Catalogue des manuscrits grecs de l'Archivio di San Pietro 8821004341, 9788821004346


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Catalogue des manuscrits grecs de l'Archivio di San Pietro
 8821004341, 9788821004346

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STUDI ------------------------------

E TESTI 246

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PAUL C A N A R I

CATALOGUE DES M ANUSCRITS GRECS DE

L'ARCHIVIO DI SAN PIETRO

CITTÀ DEL VATICANO BIBLIOTECA APOSTOLICA VATICANA

1966

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f

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STUDI -----------------------------------

E TESTI 246



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PAUL C A N A R I

CATALOGUE DES M ANUSCRITS GRECS DE

L'ARCHIVIO DI SAN PIETRO

CITTÀ DEL VATICANO BIBLIOTECA APOSTOLICA VATICANA

1966

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IM P R IM A T U R f Fr. P etrus Canisius van Uierde

Vic. Gen.lis

Vicariatu Civit. Vaticanae

die 19 Octobris 1966

Ristampa anastatica Tipo-Litografia Dini s.n.c. - Modena 1988

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INTRODUCTION

1. En 1940, conformément au vœu du défunt pape Pie X I , la plus grande partie des archives et tous les manuscrits appartenant au Cha­ pitre de la Basilique Saint-Pierre à Rom e furent confiés en dépôt à la Bibliothèque Vaticane (1). Ce transfert avait notamment pour but de rendre documents et manuscrits plus facilement accessibles aux chercheurs. Depuis lors, les archives ont été reclassées et, en même temps que les manuscrits, mises à la disposition des lecteurs (2). Mais, si le fonds est riche, il est encore peu connu, faute de catalogues ou d ’in­ ventaires imprimés. De présent travail vise à combler cette lacune en ce qui concerne les manuscrits grecs. Bien qu ’ils soient peu nombreux — quatorze en tout, — on verra qu ’ils ne manquent pas d ’intérêt. 2. Ba description des manuscrits suit les règles de la Bibliothèque Vaticane. Pour la troisième partie, plus spécifiquement codicologique, nous nous écartons sur deux points des habitudes vaticanes. Nous uti­ lisons la langue vulgaire, qui se prête mieux à l ’énoncé de certains détails

f1) Voir A. M. A ebareda , Cinque anni nella prefettura délia Biblioteca Apostolica Vaticana (1936-1941), Cité du Vatican, 1941, pp. 25-28 (mémoire dactylographié déposé dans les archives de la Bibliothèque). (2) Conformément à une tradition consacrée par l’usage et les répertoires scientifiques, nous désignons l ’ensemble du fonds sous le nom d ’Archivio di San Pietro. Celui-ci se divise en trois parties: 1° Perg( amene): les documents sur parchemin, groupés en rouleaux et rangés dans des caisses; 2° Arch(vrio): les archives sur papier, divisées en sections; 3° M ss .: les manuscrits proprement dits. Les rouleaux de parchemin et les manuscrits ont conservé les cotes qui étaient en usage à la Basilique avant le transfert. Les seconds ne sont pas divisés par langues; on les désigne par une lettre majuscule suivie d’un chiffre. Notons en passant que pas mal de numéros sont vacants, surtout ceux qui correspon­ daient jadis à des imprimés.

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Catalogue des manuscrits grecs de l’ Archivio di San Pietro

techniques, et, à l ’exemple d ’H. Hunger, nous répartissons les chefs d ’étude en paragraphes distincts (l). 3. On ne peut décrire convenablement des manuscrits sans s’in­ téresser à leurs vicissitudes. Pour retracer celles des manuscrits de SaintPierre, les matériaux ne manquent pas, mais n’ont pas encore été exploi­ tés systématiquement. Notre ambition n ’est pas d ’écrire l ’histoire du fonds, où les codices grecs ne représentent qu’une petite minorité. Mais puisque nous avions dû, non sans quelque peine, dresser pour nous une liste raisonnée des inventaires existants, il nous a semblé utile d ’en faire profiter les autres. Elle constitue la première partie de l ’introduction et déblaie le terrain en vue de la seconde, où nous tâchons de reconstituer l ’histoire des manuscrits grecs. Nous espérons que cet essai encouragera quelqu’un à faire de même pour le groupe bien plus important des ma­ nuscrits latins. Nous sommes heureux de remercier ceux qui ont répondu très aima­ blement à nos demandes de renseignements, qui impliquaient parfois des recherches fastidieuses: le R. P. M.-H. Laurent, scriptor, et M. L. Michelini-Tocci, conservateur du Médaillier de la Bibliothèque Vaticane; M. Luciano Gargan, qui a effectué pour nous des vérifications dans les archives du Chapitre; l ’abbé R. De Maio, scriptor de la Bibliothè­ que Vaticane; l ’abbé Marcel Richard, de l ’Institut de Recherche et d ’Histoire des Textes à Paris, le R. P. J. Darrouzès, de l ’Institut fran­ çais d ’Êtudes byzantines. Pour la présentation du travail et l ’intro­ duction, Mgr J. Ruysschaert, Vice-Préfet de la Bibliothèque Vaticane, nous a fourni de précieuses suggestions. Il a bien voulu, de même que notre collègue S. Lilla, relire attentivement les épreuves: nous leur en sommes particulièrement reconnaissant. Notre gratitude respectueuse va également au R. P. A. Raes, Préfet de la Bibliothèque, qui, dès le début, a encouragé notre projet et a bien voulu accepter le catalogue pour la collection des Studi e Testi. Enfin, il nous plaît de reconnaître notre dette envers deux de nos illustres prédécesseurs, le cardinal G. Mercati et Mgr S. Le Grelle. Comme on s’en rendra com pte par les notes, presque toute la matière de l ’introduction leur est due. P) Cf. H . HUNGER, Katalog der griechischen Handschriften der Österrei­ chischen Nationalbibliothek, t. 1, Vienne, 1961. Les paragraphes se divisent de la manière suivante. M at( ière): état de conservation du ms., particularités du support de l'écriture. Comp(osition): ordre des cahiers, signatures. F iligr( ânes). £>im(ensions): réglure, dimensions de la surface écrite, nombre de lignes. Écrif(ure): tout ce qui concerne le ou les copistes. On(ementation). innovateurs). P ossesseu rs). Cotes: cotes anciennes. .BiW(iographie). Jfe/(iure).

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Introduction I. -

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L ’HISTOIRE DU FONDS DES MANUSCRITS DE SAINT-PIERRE À TRAVERS SES INVENTAIRES

4. Dès le début de son existence, la Basilique dut avoir à sa dispo­ sition des livres liturgiques; elle reçut aussi, comme d ’autres sanctuaires romains, des livres en cadeau. Dans sa dissertation sur les origines des Archives et de la Bibliothèque du Vatican (1), J. B. De Rossi a rassemblé les principaux témoignages sur les archives et les bibliothèques des églises romaines. Sur les livres possédés par Saint-Pierre, les renseigne­ ments sont minces (2). Une chose est sûre: tous les plus anciens, jusqu’au X e siècle, ont péri; que le naufrage soit dû aux bouleversements politi­ ques et sociaux ou à l ’antiquité même des codices, la triste conséquence est un fait. Parmi les manuscrits perdus, certains devaient être grecs, mais leur présence n ’ést attestée par aucune déclaration explicite. 5. Au cours du moyen âge, la bibliothèque se reconstitua, ne fût-ce que pour les besoins du service divin. Il serait intéressant de rassembler les témoignages épars sur les livres de la Basilique. Personnellement, nous n ’avons pas poussé la recherche dans ce sens; il n ’y a que peu d ’espoir de glaner des données positives sur des manuscrits grecs. Nous avons pris comme point de départ de nos investigations le premier inventaire conservé: celui de 1361; à partir de cette date, nous pouvions profiter du travail de défrichement opéré patiemment par Mgr Stanislas Le Grelle et le cardinal Giovanni Mercati (3).

(x) Io. B. DE ROSSI, De origine historia indicibus Scrinii et Bibliothecae Sedis Apostolicae commentatio, dans H. STEVENSON (iunior) -Io . B. DE ROSSI, Codices Palatini latini Bibliothecae Vaticanae. . ., t. I, Rome, 1886, pp. i-c x x x n (cf. auparavant G. B. D e R ossi, La biblioteca della Sede apostolica ed i cataloghi dei suoi manoscritti, in Studi e documenti di storia e diritto, t. 5 [1884], pp. 317-380). (2) Voir pp. x i-x civ . (3) G. Mercati a accumulé de précieux renseignements dans sa « digression » des Codici latini Pico Grimani Pio etc. [Studi e Testi, 75], Cité du Vatican, 1938, intitulée: Digressione: per la storia dei codici di S. Pietro in Vaticano nei secoli X V a X V I (pp. 144-168). A son habitude, le cardinal a traité le sujet dans une perspective très particulière et sans s’astreindre à une composition rigoureuse. Mgr Stanislas Le Grelle, scriptor honoraire de la Bibliothèque Vaticane (18741957) et grand connaisseur de l’histoire de celle-ci, porta son inlassable curiosité sur le fonds des manuscrits de Saint-Pierre. Les inventaires portent la trace, au crayon, de ses essais d ’établir une concordance entre les différentes listes; il a notamment numéroté tous les item de celles-ci. Nous suivrons Mgr Le Grelle pour le compte des volumes, en avertissant une fois pour toutes que ses calculs divergent parfois légèrement de ceux du cardinal Mercati.

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Catalogue des manuscrits grecs de VArchivio di San Pietro

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6.

Vers le milieu du X I V e siècle, les objets précieux appartenant à la Basilique (vases sacrés, reliques, ornements, libres) étaient conservés dans le bâtiment de la sacristie. 1° Inventaire de 1361 p) : Archivio di S. Pietro (Arch.), Inventari 1, ff. L X H -L X V I. Il est intitulé: . . .Inuentarium de omnibus libris sacristie Basilice Principis Apostolorum de Urbe. Les livres, rangés dans un ordre plus ou moins logique, sont très briè­ vement décrits: pour la plupart, la cote est indiquée, selon un système com­ pliqué exposé par G. Mercati (2). Mgr Le Grelle a numéroté les mss et noté plusieurs correspondances avec les inventaires postérieurs et les cotes ac­ tuelles. D ’après ces indications, l’inventaire décrit 231 mss.

7. Nous reprenons contact avec les manuscrits au début du X V e siècle. A ce moment, ils sont conservés, toujours avec les objets de valeur, dans une maison qui avait appartenu à l ’évêque de Fermo, A. De Vetulis, et située dans le quartier (rione) délia Pigna (3). 2° Inventaire du début du X V e siècle (postérieur à 1405): Archivio di S. Pietro (Arch.), Inventari 2, ff. 1-12T. Il est intitulé: . . .Inuentarium continens in se omnia et singula bona et mobilia Sacristie Basilice Principis apostolorum de urbe. . . Il présente, sans distinction, la liste de tous les objets précieux: vases sacrés, reliques, ornements, livres. D ’après la numérotation au crayon de Mgr Le Grelle, il décrit 174 mss. Faut-il en conclure que la collection avait subi des pertes notables? L ’affirmer serait imprudent, tant qu ’on n ’aura pas fait, si c ’est possible, la confrontation détaillée entre tous les inventaires. 8. Ce qui est sûr, c ’est que, dans les premières décennies du X V e siècle, il n ’était pas facile de trouver à Rom e un endroit où les collections de Saint-Pierre fussent en sécurité. En 1436, on les avait transportées dans une maison du quartier Parione (4), où on les inventoria.

P) La plupart des inventaires que nous utiliserons sont conservés dans les archives de la Basilique, aujourd’hui en dépôt à la Bibliothèque Vaticane. Depuis l ’article de G. Mercati, elles ont été inventoriées et classées, ce qui permet de citer commodément les volumes. (2) G. Mercati, Codici latini Pico, p. 150 et cf. pl. V III, 5. Dorénavant,

nous citons simplement: Mercati. (*) Mercati, p. 168. (4) Mercati, p. 154, n. 2.

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Introduction

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3° Inventaire de 1436: Archivio di S. Pietro (Arch.), Inventari 3, fi. 1 l-18v. Titre: Eodem anno: die .3. Computatio omnium nostre Sacristie librorum. L ’inventaire, d'après Mgr Le Grelle, com pte 261 volumes (1).

9. En 1438, mourait le cardinal Giordano Orsini (*). Son testament, rédigé en 1434 (8), léguait à la Basilique de Saint-Pierre une grande partie de ses livres, soit 241 manuscrits, d ’après la liste dressée in-extenso dans l’acte lui-même (4). 4° Liste des mss du cardinal G. Orsini légués à la Basilique. Elle est commodément accessible dans la copie authentique du testament: Archivio di S. Pietro (Perg.), capsa 58, fasc. 206. Les livres sont groupés d’après l’endroit où ils étaient conservés: Nerola ou Formello, et les volumes dis-

(1) 258 d’après Mercati, p. 160. (2) Voir sur lui la monographie de E . K önig , Kardinal Giordano Orsini [Studien u. Darstellungen aus d. Gebiete der Geschichte, V , 1], Fribourg-en-Brisgau, 1906. (3) Le document original fut conservé longtemps dans les archives de la famille Orsini, où il portait la cote II, A. X I V , 62-63 (voir C. D e Cu pis , Regesto degli Orsini, Sulmona, 1903, p. 514, ou dans le Bullettino délia R. Deputazione Abruzzese di storia patria, ser. I II , an. 3, p. 130); il y était encore lors­ que König publia sa monographie, sans avoir pu le consulter (KÖNIG, p. 82, n. 2). En 1909, le testament, donné par De Cupis à la Basilique, fut rangé dans la capsa 58, fasc. 206, à côté de la copie partielle qui en avait été tirée, dès l’o­ rigine, à l’intention du chapitre (Mgr Le Grelle a inscrit ces détails en marge de l’inventaire des archives de la Basilique compilé en 1599 par le chanoine Silvio Antoniano et intitulé: Index omnium scripturarum Archiuij s. Basilicae Principis Apostolorum etc. [Bibl. V at., Sala cons. mss., n° 401, fï. 302 et 329]). C’est cette copie, certifiée authentique, que König publia dans son travail, en omettant la liste des manuscrits légués à Saint-Pierre (K önig , pp. 117-119). Mais la copie avait laissé tomber les dispositions qui intéressaient les autres héritiers. Le cardinal Mercati, qui eut accès à l’original, bien qu’il ne le dise pas explicitement, s ’aperçut qu’elles concernaient une partie des livres. Il put ainsi rectifier et compléter les indications de König (Mercati, pp. 161-164). (4) Le nécrologe de la Basilique (cité par F. Canceiaieri , De Secretariis Basilicae Vaticanae Veteris ac Novae libri I I etc., Rome, 1786, pp. 293-294; cf. aussi Mercati, p. 161 et ibid., n. 2) précise que Saint-Pierre hérita de 254 mss. Ce chiffre, légèrement plus élevé que celui du testament, peut s’expliquer de diverses manières. Certaines œuvres rangées dans le testament sous le même item comptaient sans doute plusieurs volumes. Il se peut aussi qu’entre 1434 (date du testament) et sa mort, le cardinal Orsini ait acquis d ’autres manus­ crits, dont certains furent dévolus à Saint-Pierre.

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Catalogue des manuscrits grecs de l’Archivio di San Pietro

tingués par le mot item. Nous avons compté 241 item, mais quelques-uns de ceux-ci étaient peut-être divisés en plusieurs volumes (1). De legs était soumis à plusieurs conditions; la principale était que les livres fussent soigneusement rangés et gardés dans un local construit à cette intention près de l ’église de San Biagio délia Pagnotta (2). Des volontés du cardinal furent exécutées et ses livres transportés de Nerola et de Formello à Rome, dans la bibliothèque construite près de Saint-Biaise, via Giulia. 5° ^ ’inventaire des mss venant du cardinal Orsini (entre 1438 et 1454, probablement): Archivio di S. Pietro (Arch.), Inventari 3, ff. 71-74v. Cette liste ne porte pas de titre, mais coïncide avec celle des mss du cardinal Or­ sini dans les inventaires de 1454 et de 1456. Des notes au crayon montrent que le document fut étudié par Mgr De Grelle. Celui-ci a inscrit la date pré-

i1) Il est intéressant de comparer cette liste à l’inventaire des manuscrits du cardinal édité par P. Cancellieri (De Secretariis, pp. 906-914, sous le titre Inventarium librorum Dni Iordani card. Ursini). De cette liste, qu’il déclare avoir arrachée aux ténèbres des archives de Saint-Pierre (p. 904), Cancellieri écrit simplement: ex indice Scripturarum Arch. Bas. Vat. p. 328 (p. 906 en note). Cette indication énigmatique renvoie à l’inventaire des archives de la Basilique cité à la p. 7, n. 3 (Bibl. V at., Sala cons. mss., n° 401); au f. 328T de celui-ci, une main postérieure a noté que l’inventaire de la bibliothèque Or­ sini a été joint aux documents de la capsa 58, fasc. 206; il s’agit, sans aucun doute, du document publié par Cancellieri. Ajoutons, à la suite de Mercati (Mercati, p. 164, n. 3), qu’il y aurait lieu d’améliorer le texte de l’édition, déparé par des fautes grossières. L ’inventaire de Cancellieri énumère les mss des résidences de Nerola, Formello et Florence (mais cette dernière liste sem­ ble mutilée de la fin). König avait écrit (K önig , p. 119) que la liste du testa­ ment était identique à celle des mss de Nerola et de Formello chez Cancellieri. Mercati a fait observer que ce n’était pas tout à fait exact: si l’ordre des titres est le même (sauf de rares exceptions), tous les mss de Cancellieri ne se retrou­ vent pas dans le testament; celui-ci en attribue un certain nombre à d’autres légataires, et il est possible de les identifier presque tous (Mercati, pp. 162164). Nous avons refait les calculs, qui aboutissent aux résultats suivants: l’inventaire Cancellieri compte, pour Nerola, 110 mss (König calculait 111); de ceux-ci, 88 sont mentionnés par le testament; à Formello, l’inventaire Can­ cellieri relève 164 mss (König calculait 163); 151 sont énumérés dans le testa­ ment, qui, en revanche, en ajoute deux autres (une cosmografia ptolomei et un liber de f actis Gregorii X I I ) . Il y aurait lieu de refaire une comparaison serrée entre les listes du testament, de l’inventaire Cancellieri et de l ’inventaire n° 5 (voir ci-dessous). Il faudrait aussi dater l ’inventaire Cancellieri, dont il serait utile de savoir s’il est antérieur ou non au testament et à la mort du cardinal Orsini.

(2) KÖNIG, Orsini, p. 119; cf. MERCATI, p. 155.

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Introduction

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sumée dans le coin supérieur gauche du f. 71 (c. a. 1439), donné des numéros aux différents item et établi une concordance entre ces numéros et ceux des inventaires suivants. Des volumes, d'après ses calculs, sont au nombre de 232. 10. Dès avant 1454, les manuscrits furent transférés à la nouvelle sacristie de la Basilique: Nicolas V avait permis à quelques cardinaux de louer les maisons attenantes à Saint-Biaise, dont celle qui contenait la bibliothèque (*). Cependant, les livres du cardinal Orsini furent, pen­ dant un certain temps, tenus et inventoriés à part de ceux du vieux fonds de la Basilique. 6° Inventaire de 1454: Archivio di S. Pietro (Arch.), Inventari 2, ff. 1420. Y sont énumérés: 1) sous le titre Sequuntur libri sacristie, 188 mss du vieux fonds de la Basilique; 2) sous le titre Sequuntur libri qui fuerunt de libraria sancti Blasii portait ad sacristiam, 231 mss provenant du cardinal Orsini. Si le vieux fonds semble avoir subi des pertes, celui d’Orsini est quasi intact. 7° Inventaire de 1456: Archiv. di S. Pietro, (Arch.), Inventari 4, ff. 15-26. Presque identique au précédent, il recense 187 livres de la sacristie et 231 provenant du cardinal Orsini. Dans la seconde liste, une main postérieure a introduit quelques additions. 11. Des manuscrits hérités du cardinal Orsini se trouvaient à SaintPierre contre la volonté du testateur. E n 1464, Pie II régularisa la situa­ tion, en concédant que les volumes fussent conservés à perpétuité dans la Basilique. A cet effet, on était en train de construire un local à côté de la sacristie (2). 8° Inventaire de 1466: Archivio di S. Pietro (Arch.), Inventari 5, ff. 17-20. Il ne décrit que le vieux fonds, sous le titre Libri sacristie. Nous avons com­ té 135 mss environ; les dernières mentions sont écrites d’une autre main, plus négligée et hâtive. Un certain nombre de livres étaient certainement en circulation, prêtés à l’extérieur. 12. En 1483-1484, Sixte IV fit construire pour la Basilique une nouvelle bibliothèque. Des manuscrits y furent transportés (moins ceux qui servaient aux offices) et rangés sur les 21 « banche », 11 à gauche et 10 à droite. C’est à ce moment, sans doute, que les deux fonds furent réunis en un seul. C’est alors aussi, ou quelques années plus tard (le

P) Mercati, p. 155. (2) Mercati, p. 155, n. 4.

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Catalogue des manuscrits grecs de l ’Archivio di San Pietro

terminus ante quem est 1489), que fut rédigé un nouvel inventaire. Dans celui-ci, les manuscrits sont mélangés et décrits dans l ’ordre des « b anche » (1) . 9° D’inventaire dressé entre 1484 et 1489: Archivio di S. Pietro (Arch.), Inventari 2, ff. 71-81. Il est intitulé: Libri. Chaque page, soigneusement écrite, décrit, sans les numéroter, les mss d’une « bancha ». Le total se monte à 322. Un certain nombre de volumes étaient prêtés à l’extérieur, d’autres en service pour les offices à la Basilique ; il est à craindre, cependant, que plusieurs aient disparu depuis l’inventaire précédent. Peu de temps après l’inventaire, sans doute, les manuscrits furent numérotés selon une série unique, qui reflète, avec quelques divergences, l ’ordre de succession des « banche ». Les cotes, en chiffres romains, furent inscrites le plus souvent sur le premier feuillet des volumes: elles sont encore visibles dans une partie des manuscrits actuels (2). 13. Au cours du X V I e siècle, le fonds des manuscrits de la Basilique continua à enregistrer un certain nombre d ’acquisitions.. . et de dispa­ ritions: la confrontation des inventaires et des reçus de prêt devrait permettre de les préciser jusqu’à un certain point. Quelques manuscrits échoués aujourd’hui dans d ’autres bibliothèques attestent la réalité des pertes au début du siècle (3). Le sac de Rom e (1527) dut en causer d ’au­ tres; mais l ’étendue exacte des dégâts n ’est pas facile à préciser (*). Au début du pontificat de Paul I I I (élu en 1534), la vieille sacristie fut démolie; archives et bibliothèque furent transportées dans le tempio delta Madonna detta délia Febbre, utilisé comme sacristie; à l ’occasion de ce transfert, un certain nombre de livres jugés « inutiles » furent vendus à un antiquaire du Campo dei F iori (5). 10° Inventaire de 1567: Archivio di S. Pietro (Mss.), A 77. Il s’intitule Liber Basilicae Vaticanae Bibliothecae Indicem Referens Librorum et Monu­ mentorum Monaldi Monalden. De Ceruaria Canonici bibliothecarii Cura

(q Mercati, p. 156. (2) Mercati, pp. 156-159. (3) Mercati, pp. 165-167. Ajouter aux mss cités par Mercati le Varie, lat. 11506, que nous a aimablement signalé Mgr Ruysschaert (v. J. R uys SCHAERT, Codices Vaticani la tin i... 11414-11709 [Bibl. A p . Vat. cod. manus c r ip t i...], in Bibl. V at., 1959, p. 156).

(4) Mercati, p. 167; cf. pp. 144-145. (5) Mercati, p. 145.

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Introduction

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Scriptus est Anno Dni M D L X V II. L ’inventaire des livres est aux iï. 14-23. L ’ordre adopté est alphabétique, ce qui empêche de calculer de manière très précise le nombre de volumes: de plus, nous ne savons pas si des impri­ més sont mêlés ou non aux mss. En comptant comme autant d’unités les œuvres en plusieurs volumes, nous sommes arrivé au total de 382 livres. C’est un maximum, car quelques ouvrages figurent sans doute plusieurs fois, sous différentes lettres de l’alphabet. 14. Vers la fin du X V I e ou le début du X V I I e siècle, les archives et la bibliothèque du chapitre changèrent au moins une fois de local à l ’intérieur de la sacristie, fies transports ne leur firent certainement pas de bien, com m e l ’atteste une lettre de Iacopo Grimaldi à Alessandro Rainaldi, datée de 1605 (1). Entre-temps, deux nouveaux inventaires avaient été dressés (voir aussi l ’appendice p. 26, § 34). 11° Premier inventaire de I. Grimaldi (1598): Bibl. Vat., Sala consuit, mss., n° 404: Inventarium omnium et singulorum librorum... Anno .D. M D X C V III. Opera Iacobi Grimaldi Bononiensis dictae Basilicae Sacristae. Les livres, manuscrits et imprimés, sont répartis en sections; ils sont décrits assez en détail et numérotés en chiffres arabes à l’intérieur de chaque section. Une table alphabétique des auteurs (ff. IV -X IIIv), qui renvoie aux folios de l’inventaire, permet de les retrouver plus facilement; au f. 98, Grimaldi donne l’index des sections (Index Capitulorum). Le nombre total des livres, manuscrits et imprimés, s’élève, d’après nos calculs, à 468 environ. 12° Second inventaire de I. Grimaldi (1603): Bibl. Vat., Sala consuit, mss., n° 405: Clemente V III Pont. Max. Index Omnium et singulorum Li­ brorum ... III. et Rmi d. Bernardini P a u lin i... iussu conscriptus. Cet in­ ventaire reproduit fidèlement la disposition et le contenu du précédent, à part quelques additions, dont certaines sont postérieures à Grimaldi. Pour un certain nombre de mss, des mains postérieures ont noté en marge l’emplacement dans les armoires de la bibliothèque et (ou) les cotes actuelles. 15. Au temps où L. Holste était archiviste (2), documents et livres avaient trouvé un emplacement stable, sinon spacieux, et s’y trouvaient soigneusement rangés. Les locaux sont décrits dans la relation de la visite officielle faite en 1656 par le cardinal Lorenzo Imperiali (3). Le P) MERCATr, pp. 145-146. (2) Lucas Holste (Holstenius) entra en possession d ’un bénéfice le 19 mars 1639 et d’un canonicat le 25 août 1643 (Archivio di S. Pietro [partie restée à la Basilique], Diari 84, ff. 230v et 72 r-v. Nous ne savons à partir de quelle date il exerça les fonctions d ’archiviste. (3) Une copie se trouve dans le Vatic. lat. 11898, ff. 146-156 (ce volume était conservé jadis aux Archives vaticanes, sous la cote: Miscellanea, arm. VI, 30; nous le citons suivant la foliotation récente, l’ ancienne étant ff. 122-

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Catalogue des manuscrits grecs de VArchivio di San Pietro

contenu de la bibliothèque est résumé d ’après l ’inventaire de 1603, qui servait donc toujours à l ’usage officiel, Le procès-verbal de la vi­ site com pte, en additionnant les différentes sections de l ’inventaire, 481 volumes i1). Il ajoute immédiatement: « u t ex indice distincto omnium istorum librorum, quod disiunctim inseritur in fine relatio­ nis ». (2) Malheureusement, cette liste ne se trouve pas en queue des deux copies de la relation que nous connaissons (3). Quant aux acqui­ sitions faites entre 1603 et 1656, le procès-verbal n ’en souffle mot. Au moins quelques-unes, on l’a vu, furent ajoutées dans l ’inventaire de 1603. 13° L ’inventaire de L. Hoiste: F. Ca n c e l u e r i , De Secretariis, pp. 915924, sous le titre: Index librorum mss. Archivii Basilicae S. Petri a cl. v. Luca Holstenio dicestus (sic). Joseph Avril procura une copie de cet inventaire à Bernard de Montfaucon, qui la publia dans le tome 1 de sa Bibliotheca Bibliothecarum (4). Toutefois, à en juger d’après cette édition, la copie utilisée par Montfaucon était anonyme. Cancellieri réédita l’inventaire quelques années après Montfaucon, qu’il cite (p. 904), mais sans dire clairement d’où il puisait son texte; cependant, le fait qu’il précise l’identité de l’auteur fait supposer qu’il eut accès à l’original d’Holste ou à une copie qui portait le nom de celui-ci. Une autre copie est conservée dans le ms. 3208 de la Biblioteca Casanatense. Sous le titre Index Librorum Manuscriptorum Archiuij Basilicç Sancti Petri, elle suit, aux ff. 363-370 (anciennement 358-365) les De Capituli S. Petri Bibliotheca Notç Petri Pauli De Rubeis, éditées par J. L. H e iberg , Bi-

132); une autre est à la Biblioteca Casanatense, ms. 3208 ( = X . IV . 39), ff. 446456 (jadis 441-451). Des extraits ont été publiés par L. Schiapareex.i , Le carte antiche delVArchivio capitolare di S. Pietro in Vaticano, dans Archivio délia R. Società Romana di Storia Patria, t. 24 (1901), pp. 412-413 (surtout la partie qui concerne les archives), et par J. L. H eiberg , Bibliotheksnotizen. IV . Ein Inventar des Archivio di S. Pietro, dans Philologus, t. 55 (1896), pp. 742-743 (surtout la partie qui regarde les mss; le ms. de la Casanatense est cité: mise, in fol. 30 X I V 39!). (*) Nos calculs aboutissent à des résultats légèrement différents pour les sections des Pères, des commentaires scripturaires, des livres liturgiques et des passionnaires.

(2) H eiberg , Bibliotheksnotizen, p. 742. (3) Heiberg a cru la reconnaître dans l’inventaire qui se trouve aux ff. 363370 (jadis 358-365) du ms. Casanatensis 3208; mais l’identification n’est pas prouvée, comme nous le verrons tout de suite. En tout cas, cet inventaire ne peut guère servir à contrôler le nombre des volumes, car il ne spécifie pas celui des livres de choeur.

(4) B. DE Montfaucon , Bibliotheca Bibliothecarum Manuscriptorum nova, t. I, Paris, 1739, pp. 156-159.

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Introduction

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bliotheksnotizen, pp. 743-744. De Rubeis déclare, à la fin de ses notes, « libri et códices superstites uero quinam sint, lege infrascriptam tabularii Visitationem Alexandri septimi tempore peractam (H e ibë RG, p. 744) ». Heiberg en conclut que l’inventaire est celui annoncé par le procès-verbal de la visite. C’est possible, mais ce n’est pas prouvé: les notes et l’inventaire ont été copiés à la suite sur un premier cahier (un quinion; les fï. 370v37l v sont blancs); sur un autre (un sénion; les ff. 456v-457v sont blancs), le même scribe a transcrit la relation de la visite; on peut penser que, sur le modèle, l’inventaire était annexé au procès-verbal et que les deux do­ cuments ont été copiés à part pour des raisons de commodité, mais cela reste une hypothèse. Toutefois, il semble normal que l’inventaire annexé à la relation ait été rédigé par Holste, qui était alors responsable de la bibliothèque. Nous n’avons pas retrouvé trace dans les archives capitu­ laires de l’original holsténien ou de la copie utilisée par Cancellieri, mais un document aussi bref n’échappe que trop facilement aux recherches. D’inventaire d’Holste, très succinct, est un répertoire alphabétique par noms d’auteurs. Il distingue les imprimés des mss, mais ne précise pas le nombre d’exemplaires des livres de chœur, comme psautiers et bréviaires. Ce n’est, au fond, que la reprise de la table alphabétique qui se trouvait en tête des inventaires de 1598 et de 1603. On peut repérer quelques acqui­ sitions postérieures à 1603, qui ont été ajoutées en queue des différentes lettres. Il faudrait faire un parallèle livre par livre; nous nous sommes contenté, pour notre part, de tâcher de repérer les mss grecs. 16. Pendant un siècle au moins (dès avant 1656 et jusqu’en 1759), les livres de la Basilique n ’eurent plus à subir de déménagement. A un moment donné (qu’il serait intéressant de préciser), ils reçurent les cotes q u ’ils portent encore actuellement: une lettre majuscule suivie d ’un nom ­ bre en chiffres arabes. Ce fut fait, en tout cas, avant l ’inventaire de 1727. 14° D’inventaire de 1727: Bibl. Vat., Sala consult. mss., n° 406: Index Codicum ac Librorum manuscriptorum et typis impressorum Bibliothecae Sactae (sic) Basilicae... Anno Domini M D C C X X V II Per R. D. Raphaelem Sindone. Cette liste reproduit le répertoire alphabétique d’Holste, mais en précisant la cote de chaque livre. Des nouvelles acquisitions sont ajoutées en queue de chaque lettre, selon le système utilisé dans l’inventaire précédent. 17. Des pérégrinations des archives et de la bibliothèque capitu­ laires étaient loin d ’être finies! En 1758 (1), l ’ancien local est démoli, et les collections transportées dans un nouveau, construit à cette fin. En 1776, c ’est toute l ’ancienne sacristie qui est condamnée à disparaître. Archives et bibliothèque, entreposées quelques années dans un réduit peu com m ode (1777-1782), retrouvèrent, dans la nouvelle sacristie, un P) D. S chiapar EEI/I, Le carte antiche, pp. 413-414.

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Catalogue des manuscrits grecs de l ’Archivio di San Pietro

local plus digne d ’elles. On les y transféra, heureusement sans boulever­ ser l ’ordre des documents et des manuscrits (1). Elles devaient y rester jusqu’en 1940. 15° L ’inventaire sur fiches de la fin du X I X e siècle: Archivio di S. Pietro (Mss.), H 101. Vers la fin du X I X e ou le début du X X e siècle, à en juger d’après l’écriture, fut compilé sur fiches un index alphabétique des oeuvres contenues dans les mss de YArchivio. Nous n’avons pu en déterminer l’au­ teur ni la date exacte. Ce fichier était, jusqu’il y a peu, dans la salle de consultation des mss de la Bibliothèque Vaticane. Pour en faciliter l’usage, on en a tiré une copie dactylographiée, enrichie d’un index des noms d’au­ teurs établi selon les critères scientifiques modernes. Cette copie reste à la disposition des lecteurs dans la salle des mss (cote: n° 411), tandis que le fichier original a été rangé parmi les mss de YArchivio di S. Pietro. 16° Le catalogue manuscrit de C. Stornajolo (terminé vers 1923?). Mgr Cosimo Stornajolo, «scriptor » de la Bibliothèque Vaticane (2), était en même temps chanoine de la Basilique Saint-Pierre. Tout naturellement, le chapitre décida de lui confier la préparation d’un catalogue imprimé. Mgr Stornajolo s’attela à la tâche, mais ne put la porter à terme. A sa mort (1923), il avait couché sur le papier une première rédaction, complète mais d’écriture rapide et pleine de ratures. Ces papiers furent soigneusement rassemblés et, plus tard, reliés en deux forts volumes aux armes de Pie X II et du cardinal G. Mercati. Ils constituent aujourd’hui les codices H 99 et H 100 du fonds des manuscrits de YArchivio di S. Pietro. En 1940, tous les manuscrits de la bibliothèque capitulaire de SaintPierre furent transportés à la Bibliothèque Vaticane (8). Ils y sont tou­ jours en dépôt et les chercheurs y ont accès com m e aux autres fonds de la Vaticane.

II. - L e s

v ic is s it u d e s d e s

m a n u s c r it s

grecs

18. La bibliothèque capitulaire com pte aujourd’hui 14 manuscrits grecs. Grâce aux documents énumérés ci-dessus et aux indications ins­ crites sur les volumes eux-mêmes, nous sommes en mesure d ’éclairer en partie leur histoire. Pour plus de sécurité, nous procéderons à rebours, en commençant par les derniers arrivés.

P) Ibid., pp. 414-416. (2) Né en 1849, mort en 1923. (3) Voir ci-dessus, p. 3, n. 1.

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Introduction

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En 1620, la Basilique Saint-Pierre recevait un cadeau inattendu. Un haut dignitaire du patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem, le grand protosyncelle Sylvestre, offrait « à la sainte Église de Rom e et à SaintPierre » 7 manuscrits grecs, nos numéros C 144 et C 149 - C 154. Les raisons de ce geste, les circonstances du cadeau restent assez mystérieuses: malgré d ’« opiniâtres recherches », notre regretté collègue C. Giannelli n ’est pas parvenu à trouver de renseignements sur Sylvestre, alias Stélianos (1). Il est sûr, cependant, que, vers 1620, celui-ci entretenait de bonnes relations avec les catholiques romains. Le codex C 153, dont nous parlons plus bas, contient, griffonnées au crayon, des notes de voyage de Sylvestre. Elles montrent que le protosyncelle fut, trois jours durant, l ’hôte des Pères jésuites (a). Ce voyage avait-il pour but Rom e, et le cadeau à la Basilique? C’est probable. C. Giannelli a émis l ’hypothèse q u ’au cours du même déplacement, à situer durant l ’année 1620, Syl­ vestre passa par l ’Épire. Là, à Pogoïanni, il aurait acheté au moine Gjin les copies qui étoffèrent son cadeau à la Basilique; mais il aurait laissé croire au brave moine que les manuscrits étaient destinés au SaintSépulcre, et non à Saint-P ierre.. . (s). Bien que cette duplicité ne fasse pas honneur au protosyncelle, la supposition ne manque, hélas, pas de vraisemblance. Un autre témoignage curieux des sympathies « catholi­ ques romaines » de Sylvestre est l ’ébauche d ’office liturgique grec contenu dans le ms. C 154 (4). Copié de la main du protosyncelle, c ’est sûrement un fruit de son talent (?) poétique; or, il exalte s. Charles Borromée. 19. Sur les 7 manuscrits offerts par Sylvestre, au moins deux lui avaient appartenu avant qu ’il se décidât à les offrir à la Basilique. Le C 144 contient le syntagma canonum de Matthieu Blastarès (5), d ’utilité évidente pour un fonctionnaire ecclésiastique. Autre livre d ’usage cou­ rant: le C 153, petit psautier imprimé à Venise en 1588, mais qui contient d ’intéressantes additions manuscrites de la fin du X V I e siècle. Avant de servir à Sylvestre, il était la propriété d ’un certain Léonce, moine (6).

P) Voir C. G ia n n e e M - A . V a u t a n t , Un lexique macédonien du X V I e siècle [ Textes publiés par l’Institut d'Études slaves, 5], Paris, 1958, pp. 8-10. (2) Elles sont reproduites ci-dessous, dans la description du manuscrit. (3) C. GlANNEEM-A. V aie I/ANT, Un lexique, pp. 17-18. (4) Voir ci-dessous la description du manuscrit. (5) Voir les notes de possession du f. 163, reproduites dans la description du manuscrit. (*) Note de possession au f. 232v, recopiée ci-dessous, dans la description du manuscrit.

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Catalogue des manuscrits grecs de l’Archivio di San Pietro

Sur les feuillets blancs du début et de la fin, le protosyncelle griffonna des notes prises, au moins en partie, au cours de ses voyages (l). Ces manuscrits furent complétés par les copies achetées au scribe Gjin: le C 149, gros recueil d ’extraits ascétiques et de récits pieux (2), le C 150, nom ocanon de Manuel Malaxos dans la version en langue vulgaire (3), la dernière partie du C 152, constituée par deux copies du brave éco­ nome (“). Comme C. Giannelli l ’a montré, le lexique macédonien et les chansons d ’amour slaves et turques inscrites dans les marges de la pre­ mière partie du C 152 prouvent assez que Sylvestre se procura le manus­ crit en Épire. Lui fut-il vendu également par Gjin? Peut-être, mais ce n ’est pas sûr (5). Enfin, le C 154 (chapitres de la Bible, parfois condensés, et opuscules polémiques) contient des notes astronomiques en grec et en slave: tou t porte à croire que le protosyncelle l ’acheta aussi en Êpire. A vant de le donner à Saint-Pierre, il le fit restaurer (·) ; mais plus tard, dans la retraite obscure de la Basilique, les vers purent s’y attaquer im­ punément, avant d ’être éliminés définitivement, espérons-le, par les soins des restaurateurs modernes. Pour le manuscrit restant (C 151: une œuvre de Jean Chrysostome et le commentaire sur l ’Apocalypse d ’André de Césarée), nous ne disposons d ’autre donnée que la note de dédicace du protosyncelle (7) : on peut supposer que lui aussi fut acheté par Sylvestre pour grossir son cadeau à la Basilique. 20. Cinq manuscrits portent, de la main même de Sylvestre, une formule de dédicace identique. A la suite de C. Giannelli, nous la trans­ crivons en respectant l ’orthographe extrêmement fantaisiste du proto­ syncelle (8). f το παρόν βυβλίον, άφιερώνω. εγώ · ό ελάχιστος · Σίλβεστρος * μεγας πρωτωσύνγγελος των ’Ιεροσολύμων, εις τήν αγίαν Ρ ώ μ α ' εις τον άγιον Πέτρον, καί εΐ τις · το κρατίσει · καί εΐέρώσιλος γένι δια τούτο · ύ κόφσι το φίλο τούτο *

(1) Voir le texte ci-dessous, dans la description du manuscrit. (2) Souscription au f. 412; note d’ achat au f. 412v; dédicace à Saint-Pierre au f. 413. (3) Souscription au f. 237v; dédicace au f. 241. (4) Note d’achat au f. 213; souscriptions aux fi. 191 et 213. (6) C. Giann eivi - A. V a lu , a NT, Un lexique, pp. 17-18. (6) Voir ci-dessous la description du manuscrit; note de dédicace au f. 226. (7) Au f. 107. (8) Cette transcription est faite sur le C 152, f. 222, reproduit à la pl. 4. Les autres manuscrits présentent de légères différences orthographiques.

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Introduction

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δόσι λόγον, τον δικεον κρητίν, έν τη ημέρα τη φωβερά · καί τον άγιον Πέτρον · καί τδν Σαντίσυμον. έχι αύτοΰς · άντιμαχομένους του περί της ΐέρωσιλείας του: — οικία μου βουλή καί γνώμη · έχάρισα τούτο · εις τδν άγιον Πέτρον * εις δόξαν πατρός, καί υιού, καί άγιου πνεύματως : — (αχκ * ,ζρκζ : — Cette formule est accompagnée par deux cachets (1). Le premier est rond, de 24 mm. de diamètre; « il représente un lion rampant surmonté d ’une croix au milieu et d ’une étoile à la droite (héraldique) de celle-ci. T ou t autour la légende suivante, disposée sur deux bandes concentriques: t Σ ΙΛ Β Ε Σ Τ Ρ Ο Σ Μ Ε ΓΑ Σ Π Ρ Ω Τ Ο ΣΤ ΓΓΕ Λ Ο Σ ΤΩΝ ΙΕΡΟΣΟ­ ΛΥΜΩΝ ΣΤ Ε Λ ΙΑ Ν Ο Σ Ο Α Ν Α ΓΟ Ρ (ευθείς [ou -ευόμενος]) Α Γ ΙΟ Τ Α Φ ΙΤΗ Σ ΔΟ Υ Λ Ο Σ Χ (ρι)Σ Τ (οϋ) » (2). L ’autre cachet, de form e ovale, a 17 mm. dans la plus grande dimen­ sion, 15 dans la plus petite. C. Giannelli a cru « y reconnaître la figure d ’un ange debout tendant les bras » (s), ce qui nous paraît vraisemblable. 21. Les 7 manuscrits offerts par Sylvestre sont restés groupés, à peu de chose près. Cela semble montrer que, depuis 1620 environ, la disposition relative des manuscrits sur les rayons n ’a guère changé. On s ’attendrait à en retrouver la mention dans l ’inventaire établi par Holste; ou, s’ils n ’avaient pas trouvé encore d ’emplacement définitif, il semble­ rait plus normal q u ’aucun ne fût relevé. En réalité, l ’inventaire d ’Holste en note un, et un seul: l ’actuel C 152. Aristophanis Commediae, et Gennadii de Fide Xpnor. ad Turcas (p. 916, avant-dernier item de la lettre A). Par contre, tous peuvent être repérés dans l ’inventaire de 1727. C 144: f 11: Matthçi Blastaris Comment arij in Canones Conciliorum. C 149: f. 14v: Pauli Episcopi Monembasiç De viris et mulieribus pietates (en marge: impr.). C 150: f. 6V: Emanuelis Malaxi Summa libri duo (en marge: imp.). C 151: f. 4V: Chrysostomus contra Judaeos, et Gentiles, et Archiepiscopi Cé­ sareensis (en marge: impr.). C 152: f. 2V: Aristophanis comedig etc. Gennadij de Fide Christianorum ad Turcas.

0) Reproduits à la pl. 4.

(2) C. Giann ELW - A. VAIIAANT, Un lexique, p. 9. (3) Ibid., p. 10.

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C 153: f. 14v: Psalterium cum orationibus a Grçcis recitandis. C 154: f. 10: Incerti Auctoris Capita diversa Historica et Prophetica de Veteri, et Novo Testamento decerpta (x). Voilà éclairci le sort des manuscrits offerts par le protosyncelle. Que sait-on des 7 autres? 22. Le plus récemment arrivé est l ’actuel B 141, dernier manuscrit de la série B. L ’identité du scribe et l ’examen du filigrane amènent à dater la copie entre les années 1560 et 1590 environ (2). Pour qui fut-elle exécutée, nous ne savons. Ni l ’inventaire de 1603 ni celui d ’Holste ne mentionnent le manuscrit: il ne fait son apparition que dans la liste de 1727 (s). Est-ce à dire qu ’il est entré à la Bibliothèque après Holste? Le cas des 6 manuscrits de Sylvestre absents de la liste de l ’archiviste, alors qu ’ils étaient arrivés en 1620, incite à la prudence ! Le B 141 fut acquis entre 1603 et 1727, c ’est tout ce que nous pouvons affirmer pour l ’ins­ tant; son histoire antérieure reste un mystère. 23. Le codex D 157 est une copie de luxe, exécutée en 1558-1559 par Jean Honorius de Maglie. D eux épigrammes copiées à la fin du volu­ me nous apprennent en quelles circonstances il fut transcrit, relié et don­ né à la Basilique (4). Une note de paiement de la Trésorerie pontificale précise la date de copie ainsi que le coût du parchemin, de l ’encre et de l ’or employés (6). A ces données, s’ajoute — fait assez rare — le témoi­ gnage d ’un contemporain, ami du copiste. Dans sa relation sur la géné-

P) Addition interlinéaire par une autre main. (2) L ’écriture du copiste (v. la pl. 3) nous semble identique à celle d’Antoine Lpiscopopoulos. Les copies datées de celui-ci, durant son séjour en Italie, s’é­ chelonnent entre 1565 et 1569. Toutefois, le filigrane inviterait plutôt à situer le manuscrit dans les années 80 ou même 90. Il y aurait lieu de comparer le B 141 avec les manuscrits transcrits par Benoît Épiscopopoulos, fils et colla­ borateur occasionnel d’Antoine, avant de se prononcer de manière catégorique. (3) F. 7T: Geographia Niceforì Blemide grece M . S. (4) Leur texte est reproduit ci-dessous, dans la description du manuscrit. (5) Nous devons le renseignement à notre collègue R . De Maio, de la Biblio­ thèque Vaticane, que nous remercions très vivement. Il est tiré des registres de VArchivio di Stato de Rome, Tesor. segr., t. 1298, f. 63v: [2 sept. 1558] « a ms. Gio­ vanni Honorio scrittore in greco A 3 baiocchi 65 per pagar carta di capreto, inchiostro et oro macinato per scriver l’evangelii greci per N. S. ». A u f. 67 [10 mars 1559], une somme de 2 écus et 40 baiocchi destinée au même but vient compléter la première.

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rosité de Paul IV (1), Pirro Digorio rapporte un curieux épisode; bien q u ’il fasse œuvre de panégyriste, la substance des faits mérite créance. Jean, raconte Digorio, avait offert à Paul IV , pour la fête de saint Pierre, une copie extrêmement soignée des évangiles. Plein d ’admiration, le pape décida dé lui donner une reliure digne d ’elle. Il avait reçu en ca­ deau du prince Doria un manuscrit du Coran dont la reliure était ornée de broderies, d ’or et de pierres précieuses. Cette couverture fut adaptée aux évangiles. Puis, le pontife fit venir le copiste. Sur un banc, à côté de la cassette où il puisait pour ses aumônes personnelles, il étendit un très grand mouchoir. Il y entassa autant d ’or qu’il put en extraire à deux mains du coffre, noua le m ouchoir et mit celui-ci d ’autorité dans les mains de Jean. Celui-ci resta stupéfait. De pape, par des mots déli­ cats, l ’empêcha même d ’ouvrir la bouche pour un remerciement et le renvoya. A peine sorti, le copiste, avec l ’aide de son ami Digorio, com pta la som m e: elle se m ontait à 500 écus. 24. Paul IV destinait le précieux manuscrit à la Basilique. Son vœu, nous ne savons pourquoi, ne fu t réalisé que par Pie V : celui-ci fit res­ taurer la reliure, qui avait perdu son or et ses joyaux, et donna le volume au chapitre. Comme l ’inventaire de 1567 ne le mentionne pas, on pour­ rait croire qu ’il entra après cette date dans les collections de Saint-Pierre. Mais le notices de 1567 sont peu explicites et — nous allons le voir — elles semblent \omettre des manuscrits attestés par les catalogues anté­ rieurs et postérieurs. Ne tirons donc pas de conclusion hâtive. Dans les inventaires de 1598 et de 1603, le manuscrit porte le numéro 27 dans la série Écriture Sainte (2). Holste le mentionne avec éloge (3). D’inventaire de 1727, enfin, le signale à trois endroits différents (4). 0) Elle nous a été aimablement signalée par R . De Maio, qui compte en publier le texte original italien. Pour le moment, on peut se reporter à la traduction latine imprimée dans l’ouvrage De Vita Pauli Quarti Pont. M ax.

Collectanea historica', opera et studio Antonii Caraccioli Clerici Regularis conquisita, digesta, atque e d ita ..., Coloniae Ubiorum, 1612 (pp. 130-141, sous le titre De praeclara Pauli Quarti Pontificis M axim i beneficentia et liberalitate Pyrrhi Ligorij Testimonium', le passage qui nous intéresse est aux pp. 133-134). L ’anecdote racontée par Ligorio a été reprise par Joseph Sipos (Historiarum Clericorum Re­ gularium a congregatione condita pars p r i o r . .. , Rome, 1650, p. 434). Dans l’inventaire de 1603, au f. 12v, une main postérieure a ajouté un ren­ voi aux Historiae de Su.os, en laissant en blanc l’emplacement pour les chiffres du tome et des pages. (2) Inventaire de 1598, f. 12r-T; inventaire de 1603, f. 12r‘v.

(3) Canceeeieri, De Secretariis, p. 916. (4) Ff. 2, 6 et 15.

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Catalogue des manuscrits grecs de l'Archivio di San Pietro

25. Le manuscrit H 4, qui contient la grammaire de Théodore Ga­ zés, fut transcrit peu après le milieu du X V e siècle. La copie est donc presque contemporaine de l ’auteur, sans qu’on puisse en préciser l ’ori­ gine exacte. Dans l ’inventaire de 1727, le manuscrit figure au f, 7V. Bien qu ’on ne le retrouve pas chez Holste, il n ’en est pas moins le n° 22 des «codices humanitatis » des inventaires de 1598 et de 1603 (1). Celui de 1567 l ’ignore; mais, on l ’a déjà vu, cette omission n ’autorise pas à nier la présence du manuscrit dans les collections capitulaires. Cepen­ dant, nous avons trouvé, glissée dans le volume, une feuille volante qui porte un début de transcription et de traduction du texte en latin. L ’écriture appliquée est celle d ’un Occidental; il nous paraît difficile de la faire remonter plus haut que la fin du X V I e siècle. L ’apprenti helléniste aurait-il été un chanoine de Saint-Pierre ou quelqu’un qui avait la possibilité de demander le volume en prêt? Ce n ’est pas impos­ sible, mais on croirait plus volontiers que la tentative fut exécutée avant l ’acquisition du manuscrit par Saint-Pierre. Dans ce cas, elle ne saurait être de beaucoup antérieure à 1598. D ’autre part, le manuscrit, sauf erreur, n ’est pas encore compris dans l ’inventaire de 1485-1489. Mais cette dernière affirmation ne sera justifiée qu’au paragraphe 30. 26. Arrivé à ce point, en effet, il nous semble préférable d ’inverser la procédure. Nous allons partir des plus anciens inventaires et, en des­ cendant le cours du temps, récupérer au passage les manuscrits restants, tou t en constatant, hélas, un certain nombre de disparitions. A en juger d ’après les trois premiers inventaires (1361, début du X V e siècle, 1436), la Basilique Saint-Pierre, du milieu du X I V e siècle jusqu’au legs du cardinal Orsini, n ’a possédé aucun manuscrit grec. La constatation n ’a rien d ’étonnant. Avant le X e siècle, la Basilique a dis­ posé certainement de livres grecs; mais, une fois détruit ou dispersé ce tout vieux fonds, qui se serait soucié, dans la Rome du moyen âge, de se procurer des manuscrits grecs? Il fallait attendre, avec le X V e siècle, le renouveau d ’intérêt pour la culture hellénique (2).

P) Respectivement aux ff. 86v et 106. (a) Dans une lettre du 12 avril 1432, adressée à Niccolò Niccoli, Ambrogio Traversari s’exprime de manière dédaigneuse sur la bibliothèque de la Basili­ que: «Bibliothecam S. Petri videre volui, sperans ahquid inventurum n o v i. . . Sed nihil omnino memoria dignum inveni. V ix pauca ex rebus notissimis offendi v ilia .. . » (lib. V i l i , ep. X L U I ; p. 409 de l’édition citée p. 21, n. 9)

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Introduction

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27. Fa collection du cardinal Giordano Orsini reflète déjà cet in­ térêt p). On ne la connaît malheureusement que par un inventaire mutilé et sans date, imprimé négligemment par Cancellieri (2). A sa mort, le cardinal possédait au moins 370 volumes, répartis entre ses diverses résidences (s). Son testament les divisait de la manière suivante: 241 à la Basilique Saint-Pierre (4), 17 au futur couvent des Frères Mi­ neurs de Torri (6) et le reste à ses neveux Fatino et Giovanni (·). Tous les manuscrits grecs qu ’on peut repérer dans les listes du testament et l ’inventaire de Cancellieri étaient destinés à Saint-Pierre (7). En voici la liste, empruntée à la copie du testament et collationnée sur l ’inventaire (8). 1. galienus in greco (1. 8; p. 907). 2. liber Ioha(n)nis Chrisostomi super eua(n)gelia in greco (1. 9; p. 907). 3. Basilius sup(er) psalterio in greco (1. 9; p. 907). 4. omelie Ioh{axm)is grisostomi in greco (1. 9-10; p. 907). 5. Chrisostomus sup(er) ep(istu)la pauli ad hebreos in greco (1. 12; p. 907). 6. alius liber s[an)cti Ioh(ann)is Crisostomi i(n) g(re)co (1. 12; p. 907). 7. plutarcus in greco, et i(n) magno uolu(m)i(n)e (1. 16; p. 908). 8. sermones Ioh(ann)is Crisostomi in greco (1. 16; p. 908). 9. Tolomeus in greco de Cosmografia mundi ystoriatus et depictus (texte de l’inventaire de Cancellieri, p. 911; dans la copie du testament, on peut hésiter entre deux item: 1. 41: cosmografia ptolomei, et 1. 45: ptolomeus) (*).

P) Cf. R. Sabbadini , Le scoperte dei codici latini e greci ne' secoli X I V e X V , Florence, 1905, pp. 123-124. P) Cf. ci-dessus, p. 8, n. 1. (3) Nerola, Formello, Florence et peut-être Rome; il avait l ’habitude d ’en prendre avec lui au cours de ses déplacements (v. ci-dessous, n. 9). (4) C’est-à-dire les manuscrits de Nerola et de Formello, moins une ving­ taine des premiers et une quinzaine des seconds, d’après les calculs de G. M er CATi, pp. 162-164. (6) G. M erca Ti , p. 164. (6) Le sort des manuscrits hérités par ceux-ci est inconnu; un certain nom­ bre ont sans doute brûlé lors du sac de Rome: v. G. MercaTi , p. 164. D ’après l ’inventaire de Cancellieri (mais il est mutilé!), il n ’y avait pas de manuscrits grecs dans le nombre. (7) On peut le vérifier sur la copie authentique, complétée par les indica­ tions de Mercati, qui signale tous les mss omis dans cette dernière. (8) Nous renvoyons entre parenthèses à la ligne du testament et à la page de l’inventaire. (°) Le 20 mai 1431, Orsini écrivait à Ambroise Traversa«, qui avait deman­ dé le volume à prêter: « Geographiam Ptolomaei magno labore, magnaque im -

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Catalogue des manuscrits grecs de l'Archivio di San Pietro

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Reportons-nous à l’inventaire 4°, dont les 231 manuscrits correspon­ dent à peu près au legs du cardinal. Nous y relevons non pas 9, mais 12 volumes en grec, décrits malheureusement de manière bien sommaire. 19. Liber magnus in greco cum cohoperto rubeo. 30. Quidam liber in greco antiquus. 31. Alius liber in greco (même formule exactement pour les nos 32 à 37). 39. Alius liber grecus. 43. Medicina galienj in greco. 56. Alius liber in greco (1). Outre le Galien, nous ne doutons pas que les neuf manuscrits cités par le testament et par Cancellieri se retrouvent parmi les douze. Mais les trois autres? Venaient-ils aussi du cardinal? Oui, sans doute, mais c ’est tout ce que nous pouvons dire pour l’instant (2). 28. Des douze manuscrits de 1438, trois certainement subsistent aujourd’hui dans les collections de la Basilique: le Galien (Cancellieri

pensa iam pridem ex Gallia adductam .. . penes me habeo. Ba, quoniam ingens pondus est, volumenque pene informe, atque incompositum, mutari, atque de loco in locum transferri facile non potest. » (Ambrosii Traversari . . . Latinae epi­ stolae a d. Petro C anneto.. . in libros X X V tributae etc., Florence, 1759, p. 975 [lib. X X I V , ep. IV]). L ’année suivante, Traversari pouvait consulter le manus­ crit sur place et, le 3 mars, il communiquait ses impressions à Niccolò Niccoli: « Vidi Ptolemaeum illum suum, bonum quidem, non tamen antiquum, ut subspicabar. Literarum certe facies non grata est. Sunt illi, et alia graeca volumina; sed illa iam Perusiam miserat. E x Indice didici omnia esse communia, nihilque inter illa singulare delitescere. » (op. cit., p. 406 [lib. V i l i , ep. X L II]). Il existait donc, dès 1432, un inventaire des manuscrits du cardinal; était-il différent de celui publié par Cancellieri? On constate, d’autre part, qu’ Orsini voyageait normalement avec une partie de sa bibliothèque.

(1) p. 71r'v. (2) Pour expliquer la différence entre le testament et l’inventaire, on peut émettre diverses hypothèses. L ’une ou l’autre des oeuvres citées dans le testament était peut-être répartie en plusieurs volumes. Entre 1434 et sa mort, Orsini a pu acquérir d’autres mss grecs, dévolus à la Basilique en même temps que ceux énumérés dans le testament. Des mss n ’ont-ils pas été oubliés dans ce dernier parce qu’ils étaient en prêt ou déposés en dehors des résidences envisagées dans le document? On peut aussi penser, bien que ce soit moins vraisemblable, à une erreur de calcul dans l’inventaire de 1439-1454. L ’hypo­ thèse la moins probable est que les mss en surnombre proviennent d ’une autre source.

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Introduction

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1 = H 45), un des recueils d ’homélies de Jean Chrysostome (Cancellieri 4, 6 ou 8 = B 58) et le commentaire dit de Chrysostome sur les évangiles ICancellieri 2 = B 59). h a grammaire de Gazés (H 4) est exclue par sa date. Reste l ’actuel E 19, psautier du X I V e siècle. Était-ce un des trois que Cancellieri ne nomme pas, ou s’est-il ajouté plus tard à la collection? Nous verrons bientôt à quand remonte sa première mention explicite. Entretemps, suivons, au fil des ans et des inventaires, la trace des douze volumes d ’Orsini et, éventuellement, de ceux qui s’y ajoutèrent. 29. Les inventaires de 1454 et de 1456, quasi identiques, sont encore moins explicites que le précédent en ce qui touche les manuscrits grecs. Parmi les livres venant de Saint-Biaise, le Galien et le Plutarque sont signalés expressis verbis, les dix autres de manière globale et générique. 88. Medicina galieni in greco

est.

911-n. Volumina librorum grecorutn numéro undecim inter que est plutarchus de vins sunt (*). L ’inventaire de 1466 ne donne qu ’une liste incomplète des livres de la sacristie; aucun manuscrit grec n ’y figure. 30. Vers 1485, les deux séries de manuscrits sont fondues en une seule. L ’inventaire rédigé alors ne signale plus, sur la dixième « bancha » à gauche, que Decem Volumina librorum in greco (2). Deux manuscrits grecs semblent donc avoir disparu. On peut se demander si le prêt à l ’extérieur n ’en fut pas la cause. Les inventaires de la Basilique conser­ vent un certain nombre de reçus, qu ’il serait intéressant de publier. Deux de ceux-ci, au moins, se réfèrent à des manuscrits grecs. L ’un, inscrit sur une page de l ’inventaire de 1456, doit être antérieur à celui de 1485-1489. Giovanni Lorenzi (3), secrétaire du cardinal Marco Barbo, évêque de Palestrina (4), atteste avoir emprunté pour celui-ci les homélies de s. Ba-

P) Inventaire de 1456, f. 23. (*) F. 75*. (8) Voir sur lui P. P aschini, Un ellenista veneziano del Quattrocento: Giovanni Lorenzi, dans Archivio Veneto, t. 73 (1943), pp. 114-146; du même,

I l carteggio fra il card. Marco Barbo e Giovanni Lorenzi (1481-1490) \Studi e Testi, 137], Cité du Vatican, 1948. (4) Voir sur lui G. G ualdo , art. Barbo (Marco) du Dizionario biografico degli italiani, t. 6, Rome, 1964, pp. 249-252; v. p. 252 pour ses encouragements aux études grecques et sa connaissance de cette langue.

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Catalogue des manuscrits grecs de VArchivio di San Pietro

sile en grec (*) ; nous identifions ce manuscrit avec le « Basilius super psalterio in greco » du testament d ’Orsini, fie livre, prêté entre 1478 (2) et 1485, avait-il été restitué au moment de l’inventaire par «banclie »? fie fut-il dans la suite ? Nous ne savons, mais c ’est la dernière trace que nous ayons relevée. En 1490, un certain « Franciscus Cathanius » (3), de Ravenne, emprunte le Galien (4); la restitution est notée en marge et, d ’ailleurs, le manuscrit se retrouve aujourd’hui dans la collection, fies dix volumes grecs de 1485 sont très probablement les restes des douze de 1456. Nous ne croyons donc pas qu’à ce moment, la grammaire de Gazés fît déjà partie de la bibliothèque. 31. Entre 1489 et 1567, date de l ’inventaire suivant, le laps de temps est long. Il est marqué par le sac de Rom e et par des négligences dans la conservation des volumes. On ne s’étonnera pas trop que, sur les douze manuscrits du cardinal Orsini, huit ou neuf aient été dispersés ou détruits. Parmi eux, le Basile et le Plutarque ont peut-être émigré dans d ’autres bibliothèques;le Ptolémée illustré semble définitivement perdu(5). Ajoutons un volume de contenu énigmatique, qui fait une fugitive ap­ parition dans l ’inventaire de 1485-1489. A la suite des 23 livres de la 9e

l1) Inventaire de 1456, f. I I : « Ego Ioannes Laurentius secretarius Rm i dni. M. Epi pnestini et car.118 s. Marci. Recepi nomine dnationis suae Rm i ex bibliotheca eccÜe sci pétri de urbe. . . librum beati basilij i(n) quo su(n)t eius ser­ mones greci i(n) membranis ». (2) Date à laquelle Marco Barbo fut nommé évêque de Palestrina. (3) Le même personnage avait précédemment emprunté deux livres à la Bibliothèque Vaticane. Le 24 octobre 1480, une Iliade « ex papyro in nigro » (Maria BERTÔEA, I due primi registri di prestito delta Biblioteca Apostolica Vati­ cana [Codices e Vaticanis selecti quam simillime expressi, 27], Cité du Vatican, 1942, p. 20); le 5 janvier 1484, un Euripide « copertus . . . ex corio paunatio in papyro» (ibid., p. 29). Les deux manuscrits furent restitués. Ce Cathanius ne semble pas connu par ailleurs. (4) Inventaire de 1485-1489, f. 28: « Ego Francus cathanius Rauenas dictus Mancinus Confiteor coniodo accepisse a .D. Cosma d(e) pactiis et .D. Franco d(e) sinibaldis die X X I . Febr. 1490 Therapeutica galleni in greco in membranis [cu(m) armis ursinor(um): barré] corio albo cop(er)ta ». (5) Voir Claudi Ptolemaei Geographiae Codex Urbinas Graecus 82 phototypice depictus [Codices e Vaticanis s e le c ti..., 19]. Tomus prodromus Josephi

F ischer S. J., De Cl. Ptolemaei vita operibus geographia praesertim eiusque fatis. Pars prior. Commentatio, Leyde et Leipzig, 1932, p. 174 et ibid., n. 1. On notera cependant que les indications sur les inventaires (d’après une lettre de Mgr Stomajolo) sont périmées.

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Introduction

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« bancha », une main postérieure, qu ’il est difficile de dater exactement, mentionne un Auice(n)na grecum uolum(en) (1). A notre connaissance, Avicenne n ’est représenté dans les manuscrits grecs que par les adap­ tations d ’un traité sur les urines attribué au célèbre médecin et phi­ losophe persan (2). Comme l ’œuvre est assez brève, il est douteux qu’elle ait suffi à remplir un volume, mais elle pouvait se trouver en tête du manuscrit signalé par l’inventaire. 32. L'inventaire de 1567, dont nous avons déjà noté le caractère sommaire, ne mentionne explicitement que deux manuscrits grecs, et de manière fort vague (3); or, à ce moment, trois manuscrits grecs au moins, et peut-être quatre, ornaient la bibliothèque de la Basilique: B 58, B 59 et H 45, restes de la collection du cardinal Orsini (4), et, probablement, D 157, offert par Pie V (5). On ne peut donc, à partir de cet inventaire, argumenter a silentio. Il se pourrait, par conséquent, que le psautier E 16 fût déjà présent dans la Bibliothèque du chapitre. Mais sa première mention explicite remonte seulement à l ’inventaire de 1598, où il est le numéro 12 des psalteria et antiphonaria (6). Dans la liste de 1603, il est devenu le numéro 7 des psalteria (7). Holste ne le cite pas explicitement dans son inventaire (8), mais nous retrouvons le psautier, sous sa cote définitive, dans l ’inventaire de 1727 (9). 33. Nous arrivons ainsi à la fin du X V I e siècle. Sept manuscrits grecs, à ce moment, font partie de la bibliothèque capitulaire: B 58, B 59, H 45, D 157, E 16, H 4 (10) et B 141 («).

(J) Inventari 2, f. 75. (2) On peut se reporter aux détails fournis par A . RlVIER, Recherches sur la tradition manuscrite du traité hippocratique « De morbo sacro » [Travaux pu ­ bliés sous les auspices de la Société suisse des Sciences morales], Berne, 1962, p. 26, nn. 2 et 3. (3) Archivio di S. Pietro (M ss.), A 77, f. 19: «Liber Graecusin folio Pergameno sine nomine. . . Liber lingua Greca compositus absque principio, in Pergameno ». Le premier serait-il le commentaire sur les évangiles et le second le Galien? (*) V. le § 28. (6) V. le § 23. (6) F. 52v. (7) F. 63. (8) C’est le cas également du ms. H 4: v. le § 25. (9) F. 7V. (10) V . le § 25. (u) V . le § 22.

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Catalogue des manuscrits grecs de l’ Archivio di San Pietro

Entretemps, les deux manuscrits les plus anciens (B 58 et B 59) avaient reçu en 1587, dans l ’atelier romain de Federico Maglioli, le reliure qui les protège encore aujourd’hui (1). Enfin, nous avons vu comment, grâce au protosyncelle Sylvestre, la collection avait doublé d ’un coup en 1620 et atteint son état définitif.

APPENDICE 34. Au moment où le bon à tirer allait être donné, Mgr J. Ruysschaert nous a signalé obligeamment un inventaire qui avait échap­ pé à nos recherches. Il est dû, selon toute vraisemblance, à la plume de Giovanni Battista Bandini (1551-1628), correcteur de la typogra­ phie Vaticane et chanoine de Saint-Pierre depuis 1619 (2). Il s’intercale donc entre ceux de I. Grimaldi et de E. Holste. 12° bis. Inventaire de G. B. Bandini (entre 1619 et 1628?): Bibl. Vat., Regin. lat. 1598, fï. 1-17T (3). Intitulé simplement: Bibliothecae S. Pétri. D’ordre et la numérotation des livres sont repris à Grimani. Mais les imprimés sont laissés de côté et les descriptions, condensées, ont probablement été revues sur les manuscrits eux-mêmes.

(h La liste des manuscrits donnés à relier en 1587 à P. Maglioli a été découverte par A. Campana et publiée par lui en appendice à l’opuscule de C.

QUESTA, De duobus codicibus olim Iordani Ursini cardinalis Hebraice subscriptis.. Accedit appendicula A . Campana [Note e discussioni erudite a cura di A . Cam­ pana , 6], Rome, 1957, pp. 19-22. Parmi eux, « Dui libri grossi greci », que Campana identifie avec raison aux codices B 58 et B 59, en raison de leur taille et de la reliure elle-même. Celle-ci est décrite dans ses particularités techniques à la p. 21. (2) D ’après G. M azzucheu .i , Gli scrittori d’Italia, II, 1, Brescia, 1758, pp. 225-226. Autres références sur lui: G. Mercati, Note per la storia di alcu­ ne biblioteche romane nei secoli X V I - X I X [Studi e Testi, 164], Cité du Vati­ can, 1952; V . P eri , Due protagonisti dell’« Editio Romana » dei concili ecumenici : Pietro M orin ed Antonio d’Aquino, in Mélanges Eugène Tisserant, t. 7 [Studi e testi, 237], Cité du Vatican, 1964, p. 230. (3) Cette partie du manuscrit, comme une bonne partie de la suite, est de la main de G. B. Bandini, comme nous l’a fait remarquer aimablement P. Petitmengin.

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CODICES GRAECI ARCHIVII S. PETRI

B 58. Saec. X , membr., mm. 385x260, ff. IV (chart.). 230, coli. 2; ordo ff. restituendus: 1-122, 129-135, 123-128, 136-230. S. Iohannis Chrysostomi homiliae in Genesim (P.G. 53, 21 sqq.). Praeit (ff. 1-2) index (τάδε έστιν έν τηδε τη παναρέτω βίβλω cod.) semi-unciali charactere ab ipso librario, ut puto, exaratus, sed ad alium quemdam codicem Chrysostomi pertinens (pars exprimitur in tabula 2a) Qui liber homilias has, quas e titulis tantum dinosco, continebat: 1-8de Lazaro 1-5 (P.G. 48, 963 sqq.); 6in illud Vidua eligatur (P.G. 51, 321); 7-8de diabolo tentatore 2 et 3 (P.G. 49, 257 sqq., 263 sqq.); 9-11in illud Vidi Dominum 1, 2, 6 (P.G. 56, 97 sqq., 107 sqq., 135 sqq.); 12in illud Domine non est in homine (P.G. 56, 153 sqq.); 13de Legislatore (P.G. 56, 397 sqq.); 14de capto Eutropio (P.G. 52, 395 sqq.); 16in illud (Gen. 24, 2) Pone manum tuam (P.G. 56, 553 sqq.); 16de Christo pastore et ove, εις τον άγιον ’ Ακάκιον etc. cod. (P.G. 52, 827); 17quod nemo laeditur nisi a seipso (P.G. 52, 459 sqq.); 18de sigillis librorum* (revera Severiani G aba­ lo ru m episcopi) (P.G. 63, 531 sqq.); 19in incarnationem Domini* (P.G. 59, 687 sqq.); 20in illud Exiit edictum (P.G. 50, 795 sqq.); 21in Kalendas (P.G. 48, 953 sqq.); 22in Lazarum 1 (P.G. 48, 963 sqq.); 23 in illud Domi­ nus regnavit (ps. XCVI) (P.G. 55, 603); 24de Spiritu Sancto (P.G. 52, 813 sqq.); 25de s. Basso martyre (P.G. 50, 719 sqq.); 26είς τον περί φύσεως νόμον (P.G. 48, 1081 sqq.?); 27de prophetiarum obscuritate 1 (P.G. 56, 163 sqq.); 28όμιλία λεχθ-εΐσα μετά τήν αγίαν μυσταγωγίαν - καί μετά την άκρόασιν ταύτης- άπελθ-όντων ών [sic] έν τώ ίπποδρομίω (quam non agnovi); 29de caeco nato, δτε έθ-εράπευσεν ό σωτηρ τον έκ γεννητης τυφλόν cod. (P.G. 59, 543 sqq.); 30in dictum Apostoli Propter fornicationes (P.G. 51, 207 sqq.); 31in illud Mulier alligata (P.G. 51, 217 sqq.); 32περί ειρήνης (quam non agnovi); 33εΐς τον άσωτον ( = probabiliter in parabolam de filio prodigo: P.G. 59, 515 sqq.); 34in filium prodigum (P.G. 59, 627 sqq.); 35in evangelium secundum Lucam etc.*, εις κατα Λουκάν εύαγγέλιον - καί περί της δραγμής - καί περί του άσώτου υιου cod. (P.G. 61, 781); 36in Chananaeam et in Pharaonem (P.G. 59, 653 sqq.); 37in dimissionem Chananaeae, . . . προφάσει των άπο άνατολής άγαγόντων αυτόν έπισκόπων κοινωνικά- καί στασιασάντων την έκκλησίαν cod. (P.G. 52, 449 sqq.); 38εΐς τήν δευτέραν παρουσίαν τοΰ κυρίου ήμών Ιησού Χρίστου ( = probabiliter

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Codices graeci archivii S. Pétri

P.G. 59, 619 sqq. aut P.G. 61, 775 sqq.; cf. infra num.40); 39περί της συντέλειας ( = de patientia et de consummatione huius saeculi: P. G. 63, 937 sqq.?); 40εις τήν δευτέραν παρουσίαν (cf. num. 36; cf. etiam homiliam ineditam cod. Vat. gr. 1633, ff. 124v sqq., quae inc. Ό ταν αρξομαι λαλεϊν). — F. 2V vacuum. 2(ff. 3-7) hom. I; 2(ff. 7-12^ hom. I I ; 3(ff. 12v-19) hom. I I I ; 4(fif. 1927v) hom. IV ; 5(fï. 27^-33v) hom. V ; e(fï. 34-42) hom. V I; 7(ff. 42-49*) hom. V II; 8(ff. 50-56) hom. V II I; 9(ff. 56-61*) hom. I X ; 19(ff. 61*-70) hom. X ; “ (ff. 70-76*) hom. X I ; 12(ff. 76*-82*) hom. X I I ; 13(ff. 82*87v) hom. X I I I ; 14(fï. 87*-94) hom. X I V ; 13(ff. 94-100*) hom. X V ; 16(ff. 100v-108) hom. X V I (in qua textus transit a v. φιλανθρωπίαν [P.G. 53, 134, 15] ad doxologiam ); 17(fï. 108-121) hom. X V I I ; 18(ff. 121-122v. 129-134) hom. X V III . Uno folio post f. 133 avulso déficit tex­ tus a v. πολιορκούμενον (col. 156, 9 a.i.) ad vv. τον λόγον (col. 158, 3); 19(ff. 134v-135*. 123-127*) hom. X I X ; — hom. X X omittitur ut in codice « Colbert, num. 362 » (P.G. 53, 166, n. a), hodie Paris, gr. 621; 20(fï. 127*128v. 136-142) hom. X X I . Uno folio post f. 128 avulso déficit textus a vv. κατα μικρόν (col. 176,22) ad v v . ]κείαν παράβασιν (col. 177, 36); 21(ff. 142-151*) hom. X X I I ; 22(fï. 151*-160) hom. X X I I I ; 23(ff. 160-171) hom. X X I V ; 24(ff. 171-181) hom. X X V ; 26(ff. 181-190) hom. X X V I ; 28(ff. 190-201) hom. X X V I I ; 27(ff. 201-209) hom. X X V I I I ; 28(209-220) hom. X X I X ; 29(ff. 220-223v) hom. X X X , des. mut. πρότερον συντίθησιν (col. 277, 5 a.i.) ob lacunam 2 quaternionum; 30(fï. 224-230v) hom. X X X I I , inc. mut. υπερβολήν και δπως (col. 296, 6 a.i.). Ipse scriba textum correxit et supplevit (v.g. ff. 46, 57, 65, 67, 84v •8 ·

etc.), ilia η (v.g. f. 69) et ση. (v.g. f. 55v) marginibus iniecit; manus reeentiores plures correctiones passim adiecerunt (v.g. ff. 60, 88-91v, 95-97, 10U, 104-107v). M a t . — Plusieurs ff. déformés (surtout vers la fin), salis, tachés par l ’hum idité; marges déchirées ou coupées: ff. 56, 87, 145, 160, 182; le f. 141 coupé par la réglure et recousu. C o m p . — Ff. 1-2 ajoutés en tête (même réglure que le reste du ms.); 15 quat. (f. 122), 1 quat. qui a perdu le 6e f. (ff. 129-135), 4 + 2 ff. (123-128; un f. coupé après 127 [sans lacune], un f. manquant après 128), 11 quat. (f. 223), lacune de 2 quat., 4 + 3 ff. (f. 230). Cahiers signés de seconde main (probablement celle qui a remplacé le cahier S' [ff. 27-34] abîmé ou perdu) au milieu de la marge inf. de la Ie page (f. 11: β' - f. 224: κθ'); les signatures respectent l’ordre normal des ff. mais négligent la lacune de 2 cahiers entre les ff. 223 et 224.

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B 58. B 59.

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D im . — Surface écrite: 2 coll. de 285/90x70/75 mm., séparées par un intervalle de 30 mm.; 36 11. (parfois 37). Réglure: Lake II 12a (avec une ligne supplémentaire à gauche de la I e colonne). É crit. — Chevauche la ligne, régulière mais avec une proportion d’on­ ciales notable pour l’époque; style (v. pl. 1) rappelant les mss d’Athènes, Bibl. Nat., gr. 2641 (Suppl. 641 jadis), Ochrid, Musée Nat. 4 (76 du catalogue de Mosin), Ottob. gr. 80. Des ff. 27-34, d’une main assez régulière du X I I I e s., ont remplacé le cahier 4 perdu ou abîmé. O r n . — Premier titre (f. 3) dans une πύλη formée de rinceaux et agré­ mentée de fleurons, tracée à l’encre et remplie partiellement de rouge. Les titres des homélies suivantes sont surmontés de bandeaux, dessinés à l’en­ cre et parfois rehaussés de rouge ou de brun; motifs principaux: rinceaux et fleurons, roses, croix, palmettes; au f. 121, rinceaux et oiseaux combinés; au f. 94, entrelacs; un seul bandeau (f. 201) est colorié de vert et de bleu. Les fins d’homélies, en triangle, sont souvent flanquées de petits ornements: fleurons, étoiles, parfois des oiseaux (ff. 76v, 171). Les titres, généralement de la même encre que le texte (au f. 108, bandeau et titre rouges), sont en onciale (p. ex. f. 7) ou en semi-onciale (p. ex. f. 42), de même que les numéros d’ordre inscrits dans la marge supérieure. Les grandes initiales sont ornées dans le style des bandeaux (f. 108, initiale en serpent), les initiales intermé­ diaires sont en onciale et souvent rehaussées de rouge; au f. 20lv seulement, grande initiale coloriée en vert, rouge et bleu. A n n ot . — Gribouillages et notules pieuses sans importance: ff. 1-2V> 106v, 199v, 223. F. 1, marge inf., monocondylion de date indéterminée: θεοδωρος ρεν . . . ος; f. 2V, essai de plume; f. 230v marge inf., inscription en cursive d’assez grandes dimensions presque entièrement effacée: à la lampe à quartz, on discerne encore (ΐνδικτίωνος) ιε'. F. IVv, brève indication du contenu en latin. Poss. — Le cardinal Giordano Orsini (v. introd., § 28). R el . — En 1587 (filigrane des ff. de garde: lettre M sommée d’une étoile, le tout dans un écusson), par Federico Maglioli (v. l’introduction, § 32). Cuir brun sur ais de bois; filets droits et fleurons estampés à froid. Sur les plats antér. et postér., en doré, la tiare et les deux clefs. Au dos, étiquette ancienne: S. Ioannis Chrisosthomi omeliae / n. 58.

Β 59. Saec. X , membr., mm. 365x265, ff. IV (chart.). 333, coli. 2; ordo ff. restituendus: 1-22, 30, 24-29, 23, 31-36, 45-200, 37-44, 201-328, 333, 329-332. Catenae

in

evangelia

(textu sacro haud transscripto).

1 (ff. l-200v) I n Matthaeum, Του εν αγιοις πατρος ημών Ιωαννου άρχιεπισκόπου Κωνσταντινουπόλεως του Χρυ[σ]οστόμου έρμηνεία εις τό κατα Ματθαίον άγιον ευαγγελιον cod. (ex homiliis s. loh . Chrysostomi praesertim excerpta; typi A, «erweiterte G rundform » secundum J.

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30

Codices graeci archivii S. Petri

Reuss, Matthäus-, Markus- und Johannes-Katenen [Neutestam. Abhandl. hrsgg. v. M . Meinertz, X V III , 4-5], Münster i. W . 1941, pp. 22-29; de nostro codice v. eiusdem auctoris D ie Evangelienkatenen im Cod. Archivio di S. Pietro gr. B 59, in Biblica, t. 35 [1954], pp. 207-216). Inc. u t de more Ευαγγέλιον ή παρούσα βίβλος λέγεται (J. Α. Cramer, Catenae in evangelia S. Matthaei et S. Marci, Oxonii, 1840, p. 5). Duplex divisio deprehenditur: 1ff. l-20v inscripti sunt marginibus numeri α'-κ α '; 2af . 60 vero nova series numerorum incipit, titulis capitum marginibus item appositis (α' περί του λεπρού = Mt. 8, 2); qui numeri et tituli iidem sunt ac in cod. Barberiniano gr. 562 et a communi capitum divisione discre­ pant. N om ina auctorum citantur (plura apud Reuss, Die Evangelienka­ tenen, p. 208) P h o t i u s , I o h . C h r y s o s t o m u s , I s i d o r u s P e l u s i o t a ; elenchus locorum Photio tributorum apud Reuss, op. cit., pp. 208-211 (fragmenta Photiana ab eodem auctore luci postea data sunt: J. Reuss, Matthäus-Kommentare aus der griechischen Kirche [Texte u. Untersuch., 61 = V, 6], Berlin, 1957, pp. 270 sqq.). Pluribus foliis avulsis, deficit textus his in locis: uno folio post f. 23 avulso, a vv. οδτος δέ, τα του πατρδς καί τα εαυτού (Cramer, ρ. 36, 2) ad νν. των ’ Ιουδαίων δικαστήριον (Cramer, ρ. 36, 22); uno folio post f. 36 avulso, a vv. πρέποντος δέ τούς τοιούτους (Cramer, ρ. 43, 26) ad ν ν. υπέρ του κοινού σώματος (Cramer, ρ. 45, 9); quaternione uno, ut vid., post f. 160 deperdito, a v v. μωσαϊκής καθεδρας άξια (Reuss, M atthäus-Kommen­ tare, p. 322,37-38) ad vv. τοΐς έθνεσιν (Cramer, p. 196, 20); duo pro­ babiliter quaternionibus post f. 200 avulsis, des. mut. άγια των άγιων (Cramer, ρ. 238, 24. In marg. inf. f. 200v manus rudior saec. X I I I vel X I V monet lectorem commentarium in Matthaeum ibidem finem habere). Scholia Photiana marginibus adscripta ff. 34 et 189 ex ipsius scri­ bae calamo fluxisse mihi quidem videntur (aliter sensit Reuss, Die Evan­ gelienkatenen, p. 208; cf. tab. 2 b ); qui etiam textum passim correxit et supplevit necnon illa ωρ(αΐον), δλον ωρ(αΐον), σημ(είωσαι), γνω(μη), δρα atque alia similia persaepe adiecit (f. 4: διά τον χρονογρα(φον) Αφρ(ι)κ(ανον); f. 8ν : δρα δ(ια) τ(ι) Ζοροβαβελ ονομα). Aliarum manuum correctiones rarissimae sunt (f. 64v duo accentus suppleti sunt). 2 (ff. 37-44v.201-303) ( I n I o h a n n e m ) (typi A, « erweiterte G rundform »: v. Reuss, D ie Evangelienkatenen, p. 212). Inc. mut. (in marg. inf. f. 201v, manus saec. X I I I vel X I V de qua supra scripsit f ό κάτεις εξήβαλεν, ταιτράδιον. τέλος καί αρχήν) το κατ’ αύτήν (J. Α. Cramer, Catenae in evangelia S. Lucae et S. Joannis, Oxonii, 1841, p. 196, 27); subscribitur f. 303: τέλος του κατά Ίωάννην άγιου εύαγγελίου.

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B 59.

31

Nomina citantur (plura apud Reuss, D ie Evangelienkatenen, pp. 211-214, ubi elenchum Photianorum excerptorum invenies) P h o t i u s , I o h . Chrysostomus, Hesychius Hierosolymitanus. Uno quaternione, ut vid., post f. 216 avulso, deficit textus a vv. Παύλος ό Σαμοσατεύς (Cramer, p. 235,23) ad. vv. την τοιαύτην οδν (Cramer, p. 246, 24) ; item quaternione uno post f. 256 deficiente, a vv. τον Χριστόν (Cramer, p. 320, 28) ad vv. άλλά τα ίμάτια (Cramer, p. 336, 20). Scriba ipse textum correxit notulasque marginibus inscripsit: f. 214, nomen Photii manu posteriore margini appositum (v. Reuss, Die Evan­ gelienkatenen, p. 211).

3 (ff. 303v-332v)j I n L u c a m sive i n s e c u n d u m a d v e n t u m C h r i s t i , quorum primus ’Ιδού θρόνος πύρινος, ενταύθα πέλει, ultimus Των σών όμμάτων πρόδυλος 8ντα τύπου; 4(ff. 316-317ν) " Ο π ω ς ο φ ε ί ­ λ ε ι σ τ ι χ ο λ ο γ ε ΐ σ θ α ι τ ό ψ α λ τ ή ρ ι ο ν ; έν ολω τώ ένιάυτώ, inc. Δει γινώσκειν όπως οφείλει στιχολογεΐσθαι τό ψαλτήριον καθ’ ολον τον ένιάυτόν, des. έν αίς δηλονότι γίνεται άγρυπνία; — ff. 318-322ν vacua — 5(ff. 323325) Ε ύ χ α ί σ ύ ν τ ο μ ο ι λεγόμεναι έν εκάστη ώρα της ημέρας (cf. in codice 171 Musaei Byzantini Athen. εύχαί εις τό μέτρον των είκοσιτεσσάρων ωρών του νυχθημέρου, quae iisdem verbis incipiunt). Prima est: Κύριε μή στερήσεις με τών έπουρανίων σου άγαθών, 12a inc. Κύριε ό θεός του ουρανού καί της γης, μνήσθητί μου; sequitur (f. 325r‘v) oratio εις τό τέλος της tr u a iy *

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Arch. S. Petri cod. B 141, f. 27: écriture d ’Antoine Épiscopopoulos (v. p. 33).

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Arch. S. Petri cod. C 152, f. 222: dédicace du protosyncelle Sylvestre et ses deux cachets (v. pp. 16-17).

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a) Arch. S. Petri cod. C 152, f. 213: note d’achat et souscription du copiste Gjin (v. pp. 52-53).

è) Arch. S. Petri cod. C 154, f. 208v: note en caractères slaves et cachet (v. p. 62).

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b) Arch. S. Pétri cod. C 153, f. 1 frontispice du psautier imprimé (v. p. 53).

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a) Arch. S. Pétri cod. C 153, f. I .: notes au crayon de la main de Sylvestre (v. p. 57).

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