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French Pages [85] Year 2022
Notices 1824 à 1961
Afrique Dans L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019), pages 813 à 896 Éditions Presses Universitaires de France ISSN 0066-2348 ISBN 9782130829522 DOI 10.3917/aep.2019.0813
Article disponible en ligne à l’adresse https://www.cairn.info/revue-annee-epigraphique-2022-1-page-813.htm
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AFRIQUE Généralités 1824) Marie-René de La Blanchère. A.-F. B , dans Marie-René de La Blanchère (supra n° 17), p. 15-26. L’a. met en lumière le rôle pionnier et majeur de La Blanchère dans la conservation et la protection du patrimoine africain antique : nommé en Tunisie en 1885 pour organiser la conservation des monuments historiques, il fut le fondateur et le premier directeur du Service des Antiquités de Tunisie, ainsi que le créateur du musée du Bardo. M.-R. de La Blanchère eut également un rôle déterminant dans l’instauration d’une législation et d’outils destinés à garantir la protection des vestiges archéologiques. 1825) Hommages à Sadok Ben Baaziz. Mélanges d’histoire et d’archéologie de l’Afrique antique offerts à Sadok Ben Baaziz, S. S , L. N , M. G , H. A éd., Tunis, 2019. Après une préface et la bibliographie de S. Ben Baaziz arrêtée en 2015, le volume se décline en trois sections. La première, p. 13-172, qui s’intéresse à l’inventaire, à l’occupation du sol et à la géographie historique, comprend neuf communications surtout orientées vers l’archéologie. A. M , p. 15-25, retrace les trois temps – précolonial, colonial et depuis l’indépendance – des entreprises d’inventaire du patrimoine matériel, avant de rappeler les principales clauses de la loi relative aux biens culturels. P. L , J.-P. J , J.-L. M , G. L , p. 27-46, proposent une lecture de la périphérie d’Oudhna. Ils rappellent la localisation des entrées et des sorties de la ville, des nécropoles et d’une zone artisanale et s’intéressent à neuf établissements situés en périphérie, avec les diverses hypothèses formulées – militaires,
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religieuses, domus suburbaines – et insistent sur la question de l’accueil des voyageurs en soulignant le peu d’études disponibles sur le sujet. M. B , p. 47-64, dirige son enquête sur les sites antiques de la chaîne montagneuse Metlaoui-Chebika pour en discerner les différentes formes d’occupation : ouvrages défensifs du limes (castella et tours de guet), habitat groupé sans doute hérité de traditions anciennes (auges, éléments architectoniques, catilli), vestiges d’activités agricoles indiquant que le massif a été occupé durant toute l’Antiquité. M. G , p. 65-90, présente les résultats d’une prospection archéologique effectuée sur une localité de Byzacène centrale, Henchir El Kouky, important site rural à proximité de la uia Hadrumetina. Le site avait déjà livré deux épitaphes (CIL, VIII, 11449 et R. C , BCTH, 1927, p. 38, n° 5), auxquelles il convient d’ajouter une troisième (infra nos 1886-1887). Il semble avoir connu une occupation permanente pendant l’Antiquité ; la présence du christianisme et un fortin y sont attestés à l’époque tardive. L’a. propose avec prudence l’hypothèse que son nom antique aurait pu être Aurusuliana, nom d’un évêché cité dans les Actes de la Conférence de Carthage de 411, avec une notice sur cet évêché, S. Lancel, IV, p. 1317. A. M’C , p. 91-115, reprend le dossier de la Thusca numide puis romaine, en distinguant deux régions au sein de cette circonscription, une orientale et une occidentale. Dans chacune d’elle, une quinzaine de cités ou de villes ont été identifiées. Seules six d’entre elles ont accédé au droit romain : Zama Regia, Mactaris, Agger, Limisa, Muzuca et Vzappa ; les autres sont restées de statut pérégrin. Une seconde partie concerne le réseau routier, tout d’abord l’itinéraire principal avec l’unique milliaire africain mentionnant Auguste (AE, 1992, 1775) et les trois bornes tardives trouvées sur cette voie (CIL, VIII, 21971 ; BCTH, 1990-1992, p. 162, fig. 3 et BCTH, 1954, p. 120), puis les routes régionales et les voies secondaires. L’a. conclut que Mactaris a régné sur un réseau routier régional qui la mettait en relation avec toutes les cités de la Thusca. F. B -M’C , p. 117-124, reprend les données sur le pagus Gunzuzi à la suite d’une enquête sur le terrain. Deux inscriptions (ILAfr, 422 = ILS, 9482 et AE, 1963, 96) mentionnent ce pagus qui comprenait une dizaine de cités. Or, une communauté, les Knaziz (pluriel de Konzuzi / Gonzuzi), occupe un village au cœur du territoire concerné, au pied du Djebel Bargou. Elle est constituée d’une centaine de familles qui portent toutes le nom de Konzouzi ou Gonzouzi. L’a. propose d’y reconnaître l’ethnonyme libyco-berbère Gonzuzi et de conclure à une continuité de peuplement depuis l’Antiquité. H. A , p. 125-144, fait une nouvelle mise au point sur le domaine impérial voisin de Thugga à la lumière d’une enquête menée au niveau du Djebel Chehid situé à l’est-sud-est de la cité. Ce domaine, dont une quinzaine de bornes opisthographes sont identifiées (CIL, VIII, 25988), se situerait sur le flanc Est du Djebel, sans dépasser au nord la
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limite de la fossa regia, mais il n’existe aucune concordance entre ses limites et cette dernière. Son centre pourrait se situer à Henchir Zaieta, où des possessores ont offert une dédicace à Silvain en 193 (CIL, VIII, 25973), mais cela reste à confirmer. N. K , p. 145-160, s’est penché sur l’appartenance du pagus Veneriensis, mentionné dans l’inscription CIL, VIII, 27763, au territoire de la colonie de Sicca Veneria (El Kef). La faible extension du site et sa texture archéologique ne sont guère compatibles avec l’existence de deux communautés, numide et romaine. D’autre part, le site ne se trouve qu’à 3,5 km d’Assuras, autre colonie romaine, tandis qu’il est distant de 35 km de Sicca Veneria, dont il est séparé par des obstacles naturels. Il reste que son nom semble le rattacher à cette dernière. Il faut espérer que de nouvelles investigations apporteront des réponses satisfaisantes. L. N , p. 161-172, propose prudemment, à titre d’hypothèse, d’identifier Altessera, antique statio de la Table de Peutinger (Segment, V, 4-5), avec le site archéologique dit Aïn Tasserat / Aïn Tazghirt. Elle se trouverait sur la route d’Assuras à Zama Regia, et non sur celle d’Assuras à Althiburos comme l’avait suggéré N. Ferchiou en 2004, également à titre d’hypothèse. Il s’agirait alors d’une inversion de mansiones, telle qu’il peut en exister dans ce document. La deuxième partie du volume, p. 173-282, qui traite de l’économie et des structures agraires, comprend quatre communications. J. P , p. 175-190, revient sur plusieurs extraits de la loi agraire de 643 a. u. c. (111 a. C., infra n° 1827). S. S , p. 191-230, dresse un bilan de l’archéologie de l’oléiculture antique sur le territoire tunisien à la faveur des publications qui se sont succédé depuis de nombreuses années. Une première partie établit une typologie du matériel oléicole (contrepoids, plateaux de broyage, de pressage, maies et aires de pressage, cuves et bassins). Suit un relevé des installations rurales identifiées, dont l’a. constate qu’elles sont relativement rares. J.-P. B , p. 231-250, évoque la documentation qui a trait à la production de vin. Après avoir rappelé brièvement l’importance des sources littéraires, des inscriptions mentionnant la viticulture et l’existence du culte de Liber Pater, il insiste sur le matériel archéologique : amphores vinaires, installations de production, mosaïques. Z. H N L , p. 257-282, fait le bilan des découvertes monétaires de surface de trois régions : la haute et moyenne vallée de l’oued Sarrat, Sbiba et sa région, la moyenne vallée de l’oued Siliana. Elles reflètent une circulation monétaire ouverte, issue d’une alimentation en numéraire assez régulière et continue. Société et culture constituent la dernière section du volume, p. 283-415, avec neuf articles. H. B Y , p. 285-300, présente les caractéristiques archéologiques – chambres funéraires, analyses des dépôts funéraires, céramiques – de la nécropole punique d’El-Hkayma à Henchir Merbess. L. M , p. 301-320, examine les textes fondateurs
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de Thugga (infra n° 1933). H. B R , p. 321-336, évoque divers aspects de la translatio des monuments (infra n° 1833). B. B B , p. 337-350, s’intéresse à la restauration de l’escalier du Capitole de Thuburbo Maius. Celle-ci n’a pas été achevée, probablement parce que les restaurateurs n’ont pas fait les bons calculs. F. B , F. B , p. 351-364, reprennent l’étude du mausolée dit de « Lalla Messaouda », situé non loin de Maktar, qui, après avoir abrité la ou les sépulture(s) des propriétaires, a été reconverti en chapelle consacrée aux apôtres Pierre et Paul (S. B B , Rohia et le Sraa Ouertane dans l’Antiquité, 2000, p. 40), avant de devenir un lieu de culte maraboutique. Trois statues, décrites soigneusement, constituaient une de ces galeries de sculptures qu’affectionnaient les notables. L. B A , p. 365-380, étudie des cippes de prêtresses des Cereres (infra n° 1832). De son côté, N. C , p. 387-404, s’intéresse à Makeris / Hercule et à son assimilation à une divinité locale, en partant du témoignage de Pausanias, 10, 17, 2, qui établit le binôme Makéris / Héraklès. Elle relève les théonymes, anthroponymes, ethnonymes et toponymes antiques construits sur la racine libyque MGR / MCR et conclut que ces indices laissent penser qu’une grande divinité libyque existait anciennement dans un territoire correspondant à la partie orientale de l’Algérie actuelle. M. B , p. 395-404, réédite une inscription grecque de la région de Haïdra (infra n° 1940). 1826) Hommages publics dans les cités d’Afrique Proconsulaire. C. D , dans From Document to History (supra n° 10), p. 260-278. Cet article propose une étude du vocabulaire employé pour désigner les entités civiques dans les hommages publics, à partir d’un corpus de 566 bases de statues provenant d’Afrique proconsulaire et datées de 50 a. C. à 299 p. C. La mise en série de ces textes a pour but de mieux comprendre les relations entre les communautés civiques et les personnages honorés. Elle fait apparaître une corrélation entre le choix de la formule dédicatoire et l’origine du récipiendaire de l’hommage. Ainsi, dans 80% des cas, la mention du statut juridique du dédicant (colonia, municipium, ciuitas, pagus) apparaît pour les statues impériales (empereurs et membres de la famille impériale) et celles destinées aux élites sénatoriales. La mise en avant du statut juridique permet d’insister sur la place et le rôle de la cité dans la province. Il en va de même pour les ethnonymes (Thuggenses, Lepcitani…) et pour la formule indirecte d(ecreto) d(ecurionum) p(ecunia) p(ublica). En revanche, les termes ordo (decurionum), populus, decuriones, curiae et curiales apparaissent majoritairement dans les hommages destinés à des notables locaux, le plus souvent des concitoyens (sur 200 attestations, 70 % concernent des élites municipales, 11 % des statues impériales). La tendance qui se
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dégage de l’étude est donc l’utilisation du statut juridique, de l’ethnonyme et des formules indirectes pour les hommages à des personnages extérieurs à la cité, avec lesquels les relations sont plus distantes. Les formules qui identifient clairement les décurions et/ou le peuple comme dédicants sont privilégiées dans les hommages en lien direct avec les enjeux locaux de la vie municipale et témoignent d’une plus grande proximité, d’une relation plus concrète et plus personnelle avec les concitoyens qui sont ainsi honorés. 1827) La loi agraire de 111 a. C. J. P , dans Mélanges d’histoire et d’archéologie de l’Afrique antique (supra n° 1825), p. 175-190. L’a. revient sur plusieurs extraits de la loi agraire. Contrairement à l’opinion de la majorité des historiens, le mot oppodum (l. 81) ne désignerait pas la ville, mais la ville aussi bien que la campagne comme les l. 85 et 60 tendent à le prouver. Sont ensuite envisagés la terre des colons et inscrits, le cas des Italiens, puis les terres des peuples libres, des fils de Massinissa et des perfugae, enfin les terres publiques en location. En entérinant la donation-assignation qui avait été consentie aux colons romains malgré l’abolition de la colonia Iunonia, cette loi, qui visait à résoudre tous les cas particuliers (extra eum agrum locum) en vue de rétablir un ordre rationnel et acceptable pour tous (aequalitas), permit l’occupation de 3 000 km2 de terres centuriées. Quant au reste de l’Africa (ceterum agrum locum omnem), domaine public formé avec les territoires des cités détruites, elle le loua contre des redevances diverses à ceux qui désiraient le mettre en valeur, en permettant ainsi la constitution de domaines d’ampleur variable. 1828) La mission de Galba en Afrique. R. O -L , AntAfr, 55, 2019, p. 127-137. L’a. propose une nouvelle analyse de la mission confiée à Galba lors de son proconsulat d’Afrique entre 44 et 46 p. C. Selon Suétone (Galba, 7, 1), Galba fut désigné proconsul extra sortem par Claude avec pour mission de rétablir le bon fonctionnement de la province (ad ordinandam prouinciam), en proie à une intestina dissensio et au tumultus barbarorum. Les problèmes internes de la province n’étaient pas dus, selon l’a., à la mésentente entre le proconsul et le légat de la IIIe légion, comme on le dit souvent, mais aux séquelles de la révolte de Tacfarinas et à la difficile mise en place du pouvoir romain à l’intérieur de la province [conséquence de l’annexion récente du royaume de Maurétanie. XD]. L’expression ad ordinandam prouinciam employée par Suétone est une formulation officielle, comme en témoignent des parallèles épigraphiques (ainsi Sex. Sentius Caecilianus est désigné legatus Aug.
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pr. pr. ordinandae utriusque Mauretaniae en 75 p. C. dans IAM, 2, 126 ; voir également IAM, 2, 415). Pour faire face aux incursions des Maures et des Musulames (le tumultus barbarorum de Suétone), Galba reçut le commandement de la IIIe légion Auguste, ce qui lui valut les ornements triomphaux à son retour à Rome. En confiant ainsi un mandat militaire à un proconsul (qui plus est désigné extra sortem), Claude choisit de suivre le modèle d’Auguste et Tibère, à rebours de la réforme instaurée par Caligula. 1829) La tribu Palatina en Afrique. T. C , Cartagine. Studi e Ricerche, 4, 2019, p. 291-299 = doi: 10.13125/caster/3665 ; http://ojs.unica.it/index.php/caster/ [p. 1-9]. L’a. identifie onze personnes inscrites dans la tribu Palatina tout en étant sûrement d’origine africaine : on trouve un sénateur à Caesarea, deux chevaliers à Lepti Minus et à Cirta, deux vétérans à Thubursicu Numidarum et à Madauros, un notable local à Siuali, un affranchi à Carthage et le fils d’une liberta à Saldae, des hommes de rang non spécifié à Thuburnica, Vcubi et Lambèse. L’analyse prosopographique confirme que la tribu était généralement attribuée à des affranchis et à leurs descendants ; il existe toutefois des exceptions à cette règle, pour des familles originaires probablement de Rome ou d’Ostie mais établies en Afrique depuis longtemps et donc désormais africaines. 1830) Les sociétés tribales. Les sociétés tribales en Afrique du Nord. IXe journée d’études nordafricaines. Actes du colloque international organisé par l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres et la Société d’Étude du Maghreb préhistorique, antique et médiéval (SEMPAM) à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, le vendredi 6 avril 2018, J. S , M. Z éd., Paris, 2019. Les tribus restent assez mal connues malgré leur ancienneté et leur importance dans le passé de l’Afrique du Nord antique. Les six articles réunis dans cet ouvrage éclairent différents pans de cette histoire par un choix d’approches qui montrent la vitalité des recherches sur cette question. L. N , p. 15-44, examine la dynamique juridique et institutionnelle de la tribu des Musunii Regiani ; il fournit un tableau des références toponymiques de la tribu, p. 30, et présente une inscription inédite (infra n° 1883). M. C , p. 45-57, envisage un aspect particulier du pouvoir romain en Maurétanie Césarienne avec la création de la fonction de procurator ad curam gentium (infra n° 1957). C. H , p. 59-80, étudie les relations complexes qu’ont entretenues des élites tribales de Maurétanie Césarienne et le pouvoir romain en conjuguant la documentation littéraire, archéologique et
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épigraphique (infra n° 1958). K. V , p. 81-97, commente plusieurs extraits de Procope et de Corippe et se demande si la domination d’une gens, en l’occurrence les Vandales, sur les provinces transformées en royaume, a entraîné un quelconque effet sur l’opinion que ces auteurs ont adoptée à propos des gentes Mauricae ou gentes Maurorum. Il conclut que les auteurs se sont désintéressés de l’ethnographie des tribus maures en raison de leur fluidité et de leur manque d’histoire commune. R. R , p. 99-129, examine les deux grands peuples de Tripolitaine, les Maces et les Garamantes. A. M’C , p. 131-155, procède à une enquête sur la continuité de l’ethnonymie et du peuplement à travers le cas de communautés gétules : les Misiciri (MSKRH), les Nefzii (NFZH) identifiables aux Nefza, qui ont habité l’Aurès, et une autre communauté, les Nefzāwa des sources médiévales issus de la gens Nybgeniorum, dont le territoire, délimité par des bornes sous Trajan, s’étendait de part et d’autre du chott el-Fedjej. L’a. reprend aussi la question de la dispersion des Lauatae / Lauathai / Laguatan (Lawāta) dans le Maghreb, pour démontrer que la théorie des Néo-berbères doit être définitivement abandonnée. 1831) Les Africains en Mésie. C. F , Cartagine. Studi e Ricerche, 4, 2019, p. 97-113 = doi:10.13125/ caster/3670 ; http://ojs.unica.it/index.php/caster/ [p. 1-17] ; photos. Des inscriptions d’Afrique et de Mésie inférieure suggèrent qu’un petit nombre d’Africains ont servi dans cette dernière province entre le Ier et le IIIe s. p. C. Il s’agit surtout de militaires (des simples soldats aux centurions), mais aussi d’officiers équestres et de tribuns laticlaves ; plusieurs unités auxiliaires, cohortes et alae, ont également été levées dans le sud de la Proconsulaire et en Numidie. À partir de la seconde moitié du IIe s. p. C. (en particulier sous les Sévères), des procurateurs équestres de rang centenaire ou des sénateurs jouent un rôle de premier plan dans l’appareil administratif de la province (patrimoine impérial, une dizaine de gouverneurs) : on les retrouve en particulier dans les camps légionnaires de Troesmis et de Nouae mais aussi à Tomis et Histria, peut-être à Ibida. La plupart étaient originaires de Proconsulaire (2 de Carthage et Lepcis Magna, 1 de Thuburbo Maius, Acholla, Thaenae, Girba, Hippo Regius, Tituli, Cillium, Mactaris, Vzappa), les témoignages de Numidie (Cirta, Lambèse) et de Maurétanie (Caesarea) étant plus rares ; le primus pilus M. Valerius Flauianus, domo Cirta, était vraisemblablement d’origine thrace (AE, 1988, 984). Pour d’autres personnages, l’origine africaine est probable mais non sûre. Leur présence apparaît numériquement très modeste, surtout si on les compare aux groupes originaires d’Italie ou des provinces danubiennes et d’Asie mineure.
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1832) Les prêtresses des Cereres. L. B , dans Mélanges d’histoire et d’archéologie de l’Afrique antique (supra n° 1825), p. 365-380, étudie 19 cippes de prêtresses des Cereres, dont cinq anépigraphes. Ils forment une série originale qui se distingue par son iconographie. Les épitaphes montrent que les prêtresses ne sont pas recrutées dès le plus jeune âge ; ce sont des femmes mariées, ayant souvent des enfants, qui décident de se consacrer au service des Cereres. Les portraits se présentent sous plusieurs types : les canistrariae jettent de l’encens dans les flammes d’un autel ou figurent debout de face, flanquées de motifs divers (colonnes, torches, serpents). L’animal sacrifié est un porc ou une truie et les instruments du sacrifice apparaissent variés ; il faut distinguer le ciste, qui se réfère sans doute à un culte à mystères. Une des faces du cippe de Gales (CIL, VIII, 23835 = ILPBardo, 320) représente peut-être une scène de culte dionysiaque. Un appendice récapitule les inscriptions : en Proconsulaire, à Aïn Maja (ILAfr, 199 = ILPBardo, 25), dans le Saltus Massipianus (CIL, VIII, 591 = ILTun, 504). Trois textes viennent d’Ammaedara (AE, 1999, 1777 ; CIL, VIII, 11547 = AE, 1999, 1780 ; AE, 1999, 1778). Deux ont été trouvés à Madauros (ILALg, I, 2218-2219) ; deux autres proviennent de Thagaste et de sa région (ILAlg, I, 886 et 929). Quatre se trouvent en Numidie, respectivement à Lambèse (CIL, VIII, 3307), Ben Bassam (ILAlg, II, 1, 4181), à Tiddis (ILAlg, II, 1, 3616) et à Saddar (ILAlg, II, 3, 7246). 1833) La translatio des monuments. H. B R , dans Mélanges d’histoire et d’archéologie de l’Afrique antique (supra n° 1825), p. 321-336, reprend la question du déplacement des monuments à partir de plusieurs témoignages : littéraire avec Pline le Jeune, Ep., 10, 49-50, archéologique avec la cella du temple de Djebel Oust et avec un petit corpus épigraphique provenant de huit sites. Sont ainsi commentés la dédicace à Diane de Sex. Iulius Possessor à Mactaris (CIL, VIII, 620 = 11796 = ILS, 4908 = ILPBardo, 98 = AE, 2011, 1546), une dédicace à Marc Aurèle d’Vchi Maius (CIL, VIII, 26249 = AE, 1997, 1673 = Vchi 2, p. 94-100, n° 25 = AE, 2012, 1881), celle d’une statue divine à Vazi Sarra (CIL, VIII, 11999 = ILS, 5441), une autre à Caelestis au Haut Mornag (ILAfr, 245). Sont évoqués les transferts de statues à Thubursicu Bure (CIL, VIII, 25998 = ILS, 5712), à Saldae (CIL, VIII, 8935 = ILS, 5484), à Thubursicu Numidarum (ILAlg, I, 1247 et 1274) et à Caesarea (CIL, VIII, 20963 = ILS, 5482 ; CIL, VIII, 20965 ; 21078 = AE, 2017, 1749). Selon les motifs indiqués, la décision de transfert émane d’autorités différentes. Lorsque la translatio affecte un lieu de culte ou une statue divine, elle est un acte officiel qui relève d’une autorité ayant la potestas, mais en cas d’urgence la décision peut être prise par le sénat local.
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[Plus intéressants que la translatio sont les motifs qui la justifient. À Thubursicu Bure, l’inscription CIL, VIII, 25998 précise qu’il s’agit d’un monument menaçant ruine – ruinam minanti – dans un lieu devenu inaccessible. AB] 1834) L’épigraphie dans les inscriptions des thermes publics en Afrique. G. C , S. O , Cartagine. Studi e Ricerche, 4, 2019, p. 277-290 = doi:10.13125/caster/3866 ; http://ojs.unica.it/index.php/caster/ [p. 1-14] ; dessins. Les inscriptions relatives aux restaurations de thermes ou d’autres structures liées à ces édifices montrent, à la fin du IIIe s. p. C., l’emploi fréquent de termes techniques destinés à décrire les parties des bâtiments concernés par les travaux, en y associant aussi parfois la mention des éléments de décor et des matériaux utilisés ; par ailleurs, il est souvent fait référence aux besoins et aux désirs des citoyens, destinataires de l’intervention. Ce phénomène, bien attesté à Rome et dans d’autres localités de l’Italie et de l’empire, semble trouver confirmation en Afrique du Nord et en particulier en Proconsulaire, dans le même cadre chronologique et avec de nombreux exemples, parmi lesquels les a. analysent ceux de Sabratha (IRT, 103), Lepcis Magna (AE, 2010, 1783), Municipium Aurelium C[ommodianum] (CIL, VIII, 828 = 12347 = 23964), Thuburbo Maius (ILAfr, 273, 285), Bulla Regia (ILAfr, 454), Madauros (ILAlg, I, 2100-2102, 2108). On observe la même importance accordée aux termes techniques dans les autres édifices ou structures publics. 1835) Les villes et l’archéologie urbaine. Villes et archéologie urbaine au Maghreb et en Méditerranée (supra n° 849). Les éditeurs du volume, p. 9-11, présentent le double objectif du colloque : faire le point sur un domaine que les recherches de terrain ont beaucoup enrichi depuis plusieurs décennies, engager de nouvelles réflexions sur l’articulation des fondations et constructions urbaines avec les pouvoirs environnants, les économies et les sociétés contemporaines. L’ouvrage comporte 24 contributions en français, dont 14 intéressent l’Antiquité, et 14 articles en arabe. En guise de prélude, A. M’C , p. 15-29, traite d’une question patrimoniale liée au projet de classement du site de Kalaat Senane au patrimoine mondial de l’Unesco, site auquel les Français d’El-Kef, au temps du protectorat, ont donné le nom de « Table de Jugurtha » sans aucun fondement scientifique. S. B B , p. 31-38, s’attache à la permanence ou à l’abandon des toponymes de quelques cités : Sicca Veneria / El-Kef et Althiburos / Medeïna ont vu leur nom se transformer totalement, à l’inverse de Mactaris, Mididi, Tucca,
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Sufes / Sbiba, Thala, Obba et Lorbes dont les toponymes ont peu évolué. L’a. avance l’hypothèse que cette permanence toponymique s’explique par le maintien du réseau routier pour ces dernières – route des céréales, route du pèlerinage –, car il faut disposer de noms sûrs qui se transmettent au fil du temps. Les autres ont été délaissées par les grands axes, mais cette explication ne permet pas de résoudre la question pour El-Kef. [Cette importante cité a, cependant, gardé son nom antique Sicca Veneria, arabisé en « Shikkabanâriya » jusqu’au XVIIIe s. Lire N. K dans Africa, 18, 2000, p. 77-103. AB] C. B -P , p. 39-50, examine quelques interventions du pouvoir impérial en Numidie (infra n° 1950). H. K , p. 51-61, met en relation l’organisation urbaine avec la prospérité de la cité de Thysdrus à travers un examen des différentes sources disponibles, littéraires, archéologiques et épigraphiques. La ville s’est enrichie grâce à deux produits, le blé et l’huile d’olive, mais aussi en raison de sa position stratégique au croisement de routes nord-sud et est-ouest. Ces différents facteurs expliquent son développement et ses caractéristiques socio-économiques. À la suite de plusieurs découvertes successives, H. A , p. 63-84, est amené à préciser les limites du territoire des Thimisuenses (infra n° 1893). B. B B , p. 85-108, propose un travail de lecture et d’analyse du tracé urbain de Thuburbo Maius, accompagné de nombreux plans et photos. Le tracé de la ville préromaine, qui était considéré comme spontané, se révèle régulier et orthogonal au-delà des remaniements tardifs. M. B , p. 109-128, tente d’élucider les limites de la cité d’Aunobaris (infra n° 1936). K. M , p. 129-150, évoque la parure monumentale de Theueste connue par les inscriptions (infra n° 1942). R. H , p. 179-190, examine la question des boutiques dans les maisons africaines. H. B , p. 191-216, fait état de ses dernières recherches sur les citernes de La Malga et leur articulation avec l’aqueduc de Zaghouan-Carthage. M. R. H , S. A , p. 217-252, s’intéressent aux servitudes et précautions de construction des entrepôts publics en Afrique en conjuguant les sources juridiques et archéologiques. 1836) Les fontaines monumentales en Afrique romaine. N. L , Les fontaines monumentales en Afrique romaine, Rome, 2019 (Collection « EFR », 557), 464 p., pl. L’ouvrage s’organise en trois parties, auxquelles s’ajoutent un catalogue, un corpus épigraphique et des planches. Après une première partie historiographique, méthodologique comprenant une étude du vocabulaire ( fons, lacus, salientes, nymphaeum) et historique, une deuxième partie étudie l’archéologie des fontaines, les techniques de construction, leur architecture (fontaines à plan centré,
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fontaines-édicules et à niche semi-circulaire, « à façade »), la décoration et l’hydraulique. La troisième partie est dédiée aux fontaines dans leur environnement urbain, leur emplacement, leur rôle comme lieu de sociabilité, leur financement. Le dernier chapitre s’intéresse à la relation entre fontaines monumentales et religion, le nymphaeum et le sanctuaire de source, l’eau cultuelle. Le catalogue des monuments, p. 293-384, comprend 51 numéros, qui font l’objet d’une notice détaillée sur la découverte, les dimensions, la localisation, le système hydraulique. Pour chacun d’eux, la documentation est soigneusement répertoriée et l’a. propose des plans et des photos. Suit le corpus épigraphique, p. 385-404 ; des planches complètent le volume. Le corpus épigraphique, réuni en partant de l’ouest vers l’est et en suivant l’ordre alphabétique pour chaque province, comprend 49 occurrences. Les textes sont mis en relation avec le numéro correspondant du catalogue lorsque le monument a été identifié et ils font l’objet d’un commentaire. De Maurétanie Césarienne viennent trois textes, respectivement à Aïoun-Sbiba pour l’aménagement probable d’un sanctuaire des eaux (n° 1 : AE, 2001, 2137), de Caesarea avec un nymphée privé plutôt qu’un château d’eau (n° 2 : CIL, VIII, 21081 = AE, 2016, 1996) et la mention de la réparation d’une conduite pour réalimenter une fontaine à Lemellef (n° 3 : CIL, VIII, 8809 = ILS 5785). Sont ensuite signalées quatorze inscriptions de Numidie. L’une d’elles, de provenance inconnue, mentionnant une piscina, se trouve au musée de Guelma (n° 4 : ILAlg, I, 256 ; AE, 2016, 1832), une autre concerne une fontaine disparue de la même ville (n° 5 : ILAlg, I, 298) [signalons toutefois que Calama / Guelma ne se trouve pas en Numidie, mais en Proconsulaire]. La mention du nymphée de Cirta (n° 6 : ILAlg, II, 1, 483), pour lequel l’a. a proposé récemment une restitution du monument décrit dans l’inscription (AE, 2018, 1951), précède deux textes de Cuicul (n° 7 : ILAlg, II, 3, 7859 et n° 8, ibid., 7784). Trois documents viennent respectivement de Macomades (n° 15 : CIL, VIII, 4766 = 18700), Timgad (n° 16 : CIL, VIII, 2406 = AE, 1979, 670) et Thibilis (n° 17 : ILAlg, II, 2, 4724 = AE, 2016, 1967). Pour le septizonium de Lambèse (nos 9-14), voir infra. En Afrique proconsulaire, Cn. Apertius Gaetulicus a financé à Abbir Maius plusieurs chantiers importants liés à l’aqueduc et une fontaine (n° 18 : AE, 2017, 1711) ; à Henchir el-Left, la nature des travaux, hormis un nymphée, reste incertaine (n° 23 : AE, 1949, 40 = 2001, 2067). L’a. signale aussi un tuyau en plomb et un robinet en bronze liés à la distribution de l’eau dans la ciuitas Giufitana (n° 22 : CIL, VIII, 23991 = ILS, 5776 ; ILTun, 750) et un texte tardif de Carthage (n° 20 : CIL, VIII, 12498), dont il n’est pas certain qu’il concerne un lacus. À Lepcis Magna, la lacuna (n° 24 : IRT, 534 = AE, 1990, 1030) a donné lieu à des interprétations divergentes et le lien avec le lacus (n° 27 : IRT, 533),
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mentionné dans une inscription provenant de la fontaine située contre la face externe de la scène du théâtre, ne fait pas l’unanimité. La ville a aussi livré un tuyau en plomb aux noms de Septime Sévère et de ses fils (n° 25 : IRT, 398a), un fragment (n° 28 : IRT, 773c) et un texte signalant le don de seize statues offertes par Q. Furius Cerealis, qui sont peut-être à mettre en relation avec le Grand nymphée (n° 26 : IRT, 706). De Sabratha provient une inscription mentionnant la construction d’un aqueduc et de douze fontaines par Q. Flauius Tullus (n° 30 : IRT, 117, à laquelle il faut probablement joindre les nos 32-33 : IRT, 145 et 72 ; en revanche le n° 31 : IRT, 118-125, qui consistent en des hommages destinés au fils du donateur, ne concerne qu’indirectement les fontaines). À Pheradi Maius, une statue est dédiée à Neptune (n° 29 : AE, 1927, 26 = ILTun, 246) et un texte lacunaire de Sicilibba ne permet pas d’identifier les constructions, se rapportant peut-être à un marché (n° 34 : CIL, VIII, 14756) ; à Simitthus, un nymphée serait en lien avec une schola (n° 35 : CIL, VIII, 25631) ; trois textes de Sua concernent la même fontaine (n° 36 : CIL, VIII, 1314 = 14817 ; n° 37 : CIL, VIII, 25849 ; n° 38 : CIL, VIII 25850 = ILS, 6776 = AE, 2017, 1668) ; pour Sufes (n° 39), voir infra n° 1885. Les fragments de la fontaine de Sufetula permettent une datation postérieure à 272 p. C., avec une réfection un siècle plus tard (n° 40 : CIL, VIII, 234 = 11329 = AE, 1958, 158 = ILPSbeitla, 84). La fontaine de Thuburbo Maius a été édifiée entre 198 et 211 p. C. (n° 41 : ILAfr, 267). Deux textes datant du règne de Septime Sévère sont répertoriés à Thubursicum Bure (n° 42 : CIL, VIII, 1425 et n° 43 : CIL, VIII, 1428 = 1444 = ILAfr, 504), tandis qu’une petite fontaine a peut-être été offerte par un donateur à Thubursicum Numidarum (n° 45 : ILALg, I, 1313). Thugga fournit trois occurrences : une inscription de 376-377 indique des travaux de réfection d’un aqueduc et d’embellissement d’un nymphée (n° 45 : CIL, VIII, 1490 = 26568 = ILAfr, 533 = DFH, 43) ; les deux textes suivants concernent le lacus ou Nymphée du sanctuaire des Victoires de Caracalla ainsi que l’aqueduc dont s’est occupé C. Terentius Iulianus Sabinianus (n° 46 : CIL, VIII, 1480 = 26534 = AE, 1966, 511 = 1991, 1665 = 2000, 1725-1726 = DFH, 36, et n° 47 : AE, 1966, 512 = DFH, 37). À Thysdrus, sont signalés une conduite et des lacus (n° 48 : CIL, VIII, 51 = ILS, 5777 = AE, 2008, 1611) et un texte trouvé à Tunis, mentionnant la restauration d’une fontaine en 361 p. C., provient sans doute de Carthage (n° 49 : AE, 1955, 55). Les septizonia constituent une catégorie à part, étudiée au chap. 9, p. 273-284. Deux monuments ont été identifiés par l’épigraphie : l’un se situe à Lambèse avec six textes (n° 9 : CIL, VIII, 2658 ; n° 10 : CIL, VIII, 2657 = 18105 = ILS, 5626 ; n° 11 : CIL, VIII, 2859 ; n° 12 : CIL, VIII, 2660 = ILS, 5787 ; n° 13 : CIL, VIII, 2861 = ILS, 5788 ; n° 14 : CIL, VIII, 2662 = 18106 = ILS, 3895 ; AE, 2016, 1832), pour lesquels M. Janon
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a montré que nymphaeum et septizonium ne constituaient qu’un seul monument (AE, 1973, 645 et catalogue, p. 326-328, n° 16). Le second septidonium (sic) se trouve à Cincari (n° 21 : AE, 1962, 299 = AE, 2012, 1864) et prouverait qu’une fontaine n’est pas indispensable à ce type de monument. Un troisième septizodium (sic), à Auedda, n’est signalé que par une inscription (n° 19 : CIL, VIII, 14372 = ILS, 5076 = ILTun, 1207). 1837) Langage visuel. R. H , dans Langages et communication (supra nos 88-89), p. 101-107, consacre une étude à la représentation de couronnes végétales vertes ou jaunes / rouges sur les mosaïques africaines. Il démontre qu’il n’y a pas d’intention symbolique à y déceler, et met en garde contre les interprétations des feuilles jaunes ou rouges comme des feuilles mortes qui alterneraient dans certaines compositions avec des feuilles vertes pour évoquer le cycle de la vie et de la mort, voire qui évoqueraient le cycle cosmique du renouvellement de la nature. Il n’y a là, selon l’a., que l’utilisation de deux couleurs choisies pour leur complémentarité, pour le plaisir de l’œil, loin du symbolisme végétal qui, note-t-il, est incontestable quand il est explicitement évoqué par les textes (couronne d’épis mise à l’envers de l’empereur Claude ou constituée de pampre jauni dans le rêve d’un chevalier romain, bois de laurier de la villa de Livie ad Gallinas Albas qui meurt avant la fin du règne de Néron, etc.).
TRIPOLITAINE Études et inscriptions site par site 1838) Lebdah (Lepcis Magna). Lecture d’une plaque moulurée en calcaire, vraisemblablement placée en façade d’une base de statue. Publiée aussi par l’a. dans la base de données Clauss-Slaby : EDCS-44500182. Dimensions inconnues. W. E , ZPE, 212, 2019, p. 258-260, n° 5 ; photo dans EDCS seulement. Libero Patri G[enio col(oniae)] | statuam ae[ream cum] | panthera ti[gride et] | basim marmoram [posuerunt] | Muthunibal Imilcho[nis f(ilius) ?] | Balsillich Balsil[lichis - f(ilius) ?].
L. 3 : tigrina serait aussi possible ; l. 4 : basim pour basem, marmoram pour marmoream ; l. 5-6 : la filiation était peut-être complétée par le nom du grand-père. Cette dédicace à Liber Pater a été faite par au moins deux personnes portant des noms uniques puniques bien connus. Imilcho est sans doute le père de Muthunibal. Le second dédicant semble avoir porté le même nom que son père (Balsilech / Balsillich). L’a. suppose que le nom du grand-père devait aussi être mentionné, selon une formule onomastique très courante. L. 1 : la lettre qui suit Patri est difficile à lire. Il pourrait s’agir d’un C : on pourrait alors restituer C[onseruatori], épithète attestée pour Liber Pater (AE, 1995, 1328 ; 1992, 758 ; 2013, 1336). L’a. pense qu’il s’agit d’un G et propose de restituer l’expression G[enius col(oniae)], déjà attestée pour Liber Pater à Lepcis Magna, voir IRT, 296-298. La restitution demeure incertaine, en raison de l’incertitude de la taille des lacunes. Une autre statue de Liber Pater accompagné d’une panthère est également connue par l’inscription CIL, VIII, 10867 = ILAlg, II, 1, 487 de Cirta. [Cette statue de Bacchus avec « un petit léopard » à ses pieds
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(F , RSAC, 15, 1871-1872, p. 407-410 ; photo, RSAC, 29, 1894 après la p. 468) a en fait été rapprochée de l’inscription découverte plus tard dans le même secteur (G , Atlas, f. 17, n° 126, p. 17, n° 10 et 11) ; une panthère est aussi représentée sur une dédicace à Liber Pater et Libera de Cuicul (ILAlg, II, 3, 7673, voir pl. X, détail l. 3). XD] Date : IIe s. p. C. ?
BYZACÈNE Généralités 1839) Les inscriptions latines du Musée de Sousse. S. A , Z. B A , H. B R , A. C , N. D , avec la collaboration de L. M , Inscriptions latines lapidaires du musée de Sousse, Sassari, 2019 (Monografie della SAIC, 2). Le volume, illustré de nombreuses et très belles photographies à haute résolution et de quelques cartes, rassemble 109 inscriptions latines conservées dans le musée archéologique de Sousse et provenant des cités du Sahel ou (en moins grand nombre) de Tunisie centrale et méridionale ; quelques textes ont disparu lors de l’aménagement du nouveau musée inauguré en juin 2012. La plupart des inscriptions proviennent de Sousse (nos 1-46) et des sites proches, appartenant probablement au territoire de la colonie d’Hadrumetum. Les textes sont présentés selon les normes PETRAE de l’Institut Ausonius de Bordeaux et classés par lieu de provenance, dans l’ordre alphabétique. On note quelques coquilles dans la transcription des textes ; les indices en fin de volume sont utiles. Sont uniquement reproduits ci-après les textes inédits ou pour lesquels les a. donnent une nouvelle lecture, infra nos 1841-1880 ; 1884 ; 1888 ; 1941. Sauf mention contraire, les inscriptions sont conservées dans les réserves du Musée. 1840) Le Genius en Byzacène occidentale. M. C. M , Latomus, 78, 2019, p. 123-140. En se limitant à une aire géographique très spécifique (la Byzacène occidentale, soit la région des Hautes Steppes), l’a. livre des considérations d’ordre très général sur le culte du Genius, sur la base d’un corpus très restreint de 6 inscriptions (tableau p. 140).
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Études et inscriptions site par site 1841-1842) El Jem (Thysdrus). Inscriptions peu connues et nouvelles lectures. A. C , dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 89-101. 1841) P. 89-91, n° 69 ; photo. Découverte à quelque distance au nord des thermes. Base parallélépipédique en marbre blanc veiné de gris, brisée à une époque récente à dr. et à g. du dé et privée de son couronnement : 167 × 71 × 78 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré, endommagé à dr., à g. et aux l. 3, 6, 8-9 : 70 × 54 cm. Capitales carrées bien gravées et soignées : 5,3 à 2,8 cm. Martelage aux l. 3, 6, 8-9. Hederae stylisées et non systématiques. G.-C. P , Bull. arch. du CTHS, 1951-1952, p. 216-217. L. F , Africa, 2, 1967-1968, p. 214, n° 13. [I]mp(eratori) Caesari di|[ui] Hadriani fil(io) diu[i] | 〚Traiani Parth(ici) nep(oti)〛 | [di]ui Neruae pro[nep(oti) |5 T. Ae]lio Hadriano | 〚Antonino Pio Aug(usto),〛 | pontifici maximo, | 〚tribunicia potestate〛 | XX, co(n)s(uli) IIII, p(atri) 〚p(atriae)〛 |10 d(ecreto) d(ecurionum) p(ecunia) p(ublica).
L. 1-2 : selon Picard et Foucher, di[ui] | Hadriani mais il n’y a pas assez de place pour les lettres VI à la fin de la l. 1 ; l. 6 et 8 : pour les restitutions, voir CIL, VIII, 10499, toujours de Thysdrus et gravée la même année. Le martelage est évidemment dû à une erreur : en effet, les noms et titres de cet empereur n’ont jamais été martelés. Date : 10 décembre 156 - 9 décembre 157 p. C. 1842) = CIL, VIII, 22846. P. 97-98, n° 77 ; photo. Stèle en marbre blanc, très usée et complète seulement à dr. ; en h., en dehors du ch. ép., est partiellement visible une grande hedera : 22 × 10,5 × 3,5 cm. Ch. ép. délimité en h. par une ligne profondément gravée. Capitales rustiques, peu soignées, gravées maladroitement : 2 à 1 cm. I petit à la l. 2. Hederae stylisées. M. L G , Saturne africain, II, Paris, 1966, p. 338, n° 6. [Saturn]o ? Aug(usto) | [--- S]ergianus | [sacerdoti]um gessit | [--- au]ctore |5 [--- tut]ore | [---]APPI | ------
[Lecture du CIL.] L. 1 : selon P. Gauckler : [Di]uo Aug(usto), désormais invérifiable. La restitution de la l. 3 est plausible, étant donné la nature religieuse du texte.
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1843) = CIL, VIII, 22906. Benbla. Fragment d’une inscription publique. S. A , A. C , dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 69, n° 53 ; photo. Le texte, très fragmentaire, doit contenir des dispositions testamentaires (l. 4, iusser[it ---]) et peut-être mentionner un capital dont les intérêts devraient servir régulièrement (l. 3, ad perpet[uitatem]) à l’organisation de jeux ou au don de sportules. Date : IIe - début du IIIe s. p. C. 1844-1856) Sousse (Hadrumetum). Les inscriptions du Musée : textes inédits et nouvelles lectures. Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 15-59. 1844 a-c) Parmi les inscriptions d’Hadrumetum, quelques corrections sont proposées, notamment pour les textes suivants : a) = ILAfr, 58. S. A , A. C , L. M , p. 16-18, n° 2 ; photo. L. 2-3 : sur la pierre, on lit IIuir(o) quod in magg(istratibus duobus) suo ludorum et | circensium spectacula exibuerit ; mais selon les a. suo est à corriger en suis, erreur du lapicide qui, ayant d’abord gravé un O, a tenté de se corriger maladroitement ; il ne serait donc plus nécessaire de rectifier MAGG en mag{g}(istratu) [la proposition n’est pas convaincante] ; l. 7 : non quinto, mais quinsto, selon Merlin (ILAfr, 58) ; l. 8 : [an]no semper uni[uersis ---] serait une proposition de ILAfr, sans correspondance sur la pierre [toutefois les lettres SEMPER VN sont encore bien visibles sur la photo]. b) = AE, 1968, 632. H. B R , p. 35-36, n° 17. L. 4 : Faustus pat(er) filio au lieu de Faustus pat(er) fecit. c) = AE, 1968, 624. H. B R , p. 37-38, n° 19. L. 3-4 : il faut restituer un nom court comme [Mu]mia, [Du]mia, [To]mia ; l. 4 : après Fortunata et un point triangulaire, un mot abrégé, par exemple par(entes) ou fec(erunt). 1845 a-b) S. A , Z. B A , p. 25-27, n° 6 ; photos. En 1997, lors des travaux d’extension du stade olympique de Sousse. Plaque opisthographe rectangulaire en marbre blanc, brisée en plusieurs fragments jointifs : 53 × 160 × 3 cm. Capitales allongées, soignées et fines (a), bien gravées (b) : 7,5 cm. A avec traverse oblique (b), L en forme de lambda (a). Hederae. a) D(is) M(anibus) s(acrum). | Rutilio Primitiuo ark(ario) | nauiculariorum Suff(---) | amici fecerunt. b) Pomponiae Crescentiae coniugi [et] | matri karissimae | P. Turpilius Victor maritus et Tu[r]|pilia Victoria filia fecerunt.
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Les deux épitaphes ne contiennent pas de formule conclusive et ne donnent aucune information sur l’âge des défunts. L’épitaphe a fut gravée peut-être à la fin du IIe s. p. C. ; au contraire, celle de Crescentia semble dater du IIIe s. p. C. Primitiuus était trésorier d’un bureau de naviculaires, qui avait son local dans le port d’Hadrumète (voir aussi ILTun, 186 : un nauicularius Mimblonitanus). Le développement de l’abréviation Suff(---) demeure incertain. Il est peut-être question d’une ville, probablement africaine, comme Sufetula ou Sufes, toutes les deux liées à la mer par la uia Hadrumetina et à la production et la commercialisation de l’huile ; Sufes était une ville ancienne et fameuse, mais à Sufetula est connu un culte voué au rex pelagicus (AE, 2004, 1671), fort probablement Neptune, qui conviendrait bien au corps des naviculaires. Cependant, la forme Suff(---) n’est attestée dans la dénomination d’aucune de ces deux villes. Les a. pensent aussi [mais moins vraisemblablement. MC] à un produit destiné au commerce comme le suffimentum, un parfum souvent utilisé lors des cérémonies de lustration. Est envisagée aussi l’hypothèse suff(ragio). Date : fin du IIe - IIIe s. p. C. 1846) H. B R , p. 32-33, n° 13 ; photo. Peut-être en 1995, lors des fouilles de la « maison de la banquette ». Plaque rectangulaire en marbre blanc, brisée en cinq fragments jointifs, complète, sauf en h. et à dr. : 31,5 × 34 × 1 cm. Capitales allongées et grêles : 3 cm. S avec une nette fioriture (l. 7). Hederae. D(is) M(anibus) s(acrum). | Aemilia Bonif[a]|tia karissima fe|mina incomparab(ilis) |5 uix(it) annis XXII m(ensibus) II | dieb(us) XV. Seuerianus | maritus merenti fec(it). Selon l’a., la défunte serait une chrétienne mariée à un païen [hypothèse tout à fait arbitraire. MYP] qui toutefois, pour l’épitaphe de sa femme, utilise encore l’invocation traditionnelle aux Dieux Mânes. [Toutefois, on la trouve sur des épitaphes clairement chrétiennes. CBS] Date : IIIe s. p. C. (?) 1847 a-b) H. B R , p. 40-41, n° 22 ; photos. Peut-être en 1995, lors des fouilles de la « maison de la banquette ». Plaque opisthographe en marbre blanc, brisée en deux fragments jointifs, incomplète à g. et en b. : 13 × 17 × 1,5 cm. Ch. ép. délimité par une moulure simple en h. et à dr. (a). Capitales allongées, élégantes et
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bien gravées : 2,5 (a), 8 (b) cm. A avec traverse oblique (b). Points triangulaires (a). a) [Di]s Manib(us). | [---]nda Aug(usti) | [uer]na u(ixit) m(ensibus) VIII | -----b) ------ | [---]+ [--- | ---]AGIN [---] | -----b) [L. 1 : probablement un grand G : [Au]g. ?] ; l. 2 : peut-être [im]agin[---] ou [Karth]agin[---]. [Noter que la petite uerna est morte à seulement huit mois, voir CIL, XIV, 1642. Le texte b, probablement plus ancien, appartenait à une grande inscription publique.] Date : milieu du IIe - IIIe s. p. C. 1848) H. B R , p. 41, n° 23 ; photo. Peut-être en 1995, lors des fouilles de la « maison de la banquette ». Plaque en calcaire, brisée en h. et à g. : 10,5 × 11 × 2 cm. Capitales allongées et grêles : 2 cm. L en forme de lambda. Points. ------ | [--- a]nnis LX. | [---] maritus | [--- con]iugi. 1849) = AE, 1968, 617. H. B R , p. 42-43, n° 25 ; photo. À Bou Hassina, non loin d’une tombe. Fragment d’une plaque en marbre gris, brisée en h. et à dr. : 20 × 17 × 4 cm. Capitales allongées, soignées et grêles : 4 cm. A avec traverse oblique. Hedera. ------ | Au[---] | Isidor(us) fe[cit ? ---].
L. 1 : Au[relius ?]. Isidorus est rare en Afrique (CIL, VIII, 18062 et 20105 = ILAlg, II, 3, 8419). 1850) H. B R , L. M , p. 50-51, n° 36 ; photo. Dans la galerie Flauia ou « Galerie de la Colombe » de la catacombe du Bon Pasteur. Plaque en marbre gris, brisée en plus de trente morceaux, dont il reste aujourd’hui un seul fragment complet et seulement en h. : 77 × 200 × 4 cm (dimensions d’origine). Capitales carrées, très soignées et bien gravées, à l’origine peintes en rouge (peinture aujourd’hui disparue) : 10 à 6,5 cm. Points triangulaires. A. F. L , Bull. Soc. Arch. Sousse, 1906, p. 84-85, n° 30 ; I ., Les catacombes africaines. Sousse-Hadrumète, Alger, 19222, p. 178. Flauiae Faenu[---] | fe[m]inae incom[parabi]l[i | m]ulta eius erga c[lara] m[e]rita | Ca[---]us coniugi dulcis[s]im[ae |5 fe]cit. [Transcription de l’AE, d’après Leynaud, 1906.]
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L. 1 : selon les a., Faenu[llae ?], d’après H. S , O. S , Repertorium, p. 320 ; Leynaud pense à Faenu[ae ?], inconnu [tout comme Faenulla, alors que Faenusa existe (CIL, VI, 17694 et 26193) XD] ; l. 3 : selon Leynaud, 1922, multa ; l. 4 : selon les a., Caus ; Leynaud, 1922, propose Ca[tull]us. Selon les a., le texte d’origine était plus long que celui qu’a reconstitué Leynaud, qui a laissé des espaces vides à restituer. [On attendrait ob devant multa et un complément après erga ; en revanche le nom du mari n’est absolument pas restituable ; dans tous les cas le texte ne semble pas complet XD, MC] Date : milieu du IIIe s. p. C. (?). 1851) H. B R , p. 52-53, n° 38 ; photo. Dans la catacombe du Bon Pasteur, à droite, dans la 4e rangée, 1er étage, fermant avec trois tuiles et demie un grand loculus de 210 cm. Plaque carrée en marbre gris : 30 × 30 × 2 cm. Capitales allongées très soignées et bien gravées : 3 cm. H avec une longue traverse oblique, L en forme de lambda. Points triangulaires. Musée de Sousse, salle n° 4. A. F. L , Bull. Soc. Arch. Sousse, 1907, p. 124, n° 9 ; I ., Les catacombes (supra n° 1850), p. 141, n° 15. D(is) M(anibus) s(acrum). | L. Maeuius Valerianus | qui et Moflontius | hic situs est. Vix(it) ann(is) |5 XXXV mens(ibus) III. Peut-être un parent de L. Meuius Petronianus (CIL, VIII, 22977), dont l’épitaphe fut trouvée dans la même catacombe, 2e rangée, 2e étage. [Moflontius est un hapax. XD] Date : milieu du IIIe s. p. C. (?). 1852) N. D , p. 53, n° 39 ; photo. Dans la catacombe du Bon Pasteur, fixée sur le couvercle d’un sarcophage en maçonnerie. Plaque rectangulaire en marbre gris : 43 × 20 cm. Texte d’une ligne entre deux colombes affrontées. Capitales bien gravées mais irrégulières : 6 à 5 cm. Musée de Sousse, salle n° 3. A. F. L , Bull. Soc. Arch. Sousse, 1907, p. 113, p. 121, n° 27 ; I ., CRAI, 1907, p. 434 ; I ., Les catacombes (supra n° 1850), p. 188-189, n° 120. Vincentia in pace. Date : IVe - Ve s. p. C. 1853) H. B R , p. 54, n° 41 ; photo. En 1909, dans la catacombe de Sévère, dans la galerie des Innocentes, à côté du n° 1855. Dalle rectangulaire de marbre blanc : 26 × 85 cm. Capitales allongées et
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carrées (l. 4), soignées et bien gravées : 5 à 3 cm. C et S (l. 3) avec une nette fioriture ; L en forme de lambda (l. 2). Hedera stylisée (fin l. 1) ; uacat à la l. 3 (19 cm). Musée de Sousse, salle n° 3. A. F. L , Bull. Soc. Arch. Sousse, 1910, p. 90, n° 5 ; I ., Les catacombes (supra n° 1850), p. 404, n° 16. Aurelius Chrestinus et Caelia | Datiua Caeliae Chrestinae filiae | ob innocentiam uac. eius | fecerunt. La défunte porte le nom de sa mère et le cognomen de son père : elle serait donc une fille naturelle. Date : fin du IIIe - début du IVe s. p. C. 1854) = ILTun, 201, 47. N. D , p. 57, n° 44 ; photo. En 1911, dans la catacombe de Sévère, dans la galerie 34. Dalle rectangulaire en marbre gris, entière à l’origine, aujourd’hui composée de 5 fragments jointifs : 54 × 47 × 2 cm. Capitales carrées, irrégulières et grossièrement gravées : 3 à 2,5 cm. Chrisme constantinien (l. 2). Musée de Sousse, salle n° 3. A. F. L , Les catacombes (supra n° 1850), p. 396-397, n° 8 ; dessin. Fastiditus in pa|ce (Christi) uicxit annos XV | menses VII dies XV. « Fastiditus, dans la paix du Christ, a vécu quinze ans, sept mois et quinze jours. » Fastiditus est rare, attesté en Afrique (CIL, VIII, 10542 et 23049e) et à Ostie (CIL, XIV, 631). Date : fin du IVe - début du Ve s. p. C. 1855) H. B R , p. 57-58, n° 45 ; photo. Dans la catacombe de Sévère, dans la galerie des Innocentes, à côté du n° 1853. Plaque rectangulaire en marbre blanc veiné de gris : 44 × 82,5 cm. Belles capitales allongées et bien gravées : 6 cm. A avec traverse oblique, L en forme de lambda. Hederae. Musée de Sousse, salle n° 3. A. F. L , Bull. Soc. Arch. Sousse, 1910, p. 90, n° 6 ; I ., Les catacombes (supra n° 1850), p. 404, n° 17 ; dessin. Varie Victoriae, coniugi | karissime, Vrbanus ma|ritus memorie causa | ob contubernio ann(is) XLV fecit. « À Varia Victoria, épouse très chère, son mari Vrbanus a fait faire ceci en souvenir de leurs quarante-cinq ans de vie conjugale. » L. 1 : Varie pour Variae ; l. 2 : karissime pour karissimae ; l. 3 : memorie pour memoriae ; l. 4 : contubernio pour contubernium. Noter que seule la défunte porte un nomen, selon l’a., en raison de sa fonction de destinataire de l’épitaphe. Date : fin du IIIe s. p. C.
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1856) H. B R , p. 59, n° 46 ; photos. Stèle en calcaire avec fronton flanqué de deux acrotères, très usée et endommagée : 31 × 41 × 13 cm. Au-dessous, dans un cadre en creux, autel en relief et au-dessous, un bélier ; en bas, dans le cadre, un trou circulaire ; dépôt de ciment sur la surface. Cadre : 26 × 21 × 3,5 cm. Ch. ép. sur la partie supérieure du fronton : 31 × 13 cm. Capitales bien gravées mais désormais quasi illisibles : 4,2 à 2,5 cm. Ligature : FE ou FIL. M. [Sal]uius ? fe(cit) ou fil(ius). [Lecture de l’AE d’après la photo.] Vraisemblablement une dédicace à Saturne. La restitution Saluius est très probable mais d’autres possibilités existent. Noter l’absence de cognomen du dédicant (si Saluius était bien son gentilice). 1857-1869) Inscriptions d’origine inconnue conservées au Musée de Sousse. H. B R , sauf indication contraire, dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 121-128. La notice n° 100 de la publication est de A. Chérif. 1857) P. 121, n° 97 ; photo. Plaque rectangulaire en marbre blanc veiné de gris : 16,5 × 23,5 cm. Capitales irrégulières et mal gravées : 3 cm. A avec traverse oblique ; L en forme de lambda. Musée de Sousse, salle n° 3. Aurelius Ius|tianus uixit | an(n)is duo m(ense) un|o diebus n(umero) XIII. [L. 2 : duo pour duo(bus). OS] Iustianus est peu fréquent en Afrique, attesté aussi à Vthina et à Lambèse (CIL, VIII, 2737, 18222, 24018). Date : Ier - milieu du IIe s. p. C. 1858) P. 121-122, n° 98 ; photo. Fragment de plaque en marbre blanc, brisée en b. et à g. : 10,5 × 13 × 2 cm. Ch. ép. avec cadre en méplat, partiellement usé. Capitales allongées, peu soignées et profondes : 2 cm. [D(is)] M(anibus). | [---]ennius Op|[---]+s uix(it) | -----L. 2-3 : Op[tat]us [mais le S semble précédé d’une haste verticale (I ou N ?). On pourrait dans ce cas penser à Op|[tabil]is, connu par CIL, VIII, 11458 et compatible avec les dimensions d’origine probables de la pierre].
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1859) P. 122-123, n° 99 ; photo. Fragment de plaque en marbre rose de Chemtou, brisée en b. et à dr. : 18 × 21 × 4 cm. Capitales presque carrées, bien gravées mais peu soignées : 3 à 2,5 cm. Hederae. Dis Man[ibus] | sacr[um]. | Epaenis [---] | u(ixit) p(ia) cas[ta ? --- |5 ---]++[---] | -----L. 2 : après Epaenis une lacune de 7 ou 8 lettres, qui correspond probablement à une filiation pérégrine ou au nom du maître suivi de ser(ua). Le nom féminin Epaenis, d’origine grecque, est attesté pour la première fois en Afrique. Date : milieu du IIe - IIIe s. p. C. 1860) A. C , p. 123, n° 100 ; photo. Plaque en marbre blanc veiné de noir en quatre fragments jointifs, brisée de tous côtés sauf en h. : 61 × 41 × 2,3 cm. Capitales irrégulières, peu soignées, profondes et grêles : 11,5 à 8,5 cm. [--- F]ortunatus | [--- Ca]psensis | ------ ? [Le texte est vraisemblablement complet à dr., malgré la fracture de la plaque ; d’autre part une lacune de 1-2 lettres est possible à g.] La restitution [Ca]psensis est la plus plausible (voir CIL, VIII, 111 ; ICUR, n. s., IV, 11025s) [aussi CIL, VIII, 100 et ILAfr, 655a)]. [L’écriture fait supposer un texte d’époque chrétienne, IVe ou e V siècle.] Date : milieu du IIe - IIIe s. p. C. [ou IVe - Ve s. p. C. ?]. 1861) P. 124, n° 101 ; photo. Plaque en marbre blanc veiné de noir, brisée en b. ; légers éclats sur les arêtes : 19 × 30 × 3 à 5 cm. Capitales soignées et bien gravées : 2,5 à 1,5 cm. A sans traverse. Points. Dis Manibus sacrum. | M. Iulius Celerio | uixit annis XXVII mens(ibus) | XI diebus XVI. Attesté pour la première fois en Afrique, Celerio est peu diffusé dans l’empire. Date : milieu du IIe - IIIe s. p. C. 1862) P. 124-125, n° 102 ; photo. Fragment d’une plaque en marbre blanc, brisée en h. et en b. : 19 × 17 × 3 cm. Capitales allongées, soignées et bien gravées : 2,5 cm. H avec traverse oblique. Points. Dis [Man(ibus) sac(rum)]. | M. Iu[lius ---]. | H(ic) s(itus) e(st). V(ixit) a[nnis ---] | LXX[---]. Date : milieu du IIe - IIIe s. p. C.
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1863) P. 125, n° 103 ; photo. Cippe en grès, brisé en h. ; sur la face principale, une niche dans laquelle on distingue en bas-relief le bas d’une table (?) : 27 × 26,5 × 19 cm. Ch. ép. usé, en forme de tabula ansata, sous le relief : 9,5 × 20 cm. L. 2 : S gravé dans la queue d’aronde. Capitales presque carrées, peu profondes : 2 cm. A sans traverse. Ligature : VA à la l. 3. Marius | Maximu‖s | u(ixit) an(nis) LXXX. Date : Ier - milieu du IIe s. p. C. 1864) P. 126, n° 104 ; photo. Plaque en marbre blanc complète seulement en h., brisée en trois fragments jointifs : 31 × 47 × 3 cm. Capitales peu profondes, gravées maladroitement : 3,5 à 3 cm. L avec base très longue qui embrasse la plupart des chiffres suivants. Ligature : LX. Points. Natesius ? | p(ius) uixit an(ni)s m(ensibus) | LXXXXXXVI. LXXXXXXVI indique probablement le nombre des mois, qui correspond à 10 ans et 8 mois. Le nom Natesius, si c’est la lecture correcte, est jusqu’ici inconnu. Selon les a., il serait à rapprocher de l’Antesius de CIL, I2, 3588 (P. Antesi. Triplius). Les a. pensent à un texte de la première époque impériale [mais l’écriture fait penser à un texte d’époque chrétienne]. Date : Ier - milieu du IIe s. p. C. [ou IVe - Ve s. p. C. ?] 1865) P. 126-127, n° 105 ; photo. Fragment d’une plaque en marbre blanc, complète seulement à g. : 14 × 14 × 2,5 cm. Capitales peu profondes et gravées maladroitement : 2,5 cm. A avec traverse oblique. uixitt [---] | CXIII. ------ | Vrbanu[s ---]|cae uixi [En gras, lecture de l’AE.] La lacune à droite semble être d’environ 3 à 6 lettres puisqu’à la l. 2 on a l’espace pour le mot annis (entier ou abrégé). 1866) P. 127, n° 106 ; photo. Fragment d’une plaque en marbre blanc, très usée et brisée à g. : 25 × 25 × 3 cm. Capitales carrées, très soignées et bien gravées mais désormais à peine lisibles : 3,5 à 1 cm. Hederae stylisées. [D]iis Man[ibus. | ---]dia ? T. f. [---]ito | [piis]sim[a ? ---]V | [---]VS C[---]. Date : milieu du IIe - IIIe s. p. C.
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1867) P. 127-128, n° 107 ; photo peu lisible. Stèle en calcaire rouge, brisée en h. : 61 × 51 × 11 cm. Ch. ép. très usé, délimité par un cadre en méplat : 34 × 39 cm. Capitales à peine lisibles : 2 cm. Points. ------ | [---]LSA[--- | an]nis LXII, h(ic) s(it-) e(st). | ++ Sitius Secundus | f(ilius) eius +++++++ | [ fe]cit ITI LO [---]. [Transcription de l’AE, proposée à titre d’hypothèse d’après la transcription en majuscules de l’a. et son bref commentaire.] 1868) P. 128, n° 108 ; photo. Bloc en calcaire, brisé de tous côtés sauf en b., très usé : 43 × 43,5 × 23 cm. Ch. ép. fruste, peut-être réalisé dans la partie inf. de la pierre. Capitales soignées et bien gravées mais désormais à peine lisibles : 7 à 6,5 cm. ------ ? | uac. + Q C III [--- | ---]nini Lac+[---]. L. 1 : selon les a., la première lettre est un I [sur la photo, elle ressemble à un L ; l. 2 : à la fin de la ligne, peut-être un T]. 1869) P. 128, n° 109 ; photo. Fragment d’une plaque en marbre blanc, complète seulement en h. Ch. ép. dans la partie inf. de la plaque. Capitales soignées et bien gravées. [---] + Pat+[---] | -----[L. 1 : le premier signe, interprété par les a. comme l’abréviation de centuria, est plutôt un Z cursif. XD] L. 2 : à la fin de la ligne, trace de la boucle supérieure d’une lettre (P, R ou B) [probablement un R]. 1870) Hammam Sousse. Dédicace à Frugifer. Lors des fouilles du stade. Cippe parallélépipédique en marbre blanc, usé, composé d’un socle, d’un dé et d’un couronnement sur lequel est visible, en relief, une rosette : 64 × 17 × 16 à 20 cm. Capitales allongées bien gravées mais peu soignées : 4,5 à 3 cm. Hederae. S. A , Z. B A , A. C , dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 60-61, n° 47 ; photo. Deo | Frugi|fero | M. Pompo|5nius | Monta|nus | d(ono) d(edit). L. 8 : ou d(e)d(icauit). L’épithète frugifer est fréquemment liée à Saturne et à Pluton. Selon A. B , Karthago, 14, 1965-1966, p. 176-179, elle qualifie souvent le Genius loci : dans notre cas, selon les a., Frugifer pourrait indiquer Neptune, qui apparaît sur les monnaies de la cité d’Hadrumetum (J. A , Les monnaies de l’Afrique antique, Toulouse,
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2000, p. 455-456). Frugifera figure dans la nomenclature de la colonie d’Hadrumète (CIL, VI, 1687 = ILS, 6111). Date : IIe - IIIe s. p. C. 1871) Zaouiet Soussa (Thrayet). Découverte par A. Antit dans les environs de Thrayet, près de la ville de Ksiba. Base parallélépipédique en calcaire, peut-être remployée tardivement comme contrepoids dans une huilerie, composée d’un socle et d’un dé, endommagés au moment du remploi ; une profonde rainure traverse entièrement l’inscription : 120 × 70 × 60 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré : 64 × 49 cm. Capitales allongées, très soignées et grêles : 9,7 à 5 cm. II à la l. 2 surligné. S. A , A. C , dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 61-63, n° 48 ; photo. L. Caelio C. f. [--- S]aturnino | Ciceronia[no f ]lam(ini) Aug(usti) | IIuir[o ..]+ | curiales [curi]ae Liberi Patris |5 patrono [ob m]erita | s(ua) p(ecunia) [ f(ecerunt)]. L. 1 : dans la lacune 2 ou 3 lettres pour indiquer la tribu ; l. 3 : après la lacune, reste d’une boucle, probablement un Q pour [q(uin)]q(uennali). Situées à 6 km au sud de Sousse, les grandes ruines d’el-Kénicia ou el-Kénissia dans le territoire de Thrayet appartenaient à un site de la banlieue d’Hadrumetum ou plus vraisemblablement, selon les a., à une autre cité, municipe ou colonie, en raison de la présence d’un duumuir probablement quinquennalis ; à cette même cité aurait dû appartenir aussi, selon eux, le flam(en) perp(etuus) de ILAfr, 56. [Il s’agit plus vraisemblablement ici de notables d’Hadrumetum, vu la proximité des deux sites. AI et XD] Le patron de la cité fut L. Caelius [S]aturninus Ciceronia[nus], dont la tribu a malheureusement disparu. Le cognomen Ciceronianus est attesté seulement en Afrique, à Cirta (ILAlg, II, 1, 961) et dans le Vicus Annaeus (AE, 1955, 53). [L’hommage émane des membres d’une curie placée sous la protection de Liber Pater, dont le culte est bien attesté en Afrique. On en trouve d’autres exemples pour diverses divinités, même si la majorité des curies connues portent des noms impériaux. S’il faut bien attribuer ce texte à Hadrumetum, il s’agirait de la première attestation d’une curie dans cette colonie de Trajan. AI, XD et AB] Date : IIe - IIIe s. p. C. 1872-1875) Henchir Zembra (Vluzibbira ?). Textes conservés à Sousse. H. B R , dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 117-121.
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1872) = ILAfr, 68. P. 117-118, n° 93 ; photo. Nouvelle lecture d’un hommage à Commode, daté de l’année 192 p. C. L. 3 : après p(atri) p(atriae) on lit bien le D de d[iui] : il n’y a donc pas de place pour le P de p(roconsuli), comme proposé dans les ILAfr ; l. 5 : à la fin de la ligne vraisemblablement DD PP : diui N[eruae adnep(oti) d(ecreto) d(ecurionum) p(ecunia) p(ublica)]. Date : 192 p. C. 1873) P. 119, n° 94. Arrivée au Musée de Sousse en 1910, elle était déjà perdue en 1978. Stèle en calcaire, brisée en b., ornée d’une niche encadrée par deux colonnes entre lesquelles est figuré un buste sommairement sculpté : 96 × 49 cm. Ch. ép. sous la niche, endommagé en b. Capitales : 8 cm. A. M , BCTH, 1910, p. CCXIX. N. C , Les sculptures romaines de Sousse et des sites environnants, Rome, 1987, p. 111, n° 165. Tertia Ammi|caris Boto|nonis (filii) f(ilia) ui|[xit annis ---] | -----La défunte porte une « double filiation », caractéristique de l’onomastique punique. Ammicar, dérivé de Hamilcar, est relativement fréquent en Afrique [F. V , AION, 1979, p. 162, n° 26 ; K. J , North-African Names, 1994, p. 6-8, 56] ; Botononis n’est pas attesté jusqu’ici mais pourrait être rapproché du très rare Boto ou Botto et du libyque BṬN (K. J , North-African Names, 1994, p. 27). Date : Ier - milieu du IIe s. p. C. 1874) P. 119-120, n° 95 ; photo. Stèle parallélépipédique en calcaire, très usée, brisée en h., avec des traces d’enduit rougeâtre : 82 × 49 × 24 cm. En h., dans une niche à fond plat, la silhouette plate et stylisée d’un buste masculin de face, entre deux colonnes avec chapiteaux (celui de g. est perdu). Ch. ép. très usé, sous la niche, dans un cartouche rectangulaire ; un large éclat a fait disparaître la partie centrale des l. 3-4 : 19 × 35 cm. Capitales : 4 cm. A. M , BCTH, 1910, p. CCXIX. N. C , Les sculptures (supra n° 1873), p. 110, n° 164 ; photo. P. Veius P. f. Arn(ensis) | Celer hic situs | est. Vixit an|ni[s ---]XXII. [On ignore si une invocation aux dieux Mânes était gravée sur le fronton. Veius, diffusé en Campanie, semble attesté en Afrique pour la première fois.] Du même endroit provient une autre attestation de la tribu Arnensis (CIL, VIII, 22907c). Date : Ier - milieu du IIe s. p. C.
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1875) P. 120-121, n° 96 ; photo. Cippe parallélépipédique en calcaire jaune-orange très usé : 77 × 48 × 26 cm. Dans une niche encadrée par deux pilastres cannelés surmontés de chapiteaux corinthiens, buste d’une femme vêtue d’une tunique, coiffée de part et d’autre d’une raie médiane en deux bandeaux surmontés d’une tresse, comme l’impératrice Sabine ; sur le côté dr., une rosette. Ch. ép. sous la niche, dans un cartouche rectangulaire très usé : 17 × 41 cm. Capitales presque illisibles : 5 cm. N. C , Les sculptures (supra n° 1873), p. 101-102, n° 157 ; photo. ------ | [---]S+ | [---] uix(it) ann(is) XIV.
L. 1-2 : selon Chaisemartin, [---]on|nus uix. ann. XIV. En dépit du buste féminin, l’a. pense à un défunt appelé Monnus, Nonnus ou Bonnus. Date : 1re moitié du IIe s. p. C. 1876) El-Mhadhba Charguia, à environ 4,5 km à l’ouest de Hergla (Horrea Caelia). En 2010, dans des circonstances inconnues. Stèle en calcaire jaune-ocre, brisée en h., dont sont visibles deux registres : du registre sup. ne subsistent que les vestiges d’une colonne à g. et d’un pilastre à dr. qui encadrent une niche abritant probablement un personnage debout : 190 × 48 cm. Ch. ép. dans le registre inf., avec des marges importantes en h. et en b., usé et désormais totalement disparu à la suite des travaux de nettoyage : 118 × 47 cm. Capitales irrégulières : 6 cm. A sans traverse. S. A , Z. B A , dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 110-111, n° 87 ; photos. D(iis) M(anibus). | L. Ap[p] [p]ius Do|natus Do|nati f. Nigri|5nianus | ui|xit annis | XXXXXIII XXXXXIII. | H(ic) s(itus) e(st). En gras, la lecture de l’AE d’après des photos. L. 7 : selon les a. XXXXXIIII. Noter l’emplacement inhabituel du premier cognomen Donatus avant la filiation. Date : fin du IIe s. p. C. ? 1877-1880) Les inscriptions d’Aïn Gassa. H. B R , dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 76-79. Sont reproduites ci-après des stèles votives qui proviennent des ruines d’une ferme romaine située à 35 km à l’ouest de Sousse.
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1877) P. 76-77, n° 58 ; photos. Stèle en calcaire coquillier gris et compact, brisée en h. : 73 × 36,5 × 13 cm. Dans la partie inf. du registre sup., base d’un autel encore visible et, à g., un objet cylindrique flanqué de deux excroissances désormais disparues ; au registre inf., ch. ép. en forme de tabula ansata, très usé, endommagé à dr., au-dessous duquel se trouve une rosette à six pétales dans un cercle : 13,5 × 23,5 cm. Capitales presque carrées, grêles et peu profondes : 2 cm. M. L G , CT, 44, 1963, p. 66, n° 5, pl. II. N. C , Les sculptures (supra n° 1873), p. 115-116, n° 171, photo. M. Anto[nius] | Perm[---] | flam[---] | u(otum) s(oluit) l(ibens) a(nimo).
L. 2 : selon Le Glay, per M[---]. Selon Le Glay, le dédicant aurait eu recours à un flamen pour la célébration du sacrifice ; en l’absence de cognomen, on pourrait donc penser à un texte du Ier s. p. C. Mais on pourrait aussi penser au flamen M. Anto[nius] Perm[issus ?] qui se serait acquitté de son vœu. [Pour ce cognomen, inconnu en Afrique, voir I. K , Cognomina, p. 354.] Une formule du type perm[issu] flam(inis) ou perm[ittente] flam[ine] semble peu probable. Date : Ier - IIe s. p. C. 1878) P. 77-78, n° 59 ; photo. Stèle en calcaire gris compact et micacé, brisée en h. : 60 × 28,5 × 16 cm. Sont conservés trois registres, en h. une niche qui renferme la base moulurée d’un autel, au centre une niche cintrée occupée par un bélier marchant vers la g. (dont la tête est perdue), en b. le ch. ép. en forme de tabula ansata en relief inscrit dans un cartouche carré : 13 × 16 cm. Capitales désormais illisibles : 2,1 cm. M. L G , CT, 44, 1963, p. 67, n° 7, pl. II. N. C , Les sculptures (supra n° 1873), p. 117, n° 173, photo. L. Furni|us [---]us | Saturno | u(otum) s(oluit) l(ibens) a(nimo). Date : milieu du IIe - début du IIIe s. p. C. 1879) P. 78-79, n° 60 ; photo. Stèle parallélépipédique en calcaire coquillier grisâtre, à sommet rectangulaire, divisée en trois registres : 67 × 30 × 15 cm. En haut, un fronton à acrotères semi-circulaires, endommagé à dr., orné d’un croissant flanqué de deux pommes de pin ; dans le registre central, à g. sur un piédestal, un mouton debout tourne la tête à dr. en direction d’un autel et d’un motif indistinct ; en b., ch. ép. usé avec cadre : 15 × 22,5 cm. La l. 5 est gravée sur le bandeau inf. au-dessous du cartouche. Capitales rustiques : 2,5 à 2 cm. Points. M. L G , CT, 44, 1963, p. 64, n° 2, pl. I ; I ., Saturne africain, II,
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Paris, 1966, p. 338, n° 13.2. N. C n° 1873), p. 113-114, n° 168 ; photo.
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, Les sculptures (supra
Fortun|atus Hele|ni f. Satur|no u(otum) s(oluit) l(ibens) a(nimo) ‖5 pro Seuero f(ilio) suo. La stèle commémore un sacrifice de substitution (molchomor) ou, selon les a., l’accomplissement d’un vœu de Seuerus par son père Fortunatus. [La première interprétation est la plus vraisemblable.] Date : milieu du IIe - IIIe s. p. C. ? 1880) P. 79, n° 61. Stèle en calcaire coquillier, à sommet arrondi, à deux registres ; le dos est sommairement dégrossi : 53 × 26 × 9 cm. Le registre sup. porte en h. un croissant gravé au trait ; sur les bords latéraux, deux palmes ; au milieu, deux traits verticaux délimitent une plage rectangulaire figurant un autel sous lequel deux fruits ovales sont reliés par un trait. En b., ch. ép. usé, délimité par un cartouche : 9,4 × 21 cm. Capitales rustiques, irrégulières : 3,5 à 2,8 cm. Perdue. M. L G , CT, 44, 1963, p. 61, n° 1, pl. I ; I ., Saturne africain, II, Paris, 1966, p. 338, n° 13.1. N. C , Les sculptures (supra n° 1873), p. 113, n° 167 ; photo. Q. Mirusius u(iuus) f(ecit) | Saturno | u(otum) s(oluit) l(ibens) a(nimo). L. 1 : pour Chaisemartin V(ibii) f(ilius) [plus vraisemblable. OS] Date : Ier - milieu du IIe s. p. C. ? [Date probablement plus précoce. OS] 1881-1882) Nouvelles inscriptions de Sidi Khlifa (Pheradi Maius). S. A , F. H , Epigraphica, 81, 2019, p. 33-55. 1881) P. 39-50, n° 1 ; photos. En 1997-1998, dans le secteur nord-ouest du forum, au fond de l’abside d’un édifice public qui peut être identifié à la curie. Base en calcaire jaune, privée de son angle sup. dr., avec couronnement et socle moulurés : 123 × 70 × 56 cm. Ch. ép. partiellement usé : 71,5 × 53 cm. Capitales allongées et peu soignées : 8 à 7,5 cm. L en forme de lambda. Palme à la fin de la l. 8. Patrici ne dubie | adsum concordia | uobis quae per|agit coepta quae |5 seruat curiae men|tes fecisti placeat | libens uestigia | ponam. Les a. donnent quatre traductions possibles : « (Inscription ou don de) Patricius. Assurément je (Patricius) suis présent à vos côtés grâce à la Concorde qui achève ce qui a été commencé et fait observer les dispositions de la curie. Tu (la Concorde) as fait en sorte que l’on décide que je laisse volontiers des traces. »
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« (Inscription ou don de) Patricius. Assurément je suis présente à vos côtés, moi la Concorde qui achève ce qui a été commencé et fais observer les dispositions de la curie. Tu (Patricius) as fait en sorte que l’on décide que je laisse volontiers des traces. » « Patricius, assurément je suis présente à vos côtés, moi la Concorde qui achève ce qui a été commencé et fais observer les dispositions de la curie. Tu (Patricius) as fait en sorte que l’on décide que je laisse volontiers des traces. » « Patricius, assurément je suis présente à vos côtés, moi la Concorde qui achève ce qui a été commencé et fais observer les dispositions de la curie. – Tu (la Concorde) as fait en sorte que l’on décide que je laisse volontiers des traces » (dialogue entre Concorde et Patricius). [Cette dernière interprétation est la plus vraisemblable ; elle a d’ailleurs été signalée aussi par un relecteur anonyme de l’article, p. 49, note 42. Patrici est probablement ici le vocatif de Patricius, nom du personnage dont la statue se dresse dans l’abside de la Curie et qui en a assumé la dépense, en laissant ainsi une double trace de lui-même, la statue et le poème. Mais Patrici pourrait être aussi au génitif, comme on le trouve assez souvent au début des inscriptions honorifiques du Bas-Empire. « – Patricius, assurément je suis présente à vos côtés, moi la Concorde qui achève ce qui a été commencé et qui fais garder les dispositions de la curie. – Tu (la Concorde) as fait en sorte qu’il soit agréable (à tous) que je laisse avec plaisir des traces (de moi). » MC et OS] Trois hexamètres dactyliques avec quelques fautes de prosodie. L. 1 : ne dubie pour haud dubie. Dans seruat curiae mentes (l. 5-6), curiae est vraisemblablement le complément du nom mentes qui dépend de seruat : la Concorde est mentionnée en tant que qualité qui « préserve les dispositions (mentes) de la curie » ou qui « fait observer les dispositions de la curie » ; fecisti prend donc le sens de « faire en sorte que », « veiller à », suivi du subjonctif placeat qui peut renvoyer aussi à une décision institutionnelle prise par la curie locale. Libens (l. 7) pourrait soit se référer au sujet de placeat (c’est-à-dire que les curiales auraient pris la décision à l’unanimité), soit [et sans aucun doute] se rattacher à ponam, forme poétique équivalant aux formules honore contentus ou remissa pecunia. Dans ce contexte, le mot uestigia serait donc à interpréter dans le sens de « traces », « vestiges » : Patricius a laissé des traces dans la curie, c’est-à-dire l’inscription et / ou [puisque les a. envisagent la possibilité d’une statue de Concordia] la statue fixée sur la base. Le texte permet d’établir la localisation de la curie de Pheradi Maius et la présence de curiales à une époque tardive, parmi lesquels Patricius.
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D’après les a., la référence à la Concordia, déjà attestée à Pheradi Maius (voir infra n° 1882), ferait supposer un conflit social dont nous ignorons tout et qui fut finalement résolu. Date : IVe - Ve s. p. C. 1882) = CIL, VIII, 11162. P. 50-55, n° 2 ; photo, dessin. Les deux fragments ont été retrouvés dans le temple de la colline « sacrée », le premier en 1881-1882, le second en 1997-1998. Autel, brisé en deux fragments probablement jointifs, tous les deux endommagés à dr. ; une moulure raccorde le socle au dé : 22 × 40 cm (fragment 1) ; 95 × 80 cm (fragment 2). Ch. ép. avec cadre mouluré ; la l. 8 ne semble pas gravée mais on distingue un trou (peut-être de goujon) au début : 83 × 31 cm. Capitales carrées, soignées et bien gravées : 5 à 3 cm. Hederae. Le fragment 1 est perdu. Panthei [Aug(usti) et] | Concor[diae templa ?] | municipibu[s Phe]|radi[tanis et Vp]|5penne[nsibus ae]|terna [amicitia] | coniun[ctis | ---] | uir eques[tris or]|10 dinis gemi[no] | sollemni do[no] | honoris gr[atia] | fecit simulq[ue] | templis dedit, l(oco) d(ato) [d(ecreto) d(ecurionum)]. [Cette traduction intègre la suggestion faite infra.] « (Untel) a offert les [statues ?] de Panthée Auguste et de la Concorde aux municipes de Pheradi et d’Vppennna, unis par une éternelle [amicitia] ; (cet) homme de l’ordre équestre, par un double don solennel et en reconnaissance de l’honneur (qui lui a été rendu), (les) a fait faire et en même temps les a données aux temples ; emplacement concédé par décret des décurions. » L. 10 : ou geme[llo]. L. 12 : ou gr[adus] mais rien ne s’oppose à ce que l’accusatif soit sous-entendu et doive de ce fait correspondre à l’autel. Hommage associant les Pheraditani et les Vppennenses à l’initiative d’un chevalier anonyme. Pheradi Maius devint municipe sous Marc Aurèle, peut-être en même temps qu’Vpenna, toutefois qualifiée de colonie uniquement dans un texte du IVe s. p. C. (CIL, VIII, 11157). L’inscription associe aussi deux divinités, Panthée et la Concorde : la première manifeste l’unité des panthéons des deux cités, la seconde symbolise l’union des deux communautés civiques. Le chevalier anonyme était probablement lié aux deux villes. Son nom devait figurer, soit au début du texte, avant la mention des divinités, soit sur une autre base voisine, avec sa carrière détaillée, ou encore sur une mince plaque de métal ou de marbre fixée sur l’espace vide de la l. 8, avec peut-être un goujon. [On pourrait penser aussi à des lettres peintes.] [Si on suit la fin du texte, on pense, plutôt qu’au don de temples, au don de statues de
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Panthée et de Concorde offertes aux cités et destinées à leurs sanctuaires respectifs. XD] Date : après 160 p. C. 1883) Site anonyme dans le territoire des Musunii Regiani (AAT, f. 47, Kasserine, n° 136), entre Cillium et Thelepte. Base en calcaire remployée dans le mur d’une maison moderne, brisée en b. : 36 × 32 × 50 cm. Ch. ép. en forme de tabula ansata, détérioré à dr. Martelage sévère aux l. 2-3 ; disparition de quelques fragments de lettres aux l. 6 et 7 et dernières lettres de la l. 8 légèrement effacées. Capitales allongées : 2 à 3 cm. Hederae, avec une grande hedera en position centrale à la l. 4 entre Augusti et aedem. [Inscription lacunaire à droite, voir infra.] L. N , dans Les sociétés tribales en Afrique du Nord (supra n° 1830), p. 27-30 ; photo. [Présentation du texte et traduction d’après la reconstitution suggérée infra.] Pro salute Imp(eratoris) Caesar(is) | 〚[--- | --- Pii Feli]〛|cis Augusti, aedem [---] |5 Aelius Rogatus ob [---] | uacationis a Mus[uniis] | sibi decretum, ex [---] | pollicitus est prop[rio ---] | fecit idemque | [dedicauit]. [« Pour la sauvegarde de l’Empereur César [---] Pieux Heureux Auguste, le temple [que] Aelius Rogatus, en raison de [l’honneur ?] de dispense décrété par les Musunii, a promis pour une somme de [---], il l’a réalisé sur ses fonds propres, et en a fait la dédicace. » ] L. 2-3 : après discussion avec l’a., qui a procédé à un nouvel examen de la pierre, il apparaît qu’il faut restituer le nom de l’empereur Sévère Alexandre. Aelius Rogatus s’était engagé à construire un sanctuaire pour la sauvegarde de l’empereur en contrepartie d’une dispense, qui consistait peut-être à ne pas remplir une (ou des) fonction(s) officielle(s) au sein de la gens. Cette évergésie traduit l’évolution de la communauté vers l’urbanisation et les pratiques romaines. [Il manque un pronom relatif après aedem, on attendrait après ob un mot à l’accusatif suivi de sibi decretum, l’abréviation Mus(uniis) est un peu inattendue, comme celle de prop(rio), et la formule ex pollicitus est proprio est sans véritable parallèle (il serait préférable de rattacher proprio à fecit). Puisque la pierre, remployée dans l’angle d’une maison, est abîmée à dr., on pourrait supposer une lacune à droite et restituer à titre d’exemple : aedem [quam] |5 Aelius Rogatus, ob [honorem] | uacationis a Mus[uniis] | sibi decretum, ex [HS - n(ummum)] | pollicitus est, prop[rio sumptu] | fecit idemque [dedicauit]. XD] Date : 222-235 p. C., règne de Sévère Alexandre ?
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1884) Sbeïtla (Sufetula). En 1901 (?), apportée à Sousse par un officier du 4e régiment des Tirailleurs tunisiens et exposée dans la salle d’honneur du régiment. Stèle en calcaire à sommet triangulaire, composée de trois registres, aujourd’hui brisée en h. et en b. : 97 × 33 × 13 à 15 cm (dimensions d’origine). Sur le fronton, un croissant entre deux motifs floraux ; au centre, le portrait schématisé de la défunte entre deux colonnettes avec bases et chapiteaux ; en b., ch. ép. en forme de tabula ansata, très usé : 21 × 17 cm. Le fronton et la majeure partie du registre central ont désormais disparu. Capitales actuaires bien gravées : 3,5 à 2 cm. A sans traverse. Points. P. G , NAM, 15, 1907, p. 363, n° 146, voir N. D , MEFRA, 101, 1989, p. 460, n° 145. A. C , dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 115, n° 90 ; photo. Decmia | Annia Fel|ix u(ixit) an(nis) | XVIII. L. 1 : vraisemblablement Decmia pour Decimia / Decumia. Date : Ier - milieu du IIe s. p. C. 1885) Sbiba (Sufes). Fontaine. Bloc, conservé à proximité du nymphée décrit dans le catalogue, p. 365-367, n° 40, fig. 157 : 33,5 × 67 cm. Lettres capitales : 12 cm. N surligné. Points à la l. 2 entre N et S et entre A et L. La barre bien visible sur le N semble se prolonger sur le E situé à g. N. L , Les fontaines monumentales en Afrique romaine (supra n° 1836), p. 398, n° 39 ; photo. 〚---EM---〛 | [---]E N(umero ?) sua liberali[tate ---]. Pour la barre sur le N, l’a. propose de restituer un numéro plutôt qu’un montant en sesterces. La détérioration de la pierre ne permet pas de préciser si la barre était aussi présente sur les lettres qui précèdent. [Cependant, on attendrait un chiffre après le N et il n’y a pas de point entre le E et le N, alors qu’ils sont clairement indiqués après. CBP] [L. 2 : la lecture du E initial n’est nullement assurée, sa barre médiane ne ressemble pas à celle du second (ni à la même inclinaison ni à la même hauteur) et pourrait donc être un simple trait parasite (il y en a d’autres sur la pierre), ce qui permet de lire L et de comprendre [--- mi]l(libus) n(ummum) sua liberali[tate ---]. L’état de la pierre ne permet de distinguer aucune ponctuation sûre (on ne voit que quelques trous, naturels ou accidentels). XD] Date : IIe - IIIe s. p. C., d’après l’écriture (?). 1886-1887) Henchir El Kouky. Deux épitaphes. M. G , dans Mélanges d’histoire et d’archéologie de l’Afrique antique (supra n° 1825), 75-76.
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1886) P. 75 ; photo. R. C
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, BCTH, 1927, p. 38, n° 5.
[D(is)] M(anibus) sac(rum). | [---] Sa[… | …]ISAII | -----Date : IIe - IIIe s. p. C. 1887) P. 76 ; photo. Stèle en calcaire blanc, incomplète en h., en b. et à dr. : 18 × 56 × 22,5 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré : 12 × 21 cm. Lettres : 3 à 2,5 cm. Abîmée sur le côté dr., ce qui rend peu lisible la lecture des lettres à la fin des l. 3-4. D(is) M(anibus) s(acrum). [---]|tula ui[x(it annis) ?] | XXXV. [---]|nalis [u]|5xori car(issimae). [Lecture de l’AE d’après la photo.] L. 3 : XXXV est suivi de 2-3 signes très peu lisibles, peut-être un V au milieu. Les a. ont suggéré Venalis qui est possible. [Peut-être [I]u[ue]|nalis ? XD] Date : 2e moitié du IIe - IIIe s. p. C. 1888) Oueslatia. Stèle en calcaire, brisée en b., endommagée en h. et avec des angles arrondis (seul celui de g. est visible), fruste, dont sont encore visibles deux registres sous un bandeau. Dans le premier registre, une corbeille, pleine de fruits, et flanquée de deux candélabres ; dans le second, un autel embrasé entouré d’une ciste, d’une chèvre et de deux bovins parés pour le sacrifice : 58 × 29 × 10,5 cm. Ch. ép. sur le bandeau en h., brisé à dr. Capitales rustiques irrégulières mais bien gravées : 2 à 1,8 cm. A sans traverse et avec un point en b., L en forme de lambda (selon Le Glay). Point. M. L G , Saturne africain, I, Paris, 1961, p. 243, n° 4, pl. XI, fig. 1. L. F , Africa, 2, 1967-1968, p. 214, n° 11, pl. IV, 13. A. C , dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 113-114, n° 89 ; photo. G. Aliu(s) Lisia[---].
L. 1 : selon Le Glay, [Saturno Au]|g. L. Iuli(us) Silua[nus] ; d’après Foucher, G. Liuti Silu[---] ; selon l’a., Aliu(s) pour Alliu(s). Ce texte, très sommairement gravé, peut être lu de bien des façons.
PROCONSULAIRE Études et inscriptions site par site 1889-1891) Henchir Chaïeb (Fundus Tapp(hugabensis ?)). Relecture et inscriptions inédites. A. C , AntAfr, 55, 2019, p. 97-126. Le site de Hr Chaïeb (AAT, Jenan ez-Zaytouna, f° Jama, XXV, n° 109) se trouve à 7,5 km au sud-ouest de Bou Arada (Aradi) et à 3,7 km à l’ouest-nord-ouest du site de Hr Sidi Abd-en Nour, correspondant à une cité pérégrine dont le nom, ciuitas Tapphugabe(n)sis, a été lu par A. Beschaouch (AE, 1995, 1663, complétant AE, 1980, 918). AE, 1938, 74 = ILTun, 628 = ILPBardo, 323 mentionne un Fundus Tapp(…). La proximité avec la ciuitas du même nom a conduit l’a. à restituer le nom complet en Fundus Tapp(hugabensis) (AE, 2016, 1886). L’a. émet l’hypothèse qu’il pourrait s’agir d’un domaine impérial. 1889) = ILTun, 626. P. 101-103 ; photos. En 1935, sur le site du marabout de Sidi Massoud, à environ 450 m au sud de Hr Chaïeb, décrit par N. F , CT, 101-102, 1978, p. 17 et 24. Cippe quadrangulaire à personnages. La partie centrale est creusée d’une niche sur chacune des 4 faces du bloc, chaque niche abritant le portrait en pied d’une personne. Inscription sur 2 l., sur le socle mouluré du cippe. L. 1 placée juste sous le champ iconographique, lettres centrées et espacées ; l. 2 placée sur la partie sup. du socle, brisé à g. Lettres : 8 à 9 cm. Conservé dans une ferme à 800 m au sud de Hr Chaïeb. D(is) M(anibus) s(acrum). | Sacchoni. ‖ D(is) M(anibus) s(acrum). L’a. identifie le nom Sacchonius à un signum, et se demande s’il renvoie aux quatre personnages représentés sur le cippe ou bien seulement à celui aux pieds duquel il est gravé.
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[La première publication de ce texte dans le BCTH, 1934-1935, p. 390, précise qu’il y a un second DMS sous la représentation d’une « femme » (plutôt d’un homme d’après la photo ?), bien visible sur la photo de la fig. 3, mais dont l’a. ne tient pas compte dans son analyse. Le problème ne semble donc pas se poser. XD et CBS]. Il est difficile de déterminer quel cas est ici utilisé : il pourrait s’agir d’un vocatif [ou alors d’un datif de Sacchon ou Sacchonis. XD]. Le nom Sacchonius / Sacconius n’est pas attesté en Afrique dans l’épigraphie. La seule attestation est un Sacconius évêque d’Vzalis en 484 (Notitia de 484, Proc., 7, trad. S. L , Registre, 2002, p. 340, n. 7). [La pierre porte Sacchoni, non Sacchonius, qui n’est pas attesté ailleurs (la lecture de l’EDCS, 08600921 (Sacchonius) est fautive) : on pourrait penser aussi à un nom africain. XD] Date : début du IIIe s. p. C. 1890) P. 105 ; 109-111 ; photos. En 2017, entre la maison du propriétaire de l’oliveraie qui se trouve sur le site de Hr Chaïeb et la zone rocheuse située à 160 m au sud de la maison, dans laquelle deux tombes ont été trouvées. Plaque en calcaire blanc, brisée à g., à dr. et en bas : 78 × 48 × 10 cm. Ch. ép. dans la partie sup. de la plaque, non mouluré. Capitales relativement régulières : 2,5 à 3 cm. Présence au registre médian d’une tabula ansata, dont seule la queue d’aronde g. est conservée, restée anépigraphe. Lieu de conservation non précisé (sur place ?). [---]a Q. f. | Auentina | uix(it) an(nis) XXX. | H(ic) s(ita). Le cognomen Auentinus est très rare en Afrique : deux attestations seulement pour des femmes, à Lambèse (CIL, VIII, 3470 et AE, 1989, 873). Date : Ier - IIe s. p. C. 1891) P. 119-121 ; photos. Borne-limite opisthographe déterrée il y a environ 15 ans, lors de travaux d’agrandissement de la maison de l’un des propriétaires du secteur situé près du Djebel Menchar, à environ 150 m à l’ouest d’Aïn Zommit et à 1 km au nord de Hr Chaïeb. Stèle taillée dans un calcaire rougeâtre, plus large dans sa moitié sup., préparée pour recevoir les inscriptions, que dans sa moitié inf., destinée à être fichée en terre : 67 × 55 (au sommet) × 12 cm. Les deux faces opposées ont été dégrossies mais non polies. Lors de la découverte, la stèle était couchée sur la face A avec le sommet orienté vers le sud : on peut peut-être en déduire que la face A était orientée au sud, la face B au nord. Ch. ép. abîmé. Lettres partiellement effacées : 7,5 à 5 cm. Sur place. Face A : Caes(arum) n|n(ostrorum). Face B : Q(uinti) T(---) P(---) c(larissimi) u(iri).
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« Borne-limite du domaine de nos deux Césars. / Borne-limite du domaine de Q. T(---) P(---), clarissime. » (Traduction de l’a.) Face A, l. 1 : de la lettre S ne subsiste que la boucle inférieure ; l. 2 : la barre oblique et la haste dr. du second N sont en grande partie effacées par l’usure de la pierre. Face B, l. 2 : les deux dernières lettres sont à peine visibles. Cette borne devait marquer la limite nord du domaine impérial de Hr Chaïeb, le Fundus Tapp(hugabensis). Le nom du clarissime propriétaire du domaine limitrophe demeure inconnu à ce jour. Date : 161-169 p. C. (Marc Aurèle et Lucius Verus) ou 177-180 p. C. (Marc Aurèle et Commode) ou 197-209 p. C. (Septime Sévère et Caracalla), voire d’autres empereurs du IIIe s. 1892) Henchir Bichga (Bisica Lucana), à 75 km au sud-ouest de Carthage et à 6 km à l’ouest d’Auitta Bibba. Découverte fortuite, à une date inconnue. Piédestal en marbre blanc veiné de rose (peut-être de Paros), brisé en h., en b., à dr. et à g., en deux fragments jointifs : 94 × 49 × 38 cm. La partie inf. du bloc a été restaurée avec du plâtre par les techniciens de l’INP. Ch. ép. avec cadre mouluré et poli : 85 × 41 cm. L. 6-11 : cassure à g., juste au bord du texte. Capitales allongées d’époque antonine ou sévérienne ; recherche décorative (l. 4, 8 et 9 : L débordant de la ligne). Lettres : 5 à 6 cm ; interl. : ca 2 cm. Points triangulaires. Ligature : VM à la fin de la l. 7. Réserve archéologique du site de Zama Regia. M. C , AntAfr, 55, 2019, p. 139-144 ; photo. [--- Caecilio | Secu]nd[o --- | --- Se]cun[di f(ilio) --- | - equo p]ubl(ico) e[xornato |5 --- p]rafec[to coh(ortis)] | primae Thracum | ciuium Romanorum | uac. flam(ini) perp(etuo) uac. | M. Caecilius Honora|10tus fratri carissimo | l(oco) d(ato) d(ecreto) d(ecurionum). « À [-] Caecilius Secundus [---], fils de Secundus, [---], orné du cheval public, [---], préfet de la Ire cohorte des Thraces citoyens romains, flamine perpétuel, M. Caecilius Honoratus à son très cher frère, emplacement donné par décret des décurions. » Cet hommage lacunaire fait connaître deux frères, notables de Bisica Lucana. Ils peuvent être rapprochés de M. Caecilius Secundus Honoratus, connu par CIL, VIII, 12298, qui se présente comme « fils et petit-fils de (deux) flamines perpétuels ». Cette nouvelle inscription porte à 7 le nombre de flamines perpétuels connus dans la cité (voir tableau n° 1, p. 143). L’expression equo publico exornatus est caractéristique des IIe - IIIe s. p. C. et se retrouve dans plusieurs cités voisines (voir tableau n° 2, p. 143). Caecilius Secundus a rempli une seule milice équestre, la
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préfecture de la Ire cohorte des Thraces citoyens romains. Il s’agit de la première mention d’un préfet de cette cohorte en Afrique. Date : 2e moitié du IIe - début du IIIe s. p. C., d’après le formulaire et l’écriture. 1893) Thimisua. Plaque en calcaire de médiocre qualité, gravée d’un seul côté, brisée en h. et à dr. : 75 × 68 × 24 cm. Ch. ép. : 34 × 63 cm. Lettres : 3 à 4 cm. L. 2 : mutilée et incomplète, où on remarque le bas d’un M correspondant à Martianam. L. 3 : les premières lettres sont légèrement abîmées, la fin manque. L. 4 : léger uacat entre VR et B, et O endommagé à la fin. L. 5 : premier S endommagé. Gaarfour, dans le jardin public. H. A , dans Villes et archéologie urbaine au Maghreb et en Méditerranée (supra n° 849), p. 63-84 ; photo. ------ | [--- terminus positus secundum formam | Martiana]m [per P. Tett]|ium Septimi[num] (centurionem) c[oh(ortis)] | XIII urb(anae) inter Thabb[o]ren[s]|5es et Thimisuens(es). « [Borne-limite placée conformément à la forma Martiana] par P. Tettius Septiminus, centurion de la XIIIe cohorte urbaine, entre les Tabborenses et les Thimisuenses. » Cette nouvelle borne de délimitation est un second exemplaire d’un texte déjà connu (CIL, VIII, 23910), fixant la limite entre deux cités pérégrines, sans doute à la suite d’un différend qui les opposait. La forma Martiana n’est pas autrement identifiée et l’opération a été conduite par un des centurions de la XIIIe cohorte urbaine mise à la disposition du proconsul. D’autre part, l’a. considère (contra M. de Vos et M. Attoui) que la borne indiquée dans le cadre des investigations menées par l’INP et l’Université de Trente (voir AE, 2015, 1819) n’est pas celle qui a été découverte par Hilaire en 1896 (CIL, VIII, 23911), car elle paraît plus grande et le texte de l’inscription est conservé en entier, contrairement à la précédente, celle de 1896. Elles feraient partie d’une même série, établie pour fixer les limites nord-est du territoire de Thimisua. L’a. revient ensuite sur la dédicace à Neptune et aux Nymphes due à deux suffètes de Thaborra (AE, 2017, 1710), trouvée à 6 km de la cité, en suggérant que ce texte pourrait indiquer la présence d’un sanctuaire de confins entre les deux cités, en relation avec un rôle protecteur lié à sa proximité avec l’oued Siliana. Date : fin du Ier - début du IIe s. p. C. 1894) Nabeul (Neapolis). En juillet 2017, pendant les prospections de la mission italo-tunisienne, remployée dans un édifice tardif dans le secteur occidental de la ville. Fragment de dalle en calcaire, brisée de tous
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côtés sauf en b. : 71 × 71 × 17 cm. Capitales carrées très soignées et bien gravées, originairement caelatae ; les alvéoles ont été recreusées dans l’Antiquité pour en extraire des lettres en bronze : 24 cm. M. F , P. G. S , R. Z , Atti dell’Accademia Nazionale dei Lincei, Rendiconti della Classe di Scienze Morali, Storiche e Filologiche, 29, 2018, p. 403-406 ; photo. M. F , R. Z , dans Cultura epigráfica y cultura literaria (supra n° 29), p. 216-222 ; photo. [---]ERN+[---]. À la fin de la ligne : A ou E. La dalle appartenait probablement au pavement d’une place publique, vraisemblablement le forum de la colonie. Des inscriptions avec des litterae caelatae sont déjà connues en Afrique, dans le forum Vetus de Lepcis Magna et dans les fora d’Hippo Regius et de Madauros. Pour l’inscription de Neapolis, on peut penser par exemple à [Pat]erna, [aet]erna, ou à la tribu de l’évergète (par exemple [Fal]erna), ou encore au verbe sternere, « paver ». Les a. proposent donc de restituer une formule comme [ forum st]erne[ndum curauit ou curauerunt] ou bien, de manière hypothétique, la titulature supposée de la colonie [Colonia Iulia Pia Pat]erna [Neapolis]. [L’attribution de cette titulature à Neapolis est toutefois incertaine et fondée sur la légende Colonia Iulia Pia Paterna présente sur des monnaies émises par un atelier non encore identifié, voir J. A , Les monnaies de l’Afrique antique, Toulouse, 2000, p. 297-300, 459-460.] Date : époque augustéenne ? 1895-1899) Sidi Salem (Sobar ?), dans la plaine de Khanguet el Hadjaj, près de Neferis. Inscriptions du sanctuaire de Saturne. 1895) M. F , R. Z , Epigraphica, 81, 2019, p. 233-284 ; cartes, photos, dessins. Les a. ont repris le dossier publié par J. A. J. H , Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, 1906-1907, p. 273-313, dédié au sanctuaire de Saturnus Sobarensis. Selon les a., Sobar ou Sobaris serait le nom de la ville, d’où dériverait l’épithète Sobarensis de Saturne, comparable à celui de Neferitanus dans un texte encore inédit. Dans la même région, on trouve d’autres temples de Saturne, liés aux grands sanctuaires de Saturnus Balcaranensis, parmi lesquels celui de Saturnus Cryptensis Purpuratus (infra n° 1901), Priuatensis (ILAfr, 347), Neferitanus, ceux probables de Bordj Sebbalat et Bordj Cedria, de Saturnus Sicingensis (CIL, VIII, 12406 ; ILTun, 833). Après une présentation des travaux relatifs au culte de Saturne, les a. donnent ici un répertoire des épithètes attribuées au dieu dans la région du Cap Bon, de
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l’onomastique et des titres des fidèles, ainsi que des rituels rappelés par les inscriptions. Sont uniquement reproduits ci-après les textes dessinés par Hüe omis dans les corpora (nos 1896-1899). 1896) P. 269-270, n° 7 ; dessin. Stèle en pierre, très usée, brisée en h. et à g. ; au sommet un croissant et à dr. une étoile : 54 × 29 × 5 cm. Ch. ép. délimité en h. par deux lignes, à g. par une colonne, à dr. par une mortaise quadrangulaire pour l’encastrement de la stèle dans un support. Capitales. L en forme de lambda. Perdue. J. A. J. H , Académie (supra n° 1895), p. 310-311, n° 20. [S(aturno)] A(ugusto) s(acrum). | BE[---]R[---]V | [---]esiuius | sacerdos |5 u(otum) s(oluit) l(ibens) a(nimo). [L. 2-3 : lectures très douteuses.] [Il s’agit peut-être d’une copie moins précise et incomplète de CIL, VIII, 24035 qui n’a été vue que par J. Toutain : [S(aturno)] A(ugusto) s(acrum) | Petronius | Restutus | sacerdos | u(otum) s(oluit) l(ibens) a(nimo). XD] 1897) P. 275, n° 16 ; dessin. Stèle à sommet arrondi, brisée en b. et à dr. ; au sommet, délimité par une bande plate, un croissant ; dans la partie centrale de la stèle, à dr. et à g., deux colonnes avec des chapiteaux aux feuilles stylisées qui forment avec le sommet arrondi un édicule : 35 × 32 × 8 cm. Ch. ép. dans l’espace vide de l’édicule. Capitales probablement allongées et soignées. Point (l. 2). Perdue. J. A. J. H , Académie (supra n° 1895), p. 303, n° 8. Saturno | Aug(usto) sacr(um). | G. Petronius, | sacerdos. Noter l’absence de cognomen du dédicant comme dans CIL, VIII, 12394. Les Petronii sont bien attestés dans la région, en particulier parmi les fidèles du sanctuaire. Ils étaient probablement originaires d’Vthina (CIL, VIII, 12400). 1898) P. 276-277, n° 18 ; fig. 25. Fragment d’une stèle, soignée, brisée partout (?) : 20 × 20 × 4,5 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré orné de petites perles. Capitales bien gravées. Point (l. 2). Perdue. J. A. J. H , Académie (supra n° 1895), p. 308, n° 15. [Sat]urno | [---] sacr(um). M. | [Petro?]nius Bas[sus] | sacerdo[s] | ------ ?
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1899) P. 280, n° 24 ; fig. 31. Stèle parallélépipédique en calcaire gris, brisée en b. et à g. : 35 × 28 × 4,5 cm. Points. Perdue. J. A. J. H , Académie (supra n° 1895), p. 306, n° 11. Saturno | sac(rum). | P. Petroni|us Procu|5lus l(ibens) a(nimo) u(ouit). Hüe a publié deux dédicaces (nos 11-12) avec la même ordinatio et presque le même texte, à l’exception du prénom du dédicant, ici Publius (Lucius dans CIL, VIII, 12398), et à la l. 1 l’épithète Aug(ustus) pour la divinité. 1900) Korba (Curubis). Bloc de forme quadrangulaire, aujourd’hui incorporé dans un pilier de la Zaouia de Sidi Daass, qui a été couvert de peinture : 84 × 47 × 51 cm. Une partie d’environ 5 cm est enfouie dans le sol de la mosquée. Ch. ép. avec cadre mouluré. Lettres : 5 à 6 cm. Lignes non justifiées à dr., la l. 1 déborde du ch. ép., les l. 2 et 3 sont en retrait, les l. 4 et 5 respectent le ch. ép., la l. 5 est détériorée. Les premières lettres de chaque ligne, peu lisibles, peuvent être restituées par comparaison avec CIL, VIII, 24099. M. G , dans Villes et archéologie urbaine au Maghreb et en Méditerranée (supra n° 849), p. 163-178 ; photos. [C. C]onsidius C. f. Longus, leg(atus) prop(raetore), | [P. A]ttius P. f. Vaarus, leg(atus) propr(aetore), | [mur]um, tu[r]res, posteicuus, | [ f ]ossam faciundum coer(auerunt). |5 [T. Te]ttius T. f. Vel(ina), p[raefe]c[t]us. « C. Considius Longus, fils de Gaius, légat propréteur, P. Attius Varus, fils de Publius, légat propréteur, ont entrepris de construire un rempart, des tours, des poternes, un fossé. T. Vettius, fils de Titus, de la tribu Velina, préfet. » L. 2-3 : redoublement de la voyelle, phénomène courant à cette époque. L. 3 : posteicuus et l. 4 : coerauerunt sont des formes anciennes que l’on retrouve à Carpis dans un texte qui date de 44-43 a. C. (CIL, VIII, 24106 = ILS, 9367 = ILPBardo, 520 = ILLRP, 1275) et à Gurza, de 12 a. C. (CIL, VIII, 68). La copie d’une inscription effectuée par F. Ximenez a abouti à un premier texte dans le Corpus (CIL, VIII, 979, très lacunaire). Une découverte datant de 1894 fournit un texte plus complet (CIL, VIII, 24099 = ILPBardo, 519, indiquée comme non retrouvée). L’ordre des noms des deux gouverneurs est inversé : P. Attius Varus, gouverneur de la province entre 55 et 54 a. C., est cité en second et C. Considius Longus, arrivé en Afrique en 50-49, en premier. Les deux hommes ont exercé ensemble le pouvoir. Lors de la guerre entre César et Pompée, P. Attius Varus se rangea aux côtés du second et regagna l’Afrique. Avec
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l’aide de C. Considius Longus, il leva deux légions qui s’opposèrent aux Césariens. Après Thapsus, il continua la guerre sous le commandement de Cn. Pompée. T. Tettius paraît être le préfet chargé de la défense de la ville. Il semble peu probable que le contexte ait permis de construire un rempart ex nihilo en si peu de temps ; il faut plutôt penser à une remise en état de défenses qui existaient auparavant. Le mot posteicuus (posticum, posticium) suggère une porte de derrière, secondaire. Il paraît donc exister trois copies ou exemplaires de ce texte qui comporte quelques variantes, un pour chaque porte de la cité ; il est possible qu’un quatrième ait existé pour une quatrième porte. Peu après, en 45 a. C., une autre inscription mentionne un rempart construit en pierres de taille (murum oppidi totum ex saxo quadrato) par L. Pomponius Malcio, affranchi de Lucius, duumvir quinquennal (CIL, VIII, 977 = ILPBardo, 372), à propos duquel S. A , Cap Bon, 2001, p. 252, parle d’une fonction symbolique liée à la fondation coloniale de Curubis. Date : 49-47 a. C. 1901) Ben Arous, près du Djebel Boukornine. En février 2019, lors de la construction du centre culturel et sportif de Ben Arous. Stèle parallélépipédique dont le sommet triangulaire est mutilé, brisée en b., endommagée à dr. Sur le fronton sont visibles une palme centrale et peut-être à g. une grenade stylisée. Ch. ép. creusé dans la partie centrale de la stèle, dans un cadre en méplat aux angles arrondis, entre des bords g. et dr. ornés d’une palme ; le dernier R (l. 2) est gravé presque sur la bordure. Capitales rustiques, peu profondes. Aucune dimension indiquée. A sans traverse, L en forme de lambda, F cursif. M. F , R. Z , Epigraphica, 81, 2019, p. 251-252 ; photo, dans le cadre de l’étude présentée supra n° 1895. [Lecture de l’AE d’après la photo.] Saturno | Cryptensi Pur|purato, primu, | sacerdote Sa|5lustiu Felice | per quo primu | templo meo | leuaui+ [--- | .] S + [---] | ------ ? Dédicace à Saturne Cryptensis Purpuratus. [L. 3 et 6 : selon EDCS-79300080, primu pour primo ; l. 4-5 : Salustiu pour Sallustio ; l. 6 : quo pour quem ; selon EDCS-79300080, PEROVO. La lecture reste difficile, car la pierre n’a pas été nettoyée et les photos d’Epigraphica et d’EDCS ne sont pas nettes.] 1902-1903) Carthage. Thermes d’Antonin : inscriptions commémoratives (dédicace de la construction des thermes, inauguration finale de l’aqueduc et des thermes, travaux de restauration). S. A , A. M , S. G , dans L’iscrizione nascosta (supra n° 4), p. 203-229 ; photos, dessins.
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1902) = CIL, VIII, 12513 = ILS, 345 = ILPBardo, A 9. P. 207-213 ; photos, dessins. Plaque en marbre blanc de Luna, brisée en de nombreux fragments, dont seuls 14 sont conservés, la plupart jointifs : 158 × 66 × ? cm. Ch. ép. avec cadre mouluré : 140 × 49 cm. Capitales allongées, soignées et bien gravées : 3,8 à 3,2 cm. Traces de peinture rouge. Points triangulaires. Lapidaire des Thermes d’Antonin. [En gras, les propositions des a. et quelques corrections de l’AE d’après le dessin.] [E]x permissu [et indulgentia] Optimi Maximique principis Imp(eratoris) Caes(aris) | T(iti) Aeli Hadria[ni Antonini A]ug(usti) Pii, [Britan(nici) ?, Ge]rmanici, Dacici, [po]nt(ificis) | maximi, co(n)s(ulis) IIII, t[ribunicia]e potesta[t(is) otesta[t(is) XXII ?, imp(eratoris) I]I, p(atris) p(atriae), pro[consulis], pr [consulis], | et M(arci) M(arci) Aeli [Aureli Veri Caes(aris)] ceterorum[que] liberorum [eius --- |5 --- aquam magno u]sui fut futur uram am thermis [---] et orna|[mentis orna |[mentis adiectis per omnem ? cir]cuitum mar marmo mo[r] [r]ib ibus us colonia Con||[cordia Iulia Karthago ind] Co ind]ux uxit it ? pra[eterea ? diuinis ??] beneficiis eius au|[cta |[cta ---]us (et) Val[erius ? ---] ---].
L. 1 : selon le CIL, [et uoluntate] ou [domini nostri] ; l. 2 : l’épithète Britannicus est douteuse ; l. 3 : on peut restituer aussi t[ribunicia]e potesta[tis XXI]I ; l. 7 : on peut penser aussi à pra[etera caelestibus ou aliis] beneficiis. À l’aide d’une reproduction 3D du texte, les a. proposent une nouvelle disposition des fragments, en particulier des nos 13-14. Contrairement aux précédents éditeurs, ils supposent qu’un seul texte unitaire, développé sur 8 lignes, a été gravé. L’hommage fut rendu par la colonie de Carthage, qui a utilisé des ressources impériales et a dirigé les travaux, probablement par l’intermédiaire des IIuiri iure dicundo (l. 8). Date : 10 décembre 158 - 9 décembre 159 p. C.
1903 a-b) = AE, 1949, 27-28. P. 213-226 ; photos, dessins. Dans la salle M des Thermes d’Antonin. Fragment d’une frise-architrave en marbre blanc de Proconnèse, dont subsiste ce seul bloc : 146,5 × 220 × 77,5 cm. Les mêmes inscriptions couraient à l’intérieur et à l’extérieur d’une entrée monumentale sur les deux côtés ; la face interne est usée et endommagée. Le texte a (IIe s.) est gravé sur la frise et le texte b (IVe s.) au-dessous, sur les deux bandes lisses de l’architrave, immédiatement au-dessus des chapiteaux : 75 × 220 cm (a) ; 15 × 187,5 cm (b, l. 1), 13 × 198,5 cm (b, l. 2). Capitales carrées, bien gravées et très soignées (a) ; capitales allongées, bien gravées mais peu régulières (b) : 11,8 à 10 cm (a) ; 10,4 à 8,5 cm (b). II surligné, K avec bras courts, Q avec longue queue (a) ; L en forme de lambda (b). Points triangulaires (a), points ronds et triangulaires (b). Thermes d’Antonin, à la sortie de l’itinéraire touristique.
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D’autres éclats de la même inscription, dont un avec quelques lettres, sont désormais perdus. [En gras les propositions des a.] a) Pro salute Imp(eratoris) Caes(aris) M(arci) Au[reli(i) Antonini Aug(usti), pont(ificis) max(imi), trib(unicia) potest(ate) XVI, co(n)s(ulis) III, et Imp(eratoris) Ca]e[s(aris) L(ucii) Aureli(i) Veri Aug(usti), trib(unicia)] potest(ate) II, co(n)s(ulis) II, | diui Antonini filiorum, di[ui Hadriani nepotum, diui Traiani Parthici pronepotum, diui Neru]ae a[bnepotum, totius]que domus eorum | col(onia) Con(cordia) Iul(ia) Karthag[o --- statuas A] A]ugus ugus[torum [torum marmore marmore] Numidic(o) donauit | Q. Vocon[ius Saxa Fidus u(ir) c(larissimus) proco(n)s(ul) pro(uinciae) Africae dedicauit --- loco a splendidissimo ordine dat]o. b) [Ddd(ominis)] nnn(ostris) Valentiniano T[h]eodosio et Arcadio [semper Augustis ? --- splendor]e ? dignissimo decora[uit ? --- | Iun]iorinus Polemius u(ir) c(larissimus) proconsule prouinc[iae Africae ---] almae Karthagi[nis] Karthagi[nis].
a, l. 3 : restitution suggérée par I. Piso ; moins vraisemblablement [--cum statua diui A]ugus[ti]. b, l. 2 : proconsule pour proconsul ; proposition de restitution des a. : prouinc[iae Africae cum --- uu(iris) cc(larissimis) legatis suis ? dedicauit cum splendidissimo ordine ? coloniae] almae Karthagi[nis]. [Le mot coloniae est probablement à supprimer, car l’expression almae Karthaginis n’est jamais précédée de la mention de la colonie mais toujours du nom d’un notable de la ville ou du légat du proconsul. XD] La frise-architrave mesurait probablement 12 m de long, et était constituée de trois blocs (dont est conservé seulement le premier) posés sur 4 colonnes. Les textes a et b ont été gravés tous les deux sur les deux faces de la pierre, quand elle était déjà en place. Après sa chute, le bloc fut probablement brisé pour être remployé dans les mêmes thermes. Le texte a (161-162 p. C.) fait savoir que la colonie a dédié à Marc Aurèle et Lucius Verus deux statues pour les remercier de leur indulgentia envers la cité et qu’elle a vraisemblablement réalisé le placage des bassins des thermes en marbre de Numidie. Le texte b (389 p. C.) rappelle des travaux de restauration et de remise en état du décor en marbre aux frais de la colonie. Date : 10 décembre 161 - 9 décembre 162 p. C. (a) ; 389 p. C. (b). 1904) Près de Tunis ? Milliaires conservés en Italie. C. G , SEBarc, 17, 2019, p. 113-133 ; photos, cartes. L’a. donne une nouvelle édition de deux milliaires, trouvés près de Tunis par le médecin Giovanni Pagni en 1667 et transportés en
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Italie, à Florence : l’un d’eux (CIL, VIII, 10049 = XI, 250*), dédié à Philippe l’Arabe en 244 p. C., est conservé au Musée Archéologique de Florence dans le Cortile dei Fiorentini ; l’autre (CIL, VIII, 10051 = XI, 250*), qui honore l’empereur Dèce en 250 p. C., conservé à l’origine aux Offices, était déjà perdu en 1881. L’examen en mars 2019 de CIL, VIII, 10049 a confirmé la lecture de Henzen, sauf à la l. 9 : [princep]s iuuentutis. L’attribution généralement acceptée de ces deux bornes à la uia a Karthagine Theuestem reste selon l’a. à démontrer. En effet, si CIL, VIII, 10049 fut probablement acheté à Tunis, cela signifie vraisemblablement que le lourd cippe fut retrouvé près de la ville [mais on ne peut pas déterminer s’il était remployé dans un édifice de Tunis ou s’il fut retrouvé dans la campagne]. CIL, VIII, 10051 provenait probablement du Djebel Oust et appartenait donc à la route secondaire qui conduisait de Carthage à Vthina et Thuburbo Maius. 1905) Utique (Vtica). Avant 1968, près de l’exèdre F, au nord-ouest de l’angle de la basilique du forum. Base (ou autel) parallélépipédique en pierre, très usée, brisée en h. et endommagée sur les côtés ; le socle se raccorde au dé par des moulures : 45 × 52 × 41 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré. Capitales allongées très soignées, bien gravées mais désormais usées : 9 cm. A sans traverse. Sur place. I. B J , J. A. D , E. F , B. R , JRA, 32, 2019, p. 94-95 ; photos, dessin, plans. ------ | ++++[---] | u(ir-) c(larissim-) proc(onsul-) p(rouinciae) A(fricae). L. 2 : selon les a. au nominatif [mais on ne peut pas exclure d’autres cas]. L’abréviation proc(onsul) est rare mais attestée (AE, 1930, 44). La présence d’un proconsul peut être rattachée à la tenue périodique du conuentus judiciaire dans la basilique du forum, édifiée à l’époque antonine comme celle de Carthage sur la colline de Byrsa. L’inscription est publiée dans le cadre d’une étude d’une certaine ampleur (p. 67-96) sur le centre urbain d’Utique, d’Auguste aux Antonins. Date : IIIe - IVe s. p. C., ou éventuellement fin du IIe s., d’après l’écriture. 1906) = AE, 1998, 1576-1578. Sidi Mohammed Lazrag, au sud de Simitthus. Stèles funéraires des Sulpicii. A. M , dans Cultura epigráfica y cultura literaria (supra n° 29), p. 275-309 ; photos, dessins.
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L’a. donne une description détaillée des trois stèles, réalisées par un artisan local et conservées au Musée de Chemtou ; il en propose un nouveau commentaire. Les inscriptions, accompagnées de reliefs votifs, dressées près du mausolée de la famille, mentionnent C. Sulpicius Primus et sa femme Laetoria Rufina (AE, 1998, 1576), son frère Sulpicius Faustus et sa femme Sempronia Vrbica originaire de Mascula ou moins vraisemblablement de Masculula (1577), qui a marié sa fille (Sulpicia) Faustina à son cousin germain [Su]lpicius Primus (1578). L’a. conteste la présence de vers saturniens dans AE, 1998, 1577-1578, comme cela a été supposé par CLEAfr, 11-12 : en effet l’utilisation de ce mètre archaïque dans deux elogia tardifs rédigés en Afrique lui paraît improbable ; selon l’a., il faudrait plutôt penser à un rythme trochaïque irrégulier, composé dans un contexte linguistique qui a désormais perdu la sensibilité quantitative des syllabes. L’a. propose aussi les corrections suivantes : AE, 1998, 1577, l. 7 : molessa pour mollesa (dérivé de mollesco) plutôt que moles┌t┐ia. AE, 1998, 1578, l. 2 : peut-être [n]ascuntur duo fratribus u[nitis] plutôt que u[nanimis] ; l. 5 : duxerunt bona industria ma[tris] plutôt que [l]uxerunt bona industria ma[trem] ; en effet, le D au début de la ligne est incontestable. Date : fin du IIe - début IIIe s. p. C. 1907-1924) Chemtou (Simitthus). Nouvelles stèles funéraires. 1907) S. A , M. C , W. E , P. R , Archäologischer Anzeiger, 2019, p. 276-323 ; photos, dessins, carte et plan du site [https://doi.org/10.34780/639r-3561]. Les a. rassemblent dans un catalogue complet les 65 stèles découvertes dans les quatre nécropoles de Simitthus et dans ses environs, toutes datables entre le Ier et le début du IIe s. p. C. Il s’agit majoritairement de stèles à sommet triangulaire ou à sommet arrondi ; on trouve aussi de grandes « stèles menhir », deux autels funéraires de la fin du Ier s. p. C. et une plaque qui devait être insérée dans un mausolée ou un columbarium. Ce lot homogène permet de réfléchir aux transformations culturelles survenues dans la colonie et aux liens entre l’Italie centrale et le monde libyque. L’arrivée de nombreux colons à l’époque républicaine, parmi lesquels des familles de negotiatores intéressés par l’exploitation des carrières de marbre, a eu pour conséquence un exceptionnel développement du tissu urbain, qui a provoqué l’oblitération des anciennes nécropoles. L’étude iconographique (togatus ou togata devant l’autel, sur un piédestal ; représentation de rosettes ou d’unguentaria) et l’onomastique des défunts montrent de nombreuses similitudes avec les
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tombes du Latium, de Campanie et d’Étrurie ; toutefois, certains éléments architecturaux (bases à double tore, acanthe, chapiteaux doriques ou ioniques) et symboles (coqs, palmes, croissants de lune, pommes de pin) restent redevables aux exemples préromains de la région. Il est donc clair que ces stèles ne sont pas un produit de la culture préromaine ; l’importance de Simitthus a probablement favorisé la diffusion de ce modèle dans la Haute Vallée de la Medjerda. Sont reproduits ci-après 17 textes inédits ou absents des répertoires (infra nos 1908-1924). 1908) P. 313, n° 33 ; photo. Stèle en marbre de Numidie (?) jaune-brun veiné de blanc, endommagée en h., en trois fragments jointifs : 122 × 50 × 20 cm. Ch. ép. en forme de tabula ansata, abîmé en h. Capitales allongées, soignées et bien gravées. Points. Maison de fouilles de Chemtou. ------ ? | Titia [---] filia | Namphame pia | uixit annis LX. | H(ic) s(ita) e(st) o(ssa) t(ibi) b(ene) q(uiescant) t(ibi) t(erra) l(euis) s(it). Date : 2e moitié du Ier - début du IIe s. p. C. 1909) P. 306, 314, n° 39 ; photo. Découverte dans le camp des ouvriers, remployée dans le mur ouest, dans la pièce 5. Stèle à double (?) registre et à sommet arrondi, brisée en b. : 52 × 22 × 6 cm. Dans le registre sup., un homme debout, de face, sur un piédestal entre deux branches de palmier ; yeux en amande et cou mince, il tend le bras dr. vers le palmier tandis que sa main g. serre sa ceinture ; un long manteau l’enveloppe de l’épaule g. jusqu’à la hauteur du genou. Ch. ép. dans la partie inf. de la stèle, très usé et brisé en b. Capitales rustiques, bien gravées mais irrégulières. Perdue ? Simitthus III. Militärlager oder Marmorwerkstätten, M. M éd., Mayence, 2005, fig. 8. C. Cornelius | Fuscus et | Aemil[---] | ++++[---] | -----Selon les a., la stèle montre un soldat plutôt qu’un togatus : en effet, le statut de soldat n’est pas obligatoirement mentionné dans les textes (voir CIL, VIII, 14608 = ILS, 2470 = ILPBardo, 219). D’autre part, la présence de la conjonction et (l. 2) obligerait à penser à deux personnes, peut-être toutes les deux défuntes, même si un seul homme est représenté sur la stèle. [On pourrait penser au contraire à deux dédicants qui ont fait ériger la stèle pour un défunt nommé au datif dans la suite du texte ; on ne peut pas exclure que Aemil[---] soit une femme et donc que les dédicants soient les parents d’un enfant défunt.] Date : Ier s. p. C.
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1910) P. 315, n° 44 ; photo. Stèle en ardoise verte, à trois registres et au sommet probablement triangulaire, brisée en h. et usée : 145 × 35 × 20 cm. Dans le registre sup., un homme probablement en toge, les pieds tournés vers la dr., entre deux colonnes à bases attico-ioniques ; au centre, ch. ép. en creux dans un cartouche rectangulaire dans un cadre en méplat ; en b., dans un cartouche rectangulaire, deux unguentaria, une bouteille et un urceus en relief. Capitales régulières et peu profondes. Musée de Chemtou. M. Aufidius | M. f. Quir(ina) | Rufinus pius | uixit annis XIII. |5 H(ic) s(itus) e(st). Date : Ier s. p. C. 1911) P. 315, n° 45 ; photo. Stèle à double registre en pierre jaune grisâtre (marbre de Numidie ?), brisée en h., travaillée grossièrement en b. ; dans le registre sup., un togatus, désormais sans tête, debout de face sur un piédestal, entre deux colonnes à bases attico-ioniques, qui fait une libation sur un autel avec une patère ; derrière à g., une tête cornue, peut-être un taureau ; dans le registre inf., une tabula ansata en relief : 116 × 54 × 13 cm. Ch. ép. dans le cartouche, partiellement endommagé. Capitales rustiques peu soignées et irrégulières. A cursif ; N surligné à la l. 5. Points. Musée de Chemtou. Dis Manibus | sacrum. | P. Anicius Baric | uixit annis |5 n(umero) CXV. Debitum | naturam rededit. « Consacré aux dieux Mânes. P. Anicius Baric a vécu 115 ans. Il a payé sa dette à la nature. » L. 6 : naturam pour naturae ; rededit pour reddidit. Date : fin du Ier - début du IIe s. p. C. 1912) P. 315, n° 46 ; photo. Stèle à double registre en marbre jaune grisâtre, brisée de tous côtés sauf à dr., peut-être à sommet arrondi ; dans le registre sup., un togatus, désormais sans tête, debout de face sur un piédestal à gradins entre deux colonnes : 100 × 32 × 16 cm. Ch. ép. dans la partie centrale de la stèle, dans un cadre en méplat, brisé à g. et en b., usé et endommagé au centre. Capitales rustiques bien gravées et soignées. A sans traverse. Musée de Chemtou. C. Cesenni|us Secun|dus pius | [uixi]t an|[nis] LXXV. | [H(ic) s(itus) e(st) ?]. Date : Ier s. p. C.
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1913) P. 315, n° 47 ; photo, dessin. Stèle en pierre gris-jaune veinée, à sommet arrondi et à double registre, brisée en deux fragments jointifs, usée, endommagée et sommairement travaillée en b. ; dans le registre sup., un homme, probablement en toge, les pieds tournés vers la dr., tenant un long instrument (bâton ?), entre deux colonnes ioniques qui soutiennent un arc ; en h., à g. de la tête, une rosette (unguentarium ?) : 100 × 43 × 28 cm. Ch. ép. dans la partie centrale de la stèle, très usé. Capitales carrées mais irrégulières, bien gravées. A cursif. Points. Musée de Chemtou. L. Gargilius | L. f. Arn(ensis) Paetus | pius u(ixit) a(nnis) LXX. | H(ic) c(onditus est). Date : Ier s. p. C. 1914) P. 315, n° 48 ; photo. Stèle en marbre de Numidie, à double registre, endommagée en h. et en b., usée : 64 × 34 × 10 cm. Dans le registre sup., femme vêtue d’une longue robe, debout de face sur un piédestal entre deux colonnes aux bases à double tore. Ch. ép. dans la partie centrale de la stèle, dans un cadre en méplat, endommagé de tous côtés, sauf en h. Capitales rustiques, irrégulières mais bien gravées. F avec longue queue vers la dr. Point (l. 1). Musée de Chemtou. Tettia L. f. Prim(a) | pia uixit | annis XXIII. | H(ic) s(ita) e(st) |5 o(ssa) t(ibi) b(ene) q(uiescant). Date : Ier s. p. C. 1915) P. 299, 315, n° 49 ; photo. Fragment rhomboïdal d’une stèle bilingue à double registre, en marbre de Numidie, brisée de tous côtés et usée ; en h., un togatus, debout de face, sur un piédestal entre deux colonnes : 55 × 45 × 7 cm. Ch. ép. dans la partie inf. de la stèle, très usé et endommagé de tous côtés sauf en h. Capitales rustiques (l. 1) et cursives puniques (l. 2-3). A cursif, L en forme de lambda. Maison de fouilles de Chemtou. [Mutum]bal ? D(ecimi ?) f(ilius ?) ‖ texte néopunique. (Lecture et traduction du texte néopunique suggérées aux a. par M. G. Guzzo Amadasi et B. D’Andrea.) « Mutumbal fils de Decimus ? [---] pierre qui a été érigée [---] Mutumabal ? [---]. » Première inscription bilingue connue à Simitthus. Elle renvoie au milieu punique mais dans un contexte culturel désormais très romanisé. Le défunt porte probablement le nom punique courant Mutumbal (K. J , North-African Names, 1994, p. 102-103). Date : Ier s. p. C.
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1916) P. 315, n° 50 ; photo. Stèle en grès jaune, à double registre, brisée en h. et à dr., usée : 132 × 40 × 14 cm. Dans le registre sup., partie inf. d’un piédestal et à g. un autel ; au centre, ch. ép. dans un cadre en méplat, endommagé à dr., l. 5 partiellement gravée en dehors : 29 × 27 cm ; le bas est travaillé grossièrement. Capitales rustiques, irrégulières. Maison de fouilles de Chemtou. C. Rasin(ius) | Faus[tu]|s uet(eranus) | p(ius) u(ixit) a(nnis) L[--- ?]. |5 [H(ic)] s(itus) [e(st)]. L. 1 : on peut hésiter entre Rasinius et Rasinnius. Date : 2e moitié du Ier s. p. C. 1917) P. 316, n° 51 ; photos. Stèle-menhir en ardoise à sommet arrondi et à double registre (?), très usée ; au sommet, un coq (?) et sous le ch. ép. un homme debout de face ; la partie inf. est travaillée grossièrement : 190 × 45 × 18 cm. Ch. ép. dans la partie sup. de la stèle, très usé et brisé à g. et à dr. Capitales rustiques peu profondes et minces, soignées mais irrégulières. A cursif. Maison de fouilles de Chemtou. [--- M]anlius L. f. | [Qu]ir(ina) Receptu[s | ae]d(ilis) IIuir flam(en) | [p(er)p(etuus ?)] uixit ann(is) | ++ +++++. Date : Ier s. p. C. 1918) P. 316, n° 52 ; photo. Stèle-menhir à double registre en pierre jaune, peut-être à sommet arrondi, brisée de tous côtés et très usée ; dans le registre sup., une femme vêtue d’une robe longue, debout entre deux colonnes, les bras croisés sur la poitrine, qui serre un objet de forme ovoïde : 115 × 47 × 20 cm. Ch. ép. dans la partie centrale de la stèle, endommagé et très usé en b., brisé à g., dans un cadre en méplat. Capitales carrées, bien gravées et soignées. Points. Maison de fouilles de Chemtou. [C]ornelia | [Se]x. f. Fausta | [pia ?] uixit an|[nis] XXVI. | ------ ? Date : fin du Ier - début du IIe s. p. C. 1919) P. 316, n° 53 ; photo. Stèle fragmentaire en grès beige, à double registre, brisée en h. et en b., très usée : 35 × 40 × 15 cm. Dans le registre sup., partie inf. d’un homme debout, les pieds tournés vers la dr., entre deux bases de colonne à double tore. Ch. ép. dans un cadre en méplat. Capitales rustiques bien gravées. Hedera stylisée. Maison de fouilles de Chemtou. T. Veturius | [---]+ | ------
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Les Veturii sont bien attestés dans la colonie, parmi lesquels un vétéran (CIL, VIII, 25646 = ILS, 9139). Date : Ier s. p. C. 1920) P. 316, n° 54 ; photo. Découverte peut-être à Bir Laafou. Stèle en marbre de Numidie à double registre, brisée en h. et en b., très usée ; dans le registre sup., partie inf. d’un homme (ou d’un garçon) en toge, de face, debout sur un piédestal entre deux colonnes à double tore : 60 × 20 × 9 cm. Ch. ép. brisé en b. et à dr., dans la partie inf. de la stèle, dans un cadre peut-être en méplat. Capitales rustiques irrégulières. Point (l. 2). Ferme Bergmann. Capito | Cosuti f. | uix(it) | -----L. 2 : Cosuti pour Cossuti. À l’époque républicaine, certains Cossutii étaient spécialisés dans le commerce du marbre. La famille est bien connue à Simitthus. Date : 1re moitié du Ier s. p. C. 1921) P. 303-304, 316-317, n° 59. Dans la ferme Fritch, à 4 km au nord-nord-est de Chemtou. Stèle en calcaire à sommet arrondi, très fruste ; au sommet une pomme de pin ; au-dessous une femme vêtue d’une longue tunique, debout entre deux candélabres, les bras en croix sur la poitrine ; en b., un cartouche : 120 × 50 × 22 cm. Ch. ép. dans le cartouche, les l. 1 et 6 gravées verticalement. Capitales très mal gravées : 3 cm. Perdue ? P. Q , Karthago, 4, 1953, p. 149, n° 24. O(ssa) t(ua) b(ene) q(uiescant) ‖ Iulia C. f. Ro|sa pia uixit | annos C. |5 H(ic) s(ita) e(st). ‖ T(erra) t(ibi) l(euis) s(it). L’iconographie fait penser à une prêtresse de Cérès. Date : Ier s. p. C. 1922) P. 317, n° 60 ; photo. Stèle en calcaire foncé, à double registre, brisée en h. et en b., très usée : 83 × 52 × 26 cm. Dans le registre sup., partie inf. d’un piédestal central ; en b., ch. ép. en creux dans un cadre en méplat. Capitales peu profondes, minces, et désormais presque illisibles. S[ex.] Po[m]peius | Sex. f. Quir(ina) R+[---] | uix(it) annis LXXV. | H(ic) s(itus) e(st). Date : 1re moitié du Ier s. p. C. 1923) P. 317, n° 63. Dans la ferme Livet, à 7 km au nord de Chemtou. Stèle en calcaire ; en h., dans une niche, une femme debout, vêtue d’une longue tunique : 64 × 35 × 17 cm. Ch. ép. dans la partie inf. de
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la stèle, au-dessous de la niche. Capitales mal gravées : 2,5 cm. Perdue ? P. Q , Karthago, 4, 1953, p. 148-149, n° 23. Gargilia Zara | pia uixit an(nis) XXXXV. | [H(ic)] s(ita) e(st). Le cognomen Zara, dont c’est l’unique attestation, est vraisemblablement d’origine libyque (K. J , North-African Names, 1994, p. 155). Date : Ier s. p. C. 1924) P. 305, 317, n° 64 ; photo. Stèle fragmentaire en grès beige, à double registre, brisée en h. et en b., très usée : 55 × 30 × 7 cm. Dans le registre sup., partie inf. d’une figure debout, de face, dont on distingue les restes de vêtements et les traces de calcei ou de jambières ; vestiges d’un autel. Ch. ép. dans la partie inf. de la pierre, très usé, endommagé à dr. Capitales soignées et bien gravées. A sans traverse. Hederae stylisées et points. Maison de fouilles de Chemtou. D(is) M(anibus) [s(acrum)]. | C. Pontiu[s - f.] | Vmbria[nus] | uet(eranus) I(---) A(---) m(ilitauit) [ann(is) ---] |5 uixit ann(is) [---]. | H(ic) s(itus) e(st). [L. 4 : on peut penser aussi à I A(---).] Date : 2e moitié du Ier s. p. C. 1925) = AE, 1994, 1876. Chemtou. Dans le praesidium. Petit éclat de marbre de Numidie, très usé et brisé de tous côtés. Aucune dimension indiquée. Ch. ép. non travaillé. Capitales carrées, grêles, peu profondes, irrégulières (l. 1 et 5), soignées et bien gravées (l. 2-4). Ligatures : NI à la l. 2 ; ET à la l. 4. A. B , dans L’ABC di un impero : iniziare a scrivere a Roma, G. B éd., Rome, 2019 (Armariolum, 1), p. 95-102 ; photo. D(---) M(---) s(acrum). ‖ In of(ficina) Iunonis qui procudit, | pedicatur Dorus | et amat Volusiam. ‖5 V(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito). « Dans l’atelier de Junon, Dorus, qui travaille les métaux, est sodomisé et il aime Volusia. » L. 1 : selon l’a., D(eo) M(---) s(acrum) ou plus vraisemblablement D(is) M(anibus) s(acrum) ; selon AE, 1994, 1876, D(eo) m(aximo) S(aturno) ou D(eo) M(ercurio) s(acrum). La pierre porte deux textes réalisés à des moments et par des lapicides différents. Le texte a (l. 1 et 5) est une dédicace incomplète à une divinité désormais non identifiable, qui a été remployée pour un exercice d’écriture d’un apprenti de l’officina ; la pierre a sans doute été choisie en raison de la présence du texte b (l. 2-4). Dans ce dernier sont indiqués
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l’officina Iunonis, déjà connue à Simitthus (CIL, VIII, 14584 = ILPBardo, 214), et le nom d’un ouvrier de cette officina, Dorus, probablement un esclave chargé d’aiguiser ou de réaliser les outils utilisés dans la carrière (qui procudit). Ce faber est visé par un autre ouvrier (selon l’a. un lapicide) pour sa double orientation sexuelle : Dorus est comparé à un cinaedus mais il aime aussi une Volusia, selon l’a. peut-être son amie. [Toutefois, on ne peut pas exclure d’autres interprétations du texte, avec des allusions désormais perdues au contexte social fréquenté par Dorus et le lapicide.] Cette inscription donne un indice du niveau culturel des ouvriers de la carrière, capables d’écrire et de lire des textes complexes. Date : 1re moitié du IIe s. p. C. ? 1926) = CIL, VIII, 14683 = ILS, 6824. Henchir ed-Dekir, à 11,5 km au nord-est de Chemtou. Le règlement de la curia Iouis. Cippe parallélépipédique très usé, brisé en plusieurs fragments, la plupart jointifs, réassemblés et fixés ensemble de façon permanente avec du ciment : 76 (?) × 43 × 43,2 cm. Ch. ép. sur trois faces du cippe, avec une surface grossièrement finie, peut-être palimpseste. Capitales peu profondes et soignées : 5,2 à 4 cm. Ligatures : RIT peut-être sur la face A l. 9, sur la face B l. 1, sur la face C l. 1 et 8, ET à la l. 9, TE à la l. 11 ; uacat à la fin de la l. 2 et peut-être de la l. 8 (face A) ; aux l. 5 et 15 (face C). Musée du Louvre. C. D , Epigraphica, 81, 2019, p. 121-163 ; photos. Face A : Curia Iouis, acta | [.]V k(alendas) Decembres uac. | Materno et Attico co(n)s(ulibus), | natale ciui[t]atis. Quot |5 bonum faustum felicem. Placuit inter eis et conue|nit secundum [d]ecretum | publicum ob[s]eruare uac. ? | Si quis flamen esse uolue[rit] |10 d(are) d(ebebit) uini amp(horas) III [---] | pane et sale et cib[---] | si quis magister [---] | uini amp(horas) II. [Si quis questor - | d(are)] d(ebebit) (denarios) II[---]. Face B : Si quis flamini maledixerit | {c}aut manus iniecerit d(are) d(ebebit) (denarios) II. | Si magister questori imp[e]|rauerit et non fecerit d(are) d(ebebit) |5 uini amp(horam). Si in concilium | presens non uenerit d(are) d(ebebit) c(ongium). | Si questor alicui non n[u]|ntiauerit d(are) d(ebebit) (denarium) I. Si a[l]i[quis] | de ordine decesse[rit ---]. Face C : Si q(u)is at uinu(m) inferend(um) ierit | et abalienauerit d(are) d(ebebit) duplu(m). | Si quis silentio questoris | aliquit donauerit et ne[g]|5a[ue]rit d(are) d(ebebit) duplum. uac. | [S]i quis de propinquis deces|serit at miliarium VI et cui | nuntiatur non ierit d(are) d(ebebit)
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(denarios) II. | Si quis pro patre et |10 matre pro socrum p[r]|o socra[m d(are)] d(ebebit) (denarios) V item qui | propinqu(u)s decesserit | d(are) d(ebebit) (denarios) IIII questor[.]+[…] | maioribus at fe[---] |15 uac. | [- P]ompeius Ti[--- | ---]IB[---]. Face A : l. 4 : quot pour quod ; l. 5 : felicem pour felix ; l. 6 : eis pour eos ; l. 11 : selon Schmidt (CIL), cib[aria] ; l. 12-13 : restitution probable si quis magister [esse uoluerit d(are) d(ebebit)] | uini amp(horas) II ; l. 13 : l’a. pense à questor pour quaestor comme aux l. 3 et 7 de la face B et l. 3 et 13 de la face C. Face B : l. 6 : presens pour praesens ; selon Schmidt (CIL), peut-être q(uadrantal) et non c(ongium). Face C : l. 1 : qis pour quis ; at pour ad comme aux l. 7 et 14 ; l. 4 : aliquit pour aliquid ; l. 10 : socrum pour socero ; l. 11 : socram ou socra pour socru ; l. 12 : selon Schmidt (CIL), propinous ; propinqus pour propinquus ; l. 16 : peut-être [- P]ompeius Ti(berii) [ f(ilius) ---] ; selon Schmidt (CIL), Tu[---] ; l. 17 : selon Schmidt (CIL), [---]id[---]. Face A : « La curie de Jupiter, procès-verbal (d’une réunion tenue) quatre (ou cinq) jours avant les calendes de décembre de l’année du consulat de Maternus et Atticus, le jour de l’anniversaire de la cité. Puisse (cette entreprise) être bonne, favorable et fructueuse. Il fut convenu entre eux et décidé, conformément à un décret public, d’observer [ce qui suit] : si quelqu’un veut être flamine, il devra donner trois amphores de vin [---], du pain, du sel et de la nourriture. Si quelqu’un [veut être] magister, il devra donner deux amphores de vin. [Si quelqu’un veut être questeur], il devra donner deux deniers [---]. » Face B : « Si quelqu’un dit du mal ou porte la main sur le flamine, il devra donner deux deniers. Si le magister donne un ordre au questeur et qu’il ne le fait pas, il devra donner une amphore de vin. S’il ne participe pas personnellement à une réunion, il devra donner un congius (de vin). Si le questeur ne fait pas une annonce à quelqu’un, il devra donner un denier. Si un membre du groupe décède [---]. » Face C : « Si quelqu’un va chercher du vin et le détourne, il devra en donner le double. Si quelqu’un achète le silence du questeur et le nie, il devra donner le double. Si un parent meurt jusqu’au sixième mille et que celui à qui est annoncée la nouvelle n’y va pas, il devra donner deux deniers. Si quelqu’un (n’y va pas) pour son père et sa mère, pour son beau-père et sa belle-mère, il devra donner cinq deniers. De même, quel que soit le parent qui meurt, il devra donner quatre deniers. [-] Pompeius fils de Tiberius ? [---]. » (Traduction de l’a. transposée par l’AE). Le préambule, conservé sur la face A, déclare que le texte reproduit le procès-verbal d’une réunion de la curia Iouis, qui s’est tenue le jour de l’anniversaire de la ciuitas (face A, l. 4), au cours de laquelle ses membres
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ont accepté d’observer un règlement divisé en deux parties : summae honorariae des responsables de la curie (face A), amendes pour diverses infractions (faces B-C). Les normes semblent comprises entre deux uacat (l. 8 de la face A et l. 15 de la face C) ; à la fin du texte figure le nom d’un magistrat de la colonie ou d’un responsable de la curie qui a probablement vérifié la conformité du texte gravé à l’original. Le terme ciuitas désigne la colonie de Simitthus, qu’Auguste avait dotée d’une grande pertica. Noter que la curie, institution publique et non simple collège funéraire, porte un nom divin (voir supra n° 1871). Elle obéit à un décret de la colonie : l’expression decretum publicum est rare [AE, 1925, 44 de Caesarea ; AE, 1949, 38 de Thaenae ; CIL, VIII, 1282 = 14785, 14786 de Vallis] et son importance paraît soulignée tant par le choix pour son adoption du dies natalis de la colonie que par l’expression propitiatoire courante quot bonum faustum felix, et par le vote d’acceptation des mêmes curiales (face A, l. 4-7). [Mais il ne faut pas le comprendre, comme le fait l’a., comme un décret « du peuple ». Il s’agit nécessairement d’un décret de l’ordo decurionum, seul habilité à en prendre. XD] Les summae honorariae prévues sont relativement faibles, en particulier celle qui concerne le questeur, probablement pour permettre l’adhésion des ciues d’extraction sociale modeste. [Il ne faudrait pas oublier toutefois que le décret se réfère aux honores d’une curie et non de la ville, dont les summae honorariae devaient être de toute évidence plus élevées.] Les lignes manquantes de la face A traitaient probablement des cotisations ou de la composition des membres de la curie, car c’est le seul espace disponible sur la pierre ; en effet, les faces B et C détaillent les amendes prévues pour les curiales défaillants. Ces dispositions avaient pour but de maintenir la tranquillité et l’ordre et d’empêcher la désintégration de la solidarité du groupe. Elles visent, d’une part, les membres qui maltraitent verbalement ou physiquement le flamen et les quaestores et, d’autre part, les membres défaillants, ceux qui ne participent pas aux funérailles d’un membre de l’ordo. Dans ce contexte, le mot ordo (face B l. 9) pourrait désigner, soit les membres de la curie de Jupiter, soit un groupe restreint de curiales chargé de coordonner la vie sociale de la curie, soit enfin l’ordo decurionum de Simitthus : si cette dernière interprétation était correcte, le personnage qui de ordine decesse[rit], serait, selon l’a., un décurion membre de la curia Iouis. Sur la face C (l. 3-5), est indiquée l’amende pour ceux qui ont essayé de soudoyer le quaestor pour falsifier les registres de la curie ou pour cacher une nouvelle ; aux l. 6-14 se trouvent les dispositions applicables en cas de décès d’un membre de la famille. La comparaison de ce règlement avec d’autres textes de même nature, issus d’autres provinces de l’empire et d’Italie, montre que, si la curia
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Iouis partage de nombreuses caractéristiques avec les collèges, elle a continué à être l’institution publique décrite dans les statuts civiques, continuellement en évolution pour répondre aux besoins concrets de la collectivité. [Mais ce texte est précisément un simple règlement intérieur : il n’évoque nullement le rôle institutionnel – et notamment électoral – des curies. XD] Date : 27 ou 28 novembre 185 p. C., consulat de Triarius Maternus et Ti. Claudius M. Appius Atilius Bradua Regillus Atticus. 1927) Touccabeur (Tuccabor). Vers 1970. Bloc de calcaire blanc parallélépipédique : 92 × 73,5 × 61 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré : 68 × 50 cm. Lettres : 3,5 à 2,5 cm. Ligature : NI à la l. 3. Effort de mise en page. Dans l’angle d’un escalier d’une maison privée. M. C , dans Villes et archéologie urbaine au Maghreb et en Méditerranée (supra n° 849), p. 151-162 ; photos. Saturno Aug(usto) sac(rum). | Scurra Chori Scur|ra, aram domini | et exedras n(umero) IIII |5 uoto fecit ; item | ex agro suo spa|tium > CCCC donauit | et dedicauit, | u(otum) s(oluit) l(ibens) a(nimo). « Consacré à Saturne Auguste ; Scurra, fils de Chorus, lui-même fils de Scurra, a réalisé à la suite d’un vœu un autel du Seigneur et quatre exèdres ; de même il a offert et dédié de sa propriété un espace d’une superficie de 400 coudées. Il a accompli son vœu de plein gré. » L. 2-3 : système de filiation dite « africaine », particulièrement employé dans le nord de la province. L’idionyme Scurra, cognomen latin attesté (K , Latin cognomina, p. 306), pourrait être rapproché de noms d’origine punique comme Saccar (CIL, VIII, 24700, à Carthage) ou Flauia Secure (CIL, VIII, 371, à Haïdra), noms qui dérivent de SKR(BʻL) (K. J , 2008, p. 399). Chorus est absent des listes onomastiques de noms puniques établies par ce même auteur, mais le cognomen Corus est attesté à Lambèse (CIL, VIII, 18065). L. 3 : contrairement à l’usage, le mot dominus n’est pas accolé au nom du dieu. L. 6-7 : Scurra possédait une propriété dont il a distrait une partie pour le dieu (l. 6 : ex agro suo spatium). Le signe > précédant le nombre 400, mis en relation avec la propriété de Scurra à la ligne précédente, ne peut que désigner une superficie, et non une longueur. Ce signe apparaît dans plusieurs autres inscriptions : à Pupput (ILTun, 800), pour le uicus Phosphorus (ILAlg, II, 2, 6225), à Mons (AE, 1941, 50). Il ne peut évidemment pas désigner une centurie, comme dans les deux premières inscriptions, car cela donnerait une superficie de plus de 20 000 ha. Il doit plutôt désigner, comme à Mons, la coudée punique (L. G , MEFR, 1949, p. 60-61), qui resta longtemps utilisée dans les provinces africaines (G. H , Encyclopédie berbère, XIV, s. u. Coudée, 1994, p. 2111-2121). Si on admet
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que cette unité de longueur correspond à un peu plus de 51 cm, on obtient une superficie d’environ 105 m2 pour le terrain offert au dieu par Scurra. Date : IIe - début du IIIe s. p. C. 1928) Bilan des recherches récentes à Aïn Tounga (Thignica). A. G , SEBarc, 17, 2019, p. 221-227. L’a. présente un bilan des recherches en cours sur le site de Thignica, résultant de l’activité de la mission italo-tunisienne dirigée par S. Aounallah et A. Mastino. L’un des buts principaux de cette mission, planifiée pour les années 2017 à 2020, est d’aboutir à la publication d’un corpus des inscriptions de la cité. Plus de 450 inscriptions sont actuellement connues, dont 70 % ont trait à la religion. Le reste se répartit de la manière suivante : 18 % d’inscriptions funéraires, 4 % d’inscriptions impériales, 3 % d’inscriptions publiques, 1 % d’inscriptions funéraires chrétiennes et 4 % d’inscriptions fragmentaires indéterminées. Parmi les inscriptions religieuses, 55 % (soit 40 % du total) concernent le culte de Saturne. La typologie des inscriptions de Thignica est donc remarquable de ce point de vue. Cela donne l’impression d’une « cité sanctuaire », qui se serait développée autour du lieu de culte de Saturne. Il faut cependant noter que le forum n’a pas encore été localisé, ce qui explique sans doute ce déséquilibre dans le corpus épigraphique de la cité. L’aire sacrée de Saturne était extra-urbaine. Les recherches en cours devraient permettre de mieux comprendre les relations de cette zone avec le centre urbain et la cité dans son ensemble. 1929) = AE, 2018, 1928. Thignica. Dédicace du temple de Mercure : nouvelle lecture. A. M. C , Epigraphica, 81, 2019, p. 109-119 ; photos, dessin. Le nouveau fragment et la nouvelle lecture ont déjà été présentés dans AE, 2018, 1928. 1930) Thignica. En 2018, lors de prospections, dans un amas de pierres près de la porte de la tour Sud-Est de la forteresse byzantine. Bloc de calcaire parallélépipédique, à l’origine probablement le dé d’une base, brisée en h. et en b. ; le dos est sommairement dégrossi, les faces latérales sont soignées et travaillées à la marteline, avec des traces d’un remploi postérieur de la pierre : 35 × 57 × 43 cm. Ch. ép. très usé, probablement brisé seulement en h. Capitales allongées, peu profondes : 5,5 à 5 cm. L en forme de lambda. Ligatures : MA, IE à la l. 3. Sur place. C. F , Epigraphica, 81, 2019, p. 285-296 ; photos, dessin. ------ | [A]lexandrianum | Thignicense | numini eius maies|tatique deuotum.
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L. 1 : selon l’a., [--- Al]|exandrianum [mais la partie inférieure du L semble évidente sur la photo, et à g. il n’y a de place que pour le A]. Hommage à l’empereur Sévère Alexandre, ou plus vraisemblablement à l’un de ses successeurs par le municipium de Thignica, fondé par Septime Sévère et Caracalla (CIL, VIII, 1406 = 14906). On remarque l’absence de martelage de l’épithète Alexandrianum, attestée à Aïn Tounga pour la première fois (à ce propos, A. B , BCTH, n. s. 25, 1996-1998, p. 100). Ce nom est probablement l’indice d’un privilège concédé au municipe par le dernier des Sévères. La formule numini eius maiestatique, variante de la formule plus courante numini maiestatique eius, semble attestée seulement à l’époque tardive et à Thugga à la fin du IIIe s. p. C. (CIL, VIII, 26566-26567) ; en revanche, l’épithète Alexandrianum semble avoir disparu au IVe s. p. C. Date : fin du IIIe s. p. C. 1931) Thignica. Découverte par H. Ben Hassen le 24 janvier 1994 en un lieu inconnu de la ville ou de son territoire. Stèle en calcaire blanc, à sommet arrondi, dégrossie sommairement en bas et sur les autres faces ; au sommet, une pigne en relief au-dessus d’une guirlande : 75 × 29 × 17 cm. Capitales rustiques, bien gravées mais irrégulières : 4,6 à 3,1 cm. A sans traverse. Dans une habitation privée. P. F , Epigraphica, 81, 2019, p. 654-658 ; photo, dessin. D(is) M(anibus) s(acrum). | Sissinas | pius uixit | annis XXI. |5 H(eres) p(osuit) a(micus ?) e(ius ?). L. 5 : les lectures h(ic) p(ositus) ae(st) ou h(eres) p(osuit) ae(quali) lui paraissent peu probables. Jusqu’ici inconnu, Sissinas est à rapprocher de la racine Sis(s)courante en Afrique (F. V , AION, 1979, p. 188, n° 248 ; K. J , North-African Names, 1994, p. 134-135). Date : fin du Ier - début du IIIe s. p. C. 1932 a-c) Thignica. Organisation d’un chantier de spoliation. A. T , Cartagine. Studi e Ricerche, 4, 2019, p. 81-95 = doi: 10.13125/caster/3669 ; http://ojs.unica.it/index.php/caster/ [p. 1-16] ; photos, cartes. Les édifices publics de Thignica furent l’objet d’une activité massive de pillage lors de la construction de la forteresse byzantine. Un arc démonté d’un bâtiment inconnu d’époque romaine fut ainsi entièrement remonté dans la tour Sud-Est ; pour faciliter cette opération, des numéros furent gravés sur chaque moellon.
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Sur les colonnes en calcaire gris du théâtre furent gravés des textes qui pourraient indiquer soit l’officina chargée du démantèlement, soit la destination ou le(s) destinataire(s) des fûts récupérés. On notera dans le texte A un S inversé. a) Funsa(---). b) Fun(---). c) ATA. c : selon l’a., Ata(---). 1933) Dougga (Thugga) au Ier s. p. C. L. M , dans Mélanges d’histoire et d’archéologie de l’Afrique antique (supra n° 1825), p. 301-320, rappelle l’importance de ce qu’il nomme « les textes fondateurs » de la ville, au nombre de trois. Le premier, la dédicace effectuée en 36-37 p. C. par L. Manilius Bucco, énumère des aménagements offerts par L. Postumius Chius, patron du pagus (ILAfr, 558 = DFH, 23) ; le deuxième est la dédicace de l’autel consacré à Auguste divinisé et à Claude par Iulius Venustus (CIL, VIII, 26517 = ILS, 6797 = DFH, 46) et le troisième est l’hommage rendu par le pagus à M. Licinius Rufus, patron du pagus et de la ciuitas (CIL, VIII, 15529). Ces trois documents expriment trois volets des institutions de Thugga à l’époque julio-claudienne : le pagus, la ciuitas et les liens établis entre les deux. L’a. s’attache ensuite à préciser les circonstances de la double création du pagus et de la ciuitas pérégrine tout en évoquant cinq autres cas de doubles communautés (Auensa, Thigibba Bure, Numluli, Thibursicu Bure et Agbia). Un cloisonnement strict est établi alors entre les deux communautés. Au cours des générations suivantes, les inscriptions témoignent d’une volonté de rapprochement et d’entente entre le pagus et la cité ; il est favorisé par deux facteurs, l’un d’ordre social (le rapprochement des notables des deux entités), l’autre d’ordre politique (l’octroi de la citoyenneté romaine uiritim) symbolisé par la création du double patronat sur le pagus et la ciuitas. Si le premier titulaire en fut M. Licinius Rufus, le deuxième, Q. Maedius Seuerus, n’apparaît que sous Hadrien (CIL, VIII, 26471 = ILTun, 1392 = DFH, 136). La question se pose de savoir s’il en exista d’autres entre ces deux personnages ou si chacun d’eux joua un rôle particulier, hypothèse privilégiée par l’a. Le premier aurait été choisi à l’initiative des autorités de Carthage ou avec leur accord pour régler la coexistence des deux communautés, le second aurait été le premier d’une série de quasi-magistrats éclipsant les autres magistrats municipaux et présidant les réunions des deux ordines. 1934-1935) Dédicaces à Constantin et à sa famille dans la région de Dougga.
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1934) M. V R , E. Z , Cartagine. Studi e Ricerche, 4, 2019, p. 323-336 = doi:10.13125/caster/3848 ; http://ojs.unica. it/index.php/caster/ [p. 1-14] ; photos, dessins. Les a. donnent une nouvelle édition avec photos et dessins de trois dédicaces à Constantin et à sa famille : CIL, VIII, 27415 de Sidi Bou Atrous, situé au sud d’Agbia, d’ILAfr, 593 d’Aïn Teki, enfin d’une base encore inédite (infra n° 1935) découverte à Aunobaris. Le linteau CIL, VIII, 27415, datable entre avril 313 et octobre 316 p. C., fut probablement posé à l’entrée d’une propriété de l’empereur comme dans CIL, VIII, 15516 a-b (entre Aïn Edja et Thugga), 15572 (Mustis), 16417 (Henchir el-Oust), 25955 (Aïn Djemala) ou dans les praedia Pullaienorum (CIL, VIII, 26415). Selon les a., la pierre marquait peut-être les confins entre le territoire d’Agbia et les domaines impériaux du Pagus Thac(---), auxquels appartenait probablement aussi la dédicace d’Aïn Teki, datable entre 324 et 337 p. C. La présence d’un domaine impérial expliquerait que le nom de l’empereur Dèce soit au génitif et non au nominatif sur un milliaire de la uia a Karthagine Theuestem (CIL, VIII, 22066 = AE, 2015, 1833) retrouvé non loin, à l’extérieur de la koubba de Sidi Bou Atila. 1935) Hr Kern-el-Kebch (Aunobaris). P. 323-327 [= p. 1-5] ; photo, dessin. Remployée dans le mur d’un gourbi. Base en calcaire avec socle et couronnement moulurés : 153 × 47 × 47 cm. Ch. ép. très usé : 92 × 47 cm. Capitales allongées, peu soignées : 5 à 4 cm. S corrigé en R (l. 1) ; L en forme de lambda. Ligatures : INA à la l. 1. Diuinae uirtutis | atque clementiae | perpetuo max[i]moque | principi, fun[datori] |5 pac[is] aeter[n]ae, res[ti|tut]or(i)q(ue) publi[cae] | s[alut]is libertatisque | communis uac. | [d(omino) n(ostro) Flauio Valerio |10 Constantino | Pio] Felici Inuicto A[ug(usto) | --- | res publica | municipi Aunobar(itani) |15 deuota numini | maiestatiq(ue) eius]. « Au prince perpétuel et très grand, doté de la vertu divine et de la clémence, au fondateur de la paix éternelle, au restaurateur du salut public et de la liberté commune, à notre seigneur Flauius Valerius Constantin, Pieux, Heureux, Invaincu, Auguste [---], la communauté du municipe d’Aunobaris, dévouée à sa puissance divine et à sa majesté. » La pierre fut probablement remployée dans la forteresse byzantine édifiée sur la colline d’Aunobaris pour mieux contrôler cet important carrefour routier. Le très riche formulaire adopté dans le texte est très semblable à celui d’une dédicace de Mustis (AE, 2015, 1838) : les deux inscriptions ont probablement été réalisées au même moment pour rendre hommage à Constantin, dont le nom a désormais disparu dans le texte d’Aunobaris. Date : 312-315 p. C.
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1936) Les limites d’Aunobaris. M. B , dans Villes et archéologie urbaine au Maghreb et en Méditerranée (supra n° 849), p. 109-128. Située non loin de Dougga, Aunobaris était en conflit avec un dénommé Iulius Regillus, probablement au début du règne d’Hadrien (AE, 1921, 38 = ILAfr, 591 = ILPBardo, 369 et AE, 1921, 39 = ILAfr, 592 = ILPBardo, 370). Une autre borne a été trouvée au nord de la ville, portant sur une face les lettres RPA, interprétées r(es) p(ublica) A(unobaritanorum), sur l’autre, d’après l’a., CIRR (AE, 2001, 2082 a), qui propose une hypothèse d’identification pour ce propriétaire : C(aius) I(ulius) R(usticianus) / R(usticanus) / R(usticillus ?) et R(ogatianus ?). Une autre borne, trouvée à 2,5 km au nord-est d’Aunobaris, porte d’un côté IC / IR, de l’autre IR (CIL, VIII, 27393). Les lettres IR pourraient désigner I(ulius) R(egillus) ; pour IC, l’a. propose de restituer I(ulius) C(atapala) ou C(atapalianus) en raison de la présence de ces cognomina chez une famille de notables de Dougga (DFH, 79) [ce qui reste cependant très hypothétique]. P. 126, la carte montre que le territoire d’Aunobaris, encore mal délimité, était de petites dimensions et cerné par de grands domaines. Si l’on considère que les bornes sont restées in situ et que IR de CIL, VIII, 27393, concerne bien Iulius Regillus, le domaine de celui-ci enserrerait la cité au sud-ouest et au nord-est. [Le nom Regil(l)us, porté ailleurs en Afrique, n’implique pas un lien avec ce personnage.] 1937) Aunobaris, à 5 km au sud de Dougga. En 2013, lors de la construction d’une maison au pied de la colline du Kern el-Kebch, près d’une source, à environ 200 m au nord-ouest du site d’Aunobaris. Remployé à l’époque byzantine avec d’autres blocs pour sécuriser la source qui servait de réservoir pour la forteresse érigée sur la colline. Bloc d’architrave en calcaire dont la partie g. manque, tandis que la partie dr. est complète : 48 × 232 (long. restituée : 390) × 30 cm. Inscription placée au centre du bloc. Ch. ép. avec cadre mouluré. Lettres : 7 à 5 cm. L. 1 : uacat d’environ 22 cm à dr. ; l. 5 : uacat d’environ 46 cm à dr. : on peut supposer dans les deux cas un uacat similaire à g. Ligatures : VM, TE à la l. 2. Points. Sur place. M. V R , W. E , ZPE, 209, 2019, p. 263-269 ; photos, dessin. [uac. Plutoni Aug(usto) ?] Genio Aunobar(itanorum) sacr(um) uac. | [M. Numisius Martialis ? patron]us eorum, sua pecunia parietes templi terrae motu uexa|[tas --- q]uoque et simulacrum dei et picturis ceterisque rebus omnbus | [--- ornatis ? ex H]S X m(ilibus nummum) a fundamentis instituit et consummauit, aria (sic) ante templum emit. |5 [uac. Cu]ratore M. Numisio Martiale patrono eorum uac.
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L. 2 et 5 : la formule patronus eorum est très rare ; l. 4 : aria pour aream. « Consacré à Pluton Auguste (?), Génie des Aunobaritani. M. Numisius Martialis (?), leur patron, a réparé à ses frais les murs du temple qui avaient été mis à mal par le tremblement de terre [---], mais aussi la statue du dieu [---] et il l’a fait orner (?) avec des peintures et tous les autres éléments de décor (?). Tout cela, il l’a accompli et achevé, depuis les fondations, pour une somme de 10 000 sesterces. Il a acheté l’esplanade devant le temple. M. Numisius Martialis, curateur, leur patron. » Le texte commémore la réfection d’un temple à la suite d’un tremblement de terre ayant touché la cité, déjà connu par CIL, VIII, 15562. Il a fallu relever les murs du temple et refaire la décoration peinte, ce qui peut laisser sous-entendre que le temple n’avait peut-être pas été entièrement détruit, mais les dégâts étaient importants. La statue du dieu a également dû être réparée. Selon les a., le temple était consacré à Pluton, en tant que Génie de la cité. Les a. font en effet le rapprochement avec une inscription de Thugga, cité dont dépendait Aunobaris : CIL, VIII, 26495 ; 26496 = DFH, 138. [Toutefois, ce rapprochement demeure hypothétique, car le nom du dieu est totalement restitué, et même s’il était bien honoré en tant que Génie de Dougga, cela n’implique pas nécessairement qu’il l’était aussi d’Aunobaris, cité devenue municipe dont il faudrait aussi prouver la dépendance à Dougga. XD et AB] De même, les Numisii sont bien attestés à Thugga, dont un M. Numisius Martialis (Mourir à Dougga, 895-896). Date : IIe s. p. C. ? 1938) = CIL, VIII, 22116. Bou Maazoun (entre Thacia et Sicca Veneria). Corrections de lecture. A. S , ZPE, 209, 2019, p. 285-286 ; fac-sim. Magno et Inuicto | Imp(eratori) Caes(ari) Vale|rio Diocletiano | Pio Fel(ici) Aug(usto), |5 ┌t(ribunicia)┐ p(otestate) II, co(n)s(uli) II, [- ?] | proco(n)s(uli), | p(ontifici) m(aximo), et | 〚[M.] Aur[elio] Valer[io | M]ax[imiano] P[io |10 Fel(ici) Aug(usto), | trib(unicia) pot(estate) II], | c[o(n)s(uli)], pro[co(n)s(uli) ---]〛. L’a. corrige, à la l. 5, P P·II en t(ribunicia) p(otestate) II, ainsi que, par comparaison avec CIL, VIII, 22187, infra n° 1939, les l. 8-10 (titulature de Maximien). La lecture du CIL, 〚[M.] Aur[elio] Valer[io | M]ax[imiano no]b[ilissimo] |10 C[aesari]〛, n’est soutenue ni par l’examen de la pierre par plusieurs auteurs jusqu’ici, ni par la cohérence du texte (voir c[o(n)s(uli)], pro[co(n)s(uli)] à la l. 12). La dédicace à Maximien (l. 8-12) a dû être gravée postérieurement à celle de Dioclétien (l. 1-7). Voir aussi supra n° 37 et le n° suivant.
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Date : juillet - 9 décembre 285 (2e consulat et 2e puissance tribunicienne de Dioclétien) ; 1er janvier - 9 décembre 287 p. C. (ajout de Maximien consul). 1939) = CIL, VIII, 22187, voir ILTun, 1733, 116e mille. À 9 km à l’ouest d’El Kef (Sicca Veneria). Corrections de lecture. A. S , ZPE, 209, 2019, p. 284-285. Magno et Inuicto | Imp(eratori) Caes(ari) Vale|rio D[i]ocletiano | Inuicto Pio Fel(ici) |5 Aug(usto), p(ontfici) m(aximo), ┌t(ribunicia)┐ p(otestate) II, | co(n)s(uli) II, proco(n)s(uli) II (sic) | et 〚Valerio Maxi|[mia]no〛 Pio Fel(ici) Aug(usto), | trib(unicia) pot(estate) II, |10 co(n)s(uli), proco(n)s(uli). L’a. corrige, à la suite d’autres auteurs, à la l. 5, P P·II en t(ribunicia) p(otestate) II. La dédicace à Maximien (l. 7-8) a dû être gravée postérieurement à celle de Dioclétien (l. 1-6). Date : juillet - 9 décembre 285 (2e consulat et 2e puissance tribunicienne de Dioclétien) ; 1er janvier - 9 décembre 287 p. C. (ajout de Maximien consul). Voir aussi supra les nos 37 et 1938. 1940) = ILTun, 490. Henchir Dallagi, à 15 km au sud-est d’Haïdra (Ammaedara). En remploi dans le mur du fortin byzantin. Bloc inscrit brisé au milieu, d’où quelques lettres manquantes aux l. 3-7 : 37,5 × 105 × ? cm. Cadre mouluré avec, de part et d’autre, esquisses de queues d’aronde. L. 8 centrée. Lettres de belle facture : 4 à 5 cm. Hederae au début de la l. 2 et à la fin de la l. 5. M. B , dans Mélanges d’histoire et d’archéologie de l’Afrique antique (supra n° 1825), p. 395-404, photos et carte, réédite l’inscription, retrouvée par S. Ben Baaziz, dont le texte avait déjà été publié sans photo par A. P et R. L -V , MEFR, 32, 1912, p. 220-221, n° 216, et signalé par Z. B B A , Inscriptions de Haïdra et des environs, Tunis, 2011, p. 176, n° 234. [Lecture, traduction et commentaire ci-dessous de Bernadette Puech.] uac. ΙΧΘΥ[Σ]. uac. ‖ Ἰούνιος Ἡλιόδωρος Ἀλεξάνδριά τε πίστη | σύνφρονες ὡς τὸ πάρος καὶ συν[ζ]υγὲ[ς ὧ]δ’ ἀνάκεινται· | ὧν παῖς ἐν πρώτοισι Μαρί[-]κιος ἱππότα κλεινὸς | 5 γήραι δὴ ἰδίῳ καὶ γ’ ἠρί[ον] τεῦξε τοκήων· | Παυλείνη δ’ Ἀραδεία φ[ίλοι]ς οἰκεῦσιν ἐοῖσιν | ἐς δολιχὴν μνήμην χάριν πόρεν ὡς θέμις ἦεν. | uac. Μαρ[ί-κ?]ιος. uac.
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« Iunius Hèliodôros et la fidèle Alexandreia sont consacrés ici, unis comme auparavant en esprit et dans le mariage ; leur fils Mari[-]kios, glorieux cavalier de premier rang, a construit le tombeau de ses parents, pour sa propre vieillesse aussi. Et Pauline d’Arados à ses chers serviteurs a rendu grâces, pour que dure leur mémoire, c’était justice. » L. 1 : Ιχθυ[ς] (Jésus-Christ fils de Dieu, sauveur), gravé au milieu de la moulure sup. du cadre, est un ajout postérieur. L. 3 : ὡς τὸ πάρος ὑπὸ τῷδ’ ed. pr. L. 4 : Μαρίσκιος ed. pr., Μαρίκκιος Benabbès. [La lecture n’est pas sûre ; Μάρκκιος, erreur de gravure pour Μάρκιος ? CBP] L. 5 : ἰδίῳ καὶ γήρᾳ ed. pr. L. 3 : ἀνάκεινται n’est pas « employé improprement pour κεῖνται » (ed. pr., Benabbès) ; le verbe indique que des portraits (bustes, statues ou stèle avec reliefs) des défunts avaient été élevés sur le tombeau et le deuxième vers décrit l’attitude de ces portraits ; on comprend d’après les deux derniers vers qu’ils ont été offerts par la maîtresse du domaine. Le poème a d’ailleurs été composé et gravé avec un certain raffinement : jeu verbal γήραι / γ’ ἠρίον, versification régulière (allongement à l’arsis du ά de χάριν au dernier vers), diérèse γήρα-ι marquée sur la pierre par la ponctuation). La pierre provient certainement du domaine, voisin (voir la carte), de C. Iunius Faustinus Postumianus [PIR2, I, 752] : Iunius Hèliodôros était un affranchi du sénateur. Paulina doit être l’épouse de Faustinus (dont le monument funéraire CIL, VIII, 11763 fait connaître une fille nommée Paulina). Il paraît probable que l’ethnique Aradeia désigne l’île phénicienne d’Arados, plutôt que la bourgade africaine d’Aradi comme le propose l’a. Hèliodôros est en effet un nom très répandu en SyriePhénicie et l’on peut supposer que le couple Hèliodôros / Alexandreia était au service de Paulina et l’avait suivie lors de son mariage ; il a plus tard été récompensé par l’affranchissement d’Hèliodôros et par les portraits ou statues ornant le tombeau, que Paulina a tenu à faire réaliser pour ses fidèles serviteurs : οἰκεύς est le synonyme poétique (Œdipe roi, 756 ; lexicographes) de οἰκέτης. Date : IIIe s. p. C. (carrière du sénateur). 1941) = CIL, VIII, 23326 = AE, 1999, 1813. Sidi Mohamed ech-Chaffaï, entre Ammaedara et Thala. Plaque en grès endommagée en b. : 22 × 35 × 10 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré sur trois côtés ; un grand éclat aux l. 6-7 : 18 × 33 cm. Capitales peu soignées mais bien gravées : 2,7 à 2 cm. Réglure. Ligature : NT à la l. 6. S. A , A. C , dans Inscriptions du musée de Sousse (supra n° 1839), p. 111-113, n° 88 ; photo.
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Pro salutem | domini nostri | cultores Iouis | Optimi Maximi |5 paganicum sum su|a p(e)q(u)nia [---] fecerunt | a(nno) magistri [---]atuci[. ?]. Lecture de l’AE d’après la photo. L. 1 : pro salutem pour pro salute ; l. 6 : pqnia pour pecunia ; l. 7 : selon le CIL, magistri V[---]ATVCI ; pour AE, 1999, 1813, mmagistri (duo) [---]ATVCI[.] ; selon les a., a(nno) magistri Atuci. La l. 7 était probablement la dernière du texte (contra AE, 1999, 1813). Le terme paganicum désigne un édifice, lieu de rassemblement (politique, religieux, ludique ou funéraire) des pagani [E. T , dans Epigrafia e territorio, 7, Bari, 2004, p. 185-209 ; N. M , Kentron, 36, 2021, p. 67-92]. Ici, l’adjectif suum fait supposer que le paganicum était une annexe du temple de Jupiter. Dans ce contexte, Atucus pourrait être le magister, soit d’un pagus (vraisemblablement dépendant d’Ammaedara), soit de l’association des cultores Iouis, soit du temple. [Atucus ou Atucius est jusqu’ici inconnu en Afrique, voir H. S , O. S , Repertorium, p. 26 ; on ne peut pas exclure d’autres noms comme Catucius ou Matucius. AI] [Les noms comportant les lettres -atuc/g- se trouvent pour l’essentiel dans les régions de langue celtique. XD] Date : fin du Ier - IIe s. p. C. ? 1942) Les monuments de Theueste. K. M , dans Villes et archéologie urbaine au Maghreb et en Méditerranée (supra n° 849), p. 129-150, fait un bilan des édifices publics composant la parure monumentale de la ville à partir des mentions épigraphiques et tente d’en préciser les différents modes de financement, en excluant les édifices militaires. Au premier rang figure l’arc dit de Caracalla (ILAlg, I, 3037-3039) avec la donation de C. Cornelius Egrilianus (CIL, VIII, 1848 = 16504c ; ILAlg, I, 3040 = AE, 1942-1943, 56 = 1945, 58 = 1988, 1120 = 2010, 1814 = 2013, 110), restauré probablement en 361 (CIL, VIII, 1860, 16505 = ILAlg, I, 3052). La restauration d’un autre arc est mentionnée entre 388 et 392 avec intervention du consulaire Caecina Albinus Iunior (AE, 1909, 223 = 1930, 56 = 1933, 159 ; 1989, 784) [ce dernier texte provient en fait d’Hr el Abiod en Numidie, non de Theueste, voir G. Di Vita-Évrard, citée dans AE, 1989, 784, où son article est malheureusement compris à contresens. XD] et un adiutor tabularii a embelli un temple de Caelestis (AE, 1916, 4 = ILAlg, I, 2997). Suit la liste des édifices liés aux spectacles : théâtre (CIL, VIII, 1892 = 16511 = ILAlg, I, 3073 et CIL VIII, 1862 = ILAlg, I, 3051) et jeux scéniques (CIL, VIII, 16530 = ILAlg, I, 3032 = AE, 2017, 1713). L’amphithéâtre est bien attesté par les vestiges archéologiques et par
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plusieurs inscriptions : mentions de munera (CIL, VIII, 1884 = ILAlg, I, 3079 = AE, 1986, 726 ; CIL, VIII, 1888 = ILAlg, I, 3068 = AE, 1977, 860 = 1984, 937 = 2014, 1542 = 2018, 1853 ; CIL, VIII, 1887 ; 16510 = ILAlg, I, 3066 = AE, 1977, 859 = 2014, 1543), épitaphe d’un aurige (CIL, VIII, 16566 = ILAlg, I, 3037), présence de textes sur les linteaux (évergètes ou sodalités, notables, AE, 2010, 812). Les inscriptions signalent aussi des gymnasia, qui sont donc en relation avec des thermes (voir supra la donation de C. Cornelius Egrilianus). Chronologiquement, les périodes les mieux documentées sont celle des Flaviens et celle qui englobe le dernier tiers du IIe et le début du IIIe s. De nombreuses constructions – au moins 22 – furent financées par des évergètes. 1943) Annaba (Hippo Regius). La société chrétienne à l’époque tardive. S. A , MDAI(R), 125, 2019, p. 401-448 ; photos, cartes. L’emplacement, le support, l’iconographie et le formulaire des épitaphes chrétiennes découvertes dans la colonie d’Hippo Regius peuvent être utilisés pour reconstruire sa hiérarchie sociale à l’époque tardive, ainsi que les parcours liturgiques des fidèles dans les basiliques, entre les tombes de notables de la communauté, comparables aux parcours qui se déroulaient auparavant parmi les bases honorifiques du forum. À partir du milieu du IVe s. p. C., une seule des anciennes nécropoles extra-urbaines est encore utilisée. Les résidents de la ville préfèrent désormais ensevelir leurs défunts intra moenia, dans des édifices abandonnés (selon l’a., à proximité de la domus de la famille et le long des rues principales, signe de la volonté de ne pas les oublier et de mieux les honorer) ou dans l’église édifiée dans le « quartier chrétien », nouveau centre politique de la colonie, où furent ensevelis les notables catholiques et après 435 p. C. des ariens. [L’identification de ces derniers se fonde essentiellement sur l’onomastique d’origine germanique ; l’absence de l’adjectif fidelis, comme peut-être dans AE, 1951, 267 = 1958, 292 ; 1953, 107 = 1958, 290 = 1962, 347 ; 1974, 701, 703, ne constitue toutefois pas une preuve irréfutable de la foi arienne du défunt.] Aux VIe - VIIe s. p. C., les hauts personnages byzantins et les clercs recherchaient une sépulture dans la basilique funéraire localisée dans la propriété Borgeaud, au sud-est d’Hippone, édifiée, selon l’a., à proximité de la memoria de saint Augustin [cette identification est toutefois encore à démontrer]. En annexe, liste des 54 inscriptions retrouvées dans la ville intra et extra moenia, leur emplacement et leur chronologie, une description sommaire du support, de l’iconographie et du formulaire [les lectures ne sont pas toutes convaincantes]. 1944-1949) Guelma (Calama) et sa région. Inscriptions inédites. M. A. I , Ikosim, 7, 2018, p. 7-14.
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L’a. présente une série de huit épitaphes trouvées à la suite de recherches dans la wilaya de Guelma et dans le théâtre de la ville où beaucoup ont été déposées. La plupart du temps, le lieu, la date et les circonstances de la découverte sont inconnus. Deux monuments ont été retrouvés en Numidie, l’un est désormais à Guelma, l’autre est conservé sur place (voir infra nos 1951-1952). 1944-1946) Guelaa bou Sba (G de Guelma.
, Atlas, f. 9, n° 91), à 12 km au nord
1944) P. 10, n° 4 ; photo. Circonstances de découverte inconnues. Stèle en calcaire gris, à double sommet arrondi, endommagée sur la partie sup. g. : 110 × 46 × 15 cm. Ch. ép. : 35 × 32 cm. Lettres : 4 à 4,5 cm. Dans le parc communal. Di(s) Manib(us). | Caelia Sade|ca se uiua si|bi monimen|5tu(m) posuit ; ui|x(it) an(nis) LXXV. H(ic) s(ita). « Aux dieux Mânes. Caelia Sadeca a édifié pour elle-même ce monument, de son vivant. Elle a vécu 75 ans. Elle est enterrée ici. » Cinquième attestation du cognomen Sadeca / Sadica qui n’est connu qu’en Cirtéenne et en Numidie proconsulaire, à rapprocher du nom Sadecis à Mileu (ILAlg, II, 3, 8564) pour un Sarde. Date : IIe - IIIe s. p. C. 1945 a-b) P. 10-11, n° 5 ; photo. Circonstances de découverte inconnues. Double épitaphe. Stèle en calcaire blanc, à double sommet arrondi, endommagée sur la partie inf. dr. : 130 × 63 × 33 cm. Dimensions du ch. ép. non indiquées ; il est délimité par deux bordures en bourrelet et une autre au milieu séparant les deux épitaphes, et détérioré. Lettres : 3 à 5 cm. La photo ne permet pas de lire les textes. Dans le parc communal. a) D(is) M(anibus) s(acrum). | Pitacius | Felix | uix(it) LXV. b) D(is) M(anibus) s(acrum). | Iunia | Rogata uix(it) | annis LX. [H(ic)] s(ita) [e(st)]. S’il a été bien lu, Pitacius est un hapax, à rapprocher de Pitaca à Lambèse (CIL, VIII, 3969). [Pitacius pourrait être un gentilice et identique au gentilice pítakiis attesté pour un meddix à Surrentum dans l’inscription osque H. R , Sabellische Texte Cm2 = Imagines Italicae p. 849-850 Surrentum 1 (datée de 200-100 a. C.). La version latine de pítakiis pourrait être soit Pitacius soit Petacius, et cette dernière version est attestée à Pompéi ; mais la variante Pitacius est aussi possible et plausible. OS] Date : IIe - début du IIIe s. p. C.
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1946) P. 11-12, n° 6 ; photo. Circonstances de découverte inconnues. Stèle en calcaire, presque complète, à sommet arrondi, en cupule : 110 × 43 × 17 cm. Ch. ép. : 21 × 36 cm. Lettres : 3,5 à 4 cm. L. 2 peu discernable, ainsi que la partie g. des l. 4-5. Dans le parc communal. Dis Manib(us) | sacr(um). | Q. Manilius | Saturninus |5 u(ixit) an(nis) L. H(ic situs) est). Date : IIe - début du IIIe s. p. C. 1947-1949) Guelma (Calama) (G
, Atlas, f. 9, n° 146).
1947) P. 7-8, n° 1 ; photo. Circonstances de découverte inconnues. Stèle en calcaire, brisée en haut : 55 × 43 × 29 cm. Cadre en creux dans lequel le ch. ép. (48 × 28 cm) n’occupe que la partie sup. Lettres de bonne facture : 2 à 2,2 cm. Point à la l. 1 après M. Dans le jardin du théâtre romain de Guelma. Dis M(anibus) sacrum. | Latinus Romani f. | u(ixit) a(nnis) XXXI. H(ic) s(itus) e(st). Date : fin du Ier - début du IIIe s. p. C. 1948 a-b) P. 8-9, n° 2 ; photo. En 1999, lors de la démolition d’une maison au centre-ville. Stèle en marbre rose provenant d’une carrière de la Mahouna, massif situé à quelques km au sud de la ville, brisée en bas à g. : 50 × 49 × 21 cm. Ch. ép. à double registre séparé par une bordure verticale en saillie, comportant chacun une épitaphe. Le registre de dr. est plus étroit. Lettres : 3 à 4 cm, lettres des lignes inf. peu lisibles. Dans le jardin du théâtre romain. a) D(is) M(anibus) s(acrum). | Magnia | Rogata | pia uixit. |5 [H(ic)] s(ita). b) D(is) M(anibus). | Iasda | Iuli p|ius uix(it) |5 annis | [.]XXVIIII. | [H(ic) s(itus) e(st) ?] Texte b : l. 1 : la photo ne montre qu’une place réduite pour un S entre le M et le bord de la stèle ; l. 3, dernière lettre : la photo indique, semble-t-il, un P, pius, répondant à pia indiqué pour Magnia Rogata. Très probablement le monument funéraire d’un couple « mixte », une citoyenne et un pérégrin. Iasda est un nom d’origine libyque, qui se retrouve à Thignica (CIL, VIII, 15025 ; G. C , AntAfr, 2002, p. 232). [Il y a probablement une lacune à la fin du texte de g., le S de la l. 5 étant peut-être plutôt la fin de annis, que le S de HSE. Plutôt que supposer que les deux registres étaient de largeur inégale, ce qui paraît peu probable, il est préférable d’admettre que la pierre est brisée à dr.,
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une lacune courte affectant la fin des lignes de ce registre, ce qui laisse la place du S de DMS. L. 3, la lettre interprétée comme un P ressemble plutôt à un S légèrement couché, très comparable au F de f(ilius) à la l. 2 du n° précédent. On pourrait donc lire : D(is) M(anibus) [s(acrum)]. | Iasda[-] | Iuli f[il]|ius uix[it] |5 annis | [.]XXVIIII. | [H(ic) s(itus) e(st)]. XD] Date : IIe - début du IIIe s. p. C. 1949) P. 9, n° 3 ; photo. Stèle « récupérée récemment » et de provenance inconnue, en marbre rose, à sommet cintré avec acrotères : 63 × 38 × 17 cm. Mise en page maladroite. Lettres irrégulières, mal agencées : 6 cm. L. 3 : peut-être un point séparatif entre le E et le V, O final plus petit et en hauteur, plusieurs lettres des l. 2 à 4 peu lisibles. La photo semble exclure la présence d’une 5e ligne. Dans le jardin du théâtre romain. Di(s) M(anibus). | L. CV|RBEVO|S uix(it). Date : IIe s. p. C. ?
NUMIDIE Généralités 1950) Les interventions du pouvoir impérial dans les cités de Numidie au IIe s. C. B -P , dans Villes et archéologie urbaine au Maghreb et en Méditerranée (supra n° 849), p. 39-50. L’a. interroge les relations entre les cités et le pouvoir impérial au prisme de la construction des bâtiments publics. En principe en effet, la res publica a la haute main sur l’urbanisme et la construction de bâtiments publics, en vertu de la libertas des cités. Le gouverneur est sollicité le plus souvent pour les inaugurations, ce qui est à la fois un honneur et une caution. En réalité, le pouvoir impérial surveille étroitement la politique d’urbanisme des cités, sur laquelle il entend exercer un droit de regard. Le dossier de D. Fonteius Frontinianus (PIR2, F, 472), légat de la IIIe légion Auguste de 160 à 162 p. C., offre un exemple concret et étoffé des multiples visages de ce contrôle et de ces interventions dans la vie des cités. Parmi les nombreux exemples étudiés par l’a., deux paraissent particulièrement emblématiques. Citons d’abord le cas de Verecunda, où 7 inscriptions le mentionnent. D. Fonteius Frontinianus inaugure l’aqueduc financé grâce à l’indulgentia d’Antonin le Pieux (CIL, VIII, 4205 = 18495), vraisemblablement construit par les soldats de la IIIe légion placés sous son commandement. Le légat étend son contrôle jusque dans la Confédération cirtéenne, à Mileu (ILAlg, II, 3, 8545), à Rusicade (ILAlg, II, 1, 393) et à Cirta (ILAlg, II, 1, 631), où une personne intervient ex auctoritate D. Fontei Fr[ontiniani] pour faire dégager le forum et une rue adjacente des bases de statues qui les encombraient. On constate ici l’imposition de l’autorité du légat dans l’aménagement d’un espace qui relève traditionnellement de l’ordo decurionum. Ce dossier fait donc bien ressortir l’ambiguïté de l’attitude des autorités impériales envers les cités : promotion de la libertas mais sous un étroit contrôle ; encourager les cités à se développer tout en les contraignant à se plier aux exigences de la politique impériale.
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Études et inscriptions site par site 1951) [= CIL, VIII, 4823 = ILAlg, II, 2, 6232.] Région de Tamlouka. Récupéré dans la région de Tamlouka, à environ 50 km au sud-sud-ouest de Guelma (G , Atlas, f. 18, n° 148), sans plus de précisions. Autel quadrangulaire en calcaire : 95 × 48,5 × 31 cm. Ch. ép. : 30 × ca 35 cm. Lettres de belle facture : 5,5 cm. Hedera finale. Exposé depuis 2015 dans le théâtre de Guelma. M. A. I , Ikosim, 7, 2018, p. 12, n° 7 ; photo. D(is) M(anibus) s(acrum). | Clodius | Atticus | u(ixit) an(nis) LXXIII. |5 H(ic) s(itus). L’indication du lieu approximatif de découverte indique que la stèle a été trouvée à proximité de la frontière avec la Proconsulaire, sur le territoire de la (future) province de Numidie. Date : IIe - début du IIIe s. p. C. 1952) Aïn Leqsar près d’Oued Zenati. En 1978, au lieu-dit Aïn Leqsar, près de la ville d’Oued Zenati (G , Atlas, f. 18, entre les nos 63 et 93), à environ 30 km au sud-ouest de Guelma. Stèle en calcaire, brisée dans la partie inf. : 87 × 52 × 16 cm. Ch. ép. en forme de tabula ansata : 31 × 36 cm. Lettres : ca 6 à 4 cm. Ligatures : VS à la l. 2 ; NI à la l. 4. Mise en page maladroite. Dans le jardin du centre culturel d’Oued Zenati. M. A. I , Ikosim, 7, 2018, p. 13, n° 8 ; photo. Dis Man(ibus). | Successus | uixit an|ni(s) LXXXVII. Date : IIe s. p. C. ? 1953) Lambèse (Lambaesis). Hommage à Septime Sévère. R. B , dans From Document to History (supra n° 10), p. 356-369 ; photo. [L’a., qui publie l’inscription d’après une photographie prise en 1966 par H.-G. K retrouvée dans les archives du CIL, la pense inédite, mais elle a été publiée par E. C , RSAC, 47, 1913, p. 793-794 et A. B , BCTH, 1914, p. 293. La pierre a été revue vers 1965 par J. M -J (note inédite utilisée ici).] Base de statue en marbre ou calcaire local, brisée en h. et en b. [trouvée en 1913, à l’est de la zone du Capitole et du temple d’Esculape : 101 × 57 × 54 cm]. Ch. ép. délimité à dr. et à g. par une bordure cannelée et rudentée en bas. Lettres régulières et bien gravées [l. 1 : 6 cm ; l. 2-15 : 4 cm] ; utilisation de litterae longae ; ponctuation régulière et systématique ; ligatures élégantes et fréquentes : l. 3, 5-6, 8, 11-12.
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Hedera à la fin de la l. 1. Martelage profond et soigné de deux ou trois lignes à la fin. Au musée lapidaire de Lambèse (en 1966). Imp(eratori) Caes(ari) | diui Marci Antonini Ger|manic(i) Sarmatici filio | diui Commodi fra|5tri diui Pii Antonini | nep(oti) diui Hadriani | pronep(oti) diui Tra|iani Parthic(i) abnep(oti) diui | Neruae adnepoti |10 L. Septimio Seuero | Pio Pertinaci, Arab(ico), Adiabe(nico), | Parthic(o), pont(ifici) max(imo), trib(unicia) | potest(ate) VI, imp(eratori) XI, | co(n)s(uli) II, pater (sic) patri|15ae, proco(n)s(uli) simul | §--- | --- | --- ?à. [Sur la face gauche : Fabianus fecit (Ballu, non revu par MarcilletJaubert).]
Lecture corrigée d’après J. Marcillet-Jaubert. L. 15 et suivantes : l’a. propose la restitution suivante : simul|§acrum leg(io) III Aug(usta) | P(ia) V(index), numini eius | deuotissima, constituit ?à. La restitution des dernières lignes du texte n’est pas sans poser problème : le martelage de -acrum et de la formule finale est en effet fort étonnant. D’autre part, le terme simulacrum est usuellement employé pour désigner des statues divines, et jamais ou presque des statues impériales. J. Marcillet-Jaubert avait écarté cette hypothèse : on distingue clairement sur sa copie un point avant et après simul. Il suggérait prudemment un nom propre mais en avouant ne pas pouvoir être plus précis. Le martelage des deux ou trois lignes finales demeure difficile à expliquer, faute de parallèles. La titulature permet de dater le texte dans le début de l’année 198, la 6e puissance tribunicienne courant du 10 décembre 197 au 9 décembre 198 et la 11e acclamation impériale ayant été décernée à Septime Sévère entre la fin de l’année 197 et le début de l’année 198 p. C., à l’occasion de la seconde guerre parthique, à laquelle des détachements de la IIIe légion Auguste ont pris part. Il est donc possible que cet hommage ait été érigé afin de commémorer le récent succès de la campagne de Mésopotamie. Cette base faisait vraisemblablement partie d’un ensemble plus vaste, comprenant les statues des autres membres du nouveau collège impérial, comme en témoigne une autre inscription inédite en l’honneur de Caracalla (infra n° 1954). Date : 198 p. C. (début de l’année). 1954) Lambèse. Hommage à Caracalla. M. G. S , EDCS, 74700670, qui la reprend avec la précédente (n° 1953) d’après une photographie probablement prise par H.-G. K en 1966 et conservée dans les archives du CIL. [La pierre a été revue vers 1965 par J. Marcillet-Jaubert (note inédite utilisée ici).]
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Base de statue en marbre ou en calcaire local, d’aspect très similaire à la précédente [115 × 50 × 51 cm]. Ch. ép. [115 × 32 cm] délimité à dr. et à g. par une bordure cannelée et rudentée en bas. Lettres régulières et bien gravées [6,5 cm] ; ponctuation régulière et systématique. L. 4 et 7 : N surligné. Ligatures aux l. 2, 5 et 6. Martelage profond et soigné aux l. 11-13. Imp(eratori) Caes(ari) | M. Aurelio | Antonino | Aug(usto) n(ostro) L. Sep|5timi Seueri | Pii Pertina|cis Aug(usti) n(ostri) f(ilio), | Arabic(o), Adi|abenic(o), Par|10thico | §maximo | --- | ---à. L. 11 : maximo a été regravé sur le martelage, qui a probablement fait disparaître le nom de Geta. Hommage à Caracalla dont la facture se rapproche de l’hommage à Septime Sévère (supra n° 1953) et qui semble en être contemporain. Il est possible qu’il ait été érigé afin de commémorer le récent succès de la campagne de Mésopotamie, ainsi que l’élévation de Caracalla au rang d’Auguste. Date : 198 p. C. (Caracalla Auguste).
MAURÉTANIE SITIFIENNE Études et inscriptions site par site 1955) Ouled Mansour, à environ 16 km au nord-ouest de M’sila, dans la région du Hodna. Date de découverte inconnue. Milliaire présentant une base quadrangulaire de 48 cm de haut, surmontée d’une colonne semi-cylindrique dont la surface a été polie pour recevoir l’inscription : 130 × 54 (diam.) cm. Large crevasse dans la partie sup. centrale de la pierre. Lettres peu régulières et peu élégantes, profondément gravées, avec tendance à la cursive : 3 à 7 cm. L. 12, le M final sort du ch. ép. Martelage soigné aux l. 2-3 et 7. Dans le jardin d’un habitant, qui dit l’avoir trouvée sur la rive gauche de l’oued Fagues (G , Atlas, 1911, f. 25, à environ 3 km à l’ouest-nord-ouest du n° 26). Z. K , S. S , ZPE, 212, 2019, p. 280-286 ; photos. Imp(erator) uac. Caesar | Marcus 〚Opellius〛 Se|uerus 〚Macrinus〛 | Pius Felix Aug(ustus), |5 pontif(ex) maximus, | p(ater) p(atriae) et | M(arcus) 〚Opellius〛 Anto|ninus, nobilissimus | Caesar, princeps iu|10uentutis, Augg(usti), mi|liarios poni iusserunt per Cl(audium) Pyrrhum | u(irum) e(gregium), proc(uratorem) suum uac. | uac. Ab Ar(as) m(ilia) p(assuum) VII. L. 7-8 : le surnom Diadumenianus est absent de la titulature ; l. 12 : miliarios pour miliaria ; l. 14 : le lieu de découverte montre qu’il s’agit d’Aras (Tarmount), voir Atlas, f. 25, n° 10. Aras est connu pour abriter un camp militaire, situé sur les collines au sud-ouest du Hodna, sur la route reliant le sud de la Numidie à la Césarienne, en passant par les Bibans. Ce texte fait connaître un nouveau procurateur équestre de la province, inconnu jusqu’à présent. Le fait que le gentilice soit abrégé est une pratique rare mais attestée sur d’autres milliaires de Césarienne. Plusieurs bornes ont dû être installées par Claudius Pyrrhus sur une voie
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menant à Aras. Or cette borne a été retrouvée à mi-chemin entre les sites antiques d’Aras et de Zabi (Belchiga, voir Atlas, f. 25, n° 85). Il devait donc s’agir de cette route, qui reliait les deux localités. Cette découverte permet de compléter les fastes de la province (voir infra n° 1956). Date : mai 217 (Diaduménien prince de la jeunesse) - mai 218 p. C. (Diaduménien Auguste).
MAURÉTANIE CÉSARIENNE Généralités 1956) Les fastes de Maurétanie Césarienne. Z. K , S. S , ZPE, 212, 2019, p. 280-286. La découverte d’un nouveau procurateur de Maurétanie Césarienne (supra n° 1955) permet d’enrichir les fastes de la province pour la période sévérienne. Ce nouveau gouverneur, Claudius Pyrrhus, en poste en 217-218, doit être le prédécesseur de T. Aelius Decrianus (PIR2, A, 167), en poste entre 218 et 223 (voire 226). Il est possible qu’il ait été nommé dès l’avènement de Macrin, ou bien qu’il ait déjà été en poste sous Caracalla. Le nouveau milliaire permet également de reconsidérer le cas de trois textes fragmentaires qui avaient été attribués à T. Aelius Decrianus. Il s’agit de trois milliaires trouvés lors de fouilles à Aras (Tarmount, voir Atlas, f. 25, n° 10) : AE, 1937, 45 (2e ou 3e mille au sud-est d’Aras) ; BCTH, 1936-37, p. 308, n° 7 (3e mille à l’ouest-sud-ouest d’Aras) et BCTH, 1938-40, p. 343, n° 23 (en remploi dans un mur à 7 km au sud-est d’Aras). Dans les trois cas, on observe des similitudes avec le nouveau milliaire : absence du cognomen Diadumenianus [même si on ne peut pas en être certain, car les noms impériaux ont disparu sur les trois bornes, XD] ; Macrin et Diaduménien nommés Augg(usti) alors que Diaduménien ne l’est pas encore ; expression poni iusserunt ; même emploi de miliarios (sic) pour miliaria. Il se pourrait donc que ces trois bornes appartiennent à la série de milliaires placés par Claudius Pyrrhus en 217-218 p. C. 1957) La curatèle ad curam gentium. M. C , dans Les sociétés tribales en Afrique du Nord (supra n° 1830), p. 45-57. Cette fonction, connue longtemps par un seul document trouvé à Caesarea (CIL, VIII, 9327), est désormais attestée par la découverte
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d’une seconde inscription qui honore Q. Agrius Rusticanus, notable africain de Pheradi Maius (AE, 2003, 1933). La carrière de ce chevalier, telle qu’elle est rapportée, montre que cette curatèle entrait dans l’organigramme de l’administration provinciale. Elle a sans doute été créée à l’époque sévérienne, lorsque l’extension du territoire provincial a mis les autorités romaines davantage en contact avec les tribus. Cette nouvelle fonction, tout en montrant que la question des gentes restait essentielle, indiquerait une nouvelle approche des relations qui pouvaient s’établir entre le pouvoir et celles-ci et, de la part des tribus, une orientation vers un genre de vie civique. [L’inscription supra n° 1883 montre l’exemple d’une gens évoluant vers l’urbanisation et les pratiques romaines. AB] 1958) Les élites tribales en Maurétanie Césarienne. C. H , dans Les sociétés tribales en Afrique du Nord (supra n° 1830) p. 59-80. Dans son étude des relations entre les élites tribales de la province et le pouvoir, l’a. a fait état de plusieurs inscriptions, notamment la Table de Banasa (IAM, 2, 94), les textes qui mentionnent M. Aurelius Vasefan (CIL, VIII, 9725 = 21531) et M. Aurelius Masailisen (CIL, VIII, 9010). Pour ce dernier texte, elle propose une nouvelle interprétation. L’inscription ne serait pas à verser au dossier des Quinquegentanei comme le suggère le développement traditionnellement adopté de la l. 3 : ex pref[(ecto)] (Quinquegentaneorum) – le V étant interprété comme signifiant les cinq tribus. L’a. propose de restituer ex pref[(ecto) b(ene) m(erens) ou p(erfectissimus)] u(ir) ; ce personnage aurait affirmé son statut social. [Sur l’estampage du CIL (voir sur l’EDCS), la lacune qu’elle suppose n’apparaît pas. XD] D’autres textes, notamment ceux qui émanent des principes de Castellum Tulei (CIL, VIII, 9005-9006), montrent que des aristocrates maures ont adopté des concepts et des modes de pensée romains. Une illustration célèbre en est donnée par Sammac et la dédicace de son domaine (AE, 1901, 50 = CLE, 1916 = ILCV, 779 = ILS, 9351 = AE, 2016, 1969), ainsi que par d’autres propriétaires, tels Nubel (CIL, VIII, 9011 = AE, 2016, 1832), Aurelius Nucfu (CIL, VIII, 9613), ou Ferinus (CIL, VIII, 21533). Si Ammien Marcellin emploie le terme fundus pour désigner les centres domaniaux, celui-ci ne se retrouve que dans un seul document trouvé à Trumelet, près de Tiaret (BCTH, 1910, p. CLXXIX ; P. S , Libyca, 2, 1954, p. 217-219). On trouve ces propriétaires de centres domaniaux aussi bien en Kabylie que plus à l’ouest, dans la région de Columnata (Aurelius Innocens, AE, 1955, 140) ou d’Altaua. Plusieurs d’entre eux, praefecti gentis, chefs de communauté, furent investis par Rome, ainsi M. Aurelius Imten et Aurelius Illilasen (AE, 1985, 901-902) ou Aurelius Vrbanus Mastlius (BCTH, 1920,
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p. LXIV) et M. Aurelius Vindex (CIL, VIII, 9008). Le pouvoir espérait ainsi mieux contrôler l’administration locale, comme le montre peut-être la dédicace d’une forteresse à Kherba des Aouisset en 346 p. C. (AE, 1955, 139). La Notitia dignitatum en apporte une confirmation dans la mesure où les districts identifiés y coïncident avec des zones de contact avec des tribus soit extérieures, soit intérieures à la province. Études et inscriptions site par site 1959) = AE, 1912, 24. Sidi Hosni (Columnata, ex Waldeck-Rousseau) (G , Atlas, f. 22, n° 127 et Additions). En 1910, lors de la construction du village colonial de Waldeck-Rousseau, au lieu-dit Aïn Zerla. Stèle en grès, brisée en h. et à dr., et en b. à g. : 150 × 45 cm. Lettres : 5 cm. Ligatures : ET à la l. 6 ; VM, NI à la l. 7. Au musée d’Oran. J.-P. L , avec une contribution de J. D , Ikosim, 8, 2019, p. 83-94 ; photos. I(oui) O(ptimo) M(aximo) | ceterisq(ue) diis imm|ortalib(us) gratum r[e]|ferens ob prostra|5tam gentem Illemi(orum), | quod saluus et in|columis cum omni|bus militibus | dd(ominorum) nn(ostrorum) Diocletiani |10 et Maximiani Aug(ustorum) | sim regressus, | Aur[eli]us Litua, | u(ir) p(erfectissimus), [p(raeses) p(rouinciae)] M(auretaniae) C(aesariensis) | [uo]tu[m] libens |15 posui. « En remerciement à Jupiter très bon, très grand, et aux autres dieux immortels, pour avoir écrasé la gens Illemi(orum), parce que je suis revenu sauf et indemne avec tous les soldats de nos seigneurs Dioclétien et Maximien Augustes, Aurelius Litua, perfectissime, gouverneur de la province de Maurétanie Césarienne, j’ai accompli mon vœu de bon gré. » (Traduction de l’a. légèrement modifiée par l’AE). Cette inscription entre dans une petite série de « bulletins de victoire » (voir AE, 2017, 1663) sur des tribus autochtones émis par T. Aurelius Litua (PLRE, 511), gouverneur de Maurétanie Césarienne de 290 à 293 p. C. On sait depuis 1928 qu’il ne faut pas placer Columnata à Khemisti (Aïn Toukria, ex Bourbaki, voir G , Atlas, f. 23, n° 27 et Additions), mais plutôt à Sidi Hosni où a été trouvée l’inscription. Cela pourrait signifier que ce lieu, devenu plus tard le chef-lieu éponyme du limes Columnatensis (Not. Dign. occ. 25, 12 et 30 ; 30, 3 et 12), était déjà un site de commandement militaire, ou du moins qu’il abritait déjà une garnison romaine à cette époque. La difficulté réside dans l’identification de la tribu citée à la l. 5. La première lecture, donnée par S. F , BSGAO, 31, 1911, p. 562, proposait gentem illem (sic). Cette lecture fut aussitôt corrigée par
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F.-G. P , BSGAO, 31, 1911, p. 563, en gentem illam, pour qui cette « tribu fameuse » devait désigner les Bauares Transtagnenses connus par l’inscription de Cherchel CIL, VIII, 9324 = ILS, 628. Enfin, R. C , AE, 1912, 24, corrigea la lecture en gentem iilemi, soulignant que le nom de la tribu demeurait incertain. L’a. a pu réexaminer la pierre en 2002 à Oran et établir la lecture gentem illemi. Le I final vu par Cagnat demeure incertain : ce I se situerait dans l’axe du trait qui entoure l’ensemble de l’inscription ; cette bordure comporte deux petites interruptions au-dessus et au-dessous du I supposé, qu’elles pourraient individualiser. Il est donc possible de reconnaître le nom Illem, nom libyque non décliné en latin, ou bien Illemi, le même nom latinisé. L’identification de ce peuple demeure délicate. J. Desanges propose de reconnaître la tribu des Eloulii, en grec Ἠλούλιοι, cités par Ptolémée, 4, 2, 5 (éd. C. Müller, p. 603), parmi les tribus de la partie occidentale de la Maurétanie Césarienne. Il est également possible de rapprocher ce peuple de la tribu des (Beni) Iloumi ou Iloumen, attestée pour l’époque médiévale par Ibn Khaldoun. Date : 290-293 p. C. 1960) Cherchell (Caesarea). Stèles funéraires ou votives. M. C T , dans Langages et communication (supra nos 88-89), p. 139-157, présente une série de stèles funéraires ou votives, en l’occurrence dédiées à Saturne, de dimensions modestes et souvent taillées dans un matériau local, provenant de plusieurs nécropoles de Cherchell en Algérie, qui prit le nom de Caesarea à l’époque de Juba II, un roi de ce qu’on appelait alors la Maurétanie et qui était un client d’Auguste. Les stèles datent des débuts de la romanisation, du dernier royaume à partir de 25 avant J.-C. à la fondation de la province à partir de 40 après J.-C., et offrent une composition standardisée et très simple (de haut en bas : fronton, avec souvent le croissant, accompagné parfois d’une rosace ou d’une patère, inscription brève et cadre pour une image, défunt ou dédicant dont la représentation est stéréotypée). Commandées par des gens de condition modeste, plébéiens, affranchis ou esclaves de la familia royale puis impériale, ces stèles ont été exécutées par un ou plusieurs ateliers fabriquant les objets en série. Elles témoignent d’une période de transition, où les codes romains s’ajoutent à l’univers culturel local, sans que les textes et les images ne parviennent à lever toutes les ambiguïtés en raison du laconisme des uns et du schématisme des autres.
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1961) Le détroit de Gibraltar. Le détroit de Gibraltar (Antiquité - Moyen Âge). I, Représentations, perceptions, imaginaires, F. D B , Y. D , A. H éd., Madrid, 2019 (Collection de la Casa de Velázquez, 174). Dans cette étude diachronique de l’image que renvoie le détroit de Gibraltar chez les historiens et géographes anciens, quelques auteurs tels Hérodote, Polybe, Strabon et Pline l’Ancien ont été plus largement sollicités que les inscriptions. I. P L , p. 11-25, note le manque de connaissance des auteurs anciens sur le détroit et le compare à d’autres, mieux connus. G. C A , p. 27-38, évoque la possibilité de lectures différentes de la géographie mythique du détroit. M. A V , p. 39-57, traite de l’imaginaire grec. S. P , p. 59-70, s’intéresse à Artémidore d’Éphèse à propos des Colonnes d’Hercule. G. B , J.-B. G , p. 71-90, étudient les passages qu’Avienus a consacrés au détroit dans l’Ora maritima, et citent deux inscriptions, une de Volsinies (CIL, VI, 537 = ILS, 2944 = CLE, 1530) et une d’Athènes (IG, III, 2, 4222), car elles fournissent plusieurs éléments biographiques sur cet auteur. P. A , p. 180-214, fait état des difficultés qui existaient à naviguer dans un détroit, non seulement dans celui de Gibraltar mais aussi dans ceux de Messine et des Dardanelles, et les solutions à y apporter. A. Z , p. 215-233, s’intéresse à la pêche dans les détroits. F. D B , p. 293-316, étudie le regard des imperatores de la fin de la République et des empereurs sur le détroit. Dans une courte synthèse sur les conflits qui ont affecté la région, M. C , p. 317-328, mentionne dans les notes quelques références sur les troupes romaines présentes dans la province pendant le Haut-Empire.
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1961 bis) Remploi de vestiges romains dans des monuments islamiques du Maroc. E. P , dans Una lezione di archeologia globale (supra n° 28 bis), p. 355-360 ; photo, dessin. En 2003, dans le pavement de la cour centrale de la madrasa Abū ‘Inānyya de Fez, construite entre 1351 et 1356, une inscription latine sur un fragment de marbre blanc : 65 × 23 cm. Lettres : ca 9 cm. Disparue depuis. ------ | [--- su]a pec(unia) fac(iendum) c[ur(auit, -erunt)]. Des formules similaires sont attestées pour des monuments publics à Sala et à Volubilis et pour un monument funéraire à Sala. L’a. recense dans deux tableaux distincts d’une part les attestations de faciendum curauit et d’autre part celles de sua pecunia / de sua pecunia / de suo dans les inscriptions de Tingitane. Études et inscriptions site par site 1961 ter) = AE, 1960, 103 = RMD, I, 53 = IAM, 2, Suppl., n° 810. Volubilis. Relecture et nouvelle restitution de la tabella I d’un diplôme militaire : 5,5 × 4,6 cm. W. E , ZPE, 209, 2019, p. 247-249 ; photo. Extrinsecus : [Imp(erator) Caesar diui Hadri]ani f(ilius) diui Tra[iani Parthici nep(os) diui] Neruae pronepos T. Ae|[lius Hadrianus Anto]ninus Aug(ustus) Pius, p(ontifex) m(aximus), | [trib(unicia) pot(estate) XXI, imp(erator) I]I, co(n)s(ul) IV, p(ater) p(atriae), [equ(itibus) et ped(itibus) q(ui) mil(itauerunt) in ali]s V q(uae) a(ppellantur) I Aug(usta) Gallor(um) | [et Gem(elliana) c(iuium) R(omanorum) et I Taur(iana) Victr(ix)] et III Astur(um) c(iuium) R(omanorum) et I | [Hamior(um) sag(ittaria) et coh(ortibus)] XI I Itur(aeorum) c(iuium) R(omanorum) et II Hisp(anorum) | [et V Dalmat(arum) c(iuium) R(omanorum) et III Gal]l(orum) et I Ast(urum) et Callaec(orum) et [---]. Intus : [Imp(erator) Caes(ar) diui Hadriani f(ilius) diui Traiani Parthici nep(os) diui Neruae pronepos T. Aelius Hadrianus Antoninus Aug(ustus) Pius, p(ontifex) m(aximus), trib(unicia) pot(estate) XXI, imp(erator) II, co(n)s(ul) IV, p(ater) p(atriae),] [equit(ibus) et pedit(ibus) qui militau(erunt) in alis V quae appellantur --- et cohort(ibus) XI --- et sunt in Mauretania Tingitana sub Aeronio
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Montano proc(uratore) --- quor(um) nom(ina) subscript(a) sunt ciuit(atem) Roman(am) qui eor(um) non haber(ent) ded(it) et conub(ium) cum uxorib(us) quas tunc habuis(sent) cum est ciuit(as) iis dat(a) aut cum iis quas postea] | duxiss(ent) dumtaxa[t singulis praeterea] | praest(itit) liber[i]s cen[tur(ionum) et calig(atorum) quos] | praesid(i) prouinc(iae) [ex se procr(eatos) proba(uerint) ut] | ciues Romani es[sent]. [A(nte) d(iem) ---] | Q. Pomponio Musa Q. C[assio Iuuenale co(n)s(ulibus)]. Alae I Aug(ustae) G[all(orum) cui praeest] | Gaius [---] | ex dec[urione] | Ti. Claudio M. f. Id[---] | et Senecae f(ilio) eius [---]. Descript(um) et recog[n(itum) ex tabul(a) aer(ea)] | quae fixa est Rom[ae in muro post] | templ(um) diui Aug(usti) [ad Mineruam]. Diplôme issu d’une constitution d’Antonin le Pieux de 158 p. C. octroyée aux troupes de Maurétanie Tingitane. La date est fondée sur le consulat de Q. Pomponius Musa et Q. Cassius Iuuenalis, voir AE, 2013, 31 = W. E , « Fasti consulares », dans Studia epigraphica in memoriam Géza Alföldy, Bonn, 2013, p. 79, correction de la date de RMD, I, 53 : 159 p. C. L’a. étudie l’évolution de la formule praeterea praestitit après la réforme de 140 p. C. Contrairement à la vieille hypothèse selon laquelle seuls les enfants des décurions et des centurions nés d’une union approuvée reçurent la citoyenneté romaine, on constate aujourd’hui que ce privilège a concerné également les enfants des simples soldats (caligati), voir RMD, V, 401 et 416. C’était la tâche du gouverneur – nommé praeses au lieu de legatus, proconsul ou procurator – de les enregistrer. L’ordre des grades était fixe : decuriones-centuriones-caligati. Donc, il faut insérer dans le diplôme de Volubilis après centuriones le mot caligati ; les decuriones ne sont pas mentionnés, car il n’y avait pas d’enfant de décurion. Voir la même correction infra n° 2089. Il est aussi bien connu que dans l’intus de plusieurs diplômes cette formule particulière n’est pas inscrite (CIL, XVI, 132 ; RMD, V, 397, 401, 446 et AE, 2016, 2017). La raison la plus probable tient au fait qu’une série d’intus de la tabella I était préparée à l’avance et que le texte général n’incluait pas cette formule particulière, car de nombreux bénéficiaires n’avaient pas d’enfant né avant leur entrée en service. Date : 158 p. C.