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ciat, à 100 km de là, qui accueille près de 80 Frères. Les deux maisons sont à égale distance de Paray-leMonial (1). «Marthe Robin, confie le Père Philip pe, m’a dit un jour : « Paray-le-Monial reste fixé dans mon cœur. Père, n'abandonnez jamais Paray. » Or, sans que nous l’ayons cherché, nos deux maisons de formation sont si tuées de part et d’autre de la cité du Sacré-Cœur.» Derrière les épaisses lunettes, les yeux pétillent. Contem platif et apôtre, ce Dominicain est aussi un homme public secret. «J’au rai été professeur de philosophie tou te ma vie. J'ai même le privilège d'être le plus âgé des professeurs de philosophie en exercice. » epuis trois ans, à cause d'un vi
le Père Philippe a progressi Drus, vement perdu la voix. Pas la parole. Il
PORTRAIT________________________________________
LE PÈRE PHILIPPE : «MA FAMILLE L’ÉGLISE» On fête cette année les cinquante ans de sacerdoce du Père «Marie-Do». Mais qui connaît sa vie? ameau au cœur de la France, Ri
Hment compte autant de religieux que d'habitants. Dans un petit sémi naire désaffecté depuis dix ans, la Communauté Saint-Jean a installé sa
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première maison de formation. 40 frères y font leurs études de théolo gie. Le Père Marie-Dominique Philip pe, leur Prieur général, fait la navette entre Rimont et Saint-Jodard, le novi
continue de prêcher. Tous azimuts. A des publics aussi divers que les Associations Familiales Catholiques, des chefs d’entreprise parisiens, des syndicalistes chrétiens de Suisse ro mande, les étudiants de l’Université libre des Sciences de l'Homme à Pa ris ou ceux de Lyon III, des Carméli tes, Bénédictines et Dominicaines, etc. Durant dix-huit ans, il a prêché de nombreuses retraites dans des Foyers de Charité, dont plusieurs en Afrique. Sa prédication préférée : «Aux familles et aux contemplati ves. » Sa voix est un souffle qui porte loin. «Cela oblige les auditoires à être plus attentifs», me dit ce prê cheur infatigable. On reçoit ses mur mures dans le silence comme des confidences inspirées. Henri-Philippe est né et a été baptisé le 8 septembre 1912 à Cysoing, dans le nord de la France. Huitième d'une famille de douze enfants qui donnera à l'Eglise trois Dominicains, une Do minicaine et trois Bénédictines, il porte comme autres prénoms : Anne, Marie, Joseph. La famille sera tou jours au cœur de sa vocation, com me sa vocation sera toujours ancrée dans cette vie familale qu’est la vie religieuse. «J’aurai passé ma vie en famille. La vie religieuse donne le sens de la fa mille. On y découvre notamment que le sacerdoce est un service pour la famille de Dieu. Car l'Eglise est d’abord famille avant d'être peuple : Dieu est Père avant d’être législa teur. Et Marie est mère de famille, puisque Mère de l'Eglise. » Sa vocation lui est révélée au contact
de son oncle, le Père Dehau, Domini cain presque aveugle «à qui, dit-il, j'ai fait la lecture de six à quarante ans. Un homme caché, profondé ment spirituel, en qui j'ai puisé, pui sé... L'éclosion des vocations vient aussi de cette présence rayonnante de religieux vivant intensément leur vie religieuse. Aujourd'hui manquent les sources et les pères spirituels. » Sous le nom de Frère Marie-Domini que, qu'on surnommera vite «MarieDo», il reçoit l'habit blanc des Domi nicains à dix-huit ans, le 11 no vembre 1930. Il fait ses études de philosophie et de théologie au Saulchoir de Kain (Belgique) et est ordon né prêtre le 14 juillet 1936. «J'étais assommé. Le sacerdoce est une grâ ce qui nous dépasse tellement! Cin quante ans après, je sens d’abord toute la miséricorde de Jésus. Notre pauvreté se découvre avec le temps. Elle nous permet d’être davantage à sa disposition. Ce jubilé est une ac tion de grâce, un Magnificat à la mi séricorde. » En philosophie, il rédige son mémoi re de lectorat sur « La sagesse selon Aristote». Cette rencontre avec le philosophe grec est essentielle. «Le philosophe païen est allé le plus loin possible jusqu’où la raison naturelle pouvait aller sans la Révélation. Il a découvert que la finalité de l’homme était l'amour d'amitié et la contem plation, que Dieu était la contempla tion de la contemplation et qu’il atti rait tout à Lui. Il est aussi le premier philosophe de la famille : il a montré que l’homme et la femme étaient ca pables d'amour d'amitié — d’où la famille, et que la famille était le fon dement de la cité. C’est pour cela que saint Thomas est revenu à Aris tote ! »
de la Vérité. Le génie de saint Tho mas est d'avoir saisi que l’intelligen ce du croyant garde sa liberté : la philosophie, même si elle est con fortée par la théologie, reste autono me dans sa recherche. Coupée de ses sources aristotéliciennes et de sa finalité mystique, la théologie de saint Thomas ne forme plus de vrais théologiens mais des professeurs. »
’est-ce pas l’une des causes de
Nla crise de l’Eglise? Le manque actuel de formation n'est-il pas la conséquence d'un enseignement scolastique décadent, coupé du réel, qui a desséché l’intelligence et le cœur? «Avant le Concile, j'ai senti très vivement la nécessité de renou veler l’enseignement philosophique et théologique. Pour cela, il fallait re venir à la source : l'expérience de l’homme et la foi contemplative. En demandant l’ouverture au monde, Vatican II n'exigeait-il pas des prê tres une formation philosophique sai-
gent nombre d'intuitions et de con victions. «Lors du dernier grand con grès thomiste, j’aimais beaucoup discuter avec le cardinal Wojtyla. Nous étions tous deux persuadés de la nécessité de retourner à une philo sophie de l’homme. Il en savait quel que chose, lui, Polonais, qui vivait dans le climat d'une idéologie déshu manisante. C'était deux ans avant son élection : le matin, nous prenions le petit déjeuner ensemble; et cela durait...»
I LE COMBAT I POUR LA FAMILLE Autre préoccupation commune : le souci d’une théologie de la famille. «C’est une intuition extraordinaire du Concile, d'avoir défini la famille com me «Eglise domestique». Elle est un microcosme de l’Eglise, voulu par Dieu. Une grande théologie de la fa mille serait nécessaire, et cela d’au-
I LES TROIS I SAGESSES Docteur en théologie et diplômé des Hautes Etudes, le Père Philippe sera professeur de théologie au Saulchoir d'Etiolles et surtout professseur de philosophie à l’Université de Fribourg (Suisse) de 1945 à 1982. Tout son enseignement sera axé sur l'ordre des trois sagesses : la sagesse philo sophique (Aristote), la sagesse théologique (saint Thomas), la sa gesse mystique (saint Jean). «Marthe Robin m'a beaucoup ques tionné sur ce sujet. Elle sentait la né cessité d'une recherche ordonnée
Avec Jean-Paul II : le souci partagé d’une théologie de la famille.
ne? L’Eglise en est la gardienne, c'est la conviction de Jean-Paul II. Pourquoi le Pape II a-t-il de si gran des audaces? Parce qu'il a la liberté du philosophe et celle du mystique.» «Les deux choses qui m'ont rappro ché du Pape : son amour pour cette recherche de la vérité et son amour pour Marie.» Une amitié de prêtres, mais aussi de philosophes qui parta-
tant plus quand on sait les progrès de la génétique et les problèmes qui en découlent. Regardez l'Ecriture et la pédagogie divine : c'est toujours par la famille (Abraham, Isaac, Ja cob..., la Sainte Famille) que Dieu re prend son peuple. Relisez également le chapitre 12 de l'Apocalypse : tou tes les grandes attaques portent contre la fécondité. Or la famille est ►
gardienne de la fécondité. Elle est au cœur des luttes, le lieu où les crises sont les plus aiguës. Toutes les souf frances du monde prennent en elle une acuité particulière : l'absence d’amour spirituel, l’égoïsme, l’infidé-lité, le manque de communication... C’est le lieu le plus vulnérable car le lieu de l’amour. Et l’amour apporte la force mais aussi la vulnérabilité. C’est une grande souffrance de voir que l’intimité du cœur des parents ne se transmet plus, que la famille n’est plus ce lieu de recueillement, de silence, de secret. Les médias, notamment la télévision, ont éventré la vie de famille. » Cette vie de famille, le Père MarieDominique Philippe la vit désormais parmi les Pères et Frères de la Com munauté Saint-Jean dont il est le Prieur général tout en restant domini cain. Ses cinquante ans de sacerdo ce, qui seront célébrés par ses amis de Paris ce 27 novembre, avaient dé jà été fêtés en famille le 14 juillet à Saint-Jodard et le 15 à Rimont. Le lendemain, 16 juillet, la Congrégation Saint-Jean était officiellement recon nue institut de droit diocésain par Mgr Le Bourgeois, évêque d’Autun.
I DANS LA PRIÈRE I DE MARTHE Bien des rameaux du printemps de l’Eglise en France ont leur racine dans la petite chambre obscure de La Plaine. Lorsque quelques étu diants de l’Université de Fribourg viennent, en octobre 1975, deman der à leur professeur de philosophie de les assister dans leur désir d’une vie communautaire orientée vers la prière et la formation doctrinale, le Père Philippe hésite. «C'est tout une aventure», dit-il à Marthe Robin. «Après avoir prié, elle m’a répondu : «Il faut les accompagner. C’est un appel de l’Esprit-Saint. » Lorsqu’il quitte Fribourg en 1982, ils sont 80 jeunes à le suivre. Aujourd’hui, on en compte 180. La communauté SaintJean a déjà donné plus de 40 prêtres à l’Eglise. «Quand l’Eglise a reconnu «ad experimentum» la Communauté et m’a demandé un nom, j’ai aussitôt répondu : Saint-Jean. C’est le dis ciple bien-aimé, celui qui connaît les secrets du Cœur de Jésus. » Cette Communauté répond à l’ur gence actuelle d’un apostolat doctri nal et contemplatif s’enracinant dans vie commune monastique. Sa liturgie 20
A Paray-le-Monial, recevant les vœux d’un Frère de Saint-Jean (Pentecôte 86).
est volontairement dépouillée pour disposer au silence et à l’oraison. «Et savez-vous en quel sens Jésus préférait saint Jean à saint Pierre? poursuit le Père Philippe. Saint Tho mas avance trois raisons dans son commentaire de l’Evangile de saint Jean : la perspicacité de l’intelligen ce, la pureté du cœur, la jeunesse. Cela correspond aux trois vertus théologales : la foi, la charité et l’espérance. L’espérance donne la jeunesse : elle nourrit le désir. On est vieux quand on ne désire plus, au contraire de l’enfant. Mais saint Tho mas ne commence pas par la pureté du cœur : sans une intelligence pers picace et formée, le cœur n'est plus qu’une sensibilité affective qui tom be dans tous les pièges et se replie. L’intelligence donne l’autonomie et la force. »
I LE PROGRAMME I DES «PETITS GRIS» Charité bien ordonnée commence par nourrir sa foi. D’où l’insistance, dans la formation de ceux qu’on ap pelle affectueusement les «Petits Gris», sur une vie sacramentelle fer vente et une formation philosophique et théologique solide. «Dans le mon de d’aujourd’hui, la formation philo sophique est presque plus importan te que la formation théologique, ajou
te le Père Philippe : une bonne base de philo et une profonde vie intérieu re, et vous êtes presque théologien! Le drame de la théologie d’au jourd’hui est de ne plus savoir ce qu’est la philosophie. On pense que n’importe quelle philosophie est compatible avec la foi : «Tu ne labou reras pas avec un bœuf et un âne ensemble» (Deutéronome 22, 10). Connaître un homme, c’est décou vrir ce qui l'a fait naître. Henri Philip pe a grandi dans une famille nom breuse, fervente. Le Père Dehau a révélé la vocation du prêcheur et l’a orienté vers une recherche profonde de la Vérité. Marthe Robin a encoura gé le fondateur et, par sa prière et son offrande, a fait fructifier son sa cerdoce. Aristote a nourri et renouve lé l’intelligence du philosophe que la mystique de saint Jean finalisait. Jean-Paul II a confirmé pour l’Eglise sa conviction de la nécessité d’une théologie familiale et d’une formation intellectuelle rigoureuse. Aujourd’hui le Père Philippe est un jeune prêtre de soixante-quatorze ans. Son secret de jouvence ? « Le fui catholique et la philosophie réaliste. » Comme sa fille la jeunesse, l’Espé rance n’a pas d’âge. LucAdrian (1) Au noviciat des Frères (à Saint-Jodard) est joint le noviciat des Sœurs contemplatives. Ri mont abrite le noviciat des Sœurs apostoli ques; mais ces deux branches féminines, beaucoup plus récentes, ne sont pas encore reconnues officiellement par l’Eglise.
ÉGLISE EN FRANCE_____________________________
17 ORDINATIONS CHEZ LES « PETITS GRIS » Sous la présidence du cardinal Hamer, devant 200 Frères et Sœurs de la Communauté Saint-Jean.
importance exceptionnelle. Ce sont en effet les premières ordinations de puis que, le 16 juillet, la Communau té a obtenu l’érection canonique en institution de droit diocésain : les Frères de Saint-Jean ont l'agrément du Saint Siège. Ils sont désormais in dépendants de l’abbaye de Lérins dont ils étaient les oblats jusqu’à cet te fête de Notre-Dame du Mont-Carmel. La présence du cardinal Hamer vient souligner cet événement. A ses cô tés sont présents Mgr Le Bourgeois, évêque d'Autun, Chalon et Mâcon, Mgr Cuminal, évêque de Saint-Flour, l’abbé de Lérins, et bien sûr le Père Marie-Dominique Philippe, prieur gé néral de la Communauté. Huit domi nicains, anciens enseignants au Saulchoir tout comme le Père Philip pe, sont également venus manifester leur amitié à la Communauté. Les Frères et Sœurs apostoliques des maisons de Rimont, Cotignac, La Chaise-Dieu et Genève ont rejoint les 80 « Petits Gris » de Saint-Jodard et les 18 sœurs contemplatives : ils sont près de 200 à se retrouver pour cette cérémonie qui ouvre une se maine de prière. Le cardinal Hamer insiste dans son homélie sur l'appartenance des ordi nands à une institution de vie consa crée : «Le Sacerdoce est primordial (...) mais le culte spirituel ne se superpose pas à une existence déjà ordonnée par ailleurs. »
'appuyant sur le chapitre 53 du
Les nouveaux diacres et prêtres reçoivent leurs vêtements liturgiques.
d’Isaïe et sur l'Evangile du Slivre Bon Pasteur de saint Jean, choisis
e 21 septembre, dans le train nes entourent les ordinands : pa spécial qui les emmène à Saintrents, frères et sœurs, jeunes restés Jodard, non loin de Roanne, famillesattachés à la Communauté après un et amis de la Communauté Saintpèlerinage en Pologne ou un camp Jean sont déjà en communion avec de l'Eau-Vive, où les «Petits Gris» les 17 Frères qui vont être ordonnés sont régulièrement présents. diacres et prêtres dans quelques C’est dans cette maison de Saint-Joheures. dard que les Frères reçoivent leur Par les haut-parleurs du train, un formation philosophique. La chapelle prêtre lance un appel pressant : « On de cet ancien petit séminaire est nous dit : Vous avez les prêtres que vaste et claire. Cependant, elle ne vous méritez. Méritons-les dans la pourrait pas contenir aujourd’hui l’as prière.» La sonorisation permet de semblée entière : c’est donc en plein prier ensemble le chapelet, de médi air qu’a lieu la cérémonie d’ordina ter des allocutions de Jean-Paul II tion, cérémonie de trois heures où le recueillement des participants, mê aux séminaristes. Des prêtres ac cueillent à l’extrémité des wagons me très jeunes, impressionne. ceux qui désirent se confesser. Entre es ordinations sacerdotales ne les familles, les conversations se lient. Avoir prié ensemble, se savoir sont pas rares au sein de la Com unis à la même communauté religieu munauté Saint-Jean : 3 en 1985, et déjà 5 le 2 février dernier à Ars, par se donne à chacun le sentiment de venir constituer une grande et même Mgr Kia, archevêque de Taïpeh. famille. A Saint-Jodard, 2500 person Pourtant, elles ont aujourd'hui une
pour la cérémonie, il exhorte les ordi nands à être ce peuple sacerdotal dont «les membres s'offrent eux-mê mes en sacrifice vivant » qui rejoint le sacrifice spirituel des chrétiens. « Prenez conscience de ce que vous ferez, vivez ce que vous accompli rez, et conformez-vous au mystère de la Croix du Seigneur»; reprenant ces paroles rituelles de la remise du pain et du vin aux nouveaux prêtres, le cardinal Hamer lance «un appel à intérioriser ce qui se fait sur l'autel du sacrifice (...). » «Modèle de vie et d’ascèse sacerdo tales», c’est saint Jean-Marie Vianney que le cardinal offrit comme exemple aux jeunes diacres et prê tres. Exemple qui toucha particuliè rement autant les nouveaux ordon nés que l’assemblée, en ces jours où l'Eglise en France s'apprêtait à ac cueillir Jean-Paul II à Ars. Pascaline Chalumeau
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A Paray-Le-Monial, dans le parc du sanctuaire, devant 800 personnes, l’une des 12 prises d’habit présidées par le Père Philippe.
ÉGLISE EN FRANCE_____________________________
LA FÊTE DE FAMILLE DES « PETITS GRIS » Près de 15 ordinations par an à la Communauté Saint-Jean. 'est la grande «fête de famille»
Cde ceux qu'on appelle affectueu sement les «Petits Gris» : depuis quatre ans, à la Pentecôte, les famil les et amis de I? Communauté SaintJean se réunissent durant trois jours à Paray-le-Monial, en sa basilique et son parc, accueillis par Mgr Le Bour geois, évêque d'Autun, et son évê que auxiliaire, Mgr Gaidon. Cette an née, plus de 800 personnes, dont de nombreuses familles, venues de tou te la France, entouraient le Père Ma rie-Dominique Philippe et sa commu nauté. Fondée il y a dix ans par cet illustre 16
Le Père M.D. Philippe et Mgr Gaidon.
professeur de philosophie à l'Univer sité catholique de Fribourg, la com munauté Saint-Jean (sa spiritualité s'enracine dans l'Evangile de l'apôtre bien-aimé) compte actuelle ment 160 Frères de vie contemplati ve et apostolique, une quarantaine de prêtres et 50 sœurs. Une vingtai ne d’entrées et près de 15 ordina tions par an. Les trois branches de la communau té — les Frères, les Sœurs contem platives et les Sœurs apostoliques — sont implantées dans une dizaine de maisons en France (Rimont, la maison-mère près de Chalon-surSaône, Saint-Jodart, le noviciat près de Roanne, Cotignac, la ChaiseDieu, Murat...) et plusieurs maisons à l'étranger : Suisse, Sénégal, Taïwan, Texas, etc. Lors de ces trois jours de Pentecôte : 12 prises d’habit (la première année), 12 professions simples (la deuxième année), 9 professions perpétuelles (cinq ans après l’entrée) et 6 oblatures (rattachement laïc à la commu nauté). Ce rassemblement «familial» manifeste une fois de plus que Parayle-Monial, que visitera le Pape le 5 octobre, est au cœur du renouveau de la France chrétienne. L.A.
PRESENCES
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EN FRANCE ET DANS SES RÉGIONS
JUBILÉ du Père Marie-Dominique Philippe. A des titres divers, nombreux sont ceux qui ont eu la joie un jour ou l'autre de rencontrer le Père Marie-Do minique Philippe, et de bénéficier de son enseignement et de son aide spiri tuelle. Nous voyons aujourd'hui, dans le nouveau printemps de l'Eglise, com bien le travail apostolique du Père Ma rie-Dominique Philippe a porté des fruits de lumière et d’amour autour de lui. Par son enseignement depuis tant d'années, à Fribourg comme à Paris, et maintenant à Saint-Jodard et à Rimont, il a permis à d’innombrables bénéficiai res de sa parole d'approfondir leur foi, et de confirmer leur espérance. La Communauté Saint-Jean, avec ses 250 religieux et religieuses, représente
aujourd’hui un des plus beaux fruits de ces cinquante ans de sacerdoce dont, avec le Père Marie-Dominique Philippe, nous vous invitons aussi à rendre grâ ces. A l’invitation de la communauté de l'Eau-Vive, le Père Marie-Dominique Phi lippe célébrera, le jeudi 27 novembre, son jubilé sacerdotal, en la basilique Sainte-Clotilde, à Paris. Nous voudrions, avec le plus grand nombre d'amis possible, témoigner au Père Marie-Dominique notre attache ment et notre reconnaissance, et profi ter de cette heureuse occasion pour réunir dans une action de grâces, pour ce jubilé sacerdotal, tous ceux qui der rière Jean-Paul II œuvrent à la formation des «apôtres des temps nouveaux», 59
laïcs, religieux, et prêtres diocésains. Connaissant les liens privilégiés qui unissent le Père Marie-Dominique Phi lippe au Saint-Père Jean-Paul II, nous pourrons, en nous réunissant très nom breux autour de lui, donner à tous ceux qui l’attendent, et à la nouvelle généra tion en particulier, un grand signe de jeunesse, d'espérance et d’unité de l'Eglise, qui se renouvelle sans cesse. Messe de jubilé, à la basilique Sainte-Clotilde, le jeudi 27 novembre, à 19 h 15, square Samuel Rousseau à Paris, métro Solférino.
BRETAGNE Les afc d’ille-et-vilaine vous invitent dimanche 16 novembre à 17 h, en la basilique Saint-Sauveur de Ren nes, à une évocation video du message du Saint-Père les 5 et 6 octobre, « Re tour des pèlerinages de Paray-le-Monial et d'Ars», suivie de la messe sous la présidence de Mgr Jullien. Garderie, 6, rue de Griffon à Rennes chez les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. AFC d'Ille-et-Vilaine, 16, rue de Penhoët, Rennes.
ÎLE-DE-FRANCE AQUITAINE GREGORIANA est le bulletin de liai son des amis du chant grégorien fondé en 1985 par le Prieuré prémontré du Mesnil-Saint-Martin. A lire ces pages, le grégorien est bien vivant, non seule ment en France, mais jusqu'en Améri que et en Corée du Sud. En plus des nouvelles grégoriennes, le bulletin pu blie des articles de fond : dans le n°4 qui vient de paraître « Modalité et spiri tualité», par le maître de chœur de Saint-Wandrille. Renseignements : Prémontrés du Mesnil, 47210 Villereal.
RENAISSANCE Aquitaine organise son second congrès les 15 et 16 no vembre au lycée de la Sauque, 33650 La Brède, sur le thème « Quelle liberté culturelle pour la famille?» Le 16, sous la présidence de M. Lataillade, maire d’Arcachon et député euro péen, auront lieu des conférences de M. Regaldo «La famille devant l’ensei gnement», de M. Hazera «Le rôle de l'école», de M. Vouin « Quelle législation pour la famille?» et de Me Tremollet, avocat au Barreau de Paris. Renseignements et inscriptions à Renaissance .Aquitaine, Saint-Selve, 33650 La Brède. Tél : 60156.87.04.18.
FAMILLE, a l'invitation de la fédéra tion des AFC du Val-d’Oise et des Equi pes Notre-Dame du Val-d’Oise, le géné ral J. Delaunay (CR) donnera une confé rence sur le thème «Réveiller les va leurs humaines», le lundi 17 novembre, à 20 h 45, à la Salle des fêtes de Pontoi se, place de l’Hôtel-de-Ville. Entrée gra tuite. FAFC du Val-d'Oise, Cité administrative Bât. E, rue du Général-Schmit, 95011, Cergy-Pontoise Cedex.
ÉVEIL religieux des enfants. Le Centre Samuel organise une session de formation destinée aux parents, éduca teurs et catéchistes désireux de com mencer l'éveil religieux des enfants de moins de huit ans, à la maison, à l'école ou en paroisse. Des pistes pédagogi ques seront proposées au cours des rencontres qui auront lieu les jeudis 13 novembre, 18 décembre, 15 janvier, 5 février, 19 mars et 30 avril, de 14 h à 16 h 30, au Centre catéchétique Sa muel, 50, avenue Otis-Mygatt, 92508 Rueil-Malmaison Cedex. Inscription par écrit au Centre Samuel ou par télé phone au 47.08.31.59.
La COMMUNAUTÉ catholique HEC organise sa veillée communautaire an-