L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019) L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019) — Notices 1713 à 1823 — Proche Orient 9782130829522, 213082952X


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L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019) 
L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019) — Notices 1713 à 1823 — Proche Orient
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Notices 1713 à 1823

Proche Orient Dans L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019), pages 765 à 812 Éditions Presses Universitaires de France ISSN 0066-2348 ISBN 9782130829522 DOI 10.3917/aep.2019.0765

Article disponible en ligne à l’adresse https://www.cairn.info/revue-annee-epigraphique-2022-1-page-765.htm

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PROCHE ORIENT Généralités 1713) Michele Piccirillo (1944-2008) et l’épigraphie. D. M , RAC, 95, 2019, p. 399-417, donne un bilan des publications épigraphiques de M. Piccirillo et en particulier des mosaïques inscrites trouvées en Jordanie à l’est du Jourdain et échelonnées entre le Ve et le VIIIe s. p. C. L’a. s’intéresse successivement aux donateurs, à l’onomastique, aux métiers, au clergé, aux moines et aux citations bibliques. 1714) Le règne d’Agrippa II. D. M. J , Agrippa II. The last of the Herods, Abingdon, New York, 2019. Dans un appendice, p. 145-171, D. F. G donne une traduction commentée d’environ 39 inscriptions grecques et latines, ainsi que de rares inscriptions safaïtiques et nabatéennes, concernant le règne et les territoires du souverain hérodien (déjà AE, 2011, 1743 ; 2014, 1376). Les tables de concordance, p. 229-230, montrent que la plupart des textes viennent du Hauran, parus ou à paraître dans les volumes d’IGLS, 16. Voir infra nos 1748 et 1779. 1715) L’organisation provinciale sous la Tétrarchie. M. C , Syria, 96, 2019, p. 419-434, traite de l’organisation des provinces de Syrie-Palestine et d’Arabie – particulièrement du point de vue militaire – à l’époque de Dioclétien et de la Tétrarchie. Il met en valeur une inscription datée de 296 p. C. à Teimā dans le Hauran (AE, 2000, 1540 ; 2007, 1619). C’est IGLS, 16, 3, 708 (référence signalée par l’a.), dont il faut désormais utiliser la version publiée par A. Sartre-Fauriat et M. Sartre en 2021, troisième volume du corpus de l’Auranitide, p. 224-227. Dans ce volume de 2021 quelques incohérences apparaissent

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dans la transcription des consonnes jumelées des abréviations de mots au pluriel. Hormis cela, le texte actuel du corpus, illustré par une bonne photo, est différent en plusieurs points de celui de M. Christol, mais il utilise certaines de ses suggestions. L’a. voit dans le diuinum praeceptum des empereurs – au nom duquel, dans l’inscription de Teimā, un camp nouveau d’une cohorte Première a été établi – un projet de défense des deux provinces face aux Saraceni. Il interprète en ce sens différentes mesures prises avant ou après la guerre perse (297-298), extension du territoire de la Syrie-Palestine au détriment de la province d’Arabie (à une date imprécise), transfert d’unités militaires et construction de forts, à Udruh, ‘Ayn Gharandal et Iotvata (AE, 1986, 699 ; 1987, 961 ; 2002, 1563 ; 2008, 1569 ; 2010, 1737 ; 2015, 1691). Le gouverneur Aufidius Priscus serait vers 293-296 le premier praeses de la province agrandie de Syrie-Palestine et la réorganisation militaire se serait faite en deux temps : d’abord les troupes auxiliaires, puis, après la guerre perse, les légions. L’a. s’intéresse également à l’absence ou non de la mention d’une autorité supra-provinciale, comme un vicaire des préfets du prétoire, dans ces inscriptions militaires, y compris celle de Teimā (toutefois, peu déchiffrable à la fin), pour dater la mise en place des réformes de l’administration provinciale. Voir infra n° 1783. 1716) Les portraits funéraires du Proche Orient romain. Funerary Portraiture in Greater Roman Syria, M. B , R. R éd., Turnhout, 2019 (Studies in Classical Archaeology, 6). L’ouvrage rassemble les actes d’un colloque tenu à Aarhus en 2017 sur le portrait funéraire, principalement au Proche Orient, mais également à Athènes ou en Égypte. Si le sujet est surtout iconographique, parmi les communications plusieurs font usage de l’épigraphie sans éditer à proprement parler d’inscriptions. M. B , R. R , p. 5-26, éditeurs du volume, sous le titre convenu « Shifting the paradigms… », font un bilan de l’état de la recherche, rappelant certains manques (sur la sculpture de Hiérapolis, ou sur le contexte dans lequel les portraits étaient présentés). Noter p. 12, la photo d’un relief inédit de Hiérapolis (d’après les archives de M. von Oppenheim). Le nom donné comme Apollodoros, p. 11, est à lire Ἀπολλονίδης (au vocatif), suivi de la formule habituelle d’éloge (χρηστὲ ἄωρε χαῖρε) et d’une date illisible. A. U. G , p. 27-43, s’intéresse aux portraits funéraires à Antioche en soulignant que leur contexte de découverte est souvent peu assuré. Il en montre les spécificités, l’évolution depuis les exemples d’époque hellénistique et la typologie (avec une grande majorité de défunts au banquet), sans s’attarder sur les composantes épigraphiques, assez répétitives [Pour une stèle, probablement antiochéenne, infra n° 1732]. M. B , p. 45-63, reprend certaines des conclusions principales de son ouvrage sur la

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sculpture de Commagène et de Cyrrhestique (AE, 2014, 1380), en se concentrant sur les portraits, mais prête aussi une attention particulière aux reliefs rupestres bien attestés en Commagène (Perrhé, Doliché et divers sites ruraux [à Büyükkarakuyu, la juxtaposition de reliefs humains et d’aigles n’est pas un trait commun avec Hiérapolis, mais existe aussi à Zeugma, voir par ex. les reliefs IGLS, 1, 94-105]), comme à de rares exemples de décors peints (avec des portraits). Il souligne le caractère « insulaire » de certaines régions (plaine du Sajour au nord-ouest de Hiérapolis) ou de certains sites (Zeugma, Hiérapolis), où le répertoire iconographique apparaît comme fixé une fois pour toutes, par opposition à des zones où le portrait n’apparaît presque pas (Apamée, à part pour les militaires). La contribution de J. R , p. 65-82, concerne la même région : elle se fonde sur les particularités iconographiques, dont les coiffures féminines, pour différencier les sculptures de Zeugma de celles de Hiérapolis. Un catalogue de 44 portraits féminins conclut l’article. [Seul le n° 10, attribué à Zeugma par l’a., semble porter une inscription inédite : d’après la photo, ∆ημι ἄλυπε χαῖρε. Peut-être le nom grec ∆ήμη plutôt qu’un nom sémitique. Pour d’autres reliefs venant de Zeugma et Hiérapolis, infra nos 1726 et 1730.] M. A. S , p. 83-93, étudie l’impact de l’armée sur le portrait funéraire (autour des exemples de Zeugma et d’Apamée) pour conclure que ce sont plutôt les modes civils qui ont eu une influence sur les portraits des militaires. [Pour Apamée, voir l’idée différente de J. Ch. Balty (AE, 2018, 1784), pour lequel les sculpteurs des stèles de militaires sont liés à l’armée et différents des sculpteurs locaux. Par ailleurs, pour Zeugma, l’a. sous-estime l’influence du portrait romain : on comprendrait mal que la présence massive et de longue durée d’une légion sur place n’ait pas eu de conséquences en ce domaine, par le recrutement local et plus encore par les multiples occasions de contact.] Les contributions, de R. R , p. 95-110, et de S. K , p. 111-131, sur les portraits féminins (voir AE, 2018, 1788), permettent un bilan d’étape du « Palmyra Portrait Project » qui a rassemblé l’ensemble des portraits palmyréniens connus (plus de 3700), en soulignant la nécessité de mise en contexte, qu’elle soit locale, dans les monuments funéraires eux-mêmes, ou régionale, pour comprendre les traditions et les identités locales. Si la plupart des contributions portent sur la partie septentrionale du Proche Orient, quelques-unes touchent à d’autres régions : A. L , R. R , p. 133-150, dressent un bilan des connaissances sur la Décapole, où les représentations sont en majorité très schématiques, surtout pour la sculpture (relief ou ronde-bosse), et peu nombreuses en comparaison avec d’autres zones. K.-U. M , p. 151-163, revient sur la colonne de Qartaba (arrière-pays de Byblos), pour souligner le caractère intrinsèque de ce monument funéraire très original (AE, 2004, 1572 = I.Mus. Beyrouth, 20). B. A ,

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p. 165-196, donne une riche étude sur la Phénicie romaine, en débutant par les antécédents hellénistiques et la généalogie des exemples d’époque romaine. On peut faire remonter cette tradition aux portraits impériaux et au culte des souverains, ou bien la mettre en lien avec une tradition romaine introduite par les militaires des légions. Il met en évidence certains thèmes iconographiques (culture civique, modestie féminine, paideia), alors que d’autres, fréquents en Occident, sont totalement absents (activités artisanales). Voir, pour une synthèse sur les coutumes funéraires à Césarée Maritime, R. G , P. G , dans Cornucopia (infra n° 1762), p. 189-209. [Les a. ne font pas le tri entre les plaques et stèles des nécropoles de Césarée et celles d’autres provenances, comme aux p. 201-202, fig. 12a (CIIP, 1454), clairement d’Antioche. PLG] 1717) Langues et identités. J.-B. Y , dans Sprachen - Schriftkulturen - Identitäten der Antike (supra n° 49), p. 139-152, rappelle la diversité des langues utilisées dans les inscriptions du Proche Orient et celle des traditions locales qui utilisent et adaptent les formulaires de l’épigraphie grecque. Les textes honorifiques peuvent se trouver sur des supports particuliers, colonnes isolées et consoles de colonnes, à Palmyre, et aussi à Édesse et Hatra où l’épigraphie honorifique concerne les familles royales et les sanctuaires (déjà AE, 2014, 1379 ; 2017, 1576). L’a. montre le succès de la relation verticale à l’autorité, quand, à Palmyre, un citoyen reçoit témoignage auprès de l’empereur ou, à Palmyre et Hatra, reçoit des honneurs directement attribués par des dieux. Il isole également dans trois « corpus épigraphiques épichoriques » d’époque impériale, surtout au IIe et au début du IIIe s. p. C., à Sidon, à Zeugma et à Palmyre, les spécificités des épitaphes et de leur onomastique, en développant ce dernier point. Il attire aussi l’attention vers des ensembles particuliers d’inscriptions funéraires de l’Antiquité tardive, parfois chrétiennes, à Umm al-Jimal (terr. de Bostra), à Tyr et à Zoora (Palestine Troisième). Dans le même volume, W. E , p. 43-58, fait à nouveau une présentation du projet du corpus multilingue CIIP et de ses volumes parus ou futurs. Il revient sur l’usage épigraphique, y compris pour les ostraka, des différentes langues dans le périmètre géographique du corpus, et souligne l’importance de la présence des colonies romaines de Césarée et Jérusalem.

CHYPRE 1718) L’épigraphie chrétienne de Chypre. D. S , dans Early Christianity in Asia Minor and Cyprus (supra n° 1406) p. 226-251, extrait de son travail pour le tome XV des Inscriptiones Graecae consacré à l’île (IG, XV) une étude préliminaire de l’épigraphie chrétienne de Chypre entre le IIIe et le VIIe siècles p. C. La rareté des inscriptions funéraires est remarquable. En revanche, le grand nombre de dédicaces édilitaires, dans lesquelles de nombreux donateurs sont des ecclésiastiques éminents (ils portent parfois l’épithète honorifique φιλοκτίστης), témoigne de la prospérité considérable de l’île du Ve au milieu du VIIe siècle. L’a. commente, en particulier la mosaïque de Sp(h)yridon à Trimithus (SEG, 51, 1871) du Ve (?) s. ; les inscriptions qui commémorent les travaux du comes et ex-uicario Fl. Eustorgius au gymnase et dans l’église de Salamine (I.Salamine, 43, 132-133) et au théâtre de Paphos (I.Paphos, 278-280) du milieu du VIe s. ; et la restauration de l’aqueduc depuis Chytri par les archevêques de Salamine dans la première moitié du VIIe s. (I.Salamine, 219-226).

COMMAGÈNE, MÉSOPOTAMIE Études et inscriptions site par site 1719) = I.Estremo Oriente, 53. Silvan (Martyropolis). Proclamation d’une autorité politique. J. N -P , Klio, 101, 2, 2019, p. 640-678, réédite, à partir des publications de C. F. Lehmann-Haupt en 1908 et 1910, un texte aujourd’hui disparu, en huit fragments. Cette lettre était attribuée au roi arménien Pap vers 368-374 p. C., par Lehmann-Haupt, mais au sassanide Chosroès II, vers 591 p. C., par C. Mango (BE, 1987, 496 ; SEG, 35, 1475). Ce dernier y lisait la justification de la rétrocession de la ville aux Romains à la suite du soutien de l’empereur Maurice Tibère à Chosroès II dans un conflit dynastique. Il montrait que la ville, nommée Νέκρα dans l’inscription et définie comme ἡ πολιτεία ὑμῶν, n’était pas Tigranocerte. L’a. accepte cette dernière proposition et réexamine la documentation historique, surtout syriaque et arménienne, sur la région. Le texte daterait de la fin du IVe s. p. C., peu avant la transformation de Nékra en cité sous le nom de Martyropolis par l’évêque Maroutha dans les années 408-420. Deux locuteurs différents s’exprimeraient, d’une part le prince de la satrapie arménienne de Sophanène vassale de l’empire romain, [πέραν τ]οῦ Εὐφρά[του κλι]μάτ[ων ἄρχ]ων εὐτυχ[έστατο]ς καὶ ε[ὐλαβής], et d’autre part le Grand Roi sassanide, [τ]οῦ θεοῦ βασιλέως τῶν βασιλέω[ν]. L’inscription signalerait une agression par les Sassanides dans les années 363-387 et justifierait le paiement d’un tribut aux Romains, résultat de leur présence militaire protectrice. 1720) Eskiköy (terr. de Perrhé ?), à 6 km env. à l’ouest de Besni (40 km à l’ouest d’Adıyaman). Dédicace de mosaïque. O. T , Müze kurtarma kazıları sempozyumu, 27, 2018, p. 261-264, photo, signale la découverte d’une mosaïque d’église inscrite, lors de fouilles de sauvetage en 2017, et en donne une traduction (par

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C. Tanrıver). Mosaïque déposée au musée de Gaziantep. Croix au début de la l. 1 Ἐν τες ἡμέραις τοῦ ἁγιωτά|του καὶ ὡσιωτάτου περιοδευ|τοῦ Μαρανα ἠψηφώθη ἡ ἁγί|α ἐκλησία σπουδῇ Μαρανα. « Aux jours du très pieux et très saint périodeute Maranas, la sainte église a été pavée de mosaïque, par le soin de Maranas. » Nombreuses confusions de voyelles (longues ω, η pour brèves ο, ε). L. 1 : τες pour ταῖς. Date : Ve s. p. C. (auteur). 1721) Édesse. Épigraphie des nécropoles. M. D , dans Harran ve Çevresi Arkeoloji, M. Ö , S. I. M , S. M éd., Şanlıurfa, 2019, p. 251-270, dans le rapport des fouilles des différentes nécropoles de la moderne Şanlıurfa, l’antique Édesse, donne les photos de plusieurs inscriptions syriaques et grecques ou bilingues (voir déjà P.-L. Gatier, BE, 2018, 462). Les textes ont depuis été repris par B. Ç , M. D , A. D , J. H , P. L , Anatolia antiqua, 28, 2020, p. 119-141. On signalera l’onomastique très riche d’une inscription grecque chrétienne peinte dans la tombe M33 (p. 270 de M. D , et p. 133-134, fig. 11, dans B. Ç et al.), Ὑ[π]ὲρ μνήμης Ακιβσιμα Κύρου [καὶ] Μαρουθα, πενθερᾶ αὐτοῦ, καὶ Χαλλωας γαμετῆ αὐτοῦ, καὶ Κύρου καὶ σαακίου, υἱῶν αὐτοῦ, « en la mémoire d’Akepsimas fils de Kyros, et de Maroutha sa belle-mère, et de Challôa son épouse, et de Kyros et Isaakios ses fils ». [Pour la graphie de Ἰσαάκιος, sans le iota initial, voir peut-être IGLS, 2, 391, Σαακωνας « diminutif syriacisant d’Isaac ».] 1722) Kahramanmaraş (Germanicia). Origine inconnue. Bloc quadrangulaire de calcaire local, scié en bas et endommagé en haut : 38,7 × 34,9 × 36 cm. Lettres : 6,1 à 3,9 cm. Au musée de Kahramanmaraş, sans numéro d’inventaire. E. L , S. M , M. B , SEBarc, 17, 2019, p. 135-146 ; photos. ------ | [.]is immunis | [l]eg(ionis) III Ital(icae), | uix(it) ann(os) XLV, | mil(itauit) ann(os) XX[V ?], |5 C(aius ?) Claud(ius) Candi|dus, colle(ga) et | h(eres), f(aciendum) c(urauit). L. 4 : à la fin de la ligne, trace possible de la haste oblique du V [peu visible sur la photo]. L. 5 : l’initiale du prénom, de plus grande taille, doit avoir été ajoutée dans un second temps. [L. 6 : l’abréviation du mot collega est inusitée.] L. 7 : seul le haut des lettres est visible.

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Le soldat défunt reste anonyme. On sait seulement qu’il était immunis (exempt des corvées) et appartenait à la légion III Italica en garnison en Rhétie. La légion fut créée et levée par Marc Aurèle vers 165 et des uexillationes ont pu participer à diverses campagnes orientales, sans doute sous Caracalla, sous Valérien puis sous Aurélien, mais les témoignages sont seulement indirects. [Un autre témoignage proche-oriental vient d’Arabie à Suweida, CIL, III, 6036 = IGLS, 16, 2, 313.] Les a. proposent de mettre en rapport la présence de ces deux militaires en Commagène avec l’escorte qui accompagnait Caracalla lors de son séjour en Orient vers 215. [Ces troupes ont pu visiter l’Orient à d’autres occasions, comme le montre le texte de Suweida.] Date : autour de 215 p. C., d’après les a. 1723) Inscriptions au musée archéologique de Kahramanmaraş. H. B , E. L , DHA, 45, 2, 2019, p. 374-383, photos, publient deux inscriptions funéraires venant du territoire de Germanicia. Noter les noms propres Μανναια, Θεότεκνος et Ζαιβινθα [visiblement matronyme, voir BE, 2020, 457, avec lecture corrigée]. Les a. republient IGLS, 1, 86 = SEG, 41, 1503, qui vient de Kahramanmaraş même. 1724) Çokyaşar (terr. de Germanicia). Inscriptions sur mosaïques. A. D et al., Müze kurtarma kazıları sempozyumu, 27, 2018, p. 67-84, photos, présentent les résultats d’une fouille menée en 2017 sur une église, dans le district de Çokyaşar (env. 15 km au sud-est de Kahramanmaraş, Germanicée). Le site avait été identifié en 2006. On y a découvert plusieurs mosaïques inscrites très fragmentaires (lecture très préliminaire de Hamdi Sayar). Celle de la nef principale devait donner le nom de plusieurs prêtres (seul le nom ∆ανιήλου subsiste), ainsi que le début d’une date indictionnelle. L’inscription de la nef septentrionale était bilingue (restes d’une ligne de syriaque au début, très lacunaire, et de 5 lignes de grec, fragmentaires elles aussi) : on y reconnaît la mention d’un chorévêque.

SYRIE Généralités 1725) La Phénicie romaine. J. A , dans The Oxford handbook of the Phoenician and Punic Mediterranean, C. L -R , B. R. D éd., Oxford, 2019, p. 111-124, retrace l’histoire de la Phénicie sous domination romaine, mettant l’accent sur la vivacité des institutions locales (cités grecques, colonies romaines), mais aussi celle de la culture « phénicienne », montrant comment l’adhésion aux codes et aux valeurs de l’hellénisme avait favorisé l’éclosion d’une conscience « identitaire » des habitants de la Phénicie, bien visible sur les types monétaires des cités. Sans qu’on puisse toujours assurer leur continuité avec les périodes précédentes, les temples et sanctuaires typiques de cette région furent mis au service de l’avènement d’élites locales, adaptant les modèles romains aux conditions du Proche Orient. Études et inscriptions site par site 1726) Zeugma ? Nouvelles stèles funéraires. L. B , K. H , Journal of Epigraphic Studies, 2, 2019, p. 77-84, publient deux inscriptions grecques proche-orientales sur des stèles funéraires de l’Idemitsu Museum of Arts à Tokyo (pour le n° 1, infra n° 1732). La stèle n° 2 de l’article (p. 81-83), avec buste féminin et l’épitaphe d’une Ὁμόνοια, fait clairement partie du corpus des monuments du Moyen-Euphrate, et en particulier de Zeugma, avec un bon parallèle dans la stèle publiée par J. W , Seleukeia am Euphrat/Zeugma, 1976, n° 108.

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1727) Aşağı Çardak (terr. de Zeugma). Mosaïques inscrites. M. S. Y , dans Harran ve Çevresi Arkeoloji (supra n° 1721), p. 285-297, à l’occasion d’une fouille de sauvetage en 2009, (re)publie les mosaïques d’une église d’Aşağı Çardak, à une dizaine de km au nord de Zeugma. Le site était connu et une des mosaïques inscrites mentionnait un évêque Sabinos (SEG, 26, 1491-1493, non datés). Plusieurs nouveaux textes complètent le dossier et nomment quelques donateurs (Εἰο[υλ]ειανός, Μακάρειος, Πατρίκειος, Χαρείσειος). Le bâtiment offert est appelé le mémorial (tombeau ?) du martyrion (voir le n° suivant). 1728) Aşağı Çardak. Fondation d’un martyrion. Dans ce qui devait être une annexe de cette même église d’Aşağı Çardak, devant les vestiges d’un chancel. Inscription de tesselles noires sur fond blanc. Bordure noire formant une tabula ansata : 45 × 184,5 cm. M. S. Y , dans Harran ve Çevresi Arkeoloji (supra n° 1721), p. 289-290 ; photos. Κ﹙ύρι﹚ε μνήσθητει Χαρεισείου ὅτι αὐτὸς τὸ μνημόσυνον | τοῦ μαρτυρείου τούτου ἤρξετο κὲ οἱ κληρονόμοι αὐτοῦ | μετὰ χαρᾶς ἐτέλεσαν. Κ﹙ύρι﹚ε μνήσθητι τῆς μητρὸς | Οὐρανίου διακόνου δει᾿ αὐτοῦ ἐκτείσθη τοῦτο |5 [τ]ὸ μαρτύρειον εἰς ἀνάπαυσειν μετρίων κὲ ξένων. « Seigneur ! Faites mémoire de Charisios qui a commencé le mémorial de ce martyrion, et ses héritiers l’ont achevé dans la joie. Seigneur ! Faites mémoire de la mère du diacre Ouranios par lequel ce martyrion a été offert pour le repos des humbles et des étrangers. » Ει pour ι de manière presque systématique. L. 1 : pour le sens de μνημόσυνον « tombeau », voir un parallèle I.Jordanie, 4, 54, où au mot grec correspond le nabatéen mqbr’ (« tombeau »). L. 4 : lecture Οὐράνιος du nom du diacre, P.-L. Gatier, BE, 2020, 458, à restituer aussi en SEG, 26, 1493, sur le même site. Date : milieu du Ve s. p. C. (d’après l’a. qui prend pour point de repère une mosaïque inédite, datée quant à elle, d’un site proche : elle mentionne un Sabinos qui pourrait être le même que l’évêque de SEG, 26, 1491). 1729) Karkemish (Europos). Archives photographiques et nouveautés. A. B , dans Philobiblos (supra n° 22), p. 423-438, utilise les archives, déposées au British Museum, de la mission archéologique britannique de Karkemish (Carchemish) au début du XXe s. Elle réunit deux photos de fragments non jointifs d’une architrave, l’un inédit, l’autre retrouvé récemment sur le terrain et déjà connu d’Alexander Drummond au XVIIIe s., mais absent d’IGLS 1. Au total, la lecture du texte ne progresse pas. Dans Mediterraneo antico, 22, 2019, p. 215-234, d’après

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une photo des mêmes archives, elle corrige IGLS, 1, 136 : le patronyme du proèdre doit être lu Χειλου plutôt que [Φ]ιλεί[δ]ου. Une autre inscription était inédite. Récemment trouvée, elle conserve des traces d’au moins 26 lignes inscrites presque illisibles ; voir BE, 2020, 459. 1730) Hiérapolis. Nouvelles inscriptions funéraires. L. B , K. H , ZPE, 209, 2019, p. 152-158, publient quatre inscriptions inédites conservées au Okayama Orient Museum (au Japon). Réputées provenir de Membidj (Hiérapolis), elles ont été achetées en janvier 1970 à l’antiquaire libanais Fouad A. Alouf. La provenance est confirmée par l’iconographie et les inscriptions. L’onomastique est en partie grecque : n° 2, peut-être Ἀπολλων[ί]α, BE, 2020, 460 : l’iconographie indique qu’il y avait sans doute deux noms masculins et un nom féminin ; n° 3, Λοῦκας, daté du 19 Dios 442 de l’ère séleucide = 131 p. C. (la formule χρηστὲ χαῖρε sans autre épithète est rare dans les stèles de cette région) ; n° 4, Χρήστη, il s’agit bien du nom de personne et non de l’adjectif (voir BE, 2020, 460). Onomastique latine (n° 1) : Ἔτους | διυʹ | Παν|ήμου | ειʹ | Καρτ﹙ιλία﹚ Πορτουνᾶτα. L’abréviation du gentilice est marquée par un signe en forme de petit s latin. Le gentilice Cartilius, rare, ne semble pas être attesté au Proche Orient. Noter l’orthographe du nom latin Fortunata. Date : septembre 103 p. C. (15 Panèmos 414 de l’ère séleucide). 1731) = IGLS, 1, 220. Alep (Beroia) ? Texte magique. M. Z -R , ZPE, 211, 2019, p. 134, n° 6, signale que cette lamelle magique en argent, considérée comme perdue, a été récemment mise en vente (catalogue de vente aux enchères à Monaco). Des photos lui permettent de présenter quelques corrections marginales. 1732) Antioche ? Stèle funéraire. L. B , K. H , ZPE, 209, 2019, p. 77-81, n° 1, publient la stèle funéraire de Charis et Marthas (dans les collections du Idemitsu Museum of Art à Tokyo), représentées dans la pose de la pudicitia assise, se faisant face. Des parallèles iconographiques, la formule funéraire ἄλυποι χαίρετε, l’onomastique sémitique d’une des défuntes, engagent à lui attribuer une origine antiochéenne. 1733) Doura-Europos sous les Sévères. A. B , dans EstOvest. Confini e conflitti fra Vicino Oriente e mondo greco-romano, L. P éd., Rome, 2019, p. 319-334, redonne le texte de deux inscriptions. L’une éclaire sur le statut de la cité (SEG, 7,

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332 = AE, 1933, 223). L’autre présente un cas rare de martelage du nom de Caracalla (AE, 1934, 277 = 1984, 921). La première, dédicace à Julia Domna (appelée ici Αὐγοῦστα), par Αὐρηλ﹙ιανῶν﹚ Ἀντωνινιανῶν Εὐρωπαίων ἡ βουλή, datée entre 211 et 217, a beaucoup été citée dans le débat sur la date de l’octroi du titre de colonie à Doura-Europos. Si le titre apparaît seulement en 254 dans le P. Dura, 32, on a parfois voulu voir dans la titulature de la boulè de cette inscription des années 210 la preuve que le titre de colonie avait été attribué par Caracalla. La seconde inscription considérée depuis M. P. Speidel (AE, 1984, 921), comme dédicace à Geta seul et à Julia Domna, serait en fait composée de deux textes différents (il y a six dalles juxtaposées, dont deux anépigraphes). La relecture des dalles 1 à 3, d’après dessin et photos, permet d’envisager que le nom de Caracalla y figurait. Il aurait disparu à l’occasion d’une abolitio nominis non officielle. 1734) Doura-Europos. Onomastique iranienne. R. S , ZPE, 205, 2018, p. 184-194, examine les noms considérés comme iraniens dans la documentation de Doura-Europos, en distinguant ceux dont l’origine est avérée (20 noms) de ceux qui sont simplement douteux (31 noms), surtout en raison des incertitudes de lecture, très nombreuses pour les inscriptions de ce site. 1735-1737) Palmyre. Étude de tombeau et catalogues de musées. Alors que les derniers travaux archéologiques à Palmyre avant la guerre et les destructions ont eu lieu en 2010-2011, quelques publications permettent une mise à jour de la documentation, bien que les inscriptions grecques et latines y soient très rares. 1735) Le Tombeau des Trois Frères à Palmyre. Mission archéologique franco-syrienne 2004-2009, H. E , C. V -G , W. A -A ‘ , N. S dir., Beyrouth, 2019 (Bibliothèque archéologique et historique, 215), donnent la publication monographique de cette tombe peinte. Le décor montre le poids de l’influence grecque dans l’iconographie (Achille à Skyros, Ganymède, Victoires), quoiqu’il soit difficile de faire la part de la simple ornementation et celle d’une empreinte plus profonde. L’épigraphie est intégralement en araméen. 1736) R. R , The Palmyra Collection. Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague, 2019, publie une nouvelle version du catalogue de ce musée qui possède la collection d’antiquités palmyréniennes la plus importante hors de Syrie. Republication par J.-B. Y des inscriptions araméennes surtout et d’une grecque (p. 340, n° 131 = IGLS, 17, 1, 544).

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1737) S. K , R. R , J.-B. Y , The Collection of Palmyrene Funerary Portraits in the Musei Vaticani. Notes and Observations, Rome, 2019 (Supplemento al Bollettino dei Musei, Monumenti e Gallerie Pontificie, 4), donnent le premier catalogue complet de la collection des Musées du Vatican. 1738) La vie religieuse des Palmyréniens expatriés. J.-B. Y , dans Revisiting the religious life of Palmyra, R. R éd., Turnhout, 2019 (Contextualizing the Sacred, 9), p. 175-180, s’intéresse à la vie religieuse des Palmyréniens expatriés, essentiellement des militaires, en montrant certains aspects spécifiques, différents de ce que l’on observe à Palmyre, par exemple l’absence du dieu Baalshamin aux côtés de Malakbel et Iarhibol. Les vétérans sont intégrés à la vie locale de leur lieu de résidence et les Palmyréniens ne sont pas les seuls à vénérer les divinités palmyréniennes. 1739) Septimius Worod. T. G , dans Iberien zwischen Rom und Iran. Beiträge zur Geschichte und Kultur Transkaukasiens in der Antike, F. S , T. S , U. H éd., Stuttgart, 2019, p. 257-276, dans le sillage de ses discussions précédentes (par ex. AE, 2007, 1595) sur le terme ἀργαπέτης des inscriptions de Palmyre concernant Septimius Worod – un membre prééminent de l’élite palmyrénienne et de l’entourage d’Odainat – conclut à nouveau que les fonctions de Worod étaient à comprendre comme se situant dans le domaine économique et financier (« chief of the portorium in Palmyra »). La volonté de Worod de se désigner principalement comme argapetes (PAT 0063, en araméen), à l’exclusion des autres titres qu’il a portés (stratège, symposiarque, agoranome), montre l’importance accordée à ce titre, qui faisait, entre autres, de lui l’interface entre Palmyre et le pouvoir iranien. [La conclusion dépend évidemment de la place à donner dans la chronologie à PAT 0063, non datée, considérée ici comme la plus récente de la petite dizaine d’inscriptions concernant ce personnage.] 1740) Byblos. Autel consacré à Jupiter Héliopolitain. W. E , ZPE, 212, 2019, p. 256, publie d’après une photo disponible sur la base Clauss-Slaby une inscription latine de Byblos. [La pierre est en fait une découverte fortuite qui provient des environs de Jbayl (antique Byblos) : 120 × 37 (57 en h. et en b.) × 37 cm (42 en h. cassé et 56 en b.). Lettres : 4,3 cm. Conservée près de l’entrée du site archéologique de Jbayl.]

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I(oui) O(ptimo) M(aximo) H(eliopolitano), | Aufidius C. f. | Verus, b(ene)f(iciarius) Lae|liani co(n)s(ularis), |5 Berytiensis, | statione | iter[at]a | u(otum) [l(ibens)] a(nimo) s(oluit). Le consulaire Laelianus est le légat de Syrie M. Pontius Laelianus Larcius Sabinus, en poste vers 150-154 p. C. (PIR2, P, 806), après avoir été légat en Pannonie (inférieure puis supérieure) dans les années 140. Noter que le dédicant a une filiation, C. f., mais pas de prénom. 1741) Héliopolis. Concours et pèlerinages. J. A , Religion in the Roman Empire, 5, 2019, p. 145-169, étudie les sources sur les concours à Héliopolis à la période romaine et leur devenir au moment de la christianisation. Il montre que l’extrait des Proverbes de Zénobios (II, 35) mentionnant Héliopolis, tout comme l’inscription IGLS, 6, 2791, honneurs pour un agonothète sous Antonin le Pieux, ne concernent pas des concours héliopolitains : le contexte du premier est à situer dans un faubourg d’Alexandrie, tandis que la seconde fait allusion à des concours bérytains, à une époque où Héliopolis appartient encore au territoire de cette cité. Les sources les plus anciennes sur les concours d’Héliopolis, des Capitolia (certamen sacrum Capitolinum oecumenicum iselasticum Heliupolitanum), sont des monnaies de l’époque de Valérien et Gallien. Toutefois, les parallèles montrent qu’on ne peut exclure une fondation sévérienne. Ces concours ne connurent jamais un grand succès. Les récits du martyre du mime Gélasinos mettent en relation celui-ci avec des spectacles à Héliopolis, et le vocabulaire technique inciterait à y voir un concours officiel, donc les Capitolia. Ce saint personnage était originaire de Mariammè en Damascène toute proche, où se fonda un lieu de pèlerinage. Les jeux païens, assez méconnus, furent à l’origine d’un pèlerinage chrétien peu attesté. 1742-1753) Berytus. Nouvelles inscriptions. J. A , BAAL, 19, 2019, p. 333-358, publie 40 inscriptions inédites et fragments, en majorité latins, provenant des fouilles récentes dans la ville depuis les années 1990. Seuls sont repris ici les textes les plus significatifs. [La revue, organe de la Direction générale des Antiquités du Liban, a été imprimée, mais pas encore distribuée en raison de la situation du pays.] 1742 a-b) P. 334, n° 1 ; photo (de a). Dans le centre-ville dans les années 1990. Base de statue en forme d’autel à merlons, en calcaire, avec traces d’encastrement d’une statue : 120 × 68 × 56 cm ; dé : 52 × 47 ×

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46 cm. Lettres : 2 à 5,5 cm. Points entre les mots, hedera. Dépôt lapidaire du Normandy Landfill. a) Promissam | uoto, saluus P[hi|lo]despotus ips[e], [- ‿ | tibi] statui sacra[m, |5 ---] Iuppiter, ara[m]. b) [---]AD[--- | ---]O[--- | stat]uam sacra[m | ---] Mercu[ri | ---]ST[---]. Le texte de a forme deux hexamètres ; b devait également être versifié. Un Philodespotus est connu à Beyrouth (I.Mus. Beyrouth, 59). 1743) P. 334-335, n° 2 ; photo. Dans les fouilles, secteur Νord du chantier Bey 004 (dir. M. Saghieh-Beydoun), à l’est de la chapelle Notre-Dame-de-Lumière. Fût de colonne en marbre : 172 × 62 (diam.) cm. Inscription latine d’un côté (a), graffite grec de l’autre (b). Lettres : 5 à 5,5 cm (latin) ; 5,5 à 6,5 cm (grec). Devant la cathédrale grecque orthodoxe Saint-Georges. a) Patriae | dulcissimae | P. Marius | Quartus, |5 equo publico | ornatus, II(uir) | sua pecunia | fecit. b) ΚΤ[---]ΧΝ.

Date : Ier - IIIe s. p. C. pour le texte latin ; IVe - VIIe s. pour le grec. 1744) P. 335-336, n° 3 ; photo. Fouilles du chantier Bey 119 (dir. H. Curvers) dans les années 1990. Fût de colonne en granite gris. Lecture d’après photo. Cl(audius) Haplus, patriae s[uae, ho]|nore c[ontentus]. Date : Ier - IIIe s. p. C. 1745) P. 336-337, n° 4 ; photo. Fouilles du chantier Bey 057 (dir. H. Curvers) dans les années 1990. Autel découronné. Lecture d’après photo. ------ | [M. Sentius Faust]us, | [pro salute] Sentiae | [Tere]ntiae patronae |5 [suae] filiorumq(ue) eius | [et s]ua et Sentior(um) Mu[sae | ux]oris, Fausti, Pr[- 3-4 -, | - 3-4 -]a, Flori, V[---], | u(otum) l(ibens) a(nimo) s(oluit). Le même affranchi Faustus a fait la dédicace I.Mus. Beyrouth, 38 (le nom de l’épouse, identique, assure la restitution), et a offert un autel au sanctuaire de Deir el-Qalaa (AE, 1992, 1690), sur lequel apparaît le nom de son patron, le sénateur romain, M. Sentius Proculus, lui aussi bérytain (I.Mus. Beyrouth, 71-72). Date : ca 117-138 p. C. (règne d’Hadrien).

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1746) P. 337-338, n° 5 ; photo. Fouilles du chantier Bey 126 (dir. H. Curvers) dans les années 1990. Autel découronné, en calcaire. Ligature à la fin de la l. 6. Lecture d’après photo. ------ | Vibius L. f. Fab(ia) [An]|toninus, praef(ectus) fabr(um) | bis, quaestor, trib(unus) coh(ortis) | scutatae c(iuium) R(omanorum) eq(uitatae), praef(ectus) i(ure) d(icundo) |5 duumuirali potestate | M. Titti Frugi et C. Titti Maximi, | consulum et proco(n)s(ulum), patro|norum coloniae, quinq(uennalis), | anno centensimo |10 col(oniae) deduc(tae). Cette inscription honorifique pour un destinataire dont le nom a disparu donne le cursus d’un notable local. Il a été à la tête d’une cohorte montée non attestée jusqu’alors : en effet, la coh(ors) sc(utata) c(iuium) R(omanorum) présente en Égypte à Alexandrie (CIL, III, 6610) est commandée par un praefectus (voir CIL, VIII, 25846) et n’est jamais dite equitata. À Beyrouth, Vibius Antoninus fut préfet des duumuiri, c’est-à-dire suppléant de deux anciens consuls honorés de ce titre, comme de celui de patron de la colonie. Seul le premier, M. Tittius Frugi (PIR2, T, 280), consul suffect en 80 p. C., était connu. Le second est sans doute son frère. Ils ont peut-être été successivement gouverneurs de Syrie dans les années 80 sous Domitien. Enfin, la fonction prestigieuse de duumvir quinquennal est celle de Vibius Antoninus, au moment des célébrations du centenaire de la colonie, d’où la formule de datation. Ce qui est célébré est bien l’installation des vétérans de deux légions par M. Vipsanius Agrippa autour de 15 a. C. (Strabon, Géographie, 16, 2, 19), identifiée à la fondation réelle de la colonie. [L’a. nous informe qu’il rectifie son interprétation de la carrière de Vibius Antoninus : l’itération concerne la préfecture des ouvriers et non pas la questure.] Date : autour de 85 p. C. (cent ans après la fondation de la colonie). 1747) P. 338, n° 6 ; photos. Fouilles du chantier Bey 114 (dir. H. Curvers) en 2015, mais la pierre était dans un remblai moderne. Colonnette de marbre brisée en bas et couverte de concrétions : 68 × 27 à 30 (diam.) cm. Lettres : 2 à 4 cm. Caducée et palme au-dessous de l’inscription. ∆[όμ]νος | ὁ κ﹙αὶ﹚ [Ἱ]έ[ρ]ακυς, | [ὑ]π[ὲρ] σωτη|ρίας τῶν ἰδί|5ων, εὐχαριστῶν | τῇ κυ[ρ]ίᾳ Ἀστρο|ν[όῃ ἀν]έστησεν. « Domnos, également appelé Hiérakys, pour le salut des siens, a érigé en remerciement (ceci) pour la Dame Astronoé. » La déesse Astronoé, bien connue en Phénicie, AE, 2006, 1558, et décrite comme une déesse phénicienne par Damascius (Vie d’Isidore, dans Photius, cod. 242, 302 et 212), n’était pas encore attestée à Beyrouth.

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1748) P. 339-342, n° 8 ; photos. Dans les fouilles du chantier Bey 203 (dir. M. Saghieh-Beydoun), contextes 1678 et 1679. Fragments d’une plaque en marbre ; un premier ensemble de 7 fragments (g. de la plaque) : env. 60 × 81,5 × 7 cm ; le second, de 2 fragments (dr. de la plaque) : 60 × 37 × 7 cm. Sans doute 60 × 400 × 7 cm au total. Lettres : 10 (l. 1 et 4) à 8 cm. Ponctuation. Lecture d’après photos. Rex M. Iu[lius Agrippa, hon(oratus) consula]rium ? | orn(amentis), r[egis magni Agrippae filius, regis] Herod(is) | prone[pos, pius, philocaesar et philorom]aeus, | cry[ptam --- d]ed(it).

L. 1-2 : la restitution hon(oratus) consula]rium orn(amentis) s’appuie e. g. sur le texte d’une dédicace de Baalbek pour un roi d’Émèse (IGLS, 6, 2760), mais la formule habituelle est honoratus ornamentis consularibus (et non consularium). L. 3 : la restitution des titres épigraphiques habituels d’Agrippa II permet de fixer la taille des lignes à environ 28 lettres (pour les lignes 2 et 3). Agrippa II aurait donc reçu les ornements consulaires à titre honorifique, ce qui était attesté pour son père, mais non pour lui. Les relations de ce roi avec Beyrouth dont il était un bienfaiteur sont par ex. connues par I.Mus. Beyrouth, 51 (avec sa sœur Bérénice). Ici, la mention de la crypte semble liée à la construction du théâtre, mentionné comme don d’Agrippa par Flavius Josèphe (AJ, 20, 211-212) et qui a été repéré dans le secteur même où a été découverte l’inscription. Un autre fragment découvert en 1998 dans le chantier Bey 113 pourrait mentionner ce même roi (p. 342, n° 9 ; photo). Voir supra n° 1714. Date : dernier quart du Ier s. p. C. 1749) P. 342, n° 10 ; photo. Dans le secteur de l’immeuble Azariyé dans les années 1960, déposé dans les années 1990 sur le site du chantier archéologique Bey 151. Restes du dé d’un autel en calcaire : 44 × 51 × 63 cm. Lettres : 4,5 à 5 cm. Ponctuation, hedera. [Iuli]us | [Iuli]anus, u(ir) c(larissimus), | [pri]mus cons(ularis) | [p]rouinciae Foen(ices), |5 curauit. Pour des textes de libellé identique qui concernent le même gouverneur, le premier à avoir porté le titre de consularis, voir AE, 2005, 1566, et I.Mus. Beyrouth, 52-53. Date : premier tiers du IVe s. p. C. 1750) P. 342-343, n° 11 ; photo. Centre ville dans les années 1990. Colonne de granite gris : 130 × 60 (diam.) cm. Lettres : 4,5 à 5 cm. Texte

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sous la moulure supérieure. Ponctuation, palme. Dépôt lapidaire du Normandy Landfill depuis les années 1995-1999. Vib(i) Philonici | dec(urionis). Date : Ier - IIIe s. p. C. 1751) P. 343, n° 12 ; photo. Centre ville avant 1975. Déposé dans le secteur du chantier Bey 151 dans les années 1990. Autel en marbre à niches (sur 3 faces) et inscrit sur la 4e : 130 × 70 × 62 cm. Lettres : 6 à 7 cm. Tib. Claudio | Primo | IIui[r]o [---] | -----Date : Ier - IIIe s. p. C. 1752) P. 343-344, n° 13 ; photo. Dans le secteur de l’immeuble Azariyé dans les années 1960, déposé dans les années 1990 sur le site du chantier archéologique Bey 151. Deux fragments jointifs d’une base en calcaire en forme d’autel : 82 × 64 × 64 + 81 × 68 × 61 cm. Lettres : 4,5 à 3 cm. [---]CIA[---] | V[---]E[---]OSA--- | --- | --- |5 ---| [u(ir) c(larissimus)], consu[l ord(inarius), pra]efectus | praet(orio) per Orie[ntem], | Aegyptum et Mesopotamia[m] | uice sacra cog(noscens) sui c[um] |10 ueneratione | consecrauit. [Dédicace d’un préfet du prétoire à un empereur indéterminé. La définition détaillée de son ressort (Orient, Égypte et Mésopotamie) paraît inédite pour un préfet du Bas-Empire, à ne pas confondre avec le comes Orientis, Aegypti et Mesopotamiae (ILS, 1231 et 1237). Ce préfet est en même temps consul ordinaire, ce qui pourrait correspondre à Septimius Acindynus (préfet en 338-340, consul en 340) ou à Domitius Leontius (préfet en 340-344, consul en 344). DF] Date : IVe s. p. C. 1753) P. 344, n° 14 ; photo. Au nord du chantier archéologique Bey 004 dans les années 1990. Deux fragments jointifs d’une base de statue cylindrique en marbre blanc, retaillée en cuve et remployée : 70 × 75 (diam.) cm. Lettres : 5,5 à 7 cm. 〚[---]ΚΑΠ[---]〛 | [τὸν] διασημ[ότ]ατον | [ἡγεμόν]α Μάρκελλος | -----Inscription honorifique pour un gouverneur dont le nom a été martelé. Date : IIIe-IVe s. p. C.

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1754-1755) Mosaïques inscrites de Beyrouth. J. A , dans Nuit de pleine lune sur Amurru. Mélanges offerts à Leila Badre, F. B C , E. C , E. G , C. R H éd., Paris, 2019, p. 31-48, reprend avec un commentaire développé le texte de deux mosaïques d’église du musée de l’American University of Beirut (nos 12 et 15 du catalogue, AE, 2016, 1750). 1754) P. 40-43, n° 1 ; photo. La première de ces mosaïques, découverte à Jnah (sud de Beyrouth), porte une acclamation à la Bonne Fortune (rare exemple dans une église), avec la représentation et la mention d’une allégorie de Κτίσις, personnification de la Fondation (voir supra n° 83). Le buste de la Ktisis représentée sur la mosaïque fut vandalisé, phénomène sans doute à mettre en rapport avec la crise « iconophobe » qui eut lieu aux VIIe et VIIIe s. 1755) P. 43-46, n° 2 ; photo. La seconde mosaïque provient de la banlieue sud de Beyrouth, à Khaldé, l’antique Heldua. Musée de l’AUB, inv. 3902. Lettres noires sur fond blanc dans un cartouche à queues d’aronde en tesselles rouges, ocres et grises : 59 × 246 cm. Tildes sur les mots abrégés l. 1 et sur les chiffres l. 3. Signe en forme de S latin pour marquer les abréviations, l. 2 et 3, sauf pour le mot διάκο﹙νον﹚ avec omicron en exposant après kappa. Κ﹙ύρι﹚ε Ἰ﹙ησο﹚ῦ Χ﹙ριστ﹚έ, εὐχῈς τῶν ἁγίων σου, φύλαξον τὸν | δοῦλόν σου Ἑρμίαν τὸν εὐλαβ﹙έστατον﹚ διάκο﹙νον﹚ ἅμα το[ῦ] | οἴκου αὐτοῦ, ἀμήν· ἐψηφώθη ἔτους θοφʹ, ἐνδ﹙ικτιῶνος﹚ ηʹ, | ἥτις μη﹙νὸς﹚ ∆εσίο[υ]. « Seigneur Jésus-Christ, par les prières de tes saints, protège ton serviteur Hermias, le très pieux diacre, avec sa maison, amen ; (ceci) a été pavé de mosaïque l’an 579, indiction 8, laquelle est au mois de Daisios. » (Traduction de l’a.) L. 4 : ajoutée en petites lettres au-dessus de la précédente, à la fin. L’inscription permet de confirmer l’usage (ou plutôt le retour) dans l’Antiquité tardive de l’ère civique hellénistique de Berytus avec originellement un point de départ en 81 a. C. Elle montre aussi que le début de l’année romaine, au 1er janvier, a été conservé, puisque l’indiction 8 s’étend du 1er septembre 499 au 31 août 500. En effet, seule une ère débutant au 1er janvier 80 a. C. permet de faire correspondre la date indictionnelle et la date de 579 donnée par le texte. Par ailleurs, la formule finale permet de comprendre qu’à Beyrouth Daisios correspond à septembre, début de l’année indictionnelle. Date : septembre 499 p. C. (an 579 de l’ère de la cité).

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1756) Sidon. Épitaphes. J.-B. Y , dans Nuit de pleine lune sur Amurru (supra nos 1754-1755), p. 31-48, développe l’étude de deux épitaphes, l’une grecque et l’autre latine, du musée de l’American University of Beirut (nos 40 et 94 du catalogue, AE, 2016, 1750), après avoir présenté en détail le type particulier de monument funéraire auquel elles appartiennent : une colonnette sur socle nommée « cippe de Sidon », voir AE, 2016, 1771. Le premier objet étudié se signale par un décor original et un exceptionnel cadre mouluré sur le socle, à l’intérieur duquel figure un texte grec au vocabulaire recherché. Sur le second cippe, fruste, le texte latin est très bref : ------ | Ter(entiae) Se|uerae. Il permet à l’a. de s’interroger sur les rares inscriptions latines de Sidon et sur l’éventuelle déduction de militaires de la legio III Gallica, au moment où la cité devient colonie à l’époque sévérienne, tout en notant qu’il existe une inscription latine antérieure. 1757) = SEG, 7, 233. Damas. Citation scripturaire. C. S , ZPE, 210, 2019, p. 135-136, montre que le texte de l’inscription grecque chrétienne d’une porte murée dans l’enceinte de la Grande Mosquée est une citation du Psautier, comme sur les deux portes voisines, tirée de Ps. 102, 19, et non pas de l’Apocalypse et d’Ézéchiel. 1758) Tyr. Dans l’hypogée TJ10 d’une nécropole à Burj al-Chamali (à 3 km à l’est du centre-ville moderne). Lamelle en plomb (des analyses donnent à ce métal une origine en Asie mineure) retrouvée pliée et brisée en haut : 14,7 × 6 cm. Lettres : 0,2 à 0,3 cm. H. M , BAAL, 17, 2017, p. 257-272 ; photos, dessin. Après 27 lignes de mots et de signes magiques divers, les 28 dernières lignes consistent en une imprécation contre des individus (l. 33-40) désignés comme « les 16 conducteurs de bœufs » (ιϛʹ βοηλάται). Parmi les noms propres, certains sont bien attestés et fréquents (Βάσσος, Μοκιμος, Σιλουανός, Γαυτος, etc.), mais d’autres sont plus douteux (Καμαμος, Νουνζοαν, Υμαθανας). Les photos et la copie ne permettent pas de vérifier les lectures, ni de confirmer les conclusions sur le « dialecte tyrien » qui serait employé dans le texte. Noter la correction de J. Aliquot, BE, 2021, 477 à la l. 28, ἀξιῶ ὑμᾶς τοὺς ἁγίους θεούς, au lieu de l’improbable τοὺς ἄπους θεούς « les dieux sans pieds ». 1759) Tyr (territoire). Révisions. M. Z -R , ZPE, 211, 2019, p. 132-133, nos 3 et 4, propose des corrections pour des inscriptions anciennement publiées à partir de fac-similés de C. R. Conder et H. H. Kitchener, The Survey of Western Palestine 1, Londres, 1881, respectivement p. 251 et 138. La première

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à Mārūn al-Rās est composée de trois fragments d’architrave : sur le premier, on lit le nom Munatius (Μουνατίο[υ]) et une date (διτʹ) qui correspond à 188-189 p. C., si le calcul est fait selon l’ère de Tyr, la plus logique à cet endroit (ou éventuellement 310-311 p. C., selon l’ère de Panéas). Cette lecture paraît difficile à concilier avec les deux autres fragments avec croix, signes d’abréviations en forme de S, d’où la proposition de corriger la date. [Il semble préférable de renoncer à des restitutions un peu aventureuses (« this remains speculative » de l’aveu même de l’a.) et de dissocier les fragments, non nécessairement jointifs d’après le dessin.] La seconde inscription (seul un dessin était publié), sur un chapiteau de colonne en remploi dans une maison à Shaqrā, est une invocation d’un diacre Eusèbe pour le dieu de saint Procope, martyr en 303 p. C. à Césarée. 1760) = SEG, 28, 1438. Kefar Gil‘adi, près du moderne Kiryat Shmona (terr. de Tyr ou de Panéas). W. E , ZPE, 210, 2019, p. 155-158, n° 3, montre qu’après le nom propre du défunt (Ἡρακλείδου), il faut interpréter l’abréviation ππ comme π﹙ριμι﹚π﹙ιλαρίου﹚ et non π﹙ραι﹚π﹙οσίτου﹚. Les deux solutions étaient proposées dans les éditions précédentes, mais le rang de primipilaris une fois acquis ne peut être perdu et devient en quelque sorte un critère de classification sociale, alors que la fonction de praepositus est seulement transitoire et le terme doit s’accompagner d’un complément, ce qui n’est pas le cas ici.

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1761) Territoires civiques de Capitolias, Pella et Gadara. N. B , J.-B. Y , dans Studies in the History and Archaeology of Jordan, 13, Ethics in Archaeology, Amman, 2019, p. 373-377, reviennent sur l’épigraphie de trois cités palestiniennes voisines, à l’est du Jourdain, Pella, Gadara et Capitolias, et sur leurs territoires en limite de l’Arabie. L’ère de Capitolias débute, clairement désormais, à l’automne 97 p. C. et son territoire est assez vaste en direction de l’ouest (AE, 2017, 1617, et 2018, 1798). 1762) Le séjour d’Hadrien en Judée en 130 p. C. M. M , dans Cornucopia. Studies in honor of Arthur Segal, M. E , A. O éd., Rome, 2019, p. 211-226, réunit les documents sur le séjour de l’empereur Hadrien, en provenance de Gérasa, dans la Judée en 130 p. C. Il fait l’historiographie des études sur deux inscriptions monumentales latines dédiées à Hadrien et attribuées à des arcs de triomphe, l’une de Jérusalem (AE, 2009, 1604 ; CIIP, I/2, 715, avec un fragment nouveau, non illustré et sommairement présenté), l’autre de Tel Shalem (AE, 1999, 1688). L’a. récuse les restitutions et les datations de ses prédécesseurs, dont W. Eck. À ses yeux, ces deux bâtiments ont été construits non pour célébrer la victoire impériale après la guerre contre Bar Kokhba, mais pour le séjour du souverain en 130 p. C., quelque temps avant l’insurrection, et ils ont été offerts par des légions, la legio X Fretensis à Jérusalem et la legio VI Ferrata à Tel Shalem. [Le site du fort de Tel Shalem ne semble pas avoir de rapport avec une légion, voir infra nos 1771-1774.]

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Études et inscriptions site par site 1763) Gadara. Dans des travaux de nettoyage au sud du decumanus maximus. Statue fragmentaire en marbre blanc conservant le bas des jambes nues, le bas d’un vêtement et, au-dessus de lignes représentant des vagues, tête et nageoire dorsale d’un dauphin bondissant ; l’arrière est seulement dégrossi (la statue devait être plaquée à une paroi) ; au-dessous, plinthe légèrement courbe inscrite : 83 × 76 × 40 cm (taille restituée de la statue ca 180 cm). K. A -B , M. M , T. M. W -K , Levant, 51, 3, 2019, p. 353-361. Μᾶρ﹙κος﹚ Ἀλέξανδρος τὴν Ἀφρο|δείτην τῇ κυρίᾳ πατρίδι. Dédicace d’une statue d’Aphrodite. L’inscription a apparemment été gravée dans un second temps sur cette statue au type dit « Syracuse / Landolina ». [On pourrait penser aussi à Μάρ﹙ιος﹚. OS] Date : après 160/180 p. C. (selon les a., d’après le style de la sculpture). 1764) Lajjun (Legio). Le camp romain. W. E , Y. T , SCI, 38, 2019, p. 117-128, font le bilan de l’épigraphie du site du camp de la légion VI Ferrata, Caparcotna / Legio, et de ses environs, dont de minuscules fragments. Parmi les textes déjà publiés, AE, 1948, 145 = 2016, 1785, dédicace d’une base de statue à Sarapis, sur laquelle les a. montrent que le nom de la légion devait être au nominatif ; l’unité était donc co-dédicante du monument. 1765) Dor. Inscription latine. D’après photo. Plaque de marbre très fragmentaire avec les restes de deux lignes. W. E , D. K , dans Cornucopia (supra n° 1762), p. 129-130, n° 3 ; photo. ------ | [---] principi iuu]entut(is) | [--- et fo]rtiss(imo) | -----Date : IIIe s. p. C. tardif, d’après l’écriture. 1766 a-b) Césarée (territoire). Horvat ‘Eleq (8 km au nord-est de Césarée). Bloc très fragmentaire avec les restes d’une ligne sur chaque face. Inscription latine opisthographe.

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W. E , D. K , dans Cornucopia (supra n° 1762), p. 123-126, n° 1 ; dessins. a) [I]mp(erator) Ca[es(ar) --- Aug(ustus)] | -----b) ------ | [opus] aquae d[uctus perfecit et dedicauit].

a : ou au datif. b : ou bien aquae d[uctum uetustate conlapsum restituit]. Date : fin du IIIe - début du IVe s. p. C., d’après l’écriture. 1767) = AE, 1984, 906. Césarée ? Complément. W. E , D. K , dans Cornucopia (supra n° 1762), p. 126-129, n° 2, redonnent en le complétant le texte de cette inscription découverte à Netanya, qui d’après la première édition serait l’unique exemple de la titulature Palaestina Syria pour la province créée après la seconde guerre juive. ------ | leg(ato) Aug(usti) pr(o) pr(aetore) | prouinciae Syr(iae) | Palaestinae | M(arcus) [---]ntus |5 ------

L. 2 : Pa[le]st[i]nae Syr(iae) ed. pr. ; l. 3 : [---]A[---]T[---] ed. pr. L. 4 : ou bien [---]nius. La pierre a de grandes chances de provenir plutôt de Césarée, le site principal des environs, où une dédicace en latin de ce type aurait pu être faite. Date : IIe - IIIe s. p. C.

1768) Césarée. Texte magique. A. M , dans Litterae Magicae (supra n° 30), p. 59-75, publie une longue defixio, découverte entre 1949 et 1954 dans l’hyposcenium à une profondeur de 3 m, lors des fouilles du théâtre de Césarée et conservé à Milan. La tablette de plomb opisthographe comporte 110 lignes, dont la lecture a été facilitée par le recours à la Reflectance Transformation Imaging (RTI). Il est question d’un certain Μαννας qu’a enfanté Rufina (ὃν ἔτεκεν Ῥουφίνα), selon la formule consacrée des textes magiques, un danseur sur lequel est appelée la malédiction : paralysie des yeux, des mains, des pieds quand il dansera au théâtre. Le commanditaire invoque les divinités païennes des morts, ainsi que les démons et les anges dans le sens chrétien, comme dans d’autres defixiones de l’Antiquité tardive. L’auteur de la malédiction semble appartenir aux Verts (Prasinoi) et le danseur serait donc des Bleus. [Plutôt que Μαννα, attesté en Égypte, mais féminin, le nom est Μαννας, d’origine sémitique, avec un ensemble de noms proches, m‛n’, m‛ny ou m‛nw, et les transcriptions Μαννας, Μανναιος ou Μαν﹙ν﹚ος. Voir déjà BE, 2021, 482. Autre exemple possible du nom, sur une gemme

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magique, CIIP, IV, 3836, près de Hébron, sans qu’on sache s’il s’agit d’un masculin ou d’un féminin.] 1769) Scythopolis. Découvert au plus tard en 1961. Plaque en marbre brisée en h., en b. et à dr. : 14 × 18 × 3,8 cm. Lettres : 3 cm. Dépôt de l’IAA, Bet Shemesh, inv. 1961-1069. W. E , D. K , dans Cornucopia (supra n° 1762), p. 131-133, n° 5 ; photo. ------ | πρεσβ﹙ευτὴν﹚ Σεβ﹙αστοῦ﹚ ἀν[τιστράτ﹙ηγον﹚] | ἡ βουλὴ καὶ ὁ [δῆμος Νυ|σαέων τῶν καὶ Σκυθοπολιτῶν]. Inscription honorifique pour un gouverneur. L. 2 : pour une lacune plus longue, restituer par ex. ἀν[τιστράτ﹙ηγον﹚ τὸν πάτρωνα καὶ εὐεργέτην], ou un seul de ces deux titres. Date : IIe - IIIe s. p. C. 1770) Scythopolis. Un gouverneur de l’Antiquité tardive. M. Z -R , ZPE, 211, 2019, p. 131, n° 1, édite un texte publié uniquement en majuscules par C. F. Tyrwhitt Drake en 1872 (PEQ, 7, 1875, p. 30). Φίλιππος ὁ μεγαλ[οπρεπέστατος - ? -] | τὴν κρη[π]ῖδα ἐποίησ[ε - ? -] | ἔργον τοῦ ἐμβόλ[ου - ? -] | ΕΥ∆Ε[.]Λ[.]ΝΕ[- ? -].

Peut-être uacat au début des l. 3 et 4. L. 2-3 : restaurer peut-être [καὶ τὸ περιβόητον] ἔργον. S’il ne s’agit pas du μεγαλοπρεπέστατος κόμης καὶ ἐπίτροπος d’une mosaïque de Gaza (CIIP, III, 2536), Philippos serait un gouverneur inconnu de Palestine avant ou après la division de la province à la fin du IVe s. [Toutefois le titre de μεγαλοπρεπέστατος (magnificentissimus) ne peut guère s’appliquer à un gouverneur avant le début du Ve s. DF] 1771-1774) Tel Shalem (terr. de Scythopolis ?). La garnison de l’ala VII Phrygum. A. E , B. A , M. H , D. M , JRA, 32, 1, 2019, p. 214-222, éditent un ensemble d’inscriptions latines liées à une garnison romaine. La publication des travaux archéologiques sur ce fort romain, situé au sud de Scythopolis dans la plaine du Jourdain sur le passage d’une route entre la Transjordanie et la côte, est faite par B. A , M. H , D. M , A. O , JRA, 32, 1, 2019, p. 201-213, qui donnent aussi une grande partie des illustrations des inscriptions, découvertes dans une salle à abside des principia, la chapelle des enseignes.

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1771) P. 214-217, n° 1 ; photo. Dans la chapelle des enseignes, grande plaque de marbre brisée dont 14 morceaux ont été retrouvés. La plaque devait être encastrée dans une des bases de statues présentes à cet endroit. Manquent le milieu de la partie supérieure et une partie du bord gauche : 107 × 70 × 3,8 à 6 cm. Lettres : 6 à 7 cm. Traces de peinture rouge. Hederae pour marquer les abréviations et séparer les mots (sauf pour les noms des officiers). Martelage aux l. 6-8, avec regravure. Imp(eratori) Ca[esari] M. | Aure[lio Anton]ino | Augus[to Imp(eratoris) C]aesa|ris L. S[eptimi]i Seueri |5 Pii Per[tin]acis Aug(usti) | filio, [Ar]abico, Adia|benico, Par(thico), Brittanico | [ma]ximo, ala VII Phryg(um) | [s]ub Attidio Praetex|10tato legato Augg(ustorum) | pr(o) pr(aetore), curante | Q. Pomponio Sancti|ano praef(ecto) eq(uitum). L. 6-8 : la formule [Ar]abico, Adia|benico, Par(thico), Brittanico maximo a été regravée au-dessus du martelage de ce qui devait être les noms de Geta (P. Septimii Getae nobilissimi Caesaris fratri). Les autres bases devaient porter des statues de Septime Sévère et peut-être Geta. Attidius Praetextatus n’était pas attesté comme gouverneur de Syrie-Palestine (voir peut-être PIR2, A, 1344, pour un membre de la même famille). Le préfet est connu par deux autres inscriptions du même dossier (infra). Date : automne 197 à septembre 209 (règne conjoint de Septime Sévère et Caracalla).

1772 a-b) P. 217-218, n° 2 ; photos. Dans la chapelle des enseignes, cadre carré formant partie du tapis de mosaïque et contenant une tabula ansata bleue, enserrant une inscription de 5 lignes (en lettres rouges sur fond blanc), entourée de motifs géométriques et des quatre côtés un cadre inscrit avec chaque fois un mot. Tabula ansata : 73 × 74 cm. Lettres : 9 à 10 cm. Ligature CIT à la l. 5. Cadres supérieur et inférieur : 28 × 50 cm ; cadres à gauche et à droite : 20 × 25 cm. Lettres : 12 cm. a) Aedem | alae VII Phryg(um) | Pomponius San|ctianus praef(ectus) |5 eq(uitum) de nouo refecit. L. 5 : nouo écrit en lettres bleues plus serrées ; le mot crée une répétition avec refecit. Il remplace peut-être suo (de suo) qui aurait été supprimé pour une raison ou une autre. b) Felix | ala | VII | Phryg(um). L. 1 : Felix pourrait faire partie du nom de l’aile (bien que le terme ne soit pas attesté) et serait donc à lire à la fin de la phrase. [Felix : ne pourrait-on pas penser à une acclamation ? OS] Date : fin du IIe - début du IIIe s. p. C., d’après la précédente.

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1773) P. 218-219, n° 3 ; photos. Plus loin dans la chapelle des enseignes, au-delà du tapis de mosaïque et dans l’abside, tabula ansata au contour rouge et orange sur mosaïque, inscription de 5 lignes en lettres rouges sur fond blanc : 73 × 160 cm. Lettres 10 à 11 cm. Capricorno alae | VII Phrygum Pom|ponius Sanctia|nus praef(ectus) eq(uitum) | de nouo refecit. Le capricorne, signe du zodiaque, devait être l’emblème de l’aile et figurer sur l’étendard. Date : fin du IIe - début du IIIe s. p. C., d’après la précédente. 1774) P. 221 ; photos. Une cinquantaine de tuiles inscrites au nom de l’aile ont été découvertes, avec plusieurs formules : Ala VII | Frygu(m).

Alae VII Fr(y)g(um) | per Antium | Antoninum | pr(a)efectum. Al(ae) VII Fr(ygum) | per Antio | Antonino | pr(a)e(fecto) eq(uitum). Pour la dernière formule, noter l’ablatif au lieu de l’accusatif, et d’une manière générale l’orthographe Frygum au lieu de Phrygum. Date : IIe s. p. C. (Antius Antoninus aurait commandé l’unité avant Pomponius Sanctianus). 1775) Naplouse (Neapolis). Soldats de l’Antiquité tardive. L. A A , Zephyrus, 82, 2018, p. 187-207, dans un article où il fait le catalogue des églises de Naplouse, signale les restes d’un monastère découvert en 2001 au lieu-dit Bir al-Hamam sur la pente nord-ouest du mont Garizim et donne les photos de trois inscriptions sur des mosaïques de pavement, sans les transcrire. La troisième, peut-être dans un réfectoire, p. 202 (avec essai de traduction), concerne l’AE. Il ne reste que l’extrémité droite d’un cartouche à queues d’aronde. [Ὑπὲρ εὐχῆς κ]αὶ σωτηρίας | [τῶν φιλοχρ]ίστων καὶ | [- ca 8 -ω]ν ἀρμιγέρων.

[L’a. n’a pas reconnu les armigeri, ἀρμίγεροι, « hommes d’armes » ou soldats parfois assimilés à des bucellaires (voir Notitia dignitatum, Praef. 4-5, Or. 5, 35, etc. ; en grec, Joh. Lyd., Mag., 1, 46, 4 ; P.Oxy., 1888, 2). On peut hypothétiquement restituer à la l. 3 l’adjectif, un peu long, [γενναιοτάτω]ν, « très vaillants » (I.Jordanie, 4, 50).]

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1776) Jérusalem. La colonia Aelia Capitolina. W. E , Electrum, 26, 2019, p. 129-139, fait l’état de la question sur les débuts de la colonie d’Aelia Capitolina, à Jérusalem. Après le siège et la destruction de la ville en 70 p. C., l’installation du camp de la legio X Fretensis – connue par d’autres documents – manque de témoignages épigraphiques locaux, hormis peut-être un texte funéraire non daté, CIIP, 1, 2, 734. L’a. revient sur la date de la fondation de la cité, postérieure au séjour d’Hadrien à Jérusalem à l’été 130 (inscription de Hiérapolis de Phrygie, AE, 2004, 1424) et antérieure au printemps 132 où débute la révolte de Bar Kokhba. Il examine les différentes possibilités de recrutement des citoyens de la nouvelle colonie et s’interroge sur l’étendue de son territoire, qu’il estime vaste (voir infra n° 1777). On dispose pour les IIe et IIIe s. p. C., de 79 inscriptions, dont 56 en latin, illustrant les institutions habituelles des colonies romaines. Le nom Aelia / Αἰλία s’installe durablement et persiste, à la place de Jérusalem, y compris chez des auteurs chrétiens, comme Eusèbe de Césarée. 1777) Kafr ‘Aqab (env. 12 km au nord de Jérusalem). Un uicus d’Aelia Capitolina. Lors de travaux édilitaires de restauration, près de l’ancienne mosquée. Peut-être apporté du village voisin d’el-Ram (dont le nom pourrait apparaître dans l’inscription). Bloc calcaire brisé en haut et à droite, inscription dans un cadre à queues d’aronde (conservé à gauche) en dépression : 37 × 44 × 24,5 cm (bloc) ; 30 × 32 cm (cadre). Lettres : 4 à 3 cm. Réglure. Département des antiquités, Ramallah. K. T , A. S , J.-S. C , RBi, 126, 4, 2019, p. 592-602 ; photo. ------ | templ[um pro sa]|lute [I]mp(eratoris) [--- Hadria?]|ni uico Ram[a…] | ex inpensis [- 5 à 8 -]|5orum aedific[auit ---].

L. 2 : [Antoni]ni irait aussi. Le uicus devant être postérieur à la fondation de la colonie d’Aelia Capitolina, on peut exclure Trajan. L. 5 : ou bien aedificauerunt selon le nombre de dédicants (dont le nom devait figurer au début [le nom du dédicant est plutôt attendu après celui des empereurs]). Les formes Ῥαμά, Ἀραμαθα, Αρμαθαιμ du toponyme sont connues par diverses sources littéraires. Date : après 131-132 p. C. 1778) = CIIP, 3, 2313-2316. Ḥaẓor Ashdod (terr. d’Ascalon). Le territoire d’Ascalon. L. D S , dans Between Sea and Desert: On Kings, Nomads, Cities and Monks. Essays in Honor of Joseph Patrich, O. P -B et al.

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éd., Jérusalem, 2019, p. 41-53, republie après révision et avec de nouvelles photos ces inscriptions sur mosaïque provenant d’une église de Ḥaẓor Ashdod. Les inscriptions sont datées selon l’ère d’Ascalon, sur le territoire de laquelle Ḥaẓor Ashdod est un des sites les plus septentrionaux. L’usage de cette ère permet à l’a. de préciser les limites du territoire de la cité. Grâce à cette révision, l’inscription 3 (= CIIP, 3, 2315) est à dater de 610 de cette ère (et non 615 comme dans les éditions précédentes), ce qui équivaut à 506/507 p. C. L’évêque Antonius dont on savait qu’il avait occupé le siège d’Ascalon de 508 à 531 était déjà en fonction deux ans auparavant.

ARABIE Généralités 1779) Le pouvoir hérodien en Syrie du Sud. M. S , dans Philorhômaios kai philhellèn (supra n° 21), p. 207-224, donne une synthèse sur la Syrie du Sud soumise aux Hérodiens (déjà AE, 2011, 1463), en rappellant que jusqu’en 106 p. C., toute la partie sud de cette région appartenait au royaume nabatéen. Pour la partie nord, qui est partagée administrativement en toparchies, il présente, en se fondant surtout sur Flavius Josèphe, un utile tableau chronologique, p. 210, qui montre la succession dans sept secteurs géographiques des différents souverains et pouvoirs. Ensuite, en confrontant le témoignage de Josèphe et l’épigraphie, il examine les sites où apparaissent des inscriptions documentant l’activité des Hérodiens, surtout des colonies militaires et garnisons (Bathyra, Saura, Danaba, Saara, Eeitha, Neue). Les souverains juifs sont honorés dans les deux principaux sanctuaires païens de la région : Seeia (Hérode) et Mushennef (Agrippa I ou II). En revanche, on ne connaît pas d’offrandes faites par les princes hérodiens dans ces sanctuaires. L’onomastique locale témoigne durablement de la présence hérodienne, avec le succès considérable des noms dynastiques Hérode, Agrippa, Philippe, Bérénice et de leurs dérivés. En annexe, une liste de références bibliographiques concerne 17 inscriptions des volumes IGLS, 16. Voir supra n° 1714. Études et inscriptions site par site 1780) = IGLS, 14, 2, 565. Ṣanamein (Airè). Inscription funéraire militaire. D. D , ZPE, 210, 2019, p. 174-176, déchiffre la fin de la l. 1 et restitue le début de la l. 2 : de succur(a) | [--- p(rae)p(ositi) ? natus in

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(prouincia ?) Pannonia Infe]riore in regione Myrsen(a). L. 1, succur(a) pour sub cur(a). Le soldat du numerus des cavaliers Dalmates est natif de Mursa dans la province de Pannonie inférieure, devenue Pannonie Seconde dans les années 290 p. C., mais la nomenclature de la période de son enrôlement aurait été conservée. 1781) = IGLS, 15, 168. Shaqrā, Trachon. Invocation chrétienne. M. Z -R , ZPE, 211, 2019, p. 133-134, n° 5, donne un premier déchiffrement de cette inscription publiée seulement en photo dans les IGLS. Texte de part et d’autre d’un cercle central. Chrisme en début de texte ; croix au début de la l. 2. Ἁγία Μαρ|ία | Εμρανη | Μενιου. Rapprochement de cette probable église mariale avec l’église actuelle du village dédiée à l’Annonciation (et non à l’Immaculée, IGLS). [Sur la photo, on lirait plutôt, à droite, Ἐμανο[υὴλ] | μεθ’ ἡμ[ῶν], début d’une formule connue. PLG] 1782) = IGLS, 15, 1, 241. Buṣr al-Ḥarīri (Trachôn). Nouvelle interprétation. J. A , Syria, 96, 2019, p. 435-444, revient sur les célèbres épigrammes funéraires du pigeonnier-tombeau de Buṣr al-Ḥarīri, IGLS, 15, 241, en grec, et 242, en latin, pour Maiorinus, préfet du prétoire d’Orient sous Constance II, avant 357 p. C. Il reconnaît, à la fin du vers 4 grec, dans κέρτου, au lieu d’un adjectif copié du latin, un anthroponyme. Il identifie ce Certus, soutien de Maiorinus, à un haut fonctionnaire auquel une épigramme de Kolybrassos de Pamphylie fait allusion (SEG, 26, 1456) et qui avait favorisé la carrière d’un jeune juriste nommé Conon. Ce pourrait être un comes Orientis. 1783) = IGLS, 13, 1, 9062 = 13, 2, 9062, p. 12. Bostra. Le dux Aurelius Valerianus. M. C , ZPE, 210, 2019, p. 287-290, revient sur la dédicace latine d’un dux, Aurelius Valerianus, à un empereur dont le nom est martelé. Plutôt qu’y voir le César Gallus, ou qu’y reconnaître Ṃạx̣ịṃịạṇọ pour Galère, l’a., à partir d’une photo d’estampage, lit Maximino, identifie Maximin Daia, et date ce texte des années 305-308 p. C., antérieurement à la conférence de Carnuntum, ce qui s’accorderait avec les réformes administratives et militaires de cette période. Voir supra n° 1715. 1784) Gérasa. Inscriptions rupestres. J. S , Syria, 96, 2019, p. 371-386, publie six nouvelles inscriptions du type ΠΟΓΕ (BE, 1999, 578), sur les rochers des montagnes à l’est

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de Jérash. Cela porte à 18 le nombre de ces textes compris πό﹙λις﹚ ou πό﹙λεως﹚ Γε﹙ρασηνῶν﹚, qui pourraient borner le territoire de la cité, de préférence, ou ses domaines. Une carte montre leur emplacement, à l’est de la chôra. La découverte par l’a. de deux ou trois textes presque semblables, lus ΠΟ∆Γ ou ΠΟ∆Π, met en question ces explications. L’a. donne également le fac-similé de trois autres textes rupestres, voir BE, 2021, 496. 1785) Gérasa. Acclamation de l’Antiquité tardive. M. Z -R , ZPE, 209, 2019, p. 175-176, révise une inscription, sur un bloc inséré dans le dallage d’une église, orné d’une croix entre deux palmes, d’après une photo et une médiocre lecture en majuscules de J. B , dans Jerash Archaeological Project 19811983, F. Z éd., I, 1986, p. 320, n° 12. Il lit : Αὔξι Ἀρτέμι μετὰ τῶ[ν τέκνων], et envisage que le nom de la personne acclamée puisse être masculin ou féminin, Artémios ou Artémis, et que l’inscription puisse être funéraire. [Cette dernière proposition ne s’accorde pas avec le formulaire d’acclamation ni avec l’indication d’un groupe familial.] 1786) Zoara. D’après une photo dans un catalogue de vente. La forme de la stèle tout comme le formulaire de l’inscription assurent l’origine à Zoara. Stèle rectangulaire en grès. Chrisme en haut dans un cercle rouge sur fond vert. Sous le texte, deux vases (un vert, un rouge). Réglure. Traces de peinture rouge. M. Z -R , ARAM, 31, 2019, p. 207-209 ; photo. Μνημῖον Σιλθα Ἡσυ|χίου παυσαμένη με|τὰ καλοῦ ἀνόματος | καὶ καλῆς πίστεως |5 ἐτῶν μεʹ | ἔτους σπζʹ | μη﹙νὸς﹚ ∆εσίου θʹ | ἡμ﹙έρᾳ﹚ Κ﹙υρίο﹚υ ζʹ | θάρσι Σιλθα· οὐδὶς ἀ|10θάνατος.

L. 2 : pour παυσαμένης ; l. 3 : pour ὀνόματος ; l. 7 : abréviation marqué par η en exposant ; l. 8 : abréviation marquée par μ en exposant. Tilde au-dessus de ΚΥ. « Monument de Siltha fille de Hésychios qui s’est endormie avec un beau nom et une belle foi, à l’âge de 45 ans, l’année 287, au mois de Daisios le 9, au 7e jour du Seigneur. Courage, Siltha ! Personne n’est immortel ! » Date : 29 mai 392 (dimanche 9 Daisios 287 de l’ère d’Arabie). 1787) = AE, 2009, 1617-1618. Pétra. Inscriptions du « Great Temple ». T. G , dans Petra Great Temple, vol. 3, M. S. J éd., Oxford, Philadelphie, 2017, p. 299-302 : republication posthume, sans changements par rapport à l’édition précédente.

HORS DE L’EMPIRE Études et inscriptions site par site 1788) = AE, 2013, 1723. Ẓafār (Yémen). Inscription grecque d’Arabie du Sud. G. M. B , dans Ex Oriente lux. Collected Papers to mark the 75th Anniversary of Mikhail Borisovich Piotrovsky, A. A. Z éd., Saint-Pétersbourg, 2019, p. 78-81, revient sur l’inscription de Ẓafār, capitale du royaume de Ḥimyar (BE, 2015, 723 ; SEG, 63, 1634). À partir de l’allusion d’Aelius Aristide montrant l’engagement d’Antonin le Pieux dans les conflits de la région, Bowersock accepte l’hypothèse d’une dédicace de statues impériales et il restitue le nom de cet empereur, [ἀνέθ]ηκεν τὰ [ἀγάλματα Αὐτοκράτο]ρος Καί[σαρος Τίτου Ἀντωνείνου Σ]εβασ[τοῦ Εὐσεβοῦς]. [Cela raccourcirait curieusement la titulature habituelle (T. Aelius Hadrianus Antoninus etc.).] M. B , Arabian Archaeology and Epigraphy, 31, 2020, p. 473-477, poursuit cette hypothèse et restitue à la ligne précédente [λεγ]ιῶνος [βʹ Τραιανῆς], d’après la mention de cette légion sous Antonin aux îles Farasān (AE, 2007, 1659) : à ses yeux, le dédicant dont le nom est perdu serait un militaire romain.

ÉGYPTE Généralités 1789) Choix de la langue par les élites locales. E. C , AncSoc, 49, 2019, p. 231-258, étudie la façon dont les inscriptions traduisent l’attachement des élites à la langue égyptienne à l’époque ptolémaïque et sous l’Empire. Elle note que l’intégration de l’Égypte dans l’Empire romain a considérablement réduit l’utilisation des hiéroglyphes par les membres de l’élite, même si les prêtres ont continué à copier des textes plus anciens sous cette forme, alors qu’elle s’était maintenue à l’époque ptolémaïque. C’est la nature de la domination politique et militaire romaine qui expliquerait alors la prépondérance du grec, plus encore que du latin. Études et inscriptions site par site 1790) = SEG, 28, 1493. Kom Abou Billou (Térénouthis). Nouvelle interprétation de la stèle du poète Hérénios. B. B , Luchnos, 152, 2019, n° 4 (publié en ligne : https:// ch.hypotheses.org/3104), propose une nouvelle interprétation de la profession d’Hérénios : dans l’expression ποιητὴς καὶ ἐπειγραματογράφος, il considère que le καί ne constitue pas une coordination visant à indiquer une double compétence, mais annonce plutôt une précision quant à la spécialité du poète. Il propose de traduire : « poète, à savoir épigrammatiste ». 1791) Antinooupolis. Nouvelle inscription funéraire. L. D C , R. P , APapyrol, 31, 2019, p. 137-150, publient quatre inscriptions funéraires de la nécropole datées de l’époque impériale. Est reproduite ci-dessous la seule qui mentionne un nom romain. P. 147-148, n° 4. Tombe 6. Plaque en calcaire, brisée en h. : 23,5 × 43 × 12 à 40 cm. Lettres : 4 cm. ------ | [--- Αὐρ]|ηλίου | Σερήν|ου uac. Date : à partir de la 2e moitié du IIe p. C., d’après l’onomastique.

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1792) = AE, 1922, 135 = SB, III, 6304. Fayoum. A. B , Ravenna. Studi e ricerche, 26, 2019, p. 9-34, photo, donne un commentaire détaillé de cette tablette de cire portant un acte de vente d’une esclave entre un marchand de Milet et un soldat de la flotte stationnée à Ravenne ; le document rédigé en langue latine est transcrit pour partie en caractères grecs. 1793) Deir el-Bahari (terr. de Thèbes). En 2006, terrasse sup. du temple d’Hatchepsout, niche B du mur occidental de la cour, sur la base du trône royal. Dipinto tracé à l’ocre rouge : 8 × 13 cm. Lettres : 1,1 à 0,25 cm. [Écriture cursive.] Deir el-Bahari, sur place. A. S , ZPE, 209, 2019, p. 283-284. A. Ł , Deir el-Bahari in the Hellenistic and Roman Periods. A Study of an Egyptian Temple Based on Greek Sources, Varsovie, 2006, p. 241-242, n° 160 ; dessin. ﹙Ἔτους﹚ αʹ ‖ [α]ὐ[τ]οκράτορος Καίσαρος | [Γ]ά[ιου Οὐα]λ[ε]ρίου ∆ιοκλητιανοῦ | εὐσε[βοῦς εὐ]τυχ[ο]ῦς Σεβαστοῦ | +[©]Ρ[.]++ΟΥ++ΙΣ+Σ |5 [©]ΣΙΟΙ | [--- | ©]+[© | ©]++++Τ++++[..]+[.]++Σ. Lecture de l’AE d’après le dessin du premier éditeur. L. 4 : le premier éditeur proposait de lire [Αὐ]ρ[η]λίου, ce que l’a. considère comme impossible à cet endroit de la titulature. Le dipinto daterait d’au moins 10 jours après la première attestation de Dioclétien comme empereur dans le nome Arsinoïte, donc à la fin de février ou en mars 285 p. C. Voir aussi supra n° 37. Date : mars - 28 août 285 p. C., an 1 de Dioclétien en Égypte. 1794-1800) Syène. Ostraca du Musée Égyptien du Caire. S. A. A , ZPE, 209, 2019 p. 215-222, publie sept ostraca du Musée Égyptien du Caire, relatifs au percepteur de taxes Kalasiris et à ses assistants. 1794) P. 216-217, n° 1 ; photo. Ostracon carré : 7,1 × 7,1 cm. Inv. 18955.70. Ἰούνιος Μουσαῖος καὶ οἱ | μέτοχοι τελῶναι λιμέν|ος Σοή﹙νης﹚ διὰ Ἰουνίου Οὐάλεν[τος] | Ἀμμονίωι Βασοῦ χ﹙αίρειν﹚. Ἀ[πέ]|χομ﹙εν﹚ παρὰ σοῦ τέλος οἴνο[υ] | οὗ ἰσήγαγ﹙ες﹚ λαγ﹙ύνων﹚ κεʹ ﹙ἔτους﹚ ιβʹ | ∆ομιτιανοῦ τοῦ κυρίου | uac. Χοίακ λʹ. « Iunius Mousaios et ses collègues de la ferme du port de Syène, par l’intermédiaire de Iunius Valens à Ammônios, fils de Basos, salut ! Nous avons reçu de ta part la taxe sur le vin pour 25 bouteilles que tu as importées, l’an 12 du seigneur Domitien, le 30 Choiak. » Date : 26 décembre 92 p. C.

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1795) P. 218, n° 2 ; photo. Ostracon brisé à dr. : 7,6 × 6 cm. Inv. 18955.71. Καλασῖρις πράκ﹙τωρ﹚. ∆ι﹙έγραψεν﹚ Π[….] | Πετορζ﹙μήθιος﹚⌞ ὑπ﹙ὲρ﹚⌞ με﹙ρισμοῦ﹚ ἀνδ﹙ριάντος﹚ δ[ραχ﹙μὰς﹚] | δύω, ﹙ἔτους﹚ ιγʹ Ἁδ[ριανοῦ] | τοῦ κυρίου Θ[ὼθ ++ʹ]. Σαραπίω[ν Σιβύλ﹙εως﹚⌞ βοηθός]. « Kalasiris, percepteur. P[---], fils de Pétorzmèthis s’est acquitté de la taxe pour une statue, deux drachmes, l’an 13 du seigneur Hadrien, le x Thôth. Sarapiôn, fils de Sibyleus, assistant. » Date : 29 août - 27 septembre 128 p. C. 1796) P. 218-219, n° 3 ; photo. Ostracon brisé à dr. : 4,3 × 7 cm. Inv. 18955.72. Καλασῖρις πράκ﹙ωρ﹚ διὰ Οὐάλ﹙εντος﹚ [βοηθ﹙οῦ﹚]. | ∆ιέγραψ﹙εν﹚ Πετορζμ﹙ῆθις﹚ Ἁρ[παῆσ]|ις μητ﹙ρὸς﹚⌞ Θιαρπαή﹙σεως﹚⌞ ὑπ﹙ὲρ﹚⌞ μερι﹙σμοῦ﹚⌞ [ἀνδριάντος] | τοῦ κυρίο﹙υ﹚⌞ Ἁδριανοῦ [Καίσαρος ﹙δραχμὰς﹚⌞.ʹ], | ﹙ἔτους﹚ ιγʹ Ἁδριανοῦ τ[οῦ κυρίου ---]. « Kalasiris, percepteur, par l’intermédiaire de Valens, assistant. Pétorzmèthis, fils d’Harpaèsis, sa mère étant Thiarpaèsis, s’est acquitté de la taxe pour une statue du seigneur Hadrien César, x drachmes, l’an 13 du seigneur Hadrien, le [---]. » Date : 128-129 p. C. 1797) P. 219-220, n° 4 ; photo. Ostracon carré : 5,8 × 5,5 cm. Inv. 18955.73. Καλασῖρις πράκ﹙τωρ﹚ ἀργ﹙υρικῶν﹚ διὰ | Οὐάλεντος βοηθ﹙οῦ﹚. | ∆ιέγραψ﹙εν﹚ | θιαοὺς Παχνούβ﹙ιος﹚ μητ﹙ρὸς﹚ | Θιντιθοήους ὑπ﹙ὲρ﹚ [με]ρ[ισμοῦ] | ἀνδ﹙ριάντος﹚ τοῦ κ[υ]ρίο﹙υ﹚ Ἁδρι[α]νοῦ | Καίσαρο﹙ς﹚ ﹙δραχμὰς﹚ δʹ], ﹙ἔτους﹚ ιγʹ | Ἁδριανοῦ [τοῦ] κυρίο﹙υ﹚, | uac. Ἐπεὶφ κγʹ. « Kalasiris, percepteur des taxes en espèces, par l’intermédiaire de Valens, assistant. Phthiaous, fils de Pachnoubios, sa mère étant Thintithoès, s’est acquitté de la taxe pour une statue du seigneur Hadrien César, 4 drachmes, l’an 13 du seigneur Hadrien, le 23 Epeiph. » Le chiffre de 4 drachmes est le double du montant habituel pour une telle taxe à cette date. Soit c’est une erreur du scribe, soit ce dernier a oublié d’indiquer qu’il y avait deux statues de l’empereur. Date : 17 juillet 129 p. C.

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1798) P. 220-221, n° 5 ; photo. Ostracon trapézoïdal : 7 × 8,2 cm. Inv. 18955.74. Καλασῖρις πράκ﹙τωρ﹚ ἀργ﹙υρικῶν﹚ διὰ | Οὐάλ﹙εντος﹚ βοηθ﹙οῦ﹚. ∆ιέγραψ﹙εν﹚⌞ Ἁτπεχ﹙νοῦβις﹚⌞ | Πασή﹙τιος﹚ μη﹙τρὸς﹚ Θιζμ﹙ήθιος﹚ ὑπ﹙ὲρ﹚ μερισμ﹙οῦ﹚ | ποταμ﹙οφυλακίδο﹚ς⌞ ιγʹ ﹙ἔτους﹚ ῥυπ﹙αρὰν﹚ ﹙δραχμὴν﹚ αʹ ﹙τετρώβολον﹚, στατιῶ﹙νος﹚ | δίχ﹙αλκον﹚,⌝﹙ἔτους﹚⌞ ιγʹ Ἁδριανοῦ τοῦ | κυρίου, Μεσο﹙ρὴ﹚ καʹ. « Kalasiris, percepteur des taxes en espèces, par l’intermédiaire de Valens, assistant. Hatpechnoubis, fils de Pasètis, sa mère étant Thizmèthis, s’est acquitté de la taxe pour la garde du fleuve de l’an 13, 1 drachme de billon, 4 oboles, et de la taxe pour le poste de garde, 2 chalques, l’an 13 du seigneur Hadrien, le 21 Mésorè. » Date : 14 août 129 p. C. 1799) P. 221-222, n° 6 ; photo. Ostracon carré : 6,3 × 6,4 cm. Inv. 18955.75. Καλασῖρις πράκ﹙τωρ﹚ ἀργ﹙υρικῶν﹚ διὰ | Ἰουνίο﹙υ﹚ Οὐάλ﹙εντος﹚ βοηθ﹙οῦ﹚. ∆ιέ|γραψ﹙εν﹚ Βιῆγχ﹙ις﹚ Πεηεῖτ﹙ος﹚ | μητ﹙ρὸς﹚ Θινασέπτ﹙ιος﹚ ὑπὲρ | μερισμ﹙οῦ﹚ ποταμ﹙οφυλακίδος﹚ καὶ στα﹙τιῶνος﹚ | ιδʹ ﹙ἔτους﹚ Ἁδριανοῦ τοῦ κυ﹙ρίου﹚ | ﹙δραχμὴν﹚ αʹ ﹙τετρώβολον﹚, χ﹙αλκοῦς﹚ βʹ, ﹙ἔτους﹚ ιδʹ Ἁδριανοῦ | τοῦ κυρίο﹙υ﹚, Χο﹙ιὰκ﹚ καʹ. « Kalasiris, percepteur des taxes en espèces, par l’intermédiaire de Iunius Valens, assistant. Bienchis, fils de Péèeitos, sa mère étant Thinaseptis, s’est acquitté de la taxe pour la garde du fleuve et de la taxe pour le poste de garde de l’an 14 du seigneur Hadrien, 1 drachme, 4 oboles, 2 chalques, l’an 14 du seigneur Hadrien, le 21 Choiak. » Date : 17 décembre 129 p. C. 1800) P. 222, n° 7 ; photo. Ostracon en forme de losange : 7,9 × 9,5 cm. Inv. 18955.76. Καλασῖρις πράκ﹙τωρ﹚. ∆ιέγραψεν | Ἁρπαῆσις Ζμεντ﹙πῶτος﹚ | μητ﹙ρὸς﹚⌞ Τισᾶτις ὑπ﹙ὲρ﹚ | μερισμ﹙οῦ﹚ ποτ﹙αμο﹚φυλ﹙ακίδος﹚ ιςʹ ﹙ἔτους﹚ Ἁδριανοῦ | τοῦ κυρίου ﹙γίνονται﹚ ﹙δραχμὴ﹚ αʹ⌝﹙διώβολον﹚. Οὐάλ﹙ης﹚ Πρεσβύτ﹙ερος﹚ | ἔγραψα μὴ εἰδ﹙ότος﹚ γράμματ﹙α﹚ ﹙ἔτους﹚ ιςʹ Ἁδριανοῦ | τοῦ κυρίου, μηνὸς Ἁδριανοῦ κςʹ. « Kalasiris, percepteur. Harpaèsis, fils de Zmentpos, sa mère étant Tisatis, s’est acquitté de la taxe pour la garde du fleuve de l’an 16 du seigneur Hadrien, ce qui fait 1 drachme, 2 oboles. Moi, Valens l’Ancien,

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j’ai écrit (pour lui), qui ne sait pas écrire, l’an 16 du seigneur Hadrien, le 26 du mois Hadrianos. » Date : 23 décembre 131 p. C. 1801) Éléphantine. Ostraca du Musée Égyptien du Caire. S. A. A , ZPE, 211, 2019, p. 167-179, publie une série d’ostraca du Musée Égyptien du Caire, dont nous reproduisons ci-dessous ceux qui comportent des noms romains et des dates impériales. Étude prosopographique des percepteurs des différentes taxes sur les palmeraies de Syène-Éléphantine de Νéron à Commode, parmi lesquels figurent une majorité de noms romains : Rufonius Antigonos, Protoktètos Claudius Euèméros, Tiberius Claudius Euèméros, Marius Maximus, Arrius Pouplianus, Gellius Perses, Valerius Mario, Stlaccius, Vlpius Cerealis, Cassianus, Domitius Fannianus, Germanus, Valerius Serenus, Longinus Serenus, Aibutius Niger, Iulius Serenus, Marcus Annius Nemonianus. Voir infra nos 1802-1807. 1802) P. 171-172, n° 1 ; photo. Ostracon brisé à g. et en b. : 4,8 × 5,7 cm. Inv. 18955.77. [Ῥουφώνιο]ς Ἀντίγο﹙νος﹚. | [∆ιαγεγρ﹙άφηκεν﹚] Πετερζμῆθ﹙ις﹚ Πε|[…..]+το﹙ς﹚ διὰ Πετερζμήθ﹙ιος﹚ | […..]αυς γεομ﹙ετρίας﹚ φοινικ﹙ῶνος﹚ | ιαʹ ﹙ἔτους﹚ ﹙δραχμὰς﹚⌞ .ʹ] ﹙ἔτους﹚ ιβʹ Νέρωνος | [Καίσαρος το]ῦ κυρίου | -----« Rufonius Antigonos. Péterzmèthis, fils de Pe[---], a payé par l’intermédiaire de Peterzmèthis, fils de [---]aus, pour la taxe sur les plantations de palmiers-dattiers de la 11e année x drachmes, l’an 12 du seigneur Néron César, le [---]. » Date : 29 août 65 - 28 août 66 p. C. 1803) P. 172-173, n° 2 ; photo. Ostracon en forme d’écusson : 10 × 8,1 cm. Inv. 18955.78. Ἀλέξανδρος γρ﹙αμματεύς﹚. ∆ιέγρ﹙αψεν﹚ | Βιῆνχ﹙ις﹚ βοηθ﹙ὸς﹚⌞ συνόδου | Ἁρπαήσιος ὑπ﹙ὲρ﹚ γεομ﹙ετρίας﹚ | φοιν﹙ικῶνος﹚ γεν﹙ήματος﹚ πέμπτου | ἔτους Τραιανοῦ τοῦ | κυρίου ἀργ﹙υρίου﹚ δραχ﹙μὰς﹚ ἓξ ﹙γίνονται﹚⌝ ﹙δραχμαὶ﹚ ςʹ | ﹙ἔτους﹚ εʹ Τραιανοῦ | Καίσ﹙αρος﹚ τοῦ κυρίου | Χοι﹙ὰκ﹚ ζʹ. | Ἀλέξ﹙αν﹚δ﹙ρος﹚⌞ σεση﹙μείωμαι﹚ δρα﹙χμὰς﹚ ἓξ ﹙γίνονται﹚ ςʹ. « Alexandros, scribe. Bienchis, l’assistant du synodos d’Harpaèsis, a payé pour la taxe sur la récolte des plantations de palmiers-dattiers de la cinquième année du seigneur Trajan 6 drachmes d’argent, ce qui fait un total de 6 drachmes, l’an 5 du seigneur Trajan César, le 7 Choiak. Moi Alexandros, j’ai signé : six drachmes, ce qui fait un total de 6. » L. 7 : erreur du scribe sur la date il écrit εʹ (5) au lieu de ςʹ (6). Date : 3 décembre 102 p. C.

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1804) P. 174, n° 3 ; photo. Ostracon triangulaire brisé à dr. : 5,8 × 5,5 cm. Inv. 18955.79. Ἀμμῶνις Μ[ενελάου πράκ﹙τωρ﹚] | ἀργ﹙υρικῶν﹚ Σοή﹙νης﹚ δι﹙ὰ﹚⌞ [Σαραπ﹙ίωνος﹚ γρα﹙μματέως﹚. ∆ιέγρ﹙αψεν﹚] | Θιναμμῶνι[ς ---] | ὑπ﹙ὲρ﹚ τιμ﹙ῆς﹚ δη﹙μοσίου﹚ φο[ί﹙νικος﹚ γενή﹙ματος﹚ τοῦ ιβʹ] | ﹙ἔτους﹚ Τραιανο﹙ῦ﹚ [ῥυπ﹙αρὰς﹚ δραχ﹙μὰς﹚ δύο] | ﹙γίνονται﹚ ﹙δραχμαὶ﹚ βʹ, ﹙ἔτους﹚⌞ ιγʹ Τ[ραιανοῦ] | Καίσαρο[ς τοῦ κυρίου], Θ[ὼθ .ʹ]. « Ammonis, fils de Ménélaos, percepteur des taxes en espèces de Syène, par l’intermédiaire de Sarapiôn, scribe. Thinammonis, fille de [---], s’est acquitté de la taxe sur la valeur de la récolte de la palmeraie publique de l’an 12 de Trajan, deux drachmes de billon, ce qui fait un total de 2 drachmes, l’an 13 du seigneur Trajan César, le [---] Thôth. » Date : 29 août - 27 septembre 109 p. C. 1805) P. 174-175, n° 4 ; photo. Ostracon carré, brisé à dr. et à g. : 4,2 × 4,3 cm. Inv. 18955.80. [∆ιδυ]μίων πράκ﹙τωρ﹚. ∆ιέγραψε﹙ν﹚ [--- | ---]ώνος ὑπ﹙ὲρ﹚ γεωμετρ﹙ίας﹚ φοιν﹙ικῶνος﹚ [γεν﹙ήματος﹚ ιηʹ ﹙ἔτους﹚ Τραιανοῦ Ἀρίσ]του Καίσαρος τοῦ κυρίου δ[ραχ﹙μὰς﹚ ..ʹ καὶ ὑπὲρ | τιμ﹙ῆς﹚ δ]η﹙μοσίου﹚ φοίν﹙ικος﹚ ⌝δραχ﹙μὰς﹚ γʹ ﹙δίχαλκον﹚ ﹙γίνονται﹚ ﹙δραχμαὶ﹚ | ςʹ ﹙τριώβολον﹚ ⌝﹙ἔτους﹚ [ιθʹ Τραιανοῦ Καίσαρος | Ἀρίσ]του τοῦ κυρίου, Ἁθὺρ ςʹ. « Didymion, percepteur. [---], fils de [---]on, a payé pour la taxe sur la récolte des plantations de palmiers-dattiers de la 18e année du seigneur Trajan Optimus César [-] drachmes et pour la taxe sur la valeur de la palmeraie publique 3 drachmes, deux chalques, ce qui fait un total de 6 drachmes et trois oboles, l’an 19 du seigneur Trajan César Optimus, le 6 Hathyr. » Date : 3 novembre 115 p. C. 1806) P. 175-176, n° 5 ; photo. Ostracon rectangulaire brisé à dr. et en bas à g. : 4,8 × 7,1 cm. Inv. 18955.81. Οὐαλερίων καὶ οἱ λοιπ﹙οὶ﹚ μι[σθ﹙ωται﹚⌞ ἱερᾶς πύλης Σοήνης] | δι﹙ὰ﹚ Νικάμμ﹙ωνος﹚. ∆ιέγραψ﹙αν﹚ [Τισᾶτις καὶ Σενμααῦς] | ἀμφότ﹙εραι﹚ Θοτομμο[ῦτος ὑπ﹙ὲρ﹚ γεω﹙μετρὶας﹚ φοινικ﹙ῶνος﹚ [γενήμ﹙ατος﹚ βʹ ﹙ἔτους﹚] Ἁδριανοῦ κυρί[ου δραχ﹙μὰς﹚⌞ ..ʹ | ﹙γίνονται﹚ ⌝﹙δραχμαὶ﹚ ..ʹ] ﹙ἔτους﹚ γʹ Ἁδρι[ανοῦ Καίσαρος τοῦ | κυρίου ---]. « Valérion, avec les autres fermiers de la Porte sacrée de Syène. Thinammonis, par l’intermédiaire de Nikammôn. Tisatis et Senmaaus,

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filles de Thotommous ont payé ensemble pour la taxe sur la récolte des plantations de palmiers-dattiers de la 2e année du seigneur Hadrien [-] drachmes, ce qui fait un total de [-] drachmes, l’an 3 du seigneur Hadrien César, le [---]. » Date : 118/119 p. C. 1807) P. 176-177, n° 6 ; photo. Ostracon triangulaire, brisé à g. et en bas à dr. : 4,6 × 7,6 cm. Inv. 18955.82. [Νεμ]ώνιος Σωκράτ﹙ους﹚ καὶ Σωκ﹙ράτης﹚ | [Σαραπί]ωνος πράκ﹙τορες﹚ ἀργ﹙υρικῶν﹚⌞ Σοή﹙νης﹚ | [δι’ἐμοῦ Αἰ]βουτ﹙ιου﹚ Σερήνου βοηθ﹙οῦ﹚. | [∆ιέγραψ﹙εν﹚ Πα]χομπαρνοῦφι[ς --- | [ὑπ﹙ὲρ﹚ πρό]συδος φοι﹙νικῶνος﹚ γ[ενήμ﹙ατος﹚] κζʹ ﹙ἔτους﹚ | -----« Némonios, fils de Sokratès et Sokratès, fils de Sarapiôn, percepteurs des taxes en espèces de Syène, par mon intermédiaire, Aibutius Serenus, assistant. Pachomparnouphis a payé la taxe sur le revenu de la récolte des plantations de palmiers-dattiers de la 27e année [---]. » L. 5 : l’année a été ajoutée au-dessus de la ligne. Tous les personnages, et en particulier l’assistant Aibutius Serenus, sont déjà connus à la fin du règne de Commode. Date : 187/188 p. C., d’après la prosopographie et la mention de la 27e année [de Commode]. 1808-1811) Éléphantine. Ostraca du Musée Égyptien du Caire. S. A. A , ZPE, 212, 2019, p. 214-223, édite 7 ostraca inédits du Musée du Caire dont sont reproduits ci-dessous seulement ceux qui mentionnent des personnages romains et des dates impériales. 1808) P. 214-215, n° 1 ; photo. Ostracon brisé à dr. : 6,9 × 6,2 cm. Inv. 18955.85. Βασσίων καὶ Ἀμμώνιος πράκ﹙τορες﹚ [ἀρχ﹙αίας﹚ ἐκθ﹙έσεως﹚. ∆ιέγραψε] | Ζμετπῶς Πετεχνούβιο﹙ς﹚ ὑπ﹙ὲρ﹚ [τιμῆ﹙ς﹚ καὶ δαπάνη﹙ς﹚] | ἀνδρείαντ﹙ος﹚ τοῦ ἀνατεθ﹙έντος﹚ ἐν Κ[αισαρρίῳ δραχμ﹙ὰς﹚⌞ δύο ﹙τετρώβολον﹚] | ﹙γίνονται﹚ ﹙δραχμαὶ﹚ βʹ ﹙τετρώβολον﹚ ﹙ἔτους﹚ ιηʹ Τραιανοῦ Καίσ[αρος τοῦ κυρίου ---]. « Bassiôn et Ammonios, percepteurs des taxes en retard. Zmetpôs, fils de Pétechnoubis s’est acquitté pour le prix et de la dépense d’une statue érigée dans le Caesareum de deux drachmes et quatre oboles, ce qui fait un total de 2 drachmes, 4 oboles, l’an 18 du seigneur Trajan César, le [---]. » Date : 29 août - 23 novembre 114 p. C. (avant l’apparition d’Optimus dans la titulature de Trajan sur les documents égyptiens).

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1809) P. 217-218, n° 3 ; photo. Ostracon brisé à dr. : 6,4 × 8,5 cm. Inv. 18955.87. Πετετσοῦχος π[ράκ﹙τωρ﹚. ∆ιέγ﹙ραψεν﹚] | Σανσνῶς Παχο[..... μητ﹙ρὸς﹚] | Θιαρπαήσις ὑπ﹙ὲρ﹚ μ[ερισ﹙μοῦ﹚ ποταμ﹙οφυλακίδος﹚] | βʹ ﹙ἔτους﹚ Ἀντωνείνου [Καίσαρος τοῦ κυρίου] | ῥυπ﹙αρὰς﹚ ﹙δραχμὰς﹚ βʹ ﹙ἡμιωβέλιον﹚. Τῦβι ιγʹ. « Pétesouchos, percepteur. Sansnos, fils de Pacho[---], sa mère étant Thiarpaèsis, et [---], sa mère étant Thinpachoumis, se sont acquitté chacun de la taxe pour la garde du fleuve de la 2e année du seigneur Antonin César, 2 drachmes de billon et une demie-obole. Le 13 Tybi. » Date : 8 janvier 139 p. C. 1810) P. 218-219, n° 4 ; photo. Ostracon brisé en h. et à dr. : 7,6 × 7,3 cm. Inv. 18955.88. ∆ομί[τιος Φαννιανὸς καὶ Γερμα]|νὸς πρ﹙ά﹚κ﹙τορες﹚ ἀργ﹙υρικῶν﹚ Ἐ[λεφαντ﹙ίνης﹚. ∆ιέγραψεν] | Ζμίθις ὁ καὶ +++[--- | μητ﹙ρὸς﹚] Θινψεντῶτ﹙ος﹚ καὶ [--- μητ﹙ρὸς﹚] | Θινπαχοῦμις ῥυπ﹙αρὰς﹚ ἕκ﹙αστος﹚ ﹙δραχμὰς﹚⌞ δʹ ﹙γίνονται﹚ ῥυπ﹙αραὶ﹚ ﹙δραχμαὶ﹚ ηʹ] ὑπ﹙ὲρ﹚ μερισ﹙μῶν﹚ ιβʹ ⌝ ﹙ἔτους﹚ Ἀντ[ωνίνου] | Καίσαρος τοῦ κρίου Φαμ[ενὼθ ..ʹ]. « Domitius Fannianus et Germanus, percepteurs des taxes en espèces à Éléphantine. Zmithis, alias [---], sa mère étant Thinpsentôs, et [---], sa mère étant Thinpachoumis, se sont acquitté chacun de 4 drachmes de billon, ce qui fait un total de 8 drachmes de billon pour les contributions de la 12e année du seigneur Antonin César, 2 drachmes de billon et une demie-obole. Le [---] Phamenoth. » Date : 25 février - 26 mars 149 p. C. 1811) P. 221-223, n° 7 ; photo. Ostracon en forme d’écusson : 9,3 × 8 cm. Inv. 18955.91. [Π]απίριο﹙ς﹚ Κορνήλ﹙ιος﹚⌞ καὶ Σαραπ﹙ίων﹚ Παλαχ﹙ήμιος﹚⌞ ἀπαι|τητ﹙αὶ﹚ πρακ﹙τορείας﹚ ἀργ﹙υρικῶν﹚ Σοήνης δι᾿ἐμοῦ Σαρα|πίωνο﹙ς﹚ Ἱππολύτ﹙ου﹚ βοηθ﹙οῦ﹚ τοῦ Σαραπί﹙ωνος﹚ Παλ﹙αχήμιος﹚. | ∆ιέγραψ﹙εν﹚ Ἀτπεχ﹙νοῦβις﹚ ‖ τοῦ Πατρανσνού|φεω﹙ς﹚ μητ﹙ρὸς﹚] Θινατπεχνούβ﹙ιος﹚ ὁ καὶ | Παρᾶς ὑπ﹙ὲρ﹚ μερισμ﹙ῶν﹚ λβʹ ﹙ἔτους﹚ στατίωνος | καὶ πλοίο﹙υ﹚ πραιτω﹙ρίου﹚ καὶ ποταμ﹙ο﹚|φυλακίδ﹙ος﹚ δραχ﹙μὴν﹚ μίαν τρίωβολ﹙ον﹚ | ﹙γίνονται﹚ ﹙δραχμὴ﹚ αʹ ﹙τριώβολον﹚ ﹙ἔτους﹚ λβʹ Λουκίου | Αἰλίου Αὐρηλίου Κομμόδου | Καίσαρος τοῦ κυρίου Χοιὰκ | ςʹ. « Papirius Cornelius et Sarapiôn, fils de Palachèmis, collecteurs de la perception des taxes en espèces de Syène, par l’intermédiaire de moi,

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Sarapiôn, fils d’Hippolytos, l’assistant de Sarapiôn, fils de Palachèmis. Atpechnoubis, fils de Patransnouphis, sa mère étant Thinatpechnoubis, alias Paras, s’est acquitté des contributions de la 32e année pour le poste de garde, le bateau du praetorium et la garde du fleuve pour une drachme et trois oboles, ce qui fait un total d’1 drachme, 3 oboles, l’an 32 du seigneur Lucius Aelius Aurelius Commodus César, le 6 Choiak. » Date : 3 décembre 191 p. C. 1812) Mons Claudianus. La poste publique et le renseignement militaire dans le désert oriental. H. C , Chiron, 49, 2019, p. 271-297, publie et commente un lot de 9 ostraca du Mons Claudianus, issu de la correspondance entre Diourdanos, le responsable du praesidium de Raïma, dernière station avant le Mons, et le curateur du Mons Claudianus, Archibios. Dans le lot, intéressant document relatif au renseignement militaire et à la surveillance des bédouins dans la région. Nous le reproduisons ci-dessous. P. 276-280, n° 4 ; photo. Ostracon en pâte alluviale : 12 × 11 cm. Inv. 7309. ∆ιούρδανος Ἀρχιβίῳ χαίρειν. | τὰ περιέχοντα διπλώματα ῦτα ou ὐτά ?· ἰς τὴν | πρώτην ἐπιστολὴν γράφι Σατορνῖλος | ὁ πρίνκιψ σὺ σφαλῶς τὸ μέταλλον φυ|λάσιν καὶ ὑμεῖν τὰ πραισίδια· ἰς τὴν | ὑποκάτω ἐπιστολὴν γράφι Λονγῖνος | Πρίσκος κουράτωρ πραισιδίου Παραμ|βολὰ τῆς ∆ωδεκασχύνου ἰς τὴν [---]|ων τὸ πραισίδιν τῇ θʹ τοῦ Φαρμουθὶ τε|θεωρακέναι ἰς τὴν Ἀραβίαν ἰς τὸ πέρα εʹ βαρβά|[ρ]ους καὶ δύω καμήλους ὑδρευωμένους | παρὰ ποταμὸν καὶ περιπατοῦντες ἰς τὰ | κάτω μέρη· διὸ ἔγραψε τῇ κάτω | ῥίπᾳ ατοὺς φυλάσιν. | Ἐρῶσθαί σε εὔχομ﹙αι﹚. | Ἐρωτηθ[εὶς] ἵνα ὁ σ|κ[ὸς ῥ]αφῇ. « Diourdanos à Archibios, salut. Voici ce que contenaient les diplômata. Dans la première lettre, Saturnilus, le princeps, écrit, à toi, de bien veiller à la sécurité de la carrière et à nous celle des praesidia. Dans la lettre annexée, Longinus Priscus, curateur du praesidium de Parambola en Dodécaschène écrit que, en [---]ant le praesidium [---] le 9 Pharmouthi, il a aperçu, sur la rive arabique, de l’autre côté (du Nil), cinq Barbares et deux chameaux faisant provision d’eau au bord du fleuve et se dirigeant vers l’aval. En conséquence de quoi, il a écrit à la rive d’aval de les surveiller. Je te souhaite bonne santé. Fais, s’il te plaît, recoudre l’outre. » (Traduction de l’a.) L. 2 : les diplômata sont les circulaires contenant les consignes envoyées. L. 4 : le princeps désigne un centurion de haut rang affecté à

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des fonctions administratives. L. 14 : le terme ῥῖπα est emprunté au latin ; il désigne non la berge du fleuve, mais l’ensemble des terres frontalières, des dispositifs militaires et des hommes qui se trouvaient au-delà d’un fleuve marquant une limite de l’empire. Le curateur Longinus Priscus a vu, depuis la rive gauche, des bédouins sur la rive droite du fleuve et avertit les autres postes de la nécessité de surveiller ces individus. Date : vers 150 p. C., d’après la prosopographie. 1813) Xèron Pelagos (désert oriental). Livre de poste d’un curateur de praesidium. H. C , dans Roman Roads (supra n° 82), p. 67-105, publie le livre de poste de Turbo, curateur du praesidium de Xèron Pelagos, inscrit sur plusieurs colonnes d’une amphore dont plusieurs fragments sont conservés ; est reproduit ci-dessous le fragment principal (n° 1, p. 84-93 ; photo), qui forme l’essentiel du dossier et est le seul à présenter un texte continu non fragmentaire. Celui-ci fait connaître un nouveau préfet de Bérénice, Volussius Vindicianus, et un nouveau procurateur de Bérénice, Aelius Gemellus, sans doute un affranchi impérial. Belle étude du fonctionnement de la poste dans le désert oriental. Οὐολούσσιος Οὐινδικιανὸς ⌝ἑκατοντάρχαις⌞ [﹙δεκαδάρχαις﹚ ⌞? κου]|ράτορσι πραισιδίου ὁδοῦ Βερν[εί]|κης χα﹙ίρειν﹚. Ἐπιστολὰς ἐσφραγ[ισμέ|ν]ας πενπομένας μί[αν ..]δ[...]+ | [Α]ἰλίῳ Γεμέλῳ ἐπιτρόπῳ Βερνεί|[κ]ης, ἑτέραν Γνατουληίῳ Γάλλῳ | ⌝ἑκατοντάρχῃ⌞ λογιῶνος φροντίσατε κταχ[..]ς καὶ ἐγὼ ἀπέλυσα | [ἀπ]ὸ Κόπτου τῇ ιδʹ διὰ Ἰσιδώρου | [Ἀ]νμωνιανοῦ τύρμης Σαλβι|[αν]οῦ μηνὸς Μεχεὶρ ὥρ﹙αν﹚ ηʹ. Τού[ρ|βω]ν κουράτωρ πραισ[ιδίου Ξηροῦ | πα]ρέλαβον τὰς ἐπισ[τολὰς καὶ | τὰ] διπλώματα κα[θὼς πρό]|κειται παρὰ Γείγαντο[ς καὶ - ca 3 -]|δος μονομαχῶν Μ[εχειρ .. ὥρ﹙αν﹚] | θʹ νυκτερινὴν κ[αὶ εὐθέως] | ἀπέλυσα τῇ αὐτῇ [ὥρᾳ διὰ] | Ναρκίσσου καὶ Α+[- ca 8 - | μονομαχῶν. | uac. [Οὐολο]ύσσιος Οὐινδικιανὸς ﹙ἑκατοντάρχαις ?﹚⌞ [δεκαδάρχαις ?] | κ[ο]υράτορσι πραισειδίου ὁδοῦ Βερνείκης χα﹙ίρειν﹚. Ἐπιστολὰς ἀνα[γ]|καίας πενπομένας ἰς Βερνεί[κην] | καὶ βείκους τρεῖς ῥόδων Εἴσ[ιδος] | θεᾶς μεγίστης καὶ εἰς δὲ Ἀπο++[---] | Λουκιανῷ ﹙δεκαδάρχῃ﹚ δύο ἀπ+λ+++σίου Μ[αι]|κιανοῦ {ἑκατοντάρχου} τοῦ λαμπροτάτου ἡ[γε]|μένος ἐσφραγισμένην, ἑτέ[ραν | δ]ὲ Οὐινδικιανοῦ τοῦ κρατί[στου | ἐπ]άρχου ἡμῶν καὶ Αἰλίου Γεν+[--- | ἐπ]ιτρόπου · δύο λελυμέναι, μία | [μ]ὲν ἀπὸ Ναρκισσιανοῦ καὶ Φορτο[υ|ν]άτου ταβουλαρίου, ἑτέρα δὲ Οὐιν|[δι]κιανοῦ τοῦ ἐπάρχου ἡμῶν · καὶ | [ἕτ]ερον ἀπόδεσμον μολυβῇ ἐσ|[φρ]αγισμένον ἣν δέδωκεν | [.]+ικίας λέγων ἡγεμονικὴν | [ἐπ]ιστολὴν

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εἶναι ἐντός · Ἐκνατου|[λη]ίῳ Γάλλ[ῳ] ⌝ἑκατοντάρχῃ⌞ [παρ]ὰ Φλαυίου | [Φλ]αυιανοῦ κολλήγας [α]ὐτοῦ λε|[λυ]μένη μία καὶ ὑπὲρ του ++|[.ο]υ λελυμένη αʹ ἔπε[μ]ψα | [ἀ]πὸ Κόπτου διὰ Ποσειδωνίου | [ἱ]ππέος τύρμης Ἀπολινα|ρίου καὶ Ἰσιδώρου Ἀνμωνι|ανοῦ τύρμης Σαβείνου | Μεχεὶρ κʹ ὥρ﹙αν﹚ θʹ ἡμέρας. | [….] Τούρβων κουράτωρ | [πρ]αισιδίου Ξηροῦ παρέλα|[βο]ν τὰς ἐπιστολὰς καὶ τ[ὸ | δ]ίπλωμα καὶ βε[ί]κ[ους Εἴσ]ει|δι ὑπάρχον[τας τρε]ῖς | και+ρω[…..]ος τούρμη﹙ς﹚ | Φ[---] Ἀλεξάνδρου | τῇ κβʹ ὥρ﹙αν﹚ εʹ τῆς ἡμέρα⌝ς⌞ | καὶ εὐθέως ἀπέλυ|σα τῇ αὐτῇ ὥρᾳ διὰ | Μάρωνος ἱππέος | τούρμης Σ[αλ]βιανοῦ | [κ]αὶ ΩΡΑ+[….]ΚΟΥ | [---]ΥΕΣ | [---]ΣΑΝ | [---]ΩΝ | -----« Volussius Vindicianus aux centurions, [aux décurions ?], aux curateurs des fortins de la route de Bérénice, salut. Lettres scellées : une pour Aelius Gemellus, procurateur de Bérénice, une autre pour Egnatuleius Gallus, centurion légionnaire. Veillez à rapidement ? (les transmettre). Pour ma part, je les ai envoyées de Koptos par les soins d’Isidôros fils d’Ammônianos, de la turme de Salvianus, le 14 du mois de Mecheir à la 8e heure. Turbo, curateur du fortin de [Xèron], j’ai réceptionné les lettres et les bordereaux comme spécifié des mains de Gigas et de [---], monomachai, le [n] Mecheir à la 9e [heure] de la nuit et je les ai aussitôt réexpédiées à la même [heure par les soins] de Narkissos et de [---], monomachai. Volussius Vindicianus aux centurions ?, [aux décurions ?] (et) aux curateurs des fortins de la route de Bérénice. Envoyé à Bérénice : lettres urgentes et trois pots de roses pour Isis, très grande déesse ; à destination d’Apollônos ?, pour Lucianus, décurion, deux lettres : une scellée, de Volusius Maecianus, le clarissime gouverneur, l’autre de son Excellence notre préfet Vindicianus et du procurateur Aelius Gemellus. Deux (lettres) ouvertes : une de Narcissianus et de Fortunatus, agents comptables, l’autre de Vindicianus, notre préfet. Une autre liasse, scellée au plomb, remise par Nikias ?, qui a indiqué qu’elle contenait une lettre gouvernorale. Une lettre ouverte pour Egnatuleius, centurion, de la part de Flavius Flavianus, son collègue, et une lettre ouverte [---]. J’ai envoyé (les items énumérés) de Koptos, par les soins de Poseidônios, cavalier de la turme d’Apollinaris, et d’Isidôros fils d’Ammônios, de la turme de Sabinus, le 20 Mecheir à la 9e heure du jour. Turbo, curateur du fortin de Xèron, j’ai réceptionné les lettres, le bordereau et les pots pour Isis qui sont au nombre de trois, des mains de [---], de la turme de [---] Alexandros le 22 à la 5e heure du jour et je les ai réexpédiés aussitôt dans l’heure par les soins de Marôn, cavalier de la turme de Salvianus et de [---]. » (Τraduction de l’a.) Date : 161 p. C. (24e année d’Antonin le Pieux).

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1814) Provenance exacte inconnue. Ostracon de forme trapézoïdale : 11,7 × 12 cm. Inv. O.Brit.Mus. EA 29745. A. B , ZPE, 212, 2019, p. 224-230 ; photo. Caelius Arrenus | accepimus ab | Paminis Arioti | neoteru pharmacu | metretas IX et | sebi | metretas II | et picis Rhodia X. « Nous Caelius (et) Arrenus avons reçu de Paminis, fils d’Ariotes le jeune, neuf métrètes de pharmacon, deux métrètes de suif et dix rhodia de poix. » L. 1 : deux noms coordonnés par asyndète ; les deux noms sont connus dans une inscription de Nicopolis (I.Alex.Imp., 102 de 156/157 p. C.). L. 3 : Ariotes forme latinisée du grec Haryotes. L. 4 : deux génitifs grecs en -ου translittérés. Le métrète est une mesure de capacité. Le rhodion est soit une mesure soit un conteneur ; la poix devait provenir de Rhodes. Date : fin Ier s. a. C. - Ier s. p. C.

CRÈTE ET CYRÉNAÏQUE Généralités 1815) Histoire des corpus en ligne de la Cyrénaïque. M. H. H A , C. R , Libyan Studies, 50, 2019, p. 87-92, dressent un panorama des différents projets passés et en cours de corpus d’inscriptions de la Cyrénaïque en ligne ; ils mettent en évidence l’apport de ces corpus à la détermination de la provenance précise des inscriptions. 1816) La révolte juive au prisme de la documentation épigraphique. À partir de la documentation épigraphique, F. C , dans Les Juifs et le pouvoir politique dans l’Antiquité gréco-romaine. Histoire et archéologie, E. N éd., Rennes, 2019, p. 189-207, propose une lecture des conséquences de la révolte juive de Cyrène à la fin du règne de Trajan qui nuance fortement le catastrophisme des sources littéraires : « les ruptures sociales engendrées par la révolte juive paraissent finalement plus profondes que les destructions matérielles ». Pl. 3 et 4, belles photographies de l’inscription annonçant la réfection des thermes de Trajan (AE, 1928, 2) et de l’inscription commémorant la consécration de l’Apollonion par le prêtre Aristotélès sous Commode (SEG, 9, 189). Études et inscriptions site par site 1817) Aptera. Les timbres d’amphore trouvés dans les fouilles du théâtre. M. W. B B , Stamps on Terra Sigillata Found in Excavations of the Theatre of Aptera, Crete, Oxford, 2019 (Archaeopress Roman Archaeology, 54), publie le catalogue des 230 timbres d’amphore restés inédits trouvés à l’occasion des fouilles du théâtre d’Aptéra,

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auxquels s’ajoutent les 28 timbres déjà publiés par l’a. dans Hesperia, 83, 2014, p. 503-568. Le catalogue est accompagné d’une étude économique et sociologique à partir des noms en latin et en grec mentionnés sur les timbres, comme l’a. l’avait proposé pour Éleutherna (AE, 2009, 1657) et Gortyne (AE, 2011, 1516) : 86 potiers italiens sont identifiés, dont 23 sont connus ailleurs en Crète (index, p. 201-203). 1818) = I.Cret., IV, 292. Gortyne. La famille du sénateur crétois Aulus Larcius Lepidus Sulpicianus. L. D B , dans Gortina VIII.1. L’isolato del ninfeo : la topografia, i monumenti e lo scavo (campagne 2003-2008), E. L , L. M. C , C. G éd., Athènes, 2019 (Monografie SAIA, 27), p. 86-101 revient sur l’inscription de Gortyne en l’honneur du sénateur Aulus Larcius Lepidus Sulpicianus (I.Cret., IV, 292). À partir de l’inscription, il présente une étude fouillée de la carrière de ce sénateur (PIR2, L, 94), ainsi que de sa famille, entre Orient et Occident. 1819) Gortyne. À proximité du portique de l’Antiquité tardive, in situ. Base quadrangulaire de marbre gris local, moulurée et brisée sur trois côtés : 70 × 70 cm. Lettres : dimensions non indiquées. Epsilon et sigma carrés. G. V , dans Gortina VIII.1 (supra n° 1818), p. 102-103 ; photo. ------ | [--- τὸν ἑαυτ]οῦ κα[ὶ τοῦ κόσμου | ἁπ]άντος δεσπότην. Il s’agirait d’une base de statue en l’honneur d’un empereur. Date : IVe s. p. C., d’après l’écriture. 1820) Lyttos. Histoire des fouilles et de la recherche épigraphique. A. K , ABSA, 114, 2019, p. 399-343, présente une synthèse historique sur la recherche archéologique et épigraphique concernant le site de Lyttos depuis le XVe siècle. Utilisant carnets de fouilles et photos inédits, il revient sur la topographie du site et sur le lieu de découverte de plusieurs inscriptions, en particulier les bases de statues de Trajan (I.Cret, I, , 22-23 et 29), de son épouse Plotine (I.Cret, I, , 24 et 31) et de sa sœur Ulpia Marciana (I.Cret, I, , 35), dont il présente de belles photographies (pl. 9-11). 1821-1823) Cyrène. Inscriptions inédites. En avril 2019, lors d’une campagne de prospection archéologique de l’université d’Urbino dans la nécropole Sud, à proximité de la route menant à Balagrae. O. M , S. A , QAL, n. s., 22, 2019, p. 45-64, publient quatre inscriptions inédites dont trois renvoient au monde romain.

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1821) P. 57-58, n° 1 ; photos. Base funéraire rectangulaire en marbre moulurée : 45 × 77 × ? cm. Traces de fixation sur la face sup. Lettres : 5 cm. Alpha à barre brisée ; apices marquées ; L pour ἐτῶν. Ἀττάλια ⌝ἐτῶν⌞ ιαʹ | Ἀττάλω.

« Attalia, âgée de 11 ans, fille d’Attalos. » Le nom du père est connu à Cyrène par plusieurs inscriptions qui rattachent la famille à la gens Claudia. Date : fin du Ier s. a. C. - début du Ier s. p. C., d’après l’écriture, la prosopographie et le type de monument. 1822) P. 59-60, n° 3 ; photos. Plaque en marbre, brisé en bas à g., destinée à être encastrée dans un mur : 46 × 68 × 21 cm. Lettres : dimensions non indiquées. Lettres grecques plus petites que les lettres latines. C. Caesellius C. l. | Mommus. Γάιος Καισέλλιος | Γαίου ἀπελεύθερος | Μόμμους.

L. 5 : Μωμμους, ed. pr. Noter la transposition phonétique du cognomen en grec. Date : Ier s. a. C. 1823) P. 60-61, n° 4 ; photos. Cippe parallélépipède en calcaire local érasé en h. : 169 × 40 à 46,5 × 36 à 48,5 cm. Inscription bilingue sur deux côtés. Lettres : 3 cm. Face A. ------ | πα[τὴ]ρ πατ[ρί]|δος τιμητὴς | ὕπατος [τὸ] | εʹ | διὰ Λ﹙ουκίου﹚ Ἀκιλίου | Στράβωνος | τοῦ ἰδίου πρεσ|βευτοῦ ὅρους | κατεχομένους | ὑπὸ ἰδιώτων. Face B. ------ | per L. Acilium [Strabo]|ne[m] leg(atum) [---] | fines occup[atos ---] | -----Il s’agit d’un nouvel exemplaire de borne de restitutio agrorum. Attribuée à L. Acilius Strabo (PIR2, A, 82), l’opération date du règne de Claude ; elle est attestée par plusieurs autres inscriptions (AE, 1974, 682 = SEG, 26, 1819 ; AE, 2008, 1604 = SEG, 58, 1835) [et mentionnée dans Tacite, Annales, 14, 18]. Date : 53 p. C.