vit paitre en un cortil, tresaut la voie, s’en prent une, mais il li a fait tel rancune 13572 et si la va esperonnant, la pel dou dos li va ostant, car il ne vost laissier sa proie. Tant a ale que toute voie 13576 parvint la nuit a son recest; qant il fut e mi la forest la a sa proie deschargie, isnelement l’a despecie 13580 qu’il n’i laissa ne pel ne os, si fu enflez, bargis et grous q’a poine puet un pas passer. 3
20
XIII. - LE LABOURAGE EN COMMUN
lors se conmence a porpanser ja ne porroit dou pas issir, se besoing avoit de fouir. Tout souavet ist dou bouchet, par une sante d’un vaucel, s’an vint tout droit a cel essart ou il avoit la quarte part; porpansa soi qu’an cel froment prandra il son reposement tant que la chaleur soit cheiie, et la vlande descreiie dom il avoit si plain le ventre ; ala avant, ou froment entre, si se couche toz estandu, defole Pa et abatu ; lors conmenga haut a uller. A tant este vos Brichemer, mout se mervoille qui c’estoit, cele part est venu tout droit, ala avant, si l’aresna : « Por le cuer Dieu, qui voi ge la, sire Isangrin! par qui congie avez cest ble si despecie ? es ce dont chose abandonee ? » Li leus a la teste levee, si respondi en soupirant : « Biau conpere, venez avant et si veez ma maladie, je sui touz plains d’itropisie, se m’orine aviez veiie et m’anfermete conneiie, vos savez tant de la fuisie bien me guerriez d’edropisie. » Brichemer respont maintenant : « Ja Dame Dex mon cors m’ament, se je soi onques riens d’ourine.
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140-21 i)
ne ne sai rien de medecine, ne de plaie, ne de poison don donne a autrui gairison ; ja par moi garison n’avrez, mes s’un poi iere desgeiinez plus en seroie un poi haitiez. » Isangrin dist : « Alez, paissiez de tel froment enz ou plus dru, ja ne sera par moi seii que ja i aiez atouchie, de moi avez vos bon congid. » Lors en menja tant Brichemer que il fu grous et bien enflez, puis vint gesir lez Isangrin, qu’il n’avoit pas ventre frarin. Cel jor avint par avanture que Cbanteclers queroit pasture ; cele part vint tou droit volent, Isangrin a veii gisent et Brichemer dejoste lui ; mout par li vint a grant anui et plus li fu de son domage, car il n’avoit plus d’eritage q’an icel essart seulement ; il lor a dit par maltalant : « Seignor, ce n’est mie par moi, ne par Renart, si com je croi que vos avez fait cest outrage ; onques mes jor de mon aage ne vi faire tel desraison ; erre avez conme larron ; vers moi, dehaiz vo conpaignie, vos i avez vo foi mentie ; se je les cos tant ne doutasse de traison vos apelasse ; certes bien l’avez deservi
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EN
COMMUN
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selonc l’uevre que je voi ci. » Isangrin l’ot, si s’en ira, de maltalent se heri^a, qant il s’ot tenir por pargure, entre ses danz forment en jure, s’il puet as mains le coc tenir, i li fera les danz sentir. Ne mostra pas son mautalent. einz respondi seiirement : « Chantecler, fait il, par saint Jorge, je ne voil pas que nus s’amorde a moi reter de felonie ; se vos avez dist voz gorgie, miauz vos venist, par saint Omer, q’ancore fust a porpanser ; bien le cuit encore merir, se je en puis en leu venir ; mais or n’avez vos de moi garde, maus feus et male fanble m’arde, s’onques vers vos ne vers Renart quis tricherie ne barat, desloiaute ne traison, mais por itant que conpaignon avons este de cest esartz ; or en prenez vo droite part endemantiers que il nus loist, ne quidiez pas que il m’en poist. » Lors descendi li cois a pie, qui dou froment a tant mangie q’ainz ne se pot d’ileuc partir : lez Isangrin s’ala gesir. A tant es vos Renart traiant par mi la sente d’un pandant : ses conpaignons cuidoit noncier qant lor blez seroit a soier : qant il le vit si defoule
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XIII.
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V.
13656-13727 (martin, XXII,
212-283)
et abatu et estrepe, d’autre part veoit gaus gesir l’un delez l’autre fer dormir, iriez en fu, maz et dolanz ; en bas a dit entre ses danz : « Se vif eschaper m’en cuidasse et que dou mien plus n’i laissase que de mes quises les braons, ja oceisse cez gloutons qui vers moi se sont parjure. » Isangrin a le chief leve, si a Renart aparceii : « Willecome, bien vaigne tu, Renart; quar vos venez seoir : mout vos desirroie a veoir. » Renart ne pot .1. mot soner, de maltalent prist a tranbler et dist : « Je ne vos salu pas, sire Isangrin, par saint Tomas, ne ces autres, qui ici sont, qui domage et honte me font : menti m’avez de covenance et trespase vostre fience fil a putains, desloiaus cous. — Renart, ce n’est mie de vous, dist Isangrin, que je cous soie ; un serement vos en feroie que a Hersant, ma douce amie, n’eiites part ne compaignie ; si vos en iestes vos vantez, mes par mon chief vois i mantez q’an ceste terre, Dieu merci, n’a plus laial dame de lui, ele en a bien le tesmoignage ; mais, se je vos ai fait domage, si en querez vostre droiture
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XIII.
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LE
CHEF d’cEUVRE
DU
ROI
CONNIN
isnelement grant aleiire. Je ne sui pas en voz dangier, ne ne vos ai mie si chier que vos en face droit n’amande, ne nul esconduit vos en rende, foi que doi Noble le lion ; ne Maupertuis ne fort donjon vers moi ne vos garentiroit, se, por la pes ne remenoit que li rois m’a fait flender : se ne li quidasse anuier, dou pli9on n’en portisiez mie : mar m’apelates foi mentie, fil a putain, rous venimeus ; mes anemis iestes mortieus ; onques n’aiez vers moi flence : foi que je doi Hersant la franche, je vos ferai .1. saut saillir ainz que voiez aoust venir. » Renart voit Isangrin irie et de maufere encoragie, si respondi asez par sen : « A Letare Jerusalem, ge vos envi, sire Isangrin, droit a la cort le roi Conin, vos et voz autres conpaignons : la nos departira raissons. » Isangrin dist : « Mai dahez ait cil qui cest envial vos lait ; por droit faire et por prandre droit voil ge bien que chascuns i soit. » Einsi l’ont tuit acreente. Ez vos Renart d’ileuc tome, einz puis n’ot gaires de sejor, ne ne fina ne nuit ne jor, des qu’il vint a la cort le roi.
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v. 13728-13799
(martin, xxii,
284-355)
La trova il, si con je croi, Isangrin et sa conpaignie qui la defors s’estoit logie ; onques .1. soul n’en salua. Par un guichet leanz entra, le roi salue hautement, si conme cil qui sagement savoit bien dire sa raison : « Sire rois, grant beneigon vos doint le fil sainte Marie et toute vostre conpaignie. » Li rois ne tint mie peresce, contre Renart mout tost se dresce, si l’a dejoste lui asis, car il estoit mout ses amis. Li rois une beche tenoit, qui d’autre mestier ne servoit que de cons feire seulement, mais nais fesoit ne bel ne gent, que, qant la ploie avoit fandue de la beche grant et molue si remenoit ludeuse et grant, ne ja ne reclousit nul tens que demie aune a grant mesure ne parut bien la fandeiire. Renart mout s’en esmerveilla ; le roi Connin en apela, demanda de cele overture, qui si estoit laide et oscure, por coi l’avoit faite si grant, qar onques mes a son vivant n’avoit veti plaie sainz fonz, ne ne resanble mie cons. « Renart, ce respondi li rois, n’ iestes pas sages ne cortois, qui blamez ce que toz li monz
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w 13780
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13796
XIII. - LE CHEF d’cEUVRE DU ROI CONNIN
sert et requiert a genoillons : ce est un cons que j’ai ci fait. — Sainte Marie, sont si lait tuit li autre conme cist est ? — Oil, se Diex sante me prest, car tuit sont en un coing feru et de ceste beche fandu. » Renart respont en sourient : « Sire, je m’en terai a tant que nus hom ne doit con blamer ; mout i porriez amander, sire, se vos m’en creiez. — Coment, Renart, vos preissiez ? — Un col de cerf fort et tendent qui escorchiez fust maintenant, sel meissiez tout au travers a poiz et a gluz bien aers, qant la ploie fust departie, et de cest cuir estroit lacie, ne fussent mie si hideus l’un des pertuis conme li deus ; cil de deseure fust li cons et cil desoz, li plus seonz, fust cus par autele maniere que li cus doit aler derriere. » Li rois estut, si l’esgarda, enz en son cuer se porpansa que, se li cons aloit desus. par coi desoz refust li cus, si com Renart li enseignoit, la chose mout amanderoit. « Renart, dist il, tu me diz voir mout par ies plains de grant savoir, qant que tu diz est veritez, mes je ne sai ou fust trovez li cous de cerf qui la fust mis,
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v.
13800-13871
(martin, XXII,
357-427)
q’ainz n’en vi nul en cest pais. » Renart l’entend ; mout en fu liez. « De folie vos esmaiez : a cele porte la defors en vi ge .1. et grant et gros ; piega qu’il fust ceenz entrez, se li postiz fust desfermez. » Li rois meismes se dre^a et vers la porte en ala, si Fa overte isnelement. Brichemer, qui son plait atent, voit que delivre estoit Fentree ; se fiert leenz taiste levee, ainz conpaingnon n’i atendi. Li rois les trives li rendi : par les cornes as mains le prent, une grant macue destent, si Fen dona par mi la teste. Renart li rous en ot grant feste, qant il le vit agenoillier : « Tiiez, dist il, ce pautonier, que onques jor de son aage ne vesqui sanz autrui domage ; pie$’a qu’il deiist estre ocis, se droiz alast par cest pais. » Li rois tint .1. coutel a pointe, dou col a la teste desgointe, s’an tailla fors dou chaaignon ; a travers Fa mis sor le con ; bien l’atacha a fort ciment, bien est mestier que toujorz tent si durement que par un peu ne revienent a .1. li treu. « Renarz, fait li rois, biaus amis, fait ai ce que tu m’as apris, or sai de voir qu’en mon vivant
27
[b]
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13856
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13864 [119 a] 13868
XIII.
LE CHEF D’CEUVRE DU ROI CONNIN
ne fis chose qui vausit tant. » Qant Renart vit que au roi pluet, dedanz son cuer grant joie en eut, de ce que li rois s’acordoit a ce que il li ensaingnoit. « Sire, bien avez esploitie qant vos avez estroit lacie le cuir a la forte corroie, or n’est mie si grant la roie ne si hideuse a esgarder ; por ce poez vos bien prover q’ovre avez mout sagement. Fait avez le conmencement del con, mais mout i a a faire encore, eincois que cist con pere : la fouse est grande et parfonde, n’a si hideuse en tot le monde : qui or androit desor vanroit et dedanz abeosteroit, n’i a chose qui destornast que de ci au fonz ne gardast, se il le fonz poi'st veir ; mais ce ne porroit avenir, sire : ce n’est marliere viez, ne granz fousez, ne parfont biez, ainz est abimes veirement car nule chose fonz n’i prent ; je ne sai que je vos en die, c’est li goufres de satenie qui tout englout et tout regoit; mais or sachiez, qui prenderoit une creste de coc vermeille, si l’atachast en cele raille que vos avez ileuques mise, qui le cul et le con devise, un poi estouperet l’entree.
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V.
13872-13943
(martin, XXII, 428-499)
dont n’esteroit pas si baee cele fouse, qui toujorz ovre ; por ce que nule riens nel cuevre, n’i osera nus aprochier, car il cuideroient noier. » Li rois Connins entent et voit que Renart bien le conseilloit; merveilla soi mout durement en quel maniere ne conment Renart se puet de ce manbrer, car toujorz poist il panser, qant il de ce s’aparceiist, se li consauz Renart ne fust. « Renart, fait il, mout par ies sages : je sai de voir que mes ovrages amenderoit, se c’iert tenu que tu m’as ci amenteii, mais je ne sai ou prenderoie la creste que point n’en avroie ; je ne la savroie ou querre q’ainz ne vi coc en ceste terre. » Renart parla qui fu senez : « Sire, se croire me volez, de ce bon conseil vos donroi : hui main, quant je ceenz entrai, vi Chantecler la fors logier desor la branche d’un pomier, durement coloioit ceenz ; je sai de voir a esclent que volentiers i enterroit, qui la porte li overroit. — Renart, va li donques ouvrir et, se il viaut ceenz venir, garde qu’i n’i soit destorne qu’il n’i entre a sa volente. » Maintenant saut Renart en piez.
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30
XIII. -— LE CHEF D’CEUVRE DU ROI CONNIN
qui mout en fu joient et liez, q’adonc sot il bien sanz faillance qu’avroit de Chantecler vengence : lou postiz va desverroillier ; et Chantecler cuida plaidier ; voit que la porte estoit overte, ne s’apa^ut point de sa perte ; ilienz se fiert tout a bandon, n’atendi per ne conpaignon. Renart a le postiz reclous, dont primes s’apargut li cos que traiz iert, qant Brichemer vit a la terre peester : autre tel atandi de lui. Bien set de voir que sanz anui ne partira de cort hui mais, car il n’avroit trives ne pais de Renart, qu’a ileuc veii qui tout le plait li a meu. De morir a mout grant paor ; ne Renart n’iert mie aseiir, qui se doute de l’eschaper ; volentiers li alast doner .1. coup ou .11. de livroison, par mi la teste, d’un baston, car mout doute chose volent. Li rois se dres^a en estant, Chantecler par la teste prent : « Vasal, fait il, sanz jugement ferai de vos ma volente, qant je vos ai si pres trove ; si vos en poise, ne me chaille. » Renart un rasouer li bailie dom il a la creste coupee, qui grant estoit et cretelee ; en mi le con asise l’a.
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[b]
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v.
13 944- x 4° 15
(martin,
xxii,
500-571)
si com Renart li devisa. Et qant il l’ot ileuc assise par grant sen et par grant devise, si fu la creste grant et lee qu’ ele estoupa toute l’entree. Vos, qui en con veii avez et de cons vos entremetez, savez bien que ce senefie : les dames l’apelent lendie, por ce qu’ele est en mi le con ; encor adont n’avoit nul nom, mais puis li ont les dames mis qui le non nos en ont apris. Mout fu li rois Conins haitiez, qant li cons fu apareilliez de la creste et dou cha'ignon qu’adonc primes senble ce con. « Renart, dist il, en tot le monde, quil cercheroit a la raonde, n’i troveroit home si sage conme tu ies de ton aage : mout me nervoil dont si grant sens t’est venuz ne si grant porpens conme je t’oi ci deviser. — Sire, tout ce laissiez ester qu’asez avez de ce parle ; .1. con avez ci commencie, mais il n’est mie encore faiz. — Coment Renart, n’est il dont faiz ? — Nanil d’assez. — Di moi por coi. — Volentiers, sire, par ma foi : barbe li faut : se barbe eiist, plus biaus et miauz seenz en fust. — Or me di donques qu’i vaudroit la barbe, qui or li mestroit. — Sire, ele coverroit le con
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32
XIII.
LE CHEF D’CEUVRE DU ROI CONNIN
c’on voit e mi tout a bandon et cele creste et cel coueigne. Sire, conment que il avaingne, se mes consauz en iert creiiz, la barbe iert mise par desus. Vilain qui ne s’i connoistroit por sa barbe bien cuideroit que ce fust d’un haut puis l’entree qui d’un buison soit estoupee, car mainte foiz avons veii, qant en un puis est on cheii, li paisent d’entor le haient. que les bestes leenz ne chaient : autel quideront ci trover, ja n’i oseront abiter. Cortoise gent qui ce savront ja por la barbe nel leront, einz l’en avront assez plus chier clers et borjois et chevalier. — Renart, je voi mout et entent que me conseilles loiaument; or saches bien de verite que ainz m’avra dou cor coste la barbe qu’ele n’i soit mise en quel terre qu’ele soit prise. — Se la barbe volez avoir, ja ne vos covient a movoir de ci dedanz vostre maison ; se croire volez ma raison, foi que je doi Hersent m’amie, ^aienz, einz eure de conplie. vos amenroi dant Isangrin : ge le vi seoir hui matint la defors devent cele porte, une grandime hure aporte, bone esteroit a cest mestier.
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[*] 14020
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v. 14016-14087 (martin, xxii, 572-643) — Diex, dist li rois, quel conseillier! en tot le monde n’a son per ; va li la porte desfermer. — Volentiers, sire », dist Renarz, qui n’iert mie lenz ne coarz ; lors li desserre le postiz. Isangrin n’iert pas endormiz, saut sus, ne fist pas chiere morte ; qant vit que overte fu la porte, laienz se fiert tot a eslais ; devant le roi vient ou palois. Qant sanz creste vit Chantecler et sanz chaignon Brichemer, paor ot grant, n’en dotez mie, por tot l’or qu’eiist en Pavie n’i vosist il estre enbatuz ; miauz vosist estre avec les Turs qu’avec Renart son anemi. « Renart, fait il, tu m’as trai et toz ces autres que ci voi. S’or ne dotasse autre que toi, foi que je doi dame Hersent, il alast ja tout autrement : ta traison ferai paroir ce vos lairai ge bien savoir. — Par ma teste, sire Isangrin, vos parlerez d’autre Martin. Ainzcois que vos nos eschapez cele hure que vos portez, nos lairez vos au mains en gage. — Renart, j’avroie grant domage, se je la hure i laissoie, mais a Hersent ne parleroie : bien quideroit, jel vos plevis, qu’a larrecin fusse repris. — Sire Isangrin, de vostre honte.
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i4°72
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XIII. - LE CHEF d’cEUVRE DU ROI CONNIN
por le cuer bieu, a moi que monte ? 14088 se vos estiez vis escorchiez des les oroilles jusqu’as piez n’esteroit mie asez vangance, tant m’avez fait duel et pesence : 14092 ne sai beste fors que Brun Tors que je tant hace conme vos, mais vos hai ge de fine mort. — Avoi, Renart, vos avez tort, 14096 ai ge dont riens vers vos mespris ? je cuidoie estre vostre amis. — Mais amis ! Diex! et vos conment ? par vos perdi ge mon froment 14100 ou j’avoie la quarte jarbe, mais, par iceste moie barbe, j’en avroi encor hui tot droit ou mal vos sache, ou bien vos poit. 14104 — Par saint Romacle ou ainz ne fui, Renart, se j’ai par vos anui et je vos puis tenir 9a fors, [121 a] 14108 je pranderai de vostre cors tel vengence qui grevera celui qui miauz vos amera. — Mout par iestes outrecuidiez, I4II2 Isangrin, qui me menaciez devant le roi enz en sa cort, je cuit qu’autre bien vos acort. — Non, dist le roi, par saint Senson, ainz que il part de ma maison 14116 laira il mout de son genglois : ce n’est pas la premiere foiz qu’il s’est ventez et aatiz de faire honte a mes amis. » 14120 A cest mot saut li rois en piez, vers Isangrin vint touz iriez, si le saicha par les oreilles
V. 14088-14159 (martin, XXII, 644-715) si que totes les fist vermeilles, enpaint et fiert et sache et boute, la couleur li fut tantost toute, puis le prent par le tribunel, la hure avec toute la pel li a de la teste sevree et antor le con si plantee q’ainz puis ne la pot nus oster por enging c’on peiist trover. Ne gluz, ne chauz, ne poile con n’i valent mie .1. boston, mesletire n’autre pelains que mestre i veulent ces putains ne lor vaut riens, que touz jorz croit plus dru apres qu’avent n’estoit. Seingnor, einsi fu atornez li cons, com vos dire m’oez, par le conseil Renart le sage. Bien se venga dou grant domage que li firent si moitaier : mout lor en fist grant enconbrier a toz .111., premier Brichemer et Isangrin et Chantecler, Renart a l’estorer le con. Brichemer mist le chaaignon et la landie i mist li cos. La barbe qui croist par defors, qui fu mise au dareains, i mist Isangrin, li farains, que toz en fu desaornez ; il ne sera mes onorez. Li rois regardoit son ovrage, mout li plesoit en son corage c’onques nule chose n’i mist que par raison n’i covenist. Sanz plus mestre et riens oster,
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XIII. - LE CHEF D’OEUVRE DU ROI
ici puis ge bien oposter et laissier dou conte dou con. Nus n’en doit dire se bien non, qu’el monde n’a si douce rien com est li cons, ce set l’en bien. Ici parfine la chanson come Renart parfist le con.
CONNIN
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V. 14160-14196 (MARTIN, XXII, 716-722 ET VII, I-30)
C’est la branche come Renart
37
[122 a]
MENJA SON PROVOIRE.
Fous est qui croit sa foie pense ; mout remaint de ce que foux pense. Fox est qui croit foie esperance, que toz ll monz est en balance. Fortune se jeue del mont : li un vienent, li autre vont, l’un en fait povre, l’autre riche. Fun met en bien, l’autre en la briche. Tele est maniere de Fortune : Fun met amor, l’autre rancune, Fun met desus, l’autre desouz ; ele n’est pas conmune a toz, a celui qui plus met en haut et qui plus set et qui mieuz vaut fait ele mauves sauz saillir ou a l’entrer ou al aissir. Seignor, li mondes est pietez, li uns a poi, li autre assez, et qui plus a, tant doit il plus, de tant sont li povre au desus : qui petit a perdu poi rant. Chascuns doit vivre bonement tez a ore grant poeste, que, dedanz demi an passe, sera il de povre pooir, ice sachiez vos tout por voir. Par mon chief, ce n’est mie gas : Fan dist bien : de si haut si bas ; et bien sovent de la bassece remonte Fen bien en hautesce.
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XIV. - LA CONFESSION DE RENART
11 est fox qui maine ponee de chose qui li est prestee. Costume est d’autrui garnement, qui froit le vest et chaut le rent, et si vos di tot sanz faintise tant va pot a l’eve qu’il brise. Ou tost ou tart ou pres ou loing a li forz dou foible besoin. Cest essenple vos ai mostre por Renart qui si est maufe et qui ovre contre nature : ja home de lui n’avra cure ; il puet a tort et puet a droit. Mervoille est grant, qant ne recroit, mes ja mes ne s’en gardera jusqu’a tant qu’il l’en mescharra. que ses daiaubles le demaine, et il est tout en son demaine ne de lui ne se puet partir, tant que il le face honir, pandre as forches ou encroer, ardoir en feu, en mer noier. Itel saignor fait mal servir : a noient le fait revenir ; certes qui sert a tel baron, bien doit avoir le guerredon. Ge ne di pas ce soit folie, ne il n’est droiz que je le die que, selonc l’euvre et le tens, a grant mestier folie et sens. Seignor, se vos volez oir, je vos dirai ja sanz mantir de Renart le gorpil la vie, qu’a faite tente deaublie et tant homes a deceiiz, par ses engins, par ses vertuz,
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v. 14197-(martin,
vii,
31-106)
.c. paroles a fait acroire, ainz une seule n’en fu voire. II n’est mervoille qui n’avaingne : il avint aen a Compiengne que Renart fu de guiste issuz et s’en torna les sauz menuz tot droit a la noire abate. La savoit une conpaignie de chapons gras et soranez, la vint Renart li forsenez, einz ne fina ; si vint tot droit la ou li geliniers estoit; et qant il vint au gelinier, si conmenga a oroillier se les gelines i estoient, et, qant il vit qu’ele dormoient, a lui sacha .1. peligon qui fu llez d’un hardeillon, de qoi li huis estoit fermez ; a soi le trait, s’est enz entrez tout coiement et aseri ; .1. chapon prant, n’a pas failli qui bien valoit .v. et maaille ainz n’i mist nape ne toaille, tout maintenent li ront la teste. Renart manjue et fait grant faiste, ne fait pas sanblant au mangier que li chapon soient trop chier, mout par se contient lieement; au chapon vant son mautalent que riens ne li avoit mesfait, mais savez bien que ausi vait que mainte foiz avient a cort que qui ne peiche, si encort. Bien a Renart de ses aviaus, car il menjue gras morsiaus
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XIV. - LA CONFESSION DE RENART
qui bien li faisoient au cuer, la "plume et les os gita puer. Mout fait Renart riche relief et si jure sovent son chief que maugre les simonlaus en mengera il des plus biaus. 11 afiche son serement, mais il ne set qu’a Fuel li pant. Or lairons de Renart a tant, si vos dirons d’un sodoient qui leva la nuit a pissier. Qant il ol Renart rungier, mout durement se mervoilla, et en apres se porpansa que gorpil estoit ou taissons qui venuz estoit as chapons ; au gelinier en vint errant. le clavel prant de maintenent, si Fa mout tost clos et ferme. Ez vos le gorpil enferme ; si s’en corut en la maison, en haut escrie : « Or sus! baron, levez tost sus, et si m’aidiez : ja est li gorpilz engingniez ; or savra il asez de frape, se il de ma prison eschape. » Qui lors veist moines lever et, qui ainz ainz, corre et aler tou droit envers le gelinier tout por les gelines aidier, il li menbrast de gent hardie. Mar vint Renart sa glotonie. ja li sera mout chier vandue : n’i a celui qui n’ait ma$ue dont le manacent a ferir, se il le pooient tenir,
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V.
14269-14340
(martin, vii,
107-180)
trestuit de bien ferir s’aferment, au cloon vienent, sel desferment, dedanz entrerent tuit ensemble ; Renart les vit, li cuers li tranble. mout fu dolenz et mout s’esmaie, bien sot, ou sanz cop ou sanz ploie, n’am puet issir dou gelinier. « Las, fait il, moine sont si fier et gent de si male maniere, riens ne feroient por priere, Diex que ferai ? Se prestre eiisse. ma penitence re^eiisse et a lui confes me feisse que, se mes pechiez resgeisse, ne m’en poist venir nus maus : se morusse, si fuse saus ; n’est pas toz soulauz qant que luist et tiex ne puet aidier qui nuist. Por ce qu’il vestent chapes noires les puis bien apeler provoires. je feroie que fous provez ; mieuz les puis apeler maufez : maufe sont noir et cist ausi, bien les puis apeler ensi. » A cest mot saut Renart en place, mout s’aparoille et se rebrace, atorne soi de bien fou'ir, vers li vit .1. moine venir qui le feri par mi les rains d’une grant ma5ue a .11. mains ; a terre l’abati tot plat. Ez vos Renart conclus et mat. si se relieve conme cil qui est issuz de maint peril. Qant il vit que chascuns l’asaut par mi aus toz a fait .1. saut;
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14340
XIV. — LA CONFESSION DE RENART
li uns le fiert, l’autre le boute, or est entrez en male route, ses hauberz fu, et ses escuz, trestoz desmailliez et ronpuz. A la parfin Font tent mene. tant travaillie et tant pene, que en plus de .xim. Ileus li a mestier aguile et feus. Tot vos ont de Renart fable, mais g’en dirai la verite en ceste branche en une aloigne ; or nel tenez mie a mangonge. Qant Renart se fu delivrez, et des moines fu eschapez, ce sachiez que mout li fu bel; fuient s’en va par un vaucel; apres entra en un grant bos mout li sue la piau dou dos. Ainz ne fine de corre a taise, tant qu’il vint sor la rive d’Aise, et qant il vint sor la riviere, garda avant, garda arriere, si a veii en mi un pre un mulon de faing aiine. et tant brocha a esperon, ainz ne fina si vint en son. Qant le gorpil ot fait son lit, en sus se drega un petit que il se voloit alachier ainzgois que il s’alast couchier ; sa qeue drega en argon, .vii. pez a faiz en .1. randon : « Le premier, fait il, soit mon pere et l’autre por Fame me mere, li tierz soit por mes encesors et por tretoz mes bienfaitors.
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[123 a]
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M
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v.
i434I_I4412 (martin, vii, 181-262)
et li qarz soit por les gelines dont j’ai rungiees les eschines et li quinz soit por le vilain qui ici aiina cest faing, et li sites, par driierie, dame Hersent, ma douce amie, li saitiemes soit Isangrin, qui Diex doint demain mal mastin et male encontre a son lever. Male mort le puisse acorer! que Diex ne fist ainz creature que je tant hee a desmesure come je faz le cors de lui : la male mort le praingne hui, a male hart puisse il pandre. Certes nus ne l’en puet defandre : se je soi onques de barat, panduz sera, ainz qu’il m’eschat. » A tant s’en est alez gesir, que mestier avoit de dormir,
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14380
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si se conmende as .xii. apostres
et a dit .xii. paternostres. « Que Diex garisse toz larrons, 14400 toz traitres et toz felons, $aus qui miauz aiment bons morsiaus qu’i ne font cotes ne mentiaus, et toz faus qui de barat vivent 14404 et prenent tot quant qu’il consuivent ; [124 a] mais as moines et as abez et as provoires coronez et as ermites de bochage, 14408 dont il ne seroit nul domage, pri ge que Diex lor doint torment si que gel voie apertement. » Ce dist Renart li forsenez 14412 qui tant homes a engingniez :
44
XIV.
LA CONFESSION DE RENART
« Horn qui bien fait, il ne doit vivre, mais cil qui tote jor s’enivre et cil qui enble et cil qui tost et qui enprunte et riens ne sout. » Ce fu la proere Renart, le traitor de pute part. A tant s’endort li renoiez, si met son groing entre ses piez ; tost fu li gorpis endormiz, car mout estoit soef ses liz. Au matin qant il se leva .1. mot dist que faire cuida : « Leverai moi, s’irai en proie ; danz Grinberz a une grase oie, a Noel la quide mangier, mais, se je puis tant esploitier. voir il ne la verra ja quire, einz en ferai mes guernons bruire ; hui ou demain sanz demorance, savrai ge q’el a en la pance : dehaiz sanz Dieu qui conmenda c’onques vilain d’oe menja : vilains doit vivre de chardons et moi et ces autres barons lait on ces bons mengiers mengier qui bien en somes costumier. » Renart d’ainsi parler ne fine, mais la nuit ot fait tel crestine que les eves furent creiies tant que au molun sont venues. Qant il vit l’ave blanchoier et le mulon dedanz plungier, si se conmence a dementer conment il porra eschaper. Que que il s’aloit dementent, ez vos une escoufle volent
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v. I44I3-I4484 (martin, vii, 265-344) qui s’aloit au faing reposer, que mout estoit las de voler ; vers le mulun s’est adreciez. Renart le vit, si s’est dreciez : « Sire, fait il, bien vaingniez vos, seez vos ci dejoste nos, lez ceste lasse creature qui est ci a male avanture et en tel croime de morir. Sire, bien puissiez vos venir come mes amis et mes druz, or m’a fait Diex si grant vertuz. qant par vos m’a ci amene ; vos saiez li tres bien trove, qant a moi vos a envoie ; or serai confes, ce croi gie. » Li escoufles le vit plorer. delez lui s’ala acouter, si recomen 5a un sermon por reconforter le glouton. « Renarz, ce dit frere Huberz, por le temple ou Dieu fu oferz, clerc et provoire sont tuit fol ; ja Diex ne place que je vol de cest mulon a terre seiche, se horn vaut gaires qui ne peche, mais cil qui assez ont fait mal, li foi menti, li desloial, les parjures et les erites, cil sont des paines d’enfer quites. » A tant a son sermon feni. « Biau frere, fait il, or me di 1 Tes pechiez pues tu resjehir que je sui toz prez del oir. — Sire, dist Renart, volentiers j’ai bien este .ix. anz entiers
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XIV.
LA CONFESSION DE RENART
parjures escomeniez. mes ce n’est mie grant pechiez : ja par esconmenacion n’avra m’ame dannaclon ; si ai este popelicanz et renoiez plus de .vii. anz, et si ai este soudomites et encor sui ge fims erites. Assez vos avroie a retraire, volentiers preisse la haire, si devenise moines blans, mes j’ai .1. mal par mi les flans qui me prent bien par fine rente .xx. foiees le jor ou .xxx. Ice sachiez vos tout de voir que blanc moine ne moine noir n’ont cure d’ome, s’il n’est sains ou s’i n’est clers ou chapelains. Sire, dont n’ai ge ore essone que je ne porroie estre moine ; je ne sai point de lor latin, si menjuz volentiers matin ; ne feroie l’uevre qu’il font, qui me doroit trestot le mont. Si ai la crope mout legiere et fol samblant et foie chiere, trop sovent me feroie batre por ce ne m’i ose enbatre. Moine noir sont mout a mal aise, qui ja n’avront ne bien ne aisse, trop sont tenu en grant destrece, neis l’abe qui les adresce batent il bien le dos derriere, qant il fait une foie chierre. De tant esploitent il mout mal qant il ne font un general
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(martin,
vrr, 345-426)
de foutre .111. foiz la semaine : si en feiist l’ordre plus saine, et qant il eiisent foutu et cele eiist burnel batu, si la meist l’on fors de cloitre tant que il fust faison de croitre ; se il foutoient trop souvent il en sordroit noise au covent, si la debriseroient toute, si que ja mes ne tendroit goute, que chascuns vodroit foutre avent, ausi li viel com li enfant, et li deciple com li mestre, et por ce ne puet il mie estre, si ne seroit bien ne raison que blasme en avroit la meson. Li blans ordres par est si forz, nus n’i entre qui ne soit morz de jeiiner et de veillier, de chanter et de verseillier, ce dlent cil qui i ont este, que je n’en sai la verite, mais je en 01 Isangrin plaindre qui assez est plus fort et graindre que je ne sui bien les .11. parz : il me dist que .1. maves garz l’avoit tent batu en chapitre par ce qu’il failli en l’espitre qu’i le laissa conme por mort : a mout grant paine s’en estort, ja mes n’iert jor qu’il n’en soit pire. Qui li donroit tout cest enpire et le feroit saignor dou mont et de toutes la gent qui sont n’aresteroit en l’abaie, qui durement l’a enhaie.
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XIV.
LA CONFESSION DE RENART
Et je conment dont le feroie ? que nul mal soufrir ne porroit et que conserrer ne me puis de Hersant ne de son pertuis ? Pertuis ? El mont n’a si grant chose, mout est hardiz qui nomer l’ose, que por seulement que m’en menbre me fremisent trestuit li menbre et herice toute la char. Par mon chief ce n’est mie eschar ; ce est or li plus nobles nons qui soit en cest siecle que cons, c’est mervoille, quant on le nome, c’est la riens qui plus destraint home, et qui plus tost le chace a mal des qu’il lou viaut torner a mal, et des qu’il lo viaut aidier de ce n’estuet il pas plaidier, et li done plus en .1. jor de bien et de joie et d’amor que boche d’ome ne puet dire. Cons est li plus soverains sires c’om puist encontre amor prover, si n’est or pas a esprover, que maint en ont este gairi qui mout estoient esbahi. Encor en gariront il maint, s’en lor malvaistie ne remaint, et qui par mavestie perdra, dahe ait il qui l’en plandra. Ne cuidiez pas que ce soit fables : je ne vodroie mie estre abes, se Hersent n’estoit abeesse ou celeriere ou prioresse, ou ele estoit en tel leu mise qu’ele feiist fors de justise ;
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v. i45 57-I4628 (martin, vii, 427-500) qu’eiisse de lui toz mes buens et ele de moi toz les suens ; qar mout est l’ordre bone et bele qu’est de malle et de fumele. » Li escoufles prist a parler, que plus ne s’i vost demorer. Renart conmence a chastoier et durement a leidangier : « Fel rous, fel vius, fel recreiiz, com par ies ore deceiiz, que as Hersent t’amor donee, a une vielle espoitronee qui ne puet mes ses pez tenir. Tu la puez bien trop maintenir : lai la tant con li jues est biaus ; c’est uns daiaubles, uns corbiaus, c’est une vielle barbelee qui a portee verge pelee, espoir plus de .mixx. anz ou plus, ou mains, je ne sai quanz, mais itent sai ge bien de voir et tu si deiisses savoir qu’ i n’a jusqu’a la Mer Betee gargon qui ne l’ait gar5onee. Ha ! quel soulaz, quel compaignie ? trop est vielle sa puterie : el a entor le cul plus fronces qu’en .111. arpanz de bois n’a ronces. Chaitis, mout par devroies fondre : ja te porroit ele repondre en la pel qui au cul li pent. Fai toi confes, si te repent de ce pechie ou de tot autre : va t’en en Grece ou en terre autre, en Escoce ou en Engleterre, el ne t’ira gaires loing querre,
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XIV. - LA CONFESSION DE RENART
ainz t’avra mis tost en oubli. Se tu estoies a Chanbli ele iroit ainz a Ronqueroles por que les voies fussent moles ; ne t’iroist ele aen veoir, toujorz i porroies seoir. Aingois querroit un grant tafur qui le vit avroit grant et dur, dom el feroit tenter sa ploie en leu de tente et de voie. Mais el ne trueve si grant tente, puis qu’ele est enz, que ja le sente, ne que ce s’estoit un neanz : la ploie qu’el a la dedanz 1 fu trop ferue en parfont ; les plaies que chevaliers font ont viaus a tot le moins .n. chies, si n’est pas si grant li meschies que l’en puet veoir et cerchier. Mais ci n’ose nus atochier par oingnement ne par poison des que les tantes n’ont foison, si i mest l’en por naient paine, la plaie n’en iert aen saine ; nus ne porroit la plaie estaindre, puisqu’en ne puet as fonz ataindre ; et a toujorz le con bae ; en mains d’aive a Ten gee un palefroi a .1111. piez ; de .1111. soudees d’oint viez ne seroient les fouses plaines que la vielle a entre les aines ; ele a plus cous de coille eiiz que n’a de foille en .11. seiiz en este qant les foilles sont. Dex! quel device dont tuit ont!
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V.
14630-14700 (martin, vii,
501-640)
Hersant n’a mes dant en la gole ; ele a plus mal fait toute soule que toutes les putains dou mont : Hersant poile et Hersant tont, Hersent escorche, Hersent plume ; par les sainz Dieu ce est costume, a droit a non Hersent la love, ce est cele qui les max couve ; auques set ele de barat, car ele a pris au cul Renart, celui qui tot le mont de$oit, que li siecles le set et voit. Renarz, querez une autre amie qui plus sache de cortoisie : ou mont n’a chien qui foutre voille, que Hersent n’apiaut et acoille, et tu l’aimes ainsi de cuer come se ele estoit ta suer. Par les sainz Dieu, qant tu aresces, fais tu eschaces genberesces ? ou il t’estuet faire degre s’ele ne se couche de gre ; par le cuer bieu, qant tu i viens je me nervoil que tu deviens, se tu estoies coille et vit, si seroit ce assez petit. Je n’en mesdirai ore plus que n’apartient mie a reclus, a hermite, ne a provoire qu’i die chose qui n’est voire. » Renart oit s’amie blamer laidement et mesaamer, si a grant duel en son corage, ne tint mie l’escoufle a sage que si vilainement parloit. A vis li est que cil failloit.
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5*
XIV. - LA CONFESSION DE RENART
puis dist souef entre ses danz : « Mar fu laidangie Hersanz, g’en prandrai par tens la vangence, se je nel pert par mescheance. Fil a putain, fous Botequs, mar vos conseilla votre cus a mesdire de la plus franche qui ainz portast guinple ne manche, ne laz de soie, ne gainture. Ja sanble ce une pointure qui soit faite por esgarder ; je me leroie aingois larder que j’en delse une folie, que ses cors m’estraint si et lie. Vos en par avez dist trop mal, s’avez menti com desloial ; je vos ferai en mon Dieu croire : s’onques nus menja son provoire je vos menjerai hui cest jor, ja n’en avrez autre retor. Ge m’en terai or a itent, que je dout mout chose volant : s’il savoit ore que je pans, ja por proiere de desfens ne leroit que ne s’en volast, lui ne chauroit qui en pesat. » Renart se test et cil parole qui est venuz a male escole et qui son doiauble dechace et qui son grant anui porchace : « Di va avant, se tu sez rien, que tu soies confes mout bien. — Sire, j’ai mout este parvers, s’ai mainte foiz fait a envers que je ne deuse pas faire, j’ai tant est6 de put afaire.
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v. i47OI"I4772
(martin, vii,
641-752)
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j’ai foutu la fille et la mere, et les enfanz, et puis le pere, et apres toute la mainie ; se je puisse boivre d’amie 14740 il m’est avenu mainte foiz que je ai foutu .xv. foiz ; je fout bien .xx. foiz pres a pres et .1111. foiz fou ge ades, 14744 ja n’iert si hideuse la beste, ne se el n’avoit oil en teste. Nus ne se puet de moi tenser, j’ai ce fait c’on n’ose penser : 14748 je ai mengie .1. mien filloil que j’01 chanter en un broil, l’en me devroit couper la gorge. » Li escoufles orient que nel morde ; 14752 ariers se trait, si le regarde : « Renart, fait il, li mauz feus t’arde que por toi toz li cors me tranble einsi comme foile de tranble, 14756 et si ne sai que ce puet estre. — Par foi, dist Renart, biaus dou mestre, de ce vos dirai ge la some : il est coutume a main prodome, 14760 qant il ot parler lecheor, pecheresse ne pecheor, il a paor, se Diex me voie, que cil ne taingne male voie. » 14764 Dist li escoufles : « Bien puet estre, mais n’ai mes covre de vostre estre. » [127 a] Renart, qui si li mort la queue, bien le puet faire qu’ele est seue, 14768 tout arage et poil et cuir : « Ha! las, fait Renart, je me muir. » Il est cheiiz en paumaisons. Dist li huas : « C’est damoisons 1477*
54
XIV. - LA CONFESSION DE RENART
qui prant cele chestive beste ; mout par li pant ore la teste, je li alasse ja aidier, mais je criem mout de moi blecier, ne je ne porroie pas croire que ja Renart a son provoire vousit ja faire mauves plait qu’il a aillors assez mesfaiz. » II li a mis en haut la teste. Oiez de Renart pute beste : il giete les danz a la chape et Hubert tire, si eschape : saingniez s’est plus de .nil. foiz del pie a tot les .mi. doiz. « Saigniez saie, dist li huaz, de fias volontas tua de credo et de pater nostre et debitoribus notre. He! Diex, en qui querra Ten mes, qant cil qui se faisoit confes voloit son provoire mangier. » Einz, par l’anese Berangier, ne vi mes si here mervoille, car fust il ore en une soille de poiz bolie ou de plon chaut, dehaiz ait ore qui en chaut quel chemin et quel voie il taingne ; la male honte li avaingne cele longaingne, cele saite ! tel paor m’a il ore faite ; c’est un lerres, un losangier, qui por moi ore engingnier, se fist einsi com beste morte ; la male passion le torte, un traitre qui por .1. oef tra'iroit .x. homes ou .ix.
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v. i4773'I4842
(martin, vii,
753-844)
Di, di avant, mar ies bailliz, ja mes n’ieres espeneiz. — Volentiers, dist sire Renart, j’estoi oen en un essart, si trovai .1111. escoufliaus touz espenez et genz et biaus je les menjai, si m’en repent. si en vieng a amendement. » Li huas lieve les sorciz, qant il ot parler de ses fiuz, adont s’est saigniez de ses pates. « Traitres, por coi les manjastes ? que mien furent li huacel ; grant duel m’avez mis ou vaissel, Ges avoie bien .1. an quis et par terre et par pais, et vos les aviez mengiez, fel cuiverz, lierres renoiez. — Sire, se je mengie vos fiuz. ce li respondi li gorpiz, je en ving a amendement, si en faisons acordement : por voz enfanz que mengiez ai vostre home liges devendra. — Certes, fait il, por tel domage a il assez en un homage. Venez avant, recevez moi, — Si vos en baiserai en foi. » Li huaz le baic li estent et Renart le gorpil le prant, si l’a ainzcois tout devore que il eiist son pi£ torne : certes ci a mal pecheor qui a mengie son confessor.
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XV. - ISANGRIN ET LE PRETRE MARTIN
C’EST D’YSENGRIN
ET DE PRESTRE MARTIN
Seignor, ce dient li devin : il est escrit en parchemin que cil a sovent mau matin qui pres de lai a mau voisin. Je le vos di por Isangrin ct por tin prestre, dant Martin : viellarz estoit auques li prestres, ne fu onques de lestre mestre, plus savoit de truie enfondue que de lestre deporveiie. Prestres Martins estoit mout sages de bien norrir, par cez erbages, brebiz dont il ot maint fromage, mais mout li fist plusors domage li leus, mal ait toz ses visages ! pres de lui menoit ou bochage, il li a fait souvent anui, car il menoit mout pres de lui ; sovent li faisoit ces oailles non per s’eles erent parailles, et sovent les rapareillot se non pareilles les trovot. Mout est dolanz prestres Martins de ce dont iert liez Isengrins. Prestre Martin se porpansa c’une grant fouse chevera. Qant faite fu a sa devise, une perche a par desus mise ; sus la perche met une cloie, toute a conpas la contremoie, a la perche l’a bien fermee.
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v. i4843-I49°9 (martin, xviii, 1-67) la fouse a tote acovetee. Un aignel lia sor la perche ; se Isangrin par la s’adresce et l’angnel en voille porter, de la cloie l’estuet turner et ja si tost ne montera con il en la fouse cherra. Qant il l’ot bien apareillie, alez s’en est, si l’a laissie ; Isangrin qui maint fains endure s’est levez a la nuit oscure, qant toute gent se dort seiire, et est venuz grant aleiire la ou sieut panre sa pasture. L’angien trueve par avanture ; qant vit l’aignel s’en fait grant joie de ce qu’i a encontre proie. Or n’a paor que nus le voie, seurement s’en va sa voie. Si tost en monta sor la claie, chaiiz est anz, qar ele plaie. Isangrin voit que il est pris, de l’eschaper n’est il pas fis. « Ha ! las, fait il, dolenz chaitis, com covoitise m’a sorpris ; or puis je bien dire et jurer que de ci ne puis eschaper. Or m’estovra chier comparer les berbiz que m’en vit porter ; ce dist mout bien qui set conter c’une foiz viaut le pot verser. » Li prestres fu toz trespansez et cele nuit toz esgarez, c’onques la nuit ne pot dormir. Sitost con il vit esclarir, il lieve sus isnelement.
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xv.
ISANGRIN ET LE PRETRE MARTIN
une ma^ue en sa main prant ; a la fouse vint, par le treu si a dedenz veii le leu. Qant il le voit grant joie en fait, la perche et la cloie sus trait, puis se desfuble par grant ire. A Isangrin conmence a dire : « Sire Isangrin, or vos vandrai ce que je tant promis vos ai : apanrai vos a cest baton conment prestre Martin a non. » Li prestres lieve sa ma£ue et Isangrin l’a bien veiie ; en la teste le vost ferir, et Isangrin sot bien ganchir ; a cele foiz nou tocha mie, car il set trop de l’escremie. Prestes Martins est airiez, en autre sens s’est porpansez : en avalant le baston mist desor le leu et si li dist : « Enz en cest cuer fortment me doil, se a cest coup ne vos crief l’eill. » Qant ot ce dist, le baton boute. Isangrin qui le coup redoute garde a son euel, le baston prent et li prestres vers lui le tent, a andeus mains le sache fort ; de 5a en la li leus s’estort, le baston li cuide esforcier. Qui done veist prestre enforcier por bien tenir cele mague. Li leus d’autre part s’esvertue. Mout s’esforgoient enbedui chascuns dou baston traire a lui. Si con nos dist li escriture.
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v. i49IC,-i498°
(martin, xviii,
68-138)
au prestre avint une avanture que la terre est soz lui fondue ; desoz les piez lui est cheue, il en va enz o le baston. Or a Isangrin conpaignon ; Tuns fu de$a, l’autre dela, de paor Tun l’autre esgarda : mout ot Isangrin grant paor, mais le prestre ot asez graignor: il a conmencie son sautier par toz les moz a verseillier, et puis dist conmendacion que Diex le gart de sa prison, ceste sesiaume disoit plus, miserere mei deus, pater noster disoit enclin ; sor le col li saut Isangrin. Li prestres chei demi morz et Isangrin s’en va mout tost, par bois et par chans si s’en fiche. Le prestre chei en la briche : Prestre Martins ne rit ne muit, mais Isangrin mout tost s’en fuit, a lui meismes rit assez de ce qu’il est si eschapez et qu’il li sailli sus le dous, qant en la fouse l’ot enclous. Si sergent l’en orent tost trait, puis se rient de ce qu’a fait. Bien vos puis dire et aconter c’onques puis mese ne sautier ne chanta puis de bon entent ne par si bon entendement, com il fist ovec Ysangrin tant con il fu en son enging.
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6o
XVI. - ISANGRIN ET LA JUMENT
C’EST d’IsANGRIN ET DE LA JUMENT
Or vos dirai con il avint a Isangrin qant la nuit vint, par mi ces bos s’en va corant 14984 et si aleit ce porpensent que fous est li hom et li leus qui onques va nule part seus pus qu’il puist avoir conpaignie 14988 que mestier a souvent d’ai'e, et tel puet on aconpaingnier dom Ten a puis grant enconbrier. Qant ce pensoit en son corage, 14992 a tant issi de cel bouchaige ; une jument vit en un pre ou ele pesoit pres d’un ble. Li leus s’en va grant aleiire 14996 droit au jument par la costure. Qant a lui vint, si la salue : « Diex saut, fait il, Rainsent ma drue. — Et Dex vos saut, sire Isangrin, 15000 dont venez vos si tres matin ? — Dame, dist il, eschapez sui de males mains ou anuit fui : [129 a] prestre Martins un angin fist I5OO4 por prandre moi et si me prist, toute une nuit fui en prison ; se j’eiisse un conpaingnon d’ileuc m’eiist il bien gite ; I5OO8 por ce, le vos ai raconte, se volez estre en ma conpaigne, nos ferions mout grant gahaigne ; assez vos donroie a mangier
v. i498l"I5°47
(martin, xix,
1-67)
de quel que avriez plus chier, ou bon froment, ou bone avaine, ou bon orge, a quel que paine ; vos m’avriez mout grant mestier car je iroie porchacier ; no compaignie esteroit bele. Car vos porpansez, damoisele, de ce vilain qui si vos tue et vos fait traire a la charrue ; vos gaaingniez trestot son bien, ne vos n’en averez ja rien fors le nouau que il avra, et ce dom il cure n’avra. Hai! Rainsent, ma douce amie, qar venez en ma conpaignie. si serez fors d’autrui dangier : ne vos estovra charrier, ne 9a ne la porter nul fais ; a toz jorz mais vivroiz en pais. — Sire Isangrin, se je peiisse, vo conpaingnie chier eiisse, mais je ne puis corre n’aler, por ce voil ici pasturer : de mon pie destre par derriere passai ier en une charriere, une espine me feri enz. Se la me traissisiez as danz a nul jor n’estroie partie de vos la moie conpaignie. Grant mestier vos porroi avoir, car je ferai tout vo voloir, car s’en vos viaut gaingnons huer, je savrai mout bien regiter, mordre des danz, ferir des piez, qui consuivrai touz ierz jugiez, qui je porrai bien assener
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[b]
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62
XVI.
-
ISANGRIN
ET
LA
JUMENT
n’avra talant de regiber. » Dist Isangrin : « Le pie montrez, celui ou l’espine santez, tost la vos avrai ja sachie, ja mar i avra autre mire. » Le pie lieve et cil s’acrout, o ses ongles le voide tout; que qu’Isangrins a voidier brouche et il le pie nestie et fourche, Rainsent le pie a destandu et Isangrin a si feru entre le piz et le musel, tout coi le gita ou prael. Rainsent s’en torne regibant, queeue levee va peant, et Ysangrin toz coi se gist grant piece apres, et puis si dist : « Ahi, maleiireus chaitis ! se ier oi mal, encore ai pis, ne me sai mais en qui fier, ne puis en nuli foi trover » ; issi se demante Isangrin. Ici prant ceste branche fin.
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15052
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(martin, XIX,
v. 15040-15100 68-90 ET V : cf.
63 T. Ill, P.
144)
C’est la branche de Isangrin et de Renart ET DOU GRESILLON.
Or vos redirai de Renart le rous, le fel, le de put art, en sa chanbre jut 0 sa fame, Hermeline, la bone fame. Renart si se fu endormiz, qar mout estoit souef ses liz, si li vint en avision qu’il iert toz seus sanz conpaignon pres d’un bois a une montaigne, s’ot vestu un rouge futaine, mais que par leus estoit troez, entor le col iert engolez d’une bste trestote blanche, mais l’antree iert d’estroite menche. le col si fort li estraingnoit, a par un poi ne l’estrangloit. Renart de paor s’en esvoille, a lui melmes se merveille que puet estre que senefie. Dame Hermeline iert esperie, cil li conte, cele soupire : « Renart, fait ele, biauz douz sire, grant paor a de vo charpant, car en ce songe ce entent que vos avrez dolor et paine. Or oiez dou rouge fustaine, por ce qu’il iert toz defolez, crien ne soiez mout mal menez, et ce m’esmaie encore plus q’antor le col par de desus
15072
15076
15080
15084
15088 [*] I5092
I5O96
15100
64
XVII. - RENART ET LA CORNEILLE
ere engolez de blanche liste : de ce sui ge dolante et trite, car je sai bien que ce est joes que vos engoleront les voes. Ce m’en fait mout a soupirer ; que le col vos faisoit serrer senefie, ce m’est a vis, qu’a grant destrece serez mis, mais or sai bien que je ferai : un bon charme vos aprandroi, si le vos di tot entresait : ja le jor que vos l’avrez fait, mar esteroiz en grant doutence, bien vos an otroi ma fience, que nus en tot le jor vos face chose qui granmant vos desplace, ne ja lou jor que le feroiz vie ne manbre n’i perdroiz. Qant vos devez issir de l’uis, ne de fousez ne de pertuis, aingois que vos ailliez avant, de vo pie destre de devant ferez .111. cous sor le lintel, ja mar direz ne .1. ne el, puis porrez estre aseiir c’an cel jor n’avrez mal eiir que ne vaingniez tot au deseure. Renart saut sus, plus n’i demeure ; son charme fist, puis si s’en va, selonc un bois un mont trova. Le pas s’en va lez la ramille ; sor un fust vit une cornille qui de novel s’estoit baignie et de son bee emplenoie et encore s’aplenioit. Si tost conme Renart la voit.
15104
15108
15112
15116
[130 a]
15124
15128
15132
15136
v. 15101-15172
(martin, V
; cf.
t.
in,
p.
145-6)
ez le vos a terre estandu, son vit a sachie trestot nu : la cornoille par avanture garde par mi la rameiire, vit de Renart le vit defors, quida c’oisel li aiist mors, ses eles tent an avalant. si l’ot Renart doucent volant a li vint et si l’agaita ; si come cele l’aprecha qu’ele le vient bechier ou vit, Renart saut sus qui son lieu vit, par les eles l’a bien conbree la teste li a angolee. Entre le bois et la chanpaigne s’en va o tout lez la montaingne. De l’autre part outre le mont a trove un marchois parfont, enz i entre, que nus nel voie, cair il vodra mengier sa proie ; mangiee l’a, si s’aquatuet son chief, son cors, qant que il put; del marchois s’en voloit issir. Devant lui garde et vit venir Isangrin qui riens ne l’amoit, Isangrin garde, s’apar^oit : « Renart, dist il, par Diex
^670, 13046,
14683, 13056,
14717 ; 13804,
Dieu
14052,
le
fils
sainte
14099,
14315,
i4387, J4399, 14409, 14460, 14472, 14763, I4791, 15360, 15388, 15402 ; bieu 14088, 14687, Dieu.
r4958,
damoisele, 15018, v. Rainsent. Deus, Dex, v.
Dame.
Denise (saint)
15374, saint Denis.
diable 15385, doiauble 14729, v. daiauble. Die;, Dieu, v. Dame.
Egypte apres 14626 var. H. Emmeline 13086 var. L, v. Ermeline. enfanz 14831, v. escoufliaus. Engleterre 14627, I’Angleterre. Ermeline 13086, Hermeline 13086 var. H, 15074, 15090 ; Emmeline 13086
var. L; fame 15073,
15074,
la goupille, epouse de Renart;
cf. branches I, II, VIII, X. Escoce 14627, I’Ecosse. escoufle(s)
14448,
14465,
14597,
14698,
escoufliaus
14813,
enfanz
14831,
fiuz
les petits d’Hubert le tnilan.
U752,
14818,
14765,
14827,
v-
Hubers.
huacel
14821,
INDEX DES NOMS PROPRES
I 12
fame 15073, 15074, v. Ermeline ; 15168, 15450, 15457, v. Hersant. fil
13098, les petits de Kenart ; v. Malebranche, Percehaie ; fiuz 14818,
frere
14827, v. escoufliaus.
14480,
v. Renart ;
13334,
v. Isangrin.
13358,
gelines 13558, les poules du coq Chantecler. glouton 14468, v. Renart. Gonberz (dan)
14426 var. A, v. Grinberz.
gorpil 12988, 12990, 12997 etc > gorpilz 14292 ; gorpis 14421 ; gorpiz 14828, v. Renart. Granches (Coutenz, Martins des)
13370 ; Granges (Costans des)
v. Martins des Granches. Grece 14626, la Grece. gresiUon(s) apres 15070, 15363, 15367, 15373, i5378» i5383, i54°i ; chanteor
15365 ; clerc (dant)
Grinberz (danz)
le grillon.
15372,
14426, Gonberz var. A, Raous var. H, un vilain.
Hermeline 13086 var. H, 15074, 15090, v. Ermeline. Hersant
13719,
13744,
14560,
14665,
14668,
15168 ;
Hersanz
14702, Hersent 14045, 14073, 14084, 14382, 14589, 14603, 14669,
apres 14670 var. H, 14671, 14680 ; dame 13724, fame 15168, 15450, 15457, love 14671, mie 14695, vielle 14660, la louve, epoute d’lsensrin ; cf. branches 1, II, III, VI, Vila, Vllb, VIII, IX. huacel 14821, v. escoufliaus. huas 14772, 14817, huaz 14787, 14837, v. Hubers. Hubers apres 14836 var. H, Hubert 14784, apres 14814 var. H, Huberz (frere) 14469, apres 14826 var. H; Hunbez 14469 var. L ; confessor
14842,
14765 ;
huas
14166,
14718,
escoufle(s)
14772,
14448,
14817,
14778,
huaz
14465,
14787,
14597,
14698,
14752,
14836 ;
provoire
14876,
14962,
apres
14793, ^ Milan.
Iglise 13252, la sainte £glise. Isangrin(s)
l5°55>
13385,
15°63,
1375i,
15069, Y.
14047.
15252,
13111,
i4847,
15316,
13123,
15424,
13154,
15430 ;
13201,
14866;
13193,
13224,
13260,
13273,
13278,
13288,
13293,
13303,
13315,
13329,
13340,
13361,
13380,
13388,
13396,
13403,
13406,
13426,
13439,
13462,
13468,
13508,
13548,
13553,
13568,
13605,
13626,
13638,
13657,
13686,
13702,
13710,
13717,
13747,
13755,
13765,
14058,
14077,
14087,
14152,
14383,
14543,
14883,
14895,
14916,
14917,
14922,
14924,
14934,
14950,
*4953,
i4964,
*4999,
15031,
15049,
15058,
apres 15070,
15318,
15319,
13163,
14979,
Isengrin(s)
14968, 15327,
apres 14980, 15161,
15224,
15288,
15300,
15437,
15439,
15446; Ysangrin apres 15070 var.
15347,
14982,
15162,
15204,
15352,
15434,
L, ; Ysengrin
apres 14843 ; compere 13161, 13219, 13323, 13519, frere 13334,
FAME
13358 ;
leu(s)
13172,
13183,
PA VIE
13402,
134x2,
II3 13608,
14857,
14912,
14930, 14938, 14995 ; oncels 15227, oncle(s) 15189, 15191, 15203, 15226, 15249, 15344 ; le loup, cf. branches I, II, III, Ilia, Illb, IV,
V, Vila, Vllb,
VIII, IX et X.
15345, saint Jacques le Majeur.
Jaque (sant)
Jehan (la saint)
var. H, fete de la Saint-Jean.
14389
13665, saint Georges.
Jorge (saint)
jument apres 14980,
14996, v. Rainsent.
14993,
13750, le quatri'eme dimanche du Careme, designe par les premiers mots de I’introit de la messe. leu(s), v. Isangrin. levrier(s) 15416, 15418, chiens de la chasse. love 14671, v. Hersant. loviaus 15169, les petits d’Her sant et d’Isengrin. Letare Jerusalem
Mainsant, Mainsanz,
v.
Rainsent.
Malebranche 13088, un des renardeaux, petits de Kenart et d’Herme-
line ; cf. branches I et VIII. marcheant
13067,
13073,
13078,
marcheanz
12957,
12984,
13046,
v. pessonniers. 13802,
15340,
la Vierge Marie.
Marie (sainte)
13773,
Martin (dant)
13409, Martins (danz) 13397,
13416 ; Martins des
Granches (messire) 13370 ; Costans (danz) 13397 var- -L- > Coutenz des
Granches
13370 lepon de B non conservee ; un riche vavasseur. 14078 ; v. Glossaire.
Martin (autre)
Martin(s) (prestre) apres 14842, 14853, 14865, 14867, 14920, 14927, 14967, apres 14980 var. H, 15003 ; Martin (dant) 14848 ; prestre(s) 14849,
14905,
I4936, 14940, 14946, 14954, 14963, 14966,
14921,
le pretre Martin. Maupertuis mie
13734,
le repaire de Kenart et d’Hermeline.
14695, v. Hersant.
moine Noble
14295,
14312,
14332,
14354,
moines noirs de Compi'egne.
Noble, le lion ; cf. branches I, Ilia, Illb,
13733,
Vila,
Vllb
et VIII. Noel 13311,
14427, la fete de Noel.
Oise 14360 var. HL, v. Aise. oisel 15142, v. cornille. Omer (saint) oncels
13669.
15227,
oncle(s)
15189,
15191,
15203,
v. Isangrin. Pentecoste 13245, la fete de la Pentecote. Pavie 14066, capitale de la Lombardie.
15226,
15243,
15344,
INDEX DES NOMS PROPRES
114
Percehaie 13088, un renardeau, nine des petits de Renart et d’Hermeline ;
nom parodie de Perceval; cf. branches I et VIII. pelerin 15385, v. Renart. pere
13090, v. Renart.
pessonniers avant 12933, compaignon 12987, conpoing 12995, 13059, marcheant
13067,
13073,
13078, marcheanz
les marcbands de poisson ; cf.
13046,
12957,
branche
12984,
12994,
X.
Pet de levriere (Adans), v. Adans. Pharaon (roi) a pres prestre(s)
14849,
14670
14905,
var. H, Pharaon, roi d’Egvpte.
14921,
14936,
14940,
14966, v. Martin (prestre) ; provoire
14946,
14954,
15358, un pretre
;
14965,
provoire
aprhs 14166, 14718, 14778, 14793, v- Hubers.
Rainsent
14998,
15025,
15057,
15061 ;
Mainsant
14998
15025 var. L, ; Mainsanz 15057 var. L., 15061 var. L damoisele
15018 ;
jument apr'es
14980,
14993,
;
var. L.,
dame 15001,
14996,
la jument.
Raous (dan) 14426 var. H, v. Grinberz. Renart
13240 Iefon de B non conservee,
13329,
13443,
13561,
13789,
13964, 14417, apr'es 14670 var. H, 14727, apr'es 14826 var. H, apr'es 14839 var. H, apr'es 14842 var. H, 15071, 15431 ; 14469, 14677 ; 12996,
13015,
Renarz 13869,
R. avant 12933, 12936, 12949, 12968, 12979, 12993, 13030,
13053,
13062,
13067,
13070,
13072,
13097,
13118,13135,13151, 13158,13164, 13168, 13178, 13182,13184,13186, 13197,
13202,
13212,
13228,
13231,
13234,
13239,
13247,
13256,
13264,
13268,
13274,
13281,
13284,
13296,
13300,
13309,
13322,
13332, 13353, 13356, 13362, 13364, 13378, apr'es 13444, 13463, I347G 13483,
13496,
I37°5,
13707, i37j6, 13747, 13760, 13776, 13797, 13807, 13812,
13515,
I35I9,
13829,
13831,
13837,
13854,
13873,
13914,
13917,
13920,
I3929, 14035,
13939, 14055,
J3943, 14069,
I3953, 14070,
13961, 14082,
13976, 14096,
13980, 14106,
13997, 14008, 14141,
14147,
14166,
aprhs 14166,
14237,
14242,
14258,
14267,
14271,
14277,
14280,
14300,
14336,
14349.
14353,
14411,
14439,
14452,
14483,
14490 lefon de B non conservee,
14599,
14206,
13537,
14229, 14308,
13646,
14329,
13675,
13687,
13703, 13921,
14674, 14695, 14754, 14758, 14767, 14770, 14778, 14782, 14811, 14838, apr'es 14980 var. H, apr'es 15070, 15071, 15075, 15087, 15092, 15128,
15136,
15141,
I5M4,
15148,
15163,
15171,
15187,
15196,
15200,
15201,
15211,
15220,
15225,
15245,
15253,
15264,
15267,
15271,
15273,
15276,
15290,
15299,
15303,
15306,
15308,
15316,
31517, 15321, 15327, 15329, 15335, 15348, 15350, 15351, 15359 lefon de B non conservie, 15360, 15364, 15369, 15376, 15379, 15383, 15389,
15401,
15408,
15417,
15419,
i5422,
15452,
conpere 13144, 13148, 13237, 13262 ; frere 14480 ; gorpil
12988,
12990,
12997,
13051,
13457,
15458,
15462;
glouton 14468 ;
14229,
14283,
14288,
PERCEHAIE — YSANGRIN
14367,
14838,
gorpiz
14828 ;
13292,
13335,
pelerin
I54M, gorpilz
15385, pere
13090,
14292, gorpis
115 14421,
Renart le goupil.
Rx chars li grans apr'es 14736 var. H, personnage imaginaire dome par
Renart comme exemple de grand pecheur. 15414, un des chiens de la chasse.
Rigaut
roi, v. Conins (le roi). Romacle (saint)
14105,
Romascle(s)
var. L, saint Remade.
Ronmenie 14066 var. T, I’empire by^antin. Ronqueroles
14631,
Ronceboles
var.
L,
Ronquerolles (Seine-et-Oise,
cant, de 1’lsle-A.dam). sainz
(les)
Dieu
14670,
les saints du paradis.
14115, saint Samson.
Senson (saint)
Taboe 15413, un des chiens de la chasse. li forestiers, apr'es 14736 var. H, personnage imaginaire dome par Renart comme exemple de grand pecheur. Tempeste apr'es 14736 var. H, autre exemple de pecheur. Tiron (ordre de) 13169, les henedictins de I’abbaye de Tiron (Eme-et-Loir, Tasterans
cant et com. de Thiron-Gardais). 13710, saint Thomas. Turs 14068, les Turcs. Thomas (saint)
vaneor 13393,
I34°4
! vanieres 15411, venaor 15405, venieres
15407
»
des chasseurs ; v. chaceor. vielle 14660 v. Hersant. vilain 15019, le maitre de la jument; vilain 15221, 15229, 15240; vilains 15260, 15274, 15281, 15291, 15298, 15304, Vhomme at* bacon. Ynde apres 14626 var. H, les Indes. YS/JnIGRIN, YseNGRIN,
V.
ISANGRIN.
GLOSSAIRE
avaler
A
(a
1’)
13399,
en bas! d
terre I aatiz 14119,
aviaus,
fdcbe.
abeosteroit 13890,
desirs.
14267,
regarderait avec
attention et souci. frequenter. acouter (soi) 14466, s’appuyer. acovetee 14874, masquee, dissimulee. acrout (s’) 15053, pr. 3 de soi
B
abiter 14030,
acroupir. ainz
ainz
14296,
a qui mieux
mieux. alachier
aloigne
soulager; alaidegages. supplement, addi¬
14369,
chiez 13064, 14351,
tion. rappele. se risque. anel 13425, fondement. anfermete 13614, maladie. anlacier 13344, Stre pris. aquatuet (s’) 15157, pas. 3 de soi aquatir, se cacher. arage 14769, arrache. aresces 14683, es en erection. aseri 14253, sans bruit. assener 15047, atteindre. atice 13404, excitent. atoivre 13319, be tail. auge 13024, subi. pr. 3 de aler.
amenteii X3924,
amorde (s’) 13666,
bee. gonfle. berfroi 15185, piece de siege, Betee (mer) 14615, mer figee. biez 13896, canal. blanchoier 14443, burner. boivre d’amie 14740, toucher a une femme. botequs 14705, sumom injurieux, sans doute en rapport avec bouteculer, frapper au derriere. bouchet 135 87, petit bois, bosquet. braons 13699, muscles, chair.
baic 14837,
bargis 13582,
briche
13380,
14174,
14966,
pi'ege, difficulte. valets de chiens. s’eforce de. bois de cbauffe. sexe de la femme.
broconnier 13401, brouche
15055,
buche 13105, bumel 14524,
C 14590, dignitaire dans un convent, probablement l’intendante.
celeriere
AATIZ cenbel 15184, provocation. ceiidrons 13543, fut. 4 de cueudre, cueillir. chaaignon 13863, 14148, cha!gnon 13995, 14064, nuque. chanevis 13498, chenevis. chanole 15218, gosier. chaon 15205, nuque. charestil 13052, charretil 13008, charette, chargement de la charette. charpant 15093, corps. charretil 13008, v. charestil. chiere morte 14059, figure sans vie. clavel 14286, fermeture. clochiez 15375, boite%. cloon 14306, cloture, jermeture. §oiches 13466, 13470, 13529, soucbes. colier 15295, collet. coloier 12950, coloioit 13935, lever la tete pour voir. conbree 15149, courbee. conserrer (soi) 14559, se passer de, s’abstenir. conten^on (par) 15429, acharnee. contremoie 14872, met en equilibre. coueigne 14017, peau. coumande 13145, remette, confie. cous 13715, 13717, cocu. cran 15265, plaie. crestine 14440, erne, montee de I’eau. cretelee 13978, dentelee. croitre 14526, couvrir {tine femme). croupi (se) 12949, s’accroupit. D daiaubles 14213, 14608, 15312, doiauble 14729, demon. damoisons 14772, erreur, dommage, folie. dangier 13729, 15027, puissance. dehaiz 14433, inaudit soit.
ESCORCE
”7
demaine 14214, puissance. deporveiie (lettre) 14852, lecture a I’improviste, a livre ouvert. destandre 15199, 15308, se precipiter. desvoie (les) 12976, leur donne le change. devanture (a la) 15256, en avant. device 14664, partage. doces (fandre) 12940, debiter les planches ; voir Notes critiques. doiauble 14729, v. daiauble. doucent volant 15144, volant au ralenti. E edropisie 13616, itropisie 13612, hydropisie. e mi 12975, 13578, 14016, en mi. emplenoie 15134, lissee. enbatuz 14067, arrive la. encoute 13 271, a cote de. encoutre 13032, s’accoutre de. encroer 14217, pendre au gibet ou au croc. enfondue (truie) 14851, chair de truie dont on tire la graisse. englacier 13343, geler, glacer. engres 15412, ardent. enquenuit 13012, ce soir. en verse 15 201, est sur le dos. en verse 12997, sur le dos, tourne a la renverse. envi 13751, defie. envial 13756, defi, citation. erites 14477, H492, heretique. esceut 15208, arrache. eschar 13186, 14566, raillerie. eschat 12991, subj. pr. 3 de eschaper. esconduit 13732, denegation. escole (a male) 14728, a me reelle difficultl. escorce 12993, I2999> peau.
GLOSSAIRE
118
escoufles 14448, 14465, 14597, 14698, 14752, 14765, milan. escoufliaus 14813, petits du milan. escout 13278, secoue. escuz 14343, ecu. espenez 14814, en peine. espoitronee 14604, qui a I’arrieretrain abime. essart 13117,13464, 13535,13562, 13589, 13643, 13679, 14812, defrichement d’une partie boisee. essone 14503, soin, souci. estens 13115, sec, seche. estoc 13538, souche restee en terre. estouperet 13907, boucherait. estraine 13342, fagon.
gelinier 14244-45, 14285, 14297, 14311, poulailler. general 14520, r'eglement, instruc¬ tion. genglois 14117, langage outrecuidant. gluz 13816, glu ; 14133- ? gone 13250, tunique. gonele 13013, paletot, c’est-a-dire la peau. gorgie 13668, mauvais propos. groing 13028, 13338, 14420, museau. grondre 13260, grogner. guerriez 13616, cond. 5 de guerir. guinple 14708, guimpe. guiste 14237, gite, taniere.
F falson 14526, necessite. fandemant 15 267, dissimulation. fandetire 13788, fente. fauvele 13014, disc ours, hablerie. fer 13694, fermement. fichant mugant 12972 dresse ou baisse. foi menti 14476, parjure. farains 1415 2, sauvage. fourche 15056, pr. 3 de foufchier, curer. frape 14293, ruse. frarin 13634, pauvre, miserable. fronchier 13125, renifler. fuisie 13615, physique. fustaine 15096, futaine 15080, subst. masc., vetement de coton. G gaaignerie 13541, prairie. galera 13545, fui- 3, &aleZ ’'33I4, p.p.a. ; de galer, geler. gargonee 14616, couverte. garison 12937, 12951, moyens, entretien. gee 14656, passe a gut.
H Face 14094 subj. 1, hai 14095 pr. 1 de hair, hadel 13047, v. hardailles. haie 15265, echine. haient 14027, entourent d’une haie. hardailles 13032, hadel 13047, chapelets d’anguilles. hardeillon 14250, boucle a ardillon. hastes 13122, broches. hastiers 13102, hatier pour sup¬ porter les broches. haterel 13390, hateriaus 13417, tiuque. hauberz 14343, piece d’armure. hercier 13528, herser. huacel 14821, petit du milan. huas 14772, 14817, huaz 14787, 14837, milan. hure 14050, 14080, 14083, 14128, tete avec tous ses poils.
I ilienz 13951, la-dedans. itropisie 13612, v. edropisie.
ESCOUFLES — PUER
TI9
J
N
jarbe (quarte) 14101, me gerbe sur quatre, le quart de la recolte. jonchiere 12945, jonchere, lieu ou poussent des joncs.
naches 13429, fesses. noer 13332, 13345, attaches par un noeud. nouau 15023, pire.
L
O
laciez 13331, attache landie 14149, lendie 13988, par tie des organes feminists, clitoris. lintel 15123, seuil. liste 15083, 15101, bordure. livroison 13967, fourniture. longaingne 14801, latrine. M maaille (.v. et) 14255, cinq {de¬ nier s) et me maille; sur cette formule abregee pour des comptes de monnaies, cf. Romania LXX, 332 et LXXVI, 98 ; ailleurs, c’est le mot sou {cf. ici-meme, v. 13003) qui est sujet a l’ellipse ou dont la repetition est omise {v. Romania, LXXV, 522). marchois 15154, 15159, marais. marliere 13895, marni'ere. maschone 15206, mdchonne. mau bien 13069, profit mauvais. menche 15084, emmanchure. mentillez 12977, etendu. mesleure 1413 5, mixture, onguent. mie 13216, chair mo lie. moire 15218, serre. moitaier 14143, metayer. molun 14442, mulon 14364, 14444, 14473. mulun 14451, petite meule, tas. mose 15377, 15379, mousse. mulon, mulun, v. molun. musart 13061, 13079, 15466, etourdi.
oposter 14160, changer de sujet. orne (a) 13428, a la suite. oroillier 14246, tendre I’oreille. P pandant 13688, pente. parailles 14862, en nombre pair. parler d’autre 'Martin 14078, changer de sujet, et de ton. pautonier 13856, vagabond. peant 15062, p. pr. de poire, peter. peester 13956, gesir d terre. pelains 14135, eau de chaux. peligon 14249, vetement de dessus. pere 13886, subj. 3 de paroir, paraitre. pietez 14183, boiteux. pire 15258, chemin empierre. pitence 13221, 13226, portion de nourriture. plaissid 13077, enclos. plan50ns 13102, tiges. ploie 14637, ouverture de l’or gone feminin. poilecon 1413 3, depilatoire. poit 14104, subj. 3 de peser. ponee 14197, fierte. popelicanz 14489, publicain. postiz 13842, 13947, 13953. 14057, petite porte, pot erne. pran (de) en pren 15266, pres d pres, de tr'es pres. prioresse 14590, prieure d’un con¬ vent de femmes. puer (gita) 14270, (jeta) au loin.
GLOSSAIRE
120
Q quati (se) 15421, se cacha, se blottit. que 12961, pas moins de, comme ; 12965, comme. R raille 13904, piece, espace. ramiUes 13530, 15131, branches, petit bois. rancune 13572, mauvais traitement. rancune 14176 pr. 3, querelle. randon (en un) 14372, a la suite. raparisent 13490, remarquable, qui se fait remarquer. rechigne 12980, 13279, decouvre {les dents). recreant 13080, renonfants. relief (riche) 14271, gros repas. rente (par fine) 14497, requi¬ rement. rere 13259, 13261, 13263, 13305, raser. resgei'sse 14318, subj. impf. 3, resjehir 14481, avouer. reter 13667, accuser de. roie 13516, piece de terre. roie 13880, rale. rote 13299, joue de la rote, parle frivolement. S sache 14104, subj. 3 de sachier, oter. sael 13321, seau. saite 14801, bete puante. sartee 13504, defricbee. satenie 13900, satanie, empire de Satan. saut (saillir) 13745, 14181, danser. seaus 13341, 13344, seau.
semisiens 13489 subj. impf. 4 de semer. senteret 15257, petit sentier. serondez 13346, plein a deborder. sesiaume 14959, la serie des sept psaumes penitentiels. simoniaus 14273, designation injurieuse de : pretres. sodoient 14278, traitre. soranez 14241, de I’annee precedente. soudomites 14491, sodomite. soufachier 13349, soufaichiez 13063 p. pa. ; soulever. souferra 13204, patient era, supportera. soufrez (vos) 13164, patientezsous 15315, sous, monnaie. sout 114416 pr. 3, solde, paye.
T taborie 15408, vacarme. tafur 14635, truand, coquin. taise (a) 14359, longtemps. taissons 14283, blaireau. tantes 14650, tente 14638, bande de pansement; tente 14639, sonde. tat 15377, sans doute le toit du four dans lequel est le grillon. tenter 14637, toucher, sonder. tile 13501, toile. torchies 13099, essuyees. torte 13066, subj. pr. 3 de tordre. toute 14126, p. pa., enlevee. treschier 13316, danser. tribunel 14127, par tie pileuse au bout du visage. trives (les) rendi 13850, appliqua les conventions. troverent 15421, rencontrerent a I’odeur, trouverent la piste. truender 13180, mendier.
QUATI
u uns (li) 12989, 13059, I’un des deux. V vaissel 14822, cercueil. vandrai 14917, vandrei 15353, vendras 15464, fournir a la charge de, faire payer. vaucel 13588, 14356, petit vallon.
WILLECOME
X 21
vente 13106, souffU (le feu). verge pelee 14610, membre viril en action. visages 14857, aspects, faces. voie 14638, sonde, tn'eche (?). vois 13722, vous.
W wason 12977, herbage. willecome 13704, bienvenue.
INDEX DES MOTS RELATIFS A LA CIVILISATION ET AUX MCEURS1
I. — Vie materielle.
A. — Alimentation. Boivre 15320, devorer 14839, englotir 15382, engoler 15101, 15104, 15150, garison, mengier 13022, 13165, 13176, 13187, 13189, 13211, 13217, 13230, 13257, 13499, 13513. 13631, 13684, 14258-59, 14268, 14274, 14427, 14434, 14437, 14718-19, 14749, 14793, 14815, 14820, 14825, 14827, 14831, 15011, 15156-57, 15214, 15319, I5391, 13468, mengiers maschoner, morsiaus (bons) 14401, pitence, relief, trangloutir viande 13146, 13192, 13206, 13546, 13553, I3594-
15082, 13185, 13 5 44> 14506, 14842, 14437, 15197,
Aliments animaux. — Bacon 13312, 15229, 15247, 15286, 15294, 15301, 15314, 15322, 15325, 15328, 15353, 15436, 15464, bascon 15223, chapon 14241, 14254, 14260, 14262, 14284, geline 13558, 14247, 14297, 14377, char 13185, oef 14807, oie 14426, 14434, truie enfondue 14851 ; fromaches 13189, fromage 14855 ; anguille 12965, 12971, 13029, 13047, 13065, 13093, 13096, 13100, 13110, 13121, 13156, 13210, 13213, 13327, 15468, barbiaus 13327, harans 13020, h. fres 12959, hadel, hardailles, lamproies 12965, 12971, mie, pesons 12962, poison 12957, 13190, 13206, 13253, 13325, 13328, 13336, 13360. Provisions.
—- Bacon en sel 13312.
Preparation des aliments. — Brese (metre sor la) 13107, couper par trongons 13101, cuire 13109, quire 14429, enfondue, eScorchier 13100, 13210, esmier 13215, fumee 13123, hastes, rostir 15110, 13121, 13214, torner {ii la broche) 13122 ; sauge 13023, sel 13023. Repas.
*— Arangie (estre) a table 13166.
1. L’on trouvera expliques au Glossairc les mots qui ne sont pas suivis ici de reference.
VIE MATERIELLE
123
B. — Vetement. Acesmer 15296, aers 13816, desfubler (soi) 14915, encoutre, garnement 14199, gone (vestir la). Toilette. — Aplenier (soi) 1513 5, aive boillant 13269, ai. chaufer 13266, desaornez 14153, emplenoie, torchier (les genbes) ; chauz 14133, mesleiire, pelains, poile con, reoignier 13258, rere, tondre 13259.
Tissus et pieces du costume. — (Jainture 14709, chapes 14323, chape (_/??.) 14783, colier, corroie 13879, cotes 14402, cretelee, gone, gonele, guinple, laz de soie 14709, liste, manche 14708, menche, mantel 14402, 15275, 15296, pelice 13251, pelipon, plijon 13739, fustaine, tile. Couleurs. — Blanche 15083, 15101, grise 13251, noir 14323, 14327, rouge 15080, 15096.
C. — Habitation. Abiter, lever 14385. Conditions et types d’habitation. — Estage 15177, herbergier 13175, 13372, mainil 13569, 15356, maison 12936, 13394, 14043, 14116, 14289, ostel 13012, 13083, o. (avoir) osteler 13195, palois 14062, plaissie, repairier (soi) 13552, vile
guiste, 13202, 13199, 12966.
Parties de l’habitation. —- Biez, chanbre 15073, cortil 13570, 15358, cuisine 13119, degrd 13037, 14685, for 15366, 15420, 15431, fraite 13301, geliniers, guichet 13768, longaingne, puis 14023, 14026, recest 13577, tat (?), vivier 13310, 13314, vaissel. Materiaux et elements de la construction. — Ciment clavel, cloie 14871, 14878, 14893, 14914, cloon, desverroillier doces, fenestre 13129, huis 14251, uis 13128, 13148, 13271, lintel, pertuis 13147, 13272, 15120, poiz 13816, porte 13095, 13302, 13839, 13844, 13938, 13949, 14049. 14054, 14060,
13865, 13947, 15119, 13218, postiz.
Meubles, outils et ustensiles ; chauffage. — Liz 14422, 15076, 1. (faire son) 14367, nape 14256, tables 13166, toaille 14256 ; beche 13779, b. molue 13784, coing 13805, coutel a pointe 13861, eschaces genberesces 14684, hart (du bacon) 15322, 15334, 15465, hastier, laisse 13387, ma$ue 13852, 14302, 14334, i49IO> I492I> I494L i5242, 15262-63, 15298, panier 12964, 13017, 13021, 13027, 13063, perche 14870-71, 14873, 14914, rasouer 13976, sael, seaus, seel 13350, soille 14796 ; buche, charbons 13214, chaufer 13266, feus 13104, 13120, 13268, tisons 13108, venter. 10
124
INDEX DES MOTS
D. — Communications et Transports. Chemins. — Charriere 15036, chemin 12949, 15351, 15423, ch. ferre 12948, gee, pas 13583, 13585, pire, planche 13037, qarriere 15456, rue 15241, sante 13588, 13688, senteret, voie 12943, 12972, 12975, 13009, 13043, 13369, 13561, 13571, 13576, 14632Equitation. — Cheval 13075, 13398, esperon (brocher a) 14365, palefroi 14657, sele 13376. Vehicules et transports. — Charrrete av. 12933, 12967, 12970, 13005, 13043, charretil, charrier 15028, porter fais 15029.
II. — Institutions. Droit. — Personnes: amie 13719, 14045, dame 13085, 13724, damoisele 15018, encesors 14375, enfant 14532, 14738, 14831, fame 15073, 15168, 15450, 15457. i3°98» I}™*, fiuz 14818, 14827, fille 14737, filloil 14749, frere 13089, garz 14546, mere 14374, 14737, niers 15173, oncels 15227, oncle 15189, 15191, 15203, 15226, 15249, 15344, pere 13090, 14373, I4738, veillart 13455, 14849, viel 14532, vielle 14604, 14609, 14660. — Biens : argent 13501, bien 14174, 15021, chose abandonee 13607, device, doner 12939, I3I42, eritage 13642, jarbe (quarte). Organisation. — Politique etfeodale : baron 14221, 14436, chevalier 14034, conte 15186, cort 13752, 13763, 14113, 14265, dame 13988, 13991, 14073, enpire 14552, homage 14834, home liges 14832, pais 13836, 13860, 14824, roi 13737, 13752, 13763, 13769, 13772, 13775, J3779, 1379°, 13797, 13825, 13843, 13850, 13861, 13869, 13873, 13875, I39I3> I397°, 13993, saignor 14219, T4553, vavasor 13371. — Sociale: borjois 14034, frarin, fuer 15176, gargon 13386, 14616, mainie 13084, 13373, 13377, I4739> mondes 14183, mont 14170-71, palsent 14027, parage 15178, per 13952, poeste 14189, pooir (povre de) 14191, povre 14173, prode fame 13086, prodome 14760, putains 14136, 14667, riche 14173, truender, vilains 13318, 13484, 14021, 14379, 14434, 14435, 15OI9> 15221, 15229, 15240, 15260, 15274, 15298, 15304, voisin (mau) 14846. Administration. — Destrece (estre tenu en) 14515, general (fere un), sergent 13532, 14973. Mesures. — Temps: an 14190, 14484, 14490, anquenuit, anuit 15002, aoust 13746, aube crevee 13355, 13367, demain 14431, 15230, esclarir 14908, este 12934, 14663, guing 13565, hui 13959, 14103, 14431, hui main 13932, hui matint 14048, ivers 12935, 13545, jor 13555, 13762, 14440, 14905-06, 14982, 15005, nuitj 13555, 13762,0.
IZJ
INSTITUTIONS
oscure 14884, semaine 12961, 14521, soranez, soulauz (li) lieve 13368.
Dimen (ions et capacites:
— pie
Monnaies. sols
archie 12969, arpenz 14620, aune
13787,
13285, serondez, soudees 14658. —
Maaille
14255
(v.
Glossaire),
15315,
or 14066,
13001, sous.
Commerce et affaires. — Acheter 12941, 12966, chier conparer 14901,
coster
14038,
despandre
12939,
destorner
13549,
enprunter
14416, marcheanz 12957, 12984, 12994, 13046, 13049, 13067, 13073, 13078, marchie (bon) 13003, moitaier, part (droite) 13680, partir a droit 13542, pessonniers Justice
et
av.
12933, rente (par fine), sout.
police.
Procedure:
—
acreenter 13759, afier sa foi domage (fere)
13712,
13726,
Acordement
15232, apeler 14142,
13654,
droit (fere)
(faire)
14830,
departir
13754,
13731,
13757,
dr.
(prandre) 13757, droiture (querir) 13727, encorir 14266, envial, jurer 13660, j. son chief 14272, gurer sa teste 13548, justice 14592, pais 13408, 13736, 13960, plaidier 13948, plait 13846, 15191, pi. (movoir) 13962, plevie 13522, raison 13754, r. (dire sa) 13771, reter, serement 13718, 14275, tesmoignage 13725. —
Debits et crimes:
enbler 14415,
larrecin 14086, larron 13650, 14399, lerre 13162, soudomites, toldre 14415. —
Penalites et supplkes :
amande 15193,
15195, amendement
(venir a) 14816, 14829, amander 15192, ardoir 14218, 15213, encroer, hart 15337, pandre 15248, p. as forches 15248,
panduz (estre)
14217, p. a la hart 14391,
14394, plon chaut
14797, poiz bolie
14797,
vis escorchiez 14089. Religion. — 14589,
celeriere,
14471,
14502,
14407,
hermite
Personnes:
abe
chanoine
13245,
13168,
14405,
14516,
chapelains
14502,
14588, abeesse clerc
14034,
15370, 15372, confessor 14842, erites, ermites 13198, 14693,
escomeniez
14485,
eslire
13244,
esprueve
(mestre en) 13291, moine 13165, 13167, 13187, 13198, 13223, 13241, 13252,
14295,
14312.
14332,
14500, m. noir 14500,
14354,
14405,
14513, pelerin 15346,
14504, m. blanc
14495,
15385, persone 13249,
popelicanz, prestre 14315, 14848, 14849, 14905, 14936, 14940, 14946, 14954, 14966, 15399, provoires 14324, I447U 14693, H7i8, *4793, 15358, provoires coronez 14406, prior 13244, prioresse, randu 13171, reclus 14692, renoiez 14419, saignor 13243, simoniaus. —
et etablissements:
Organisation
abaie 14555, a. (noire) 14239, chapitre 14547, cloitre
14525, covenz 13287, 14528, Iglise 13252, meson 14536, ordre 13169, 13238, 13294, 14522,
14595, blans o.
14537, sainz o. 13292, temple
sautier
Costume et materiel: corone 13265, 13283, haire 14955, 14976. — Offices et pratiques: beneigon 13772,
(messe)
14977, soi conmender a 14397, commendacion 14957, confais-
14470.
sion
—
15398,
14046,,
confes
14317,
debitoribus noire
14464,
14624,
14732,
14792,
14494, chanter conplie
14789, esconmenacion 14487, espeneiz 14810,
iz6
INDEX DES MOTS
14548, fia% voluntas tua 14788, jeiiner 13115, 14539, Letart Jerusalem (v. Index des noms), mese 14976, olr (pechiez) 14482, pater-
espitre
nostres
14398,
14789,
14961,
pelerinage
15394, penitence
pfier 13144, 14409, priere 13133, 13136, proere 14417, 14624,
14815, (pechiez) resjehir, soi saingnier 14785,
sermon 14956.
14467, —
14479,
sesiaume,
veillier 14539,
Croyances et superstitions:
15x10, 15129, creature 14387,
apostres
cre^°
14455,
14316,
soi repentir
14787,
14819,
verseillier 14540,
(.xii.)
14397,
charme
14789, fere croire en son
Dieu 14717, daiauble, dannacion 14488, deaublie 14230, devin 14843, diable 15385, doiauble 14729, enfer 14478, maufe mauf feus male fanble 13674, pecheor 14762,
14206,
14326-27,
14841, pechie 13481,
14481, 14486, 14625, pechier 14474, 15343, satenie (goufres de), saus 14320, siecle
12968,
14676,
vertuz
14460.
III. — Sciences, Arts et Techniques.
CONNAISSANCE
DE
l’HOMME
ET
DE
L’ANIMAL.
Aage
13648,
13857, 14000, charpant, cors 15158, fumele 14596, hom 14985, malle 14596, manbre 15118.
—
Parties du corps:
aines
14660, anel, baic,
bee 15134, barbe 13259, 14011, 14014, 14020, 14022, 14032, 14039, 14041,
14102,
chaaignon,
14150, boche
chanole,
chaon,
14577, char
bouche
14565,
15158,
14661,
14689, col 12999,
13862,
14962,
15082,
15085,
15100, 15106, 15207, con
13781,
13796,
13801,
13809,
13821,
13979,
13985-86,
13989,
I3°3I> i3°44,
13138, braons, burnel,
chief 13702,
13994,
i3093, i3273,
13827,
13996,
13864,
14006,
13813,
avant
13445,
13885-86,
14015,
coille
13322,
14130,
13906, 14140,
14147, 14161, 14164, 14166, 14568, 14578, 14655, come 13465, 13851, coueigne,
cous
13835,
creste
13903,
13926,
13977,
13983,
13995,
14017, 14063, crope 14509, cuir 13306, 13818, 13879, 14769, cul 13479, 13906, 14619, 14623, cus 13823-24, 13828, 14706, danz 12980, 13407, 13660, 13662, 13696, 14665, 14783, 15038, 15045, 15237, 15381, 15428, 15441, doiz 14786, dos 13033, 13574, 14358, 14517, 14971, eles 15143, 15149, eschines 13468, 14378, escorce
(fig.),
espaules 13469, fandeiire,
flans 14496, flocom 15430, ganbes 13099, 15188, geule 13285, 15197, 15219, 15381, gole 14665, gorge 13006, 13514, I475E 15275, groing, guernons 13126, haie, haterel, hure, joes 15103, landie, lange 13284, mains eill
13661,
14932,
14123, os
13851,
euel 13581,
14334,
14935,
14910, musel 15059, naches, oil 14746,
iauz
12980,
14270, pance
ongles
14432, pates
15054,
oreilles
14090,
14819, paumes
13058,
pel 13382, 13574, 13581, 14128, 15207, 15293, 15426, 15442, pertuis 13820, 14560-61, piau 14358, pie 13042, 13141, 13338, 14090, 14420, 14786, 14840,
14948, 15035,
15201, 15218,
15225,
15324,
15045, 15375,
15049, 15053, 15056-57, piz
15059,
ploie
(fig.),
15122, plume
14270, poil 13306, 14769, qeue 13331-33, 13345, 13347, 13423, 1343°,
SCIENCES
I27
14371, 14767, 15188, quises 13699, rains 14333, 15271, roie, sorciz 14817, teste 13031, 13271, 13276, 13278, 13356, 13421, 13548, 13608, 13848, 13853, 13862, 13968, 13971, 14077, 14129, 14257. 14746, 14774, 14781, i4923, i5I5°, tribunel, ventre 13595, 13634, 15198, visages 14857, vit 14636, 14689, 15138, 15141, 15147- — Fonctions et aspects du corps, sensations: alachier, alaine 12981, a. li faut 15282, ardoir 13233, aresces, baaillier 13138, baer (geule) 15219, 15381, barbelee 14609, bargis, blanche (gorge) 13006, boivre d’amie, brait 15378, bumel (batre), clochier, couleur toute 14126, croitre, cuer (bien fere au) 14269, descreiie (viande) 13594, desgeiinez 13624, dormir 13694, 14248, 14396, 14885, 14907, endormir (soi) 14419, 15075, endormiz 14058, 14421, enflez 13582, 13632, enivrer (soi) 14414, esperie 15090, estens 13115, esveillier (soi) 15087, fains 12952, 14883, force 13000, fort 14544, foutre 14521, 14523, 14527, 14531, 14679, 14737, 14742-44, 15168, 15451, fremir 13232, 14564, frigon, graindre 14544, grant 13840, grase 14426, grous 13092, 13582, 13632, 13840, hericier 14565, h. (soi) 13403, 13658, ivres 15389, las 13438, 14450, 14455, orine 13613, 13619, peant, pele 13390, pez 14372, 14605, pissier 14279, plorer 14465, poil chenu 13568, recreii 13438, reposement 13592, rire 13158, 13364, 14967, M969, r- (soi) *4974, ris (giter un) 13494, saouler 15228, soufachier (soi), soupirer 13609, 15105, suer 14358, tranbler 13232, 13708, 14755, ventre frarin 13634, v. plain 13595, verge pelee (porter), vermeille 13903, 14124. — Maladies et blessures ; medecine et sante: anfermete, soi blecier 14776, blescier 15443, confondre 13255, cors grever 15396, cos 13653, cran, crever l’eill 14932, debrisier 14529, edropisie, escorce (laissier 1’), escorchiez 13814, espoitronee, estrangler 15220, gorge (couper la) 14751, larder 14712, tnal (avoir) 14496, mal en la gorge 135x4, maladie 13611, malage 15393, mordre 14752, 14767, mors 15142, mort (laissier por) 14549, morz (demi) 14963, noier 13912, n. en mer 14218, paumaisons 14771, plaie 13621, 13783, 13795, 13817, 14310, 14644, sainnier 13417, sorpris 15393 ; soi baignier 15133, fourchier, gairison 1362223, guerir 13616, 14581, 14583, medecine 13620, mire 15052, nestie 15056, oingnement 14649, plaie saine 14652, plaie estaindre 14653, poison 13621, 14649, respassez 13254, sains 14501, tantes, tenter, voie. — Facultes de Fame, sentiments, caractere: aaisie 13371, aatiz, abeoster, soi airer 15452, airiez 14927, aisse 14514, ame 14374, 14488, amenteii, anui 13640, 13958, 14106, 14730, art (de grant) 13456, aviaus, avision 15077, baudor 15349, bauz 13092, brouche, chaloir (non) 13975, conpleindre (soi) 13304, conserrer (soi) corage 14156, c. (en son) 14697, 14991, 15291, covoitise 14898, covoitous 13156, croime 14457, cuer (Par bon) 15175, cuers (li) crieve 13432, cuers (li) tranble 14308, cuer (en son) 13826, damoisons, dementer (soi) 14445, 14447, X5069, desirrer 13706, desloial 14476, 14716, desraison 13649, destrece 15108, devise 13982, dolanz 13695, 14309, 15102, dolor
128
INDEX DES MOTS
15095, douter 13653, duel 14092, 14697, 14s22, 15167, encoragie 13748, engoisous 13x55, engres, enhair 14556, esbahi 14582, esbahir (soi) 13050, esfroi 15348, esgarez 14906, esjolr (soi) 15261, esmaier 15099, e. (soi) 12953, 13352, 13396, 13838, 14309, esmariz 15310, esmerveillier (soi) 13789, espenez, esprandre 13233, essone, estraindre 14714, farains, fel 15072, felons 14400, felonie 13667, feste (avoir grant) 13854, foi menti, folie 13838, forsenez 14411, fous 13061, 13094, 13274, 13448, 13484, garde (prendre) 13056, garder 13478, hair 14094-95, 14388, haitiez 13625, 13993, honte 14087, 15167, 15244, ire 15453. irier (soi) 13657, iriez 13695, 13747. 14122, joie 13874, 14576, joienz 13092, 13374, 13944, joir 15182, laial 13724, lecheor 14761, lechierres 13232, lecherie 13233, lie 13374, liez 13092, 13837, 13944, mautalant 13564, 13658, 13663, 13708, 14262, male part (de) 13068, mal talant (par) 13502, 13644, mavestie 14585, malvaistie 14584, mat 14336, maz 13695, max couver 14672, merveillier (soi) 13154, 13601, 13915, 14001, 14281, 14688, 15088, musart, orgoil 15373, outrecuidiez 14111, paine 15095, paor 13000, 13963, 14065, 14763, 14802, 14952-53, 15087, 15093, parvers 14733, pesence 14092, peser 13431, 13682, 13975, 14104, plere 14156, plesir 13446, ponee, porpens 14002, porpenser 13131, 13584, 13670, soi p. 13143, 13591, 13826, de put afaire 14736, de pute part 15384, puterie 14618, raison 14158, raparisent, recreant, recroit 13472, 14210, regarder (soi) 13055, resbaudir 13451, sages 13456, I3798, 13921, I3999, M141, sen 13749, 13982, sens 14001, senez 13929, songe 15094, souferra, soufrez, soulaz 14617, soupegon 13026, soutis 13537, talent 13510, trespansez 14905, trite 15102, vertu 14232, volente 13942, 13973. — Animaux: beste 13277, 13547, 13570, 14028, 14093, 14773, b. morte 14805 ; aignel 14875, 14877, 14889, anese 14794, berbiz 14855, 14902, cerf 13813, 13835, chiens 13375, 13395, 13400-01, 13404, 13428, 13435, i3438, 14679, 15412, 15421, X5445, coc (voir Index des noms), corbiaus 14608, comille (voir Index des noms), escoufle, escoufiiaus, gaignon 12988, 15043, 15206, 15404, 15438, gorpil (voir Index des noms), gresillon (voir ibid.), grives 13524, huacel, huas, leus (voir Index des noms), levriers 13387, 15416, 15418, lions 13733, love 14671, loviaus 15169, oailles 14861, oisel 15142, oisiaus 13547, ors 14093, saite, taissons ; chanter 13524, grondre, paistre 13570, 13626, pasture 13636, 14887, 15448, pasturer 15034, rungier 14280, 14378, taisniere, 13379, uller 13599, volent (chose) 13969, 14722, voler 13557, 13637, 14450 v. (soi en) 14725 ; voir aussi I, A. Aliments ANIMAUX ET D, fiQUITATION. Art militaire et lutte. — Guerre 13420, prison 14294, 14958, 15005, trives 13960, trives (rendre les). — Armes, projectiles, equipement: aubaleste 15309, baston 13476, 13968, 14919, 14929, 14933, 14935, I4939, 14944, X4949, berfroi, desmailliez et ronpuz 14344, escuz, espee 13409, 13423, 13476, hardeillon, hauberz, perriere 15185,
SCIENCES quarrel 15309. — Fortifications: chastel 13118, 15183, donjon fousez 15120, tor 13097, 15177. — Troupes, combat: agait agaitier 15145, aubaletier 15406, bouter 14125, cenbel, coler coup 13415, 13422, 13967, desfier 15425, desfandre (soi) 13436, 15427, engien 15185, escremie 14926, esperonner ferir 14125.
I 29
13734, 15184, 13415, 13406, 13573,
Litterature ; instruction ; musique ; peinture. — Aconter 14975, avanture 13449, 13453, branche avant 12933, avant 13445, 15070, avant 15071, changon 14165, conte 13452, 13457, 14161, conter 14903, estoire 13459, mer Betee, Pavie (l’or qu’eiist en) 14066; amordre 13237, aprendre 13870, deciple 14533, enseignier 13829, 13876, escriture 14945, fabler 14349, fuisie, latin 14505, 1. (savoir chanter) 15370, lestre 14850, 1. deporveiie, livres 15390, mestre 13242, 14533, 14850, mot (bon) 13450, parailles, parchemin 14844, senefier 13987, 15089, 15107 ; changon 15392, chanteor 15365, chanter 14540, 14750, 15366, roter, verseillier 14540, 14596 ; pointure 14710. Defrichement et culture. — Abatre 13598, abatu (ble) 13692, atoivre, aiiner (foinz) 14364, 14380, avaine 15013, beche 13779, 13784, 13806, bechier 15147, biez 13896, ble 13566, 13690, ble {champ) 13606, 14994, ceiidrons, chanevis, chanp 13485, 13547, chanvre 13497, 13503, charrue 15020, goiches, gouche 13137, costure 14996, croistre 13566, defoler 13598, defoule (ble) 13691, despecier 13606, enclore 13536, erbages 14854, erbe 15326, espie 13567, essart 13117, 13464, 13535, 13562, i3589, 13643, 13679, M812, estoc, estrep6 (ble) 13692, faing 14364, 14380, 14449, fouir 13586, fouse {fig.) 13909, fousez 13896, froment 13516, 13518, 13591, 13596, 13627, 13684, 14100, 15013, gaingnier 15021, gaaignerie, grainz 13499, grenu 13567, hercier, jarbe, molun, mulon, orge 13505, 13513, 15014, pature 13552, pomier 13934, prael 15060, pre 14363, 14993, racine 13467, raille, roie, reteler 13531, saison de semer 13526, sarte (de novel), semer 13489, 13498, i3503, I35°5, i35l6, 13523, 13526, 13528, 13535, soier 13690, wason. Connaissance de la nature. — Monde 14163, mont 14508, 14553, 14561, 14667, 14679 ; abimes 13897, aive 14656, ave 14443, eves creiies 14441, iaue 13343, iaue boillent 13275, iaue gelee 13347, bise 12960, blanchoier, bochage 14407, 14858, bois 12946, 13441, 13482, 13547, 14620, 14965, 15079, 15130, I5I51, z5255, i53°2, 15318, 15325, bos 14357, 14983, bouchaige 14992, bouchet, branche 13934, buisson 13337, 14024, chaleur cheiie 13593, chanpaigne 15151, chardons 14435, chaut (fere grant) 13565, chose volant 14722, ciaulz clers et estelez 13313, coudre 13103, crestine, engele 13389, englacier, engloutir 13901, espine 15037, 15050, estanc 13372, foille 14662-63, 14756, fontaine i334i,vforez 13554, 13578, fust 15132, galer, glace
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INDEX DES MOTS
13340, 13348, 13389, 13412, glagons 13342, 13346, ghiz, haie 12954, 13395, jonchiere, marchois, marliere, mer 12958, m. Betee, mont 15130, 15153, montaigne 15079, 15152, mose, noif 13369, oint viez 14658, pandant, pertuis 13317, plangons, rains foilluz 15326, rameiire 15140, ramilles, rives 14360, riviere 12946, 14361, ronces 14620, seiir 14662, soulauz 14321, terre 13504, 13723, 13928, 14040, 14824, 14997, t. seiche 14473, tertre 13434, 13437, tranble 14756, Turs 14068, val 13076, vaucel.
IV. — Usages, Dictons.
A. — Usages.
Elements du dialogue. — Exclamations: Ahi! 15065, avoi! 14096, aye! 13392, certes 13234, Diex! 14052, 14099, ha! 14617, ha! ha! 13392, ha! las 14770, 14897, h6! 14791, je me muir! 1477°, nanil 14009, non! 14115, oil 13174, oil par foi 13178, chaitis ! 14621. — Apostrophes et repliques: baron! 14290, biaus amis! 13869, biau conpere 13610, b. douz amis 13359, b. d. conpere 13237, 13519, b. d. maitre 13226, 14758, b. d. sire 15092, b. frere 14480, b. oncles douz 15344, b. sire 13157, 13247, 13492, dame 15001, dant clerc 15372, dolenz chaitis 14897, douce amie 13719, 15025, frere 13329, 13334, 13358, maleureus chaitis 15065, monsaignor 13111, saignor 13474, 13485, 13645, 14139, 14227, sire 13148, 13234, 13286, 13289, 13324, 13496, 13605, I3710, 1375I> 13772, 13808, 13811, 13877, 13895, 13930, 14018, 14055, 14087, 14453, 14458, 14483, 14733, 14827, 14999, 15031, 15327, vasal! 13972 ; avaler (a 1’), a moi que monte? 14088, bien puissiez vos venir 14458, bien vaigne tu 13704, b. vaingniez vos 14453, vos saiez li tres bien trove 14462, ce est eschar 13186, ce sachiez vos 13511, ce set 1’on bien 13518, di va avant 14731, 14809, mien escient 13496, ne vos anuit 13289, non faiz ! 13289, or n’i a plus 15380, or vos taissiez 15329, quar vos venez seoir 13705, que vos en est avis ? 13493, que vos en sanble ? 13231, se croire me volez 13930, traiez vos 5a! 13324, va! va! 12990, 13400, venez avant 13610, vez le gorpil! 13051, volentiers 14811, willecome 13704. — Maledictions: Ja Dame Dex mon cors n’ament 13618, Diex lor doint torment 14409, Diex doient demain mal mastin... 14384-85, dehaiz, d. ait 14798, dahe ait 14586, maudahez ait 13 512, 13755, male avanture aiez 13282, mau bien vos puisent faire 13069, la male passion torte 13066, 14806, li mauz feus arde 14754, maus feus et male fanble m’arde 13674, a male hart puisse il pandre 14391, la male honte 1
USAGES
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avaingne 14800, male mort le puisse acorer 14386, la male mort le praingne 14390. — Invocations et serments: Diex garisse... 14399, si m’aJst Diex 13056, Diex saut... 13046, 14998-99, grant benei^on vos doint 13772, bien ait l’ame de vostre pere 13520, miserere miserere mei Deus 14960, Nomini Dame 13172, Dieu merci 13723, sainte Marie! 13802, par Dieu le fil sainte Marie 15340, pot le cuer Dieu 13604, por le cuer bieu 14088, 14687, por le tenple ou Dieu fu oferz 14470, par s. Cler 15239, par s. Denise 15374, par s. Jorge 13665, par s. Omer 13669, par s. Romacle 14105, par s. Senson 14115, par s. Thomas 13710, par les sainz Dieu 14670, par charite 13221, par sainte ch. 13174, par foi 14758, par ma foi 14010, foi que je doi 13733, 13744, 14045, 14073, par mon chief 13248, 13722, 15164, par ma teste 14077, par iceste moie barbe 14102, par noz botes 13239, se Diex me voie 14763, se Diex plaist 13170, se Diex sante me prest 13804, se Diex me gart 15402, jel vos plevis 14085, bien vos an otroi ma fience 15114. — Termes injurieux: desloiaus cous 13715, fel rous fel vius fel recreiiz 14601, fel cuiverz lierres renoiez 14826, fil a putain 12991, 13715, 13741, 15170, foi mentie 13740, lerres 14803, mauves musart 13079, pautonier, de put art 15072, rous 13854, 15072, r. venimeus 13741, sodoient, tafur, traltres! 14820. Expression de sentiments, allures et relations. — Gestes et mimiques: foie chiere 14510, 14518, ch. laide (fere) 13279, chiere morte (fere), coloier, delechier les guemons 13126, fronchier, iauz (clore les) 12980, i. (ovrir les) 13357, lange (traire la) 13284, paumes (ferir les) 13058, rechingnier, r. les danz 12980, regatt (fere un) 13508, sorciz (lever les) 14817, sourire 13015, 13807. -—- Attitudes et positions du corps: acouter (soi), acroupir (soi) 13137, 15053, agenoillier 13855, a. (soi) 13038, aquatuet (s’), aseoir 13777, chief enclin 15369, ch. (lever le) 13702, col baissie 13322, conbree, couchier (soi) 12954, 12975, 13597, croupir (soi), drescier (soi) 13776, 13843, 13970, enclin 14961, enverse, estandu (toz) 13597, genoillons (a) 13800, gesir 13633, 13693, 14395, g. (soi) 13017, 13686, gisant 12983, 13638, mentillier (soi), morz (apareilliez come) 12978, peester, pietez, quatir (soi), queue (drescier la) 14371, queeue lever 15062, qeue entre les gambes 15188,rebracier (soi) 14330, terre (ala) 13956,teste lever 13356,13608, 13848. — Allures et mouvements : aleiire (grant) 12956, 13441, 1355t, 13728, 14886, 15255, 15280, 15417, anbleiire 15279, avaler 15143, destandre, droiture (venir a) 15418, eslais (a grant) 13398, e. (tot a) 14061, eslaissier (soi) 13388, fichant mutant, froter (soi) 13385, fuie (torner en) 13378, 13433, ganchir 14924, pas (aler le) 15131, plus que le pas 13081, piez (sailiir en) 13943, 14121, pie (torner le) 14840, a pie 13411, 13683, reculons (a) 13280, regiber 15048, 15061, regiter 15044, sachier 13350, 13381, 14125, sailiir 13427, s. sus 14059, saut 13045, 13745, 14181, sauz (les menuz) 13091, 14238, troter 13386. — Manieres: aseri, bas (dire en) 13696, chief couvert
132
INDEX DES MOTS
15257, coi 15368, contenir (soi) 13335, cortois 13087, 13798, 14031, cortoisie 14678, costume 15355, crope legiere (avoir) 14509, danz (entre ses) 13660, 13696, 14701, escrier 12989, 13051, 13281, 13361, 13391, e. (soi) 13399, esgarder 12986, 13039, 13391, 13825, estre 13181, soi faire com 14805, fierement 15238, franche 13087, 13744, 14707, glotonie 14300, glouton 13700, 14468, irieement 13509, joie (fere) 13010, oroillier, peresce 13775, samblant (fol) 14510, souef (dire) 14701, souavet (tout) 13587, tesir (soi) 13072, 13808, 14727, tesir 13445. — delations et contacts, jugements: abeter 12968, aconpaingnier 14989, acorder (soi) 13875, aguile 14348, amer 14110, a. de cuer 14681, amis 13778, 14098-99, 14120, 14459, amie 14382, 14677, 14695, 14740, amor 14576, 14579, 14603, anemi 14069, a. mortieus 13742, anui (fere) 14859, 15179, anuier 13738, aresnier 13603, asoter 13300, assener, ator ffere grant) 13098, baillier (le) 13074, baiser en foi 14835, barat 12992, 13676, 14393, I44°3» 14673, bienfaitors 14376, blamer 13799, 13809, 14695, blasme (avoir) 14536, blandir 15251, buens (avoir ses) 14593, chastoier 14599, choser 15450, conchier 15467, congie 13605, 13630, conpaigne 15009, conpaignie 13651, 13765, 13774, 14617, i4987, I5OI7, 15026, I5°32, I5°4°, 15339, c- (avoir) 13720, compaignon 12987, 13539, 13563, 13678, 13689, 13753, 13849, 13952, 15006, 15078, conpere 13144, 13148, 13161, 13219, 13262, 13323, 13610, conpisser 15169, conpoinz 12995, 13059, consauz 13920, 14019, conseil 13931, 14141, conseillier 14036, conseillier (sb.) 14052, coumander, cous, creanter 13506, 13550, creire 14791, cul (prandre au) 14674, dangier, decevoir 12973, 13471, 14231, 14675, demaine, desdire 13 5 21, desloiaute 13677, desvoier, deviser 13980, 14003, domage 13059, 13641, 13858, 14082, 14833, drue 14998, druz 14459, druerie 14381, enconbrier 14144, engin 14232, 14980, engingnier 12979, I48o4> 15352» 15361, enpaindre 14125, envi, eschar, esconduit, escorchier (fig.) 14669, escout, essoigne 13188, faintise 15174, fandemant, fauvele, fience 13296, f. (avoir) 13743, f. (trespaser) 13714, Sender 13737, foi 15068, f. (mentir) 13652, 13740, frape, gaber 13246, gargonee, genglois, gesir a 15454, gieu (biau) 13267, gorgie, grever 13431, 14109, guerredon (avoir le) 14222, 15435, guerredoner 13235, guile 13030, 15467, honir 14216, honte (fere) 13712, 14120, huier 15407, laidangier 14600, 14702, laidir 15181, los 13298, losengier 13212, 14803, mal faire 13472, 13748, 14475, mal menez 15098, martirier 15209, mauves plait (faire) 14779, menace 13x33, menacier 14112, 15458, 15461, mentir 13170, 13288, 13713, 13722, 14716, m. de covenance 13713, merci crier 15190, 15203, merite 15165, mesaamer 14696, mes covrer 14766, mesdire 14691, 14707, mesfaire 14263, 14780, 15166, 15192, mesprendre 14097, moirer, noise 14528, noncier 13689, onorez 14154, oposter, otroier 13507, 13512, 13515, oubli (mettre en) 14629, outrage 13060, 13647, pargure 13659, parjures 14477, 14485, parjurer (soi)
USAGES
133
13701, part (avoir) ou conpaignie 13720, plume (fig.) 14669, poile (fig.) 14668, promestre 13142, raisons 13540, 14044, rancune, rancuner, reconforter 14468, remproner 15434, retraire 13070, saluer 13709, 13767, 13769, 14997, semondre 13473, sorde oroille (fere) 13153, suer 14682, tangon 13564, tenser 14747, tondre (fig.) 14668, trair 14070, 14808, tralson 12982, 13654, 13677, 14075, traitres 14400, 14418, 14807, tralz 13955, tricherie 13676, tuer 13856, 150x9, umilier (soi) 15189, vandre, vanter (soi) 13721, 14119, vengence 13946, 14091, 14109, 14703. vengier (soi) 13443. 14142. Sports et jeux. — Deduit 13556. — Chasse et piegeage, peche : acoupler (soi) 13402, amonester 13405, angien 14888, asaillir 134x3, adder, brachet 13402, broconnier, chaceor 15406, conquerre 13114, cor 13375, descoupler 13401, 15404, 15412, 15416, despecier 13580, porchacier 15016, proie 13044, 13562, 13575, 13579, 14890, 15156, pr. (aler en) 14425, taborie, trover, vaneor 13393, I34°4, z5405, 15407, 15411 ; contremoie a conpas (cloie), fouse 14868, 14874, 14880, 14911, 14972, f. acoveter; ame^on 13025, engiens 13326, peschier 13209, 13315, 13326, poison prendre 13360. — Danse: treschier.
B. — Proverbes, dictons, expressions plaisantes.
Proverbes. — De si haut si bas 14194 (Morawski 557), fous est qui croit sa foie pense, mout remaint de ce que foux pense 14167-68, fox est qui croit foie esperance que toz li monz est en balance 14169-70, il est fox qui maine ponee de chose qui li est prestee 14197-98, mout a entre faire et dire 13016 (Morawski 695), qui ne peiche si encort 14266 (Morawski 2034), qui petit a perdu poi rant 14187, qui plus a tant doit il plus 14185, qui tot covoite tout pert 13366 (Morawski 2165), tant va pot a l’eve qu’il brise 14202 (Morawski .•>.302), une foiz viaut le pot verser 14904. Dictons et expressions plaisantes. — Costume est d’autrui gamement : qui froit le vest et chaut le rent 14199-200, nus n’amande s’il ne mesfait 15192, ne valoir .1. boston 14134, laisser en gage 14081, remestre en gage 13430, gonele (reverser la), guemons (fere bruire) 14430, parler d’autre Martin 14078, a l’uel li pant 14276.
TABLE Pages Introduction .
m-x
Les branches XII-XVII de Renart. Les sources. Les manuscrits des branches XII-XVII. Particularites grammaticales du manuscrit de Cange.. Mesure des vers . Rimes .
m v vm vm ix x
Bibliographie.
xi-xiv
Editions. Etudes historiques et critiques. Etudes de lexique et de critique textuelle .
xi xii xm
LE ROMAN DE RENART, XII-XVII.
1-74
Branche Branche Branche Branche Branche Branche
XII. XHI. XIV. XV. XVI. XVII.
1-15 16-36 3 7-5 5 5 6-59 60-62 63-74
Notes critiques et variantes.
75-109
I. Lejons du ms. B non conservees. II. Lettres montantes et alineas du ms. B . III. Variantes des manuscrits apparentes a B. Index des noms propres et des personnages anonymes
75-77 77-78 78-109 110-115
Glossaire.
116-121
Index des mots relatifs a la civilisation et aux mceurs
122-13 3
I. Vie materielle .
122-124
A. — Alimentation.
122
B. — Vetement.
123
C. — Habitation.
123
D. — Communications et transports .
124
II. Institutions.
124-126
Droit . Organisation. Administration. Mesures. Monnaies. Commerce et affaires . Justice et police. Religion.
124 124 124 124 124 125 125 125
III. Sciences, arts et techniques .
126-130
Connaissance de l’homme et de l’animal. Art militaire et lutte . Litterature ; instruction ; musique ; peinture_ Defrichement et culture. Connaissance de la nature.
126 128 129 129 129
IV. Usages, dictons.
130-133
A. — Usages.
130
B. — Proverbes, dictons, expressions plaisantes
133
ACHEVE SUR
D’lMPRIMER LE
LES
HABAUZIT
PRESSES A
DE
AUBENAS
30
MARS
1960
L’lMPRIMF.RIE (ARDECHE)
Depot legal ier trimestre i960
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DATE DUE
848
R66l R6 v.5
Roman de Renart Le roman de Renart, par Roques
DATE
JUG 4
848
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65. — Chritien do Troyes, Guillaume d'Angleterre, dd. par Maurice Wil motte; xvi-133 pages. 66. — Charles d’Orlians, Po£sies ed. par Pierre Champion ; t. II, pages 219663. 67. — Robert de Boron, Le Roman de l’Estoire dou Graal, dd. par W.A. Nitze xv-136 pages. 68. — La Vie de Saint Eustache, ed. par Holger Petersen ; xv-96 pages 69. — Guiot de Dijon et Jocelin, Chansons, dd. par Elisabeth NIssen ; xv67 pages. 60. — La Vie de Saint Eustache en prose, dd. par Jessie Murray ; vii-58 page s fll. — Lbs Poesies de Bernard Marti, dd. par Ernest Hoepffner; x-74 pages, 62. — Eneas, ed. par J.-J. Salverda de Grave, t. II. 63. — Eouke Fitz Warin, ed. par Louis Brandin; xi-116 pages. 64. — Le Lives de la Passion, podme narratif du xive si4cle, dd. par Grace Frank; xxvn-123 pages. 65. — Les Estampies franqaises, ed. par Walter O. Streng-Renkonen xm-74 pages. 66. — Le Charroi de Nimes, chanson de geste du xh* sidcle, dd. par J.-L. Perrier; vin-78 pages. 67. — Jehan Maillart, Le Roman du Comte d'Anjou, ed. par Mario Roques ; xxxn-296 pages. 68. — Le Jeu de Sainte AgnEs, dd. par Alfred Jeanroy, avec la transcription des melodies par Th. Garold. 69. — La Resurrection du Sauveur, dd. par Jean Gray Wright ; xvi-94 pages. 70. — Guillaume de Saint Pathus, Les Miracles de Saint Louis, dd. par Peroival B. Fay; xxix-312 pages. 71. — Wace, La Vie de Sainte Marguerite, dd. par Elizabeth A. Francis; XXXll-75 pages. 72. — Gortebarbe, Les Trois Aveugles de CompiEgne, dd. par Georges Gougenheim ; xx-35 pages. 73. — La Musique au Moyen Age, par Th. Garold. 74. — Gui de Warewie, dd. par A. Ewert, t. I; xxxvi-207 pages. 75. — Gui de Warewie, t. n, 221 pages. 76. — L'A'tre pSrilleux, roman de la Table ronde, dd. par Brian Woledge ; X-286 pages. (En riimpr.) 77. — Guernes de Pont Sainte Maxence, La Vie de Saint Thomas Bechet, ed. par R. Walberg; xxiv-265 pages. 78. — Le Roman de Renart, br. I, ed. par Mario Roques ; xxvi-188 pages. 79. — Le Roman de Renart, br. II-VI, dd. par Mario Roques ; xxn-127 pages. 80. — Les Romans de Chretien de Troyes,!. I, Erec et Enide, dd. par Mario Roques ; Lvn-285 pages. 81. — Le Roman de Renart, br. VH-IX, dd. par Mario Roques ; xix-201 pages. 82. Le Chevalier au Barisel, dd. par FUlix Lecoy, xxvi-54 pages. 83. Roland a Saragosse, dd. par Mario Roques ; xxvm-64 pages. 84. — Les Romans de ChrStien de Troyes, t. II, Cligds, dd. par Alexandre Mioha; XXXI-256 pages. 85Lb ®oman de Renart, br. X-XI, dd. par Mario Roques ; xxn-183 pages 86. — Les Romans de Chretien de Troyes, t. Ill, Le Chevalier de la Charrete, dd. par Mario Roques; XLm-242 pages. 87.
Les lais de Marie de France, dd. par Jeanne Lods; xxvhi-220 pages