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French Pages 546 [548] Year 2021
Benjamin Constant Œuvres complètes Œuvres XXI
Benjamin Constant Œuvres complètes Série Œuvres XXI Comité d’Honneur Président: Paul Delbouille André Cabanis, Michel Delon, Etienne Hofmann, Doris Jakubec, François Jequier, Claude Reymond † et Dennis Wood † Comité Directeur Président: François Rosset Vice-président: Giovanni Paoletti Léonard Burnand, Jean-Daniel Candaux, Cecil Patrick Courtney, Paul Delbouille, Lucien Jaume, Kurt Kloocke, Françoise Mélonio, Guillaume Poisson, Paul Rowe, Dominique Triaire, Laura Wilfinger et Markus Winkler Commission des Œuvres Président: Kurt Kloocke Léonard Burnand, Paul Delbouille, Lucien Jaume, Françoise Mélonio, Giovanni Paoletti, François Rosset et Markus Winkler Ce tome XXI appartient à la série intitulée Écrits sur la Religion dirigée par Kurt Kloocke La révision en a été assurée par Giovanni Paoletti La relecture en a été assurée par Lisa Azorin La supervision du traitement informatique a été prise en charge par Kurt Kloocke
Benjamin Constant De la Religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements Tome V Volume dirigé par Kurt Kloocke Instruments bibliographiques et index par Laura Wilfinger
De Gruyter
Ce tome XXI des Œuvres complètes de Benjamin Constant doit sa publication à la générosité de Sandoz – Fondation de Famille
ISBN 978-3-11-067254-1 e-ISBN (PDF) 978-3-11-067259-6
Library of Congress Control Number: 2021933953
Bibliografische Information der Deutschen Nationalbibliothek Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet diese Publikation in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über http://dnb.dnb.de abrufbar. © 2021 Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Boston Satz: pagina GmbH, Tübingen Druck: CPI books GmbH, Leck www.degruyter.com
Kurt Kloocke 1937–2021 In memoriam
Table des matie`res
Dans un souci de clarte´, les titres qui figurent dans cette table ont e´te´ dans certains cas modernise´s et uniformise´s. Ils sont ainsi parfois le´ge`rement diffe´rents des titres qui apparaissent dans le volume.
Table des illustrations . . . . . . . . Principes d’e´dition des Œuvres comple`tes Signes, symboles, sigles et abre´viations Chronologie . . . . . . . . . . . . Introduction ge´ne´rale au tome XXI . . . Sources . . . . . . . . . . . . . Manuscrits . . . . . . . . . Imprime´s . . . . . . . . .
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XII . 1 . 3 . 7 . 21 . 23 . 23 . 27
1. De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements. Tome cinquie`me RELIGION, CONSIDE´ RE´ E DANS SA SOURCE, SES FORMES ET SES DE´ VELOPPEMENTS Texte e´tabli et pre´sente´ par Kurt Kloocke Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements. DE
LA
Livre XIII. QUE LES MYSTE` RES GRECS FURENT DES INSTITUTIONS EMPRUNTE´ ES DES SACERDOCES E´ TRANGERS, ET QUI, TOUT EN CONTREDISANT LA RELIGION PUBLIQUE, NE LA MODIFIE` RENT POINT DANS SA PARTIE POPULAIRE. Chapitre Ier. Combien le sujet de ce livre est he´risse´ de difficulte´s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Chapitre II. De ce qu’e´taient les myste`res chez les nations soumises aux preˆtres. . . . . . . . . . . . . . . . . 50
VIII
Table des matie`res
Chapitre III. Comment ces myste`res furent transporte´s en Gre`ce et ce qu’ils devinrent. 57 Chapitre IV. Conformite´ des dogmes myste´rieux de la Gre`ce avec les rites et les dogmes sacerdotaux. . . . . . . . . 70 Chapitre V. De l’esprit qui re´gnait dans les myste`res. . . 126 Chapitre VI. Re´sume´ sur la composition des myste`res grecs. 131 Chapitre VII. Des initiations graduelles, comme imitation de la hie´rarchie sacerdotale. . . . . . . . . . . . . . . 137 Chapitre VIII. De l’objet re´el du secret et des myste`res. . . 143 Chapitre IX. Des explications qu’on a donne´es des myste`res. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146 Chapitre X. Que notre manie`re d’envisager les myste`res explique seule la disposition souvent contradictoire des Grecs envers ces institutions. . . . . . . . . . . . . . . . 149 Livre XIV. DE LA RELIGION SCANDINAVE ET DE LA RE´ VOLUTION QUI SUBSTITUA EN SCANDINAVIE UNE CROYANCE SACERDOTALE AU POLYTHE´ ISME INDE´ PENDANT. Chapitre I. Observation pre´liminaire. . . . . . . . . . Chapitre II. Comment les Scandinaves passe`rent du fe´tichisme au polythe´isme. . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre III. Re´volution dans le polythe´isme scandinave. . Chapitre IV. Que la question de savoir s’il n’y a pas eu en Scandinavie une troisie`me re´volution religieuse est e´trange`re a` notre sujet. . . . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre V. Que les deux re´volutions du polythe´isme scandinave confirment nos assertions sur la nature et les diffe´rences des deux polythe´ismes. . . . . . . . . . . . . Livre XV. RE´ SULTATS DE L’OUVRAGE Chapitre I. Question a` re´soudre. . . . . . . . . . . . Chapitre II. Des inconve´nients du principe stationnaire, meˆme dans les religions qui ne confe`rent au sacerdoce qu’un pouvoir limite´. . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre III. Que la purete´ de la doctrine ne diminue en rien les dangers du principe stationnaire dans la religion. . . . Chapitre IV. Combien est funeste a` la religion meˆme tout obstacle oppose´ a` sa perfectibilite´ progressive. . . . . .
159 161 169
189
191
195
205 211 217
IX
Table des matie`res
2. Table alphabe´tique et analytique. TABLE
ALPHABE´ TIQUE ET ANALYTIQUE.
. . . . . . . . . . .
223
PLACARD POUR LE LIVRE XIII . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Placard pour le livre XIII . . . . . . . . . . . . . .
353 355 357
Textes comple´mentaires 3. Placard pour le livre
XIII
4. Morceaux pour les livres
XIII, XIV
et
XV
MORCEAUX POUR LES LIVRES XIII, XIV ET XV . . . . . . . . . Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Un passage du chapitre IV du livre XIII . . . . . . . . La fin du chapitre IV du livre XIII . . . . . . . . . . Chapitre 7. Re´sume´ sur la composition des myste`res Grecs Un passage sur la Lokasenna . . . . . . . . . . . . E´bauche pour un passage du premier chapitre du livre XIV
361 363 367 373 382 385 386
5. Mate´riaux pour les myste`res MATE´ RIAUX POUR LES MYSTE` RES . . . . . . Introduction . . . . . . . . . . . Mate´riaux pour les myste`res . . . . Chapitres du livre des myste`res . . .
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. . . .
. . . .
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. . . .
387 389 391 393
. . . . . . . . . . . . . . du livre sur la . . . . . . .
395 397 399
SUITE D’IDE´ ES, LIVRE XIV, SCANDINAVES . . . . . . . . . . . Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Suite d’ide´es, Livre XIV, Scandinaves . . . . . . . . .
401 403 405
6. Plan pour la re´daction des chapitres III a` V du livre sur la religion des Scandinaves PLAN
` V DU LIVRE SUR LA POUR LA RE´ DACTION DES CHAPITRES III A SCANDINAVES . . Introduction . . . . . Plan pour la re´daction des religion des Scandinaves
RELIGION DES
7. Suite d’ide´es, Livre
XIV,
. . . . . . . . . . . . . . chapitres III a` V . . . . . . .
Scandinaves
X
Table des matie`res
8. Additions ADDITIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Additions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
407 409 411
9. Notes pour le livre des Re´sultats RE´ SULTATS . Introduction . . . . . . . . Une fiche avec une esquisse pour 27. Re´sultats . . . . . . . . 32. Re´sultats . . . . . . . . 41. Re´sultats . . . . . . . . 48. Livre des Re´sultats . . . . ?. Livres des Re´sultats . . . . ?. Livres des Re´sultats . . . . ?. Livres des Re´sultats . . . .
NOTES
. . . . . . . . . .
419 421 423 424 425 426 427 428 429 430
NOVEAU REPERTORY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nouveau Repertory . . . . . . . . . . . . . . . .
435 437 439
POUR LE LIVRE DES
. . . . une . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . .
. . . . . . . . . .
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10. Nouveau Repertory
11. Textes pour comple´ter la documentation manuscrite du tome TEXTES
XX
POUR COMPLE´ TER LA DOCUMENTATION MANUSCRITE DU
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre 3. D’un dogme qui a pu s’introduire dans les religions sacerdotales, comme une conse´quence du principe auquel on doit attribuer la prolongation des sacrifices humains. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Une fiche du manuscrit sur fiches du livre X . . . . . . Une fiche du manuscrit sur fiches du livre X . . . . . . Un passage du Livre XI, chapitre II appartenant au manuscrit pour l’imprimeur du tome IV . . . . . . . . . . .
TOME XX
461 463
467 471 472 473
12. Table des matie`res des cinq volumes de De la Religion TABLE
DES MATIE` RES DES CINQ VOLUMES DE
De la Religion . . . Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . De la religion &ca . . . . . . . . . . . . . . . . .
475 477 479
XI
Table des matie`res
13. Note relative aux tomes NOTE
IV
et
V
de De la Religion
et V de De la Religion . . . . . Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Note relative aux tomes IV et V de De la Religion . . . .
RELATIVE AUX TOMES IV
487 489 491
14. Instruments bibliographiques Abre´viations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ouvrages cite´s par Constant . . . . . . . . . . . . . . . .
495 497 509
15. Index des noms de personnes Index des personnes historiques et mythologiques
. . . . . . .
527
Table des illustrations
1. Page de couverture de la premie`re e´dition de De la Religion, tome V, Paris : chez Pichon et Didier, E´diteurs, 1831 Collection particulie`re . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 2. Un folio du manuscrit du livre XIV, De la religion Scandinave BCU, Co 3458, fo 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
156
3. Un folio du manuscrit du livre XIV, De la religion Scandinave BCU, Co 3458, fo 10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
158
4. Un folio du livre XV, Re´sultats de l’ouvrage BCU, Co 3459. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
194
5. Un folio du manuscrit pre´paratoire de la Table alphabe´tique et analytique BCU, Co 3290. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
222
6. Le folio 209 du manuscrit dit «Manuscrit des livres colle´s» BCU, Co 3246. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
366
7. Un folio du Plan pour la re´daction des chapitres III a` V du livre sur la religion des Scandinaves BCU, Co 3458, fo 25. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
396
8. Le premier folio de la Suite d’ide´es du livre XIV, Scandinaves BCU, Co 3458. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
402
9. Un folio des notes pour le livre des Re´sultats BCU, Co 4727, fo 1ro. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
420
10. Deux fiches pour le manuscrit sur fiches du livre X BCU, Co 4727, fo 1vo. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
466
11. Marche de l’impression de mon quatrie`me volume BnF, NAF 18840, fo 10. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
488
Principes d’e´dition des Œuvres comple`tes
La pre´sente e´dition a pour re`gle de reproduire tous les textes connus, publie´s ou non, de Benjamin Constant. Elle donne, pour chacun, toutes les variantes. On a maintenu l’orthographe et la ponctuation des originaux. On a pre´serve´ la diversite´ des usages, selon qu’on avait affaire a` un autographe de Constant ou a` une copie. Dans le cas des imprime´s, on n’a corrige´ dans le texte, avec mention en note, que les seules fautes d’impression e´videntes. Pour les manuscrits, la re`gle est celle du respect maximal. Les ce´dilles n’ont pas e´te´ re´tablies. Les tildes et les traits horizontaux place´s sur certaines consonnes pour en indiquer le redoublement ont e´te´ conserve´s. En revanche, les capitales qui apparaissent parfois, dans l’e´criture de Constant, a` l’inte´rieur des noms communs, ont e´te´ conside´re´es comme de «grandes lettres», non comme de vraies majuscules, et ont de`s lors e´te´ normalise´es. Les capitales n’ont pas e´te´ re´tablies en teˆte des noms propres, ni en teˆte des phrases. Elles ont e´te´ respecte´es a` l’inte´rieur des noms propres (ex. «M. DeSaussure»). Les apostrophes et les traits d’union n’ont pas e´te´ re´tablis. Les mots lie´s ont e´te´ respecte´s («peutetre» pour «peut-eˆtre»). On n’ajoute aucun signe de ponctuation. En cas d’absence des parenthe`ses ou des guillemets fermants, une note signale le fait. On a respecte´ les tirets longs, mais non les traits qui, souvent chez Constant, ache`vent la ligne. On a respecte´ e´galement les deux points employe´s selon l’usage ancien. Les accents circonflexes et les tre´mas abusifs ont e´te´ maintenus. L’italique repre´sente les souligne´s simples ; l’italique souligne´ les souligne´s doubles. Lorsqu’il y avait doute dans l’interpre´tation d’une lettre, d’un accent ou d’une graphie quelconque, on a tranche´ en faveur de l’usage actuel. Lorsqu’il y avait he´sitation entre apostrophe et accent (exemple : «l e´te´» ou «l’ete´»), ou entre l’un de ces signes et la ponctuation de la ligne pre´ce´dente, on a privile´gie´ le signe de ponctuation par rapport a` l’apostrophe et a` l’accent, l’apostrophe par rapport a` l’accent. Les abre´viations ont e´te´ re´solues quand le signe n’existe pas en typographie. On explique en note celles qui feraient difficulte´ pour le lecteur. Les mots abre´ge´s ont e´te´ transcrits tels quels, avec une e´ventuelle explication en note. Pour la ste´nographie, une transcription en clair vient doubler la
2
Principes d’e´dition
transcription en abre´ge´. En revanche, les terminaisons de mots simplifie´es, sauf s’il s’agit d’une e´vidente volonte´ d’abre´viation, ont e´te´ restitue´es comple`tement, meˆme si les dernie`res lettres e´taient mal forme´es. Les fautes de syntaxe ont e´te´ transcrites telles quelles. On a e´videmment maintenu la graphie des mots grecs isole´s ou des citations. Dans le texte, les crochets carre´s [ ] indiquent les restitutions textuelles. ` l’inte´rieur d’une restitution, le point (la suite de points) indique la (les) A lettre(s) illisible(s). Dans la transcription des variantes, le mot ou le passage en cause est suivi d’un crochet carre´ fermant ], lui-meˆme suivi de la variante. Si le passage en cause est relativement long, il est de´signe´ par son de´but et sa fin, se´pare´s par trois points. Les crochets pointus 〈 〉 encadrent les mots ou les passages biffe´s. Les barres obliques a` droite / / encadrent le(s) mot(s) biffe´(s) a` l’inte´rieur d’une variante biffe´e. Chacun des volumes des Œuvres comple`tes, aussi bien dans la se´rie Œuvres que dans la se´rie Correspondance, ainsi que dans la se´rie Documents, est soumis a` l’attention d’un re´viseur de´signe´ par le Comite´ directeur, dont la taˆche consiste a` controˆler l’ade´quation du travail aux principes d’e´dition qui viennent d’eˆtre succinctement e´nonce´s. On voudra bien noter que l’accord donne´ par ce re´viseur a` l’issue de son examen n’implique nullement, de sa part, une adhe´sion aux opinions exprime´es et aux jugements porte´s par les collaborateurs de l’e´dition.
Signes, symboles, sigles et abre´viations
La liste qui suit ne reprend pas certaines abre´viations d’usage tre`s ge´ne´ral (etc., M., Mme, Mlle) ; elle ne reprend pas non plus celles qui apparaissent dans les cotes des bibliothe`ques, ni celles par lesquelles nous de´signons les ouvrages et les pe´riodiques souvent cite´s (on trouvera ces dernie`res dans les «Instruments bibliographiques» a` la fin du volume) ni les sigles par lesquels nous de´signons les manuscrits ou les e´ditions des textes que nous e´ditons (ils sont donne´s a` la fin des introductions, dans la section «E´tablissement du texte»).
[...] ] 〈〉 // /
? *
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1905
a. add.
: restitutions textuelles ; le point (la suite de points) indique la (les) lettre(s) illisible(s). : signe qui, dans la transcription des variantes, suit le mot ou le passage en cause, et qui est suivi de la variante. : encadrent les mots ou les passages biffe´s. : encadrent le(s) mot(s) biffe´(s) a` l’inte´rieur d’une variante biffe´e. : indique, dans une note ou dans une variante, le retour a` la ligne. : indique, dans les vers cite´s en note ou en variante, la limite de chaque vers ; indique, dans la description des imprime´s, le retour a` la ligne ; indique, dans les textes de Constant, le changement de page ou de folio de la source. : le point d’interrogation suit toute indication conjecturale. : l’aste´risque, mis en exposant devant le nume´ro d’un folio dans la description des manuscrits, indique que le folio ainsi de´signe´ est perdu. : un chiffre mis en exposant devant l’anne´e de publication d’un ouvrage dans la bibliographie indique qu’il s’agit de la 2e (3e ...) e´dition. : autographe(s) : addition
4 AN app. art. attr. BC BCU BGE BL BnF br. chap. col. coll. corr. c.r. e´d. e´d. orig. e´dit. fasc. fo fos frgt. IBC illis. inf. interl. J.I. lac. livr. mm ms. mss n. no nos p. part. pl. pp. ro ros re´impr.
Signes, symboles, sigles et abre´viations
: Archives nationales, Paris : appendice : article(s) : attribue´(e)(s) : Benjamin Constant : Bibliothe`que Cantonale et Universitaire, Lausanne : Bibliothe`que de Gene`ve, Gene`ve : British Library, Londres : Bibliothe`que nationale de France, Paris : broche´ : chapitre(s) : colonne(s) : collection : correction(s), corrige´(s), corrige´e(s) : compte rendu : e´dition : e´dition originale : e´diteur : fascicule(s) : folio : folios : fragment(s) : Institut Benjamin Constant : illisible(s) : infe´rieur(e) : interligne : Journal Intime : lacune : livraison(s) : millime`tres : manuscrit : manuscrits : note(s) : nume´ro : nume´ros : page : partiellement : planche(s) : pages : recto : rectos : re´impression
Signes, symboles, sigles et abre´viations
s. s.d. s.e´d. s.l. s.l.n.d. sup. supp. sv. t. v. vv. vo vos vol.
: signe´ : sans date : sans indication de l’e´diteur commercial : sans lieu : sans lieu ni date : supe´rieur(e) : supprime´(s), supprime´e(s) : suivant(s), suivante(s) : tome(s) : vers (singulier) : vers (pluriel) : verso : versos : volume(s)
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Chronologie
1767, 25 octobre : Naissance de Benjamin Constant a` Lausanne. 1779 : Il compose Les Chevaliers. 1780-1782 : Se´jours en Angleterre, en Hollande, a` Lausanne, puis a` Erlangen, ou` il fre´quente l’Universite´. 1783-1785 : E´tudes a` l’Universite´ d’E´dimbourg. 1785 : Se´jours a` Paris, a` Bruxelles, a` Lausanne. Mise en chantier d’un ouvrage sur le polythe´isme. 1786 : Rencontre et amitie´ avec Mme de Charrie`re. 1788 : Se´jour a` Brunswick ou` il rencontre Minna von Cramm, qui deviendra sa premie`re femme, et en 1793 Charlotte von Hardenberg, alors e´pouse de Wilhelm Christian von Marenholz. Amitie´ avec Jacob Mauvillon, qui imprime aux e´tudes de BC sur la religion une nouvelle orientation. 1793 : Se´jour a` Colombier, pre`s de Neuchaˆtel, chez Mme de Charrie`re. 1794 : Premie`re rencontre avec Mme de Stae¨l. Il travaille a` son ouvrage sur la religion et re´dige un chapitre, «D’une nouvelle espe`ce de rapports que les the´ologiens modernes voudraient introduire dans la religion», le plus ancien manuscrit connu des e´crits de BC sur la religion. 1795 : BC accompagne Mme de Stae¨l a` Paris. Ils commencent a` jouer un roˆle politique. 1796, fin avril : BC publie sa premie`re grande brochure politique, De la force du gouvernement actuel et de la ne´cessite´ de s’y rallier. 14 novembre : Achat du domaine d’He´rivaux, sur le territoire de la commune de Luzarches.
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Chronologie
1797 : Il publie Des re´actions politiques et Des effets de la Terreur. Naissance d’Albertine de Stae¨l. BC est nomme´ par le Directoire pre´sident de l’administration de la commune de Luzarches, reconnaissance de fait de sa nationalite´ franc¸aise. 1798 : Rencontre et amitie´ avec Julie Talma. 1799, juillet : Il publie Des suites de la contre-re´volution de 1660 en Angleterre. Il travaille a` sa traduction de l’ouvrage de Godwin, Inquiry on Political Justice. 9 novembre : Coup d’E´tat du 18 Brumaire. 1800 : BC est membre du Tribunat, dont il sera e´limine´ avec d’autres opposants le 17 janvier 1802. Se´jour en Suisse. Il lit, dans la traduction franc¸aise de Gallois, le livre V de l’ouvrage de Filangieri, «Des lois qui concernent la religion», et re´dige un long extrait des quatre premiers chapitres. 1802 : BC travaille a` un traite´ politique intitule´ Possibilite´ d’une constitution re´publicaine dans un grand pays. Ce travail sera abandonne´ au mois d’octobre de cette meˆme anne´e. Il pense peu apre`s a` la re´daction d’un ouvrage e´le´mentaire sur la liberte´. Il s’agit probablement de ce qui deviendra les Principes de politique. 22 mars : Vente d’He´rivaux. Achat des Herbages, domaine qui se trouve lui aussi sur la commune de Luzarches. BC y travaille a` son traite´ sur la religion. Il en re´sulte le dossier dit «manuscrit des Herbages», partiellement conserve´. 1803 : Lectures en vue de la re´daction de l’ouvrage politique. Janvier : BC re´dige Ame´lie et Germaine, abandonne´ le 10 avril. Il projette une Histoire de Fre´de´ric II, jamais re´alise´e. Mai : BC s’installe aux Herbages. 15 octobre : Mme de Stae¨l rec¸oit un ordre d’exil de´finitif. 19 octobre : BC et Mme de Stae¨l partent pour l’Allemagne. 26 octobre : Ils s’arreˆtent a` Metz ou` ils se lient d’amitie´ avec Charles de Villers, un des premiers a` faire connaıˆtre la philosophie de Kant en France. Mme de Stae¨l conc¸oit le projet d’e´crire un ouvrage sur l’Allemagne.
Chronologie
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14 de´cembre 1803 : Mme de Stae¨l arrive a` Weimar. BC la rejoint quelques jours plus tard. Il y restera jusqu’en avril 1804. Rencontres avec Goethe, Schiller, Wieland, le duc de Weimar et d’autres personnalite´s de cette petite localite´. Travail soutenu a` son ouvrage sur la religion. BC de´couvre les axiomes fondamentaux de sa the´orie sur la religion. Il re´dige le plan dit «plan de Weimar». Celui-ci ouvre une se´rie de restructurations continues de l’ouvrage. 1804, 22 janvier : De´but du Journal Intime. BC rentre en Suisse tandis que Mme de Stae¨l se rend a` Berlin. 9 avril : Mort de Necker. BC, de retour a` Lausanne depuis le 7 avril seulement, repart pour rejoindre Mme de Stae¨l a` Weimar. De´cembre : De´part de Mme de Stae¨l pour l’Italie. Constant la rejoint a` Lyon pour prendre conge´ d’elle. De retour a` Paris, il retrouve Charlotte von Hardenberg, qui a e´pouse´ le vicomte du Tertre. 1805 : Passion pour Anna Lindsay. Mort de Julie Talma (mai) et de Mme de Charrie`re (de´cembre). BC travaille de janvier a` juin a` son ouvrage sur la religion, a` Paris et aux Herbages. 1806, 4 fe´vrier : De´but du travail aux Principes de politique. La re´daction du texte sera interrompue a` la fin de l’anne´e. 4 septembre : Il projette Wallstein. 19 octobre : BC revoit Charlotte von Hardenberg, dont il s’e´prend et qu’il songe a` e´pouser. 30 octobre : Il commence un roman d’ou` sortira Adolphe. 1807, 12 fe´vrier : Constant re´dige le plan d’un ouvrage intitule´ Recherches historiques sur la religion des principaux peuples de l’Antiquite´. Pendant l’e´te´ il poursuit la re´daction de son ouvrage, en de´pit des diffe´rends avec Mme de Stae¨l et de tre`s nombreux de´placements entre Paris, Acosta, Dole et la Suisse. 1808, mars et avril : BC re´dige le Livre verd, un cahier avec des additions a` l’ouvrage sur la religion. Juin : Mariage avec Charlotte von Hardenberg a` Brevans.
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Chronologie
1809 : Publication de Wallstein. Juillet : Constant fait copier par Audouin un plan tre`s de´veloppe´ des Recherches historiques. Ce plan dominera la re´daction du texte dont il reste des fragments importants. La re´daction est abandonne´e au moment ou`, en 1811, Constant partira pour Göttingen avec Charlotte. 1810 : Grosse perte de jeu et vente des Herbages. 1811, 17 janvier : De´part avec Charlotte pour la Suisse. 8 mai : BC fait ses adieux a` Mme de Stae¨l. 15 mai : De´part avec Charlotte pour l’Allemagne. Il reprend son Journal Intime. 18 mai : Les premie`res notes du Repertory, c’est-a`-dire du «Re´pertoire de morceaux et de notes de´tache´es sans destination fixe dans mon ouvrage sur la religion», sont re´dige´es. Ce recueil sera poursuivi jusqu’a` l’automne 1813. De`s son installation a` Göttingen, BC reprend le travail a` son ouvrage avec beaucoup de courage, convaincu d’avoir trouve´ «le moyen de tout concilier». 1812 : Se´jour a` Göttingen, ou` BC travaille au manuscrit qu’il appelle le Grand quarto bleu ou la Copie bleue, qui offrira une premie`re re´daction ` une date inde´termine´e, apre`s 1813 et probableacheve´e en 44 livres. A ment avant 1825, il fera e´tablir par deux copistes une mise au net de ce manuscrit, les Grands Cahiers blancs. BC travaille re´gulie`rement a` la bibliothe`que de l’universite´ et re´dige d’importants extraits de lecture qui constituent les mate´riaux de base de son futur travail. Ces dossiers comprennent environ 375 folios et beaucoup de notes e´parses. Ils seront exploite´s syste´matiquement pour la re´daction de l’ouvrage imprime´. 11 fe´vrier : Mort de Juste de Constant. 23 mai : De´part de Mme de Stae¨l qui quitte Coppet pour Moscou, SaintPe´tersbourg, Stockholm et l’Angleterre. BC apprend la nouvelle avec inquie´tude a` la fin du mois. Juin a` de´cembre : Campagne de Russie et retraite de l’arme´e napole´onienne en de´route. 1813 : BC commence Le Sie`ge de Soissons. L’ouvrage sera acheve´ en 1826.
Chronologie
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BC rede´couvre, avec le de´sastre de la campagne de Russie qui laisse espe´rer la chute de l’Empire, sa vocation politique. Il commence la re´daction de De l’esprit de conqueˆte et de l’usurpation et se rallie au prince royal de Sue`de. 1814, 30 janvier : De l’esprit de conqueˆte et de l’usurpation est publie´ a` Hanovre. Fe´vrier-avril : BC accompagne Bernadotte a` Lie`ge, puis a` Bruxelles, et retourne seul a` Paris, laissant Charlotte en Allemagne. 6 avril : Abdication de Napole´on. 24 mai : Publication des Re´flexions sur les constitutions, la distribution des pouvoirs, et les garanties dans une monarchie constitutionnelle. 10 juillet : Publication de De la liberte´ des brochures, des pamphlets et des journaux. 31 aouˆt : Passion subite pour Juliette Re´camier. E´te´ 1814 (?) : BC fait e´tablir par un copiste le Registre violet avec des additions et des notes de lecture pour l’ouvrage sur la religion. 1815, 10 fe´vrier : BC publie De la responsabilite´ des ministres. 6 mars : De´barquement de Napole´on a` Golfe-Juan. 20 mars : Fuite de Louis XVIII a` Gand. Avril : BC re´dige l’Acte additionnel. 2 juin : Il publie les Principes de politique, texte de 1815. 18 juin : Waterloo. 31 octobre : BC, toujours pris par sa passion pour Juliette Re´camier et inquiet du projet de restauration politique, quitte la capitale et rejoint sa femme en Belgique. 1816, janvier-juillet : Se´jour a` Londres. Il commence la re´daction de son «apologie», de laquelle sortiront les Me´moires sur les Cent-Jours. Juin : Il publie Adolphe. 23 juillet : Il confie les manuscrits de son ouvrage sur la religion a` Nathaniel May. De´part pour Bruxelles.
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Chronologie
26 septembre 1816 : L’ordonnance du 5 septembre qui dissout la Chambre introuvable encourage BC a` rentrer a` Paris. Il laisse son Journal Intime chez le banquier Schumacher a` Bruxelles. De´cembre : Il relance le Mercure de France et publie, a` la fin de ce mois, la brochure De la doctrine politique qui peut re´unir les partis en France. 1817 : BC se fait une re´putation de journaliste et d’auteur politique. 14 juillet : Mort de Mme de Stae¨l. Aouˆt : E´chec a` l’Acade´mie. Septembre : E´chec aux e´lections. Publication, avec Saint-Aubin, des Annales de la Session de 1817–1818, dont la dernie`re livraison paraıˆt en avril 1818. Octobre : Le premier tome du Cours de politique constitutionnelle est en librairie. Fin de´cembre : Le Mercure de France est supprime´. 1818, fin janvier : Publication de la premie`re Lettre a` M. Odillon-Barrot, avocat en la Cour de Cassation, sur l’affaire de Wilfrid Regnault, condamne´ a` mort. De´but fe´vrier : Fondation de la Minerve franc¸aise. 6 fe´vrier : Premie`re lecture a` l’Athe´ne´e royal sur la religion. Mi-fe´vrier : Publication de la 2 me Lettre a` M. Odillon-Barrot, sur le proce`s de Wilfrid Regnault. 18 mars : Deuxie`me lecture sur la religion a` l’Athe´ne´e royal. Avril : BC publie Du discours de M. de Marchangy, avocat du Roi, devant le tribunal correctionnel dans la cause de M. Fie´ve´e. 22 mai : Troisie`me et dernie`re lecture sur la religion a` l’Athe´ne´e royal. La suite annonce´e de ce cours ne se re´alisera pas. 25 juin : Il se blesse au genou dans le jardin de Mme Davillier. Juillet : Publication de De l’appel en calomnie de M. le marquis de Blosseville contre M. Wilfrid Regnault. BC intervient dans l’affaire Laine´ avec la Lettre a` M. Odillon-Barrot, sur le proce`s de Laine´, entraıˆne´ au crime de fausse monnaie par un agent de la gendarmerie et condamne´ a` mort.
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Octobre 1818 : E´chec e´lectoral. 30 novembre : De´but de la correspondance entre BC et Charles Goyet de la Sarthe. 2 de´cembre : BC prononce a` l’Athe´ne´e royal l’E´loge de Sir Samuel Romilly. C’est la premie`re lecture de son cours sur la constitution anglaise, qui se terminera en juin 1819. 1819, fe´vrier : De la liberte´ des anciens compare´e a` celle des modernes. Mars : Le tome III du Cours de politique constitutionnelle paraıˆt en librairie. 25 mars : E´lu de´pute´ de la Sarthe, BC intervient fre´quemment dans les de´bats de la Chambre. Son premier discours sera Sur le projet de loi relatif a` la re´pression des de´lits de la presse. De´but juin : Prospectus de La Renomme´e. 21 aouˆt : Il publie dans La Minerve un important article sur la traite des noirs. C’est le de´but d’une longue campagne contre l’esclavage. De´but septembre : La premie`re des Lettres sur les Cent-Jours est publie´e dans La Minerve. Fin octobre : BC de´fend dans La Renomme´e la «Socie´te´ des amis de la Presse». 29 novembre : Re´ouverture de la Chambre. 1820, janvier a` juillet : BC de´ploie une activite´ conside´rable a` la Chambre des de´pute´s, ou` il prend plus de quarante fois la parole. 23 janvier : BC publie dans La Minerve une re´ponse a` un article de Chateaubriand paru dans Le Conservateur. 13 fe´vrier : Assassinat du duc de Berry a` l’Ope´ra. 20 fe´vrier : Le ministe`re Richelieu succe`de a` celui de Decazes, force´ de de´missionner. Mars : De´poˆt le´gal du premier volume des Me´moires sur les Cent-Jours. 7 mars : Discours Sur la loi d’exception contre la liberte´ individuelle. 23–30 mars : Discours Sur la loi d’exception contre la liberte´ de la presse. 27 mars : Suppression de La Minerve.
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20 mai 1820 : Publication de la brochure Des motifs qui ont dicte´ le nouveau projet de loi sur les e´lections. Juin : Suppression de La Renomme´e qui sera remplace´e un mois plus tard par Le Courrier franc¸ais. Mi-juillet : BC distribue a` la Chambre les E´claircissements sur quelques faits, adresse´s a` MM. les membres de la Chambre des de´pute´s pour protester contre la saisie de lettres adresse´es a` Charles Goyet. L’affaire donnera lieu a` un proce`s qui se terminera en mars 1821. 15 juillet : Fin de la session de 1820. BC loue une maison de campagne a` Montmorency pour s’y reposer. Septembre : BC a accepte´ d’e´crire un «Commentaire» sur l’ouvrage de Filangieri, dont la traduction franc¸aise de Gallois sera re´e´dite´e. 20 septembre : BC publie une brochure e´lectorale, De la dissolution de la Chambre des de´pute´s et des re´sultats que cette dissolution peut avoir pour la nation, le gouvernement et le ministe`re. 20 septembre – de´but octobre : Voyage dans la Sarthe, avec Charlotte, pour prendre contact avec ses e´lecteurs. 7–8 octobre : Graves incidents a` Saumur. Des officiers de cavalerie menacent d’assommer BC. 19 octobre : BC publie la brochure Lettre a` M. le marquis de LatourMaubourg, ministre de la Guerre, sur ce qui s’est passe´ a` Saumur les 7 et 8 octobre 1820. Novembre : E´lections partielles pour le renouvellement de la Chambre. Les royalistes emportent 198 sie`ges sur 220. De´cembre : Chambre des de´pute´s, ouverture de la session de 1821. 1821 : BC travaille, depuis plusieurs mois de´ja`, a` un manuscrit sur la religion, dit «Copie a` chiffres romains». Entre le 13 fe´vrier 1820 et le 22 mai 1821, BC re´dige une brochure, De la charte constitutionnelle, telle que le ministe`re de 1820 l’a faite. Cette brochure est annonce´e mais ne sera pas publie´e. De´but mars : BC a un nouvel accident a` la jambe en quittant la tribune. Il ne pourra assister aux de´bats pendant un mois environ.
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Mars 1821 : BC est cite´ devant la cour d’Assises dans le proce`s de Sauquaire-Souligne´ et de Goyet. 6 et 14 avril : Grand discours de BC devant la Chambre : Sur l’interdiction de la parole, par suite de rappel a` l’ordre et a` la question. 19 mai : Discours Sur une pe´tition relative a` l’influence du clerge´ catholique sur l’e´ducation des protestants. Mort de Camille Jordan. BC publie un article ne´crologique dans le Courrier franc¸ais du 22 mai. 27 juin : Audacieux discours Contre la traite des noirs. BC semble avoir repris le travail a` son Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri. Les manuscrits fragmentaires permettent de dire que la discussion sur l’esclavage conduit BC a` e´largir la mouture pre´ce´dente du texte qui n’en parlait probablement pas encore. 7 juillet : Discours de BC Sur la censure des journaux. 31 juillet : Cloˆture de la Chambre. BC est fatigue´ et de´courage´. Septembre : BC reprend le travail a` son ouvrage sur la religion. 15 octobre : BC s’installe 17, rue d’Anjou St. Honore´, ou` il reste jusqu’en janvier 1823. Il change alors de maison, passant au nume´ro 15, qu’il a achete´ et ou` il restera jusqu’a` sa mort. Novembre : BC travaille a` la seconde partie des Me´moires sur les CentJours qui paraıˆtront finalement en 1822. Le travail a` son Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri se poursuit. 5 novembre : Reprise des se´ances de la Chambre des de´pute´s. Le comte de Ville`le devient pre´sident du Conseil des ministres. 1822, 19 janvier : La premie`re partie du Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri paraıˆt en librairie. Juin : Mgr Frayssinous est nomme´ Grand-Maıˆtre de l’Universite´. Juillet : Le second tome des Me´moires sur les Cent-Jours paraıˆt en librairie. E´te´ : Travail a` la quatrie`me partie du Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri, qui comprend un important chapitre sur la religion. 13 novembre : E´chec aux e´lections de la Sarthe. BC se sent de´courage´, mais aussi libe´re´ d’une lourde charge.
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1823, 6 et 13 fe´vrier : BC est condamne´ en appel dans ses proce`s (affaires Mangin et Carre`re) et doit payer 2000 frs d’amende. Mars : Il reprend, dans l’espoir de pouvoir publier enfin son ouvrage, le travail au Polythe´isme et re´dige des plans pour une publication ainsi que des e´bauches de prospectus. Un grand nombre des notes du Repertory est inte´gre´ au premier tome. Juillet : Publication d’un prospectus qui donne le titre de´finitif : De la Religion conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements. Aouˆt : Signature d’un contrat de publication avec Bossange fre`res et Ponthieu. Septembre : Fin de la guerre d’Espagne mene´e par la France pour la de´fense de Ferdinand VII et contre laquelle BC s’est e´leve´ dans la presse. De´cembre : Dissolution de la Chambre. BC se porte candidat a` Paris. 1824, mars : BC est e´lu de´pute´ de Paris. ` partir de mars : Publication de plusieurs comptes rendus, souvent anoA nymes, de l’ouvrage De la Religion dans la presse. 30 mars : De´poˆt le´gal du premier tome de De la Religion. Avril : Dernier voyage en Suisse a` la recherche de papiers relatifs a` son ascendance maternelle pour re´pondre aux contestations quant a` sa nationalite´ franc¸aise. 29 mai : Le premier tome de De la Religion paraıˆt en librairie. BC re´dige a` partir du texte publie´ une «Suite d’ide´es» tre`s de´taille´e de l’ouvrage, qui permet une orientation rapide dans le texte. 25 juin : BC publie un article sur le tome Constitutionnel.
I
de De la Religion dans Le
E´te´ : BC travaille a` la re´daction finale de la quatrie`me partie de son Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri. 16 aouˆt : Les parties 2 a` 4 du Commentaire paraissent avec un retard conside´rable. Aouˆt : BC publie un article sur De la Religion dans la Revue europe´enne. Cet article avait de´ja` e´te´ publie´ en anglais dans la European Review le mois pre´ce´dent.
Chronologie
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16 septembre 1824 : Mort de Louis XVIII et ave`nement de Charles X. 29 septembre : BC commence son Carnet de notes, un journal de travail qu’il tiendra jusqu’au 4 aouˆt 1827. 4 et 6 octobre : Le journaliste Jean-Philibert Damiron publie un compte rendu e´logieux de De la Religion dans Le Globe. Novembre : BC tombe se´rieusement malade. 1825 : BC travaille au tome II de De la Religion, en meˆme temps qu’il assume sa fonction de de´pute´. 25 avril : Il publie dans l’Encyclope´die moderne l’article «Christianisme», repris d’abord dans Le Globe (7, 10 et 12 mai), puis dans les Me´langes de litte´rature et de politique sous le titre «Des causes humaines qui ont concouru a` l’e´tablissement du christianisme». Septembre : BC publie un Appel aux nations chre´tiennes en faveur des Grecs. Impression du tome II de De la Religion et pre´paration de la re´daction du tome III. 10 octobre : De´poˆt le´gal de De la Religion, tome II, mis en vente le 15 octobre. BC commence la re´daction d’un manuscrit sur fiches du tome III. 1826 : Activite´ parlementaire, nombreux discours a` la Chambre, articles et travail assidu a` la pre´paration du tome III de De la Religion. Janvier-fe´vrier : Le baron d’Eckstein fait paraıˆtre deux grands articles sur les premier et deuxie`me volumes de De la Religion dans Le Catholique. Mars : BC projette de publier une re´ponse a` la re´futation de sa doctrine par le baron d’Eckstein. 26 juin : BC publie dans l’Encyclope´die progressive l’article «Religion», qui sera repris dans les Me´langes de litte´rature et de politique sous le titre «Du de´veloppement progressif des ide´es religieuses». Cet article sera condamne´ par le Saint-Office. Aouˆt : BC commence la re´daction du Grand manuscrit du tome III de De la Religion. E´te´-fin de l’anne´e : BC travaille a` une restructuration de son ouvrage sur la religion jusqu’a` la re´ouverture de la Chambre en de´cembre 1826. 1827, janvier : Didot lance l’impression du tome III de De la Religion. BC arreˆte vers la fin du mois l’impression et proce`de a` une refonte en profondeur de son ouvrage.
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Chronologie
17 juin 1827 : Le tome I de De la Religion est condamne´ par la Congre´gation de l’Index du Saint-Sie`ge. Le «Bando» est affiche´ le 15 septembre aux portes des e´glises principales de Rome. Juin : La refonte du tome III s’ache`ve in extremis. Juillet : BC publie le premier tome de ses Discours a` la Chambre des de´pute´s. Aouˆt : De la Religion, tome III, paraıˆt en librairie. Voyage en Alsace. BC ne tarde pas a` pre´parer le volume suivant en repartant des manuscrits sur fiches. Il commence probablement la re´daction du manuscrit en cahiers. Octobre : Le baron d’Eckstein publie un grand article dans Le Catholique pour re´pondre aux violentes attaques de BC dans le tome III. 15–17 novembre : BC est e´lu a` la fois a` Paris et dans le Bas-Rhin. Il opte pour l’Alsace. 18 de´cembre : Il commence son Registre universel, un grand cahier qui nous renseigne sur son travail, sa bibliothe`que, sa fortune, ses correspondances et la socie´te´ qu’il fre´quente. 1828, fe´vrier : Le deuxie`me tome de ses Discours sort en librairie. Il est possible qu’il entreprenne peu de temps apre`s la re´daction du texte connu sous le nom du manuscrit des «Cahiers colle´s». Le plan du tome IV sera modifie´. BC ajoute un nouveau livre XII, qui traite de la marche du polythe´isme inde´pendant des preˆtres. Le livre sur les myste`res est repousse´ au tome suivant. Septembre : Voyage en Alsace. Il dicte ses Me´moires a` Coulmann. 1829, juin : Publication des Me´langes de litte´rature et de politique. Aouˆt : Voyage triomphal en Alsace. Octobre : BC publie ses «Re´flexions sur la trage´die» dans la Revue de Paris, tome VII. 1830, fe´vrier : Le premier des trois articles «Souvenirs historiques a` l’occasion de l’ouvrage de M. Bignon» paraıˆt dans la Revue de Paris. – Le secre´taire «aux longues barres de t» travaille probablement au manuscrit de grand format avec le texte du tome IV de De la Religion pour pre´parer l’impression de l’ouvrage.
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Chronologie
21 mars 1830 : Dissolution de la Chambre. Printemps 1830 : Constant se de´cide a` restructurer le dernier volume de De la Religion, pendant que les travaux pour la composition du livre sont en cours, ajoutant un nouveau livre XII sur le polythe´isme non soumis au sacerdoce et un livre XIV sur la religion des Scandinaves. L’ouvrage comprendra alors cinq volumes au lieu de quatre. Juin : Re´e´lection a` la Chambre. Juillet : Les deux derniers articles des «Souvenirs historiques a` l’occasion de l’ouvrage de M. Bignon» paraissent dans la Revue de Paris. Juillet : Les tomes IV et V de De la Religion sont compose´s pour la publication, mais le tirage est retarde´ par les e´ve´nements politiques. Le premier «Avertissement» qui ouvre le tome IV parle des «devoirs politiques» qui ont retarde´ la sortie de l’ouvrage. 24 juillet : Publication des quatre ordonnances qui de´cre`tent la suspension de la liberte´ de la presse, la dissolution de la Chambre, la modification du re`glement des e´lections et la convocation des colle`ges e´lectoraux pour la mi-septembre. 27–29 juillet : Re´volution de Juillet. 29 juillet : La Fayette invite BC, qui se trouve a` la campagne, a` revenir a` Paris. 30 juillet : BC re´dige avec Se´bastiani une de´claration en faveur de LouisPhilippe. Aouˆt-octobre : BC prend une part tre`s active (15 discours et interventions) aux de´libe´rations de la Chambre. 27 aouˆt : Il est nomme´ Pre´sident de section au Conseil d’E´tat. Octobre : Il est e´lu de´pute´ de Strasbourg. E´chec a` l’Acade´mie franc¸aise. 19 novembre : Dernier discours de BC a` la Chambre. Novembre : Il corrige les e´preuves du tome
V
de De la Religion.
8 de´cembre : Constant meurt a` Paris. 12 de´cembre : Fune´railles grandioses. 1831, 6 avril : Parution des tomes
IV
et
V
de De la Religion.
1833, 10 avril : Publication de Du Polythe´isme romain, e´dition e´tablie par Jacques Matter.
Introduction ge´ne´rale
Ce volume contient le tome V de De la Religion. Nous reproduisons le texte de l’e´dition de Paris de 1831, avec, dans l’apparat critique, les variantes de tous les manuscrits connus qui se rapportent directement a` la re´daction du texte imprime´. Nous n’avons pas tenu compte, par contre, des manuscrits ante´rieurs a` 1826, puisqu’ils repre´sentent un autre e´tat de l’e´criture sur ce sujet qui sera pre´sente´ dans le tome XVI des Œuvres comple`tes. Et nous avons exclu, comme pour les autres volumes de cette œuvre, l’e´dition de P. J. de Mat, parue a` Bruxelles en 1833. La «Table alphabe´tique et analytique» pour les cinq volumes de De la Religion a e´te´ pre´pare´e par Constant. Le manuscrit inte´gral est conserve´ dans les fonds de la Bibliothe`que Cantonale et Universitaire de Lausanne. Il est tre`s proche de la version imprime´e. Les divergences d’ailleurs rares et sans importance critique entre le manuscrit et l’imprime´ ne sont pas re´pertorie´es dans notre e´dition. Les textes comple´mentaires que nous ajoutons au pre´sent volume reproduisent d’une manie`re exhaustive tous les mate´riaux relatifs a` la re´daction du tome V que nous avons re´ussi a` identifier, mais qui ne se preˆtent pas a` eˆtre pris en conside´ration pour l’apparat critique. Nous reproduisons a` la fin de cette dernie`re section quelques manuscrits qui se rapportent au volume pre´ce´dent que nous n’avons pu identifier qu’en pre´parant l’e´dition du cinquie`me tome de l’ouvrage. Le dernier document des textes comple´mentaires est une Table des matie`res des cinq volumes de De la Religion re´dige´e par Constant en juin 1830. Comme tous les volumes des Œuvres comple`tes de Benjamin Constant, celui-ci est le re´sultat d’un travail d’e´quipe. La saisie du texte imprime´ a e´te´ faite par Bettina Schäberle, le collationnement a e´te´ pris en charge par Lisa Azorin et l’e´diteur lui-meˆme. La saisie des manuscrits des textes comple´mentaires a e´te´ assure´e par l’e´diteur. Laura Wilfinger a veille´ a` l’uniformite´ de la re´daction des notes et e´labore´ les instruments bibliographiques. Lisa Azorin s’est charge´e de la relecture du volume acheve´. L’e´quipe de l’Institut Benjamin Constant de Lausanne et en particulier Guillaume Poisson ont efficacement soutenu nos recherches dans les fonds de la Bibliothe`que Cantonale et Universitaire de Lausanne. La nume´risation de nombreux manuscrits par le service de la BCU a e´te´ une aide pre´cieuse pour le travail de l’e´diteur. Nous avons fait appel pour la re´daction de certaines notes expli-
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Introduction ge´ne´rale
catives a` Ernst August Schmidt (Universität Tübingen) pour des questions relatives a` la litte´rature grecque et latine, a` Carlos Steel (Katholieke Universiteit Leuven) pour les renvois de Constant a` Proclus, a` Otfried Hofius (Universität Tübingen), pour des questions relatives a` la Patrologie, a` Jacques Schamp (Universite´ de Fribourg, Suisse) pour un proble`me relatif a` Photius, a` Wolfgang Wischmeyer (Universität Wien) pour un renvoi a` Olympiodore ainsi qu’a` Martin Bondeli (Universität Bern) pour un proble`me concernant Charles-Victor de Bonstetten. Qu’ils trouvent ici l’expression de nos vifs remerciements.
Sources
La liste qui suit regroupe, en les re´sumant, les descriptions des sources de tous les textes contenus dans le tome XXI. Pour les manuscrits, le regroupement se fait par bibliothe`ques et fonds d’archives, et a` l’inte´rieur de ceux-ci, les mentions apparaissent dans l’ordre croissant des cotes. On notera cependant que la reconstitution de plusieurs manuscrits fragmente´s et par conse´quent re´pertorie´s sous plusieurs cotes diverses ne´cessite des recoupements entre les entre´es. Pour les imprime´s, la liste donne les ouvrages dans l’ordre de leur publication.
Manuscrits A. Bibliothe`que nationale de France (BnF) – Paris A1.
NAF 18822, fo 287. [Une fiche du manuscrit sur fiches du livre X]. 1 fo, 2 p. a., 140 × 110 mm. Hofmann, Catalogue, IV/226 ; fiche non identifie´e.
A2.
NAF 18823, fo 18. [Une note pour le livre des re´sultats]. 1 fo, 1 p. a., 210 × 180 mm. Hofmann, Catalogue, IV/38.
A3.
NAF 18823, fos 53–58 et BCU, Co 3488, fo 1. Nouveau Repertory. 6 fos et 1 fo, 14 pp. a., 325 × 210 mm. Hofmann, Catalogue, IV/222.
A4.
NAF 18823, fo 149. [Placard pour le livre XIII]. 1 fo, 1 p. avec des corr. a., environ 340 × 240 mm. Hofmann, Catalogue, non re´pertorie´.
24
Sources
A5.
NAF 18823, fo 103vo. [Note de travail pour les tomes IV et V]. 1 fo, 1 p. a., 230 × 180 mm. Hofmann, Catalogue, IV/296 ; non re´pertorie´ se´pare´ment.
A6.
NAF 18826, fos 1–104. Livre 15. Resultats de l’ouvrage. 1 cahier cousu, 104 fos, 80 pp. a., 230 × 180 mm. Hofmann, Catalogue, IV/296.
A7.
NAF 18840, fos 23 et 26. Re´gistre universel, [Table des matie`res de tout l’ouvrage]. 2 fos, 4 pp. a., 420 × 280 mm. Hofmann, Catalogue, non re´pertorie´.
B. Bibliothe`que Cantonale et Universitaire (BCU) – Lausanne B1.
Co 3246. fos 167bis–241. [Manuscrit dit des «Cahiers colle´s»]. 74 fos, 74 pp. de la main du secre´taire aux longues barres de t, avec des corr. a., 340 × 220 mm. Hofmann, Catalogue, IV/277.
B2.
Co 3262/1, cahier 9, pp. 213–215 et Co 3262/2, cahier 6, pp. 139–140. [Manuscrit dit «Manuscrit en cahiers cousus»]. 2 fos, 3 pp. a. et 1 fos, 2 pp. a., 195 × 160 mm. Hofmann, Catalogue, IV/216.
B3.
Co 3262/1, cahiers 12 a` 14, pp. 278–353 et Co 3262/2, cahiers 10 et 11, pp. 223–272. [Manuscrit dit «Manuscrit en cahiers cousus»]. 36 fos, 76 pp. a. et 25 fos, 50 pp. a., 195 × 160 mm. Hofmann, Catalogue, IV/216.
B4.
Co 3267, fo 1199vo. 27. Re´sultats. 1 fo, 1 p. a., 220 × 115 mm. Hofmann, Catalogue, IV/162, p. 155.
B5.
Co 3294/1, fo 12. [Le manuscrit du chapitre 3 du livre
XV].
Sources
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1 fo, 1 p. de la main du secre´taire aux longues barres de t, 310 × 200 mm. Hofmann, Catalogue, non re´pertorie´. B6.
Co 3435/11, 3 fos. Additions [sur la doctrine orphique]. 3 fos, 6 pp. a., 200 × 160 mm. Hofmann, Catalogue, IV/237.
B7.
Co 3436/2 et Co 4725, fos 149 et 150. [Livre XIII. Sept pages du chapitre IV]. 7 fos, 7 pp. a., 300 × 190 mm. Hofmann, Catalogue, IV/171 et IV/71, non re´pertorie´ se´pare´ment.
B8.
Co 3457, fos 1–40. Livre XIII. que les myste`res grecs furent des institutions emprunte´es des sacerdoces e´trangers. 40 fos, 40 pp. de la main du secre´taire aux longues barres de t, 310 × 200 mm. Hofmann, Catalogue, IV/279.
B9.
Co 3458, 64 fos. Livre XIV. De la religion scandinave. 64 fos, 64 pp. a. ainsi que du secre´taire aux longues barres de t, 305 × 200 mm. Hofmann, Catalogue, IV/294.
B10. Co 3458, 3 fos. Suite d’ide´es, Livre XIV, Scandinaves. 3 fos, 3 pp. a., 305 × 200 mm. Hofmann, Catalogue, IV/295. B11. Co 3458, fos (dans l’ordre du texte) 29, 31, 34, 40, 21, 23IV, 23V, 24, 21bis, 21IV, 23, 23bis, 19bis, 25, 26ter, 27, 39, 26VI, 15, 14. [Plan pour la re´daction des chapitres III a` V du livre sur la religion des Scandinaves]. 20 fos, 20 pp. a., 305 × 200 mm. Hofmann, Catalogue, non re´pertorie´. B12. Co 3459, fos 1–3, 5–9 et Co 3294/1, fo 20. [Le premier manuscrit des chapitres 1, 2, et 4 du livre XIV]. 9 fos, 9 pp. de la main du secre´taire aux longues barres de t, 310 × 200 mm. Hofmann, Catalogue, IV/278 et IV/216.
26
Sources
B13. Co 3459, fos 4, 10–24 et Co 3294/1, fos 7 et 19. [Le deuxie`me manuscrit des chapitres 1, 2, et 4 du livre XIV]. 18 fos, 18 pp. a. ainsi que de la main du secre´taire aux longues barres de t, 310 × 200 mm. Hofmann, Catalogue, IV/278 et IV/216. B14. Co 3482. Mate´riaux pour les myste`res. 1 fo, 1 p. a., 590 × 200 mm. Hofmann, Catalogue, IV/221. B15. Co 3488, fo 1 et BnF, NAF 18823, fos 53–58. Nouveau Repertory 7 fos, 14 pp. a., 325 × 210 mm. Hofmann, Catalogue, IV/222. B16. Co 4725, fo 3. [Un passage sur la Lokasenna]. 1 fo, 1 p. a., 305 × 190 mm. Hofmann, Catalogue, IV/71, non re´pertorie´ se´pare´ment. B17. Co 4725, fo 96. [E´bauche pour un passage du premier chapitre du livre XV] 1 fo, 1 p. a., 220 × 80 mm. Hofmann, Catalogue, IV/71, non re´pertorie´ se´pare´ment. B18. Co 4725, fo 43. [Une fiche avec une esquisse pour une conclusion]. 1 fo, 1 p. a., 117 × 190 mm. Hofmann, Catalogue, IV/71, non re´pertorie´ se´pare´ment. B19. Co 4727, fos 1–8. [Notes pour le livre des Re´sultats]. 8 fos, 10 pp. a., formats variables. Hofmann, Catalogue, IV/224. B20. Co 4727, fo 1vo. [La fiche 463 du manuscrit sur fiches du livre X]. 1 fo, 1 p. a., 190 × 115 mm. Hofmann, Catalogue, IV/224, non re´pertorie´ se´pare´ment.
Sources
27
B21. Co 4727, fo 3vo. [Un passage du livre XI, chapitre II appartenant au manucrit pour l’imprimeur du tome IV]. 1 fo, 1 p. a., 160 × 195 mm. Hofmann, Catalogue, IV/224, non re´pertorie´ se´pare´ment. Imprime´ 1.
DE LA RELIGION, CONSIDE´RE´E DANS SA SOURCE, SES FORMES ET SES DE´VELOPPEMENTS. PAR M. BENJAMIN CONSTANT. [deux lignes d’une citation grecque] (PLATON, Time´e) TOME CINQUIE`ME. [ligne ornementale enfle´e] PARIS, CHEZ PICHON ET DIDIER, E´DITEURS, RUE DES GRANDS AUGUSTINS, No 47. [petit filet ornemental] 1831. 215 × 140 mm (non coupe´). Courtney, Bibliography, 58a(5). Courtney, Guide, A58/1, (5).
2.
Exemplaires fautifs.
Nous ne re´pertorions pas se´pare´ment les exemplaires incomplets ou fautifs de ce volume que nous avons consulte´s1.
1
Voir ci-dessous, p. 43 ainsi que p. 491.
1 Page de couverture du tome de De la Religion, Paris : chez Pichon et Didier, Éditeurs, 1831. Premier plat de couverture d’une édition non reliée. Collection particulière.
De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements 1831
Introduction
Nous avons souligne´ dans l’Introduction au tome IV de l’ouvrage sur la religion que tous les livres de ce volume sont destine´s a` de´finir clairement l’opposition fondamentale entre le polythe´isme sacerdotal et les religions non soumises au pouvoir des preˆtres. Le premier est repre´sente´ par les religions de l’E´gypte, de l’Inde et d’autres peuples asiatiques de l’Antiquite´, les autres par le polythe´isme grec. Constant construit une typologie des religions de´veloppe´e en partant d’une e´rudition vaste, bien que souvent vacillante parce que les lectures e´tendues des nombreuses e´tudes sur les religions de l’Asie, celles de l’Inde surtout, mais aussi celle de l’E´gypte, n’aboutit pas a` une connaissance historique approfondie de ces religions. L’histoire repousse´e en arrie`re-plan, ce`de la place a` des observations qui permettent la construction d’une image des religions, d’un type ; on pourrait meˆme parler d’un type ide´al (Idealtyp) au sens weberien du terme, un instrument de critique historique qui permet de se libe´rer du fardeau de l’histoire sans perdre le contact avec elle. Pour ce qui est des religions libres, surtout de la religion populaire des Grecs, les arguments de Constant sont de´veloppe´s sur une base historique plus solide en raison d’une bonne connaissance des sources, de sorte que ce type ide´al est plus intimement lie´ aux transformations historiques qui se manifestent dans les textes. Les livres du tome V ache`vent l’argumentation de Constant. Le livre XIII sur les myste`res se propose d’e´liminer une objection grave qui risque de de´truire son syste`me. Constant se voit force´ de prouver que les myste`res grecs, tre`s toˆt atteste´s dans l’histoire, sont d’origine e´trange`re et que leurs doctrines n’affectent en rien les dogmes de la religion populaire, meˆme si le sacerdoce qui veille sur les myste`res a une influence non ne´gligeable sur la juridiction religieuse. Le livre XIV sur la religion des peuples du Nord veut montrer que le polythe´isme scandinave est une religion sacerdotale qui remplace le fe´tichisme primitif, comparable a` la premie`re religion des Grecs, par une «re´volution» religieuse impose´e aux peuples nordiques colonise´s par des conque´rants venus du sud de l’Europe sous la conduite du premier Odin. Cet e´ve´nement explique comment une religion fe´tichiste primitive a pu eˆtre inte´gre´e au polythe´isme sacerdotal installe´ par cet Odin divinise´, de sorte que les Scandinaves, au lieu de connaıˆtre une e´volution comparable a` celle
32
De la Religion, V
des Grecs, subissent le sort des nations soumises aux preˆtres. Le but de Constant est d’e´liminer un dernier obstacle qui pourrait invalider la puissance herme´neutique de sa typologie. Le dernier livre expose, avec une e´le´gance inde´niable, le re´sultat des de´monstrations laborieuses de tout l’ouvrage, ajoutant meˆme des aspects surprenants et nouveaux, annonc¸ant presque des re´flexions de la sociologie des religions. C’est ainsi qu’il utilise un tableau synthe´tique du mouvement du «Re´veil» dans les e´glises protestantes de l’Europe pour prouver l’irre´cusabilite´ d’un de ses axiomes fondamentaux, a` savoir celui du sentiment religieux comme une constante anthropologique universelle. L’opposition entre les deux types de religion conduit finalement a` l’option du type de la religion libre des Grecs, compatible avec la philosophie du progre`s infini dont le but est la liberte´. Citons, pour re´sumer l’objectif de la the´orie de Constant, l’exe´ge`se du titre de l’ouvrage : «Comme l’analyse de son titre le fait apparaıˆtre, De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, la pense´e de Constant s’organise a` partir de trois termes : un poˆle subjectif, des formes objectives et une dynamique historique qui les met en rapport. [...] La progression historique pose l’axe d’une perfectibilite´ inde´finie dans le temps. L’ampleur temporelle des de´veloppements de´roule le cadre d’une philosophie de l’histoire dont le but ne saurait eˆtre un autre qu’une ade´quation toujours plus pousse´e entre l’exigence de liberte´ et les conditions de son exercice. Le poˆle subjectif, source de la religion, introduit une universalite´ [...]. Le sujet de sentiment se pose comme un absolu [...]. Les formes de la religion exposent dans leur diversite´ historique une puissance de re´sistance et d’inertie a` la double pousse´e de la liberte´ subjective et de la marche de l’histoire»1. La the´orie de la religion telle qu’elle est pre´sente´e et de´veloppe´e dans les cinq volumes de De la Religion est cohe´rente. Pourtant, elle n’a pas connu de succe`s. Rien d’e´tonnant que l’ouvrage ait e´te´ condamne´ par l’Inquisition et porte´ sur la liste de l’Index. Les comptes rendus que nous avons re´pertorie´s critiquent l’ouvrage, souvent se´ve`rement, pour des raisons the´ologiques ou philosophiques (Eckstein), ou pour des raisons historiques et philologiques, pour son interpre´tation politique du sacerdoce et des dogmes the´ologiques du polythe´isme sacerdotal (Karl Otfried Müller). Ces objections sont fonde´es ; elles pourraient meˆme eˆtre e´largies par une critique de l’herme´neutique base´e sur une intuition me´thodologique tre`s innovatrice, l’invention du «type ide´al» avant la lettre, mais qui met en œuvre un type ide´al mal construit. Creuzer, qui a connu Constant, ne mentionne jamais 1
Denis Thouard, Liberte´ et religion. Relire Benjamin Constant, Paris : CNRS E´ditions, 2020, pp. 89–90.
Introduction
33
l’ouvrage dans sa correspondance tre`s re´gulie`re avec Schweighäuser le Jeune1, et la traduction allemande ne sera pas acheve´e. Peu de temps apre`s la parution du Polythe´isme romain, l’ouvrage de Constant est e´carte´ des recherches sur la religion, domine´es par les sciences linguistiques et historiques. Renan favorise Guigniaut, mais ne parle plus de Constant. Les rapports entre une philosophie de la religion et l’histoire des religions, champ de re´flexion ouvert par Constant, seront discute´s avec plus de force peuteˆtre une centaine d’anne´es plus tard. L’histoire des religions imprimera au discours sur la religion une nouvelle direction2. Historique du texte La re´daction du tome V de De la Religion est datable entre la fin de l’anne´e 1829 et les premiers mois de 1830. Elle est sans doute lie´e a` celle des livres qui forment l’actuel tome IV parce que ce tome devait eˆtre le dernier de l’ouvrage sur la religion, comme l’atteste le projet d’une pre´face pour ce dernier volume. Nous y trouvons une justification a` l’absence de deux livres, un livre sur les «ame´liorations du polythe´isme grec, des modifications du polythe´isme romain», un autre sur les «re´volutions du polythe´isme scandinave»3. Le livre XII consacre´ aux myste`res grecs devait eˆtre l’avant-dernier de l’ouvrage ; car il est fort probable qu’un livre sur les re´sultats de l’ouvrage cloˆturerait ce volume. L’impression de l’ouvrage a e´te´ lance´e en 1830, peut-eˆtre meˆme de´ja` a` la fin de l’anne´e 1829. Les manuscrits pour les livres du tome V attestent ce projet. Constant entame la re´daction de´finitive de l’actuel livre XIII par la re´vision du texte de ce livre en faisant copier le dernier livre du manuscrit dit «en cahiers cousus» ou` il constitue encore le livre XII. Il y occupe les trois derniers cahiers (les cahiers 12 a` 14) du texte et les deux derniers cahiers (10 et 11) des notes. Les notes surtout sont tre`s souvent a` l’e´tat d’e´bauche, truffe´es d’ajouts et d’e´largissements qui rendent la lecture malaise´e. Le re´sultat de la refonte est la copie soigne´e du manuscrit dit des «cahiers colle´s», ou` les dix chapitres du livre XII occupent les folios 167bis–241, avec une lacune au chapitre 4 (perte des folios 202 a` 208). L’ordre des chapitres demeure inchange´. La copie des «cahiers colle´s» fera l’objet d’une mise au net par le secre´taire aux longues barres de t. Ce manuscrit pre´ce`de l’impression. Il est datable de 1829. Le dossier ainsi constitue´ n’a pas servi a` la composition du volume, aucune signature d’un prote ne se trouvant sur les folios. Il est 1 2 3
Les lettres de Creuzer a` Schweighäuser le Jeune sont conserve´es a` Nancy, Bibliothe`que publique, fonds Schweighäuser. Hans Gerhard Kippenberg, Die Entdeckung der Religionsgeschichte, Religionswissenschaft und Moderne, München : C. H. Beck, 1997. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 703–707.
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De la Religion, V
probablement la source du manuscrit livre´ a` l’imprimeur qui n’a pas e´te´ conserve´. Au cours de l’impression du dernier volume de De la Religion en quatre tomes, Constant change de plan pour son ouvrage. Les affirmations du projet de la pre´face sont rejete´es. Il introduit dans un premier temps un nouveau livre XII qui traite de la marche du polythe´isme inde´pendant des preˆtres jusqu’a` son plus haut point de perfectionnement. La pre´paration de ce nouveau texte et la mise au net du manuscrit de ce livre sont connues1. L’ancien livre XII sur les myste`res devient le livre XIII, qui sera suivi par un livre XIV consacre´ aux re´sultats de l’ouvrage. Ce plan sera bouleverse´ encore une fois par l’introduction d’un livre sur le polythe´isme scandinave. Les deux de´cisions conse´cutives auront une influence sur les travaux des e´diteurs commerciaux. Ils acceptent un cinquie`me volume. Le tome IV comprendra les livres IX a` XII, le tome V de´butera par l’ancien livre XII qui sera le livre XIII, donnera un nouveau livre XIV sur le polythe´isme scandinave et un dernier livre XV qui re´sume les re´sultats des recherches de Constant. Un index alphabe´tique et analytique englobant la totalite´ des volumes publie´s terminera l’ouvrage. Ce qui est e´tonnant est l’organisation du travail des e´diteurs Pichon et Didier. Les deux volumes sont acheve´s en juillet 1830. La sortie est retarde´e par la Re´volution de Juillet. Constant veille aux dernie`res ope´rations a` pre´voir a` la fin de l’anne´e 18302. La re´daction du livre XV est datable avant celle du nouveau livre sur le polythe´isme scandinave. Les manuscrits dont nous disposons nous font penser que ce travail devait se placer apre`s la re´daction du livre XIII. Constant utilisait pour celle-ci le texte complet de l’ancien livre XII du «manuscrit en cahiers cousus» et la copie soigne´e du manuscrit dit des «cahiers colle´s». Le travail pour le «Livre des Re´sultats» l’a tre`s probablement occupe´ de`s qu’il a acheve´ la re´daction de´finitive du livre XIII, comme le signale le titre du dernier livre de ce volume dans deux des manuscrits : «Livre XIV. Re´sultats de l’ouvrage». Cette formulation, qui sera corrige´e par la suite dans un des manuscrits en «Livre 15», nous sugge`re l’hypothe`se selon laquelle le de´but de la re´daction de ce livre serait a` placer au de´but de 18303. Mais ce travail 1 2 3
Voir OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 66–67. Voir ci-dessous, pp. 489–491. Nous signalons que la date propose´e est une hypothe`se et que, aussi satisfaisante qu’elle puisse paraıˆtre, elle contient un e´le´ment d’incertitude qui ne peut eˆtre e´vite´. Car nous ne savons pas quand il faut placer exactement la restructuration du tome IV qui, dans un premier temps, devait eˆtre le dernier de l’ouvrage. Le projet d’une pre´face pour cette version finale des volumes sur la religion parle au de´but des deux lacunes qu’un lecteur attentif pourrait de´couvrir, a` savoir le manque d’un livre sur les ame´liorations ulte´rieures du polythe´isme grec et romain, et celui d’un livre sur les re´volutions du polythe´isme scandinave. Nous avons date´ cette pre´face du de´but de 1830, sugge´rant ainsi la transformation profonde de l’ouvrage in extremis, semblable a` celle du tome III (voir OCBC, Œuvres, t. XX,
Introduction
35
pre´suppose plusieurs e´tapes. Le futur livre XIV consacre´ au polythe´isme scandinave n’est pas encore commence´. Constant re´dige une premie`re version du dernier livre de son ouvrage, puis attaque le nouveau livre XIV sur le polythe´isme scandinave, avant de reprendre son dernier livre. Le travail a` ce livre est donc marque´ par la re´daction du nouveau livre XIV, et l’ache`vement du dernier livre sur les re´sultats de l’ouvrage se fera seulement au de´but de l’e´te´ 1830. La re´daction de l’ensemble devait eˆtre comple`te avant juillet 1830, puisque les deux volumes e´taient entie`rement acheve´s lorsque la Re´volution de Juillet e´clata1. Nous disposons pour le livre XV de quatre manuscrits et de plusieurs fragments isole´s que l’on peut qualifier de notes pre´paratoires. Le premier en date est un manuscrit incomplet de neuf folios, re´dige´ par le secre´taire aux longues barres de t. Il s’agit d’une mise au net de brouillons et de feuillets, mate´riaux que nous ne connaissons pas, pour obtenir une pre´sentation suivie de ce dernier livre. Nous posse´dons les folios pagine´s 1 a` 3, 8 a` 11, 13 et 15, soit des fragments des chapitres 1 a` 3 que l’on retrouve dans les chapitres 1, 2, et 4 de l’imprime´. Le texte est souvent assez proche de la version publie´e, mais il s’e´carte parfois nettement de celle-ci. La copie soigne´e de ces pages sugge`re que Constant croyait pouvoir s’en servir pour l’impression. Les folios sont conserve´s a` la BCU de Lausanne sous deux cotes diffe´rentes. Le manuscrit Co 3459 contient (nume´rotation de Constant) les folios 1–3, 8–11, 13, le manuscrit Co 3294/1 le fo 15. Cela correspond selon le foliotage de la bibliothe`que pour Co 3459 aux fos 1–3, 5–9 et Co 3294/1 au fo 20. Le deuxie`me manuscrit correspond probablement a` une nouvelle e´tape de ce travail. Constant, apparemment peu satisfait de ce qu’il vient d’achever, se lance dans une refonte des chapitres de ce livre. Il reprend la copie soigne´e, pre´voit des ajouts et des corrections en profondeur, re´dige des fiches, le plus souvent nume´rote´es, a` inte´grer, de´coupe dans le manuscrit pre´ce´dent des morceaux qu’il veut garder. Le manuscrit ainsi constitue´ se pre´sente comme un collage de mate´riaux divers colle´s sur des folios de grand format, truffe´ de tre`s nombreuses corrections, de biffures, d’interventions fre´quentes pour enrichir le texte des chapitres constamment en trans-
1
pp. 703–704). Si cette date est exacte, nous devons placer la re´daction des livres XIV et XV au de´but de 1830. Mais nous ne pouvons exclure avec certitude une date autour de la fin de 1829, bien que nous la tenions pour moins probable que celle de 1830. Si l’on opte pour cette dernie`re solution, il faudrait corriger e´galement la date du projet de la pre´face. Rappelons que la page de titre fautive du t. IV permet de confirmer cette date (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 74). Voir aussi la page pre´ce´dente, n. 2.
36
De la Religion, V
formation. Ce manuscrit de 18 folios au total est e´galement incomplet. Nous posse´dons les folios 1 a` 2, 5 a` 7, 10 a` 15, 15bis et 16 a` 21, ce qui correspond a` des passages des chapitres 1, 2, et 4 de la version imprime´e. Les folios sont conserve´s a` la BCU de Lausanne sous deux cotes diffe´rentes. Le manuscrit Co 3459 contient (nume´rotation de Constant) les folios 1–2, 5–7, 11–15 et 16–21, le manuscrit Co 3294/1 les fos 10 et 15bis. Cela correspond selon le foliotage de la bibliothe`que pour Co 3459 aux fos 10–11, 4, 12–24 et pour Co 3294/1 aux fos 7 et 19. L’examen des deux manuscrits, en tenant compte des changements du foliotage, permet de constater que les interventions re´dactionnelles concernent uniquement les deux premiers chapitres du livre XV. Constant ajoute environ 10 grands folios de texte. Le chapitre III sera introduit ulte´rieurement, et l’ancien chapitre III, le futur chapitre IV, ne subira que de le´ge`res interventions re´dactionnelles. Le tableau suivant re´sume ce que nous venons de de´crire.
Les manuscrits du livre XV Le manuscrit R1 : BCU, Co 3459 [a] et Co 3294/1 [b] foliotage de la bibliothe`que
foliotage de BC
chapitres
[a] [a] [a]
1 2 3
1 2 3
1 1 1
[a] [a] [a] [a]
5 6 7 8
8 9 10 11
2 2 2 2
[a]
9
13
4
[b]
20
15
4
Le manuscrit R2 : BCU, Co 3459 [a] et Co 3294/1 [b] [a] [a]
10 11
1 2
1 1
[a] [a] [a]
4 12 13
5 〈4〉 6 〈5〉 7 〈6〉
1 1 1
37
Introduction
[b] [a] [a]
7 14 15
10 〈9bis〉 11 〈8〉 12 〈9〉
1 1 1
[a] [a] [a] [b] [a] [a] [a] [a] [a]
16 17 18 19 19 20 21 22 23
13 〈10〉 14 〈9〉 〈11〉 15 〈12〉 15bis 16 〈13〉 17 〈14〉 18 〈15 ?〉 〈16 ?〉 19 〈16〉 20 〈15 & 16〉
2 2 2 2 2 2 2 2 2
[a]
24
21 〈17〉
4
Le troisie`me manuscrit ne contenait probablement que le texte du chapitre III de l’imprime´. Ce chapitre est le dernier que Constant introduit dans ce livre. Les deux manuscrits pre´paratoires ne pre´voient que trois chapitres ; le dernier manuscrit, la mise au net du texte, en contient quatre. Le troisie`me, intitule´ «Que la purete´ de la doctrine ne diminue en rien les dangers du principe stationnaire dans les religions», venait s’ajouter au texte, litte´ralement a` la dernie`re minute. Constant utilisait sans doute des mate´riaux de´ja` re´dige´s et copie´s par le secre´taire aux longues barres de t pour composer le texte. Le manuscrit qui en re´sulte n’est pas conserve´, a` l’exception du folio 12 selon la pagination de Constant, que l’on trouve dans le lot des papiers pre´paratoires pour le livre XII du volume pre´ce´dent. Il devait s’agir d’un lot de quinze a` vingt folios environ, comme il ressort d’une comparaison du nombre de signes de ce folio avec celui du manuscrit parisien. Le quatrie`me manuscrit, le cahier du livre XV conserve´ a` Paris, est la mise au net autographe de ces papiers. Il est tre`s proche de l’imprime´, mais pas identique au texte publie´. Aucune signature d’un prote n’atteste qu’il ait servi pour l’impression. Il a duˆ exister un manuscrit qui a servi a` l’imprimeur. Ce manuscrit ne nous est pas parvenu. Nous terminons ces re´flexions par l’analyse du manuscrit sur le polythe´isme scandinave, conserve´ a` la BCU de Lausanne sous la cote Co 3458. Nous avons dit que le livre XIV avait e´te´ ajoute´ au corps du tome V lorsque Constant travaillait au dernier livre de ce volume, alors livre XIV, intitule´ «Re´sultats de l’ouvrage». La premie`re introduction e´carte´e du tome IV de De la Religion, la «Pre´face au 4e & dernier volume», parlait des «re´volutions du polythe´isme scandinave»1 pour justifier l’exclusion de ce sujet de 1
OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 705–707.
38
De la Religion, V
l’ouvrage a` paraıˆtre : «Nous n’avons voulu a` aucun prix exce´der le nombre des volumes que nous avions promis, & au fond le cercle que nous nous e´tions trace´ nous semble assez complettement parcouru»1. Ce raisonnement, pas tout a` fait convaincant d’ailleurs, tombe avec l’introduction du livre XII sur la marche du polythe´isme inde´pendant des preˆtres jusqu’a` son plus haut point de perfectionnement2. Cette de´cision conditionne l’introduction d’un nouveau livre XIV sur le polythe´isme scandinave a` la fin de l’ouvrage. Le texte de ce nouveau livre exploite d’une manie`re e´vidente d’anciens manuscrits, entre autres le livre XXIV de la Copie blanche qui traite du meˆme sujet. Constant re´dige dans un temps e´tonnamment court ce livre XIV, ajoute a` ses mate´riaux un nouveau premier chapitre pour lequel nous n’avons pas de source manuscrite, re´dige de sa main le nouveau chapitre II (d’abord le chapitre premier) sur le passage du fe´tichisme primitif des Scandinaves au polythe´isme, ajoute une nouvelle entre´e au chapitre suivant sur la re´volution dans le polythe´isme scandinave et incorpore dans ce projet beaucoup de passages qu’il a fait copier au meˆme moment par le secre´taire aux longues barres de t. Les deux derniers chapitres sont de sa main et sans doute re´dige´s apre`s avoir termine´ les chapitres pre´ce´dents, pour clore les re´flexions qui venaient s’ajouter au volume. Le re´sultat de ce marathon re´dactionnel est conserve´ : le manuscrit inte´gral de ce livre qui contient la version quasiment de´finitive du texte sur la religion des Scandinaves. C’est ce manuscrit curieux qui est la source du manuscrit livre´ a` l’imprimeur qui n’est pas conserve´. Constant corrige en tous cas, avant juillet 1830, les e´preuves de ce dernier volume avec ce manuscrit pre´paratoire en main, comme il ressort de ses remarques sur les feuilles. La Table alphabe´tique et analytique La «Table alphabe´tique et analytique» a e´te´ re´dige´e apre`s la composition du tome V. Elle a e´te´ pre´pare´e probablement apre`s la publication du troisie`me volume de cet ouvrage par Constant, comme l’atteste le manuscrit volumineux conserve´ dans les fonds manuscrits de Lausanne. Il s’agit de 35 cahiers de feuilles plie´es et emboite´es avec des entre´es qui se rapportent a` ces volumes. Les articles relatifs aux deux tomes suivants ont e´te´ ajoute´s en 1830, avant le mois de juillet. Nous reproduisons la version imprime´e de cette table, sans tenir compte du manuscrit.
1 2
OCBC, Œuvres, t. XX, p. 705. OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 381–489.
Introduction
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E´tablissement du texte Nous reproduisons dans le pre´sent volume le texte de la premie`re (et unique) e´dition du tome cinquie`me de De la Religion. Les variantes des manuscrits e´tablis entre 1825 et 1830 pour la re´daction de ce volume sont re´pertorie´es dans l’apparat critique au bas des pages. Ces manuscrits, tre`s souvent fragmentaires, offrent des re´dactions proches de l’imprime´. Lorsque les textes manuscrits diffe`rent trop de la version de´finitive, nous les reproduisons dans la section des «Textes comple´mentaires». Nous n’avons pas tenu compte de la contrefac¸on de l’e´diteur Ve P. J. Mat de Bruxelles. Manuscrits : 1. [Le livre XIII du tome V]. BCU, Co 3262/1, pp. 278–353 des cahiers du texte et Co 3262/2, pp. 223– 272 des cahiers des notes du manuscrit dit «Manuscrit en cahiers cousus». 38 fos, 76 pp. a. (cahiers 12 a` 14) et 25 fos, 50 pp. a. (cahiers 10 et 11), 195 × 160 mm, avec de tre`s nombreuses corrections et ajouts. Le texte est e´crit dans les deux se´ries sur la moitie´ droite des pages, la moitie´ gauche e´tant re´serve´e aux ajouts et corrections. Les dernie`res pages des notes ne pre´sentent plus cette disposition claire, mais sont re´dige´es comme des brouillons. Une barre verticale est trace´e sur toutes les colonnes remplies du texte, ce qui indique les progre`s de la copie ou de la relecture du manuscrit suivant. Date propose´e : 1828. Hofmann, Catalogue, IV/216. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par les sigles Ms-texte et Ms-notes. 2. [Livre XIII. Sept pages du chapitre IV]. BCU, Co 3436/2, fos 202 – 206 et Co 4725, fos 149 et 150. 7 fos, 7 pp. a., pagine´es 202 – 208 en haut, dans l’angle gauche. Ces folios faisaient partie du «Grand manuscrit» de 1826 du tome III de De la Religion1. Constant les a e´carte´s pour inte´grer les re´flexions sur les myste`res dans le tome V. Le texte est proche du «Manuscrit colle´», qui le reproduit, mais ne´anmoins aussi poste´rieur a` celui-ci, parce qu’il contient, fo 208, dans la marge, la note relative a` l’article de Prosper de Barante qui se trouve dans le chapitre IV2. La mention «Placard 21» (fo 205) prouve que ces folios ont servi dans un premier temps a` l’impression d’un autre tome de l’ouvrage. Date propose´e : 1826, avec un remaniement de 1829 ou 1830. Hofmann, Catalogue, non re´pertorie´. Les analyses des notices IV/171 et IV/71 doivent eˆtre corrige´es. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle MC/1. 1 2
Voir OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 93–100. Voir ci-dessous, pp. 114–115.
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De la Religion, V
3. [Le livre XIII du tome V]. BCU, Co 3246 du manuscrit dit «Manuscrit des livres colle´s», fos 167bis– 241. 68 fos, 68 pp. de la main du copiste aux longues barres de t, 340 × 220 mm. Le manuscrit est confectionne´ avec des bandes de papier ou des fiches colle´es sur des folios de grand format. Il existe aussi des folios constitue´s par le montage de mate´riaux provenant d’autres manuscrits, ce qui produit des folios d’une longueur exceptionnelle. Les versos du papillon colle´ au fo 170 et des fos 211 a` 214 portent, le premier, un texte non identifie´ d’un discours a` la Chambre, les quatre autres, le texte des fos 663, 668, 669 et 665 du grand manuscrit des Discours a` la Chambre. Les autres versos sont blancs. Date propose´e : 1829, peut-eˆtre de´but 1830. Hofmann, Catalogue, IV/277. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle MC. 4. Livre XIII. que les myste`res grecs furent des institutions emprunte´es des sacerdoces e´trangers et qui tout en contredisant la religion publique ne la modifie`rent point, dans la partie populaire. BCU, Co 3457. 40 fos, 40 pp. de la main du secre´taire aux longues barres de t, 310 × 200 mm, pagine´es 1 a` 40 dans l’angle gauche en haut. Sur la gauche, une marge d’environ 50 a` 60 mm, par un pli. Aux versos le texte des Discours a` la Chambre du grand manuscrit et une page d’un article politique (ap.), dans l’ordre du manuscrit : 156, 155, 116, 115, 118, 120, 117, 122, 121, 124, 123, 126, 125, 127, 128, 91, 94, 93, 16 (ap.), 96, 211, 150, 149, 152, 151, 154, 153, 170, 169, 168, 113, 111, 441, 440, 443, 442, 445, 444, 447, 446. Date propose´e : 1829, peut-eˆtre 1830. Hofmann, Catalogue, IV/279. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle C. 5. Livre XIV. De la religion scandinave. BCU, Co 3458. 64 fos, 64 pp. a. ainsi que de la main du secre´taire aux longues barres de t, pagine´es de 1 a` 45, avec de nombreux bis, ter, 305 × 200 mm. La pagination est la suivante : 1–9, 9bis, 10–19, 19bis, 20–21, 21bis–21quater, 22–23, 23bis– 25VI, 24–25, 25bis, 26, 26bis–26VII, 27, 27bis, 28–33, 33bis, 34–45. Les folios sont employe´s horizontalement, sauf les deux derniers, avec une marge d’environ 230 mm sur la gauche et le texte a` droite sur une largeur de 70 mm. Les versos des folios 1 a` 43 contiennent des fragments des Discours a` la Chambre puisqu’on utilise des folios du grand manuscrit qui a servi pour l’impression de ces Discours. On y trouve les folios suivants : 1–3, 5–10, 217–220, 223–226, 241–242, 247–249, 256, 334–336, 338, 343, 346, 380, 382–385, 493–494, 499, 503–504, 506–510, 514, 531, 562–563, 578,
Introduction
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616, 619–624, 627, 741, 746–747, 764–765. Les versos des folios 44 et 45 sont blancs. Une partie des folios du livre XIV contient des notes pour la re´daction d’un chapitre 3 sur le polythe´isme scandinave ; quatre folios donnent des fragments du meˆme genre pour les chapitres 4 et 5 du meˆme ouvrage. Ces notes repre´sentent un e´tat ante´rieur a` la re´daction de´finitive. BC a utilise´ ce manuscrit pour la correction des e´preuves du tome V ; il note dans la marge ou` commencent les feuilles 9 a` 11 de l’e´dition que nous connaissons. Date propose´e : 1830, avant juillet. Hofmann, Catalogue, IV/294. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle S. 6. [Le premier manuscrit des chapitres 1, 2 et 4 du livre XV]. BCU, Co 3459, fos 1–3, 5–9 et Co 3294/1, fo 20. 9 folios de la main du copiste aux longues barres de t, avec des corrections et ajouts autographes. Il s’agit de folios de grand format, environ 310 × 200 mm. Le texte est e´crit dans la colonne de droite, celle de gauche e´tant re´serve´e aux corrections et ajouts. Les versos des folios contiennent des fragments des Discours a` la Chambre, tire´s du grand manuscrit conserve´ a` la BCU. Il s’agit des pages (dans l’ordre du manuscrit sur la religion) 587, 586, 589, 599, 598, 601, 600, 603 et 564. Date propose´e : 1829 ou peut-eˆtre 1830. Hofmann, Catalogue, IV/278. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle R1. 7. [Le deuxie`me manuscrit des chapitres 1, 2 et 4 du livre XV]. BCU, Co 3459, fos 4, 10–24, et Co 3294/1, fos 7 et 19. 18 folios presque toujours autographes, avec quelques morceaux e´crits par le secre´taire aux longues barres de t. Les folios sont un collage de morceaux de´coupe´s dans d’autres manuscrits, de fiches nume´rote´es colle´es sur des folios du grand manuscrit des Discours a` la Chambre ou d’articles politiques. La forme des folios peut varier conside´rablement, parce que Constant colle des ajouts e´crits sur des papillons. Le format est pourtant le meˆme que pour le manuscrit pre´ce´dent, environ 310 × 200 mm. Les versos des folios contiennent des fragments des Discours a` la Chambre ou d’articles politiques. Il s’agit des pages du manuscrit des discours (d.) ou d’articles politiques (ap.) que nous donnons ici dans l’ordre du manuscrit sur la religion : d. 606, ap. ?, ap. ?, ap. ?, ap. 11, d. 518, ap. ?, ap. 13, d. 597, d. 596, d. 594, d. 522 et 266, d. 593, d. 605, d. ?, d. 604, d. 523, d. 607. Date propose´e : 1829 ou plus probablement 1830. Hofmann, Catalogue, IV/278. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle R2.
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De la Religion, V
8. [Le manuscrit du chapitre 3 du livre XV]. BCU, Co 3294/1, fo 12. 1 folio de la main du secre´taire aux longues barres de t, avec des ajouts autographes. Le texte principal est e´crit dans la colonne de droite, les ajouts se lisent dans celle de gauche. Il s’agit d’un folio de grand format, 310 × 200 mm. Il est pagine´ par Constant et porte le nume´ro 12, re´crit sur 11. Le verso contient une page des Discours a` la Chambre, la page 559 du grand manuscrit de Lausanne. Ce folio est le reste d’un manuscrit plus important d’environ 15 a` 20 folios. Date propose´e : 1830. Hofmann, Catalogue, non re´pertorie´. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle R3. 9. Livre 15. Resultats de l’ouvrage. BnF, NAF 18826, fos 1–104. Un cahier cousu, 104 fos, 80 pp. a., 220 × 180 mm. Les pages sont divise´es en deux colonnes, celle de droite pour le texte, celle de gauche pour des corrections. La pagination (1–87) est inscrite en haut, au milieu, le fo 26 est pagine´ 26–29, et le fo 45 porte 48–52. BC semble avoir corrige´ son texte en se copiant. Les fos 81–100, 102 et 104 sont blancs. Le fo 101 reproduit le titre du livre et du premier chapitre, ce qui pourrait indiquer que Constant a commence´ la copie sur des folios de grand format. Le fo 103 contient une note sur l’organisation des volumes IV et V. Date propose´e : 1830. La note du fo 103 est probablement datable d’apre`s la Re´volution de Juillet. Hofmann, Catalogue, IV/296. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle R4. 10. [Index des matie`res des trois premiers volumes de De la Religion] BCU, Co 3290. 35 cahiers forme´s de feuilles plie´es en deux et emboite´es, environ 2100 fos, 500 pp. a., 180 × 110 mm. Les versos sont blancs et la moite´ des cahiers est inemploye´e. Date propose´e : apre`s 1827. Hofmann, Catalogue, IV/235. Nous ne tenons pas compte de ce manuscrit pour l’e´tablissement du texte, les divergences n’ont aucun inte´reˆt pour la re´daction de cette table. Imprime´s : 1. DE LA RELIGION, CONSIDE´RE´E DANS SA SOURCE, SES FORMES ET SES DE´VELOPPEMENTS. PAR M. BENJAMIN CON STANT. [deux lignes d’une citation grecque] (PLATON, Time´e) TOME CINQUIE`ME. [ligne ornementale enfle´e] PARIS, CHEZ PICHON ET DIDIER, E´DITEURS, RUE DES GRANDS AUGUSTINS, No 47. [petit filet ornemental] 1831.
Introduction
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Faux-titre : DE LA RELIGION . [tiret] TOME CINQUIE`ME. 215 × 140 mm (non coupe´). Pp. [i] faux-titre, [ii] publicite´, au bas de la page l’adresse de Amb. Firmin Didot, rue Jacob, no 24, [iii] titre, [iv] blanche, [i]-iv Table des chapitres du cinquie`me volume, [1]–[4] publicite´ de 4 pages, [1]–110 Livre XIII, [111]–164 Livre XIV, [165]–207 Livre XV, [208] blanc, [209]–459 Table alphabe´tique et analytique, [460] blanc. Premie`re de couverture, titre, deuxie`me de couverture, blanc, troisie`me de couverture, blanc, quatrie`me de couverture, publicite´. Courtney, Bibliography, 58a(5). Courtney, Guide, A58/1, (5). Nous de´signons cette e´dition dans les variantes par le sigle Rel5. Exemplaire utilise´ : Collection particulie`re. Il y a dans les bibliothe`ques et les collections particulie`res des exemplaires de ce volume qui diffe`rent de l’e´dition de´finitive telle qu’elle a e´te´ arreˆte´e par Benjamin Constant. Nous avons rencontre´ des e´ditions qui ne comprennent pas le carton exige´ par Constant pour la page 193. Nous avons vu des e´ditions qui ne contiennent pas la «Table des chapitres du cinquie`me volume» ou qui la placent a` la fin. Nous avons consulte´ des exemplaires ou` manquait le cahier 29 et dernier du volume. Ces imperfections sont sans doute dues au travail ne´glige´ de l’e´diteur commercial1. Elles n’ont pas d’influence sur l’e´tablissement du texte, a` l’exception des pages 193–194. Compte rendu : Karl Otfried Müller, Göttingische gelehrte Anzeigen, 60. Stück, 12. Januar 1834, pp. 585–5932.
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Voir ci-dessous, p. 489, la note de BC qui fait e´tat de ces imperfections. Voir Kurt Kloocke et Ulrich Steller, «Les comptes rendus de De la Religion parus dans les Göttingische gelehrte Anzeigen», ABC, 10, 1989, pp. 133–160.
De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements.
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Par M. Benjamin Constant. Μεμνημε νον ωë ς οë λε γων, υë μειÄς τε οιë κριταιÁ , ϕυ σιν αÆ νθρωπι νην εÍ χομεν. (PLATON, Time´e.)
Tome cinquie`me.
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De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements. Livre XIII. Que les myste`res grecs furent des institutions emprunte´es des sacerdoces e´trangers, et qui, tout en contredisant la religion publique, ne la modifie`rent point dans sa partie populaire.
Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, p. 278 [=Ms-texte] 2. BCU, Co 3246, fo 167bis [=MC] o Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses 3. BCU, Co 3457, f 1 [=C] formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, p. 1.
5 XIII ] XII Ms-texte, MC 6–8 Que ... populaire. ] Que les premiers myste`res e´tablis en Gre`ce furent des institutions tout a` fait e´trange`res a` la religion & a` la nation Grecque. Ms-texte
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Chapitre premier. Combien le sujet de ce livre est he´risse´ de difficulte´s.
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Plus d’une fois, dans notre expose´ des doctrines et des pratiques sacerdotales, tout en de´montrant qu’elles e´taient e´trange`res au polythe´isme inde´pendant, nous avons reconnu que presque toutes se reproduisaient dans les myste`res qui s’e´taient associe´s a` ce polythe´isme. C’est ici le lieu d’expliquer l’origine des myste`res grecs, et la cause de l’identite´ de ce qu’on re´ve´lait aux initie´s, avec les rites et les dogmes impose´s par les preˆtres aux peuples qu’ils gouvernaient. La matie`re que nous abordons est he´risse´e de difficulte´s. Des hommes, d’une science et d’une sagacite´ distingue´es, ont propose´ divers syste`mes, entre lesquels il est impossible de choisir, parce que tous ont un fond de ve´rite´ meˆle´ de beaucoup d’erreurs. Nous n’offrons ici que des ide´es ge´ne´rales, que nous appuierons de quelques faits, mais en e´vitant le plus que nous le pourrons les discussions purement historiques a. a
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Pour connaıˆtre a` fond les myste`res, il faudrait les envisager sous trois points de vue distincts : 1o comme lieu de de´poˆt pour les rites et les dogmes e´trangers ; 2o comme transaction du sacerdoce, envers les opinions qui se de´veloppaient progressivement, et qu’il adoptait pour les de´sarmer ; 3o comme causes de la de´cadence et de la chute de la religion publique. Mais les deux premiers points de vue sont les seuls qui nous inte´ressent actuellement. Ceux de nos lecteurs qui voudraient pe´ne´trer plus avant dans l’examen des faits de de´tail, trouveront dans Meursius (Græcia feriata), dans Sainte-Croix (des Myste`res), dans Heyne (Notes sur Apollodore) et dans Creutzer (Symbol.) l’indication de toutes les sources qu’ils devront consulter1. E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 278–279 [=Ms-texte] et 3. BCU, Co 3262/2, p. 223 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 167bis–168 [=MC] o Co 3457, f 1 [=C] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 1–3.
1 premier. ] 1. Ms-texte Ch. 1. MC, C 6 avons ] ajoute´ dans la marge MC 8 qu’on ] qu’on y Ms-texte 16–22 Pour ... actuellement. ] manque Ms-notes, MC, C 23 Symbol. ] Symbol. 1ere e´d. all. Ms-notes 1
BC cite ici quatre ouvrages qu’il utilise re´gulie`rement pour ses recherches : Jan van Meurs, Joannis Meursii Græcia feriata. De festis græcorum libri VI, Lugduni Batavorum : ex officina Elzeviriana, 1619. – Guillaume-Emmanuel-Joseph Guilhem de Clermont-Lode`ve, baron de Sainte-Croix, Recherches historiques et critiques sur les myste`res du paganisme, [...], 2e e´dition revue et corrige´e par M. le Bon Silvestre de Sacy, Paris : de Bure fre`res, 1817, 2 vol. – Apollodore d’Athe`nes, Apollodori atheniensis Bibliothecæ libri tres et fragmenta, curis secundis illustravit Chr. G. Heyne, Gottingæ : H. Dieterich, 1803. – Enfin les quatre volumes de Creuzer, Symbolik.
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Chapitre II. De ce qu’e´taient les myste`res chez les nations soumises aux preˆtres.
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De la Religion, V
Il y a dans le cœur de l’homme une tendance a` entourer de barrie`res ce qu’il sait comme ce qu’il posse`de. L’esprit de proprie´te´ se montre e´goı¨ste, aussi bien pour ce qui tient a` la science que pour ce qui tient a` la richesse. Si ce penchant de l’homme n’e´tait combattu par d’autres penchants, il refuserait a` ses semblables tout ce qu’il pourrait leur ravir ; mais la nature a mis le reme`de a` nos de´fauts dans nos de´fauts meˆmes. Comme elle nous a force´s par nos besoins a` nous faire part mutuellement de ce qui nous appartient, elle nous a contraints par notre amour-propre a` faire un e´change re´ciproque de nos connaissances : cependant la disposition primitive subsiste et agit avec d’autant plus de force que l’inte´reˆt est plus important ou que la science est plus releve´e. Les philosophes de l’antiquite´ avaient dans leur philosophie, inde´pendamment de tout dogme religieux, une partie occulte, de´signe´e en grec par le meˆme mot que les myste`res de la religion a. Pythagore chassa de
a
τελετη. Etym. Magn1.
E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 280–285 [=Ms-texte] et 3. BCU, Co 3262/2, pp. 223–224 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 168–172 [=MC] os Co 3457, f 2–3 [=C] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 4–9.
1 II. ] 2 Ms-texte Ch. 2. MC, C 5–6 aussi bien ] manque Ms-texte, MC, C 6 que pour ] comme pour Ms-texte, MC, C 10 a` nous ] de nous Ms-texte, MC, C 18 τελετη. Etym. Magn. ] Etymolog. Mag. voc. τελετη Ms-notes
1
BC a copie´ cette note dans une source non identifie´e. Voir Etymologicon magnum seu verius Lexicon saepissimo vocabulorum origines ex pluribus lexicis scholasticis et grammaticis Anonymi cuidam opera concinnatum [...] instruxit Thomas Gaisford S. T. P., Amsterdam : Adolf Hakkert, 1962, col. 751, 11–22. L’article en question commence par une citation de Photius : «Τελετη . Θυσι α μυστηριω δης».
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Livre XIII, chapitre II – Les myste`res chez les nations soumises aux preˆtres
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son e´cole, pour quelques re´ve´lations indiscre`tes, Hipparque, qu’il remplac¸a par une colonne a, et ne laissa ses ouvrages a` Damo, sa fille, qu’avec l’interdiction formelle de les faire connaıˆtre aux profanes, interdiction qu’elle respecta, malgre´ son indigence et les tre´sors qu’on lui proposa pour la se´duire b. Ze´non, Platon, et, qui le croirait ? les E´picuriens, philosophes a
b
JAMBLICH. de Comm. Mathem1. VILLOIS. Anecd. græca, p. 2162 ; CLE´ MENT. ALEX. Strom. V. ESCHENBACH, de poesi Orphica3. GALE, Opusc. mythol4.
2 laissa ] laissa en mourant Ms-texte, MC, C
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6 Villois. Anecd. ] Villoison, anecd. Ms-notes
BC renvoie a` Jamblique, De communi mathematicarum scientia (περιÁ τηÄ ς κοινηÄ ς μαθηματικηÄ ς εÆ πιστη μης), ce qui semble eˆtre une erreur ; on trouve par contre des allusions a` Hipparque dans le premier livre de son ouvrage sur les Pythagoriciens, De vita Pythagorica (περιÁ τουÄ ΠυθαγορικουÄ βι ον), 75–79. Le renvoi a` l’e´dition des Anecdota græca de Villoison est probablement copie´ dans une source non identifie´e. Car Villoison ne parle pas d’Hipparque, mais d’Hippasus de Metaponte, comme l’index le dit clairement : «Hippasus Pythagoricorum arcanorum proditor», en renvoyant a` la p. 216 du t. II ou` l’on trouve, sous le titre de «Diatriba», des comple´ments tire´s de manuscrits ve´nitiens pour le texte principal du premier volume (Anecdota graeca e Regia Parisiensi, & e Veneta S. Marci Bibliothecis deprompta edidit Johannes Baptista Caspar d’Ansse de Villoison, [...] Tomus secundus, Venetiis : Typis et sumptibus fratrum Coleti, MDCCLXXXI). La confusion des deux philosophes, Hipparque et Hippasus, est de´ja` atteste´e pour les auteurs de l’Antiquite´. Disons encore que Pythagore (VIe sie`cle av. J.-C.) ne remplace pas Hipparque (IVe sie`cle av. J.-C.) par une colonne, mais que la communaute´ pythagoricienne l’exclut pour ne pas avoir respecte´ le secret de la doctrine et installe de son vivant une ste`le mortuaire, comme le dit Cle´ment d’Alexandrie (Les Stromates, livre V, chap. IX, 57,3 ; voir Les Stromates, Stromate V, t. I, Introduction, texte critique et index, par Alain Le Boulluec, traduction de Pierre Voulet, s. j., Paris : E´ditions du Cerf, 1981, p. 117). Ce renvoi a` l’ouvrage d’Andreas Christian Eschenbach vise le passage suivant : «Quin, quam fidum silentium his arcanioribus Scientiarum sacris ipse Pythagoras servari voluerit ; testatur Ignominia, qua Hipparchum, Auditorem suum, affecit ; quod nonnulla ex his revelare aliis ausus esset : quem ob hanc causam e Schola sua ejecisse, in ejusque locum immobilem lapideam columnam erexisse, ex Clemente discimus» (Andr. Christiani Eschenbach, Epigenes de Poesi Orphica, in Priscas Orphicorum Carminum Memorias, Liber Commentarius, Norimbergæ : Sumptibus Wolfgangi Mautitii Endteri, MDCCII, p. 4). Eschenbach est donc la source de l’erreur chronologique et de la mauvaise interpre´tation de la ste`le e´rige´e pour punir Hipparque. BC cite Opuscula Mythologica, ethica et physica, græce & latine, Cantabrigiæ : J. Hayes, Joann. Creed, 1671. L’e´diteur Thomas Gale se de´voile en signant la pre´face. Les fragments concernant Pythagore (une brochure de 1670) se trouvent a` la fin du volume composite. Nous supposons que BC a copie´ ce renvoi dans une e´tude non identifie´e. La fille de Pythagore, Damo, est mentionne´e pour la premie`re fois dans le septie`me et dernier paragraphe de la lettre apocryphe de Lysis a` Hipparque. C’est la source la plus ancienne pour
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superficiels et grossiers, avaient des secrets qu’ils ne communiquaient a` leurs disciples qu’apre`s des e´preuves presque semblables aux initiations a. A peine le christianisme se fut-il forme´, que les chre´tiens divise`rent la partie publique de la partie secre`te du culte divin b.
a b
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CLE´ M. ALEX. Strom1. V. THIERS, expos. du saint sacrement, liv. I, ch. 82, et Pellicia de Eccles. christ. primæ, mediæ et noviss. ætat. politia, I, 2 et suiv3.
cette tradition peut-eˆtre le´gendaire. Voir Alfons Städele, Die Briefe des Pythagoras und der Pythagoräer, Meisenheim am Glan : Anton Hain, 1980, pp. 158–159 et 203–251, et sur Damo et sa fille Bistale plus particulie`rement pp. 210–211, n. 20. Les Stromates, e´d. de Boulluec, t. I, p. 119 : «les e´picuriens affirment qu’il y a des secrets qui viennent d’E´picure et dont il n’est pas permis a` tous de lire le texte». Cle´ment d’Alexandrie ne parle pas d’e´preuves. On pourrait citer un autre exemple : «Tel [a` savoir : atteindre la vraie philosophie] est bien aussi pour Pythagore le but du silence de cinq ans qu’il prescrit a` ses disciples, afin que, de´tourne´s des objets sensibles, ils aient la vision du divin dans la simplicite´ de l’intelligence» (p. 137). BC renvoie a` l’ouvrage de Jean Baptiste Thiers, Traite´ de l’exposition du S. Sacrement de l’autel, Avignon : Louis Chambeau, 4M.DCC.LXXVII, livre I, chap. VIII, consacre´ aux cate´chume`nes de l’E´glise ancienne. La division de la messe en plusieurs parties re´glait la pre´sence des fide`les ou des cate´chume`nes. Cela signifie ceci dans la pratique : «c’est une ve´rite´ incontestable, que les Diacres mettoient hors de l’E´glise les Cate´chumenes, avant la ce´le´bration des Myste`res, comme les jugeant indignes d’y assister, d’y participer & de les regarder» (t. I, p. 78). Les raisons the´ologiques de cette pratique sont expose´es dans le chapitre suivant, mais BC n’en tient pas compte. Le renvoi assez vague a` Pellicia est peut-eˆtre copie´ dans une e´tude non identifie´e. Il s’agit de Alexii Aurelii Pelliccia de christianæ ecclesiæ primæ, mediæ, et novissimæ ætatis politia libri sex, Venetia : Bassani, MDCCLXXXII. Dans le premier livre, chap. I, il est question des cate´chume`nes et des restrictions qu’ils avaient a` observer tout le temps de la pre´paration au bapteˆme. Les proce´de´s cite´s sont confirme´s par les historiens de l’E´glise ancienne. Citons a` titre d’exemple l’ouvrage de Hans Lietzmann, Geschichte der Alten Kirche, t. III, Die Reichskirche bis zum Tode Julians, Berlin : Walter de Gruyter & Co, 21953, chap. XI, «Der Kultus», pp. 298–300. L’eucharistie y est de´crite comme un ve´ritable myste`re, et une fois les paroles saintes re´cite´es, on ouvre les rideaux qui cachaient la ce´re´monie, et le preˆtre porte les hosties vers les croyants et les distribue, ainsi que le diacre qui porte le calice et l’offre a` la communion des fide`les. Dans le t. IV du meˆme ouvrage, intitule´ Die Zeit der Kirchenväter, Lietzmann traite de la diffe´rence entre les cate´chume`nes et les fide`les baptise´s (pp. 89–91). La messe et la conse´cration du sacrement sont re´serve´es aux derniers. Le «symbole» du bapteˆme, a` savoir le formulaire du rite, doit eˆtre conside´re´ par les cate´chume`nes comme un secret qu’ils devaient savoir par cœur, mais ne pas communiquer a` d’autres personnes. Les rapports entre ces pratiques et celles des myste`res des anciens semblent incontestables.
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Il n’est donc pas e´tonnant que des corporations, accoutume´es a` traiter avec de´dain le peuple qu’elles avaient subjugue´, l’aient tenu toujours e´loigne´ de ce qu’elles posse´daient de plus pre´cieux, et aient interdit toute participation, soit aux de´couvertes qui faisaient leur orgueil et fondaient leur puissance, soit aux the´ories qu’elles avaient e´tablies sur ces de´couvertes. Aussi rencontrons-nous des myste`res chez toutes les nations. Diodore a nous vante ceux des Chalde´ens, Dioge`ne Laerce b ceux de l’E´thiopie. Suia b
DIOD. Lib. XVII1. DIOGENE-LAERCE, I, 62.
1–5 Il n’est ... ces de´couvertes. ] Il n’est ... e´tonnant qu’une portion myste´rieuse se soit toujours introduite dans les Religions sacerdotales. BC ajoute une note de travail Meiners (C. G. II. 381–382. 392) assigne aux myste`res plusieurs autres causes qu’il sera bon d’examiner. retour au texte Mais cette partie myste´rieuse se composoit-elle de la doctrine abstraite & des Systeˆmes philosophiques des preˆtres ? Nous ne le pensons pas. Ms-texte et Ms-notes 〈Il n’est donc pas e´tonnant ... la suite comme dans Ms-texte et Ms-note introduite dans la religion sacerdotale. ... Mais ... pensons pas.〉 Il n’est donc pas e´tonnant que les corporations ... plus pre´cieux & lui ayent interdit ... ces de´couvertes. MC, C 1-p. 55.4 Il n’est ... des preˆtres. ] Il n’est ... sacerdotales. BC ajoute une note Meiners (Cr. Gesch. II. 381–382.392) assigne ... examiner. retour au texte mais cette partie ... pensons pas. C 6-p. 55.4 Aussi rencontronsnous ... des preˆtres. ] manque, y compris les notes Ms-texte et Ms-notes, C 6-p. 54.11 Aussi rencontrons-nous ... monde futur. manque, y compris les notes Ce n’est pas ne´anmoins ... envisage´s. On a cru par erreur que les myste`res se composoient d〈une〉e la ... des preˆtres. MC 1
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Allusion au chap. CXII du livre XVII de la Bibliothe`que historique de Diodore qui ouvre le re´cit de la mort d’Alexandre. On y trouve : «Il e´tait parvenu a` trois cents stades de Babylone, quand ceux qui se sont acquis une tre`s grande renomme´e dans l’astrologie et ont l’habitude de pre´dire l’avenir par les astres qu’ils observent depuis une e´ternite´ – les ‘Chalde´ens’, comme on les appelle – choisirent les plus aˆge´s et les plus expe´rimente´s d’entre eux (pour e´tablir l’horoscope royal). Comme ces derniers reconnurent, en interrogeant les astres, que la mort du roi devait survenir a` Babylone, les Chalde´ens leur enjoignirent de re´ve´ler le danger au roi et de l’exhorter a` ne faire en aucune manie`re son entre´e a` Babylone. Il pourrait d’ailleurs e´chapper au danger s’il relevait le tombeau de Be´los de´truit par les Perses et si, interrompant la marche de´cide´e, il contournait la ville». Par la suite, Alexandre, effraye´ par les pre´sages des Chalde´ens, e´vite d’abord de se rendre a` Babylone, mais le philosophe Anaxarque qui «accompagnait Alexandre dans ses pere´grinations» (note de l’e´diteur) de´termine le roi a` me´priser les divinations, et il de´cide d’entrer dans Babylone a` la teˆte de son arme´e. Voir Diodore de Sicile, Bibliothe`que historique, livre XVII, texte e´tabli et traduit par Paul Goukowsky, Paris : Les Belles Lettres, 1976, pp. 154–155. D’autres pre´sages de la mort d’Alexandre vont se produire par la suite. L’assertion de BC est fausse. Dans sa Vie des philosophes, Dioge`ne Lae¨rce parle bien a` l’endroit indique´ des druides, des gymnosophistes et des mages chalde´ens, mais pas des myste`res de l’E´thiopie. Ce pays n’est mentionne´ qu’une seule fois dans son ouvrage, pour parler de De´mocrite.
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das a nous apprend que Phe´re´cyde avait puise´ quelques-unes de ses opinions dans les myste`res de la Phe´nicie. He´rodote b nous transmet des de´tails nombreux plutoˆt qu’instructifs sur ceux de l’E´ gypte. Ce´sar c parle, bien qu’avec moins d’admiration, de ceux des Druides. Les Mages de la Perse d ce´le´braient les leurs dans des antres obscurs : et ceux des He´breux, contenus dans leur cabale, ont servi de pre´texte aux extravagances des rabbins, et fait le de´sespoir des commentateurs modernes. Sans adopter leurs reˆveries, il nous semble prouve´ que de`s l’antiquite´ la plus recule´e, ce peuple malheureux et me´content avait de´pose´ dans des myste`res ses espe´rances pour cette vie et peut-eˆtre pour l’autre, je veux dire l’attente d’un libe´rateur conque´rant de ce monde, et quelques vagues notions d’un monde futur e. a b c d e
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SUIDAS, art. Phe´re´cyde1. HE´ ROD., passim2. De Bello Gallico, VI3. FIRMICUS4. BASNAGE, Hist. des Juifs5 ; BUXTORF, Bibl. Rabbin., p. 1846 ; HOTTINGER, Bibl. orient., p. 337 ; MAIMONID, More Nevoch8. BC renvoie a` l’article «Φερεκυ δης ΑθηναιÄος : «Pherecydes Atheniensis, antiquior Syrio : quem Orphei scripta collegisse ferunt» (Suidæ Lexicon, Græce & latine, Cantabrigiæ : Typis academicis, 1705, t. III, pp. 592–593). Renvoi sommaire au livre II, chap. XXXV-IIC des Histoires, ou` l’on trouve des renseignements sur les myste`res de l’E´gypte. BC y revient de temps a` autre. BC vise le livre VI, chap. XIII et XIV de Ce´sar, De bello gallico. Il y est question de la position sociale des druides dans la Gaule et de la transmission orale de leur doctrine religieuse, «neque fas esse existimant ea litteris mandare». BC fait allusion a` cette phrase : «Ils [a` savoir les Perses ou leurs mages] le nomment Mithra. Quant a` ses rites, ils en font la re´ve´lation en des antres cache´s : toujours plonge´s dans la sombre de´solation des te´ne`bres, ils fuient la graˆce d’une lumie`re e´clatante et sereine» (Firmicus Maternus, L’erreur des religions paı¨ennes, texte e´tabli, traduit et commente´ par Robert Turcan, Paris : Les Belles Lettres, 1982, p. 86). BC e´vite un renvoi pre´cis, mais cite l’ouvrage de Basnage comme un texte de re´fe´rence pour se faire une ide´e plus pre´cise des remarques ci-dessus. On se reportera a` Histoire des Juifs, depuis Je´sus-Christ jusqu’a` pre´sent, contenant les Antiquite´s, leur Religion, leurs Rites, la Dispersion des dix Tribus en Orient, & les perse´cutions que cette Nation a souffertes en Occident, Rotterdam : Reinier Leers, MDCCVI-MDCCVII, 5 vol. On se reportera en particulier au t. III/1 qui contient une analyse de´veloppe´e de l’ide´e du Messie. Renvoi difficile a` e´lucider. BC n’a probablement pas consulte´ l’ouvrage de Johannes Buxtorf. Nous avons consulte´ l’e´dition Bibliotheca rabbinica nova, ordine Alphabetico disposita, editione hac secunda omnia castigatiora & locupletiora, Basiliae : Impensis Ludovici Regis, MDCXXXX. Il se peut que l’allusion de BC vise l’article sur Toras haadam (pp. 422– 423) ; on y trouve : «30. [le titre en caracte`res he´braı¨ques] Porta [=caput] retributionis post hanc vitam a Deo Opt. Max. Et haec pars est omniu¯ praestantissima, unde sæpecitatut tamquam peculiaris liber» (p. 423). BC vise une phrase du premier chapitre, § 8, «Theologia Kabbalistica» : «Si scripseris Almandel Salomonis, &c. mira poteris experiri, de mira incarnatione Messiæ, de qua si sæpius interrogationem institueris, gratus & acceptus eris superis & inferis». Elle se rap-
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Ce n’est pas ne´anmoins sous ce point de vue que les myste`res, auxquels les castes sacerdotales admettaient par l’initiation les membres des autres castes, doivent, a` notre avis, eˆtre envisage´s. On a cru par erreur qu’ils se composaient de la doctrine secre`te des preˆtres. Sans doute ces preˆtres, suivant la tendance que nous avons remarque´e a, combinaient toujours la partie populaire des cultes avec leurs hypothe`ses et leurs de´couvertes : les fe´tiches d’abord, des dieux moins grossiers ensuite, devenaient pour eux des a
V. t. III, p. 15 et suiv1.
4 ces preˆtres ] le sacerdoce Ms-texte, C 〈le sacerdoce〉 ces preˆtres MC 5 combinaient ] 〈& en vertu de laquelle il〉 combinoit Ms-texte, combinait C 6-p. 56.3 leurs hypothe`ses et ... aux profanes ] ses hypothe`ses & ses de´couvertes ; 〈en agissant a` l’e´gard des my〉 Les fe´tiches d’abord ... devenoient pour lui des ... symboles e´taient sa langue, sa proprie´te´ ... nullement dans ses intentions ... de son inte´reˆt d’en communiquer que le sens aux profanes, Ms-texte 〈ses〉 leurs hypothe`ses & 〈ses〉 leurs de´couvertes ... pour 〈lui〉 eux ... dans 〈sa〉 leur langue, 〈sa〉 leur proprie´te´ ... dans 〈ses〉 leurs intentions ... de 〈son〉 leur inte´reˆt ... profanes MC, ses hypothe`ses et ses de´couvertes ... pour lui ... sa langue, sa proprie´te´ ... ses intentions ... son inte´reˆt ... profanes C
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porte a` un ouvrage kabbalistique. Voir Joh. Henrici Hottingeri, S. Th. D., Promtuarium, sive, Bibliotheca orientalis, Exhibens Catalogum, sive, Centurias aliquot, tam Authorum, quam librorum Hebraicorum, Syriacorum, Arabicorum, Ægyptiacorum, Æthiopicorum, &c., [...] Heidelbergæ : Typis & Impensis Adriani Wyngaerden, MDCLIIX, p. 33. BC renvoie, d’une manie`re ge´ne´rale et sans cibler un passage pre´cis, a` la traduction latine de l’ouvrage de Maimonide, publie´e par Johannes Buxtorf le jeune a` Baˆle en 1629. Rabbi Mosis Majemonidis Liber Moreh Nebukim, Doctor perplexorum : Ad dubia et obscuriora Scripturae loca rectius intelligenda veluti clavem continens [...] nunc vero nove [...] in Linguam Latinam perspicue et fideliter conversus a` Johanne Buxtorfio, Fil., Basilae : Sumptibus et impensis Ludovici König, 1629. On trouve chez des auteurs des Lumie`res que Maimonide connaissait un messianisme de nature apocalyptique ou eschatologique, ce qui est contestable. BC adopte la postion des Lumie`res. Pour approfondir la question, on consultera l’excellent ouvrage de Francesca Yardenit Albertini, Die Konzeption des Messias bei Maimonides und die frühmittelalterliche islamische Philosophie, Berlin : De Gruyter, 2009, qui de´fend la the`se selon laquelle on peut dire : «Der Messias ist nicht der Gesalbte, der uns von Gott zu einer bestimmten Zeit und aus unerforschlichen Gründen geschenkt wird : Der Messias kommt, um die Bedeutung des Gesetzes vollkommen verständlich zu machen, mithin ein Werk zu beenden, das der Mensch bereits angefangen haben muß» (p. XXIII). Voir en particulier le chap. IV, § 6 de l’ouvrage (pp. 406–433). L’ouvrage cle´ pour prouver cette the`se est le Mishneh Torah, qui ne contredit pas le Moreh Nebukim. – On consultera pour ce dernier texte la tre`s bonne traduction allemande : Mose ben Maimon, Führer der Unschlüssigen, ins Deutsche übertragen und mit erklärenden Anmerkungen versehen von Dr. Adolf Weiss, Leipzig : Felix Meiner, 1923, Hamburg : Felix Meiner, 21972. L’ouvrage n’e´voque pas «l’attente d’un libe´rateur conque´rant de ce monde». Mais on se souviendra que les re´flexions sur la Providence (voir p. ex. le livre III, chap. 17) pre´supposent un dieu juste qui punit les forfaits, meˆme dans l’e´ternite´, ce qui implique une notion du Messie telle qu’elle est pre´sente´e par Albertini. BC renvoie dans cette note et la suivante au livre VI, chap. III, «De la doctrine secre`te des corporations sacerdotales de l’Antiquite´», OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 130–150.
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symboles ; mais ces symboles e´taient leur langue, leur proprie´te´ particulie`re. Il n’entrait nullement dans leurs intentions, comme il n’e´tait nullement de leur inte´reˆt, d’en communiquer le sens aux profanes. En conse´quence, l’admission des initie´s a` la connaissance de ce que le sacerdoce appelait des myste`res, n’impliquait point l’enseignement de sa doctrine, ou pour mieux dire de ses doctrines secre`tes, car on a vu qu’il en avait plusieurs a. Tout constate que les myste`res re´ve´le´s par l’initiation n’e´taient que des repre´sentations dramatiques, des re´cits mis en action, des descriptions remplace´es et rendues plus sensibles par des images ; tels ils se ce´le´ braient sur le lac de Saı¨s b. Les preˆtres avaient pense´ qu’en frappant les sens ils produiraient des impressions plus fortes qu’en s’adressant uniquement a` l’imagination et a` la me´moire ; mais les initie´s n’avaient d’autre avantage sur ceux qui ne l’e´taient pas, que de contempler un spectacle dont ces derniers e´taient prive´s. He´rodote, admis dans les myste`res des E´gyptiens, n’acquit aucune connaissance de leur the´ologie occulte. Il dit formellement que la chose que ces peuples nommaient des myste`res e´tait la repre´sentation nocturne des aventures des dieux ; et l’on voit que le silence dont il se fait un devoir ne porte que sur les noms de ces dieux, et sur quelques particularite´s de leurs aventures. Les preˆtres pouvaient reconnaıˆtre dans ces repre´sentations des allusions a` leur philosophie : mais le peuple n’y voyait que les fables de la mythologie vulgaire, offerte a` ses regards d’une manie`re plus anime´e.
a b
V. t. III, loc. cit1. HE´ ROD. II, 1712.
4 l’admission ] en admettant Ms-texte 4–5 que le sacerdoce ] qu’il Ms-texte, C 〈qu’il〉 que le sacerdoce MC 5–6 n’impliquait ... doctrine, ] Il ne leur enseignoit point sa doctrine, Mstexte 19 les noms ] le nom Ms-texte, MC, C
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BC re´sume la partie de l’ouvrage qu’il a cite´e plus haut. Voir ci-dessus, p. pre´ce´dente, n. 1. Le chapitre cite´ du second livre traite des myste`res d’Osiris qui se passaient au lac de Saı¨s. He´rodote n’ose meˆme pas prononcer le nom d’Osiris dont le tombeau se trouvait sur le terrain du sanctuaire d’Athe´na, a` coˆte´ du temple de la de´esse Neith. Les Thesmophories de Demeter sont e´galement localise´es par He´rodote a` Saı¨s. Le silence observe´ sur les myste`res signale qu’He´rodote obe´it a` la de´fense d’en parler.
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Chapitre III. Comment ces myste`res furent transporte´s en Gre`ce et ce qu’ils devinrent.
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L’e´poque de l’e´tablissement des myste`res en Gre`ce est indiffe´rente a` nos recherches. Il nous suffit que les e´crivains les plus divise´s sur d’autres points, les fassent remonter jusqu’a` l’arrive´e des colonies qui civilise`rent cette contre´e a. Les myste`res d’E´leusis furent apporte´s, disent-ils, par Eumolpe, d’E´gypte ou de Thrace. Ceux de Samothrace, qui servirent de mode`le a` presque tous ceux de la Gre`ce, furent fonde´s par une Amazone
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SAINTE-CROIX, p. 77–861 ; MULLER, de Hierarchia, p. 1042.
E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 286–299 [=Ms-texte] et 3. BCU, Co 3262/2, pp. 224–230 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 172–181 [=MC] Co 3457, fos 3–9 [=C] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 10–22.
1 III. ] 3 Ms-texte Ch. 3. MC, C 7 Les ... d’E´leusis ] 〈Les ... d’E´leusis〉 Les ... d’E´leusis corr. d’une faute de copie C 10 104 ] 194 Ms-notes
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Allusion au chapitre «De l’origine des Myste`res d’E´leusis», qui exploite les documents historiques de l’Antiquite´ et lie l’introduction des myste`res d’E´leusis a` l’arrive´e de colons e´gyptiens en Gre`ce, de Danau¨s et de ses filles. Voir Recherches historiques et critiques sur les myste`res du paganisme, par M. le Baron de Sainte-Croix ; 2e e´dition revue et corrige´e par M. le Bon Silvestre de Sacy, Paris : de Bure fre`res, 1817, t. I, pp. 109–121. BC renvoie a` Petrus Erasmus Müller, De hierarchia et studio vitæ asceticæ in sacris et mysteriis græcorum romanorumque latentibus, Havniæ : Joh. Frid. Schultz, MDCCCIII. Il faut lire : «pp. 193–194». C’est effectivement dans les dernie`res pages de son traite´ que Müller parle des colonies e´trange`res qui s’e´tablirent en Gre`ce. «Jam vero exules ægyptios, quicunque demum eorum fuerint coloniarum in terram atticam duces, primumquidem peregrinis omnibus exclusis sacra diis ritu patrio instituisse». Plus tard, les cultes e´trangers se sont amalgame´s avec les cultes indige`nes, «indigenas quoque in communionem recepisse sacrorum, atque miscuisse superstitiones».
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e´gyptienne a. Les filles de Danaüs e´tablirent les Thesmopho ries b, et les Dionysiaques furent enseigne´es aux Grecs par des Phe´niciens c ou des Lydiens d. Peu nous importe la ve´rite´ de ces traditions ; leur unanimite´ de´montre le fait principal, l’origine e´trange`re des premiers myste`res. Nous ajouterons que long-temps apre`s la formation du polythe´isme grec, des insa b c
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DIOD. SIC. III, 551. HE´ ROD., II, 171 ; IV, 1722. HE´ ROD., II, 493 ; APOLLOD. Bibl. I, 9, II, 124. Les myste`res de la Ce´re`s cabirique en Be´otie avaient e´galement une origine phe´nicienne. Des navigateurs phe´niciens y avaient construit un temple de´die´ a` cette de´esse. EURIP. Bacch. 460–4905. On trouve dans Wagner (p. 3306) des preuves que les myste`res de Bacchus furent introduits a` The`bes de l’e´tranger.
8 He´rod., II ] He´rod. II 〈171. IV. 172.〉 C de gauche Ms-notes 1
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11–12 On trouve ... l’e´tranger. ] ajoute´ dans la col.
BC renvoie a` Diodore de Sicile, Bibliothe`que historique, livre III, chap. LV, §§ 4–9. L’amazone e´gyptienne est la le´gendaire Myrina qui finit par conque´rir, dans ses campagnes multiples contre les peuples arabes et du Taurus, des ˆıles greques, entre autres Lesbos ; «elle fut victime d’une tempeˆte, et, ayant adresse´ des prie`res a` la Me`re des Dieux, elle fut jete´e sur une des ˆıles de´sertes ; elle la consacra a` la de´esse de´ja` nomme´e, conforme´ment a` une vision qu’elle avait eue dans ses reˆves, et elle y e´tablit des autels et y accomplit des sacrifices magnifiques ; elle appela cette ˆıle Samothrace» (§ 8). BC voit dans ce re´cit la le´gende de la fondation des myste`res de cette ˆıle. Diodore l’attribue pourtant a` la de´esse elle-meˆme : «la Me`re des Dieux, qui se plaisait sur l’ıˆle, fit s’y e´tablir des colons, et en particulier ses propres fils que l’on appelle les Corybantes [...] La de´esse re´ve´la aussi les myste`res qui sont encore maintenant ce´le´bre´s sur cette ˆıle et e´tablit un sanctuaire en e´dictant qu’il serait inviolable» (§ 9). Voir Diodore de Sicile, Bibliothe`que historique, livre III, texte e´tabli et traduit par Bibiane Bommelaer, Paris : Les Belles Lettres, 1989, p. 85. He´rodote mentionne dans le chapitre CLXXII (voir ci-dessus, p. pre´ce´dente, n. 1) la le´gende des cinquante filles de Danau¨s, e´tablies avec leur pe`re dans le Pe´loponne`se ou` ils introduisirent les Thesmophories de Demeter. Il y revient dans le meˆme livre au chap. CLXXXII (il faut corriger l’indication fautive), disant que les filles de Danau¨s ont fonde´ le sanctuaire d’Athe´na a` Lindos (Rhodes). BC re´sume le chap. IL du second livre d’He´rodote qui est plus nuance´. C’est le devin le´gendaire Me´lampous qui introduit les Dionysiaques avec les Phallophories en Gre`ce. Le premier renvoi est une erreur que nous n’avons pu corriger. Le second cite l’histoire de Danau¨s qui fuit, avec ses filles, a` Rhodes et y fait e´riger le simulacre de l’Athe´na de Lindos. Apollodore ne parle pas, dans ce contexte, des Phe´niciens. Nous supposons que BC copie la re´fe´rence dans une e´tude non identifie´e (peut-eˆtre l’e´dition de Heyne, Apollodori atheniensis Bibliothecæ libri tres et fragmenta, curis secundis illustravit Chr. G. Heyne, Gottingæ : H. Dieterich, 1803), sans consulter le texte. BC cite un passage du dialogue entre Dionysos captif et Pentheus, neveu de Kadmos, roi de The`bes. Au cours de ce dialogue pole´mique des Bacches, Dionysus re´ve`le a` Pentheus qu’il vient de la Lydie. Voir Johann Jakob Wagner, Ideen zu einer allgemeinen Mythologie der alten Welt, Frankfurt am Main : in der Andreäischen Buchhandlung, 1808, p. 330. Wagner y re´sume les sources anciennes exploite´es traditionnellement dans la plupart des ouvrages qui abordent cette question et finit par la constatation : «Diese Stelle [a` savoir le re´cit de Diodore] enthält viel Wahres über den egyptischen Ursprung der bakchischen Orgien bey den Griechen».
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titutions de cette nature continue`rent a` venir du dehors. Les myste`res d’Adonis pe´ne´tre`rent de l’Assyrie par l’ıˆle de Chypre dans le Pe´loponne`se a. La danse des femmes athe´niennes aux Thesmophories n’e´tait pas une danse grecque b ; et le nom des rites Sabaziens nous reporte en Phrygie c. a b
c
Notamment, suivant PAUSANIAS, dans l’Argolide1. POLLUX l’appelle la danse persique (Onomast. IV2) ; d’autres la disaient mysienne (XE´ NOPH. Anab. VI, 1–53). CREUTZ. III, 360–3634. V. sur l’origine e´trange`re des myste`res de Bacchus, meˆme suivant les Grecs, HEEREN, Asie, 439–4405.
1–2 Les myste`res ... Pe´loponne`se. ] Les myste`res te`res les deux syllabes re´pe´te´es par inadvertance d’Adonis pe´ne´tre`rent par l’Isle de Chypre dans le Pe´le´ponne`se. MC 1–4 Les myste`res ... Phrygie. ] Les myste`res ... pe´ne´tre`rent par l’Isle de chypre dans le Pe´loponne`se, & notamment, suivant Pausanias, dans l’Argolide. La danse ... Grecque. dans la marge on lit ds le Texte Ms-notes Le nom seul ... Phrygie. Ms-texte, meˆme texte dans C, mais sans la note de travail 8–9 Creutz. ... 440. ] Creutz. ... 363. BC ajoute dans la col. de gauche Les myste`res Lerne´ens ce´le´bre´s dans l’Argolide en l’honneur de Bacchus e´taient semblables a` beaucoup d’e´gards a` ceux d’Osiris Creutz. III. 176. v. sur l’origine ... 440. Ms-notes 1
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Pausanias mentionne dans ce chapitre plusieurs sanctuaires ou` l’on se re´unissait pour ce´le´brer des myste`res, mais ne dit rien sur leur origine, excepte´ certains faits qu’on racontait dans les le´gendes. «Cnismus, & Oclasma, sic enim in Proserpinæ festis, saltatio Persica nominatur» (Pollux, Julii Pollucis Onomasticum Graece & Latine, Amstelædami : Ex officina Wetsteniana, MDCCVI, t. I, p. 406). BC renvoie a Xe´nophon, Anabase, livre VI, chap. 1, §§ 5–13, ou` l’on trouve la description de danses de soldats arme´s, sortes de pantomimes militaires ; ce qui importe ici en particulier, c’est la description de la danse d’un soldat mysien en tenue de combat, qui effectue aussi une danse persique, suivie de celle des soldats de la ville de Mantine´e en Arcadie qui dansent comme on le fait pendant les processions vers les demeures des dieux. Il n’est pas certain qu’on puisse de´duire de cette description, d’ailleurs tre`s suggestive, que la danse des Mantine´ens peut eˆtre appele´e une danse mysienne. BC renvoie a` un chapitre intitule´ «Der Bacchusdienst der Phrygier und ihrer Nachbarn, Sabos und die Sabazien, Bassareus, Briseus und ihre Feste», Creuzer, Symbolik, t. III, pp. 360–377. Le passage auquel il fait allusion se lit pp. 360–362. Creuzer soutient l’hypothe`se selon laquelle le nom des rites sabaziens indique l’origine phrygienne du culte. – Le passage sur l’origine des myste`res Lerne´ens (Symbolik, t. III, pp. 175–176) cite´ dans la variante a` la ligne 8 sera confirme´ par Heeren. Le renvoi pose proble`me. BC utilise ses Notes de lecture (Co 3293, dossier Creuzer, no 99). Nous n’avons pas re´ussi a` identifier l’e´dition de Heeren utilise´e par BC. Il est possible qu’il vise cette phrase qu’on trouve vers la fin du chapitre intitule´ «Das Persische Indien» : en partant de l’historien Arrien, Anabase, et de la constation qu’il y avait au temps d’Alexandre des villes dans les pays de l’Inde qui avaient une constitution re´publicaine et connaissaient la fable selon laquelle ces constitutions e´taient fonde´es par Dionysos («ein Werk des Dionysus oder Bacchus»), il continue : «Sowohl die Vorstellung des Indischen Bacchus bey den Griechen, als auch mehrere Puncte seiner Mythologie, scheinen es außer Zweifel zu setzen, daß er keinem anderen als dem Brama der Inder seinen Ursprung zu verdanken habe» (voir Heeren, Ideen über die Politik, den Verkehr und den Handel der vornehmsten
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Nous avons prouve´ ailleurs1 que les membres des colonies qui de´barque`rent en Gre`ce ne devaient, pour la plupart, connaıˆtre de la religion de leur patrie ancienne que la portion exte´rieure et mate´rielle. Mais dans cette portion mate´rielle il y avait des repre´sentations dramatiques. Les colons transporte`rent dans leurs nouveaux e´tablissements ces repre´sentations qui, repousse´es de la religion publique, parce qu’elles ne cadraient pas avec son esprit, devinrent naturellement des rites myste´rieux, calque´s sur ce qu’ils e´taient au dehors. Les myste`res se compose`rent de ce´re´monies, de processions dans l’inte´rieur des temples a, de pantomimes. Si dans les drames sacre´s de l’E´gypte Typhon avait enleve´ Horus, Pluton, dans les Thesmophories, enleva Proserpine. Plutarque fait ressortir les ressemblances des
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Il y a dans GOERRES (II, 379 note), un expose´ des processions, des myste`res et de la signification symbolique de ces processions, avec des observations curieuses sur la conformite´ des diverses mythologies2.
1–9 Nous avons ... pantomimes. ] Introduits de la sorte en Gre`ce par des e´trangers, Les myste`res n’y furent d’abord que ce qu’ils e´toient primitivement dans la patrie des e´trangers ; la suite dans la col. de gauche des ceremonies, des processions dans l’inte´rieur des temples suit l’appel d’une nouvelle note sur Goerres des pantomimes. Ms-texte, meˆme texte dans C 〈Introduits de la sorte ... ce´re´monies〉 BC remplace le texte biffe´ par la version de l’imprime´, re´dige´e sur une feuille de papier colle´e dans la marge gauche Nous avons ... transporte`rent dans 〈le temple〉 leurs ... avec 〈leur〉 son esprit, de ceremonies la suite sur les bandes de papier colle´es de〈s〉 processions ... des temples, 〈des〉 de pantomimes. MC 12–14 Il y a ... mythologies. ] note ajoute´e dans la col. de gauche Il y a ... avec un retour sur la ... mythologies. a` la fin la remarque a` relire Ms-notes, dans MC le meˆme texte au bas de la page ; Il y a dans Goerres (II. 379) dans une note, un expose´ avec un retour ... mythologies (a` relire) C
Völker der alten Welt, Erster Theil, Asiatische Völker, erste Abtheilung, Einleitung, Perser, Göttingen : Vandenhoek und Ruprecht, 1815, p. 407 ; e´d. de 1824, p. 382). Une ide´e analogue se trouve dans la troisie`me partie de l’ouvrage qui traite des peuples de l’Europe, premie`re section, Grecs, Göttingen : Vandenhoek und Ruprecht, 1821, p. 96. 1 2
BC pense au livre V, chap. IV, OCBC, Œuvres, t. XVIII, pp. 231–247. On se reportera e´galement, dans ce meˆme tome, aux pp. 411–422. BC cite une longue note de Görres, Mythengeschichte (e´d. de 1935, p. 184, n. 1). Görres, partant d’Apule´e, Me´tamorphoses, livre XI, chap. 8–17, re´sume la description du corte`ge qui se rend de la ville a` la mer pour la feˆte de la reprise de la navigation apre`s les intempe´ries de l’hiver. Il ne s’agit pas, comme l’auteur le sugge`re, d’une procession d’initiation, qui se fait a` l’inte´rieur du sanctuaire. Ce qui se´duit BC, ce sont les paralle`les entre cette description et les re´flexions cosmogoniques que l’on trouve dans diverses sources (livres herme´tiques, Marsile Ficine, Theologia Platonica (livre IV, chap. 1), sources japonaises), pour Görres la preuve d’une parente´ primitive.
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re´cits e´gyptiens sur Isis et Osiris, avec les re´cits grecs sur Ce´re`s a. La mort de cet Osiris fut retrace´e par celle de Cadmille dans les myste`res cabiriques b. Ces repre´sentations dramatiques commence`rent probablement a
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PLUTARCH. de Isid1. Schol. Apollon. I, 9172 ; LACTANT. de fals. rel., p. 119–1203 ; DIOD., I, 2, 364. Les fondateurs des myste`res en Gre`ce cherchaient a` ajouter a` la fide´lite´ de l’imitation, en les ce´le´brant en des lieux semblables a` ceux de leur ancienne patrie. Il paraıˆt, par un passage d’Aristophane (Ranæ, 209 et suiv5.), que les myste`res de Bacchus a` Athe`nes avaient lieu sur les bords d’un lac, parce que ceux d’Osiris s’e´taient ce´le´bre´s sur le lac Saı¨s. Les myste`res Lerne´ens, consacre´s au meˆme dieu, avaient pour the´aˆtre dans l’Argolide, les rives du lac Alcyon. CREUTZER (IV, 50–55) rapporte un usage des matrones romaines, emprunte´ d’une
3-p. 62.4 Ces repre´sentations ... repre´sentation. ] ajoute´ dans la col. de gauche Ms-texte 5 36. ] suit une croix, signe d’un ajout qui n’a pas e´te´ re´dige´ Ms-notes 6 cherchaient ] cherchoient meˆme Ms-notes, MC, C 7 a` ceux de ] a` ceux ou` ils se ce´le´broient dans Ms-notes 7-p. 62.12 ancienne patrie ... Anxesia. ] cette partie de la note se trouve sur la col. de gauche ; BC a retravaille´ cette page Ms-notes 10–11 avaient ... Alcyon. ] dans l’Argolide avaient pour the´aˆtre les rives du lac Alcyon (Crt. III. 172) Ms-notes 11 Alcyon. ... rapporte ] Alcyon. (Creutz. III. 172.) le meˆme auteur (IV. 50–55) rapporte C usage des matrones romaines ] usage Romain dans les myste`res ce´le´bre´s par les matrones lequel usage e´toit peut-eˆtre Ms-notes 1
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C’est un sujet de´veloppe´ par Plutarque dans son e´crit De Iside et Osiride. Voir a` partir du chap. XXV pour les paralle`les entre les divinite´s e´gyptiennes et grecques (Dionysos, De´me´ter). Les rites secrets des myste`res connaissent les meˆmes fables (οÏμοιον λο γον). Le commentaire du scholiaste concerne un passage des Argonautiques d’Apollonios de Rhodes. Il y a trois scholies, il en faut citer deux. La premie`re ne mentionne que les myste`res de Samothrace, la deuxie`me les myste`res de quatre Cabires dont la premie`re divinite´ s’appelle Axieros, identifie´e avec De´me´ter. Voir Carolus Wendel, Scholia in Apollonium Rhodium Vetera, Berlin : Weidmann, MCMXXXV, scholies 916–18b, pp. 77–78. Allusion a` ce passage : «Sacra vero Cereris Eleusinae, non sunt his [a` savoir ceux des sacrifices dont il e´tait question dans les paragraphes pre´ce´dents, dans lesquels Lactance parlait de sacrifices humains] dissimilia. Nam sicut ibi Osiris puer planctu matris inquiritur : ita hic ad incestum patrui matrimonium rapta Proserpina : quam quia facibus ex Aetnae vertice accesis quaesisse in Sicilia Ceres dicitur : idcirco sacra ejus ardentium tedarumjactatione celebrantur.» (De falsa religione seu divinarum institutionum adversus gentes L. Caelii Lactantii Firmiani Liber I, Romae : Ex typogrphia Angeli Rotilii, MDCCLV, pp. 329– 330). Le renvoi est faux. Il faut lire «I, chap. XI–XXIX». C’est dans cette partie du livre I que Diodore parle de la the´ologie e´gyptienne. Il y souligne a` plusieurs reprises des similitudes entre les traditions grecques et e´gyptiennes. Citons, a` titre d’exemple, une phrase : «Pour la terre, conside´rant qu’elle est en quelque sorte le re´ceptable de tous les eˆtres cre´e´s, ils [les E´gyptiens] la nomme`rent me`re. Et les Grecs adoptent le nom tout proche de De´me´ter, vocable qui re´sulte d’une le´ge`re alte´ration intervenue au cours des sie`cles, car autrefois on l’appelait Ge´ Me´ter (Terre-me`re), comme en te´moigne Orphe´e lorsqu’il dit : ‘Terre, me`re de toutes choses, fe´conde De´me`ter’. (Kern, Orphische Fragmente, 302).» Voir Diodore de Sicile, Bibliothe`que historique, Introduction ge´ne´rale par Franc¸ois Chamoux et Pierre Bertrac, livre I, texte e´tabli par Pierre Bertrac et traduit par Yvonne Vernie`re, Paris : Les Belles Lettres, 1993, p. 43. Allusion a` un passage des Grenouilles par lequel ces animaux s’introduisent sur la sce`ne : «Enfants lacustres des fontaines, faisons entendre la clameur harmonieuse de nos hymnes, mon chant au doux son, coax, coax, qu’en l’honneur de Dionysos Nyse´ien, fils de Zeus,
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par eˆtre des repre´sentations de fables connues : alors il n’y avait que la repre´sentation qui fuˆt myste´rieuse. Ensuite on inventa de nouvelles fables qui reste`rent secre`tes, et alors il y eut myste`re tout a`-la-fois dans la fable et dans la repre´sentation. Avec ces drames religieux furent transporte´es en Gre`ce des de´nominations, des formules exotiques, et par-la` meˆme inintelligibles et inexplicables. Que les noms de Ce´re`s et de Proserpine dans la langue des Ca bires soient pre´cise´ment les meˆmes que ceux de la reine des enfers et de sa fille chez les Indiens, ne saurait eˆtre un effet du hasard a. Les trois mots myste´rieux avec lesquels, a` la fin des grandes E´leusinies, on conge´diait les initie´s b, ces trois mots qui ont exerce´ depuis deux sie`cles la
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tradition grecque qui elle-meˆme e´tait e´trange`re en Gre`ce. V. aussi ses de´tails sur le culte de Damia et d’Anxesia1. Ce´re`s, dans les myste`res, Axieros : la reine des enfers, aux Indes, Asyoruca ; Proserpine, Axiocersa ; la fille de la divinite´ indienne, Asyoturscha. (As. Res., p. 299–3002.) Conx, Om, Pax.
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4 drames religieux ] representations Ms-texte 4–5 en Gre`ce ] dans les myste`res grecs Mstexte 5 de´nominations ] de´nominations emprunte´es du dehors Ms-texte des formules exotiques ] manque Ms-texte 6 et inexplicables ] manque C 7–8 de la reine ... hasard. ] passage qu’on trouve, biffe´, dans Ms-notes ; BC corrige ainsi une erreur de copie 12 Anxesia. ] Anxesia ib. Ms-notes 14 As. Res. ] As. Res. BC se re´serve la place pour pouvoir ajouter la tomaison Ms-notes, MC
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nous fıˆmes retentir aux Lymnes» (Aristophane, Les Thesmophories, Les Grenouilles, texte e´tabli par Victor Coulon et traduit par Hilaire van Daele, Paris : Les Belles Lettres, 1967, p. 96). Dionysos est appele´ Nyse´ien, puisqu’il habite le mont Nyse´ion ; les Lymnes (ou marais) se trouvaient a` Athe`nes, pre`s du the´aˆtre de Dionysos (notes de l’e´diteur). L’hypothe`se de BC n’est donc pas confirme´e par le texte d’Aristophane. Il faut lire «Auxesia». Le renvoi a` Creuzer, Symbolik, t. IV, est partiellement faux. Aux pages indique´es, il n’est pas question de matrones romaines. La le´gende de Damia et Auxesia est commente´e pp. 50–52. La suite du texte de Creuzer parle de la le´gende de Danae´, sans rapport direct avec l’argument de BC. Il y a dans les Notes de lecture une entre´e (no 795) qui mentionne l’usage des matrones romaines et renvoie a` la p. 35 du t. IV. «Damit hieng vielleicht die Sitte zusammen, daß die Römischen Matronen am Fest der Matuta alle Mägde aus dem Tempel ausschlossen, und nur Eine mitbrachten, der sie Ohrfeigen gaben». Cette remarque de Creuzer repose sur Plutarque, Questions romaines, question no 16, e´d. de Babbitt, p. 29. BC cite un article de Francis Wilford, «Remarks on the Names of the Caribian Deities, and on some Words used in the Mysteries of Samothrace», Asiatic Researches, London : Vernor et al., t. V, 1799, pp. 297–301. Il faut lire, au lieu de pp. 299–300, p. 298, ou` se trouvent les remarques sur Ce´res et Proserpine, et corriger une faute de copie en lisant, au lieu d’Asyoturscha, Asyotcersa.
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sagacite´ des savants a, se trouvent eˆtre trois mots samscrits, dont le sens s’applique parfaitement aux ce´re´monies qu’on terminait en les prononc¸ant b. Ainsi, plus nous pe´ne´trons dans les an tiquite´s de l’Inde, de cette contre´e qui semble destine´e a` nous donner le mot de tant d’e´nigmes long-temps a b
LECLERC, Bibliot. univ. VI, 741 ; COURT DE GEBELIN, Monde prim. IV, 3232 Le 1er, κογζ, samscrit, Cansha, signifie l’objet du de´sir ; le 2e, Om, est le monosyllabe consacre´, dont les Indiens se servent au commencement et a` la fin de toutes leurs prie`res ; le 3e, παζ, samscrit, Pascha, signifie la Fortune : et il est a` remarquer que les E´trusques plac¸aient la Fortune parmi les Cabires. (SERV. ad Æn. II, 3253.) Ce n’e´taient pas les seuls mots e´trangers transporte´s dans les myste`res. CREUTZER (III, 486) en cite plusieurs autres. On pourrait, dit-il, former une espe`ce de vocabulaire des expressions et des formules ainsi emprunte´es4.
4 plus nous pe´ne´trons ] a` mesure que nous pe´ne´trons Ms-texte, MC, C 7 de toutes ] de 〈leurs〉 toutes MC 9 Ce n’e´taient ] & ce n’e´toit Ms-notes 10 cite ] rapporte Ms-notes 1
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BC cite l’article anonyme «Explication historique de la fable de Ce´re`s» qu’il attribue a` Jean Leclerc, paru dans la Bibliothe`que universelle et historique de l’anne´e MDCLXXXVII, t. VI, Amsterdam : Fre`res Wetstein, 1720, pp. 47–109. Il s’agit d’un essai dans lequel l’auteur examine a` la page indique´e la signification des trois mots e´nigmatiques et re´sume les re´flexions dont il parle ainsi : «Enfin apre`s leur [=aux initie´s] avoir montre´ ce qu’on vient de dire [a` savoir le spectacle de l’apparition de la divinite´] [...], les Hie´rophantes congedioient le peuple en criant Conx & Ompax, termes barbares, qui montrent que ces Ce´re´monies avoient e´te´ e´tablies par des gens qui parloient une autre langue que la Grecque. [...] Ces mots signifient, en Phe´nicien, Veiller & ne point faire de mal, paroles dignes d’une Ce´re´monie par laquelle on vouloit engager les Initie´s a` s’appliquer a` la vertu». Puisque la plus grande partie du texte de cet article revient presque litte´ralement dans le livre IV, chap. XI, «Des myste`res Eleusiens, & des autres feˆtes de Cere`s» de l’ouvrage de l’Abbe´ Antoine Banier, La Mythologie et les fables explique´es par l’histoire, t. II, Paris : Briasson, MDCCXXXVIII, pp. 468–469, nous supposons que Leclerc pre´sente les re´flexions de Banier en recourant a` la premie`re e´dition de ce texte. Banier, a` son tour, cite a` partir de l’article de Leclerc l’explication des mots comme une hypothe`se possible. BC cite Court de Ge´belin, Monde primitif, analyse´ et compare´ avec le monde moderne, conside´re´ dans l’histoire civile, religieuse et alle´gorique du calendrier ou almanach, Paris : L’auteur et alii, MDCCLXXVI. Dans la section III, «Feˆtes de Ce´re`s», on trouve (§ IV) un chap. «Symbole des Myste`res» qui re´sume quelques opinions sur les mots «Konx, Hom et Pax» et leur signification e´ventuelle. Si Larcher, dans sa Lettre d’un Savant, dit qu’il est impossible de les expliquer, Court de Ge´belin e´met une hypothe`se («Peuples assemble´s, preˆtez l’oreille, ou silence») dont BC ne tient pas compte. BC pense a` la fin du commentaire de Servius sur le vers en question : «Tusci Penates Cererem, Palem, et Fortunam dicunt» (H. Albertus Lion, Commentarii in Virgilium Serviani, sive commentarii in Virgilium, qui Mauro Servio Honorato tribuuntur, Gottingae : apud Vandenhoeck et Ruprecht, MDCCCXXVI, t. I, p. 147). Le passage cite´ par BC mentionne un nombre conside´rable de mots grecs, mais Creuzer ne parle point d’une «espe`ce de vocabulaire des expressions emprunte´es».
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insolubles, plus nous apercevons, entre les religions sacerdotales et les myste`res des Grecs, des conformite´s qu’il e´tait impossible de reconnaıˆtre auparavant. Enfin, le souvenir des pe´rils d’une traverse´e longue et incertaine devait sugge´rer aux navigateurs qui de´barquaient en Gre`ce l’ide´e de re´unions ou` ils ce´le´breraient la me´moire des peines qu’ils avaient souffertes et supporte´es en commun, et l’histoire nous certifie que les e´trangers, fondateurs des myste`res, ajoute`rent a` leurs re´miniscences locales la comme´moration des dangers inhe´rents aux navigations lointaines. L’un des Cabires avait de´couvert l’art de lutter contre les ondes a : les myste`res de Samothrace avaient procure´ aux Argonautes un refuge contre la tempeˆte b. Cette tradition est un vestige des expe´ditions orientales, s’amalgamant dans les re´cits avec les expe´ditions grecques. En me´moire de cette tradition, le grand-preˆtre recevait sur le rivage ceux qui voulaient se faire initier c ; et bien des sie`cles a b c
PLIN., Hist. nat. IV, 231. APOLLON. Argonaut., I, 915–9182. VALER. FLACC., II, 435–4403.
1 plus ] manque dans Ms-notes 4–6 le souvenir ... ce´le´breraient ] les navigateurs qui arrivoient en Gre`ce avoient e´prouve´ beaucoup de malheurs, 〈pend〉 brave´ beaucoup de pe´rils dans leur traverse´e. Il e´toit naturel qu’ils aimassent a` se re´unir, pour ce´le´brer Ms-texte ; les navigateurs ... de malheurs, brave´ ... pe´rils durant leur traverse´e. C, dans MC on trouve le meˆme texte (sans la syllabe biffe´e) ; dans la marge, e´crit de travers, l’observation Placard 18 pour indiquer que ce placard commence avec le mot «beaucoup», marque´ par un crochet 12 dans les re´cits avec les ] avec les souvenirs des Ms-texte, MC, C 1
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Le renvoi est faux. Pline l’Ancien parle dans ce livre IV des paysages de la Gre`ce et des ˆıles. Le chap. 23 mentionne les Sporades, mais les Cabires ne sont pas nomme´s dans cette description sommaire. Voir Pline l’Ancien, Histoire naturelle, Texte traduit, pre´sente´ et annote´ par Ste´phane Schmitt, Paris : Gallimard (Bibliothe`que de la Ple´iade), 2013, pp. 198– 200. Disons que les myste`res des Cabires sont une des questions les plus complique´es de l’histoire de la religion grecque. Les Cabires conside´re´s comme protecteurs des navigateurs appartiennent a` l’e´poque helle´nistique. Voir Nilsson, Geschichte der griechischen Religion, München : Beck, 1975, t. I, pp. 670–671 et t. II, 31974, pp. 101–102. BC ne re´sume pas correctement ce passage du livre I des Argonautes. Apollonios de Rhodes raconte que les Argonautes partent de l’ıˆle de Lemnos et s’arreˆtent, obe´issant a` Orphe´e (un des Argonautes), a` Samothrace, «l’ıˆle de la fille d’Atlas, E´lectre» (une des Ple´iades) pour se faire initier solennellement aux myste`res afin de pouvoir traverser plus suˆrement la mer dangereuse. BC pense au passage suivant des Argonautiques : les Argonautes s’approchent de l’ıˆle de Samothrace. «Jamais la tempeˆte envoye´e sur la terre par Jupiter n’ose heurter de ses vagues le sol de ce pays ; de son propre chef la divinite´ qu’on y re´ve`re, he´risse la mer quand elle refuse aux marins sans foi l’abord du rivage place´ sous sa protection. Mais le preˆtre Thyote`s va au-devant des Minyens pour les accueillir sur son sol et dans son sanctuaire, leur ouvrant, a` ses hoˆtes, les myste`res de l’ıˆle.» Valerius Flaccus, Argonautiques, t. I, chants I-IV, Texte e´tabli et traduit par Gauthier Liberman, Paris : Les Belles Lettres, 1997, p. 66. La description ne correspond pas exactement a` ce que dit BC.
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apre`s, les myste`res d’Isis pe´lasgique ou maritime se ce´le´braient a` Corinthe a. Les myste`res ne furent donc primitivement, en Gre`ce comme dans les contre´es ou` ils avaient pris naissance, que des ce´re´monies, a` la participation desquelles les initie´s e´taient admis, sans recueillir de cette admission la connaissance d’aucune doctrine ou philosophie occulte ; mais graduellement ils change`rent de nature, et voici comment. A mesure que la civilisation fit des progre`s, le sacerdoce grec, sans jamais conque´rir l’autorite´ que cet ordre posse´dait ailleurs, acquit ne´anmoins plus de consistance. Or, en obtenant quelque pouvoir, il dut sentir davantage combien ce pouvoir e´tait limite´. L’autorite´ politique, de´ja constitue´e, l’ascendant des guerriers dans les temps he´roı¨ques, celui des hommes d’e´tat sous les gouvernements re´publicains, l’imagination des Grecs, active, indo cile et brillante, l’attachement de ces peuples pour la liberte´, attachement qui s’exaltait de ge´ne´ration en ge´ne´ration, toutes ces circonstances ne permettaient pas aux preˆtres de s’emparer de la religion publique ; mais ils aperc¸urent, en dehors de cette religion, des institutions encore peu connues, sorties des pays meˆmes ou` le sacerdoce dominait. Nous disons que ces institutions e´taient peu connues : en effet, il faut qu’a` l’e´poque de leur introduction elles n’aient pas fait une grande impression sur la masse des Grecs, puisque nous ne de´meˆlons, dans Home`re ou He´siode, aucune allusion aux myste`res, aucune trace d’usages myste´rieux b. a b
PAUSAN., Corint., 41 ; APUL. Metam., XI2. «Home`re et He´siode, remarque HEEREN (Grecs, 923), ne parlent point des myste`res ; et, en supposant, ce qui est probable, que les myste`res fussent plus anciens que ces poe`tes, ils n’avaient pas de leur temps l’importance qu’ils acquirent depuis.»
8 A mesure ] a` la hauteur de ces mots, dans la marge ici peut etre prendre dans le livre sur les progres du pouvoir sacerdotal en Gre`ce quelques developpemens MC, C 24–26 Home`re ... depuis.« ] la note re´dige´e dans la col. de gauche ; elle remplace l’ancienne note Heeren sur les Grecs. p. 92. Ms-notes 1
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Voir Pausanias, Description de la Gre`ce, livre II, Argolide, chap. 4, qui mentionne dans une phrase laconique le sanctuaire d’Isis pe´lasgique d’Acrocorinthe. Ni Pausanias ni Apule´e ne confirment exactement ce que dit BC, mais ils parlent, le premier du sanctuaire, le second d’une procession vers la mer. Allusion aux chapitres VIII a` XVII du livre XI des Me´tamorphoses qui de´crivent ce qu’Apule´e appelle les «pompae magnae», la grande procession du peuple de Corinthe vers la mer pour feˆter la reprise des voyages maritimes interrompus par l’hiver. Les chapitres XXIIIXXIV sont consacre´s a` la description des rites d’initiation dans l’inte´rieur secret du sanctuaire («sacrarii penetralia»). BC paraphrase une observation d’Arnold H. L. Heeren, Ideen über die Politik, den Verkehr und den Handel der vornehmsten Völker der alten Welt, Dritter Theil, Europäische Völker, Erste Abtheilung, Griechen, Göttingen : Vandenhoek und Ruprecht, 21821, pp. 94–95, n. 2.
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Moins ces institutions avaient attire´ l’attention ge´ne´rale, plus il e´tait facile au sacerdoce de s’en emparer. Leur source, leur nature, leur se´paration meˆme d’avec tout ce qui existait, semblaient inviter les preˆtres a` s’en ar roger la proprie´te´, qui ne devait pas leur eˆtre dispute´e, ou, pour mieux dire, cette proprie´te´ leur e´tait de´ja de´volue, puisque, par un effet tre`s-simple de l’e´tablissement des colonies, plusieurs familles qui en descendaient, et dont nous avons parle´ ailleurs a, pre´sidaient a`-la-fois aux rites du culte national et a` la ce´le´bration des myste`res b. a b
T. II, p. 297–2981. Les e´trangers, fondateurs des myste`res, durent en eˆtre les premiers preˆtres, bien qu’ils n’eussent pas exerce´ dans leur ancienne patrie les fonctions sacerdotales, et les descendants de ces e´trangers continue`rent a` eˆtre reveˆtus d’une dignite´ qu’ils tenaient de leurs anceˆtres. Les Eumolpides, a` E´leusis, repre´sentaient les preˆtres supe´rieurs, les Ce´ryces, les pastophores d’E´gypte. Mais les Ce´ryces, d’origine athe´nienne, n’e´taient que des sacrificateurs subalternes (Athe´ne´e, VI et XIV2), et les quatre premiers ministres des myste`res, l’hie´rophante, etc., devaient tous eˆtre de la famille des Eumolpides. (HEER., Grecs, p. 973.) Si l’esprit national des Athe´niens donna la surintendance des myste`res a` un archonte (LYSIAS contre Andocide4), et a` deux administrateurs choisis par le peuple (on les appelait E´pime´le`tes, POLLUX, Onomast., VIII, 9, § 905), tous les autres preˆtres du culte myste´rieux devaient appartenir a` des familles sacerdotales. (ARISTID. Eleus6.)
3 semblaient ] sembloit Ms-texte, MC, C 11 297–298. ] manque Ms-notes, MC, C 17 (Athe´ne´e, ... et ] (Creutz. IV. 384) & Ms-notes, MC (Creutz. IV. 384) et C 23–25 Creutzer ... divinite´s. ] note ajoute´e dans la col. de gauche Ms-notes 25 divinite´s. ] De´esses. Ms-notes 1 2
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Livre V, chap. I (OCBC, Œuvres, t. XVIII, p. 210). BC cite le livre VI des Deipnosophistes d’Athe´ne´e. Le passage en question (234f) parle des tablettes du sanctuaire d’Hercule a` Kynosorge qui pre´cisent que le preˆtre doit proce´der aux sacrifices mensuels assiste´ par les «parasites». Et les tablettes relatives a` la mission a` Delos disent que les «deux he´raults de la famille des Ce´ryces affile´e aux myste`res ... sont oblige´s d’assurer le service des parasites dans le sanctuaire d’Apollon». Le renvoi au livre XIV n’est pas e´lucide´. Voir Heeren, Ideen, Griechen, p. 100 de l’e´dition cite´e ci-dessus. Allusion a` un passage au de´but du discours de Lysias Κατ’ ÆΑνδοκι δου αÆ σεβει ας (103 ; 4) qui e´voque le tirage au sort des neuf archontes et la de´signation de l’archonte-roi. Voir Lysias, Discours, t. I, Texte e´tabli et traduit par Louis Gernet et Marcel Bizos, Paris : Les Belles Lettres, 1992, p. 94. BC renvoie a` l’article «Regis officium» (Onomasticum, t. II, pp. 909–910), qui de´finit les charges du Roi et de son e´pouse. «Sed Rex, mysteriis præest cum Curatoribus eorum, Bacchi festis, & certaminum lampadis. [...] Hujus porro Conjugem, Reginam vocant». Il s’agit du discours XXII, «The Eleusian Oration» (P. Aelius Aristides, The complete Works, vol. II, Orations XVII-XLIII, Translated into English by Charles A. Behr, Leiden : E. Brill, 1981, pp. 23–25). Aristide mentionne dans une phrase les familles des Eumolpides et des Kerykes. La premie`re porte le nom d’Eumolpos, fils de Pose´idon, la seconde se rattache a` Herme`s et Aglauros ; la premie`re tenait l’office de l’hie´rophante, la seconde celui des porteurs de torches.
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Le sacerdoce dut en conse´quence travail ler a avec ardeur a` rehausser l’importance de ces institutions dont il e´tait le maıˆtre, tandis qu’il n’e´tait, dans le culte national, qu’un agent subordonne´. Les myste`res se multiplie`rent : il est vraisemblable que dans les parties de la Gre`ce ou` les e´trangers n’en avaient pas apporte´, les preˆtres, avertis de l’utilite´ qu’ils pourraient en retirer par l’avantage qu’y avaient trouve´ leurs fre`res d’E´gypte, en e´tablirent avant d’avoir de´termine´ ce qu’ils contiendraient. Leurs myste`res furent semblables a` ces sanctuaires, dont un voile e´pais de´robait l’enceinte vide aux yeux des profanes. Faute de mieux, ils ferme`rent l’entre´e de leurs bois sacre´s et de leurs temples ; certaines chapelles ne s’ouvrirent qu’une fois l’anne´e, et pour un seul jour b. Les statues des dieux ne parurent que voile´es c : leurs eˆtre re´ve´le´s sans crime d. Comme toute espe`ce noms ne purent a
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CREUTZER, dans son 4e vol. (p. 186–237), analyse avec une sagacite´ remarquable ce travail du sacerdoce, en l’appliquant particulie`rement a` Ce´re`s et a` Proserpine, et en examinant en de´tail les noms et surnoms donne´s dans les myste`res a` ces deux divinite´s1. PAUSAN. Bœot., 242. Il y avait en Gre`ce plusieurs statues que les preˆ tres seuls avaient le droit de voir, la Minerve d’Athe`nes, la Diane d’E´phe`se, etc. On les disait tombe´es du ciel. Cette re´ticence sur les noms des dieux faisait partie des myste`res de l’E´gypte, et il est remarquable que l’Edda, en parlant de la naissance du ge´ant Ymer, e´vite de nommer le dieu par la puissance duquel ce ge´ant fut forme´. (Edda, 2e fable3.)
2 de ces institutions ] ajoute´ dans l’interl. MC 3 subordonne´. Les ] subordonne´. la suite dans la col. de gauche Il est meˆme possible BC pre´voit une note un auteur allemand Stutzmann, appuye cette conjecture de beaucoup de probabilite´. (p. 236) Les femmes d’Argos ce´le´broient les feˆtes d’Adonis dans le temple de Jupiter sauveur (Paus. II. 20) celles d’Athe`nes ce´le´broient en public les adontedes. (Plut. in Numa. Aristoph. pay 421) Il y avoit donc quelques fetes sacerdotales, introduites en Gre`ce, non dans les myste`res, mais dans le culte public. ajoute´ dans la col. de gauche, Ms-notes ; retour au texte principal qu’il ait voulu introduire les ce´re´monies des myste`res dans le culte public, c’est a` dire substituer au Polythe´isme grec le Polythe´isme sacerdotal. l’esprit Grec s y opposa. alors ils se resignerent a` les tenir secret. mais l’ajout dans la col. de gauche Les Ms-texte 5–6 preˆtres, avertis ... d’E´gypte, ] ajoute´ dans la marge MC 5–9 preˆtres, avertis ... profanes. ] preˆtres en introduisierent une page plus loin, on trouve Avertis par l’exemple des preˆtres e´trangers de l’utilite´ des myste`res, les Preˆtres de la Gre`ce en e´tablirent partout, presqu’avant ... profanes. Ms-texte 5–7 les preˆtres ... contiendraient. ] les preˆtres en introduisirent, peut-eˆtre meˆme avant d’avoir de´termine´ ce qu’ils contiendraient. C 6 e´tablirent ] 〈introduirent, peut-eˆtre meˆme〉 e´tablirent corr. dans l’interl. MC 9 yeux des ] ajoute´ dans l’interl. MC 16 Cette re´ticence ] Pausan. Arcad. 25. Cette re´ticence Ms-notes 16–17 et il ... l’Edda ] & l’Edda Ms-notes, MC 1 2 3
BC renvoie a` plusieurs chapitres de Creuzer sur Ce´re`s et Proserpine, sans les inte´grer a` sa de´monstration. BC renvoie a` une phrase qui mentionne les sanctuaires de De´me´ter, de Dionysos et de Se´rapis a` Kopai. BC cite Paul-Henri Mallet, Edda ou monumens de la Mythologie & de la Poe´sie des anciens peuples du Nord, troisie`me e´dition, Gene`ve : Barde, Manget et Paris : Buisson, MDCCLXXXVII. Voir la «Seconde fable, Du monde du feu & de Sutur», pp. 68–70, et plus particulie`rement pp. 69–70.
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d’exclusion participe du myste`re, souvent certaines classes furent exclues de certaines ce´re´monies, quelquefois tout un sexe en fut banni. De meˆme que les femmes des Germains et des Scandinaves avaient des rites qui leur e´taient re´serve´s, les Grecques eurent leurs Thesmophories ou` les hommes n’osaient pe´ne´trer sous peine de mort, les Romaines leurs feˆtes de la bonne de´esse, devenues fameuses par la violation de cette re`gle et le sacrile´ge de Claudius. Tous ces myste`res consiste`rent primitivement en repre´sentations dramatiques. Dans les Thesmophories, auxquelles on attribua plus tard des significations si varie´es et si profondes, Ce´re`s parut voile´e, servie et console´e par des femmes. Triptole`me agitait sa lance, et Ce´le´us mesurait la terre. Aux pieds de la de´esse e´taient le tre´pied, emble`me ternaire, la chaudie`re qui rappelle le chaudron des Druides, le miroir mystique sur lequel nous aurons a` revenir, symboles sacerdotaux e´trangers a. Mais en s’efforc¸ant ainsi de cacher sous des pompes emprunte´es le vide des institutions qu’ils fondaient en Gre`ce, les preˆtres s’applique`rent a` remplir ce vide ; ils a
V. le vase antique de la collection de Lanzi1.
4–5 ou` les ... mort, ] manque Ms-texte, MC, C 7–13 Tous ... e´trangers. ] passage et note manquent MC, C 7-p. 69.1 Tous ces ... ils travaille`rent a` faire ] Avertis par l’exemple des preˆtres e´trangers de l’utilite´ des myste`res, les Preˆtres de la Gre`ce en e´tablirent partout, presqu’avant d’avoir de´termine´ ce qu’ils contiendraient. Leurs myste`res ressemble`rent a` ces sanctuaires dont un voile e´pais de´roboit l’enceinte vide aux yeux des profanes. Mais, de ce que les myste`res etoient en Gre`ce a` leur origine, un culte a` part, e´tranger, soumis aux preˆtres, c’est a` dire un fragment de religion sacerdotale dans un e´tat non sacerdotal, il s’ensuivit que les hommes qui pre´sidoient aux myste`res cherche`rent toujours a` faire Ms-texte ; sur un papillon colle´ a` coˆte´ de ce passage, on lit un ajout que nous n’avons pas re´ussi a` placer dans le texte Mais ce que les myste`res n’e´toient pas chez les Nations Sacerdotales, ils le devinrent progressivement chez les Grecs. Les preˆtres de ce peuple, apre`s avoir imite´ d’abord ce qui se pratiquoit en d’autres climats, donne`rent bientot a` leurs imitations une direction diffe´rente & une plus vaste e´tendue n’ayant pas comme ailleurs la proprie´te´ comple`te de la religion publique, ils cherche`rent a` se former dans les myste`res un empire particulier, & pour atteindre ce but, ils y firent entrer, outre ces repre´sentations & les drames qui en composoient la baze 1ere, tout ce qu’ils peuvent de´couvrir & tout dont ils peuvent s’emparer successivement. Ms-texte 14 sous ... emprunte´es ] manque C 15 les preˆtres ] ils C 1
Le renvoi est vague. Nous supposons que BC copie ce titre dans une e´tude non identifie´e. Il s’agit de l’ouvrage de Luigi Antonio Lanzi, De’ vasi antichi Dipinti volgarmente chiamati etruschi ; dissertazioni tre, s.l.n.d., [Firenze : s.e´d., 1806]. La «Dissertazione seconda» (pp. 77–146) traite des vases repre´sentant des rites des myste`res : «Delle rappresentazioni che si trovano piu` frequentemente nel diritto de’ vasi antichi dipinti, che sono i Baccanali. Persone quivi figurate, espresso all’ uso greco». Le volume contient peu d’illustrations, dont aucune n’aurait pu servir a` montrer la de´esse. Lanzi de´crit et analyse les objets de la collection des Offices de Florence.
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travaille`rent a` faire entrer dans ces institutions, qui de´pendaient d’eux, tout ce qui e´tait repousse´ par l’esprit inde´pendant du culte national, les usages, les rites, les dogmes sacerdotaux. De´crire leurs efforts sur chaque objet en particulier, serait nous jeter dans une narration qui de´passerait toutes les bornes de cet ouvrage ; car pour de´terminer seulement la date de l’introduction de chaque opinion ou de chaque ce´re´monie dans les divers myste`res des Grecs, il faudrait des discussions qui n’auraient point de terme, et probablement point de re´sultat. Nous nous bornerons donc a` prouver le fait, en montrant que dans les myste`res toutes les hypothe`ses, ainsi que toutes les prati ques sacerdotales, se trouvent. Mais pour bien saisir ce rapprochement, observons deux choses : premie`rement, lorsqu’en preuve de l’identite´ de quelque dogme ou de quelque usage, nous citerons le sens qu’il semble avoir renferme´, ce n’est point a` dire qu’il n’euˆt point aussi d’autres sens. Chaque symbole, chaque rite en avait plus d’un. En second lieu, plusieurs des faits que nous rapporterons n’ont eu lieu, nous n’en disconvenons point, que vers les derniers temps de la religion. C’est que les myste`res, destine´s par le sacerdoce de la Gre`ce a` recevoir tout ce qu’il pourrait emprunter du polythe´isme sacerdotal, ne se remplirent de ces emprunts que successivement. L’ensemble ne s’y trouva re´uni que lors de la confusion des deux polythe´ismes, c’est-a`-dire vers leur chute : mais la tendance des myste`res est ave´re´e par ce re´sultat meˆme, et l’effet, bien que tardif, atteste la cause a.
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Pour la meˆme raison, contre notre re`gle habituelle, nous citons quelquefois des auteurs d’une antiquite´ peu recule´e. Eux seuls ont connu les myste`res, tels qu’ils e´taient re´sulte´s de cette confusion et de ce me´lange.
2 tout ... national, ] manque Ms-texte 3 les usages, les rites, les ] des usages, des rites, des Ms-texte 8 qui n’auraient ... re´sultat. ] qui n’auroient probablement point de re´sultat & certainement point de terme. Ms-texte 15 d’un. ] BC pre´voyait une note d’un. la note v. dans Cle´ment d’Alexandrie, (Strom. V. p. 672) les diverses explications qu’on donnoit des ce´re´monies les plus minutieuses, de celle par ex. de porter des Rameaux dans les processions qu’on y fesoit (Creutz. II 329–3311) note ajoute´e dans la col. de gauche Ms-notes ; meˆme texte v. dans Cle´ment ... processions prescrites par les myste`res. MC, C 23 contre notre re`gle habituelle ] manque Ms-notes, MC, C
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La note pre´vue re´sume en fait le passage indique´ de Creuzer, y compris le renvoi a` Cle´ment d’Alexandrie, copie´ chez Creuzer.
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Chapitre IV. Conformite´ des dogmes myste´rieux de la Gre`ce avec les rites et les dogmes sacerdotaux.
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L’on a vu que les religions sacerdotales, conservant au sein de la civilisation des traces de fe´tichisme, attribuaient a` leurs dieux des figures tantoˆt grossie`res, tantoˆt monstrueuses : les divinite´s adore´es dans les myste`res de Samothrace e´taient des troncs informes, suivant He´rodote a. Bacchus qui, dans les premiers temps de la Gre`ce, avait porte´, comme dans l’Orient, une teˆte de taureau, mais que les statuaires et les poe`tes avaient de´gage´ de cet emble`me hideux, le reprenait dans le culte secret qui lui e´tait rendu sous le nom de Zagre´us b.
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T. II, 511. V. NONNUS et d’autres2. Dionysus Zagre´us, a` la teˆte de taureau, e´tait fils de Jupiter et de Perse´phone´. Il est parle´ de ce Bacchus difforme dans Pausanias, cite´ par EUSE` BE (Præp.
E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 300–320 [=Ms-texte] et Co 3262/2, pp. 231–253 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 182–201, 209–214 [=MC] os 3. BCU, Co 3457, f 9–28 [=C] 4. BCU, Co 3436/2, fos 202–206 et Co 4725, fos 149 et 150 [=MC/1] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 23–76.
1 IV. ] 4 Ms-texte Ch. 4. MC, C 2–3 dogmes ... sacerdotaux ] dogmes & des rites myste´rieux de Gre`ce avec les dogmes & les usages sacerdotaux Ms-texte 5 attribuaient ] donnoient Ms-texte 7 e´taient ... He´rodote. ] n’e´toient suivant He´rodote que des troncs informes Ms-texte 13 a` la ] a` Ms-notes, MC 14 Perse´phone´. ] Perse´phone´. 〈Creutz. III. 348.〉 MC 14-p. 71.5 Perse´phone´. ... 36.) ] Persephone (Creutz. III.) Il Perse´phone´ (Creutz. III. 348) C est ... cite´ par Eunomaus dans Euse`be (praep. evang. V. 36. Creutzer III. 369) phrase ajoute´e dans la col. de gauche Ms-notes
1 2
OCBC, Œuvres, t. XVIII, pp. 82–83. BC renvoie en fait au culte des pierres des Arabes, qui a surve´cu dans l’islam. Voir Nonnos de Panopolis, Les Dionysiaques, texte e´tabli et traduit par Pierre Chuvin, chant V, v. 565 (t. II, p. 130) ou chant VI, v. 165 (t. III, p. 52), Paris : Les Belles Lettres, 1976 (pour le t. II, et 1992 (pour le t. III). Zagreus Dionysos est utilise´ comme un nom consacre´, p. ex. aussi dans le chant XLIV, v. 255 (t. XVI, p. 49, e´d. par Bernadette Simon,
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Les preˆtres du polythe´isme sacerdotal adoptaient dans leurs repre´sentations dramatiques le costume de leurs dieux, et, parcourant toute l’e´chelle de leurs conceptions accumule´es, tantoˆt se travestissaient en animaux, tantoˆt imitaient de leur mieux l’e´clat e´blouissant dont brillent les astres. Nous ev., V, 361). Bacchus reprenait aussi ses ailes dans les myste`res, sous le nom de Bacchus Psitas2. On le voit ainsi dans les monuments d’Herculanum. Ces deux attributs, qui rappelaient l’enfance de l’art, exprimaient, le premier, une notion astronomique ; le second, la re´ge´ne´ration de l’ame et son retour au ciel. Ce´re`s, dans les myste`res, e´tait arme´e d’une e´pe´e, comme en Perse Diemschid d’un poignard. Le Saturne ou Hercule Orphique avait e´galement une teˆte de lion ou de taureau, avec des ailes et un corps d’homme3. 5 36.) ] 36.) 〈v. Creutzer III. 69.〉 MC 36) v. Creutzer III. 69. C 6 Psitas. ] Psitas (Cr. III. 435–438). Ms-notes Psitas. 〈(Creutz. ... 438.)〉 MC Psitas (Creutz. III. 435–438) C 6–7 d’Herculanum. ... le premier ] D’herculanum (ib. 436) Ces ... rappeloient d’un cote´ l’enfance ... exprimoient de l’autre le 1er, Ms-notes d’Herculanum 〈(ib. 436)〉 Ces ... rappeloient 〈d’un cote´〉 l’enfance ... exprimoient 〈de l’autre〉 aussi, le premier MC 9 poignard. ] poignard. (Creutz. IV. 311.) Ms-notes, C poignard. 〈(Creutz. IV. 311.)〉 MC 9–10 Le Saturne ... d’homme. ] ajoute´ dans la col. de gauche avec un renvoi Le Saturne ... a teˆte de lion ... d’homme. Creutz. I. 121 Ms-texte 10 d’homme. ] d’homme. 〈(Creutz. I. 121.)〉 MC d’homme (Creutz. I. 121). C
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2004). – La variante a` la ligne 14 atteste que BC reproduit l’argumentation de Creuzer, Symbolik, t. III, p. 369, qui parle d’un simulacre de Bacchus, une teˆte faite de bois d’olivier que les peˆcheurs de Lesbos avaient rapporte´e de la mer. «Wie auch die Gestalt des Bildes war, (es war Hölzern und nicht wie andere Griechische Idole geformt. Pausan. Phocic. 19. 2 [il faut lire : «3»] Oenomaus apud. Euseb. P. E. V, 36, p. 233 Basil.) so hat man wohl Ursache dabei an einen eben so rohen Dienst zu denken, wie das Bild des Gottes selber war.» Ajoutons qu’Euse`be cite le philosophe cynique Oenomaos de Gadara (IIe sie`cle apr. J.-C.), et en particulier l’e´crit contre les oracles. Voir Euse`be de Ce´sare´e, La pre´paration e´vange´lique, livre V, chap. 36 (Introduction, texte grec, traduction et annotation par E´douard des Places, s. j., Paris : Les E´ditions du Cerf, t. IV, pp. 107–108). Ce chapitre traite de la teˆte de bois de Dionysos tire´e de la mer et adore´e par les Me´thymniens. La citation de Pausanias est tire´e de la description de Phokis, Description de la Gre`ce, livre X, chap. 19, 3 : Les Mythymniens, «ayant appris par l’oracle que la statue de bois repre´sentait ‘Dionysos Phalle`ne’, ils la garde`rent pour lui rendre un culte et en envoye`rent a` Delphes une autre en bronze» (pp. 106–107, n. 1). Il faut lire «Bacchus Psilas». Les variantes a` la ligne 6 attestent que les remarques sur le Bacchus aile´ et ses repre´sentations a` Herculanum sont tire´es de Creuzer, Symbolik, t. III, pp. 435–437. Creuzer mentionne a` l’endroit indique´ ses sources, Pausanias, Description de la Gre`ce, livre III, chap. 19, § 6, qui parle du sanctuaire d’Amycle´e, et, pour les œuvres d’Herculanum, une publication dont il traduit le titre en allemand, «Herculanische Monumente», c’est-a`-dire les Antichita` di Ercolano (1757–1792) dont il cite le t. V, table 7. La variante a` la ligne 9 nous apprend que la remarque sur Ce´re`s arme´e reproduit une observation de Creuzer, Symbolik, t. IV, p. 311. Creuzer paraphrase un hymne orphique chantant Ce´re`s, la de´esse portant une e´pe´e d’or. La dernie`re phrase reproduit la description du Saturne orphique qu’on lit chez Creuzer, Symbolik, t. I, p. 121, comme l’atteste la variante a` la ligne 10. La source de Creuzer est Damascius, qu’il a lu chez Wolf, Anecdota graeca sacra et profana, t. III, p. 254.
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retrouvons dans les myste`res de Samothrace et ailleurs des de´guisements du meˆme genre a. Ceux qui se font recevoir aux Le´ontiques b, dit Porphyre c, reveˆtent diffe´rentes formes de beˆtes farouches, ou tracent sur leurs veˆtements ces diverses figures d.
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b c d
Dans les Panathe´ne´es, un preˆtre repre´sentait Bacchus. Cette adoption du costume et en meˆme temps du nom des dieux par les preˆtres, a produit une grande confusion, tant dans les fables de la religion publique que dans les myste`res1. Il est presque impossible de distinguer les preˆtres d’avec leurs dieux, l’histoire des dieux de celle de leurs preˆtres. Dans les myste`res Ide´ens, par exemple, Jasion est un dieu : dans ceux de Samothrace, c’est un preˆtre. Une fable poste´rieure re´unit les deux traditions, en donnant a` Jasion pour femme Ce´re`s et pour dot l’apothe´ose2. Autre nom des Mithriaques. PORPH. de Abst., IV, 163. Parfois, mais rarement, ces de´guisements passaient des myste`res dans les rites publics. Le Scholiaste manuscrit d’Aristide (Orat. Panath. ed. Iebb., p. 964) remarque qu’aux Baccha-
1 myste`res ... de´guisements ] myste`res des deguisemens MC et ailleurs ] manque MC, C, Ms-texte 5 Dans ... Bacchus. ] ajoute´ dans la col. de gauche, suivi de Creutz. III. 473. Ms7 est notes Bacchus. ] Bacchus. 〈(Creutz. III. 473.)〉 MC Bacchus (Creutz. III. 473) C presque ] est devenu presque Ms-notes, MC, C 8 les preˆtres ] leurs preˆtres Ms-notes l’histoire ] & l’histoire MS-notes 11 l’apothe´ose. ] l’apothe´ose. (Creutz. II. 323–324) Ms14-p. 73.6 Parfois ... a` Rome ] 〈C’est ce notes, C l’apothe´ose. 〈(Creutz. II. 323–324)〉 MC que fesoient encore les Preˆtres Egyptiens〉 Parfois ... a` Rome passage ajoute´ dans la col. de gauche pour remplacer le syntagme biffe´ Ms-notes
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BC renvoie en fait a` Creuzer, Symbolik, t. III, p. 474. Il re´sume le passage de Creuzer dans la note d ci-dessous, sur le scholiaste d’Aristide et Valerius Flaccus. BC paraphrase un passage de Creuzer, Symbolik, t. II, pp. 323–324. La variante confirme ce rapprochement. BC pense probablement a` Porphyre, De l’Abstinence, livre IV, chap. 16,3 : «Celui qui rec¸oit le rang de ‘Lion’ se reveˆt de toute sorte de formes d’animaux» (t. III, livre IV, texte e´tabli, traduit et annote´ par Michel Patillon et Alain Ph. Segonds, avec le concours de Luc Brisson, Paris : Les Belles Lettres, 1995, p. 26). Note non e´lucide´e. Nous supposons que BC copie le renvoi dans une e´tude non identifie´e. Dans l’e´dition des discours d’Aristide par Samuel Jebb, il est question a` la page indique´e du t. I d’un scholiaste, mais Jebb ne parle pas des roˆles assume´s par les hie´rophantes. Le texte traite de la formation ge´ographique de la Gre`ce et de ses avantages. Voir Aelii Aristidis Adrianensis opera omnia Graece & Latine, in duo volumina distributa cum notis & emendationibus Guil. Canteri, Tristani, Palmerii, T. Fabri, Spanhemii, Normanni, & Lamb. Bofii, adjunctis insuper veterum Scholiis [...] recensuit, & observationes suas adjecit Samuel Jebb, Oxonii : e Theatro Sheldoniano, MDCCXXII.
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Le caracte`re de plusieurs divinite´s myste´rieuses est double, comme celui des divinite´s indiennes. Ce´re`s, de meˆme que Bhavani, est tantoˆt protectrice, sous le nom de Leucothe´e a, tantoˆt furieuse, sous celui de Ce´re`s E´rynnis.
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nales, un preˆtre remplissait le roˆle de Bacchus, un autre celui d’un satyre. Dans VALERIUS FLACCUS (Argonaut., II, 264 et suiv1.), Hypsipyle reveˆt son pe`re du costume de Bacchus. Ces usages furent transporte´s a` Rome, dans les Ce´re´ales et dans les Isiaques. Commode parut lui-meˆme dans une feˆte avec la teˆte d’Anubis (LAMPRID. in Commodo, cap. 92), et on lit dans les notes de Casaubon des vers adresse´s a` un consul qui s’e´tait montre´ ainsi publiquement dans une ce´re´monie. Teque domo patria pictum cum fascibus ante, Nunc quoque cum sistro faciem portare caninam3. CICER. de N. D. III, 19 ; OVID. Fast., VI, 5454.
1 Le caracte`re ... E´rynnis. ] manque Ms-texte, MC, C 5 Flaccus ] la source porte Flacus faute que nous corrigeons Rel5 6 Ce´re´ales ] Ce´re´ales 〈(Creutz. I. 159)〉 MC, renvoi non biffe´ dans C 12 Cicer. ... 545. ] manque Ms-notes et Ms-texte, MC, C
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Allusion a` un passage des Argonautiques de Valerius Flaccus qui de´crit le fait que Hysipyle cache son pe`re dans le sanctuaire, pre`s de l’autel, pour le sauver de la fureur des Bacchantes pendant les feˆtes de Bacchus. Le lendemain, lorsque le silence est re´tabli, elle le place sur un char parmi les instruments de musique, le de´core du lierre des serviteurs de Bacchus et de cornes pour le conduire vers la mer. «Quitte, je t’en prie, oˆ Bacchus, ta demeure ruisselante de sang ; permets que la mer efface la souillure dont ces morts t’ont tache´ et que je rame`ne purifie´s a` ton sanctuaire tes serpents» (e´d. Liberman, pp. 58–59). Ce passage ne correspond pas a` l’hypothe`se e´mise par BC. BC vise cette phrase : «Sacra Isidis coluit, ut & caput raderet, & Anubin portaret». Voir Ælii Lampridii Commodus Antoninus ad Diocletianum Aug., chap. IX, dans Historiæ Augustæ scriptores sex, Biponti : Ex Typographia Societatis, 1787, t. I, p. 109. – Le renvoi a` Creuzer, Symbolik, t. I, p. 159 (voir la variante) reproduit la note de lecture no 27 et vise le fait que les preˆtres portaient, aux feˆtes annuelles des dieux, des masques qui les repre´sentaient. BC cite d’apre`s une des e´ditions de Casaubon, Historiae Augustae Scriptores sex, deux vers de Thascius Caecilius Cyprianus (un auteur chre´tien de l’Afrique, IIIe sie`cle) qu’on lit dans une poe´sie satirique intitule´e «Ad quendam senatorem ex christiana religione ad idolorum servitutem conversum». Il faut corriger le premier vers et lire «Teque domo propria pictum cum fascibus ante» (Casaubon cite correctement, une lec¸on «patria» n’est pas atteste´e dans l’apparat philologique de Riese ; voir Anthologia latina sive poesis latinae supplementum ediderunt Franciscus Buecheler et Alexander Riese, Pars Prior, Fasciculus II, Lipsiae : In Aedibus Teubneri, MCMVI, p. 164, pie`ce 689b). Les renvois sont faux. Le chap. XIX du troisie`me livre de Cice´ron, De natura deorum, organise seulement le passage d’un sujet a` un autre, sans rapport avec le propos. Cice´ron
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De la Religion, V
On a nie´ les sacrifices humains pratique´s dans les myste`res, et l’on a soupc¸onne´ de calomnie les chre´tiens qui avaient impute´ a` leurs adversaires ces rites odieux. Mais inde´pendamment du te´moignage des historiens et des pe`res de l’E´glise a, celui de Porphyre b, qu’on ne peut soupc¸onner d’un motif de haine, est positif et irre´cusable. Dans les Dionysies, dit-il, a` Chio et a` Te´ne´dos, un homme e´tait immole´ en me´moire de la fable de Bacchus, mis en pie`ces par les Titans. Il e´tait si notoire, du temps d’Adrien, que les
a b
SOCRAT. Hist. eccle´s., De Abst., II, 562.
III,
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2–3 a` leurs ... odieux. ] ces rites odieux a` leurs adversaires. Ms-texte, MC, C 3–4 des historiens ... de l’E´glise ] des auteurs eccle´siastiques Ms-texte 7-p. 75.3 Il e´tait ... extispices. ] manque Ms-texte, MC, C
parle de Leucothe´e au livre III, chap. XXXIX et XXXXVIII, mais ce nom se rapporte a` Ino, la fille de Cadmos, devenue une de´esse maritime. Ajoutons encore une phrase de Cice´ron qui dit : «Ino Cadmi filia nonne Λευκοθε α nominata a Graecis Matuta habetur a nostris» (Tusculanæ disputationes, livre I, chap. 28). Cice´ron ne parle pas d’E´rinys dans De natura deorum. Ce´re`s porte pourtant ce nom, comme nous l’apprend Pausanias (Arcad., chap. XXV), parce qu’elle s’e´tait mise en cole`re contre Pose´idon qui la poursuivait. Les Fastes d’Ovide (livre VI, vv. 540–550) contiennent une version diffe´rente de la le´gende qui explique le nom de Leucothe´e. Le vers cite´ par BC est celui-ci : «Leucothea Grais, Matuta vocabere nostris». 1
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BC cite Socrate de Constantinople, Histoire eccle´siastique, livre III, chap. II, «Troubles a` Alexandrie. Meurtre de Georges (361)». Socrate parle d’un lieu abandonne´ a` Alexandrie «dans lequel les paı¨ens, lorsqu’ils faisaient autrefois des initiations a` Mithra, sacrifiaient des humains». Les chre´tiens, en de´blayant cet endroit, y trouvent «un antre secret dans lequel e´taient cache´s les myste`res des paı¨ens. Il s’agissait de nombreux craˆnes d’hommes adultes et d’enfants». Voir Socrate de Constantinople, Histoire eccle´siastique, livres II-III. Texte grec de l’e´dition G. C. Hansen (GCS), traduction franc¸aise par Pierre Pe´richon, s.j. et Pierre Maravel, Paris : E´ditions du Cerf, 2005, p. 263. BC cite Porphyre, De l’Abstinence, livre II, chap. 56, qui e´nume`re une dizaine d’exemples recueillis dans les e´crits d’auteurs de l’Antiquite´ pour des sacrifices humains. Le premier cite´, le sacrifice humain chez les Phe´niciens, est «tout a` fait reconnu» par les historiens, comme le constate l’e´diteur du texte dans une note. «Les Phe´niciens quant a` eux, lors des grandes calamite´s que sont les guerres, les e´pide´mies ou les se´cheresses, sacrifiaient une victime prise parmi les eˆtres qu’ils che´rissaient le plus, et qu’ils de´signaient par un vote comme victime offerte a` Cronos.» L’exemple du sacrifice humain pendant les feˆtes en l’honneur de «Dionysos Omadios» (ÆΩμαÁ διος, «mangeur de chair crue») a` Chios et a` Te´ne´dos se trouve dans le chap. 55, a` la fin. Voir Porphyre, De l’Abstinence, t. II, livres II et III, Texte e´tabli et traduit par Jean de Bouffartigue et Michel Patillon, Paris : Les Belles Lettres, 1979, pp. 118–119 et 226–228.
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Mithriaques e´taient souille´s par des rites pareils, qu’il crut ne´cessaire de les prohiber expresse´ment. Ils subsiste`rent malgre´ sa de´fense, et les victimes servaient aux extispices a. Une ancienne tradition, a` laquelle Euripide se re´fe`re, fixe le sacrifice d’une fille d’E´rechte´e, pre´cise´ment a` l’e´poque ou` les myste`res d’E´leusis furent in stitue´s b. Si nous pouvions admettre l’assertion de Lampride c, qu’ils n’offraient qu’une repre´sentation de ces sacrifices sans effusion de sang, ce n’en serait pas moins une conformite´ frappante avec le polythe´isme sacerdotal, ou` ces repre´sentations avaient toujours lieu, lorsque l’adoucissement des mœurs ne permettait pas la re´alite´. a b
c
PHOTIUS, Bibl. 14461. EURIP. Phe´n., 860–8612 ; PAUSAN. Attic., 383. V. aussi CREUTZER, pour les sacrifices humains dans les Mithriaques, II, 2194. LAMPR. in Comm5.
9 pas ] plus Ms-texte 10 Photius ... 1446. ] manque Ms-notes, C c. 9 ou 19. Ms-notes, MC Comm. c. 9 ou 19. C 1
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13 Comm. ] Commod.
Le renvoi a` Photius, Bibliothe`que, est copie´ chez Creuzer, Symbolik, qui, a` son tour le copie chez Pallas, comme l’atteste la page indique´e dans cette note (voir ci-dessous, n. 4). Pallas renvoie a` de Photii Myriobiblon, Sive bibliotheca librorum quos Photius Patriarcha Constantinopolitanus legit et censuit, Graece edidit David Hoeschelius Augustanus, & notis illustravit. Latine vero reddidit & scholijs auxit Andreas Schottus Antwerpianus, Coloniae : Oliva Pauli Stephani, MDCXI pour la traduction latine du passage tire´ de l’Histoire eccle´siastique de Socrate. Voir l’e´dition moderne de la Bibliothe`que, t. VIII, Codices 257–280, Texte e´tabli et traduit par Rene´ Henry, Paris : Les Belles Lettres, 2003, p. 36. Allusion peut-eˆtre a` un vers des Phe´niciennes d’Euripide, qui dit que Tire´sias vient du pays des E´rechtides. Ce vers e´voque, pour celui qui connaıˆt la tradition, la le´gende du sacrifice d’une des filles d’E´rechthe´e dans sa guerre contre les E´leusiens. Le sacrifice est commente´ par Plutarque, Parall. minores, § 20, Apollodore, Bibliothe`que, III, 15, § 4, raconte le sacrifice d’une des filles, la plus jeune, d’E´rechthe´e (voir Apollodorus, The Library, with an English Translation by Sir James George Frazer, London : William Heinemann, New York : G. P. Putnam’s Sons, MCMXXI, t. II, pp. 107–111). Nous ne savons pas pourquoi BC cite ce chapitre sur E´leusis de la Description de la Gre`ce. Le texte dit seulement qu’il y avait la` une fontaine, appele´e Kallichoron, ou` les femmes d’E´leusis dansaient et chantaient pour feˆter la de´esse. Le renvoi vise pre´cise´ment le passage suivant : on trouve chez Pallas, dit Creuzer, que l’empereur Hadrien avait aboli les sacrifices humains pour tous les cultes, y compris les mithriaques, dans l’empire romain, et il poursuit son argument en disant : «Auch der Orient huldigte dem Mithras durch blutigen Dienst, und geschlachtete Menschen mußten zu Extispicien dienen (Photii Bibl. p. 1446). Socrates Hist. Eccl. III, 2). Auch nach Hadrianus setzte man ihn wieder fort, und der Kaiser Commodus opferte dem Mithras eigenhändig einen Menschen (Lamprid. in Comm. cap. 9)». BC (Notes de lecture, dossier Creuzer, note 288) accepte l’argument de Creuzer bien qu’il soit partiellement inexact (Photius ne parle pas de l’empereur, mais raconte que Georges d’Alexandrie purifie pour le service des chre´tiens un temple paı¨en consacre´ jadis aux myste`res de Mithra) et inte´grera les renvois a` Photius, Socrate et Lampride dans ses notes, a et c ci-dessus, ainsi que dans la note a cidessus, a` la page pre´ce´dente. Lampride raconte dans sa vie de Commode ceci : «Sacra Mithriaca homicidio vero polluit, cum illic aliquid ad speciem timoris vel dici vel fingi soleat» (Historiæ Augustæ scriptores
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Les purifications, si usite´es chez les nations soumises aux preˆtres, ne l’e´taient pas moins dans les rites myste´rieux transplante´s en Gre`ce, et ces purifications e´taient du meˆme genre. Tantoˆt on faisait passer les profanes entre des brasiers ardents ou des buˆchers enflamme´s a ; tantoˆt on les suspendait en l’air, pour que le souffle des vents emportaˆt leurs souillures b ; tan toˆt on les arrosait d’une eau consacre´e c. a b
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c
GORI, Mus. Etrusc., I ; PAUSAN. Bœot., 201. VIRGILE, E´ne´id., VI. Nous n’avons pas l’habitude de citer des auteurs romains en preuve d’usages grecs ; et, par exemple, nous nous garderions bien d’appuyer, comme certains e´rudits franc¸ais, de l’autorite´ de Vir gile, nos assertions sur l’enfer d’Home`re. Mais on sait que tout ce que dit Anchise a` E´ne´e dans le 6e livre de l’E´neide, est une description des myste`res e´tablis en Gre`ce2. Toutes ces ce´re´monies tenaient a` un dogme inhe´rent aux religions sacerdotales, et que nous verrons tout a` l’heure devenir la base et le principe fondamental des myste`res, celui du retour au ciel des ames purifie´es. Dionysus e´tait d’ordinaire le grand purificateur. Ce dogme e´tait, en effet, le plus ne´cessaire au pouvoir des preˆtres. On sait quel parti l’E´glise romaine en tira jusqu’a` la re´formation. Pour l’inculquer davantage, on repre´sentait les punitions de l’ame aux enfers.
2 transplante´s en Gre`ce ] du Polythe´isme inde´pendant Ms-texte 3 du meˆme genre ] de la meˆme espe`ce Ms-texte 8 Virgile ... VI. ] manque C ajoute´ dans la marge MC VI. ] VI. 740. Ms-notes 11 description ] 〈imitation〉 description Ms-notes 13–18 Toutes ... enfers. ] ajoute´ dans la col. de gauche toutes ... dogme que nous verrons ... purificateur. (Creutz. III. 428) Ce dogme e´toit le plus ... quel parti 〈l’histoire〉 l’Eglise Romaine tira de ce dogme jusqu’a` ... repre´sentoit dans les myste`res les punitions des ames dans les enfers. (ibid. 429–430) Ms17–18 repre´sentait ... notes 15 purificateur. ] purificateur. (Creutz. III. 428) MC, C enfers. ] repre´sentait dans les myste`res les punitions ... enfers. (Creutz. ib. 429–430.) MC, C
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sex, Biponti : Ex typographia societatis, MDCCLXXXVII, t. I, p. 109). Il faut relever l’opposition entre «vero» et «ad speciem». La remarque de BC vise e´videmment la seconde partie de la phrase : «tandis qu’on y a l’habitude de dire ou de repre´senter quelque chose pour e´voquer l’ide´e de la terreur». BC cite, sans doute en copiant la re´fe´rence dans une e´tude non identifie´e, l’ouvrage d’Antonio Francesco Gori, Museum Etruscum Exhibens Insignia Veterum Etruscorum Monumenta, nunc primum edita et illustratata observationibus Antonii Francesci Gorii, Florentiæ : Albizinius, 1737, t. I. Il s’agit d’un magnifique ouvrage reproduisant des centaines d’œuvres e´trusques. On y trouve, entre autres, la planche 173, «Sacra mitriaca igne peracta», qui pourrait eˆtre une des illustrations pour montrer les proce´de´s d’initiation dont il est question ici. – Pausanias, Description de la Gre`ce, livre I, Attique, chap. 37 et 38, ne parle pas de l’interdiction de certains aliments. Il y est seulement dit que les poissons du fleuve Rheitoi sont re´serve´s aux preˆtres des myste`res. BC pense au passage du livre VI, vv. 679–751, et plus particulie`rement a` la description des aˆmes qui attendent une nouvelle vie, «animae, quibus altera fato corpora debentur» (vv. 713–714). La le´gende relative a` une nouvelle incarnation des aˆmes est bien atteste´e et souvent raconte´e par des auteurs anciens. L’ide´e de lire cette description comme une image inspire´e des myste`res grecs ne peut convaincre.
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L’ide´e de purifications est naturellement accompagne´e de l’interdiction de certains aliments, conside´re´s comme immondes a. Cette interdiction se trouve e´galement dans les religions sacerdotales et dans les myste`res b. Il y avait, chez les peuples gouverne´s par les preˆtres, des animaux dont il e´tait de´fendu de se nourrir, non qu’ils fussent impurs, mais a` cause de certains dogmes, qui e´taient venus sanctionner le respect qu’avaient conc¸u a b
DIOD., II, 41 ; PAUSAN., I, 38 ; Attic., 372. APUL. Me´t., X3 ; PAUSAN., Arcad., 154 ; PORPHYR. de Abst., IV, 165. Les fe´ves proscrites en E´gypte e´taient repousse´es des E´leusinies. A Æxone, bourg de l’Attique, on n’osait pas manger un certain poisson, parce qu’il e´tait regarde´ comme sacre´ dans les myste`res.
1 L’ide´e ] A l’ide´e dans la marge, e´crit de travers Placard 19. MC L’ide´e ... l’interdiction ] A l’ide´e des purifications se joint naturellement l’interdiction Ms-texte, MC, C 2–3 se trouve ... dans ] se retrouve e´galement & dans Ms-texte, MC, C 10 poisson, ... myste`res. ] poisson, (Trigla, Mullus Linnæi) parce qu’il ... myste`res. Creutz. III. 461. Ms-notes, MC, C 1
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Diodore raconte dans le livre II, chap. IV, pourquoi la de´esse Derce´to, me`re de Se´miramis, a le visage d’une femme et le corps d’un poisson. Apre`s la naissance de sa fille et ayant honte du commerce qu’elle avait eu avec un mortel, elle se jeta dans un lac et fut transforme´e en poisson. «C’est pourquoi les Syriens s’abstiennent encore aujourd’hui de manger des poissons qu’ils ve´ne`rent comme des divinite´s» (Diodore de Sicile, Histoire des Syriens, Bibliothe`que historique, livre II, traduit du grec par Ferdinand Hoefer, s.l. : E´ditions Paleo, 2011, p. 12). L’interdiction des poissons pour les Syriens signale un tabou religieux ; il n’est pas dit que cette nourriture est immonde. BC renvoie a` deux passages de Pausanias, Description de la Gre`ce. Le premier raconte que les poissons des rheitoi, des courants d’eau saumaˆtre, ne pouvaient eˆtre mange´s que par les preˆtres du sanctuaire de De´me´ter et de Core´ auquel ces fleuves appartenaient. Le second vise le passage dans le chapitre pre´ce´dent qui parle du temple de Kyamites situe´ sur la voie sacre´e menant d’Athe`nes a` E´leusis ; ce Kyamites a peut-eˆtre seme´ le premier des fe`ves, ce qu’on ne peut attribuer a` De´me´ter, puisque les fe`ves e´taient conside´re´es comme une nourriture immonde. Il faut lire «Me´t., XI». BC fait allusion au chap. XXIII du livre XI, «decem continuis illis diebus cibariam voluptatem cohercerem neque ullum animal essem et invinius essem». La meˆme re`gle est observe´e deux fois par Lucius a` Rome (chap. XXVIII et chap. XXX). Pausanias, Description de la Gre`ce, livre VIII, Arcadie, chap. XV, 4. Pausanias dit que les Phe´ne´ates conside`rent les fe`ves comme immondes, et raconte la le´gende qui pourrait expliquer cet usage. Une autre allusion se trouve dans le livre I, Attique, chap. 37, 4, qui confirme, en citant les myste`res d’E´leusis, que les fe`ves ne pourraient eˆtre mises en rapport avec De´me´ter. L’association semble a` la fois eˆtre obsce`ne et e´voquer une action cannibale. Voir W. Burkert, Homo necans, «Eleusis», Berlin : De Gruyter, 21997, pp. 314–315 ; Burkert cite comme une preuve Martin P. Nilsson, Geschichte der griechischen Religion, t. I, une statuette de Baubo (illustration no 3 de la table 45). Le chapitre indique´ du livre IV de Porphyre, De l’Abstinence, pre´cise, en citant un philosophe nomme´ Eubule (probablement Eubule d’Athe`nes, IIIe sie`cle apr. J. C.), que les mages de Mithra se partagent en trois classes qui ne mangent pas d’animaux domestiques ou sauvages ; des re`gles analogues existent pour les myste`res d’E´leusis (voir l’e´d. Patillon, pp. 25–27).
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pour ces animaux les peuplades encore fe´tichistes. Les Syriens s’abstenaient de poisson, parce que les poissons avaient e´te´ leurs fe´tiches a ; et leurs preˆtres donnant, comme toujours, un motif abstrait a` une superstition vulgaire, expliquaient cette abstinence par leur cosmogonie, qui faisait de la mer un e´le´ment sacre´, et des poissons ses habitants une race sacre´e comme elle b. La meˆme privation e´tait ordonne´e a` E´leusis. Le renoncement aux plaisirs des sens, hommage que le polythe´isme sacerdotal rend partout a` ses dieux jaloux, e´tait un des devoirs prescrits, tant aux initie´s qu’aux hie´rophantes qui les recevaient : celui d’E´leusis e´tait oblige´ a` la continence de`s le moment qu’il entrait en charge c. Les preˆtresses des Dionysies a` Athe` nes juraient, entre les mains de la femme de l’archonte roi, qu’elles e´taient pures, meˆme de tout commerce avec leurs e´poux.
a b c
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V. t. III, p. 2391. DIODOR., II, 4 ; PAUSAN. 382. ARRIAN. in Epictet., III, 213. Il buvait de la cigue¨, pour rendre cette privation moins rigoureuse. Les preˆtres de Diane, a` E´phe`se, e´taient astreints a` la chastete´ et a` des jeuˆnes pendant un an. Les preˆtres et les preˆ tresses de Diana Hymnia en Arcadie, se soumettaient aux meˆmes obligations pendant toute leur vie. (PAUSAN., Arcad., 134).
4 faisait ] fesant MC, C 6 a` E´leusis. ] dans les myste`res d’E´leusis. MC, C E´leusis. ] BC 11 de la femme ] manque Ms-texte, pre´voit une note Creutz. I. 377–378. Ms-notes, MC, C MC 13 V. ... 239. ] ajoute´ dans la col. de gauche Ms-texte ; meˆme texte dans MC et C, mais sans indication de la page 14 Diodor. ... 38. ] manque Ms-texte et Ms-notes, C Diodor. ... 15 21. ] 21. Creutz. IV. 520. MC, C 16 astreints ] omis par Pausan. I. 38. Attic. 37. MC inadvertance Ms-notes 17 Arcadie ] 〈Agol〉 Arcadie MC
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OCBC, Œuvres, t. XVIII, p. 258. Le passage du livre VI, chap. VII, parle bien des Syriens, mais ne mentionne pas le fait de s’abstenir du poisson comme nourriture. Il y est question de leur divinite´ principale, le Soleil, qu’ils ve´ne`rent sous la forme d’une pierre ronde. Voir ci-dessus, p. 77, n. 2. BC re´pe`te ces renvois peut-eˆtre par inadvertance. BC cite ce meˆme passage d’E´picte`te trois fois dans le livre XIII, a` juste titre ci-dessous, p. 119, n. a, a` tort ici, probablement par distraction, une troisie`me fois ci-dessous, p. 144. Nous n’avons pas re´ussi a` identifier d’autre passage qui pourrait convenir. Pausanias, Description de la Gre`ce, parle bien du sanctuaire de la Diana Hymnia pre`s de la ville Orchomenos en Arcadie (livre VIII, chap. 13). La preˆtresse du sanctuaire e´tait d’abord une vierge, mais depuis que celle-ci a e´te´ viole´e par un certain Aristokrates, le service a e´te´ assure´ par un couple marie´ ; l’e´pouse ne pouvait entrer en contact avec d’autres personnes. Voir Hederich, Mythologisches Lexikon, article «Hymnia».
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De´mosthe`ne nous a conserve´ la formule du serment qu’elles preˆtaient a. Les Athe´niennes qui se pre´paraient aux Thesmophories s’e´loignaient du lit conjugal, et cette se´paration d’avec leurs maris devait eˆtre de quelque dure´e b, puisque Athe´ne´e nous indique de quelles herbes elles se servaient pour la supporter avec moins de peine c. Celles qui avaient la surintendance des
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b c
DEMOSTH. contra Neæram1. Ce serment n’e´tait pas impose´ seulement aux preˆtresses, mais a` toutes les femmes admises aux myste`res de Bacchus. Probablement de neuf jours. HESYCH. in vo κνεωροι 2 ; PLIN., Hist nat., XIV, 93 ; DIOSCOR., I, 1364 ; ÆLIAN. de Animal., IX, 265 ; Schol. The´ocr. Idyll., IV, 256 ; PLUT. de Isid. 697.
5-p. 80.1 Celles ... homme. ] manque, y compris la note Ms-texte, MC, C 6–7 Demosth. ... Bacchus. ] Creutz. IV. 487–488. Demosth. ... Bacchus. Cr. III. 381. Ms-notes, MC, C
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BC vise le passage du discours de De´mosthe`ne contre Ne´e´ra, une courtisane, qui nous donne la formule du serment que la femme de l’archonte roi recevait des «ge´re`res» «sur les creux pre`s de l’autel» : «Je suis en e´tat de purete´, exempte de toute la cause de souillure, et en particulier de l’union avec l’homme. Je ce´le´brerai les Theoinia et les Iobaccheia en l’honneur de Dionysos conforme´ment aux rites des anceˆtres, et aux temps prescrits...» Et l’orateur enchaıˆne : «Vous venez d’entendre tout ce qu’il est permis de dire du serment et du culte traditionnel» (voir De´mosthe`ne, Plaidoyers civils, t. IV, (Discours LVII-LIX), Texte e´tabli et traduit par Louis Gernet, Paris : Les Belles Lettres, 1960, p. 95). Les Theoinia et les Iobaccheia sont des feˆtes peu connues d’apre`s Gernet. Nilsson, Geschichte der griechischen Religion, ne mentionne qu’une seule fois les Iobakchen (t. II, pp. 359 et 361). Traduction allemande du serment conforme dans Demosthenis Reden, verdeutschet und mit den nötigen Anmerkungen erläutert von D. Johann Jacob Reiske, Lemgo : in der Meyerschen Buchhandlung, 1767, t. IV, pp. 65–66, avec une note sur les feˆtes inconnues. La traduction anglaise (Demosthenes, IV, [...] with an english translation by A. T. Murray, Cambridge, Massachusetts : Harvard University Press, London : William Heinemann, 1988, p. 411) e´vite le premier nom et ne mentionne que l’«Iobacchic feast». Il faut lire κνε ωρον, mot qui de´signe une espe`ce d’ortie. Le renvoi est faux. Pline parle dans le livre XIV d’arbres fruitiers et du vin. Il faudrait peuteˆtre lire «livre XXIV», qui est consacre´ aux plantes me´dicinales, comme les livres XXVXXVII. On pourrait renvoyer au livre XXV, chap. 35, qui parle de la nymphaea, disant que «ceux qui en boiraient pendant douze jours seraient incapables de copuler». Ce rapprochement est e´videmment hypothe´tique. Voir Pline l’Ancien, Histoire naturelle, e´d. Schmitt, p. 1202. Il faut lire «I, 134». Dioscoride parle, dans son ouvrage ΠεριÁ υÏ λης ιÆ ατρικηÄ ς, vers la fin de ce chapitre d’un extrait pre´pare´ avec la plante appele´e «vitex agnus castus» (voir la note suivante), «weil er getrunken den Drang zum Beischlaf mässigt». Voir J. Berendes (e´d.), Des Pedanios Dioskurides aus Anazarbos Arzneimittellehre in fünf Büchern, Stuttgart : Ferdinand Enke, 1902, p. 120.
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ce´re´monies devaient n’avoir jamais e´te´ touche´es par un homme a. Le ce´libat e´tait commande´ dans les grades les plus releve´s des Mithriaques b : enfin,
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b
Propres expressions de Lucain, qui, pour mieux faire ressortir ce fait, les oppose aux He´taires, faisant trafic de leurs charmes1. TERTULLIEN (de Præscrip., 1402). CREUTZER e´tablit une distinction entre les Mithriaques introduits a` Rome, et les anciens myste`res de Mithra en Perse (II, 214–2173). Les premiers,
2 commande´ ] prescrit Ms-texte
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(suite des notes de la page pre´ce´dente) On trouve, chez Ælianus, Sur les animaux, livre IX, chap. 26, un passage sur une plante appele´e «agnus castus», une espe`ce de saule, que les femmes athe´niennes mettaient dans leurs lits («on their pallets») pendant les Thesmophories pour re´primer le de´sir sexuel. BC renvoie, sans doute en copiant la note dans une e´tude non identifie´e, a` une scholie des Idylles de The´ocrite. La scholie 25b a` IV, v. 25, parle d’une plante κνυσα que les femmes qui feˆtaient les Thesmophories utilisaient pour prote´ger leur chastete´. Voir Scholia in Theocritum vetera, rec. Carolus Wendel. Adiecta sunt scholia in Technopaegnia scripta, Lipsiae : Teubner, 1914 (Stutgardiae : Teubner, 21967). Les scholies 25a, c a` e n’ont pas de rapport avec l’observation de BC. Plutarque, De Iside et Osiride, raconte dans le chap. LXIX que les femmes d’Athe`nes jeuˆnent pendant les Thesmophories, assises par terre. Il n’est pas question d’herbes dont elles se seraient servi pour mieux supporter les restrictions qui leur incombaient. BC reproduit ici probablement une note de lecture que nous ne posse´dons plus. Ce qu’il dit sur la surintendance des ce´re´monies dans les myste`res est faux et ne correspond pas a` la tradition historique. Il n’y a aucun passage dans les œuvres de Lucien qui affirme l’exigence de la virginite´ pour les femmes au service des myste`res. Le seul passage qu’on pourrait citer se lit dans une scholie au second Dialogue des He´taı¨res, chap. premier. Il y est dit qu’un groupe de femmes, les αÆ ντλη τριαι, est destine´ a` exe´cuter une certaine ce´re´monie et qu’elles doivent s’abstenir pendant trois jours du commerce avec des hommes (voir Scholia in Lucianum, edidit Hugo Rabe, Leipzig : in aedibus B. G. Teubneri, MCMVI, p. 276). Quant a` l’obligation de la virginite´ pour les femmes qui pre´sident les ce´re´monies des myste`res, elle n’est atteste´e nulle part. On consultera l’article «Thesmophoria» de la RE ou Walter Burkert, Griechische Religion. Il faut lire «40». C’est dans ce chapitre de De praescriptione haereticorum que l’on parle des myste`res. On y trouve la phrase : «N’impose-t-il pas a` son grand preˆtre un mariage unique ? Il a lui aussi ses vierges, il a lui aussi ses continents». Voir Tertullien, De praescriptione haereticorum, texte latin, traduction franc¸aise, introduction et index par Pierre de Labriolle, Paris : Alphonse Picard et fils, 1907, pp. 86–89. Le passage cite´ contient une description des sept grades des myste`res mithriaques en Perse (pp. 214–216), et parle ensuite des diffe´rences de ces myste`res a` Rome, introduits a`
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une chastete´ inviolable est enjointe par Isis a` Apule´e a. Par une suite naturelle de ce devoir impose´ aux hommes, plusieurs des dieux honore´s dans les myste`res e´taient ne´s d’une vierge b.
a b
suivant HYDE (de Rel. Pers.), ne furent jamais ce´le´bre´s dans cette contre´e1. Ils ne furent connus des Romains qu’apre`s la victoire de Pompe´e sur les pirates de l’Asie-Mineure (PLUT. in Pomp2.) ; et meˆme les inscriptions qui en parlent ne remontent pas au-dela` de Constantin. (FRE´ RET, Ac. Inscr., XVI, 267 et suiv3.) Les pe`res de l’E´glise ne voyaient dans les Mithriaques que des ce´re´monies emprunte´es du christianisme pour soutenir le polythe´isme expirant. Mais c’e´tait au contraire une religion sacerdotale, transporte´e a` Rome sous la forme de myste`res, avant le triomphe du christianisme, et qui ne fut pas sans une influence faˆcheuse sur cette croyance. AP. Me´t., XI4. Sile`ne, par exemple5.
2–3 Par ... vierge. ] manque, y compris la note Ms-texte et Ms-notes 5 des Romains ] a` Rome Ms-notes 9 expirant. ] expirant (Creutz. II. 194). Ms-notes, MC 13 par exemple. ] p. ex. 〈(Creutz. III. 223.) v. ib. cit. sur la figure de Sile`ne dans les Teraphim〉 MC, meˆme texte non biffe´ dans C
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l’e´poque de Pompe´e. Les plus significatives sont les jeuˆnes et, dans les grades supe´rieurs, le ce´libat. Creuzer propose pour expliquer ces diffe´rences soit l’intervention des preˆtres, soit les re`gles des rites sabaziens avant Zoroastre. BC fait re´fe´rence au chap. IV «Mithræ apud Persas cultum, non esse adorationem divinam, non obstantibus eis quæ Græci & Latini in hujus contrarium dicunt. Persarum sacerdotes id expresse negant, & affirmant se solum Deum adorare». Voir Thomas Hyde, Veterum Persarum et Parthorum et Medorum religionis historia, Oxonii : E Typographeo Clarendoniano, MDCCLX, pp. 104–121, et plus particulie`rement pp. 109 et 118. Allusion au chap. XXIV de Plutarque, Pompe´e (Vies paralle`les), qui dit que les pirates avaient certains cultes secrets, dont celui de Mithras est toujours ce´le´bre´ dans l’empire romain. BC cite, probablement d’apre`s Creuzer, l’e´tude de Fre´ret, «Observations sur les feˆtes religieuses de l’anne´e persane, et en particulier sur celles de Mithra, tant chez les Persans que chez les Romains», Me´moires de l’Acade´mie des Inscriptions, t. XVI, 1743, pp. 267–285. Peut-eˆtre une allusion a` la fin du discours d’Isis qui recommande a` Lucius d’observer des auste´rite´s pour me´riter sa graˆce («quodsi sedulis obsequiis et religiosis ministeriis et tenacibus castimoniis numen nostrum promerueris»). Voir le livre XI, chap. VI, 7. Notons la distraction de BC qui cite le nom de l’auteur du roman qui pourtant ne figure pas dans le texte. La variante atteste que BC exploite Creuzer, Symbolik, t. III, p. 223, ou` l’on trouve que la tradition connaıˆt plusieurs fables sur la naissance de Sile`ne. «Da heißt er bald Sohn einer Nymphe, bald der Erde Sohn und ohne Zuthun eines Mannes erzeugt, bald gebar die Erde ihn aus des entmannten Uranus Blut, bald heißt er Pans Sohn». Mais Creuzer signale que cette tradition (il utilise probablement le manuel de Hederich) est fort incertaine et ne peut gue`re eˆtre e´claircie. BC choisit une des variantes sans se justifier.
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La valeur attache´e a` la continence n’excluait point l’adoration des organes ge´ne´rateurs. Leur simulacre avait e´te´ introduit par les Pe´la ges a` Samothrace a : l’on montrait aux Thesmophories la repre´sentation du Cte´is b. Les Cane´phores des Dionysiaques portaient dans la corbeille sacre´e le phallus qu’on approchait des le`vres du re´cipiendaire c ; et, par une conformite´ minutieuse, mais d’autant plus importante a` remarquer, ce phallus e´tait de a b c
HE´ RODOT., II, 511. THE´ ODORET, Serm., VII et XII2. THE´ ODORET, Therapeut. Disput., I3.
1–3 La valeur ... Samothrace : ] Dans les myste`res, comme dans le Polythe´isme Sacerdotal, la valeur attache´e a` la continence ... ge´ne´rateurs. BC pre´voit une note Les Grecs qui ont imite´ des Egyptiens, dit Diodore, les orgies de Bacchus, ont une idole repre´sentant les parties naturelles, qu’ils nomment Phallus, & avec lesquelles ils font de grandes ce´re´monies dans les fetes de ce Dieu. I. 12 v. Creutzer, III. 476 & Ste Croix p. 426, retour au texte principal Le Simulacre de ces organes avoit e´te´ introduit par les Pelages dans les Myste`res de Samothrace. Ms-texte et Ms-notes ; meˆme texte dans MC et C qui ajoutent apre`s le dernier mot soit (Creutz. II. 300.) (MC), soit le renvoi en note C 5 qu’on ] que l’on Ms-texte 7 He´rodot. ... 51. ] Creutz. II. 300. Ms-notes, C ; manque MC 8 The´odoret ] Parties sexuelles de la femme. Theodoret. Msnotes, C 1
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BC re´sume le chap. CI du second livre d’He´rodote, retenant seulement le fait que le simulacre du phallus a e´te´ introduit par les Cabires a` Samothrace. Il aurait pu mentionner aussi le fait qu’He´rodote se faisait initier aux myste`res de Samothrace, comme il ressort de ce chapitre. Voir Walter Burkert, Griechische Religion der archaischen und klassischen Epoche, Stuttgart, Berlin, Köln, Mainz : W. Kohlhammer, 1977, pp. 422–426, et plus particulie`rement p. 422. Les trois renvois suivants posent proble`me. BC cite l’ouvrage apologe´tique de The´odoret, ëΕλληνικωÄ ν θεραπευτικηÁ παθημα των (Græcorum affectionum curatio) dont les douze sections sont de´signe´es par le mot «Λογος» («Sermo»). Quant au «Sermo» VII, nous pouvons renvoyer au de´but de ce discours ou` l’on trouve : «Au reste, dans ces assemble´es [=les feˆtes des myste`res] on se livrait impudemment a` toute espe`ce de de´bauches. Leurs myste`res et leurs orgies avaient en effet pour symboles E´leusies, l’organe fe´minin, et la Phallalogie, le phallus. Mais, inde´pendamment meˆme des symboles, les faits et gestes des orgiastes excitaient les spectateurs a` toute espe`ce de grossie`rete´s» (The´odoret de Cyr, The´rapeutique des maladies helle´niques, Texte critique, introduction, traduction et notes de Pierre Canivet, s. j., Paris : Les e´ditions du Cerf, 1958, t. II, p. 299). – Le «Sermo» XII n’aborde pas ce sujet. On pourrait renvoyer a` une phrase de The´anoˆ qui fait allusion aux re`gles a` observer par les femmes qui voulaient participer aux Thesmophories : «On lui demandait [...] a` partir de combien de jours une femme peut se rendre au Thesmophorion apre`s ses rapports avec un homme : ‘Imme´diatement, si c’est son mari ; et jamais, si c’est un autre’ (e´d. cite´e, p. 449). BC pense a` un passage du «Sermo» I, intitule´ par Canivet dans son e´dition «Foi et connaissance des myste`res», et en particulier a` cette phrase qui se rapporte a` la Phallagogie : «tous ceux qui prenaient part aux rites l’adoraient et lui donnaient des baisers, mais sans savoir pourquoi» (e´d. cite´e, t. I, pp. 131–133, et plus particulie`rement p. 132).
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bois de figuier a, tandis que les figues se`ches, et d’une forme analogue, e´taient chez les Perses un symbole religieux b. Ce fut par les myste`res Lerne´ens, qui se ce´le´braient en Argolide en l’honneur de Bacchus, que s’introduisit l’usage de planter des phallus sur les tombeaux c : il y fut, comme en E´gypte, l’emble`me de la force productrice, qui tire la vie de la destruction, et en meˆme temps celui de l’immortalite´ de l’ame et de la me´tempsycose d.
a b
c d
THE´ ODORET, Serm., VII1. PLUTARCH., Artaxerxes2. Le figuier e´tait consacre´ a` Mithras dans ses myste`res. On y sacrifiait un pourceau comme en E´gypte. PAUSAN., Corinth., 373. CREUTZ., Dionys., p. 236 et suiv4.
9–10 Plutarch. ... E´gypte. ] Plutarch. Artax. Creutz. III. 40. ib. 339. Le figuier ... myste`res. (ib. 340.) On ... Egypte. (ib) Ms-notes, MC, C 12 suiv. ] suiv. BC note dans deux col. de gauche ceci L’e´tymologie du nom de Proserpine est attribue´e par les Grammairiens a` la double ide´e de la vie & de la mort. (Creutz. IV. 341. Hymn. Orph. XXI. 15 a` Proserpine. Tu est [sic] a` la fois la mort & la vie. tu produis tout & tu de´truis tout. c est pre´cise´ment ce que les Indiens disent a`
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Renvoi non e´lucide´. Le «Sermo» XII ne parle pas du phallus, et d’autres occurences de ce mot dans l’ouvrage ne permettent pas de retrouver le passage en question. BC renvoie a` Plutarque, Vies paralle`les. Dans le chapitre consacre´ a` Artaxerxe`s II se trouve, dans la description des ce´re´monies de son intronisation dans le sanctuaire de Pasagarda (chap. 3), la phrase expliquant que le nouveau roi doit prendre dans le temple les veˆtements du fondateur de la dynastie, Cyrus, et manger des figues se´che´es, des graines de pistaches et boire du lait caille´. La note qu’on lit ici exploite pourtant Creuzer, Symbolik, t. III, pp. 339– 341 (voir la variante), qui souligne les paralle`les entre les rites grecs et perses, et parle dans ce contexte du sacrifice d’un cochon dans les myste`res dionysiaques des Grecs, usage emprunte´ des myste`res e´gyptiens. Pausanias, Description de la Gre`ce, Corinth, chap. 37. Ce chapitre ne parle pas de phallus sur les tombeaux. Pausanias pre´cise que les myste`res Lerne´ens ont e´te´ fonde´s par un certain Philammon. BC renvoie, un peu vaguement, a` Creuzer, Dionysus, sive commentationes academicae de rerum bacchicarum orphicarumque originibus et caussis, Heidelbergae : in officina Mohrii et Zimmeri academica, MDCCCIX, t. I, p. 235, ou` commence un chapitre qui de´veloppe ce sujet. Il ne parle pas de la me´tempsycose. – La variante ajoute un renvoi a` une page de la Symbolik qui parle de l’e´tymologie du nom de Proserpine ; Creuzer cite dans ce contexte une traduction de quelques vers d’un hymne orphique (XXIX, 15) que BC traduit a` son tour en franc¸ais.
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De la Religion, V
Ce culte secret e´tait accompagne´ en Gre`ce, comme la religion publique chez d’autres nations, des ce´re´monies les plus licencieuses a. De jeunes filles, le sein de´couvert, formaient des danses obsce`nes aux feˆtes d’Adonis b. La de´bauche qui souillait ces feˆtes est de´crite complaisamment par a b
THE´ OCR., Idyll., XV1. C’est faute d’avoir distingue´ le culte populaire et les myste`res qu’un savant, d’ailleurs tre`srecommandable, a pu e´crire ces paroles si injustes : «L’helle´nisme ne consistait, en ge´ne´ral, qu’en traditions absurdes et scandaleuses, en rites impies ou impurs, en feˆtes de volupte´ ou de de´lice.» (SAINTE-CROIX, Recherches sur les myst. du pag., e´dit. de M. Sylvestre de Sacy, I, 3752.)
(suite des variantes de la page pre´ce´dente) Bhavam. (Wagn. 344–3743) a` relire sur les hymnes orphiques.) ces hymnes sont l’expression du passage complet des alle´gories & cosmogonies Sacerdotales, nous ne disons pas dans le polythe´isme populaire, car elles n’y entre`rent jamais complettement & activement, mais dans la poe´sie the´ologique & dans les myste`res de la Gre`ce. Ces hymnes contiennent toutes les ide´es sacerdotales ; ils e´toient chante´s dans les rites myste´rieux, & ils ressemblent d’une manie`re manifeste aux prie`res qui se trouvent dans les livres de Zoroastre & qu’He´rodote appelle επωδαι (Wagn. 3754) v. sur les hymnes orphiques Pausanias IX & Heeren, Grecs, p. 1565. Il est a` remarquer que toutes les notions des preˆtres, sur la me´tempsycose, la tristesse de la vie, les bouleversemens passe´s & futurs de la nature physique, se combinoient dans la doctrine orphique avec les orgies, les feˆtes licentieuses, quelquefois sanglantes, le culte du Phallus, les danses fre´ne´tiques, les mutilations &ca˙ Ms-notes 4 complaisamment ] compl〈e`tement〉aisamment MC Ms-texte et Ms-notes, MC, C 1
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6–10 C’est ... 375.) ] la note manque
Allusion a` l’idylle XV, «Les Syracusaines ou les femmes a` la feˆte d’Adonis», qui brosse une image de la feˆte d’Adonis (Adonies). The´ocrite ne parle pas de jeunes filles qui dansent le sein de´couvert. Voir Bucoliques grecs, t. I, The´ocrite, texte e´tabli et traduit par PhilippeErnest Legrand, Paris : Les Belles Lettres, 1972, pp. 120–127. La citation est tire´e du chapitre sur la dernie`re initiation. Le renvoi se rapporte a` l’analyse des hymnes orphiques par Wagner, Ideen, pp. 344–374. Sur Proserpine en particulier, voir p. 354. Wagner ne parle pas de divinite´s indiennes. BC fait allusion a` la phrase suivante : «Die Form [a` savoir : des hymnes orphiques] indeß ist noch ganz orientalisch, denn die Gebete der zoroastrischen Religion, die Herodot eben dieses Charakters wegen εÆ ποδαιÁ nennt, sind ganz in diesem Geist verfaßt, voller Ausrufungen, Anrufungen und rühmenden Prädikaten des Gottes, an den das Gebet gerichtet ist» (Wagner, Ideen, p. 375). Les deux renvois suivants visent Heeren, Ideen über die Politik, den Verkehr und den Handel, Dritter Theil, Europäische Völker, Erste Abtheilung, Griechen, le passage sur les poe`tes avant Home`re, Orphe´e, Linus, dont les œuvres n’avaient aucun rapport avec les poe`mes he´roı¨ques (e´d. de 1821, p. 160). Le renvoi a` Pausanias, livre IX est tire´ de la note de Heeren. Heeren cite sans doute la description des statues de poe`tes du He´licon (chap. 30), dont une repre´sentant Orphe´e, et a` coˆte´ de lui Te´le´te´. Elle est suivie d’un long passage sur Orphe´e. Les meˆmes auteurs (Wagner, Pausanias et Heeren) reviennent ci-dessous, pp. 369 et 405.
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Ovide a, ame`rement par Juve´nal b, et celle des myste`res Sabaziens est de´plore´e pathe´tiquement. par les premiers Pe`res c. a
b c
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De Art. amand., I, 75. Pour expliquer comment nous citons ici Ovide, nous rappelons au lecteur la note 2 de la page 271. JUVE´ NAL, Sat., VI2. CLE´ MENT D’ALEX. et autres3. L’Aulularia de PLAUTE roule sur les aventures d’une fille devenue grosse dans une feˆte myste´rieuse4. L’e´le´vation du Phallus, usite´e dans les myste`res, e´tait un rite e´gyptien, apporte´ en Gre`ce par Me´lampe. (SAINTE-CROIX, des Myst., p. 175.) Les inde´ cences du culte de Bacchus a` Sicyone (BAYLE, art. Bacchus6), l’obsce´nite´ de celui de Ce´re`s et de Proserpine en Sicile (DIOD., V, 47), ou` la grossie`rete´ des paroles e´tait pre´scrite, parce que c’e´tait ainsi, disait-on, qu’on avait arrache´ un sourire a` la de´esse au de´sespoir, l’infamie des myste`res Sabaziens (CIC., de Nat. DEOR., III, 138 ; SAINTE-CROIX, 437–4399), sont des faits authentiques. La fable de Pasiphae´, repre´sente´e dans les
1 ame`rement par Juve´nal ] le syntagme, y compris la note, manque Ms-texte et Ms-notes, MC, C 4 note ... page ] BC se re´serve la place pour pouvoir indiquer pre´cise´ment note et page Ms-notes, MC, C 7 L’e´le´vation ] L’e´le´vation 〈myste´rieuse〉 C 11 la de´esse ] Ce´res Mstexte 13-p. 86.5 La fable ... sacerdotaux. ] le passage est identique a` celui qu’on lit dans la col. de gauche comme un ajout place´ a` la fin de cette note et e´largi par une re´fe´rence Creutz. IV. 99–100 il remplace la phrase suivante, non biffe´e Dans quelques myste`res, & les plus anciens, ceux de Samothrace, on se livroit a` des volupte´s contre nature (Creutz. II. 346–348). Ms-notes ; meˆme texte, avec la re´fe´rence, au bon endroit dans MC, avec une faute dans la re´fe´rence a` Creuzer I. 99–100 dans C 1
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BC cite un des vers qu’Ovide adresse au soldat de Ve´nus (primum miles) : «Nec te praetereat Veneri ploreatus Adonis» (Ovide, Ars amatoria). – Pour le renvoi interne voir cidessus, p. 76, n. b. BC vise le passage qui de´crit les exce`s de la feˆte de la «bona dea» des myste`res. Juve´nal, Satires, texte e´tabli et traduit par Pierre de Labriolle et Franc¸ois Villeneuve, Paris : Les Belles Lettres, 1931, Satire VI, vv. 313–345, pp. 71–72. On citera le chap. II du Protreptique de Cle´ment d’Alexandrie (Le Protreptique, introduction, traduction et notes de Claude Monde´sert, s. j., Paris : Les E´ditions du Cerf, 21949, pp. 67–99). BC fait allusion au roˆle de Phaedria, la fille de l’avare Euclios, enceinte depuis la feˆte de Ce´re`s ; elle e´pousera finalement son amant. Dans l’e´dition de Silvestre de Sacy, t. I, p. 369. C’est en fait dans l’article SICYONE que Bayle de´nonce le culte de Bacchus dans la ville de Sicyone comme ridicule, convoquant Cle´ment d’Alexandrie (Admonit, ad gentes, p. 25): «Les Sicyoniens, dit-il, adorent Bacchus entant [sic] qu’inspecteur des parties hontueuses des femmes: ils lui ont assigne´ ces parties comme son domaine, son de´partement, sa province.» Bayle, Dictionnaire historique et critique, Amsterdam. Leyde, La Haye, Utrecht, 1740, t. IV, p. 204. Allusion a` la dernie`re phrase du livre V, chap. IV, qui raconte l’institution des myste`res d’E´leusis et des feˆtes de De´me´ter et de Core´ en Sicile. «La coutume veut aussi qu’ils [les habitants de Sicile] tiennent ces jours-la` un langage obsce`ne dans leurs re´unions pour la raison que la de´esse, quand l’enle`vement de Core´ l’affligeait, se mit a` rire de propos obsce`nes». Voir Diodore de Sicile, Bibliothe`que historique, t. V, livre V, livre des ˆıles, texte e´tabli et traduit par Michel Casevitz, pre´sente´ et commente´ par Anne Jacquemin, Paris : Les Belles Lettres, 2018, pp. 8–9. Le passage indique´ de Cice´ron, De natura deorum, est sans rapport avec les myste`res sabaziens. Voir dans l’e´dition de Silvestre de Sacy le chapitre «Des Feˆtes Sabaziennes», t. II, pp. 93–98.
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De la Religion, V
Les divinite´s hermaphrodites qui, dans la langue scientifique des preˆtres, sont l’emble`me de la force cre´atrice, ou de la re´union des deux principes actif et passif, reparaissent dans les myste`res. Les Dioscures, a` Samo-
myste`res de Samothrace, e´tait la transplantation des plaisirs contre nature que nous avons vu faire partie des cultes sacerdotaux. «Ce que les myste`res d’E´leusis ont de plus saint, dit TERTULLIEN (adv. Valent1.), ce qui est si soigneusement cache´, ce qu’on n’est admis a` connaıˆtre que fort tard, c’est le simulacre du Phallus.» Un passage de Cle´ment d’Alexandrie, dans EUSE` BE, prouve que ces institutions, ou` les modernes ont cherche´ l’ame´lioration de la morale et la purete´ du the´isme, re´unissaient la fe´rocite´ et la licence2. «Veux-tu, dit-il, voir les orgies des Corybantes ? tu n’y verras qu’assassinats, tombeaux, lamentations des preˆtres, les parties naturelles de Bacchus e´gorge´, porte´es dans une caisse et pre´sente´es a` l’adoration. Mais ne t’e´tonne pas si les Toscans barbares ont un culte si honteux. Que dirai-je des Athe´niens et des autres Grecs, dans leurs myste`res de De´me´ter ?» Notez que l’auteur parle du culte des Toscans en ge´ne´ral, par conse´quent de leur culte public, et que, relativement aux Grecs, il parle seulement de leurs myste`res.
3-p. 88.1 Les Dioscures ... Bacchanales. ] Bacchus y est reveˆtu des attributs des deux sexes : Ms-texte, MC, C 13 De´me´ter ?« ] De`me´ter ?» (v. aussi Wagner p. 3383) Ms-notes, MC, C
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BC renvoie a` Tertullien, Liber adversus Valentinianos, chap. I (PL, t. II, col. 538–540. La citation n’est pas litte´rale ou tire´e d’une e´tude non identifie´ dont les titres apparaissent dans les commentaires de la PL (col. 537–539, n. a). Le renvoi pose proble`me, parce que les paroles cite´es ne sont qu’une paraphrase d’une re´flexion de Cle´ment d’Alexandrie. Nous pouvons exclure le livre IV de La pre´paration e´vange´lique dans lequel Euse`be parle des sacrifices humains et des oracles. Il y cite Cle´ment d’Alexandrie, L’exhortation aux Grecs, mais le passage transcrit ne s’y trouve pas. BC vise sans aucun doute le livre II de la pre´paration e´vange´lique, chap. III, «Des rites indicibles et des myste`res secrets de l’erreur polythe´iste», dans lequel on trouve les tournures a` partir desquelles BC compose le montage d’un texte qu’il attribue a` Cle´ment. Le passage le plus proche est la phrase suivante : «Et quoi d’e´tonnant si les Tyrrheniens barbares se font initier de la sorte a` une honteuse passion, si les Athe´niens et le reste des Grecs – l’on ose a` peine le dire – remplissent de honte la fable de De´o ?» La citation est tire´e de Cle´ment d’Alexandrie, Protreptique, chap. II. Voir Euse`be de Ce´sare´e, La pre´paration e´vange´lique, livres II-III, Introduction, texte grec, traduction et annotation par E´douard des Places, s.j., Paris : Les E´ditions du Cerf, 1976, pp. 81–99, et pour la citation p. 93. Pour le texte original de Cle´ment d’Alexandrie, on consultera Le Protreptique, introduction, traduction et notes par Claude Monde´sert, s. j., deuxie`me e´dition revue et augmente´e du texte grec avec la collaboration de M. Andre´ Plassart, Paris : E´ditions du Cerf, 1949, pp. 74–76. BC paraphrase librement un texte de Cle´ment d’Alexandrie que Wagner cite en traduction allemande (Ideen, pp. 337–338).
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thrace a, Bacchus, dans les Dionysies, sont reveˆtus des attributs des deux sexes b ; et le lie`vre auquel les anciens attribuaient le meˆme privile´ge c, figure toujours, comme le symbole de Bacchus, a` l’entre´e de sa grotte, sur les a b
c
LYDUS, de Mensib., 651. Le Bacchus Sabazien. ARISTID. Orat. in Baccho2. PHILOSTRATE, vit. Apollon., III, 343. On voit, dans MILLIN (Peint. des vas. antiq., I, 774), Bacchus en hermaphrodite aile´. Dans l’ıˆle de Cos, on l’adorait comme hermaphrodite, avec le surnom de Brise´is. CLE´ M. ALEX.. Pe´dag. 25. Les modernes, observateurs plus exacts, ont re´duit le privile´ge du lie`vre a` des faculte´s non moins de´sirables, mais moins miraculeuses.
4 Lydus ... 65. ] manque Ms-notes, MC, C 5 Philostrate ... 34. ] manque Ms-notes, MC, C 7 Brise´is. ] Brise´is. (Creutz. II. 367. ib. 344) Ms-notes, MC, C 1
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BC cite le texte en renvoyant a` l’e´dition de Nicolaus Schow (Johannis Laurentii Philadelphiensis Lydii Opusculum de Mensibus, Lipsae : In libraria Weidmannii, 1794), qui ne donne que le texte grec, ce qui nous invite a` croire qu’il copie les renvois dans un ouvrage de re´fe´rence, en l’occurrence Creuzer, Symbolik, qui utilise les meˆmes sources (voir Symbolik, t. II, p. 306 ; BC, Notes de lecture, dossier Creuzer). Creuzer, qui ne cite pas le texte de Lydus, est suffisamment explicite pour que les renvois de BC soient pre´cis. Ici, il vise ce passage : «Philosophi Dioscuros dicunt esse Terrae hemisphaerium inferius atque superius ; moriuntur autem alternis ex fabula, velut, sub antipodas per vices feruntur. Epimenides autem marem et feminam esse Dioscuros per fabulam docuit, vocato hoc aevo, tanquam, monade ; illa, natura, velut dyade : ex monade enim ac dyade omnis animantium animarumque generationem efficiens numerus natus est.» Voir Johannis Laurentii Philadelpheni Lyde de Mensibus quae extant excerpta, Textum recognovit atque emendavit [...] Guilielmus Roether, Lipsiae et Darmstadii : Typis et impensis Caroli Guilelmi Leskii, MDCCCXXVII, p. 165. Allusion a` une phrase du discours «Dionysos» qui dit : «they confirm [...] that it was no more Dionysiac to make men effeminate than to put women in the ranks of men» (e´d. Behr, t. II, p. 245). BC cite cette phrase : «Shall I then, said Apollonius, call the universe female, or of both the male and the opposite gender ? – Of both genders [...], for by commerce with itself it fulfils the roˆle of both of mother and father in bringing forth living creatures ; and it is possessed by a love for itself more intense than any separate being has for its fellow, a passion which knits it together into harmony» (Philostratus, The Life of Apollonius of Tyana, [...] With an English Translation by F. C. Conybeare, London : William Heinemann, Cambridge, Massachusetts : Harvard University Press, 1960, t. I, p. 309). BC renvoie a` l’ouvrage monumental Peintures de vases antiques vulgairement appele´es e´trusques, tire´es de diffe´rentes collections et grave´es par A. Clener, accompagne´es d’explications par A. L. Millin, t. I, Paris : P. Didot l’Aıˆne´, MDCCCVIII. La description de la planche XXXVII (pp. 70–78) parle d’un ge´nie aile´ hermaphrodite, qui ne peut eˆtre identifie´ avec Bacchus. Millin le dit expresse´ment dans une note. – La variante a` la ligne 7 renvoie a` Creuzer, Symbolik, t. III, pp. 364–367 (il faut corriger les indications de BC et lire «III.367 et ib.364). BC re´sume dans sa dernie`re phrase les observations de Creuzer, introduisant d’ailleurs une autre faute, car Creuzer parle de l’ıˆle de Chio. BC renvoie a` Cle´ment d’Alexandrie, Le Pe´dagogue, livre II, chap. X, «Distinctions a` faire a` propos de la procre´ation». Le contexte, l’interdiction de la pe´de´rastie, lui permet de parler
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vases qui servaient ou faisaient allusion aux Bacchanales. Adonis est invoque´ comme e´tant a`-la-fois une jeune vierge et un adolescent a. La combinaison de ces deux principes est encore repre´sente´e sous un autre emble`me, celui d’un mariage entre le fre`re et la sœur, et l’on a vu b que les deux divinite´s supe´rieures des peuples soumis aux preˆtres avaient presque toujours entre elles cette relation. Il est vraisemblable que la mythologie populaire avait emprunte´ de ces traditions sa fable du mariage de Jupiter et de Junon ; mais, ce qui est suˆr, c’est que cet inceste cosmogonique e´tait la
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LYDUS (de Mensib., 921) dit que dans les myste`res d’Hercule, les preˆtres mettaient des habits de femmes, et se re´fe´rant a` Nicomaque, qui avait e´crit sur les feˆtes e´gyptiennes, il indique que cette coutume venait d’E´gypte. Par une singulie`re extension de cette notion mystique, une des plantes qui servaient aux Thesmophories, l’asphode`le, passait pour hermaphrodite (DIOSCORID., II, 1992). T. III, p. 553.
3 repre´sente´e ] repre´sente´e dans les myste`res Ms-texte, C 4 fre`re ] 〈illis.〉 fre`re C 5 avaient ] ont Ms-texte 6–7 populaire ] populaire de la Gre`ce Ms-texte 7 sa fable ] la fable Ms-texte mariage de Jupiter ] dans la marge, a` la hauteur de ces mots, une note de travail biffe´e 〈Dieu naissant d’une vierge revoir la copie de Bade ou la copie bleue〉 MC, meˆme note, pas biffe´e dans C 9 Lydus ] Creutz. III. 383. Lydus Ms-notes, MC, C 11 d’E´gypte. ] D’Egypte (v. ci dessus p. et Creutzer. p. 445.) Ms-notes, C 11–13 Par ... 199). ] manque MC, C 14 55. ] le chiffre manque Ms-notes, MC, C
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du lie`vre et de la hye`ne hermaphrodite (X, § 83, 4 et § 88, 1–2, pp. 167 et 173). Cle´ment d’Alexandrie reproduit la tradition qu’on trouve dans l’encyclope´die de Pline l’Ancien, Naturalis historia, VIII, 218. Meˆme les Pseudo-Cle´mentines (Recognitiones, VIII, 25, 5, Ple´iade, 2019, E´crits apocryphes chre´tiens, t. II, p. 1898) connaissent cette tradition. BC copie Creuzer, Symbolik, t. I, p. 365, n. 61, comme le prouve la faute du renvoi. Il faut lire «(de Mensib., 93)». Lydus dit : «Hanc nimirum ob causam et in ejus mysteriis mares femineis vestibus ornant, quippe cum post fertatem et infecunditatem quae hyeme obtinet incipiat germen seminale emolleri.» La phrase sur Nicomaque, qui se lit dans cette meˆme note, pre´ce`de chez BC la remarque sur les habits des preˆtres (e´d. Roether, p. 221). La variante atteste que BC utilise Creuzer, Symbolik, t. II, ou` l’on trouve a` la page indique´e les pre´cisions relatives a` Adonis : «Adonis [ist] Knabe und Mädchen zugleich (ΚουÄ ρος und ΚουÄ ρη)». Dioscoride ne dit pas que l’asphode`le est conside´re´e comme hermaphrodite. Il constate seulement que la racine calme le de´sir amoureux. Voir J. Berendes (e´d.), Des Pedanios Dioskurides aus Anazarbos Arzeimittellehre in fünf Büchern, pp. 245–246. OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 147–148, note b.
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base des Dionysiaques. Jacchus et Proserpine, Coros et Core´, Liber et Libera, sont a`-la-fois fre`re et sœur, e´poux et e´pouse. 2 fre`re ... e´pouse. ] fre`res & sœurs, e´poux & e´pouses MC, C e´pouse. ] BC pre´voit une note Creutz. III. 380–3821 Ms-notes – suit dans Ms-texte un long passage supprime´, mais non biffe´ Ces divinite´s incestueuses ont avec les divinite´s sacerdotales bien d’autres conformite´s. Elles naissent d’une vierge BC pre´voit une note Sile`ne dans les myste`res est fils d’une vierge (Creutz. III. 223. v. ib. cit. sur la figure de Sile`ne dans les Teraphim, & suiv. pour le Dieu qui se mutile dans les myste`res de Samothrace ib. II. 3362. Ms-notes – retour au texte principal elles se mutilent, elles souffrent, elles meurent. autre note consulter Creutzer, Wagner, Mayer, & Ste Croix sur les Dieux qui meurent dans les myste`res. Ms-notes – retour au texte principal Enfin tous les auteurs qui nous ont pre´sente´ des de´tails sur les myste`res, parlent des auste´rite´s, des tourmens volontaires, que s’imposoient les initie´s, ou ceux qui aspiraient a` l’initiation. Des jeunes pre´ce´daient la ce´le´bration des Thesmophories. Les re´cipiendaires aux myste`res d’Isis devoient s’abstenir pendant dix jours de tout aliment qui flattaˆt leurs sens, de la chair de tout animal, & de tout autre breuvage que l’eau. autre note Apul. Me´t. XI3 Ms-notes – retour au texte principal Dans les solennite´s de Ce´re`s Eleusine a` Phe´ne´e en Arcadie, le Hie´rophante frappoit a` coups redouble´s les assistans, autre note Pausan. Arcad. 154. Ms-notes – retour au texte principal comme les preˆtres d’Isis a` Busiris en Egypte. autre note He´rod. II. 615. Msnotes – retour au texte 80 de´gre´s d’e´preuves etoient ne´cessaires pour participer aux Mithriaques. autre note Julien cite´ par Wagner p. 2396. Ms-notes – retour au texte Les candidats affaiblis par la faim, de´chire´s de verges, couverts de fange, plonge´s dans des bourbiers impurs, ou jete´s dans une eau glace´e, e´toient livre´s pendant plusieurs jours ou meˆme plusieurs mois a` des supplices qui mettoient leur vie en danger[.] autre note Justin Martyr, Apologet. I. 86. Nonnus apud Gregor. Nazianz. p. 131–1457. V. pour d’autres de´tails sur ces auste´rite´s Me´m. de l’Acad. des Inscript. V. 117–1228. Ms-notes – retour au texte Ces pratiques ne sauroient manquer de nous rappeler le dogme de la saintete´ de la douleur, que nous avons vu consacre´ dans le polythe´isme sacerdotal, & dont nous avons tache´ d’expliquer la source & la nature. la suite dans la col. de gauche Dans les myste`res comme dans les religions sacerdotales, les Dieux, imitant les humains a` ce me´rite. On y reveloit aux Initie´s que Jupiter s’e´toit mutile´ lui meˆme. Ms-texte – la suite est le texte d’une ancienne note voir ci-dessous, p. 374, n. a 1
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La variante trahit la source des re´flexions de BC, Creuzer, Symbolik, t. III, le chapitre intitule´ «Koros und Kore, Liber und Libera in Italien und der Gros[s]griechische Dionysos». Les pages indique´es traitent exclusivement de Jacchus et Proserpine. Les autres personnages, surtout Liber et Libera, sont largement traite´s dans ce chapitre. L’autre renvoi a` Creuzer, que l’on trouve dans un ajout, ne concerne pas le meˆme proble`me, mais Sile`ne, fils d’une vierge. BC renvoie a` plusieurs endroits de Creuzer, Symbolik. Le premier (t. II, pp. 223–224) concerne Sile`ne, fils d’une nymphe, ou de la Terre, ne´ sans pe`re, ou conc¸u par le sang d’Ouranos, puis les dieux des Teraphim, dont il est question dans l’Ancien Testament. Le second (t. II, pp. 336–337) parle du bel adolescent Esmun qui se mutile lui-meˆme pour e´chapper a` l’amour d’Astronoe¨. Creuzer ne parle pas dans ce contexte des myste`res de Samothrace. La suite est une note de travail qui renvoie a` ses notes de lecture. Voir ci-dessus, p. 77, n. 3. Voir ci-dessus, p. 77, n. 4 sur ce passage. BC fait allusion a` une phrase de ce chapitre qui dit qu’apre`s le sacrifice, les assistants des myste`res se frappent mutuellement a` coups redouble´s. Ce ne sont pas les preˆtres de Busiris qui exe´cutent cette ope´ration dont He´rodote ne se sent pas autorise´ a` indiquer la raison. Voir ci-dessous, p. 105, n. c ainsi que n. 3. Pour les auteurs cite´s ici voir ci-dessous, p. 105, notes 4 et 5. BC cite l’e´tude de l’Abbe´ Fraguier. Voir ci-dessous, p. 105, n. 6.
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Passons maintenant des rites a aux opinions. Chez les nations sacerdotales, toutes les sciences, toutes les de´couvertes, toutes les ame´liorations de´cisives dans la situation de l’espe`ce humaine e´taient attribue´es aux dieux. Les preˆtres des myste`res s’empresse`rent d’assigner a` toutes ces choses une origine qui rapportait a` la religion le me´rite de tout ce qu’il y a d’utile dans les me´tiers, de beau dans les arts, de sage dans les lois. Les myste`res des corybantes retrace`rent l’invention de l’agriculture b, ceux des cure`tes, les premiers essais de la navigation c, ceux a
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Si nous n’avions craint de nous livrer a` trop de de´tails, nous aurions indique´ dans les myste`res des de´viations du culte public, toujours destine´es a` rendre plus exacte l’imitation des rites sacerdotaux. Ainsi, pour n’en citer qu’un exemple, le bouc e´tait la victime ordinaire de Bacchus : mais les myste`res remplac¸aient le bouc par le pourceau, parce que tel e´tait l’usage de l’E´gypte. Les E´gyptiens, dit HE´ RODOTE (II, 47–48), regardent ces animaux comme impurs, et ne les offrent en sacrifice qu’a` Bacchus et a` la lune1. VARRO, ap. AUG. de Civ. Dei, VII, 20–242. DIOD., V, 483 ; CONON, narrat., XXI4 ; TZETZES ad Lycophr., 735.
p. 89.2-p 90.1 e´pouse. Passons ] dans MC et C on trouve entre les deux paragraphes un passage qu’on lira ci-dessous, p. 104, ligne 14 a` 105, ligne 15 MC, C 4–5 myste`res ... d’assigner ] myste`res 〈illis.〉 ... d’assigner 〈deux mots illis.〉 Ms-texte 5 une ] cette Ms-texte 9 Si nous ] Si 〈en traitant des Rites〉, nous Ms-notes 13 dit ] nous dit Ms-notes 1
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BC retient uniquement de ces deux chapitres consacre´s aux animaux impurs en E´gypte le rite du sacrifice d’un pourceau a` Bacchus et a` Sile`ne. He´rodote ne dit pas que le bouc est un animal impur. BC cite cinq chapitres de l’ouvrage La cite´ de Dieu, livre VII, chap. 20–24, dans lesquels Saint Augustin traite des myste`res grecs et critique la the´ologie de Varro. Les raisonnements de Varron (Les Antiquite´s) dont nous ne posse´dons pas le texte original sont paraphrase´s par Saint Augustin. Le renvoi a` Diodore de Sicile, Bibliothe`que historique, livre V, chap. XLVIII, vise l’institution des myste`res a` Samothrace par Iasion. «Zeus, qui voulait que son deuxie`me fils obtıˆnt aussi des honneurs, lui montra les rites d’initiation des myste`res, qui existaient depuis bien longtemps dans l’ıˆle et qui s’e´taient transmis alors de quelque manie`re que ce fuˆt, et dont il est interdit d’entendre parler en dehors des initie´s. C’est lui qui passe pour avoir le premier initie´ des e´trangers et fait ainsi le renom des cultes d’initiation». Voir La bibliothe`que, t. V, e´d. Casevitz, p. 67. Diodore ne parle pas de la danse des cure`tes. Le renvoi est faux. Il n’y a qu’une seule mention des cure`tes chez Conon, dans la 14e des narrations, qui dit ceci : «Aitolos quitte le Pe´loponne`se, s’installe dans le pays d’en face [la Cre`te ?], chasse les cure`tes et appelle le pays Aitolis au lieu de Cure`te» (voir Photius, Bibliothe`que, t. III, Codices 186–222, Texte e´tabli et traduit par Rene´ Henry, Paris : Les Belles Lettres, 1962, p. 14). Remarquons que l’hypothe`se e´mise par BC n’est pas confirme´e par les critiques modernes. Le renvoi a` Johannes Tzetzes (vers 1110–1185), [Jean Tzetze`s] Scholia eis Lycophrona, dont l’e´dition monumentale a paru en 1811, ne peut fournir les preuves de l’hypothe`se e´mise par BC. Nous supposons que BC se sert d’une e´tude non identifie´e pour parler de cet ` l’endroit indique´, il n’est pas question des cure`tes. L’invention de la navigation ouvrage. A
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des dactyles, la fusion des me´taux a. Des rites rebutants et grossiers se transforme`rent en symboles profonds et sublimes. Les bacchantes dans leur de´lire de´chiraient les animaux qu’elles rencontraient, et de´voraient les lambeaux de leur chair palpitante b. Ce repas horrible devint la comme´moration du passage de la vie sauvage a` l’e´tat social. Les initie´s aux Dio nysiaques mangeaient dans une feˆte particulie`re de la chair crue, en me´moire de la barbarie a` laquelle les hommes e´taient re´duits, avant que les preˆtres ne les eussent civilise´s c. L’institution des lois valut a` Ce´re`s l’e´pithe`te de le´gisa b c
DIOD., V, 641. EURIPID., Bacch., 1392. DIOD., V, 753 ; CLEM. ALEX. Cohort4. ORIGE` NE contre Celse, MACROB. Somn. Scipion. I, 127.
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; EPIPHAN. adv. Hæres6.
1 rebutants ] de´goutans Ms-texte 5 social. ] BC pensait accrocher une note v. ci-dessous 11 Orige`ne ... Celse ] p. . note (Cre´onomie) & Creutzer, III. 201–202. Ms-notes, MC, C Origen. adv. Cels. Ms-notes
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est probablement vise´e par des histoires paralle`les, en parlant d’un homme qui, pendant le grand de´luge, descend le Danube au moyen d’une peau d’animal, son bateau. D’autres navigaient en bateau, Dardanos sur un radeau, etc. Voir l’e´dition Ισαακιου και Ιωαννου του Τζετζου Σχολια εις Λυκοϕρονα [...] instruxit [...] M. Christ. Gottfried Müller, Lipsiae : Sumtibus F. C. G. Vogelii, MDCCCXI, t. I, pp. 363–366. Dans le livre V, chap. LXIV de la Bibliothe`que historique, Diodore parle des «Dactyles Ide´ens de Cre`te qui ont de´couvert, selon la tradition, l’usage du feu et les proprie´te´s du bronze et du fer [...] ainsi que le travail ne´cessaire a` leur transformation». Il les appelle aussi des enchanteurs qui se «livraient aux incantations, aux initiations et aux myste`res». Le symbolisme e´voque´ par BC n’apparaıˆt pas dans le texte de Diodore. BC e´voque un vers des Bacchantes d’Euripide, une de ses dernie`res trage´dies. L’assertion de BC n’est pas fausse, mais le passage tire´ du choeur des Bacchantes qui accompagnent Dionysos a` The`bes ne parle pas des Bacchantes. La strophe traite de Dionysos qui de´sire, apre`s la danse fre´ne´tique, de la chair crue. Voir vv. 137–142. Diodore parle a` l’endroit indique´ de Dionysos e´cartele´ par les Titans. Il y est dit que cet e´ve´nement est rappele´ dans les ce´re´monies des initiations. Rien de plus. Cle´ment d’Alexandrie, Le Protreptique, chap. II, «Absurdite´ et impie´te´ des myste`res et des mythes paı¨ens», § 12, 2 : «Les bacchantes ce´le`brent par des rites orgiaques Dionysos en folie, en mangeant des chairs crues dans un de´lire sacre´ ; ils distribuent rituellement la chair des victimes, couronne´s de leurs serpents, appelant a` grands cris E´va [...] ; et le signe des ‘orgies’ bacchiques est un serpent consacre´» (e´d. Monde´sert, p. 69). Renvoi non e´lucide´. Orige`ne parle de la fable de Bacchus une seule fois dans le livre IV, mais jamais des rites des myste`res que BC mentionne ici. Non e´lucide´. Nous n’avons pas re´ussi a` identifier dans l’ouvrage d’Epiphanias (PG, t. LXILXII) le passage auquel BC renvoie ici. Il y a dans l’Ancoratus (PG, t. XLIII, col. 210) un passage qui parle des Cure`tes et du repas mystique qui pourrait convenir ici. La meˆme note revient ci-dessous, p. 367. On trouve chez Macrobe ceci : «Ipsum autem Liberum patrem Orphaici νουÄ ν υë λικο ν suspicantur intelligi qui, ab illo individuo natus, in singulos ipse dividitur. Ideo in illorum sacris traditur, Titanio furore in membra discerptus et frustis sepultis, rursus unus et integer
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latrice a, qu’on donnait a` The´mis dans d’autres myste`res b. L’union de la me´decine et de la religion e´tait ce´le´bre´e c. Les cornes de Bacchus furent l’emble`me des taureaux attele´s a` la charrue d, et son corps de´chire´, celui du raisin arrache´ de la vigne et brise´ sous le pressoir e. a
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Ce´re`s Thesmophore et Thesmothe`te. HESYCH. vo Θεμιστες1. VIRGILE appelle Ce´re`s Legifera. Le nom de Thesmophories rappelle l’e´tablissement des lois2. EUSE` B., Præp. ev3. L’un des Cabires e´tait Esculape. L’invention de la me´decine e´tait attribue´e aux dieux dans les myste`res, comme en E´gypte a` Isis. WAGN., 3334. Ce´re`s e´tait la terre, les Titans les vendangeurs qui e´crasaient le raisin et le faisaient cuire : Rhe´e, qui rassemblait les membres de l’enfant divin mis en pie`ces, e´tait le vin compose´ du
4 et ] la source porte e Rel5 6 l’e´tablissement ] l’institution Ms-notes lois. ] loix. Creutz. IV. 477. Ms-notes, MC lois. Creutz. IV. 477. C 7 ev. ] evang. suit encore Wagner, p. 2495. Ms-notes, C 11-p. 93.19 Ce´re`s ... douleur. ] cette note, compose´e en partant de mate´riaux tire´s d’autres notes, en remplace une autre, beaucoup plus courte Wagn. 3326. suit une note de travail ajoute´e dans la col. de gauche v. n. 611 Ceres – 10 cette indication de´signe un passage
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emersisse quia νουÄ ς, quem diximus mentem vocari, ex individuo praebendo se dividendum et rursus ex divisio ad individuum revertendo, et mundi implet officia et naturae suae arcana non deserit.» Macrobe donne une interpre´tation ne´o-platonicienne de la fable de Dionysos (Liber) de´chire´ par les Titans, mais ne rejoint pas l’exe´ge`se qu’on trouve chez BC. Voir Macrobii Ambrosii Theodosii Commentariorum in somnium Scipionis Libri duo, Introduzione, testo, traduzione e note a cura di Luigi Scarpa, Padova : Liviana editrice, 1981, livre I, chap. 12, 12, pp. 160–161. Il faut lire Θεμισες, «selon l’ancienne tradition, juste». La variante donne la source de cette note, Creuzer, Symbolik, t. IV, pp. 477–478. La dernie`re phrase re´sume l’observation qui ouvre ce passage et conduit Creuzer a` citer le vers de Virgile : «mactant lectas de more bidentis legiferae Cereri» (E´ne´ide, IV, 55–56). Euse`be utilise, dans La pre´paration e´vange´lique, livre II, chap. I ou` il re´sume des mythes grecs, le nom de «Thesmophore» pour de´signer Themis. «On dit aussi que Perse´e naquit en E´gypte et que les Grecs transplante`rent la naissance d’Isis a` Argos : et c’est elle que croient les uns Isis, les autres De´me´ter, d’autres Thesmophore, d’autres Se´le`ne, d’autres He´ra» (voir l’e´dition des Places, t. II, pp. 47–49). Chez Wagner, on trouve : «Demeter, die Stifterin des Akerbaues und der unblutigen Opfer ist ebenfalls Thesmophoros, d. h. Stifterin der bürgelichen Ordnung. Daher erscheinen ihre Orgien auch als Orgien der Themis (Göttin bürgerlicher Verfassung, welche über die Volksversammlungen waltet)» (Wagner, Ideen, a` la page indique´e). – Le renvoi a` la p. 332 de cet ouvrage n’appuie que le fait bien connu que Ce´re`s est la Terre. BC vise la phrase : «Ein anderer Dionysos, des Zeus und der Persephone Sohn, soll zuerst Ochsen an den Pflug gespannt haben, und deswegen habe man seinem Bilde Hörner gegeben.» Wagner n’indique pas la source de cette tradition. Le de´but de la note avec les indications sur Ce´re`s et les Titans paraphrase un passage qu’on lit chez Wagner, Ideen, a` la page indique´e.
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L’astronomie1 qui occupait, dans le polythe´isme soumis aux preˆtres, une place telle qu’elle a paru a` plusieurs savants constituer a` elle seule cette
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jus des diverses grap pes. DIODORE adopte ce sens symbolique2, et apre`s lui CORNUTUS (de Nat. Deor., cap. 103). Mais n’oublions jamais que tous ces symboles avaient plusieurs significations. DIODORE meˆme, dans l’endroit cite´, ajoute que d’autres interpre´tations de la meˆme fable e´taient cache´es aux profanes. De ce nombre e´tait le sens astronomique. Bacchus de´chire´ en sept morceaux faisait allusion aux sept plane`tes. Ce qui le de´montre, c’est que d’apre`s les dogmes orphiques, ce dieu pre´sidait a` chacune d’elles sous un nom diffe´rent ; a` la lune, sous celui de Liknite`s ; a` Mercure, sous celui de Sile`ne ; au soleil, sous celui de Trie´te´rique ; a` Mars, sous celui de Bassare´us ; a` Jupiter, sous celui de Sabazien ; a` Saturne, sous celui d’Omphie´te`s4. (GIRALD. de Musis5.) La meˆme le´gende e´tait aussi l’un des emble`mes de la chute primitive. Les Titans, disait-on, ayant mis Bacchus en pie`ces et l’ayant de´vore´, Jupiter les foudroya. Leurs corps inanime´s produisirent la matie`re, et de cette matie`re les hommes furent forme´s. De cette origine re´sulte ce que nos passions ont de violent, de grossier, de fe´roce. Ne´s de la chair des Titans, nos corps ont conserve´ leurs inclinations coupables. Il faut les punir de leur faute ante´rieure, les faire souffrir et les subjuguer. (PLUT. de Esu Carnium6 ; OLYMPIODOR. in fragm. Orph., p. 5097.) Ici s’aperc¸oit, re´introduite par l’efficacite´ expiatoire de la pe´nitence, la notion du me´rite religieux de la douleur. de la note 611 qui passera dans celle que nous lisons Ceres e´toit la terre ... cap. 10). retour au texte de la premie`re note mais n’oublions jamais que toutes ces choses avoient plusieurs significations. la suite, en abre´ge´ dans la col. de gauche Diodore, dans l’endroit cite´ – aux profanes n. 611[.] ce qui de´signe un autre passage de la note 611 Diodore, dans l’endroit cite´ ajoute que ... profanes. retour au texte de la premie`re note La de´couverte & la fabrication du vin etoient en meˆme tems l’embleˆme de la de´livrance de l’ame. l’invention de l’agriculture & celle de la me´decine avoient un double ou un triple sens. Les mythologues modernes ont choisi arbitrairement celui qui s’accordoit avec le systeˆme dont ils s’e´toient de´clare´s les defenseurs. (Creutz. III. 535–536. ib. 566–5698)[.] Ms-notes Wagn. 332. Ce´re`s ... Gyrald. de Musis. Creutz. III. 399–401) La meˆme le´gende ... douleur. Ms-texte, C Wagner 332. Ce´re`s ... douleur. MC 1-p. 96.10 L’astronomie ... vers la Divinite´. ] manque C 6–19 De ce nombre ... douleur ] dans la suite de la note 611 cite´e ci-dessus on lit De ce nombre e´toit la signification astronomique ... (Gyrald., de Musis. Cr. III. 399 401) La meˆme ... douleur Ms-notes 1
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Avec cet aline´a commence dans ce chapitre le long passage pour lequel les divergences entre le Manuscrit en cahiers et le texte imprime´ sont trop importantes pour qu’il soit possible de les re´pertorier dans l’apparat philologique. Nous renvoyons au texte ci-dessous, pp. 367–370. Le renvoi semble reproduire l’opinion d’un autre chercheur non identifie´. Diodore ne connaıˆt pas cette tradition symbolique. Chez lui, les Titans ont tue´ Horus, le fils d’Isis (livre I, chap. XXV, 6 ; e´d. Bertrac, p. 62). Le renvoi est faux. Cornutus parle de Dionysos et de Rhe´a, du vin compose´ de plusieurs sortes de grappes dans le chap. 30 (Lucius Annaeus Cornutus, Einführung in die griechische Götterlehre, Herausgegeben, eingeleitet und übersetzt von Peter Busch und Jürgen K. Zangenberg, Darmstadt : Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 2010, pp. 134–141. Il y a une e´dition franc¸aise par G. Rocca-Serra, Cornutus, Abre´ge´ des traditions relatives a` la the´ologie grecque, The`se, Universite´ de Paris IV, 1988 ; nous n’avons pu la consulter).
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religion, ne pouvait manquer d’obtenir dans les myste`res un rang proportionne´. Les danses sabaziennes e´taient une repre´sentation pantomime des mouvements du soleil, de la lune et des plane`tes a. L’e´chelle a` huit portes a
PLUT. de Orac. Def., 101. Les preˆtres d’E´leusis jouaient dans les myste`res le roˆle des divinite´s astronomiques, comme les preˆtres e´gyptiens aux feˆtes de l’E´gypte. L’Hie´rophante repre´sentait le Demiourgos, le Dadouque le soleil, l’E´pibome la lune, etc. L’astronomie se joignait comme toujours a` l’astrologie. Les plane`tes sont appele´es dans la sixie`me hymne orphique les dispensatrices et de´claratrices des destine´es. En ge´ne´ral, tous les symboles de la doctrine orphique fixent la pense´e sur l’adoration des corps ce´lestes. La tradition disait qu’Orphe´e avait de´clare´ le soleil le premier des dieux. Les sept cordes de la lyre orphique, qui ne diffe`rent point de la lyre e´gyptienne de Thot ou d’Herme`s. (SPANH., p. 1172 ; HEMSTERH. ad Lucian, II3 ; FORKEL, Gesch. der Musik4), repre´sentaient les sept plane`tes. Leurs
12 Forkel ] la source porte Foerkel faute que nous corrigeons Rel5
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(suite des notes de la page pre´ce´dente) BC traduit un passage de Creuzer, Symbolik, t. III, p. 399, comme il ressort de la variante. C’est chez Creuzer qu’il a copie´ le renvoi a` Gyraldus, la source de Creuzer. BC renvoie a` Lilius Gregorius Giraldus, De Musis syntagma, paru en 1507. Mais cette re´fe´rence ne peut convenir, parce que Giralde parle des Muses, et non pas de Bacchus. Plutarque, De esu carnium orationes. Allusion aux dernie`res phrases du premier discours, qui e´voquent le mythe du de´chirement de Dionysos par les Titans et ses rapports avec la doctrine de la me´tempsychose ainsi que l’he´ritage de la violence et du mal qu’on trouve chez les hommes, he´ritage titanique et me´ritant les chaˆtiments. La note de´fectueuse est incompre´hensible. Il aurait fallu e´crire «Olympiodor. in Herm., Orphica, p. 509». Voir Orphicorum fragmenta, collegit Otto Kern, Berolini : Apud Weidmannos, MDCCCCXXII, p. 232, entre´e 211, dernie`rre ligne qui renvoie a` Godofredus Hermannus, Orphica, cum notis H. Stephani, A. Chr. Eschenbachii, I. M. Gesneri, Th. Tyrwhitti, Lipsiae : Fritsch, 1805, p. 508. L’e´crit vise´ d’Olympiodore est le commentaire de Platon, Phaedon. Le ne´oplatonicien re´fute l’opinion de ceux qui attribuent a` Platon la doctrine d’un retour des aˆmes vers la divinite´. C’est le contraire de ce que soutient BC. Celui-ci a copie´ ce renvoi dans une e´tude non identifie´e. BC n’a ni consulte´ le commentaire d’Olympiodor, ni l’ouvrage de Hermann. Les citations de seconde main font voir un grave de´faut de l’e´rudition de BC qui se sert d’une technique compilatoire, cachant les sources, pour appuyer ses hypothe`ses. Nous ne savons pas pourquoi BC pensait citer les pages de la Symbolik. La note est fausse. Plutarque ne parle pas des danses sabaziennes dans De orac. defectu. BC cite, avec meˆme erreur, ce meˆme chapitre ci-dessous, pp. 120–121 (voir p. 122, n. 1). Il s’agit de l’ouvrage Ezechielis Spanhemii, In Callimachi Hymnos Observationes. Dans l’e´dition d’Utrecht, (Utrajecti : Apud Franciscum Halma, Guillelmum Vande Water, 1697), le commentaire sur la lyre («Observationes in Hymnum in Delum», v. 253) se trouve pp. 466–478. Nous supposons que ce renvoi a` Spanheim et ses observations techniques et historiques tre`s de´veloppe´es est duˆ a` une e´tude non identifie´e. Nous supposons que BC copie cette re´fe´rence dans une e´tude non identifie´e. Le renvoi est vague, mais vise un passage de De Astrologia. Voir Luciani Samosatensis opera, cum nova versione Tiber. Hemsterhusii & Io. Matthiae Gesneri, graecis scholiis, ac notis [...] Mosis Solani & I. M. Gesneri, Tomus II, curavit ac notis suas adjecit Ioannes Fredericus Reitzius, Amstelodami : Sumptibus Jacobi Wetstenii, MDCCXLII, p. 364. «Lyra autem septem chordarum quae esset, errantium stellarum harmoniam symbolo quodam signabat.» Voir Johann Nikolaus Forkel, Allgemeine Geschichte der Musik, t. I, Leipzig: im Schwi-
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e´tait un symbole astronomique, parce qu’on y re´ve´lait que les ames passaient d’une plane`te a` l’autre en remontant aux cieux a. La de´monologie s’y retrouvait e´galement b. La suite de Bacchus, qui, dans la religion populaire, e´tait effre´ne´e, licencieuse et bruyante, Sile`ne, Pan, les satyres, Nysa, les nymphes nourrices du dieu, comme les berge`res qui ont nourri Crischna, devenaient des ge´nies interme´diaires : l’initiation meˆme e´tait personnifie´e sous le nom de Te´le´te´ ; fille de Bacchus et de Nice´e, elle e´tait la danseuse nocturne, se re´jouissant dans les feˆtes, et se plaisant au son des timbales c. L’hymne orphique chante´e dans les Dionysies et dont nous trouvons des fragments dans Cle´ment d’Alexandrie d, con tient toutes les tra-
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relations avec la destine´e e´taient une suite naturelle de la liaison de l’astrologie avec le culte des astres. La meˆme combinaison se retrouve dans les myste`res consacre´s a` Hercule chez les Athe´niens. Hercule e´tait a` la fois le dieu du soleil, et celui qui pre´sidait a` l’e´ puration des ames par le feu et la lumie`re. (LYD. de Mens., p. 931.) Nous reviendrons sur la de´monologie des myste`res, quand nous traiterons de celle des nouveaux platoniciens, parce que ces philosophes s’en empare`rent, et voulurent en faire une partie essentielle et l’appui principal du polythe´isme qu’ils refondaient2. NONNUS, Dionys. VIII, XI, XIII3. C’est pour cela que Pausanias parle d’une statue d’Orphe´e sur l’Helicon, a` coˆte´ de laquelle on voyait celle de Te´le´te´ : mais il n’ajoute aucun de´tail, et paraıˆt n’avoir pas remarque´ la personnification tre`s-naturelle, qui plac¸ait l’initiation a` coˆte´ du fondateur suppose´ des myste`res. (PAUS., Bœot., 804.) Stromat. V, 7245. ckertschen Verlage, 1788. Le chap. II (pp. 72–99) est intitule´ «Geschichte der Musik bey den Egyptiern». Le § 23 (pp. 82–83) traite de la lyre e´gyptienne, invente´e par Herme`s ou Mercure, le Thaut ou Thot e´gyptien, inventeur d’une lyre a` trois cordes. Forkel dit expresse´ment qu’on est mal renseigne´ sur cette invention, qu’on parle chez des auteurs anciens aussi de lyres a` deux, quatre ou davantage de cordes, sans connaıˆtre les intervalles. L’hypothe`se de BC selon laquelle la lyre orphique est identique a` la lyre e´gyptienne n’est pas appuye´e par Forkel. Le passage cite´ de Lydus, De mensibus, parle bien d’Hercule, mais il faut constater une certaine divergence : «Hercules autem tempus a Nicomacho dictus est, verum Sol, ita dicente : ëΗρακληÄ ς (Hercules) igitur is est, qui τηÁ ν περιÁ τοÁ ν αÆ ε ρα κλα σιν (i. e. fractionem quae in ae¨re fit) tempestatum conversione efficit, id est, Sol» (e´d. Roether, p. 221). BC a copie´ le renvoi a` Lydus chez Creuzer, Symbolik, t. III, p. 65. Voir ci-dessous, p. 370, n. a et 375, n. b. La remarque sur la de´monologie des nouveaux platoniciens est la trace d’une structure diffe´rente des re´flexions de BC sur les myste`res. Elle pre´suppose une suite des analyses qui, en fait, ne se trouve pas dans le pre´sent volume. BC abordera cette question dans le Polythe´isme romain. Voir, dans l’e´dition de Matter (Paris : Be´chet aıˆne´, 1833), le t. II, livre XV, chap. XIV, «De la De´monologie des nouveaux Platoniciens», pp. 207–213. Les renvois aux chants VIII, XI, XIII ne conviennent pas. L’histoire de Dionysos et Nice´e est raconte´e dans le chant XVI. Voir Nonnos de Panopolis, Les Dionysiaques, chant XVI, (texte e´tabli et traduit par Bernard Gerlaud, Paris : Les Belles Lettres, 1994; pp. 110–124). Il faut lire «Bœot., 30». Pausanias, Description de la Gre`ce, livre IX, Bœothie, chap. 30,4, mentionne une statue d’Orphe´e, avec, a` ses coˆte´s, Te´le´te´, et les deux entoure´s d’animaux en marbre qui e´coutent la musique d’Orphe´e. Pausanias raconte dans ce contexte la le´gende d’Orphe´e. Stromates V, chap. XIV, 124,1–125,3. Voir Les Stromates, t. V, e´d. Boulluec, pp. 224–227.
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ditions orientales sur les ge´nies planant au plus haut des cieux et descendant aux entrailles de la terre, pour gouverner les astres, les e´le´ments, les me´taux, les plantes, prote´geant les ames pures, leur annonc¸ant l’avenir a, et punissant les ames corrompues b. La me´tempsycose, opinion e´trange`re, comme nous l’avons prouve´, a` la religion populaire de la Gre`ce, mais inhe´rente a` celle de l’E´gypte et de l’Inde, e´tait l’une des doctrines les plus de´veloppe´es, et qu’on re´ve´lait avec le plus de solennite´ dans les myste`res. On la de´signait e´nigmatiquement dans les Mithriaques par l’e´chelle a` huit portes, dont nous avons parle´ cidessus1, le plus secret et le dernier des symboles qu’on laissaˆt voir aux initie´s c. Elle e´tait combine´e dans les Dionysiaques, comme en E´gypte, avec la notion du retour des ames vers la Divinite´. Parmi les solennite´s sacerdotales, la comme´ moration des bouleversements de la nature occupe une place importante. Dans les myste`res, ces convulsions formidables sont retrace´es sous l’emble`me de Vulcain, pre´cipite´ deux fois du ciel dans la mer, se livrant durant neuf anne´es a` des travaux souterrains, et re´concilie´ avec l’Olympe par Bacchus qui l’enivre, et qui, monte´ sur l’aˆne mystique, sauve de la destruction le feu central ou l’ame a b c
PLUT. de Isid2. PROCLUS in Plat3. CELS. ap. Orig., VI4 ; PORPHYR. de abst.,
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IV,
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9–10 dont ... ci-dessus ] ajoute´ sur le placard E Co 3281 13 Parmi ] dans la marge, e´crit de travers Placard 20 MC 14 occupe ] occupent MC 14-p. 97.2 Dans ... physiques. ] Ces bouleversemens sont e´galement rappele´s dans les myste`res. Ce meˆme massacre du jeune Bacchus figuroit dans les Dionysiaques les re´volutions physiques du monde. MC, C 〈Ces〉 Les myste`res 〈sont e´galement rappele´s dans les myste`res.〉 rappellent de meˆme ces bouleversements 〈C〉Le 〈meˆme〉 massacre du jeune Bacchus figurait, dans les Dionysiaques, les re´volutions physiques du monde. version corrige´e du placard E Co 3281 21 Cels. ... 16. ] ajoute´ sur le placard E Co 3281 1
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Voir ci-dessus, p. 94. Plutarque, De Iside et Osiride, chap. XXVII et XXX. La de´monologie de Plutarque parle moins nettement que le sugge`re BC des fonctions spe´cifiques (protection ; punition) des de´mons. C’est le premier renvoi de BC a` Proclus, qu’il cite ici et plusieurs fois par la suite, sans renvoyer a` un passage pre´cis d’un de ses ouvrages. Nous supposons que BC utilise des notes de lecture, en l’occurrence peut-eˆtre une note qui concerne une re´flexion qu’il a pu lire chez Görres, Mythengeschichte, sur les plane`tes et leur influence, bonne ou ne´faste, sur les eˆtres de la terre. Voir t. I, e´d. de 1810, pp. 286–287, e´d. de 1935, p. 142. Il faut lire : «IV». BC cite Orige`ne, Contra Celsum, livre IV, chap. XXII, le passage qui traite de l’e´chelle a` huit portes. Voir PG, t. XI, col. 1323–1326. Porphyre, De l’Abstinence, livre IV, chap. 16, ne parle ni de l’e´chelle a` huit portes ni d’autres degre´s de l’initiation.
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du monde a. Le massacre du meˆme Bacchus figurait, dans les Dionysiaques, les re´volutions physiques b. Aux dogmes scientifiques se joignirent successivement des fragments de the´ogonies et de cosmogonies c Sile`ne pre´sente a` Bacchus l’œuf cosmoa b
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ARISTID. in Bacch, p. 291. V. dans CREUTZER des de´tails sur l’introduction des six aˆges du monde dans les cosmogonies orphiques. A chacun de ces aˆges pre´sidait un dieu diffe´rent, Phane`s, la Nuit, Uranus, Saturne, Jupiter et Dionysus. On reconnaıˆt dans Jupiter un point ou` se rencontrent, mais sans se meˆler, la religion populaire et la cosmogonie orphique. (CREUTZ., III, 325–3272.) La cosmogonie orphique enseigne´e dans les myste`res est tout-a`-fait emprunte´e des cosmogonies sacerdo tales. Au commencement e´tait le chaos, incommensurable, incre´e´. (CLEM., Recogn., XI3.) Avec lui habitait le temps e´ternel, principe de toutes choses. (SIMPLICIUS in Phys. Arist4.) Il contenait le germe de tous les eˆtres, toutes les qualite´s, tous les e´le´ments, mais en masse informe. De-la` naquit l’E´ther (SUIDAS, voce Orph5.) que jusqu’alors la nuit entourait de toutes parts, et qui s’e´lanc¸ant de l’abıˆme sans fond fit briller sur la nature un
4-p. 98.1 Sile`ne ... œuf est ] L’œuf cosmognique est ajoute´ sur le placard F Co 3281 10 emprunte´e ] 〈semblable〉 emprunte´e MC 11 (Clem. ] (〈Clemt〉 Cle´m. MC 13 tous les eˆtres ] 〈toutes choses〉 tous les eˆtres, la lumie`re & les te´ne`bres, l’humide & le sec, le chaud & le froid, MC 14 Orph. ] Orpheus MC, C 1
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Dans le discours Dionysos d’Aristide, il est bien question de ce dieu qui transporte He´phaistos au ciel, sur le dos d’un aˆne. «Indeed, they even say that he [Dionysos] was the only god to reconcile Hera and her son when he brought the unwilling Hephaestus up to heaven, and at that having placed him on the back of an ass» (e´d. Behr, t. II, p. 244). Tous les autres de´tails mentionne´s par BC ne sont pas e´voque´s dans ce discours. BC paraphrase une re´flexion de Creuzer sur les aˆges du monde dans les cosmogonies orphiques, mais ne retient qu’un seul mode`le, expose´ a` la p. 326. BC renvoie aux Pseudo-Cle´mentines, les Reconnaissances, ouvrage attribue´ a` Cle´ment, e´veˆque de Rome, puis pape du Ier sie`cle, auteur d’une lettre importante a` la communaute´ des Corinthiens. Le roman des Pseudo-Cle´mentines n’a surve´cu que dans la traduction latine de Rufin d’Aquile´e, un moine du IVe ou Ve sie`cle, qui a traduit de nombreux ouvrages en latin, surtout les œuvres d’Orige`ne. Nous supposons que BC, qui a copie´ ce renvoi chez Creuzer, Symbolik, t. III, p. 310, pense soit a` un passage du livre I, chap. 27–28, soit au livre VIII, chap. 13–16, qui abordent ce sujet. Voir E´crits apocryphes chre´tiens, t. II (Ple´iade, 2019), pp. 1649–1650 et 1890–1892. Simplicius, On Aristotle Physics, 4.1–5, 10–14 (Translated by J. O. Urmson, London : Duckworth, 1992), parle quatre fois du chaos. Il cite le plus souvent un vers de la The´ogonie d’He´siode : «Chaos came into existence first» (v. 116 ; p. 14). Les passages en question ne parlent pas des de´tails alle´gue´s par BC. Nous supposons que BC copie la re´fe´rence dans une e´tude non identifie´e. Il y a plusieurs articles sur ÆΟρϕευ ς. BC renvoie au dernier (Suidæ Lexicon, Græce & latine, t. II, pp. 719–720) : «Sub Judæorum Judicibus, sublato Atheniensium regno, Orpheus clarus erat ; vir sapientissimus, & multorum mysteriorum peritissimus. Hujus etiam feruntur orationes de cognitione Dei, in quibus praeter alia dicit : Ætherem principio a Deo conditum fuisse». Entoure´ du chaos et de la nuit terrible, l’e´ther cre´e tout, «omnium rerum opificem. Terram etiam dixit invisibilem esse. Dixit etiam, Lumen Æthere rupto Terram illustrasse, & omnes res conditas».
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gonique : cet œuf est, dans les myste`res comme en Phe´nicie, le grand tout qui renferme tous les eˆtres ; et le fils de la Nuit, l’ordonnateur des e´le´ments, rayon d’une clarte´ ineffable. Ce rayon, le plus ancien, le plus sublime des eˆtres, est le dieu a` la connaissance duquel nul ne peut s’e´lever, qui renferme tout dans sa substance, et qu’on appelle l’intelligence, la lumie`re et la vie, trois mots qui ne de´signent qu’une essence unique. Le chaos prit ensuite la forme arrondie d’un œuf monstrueux, d’ou` sortit, apre`s bien des sie`cles, Phane`s le grand tout1, l’e´clatant Hermaphrodite, avec la figure d’un dragon et deux teˆtes de lion et de taureau. Des deux portions de l’œuf brise´ par Phane`s, l’une devient le ciel et l’autre la terre. (ATHENAGOR. pro Christ2.) Ces deux jumeaux s’unissent et engendrent les trois Parques et la Destine´e. Ici se placent les fables des Centimanes, des Cyclopes, des Titans et de la mutilation de Saturne, et l’on de´me`le la relation de cette cosmogonie avec la mythologie d’He´siode, puisque Saturne est chasse´ par Jupiter. Mais cette mythologie, malgre´ les noms grecs qui s’y introduisent, n’est rien moins que grecque dans son esprit. Jupiter viole Rhe´e sa me`re sous la forme d’un serpent : Perse´phone´, avec ses quatre yeux, sa teˆte d’animal et ses cornes, naıˆt de cet inceste. Un second l’unit a` son pe`re, et elle enfante Dionysus3. Voila` bien des caracte`res sacerdotaux re´unis. 1o Le chaos, 2o la nuit primitive, l’Athyr des E´gyptiens, 3o les figures monstrueuses, 4o le temps sans bornes ou le Zervan Akerene des Perses, 5o la trinite´, 6o les dieux hermaphrodites, 7o leur ge´ne´ration par l’inceste, etc., 8o l’œuf cosmogonique que nous avons rencontre´ partout. Dans les hymnes orphiques (Hymne orphique a` Proserpine, XXXI, 154), Proserpine est invoque´e comme a` la fois la mort et la vie, produisant tout et de´truisant tout. C’est pre´cise´ment ce que les Indiens disent de Bhavani5. Dans une autre cosmogonie, le Demiourgos confe`re avec Maya, l’illusion, sur la formation de l’univers, a` laquelle s’oppose Ophione`s, le dieu serpent, le pendant d’Arimane. Voila` du persan et de l’indien combine´s. Dans une troisie`me cosmogonie, les pe´riodes du monde correspondent aux yogs des Indiens, et la destruction par le feu est encore une doctrine indienne. Les Hymnes orphiques sont l’expression du passage complet des alle´gories et cosmogonies sacerdotales, nous ne disons pas dans le polythe´isme populaire, car elles n’y entre`rent jamais comple`tement et activement,
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7 tout ] tout (Creutz. III. 305) MC, C 16 Dionysus. ] Dionysus. (Creutz. III. 314–325) MC, C 19 etc., ] & MC, C 20 orphiques (Hymne ] orphiques (Creutz. IV. 341. Hymne MC, C 22 Bhavani. ] Bhavani. (Wagn. 344–374 a` relire sur les Hymnes Orphiques) MC, C 22–26 Dans .... indienne. ] manque MC, C, placard F Co 3281 26 Les ... orphiques ] Ces hymnes MC, C 1
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La variante a` la ligne 7 atteste que plusieurs des de´tails sur Phane`s (hermaphrodite, les teˆtes de taureau, dragon, l’œuf cosmogonique, ciel et terre) se retrouvent chez Creuzer, Symbolik. Cet ouvrage n’est pourtant pas la source unique de ce passage sur la cosmogonie orphique. Le renvoi a` Athe´nagore est copie´ chez Creuzer, Symbolik, t. III, p. 314. Voir Athenagorae Atheniensis philosophi christiani Legatio pro Christianis, § 20, «Absurdae deorum figurae», PG, t. VI, col. 931, sur Phane`s et l’œuf cosmogonique. Le meˆme renvoi se retrouve cidessous, p. 371. Comme il ressort de la variante a` la ligne 16, BC re´sume dans le passage sur Jupiter, Rhe´e et Perse´phone ce qu’on trouve chez Creuzer, Symbolik, t. I, p. 315. Nous ne savons pas pourquoi BC voulait citer les pages suivantes. Il faut lire «XXIX, 15». La variante a` la ligne 20 atteste que la source pour cette note est Creuzer, Symbolik, t. IV, pp. 341–342. BC paraphrase une observation de Creuzer sur les significations du nom de Perse´phone. Voir ci-dessus, p. 84, n. 3.
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le premier moteur de toute existence, E´ros, qui joue un si grand roˆle dans l’engendrement du monde d’apre`s les preˆtres, se reproduit dans les dogmes myste´rieux.
(suite et fin de la note de la page pre´ce´dente) mais dans la poe´sie the´ologique des myste`res grecs. Ces hymnes e´taient chante´s dans les rites myste´rieux, et ressemblaient d’une manie`re manifeste aux prie`res qui se trouvent dans les livres de Zoroastre et qu’He´rodote appelle ÁΕπω δαι (PAUSANIAS, II, et HEEREN, Grecs, p. 1561.) HE´ RODOTE dit lui-meˆme que les doctrines orphiques e´taient originaires d’E´gypte2. Ces doctrines, en conse´quence, introduisirent dans les myste`res tout ce qui avait lieu en E´gypte, les notions sur la me´tempsycose, la tristesse de la vie, les bouleversements passe´s et futurs de la nature physique, et les orgies, les feˆtes licencieuses, quelquefois sanglantes, le culte du Phallus, les danses fre´ne´tiques, les mutilations3. La vie orphique ne diffe´rait point de celle des preˆtres e´gyptiens. Les hymnes chante´s dans les myste`res sont empreints des meˆmes caracte`res, et indiquent la meˆme origine que les Ve`des, les Pouranas, les livres Zend ou la Voluspa. Il y a meˆme des traits de ressemblance avec les poe´sies des Bardes dont nous avons parle´ ailleurs, t. III, liv. VI, ch. 74.
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7 (Pausanias ] (Wagner 3755) v. Pausanias MC, C 8 d’E´gypte. ] d’E´gypte. (Creutz. III. 319) MC, C 12 mutilations. ] mutilations. (V. sur ces doctrines, leur antiquite´ suppose´e, leur date, les e´coles orphiques et leurs syste`mes qui ressemblaient tous au Wichnouı¨sme Creutz. I, 212 ; III, 158, 161, 165, 170, 319.) placard F Co 3281 12–16 mutilations.... ch. 7. ] mutilations. (v. sur ces doctrines, leur antiquite´ suppose´e, leur date, les Ecoles orphiques, & leurs systemes
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BC paraphrase dans cette note, en utilisant ses Notes de lecture, Wagner, Ideen, qui renvoie a` la p. indique´e (voir p. pre´ce´dente, la variante a` la ligne 22) a` He´rodote. C’est Wagner qui fait le rapprochement des hymnes orphiques aux prie`res de Zoroastre, en suivant en ceci une ide´e d’He´rodote (voir Notes de lecture, BCU Co 3293, dossier Wagner, no 98 ; He´rodote parle dans le livre I, chap. 131–132, des sacrifices des Perses, sans nommer Zoroastre, et des hymnes des mages qui les accompagnent ; le terme ÁΕπω δαι apparaıˆt seulement dans ce contexte chez He´rodote : 132,3). – Peut-eˆtre faut-il citer Pausanias, Description de la Gre`ce, livre II, Argolis, chap. 7,5–6, ou` il est dit que les Syconiens feˆtent annuellement, pendant la nuit, des myste`res, en transportant des simulacres dans un certain sanctuaire ; les participants a` la procession chantent des hymnes des traditions locales. – BC renvoie enfin a` Heeren, Ideen, Dritter Theil, Europäische Völker, Erste Abtheilung, Die Griechen. Son renvoi est faux, Heeren parle a` la page indique´e de l’e´volution des villes de la Gre`ce. Allusion a` He´rodote, Histoires, livre II, chap. 171. La variante a` la ligne 8 atteste que BC reproduit une phrase de Creuzer, Symbolik, t. III, pp. 318–319 : «Ich gehe von dem durch Herodotos und viele andere Zeugen bestätigten Satz aus, daß Ägypten hauptsächlich das Vaterland der orphischen Lehren ist.» Les variantes aux lignes 12 et 12–16 attestent des ajouts inte´ressants que BC n’a pourtant pas introduits dans la version imprime´e. Il s’agit d’une se´rie d’observations sur l’antiquite´ suppose´e des cultes orphiques qui se trouvent chez Creuzer et d’Eckstein. De ce dernier il paraphrase un passage tire´ en partie litte´ralement du compte rendu de De la religion. OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 277–278. BC n’explique pas les rapprochements a` faire.
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Les myste`res de Samothrace consacrent par une le´gende la Trinite´, toujours inse´parable des cosmogonies sacerdotales. Les deux Corybantes ou Cabires, tuant leur fre`re, entourant sa teˆte d’une couronne, l’enveloppant d’un voile de pourpre, la plac¸ant sur un bouclier d’airain, et l’enterrant au pied de l’Olympe ; puis se´parant du corps le phallus, qu’ils portent en Toscane a, ces deux Corybantes, disons-nous, forment une trinite´ samothracienne avec ce Dieu qui s’incarne, et que ses adorateurs invoquent, les mains rougies de sang, en me´moire de sa mort b. Pour faire ressortir mieux encore l’identite´ de ces dogmes et de ceux des nations sacerdotales, arreˆtons-nous un instant sur le symbole des coupes et du miroir, symbole qui a servi de texte aux allusions d’Aristophane c et a` l’e´loquence de Platon d. Le Demiourgos, Bacchus, le Cre´ateur et le Re´dempteur a deux coupes. L’une est la coupe de l’unite´ ; en elle l’ame du monde a b c d
CLEMENS, Protrept., p. 151. FIRMICUS, de error. prof. relig., cap. 122. ARISTOPH. Ranæ, 154–321–3903. PLATON, Phe´don4.
(suite des variantes de la page pre´ce´dente) qui ressemblent tous au Vishnouı¨sme Creutz. I 212. III. 158, 161, 165, 170, 319. La vie orphique ne diffe´rait point de celle des preˆtres Egyptiens (ib. III. 166) «les hymnes attribue´s a` Home`re, les chants Bacchiques & orphiques, trace´s sur les mode`les de l’Antiquite´, par les preˆtres qui dans les tems poste´rieurs initiaient aux myste`res, sont parfaitement semblables a` la poe´sie Sacerdotale de l’Orient, aux hymnes des Ve`des, aux compilations des Pouranas, aux rituels du Zendavesta, a` la Voluspa des Scandinaves, aux poe´sies mystiques de Taliesin, Aneurin, & Merdyn parmi les Celtes. (d’Eckst. I. 62) MC, C 13–16 chante´s ... ch. 7. ] 〈attribue´s a`〉 Home´r〈e〉iques, 〈les chants〉 bacchiques et orphiques 〈trace´s sur les mode`les de l’antiquite´, par les preˆtres qui dans les temps poste´rieurs initiaient aux myste`res, sont parfaitement semblable a` la poe´sie sacerdotale de l’Orient, aux hymnes des Ve`des, Pouranas, aux rituels du Zendavesta, a` la Voluspa des Scandinaves, aux poe´sies mystiques de Taliesin, Aneasin, et Merlyn parmi les Celtes. (D’Eckst. I. 62.)〉 chante´s dans les myste`res ont la meˆme empreinte & indiquent la meˆme origine que les Ve`des, les Pouranas, les livres Zend ou la Voluspa. Il y a meˆme des traits de ressemblance avec les poe´sies des Bardes dont nous avons parle´ ailleurs. T. III. p. placard F Co 3281 1 2
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Cle´ment, Protreptique. Allusion au re´cit qu’on lit dans le chap. II, § 19. BC re´sume ce qu’il y trouve (e´d. Monde´ssert, pp. 74–75). Il faudrait lire «chap. 11–12». L’exemple des Corybantes est e´voque´ dans le chap. XI, tandis que le chap. XII e´nume`re des forfaits excuse´s par l’exemple des dieux. Aucun des passages de ces deux chapitres ne correspond exactement a` ce que dit BC dans son texte, mais l’esprit des re´flexions de Firmicus Maternus n’est pas contraire a` son exe´ge`se. Voir Firmicus Maternus, L’erreur des religions paı¨ennes, pp. 100–105. Allusion vague. Seul le premier renvoi indique un passage ou` une lumie`re brillante joue un roˆle. «Tu verras une clarte´ tre`s belle, comme ici» (Les Grenouilles, e´d. Coulon, p. 92). Les deux autres ne conviennent pas. BC e´voque la fin du dialogue de Phe´don qui raconte la mort de Socrate qui prend la coupe avec la cigue¨.
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a e´te´ forme´e. L’autre est la coupe de division, d’ou` sortent les ames partielles, condamne´es a` la naissance et a` la renaissance. Elles ne sauraient e´chapper a` l’individualite´, soit parce qu’elles doivent coope´rer a` l’ordonnance ou a` la conservation de cet univers, et qu’elles n’ont point encore pris part a` cette taˆche commune a ; soit parce qu’ayant habite´ de´ja ce monde, elles ont commis des fautes et renaissent dans des corps pour les expier ; soit parce qu’une fatale curiosite´ les a entraıˆne´es b. Elles ont jete´ un coup d’œil sur le miroir myste´rieux. Le Demiourgos aussi s’y e´tait contemple´ ; il y avait vu son image, et le de´sir de cre´er l’avait saisi. Les ames s’y regardent : une ardeur insense´e d’individualite´ les trouble et les e´gare. Elles veulent savoir ce qui se passe hors de l’enceinte ce´leste ; elles veulent exister par ellesmeˆmes, volonte´ folle, car l’individualite´ n’est qu’un de´chirement. Elles prennent leur vol vers la terre c ; elles boivent dans la coupe de l’oubli, s’enivrent : le souvenir de leur noble origine les abandonne, et de plus en plus elles s’enfoncent dans la matie`re d. Les meilleures re´sistent long-temps a` la tentation funeste ; elles agitent leurs ailes au haut des cieux e, se tenant e´loigne´es des corps, pour n’y eˆtre pas pre´cipite´es. Ce´dant enfin, elles se recommandent a` leur bon ge´nie qui les prote´ge, et qu’elles comprennent malgre´ la distance. Elles ne boivent qu’avec mesure de la coupe enivrante, a b c d e
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On les appelait les ames nouvelles, νεοτελει ς. CELSE dans Orige`ne, VIII1. PLOTIN, Ennead., IX, 3, 12 : PROCLUS, in Plat. Tim2. MACROB., Somn. Scip. ; CREUTZ., Dionys. I, 903. PLATON, Phæd.4 ; PLOT. Ennead., IV, 1–85. Il faut lire «VII». Orige`ne re´sume la doctrine des ne´oplatoniciens sur les aˆmes, et BC paraphrase le passage d’Orige`ne. Voir PG, t. XI, col. 1425–1427, le chap. V du livre VII. Pour Plotin, voir la traduction franc¸aise, Les Enne´ades de Plotin, chef de l’e´cole ne´oplatonicienne, traduites pour la premie`re fois en franc¸ais [...] par M.-N. Bouillet, Paris : J. Vrin, 1981, t. II, pp. 484–487 (Quatrie`me Enne´ade, livre VIII, § 4). Un autre passage se lit dans la meˆme Enne´ade, livre III, §§ 9–17 (pp. 282–298). – Le renvoi a` Proclus vise le Commentaire sur le Time´e, en particulier le livre V, les troisie`me et quatrie`me sections qui traitent de l’aˆme, cre´e´e par le de´miurge qui lui impose son sort. Un autre passage important se trouve dans la huitie`me section. Voir Proclus, Commentaire sur le Time´e, traduction et notes par A. J. Festugie`re, t. V, Paris : J. Vrin, 1968, pp. 109–181 et 204. Certains de´tails dont parle BC apparaissent a` plusieurs reprises au cours des explications de Proclus. BC a copie´ le renvoi a` Macrobe, Commentarii in Somnium Scipionis, livre I, chap. 12, 8, chez Creuzer, Dionysus, p. 90. Creuzer (pp. 90–91) donne la citation d’un passage sur l’aˆme qu’on trouve chez Macrobe : «Arcani huius indicium est et Crater Liberi patris ille sidereus, in regione quae inter Cancrum est et Leonem locatus, ebriatatem illic primum descensuris animis evenire silva influente significans, unde et, comes ebrietatis, oblivio illis animis incipit iam latenter abrepere» (e´d. Scarpa, p. 158). Les re´flexions de Creuzer touchent la fable relate´e par BC, mais elles n’en sont pas la source. Platon raconte dans le meˆme dialogue de Phe´don la le´gende consacre´e a` l’immortalite´ de l’aˆme. Ce renvoi a` Plotin est assez impre´cis parce que la nume´rotation utilise´e par BC ne s’accorde pas avec celle des e´diteurs modernes. Pour pe´ne´trer dans la proble´matique e´voque´e, on se rapportera a` la quatrie`me Enne´ade qui traite des questions relatives a` l’aˆme.
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et conservent un peu de me´moire de leur e´tat ante´rieur. Les moins pures s’attachent a` la terre, lieu de mise`re, qui leur paraıˆt plein de charmes. Elles n’e´coutent plus la voix du de´mon tute´laire a. Leur corps devient un fardeau e´pais et lourd, mais qu’elles che´rissent. Elles ressemblent au poisson Glaucus qui, dans les gouffres de la mer, attire a` lui les coquillages, les pierres, les plantes, s’en enveloppe, se les identifie et reste accable´ sous le poids b. Toutefois, le retour est ouvert a` ces ames mise´rables. Le Demiourgos, dans sa pitie´, ne veut pas que leur de´gradation soit sans terme c. La mort, dieu bienfaisant, commence leur de´livrance, les affranchit de leur ancien mal d, leur offre la coupe de la sagesse e. Si elles y boivent, l’e´garement se a b c d e
HERMIAS, ad. Plat. Phæd1. PROCL., de Anima et Dæmone2. PLOTIN, Ennead., IV, 3–123. Leur ancien mal, leur penchant pour l’individualite´, terme technique dans les myste`res. Ceux qui ont bu dans cette coupe, dit Mercure Trisme´giste (Monas, § 44), quoique ne´s mortels, deviennent immortels. Leur esprit saisit ce qui est sur la terre, dans les mers, audessus du ciel. Ils contemplent le bien, et comme ils ont choisi le meilleur, ils deviennent dieu.
12 Anima ] la source porte Amina faute d’imprimerie que nous corrigeons Rel5 1
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Le renvoi n’est pas pre´cise´. Nous pensons que BC reproduit l’opinion d’un exe´ge`te du commentaire de Platon, Phe`dre par Hermias d’Alexandrie, philosophe ne´oplatonicien. L’ide´e e´voque´e par BC est conforme aux re´flexions d’Hermias. Voir l’excellente traduction allemande de l’ouvrage par Hildegund Bernard, en particulier l’introduction, chap. 1.4, sur l’aˆme et les de´mons tute´laires (Hermeias von Alexandrien, Kommentar zu Platons «Phaidros», übersetzt und eingeleitet von Hildegund Bernard, Tübingen : Mohr Siebeck, 1997). Ce chapitre aide a` s’orienter dans le texte pour retrouver des re´flexions d’Hermias qui confirment l’hypothe`se de BC. De Anima et Dæmone : il n’y pas d’œuvre de Proclus qui porte ce titre. On se reportera a` Platon, La Re´publique, livre X, chap. II, § 2.12 (611a-d). Platon montre que la vraie nature de l’aˆme se montre seulement apre`s sa libe´ration du corps. On peut parler d’elle correctement, mais on la voit seulement de´figure´e, comparable au dieu marin Glaucos multiforme, souvent de´forme´, jamais sous son apparence ve´ritable. Voir aussi Proclus, Sur le premier Alcibiade de Platon, texte e´tabli et traduit par A. Ph. Segonds, Paris : Les Belles Lettres, 1986, p. 276. Proclus cite la fable sur Glaucus, et BC paraphrase son analyse en utilisant ses tournures. Voir aussi Commentaire sur le Time´e, e´d. Festugie`re, t. II, p. 53, ou` le meˆme passage de la Re´publique est cite´ : «Socrate y avait montre´ en effet l’aˆme inengendre´e et impe´rissable a` cause de l’affinite´ qui existe entre elle et les Eˆtres vrais, avec lesquels elle entre en contact quand elle se livre a` la philosophie». Plotin parle souvent du retour de l’aˆme a` Dieu. On consultera l’e´dition Bouillet, t. II, pp. 579–581. BC traduit dans cette note un passage de Görres, Mythengeschichte, (e´d. de 1810, p. 431 ; e´d. de 1935, p. 203) et copie sa re´fe´rence. Ce que BC prend pour une citation n’est qu’une exe´ge`se de Görres, qui a lu le texte dans Francisci Patricii Nova de universis philosophia [...], Ferrariae : Apud Benedictum Mammarellum, MDXCI. Voir la deuxie`me addition a` cet ouvrage, Hermetis Trismegisti Libelli integri xx et Fragmenta, foliote´e se´pare´ment, Liber XII, Hermetis Trismegisti, Sermo Crater, vel Monas, folios 26ro – 27ro (3 pp.). Dans l’e´di-
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dissipe, le de´sir du retour s’e´veille ; mais il ne suffit pas. De nouvelles apparitions dans ce monde, des migrations a, des purifications sont encore ne´cessaires. Les myste`res haˆtent ces migrations, rendent ces purifications plus efficaces, accordent aux vivants, avant le tre´pas et sur ce globe, ce qu’ils n’obtiendraient qu’apre`s la mort, dans les enfers. Tous ces symboles, les coupes, le miroir, l’e´garement des ames trompe´es, la re´pugnance, puis l’amour, puis de nouveau la fatigue de l’individualite´, la terreur de la renaissance, les efforts afin d’y e´chapper, le sacerdoce aidant a` ces efforts par des re´ve´lations, des lustrations, des pe´ni tences et des prie`res ; la de´livrance de´finitive, le bien supreˆme consistant a` ne plus rentrer dans un corps mortel b, le ciel reconquis, le Demiourgos recevant les exile´s dans son sein, d’ou` jamais ils ne doivent ressortir ; toutes ces notions sont e´gyptiennes, persanes, et surtout indiennes c. a
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On peut se rappeler que Pindare exige trois transmigrations, pour que les ames parviennent a` la fe´licite´. (Olymp., II, 231.) Nous connaissons par Proclus (in Plat. Tim2.), la prie`re orphique, tendant a` fermer le cercle, a` respirer apre`s l’angoisse, c’est-a`-dire a` ne plus rentrer dans un corps mortel. Un rapprochement assez singulier et qui me´rite quelque attention, c’est qu’on retrouve dans la mythologie du pays de Galles le pendant de la coupe de l’unite´, ou` le Demiourgos broie les e´le´ments de l’univers ; la coupe de Ce´ridwen re´unit les substances qui composent tous tion moderne du Corpus Hermeticum le meˆme texte est le traite´ IV, «D’Herme`s a` Tat : Le crate`re, ou la monade», dans lequel on trouve ce passage sur l’intellect : «Et ou` l’a-t-il donc place´ ? – Il en a rempli un grand crate`re qu’il a envoye´ sur terre, et il a appointe´ un he´raut avec ordre de proclamer aux cœurs des hommes ces paroles : ‘Plonge-toi, toi qui le peux, dans ce crate`re que voici, toi qui crois que tu remonteras vers Celui qui a envoye´ sur la terre le crate`re, toi qui sais pour quoi tu es venu a` l’eˆtre’» (Corpus Hermeticum, t. I, texte e´tabli par A. D. Nock et traduit par A. J. Festugie`re, Paris : Les Belles Lettres, 1991, p. 50). Dans les e´ditions modernes de Pindare, le passage vise´ par BC est la quatrie`me triade de l’ode compose´e d’une strophe, de l’antistrophe et de l’e´pode (8 + 8 + 6 vv.). «Tous ceux qui ont eu l’e´nergie, en un triple se´jour dans l’un et l’autre monde, de garder leur aˆme absolument pure de mal, suivent jusqu’au bout la route de Zeus qui les me`ne au chaˆteau de Cronos ; la`, l’ıˆle des Bienheureux est rafraichie par des brises oce´anes ; la` resplendissent des fleurs d’or, les unes sur la terre, aux rameaux des arbres magnifiques, d’autres nourries par les eaux ; ils en tressent des guirlandes pour leurs bras ; ils en tressent des couronnes, sous l’e´quitable surveillance de Rhadamante» (antistrophe et e´pode ; voir Pindare, t. I, Olympiques. Texte e´tabli et traduit par Aime´ Puech, Paris : Les Belles Lettres, 61970, pp. 46–47). La deuxie`me ode olympique est adresse´e a` The´ron, tyran d’Akragas (540/30–472), aujourd’hui Agrigente, ville devenue sous son re`gne une des plus belles du monde grec. The´ron avait remporte´ a` Olympia en 476 le prix de la course des quadriges. Cette deuxie`me ode, qui e´voque dans le passage cite´ la doctrine de la me´tempsychose, n’a pu eˆtre re´cite´e publiquement ; elle aurait trahi un secret des myste`res. L’ode destine´e a` la the´oxenie, la feˆte pour remercier les dieux, est la troisie`me ode olympique, qui feˆte le meˆme e´ve´nement. Le renvoi a` Proclus, Commentaire sur le Time´e (copie´ chez Creuzer, Symbolik, t. III, p. 470), vise ceci : Proclus traite dans le livre II, «Prologue», de la prie`re. Il y cite un texte des Orphiques que BC pourrait avoir pris pour une prie`re de l’aˆme adresse´e aux dieux pour ne plus entrer dans un corps (voir l’e´dition Festugie`re, t. II, pp. 27–36). Cette exe´ge`se est probablement errone´e. Sur la prie`re selon Proclus on consultera Werner Beierwaltes, Proklos, Grundzüge seiner Metaphysik, Frankfurt am Main : Vittorio Klostermann, 1965,
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Le miroir myste´rieux est le pendant de la Maya de l’Inde, et il est a` remarquer que Proserpine, en sa qualite´ de cre´atrice ou de nourrice des eˆtres individuels, est aussi appele´e Maya a. En meˆme temps, ces dogmes sur les ames, sont lie´s avec le syste`me que Bacchus est le soleil, d’ou` re´sulte une double explication, astronomique et me´taphysique, et le syste`me astronomique, par une suite de subtilite´s que nous omettons, s’applique de nouveau a` la destine´e des ames. Sous un certain rapport, cette doctrine e´puratoire, tant des religions sacerdotales que des myste`res, a quelque chose d’assez beau ; mais n’oublions pas que, d’une part, elle n’empeˆchait point les preˆtres, partout ou` ils dominaient, de tenir leurs esclaves dans l’abrutissement et dans l’ignorance, et que, de l’autre, elle a e´te´ embellie par l’imagination grecque, dont le sacerdoce de la Gre`ce ne pouvait, malgre´ ses efforts, toujours se de´fendre. Enfin, tous les anciens parlent des auste´rite´s, des tourments volontaires, que s’imposaient les initie´s, ou ceux qui aspiraient a` l’initiation. Des jeuˆnes pre´ce´daient la ce´le´bration des Thesmophories. Les re´cipiendaires aux myste`res d’Isis devaient s’abstenir pendant dix jours de tout aliment qui flattaˆt leurs sens, de la chair de tout animal, et de tout autre breuvage que l’eau b.
a b
les eˆtres. Il se pourrait aussi que la coupe du saint Graal, qui contenait le sang de J.-C., et qui est ce´le`bre dans nos romans de chevalerie, fut une re´miniscence des coupes mystiques1. PORPHYR. de Abst., IV, 162. APUL., Me´t., XI3.
14-p. 106.2 Enfin ... Ce´re`s. ] passage qui se trouve plus haut dans Ms-texte ; voir ci-dessus, p. 89, la variante a` la ligne 2. 14 anciens ] auteurs qui nous ont pre´sente´s des de´tails sur les myste`res MC 〈auteurs qui nous ont pre´sente´s des de´tails sur les myste`res〉 anciens placard G Co 3281
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pp. 313–329. – Rappelons que le traite´ de Jamblique, Les myste`res d’E´gypte, se termine par une prie`re : «Je prie les dieux qu’ils nous donnent, a` toi [c’est-a`-dire au correspondant fictif] et a` moi, de garder infailliblement les vraies pense´es, de mettre en nous pour l’e´ternite´ la ve´rite´ des choses e´ternelles, de nous octroyer part a` des intellections plus parfaites sur les dieux, graˆce auxquelles nous attendent ces prix : la fin be´atifique des biens et la sanction meˆme de l’amitie´ qui nous unit dans l’intimite´ des pense´es» (e´d. des Places, p. 215). BC cite la le´gende de la fe´e Ce´ridwen qui pre´pare, selon la tradition du Hanes Taliesin, dans sa coupe un breuvage magique qui doit confe´rer a` son fils le don de la sagesse. La source de BC qui contenait une autre version de la le´gende n’est pas identifie´e. Le rapprochement entre la coupe de Ce´ridwen et le Saint-Graal se trouve dans les e´tudes me´die´vales de l’e´poque. Voir p. ex. un texte du baron d’Eckstein, «De la poe´sie e´pique du Moyen aˆge», Le Catholique, t. XVI, de´c. 1829, pp. 683–727, en particulier pp. 710–711. BC cite Porphyre, De l’Abstinence, livre IV, chap. 16,5–6 : «Le nom de Phe´re´phatta vient, selon la plupart des the´ologiens, de ce qu’elle [il faut entendre : Perse´phone´] nourrit [pherboˆ] le pigeon [phatta] : en effet le pigeon est son animal sacre´. Voila` pourquoi les preˆtresses de Maı¨a le lui consacrent ; Maı¨a n’est autre que Perse´phoneˆ en tant qu’elle est me`re et nourrice [maı¨a]» (e´d. de Patillon, t. IV, p. 26). Voir ci-dessus, p. 77, n. 3.
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Dans les solennite´s de Ce´re`s E´leusine, a` Phe´ne´e en Arcadie, l’hie´ rophante frappait a` coups redouble´s sur les assistants a, comme les preˆtres d’Isis, a` Busiris en E´gypte b. Quatre-vingts degre´s d’e´preuves e´taient ne´cessaires pour participer aux Mithriaques c. Les candidats, affaiblis par la faim, de´chire´s de verges, couverts de fange, plonge´s dans des bourbiers impurs, ou jete´s dans une eau glace´e, e´taient livre´s pendant plusieurs jours ou meˆme plusieurs mois a` des supplices qui mettaient leur vie en danger d. Ces pratiques ne sauraient manquer de nous rappeler le dogme de la saintete´ de la douleur, que nous avons vu consacre´ dans le polythe´isme sacerdotal, et dont nous avons taˆche´ d’expliquer la source et la nature ; et remarquez bien que, dans les myste`res ainsi que dans les religions sacerdotales, les dieux imitateurs des mortels aspirent comme eux a` la sanctification par les tortures : ils se muti lent comme leurs preˆtres e, et tandis que la croyance populaire n’avait attribue´ ces mutilations qu’a` des dieux en-dehors de la mythologie nationale, le sacerdoce les attribue, dans ses confidences, a` des divinite´s a b c d
e
PAUSAN., Arcad., 151. HE´ RODOTE, II, 612. Julien, cite´ par WAGNER, p. 2393. JUSTIN MARTYR. Apologet., I, 864 ; Nonnus apud GREGOR. NAZIANZ., p. 131–1455. V. pour d’autres de´tails sur ces auste´rite´s, Me´m. de l’Ac. des inscr., V, 117–1226. V. pour le dieu qui se mutile dans les myste`res de Samothrace, CREUTZ., II, 3367.
1 l’hie´rophante ] le Hie´rophante MC 3 d’e´preuves ] 〈d’expr〉 d’e´preuves MC 13 comme leurs preˆtres ] manque MC 15 nationale ] BC pre´voyait une note v. T. I, p. . & T. II. p. . les chiffres des pages a` citer manquent8 MC confidences ] confidences myste´rieuses MC 21 Creutz. ] Creutzer MC 1
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Pausanias, Description de la Gre`ce, livre VIII, Arcadie, chap. 15,3. Pausanias parle du preˆtre des grands myste`res qui met le masque sacre´ de De´me´ter Kidaria, et frappe des divinite´s chtoniennes avec des verges. L’exe´ge`se de BC est errone´e. Voir ci-dessus, p. 89, n. 5. Allusion a` cette phrase : «Kaiser Julian bewundert die mystischen Qualen und Proben in den Mithramysterien» (Wagner, Ideen, p. 239). Seulement la premie`re Apologie de Justin Martyr e´voque les myste`res. L’auteur parle deux fois des myste`res de Bacchus ou d’autres myste`res (chapitres 25 et 27). Voir PG, t. VI, col. 366 et 371. Les e´preuves dont parle BC ne sont pas mentionne´es par Justin. Cette note n’est pas e´lucide´e. Gre´goire de Nazianze ne mentionne dans ses textes nulle part un Nonnos. Les auteurs connus de ce nom ont ve´cu apre`s Gre´goire de Nazianze. Celui-ci parle a` plusieurs reprises de Bacchus et des myste`res, mais pas des e´preuves e´voque´es par BC. La meˆme note revient ci-dessus, p. 89, dans les variantes. BC renvoie a` l’essai de l’Abbe´ Fraguier, «Me´moire sur la vie orphique» (Histoire de l’Acade´mie Royale des Inscriptions et Belles Lettres, avec les Me´moires de litte´rature tire´s des Registres de cette Acade´mie [...], t. V, Paris : De l’Imprimerie Royale, MDCCXXIX, pp. 117–122). Fraguier explique, en partant du dialogue probablement pseudo-platonicien Epinomis et des Lois de Platon (livr. 6, 782a), ce qu’on entend par la vie orphique (ÆΟρϕικοÁ ς βι ος) distingue´e par l’abstinence de la chair. BC cite la fable sur la divinite´ e´gyptienne Eshmoun qui se mutile elle-meˆme, fuyant la poursuite de la de´esse phe´nicienne Astronoe¨.
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adore´es par le peuple. Jupiter, disait-il aux initie´s, s’e´tait mutile´ lui-meˆme, dans son repentir d’avoir viole´ Ce´re`s a. Esmoun qui, en Phe´nicie, fatigue´ de l’amour de la de´esse Astronoe´, avait abjure´ son sexe, commet le meˆme attentat dans les myste`res de Samothrace, et devient le huitie`me des Cabires, qui, sous le nom d’Esculape ou de Pœan, pre´side a` la me´decine. Le dogme d’un dieu mort et ressuscite´, dogme qu’enseignent sans exception toutes les religions sacerdotales, contrastait tellement avec les conceptions grecques, que les Cre´tois qui montraient dans leur ˆıle le tombeau de Jupiter b, furent accuse´s de mensonge par toute la Gre`ce c ; et la tradition dont ils avaient cru se faire un titre d’honneur, sujet d’abord de scandale, devint plus tard l’objet de la raillerie des incre´dules. Ainsi les points de vue changent avec les e´poques. Dans les religions sacerdotales, la mort des dieux est un dogme, dans la religion populaire une impie´te´ ; et du temps de Lucien, l’ironie seule la rappelle encore pour la vouer au ridicule. Mais dans les myste`res, la le´gende se perpe´tue et se diversifie. Attys, Adonis, Bacchus et Cadmille sont des dieux qui meurent d et qui renaissent e. Junon, a b c
d e
CLEM. ALEX, Protreptr1. MEURSIUS, in Cretaˆ2. Cette pre´tention des Cre´tois fut l’origine du proverbe connu, que les Cre´tois sont menteurs3. STAUEDL., Rel. Mag., II, 167–1984. Si nous pouvions comparer avec une e´tendue suffisante la mort de Bacchus Zagre´us et celle d’Osiris, le lecteur serait frappe´ de l’identite´ parfaite de toutes les fables et de toutes les pratiques. Mais cette comparaison se composerait de tant de de´tails, que nous sommes force´s de nous l’interdire. On peut trouver plusieurs de ces de´tails dans CREUTZER, III, 355–3605. Cet e´crivain, sans remonter a` la cause de toutes ces le´gendes, a e´te´ frappe´ du fait
19 menteurs. ] menteurs. (Creutz. 8 1
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IV.
461–464) MC
BC veut peut-eˆtre renvoyer aux volumes I et II de son ouvrage, OCBC, Œuvres, t. XVII, p. 201 et t. XVIII, pp. 250 ou 291. Cle´ment d’Alexandrie, dans le Protreptique, parle souvent de Zeus, mais ne connaıˆt pas de Zeus qui se punit lui-meˆme. Il se peut que BC pense au passage suivant : «Et on a redit a` satie´te´ comment Zeus, apre`s avoir arrache´ au be´lier ses deux testicules, les prit et les jeta au beau milieu du sein de De´o, acquittant mensonge`rement la peine de sa violence impudique, comme s’il s’e´tait mutile´ lui-meˆme» (Protreptique, II, 15,1–2 ; E´d. Monde´sert, p. 71). Une exe´ge`se plus subtile se lit cher W. Burkert, Homo necans, «Eleusis», p. 312. Le renvoi a` Meursius, Creta, est copie´ chez Creuzer, Symbolik, t. IV, p. 461. Voir Joannis Meursi Creta, Cyprus, Rhodus : sive de nobilissimarum harum insularum rebus & antiquitatibus rebus commentarii postumi, nunc primum editi, Amstelodami : apud Abrahamum Wolfgangum, 1675, chap. IV de la premie`re partie de l’ouvrage, qui re´sume les le´gendes sur le tombeau de Zeus a` Cre`te. La variante atteste que BC exploite Creuzer, Symbolik, t. IV, pp. 461–464, le chapitre sur le tombeau de Zeus et les le´gendes qui s’y rapportent. Voir aussi ci-dessous, p. 368, n. f. Il faut lire «196–198». BC fait re´fe´rence au re´sume´ d’une e´tude de Gottfried Ernst Groddeck (Antiquarische Versuche, Sammlung I, no 2) par Stäudlin sous le titre «Beyträge zur Religionsgeschichte in verschiedenen neueren Schriften». Groddeck parle d’Adonis et de Dionysos, mais ni d’Attis ni de Cadmille. BC cite la fin d’un chapitre sur Zagreus qui expose beaucoup de de´tails sur la le´gende de
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jalouse de Proserpine, fait pe´rir Zagre´us, en excitant contre lui les Titans a, comme une reine e´gyptienne, Aso, se ligue avec Typhon et tue Osiris. Des regrets tumultueux et des lamentations forcene´es, calque´s scrupuleusement sur les rites e´trangers, annoncent le tre´pas de ces dieux sacrifie´s ; mais surmontant bientoˆt cette mort passage`re, ils revoient le jour, et rame`nent dans l’ame des assistants une joie aussi de´sordonne´e et aussi bruyante que l’avait e´te´ leur douleur. A ces dogmes1 se joignirent peut-eˆtre, par un effet des circonstances particulie`res ou` se trouva la Gre`ce, quelques ide´es politiques. L’on voit dans He´siode, nous l’avons de´ja remarque´, la haine des opprime´s contre les oppresseurs : He´siode e´crivait au moment de la destruction des monarchies grecques. Les myste`res avaient e´te´ apporte´s en Gre`ce ante´rieurement a` cette destruction : quelques-uns peut-eˆtre couvrirent de leurs voiles les saintes conspirations de la liberte´. Des insi nuations obscures, seme´es c¸a` et la` dans les anciens, rendent assez probable que des hommes indigne´s du joug des rois, forme`rent a` l’imitation des myste`res, ou dans les myste`res, des socie´te´s secre`tes pour le renversement de la tyrannie b. Ce n’est pas tout. Nous avons montre´ les opinions incre´dules devenant une partie de la doctrine secre`te des preˆtres dans les pays soumis a` leur empire, mais restant toujours cache´es aux profanes. Cela se pouvait d’autant mieux que dans ces contre´es les preˆtres composaient seuls la classe e´claire´e.
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qui leur sert de base. «Il y avait, dans tous les myste`res, dit-il, des divinite´s qui avaient pris part a` la condition humaine, et qui e´taient des eˆtres souffrants et mourants.» (IV, 302–303.) Il s’exprime ailleurs d’une manie`re encore plus positive. «Bacchus, dit-il, ne´ de Jupiter, mis en pie`ces par les Titans, et remontant au ciel apre`s que ses membres eurent e´te´ rassemble´s par Apollon, est un dieu descendu sur la terre, souffrant, mou rant, ressuscitant ; et, sous ce point de vue, c’est tout-a`-fait une incarnation indienne.» CLEM. Protrept. 15 ; NONNUS, Dionys., VI2. Plutarque est tre`s-curieux a` lire sur ce sujet. Les initie´s dans les myste`res de Mithras, dit-il, espe´raient une re´publique universelle et le retour de l’aˆge d’or. Tout le genre humain ne
8–10 A ces dogmes ... haine ] partiellement ajoute´ au-dessus de la premie`re ligne du folio a ces dogmes 〈un mot illis.〉 joignirent ... quelques 〈Les〉 ide´es politiques 〈paraissent avoir pe´ne´tre´ partout dans les myste`res.〉 L’on la lettre «L’» ajoute´e dans l’espacement voit 〈&〉 dans He´iode ces deux derniers mots ajoute´s dans l’interl. nous l’avons ... remarque´, 〈L’on voit dans He´siode〉 la haine MC/1 8 joignirent ] joignent C 14 conspirations ] inspirations C 30-p. 108.29 Plutarque ... langage. ] manque C, ajoute´ dans la marge du placard I Co 3281
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cette divinite´. Le second renvoi a` Creuzer traduit librement une phrase dont le contexte est la repre´sentation dramatique dans le culte des myste`res des souffrances des dieux. Le dernier renvoi a` Creuzer re´sume probablement les e´le´ments essentiels du chapitre intitule´ «Der indische Dionysos» (Symbolik, t. III, pp. 129–141). De´but du passage tire´ du «Grand manuscrit». Voir ci-dessus, p. 39, notre introduction. Cle´ment d’Alexandrie, Protreptique, raconte, a` partir du § 15, les amours de Zeus avec sa
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Dans le polythe´isme inde´pendant, au contraire, une classe e´claire´e existait a` coˆte´ du sacerdoce. Il ne se sentait pas assez fort pour se maintenir, comme ses colle`gues de l’E´gypte ou des Indes, dans une position isole´e, dans un camp retranche´, pour ainsi dire ; il e´tait en pre´sence d’une socie´te´ qui, n’e´tant pas subjugue´e par lui, examinait ses droits et contestait ses pre´rogatives. Les myste`res lui fournissaient un moyen d’appeler les profanes a` son aide, et d’en former un corps d’auxiliaires en se les attachant par des re´ve´lations ; mais il fallait que ces re´ve´lations fussent importantes. Il ne s’agissait pas de captiver un vulgaire stupide, de´tourne´ de toute me´ditation par des travaux sans relaˆche, dont les faculte´s e´taient resserre´es dans un cercle e´troit par l’institution des castes, et qui venait assister a` des ce´re´monies dont ses yeux e´taient e´blouis et dont son esprit ne recherchait pas le sens ; c’e´taient des hommes verse´s dans toutes les sciences, habitue´s a` la re´flexion, des hommes que re´voltait la grossie`rete´ ou la licence des fables populaires, et qu’il fallait re´concilier avec leurs imperfections apparentes. Les doctrines philosophiques avaient pe´ne´tre´ trop profonde´ment dans l’esprit des Grecs pour n’avoir pas attire´ l’attention du sacerdoce. Il dut se conduire a` leur e´gard comme il s’e´tait conduit envers les religions e´trange`res. L’histoire nous le montre en effet, poursuivant en public la philosophie, et s’enrichissant en secret de ses de´pouilles. Les diffe´rents syste`mes de philosophie devinrent simultane´ment, mais se´pare´ment, partie des myste`res. Tous ces syste`mes e´taient subversifs de la croyance publique. L’irre´ligion s’introduisit en conse´quence dans les institutions destine´es a` frapper les hommes d’une terreur et d’un respect religieux. Non-seulement les apothe´oses des he´ros de´ifie´s furent re´voque´es en doute, mais ce doute se porta jusque sur la divinite´ des dieux supe´rieurs : tantoˆt on enseigna, comme devait plus eˆtre qu’une seule famille. Une e´galite´ fraternelle devait re´gner ; il devait y avoir communaute´ de biens et unite´ de langage1.
3 des Indes ] de L’inde C 5 examinait ] 〈contestait〉 examinait MC/1 7 d’en former ] de s’en former C, MC/1 10 dont ] et dont C 15 leurs imperfections ] ces imperfections C 17 sacerdoce.] sacerdoce grec. C, MC/1
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me`re et sa fille. Le re´cit contient des e´le´ments de la fable que BC re´sume ici en utilisant plusieurs sources, y compris la scholie au § 16,2. Voir le Protreptique, e´d. Monde´sert, pp. 71–75. – La cole`re jalouse de Junon (He´ra) est raconte´e dans le chant VI des Dionysiaques. Voir Nonnus de Panopolis, Les Dionysiaques, t. III, e´d. Chuvin, pp. 52–53. Non e´lucide´. Plutarque parle une fois de Mithras dans les Œuvres morales (De Iside et Osiride, chap. XLVI-XLVII), et e´voque la doctrine de Zoroastre et de Mithras, le me´diateur.
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E´vhe´me`re, que ces dieux n’e´taient que des mortels ; tantoˆt, comme Varron, qu’ils n’e´taient que les e´le´ments personnifie´s. Les anciens, dit ce dernier a, ont tellement arrange´ dans les myste`res les simulacres, les marques exte´rieures et les ornements des dieux, qu’on y reconnaıˆt au premier coup d’œil l’ame du monde, et ses parties, les ve´ritables divinite´s. Le dualisme, e´le´ment essentiel du polythe´isme sacerdotal, e´tait l’une des explications des E´leusinies b. On ce´le`bre, dit Ju lien c, ces ce´re´monies augustes a` l’e´quinoxe d’automne, pour obtenir des dieux que l’ame n’e´prouve point l’influence maligne de la puissance te´ne´breuse qui va pre´valoir dans la
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Ap. AUGUST., Civ. Dei, VII, 51. DIO. CHRYS. orat., 122 ; THE´ MIST. Or., 23. Toutes les fables des myste`res, dit CREUTZER, font allusion, entre autres choses, a` la lutte du bien et du mal. (IV, 37.) Orat., V4.
6-p. 110.4 Le dualisme ... Mithriaques. ] manque, y compris les notes, C, MC/1
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BC cite le chap. V du livre VII de Saint Augustin, La cite´ de Dieu. Il paraphrase le texte latin que voici : «Primum eas interpretationes sic Varro commendat, ut dicat antiquos simulacra deorum et insignia ornatusque finxisse, quae cum oculis animadvertissent hi, qui adissent doctrinae mysteria, possent animan mundi ac partes eius, id est deos veros, animo videre». Le renvoi au discours olympique de Dion de Pruse concerne le texte inte´gral dans lequel BC voit une preuve de son hypothe`se. Cette exe´ge`se est sans doute trop simple, meˆme si, vers la fin, on trouve, dans le texte des passages qui sugge`rent l’ide´e que le Zeus de Phidias repre´sente le dieu qui re´git le monde et soutient la lutte contre les maux (§§ 75–77). Voir Dion de Pruse dit Dion Chrysostome, Œuvres, Discours olympique, ou sur la conception premie`re de la divinite´ (Or. XII), a` Athe`nes, sur sa fuite (Or. XIII), Texte e´tabli, introduit et commente´ par Gianluca Ventrella, traduit par Thierry Grandjean et Lucie The´venet, Paris : Les Belles Lettres, 2017. Allusion peut-eˆtre a` un passage du discours de Themistios, adresse´ a` l’empereur Constantius, ou` il est question de la mort de Seth, meurtrier d’Osiris (34a). Voir Themistios, Staatsreden, Übersetzung, Einführung und Erläuterungen von Hartmut Leppin und Werner Portmann, Stuttgart : Anton Hiersemann, 1998, p. 59. – La dernie`re phrase de la note reproduit litte´ralement une remarque des Notes de lecture, chap. Creuzer, no 766. La Symbolik n’e´voque point cette ide´e a` la page indique´e. Allusion au discours Sur la me`re des dieux. On y parle deux fois des e´quinoxes, celle du printemps (§ 9) et celle de l’automne (§ 13). Julien souligne l’importance de ces dates pour les myste`res. BC vise cette phrase : «il nous faut pre´cise´ment ce´le´brer de nouveau les myste`res en l’honneur de Dieu qui s’e´loigne, pour e´viter de souffrir aucun dommage du
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nature ; et la fable qui dit que Ve´nus, ayant voulu prendre la place de Minerve et travailler comme elle, sentit le fil se casser sous ses doigts, indique la corruption de la matie`re, re´sistant a` la main du cre´ateur a. La meˆme hypothe`se se reproduisait dans les Mithriaques b. Le the´isme c de´peupla le ciel de ses innom brables divinite´s, pour les remplacer par un seul eˆtre invisible, incorporel, ineffable, tout puissant,
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NONN., Dionys., XXIV1. Me´m. de l’Ac. des inscr., XXXI, 421–4222. Act. disput. Archel. et Manet, ap. Zacagni Monum. Eccles. Gr. et Lat., p. 62–633. M. de SAINTE-CROIX rejette l’ide´e que l’unite´ de Dieu fuˆt enseigne´e dans les myste`res : mais tous ses arguments n’ont de force qu’en les supposant dirige´s contre une doctrine unique et la meˆme. Ils n’en ont point contre le the´isme, re´ve´le´ se´pare´ment et sans entraıˆner
6 puissant ] dans la marge Placard 21 MC/1 manque C
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10-p. 111.9 M. de Sainte-Croix ... 359.) ]
triomphe de la puissance impie des te´ne`bres» (L’empereur Julien, Œuvres comple`tes, t. II, 1re partie, Discours de Julien Empereur, Texte e´tabli et traduit par Gabriel Rochefort, Paris : Les Belles Lettres, 1963, p. 122). L’ae`de Leucos de Lesbos chante lors d’un festin offert par Dionysos l’e´pisode de Ve´nus (Aphrodite) tisserande. Voir Nonnos de Panopolis, Les Dionysiaques, t. VIII, chants XXXXIV, texte e´tabli et annote´ par Neil Hopkinson et traduit par Francis Vian, Paris : Les Belles Lettres, 1994, pp. 174–177. BC renvoie a` une partie du me´moire d’Anquetil du Perron, «Recherches sur les anciennes langues de la Perse» (Histoire de l’Acade´mie des Inscriptions, MDCCLXVII, t. XXXI, pp. 393– 442). Ce qui retient son attention est l’explication d’un bas-relief conserve´ a` Rome (vigni Borghese) qui repre´sente Mithra, «Deo Soli Invicto Mithrae». Le passage vise´ est celui-ci : «Je crois que les diffe´rens bas-reliefs de Mithra sont relatifs aux apparitions de cet Ange dans les quatre parties de l’anne´e ; mais ils ont particulie`rement rapport aux e´quinoxes de printemps & d’automne, temps auxquels la renaissance de la Nature & sa fe´condite´ annoncent le triomphe de Mithra» (p. 422). Le renvoi aux Acta Disputationis Archelai episcopi Mesopotamiæ et Manetis Hæresiacræ ne convient pas pour prouver ce que dit BC dans sa remarque. Le texte cite´ ne parle ni de dualisme ni de personnages de la mythologie paı¨enne. On mentionne un «Barba Sacerdos Mithræ» auquel on reproche des mensonges. «Manes autem tanquam Mithræ Sacerdos traducitur». Voir Collectanea monumentorum veterum ecclesiæ græcæ ac latinæ quæ hactenus in Vaticana Bibliotheca delituerunt, [...] Laurentius Alexandrer Zacagnius [...] nunc primum edidit, Romæ : Typis Sacræ Congreg. de Propag. Fide, MDCXCVIII, t. I, pp. 62–63.
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mais inaccessible aux vœux et aux prie`res ; ou le panthe´isme, oˆtant au dieu du the´isme son existence se´pare´e, le fit rentrer dans la substance dont tous les eˆtres sont forme´s a. L’athe´isme lui-meˆme devint partie de la re´ve´lation
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l’exclusion de re´ve´lations toutes diffe´rentes. Le the´isme, dit cet e´crivain, enseigne´ secre`tement, e´tant contradictoire avec la religion publique, aurait fini par renverser les autels. Aussi les myste`res ont-ils contribue´ a` ce renversement. Il pense que le the´isme ne s’y introduisit qu’apre`s la naissance du christianisme : mais a` l’e´poque de l’e´tablissement du christianisme, la tendance universelle e´tait au the´isme : comment les myste`res y auraient-ils e´chappe´ ? (SAINTE-CROIX, des Myst., 1re e´dit., p. 353, 3591.) Il y avait, dans les myste`res d’Hermione, dont les rites, que nous transmet PAUSANIAS (II, 352), indiquent une origine tout-a`-fait sacerdotale, et qui e´taient si anciens que les Grecs en avaient oublie´ le sens, un dogme fondamental, d’apre`s lequel toutes les divinite´s qu’on y adorait, Ilithye, Minerve, Bacchus et Ve´nus (Isis, De´me´ter, Pluton, Se´rapis et Proserpine), n’e´taient qu’un seul dieu, avec diffe´rents attributs maˆles et femelles, et au fond la nuit e´le´mentaire et primitive des E´gyptiens. (Ib., 473.) «In mysteriorum doctrinaˆ esotericaˆ, dit VILLOISON (ap. SAINTE-CROIX, p. 227–2284), quæ tota physicaˆ innitebatur theologiaˆ, ea tradebantur, quibus mythica et civilis ita funditus everteretur theologia, ut velum superstitione abductum, poetica suavitate ornatum, et potenti eorum qui respublicas administrabant manu sustentatum, penitus removeretur, et sola natura, unica theologiæ physicæ dea, secum habitans, et orbi, tanquam altari insidens, ac subjecta pedibus falsorum vulgi numinum simulacra proterens, sese oculis offerret.» Le massacre du jeune Bacchus dont nous avons
5 oˆtant ] oˆtant meˆme C, MC/1 5 devint ] devenait C 10-p. 113.25 Il y avait ... des Indous. ] la premie`re version de la note consiste en une phrase qu’on trouve ci-dessous, p. 380, lignes 24–27 Jupiter Le Demiourgos engloutissait Phane`s qui a le Type de toutes choses en lui, et Phane`s englouti par Jupiter et rendant visibles toutes les choses cre´e´es, e´toit, dans les myste`res, L’expression du panthe´isme. c’est comme on voit, une ide´e presque indienne. C, MC/1 12 sens, ] sens (Creutz. IV. 45–47) il y avait, disons-nous, dans ces myste`res, C 15 mysteriorum ] mysteriis MC, C 17–18 superstitione ] la source porte superstitioni faute que nous corrigeons Rel5 21 Le massacre ] 〈Le Culte des astres & des e´le´mens, dit Creutzer, n’e´tant〉 Le massacre MC
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Voir, dans l’e´dition de Silvestre de Sacy. t. I, pp. 436–454, la fin du dernier chapitre de la cinquie`me section, avec une longue note additionnelle de l’e´diteur sur cette question fort de´battue. C’est Warburton, The Divine Legation of Moses, qui est a` l’origine de cette doctrine rejete´e par Sainte-Croix. Le raisonnement de BC montre qu’il a analyse´ soigneusement les arguments de Sainte-Croix et montre´ leur faiblesse, sans entrer dans une analyse des arguments de l’auteur anglais. Quant a` l’influence du christianisme sur la doctrine des myste`res, BC re´sume les arguments de Sainte-Croix qu’on trouve vers la fin de ce chapitre. Pausanias, Description de la Gre`ce, livre II, Argolis, chap. 35,5–8. Renvoi a` Creuzer, Symbolik, t. IV, p. 47. Voir ci-dessous p. 380, n. 3. BC cite quasi litte´ralement a` l’appui de sa propre hypothe`se une re´flexion de Villoison sur
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myste´rieuse, comme une communication dernie`re, une marque de con fiance intime, le re´sultat d’une e´tude profonde, un secret enfin qui ne se transmettait qu’a` un si petit nombre d’e´lus, avec tant de ce´re´monies, apre`s de telles pre´parations, qu’il e´tait entoure´ d’une obscurite´ presque sacre´e. de´ja souvent parle´, e´tait aussi la se´paration apparente des parties du grand tout, parties qui forment les e´le´ments, les corps, les plantes, les animaux. C’est pour cela que ce dieu, dans Nonnus (Dionys., VI, 174 et suiv1.), avant de tomber sous les coups des Titans, se me´tamorphose en feu, en air, en toutes sortes d’e´le´ments et de natures. PLUTARQUE (de Ei ap. Delph2.), dit que toutes les le´gendes qui parlent d’un dieu mort ou disparaissant, ressuscitant ou retrouve´, signifient toujours les re´volutions du grand eˆtre qui contient la totalite´ de ce qui existe ; de-la` le comple´ment de cette espe`ce de drame. Apollon rassemble les membres e´pars de Bacchus, et les enterre dans son temple a` Delphes, c’est-a`-dire il recompose le grand tout, en re´unissant toutes ses parties (PLUT. de Is3.). Voici donc une nouvelle explication de la cre´onomie. Elle signifiait a` la fois la fabrication du vin, le cours des astres, la souillure originaire de l’homme, son triomphe sur ses passions et ses sens, les convulsions de l’univers physique, le passage de l’e´tat sauvage a` l’e´tat social, et l’absorption de toutes choses par l’eˆtre infini. Dans cette explication panthe´istique des myste`res, Apollon repre´sentait l’unite´ (PLUT. de Ei ad. Delph., PROCL. in PLAT. Alcib. Orph. fragm. ed. HERM., p. 5804) ; Bacchus, la diversite´ qui sort de l’unite´ meˆme. Toutes les ce´re´monies et les repre´sentations des myste`res s’interpre´taient alors dans ce sens. Apollon paraissait toujours sous la meˆme forme, celle d’un jeune homme parfaitement et e´ternellement beau, parce
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2 un secret enfin ] enfin comme un secret C MC, C
19 p. 580) ] p. 580. Creutz.
III.
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le panthe´isme qui remplace les anciennes divinite´s. Sainte-Croix l’avait reproduite dans des Me´moires pour servir a` l’histoire de la religion secre`te des anciens peuples, ou recherches historiques et critiques sur les myste`res du paganisme, Paris : Nyon, M. DCC. LXXXIV, pp. 227–228. 1 2
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BC cite le passage qui raconte les me´tamorphoses successives de Dionysos qu’on trouve dans le chant VI, vv. 174–199. Voir Les Dionysiaques, e´d. Chuvin, pp. 52–53. BC pense surtout a` Plutarque, De E apud Delphos, chap. IX, qui parle des transformations de la divinite´ : «ils [les the´ologiens] racontent tout au long certaines morts et disparitions divines, puis des renaissances et des re´ge´ne´rations, – re´cits mythologiques qui sont autant d’allusions aux changements». Voir Plutarque, Œuvres morales, t. VI, Dialogues pythiques, texte e´tabli et traduit par Robert Flacelie`re, Paris : Les Belles Lettres, 1974, p. 22. Allusion au chap. XXXV de Plutarque, De Iside et Osiride. Voir Plutarque, Œuvres morales, t. V, deuxie`me partie, Isis et Osiris, texte e´tabli et traduit par Christian Froidefond, Paris : Les Belles Lettres, 1988, p. 208. En fait BC amalgame plusieurs traditions. Chez Plutarque, on trouve seulement ceci : «Les E´gyptiens, nous l’avons dit [aux chaps. XVIII et XX], montrent en plusieurs endroits des tombeaux d’Osiris : or, de leur coˆte´, les Delphiens croient que les restes de Dionysos reposent chez eux, pre`s du sie`ge de l’oracle.» Pour les autres e´le´ments, on se reportera a` Nilsson, Dionysiac Mysteries, p. 40 (note de Froidefond). Voir Plutarque, De E apud Delphos, chap. XX. On y trouve un long passage sur l’unite´
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Ce qui paraıˆt au premier coup d’œil inexplicable et contradictoire, c’est que ces hypothe`ses irre´ligieuses e´taient pre´sente´es aux initie´s avec toute la pompe de la religion. Le phe´nome`ne d’une classe qui, voue´e au maintien et a` la ce´le´bration du culte, appelle autour d’elle, au milieu des feˆtes, dans le sanctuaire meˆme des dieux, des hommes en grand nombre, pour leur re´ve´ler que la religion qu’elle enseigne au peuple n’est qu’un tissu de fables pue´riles, ce phe´nome`ne paraıˆtra moins surprenant si l’on re´fle´chit que cette qu’il ne s’ope´rait en lui aucun changement. Bacchus avait mille formes diffe´rentes ; et sous la figure humaine, il e´tait tour a` tour un enfant, un adolescent, un homme fait, un vieillard. Le genre des poe`mes consacre´s a` ces deux divinite´s e´tait significatif de ces deux ide´es. L’hymne qu’on chantait en l’honneur d’Apollon et que les Grecs nommaient le Pæan, e´tait grave, d’un rhythme uniforme, composant un tout re´gulier, et d’une marche toujours e´gale. Bacchus pre´fe´rait le dithyrambe, fougueux, de´sordonne´, sans suite et sans re`gle. (PLUT. de Is. et Os1.) Quelquefois ce n’est point Apollon, mais Vulcain (Ephaistos, le phthas de l’E´gypte) qui est le grand tout. Il y a dans les symboles panthe´istiques des myste`res, des images comple`tement indiennes. Jupiter renfermant Bacchus dans sa cuisse, lors de la mort de Se´me´le´, signifiait la cause premie`re contenant l’ide´e prototype de toutes choses. On racontait dans les Dionysiaques que Jupiter, le Demiourgos, avait englouti Phane`s, qui renfermait en lui l’univers, et qu’alors toutes les parties de l’univers e´taient devenues visibles. De meˆme, dans le Bhaguat-Gita, toutes choses re´sident dans Crishna, et il les fait 2 irre´ligieuses ] religieuses C 3 de la religion. ] des solennite´s sacre´s. C, MC1 5 dieux, des ] dieux, sous le pre´texte de la religion, des C 6 que la ... au peuple ] que cette religion, prise a` la lettre, C, MC/1 12 Is. et Os.) ] Is. & Os. Creutz. III. 319–401) MC, C 13 tout. ] tout : (Creutz. III. 413) MC, C 15 signifiait ] signifioit Jupiter ou MC, C 18 re´sident ] rentrent C
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d’Apollon (e´d. Flacelie`re, 393A–393D, pp. 32–34). – Quant a` Proclus et son traite´ Le premier Alcibiade, BC fait probablement allusion a` cette phrase : «‘Connais-toi toi-meˆme’ indiquait, je pense, la fac¸on de remonter a` la purification, car peu s’en faut qu’elle ne dıˆt clairement a` ceux qui sont capables de comprendre que celui qui se connaıˆt lui-meˆme, comme il a commence´ par le commencement, peut s’unir au dieu qui re´ve`le la ve´rite´ totale et gouverne la vie de purification, tandis que celui qui ignore qui il est, e´tant non initie´ et profane, n’est pas en disposition de participer a` la providence d’Apollon.» Proclus, Sur le premier Alcidiade de Platon, e´d. Segonds, t. I, p. 4. – BC renvoie a` G. Hermann (e´d), Orphica, cum notis H. Stephani, A. Chr. Eschenbachii, I. M. Gesneri, Th. Tyrwhitti recensuit Godofredus Hermannus, Lipsiae : Sumptibus Caspari Fritsch, MDCCCV. Le renvoi concerne l’hymne a` Apollon ou` l’on trouve : «tu occupes les limites de l’univers tout entier : toi, tu as souci du commencement et de la fin, toi qui fais croıˆtre toutes choses» etc. (Hymnes orphiques, Texte e´tabli et traduit par Marie-Chirstine Fayant, Paris : Les Belles Lettres, 2017, pp. 297–298). Le renvoi est faux. Plutarque ne mentionne pas ce fait dans De Iside et Osiride, mais en parle dans le traite´ De E apud Delphos (389A-B, Œuvres morales, t. VI, e´d. Flacelie`re, pp. 22–23), en pre´cisant que les Grecs chantent pour Apollon le pe´an, l’hymne ordonne´ et solennel, mais pour Dionysos ou Bacchus les dithyrambes, des chants enthousiastes et exalte´s.
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re´ve´lation n’e´tait ni le but primitif, ni le but unique, ni meˆme a` aucune e´poque le but ge´ne´ral des myste`res. Deux motifs engageaient les preˆtres a` recevoir dans leur doctrine cache´e, des opinions qui chaque jour acque´raient plus de cre´dit : d’un coˆte´ l’inte´reˆt de leur ordre, de l’autre l’amour-propre individuel. En laissant entrer la philosophie dans les myste`res, ils la rendaient plus indulgente pour les pratiques exte´rieures qu’il leur importait de conserver. Luttant au-dehors contre ses progre`s, ils transigeaient secre`tement avec elle. Ils la de´sarmaient en l’adoptant. Ils se flattaient de s’en faire une allie´e, en lui confe´rant le privile´ge de l’initiation. Les privile´ges corrompent commune´ment ceux qui les rec¸oivent. Ce1 n’e´tait donc pas un mauvais calcul pour le sacerdoce que de s’associer une classe redoutable, en reconnaissant que dans la re´alite´ rien n’e´tait moins e´loigne´ de la philosophie que la religion bien explique´e. Il ajoutait ensuite que ces explications devaient eˆtre
voir a` Jasada sa nourrice, en ouvrant la bouche. Phane`s e´tait le meˆme que Bacchus, et ce dernier, par sa re´union avec Jupiter, e´tait absorbe´ dans l’essence de ce dieu. Jupiter, le pe`re de toutes choses, dit Proclus (in Plat. Tim2.), les a produites, et Bacchus les gouverne ensuite. Jupiter et Bacchus ne font qu’un, dit Aristide3. (Orat. in Bacch.) Cette contradiction, ou plutoˆt cette fluctuation, par laquelle Jupiter et Bacchus sont tantoˆt deux divinite´s se´pare´es, bien qu’en rapport intime l’une avec l’autre, et tantoˆt la meˆme divinite´, est identiquement ce qu’on lit dans les livres sacre´s des Indous.
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3 engageaient ] engageront MC/1 4 acque´raient plus ] 〈acqueraient pl〉 acqueraient plus C 8–9 Luttant ... flattaient ] Ils pouvaient se flatter C 9–11 en lui confe´rant ... rec¸oivent. ] car rien ne re´unit plus Les hommes que la communaute´ d’une pre´rogative qui les se´pare du reste de leur espe`ce. C 11 Ce n’e´tait ] [...] car rien ne re´unit plus les hommes qiue la communaute´ d’une pre´rogative qui les se´pare du reste de leur espe`ce. Ce n’e´tait MC/1 19–20 tantoˆt deux ... tantoˆt la ] tous deux ... la MC tour a` tour deux ... le second tantoˆt manque C 21 Indous. ] Indous. (Creutz. III. 397.) MC, C
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Avec ce mot commence le dernier passage pour lequel nous posse´dons deux folios nume´rote´s 207 et 208 dans le dossier composite de Co 4725, fos 149 et 150. Ces folios appartenaient a` un manuscrit qui a servi a` re´diger une partie importante du chapitre IV du livre XIII. Voir ci-dessus, notre introduction. BC vise peut-eˆtre Proclus, Commentaire sur le Time´e, Livre V, Prologue, §§ 168–171, «Doctrine orphique sur les dieux» (e´d. Festugie`re, t. V, pp. 24–27). Le raisonnement de Proclus reproduit plusieurs doctrines et se termine par celle de Platon. BC vise cette phrase : «I have heard from some even another story on this subject [a` savoir sur Dionysos], that Zeus is Dionysus» (Aristide, e´d. Behr, t. II, p. 244).
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soigneusement de´robe´es au peuple ; et le cœur humain rece`le je ne sais quel orgueil insolent et absurde qui persuade a` chaque individu qu’il posse`de seul une raison suffisamment forte pour ne pas abuser de ce qu’il sait. Chacun pense que les autres seraient e´blouis par la lumie`re qui ne fait que l’e´clairer. Ainsi les preˆtres qui, par e´tat, proscrivaient l’irre´ligion, cherchaient par politique a` l’enroˆler sous leurs e´tendards, en ne lui demandant pour prix du traite´ que le silence. En meˆme temps l’amour-propre individuel favorisait la transaction entre l’incre´dulite´ et les myste`res. Les preˆtres sont soumis, comme tous les hommes, a` l’impulsion irre´sistible imprime´e par la nature a` l’intelligence humaine. Lorsque le doute s’est glisse´ dans les esprits, il se fait jour dans l’ordre sacerdotal a ; or, les opinions et surtout la vanite´ sont plus fortes que les inte´reˆts. N’avons-nous pas vu, vers la fin du dernier sie`cle, l’incre´dulite´ professe´e par les ministres des autels b ? Les preˆtres du polythe´isme obe´issaient de meˆme dans leurs myste`res a` ce calcul et a` ce penchant ; ces institutions rendaient leur roˆle moins embar-
a
b
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Quelque libre que paraisse l’opinion de chacun, dit un homme de beaucoup d’esprit, M. de Bonstetten1, elle est a` la longue toujours entraıˆne´e dans la direction de celle de tous. Je me rappelle a` cette occasion un article inse´re´ dans le Publiciste, il y a bien des anne´es, par un des hommes les plus spirituels de notre e´poque, et qui a depuis acquis une haute
5 Ainsi ] 〈Chacun rendait faire de l’e´galite´ comme〉 Ainsi MC/1 11 le doute ] 〈l’irreligion〉 le doute MC/1 dans les ] dans tous les C, MC/1 14 ministres ] ministres meˆmes C autels ? ] autels ? 〈n’avons〉 MC/1 19-p. 116.16 Je me ... philantropie. ] manque C ajoute´ dans la marge MC/1
1
BC cite Charles Victor de Bonstetten, Voyage sur la sce`ne des six derniers livres de l’E´ne´ide, suivi de quelques observations sur le Latium moderne, Gene`ve : J. J. Paschoud, An XIII [1804], p. 172. La citation est presque litte´rale, sauf que Bonstetten e´crit a` la fin de sa phrase «dans la direction de l’opinion publique, qui, influant sans cesse sur les lois, en est influence´e a` son tour». Nouvelle e´dition du texte dans les Bonstettiana, Schriften über Italien, 1800–1808, Göttingen : Wallstein Verlag, 2008, 1. Teilband, p. 152. BC parle de l’ouvrage dans son JI a` plusieurs reprises. On retiendra la note du 21 octobre 1804 : «Lu Bonstetten. cet ouvrage vient bien ou mal a` propos. il prouve la mise`re des sujets du Pape, justement au moment de l’arrive´e du pape en france» (OCBC, Œuvres, t. VI, p. 236). Le pape est attendu a` Paris pour le sacre de Napole´on.
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rassant, en les dispensant d’en remplir les deux parties contrastantes sur le meˆme the´aˆtre et devant les meˆmes spectateurs1. L’on pense bien que la morale entra dans les myste`res, de`s qu’elle devint partie inte´grante du polythe´isme. Meˆme auparavant, il y avait a` Samothrace un tribunal antique qui prononc¸ait sur les crimes, et condamnait quelquefois les coupables a` mort ; mais il paraıˆt que ce tribunal, d’origine purement sacerdotale, ne se´vissait que contre le parjure, et contre le meurtre commis au pied des au tels, c’est-a`-dire aggrave´ par le sacrile´ge : or, ces deux attentats e´taient des insultes faites aux dieux ; et nous avons distingue´ entre ces outrages que toute religion interdit de`s son origine, et l’appui que la religion ne preˆte a` la morale qu’a` une e´poque plus avance´e. Nous fixerions volon-
re´putation litte´raire. Je veux parler de M. de Barante2, qui, dans une analyse des œuvres de l’abbe´ de Boismont, a fait ressortir avec une sagacite´ admirable et une ironie piquante, la manie`re dont le sacerdoce meˆme demandait grace a` la philosophie, quand il parlait au nom de la religion, taˆchant de lui procurer une re´ception plus polie, en la voilant du nom de charite´, et en insinuant qu’elle n’e´tait au fond qu’une autre forme de philantropie.
2-p. 125.4 L’on pense bien ... magnanimite´. ] passage final qu’on trouve dans MC 2 entra ] y 〈prend〉 prit sa place dans les myste`res la corr. et les trois derniers mots ajoute´s dans l’interligne ; le mot «y» n’est pas biffe´ par inadvertance ; corr. a. MC 7 parjure ] BC 8 sacrile´ge ] BC accroche a` ce mot la pre´voyait une note Suidas in vo Διαλαμβανει3 MC note a, p. 115 ; elle sera de´place´e dans la version imprime´e et fixe´e au mot «les initie´s» MC 15 taˆchant ] 〈qu’il〉 tachant MC/1
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Ce mot («spectateurs») est le dernier du manuscrit MC/1. BC cite le compte rendu par Prosper de Barante de l’ouvrage Oraisons fune`bres, Pane´gyriques et Sermon de M. l’Abbe´ de Boismont, l’un des quarante de l’Acade´mie franc¸aise, Recueillis pour la premie`re fois, pre´ce´de´s d’une notice historique et litte´raire, et suivis de son e´loge, par M. de Rulhie`re, Paris : Colnet, Fain, Debray, Mongie´, Delaunai, An XIII, 1805. Voir Le Publiciste ou Nouvelles politiques, nationales et e´trange`res, 9 flore´al an XIII, 29 avril 1805, pp. 3b–4b et 15 flore´al an XIII, 5 mai 1805, pp. 3b–4b. Barante a repris ce texte, introduisant quelques changements, dans ses Etudes litte´raires et historiques, Paris : Didier et Cie, 1858, t. II, pp. 43–51. Il reproduit a` la fin de son texte la note de BC, sans doute pour confirmer les remarques de son ami. «Suspicatur. Illa autem facile rem suspicata, Cabiros orat, ut iniuriam sibi illatam ulciscantur, & pœnas a perjuro expectant» (Suidas, e´d. de 1705, pp. 557–558).
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tiers cette e´poque, pour les myste`res, au temps d’E´pime´nide. Nos lecteurs savent qu’il fut charge´ par Solon de purifier Athe`nes, et Solon, philosophe a`-la-fois et le´gislateur, dut sentir l’importance d’appuyer les lois et la morale sur la religion. Alors l’exposition des devoirs qui unissent les hommes entre eux fut une des re´ve´lations dont on entretint les initie´s a ; on leur recommanda la justice b, la pie´te´ envers les parents, la mode´ration dans les desirs c. On
a b
c
TIT.-LIV., XLV, 51. De sages pre´ceptes leur sont inculque´s pendant la cere´monie de l’initiation. (AUG., Civ. Dei, II, 62.) S. JUSTIN, adv. Tryph., 3, 703.
6 initie´s ] BC accroche par erreur la note b a` ce mot MC 7 justice ] BC accroche par erreur la note c a` ce mot MC 7-p. 118.1 desirs. On exigea ] de´sirs BC accroche par erreur a` ce mot la note c, p. 116 L’on exige MC
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Allusion a` l’histoire d’E´vandre qui avait presque re´ussi a` tuer le roi Eume`ne dans le sanctuaire de Delphes et du roi Perse´e de Mace´doine, qui avait inspire´ ce crime, et qui, craignant qu’E´vandre ne re´ve´laˆt cette circonstance, a fait assasiner ce te´moin dangereux. En re´alite´ les deux sanctuaires les plus sacre´s ont e´te´ souille´s par cet assassinat et par un seul homme. L’exposition des devoirs dont parle BC fait l’objet d’un discours qu’un certain L. Attilius, personnage d’ailleurs peu connu, adresse au peuple de Samothrace. Voir Tite-Live, Histoire romaine, t. XXXIII, Livre XLV, Fragments, Texte e´tabli et traduit par Paul Jal, Paris : Les Belles Lettres, 1979, pp. 7–8. Saint Augustin mentionne les sages pre´ceptes des myste`res, mais il s’en moque car il ne les tient pas pour importants. Au contraire : «de vita et moribus civitatum atque populorum a quibus colebantur illa numina non curarunt». Et il continue : «Nec nobis nescio quos susurros paucissimorum auribus anhelatos et arcana velut religione traditos iactent quibus vitae probitas castitasque discatur». Il reste ne´anmoins que ces pre´ceptes moraux faisaient partie des myste`res. BC vise le livre III, de´but du chap. LXX du Dialogue avec Tryphon : Justin parle des myste`res de Mithra et sugge`re que les pre´ceptes moraux sont imite´s d’Isaı¨e. Voir Justin, Dialogue avec Tryphon, Texte grec, traduction franc¸aise, introduction, notes et index par Georges Archambault, Paris : Alphonse Picard, 1909, t. I, pp. 339–341. Dans l’e´dition de Philippe Bobichon (Justin Martyr, Dialogue avec Tryphon, e´dition critique, Fribourg : Academic Press, 2003), t. I, p. 377.
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exigea du re´cipiendaire une confession ge´ne´rale a, et l’exclusion dont on frappa les cou pables fut un premier chaˆtiment prononce´ contre eux b. Mais comme la morale des myste`res est enseigne´e par les preˆtres, elle diffe`re plus ou moins de celle du polythe´isme public, et reveˆt plusieurs des caracte`res que nous avons remarque´s dans la morale sacerdotale. L’initiation devient une condition indispensable de la fe´licite´ apre`s cette vie : a` ce prix, les corybantes flattaient leurs adeptes d’une e´ternite´ bienheureuse c. Ce sont les myste`res, dit Proclus, qui retirent les ames de cette prison mate´rielle et mortelle, pour les re´unir aux dieux d. Le but de l’initiation, ajoute a
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b c d
C’e´tait au Koe`s, preˆtre nomme´ ainsi, pour indiquer que sa fonction e´tait d’e´couter, qu’il fallait s’adresser. Lysandre, requis par le Koe`s de de´clarer son plus grand crime : «Qui le demande, dit-il, les dieux ou toi ? Les dieux ? Qu’ils m’interrogent eux-meˆmes.» Antalcidas re´pondit plus brie`vement encore : «Ils le savent.» (Pseudo Plat. Apophth. Lacon1.) CLEM. ALEX. Strom., V2. AUG., Civ. Dei, VII, 243. Com. in Pol. PLATON4 ; V. aussi PLOTIN ; Ennead., I, lib. VI5 ; JAMBL. de Myst6. ; JULIAN., Orat., V7.
1–2 on frappa ] sont frappe´s MC 2 fut ] est MC contre eux. ] contr’eux par la religion. MC 7-p. 119.3 Ce sont ... la Divinite´. ] manque MC 10–13 C’e´tait ... Lacon.) ] la note manque MC 1
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BC cite ici l’anecdote que Plutarque raconte (Œuvres morales, Apophthegmata Laconica, e´d. anglaise, t. III) au sujet du ge´ne´ral spartiate Lysandre (Moralia, 229D), mais d’une autre manie`re ; on la retrouve, attribue´e a` un spartiate dont on ignore le nom, dans le meˆme texte (236D), enfin a` Antalkidas se faisant initier aux myste`res de Samothrace. Aucune des versions ne s’accorde entie`rement avec les anecdotes qu’on trouve chez Plutarque ou dans des anthologies qui exploitent son texte. Mais l’ide´e des dictons est partout la meˆme. Voir Plutarque, Œuvres morales, t. III, Apophthe`gmes de rois et de ge´ne´raux, Apophthe`gmes Laconiens, texte e´tabli et traduit par Franc¸ois Fuhrmann, Paris : Les Belles Lettres, 1988, pp. 211, 234 et 173. BC cite, une fois de plus, Stromate V, chap. IX, 57,2–4. C’est l’exemple de l’exclusion d’Hipparque auquel il fait allusion ici et que Cle´ment d’Alexandrie commente par cette phrase : «C’est pourquoi aussi dans la philosophie barbare, on appelle morts ceux qui se sont e´carte´s des dogmes et qui ont asservi leur intelligence aux passions de l’aˆme animale». Voir Les Stromates, Stromate V, e´d. Boulluec, t. I, pp. 117–119. Allusion a` la phrase suivante : «Itane ad haec relata et hunc finem habentia tympanum, turres, Galli, iactatio insana membrorum, crepitus cymbalorum, confiction leonum vitam cuiquam pollicentur aeternam ?» BC remplace la question par une affirmation. Renvoi sans valeur critique. BC cite Proclus sans indiquer un titre et il cache la source de son information (Creuzer, Symbolik ?). La technique compilatoire d’introduire un renvoi de seconde main est fre´quente chez BC et nuit a` la fiabilite´ de son e´rudition. En l’occurence il est certain qu’il n’a pas consulte´ l’auteur qu’il cite et qu’il ne re´sume pas le raisonnement de sa source. – Il se peut que la source de BC renvoie a` Proclus, Commentaire sur la Re´publique de Platon. On consultera Proclus, Commentary on Plato’s Republic, Edited and Translated by Dirk Baltzky, University of Tasmania, John F. Finamore, University of Iowa, Graeme Miles, University of Tasmania, Cambridge : Cambridge University Press, 2018. Voir le passage sur Platon, Re´publique , livre I, 75, 5 et sv.
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Arrien dans E´picte`te a, est d’empeˆcher que la par tie divine de l’homme ne soit plonge´e dans le bourbier te´ne´breux, et n’e´prouve des obstacles a` son retour vers la Divinite´. Aristophane b, Æschine c, et Sophocle cite´ par Plutarque d, repre´sentent les initie´s comme bienheureux a` ce seul titre ; eux
a b c d
211. Ran. 7732. In Axiocho3. De Audiend. Poet4. III,
3 Sophocle ] So[phocle dans la marge, e´crit de travers Placard 22. MC 8 Poet. ] Poet. V. pour des 〈v〉Vers sur la fe´licite´ re´serve´e aux initie´s et sur l’autre vie Creutz. IV. 303–304 MC
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(suite des notes de la page pre´ce´dente) La premie`re Enne´ade, livre VI, traite du Beau. Voir Jamblique, Les Myste`res d’E´gypte, texte e´tabli et traduit par E´douard des Places, s. j., Paris : Les Belles Lettres, 1966. Il y est question a` plusieurs reprises de la the´orie selon laquelle l’aˆme est la captive du corps et qu’elle sera de´livre´e de ces chaıˆnes. Le livre X de l’ouvrage parle de la re´union heureuse de l’aˆme avec la divinite´. BC revient a` son discours Sur la me`re des dieux, dans lequel il parle a` plusieurs reprises de la volonte´ de «remonter jusqu’a` l’Un». «Qu’y aurait-il en effet de mieux dispose´, de plus joyeux qu’une aˆme e´chappe´e de la course vers l’infini, de la ge´ne´ration et de l’agitation inte´rieure, et qui a e´te´ enleve´e jusqu’aux Dieux meˆmes» (Julien Empereur, Discours, e´d. Rochefort, p. 117). BC cite Epicte`te, Discours, livre III, chap. 21. Il y est question des myste`res d’E´leusis, mais le texte parle d’une profanation des myste`res par un mauvais adepte. Allusion non e´lucide´e. Le passage indique´ des Grenouilles parle d’Euripide qui a conquis, dans les enfers, le troˆne de la trage´die. Le dialogue pseudo-platonicien (IIE sie`cle) Axiochos est un entretien sur la mort entre Socrate et Axiochos, faible et craignant de mourir. Vers la fin, Socrate raconte la fable selon laquelle l’aˆme, apre`s la mort du corps qu’elle habitait, se rend dans le pays souterrain, l’empire de Pluton, mais peut e´chapper aux punitions et pe´ne´trer dans l’Iˆle des Bienheureux si elle a mene´ une vie juste. Les initie´s ont le privile`ge de passer dans le se´jour des bienheureux, tandis que les autres sont condamne´s apre`s une vie honteuse a` descendre dans le chaos. Voir Irmgard Männlein-Robert (e´d.), Ps.-Platon, Über den Tod, eingeleitet, übersetzt und mit interpretierenden Essays versehen von I. M.-R., Tübingen : Mohr Siebeck, 2012. Le personnage historique Axiochus est un oncle d’Alcibiade, il fut accuse´ d’avoir imite´ les myste`res avec celui-ci dans la maison de Charmides. Le renvoi est faux. BC aurait duˆ renvoyer a` Plutarque, Quomodo adolescens poetas audire debeat. Voir Plutarque, Œuvres morales, t. I, 1re partie, Introduction ge´ne´rale par Robert Flacelie`re et Jean Irigoin, De l’e´ducation des enfants, texte e´tabli et traduit par Jean Sirinelli, Comment lire les poe`tes, texte e´tabli et traduit par Andre´ Philippon, Paris : Les
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seuls pouvaient espe´rer des re´compenses dans un autre monde. Les punitions sont le partage exclusif et ine´vitable des profanes a. La cruche brise´e dans laquelle on essayait inutilement de puiser de l’eau, e´tait le symbole de leur mise`re. Ils cherchaient en vain l’eau rafraıˆchissante, c’esta`-dire la re´ve´lation qui aurait pu les sauver b. On voyait dans un tableau de Polygnote, a` Delphes, deux femmes condamne´es a` un e´ternel supplice, faute d’avoir e´te´ rec¸ues dans les myste`res de Ce´re`s c : c’est manifestement l’introduction dans le polythe´isme libre, de l’ide´e dominante dans le polythe´isme sacerdotal, de cette ide´e qui a traverse´ les sie`cles pour se glisser dans une secte chre´tienne, et qui proclamant le terrible axiome, hors de l’E´glise point de salut, a cre´e´ un genre d’intole´rance inconnu aux e´poques pre´ce´dentes. Les Athe´niens se conside`rent comme oblige´s de se faire initier
a b
c
ARIST. Orat. Eleus1. Les vases des Danaı¨des sont appele´s υ δρι αι αÁ τελειÄς (Æschin. Axiochus2), et l’on reconnaıˆt le mot grec de´signant l’initiation. PAUSAN., Phocid., 363.
2 sont ] e´taient MC 2–5 La cruche ... sauver. ] le passage et la note manquent MC 9–12 de cette ... pre´ce´dentes. ] manque MC 13 Arist. ] Ælian. Arist. MC
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Belles Lettres, 1987, p. 107 : «Trois fois heureux ceux des mortels dont les yeux ont vu ces myste`res avant de s’en aller chez Hade`s : car a` ceux-la` seuls la`-bas il est permis de vivre ; le lot des autres sera de souffrir tous les maux». BC supprime les objections de Plutarque contre ce passage. Il s’agit du fragment no 753 (Nauck, Trag. Graec. Fragm.). Allusion a` une phrase a` la fin du discours : «Who should grieve more, the uninitiated or the initiates ?» (e´d. Behr, p. 25). Elle ne confirme pas l’hypothe`se e´mise par BC. Les vases des Danaı¨des sont mentionne´s dans le contexte cite´ dans la note c de la page pre´ce´dente. La remarque de BC sur la signification de l’adjectif αÆ τεληÄ ς (non-initie´s) est exacte. Voir l’e´dition Männlein-Robert, p. 90, note 129 au passage 371e, qui explique pourquoi l’adjectif e´voque l’ide´e de ceux qui ne sont pas initie´s. Il faut lire «Phocid., 31». Voir Pausanias, La description de la Gre`ce, livre X, Phocide, chap. 25–31, en particulier 31.9. La longue description de la peinture de Polygnote contient la sce`ne dont parle BC vers la fin du texte. Il s’agit de deux femmes repre´sente´es au-dessus de Penthe´sile´e, l’une jeune, l’autre d’un aˆge avance´, aucune des deux n’est initie´e, comme le dit le texte qu’on lit sur la peinture. Le verdict dont parle BC ne se trouve pas sur la peinture. BC paraphrase en fait un passage de l’hymne a` De´me´ter (vv. 480–482). Ce groupe est le pendant d’un autre repre´sentant Tellis et la vierge Kleoboia, qui auraient institue´ les myste`res de De´me´ter a` Thasos. Ces deux derniers personnages sont connus seulement par le texte de Pausanias.
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avant de mourir a : on initie les enfants de`s l’aˆge le plus tendre b, les mourants a` l’agonie ; on reveˆt les morts d’habits d’initie´s c, d’habits d’hie´rophantes d. L’esprit sacerdotal est le meˆme, quelle que soit la diffe´rence des formes. Dans le moyen aˆge, les chre´tiens voulaient eˆtre ensevelis en habits de moines. Pour graver cette opinion plus profonde´ment dans les ames, on avait de nouveau recours a` des repre´sentations dramatiques. Des troupes d’initie´s paraissaient aux yeux des re´cipiendaires, sur des prairies e´maille´es de fleurs, comme d’heureux habitants de l’E´lyse´e, environne´s d’une lumie`re brillante et pure, couronne´s de lauriers, et reveˆtus de robes d’une blancheur e´clatante e.
a b c d e
ARISTOPH. Ran., 362–3681. DONAT. ad. Terent. Phorm., act. I, 152. Schol. Theoc. Idyll., II, V, 12–36–373. PLUT. de Is., cap. 34. APULE´ E, metam5. STOBE´ E, Or. 1996 WYTTENBACH, de sera numin. vindicta7. PLUT., de
4 voulaient eˆtre ] voulaient mourir, ou eˆtre MC
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Allusion non e´lucide´e. Le passage de´signe´ par BC est re´cite´ par le coryphe´e veˆtu en hie´rophante qui somme tous ceux qui ne sont pas initie´s aux myste`res «de ce´der la place aux chœurs des mystes». Il n’y est pas question de se faire initier avant la mort. BC renvoie au commentaire d’Aelius Donatus (IVe sie`cle apr. J.-C.) qui se rapporte a` la come´die Phormio (act. I, sc. 1, v. 15) : «Porro autem alio, ubi erit puero natalis dies ; Ubi initiabunt.» Une des remarques de Donatus est la phrase suivante : «Legitur apud Varronem, initiari pueros Euduliae, & Poticae, & Cubae, Divis edendi, & potandi, & cubandi : ubi primum a lacte & a cunis transierunt» (P. Terentii Afri Comoediae sex [...] commentario perpetuo illustratae [...] curavit Arn. Henr. Westerhovius, Hagae-comitum : Apude Petrum Gosse, MDCCXXVI, t. II, p. 1053). Le renvoi est impre´cis, d’ou` la difficulte´ a` reconnaıˆtre le contexte. La scholie 12b parle d’He´cate et de fossoyeurs. La scholie 35/36a (non pas 36/37) mentionne e´galement He´cate battant une cymbale d’airain (Scholia in Theocritum, e´d. Wendel). Plutarque souligne dans le chapitre indique´ de De Iside et Osiride la signification the´ologique des habits sacre´s dont on habille les fide`les d’Isis lorsqu’ils sont morts. L’habit signifie qu’ils ne sont veˆtus d’autre chose dans l’autre monde que la parole sacre´e. Voir Plutarque, Œuvres morales, t. V, deuxie`me partie, Isis et Osiris, e´d. Froidefond, p. 180. On consultera aussi la note 2 de l’e´diteur (pp. 255–256) qui parle du fait que la se´pulture des initie´s habille´s du veˆtement sacre´ n’a pas e´te´ confirme´e par les de´couvertes arche´ologiques. BC utilise quelques motifs de la description de la premie`re initiation de Lucius. Voir le livre XI, chap. XXIII, 7, chap. XXIV, 4–5. Apule´e parle pourtant d’une couronne de feuilles de
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Les expiations acquirent une merveilleuse efficacite´, et ces expiations s’achete`rent quelquefois d’une manie`re qui rappelle la vente des indulgences. Les ministres des Orphiques assie´geaient la porte des riches, promettant a` quiconque participerait a` leurs ce´re´monies, une immortalite´, durant laquelle ils boiraient des vins de´licieux, la teˆte charge´e de couronnes a ; les profanes, couverts de boue, de vaient partager les chaˆtiments des Danaı¨des. Les Orphiques ajoutaient, a` la ve´rite´, que ces traitements seraient
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oracul. defect1. Une partie des myste`res, a` ce que pre´tend Jenitsch, e´tait l’exposition des reliques ou choses sacre´es, et la vente des indulgences. STAUEDLIN, Mag., II, 1292. PLATON, de Rep. II3. L’e´pitaphe grave´e sur le tombeau d’un jeune initie´, dont l’inscription nous est parvenue, atteste cette notion. «Les ames des morts sont divise´es en deux troupes : l’une erre sans cesse avec angoisse autour de la terre ; l’autre commence la danse divine avec les astres brillants de la sphe`re ce´leste. C’est a` cette arme´e que j’appartiens. Le dieu de l’initiation a e´te´ mon guide.»
10–14 L’e´pitaphe ... guide.» ] manque MC
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palmiers («caput decore corona cinxerat palmae candidae foliis in modum radiorum prosistentibus»). Probablement allusion a` Stobe´e, Florilegium, livre I, chap. LII, § 55 : «Elysium quidem campum recte appellans Lunae faciem a Sole collustratum, quando Solis splendore adolescit, ut inquit Timotheus» (e´d. Heeren, Gottingae : Vandenhoek et Ruprecht, MDCCXCII, t. I, p. 1055). BC cite le texte de Plutarque De sera numinis vindicta (Œuvres morales) d’apre`s l’e´dition de Daniel Albert Wyttenbach, parue en 1772. Voir Liber de sera numinis vindicta, Lugduni Batavorum : Luchtmans, 1772. Plutarque ne parle pas dans ce texte (De defectu oraculorum) de la mise en sce`ne de rites des myste`res. Au contraire, une phrase (417C) exclut ce sujet expresse´ment : «Regarding the rites of the Mysteries, in which it is possible to gain the clearist reflexions and adumbrations of the truth about the demigods, ‘let my lips be piously sealed,’ as Herodotus says» (e´d. Babbitt, t. V, p. 391). Voir ci-dessus, p. 94, n. 1. BC exploite le compte rendu d’un ouvrage de Daniel Jenisch, Universalhistorischer Überblick der Entwickelung des Menschengeschlechts, als eines sich fortbildenden Ganzen, Berlin : Vossische Buchhandlung, 1801. Il vise particulie`rement le passage dans lequel Stäudlin re´sume un stade de cette e´volution, que Jenisch appelle «Mysterizismus, (Geheim-Religion)» : «Gegen das Daseyn von Mysterien unter den Griechen und Römern, welche die Götter für bloße Menschen erklären, liessen sich nicht unbegründete Zweifel erheben. Zahlreicher waren die Institute, in denen die Priester getäuschten Abergläubigwn allerley Heiligthümer vorzeigten, Vergebung der Sünden verhießen, wobey sich den Gaukler-Künsten des Hierophantismus ein eignes Feld eröffnete» (Magazin für Religions- Moral- und Kirchengeschichte, t. II, 1803, p. 129). BC cite Platon, La Re´publique, livre II, ou` il est question de l’ide´e des dieux. Platon soutient que les dieux doivent eˆtre conside´re´s comme l’origine du bien, justes et sans les crimes dont il est question dans les œuvres des poe`tes. BC paraphrase un passage (363c-d) ou` Platon parle des promesses qu’on trouve dans les poe´sies de Muse´e et de son fils, identifie´ sans doute avec Eumolpe, le premier des preˆtres d’E´leusis.
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la re´compense de la justice, ou la punition de l’iniquite´ ; mais un initie´, dans leur langage, e´tait toujours un homme juste, et nul n’e´tait injuste que celui qui avait de´daigne´ l’initiation a. Il n’est pas e´tonnant que les philosophes se soient e´leve´s avec force contre cette partie des myste`res. Platon, qui nous a fourni ce que nous avons rapporte´ sur les Orphiques, se livre contre eux a` toute l’amertume d’une vertueuse indignation. Dioge`ne disait qu’il e´tait absurde que des brigands et des meurtriers pussent acque´rir, en participant a` quelques rites, une e´ternelle fe´licite´, tandis qu’E´paminondas et Age´silas, faute d’eˆtre initie´s, seraient pre´cipite´s au fond du Tartare b. De´mosthe`ne et The´ophraste les fle´trissent e´galement c. Comme les meˆmes circonstances sugge`rent aux hommes les meˆmes ide´es, quelle que soit la distance des e´poques, Voltaire semble avoir mis en vers l’objection de Dioge`ne, lorsqu’il a dit, dans un poe`me ce´le`bre sous trop de rapports : Vous y grillez, sage et docte Caton, Divin Socrate, e´loquent Cice´ron1. Les te´moignages rapporte´s ici sont importants, en ce qu’ils nous prouvent que cette the´orie sur l’efficacite´ des initiations e´tait de´ja connue avant la de´cadence du polythe´isme. Les religions qui s’e´croulent, font malheureua b c
SAINTE-CROIX, 5822. DIOGEN. LAERT., VI, 2–63. SAINTE-CROIX, p. 4174.
1 iniquite´ ; ] injustice ; MC 10–11 De´mosthe`ne ... e´galement.] manque MC 17 rapporte´s ici ] de Platon et de Dioge`ne MC 18–19 initiations ... de´cadence ] myste`res e´tait de´ja` re´pandue de leur tems, c’est a` dire bien avant la de´cadence MC 1
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BC cite, en les transformant, deux vers du chant V de La Pucelle de Voltaire. On y lit : Les deux Catons, ces fle´aux des pervers ; Ce Scipion maıˆtre de son entourage, Lui qui vainquit et l’amour et Carthage. Vous y grillez, sage et docte Platon, Divin Home`re, e´loquent Cice´ron ; Et vous, Socrate, enfant de la sagesse. BC cite un passage de la premie`re e´dition de l’ouvrage de Sainte-Croix. Il re´sume, dans le paragraphe ci-dessus, ce qu’il a trouve´ chez Sainte-Croix et dans d’autres sources qui parlent des myste`res, en ce qui concerne les ce´re´monies des initiations, les symboles et les promesses. Voir dans l’e´dition de Silvestre de Sacy, t. II, la «Sixie`me section» intitule´e «Des Feˆtes myste´rieuses de Ce´re`s et de Proserpine, chez les diffe´rens peuples de la Gre`ce et de l’Italie» dans laquelle on trouve les de´tails dont parle BC dans son texte. La Vie des philosophes ne confirme pas ce que dit BC. Il est question a` l’endroit cite´ de l’initiation d’Antisthe`ne dans les myste`res, mais ni E´paminondas ni Age´silas ne sont mentionne´s. Dioge`ne cite la re´plique d’Antisthe`ne a` un preˆtre des myste`res qui avait promis aux initie´s des re´compenses ce´lestes : «Why then, said he, don’t you die ?» (Diogenes Laertius, Lives of Eminent Philosophers, with an English Translation by R. D. Hicks, London : William Heinemann, New York : G. P. Putnam’s Sons, 1925, t. II, p. 5). Dans l’e´dition de Silvestre de Sacy, t. II, pp. 56–57.
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sement assez bon marche´ de la morale ; et nous verrons plus tard le poly-the´isme appeler, pour se maintenir, tous les vices a` son aide. Mais ici, c’est l’esprit sacerdotal seul qui cherche a` mettre la morale dans la de´pendance des pratiques, et a` la de´naturer pour son inte´reˆt particulier. On reconnaıˆt encore a` d’autres traits cette influence du sacerdoce sur la morale. Toutes les religions sacerdotales condamnent le suicide, et cette re´probation est assez remarquable ; car ces religions inculquent, beaucoup plus expresse´ment que le polythe´isme libre de la direction des preˆtres, le de´tachement de ce monde et l’indiffe´rence pour tous les inte´reˆts de la vie. Mais le suicide est un moyen d’inde´pendance, et en cette qualite´ tous les pouvoirs le haı¨ssent. Nous ne pre´tendons nullement le justifier, en the`se ge´ne´rale. Il faut le juger par ses motifs, comme toutes les actions humaines. Il est souvent un crime, presque toujours une faiblesse, mais osons le dire, quelquefois une vertu. C’est un crime lorsque, servant en perspective de refuge au me´pris qu’on veut me´riter sans l’encourir, aux chaˆtiments qu’on espe`re braver sans en eˆtre atteint, il encourage l’homme a` des actes coupables, en lui offrant un abri contre la peine ; c’est une faiblesse quand, ce´dant a` ses propres douleurs, on oublie qu’on peut, en faisant le bien, adoucir les maux qu’on e´prouve ; c’est une vertu, si, peu rassure´ sur sa force physique ou morale, on craint de ce´der a` des se´ductions, ou de ne pas re´sister a` des menaces. Celui qui sent, qu’a` l’aspect de la torture, il trahirait l’amitie´, de´noncerait des malheureux, violerait les secrets confie´s a` sa foi, remplit un devoir en se donnant la mort ; et c’est pre´cise´ment pour cela que toutes les tyrannies proscrivent le suicide indistincte ment a. Nous le voyons condamne´ dans les myste`res b ; et Virgile, qui avait calque´ sur ce qu’il a
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Dans la religion lamaı¨que, les suicides, ainsi que ceux qui ont encouru les male´dictions des preˆtres, s’agitent sans cesse, dans une douloureuse angoisse, sans que leurs ames puissent rentrer dans un corps. (PALLAS, Nachrichten, etc1.) PLAT. in Phædon2.
1 plus tard ] tout a` l’heure MC 6–25 Toutes les religions ... condamne´s dans les myste`res. ] Le suicide, par exemple, est 〈ordonne´〉 condamne´ corr. a. dans l’interl. dans les myste`res. MC 26–28 Dans ... etc.) ] manque MC 1
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Peter Simon Pallas, Sammlungen historischer Nachrichten über die mongolischen Völkerschaften, Graz : Akademische Druck- u. Verlagsanstalt, 1980 (Reprint de l’e´dition de St. Petersbourg, 1776). Le renvoi est impre´cis ; nous supposons que BC cite de me´moire et vise probablement la description de la religion lamaı¨que qu’on trouve dans le t. II de l’ouvrage. Nous n’avons trouve´ aucune mention du suicide. Dans le chap. IX de la premie`re partie, qui traite des me´faits, Pallas parle du meurtre, mais ne dit rien sur le suicide. Allusion a` un passage subtil du Phe´don (61d–62e), dans lequel Socrate soutient la the`se des Pythagoriens, repre´sente´s par le philosophe Philolaos de Kroton (Crotone, patrie de Pythagore), selon laquelle il n’est pas permis de se suicider (αυÆ τοÁ ν εë αυτον αÆ ποκτιννυ ναι). Et en ce qui concerne les pre´sume´es contradictions entre le de´sir du philosophe de vivre en pre´parant la mort et la de´fense du suicide, Socrate utilise la doctrine qu’on trouve
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savait de ces institutions sa peinture des enfers, fait mention des chaˆtiments inflige´s a` ceux qui ont attente´ sur leur propre vie ; cependant le suicide n’e´tait point conside´re´ comme un crime par les Grecs, et les Romains y voyaient plutoˆt un signe de force et de magnanimite´ a.
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«Inspectu quodam et instinctu procurrere ad mortem, commune cum multis. Deliberare ultra et causas ejus expendere, pronti suaserit ratio, vitæ mortisque consilium suscipere, ingentis est animi.» (PLIN., Epist., I, 221.) «Quidquid horum tractaveris, confirmatis animum, vel ad mortis, vel ad vitæ patientiam. In utrumque monendi ac formandi sumus. Etiam cum ratio suadet finire, non tamen temere, nec cum procursu est impetus. Sic fortis et sapiens non fugere debet e vitaˆ sed exire.» (SENEC.2)
5–10 Inspectu ... (Senec.) ] manque MC
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dans les myste`res (εÆ ν απορρη τοις) selon laquelle les hommes sont comme une forteresse qu’ils n’ont pas la permission de quitter. Il termine son discours en comparant les hommes a` un troupeau garde´ par les dieux, sans la permission de se tuer. Lui-meˆme va mourir a` la fin de la journe´e et vider la coupe de la cigue¨ parce que les Athe´niens en ont de´cide´ ainsi. Le raisonnement essentiellement politique de BC esquisse une lecture fausse du passage du Phe´don. BC pense a` l’E´ne´ide, livre VI, vv. 434–439. – Voir Pline le Jeune, Lettres, t. Ier, livres I-III, Texte e´tabli et traduit par Anne-Marie Guillemin, Paris : Les Belles Lettres, 1987, Lettre a` Catilius Se´ve´rus, pp. 46–48. La citation n’est pas litte´rale. «Nam impetu quodam et instinctu procurrere ad mortem commune cum multis, deliberare vero et causas eius expendere, utque suaserit ratio, vitae mortisque consilium vel suscipere vel ponere ingentis est animi.» Se´ne`que, Lettres a` Lucilius, texte e´tabli par Franc¸ois Pre´chac et traduit par Henry Noblot, Paris : Les Belles Lettres, 1985, livre III, § 24, 24–25. Citation non litte´rale. On retiendra surtout qu’il faut lire «confirmabis» et «Vir», au lieu de «confirmatis» et «Sic». On corrigera en plus un syntagme : «non temere, nec cum procursu capiendus est impetus» (voir t. I, 1985, p. 110).
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Les myste`res e´tant la proprie´te´ du sacerdoce, son ge´nie y pre´side, il e´tend sur eux son creˆpe lugubre ; une me´lancolie profonde y re`gne. Plutarque a et Proclus b nous parlent, l’un des ce´re´monies tristes et fune`bres, l’autre des lamentations sacre´es prescrites aux E´leusinies. Presque toutes les aventures attribue´es aux dieux dans les myste`res e´taient tragiques. On y voyait partout des rites fune´raires. Les femmes, aux Thesmophories, assises a` terre en signe de deuil, poussaient des ge´missements, comme en E´gypte c : a b c
De oracul. defect1. Comment. ad Plat. Polit2. PLUTARCH., de Isid3. ATHENAG. Legat. § 254. E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 329–334 [=Ms-texte] et 3. BCU, Co 3262/2, pp. 261–263 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 220–225 [=MC] Co 3457, fos 31–33 [=C] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 77–82.
1 V. ] 6 Ms-texte Ch. 6 MC, C 2 De l’esprit qui ] 〈de〉 Autres traits de ressemblance entre 〈de〉 l’Esprit sacerdotal & celui qui MC 5 Proclus ] 〈Porphyre〉 Proclus MC 6-p. 127.4 Presque ... labourage. ] texte d’une ancienne note Presque ... partout des massacres, des assassinats, des rites ... Thesmophories, e´toient assises ... deuil. (Creutz. IV. 488–489) Elles jeunoient pendant tout un jours & poussoient ... en Egypte (ib. 506) Leur danse ... la lenteur & la tristesse de cette danse ... labourage. (ib. 513) Ms-notes 9 deuil, ] BC accroche une note 12 Plutarch. ... § 25.] manque Ms-notes id. ib. 506. MC, C Creutzer. IV. 488–489 MC, C 1
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Dans le texte cite´ (De defectu oraculorum, 415A), seul un petit syntagme e´voque ce fait. Le contexte est l’ordre qui existe entre les dieux, les demi-dieux et l’homme, donc des eˆtres doue´s d’intelligence, qui peut trouver un e´cho dans les myste`res, quelle que soit leur origine : «wether this doctrine comes from the wise men of the cult of Zoroaster, or wether it is Thracian and harks back to Orpheus, or is Egyptian or Phrygien, as we may infer from observing that many things connected with death and morning in the rites of both lands are combined in the ceremonies so fervently celebrated there» (Plutarch, Moralia, t. V, with an English Translation by Frank Cole Babbitt, Cambridge, Massachusetts, London : Harvard University Press, 1993, p. 379). Autre renvoi de seconde main (ci-dessus, p. 118, n. 4). – Voir Proclus, Commentary on Plato’s Republic, e´d. Baltzky, le passage sur le livre I, 125,15 et sv. et l’inscription au lieu des myste`res d’E´leusis : «De´fense d’entrer dans les adyta aux profanes et a` ceux qui ne sont pas initie´s» (Proclus, Le premier Alcibiade de Platon, e´d. Segonds, t. I, p. 4). BC cite une nouvelle fois Plutarque, De Iside et Osiride, chap. LXIX. La description de Plutarque ne dit pas «en signe de deuil», mais cette exe´ge`se est possible. Le seul passage qui puisse eˆtre cite´ ici se trouve chez Athe´nagore, Legatio pro Christianis, § 14. Il s’agit de rites qu’on trouve en E´gypte. «In templis enim, cum magnos agunt con-
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leur danse meˆme an nonc¸ait le de´couragement et la douleur : mais comme tout devait eˆtre emble´matique, la lenteur de cette danse et l’abattement qu’elle exprimait indiquaient aussi la fatigue des animaux employe´s au labourage. Le malheur de la vie, dogme inhe´rent a` l’E´gypte et a` l’Inde, e´tait inculque´ dans tous les myste`res orphiques : sa brie`vete´ et son ne´ant e´taient enseigne´s dans ceux de Thrace. Les expressions du Bhaguat-Gita a, que la terre est un lieu triste et borne´, sont parfaitement pareilles a` la peinture qu’on en faisait aux initie´s dans les Dionysiaques b. Quoique nous ayons adopte´ pour re`gle d’e´viter le plus qu’il nous est possible les conjectures qui ne reposent que sur des e´tymologies et des recherches grammaticales, nous rencontrons chez un savant moderne c une observation trop curieuse, et a b c
Trad. fr., p. 911. PORPH. de Antro Nymph. 10–122 ; PLOTIN., Enne`ad. I et CREUTZ., I, 341–3424[.]
IV3.
4 labourage. ] BC accroche une note Id. ib. 513. MC, C 4–6 Le malheur ... Thrace. ] manque Ms-texte 5 orphiques ] BC accroche une note Creutz. I. 329–340. MC, C 6–8 Les expressions ... 6 Thrace ] BC accroche une note ib. III. 176. 180–181. MC, C Dionysiaques. ] ajoute´ dans la col. de gauche Les expressions du B. G. Trad. fr. p. 93, que ... qu’on 〈nous〉 en fesoit ce dernier mot re´crit sur un mot illis. ... dionysiaques[.] La demeure de l’homme leur disoit-on est une grotte obscure, e´troite & humide. Porph. de A. Nymph. 10–12. 9 qu’il ] qui Ms-texte 11 chez ] dans Ms-texte Plotin Ennead. IV & I. Ms-texte 13 Porph. ... IV. ] la note dans la col. de gauche ; voir la variante pre´ce´dente Ms-texte
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ventus, pectora feriunt, tanquam ob defunctos, et sacrificant tanquam diis», PG, t. VI, col. 918. Il faut lire : «p. 93» (voir la variante). BC cite une des dernie`res phrases de la «Lecture IX. Du principal Secret & de la souveraine Science.» : «Regarde ce monde comme un lieu triste & borne´, & sers moi» (Le Bhaguat-Geeta, ou dialogues de Kreeshna et d’Arjoun ; contenant un Pre´cis de la Religion & de la Morale des Indiens. Traduit du Samscrit, la langue sacre´e des Brahmes, en Anglois, par M. Charles Wilkins ; et de l’Anglois en Franc¸ois, par M. Parraud, Londres et Paris : Buisson, M. DCC, LXXXVII). BC cite trois chapitres de l’e´crit de Porphyre, e´le`ve de Plotin, sur l’aspect de l’antre des Nymphes. Il ne parle pas de la terre comme d’un lieu triste et borne´ (R. M. van Goens (e´d.), Porphyrius, De antro nympharum, Græce cum Latina L. Holstenii versione, Traiecti ad Rhenum : Sumptibus Abrahami v. Paddenburg, MDCCLXV, pp. 11–13). Le chap. IX contient cette phrase : «Nam nativam antrorum constitutionem, & nocturnam atque tenebrosam caliginem, & saxosam duritiem spectantes, symbola constituebant : nequaquam vero respecto figurae, ut quidam suspicabantur» (p. 11). Voir aussi Porphyre, L’antre des Nymphes dans l’Odysse´e, E´tudes d’introduction par Tiziano Dorandi et alii, Texte grec re´vise´ par Tiziano Dorandi, traduction franc¸aise par Agne`s Bastit et alii, Paris : Librairie Philosophique J. Vrin, 2019 : «En effet, c’est en raison de leur capacite´ a` se former spontane´ment et de leur caracte`re sombre, obscur et rocheux, qu’ils [a` savoir : les the´ologiens] ont pris les antres comme symboles. Assure´ment ce n’est pas du tout en prenant aussi en compte leur forme, comme certains le conjecturaient, car tout antre n’est pas de forme sphe´rique» (p. 125). Le renvoi impre´cis a` l’ouvrage de Plotin ne permet pas d’identifier le passage vise´ par BC. On consultera l’e´dition de Bouillet, t. II, pp. 578–581, pour s’orienter dans le texte de la quatrie`me Enne´ade. Nous ne savons pas pourquoi BC renvoie a` la premie`re Enne´ade. BC exploite pour son texte le passage indique´ de la Symbolik.
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qui s’applique trop directement a` l’objet qui nous occupe, pour ne pas me´riter d’eˆtre rapporte´e. Nos lecteurs savent de´ja que les Grecs avaient emprunte´ des E´gyptiens la topographie de leur enfer, les fleuves souterrains, le passage des ombres, et le nom du nocher qui les recevait dans sa barque ; ce nom, suivant Jablonsky, faisait en E´gypte allusion au silence, ou, selon d’autres, aux te´ne`bres qui re`gnent dans le royaume des morts. Les Grecs, voulant le naturaliser dans leur langue, le firent descendre d’un verbe qui, dans cet idiome, signifie se re´jouir a. Cette de´rivation contrastait avec toutes les notions du polythe´isme home´rique, notions d’apre`s lesquelles la mort est toujours un e´ve´nement funeste, et les ombres une troupe inconsolable, qui porte envie a` la race vivante, et regrette la clarte´ du jour. Il fallut donc trouver une explication diffe´rente, et les commentateurs d’Home`re pre´tendirent que, par un euphe´misme usite´, l’on avait nomme´ le batelier des enfers Charon parce qu’il afflige les mortels, et qu’il ge´mit toujours lui-meˆme. Mais dans les myste`res, ou` pre´valait le dogme sacerdotal sur la mise`re de la vie, et la fe´licite´ de la mort comme de´li vrance, l’ide´e qu’en effet Charon se re´jouissait de transporter dans un meilleur monde les infortune´s qui souffraient dans celui-ci, ide´e me´lancolique que le ge´nie naturel des Grecs avait rejete´e, fut accueillie, et la premie`re e´tymologie e´tait l’un des secrets que l’on re´ve´lait aux initie´s. Les bouffonneries bruyantes, bien diffe´rentes de la gaiete´ brillante et vive des Grecs, passe`rent e´galement dans les rites myste´rieux. Les Bacchantes a
Χαιρειν.
2–3 que ... souterrains, ] que l’Amenthe`s des Egyptiens avoit servi de mode`le a` l’enfer des Grecs, qui en avoient emprunte´ les fleuves souterrains. Ms-texte 5 selon ] suivant Ms-texte 8 contrastait ] dans la marge, e´crit de travers Placard 23. MC 16 de´livrance ] BC pensait accrocher une note le malheur de la vie, dogme e´gyptien avoit pe´ne´tre´ dans les myste`res orphiques. (Creutz. I. 329–340.) Sa brie`vete´ & son ne´ant etoient enseigne´s dans ceux de Thrace. (ib. III. 176. 180–1811) Ms-notes 16–18 l’ide´e ... me´lancolique ] l’ide´e me´lancolique Ms-texte, MC, C 21–22 Les bouffonneries ... myste´rieux. ] Nous avons remarque´ BC ajoute un renvoi Tom. II p. 462–466. retour au texte que, dans les religions sacerdotales, des bouffoneries bruyantes & licentieuses contrastoient avec la tristesse qui fesoit le fonds de ces religions. Ce n’e´toit pas la gaite´ vive & brillante des Grecs, mais un delire grossier & obsce`ne. Ms-texte et Ms-notes Nous avons ... & obsce`ne. Nous retrouvons ce caracte`re dans les rites myste´rieux. MC, C 22-p. 129.2 Les Bacchantes ... fre´ne´tique. ] texte d’une ancienne note Ms-notes 1
La variante atteste une note qui n’est pas conserve´e dans la version imprime´e. Creuzer parle de la doctrine e´gyptienne de la vie dans le t. I de la Symbolik, pp. 339–340 (il faut lire «339» au lieu de «329»). Le second renvoi se re´fe`re correctement a` un passage qui traite de la pre´sence des doctrines e´gyptiennes sur la mise`re de la vie dans les myste`res de Thrace (Symbolik, t. III, p. 176). La suite de la note (le renvoi aux pp. 180–181) semble eˆtre une erreur.
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e´taient tour-a`-tour en proie a` une me´lancolie sombre et silencieuse, et a` une joie fre´ne´tique a. Partout des personnages grotesques provoquent le rire par des plaisanteries basses et ignobles b : le vieux Sile`ne ivre sur son aˆne est l’amusement des Dionysiaques ; un bouffon paraıˆt dans Samothrace, a` coˆte´ des Cabires c ; et les E´leusinies nous montrent Ce´re`s distraite de sa douleur par les postures immodestes de deux vieilles femmes d. Anecdote bizarre, et qui prouve l’autorite´ des traditions, lors meˆme qu’elles a
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De-la` une expression proverbiale, pour exprimer la succession rapide de ces deux e´tats contradictoires (V. SUIDAS, vo Βακχης τροπων, αδου Βακχος, αδου Βακχη1.) Gigon, dans les myste`res cabiriques, Baube´ dans ceux de Ce´re`s, Sile`ne dans ceux de Bacchus. Momus, dans LUCIEN, est un dieu bouffon2, ante´rieur aux dieux de l’Olympe, et n’ayant point de place parmi eux. Est-ce une re´miniscence d’un culte sacerdotal en Gre`ce ? un emprunt fait par les Grecs d’un usage sacerdotal e´tranger ? une parodie des myste`res ? EUSTATH. ad Od., XX3. APOLLODOR. Bibl., I, 44.
2–3 Partout ... ignobles. ] Partout y figurent des personnages qui excitent le rire, par des plaisanteries ignobles & grotesques. Ms-texte 4 l’amusement ] la rise´e Ms-texte paraıˆt ] figure Ms-texte 7-p. 130.3 Anecdote ... ridicules. ] manque, y compris la note, dans Mstexte, MC, C 8–9 De la` ... Βακχη.) ] De la` ... l〈e〉a 〈passage〉 succession ... Suidas Βακχης ... Βακχη. (Creutz. III. 201) Ms-notes, MC, C 10 myste`res ] manque Ms-notes 11 bouffon, ] bouffon, un Dieu ancien Ms-notes 13 myste`res ? ] myste`res (Creutz. II. 297 & suiv.) MC, C 15 Bibl., I, 4. ] Bibl. I. 11 C 1
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Il faut lire «Βα κχης τρο πον». L’article ne correspond pas a` ce que BC veut prouver : «Bacchæ in morem. Dicitur de tetricis & taciturnis, quia Bacchæ tacere solent» (Suidæ Lexicon, Græce & latine, t. I, p. 411). Les deux expressions suivantes ne figurent pas dans le lexique. Les noms e´voque´s ici et les questions esquisse´es par BC posent proble`me. Le premier, Gigon, comme un personnage des myste`res et surnom d’Hercule, se retrouve chez Creuzer, Symbolik, t. II, pp. 282–283, surtout pp. 297–298. Dans les ouvrages modernes, on ne trouve pas ce Gigon, atteste´ pourtant par Hesychius dans son dictionnaire (Γιγνω Ä ν. οιë δεÁ Γιγω Ä ν). Ni Nilsson, Geschichte der griechischen Religion, ni Burkert, Griechische Religion, n’en parlent. Les deux suivants, Baube´ et Sile`ne, appartiennent aux fables mentionne´es, mais Baube´ n’est pas un personnage grotesque, meˆme si l’histoire de la rencontre de Baube´ et de Ce´re`s est comique. Momus peut eˆtre nomme´ un dieu bouffon, a` condition de se rappeler qu’il s’agit d’un roˆle litte´raire qu’on trouve dans l’Assemble´e des dieux de Lucien. Il s’agit du commentaire d’Eustathe aux poe`mes d’Home`re. Voir Eustathii archiepiscopi Thessalonicensis Commentarii ad Homeri Odysseam, ad fidem exempli Romani editi [a Gedefredo Stallbaum], Lipsiae : Weigel, t. II, 1826. Le renvoi est vague, incomplet et faux. BC l’a sans doute copie´ dans une e´tude non identifie´e. Home`re ne parle dans le livre XX de l’Odysse´e ni des myste`res de Samothrace ni des Cabires. Le commentaire d’Eustathe n’en parle pas non plus. Il faut lire «I, 29–30». Apollodore raconte bien l’histoire de De´me´ter qui, victime de sa douleur, part a` la recherche de sa fille Perse´phone, atteint E´leusis, et toujours abattue, sourit en e´coutant les paroles libres d’une vieille femme. C’est la raison pour laquelle les femmes se comportent lascivement lors des Thesmophories. Ajoutons que le commentaire de BC n’est pas confirme´ par les recherches re´centes (W. Burkert, Griechische Religion, p. 368).
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s’e´cartent du but que se proposent ceux qui les respectent ! Julien a, aux feˆtes des Saturnales, se croit oblige´ de railler les dieux. C’est par de´votion qu’il les raille, et cependant ses plaisanteries tendent a` les rendre ridicules. Peu nous importe que ces e´tranges coutumes aient signifie´ la satisfaction de l’Eˆtre supreˆme, apre`s l’arrangement de l’univers et le triomphe de l’harmonie b ; il nous suffit qu’elles soient communes au polythe´isme sacerdotal et aux myste`res. Enfin, l’on y retrouve la haine et la jalousie de toute distinction personnelle. Tout e´tait collectif et anonyme dans les corporations d’E´gypte et de Phe´nicie. Tout devait l’eˆtre de meˆme dans les myste`res, ou`, faute de pouvoir s’e´tendre au-dehors, le sacerdoce grec avait fonde´ son empire. Lucien nous parle d’un Athe´nien traıˆne´ en justice, pour avoir nomme´ l’Hie´rophante et les autres preˆtres d’E´leusis c.
a b c
JULIEN dans ses Ce´sars1. CREUTZ., II, 2982. Lexiphane`s3.
4 signifie´ ] signifie´ aussi MC, signifie´ aussi ce dernier mot dans la col. de gauche Ms-texte 8 Enfin, l’on ] On Ms-texte 10–11 faute ... grec ] ou` le sacerdoce Ms-texte 11 empire ] pouvoir Ms-texte
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Dans ce texte satirique, Julien se permet de parler d’une manie`re railleuse des dieux, ce qui est conforme aux feˆtes des Saturnales. Pour le texte, on consultera Julien Empereur, Le banquet ou les Saturnales (L’Empereur Julien, Œuvres comple`tes, t. II, 2e partie, Discours de Julien Empereur, texte e´tabli et traduit par Christian Lacombrade, Paris : Les Belles Lettres, 1964, pp. 32–71. The Works of the emperor Julian, t. II, with an English Translation by Wilmer Cave Wright, Cambridge, Massachusetts, London : Harvard University Press, 1992, pp. 343–415). La phrase a` laquelle BC accroche cette note reproduit une ide´e de Creuzer qu’on trouve a` la page indique´e. Dans la variante a` la ligne 13 de la page pre´ce´dente, BC cite le de´but du meˆme passage ou` il est question d’un personnage comique dans les myste`res. Voir Lucien, Lexiphane`s, dans l’e´d. Reitz, Luciani Samosatensis Opera, t. II, chap. 10, pp. 225–337.
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Chapitre VI. Re´sume´ sur la composition des myste`res grecs1.
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Les croyances orientales et me´ridionales passe`rent donc en entier dans les myste`res, qui de la sorte continrent a`-la-fois et le culte public et les doctrines secre`tes de ces croyances a. Mais au lieu que chez les nations gouverne´es par les preˆtres, ces deux choses e´taient en re´alite´ deux cultes a` part, a
DIODORE (liv. V) dit positivement que les myste`res apporte´s de Cre`te avaient e´te´ dans cette ˆıle le culte public2. Plusieurs dieux e´trangers, remarque M. Heeren (Grecs, p. 92), obtinrent des Grecs une place dans les myste`res, bien que ces dieux n’eussent dans leur patrie aucun culte myste´rieux3. E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 335–339 [=Ms-texte] et Co 3262/2, pp. 263–265 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 225–229 [=MC] 3. BCU, os Co 3457, f 33–35 [=C] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 83–90.
6 choses ] moitie´s MC 7 Cre`te ] Cre`te en Gre`ce Ms-notes 7–8 dans cette ˆıle ] en Cre`te Ms-notes 8 public. ... 92.) ] public. (Heeren, Grecs, 92.) Ms-notes 9 Grecs ... myste`res ] Grecs des myste`res Ms-notes 1
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Le Manuscrit en cahiers, le manuscrit dit des Cahiers colle´s ainsi que la copie C comprennent un chapitre, le septie`me, qui porte le meˆme titre et traite du meˆme sujet, mais dont le texte est tre`s diffe´rent, a` l’exception de cinq aline´as qui reviennent textuellement dans l’imprime´. Nous ne donnons ici que les variantes qui concernent ces cinq paragraphes et renvoyons au texte inte´gral du chapitre VII, ci-dessous pp. 380–384. Allusion a` un passage du livre V, chap. LXXVII, ou` Diodore dit ceci : «les honneurs, les sacrifices, les rites d’initiation aux myste`res ont e´te´ transmis, selon eux [selon les le´gendes cre´toises], de la Cre`te aux autres hommes, voici, a` ce qu’ils croient, la preuve la plus importante qu’ils apportent : l’initiation qui a lieu chez les Athe´niens a` E´leusis, qui est presque la plus illustre de toutes ces ce´re´monies, ainsi que celle de Samothrace et celle de Thrace chez les Kicones, lieux d’ou` Orphe´e qui les enseigna e´tait originaire, se transmettent par initiation, tandis qu’en Cre`te, a` Cnossos, il est d’usage, depuis les temps originels, que ces rites soient transmis a` tous, publiquement, et que les rites transmis chez les autres en secret ne soient, chez eux, garde´s cache´s par aucun de ceux qui veulent connaıˆtre de telles pratiques. C’est en effet de Cre`te, disent-ils, que la plupart des dieux se sont e´lance´s pour parcourir bien des parties du monde habite´, apportant leurs bienfaits aux groupes humains et donnant a` chacun une part des avantages issus de leurs de´couvertes personnelles» (Bibliothe`que historique, e´dition Casevitz, pp. 102–103). L’ide´e que les myste`res contenaient le culte public est confirme´e par les recherches modernes, qui pourtant he´sitent a` parler des myste`res comme d’une doctrine a` part. Voir W. Burkert, Griechische Religion, p. 415. BC re´sume un passage sur l’entre´e des myste`res en Gre`ce, qui, selon lui, avaient tous une origine e´trange`re. L’exemple qu’il cite est le culte de Ce´re`s, venu d’E´gypte. Voir Heeren,
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puisque la masse de la nation n’e´tait jamais admise a` la connaissance de la doctrine cache´e ; elles furent re´unies dans les myste`res grecs, et la portion mate´rielle et grossie`re devint un vestibule ou` les initie´s e´taient retenus plus ou moins longtemps, pour pe´ne´trer ensuite plus ou moins avant dans le sanctuaire. Tous les rites, toutes les pratiques se´ve`res ou inde´centes, toutes les doctrines, et dans ce nombre les plus impies comme les plus religieuses, composant dans l’Orient la doctrine secre`te des preˆtres, la supre´matie d’un dieu sur les autres, le dieu me´diateur ou mourant pour sauver l’espe`ce humaine a, la Trinite´ b, la supposition d’une de´gradation de l’ame, avant son habitation dans un corps mortel et par un effet de l’impurete´ de la matie`re, l’espe´rance de sa re´ascension graduelle jusqu’a` la Divinite´, le the´isme, comme principe et comme re´sultat du syste`me d’e´manation, ou se perdant au fond dans le panthe´isme, le dualisme, l’athe´isme, tous ces dogmes persans, e´gyptiens, indiens, furent consigne´s dans les myste`res des Grecs. Ils furent a` la fois l’apocalypse et l’encyclope´die sacerdotale, et leur langage fut souvent mot a` mot celui des cultes qui leur avaient servi de mode`le. On1 objecterait a` tort la re´sistance des preˆtres grecs contre les preˆtres et les dogmes e´trangers. Les individus purent bien lutter contre les individus, c’est-a`-dire les preˆtres grecs purent invoquer, contre les invasions du sacerdoce e´tranger qui allait sur leurs brise´es, la se´ve´rite´ des lois, et meˆme repousser ses dogmes et ses rites de la religion publique ; mais les rites et les dogmes, ainsi repousse´s, e´taient transporte´s dans les myste`res, et tous les dogmes sacerdotaux y e´taient accueillis et consacre´s. a
b
Le Logos, comme fils de Dieu et me´diateur, est bien clairement de´signe´ dans tous les myste`res. (GOERR., II, 354 et les citations2.) Nous avons montre´ ci-dessus la trinite´ dans l’une des cosmogonies orphiques. C’est en faisant allusion a` cette trinite´ que Firmicus dit a` l’Eˆtre supreˆme : «Tu es e´galement le pe`re et la me`re de toutes choses, et tu es de plus ton propre fils3.»
4 pour pe´ne´trer ] et pe´ne´traient C, MC 21 leurs ] ses Ms-texte, MC, C 22 ses dogmes ... rites ] leurs dogmes & leurs rites Ms-texte, MC, C 22–23 et les dogmes ] manque Ms-texte 23 e´taient transporte´s ] e´taient aussi transporte´s MC, C 24 dogmes sacerdotaux ] dogmes des cultes sacerdotaux Ms-texte, MC, C
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Ideen über die Politik, den Verkehr und den Handel der vornehmsten Völker der alten Welt, Dritter Theil, [...], Griechen, Göttingen : Vandenhoek und Ruprecht, 1821, pp. 91–93. Ici commence le premier paragraphe dont on trouve le texte dans Ms-texte et MC. BC renvoie a` un passage e´tendu de Görres (e´d. de 1935, pp. 173–175) dans lequel on trouve re´unies beaucoup de sources parlant de la puissance divine du Logos, fils unique ve´ritable de Dieu. Görres ne parle pas, dans ce contexte, de la mort du dieu me´diateur. Voir ci-dessus, p. 100. – Quant a` Firmicus, BC traduit cette phrase : «quicumque es deus [...] tu omnium pater pariter ac mater, tu tibi pater ac filius uno vinculo necessitudinis obligatus». Voir la pre´face au livre V, Iulii Firmici Materni Matheseos Libri VIII ediderunt W. Kroll et F. Skutsch in operis societatem assumpto K. Ziegler, fasciculus alter, Lipsiae : in aedibus B. G. Teubneri, MCMXIII, p. 2.
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Les preˆtres1 du polythe´isme inde´pendant que professait la Gre`ce, ne diffe´raient de ceux de l’Orient et du Midi que par le succe`s, non par les efforts. Les uns et les autres tendaient au meˆme but ; mais les premiers, limite´s dans leur puissance, ne disposaient que de la partie secre`te de la religion. Les seconds, tout-puis sants, disposaient sans re´serve de la religion entie`re. Les premiers, en conse´quence, transporte`rent dans les myste`res tout ce qui caracte´risait le polythe´isme sacerdotal, et s’y cre´e`rent autant qu’ils le purent un domaine particulier, pour se de´dommager de l’empire que la socie´te´ civile leur disputait. Les myste`res furent la proprie´te´ du sacerdoce, dans le polythe´isme dont le sacerdoce n’avait pas la proprie´te´. De ces dogmes2 et de ces rites, dont ils s’enrichissaient successivement, aucun n’e´tait remplace´ par l’autre, tous coexistaient ; et non-seulement ils coexistaient, quelque contradictoires qu’ils fussent, mais chacun d’eux e´tait lui-meˆme forme´ de plusieurs e´le´ments incohe´rents et he´te´roge`nes a. Les doc trines philosophiques les plus avance´es s’amalgamaient aux traditions du plus abject anthropomorphisme. Dans la fable panthe´istique, et par conse´quent tre`s-raffine´e, du massacre de Bacchus par les Titans qui le font bouillir dans une chaudie`re, Jupiter est attire´ par la fume´e du repas qu’on pre´pare : ce n’est que lorsqu’il connaıˆt la victime, qu’il foudroie les Titans et fait enterrer les membres e´pars de Bacchus par Apollon b. Les moindres rites e´taient susceptibles de plusieurs sens ; les rameaux porte´s dans les a
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b
Nous trouvons dans les myste`res de Samothrace, 1o un syste`me d’e´manation assez pareil a` celui de l’Inde : Axieros, le premier des Cabires, e´tait l’unite´ d’ou` e´manaient tous les dieux et tous les eˆtres ; 2o un syste`me astronomique, ou` les astres e´taient divinise´s, et qui pouvait eˆtre venu d’E´gypte ; 3o une combinaison de ce syste`me avec des pierres anime´es par les astres et soumises a` leur action, notion e´trusque, qui e´tablissait entre l’astrolaˆ trie et l’adoration des pierres une liaison semblable a` celle qui unissait en E´gypte les astres et les animaux ; 4o une hie´rarchie d’eˆtres interme´diaires, depuis l’unite´ supreˆme jusqu’a` l’homme ; 5o enfin une doctrine de peines et de re´compenses a` venir. CLE´ M. D’ALEX., dans EUSE` BE, Pre´p. e´vang. 93.
8 domaine ] empire Ms-texte 9–10 furent la proprie´te´ ... la proprie´te´. ] furent 〈pour〉 dans le 〈illis.〉 Polythe´isme dont le sacerdoce n’avoit pas la proprie´te´, ce qu’e´toit la religion publique pour le〈s〉 sa- 〈Ministre qui disposoit〉 cerdoce dans les religions dont il e´toit le maıˆtre[.] Mstexte 11 ils ] les myste`res Ms-texte 14 lui-meˆme ] ajoute´ dans l’interl. Ms-texte 14 forme´ ] compose´ Ms-texte 20-p. 134.9 Les moindres ... au dualisme. ] BC utilise pour ce passge des fragments du texte de la longue note qu’il pensait introduire dans le chap. VII. Voir ci-dessous, p. 140, la variante a` la ligne 8 22–29 Nous ... venir. ] la note manque MC 23 d’ou` e´manaient ] source de Ms-notes 29 a` venir. ] a venir. Creutz. II. 333. Ms-notes 1 2
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Avec ces mots commence le deuxie`me aline´a dont on trouve le texte dans Ms-texte et MC. Avec ces mots commence le troisie`me passage dont on trouve le texte dans Ms-texte. Il finit par le mot «he´te´roge`nes» (ligne 14) et comprend aussi la note. MC donne le meˆme texte, sans la note. Renvoi non e´lucide´. Le livre IX de La pre´paration e´vange´lique ne parle pas de cette fable. Les passages tire´s de Cle´ment d’Alexandrie, Les Stromates, concernent les juifs chez les historiens grecs.
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Thallaphories signifiaient tantoˆt le souvenir des premiers aliments de l’homme, tantoˆt la de´couverte de l’olivier par Minerve, tantoˆt le rapide de´clin de la vie, figure´ par la branche desse´che´e. Dans les myste`res cabiriques, les deux premiers Cabires e´taient des dieux populaires, des dieux sacerdotaux et des symboles, tantoˆt me´taphy siques, tantoˆt cosmogoniques a. C’e´tait pour cela qu’on disait qu’un des secrets des myste`res consistait a` re´ve´ler que Castor et Pollux n’e´taient pas des dieux. Ceux d’Adonis e´taient astronomiques b, agricoles c, me´taphysiques d, et faisaient de plus allusion au dualisme e. A l’e´poque1 ou` il est indubitable qu’on entretenait les initie´s des plus subtiles spe´culations, les moyens les plus grossiers d’agir sur l’imagination du vulgaire se pratiquaient encore : les repre´sentations dramatiques n’avaient point cesse´. Dion Chrysostoˆme nous parle, a` la fin a b c d e
V. ce que nous avons dit des Cabires, t. II, p. 430–4342. MACROB. Sat. I, 21 ; DUPUIS, Orig. des cultes, III, 4713. AMMIEN MARCELL. XIX, 1 ; SCHOL. Theocrit. ad Idyll. III, 484. E´vang. de saint Jean, XII5. DIO CHRYSOST. Or. 12 ; THEMIST. Or. 26. V. dans PAUSANIAS (Achaic. 22) les diffe´rentes explications des flambeaux des myste`res7.
9 A l’e´poque ] a une e´poque Ms-texte, MC 10–11 les moyens ... encore : ] ajoute´ dans la col. de gauche Ms-texte 12-p. 135.1 parle ... e`re, ] parle encore dans le espace dans le texte pour pouvoir mettre un chiffre Sie`cle, Ms-texte parle jusque dans le espace dans le texte sie`cle MC, C 1 2 3
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Avec ces mots commence le dernier passage (lignes 9 a` p. 135, ligne 11) dont on trouve le texte dans les manuscrits cite´s (deux aline´as dans Ms-texte, un seul dans MC). OCBC, Œuvres, t. XVIII, pp. 175–176. Il faut corriger le renvoi et lire «II, 156». Sur cette page commence le chap. XII, «Adonis ou l’Osiris phe´nicien», qui explique le sens astronomique du culte d’Adonis (pp. 156–163). BC copie le renvoi a` Macrobe, Saturnalia, livre I, chap. 21, chez Dupuis. Allusion a` la dernie`re phrase du premier chapitre du livre XIX. Voir Ammien Marcellin, Histoire, Texte e´tabli et traduit par E´douard Galletier [...] avec la collaboration de Jacques Fontaine, t. II, Paris : Les Belles Lettres, 1970, p. 123. – Quant a` The´ocrite, voir les scholies 48a-d des Idylles qui re´pe`tent le fait bien connu de la le´gende d’Adonis qui se´journe, apre`s sa mort, six mois chez Aphrodite et six mois chez Perse´phone (Scholia in Theocritum, e´d. Wendel). Allusion aux versets XII, 24–25 sur le grain qui meurt et apporte le fruit. BC re´pe`te son hypothe`se du dualisme de Dion Chrysostome en citant a` nouveau le discours olympien. Voir ci-dessus, p. 109, n. b et n. 2. Sur Themistios, ci-dessus, p. 109, n. 3 Le renvoi est faux, il faut lire «Achaia, cap. 23,5–6». La meˆme faute revient ci-dessous, p. 139, dans un passage qu’on lit dans les variantes, a` la diffe´rence que la tournure «flambeaux des myste`res» est remplace´e par «flambeaux des Ilythies». Cette dernie`re expression se retrouve dans les Notes de lecture de BC, dossier Creuzer, no 9 et confirme que BC a copie´ le renvoi chez Creuzer, Symbolik, t. I, pp. 79–80, y compris la note 104 qui contient cette meˆme faute et parle du flambeau d’Ilithie, «die Fackel der Ilithia»). BC a mal compris le texte de Creuzer qui lui a sugge´re´ probablement qu’il y avait des myste`res de ce
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du premier sie`cle de notre e`re, des voix qu’entendaient les initie´s, des te´ne`bres et de la lumie`re qui se succe´daient a` leurs regards, des danses dont ils e´taient les te´moins ; en un mot, il peint les myste`res comme un spectacle a. Ce n’est pas ici le lieu de traiter des autres genres d’influence qu’ils exerce`rent sur l’esprit philosophique des Grecs. Nous montrerons ailleurs comment cet esprit, bien que naturellement porte´ a` une dialectique exacte et rigoureuse, s’empreignit des conceptions gigantesques, et se jeta dans les subtilite´s inde´finissables qui caracte´risent l’Orient, et comment la philosophie grecque perdit en logique et en clarte´, ce qu’elle parut gagner quelquefois en e´le´vation et en profondeur b. a b
Orat., 121. «Les myste`res introduisirent chez les Grecs, et y conserve`rent toutes les ide´es orientales, qui e´leve`rent parfois au-dessus du raisonnement la philosophie de ce peuple adonne´ naturelle-
3–4 en un mot ... spectacle. ] Il peint les myste`res en un mot comme un spectacle. Ms-texte 5 qu’ils ] que les myste`res Ms-texte, MC 10 perdit ] perdit 〈quelq.〉 Ms-texte 12 12. ] 12. de Cognit. Dei. MC, C 13-p. 136.12 «Les myste`res ... de´nature. ] Wagner. p. 76. Ms-notes, C
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nom. Ce n’est pas le cas. W. Burkert, Griechische Religion, parle d’une association de femmes qui ve´ne´raient Eileithyia, une de´esse qui aide les femmes pendant les couches. Voir aussi sur Eileithya Nilsson, Geschichte der griechischen Religion, t. I, pp. 312–314. BC renvoie au § XXXIII du Discours olympique de Dion de Pruse ou` l’orateur essaye d’expliquer a` ses auditeurs comment l’admiration des hommes entoure´s du puissant spectacle de la nature a pu les conduire a` concevoir l’ide´e d’une divinite´ qui les nourrissait en leur offrant les bienfaits de la nature. «Il se passe donc presque la meˆme chose que lorsqu’on pre´sente un Helle`ne ou un barbare a` l’initiation, dans la partie la plus recule´e du temple, celle qui est re´serve´e aux myste`res et que sa grandeur et sa beaute´ rendent extraordinaires ; sous ses yeux, des visions mystiques en nombre, a` ses oreilles autant de sons de meˆme ordre : les te´ne`bres ou la lumie`re lui apparaissent tour a` tour, et mille autres choses se produisent ; le point culminant est atteint si, comme c’est la coutume lors de la ce´re´monie dite d’intronisation, les initie´s font asseoir les novices et dansent en cercle autour d’eux ! Est-il vraisemblable alors que tout cela n’ait aucun effet sur l’aˆme de cet homme, et qu’il n’ait pas la moindre intuition que ce qui se passe est le produit d’une volonte´ et d’un dessein e´manant d’une sagesse supe´rieure, et cela meˆme s’il e´tait de ces barbares anonymes venus des plus lointaines contre´es, sans personne pour le guider dans son interpre´tation, pourvu qu’il ait seulement une aˆme humaine ?» (Dion de Pruse, dit Dion Chrysostome, Œuvres, Discours olympique ou sur la conception premie`re de la divinite´ (Or. XII), A` Athe`nes, sur sa fuite (Or. XIII). Texte e´tabli, introduit et commente´ par Gianluca Ventrella, traduit par Thierry Grandjean et Lucie The´venet, Paris : Les Belles Lettres, 2017, pp. 108–109). Le commentaire de BC est une interpre´tation trop simple du texte, parce que la comparaison avec la ce´re´monie de l’initiation sert a` expliquer «la naissance du divin chez l’eˆtre humain face au spectacle de l’univers» comme l’explique l’e´diteur du texte (pp. 302–303) qui cite les pre´de´cesseurs.
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Il re´sulte, a` notre avis, de tout ce que nous venons d’exposer, que l’existence des myste`res grecs, loin d’invalider nos assertions sur la diffe´rence des religions sacerdotales et de celles qui demeure`rent inde´pendantes des preˆtres, appuie, au contraire, ces assertions et les corrobore. C’est pre´cise´ment parce que le sacerdoce grec n’avait pas, comme ailleurs, le monopole de la religion publique, qu’il se cre´a, dans les myste`res, un empire secret. Mais aussi long-temps que la religion publique conserva quelque force, elle repoussa les opinions et les rites que le sacerdoce avait accueillis et comme naturalise´s dans ses institutions myste´rieuses.
ment a` la dialectique.» (WAGNER, Ideen, etc., p. 761.) Et moi aussi j’aime que le sentiment religieux s’e´le`ve au-dessus de la dialectique : mais je veux qu’il soit libre, et non qu’une autorite´ exte´rieure le fasse de´vier de sa route et le de´nature.
1–9 Il re´sulte ... myste´rieuses. ] manque Ms-texte
1
BC traduit une phrase de Wagner qu’on trouve a` la page indique´e. «Daher erhielten sich durch diese Mysterien unter den Griechen die orientalischen Ideen, durch welche von Zeit zu Zeit der Reflexionsgeist ihrer Philosophen gehoben wurde, daß er die Dialektik verließ, die sonst der griechischen Philosophie ganz eigenthümliches Produkt ist.»
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Livre XIII, chapitre VII – Des initiations graduelles
Chapitre VII. Des initiations graduelles, comme imitation de la hie´rarchie sacerdotale.
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Le sacerdoce grec, maıˆtre des myste`res, ne se contenta pas d’y introduire les opinions, les dogmes, les rites et les usages sacerdotaux, il s’efforc¸a d’y e´tablir une hie´rarchie sacerdotale. Il y eut diffe´rents ordres d’initie´s, comme il y avait en E´gypte diffe´rents ordres de preˆtres. Les E´leusinies e´taient divise´es en grands et petits myste`res a. Dans ces derniers, la pres que totalite´ des Grecs e´tait initie´e. Ils consistaient en a
Un Scholiaste d’Aristophane (ad Plut., act. IV, sce`n. 2, 231), dit que les petits myste`res n’e´taient qu’une pre´paration aux grands. Il y avait de meˆme trois espe`ces de Dionysiaques. (RUHNKEN, ad Hesych. Vo Διονος, et WYTTENBACH, Bibl. Crit., VII, 51 ; XII, 592.) L’on
E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 321–327 [=Ms-texte] et 3. BCU, Co 3262/2, pp. 258–260 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 215–220 [=MC] Co 3457, fos 29–31 [=C] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 91–95. 1 VII. ] 5 Ms-texte Ch. 5 MC, C 4–5 Le sacerdoce ... dogmes ] Les Preˆtres ne se contente`rent pas d’introduire dans les myste`res les dogmes Ms-texte les opinions ] manque C 5 il s’efforc¸a ] Ils s’efforcerent Ms-texte 6 sacerdotale ] imite´e de la Hie´rarchie Sacerdotale Ms-texte, MC, C 10–11 Un Scholiaste ... grands. ] manque Ms-notes, MC, C 11 Dionysiaques. ] Dionysiaques a` Athe`nes. Ms-notes, MC, C 1
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Le scholiaste commente les paroles d’une vieille femme qui dit qu’elle participait en voiture aux E´leusiens (Ploutos, vers 1013), mais l’ide´e e´mise par BC ne correspond pas au texte. Le scholiaste distingue bien les grands myste`res des petits, sans sugge´rer que les petits myste`res pre´paraient les grands. Voir Scholia in Aristophanem. Pars III. Scholia in Thesmophoriazusas ; Ranas ; Ecclesiazusas et Plutum. Fasc. IVa continens Scholia vetera in Aristophanis Plutum. Ed. M. Chantry, Groningen : Wolters-Noordhoff, 1994, scholies 1013 et 1014. Cette phrase reproduit en fait les re´flexions de Daniel Wyttenbach qu’on trouve dans les volumes II et III de la Bibliotheca critica (Amstelodami : apud Petrum den Hengst, 1783 et 1808). Dans le premier article (t. II, pars septima), qui commente un texte de Gaspare Luigi Oderico, De marmorea didascalia in Urbe reperta, epistola ad Cajetanum Marinium (Romae : Salomonius, 1777), BC a trouve´ le renvoi a` Ruhnken, annotant une glose de He´sychius, dans le t. I du lexique, sur le mot Διονυ σια ; dans le second article (t. III, pars duodecima), Wyttenbach comple`te ses commentaires. Les deux articles confirment qu’il y avait trois espe`ces de Dionysiaques.
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pantomimes repre´sentatives de plusieurs fables religieuses. Les initiations aux grands myste`res e´taient moins prodigue´es, et la doctrine probablement plus abstraite. Les preˆtres y combinaient des explications alle´-
distinguait de plus les myste`res annuels des myste`res triennaires ou trie´te´rides. SAINTE-CROIX, 4281, APULE´ E (Me´t., XI2), et THE´ ON de Smyrne (VOSS. de Orig. et progr. Idolol., p. 828–8293), disent qu’il y avait cinq grades. Le premier consistait dans une purification pre´paratoire, le second dans la communication des pre´ceptes sacre´s, le troisie`me dans la contemplation du spectacle, le quatrie`me dans la participation comme acteur aux ce´re´monies, l’initie´ prenait en main le flambeau sacre´ ; le cinquie`me degre´ confe´rait a` l’initie´ l’inspiration et la fe´licite´ comple`te. Les initiations graduelles et les doctrines philosophiques ne se communiquaient pas a` la foule des initie´s. On appelait les initie´s aux petits myste`res μυ σται, et les initie´s aux grands myste`res, εÁποÁ πται. Les premiers restaient dans le vestibule du temple, les seconds pe´ne´traient dans le sanctuaire.
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4–5 Sainte-Croix, 428 ] v. Ste Croix, 428. Creutz. III. 330. Ms-notes, MC, C 6 p. 828–829.) ] p. 829. Wagner 343.) Ms-notes, MC p. 829. Wagn. 343.) C grades. ] grades dans les myste`res. Ms-notes, MC, C 7 pre´paratoire ] pre´paratoire (καδαρμος) Ms-notes, MC, C sacre´s ] sacre´s (τελετης παραδοβις) Ms-notes, MC, C 8 spectacle ] spectacle (εποπεια) Ms-notes, MC, C 8–9 ce´re´monies ] ce´re´monies (αναδεβις, βτερρατων επιδεβις) Msnotes, MC, C 10 comple`te ] comple`te (ευδαιμονια) Ms-notes, MC 10–13 Les initiations ... le sanctuaire. ] manque Ms-notes Les initiations ... des initie´s. 〈Vr. le passage de Creutzer, Ich vermuthe – Geheimlehre // un mot illis. // zeugen4. III. 376.〉 la suite manque MC, meˆme texte dans C, mais la phrase sur Creuzer n’est pas biffe´e
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BC renvoie d’une manie`re ge´ne´rale au grand chapitre de Sainte-Croix sur les myste`res d’E´leusis. Voir Recherches historiques et critiques sur les myste`res du paganisme, Cinquie`me section, «Des deux Initiations aux Myste`res d’E´leusis», e´d. de Silvestre de Sacy, t. I, pp. 289–395. Le dernier chapitre de cette section est consacre´ aux doctrines enseigne´es a` E´leusis. – BC voulait ajouter un renvoi a` Creuzer, Symbolik, t. III, p. 330, ou` commence un chapitre sur les myste`res d’Athe`nes (voir la variante aux lignes 4–5). Apule´e ne parle pas de myste`res triennaires, mais de trois grades de myste`res. Voir le livre XI, chap. XXVII-XXX («deae quidem me tantum sacris inbutum [...] invicti Osiris necdum sacris inlustratum» ; «rursum sacris initiare deis magnis auctoribus»), ce qui signifie que Lucius sera promu dans le cercle des pastophores. BC cite Gerardi Ioannis Vossii De Theologia Gentili, et Physiologia Christiana ; sive de origine ac progressu idolatriae [...] Libri IX, Amstelodami : Ex typographia P. & J. Blaev, MDCC. Les pages indique´es n’existent pas dans les e´ditions ante´rieures. Voss parle longuement dans le livre IX, chap. XXXIX, «De signis Divorum, tum eorum, qui Mortis sunt, ac furnerum praesides ; tum eorum qui praefecti sunt animis defunctorum sacris item (ut Eleusinia fuere) quae meliorem a morte conditionem pollicerentur» des «quinque partes initiationis» selon The´on de Smyrne. BC paraphrase le passage de Gerard J. Voss nommant les
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goriques ou me´taphysiques avec la ne´cessite´ de cacher au peuple ces explications a. Elles ne se communiquaient pas en une seule fois b. Les initie´s e´taient plus ou moins instruits, suivant les grades qu’ils avaient atteints : aucun n’e´tait suˆr de l’eˆtre comple`tement. En fait de confidence, il est toujours utile de pouvoir dire qu’on n’a pas tout dit. On frappe l’imagination par l’inconnu ; l’on captive la curiosite´ par l’espe´rance de connaıˆtre. Quand une doctrine a des coˆte´s faibles, et qu’on n’en montre que la moitie´, la re´ponse aux objections se rejette dans la moitie´ qui reste cache´e.
a b
AUGUST., Civ. Dei, IV, 271. «Eleusis servat quod ostendat revisentibus.» SENEC., Quæst. Nat.,
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VII,
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4 aucun ... comple`tement. ] & les anciens par conse´quent plus que les nouveaux. Ms-texte En fait ] Or, en fait MC, C 6 l’on ] on Ms-texte 10 August. ... 27. ] manque Ms-texte, C dans la marge MC 11 «Eleusis ... 31. ] manque Ms-texte, C dans la marge MC
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cinq grades, qui, a` son tour, les commente d’apre`s l’ouvrage d’Ismael Boulliau (Theonis Smyrnæi Platonici, Eorum, quæ in mathematicis ad Platonis lectionem utilia sunt, Expositio [...] Opus nunc primum editum, Latina versione, ac Notis illustratum ab Ismaele Bullialdo, Paris : apud Lvdovicvm de Hevqveville, MDCXLIV). On consultera sur le passage en question The´on de Smyrne, philosophe platonicien, Exposition des connaissances mathe´matiques utiles pour la lecture de Platon, traduite pour la premie`re fois du grec en franc¸ais par J. Dupuis, Paris : Hachette, 1892 (reprint Bruxelles : Culture et Civilisation, 1966), pp. 21–23. – La variante mentionne encore Wagner, Ideen, qui, a` la page indique´e, renvoie a` Apule´e, livre XI et reproduit deux citations sur les quatrie`me et cinquie`me grades des myste`res. Voss cite e´galement le livre IX d’Apule´e. Le passage que BC voulait exploiter est le suivant : «Ich vermuthe, daß diese höhere Stufe sich auf Rhea bezog und auf ihr Verhältnis zu Sabos, beide als kosmogonische Potenzen gedacht. Die Vorstufe war wohl blos wilder orgiastischer Naturdienst, und der Volkstanz Sikinnis mochte sich wohl zum höheren kernorphischen Reigen in gleicher Abstufung verhalten. Von einer solchen Scheidung des Niederen und Höheren werden sich weiterhin einige Spuren in Kretensischer Geheimlehre zeigen.» BC re´sume le chapitre dans lequel Saint Augustin accuse les preˆtres de cacher au peuple la ve´rite´ sur les dieux : «Quod eorum qui sint dii non habeant civitates vera simulacra, quod verus deus nex sexum habeat nec aetatem nec definita corporis membra. Haec pontifex nosse populos non vult.» Il faut lire «Eleusin» et «VII, 30». Se´ne`que, dans son chapitre «Les myste`res de la nature ne se re´ve`lent que peu a` peu» ouvre le § 6 par la phrase cite´e par BC. Voir Se´ne`que, Questions naturelles, t. II, (Livres IV-VII), Texte e´tabli et traduit par Paul Oltramare, Paris : Les Belles Lettres, 1961, p. 333.
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Les grands et les petits myste`res se subdivisaient encore, et dans chaque subdivision la doctrine changeait, sans que ces variations de´truisissent toutefois dans l’esprit des initie´s le respect et la confiance. Les barrie`res qui se´paraient les diverses classes mettaient obstacle a` leurs communications re´ciproques, et les explications alle´goriques e´ludaient les contradictions qu’elles ne conciliaient pas. Chaque notion qui e´tait enseigne´e, chaque pratique qui avait pour but de rendre cet enseignement plus solennel, avait, comme dans le polythe´isme sacerdotal, un double, et souvent un triple sens. Ce qui n’e´tait qu’un rite dans le premier grade, e´tait dans le second une tradition, et dans le troisie`me une promesse. L’admission pre´sente se trans-
2 changeait, ] BC pensait accrocher a` ce mot une note comme dans le Polythe´isme sacerdotal V. ce que nous avons dit des confidences des Preˆtres Egyptiens aux e´trangers (Tom. , p. Msnotes 2–3 changeait ... confiance. ] passage remanie´ changeoit〈. Qu’on ne dise pas que〉 sans toutefois q les trois derniers mots dans la col. de gauche ces variations 〈devoient〉 ¯ de´trui〈re〉ssent dans l’esprit des initie´s 〈tout〉 le respect 〈& toute〉 ou la confiance. Ms-texte 3 dans ... initie´s ] ajoute´ dans l’interl. MC 6 qui e´tait ] qui y e´tait Ms-texte 7 qui avait pour but de ] qui e´toit destine´e a` Ms-texte 8 comme ... sacerdotal ] manque Ms-texte 8 sens. ] BC pre´voyait une longue note Les moindres Ce´re´monies des myste`res etoient susceptibles de plusieurs sens diffe´rens. Lorsqu’on lit ce que Cle´ment d’Alexandrie, (Stromat. V1) rapporte sur les diverses interpre´tations des Thallophories Orphiques, (feˆte ou ` l’on portoit des rameaux) on est e´tonne´ qu’un seul usage & un usage aussi simple ait pu signifier tant de choses. Il indiquoit, tantot le souvenir des 1ers alimens de l’homme, tantot la de´couverte de la culture de l’olivier par Minerve, tantot le rapide de´clin de la vie humaine, ce dernier mot manque dans MC figure´ par la branche de´sse´che´e. Dans les myste`res cabiriques, les 2 1ers Cabires e´toient des Dieux populaires a` figure de fe´tiches, des Dieux sacerdotaux, puisque l’un d eux e´toit Bacchus (Schol. Apoll. I. 9172)[,] des symboles & en cette derniere qualite´ ils ne l’e´toient pas toujours de la meˆme chose. Ils etoient tour a` tour des symboles me´taphysiques, le corps & l’ame, des symboles cosmogoniques, le Ciel & la terre, des symboles physiques, l’humide & le sec. (Varr. de Ling. lat. IV. 103) c’e´toit pour cela qu on disoit que l’un des secrets des myste`res consistoit a` re´ve´ler que Castor & Pollux n’e´toient pas des Dieux. Les myste`res d’Adonis avoient un sens astronomique. (Macrob. Saturn. I. 21. Dupuis, or. des cultes. III. 4714) mais ils avoient aussi une signification relative a` l’agriculture (Amm. Marc. XIX. 15.) le
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Probablement une allusion a` Cle´ment d’Alexandrie, Les Stromates, en l’occurrence Stromate V, chap. VIII, §§ 45,4–6, qui parlent du symbolisme des rameaux (e´d. Boulluec, t. I, pp. 97–99). Voir ci-dessus, p. 61, n. 2. Il faut lire «V, 10». Voir ci-dessous, p. 182, n. 3. Voir ci-dessus, p. 134, n. 3. Voir ci-dessus, p. 135, n. 4.
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formait en comme´moration du passe´ : la comme´moration devenait prophe´tie. Les preˆtres avaient trouve´ un pre´texte de suspendre les initiations et de prolonger les e´preuves. Il ne de´pendait pas d’eux, disaient-ils, d’admettre les candidats ; il leur fallait un ordre, une manifestation particulie`re des dieux, comme l’acce`s du temple d’Isis Tithore´e n’e´tait ouvert qu’a` ceux qu’un songe y avait appele´s a. Ils comparaient l’initiation pre´mature´e au a
PAUSAN., Phoc., 311.
Scholiaste de The´ocrite (Idyll. III. 482) dit qu’Adonis, passant six mois aux enfers, avec Proserpine, & six mois sur la terre avec Ve´nus, repre´sentait le grain qu’on enfouit : & qui reparaıˆt ensuite a` la clarte´ du jour. mais cette explication elle meˆme devenoit symbole[.] la re´apparition du grain figuroit l’immortalite´ de l’ame. (Evang. de St Jean, XII3.) De plus ces myste`res avoient trait au Dualisme (Dio Chrys. Or. 12. Themist. Or. 24) Les combats d’Adonis contre un sanglier, comme ceux d’Osiris contre Typhon, signifioient la lutte des 2 principes. v. dans Pausanias (Achaic. 225.) les diffe´rentes explications des flambeaux des Ilythies. BC inscrit dans la marge encore deux ajouts sans pre´voir une place ou` ils devaient eˆtre inse´re´s Les initiations graduelles & la doctrine philosophique n’e´tait pas communique´e a` la foule des initie´s. passage de Creutzer Ich vermuthe – Geheimlehre zeugen6. III. 376. explication multiple des myste`res mithriaques. Daher werden die vielfachen Hindeutungen – durch die Welt7. Goerr. I. 247–249. Ms-notes Les moindres ... meˆme chose, mais tour a` tour ... & l’ame, 〈des〉 cosmogoniques, ... terre, physiques, ... IV. 10. conf. le morceau sur les Cabires dans notre 2d vol.) C’e´toit ... Ilythies. v. pour les explications multiplie´es des Mithriaques Goerres, 247–249. Daher werden – durch die Welt. MC, C 9 Ce qui ] 〈Les ceremonies de la re´ception par exemple inde´pendamment de leur but avoue´ repre´sentoient, //nous l’avons de´ja` prouve´,// pour les uns le passage a` la civilisation, pour les autres le bonheur des initie´s dans vie future.〉 Ce qui Ms-texte 4 il ] la source porte ils Rel5 il C
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Il faut lire «Phoc., 32». Pausanias, Description de la Gre`ce, livre X, Phokis, chap. 32,13 parle d’un sanctuaire d’Isis, pre`s de la ville de Tithore´e, dans lequel on ne peut ni se´journer ni pe´ne´trer si l’on n’est pas appele´ par un reˆve envoye´ par la de´esse. Quant a` The´ocrite, voir les scholies 48a-d des Idylles qui re´pe`tent le fait bien connu de la le´gende d’Adonis qui se´journe, apre`s sa mort, six mois chez Aphrodite et six mois chez Perse´phone (Scholia in Theocritum, e´d. Wendel). Voir ci-dessus, p. 134, n. 5. Voir ci-dessus, p. 134, n. 6. Sur Themistios, ci-dessus, p. 109, n. 3. Sur ce renvoi fautif, voir ci-dessus, p. 134, n. 7. Voir ci-dessus, p. 139, n. 4. BC indique par les mots allemands un assez long passage qui parle des symboles utilise´s dans les rites des myste`res mithriaques (e´d. de 1935, p. 126 : «Daraus werden die vielfachen Hindeutungen auf die gleiche Naturanschauung in der Freier Mithramysterien begreiflich. ... und das gradweise Ansteigen der Aufgenommenen war wieder dramatisch dargestelltes Bild der Circulation der Fervers durch die Welten»).
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suicide, et de meˆme que les mortels n’ont pas le droit de quitter cette vie pour s’e´lancer vers un meilleur monde, mais doivent attendre le signal de la volonte´ divine, de meˆme on ne pouvait accorder aux profanes la re´ge´ne´ration des myste`res qu’apre`s en avoir obtenu du ciel l’autorisation miraculeuse a. Apule´e raconte, qu’un an apre`s qu’il eut e´te´ rec¸u aux myste`res d’Isis, il lui fut re´ve´le´ qu’il devait se pre´senter a` ceux d’Osiris b ; il vendit ses veˆtements pour subvenir aux frais de cette initiation nouvelle, et bientoˆt il se fit initier une troisie`me fois. Comme ces re´ceptions, d’abord gratuites, se firent dans la suite a` prix d’argent c, on a conside´re´ les myste`res comme un moyen de richesse pour le sacerdoce. Ce calcul a pu eˆtre celui de quelques individus, mais non le but principal de l’ordre. Nous reconnaıˆtrions plutoˆt dans ces conditions pe´cuniaires un effort pour e´carter la classe pauvre, sans la repousser directement, ce qui, dans les e´tats re´publicains de la Gre`ce, aurait blesse´ le sentiment ombrageux de l’e´galite´, que me´contenta meˆme cette exclusion indirecte d.
a b c d
APUL., Met., XI1. Id., ib. APSIN. de Art. Rhet2. APSIN. de Art. Rhet3.
1 de meˆme ] dans la col. de gauche Ms-texte texte 19 Apsin. ... Rhet. ] id. ib. MC
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8–9 se firent dans la suite ] furent ensuite Ms-
Ce qui se produit pour Lucius effectivement trois fois. Voir livre XI, chap. XIX, XXVI, XXIX. BC cite Apsine`s de Gadara (IIIe sie`cle), τε χνη ρë ητορικη . Dans son Art rhe´torique, Apsine`s revient cinq fois sur l’initiation aux myste`res qu’il faut payer. Apsine`s cite cet exemple pour illustrer certaines strate´gies argumentatives du discours. «Faire payer l’initiation aux myste`res cre´e des ressources. – Mais cela aura pour conse´quences la honte, la cole`re des dieux» (5.6). Ou encore : «Il faut payer l’initiation aux myste`res pour avoir des ressources» (5.8). Voir Apsine`s, Art rhe´torique. Proble`mes a` Faux-Semblant. Texte e´tabli et traduit par Michel Patillon, Paris : Les Belles Lettres, 2002, 2.13 (p. 29), 2.19 (p. 30), 3.11 (p. 35), 5.6 (p. 52) et 5.8 (p. 53). BC ou l’auteur qu’il paraphrase ici vise probablement le premier passage dans lequel Apsine`s utilise cet exemple. «Lorsque tu de´nigres l’adversaire en lui-meˆme ou dans ce qui le concerne» comme c’est le cas «ou` les personnes en cause sont de´conside´re´es, comme dans la question suivante : l’argent manque et Aristogiton a propose´ de rendre payante l’initiation aux myste`res : il est mis en accusation» (2.13, p. 29.). Aristogiton est un personnage de mauvaise re´putation, un calomniateur cite´ par De´mosthe`ne dans ses discours (25 et et 26), comme l’explique M. Patillon dans une note.
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Chapitre VIII. De l’objet re´el du secret des myste`res.
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Au milieu de cette accumulation de doctrines et de re´ve´lations incohe´rentes, on a souvent demande´ quel e´tait l’objet du secret dans les myste`res. Ce secret, nous n’he´sitons pas a` l’affirmer, ne re´sidait ni dans les traditions, ni dans les fables, ni dans les alle´gories, ni dans les opinions, ni dans la substitution d’une doctrine plus pure, en remplacement d’une plus grossie`re a : toutes ces choses e´taient connues. On confiait aux re´cipiendaires des faits qu’ils avaient ouı¨ raconter ailleurs, des fictions qu’ils avaient lues dans tous les poe`tes, des hypothe`ses qui e´taient dans la bouche de tous les philosophes. Les courses de Ce´re`s, les malheurs des dieux, les combats des Titans, e´taient repre´sente´s sur le the´aˆtre, grave´s sur le marbre, chante´s dans des hymnes publics. Les syste`mes de cosmogonie e´taient contenus dans des ouvrages ouverts a` tous les profanes. On n’apprenait point par l’initiation a
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«J’ai honte, dit Momus, dans l’assemble´e des dieux de Lucien1, de faire le recensement des singes, des cigognes, des boucs, et de tant d’autres choses plus absurdes encore, que les E´gyptiens ont, je ne sais pourquoi, fait monter au ciel. Comment pouvez-vous supposer, vous autres dieux, qu’on adore ces eˆtres ridicules, avec autant et plus de respect que vous ? Sans doute, re´pond Jupiter, ce que tu dis des E´gyptiens est honteux : cependant plusieurs de ces choses renferment des e´nigmes dont les profanes ne doivent point se moquer. Vraiment, re´plique Momus, je n’ai pas besoin de myste`res pour savoir que les dieux sont des dieux, et que ceux qui ont des teˆtes de chien sont des chiens.» Ce passage est important, 1o parce qu’il atteste la figure de plusieurs divinite´s dans les myste`res, et 2o parce qu’on voit les meˆmes railleries dirige´es contre les myste`res et contre le culte public. E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 339–342 [=Ms-texte] et 3. BCU, Co 3262/2, pp. 265–268 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 229–232 [=MC] Co 3457, fos 35–37 [=C] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 96–99.
1 VIII. ] 8 Ms-texte Ch. 8. MC, C 4–5 Ce secret ... ne re´sidait ] l’ordre des mots e´tait dans un premier temps diffe´rent Nous n’he´sitons ... l’affirmer, ce secret ne re´sidoit BC se corrige dans le ms. Ms-texte 16 de tant ] manque Ms-notes 17 supposer ] supporter Ms-notes 20 e´nigmes ] e´nigmes myste´rieuses Ms-notes, MC, C point ] pas Ms-notes, MC, C 23 de plusieurs divinite´s ] des Dieux Ms-notes 1
BC cite un passage de Lucien, L’Assemble´e des dieux (Deorum consilium), un dialogue entre Jupiter, Mercure et Momus. Le dieu bouffon est mentionne´ ci-dessus, p. 130.
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les opinions philosophiques ; mais quand on e´tait philosophe, on les y reconnaissait. Ce qu’il y avait de secret n’e´tait donc point les choses qu’on re´ve´lait, c’e´tait que ces choses fussent ainsi re´ve´le´es, qu’elles le fussent comme dog mes et pratiques d’une religion occulte, qu’elles le fussent progressivement, de manie`re a` laisser toujours en perspective des re´ve´lations ulte´rieures, qui dissiperaient en temps opportun toutes les objections, et qui le`veraient tous les doutes. Ce qu’il y avait de fixe, ce n’e´taient point les doctrines, c’e´taient les signes et les mots de ralliement communique´s aux initie´s, et les ce´re´monies qui accompagnaient ces communications a.
a
Arrien, dans E´picte`te1, blaˆme un homme qui justifiait sa doctrine, en affirmant qu’il n’enseignait que ce qui e´tait enseigne´ dans les myste`res. Oui, lui re´pond-il, tu enseignes les meˆmes choses, mais dans un autre lieu, sans les ce´re´monies, sans la solennite´, sans la purete´, sans le respect religieux qui les rendent utiles. SE´ NE` QUE (Epist., 952), en comparant la philosophie a` l’initiation, dit que les pre´ceptes e´taient connus des profanes, mais que les plus saintes ce´re´monies e´taient re´serve´es aux seuls adeptes. Peut-eˆtre aussi leur apprenait-on quelques noms diffe´rents donne´s aux dieux.
3–7 qu’elles le fussent ... les doutes. ] passage ajoute´ dans la col. de gauche qu elles le fussent progressivement & de manie`re a` laisser toujours croire qu une re´ve´lation poste´rieure etoit encore 〈reserv〉 tenue en reserve & 〈quelle〉 dissiperait en tems opportun les trois derniers mots ajoute´s dans l’interl. inf. toutes les doutes, toutes les objections Ms-texte 4 comme ] 〈progressivement〉 comme MC 7–8 ce n’e´taient ... doctrines ] syntagme ajoute´ dans la col. de gauche Ms-texte 8 communique´s ] que l’on enseignoit Ms-texte 9 ces communications. ] cet enseignement. Ms-texte 10 blaˆme ] reprend Ms-notes 16 dieux. ] Dieux. (Goerr. II. 353 & cit3.) Ms-notes, MC, C
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BC paraphrase en utilisant ses formulations un passage des Discours d’E´picte`te, livre III, chap. 21. Voir ci-dessus, p. 78, n. 3. BC cite un passage de Se´ne`que, Lettres a` Lucilius, livre XV, lettre 95, § 64. En parlant des pre´ceptes de la philosophie, il dit : «ils paraissent au grand jour, mais les principes de la sagesse demeurent cache´s. Ce qu’il y a de plus auguste dans la religion [«sanctiora sacrorum»] n’est su que des initie´s ; ainsi la philosophie ne re´ve`le ses derniers secrets qu’a` ceux a` qui elle ouvre l’acce`s et l’intimite´ de ses sanctuaires ; quant aux pre´ceptes et autres avis de meˆme espe`ce, le profane meˆme en a connaissance» (Se´ne`que, Lettres a` Lucilius, t. IV, (Livres XIV-XVIII), texte e´tabli par Franc¸ois Pre´chac et traduit par Henry Noblot. Paris : Les Belles Lettres, 1987, p. 109). BC a consulte´ Görres, Mythengeschichte (e´d. de 1935, p. 173), comme il ressort de la variante. Ce qui l’inte´resse en particulier est un passage de Cyrille, patriarche d’Alexan– drie, tire´ de l’ouvrage Contra Julianum et comple´te´ par une citation qui se lit dans l’Histoire de George Cedrenus. Les deux textes reproduisent une de´finition de la divinite´ supreˆme du Hermes Trismegistos.
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Les impies qui furent poursuivis pour leurs indiscre´tions sacrile´ges, Diagoras a, Arista gore b, Alcibiade c, Andocide d, ne furent jamais accuse´s d’avoir divulgue´ une doctrine, mais d’avoir contrefait des ce´re´monies. La meˆme accusation pesa sur Aristote. Aucune portion de sa philosophie ne fut alle´gue´e contre lui par l’hie´rophante, son perse´cuteur ; mais un sacrifice aux maˆnes de sa femme, avec des rites re´serve´s a` Ce´re`s e´leusinienne e. a b c d e
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ARISTOPH. Aves, 1073–1074 ; Schol., ib1. LYSIAS contr. Andocid.2 ATHENAG. de Legat3. Schol. ARISTOPH., Nub., 8284. PLUT. in Alcib5. ANDOCID. de Myst6. DIOG. LAERT., V, 1–57. Allusion a` un passage des Oiseaux dans lequel le coryphe´e promet une re´compense a` ceux qui tuent le poe`te lyrique Diagoras, condamne´ a` mort (en 415) pour avoir publie´ des e´crits critiques sur les myste`res e´leusiens ou les avoir raille´s. «Il s’enfuit d’Athe`nes et sa teˆte fut mise a` prix» (Aristophane, Les Oiseaux, Lysistrata, texte e´tabli par Victor Coulon et Hilaire van Daele, Paris : Les Belles Lettres, 1967, p. 76 et la note 2). – Quant au scholiaste, voir Scholia in Aristophanem. Pars II. Scholia in Vespes ; Pacem ; Aves et Lysistratam. Fasc. III continens Scholia vetera et recentiora in Aristophanes Aves. Ed. D. Holwerda, Groningen : Wolters-Noordhoff, 1991, scholies 1073 β et 1073b α. Voir ci-dessous, p. 150, n. 2. Lysias de´crit, vers la fin de son discours, les forfaits d’Andocide contre la religion (107– 108 ; 50–53). Voir l’e´d. Gernet, t. I, pp. 104–105. Voir Athe´nagore, Legatio pro Christianis, PG, t. VI, col. 848. Dans le § 4, «Christianos atheos non esse probat doctrina de uno Deo», le cas de Diagore est expose´ avec beaucoup de de´tails : «Diagoram quidem merito atheum iudicabant Athenienses qui non solum orphica verba proferebat in medium, ac Eleusinia et Cabirorum mysteria vulgabat [...] sed etiam Deum omnino non esse palam et aperte pronuntiasse». Voir Scholia in Aristophanem. Pars I. Prolegomena de comedia. Scholia in Acharnes, Equites, Nubes, Fasc. III1 continens scholia vetera in Nubes. Ed. D. Holwerda, Groningen : Wolters-Noordhoff, 1997, scholies 830a-g, qui se rapportent au vers 830. Les scholies expliquent l’expression «Socrate, le Me´lien», a` savoir l’athe´e (ασεβηÄ ς), «car l’e´le`ve du Me´lien Aristagore e´tait Socrate». La scholie pre´cise encore qu’Aristagore, poe`te de Melos qui composait des dithyrambes en l’honneur de Dionysos, a e´te´ condamne´ comme un athe´e exe´crable, parce qu’il avait trahi les myste`res e´leusiniens en les faisant repre´senter dans un spectacle dansant. Voir sur Diagore et les myste`res e´leusiniens W. Burkert, Homo necans, le chap. «Eleusis», p. 278. Voir Plutarque, Vies paralle`les, Alcibiade, chap. XIX-XXII. Voir Andocide, Discours, Texte e´tabli par Georges Dalmeyda, Paris : Les Belles Lettres, 1930. Le premier discours (399 av. J.-C.) d’Andocide re´fute l’accusation selon laquelle il aurait me´prise´ la religion. Chez Dioge`ne Lae¨rce, Vie des philosophes, on trouve dans le livre V, chap. I, Aristote, une phrase qui dit : «transporte´ de joie, il offrait des sacrifices a` cette femme comme les Athe´niens a` la De´me´ter d’E´leusis». Un peu plus loin, on trouve : «Il arriva qu’Euryme´don allait accuser Aristote d’impie´te´, lui, le desservant des myste`res de De´me´ter. Mais en buvant de l’aconit il s’e´chappa» (Dioge`ne Lae¨rce, Vies et doctrines des philosophes illustres, traduction franc¸aise sous la direction de Marie-Odile Goulet-Caze´, Paris : Le Livre de Poche, «La Pochothe`que», 1999, pp. 558 et 562).
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Chapitre IX. Des explications qu’on a donne´es des myste`res.
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Il est maintenant facile, a` ce qu’il nous semble, de concevoir l’erreur de la plupart de ceux qui nous ont pre´ce´de´ dans ces recherches. Cette erreur est de la meˆme nature que celle des e´rudits dont nous avons parle´ dans notre premier volume a. Le the´isme, le panthe´isme, les crises de la nature physique, la de´couverte des arts, les progre`s de la civilisation, toutes ces choses se trouvaient dans les myste`res ; mais aucune n’en e´tait la doctrine unique, aucune n’y e´tait enseigne´e exclusivement, aucune n’y e´tait re´ve´le´e a` tous. Le sacerdoce du polythe´isme inde´pendant agissait envers les profanes, comme nous avons vu les preˆtres du polythe´isme sacerdotal agir envers les e´trangers b. Depuis le de´vot le moins e´claire´, jusqu’au philosophe amoureux des spe´culations les plus abstraites, tous y rencontraient, en raison de leurs lumie`res, des re´ve´lations satisfaisantes c. Les hie´rophantes de a b c
T. I, liv. I, ch. IX., p. 128, 2e e´dit1. T. III, p. 922. Si le lecteur voulait trouver de nouveaux de´veloppements a` joindre a` ceux que nous lui avons pre´sente´s sur la diversite´ des explications que les preˆtres donnaient simultane´ment, mais aux diverses classes des initie´s, il pourrait consulter SCHMIDT, de Sacerdot. et Sacrif. Ægypt., p. 783. E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 342–344 [=Ms-texte] et 3. BCU, Co 3262/2, pp. 268–269 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 232–235 [=MC] Co 3457, fos 37–38 [=C] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 100–102.
1 IX. ] 9 Ms-texte Ch. 9. MC, C 4 Cette erreur ] Elle Ms-texte 8 n’en e´tait ] 〈n’y e´toit exclusivement〉 n’en e´tait MC 13 spe´culations ] a` la hauteur de ce mot, dans la marge, e´crit de travers Placard 24. MC 14-p. 148.2 Les hie´rophantes ... le´gislateurs. ] passage ajoute´ . Ms-notes Ch. . p. . les dans la col. de gauche Ms-texte 15 ch. IX ... e´dit. ] Ch. 9. p. de´tails du renvoi manquent MC, C 17 joindre ] ajouter Ms-notes 19 mais aux ... initie´s, ] sur les myste`res, Ms-notes 1 2
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OCBC, Œuvres, t. XVII, pp. 192–193. OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 168–169. BC renvoie a` son re´sume´ d’un raisonnement de Paul Vogel (Die Religion der alten Ägypter) relatif a` l’influence positive de la philosophie grecque sur la religion e´gyptienne. BC renvoie a` l’ouvrage de Friedrich Samuel von Schmidt, Dissertatio de Sacerdotibus et
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Livre XIII, chapitre IX – Des explications qu’on a donne´es des myste`res
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la Gre`ce laissaient croire a` Platon que les myste`res contenaient des pre´ceptes de morale a ; a` Varron, que des ve´rite´s physiques y e´taient renferme´es b ; ils permettaient a` Diodore d’y reconnaıˆtre des faits c ; a` Plutarque, des doctrines, tantoˆt le dualisme d, tantoˆt les peines et les re´compenses a` venir e ; a b c d e
PLATON, Gorgias1. AUG. Civ. Dei, VII, 282. DIOD. I, 223. PLUTARCH. de Or. Def., 13–15 ; de fac. in Orb. Lun. ; de Isid., 454. Plutarque cite les myste`res comme enseignant les punitions des ames impures, et les re´compenses progressives des ames purifie´es dans cette vie5.
4–5 des doctrines ... dualisme ] d’y de´me´ler tantoˆt le Dualisme Ms-texte 9–10 Plutarque ... vie. ] v. pour les endroits ou` Plutarque voit dans les myste`res les punitions des ames impures, & les re´compenses gradue´es de celles qui s’e´toient purifie´es dans cette vie, Creutz. III. 429–430. Ms-notes V. pour les endroits ou` Plutarque cite les myste`res ... vie, Creutzer III. 429–430. MC, C
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sacrificiis Ægyptiorum quam illustriss. acad. reg. inscr. et lib. artium Lutetiæ Paris. præmio dignam judicavit a. 1764, Tubingæ : apud J. G. Cottam, 1768. Le renvoi pose proble`me au sens ou` Platon ne parle pas, dans Gorgias, des myste`res et de leurs doctrines. BC pense probablement a` la le´gende de l’institution du jugement des morts par Zeus que Socrate raconte (523a–524a) dans son grand discours qui cloˆt ses investigations. BC cite l’explication des myste`res de Samothrace par Varron qu’on lit dans La cite´ de Dieu, chap. XXVIII du livre VII. Nous ne connaissons pas l’ouvrage exploite´ par Saint Augustin («in superiore libro»), dans lequel Varron dit «in simulacris aliud significare caelum, aliud terram, aliud exempla rerum, qua Plaro apellat ideas». BC ne re´sume pas tout a` fait correctement l’ide´e de Saint Augustin. Allusion au livre I, chap. XXII ou` Diodore raconte le re`gne d’Isis apre`s la mort d’Osiris. Elle est ensevelie dans le sanctuaire de Philæ, ou` se trouve aussi le tombeau d’Osiris. «Elle fit installer des images dans les temples, ordonna qu’on leur rende un culte et, au cours des ce´re´monies religieuses (καταÁ ταÁ ς τελεταÁ ς) et des sacrifices institue´s pour ce dieu, elle en fit l’objet d’honneurs exceptionnels et d’une ve´ne´ration spe´ciale» (Bibliothe`que historique, livre I, chap. XXII, e´dition Bertrac, p. 57). Le premier renvoi vise Plutarque, De defectu oraculorum, les chap. 13–15 qui exposent la parabole des triangles pour illustrer le dualisme selon lequel les aˆmes ont une double nature et sont a` placer entre les hommes et les dieux (fin du chap. XII). La parabole introduit d’ailleurs de`s le de´but le mythe de la lune, appele´e «le domaine d’He´cate». Le second renvoi cite De facie quae in in orbe lunae apparet ; ce qui retient l’attention de BC ici est le double aspect de la lune dont il est question dans le mythe ; voir les chap. XXVII-XXIX. La doctrine dualiste se trouve chez Plutarque dans De Iside et Osiride, au chapitre indique´. Le monde est double, a` la fois domine´ par le bien et par le mal. Les myste`res en tiennent compte, comme d’une doctrine incontestable. Mais il n’est question ni de punitions ni de re´compenses dans ce contexte. Voir, pour les punitions, ci-dessus, p. 94, n. 6. On pourrait renvoyer a` Plutarque, De defectu oraculorum, 417B, ou` les demi-dieux sont appele´s les gardiens des myste`res, d’autres charge´s de trouver les me´chants.
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ils re´ve´laient a` d’autres l’origine humaine des dieux et l’apothe´ose des le´gislateurs a. Aussi les anciens se sont-ils trompe´s comme les modernes, lorsqu’ils ont choisi arbitrairement ce qui s’accordait avec le syste`me dont ils s’e´taient de´clare´s les de´fenseurs, et qu’ils ont rejete´ les explications qui ne s’accordaient point avec ce syste`me. Quand Plutarque s’e´le`ve contre ceux qui, comme E´vhe´me`re, attribuaient aux myste`res un sens historique, ou qui les interpre´taient, comme Varron, par la physique, l’agriculture, ou les alle´gories, il n’est pas dans une opposition moins directe avec la ve´rite´, que Warburton, Villoison ou Boulanger.
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Ne savons-nous pas, dit CICE´ RON (Tuscul. I, 12–13), que le ciel entier est occupe´ par le genre humain ? que les dieux du premier ordre sont monte´s de la terre au ciel ? Souvienstoi, puisque tu es initie´, de ce que les myste`res enseignent1.
1–2 et ... le´gislateurs. ] syntagme tire´ d’une note ; voir a` la page pre´ce´dente, la variante aux lignes 9–10 Ms-texte 4–6 choisi ... avec ce syste`me. ] passage remanie´ ; on peut distinguer plusieurs e´tats : premie`re version re´pe´te´ les explications qui ne s’accordoient point avec 〈leurs〉 ce[s] systeˆmes 〈favoris〉. deuxie`me version, dans la col. de gauche 〈la de´couverte & la fabrication du vin e´toient en meˆme tems l’embleme de la de´livrance de l’ame. l’invention de l’agriculture & celle de la medecine avoient un double sens. Les mytholo〈gues modernes ont〉 choisi arbitrairement 〈celui〉 〈le systeˆme〉 ce qui s’accordait avec le systeˆme dont ils s’e´toient 5 de´fenseurs, ] BC pre´voit declare´s les de´fenseurs. Cr. III. 535–536. ib. 566–569. Ms-texte 7–8 attribuaient ... interpre´taient ] une note Creutz. III. 535–536. ib. 566–569. MC, C vouloient voir dans les myste`res un sens ... les interpre`tent Ms-texte 8 ou ] & Ms-texte 15 enseignent. ] enseignent ? suit encore un passage sur Plutarque Plutarque conside`re les myste`res comme l’embleˆme des re´mune´rations dans l’autre vie, Evhe´me`re comme l’histoire de la civilisation & l’apothe´ose des le´gislateurs. Creutz. III. 430 Ms-notes
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Il faut lire «I, 28–29». BC vise trois phrases : «totum prope caelum ... nonne humano genere completum est ?» Puis «ipsi illi maiorum gentium di qui habentur [=les Grecs], hinc a nobis profecti in caelum reperientur». Enfin «reminiscere, quoniam es initiatus, quae tradantur mysteriis.»
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Livre XIII, chapitre X – La disposition contradictoire des Grecs
Chapitre X. Que notre manie`re d’envisager les myste`res explique seule la disposition souvent contradictoire des Grecs envers ces institutions.
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L’hypothe`se que nous avons entoure´e d’une e´vidence qui nous paraıˆt ne pouvoir gue`re eˆtre conteste´e, est la seule qui place les myste`res sous leur ve´ritable point de vue. C’est aussi la seule qui explique les contradictions qui nous e´tonnent, quand nous conside´rons la conduite des Grecs, relativement a` ces institutions. D’un coˆte´, des lois rigoureuses menacent quiconque se permet contre les myste`res la moindre irre´ve´rence. Ces lois ne peuvent eˆtre ni re´voque´es, ni meˆme adoucies a : un tri bunal redoutable, compose´ de preˆtres, qui sont a`-la-fois juges et parties, prononcent des peines capitales contre l’indiscret et contre l’impie. Le sacrile´ge est puni de mort ; ses biens confisque´s sont vendus a` l’enche`re. On met a` prix la teˆte a
LYS. contr. Andoc1.
E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 345–353 [=Ms-texte] et 3. BCU, Co 3262/2, pp. 269–272 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 235–241 [=MC] os Co 3457, f 38–40 [=C] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 103–110. 1 X. ] 10 Ms-texte Ch. 10. MC, C 5–7 avons ... vue. C’est ] 〈venons d’exposer, & qui nous paraıˆt de la ve´rite´ la plus manifeste, peut seule〉 la correction dans la col. de gauche avons ... vue. Elle est Ms-texte 8 qui nous ... conside´rons ] 〈qui nous e´tonnent dans〉 dont nous sommes frappe´s la suite dans la col. de gauche Quand nous conside´rons Ms-texte 10 contre les myste`res ] ajoute´ dans la col. de gauche Ms-texte 15 Andoc. ] Andocide. Ms-notes
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Allusion au de´but du discours de Lysias qui met les juges face a` leur choix : abolir les lois qui punissent les crimes contre la religion et acquitter Andocide, ou l’e´loigner de la ville pour respecter les lois qu’on ne peut changer (104 ; 8–10). «Or, sachez-le, Athe´niens, il ne vous est pas possible d’avoir e´gard tout ensemble aux lois de vos anceˆtres et a` la personne d’Andocide ; de deux choses l’une : ou il faut effacer les lois, ou il faut vous de´barasser de l’homme.» Et un peu plus loin, on trouve : «Mais ne dit-on pas que Pe´ricle`s, jadis, vous conseilla d’appliquer aux impies non seulement les lois e´crites qui les concernent, mais les lois non e´crites auxquelles les Eumolpides se conforment dans leur exe´ge`se, celles que personne n’eut encore le pouvoir d’abroger ni l’audace de contredire, et dont on ignore l’auteur meˆme ?» Les e´diteurs du texte pre´cisent dans leurs notes que le tribunal est constitue´ d’initie´s et que les lois non e´crites sont le de´poˆt p. ex. des E´molpides. Voir l’e´d. de Gernet, pp. 95–96.
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de Diagoras a et celle d’Aristagore b. Les services les plus e´minents rendus a` la patrie, la gloire la mieux me´rite´e dans les armes et dans les sciences, ne servent pas d’e´gide. Athe`nes me´connaıˆt e´galement ce qu’elle doit au bras d’Alcibiade, et aux me´ditations d’Aristote ; le peuple s’irrite de la lenteur des juges et devance leur se´ve´rite´. Eschyle, au milieu des applaudissements qu’obtiennent ses trage´dies, est preˆt a` se voir de´chire´ par la multitude, pour avoir mis sur la sce`ne des objets myste´rieux, ou trahi, par quelque allusion, le secret des myste`res c. Victimes plus obscures, deux jeunes Acarna niens a b c
LYS. ib1. Schol. ARISTOPHAN., Aves., 1073 ; Ranæ, 323 ; Nubes, 8282. ARISTOPH., Nub., 8283. De ceux de Ce´re`s ; ÆLIAN, var. Hist., V4.
11 Ælian, ... V. ] Creutz. 1
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IV.
551–552. Ælian. ... V. Bayle, art. Eschyle5. Ms-notes, MC, C
Le forfait de Diagoras le Me´lien est e´voque´ par Lysias pour montrer la gravite´ des crimes d’Andocide (104 ; 17). Diagoras a e´te´ accuse´ d’athe´isme et d’avoir me´prise´ les myste`res dans ses poe´sies. Cette re´putation, tre`s solidement atteste´e dans l’Antiquite´, n’est peut-eˆtre pas tout a` fait justifie´e. Lysias dit ceci : «Voyez pourtant combien l’impie´te´ d’Andocide surpasse celle de Diagoras de Me´los : celui-ci n’avait commis qu’un de´lit de parole contre les objets sacre´s et les ce´re´monies d’une cite´ e´trange`re ; Andocide fut impie en acte et contre la religion de sa patrie.» Voir l’e´d. de Gernet, t. I, pp. 97–98. De tous les renvois a` Aristophane seul celui au vers 1073 des Oiseaux confirme ce que dit BC ici. Ce passage e´voque la condamnation de Diagoras en 415. Voir ci-dessus, p. 145, n. 1. Le scholiaste dit ceci : «celui-ci [Diagoras] parlait avec de´dain des myste`res, de sorte que beaucoup renonc¸aient a` se faire initier. Les Athe´niens publiaient cela sur une ste`le. ... D’autres disaient que les Athe´niens promettaient un talent d’argent a` celui qui le tuait ou deux a` celui qui le livrait vivant.» (Fr. Dübner, e´d., Scholia Graeca in Aristophanem, Paris : Firmin-Didot, 1877, Reprint Hildesheim : Olms, 1969, p. 234b). Les vers des Grenouilles ou des Nue´es ne parlent pas de punitions des impies. Allusion non e´lucide´e. Le passage cite´ des Nue´es ne parle pas d’Aristagore. Il s’agit d’E´lien, Histoire varie´e, livre V, chap. XIX. Une seule phrase dit : «Le poe`te tragique E´schyle e´tait juge´ pour impie´te´ a` cause d’une de ses pie`ces» (E´lien, Histoire varie´e, traduit et commente´ par Alessandra Lukinovich et Anne-France Morand, Paris : Les Belles Lettres, 1991, p. 68). BC n’a pas consulte´ le texte, mais re´sume Creuzer, Symbolik, t. IV, p. 553 et copie la re´fe´rence a` E´lien qu’on lit dans la note 82. Le re´cit de Creuzer exploite en plus des passages d’Eustrathe et de Cle´ment d’Alexandrie, Stromates qui donnent les de´tails alle´gue´s par Creuzer. BC pre´voyait, comme l’atteste la variante, d’ajouter un renvoi a` Creuzer (Symbolik, t. IV, pp. 551–552), mais cite des pages qui traitent des pe`res de l’E´glise, ce qui explique la suppression. Allusion a` la note F de l’article sur Eschyle, en particulier a` cette phrase : «J’ai lu quelque part (Apud Bentleium, not. ad Malalæ Chronicon p. 14.) qu’il auroit e´te´ lapide´ sur le the´aˆtre, s’il ne se fuˆt retire´ aupre`s d’un autel de Bacchus, & qu’ensuite on le defera aux Juges, parce que dans une trage´die il avoit porte´ quelque coup sur les myste`res de Ce´re`s» (voir Dictionnaire historique et critique, t. II, Rotterdam : Reinier Leers, MDCCII, p. 1167b). Bayle ajoute encore un renvoi a` Platon, La Re´publique, livre II. 383b, qui cite a` la fin neuf vers d’une trage´die perdue d’Eschyle (fragment 350) dans lesquelles Thetis accuse Apollon d’eˆtre le meurtrier de son fils Achille.
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sont massacre´s, en punition d’une faute de meˆme nature a. Euripide, malgre´ sa haine contre les institutions de son pays, et ses intentions irre´ligieuses, distingue avec soin les myste`res de Bacchus des Dionysies, pour ne pas encourir une accusation infailliblement funeste b. Les philosophes ne se se´parent point a` cet e´gard du vulgaire ; ils prodiguent aux myste`res les plus grands e´loges c. Socrate, qui paya de sa vie sa de´sapprobation publique de la mythologie populaire ; Platon, dont tous les e´crits tendent a` fle´trir cette mythologie, ne s’expriment tous deux qu’avec un respect profond sur le culte secret. a b c
TITE-LIVE, XXXI1. SAINTE-CROIX, p. 4122. De´me´ter, dit ISOCRATE (Pane´gyr3.), a enrichi nos aı¨eux de deux inestimables tre´sors : le ble´,
2 de son pays, ] de son propre pays, C 5 a` cet e´gard ] manque Ms-texte 10 XXXI. ] XXXI. 14 en Gre`ce. Ms-notes, C XXXI ... Gre`ce ? MC 12-p. 152.11 De´me´ter ... d’E´leusis. ] BC re´unit deux notes 〈Demosth. contra Ctesiph.〉 Demeter ... au dessus de la vie des animaux, ... de l’homme ceux qui la recoivent. Toutes les fois que les grands hommes & les sages ... releve´, & de l’unite´ ... d’Eleusis. (Creutz. IV. 3–4). Ms-notes 1
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Allusion a` un passage du chap. XIV du livre XXXI de l’Histoire romaine de Tite-Live. Le fait cite´ par BC qui y voit un incident d’ordre religieux (ce qui n’est pas faux) joue pourtant un roˆle politique important puisqu’il livre le pre´texte a` la guerre de Philippe V contre Athe`nes (200 av. J.-C.). Voici le passage : «Deux jeunes Arcaniens, pendant les jours d’initiation, e´taient entre´s sans eˆtre initie´s dans le temple de Ce´re`s avec le reste de la foule, ignorant qu’ils commettaient un sacrile`ge. Leurs propos les trahirent sans peine, car ils pose`rent certaines questions de´place´es. Amene´s devant les preˆtres du temple, bien que de toute e´vidence ils y fussent entre´s par erreur, ils furent mis a` mort comme coupables d’un crime abominable». Les Arcaniens, allie´s de Philippe, de´nonce`rent ce meurtre au roi de Mace´doine qui de´cida de la guerre contre Athe`nes. Voir Tite-Live, Histoire romaine, t. XXI, Livre XXXI, Texte e´tabli et traduit par Alain Hus, Paris : Les Belles Lettres, 1977, p. 20. Sainte-Croix, e´d. de Silvestre de Sacy, t. II, p. 50, dit le contraire : «On remarquera qu’il ne distingue point les Dionysies ou myste`res de Bacchus, d’avec les Bacchanales ou feˆtes publiques de ce dieu : peut-eˆtre l’a-t-il fait a` dessein, pour se me´nager le moyen de tourner les uns et les autres en ridicule». BC cite le discours d’Isocrate intitule´ Pane´gyrique. Les §§ 28–29 du discours sur Athe`nes disent ceci : «En premier lieu, le premier besoin de notre nature a e´te´ satisfait graˆce a` notre cite´ (en effet le re´cit en fuˆt-il le´gendaire, il me´rite ne´anmoins d’eˆtre fait). Quand De´me´ter fut arrive´e dans notre pays lors de ses courses errantes provoque´es par l’enle`vement de Perse´phone, quand elle eut e´prouve´ de la bienveillance pour nos anceˆtres a` la suite de leurs services dont nul autre que les initie´s ne peut entendre parler, quand elle leur eut accorde´ deux sortes de re´compenses, qui sont pre´cise´ment les plus grandes : les re´coltes, qui nous ont empeˆche´ de vivre a` la fac¸on des beˆtes, et l’initiation, qui, a` ceux qui y participent, donne pour la fin de la vie et pour toute l’e´ternite´ de plus douces espe´rances, notre cite´ fuˆt non seulement aime´e des dieux, mais amie des hommes au point qu’ayant la disposition de si grands biens, elle ne les refusa pas aux autres et donna a` tous une part de ce qu’elle avait rec¸u.» Isocrate, Discours, t. II, Texte e´tabli et traduit par Georges Mathieu et E´mile Bre´mond, Paris : Les Belles Lettres, 1956, pp. 20–21.
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D’une autre part, non-seulement la participation a` de certains myste`res est quelquefois un sujet de blaˆme a, mais Aristophane insulte a` ceux que les Grecs re´ve`rent le plus, aux Thesmophories et aux Dionysiaques b. Le peuple d’Athe`nes les soumet a` l’inspection des magistrats civils c. Il se
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grace auquel nous nous sommes e´leve´s au-dessus des animaux ; et l’initiation, qui remplit de douces espe´rances sur la fin de la vie et sur l’existence de l’homme, ceux qui en rec¸oivent le bienfait. Comme les dieux sont au-dessus des he´ros, les E´leusinies sont audessus de toutes les institutions e´tablies par les hommes. (PAUSAN., X, 311.) En ge´ne´ral, toutes les fois que les orateurs, les grands hommes et les sages de l’antiquite´ parlent de l’immortalite´ de l’ame, prise dans le sens le plus releve´, ou de l’unite´ de la premie`re cause, ils font des allusions aux myste`res d’E´leusis. DE´ MOSTH. contr. Cte´siphon2. BERGLER, Not. in Aristoph., ad Ran., v. 218 ; Plutus, v. 846–8473. L’Archonte-roi avait l’inspection des myste`res de Bacchus, et en nommait les preˆtres. Sa femme les pre´sidait4.
4 l’inspection ... civils. ] l’inspection civile, 〈&〉 Ms-texte 7–8 Comme ... 31.) ] manque MC, C 11 d’E´leusis. ] d’Eleusis. (Creutz. IV. 3–4.) MC, C 14–15 L’Archonte-roi ... pre´sidait. ] 〈Socrate ne voulut〉 L’Archonte Roi ... pre´sidoit. Creutz. III. 330–331 Ms-notes L’Archonte Roi ... pre´sidoit. ... 331. MC, C 1
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Pausanias, Description de la Gre`ce, livre X, Phokis, chap. 31, 11. Dans la description du tableau de Polygnote, Pausanias introduit une phrase sur la tre`s haute estime des myste`res d’E´leusis chez les Grecs. La dernie`re phrase de la note est une adaptation d’une observation de Creuzer, Symbolik, t. IV, pp. 4–5, comme l’atteste la variante. Le renvoi indique que BC a copie´ ce renvoi dans une e´tude non identifie´e et qu’il a mal compris sa source. Il s’agit du discours XVIII, le plus ce´le`bre, de De´mosthe`ne, Pour Cte´siphon sur la couronne. L’allusion porte sur Eschine, fils de Glaucothe´a, une ancienne courtisane ; celle-ci «pratiquait des initiations», le fils l’assistait : «toute la nuit, tu pre´sentais la peau de faon et le crate`re, tu purifiais les initie´s, tu les barbouillais de boue et de son, tu les faisais lever apre`s l’initiation, tu leur faisais dire : ‘J’ai e´chappe´ au mal, j’ai trouve´ le bien’, tout fier que personne n’euˆt jamais pousse´ de tels hurlements [...] ; pendant le jour, tu conduisais par les rues ces beaux thiases couronne´s de fenouil et de peuplier blanc, tu maniais les serpents joufflus et les e´levais au-dessus de ta teˆte [...] les vieilles femmes t’appelaient coryphe´e, le premier guide, porte-lierre, porte-van.» Voir De´mosthe`ne, Plaidoyers politiques, t. IV, Sur la Couronne, Contre Aristogiton I et II, texte e´tabli et traduit par Georges Mathieu, Paris : Les Belles Lettres, 1958, pp. 107–108. Bergler commente dans une note au vers 218 des Grenouilles l’ambiguite´ de l’expression «εÆ ν Λι μναις», qui de´signe d’une part le lac des grenouilles, de l’autre le lieu du sanctuaire de Bacchus a` Athe`nes. Voir Aristophanis comoediae undecim, Graece et latine, ad fidem optimorum codicum Mss. emendatae [...] & notis ad singulas ineditis Stephani Bergleri [...] curante Petro Burmanno Secundo, Lugduni Batavorum : Apud Samuelem et Joannem Luchtmans, MDCCLX, t. I, pp. 242–243, n. au vs. 218. – Aristophane montre dans Ploutos un homme pauvre, le Juste, qui a perdu sa fortune et vient offrir au dieu des myste`res un manteau use´ et des souliers abime´s (Aristophane, L’Assemble´e des femmes, Ploutos, e´d. Coulon, p. 129). Bergler commente le meˆme passage dans son ouvrage, t. I, p. 68, n. au vers 846. Voir aussi Les Grenouilles, e´d. Coulon, vv. 404–408, p. 105 et la note 1. La note re´sume un passage de Creuzer, Symbolik, t. III, pp. 331–332 (voir la variante ; les pages indique´es par BC doivent eˆtre corrige´es).
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re´serve, au me´pris des de´clarations formelles destine´es a` soustraire a` tout adoucissement les lois vengeresses des myste`res, le droit d’annuler les jugements des Eumolpides contre les profanateurs ; et les sages qui rendent un e´clatant hommage au sens sublime de ces institutions, se de´robent pourtant a` l’honneur d’eˆtre initie´s a. Les Romains, qui nous ont offert, dans un livre pre´ce´dent, le spectacle de la re´ sistance oppose´e par le ge´nie grec aux rites et aux doctrines du sacerdoce, en agirent envers les myste`res avec une de´fiance plus soutenue et plus implacable. Ce peuple grave et soupc¸onneux promulgua contre leur introduction des e´dits se´ve`res. Les Bacchanales furent de´fendues par le se´nat b ; les E´leusinies ne furent jamais admises : les e´trangers meˆme qui voulaient ce´le´brer par des rites occultes le Bacchus sabazien, en furent empeˆche´s par les pre´teurs, malgre´ la tole´rance romaine c ; et lorsque les armes de la re´publique eurent soumis la Grece, les peines contre les profanateurs furent fort mitige´es d. a b c d
Socrate ne voulut jamais se faire initier1. TIT.-LIV., XXXIX, 15 et 162. VAL. MAX., III, 33. HESYCH. Vo Ευνουχος4.
1–2 au me´pris ... d’annuler ] ajoute´ dans la col. de gauche au me´pris ... formelles 〈qui〉 destine´es ... soustraire le〈code〉s lois vengeresses des myste`res de tout adoucissement la suite dans la col. de droite il se re´serve d’annuller Ms-texte 3–4 rendent ... sublime ] vantent le sens sublime Ms-texte 5–14 Les Romains ... mitige´es. ] passage, y compris les notes, re´dige´ en partant d’une note non utilise´e Cette de´fiance des myste`res est chez les Romains plus e´vidente encore. a` la 1ere apparition de ces ce´re´monies insolites, ce peuple grave ... contre ces nouveaute´s des e´dits se´ve`res (v. le Se´natus consulte contre les Bacchanales) Les Bacchanales ... sabazien, originaire de Phrygie, mais depuis naturalise´ en Grece, en furent ... romaine. Lorsque ... profanateurs furent mitige´es. la suite de cette note n’est pas reprise pas BC Cependant l’influence des myste`res sur le Polythe´isme ne fut que faiblement arreˆte´e par ces pre´cautions puisque les Romains, lorsqu’ils ne trouvoient pas dans leur patrie l’occasion de se faire initier, alloient la chercher dans les provinces conquises. 〈L’admiration pour les〉 l’amour des lettres Grecques inspira meˆme aux philosophes de Rome plus d’admiration pour les myste`res que n’en avoient te´moigne les philosophes Grecs. Ms-notes 5–6 un livre ] le livre C 8 implacable ] inexorable MC incroyable C 15 initier. ] initier. (Creutz. II. 526–527. Msnotes, MC, C 1 2
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BC re´sume dans cette note un passage de Creuzer, Symbolik, t. IV, p. 527 (voir la variante ; il faut corriger la tomaison). Allusion au «SCtus Postumianus» de l’anne´e 186 av. J.-C. BC renvoie ici au discours du consul Spurius Postumius Albinus par lequel il pre´pare le SCtus pour de´fendre les Bacchanales (Tite-Live, Histoire romaine, t. XXIX, Livre XXXIX, Texte e´tabli et traduit par Anne-Marie Adam, Paris : Les Belles Lettres, 1994, pp. 20–22). Voir aussi OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 376–377, n. 4, ou` il est question de cette affaire, e´voque´e par Tite-Live dans le livre XXXIX, chap. 10, 11 et 14 qui racontent l’histoire d’Aebulius et d’Hispala Faecenia. Il faut lire «III, 4». A cet endroit Vale`re Maxime parle de Tullus Hostilius qui a e´loigne´ de l’e´tat romain des cultes e´trangers, «Dilatavit enim imperij finis, cultum deorum novis sacerdotis auxit». Le lexique d’He´sychius explique seulement la signification du mot.
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Ces contradictions paraıˆtront explique´es, si l’on re´fle´chit que d’une part le sacerdoce grec employait en faveur des myste`res toute son influence, tous ses moyens d’agir sur l’imagination d’une nation mobile et cre´dule, et que l’esprit ge´ne´ral du polythe´isme, toujours dispose´ a` recevoir tous les dieux et a` ce´le´brer tous les rites, favorisait les efforts du sacerdoce. Les Grecs adoptaient des ce´re´monies qui venaient du dehors, par le meˆme motif qui leur faisait dresser des autels a` des dieux inconnus ; mais le ge´nie national se soulevait contre tout ce qui portait l’empreinte barbare et sacerdotale a. De leur coˆte´, les philosophes, impatients de la grossie`rete´ des croyances vulgaires, e´taient dispose´s favorablement envers des institutions qui pre´tendaient l’e´purer. Ils y retrouvaient leurs doctrines subtiles, les de´couvertes ou les conjectures qui leur avaient couˆte´ tant d’e´tudes ; le the´isme, qui substituait a` des diversite´s fatigantes l’imposante unite´ ; le dualisme, qui seul absout l’Eˆtre supreˆme de la pre´sence du mal ; le panthe´isme, qui repose l’imagination en re´alisant pour elle cet infini, sa terre promise, qu’elle aperc¸oit a` travers les nuages, sans jamais y entrer. Mais d’une autre part, a` mesure que les philosophes pe´ne´traient dans les secrets des myste`res, ils voyaient se meˆler aux opinions qui pouvaient leur plaire un alliage e´trange et contre nature, qui ne preˆtait au culte national un sens moins de´raisonnable en apparence que pour le corrompre en re´alite´, par des hypothe`ses plus fantastiques et des pratiques plus scandaleuses. a
L’opposition des myste`res au ge´nie des Grecs frappa de tout temps les esprits observateurs1. «Que des barbares, s’e´criait Cle´ment d’Alexandrie, aient de pareils myste`res, a` la bonne heure ; mais des Grecs !»
1–2 Ces contradictions ... en faveur ] C’est que le Sacerdoce Grec employait en faveur Mstexte 1 d’une part ] manque MC, C 3 et que ] 〈& que〉 Ms-texte, manque MC, C 4–5 dispose´ a` ... et a` ] empresse´ de ... & de Ms-texte 5 ce´le´brer ] favoriser C 5–6 Les Grecs ... ce´re´monies ] & fesoit adopter aux Grecs des institutions Ms-texte 7 faisait ] 〈avoit fait〉 fesoit MC dieux inconnus ] divinite´s inconnues Ms-texte 9–10 De leur ... envers des ] Quant aux philosophes, 〈fatigue´s〉 rebutes souvent 〈de〉 par la grossie`rete´ de la religion vulgaire, ils e´toient ... favorablement 〈pour des〉 envers des Ms-texte 11–16 Ils y retrouvaient ... entrer. ] ajoute´ dans la col. de gauche Ils y retrouvoient ... doctrines abstraites, les de´couvertes ... supreˆme de l’existence du mal ... repose l’imagination en 〈la jetant〉 re´alisant pour elle son 14 de la pre´sence du ] manque C 16–17 d’une autre besn fantastique d’infini. Ms-texte part ... des myste`res, ] en meˆme tems, a` mesure qu’ils pe´ne´traient ... secrets de ces institutions Ms-texte en meˆme tems, a` mesure ... myste`res, MC, C 19–21 qui ne ... fantastiques ] qui ne rendait le Culte national plus raisonnable en apparence, que pour y introduire en re´alite´ des hypothe`ses plus 〈fantastiques〉 chimeriques Ms-texte 22–24 L’opposition ... Grecs !» ] L’identite´ des myste`res & des Religions soumises aux preˆtres, & leur opposition au ge´nie des Grecs frappe`rent de tout ... mais des Grecs, des Athe´niens ! (Wagn. 339) Ms-notes 22 les esprits ] tous les esprits MC, C 24 Grecs ! ] Grecs ! (Wagn. 3392) MC, C 1 2
BC renvoie a` un passage de Cle´ment d’Alexandrie, Protreptique, qu’il a lu chez Euse`be. Voir ci-dessus, p. 86, n. 2. Le renvoi a` Wagner, Ideen, vise une citation de Cle´ment en traduction allemande qui demande ce que sont les petites caisses des myste`res. Voir ci-dessus, p. 86, n. 3.
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De-la` ce me´lange de repoussement et d’attrait, d’admiration et de blaˆme, de respect et d’horreur. Quand on disait aux Grecs que dans les myste`res ces dieux e´taient affranchis de leurs vices, de leurs imperfections, de leur jalousie contre de faibles mortels, et toujours amis de la race humaine, toujours protecteurs de la justice, preˆtaient aux prie`res une oreille propice, et a` l’innocence un appui ge´ne´reux, le sentiment religieux des Grecs croyait voir dans ces ame´liorations l’accomplissement de ses espe´rances, la sanction de son travail opiniaˆtre sur le caracte`re de ses dieux ; mais quand du fond des temples s’e´chappaient des bacchantes e´chevele´es, demi-nues, blessant les regards par le Phallus obsce`ne, et remplissant l’air de hurlements sauvages, ces meˆmes Grecs se demandaient d’ou` pouvaient sortir ces hordes fre´ne´tiques, et quel affreux prodige de´figurait ainsi le culte transmis par Home`re, e´pure´ par Sophocle, et que de telles orgies semblaient profaner.
1–13 De la` ... profaner. ] passage absent du ms. qui remplace l’ancienne fin non utilise´e pour clore ce chapitre Nous terminons ici nos observations sur les myste`res. Ce que nous pouvions ajouter se rapporterait a` deux e´poques de la religion auxquelles nous ne sommes point arrive´s encore : L’une est celle ou` la morale ayant pe´ne´tre´ dans le Polythe´isme de la Gre`ce, nous aurions a` comparer la morale inculque´e par ce Polythe´isme a` celle que les Preˆtres introduisent dans les religions sacerdotales, & a` prouver que celle des myste`res fut en tout semblable a` celle des Preˆtres. L’autre e´poque est celle ou` la philosophie ayant fait des progre`s qui la mettent en hostilite´ avec la religion populaire, nous aurions a` montrer les Preˆtres de cette religion se conduisant envers les systeˆmes de philosophie comme envers les dogmes sacerdotaux, c’est a` dire les repoussant ou les perse´cutant en public & les attirant, les refondant, les amalgament dans les myste`res. Ms-texte 2–3 dans ... affranchis ] que les myste`res affranchissoient les Dieux MC, C 4–5 et toujours ... preˆtaient ] que toujours ... ils preˆtoient MC, C 10 de hurlements ] de leurs hurlements C 13 Home`re, ... profaner. ] Home`re & que rien de pareil n’avoit encore souille´. MC, C
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2 Le folio 6 du livre , De la religion scandinave. Constant copie soigneusement un manuscrit rédigé que nous ne connaissons pas, ce qui explique qu’il ne se corrige pas. Le texte principal se trouve dans la colonne de droite, les deux notes dans celle de gauche. BCU, Co 3458, f° 6r°.
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De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements. Livre XIV. De la religion scandinave et de la re´volution qui substitua en Scandinavie une croyance sacerdotale au polythe´isme inde´pendant.
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3458, p. 1 [=S]. – Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, p. 111 [=Rel5].
7–8 et de la ... inde´pendant. ] manque S
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3 Le folio10 du livre , De la religion scandinave. Constant copie dans un premier temps soigneusement le texte rédigé, mais il se corrige. Les corrections, les élargissements ainsi que les notes se lisent dans la colonne de gauche et sur des papillons collés à ce folio. BCU, Co 3458, f° 10°
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Livre XIV, chapitre I – Observation pre´liminaire
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Chapitre premier. Observation pre´liminaire.
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Nos lecteurs s’attendent probablement a` rencontrer, chez les Scandinaves, un polythe´isme tre`s-diffe´rent des croyances de l’Orient et du Midi, et meˆme de la religion grecque, soit grossie`re, telle qu’Home`re nous la pre´sente, soit e´pure´e, telle que Sophocle nous la fait connaıˆtre. Cette supposition est naturelle. Le caracte`re, les habitudes, les mœurs, les passions des peuples du Nord les distinguent, sous beaucoup de rapports, des nations qui habitent des zones plus heureuses, des terres plus fertiles. Nous avons de´ja reconnu cette ve´rite´ a ; mais nous avons ajoute´ que, si le Midi e´tait le domaine du sacerdoce, le Nord avait e´te´ sa conqueˆte. Or, l’inte´reˆt du sacerdoce e´tant le meˆme, les lois auxquelles son intelligence est soumise b e´tant identiques dans tous les climats, il doit en re´sulter pour la religion, publique ou secre`te, populaire ou scientifique, des conformite´s qui seraient inexplicables, si elles ne remontaient a` cette cause. On verra qu’en effet le Scandinave, qui n’existait que pour la guerre et pour la rapine, a eu ne´anmoins, sous des formes plus aˆpres, les meˆmes pratiques, les meˆmes dogmes, les meˆmes cosmogonies que l’Indien, qui ne respire que la douceur, la mollesse et la paix. Le proble`me se re´sout facilement, quand les faits de´montrent que toutes ces choses furent importe´es. Qu’on ne s’e´tonne donc point, si nous n’apercevons d’abord, dans le polythe´isme scandinave, qu’une croyance assez pareille a` celle des Grecs home´riques, et plus tard une religion peu diffe´rente, dans ses bases, des opinions orientales et me´ridionales. Nous ne pre´tendons point que tous les peuples se soient ressemble´[s] ; nous ne contestons pas que la religion se soit a b
V. t. II, liv. IV, ch. 21. V. t. III, liv. VI, ch. 2, p. 13–142. E´tablissement du texte : Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 111–114 [=Rel5].
1-p. 160.20 Chapitre premier. ... E´gyptiens. ] manque S 1 2
OCBC, Œuvres, t. XVIII, pp. 126–136. OCBC, Œuvres, t. XIX, p. 129. BC renvoie au dernier aline´a du deuxie`me chapitre du livre VI qui parle de la puissance des lois qui conditionnent le de´veloppement de l’intelligence.
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modifie´e, suivant le climat et les circonstances. Si, au lieu de nous borner a` l’histoire des formes religieuses, nous avions entrepris une histoire universelle, nous aurions eu devoir et mission d’entrer dans le de´tail de toutes les diffe´rences ; mais, oblige´s de nous renfermer dans notre sujet, et de suivre la ligne qui nous e´tait trace´e, nous n’avons pu les indiquer que sommairement, en ramenant toujours la pense´e du lecteur sur les conformite´s plus ge´ne´rales et plus essentielles. Ainsi, nous avons remarque´ que la religion, guerrie`re dans le Nord, e´tait pacifique dans l’Orient ; mais cette diversite´ de caracte`re n’a change´ que peu de chose a` l’action des preˆtres, n’a limite´ qu’ac cidentellement et par intervalles la puissance qu’ils ont exerce´e, et ne les a point empeˆche´s d’introduire, dans la croyance du peuple, les dogmes qui leur e´taient favorables, et, dans leur doctrine occulte, les notions vers lesquelles leurs me´ditations les avaient conduits. Cette explication pre´alable e´tant bien comprise, nous ne craindrons plus d’eˆtre accuse´s d’une erreur, que nous avons trop souvent reproche´e a` des e´crivains d’ailleurs recommandables, pour ne pas avoir mis tous nos soins a` l’e´viter nous-meˆmes ; et nous peindrons avec fide´lite´, sans redouter le soupc¸on d’une partialite´ aveugle pour un syste`me exclusif, l’autorite´ du sacerdoce, chez les Scandinaves, apre`s leur seconde re´volution religieuse, comme presque aussi e´tendue qu’elle l’avait e´te´ chez les E´gyptiens.
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Chapitre II. Comment les Scandinaves passe`rent du fe´tichisme au polythe´isme.
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Nous nous e´tions propose´, en commenc¸ant cet ouvrage, de re´unir dans un seul livre tout ce qui a rapport a` la religion de la Scandinavie. Mais nous avons e´te´ force´s, a` plusieurs reprises, de puiser dans cette religion des faits destine´s a` prouver nos assertions sur les cultes soumis a` la direction sacerdotale. Il en re´sulte que beaucoup de choses qui devaient ici trouver leur place, sont re´pandues dans nos quatre pre´ce´dents volumes. Nous avons duˆ les supprimer, et nous ne traiterons de la composition et de la marche du polythe´isme du Nord, que sous un point de vue ge´ne´ral et d’une manie`re fort abre´ge´e. La Scandinavie comprend spe´cialement le Danemarck, la Sue`de et la Norwe´ge a. a
Ces contre´es sont de´signe´es par Tacite1 sous le nom de Germanie, et plusieurs des faits qu’il rapporte doivent s’appliquer aux Scandinaves, aussi bien qu’aux Germains. Cependant, lorsqu’il est en contradiction avec des auteurs d’une autorite´ inconteste´e, il faut, comme l’a observe´ avant nous un historien qui n’est pas sans me´rite, pre´fe´rer leur te´moignage, et restreindre ce qu’il dit aux portions de la Germanie les plus connues des Romains.
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3458, pp. 1–12 [=S]. – Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 115–126 [=Rel5]. 1 Chapitre II.] Ch. 1. S 14 La Scandinavie... spe´cialement ] 〈Nous comprenons sous le nom de〉 la Scandinavie comprend spe´cialement les deux derniers mots ajoute´s dans la marge S Norwe´ge. ] Norwe´ge, depuis la mer Baltique jusqu’a` la finlande. S 18–19 comme ... me´rite ] ajoute´ dans la marge S 1
La note de BC concerne les chap. 35–37 (peuples germaniques au bord de l’Elbe infe´rieure jusqu’a` la province du Schleswig), 38–40 et 44 (peuples germaniques installe´s sur les vastes territoires de la mer Baltique entre l’Elbe et les E´tats baltes actuels). Les observations de Tacite qui utilise pour son e´crit des sources orales (re´cits de fonctionnaires romains et de marchands qui avaient voyage´ dans les pays germaniques) ainsi que des sources e´crites (Ce´sar ; des sources perdues, comme Tite-Live, livre 104. Pline l’Ancien, l’e´crit sur les guerres germaniques) sont reste´es pour les historiens une source importante. – Nous n’avons pas re´ussi a` identifier l’historien mentionne´ par BC.
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Nous avons prouve´, par des faits nombreux, que la premie`re religion des habitants de ces contre´es fut le fe´tichisme a. Nous e´carterons donc les de´tails. Nous rappellerons seulement en peu de mots que les premiers dieux des Scandinaves paraissaient sous la forme d’animaux, de taureaux, de vaches, de serpents, de le´zards, pour lesquels ces peuples avaient une affection toute particulie`re ; ils nourrissaient avec soin ces dieux domestiques, leur offraient des sacrifices. Ces dieux se laissaient voir dans les songes, sous les dehors de choses inanime´es ; ils pre´servaient leurs prote´ge´s des pe´rils, et leur re´ve´laient leur destine´e future. Certes, c’est bien la` le fe´tichisme. Les Scandinaves passe`rent de cette croyance au polythe´isme, de la meˆme manie`re que les Grecs, c’est-a`-dire, par l’arrive´e d’une ou de plusieurs colonies. Il paraıˆt certain que les plus anciennes de ces colonies n’avaient que des chefs guerriers pour guides, et qu’aucun sacerdoce n’en faisait partie, de meˆme que le sacerdoce de Phe´nicie ou d’E´gypte n’avait eu aucune part aux migrations e´gyptiennes ou phe´niciennes, de´barque´es en Gre`ce. La seule diffe´rence qu’on remarque, c’est que les colonies, auxquelles la Gre`ce dut sa civilisation, se fondirent avec les indige`nes, sans les asservir, au lieu que les peuplades dont nous nous occupons maintenant furent subjugue´es par les tribus belliqueuses qui les envahirent.
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V. t. III, p. 258–2621.
4–5 de taureaux, de vaches ] ajoute´ dans la marge S 6–7 ils nourrissaient ... se laissaient ] Ils les ce dernier mot ajoute´ dans l’interl. nourissaient avec soin, les deux derniers mots ajoute´s dans la marge 〈de lait ces Dieux domestiques,〉 leur offraient des sacrifices, 〈leur immolaient des coqs, & les maltraiter e´tait une impie´te´ digne de chatiment. Ils〉 Ces Dieux les deux derniers mots dans l’interl. se laissaient S 8 inanime´es ; ] inanime´es, 〈mais plus beaux, plus brillans pour lespuissans & terribles, plus ternes, plus petits pour les faibles & les pauvres.〉 S 9 destine´e future. ] 〈destine´e〉 sort a venir S 19 peuplades ... furent ] 〈indige`nes Scandinaves〉 peuplades ce mot dans l’interl. dont nous nous occupons maintenent syntagme ajoute´ dans la marge furent S
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BC aurait duˆ renvoyer aux pp. 258–263 du t. III (OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 275–279), pour citer les preuves du fe´tichisme primitif des Scandinaves.
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Ces tribus e´taient, rapporte la tradition, sous la conduite du premier Odin, roi des Scythes a, suivant Snorro ; roi des Ge`tes b, suivant Botin ; roi des Vandales c, suivant Eckard d. Nous disons le premier Odin ; il y en a eu plusieurs. Odin ou Wodan, comme on sait, n’e´tait qu’un nom ge´ne´rique, ainsi qu’Hercule, Brama, Osiris. Ce nom ge´ne´rique paraıˆt au milieu des te´ne`bres de la mythologie a b c d
Habitant entre le Pont-Euxin et la mer Caspienne. (MALLET, Introd, p. 531.) Entre le Tanaı¨s et le Borysthe`ne, le Don et le Dnie´per. De orig. Germanor2. Nous laissons de coˆte´ la question insoluble de l’e´poque de l’invasion d’Odin en Scandinavie. Ceux qui en fixent la date soixante-dix ou cent ans avant notre e`re, confondent le premier Odin avec ceux qui lui succe´de`rent. Il est tre`s-vraisemblable que le plus ancien de tous vivait du temps ou avant le temps de Darius, fils d’Hystaspe. Nous e´cartons de meˆme toute recherche sur la patrie du premier Odin. Suivant Snorro, il re´gnait sur les Ases, peuples d’Asie, et de-la` le nom d’Asgard, pour sa capitale. BOTIN, dans son Histoire de Sue`de3, reconnaıˆt en lui Sigge, qui, dit-il, traversa l’Esthonie et le Danemark. ECKARD pre´tend qu’Odin ne vint point d’Asie, et que l’erreur qui l’en fait sortir a pris sa source dans le nom d’Ases, donne´ a` ses compagnons, et qui signifiait seigneur4.
9 De ... Germanor. ] note ajoute´e dans la marge S 10–18 Nous ... seigneur. ] nous laissons ... l’e´poque de son invasion ... sur les Ases, & de la` le nom d’Asgard ... seigneur. note ajoute´e dans la marge S 1
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Mallet, Introduction a` l’histoire de Dannemarc, t. I, chap. IV, «D’Odin, de son arrive´e dans le Nord, des conqueˆtes & des changemens qu’il y fit». La source principale du re´cit de Mallet est l’ouvrage de Snorri Sturluson, Heimskringla, l’histoire des rois de Norve`ge jusqu’en 1177. Selon cet ouvrage, Odin est le roi des Ases, un peuple scythe, «dont la patrie doit avoir e´te´ entre le Pont-Euxin, & la mer Caspienne» (p. 55). BC se re´fe`re a` Johann Georg von Eckhart, Joh. Georgii Eccardi de Origine Germanorum eorumque vetustissimis coloniis, migrationibus ac rebus gestis, libri duo, ex schedis manuscriptis viri illustris edidit, figuras æri incisas adjecit et præfatus est Christianus Ludovicus Scheidius, Gœttingæ : sumptibus J. G. Schmidii, 1750 ; voir livre I, § XXIII, pp. 41–42. Apre`s avoir constate´ qu’il y avait deux Odin qui ont mene´ leurs peuples en Scandinavie, il continue : «Dicunt Odinum priorem As cognominatum, & omnes ipsius comites, ex quibus deinde gentis primores, Asas, quod Asiaticos exponunt. Sed ego potius coniicio, Odinum hunc cum suis fuisse ex celeberrima apud Vandalos gente Asarum vel Astingorum, cuius iam Dio & postea etiam aliquoties Jornandes meminerunt». Les Vandales e´taient un peuple germanique qui occupait, avant l’e´poque des migrations, des territoires situe´s dans le sud de la Pologne actuelle. – Mallet, Introduction a` l’histoire du Dannemarc, cite cet auteur pour nuancer les conjectures de Snorri (p. 56, fin de la note a). BC renvoie a` l’ouvrage d’Anders af Botin, Andreas Botins Geschichte der schwedischen Nation, im Grundriß, aus dem Schwedischen ins Deutsche übersetzt von Hartw. Ludw. Christ. Backmeister, Riga und Leipzig : bey Johann Friedrich Hartknoch, 1767, t. I, Erster Zeitraum, chap. VI, «Von Oden». «Dieser Oden nahm mit den Geten eine große Auswanderung, um neue Wohnsitze aufzusuchen» (p. 21). Les Ge`tes, ou Goths, de´signent le peuple germanique installe´ d’abord dans la pleine de la Vistule, plus tard dans la re´gion indique´e par les noms des deux fleuves. Botin raconte comme historique une tradition fabuleuse. Botin, Geschichte der schwedischen Nation, t. I, p. 21 : «Sein rechter Name war Sigge». Botin ne dit pas que ce Sigge traversa l’Esthonie et le Danemark. Le fils de ce Sigge, du meˆme nom, sera fait roi du Danemark par son pe`re.
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septentrionale comme une grande ombre, autour de laquelle s’agitent et se rassemblent les fables. Toutes les tribus du Nord faisaient remonter a` Odin leur origine ; leurs rois s’en disaient descendus. On lui attribuait la de´couverte de tous les arts, le me´rite de toutes les institutions civiles et religieuses. Ce nom identique, de´signant a` la fois plusieurs pe´riodes de l’e´tat social et plusieurs individus qui se sont succe´de´ a` de longs intervalles, a induit la plupart des e´crivains, occupe´s du sujet que nous traitons, dans une erreur faˆcheuse a. Ils n’ont pas re´fle´chi que s’il s’agissait des e´poques, la religion de chacune pouvait avoir e´te´ diffe´rente, et que s’il n’e´tait question que des individus, chaque Odin pouvait aussi avoir diffe´re´ de ses pre´de´cesseurs dans ses moyens, dans son but, dans ses doctrines ; ils ont vu dans tous, la re´union du prophe`te et du guerrier ; ils ont fait du premier Odin, comme du second, ou du troisie`me, car il faut peut-eˆtre en compter jusqu’a` trois, un Mahomet arme´ pour fonder une religion, et l’ayant fait triompher par ses victoires. Le premier Odin ne fut point un inspire´ qui e´tablit sa croyance par le glaive. Ce fut un conque´rant, auquel ses succe`s valurent l’apothe´ose. Il ne devint point guerrier, comme Mahomet, parce qu’il e´tait prophe`te ; mais il passa plus tard pour prophe`te, parce qu’il avait e´te´ un guerrier vainqueur, et que des prophe`tes poste´rieurs prirent le meˆme nom. Comme les colonies e´gyptiennes avaient re´uni les fe´tiches des Pe´lages, Odin, en polic¸ant, jusqu’a` un certain point, les hordes sauvages de la Scandinavie, rassembla les idoles que ces hordes adoraient isole´es b. Une mona
b
Nous ne parlons ici, ni de ceux qui, voulant s’affranchir de toutes les difficulte´s, ont pris le parti commode de rejeter entie`rement l’existence de tous les Odins, bien qu’ils ne puissent appuyer leurs de´ne´gations d’aucune preuve, ni de ceux qui ont hasarde´ les conjectures les plus absurdes, pre´tendant qu’Odin e´tait Priam, Ante´nor ou Ulysse, et qu’Asgard, sa capitale, e´tait Troie. Le genre de cette re´volution s’accorde tre`s-bien avec l’hypothe`se vraisemblable que le premier Odin fut ante´rieur au second de cinq cents ans ; car les Cimbres de la Scandinavie, que le second Odin subjugua, e´taient de´ja dans la deuxie`me pe´riode de l’e´tat social, dans la barbarie, et, par conse´quent, n’avaient plus pour religion le pur fe´tichisme.
9–11 des e´poques ... individus, ] des epoques, la religion ... diffe´rent, & aux individus corr. inacheve´e dans la marge S 21 nom. ] nom. BC pre´voyait une note, ajoute´e dans la marge, qu’il e´cartera Si nous pouvions en croire Tacite, Odin auroit refondu jusqu’au caracte`re des peuples qu’il subjugua. La religion des anciens habitans du Nord n’offre rien de pareil au fanatisme belliqueux des Scandinaves. Ce seroit Odin qui avec son paradis de plaisirs & de sang auroit inspire´ a` ses sujets l’amour des combats & d’une mort glorieuse, mais comme nous l’avons observe´ dans une note, Tacite est un guide peu sur & l’on ne sait jamais s’il parle de la Germanie ou de la Scandinavie proprement dite. au-dessus de ce texte on lit cette note a` transposer S 22-p. 165.5 Comme ... amour. ] ajoute´ sur un papillon S
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tagne fut leur Olympe, un freˆne immense leur ombrage ; et, retranche´s dans une citadelle, ils se partage`rent, comme les dieux des Grecs, les fonctions que jadis les fe´tiches exerc¸aient indistinctement. Balder dirigea le char du soleil, Thor pre´sida aux exploits guerriers, Freya aux peines et aux plaisirs de l’amour. Cette re´volution ne s’ope´ra point aussi pacifiquement qu’en Gre`ce. La le´gende de Regner-Lodbrog, auquel le Scalde paı¨en a, qui l’a compose´e, attribue e´videmment plusieurs des exploits d’Odin, fait allusion a` des guerres acharne´es contre les adorateurs des vaches et des taureaux. Deux ge´nisses vierges et la vache Sibylia, dont le nom rappelle celle qui, aux Indes, mit les guerriers de Wischwamitra en fuite b, repoussent long-temps les efforts de Regner, et ses fils ne sont victorieux qu’apre`s sa mort c. a
b c
Le paganisme du poe`te1 est prouve´ par le me´pris qu’il affecte pour la religion chre´tienne. Il e´crivait dans un temps ou` cette religion travaillait a` s’e´tablir, et recueillait d’autant plus fide`lement les le´gendes les plus anciennes du polythe´isme antique. V. t. III, p. 219–2222. Dans d’autres fables, au contraire, Regner-Lodbrog, est possesseur de la vache Sibylia, qui contribue a` ses victoires. (V. t. III, p. 2603.) Mais cette vache n’en est pas moins une divinite´, un fe´tiche.
6–12 Cette ... mort. ] Cette ... s’ope´ra pas aussi ... attribue plusieurs ... mort. ajoute´ dans la marge S 11 Wischwamitra ] la source porte Wischamitra faute que nous corrigeons en 13–15 Le paganisme ... polythe´isme re´tablissant l’orthographe observe´e dans le t. III Rel5 antique. ] le paganisme ... fide`lement 〈toutes〉 les legendes ... anciennes de l’ancien polythe´isme. note ajoute´e dans la marge S 16 219–222. ] manque S 17–19 Dans ... fe´tiche. ] manque S 1
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BC se re´fe`re a` la Ragnars saga loþbro´kar, dont il a trouve´ un re´sume´ chez Franz Joseph Mone, Symbolik und Mythologie der alten Völker, Fünfter Theil, Geschichte des nordischen Heidenthums, Leipzig und Darmstadt : Carl Wilhelm Leske, 1822, t. I, pp. 300–303. La the`se principale de l’aline´a de BC re´sume l’hypothe`se de Mone qui parle de guerres de religion importantes dans les pays scandinaves, sujet principal de la Ragnars saga, «weil in ihr ein Streben sichtbar wird, den Glauben in Schweden und Norwegen, wo er mit dem dänischen nicht übereinstimmte, zu zerstören» (p. 300), c’est-a`-dire de combattre la religion thorique qui connaissait l’adoration des vaches et des taureaux, tandis que la religion des Danois faisait des sacrifices a` Baldur et favorisait la ve´ne´ration des plantes. Il existe une traduction allemande de ce texte, Nordische Heldenromane. Übersetzt durch Friedrich Heinrich von der Hagen, t. V, Breslau : Josef Max, 1828. Nous ne savons pas si BC a consulte´ cette traduction. Retenons encore que ni Mone ni le texte lui-meˆme ne mentionnent la religion chre´tienne. Le me´pris de l’auteur de la Ragnars saga pour cette religion n’est pas atteste´. OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 246–247. On y trouve l’histoire de Wischwamitra. OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 275–276. BC renvoie a` un passage de son texte qui contient un contresens. Ce n’est pas Ragnar qui me`ne la vache Sibylia avec lui dans ses batailles. La vache divinise´e prote`ge les arme´es du roi de Sue`de Eistein. «Derselben [i.e. Sibylia] wurde so stark geopfert, daß niemand ihrem Gebrülle widerstehen konnte, und deshalb pflegte der König, wenn ein feindliches Heer heran zog, diese Kuh vor die Schaaren zu stellen ; und solche Teufelskraft besaß sie, daß seine Feinde, sobald sie sie hörten, so verwirrt wurden,
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Par une circonstance qui n’avait pas existe´ en Gre`ce, et qui e´tait une suite naturelle des victoires du premier Odin, le conque´rant, qui avait ope´re´ la re´volution religieuse, dut eˆtre place´ a` la teˆte des dieux a. La gloire qui l’entourait, la terreur qu’inspiraient ses triomphes, lui donne`rent les moyens, non d’imposer aux vaincus d’autres opinions que celles qui e´taient analogues aux notions de leur e´poque, ce qui est au-dessus de toute puissance humaine, mais de transporter chez des barbares son culte, qui e´tait approprie´ a` la barbarie ; il profita de l’enthousiasme de ses fre`res d’armes pour pre´sider aux festins des braves, apre`s leur mort, comme il pre´sidait a` leurs exploits et a` leurs banquets, pendant cette vie. Il en re´sulta qu’en Scandinavie, le premier polythe´isme fut la transplantation, dans un pays conquis, de la religion professe´e par les vainqueurs, mais conforme a` la progression naturelle de la croyance des vaincus ; tandis que le premier polythe´isme des Grecs avait e´te´ l’amalgame pacifique du fe´tichisme des sauvages, avec le polythe´isme des colons plus police´s. D’ailleurs, les dieux de l’Edda, comme ceux de la Gre`ce, ne sont que des eˆtres puissants et forts, protecteurs ou ennemis des mortels, suivant leurs fantaisies ou leurs inte´reˆts, et souvent expose´s a` porter la peine de leurs pre´fe´rences, ou de leurs inimitie´s capricieuses. Ils descendent du ciel, avides de sang et se complaisant dans le carnage. Ils sont tour a` tour vainqueurs ou vaincus ; les he´ros les de´fient ; de simples guerriers, des ge´ants surtout, les a
Quelques mythologues ont remarque´ qu’il e´tait bizarre que, chez une nation aussi belliqueuse que les Scandinaves, le dieu de la guerre proprement dit n’ait pas occupe´ le premier rang. C’est qu’Odin l’occupait. Thor e´tait regarde´ comme son fils. (Rüh, Scandin., p. 32– 331.)
9 pour pre´sider ] pour 〈se cre´er un olympe tout guerrier, se mit a` la teˆte de ses feˆtes, voulant〉 pre´sider S 16 D’ailleurs, les ] Mais sous toutes autres rapports, Ces S 17 forts, protecteurs ] forts, sans egard pour la morale, 〈illis.〉 protecteus S 18 fantaisies ] caprices S 19 capricieuses. Ils ... avides ] arbitraires. 〈Nous les voyons s’e´lancer sur la terre〉 Ils descendent du ciel syntagme ajoute´ dans la marge avides S 20-p. 167.2 carnage. Ils ... enchantements. ] carnage, 〈attaquant ou attaque´s, tantoˆt〉 ils sont tour a` tour syntagme ajoute´ dans la marge vainqueurs 〈ou〉 & 〈tantot〉 vaincus. 〈de´fie´s par〉 les he´ros les de´fient les deux derniers mots dans l’interl. 〈comme Mars par Diome`de, blesse´s par〉 de simples guerriers les blessent les deux derniers mots dans l’interl. 〈prenant devant eux〉 ou les contraignent a prendre syntagme ajoute´ dans l’interl. la fuite 〈atteints meˆme de coups mortels.〉 les magiciens se jouent d’eux par leurs enchantemens ajoute´ dans la marge S 22 bizarre ] singulier S
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daß sie auf einander schlugen und ihrer selbst vergaßen» (traduction von der Hagen, p. 35). La note c ci-dessus est fausse. Voir Friedrich Rühs, Versuch einer Geschichte der Religion, Staatsverfassung und Cultur der alten Scandinavier, Göttingen : bey Johann Friedrich Röwer, 1801. BC reproduit l’opinion de Rühs.
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blessent ou les contraignent a` prendre la fuite a. Des magiciens se jouent d’eux par leurs enchantements b. Si l’on accorde ce qu’il faut accorder aux diffe´rences accidentelles qui distinguaient des Grecs les habitants de la Scandinavie ; si l’on substitue un climat terrible c au plus beau climat, des terres ste´riles et incultes a` un sol heureux et fe´cond, des sens tourmente´s par une nature hostile a` des sens flatte´s par une nature douce et amie, la ne´cessite´, par cela meˆme, l’habitude et bientoˆt l’amour de la guerre, la soif du sang d, l’ardeur du pillage au a
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Loke, enleve´ par un ge´ant transforme´ en aigle, n’e´chappe au tre´pas qu’en promettant de livrer la de´esse Iduna qui rajeunissait les dieux. (Edda, 51e fable1.) Odin et deux autres dieux voyageaient ensemble. Ils tue`rent le fils d’un ge´ant. Les fre`res du mort se saisirent d’eux, et les force`rent a` se racheter. Il est vrai que les dieux se parjure`rent. Thor et Loke avaient pe´ne´tre´ dans le pays des ge´ants. Le roi de ce pays les invite a` se mesurer avec ses sujets. Loke se vante qu’il engloutira tous les mets qui lui seront pre´sente´s : mais le ge´ant qu’on lui oppose de´vore a` la fois les chairs et les os des animaux de´pose´s sur la table royale. Thor ne peut finir une coupe qu’il s’e´tait offert a` vider d’un seul trait. Il essaie vainement de soulever un chat qui, malgre´ ses efforts, demeure immobile ; et Thialf, compagnon de Thor, est vaincu a` la course par un rival qui le laisse loin derrie`re lui. Toutes ces victoires e´taient des prestiges. Le compe´titeur de Loke e´tait le feu qui consume. La coupe ou` buvait Thor touchait a` l’Oce´an dont elle pompait les ondes. Le coureur, plus le´ger que Thialf, e´tait la pense´e : le chat, c’e´tait le monde. Apre`s avoir ainsi convaincu les dieux de faiblesse et d’impuissance, le ge´ant disparut pour se de´rober a` leur cole`re2. Le climat de la Scandinavie devait eˆtre autrefois encore plus se´ve`re qu’aujourd’hui. Les foreˆts n’e´taient pas tombe´es sous la cogne´e, les marais n’e´taient pas devenus des plaines cultive´es. Au de´faut de l’agriculture, la chasse et la peˆche e´taient les seuls moyens de subsistance, et, par une transition naturelle, la peˆche faisant passer les Scandinaves a` la piraterie, la fe´rocite´ des mœurs dut en re´sulter3. Cette diffe´rence e´clate dans les plus petits de´tails. Le premier de´luge des Scandinaves, a` la mort d’Ymer, est de sang au lieu d’eˆtre d’eau. (MONE, Symbol., p. 3194.)
3 Si l’on ] 〈Nayant〉 Ils n ont en un mot de la divinite´ que la vigueur supe´rieure & les formes gigantesques. BC pensait accrocher ici la dernie`re partie («Odin ... parjure`rent») de la note a ci-dessus S 8-p. 168.1 l’amour ... me´lange ] l’amour de la guerre & du pillage, au me´lange S 9–12 Loke ... parjure`rent. ] note ajoute´e dans la marge S 23–27 Le climat ... re´sulter. ] le climat ... autrefois beaucoup plus ... piraterie, 〈leurs mœurs〉 la fe´rocite des mœurs & l’amour du pillage durent en re´sulter. note ajoute´e sur un papillon S 28–29 Cette ... 319.) ] note ajoute´e dans la marge cette ...details. chez les Scandinaves, le 1er deluge est de sang au lieu d’eˆtre d’eau Mone. 319 S 1
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BC re´unit dans cette note des e´le´ments de la tradition le´gendaire sur Loki et Iduna ainsi que d’autres personnages de l’Edda poe´tique. La fable sur l’enle`vement d’Iduna porte le no 52 dans l’e´dition de Resen, Edda Islandorum. BC re´sume dans cette note trois chapitres du Gylfaginning (§§ 45–47). Il les a lus chez Mallet, Edda, e´d. de 1763, fables 23–26, pp. 171–188. BC re´sume une re´flexion de Rühs, Geschichte der alten Scandinavier, pp. 28–30. Rühs parle aussi des contre´es plus douces que les Scandinaves ont duˆ quitter sous la conduite d’Odin pour s’installer dans les pays du Nord. BC renvoie a` Mone, Geschichte des Heidenthums im nördlichen Europa, Symbolik, t. V, pp. 319–320. La fable de la mort d’Ymer appartient a` la cosmogonie des Scandinaves.
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me´lange de repos et d’action qui, chez les Grecs, favorisait a` la fois le de´veloppement des faculte´s physiques, l’e´clat de l’imagination et les progre`s de la pense´e ; si l’on fait ensuite la comparaison avec exactitude, on reconnaıˆtra que le polythe´isme des deux nations e´tait d’ailleurs le meˆme polythe´isme, e´tablissant entre les dieux et les hommes pre´cise´ment les meˆmes rapports. L’esprit de rapine est plus caracte´rise´ dans les sagas des peuples du Nord que dans les poe`mes home´riques, et leur Odin, chef de la horde victorieuse, sort du Valhalla pour participer, comme un mortel, aux combats, occupations de l’e´poque ; Jupiter, au contraire, se borne a` les contempler du haut de l’Olympe, de´cidant du succe`s, sans prendre part a` la lutte. Du reste, tout est identique dans les deux religions. Si les dieux scandinaves, mercenaires, cruels et parjures comme ceux des Grecs, sont plus belliqueux, le caracte`re de leurs adorateurs en est cause ; mais ces habitants du ciel ont e´galement avec les guerriers des communications directes. Ingrid et Haquin sont soldats et augures, comme He´le´nus et Polydamas. Les he´ros manifestent de la haine et du me´pris pour les preˆtres, comme Agamemnon pour Calchas et Chryse`s ; ils se re´voltent contre les dieux, et les combattent comme Diome`de. La morale commune n’entre pour rien dans la religion. Il n’y a point de juges des morts. Le Nifleim est une imitation de la vie ; le Valhalla, un lieu de plaisance pour les compagnons d’Odin. C’est, en un mot, le polythe´isme home´rique, plus aˆpre, plus sombre et plus orageux.
14–16 belliqueux, ... Ingrid ] belliqueux, les habitudes de leurs adorateurs en expliquent la cause. mais ... ont 〈e´galement avec les guerriers〉 avec les hommes les meˆmes rapports. Tantot syntagme ajoute´ dans la marge des communications directes la suite dans la marge les unissent avec les guerriers Ingrid S 17 Les he´ros ] Tantot mot ajoute´ dans la marge Les he´ros S
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Chapitre III. Re´volution dans le polythe´isme scandinave.
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Tel e´tait l’e´tat religieux de la Scandinavie, lorsque, par un e´ve´nement sur les causes duquel les annalistes diffe`rent, le pouvoir sacerdotal s’y e´tablit. Les uns croient que ce fut par une re´volution inte´rieure. Un des successeurs du premier Odin, disent-ils, ayant voulu engager ses peuples dans une guerre contre les Romains, fut chasse´ du troˆne, et un se´nat de preˆtres s’empara du pouvoir. Les autres attribuent cette re´volution a` l’arrive´e d’un second Odin, nonseulement comme le premier, un chef belliqueux, mais un preˆtre conduisant une colonie sacerdotale a. Ils racontent avec de´tail le grand changement qui fut son ouvrage b. Lors de son arrive´e, disent-ils, la Sue`de e´tait gouverne´e par un roi nomme´ Gylfe c, qui, sur les bruits des exploits d’Odin, alla le consulter de´guise´. Leurs entretiens porte`rent sur des questions de cosmogonie et de me´taphysique, ce qui annoncerait la re´ve´lation de dogmes symboliques et scientifiques. Gylfe donna sa fille a` Skiold, fils du conque´rant ; mais il disparut a
b c
Ce second Odin naquit, disent les chroniques, a` peu pre`s un sie`cle et demi avant J.-C., sur les bords du Tanaı¨s. Il se nommait Sigge ; il e´tait fils de Friddulf. Les motifs de son e´migration en Scandinavie, furent des de´faites dans ses guerres avec les Romains ou avec Mithridate. (Rüh. 35–371.) V. TORFOEUS2 et SAXON LE GRAMMAIRIEN3. Ce nom de Gylfe est cause d’une confusion grave dans les traditions. Il est donne´ tour a` tour au chef du gouvernement temporel, renverse´ par le second Odin, et au pre´sident du se´nat des dieux. Il est e´vident qu’on a suppose´ deux individus de ce meˆme nom, ou qu’il a e´te´ transporte´ de l’un a` l’autre, sans que les historiens les aient distingue´s. E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3458, pp. 13–40 [=S]. – Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 127–158 [=Rel5].
1 Chapitre 1 2
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III.
] Chap. 2 S
25 suppose´ ] admis S
BC re´sume une hypothe`se de Rühs qui pense a` un conflit avec les Romains sous Pompe´e ou a` des guerres avec le roi de Pontus, Mithridate VI Eupator. BC renvoie a` Thormodi Thorfæi [Þormo´þur Torfason], Historia rerum Norvegicarum, in quatuor tomos divisa, [...] Hafniæ : Ex typographeo Joachimi Schmitgenii, MDCCXI, t. I, livre III, chap. XV-XIIX, pp. 140–147. BC pense peut-eˆtre au chap. VII du livre I de Saxon le Grammairien, La Geste des Danois, Gesta Danorum, livres I-XI, Traduit du latin par Jean-Pierre Troadec, pre´sente´ par Franc¸oisXavier Dillmann, Paris : Gallimard, 1995, pp. 47–49.
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tout a` coup. Ne serait-ce pas un indice d’une re´volution ope´re´e par le preˆtre e´tranger contre le pouvoir politique a ? Gylfe est pre´cise´ment celui qui, dans une Saga, se vante d’avoir brise´ la massue d’un dieu. Plusieurs traditions, en effet, trahissent une lutte. Saxon le Grammairien raconte qu’en l’absence d’Odin, un compe´titeur qui usurpa son nom et sa puissance, renversa le culte e´tabli, abolit les feˆtes ou` l’on honorait tous les dieux ensemble et les remplac¸a par des rites spe´ciaux en l’honneur de chaque divinite´ b. Ne reconnaıˆt-on pas a` ces traits un effort du polythe´isme libre qui adore isole´ment ses idoles, contre la tendance sacerdotale qui fait de ses divinite´s un ensemble ? Odin revenu, continue Saxon c, tua son rival, de´grada les dieux dont il avait releve´ les autels, et bannit les magiciens ses complices. Or, nous avons remarque´ de´ja que les cultes vainqueurs pros crivent toujours, comme magiciens, les pontifes des cultes vaincus. Le souvenir de cette lutte semble avoir passe´ de l’histoire dans la mythologie ; c’est ce qui arriva chez tous les peuples. Odin, chasse´ par un autre dieu, rentre dans le Valhalla au bout de dix anne´es, met son compe´titeur en fuite et ressaisit les reˆnes de l’univers d. Ne pourrions-nous pas aussi de´meˆler dans les ge´ants et les nains, auxquels les le´gendes assignent, au fond des antres et des cavernes, une place a` la fois subalterne et malfaisante, les adhe´rents de l’ancienne religion, cherchant un asile au haut des montagnes et dans les cavite´s des rochers ? a
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Un e´crivain danois, M. de Wedel Jarlsberg, dans son Essai sur l’ancienne histoire des Cimbres et des Goths scandinaviens (Copenhague, 1781)1, pre´tend comme nous, que le second Odin dont il fait le troisie`me, e´tait un grand-preˆtre qui de´trona Gylfe, le chef du gouvernement. Il appuie son opinion sur une foule d’autorite´s, tire´es des chroniques islandaises. SAX. GRAMMAT., lib. I2. Id., lib. III3. SAX. GRAMM., lib. III4.
2 Gylfe ] a` la hauteur de ce mot la note feuille 9 BC l’inscrit en corrigeant les e´preuves S 5–7 un compe´titeur ... remplac¸a ] un compe´titeur ... renversa syntagme ajoute´ dans la marge le culte e´tabli 〈fut renverse´〉 abolit ce mot ajoute´ dans l’interl. les feˆtes ... ensemble 〈abolies〉 & les remplaca S 22 Jarlsberg ] la source porte Jarsberg faute d’imprimerie que nous corrigeons ; voir ci-dessous la «Table alphabethique», p. 348 Rel5 1
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Frederik Wilhelm Wedel-Jarlsberg, Abhandlung über die ältere Scandinavische Geschichte von den Cimbrern und den Scandinavischen Gothen, Copenhagen : Gedruckt und verlegt bey Nicolaus Møller, 1781. BC cite cet ouvrage et approuve les hypothe`ses e´mises par le baron Wedel-Jarlsberg ([erster Theil], zweite Abtheilung, pp. 146–178). Rühs le mentionne e´galement (Geschichte der Scandinavier, pp. 37–40), mais re´fute les propositions de cet historien. Saxon le Grammairien, Gesta Danorum. Voir La Geste des Danois [...] traduit du latin par Jean-Pierre Troadec, Paris : Gallimard, 1995, p. 48. BC vise probablement le passage dans le livre III, chap. IV, § 13. Il raconte le retour d’Odin dans ses dignite´s divines. Saxon le Grammairien, e´d. Troadec, pp. 114–115.
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Quoi qu’il en soit de ces deux hypothe`ses, dont l’une doit ne´cessairement eˆtre admise, le se´nat des dieux devint encore une corporation semblable a` celle de la Perse et de l’E´gypte. Les Drottes furent a` la fois des preˆtres, des juges et des le´gislateurs a ; on les appela dieux, et leurs paroles, paroles divines b. Ils domine`rent les rois, les de´pose`rent, leur oˆte`rent la vie c, a
b c
La division de l’ordre sacerdotal, chez les Scandi naves, d’apre`s l’institution du second Odin, ressemblait parfaitement a` celle des Druides. Les Drottes, proprement dits, comme les Druides supe´rieurs, e´taient charge´s exclusivement de ce qui concernait la religion, la doctrine myste´rieuse et la justice. Les Scaldes, comme les Bardes, chantaient les hymnes et les hauts faits des he´ros, et les Tyrspakurs, ainsi que les Eubages de STRABON1 de´voilaient l’avenir. Freya avait aussi des preˆtresses qui gardaient le feu sacre´. MALLET (introduct., p. 67)2 pre´tend que tout l’ordre sacerdotal e´tait he´re´ditaire. Le tribunal des Drottes sie´geait a` Sigtuna, ville aujourd’hui de´truite, alors la capitale de la province ou` Stockholm est baˆtie. Rüh. p. 123–1243. V. t. IV, p. 2114.
1–2 de ces ... le se´nat ] de ces ... l’une ne´cessairement doit ... admise, le se´nat S 3 Les Drottes ] a` la hauteur de ces mots BC place un extrait d’Eckstein5 «Dieu reposait, dit D’Eckstein, (XXX. 419) au fond de toute la le´gislation germanique. cache´ dans les profondeurs du sanctuaire il sembloit toujours preˆt a` s’e´lancer & a` se re´ve´ler par la citation s’interrompt a` cet endroit S 7 proprement dit ] manque S 1
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Allusion a` Strabon, Ge´ographie, livre IV, § 8, qui parle brie`vement des trois castes des Gaulois, des Bardes (les poe`tes, charge´s de re´citer les chansons he´roı¨ques), des Vates (chez BC, comme chez Ammanianus Marcellinus, les Eubages ; la caste des preˆtres), des Druides (les philosophes et les savants). La comparaison des deux peuples, les Germains et les Gaulois, est e´bauche´e par Strabon. Dans cette note, BC re´sume ce qu’il a trouve´ dans une des e´ditions de Paul-Henri Mallet, Introduction a` l’histoire du Dannemarc, ou` l’on traite de la Religion, des Loix, des Mœurs & des Usages des anciens Danois. Dans celle que nous avons consulte´e (Copenhague : s.e´d., MDCCLV), les renseignements se trouvent dans diffe´rents chapitres. C’est ainsi qu’on lit dans le chapitre sur les institutions d’Odin que celui-ci «e´tablit a` Siduna (ville aujourd’hui de´truite dans la meˆme province ou` est Stockholm) un Conseil ou Tribunal supreˆme, compose´ de [...] douze Seigneurs (drottar). Ils devoient veiller a` la suˆrete´ publique, rendre la justice aux peuples, pre´sider au nouveau Culte qu’Odin avoit apporte´ dans le Nord, & conserver fide`lement le de´poˆt des connoissances magiques de ce prince» (p. 40). Mallet parle de la haute re´putation des Scaldes a` plusieurs reprises, de l’he´re´dite´ du sacerdoce dans un chapitre consacre´ aux preˆtres (pp. 88–89) et des preˆtresses de Frigga dans une note de ce meˆme chapitre. BC pense a` cette phrase : «Die Mitglieder dieses hohen Rathes hatten ein göttliches Ansehn ; daher sie auch Götter, ihre Aussprüche Götterworte (Godord) und alle, die unter ihnen standen, Godordsmaend genannt werden» (F. Rühs, Geschichte der alten Scandinavier, p. 124). OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 259–260. BC revient aux mate´riaux cite´s dans le chapitre sur les sacrifices humains. BC copie de l’essai «Lois des Saliens et des Ripuaires», chap. III, les premie`res phrases d’un aline´a, puis abandonne la copie. La phrase incomple`te se termine ainsi : «et [a`] se re´ve´ler par la voie des oracles et des ordales.» Le Catholique, t. X, cahier 30, juin 1828, p. 419.
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re´gne`rent a` leur place, e´tendirent leur autorite´ sur les individus, fixe`rent la croyance, la maintinrent par des chaˆtiments se´ve`res, frappe`rent les incre´dules d’exil ou de mort a. Paye´s d’abord par un impoˆt leve´ sur tout le peuple b, ils envahirent bientoˆt de vastes domaines. Ainsi que les Druides dans les Gaules, ils s’empare`rent du monopole de la poe´sie. Les Scaldes, qui depuis le premier Odin chantaient en liberte´ les actions des dieux et les exploits des braves, soumis de´sormais par des initiations subalternes a` l’ordre des Drottes, furent subdivise´s en plusieurs classes, dont chacune eut sa sphe`re trace´e, ses re´ve´lations de´termine´es, son e´chelon marque´, sans qu’il fuˆt possible de monter plus haut. Les chants he´roı¨ques devinrent des chants religieux : mais comme l’asservissement des Scaldes ne leur enleva pas la me´moire, ils confondirent souvent les deux cultes, et de-la` le me´lange de traditions, de dogmes et de doctrines qui nous importune. Toutefois en de´pit des re´miniscences poe´tiques, la religion scandinave change de nature. Elle ne perd point son empreinte belliqueuse : le premier Odin l’avait trop profonde´ment grave´e dans l’ame de ses sectateurs, et l’aˆprete´ de leur climat, leur avidite´ de richesses, qu’ils ne pouvaient conque´rir que le glaive en main, ne leur permettaient pas d’oublier les lec¸ons de leur maıˆtre. Aussi le dieu qui ordonne les combats, et qui a pour fils celui a
b
Nous avons dit ailleurs qu’un Norve´gien fut condamne´ au bannissement pour avoir nie´ la divinite´ de la de´esse Frigga. (MALLET., Introd., 981.) Cet impoˆt s’appelait nefgioeld, naeskatt. (SNORRO-STURLESON.2)
5–6 Ainsi que ... de la ] Comme ... s’empare`rent de la S 7 de´sormais ] plus tard S 9 trace´e ] prescrite S 9–10 son e´chelon ... haut. ] sans pouvoir monter un degre´ plus haut S 12–16 la me´moire ... nature. ] texte ajoute´ sur un papillon la me´moire ... de doctrines 〈sacerdotales〉 contradictoires. Toutefois en depit des reminiscences poetiques la religion change de nature S une autre version de la dernie`re phrase se lit a` la p. suivante Alors la religion scandinave change de nature. S 20-p. 173.2 combats ... a` la mort. ] combats continue-t-il a` tout ostensiblement sous son empire. Les mariages ne sont consacre´s que sous ses auspices. S 21–22 Nous ... Frigga. ] Nous ... qu’ syntagme ajoute´ dans la marge Un Norwegien ... de´esse Freya. S 1
2
BC cite ici P.-H. Mallet, Histoire du Dannemarc, e´d. de 1755, qui renvoie (pp. 96–97) a` la vie du roi Olaus Truggueson dans laquelle il est question de l’exil d’un homme qui a chante´ sur la place publique des vers contre Odin et Freya : «Je ne veux point outrager les Dieux, cependant la De´esse Freya ne m’inspire gueres de respect, il faut absolument ou qu’Elle, ou qu’Odin soient des Divinite´s chime´riques». BC cite la Olafs Tryggvasonar Saga a` plusieurs reprises dans le t. IV de De la Religion, mais ne mentionne pas le bannissement d’un homme irre´ligieux. BC renvoie allusivement a` deux termes techniques utilise´s pour cet impoˆt par Snorri-Sturleson sans indiquer le texte qu’il cite. Cela signifie qu’il a probablement copie´ les termes dans une e´tude non identifie´e. Les mots islandais signifient «montant d’argent fixe´ par teˆte [ou nez]», «impoˆt [skatt] a` payer par chacun». Snorri parle des institutions d’Odin dans la Ynglinga Saga, § 8.
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qui est spe´cialement charge´ de la guerre, Odin continue a` tenir l’univers sous son empire. Il pre´side aux naissances, aux mariages, a` la mort. Ses preˆtresses aux voix prophe´tiques se pre´cipitent dans la meˆle´e. Mais les guerriers n’en sont pas moins soumis aux pontifes, et ces derniers de´cident des entreprises, donnent le signal des expe´ditions, concluent les traite´s de paix qui ne sont que des tre`ves. En meˆme temps, ils introduisent en Scandinavie, ils enseignent, ils imposent tous les rites, tous les symboles, toutes les doctrines que nous avons rencontre´es chez les nations soumises aux preˆtres a. L’astrolaˆtrie sert de base a` leur religion. Odin est le soleil, Freya la lune. Une autre de´esse, qui pre´side e´galement a` cette plane`te, ou qui est un autre nom de Freya, Ostar, nous rappelle l’Astarte´ sacerdotale. La nuit et le jour qui se suivent, en faisant le tour des cieux, sans pouvoir s’atteindre ; l’aurore, qui n’est que l’e´cume dont le coursier de la nuit inonde son frein ; les e´tincelles du monde lumineux qui forment les astres, les deux nains qui figurent la croissance et la de´croissance de la lune ; Hati, l’e´toile du matin ; a
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La ressemblance de la religion des Scandinaves et de celle des Perses a e´te´ de´ja souvent aperc¸ue. Si le deuxie`me Odin fut un Scythe, il put facilement avoir quelque connaissance des dogmes de Zoroastre. (WHARTON, On the orig. of romantic fiction in Europe, in the first vol. of his Hist. of engl. poetry1.) Toutefois, si les dogmes et les pratiques offrent de grandes conformite´s, le but et l’esprit diffe`rent. La religion de Zoroastre respire la paix, celle d’Odin la guerre. La premie`re annonce le retour d’une fe´licite´ perdue, la seconde promet une fe´licite´ a` venir. Cette opposition tient probablement a` ce que la re´volution religieuse des Scandinaves est, en quelque sorte, la re´volution perse retourne´e. Odin vainqueur donna sa religion aux vaincus. Les Me`des vaincus donne`rent leur religion aux vainqueurs.
5 donnent le signal des ] ordonnent les S 10 a` leur religion ] a` la croyance S 11–12 Une autre ... sacerdotale. ] phrase ajoute´e dans la marge ; elle e´tait pre´vue pour une note Une autre ... pre´side a` la lune, ou ... Freya, c’est Ostar, & ce mot nous rappelle ... sacerdotale. S 14 coursier ] la source, Rel5, porte courrier faute que nous corrigeons d’apre`s Rel3 et S coursier ... frein ; ] le coursier qui porte la nuit blanchit son frein, S 21–22 respire ... promet ] est essentiellement pacifique. elle annonce ... perdue ; Odin promet S 24–25 Odin ... donne`rent ] dans l’une, le vainqueur donne sa ... vaincus : dans l’autre, les me´des vaincus donnent S 1
BC renvoie a` Thomas Warton, The History of English Poetry, From the Close of the Eleventh to the Commencement of the Eighteenth Century, to which are prefixed, three Dissertations : 1. Of the Origin of Romantic Fiction in Europe, 2. On the Introduction of Learning into England, 3. On the Gesta Romanorum, London : Thomas Tegg, 1824. Il pense a` la premie`re dissertation de cet ouvrage, «On the origin of romantic fiction in Europe», qui parle d’Odin et de ses racines dans les re´gions d’Asie, influence´ par les traditions perses a` tel point que Warton n’he´site pas a` rapprocher Loki, «the evil deity of the Goths», de l’Arimanius des Perses. BC de´couvre dans les re´flexions de Warton un esprit proche de ses propres hypothe`ses typologiques (voir Warton, e´d. de 1824, pp. XXIII-XLI).
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Skoell, l’e´toile du soir ; le pont Bifrost, qui est l’arc-en-ciel ; Asgard, la ville des dieux, qui est le zodiaque, leurs douze troˆnes qui en sont les signes a ; la ceinture de Thor, le pendant de la cuirasse d’Amasis b : tous ces symboles sont astro nomiques. Les feˆtes se ce´le`brent a` des pe´riodes qui tiennent e´galement a` l’astronomie c. Les anciennes fables se ressentent de ce caracte`re nouveau. Les dieux, dans le Valhalla, jouaient aux de´s, pour se gagner re´ciproquement les richesses qu’ils avaient apporte´es en montant aux cieux. Maintenant ces de´s, qui roulent sur la table ce´leste, expriment par leur e´clat la splendeur des astres, et par leurs mouvements qui ne sont plus fortuits, le cours re´gulier des corps plane´taires. On voit apparaıˆtre les divinite´s hermaphrodites d. Le respect pour la virginite´ se com bine avec les enfantements des vierges e, et le Nord rec¸oit
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Nous reproduisons ici en peu de lignes quelques faits qui se trouvent indique´s dans le IIIe vol., mais qu’il nous a paru essentiel de rappeler a` nos lecteurs. Nous en agirons de meˆme pour la de´monologie1. V. T. II, p. 372. La fable d’Iduna, dont nous avons parle´ ailleurs (t. IV, p. 273), a aussi son sens astronomique. C’est sous la forme d’une hirondelle que Loke va chercher la pomme merveilleuse dont la privation condamnait les dieux aux infirmite´s de la vieillesse. L’hirondelle e´tait le symbole du printemps. Le printemps rend aux dieux leur premie`re force, parce qu’il ranime la nature abattue sous les rigueurs de l’hiver. V. pour les dieux hermaphrodites des Scandinaves, le t. III, p. 270, et IV, p. 1934. Loke a des enfants comme homme et comme femme ; il est le pe`re d’He´la, du serpent Mitgard et du loup Fenris, qu’il engendre avec la ge´ante Augustabode. Il est la me`re de Sleipner qu’il procre´e avec Suadelfari. Freya, par une analogie frappante avec Cybe`le, est hermaphrodite, quoique femme d’Odin. La virginite´ a une protectrice spe´ciale parmi les de´esses, Ge´fiona, surnomme´e la bienheureuse. Heimdall, le portier ce´leste, est le fils de neuf vierges a` la fois. Edda, 25e fable.
2–3 zodiaque ... d’Amasis : ] zodiaque, 〈les〉 leurs douze troˆnes 〈des dieux〉 qui en sont les 〈douze〉 signes, la ceinture de Thor qui rappele la cuirasse D’Amosis S 14–16 Nous ... de´monologie. ] note ajoute´e dans la marge Nous ... lecteurs. la dernie`re phrase de la note manque S 28–29 La virginite´ ... fable. ] la note partiellement dans la marge ; les phrases sont interverties heimdall ... fable. la virginite´ ... bienheureuse. S
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Voir OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 283–285. OCBC, Œuvres, t. XVIII, pp. 75–76. OCBC, Œuvres, t. XX, p. 102. OCBC, Œuvres, t. XIX, p. 284 (Odin et Ymer), et t. XX, pp. 237–238 (Freya et Thor).
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avec surprise, mais sans re´sistance, les cosmogonies te´ne´breuses et bizarres de l’Orient a. Le dieu supreˆme seul, puis avec les ge´ants de la Gele´e, me´dite sur la cre´ation, comme Brama avec les neuf Richis. Les membres d’un de ces ge´ants forment le monde, comme le corps partage´ de la de´esse Omorca : ce monde doit eˆtre de´truit, et nous avons rapporte´ la peinture effrayante que les Eddas pre´sentent de cette destruction b. Mais il y a plus. Inde´pendamment de ce dogme, inhe´rent a` toutes les croyances qu’enseignent les preˆtres, une notion plus subtile et non moins sacerdotale plane dans quelques parties des Eddas. La cre´ation n’y est qu’une illusion, les dieux cre´ateurs n’existent qu’en apparence, le temps qui contient la cre´ation n’a pas plus de re´alite´, et la` seulement, ou` l’un et l’autre s’e´vanouissent, commencent le vrai, l’e´ternel, l’unique c. Tout ceci est identique avec le Bhaguat-Gita. Le monde e´tant cre´e´, un dieu supe´rieur domine tous les autres dieux d : a` coˆte´ de lui se place un rival, mais infe´rieur, chef des divinite´s malfaisantes e. Un dieu me´diateur essaie de re´tablir l’harmonie de´truite f. Un dieu mourant expie l’univers, et il faut observer que ce dieu, Balder, est le plus doux, le plus pacifique, le plus vertueux de tous : aussi ne monte-t-il point dans le Valhalla. C’est dans le Nifleim qu’il va continuer sa paisible cara
b c d e f
Rüh, Scandin. Nous avons expose´ ailleurs (t. III, p. 269–2701) la cosmogonie scandinave, nous ne la reproduisons pas ici. V. t. IV, p. 1842. MONE, Symbol., 4793. T. IV, p. 1214. Ib., 1485. Ib., 1686.
5–6 ce monde ... Eddas ] mais ce monde ... Eddas S 6 destruction ] la source porte dectruction Rel5 7–13 Mais ... Bhaguat-Gita. ] passage inscrit dans la marge et introduit d’abord comme un e´largissement de la note a, ci-dessus mais nous ajouterons une observation que nous avions omise. En Scandinavie, come aux Indes, la cre´ation n’est qu’une illusion, les Dieux cre´ateurs eux meˆmes n’existent qu’en apparence, le tems ... l’autre disparaissent ... Bhaguat-Gita. Mone 2(?)79. S 14 Le monde e´tant cre´e´, un dieu ] un dieu S 1 2 3
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OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 283–284. OCBC, Œuvres, t. XX, p. 231. BC traduit la fin du § 76 de Mone, Geschichte des Heidentums, t. V : «so war [...] diese Welt eine Täuschung, die Schöpferkräfte Täuschungsgötter, beides verschwindet im Tode der Welt und nur aus diesem wie aus jedem Tode wird Wahrheit geboren. [...] Wo die Täuschung aufhört, da verschwindet auch die Zeit und die Schöpfung, da beginnt die Ewigkeit und diese ist eine Folge der Wiedergeburt». OCBC, Œuvres, t. XX, p. 178. BC souligne une particularite´ de la mythologie des Scandinaves : le dieu supreˆme n’apparaıˆt que pour planer sur les ruines du monde de´truit. OCBC, Œuvres, t. XX, p. 199. BC renvoie a` la note a consacre´e a` Loki. BC aurait duˆ citer les pp. 168–169 (OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 216–217) ou` il mentionne le roˆle du dieu Thor.
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rie`re. Ide´al de la perfection divine, agneau ce´leste et sans tache, il meurt par une suite myste´rieuse de sa perfection meˆme, pour purifier Odin de son premier meurtre, du meurtre du ge´ant Ymer. Qui pourrait me´connaıˆtre ici une doctrine sacerdotale a ? Une de´monologie, non moins re´gulie`re que celle de l’E´gypte ou de la Perse, peuple l’azur des cieux, la surface de la terre, et les gouffres profonds ou` les humains ne pe´ne`trent pas. Les Woles, interpre`tes des lettres runiques, parcourent les champs ou` luttent les braves ; tour a` tour parques inexorables, brisant le fil qu’elles ont tissu, ou Valkyries charmantes, de´dommageant par leurs appas les he´ros atteints d’une mort pre´coce, tantoˆt encore cygnes ou corbeaux, ou bien invisibles, identifie´es avec l’onde qui murmure et l’air qu’elles agitent. Les Elves, fils de la lumie`re et brillants comme le soleil, peuplent un royaume qui porte leur nom b, et ils en descendent pour servir les hommes. D’autres, noirs comme la poix, demeurent sous la terre c. Nains la borieux, ne´s de la nuit et de la poussie`re d, ou de l’union des dieux et des ge´antes, parce que le moment de cre´er l’homme n’e´tait pas encore venu, ils travaillent les me´taux, forment les armes, arrachent l’or du sein des abıˆmes, le de´fendent contre les mortels, se grandissant alors en ge´ants formidables, ou plus perfides, prodiguent aux humains cet or funeste qui se`me la discorde, enfante les haines, occasionne les meurtres e. a
b c d e
Les dieux qui, lors du Ragnarokur, marchent a` une mort certaine, pour combattre Loke, sont envisage´s par plusieurs mythologues, comme s’immolant pour la destruction du mal. Alfsheim, Grimnismal, Str. 51. Nouvelle Edda, fable 152. Nouvelle Edda, 13e fable. Voluspa. Str. 103. Cette de´monologie a aussi son sens scientifique. Les nains qui travaillent les me´taux, sont le re`gne mine´ral ; les vierges qui sortent de la racine de l’arbre Igdrasil, sont le re`gne ve´ge´tal.
13 peuplent ] tout S Raguarokur Rel5 1
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18 des abıˆmes ] de la terre S
21 Ragnarokur ] la source porte
BC cite le Grı´mnisma´l, poe`me de l’Edda poe´tique, d’apre`s une source non identifie´e. La strophe 5 de ce texte parle d’Alfheim. Un autre passage qui convient mieux a` ce que dit BC se lit dans le § 17 du Gylfaginning, chez Mallet, Edda, e´d. de 1763, neuvie`me fable : «On y [dans le ciel] voit encore plusieurs Villes tre`s belles. Dans l’une nomme´e Alfheim demeurent les ge´nies lumineux ; mais les ge´nies noirs habitent sous la terre, & sont fort diffe´rens des autres par leur air, & surtout par leurs actions. Les Ge´nies lumineux sont plus brillans que le Soleil, mais les noirs sont plus noirs que le poix» (p. 111). Pour la citation tire´e du Gylfaginning voir la note pre´ce´dente. BC cite Mallet, Edda, e´d. de 1763, septie`me fable, qui correspond a` un passage du Gylfaginning. Dans la traduction (assez libre) de Mallet : «Alors les Dieux s’e´tant assis sur leurs throˆnes rendirent justice, & de´libe´re`rent sur ce qui concernoit les Nains. Cette espe`ce de cre´atures s’e´toit forme´e dans la poudre de la terre, comme les vers naissent dans un cadavre. En effet c’e´toit dans le corps du ge´ant Ymer qu’ils s’e´toient engendre´s, & ils avoient rec¸u le mouvement & la vie» (p. 96). La Voluspa, strophe 10, dit la meˆme chose.
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Il est a` remarquer que, dans les fables scandinaves, l’or tient la place qu’occupent les femmes dans les fictions indiennes. Toutes les fautes des dieux de l’Inde, a` commencer par Brama, e´pris de Saraswatty, toutes les faiblesses des pe´nitents, presque toutes les guerres ont pour cause des amours illicites ou des enle`vements. Dans le Nord, l’amour, sans eˆtre exclu, joue un moins grand roˆle. Ce sont des tre´sors qu’on envie, qu’on ravit, qu’on s’ar rache ; et quelquefois pour re´tablir la paix, cet or maudit, trompant les compe´titeurs avides, est pre´cipite´ dans la mer, comme la source de tous les maux. La trinite´ se retrouve dans les trois dieux pleins d’amour, qui veulent enfin se manifester (expression presque indienne) ; deux arbres languissaient ste´riles et inanime´s, les trois dieux leur donnent la vie a. La me´tempsycose peut se pre´sumer, par les vierges qui, apre`s leur mort, deviennent des cygnes, par les he´ros change´s en loups, par les ge´antes me´tamorphose´es en louves. A coˆte´ des dogmes, se rangent les rites cruels, les sacrifices humains b, les immo lations fune´raires ; Brynhild, ou Branhylda, avant de se bruˆler a b
Edda, 7e fable1. T. IV, p. 211–234–3422. Les preˆtres et les preˆtresses qui pre´sidaient a` ces sacrifices e´taient appele´s hommes et femmes de sang (MONE, Symb., p. 2363) : pour savoir s’ils devaient immoler des victimes humaines, ils avaient recours a` un mode particulier de divination. Ils consultaient un cheval sacre´, et suivant le pied qu’il levait, il de´cidait si l’offrande e´tait accepte´e ou non. Cet usage sauva la vie a` un missionnaire, malgre´ la re´sistance du sacrificateur, qui accusait le dieu des chre´tiens de diriger, invisible, le cheval sur lequel il e´tait assis. (MONE, Ibid., 70.)
6–7 qu’on ravit ... quelquefois ] qu’on 〈s’a〉 ravit, qu’on s’arrache & 〈cet or maudit trom〉 quelquesfois S 10 La trinite´ ] 〈A cote´ des dogmes se〉 La trinite´ S 16 A coˆte´ ... se ] 〈A cote´ des dogmes se〉 A cote´ des dogmes se S 17-p. 178.1 Brynhild ... fait ] Brynhild fait S 1
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BC reproduit dans son texte un passage du Gylfaginning (§ 9) qui se trouve chez Mallet, Edda, e´d. de 1763, dans la cinquie`me fable (p. 82). La meˆme histoire est raconte´e dans la Voluspa (strophes 17–18) qui nomme les trois dieux : Odin, Hönir et Lodur ; ils forment de deux arbres, Ask et Embla, freˆne et orme, les premiers hommes. Le premier renvoi e´voque les victimes des batailles offertes a` Odin (OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 259–260), le deuxie`me les sacrifices des enfants du roi Haquin de Norve`ge (pp. 284– 285). Le troisie`me renvoi est peut-eˆtre une erreur. Les faits e´voque´s aux pp. 378–379 n’ont pas de rapport avec le sujet traite´ ici. BC cite Mone, Geschichte des Heidentums im nördlichen Europa, t. V, un passage du § 49 sur les preˆtres des pays nordiques. La traduction des noms correspond a` «Blo´dmenn» et «Blo´tgydiur». La divination dont il est question par la suite exploite une anecdote que Mone re´sume (§ 18) d’apre`s le Chronicon Livoniae du chroniqueur Heinrich von Lettland (env. 1187-apre`s 1259), missionnaire en Livonie.
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elle-meˆme, fait bruˆler sur la tombe de Sigourd huit serviteurs fide`les. Plus loin sont des traces de rites obsce`nes a. Les e´preuves par l’eau et le feu terminent les proce`s b. L’efficacite´ des invocations, des impre´cations, des talismans, des caracte`res magiques, si merveilleuse en Perse et aux Indes, est proclame´e par le second Odin c. La puissance de son pre´de´cesseur e´tait le glaive ; la sienne est la parole, ou l’e´criture qui n’est que la parole grave´e, et cette distinction se´pare le pontife d’avec le guerrier. «Savez-vous, dit-il dans l’Havamaal, comment on e´crit les Runes, comment on les explique, comment on assure leurs effets ? J’en connais qu’ignorent les reines et tous les enfants des hommes. Elles chassent les maladies, la tristesse et les plaintes, e´moussent les armes, brisent les chaıˆnes, apaisent les tempeˆtes, gue´rissent les blessures. Je charme les orages dans les airs, et ils s’arreˆtent. Les morts viennent a` moi, quand, sur la pierre, je grave les Runes. Si je les prononce, en versant l’eau sainte sur un nouveau-ne´, il est invulne´rable. Dieux, ge´nies, mortels, rien n’e´chappe a` ma vue. J’e´veille l’amour des vierges, et ma bien-aime´e m’aime a` jamais.» Freyr, raconte l’Edda, e´pris de la belle Gerdour, dont l’e´clat merveilleux se re´pandait sur tout l’univers, et dont les bras arrondis brillaient d’une splendeur qui e´blouissait les regards, se mit en route avec un serviteur fide`le pour conque´rir l’objet de ses vœux. Gymir, pe`re de a b
c
T. IV, p. 2581. «Quo evenit ut Dani pleraque causarum judicia eo experimenti genere constatura decernerent, controversiarum examen rectius ad arbitrium divinum quam ad humanam rixam relegandum putantes.» SAXO GRAM., X, 2942. Poppo le Danois mit, en pre´sence du peuple, un gant de fer rougi au feu. «On e´tait persuade´ qu’Odin parcourait le monde en un clin-d’œil, disposait de l’air et des tempeˆtes, prenait toutes sortes de figures, ressuscitait les morts, pre´disait l’avenir, oˆtait, par ses enchantements, la force et la sante´ a` ses ennemis, de´couvrait les tre´sors cache´s sous terre, faisait entr’ouvrir les plaines et les montagnes, et sortir les ombres des abıˆmes.» (MALLET, Introd., p. 433. Ces prestiges du second Odin n’e´tonneront pas nos lecteurs, s’ils se souviennent qu’a` une e´poque bien plus grossie`re, les jongleurs ont de´ja l’habilete´ ne´cessaire pour se servir de pareils moyens.
20-p. 179.1 Gymir ... feux ] Son pe`re Gymir tenait Gerdour renferme´e dans un palais autour duquel s’e´levaient des feux S 1 2
3
OCBC, Œuvres, t. XX, p. 308. BC renvoie a` ce qu’il a dit sur la Olafs Tryggvasonar Saga (vers 1300) et sur Bartholin, Antiquitatum Danicarum. BC cite fide`lement, sauf une petite coupe au de´but, une phrase des Gesta Danorum, livre X, (dans l’e´dition d’Alfred Holder, Saxonis Grammatici Gesta Danorum, Strassburg : Karl J. Trübner, 1886, p. 338). Ce livre ne figure pas dans l’e´dition de Troadec. La citation n’est pas litte´rale, mais les interventions de BC n’alte`rent pas le texte (Mallet, Introduction a` l’histoire du Dannemarc, e´d. de 1755).
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Gerdour, la tenait renferme´e dans un palais entoure´ de feux que rien ne pouvait e´teindre. L’e´pe´e magique du he´ros surmonta cet obstacle. Il pe´ne´tra jusqu’a` la beaute´ qu’il voulait posse´de´r : il lui peignit en langue harmonieuse la flamme qui le de´vorait. Ce fut en vain. Il lui offrit onze pommes de l’or le plus pur, des diamants d’un prix inestimable, mais vainement encore. Il la menac¸a du glaive e´tincelant ; menace inutile. Son compagnon prononc¸a enfin les paroles puissantes, et la belle Gerdour ce´da. Les doctrines philosophiques comple`tent l’œuvre sacerdotale. «Comment t’adorerai-je ? dit au dieu supreˆme le pre´sident du se´nat ce´leste. T’appellerai-je Odin, Thor ou This ? Alfadur est ton nom. Sous ce nom t’honoraient nos anceˆtres, avant qu’on leur euˆt apporte´ des dieux e´trangers ;» expressions caracte´ristiques du travail des preˆtres, attribuant toujours au the´isme, quand ils l’inse`rent dans leurs doctrines, une priorite´ chime´rique a. Il est e´galement impossible de me´connaıˆtre le dualisme b et le panthe´isme c. Enfin, la morale prend sa place. Le Gimle et le Nastrond, sans supplanter le Nifleim et le Valhalla, offrent a` la vertu des re´compenses que le premier Odin n’avait accorde´es qu’a` la valeur, n’assignant au vice et au crime aucune punition, car ce n’en est pas une que de recommencer les occupations de cette vie. Plusieurs e´crivains ont commis, relativement au Nifleim, la meˆme erreur que les e´rudits franc¸ais qui ont introduit la morale dans l’enfer d’Home`re. Les textes des Eddas sont positifs : les habitants du Nifleim conservent leurs rangs, leurs dignite´s, leurs habitudes, jouissent des plaisirs terrestres, s’enivrent d’hydromel. Ils arrivent a` cette demeure en passant le pont Giallar, a` pied ou a` cheval, souvent au nombre de cinq fois cinq mille. Nous avons parle´ ailleurs d des dieux meˆmes qui y sont renferme´s, parce qu’ils ne sont pas morts en combattant. On ne voit nulle part qu’He´la, qui re`gne sur le Nifleim, punisse les coupables. Tous les morts y sont re´unis, les he´ros excepte´s ; ils y vivent paisi blement et terminent meˆme cette seconde cara b c d
V. liv. I, ch. 9, p. 2671. T. III, p. 2682. T. III, ib.3 T. IV, p. 914.
6–7 Son ... puissantes, ] il recourut enfin aux impre´cations puissantes S 12 du travail ] tiques du travail la fin du mot pre´ce´dant re´pe´te´e par inadvertance S the´isme ] the´isme 〈une priorite〉 S 29 paisiblement ] a` la hauteur de ce mot Commt de la feuille 10 BC corrige les 33 91. ] manque S e´preuves S 30 267 ] manque S 32 T. III, ib. ] manque S 1 2 3 4
OCBC, OCBC, OCBC, OCBC,
Œuvres, Œuvres, Œuvres, Œuvres,
t. XVII, pp. 256–257. t. XIX, p. 282. BC renvoie a` l’exemple de la divinite´ Swantewit. t. XIX, p. 282. t. XX, p. 154, n. a.
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rie`re, comme les guerriers du Valhalla, par une bataille ou` ils pe´rissent. Ce ne fut que lorsque les preˆtres eurent transforme´ le Gimle, jadis se´jour des ge´nies, en un lieu de re´compenses, au-dessus du Valhalla, et qu’ils eurent invente´ le Nastrond, se´pare´ soigneusement du Niflheim, ce ne fut qu’alors, disons-nous, qu’ils suppose`rent un jugement, pre´cipitant dans un lieu de supplices les pervers. C’est du Nastrond que la prophe´tesse parle, quand elle voit les meurtriers, les parjures, les se´ducteurs qui murmurent l’amour, en s’approchant furtivement des vierges promises, se de´battant contre des vagues empoisonne´es, et de´chire´s par les loups et les serpents a. C’est encore au Nastrond, que se rapportent ces deux strophes de l’Havamaal, qui ne manquent pas de beaute´s poe´tiques : «Les richesses pe´rissent, les amis pe´rissent, tu pe´riras, mais la bonne renomme´e qu’on acquiert ne pe´rit point. Les tre´sors disparaissent, les fre`res d’armes sont abattus, tu le seras toimeˆme ; mais une chose dure toujours, c’est le jugement prononce´ sur chaque mort b.» Le Nastrond est, avec les couleurs sacerdotales, l’enfer de Pindare, succe´dant a` celui d’Home`re. Seulement, par un effet de la re´pugnance des preˆtres a` rien retrancher, l’enfer et le paradis primitifs subsistent a` coˆte´ de ceux qui viennent d’eˆtre cre´e´s. Chez les Grecs, en raison du progre`s des ide´es, le meˆme enfer est diversement employe´. Chez les Scandinaves, il y a deux enfers pour des usages diffe´rents, et, dans la description du dernier enfer, l’empreinte sacerdotale n’est pas a` me´connaıˆtre c. Le palais d’He´la est la douleur, sa table la famine, son glaive la faim, son esclave la lenteur, son vestibule le pre´cipice, son lit la souffrance, sa tente la male´diction. Dix fleuves roulent leurs eaux noiraˆtres a` travers ce se´jour d’horreur ; les noms de ces fleuves sont l’angoisse, le chagrin, le ne´ant, le de´sespoir, le gouffre, la tempeˆte, le tourbillon, le rugissement, le hurlement et l’abıˆme d. a b c d
Voluspa1. Havamaal, stroph. 77–782. V. ce que nous avons dit de la description des demeures des morts, t. IV, liv. IX, ch. 83. Edda, 1re et 6e fables4.
2–6 transforme´ ... pervers. ] invente´s le Gimle jadis le se´jour des ge´nies & qu’ils place`rent bien au dessus du Valhalla, et le Nastrond, qu’ils se´pare`rent soigneusement du Niflheim ce ne fut qu’alors, disons nous, qu’ils suppose`rent un jugement se´rant les bons des pervers et pre´cipitant ceux-ci dans un lieu de supplices. corr. partiellement dans la marge S 8–9 promises, ... serpents. ] promises ; mise´rables qui se de´battent contre ... empoisonne´es et que les loups et 31 Edda ... fables. ] note copie´e les serpents de´chirent. S 30 liv. IX, ch. 8. ] manque S dans la marge S 1 2 3 4
Nastrand signifie «plage des morts». BC paraphrase les strophes 38–39 de la Voluspa. BC paraphrase librement deux strophes (76–77) du Havamal. Edda, Götterlieder. OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 155–163. BC re´sume Mallet, Introduction, e´d. de 1755, p. 75 et Edda, e´d. de 1763, p. 61. On se reportera aussi au Gylfaginning, § 34, qui raconte sur l’empire de Hel les meˆmes choses.
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Si de ces traits ge´ne´raux nous voulions descendre a` des de´tails presque minutieux, nous montrerions entre les Eddas et les livres sacre´s des autres nations soumises aux preˆtres, des conformite´s qui prouvent l’origine et la mission du second Odin. Ainsi, quand Igdrasill est proclame´ le premier des arbres, Skithbladner des vaisseaux, Odin des dieux, Sleipner des chevaux, Bifrost des ponts, Bragi des poe`tes, Habrok des e´perviers, Garmur des chiens, qui ne songe a` Crishna, se proclamant le premier de chaque espe`ce a ? Le Sigurd des Nibelungen, tradition non me´connaissable des Eddas, ne peut eˆtre blesse´ qu’entre les deux e´paules, comme la divinite´ indienne n’est vulne´rable qu’au talon. La vache Œdulma est la vache fe´conde, cre´e´e par la re´union de tous les dieux b. La fable de l’enle`vement du breuvage poe´tique par Odin, et de ses combats avec le ge´ant Suttung, est e´videmment calque´e sur celle de l’Amrita et des querelles des dieux et des ge´ants, pour la possession de ce tre´sor qui confe`re l’immortalite´. Odin qui, lors du Ragnarokur, se re´ge´ne`re au sein des flammes, diffe`re peu des Brachmanes avides de ce moyen de purification, de`s le temps d’Alexandre, et dont le sacrifice a e´te´ fre´quemment renouvele´ par les Bouddhistes. L’arrive´e d’un second Odin, preˆtre, prophe`te et conque´rant a` la fois, explique, et nous ajouterons qu’elle explique seule les contradictions qui a b
V. t. III, p. 1561. T. III, p. 1792.
18 preˆtre, ] preˆtre & chef de preˆtres, S 19 explique ... explique ] 〈le rugissement, le hurlement et l’abıˆme. note Edda, 1re et 6e fable. Nous avons dit que notre hypothe`se explique, et nous ajouterons qu’elle〉 explique & nous ajouterons qu’elle explique3 S 20 V. ... 156. ] v. T. . p. . S 1 2
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OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 207–209. BC renvoie a` une longue citation du Bagavadam. OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 222–223. BC rapproche la le´gende sur Auþhumla, la vache sans cornes, vache sacre´e des Scandinaves, ne´e des brouillards froids des premiers temps, et allaitant le ge´ant Ymir, de la tradition indienne sur les cre´ations de Brama et la vache fe´conde cre´e´e par les eˆtres secondaires, les divinite´s appele´es Rouddras. La le´gende sur Auþhumla est atteste´e uniquement dans le Gylfaginning de Snorri Sturluson (§ 6 ; troisie`me fable dans l’e´dition de Mallet de 1763, pp. 72–75, cinquie`me dans l’e´dition de Resen). Le nom de la vache est supprime´ dans la traduction de Mallet. Resen e´crit Audumbla dans sa version latine. La forme adopte´e par BC est fausse. La variante montre les remaniements profonds du texte. BC disposait d’une copie e´tablie par le secre´taire aux longues barres de t. Les deux premie`res lignes du fo 27 donnaient la fin d’un passage qu’on lit ci-dessus, p. 181, ligne 27. Il enchaıˆne ensuite avec une tournure qui renvoie a` l’hypothe`se relative au second Odin. Cette phrase peut eˆtre supprime´e parce que BC a re´dige´ un nouveau de´veloppement (ci-dessus, pp. 176, ligne 4 a` 177, ligne 14) se terminant par une nouvelle formule de transition.
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nous frappent a` la lecture des Eddas a. On comprend alors com ment Odin, appele´ sans cesse le pe`re de toutes choses, le dieu supreˆme, l’eˆtre e´ternel, est pourtant condamne´ a` pe´rir un jour, en donnant la mort au mauvais principe. Ce dogme est inconciliable avec la fondation du culte ante´rieur par le premier Odin, et ne s’accorde point avec son apothe´ose. Se serait-il annonce´ lui-meˆme comme une divinite´ passage`re ? Aurait-il pre´dit le renversement de son propre empire ? Aurait-il invente´ ce terrible Ragnarokur, ou cre´puscule des dieux, qui devait l’ane´antir avec l’univers ? Mais le dogme de la destruction du monde est un dogme favori du sacerdoce, et nous avons explique´ pourquoi les religions qu’il domine enveloppent toujours dans cette destruction les divinite´s actives b. a
149 b
Un savant allemand, nomme´ Graeter1, auteur d’un journal inte´ressant (Bragur et Hermode) sur les antiquite´s islandaises, remarquant, dans le sens cosmogonique des fables scandinaves, plusieurs traits de ressemblance avec les doctrines des philosophes grecs, notamment He´raclite et Me´lissus, en a conclu que le second Odin avait connu les sages de la Gre`ce : mais, outre que ce syste`me aurait toujours besoin de l’hypothe`se que nous pre´sentons, pour rendre compte de la transplantation de ces doctrines en Scandinavie, il ne repose que sur des analogies qui ont duˆ naıˆtre partout de l’observation des phe´nome`nes les plus ordinaires, puisqu’elles se rapportent toutes a` l’opposition du froid et de la chaleur. Un autre antiquaire, M. de Suhm2, s’est appuye´ des alle´gories physiques, inter pose´es dans les Eddas, pour envisager toute la mythologie du Nord comme un syste`me de physique. C’est l’erreur de Varron3, sur la the´ologie grecque et romaine. Ci-dessus, p. 182 et suiv4. Un auteur que nous avons consulte´ plus d’une fois (RÜH, Scand., p. 268–2695), frappe´ de l’opposition de ce dogme avec les notions fondamentales du pre-
4 Ce dogme ] 〈mort au mauvais principe〉 Ce dogme S 9 Mais le dogme ] le dogme S 16 l’hypothe`se que nous pre´sentons ] notre hypothe`se S 18 qui ont ] qui d’un coˆte´ sont souvent force´es, et qui, de l’autre, ont S 19 du froid ... chaleur ] de la chaleur et du froid S 1
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Friedrich David Gräter, Bragur. Ein Literarisches Magazin der Deutschen und Nordischen Vorzeit, herausgegeben von Dr. F. D. Gräter (autre forme du titre : Braga und Hermode, oder ein neues Magazin für die vaterländischen Alterthümer der Sprache, Kunst und Sitten), Leipzig : bei Heinrich Gräff, 1791–1802, 7 vol. Voir le Catalogue, no 482. Peter Frederik Suhm, Peter Friedrich von Suhm’s historische Darstellung der nordischen Fabelzeit, aus dem Dänischen von F. D. Gräter, Leipzig : Gräff, 1804, 2 vol. BC pense a` une phrase qu’on lit dans le t. I, p. 35 : «Auch in der Götterlehre unserer Vorältern stellen die Götter, so wie in den Götterlehren aller anderer Völker des Alterthums, bald historische, bals physische, bald moralische Personen vor». Suhm avait de´veloppe´ cette the`se dans Om Odin og den hedniske Gudeläre og Gudstieneste udi Norden, Kopenhagen : Berling, 1771. BC pense a` Varron, De lingua latina, livre V, section 10, 57–74, qui parle des dieux «ita ut prius quod ad deos pertinet dicam». (Marco Terenti Varronis de Lingua latina librorum quae supersunt, emendata et annotata a Carolo Odofredo Muellero, Lipsiae : in libraria Weidmanniana, 1833, liber quintus, 10, § 57, p. 22). Varron rapproche les dieux des phe´nome`nes physiques. BC fait de ces rapprochements une the´ologie qu’il appelle «un syste`me de physique». La traduction italienne de ce texte sugge`re pourtant une lecture plus nuance´e. Voir Opere di Marco Terenzio Varrone, a cura di Antonio Traglia, Torino : Unione tipografico-editrice Torinese, 1974, pp. 86–99. Renvoi non corrige´. Il faut lire «t. IV, p. 179 et suiv.» (OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 226–227). BC re´fute un raisonnement de Rühs qui veut reconnaıˆtre dans la doctrine de la chute des
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On conc¸oit aussi pourquoi, tandis que le premier Odin avait recommande´ si expresse´ment, si exclusivement le courage guerrier, et dirige´ toutes les espe´rances et toutes les craintes vers un centre unique, l’amour de la gloire et des combats, marquant d’infamie toute mort naturelle et frappant d’opprobre la paix, le second Odin, de´faisant l’ouvrage de son pre´de´cesseur, a prodigue´ a` des qualite´s, jusqu’alors subalternes, le prix de la valeur. Le sacerdoce a duˆ vouloir remplacer des dogmes qui n’avaient d’influence que sur une portion des actions humaines, par des opinions propres a` influer sur toutes ces actions, et a` lui assurer ainsi une puissance plus intime et plus habituelle. Nous avons dit que la morale ne pe´ne´trait pas progressivement, mais tout a` coup, sous forme de code, dans les religions soumises aux preˆtres a ; telle elle apparaıˆt chez les Scandinaves. Elle est contenue tout entie`re dans l’Havamaal, ou le cantique sublime d’Odin. «Mon pe`re me chanta ce cantique, dit un he´ros, dans une Saga ; ce cantique, qui rend les guerriers
mier polythe´isme des Scandinaves, l’a suppose´ introduit, apre`s l’e´tablissement du christia150 nisme, par des moines chre´tiens. Cette conjecture prouve assez qu’on ne peut e´tudier les antiquite´s du Nord, sans y remarquer des doctrines d’e´poques diffe´rentes. Mais le Ragnarokur n’a pas besoin de cette explication. Il a duˆ eˆtre le re´sultat de la re´volution qui fit triompher le ge´nie sacerdotal. Le meˆme raisonnement nous porte a` repousser, a` plus forte raison, l’ide´e que tous les Eddas aient e´te´ l’ouvrage des missionnaires. Nul doute qu’il n’y ait eu des interpolations et des fraudes pieuses : mais toute une mythologie, cre´e´e pour s’en moquer, est une hypothe`se ridicule. Les ressemblances de la mythologie du Nord avec le christianisme ne sont pas plus frappantes que celles de la meˆme mythologie avec les le´gendes de l’Inde. On y retrouve, par exemple, la fable de l’Amrita, que les chre´tiens n’ont pu y inse´rer, puisqu’ils l’ignoraient. (RÜH, p. 135.1) b T. IV, p. 4792. 1 On conc¸oit ... dirige´ ] passage remanie´3 〈fait remarquer dans la substitution du Gimle & du Nastrond au Nifleim & au Valhalla.〉 remplace´, dans la marge, par 〈se fait remarquer dans la fiction relative aux deux paradis & aux deux enfers.〉 les quatre premiers mots du texte ajoute´s dans la marge On concoit aussi pourquoi, 〈mot illis. dans l’interl.〉 Apre`s avoir recommande´ si expresse´ment si exclusivement le courage guerrier, apre`s avoir dirige´ S 4 et des ... frappant ] des combats, apre`s avoir marque´ d’infamie ... naturelle & frappe´ S 5–6 second Odin ... prodigue´ ] Odin, defesant son ouvrage, auroit-il pre´sente´ a` ses favoris la perspective du ne´ant & prodigue´ S 6–7 valeur. Le sacerdoce ] valeur ? Non : mais le sacerdoce S 8 a` influer ] a` influence S 18 assez ] manque S 28 T. ... 479. ] la note, pre´vue dans le ms., y manque S
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dieux une influence des the´ologiens chre´tiens. Retenons toutefois que Rühs propose ces re´flexions comme des hypothe`ses a` examiner, non pas comme des interpre´tations prouve´es (F. Rühs, Geschichte der alten Scandinavier, pp. 268–269). Rühs, Geschichte der alten Scandinavier, ne parle pas a` l’endroit indique´ du breuvage de l’immortalite´ Amrita. BC e´voque les ruses de Vichnou pour se procurer ce breuvage et celles d’Odin pour obtenir «l’hydromel qui e´claire les sages et inspire les poe`tes» au t. I de De la Religion, livre I, chap. VIII (OCBC, Œuvres, t. XVII, p. 178, note, lignes 5–7). OCBC, Œuvres, t. XX, p. 468. L’ide´e e´voque´e dans les passages biffe´s se lit ci-dessus, p. 181, lignes 1–6.
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humains et justes. Celui qui l’ignore, insulte au faible, de´pouille le voyageur, fait violence aux femmes, e´gorge les enfants. Mais celui qui en observe les pre´ceptes, de´fend le paysan, le voyageur, le vieillard, l’enfant et l’honneur des femmes a ; et, pour re´compense, il est, apre`s sa mort, transporte´ dans le Gimle, ou` il vit e´ternellement heureux.» De tous les poe`mes qui composent les Eddas, l’Havamaal est celui que les Scaldes attribuaient le plus spe´cialement au premier Odin, et c’est a` nos yeux une de´monstration additionnelle, que ce cantique e´tait l’ouvrage du sacerdoce. Ce que les preˆtres devaient faire remonter avec le plus de soin a` leur fondateur fabuleux, e´tait pre´cise´ment ce qu’ils avaient ajoute´ a` sa doctrine b. Essayons maintenant de de´terminer a` laquelle des deux e´poques des religions septentrionales se rapportent les traditions et les monuments qui nous restent. Les Eddas se divisent en quatre parties c. Nous e´carterons les subdivisions d. a
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Presque tous ses pre´ceptes sont en opposition avec les exemples et les promesses du premier Odin a` ses compagnons : le pillage est leur vie, l’ivresse leurs de´li ces, et l’Havamaal de´fend le pillage et condamne l’ivresse. (MALL., Hist. du Dan., II, 2801.) V. BARTHOLIN, de Caus. contempt. mortis, III, p. 1932 ; GEBH., Hist. Dan. I, 353. MALLET (Hist. du Dan., II, 334) n’en compte que trois ; mais c’est qu’il rejette la Lokasenna. L’on verra que c’est a` tort. Ces subdivisions sont nombreuses et arbitraires. Pour les simplifier, nous re´unissons a` la Voluspa, proprement dite, comme e´tant de la meˆme e´poque, le Vaftrudnismal, ou le combat d’Odin contre un ge´ant ; le Grimnismal, ou la querelle d’Odin et de sa femme Freya, pour l’empire du monde ; le chant d’Alvis le nain ; le Thrymsguida, ou l’histoire de Thor, de Loke et du ge´ant Thrymmer ; l’Hymisguida, ou le re´cit cosmogonique, relatif au ge´ant Ymer ; les trois le´gendes qui racontent la lutte de Thor contre un nain qu’il ne peut vaincre ; les amours du dieu Freyr, et les e´nigmes re´solues par Svipdagr ; la mort de Balder ; la
7 au premier ] le premier mot ajoute´ a` la fin de la ligne, le deuxie`me ajoute´ dans la marge, en surcharge de 〈a`〉 S 14 e´carterons ] e´cartons S 17 a` ses compagnons ] manque S 19 V. ... 35. ] une premie`re version de cette note dans la marge Barthol. de caus. contemptæ a Danis gentilibus mortis. p. 193. Gebh. hist. du Danem. I. 326. la deuxie`me version, identique a` celle de l’imprime´, au bas de la page S 20 n’en compte que trois ] mots omis par inadvertance S 23 proprement dite ] manque S 26 le re´cit ... ge´ant ] l’histoire du ge´ant S 28 Freyr ] Freyr, avec la fille d’un ge´ant S 29 ou le ... he´roı¨que ] syntagme ajoute´ dans la marge ou le ... divine a` celle des he´ros S 1
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Le Havamal parle a` plusieurs reprises de l’ivresse (strophes 10 a` 13), mais ne dit rien sur le pillage. Une traduction partielle du Havamal se trouve chez Mallet, Edda, ou monumens de la mythologie & de la poe´sie des anciens peuples du Nord, Gene`ve : Barde, Manget & Compagnie, MDCCXXXVII, pp. 278–285. L’e´dition de 1763 ne reproduit pas ce texte. Thomas Bartholin, Antiquitatum danicarum de causis contemptæ a Danis adhuc gentilibus mortis libri tres ex vetustis codicibus & monumentis hactenus ineditis congesti, Hafniæ : J. P. Bockenhoffer, 1689. Ludwig Albrecht Gebhardi, Geschichte der Königreiche Dänemark und Norwegen, Halle : Gebauer, 1770, 2 vol. BC reproduit Mallet, Introduction a` l’histoire du Dannemarc, e´d. de 1763, sur l’Edda.
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La premie`re est la Voluspa, le chant de la grande magicienne : elle contient les fables. La seconde est l’Havamaal, dont nous venons de parler ; il faut y joindre le Lokfafnismal ou le chant de la sagesse. La troisie`me est le Runathal, et traite de la magie. La quatrie`me, qui ne se trouve que dans le plus ancien des Eddas, celui de Soemund, est la Lokasenna. Enfin, nous ne pouvons exclure de cette e´nume´ration ni les Nibelungen, ni le livre des he´ros a, compose´s long-temps apre`s par des auteurs chre´tiens, et soumis a` une forme chre´tienne : mais l’empreinte du paganisme perce a` chaque instant sous cette forme. La catastrophe du poe`me germanique est manifestement emprunte´e du cre´puscule des dieux, et le nom seul de Sigfrid ou de Sigourd rappelle le pe`re d’un des Odins, chez les Scandinaves. La Voluspa appartient aux deux e´poques. Les preˆtres y de´pose`rent toutes les fables, devenues successivement parties de leurs le´gendes. Aussi les contradictions qui attestent la coexistence de plusieurs doctrines, sont-elles entasse´es dans la Voluspa. Elle est a` quelques e´gards, pour la mythologie du Nord, ce qu’est He´siode pour celle de la Gre`ce. L’Havamaal et le Runathal ou chapitre Runique sont de l’e´poque du second Odin. Nous avons montre´ que l’un contenait une doctrine diffe´rente de la doctrine primitive, recommandait d’autres vertus, promettait d’autres
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ge´ne´alogie des he´ros, fils des dieux, ou le passage de la race divine a` la race he´roı¨que ; le chant du corbeau, consistant principalement en pre´dictions sur la destruction du monde. Le Heldenbuch1. Ce livre des he´ros, plus re´cent que les Nibelungen, et attribue´ a` Henri d’Ofterdingen2, poe`te du XIIIe sie`cle, n’en est pas moins rempli de traditions pareilles aux le´gendes anciennes du Nord.
2 il faut ... sagesse. ] syntagme ajoute´ dans la marge S 4 quatrie`me ] 4e enfin S 6–7 le livre ... soumis ] le heldenbuch. (livre des he´ros), bien que compose´s par des auteurs chre´tiens & soumis 〈plutard〉 plusieurs mots ajoute´s dans la marge S 10–11 ou de Sigourd ] ajoute´ dans la marge S 12 aux ] e´galement aux S 15–16 Elle est ... Gre`ce. ] manque S 17–18 le Runathal ... Odin. ] le chapitre Runique sont manifestement de la seconde e´poque. S 21 consistant ] consistant surtout S 22–23 Le Heldenbuch ... Nord. ] note ajoute´e dans la marge Le livre des he´ros, bien plus re´cent ... moins [rempli] ce mot omis par inadvertance de traditions ou les ge´ants & les nains occupent la meˆme place que dans les le´gendes du nord. S 1
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Les Heldenbücher (livres des he´ros) de´signent un groupe de cinq manuscrits et plusieurs incunables. Il s’agit de collections d’œuvres consacre´es a` la tradition he´roı¨que qui peuvent avoir des rapports avec les sagas des Scandinaves. Plusieurs de ces documents, dont la premie`re version imprime´e publie´e en 1479 par Johann Prüß l’Ancien d’Ingolstadt, imprimeur a` Straßburg, contiennent le Laurin, attribue´ parfois a` Heinrich von Ofterdingen. Heinrich von Ofterdingen, poe`te (Minnesänger) du XIIIe sie`cle, dont les œuvres ne sont pas conserve´es. On propose de le localiser a` Ofterdingen, pre`s de Tübingen. Il est mis en sce`ne dans le Wartburgkrieg, une composition poe´tique datable du XIIIe sie`cle, dans le roˆle d’un poe`te qui se pre´sente pour obtenir le prix. BC reproduit l’opinion courante de son e´poque qui attribue a` Heinrich von Ofterdingen le Heldenbuch, attribution probablement fausse, meˆme si les manuscrits d’une des versions du roman he´roı¨que Laurin du XIIIe sie`cle le de´signent comme auteur. Voir l’article de B. Wachinger, «Heinrich von Ofterdingen», Die deutsche Literatur des Mittelalters. Verfasserlexikon, t. III, col. 855–856.
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re´compenses, e´tablissait, en un mot, un tout autre syste`me religieux et moral. Le chapitre qui traite de la magie, trahit les pre´cautions du sacerdoce contre des rivaux, et par-la` meˆme indique un moment ou` les preˆtres e´taient en mesure de perse´cuter ceux qui allaient sur leurs brise´es. La Lokasenna est le banquet ou` Loke, apre`s avoir cause´ la mort de Balder, vient insulter aux dieux courrouce´s1. La salle du festin est un asile inviolable. Odin lui-meˆme prote´ge Loke, a` cause de la saintete´ du lieu ; et ce dernier, suˆr d’eˆtre impuni, reproche aux habitants du Valhalla leurs actions coupables et leurs penchants vicieux. Ce poe`me doit eˆtre contemporain du plus ancien polythe´isme scandinave, et ante´rieur au second Odin. Sans doute ces poe´sies ont pu et ont duˆ subir diverses transformations. La caste sacerdotale en e´tait seule de´positaire ; elle les transmettait, oralement et partiellement, a` un peuple e´tranger a` toute litte´rature et pour qui l’examen euˆt e´te´ un sacrile´ge. Quant aux Nibelungen et au livre des he´ros, ce que nous avons dit indique assez qu’on ne doit les consulter qu’avec pre´caution. Les re´miniscences de deux mythologies, rapporte´es par des e´crivains qui professaient une troisie`me croyance, ont e´te´ ne´cessairement tre`s-de´figure´es, et les notions des deux e´poques s’y trouvent meˆle´es, confondues et amalgame´es de plus avec le christianisme, qui les avait remplace´es, et les poursuivait encore de ses haines et de ses de´fiances. Si, malgre´ les preuves morales que nous croyons avoir porte´es jusqu’a` l’e´vidence, on persistait a` nous en demander d’un autre genre, fonde´es sur des te´moignages historiques et des dates certaines, nous re´pondrions que les monuments de ces temps recule´s n’ayant e´te´ recueillis qu’apre`s que leur authenticite´ e´tait devenue douteuse et leur e´poque inconnue, les re`gles de la chronologie ordinaire ne sauraient servir de guides. 3 un moment ... e´taient ] une e´poque ou les preˆtres regnaient sans emules & etoient S 5–10 La Lokasenna ... Odin. ] passage remanie´, la plupart du texte dans la marge La Lokasenna est ... La salle du banquet est ... Valhalla 〈toutes〉 leurs actions coupables & leur penchant vicieux. Ce poe`me est manifestement de la premie`re & la plus ancienne e´poques. le pluriel par inadvertance 〈est de la premie`re e´poque.〉 c’est le Polythe´isme Home´rique avec ses Dieux imparfaits 〈vicieux〉 passionne´s & corrompus. S 12 elle ... oralement ] Ils les transmettoient verbalement S 15–21 Quant ... de´fiances. ] manque S 22 Si, malgre´ ] Si, ne´anmoins, malgre´ S Si, malgre´ ... inconnue, ] l’e´bauche de ce passage se lit dans la marge Si, malgre´ –– genre, ns reponds q les monums de ces tems recules n’ayant 〈deux mots illis. biffe´s〉 ete ¯ authen. et dev. dteuse & leur e´p. inconnue S recueillis qu’apr. q leur 23 demander ] ¯ demander 〈des preuves〉 S 24–26 que les ... inconnue, ] la premie`re version de ce passage que sur des tems aussi recule´s & dans l’absence de monumens mis en ordre, lorsque leur authenticite´ e´toit de´montre´e & leurs e´poques connues S 1
Voir ci-dessous, p. 385, l’e´bauche d’un texte sur la Lokasenna.
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Livre XIV, chapitre III – Re´volution dans le polythe´isme scandinave
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Les Scandinaves n’ont eu d’historiens qu’a` dater du onzie`me sie`cle a. L’usage de l’e´criture e´tait interdit dans tout ce qui avait rapport a` la religion, a` l’histoire, aux lois. Les hymnes, les le´gendes, les re´cits mythologiques ne se transmettaient que verbalement. Si nous trouvons de caracte`res runiques attribue´s a` Odin, dans des poe´sies encore paı¨ennes, ils n’e´taient employe´s qu’a` des usages magiques. Soemund Sigfusson, le premier qui osa mettre par e´crit les Sagas et les poe`mes dont la re´union forme les Eddas, vivait en 1057. Un sie`cle et demi plus tard, sa collection fut abre´ge´e par Snorro Sturleson. Ainsi, recueillis deux fois, a` cent cinquante ans de distance, apre`s le triomphe d’une religion nouvelle, par des hommes qui avaient pour but bien plus d’inspirer a` leurs contemporains une haute ide´e de l’antique poe´sie du Nord b, que de tracer la marche des opinions religieuses dans cette partie du globe, les monuments du polythe´isme scandinave ont e´te´ place´s a` coˆte´ les uns des autres, plutoˆt que classe´s dans leur ordre primitif. Avant d’eˆtre rassemble´s, ils avaient subi plusieurs transformations. Lorsqu’ils rec¸urent par l’e´criture, pour la premie`re fois, une forme stable, les opinions qu’ils renferment n’e´taient plus dominantes. Ceux qui les transcrivaient n’avaient aucun inte´reˆt a` rechercher s’ils ne contenaient pas des notions contradictoires, de diverses e´poques, et qui s’e´taient supplante´es, ou du moins succe´de´ dans l’esprit des peuples. a
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Suivant TORFOEUS, il s’est e´coule´ onze cents ans depuis Odin jusqu’au premier historien Islandais, Isleif, e´veˆque de Scalholt, qui mourut en 1080 (MALLET, Introd., p. 461), et l’Odin dont TORFOEUS parle, n’est pas le premier, mais le second Odin. Edda signifie Poe´tique, art de la poe´sie. Les Eddas sont donc un recueil pour former des poe`tes, et non un livre religieux. Les apprentis Scaldes conservaient dans leurs poe`mes les fictions de l’ancienne mythologie, bien qu’elle fuˆt de´truite. (MALL., Hist., II, 25–262.) Ce qui montre que les compilateurs des Eddas ne mettaient d’inte´reˆt qu’a` la poe´sie, c’est une fable burlesque e´videmment interpole´e, et qui est un persiflage contre les mauvais poe`tes. Odin, ayant avale´ le breuvage poe´tique, s’envolait sous la forme d’un aigle : poursuivi par un des ge´ants gardiens de ce tre´sor, il en laissa e´chapper une partie, et ce breuvage souille´ de la sorte, devint le partage des mauvais poe`tes.
11 nouvelle. ] BC pensait accrocher a` ce mot une note L’Edda fut e´crit en Islande, pour la premie`re fois, peu de tems apre`s l’abolition de la religion Payenne (Mallet : hist. II. 24) S 25 Les Eddas sont ] l’Edda est S 30–31 Odin ... souille´ ] passage remanie´, une partie du texte dans la marge Odin, 〈poursuivant le ge´ant qui〉 ayant ... poe´tique, l’Amrita des Indiens (v. ci dessus) s’envolait ... forme d’un 〈faucon〉 aigle, poursuivi ... breuvage 〈l’atteignit a` la queue d’un coup d’e´pe´e, qui lui fit rendre aussi une partie du breuvage de´robe´〉 souille´ S 1
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BC re´sume dans cette note Mallet, Introduction a` l’histoire du Dannemarc, e´d. de 1763, p. 48 (e´d. de 1755, p. 32), en ajoutant que Torfason parle dans son Historia rerum Norvegicarum du second Odin. BC reproduit les vues de Mallet, Introduction a` l’histoire du Dannemarc, e´d. de 1763.
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Il est donc impossible de distinguer par des dates pre´cises les monuments qu’ont agglome´re´s les deux compilateurs, et de-la` une ne´cessite´ manifeste de supple´er a` la chronologie positive par une sorte de chronologie morale.
Livre XIV, chapitre IV – Une troisie`me re´volution religieuse en Scandinavie
Chapitre IV. Que la question de savoir s’il n’y a pas eu en Scandinavie une troisie`me re´volution religieuse est e´trange`re a` notre sujet.
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Nous pourrions tenter de re´soudre un proble`me ulte´rieur. La Scandinavie n’a-t-elle pas subi, poste´rieurement au second Odin, une nouvelle re´volution, qui a de´truit ou du moins fort diminue´ le pouvoir des preˆtres ? Beaucoup de circonstances e´parses, rapporte´es par des e´crivains, scrutateurs soigneux des traditions antiques, nous le feraient penser. Un troisie`me Odin paraıˆt avoir ane´anti l’autorite´ du se´nat des dieux, que le second avait e´tablie. Allie´ d’abord a` Gylfe a, pre´si dent de ce se´nat despotique, il le fit bientoˆt mettre a` mort, et sur les de´bris de la puissance sacerdotale, il e´rigea une monarchie temporelle. Dans cette hypothe`se, la religion scandinave aurait change´ trois fois, et chaque fois par l’arrive´e d’une colonie. La premie`re y aurait introduit un polythe´isme inde´pendant des preˆtres, et dans lequel le sacerdoce n’aurait exerce´ qu’une influence tre`s-limite´e ; la seconde aurait substitue´ a` ce polythe´isme une religion soumise aux preˆtres ; la troisie`me, brisant ce joug, aurait replace´ les Scandinaves dans leur inde´pendance primitive. Ce qui pourrait donner quelque vraisemblance a` cette supposition, c’est que les chefs du gouvernement de l’Islande exerce`rent sur les preˆtres, dans des temps poste´rieurs, une surveillance qui assignait a` ceux-ci un rang fort secondaire b. a
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On a vu dans une note pre´ce´dente l’attribution du nom de Gylfe a` deux individus de situations tout oppose´es. Il semblerait qu’on a e´galement place´ le meˆme fait dans l’histoire de tous les deux, en les pre´sentant comme les de´positaires, tantoˆt du pouvoir temporel, tantoˆt de l’autorite´ sacerdotale. WEDEL-JARLSBERG, p. 173–175–176–269–2721. E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3458, pp. 41–43 [=S]. – Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 159–161. [=Rel5].
8 rapporte´es par ] rapporte´es 〈dans les traditions〉 par S 22 qui 1 Chapitre IV. ] Ch. 3. S assignait a` ceux-ci ] qui le〈s〉ur 〈rejetoit〉 assignoit S 28 173 ... –272. ] 173. 175–176. 269–272. la suite dans la marge l’Islande e´toit au 9e sie`cle divise´e en 4 provinces, subdivise´es 1
BC renvoie a` F. W. Wedel-Jarlsberg, Abhandlung über die ältere scandinavische Geschichte, pour appuyer cette hypothe`se. Les e´ve´nements dont il est question appartiennent encore a` l’e´poque ou` les seuls documents historiques sont souvent des sagas de la tradition scandinave.
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Mais cette question nous est e´trange`re. Ce que nous avions a` de´montrer, c’e´tait l’existence et la succession des deux re´volutions ante´rieures. Le chapitre suivant prouvera combien cette de´monstration e´tait importante.
(suite des variantes de la page pre´ce´dente) chacune en trois pre´fectures. Le prefet pre´sidoit aux rites de la religion, mais il n’e´toit pas pre´fet en la qualite´ de Pontife, il e´toit pontife, en sa qualite´ de Pre´fet. le juge supreˆme revoyoit toutes les de´cisions religieuses & civiles. Ce juge e´toit e´lectif. les chroniques marquent avec force les anne´es de chaque election. Donc l’autorite´ e´toit politique & non sacerdotale. S 1 Mais ] a` la hauteur de ce mot la note feuille 11e S
Livre XIV, chapitre V – Les deux re´volutions du polythe´isme scandinave 162
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Chapitre V. Que les deux re´volutions du polythe´isme scandinave confirment nos assertions sur la nature et les diffe´rences des deux polythe´ismes. L’une des ve´rite´s que nous avons taˆche´ d’e´tablir, c’est que la religion est diffe´rente, suivant qu’elle est affranchie de la domination sacerdotale, ou soumise a` cette domination. Nous avons pre´sente´ cette ve´rite´ sous quatre points de vue, et dans chacun, nous en avons trouve´ la preuve incontestable. En Gre`ce, du temps d’Home`re, point d’astrolatrie, et partant point de preˆtres ; point de preˆtres, et en conse´quence, dans la religion publique, point de rites sanglants ou obsce`nes, point de the´ogonies, ou cosmogonies te´ne´breuses, point de doctrines subtiles, de dualisme, de panthe´isme, aboutissant a` une incre´dulite´ recouverte d’un voile myste´rieux, et affectant la solennite´ de la religion. Plus tard, un sacerdoce sans influence, et par conse´quent, le culte populaire demeurant exempt de tout raffinement sacerdotal, se perfectionnant graduellement par le seul effet de la marche et des progre`s de l’esprit humain ; mais une religion occulte, emprunte´e du dehors, et introduite en Gre`ce, presque contre les lois, par un sacerdoce qui veut se de´dommager ainsi du peu de puissance qu’il posse`de dans l’e´tat, et cette religion occulte, appelant, invoquant, s’incorporant tous les rites et tous les dogmes sacerdotaux. Dans tout l’Orient, dans le Midi, dans les Gaules, des preˆtres tout-puissants, et avec eux, tout ce dont nous avons remarque´ l’absence en Gre`ce, l’e´tat stationnaire, l’immobilite´ de l’intelligence et la servitude. Chez les Romains, la lutte de l’esprit sacerdotal contre le polythe´isme inde´pendant, la conservation de tout ce qui caracte´rise les religions sacerdotales, aussi long-temps que leurs vestiges se perpe´tuent ; mais la disparu tion de toutes ces choses, de`s que le pouvoir des preˆtres est vaincu. Maintenant nous venons de voir en Scandinavie une marche inverse ; d’abord un polythe´isme libre de la domination sacerdotale ; plus guerrier que celui des Grecs, mais reposant sur les meˆmes bases, n’admettant que le meˆme anthropomorphisme ; puis une colonie de preˆtres qui remporte une E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3458, pp. 44–45 [=S]. – Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 162–164 [=Rel5]. 1 Chapitre V. ] Ch. 4. S
19 un sacerdoce ] ce sacerdoce S
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victoire funeste et soudaine. L’anthropomorphisme simple, naturel, proportionne´ a` l’e´poque, est aussitoˆt remplace´ par tous les e´garements, toutes les barbaries, toutes les subtilite´s inhe´rentes au polythe´isme sacerdotal.
2 est aussitoˆt remplace´ ] est remplace´ S
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De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements. Livre XV. Re´sultats de l’ouvrage.
5 XV. ] XIV R2 15. R4
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4 Le folio 10 de l’ébauche du premier chapitre du livre , Résultats de l’ouvrage. Constant se sert des feuillets qu’il a sa disposition et les colle sur une grande feuille récupérée des Discours à la Chambre des Députés. BCU, Co 3459, f° 10 r°.
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Livre XV, chapitre I – Question a` re´soudre
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Chapitre premier. Question a` re´soudre.
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Nous avons termine´ nos recherches, du moins pour la premie`re moitie´ de la carrie`re que nous avons l’intention de parcourir. Nous avons de´crit les changements progressifs de la premie`re forme religieuse que l’homme se soit cre´e´e, et nous avons suivi cette forme jusqu’a` son plus haut point de perfectionnement. La seconde moitie´ de nos recherches embrassera sa chute. Nous indiquerons les causes de sa de´cadence, les efforts du sentiment, quand, l’ayant ame´liore´e, il la trouve rebelle a` ses besoins ulte´rieurs ; ses tentatives pour la plier a` ces besoins nouveaux, la destruction qui en re´sulte ; les destine´es de la philosophie, d’abord inoffensive, bientoˆt perse´cute´e, par-la` meˆme hostile, enfin victorieuse ; l’immobilite´ apparente des religions sacerdotales, agite´es dans l’inte´rieur par un e´branlement invisible, leurs dehors demeurant immuables, jusqu’a` ce que les fondements s’e´croulent. Au milieu du chaos, qui re´sulte de cet e´croulement universel, une forme nouvelle, triomphant de celle qui a e´te´ brise´e, et que la race mortelle semble ne pouvoir remplacer ni reconstruire, ralliera cette race errante, et de´courage´e. Autour de cette forme jeune et pure, se groupera tout ce qui aura surve´cu au grand naufrage, tout ce qui restera de sentiments ge´ne´reux, E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3459, fos 1–3 [=R1] 2. BCU, Co 3459, fos 10–11, 4, 12–15 [=R2] 3. BCU, Co 3294/1, fo 7 [=R2] 4. BnF, NAF 18826, fos 1–39 [=R4] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 165–180. 1 Chapitre premier. ] Ch. 1. R2, R4 3–11 Nous avons ... les destine´es ] 〈Nous avons termine´ nos recherches. Des devoirs politiques nous ont empeˆche´ de les rendre moins imparfaites qu’elles ne l’eussent peut-eˆtre e´te´ : mais c’est une circonstance indiffe´rente : le public juge le me´rite intrinse`que d’un ouvrage, non la position personnelle d’un auteur. Nous ne re´capitulerons point les faits. pour les lecteurs attentifs, ce seroit superflu ; pour les inattentifs, inutile. Nous oserons seulement une question dont la solution sera le re´sultat de notre ouvrage.〉 Nous avons termine´ nos recherches, du moins pr la 1ere moitie´ ... sa chute. Nous 〈de´crivons〉 indiquerons ... de´cadence 〈graduelle de cette forme antique〉, ... sentiment & de l’intelligence quand l’ayant ame´liore´e autant qu’elle pouvoit l’eˆtre, ils la trouvent rebelle a` leurs besoins ulte´rieurs, leurs tentatives ... nouveaux 〈et〉 la destruction qui en 〈est la suite〉 re´sulte. 〈La` se trouveront //seront// de´crite〉 les destine´e R2 12–13 l’immobilite´ ... invisible ] premie`re re´daction des Religions sacerdotales agite´es dans leur immobilite´ apparente par un e´branlement invisible ajoutant dans l’interl. le mot l’inte´rieur et changeant l’ordre des mots BC trouve la formulation de´finitive R2 15 du ... e´croulement ] de l’e´croulement R4 re´sulte ] re´sultera R2 19 restera ] reste R2
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d’espe´rances consolantes ; mais nous verrons accourir aussi toutes les re´miniscences et les traditions du sacerdoce, les corporations, le monopole, les tyrannies, les impostures, les fraudes antiques, avides de reconque´rir le sanctuaire. N’anticipons point sur l’avenir et recueillons ce que le passe´ nous enseigne. Nous ne re´capitulerons point les faits. Pour les lecteurs attentifs, ce serait superflu ; pour les inattentifs, inutile. Les formes religieuses sont de deux espe`ces. Les unes, soumises a` des corporations qui les maintiennent stationnaires ; les autres, inde´pendantes de toute corporation, et se perfectionnant progressivement. L’homme peut se trouver sous l’empire de l’une ou de l’autre de ces formes. Une troisie`me hypothe`se serait celle ou` les deux formes seraient repousse´es. Cette hypothe`se est-elle admissible ? nous ne le pensons point. Historiquement, nous n’en voyons d’exemple nulle part. Psychologiquement, l’existence du sentiment religieux nous semble y mettre obstacle. Les Romains se croyaient dans cette situation vers le premier sie`cle de notre e`re a. Trois cents ans plus tard, les convictions religieuses avaient pe´ne´tre´ de nouveau dans tous les esprits, la foi reconquis toutes les ames. a
T. I, liv. I, ch. 61.
4 sanctuaire. ] sanctuaire, et durant des sie`cles d’oppression dogmatique et d’intole´rance impitoyable, se´parant de la forme ainsi de´grade´e le sentiment sur lequel doivent reposer en de´finitive la liberte´, l’e´galite´, la dignite´ de l’espe`ce humaine. R2 sanctuaire. Le succe`s semblera longtems couronner ces efforts ; mais l’homme sortira victorieux de cette seconde lutte, comme de la premie`re. R4 5 N’anticipons ... recueillons ] Au reste, n’anticipons ... recueillons maintenant R4 7 Nous ] Venons aux resultats. nous R2 9 Les formes ... espe`ces. ] phrase e´crite dans un premier temps quelques lignes plus haut, mais biffe´e, est reporte´e dans l’interl. pour enchaıˆner avec la suite R2 11 de toute corporation ] manque R4 15 les deux formes ] 〈l’homme les repousserait toutes les deux〉 toutes deux R2 toutes deux R4 17 Cette hypothe`se ] Cette 〈dernie`re〉 hypothe`se R2 mots supprime´s R4 pensons ] 〈croyons〉 pensons corr. dans l’interl. R2 18 d’exemple ... part ] nul exemple R4 20 situation ] situation 〈d’esprit〉 R2 21 e`re. ] BC pensait accrocher a` ce mot une note qui n’est pas conserve´e e`re. Au Se´nat, dans le forum, dans les discussions publiques, dans les entretiens particuliers, on rioit des vieilles le´gendes, & le me´pris qui pesait sur elles rejaillissoit sur les bazes de toute croyance. On consultoit des sorciers, on portoit des amulettes, mais on compensait ces actes d’une cre´dulite´ vagabonde, errant sans savoir ou` se fixer, & qui se cachait honteuse d’elle meme par des professions d’incre´dulite´ qu’on fesoit gloire de mettre au grand jour. R2 22 cents ans ] 〈sie`cles〉 cent ans R2 22–23 de nouveau ] (de nouveau) ajoute´ dans l’interl. R2 manque R4 1
OCBC, Œuvres, t. XVII, pp. 144–166. Voir p. 145, ligne 10, une remarque sur Juve´nal.
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Nous pensions e´galement, en France, il y a cinquante ou soixante anne´es, eˆtre parvenus au de´dain de tout ce qui n’est pas susceptible de de´monstration, et beaucoup de circonstances avaient conspire´ a` nous y pousser. Une de´votion qui avait eu pour objet bien moins la Divinite´ que le monarque, se de´battait sur son tombeau, charge´ des male´dictions du peuple. Le temps n’e´tait plus ou` madame de Se´vigne´ aurait voulu mourir pour la pre´sence re´elle a, parce qu’elle avait danse´ avec le grand roi. Les dogmes encore consacre´s, les ide´es de´ja victorieuses, e´taient en lutte, parce que toute proportion e´tait rompue. Des souvenirs de perse´cution, des perse´cutions mitige´es par le caprice, irritaient les intelligences. Le pouvoir, en contradiction avec lui-meˆme, se´vissait par routine contre des principes qu’il affichait par vanite´. La liberte´ de la pense´e e´tait le besoin des esprits e´leve´s : la licence des mœurs tentait les ames corrompues ; et comme on avait donne´ pour base a` la morale une religion positive, la chute de cette religion favorisait la licence. Un clerge´ intole´rant dans ses actes, mais insouciant de ses doctrines, et de´conside´re´ par la conduite d’un grand nombre de ses membres, imprimait au culte dominant une teinte a` la fois odieuse et frivole, me´lange incohe´rent qui preˆtait au ridicule, tout en soulevant l’indignation. Des ministres des autels e´crivaient d’obsce`nes romans, et se glorifiaient d’une vie mondaine, au moment ou` Raynal et Rousseau e´taient proscrits, Helve´tius inquie´te´, et ou` le sacerdoce menac¸ait Voltaire, jetant un regard me´content sur Montesquieu, un regard de´fiant sur Buffon, qu’il euˆt traite´ volontiers comme Galile´e. Et qu’on ne fasse pas valoir les adoucissements apporte´s de fait aux rigueurs apparentes. Cette inconse´quence nuisait a` la religion. On la me´prisait davantage, sans la haı¨r moins. Le de´dain se re´unissait a` l’hostilite´. L’on achevait de perdre toute conviction, en voyant que rien n’e´tait grave pour a
Lettre 640, e´dit. de Grouvelle1.
1 pensions ... anne´es ] 〈croyons〉 pension e´galement 〈au milieu du 18e sie`cle〉 il y a 50 ou 60 anne´es R2 4-p. 196.7–8 Une de´votion ... se sont e´coule´s : ] perte de deux f os R2 8 victorieuses ... lutte ] triomphantes, se rencontraient & se combattaient R4 18 me´lange incohe´rent ] manque R4 29 e´dit. de Grouvelle. ] manque R4 1
BC cite une phrase de la lettre du 21 juin 1680 de Mme de Se´vigne´ a` Mme de Grignan, sa fille. Elle e´voque un conflit the´ologique avec une Huguenotte et dit : «Je ne la poussai point sur le saint sacrement ; je me contentai d’assurer que je mourrais volontiers pour la re´alite´ de Je´sus-Christ» (Lettres de Madame de Se´vigne´ a` sa fille et a` ses amis, nouvelle e´dition [...,] par Ph. A. Grouvelle, Paris : Bossange, Masson, Besson, 1806, t. V, lettre 640, pp. 238–247 ; dans l’e´dition de Roger Ducheˆne (Ple´iade), 1974, t. II, lettre 776, p. 983).
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personne, que les professions de foi, les pratiques, les se´ve´rite´s meˆme n’e´taient que des formes mensonge`res, avec l’indiffe´rence au fond. La re´volution est survenue. On euˆt dit le triomphe de la philosophie incre´dule. C’e´tait, dans ce qui a rapport aux notions religieuses (nous ne parlons pas des crimes, dont il ne faut accuser aucune doctrine, car la religion elle-meˆme serait souvent accusable), c’e´tait, disons-nous, l’incre´dulite´ professe´e hautement, rec¸ue avec faveur. Quarante ans se sont e´coule´s : examinez ou` nous en sommes. Ce qui est use´, s’e´croule sans doute ; ce qui est mort ne peut renaıˆtre : mais une agitation myste´rieuse, un de´sir de croire, une soif d’espe´rer, se manifestent de toutes parts. Partout vous discernez des sectes paisibles, parce que le sie`cle est paisible, mais enthousiastes, parce que le besoin d’enthousiasme est de tous les temps. Contemplez ces me´thodistes anglais, ces Momiers de Suisse ; a` Gene`ve, ces habitants des cimetie`res, voulant a` tout prix renouer la communication avec le monde invisible, et le commerce avec les morts ; en Allemagne, toutes les philosophies impre´gne´es de mysticisme. En France meˆme, ou` la ge´ne´ration la plus positive, s’emparant de la terre, semblait nague`re vouloir s’y concentrer, s’e´le`vent, du sein de cette ge´ne´ration se´rieuse et studieuse, des efforts isole´s, secrets, mais qui protestent contre la tendance mate´rielle, tradition aujourd’hui, plutoˆt que syste`me1. Cette disposition des esprits en jette plusieurs dans des inconse´quences bizarres. Pleins de respect pour toute opinion religieuse quelle qu’elle soit, ils louent Me´ce`ne d’avoir exhorte´ Auguste a` honorer et a` faire honorer les dieux, bien que ces dieux fussent ceux du paganisme, et qu’une manie`re de les honorer fuˆt de livrer les chre´tiens aux beˆtes. Ils parlent presque avec la meˆme ve´ne´ration de l’eau be´nite et de l’eau lustrale, de Memphis et du Vatican. Il y a, dans tout cela, des parties d’extravagance : mais l’extravagance a une cause. Le mouvement qui survit a` la mort apparente, prouve que le germe n’est pas prive´ de vie. 6 souvent ] manque R4 15–16 en Allemagne ... mysticisme. ] phrase ajoute´e sur un papillon et suivie de En Angleterre L’agitation des dissidens. R1 17 s’emparant ] semble preˆte a` s’emparer R2 18–20 efforts ... syste`me. ] efforts 〈encore〉 isole´s 〈encore〉 secrets, mais ... mate´rielle 〈qui commence a` eˆtre une〉 tradition aujourd’hui plutot 〈qu’une doctrine〉 que systeme. R2 28–29 des parties ... prouve ] 〈de l’〉 des parties d’extravagance. ... cause. 〈La resurrection de ce qu’on croyoit tue´〉 le mouvement 〈un mot illis.〉 qui survit a la mt appte prouve corr. dans l’interl. sup. et inf. R2 1
C’est la premie`re fois que BC parle d’une manie`re synthe´tique du mouvement du «Re´veil» en Suisse et en Europe, avec lequel il a eu des contacts lorsqu’il fre´quentait le cercle de Mme de Krüdener en 1814. Ses remarques sur La Harpe (OCBC, Œuvres, t. IX, pp. 301–302) pre´supposent des observations analogues. Ici, nous trouvons les grandes lignes d’un tableau qui re´sume l’apparition et l’e´volution du mouvement du «Re´veil», ne´ dans le protestantisme anglais au XVIIIe sie`cle et qui s’est installe´ en Suisse («Deutsche Christentumsgesellschaft», a` Baˆle ; «Re´veil» ou «Moˆmiers» a` Gene`ve) dont une des personnes importantes e´tait
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Et remarquez comment l’instinct de cette re´novation saisit nos prosateurs et nos poe`tes. A qui demandent-ils des effets ? a` l’ironie, aux apophtegmes philosophiques, comme Voltaire ? Non : a` la me´ditation vague, a` la reˆverie, dont les regards se tournent toujours vers l’avenir sans bornes et vers l’infini. Beaucoup se perdent dans les nuages : mais leur e´lan vers les nuages est une tentative pour approcher des cieux. Ils sentent que c’est ainsi que s’e´tablira leur correspondance avec un public nouveau, public que l’incre´dulite´ fatigue, et qui veut autre chose, sans savoir peut-eˆtre encore ce qu’il veut. L’absence de toute conjecture, de tout sentiment, de toute espe´rance religieuse, l’incre´dulite´ dogmatique, sont donc impossibles pour la masse de l’espe`ce humaine. Observez que nous ne parlons ici que de l’incre´dulite´ dogmatique. Nous ne la confondons point avec le doute. Nous concevons le doute autant et plus que personne a ; mais le doute n’exclut point le sentiment religieux. Le doute a ses de´dommagements, il a ses vœux et son espoir ; il n’enferme pas l’homme dans un cercle de fer, ou` il se de´bat avec terreur et avec angoisse. Du sein de l’obscurite´ qui l’enveloppe, le doute voit s’e´chapper des rayons lumineux, il se livre a` des pressenti ments qui le raniment et le consolent. Loin de repousser, il invoque. Il ne nie pas, il ignore ; et tantoˆt e´chauffe´e par le de´sir, tantoˆt empreinte de re´signation, son ignorance n’est pas sans douceur. Mais la ne´gation de toute puissance supe´rieure a` nous, de toute communication avec cette puissance, de tout appel a` sa bonte´ et a` sa justice contre l’injustice et la perversite´, le renoncement a` un monde meilleur que le noˆtre, a` un monde de re´paration et de purete´, aucune socie´te´ ne s’en contentera. a
For me I know nought, nothing I deny, Affirm, reject, contemn, and, what know you ? Lord BYRON1.
6 une tentative ] un moyen R2 11 sont ... impossibles ] est ... impossible R4 13 Observez ] 〈Remarquez〉 Observez R2 16 ses vœux ... espoir ] ses vœux & son espoir 〈& ses vœux〉 R2 20 e´chauffe´e ] ranime´e R2 re´chauffe´e R4 25 purete´, ] purete´, 〈cet e´tat ne sera jamais celui de la majorite´ de l’espe`ce humaine.〉 R2 socie´te´ ] association d’hommes R4 28–29 Affirm, ... Byron. ] Admit, ... Byron, Don Juan Canto XIV R2 28 contemn, and what know ] la source porte contend, and what knou fautes que nous corrigeons en adoptant les lec¸ons du texte original, de Ms-texte et du Nouveau Repertory Rel5
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Mme de Krüdener. Le rayonnement de ces cercles d’une e´glise libre e´tait conside´rable et se faisait remarquer jusqu’en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, soutenus par le travail de the´ologiens (p. ex. Jean-Louis Galland en Suisse, Johann Wilhelm Ebel en Prusse orientale). BC y ajoute «toutes les philosophies» en Allemagne, ce qui vise sans doute Schleiermacher (Reden) et Schelling). Voir l’article «Erweckungsbewegungen, Re´veil», Historisches Lexikon der Schweiz (hls-dhs-dss.ch/de/articles/011425/2011–03–23/). BC cite deux vers de Don Juan, Canto XIV, qu’il avait note´s dans la colonne de gauche du
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Il faut donc en revenir a` l’un des deux e´tats compatibles avec notre nature, la religion impose´e, la religion libre. Lequel des deux est le meilleur ? L’Inde, l’E´thiopie, l’E´gypte, la Perse offrent l’exemple du premier de ces e´tats. Tout progre`s est interdit a` l’intelligence, tout avancement est un crime, toute innovation un sacrile´ge. La religion ne de´pose point les hideux vestiges du fe´tichisme, la figure des dieux reste informe, leur caracte`re vicieux. La morale est fausse´e, la liberte´ proscrite, le crime ordonne´. Ve´nale a` la fois et menac¸ante, la religion, prodigue de terreurs, est avare de consolations. Celles qu’elle accorde, elle les vend. Froisse´e entre les mains de ses maıˆtres, avilie dans l’ame de ses esclaves, elle est pour les premiers un instrument qu’ils de´gradent, pour les seconds, un joug qui leur pe`se. Objet de calcul sans bonne foi, ou d’obe´issance sans examen, elle corrompt ceux qui en profitent, comme ceux qu’elle opprime. Elle condamne la crainte a` l’hypocrisie, et traıˆne au supplice la since´rite´, donnant une prime a` ce qui est abject, et re´servant le chaˆtiment au courage. Une caste oppressive exige successivement de l’homme le renoncement a` ses penchants, a` ses affections, a` ses vertus, a` son intelligence. Elle applique a` la croyance le meˆme principe qu’a` tous les autres genres d’offrandes. La foi devient d’autant plus me´ritoire, que le dogme qui la re´clame est plus difficile a` croire ou a` comprendre. Le sentiment religieux, dans son exaltation, favorise cette exigence du sacerdoce. Il se plaıˆt a` immoler a` son dieu ses faculte´s les plus pre´cieuses. Le meˆme fanatisme qui a obtenu du pe`re l’holocauste de son enfant, de la vierge celui de la pudeur, obtient que la raison suicide s’abjure elle-meˆme. L’erreur ou la ve´rite´, n’importe, sont e´galement impose´es. L’homme et ses faculte´s dis paraissent : il ne reste que le preˆtre et ses calculs. 4 offrent ] nous offrent R4 7 vicieux. ] la suite du texte est profonde´ment remanie´e vicieux. 〈Une caste oppressive exige de l’homme succesivement le sacrifice de ses penchans de ses affections, de ses illis. vertus, de sa raison meˆme : le renoncement //l’ab[illis.]tion// de ses faculte´s intellectuelles devient //un devoir// pour lui le //son// premier devoir.〉 le sujet est introduit quelques lignes plus bas R2 8 la liberte´ proscrite ] toute liberte´ proscrite BC accroche a` ce mot la note a, ci-dessous, p. 214 R2 toute liberte´ proscrite R4 ordonne´. ] ordonne´ 〈fre´quemment au nom des Dieux. le illis. de sa perfectibilite´ est brise´, sa morale fausse´e, le crime ordonne´ au nom des Dieux〉 R2 13-p. 201.19 ceux qui ... avec ve´rite´. ] perte de plusieurs f os R2 14 comme ] & R4 14–16 a` l’hypocrisie ... abject, ] au mensonge, ... donnant ainsi une prime a` l’abjection, 〈& condamnant un mot illis.〉 R4 22–23 a` son ... pre´cieuses. ] ses faculte´s a` son Dieu R4 23 fanatisme ] 〈enthousiasme〉 fanatisme R4 25–27 L’erreur ... calculs. ] ajoute´ dans la col. de gauche R4 Ms-texte (Co 3262) et auparavant dans le Nouveau Repertory (Co 3488), premie`re note. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, p. 77, variante a` la ligne 3.
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Ajoutez a` tous ces fle´aux l’esprit de perse´cution, conse´quence ine´vitable d’un pareil syste`me. Voyez chez le peuple le plus doux de la terre, le massacre des Bouddhistes, chez les E´gyptiens, l’oppression des He´breux. Tel a e´te´, pour les temps anciens, l’effet du principe stationnaire dans la religion. Nous ne voulons rien exage´rer. Nous ne pre´tendons nullement que le sacerdoce ait e´te´ l’auteur de tous les maux qui ont pese´ sur le monde. Des causes nombreuses et de diverse nature, exte´rieures ou inte´rieures, fortuites ou permanentes, ont souvent et puissamment re´agi. L’aristocratie des guerriers a, jusqu’a` un certain point, contre-balance´ le pouvoir des preˆtres, comme le despotisme des rois a de´troˆne´ plus tard l’aristocratie guerrie`re, et comme aujourd’hui l’industrie renverse le despotisme des rois. Mais en estil moins vrai que le sacerdoce a toujours entrave´ cette extension des droits et des jouissances, se communiquant d’une caste a` l’autre, et enfin de tous les privile´gie´s a` l’espe`ce entie`re ? C’est la` ce que nous affirmons ; c’est la` ce que prouve l’histoire. Nous accordons a` toutes les causes qui ont de´termine´ le sort de l’homme, leur part d’influence : mais, consacrant nos efforts a` de´crire l’une des plus actives, nous avons duˆ peindre ses effets avec ve´rite´. Des litte´rateurs, hommes distingue´s, nous ont objecte´ qu’a` une e´poque ou` les preˆtres e´taient la portion la plus e´claire´e des socie´te´s, il e´tait naturel et juste qu’ils leur servissent de guides. Nous ne le nions point. Nous avons reconnu que chez les sauvages, le sacerdoce a fait quelquefois du bien a. Mais les e´crivains auxquels nous re´pondons n’ont, a` ce qu’il nous semble, envisage´ qu’un coˆte´ de la question. Sans doute, il est naturel et juste que les intelligences supe´rieures marchent a` la teˆte des associations humaines, bien que nous conside´rions la chose plutoˆt comme un fait que comme un droit ; si l’on en fait un droit, les plus forts se diront les plus intelligents, et opprimeront le reste. Pour que le syste`me de l’aristocratie intellectuelle ne devienne pas aussi funeste que tout autre syste`me aristocratique, il faut que a
V. t. I, liv. II, ch. 61.
1 l’esprit ... perse´cution ] la perse´cution R4 2–3 Voyez chez ... chez les ] Ici ... Bouddhistes : La` R4 4 pour ] 〈dans〉 pour R4 6 rien ] 〈ne´anmoins〉 rien R4 7 l’auteur ... maux ] 〈la cause unique〉 l’auteur de tous les 〈malheurs〉 maux R4 8 de diverse nature ] la source porte de diverses nature Rel5 20 Des litte´rateurs, hommes ] Des e´crivains BC accroche une note les auteurs du Globe R2, R4 20–25 nous ont ... envisage´ ] qui auroient du s’en re´jouir avec nous, ont objecte´ pourtant qu’il e´toit heureux qu’a` une e´poque ... socie´te´s, il[s] leur ayent servi de guides. Ces e´crivains n’ont, ... semble, examine´ R2 21–22 naturel et juste ] heureux R4 25 envisage´ ] examine´ R4 30 tout ] a` la hauteur de ce mot, dans la col. de gauche feuille 12e R4 31 V. ... 6. ] Tom. I. p. R4 1
OCBC, Œuvres, t. XVII, pp. 144–166. La remarque sur le sacerdoce qui a fait quelquefois du bien vise probablement l’exemple de Bossuet (p. 148).
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sa puissance se borne a` la persuasion, a` la communication des lumie`res, sans moyens politiques ou coercitifs. Quand la supe´riorite´ de l’intelligence re´clame l’appui de l’autorite´, elle sort de sa sphe`re, elle s’attribue des droits contestables. Ce genre de supe´riorite´ pouvant toujours lui eˆtre dispute´, elle arrive a` des mesures de vexation qui ne la rendent gue`re moins odieuse que les forces mate´rielles et aveugles. Nous reconnaissons que lorsque la multitude est plonge´e dans l’ignorance, les plus instruits doivent la diriger ; mais, si a` cette faculte´ que la nature leur confe`re, et qu’il n’est pas besoin que la loi sanctionne, ils veulent joindre le droit d’arreˆter les progre`s des ge´ne´rations futures, ils sacrifient l’avenir au pre´sent ; et pour faire muˆrir a` la haˆte quelques connaissances borne´es et imparfaites, ils frappent de ste´rilite´ des perfectionnements plus re´els et plus nobles. Or, cette tendance a toujours e´te´, elle sera toujours celle d’un sacerdoce re´uni en corps, et reveˆtu d’une autorite´ temporelle. Le sacerdoce de l’antiquite´ a pu quelquefois eˆtre de bonne foi, et croire a` la le´gitimite´ de ses prohibitions, comme a` la ve´rite´ de ses doctrines. Il a pu eˆtre since`re, meˆme dans ses ruses : servir Dieu par la fraude, comme on sert un maıˆtre, est un mouvement assez naturel, dans les conceptions de l’anthropomorphisme ; mais la tendance a` laquelle ce sacerdoce obe´issait, n’en a pas moins motive´ toutes les tyrannies qui ont accable´ l’homme. C’est contre cette tendance et non contre l’influence le´gitime de la supe´riorite´ des lumie`res, et par conse´quent des hommes qui, a` chaque pe´riode sociale, en sont investis, que nous nous sommes e´leve´s. Maintenant a` coˆte´ de l’immobilite´ sacerdotale, contemplons la Gre`ce libre et progressive. 4 dispute´ ] 〈conteste´〉 dispute´ R2 5 arrive ] arrive par cette route R2, R4 6 aveugles. ] aveugles qui se disputent et s’arrachent l’empire du monde. R2 aveugles. 〈qui deux mots illis.〉 R4 7 diriger ; ] diriger, mais il ne faut pas s’exage´rer la supe´riorite´ de la classe qu’on dit plus instruite. Les le´gislateurs d’un peuple tre`s ignorant, qu’ils soient conque´rans, preˆtres ou prophe`tes, ne sauroient avoir que des lumie`res restreintes. qu’ils e´le`vent leurs contemporains a` leur niveau ; soit. R2 ce passage biffe´ dans R4 9–10 ils veulent ... ils sacrifient ] vous joignez le droit d’arreˆter, dans ces meˆmes contemporains, les progre`s ulte´rieurs, vous sacrifiez R2 9 progre`s ] progre`s 〈ulte´rieurs〉 R4 11 connaissances ] connaissances mate´rielles R2 11–12 ils frappent ... nobles. ] vous frappez ... perfectionnements d’une espe`ce plus noble et d’une valeur bien plus re´elle et bien plus durable. R2 12 Or ] manque R4 14 temporelle. ] temporelle, quelque de´guise´e qu’elle soit. R4 Le sacerdoce ... eˆtre ] les mots de l’antiquite´ manquent R2 Le Sacerdoce peut de dernier mot corrige´ en transformant la phrase de l’antiquite´ a pu eˆtre R4 16 Il a pu ] Il peut ce dernier mot corrige´ a pu R4 19–20 moins ... l’homme. ] moins cause´ la plupart des maux dont l’homme a souffert, de`s l’enfance des socie´te´s. elle a motive´ les plus cruelles des Tyrannies qui L’ont accable´. R2 moins 〈cause´ la plupart des maux dont l’homme a souffert. Elle a〉 motive´ les plus cruelles des tyrannies qui 〈l’ont〉 aient accable´ l’homme. R4 23–24 Maintenant ... progressive. ] phrase remanie´e ; premie`re version Contemplons maintenant la Gre`ce, ou la religion n’e´tant que faiblement, accidentellement opprime´e, put s’ame´liorer en liberte´. BC ajoute dans la col. de gauche et dans l’interl. les corrections pour la version imprime´e et biffe les autres mots R4
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Partant d’un fe´tichisme grossier, le sentiment religieux arrive bientoˆt au polythe´isme, le de´gage de tous les vestiges de la barbarie, le perfectionne, l’e´pure. Tout s’ennoblit dans ses dogmes et dans ses rites publics. Les Grecs empruntent de toutes parts ce qui se´duit leur imagination active et curieuse, mais ils embellissent tout ce qu’ils empruntent. Ils arrachent aux corporations the´ocratiques de l’Orient et du Midi, les e´le´ments des sciences, que ces corporations retenaient captives. De languissantes et d’imparfaites qu’e´taient ces sciences dans la nuit du sanctuaire, elles revivent, s’e´tendent, se de´veloppent a` la clarte´ du jour ; et l’intelligence, suivant sa marche hardie et s’e´lanc¸ant d’hypothe`se en hypothe`se, a` travers mille erreurs, sans doute, arrive ne´anmoins, sinon jusqu’a` la ve´rite´ absolue, qui est peut-eˆtre inaccessible pour l’homme, du moins jusqu’a` ces ve´rite´s, besoins de chaque e´poque, et qui sont autant d’e´chelons pour atteindre d’autres ve´rite´s, toujours d’un ordre plus releve´ et d’une importance supe´rieure. La religion se ressent de cette activite´ de l’intelligence. Des torrents de lumie`re l’inondent pour la pe´ne´trer et la refondre. La morale, plus douce et plus de´licate, parce que le sentiment religieux y verse ses nuances raffine´es, demeure inde´pendante de la se´cheresse et de l’aˆprete´ des dogmes positifs. Aucune volonte´ capricieuse, aucune puissance discre´tionnaire, aucune autocratie a mysti que ne transforment le bien en mal et le mal en bien. Ce qui est vertu, reste vertu ; ce qui est crime, demeure crime. Aucun pontife insolent n’ose, au nom du ciel, ordonner ce qui est coupable, ou justifier ce qui est atroce. Aucun preˆtre mercenaire ne fait de l’impunite´ achete´e le gage d’une impunite´ future qu’on ache`terait de nouveau. Les dieux, comme les humains, se soumettent aux lois e´ternelles, et la conscience inviolable et respecte´e prononce sur les volonte´s des uns, comme sur la conduite des autres. a
V. ci-dessus, la note ou` nous rappelons qu’un the´ologien, en traitant des lois he´braı¨ques, dit que Je´hovah de´cidait du me´rite des actions, en vertu de son droit d’autocratie1.
1 arrive ] 〈s’e´le`ve〉 arrive R4 3 l’e´pure. ... publics. ] 〈l’annoblit〉 l’e´pure R4 4 se´duit ] frappe R4 5 embellissent ] annoblissent R4 6 Ils arrachent ] Elle arrache R2 7 captives. ] captives dans leur myte´rieuse enceinte. R2 10 en hypothe`se ] mots re´pe´te´s par inadvertance R4 13 ve´rite´s, ] ve´rite´s relatives, R2 16 l’inondent ] l’inondent de toutes parts R2, R4 20 transforment ] 〈travestit〉 transforme R2 transforme R4 1
BC renvoie au livre XII, chap. XI, «Des rapports de la morale avec les deux formes religieuses» (OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 465–488). Il vise en particulier la note sur le the´ologien espagnol Vincente Bacallar y San Felipe (Saint-Philippe) et son ouvrage La Monarchie des He´breux (pp. 476–477, n. a).
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Certes, apre`s cette comparaison, la question est re´solue. Et toutefois l’e´tat progressif, le plus noble et le plus digne pour la religion, le plus salutaire pour l’espe`ce humaine, ne nous apparaıˆt point, meˆme en Gre`ce, libre de toute entrave, et ceci nous conduit a` de´montrer les inconve´nients d’une corporation dont l’inte´reˆt est que la religion soit stationnaire, meˆme quand cette corporation n’a pas le pouvoir de la maintenir telle.
3 point, meˆme ] 〈meme〉 point meˆme R2 point encore R4
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Chapitre II. Des inconve´nients du principe stationnaire, meˆme dans les religions qui ne confe`rent au sacerdoce qu’un pouvoir limite´.
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Bien que les Grecs fussent le seul peuple de l’antiquite´ qui n’euˆt pas subi le joug de la puissance sacerdotale, il y avait pourtant un sacerdoce en Gre`ce ; ce sacerdoce avait quelque autorite´. Il e´tait parvenu, autant que l’inde´pendance de l’esprit national le lui avait permis, a` conque´rir, pour la religion et pour ses dogmes, une place le´gale dans la constitution de l’e´tat. Qu’en re´sulta-t-il ? Les lumie`res s’e´taient re´pandues, et repoussaient des fables absurdes. Les mœurs adoucies s’e´taient mises en opposition avec des traditions plus ou moins barbares. Le caracte`re des dieux subissait les changements que cette re´volution devait entraıˆner. Elle e´tait accomplie de fait, avant d’eˆtre proclame´e en the´orie. Des sages, des philosophes, des moralistes de´clare`rent enfin la ve´rite´ qui e´tait, avant leur de´claration. Aussitoˆt, parce que la croyance religieuse faisait partie de la constitution de l’e´tat, le sacerdoce de s’e´crier que la constitution de l’e´tat va eˆtre e´branle´e. Anaxagore prouve que la matie`re inerte, grossie`re, telle que la concevait l’intelligence, lorsque, dans ses premiers essais, elle croyait comprendre ce qu’e´tait la matie`re et ce qu’e´tait l’esprit pur, ne pouvait composer la substance des dieux immortels ; les preˆtres athe´niens l’accusent d’en nier l’existence, et il est exile´. Socrate affirme que les natures divines ne sont ni borne´es, ni imparfaites, ni vicieuses, qu’on les outrage en voulant les se´duire a, qu’elles n’ont a
Ceux-la`, dit son disciple (de leg., lib. X), sont impies envers les dieux, qui pensent que les coupables les apaisent par des sacrifices1. E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3459, fos 5–8 [=R1] 2. BCU, Co 3459, fos 16–24 [=R2] 3. BCU, Co 3294/1, fo 19 [=R2] 4. BnF, NAF 18826, fos 39–58 [=R4] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 181–190.
1 Chapitre II. ] Ch. 2. R1, R2, R4 5–6 Bien que ... sacerdotale, ] Nous avons dit que les grecs e´toient le seul peuple de l’antiquite´ ... puissance sacerdotale. R1, R2 Nous avons dit que les les le dernier mot re´pe´te´ par inadvertance Grecs ... le joug de la puissance sacerdotale, ou qui l’eut secoue´. R4 27 son disciple ] Platon R1 de leg. ... X ] Plat. de Leg. X R4 28 les apaisent ] appaisent R1, R4 1
BC cite le chapitre sur l’ide´e que les dieux seraient corruptibles, Les lois 905d–907b. Klei-
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jamais ni commis, ni prote´ge´ des crimes. Les preˆtres athe´niens de´fe`rent Socrate a` l’Are´opage, et il est mis a` mort. Il est si vrai que cet attentat tenait bien plus au principe stationnaire qu’a` un fanatisme fervent ou passionne´, que, meˆme dans ce trop fameux proce`s, les ennemis de Socrate lui laisse`rent, jusqu’au moment ou` il but la cigue¨, des moyens faciles de de´sarmer leur vengeance. Mais, pour s’y de´rober, c’e´tait ou les lois de la patrie qu’il fallait violer, ou le principe stationnaire qu’il fallait reconnaıˆtre par un de´saveu. Il fallait repousser tous les perfectionnements acquis par les e´motions nobles, ou par les me´ditations studieuses ; reculer vers les temps d’ignorance, pour en adopter de nouveau les dogmes ; renoncer a` tous les progre`s de la raison et de la morale. Socrate ne le voulut pas : sachons-lui-en gre´. Sa mort a e´te´ utile a` son sie`cle et a` sa patrie. Elle est utile encore aujourd’hui. On s’est fort re´crie´ contre un de nos e´crivains les plus inge´nieux, parce qu’il a ose´ dire que dans l’e´tat donne´ des institutions d’Athe`nes, la mort de Socrate e´tait ine´vitable et le´gale. L’assertion, ne´anmoins, est parfaitement vraie. Je le dis avec lui : «Dans un ordre de cho ses, dont la base est une religion d’e´tat, on ne peut penser, comme Socrate, de cette religion, et publier ce qu’on en pense, sans nuire a` cette religion, et, par conse´quent, sans troubler l’e´tat..... Socrate ne s’e´le`ve tant, comme philosophe, que pre´cise´ment a` condition d’eˆtre coupable comme citoyen. Sa mort e´tait force´e et le re´sultat ne´cessaire de la lutte qu’il avait engage´e contre le dogmatisme religieux a. a
Traduct. de Platon, par V. Cousin, Argument de l’apologie, p. 56 et 591. Ceci nous semble re´pondre pe´remptoirement a` ceux des adversaires du christianisme qui, pour le mettre audessous des religions anciennes, ont attribue´ a` ces dernie`res le me´rite de la tole´rance. La tole´rance du polythe´isme, meˆme chez les Grecs ou les Romains, ne reposait point sur le respect duˆ par la socie´te´ aux opinions des individus. Les peuples, tole´rants les uns envers les autres, comme agre´gations politiques, n’en me´connaissaient pas moins ce principe e´ternel, que chacun a le droit d’adorer son dieu de la manie`re qui lui semble la meilleure. Les citoyens e´taient, au contraire, tenus de se conformer au culte de la cite´. Les lois de Triptole`me et de Dracon de´fendaient, sous peine de mort, toute de´viation de la religion publique
4 fervent ou ] manque R2 7–8 c’e´tait ... Il fallait repousser ] c’e´tait le principe stationnaire qu’il fallait reconnaıˆtre. il fallait repousser R1 7 c’e´tait ... le principe ] c’e´toit le principe R4 9–10 studieuses ; reculer ] studieuses. studieuses. Il fallait reculer R2 〈Il falloit〉 remonter R4 11 renoncer ] Il fallait renoncer R2 24 Traduct. ... 59. ] Traduct. ... 59. BC ajoute une note de travail joindre ici la note a` la p. suivante, 15bis R2 ajoute´ dans la col. de gauche R4 24-p. 209.20 Ceci ... se rencontrer. ] cette partie de la note manque dans R1 〈Ces faits〉 Ceci nous semble〈nt〉 ... me´rite exclusif de la tole´rance. L’erreur e´toit palpable. La tole´rance meˆme dans
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nias, qui cloˆt les re´flexions, conside`re ceux qui veulent corrompre les dieux par des sacrifices comme les plus grands malfaiteurs. BC cite deux passages essentiels de l’introduction a` l’apologie de Socrate. Voir Œuvres de Platon traduites par Victor Cousin, t. I, Paris : Bossange fre`res, MDCCCXXII.
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Rien de plus e´vident. Mais de cette e´vidence en re´sulte une autre ; c’est que tant que la religion servira de pre´texte a` l’existence d’un corps charge´ de l’enseigner et de la main tenir, le dogmatisme religieux aura, suivant (PORPHYR. de Abst., IV1, ou` il cite Hermippe, de Legislator. I, II, JOSEPH. contre APION. II, 372), et les Athe´niens preˆtaient serment de se soumettre a` cette disposition. (ISOCRAT., Panath., STOBE´ E3.) Nul n’avait la liberte´ d’adopter un culte e´tranger, bien que ce culte fuˆt autorise´ pour les e´trangers qui le pratiquaient. Ces e´trangers eux-meˆmes devaient rester fide`les a` la croyance de leurs anceˆtres. Julien, dans une e´pıˆtre aux habitants d’Alexandrie4, e´tablit ce principe du polythe´isme. Ce qu’il reproche le plus ame`rement aux chre´tiens, c’est d’avoir abandonne´ la religion de leurs pe`res. Il les appelle de faux He´breux re´volte´s, et juge les Juifs avec plus d’indulgence. Platon de´clare le´gitimes les accusations d’impie´te´5. Il ne
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(suite des variantes de la page pre´ce´dente) les polythe´ismes des grecs et des Romains ne reposait sur le respect que la socie´te´ doit aux opinions ... comme corporations politiques ... ce principe e´ternel, seule base de toute tole´rance e´claire´e, que chacun ... cite´. la phrase suivante ajoute´e sur un papillon Chaque citoyen 〈a` Athe`nes〉 preˆtoit serment de se conformer au Culte public. Isocrat. Panath. Stobæus de republica. 41. BC ajoute ici la citation latine qu’on trouve dans l’imprime´ quelques lignes plus loin 〈intole´rance des Romains〉 Separatim ... abolerent. ib. XXXIX. 16. v. aussi IX. 30. XXVI. Ils n’avaient pas la liberte´ ... pratiquaient. BC ajoute sur un papillon On voit dans une e´pitre de Julien aux habitans d’Alexandrie, les principes du Polythe´isme, relativement a` la tole´rance. Ce que Julien reproche ... pe`res les he´breux. il les ... re´volte´s. il jugeait les Juifs beaucoup plus favorablement, parce que ceux la continuaient a` professer leur religion nationale. Platon, dans son dixie`me livre de la re´publique, e´tablit comme le´gitime, les accusations ... incre´dules. Jusqu’ici, bien de nos modernes seront de son avis ; mais ... un culte public aux plane`tes, ... devront eˆtre traduits en justice, punis ... perse´cuter. Les premiers philosophes ... adopte´ pour baze les principes ... terme. la suite de la note Nous ne ... rencontrer. manque R2 26 me´rite ] me´rite exclusif R4 1 re´sulte ] de´coule R4 1
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Allusion a` Porphyre, De l’Abstinence, livre IV, chap. 22, qui parle, en citant Hermippe, ΠεριÁ Νομοθετω Ä ν, des trois lois de Triptole`me et d’une de Dracon, toujours en vigueur a` E´leusis et a` Athe`nes. Porphyre, De l’Abstinence, t. III, livre IV, texte e´tabli, traduit et annote´ par Michel Patillon et Alain Ph. Segonds, Paris : Les Belles Lettres, 1995, pp. 38–40. Dans le chapitre indique´, Josephus parle au de´but de plusieurs condamnations qui prouvent la se´ve´rite´ des lois d’Athe`nes, a` savoir celles de Socrate et d’Anaxagore, de la somme promise a` celui qui livrerait Diagore de Melos, de la condamnation de Protagore ainsi que de celle de la preˆtresse Nisos, condamne´e a` mort pour avoir introduit des myste`res phrygiens a` Athe`nes (Flavius Josephus, Contre Apion, texte e´tabli et annote´ par The´dore Reinach et traduit par Le´on Blum, Paris : Les Belles Lettres, 21972, pp. 105–106). BC pense probablement aux chapitres sur la constitution d’Athe`nes du Παναθηναικο ς, ou` Isocrate loue la sagesse de celle-ci. (Isocrate, [Discours], t. IV, texte e´tabli et traduit par Georges Mathieu et par E´mile Bre´mond, Paris : Les Belles Lettres, 1962, pp. 118–119). – Le renvoi a` Stobe´e n’est pas e´lucide´. BC fait re´fe´rence a` la lettre 111 (en fait un e´dit) de Julien l’Empereur adresse´e aux Alexandrins (fin 362), par laquelle il les admoneste de respecter la croyance des anceˆtres. Voir L’Empereur Julien, Œuvres comple`tes, t. I, 2e partie, Lettres et fragments, texte revu et traduit par J. Bidez, Paris : Les Belles Lettres, 31972, pp. 188–192. Socrate accepte sa condamnation a` mort, comme le rappelle BC ci-dessous. Il pense aussi a` Platon, Les lois, livre X (885e–886a ; 907e–908a).
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les pays et suivant l’e´poque, ses exils, ses cachots, sa cigue¨ ou ses buˆchers. faut pas, dit-il, qu’on souffre les incre´dules. Jusqu’ici, nous connaissons plus d’un moderne qui sera de cet avis ; mais il ajoute : On devra rendre un culte aux plane`tes, et ceux qui oseront soutenir que les plane`tes ne sont pas des dieux, devront eˆtre punis comme impies. Ici les inquisiteurs de nos jours se se´pareront de Platon. C’est ce qui arrive a` tous les hommes qui adoptent la le´gitimite´ de l’intole´rance. Ils s’accordent dans la perse´cution des opinions contraires aux leurs, et se divisent sur celle au nom de laquelle ils veulent perse´cuter. Les Romains n’e´taient pas plus tole´rants. «Separatim nemo habesse Deos neve novos, neve advenas, nisi publice accisos, privatim colunto.» (Loi des Douze Tables, cite´e par CICE´ RON1.) «Ne qui, nisi Romani dii, neuquo alio more quam patrio colerentur.» (Liv. IV, 30). «Quoties, dit le consul Posthumius, hoc patrum, avorumque ætate negotium datum est ma gistratibus, ut sacra externa fieri vetarent, omnem disciplinam sacrificandi, præterquam more romano, abolerent.» Ib. XXXIX, 16 ; v. aussi IX, XXVI2. Les premiers philosophes qui aient adopte´ les principes de la ve´ritable tole´rance, sont les nouveaux platoniciens. C’est que la religion positive touchait a` son terme. Nous ne pouvons nous empeˆcher, en finissant cette note, de nous fe´liciter du service que nous a rendu l’un de nos critiques les plus hostiles, en reconnaissant que notre manie`re d’envisager la religion est identique au fond avec celle de M. Cousin. L’auteur du Catholique (XXXIII, 351–358), en analysant le cours de philosophie de cet illustre professeur, s’exprime en ces mots : «La religion naturelle n’est pas l’instinct de la nature traversant le monde et s’e´lanc¸ant jusqu’a` Dieu. Le syste`me de M. Constant se trouverait au bout de cette the´orie. Le culte, dit M. Cousin, est la re´alisation du sentiment religieux. C’est pre´cise´ment ce que M. Constant, dans sa haine contre le sacerdoce, a pre´tendu nague`re3.» Cependant, M. Cousin et nous,
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1 exils ... buˆchers. ] mots biffe´s sur le folio suivant et ajoute´s ici dans la col. de gauche R4 buˆchers. ] buchers. Tout pouvoir sacerdotal se consacre a` la conservation d’une doctrine fixe : et quand l’e´tat a reconnu la ne´cessite´, la le´gitimite´ de cette conservation, il investit naturellement le sacerdoce des moyens indispensables au but. de la l’introduction de la force mate´rielle dans le domaine de la conscience, de la les perse´cutions et les supplices. R1 Tout pouvoir ... cette conservation BC ajoute une note dont le texte est identique a` la premie`re version de la note a de la page 210 ci-dessous Il 〈est entraine´ & confere natu〉 investit naturellement ... & les supplices. une note accroche´e a` ce dernier mot ; elle sera utilise´e ci-dessous, pp. 209–210, n. a Toute religion positive, toute forme fixe & immuable conduit, par une route directe a` l’intole´rance, si l’on raisone conse´quemment. : L’intole´rance, dit un auteur italien, que ceux qui veulent tole´rer l’erreur ... doctrine, et le de´sir ... des lois. c’est l’esprit ... 13 IX, XXVI ] IX. 30. XXVI R4 doctrines nuisibles a` L’e´tat ... Tome V. p. 55. R2 15-p. 209.20 Nous ne ... rencontrer. ] passage ajoute´ dans la col. de gauche R4 1
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Voir Ciceron, Des lois, livre II, chap. 8. La citation n’est pas litte´rale. Cice´ron e´crit : «Separatim nemo habessit deos ... publice adscitos ; privatim colunto quos rite a patribus cultos acceperint.» BC cite plusieurs passages de Tite-Live, Ab urbe condita. Le premier concerne la pe´ne´tration de cultes e´trangers dans la ville a` l’occasion d’une grande se´cheresse en 428 (livre IV, chap. XXX,11). Le second l’affaire des Bacchanales en 180 sous le consulat de Spurius Postumius Albinus ; BC cite une phrase de son grand discours (livre XXXIX, chap. XVI, 8). Voir aussi le livre IX, chap. VII de De la Religion (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 375). Les deux derniers renvois sont vagues. BC cite probablement ces livres puisque Spurius Postumius y est mentionne´ a` plusieurs reprises. BC termine cette note par une sortie pole´mique contre le baron d’Eckstein. Celui-ci avait publie´ dans Le Catholique, t. XI, cahier XXXIII, septembre 1828, pp. 309–359, une e´tude sur
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Les raisonnements qui, sous ce point de vue, justifient la mort de Socrate, iraient bien plus haut, si nous le voulions. L’auteur du traite´ sur les lois de Moı¨se s’est lance´ dans cette carrie`re he´risse´e d’e´cueils, nous ne l’y suivrons pas. Mais le principe admis, la religion de l’e´tat transforme´e en loi, les conse´quences qu’il en de´duit ne sont pas contestables. Pour les e´luder, il faut supposer les juges reconnaissant la mission divine. Alors eux-meˆmes auraient e´te´ des ennemis de l’ordre e´tabli, des rebelles punissables par les lois. Ce n’est point sur eux, c’est sur ces lois, que le reproche tombe. Ce sont ces lois qu’il euˆt fallu abolir. Si nous avions pu traiter ici de l’ensemble du polythe´isme romain, nous aurions fait ressortir plus clairement encore les suites funestes du principe stationnaire, bien plus solennellement consacre´ a` Rome, qu’en Gre`ce. Sans doute, et nous le de´montrerons ailleurs, le polythe´isme romain e´tait sous plus d’un rapport supe´rieur dans sa partie morale a` la religion grecque. Mais tout ce qui a e´te´ vicieux, oppressif, fe´roce a dans cette re´publique aristocratique, n’en doit pas moins eˆtre attribue´ aux traditions religieuses, perpe´tue´es malgre´ la marche de la civilisation.
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e´tions partis de bases tre`s-diffe´rentes. Il admire les grandes corporations sacerdotales de l’antiquite´, nous les de´testons. Mais les hommes de bonne foi finissent toujours par se rencontrer. Une anecdote curieuse montre le sacerdoce romain, meˆme dans un temps ou` les lumie`res combattaient son influence, l’exerc¸ant aux de´pens des affections les plus che`res et des devoirs les plus sacre´s. Sylla ce´le´brait des jeux en l’honneur d’Hercule. Me´tella sa femme tomba dangereusement malade. Les preˆtres de´clare`rent qu’il ne lui e´tait permis, au moment ou` il s’occupait d’une ce´re´monie religieuse, ni de voir sa femme, ni de la laisser mourir dans sa maison. Il la re´pudia, on la porta dehors expirante, et il lui fit ensuite de magnifiques fune´railles1.
1–2 Les raisonnements ... voulions. ] passage ajoute´ dans la col. de gauche ; on trouve a` coˆte´ trois mots biffe´s, reste d’un aline´a supprime´ 〈Tout pouvoir sacerdotal〉 R4 1 justifient ] 〈expliquent &〉 justifient R2 3 he´risse´e d’e´cueils ] perilleuse R2 6 supposer ... divine. ] 〈e´tablir que〉 supposer les Juges 〈auroient〉 reconn〈u la〉aissant la mission divine. corr. dans l’interl. et l’espace entre les mots R2 7–8 l’ordre ... sur ces lois ] 〈l’ordre et de la croy〉 l’ordre ... point 〈a`〉 sur eux, c’est 〈aux〉 sur les lois R2 10 ici de l’ensemble ] 〈dans cet ouvrage〉 ici de l’ensemble corr. dans l’interl. et la col. de gauche R1 dans cet ouvrage de l’ensemble R2 12–14 Sans doute ... grecque. Mais ] Sans doute, & nous le demontrerons dans notre second ouvrage, le Polythe´isme Romain, plus perfectionne´ encore, plus moral, plus auste`re que la religion grecque, me´rite, sous plus d’un rapport, notre admiration & nos e´loges. mais passage ajoute´ dans la col. de gauche R1, R2 16–17 n’en doit ... perpe´tue´es ] n’en vint pas mois des Traditions religieuses conserve´es R1, R2
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le Cours de philosophie par Victor Cousin. BC cite quelques phrases (pp. 351–352 et 353). L’admiration de Cousin pour le sacerdoce de l’Antiquite´ est e´voque´e par d’Eckstein dans le passage qui pre´ce`de la deuxie`me partie de la citation, dont voici la conclusion : «Nous nous trouvons ramene´s vers la source du sacerdoce comme a` une institution divine» (p. 353). BC re´sume Plutarque, Vies paralle`les, le chap. XXXV du chapitre sur Sulla, qui raconte la
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La servitude des ple´be´iens, errants sans patrimoine, prive´s d’asile, sur le sol qu’ils avaient conquis, de´pouille´s de tout droit re´el, et n’arrachant a` leurs tyrans quelques institutions de´fensives, qu’en se re´voltant contre des lois sanctionne´es par des souvenirs sacerdotaux, l’interdiction des mariages entre les deux ordres, cette continuation a` peine adoucie de la division en castes, la privation d’une part e´gale aux ce´re´monies du culte, tout ce qui, en froissant les inte´reˆts, en blessant l’orgueil le´gitime, pre´parait des convulsions sans terme et sans reme`de, fut la suite du principe stationnaire. Grace au patriotisme de ces ple´be´iens si maltraite´s, Rome eut sa pe´riode de gloire ; grace a` l’e´nergie machiave´lique d’un se´nat despote au-dedans, redoutable au-dehors, mais dont les discussions servaient toutefois a` entretenir le mouvement salutaire de la liberte´ politique, bien que concentre´e dans un monopole, Rome eut son temps de force et de stabilite´. Mais le principe stationnaire avait de´pose´ dans sa constitution religieuse et civile un germe de destruction. Pre´cise´ment parce que la politique romaine s’e´tait empare´e de la religion, et en repoussait toute nouveaute´, pour que l’instrument restaˆt plus suˆrement dans sa de´pendance, la religion, en tant qu’immobile, perdit son principe de vie, la perfectibilite´, et en tant qu’esclave, sa puissance re´elle, la conviction. On ne crut plus a` rien, parce qu’il fallait tout croire. Rien ne fut respecte´, parce qu’on reconnut partout le calcul. Ce fut parce que les augures employaient a` gouverner Rome une divination de´cre´dite´e, qu’ils ne pouvaient se rencontrer sans sourire ; et ce sourire e´tait l’avant-coureur infaillible de la perte de la religion. Nous avons duˆ nous interdire ces de´velop pements, et nous borner a` ce que nous avons expose´ plus haut du me´lange de l’he´ritage e´trusque et de l’influence grecque. Les e´poques qui ont suivi appartiennent a` un second ouvrage1. 1 errants ... prive´s ] 〈errans〉 sans patrimoine, 〈errans〉 errans, prive´s R1 〈errans〉 sans patrimoine, errans prive´s R4 3–4–2 qu’en se re´voltant... sacerdotaux. ] que par la re´volte contre des lois que sanctionnaient des souvenirs sacerdotaux. R1, R2 〈que par la〉 qu’en se corr. dans l’interl re´volt〈e〉ant contre ... lois sanctionne´es ... sacerdotaux. R4 5–6 cette ... castes ] ajoute´ dans la col. de gauche R2 de la ... castes ] de l’institution des castes ajoute´ dans la col. de gauche R1 9 patriotisme ] a` la hauteur de ce mot, dans la col. de gauche, une signature Delion R1 11 mais ... servaient ] 〈servait quele〉 mais dont ...servaient corr. dans l’interl. R2 12–13 bien que ... dans un ] tout en s’en fesant un monopole R1, R2 〈dont il se fesait〉 bien que concentre´ dans corr. dans l’interl. un R4 14 principe ] 〈peuple〉 principe corr. dans l’interl. R1 15 destruction. ] suit, biffe´ ici, le dernier paragraphe de ce chap. R1, R4 17–18 et en ... la religion ] & pour que l’instrument restaˆt plus surement dans sa de´pendance, en repoussoit toute nouveaute´, la religion R1, R2, R4 25 interdire ] interdire ici R1, R2, R4 26 expose´ ... 27 a` l’he´ritage ] raconte´ de la composition du Polythe´isme Romain forme´ de l’he´ritage R2 un ] a` notre R4
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feˆte d’Hercule, la mort de Caecilia Matella et les fune´railles de celle-ci. Allusion au projet de continuer les recherches sur la religion dans un autre livre. Il s’agit du Polythe´isme romain.
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Livre XV, chapitre III – La purete´ de la doctrine ne diminue en rien les dangers
Chapitre III. Que la purete´ de la doctrine ne diminue en rien les dangers du principe stationnaire dans la religion.
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Peut-eˆtre serait-on tente´ de croire que la purete´ dans la doctrine, ou l’humanite´ dans les pre´ceptes, de´gage le principe que nous combattons du poison qu’il renferme. Ce serait une erreur. La conservation force´e d’une doctrine religieuse, fixe et immuable, entraıˆne des conse´quences identiques, quelle que soit la doctrine en ellemeˆme. Sous une forme bien plus e´pure´e que le polythe´isme, les catholiques se sont montre´s implacables contre les re´formateurs, les re´formateurs contre les sociniens, et les sociniens n’auraient pas e´te´ sans doute plus indulgents pour ceux qui auraient nie´ la mission humaine du prophe`te dont ils niaient la divinite´. Le cardinal de Lorraine a fait tuer Coligni ; Calvin, qu’aurait fait bruˆler le cardinal de Lorraine, a fait bruˆler Servet. Conside´rer une religion comme ne pouvant jamais eˆtre ame´liore´e, c’est la de´clarer la seule bonne, la seule salutaire. De`s-lors la faire adopter a` tous, devient un impe´rieux devoir. Non-seulement il est permis, mais il est ordonne´ d’employer a` cette œuvre pieuse les moyens de force, si les moyens de persuasion ne suffisent pas a. a
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Toute religion positive, toute forme immuable conduit, par une route directe, a` l’intole´rance, si l’on raisonne conse´quemment. «L’intole´rance, dit un auteur italien, l’intole´rance que ceux qui veulent tole´rer l’erreur, nomment une terrible doctrine, et le de´sir de convertir toutes les nations, sont les deux plus beaux caracte`res du christianisme, et malgre´ les clameurs des profanes irrite´s, nous n’avons pas lieu d’en rougir. Je voudrais savoir comment on ose nier que, puisque la ve´rite´ qui fait le bonheur de cette vie et de l’autre a e´te´ enfin de´couverte, c’est une noble, humaine et sociale entreprise de la re´pandre, et de la transplanter partout, et de la de´fendre contre la fourberie et les attaques de ses ennemis, d’abord par la persuasion, en suite, quand la persuasion est sans effet, par toute la force du magistrat et des lois. Tel est l’esprit de conversion et d’intole´rance du christianisme. S’il est juste de corriger, de re´primer et de punir ceux qui avancent des doctrines contraires a` l’e´tat, pourquoi serait-il injuste et cruel d’en faire autant pour le bien du christianisme, qui, d’apre`s les te´moignages E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3294/1, fo 12 [=R3] 2. BnF, Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses NAF 18826, fos 59–74 [=R4] formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 191– 198.
1 Chapitre III. ] Chap. 3. R4 5 de´gage ] de´gagent R4 15–16 ame´liore´e ... salutaire. ] ame´liorer, c’est la de´clarer la meilleure, la plus parfaite, la plus salutaire qui puisse exister. R4 21 L’intole´rance, dit un auteur italien ] manque R4 28 ensuite ] a` la hauteur de ce mot fe 13 ce qui reprend la note feuille 13 qu’on lit en haut dans la col. de gauche R4 30 contraires ] nuisibles R4
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Si l’autorite´ politique se joint au ze`le religieux pour la perpe´tuite´ de la foi (et le principe une fois admis, elle doit s’y joindre), elle investit ne´cessairement le sacerdoce de ces moyens de force. De-la` l’introduction d’un pouvoir mate´riel dans le domaine de la conscience ; de-la` les perse´cutions et les supplices a. Mais ce n’est pas le seul danger. De`s que le sacerdoce est parvenu a` former une alliance avec la puissance politique, il s’applique a` la fortifier, a` l’affranchir de toute autre re´sistance que celle qui viendrait de lui ; et le despotisme temporel est la suite ine´vitable du despotisme des preˆtres. Les mages, consulte´s par les rois de Perse, applaudissaient a` leurs incestes, et les proclamaient au-dessus des lois. Toutes les fois que le sacerdoce a eu pour complices l’aristocratie ou la royaute´,
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des e´crivains profanes eux-meˆmes, est le plus grand bien que les hommes puissent donner ou recevoir, le meilleur de tous les syste`mes, et meˆme pour cette vie, la source la plus pure et la plus vraie de la fe´licite´ terrestre et sociale ?» (Histoire critique des re´volutions de la philosophie dans les trois derniers sie`cles, par Appiano Buonafede, ge´ne´ral des Ce´lestins, sous le nom d’Agatopisto Oromazziano. T. V, p. 551.) La Charte franc¸aise, meˆme ame´liore´e, n’est pas exempte de ce de´faut. En de´clarant que la religion catholique est celle de la majorite´ des Franc¸ais, ou elle de´clare un fait qui e´tait inutile a` de´clarer, ou elle entend donner a` cette religion une supre´matie indirecte sur les autres, ce qui est un danger e´ventuel. Heureusement elle consacre plus loin l’e´galite´ des cultes, ce qui rend les droits de la majorite´ illusoires ou inoffensifs2.
1 foi ] dans quelques exemplaires non corrige´s on trouve doctrine Rel5 2 (et le ... joindre) ] & d’apre`s le principe que la religion ne doit aprouver aucun changement, elle doit s’y joindre phrase ajoute´e dans la col. de gauche R4 12 pour ... royaute´ ] des Rois pour complices R4 18–22 La Charte ... inoffensifs. ] dans quelques exemplaires non corrige´s on trouve encore la version pre´ce´dente ; le texte corrige´ se lit sur le carton qui remplace la page fautive Nous devons remarquer ici que la Charte franc¸aise, a` moins qu’on n’abuse des mots, pour donner a` ses dispositions un sens arbitraire, ne tombe point dans le vice que nous reprochons aux constitutions de l’antiquite´. Elle de´clare une communion la religion de l’e´tat : c’est de´clarer un fait. L’e´tat, c’est la majorite´ des Franc¸ais. Cette majorite´ professe le catholicisme : mais la charte consacre l’e´galite´ des cultes, et laisse intact le droit de s’en se´parer. Rel5, exemplaires non corrige´s, R4
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BC cite la traduction franc¸aise d’un passage tire´ du t. V de l’ouvrage d’Agatopisto Cromaziano, Della istoria & della indole di ogni filosofia, Lucca : Giovanni Riccomini, MDCCLXXI, et renvoie a` cette e´dition italienne. Il n’existe pas de traduction franc¸aise de cet ouvrage en librairie. La citation est conforme. On notera que BC ame´liore une premie`re version de cette note sur les dispositions de la Charte relatives a` la religion.
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il a prononce´ l’anathe`me contre toutes les liberte´s et les droits des peuples a. Et1, de nos jours encore, lisez les ouvrages de ceux qui voudraient ressusciter la the´ocratie. La douceur a` laquelle le sie`cle les force ne sert que de voile bien diaphane a` leurs regrets, leurs apologies, leurs appels a` l’inquisition b. Voyez combien l’inde´pendance de la pense´e, la liberte´ de la a
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Dans le moyen aˆge, dit un historien, le clerge´ de´clamait en chaire contre les communes : il les appelait exe´crables. Il s’indignait de ce que, contre tout droit, des esclaves se de´robaient par force a` leurs maıˆtres. Ce qui prouve que si la religion chre´tienne a de´truit l’esclavage, ses ministres ne l’ont gue`re aide´e dans cette œuvre de charite´. Voici ce qu’un e´crivain du temps raconte de l’e´veˆque Guilbert : «Inter missas sermonem habuit de execrabilibus communiis, in quibus contra jus et fas violenter servi a` dominorum jure se subtrahunt.» Le mot de commune lui semblait un mot nouveau et de´testable, «novum ac pessimum nomen.» Ducange, Gloss. Verbo Communia2. Les auto-da-fe´, dit l’auteur du Catholique, se ce´le´braient avec une pompe qui nous paraıˆt horrible. L’inquisition a e´te´ nationale en Espagne, elle n’a pas e´touffe´ le ge´nie castillan, elle n’a pas empeˆche´ les grands poe`tes, les grands historiens de fleurir dans la Pe´ninsule, elle n’a fait aucun tort a` l’industrie (c’est-a`-dire que depuis l’expulsion des Maures et surtout depuis Philippe II, la population de l’Espagne a diminue´ des deux tiers), les Espagnols ne s’en sont jamais plaints : elle ne s’est prononce´e, en ge´ne´ral, contre les athe´es et contre les impies, que lorsqu’ils cherchaient a` faire des prose´lytes ; elle n’a jamais tourmente´ les consciences et n’a frappe´ que la contagion du crime. (Cathol., XV, 423–424.) Ailleurs, pas un mot de pitie´ pour Arnaud de Bresse, de la satisfaction de ce que Servet expie ses erreurs sur le buˆcher, de ce que Savonarole pe´rit dans les flammes, de l’approbation du gouvernement de Pologne proscrivant la secte entie`re des Sociniens (Cathol., VI, 412–421–426–432)3 ; et M. de Maistre qui, en parlant de l’inquisition et de ses supplices, les appelle
2-p. 214.2 Et, de ... Pourquoi ] 〈qu’on ne croie point que〉 et de nos jours Le principe stationnaire, parce qu’il se de´guise sous des formes plus douces 〈se soit〉 est-il de´pouille´ du venin qu’il renferme ? il suffit de lire les auteurs qui le de´fendent. investir le sacerdoce d〈e toute l’〉une autorite´ sans bornes ces deux derniers mots dans l’interl. pour employer cette autorite´ 〈contre toute justice (?)〉 comme les mages ou les Brames, voila` leur but. pourquoi R3 4 leurs regrets ... appels ] des regrets, des apologies, des appels R4 7–8 de ce que, contre tout droit ... maıˆtres ] de ce que les esclaves se de´roboient, contre tout droit a` leurs maıˆtres R4 9–10 aide´e ... Guilbert : «Inter ] aide´e. «Inter R4 21 (Cathol. ... 424.) ] manque a` cet endroit ; on trouve l’indication ci-dessus, ligne 14, apre`s le mot Catholique R4 23 de ce ... flammes ] manque R4 25-p. 214.5 l’inquisition et de ses supplices ... gouttes de sang ] l’inquisition, dit quelques gouttes de sang R4 1 2
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Avec ce mot commence le passage (ligne 2 – p. 213, ligne 5) du manuscrit pre´paratoire de R3. BC exploite une note des Observations sur l’histoire de France de l’Abbe´ de Mably, t. II, Livre troisie`me, chap. VII, «De l’e´tablissement & du progre`s des communes» (Gene`ve : La Compagnie des Libraires, MDCCLXV, pp. 96–120, et n. 5, pp. 314–317). On y trouve la phrase sur Guibert de Nogent, ainsi que le renvoi au Glossarium mediae et infimae latinitatis de Ducange, article «Communia» (t. I de l’e´dition de 1710, p. 1230) avec une phrase du re´cit de Guibert, De vita sua Monodiarum libri tres (livre III, chap. VII), e´crit autour de 1114/1115 (Guibert de Nogent, Autobiographie, introduction, e´dition et traduction par Edmond-Rene´e Labande, Paris : Les Belles Lettres, 1981 ; PL, t. 156, col. 922). BC exploite dans son texte, un montage de citations et de paraphrases, deux articles du baron d’Eckstein. La premie`re partie reproduit deux citations d’un article intitule´ «Histoire
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discussion, tout ce qui peut re´pandre les lumie`res hors de l’enceinte privile´gie´e, les blesse et les courrouce a. E´coutez Bossuet : Pourquoi comman-
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l’exe´cution le´gale d’un petit nom bre d’hommes, ordonne´e par un tribunal le´gitime, en vertu d’une loi ante´rieure, dont chaque victime e´tait parfaitement libre d’e´viter les dispositions, et suppute de´daigneusement les gouttes de sang coupable, verse´es de loin en loin par la loi ! (Des Sacrifices, p. 428 et 4291.) «Lire devrait eˆtre la pre´rogative de ces intelligences fortes, qui, apre`s avoir bien compris, enseigneraient ce qu’elles auraient ainsi appris elles-meˆmes. Les esprits trop faibles pour s’adonner a` des e´tudes graves se de´te´riorent en lisant : c’est un acte de folie que de livrer les tre´sors de l’intelligence a` la merci d’une foule avide, qui les dissipe, et ne sait point les faire servir a` son profit. C’est un des plus grands crimes que l’on puisse commettre, d’initier le vulgaire a` la lecture d’e´crits sophistiques, ou` il ne peut puiser que de criminelles inspirations.» (Le Catholique, no 82.) Ne dirait-on pas un mage ou un brame, voulant faire verser de l’huile bouillante dans la bouche de ceux qui parlent, ou fendre la teˆte de ceux qui lisent ?
29 Des ... 429. ] Traite´ des Sacrif. p. 41. R4 10 Lire ] pre´ce`de un passage Aujourd’hui que le danger est passe´, malgre´ quelques nuages qui planent encore, les de´clamations contre la manifestation & l’inde´pendance des opinions sont amusantes a` lire[.] La presse a seule recrute´ plus d’esprits faux & d’intelligences a` contresens que tous les sie`cles qui ont pre´ce´de´ son invention n’en avoient vu naıˆtre. pour le plus grand nombre, la lecture est un danger, parce que le plus grand nombre lit a` l’e´tourdi. Lire R3 15 sophistiques ] 〈philosophiques〉 sophistiques R3 16 parlent ] lisent R4 lisent ] parlent R4
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de l’Inquisition d’Espagne par M. Llorente» (Le Catholique, t. V, cahier XV, mars 1827, p. 424), la suite e´nume`re d’une manie`re critique des faits e´voque´s par d’Eckstein dans son essai «Coup d’œil sur la re´forme religieuse du seizie`me sie`cle, sur son caracte`re et sur ses conse´quences en philosophie et en politique» (Le Catholique, t. II, cahier VI, juin 1826, chapitres V et VI). On se reportera aux pp. 412, 420–421, 426, et, sur les Sociniens, pp. 426– 432. Sur Arnault de Brescia (?–1154), the´ologien de´fendant une re´forme pastorale du clerge´ catholique, e´le`ve d’Abe´lard et tue´ a` Rome, voir l’article du Lexikon des Mittelalters, t. I, col. 1005–1006. Michel Servet (1509 ou 1511–1553), the´ologien et e´rudit protestant, condamne´ a` mort comme he´re´tique (anti-trinitarien) a` Gene`ve sur ordre de Calvin. Les Sociniens, fonde´s par Lelio Socinus et soutenus par son neveu Fausto sont un mouvement antitrinitarien qui a connu un grand succe`s en Pologne (Rako´w) jusqu’en 1659, lorsqu’ils furent, sous l’influence de la contre-re´forme, expulse´s du pays. La pole´mique contre Joseph de Maistre poursuit les invectives qu’on trouve dans le t. IV de De la religion (OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 283–284). BC cite ici litte´ralement un passage dans lequel de Maistre critique une re´flexion de Voltaire, tandis que BC attribue a` de Maistre l’opinion que celui-ci qualifie de «cent fois plus abominable que le forfait horrible d’un pe`re et d’une me`re qui portaient leur enfant sur les bras enflamme´s de Moloch» (Joseph de Maistre, Œuvres comple`tes, t. V, Gene`ve : Slatkine Reprints, 1979, pp.332–333). Citation de l’essai de d’Eckstein, «De l’influence des doctrines mate´rielles sur la civilisation moderne», chap. VII, «De´veloppement du mate´rialisme, duˆ a` l’introduction des doctrines sentimentales dans la politique», Le Catholique, t. III, cahier VIII, aouˆt 1826, p. 275.
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dent les hommes, si ce n’est pour que Dieu soit obe´i a ? E´coutez un auteur plus moderne : L’E´glise est la vraie souveraine ; elle juge le temporel, le condamne ou l’absout, lie et de´lie dans les cieux comme sur la terre b. Ces e´crivains seraient aujourd’hui, s’ils le pouvaient, ce qu’e´taient les preˆtres, il y a six cents ans. Soit. Qu’ils s’e´puisent en emphatiques ou pathe´tiques lamentations ; qu’ils nomment la servitude dont, apre`s tant de sie`cles, l’homme a commence´ de s’affranchir, l’e`re primordiale, la le´gislation primitive ; qu’ils de´a b
Oraison fune`bre de la reine d’Angleterre1. Le Cathol., no XIX, 862
1 obe´i ? ] obe´i ? 〈et qu’exige ce dieux dans leurs doctrines funestes ? la proscription, la mort de quiconque examine, conteste, ou re´voque en doute〉 et si nous consultons des auteurs plus modernes, nous les entendrons de´clarer 〈encore〉 de meˆme que l’Eglise ... souveraine, qu’elle juge R3 1 E´coutez ] Ainsi, livre´s au pouvoir temporel, les peuples garotte´s, mais garotter ce pouvoir de meˆme au profit du leur, telle a e´te´ l’action constante des preˆtres de l’antiquite´. tel est le terme ine´vitable du systeˆme stationnaire dans la religion & Tel est 〈aujourd’hui〉 aussi le travail de ceux qui aspirent a` 〈un verbe illis. un sa=〉 reconstituer un Sacerdoce de meˆme nature[.] E´coutez R4 4 e´crivains ... preˆtres ] hommes seraient aujourd’hui ce qu’〈ils n’〉e´taient les Preˆtres R3 4 e´crivains ] hommes R4 5 ans. ] suivent deux paragraphes biffe´s ans. 〈Au reste, nous //un mot illis.// montrons l’e´cueil, sans beaucoup le craindre. Si nos observations ne nous trompent, les flots ont pris une autre course, & nous n’irons plus nous briser contre des rochers teints de sang & ce´le´bres par tant de naufrages. Nous ne disputons point a` la The´ocracie sourde & stationnaire qui semble avoir e´te´ le premier etat des peuples sa triste priorite´. Partout peut-eˆtre & heureusement dans la plupart des contre´es du globe, l’homme a commence´ par servitude. Mais il s’est affranchi graduellement, il s’affranchira encore, & sa de´livrance, nous l’espe´rons, sera de´finitive. R4 6–8 Soit. ... l’e`re ] Qu’ils se´puisent en 〈vaines〉 emphatiques ou pathe´tiques ces trois derniers mots dans la col. de gauche lamentations, qu’ils nomment la 〈situation dont il s’est de´livre´〉 servitude, dont apre`s tant de siecles l’homme a commence´ a` s’affranchir les mots qui suivent le passage biffe´ dans la col. de gauche l’e´re R4 9–10 temple : nous ] temple 〈temple ou` les Sacrificateurs e´taient quelques uns, les victimes le nombre immense. le re`gne des sacrificateurs est passe´. les victimes ne sont plus agenouille´es. Il y a des peuples & plus de castes, des lois, de´fectueuses encore, mais plus de The´ocracies, des Citoyens investis de droits encore incomplets, mais plus de victimes.〉 nous R4 11–12 ine´galite´, ... e´crivains ] ine´galite´ : Ils R4 13 regards ] la source porte regard Rel5 1
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BC ne cite pas, mais commente l’oraison fune`bre de la reine d’Angleterre. Pour Bossuet, l’ide´e de «gouverner pour que Dieu soit obe´i» re´sulte de la modestie de la souveraine dont la vie est pre´sente´e sous la lumie`re du livre de l’Eccle´siastique : «Vanitas vanitatum dixit Ecclesiastes vanitas vanitatum omnia vanitas» (I, 2) (Bossuet, «Oraison fune`bre pour Henriette-Anne d’Angleterre», dans Œuvres, textes e´tablis et annote´s par l’abbe´ Velot et Yvonne Champailler, Paris : Gallimard (Ple´iade), 1961, pp. 82–105). BC cite une phrase de l’essai du baron d’Eckstein, «De l’e´tat actuel de la France et de l’Europe», chap. III, «Des lois faites par le gouvernement en faveur de la religion», qu’on trouve dans Le Catholique, t. VII, cahier XIX, juillet 1827, p. 86. Citation conforme avec, au de´but, une coupe sans importance.
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plorent la cessation de ce temps ou` le monde n’e´tait, disent-ils, qu’un temple : nous ne voyons, dans cette e`re primordiale, que l’esclavage, dans cette le´gislation primitive, qu’une re´voltante ine´galite´, une usurpation flagrante, que n’a pu le´gitimer aucun laps de temps. Ces e´crivains ne contemplent que la caste usurpatrice ; ils lui vouent leur admiration. Nous fixons nos regards sur les castes opprime´es ; nous leur vouons notre inte´reˆt et notre pitie´. Ils ne songent qu’a` quelques centaines d’hommes, accaparant les tre´sors intellectuels et mate´riels que la nature avait donne´s a` tous. Nous pensons aux centaines de millions ge´ missant dans le de´nuˆment, l’ignorance et les fers ; et si, dans cet e´chafaudage d’astuce et de tyrannie, nous voyons un temple, c’est le temple de ces divinite´s malfaisantes, ou` les sacrificateurs sont quelques-uns, les victimes le nombre immense. Mais quand les victimes ne sont plus agenouille´es, les sacrificateurs disparaissent.
2 songent ] 〈pensoient〉 songent R4 9 millions ... l’ignorance ] millions que ces hommes tenoient dans le denuement, dans l’ignorance R4 12–13 Mais ... disparaissent. ] manque R4
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Chapitre IV. Combien est funeste a` la religion meˆme tout obstacle oppose´ a` sa perfectibilite´ progressive1.
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Lorsqu’on pre´tend maintenir intacte une doctrine ne´e a` une e´poque ou` les hommes me´connaissaient toutes les lois de la nature physique, on arme contre cette doctrine toutes les de´couvertes relatives a` ces lois. Plus le monde mate´riel nous est de´voile´, plus la doctrine se trouve e´branle´e. Avonsnous besoin de rappeler l’avantage que les incre´dules ont tire´ de la physique et de l’astronomie de la Bible ? De meˆme, quand les mœurs se sont adoucies, quand la morale s’est ame´liore´e, n’est-il pas clair que, si l’on veut perpe´tuer dans la religion les rites et les pratiques qui existaient avant cette ame´lioration et cet adoucissement, une lutte doit s’e´lever, et que, malgre´ les triomphes plus ou moins prolonge´s qu’une assistance exte´rieure peut valoir a` des cultes dont le terme est arrive´, ces cultes ne sauraient sortir de cette lutte que de´conside´re´s et de´cre´dite´s ? E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3459, fo 9 [=R1] 2. BCU, Co 3294/1, 3. BCU, Co 3459, fo 24 [=R2] 4. BnF, NAF 18826, fos 75–87 [=R4] fo 20 [=R1] Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 199–207. 1 Chapitre IV. ] Ch. 3. R1 Chap. 4. R4 4 Lorsqu’on pre´tend ] 〈Re´sumons nous (1)〉 conside´rer la religion Comme une chose fixe et immuable, qui doit eˆtre la meˆme a` toutes les e´poques de la civilisation, c’est partir d’un principe faux et dangereux. tout ce qui tient a` l’homme et a` ses opinions, sur quelqu’objet que ce soit, est ne´cessairement progressif, c’est a` dire, variable et Transitoire. cette ve´rite´ est e´vidente, en politique, en science, en organisation sociale. La religion seule serait-elle excepte´e de cette loi ? Tandis qu’aucune des institutions, aucune des formes, aucune des notions contemporaines de 〈l’e´tat social〉 la barbarie & de l’ignorance les cinq derniers mots dans l’interl. ne saurait convenir a` un e´tat moins grossier, la religion serait-elle condamne´e a` rester imparfaite et stationnaire, au milieu du mouvement universel et de l’ame´lioration ge´ne´rale ? Non, sans Doute. Dire que la meˆme religion peut convenir a` une horde sauvage et a` un peuple civilise´, a` une nation plonge´e dans 〈l’ignorance〉 les te´ne`bres corr. dans l’interl. et a` une socie´te´ e´claire´e, c’est dire une absurdite´ qui frapperait tous les esprits, si on ne l’avait entoure´e d’un prestige qui la fait regarder comme sacre´e. Quand vous pre´tendez R1 5 me´connaissaient ] 〈e´taient ignorans de〉 me´connoissoint corr. dans l’interl. R1 on arme ] vous armez R2 7 nous est de´voile´ ... se trouve ] 〈est connu〉 nous est de´voile´, plus la religion 〈institue´e avant cette connaissance du monde mate´riel〉 se trouve R1 12–13 et cet adoucissement ] manque R4 14 peut valoir ] procure R4 1
Rappelons que nous posse´dons pour ce chapitre le texte manuscrit complet dans R4 ; a` cela s’ajoutent deux folios de R1 (anciens fos 13 et 15, les fos 14 et 16 sont perdus) qui donnent un passage au de´but de ce chapitre (p. 215, lignes 1–9) et un autre a` la fin (pp. 217, ligne 15 – 218, ligne 11). R2 contient seulement le de´but de ce chapitre.
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C’est donc une erreur grave que de supposer la religion inte´resse´e a` demeurer immuable ; elle l’est, au contraire, a` ce que la faculte´ progressive qui est une loi de la nature de l’homme, lui soit applique´e. Elle doit l’eˆtre aux dogmes, ainsi qu’aux rites et aux pratiques. Que sont en effet les dogmes ? La re´daction des notions conc¸ues par l’homme sur la Divinite´. Quand ces notions s’e´purent, les dogmes doivent changer. Que sont les rites et les pratiques ? Des conventions, suppose´es ne´cessaires au commerce des eˆtres mortels avec les dieux qu’ils adorent. L’anthropomorphisme sert de base a` cette ide´e. Les hommes ne connaissant pas re´ciproquement leurs dispositions secre`tes, leurs intentions cache´es, ils reme´dient a` cette ignorance, en attachant un sens convenu a` des de´monstrations exte´rieures. Cette langue artificielle leur serait inutile, s’ils pouvaient lire au fond des cœurs. Supposer la ne´cessite´ de ce langage pour s’adresser a` l’Eˆtre infini, c’est circonscrire ses faculte´s, c’est le rabaisser au niveau des hommes, c’est transporter dans le se´jour ce´leste une imitation des coutumes humaines. L’anthropomorphisme disparaissant, les rites sont condamne´s a` le suivre. Si les croyances religieuses restent en arrie`re de la marche ge´ne´rale de l’esprit humain, hostiles et isole´es qu’elles sont, ayant transforme´ leurs allie´s en adversaires, elles se voient, pour ainsi dire, assie´ge´es par les ennemis qu’elles se sont cre´e´s a` plaisir. L’autorite´ qui peut disperser ces ennemis, ne saurait les vaincre. Ils croissent chaque jour en force et en nombre ; ils se recrutent par leurs de´faites meˆmes, et ils renouvellent avec obstination des attaques qui ne peuvent manquer d’aboutir a` une victoire d’autant plus comple`te, qu’elle a e´te´ plus long-temps conteste´e. De´sormais, si l’on veut rendre a` la religion le seul hommage qui soit digne d’elle, et l’appuyer en meˆme temps sur les seuls fondements qui soient solides et ine´branlables, il faut respecter sa progression. L’espe`ce humaine n’a aucun principe plus cher et plus pre´cieux a` de´fendre. Aussi n’en a-t-elle de´fendu aucun au prix de plus de sacrifices et de plus de sang. Pareille a` la me´tempsycose des Brames, ou` les ames traversent quatre-vingt mille transmigrations avant de monter jusqu’a` Dieu, la religion se re´ge´ne`re inde´finiment : ses formes seules, sujettes a` la mort, sont, en quelque sorte, comme ces momies d’E´gypte, qui ne servent qu’a` constater les existences du passe´. Ceci n’implique nullement qu’un peuple doive changer sa religion, toutes les fois qu’elle se modifie. Il est heureux, pour ce qui tient a` la politique, 4–17 Elle doit ... suivre. ] ajoute´ dans la col. de gauche R4 8 les dieux ] le dieu R4 18 Si ] Quand R4 26 De´sormais, ... veut ] Si l’on veut de´sormais R4 27–28 qui ... et ] manque R4 36-p. 219.14 Ceci ... s’effaroucher. ] ajoute´ dans la col. de gauche R4
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qu’une nation croie avoir toujours la meˆme constitution, meˆme quand sa constitution s’ame´liore. C’est ce qui a fait long-temps la force de l’Angleterre, et cette persistance dans la de´nomination n’est point un mensonge. Une constitution signifie les lois d’apre`s lesquelles une nation se re´git. Qu’une loi de de´tail soit change´e, la constitution n’en subsiste pas moins. La religion signifie l’ensemble des rapports qui existent entre l’homme et le monde invisible. Qu’un dogme se modifie, la religion n’est pas pour cela de´truite. En ge´ne´ ral, il faut e´viter de proclamer les changements, si la ne´cessite´ n’est pas urgente. C’est leur susciter des re´sistances. Tout se fait graduellement, et, pour ainsi dire, imperceptiblement par la nature. Les hommes doivent l’imiter. Pourvu qu’il n’y ait point de contrainte exerce´e sur les consciences, point d’obstacle oppose´ a` la pratique des cultes divers, le nom est utile a` conserver. Il ne nuit point au fond des choses, et il rassure les esprits susceptibles de s’effaroucher. Qu’on ne craigne pas non plus de nuire a` la divinite´ de la religion, ou, pour mieux dire, du sentiment intime sur lequel reposent les convictions religieuses. Plus on croit a` la bonte´ et a` la justice d’une Providence qui a cre´e´ l’homme et qui lui sert de guide, plus il est naturel d’admettre que cette Providence bienfaisante proportionne ses enseignements a` l’e´tat des intelligences destine´es a` les recevoir. Cette doctrine seule concilie les ide´es que les hommes religieux conc¸oivent de cette Providence avec la nature de l’esprit humain. On ne saurait nier que l’esprit humain n’ait un penchant invincible a` l’investigation et a` l’exa men. Si son devoir le plus impe´rieux, si son plus grand me´rite e´tait une cre´dulite´ implicite, pourquoi le ciel l’aurait-il doue´ d’une faculte´ qu’il ne pourrait exercer sans crime ? Pourquoi l’aurait-il soumis a` un besoin qu’il ne pourrait satisfaire, sans se rendre coupable ? Serait-ce pour exiger de lui le sacrifice absolu de cette faculte´ ? Mais ce sacrifice le re´duirait au rang de pure machine ; ce serait, comme nous l’avons dit, un suicide moral : le Dieu qui l’imposerait a` l’homme, ressemblerait plus a` l’Amida de ces idolaˆtres, qui se font e´craser sous les roues du char ou` est place´e leur idole, qu’a` l’intelligence pure et bienveillante offerte a` nos adorations et a` notre amour.
15–16 Qu’on ... sur lequel ] Ceci ne nuit en rien a` la divinite´ de la religion, ou pour mieux dire, du sentiment intime sur lequel R1 Ceci ... dire, du sentiment 〈religieux a la bonte´〉 sur lequel R4 20 destine´es a` les recevoir. ] auxquels ces enseignemens sont destine´s. R1 23 nier ] ajoute´ dans l’interl. R4 24 e´tait une ] e´toit de reste dans une R4 26 exercer ... soumis ] exercer, L’aurait-il soumis R1 26–27 Pourquoi ... coupable ? ] manque R4 29 ce serait ... moral :] ce serait 〈une espe`ce de〉 comme nous l’avons dit un suicide moral passage ajoute´ dans la col. de gauche et dans l’interl. R1 ; le texte manque dans R4
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Cette cre´dulite´ implicite, cette immobilite´ dans les dogmes, ce caracte`re stationnaire dans les croyances, toutes ces choses contre nature, qu’on recommande au nom de la religion, sont ce qu’il y a de plus oppose´ au sentiment religieux. Qu’est-ce, en effet, que ce sentiment ? Le besoin de se rapprocher des eˆtres dont on invoque la protection. Il est dans son essence d’essayer, pour se satisfaire, de chaque forme religieuse qu’il se cre´e, ou qu’on lui pre´sente ; mais il est aussi dans son es sence, lorsque ces formes religieuses ne le satisfont plus, de les modifier de manie`re a` en e´carter ce qui le blesse. Le borner au pre´sent qui ne lui suffit jamais, lui interdire cet e´lan vers l’avenir, auquel l’insuffisance du pre´sent l’invite, c’est le frapper de mort. Partout ou` il est ainsi enchaıˆne´, partout ou` il y a impossibilite´ de modifications successives, il peut y avoir superstition, parce que la superstition est l’abne´gation de l’intelligence ; il peut y avoir fanatisme, parce que le fanatisme est la superstition devenue furieuse : mais il ne saurait y avoir religion, parce que la religion est le re´sultat des besoins de l’ame et des efforts de l’intelligence, et que des dogmes stationnaires mettent l’une et l’autre hors de la question. Ce syste`me n’exclut nullement ces communications surnaturelles, dont beaucoup d’esprits s’indignent, et qu’en secret tant de cœurs implorent. Que, par exemple, la notion du the´isme ait apparu tout a` coup comme un phe´nome`ne inexplicable, au milieu d’une tribu ignorante, quand le sentiment religieux, e´gare´ par des formes absurdes, ne pouvait se frayer une meilleure route ; que, plus tard, un secours impre´vu ait aide´ l’esprit humain, qui s’e´tant e´leve´ jusqu’a` l’unite´, n’avait ne´anmoins pas la force de transformer cette ide´e abstraite en une doctrine anime´e et vivante, chacun peut le croire : cela ne change rien a` ce que nous affirmons : la tendance existait, et le secours additionnel ne s’est exerce´ que conforme´ment a` cette tendance. Que l’homme ensuite, abandonne´ a` lui-meˆme, ait recommence´ son travail suivant sa nature, qu’il se soit de´battu autour de la grande de´couverte, qu’il lui ait donne´ des formes grossie`res qui ont voile´ sa sublimite´, il n’en aura pas moins conserve´ le souvenir ineffac¸able, et, par degre´s, des formes plus pures, des conceptions plus justes lui auront permis de jouir sans me´lange de l’inestimable bienfait. Mais, quoi qu’il en soit des assistances divines, ne meˆlons point des mains humaines a` ces moyens impe´ne´trables et myste´rieux. Les the´ologiens 1 Cette ] Il y a plus encore : cette R1 4–5 Le besoin ... protection. ] le besoin de connaıˆtre les rapports qui existent entre l’homme & les eˆtres invisibles qui influent sur sa destine´e. R1 le besoin ... invisibles dont il invoque la protection. R4 9 blesse. ] Blesse, ou meˆme d’adopter quelque forme nouvelle qui lui convienne mieux. R1 22 e´gare´ ] 〈emp〉 e´gare´ R4 35-p. 221.3 Les the´ologiens ... religion. ] ajoute´ dans la col. de gauche R4
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ont dit cent fois que les abus de la religion ne venaient pas d’elle, mais des hommes. Pour reme´dier a` ces abus, il faut que les hommes, c’est-a`-dire le pouvoir, la force mate´rielle, ne se meˆlent pas de la religion. Laissons-la a` Dieu et a` elle-meˆme. Toujours pro portionne´e, elle marchera avec les ide´es, s’e´clairera avec la raison, s’e´purera avec la morale, et a` chaque e´poque elle sanctionnera ce qu’il y aura de meilleur. A chaque e´poque aussi, re´clamons la liberte´ religieuse, illimite´e, infinie, individuelle ; elle entourera la religion d’une force invincible et garantira sa perfectibilite´. Elle multipliera les formes religieuses, dont chacune sera plus e´pure´e que la pre´ce´dente. Toute secte naissante aspire a` l’excellence de la morale, et la secte de´laisse´e re´forme ses propres mœurs. Le protestantisme ame´liora pour un temps le clerge´ catholique ; et si nous voulions, ce que nous n’aimons gue`re, nous adresser a` l’autorite´, nous lui prouverions que la liberte´ religieuse est dans son inte´reˆt. Une secte unique est une rivale toujours redoutable. Deux sectes ennemies sont deux camps sous les armes. Divisez le torrent, ou, pour mieux dire, laissez-le se diviser en mille ruisseaux. Ils fertiliseront la terre que le torrent aurait de´vaste´e.
FIN
DU CINQUIE` ME ET DERNIER VOLUME.
3 Laissons-la ] 〈Dans une〉 laissons la religion R4 que nous n’aimons gue`re, ] manque R4
11 de´laisse´e ] abandonne´e R4
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5 Une page du manuscrit préparatoire de la « Table alphabétique et analytique » de l’ouvrage De la Religion. Le manuscrit a été établi par Constant après la parution des trois premiers volumes, à partir de 1827. Les notes sont intégrées dans la rédaction définitive de cette « Table ». Voir ci-dessous, p. 341. BCU, Co 3290.
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ABDUL-MOTHALEB, grand-pe`re de Mahomet, e´claire´ par une re´ve´lation miraculeuse, retrouve la pierre noire de la Caaba. II, 53. ABEILLES trouve´es dans la se´pulture des monarques francs. II, 405. Sens myste´rieux attache´ a` son bourdonnement. Ib. E´taient l’emble`me de la civilisation. Ib. ABIA reproche en vain aux He´breux leur culte infide`le. II, 233. ABIATHAR, V. Salomon. ABIPONS (chaque famille chez les) change de nom, quand elle perd un de ses membres. I, 303. ABISCHECA, ce´re´monie indienne dans laquelle on re´pand sur celui qui en est l’objet une liqueur compose´e d’eau et de miel. IV, 50. ABRAHAM, V. Adam. ABUDAD, le taureau cosmogonique chez les Perses, renfermant le germe de toutes choses. III, 242. ACAJOU. Roman fait sur des estampes destine´es a` un autre ouvrage. I, 185. ACERBI, V. Lapons. ACHILLE. I, 165. Analogie de la description de son bouclier avec celle de Brama aux Indes. III, 469. ADAM avait, suivant les rabbins, la meˆme ame qu’Abraham, David et le Messie. I, 132. ADERBIDJAM, province de l’empire perse, favorisant le pouvoir sacerdotal par ses phe´nome`nes physiques. II, 196. ADITI. II, 40. Fille de Daschka, fils de Brama. V. Adityas. ADITYAS, me´lange d’astronomie et de cosmogonie. III, 180–181. ADONIS. II, 437. Amalgame des traditions de diverses contre´es. Ib. Comment modifie´es par les Grecs. Ib. Adonis est le meˆme que Moı¨se, suivant Huet. Ib, 438. Tristesse des feˆtes d’Adonis, re´pugnant a` l’esprit grec. 439. Tradition qui fait dire a` Hercule qu’il ne connaıˆt ni la divinite´ ni le culte d’Adonis. Ib.
E´tablissement du texte : Imprime´ : De la Religion, conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppements, t. V, Paris : Chez Pichon et Didier, e´diteurs, 1831, pp. 209–459.
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ÆGIDIUS, de rebus gestis Eliæ. V. Elie. ÆLIEN. II, 101. Sur les preˆtres e´gyptiens, V. Sacerdoce. AFRIQUE (sacrifices humains chez les habitants de la coˆte d’). I, 348–349. AGAG tue´ par Samuel. II, 248. AGAMEMNON immole les victimes de sa propre main. II, 289, V. Grecs. Immole un sanglier au soleil et un a` la terre. 308. AGATHARCHIDE de´crit les hordes africaines telles qu’elles sont encore de nos jours. I, 156. AGATHOCLES, V. Sacrifices humains. AGDISTIS, fable orientale introduite dans les myste`res. II, 440. Hermaphrodite. Ib. AGE´ SIPOLIS, roi de Sparte, interpre`te lui-meˆme les oracles, sans le secours des preˆtres. II, 303. Refuse, sous ce pre´texte, une tre`ve aux Argiens. Ibid. AGNI (le dieu du feu) devient amoureux des femmes des Sept Richis. II, 40. AGRADATE, chef des Perses barbares, conquiert la Me´die et se fait nommer Cyrus. II, 183. ALAZZA, morceau de bois, idole des Arabes. II, 51. ALBAINS, irrite´s contre la fortune, quittent le culte de leurs dieux. II, 352. ALCINOUS pre´side aux ce´re´monies religieuses. II, 289. V. Grecs. ALEXANDRE. I, 78–79. Ne´arque, son amiral, 155. V. Egypte. Offre des sacrifices au soleil et a` la lune apre`s avoir passe´ l’Euphrate. II, 287. ALEXANDRE VI. I, XXI. Sous lui, la communion pre´ce´dait et la confession suivait le meurtre. ALEXANDRIE (poe`tes d’) n’ont ni poe´sie ni religion. III, 304. Prosateurs de la meˆme e´cole, compilateurs fastidieux ou critiques ridicules. 306. ALFADUR, AL-VATER. Dieu supreˆme de la religion sacerdotale des Scandinaves. I. 178. ALLAT. Idole des Arabes, simulacre de pierre. II. 51. ALLE´ GORIES, peuvent rester les meˆmes a` toutes les e´poques, parce qu’elles expriment des ide´es qui ne varient pas. I. 199. V. Fables. Leur influence sur la figure des dieux. III. 320, 321. Les dieux du polythe´isme home´rique point alle´goriques. 328. Erreur des poe`tes modernes sur l’alle´gorie. 329. Combien l’alle´gorie est froide et peu poe´tique, parce que tout est pre´vu. Ib. ALLEMAGNE PROTESTANTE. I. 124. Ve´rite´ a` laquelle les Allemands s’attachent, c’est que tout est progressif. Ib. Leur syste`me sur la marche graduelle des re´ve´lations. 130, 131. V. Miracles, Prophe´ties. Ce syste`me propose´ en Angleterre par J. Craigs en 1689. Ib. Rejete´ comme impie. 131. Professe´ en Allemagne en 1812. 131–132. Se rapproche, sous quelques rapports, de la doctrine indienne des incarnations. 132. On trouve quelque chose d’analogue chez les Juifs. Ib.
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ALRUNES, lettres sacre´es des Scandinaves. On appelait de ce meˆme nom les dieux et les preˆtres. E´taient employe´es a` la magie. V, 156. AMALTHE´ E, nourrice de Jupiter. I. 160. AMAZONES (habitants des rives du fleuves des). I. 272. V. Loango. AMAZONES (les) vierges, et offrant a` Arte´mis des victimes humaines, ressemblent beaucoup a` une nation ou institution sacerdotale. II. 378. AMBALISCHEN. V. Saintete´ de la douleur. AMBOINE (insulaires d’) ont le meˆme soupc¸on des morts que les habitants de la Nouvelle-Hollande. I. 302. V. Nouvelle-Hollande, Nitos. AME. Les Sauvages supposent qu’elle est semblable au corps. I. 295. Quand il est mutile´, elle l’est aussi. 296. V. Autre vie, Groenlandais, Angekoks, Patagons, Chili, Grand Esprit. Les ames errent tristement autour des habitations des hommes. 301. Le malheur qu’elles e´prouvent les rend malfaisantes. 301. V. Caraı¨bes. Ide´e des Patagons sur l’ame. 295. Passage des livres juifs qui ferait croire qu’ils supposaient que l’ame renaissait dans l’e´tat du corps. 297. Que les notions grecques et les notions indiennes sont les deux opinions extreˆmes sur l’e´tat des ames apre`s leur mort. IV. 81. Sont des eˆtres individuels dans l’enfer d’Home`re, ne sont que des abstractions chez les Indiens. 81–82. Loi mosaı¨que gardant sur l’immortalite´ de l’ame un silence absolu. 82. Les prophe`tes semblent ne pre´voir au-dela` du tombeau que le ne´ant. Ib. Passages qui le prouvent. Ib. La secte des Saduce´ens niait formellement toute re´compense et toute punition apre`s cette vie. Ib. Qu’on s’est ne´anmoins fort exage´re´ l’absence de tout dogme sur l’existence de l’ame dans la religion juive. 83. Que cette exage´ration date de Warburton, qui entraıˆna sur ses pas un grand nombre de the´ologiens. Ib. Moı¨se dans le Deute´ronome, parlant de l’e´vocation des morts. Ib. Allusions fre´quentes des e´crivains sacre´s a` l’immortalite´ de l’ame. Ib. Passages qui prouvent d’une manie`re incontestable que ce dogme ne leur e´tait point e´tranger. 83–84. Comment on peut concilier cette contradiction apparente. 84–85–86. Fait ge´ne´ral, incontestable, l’imitation de la vie re´elle est la base de la vie future. 86. L’ame du monde forme´e dans la coupe de l’unite´. V. 47. Ames partielles, condamne´es a` la naissance, sortent de la coupe de division. Ib. Pourquoi ces dernie`res ne peuvent e´chapper a` l’individualite´. 47–48. Ce qu’elles deviennent lorsqu’elles jettent un regard sur le miroir myste´rieux. 48 et suiv. Coupe de la sagesse dans laquelle elles boivent et qui dissipe leur e´garement. 50. Deviennent alors immortelles, selon Mercure Trisme´giste. 50. Nombre de migrations que Pindare exige pour qu’elles parviennent a` la fe´licite´. 50. Prie`re orphique, transmise par Proclus, tendant a` fermer le cercle, c’est-a`-dire a` ne plus rentrer dans un corps mortel. 51.
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AMENTHE` S (l’), autre monde des E´gyptiens, copie de celui-ci. IV, 87. AME´ RICAINS, montrant les ossements de leurs pe`res, et refusant de les quitter. I, 286. Croient a` une seconde mort. 288–289. Peu d’influence des jongleurs chez eux. 357. V. Jongleurs. AMMONIUM (colle´ge de preˆtres a`) qui recevaient les caravanes commerc¸antes. II, 168. AMOUR. On pourrait raisonner contre l’amour, comme contre le sentiment religieux. I, 33. AMPHIARAUS. Comment il acquit le don de prophe´tie. II. 293. AMRITA, breuvage de l’immortalite´. I, 159. Cette fable est semblable a` celle des Scandinaves. AMSCHASPANS, a` figure d’animaux, pre´sidant aux sept plane`tes. III, 242. ANAI¨TIS (Ve´nus). Ses autels servis par de nombreux esclaves. II, 109. Son culte chez les Perses, un amalgame de l’astrolaˆtrie et d’un culte e´tranger. III, 251. ANANIE, V. Aza. ANAXAGORE. I, 46. Cite´ par La Mennais. I, 170. Exile´ d’Athe`nes pour ses opinions sur l’immate´rialite´ des dieux. V, 182. ANGEKOKS, preˆtres groe¨nlandais raccommodent les ames. I, 296. ANGLETERRE. I, 88. Comment est l’e´tat des recherches religieuses en Angleterre. 119–120–121–122. Le dogmatisme et l’incre´dulite´ se la partagent. 123. ANIMAUX. Combien il est naturel a` l’homme de les adorer. I, 228–229. V. Sauvages, Troglodytes, Serpent. Qu’ils ne s’occupent pas, comme l’homme, de leur destine´e apre`s la mort. 303–304. Opinion des Sauvages qu’il y a entre l’homme et les animaux une sorte de parente´. 231. Explication du culte des animaux par divers auteurs. III, 62. Peu de fondement dans les explications de Diodore. 62–63. Exce`s de subtilite´ dans les explications de Plutarque. 64. Celles de Porphyre. 65. Ridicule des explications modernes, les animaux adore´s comme calendrier ou comme alphabeth. 66. ANIMAUX FABULEUX CHEZ LES CHINOIS. II, 262. Oi seaux fantastiques, Garouda et Arouna chez les Indiens. III, 124–125. Rattache´s a` l’astrolaˆtrie. Ib. Figurant les astres chez les Perses. 244. Animaux fabuleux introduits dans toutes les religions sacerdotales. IV, 15. ANNA PERENNA, suivant Ovide, quelquefois la lune, quelquefois The´mis. I, 160. Nourrit les Romains sur le Mont-Sacre´. Ib. Conformite´ de sa le´gende et de celle d’Anna Purna De´vi. Ib. V. Anna Purna De´vi. Paterson compare l’Anna Perenna d’Ovide avec l’Anna Purna des Indiens. ANNA PURNA DE´ VI nourrit Viasa Muni et ses dix mille pupilles. I, 160. Est la femme de Vrichna Iswara, dieu de la justice. Ib. Porte un croissant. Ib. Nourrice de Schiven. Ib. V. Anna Perenna, Schiven.
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ANTHROPOMORPHISME. V. Sauvages, Autre vie. Dieux de l’anthropomorphisme me´lange´s de vices et de vertus. IV. 134. S’ame´liorent graduellement. Ib. Nul ne fait le bien sans inte´reˆt, mais aucun ne fait le mal pour le mal. Ib. ANUBIS. Le Mercure Anubis conducteur des signes cache´s sous l’he´misphe`re et des ames dans les enfers. I, 199–200. En E´gypte, a` la fois le prototype des chiens et l’horizon. III, 75. APHAKITIS (Ve´nus). V. Phe´nome`nes physiques. APIS. Les Juifs remplacent le boeuf Apis par deux veaux d’or. II, 235. Dieu astronomique et en meˆme temps repre´sentant du Nil. III, 74. V. E´gypte. APOLLON. Sa cole`re contre les Grecs change de motifs suivant le progre`s des ide´es sur le caracte`re des dieux. I, 200. 201. V. Callimaque. Ses rapports avec la mythologie indienne et avec Crishna. II, 394. Pourquoi l’on voyait une souris a` coˆte´ de ses statues. 394–395. Le loup, son symbole dans quelques lieux de la Gre`ce, comme a` Lycopolis. Ib. Hymne home´rique a` ce dieu. 395. N’est pas authentique. Ib. Apollon distingue´ d’He´lios dans les poe`tes lyriques. 397. V. He´lios. Les Daphne´phories, feˆtes d’Apollon a` The`bes, e´taient une comme´moration astronomique. 396. Flammes re´ve´lant l’avenir sur l’autel d’Apollon a` The`bes et a` Olympie. 396–397. L’esprit grec de´gage ce dieu et ses feˆtes de toute signification scientifique ou sacerdotale. 397. Apollon sans attributs astronomiques dans la religion populaire, les reprend dans les myste`res. 401. Apollon, son caracte`re, dorien. III, 285. Apollon surnomme´ Loxias, a` cause de ses re´ponses ambigue¨s. 373. Signification astronomique de cette e´pithe`te. Ib. APOTHE´ OSES (diffe´rence entre les) et les incarnations sacerdotales. II, 445. L’apothe´ose contraire, l’incarnation favorable a` la puissance sacerdotale. 446. Les Grecs divinise`rent plusieurs chefs des colonies e´trange`res. 445. Combien la chose e´tait naturelle. 446–447. Ancien roi d’E´gypte pourtant de´ifie´. 446. Distinction de Julien entre Hercule et Bacchus, montrant la diffe´rence des apothe´oses et des incarnations. 447. Apothe´ose de tous les instruments aux Indes. III, 162–163. APOˆ TRES (le Symbole des) ne parut qu’au IVe sie`cle. I, 61. APPARITIONS. Cre´dulite´ des sauvages a` cet e´gard. I, 340. Partage´e par les Espagnols. Ib. APULE´ E. I, 51. A traduit un dialogue attribue´ faussement au Mercure e´gyptien. 175. Sa peinture du panthe´isme e´gyptien. III, 43–44. ARABES. Leur inde´pendance durant les premiers temps de l’islamisme. I, 87–88. Comment re´ge´ne´re´s par Mahomet. 15–16. V. Autre vie. Les astres au nombre de leurs divinite´s, mais comme fe´tiches. II, 49. L’autorite´ des preˆtres nulle chez eux. 50. Tre`s-adonne´s au culte des pierres. 50–51.
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Pierre du temple de la Caaba. Ib. La tribu des Dumatiens offrait a` une pierre des victimes humaines. 51, IV, 217. Autres divinite´s des Arabes, l’acacia, le lion, l’aigle, le cheval. Ib. Les mages fugitifs leur porte`rent des rites sacerdotaux, probablement dans ce nombre les sacrifices humains. 52–53, IV, 217. Histoire de la pierre noire de la Caaba. 52. ARAUCANIENS. Croient a` un dieu me´chant. I, 246. ARCADIENS. Ce qu’ils racontent du dieu Pan, une allusion astronomique. II, 426. ARCHE´ LAUS. Cite´ par La Mennais. I, 170. ARCHONTE. L’archonte-roi charge´ de l’administration du culte d’Athe`nes, n’e´tait pas preˆtre, mais tire´ au sort. II, 302. ARDUISSOUR. Eau vierge et primitive chez les Perses. III, 242. ARE` S. V. Mars. ARGENS (le marquis d’). I, 127. ARICIE (foreˆt d’). Consacre´e a` Diane. III, 9. Usage auquel l’adoration des arbres avait donne´ naissance. Ib. ARISTIDE. V. La Mennais. ARISTOPHANE. Prouve que les Grecs n’adoraient pas les astres. II, 287. N’est pas moins ne´cessaire a` e´tudier que les tragiques. IV, 460. Peintures outrageantes qu’il fait des dieux de la Gre`ce. Ib. Causes qui expliquent cette singularite´. Ib. Ses pie`ces pour la plupart des parodies de quelque œuvre tragique, et surtout des ouvrages d’Euripide. 462–463. Exemples. 463. Bergler a` ce sujet. Ib. Travestit aussi quelquefois Pindare. 463–464. Effet que ces parodies produisaient sur l’esprit des spectateurs. Ib. Ce que Plutarque raconte des Athe´niens prisonniers en Sicile. 464. Allusions d’Aristophane a` diffe´rents vers d’Euripide. Ib. La progression des ide´es religieuses, une des causes de l’indulgence des Athe´niens envers ses sarcasmes. Ib. Comment nous le prouvons. 465. Que nos explications sur cette indulgence sont plus naturelles et plus satisfaisantes que celles qu’on en a donne´es jusqu’ici. 466. Pourquoi. Ib. Autre explication que nous donnons de la contradiction qui existe entre la conduite des Athe´niens envers ce poe`te, et celle qu’ils tinrent a` l’e´gard de quelques philosophes coupables des meˆmes hardiesses. 467. Subterfuges adroits que se me´nageait Aristophane contre les se´ve´rite´s le´ gales. 469. Ces subterfuges impossibles aux philosophes. Ib. Pourquoi. Ib. Redevenait quelquefois l’auxiliaire du sacerdoce. 471. Fut frappe´ ne´anmoins par le pouvoir qu’il avait servi. Ib. Qu’on a eu tort de re´voquer en doute l’influence de sa come´die des Nue´es sur la mort de Socrate. 471. M. Cousin a parfaitement e´clairci cette question. 472. Indiffe´rence coupable du poe`te a` la mort du philosophe. Ib. Comment elle s’explique. Ib.
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ARISTOTE. Son Dieu une abstraction dont aucune religion ne peut s’emparer. I, 170–171. Comment cite´ par La Mennais. Ib. V. Castes. ARJOUN. He´ros du Bhaguat-Gita ; sa prie`re panthe´istique a` Crishna. III, 44–45–46. ARNOBE. Sur la liberte´ des e´crits. I, 52–53. V. Cice´ron. ART DRAMATIQUE en Gre`ce. IV, 438. Ses trois e´poques. Ib. Se retrouvent parmi nous dans Corneille, Racine et Voltaire. 442. Elles sont marque´es par les trois E´lectres des tragiques grecs. 458. ASCLE´ PIUS. Dialogue attribue´ au Mercure e´gyptien. I, 175. ASGARD. La cite´ des dieux scandinaves et le zodiaque. III, 264. ASIE (Mineure). Le rendez-vous de toutes les religions. II, 373. ASSERVISSEMENT. V. Inde´pendance. ASTARTE´ . La lune chez les Carthaginois. II, 44. V. Baal. ASTROLATRIE. Une des deux formes primitives de la religion. II, 26. Donne au sacerdoce un pouvoir sans bornes. 29–30. Conduit a` l’astrologie. Ib. Le pouvoir du sacerdoce s’en accroıˆt. 31. Est souvent re´unie au culte des e´le´ments. 26. Erreur des savants qui ont attribue´ l’astrolaˆtrie a` tous les peuples, et en ont fait le seul culte. 26–27. Se combine souvent avec le pur fe´tichisme. Ib. L’adoration des astres meˆle´s a` d’autres divinite´s ne constitue pas l’astrolaˆtrie. 28. Dans celle-ci les astres sont les premiers des dieux ; mais, la` ou` les astres ne sont qu’au nombre des dieux, ils ne sont que des divinite´s secondaires. 28. Preuve, Apollon et Diane chez les Grecs, distincts d’He´lios et de Se´le´ne´. Ib. V. Perses, Inde, Chine, Mexique, Carthaginois, He´breux. Que chez les nations e´trange`res a` l’astrolaˆtrie et au culte des e´le´ments le sacerdoce n’a eu que peu de pouvoir. V. Grecs. Sa puissance et son e´tendue dans les religions sacerdotales. IV, 61. Son application s’e´tend jusqu’a` la me´decine. Ib. Livres compose´s a` Alexandrie, exposant les rapports des constellations avec les plantes. Ib. Les meˆmes superstitions re´gnant sur les Indiens. Ib. Exemples. 61–62. De meˆme chez les Chalde´ens. Ib. Les professions diverses mises sous la protection des astres. Ib. Dubois et Diodore a` ce sujet. 62–63. Preˆtres mexicains e´galement attache´s a` l’astrologie. 63. Leurs pe´riodes compose´es du nombre treize. Ib. ASTROLOGIE. Tenant d’une part a` la science sacer dotale, de l’autre a` la croyance populaire. III, 237. ASTRONOMIE. Toute la religion de l’E´gypte fonde´e sur l’astronomie. II, 31, 37. Pouvoir qui en re´sulta pour les preˆtres d’E´gypte. Ib. 31–32. Volney attribue trop a` l’imposture dans ce qu’il dit la`-dessus. 32–33. V. E´gypte, E´thiopie, Syriens, Mexique. Dans toutes les religions, il y a plusieurs significations, outre l’astronomie. III, 67. L’adoration silencieuse, symbole mystique rattache´ par les Indiens a` l’astronomie. 78–79. Le dragon
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Rahou, cause des e´clipses. 132. Calculs astronomiques raconte´s comme les actions des immortels chez les Chalde´ens. 237. ASWAPATY. Roi indien verse´ dans les choses divines. II, 41. ATHALIE. V. Joad. Consolide le culte des dieux e´trangers. II, 233. ATHE´ ISME (supe´riorite´ logique de l’) sur la croyance. III, 24. V. Panthe´isme. Quel est le genre de lutte qui a lieu entre l’athe´isme et le the´isme. 26. L’athe´isme tend a` se re´unir au panthe´isme mate´riel. 51. Qu’il se trouve dans les religions sacerdotales de l’Inde. III, 170. ATHE` NES, I, 134. Ses preˆtres rompant les premiers l’union entre le polythe´isme et la philosophie. 151. Les Athe´niens instituent le culte de Pan avant la bataille de Marathon. 266. Tiennent le milieu entre les deux races ionienne et dorienne. III, 284. Leur enthousiasme pour The´se´e, leur faisant tole´rer les plus absurdes anachronismes. IV, 416. E´taient le peuple de la Gre`ce ou` les Furies e´taient le plus re´ve´re´es. 431. Conjectures a` ce sujet. Ib. ATOMES (syste`me des) ou atomisme. Aboutit au panthe´isme, malgre´ des apparences contraires. III, 50. ATTAI. V. Tatar. ATYR. La nuit primitive des E´gyptiens, le grand tout. III, 76–77. AUSTE´ RITE´ S. Histoire d’Erunia-Kasyapa, du privile´ge qu’il extorqua aux dieux, et de la manie`re dont Wichnou e´luda ce privile´ge. II, 145. V. Saintete´ de la douleur. Saint qui, pour aller voir Buddha, traverse les airs par la vertu de ses pe´nitences. III, 114. Auste´rite´s contribuant a` la cre´ation du monde. 179. Le Zend-Avesta de´fendant expresse´ment les jeuˆnes, les privations, les abstinences. IV, 251. Obsce´nite´s mystiques re´unies aux auste´rite´s par les fakirs de l’Inde. 251–252. Leurs honteuses e´preuves renouvele´es par les chre´tiens du moyen aˆge. 252. Saint Paul plus mesure´ relativement aux plaisirs des sens qu’on ne l’a e´te´ depuis lui. Ib. Toutes ces exage´rations de´sapprouve´es dans les premiers sie`cles du christianisme. AVATAR. Nom des incarnations indiennes. II, 69. V. Incarnations. AVRIL. Poisson d’avril. V. Huli. AZA. Fait empoisonner le prophe`te Ananie. II, 205. Se´vit contre sa me`re idolaˆtre. 233. AZARIAS. Est chasse´ du temple par les le´vites. II, 205–206. Proscrit le culte des dieux e´trangers. 234. B. BAAL (le soleil). Dieu des Carthaginois. II, 44. L’e´le´phant lui e´tait consacre´. Ib. Pourquoi. Ib.
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BABYLONE, BABYLONIENNES (Prostitution des). I, 71, 78, 350–351. BACCHUS, son culte d’origine indienne. II, 419. Contre´es qu’il traversa pour venir en Gre`ce. Ib. Modification de ses fables. Ib. Son identite´ avec Osiris. ib. Avec Schiven. ib. Progression de ce culte suivant Voss. 421. Ses rites ne furent jamais incorpore´s dans la religion publique de la Gre`ce. Ib. Guerres et malheurs cause´s en Gre`ce par l’introduction de ce culte. 422. De´lires, suicides, meurtres, provenant de la meˆme cause. Ib. Home`re ne parle de Bacchus qu’une seule fois. 423. BACTRIANE. Opinions de ce vieux empire attribue´es aux Perses barbares. I, 178. Religion sacerdotale de cette contre´e, consacrait la division en castes et l’autorite´ du sacerdoce. II, 185. Cyrus e´bloui par ses pompes. Ib. Le climat de la Bactriane favorisait le pouvoir sacerdotal. 195. BADRAKALY, divinite´ indienne, fille de Schiven. III, 323. Son analogie avec He´cate. Ib. Sa figure monstrueuse. Ib. BAGIRADEN, V. Saintete´ de la douleur. BALA et ATTIBALA, formules indiennes ayant le pouvoir d’attirer les dieux sur la terre. IV, 49. BALBUS, ses erreurs sur l’origine de l’idolaˆtrie. I, 201. BALDER, dieu des Scandinaves, dirigeait le char du soleil. V, 121. BANDA, fanatique de la secte des Sikhs, verse des torrents de sang. III, 212. E´gorge son fils de sa propre main. Ib. Meurt de´chire´ par des tenailles ardentes, sans pousser un cri. Ib. BAOUTH, ancienne idole indienne. III, 110. Son culte plus ancien que le bramaı¨sme. 111. BARBARE (l’e´tat). Description de cet e´tat, qui est un pas de plus que l’e´tat sauvage. II, 4. Fe´tichisme insuffisant a` l’homme sorti de l’e´tat sauvage, et parvenu a` l’e´tat de barbarie. 5–6. V. Fe´tichisme. BARTHE´ LEMY (la SAINT-). I, 80, 111. Apologie de la Saint-Barthe´lemy, d’apre`s les exemples contenus dans les livres juifs. II, 244. BARTOLOCCI, Bibliotheca rabbinica. V. Adam. BATTA, de l’e´cole bramanique de Niaga, fait massacrer les Bouddhistes. III, 107. Se bruˆle ensuite lui-meˆme en expiation du sang qu’il avait re´pandu. Ib. BAYLE, faiblesse de sa re´futation du syste`me de Spinosa. III, 27. BEGER, auteur allemand d’une relation de Californie. I, 5–6. Pre´tend a` tort que les Californiens n’ont pas de religion. Ib. BEIN, V. Lutte du pouvoir temporel contre le pouvoir spirituel. Appele´ aussi Vena, prince indien, perse´cuteur des brames et tue´ par eux. II, 177. BELLI, ordre de preˆtres chez les sauvages. I, 321. Mace´rations et mutilations pour y eˆtre admis. 323. Hymne obsce`ne chante´ par les preˆtres de cet ordre. 350.
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BELSAMEN, V. Baal. BE´ LUS, tuant Omorca, dont les deux moitie´s forment le monde. III, 238. Se coupe la teˆte a` lui-meˆme, pour proce´der a` la cre´ation. Ib. Personnage cosmogonique, mythologique, astronomique, peut-eˆtre historique. 239. BENGALE, V. Cucis, Autre vie. BERGER, auteur allemand ; son opinion sur la priorite´ du the´isme. III, 254. BE´ TH-EL, pierre adore´e par les He´breux, trace de fe´tichisme. I, 237. BHAGUAT-GITA. I, 174. Le but de son auteur, suivant le traducteur anglais, e´tait de renverser le polythe´isme des Ve`des. Ib. Ses principes de tole´rance. II, 154. V. Climat. Est un syste`me de panthe´isme. III, 104–105, 154. Passages qui le prouvent. Ib. Le traducteur anglais le reconnaıˆt. 106. Doutes jete´s dans le Bhaguat-Gita sur l’immortalite´ de l’ame. III, 154– 155. BHAVANI, divinite´ indienne ; plusieurs de ses rites se retrouvent chez les nations du Nord. I, 159. Naıˆt de Brahm. III, 55. Donne naissance a` Brahma, Wichnou et Schiven. Ib. BIGOI¨S, nymphe e´trusque, ses livres astronomiques. III, 241. BISSAO (ne`gres de) se fabriquent eux-meˆmes leurs divinite´s. I, 227. BOHE´ MIENS. Leur feu sacre´. III, 261. Pre´sentaient leurs nouveau-ne´s au feu sacre´. Ib. BOLINGBROKE. I, 121. A tous les de´fauts des philosophes franc¸ais. 121–122. BONAPARTE, sa position vis-a`-vis du clerge´ catholique, la meˆme que celle de Cyrus vis-a`-vis des mages. I, 152. BONZES, nom ge´ne´rique des preˆtres de Fo. III, 58. Leur athe´isme. Ib. BORNE´ O, V. Ce´re´monies fune´raires. BOSSUET, plutoˆt un juge qui condamne qu’un observateur qui examine ou un historien qui raconte. I, 109–110. Quelquefois de´fenseur de la liberte´ a` son insu. Ib. Sa politique de l’E´criture-Sainte, un code de despotisme. Ib. Phrases de cet auteur qu’on pourrait croire tire´es des Ve`des. II, 110. Loue les rois juifs exterminateurs de leurs propres parents pour cause d’he´re´sie. Ib., 237. Loue Samuel d’avoir e´gorge´ Agag. Ib., 248. BOUDDHA ou BUDDHA, un nom ge´ne´rique. II, 121. Signifiant savant, intelligence supe´rieure. 122. Une incarnation de Wichnou. III, 109–110. Incertitude sur la personne et l’e´poque de Buddha et la re´volution ope´re´e par lui. 110. Deux opinions des savants sur Buddha. Les uns le placent avant le bramaı¨sme, les autres apre`s. Ib. Difficulte´ pour e´claircir cette question. Ib. Elle deviendrait plus claire, si l’on reconnaissait deux Buddhas. 111. Buddha, suivant Georgi, un nom ge´ne´rique, signifiant un sage. 112. Dix-huit sens du mot Buddha. Ib. Anecdotes attribue´es indiffe´remment a` Rama et a` Buddha. Ib. Re´cits des Buddhistes sur Buddha. Ib. Arc magique de Rama et de Buddha. 114. Conduite contradictoire des dieux
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indiens envers Buddha. Dans cette le´gende, on voit a` la fois l’aversion des Indiens pour Buddha, et leur croyance en sa divinite´. 115. Fe´licite´ de Buddha, l’apathie absolue. 116. Diffe´rents noms de Buddha. 116–117. Lutte de Buddha et de Bommazo. 117. Dans la le´gende ou` Buddha s’incarne pour de´truire des ge´ants fe´roces, il est un avec Wichnou. 118. Conside´re´ pourtant toujours comme l’auteur d’une he´re´sie exe´crable. Ib. Efforts de Bouddha contre la division en castes. 216. BOUDDHISTES, cruellement perse´cute´s par les brames, II, 155. V. Climat. Cependant tout l’exte´rieur du bouddhaı¨sme est pareil a` celui du bramaı¨sme. III. 119. Les livres sacre´s des bouddhistes, nomme´s Che´ritras. Ib. Le Ramakien imite´ du Ramayan. Ib. Les fables des deux sectes presque identiques. Ibid. BOULANGER. I, 6, auteur de l’Antiquite´ de´voile´e par ses usages. BOULEVERSEMENTS physiques. Comment les preˆtres, meˆme de`s l’e´tat sauvage, savent en profiter. I, 333–336. Que ces bouleversements ne sont pourtant pas la cause principale de l’accroissement du pouvoir sacerdotal. II, 16. Quelle puissance instantane´e ces e´ve´nements donnent au sacerdoce. II, 15. Cause´s, d’apre`s les preˆtres indiens, par la diminution du respect pour l’ordre sacerdotal. 178. Dans l’une de ces catastrophes, la caste des guerriers de´truite en entier, et le gouvernement donne´ a` la caste des bramines, dans la personne de Rama. Ib. Feˆtes rappelant partout ces e´pouvantables catastrophes. IV, 176. Diffe´rentes cependant chez les nations sacerdotales et chez les nations qui ne sont pas soumises aux preˆtres. 176–177. Les rites des premie`res a` la fois comme´moratifs d’anciens malheurs et prophe´tiques de nouveaux. 177. BOURGUIGNONS. V. Sacerdoce. BRAHM. L’unite´ absolue cre´e le monde par ses pe´nitences. II, 143. V. Saintete´ de la douleur. BRAMA. II, 40–67. Cre´e quatre fils, tiges des quatre castes dans les Indes. 67. Re´ve`le a` Brahm, l’un d’eux, les Ve`des e´mane´s de ses quatre bouches. Ib., 68, 70, 91. Sa naissance. 134. Ne peut re´sister aux pe´nitences de Bagiraden. 142–143. V. Wiswamitra. Accorde a` Erunia-Kasyapa le privile´ge d’eˆtre invulne´rable. 145 ; III, 45. V. Arjoun. Rec¸oit la loi divine, la traduit en sanscrit et en forme les quatre Ve`des. 99, 113–114–115. V. Buddha. Pierre dans laquelle il est cense´ re´sider. 121–122. V. Inde. Communique, ainsi que Saras watti, sa fille, l’art de la musique aux hommes. 134, 141. V. The´isme. Est invoque´ dans les ce´re´monies nuptiales. 146. Ses prie`res engagent Wichnou a` retirer la terre de l’abıˆme ou` le ge´ant Eruniaschken l’avait plonge´e. 147. Est toute la race humaine. 155. S’unit a` Saraswatti ; famille qui naıˆt de cet inceste. 179. Enfante le feu. Ib. Devient en s’incarnant un Tchandala impur, qui se nourrit long-temps par
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le vol ou par le meurtre. 209–210. Mais s’e´le`ve bientoˆt au premier rang des poe`tes et des inspire´s. 210. Devient Valmiki, et se condamne a` ce´le´brer Wichnou. Ib. Analogie de ses repre´sentations avec le bouclier d’Achille. 469. Description symbolique qu’en donne Porphyre. IV, 10– 11–12. Se rend coupable de vol. 31. Peine qu’il subit. 30–31. Le Dieu supreˆme dans les livres sacre´s, il est supplante´ dans les fables par Siva ou par Wichnou, suivant les diverses sectes. IV, 116. Que cela tient a` l’abolition de son culte. Ib. BRAMES. I, VII, XVII, XVIII. V. Castes. Pre´sident a` toutes les feˆtes religieuses des Indiens. II, 91. Fixent les jours heureux ou funestes. Ib. Enseignent les prie`res. Ib. Si un autre les re´ve´lait, sa teˆte se fendrait. 91–92. Se re´servent la divination. 92. Brins de paille be´nis par un brame ne´cessaires a` ceux qui se baignent dans le Gange. 92–93. Pierres qui doivent a` l’invocation des brames leur nature sacre´e. 93. Pre´sence de la Divinite´ dans les objets mate´riels. Ib. Admise par les Grecs et les Romains. Ib. Cette opinion professe´e par les nouveaux platoniciens et consacre´e dans les myste`res. 93–94. Douze bramines gouvernant au nom du roi des Marattes. 98. V. Excommunication. Les brames sont he´ritiers, a` de´faut de parents. 108. Ne peuvent eˆtre mis a` mort avec effusion de sang. Supplices plus cruels qui en re´sultent pour eux. 110. V. Climat. Bramines interdits pour avoir traverse´ l’Indus. II, 345. Pre´sentent a` la lune leurs enfants aˆge´s de huit jours pour leur obtenir l’absolution de leurs fautes. IV. 494. BRETAGNE (GRANDE-). Son ancienne mythologie peuplait de de´esses les lacs et les rivie`res. III, 262. BRIARE´ E, ne´ du Ciel et de la Terre, ainsi que ses fre`res Cottus et Gyge`s. I, 160. BRUCE. Sa description de l’Afrique. I, 156. BRUCKER, Histoire critique de la philosophie. I, 176. BRUTUS. I, 92–93, 134. Ses derniers entretiens avec Cassius. V. Cassius. BUZIGE` S, Athe´nien, inventeur de la charrue. II, 453. BYRON (LORD). Ses vers pleins du sentiment religieux. I, 142.
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CABIRES (figure des). II, 331. Les deux grandes forces de la nature dans la langue des preˆtres. 430. Leur nombre incertain. 430–431. Leur figure sacerdotale difforme. 431. Sont quelquefois hermaphrodites. Ib. Sont apporte´s ainsi en Samothrace. Ib. Leur culte consistait en orgies. Ib. Modifie´s par l’esprit grec. Ib. L’œuf cosmogonique devient l’œuf de Le´da. 432. Obscurite´s de toutes les fables relatives aux Cabires. 433. Couleur orientale de la fable de Jupiter et de Le´da. 434.
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CAFTAN, veˆtement des Me`des, une parure de cour. II, 192–193. CAI¨STRE, fils de l’Amazone Penthe´sile´e, est pe`re de Se´miramis. II, 378. V. Derce´to, Ephe`se. CALANDOLA, premier pontife des Giagues. II, 35. CALIFORNIE. Californiens. V. Beger. CALIGULA. I, XLIII. CALLIAS, combattant a` Marathon avec les insignes de la preˆtrise. II, 302. CALLIMAQUE. Son alle´gorie pour indiquer la supe´riorite´ du sentiment sur la raison. I, 146. CALMOUC. I, 277–278. Prend son fe´tiche a` te´moin dans les circonstance solennelles. Ib. CAMBYSE. I, XIX. V. Egypte. CANADA (sauvages du) adorent les castors. I, 227. La fable d’Orphe´e et d’Euridice se retrouve dans leurs fables. 288. CAN-HI (l’empereur). II, 263. Loi par laquelle il interdit les sacrifices humains. Ib. CANUT. II, 46. Proscrit l’idolaˆtrie. Ib. CAPILUPI. Gentilhomme du pape Gre´goire XIII, auteur d’une apologie de la St.-Barthe´lemi. II, 244–248. CAPITULAIRES DE CHARLEMAGNE. I, 328. V. Saxons. CARACTE` RE NATIONAL. Son influence sur le pouvoir des preˆtres. Les peuples actifs leur sont moins soumis. II, 130. V. Egypte, Scandinaves, Carthage. CARAI¨BES. I, 272. V. Loango. V. Ce´re´monies fune´raires. Croient que les ames reveˆtent la forme de reptiles ou de de´mons malfaisants. 301. V. Ames. 340. Jeuˆnant et se mace´rant, apre`s la naissance de leurs enfants. 256–257. CAREˆ ME. Manie`re dont on a de nos jours explique´ cette institution. III, 64. CARNE´ OLES. V. Samson. CARNICOBAR (Insulaires de). Regardent comme un sacrile´ge tout emploi des objets consacre´s a` l’usage des morts. I, 292. CARTHAGE. Son culte sanguinaire. I, 73. Despotisme de son sacerdoce. II, 43. Fonde´ sur le culte des e´le´ments. Ib. Sacrifiaient leurs enfants. 44. IV, 213. Leur traite´ avec Philippe de Mace´doine prouve leur adoration des e´le´ments. Ib. Victimes humaines sacrifie´es par Hamilcar. 44–45. Leur esprit mercantile luttait contre l’autorite´ de leur sacerdoce. 167. V. Sacrifices humains. CASSIUS. I, 92–93. Son dernier entretien avec Brutus. Ibid. CASTES (division en) a eu pour cause une notion religieuse. II, 55. Les autres causes, secondaires ou douteuses. Ib. Heeren et Klaproth l’attribuent a` la conqueˆte. 56. Mais il faut toujours que cette division ait eu
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une autre cause dans la contre´e ou` elle a pris naissance. 56–57. Attribue´e sans fondement a` Se´sostris par Aristote. 57–58. Attribue´e sans plus de raison par les Indiens au besoin de sortir de l’anarchie. 58. Devoir de servitude impose´ au Soudra. 58–59. N’a pas le meˆme principe que le gouvernement militaire. 59. Rois indiens conque´rants, ne pouvant pe´ne´trer dans la caste des brames. 59–60. Une seule exception, d’apre`s Niebuhr. 60. Hypothe`se de Meiners sur l’origine de la division en castes. 60–61. Elle a sa source dans la disposition naturelle de l’homme, et n’est donc pas une invention sacerdotale. 61. L’homme est enclin a` perpe´tuer les fonctions de pe`re en fils. 62. Agriculteurs et chasseurs he´re´ditaires chez les Iroquois et les Algonquins. 62. Juges he´re´ditaires chez les Turcs. Ib. Magiciens he´re´ditaires chez les Lapons. Ib. Me´decins et poe`tes he´re´ditaires chez les E´cossais. Ib. Mais la ve´ritable cause de la prolongation de la division en castes est pourtant le calcul sacerdotal. 63. Effet du climat sur les ide´es de souillure. Ib. Rang que ces ide´es occupent dans les religions sacerdotales. 63–64. Arbitraire dans ces ide´es, preuve du calcul sacerdotal. 64. De la part que peut avoir le sentiment religieux a` la division en castes. Ib. Professions qui entraıˆnent les souillures. 65. Esse´niens chez les He´breux divise´s en quatre classes. 65. Parti que tire le sacerdoce des ide´es de souillure. Ib. La division en castes plus clairement et solidement e´tablie dans les pays astrolaˆtres et soumis aux preˆtres. 67. Histoire mythologique de son e´tablissement par Brama. Ib. En E´gypte e´tablie par Isis, en Perse par Diemschid, en Assyrie par Mahabad. 67–69. Attachement a` cette division de la part du sacerdoce. 69. Perse´cution dans l’Inde contre les Bouddhistes qui voulaient l’abolir. 69. Cette division reproduite, sous les Bouddhistes meˆmes, dans l’ıˆle de Ceylan. 69. Les subdivisions des castes assez uniformes. 70. Leur nombre incertain aux Indes. Ib. Les Indiens immondes oblige´s d’apostasier. 72. Mariages entre les castes de´fendus. 73. Les Parias, caste proscrite. 73–74. Les Parias se de´clarant immondes entre eux. 76. Castes en E´gypte, 76–77. Les preˆtres la premie`re, comme aux Indes. 77. Les gardeurs de troupeaux, les Parias de l’E´gypte. 77–78. La division en castes, plus administrative et moins religieuse en E´gypte qu’aux Indes. 78–80. Cause du me´pris des E´gyptiens pour les gardeurs de pourceaux. 78. La part de la politique exage´re´e par Heeren. 78–80. Caste d’interpre`tes forme´e par Psamme´ticus. 79–80. Repousse´e par les nationaux. 80. V. E´thiopie, E´gypte, Inde, Perse. Empeˆchement, par la division en castes, de la communication des hommes entre eux. 149. V. Bactriane. The´se´e, suivant quelques traditions, e´tablit en Gre`ce quelque chose de pareil a` la division en castes. 307. Ferrand, son enthousiasme pour les castes. 480.
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CATON. V. La Mennais. I, 134. CECAYA. V. Aswapaty. CE´ LIBAT (me´rite attache´ au) chez les sauvages. I, 253. CELTUS. V. Polyphe`me. CE´ NE´ E. Adorait sa lance et forc¸ait les passants a` l’adorer. II, 367. CENREZY au Tibet, est un me´lange de notions diverses, astronomiques et panthe´istes, avec l’ide´e du sacrifice de la re´demption, et des re´cits mythologiques ou historiques. III, 183–184. CENSORINUS, consul romain. II, 43–44. De´pute´s du clerge´ de Carthage qui vont le trouver, lors du dernier sie´ge de Carthage, pour apprendre les volonte´s du se´nat. Ib. CE´ RE´ MONIES. Une des causes de leur multiplicite´. II, 151–158. V. Fertilite´ du sol. CE´ RE` S. Ses courses imite´es de celles d’Isis. II, 439. Identite´ de leurs fables. Ib. Vestiges de traditions sacerdotales dans la fable grecque de Ce´re`s. 440. CERIDWEN, la force aveugle des Gallois, s’unit avec le taureau primordial sorti de son sein et enfante avec lui l’œuf cosmogonique. III, 271–272. CE´ SAR ce`de a` l’ascendant des superstitions romaines. I, 53. Ne connaissait que les frontie`res de la Germanie. II, 49. V. Germains. CHALDE´ ENS, leur ne´cessite´ aveugle. III, 21. Suivant Cice´ron, non pas une caste, mais un peuple. 236. CHAMPOLLION, V. Egypte. Ce qu’il dit de l’obsce´nite´ des monuments e´gyptiens. II, 126. CHARLES-QUINT. I, 88. Son inte´rim semblable au concordat de l’empereur chinois Iong-Io. II, 274. CHARLES II, un de ses moyens pour de´truire la liberte´, fut d’avilir la religion par le ridicule. I, 121. CHARLES IX dirige´, suivant la cour de Rome, par la volonte´ de Dieu. II, 249. Son hypocrisie envers Coligny et les protestants conside´re´e, par Capilupi, comme un don de Dieu. Ib. 244–245. CHARLEMAGNE. Ses Capitulaires. I, 328. V. Saxons. CHASTETE´ (vœux de) parmi les Hurons. I, 255–256. Chez les ne`gres. 256. Son me´rite provenant de l’ide´e du raffinement dans le sacrifice. 349–350. V. Sacerdoce. CHATEAUBRIAND s’est laisse´ entraıˆner au syste`me de l’utilite´. I, 114–115. Anachronisme qu’il a commis dans ses Martyrs. 165. Qu’en le critiquant, nous n’en rendons pas moins hommage a` son talent et a` son caracte`re. 167. Observation juste de lui sur l’Olympe et le paradis. III, 355. CHATIMENTS DES DIEUX. I, 260. V. Sauvages, Fe´tiches. Chez les Chinois. Exemple rapporte´ par Lecomte. 261–262. Chez les chre´tiens du moyen aˆge. 263. Chez les Napolitains, en 1793 et en 1804. Ib. IV, 44 et suiv.
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CHE´ OPS fait e´lever les plus grandes pyramides. II, 160. N’ose s’y faire enterrer. 161. CHEOU-FOU, ce´re´monie chinoise qui consiste a` recevoir les captifs pris a` la guerre et a` de´terminer leur sort. II, 271. CHEPHREN perse´cute le sacerdoce. II, 160. N’ose se faire enterrer dans la pyramide qu’il avait fait baˆtir. 161. CHERBURY. I, 121. CHILI (habitants du), croyant les aliments des morts de couleur noire et de saveur ame`re. I, 300. CHIN (les), objets myste´rieux de l’adoration antique en Chine. II, 261. Nous n’en connaissons ni la nature ni les attributs. Ib. Leur ressemblance avec les divinite´s indiennes et e´gyptiennes. Ib. CHINE, V. Fe´tichisme. Le peuple y adore les serpents. I, 235–236. Chinois pre´fe´rant la mort a` avoir la teˆte rase´e. I, 296–297. V. Mogols. Platonisme ou the´isme de quelques philosophes chinois. 236. Immobilite´ chinoise, avenir de l’Europe, si elle manque la liberte´. Ib. V. Chaˆtiments des dieux. Culte des e´le´ments a` la Chine. Empire des preˆtres. II, 41–42. Rabaut sur la Chine. 42. L’ancienne religion de la Chine une religion sacerdotale. 260. V. Cosmogonie, Trinite´, Figure des dieux, Incestes des dieux, Virginite´, Dualisme, Animaux fabuleux, Sacrifices humains. L’autorite´ sacerdotale de´truite a` la Chine par un e´ve´nement dont nous ignorons les de´tails. II, 264. Re´sultat de cette victoire du pouvoir temporel. Ib., 265– 273. Contradictions, superstitions, mate´rialisme, oppression, magie, remplac¸ant la religion. Id., ib. Syste`me des Chinois sur l’e´tat des ames, apre`s la mort, point d’individualite´. 269. Secte qui admet l’immortalite´ de l’ame. Ib. De´finition mate´rialiste de l’esprit par les Chinois. 269–270. V. Confucius. Exemple re´cent de la cruaute´ chinoise. Ib., 272. Breuvage d’immortalite´ cherche´ par les empereurs chinois. 273. Quelques-uns meurent pour l’avoir bu. Ib. Efforts inutiles de quelques empereurs, pour ranimer la croyance. 274. La Chine en quelque sorte une the´ocratie d’athe´es. 276. Regardait la naissance de Fo-hi comme miraculeuse, en ce qu’il n’avait point de pe`re. IV, 284. CHINNONG, dieu chinois, inventeur de l’agriculture. II, 261. Avait une teˆte de bœuf, un corps humain et un front de dragon. Ib. Sa victoire sur Tchiyeou. 262. CHI-TSONG. II, 273. Comble de richesses les bonzes des deux sectes ennemies de Fo et de Laot-se´. Ib. CHORIZONTES, secte de critiques, qui contestaient l’authenticite´ des e´pope´es home´riques. III, 438–439. CHRE´ TIENS. I, XLIII-XLIV. Premiers chre´tiens me´prisent les pompes paı¨ennes, ne dressent point d’autels, ne re´ve`rent point de simulacres. 60. Amis
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de la liberte´. 87. Traite´s de rebelles par les paı¨ens. Ib. Vopiscus leur reproche de n’eˆtre jamais contents. Ib. CHRISTIANISME. Son excellence, quand il est dans sa purete´. II, 485. Sa perfectibilite´. 486. Modifications qu’admettent, sans le savoir, meˆme les catholiques. 487. Citation de Frayssinous. Ib. A peine e´tait-il forme´, que les chre´tiens divise`rent la partie publique de la partie secre`te du culte. V, 6. CHRONOS, le temps. I, 179. Pre´ce´dant en apparence les divinite´s re´elles. Ib. N’est un objet, ni d’espe´rance, ni de crainte, ni d’invocation. 196. CHRYSE´ , l’une des Cyclades, ce´le`bre par les malheurs de Philocte`te. II, 375. Traces de sa disparution aperc¸ues par M. de Choiseul-Gouffier. Ib. CHUTE PRIMITIVE (notion d’une). IV, 162. A pris sa source dans l’opposition du bien et du mal dans l’inte´rieur de l’homme. 162–163. Traces qu’on en trouve dans toutes les mythologies. 163. Cette hypothe`se n’acque´rant de l’importance et de la dure´e que dans les religions sacerdotales. Ib. Cette notion ayant pe´ne´tre´ dans les syste`mes philosophiques des Grecs. 163. Platon a` ce sujet. Ib. Ses ide´es sur l’e´tat des ames. Ib. Sont a` peu pre`s semblables a` celles des Indiens. 163–164. Disciples d’Orphe´e regardant le corps comme une prison. Ib. Diffe´rences existant entre les doctrines philosophiques et les syste`mes religieux. Ib. Que cette notion, rec¸ue dans les myste`res, ne se reconnaıˆt, dans la croyance publique des Grecs, qu’a` quelques traces assez confuses. 164. Exemples. Ib. Les expiations sans rapport avec une de´pravation naturelle. 165. De´lit ante´rieur a` notre race imagine´ par le sacerdoce. 165. Dans le Shastabade, la re´bellion des Debtahs. Ib. Au Thibet, l’union des sexes, le crime des anges. Ib. Inte´reˆt qu’ont les preˆtres a` accre´diter cette no tion. 166. Supposition d’une chute encourue par la Divinite´ elle-meˆme. Ib. Pour exemple, Brama. 166–167. Doctrine des maniche´ens qui plac¸aient le mal dans la matie`re. 167. Combinaison de cette notion avec celle de la me´tempsycose. Ib. CICE´ RON. I, 6. Les Romains attache´s au polythe´isme voulaient qu’on bruˆlaˆt ses livres. 52–53. Cite´ par La Mennais. 170, II, 98. V. Comana. CIRCONCISION. Ne viendrait-elle pas de l’ide´e d’impurete´ attache´e a` l’union des sexes? I, 257. CLAUDE, empereur. Ses superstitions. I, 53. CLE´ MENT D’ALEXANDRIE (axiome tole´rant de). I, 61. Cite´ par La Mennais. 170. CLE´ OME` NE sacrifie un taureau a` la mer. II, 308. CLIMAT. N’a pu contribuer que secondairement a` l’autorite´ du sacerdoce. II, 14, 16. Le sacerdoce a e´te´ reveˆtu de l’autorite´ la plus illimite´e dans tous les climats. 14, V. Conformite´s, etc. Dans des climats tout-a`-fait analogues, il a eu tantoˆt beaucoup, tantoˆt peu de pouvoir. V. Castes. Qu’Hel-
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ve´tius a eu tort de nier l’influence du climat. 132. Comparaison de l’influence du climat du Groe¨nland et de celui de l’Inde. 132–133. Comparaison de la mythologie indienne et de la mythologie scandinave, sous ce rapport. 134–135. Influence du climat sur les fables des indige`nes de Saint-Domingue. 135. Sur celles du Groe¨nland. 136. Diffe´rences des feˆtes d’Italie et d’E´gypte, suivant le climat de ces deux pays. 136. Action du climat sur les fables kamtschadales. 136–137. V. Ganga. Exce`s du chaud et du froid, e´galement contraire au de´veloppement des faculte´s ; preuves, Esquimaux et peuples du Labrador. 137. Les preˆtres n’ont eu d’influence dans le Nord que par les colonies. 138. Action du climat du Midi sur le sacerdoce. Ib. Les racines de son pouvoir moins profondes dans le Nord que dans le Midi. 138–139. Celui des brames n’a e´te´ atteint que le´ge`rement par les e´trangers, celui des druides de´truit par les Romains en deux sie`cles. 139. Facilite´ avec laquelle les peuples du Nord ont change´ de croyance, te´nacite´ des Indiens a` cet e´gard. 139–140. Moyens des Indiens et des Scandinaves pour influer sur leurs dieux en raison du climat. 143–144. V. Male´dictions, Impre´cations. Auste´rite´s, prie`res, effet stationnaire des climats du Midi. 148. Ils favorisent la polygamie. 149. V. Polygamie. En rendant le pouvoir du sacerdoce plus e´tendu, ils l’adoucissent. 150. Les druides toujours fe´roces, les brames quelquefois humains. 150–151. Ils inculquent le pardon des injures. 151. Poe`tes indiens et persans, Sadi, Hafiz, sur le pardon des injures. Ib. Le climat de l’Inde inspire la tole´rance. 153. Principes de tole´rance dans le Bhaguat-Gita. 153–154. L’ennemi de Dieu tue´ par lui est sauve´ par la` meˆme. 154. Le sacerdoce triomphe pourtant parfois de la douceur du climat. 154. Atrocite´ dans la perse´cution des bouddhistes. 154–155. Lutte du climat de la Perse et de la Bactriane, relativement au pouvoir sacerdotal. 195. Varie´te´ des climats de l’empire perse prouve´e par les figures des ruines de Perse´polis. 195. La disposition a` la paresse et a` l’apathie inspire´e aux Indiens par le climat, influe sur leurs fables. Les eˆtres charge´s par le Dieu supreˆme de cre´er le monde s’y refusent, pour se livrer a` la contemplation. III, 178–179. Charme du climat de l’Inde. 191. Son influence sur leurs ce´re´monies. 202–203. Efforts des brames contre le climat. 216. CLITUS. I, 79. Assassine´ par Alexandre. Ib. CNEPH, dieu supreˆme des E´gyptiens. IV, 118. L’œuf cosmogonique sorti de sa bouche produit Phthas, auparavant le premier principe. 119. COLLINS. I, 121. Incre´dule anglais. COLLINS, auteur de l’ Account of New Wales, pre´tend a` tort que les habitants de la Nouvelle-Hollande n’ont aucune religion. I, 5. COLONIES. Que toutes les nations rapportent leur origine ou leur civilisation a` des colonies. II, 17. Qu’il faut distinguer dans l’antiquite´ quatre espe`ces
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de colonies. 19. Colonies purement conque´rantes. Ib. 20. Purement sacerdotales. 20–21. Ni sacerdotales ni conque´rantes. 21. Conque´rantes et sacerdotales. Ib. Aucune de ces colonies n’a pu eˆtre la cause premie`re du pouvoir sacerdotal. 24. Qu’on s’est exage´re´ l’influence des colonies sur la Gre`ce. 339. Erreur de Heeren a` cet e´gard. Ib. Cette erreur favorise´e par les e´crivains grecs eux-meˆmes. Pourquoi. 341 Les colonies e´gyptiennes n’e´taient pas compose´es de preˆtres. 344. Doivent eˆtre divise´es en deux cate´gories : les unes sacerdotales, allant par terre en Assyrie, etc., et y e´tablissant le pouvoir sacerdotal ; les autres, non sacerdotales, allant par mer en Gre`ce. 346. Goerres sur ces dernie`res. 348. Elles ne connaissaient que les dehors de la religion e´gyptienne. 349. Sainte-Croix a la`-dessus la meˆme opinion que moi. Ib. Peu d’intervalle entre les lumie`res de ces colonies et celles des Grecs indige`nes. Ib. Cette circonstance favorable a` la civilisation des Grecs. Ib. Condition pour qu’une colonie civilise des sauvages. Ib. Diffe´rence des langues facilite le rapprochement apparent des opinions. 351. Exemple tire´ de la Chine. 352. Qu’il en fut des colonies thraces, comme des e´gyptiennes. 355. Fausses ide´es des modernes sur les colonies. 359. Colonies sacerdotales de Me´roe´ civilisant et asservissant l’E´gypte. III, 69. Re`gle de ces colonies e´gyptiennes d’adopter, en se l’identifiant, une partie du culte exte´rieur des indige`nes. Ib. COMANA (le pontife de) e´tait en e´tat de re´sister au roi par les armes. II, 98. Pompe´e et Ce´sar y re´unissent les fonctions pontificales aux fonctions royales. 99. V. Sacerdoce. COME´ DIE. IV, 460. A quoi elle doit sa naissance en Gre`ce. Ib. V. Aristophane. Sa ressemblance dans ses premiers temps avec les pie`ces appele´es myste`res par les chre´tiens. 461. Ide´e profonde qui peut avoir pre´side´ a` ces imitations impies en apparence. Ib. Qu’il y a dans la gaiete´ et surtout dans l’ironie quelque chose qui approche du vice. 462. La raillerie un besoin pour le peuple d’Athe`nes. COMMUNION, a` certaines e´poques, pre´ce´dant le meurtre. I, XXI. CONFESSION, a` certaines e´poques, suivant le meurtre. I, XXI. Saint Chrysostoˆme dit qu’il faut se confesser a` Dieu et non aux hommes. 62. CONFORMITE´ S dans les cosmogonies, les traditions, les usages, les rites de tous les peuples. I, 158, 159, 160. V. Peuple primitif, Anna purna devi, Anna perenna. Dans les e´preuves impose´es aux jongleurs et dans celles des myste`res. 323. Dans l’admission des preˆtres chez les montagnards de l’Inde et dans celle des jongleurs. 323. Entre les mages, les druides, les preˆtres de l’E´gypte, les brames et les drottes de la Scandinavie. II, 14–15. Usage commun aux Grecs et aux Arabes d’arroser d’huile et de vin les pierres qu’ils adoraient. 51.
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CONFUCIUS. Ses ouvrages peu favorables a` la dignite´ ou a` la liberte´ de l’espe`ce humaine. Sa morale triviale, sa politique servile. II, 271. Est l’auteur de l’Yking, ou livre des sorts. Ib. CONGO (pays de). V. Phe´nome`nes physiques. CONSTANTIN. Massacres religieux qui suivirent sa conversion. I, 62. CONSTITUANTE (assemble´e). Ses de´crets imprudents, quant au clerge´. I, 150. CONTINENCE EXCESSIVE, supplice douloureux. I, 259. CORBULON de´truit la capitale de l’Arme´nie sur la foi d’un miracle. I, 203. V. Tacite. CORINTHE (courtisanes de). III, 286. COSINGA. V. Sacerdoce. COSMOGONIE. Les divinite´s cosmogoniques des Grecs pre´ce`dent en apparence leurs divinite´s re´elles. I, 179. V. Chronos, Rhe´e, l’E´re`be. Leurs feˆtes sans rapports avec les relations des dieux et des hommes. 196. Œuf cosmogonique chez les Chinois. II, 261. Les divinite´s cosmogoniques ne sont point l’objet d’un culte national. 387. Cosmogonie phe´nicienne et e´gyptienne. III, 54. Ressemblance des cosmogonies chinoise, indienne et scandinave. 55. Mythologie nouvelle cre´e´e par les cosmogonies. 87. Ge´ne´rations monstrueuses, viols, meurtres, dans la cosmogonie indienne, comme dans toutes les cosmogonies sacerdotales. 172. Fable d’Atri et de son germe flottant dans l’Oce´an et devenant la lune. III, 175. Cosmogonies sanglantes et obsce`nes chez les Chalde´ens. 238. COTTUS. V. Briare´e. COTYTTO (preˆtres de). I, 78. COURT DE GE´ BELIN, sur le the´isme primitif. I, 312–313. COURTISANS du roi de Perse e´levant dans leurs repas un autel au ge´nie du roi. II, 192. Adoration qui, au grand scandale des Grecs, fut imite´e par un Argien nomme´ Nicostrate. Ib. CRAIGS (Jean), auteur des principes mathe´mati ques de la religion chre´tienne. V. Allemagne protestante. CRE` TE, route par laquelle les religions sacerdotales se rapproche`rent de Gre`ce. II, 376. CREUTZER. I, 136, 137, 138. V. Guignaud. Reconnaıˆt la diffe´rence entre les religions sacerdotales et celle des Grecs. II, 287–288. Croit a` tort a` la supe´riorite´ des preˆtres sur le peuple. Ib. 305–306. Se trompe en croyant le symbole et l’image la science d’une caste, tandis que ce n’e´tait primitivement que le langage universel. Ib. Son erreur sur la feˆte des Apaturies. 347. Ses regrets sur la chute de la religion sascerdotale en Gre`ce. Ib. 358. Il reconnaıˆt, malgre´ son syste`me, le caracte`re particulier de la religion grecque. 457. Son e´loge du re´gime des castes. 482. Son erreur sur les incarnations. III, 213. Ses aveux sur l’esprit non symbolique du poly-
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the´isme home´rique. 312. Sa de´finition de la mythologie compare´e a` celle d’Herman. III, 314. Reconnaıˆt deux doctrines chez les Perses, l’unite´ et le dualisme. IV, 154. Mais me´connaıˆt les fluctuations du sentiment religieux. Ib. CRISHNA. Re´ve`le des ve´rite´s de´ja annonce´es aux hommes, mais oublie´es. Antiquite´ mise en avant par tous les re´formateurs. I, 175. Lorsqu’il ouvre sa bouche vermeille, y montre re´unies les merveilles de l’univers. II, 134. Sa tole´rance. 153. Son identite´ avec Apollon. II, 394. V. Apollon. Peinture de Chrischna par Arjoun. III, 44, 45, 46. V. Arjoun. Se de´finit lui-meˆme. 47, 154. Rele`ve les ames des femmes de l’anathe`me qui pesait sur elles. 105. Discours qu’il adresse a` son disciple Arjoun. 104–105. Est la huitie`me ou la dix-septie`me incarnation de Wichnou. 109. Dans son enfance de´robait aux nymphes le lait de leurs troupeaux. 160. Son histoire tout astronomique. 130. Ses efforts contre les pratiques licencieuses. Ib. 215– 216. CUCIS. Montagnards de Tipra, bien que fe´tichistes et tre`s-fe´roces, adorent un grand esprit. I, 238–239. V. Bengale, Tipra. CUDWORTH. Ses explications de Mithra. I, 185. V. Mithra. CULTE. Ne´cessaire a` l’homme pour lui constater qu’il est avec ses semblables en communaute´ de croyance. I, 41. CUTTERIES. Caste des guerriers dans l’Inde ; ils secouent l’autorite´ des bramines. II, 176. Sont de´faits et extermine´s par les bramines commande´s par Para-Surama. Ib. V. Lutte du pouvoir temporel contre le pouvoir spirituel, Bein. La caste des guerriers de´truite en entier dans un des bouleversements physiques du monde. 178. CYBE` LE. Son culte et ses mutilations, d’origine phrygienne. II, 377. Identite´ de ses fables et de celles de Ce´re`s. 439. CYCLIQUES (poe`tes). Ne nous apprennent sur la religion grecque que ce qu’Home`re nous apprend. III, 301. CYRUS. V. Bonaparte. Agradate. Sa harangue pour soulever les Perses contre les Me`des. II, 183–184. Sa victoire sur ce peuple effe´mine´. Ib. 185. Ascendant de la civilisation Me`de sur lui. 186. Manie`re dont il accueille la religion des Me`des, en la faisant re´former par Zoroastre. 190. Entoure la royaute´ des honneurs divins. 192. V. Perse. Erreur de Michae¨lis sur Cyrus, qu’il croit s’eˆtre converti au culte des Juifs. III, 247–248. CYRUS-LE-JEUNE. III, 251. Son polythe´isme. Ib. Aspasie, sa maıˆtresse, e´rige une statue a` Ve´nus. Ib. En devient la preˆtresse apre`s la mort de son amant. Ib. D.
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DABISTAN. Livre indien. II, 68. DACHSA. Beau-pe`re de Schiven. IV, 8–9. V. Male´dictions, Schiven. Finit par eˆtre un symbole panthe´iste. 9. V. Adityas. DACTYLES. II, 375. Adoraient les e´le´ments. 376. Combinaient la me´tallurgie et l’astronomie. Ib. DAIRI. Chef du spirituel au Japon. II, 275. Est subordonne´ au Koubo, chef du pouvoir temporel. Ib. DAMASCIUS. De principiis. V. Perse. DARIUS. V. Perse. DAVID. V. Adam. Brigue l’amitie´ d’Hannon, roi des Ammonites. II, 207. DAURES. Portent a` leurs morts de quoi se nourrir. I, 285. Se pre´tendent tous preˆtres et devins. 358. DE´ CE´ BALE. V. Ge`tes. DELAWARES. Leur hymne du combat ; esprit religieux dont il est empreint. I, 270–271. Attribuent leur civilisation aux animaux. 230. Leur tradition sur les honneurs divins rendus a` la chouette. 234. ´ DELOS. Les ce´re´monies qu’on y pratiquait e´taient diffe´rentes des rites populaires de la Gre`ce. II, 374. DELPHES. Circonstances qui y e´taient favorables a` l’exaltation religieuse. II, 368. V. Grecs. Home`re ne fait point mention de Delphes. 369. V. Thraces. DE´ MOCRITE. I, 6. Un de ceux qui disent que le sentiment religieux n’est qu’une grande erreur. Ib. DE´ MONOLOGIE. IV, 123. D’ou` vient cette immensite´ de dieux subalternes, de ge´nies et d’interme´diaires qui peuplent les croyances soumises aux preˆtres. 124. De´mons e´gyptiens appele´s De´cans, au nombre de trente-six, suivant Celse. Ib. Trois attache´s a` chaque dieu supe´rieur. Ib. Chacun commandant a` des intelligences infe´rieures, ce qui porte leur nombre a` trois cent soixante. Ib. Leur activite´. 124–125. Purete´ des uns ; leur bienfaisance ; protection qu’ils accordent aux mortels. 125. Ont pour chef Osiris. Ib. Impurete´ des autres ; leur malignite´ trahie par une queue de serpent. Ib. Vaincus par Horus ; leur sang meˆle´ a` la terre produit la vigne. 125. Ont pour chef Typhon. Ib. La notion des divinite´s me´chantes e´trange`res au polythe´isme inde´pendant, faisant toujours partie du polythe´isme sacerdotal. Ib. Hie´rarchie institue´e dans les enfers comme dans le ciel. 126. S’identifie d’un coˆte´ avec la religion populaire, et rentre d’un autre dans la doctrine scientifique. Ib. Sens astronomique qui s’y trouve attache´. Ib. Typhon devient Se´rapis, le soleil en hiver. Ib. Est le dieu des enfers dans la croyance du peuple. Ib. Qu’il en est de meˆme de la de´monologie des Perses. 127. Preuves. Ib. Les fervers, ide´es prototypes conc¸ues dans l’esprit du premier eˆtre, devenant des cre´atures vivantes. Ib.
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Ces fervers la source de tout bien et de toute perfection. 128. Chaque eˆtre dans la nature a` son ferver. Ib. De´monologie indienne peu diffe´rente de l’e´gyptienne. Ib. De´ve´tas, de´mons subalternes au nombre de plusieurs millions. Ib. Que les He´breux eurent aussi leur de´monologie, surtout depuis la captivite´ de Babylone. 129. Leurs anges semblables aux de´ve´tas indiens. Ib. Dieu entoure´ de sept anges, comme les sept amschaspans. Ib. Cette de´monologie fonde´e principalement sur le syste`me des e´manations. Ib. E´ons, pareils aux eˆtres interme´diaires des e´coles orphiques, pythagoriciennes et platoniciennes. Ib. Trois cre´ent le monde et communiquent aux hommes les de´crets divins. Ib. Chre´tiens, selon Creutzer, ayant emprunte´ leur de´monologie en partie des He´breux, en partie des platoniciens. Ib. Autorite´s qu’il cite a` l’appui. Ib. De´monologie infe´rieure des nations sacerdotales. 130, Esprits de l’air, des fleuves, des bois, etc. en Allemagne. Ib. Fantasques plutoˆt que me´chants. Ib. Ge´nies des sources du Bagarati, aux Indes. Ib. Enle`vent les adolescents des deux sexes, qui deviennent semblables a` eux. Ib. Histoire d’un enfant tombe´ dans leurs pie´ges. 130–131. Relation entre la croyance religieuse et cette de´monologie infe´rieure, prouve´e par la faculte´ de pre´dire l’avenir, accorde´e aux brames qui pe´ne´traient dans les lieux habite´s par ces esprits. Ib. Le mot de´mon signifiant dieu dans l’Iliade. Ib. Que la de´monologie ne parut en Gre`ce sous le nom de magie que lors de la de´cadence du polythe´isme inde´pendant. 131–132. Qu’He´siode qui parle des de´mons, avait puise´ ces ide´es dans des traditions me´ridionales. 132. Creutzer a` ce sujet. Ib. Qu’il en fut de meˆme des philosophes. Ib. Que la croyance populaire des Grecs repoussa long-temps ces additions exotiques. 133. Que meˆme lorsqu’ils eurent admis des dieux secondaires, ces dieux ne forme`rent jamais qu’une foule anarchique et incohe´rente, sans consistance, sans hie´rarchie. Ib. Debtahs destine´s a` se´duire les cre´atures qui doivent eˆtre e´prouve´es. 158. Ames corrompues chez les E´gyptiens, poussant au mal les nouveaux corps dans lesquels elles entraient. Ib. Les dieux chez les Grecs quelquefois instigateurs des crimes, mais pour leur inte´reˆt personnel. 159. L’hypothe`se d’esprits se consacrant au mal, pour le seul plaisir de le faire, appartenant exclusivement aux religions sacerdotales. 159. Contradiction des the´ologiens sur le diable. 159. Supposition d’un d’entre eux. Ib. Influence faˆcheuse de cette notion sur la morale. Ib. Anecdote de l’ami de saint Bruno. 160. DENYS D’HALICARNASSE. I, 51. Sur les superstitions romaines. Ib. DERCE´ TO. Son histoire et celle de Se´miramis chez les Syriens. III, 240. D’abord moitie´ femme et moitie´ poisson. IV, 7. Bientoˆt femme de la teˆte aux pieds. Ib. Sa figure se complique de nouveau. Ib.
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DESATIR, manuscrit indien. II, 68. DES BROSSES. Sur le culte des dieux fe´tiches. II, 60. DESTINE´ E. Cette notion, une explication ou une excuse, quand les dieux manquent au traite´ que la religion suppose. III, 358. Contradictions ine´vitables dans cette notion. Ib. Manie`re oppose´e dont les hommes l’envisagent tour a` tour. Ib. Faits a` l’appui. Ib. Les dieux eux-meˆmes l’invoquent pour se justifier. 361. Lucien s’e´gaie sur ces contradictions. 362. Meˆmes contradictions dans les rapports des hommes avec la destine´e. Ib. Exemples. Ib. Qu’une fatalite´ absolue serait destructive de tout culte. 364. Les peuples qui se croient fatalistes, les Mahome´tans, par exemple, se trompent sur leurs opinions qu’ils de´mentent par leurs actes. Ib. Que l’unite´ de Dieu rend le proble`me plus insoluble. 364–365. La question ne peut eˆtre re´solue qu’en abjurant tout anthropomorphisme. 365. Que le proble`me n’est pas moins insoluble dans les religions sacerdotales que dans les croyances libres. IV, 55. Que les preˆtres s’ef forcent seulement de l’e´luder par des sophismes plus complique´s et des subtilite´s plus inintelligibles. Ib. Destine´e immuable pesant sur les dieux et les hommes. 55. Ide´es des Indiens a` ce sujet. 55–56. Enle`vement de Sita, malgre´ les immortels. 56. Fatalite´ thibe´taine ayant fixe´ par des lois invariables tous les e´ve´nements, depuis le commencement des eˆtres jusqu’a` leur fin. Ib. Les dieux de la Scandinavie essayant en vain de re´sister au de´cret fatal qui condamne Balder a` la mort. Ib. Ce dieu prote´ge´ par Freya, mourant blesse´ par la ronce que le de´esse avait oublie´ de solliciter. 56. Contradiction renferme´e dans ce re´cit. Ib. Que les dieux ont quelquefois de l’autorite´ sur la destine´e, mais que quand ils se sont prononce´s, ils ne peuvent plus revenir sur leurs propres de´crets. 57. Brama inscrivant sur la teˆte de chaque individu qui naıˆt le sort qui l’attend, et jugeant ensuite chacun selon ses œuvres. Inconse´quence qui se reproduit partout. Ib. Relations d’Odin avec la destine´e. Ib. Gloire des dieux tenant quelquefois la place de la destine´e. Ib. Saint Philippe a` cet e´gard. Ib. Que cette gloire, au fond, n’est qu’une borne a` leur puissance. 58. Prescience divine, autre difficulte´. Ib. Ce qu’elle est dans le polythe´isme home´rique. Ib. Beaucoup plus e´tendue dans le Baguat-Gita. Ib. Qu’on ne peut accorder la prescience des effets avec l’ignorance des causes. Ib. Subtilite´s de saint Philippe a` ce sujet. Ib. Logique des preˆtres impuissante. 59. N’ont qu’un privile´ge, celui d’interdire l’examen. 59. DEVENDREN, chef des demi-dieux. V. Male´diction. Ses amours ille´gitimes et sa punition. III, 148. Explication astronomique de cette fable. Ib. Chef des ge´nies du second ordre, dans la de´monologie sacerdotale. Ib. DEVINS GRECS diffe´rant des preˆtres, et n’e´tant pas membres du sacerdoce. II, 303–304. V. Xe´nophon.
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DJAINAS, he´re´tiques indiens. III, 125. Leurs rites et leurs opinions. Ib. Leur doctrine aboutit au panthe´isme. 126. DIANE, hermaphrodite, dans le 7e hymne orphique. II, 399. Puissance cosmogonique a` De´los. 403. Fe´roce chez les Scythes. Ib. Monstrueuse par ses formes. Ib. Sa figure sacerdotale a` E´phe`se. 404. Description de sa statue. Ib. Combien elle est diffe´rente dans la mythologie grecque. 405. De´esse de la chasse en Gre`ce, parce qu’Isis, a` la teˆte d’une meute, avait cherche´ le corps d’Osiris. 406. La lune, parce qu’Isis e´tait la lune. Ib. Malfaisante, parce qu’identique avec Tithrambo. Ib. Se´pare´e ensuite de la lune par les Grecs. 407. Sa virginite´, une ide´e sacerdotale. Ib. Elle pre´side aux accouchements et cause aussi les maladies et la mort des femmes. Combinaison du pouvoir qui cre´e et du pouvoir qui de´truit. 407. Son caracte`re dorien. III, 285. DIASKEUASTES, critiques qui, suivant les scholiastes de Venise, retravaille`rent les poe`mes home´riques. III, 448. DJEMSCHID, chez les Perses, l’anne´e solaire, l’inventeur de la science et un conque´rant. III, 244. DIEUX. Pourquoi leurs vices ne corrompent pas toujours leurs adorateurs. I, 64, 82. Caracte`re public et caracte`re prive´ des dieux. Ib. V. Chaˆtiments des dieux. Les jongleurs pre´tendent pouvoir faire violence aux dieux. C’est une pre´tention des preˆtres a` toutes les e´poques. 329. Leur figure maintenue hideuse par le sacerdoce. 355. Ceux de l’E´gypte et de l’Inde toujours monstrueux. Ceux de la Gre`ce d’une beaute´ ide´ale. Ib. N’ont point de de´nominations distinctives dans le fe´tichisme, en prennent dans l’e´tat de barbarie. II, 8. Dieux animaux, Apis, Anubis, Bubastis. III, 10–11. Leur caracte`re dans les religions sacerdotales. IV, 19. Traits distinctifs des dieux home´riques. 20. Ceux du sacerdoce non moins mercenaires et non moins superbes, mille fois plus capricieux, etc. Ib. Pourquoi. Ib. Les dieux, instruments d’une corporation, doivent vouloir tout ce qu’elle veut. Ib. Modes d’adorations, l’humiliation et l’abaissement. 21. Qu’on ne pouvait entrer dans les foreˆts de la Germanie sans s’eˆtre fait charger de fers. Ib. Ve´nalite´ et avidite´ de ces dieux. 22. Ruses que les Brames emploient pour s’attirer des dons. Ib. Les dieux du sacerdoce ont, comme les dieux d’Home`re, les mœurs des peuples qui les encensent. 21–22. Preuves. 22 et suiv. Diffe´rens surnoms de ces dieux. 22–23. Les de´esses ont plus de cre´dit dans le Valhalla que dans l’Olympe. 24. Dieux se faisant expier des meurtres qu’ils ont commis. 24–25. Leurs aliments appreˆte´s sur le mode`le de ceux des hommes. Ib. Leur voracite´. Ib. L’autel appele´ la table de Dieu chez les He´breux. Ib. Dieux affame´s chez les habitants de la Boheˆme. 26. Leurs forces borne´es. Ib. Leurs infirmite´s. 26–27. Leurs infortunes. Ib. Lac forme´ des pleurs de Siva et Wichnou. Ib.
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Sont accessibles a` l’effroi. Exemples. 27. La vieillesse les atteint. Ib. Une pomme les rajeunit. Ib. Leur vue faible et circonscrite. 28. Je´hovah s’e´veille la nuit et se leve le matin pour surveiller les prophe`tes. Ib. Ils sont expose´s a` la mort. Ib. Bornes de leurs faculte´s morales. 29. Corbeaux d’Odin. Ib. Sa jalousie contre un ge´ant. Ib. Source de la science. Ib. Mimis la garde. 30. Odin le corrompt, en lui laissant un de ses yeux en gage. 30. L’erreur souvent le partage de ces dieux. 30. Sont semblables par leurs passions aux dieux de l’Iliade. 30–31. Exemples. 31. Anecdotes ou` les dieux sont pris pour dupes. 30. Leurs parjures. 32–33. Point de ressemblance du dieu des Juifs avec les dieux d’Home`re. 33. Que le sacerdoce fait assez habituellement un me´rite a` ces dieux de l’artifice et de la ruse. 33–34. Mahomet appelle Dieu le plus admirable des trompeurs. 34. Cali, par la fraude, gagne au jeu le royaume de Nala, roi de Nishada. Ib. L’envie tourmente ces dieux. 35. Le plus grand crime a` leurs yeux, c’est l’orgueil. Ib. Rois punis de leur prospe´rite´. Ib. V. Grecs modernes. Ge´ants du pays d’Anahuac, frappe´s de la foudre. Pourquoi. 36. Histoire de Zernojewitch et de la fille du doge de Venise. Ib. A l’envie et a` l’imposture se joint la trahison. 37. Pre´cautions absurdes qu’on prend pour s’en garantir. Ib. Apollon enchaıˆne´ par les Tyriens. Ib. De´livre´ par Alexandre. Ib. Signification myste´rieuse de cet usage. 37–38. Double sens que le sacerdoce y attachait. 38. Le plus vulgaire domiinait seul dans la religion publique. Ib. Ve´ne´ration peu since`re que ces dieux inspirent a` leurs adorateurs. Ib. Fables qui montrent les hommes preˆts a` se re´volter contre eux. 39–40. Que ces fables prouvent l’ascendant de la logique sur les preˆtres et sur le peuple. Comment. 40–41. Opinion que les dieux peuvent eˆtre punis par les hommes, inhe´rente au fe´tichisme, s’affaiblissant a` mesure que le polythe´isme fait des progre`s. 44. Achille reconnaıˆt son impuissance a` se venger d’Apollon. 45. Pausanias ne voit que de la de´mence dans l’action de Tyndare, faisant voiler la statue de Ve´nus, pour la punir du de´re´glement de ses filles. 45. Que l’homme police´ revient cependant quelquefois a` cette ide´e dans les calamite´s impre´vues. Ib. Exemples. 45–46. Que cette fureur sacrile´ge qui n’est qu’un mouvement fortuit dans le polythe´isme inde´pendant, devient dans les religions sacerdotales un dogme consacre´. 46. Preˆtres d’E´gypte immolant des animaux consacre´s dans les grandes calamite´s. 46–47. Thraces lanc¸ant, durant l’orage, des fle`ches contre le ciel pour punir le dieu du tonnerre. Ib. Psylles de´clarant la guerre a` la Divinite´ qui dirigeait le vent du midi. Ib. Indiens accablant leurs dieux d’injures et fermant leurs temples avec des fagots d’e´pines. Ib. Tous les peuples soumis aux preˆtres ont pense´ qu’on pouvait contraindre les dieux. 48. Talismans des Sabe´ens. Ib. Docteurs juifs enseignant des moyens de contrainte contre Je´hovah. Ib. V. Man-
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trams, Bala, Guigniaud a` ce sujet, ainsi que Me´nandre et saint Chrysostoˆme. 49–50. Puissance des preˆtres dans l’Attereya-Brachmana du Rigveda e´leve´e fort au-dessus de celle des dieux. 50. Preˆtres, dans les ce´re´monies fune´raires, faisant descendre les dieux, puis les conge´diant. Ib. Pre´textant, si ces dieux ne sont pas dociles, un oubli ou une souillure de la part de leurs adorateurs. 50–51. Male´dictions dans la bouche des preˆtres, doue´e d’une aussi vaste influence que la prie`re. V. Male´diction, Climat. Bouddha, maudit par une de ses amantes, est abandonne´ de tous ses adorateurs. 51. La fille de Tarouka est transforme´e en monstre par l’anathe`me d’un sage. 51. Parwatti est prive´e de son culte par les impre´cations d’un pe´nitent qu’elle avait outrage´e. Ib. Dieux de l’E´gypte expose´s aux meˆmes pe´rils. 52. Menaces que leur font leurs preˆtres. Ib. Que cette juridiction re´ve`le la cause d’un fait ce´le`bre dans l’histoire grecque. Ib. D’ou` venait l’e´tonnement des Grecs a` ce sujet. 52–53. Ce fait tre`s-explicable pour nous. 53. Que les communications imme´diates des dieux avec les hommes sont beaucoup moins fre´quentes dans les religions sacerdotales que dans les religions inde´pendantes. Pourquoi. 60. Les dieux de la Gre`ce primitivement e´gaux. 115. Que le symbole de la chaıˆne d’or dans l’Iliade, ne prouve rien en faveur de la supre´matie de Jupiter. Ib. Cette fable visiblement emprunte´e de l’Orient. Ib. Qu’il n’en est pas de meˆme dans le polythe´isme sacerdotal. Ib. Dieux supe´rieurs chez les Indiens, Schiven, Indra et Brama. 115–116. Chez les Perses, Zervan-Akreine. Ib. Chez les Scandinaves, Alfadur. Ib. Chez les E´gyptiens, Cneph. Ib. Cette supre´matie se transportant souvent de l’un a` l’autre. Ib. Causes qui impriment ce caracte`re aux religions sacerdotales. 116 et suiv. Ce dieu supreˆme diffe´rent de ceux du vulgaire. 118. Le dieu du Bhaguat-Gita immuable, e´tranger a` toute diversite´. 120. Amida au Japon, se´pare´ de tous les e´le´ments, et ne partageant point les agitations du monde. Ib. Sommonacadom chez les Siamois, plonge´ dans un repos que rien ne trouble. Ib. Ses efforts pour obtenir cette impassibilite´. Ib. Que cette notion n’est pas aussi de´veloppe´e chez les peuples du Nord. 121. Pourquoi. Ib. Leur dieu supreˆme ne jouant cependant aucun roˆle dans leur mythologie. Ib. L’obscur Aleph, dieu supreˆme des rabbins, diffe´rent du Je´hovah des He´breux. Ib. Liaison intime de ces conceptions sur l’impassibilite´ de la Divinite´ avec le panthe´isme. Ib. Dieu supreˆme, place´ en dehors du monde. 123. Que le sentiment religieux ne peut l’atteindre. Ib. DIOCLE´ TIEN. I, XLI. Que nous sommes, proportion garde´e, presque aussi corrompus que les Romains de son temps. Ib. DIODORE. Maladies des hordes africaines subsistant de nos jours, comme il les de´crit. I, 156–157. Cite´ par La Mennais. 170. Il distingue entre le sacerdoce des Chalde´ens et des E´gyptiens et celui des Grecs. II, 288.
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Partisan du syste`me d’E´vhe´me`re. 446. Ses explications sur Osiris et Bacchus. On voit qu’il pensait a` Alexandre et a` ses successeurs. III, 90. Motif qu’il attribue au roi d’E´gypte Amasis, pour rompre avec Polycrate, tyran de Samos, plus moral que celui d’He´rodote. IV, 408–409. E´crivit a` une e´poque de la religion plus avance´e que ce dernier. 409. Comparaison qu’il fait de la justice des Romains dans leurs guerres, avec l’injustice de Philippe de Mace´doine et d’Antiochus, roi de Syrie. Ib. Cette comparaison une flatterie. Ib. DIOME` DE, blessant Ve´nus. I, 267. DION CASSIUS. I, 53. Cite´ en preuve des superstitions romaines. Ib. DION CHRYSOSTOˆ ME. V. Perse. DIVINATION. Ardeur de l’homme pour connaıˆtre l’avenir. I, 338–339. Combien cette connaissance lui serait funeste. 339. Pouvoir qui re´sulte pour les preˆtres de leur pre´tendue science a` cet e´gard. 339. IV, 68. La re´ve´lation de l’avenir toujours attribue´e aux morts. 340. Ou aux ge´nies malfaisants. 340. V. Sacrifices humains. La divination, une suite du culte des e´le´ments. Pyromancie chez les Perses, suite du culte du feu. II, 30. V. Culte des e´le´ments. La divination, une science de´daigne´e dans les temps he´roı¨ques. III, 368. Preuves. Ib. Ne prend faveur qu’a` une seconde e´poque de la religion grecque. Ib. Son cre´dit sans bornes a` Sparte. 368–369. Pourquoi. 369. Se composant a` la fois de l’interpre´tation des phe´nome`nes et du sens arbitraire attache´ aux accidents les plus habituels. IV, 64. Les divers modes de divination variant suivant les climats. Ib. Ce qu’elle e´tait chez les E´trusques. Ib. Chez les Phrygiens et les Ciliciens. Ib. Chez les E´gyptiens et les Babyloniens. 65. Comment Heyne explique la divination des divers peuples. 64–65. Tous les phe´nome`nes mate´riels ayant un sens prophe´tique. 65. Exemples. 65 et suiv. Versets du Coran applique´s par les Mahome´tans a` la divination. 65–66. Vers d’Home`re employe´s au meˆme usage par les Grecs. Ib. Ceux de Virgile par les Romains. Ib. Songes, de toutes les espe`ces de divination, celle a` laquelle l’antiquite´ accordait le plus de confiance. Ib. Perses re´unissant la pyromancie a` l’astrologie et a` la divination. 67. Preˆtres scandinaves interpre´tant le croassement des corbeaux. Ib. Phansicars du royaume de Mysore recourant a` la divination in dienne, bien que ne professant aucune religion. Ib. Germains attachant une importance extreˆme aux paroles des femmes. 67,68. Pourquoi. 68. Druides faisant leur unique occupation de l’e´tude des signes. 68. Jeune noblesse gauloise employant 20 anne´es a` les comprendre et a` les interpre´ter. 69. Les prophe´tesses germaines les Nornes terrestres. 68. De´rivation de leur nom. Ib. Peuple juif, par ses lois, e´tranger a` ces superstitions. 69. Grecs redevables de la divination aux Phrygiens et aux Cariens. Romains aux E´trusques. Ib. Pourquoi l’on en rencontre moins de traces
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dans Home`re que dans les e´crivains poste´rieurs, et dans les poe`tes que dans les historiens. 70. E´preuves ou jugements de Dieu, l’application des moyens divinatoires aux relations existant entre les hommes. 71. Le clerge´ chre´tien sanctifiant les e´preuves par le duel. Ib. Ces e´preuves admises chez les Scandinaves et les Germains. 71. Pre´fe´rence que ces peuples donnaient au duel. Ib. Admettaient les autres e´preuves, mais a` des conditions presque impossibles. Ib. Indiens soumettant leurs divinite´s a` ces e´preuves. 72. Exemples. Ib. E´preuve du beurre bouillant, encore aujourd’hui en usage parmi eux. Ib. Coutume chez les Perses ayant trait a` la meˆme notion. 72–73. Agathias n’appliquant cette superstition qu’aux morts et a` la vie future. 73. La meˆme hypothe`se existant, selon Steller, chez les Kamtschadales. Ib. Opinion des He´breux au sujet des e´preuves. 73. Que les Grecs n’offrent qu’un seul vestige de pratiques semblables. Ib. Qu’on peut voir dans ce fait une allusion a` des coutumes e´trange`res. 74. Ces moyens de justification admis rarement chez les Romains. Ib. La vestale Tuscia. Ib. E´preuve du feu dans le sanctuaire de Fe´ronia. Ib. Contradiction manifeste qui re´sulte de toutes ces hypothe`ses. 74. Cause qui lui donne naissance. 75. DOCTRINE SECRE` TE DES PREˆ TRES. III, 15. Traditions orales, conserve´es dans le sanctuaire. Livres ferme´s a` la multitude. 16. La doctrine secre`te divise´e en deux parties. La seconde la plus myste´rieuse. 18. V. Sacerdoce, Indiens, E´gyptiens, Mages. Syste`mes dominants dans la doctrine secre`te, panthe´isme, athe´isme, the´isme, surtout le the´isme abstrait. 21. Explication de l’absence de religion dans la doctrine secre`te. Ib. Plusieurs modernes ont remarque´ comme nous que l’incre´dulite´ faisait partie de la doctrine secre`te de l’antiquite´. 31. Se sont trompe´s, en croyant que cette incre´dulite´ composait toute la doctrine secre`te. 32. Cette doctrine n’avait point d’unite´. Ib. Elle e´tait le lieu de de´poˆt de toutes les connaissances que le sacerdoce acque´rait progressivement. III, 32. Combien peu l’unite´ de la doctrine secre`te importait au sacerdoce. 33. Que la diversite´ des hypothe`ses le servait dans ses explications envers les e´trangers. 33–34. Toutes les doctrines the´istes, panthe´istes, athe´es, sceptiques, confondues dans la doctrine secre`te. 40. Erreur de ceux qui ont vu, dans la doctrine secre`te, tel ou tel syste`me exclusivement. Tous y e´taient. 49. Les connaissances de´pose´es dans la doctrine secre`te ne changeaient rien a` la grossie`rete´ de la religion publique. 53. V. 8. Les preˆtres communiquaient graduellement leur doctrine secre`te aux e´trangers. 92. Ils avaient exige´ le secret d’He´rodote. Ils ne l’exigeaient plus de Diodore. Ib. Du temps des Ptole´me´es, les preˆtres ne convenaient pas que leur doctrine secre`te fuˆt se´pare´e de la religion publique, ni qu’ils admissent des ide´es nouvelles ; ils pre´tendaient que tout ce qu’ils enseignaient, avait toujours e´te´ dans
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leur doctrine, et que cette doctrine avait toujours fait partie de la religion populaire. III, 93. L’irre´ligion admise dans la doctrine secre`te, a` l’e´gal de tous les autres syste`mes et sous la condition du myste`re. 49. Le the´isme, le dualisme, meˆme le scepticisme a` coˆte´ du the´isme et du panthe´isme, faisaient partie de cette doctrine. 35. Points de rapprochement entre les divers syste`mes, le the´isme, le dualisme, le panthe´isme. 49–50. Certaines fables, d’abord secre`tes, sont re´ve´le´es successivement et remplace´es par d’autres qui sont secre`tes a` leur tour. III, 56. Chaque divinite´ dans la doctrine secre`te, le symbole de toutes les doctrines meˆme les plus discordantes. 93. Toutes les hypothe`ses co-existent dans cette doctrine. 171. A mesure que certaines sciences deviennent publiques, d’autres pe´ne`trent dans la doctrine secre`te, par exemple : Quand les connaissances as tronomiques se furent re´pandues hors du sanctuaire, les hypothe`ses me´taphysiques les y remplace`rent. III, 237–238. L’admission des initie´s a` la connaissance de ce que le sacerdoce appelait des myste`res, n’impliquait point l’enseignement des doctrines secre`tes. V. Myste`res. DODONE (preˆtres de). Comment de´crits par Home`re. II. 333. Peut-eˆtre en Gre`ce un de´bris d’une corporation sacerdotale de´truite. 334. Ces preˆtres les jongleurs des Grecs. 332–333. Se mutilaient. 335. Leurs abstinences. 336. Leur me´pris pour la mythologie populaire de la Gre`ce. Ib. Pourquoi ils s’attribuaient une origine e´gyptienne. 337. Divinite´s sacerdotales adore´es a` Dodone. 335. DOGMES. Influent par les souvenirs qu’ils laissent, meˆme quand ils paraissent les plus de´cre´dite´s. I, 203–204. L’attachement aux dogmes nuit a` toutes les recherches historiques. 119. Que l’opposition du bien et du mal a donne´ lieu au dogme du mauvais principe. IV, 162. Dogmes bizarres, re´sultant du penchant de l’homme a` preˆter a` ses dieux ses inclinations, ses sentiments et ses aventures. 283–284. Naissances miraculeuses des dieux chez diffe´rentes nations soumises aux preˆtres. Ib. Tage`s ne´ d’une vierge, de´crite par Diodore. Ib. Aventure qu’He´rodote lui attribue. Ib. Xaca au Thibet, Mexitli et Vitzliputzli au Mexique, sortis du sein d’une vierge. Ib. Dioscures indiens ne´s d’une cavale fe´conde´e par les rayons du soleil. Ib. Autres exemples tire´s de la religion indienne. 284– 285. Ce qui donne lieu a` cette ide´e. 285. Ressemblance de quelques anciennes images de la vierge avec la me`re de Crischna. Ib. L’union des sexes re´prouve´es dans les cieux comme sur la terre. Ib. Fictions des preˆtres plus inde´centes que la notion vulgaire. 285–286. Pourquoi. Ib. Amogha, Andani, Hanouman. Ib. Qu’on ne voit rien de semblable chez les Grecs, a` l’e´poque ou` leur mythologie devient un syste`me re´gulier. 286. Exceptions tire´es d’He´siode et de Nonnus ne concluant rien contre nous. Ib. Motif que nous en donnons. 286–287. D’ou` naıˆt, chez plusieurs nations, le dogme du sacri-
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fice d’un dieu. 288. Que cette ide´e ramenait, dans le polythe´isme sacerdotal, la supposition que les dieux ne sont point a` l’abri de la mort. 288. Cosmogonies indiennes, fonde´es sur le panthe´isme, ou` la cre´ation est un sacrifice. Ib. Le´gende de Bacchus de´chire´ par les Titans. 289. D’Osiris en E´gypte, de Mithras en Perse, de Cenrezy au Thibet. Ib. Bouddha mis en pie`ces par les de´mons. Ib. Les dieux sacrifiant quelquefois leurs enfants. Ib. E´trange usage auquel cette notion avait donne´ lieu au Mexique. Ib. Choses curieuses que dit un auteur a` ce sujet. 290. Autre dogme, me´rite de la douleur volontaire chez les dieux. 290. Dieux aux enfers pendant 500 ge´ne´rations. Ib. Dieux et de´esses, chez plusieurs nations, se mutilant et faisant pe´nitence. 290–291. Leurs mace´rations ; leur mort. 291. L’hypothe`se de la chute primitive, le nœud de ce drame. 292. La purification de l’homme s’ope´rant par les tourments du dieu me´diateur. Ib. Cette expiation de´signe´e en Chine et dans le Thibet par le mot re´demption. Ib. Opinion des chre´tiens indianisants de nos jours. 292–293. De M. de Maistre en particulier. Ib. Rien de pareil dans les religions inde´pendantes. Ib. Qu’on ne doit point voir dans notre re´futation une attaque dirige´e contre la croyance que nous respectons. Ib. DORIENS. V. Grecs. DOULEUR (saintete´ de la). V. Sauvages, Sacrifice, Florides, Belli. Mutilations des Syriens. II, 38. V. Syriens. La puissance attache´e au me´rite de la douleur est le motif des incroyables auste´rite´s des Indiens. 141. IV, 274 et suiv. Efficacite´ des jeuˆnes de Druwen. Ib. Les dieux s’en effraient et lui ce`dent. 142. Puissance des auste´rite´s d’un des sept Richis, de Bagiraden et de Wiswamitra. 142–143. Meˆme re´cit sur Ambalischen. 143. Le monde cre´e´ par les pe´nitences de Brahm. Ib. V. Brahm. Auste´rite´s et douleurs auxquelles l’esprit de corps soumet les membres du sacerdoce. III, 57. IV, 68–69 et suiv. Auste´rite´s contribuant a` la cre´ation du monde. IV, 288. Mutilations des dieux dans les religions sacerdotales. III, 55. Que la tendance aux mace´rations est dans le cœur de l’homme. IV, 267–268. C’est par la douleur que l’homme s’ame´liore. Ib. Effets qu’elle produit sur nous. Ib. Que le sentiment religieux la cherche quelquefois pour y retremper sa purete´ ou sa force. Ib. Direc tion fausse et de´plorable que le sacerdoce imprime a` ce mouvement. Ib. Auteurs nombreux que l’on peut consulter sur les auste´rite´s des preˆtres chez les diverses nations. 269 et suiv. Admiration qu’on avait nague`re pour saint Sime´on Stylite et Franc¸ois d’Assise et d’autres saints de meˆme espe`ce. 270–271–272. Pe´nitence de saint Godin. 272. De sainte Catherine de Cordoue. 272–273. Ceinture de fer garnie de pointes que portait Pascal. 273. Bibliothe`que chre´tienne de l’abbe´ Boudon. Ib. La sœur Ange´lique y est propose´e pour mode`le aux jeunes filles. Ib. Ce qu’elle fit pour gagner le ciel. Ib. Meˆme avidite´ de
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souffrance manifeste´e par les lettres des missionnaires de la Chine et du Japon. Ib. Re´solution de´sespe´re´e du pe´nitent Vicramaditya. 271. Cali lui apparaıˆt. 275. Les dieux lui ce`dent. Ib. Autre pe´nitent se coupant toujours la teˆte et obtenant chaque fois l’objet de sa prie`re. Ib. Le moindre relaˆchement enle`ve aux mortifications leur me´rite. 275. Exemple de Wischwamitra. Ib. Les He´deschins, des eunuques mutile´s par de´votion. 275– 276. Rites licencieux se combinant avec les mace´rations et les pe´nitences. 275. Exemples. 275–276. Princesse d’Allemagne passant tous les ans quarante jours a` se mace´rer, et se pre´parant ensuite de nouveaux sujets d’expiation pour l’anne´e suivante. 276. Raffinement dans les tortures pousse´ jusqu’a` la mort. 276. Exemples. 276–277. Influence de l’ide´e d’une chute primitive sur le me´rite attache´ a` la douleur. 277. Cette ide´e la base des croyances mexicaines. Ib. Pre´cepte du Ne´adirsen. Ib. Paroles curieuses de Mme Guyon. 278. Notion de la division en deux substances fortifiant e´galement le penchant de l’homme aux mace´rations. Ib. Comment. Ib. Le dogme de la saintete´ de la douleur cause des raffinements dans les sacrifices humains. 278–279. Exemples chez les Mexicains. 279. Que ce dogme eut besoin d’eˆtre seconde´ par le climat. Ib. Qu’on ne doit pas confondre les mace´rations des peuples du Midi avec les suicides fre´quents dans le Nord. Ib. Pourquoi. Ib. Observation juste de M. de Montesquieu sur la contradiction qui existe entre la mollesse du Midi et la manie`re dont ses habitants bravent la mort. 280. Qu’il n’a vu cependant que les causes secondaires de cette contradiction. Ib. Que les Grecs repousse`rent toujours de leur religion publique les mace´rations. 281. Philosophes, jusqu’au 2e sie`cle de notre e`re, croyant les solitaires de la The´baı¨de frappe´s de de´lire. Ib. Diffe´rence des Stoı¨ciens et des solitaires. 281–282. DRAGONNADES. I, 80. Impunite´ de leurs auteurs. Ib. DROTTES, magistrats et preˆtres scandinaves, investis tardivement d’un tre`sgrand pouvoir. I, 179. V. 130–131. Preˆtres et juges tout a` la fois. II, 102. Leur ressemblance avec les druides supe´rieurs. V. 131. Leur tribunal sie´geait a` Sigtuna, ville aujourd’hui de´truite. Ib. S’empare`rent de la poe´sie et asservirent les Scaldes. 132. DRUIDES. I, VII. Perse´cute´s par Tibe`re et Claude. II, 48. Les nobles pouvaient entrer dans cet ordre, dit Ce´sar. Tous pouvaient y eˆtre admis, dit Porphyre. 83. Cette dernie`re assertion contredite par Diodore. 84. Expliquent seuls les pre´sages. 88. Prononc¸aient et faisaient exe´cuter les jugements criminels. 102. V. Sacerdoce, Excommunication. Leurs immenses proprie´te´s, temples au service desquels plus de 6000 serfs e´taient attache´s. 109. Exempte´s de la profession des armes. 110. V. Climat. Leur sagesse divine, c’est-a`-dire, leurs traditions et leurs secrets. III, 17.
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DRUSES. Leur anathe`me contre tout profane qui connaıˆtrait leurs livres sacre´s. II, 118. DRUWEN. V. Saintete´ de la douleur. DUALISME. Son origine. Combien la question de la source du mal a exerce´ les philosophes. I, 245. V. Sauvages, Sentiment religieux. Le dualisme des Perses donne au bon principe la supre´matie sur le mauvais. 246–247. Le sacerdoce favorise l’ide´e de dieux essentiellement malfaisants. 355– 356. V. Fertilite´ du sol. II, 158. Dualisme chez les Chinois. Ib. 262. Le dualisme peut prendre deux formes : 1° supposer les deux principes e´gaux ; 2° admettre l’infe´riorite´ de´finitive du mauvais principe. III, 38. Dualisme a` la Chine, les deux principes re´unis dans le grand tout. 50. Combats des preˆtres, pour figurer l’opposition des deux principes. 57. Dualisme figure´ en E´gypte par Typhon et par le double caracte`re de Nephthys. III, 85. Dualisme indien. 168. Wichnou combattant le mal sous diverses formes. 169. Dieux a` la fois bons et me´chants : exemple, Varouna aux Indes. Ib. Ressemblance du dualisme persan et de ses fables. 170. Dualisme chez les Chalde´ens. 238. Oromaze et Arimane chez les Perses, quelquefois deux principes e´gaux. 243. La conception de dieux malfaisants l’œuvre de l’inte´reˆt chez le sauvage. IV, 134. Dieux de l’anthropomorphisme me´lange´s de vices et de vertus. Pourquoi. Ib. Qu’on ne trouve aucune divinite´ essentiellement me´chante dans le polythe´isme grec. 135. Contre´es de la Gre`ce, selon Plutarque, reconnaissant deux principes oppose´s. Ib. Qu’on ne peut rien en conclure contre notre premie`re assertion. 136. Non plus que de la fable de Circe´ et de celle des Ge´ants. 136–137. Motifs que nous en donnons. Ib. Fables de la mythologie grecque de´rive´es de celle de Typhon. Ib. Nonnus a` ce sujet. Ib. Ses divinite´s infernales ayant sans doute quelque chose de malveillant et de sombre. 137. Preuves 138. Mais ces divinite´s n’agissant que tre`s-rarement sur la terre. Ib. He´cate une divinite´ e´trange`re, cessant d’eˆtre malfaisante par l’action du ge´nie grec. 138–139. Erreur de Sainte-Croix sur un passage d’He´siode, concernant cette divinite´. Ib. Diverses causes concourant a` la prolongation du culte des divinite´s me´chantes dans les religions sacerdotales. 140 et suiv. Cali et Bhavani a` la fois la lune et la force destructive. 140. Les Druses, le seul peuple qui reconnaisse positivement que Dieu est l’auteur du mal. 141. Citation tire´e de leur cate´chisme. Ib. De´nominations honorables que les preˆtres donnent aux dispositions cruelles ou capricieuses de leurs divinite´s. Ib. Dilemme d’E´picure sans re´ponse, tant qu’on voudra s’en tenir a` la logique. 142. Danger de l’anthropomorphisme. Ib. Que tout s’explique si l’on conc¸oit l’Eˆtre Supreˆme comme ayant marque´ a` sa cre´ature non le bonheur, mais l’ame´lioration pour but. 142–143. Toute autre solution de l’existence du mal
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insuffisante. Ib. Lire, pour s’en convaincre, les Soire´es de Saint-Pe´tersbourg de M. de Maistre. 143–144. Danger qu’il y aurait a` regarder les calamite´s qui pe`sent e´galement sur les fide`les et sur les impies, toujours comme le chaˆtiment de quelque faute cache´e. 143–144–145. Qu’il faut assigner au mal une autre cause que la justice divine. 145. Le mauvais principe, une explication momentane´ment satisfaisante. Ib. Ce dogme un re´sultat ine´vitable des perfections divines. Ib. Philosophes grecs se rapprochant du dualisme. 146. Cette tendance visible dans les ouvrages des Platoniciens. Ib. Maxime de Tyr, sur l’origine du mal. Ib. Circonstances locales et e´ve´nements particuliers qui ont duˆ favoriser le dualisme. 146– 147. Autre route par laquelle le dogme du mauvais principe s’est introduit dans la religion. 147. La femme, toujours sa victime ou son agent, ou l’une et l’autre. Ib. Exemples. Ib. Loke, le mauvais principe chez les Scandinaves. 148. Comparaison de la fable qui le concerne avec celle de Prome´the´e. Ib. Typhon chez les E´gyptiens. Ib. Temple qu’on lui e´levait. Ib. Influence malfaisante de deux plane`tes chez les Chalde´ens. Ib. Le hibou Tlacatecololotl des Mexicains. 148–149. Moı¨sasour, chef des anges rebelles chez les Indiens, e´tend son empire sur une moitie´ de la nature. 149. L’ide´e d’une divinite´ malfaisante point e´trange`re a` la religion juive. 149. Eichhorn a` ce sujet. Ib. Le christianisme mal compris lui accordant une place e´minente. Ib. Noms que les chre´tiens lui donnent. 150. Obscurite´s qui enveloppent ces notions chez les Perses. Ib. Cause a` laquelle elles tiennent. 150–151. Ce dogme long-temps concentre´ dans l’ordre des mages. 151. Manie`re dont sa publicite´ se manifeste. Ib. Pourquoi les preˆtres laissent toujours planer sur ce myste`re le doute et l’incertitude. 153. Le mal, selon les mages, n’ayant qu’une dure´e passage`re. 154. Ceux d’entre eux qui regardaient les deux principes comme e´ternels, traite´s d’he´re´tiques. 154. Nouvel inconve´nient qui se pre´sente. 154–155. Sophismes vains dont on se sert pour la re´soudre. Ib. Le mauvais principe purifie´ devant se re´concilier a` la fin avec le principe bienfaisant. 155–156. Fables e´gyptiennes dans lesquelles cette ide´e se reproduit. Ib. Ce´re´monies tendant a` adoucir la notion du mauvais principe. 156. Se´rapis et le Nil, devenus dieux bons, de dieux malfaisants qu’ils e´taient. 156–157. Que le sentiment religieux aime mieux ses divinite´s capricieuses qu’essentiellement me´chantes. 157. Le Varouna des Indiens et la Wila des Serbes. 157. Conse´quences de ce dogme dans les religions sacerdotales. 158. Divinite´s corruptrices reveˆtues de formes attrayantes. 160. Mohammaya, l’illusion, Locke, Dsye´. 160. Bas-relief du Vatican ou` les Furies sont jeunes et belles. Ib. Le contraire quelquefois pour les divinite´s bienfaisantes. Ib. DUBOIS (le cardinal). I, 111.
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DUPUIS. I, 136. Re´futation de son syste`me. 185–191.Reconnaıˆt malgre´ lui la diffe´rence entre la religion grecque et les religions sacerdotales. II, 382. E.
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E´CHE´ TUS, roi d’E´pire. Fable qui le concerne. II, 334. E´CRITURE. E´tait-elle en usage du temps d’Home`re? III, 439. Probabilite´s contre cette opinion. 439–440. E´CRIVAINS. Ne sont que les organes des opinions dominantes. I, 37. Confondent souvent les opinions de leur temps avec celles qu’ils veulent de´crire. 295. EDDAS (les) des Scandinaves. Se divisent en quatre parties. V, 152. La 1re, la Voluspa. Ib. Ce qu’elle contient. Ib. La 2e, l’Havamaal et le Lokfanismal. 152–153. La 3e, le chapitre Runique. 153. La 4e, la Lokasenna. 153. Qu’il faut y joindre les Nibelungen et le livre des He´ros. Ib. Subdivisions nombreuses de ces poe`mes. Ib. Quelques-uns compose´s par des auteurs chre´tiens. 153–154. A quelle e´poque appartient le Voluspa. 154. D’ou` viennent les contradictions qui y sont entasse´es. Ib. L’Havamaal et le chapitre Runique e´videmment de l’e´poque du 2e Odin. Ib. La Lokasenna est ante´rieure. 155. Ce qu’elle renferme. Ib. Qu’on ne doit consulter qu’avec pre´caution les Nibelungen et le livre des He´ros. 155. Pourquoi. Ib. A quelle e´poque les Eddas furent e´crits pour la premie`re fois. 157. Ce que leur nom signifie. Ib. Fable burlesque. Ib. Ce qu’elle prouve. Ib. E´GYPTE. I, VII. Dieux monstrueux de l’E´gypte introduits dans le polythe´isme romain a` sa de´cadence. 53, 85, 93, 175. Ses hie´roglyphes. 323. E´poques de la religion e´gyptienne:: 1re sous Cambyse, qui envahit l’E´gypte ; 2e sous Alexandre et ses successeurs. 176. Causes diffe´rentes assigne´es par Plutarque et par He´rodote a` l’usage e´gyptien de se raser le corps. 177. V. Typhon, Astronomie, Progression, Castes. Division en castes existant chez eux de la manie`re la plus marque´e. II, 81. L’immolation d’une victime non marque´e du sceau sacerdotal e´tait punie de mort. 88. Rois oblige´s de se faire recevoir dans l’ordre sacerdotal. 94–95. E´lus par les preˆtres et les soldats, mais beaucoup plus par les preˆtres. 95. Soumis en tout aux preˆ tres. Ib. Censure´s par eux. 96. Sanctifie´s par eux a` leur agonie. 96–97. Statues des preˆtres a` coˆte´ de celles des rois. 96. De´fe´rence de Xerxe`s pour le grand-preˆtre de Vulcain. Ib. V. Sacerdoce. Les preˆtres d’E´gypte ne payaient aucun tribut. 107. Posse´daient le tiers du territoire. Ib. En posse´de`rent probablement d’abord la totalite´. 107– 108. L’ordre de choses se modifia ensuite. 108. Pharaon de´pouillant ses sujets, ne de´pouilla pas les preˆtres. Ib. Les preˆtres seuls historiens en E´gypte. 112. Hymnes chante´es aux feˆtes e´gyptiennes dans un langage que personne ne comprenait. 116. Les E´gyptiens avaient deux ou trois
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espe`ces d’e´criture. 116–117. Les hie´roglyphes n’e´taient pas l’e´criture hie´ratique ou sacre´e. 117. L’e´criture interdite au vulgaire des E´gyptiens. 116. Division en classes dans la hie´rarchie du sacerdoce e´gyptien. 119. V. Thot, Herme`s, Mercure e´gyptien. Les sciences y atteignent un certain degre´ de perfection, puis s’arreˆtent. 125. Opinion errone´e de M. Champollion a` ce sujet. 126. V. Climat, Chemnis, Chephren, Ne´cessite´ du travail, Phe´nome`nes physiques. Le caracte`re des E´gyptiens toujours pacifique. 165. Ce caracte`re favorable a` l’autorite´ sacerdotale. Ib. V. Se´sostris. Trois cent trente-deux rois d’E´gypte se succe`dent, sans qu’un seul se distingue des autres. 166. V. Migrations. Leur re`gne des dieux finit apre`s 18000 ans dans la personne d’Horus. 179. Re´voltes contre les rois d’E´gypte, a` cause de leur impie´te´, suivant Dio dore. Ib. Me´ne`s ayant limite´ le pouvoir des preˆtres, ils font graver des male´dictions sur sa tombe par Technatis. 180. Sabacon refuse de faire massacrer les preˆtres, comme un songe le lui avait ordonne´. Ib. La suˆrete´ de l’E´gypte de´pendait de l’exactitude des calculs astronomiques. 286. De la` le pouvoir de ses preˆtres. Ib. La religion de l’E´gypte double. 343. La mer, le mauvais principe chez les E´gyptiens. 344. Tout voyage par mer interdit a` leurs preˆtres. Ib. Guerres en E´gypte pour des animaux sacre´s. 355. Malte-Brun sur l’E´gypte. II, 476. Erreurs de Bossuet sur cette contre´e. 478. Admiration de Ferrand pour les E´gyptiens. 479. Toutes les feˆtes e´gyptiennes consacre´es aux dieux animaux. III, 9. Manie`re dont les preˆtres d’E´gypte variaient leurs explications avec He´rodote, Platon, Diodore. 34. La combinaison des e´le´ments du polythe´isme sacerdotal se voit clairement en E´gypte. 61. E´nume´ration des animaux qu’on y adorait. Ib. Vestiges de cet ancien culte, du temps de Maillet, 61–62. Le culte des Ne`gres parfaitement semblable au culte exte´rieur des E´gyptiens. 68. Heeren, justesse de ses ide´es la`-dessus. Ib. La doctrine secre`te des preˆtres e´gyptiens se composait de plusieurs syste`mes incohe´rents. III, 21. V. Doctrine secre`te. Indication des animaux adore´s en E´gypte et de leur signification symbolique. 70. Chaque symbole avait plus d’une signification. Ib. Il en e´tait de meˆme des arbres. Ib. Influence des localite´s dans cette con tre´e. 72–73. Manie`re dont l’E´gypte fut peuple´e et influence de cette manie`re sur sa religion. 73. Identite´ de la doctrine e´gyptienne sur le passage de l’ame d’Osiris dans tous les Apis successivement, avec l’espe`ce d’immortalite´ du Lama. 74. Le the´isme e´gyptien retombe dans le panthe´isme. 80. Cosmogonies et the´ogonies e´gyptiennes. 83. Contradictions des anciens sur la religion e´gyptienne, et explication de ces contradictions. III, 89. La figure de leurs dieux stationnaire. IV, 2–3. Impossibilite´ de distinguer en E´gypte aucune progression de peinture, d’architecture ou de sculpture jusqu’aux Ptole´me´es. 2. Que les E´gyptiens n’ont jamais place´ l’homme
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parmi leurs divinite´s. 5. Erreur de Porphyre et d’Euse`be a` ce sujet. Ib. Croyaient Apis ne´ d’une ge´nisse fe´conde´e par le soleil. 283. E´LE´ AZAR, pe`re de Phine´s. V. Elie. E´LE´ MENTS (Culte des), l’une des formes primitives de la religion. II, 25. Pouvoir qu’il donne au sacerdoce et pourquoi. 29–30. E´tudes qu’il ne´cessite. 30. Conduit a` la divination. 31. Empire de la divination et par la` du sacerdoce. Ib. Ce culte est souvent re´uni a` l’astrolaˆtrie. 27. V. Perses, Inde, Chine, Sacrifices humains, Mexique, Carthage, Gaule, Germains. Que le sacerdoce a eu peu de pouvoir dans les pays ou` il n’y a eu ni astrolaˆtrie, ni culte des e´le´ments. 285–286. V. Grecs. C’e´tait en adoration des e´le´ments que les Troyens jetaient des chevaux vivants dans le Scamandre. 377. Le fe´tichisme combine´ aux Indes avec le culte des e´le´ments. III. 127. Temple de´die´ aux cinq e´le´ments. Ib. Les Ve`des ne´s des e´le´ments. 128. Transforme´s ainsi en divinite´s. Ib. ELIDE (l’). Ne pouvait jamais eˆtre le the´aˆtre de la guerre. Pourquoi. III, 404–405. ´ELIE, le prophe`te, le meˆme, suivant les Juifs, que Phine´s, fils d’E´le´azar. I, 132. E´LISE´ E fait oindre en secret l’usurpateur Jehu. II, 207. E´LYSE´ E (l’) dans Home`re. Point une demeure des morts, mais un lieu de plaisance. III, 384. Strabon le place aupre`s de l’Espagne, dans les ˆıles Canaries. Ib. E´MANATION (le syste`me d’). Un the´isme provisoire qui doit aboutir au panthe´isme. III, 50. En E´gypte, l’e´manation s’alliait avec le the´isme et le panthe´isme. 80. Liaison de cette doctrine avec les dieux astronomiques et les idoles du peuple. 81. Exemple de cette liaison dans plusieurs divinite´s e´gyptiennes. 81. L’e´manation aux Indes prend les meˆmes formes qu’en E´gypte. 167. Dieux e´manant de la source premie`re, d’abord purs, puis se de´te´riorant et devenant des hommes. Ib. Me´lange de panthe´isme et de the´isme dans ce syste`me. 167–168. EMPE´ DOCLE. I, 176. Taˆche d’identifier ses hypothe`ses avec ce qu’il nomme la plus ancienne the´ologie. Ib. E´NE´ E. I, 165. ENFER (tableau de l’) par Polygnote, III, 379, IV, 435. E´PHE` SE. Entrepoˆt de l’Asie et refuge de la colonie Ionienne. II, 377. Son temple baˆti par Caystre, pe`re de Se´miramis et d’E´phe´sus. 378. Les preˆtres d’E´phe`se se mutilaient. Ib. On y adorait le feu sacre´. Ib. ´EPHORES. Magistrats et non preˆtres. II, 303. E´PICHARME. Cite´ par La Mennais. I, 170. E´PICTE` TE. Cite´ par La Mennais. I, 170.
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E´PICURE. I, 92. 165. Les souvenirs ressemblent a` ses atomes. 214–215. E´PIME´ LE` TES. Aidaient l’archonte-roi dans l’administration du culte. E´taient au nombre de quatre, deux tire´s de la classe du peuple. II, 302. E´PIRE (l’). Demeure presque toujours e´trange`re au reste de la Gre`ce, par ses mœurs, ses rites et ses habitudes. II, 334–335. ´EPOQUES (confusion des) des religions anciennes par les e´rudits modernes. I, 168–169. Ne´cessite´ de distinguer ces e´poques. 199. Ce qui arrive a` l’e´poque du passage de l’e´tat barbare a` l’e´tat civilise´. IV, 354 et suiv. E´RE` BE (l’). I. 179. Pre´ce`de en apparence les divinite´s re´elles. ERGAME´ NE` S. Fait massacrer tous les preˆtres de Me´roe´ dans leur temple. II, 181. ERLIK-KHAN, dieu du Thibet, est un compose´ de l’homme et de l’animal. IV, 7. Sa figure symbolique, 11. E´RUDITS. Leur de´dain peu fonde´ pour la mythologie populaire. I, 201–202. V. Villoison. Les anciens se sont trompe´s comme les modernes. 201. ERUNIA KASYAPA, ge´ant indien. V. Auste´rite´s. ERUNIASCHEN, ge´ant. Son triomphe sur les dieux et les hommes re´unis. III, 147. ESCHYLE. I, 121. Cite´ par La Mennais. 170. Penchait pour la secte pythagoricienne, suivant Cice´ron. IV, 414. Ses efforts pour e´lever Athe`nes audessus de Delphes. 415. Ses e´loges de l’are´opage, point commande´s par son sujet. 415–416. Florissait vers le meˆme temps que Pindare. 417. Que la religion paraıˆt toutefois bien moins ame´liore´e dans ses trage´dies que dans les odes du second. Ib. Que son Prome´the´e nous fait reculer jusqu’a` l’Iliade. Pourquoi. Ib. Ressemblance des dieux avec les hommes dans cette pie`ce. 418. Jupiter regarde´ comme un tyran. Ib. Langage de Prome´the´e celui d’un chef d’une faction vaincue dans une re´volution politique. 418–419. Les dieux dans ses autres trage´dies, toujours preˆts a` trahir leurs adorateurs. 419. Leurs ruses, leurs mensonges, leurs de´fections, leur jalousie. Ib. Que pour juger Eschyle en connaissance de cause, il faut faire entrer en ligne de compte son caracte`re personnel. Ib. Impe´tuosite´ de son ge´nie le portant a` peindre de pre´fe´rence les e´poques orageuses. 419, 420. Cette disposition naturelle encore augmente´e par les circonstances dans lesquelles il se trouva. 420. Sa haine de la servitude et son amour pour la li berte´. Ib. Son exil volontaire d’Athe`nes, apre`s sa de´faite par Sophocle. 420–421. Caracte`re de son style. 421. Pompes dont il accompagna ses repre´sentations the´aˆtrales. Ib. Effet terrible produit par sa pie`ce des Eume´nides. Ib. Cette anecdote prouve que les femmes n’e´taient pas exclues des the´aˆtres chez les anciens. Ib. Concession qu’il est oblige´ de faire a` son sie`cle. 421–422. Que la re´union de plusieurs de ses trage´dies est ne´cessaire pour former un tout comple`tement re´gulier.
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422. Ses trilogies. 422–423. Une expression manifeste de la marche du polythe´isme grec. 423. Passages qui le prouvent. 424–425. Autre explication des maximes diverses qui s’y rencontrent, de´coulant d’un passage de Quintilien. 425. Paroles des Athe´niens a` ce sujet. Ib. Sa Minerve, le type du caracte`re ide´al des dieux. 425–426. V. Sophocle. ESDRAS, re´dacteur des livres juifs, apre`s la captivite´ de Babylone, lors du retour des Juifs a` Je´rusalem. II, 242. Plus cruel que Moı¨se, parce que plus imbu de l’esprit sacerdotal. Ib. ESPRIT HUMAIN. Qu’il se montre plus inconse´quent, plus de´raisonnable, moins religieux meˆme, lorsqu’une classe d’hommes s’arroge le privile´ge de le guider, que lorsqu’il suit en liberte´ sa marche naturelle. IV, 54. ESPRIT (GRAND) des sauvages, le germe du the´isme. I, 268. V. Sauvages, Manitou, The´isme. Re´union des ames avec le Grand Esprit. 300–301. N’est jamais outrage´ par le sauvage, comme les fe´tiches. 317. Les jongleurs distraient les sauvages de l’ide´e du Grand Esprit. 344. Noms que les sauvages lui donnent et qui impliquent sa supre´matie. 247–248. Le font intervenir toutes les fois que la morale est inte´resse´e. 248. N’est jamais expose´ aux chaˆtiments qu’ils infligent a` leurs fe´tiches. 317. ESQUIMAUX. I, 20. V. Climat. E´THIOPIE. I, XV. Sa religion tout astronomique et asservissant le pays aux preˆtres de Me´roe´. II, 38. Les E´thiopiens, l’un des peuples chez lesquels on aperc¸oit le plus clairement la division en castes. 81–181. V. Castes, Astronomie. Sacerdoce chassant les rois du troˆne, ou les condamnant a` mort. 97. De´cidant de la guerre et de la paix. Ib. Apologie des preˆtres de Me´roe´, par M. de Paw. Ib. Le commerce qui limitait l’autorite´ sacerdotale a` Carthage, la favorisait en E´thiopie. 168. V. Migrations, Ergame´ne`s. E´TRURIE. V. Phe´nome`nes physiques. Me´zence. Fe´tichisme des E´trusques. III, 8–9. Leur de´monologie astronomique et me´taphysique. 241. IV, 300 et suiv. Fluctuation de leur doctrine entre le the´isme et le panthe´isme. IV, 304. Fe´de´ration e´trusque compose´e de douze villes. IV, 295. Volsinium, le lieu ou` se rassemblait la die`te ge´ne´rale. Ib. Les chefs politiques soumis a` un pontife commun. Ib. Caste oppressive, semblable a` la caste sacerdotale d’E´gypte, a` laquelle la nation obe´issait. 296. Nom ge´ne´rique de cette caste. Ib. Travaux dont elle accablait les peuples. Ib. Causes de plusieurs re´voltes. Ib. Colle´ge de preˆtres. 297. Leur pouvoir sans limites. Ib. L’e´tude de la me´decine et de l’astronomie leur e´tait re´serve´e. Ib. Avaient dans ces deux sciences des connaissances assez e´tendues. Ib. Secours que Numa tira de leurs lumie`res. Ib. Leur renomme´e dans tout l’Occident. Ib. Seuls historiens. 298. Leurs annales, comme les pouranas indiens, une histoire sacerdotale. Ib. Cette histoire renferme´e dans un cycle astronomico-the´ologique. Ib. V. Astrolaˆtrie, Sacerdoce, Culte des
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e´le´ments, Fe´tichisme, Dieux animaux. Oracle de Mars, a` Matie`ne, semblable a` celui de Dodone. 299. Dieux des E´trusques a` figures monstrueuses. 300 et suiv. Foule des attributs de Janus, d’abord un dieu astronomique. 301. Son temple. Ib. Son analogie avec Mithras. Ib. A pour e´pouse Vesta. 302–303. Tradition qui le concerne. 303–304. Sert d’enveloppe a` la doctrine myste´rieuse de l’expiation de l’homme par la mort d’un Dieu. Ib. Leur Jupiter Tina, leur dieu supreˆme. Ib. Leur de´monologie. 304–305. Divinite´s malfaisantes qui y figurent. 305–306. Leurs dix aˆges semblables aux yogs des Indiens. 306. Le dixie`me, selon le devin Vulcatius, commenc¸a au milieu des jeux que ce´le´brait Ce´sar. 307. Leurs prophe`tes. 306. Leurs rites obsce`nes. 307. Leurs sacrifices humains. Ib. Lactance a` ce sujet. Ib. Vers d’Ennius sur cette coutume barbare. 308. Idem de Martial sur un ancien usage des Sabins. Ib. Feˆtes du printemps. Ib. L’institution des ves tales une institution e´trusque. 308–309. Rhe´a Sylvia, me`re de Romulus. Ib. Culte du Phallus. 309. Orgies de ce culte procurant aux E´trusques une renomme´e de corruption devenue proverbiale. Ib. Jeunes filles chantant des chansons obsce`nes a` la feˆte d’Anna Perenna. Ib. Inde´cence des dieux qui pre´sidaient aux mariages, chez les anciens Latins. 309–310. Analogie du dieu Mutunus avec le lingam. 310. Auste´rite´s, mace´rations des preˆtres toscans. Ib. La divination porte´e jusqu’au plus haut degre´ chez les E´trusques. 310. et suiv. Origine antique qu’ils lui attribuent. 312. Leurs augures avaient divise´ le ciel en dix-huit parties. 310. Autorite´ prophe´tique qu’ils accordaient aux e´clairs. 311. Les divisaient en plusieurs classes. Ib. D’ou` vient l’e´pithe`te de dii involuti. Ib. Re`gles morales que Se´ne`que tire de cette tradition sacerdotale. 311–312. Pensait plus a` Ne´ron qu’a` Jupiter. Ib. Autres modes de divination en usage chez les E´trusques. 312. V. Phe´nome`nes, Bouleversements physiques, Divination. Ce´le´brite´ des augures et des aruspices toscans. 313. Historiens qui vantent leur habilete´. Ib. Julien consultait encore ces aruspices au troisie`me sie`cle de notre e`re 314. Influence des colonies grecques sur l’E´trurie et le Latium. 314 et suiv. Opinion de Niebuhr a` ce sujet. 315. Notions sacerdotales que ces colonies y portent. 316. Villes qu’elles baˆtissent. 317. Temples qu’elles e´le`vent. Ib. Cultes, ce´re´monies, rites, sacrifices qu’elles y introduisent. 317. Cice´ron sur le culte de Ce´re`s. Ib. Relations que ces colonies conservent avec leur ancienne patrie. 317–318. Envoyaient tous les ans a` Delphes la dıˆme de leur revenu. 318. Respect qu’elles inspirent aux indige`nes pour les dieux grecs. Ib. Hommage d’Arimnus a` Jupiter Olympien. Ib. Gouˆt des arts qu’elles communiquent aux E´trusques. Ib. Niebuhr a` ce sujet. Ib. A quoi tiennent les diffe´rences que l’on a souvent remarque´es dans les ouvrages de l’art des E´trusques et dans les meˆmes ouvrages chez les Grecs. 319.
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EUBULE. V. Perse. EUDEˆ ME. V. Perse. EUDOXE. Compagnon de voyage de Platon. Quels obstacles il rencontra pour obtenir des preˆtres e´gyptiens la connaissance de leurs hypothe`ses astronomiques. II, 116. EUMOLPE, Thrace. Fondateur des rites e´leusiniens. III, 453. EUMOLPIDES. Ne prononc¸aient qu’en premie`re instance. II, 302. EURIPIDE. I, 165. Comment cite´ par La Mennais. 170. L’incre´dulite´ est de son e´poque. III, 303. Il est ambitieux d’effets comme Voltaire. Ib. Appelle Palame`de l’auteur de l’alphabet. Est a` la fois incre´dule et rhe´teur. IV, 437. Son te´moignage peu suˆr, en ce qui concerne la religion. Ib. Son caracte`re. 438–439. La peinture des mœurs peu fide`le dans ses ouvrages. 439. Reproche qu’on lui fait de s’eˆtre laisse´ corrompre par les Corinthiens. Ib. Paraıˆt d’abord vouloir se livrer aux affaires publiques. 440. Se consacre ensuite a` la philosophie. Ib. Y renonce bientoˆt pour le the´aˆtre. 441. Disposition qu’il porte dans ses travaux litte´raires. Ib. Nombre de ses pie`ces et de ses triomphes. Ib. Est en butte aux railleries d’Aristophane. Ib. A, comme Voltaire, toujours un but autre que la perfection de ses ouvrages. 442. Traits nombreux de ressemblance entre ces deux auteurs. 442 et suiv. Comparaison de l’E´lectre de Sophocle et de celle d’Euripide, tre`spropre a` faire connaıˆtre la diffe´rence des deux poe`tes. 445. Idem de l’Œdipe Roi du premier et des Bacchantes du second. 447–448. Anecdote de Plutarque a` l’occasion de celui-ci. 448. Abus qu’il fait du merveilleux. 449. A quoi tiennent ses de´fauts. Ib. Le fond dans ses trage´dies toujours sacrifie´ aux accessoires. 451. Vice de ses expositions. Ib. Idem de ses chœurs. Ib. Son Cyclope la Jeanne d’Arc des Grecs. 452. Raison pour laquelle nous le jugeons plus favorablement que ne le jugeaient ses contemporains. 452–453. Pourquoi notre digression sur cet auteur e´tait indispensable. 454. Son inexactitude dans les petites comme dans les grandes choses. Ib. Exemples. 454–455. Fait en mal ce que Sophocle fait en bien. Ib. Qu’en analysant toutefois ses pie`ces avec attention, l’on peut y remarquer des preuves incontestables des progre`s de la religion. 456. Preuves. 456 et suiv. Ses ouvrages les premiers ou` l’incre´dulite´ ait reveˆtu des formes publiques et populaires. 458. Re´sume´ de tout ce que nous avons dit sur cet auteur. 459. EUSE` BE. Histoire eccle´siastique. I, 61. V. Perses. E´VHE´ ME` RE. I, 26. Ni lui, ni ses imitateurs, ne peuvent nous servir que pour l’histoire de la de´cadence du polythe´isme. III, 307. EXCOMMUNICATION. Ses effets chez les peuples du Nord. II, 105. Rendue moins terrible chez les Indiens et les Perses par la domination e´trange`re. Ib. Les mages et les brames y supple´ent par des menaces. 105–106. Effet
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de l’excommunication expulsant les Indiens d’une caste supe´rieure dans une infe´rieure. 106–107. EXPIATION. IV, 496. Le sacerdoce s’en arroge seul le privile´ge. Ib. Son efficacite´, lorsqu’elle repose sur la disposition inte´rieure et sur la conduite future du coupable. Ib. Qu’il n’en est point ainsi dans les religions sacerdotales. Ib. Pratiques minutieuses auxquelles est attache´e l’absolution des crimes les plus noirs. Ib. Indien sauve´, lorsqu’en mourant il tient en sa main la queue d’une vache. Ib. Nom de Wichnou, prononce´ sans intention, ayant le pouvoir d’effacer tous les crimes. 497. Ablutions purifiant l’homme des actions les plus coupables, selon les brames. Ib. Temple baˆti par Amara Deva, dont la vue purifie du pe´che´. Ib. Temple de Rama, a` Ceylan, a` la visite duquel est attache´ le pardon de tous les pe´che´s. Ib. Efficacite´ des eaux du Gange pour la remise des pe´che´s. 497–498. L’opinion des chre´tiens des premiers sie`cles, sur la vertu du bapteˆme, tre`s-peu diffe´rente de celle des Indiens. 498. Cette ce´re´monie souvent ajourne´e jusqu’au moment de la mort. Ib. Pourquoi. Ib. Syllabes, chez les Indiens, composant une prie`re tre`s-efficace pour la re´mission des pe´che´s. Ib. Autres superstitions semblables. Ib. L’expiation devient quelquefois l’objet d’un trafic honteux. 499. Opinion des brames sur l’efficacite´ des donations de terres. Ib. Preˆtres des Druses et des Talapoins se chargeant de faire pe´nitence pour les profanes. Ib. Qu’il en est des expiations comme du droit de grace sous les gouvernements absolus et sous les gouvernements constitutionnels. 500. Efficacite´ des expiations dans les myste`res. V, 72. S’achetaient quelquefois d’une manie`re qui rappelle la vente des indulgences. Ib. Exemples. 72–73. EXPLICATIONS HISTORIQUES. Erreur des historiens qui rapportent tout a` une seule. I, 185. E´ZE´ CHIAS, le premier roi juif qui prohiba le culte du serpent d’airain. I, 237. E´ZOURVE´ DAM (l’). Pas un livre sacre´ des Indiens, mais suppose´ par un missionnaire. III, 144.
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FABLES POPULAIRES. Changent parce qu’elles expriment des ide´es qui varient. I, 199. Constituent l’influence re´elle de la religion. 204. Servent a` une certaine e´poque d’apologie aux coupables. IV, 358. Exemples tire´s d’Ovide et d’Eschyle. Ib. FAUNE et PICUS, dieux me´decins de l’antique Italie. II, 114. FE´ NE´ LON. I, XIX. Sa the´orie de l’amour l’expression du sentiment religieux cherchant a` se placer sous des dogmes fixes. 46–47. Sa manie`re d’envisager la religion. 115–116. V. Innocent XII.
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FERTILITE´ . Que la fertilite´ ou la ste´rilite´ du sol modifie le pouvoir sacerdotal. II, 130. Le Ne`gre toujours actif, parce que son sol est ste´rile ; l’Indien, pour la raison contraire, toujours paresseux. 156. L’activite´ un obstacle au pouvoir sacerdotal ; l’inactivite´ lui est favorable. 157. La richesse du re´gne ve´ge´tal ajoute au pouvoir des preˆtres comme me´decins. Ib. Effet de la fertilite´ du sol sur la multiplicite´ des ce´re´monies. Ib. Parti que le sacerdoce en tire. 158. La fertilite´ sugge`re la notion du bon principe, la ste´rilite´ celle du mauvais. Ib. FE´ TICHISME. V. Sauvages. A la Chine ou` les mandarins sont athe´es, le peuple est fe´tichiste. I, 235–236. Dans les ames corrompues, la religion n’est que du fe´tichisme. 264. Louis XI e´tait fe´tichiste, quand il voulait se´duire Notre-Dame de Cle´ry par des pre´sents. Ib. V. Kamtschadales. Le fe´tichisme, la religion a` l’e´poque la plus brute de l’esprit humain. 268. Le sentiment religieux sous sa premie`re forme. 269. V. Malabare, Serment. Me´chancete´ des fe´tiches, suivant les jongleurs. 344–345. Fe´tichisme interdit chez les He´breux, seulement sous E´ze´chias. 237. Noms que divers tribus sauvages leur donnent. Ib. Chaˆtiments inflige´s aux fe´tiches par diffe´rentes tribus sauvages. 260. Les Ostiaques, les Lapons, les peuples d’Ouechib, les habitants du Congo et de la baie d’Hudson. 260–261. Fe´tichisme de Louis XI. 264–265. V. Groe¨nlandais. Marchands d’esclaves Europe´ens profitant du fe´tichisme pour corrompre les ne`gres. 277– 278. Multiplient le nombre de leurs fe´tiches dans les occasions importantes. 358. V. E´tat barbare. Les fe´tiches des sauvages se chargent de tout pour un seul ; les dieux de l’e´tat barbare, d’une seule chose, pour tous. II, 7. Des traces de fe´tichisme se retrouvent dans toutes les religions, soit sacerdotales, soit inde´pendantes, et a` toutes les e´poques de ces religions. 8–9. Se perpe´tue meˆme dans le the´isme. Les ne`gres mahome´tans adorent le Mumbo-Jumbo. 9. Traces de fe´tichisme chez les modernes, saint Janvier, les madones. II, 331. Le fe´tichisme se place naturellement sous le culte des e´le´ments et des astres. III, 6. Les communications avec les fe´tiches plus fre´quentes qu’avec les astres ou les e´le´ments. III, 9. Partage des fe´tiches entre les individus en E´gypte et aux Indes. Ib. Manie`re dont les preˆtres modifient le fe´tichisme pour s’en faire un instrument. 10. Fe´tiches re´unis en corps. Ib. Fe´tiche arche´type. Ib. Apis, Anubis, Bubastis. 11. L’esprit humain conserve les fe´tiches individuels sous les fe´tiches ge´ne´riques. 12. Por phyre attribue le fe´tichisme au sentiment religieux cherchant Dieu partout et l’adorant ou` il croit le trouver. 66. Embellissements des souvenirs du fe´tichisme dans la religion indienne. 124. Le fe´tichisme subsistant dans son inte´grite´ dans diverses contre´es de l’Inde. 126. Les dieux populaires toujours plus rapproche´s des fe´tiches que des divinite´s symboliques. III, 88. Fe´tichisme chez les Chalde´ens.
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236. Leurs fe´tiches symboles des plane`tes. 237. Les arbres sont les demeures des divinite´s qui pre´sident aux e´toiles. Ib. Syriens. Le soleil adore´ comme astre du jour et habitant sur la terre dans une pierre ronde. 239. E´trusques. Leur amalgame de l’adoration de Tina, la cause premie`re, hypothe`se me´taphysique, avec le culte des arbres, des pierres, des lances. 240. Se prolonge jusqu’au milieu de la civilisation dans les religions sacerdotales. IV, 4. Faits qui le prouvent. 53. Singularite´s du culte de la de´esse Dourga, au Bengale, venant a` l’appui de notre opinion. Ib. FEU (culte du). Manie`re dont les preˆtres s’asservissent ce culte en instituant un feu sacre´. III, 11. FIGURE DES DIEUX. Monstrueuse chez les Chinois. II, 261. La fable indienne qui raconte qu’un tigre et un taureau obtinrent, par les prie`res d’un richi ou pe´nitent, la figure humaine, est un hommage a` la pre´e´minence de cette figure. III, 120. La figure de Wichnou dans ses incarnations, se rapproche progressivement de la forme humaine. 215. Figure des dieux chez les Chalde´ens. 236. Leur embellissement progressif dans le polythe´isme home´rique. 316. Anciennes figures, soit monstrueuses, soit d’animaux, attribue´es aux dieux les plus anciens de la Gre`ce. 318. V. Grecs. Influence du sacerdoce persan sur la figure des dieux grecs. III, 322. Que la figure des dieux reste stationnaire dans les religions sacerdotales. IV, 2. Starro, dieu des Frisons, un morceau de bois. Lucain et Claude a` ce sujet. 4. Quetzalcotle, dieu de l’air chez les Mexicains, un serpent. Ib. L’idole d’Anabin, pas un homme, mais probablement un singe de l’espe`ce des cynoce´phales. 6. Que le sacerdoce ce`de toˆt ou tard au penchant de l’homme pour la figure humaine. 6. Vestiges des formes d’animaux dans les divinite´s qui prennent la figure humaine dans les religions sacerdotales. 7. Figures monstrueuses des dieux sacerdotaux. 8. La de´esse Ganga. 9. Le sens myste´rieux des formes des dieux, le principal, chez les nations sacerdotales, le contraire chez les Grecs. 9. Quadruple empreinte que porte la figure des dieux dans les religions sacerdotales, fe´tichisme, esprit symbolique, alle´gories scientifiques, de´sir d’effrayer. 9–13. Quand ces dieux cessent d’avoir la figure d’animaux, on en voit a` leur suite ou leur servant de monture. 10. Indiens de nos jours tellement imbus de ces ide´es, que voyant quelques saints du christianisme accompagne´s d’un animal, ils attribuent a` ces saints des transformations miraculeuses. Ib. Figure symbo lique de ces dieux. 11. Divinite´s polyce´phales. 12. Figure de Chandica. 13. Puestrich des Vandales. Ib. Les divinite´s grecques simples et e´le´gantes. Les divinite´s des barbares surcharge´es d’ornements et de dorures. 14. Diffe´rence de la figure des dieux et de celle de Nala dans le Mahabarat. 14–15. Influence qu’a sur les artistes l’habitude des preˆtres de n’offrir a` l’adoration publique que des formes bizarres. 15. Foule
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d’animaux imaginaires qu’ils introduisent dans les mythologies sacerdotales. Ib. Qu’il n’en est pas de meˆme chez les Grecs. Ib. Ressemblance des animaux de l’Apocalypse avec ceux des religions sacerdotales. 15. Qu’on ne trouve aucune forme pure et re´gulie`re dans les ruines de Perse´polis. Ib. FINLANDAIS, leur cosmogonie. Le dieu cre´ateur s’engendrant lui-meˆme dans le vide. III, 269. FINNOIS, leur feu sacre´ entretenu par leurs preˆtres. III, 261. Offraient des victimes aux le´zards. Ib. FLE´ CHIER. I, XIX. FLORIDE. Meˆme opinion chez ses habitants que chez les Otahitiens. V. Otahitiens. Sacrifices humains chez eux. I, 349. Femmes qui se flagellaient et se de´chiraient. V. Saintete´ de la douleur. Adorateurs des astres, et soumis aux preˆtres, ont des sacrifices humains et des rites licencieux. II, 34. FO, foule d’animaux dans lesquels son ame passe. Liaison du fe´tichisme et du panthe´isme. III, 53. Sa confidence a` ses disciples ne les de´tourne point du culte exte´rieur. 59–60. Ib. 171. Athe´isme dans sa doctrine. 170. Enseignements contraires donne´s au peuple par ses sectateurs. Ib. FO-HI, dieu Chinois. E´tait un serpent a` teˆte d’homme. II, 261. Sa sœur e´tait en meˆme temps sa femme. Ib. FORDICULES, feˆtes romaines. Leur analogie avec des usages he´breux. I, 159. FORMES RELIGIEUSES. Ne´cessite´ de distinguer entre elles et le sentiment. 39. Que l’homme a besoin d’une forme fixe. 40. De-la` une forme positive proportionne´e a` l’e´tat de chaque e´poque. 41. Mais cette forme lutte contre le sentiment qui se de´veloppe et enfin la brise. 42. Quand une forme appele´e par l’e´poque vient a` paraıˆtre, tout s’y attache. 57–58. Les formes religieuses peuvent cre´er un pouvoir ennemi de la liberte´. 90–91. Avantage des formes nouvelles contre les formes vieillies. 95. V. Plan de l’ouvrage. La forme religieuse, le moyen que l’homme emploie pour se mettre en communication avec les forces inconnues. V. Sentiment religieux. Pourquoi ne´cessaires a` l’homme. 41. V. Culte. Re´pugnance du sentiment religieux pour le joug des formes. 59–60–61. V. Tertullien, Gre´goire de Nazianze. Opinion des Allemands sur les formes du judaı¨sme et du christianisme. 130–131. Chaque forme religieuse a ses gradations et offre en petit l’histoire de la progression religieuse en ge´ne´ral. 268. Que la seconde moitie´ de nos recherches embrassera la chute de la premie`re forme religieuse que l’homme se soit cre´e´e. V. 165–166. Que nous ferons voir une forme nouvelle triomphant de celle qui a e´te´ brise´e et ralliant tout ce qui restera de sentiments ge´ne´reux, d’espe´rances consolantes. 166. Les formes religieuses sont de deux espe`ces, les unes sou-
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mises a` des corporations qui les maintiennent stationnaires, les autres inde´pendantes de toute corporation et se perfectionnant progressivement. 167. Peut-il n’en exister aucune? Ib. Non. Ib. Preuves. 167 et suiv. FORTUNE DES FEMMES. I, 184. V. Ve´turie. Envisage´e par Court de Ge´belin comme uniquement la feˆte du soleil vainqueur de l’hiver. Ib. FOU-PAO, devenue enceinte a` l’apparition d’une nue´e brillante. II, 262. Donne le jour a` Hoang-ti. Ib. FRANC¸ OIS Ier. I, 118. FRAYSSINOUS. II, 487. Sa re´futation de la doctrine que hors l’E´glise il n’y a point de salut. Ib. Plus tole´rant que Luther. 488. FRE´ DE´ RIC II. Son incre´dulite´. Son influence sur l’Allemagne. I, 126–129. FRE´ RET. I, 136. Conformite´s qu’il trouve entre les divers usages des peuples. 159. V. Sainte-Croix. FREYA, de´esse des Scandinaves, pre´sidait aux peines et aux plaisirs de l’amour. V, 121. FUNE´ RAIRES (ce´re´monies). V. Autre vie. Esclaves enterre´s avec leurs maıˆtres, prisonniers avec les vainqueurs, femmes avec leurs maris, chez les Ne`gres, les Natchez, les Caraı¨bes. I, 294. Les habitants de l’ıˆle de Borne´o tuent ceux qu’ils rencontrent, pour avoir des esclaves dans le monde a` venir. Ib. Victimes volontaires chez les Natchez, se tuent sur la tombe de leurs chefs. 305–306.
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GAJOURVE´ DA, poe`me indien ou` les e´le´ments sont invoque´s. II, 41. GALATE´ E. V. Polyphe`me. GALBA. I, XLIII. GALE` RE, son he´sitation dans la perse´cution des chre´tiens. I, 153. Ses mesures rappellent la re´vocation de l’e´dit de Nantes. Ib. GALLOIS, leurs taureaux sacre´s. III, 262. Adoraient l’air, le feu, le soleil. Ib. Allusions fre´quentes a` l’astronomie par leurs bardes. Ib., 264. Leur œuf cosmogonique, l’œuf de serpent des druides. 271–272. GALLUS. V. Polyphe`me. GANGA, LE GANGE. Source d’eau chaude a` sa naissance. II, 137. Influant sur des fables indiennes. Ib. Avale´ par Jahnou. III, 158. GAROUDHA, monture de Wichnou. II, 441. Sa description. Ib. GAULE. I, VII. V. Teutate`s, Climat. Culte des e´le´ments dans la Gaule, atteste´ par Gre´goire de Tours. II, 45. Feux de la Saint-Jean, vestiges de ce culte. Ib. Sacrifices humains. 46. IV, 210–211. Les Gaulois le´guaient en mourant leurs biens aux preˆtres. 108. Leurs preˆtres les seuls poe`tes, les seuls instituteurs de la jeunesse. 113. Les seuls me´decins. Solennite´s avec lesquelles ils cueillaient le samolus et la se´lago. 115. La figure des dieux
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stationnaire chez les Gaulois. IV, 2. Grossie`rete´ de leurs simulacres jusqu’au temps de Ce´sar. 4. Avaient cependant des statues d’or de son temps. 5. Simulacres d’osier qu’ils remplissaient de victimes humaines pour y mettre le feu. 211. GAYATRI, sa de´finition. III, 158. La meˆme dans une de ses significations que la Trimourti. Ib. Un rhythme, un langage, une de´esse et mille autres choses. 182–183. GE´ DE´ ON, fait des de´pouilles des vaincus un ornement pour les preˆtres : les Juifs en font un objet de culte. II, 233. GE´ OGRAPHIE DES ANCIENS, progressive. I, 170–171. GERMAINS, ont pour auteur Mannus, fils de Tuiston. Adoraient les e´le´ments ; sacrifiaient des hommes a` Hertha, la terre. II, 46. N’adorant, suivant Ce´sar, que des dieux visibles, les astres. 47. N’ayant ni temples, ni preˆtres, malgre´ leur astrolaˆtrie. Ib. Suivant Tacite, ils avaient des preˆtres puissants et sacrifiaient des hommes. 48. Manie`re dont on a voulu concilier cette contradiction. Ib. L’explication n’est pas satisfaisante. Ib. Le pouvoir des preˆtres de la Germanie remonte a` un temps imme´morial. 48–49. Fe´tichisme des Germains. III, 263. Adoraient aussi les astres. 259– 260. Transportaient leurs dieux nationaux dans des caisses et sur des chars. 263. Leurs fo reˆts, du temps des Romains, un objet d’e´pouvante pour les voyageurs. IV, 212. Vierges pre´cipite´es dans le lac de Rugen. Ib. GE` TES. II, 100. Chez eux les preˆtres e´taient au-dessus de toutes les autres classes. Ib. Ambassade de De´ce´bale a` Trajan. Ib. GIAGUES. Punitions des femmes qui accouchent. I, 256. Sont peut-eˆtre une secte, non une tribu. II, 35. Adorateurs des astres et asservis aux preˆtres. Ib. V. Calandola. GIBBON. Son e´rudition. I, 122. Sa partialite´. Ib. GLOBE (bouleversements du). I, 335. Combien fre´quents. Ib. Que le sentiment religieux aime a` se plonger dans la contemplation de ces grandes catastrophes. 334. Avantage qu’en retire le pouvoir des preˆtres et des jongleurs. 335–336. GODWIN. I, 122. GOERRES. I, 136. Manie`re inge´nieuse dont il montre que la religion perse peut recevoir toutes sortes d’explications. III, 258. GOPIS (fable des) femmes de Sirendiep, enceintes toutes, au nombre de 1600, dans la meˆme nuit, par une ope´ration divine. III, 139. GOTHS. V. Sacerdoce. GRACES (les). Fable qui les concerne. II, 402. Leurs attributions morales. 402–403. GRECS. I, VIII. 200. Dans quel sens le culte des astres leur fut toujours e´tranger. 176–177. V. Climat. Les preˆtres eurent toujours peu de pouvoir
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en Gre`ce. II, 15. Leur adoration des astres ne fut jamais de l’astrolaˆtrie pure. 28. L’astronomie leur e´tait peu ne´cessaire. 286. Leurs progre`s dans cette science ne remontent pas bien haut. Ib. V. Platon, Aristophane. Rang subalterne que les preˆtres occupent chez eux. II, 289. Toutes les fonctions sacre´es remplies par les vieillards et les pe`res. Ib. V. Sacerdoce. Le sacerdoce grec acquiert graduellement plus d’influence, mais jamais une comple`te. 290–291. Leurs hommes e´minents posse`dent le don de prophe´tie, sans eˆtre preˆtres. II, 292. De meˆme chez les Troyens, parce qu’Home`re attribue aux Troyens les mœurs des Grecs. 292–293. Mauvais traitements auxquels les preˆtres, The´oclyme`ne, Leiode`s, Calchas, sont expose´s. 295–296. Home`re les met de pair avec des professions peu releve´es. 296. E´nume´ration des familles sacerdotales en Gre`ce. 297. Ces familles en ge´ne´ral d’une origine e´trange`re. 299. Ne dominaient que dans les myste`res et avaient peu de rapports avec la religion publique. 300. V. Myste`res. L’e´poque de la plus grande puissance du sacerdoce en Gre`ce, le temps de Sophocle. 301. V. Sophocle. Les preˆtres, meˆme alors, ne formaient point un corps inde´pendant, et n’avaient nul pouvoir civil, politique, ou judiciaire. Ib. Les fonctions du sacerdoce e´taient temporaires. Ceux qui les exerc¸aient, rentraient ensuite dans la classe des simples citoyens, n’e´taient pas exempts du service militaire et restaient soumis aux tribunaux ordinaires. Ib. 302. V. Callias, Eumolpides, He´liastes, Pausanias ge´ne´ral spartiate, Age´sipolis, Ephores, Devins, Xe´nophon, Socrate. Le peuple revisait a` Athe`nes les jugements de l’are´opage, relativement a` la religion. Ib. Les rois de Sparte e´taient preˆtres de Jupiter. 303. Le sacerdoce plus subalterne a` Sparte qu’a` Athe`nes. Ib. La connaissance des re´ponses d’Apollon Delphien re´serve´e aux rois de Sparte. Ib. Faits qui feraient croire qu’a` une pe´riode ante´rieure aux temps he´roı¨ques, les Grecs furent gouverne´s par des corporations sacerdotales. 305. Les preˆtres mentionne´s par Home`re comme ante´rieurs au sie´ge de Troie, plus puissants que ceux de cette e´poque. 306–307. V. Tire´sias. Vestiges du culte des e´le´ments et des astres, dans quelques temples anciens. 308. V. Cle´ome`ne, Titans. Feu sacre´ bruˆlant au Prytane´e d’Athe`nes. 308. Autel de la terre. Ib. Adoration de la mer distincte de Neptune. Ib. Sacrifices de chevaux par les Argiens. 309. Vents adore´s par les Thuriens et les Athe´niens. Ib. Culte des Arcadiens ayant rapport a` l’astronomie. Ib. Formes hideuses d’anciennes divinite´s grecques. 310. Re´volution antisacerdotale en Gre`ce, certaine, mais les de´tails ignore´s. 311. Home`re, ni He´rodote, ne nous donnent la`-dessus aucun de´tail. 311. Peu de besoin que les Grecs avaient de l’astronomie. 312. Circonstances qui s’opposaient au pouvoir sacerdotal en Gre`ce. Ib. La tradition des Danaı¨des peut-eˆtre un souvenir d’un massacre de preˆtres par les guerriers. 314. V. Pyrrhus, Ti tans. Pro-
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me´the´e une tradition de la victoire du culte grec sur le culte des Pe´lages. II, 315–316. Combats des preˆtres d’Apollon et de Bacchus, a` Argos. 316. Opinion de Schlegel sur la re´volution antisacerdotale de Gre`ce. 316–317. Rechute des Grecs dans le fe´tichisme. 323. Faits qui le prouvent. 326– 329. Conformite´ des ce´re´monies grecques, conserve´es du fe´tichisme, avec les coutumes des sauvages. 329. Dieux maltraite´s par les Grecs, comme par les sauvages. Ib. Punition des dieux, suivant He´siode. 330. Amalgame des re´miniscences des colonies et du fe´tichisme grec. 350. Influence limite´e des colonies e´gyptiennes sur le fe´tichisme grec. 352. Permission donne´e aux Grecs de consulter leur oracle. 355. La religion grecque nullement la meˆme que celle des colonies. 359. Institutions fonde´es en Gre`ce par les colonies. Dynasties royales. 366. Partage de la royaute´ et du sacerdoce a` Athe`nes entre E´recthe´e et un preˆtre thrace. 367. Situation ge´ographique de la Gre`ce favorable a` l’introduction des dogmes et des rites e´trangers. 372. Les poe`tes qui transmirent aux Grecs les dogmes sacerdotaux furent toujours e´trangers. 373. Oracles sacerdotaux consulte´s par les Grecs. 379. Dans chaque divinite´ grecque, il y a un me´lange de fiction et de doctrine sacerdotale. 381. Victoire de l’esprit grec et refonte de ces fictions. Ib. Re´cits cosmogoniques des Grecs, pareils a` ceux des religions sacerdotales ; mais ils y attachaient peu d’importance, parce que ces re´cits ne se meˆlaient point a` leur religion populaire. 385. Les divinite´s cosmogoniques ne sont chez les Grecs l’objet d’aucun culte national. 387. Instituts sacerdotaux a` Delphes, Olympie, etc. 368. Les Grecs connurent la Colchide, peuple´e par une colonie d’E´gypte. 378. Les divinite´s sacerdotales transporte´es en Gre`ce y devinrent souvent des dieux secondaires, ou des demi-dieux. 427. Le travail de l’esprit grec se remarque dans toutes les divinite´s emprunte´es du dehors. 436. Rites introduits en Gre`ce de l’e´tranger. 442. Continence impose´e en Gre`ce a` certaines preˆtresses, mais plus restreinte qu’ailleurs. Ib. Premier e´le´ment de la religion grecque, le fe´tichisme. 444. Second e´le´ment, re´union des fe´tiches en dieux nationaux par les colonies. Ib. Individus conservant des objets d’adoration prive´e. 444–445. Anecdote d’He´rodote a` ce sujet. 445. Ce´re´monies et rites dont le sens e´tait oublie´, mais apporte´s en Gre`ce par les colonies. 450. Traditions et fables grecques ajoute´es a` celles des colonies. 452. Chronologie ide´ale dans laquelle se concentrent toutes ces traditions amalgame´es. 453. Les aˆges he´roı¨ques, renferme´s dans cinq ge´ne´rations. Ib. Cet espace de temps beaucoup trop resserre´. La preuve en est dans la comparaison des voyages d’Hercule et de The´se´e avec celui de Te´le´maque. 453–455. E´le´ments ve´ritables du polythe´isme grec. 456. Homoge´ne´ite´ et esprit uniforme dans la religion grecque, malgre´ la diver site´ des e´le´ments. 457. Les juges des enfers que
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la religion grecque n’admet point, a` sa premie`re e´poque, y entrent quand la morale devient partie de la religion. 460–461. Mal qui serait re´sulte´ pour l’espe`ce humaine, si les Grecs fussent demeure´s soumis au pouvoir sacerdotal. 461. Contraste des feˆtes sacerdotales et des feˆtes grecques. 467. Heeren sur les conse´quences heureuses de l’inde´pendance des Grecs. 469. Introduction du culte du feu en Gre`ce. III, 12. E´tat des Grecs dans les temps barbares ou he´roı¨ques. 277. Se´paration de la population de la Gre`ce en deux races. 282. Ces deux races, les Ioniens et les Doriens, pourraient encore se subdiviser. 282–283. Contre´es habite´es par ces deux races. 283. Caracte`res des Doriens. Ib. Des Ioniens. Ib. Que l’opposition du caracte`re de ces deux races n’a influe´ que le´ge`rement sur la croyance des temps home´riques. 284. Ressemblance de tous les Grecs d’Home`re, suivant Heeren. 287. Admiration des Grecs pour la beaute´. 323–324. Anecdote de Philippe de Crotone. Ib. Le symbole toujours sacrifie´ a` la beaute´ par les Grecs. 324. Influence heureuse de l’amour de la beaute´ sur la morale. Ib. Les festins des dieux chez les Grecs, peut-eˆtre introduits dans leur mythologie a` l’instar de quelque ce´re´monie e´gyptienne ou e´thiopienne. Ces festins toujours place´s en E´thiopie. 353. Ils y avaient une signification astronomique. 354. Que pour nous faire une juste ide´e de leur premier polythe´isme, nous e´cartons tou tes les explications symboliques. 309. Que les plus raisonnables des e´rudits allemands sont revenus a` notre opinion. 310. Hermann de´montre qu’Home`re n’a pas compris le sens symbolique des fables qu’il a rappele´es. 311. Par exemple, il parle des Sire`nes, sans comprendre la signification sacerdotale de cette fable. Ib. La Minerve Glaucopis et la Junon Boopis chez les Grecs, re´miniscences de la vache et du hibou. 318–320. Action de l’esprit grec sur sur la figure des dieux dans les religions sacerdotales : exemple, Se´rapis. 321. Les formes des dieux grecs ne furent pas embellies sur les monnaies. 324. Les dieux de l’Iliade mercenaires. 330. Le langage des Grecs a` leurs dieux pareil a` celui des sauvages a` leurs fe´tiches. 341. Les dieux home´riques secondent les entreprises criminelles, en raison des sacrifices. 333. Leur perfidie. Ib. Surnoms qui expriment leurs vices. 334. Hospitalite´ viole´e par les dieux. Hercule tue son hoˆte. 335. Ils sont les instigateurs du crime. 337. Pourquoi les Grecs invoquaient en faveur de la morale des dieux si corrompus. 338. Les dieux grecs ne punissent pas meˆme toujours le parjure. 340. Mauvaise opinion qu’expriment les Grecs sur leurs dieux. Ib. Pre´cautions injurieuses qu’ils prennent contre eux. 341. Dieux enchaıˆne´s. Ib. Explication des simulacres enchaıˆne´s. 341–342. Dieux se´duits par des largesses. 342. Anecdote sur les E´gipe`tes et les statues de Damia et d’Anxe´sia. 343. Dieux force´s de suivre leurs simulacres. Ib. Leur jalousie. 344. Ide´e des Grecs modernes sur la jalousie des dieux.
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345. De´gradation des attributs me´taphysiques des dieux. III, 345. Bornes de leurs faculte´s physiques. Ib. Leur vue limite´e. Ib. Ignorance ou` ils sont de ce qui les inte´resse le plus. 346. Ils sont expose´s au sommeil et a` la fatigue. 347. Ils changent de formes, mais sont reconnus malgre´ leurs de´guisements. 349. Pourquoi ils entendent de partout. Ib. Ils subissent les infirmite´s de la vieillesse. Ib. Ils peuvent mourir. 349–354. Ils imitent les usages des hommes. 351. Me´pris que les hommes conc¸oivent malgre´ eux pour de telles divinite´s. Ib. Combats des mortels contre les dieux. 354. Que ces combats ne sont point des alle´gories. Ib. Combien les dieux des Grecs de´vient de leur destination primitive. III, 355. Quel e´tait l’espoir des hommes, en les cre´ant, et comme cet espoir a e´te´ de´c¸u. Ib. La socie´te´ des dieux grecs s’occupe d’elle et non des hommes. 356. Le premier enfer des Grecs, une copie exacte de la vie terrestre. 379. La morale, a` cette e´poque, e´tait comple`tement e´trange`re aux notions des Grecs sur l’autre vie. 382. Toutes les fables ou` il y a morale, jugements des morts, etc., sont poste´rieures aux temps home´riques. 383. Cause de l’erreur des e´crivains a` cet e´gard. Ib. Il n’est question de re´compenses apre`s cette vie que dans l’Hymne a` Ce´re`s, pour la premie`re fois : mais cet ouvrage est bien moins ancien que l’Iliade et l’Odysse´e. 385. Les supplices dans les enfers, non des actes de justice, mais des vengeances personnelles de la part des dieux, 387, 388. Le travail inutile, le plus grand malheur aux yeux des Grecs des temps he´roı¨ques. 388. Les Grecs de´pouillent de toute morale les fables sur l’autre vie qu’ils empruntent d’E´gypte. 389. Deux erreurs sur le polythe´isme grec : l’une, qu’il n’a pas e´te´ une ve´ritable religion ; l’autre, qu’il n’y avait dans cette religion que des absurdite´s. 402. Avantages de la religion grecque, ses feˆtes. 404. Ses tre`ves. Ib. L’E´lide consacre´e a` la paix. Ib. La religion grecque apaise les haines par les expiations. 405. Combien ces expiations e´taient sacre´es. Ib. Elle ouvre des asiles. 406. Ces asiles sont une preuve que l’utilite´ de´pend des e´poques. Un avantage, dans les temps barbares, un inconve´nient, quand les lois re`gnent. Ib. Amphictyonies cre´e´es par la religion. Ib. Tout ce qui est cher aux hommes se rattache au polythe´isme grec. 407. GRE´ GOIRE VII. I, XV. Lanc¸ant ses foudres contre les troˆnes. Ib. GRE´ GOIRE DE NAZIANZE, sur la liberte´ religieuse, dont tout chre´tien doit jouir sans s’astreindre aux formes. I, 59. GRE´ GOIRE DE TOURS, sur le culte des e´le´ments en Germanie et en Gaule. II, 45. GROENLANDAIS, ont sur la mort les meˆmes opinions que les peuples de la Guine´e. I, 288. V. Guine´e. Ib. Croient que pendant le sommeil l’ame chasse ou voyage. I, 296. V. Ame, Angekoks. Enterrent avec leurs enfants des chiens destine´s a` leur servir de guides, et croient cependant a` la
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me´tempsycose. 298. V. Jongleurs. Croient leurs fe´tiches expose´s a` la mort. 267. V. Climat. GROTIUS offre les massacres rapporte´s dans les livres des He´breux comme des exemples a` suivre. II, 237. GUE` BRES. II, 38. Leur respect pour le feu et l’eau. Ibid. GUIGNIAUD. Me´rite de sa traduction de Creutzer. I, 137. Reproche peu fonde´ qu’il nous adresse. III, 53. Regarde trop exclusivement le panthe´isme comme la doctrine indienne. Ib. 166. GUINE´ E (peuples de la). Croient a` une seconde mort. I, 288–289. GUYANE, meˆme usage qu’au Paraguay envers les pe`res a` la naissance de leurs enfants. I, 257. V. Paraguay, Union des sexes. GUYON (madame). V. Sacrifice. GYGE` S. V. Briare´e. GYLFE, roi de Sue`de. V, 128. Donne sa fille au fils d’Odin. Ib. Sa lutte avec ce dernier. 128–129. Est mis a` mort et le culte des dieux dont il avait releve´ les autels proscrit. Ib. Confusion que son nom apporte dans les traditions des Scandinaves. 128. 310
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H. HAFIZ, poe`te persan. II, 151. V. Climat. HAMILCAR ou HIMILCO, ge´ne´ral carthaginois. V. Sacrifices humains. HAMYARITES (tribu arabe) adoraient le soleil. II, 50. HARPOCRATE (statue myste´rieuse d’). III, 78. Sens divers qu’on y attache. 78–79. HE´ BREUX. V. Judaı¨sme, Fordicules, Je´hovah. Traces de fe´tichisme chez eux. I, 237. V. Serpent, Bethel. Leurs notions sur la re´surrection des ames dans l’e´tat du corps. 297. E´ze´chiel atteste l’astrolaˆtrie des nations voisines des He´breux et l’apostasie fre´quente de ceux-ci. II, 45. V. Castes. He´re´dite´ du sacerdoce chez les He´breux. 83. Ferment le sanctuaire a` tout profane. 89. Faits qui prouvent les privile´ges exclusifs de leurs le´vites. Abiron, Dathan, Azza, les 50,000 Bethsamites. Ib. Apologie de leur chaˆtiment par Gue´ne´e. 89–90. Azarias chasse´ du temple par le grand-preˆtre. 90. Louanges que Bossuet donne a` ce grand-preˆtre. Ib. Les Juifs consultaient leur grand-preˆtre sur le choix de leurs ge´ne´raux. 97. V. Moı¨se. Avaient pour me´decins leurs le´vites. 114. Lutte du pouvoir spirituel et temporel chez les He´breux. 198. D’abord une the´ocratie pure. Ib. De´le´gation par Moı¨se des fonctions civiles a` des hommes pre´sente´s par le peuple. 199. Germe de l’autorite´ temporelle. Ib. Disparaıˆt sous Josue´, qui re´unit de nouveau les deux puissances. Ib. Apre`s lui les juges, ou plutoˆt des ge´ne´raux, re´clament des droits politiques, mais sans fruit. 199–200. Apparition formelle du pouvoir temporel dans la demande d’un roi. 200.
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Re´sistance du sacerdoce. 201. Tableau de la royaute´ par Samuel. Ib. Lutte manifeste dans l’histoire de Sau¨l et de Samuel. 202. Samuel e´tait-il preˆtre? 203. Efforts contradictoires de Sau¨l pour dompter ou de´sarmer le sacerdoce. 204. Massacre de quatre-vingt-cinq preˆtres. Ib. Chute de Sau¨l. Ib. Lutte continuelle, a` dater de cette e´poque, entre les rois et les preˆtres. 205–209. Re´volution sacerdotale de Je´hu pareille a` celle de Sau¨l et de David. 206–207. Je´hu fait massacrer Joram, Je´zabel, les fils d’Achab, les fre`res d’Ochosias, les preˆtres de Baal. Ib. Alliances e´trange`res, recherche´es par les rois contre le pouvoir des preˆtres. Ib. Penchant des rois juifs a` l’idolaˆtrie, comme moyen de lutter contre les preˆtres. Ib. 209. Combien superficiels les e´crivains du 18e sie`cle qui ont traite´ les Juifs avec tant de me´pris. 210. Leur religion supe´rieure a` toutes les autres, non-seulement quant aux doctrines, mais quant aux rites. 217. Point de sacrifices humains ni de rites obsce`nes. 218. La divination interdite. Ib. Reconnaissance des droits du peuple dans la le´gislation de Moı¨se. 219. Germe de l’abolition du monopole sacerdotal. Anecdote d’Eldad et Me´dad. 220– 221. La purete´ du the´isme juif ne peut eˆtre explique´e par le raisonnement. 221. Deux choses a` distinguer dans les livres he´breux et dans la le´gislation de Moı¨se : la doctrine de l’unite´ de Dieu et la morale, d’une part ; de l’autre les circonstances et les barbaries, motive´es, dans un e´tat peu avance´ de la civilisation, par ces circonstances. 222. L’entreprise de la de´livrance des Juifs par Moı¨se purement humaine, bien qu’il la cruˆt une inspiration divine. 222–223. Mais cette entreprise motivant des actes de fe´rocite´, des massacres, ces actes ne doivent point eˆtre attribue´s a` la meˆme source que la morale et la doctrine. 223. Les Juifs regarde´s comme immondes par les E´gyptiens. Ib. Histoire de Moı¨se. 223–224. Sortie d’E´gypte, raconte´e par Jose`phe et par Diodore. 224–226. Pe´rils qui menac¸aient Moı¨se et son peuple. Ib. Habitudes e´gyptiennes contracte´es par les Juifs. 226. Efforts de Moı¨se contre ces habitudes. Ib. Ses efforts souvent infructueux. 227. Ressemblance entre les coutumes des He´breux et celles des E´gyptiens. 227–28. Travail de Moı¨se pour isoler son peuple. 228. De-la` ses lois barbares. 229. La ne´cessite´ leur sert d’une sorte d’excuse. Ib. Adoucissements que lui-meˆme y introduit. 229–230. Les pontifes poste´rieurs a` Moı¨se beaucoup plus cruels que lui. 230. En admettant la re´ve´lation de Moı¨se, il faut reconnaıˆtre qu’elle n’a rien de commun avec ses moyens de gouvernement et de conqueˆte. 230. Qu’il n’a pas assez consulte´ la disproportion de sa doctrine avec les lumie`res de son peuple. 231. Note renfermant le tableau de la lutte des Juifs contre le the´isme. 231–236. Je´hovah, un dieu national. 232. L’idolaˆtrie reparaıˆt sans cesse. 233. Les rois lui sont favorables. Ib. En Juda, sur vingt rois, quatorze idolaˆtres ; dans Israe¨l, sur le meˆme nombre, dix-neuf. 235.
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Question : L’esprit humain serait-il arrive´ au the´isme sans un secours surnaturel? 236. L’exemple des nouveaux platoniciens semble annoncer le contraire. 236–237. Que Moı¨se, devanc¸ant son sie`cle, a e´te´ contraint a` des rigueurs excessives. 233. Qu’il a cre´e´ un sacerdoce trop puissant et qui a abuse´ de sa puissance. 234–235. En regardant comme divins, dans les livres juifs, les actes aussi bien que les doctrines, on est tombe´ dans une confusion de´plorable. 237. Les massacres et les incendies n’e´taient point des choses divines. Ib. La le´gislation mosaı¨que plus e´quitable que toute autre envers l’esclave et l’e´tranger. 240. Manie`re dont les annales he´braı¨ques ont e´te´ re´dige´es. 241. Tous les livres sacre´s bruˆle´s par un ge´ne´ral de Nabuchodonosor. Ib. Recompose´s par Esdras sur des copies qui n’e´taient ni authentiques, ni comple`tes. Ib. Opinion des Albigeois que l’Ancien Testament e´tait l’ouvrage du mauvais principe. 242–243. Apologie de la Saint-Barthe´lemy, par Capilupi, d’apre`s les exemples des livres he´breux. 244–245. Je´hu place´ sur le troˆne, lui et les quatre ge´ne´rations qui devaient le suivre, pour avoir fait massacrer par trahison les preˆtres de Baal. 246–247. Bienfaits que, tout compense´, le monde doit a` la le´gislation de Moı¨se. 249–251. Que les annales he´braı¨ques te´moignent du despotisme complet et inconteste´ des preˆtres jusqu’a` l’e´tablissement de la monarchie. IV, 85. HE´ CATE. Seule divinite´ monstrueuse en Gre`ce. III, 323. Est, selon Jablonski, la Titrambo e´gyptienne. IV, 139. Ses attributs, ses fonctions innombrables, un me´lange de physique, d’alle´gorie, de magie, etc. Ib. Repre´sente´e quelquefois avec une teˆte de chien. Ib. La nuit primitive. Ib. La lune. Ib. Son identite´ avec Diane et avec Isis. 140. Ses qualite´s cosmogoniques. Ib. ´ HELIASTES. Tribunal ou` tous les Athe´niens aˆge´s de trente ans pouvaient sie´ger et prononc¸aient en dernier ressort sur les causes religieuses. II, 302. IV, 467–468. HE´ LIOS, distingue´ d’Apollon. II, 397. Description sacerdotale d’He´lios dans les poe`tes lyriques. 398. Il a quatre mains. 399. Il n’a point de culte chez les Grecs. 399–400. Il est peut-eˆtre chez eux une re´miniscence de leur ancienne religion sacerdotale. 400. HELVE´ TIUS. I, XXXI ; II, 132. Principal fondateur du syste`me de l’inte´reˆt bien entendu. I, XXXI. Est beaucoup moins inconse´quent que ses successeurs. Ib. HENRI III. I, III. Le meurtre commis sur lui avait souleve´ l’opinion contre l’assassinat religieux. Ib. HENRI IV. I, III. HENRI IV (l’empereur). Attendant pieds nus dans la neige, qu’un pape vouluˆt l’absoudre. II, 258.
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HENRI VIII. I, 119. Le protestantisme s’e´tablit de force en Angleterre, sous son re`gne. Ib. HE´ RACLIDE DE PONT, disciple de Platon et d’Aristote. IV, 408. Cause qu’il assigne a` la destruction de Sybaris par les Crotoniates. Ib. HE´ RACLIDE. I, 41. Taˆche d’identifier ses hypothe`ses avec ce qu’il nomme la plus ancienne the´ologie. 176. HERCULE, le Soleil, et ses douze travaux, le zodiaque. I, 198. Mais ces dogmes scientifiques e´trangers aux opinions populaires. Ib. Origine e´trange`re des fables d’Hercule. II, 414. Analogie d’Hercule avec Osiris, Rama, Djemschid et Mithras. Ib. A The`bes en E´gypte, le soleil. 415. Ses le´gendes sacerdotales. Ib. He´rodote de´clare que c’est en E´gypte qu’il faut chercher le sens de toutes les traditions qui se rapportent a` Hercule. 416. La Gre`ce voit dans Hercule, au lieu du sens myste´rieux, le sens litte´ral. Ib. L’Hercule Aı¨olomorphos de l’hymne orphique. Ib. Comment l’Hercule Aı¨olomorphos mate´rialise´ par les Grecs. 417. L’Hercule e´gyptien incorpore´ avec la Divinite´ par la contemplation, le Grec se bruˆlant sur un buˆcher. 418. Fable unique relative a` Hercule a` la fois aux enfers et dans le ciel. 419. Abolit les sacrifices humains en Italie. IV, 330. Son nom, un nom ge´ne´rique. 331. Sacrifice qu’on offrait tous les ans a` Rome, en son honneur. Ib. Les seules familles sacerdotales qui existassent dans cette ville lui e´taient consacre´es. Ib. Temples et autels en son honneur, existant avant la fondation de Rome. Ib. HERDER. Philosophie de l’histoire. Croit aux perfectionnements progressifs de la religion. 150. HE´ RE´ SIE. Envisage´e comme volontaire et traite´e comme un crime. I, 105. Se prend en bonne part par les premiers e´crivains du christianisme. 61. HERGHE´ S. Roi de Malva dans le Mahabarat, vaincu par les bramines. II. 176. HERMAPHRODITES (dieux) en E´gypte. L’Eˆtre e´ternel s’engendre lui-meˆme, e´tant a` la fois l’e´poux et l’e´pouse, le pe`re et le fils. III, 85. Chez les Chalde´ens. 238. Chez les E´trusques. 241. Le dieu supreˆme hermaphrodite chez les Perses. 245. Le feu et l’eau tantoˆt hermaphrodites, tantoˆt de sexes diffe´rents. Ib. Mithras hermaphrodite. Ib. Cayomors, le premier homme hermaphrodite. Ib. Odin et le soleil hermaphrodite chez les Scandinaves. 270. Divinite´s vandales hermaphrodites. Ib. La lune hermaphrodite chez les Lithuaniens. Ib. Le ge´ant Ymer chez les Scandinaves. 270– 271. Le culte qu’on leur rend, conse´quence naturelle de la notion d’engendrer. IV, 191. Dieux hermaphrodites chez diverses nations. 192 et suiv. Culte d’Aphroditus transporte´ dans l’ıˆle de Chypre. 192. Confondu avec la lune. Ib. Ide´e des Bardes sur l’acte de la ge´ne´ration. 193. Le´gende scandinave, une re´miniscence des dieux hermaphrodites. Ib. Cette notion
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ayant pe´ne´tre´ dans les reˆveries des mystiques chre´tiens. 195. Antoinette Bourignon voyait Adam doue´ des deux sexes. 195. Adonis hermaphrodite chez les Syriens, n’e´tait en Gre`ce qu’un beau jeune homme. 199. Chapelle d’Athe`nes ou` Herme`s et Ve´nus e´taient repre´sente´s comme unis l’un a` l’autre. Ib. Veuves y suspendant leurs couronnes. Ib. HERME` S. V. Mercure e´gyptien. En E´gypte, tous les ouvrages sur la religion et les sciences portent le nom d’Herme`s. II, 122. Il e´tait la personnification de l’ordre des preˆtres. Ib. Le dieu du commerce. 123. Foule d’autres significations d’Herme`s. 124. V. Thot. Ce qu’il e´tait dans la religion e´gyptienne. 408. Contradiction sur Herme`s dans le 24e livre de l’Odysse´e, lorsqu’on rapproche ce passage des autres de´tails sur ce dieu, dans la mythologie home´rique. 408, 409. Attributs et mythes sacerdotaux devenant e´trangers a` l’Herme`s ou Mercure grec. 409. V. Mercure. Analogie des le´gendes de l’Herme`s des hymnes orphiques, avec les indiennes, notamment de Crishna. 411, 412. L’Herme`s sacerdotal en E´trurie devint, chez les Romains, le dieu Terme. Les Romains adopte`rent ensuite l’Herme`s grec. 413, 414. HERME` S A PHALLUS, pe´lasgique, suivant He´rodote. II, 307. HE´ RODOTE. I, 170. Ignore ce qu’Home`re entend par l’Oce´an. 196. Sur les Scythes. 158. Comment cite´ par La Mennais. 170. V. E´gypte. Corres pond assez, par ses notions religieuses, avec l’e´poque repre´sente´e par He´siode. IV, 393. Son polythe´isme beaucoup moins e´pure´ que celui de Pindare, quoiqu’il soit poste´rieur en date a` ce poe`te. Ib. Raison de ce retard dans ses opinions. 393, 394. Homme a` la fois curieux, cre´dule et timide. Ib. Son respect pour toutes les croyances. Ib. Son but. Il paraıˆt avoir fait abstraction comple`te de tout jugement individuel. Ib. Sa superstition. Ib. Exemples. 294, 295–396. Est l’He´siode de l’histoire. 396. Qu’on retrouve d’abord dans ses re´cits le caracte`re des dieux home´riques. Ib. Preuves. 296 et suiv. Revient fre´quemment sur l’envie et la jalousie des immortels. 398. En est blaˆme´ fortement par Plutarque. 398, 399. Comparaison de cette opinion d’He´rodote avec celles de Platon, de Plutarque et d’Ammien Marcellin sur le meˆme objet. 399. Offre presque toujours une double explication des faits qu’il raconte. Ib. Autre ressemblance avec He´siode. Ib. Exemple, 399, 400. Que dans plusieurs de ses re´cits la religion se perfectionne par le de´veloppement des ide´es humaines. 400. Dieux recevant des lec¸ons de morale auxquelles ils sont force´s de se conformer, ou punissant leurs adorateurs de les avoir, par leurs prie`res indiscre`tes, suppose´s me´chants ou mercenaires. Ib. Exemples. 400, 401 et 402. Anecdote du Lydien Pactyas. 400, 401. Autre anecdote de Cle´ome`ne, roi de Sparte. 401, 402. Histoire de Glaucus. 402, 403. Ce qu’elle prouve selon He´rodote. 402. Conduite des habitants de Chio. 403. Ce
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qu’elle de´note a` notre avis. Ib. Cause que notre historien assigne a` la fre´ne´sie de Cle´ome`ne. 403, 404. Regarde la mort d’Arce´silas, roi de Cyre`ne, et de Phe´re´time, sa me`re, comme une punition des dieux. 404. Ce qu’on doit voir dans ces assertions contradictoires. Ib. Qu’on remarque entre lui et les historiens qui lui ont succe´de´, le meˆme intervalle qu’entre Pindare et He´siode. 405. N’assigne aucune cause a` la prise de Sybaris par les Crotoniates. 408. Ne voit, dans la mort tragique de Polycrate, qu’un effet de l’envie des dieux. Ib. HE´ SIODE. I, 171 ; II, 388. Poste´rieur a` Home`re. III, 294. A ve´cu vers la 20e olympiade. Ib. Il rele`gue les sie`cles he´roı¨ques dans le passe´. 295. E´tat social qu’il de´crit. Ib. Ide´es dominantes dans ses poe`mes : la ne´cessite´ du travail : les plaintes contre les rois : les invectives contre les femmes. 295–299. IV, 365. La classe du peuple, nulle dans Home`re, sort de sa nullite´ dans He´siode. 299. Il recueille des fragments de doctrines sacerdotales, dont la Gre`ce, a` l’e´poque d’Home`re, n’avait point de connaissance. 300. Manie`re dont ses poe`mes nous sont parvenus. IV, 359 et suiv. Ses deux poe`mes, la The´ogonie, et les Œuvres et les Jours. 359. Le Bouclier d’Hercule, probablement un fragment de la The´ogonie. Ib. Raisons qui nous le font croire. Ib. Ses hypothe`ses physiques appartenant a` la Phe´nicie. Ib. En ge´ ne´ral ses alle´gories plutoˆt phe´niciennes qu’e´gyptiennes. 360. Preuves que nous en donnons. 360 et suiv. Les Œuvres et les Jours, un ouvrage agronomique embrassant l’e´tat social tout entier. 362. Est un monument pre´cieux de la plus ancienne civilisation. Ib. Interpolations que ses œuvres ont subies. Ib. Heyne et Pausanias a` ce sujet. 362, 363. Nature de ces poe`mes. 363, 364. Indication certaine de l’e´poque a` laquelle ils ont e´te´ compose´s. Ib. Son style une troisie`me preuve qu’il e´crivait dans un moment de crise et d’agitation sociale. 364. Caracte`re de ce style. Ib. Sa description des diffe´rents aˆges de l’espe`ce humaine. 365. Ses prophe´ties sinistres. Ib. Contradictions frappantes introduites dans les notions religieuses par l’e´tat social sous l’influence duquel He´siode vivait. 366 et suiv. Sa mythologie se rapprochant davantage de l’Odysse´e que de l’Iliade. 368. HEYNE. V. Explications scientifiques. HIE´ ROGLYPHES. V. E´gypte. Comment les hie´roglyphes introduisent des fables dans la religion. III, 87. HIE´ ROMNE´ MONS, preˆtres charge´s des ce´re´monies religieuses dans l’assemble´e des amphictyons, avaient le pas sur tous les autres membres. II, 302, 303. Se tiraient au sort. Ib. HIE´ ROPHANTIDES, preˆtresses des myste`res d’E´leusis, nomme´es par les matrones d’Athe`nes, dans la famille des Phille´ides. II, 302.
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HISTORIENS GRECS. Ne jugeaient pas mieux que nous de la religion des temps he´roı¨ques. III, 306, 307. Que nous n’avons point d’historien grec, contemporain du polythe´isme home´rique. IV, 393. Qu’He´rodote, par ses notions religieuses, correspond assez avec l’e´poque d’He´siode. Ib. V. He´rodote. Qu’on remarque entre He´rodote et les historiens qui lui ont succe´de´, le meˆme intervalle qu’entre He´siode et Pindare. 405. V. Xe´nophon. Que les e´crivains poste´rieurs a` He´rodote assignent des causes morales aux e´ve´nements auxquels il n’avait assigne´ aucune cause. 408. HOBBES. I, 121. La religion lui paraissait un moyen de tyrannie, et il la me´nageait sans y croire. Ib. HOLBACH (le baron d’). I, 122. Sa me´taphysique superficielle reproduite par Thomas Payne. Ib. HOLLANDE (Nouvelle-). Habitants de. Accusent les morts de s’abreuver du sang des vivants endormis. I, 302. HOME` RE. I, 43, 165, 171, 196. Son enfer mal connu de Leclerc de Septche`nes. 169. V. Progression. Il paraıˆt quelquefois favorable au sacerdoce, bien qu’il le peigne comme un e´tat subordonne´, et pourquoi. II, 296–297. Autorite´ religieuse des poe`mes qui portent son nom. III, 290. Le repre´sentant et l’organe du polythe´isme populaire. 308. Wood remarque qu’Home`re vaut mieux que son Jupiter. 403. Les he´ros d’Home`re sont supe´rieurs a` leurs dieux. 403–404. Notre ignorance sur sa vie. 459. Acceptions diverses de son nom. Ib. Peut-eˆtre un nom ge´ne´rique. 461. Ne parle point des myste`res. V, 17. HOME´ RIQUES (poe`mes). Importance de l’authenticite´ de ces poe`mes, pour l’histoire de l’espe`ce humaine. II, 409. Le 24e livre de l’Odysse´e est e´videmment une interpolation. Ib. La religion de l’Iliade est diffe´rente de celle de l’Odysse´e. III, 409–410. Dans celle-ci la morale est une partie essentielle de la religion. 410. Les effets de la religion sont plus diversifie´s dans l’Odysse´e que dans l’Iliade. 413. Il n’y a point dans l’Odysse´e comme dans l’Iliade, de combats des mortels contre les dieux. 415. Les diffe´rences entre l’Odysse´e et l’Iliade s’e´tendent a` beaucoup d’autres objets que la religion. 416–417. L’Iliade peint l’e´tat barbare, l’Odysse´e la civilisation naissante, les premiers essais du commerce, etc. 417. Diffe´rence de l’e´tat des femmes dans ces deux poe`mes. 419. Nausicaa, sa pudeur. 419–420. Pe´ne´lope la seule femme vertueuse des temps he´roı¨ques. 421. He´le`ne presque respectable dans l’Odysse´e. 422. Erreur dans le sens qu’on a preˆte´ un discours de Te´le´maque a` sa me`re. Ib. Pourquoi la destine´e des captives est la meˆme dans l’Odysse´e que dans l’Iliade. 423– 424. L’e´pisode ou` Mercure plaisante sur l’infide´lite´ de Ve´nus, prouve une civilisation plus avance´e que celle de l’Iliade. 426. L’hospitalite´ plus douce dans l’Odysse´e. 427. Diffe´rences litte´raires entre l’Iliade et
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l’Odysse´e. 427–428. Unite´ dans l’Odysse´e. Ib. Combien il y en a peu dans l’Iliade. 429. L’Odysse´e moins brillante et moins poe´tique. 431. Les diffe´rences entre l’Odysse´e et l’Iliade ne sont pas explique´es par la supposition d’une diffe´rence d’aˆge dans l’auteur. 434. Hypothe`se de Longin peu satisfaisante. Ib. La seule manie`re d’expliquer ces diffe´rences est d’assigner a` l’Iliade et a` l’Odysse´e deux e´poques et deux auteurs. 438. L’authenticite´ des poe`mes home´riques a paru douteuse a` des critiques de tous les sie`cles. Ib. L’existence de l’e´criture a` l’e´poque ou` l’on place Home`re, ne de´ciderait rien en faveur de l’authenticite´ de ses e´pope´es. 440. Elles ont e´te´ transmises long-temps oralement et de souvenir. 443. Les rhapsodes les ont chante´es sur les places publiques, jusqu’au temps de Pisistrate, qui, le premier, les fit rassembler. 444–445. Que ces rhapsodes ont duˆ confondre les compositions de divers auteurs. 449. Que les poe`mes d’Home`re ont duˆ subir de nombreuses interpolations. 452–453. Contradictions qui s’y trouvent. 454. Uniformite´ du style et de la couleur poe´tique commune a` tous les poe`tes de cette e´poque. 454–456. Diversite´ de style, meˆme dans l’Iliade. 457. Re´sultats sur les e´pope´es home´riques. 464. Trois espe`ces de mythologie y sont re´unies : 1° mythologie populaire. 2° mythologie perfectionne´e dans l’Odysse´e. 465. Disproportion de la description de l’e´tat des morts avec la croyance. Ib. Accroissement de la dignite´ des dieux dans le 24e livre de l’Iliade. 466. 3° Mythologie cosmogonique et alle´gorique. 467. Celle-ci d’origine sacerdotale. Ib. Tre`s-incomple`te et tre`s-confuse. 468. Commentateurs e´tonne´s de la trouver dans Home`re. Ib. Re´sume´. 472. HONOVER, le verbe, chez les Perses. III, 242. HORACE. Cite´ par La Mennais. I, 171. HOTTENTOTS. Mutilation de leurs enfants. I, 257. V. Union des sexes. HOU-SU. Surnomme´e la fleur attendue, ou la fille du Seigneur. II, 262. Ce qui lui arrive sur les bords d’un fleuve. Ib. Met au monde Fo-hi, au bout de douze ans. Ib. HUGUENOTS. Traıˆne´s sur la claie, et peuplant les gale`res. II, 259. V. Mandelot. HULI. Feˆtes indiennes retrac¸ant l’usage du poisson d’avril. I, 159. HUME. Combien son histoire naturelle de la religion est indigne du sujet. I, 122. HURD. I, 119. A l’esprit dominateur de Bossuet, sans avoir son ge´nie. Ib. HURONS. V. Chastete. I, 256. V. Mort. HUSSITES. Vengeant leur chef livre´ aux flammes, en violation des promesses impe´riales. II, 259. HYPERBORE´ ENS. Envoient des pre´sents aux dieux, a` travers le pays des Scythes. II, 379.
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I. ICARE. Autels e´leve´s a` son chien. II, 332. IDE´ ES INNE´ ES (que notre syste`me sur le sentiment religieux ne tient point a` l’hypothe`se des). I, 24. IE´ NA (Journal litte´raire d’). I, 132. ILIADE. I, 166. Les dieux de l’Iliade, loin d’eˆtre ceux des poe`tes romains ou des lyriques et tragiques grecs, ne sont pas meˆme exactement ceux de l’Odysse´e. 166. Les dieux purement e´goı¨stes dans le polythe´isme de l’Iliade. 200, 201. Ses fictions, compare´es aux re´cits des Ne`gres et des Kamtschadales. 345. L’Iliade nous pre´sente-t-elle la peinture fide`le de la croyance des aˆges que son auteur a voulu de´crire? III, 282. Re´ponse affirmative. 292, 293. ILLYRIENS. V. Polyphe`me. IMPRE´ CATIONS. V. Male´dictions. INCARNATIONS (les) indiennes des e´poques de re´forme. III, 109. 213. Guigniaud reconnaıˆt cette ve´rite´. Ib. Paroles expresses du Bagavadam a` ce sujet. 109. La the´orie des incarnations indiennes est presque raisonnable. 207. Combien cette notion, telle que les Indiens la conc¸oivent, est favorable a` la marche progressive de la religion. 212. Manie`re dont les brames, sans contester la divinite´ des incarnations, e´ludent les re´formes. 224. Analogie de leur conduite a` cet e´gard avec celle des re´formateurs chre´tiens. Ib. INCESTES DES DIEUX rapporte´s dans la cosmogonie chinoise. II, 261. Meˆmes incestes aux Indes et en E´trurie. III, 55. Et en E´gypte. 84. Inceste d’Adysakty, pour enfanter les trois dieux. 174. De Brama et de Saraswatty, sa fille. 179. Inceste d’Omorca chez les Chalde´ens, pour engendrer le monde visible. 238. Inceste cosmogonique de Janus et de Camaze`ne, chez les E´trusques. 241. Ceridwen, la ne´cessite´, objet de l’amour du Taureau, son fils, chez les Gallois. 271. Freya, femme et fille d’Odin. 270. INCRE´ DULITE´ . Apparaıˆt toujours lorsque la forme religieuse a dure´ un certain temps. I, 43. N’est pas l’effet de l’ascendant ou de la volonte´ de quelques individus. 43. Fanatisme d’incre´dulite´ que la perse´cution fait naıˆtre. 48, 49. Sa combinaison avec le despotisme. 89, 90. Que l’oppression religieuse peut rendre incre´dules les hommes les plus distingue´s. 91. Lutte de leur ame contre cette doctrine. Ib. Erreur des incre´dules qui pensent qu’on peut extirper tout sentiment religieux. 103. L’incre´dulite´ fle´trie en France, meˆme par l’opinion, sous Louis XIV. 107. Les incre´dules du dix-huitie`me sie`cle, estimables sous beaucoup de rapports. 111. Souleve´s contre la religion par une indignation juste des perse´cutions
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religieuses. Ib. Crises d’incre´dulite´ qui suivent la destruction des formes religieuses. 145. L’incre´dulite´ le plus impardonnable des attentats, aux yeux du sacerdoce. IV, 103. L’incre´dulite´ dogmatique impossible pour la masse de l’espe`ce humaine, V. 172. Que nous ne la confondons pas avec le doute. Ib. Celui-ci n’exclut point le sentiment religieux. 172, 173. INDE. I, VII, XV. Sa langue sacre´e. 332. V. Lingam, Huli, Sacerdoce, Soleil. Relations des fables indiennes avec l’astronomie. II, 41. Invocation des e´le´ments dans le Gajourveda. Ib. Voyez The´isme, Castes. Combien la division en castes profonde´ment consacre´e chez eux. 81. V. Climat. E´nergie inte´rieure des Indiens qui, sans les rendre capables d’agir, les rend capables de tout supporter. 141. Recourent a` ce moyen contre leurs ennemis, leurs parties adverses et leurs cre´anciers. 145. Et contre les dieux. Ib. Anecdotes re´centes a` ce sujet. 146, 147. Le suicide facile aux Indiens. 147. Cette disposition favorable a` la puissance du sacerdoce. 147, 148. Douceur des Indiens, meˆme dans les sacrifices humains. 151. Paroles que le sacrificateur adresse a` la victime. 152. Rites qui prouvent leur re´pugnance pour l’effusion du sang. Ib. Ces rites le contraire de ceux des peuples du Nord. 152, 153. V. Lutte du pouvoir temporel contre le pouvoir spirituel, Cutteries. Combien la religion indienne funeste. 476. Buchanan sur cette religion. Ib. La doctrine secre`te des preˆtres indiens contenait plusieurs syste`mes de me´taphysique. III, 20. V. Doctrine secre`te. La combinaison du polythe´isme sacerdotal la meˆme, quoique moins facile a` reconnaıˆtre, dans la religion indienne que dans l’e´gyptienne. 94. Haine des Indiens pour les e´trangers. 94, 95. Dubois, sur cette haine. 95. Les monuments sur la religion indienne ne forment pas un ensemble. 95, 96. E´nume´ration de ces monuments. Ib. Distinction subtile, mais fausse, que Heeren veut e´tablir entre la religion et la mythologie indienne, entre les Ve`des d’une part, et le Ramayan et le Mahabharat de l’autre. III, 97. E´nume´ration d’e´pope´es indiennes qui ne sont pas au nombre des livres sacre´s. 98. Caracte`re des poe`mes sacre´s de l’Inde. Re´volutions de la religion indienne au nombre de 4, ou meˆme de 5. 107. Monuments qui les constatent. Temples regarde´s comme consacre´s aux mauvais ge´nies. Ib. Schlegel reconnaıˆt qu’aucun des livres des Indiens actuels n’est conforme a` la religion populaire d’aucune e´poque. Ib. 120. Les e´le´ments de la religion indienne sont les meˆmes que ceux de l’e´gyptienne. 121. Ces e´le´ments, le fe´tichisme, l’astronomie, les hypothe`ses me´taphysiques, les cosmogonies. Ib. Le culte des arbres, des oiseaux, des quadrupe`des, des pierres, associe´ a` celui des dieux supe´rieurs qui y re´sident. III, 121. Pierres de Wichnou, de Schiven. Ib. Adoration d’une pierre noire dans les grandes calamite´s. 122. Taureaux indiens marque´s comme les E´gyptiens. 123. Adoration de la vache aux Indes en 1808.
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124. La religion scientifique des Indiens fonde´e sur l’astronomie et l’astrologie. 129. Les hypothe`ses me´taphysiques plus subtiles aux Indes qu’en E´gypte. 137. Fables populaires favorables au polythe´isme, rapporte´es dans le Bagavadam, a` coˆte´ de la doctrine du the´isme. 143. La religion de l’Inde, quoique semblable a` beaucoup d’e´gards a` toutes les religions sacerdotales, leur est supe´rieure sous plus d’un rapport. 188, 189. Elle est plus bienveillante, plus expansive, plus douce, plus accesssible a` la pitie´. III, 189. Deux causes de cette diffe´rence. 190. L’une, le climat. Ib. V. Climat. L’autre, les incarnations. V. Incarnations. Contradictions des Indiens dans leurs notions des incarnations. Le dieu incarne´ s’ignore lui-meˆme. 210. Prolongation de ces ide´es jusqu’a` nos jours. 211. V. Sikhs. Bien que dans les re´cits indiens le bramaı¨sme pre´ce`de le shiva¨ısme, celui-ci est certainement le plus ancien. 214. Re´sume´ sur la religion indienne, telle que les brames l’ont faite. 224. Colebrooke, sur la le´gislation des Indiens. Ib. Minutie et multitude des pre´ceptes religieux. Ib. Absurdite´ des dogmes. 225. De´finitions inintelligibles de Dieu dans l’Oupnekat. 226. Jugement du chevalier Jones, sur les Indiens. 227. De Buchanan, sur les brames. 228. Questions fondamentales sur la religion indienne. 229. Leur solution affirmative. 233. Caracte`re des ce´re´monies indiennes, a` la fois douces et brillantes. III, 202. Feˆtes des serpents et des vaches aux Indes. 231. L’immortalite´ de l’ame, une conviction absolue pour les Indiens. IV, 79. Font consister le bien supreˆme dans une insensibilite´ qui e´quivaut a` l’ane´antissement. Ib. INDE´ PENDANCE (Que l’) ou l’asservissement a` l’e´tranger modifie le pouvoir sacerdotal. II, 130. INDRA. V. Excommunication. Quelquefois choisi par les dieux pour leur chef supreˆme. IV, 116. Son trone baˆti avec des textes tire´s des Ve`des. Ib. Ce´re´monies de son installation pareilles au sacre des rois indiens. Ib. INITIATIONS. Seul avantage qu’avaient les initie´s dans les religions sacerdotales. V. 9. L’initiation est une condition indispensable de la fe´licite´ apre`s cette vie. 69. Son but d’apre`s E´picte`te. 69–70. Aristophane, Æschine et Sophocle sur le bonheur des initie´s. 70. Eux seuls pouvaient espe´rer des re´compenses dans un autre monde. Ib. Tableau de Polygnote repre´sentant deux femmes condamne´es a` un e´ternel supplice, faute d’avoir e´te´ rec¸ues dans les myste`res de Ce´re`s. Ib. Que cette ide´e a donne´ naissance a` l’axiome que hors l’E´glise il n’y a point de salut. 71. Athe´niens se croyant oblige´s de se faire initier avant de mourir. 71. Morts reveˆtus d’habits d’initie´s. Ib. Repre´sentations dramatiques auxquelles on avait recours, pour graver cette opinion plus profonde´ment dans les ames. 71–72. Un initie´ toujours un homme juste dans le langage des preˆtres. 73. Les philosophes s’e´le`vent avec force contre cette par tie des myste`res. 73.
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Paroles de Dioge`ne sur son absurdite´. 73. Mises en vers par Voltaire. 74. En quoi ces te´moignages sont importants. 74. Des diffe´rents ordres d’initie´s. 91. E´leusinies divise´es en grands et petits myste`res. 91. Dans ces derniers la presque totalite´ des Grecs e´tait initie´e. Ib. En quoi ils consistaient. 92. Contenaient cinq grades. 91–92. Les initiations aux grands myste`res e´taient moins prodigue´es, et ne se communiquaient pas en une seule fois. 92. Les initie´s plus ou moins instruits selon les grades qu’ils avaient atteints. Ib. Aucun n’e´tait suˆr de l’eˆtre comple`tement. Ib. Pourquoi. 93. Subdivisions des grands et des petits myste`res. Ib. Diffe´rence de doctrine dans chacune de ces subdivisions. Ib. Ne de´truisant en rien, dans l’esprit des initie´s, le respect et la confiance. 93. Pourquoi. Ib. Pre´texte qu’avaient trouve´ les preˆtres pour suspendre l’initiation et prolonger les e´preuves. 93–94. Ils comparaient l’initiation pre´mature´e au suicide. 94. Songe d’Apule´e. Ib. Il vend ses veˆtements pour subvenir aux frais d’une initiation. Ib. Qu’on a conside´re´ a` tort les initiations comme un moyen de richesse pour le sacerdoce. 94–95. Ce qu’on doit plutoˆt reconnaıˆtre dans ces conditions pe´cuniaires. 95. INJURES (pardon des). V. Climat. INNOCENT XII. Son bref contre Fe´ne´lon. I, 47. INSENSE´ S (adoration des) par les sauvages. I, 332. Suppose´s eˆtre inspire´s par quelque chose de divin, chez les Turcs, les Persans et les Arabes. Ib. Cette opinion attribue´e a` Aristote par Cice´ron. Ib. Enfants e´pileptiques choisis pour e´le`ves par les preˆtres. 333. INTE´ REˆ T. Roˆle qu’il joue dans la formation des religions. I, 247–248. Il rabaisse la forme religieuse a` son niveau. 248. Intervention de l’inte´reˆt dans la notion du sacrifice. 259. La religion devient un trafic. 259–260. Son action sur les notions d’une vie future. 287. Son action sur l’ide´e du sacrifice. 344. INTE´ REˆ T BIEN ENTENDU. I, XX. Suffit-il pour la morale ? Ib. Que la religion sans doute a fait commettre autant de crimes que l’inte´reˆt. XXI-XXII. Mais en n’e´coutant que l’inte´reˆt bien entendu, l’espe`ce humaine abdique ses plus belles faculte´s. XXIII. Il tue ce qui est sublime comme ce qui est vicieux. XXIV-XXV. Dire qu’il nous porte a` la vertu, pour jouir de notre approbation inte´rieure, est un jeu de mots. XXV. Ce qu’a fait l’inte´reˆt bien entendu, depuis trente anne´es. XXIX. Il a de´fendu l’ordre, et trahi la liberte´. XXXI. De´grade´ l’intelligence, en la de´veloppant. XXXII. Rabaisse´ les vertus. XXXIII, XXXIV. Combien plus terrible au milieu des orages. XXXVII. Ne fait de l’homme que le plus habile des animaux. XXXIX. A gouverne´ le monde sous le Bas-Empire. XL, XLI, XLII. IO. V. Anna Perenna.
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IONG-LO, empereur chinois. V. Charles-Quint. IONIENS. V. Grecs. IRE´ NE´ E (saint). Sa lettre au pape Victor, pour l’engager a` eˆtre tole´rant. I, 61. IROQUOIS. Donnent a` leurs fils les meˆmes conseils que Socrate a` ses disciples. I, 243. Croient a` un dieu me´chant. 246. Sont aussi inconse´quents que les Groe¨nlandais, relativement a` la me´tempsycose. 298. Attribuent leur civilisation aux animaux. 230. V. Manitous, Mort, Castes. ISAI¨E. Pe´rit d’un supplice horrible par ordre de Manasse´. II, 234. ISIAQUES (preˆtres). Leur de´lire. I, 50. ISIS PHARIA, ou navigatrice, pre´sidant a` la navigation en E´gypte. II, 346. ISIS. Sa chapelle en Phocide. II, 369. Anecdotes de Pausanias sur cette chapelle. 370. Ses courses pour retrouver l’organe ge´ne´rateur d’Osiris. III, 85. Sens astronomique d’Isis et d’Osiris. Ces deux divinite´s en meˆme temps des fe´tiches. 86. ITALIE. V. Climat.
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JABLONSKY. Son syste`me de the´isme e´gyptien, fonde´ sur le renversement de l’ordre des ide´es et de la suite des faits. III, 91. JAHNOU, avale le Gange, mais il le laisse ressortir par une incision faite a` sa cuisse. III, 158. JAMBLIQUE, cite´ par La Mennais. I, 170. Admiration que lui inspirait le myste`re dont s’entouraient les preˆtres e´gyptiens. II, 116. JANUS. Ce qu’il e´tait chez les E´trusques. III, 240 ; IV, 301 et suiv. V. E´trurie. JAPONAIS, sont dans le meˆme e´tat religieux que les Chinois. II, 275–276. JE´ RE´ MIE. V. Se´de´cias. JEUNES. V. Sauvages, Guyane, Abipons. Accompagne´s de tortures. I, 323. Ne´cessaires chez les Abipons, pour devenir preˆtre. Ib. V. Saintete´ de la douleur. JOACHIM. Punit Urie du dernier supplice. II, 206. JOAD. Fait massacrer Athalie. II, 205. Joas, place´ par lui sur le troˆne, l’accuse de dilapidation, et fait lapider son fils Zacharie. Ib. JOAS. V. Joad. Il retourne au culte des idoles. II, 233. Es assassine´ par les preˆtres. 205. JONES (LE CHEVALIER). Son dilemme sur la Gene`se. I, 119. JONGLEURS, nom ge´ne´rique des preˆtres chez les sauvages. I, 321. Cherchent a` former un corps. Ib. Longueur de leur noviciat, rigueur des e´preuves. 322. De quelle obscurite´ et de quelle terreur ils entourent leurs ce´re´monies. 329–330. Ont une langue inintelligible aux assistants. 331. V. Bouleversements du globe, Reˆves, Divination, Nitos. Re´pugnance des jongleurs a` consulter les morts. I, 341. Leur action sur l’ide´e du sacrifice. V.
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Sacerdoce, Grand Esprit, Fe´tichisme. Qu’a` coˆte´ du mal qu’ils font, ils font aussi du bien. 357. Ont peu d’influence dans l’e´tat sauvage. Ib. Bien que font au sauvage les illusions dont ils le bercent. 361–362. Forcent les sauvages a` l’activite´. 362. Au mariage. Ib. Les peuplades ou` il n’y a pas de jongleurs, les plus abruties. Ib. Portrait d’un jongleur. 330–331. V. Ventriloques. Re´union chez eux de la me´decine et du sacerdoce. II, 114. JORAM, retourne au culte des dieux e´trangers. II, 233. JOSEPH II. Mal cause´ par ses re´formes intempestives. I, 150. JOSIAS, massacre les preˆtres des idoles. II, 234. JOSUE´ . L’idolaˆtrie reparaıˆt chez les Juifs, imme´diatement apre`s lui. II, 233. JUDAI¨SME. I, 14. Cette loi bonne seulement pour un temps. I, 14, 130. V. Sentiment religieux, La Mennais, Migrations. JUIDAH. Preˆtresses de Juidah voue´es au me´tier de courtisanes. I, 350. Les ne`gres de Juidah ont pour fe´tiche un grand serpent. 234. Histoire qu’ils racontent a` ce sujet. 234. II, 35. JULIEN L’APOSTAT. Ses imitateurs modernes. I, 153. JUNON. V. Jupiter. Quelques traditions cosmogoniques sur cette de´esse, rapporte´es dans Home`re. II, 435. Produit Tiphoe´e a` elle seule, sans le concours d’un e´poux. Ib. JUPITER, ses querelles avec Junon, alle´gories physiques, sans rapport avec le culte public. I, 198. V. Amalthe´e. Jupiter devait a` l’E´gypte, a` la Lybie, a` la Phe´nicie, a` la Thrace, aux Pe´lages, a` la Phrygie, a` la Scythie, a` l’Inde, plusieurs de ses attributs. II, 441. Comment tous ces e´le´ments se confondirent pour former un ensemble grec. Ib. Jupiter hermaphrodite. Ib. Jupiter est le centre de la mythologie populaire. 449. Tout ce qui le pre´ce`de est informe, tout ce qui lui appartient se classe et devient re´gulier. 449– 450. JUPITER GREC, protecteur des suppliants. I, 282. JUPITER OLYMPIEN. I, 273. JUPITER STATOR. Le soleil qui s’arreˆte, mais aussi le dieu protecteur des Romains, arreˆtant leur fuite. I, 184. JUVE´ NAL, sur les superstitions romaines. I, 53. JUVE´ NALES, feˆtes de la jeunesse. I, 184. Institue´es par Ne´ron le jour ou` il se fit couper la barbe. Ib. Envisage´es par Court de Gebelin comme repre´sentant uniquement le renouvellement des saisons. Ib.
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K. KAMTSCHADALES. Adorateurs des chiens. I, 232. Leurs de´esses, comme les idoles de toutes les peuplades fe´tichistes, imitent les mœurs des hommes. 267. V. Fe´tichisme, Koutko. Donnent leurs morts a` de´vorer aux chiens. 232. V. Sacerdoce, Climat.
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KILIN, animal fabuleux des Chinois. II, 262. Annonce les grands biens et les grands maux. 263. Son apparition sur les bords d’un lac, sous le re`gne d’Yao. Ib. De´luge e´pouvantable qui en re´sulte. Ib. Annonce a` la me`re de Confucius la gloire de son fils. KNOCKERS, ge´nies qui travaillent aux mines, et a` l’existence desquels les Irlandais croient encore. I, 234. KORHOLT. Justifie contre les paı¨ens l’amour de la liberte´ des premiers sectateurs du christianisme, dans son Paganus obtrectator. I, 87. KORIAQUE. Prie`re qu’il adresse a` son idole. I, 270. KOUBO.V. Daı¨ri. KOUMARIL-BHATTA. Perse´cuteur des bouddhistes. II, 155. V. Climat. KOUTKO, dieu des Kamtschadales, me´chant. I, 345. KSCHATRYAS. V. Cutteries.
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LABAT (le P.). Ses renseignements sur les ne`gres. I, 240. Subtilite´s qu’il leur preˆte, dans leur adoration du serpent. Ib. LABRADOR (peuples du). V. Climat. LACTANCE. Cite´ par La Mennais. I, 170. LA MENNAIS. Nie a` tort l’existence du sentiment religieux avant le christianisme. I, 45, 46. Re´futation de son syste`me d’autorite´. 65 a` 82. Et de ses assertions contre le sentiment religieux. Ib. Sur les Juifs. 105, 106, 107, 108. S’indigne de ce qu’on honore la me´moire de Socrate, d’Aristide ou de Caton. 106. Cite des auteurs de toutes les e´poques, a` tort et a` travers. 170. LAMETTRIE. I, 127. Audacieux par ordre, impie par culte pour le pouvoir. Ib. LANGAGE. Qu’il ne faut chercher son origine que dans la nature de l’homme. I, 23, 24. LAPONS. I, 272–292. Espe`rent dans l’autre monde une meilleure espe`ce de rennes. 299. Appellent leurs preˆtres noaids. 320. Pierres, qu’ils adorent, approchant de la forme humaine. 227, 228. Voy. Noaids, Sacerdoce, Castes. LATONE. Peut-eˆtre une divinite´ e´gyptienne dans l’origine. II, 395, 396. L’e´toile du soir dans la mythologie astronomique. Ib. LECLERC DE SEPTCHE` NES. Cite toutes sortes d’auteurs indistinctement et sans se soucier de leur date. I, 169. ´ LEDA. V. Cabires. LEMNOS. Route par laquelle les religions sacerdotales se rapproche`rent de Gre`ce. II, 374.
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LE´ ON X. Amenant la re´forme par ses re´sistances. I, 151. LE´ ON XII. I, XIV, XV. Qu’aucun souverain de nos jours ne voudrait voir entre les mains de Le´on XII les foudres que Gre´goire VII lanc¸ait contre les troˆnes. Ib. LESSING. I, 127. Semble quelquefois se rapprocher des lettre´s franc¸ais du dix-huitie`me sie`cle par ses opinions. Ib. L’E´VEˆ QUE. Dans son histoire de Russie, place en Tartarie l’origine de toutes les religions. I, 185. LE´ VITES. N’e´taient pas seulement les interpre`tes des livres sacre´s, mais les me´decins, etc. II, 114. V. Sacerdoce, He´breux. LIBERTE´ . Accord des pre´ceptes fondamentaux de toutes les religions avec ses principes. I, 84. La liberte´, une des conceptions favorites du sentiment religieux. 86. Les hommes qui oppriment la liberte´ au nom de la religion, ne sont pas des hommes religieux. 89, 90. LIBERTE´ RELIGIEUSE. Invoque´e par le sentiment, dans les premiers temps de toutes les croyances. I, 58, 59. LIBOUSSA. Me´lange de mythologie, de fe´erie, de me´tallurgie et d’agriculture. III, 265, 266. LINGAM (danses des Indiennes devant le). I, 71. Se rencontre partout. IV, 196. Trois formes que le culte du Lingam a prises chez les Indiens. 197. Adoration du Lingam tellement enracine´e dans l’Inde, que les missionnaires sont oblige´s de permettre aux femmes qu’ils convertissent, d’en conserver l’image. 197. Cette adoration ne renfermant dans l’origine aucune ide´e d’inde´cence. Ib. Re´cit des brames de la pagode de Perwattum. 198. Ce culte repousse´ par les peuples inde´pendants des preˆtres. 198. Ne fut jamais admis dans la religion publique des Grecs. Ib. Preuves. 199. Il en fut autrement dans les myste`res. Ib. LIVONIENS. Leur dieu principal un oiseau qui est en meˆme temps le dieu du jour. III, 260. LIVRES sacre´s des nations sacerdotales, ferme´s a` la multitude. III, 16. Les de´couvertes, les reme`des, les observations astronomiques, la divination par l’observation de la nature, y e´taient consigne´s. Ib. L’histoire des arts et de la le´gislation, ainsi que des e´ve´nements, en faisait partie. 17. La division en castes et les privile´ges de l’ordre sacerdotal y e´taient enregistre´s. Ib. Contiennent non pas une doctrine, mais diverses doctrines qui portent l’empreinte des efforts faits pour modifier la doctrine rec¸ue. III, 104. LOANGO (ne`gres de). I, 272. Leurs idoles d’argile, de pierre, de bois ou d’e´toffes, et a` forme humaine. 272, 273. V. Insense´s. LOGIQUE. Ce qu’elle exige de l’homme dans ses notions religieuses. I, 245. Sugge`re a` l’homme sauvage l’ide´e de dieux bons et de dieux me´chants.
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V. Dualisme. Son impuissance, de`s qu’elle sort de sa sphe`re. 147, 148. Son empire sur les notions religieuses de l’homme. III, 357. Ascendant de la logique sur les preˆtres. IV, 40. LOIS qui constituent la nature de chaque espe`ce. I, 1, 2, 3. Qu’il ne faut pas chercher au-dehors les causes de ces lois. 23. LOKE, dieu du mal, divinite´ hermaphrodite des Scandinaves. V, 135. Est le pe`re d’He´la, du serpent Mitgard et du loup Fenris, et la me`re de Sleipner. 135, 136. LOUIS-LE-DE´ BONNAIRE. Fait pe´nitence aux pieds d’un le´gat. II, 258. LOUIS IX. I, 43. LOUIS XI. I, 43. Rassemble pre`s de son lit de mort les reliques de toute la terre. 266. V. Fe´tichisme. Espe´rait corrompre Notre-Dame de Cle´ry, mais ne s’adressait pas a` Dieu meˆme. 264, 265, 266. LOUIS XIV pre´para la France a` l’irre´ligion par son auste´rite´ et l’hypocrisie de sa cour. I, 102, 103, 110, 111–118. Mal cause´ par ses perse´cutions. 150. LOUISIANE (les sauvages de la) ne croient pas qu’on puisse se passer de nourriture dans l’autre monde. I, 287. LOUI-TZU, me`re de Chao-Hao, devient grosse a` l’aspect d’une e´toile. II, 262. LUCIEN. I, 26, 43, 44, 165–168. Comment cite´ par La Mennais. 170. LUCRE` CE. I, 26. Proclame la mortalite´ de l’ame. Ib. LUTHER. Ne voulait que re´former les abus de l’e´glise romaine, et non s’en se´parer. I, 151. LUTTE entre le christianisme naissant et le polythe´isme a` sa de´cadence. I, 95 a` 100. Du pouvoir politique et militaire contre le pouvoir sacerdotal. II, 174 a` 278. V. Sacerdoce, Cutteries, Inde, E´gypte, Perse, He´breux. LYRIQUES (poe`tes), e´crivaient a` une e´poque de la religion plus avance´e que l’e´poque home´rique. III, 302. Modifiaient les traditions religieuses. Ib.
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M. MACE´ RATIONS. V. Saintete´ de la douleur. MAGADHA (rois de). Proscrits par les Brames pour avoir permis aux lettre´s de leur cour de rendre la science populaire. III, 137. MAGES. I, XIX. V. Perses. Souvent menace´s ou proscrits par les rois, mais toujours puissants. II, 40–41. Portent leurs usages en Arabie, en s’y re´fugiant. 53. V. Castes. Ils e´taient charge´s de toutes les offrandes, de toutes les invocations, et de la conse´cration de toutes les victimes. 87. V. Excommunication. Seuls charge´s de l’e´ducation en Perse. 113. Re´sistance que les Perses opposaient aux Mages. 189. Cyrus leur conserve leur dignite´, mais non leur pouvoir. 193. Introduits pour la premie`re fois par Cyrus, suivant Xe´nophon, dans l’empire qu’il avait fonde´. Ib. Efforts des
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Mages pour regagner leur ancienne puissance. 194. L’usurpation du faux Smerdis une de leurs tentatives. Ib. Autres symptoˆmes de cette lutte, sous Darius. Ib. Massacres des Mages. Ib. Supplices de plusieurs d’entre eux, sous Cambyse et Darius. Ib. Leur doctrine secre`te renfermait plusieurs syste`mes diffe´rents et meˆme oppose´s. III, 21. V. Doctrine secre`te. Ils empruntaient dans leurs myste`res, a` ce que dit Porphyre, le nom de quelque animal. 246. MAGIE, magiciens, rivaux des preˆtres ou des jon gleurs. I, 323. N’est que la religion re´duite aux notions que l’inte´reˆt sugge`re a` l’homme. 324. Perse´cution des magiciens par les preˆtres. 325. Les ministres des cultes de´chus, toujours proscrits comme magiciens. 327. Remplissent chez les sauvages les meˆmes fonctions que les jongleurs. 329. Les sauvages confondent les magiciens et les preˆtres. Ib. Sorciers punis de mort par les sauvages indiens ou ne`gres. 325. Noye´s dans le royaume d’Issini. Ib. La magie attribue´e aux femmes. 388. MAHABARAT, ses points de ressemblance avec l’Odysse´e. III, 201. MAHOMET, le soleil suivant Dupuis. I, 188. Re´ge´ne`re les Arabes. 15–16. V. Arabes. Ne veut point de preˆtres. 88. MAINTENON (MADAME DE). I, III. Madame de Prie lui succe`de. Conse´quences qui en re´sultent. Ib. MALABARE. Prends son fe´tiche a` te´moin dans les circonstances solennelles. I, 277. V. Serment. Choisit pour fe´tiches le premier objet qu’il rencontre. 227. MALE´ DICTIONS. Leur puissance chez les Indiens. II, 144. Indratuymen change´ en e´le´phant par celles d’un solitaire. Ib. Devendren chasse´ du ciel par celles d’un autre. Ib. Male´dictions re´ciproques de Schiven et de Dachsa s’accomplissant. Ib. IV, 51. V. Dieux. MALLET. Sur le the´isme des Scandinaves. I, 312. MANA, pierre informe, idole des Arabes. II, 51. MANASSE´ , re´tablit les idoles dans tous leurs honneurs. II, 234. MANDARINS (me´pris des) pour les bonzes. II, 264. Les chassent de leurs pagodes quand ils veulent y loger leur suite. Ib. Opinion errone´e de Voltaire a` leur sujet. 265. Exercent impune´ment sur leurs infe´rieurs l’arbitraire le plus capricieux. 266. MANDELOT, gouverneur de Lyon, loue´ par Capilupi de la dexte´rite´ avec laquelle il fait pe´rir 25,000 Huguenots. II, 245. MANITOU prototype des sauvages de l’Ame´rique. I, 239, 270. Grand Manitou de la terre, chez les Delawares. 270. Les Iroquois appellent ainsi leurs fe´tiches. 237. MANNUS, pe`re des trois fils a` qui les Germains rapportent leur origine. I, 159. V. Tuiston.
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MANTRAMS. IV, 48, 49. Prie`res ou formules consacre´es qui ont la vertu d’enchaıˆner les dieux, et qui leur imposent une obe´issance dont ils ne sauraient s’affranchir. 49. Opinions des Indiens a` leur sujet. Ib. Celles des chre´tiens du moyen aˆge sur l’efficacite´ de la prie`re, peu diffe´rentes. 49. MARATHON. I, 266. Avant la bataille qui porte ce nom, les Athe´niens institue`rent le culte de Pan. Ib. MARCHE de l’homme dans la religion. V. Plan de l’ouvrage. Obstacles qui s’opposent a` cette marche. I, 145, 146. Obstacles inte´rieurs. 146. Obstacles exte´rieurs. 147. Elle ne peut ne´anmoins eˆtre que retarde´e. 149. Deux routes, celle que l’homme suit, quand il est livre´ a` ses propres forces, et celle ou` le sacerdoce l’entraıˆne. II, 9. MARIANNES (habitants des ˆıles). Ne rattachent point le malheur ou le bonheur de l’autre vie a` des punitions ou des re´compenses. I, 290. MARIE d’Angleterre. I, 118. Grace a` ses cruaute´s, le protestantisme s’est identifie´ avec la constitution qui a fait long-temps l’orgueil de l’Angleterre. Ib. MARIE, l’E´gyptienne. Ses le´gendes une re´miniscence des aventures d’Isis. IV, 255. MARIUS. I, XLIV. MARS. Ses amours avec Ve´nus, alle´gories physiques sans rapport avec le culte public. I, 198. Le Mars de Phe´nicie, type de l’Are`s d’Home`re. Naıˆt de Junon seule qui avait respire´ le parfum d’une fleur. II, 436. C’est une ide´e indienne. Cette tradition rappele´e par Ovide. Ib. Ses modifications grecques. 437. MARSEILLAIS. Se re´jouissaient aux fune´railles et pleuraient aux naissances. II, 463. MASPHATH (victoire de) remporte´e par Samuel sur les Philistins. II, 200. Cause de l’e´le´vation de Samuel. 203. MASSILLON. I, XIX. Ses lec¸ons aux monarques. Ib. MATAMBA (ne´gresses de). I, 302. Se plongent dans la mer, pour noyer l’ame de leurs maris. Ib. MAXIME de Tyr, cite´ par La Mennais. I, 170. MAYA, l’illusion aux Indes. Elle se retrouve dans le Vanaheim des Scandinaves. III, 268–269. ME´ DIATEURS (dieux). Se rencontrent chez tous les peuples soumis aux preˆtres. IV, 168–169. Fohi, dieu me´diateur en Chine. Ib. Mithras en Perse. Ib. Diffe´rents auteurs a` ce sujet. Ib. Incarnations qui tiennent lieu d’un dieu me´diateur chez les Indiens. Ib. Thor, quelquefois conside´re´ comme un me´diateur dans la religion des Scandinaves. Ib. Polythe´isme grec n’admettant point de dieux me´diateurs proprement dits. Ib. Hercule cependant, dans la trage´die de Prome´the´e, une espe`ce de dieu me´diateur. 170. Mais cette tradition emprunte´e de sources e´trange`res. Ib.
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MEINERS. Voit le fe´tichisme partout. I, 204. ME´ LAMPUS. A la fois preˆtre et me´decin. II, 114. V. Sacerdoce. MELKARTH. V. Baal. MEMPHIS. I, VII. (Danses immodestes des femmes de) 350. MENDE` S, en E´gypte, la semaine, le monde et la force productive. III, 67–68. ME´ NE` S. V. Progression, Egypte. MENOU. Son code n’a pu eˆtre l’ouvrage d’un seul homme, ni d’un seul sie`cle. III, 102. MERCURE e´gyptien. Dialogue qu’on lui attribue faussement. I, 175. V. Anubis. N’est pas dans Home`re le conducteur des ames. 199–200. Quantite´ prodigieuse d’ouvrages qui lui sont attribue´s. II, 120. Plusieurs re´serve´s aux classes supe´rieures. Ib. La division de ses livres semblable a` celle des Ve`des. Ib. V. Thot, Herme`s. L’attribut de protecteur du commerce donne´ a` Herme`s par les Grecs venait des conseils donne´s par les preˆtres e´gyptiens aux caravanes ; mais cette fonction e´tait devenue en Gre`ce un objet de raillerie. 411. Origine recherche´e que Dupuis assigne a` cette attribution. Ib. Ses livres. III, 17. Mercure phe´nicien rappelant par la couleur blanche de l’un de ses bras et par la couleur noire de l’autre, la succession des jours et des nuits. IV, 12. ME´ ROE´ . I, XVIII, 156. V. Ethiopie. Colle´ges de preˆtres a` Me´roe´, recevant les caravanes commerc¸antes. II, 168. V. Ergame´ne`s. ME´ ROU, la montagne sainte des Indiens. III, 156. MESSIE. V. Adam. ME´ TEMPSYCHOSE. Paraıˆt inconciliable avec une autre vie pareille a` celle-ci. I, 297. IV, 105. Est une ide´e assez naturelle. 297. Est rapidement de´laisse´e ou se´pare´e de toutes ses conse´quences. 297–298. V. Groenlandais, Iroquois. Que nous ne la retrouvons ni dans le culte public des Grecs, ni dans celui des Romains, bien qu’elle euˆt pe´ne´tre´ dans leurs syste`mes philosophiques et dans leurs myste`res. IV, 106. A e´te´ consacre´e de la manie`re la plus positive dans toutes les religions sacerdotales. Ib. Se combine tantoˆt avec des abstractions me´taphysiques, tantoˆt avec des calculs d’astronomie. Ib. Ve`des assignant cet univers pour purgatoire aux ames qui ont me´connu leur ce´leste origine. Ib. Opinion des Cingale`ses semblables a` celles qui sont contenues dans les Ve`des. Ib. Comment favorise´e dans les climats du Midi. 107. Transplante´e probable ment dans le Nord par des colonies. 107–108. A e´te´ conserve´e partout. 108. Pourquoi. Ib. Avait pe´ne´tre´ dans la religion des Gaulois, des Perses, des Ge`tes, et n’a pas toujours e´te´ e´trange`re a` la mythologie des He´breux. Ib. Passage de Jose`phe qui l’indique. Ib. E´tait chez eux la re´compense des bons, au lieu d’eˆtre la punition des me´chants. Ib. Que la prolongation de ce dogme a` coˆte´ d’hypothe`ses qui auraient duˆ l’exclure, confirme ce que nous
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avons dit ailleurs de la double doctrine des preˆtres. 109. Combinaison de la me´tempsychose avec un monde souterrain, par les preˆtres d’E´gypte. Syste`me a` la fois mystique et scientifique. 109. Que Virgile a transporte´ cette combinaison dans son E´ne´ide. 109. Emprunts que firent les premiers Pe`res de l’E´glise a` la doctrine e´gyptienne. Ib. Saint Augustin perfectionna cette doctrine. 110. Re´ponse aux objections de M. de Paw, relativement a` la me´tempsychose dans la religion indienne. 110. Que la multitude croyait tour-a`-tour a` la me´tempsychose et a` l’amenthe`s, sans eˆtre frappe´e de l’opposition des deux opinions. 110–111. MEXIQUE, MEXICAINS. V. Vitzli-putzli. Leurs sacrifices humains. I, 78 ; IV, 210. Leur adoration du soleil : le pouvoir sans bornes de leurs preˆtres. II, 42. Culte des e´le´ments au Mexique. Ib. Tombeaux des rois, en meˆme temps observatoires. 43. Astrologie cultive´e par les rois. Ib. Nombre immense de preˆtres mexicains. Ib. Leur hie´rarchie. Ib. He´re´dite´ du sacerdoce chez les Mexicains. 83. V. Migrations. Mangeaient les victimes humaines qu’ils immolaient. IV, 210. Leurs de´esses Centeotle et Huirtourhaal. Ib. Leur Texcat-Zoucat, dieu du vin. Ib. ME´ ZENCE, roi d’E´trurie. Ce qu’on rapporte sur ce prince indique une lutte entre la royaute´ et le sacerdoce. II, 181. MIA-O-TSE´ , peuples soumis par l’empereur Kien-long. II, 271. Description du supplice de leurs princes. 271, 272. MICHAS, prend un le´vite a` son service, pour encenser les dieux e´trangers. II, 233. MIDI (climats du). V. Climat. MIGRATIONS. Leur effet sur le pouvoir sacerdotal. II, 130. L’affaiblirent en Gre`ce et probablement au Mexique. 172. Les colonies sacerdotales d’E´thiopie n’e´tablirent pas le pouvoir des preˆtres en E´gypte, aussi comple`tement que dans leur pays. Ib. La migration juive eut un effet contraire. 173. MINERVE. V. Callimaque. Ses e´le´ments sacerdotaux modifie´s par l’esprit grec. II, 388. Confondue avec Onga, divinite´ phe´nicienne, l’intelligence de l’univers. 389. Pourquoi ne´e sans me`re? Parce qu’Onga, tantoˆt vierge et tantoˆt hermaphrodite. Ib. Minerve appele´e homme et femme tout a`-lafois, dans le 31e hymne orphique. Ib. Pre´side aux travaux des femmes, parce que la Neith e´gyptienne travaillait a` la toile de la nature. 389, 390. Nom de Minerve peut-eˆtre e´gyptien. 390. Pourquoi la de´esse de la guerre? Parce que Neith pre´sidait a` la caste des guerriers. 390. Pourquoi inventrice de la fluˆte? Parce que les divinite´s sacerdotales pre´sidaient a` l’harmonie des sphe`res. 391. Pourquoi porte-t-elle la teˆte de Me´duse? Parce qu’elle avait emprunte´ cet attribut de la Pallas libyenne. Ib. Combien, malgre´ ces e´le´ments, Minerve est purement grecque. 392. Les Grecs
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admettaient une Minerve e´trange`re. La Pallas libyenne de´fendait Troie que la Minerve grecque attaquait. 393. MINUTIUS FE´ LIX. V. Orige`ne. MIRACLES. E´carte´s par le syste`me des the´ologiens novateurs de l’Allemagne. I, 131. V. Allemagne protestante. MISSIONNAIRES. Croyance accorde´e par eux aux miracles des jongleurs. I, 326, 327. MITHRAS, conside´re´ par Cudworth comme le dieu unique. I, 185. Quelquefois le soleil et un dieu me´diateur. III, 243. Ses divers caracte`res, me´taphysiques, dualistes, cosmogoniques, dieu souffrant et mourant pour l’homme, l’image du soleil en hiver, et victime expiatoire de l’espe`ce humaine. Ib. Un interme´diaire tantoˆt entre le soleil et la lune, tantoˆt entre Oromaze et la terre, tantoˆt entre Oromaze et Arimane. 243, 244. MOGOLS. Ordonnent aux Chinois de se raser la teˆte. I, 296. MOLOCH (preˆtres de). I, 78. Avaient leur te´moi gnage. Ib. Nom sous lequel les Carthaginois adoraient le soleil. II, 44. V. Baal. MONDE (destruction du). IV, 176. La destruction du monde et sa cre´ation, une et meˆme chose dans la me´taphysique indienne. 177. Dieu cre´ateur dans l’un des Oupanishads, engloutissant son œuvre aussitoˆt qu’il l’a produite. 178. Pie`ce indienne repre´sentant la destruction du monde. Ib. Le panthe´isme combinant la destruction du monde avec l’eˆtre infini, place´ au-dessus de tous les autres dieux. 179. Brama, a` la fin de douze mille anne´es divines qui composent un de ses jours, s’endort, et tout ce qu’il a cre´e´ diparaıˆt. Ib. Meurt lui-meˆme au bout de cent ans, et entraıˆne tous les eˆtres dans sa destruction. Ib. Noms que les Indiens donnent a` ces re´volutions. Ib. Leurs yogs des aˆges pareils a` ceux de la mythologie grecque. Ib. Le ge´ant Nirinache´ren des bramines de Mahabalipour. Ib. Description de la destruction du monde dans le Bagavadam. 180. Ces re´volutions au nombre de six mille selon quelques livres sacre´s. Ib. Le Shastabade n’en admet que quatre, et le quatrie`me aˆge dure encore. Ib. Eˆtre myste´rieux, chez les Birmans, dont l’apparition sur la terre pre´sage la destruction du monde. 181. Des quatre aˆges des Mexicains, trois sont de´ja` e´coule´s. Ib. Le terme du quatrie`me peu e´loigne´. Ib. Ce qu’ils font, dans cette attente, a` l’expiration de chaque sie`cle. 181–182. La dure´e du monde divise´e en 49 pe´riodes, au dire des Tibe´tains. 182. Leurs sept incendies se renouvelant sept fois. Ib. Incendie universel des E´gyptiens devant avoir lieu tous les 3,000 ans, a` l’e´quinoxe du printemps ou a` celui de l’automne. 182–183. Est moins une destruction qu’un renouvellement de la nature. 183. Feˆte solennelle rappelant et annonc¸ant ces re´volutions. Ib. Descriptions non moins lamentables des livres sacre´s du Nord. Ib. Cre´puscule des dieux, ou Ragna-Rockur. 184 et suiv. Que, dans ce ta-
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bleau, toutes les ide´es sacerdotales se combinent. 186–187. Perses s’attendant a` un incendie universel, Druides annonc¸ant une inondation ge´ne´rale. Ib. Les come`tes, dans le Zendavesta, comme dans le Mahabarad, devant mettre fin au monde actuel. 187. Passages relatifs a` cette catastrophe, dans les e´crits des chre´tiens. Ib. Que le dogme de la destruction du monde tient l’espe`ce entie`re dans une longue agonie. 188. MONDE PRIMITIF de Court de Gebelin. I, 183, 184. MONSEYS, sauvages. Leur fable sur l’origine de leur adoration pour le loup. I, 230. MONTESQUIEU. I, 1. N’a pu traiter de la religion qu’en passant. 117. A pu adopter dans son Esprit des lois une forme didactique. 215. MONTE´ ZUME. V. Nezual-pulli. MORALE. V. Religion, Serment, Sauvages, Fe´tichisme, Autre vie, Grand Esprit. La morale sacerdotale toute factice. IV, 102. A quelle e´poque elle devient le centre de la majorite´ des inte´reˆts. IV, 348. Les dieux lui preˆtent une assistance surnaturelle. 350. Opinion de Zaleucus sur les offrandes. Ib. E´poque de l’introduction de la morale dans la religion. 352. S’identifie davantage avec cette dernie`re, a` mesure que la civilisation fait des progre`s. 355, 474. Les dieux deviennent moins inte´resse´s. Ib. Erreur d’un e´crivain a` cet e´gard. Ib. La morale e´pure la religion qui la sanctionne. 356. Observation curieuse a` faire sur les hommes qui, a` cette e´poque, s’obstinent a` rappeler les traditions de´gradantes. 356, 357. Voltaire et Bossuet sur le massacre d’Agag par Samuel. 357. L’incre´dulite´ toujours voisine du triomphe complet de la morale dans la religion. Ib. Pourquoi. 357, 358. La morale alors une espe`ce de pierre de touche a` laquelle on soumet les notions religieuses, 358. Nouveau jour sous lequel l’introduction de la morale dans la religion place tous les faits. 408, 409. S’introduit par degre´s dans le polythe´isme inde´pendant. 474. Est cependant encore quelquefois sacrifie´e aux caprices et aux exigences des dieux. 475. Exemples. 475, 476. Reste ne´anmoins inde´pendante, en principe ge´ne´ral. Ib. Preuves. 476, 477. Deux choses ne´cessaires pour que cela ne fuˆt pas. 477. 1° Des dieux tout puissants. 2° Dans ces dieux des volonte´s unanimes. Ib. Que ces deux choses ne peuvent pas exister. Ib. Raisons que nous en donnons. 477, 478. Circonstance dans laquelle la religion se soumet a` l’autorite´ de la morale, et se de´clare dans sa de´pendance. 478. Paroles remarquables du consul Horatius, rapporte´es par Denys d’Halicarnasse, 478, 479. Les dieux alors une espe`ce de public plus impartial et plus respecte´ que le vulgaire. 479. Avantages qui re´sultent de cet e´tat de choses. Ib. La morale un corps de doctrine dans le polythe´isme sacerdotal. 480. Codes qui la renferment chez diverses nations soumises aux preˆtres. 480. Nos conjectures sur un livre myste´rieux des Athe´niens dont
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aucun passage n’est parvenu jusqu’a` nous. Ib. Pourquoi cette morale est plus imparfaite que celle des religions inde´pendantes. 481. Peut changer selon le caprice des dieux. Ib. Exemples tire´s du code des Phansigards et des lois juives. 481 et suiv. Bouleversement qui en re´sulte dans les ide´es. 482. De´lits factices punis avec plus de rigueur que les ve´ritables. 482, 483. Exemples pris chez diffe´rents peuples. 483, 484. Violation des rites emportant la peine de mort chez les Juifs. Ib. Brigands illyriens massacrant leur chef, parce qu’il avait bu du lait un jour de jeuˆne. Ib. Qu’on ne voit rien de semblable dans le polythe´isme grec. 484. Exceptions peu nombreuses et peu concluantes tire´es d’He´siode. 485. Arbitraire et despotisme des lois juives prouve´s par plusieurs citations. 485 et suiv. Spencer a` ce sujet. Ib. Danger des lois qui font regarder comme ne´cessaire ce qui est indiffe´rent. 487. Ont cependant leur avantage. 487, 488. Le mal ne commence que quand elles deviennent la proprie´te´ d’une classe d’hommes. 488. Abus qu’elle en fait. Ib. La cruaute´ contre les impies mise au rang des devoirs les plus sacre´s, la perfidie a` leur e´gard une vertu. Ib. Saint Philippe a` ce sujet. 489, 490. Myce´rinus, roi d’E´gypte, puni pour sa douceur et sa bienfaisance. 490, 491. Crimes commis au nom et par l’ordre des dieux, suivis d’une re´compense. 491. Autres inconve´nients de la morale religieuse ainsi conc¸ue. 491, 492, 493. Que les conse´quences pratiques de ce renversement d’ide´es ne sont pas toujours e´gales a` ses dangers en the´orie. 493. Pourquoi. Ib. La morale naturelle sans cesse menace´e par une morale factice. Ib. Cette morale a` la fois inexorable et capricieuse. Ib. Invente le dogme du pe´che´ originel. 493, 494. L’homme avec elle n’est jamais suˆr de son innocence. 494. Exemples. 494, 495. Cette incertitude peut eˆtre un bien dans une religion tre`s-perfectionne´e. 495. En quel sens. Ib. Mais une cause d’abattement et de de´sespoir dans un culte imparfait. Ib. Expe´dients bizarres auxquels l’homme a recours pour s’en affranchir. 495 et suiv. Me´prise de ceux qui ont e´crit sur les rapports de la morale avec la religion. 501. Distinction qu’il aurait fallu faire. Ib. Son introduction dans les myste`res. V, 67, 68. Y reveˆt les meˆmes caracte`res que dans les cultes sacerdotaux. 69. Est contenue tout entie`re dans l’Havamaal des Scandinaves. 151. Passage d’une Saga qui le prouve. Ib. MORT. Le centre de toutes les conjectures religieuses. I, 284. L’homme n’y croit pas re´ellement. 384. Plus il est pre`s de l’e´tat sauvage, moins il y croit. 285. V. Paraguay, Sentiment religieux. Ce que l’ide´e de la mort porte le sauvage a` faire pour lui-meˆme dans l’autre vie, est de l’e´goı¨sme. Ce qu’il fait pour les morts qui le pre´ce`dent, est du sentiment religieux. 293. Contradictions des sauvages dans leurs sentiments, relativement aux morts. 303. V. Animaux. Toujours consulte´s sur l’avenir. 340. V. Divi-
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nation. Feˆte des morts chez les Hurons et les Iroquois. 305. Ardeur des sauvages dans les honneurs qu’ils rendent aux morts. 308. Combien les sauvages et les peuples barbares, les Grecs, par exemple, sont occupe´s de la mort. III, 377. MORTS (Demeures des). IV, 93. Que le polythe´isme home´rique n’en indique qu’une seule. 93. Cette demeure n’est point un lieu de chaˆtiments re´serve´s aux crimes. Ib. Enfers nombreux des religions sacerdotales. Ib. L’Edda en compte deux : le Nifleim et le Nastrond ; les Indiens, tantoˆt trois, tantoˆt quatorze, et jusqu’a` quatre-vingts. 93, 94. Les Perses, sept. Ib. Les rele`guent au-dela` de l’Oce´an. Ib. Les Birmans, cinq. Ib. Les Japonais, trente-trois. Ib. Les Tibe´tains, trois, subdivise´s en dix-neuf re´gions ou` les peines sont diversifie´es. 94. Leurs noms. Ib. Peines qu’y subissent les damne´s. Ib. Enfers des livres Zend place´s au bord d’une onde fe´tide. 94, 95. L’Ifurin des Gau lois, une contre´e impe´ne´trable aux rayons du jour. 95. Supplices qu’on y fait e´prouver aux damne´s. Ib. Vers d’un Barde a` l’un de ces derniers, rappelant deux vers de Voltaire. 95, 96. Les Indiens, malgre´ leur douceur naturelle, n’ont pas des enfers moins e´pouvantables. 96. Chaˆtiment qu’on y subit. 96, 97. Ces raffinements de tortures inhe´rents a` l’esprit sacerdotal. 97. Preuve tire´e d’un catholique orthodoxe. Ib. Qu’on a reproche´ a` M. de Chaˆteaubriand d’avoir ouvert aux paı¨ens l’entre´e du purgatoire. 97. Que la multiplicite´ d’enfers trahit le de´sir de rendre plus profonde l’impression produite par l’e´pouvante de l’avenir. 97, 98. Les preˆtres, pour pre´sider aux sentences, font souvent paraıˆtre un dieu nouveau. 98. Meˆlent aussi l’espe´rance a` la terreur, et multiplient les paradis comme les enfers. Ib. Le Gimle, le paradis des Scandinaves. Ib. Les habitants de Ceylan en comptent vingt-six. 99. Comment les justes y parviennent. Ib. Paradis infe´rieurs des Indiens, destine´s aux plaisirs mate´riels. Ib. Leurs paradis supe´rieurs consacre´s a` des plaisirs plus purs. Dans leur Chattia-Logam, le plus e´leve´ de tous, l’ame s’incorpore a` la Divinite´. Ib. Divers moyens employe´s par les preˆtres pour provoquer les libe´ralite´s des fide`les. 99, 100. Anceˆtres assistant invisibles aux repas et aux sacrifices. Ib. Maˆnes s’asseyant autour du foyer paternel. Ib. Feˆte d’Apherina-Ghan, en Perse. Ib. La morale ne de´cidant en rien de l’e´ tat des morts dans le polythe´isme home´rique. Ib. Son influence dans les religions sacerdotales. Ib. Motif de cette diffe´rence. 100, 101. Juges place´s a` l’entre´e de chaque enfer des Birmans. 101. Jugement des morts en E´gypte. Ib. Tombeau e´gyptien de´pose´ au Muse´um britannique. Ib. Erreur de Denon au sujet d’un rouleau de papyrus apporte´ d’E´gypte. Ib. Heeren, sur le jugement des morts. 101, 102. Chaˆtiment de celui qui trompe un brame. 102. Histoire d’un renard jadis homme. 103. Incre´dulite´ punie plus se´ve`rement que l’homicide. Ib.
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MOSHEIM. I, 61. Son hypothe`se sur Mithra. 185. MOYSE. Avantages que sa le´gislation assure aux le´vites. II, 109. Comment a-t-il pu devancer son sie`cle dans la purete´ de son the´isme? II, 213. Que son the´isme n’est pas venu d’E´gypte. Ib. 213, 214. Que les concessions de Moyse a` son peuple plus grossier que lui, consistent plus dans les mots que dans les choses. 215. Qu’il laisse de coˆte´ toutes les questions insolubles. 216, 217. Sans Moyse et sa religion, l’esprit humain, apre`s les travaux de la philosophie qui ne l’avait conduit qu’au doute, se fuˆt perdu peut-eˆtre dans l’athe´isme ou le panthe´isme. 250, 251. MULLER (Ottfried). Son opinion sur les dieux d’Home`re parfaitement semblable a` la noˆtre. III, 293. MUMBO-JUMBO. V. Fe´tichisme. MUSE´ E (poe`te). Grossie`rete´ de sa description du bonheur ce´leste, suivant Platon. II, 325. MUSES. V. Callimaque. N’e´taient primitivement que les sept cordes de la lyre d’Apollon. II, 402. Travail de l’esprit grec dans la fable qui les concerne. 402–403. MYSTE` RES. I, VIII. Furent le de´poˆt des doctrines, des traditions et des ce´re´monies e´trange`res. Pourquoi. Ib. Points de vue sous lesquels il faut les envisager, pour les connaıˆtre a` fond. V, 2–3. Auteurs qu’on peut consulter pour les faits de de´tail. 3–7–8. Qu’on rencontre des myste`res chez toutes les nations. 6–7. Les mages de la Perse ce´le´braient les leurs dans des antres obscurs. 7. Ceux des He´breux renferme´s dans leur cabale. Ib. C’est par erreur qu’on a cru que les myste`res se composaient de la doctrine secre`te des preˆtres dans les religions sacerdotales. 7–8. En quoi consistaient ceux qui e´taient re´ve´le´s par l’initiation. 8–9. He´rodote, admis dans les myste`res des E´gyptiens, n’acquit aucune connaissance de leur the´ologie occulte. 9. Dit formellement que ces myste`res e´taient la repre´sentation nocturne des aventures des dieux. Ib. Ce que le peuple voyait dans ces repre´sentations. Ib. Origines e´trange`res des myste`res grecs. 10. Diffe´rentes traditions a` ce sujet. Ib. Se compose`rent de ce´re´monies, de processions dans l’inte´rieur des temples, de pantomines. 12. Goerres a` ce sujet. Ib. Plutarque, sur les ressemblances des re´cits e´gyptiens sur Isis et Osiris, avec les re´cits grecs sur Ce´re`s. Ib. Fondateurs des myste`res en Gre`ce, cherchant a` ajouter a` la fide´lite´ de l’imitation, en les ce´le´brant en des lieux semblables a` ceux de leur ancienne patrie. 13. Myste`res de Bacchus a` Athe`nes, Ib. Idem, du meˆme a` Lerne. Ib. Ces myste`res d’abord des repre´sentations de fables connues. Ib. Ensuite de fables secre`tes. Ib. De´nominations, formules inintelligibles apporte´es en Gre`ce avec les myste`res. 13–14. Analogie de Ce´re`s et de Proserpine avec la reine des enfers, chez les Indiens. 14. Les trois mots myste´rieux avec lesquels, a` la fin des
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grandes E´leusinies, on conge´diait les initie´s, trois mots sanscrits. Ib. Creutzer a` ce sujet. Ib. E´trangers fondateurs des myste`res, ajoutant a` leurs re´miniscences locales la comme´moration des dangers inhe´rents aux navigations lointaines. Ib. Traditions qui le prouvent. 15–16. Comment les myste`res change`rent de nature. 16 et suiv. Quels en furent les premiers preˆtres. 18. Les Ce´ryces d’origine athe´nienne, de simples sacrificateurs. Ib. Les quatre premiers ministres des myste`res toujours choisis dans la famille des Eumolpides. Ib. Leur multiplicite´. 19. Cause qui y donna lieu. Ib. Leur vide, leur futilite´. 19–20. Statues des dieux qu’on disait tombe´es du ciel, et que les preˆtres seuls avaient le droit de voir. Ib. Re´ticence sur les noms des dieux faisant partie des myste`res de l’E´gypte. 20. Thesmophories. Ib. En quoi elles consistaient. 20–21. Les hommes en e´taient exclus. Ib. Feˆtes de la bonne de´esse a` Rome, comment devenues fameuses. Ib. Toutes les hypothe`ses, toutes les pratiques sacerdotales se trouvent dans les myste`res. 21. Deux choses ne´anmoins a` observer pour bien saisir ce rapprochement. 22. Pourquoi nous citons quelquefois des auteurs d’une antiquite´ peu recule´e. 22. Figure monstrueuse des dieux dans les myste`res. 23. Bacchus sous le nom de Zagre´us, y paraissait avec une teˆte de taureau, et avec des ailes sous celui de Psitas, 23–24. Ce qu’exprimaient ces deux attributs. 24. Les preˆtres y prenaient le costume de leurs dieux. 24, 25. Confusion que cet usage a produite. Ib. Ces de´guisements passant quelquefois des myste`res dans les rites publics. 25. Exemples. Ib. Caracte`re double de plusieurs divinite´s myste´rieuses. Ib. Sacrifices humains dans les myste`res, nie´s a` tort. 26. Preuves et auteurs que nous citons en te´moignage. Ib. Adrien est oblige´ de les prohiber dans les Mithriaques. Ib. Assertion de Lampride, si elle est vraie, n’en prouvant pas moins leur conformite´ avec le polythe´isme sacerdotal. 27. Purifications usite´es dans les myste`res de meˆme nature et de meˆme genre que chez les nations soumises aux preˆtres. 27. Exemples. Ib. Dogme sur lequel elles e´taient fonde´es. 28. Parti que l’E´glise romaine en tira jusqu’a` la re´formation. Ib. Interdictions de certains aliments. Ib. Animaux regarde´s comme sacre´s dont il e´tait de´fendu de se nourrir. Ib. Motif que les preˆtres donnaient a` l’abs tinence du poisson chez les Syriens. 29. Renoncement aux plaisirs des sens, un des devoirs prescrits tant aux initie´s qu’aux hie´rophantes. 29. Celui d’E´leusis. Ib. Breuvage qu’il prenait pour rendre la privation moins rigoureuse. Ib. Abstinence des preˆtres de Diane, a` E´phe`se. Ib. Des preˆtres et des preˆtresses de Diana Hymnia, en Arcadie. Ib. Serment qu’e´taient oblige´s de preˆter les preˆtresses des Dionysies a` Athe`nes. Ib. Privation commande´e aux Athe´niennes qui se pre´paraient aux Thesmophories. 30. Herbes dont elles se servaient pour mieux la supporter. Ib. Ce´libat ordonne´ dans les grades les plus releve´s des Mi-
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thriaques. 31. Distinction de Creutzer au sujet de ces myste`res. Ib. Ce que les Pe`res de l’E´glise voyaient dans ces ce´re´monies. Ib. E´taient dans l’erreur. Ib. Dieux honore´s dans les myste`res, ne´s d’une vierge. Ib. Adoration des organes ge´ne´rateurs. Ib. Cane´phores des Dionysiaques portant dans la corbeille sacre´e le phallus qu’on approchait des le`vres du re´cipiendaire. 32. De quelle matie`re il e´tait. Ib. D’ou` vint l’usage de planter des phallus sur les tombeaux. 32. Ce´re´monies licencieuses dont ce culte secret e´tait accompagne´. 33. La de´bauche qui souillait ces feˆtes de´crite complaisamment par Ovide, ame`rement par Juve´nal. Ib. L’Aulularia de Plaute. Ib. Paroles de Tertullien et de Cle´ment d’Alexandrie au sujet de ces ce´re´monies. 34. Divinite´s hermaphrodites reparaissant dans les myste`res. 34, 35. Bacchus en hermaphrodite aile´. 35. Le lie`vre son symbole. Ib. Adonis invoque´ comme une jeune vierge et un adolescent. Ib. Preˆtres selon Lydus, mettant des habits de femmes dans les myste`res. Ib. Inceste cosmogonique, base des Dionysiaques. 36. Preˆtres des myste`res rapportant a` la religion le me´rite de tout ce qu’il y a d’utile dans les me´tiers, de beau dans les arts, de sage dans les lois. 37. Ce que retrac¸aient les myste`res des Corybantes. Ib. Ceux des Cure`tes. Ib. Ceux des Dactyles. Ib. Rites rebutants et grossiers transforme´s en symboles profonds et sublimes. Ib. De´lire des Bacchantes. Ib. Repas horrible qu’elles faisaient. Ib. Sens qu’on y attachait. Ib. Festin pareil des initie´s des Dionysiaques. 38. Ce qui valut a` Ce´re`s l’e´pithe`te de le´gislatrice. Ib. Autres emble`mes et symboles. 38, 39. Avaient plusieurs significations. Ib. Exemples tire´s de la le´gende de Bacchus. 39. Rang qu’occupait l’astronomie dans les myste`res. 39, 40. Danses sabaziennes. 40. E´chelle a` huit portes. Ib. Preˆtres d’E´leusis jouant dans les myste`res le roˆle des divinite´s astronomiques. Ib. Astrologie se joignant a` l’astronomie. Ib. Les plane`tes, dans le 6e hymne orphique, les dispensatrices des destine´es. Ib. Myste`res consacre´s a` Hercule, chez les Athe´niens, ou` il e´tait a` la fois le dieu du soleil, et celui qui pre´sidait a` l’e´puration des ames par le feu et la lumie`re. 40, 41. Qu’on y retrouvait e´galement la de´monologie. 41. Suite de Bacchus, des ge´nies interme´diaires. Ib. L’initiation personnifie´e sous le nom de Te´le´te´. Ib. Pausanias a` ce sujet. Ib. Hymne orphique chante´ dans les Dionysies. Ib. Traditions orientales qu’elle contient. 41, 42. La me´tempsycose l’une des doctrines qu’on re´ve´lait avec le plus de solennite´ dans les myste`res. Ib. Comment on la de´signait dans les Mithriaques. 42. Emble`me qui retrace les bouleversements de la nature. 43. Re´volutions physiques, comme figure´es. Ib. Les six aˆges du monde. Ib. Dieux qui y pre´sidaient. Ib. Fragments de the´ogonie et de cosmogonie se joignant aux dogmes scientifiques. Ib. Cosmogonie orphique enseigne´e dans les myste`res, emprunte´e des cosmogonies sacerdotales. 43. Citations qui le prouvent. 44 et suiv.
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L’œuf cosmogonique produit Phane`s ou le grand tout. 44, 45. Trinite´ samothracienne. 46, 47. Symbole des coupes et du miroir, faisant encore mieux ressortir l’identite´ de ces dogmes et de ceux des nations sacerdotales. 47. Caracte`re de ces objets. Ib. Influence qu’ils ont sur la destine´e des ames. 47 et suiv. Qu’on retrouve dans le pays de Galles le pendant de la coupe de l’unite´. 51. La coupe du saint Graal une re´miniscence des coupes mystiques. Ib. Auste´rite´s, tourments volontaires que s’imposaient les initie´s. 52, 53. 80 degre´s d’e´preuves e´taient ne´cessaires pour participer aux Mithriaques. 53. Cruaute´ et longueur de ces e´preuves mettant quelquefois la vie des candidats en danger. Ib. Que ces pratiques rappellent le dogme de la saintete´ de la douleur. Ib. Dieux dans les myste`res, comme dans les religions sacerdotales, aspirant a` la sanctification par les tortures. Ib. Jupiter se mutilant lui-meˆme, pourquoi. 54. Esmoun abjurant son sexe, devient le huitie`me des Cabires. Ib. Pre´tention des Cre´tois donnant naissance au proverbe que les Cre´tois sont menteurs. Ib. Dieux, dans les myste`res, mourants et renaissants, autre conformite´ avec les religions sacerdotales. 55. Creutzer a` ce sujet. Ib. Lamentations forcene´es qui annonc¸aient leur tre´pas, joie immode´re´e par laquelle on ce´le´brait leur re´surrection. 56. Ide´es politiques qui se meˆle`rent a` ces dogmes en Gre`ce. 56, 57. Plutarque a` ce sujet. 57. Comment les diffe´rents syste`mes de philosophie devinrent partie des myste`res. 59. Que l’irre´ligion s’y introduisit avec eux. Ib. Preuves. Ib. Le dualisme une des explications des myste`res. Ib. Julien et Creutzer cite´s en preuves. 59, 60. Fable concernant Ve´nus, indiquant la corruption de la matie`re re´sistant a` la main du Cre´ateur. 60. Que le the´isme, le panthe´isme, l’athe´isme meˆme devinrent partie de la re´ve´lation myste´rieuse. 60 et suiv. Cette dernie`re communication ne se faisait qu’a` un tre`s-petit nombre d’e´lus et avec de grandes pre´cautions. 63, 64. Sainte-Croix rejette a` tort l’ide´e que l’unite´ de Dieu fut enseigne´e dans les myste`res. 60, 61. Explications des fables panthe´istiques concernant Bacchus. 62, 63, 64. Ces hypothe`ses irre´ligieuses pre´sente´es aux initie´s avec toute la pompe de la religion. 64. Double motif qui engageait les preˆtres a` les recevoir dans leur doctrine cache´e. 65. A quelle e´poque la morale entra dans les myste`res. 67. Tribunal d’origine sacerdotale en Samothrace. Ib. Crimes sur lesquels il prononc¸ait. 67, 68. Pre´ceptes inculque´s aux re´cipiendaires, pendant la ce´re´monie de l’initiation. 68. Ils e´taient oblige´s de faire une confession ge´ne´rale. Ib. On frappait d’exclusion les coupables. 69. Le suicide condamne´ dans les myste`res. 76. De l’esprit qui y re´gnait. 77. Me´lancolie profonde. Ib. Ce´re´monies tristes et fune`bres. Ib. Ge´missements des femmes aux Thes31 de la religion ] des solennite´s sacre´es C
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mophories. Ib. Leur danse meˆme annonc¸ant le de´couragement et la douleur. 78. Le malheur de la vie un dogme inculque´ dans tous les myste`res orphiques. Ib. Observation curieuse d’un savant moderne relative a` l’objet qui nous occupe. 78, 79, 80. Les bouffonneries bruyantes passe`rent e´galement dans les rites myste´rieux. Exemples. 80, 81. Anecdote bizarre de Ce´re`s. 81. Julien se croyant oblige´ de railler les dieux aux feˆtes des Saturnales. Ib. Qu’on y retrouve aussi la haine et la jalousie de toute distinction personnelle. 81, 82. Athe´nien traıˆne´ en justice pour avoir nomme´ l’hie´rophante. 82. Re´sume´. 83 et suiv. Que les myste`res continrent a` la fois et le culte public et les doctrines secre`tes des religions sacerdotales. 83. Qu’ils en furent l’Apocalypse et l’Encyclope´die. 84. Ob jection qu’on pourrait nous faire. Ib. Comment nous la re´solvons. 85, 86. Furent la proprie´te´ du sacerdoce, dans le polythe´isme dont le sacerdoce n’avait pas la proprie´te´. 86. Que tous les dogmes et les rites qui les composaient coexistaient ensemble, quelque contradictoires qu’ils fussent. Ib. Preuves. 86, 87. Les moindres rites e´taient susceptibles de plusieurs sens. 87. Exemples. 87, 88. Dion Chrysostoˆme peint les myste`res comme un spectacle. 88, 89. Re´sultat. 89, 90. Objet re´el du secret des myste`res. 97, 98. Dialogue de Jupiter et de Momus dans Lucien. 96, 97. Ce qu’il prouve. 97. Blaˆme qu’Arrien, dans E´picte`te, adresse a` un homme qui justifiait sa doctrine, en affirmant qu’il n’enseignait que ce qui e´tait enseigne´ dans les myste`res. 98. Impies poursuivis pour avoir contrefait des ce´re´monies. 99. Erreur de ceux qui nous ont pre´ce´de´ dans cette recherche. 100. Cette erreur de la meˆme nature que celle des e´rudits dont nous avons parle´ dans notre premier volume. Ib. Explications que les preˆtres des myste`res donnaient aux profanes, pareilles a` celles que le sacerdoce des religions qui de´pendent de lui donnait aux e´trangers. 100, 101, 102. Que notre hypothe`se sur les myste`res explique seule la disposition souvent contradictoire des Grecs envers ces institutions. 103. Exemples divers que nous donnons de ces contradictions. 103 et suiv. Manie`re dont nous croyons devoir les concilier. 107 et suiv. MYTHOLOGIES ANCIENNES. Subversion qu’elles ont subie, et qui a place´ les dogmes re´cents a` une e´poque ante´rieure aux plus anciens. I, 171, 172. Motif de cette subversion. 171, 172, 173, 174. Exemple dans le BhaguatGita. 174, 175. Dans le dialogue du Mercure e´gyptien. 175. Chez les sages de la Gre`ce. 176. Tous les raffinements des mythologies poste´rieurs aux fables populaires, mais place´s avant ces fables dans la chronologie ostensible. 176, 177. V. Cosmogonie. Que toutes les mythologies constatent la pre´fe´rence de l’homme pour sa propre forme. IV, 6. Passages de la Gene`se, d’Ovide et du Rigveda qui le prouvent, 6, 7.
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NABUZARDAN, ge´ne´ral de Nabuchodonozor, bruˆle le temple de Je´rusalem. II, 241. NANAC. Douceur de son the´isme. III, 211. Ses points de ressemblance avec le christianisme primitif. Ib. Cruaute´s exerce´es en son nom par ses successeurs. Ib. V. Boudda. NANDHA, roi de Magadha, tue´ par un Bramine qui met sur le troˆne une autre dynastie. II, 179. NANNI, dieu des Ne`gres, me´chant. I, 345. NANTES (e´dit de). I, III. V. Gale`re. NAPOLITAINS. V. Chaˆtiments des dieux. NARADA. Rencontre qu’il fait sur les bords d’un lac. III, 128. Apprend que les Ve`des sont des dieux. 129. NATCHEZ. V. Ce´re´monies fune´raires. NE´ ADIRSEN, Shaster indien contenant un syste`me de the´isme poste´rieur a` la religion populaire. III, 104. Regarde´ par les Indous du Bengale comme un Shaster sacre´, et rejete´ par ceux du De´can, de Coromandel et du Malabar. Ib. Est un pur syste`me de me´taphysique. Ib. NEANDER, auteur d’un Essai sur Julien et son sie`cle. I, 41. NE´ ARQUE, amiral d’Alexandre, de´crit les hordes qu’il a visite´es, comme elles sont aujourd’hui. I, 155. ` NEGRES. V. Chastete´. Font expier aux enfants nouveau-ne´s le pe´che´ de l’union des sexes dans leurs parents, par des ope´rations douloureuses. I, 256. Croient la mort un e´ve´nement extraordinaire. 285. V. Mort. Ne`gre qui ne demandait qu’une chose, de n’eˆtre plus l’esclave d’un blanc. 290. V. Autre vie, Ce´re´monies fune´raires, Ame, Jongleurs, Insense´s, Fe´tichisme, Nanni, Bissao, Labat, Serpent. NEPHTHYS, femme de Typhon, une expression du dualisme. III, 85. Ses ressemblances avec la Mohanimaya et avec la Boudhevi des Indiens. Ib. NEPTUNE. V. Saturne. NE´ RON. I, XLIII, 46, 87. Il fonde les Juve´nales le jour ou`, pour la premie`re fois, il se fait couper la barbe. 184. NE´ ZUAL-PALLI, roi d’Alco-Huacom, du temps de la conqueˆte du Mexique par les Espagnols, e´tait renomme´ pour ses progre`s dans la science de l’astrologie. II, 43. Monte´zume, effraye´ par des pre´sages funestes, eut recours a` lui pour se les faire expliquer. Ib. NICOLAI¨. I, 127. Auteur allemand, fait partie de l’e´cole philosophique du dix-huitie`me sie`cle. Ib. NIEBUHR. Description de l’Arabie. I, 156.
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NIFLEIM (le). Royaume du froid et des te´ne`bres chez les Scandinaves. III, 270. Renferme les femmes, les enfants, les vieillards qui ont atteint sans effort le terme d’une vie obscure. IV, 91. Ils y conservent leurs rangs, et recommencent une nouvelle carrie`re, qu’ils terminent par une bataille. V, 144, 145. Point un lieu de chaˆtiments pour les morts. Ib. NITOS, divinite´s malfaisantes de l’ıˆle d’Amboine. I, 340. Consulte´es sur l’avenir par les jongleurs. Ib. NIU-VA. La plus ce´le`bre des me`res vierges en Chine. II, 262. Comment surnomme´e. Ib. Ses prie`res lui valent ses enfantements miraculeux. Ib. Pouvait reveˆtir soixante-dix formes diffe´rentes en une seule journe´e. Ib. Ses rapports avec la Badracaly indienne et l’He´cate grecque. Ib. NIX. Trace du culte des fleuves en Allemagne. III, 8. NOAIDS. V. Lapons. Instruits me´thodiquement dans le me´tier sacerdotal. I, 322. NOE´ . Ses trois enfants. I, 160. NORD (peuples du). V. Climat. NORNES, Parques des Scandinaves, d’abord des fe´tiches, puis des eˆtres alle´goriques. I, 178. NORWE´ GIENS. Adoraient les chevaux. III, 261. NUKA-HIVA (ıˆle de). Toute sa police fonde´e sur la religion. I, 280. La proprie´te´ consacre´e par une ce´re´monie sacerdotale. Ib. Les choses et les personnes ainsi consacre´es, appele´es Tabou. Ib.
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OANNE` S, tout a` la fois dieu et le´gislateur des Chalde´ens. III, 237. Sa forme. Ib. OCHAZ place les idoles dans le temple meˆme de Je´rusalem. II, 234. OCHNUS. II, 451. Son histoire. Ib. ODIN, dieu supreˆme de la religion populaire des Scandinaves. I, 178. Veut s’emparer de l’hydromel. 159. V. Amrita. Est le fils de Bor. II, 84. Confondu avec le soleil hermaphrodite. III, 270. S’unit a` Freya, sa fille. Ib. Ses amours. IV, 31. Est prive´ de l’empire pendant dix anne´es. Ib. Fondement historique sur lequel repose cette tradition. Ib. Il y a eu plusieurs Odins. V. 118. Odin ou Wodan, un nom ge´ne´rique. Ib. Toutes les tribus du Nord faisaient remonter a` lui leur origine. 118, 119. Lui attribuaient l’invention de tous les arts. 119. Erreur dans laquelle sont tombe´s la plupart des e´crivains a` son e´gard. Ib. En ont fait a` tort un Mahomet, arme´ pour fonder une reli gion. 119, 120. Circonstance particulie`re qui plac¸a ce guerrier a` la teˆte des dieux scandinaves. 122. Ce qu’il en re´sulta. 122, 123. Opinion de M. Wedel Jarlsberg, semblable a` la noˆtre, sur le deuxie`me Odin. 129. E´tait en meˆme temps guerrier et grand-preˆtre. Ib. Sa lutte
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contre Gylfe. Ib. Son triomphe. 129, 130. Le souvenir de cette lutte a passe´ de l’histoire dans la mythologie. 130. Preuve. Ib. Pre´side aux naissances, aux mariages, a` la mort. 133. Ses prestiges. 141. De´fait l’ouvrage de son pre´de´cesseur. 150, 151. Pourquoi les Scaldes attribuaient l’Havamaal au premier Odin. 152. Qu’il pourrait bien avoir existe´ un troisie`me Odin, lequel aurait ane´anti l’autorite´ du se´nat des dieux, et mis a` mort Gylfe, pre´sident de ce se´nat. 160. ODYSSE´ E. I, 166. Que sa religion diffe`re de celle de l’Iliade. III, 470. Qu’elle est d’une e´poque poste´rieure. Ib. 472. ŒUF cosmogonique. On le trouve partout. III, 54, 176. Œuf tombe´ dans la mer chez les Syriens. Ve´nus en est e´close. Rapport de cet œuf avec l’œuf cosmogonique. 240. OLEN, chef ou nom ge´ne´rique d’une colonie sacerdotale. II, 372, 373. Platon dit qu’He´siode emprunta les doctrines d’Olen. Ib. OM ou HOM. L’arbre de vie chez les Perses. III, 242. OMBOURISCHA. V. Sacrifices humains. OMORCA. V. Be´lus. ONOMACRITE. Ami de Pisistrate, falsifia les poe´ sies d’Orphe´e et de Muse´e. III, 450. ORACLES. Rendus en E´gypte par les dieux animaux. III, 9. Place´s pre`s des sources, au fond des foreˆts, pre`s des tombeaux. 369, 370. Leur puissance, malgre´ les e´pigrammes. 370. Celui de la fontaine Tilphossa. Ib. Leur ambiguite´ en Gre`ce. 371. Causes de cette ambiguite´. Ib. Cette ambiguite´ augmente en raison de la perfection des dieux. Ib. Faits poste´rieurs aux temps he´roı¨ques, sur l’ambiguite´ des oracles. 372. Que les meˆmes inconse´quences sur les pre´dictions des dieux se sont reproduites a` des e´poques plus e´pure´es que le polythe´isme. 375. Saint Philippe sur les Gabaı¨tes et sur saint Bernard. 375, 376. Embarras des chre´tiens sur la ve´racite´ des oracles paı¨ens. 376. Rollin a` ce sujet. Ib. ORE´ NOQUE. I, 252. Que ses bords sont le the´aˆtre de pe´nitences aussi rigoureuses que celles qui e´tonne`rent jadis les de´serts de la The´baı¨de. 252, 253. ORIGE` NE dit que la primitive e´glise ne veut ni temples ni autels. I, 60, 132. OROMAZE. Le verbe incarne´, l’infini et en meˆme temps l’aigle et l’e´pervier. III, 243. ORPHE´ E cite´ par La Mennais. I, 71. Ses hymnes apocryphes. Ib. La fable d’Orphe´e et d’Eurydice se retrouve au Canada. 288. Fables grossie`res accre´dite´es par Orphe´e. II, 324, 325. Un nom ge´ne´rique en Thrace. 357. Ses poe`mes assez re´cents. Ib. ORPHIQUE (doctrine). Subtilite´ de sa me´taphysique et scandale de ses orgies. II, 357. Ses dogmes les meˆmes que ceux des E´gyptiens. Ib. V, 46.
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Cette doctrine e´trange`re au polythe´isme populaire de la Gre`ce. II, 358. Oublie´e lors de la formation de ce polythe´isme. Ib. Les philosophes grecs s’en emparent. Ib. L’e´cole orphique originaire de Thrace. 402. Qu’on peut opposer les mythes orphiques aux incarnations de Wichnou. II, 388. ORPHIQUES (poe`mes). Que nous ne pouvons les consulter sur la religion des temps he´roı¨ques. III, 293. Les hymnes orphiques l’expression du passage complet des alle´gories et cosmogonies sacerdotales dans la poe´sie the´ologique des myste`res grecs. V. 45. Ressemblaient d’une manie`re manifeste aux prie`res qui se trouvent dans les livres de Zoroastre. 45, 46. OSIAS, de´pose´ par les le´vites. Cet acte des le´vites loue´ par Bossuet. II, 248. OSIRIS. Le soleil suivant Dupuis. I, 187, 188. A la fois l’anne´e et l’agriculture. III, 67–68. Sa mort peut-eˆtre la comme´moration d’un e´ve´nement re´el. 75. Ce dieu quelquefois une momie. Il est parle´ de ses tombeaux. De ceux d’Isis jamais. 75, 76. Explication historique des le´gendes d’Osiris par Syne´sius. 90. OSTIAQUES. I, 264. Prennent leurs fe´tiches a` te´moin dans les circonstances solennelles. 277, 278. V. Starryks. OTAHITIENS. Distinguent le dieu supreˆme de la matie`re qu’il a mise en œuvre. I, 243, 244. Croient que dans l’autre monde ils retrouveront leurs femmes et en auront de nouveaux enfants. 287, 288. V. NouvelleHollande. OVIDE. I, 167, 200. Dit qu’on regardait Anna Perenna tantoˆt comme la lune, tantoˆt comme The´mis, d’autres fois comme Io, etc. 160. V. Anna Perenna. P. PAN. Le Pan astronomique des Romains de´signant le soleil. I, 198. N’est dans le culte public qu’un dieu subalterne. V. Athe´niens. Le grand tout en E´gypte. II, 425. Son analogie avec l’Hanouman indien. Ib. Comment modifie´ par la mythologie grecque. 426. Son temple en Arcadie. 428. Sa place aupre`s de Jupiter Olympien. 429. V. Athe´niens. Aide les Mace´doniens a` remporter une victoire sur les Barbares. Ib. Vient au secours d’Antigone Gonatas, attaque´ par les Gaulois. De´pouille´ de ses attributs cosmogoniques a` son entre´e dans la religion populaire de la Gre`ce, il les reprend a` l’e´poque des myste`res et de la philosophie. 461. PANDOU (les cinq fils de). Doivent leur naissance a` l’efficacite´ d’une prie`re magique. II, 144. PANKOU, ou Pan-Cheou, est produit par le chaos. Description de ce dieu chinois. II, 261. V. Ymer. Se renferme 1,800 ans dans un œuf. III, 54, 55. Autre ressemblance avec Ymer et l’œuf indien de Pradjabat. Ib.
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PANTHE´ ES. Statues ainsi nomme´es. I, 54. PANTHE´ ISME. Arguments spe´cieux en sa faveur, et point de vue sous lequel il a quelque chose de se´duisant. III, 25. Sa lutte contre le polythe´isme. Ib. Il est plus raisonnable que l’athe´isme. 26. C’est au panthe´isme qu’aboutissent la mysticite´ dans la religion et l’abstraction dans la philosophie. Ib. Il est destructif de toute religion. 28, 29. Il e´tait allie´ au spiritualisme dans l’E´gypte ancienne ; il l’est e´galement dans l’Inde moderne. 35. Il est allie´ au mate´rialisme au Thibet, a` Ceylan, a` la Chine. Ib. Panthe´isme chinois. Ib. Panthe´isme mate´riel au Tonquin. 35, 36. Panthe´isme atomiste. 36. Contradiction re´sultant de la langue symbolique et ine´vitable dans le panthe´isme. 47. Exemple de cette contradiction dans le Bhaguat-Gita. Ib. Le panthe´isme le dernier terme de toutes les doctrines religieuses, quand le sentiment ne s’y oppose pas. III, 51. Description du panthe´isme e´gyptien par Apule´e, et de l’indien par Crishna. III, 43. Inscription panthe´iste du temple de Saı¨s, en E´gypte. 76. Cette inscription poste´rieure a` He´rodote. Ib. Isis, Osiris, Neith, Se´rapis, le Nil, pris tour a` tour en E´gypte pour le grand tout. 77. Panthe´isme contenu dans plusieurs livres sacre´s des Indiens. 152. Commentateurs panthe´istes des Ve`des. Ib. Panthe´isme dans la philosophie ve´dantiste, dans le symbole des brames, dans le Bagavadam. 153, 154. Manie`re dont les panthe´istes rattachent a` leur syste`me les fables populaires. 156. Discours de Crishna et de Yasoda, sa nourrice. 160. Fable de Trivierama, se terminant par une profession de foi panthe´iste. 160, 161. Panthe´isme s’introduisant dans le polythe´isme par des subtilite´s. Raisonnements des Brames pour concilier, avec le panthe´isme, l’adoration des parties se´pare´es de la Divinite´. 162. Adoration a` la fois panthe´iste et polythe´iste aux Indes de tout ce qui sert au culte et aux professions. Ib. Le panthe´isme perce dans le Ramayan, sous des formes de polythe´isme, et bien que les divinite´s, semblables en apparence a` celles d’Home`re, accre´ditent la pluralite´ des dieux. 163, 165. Profession de foi panthe´iste des Indiens suivie d’adorations polythe´istes. 166. Combien le panthe´isme de l’Inde est plus anime´ et en quelque sorte plus religieux que celui de la Chine et du Thibet. 205, 206. PAPES, raisonnant comme les ne`gres, sur la validite´ des serments aux infide`les. I, 278. PARAGUAY (sauvages du). Cherchent dans les buissons les ames des morts. I, 285. Fustigent les pe`res pour les punir d’avoir eu des enfants. 257. V. Union des sexes. PARASURAMA. V. Cutteries. PARIAS, revenus a` l’adoration des animaux et des arbres. I, 235. V. Castes. Autrefois on pouvait les tuer sans crime. II, 74. Sont les exe´cuteurs des hautes-œuvres. Ib. Se nourissent de cadavres. 76.
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PAROLE. I, 35. Son impuissance a` rendre ce qui tient a` l’ame. Ib. PARQUES. I, 178. V. Nornes. PASIPHAE´ , fable e´trange`re, restreinte par l’esprit grec. II, 439. PATAGONS. Croient que les ames se logent dans des oiseaux qui sifflent tristement. I, 300. L’ame, chez eux, l’image transparente de l’homme vivant. 295. V. Pouvoir temporel. PATANJALI (le serpent). Premier auteur de la grammaire. III, 135. PATERSON. V. Anna Perenna. PAUSANIAS. Cite´ par La Mennais. I, 170. PAUSANIAS, ge´ne´ral spartiate, immolant les victimes. II, 303. PAW. Veut qu’un peuple puisse perfectionner sa religion comme ses lois. I, 149, 150. Son erreur sur le culte des animaux en E´gypte. III, 63. PAYNE (Thomas). I, 122. N’a fait que reproduire dans un style trivial et souvent grossier la me´taphysique superficielle du baron d’Holbach. Ib. PEARSON. Commentaire sur le symbole des apoˆtres. I, 61. PE´ LAGES, offrant des sacrifices humains. II, 308. PELLOUTIER, auteur d’une histoire des Celtes. II, 45. V. Gre´goire de Tours. PE` RES de l’E´glise. Leur tole´rance. I, 60, 61, 62. V. Saint Cle´ment d’Alexandrie, Saint Chrysostoˆme, Saint Justin. PE´ RICLE` S. V. Progression. PERKOUNA, la The´tis de Pologne. III, 265. PERSE´ CUTION. Ses effets. I, 48. Re´volte, au lieu de soumettre. 48, 49. PERSE. I, 94, 178. V. Dualisme, Zoroastre. Erreur des e´crivains qui ont cite´ au hasard toutes sortes d’auteurs sur la religion des Perses. 169. Leur religion fonde´e sur l’astrolaˆtrie et le culte des e´le´ments. II, 38, 39. De la` le grand pouvoir des mages. 39, 40. V. Mages. La division en castes de´nature´e chez eux par l’effet du pouvoir royal, mais le sacerdoce ou l’ordre des mages demeurant ne´anmoins la premie`re caste et he´re´ditaire. 81. V. Castes. Effet de la conqueˆte de la Me´die par les Perses barbares, sur la religion des Perses. II, 183, 197. Les Perses conserve`rent leurs anciens dieux, meˆme apre`s la re´forme de Zoroastre. Ib. 188, 189. Composition de leur polythe´isme. III, 241, 257. Leur polythe´isme populaire, invoque´ par les rois, adopte´ en public par les mages. III, 246, 247. Faits constatant leur polythe´isme. 247. Trois e´poques de la religion perse. 256. Empreinte sacerdotale de cette religion. 259. La vache Purmaje, reste de leur fe´tichisme. 242. PESCHEREYS, tribus qui n’ont pas de preˆtres, les plus abrutis des sauvages. I, 362. PEUPLE PRIMITIF. Son existence semble indique´e par les conformite´s qui se trouvent entre tous les peuples. I, 156, 157, 158. Recherches ne´cessaires pour remonter a` ce peuple. 160, 161, 162. Qu’apre`s l’avoir de´couvert, nous en serions au point ou` nous en sommes. Ib.
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PHALLUS, a` Tyrinthe et a` Myce`nes comme en E´gypte. II, 308. Ce simulacre perdit en Gre`ce sa forme inde´cente. III, 322, 323. Re´pugnance que nous avons a` en parler. IV, 189. Conside´rations qui nous la font surmonter. Ib. Que les religions inde´pendantes ne s’en sont souille´es que malgre´ elles dans leurs rites secrets. 190. Se rencontre partout. 196. Phallus colossal du temple de Saturne de´crit par Lucien. Ib. Celui d’Osiris d’une grandeur e´norme, porte´ dans les feˆtes de ce dieu en E´gypte. Ib. On y montrait aussi le Myllos, ou Cte´is. Ib. Anecdote d’Arnobe, expliquant l’origine de ce culte. Ib. Femmes e´gyptiennes portant a` leur col l’image du Phallus. Ib. Phallus a` Hie´rapolis, haut de trois cents coude´es. Ib. Osiris Arsaphe`s, le Phallus de´ployant son e´nergie. Ib. Explication d’He´rodote, au sujet des Phallus que Se´sostris fit e´riger partout ou` il pe´ne´tra. Ib. Dulaure, sur le culte qu’on lui rendait. 197. Erlik-Khan, dans la religion lamaı¨que, indiquant par un Phallus e´norme la re´union de la production et de la destruction. 197. Qu’il profana rarement les temples publics des Grecs. 200. PHE` DRE, fabuliste. I, 51. PHE´ NE´ ATES. Peuple d’Arcadie. II, 451. Leur manie`re de ce´le´brer les feˆtes de Ce´re`s. Ib. PHE´ NOME` NES PHYSIQUES. V. Climat. Phe´nome`ne de la fe´condation de l’E´gypte. II, 162. Exhalaisons du lac Serbonis, contribuant au dogme du mauvais principe. Ib. Me´te´ores et autres phe´nome`nes, une des causes de la religion sacerdotale de l’E´trurie. 163. V. Sacerdoce. Tremblements de terre fre´quents en E´trurie. 164. Lac en E´gypte, pre`s du temple de Ve´nus Aphakitis. Ib. Tremblements de terre, inondations, e´pide´mies dans le pays de Congo : de la` le grand pouvoir des preˆtres dans ce pays. Ib. PHIDIAS. I, 136, 273. PHILIPPE de Mace´doine. I, 77, 78. PHILIPPE AUGUSTE, de´clare le pape Innocent III un usurpateur, quand ce pape met son royaume en interdit ; mais reconnaıˆt les droits de ce dernier, lorsqu’il de´pose a` son profit Jean, roi d’Angleterre. II, 259, 260. PHILIPPE II. I, 118. PHILLE´ IDES. V. Hie´rophantides. PHILOSOPHES GRECS. Leur admiration pour tout ce qui leur venait de l’e´tranger. Pourquoi. II, 342. L’e´cole ionienne fide`le aux traditions sacerdotales, par exemple, dans la fable des Cabires. 434, III, 31. Pourquoi nous n’avons pas traite´ encore de la philosophie grecque. III, 31. Les interpre´tations philosophiques des poe`mes d’Home`re beaucoup trop raffine´es. 289. Les philosophes grecs e´taient oppose´s au polythe´isme populaire, qu’ils voulaient ou modifier ou combattre. 307. Ils s’efforce`rent longtemps de le concilier avec la morale et de l’e´purer. IV, 473. Leurs efforts n’aboutirent qu’a` la chute de la croyance publique. Ib. Proble`me
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qui les a toujours embarrasse´s. 505, 506. Ressemblance des axiomes des Stoı¨ciens de Rome avec les discours des he´ros d’Home`re. 506. Philosophes dans les religions fonde´es sur le the´isme, donnant a` la morale le nom de religion. Ib. Ce qu’e´tait le stoı¨cisme. 508. Sorte d’effort qui rendait son influence moins salutaire et moins durable. Ib. Ide´e qui lui donne la vie et la chaleur qui lui manquent. 509. Partie occulte des philosophies de l’antiquite´, de´signe´e en grec par le meˆme mot que les myste`res de la religion. V, 5. V. Pythagore. Secrets que les philosophes anciens ne communiquaient a` leurs disciples qu’apre`s des e´preuves presque semblables aux initiations. Ib. PHINE´ S, fils d’E´le´azar. V. E´lie. PHOTIUS. Bibliothe`que. I, 61. PIBRAC. Sa lettre sur les affaires de France une excuse de la Saint-Barthe´lemy. II, 249. PICUS. V. Faune. PINDARE. I, 43. Ses dieux ne sont pas les meˆmes que ceux d’Home`re. 165. Nomme Pan le danseur et le plus parfait des dieux. II, 425. Re´compense qu’il en rec¸oit. Ib. Raisons pour lesquelles nous passons d’He´siode a` Pindare. IV, 375, 376. E´crivait pre`s de 500 ans apre`s le premier. Ib. Ne tombe presque jamais dans les inconse´quences dont celui-ci est rempli. 375. Ses ide´es sur les dieux. 376 et suiv. E´rige en principe la ne´cessite´ d’e´purer la mythologie dans le sens de la morale. Ib. Veut qu’on rejette les fables de´savantageuses aux dieux et aux he´ros. 377. Opinion semblable de l’e´pouse d’Odin, dans l’Edda. Ib. Que cette critique morale aboutit en de´finitive a` l’incre´dulite´. 377, 378. Ses efforts pour rendre plus de´centes les fictions populaires. 379. Caracte`re qu’il donne a` Ne´me´sis. 380, 381. Combien la progression de la religion grecque se fait apercevoir clairement dans cette conception de Ne´me´sis. 381, 382. Passage de Me´some`des, contemporain d’Adrien, ou` il ce´le`bre les louanges de cette de´esse. 382, 383. Description que Pindare fait de l’enfer. 386 et suiv. Bannit de l’E´lyse´e l’agriculture et la navigation. 387. Cette tentative de ne plus faire du monde futur la copie de celui-ci un progre`s. 387. Comparaison de son enfer avec celui d’Home`re. 388, 389. Re´flexion relative a` la situation des poe`tes que la lecture d’He´siode nous a de´ja sugge´re´e et que celle de Pindare corrobore. 390. Erreur de l’auteur d’Anacharsis a` cet e´gard. 391. Pindare frappe´ d’une amende par ses concitoyens. 392. Est vaincu cinq fois par Corinne. Ib. Ses e´loges d’Hie´ron, roi de Syracuse. Ib. Ses plaintes. Ib. PISISTRATE. III, 444. A le premier recueilli les poe´sies d’Home`re. 445. C’est le sentiment de Plutarque. 447. Auteurs qui pensent diffe´remment. 446, 447.
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PLAN de notre ouvrage. I, 141. Les formes religieuses, ne´cessairement proportionne´es a` la si tuation des peuples. 143. Progression de ces formes. Ib. Premie`re e´poque, cre´ation de la forme. 144. Deuxie`me e´poque, disproportion et lutte. Ib. Troisie`me e´poque, destruction de la forme. 145. Naissance d’une nouvelle forme. Ib. Pourquoi nous avons commence´ par les religions sacerdotales. 211. E´poque a` laquelle nous nous sommes arreˆte´s. 212. Qu’il sera facile d’aller au-dela`, en suivant les conse´quences de nos principes. Ib. Que nous n’avons point entrepris une histoire de´taille´e de la religion. 214. Deux routes a` suivre, l’une a` priori, l’autre a` posteriori ; pourquoi nous avons choisi la seconde. 220, 221. PLATON attribue ses hypothe`ses a` la plus ancienne the´ologie. I, 176. Preˆte aux Grecs le culte des astres. Ib. Admet la divination. 203. Cite´ par La Mennais. 170, 176. Sans lui, le christianisme n’euˆt peut-eˆtre e´te´ qu’une secte juive. II, 250. Son erreur dans le Cratyle, sur le premier culte de la Gre`ce, 286, 287. Malgre´ son respect pour l’E´gypte, il laisse percer de la de´fiance pour l’e´tat sacerdotal. 295. PLATONICIENS (nouveaux). I, XLIII. Traces du sentiment religieux qui s’aperc¸oivent chez ces philosophes. 46. Ont essaye´ vainement de fonder une religion. II, 236. PLINE L’ANCIEN, sur les Troglodytes. I, 233. De´clare que l’Univers seul est Dieu. 171. PLUCHE (l’abbe´). Son erreur, suivant le traducteur de Warburton. I, 182. PLUTARQUE. Sa description de l’e´tat des esprits de ses contemporains. I, 50, 54. Comme il peint le sentiment religieux. 46. V. La Mennais. Cite´ par La Mennais. 170. V. Egypte. Ses contradictions sur la religion e´gyptienne. Qu’il n’y a pas toujours erreur dans ses contradictions. III, 90. PLUTON. V. Saturne. POLONAIS. Chacun de leurs villages avait ses dieux particuliers, a` forme monstrueuse. III, 261. POLYBE. II, 45. Rapporte qu’avant leur confe´rence avec Scipion, les ambassadeurs carthaginois adore`rent la terre. Ib. POLYGAMIE. Ses effets, suivant Heeren. II, 149. POLYGNOTE. V. Enfer. Peint The´se´e dans les enfers, enchaıˆne´ sur un troˆne d’or. III, 452, 453. Le fait assister a` la bataille de Marathon. Ib. POLYPHE` ME avait, avec Galate´e, donne´ le jour a` Celtus, a` Illyricus et a` Gallus. I, 159. POLYTHE´ ISME. Re´unit les fe´tiches en un corps. I, 268. V. Fe´tichisme. Les peuples polythe´istes changent de dieux, quand les leurs ne les prote´gent pas efficacement. II, 352. Diffe´rence de la tole´rance du polythe´isme ancien et de la tole´rance moderne. II, 355. Le polythe´isme inde´pendant ou home´rique, malgre´ ses contradictions, est un syste`me que l’homme per-
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fectionne, et qui, a` son tour, perfectionne l’homme. III, 402. L’homme a gagne´, par le passage du fe´tichisme au polythe´isme. 402, 403. Le polythe´isme re´unit les individus que le fe´tichisme isole. 404. Que dans le polythe´isme inde´pendant, l’anthropomorphisme remplace le fe´tichisme. IV, 4. Qu’il n’en est pas de meˆme dans les religions sacerdotales. Ib. Que tout ce qui, dans le polythe´isme inde´pendant, ne frappe l’imagination que d’une manie`re vague et passage`re, est enregistre´ dans le polythe´isme sacerdotal. III. Que pour juger du polythe´isme dans son enfance, il faut s’arreˆter a` l’Iliade ; mais que pour le connaıˆtre dans sa perfection, c’est Sophocle qu’il faut consulter. 435, 436. POLYTHE´ ISME sacerdotal. Son intole´rance. II, 351. Son action sur le sentiment religieux. 462. Tristesse de toutes les religions sacerdotales. Ib. Inde´cences et cruaute´s des cultes sacerdotaux. 464. Que nous ne sommes point aussi garantis qu’on le pense, d’un retour au pouvoir sacerdotal. 470, 471. Voss. Citation de son Antisymbolik. 472. Admiration de certains auteurs pour les corporations sacerdotales. 474. Les dieux du polythe´isme sacerdotal, en tant qu’objets de l’adoration populaire, sont de la meˆme nature que ceux des sauvages. III, 7. Ce polythe´isme consacre le culte des pierres, des animaux, des arbres. Ib. Rien, dans ce polythe´isme, ne s’adresse au sentiment religieux pour l’e´purer ou l’ennoblir. Ib. Composition du polythe´isme sacerdotal. III, 50. En haut, astrolaˆtrie et culte des e´le´ments ; en bas, le fe´tichisme. Ib. Au-dessus, doctrine scientifique perfectible par le sacerdoce et cache´e aux classes asservies. 51. Hypothe`ses philosophiques et me´taphysiques. 51, 52. Ces hypothe`ses existant chacune a` part. 52. Terminologie symbolique reveˆtant le tout. Ib. Ce qu’expriment ces terminologies. 53. Identite´ des e´le´ments du polythe´isme indien et e´gyptien. 172. Manie`re dont les e´le´ments divers des religions sacerdotales se rattachent les uns aux autres et se combinent. 187. Diffe´rences entre le polythe´isme sacerdotal et l’inde´pendant ; dans celui-ci, point de fe´tiches, point d’abstraction, point de double ou triple sens, de monopole de science, de myste`res, de panthe´isme. III, 274. Tout disproportionne´ dans le premier, tout proportionne´ dans le second. 275. Les dieux invisibles et immate´riels du polythe´isme sacerdotal, sont plus vicieux que les dieux visibles et mate´riels du polythe´isme libre. IV, 17, 18. Les premiers valent moins que les dieux d’Home`re. 20. Ils exigent des modes d’adoration humiliants. 21. Des offrandes multiplie´es. 22. Ils imitent les mœurs des hommes. Ib. Ils se font expier de leurs crimes, dans les deux polythe´ismes. 24. Leurs forces physiques sont borne´es. 26. Ils sont expose´s aux infirmite´s. Ib. A la vieillesse. 27. A l’erreur. 30. Leur immortalite´ est douteuse. 28. Limites de leurs faculte´s morales. 29. Fable de Johilla et de Bhavani. 30. Vices des dieux sacerdotaux. 31. Amour adul-
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te`re de Lachmi pour Camadeva. Ib. De´re´glements d’Odin qui le font chasser du Valhalla par les dieux. Ib. Fraudes, vols et chaˆtiments de Brama. 31, 32. Ces dieux se parjurent. 32. Ils sont envieux. 35. Leurs trahisons. 37. Combats des hommes contre ces dieux. 38. E´loges donne´s par les preˆtres a` ces dieux et de´mentis par les faits. 41. Beaucoup plus de contradictions dans le polythe´isme sacerdotal, que dans le polythe´isme inde´pendant. Ib. Les vices du polythe´isme sacerdotal une preuve que l’homme a besoin d’une croyance. 42. POPE. Sur les espe´rances des sauvages relativement a` une autre vie. I, 289. PORPHYRE. Cite´ par La Mennais. I, 170. PRAJAPATI. II, 41. V. Gajourveda. PRAXITE` LE. I, 136. PRE´ SENCE RE´ ELLE. V. Brames. PRIAM. Paroles de ce prince dans Home`re, indiquent de la de´fiance et du me´pris pour les preˆtres. II, 294. PRIE (madame de) occupe sous le re´gent la place de madame de Maintenon sous Louis XIV. I, III. PRIE` RE. Ses effets, suivant les Indiens. II, 144. V. Climats. IV, 48–49–50. V. Dieux. PRINCIPE (mauvais). V. Dualisme. Mantus et Vedius, dieux malfaisants des E´trusques. III, 241. Eschem, divinite´ me´chante chez les Perses. 241. PRINCIPE DESTRUCTEUR. Pourquoi le the´isme indien accorde presque toujours la pre´fe´rence au principe destructeur. III, 143. Schiven toujours la di vinite´ principale dans les guerres des dieux contre les ge´ants. 144. PROBUS. I, XLIII. PROGRESSION. Reconnue en Allemagne, long-temps repousse´e en France. I, 124. V. Plan de l’ouvrage. Est la source de tout bien. Le mal n’est jamais dans ce qui existe, mais dans ce que prolongent la force ou la ruse. 363. Progression re´gulie`re dans la religion grecque, depuis Home`re jusqu’a` Pe´ricle`s. Aucune, en E´gypte, de Me´ne`s a` Psamme´ticus. II, 36, 37. La progression n’est pas reconnaissable dans la religion indienne. III, 214. Que tout progre`s est un crime dans les religions sacerdotales. V, 173. Que l’e´tat progressif, meˆme en Gre`ce, ne nous apparaıˆt point libre de toute entrave. V, 180. La progression est le principe le plus cher et le plus pre´cieux que l’espe`ce humaine ait a` de´fendre. 202. PROME´ THE´ E. I, 195. V. Explications scientifiques. PROPHE´ TIES, PROPHE` TES. L’acte de prophe´tiser toujours cense´ pe´nible. I, 341, 342. Les prophe´ties e´carte´es par le syste`me des the´ologiens novateurs de l’Allemagne. V. Allemagne protestante. Prophe`tes juifs. II, 207, 208. Le don de prophe´tie souvent re´uni a` la royaute´, chez les Grecs. 293. Le don de prophe´tie conside´re´ quelquefois par les Grecs comme he´re´ditaire. 297–299.
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PROTESTANTISME. Pre´serva l’Europe de la monarchie universelle. I, 88. L’Angleterre lui doit sa constitution. 88, 119. Absurdite´ du dogmatisme dans le protestantisme. 119, 120. Ce qu’il e´tait autrefois en Allemagne. 125. Change d’esprit par l’effet de l’incre´dulite´ de Fre´de´ric. II, 127. Mais ses de´fenseurs le traitent chacun a` sa guise et en abandonnent certaines parties, pour mieux de´fendre les autres. 128. De´clare´s ennemis du christianisme par les orthodoxes. 129, 130. Syste`me de christianisme cre´e´ par les novateurs protestants de l’Allemagne. 130. Beaute´s et imperfections de ce syste`me. 130–133. PSAMME´ TICUS. V. Progression, Castes. PUBLICATION (mode de) de cet ouvrage. I, V. L’objet de plusieurs critiques fonde´es. Ib. Motif qui nous l’a fait choisir. VI. Objections qui pourront nous eˆtre faites. VII, VIII. Peines que nous e´prouverions d’eˆtre confondus avec ces e´crivains peu scrupuleux qui se pre´cipitent sur tous les objets de respect que le genre humain s’est cre´e´s. IX, X. Cependant contraint par l’e´vidence a` eˆtre se´ve`re. X. Accusations contre le sacerdoce des anciens, inapplicables aux preˆtres des religions modernes. XI. Raisons diverses que nous en donnons. XI-XVI. Notre censure contre le sacerdoce de quelques polythe´ismes, bien moins ame`re meˆme que le jugement porte´ contre lui par les Pe`res de l’E´glise, ou par les the´ologiens qui ont marche´ sur leurs traces. XVI. Notre re´probation du sacerdoce et du despotisme n’atteignant point le christianisme. Pourquoi. XIX. Notre de´termination. Ib. Courage qu’elle nous sugge`re. XX. Hommes frappe´s des dangers du sentiment religieux, voulant lui substituer les calculs de l’inte´reˆt bien entendu. Ib. Funestes conse´quences d’un tel syste`me. XXI-XXVIII. V. Sentiment religieux. PUDEUR naturelle a` l’homme a pu faire attacher une ide´e de crime aux jouissances de l’amour. I, 254, 255. V. Union des sexes. PYROMANCIE. V. Divination. PYRRHUS, fils d’Achille, attaquant l’oracle de Delphes. II, 314. PYTHAGORE. Cite´ par La Mennais. I, 170. Ses pre´tendus vers dore´s. 171. Chasse de son e´cole Hipparque, a` cause de quelques indiscre´tions, et le remplace par une colonne. V, 5. Condition sous laquelle il laisse ses ouvrages a` Damo, sa fille. Ib. PYTHIE. V. Socrate. La pythie a` Delphes, e´tait prise parmi les femmes de la ville. II, 301. R. RABAUT, est tombe´ dans les meˆmes erreurs que Dupuis. II, 383, 384. RADEGAST, l’Apollon des Vandales. III, 265.
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RADIS ou RADIAS, parias de l’ıˆle de Ceylan. II, 69. V. Castes. RAGAS (fiction agre´able des six). III, 135. RAGNAROKUR, ou cre´puscule des dieux dans la religion des Scandinaves. V, 149. RAHOU (fable du dragon). III, 132, 133. Ses rapports avec le Fenris des Scandinaves. Ib. RAJAMAHALL (habitants des montagnes de). Croient a` la me´tempsycose, et font du corps des animaux le se´jour des ames de´grade´es. I, 299. V. Magie. Leur Maungy ou chef politique officie dans les rites religieux. 359. RAMA. V. Bouleversements physiques. Armes magiques que les dieux lui donnent. III, 164. RAMAYAN. Charme de cette e´pope´e indienne. III, 192. Description des courtisanes par Rischya Schringa. Ib. Discours de Dascharatta comparable pour le pathe´tique aux adieux d’Hector et d’Andromaque. 193. Combien serait curieuse la comparaison du Ramayan avec l’Iliade. 195. Opposition de la poe´sie home´rique et de la poe´sie indienne. 198. RAMMOHUN-ROY, brame the´iste de nos jours, prouve que le polythe´isme re`gne encore aux Indes. III, 150. REGNER-LODBROG, menant avec lui la vache Sibilia qui mettait les ennemis en fuite. III, 260. RELIGION (sources pre´tendues de la). I, 6. Se retire de ce que les hommes connaissent, mais se place toujours a` la circonfe´rence de ce qu’ils savent. 7. D’ou` viennent les attaques dirige´es contre elle. 7, 8. Que toutes nos consolations sont religieuses. 8, 9. Qu’on a de´nature´ la religion. 10. Que le re`gne de l’intole´rance est passe´. 11. Immensite´ de la recherche. 12. Qu’on n’a examine´ que l’exte´rieur. 13. La terreur n’est pas son unique source. 17. Ni l’ignorance des causes. 18. Ni la supe´riorite´ de l’organisation. 19. Meˆme, lorsqu’on la conside`re comme une illusion, elle est particulie`re a` l’espe`ce humaine. 21. La supe´riorite´ de l’organisation humaine serait une cause d’irre´ligion, si le sentiment religieux n’existait pas. 21, 22. Qu’il ne faut chercher ni a` le de´truire, ni a` le maintenir. I, 25. Le fonds indestructible, les formes pe´rissables. Ib. Que l’incre´dulite´ ne prouve pas que l’homme ne veut pas de religion, mais qu’il ne veut pas celle qu’il a. 26. Combien avilie, durant le despotisme impe´rial. 85. A e´te´ fautivement envisage´e par les trois partis qui s’en sont occupe´s. 101. Chute de la religion, apre`s Louis XIV. 102, 103. Comment conside´re´e avant le commencement du dix-huitie`me sie`cle. 105. On la de´grade quand on veut lui appliquer le principe de l’utilite´. 113. Philosophes allemands qui la conc¸oivent comme la langue universelle de la nature. 135. Utilite´ de ce point de vue, pour pe´ne´trer le sens symbolique des mythologies. 136. Cette hypothe`se doit remplacer momentane´ment en
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France le syste`me de Dupuis. 137. Objections contre ce syste`me. 138, 139. La religion renaıˆt plus belle, apre`s la destruction de chacune de ses formes. 145. Une nation n’a pas a` la fin d’un sie`cle, la meˆme religion qu’au commencement. 164. Lors meˆme que les religions prennent un sens scientifique, elles ne perdent pas leur sens litte´ral. 181, 182. La masse des hommes prend la religion comme elle se pre´sente. 198. Distinction entre les religions sacerdotales et celles qui sont inde´pen dantes du sacerdoce. 205 ; II, 9. V. Sacerdoce. Faute de cette distinction, l’on a suivi une fausse route. 210. Les religions non sacerdotales les plus humaines et les plus pures. 211. V. Inte´reˆt. Que la morale peut eˆtre e´trange`re a` la religion. 273. Que le sentiment religieux l’y fait entrer. 274. Que la religion prend sous sa sauvegarde l’inte´reˆt commun. 275. Toutes les crises religieuses ont fait du bien. I, 15. La religion est naturellement l’allie´e de la liberte´. 109, 110. Doit pouvoir se perfectionner. 149, 150. V. Paw. Chaque religion se divise en plusieurs e´poques. 175, 176. Suivant les e´rudits, la religion n’est que la science, suivant les incre´dules, l’imposture, suivant les croyants, Dieu ou le diable, on n’a vu nulle part le cœur humain. 204, 205. Pourquoi nous commenc¸ons par l’analyse des religions sacerdotales. 211. La religion, immuable quant au fond, historique dans les de´veloppements. 216. La re´volution qui s’ope`re dans la religion par le passage de l’e´tat sauvage a` l’e´tat barbare, le pendant de la division du travail. II, 7. Proble`me a` re´soudre. IV, 19. Deux sortes de religion, l’une le re´sultat de toutes les erreurs d’une multitude ignorante, l’autre l’œuvre de l’e´lite de l’espe`ce humaine. Ib. Que la seconde ne me´rite pas la pre´fe´rence, comme on le croirait. 20. Les religions sacerdotales beaucoup plus extravagantes que les religions inde´pendantes. Ib. Contradictions plus nombreuses et plus palpables dans les religions sacerdotales, que dans les croyances simples et grossie`res que se construit l’esprit humain. 41. Pourquoi. Ib. Que l’absurdite´ de certaines formes religieuses, loin d’eˆtre un argument contre la religion, est une de´monstration que nous ne pouvons nous en passer. 42, 43. Deux causes pour lesquelles le sacerdoce maintient dans la religion des pratiques blessantes pour la Divinite´. 48. 1re Sa persistance dans tous les anciens usages ; 2e parce que seul interme´diaire entre le ciel et la terre, il est en quelque sorte responsable de la conduite des dieux. Ib. La religion, dans ses rapports avec la morale, toujours place´e entre deux e´cueils. 500. Lesquels. Ib. Sont beaucoup moins faˆcheux, dans les religions libres, que dans les sacerdotales. Ib. La dignite´ de la religion toujours me´connue. 502. Tort qu’on a eu d’en faire un code pe´nal. 502, 503. Ne peut rien changer au me´rite des actions des hommes. 503. Est en meˆme temps un recours contre l’imperfection de la justice humaine, et une sanction des lois ge´-
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ne´rales que cette justice a pour but de maintenir. 504. E´tat de la religion en France, il y a soixante ans. V, 168, 169. Intole´rance et frivolite´ du clerge´. 169. Ses effets. 169, 170. Ceux de la re´volution contraires a` ce qu’on en attendait. 170, 171. Nouvelles sectes qui s’e´le`vent de toutes parts. Ib. Bizarreries, extravagances de quelques-unes. 171. Prouvent cependant que le germe religieux n’est pas de´truit. Ib. Qu’il faut toujours en revenir avec l’un des deux e´tats compatibles avec notre nature, la religion impose´e, la religion libre. 173. Lequel est le meilleur. Ib. L’Inde, l’E´thiopie, l’E´gypte, la Perse, offrent l’exemple du premier. Ib. Re´sume´ de ce que nous en avons dit. 173 et suiv. Objection que nous ont faite quelques hommes distingue´s. 176. N’ont envisage´ qu’un coˆte´ de la question. Ib. Inconve´nients du principe sanctionnaire, meˆme dans les religions qui ne confe`rent au sacerdoce qu’un pouvoir limite´. V, 181. En Gre`ce, par exemple, Ib. et suiv. Exil d’Anaxagore. 182. Mort de Socrate. 182, 183. Opinion de M. Cousin sur cet attentat. 183, 184. Est une re´ponse aux de´tracteurs du christianisme. Ib. En quoi. Ib. E´vidence qui en re´sulte. 185, 186. Le principe stationnaire bien plus solennellement consacre´ a` Rome qu’en Gre`ce. 187. Ses suites. Ib. et suiv. Anecdote de Sylla. 187, 188. Pourquoi la religion romaine perdit son principe de vie, la perfectibilite´. 189. Que la purete´ de la doctrine ne diminue en rien les dangers du principe stationnaire dans la religion. 191. Exemples tire´s des diffe´rentes sectes qui sont ne´es du christianisme. 191, 192. Toute religion positive conduit a` l’intole´rance. Ib. Passage d’Appiano Buonafede a` ce sujet. 192, 193. Suites ine´vitables de l’alliance de l’autorite´ politique avec le ze`le religieux, pour la perpe´tuite´ de la foi. 193, 194. Conduite du clerge´ envers les communes, dans le moyen aˆge. 194, 195. Regrets de quelques auteurs de nos jours, leurs apologies, leurs appels a` l’inquisition. 195, 196. Leur courroux contre l’inde´pendance de la pense´e et la liberte´ de la discussion. 196. Combien est funeste a` la religion meˆme tout obstacle oppose´ a` sa perfectibilite´ progressive. 199. Preuves. 199, 200. Qu’elle est inte´resse´e a` ce que la faculte´ progressive lui soit applique´e. 200. Pourquoi. 200 et suiv. Comment nous entendons cette progression. 202, 203. Qu’elle ne nuit en rien a` la divinite´ de la religion. 203, 204. Le caracte`re stationnaire dans les croyances, ce qu’il y a de plus oppose´ au sentiment religieux. 204. Preuves. 204, 205. Que notre syste`me n’exclut nullement les communications surnaturelles. 205, 206. La liberte´, source de toute perfection dans la religion. 207. RELIGION NATURELLE. Syste`me de ses partisans. I, 104. RE´ VE´ LATION universelle. I, 16. Que Dieu peut pre´senter a` l’homme la re´ve´lation d’une manie`re surnaturelle et l’en affranchir aussi d’une manie`re surnaturelle. 13, 14. Que notre syste`me sur la succession des formes
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religieuses ne conduit point a` nier la re´ve´lation. 14. V. Sentiment religieux. Rapports heureux qu’e´tablit ce syste`me entre la Providence et les hommes. 133, 134. Comment on doit conside´rer les re´ve´lations surnaturelles. II, 211–213. REˆ VES. Que l’habitude seule nous familiarise avec ce phe´nome`ne. I, 336. Respect et obe´issance des sauvages pour les reˆves. 336, 337, 338. Puissance qu’y puisent les preˆtres en les interpre´tant. 338. Les sauvages choisissent pour fe´tiches les objets qu’ils voient dans leurs reˆves. 227. RE´ VOLUTION FRANC¸ AISE. Son action sur la religion. I, 117, 118. Perse´cution exe´crable qu’elle a amene´e. 118. Re´action qui s’en est suivie. 118. ´ REVOLUTIONS POLITIQUES. Qu’elles modifient le pouvoir sacerdotal. II, 130, 169. RHAPSODES. III, 444, 445. Leur profession fort en honneur. Ib. Quelquefois appele´s home´rides. Ib. Erreur des savants a` cet e´gard. Ib. Empire qu’ils exerc¸aient sur leurs auditeurs. 445, 446. Leur profession s’avilit en devenant mercenaire. Ib. RHE´ E, femme de Chronos, Saturne ou le Temps. I, 179. RHODE. Ueber Alter und Werth einiger morgenlaendischer Urkunden. Ses observations sur les conse´quences scientifiques de trop de soumission aux dogmes. I, 119, 120. Distingue entre deux syste`mes religieux, et approche, mais sans l’approfondir suffisamment, de notre division des religions sacerdotales et des religions libres. II, 10, 11. RHODES (ıˆle de). L’une des routes par lesquelles les religions sacerdotales se rapproche`rent de Gre`ce. II, 376. RICHIS (les sept). V. Saintete´ de la douleur. RITES licencieux, provenant du raffinement dans le sacrifice. I, 350. Combine´s avec des notions exage´re´es sur la chastete´. 350. V. Juidah. Corpora tion de preˆtres, chez les ne`gres, chantant des hymnes obsce`nes. Ib. V. Babyloniennes, Memphis. Que ces rites appartiennent au sacerdoce. 353. V. Mexique, Vitzli-Putzli, Lingam. Les rites licencieux des myste`res, e´trangers a` la ve´ritable religion grecque, et une importation des religions sacerdotales. 353. Les explications scientifiques des rites licencieux, partie des philosophies sacerdotales, ne changent rien au sens populaire. 354. V. Floride, Syriens. Obsce´nite´s dont les ce´re´monies indiennes sont meˆle´es. III, 204. Meschia et Meschiane, fable obsce`ne chez les Perses. III, 246. E´gyptiennes formant des danses lascives autour du taureau de Lycopolis. IV, 254. Se livrant a` Chemnis aux embrassements du bouc Mende`s. 255. Congre´gations de filles voue´es a` la volupte´ dans Achmin, reste des rites licencieux. Ib. Phallus en Syrie, sous le nom de Pe´or ou Phe´gor, auquel les jeunes filles sacrifiaient leur virginite´. Ib. Prophe`tes juifs se plaignant fre´quemment de ce que les faux dieux se´duisaient les Israe´lites
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par des pratiques impudiques. 255, 256. Belphe´gor, dieu des idolaˆtres, avait des formes priapiques ; rites licencieux qu’on ce´le´brait en son honneur. 256. Phallus e´rige´ en pompe dans le temple de Je´hovah. Ib. Culte de Priape admis dans le royaume de Juda, sous Osias. Ib. Josias l’abolit. Ib. Rites licencieux chez les Mexicains. Ib. Danses obsce`nes des jeunes Indiennes devant les pagodes. 257. Jeunes marie´es offrant les pre´mices de leur virginite´ a` ces images. Ib. Obsce´nite´ des figures du temple de Schiven a` E´le´phantine. Ib. Histoire licencieuse de la de´esse Mariathale. Ib. Culte de Cali. Ib. Repre´sentation the´aˆtrale des plaisirs contre nature, aux Indes et au Mexique. 257, 258. Le pe´che´ contre nature, l’incarnation du diable, suivant Antoinette Bourignon. 258. De´bauches auxquelles se livraient les Scandinaves a` la feˆte de Thor. Ib. La religion perse plus circonspecte. 259. Qu’on peut cependant apercevoir quelques restes de rites licencieux, dans la permission qu’avait le roi de Perse de s’enivrer le jour de la feˆte de Mithras. Ib. Autres peuples chez lesquels ces rites e´taient en usage. Ib. Explications scientifiques de ces rites. 259, 260. Sectes indiennes rendant hommage aux organes ge´ne´rateurs, se divisant en deux branches. 260. Comment les Indiens repre´sentent ces deux subdivisions. Ib. Qu’on n’aperc¸oit rien de pareil dans les religions inde´pendantes. Ib. Feˆtes en Gre`ce, cependant, dans lesquelles des femmes paraissaient nues, mais ces femmes des courtisanes. 260, 261. Femmes a` Corinthe voue´es au culte de Ve´nus, selon Strabon. 261. Nom qu’il leur donne. Ib. Qu’on ne peut rien en conclure contre notre assertion, non plus que des danses des jeunes filles de Sparte avec les jeunes garc¸ons. Ib. Les pratiques licencieuses introduites en Gre`ce, se rattachant toujours a` des dieux e´trangers. Ib. Comment les poe`tes expliquent la naissance de Priape. 261, 262. Proscription des feˆtes obsce`nes a` The`bes, par Diagondas. 262. Proposition que fait Aristophane, dans une de ses come´dies. Ib. Pratiques re´voltantes des he´re´tiques de diverses e´poques. 263. Des Maniche´ens. Ib. Des Adamites, des Picards, des Anabaptistes. Ib. Processions des Flagellants. Ib. Descriptions, alle´gories, images inde´centes des mystiques. Ib. Antoinette Bourignon. 264. Passages curieux d’un auteur sur les rites licencieux. Ib. Extrait qu’il donne du poe`me de Jayade´va. 264 et suiv. ROBERTSON. Inexactitude des voyageurs qu’il a cite´s. I, 4, 5. ROBOAM. Les royaumes d’Israe¨l et de Juda se se´parent sous son re`gne. II, 233. Il s’abandonne au culte des idoles. Ib. ROMAINS. I, XLI, 183. Institutions politiques qui comprimaient le sacerdoce en se l’incorporant. II, 165. Ils firent des divinite´s secondaires des dieux qu’ils emprunte`rent des E´trusques. 427.
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ROMAIN (polythe´isme). Dure´e de la lutte de l’esprit sacerdotal contre l’esprit grec, dans ce polythe´isme. IV, 294. E´tat de l’E´trurie au moment de la fondation de Rome. 294 et suiv. V. E´trurie. Auteurs qu’on peut consulter sur l’origine des diverses peuplades d’Italie. 294, 295. Feˆtes du Tibre, un reste du culte des fontaines. 299. Les Romains puisent e´galement dans la religion de l’Italie antique et dans celle de la Gre`ce. 319, 320. Niebuhr sur Romulus et Tullus Hostilius. Ib. Romulus, selon lui, le nom ge´ne´rique du peu ple romain. Ib. Tout ce qui est sacerdotal dans la religion romaine descend de l’E´trurie, tout ce qui appartient au polythe´isme inde´pendant vient de Gre`ce. 321. Faits qui le prouvent. 321–322. Livres attribue´s a` Numa, livre´s aux flammes quatre cents ans apre`s sa mort. 323. Nos conjectures a` ce sujet. Ib. Tite-Live et Clavier sur le meˆme fait. 323–324. Re´sistance de Tullus Hostilius au sacerdoce. 324. De´robe aux preˆtres leurs conjurations, re´ve´le´es a` Numa par Picus et par Faune. 324–325. Manie`re dont les preˆtres l’en punissent. 325. Origine qu’on attribue a` Tarquin l’Ancien. 325–326. Il repousse la religion e´trusque. Ib. Appelle a` Rome des familles grecques. Ib. Passages de Tite-Live sur lui et sur son fils. 326–327. Il emprunte des Toscans leurs jeux sacre´s et quelques ce´re´monies religieuses. 327–328. Hommage barbare que son fils rend aux livres sibyllins. 328. L’e´tablissement de la re´publique de´termine la victoire en faveur du polythe´isme grec. Ib. Conse´quences de cette victoire. 328–329. Les expe´ditions guerrie`res des Romains contribuent aussi a` l’e´tablir. 329, 330. Formes plus e´le´gantes que prennent les dieux a` cette e´poque. Ib. Abolition des sacrifices humains. 330. Attribue´e a` Hercule selon quelques-uns. Ib. Au Lace´de´monien Euthymus, selon d’autres. 332. Fable qu’on rapporte a` ce sujet. Ib. Humanite´ de Junius Brutus. 330–331– 332. Jeux institue´s en me´moire de ce triomphe. 332. Les sacrifices humains reparaissent dans des circonstances extraordinaires. 333. Grecs et Gaulois des deux sexes enterre´s vivants. Ib. Sacrifice expiatoire offert tous les ans aux maˆnes de ces victimes. Ib. Ces rites barbares re´voque´s en doute par Ovide. 333–334. A tort. Ib. Son dialogue a` cet e´gard, entre Jupiter et Numa. Ib. Rome emploie sa puissance a` interdire les sacrifices humains chez les peuples allie´s ou vaincus. 335. Exemples. Ib. E´loges que Pline fait de ses compatriotes a` ce sujet. Ib. Combats de gladiateurs conside´re´s a` tort par quelques e´crivains comme des sacrifices humains. 335. Ces combats des amusements fe´roces, non des ce´re´monies religieuses. Ib. Preuve. 336. Rites licencieux e´galement e´carte´s du polythe´isme romain. Ib. Tentative du sacerdoce toscan, pour y introduire des pratiques inde´centes. Ib. A quelle occasion. 336–337. Ne re´ussit point. Ib. Ce´re´monie des Lupercales. 337. De´cret du se´nat contre les Bacchanales. Ib. Jeux floraux datant de la religion de l’E´trurie. Ib. Tradition qui attribue
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leur institution a` une courtisane nomme´e Flora. 338. Pratiques licencieuses reparaissant a` l’approche de l’empire. Ib. Mitigation des privations contre nature. Ib. Tortures volontaires ne s’introduisant que fort tard dans la religion romaine. 339. Les lois des Douze Tables les de´fendent. Ib. Divinite´s, le´gendes et rites que la religion italique fournit aux Romains. 340. Modifications que le ge´nie grec leur fait subir. Ib. Politique des Romains peuplant les colle´ges des pontifes, des citoyens les plus e´mi nents en dignite´. 341. Se fait de la divination un instrument. Ib. Emprunte des E´trusques quelque chose de la division en castes. 342. Motif de cet emprunt. Ib. Livres de Tage`s sur la divination, traduits par Labe´on. 341. La divination romaine divise´e en deux grandes branches, selon Cice´ron. 341–342. Vestiges remarquables que les traditions et les dogmes e´trusques laisse`rent dans les notions des Romains, meˆme les plus e´claire´s. 342–343. ROUSSEAU (J.-J.). Empreint du sentiment religieux. I, 116. N’a rien dit de pre´cis a` cet e´gard. Ib. Accuse´ par La Mennais. 78. RUGIAVITH, dieu des Vandales ; ses sept teˆtes et ses sept e´pe´es figurent la semaine. III, 265. RUSSES (paysans). Empruntent les saints de leurs voisins, quand la re´colte a e´te´ mauvaise. I, 266. V. Fe´tichisme. Chez les tribus fe´tichistes, voisines de la Russie, les schammans ou jongleurs ont peu d’influence. 358. V. Jongleurs, Le´veˆque. Mettent saint Nicolas au nombre de leurs fe´tiches. 266. Anciens fe´tiches des Russes. III, 261. Leur Wolkou, prince du pays, ayant la figure d’un crocodile. 266. Leur Wladimir, leur roi et le soleil. Ib. Ses exploits pareils a` ceux de l’Apollon grec. 267.
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SABACON. V. E´gypte. SACERDOCE. A toujours travaille´ a` rendre la religion l’ennemie de la liberte´. I, 84, 85. Met obstacle a` la marche naturelle de la religion. 147, 148. V. Religion. Le pouvoir du sacerdoce doit eˆtre sans bornes, quand il existe en corps, de`s la formation des socie´te´s. 206. Pourquoi il a peu de pouvoir dans l’e´tat sauvage. Ib. Son action sur la religion. 208. Qu’il ne faut pas s’exage´rer cette action. 209. Il ne cre´e pas, mais il coordonne et il enregistre. Ib. V. Sacrifice. Abuse du penchant de l’homme au sacrifice. 258. V. Abstinence. Tend a` former un corps, de`s l’e´tat sauvage. 321. V. Jongleurs, Magie, Dieux, Bouleversements du globe, Reˆves, Divination, Nitos. Conse´quences de son apparition dans le culte des sauvages. 343. Comment les jongleurs se rendent maıˆtres de l’ide´e du sacrifice. 344. Leurs fe´tiches me´chants. 344, 345. Le sacerdoce auteur de la prolongation des sacrifices humains. 349. Des rites licencieux. 353. Action
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du sacerdoce sur la figure des dieux. 355. Favorise l’ide´e de dieux malfaisants. Ib. Lutte contre l’inde´pendance du sentiment religieux. 47, 48. Associations de preˆtres chez les sauvages de l’Ame´rique. 321. Monopole de toutes les fonctions par l’ordre des preˆtres, chez plusieurs tribus sauvages. Ib. V. Conformite´s, Belli. Les preˆtres accompagnent leurs ope´rations de myste`res, de convulsions et de hurlements. 329, 330. V. Daures. Chez les Lapons, les Indiens, les Kamtschadales, quiconque voit son ge´nie, peut se de´clarer preˆtre. 359. V. Schammans. Certaines circonstances e´tendent le pouvoir du sacerdoce meˆme dans le fe´tichisme. V. Juidah. Que le sacerdoce, chez quelques peuplades, fait aux sauvages un devoir des plaisirs de l’amour. I, 362. Causes secondaires qui ont pu contribuer a` l’autorite´ du sacerdoce. II, 12. V. Sentiment religieux, Climat, Bouleversements physiques, Colonies, Temporel (pouvoir). Les Chiquites du Paraguay, les Calmoucs et les Lapons haı¨ssent leurs preˆtres. II, 12, 13. V. Grecs, Gaulois. Causes ve´ritables qui ont donne´ au sacerdoce un pouvoir sans bornes, l’astrolaˆtrie et le culte des e´le´ments. Pourquoi. 25, 28. V. Germains. L’organisation du sacerdoce peut eˆtre ramene´e a` deux grandes cate´gories, les castes he´re´ditaires et les corporations e´lectives. 54. He´re´dite´ du sacerdoce chez les Perses. 82. V. Perse, Mexicains, He´breux, Druides. Le pouvoir du sacerdoce, soit par l’effet de la division en castes, soit sous la forme de corporations, e´galement despotique. 85. E´tendue des fonctions sacerdotales chez tous les peuples soumis aux preˆtres. 86. Premie`re place et pre´sidence exclusive dans toutes les ce´re´monies religieuses, les sacrifices, etc. Ib. V. Mages. Le sacerdoce de l’antiquite´ renfermait, suivant Heeren, la classe e´claire´e en tout genre : oui, mais avec un esprit sacerdotal. 86, 87. Le sacerdoce ge`te, germain, breton, de´vouait seul les ennemis a` la mort. 88, 89. V. E´gypte, E´thiopie, Brames. Pouvoir sacerdotal dans le Nord et l’Occident. 99. La destitution possible contre les chefs politiques et non contre les preˆtres chez les Bourguignons. Ib. La preˆtrise et la royaute´ re´unies chez les Goths. 100. Ruses des preˆtres pour se faire obe´ir. Anecdote de Cosinga dans Polyaenus, chez les Thraces. Ib. Les rois victimes dans les sacrifices humains. 101. Les preˆtres posse´daient presque partout le pouvoir judiciaire. 101. En E´gypte. Ib. Le tribunal des Trente. 102. V. Drottes. Le sacerdoce chre´tien he´ritier des privile´ges du sacerdoce des nations soumises aux preˆtres dans l’antiquite´. 103. Ressemblance des druides avec les ordres monastiques. 103, 104. V. Excommunication. Dieu aux enfers, au Thibet, pour avoir blesse´ un preˆtre. 106. V. Anaı¨tis, Moı¨se. Moyens du sacerdoce pour conserver ses privile´ges et ses proprie´te´s. 109, 110. Preˆtres chez toutes les nations qui leur e´taient soumises, exempte´s de porter les armes et ne pouvant eˆtre condamne´s a` mort. 110. Ces deux privile´ges re´clame´s
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par le sacerdoce chre´tien. Ib. Raisonnements des preˆtres pour justifier leur immense pouvoir. 111. Auste´rite´s qu’ils affectent, pour imposer aux peuples. 111, 112. S’arrogent l’enseignement de toutes les sciences. Ib. Exercent exclusivement la me´decine. 114. Difficulte´ avec laquelle les preˆtres communiquaient leur science aux e´trangers. 115. V. Eudoxe, Jamblique, Ve`des, Druses. De´fiances et pre´cautions des preˆtres contre euxmeˆmes. II, 119. V. Mercure e´gyptien. Aucun preˆtre ne pouvait e´crire en son propre nom sur la religion ou la philosophie. Ib. 120. Les fonctions du sacerdoce n’e´taient jamais confie´es a` un seul individu. 121. L’histoire ne nous transmet le nom d’aucun individu distingue´ dans les castes sacerdotales. Ib. V. Sanchoniaton. Danger que le sacerdoce apercevait dans toute pre´e´minence individuelle. 124. Que le sacerdoce moderne n’a pu se plier a` ce calcul, parce qu’aujourd’hui l’individualite´ est trop puissante. 125. Que dans les corporations sacerdotales tout e´tait monotone et immobile. 127, 128. Que chez les nations sacerdotales, le pouvoir sacerdotal n’a pas toujours e´te´ le meˆme. 129, 130. Causes qui l’ont modifie´. 130. V. Climat, Fertilite´, Ste´rilite´, Caracte`re national, Inde´pendance, Asservissement a` l’e´tranger, Re´volutions politiques, Ne´cessite´ du travail, Phe´nome`nes physiques, Migrations. Sacerdoce transplante´ en E´trurie par des colonies de Pe´lages. 164. Re´sume´ de nos recherches sur le sacerdoce. 279, 283. Que malgre´ les formes diffe´rentes, le pouvoir sacerdotal surnagea toujours. 280, 281. Que s’il a rendu des services a` l’espe`ce humaine, dans l’enfance des socie´te´s, il a mis obstacle a` leur perfectionnement. 281, 282. Le sacerdoce n’intervient point dans la purification ge´ne´rale de l’arme´e des Grecs. 290, 291. Fraternite´ naturelle entre tous les sacerdoces. 337. V. Polythe´isme sacerdotal. Mal qu’a fait a` l’homme le sacerdoce de l’antiquite´. II, 465. Imitation du sacerdoce de l’anti quite´ par celui du moyen aˆge. 463. Impuissance de la civilisation, de l’industrie, des sciences et de la philosophie contre l’oppression sacerdotale. Notre ve´ritable sauve-garde est le sentiment religieux. 484, 485. Admiration absurde de la philosophie du dix-huitie`me sie`cle pour les nations soumises aux preˆtres. 481, 482. Le sacerdoce, en suivant, partout ou` il a re´gne´, une marche uniforme, n’a pas conc¸u, dans l’origine, un plan fixe. III, 2. Position hostile de tout monopole. 3. Le sacerdoce contraint a` rechercher les causes des faits qu’il observe. 19. Questions qu’il est force´ de se proposer. 20. Les preˆtres, sans perdre l’esprit de preˆtres, deviennent me´taphysiciens et philosophes. Ib. Preuves du monopole de la science par le sacerdoce, dans la religion indienne. 131. Le Sourya-Siddhanta, le plus ancien Traite´ d’astronomie, conside´re´ comme une re´ve´lation. Ib. Efforts des preˆtres pour concilier leurs de´couvertes successives avec l’infaillibilite´ de leurs premiers enseignements. 132. La le´gislation, partie des
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Shasters. 133. La me´decine, le pre´sent d’un dieu. Ib. L’anatomie renferme´e dans l’un des Upanishads des Ve`des. Ib. La ge´ographie dans les Pouranas. Ib. La musique sous la protection de sept divinite´s. 134. Re´cit indien sur l’invention de la musique. Ib. L’astronomie associe´e a` la musique. Ib. La grammaire ayant pour auteurs Patanjali et Panini, inspire´s et prophe`tes. 135. Traces du syste`me de l’attraction dans des poe`mes indiens. 136. Le Ramayan atteste, a` chaque page et avec e´loge, l’asservissement des Indiens au sacerdoce. III, 217. Faits qui le constatent. 219. Pre´sents de Dascharatta aux Brames qui disent que leur mission n’est pas de ce monde. Ib. Brames pre´cepteurs des rois. Les rois et les dieux embrassant les genoux des brames. Conseils de Dascharatta a` son fils, sur le respect et la soumission qu’il doit aux brames. 222. Combien, chez les Grecs des temps he´roı¨ques, les poe`tes e´taient plus favorise´s que les preˆtres. 312, 313. Preˆtres e´gyptiens faisant jurer a` leurs rois, en les consacrant, qu’ils n’introduiraient, sous aucun pre´texte, aucun usage e´tranger. IV, 2. Motif pour lequel les preˆtres dans les religions sacerdotales, ne permettent aucune innovation dans la figure des dieux. 3. Toute tentative de cette espe`ce, regarde´e comme un sacrile´ge. 4. Piques et troncs d’arbres chez les Gaulois regarde´s avec plus de ve´ne´ration que les statues d’or de leurs dieux. 4, 5. Preˆtres e´gyptiens niant toute apparition des dieux sous une forme humaine. 6. S’adaptaient dans leurs ce´re´monies des teˆtes d’animaux. 7. Le sacerdoce trahissant quelquefois le de´sir de reveˆtir les dieux d’une beaute´ supe´rieure. 14. Que l’homme est loin d’avoir recueilli quelque avantage de sa soumission au sacerdoce. 42. L’esclavage, l’erreur et l’effroi, le seul fruit qu’il en ait retire´. Ib. Que le sacerdoce courtise a` la fois le sentiment religieux, l’inte´reˆt et une certaine ardeur d’abstraction qui s’empare quelquefois des teˆtes humaines. 121, 122. Qu’apre`s avoir proclame´ l’existence de dieux malfaisants, il sent le besoin de rassurer l’homme contre cette cre´ation. Ib. Tendance qu’ont les preˆtres a` combiner toujours la partie populaire des cultes avec leurs hypothe`ses et leurs de´couvertes. V, 8. Que le sacerdoce n’eut jamais en Gre`ce qu’un pouvoir limite´. 16. Pourquoi. 16, 17. Travail qu’il fait pour acque´rir plus d’importance. 17 et suiv. Creutzer a` ce sujet. 19. Fait entrer dans les myste`res tout ce qui e´tait repousse´ par l’esprit inde´pendant du culte national. 20. Impossibilite´ ou` nous sommes de de´crire ses efforts sur chaque objet. 21. Cherche par politique a` enroˆler l’irre´ligion sous ses e´tendards. 66. L’amour-propre favorisait cette transaction. Ib. L’incre´dulite´ professe´e par les ministres meˆmes des autels, vers la fin du dernier sie`cle. Ib. M. de Barante a` ce sujet. 66, 67. Que le sacerdoce de l’antiquite´ a pu quelquefois eˆtre de bonne foi. 177, 178.
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SACONTALA, (he´roı¨ne du drame ce´le`bre de). II, 134–135. V. Climat. SACRIFICE. Ide´e du sacrifice inse´parable de la religion. I, 250. Comme de l’amour. Ib. Les amants et les mystiques se l’imposent. 250–251. V. Sauvages. L’ide´e du sacrifice d’abord exempte de raffinement devient graduellement plus complique´e. 251–252. Cette tendance a` raffiner sur le sacrifice, pas assez remarque´e par les philosophes. 253. Ils ont attribue´ ces raffinements aux preˆtres, tandis que le principe e´tait dans la nature de l’homme. 253. V. Sauvages, Chastete´, Virginite´, Union des sexes. Double mouvement de l’homme, relativement au sacrifice : l’un de´sinte´resse´, l’autre e´goı¨ste. 343–344. Raffinements dans le sacrifice, admirables, quand le sentiment les dicte, affreux quand le calcul s’en empare. 346. Progression funeste dans le raffinement des sacrifices. Ib. V. Sacrifices humains, Chastete´, Rites licencieux. Le raffinement dans les sacrifices tournant quelquefois au de´triment des preˆtres. Burattes sacrifiant les leurs, dans de grands dangers. 348. Le sacerdoce ne perd jamais son inte´reˆt de vue. Quand il s’agit d’e´purations qui re´concilient l’homme avec la divinite´, les moyens e´puratoires sont toujours la libe´ralite´ et la soumission aux preˆtres. III, 38. Les sacrifices s’adoucissent avec le temps, meˆme dans les religions sacerdotales. 204. V. Dieux. Nouveau point de vue sous lequel le sacrifice se pre´sente a` l’homme civilise´. IV, 203. Socrate a` ce sujet. Ib. Re´ponse de Brimha a` la sagesse divine, sur la ne´cessite´ des sacrifices. Ib. Que cette manie`re de conside´rer les sacrifices, n’a que des avantages dans les religions inde´pendantes. 203–204. Qu’il n’en est pas de meˆme dans les religions sacerdotales. 205. SACRIFICES HUMAINS. Se re´introduisent dans le polythe´isme a` sa de´cadence. I, 52. Leurs diverses causes. 346–347. Captifs immole´s. Ib. Sacrifces fune´raires. 347. Rois ou chefs immolant des hommes pour prolonger leur propre vie, ou comme messagers. 347. Recherche de l’avenir. Ib. La cause principale, le raffinement dans le sacrifice. 347–348. V. Afrique, Floride, Chastete´, Rites licencieux. Ces sacrifices prolonge´s par le sacerdoce. I, 349. V.Vizliputzli, Teutate`s. Sacrifices d’enfants par leurs parents, provenant du raffinement dans le sacrifice. 348. V. Floride. Enfants jete´s dans les rivie`res a` la Chine, vestiges du culte des e´le´ments. II, 42. V. Carthaginois, Gaule, Germains, Sacerdoce, Inde. Les Carthaginois assie´ge´s par Agathocle re´tablissent les sacrifices humains. 170. Cette pratique usite´e en Chine. II, 263. Histoire du roi Ombourischa et du sacrifice humain qu’il veut faire. III, 199. Valmiki, tout en racontant comment les dieux empeˆchent ce sacrifice, ne le blaˆme point et loue la pie´te´ d’Ombourischa. 201. Sacrifices humains offerts en Russie par Vladimir. 266. Auteurs qu’on peut consulter sur les sacrifices humains, chez les divers peuples. IV, 208–209–210 et suiv. V. Carthage, Gaule, Germains, Me-
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xique, Scandinaves. Idole dans le palais du Samorin, roi de Calicut, qu’on faisait rougir au feu pour placer des enfants dans sa bouche. 213. Automate, a` la Chine, jouant aux e´checs avec des victimes qu’on mettait a` mort si elles perdaient la partie. Ib. Perses, dans leur invasion en Gre`ce, ensevelissant vivants neuf jeunes garc¸ons et neuf jeunes filles. 214. La reine Amestris faisant sacrifier quatorze rejetons des plus illustres familles. Ib. Figures qu’on aperc¸oit sur les ruines de Perse´polis. Ib. E´thiopiens sacrifiant des hommes au soleil et a` la lune. 214–215. E´gyptiens a` Typhon. 215. Opinion d’E´ratosthe`ne sur la tradition qui accusait Busiris de sacrifier les e´trangers. Ib. Erreur d’He´rodote releve´e par plusieurs auteurs. Ib. Vierge pre´cipite´e dans le Nil, pour obtenir une inondation favorable. Ib. Diffe´rents sacrifices des Indiens. 216. Plaisir qu’ils procurent a` la divinite´, plus ou moins grand, selon la qualite´ et le nombre des victimes. 216. Pre´ceptes et rites du chapitre de sang du Calica-Pouran. Ib. Sculptures qui en retracent l’image. Ib. Invocation du sacrificateur. Ib. Roi captif e´gorge´ par le chef des Sarrazins a` la solde des Romains. 217. Le pe`re de Mahomet et lui-meˆme de´voue´s a` ce genre de mort. Ib. Exception peu fonde´e que Creutzer veut faire en faveur de la religion de Lycie. Ib. Sacrificateur des Sarmates buvant le sang des victimes. 218. Sacrifice d’Iphige´nie et des filles d’E´recthe´e rele´gue´ au rang des fables. 219. Le´gende de la premie`re ressemblant a` celle de Jephte´. 219. Sacrifices humains en usage chez les Grecs des premiers temps. 219–220. Ces pratiques barbares repousse´es par eux de bonne heure. Ib. Y reviennent quelquefois par l’ascendant des superstitions antiques. 220. Trois jeunes princes parents du roi de Perse immole´s avant la bataille de Salamine. Ib. Ces sacrifices se prolongeant en Arcadie plus que dans les autres contre´es de la Gre`ce. 221. Pourquoi. Ib. De´tails de Pausanias a` ce sujet. 222. Huitie`me travail d’Hercule, peut-eˆtre une tradition de´figure´e de l’abolition de ces sacrifices. 223. Anachronisme sur lequel elle repose. 223. Erreur de Lactance au sujet des sacrifices humains dans l’ıˆle de Chypre. Ib. L’horreur des Grecs pour ces coutumes e´clatant dans tous les re´cits de leurs historiens. 224. Exemples. 224–225. Rites moins sanguinaires qu’ils leur substituent. 225–226. Actes de de´vouement volontaire chez les Grecs et les Romains ayant une fausse analogie avec les sacrifices humains. 226–227. Ces actes l’effet accidentel et spontane´ d’un patriotisme digne d’admiration, meˆme dans ses e´carts. 227. Ces sacrifices subsistant toujours dans les Gaules, malgre´ la se´ve´rite´ des lois romaines. Ib. Se prolongeant chez les Francs et les Goths jusqu’au huitie`me sie`cle. 228. Procope a` ce sujet. Ib. Chre´tiens leur vendant des esclaves pour eˆtre immole´s. Ib. Indiens de nos jours, jetant, malgre´ les Anglais, des hommes dans le Gange pour eˆtre de´vore´s par les requins. Ib. Familles s’engageant
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a` restituer de la sorte aux dieux le cinquie`me des enfants qui leur sont accorde´s. Ib. Brames, par un passage du Calica-Pouran, mis a` l’abri de ces sacrifices. 230. Exceptions. Ib. Directeur spirituel du roi, immole´ sur son tombeau au Mexique. 230. Alle´gories scientifiques et cosmogoniques ayant con tribue´ a` la prolongation des sacrifices humains. Ib. Paterson sur une ancienne repre´sentation du temps, sous le nom de Mahacal. 231. Culte du Lingam ayant introduit le meurtre. Ib. Autres exemples chez les diffe´rents peuples. 231–232. Dogme de la chute primitive ayant motive´ ces rites affreux. 232. Ve`des a` ce sujet. Ib. De Maistre et ses e´le`ves. 232, 233, 234. Simple analogie dans les mots, ou de´sir d’imitation produisant quelquefois des effets e´galement funestes. 233–234. Rois dans le Nord immolant leurs propres enfants. 234–235. Erreur de Ce´sar sur la qualite´ des victimes qu’on immolait dans ces sacrifices. 235. Pre´sages que les preˆtres, chez diffe´rents peuples, tiraient des signes ou des convulsions de la victime. 236. Le Calica-Pouran a` ce sujet. 236, 237. Adoucissements que ces sacrifices rec¸oivent meˆme dans les religions sacerdotales et rites moins fe´roces qu’on leur substitue. 237 et suiv. Images en cire ou en autre matie`re qui remplacent la victime chez diffe´rentes nations. Ib. Vache du sacrifice a` la ce´le´bration des noces, dans l’Inde, renvoye´e libre. 240. Opiniaˆtrete´ du sacerdoce a` maintenir ces sacrifices. 240–241. Opinion de M. de Maistre a` leur e´gard. Ib. Sacrifices fune´raires disparaissant graduellement chez les Grecs. 242. Faits e´pars dont on ne peut tirer aucune induction en faveur de la permanence de cet usage. 242–243. Il se maintient chez les nations qui sont soumises au sacerdoce. 243. Esclaves massacre´s aux fune´railles des princes scandinaves. Ib. Femmes enterre´es ou bruˆle´es avec eux. Ib. Celles des Caciques de Saint-Domingue subissaient le meˆme sort. Ib. Conduite de Segride, reine de Sue`de envers E´ric son e´poux. Ib. Branhilda monte sur le buˆcher de Sigourd, et se bruˆle avec lui. Ib. Autres exemples chez diffe´rents peuples. 244 et suiv. Hommes difformes sacrifie´s au Mexique, pour amuser leurs maıˆtres dans l’autre monde. 244. Femmes de Be´nare`s et de Bombay se bruˆlant encore de nos jours, sur le tombeau de leurs maris. 245–246. SADI, poe`te persan. II, 151. V. Climat. SAINT CHRYSOSTOˆ ME (axiome tole´rant de). I, 62. V. Confession. SAINTE-CROIX. I, 136, 173. Ridicule de ses de´tails anecdotiques sur Prome´the´e. II, 362. Passage d’He´rodote tout contraire aux hypothe`ses de Sainte-Croix, sur les guerres religieuses. 363. Ces guerres ne peuvent eˆtre admises que comme ayant eu lieu entre des divinite´s locales, ou entre les preˆtres et les guerriers, mais point entre les colonies et les indige`nes. 365. Erreurs de Fre´ret et de Sainte-Croix. 366.
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SAINT-DOMINGUE. V. Climat. SAINT IRE´ NE´ E. Recommande la tole´rance au pape Victor. I, 61. SAINT JUSTIN (axiome tole´rant de). I, 62. SAINT PAUL. Reconnaıˆt que Dieu a laisse´ les nations le chercher par leurs propres forces. I, 14. Rejette les abstinences et les privations arbitraires. 62, 63. SAINT PIERRE. Le moins tole´rant et le plus judaı¨que des apoˆtres. I, 60. Renonce aux abstinences prescrites par la loi juive, apre`s une vision miraculeuse. 63. SALIVAS, sauvages des bords de l’Ore´noque. Blessures qu’ils font a` leurs nouveau-ne´s. I, 257. V. Union des sexes. SALOMON. Bannit le pontife Abiathar. II, 205. E´pouse la fille de Pharaon. 207. E´le`ve aux idoles de nombreux autels. 233. SAMANE´ ENS. Peuple du Nord a` qui les Indiens doivent leur civilisation. II, 17–18. Colonie chinoise, selon les uns, secte de philosophes, selon les autres, ou re´formateurs religieux, disciples de Bouddha, chasse´s de leur patrie et triomphants dans d’autres contre´es. 18. SAMAVEDA, poe`me indien. II, 41. Dialogue qui en fait partie. Ib. SAMOLUS. V. Gaulois. SAMOTHRACE. Route par laquelle les religions sacerdotales se rapproche`rent de Gre`ce. II, 374. Phe´niciens abordant a` Samothrace. 375. SAMOYE` DES. Appellent leurs preˆtres Tadiles. I, 320. SAMSON (les renards de), dans une feˆte latine a` Carse´oles. I, 159. SAMUEL. V. He´breux, Agag. SANCHONIATON. Cite´ par La Mennais. I, 170. Nom ge´ne´rique, annexe´ a` des livres suppose´s. 171. II, 121. SASSANIDES. II, 39. Dynastie des Perses. Ib. SATURNE. Presque jamais un objet d’invocation. I, 196. A trois fils, Jupiter, Neptune et Pluton. 159–160. Pourquoi les poe`tes lui donnent une be´quille. II, 410. SAUL. Engagements qu’il prend avec le sacerdoce a` son ave´nement. II, 202–203. V. He´breux. SAUVAGES (athe´isme pre´tendu de quelques tribus). I, 4. L’e´tat sauvage est-il l’e´tat primitif? 153. Le´ge`rete´ avec laquelle les philosophes du dixhuitie`me sie`cle ont prononce´ sur cette question. 153, 154. Vices de leurs raisonnements. 154. L’homme sauvage stationnaire. 155. Nous ne prenons point l’e´tat sauvage pour le premier, mais le plus grossier. 157. Peut-eˆtre l’effet d’une chute. Ib. II, 2. V. Sacerdoce. E´tat des tribus sauvages que nous connaissons. 222. Les unes dans un e´tat presque brut. Ib. Les autres un peu au-dessus. 223. Action du sentiment religieux sur le sauvage. 224. Que la crainte n’est pas la premie`re cause de sa disposition
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religieuse. 224. Ni l’inte´reˆt. 225. Adore tout ce qu’il rencontre, parce qu’il faut qu’il adore quelque chose. Ib. Croit que partout ou` il croit qu’il y a mouvement, il y a vie. 226. Place la religion toujours dans l’inconnu. Ib. Partout ou` il y a vie, il suppose une intention qui le concerne. Ib. Se regarde comme le centre de tout. 227. Le hasard de´cide des objets de ses adorations. Ib. L’adoration des animaux lui est tre`s-naturelle. 228. Remarque de Heeren. 230. Circonstances fortuites qui de´cident le sauvage dans ses hommages religieux. 233. L’ide´e de l’utilite´ entre pour peu de chose dans l’adoration des animaux. 234. Que l’homme n’est jamais l’objet de l’adoration de l’homme. 235. Le culte du sauvage, l’adoration des animaux, des arbres, des pierres. 235. On l’a nomme´ fe´tichisme. 235. Au-dessus des fe´tiches, est toujours la notion d’un Grand Esprit. 237, 238. V. Cucis, Manitou, Spiritualite´, Iroquois. Le sauvage croit a` des dieux bons et a` des dieux me´chants. V. Dualisme. Le sauvage croit que le bon principe est plus puissant que le mauvais. 246. V. Inte´reˆt. But du culte chez le sauvage. 249. Suppose l’objet qu’il adore semblable a` luimeˆme. Ib. A peine le sauvage a-t-il des dieux, que l’ide´e du sacrifice se pre´sente a` lui. 251. S’impose le ce´libat ou la virginite´ comme sacrifice. 251, 252. V. Ce´libat, Chastete´, Virginite´, Union des sexes. Le sauvage punit son fe´tiche. 260. Les fe´tiches d’un sauvage deviennent les ennemis des fe´tiches de ses ennemis. 263. Les sauvages multiplient leurs fe´tiches dans de grands dangers. 265. V. Kamtschadales, Grand Esprit, Hurons, Ostiaques, Koriaques, Delawares, Sentiment religieux. Rapprochent le plus qu’ils peuvent leurs idoles de la figure humaine. 271. V. Lapons, Otahitiens, Loango, Nouvelle-Ze´lande, Amazones, Caraı¨bes, Te´le´outes, Tatars, Attai, Serment. Respect des sauvages pour les envoye´s des tri bus ennemies. I, 279. V. Mort, Paraguay, Daures, Ame´ricains, Groenlandais, Guine´e. Anecdote touchante de deux sauvages qui avaient perdu leur enfant. 293. V. Ame, Natchez, Borne´o. Ide´es des sauvages sur la me´tempsycose. 297. Sur la tristesse de la vie future. V. Patagons, Chili, Tsche´re´misses, Matamba. Sauvages qui n’osent prononcer le nom des morts, ni faire du bruit, de peur de les re´veiller. I, 302. V. Abipons. Que les notions religieuses des sauvages se composent a` la fois du fe´tichisme et de vagues ide´es d’un Grand Esprit. 318, 319. De`s que le sauvage a conc¸u l’ide´e d’eˆtres qu’il adore, il cherche des eˆtres qui lui servent d’interme´diaires aupre`s de ces eˆtres. 320. V. Jongleurs, Magie. Adorent les insense´s et les e´pileptiques. 332. V. Reˆves, Divination, Nitos. Que toutes les notions qu’on trouve a` toutes les e´poques de la religion, sont en germe dans l’esprit du sauvage. 365 a` 368. Pourquoi nous avons consulte´ sur les sauvages les voyageurs les plus anciens. 222. Sauvage regardant une lettre comme un eˆtre anime´ qui avait trahi un secret. 226. Qu’il y a dans
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le culte des sauvages autre chose que le fe´tichisme. 227. Leur adoration pour le soleil. V. Soleil, Monseys, Serpent a` sonnettes. Rendent un culte au mauvais principe, mais croient que le bon sera vainqueur. 246, 247. Leurs jeuˆnes se´ve`res. 252. Leurs mutilations. Ib. V. Floride, The´isme, Belli. SAXONS. Leurs dieux transforme´s en diables, dans les Capitulaires de Charlemagne. I, 328. SCALDES, poe`tes du Nord. Leur rang distingue´. III, 460. SCANDINAVES. Apparence trompeuse de la marche de leur mythologie prise a` la lettre. I, 178–179. V. Mallet, Climat. Leur lutte contre les preˆtres, une suite de leur caracte`re belliqueux. II, 166, 167. V. Wedel-Jarlsberg. Ont eu des animaux pour idoles. 259. V, 116. Leurs trois grandes feˆtes astronomiques. III, 264. Leurs nains, personnages mythologiques, au nombre de trente-six ; significations astronomiques de ces nains. 264, 265. Ces nains adonne´s a` la me´tallurgie. 265. Le Ginning-Gagap des Scandinaves, pareil au Zervan-Akerene des Perses. 270. Sacrifices humains qu’ils offraient a` Odin. IV, 211. Envoye´s mis a` mort sur la tombe des he´ros. Ib. Rois meˆmes n’en e´tant pas excepte´s. Ib. Ruhs au sujet de ces sacrifices. 211–212. Vase dans le temple de Thor, destine´ a` recevoir le sang des victimes. 211–212. Pierre de Thor, son usage. 212. Observation pre´liminaire. V, III et suiv. Pourquoi nous ne traiterons de la composition et de la marche du polythe´isme du Nord, que sous un point de vue ge´ne´ral. 115. Contre´es qui forment la Scandinavie. 115, 116. Comment de´signe´es par Tacite. 116. Les Scandinaves passent du fe´tichisme au polythe´isme, de la meˆme manie`re que les Grecs, par l’arrive´e d’une ou de plusieurs colonies. 117. Les plus anciennes n’a vaient que des chefs guerriers pour guides. Ib. Diffe´rence cependant existant entre ces colonies et celles qui civilise`rent la Gre`ce. Ib. Le premier Odin les conduit. 117, 118. Obscurite´s dont l’histoire de ce chef est enveloppe´e. 118. Il rassemble les fe´tiches que les Scandinaves adoraient isole´ment. 120. Leur Olympe. Ib. Leurs fonctions. 121. Que cette re´volution ne s’ope´ra point aussi pacifiquement qu’en Gre`ce. Ib. Guerres acharne´es contre les adorateurs des vaches et des taureaux, auxquelles la le´gende de Regner Lodbrog fait allusion. Ib. Ressemblance des dieux de l’Edda avec ceux de la Gre`ce. 123. Fable de Loke enleve´ par un ge´ant. Ib. Autre fable de Loke et de Thor prouvant la faiblesse et l’impuissance de ces dieux. 123, 124. Que s’il existe quelque diffe´rence entre le polythe´isme des Grecs et celui des Scandinaves, il faut l’attribuer a` la diffe´rence des climats des deux peuples. 124, 125. Du reste, tout identique dans les deux religions. 126. Preuves. Ib. Manie`res diverses dont les auteurs racontent l’introduction du pouvoir sacerdotal chez les Scandinaves. 127 et suiv. Histoire du roi
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Gylfe. 128. Sa lutte contre Odin, d’apre`s Saxon le Grammairien. 129. Qu’on reconnaıˆt dans cette lutte un effort du polythe´isme libre contre la tendance sacerdotale. Ib. Le se´nat des dieux, une corporation semblable a` celles de la Perse et de l’E´gypte. 130. La religion scandinave change de nature, sans perdre ne´anmoins son empreinte belliqueuse. 132, 133. Le sacerdoce y introduit tous les rites, tous les symboles, toutes les doctrines qu’on rencontre dans les religions soumises aux preˆtres. 133. Cette re´volution religieuse des Scandinaves, en quelque sorte la re´volution perse retourne´e. 133, 134. L’astrolaˆtrie, base de cette religion. 134. Preuves. Ib. Anciennes fables se ressentant de ce caracte`re nouveau. 135. Pomme merveilleuse dont la privation condamnait les dieux aux infirmite´s de la vieillesse. Ib. Divinite´s hermaphrodites. Ib. Cosmogonies bizarres et te´ne´breuses. 136. Respect pour la virginite´. Ib. La de´esse Gefiona en est la protectrice. Ib. Enfantements des vierges. Ib. Heimdall, le portier ce´leste, est le fils de neuf vierges a` la fois. Ib. La cre´ation, une simple illusion dans quelques parties des Eddas. 136–137. Dualisme. 137. Dieu me´diateur. Ib. Dieu mourant pour expier le monde. Ib. Son caracte`re pacifique l’exclut du Valhalla. Ib. De´monologie non moins re´gulie`re que celle de l’E´gypte ou de la Perse. 138. Les Woles. Ib. Les Elves. Ib. Les nains. 139. Leurs fonctions. Ib. L’or, dans les fables scandinaves, tenant la place qu’occupent les femmes dans les fictions indiennes. Ib. Trinite´. 140. Me´tempsycose. Ib. Rites cruels. Ib. Sacrifices humains. Ib. Qualification des preˆtres et des preˆtresses qui y pre´sidaient. Ib. Mode particulier de divination auquel ils recouraient, pour savoir s’ils devaient immoler des victimes humaines. Ib. Immolations fune´raires. 141. Jugements de Dieu. Ib. Efficacite´ des impre´cations, des talismans, etc., proclame´e par le second Odin. 141. Discours qu’il tient dans l’Havamaal. 142. Puissance des Runes. Ib. Histoire de Freyr et de la belle Gerdour. 142, 143. Allocution the´iste du pre´sident du se´nat ce´leste. 143. Introduction de la morale dans la religion scandinave. 144. Le Gimle et le Nastrond, une cre´ation du sacerdoce. Ib. Erreur des savants, relativement au Nifleim. 144, 145. Le Nastrond est le lieu de chaˆtiments des morts. 145. Strophes de l’Havamaal qui s’y rapportent. 145, 146. Est l’enfer de Pindare. 146. Description du palais d’He´la. Ib. Autres conformite´s des Eddas avec les livres sacre´s des autres nations soumises aux preˆtres. 147. Contradictions qui nous frappent a` la lecture des Eddas, comment explique´es. 148, 149. Conjectures de deux savants, sur les fables scandinaves. Ib. De Riih au sujet du dogme de la destruction du monde. 149, 150. Que les Scandinaves n’ont eu d’historiens qu’a` dater du onzie`me sie`cle. 156. Isleif, e´veˆque de Scalholt, est le premier. Ib. L’usage de l’e´criture e´tait interdit. Ib. Sœmund Sigfusson, le premier qui osa mettre par e´crit les Sagas et les
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Eddas. 157. Snorro Sturleson, son abre´viateur. Ib. Confusion qui re`gne dans ces compilations. 157, 158. Comment on doit y reme´dier. 158. Plusieurs e´crivains pensent que la religion scandinave a subi une troisie`me re´volution. 159. Fait qui pourrait donner quelque vraisemblance a` cette supposition. 160. Mais cette question nous est e´trange`re. 161. Que les deux re´volutions du polythe´isme scandinave confirment nos assertions sur la nature et les diffe´rences des deux polythe´ismes. 162, 163, 164. SCEPTICISME, oppose´ a` l’esprit du sacerdoce : n’a pourtant pas e´te´ toujours e´tranger a` sa doctrine secre`te. III, 38. Dubois pre´tend qu’il y a aux Indes une e´cole de philosophie sceptique. 39. SCHAKTY, fille de Dachsa, femme de Schiven. Fable qui la concerne, et qui aboutit au the´isme. III, 140. SCHAMMANS. V. Tartarie, Tartares, Sacerdoce. Combien ils sont mal paye´s. I, 359. SCHIVEN, nourri par Anna Purna. I, 160. Re´duit a` la famine Viasa Muni et ses disciples qui lui avaient pre´fe´re´ Wichnou. Ib. V. Male´dictions. Ne peut re´sister aux auste´rite´s de Bagiraden. II, 142. Male´dictions re´ciproques de Schiven et Dackscha, ayant leur effet. 144. Ses cheveux devenant des monstres. 403. Son identite´ avec Bacchus. 419, 420. Pierres dans lesquelles il est cense´ re´sider. III, 121, 122. V. Inde, The´isme. Est presque toujours la divinite´ principale, dans les guerres des dieux contre les ge´ants. 144. Est invoque´ dans les ce´re´monies nuptiales. 146. Schiven a` la fois bon et me´chant. 169. SCIENCES, que les preˆtres s’en re´servaient le monopole. II, 112. V. Sacerdoce. SCIENTIFIQUES (explications). I, 180. Leur utilite´. 126. Erreur des e´rudits qui nous ont donne´ ces explications. Ib. Ils n’en ont adopte´ qu’une, a` l’exclusion de toutes les autres. 180–181. V. Monde primitif, Ve´turie. On a inse´re´ dans toutes les religions un syste`me scientifique ; mais d’un syste`me scientifique on n’a point forme´ une religion. 194–195. Ces syste`mes n’ont jamais d’action directe sur les effets moraux des croyances. 195. V. Hercule, Jupiter, Junon, Mars, Ve´nus, Alle´gorie, Symbole. Ne constituent point l’unique religion des philosophes et des savants. 202. V. Socrate, Xe´nophon, Platon. Les explications scientifiques de la religion romaine n’excluant point les comme´morations historiques. 183. Malgre´ la conformite´ de l’explication scientifique, rien n’est plus diffe´rent que les dieux grecs ou romains, des e´gyptiens ou babyloniens. 197. Erreur de tout syste`me qui limite la religion a` une seule ide´e. III, 67. Diversite´ des explications des preˆtres e´gyptiens. 83. SCYTHES. Disaient qu’ils descendaient de Targytaus qui avait eu trois fils. I, 159. Crevaient les yeux a` leurs esclaves. II, 472. Culte des e´le´ments chez
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eux. III, 260. L’immortalite´ le privile´ge de ceux qui mouraient de mort violente ou qui pe´rissaient sur les autels. IV, 6. Les regardaient comme des messagers envoye´s aux dieux. Ib. Ide´e des Grecs a` ce e´gard. Ib. Zamolxis, selon Lucien, devenant un dieu, apre`s avoir e´te´ esclave. Ib. Rapportaient leur origine a` une vierge accouche´e par un prodige d’un enfant qu’ils nommaient Scytha. 284. SE´ DE´ CIAS. Fait arreˆter Je´re´mie. II, 206. SELAGO. V. Gaulois. SE´ LE´ NE´ . Distincte de Diane. II, 399. SE´ MIRAMIS. V. Derce´to. SE´ NE` QUE le Philosophe. A connu le sentiment religieux. I, 46. V. La Mennais. Cite´ par La Mennais. 170. Que nous ne pouvons accorder une confiance entie`re a` ses assertions sur les E´trusques, a` cause de son attachement au stoı¨cisme. III, 240. SENTIMENT RELIGIEUX. I, XX-XXVIII. S’il faut l’e´touffer, il faut e´touffer toutes les e´motions involontaires, la pitie´, l’amour, et renoncer a` la liberte´. Ib. Ce sentiment un des caracte`res de l’espe`ce humaine. 3. S’identifie a` nos besoins, a` nos inte´reˆts et a` nos passions. 3–4. Qu’on peut se faire une ide´e du sentiment religieux, inde´pendamment de ses formes. 27. Tout ce qui, au physique, tient a` l’infini, au moral, au sacrifice, se rattache au sentiment religieux. 30. Contradiction de ce sentiment avec notre but apparent sur cette terre. 31. Toutes nos passions nobles sont inexplicables. 32–33. Cette contradiction naıˆt-elle du souvenir d’une chute, ou est-elle le germe d’un perfectionnement futur? 33–34. Le sentiment religieux la re´ponse aux besoins de l’ame. 35. Que tout ce qui tient a` nos sentiments intimes est vague et ne saurait eˆtre de´fini. Ib. Que le vague du sentiment religieux ne prononce rien contre la re´alite´ de ce qu’il re´ve`le. 36. Qu’il se proportionne a` tous les e´tats de l’homme. 37–38. Combattu par les preˆtres de toutes les religions. 44. La terre semble devenir inhabitable, quand ce sentiment n’existe plus. 57. Son indiffe´rence pour les ce´re´monies. 59–60. Sa tole´rance. 60. Son e´loignement pour toutes les obligations factices. 62. Il contre-balance les fables corruptrices, tant qu’il anime la forme religieuse. 68–73. Son absence favorise toutes les pre´tentions de la tyrannie. 88. Quand il disparaıˆt, les peuples tombent dans la servitude. 89. Il naıˆt du besoin que l’homme e´prouve de se mettre en communication avec la nature qui l’entoure et les forces inconnues qui lui semblent animer cette nature. 220. V. Sauvages. S’e´lance vers la notion d’un Grand Esprit, meˆme du sein du fe´tichisme. 238. S’empare avec ardeur de la notion de la spiritualite´. 243, 244. Modifie la notion du dualisme, de manie`re a` donner au bon principe la supre´matie sur le mauvais. 246. V. Fe´tichisme. Travail du sentiment religieux pour embellir les
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idoles du sauvage. 271. Qu’il fait entrer la morale dans la religion. 274, 275, 282. V. Autre vie. De´veloppements qu’il rec¸oit de l’ide´e de la mort. 286. S’empare de l’autre vie, pour y placer la morale. 291. V. Mort. Et de la me´tempsycose, pour en faire un mode d’e´puration graduelle. 298. Que la diffe´rence de l’homme et des animaux, relativement a` la pre´voyance de l’autre vie, prouve le sentiment religieux. 303–307. Action de ce sentiment sur les notions relatives a` la mort. 307–309. Son action sur l’ide´e du sacrifice. 343. Qu’il ne faut point l’accuser des e´garements qui re´sultent du raffinement sur le sacrifice. 354. Accepta la loi juive et s’en de´tacha. 14. V. La Mennais, Plutarque, Se´ne`que, Nouveaux Platoniciens. Lutte des preˆtres contre le sentiment religieux. 47, 48. Sa re´pugnance pour le joug des formes. 59, 60. V. Formes religieuses. De´fense du sentiment religieux contre La Mennais. V. Byron. N’a pu eˆtre la principale cause de l’autorite´ des preˆtres. II, 13. V. Castes. Le sentiment religieux devient ne´cessairement e´tranger aux corporations sacerdotales. III, 23. Tendance du sentiment religieux vers le panthe´isme. 27. Le sentiment religieux s’emparant quelquefois des membres des corporations sacerdotales ou des initie´s, de´guise alors les doctrines les plus irre´ligieuses, par des expressions enthousiastes. III, 43. Les paroles enthousiastes ne changent rien au fond de la doctrine. 46, 47. Travail du sentiment religieux sur les dieux. D’abord il les rele`ve jusqu’a` lui, de la` des ressemblances. Ensuite il les fait supe´rieurs a` lui, de la` des diffe´rences. 317. Le sentiment religieux ame´liore le caracte`re des dieux ; l’inte´reˆt s’oppose a` cette ame´lioration. 326. Contradictions re´sultant de cette lutte. 327. Comment ce sentiment s’efforce de s’e´lever au-dessus de la forme home´rique. 393. Que sans ces efforts l’homme aurait peu gagne´ a` passer du fe´tichisme au polythe´isme. Ib. Mais le sentiment travaille en sens inverse des dogmes consacre´s. 394, 395. Il de´clare les dieux invisibles. 395. Immortels. Ib. Il punit ceux qui le`vent le bras contre eux. 395, 396. Il les de´clare bienheureux. 396, 397. Il fait de l’Olympe une demeure e´the´re´e. 397. Il transforme le Tartare en un lieu de chaˆtiments pour les crimes. 398. Exemple de la manie`re dont il s’e´carte des fables rec¸ues. Ib. Il tire parti meˆme de la ve´nalite´ des dieux et en fait un moyen de fraternite´ entre les hommes. 399. Il fait de la re´union des dieux vicieux individuellement un ensemble parfait et admirable. Ib. Il accueille souvent des dogmes sacerdotaux sur des apparences trompeuses. En re´unissant les dieux en un corps, il pre´pare le the´isme. 401. Il suppose l’ambiguite´ des oracles, pour ne pas accuser les dieux. Ib. E´prouve quelquefois le besoin de rejeter tout simulacre. IV, 16. Les preˆtres s’emparent de ce mouvement, pour le diriger 38 quelquefois ] la source porte quelfois Rel5
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a` leur gre´. Ib. Aversion des habitants du Holstein pour les simulacres. Ib. Cette haine point particulie`re aux peuples du Nord. Ib. Explications donne´es par les preˆtres d’Hie´ropolis sur les deux troˆnes vacants, re´serve´s au soleil et a` la lune. Ib. Que les preˆtres aiment mieux briser le sentiment religieux que de modifier une tradition. Ib. Il ne peut atteindre le dieu supreˆme qu’il a place´ trop haut. 123. Est impuissant pour re´tablir entre cet eˆtre et lui les liens que sa soif de perfection a brise´s. Ib. Que ces liens se reconstituent d’eux- meˆmes dans les religions inde´pendantes. Ib. Mais qu’il n’en est pas de meˆme dans les religions dont le sacerdoce dispose. 124. Pourquoi. Ib. Conse´quences qui en re´sultent. Ib. Efforts du sentiment religieux pour repousser le dogme du mauvais principe. 153. Cherche a` rendre au bon la supre´matie que le dualisme lui conteste. Ib. Introduit dans le caracte`re des dieux malfaisants des modifications qui mitigent leurs mauvais penchants. 157. Pourquoi il est indispensable. 502. Qu’il e´pure, au lieu de contraindre, ennoblit au lieu de punir. 505. SERAIRES, tribu de ne`gres. I, 5. Ne rendant, selon Robertson, hommage a` aucune divinite´. Ib. SERAPIS, dieu e´gyptien, le grand tout. III, 77. SERMENT, garantie religieuse des socie´te´s. I, 276. E´tat des peuples qui me´prisent leurs serments. Ib. Tribus fe´tichistes qui croient pouvoir se parjurer impune´ment, quand elles ont affaire a` des e´trangers. Pourquoi. 278. SERPENT. Pourquoi il occupe une place distingue´e dans toutes les mythologies. I, 233. V. Chine. Serpent d’airain e´leve´ par Moı¨se, adore´ par les He´breux. 237. Son culte tole´re´ par David, Josaphat et Jonathan. Ib. V. E´ze´chias, Labat. Feˆte de Nagara-Pantchamy, dans l’Inde, en l’honneur des serpents. III, 231. SERPENT A SONNETTES adore´ par des tribus sauvages. I, 230. SE´ SOSTRIS, auteur de la division en castes, suivant Aristote. II, 57, 58. Ses conqueˆtes un objet de scandale pour les preˆtres. 166. SETHOS, preˆtre e´gyptien s’emparant du troˆne et de´pouillant de ses biens la caste militaire. II, 180. SEXES (union des). I, 253, 254. Myste`re attache´ a` cette union. 254. IV, 191. V. Pudeur, Ne`gres. Ide´e d’impurete´ qui lui est associe´e de`s l’e´tat sauvage. 256, 257. Mace´rations que les sauvages infligent a` eux-meˆmes, a` leurs femmes et a` leurs enfants, en punition de l’union des sexes. Ib. Maris faisant pe´nitence aux couches de leurs femmes. 257. Continence prescrite aux nouveaux marie´s, chez les Sauvages, pendant un an. 257, 258. V. Giagues, Caraı¨bes, Paraguay, Guyane, Salivas, Hottentots, Circoncision. Me´taphores cosmogoniques, emprunte´es de l’union des sexes. III, 41, 54. Effet de ces me´taphores pour donner aux syste`mes les plus
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oppose´s une fausse similitude. Ib. Emploi de ces me´taphores indiffe´remment, dans le the´isme, le panthe´isme et l’athe´isme. Ib. 42. Obsce´nite´s des cosmogonies par l’effet des symboles emprunte´s de l’union des sexes. 85. Que l’union des sexes doit attirer toute l’attention de l’homme, aussitoˆt qu’il re´fle´chit sur lui-meˆme. IV, 190. Tout ce qui s’y rapporte, e´nigmatique et inexpliquable. Ib. Polythe´isme sacerdotal s’appuyant sur la pudeur, pour commander a` l’homme le renoncement aux plaisirs des sens. 248. Que le polythe´isme inde´pendant a parfois sanctionne´ ces injonctions rigoureuses. Ib. Preˆ tresses d’Hercule, de Diane, de Minerve et de Ce´re`s, en Gre`ce, astreintes a` une continence plus ou moins longue. Ib. Que les Grecs adoucissaient d’ordinaire ces privations. Ib. Les seules preˆtresses d’Hercule a` Thespis, soumises a` une virginite´ perpe´tuelle. Ib. Eustathe a` ce sujet. 248, 249. Le polythe´isme sacerdotal plus se´ve`re. 249. Diffe´rentes sectes chez lesquelles le mariage n’est pas permis aux preˆtres. Ib. L’infraction a` cette loi punie de mort au Siam et au Thibet. Ib. Japonais, dans leurs pe´lerinages, oblige´s de s’abstenir des plaisirs de l’amour, meˆme avec leurs e´pouses le´gitimes. 250. Connaissance de l’avenir attache´e a` la chastete´. Ib. Jeunes filles pe´ruviennes voue´es a` la virginite´. Ib. Chaˆtiments terribles qui les attendaient, si elles violaient leurs vœux. Ib. Religion persane semblant faire exception ; cependant quelques passages du Boundehesch pre´sentant l’union des sexes comme la cause premie`re de la chute de l’homme et de la de´pravation de sa nature. 251. Explication de cette contradiction. Ib. Montesquieu, sur la diffe´rence qui existe a` cet e´gard entre le Nord et le Midi. 252. Raisons que nous apportons de cette diffe´rence. 253. SEXTUS EMPIRICUS. I, 6. A dit que le sentiment religieux n’e´tait qu’une grande erreur. Ib. SHAFTESBURY. I, 121. Incre´dule anglais. SIAM. II, 106, 107. Thevallat, fre`re de Sommonacodom, puni aux enfers, parce qu’ayant consenti a` adorer les deux mots mystiques, Putang (Dieu), Thamang (Verbe de Dieu), il a refuse´ d’adorer le troisie`me Sangkhang (imitateur de Dieu ou preˆtre). 106. Sommonacodom lui-meˆme puni pour avoir blesse´ un Talapoin. 107. Le Rama-Kien des Siamois paraıˆt n’eˆtre qu’une traduction du Ramayan. III, 119. SIBE´ RIE (les hordes de la) semblent distinguer Dieu de la matie`re. I, 244. Pensent sur la mort comme les Ne`gres. 285. V. Ne`gres, Mort. Croient, quand ils sont malades, que le feu qu’ils adorent est en cole`re. 249, 250. ` SIECLES. Description des trois premiers de notre e`re. I, 50 a` 57. SILE` NE, ne´ d’une vierge. II, 424. Comment modifie´ dans la mythologie populaire de la Gre`ce. Ib.
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SIMULACRE. Le sentiment religieux est dispose´ a` rejeter tout simulacre. IV, 16. Comment les preˆtres taˆchent de profiter de cet effort du sentiment religieux. 16, 17. Il n’y a cependant aucun exemple d’un peuple qui n’ait jamais eu de simulacre. Ib. Erreurs de plusieurs e´crivains a` cet e´gard. Ib. Opinion des Cingale`ses sur les simulacres de leurs dieux. 17. SIRE` NES. V. Grecs. SISYPHE puni pour eˆtre sorti des enfers, sous le pre´texte de se faire enterrer, et ne voulant plus y rentrer. III, 387. SLAVES. Adoraient les fleuves. III, 261. SLOKA, rhythme indien. Fable gracieuse a` ce sujet. III, 164. SMERDIS. V. Mages. SOCRATE. I, 46. Consultant la Pythie. 203. V. Iroquois, Grand Esprit, La Mennais. Sa mort est une preuve de l’influence, mais non de l’autorite´ le´gale du sacerdoce. II, 304. SOCRATE. Histoire eccle´siastique. I, 61. SOLEIL. L’adoration des sauvages pour le soleil est diffe´rente de l’astrolaˆtrie. I, 228, 229. Secte indienne qui ne reconnaıˆt d’autre dieu que le soleil. II, 41. SOMMONACODOM, dieu supreˆme des Siamois. 106, 107. V. Siam. SOPHOCLE. Comment cite´ par La Mennais. I, 170. Fait parler Tire´sias tout autrement qu’Home`re ne fait parler Calchas. II, 301. Appelle la terre la plus grande des de´esses. II, 308. Choisit de pre´fe´rence dans ses trage´dies, tout ce qui peut faire honneur aux Athe´niens. IV, 416. Consacre une de ses trage´dies entie`re a` ce´le´brer les louanges de The´se´e, le he´ros favori d’Athe`nes. Ib. Ce qu’on e´prouve en passant d’Eschyle a` lui. 426. Est le poe`te le plus religieux de l’antiquite´. Ib. A toute la grace de l’Inde, avec la purete´ de gouˆt de la Gre`ce. Ib. Impression que l’on rec¸oit, en lisant son Œdipe a` Colone. Ib. Ses efforts pour adoucir les traditions injurieuses aux dieux. 426, 427. Ce qu’est le chœur dans ses trage´dies. 427. Sa moralite´. 427, 428. Semble quelquefois re´trograder vers des opinions moins e´pure´es. 428. Mais cette marche re´trograde s’appliquant plutoˆt aux rites qu’aux maximes Ib. Preuves. 428, 429. Lec¸on morale donne´e aux Grecs par Ulysse, dans l’Ajax. 430. Diffe´rence de la peinture des furies dans Eschyle et dans Sophocle. 430, 431. Ses notions sur la justice des dieux beaucoup plus pures que celles du premier. 431. Preuves. 431 et suiv. Eschyle, l’Ancien Testament du polythe´isme, Sophocle en est l’E´vangile. 433. Leurs moyens diffe´rents, lors meˆme que leur but est le meˆme. 433. Sophocle, l’interpre`te toujours fide`le de son sie`cle. Ib. Sa carrie`re digne en tout de son talent. 433, 434. Il repousse les invitations des rois barbares. 434. Son heureuse vieillesse. Ib. Ingratitude de ses enfants. Ib. Les dieux lui e´pargnent le spectacle de la de´cadence de sa patrie. 434, 435.
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Change quelquefois le caracte`re des anciens he´ros pour les ame´liorer. 455. SORBONNE (la). Sa censure de l’E´mile. II, 489. Contradictions qui s’y trouvent. Ib. SORCIERS. V. Magie. SOUGAT, philosophe athe´e, vivait a` Kikof, dans la province de Be´hac, environ deux mille ans avant J.C. III, 59. Ne croyait qu’aux choses visibles. Ib. E´crivit contre la religion, mais n’en menac¸ait pas moins ses adversaires des peines a` venir. Ib. SOUILLURES. Climats et professions qui en sugge`rent l’ide´e. II, 63–65. V. Castes. SOURYA-SIDDHANTA (le). Le plus ancien traite´ d’astronomie des Indiens, est conside´re´ comme une re´ve´lation. III, 131. SOZOME` NE. Histoire eccle´siastique. I, 61. SPHINX (description du). III, 86. SPINOSA. I, 121. Toland lui doit tout son me´rite. Ib. SPIRITUALITE´ , chez les sauvages. I, 241. Manie`re dont ils conc¸oivent la spiritualite´. Ib. L’air leur en sugge`re l’ide´e mate´rielle. 242. Cette ide´e se fortifie de la lutte que l’homme remarque en lui-meˆme. 243. V. Iroquois, Sentiment religieux. STARRYKS. Nom que les Ostiaques donnent a` leurs fe´tiches. I, 237. STE´ RILITE´ . V. Fertilite´. SUD (insulaires de la mer du). V. Insense´s. SUICIDE. Toutes les religions sacerdotales le condamnent. V, 74. Pourquoi. 75. Est souvent un crime, presque toujours une faiblesse, mais quelquefois une vertu. 75. Est condamne´ dans les myste`res. 76. Ce qu’on pense des suicides dans la religion lamaı¨que. Ib. Les Romains y voyaient plutoˆt un signe de force et de magnanimite´, qu’un crime. Ib. Preuves. Ib. SUPERSTITIONS de´lirantes et fe´roces, lors de la chute du polythe´isme. I, 50, 51, 52, 53. V. Juve´nal, Tibulle, Ce´sar, Claude, Plutarque. Ne faisaient pas partie de la religion publique, mais venaient pour la remplacer. I, 96. Les marins, plus superstitieux que les autres hommes. II, 349. SYBYLIA (la de´esse). Vache que le conque´rant Regner-Lodbrog menait avec lui dans toutes ses batailles, et dont les mugissements forc¸aient les ennemis a` se percer de leurs propres glaives. III, 260, 261. Son nom rappelle celle qui, aux Indes, mit les guerriers de Wiswamitra en fuite. V, 121. SYKS. Secte indienne. Son chef une incarnation dans le dix-huitie`me sie`cle. III, 211, 212. SYLLA. I, XLIV.
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SYMBOLES. V. Alle´gories. SYRIENS. Adoraient le soleil et la lune sous les noms d’Aglibolos et de Malachbul. II, 38. Orgies et mutilations du sacerdoce de Syrie. Ib. Leur œuf cosmogonique. III, 239, 240. Que tous les syste`mes se trouvent dans leur religion, comme dans celles de l’E´gypte et de l’Inde. Ib. SYSTE` ME DE LA NATURE. I, 11.
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TABOU, mot qui de´signe a` Nuka-hiva les personnes et les choses inviolables. I, 282. V. Nuka-hiva. TACITE, I, XLIII. Croit aux oracles. 184. Avait des notions plus exactes que Ce´sar, sur l’inte´rieur de la Germanie. II, 49. V. Germains. TADILES. V. Samoye`des. TAGE` S. Ce que contenaient ses livres. III, 16, 17. Ils renfermaient entre autres une doctrine de the´isme. 241. TAI-KIE´ . La matie`re premie`re dans le panthe´isme chinois. III, 35. TAKIF (la tribu arabe de) adorait la lune. II, 50. Mahomet de´truit son simulacre. Ib. De la` peut-eˆtre l’origine du croissant chez les Turcs. Ib. TALIE´ SIN, barde gallois. III, 461. Sa naissance. Ib. Son nom, un nom ge´ne´rique, comme celui d’Home`re. Ib. TANTALE. III, 387. Traditions diverses sur son crime. Ib. TAO, essence triple et ineffable, cre´e le ciel et la terre, en se divisant en trois personnes, etc. II, 261. TAOTI-HUACOM (les pyramides de), au Mexique, e´taient consacre´es au soleil et a` la lune. II, 43. TARGITAUS. V. Scythes. TARQUINS. Une des explications de la fuite du roi des sacrifices, la comme´moration de leur expulsion. I, 183, 184. V. Explications scientifiques. TARTARE, prison d’e´tat pour les rivaux et les ennemis personnels des dieux. III, 385. TARTARIE, I, 252. Tartares appellent leurs preˆtres Schammans. 320. V. Le´veˆque. TATARS. V. Te´le´outes, Attai. TAUREAU (sacrifice du), a` Athe`nes. II, 450, 451. TAUROBOLE. I, 51. Remplace les pratiques ordinaires qui ne suffisent plus a` la superstition devenue barbare. Ib. TA-VANG (l’empereur). II, 263. Femmes e´trangle´es a` ses fune´railles. Ib. TCHIEN-LONG. Se proclamant Buddha incarne´. II, 275. TCHI-YEOU, suivant le Chouking. Sa figure ; e´tait le chef des mauvais ge´nies. II, 262. V. Chinnong.
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TECHNATE` S. V. E´gypte. TELCHINES. Leur adoration de la terre et du ciel, et leurs sacrifices humains. II, 308, 376. TE´ LE´ OUTES. Habillent leurs fe´tiches comme des officiers de dragons. I, 272, 273. TEMPOREL (lutte du pouvoir temporel contre le pouvoir spirituel). Roi des Patagons faisant massacrer tous les preˆtres. I, 329. V. Rajamahall. Cette lutte prouve que le pouvoir temporel ne peut eˆtre regarde´ comme la cause de l’accroissement de l’autorite´ des preˆtres. II, 14, 174, 175. Exemple de cette lutte aux Indes. 176–179. En E´gypte. 178–181. En E´thiopie. 181. En E´trurie. Ib. En Scandinavie. 181, 182. En Perse. 182–197. Manie`re dont le pouvoir temporel se forme, meˆme la` ou` le sacerdoce re`gne d’abord seul, par la de´le´gation du pouvoir administratif et militaire. 175, 176. V. Cutteries. La lutte des guerriers contre les preˆtres aux Indes, forme un e´pisode du Mahabarat. Ib. Bein ou Vena chasse les bramines, est maudit et tue´ par eux. 177. V. E´gypte. Triomphe de l’autorite´ spirituelle ine´vitable, de`s qu’on admet que le sacerdoce a une mission exclusive et spe´ciale. II, 252. Qu’on ne peut re´sister aux usurpations du sacerdoce, qu’en laissant la religion parfaitement libre et individuelle. Ib. 253, 254. Absurdite´ des rois qui veulent que les peuples soient soumis aux preˆtres, en tout ce qui les concerne, et leur re´sistent, quand il s’agit du pouvoir temporel. 256. Que l’opinion et le sentiment ont toujours e´te´ pour les preˆtres, quand le pouvoir les a attaque´s. 257. Que la soumission au pouvoir spirituel vaut encore mieux que le despotisme, parce qu’il y a au moins conviction. Ib. Combien Henri IV empereur, ou Louis-le-De´bonnaire, tourmente´s par le sacerdoce, nous paraissent peu inte´ressants. 258. V. Chinois. Que l’axiome, qu’il vaut mieux pre´venir les crimes que de les punir, est une source intarissable de vexations, quand l’autorite´ temporelle veut re´gler son intervention d’apre`s cet axiome. IV, 505. TERTULLIEN. Ne veut point de sacerdoce. I, 59. Ni d’abstinences arbitraires. 63–67. TEUTATE` S. Victimes humaines que les Gaulois lui sacrifiaient. I, 70. THALE` S. Cite´ par La Mennais. I, 170. THE´ BAI¨DE. I, 253. THE´ ISME. Son germe dans le Grand Esprit, ou le manitou des sauvages. V. Grand Esprit, Manitou, Sauvages. N’a jamais e´te´ dans sa purete´ la religion des sauvages. I, 310. Erreur des the´ologiens qui le leur ont attribue´. 310, 311. Que tous les te´moignages de l’histoire repoussent cette hypothe`se. 311. Faiblesse des raisonnements a` l’aide desquels on a voulu la de´fendre. 311, 312. Arguments contraires a` la priorite´ du the´isme. 315. Que ces arguments ne vont point jusqu’a` exclure toute ide´e du the´isme
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des notions du sauvage. 316. Tendance des sauvages au the´isme : peˆcheurs ado rant en commun le dieu de la peˆche, chasseurs celui de la chasse. 275. V. Mallet. Fable indienne qui se rapporte au culte des e´le´ments et aboutit au the´isme. II, 41. Le the´isme se divise en deux cate´gories : le the´isme immuable et sans providence particulie`re, et le the´isme a` providence particulie`re. III, 36. La premie`re espe`ce de the´isme s’accorde avec la partie scientifique de la doctrine des preˆtres. 37. Le the´isme se combine avec l’e´manation, par l’hypothe`se des cre´atures e´mane´es de Dieu et remontant vers leur source, grace a` des e´purations successives. 38. C’est le the´isme e´gyptien. Ib. Le the´isme se trouve dans presque tous les livres sacre´s de l’Inde. 138. Combine´ dans les lois de Menou avec une fatalite´ absolue. 139. The´isme en E´gypte. Discours d’Herme`s Trisme´giste tout the´istique. 77, 78. Fable proclamant le the´isme dans le Bagavadam. 140. Autre fable : De´fi de Wichnou et de Brama. Ruse de celui-ci. Il est prive´ de son culte, en punition de sa fraude, et la fable se termine par une profession de the´isme. 140. Le the´isme ne constitue pas a` lui seul toute la doctrine bramanique. 145. Les re´cits meˆmes interpre´te´s me´taphysiquement en faveur du the´isme, de meˆme que les ce´re´monies symboliques, accre´ditent le polythe´isme dans l’esprit du peuple. 146, 147. Les the´istes indiens adorent toujours plus d’une divinite´, et chacun au moins, la femme du dieu unique. 147. Le the´isme est enseigne´ comme un myste`re dans l’Ouppana yana. 149. Il est aussi repre´sente´ comme une he´re´sie. 150. The´isme chez les Chalde´ens. 238. Inconse´quence de Hyde, comme homme religieux, dans ses efforts pour attribuer aux Perses un the´isme pur. 253, 254. Berger sur la priorite´ du the´isme. 254. THE´ MIS. V. Anna Perenna. THE´ OCRATIE. Place des dieux en hostilite´ avec tous les autres. I, 268. E´cole the´ocratique qui voudrait s’introduire en France. III, 232. THE´ OGONIES. Ce qu’elles e´taient chez les Perses. II, 87. THE´ SE´ E. V. Caste, Athe`nes, Sophocle. Tableau du combat de Marathon dans lequel Polygnote le fait assister a` cette bataille. IV, 416. THOR, dieu des Scandinaves, pre´sidait aux exploits guerriers. V, 121. THOT, autre nom pour Herme`s. II, 122. Aussi ge´ne´rique. Ib. Signifie assemble´e de sages et de savants, ordre sacerdotal. Ib. V. Herme`s, Mercure e´gyptien. En E´gypte, a` la fois le premier mois et l’intelligence. III, 67, 68. THRACES. V. Sacerdoce. Culte barbare de la Thrace. II, 355. V. Colonies. Le sacerdoce thrace plus puissant que celui d’E´gypte. 356. Colonies sacerdotales de Thrace venues en Gre`ce. Ib. Lutte de l’esprit grec contre les importations de ces colonies. Ib. Combien les colonies thraces odieuses aux chefs des tribus grecques. 358. Colonies de preˆtres thraces qui se fixent a` Delphes. 369. L’i gnorance des Thraces ne doit pas eˆtre alle´gue´e contre la doctrine scientifique et secre`te de leurs preˆtres. III, 15.
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THUCYDIDE, historien grec, indiffe´rent aux opinions religieuses. IV, 405. THUSARE´ , pierre noire et carre´e, etc., idole des Arabes. II, 51. V. Arabes. TIBET (Gellongs ou preˆtres du). E´gaux aux rois. II, 98. TIBULLE. Sur les superstitions romaines. I, 53. TILLOTSON. I, 119. A l’esprit dominateur de Bossuet, sans avoir son ge´nie. Ib. TIMOLE´ ON. I, 134. TINDALL. I, 121. Incre´dule anglais. Ib. TIPRA. V. Cucis. TIRE´ SIAS. V. Sophocle. TITANE. On y adorait les vents. II, 309. TITANS. I, 195. V. Explications scientifiques. Professaient le culte des e´le´ments et des astres. II, 315. Jupiter adorant les dieux des Titans. Ib. Les Titans chasse´s de Gre`ce, victoire des guerriers sur les preˆtres. Ib. TOLAND. I, 121. Doit tout son ge´nie a` Spinosa. Ib. TOLE´ RANCE. V. Inde, Climat. Ce qu’elle e´tait chez les Grecs et chez les Romains. V. 184 et suiv. Lois de Triptole`me et de Dracon qui lui e´taient contraires. Ib. Reproche que Julien fait aux chre´tiens. 185. Intole´rance de Platon. 185. Lois des Douze Tables qui de´fendaient aux Romains d’adorer des dieux e´trangers. Ib. Les nouveaux platoniciens les premiers qui aient adopte´ les principes de la ve´ritable tole´rance. 186. Pourquoi. Ib. TONGOUSES. Adoraient les renards et les zibelines. I, 227. TONQUIN (fe´tichisme au). I, 237. TOPITZQUI, preˆtres du Mexique. II, 43. E´taient au nombre de six mille dans un seul temple de la capitale. Ib. On en comptait quatre millions dans tout l’empire. Ib. Avaient a` leur teˆte deux grands-preˆtres. Ib. TOULMIN. I, 121. Incre´dule anglais. Ib. TRADITIONS (analogie des) de presque tous les peuples sur leur origine. I, 159. V. Scythes, Germains, Targitaus, Mannus, Tuiston, Polyphe`me, Saturne, Briare´e, Noe´. TRAGIQUES GRECS. Comment ils modifiaient les dogmes de la religion. III, 302, 303. Que chez eux la meˆme progression se fait remarquer que dans Home`re, He´siode, Pindare, He´rodote et Xe´nophon. IV, 410. La trage´die d’abord une composition religieuse en Gre`ce comme aux Indes. Ib. Les premiers essais des Grecs en ce genre, empreints de l’esprit sacerdotal. 411, 412. Cet alliage bientoˆt repousse´. 412. Presque tous les sujets tire´s de la mythologie. Ib. Allusions fre´quentes que les tragiques font aux myste`res. Ib. En e´purent la partie morale. Ib. Raison pour laquelle nous ne pouvons entrer dans de grandes recherches au sujet de leurs emprunts. 413. Pourquoi il doit y avoir plus de contradictions sur le carac te`re des dieux dans la trage´die que dans l’e´pope´e. 414, 415. Le caracte`re des
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dieux, pratique dans l’e´pope´e et de the´orie dans les tragiques. 415. Autre circonstance qui rend le te´moignage des tragiques plus ou moins suspect, leurs allusions fre´quentes aux affaires du temps. 415. Exemples. 415, 416. V. Eschyle, Sophocle. Fait qui montre combien ils de´figuraient l’histoire pour plaire a` la foule. 416. Leurs injures contre Me´ne´las, un effet de la haine des Athe´niens contre Sparte. Ib. TRAVAIL (que la ne´cessite´ du) modifie le pouvoir des preˆtres. II, 130. Sa ne´cessite´ en E´gypte. 158. Les travaux ne´cessaires entraıˆnent les travaux inutiles. 160. L’oppression sacerdotale justifie´e par la ne´cessite´ du travail. Ib. Donne a` la religion e´gyptienne un caracte`re plus sombre que celui de la religion indienne. 161. Substitue l’e´change a` la conqueˆte. IV, 347. TRIMOURTI INDIENNE. N’a rien change´ a` l’arithme´tique. I, 70. Les trois dieux re´unis en un seul corps, enfante´s par Adysakty. III, 174. La de´esse blanche, enfante´e par les trois dieux, et les enfantant a` son tour, une des formes de la Trimourti. 176. TRINITE´ , chez les Chinois. II, 261. Le Jupiter Triophtalmos, a` trois yeux, peut-eˆtre une trace de la trinite´, mais sans que les Grecs y attachassent cette ide´e. III, 318. Cette ide´e, selon Goerres, prend une de ses origines du bon et du mauvais principe, et d’un dieu me´diateur. IV, 171. Formes varie´es sous lesquelles cette notion se reproduit chez les Indiens. Ib. Leur dieu inconnu. 172. Leur Trimourti se composant de dieu, de l’amour et du monde. Ib. Ide´es semblables chez les Perses. 172, 173. Mithras absorbant Oromaze et Arimane. 173. Trinite´ en Phe´nicie, la lumie`re, le feu et la flamme. Ib. En E´gypte, l’intelligence, le monde et l’image du monde, Amoun, Phthas et Osiris. Ib. Quelquefois la terre, l’eau et le feu. Ib. Tre´pied des Chinois. Ib. Au Tibet la trinite´ toute me´taphysique. Ib. Dieux triples se re´unissant en un seul. 174. Fo, en Chine, absorbe Ki, Hi et Ouei. Ib. Pradjapati, l’unite´ chez les Indiens. Ib. La loi de Moı¨se n’offrant aucune trace de trinite´. 175. Cette ide´e s’introduisant plus tard chez les He´breux, par leur de´monologie. Ib. Que le polythe´isme grec ne connaıˆt aucune de ces subtilite´s. Ib. TRISANKOU, transforme´ en paria, par l’anathe`me d’un brame. II, 106. TRIVICRAMA. III, 160, 161. Histoire qui le concerne. Ib. TROGLODYTES. Pourquoi ils adorent les tortues. I, 233. TROYENS. Avaient la meˆme religion que les Scythes. II, 377. Jetaient des chevaux vivants dans les rivie`res. Ib. TSCHE´ RE´ MISSES, entourent les tombeaux, afin que les morts n’en puissent sortir. I, 302. Peu d’influence des jongleurs chez eux. 358. V. Jongleurs. TUISTON. V. Germains.
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TURCS. Leur aversion pour la promenade. I, 113. V. Castes. TYNDARIDES. V. Cabires. TYPHON. Symbole tantoˆt de l’expulsion des rois bergers, tantoˆt du desse´chement de la basse E´gypte. I, 182. S’e´lance du sein maternel en le de´chirant. III, 85. A pour femme Nephthys. Ib. TYRSPAKURS, prophe`tes des Scandinaves. V, 131.
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U. UFRASCHMODAD. V. Perses. ULYSSE. Descend aux enfers pour savoir l’avenir. I, 341. URANIE. V. Astarte´, Baal. URANUS. I, 196. V. Explications scientifiques. L’histoire de sa mutilation, sans effet sur la religion populaire. 196, 197. URIE. V. Joachim. UTILITE´ . Le besoin d’utilite´, le vice inhe´rent a` l’esprit franc¸ais. I, 114. V.
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VALHALLA, l’Olympe des dieux scandinaves. II, 143. V. Sacerdoce, Scandinaves. VALMIKI, auteur du Ramayan. V. Vyasa. VARRON. Sa physique sacre´e. III, 16. VAUDOU, ne demandant qu’a` exercer paisiblement leur culte. II, 259. VE` DES. I, XVII, 123. La lecture n’en e´tait permise qu’aux brames. II, 118. Tout autre puni par le supplice de l’huile bouillante. Ib. V. Mercure e´gyptien. Livres sacre´s des Indiens, pareils a` tous les livres sacre´s des nations sacerdotales. III, 17. Les Ve`des originaux perdus, de l’aveu des brames. 99. Combien de fois refondus. Ib. Re´cit des brames sur la transmission des Ve`des. Ib. Leur doctrine sur les trois mondes. 152. Les Ve`des ordonnaient les sacrifices humains, repousse´s poste´rieurement par les peuples de l’Inde. 108. V. Culte des e´le´ments. Re´cit de Narada sur la divinite´ des Ve`des. 128. Admiration que professent pour les Ve`des des hommes qui voudraient se servir de l’E´vangile comme les brames se servent des Ve`des. III, 231. VENTRILOQUES. Peut-eˆtre y en a-t-il parmi les jongleurs. I, 331. VE´ NUS. V. Mars. Est quelquefois appele´e l’une des Parques, combinaison du pouvoir destructeur et cre´ateur. II, 407. Se´paration de la Ve´nus grecque et de la Ve´nus syrienne. 438. Les ce´re´monies de ces deux de´esses, diffe´rentes, suivant Pausanias. Ibid. VE´ RITE´ . Qu’il n’y a point de ve´rite´ absolue. I, 74, 75. VE´ TURIE. Son ambassade pre`s de Coriolan, l’une des significations de la fortune des femmes. I, 184.
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VIASA-MUNI. V. Anna Purna De´vi, Schiven. VICTOR, pape. V. Saint Ire´ne´e. VIE (autre). Que la lutte du sentiment religieux et de l’inte´reˆt se place surtout dans les ide´es d’une autre vie. I, 284. V. Paraguay, Daures, Inte´reˆt. La vie future une imitation de celle-ci. 287. V. Louisiane, Guine´e, Groe¨nlandais, Ame´ricains. Les modifications locales et accidentelles ne changent rien a` ce principe fondamental. 289. Re´sultat faˆcheux de cet anthropomorphisme pour la morale. 290. V. Iles Mariannes, Sentiment religieux. Pre´cautions des vivants pour subvenir aux besoins qu’ils auront dans l’autre vie. 291. V. Carnicobar, Mort. Funestes conse´quences de l’ide´e que la vie future ressemble a` celle-ci. 293, 294. Manie`re dont le sauvage cherche a` embellir l’autre vie., 299. La conc¸oit pourtant malgre´ lui toujours triste. 299, 204. V. Patagons, Chili, Grand Esprit, Caraı¨bes, Tsche´re´misses, Matamba, Abipons. Imitation dans l’autre vie des usages de celle-ci. Arabes faisant mourir un chameau sur les tombes. 292. Hommes sacrifie´s pour eˆtre esclaves dans l’autre vie. 295. L’imitation de la vie apre`s la mort, est toujours empreinte de la re´pugnance de l’homme pour sa destruction. Tout est plus triste dans l’autre vie. III, 380. Hercule qui est heureux dans l’Olympe, est triste dans les enfers. 382. Description de l’autre vie, dans Home`re. 390. Poe`me latin d’un auteur moderne, sur l’e´tat des ombres. Ib. La vie future, le do maine du sacerdoce. IV, 77. E´gyptiens ne mettant d’importance qu’a` la vie qui suit le tre´pas. Ib. Gaulois et Scandinaves regardant la mort comme le but de la vie. Ib. Vers de Lucain sur le me´pris des Gaulois pour la vie. Ib. Guerriers se donnant la mort, lorsqu’ils n’avaient pu la trouver dans les combats. 77, 78. Usage existant chez les peuples du Nord. 78. Cet usage transporte´ a` leurs dieux. Ib. Rocher surnomme´ le Rocher d’Odin, du haut duquel ils se pre´cipitaient. Ib. Diffe´rents auteurs sur cette coutume. Ib. Qu’elle n’existait pas chez les Grecs. Ib. Qu’au contraire la vieillesse chez eux e´tait en honneur. 79. Indiens pensant la`-dessus comme les Scandinaves et les E´gyptiens, mais cette opinion prenant chez eux une autre forme. Ib. Leur unique de´sir, celui de ne plus revenir dans ce monde, tandis que c’est l’espoir le plus vif des peuples qui luttent ici-bas contre une destine´e rigoureuse. 80. D’ou` vient cette diffe´rence. 80, 81. Que ce de´sir modifie dans la litte´rature des Indiens, jusqu’aux ouvrages qui sont e´trangers a` la religion. 81. Exemples. Ib. Le de´nouˆment de leurs drames toujours heureux. Ib. Les terreurs de la vie future des opinions auxiliaires pour les preˆtres. 85. La vie future l’imitation de celle-ci. 86. Femmes e´gyptiennes faisant ensevelir avec elles des couleurs et des pinceaux, pour ranimer l’e´clat de leur teint, ou se noircir les yeux. 87. Gaulois e´crivant aux amis que la mort leur enle vait et confiant leurs lettres aux flammes. Ib. Ajournant a` leur
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re´union apre`s cette vie leurs comptes avec leurs cre´anciers et leurs de´biteurs. Ib. Diodore a` ce sujet. Ib. Armes trouve´es dans le tombeau de Chilpe´ric Ier avec lesquelles il devait se pre´senter au dieu de la guerre. Ib. Autres exemples chez les Perses. 88. Description du tombeau de Cyrus par Arrien. Ib. Gue`bres enterrant avec leurs morts tout ce qui leur a servi dans ce monde. 88. Culte des anceˆtres a` la Chine. Ib. Habitants du Tonquin dans la feˆte qu’ils ce´le`brent toutes les anne´es, pre´parant leurs maisons pour recevoir les morts. 88, 89. Marigny a` ce sujet. 89. Indiens plac¸ant des fruits et du lait aupre`s des cercueils. Ib. Hindous tenus, par un pre´cepte des Ve`des, d’offrir un gaˆteau aux maˆnes de leurs anceˆtres, jusqu’a` la troisie`me ge´ne´ration. Ib. Voyages des habitants de l’autre monde, emprunte´s de celui-ci. 90. Les ames, suivant le Garouda Pourana, re´duites a` un pouce de hauteur transporte´es a` travers les airs par les serviteurs de Yama sur des montagnes ou` elles se´journent un mois. 90. Font ensuite un voyage a` pied sur les bords de l’Oce´an. Ib. S’arreˆtent deux fois en route pour manger. Ib. Ce´re´monies destine´es a` favoriser leurs voyages. Ib. Richesses des guerriers scandinaves bruˆle´es sur leur buˆcher. Ib. Bien que ce sacrifice leur procure. Ib. Leur dignite´ dans le Valhalla de´pend des tre´sors qu’ils ont conquis. Ib. Combats qu’ils y livrent. 91. Leurs festins. Ib. Descente d’Odin dans le palais d’He´la. 91, 92. VILLOISON (erreur de) qui place la the´ologie physique des anciens avant les croyances grossie`res. I, 173, 174. VINCENT, traducteur du pe´riple de Ne´arque. I, 155, 156. VINET. Sa distinction tre`s-juste entre l’e´vidence et la certitude. III, 24. VIRGILE. I, 168. Cite´ a` l’appui de l’enfer d’Home`re. Ib. Son inadvertance relativement aux usages antiques. II, 290. Quelquefois fide`le aux coutumes home´riques. Ib. VIRGINITE´ . Vierges sacre´es parmi les Iroquois. I, 255. Admiration des sauvages pour la virginite´. Ib. Vierges me`res chez les Chinois. II, 261. Le sauveur promis par Wichnou, doit s’incarner dans le sein d’une vierge. III, 209. VITZLI-PUTZLI. Les Mexicains lui sacrifiaient des hommes. I, 70, 71. VLADIMIR. V. Russes. VOLNEY. Re´futation de ses hypothe`ses. I, 191–194. V. Astronomie. VOLTAIRE. I, 26, 43. Dit qu’il vaut mieux frapper fort que juste. 112. Ne peut s’accorder avec Fre´de´ric II. 126. Faiblesse de ses raisonnements contre la re´alite´ des rites licencieux des anciens. 351, 352. Son erreur ou sa mauvaise foi, relativement aux sacrifices humains des Chinois. II, 263. Son e´loge pompeux et mal fonde´ de la Chine. 264–266. VOPISCUS. V. Chre´tiens.
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VOYAGEURS modernes. Hommages a` leur courage et a` leur patience. I, 161, 162. VRICHNA-ISWARA. V. Anna Purna Devi. VULCAIN. Son nom grec nous rame`ne en E´gypte. II, 429. E´tait dans l’origine le Phthas e´gyptien. Ib. Il renferme des alle´gories cosmogoniques. 430. Ne´ de Junon, sans la participation d’un homme. Ib. Est chez les Grecs un dieu ridicule. Ibid. VYASA, auteur du Mahabarat et commentateur des Ve`des, peut-eˆtre un nom ge´ne´rique. III, 100. Contradictions des Indiens sur Vyasa et Valmiki auteur du Ramayan, se´pare´s l’un de l’autre, suivant la tradition, par un vaste intervalle, et cependant confe´rant ensemble. Ib. Vyasa une re´ge´ne´ration de Brama. 101. Une incarnation de Wichnou, par Kaly qui accouche de lui, sans cesser d’eˆtre vierge. 101, 102.
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WAGNER. Tombe´ dans les meˆmes erreurs que Dupuis et Rabaut. II, 384. Sa division des religions en quatre classes. Ibid. WARBURTON. I, 119. V. Pluche. Les deux origines qu’il assigne a` la fable. 195. WEDEL-JARLSBERG. Ses hypothe`ses sur la religion scandinave. II, 182. WICHNOU. V. Amrita, Schiven, Bouddha, Incarnations, Excommunication. Sort du calice d’une fleur. II, 134. Venge Druwen de sa maraˆtre, et lui donne le royaume de son pe`re. 142. Ne peut refuser aucune demande a` son adorateur Ambalischen. 143. Tue le fre`re d’E´runia-Kasyapa. Ce qui en re´sulte. 145. Les Indiens lui font honneur de l’abolition des sacrifices sanglants. III, 108. Ses grandes incarnations au nombre de dix. 109. Pierres nomme´es Salagramas, dans lesquelles il est cense´ re´sider. 121, 122. Leur pre´tendue efficacite´ dans les maladies. 122, 141. V. The´isme. Ses ruses pour vaincre, sous la forme d’un sanglier, le ge´ant Eruniaschken. 147, 148. Est le douzie`me des Aditias, notion astronomique. 180, 181. Est l’un des dieux les plus actifs de la mythologie populaire. Ib. Son incarnation dans le sein de Kouscha-Lya, femme de Dascharatha. 195. Ne se souvient qu’il est un dieu qu’apre`s avoir de´truit les ge´ants. 211. Formes qu’il prend dans ses diffe´rentes incarnations. 215. Sa doctrine plus pure que celle de Schiven, atteste la marche de la civilisation. Ib. La forme humaine, l’attribut de ses dernie`res incarnations. IV, 7. WIELAND. I, 127. Se rapproche, par ses doctrines, des philosophes franc¸ais du dix-huitie`me sie`cle. Ib. WILFORD. Comment trompe´ par un Pandit. Ce fait donne l’ide´e des falsifications qu’ont pu subir les Ve`des. III, 102.
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Table alphabe´tique et analytique 457
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WISWAMITRA, vaincu par les impre´cations d’un solitaire. II, 106. Forme le projet de devenir brame. Ib. V. Saintete´ de la douleur. Lance Trisankou au ciel, par la force de ses auste´rite´s. III, 184. Cre´e par ses auste´rite´s un nouveau firmament et de nouveaux astres. 185. Cette histoire indique, sous des formes mythologiques, des de´couvertes en astronomie. Ib. Histoire de Wiswamitra. Supe´riorite´ du brame sur le guerrier. 219. Ses auste´rite´s lui concilient la faveur des dieux contre un brame. 220, 221. Ses auste´rite´s mettent le monde en pe´ril, et forcent les dieux a` lui confe´rer la qualite´ de brame. 221. WOOLSTON. I, 121. Incre´dule anglais.
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X. XE´ NOPHANE. Son panthe´isme. I, 171. Comment cite´ par La Mennais. Ib. XE´ NOPHON. Se conduisant d’apre`s les oracles. I, 203. Invite les devins, quels qu’ils soient, qui se trouvaient dans son arme´e, a` venir assister aux sacrifices. II, 304. E´crivit son Histoire grecque, environ cent ans apre`s He´rodote. IV, 406. Ses opinions sur les dieux. Ib. Les regarde comme les protecteurs de la morale. Ib. Exemples qu’il en donne. 406, 407. E´tait de tous les hommes le plus soumis aux dogmes, comme aux pratiques de la religion de son pays. 407. XIPHILIN. I, 184. 458
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Y. YAJOURVE´ DA. Histoire de Yajour noir, ou impur, remplace´ par le Yajour blanc, ou pur. Preuve de la refonte des Ve`des. III, 215. YANG (le), le bon principe chez les Chinois, est repre´sente´ par la ligne droite. III, 50. Est re´uni dans le grand tout mate´riel, le Tai-Kie´. Ib. YMER (le ge´ant). II, 261. Ressemblance de la fable qui le concerne avec la cosmogonie chinoise. Ib. Doue´ d’un double sexe. III, 270. Ses rapports avec l’œuf cosmogonique des Indiens. 270, 271. Devient le monde visible et le globe terrestre. 271. Odin le tue pour former l’univers avec ses membres. IV, 25. YN, le mauvais principe chez les Chinois, est figure´ par la ligne courbe. III, 50. YORK (le duc d’) met a` mort les E´cossais qui ne veulent pas preˆter le serment du Test. II, 259. Z. ZACHARIE. V. Joad. ZAMOLXIS, esclave immole´, pris pour un homme de´ifie´ par les Grecs. IV, 6.
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De la Religion, V
ZARA-DOBURA, grand-preˆtre de la religion des Rohannis a` Ava. III, 149, 150. Son dialogue avec un missionnaire est une preuve du polythe´isme des Indiens. 150. ZE´ LANDE (Nouvelle-). I, 272. V. Loango. ZEND-A-VESTA. Ne devint jamais le livre national des Perses. II, 187. Note sur l’authenticite´ du Zend-a-Vesta. Ib. Que son contenu re´pond mal a` la sagesse attribue´e a` Zoroastre. Ib. E´crits suppose´s plus anciens. Ib. ZERVAN AKE´ RE` NE, le temps sans borne chez les Perses. III, 243. Son double caracte`re, puissance ge´ne´ratrice, puis symbole astronomique. III, 244. IV, 119. ZOROASTRE. I, 245, 246. Sa religion un concordat de cour. 152. Prescrit formellement la division en castes. II, 81. Re´forme qu’il ope`re dans la religion perse. 82. V. Zend-a-Vesta. Zoroastre e´tait Me`de. 189. N’a pu vivre sous Darius, fils d’Hystaspe, ni puiser chez les Perses encore grossiers les e´le´ments de sa re´forme. Ib. 188, 189. Sa religion ne fut jamais la religion populaire. 190. Zoroastre soumis a` Cyrus, obe´issant a` Cyrus despote, mais conservant l’esprit sacerdotal, tant qu’il le pouvait. 191.
FIN
DE LA TABLE ALPHABE´ TIQUE ET ANALYTIQUE.
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Textes comple´mentaires
[Placard pour le livre
XIII]
Introduction
Nous posse´dons un placard avec des passages qu’on peut lire dans le livre XIII, chapitre VI, et un passage moins important dans le chapitre IV. Le placard est partiellement corrige´, et alors identique au texte imprime´ ; parfois les corrections a` pre´voir ne sont pas note´es dans les marges puisque Constant semble avoir abandonne´ ce travail. Une note qu’on lit sur ce placard ne se trouve pas dans la version imprime´e, une autre est nettement plus de´veloppe´e, une troisie`me est re´dige´e diffe´remment. Le placard repre´sente une re´daction du texte ante´rieure a` celle de la version publie´e. Constant de´place un passage et en intercale un autre qu’on ne trouve pas encore dans ce document. Nous proposons pour tenir compte de cet e´tat du texte une datation d’avant juillet 1830, sans pouvoir pre´ciser davantage. E´tablissement du texte Nous reproduisons le texte du placard en tenant compte des corrections de Constant, mais sans reproduire dans l’apparat philologique les fautes d’imprimerie. Les fautes non corrige´es sont maintenues et explique´es au besoin. [Placard pour le livre XIII] BnF, NAF 18823, fo 149. 1 fo de grand format, avec des corr. a., fabrique´ avec des morceaux de´coupe´s et colle´s, perte de quelques mots. Il e´tait peut-eˆtre destine´ a` trouver une place dans le manuscrit pour l’imprimeur. Date propose´e : avant juillet 1830. Hofmann, Catalogue, non re´pertorie´.
[Placard pour le livre
fo 149
XIII]
On objecterait a` tort la re´sistance des preˆtres grecs contre les preˆtres et les dogmes e´trangers1. Les individus purent bien lutter contre les individus, c’est-a`-dire les preˆtres grecs purent invoquer, contre les invasions du sacerdoce e´tranger qui allait sur leurs brise´es, la se´ve´rite´ des lois, et meˆme repousser ses dogmes et ses rites de la religion publique ; mais les rites et les dogmes, ainsi repousse´s, e´taient transporte´s dans les myste`res, et tous les dogmes sacerdotaux y e´taient accueillis et consacre´s a. Les preˆtres du polythe´isme inde´pendant que professait la Gre`ce, ne diffe´raient de ceux de l’Orient et du Midi que par le succe`s, non par les efforts. Les uns et les autres tendaient au meˆme but ; mais les premiers, limite´s dans leur puissance, ne disposaient que de la partie secre`te de la religion. Les seconds, tout-puissants, disposaient sans re´serve de la religion entie`re. Les premiers, en conse´quence, transporte`rent dans les myste`res tout ce qui caracte´risait le polythe´isme sacerdotal, et s’y cre´e`rent autant qu’ils le purent a
Les myste`res augmente`rent en cre´dit lorsque les Helle`nes, mis en contact avec l’Asie mineure, l’E´gypte et la Lybie acquirent la connaissance de doctrines sacerdotales, dont s’empare`rent les ministres des myste`res, pour e´tendre l’influence de cette hie´rarchie secre`te. Ainsi naquirent les associations d’orphiques et de bacchiques, qui plus tard alle`rent se confondre avec les Pythagoriciens. Alors la Gre`ce offrit un spectacle vraiment extraordinaire. Tandis que la de´mocratie envahissait les mœurs et les gouvernements, que la religion nationale se me´tamorphosait en poe´sie et en art, que les sophistes e´branlaient toutes les croyances, une hie´rarchie sacerdotale, de toutes parts invisible mais active partout et gouvernant les intelligences, du sein de son association myste´rieuse, tint a` elle seule cet ordre social en e´chec. Ces institutions pre´sentent un me´lange prodigieux de doctrines. Sur un tronc ancien et pe´lasgique, tel qu’on le rencontre a` Eleusis et a` Samothrace, on voit greffer successivement des notions emprunte´es au mystuisme2 e´gyptien, phe´nicien, phrygien, persan, syrien, chalde´en. Peut-eˆtre s’enrichit-on aussi de doctrines he´braı¨ques. Cette fusion s’ope´rait avec une plus ou moins grande entente des choses, et en de´figurait en tout ou en partie les syste`mes originaux. (D’Eckst., I, 473.) E´tablissement du texte : Placard, BnF, NAF 18823, fo 149.
1 2 3
Passage qu’on trouve, avec des ajouts, dans la version imprime´e, ci-dessus, p. 132, lignes 18–24 a` p. 133, ligne 10. Voir aussi ci-dessous, p. 383, ligne 4 a` p. 384, ligne 16. Faute d’imprimerie. Le baron d’Eckstein e´crit correctement «mysticisme». La note manque dans l’imprime´. Le dernier paragraphe cite litte´ralement un passage du compte rendu du premier tome de De la Religion par le baron d’Eckstein. Constant supprime souvent les renvois aux publications de d’Eckstein, meˆme s’il les exploite dans ses e´crits.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
un domaine particulier, pour se de´dommager de l’empire que la socie´te´ civile leur disputait. Les myste`res furent la proprie´te´ du sacerdoce, dans le polythe´isme dont le sacerdoce n’avait pas la proprie´te´. De ces dogmes et de ces rites, dont ils s’enrichissaient successivement, aucun n’e´tait remplace´ par l’autre, tous coexistaient ; et non-seulement ils coexistaient, quelque contradictoires qu’ils fussent, mais chacun d’eux e´tait lui-meˆme forme´ de plusieurs e´le´ments incohe´rents et he´te´roge`nes a. A l’e´poque ou` il est indubitable qu’on entretenait les initie´s des plus subtiles spe´culations, les moyens les plus grossiers d’agir sur l’imagination du vulgaire se pratiquaient encore1 : les repre´sentations dramatiques n’avaient point cesse´ b. Dion Chrysostoˆme nous parle, a` la fin du premier sie`cle de notre e`re, des voix qu’entendaient les initie´s, des te´ne`bres et de la lumie`re a
b
[Nous trouvons] dans les myste`res de Samothrace, 1o un syste`me d’e´manation assez pareil a` celui de l’Inde : Axieros, le premier des Cabires, e´tait l’unite´ d’ou` e´manaient tous les dieux et tous les eˆtres ; 2o un syste`me astronomique, ou` les astres e´taient divinise´s, et qui pouvait eˆtre Ve´nus d’E´gypte ; 3o une combinaison de ce syste`me avec des pierres anime´es par les astres et soumises a` leur action, notion e´trusque, qui e´tablissait entre l’astrolaˆtrie et l’adoration des pierres une liaison semblable a` celle qui unissait en E´gypte les astres et les animaux ; 4o une hie´rarchie d’eˆtres interme´diaires, depuis l’unite´ supreˆme jusqu’a` l’homme ; 5o enfin une doctrine de peines et de re´compenses a` venir. (CREUTZ. II, 3332.) Seulement elles avaient pris, pour certaines classes d’initie´s plus favorise´s que la foule, des significations, tantoˆt plus abstraites, tantoˆt plus scientifiques. A E´leusis, le Hie´rophante e´tait le Demiourgos, le Dadouque le soleil, l’E´pibome la lune, et l’Hie´socerya Mercure. (Euse`b. pr. ev., III3.) La troupe des initie´s repre´sentait le monde. (Cleanth. Stoii apud Epiph. adv. Hæret, III, 94.) De la sorte, la cosmogonie et l’astronomie e´taient combine´es par l’ide´e du Demiourgos, auteur de tout, et pre´sidant a` l’harmonie des sphe`res ce´lestes5.
13 Nous trouvons ] ces mots manquent 16 Ve´nus ] il faut lire venus 24 Stoii ] il faut lire Stoic. faut lire Hie´roceryx6 1
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23 Hie´socerys ] il
Avec cette phrase commence la partie du texte qui se lit une page plus loin dans la version imprime´e. Constant intercale un passage d’une quinzaine de lignes. Voir ci-dessus, pp. 134.9–135.11 et 133.14–134.9. BC re´sume une re´flexion de Creuzer, Symbolik, t. II, pp. 333–334. Le renvoi vise une phrase du livre III, chap. XII : «Dans les myste`res d’E´leusis, l’hierophante est e´quipe´ a` l’image du de´miourge, le dadouque a` celle du soleil ; et le sacrificateur a` celle de la lune, le he´raut a` celle d’Herme`s» (Euse`be de Ce´sare´e, La pre´paration e´vange´lique, Livres II-III. Introduction, texte grec, traduction et annotation par E´douard des Places, s. j., Paris : Les E´ditions du Cerf, 1976, t. II, pp. 232–233). La note n’est pas claire. BC cite Cle´anthe (Kleanthes), philosophe stoı¨cien (331 (?) – 232/231), auteur d’un hymne a` Zeus ; mais Epiphanias ne le mentionne pas dans le Panarion. Il le cite une seule fois dans l’annexe de celui-ci, intitule´ Expositio fidei Catholicae et Apostolicae Ecclesiae : «Cleanthes summum bonum, et honestum voluptates esse dicebat : hominem solam appellabat animam ; deos mysticas esse quasdam figuras, sacraque nomina. Itaque solem Daduchum, hoc est saciferum esse ; mundum ipsum initiatorum» (PG, t. XLII, col. 796–798). La meˆme note revient ci-dessous, p. 384. Cette note, re´dige´e autrement, se trouve ci-dessus, p. 94, n. a. Voir aussi p. 367, n. d et p. 375, n. a. Voir ci-dessous, p. 384.
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qui se succe´daient a` leurs regards, des danses dont ils e´taient les te´moins ; en un mot, il peint les myste`res comme un spectacle a. Ce n’est pas ici le lieu de traiter des autres genres d’influence qu’ils exerce`rent sur l’esprit philosophique des Grecs. Nous montrerons ailleurs comment cet esprit, bien que naturellement porte´ a` une dialectique exacte et rigoureuse, s’empreignit des conceptions gigantesques, et se jeta dans les subtilite´s inde´finissables qui caracte´risent l’Orient, et comment la philosophie grecque perdit en logique et en clarte´, ce qu’elle parut gagner quelquefois en e´le´vations et en profondeur b.
a b
Orat., 12. De Conquit. Dei1. Wayn., p. 762.
10 Conquit. ] il faut lire Conquisit.
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11 Wayn. ] il faut lire Wagn.
Dion de Pruse, dit Dion Chrysostomos, Discours olympique (Or. XII), consacre´ a` la conception premie`re de la divinite´. Allusion au § 33 du Discours olympique qui e´voque les rites d’initiation des novices dans un endroit secret et d’une beaute´ exquise, ou` il entend des voix myste´rieuses, voit des effets de lumie`re et assiste a` d’autres e´ve´nements qui ne sont pas spe´cifie´s et finissent par la danse des preˆtres autour des initie´s assis sur des chaises pre´pare´es pour la ce´re´monie d’intronisation. Voir ci-dessus, pp. 134–135, et p. 135, n. 1. BC donne dans l’imprime´ une note de´veloppe´e. Voir ci-dessus, pp. 135–136, n. b et p. 136, n. 1.
[Morceaux pour les livres
XIII, XIV
et
XV]
Introduction
Les textes classe´s sous ce titre sont des passages qui ne pouvaient eˆtre inte´gre´s dans l’apparat philologique parce que les divergences avec la version imprime´e e´taient trop importantes. Le premier texte correpond a` un passage du chapitre IV du livre XIII. Si les formulations sont souvent tre`s proches de celles de la version imprime´e, la structure de l’argumentation en est tre`s e´loigne´e. Le deuxie`me texte concerne la fin de ce chapitre, tre`s diffe´rente de celle qu’on lit dans la version publie´e. Le troisie`me texte, intitule´ «Re´sume´ sur la composition des myste`res Grecs», donne une version diffe´rente du chapitre VI du livre XIII qui traite du meˆme sujet. Nous avons reproduit cette premie`re version pour montrer les diffe´rences entre les deux e´tats de ce chapitre. Le quatrie`me texte sur la Lokasenna est le reste d’un manuscrit e´tabli par le secre´taire aux longues barres de t. Ce folio a peut-eˆtre appartenu a` un manuscrit destine´ a` l’imprimeur, mais a e´te´ e´carte´ pour des raisons qui nous e´chappent. La version de´finitive est sensiblement diffe´rente de celle qu’on lit ici. Le cinquie`me texte est une e´bauche d’un passage a` inte´grer dans le premier chapitre du livre XV. Le texte est tre`s diffe´rent de la version de´finitive, mais le contexte est clairement reconnaissable.
E´tablissement du texte 1. BCU, Co 3457, fos 17–23. [Un passage du chapitre IV du livre XIII]. 7 fos, 7 pp. de la main du secre´taire aux longues barres de t, 310 × 200 mm, pagine´s 17 a` 23 dans l’angle gauche en haut. Sur la gauche, une marge d’environ 50 a` 60 mm, par un pli. Aux versos des fragments du texte des Discours a` la Chambre du grand manuscrit. Date propose´e : 1829, peut-eˆtre 1830. Hofmann, Catalogue, IV/279. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle C.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
2. BCU, Co 3262/1, pp. 315–320 des cahiers du texte et Co 3262/2, pp. 246–247 des cahiers des notes du manuscrit dit «Manuscrit en cahiers cousus». [La fin du chapitre IV du livre XIII]. 6 fos, 6 pp. a. (cahier 12) et 2 fos, 2 pp. a. (cahier 11), 195 × 160 mm, avec de tre`s nombreuses corrections et des ajouts. Date propose´e : 1828. Hofmann, Catalogue, IV/216. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par les sigles Ms-texte et Ms-notes. 3. BCU, Co 3246 du manuscrit dit «manuscrit des livres colle´s», fos 196– 201, 209–210 et 241. [La fin du chapitre IV du livre XIII]. 8 fos, 8 pp. de la main du copiste aux longues barres de t, 340 × 220 mm. Date propose´e : 1829, peut-eˆtre de´but 1830. Hofmann, Catalogue, IV/277. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle MC. 4. BCU, Co 3262/1, pp. 335–338 des cahiers du texte et Co 3262/2, pp. 263–265 des cahiers des notes du manuscrit dit «Manuscrit en cahiers cousus». Re´sume´ sur la composition des myste`res Grecs. 4 fos, 4 pp. a. (cahier 14) et 3 fos, 3 pp. a. (cahier 11), 195 × 160 mm, avec de tre`s nombreuses corrections et des ajouts. Date propose´e : 1828. Hofmann, Catalogue, IV/216. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par les sigles Ms-texte et Ms-notes. 5. BCU, Co 3246 du manuscrit dit «manuscrit des livres colle´s», fos 225– 229. Re´sume´ sur la composition des myste`res Grecs. 5 fos, 5 pp. de la main du copiste aux longues barres de t, 340 × 220 mm. Date propose´e : 1829, peut-eˆtre de´but 1830. Hofmann, Catalogue, IV/277. Nous de´signons ce manuscrit dans les variantes par le sigle MC. 6. BCU, Co 4725, fo 3. [Un passage sur la Lokasenna]. 1 fo, 1 p. a. Date propose´e : 1829 ou avant juillet 1830. Hofmann, Catalogue, IV/71, non re´pertorie´ se´pare´ment.
Livres XIII, XIV et XV
7. BCU, Co 4725, fo 96. [E´bauche d’un passage du premier chapitre du livre XV]. 1 fo, 1 p. a. Date propose´e : 1829, peut-eˆtre 1830. Hofmann, Catalogue, IV/71, non re´pertorie´ se´pare´ment.
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6 Le folio 209 du manuscrit dit « Manuscrit des livres collés ». On reconnaît en haut quelques bandes des lignes découpées, dans la marge gauche un ajout, puis des notes qui se rapportent au texte, à partir de la note 2 rédigées sur des papillons collés au bas de la page. BCU, Co 3246, f° 209r°.
Passage du livre XIII, chapitre IV
[Un passage du chapitre
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du livre XIII]
Ce repas horrible devint la comme´moration du passage de la vie sauvage a` l’e´tat social a. Les initie´s aux Dionysiaques mangeaient dans une feˆte particulie`re de la chair crue, en me´moire de la barbarie a` laquelle les hommes e´taient re´duits, avant que les preˆtres ne les eussent civilise´s b. L’institution des lois valut a` Ce´re`s l’e´pithe`te de le´gislatrice c, qu’on donnait a` The´mis dans d’autres myste`res d. L’union de la me´decine et de la religion e´tait ce´le´bre´e e. Les cornes de Bacchus furent l’emble`me des taureaux attele´s a` la charrue f, et son corps de´chire´, celui du raisin arrache´ de la vigne et brise´ sous le pressoir g. parmi les solennite´s sacerdotales, la comme´moration a b
c
d e
f g
V. ci-dessus p. n. Creonomie et Creutzer III. 201–2021. diod., V, 75 ; Clem. Alex. Cohort. Orige`ne contre Celse, IV. Epiphan. adv. hæres. Macrob. Somn. Scipion. I, 122. Ce´re`s Thesmophore et Thesmothe`te. hesych. vo Θεμιστες. Virgile appelle Ce´re`s Legifera. Le nom de Thesmophories rappelle l’e´tablissement des lois. Creutz. IV. 477. EUSE` B., Præp. ev. Wagner. 249[.] L’un des Cabires e´tait Esculape. L’invention de la me´decine e´tait attribue´e aux dieux dans les myste`res, comme en E´gypte a` Isis. Wagn. 333. Wagner 332. Ce´re`s e´tait la terre, les Titans les vendangeurs qui e´crasaient le raisin et le faisaient cuire : Rhe´e, qui rassemblait les membres de l’enfant divin mis en pie`ces, e´tait le vin compose´ du jus des diverses grappes. Diodore adopte ce sens symbolique, et apre`s lui Cornutus (de Nat. Deor., cap. 10). Mais n’oublions jamais que tous ces symboles avaient plusieurs significations. Diodore meˆme, dans l’endroit cite´, ajoute que d’autres interpre´tations de la meˆme fable e´taient cache´es aux profanes. De ce nombre e´tait le sens astronomique. Bacchus de´chire´ en sept morceaux faisait allusion aux sept plane`tes. Ce qui le de´montre, c’est que d’apre`s les dogmes orphiques, ce dieu pre´sidait a` chacune d’elles sous un nom diffe´rent ; a` la lune, sous celui de Liknite`s ; a` Mercure, sous celui de Sile`ne ; au soleil, sous celui de Trie´te´rique ; a` Mars, sous celui de Bassare´us ; a` Jupiter, sous celui de Sabazien ; a` Saturne, sous celui d’Omphie´te`s. (Girald. de Musis.) La meˆme le´gende e´tait E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3457, fos 17–23 [=C].
1
2
La meˆme note se trouve ci-dessus, p. 91, variante a` la ligne 5. Le passage cite´ de Creuzer, Symbolik, renvoie a` une description de ce qu’est une bacchante (t. III, pp. 200–202). Le repas horrible e´voque le fait que les bacchantes mangeaient la chair crue des animaux qu’elles de´chiraient. Voir pour l’explication des notes b a` d et f a` g de cette page ci-dessus, pp. 91–93. Les renvois a` Wagner, Ideen, qu’on trouve dans les notes d et g manquent dans l’imprime´.
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des Bouleversemens de la nature, occupe une place importante. ces Bouleversemens sont e´galement rappele´s dans les myste`res. le meˆme massacre du jeune Bacchus figurait dans les dionysiaques Les re´volutions physiques du monde a. le Dualisme e´le´ment essentiel du polythe´isme sacerdotal, e´tait L’une des explications des Eleusinies b. On ce´le`bre, dit Julien c, ces ce´re´monies augustes a` L’e´quinoxe D’automne, pour obtenir des dieux que l’aˆme n’e´prouve point l’influence maligne de la puissance Te´ne´breuse qui va pre´valoir dans la nature. la meˆme hypothe`se se reproduisait dans les mithriaques d. Le dogme1 d’un dieu mort et ressuscite´, dogme qu’enseignent, sans exception, toutes les religions sacerdotales, contrastait Tellement avec les conceptions grecques, que les Cre´tois qui montroient dans Leur ile Le tombeau de Jupiter e, furent accuse´s de mensonge par toute la Gre`ce f ; et la tradition dont ils avaient cru se faire un titre d’honneur, sujet d’abord de scandale, devint plus tard l’objet de la raillerie des incre´dules. ainsi les points de vue changent avec les e´poques. Dans les religions sacerdotales, la mort des dieux est un dogme, dans la religion populaire une impie´te´, et du temps de Lucien, l’ironie seule la rappelle encore pour la vouer au ridicule. Mais dans les myste`res, la le´gende se perpe´tue et se diversifie. Attys, Adonis, Bacchus et Cadmille sont des
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aussi l’un des emble`mes de la chute primitive. Les Titans, disait-on, ayant mis Bacchus en pie`ces et l’ayant de´vore´, Jupiter les foudroya. Leurs corps inanime´s produisirent la matie`re, et de cette matie`re les hommes furent forme´s. De cette origine re´sulte ce que nos passions ont de violent, de grossier, de fe´roce. Ne´s de la chair des Titans, nos corps ont conserve´ leurs inclinations coupables. Il faut les punir de leur faute ante´rieure, les faire souffrir et les subjuguer. (Plut. de Esu Carnium ; Olympiodor. in fragm. Orph., p. 509.) Ici s’aperc¸oit, re´introduite par l’efficacite´ expiatoire de la pe´nitence, la notion du me´rite religieux de la douleur. V. dans Creutzer des de´tails sur l’introduction des six ages du monde dans les cosmogonies orphiques. a` chacun de ces aˆges pre´sidait un dieu diffe´rent, phane`s, la Nuit, Uranus, Saturne, Jupiter et Dionysus. on reconnaıˆt dans Jupiter un point ou` se rencontrent, mais sans se meˆler, la religion populaire et la cosmogonie orphique. (Creutz. III, 325–327.) Dio. Chrys. orat. 12. The´mist. or. 2. toutes Les fables des myste`res, dit Creutzer, font allusion, entre autres choses, a` la lutte du bien et du mal. (IV. 37)[.] Orat., V. Me´m. ac. inscr., XXXI, 421–422. act. Disput. archel. et Manet, ap. Zacagni Monum. Eccles. Gr. & Lat., p. 62–63. Meursius, in Cretaˆ. Cette pre´tention des Cre´tois fut l’origine du proverbe connu, que les Cre´tois sont menteurs (Creutz. IV. 461–464).
1 occupe ] la source porte occupent C 1
Voir pour l’explication de la note a de cette page ci-dessus, p. 97, n. b et n. 2 ; pour les notes b et c, pp. 108–109, n. 2 et p. 109, n. 4 ; pour la note d, p. 109, n. 2 et 3 ; pour les notes e a` f, p. 106, n. 1 et n. 2.
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dieux qui meurent a et qui renaissent b. des regrets tumultueux et des lamentations forcene´es annonc¸aient Leur Tre´pas : mais, surmontant Bientoˆt cette mort passage`re, ils revoyaient le jour et ramenaient dans l’aˆme des assistans une joie aussi de´sordonne´e et aussi bruyante que L’avait e´te´ leur douleur. La metempsycose, opinion e´trange`re, comme nous l’avons prouve´, a` la religion populaire de la Gre`ce, mais introduite a` celle de L’Egypte et de L’inde, e´tait l’une des doctrines les plus de´veloppe´es et qu’on re´ve´lait avec le plus de solennite´ dans les myste`res. on la de´signait e´nigmatiquement dans les mithriaques par L’e´chelle a` huit portes, le plus secret et le dernier des symboles qu’on laissait voir aux initie´s c. Elle e´tait combine´e dans les Dionysiaques, comme en Egypte, avec la notion du retour des ames vers la divinite´. L’astronomie qui occupait dans le Polythe´isme soumis aux preˆtres, une place Telle, qu’elle a paru a` plusieurs savans constituer a` elle seule cette religion, ne pouvait manquer d’obtenir dans les myste`res, un rang proportionne´. Les danses sabaziennes e´taient une repre´sentation Pantomime des mouvemens du soleil, de la lune et des plane`tes d. a b
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Staudlin, Rel. Mag., II, 197–1981. Si nous pouvions comparer avec une e´tendue suffisante la mort de Bacchus Zagre´us et celle D’osiris, Le lecteur serait frappe´ de l’identite´ parfaite de toutes les fables et de toutes ces pratiques. Mais cette comparaison se composerait de tant de de´tails, que nous sommes force´s de nous L’interdire. on peut trouver plusieurs de ces de´tails dans CREUTZER, III, 355–360. Cet e´crivain, sans remonter a` la cause de toutes ces le´gendes, a e´te´ frappe´ du fait qui leur sert de base. «Il y avait, dans tous les myste`res, dit-il, des divinite´s qui avaient pris part a` la condition humaine, et qui e´taient des eˆtres souffrants et mourants.» (IV, 302–303.) Il s’exprime ailleurs d’une manie`re encore plus positive. «Bacchus, dit-il, ne´ de Jupiter, mis en pie`ces par les Titans, et remontant au ciel apre`s que ses membres eurent e´te´ rassemble´s par Apollon, est un dieu descendu sur la terre, souffrant, mourant, ressuscitant ; et, sous ce point de vue, c’est tout a` fait une incarnation indienne.» Celse ap. orig. VI. Porphyr. de abst. IV. 16. Plut. de Orac. Def., 10. Les preˆtres d’E´leusis jouaient dans les myste`res le roˆle des divinite´s astronomiques, comme les preˆtres e´gyptiens aux feˆtes de l’E´gypte. L’Hie´rophante repre´sentait le Demiourgos, le Dadouque le soleil, l’E´pibome la lune, &ca (Creutz. III et cit.). a` L’astronomie se joignait, comme toujours a` L’astrologie. les plane`tes sont appele´es dans la sixie`me hymne orphique, les dispensatrices et de´claratrices des destine´es. (Wag. 352–358). en ge´ne´ral, tous les symboles de la doctrine Orphique fixent la pense´e sur l’adoration des corps ce´lestes. la Tradition disait qu’orphe´e avait de´clare´ le soleil le premier des dieux (Eratoste`ne, v. Creutz. IV. 13). Les sept cordes de la lyre orphique qui ne diffe´rait point de la lyre Egyptienne de Thot ou d’Herme`s. (Spanh., p. 117. Hemsterh. ad Lucian, II. 271. Voir pour l’explication des notes a a` b de cette page ci-dessus, p. 106, n. 4 et 5 ; pour la note c, p. 96, n. 4 et 5, et pour la note d, p. 94, n. 1. Le renvoi a` Wagner, Ideen, qu’on trouve dans d est supprime´ dans l’imprime´.
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L’e´chelle a` huit portes, dont nous venons de parler, comme d’un embleˆme de la me´tempsycose dans les mithriaques, e´tait de plus un symbole astronomique, parce qu’on y re´ve´lait que les aˆmes passaient d’une plane`te a` l’autre, en remontant aux cieux a. La de´monologie s’y retrouvait e´galement b. La suite de Bacchus, qui, dans la religion populaire, e´tait effre´ne´e, licencieuse et bruyante, Sile`ne, Pan, les satyres, Nysa, les nymphes nourrices du dieu, devenaient des ge´nies interme´diaires. L’initiation meˆme e´tait personnifie´e sous le nom de Te´le´te´ ; fille de Bacchus et de Nice´e, elle e´tait la danseuse nocturne, se re´jouissant dans les feˆtes, et se plaisant au son des Timbales c Aux1 dogmes scientifiques, se joignirent successivement des fragmens de The´ogonies et de Cosmogonies d
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Forkel, Gesch. der Musik) repre´sentaient Les sept plane`tes. Leurs relations avec la destine´e e´taient une suite naturelle de la liaison de L’astrologie avec le culte des astres. La meˆme combinaison se retrouve dans les myste`res consacre´s a` hercule, chez les Athe´niens. hercule e´tait a` la fois le dieu du soleil, et celui qui pre´sidait a` l’e´puration des aˆmes par le feu et la lumie`re. (Lyd. de mens., et les de´veloppemens dans Creutzer, III. 65)[.] CREUTZ. III. 431–433. nous reviendrons sur la de´monologie des myste`res, quand nous traiterons de celle des nouveaux platoniciens, parce que ces philosophes s’en empare`rent, et voulurent en faire une partie essentielle et l’appui principal du polythe´isme qu’ils refondaient. Nonnus, Dionys. VIII, XI, XIII. C’est pour cela que Pausanias parle d’une statue D’orphe´e sur L’helicon, a` coˆte´ de laquelle on voyait celle de Te´le´te´ : mais il n’ajoute aucun de´tail, et paraıˆt n’avoir pas remarque´ la personnification tre`s-naturelle, qui plac¸ait l’initiation a` coˆte´ du fondateur suppose´ des myste`res. (PAUS., Bœot., 80. Creutz. II. 433). La cosmogonie orphique enseigne´e dans les myste`res est tout a` fait emprunte´e des cosmogonies sacerdotales. Au commencement e´tait le Chaos, incommensurable, incre´e´ (Clem., Recogn., XI.) avec lui habitait le temps e´ternel, principe de toutes choses. (Simplicius in Phys. arist.) il contenait le germe de tous les eˆtres, la lumie`re et les te´ne`bres, l’humide et le sec, Le chaud et le froid, toutes les qualite´s, tous les e´le´ments, mais en masse informe. De-la` naquit L’Ether (Suidas, voce Orph.) que jusqu’alors la nuit entourait de toutes parts, et qui s’e´lanc¸ant de l’abıˆme sans fond fit briller sur la nature un rayon d’une clarte´ ineffable. Ce rayon, le plus ancien, le plus sublime des eˆtres, est le dieu a` la connaissance duquel nul ne peut s’e´lever, qui renferme tout dans sa substance, et qu’on appelle L’intelligence, la lumie`re et la vie, trois mots qui ne de´signent qu’une essence unique. Le chaos prit ensuite la Voir pour l’explication des notes a a` c de cette page ci-dessus, p. 95, n. 1 a` 3, et pour la note d, pp. 97–98. Le renvoi a` Creuzer, Symbolik, qu’on trouve dans la note b, manque dans l’imprime´. Creuzer parle d’une poe´sie orphique qui contenait une description de l’enfer. «Es hatte die Beschreibung von der Unterwelt und von den Belohnungen und Bestrafungen enthalten, die die Seele dort erwarteten (Diodor. I, 92, 96). In den Mysterien aber war das Wohl und Weh, der Dämonen vorgestellt» (pp. 429–430). Les pages cite´es par BC traitent de la de´monologie et e´voquent tous les noms qui forment la suite de Bacchus dont parle BC dans son texte. La source de ces de´tails est donc le livre de Creuzer que BC exploite sans le citer dans l’imprime´.
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a` ces dogmes se joignent peut-eˆtre, par un effet des circonstances particulie`res ou` se trouva la Gre`ce, quelques ide´es politiques. L’on voit dans he´siode, comme nous l’avons de´ja` remarque´, la haine des opprime´s, contre
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forme arrondie d’un œuf monstrueux, d’ou` sortit, apre`s bien des sie`cles, Phane`s le grand tout, (Creutz. III. 305) L’e´clatant hermaphrodite, avec la figure d’un Dragon et deux teˆtes de lion et de Taureau. Des deux portions de l’œuf brise´ par Phane`s, l’une devient le ciel et l’autre la terre (Athenagor. pro Christ1.). ces deux jumeaux s’unissent et engendrent les trois Parques et la destine´e. ici se placent Les fables des Centimanes, des Cyclopes, des Titans et de la mutilation de Saturne, et L’on de´me`le la relation de cette cosmogonie avec la mythologie d’he´siode, puisque Saturne est chasse´ par Jupiter. mais cette mythologie, malgre´ les noms grecs qui s’y introduisent, n’est rien moins que grecque dans son esprit. Jupiter viole Rhe´e sa me`re sous la forme d’un serpent : Persephone, avec ses quatre yeux, sa teˆte d’animal et ses cornes, naıˆt de cet inceste. un second L’unit a` son pe`re, et elle enfante Dionysus. (Creutz. III. 314–325) Voila` bien des caracte`res sacerdotaux re´unis. 1o Le chaos, 2o la nuit primitive, l’Athyr des E´gyptiens, 3o les figures monstrueuses, 4o le Temps sans bornes ou le Zervan Akerene des Perses, 5o la Trinite´, 6o les dieux hermaphrodites, 7o leur ge´ne´ration par l’inceste, &, 8o l’œuf cosmogonique que nous avons rencontre´ partout. dans les hymnes orphiques (Creutz. IV. 341. hymne orphique a` Proserpine, XXXI, 15), Proserpine est invoque´e comme a` la fois la mort et la vie, produisant tout et de´truisant tout. C’est pre´cise´ment ce que Les indiens disent a` Bhavani (Wagn. 344–374, a` relire sur les hymnes Orphiques). Ces hymnes sont l’expression du passage complet des alle´gories et cosmogonies sacerdotales, nous ne disons pas dans le polythe´isme populaire, car elles n’y entre`rent jamais comple`tement et activement, mais dans la poe¨sie The´ologique des myste`res grecs. ces hymnes e´taient chante´s dans les rites myste´rieux, et ressemblaient d’une manie`re manifeste aux prie`res qui se trouvent dans les livres de Zoroastre et qu’he´rodote appelle ÁΕπω δαι (Wagn. 375) v. Pausan. II, et Heeren, Grecs, p. 156.) he´rodote dit lui-meˆme que les doctrines orphiques e´taient originaires d’E´gypte. (Creutz. III. 319) ces doctrines, en conse´quence, introduisirent dans les myste`res tout ce qui avait lieu en Egypte, Les notions sur la me´tempsycose, la Tristesse de la vie, les Bouleversemens passe´s et futurs de la nature Physique, et Les orgies, Les feˆtes licencieuses, quelquefois sanglantes, Le culte du Phallus, Les danses fre´ne´tiques, Les mutilations (v. sur ces doctrines, leur antiquite´ suppose´e, leur dates, les e´coles orphiques et leurs Syste`mes qui ressemblaient tous au Wichnouisme, Creutz. I. 212. III. 158, 161, 165, 170, 319). la vie orphique ne diffe´rait point de celle des preˆtres Egyptiens (ib. III. 166). les hymnes attribue´s a` home`re, Les chants Bacchiques et orphiques, trace´s sur les mode`les de l’antiquite´ par ces preˆtres qui dans les tems poste´rieurs initaient aux myste`res, sont parfaitement semblables a` la poe¨sie sacerdotale de L’Orient, aux hymnes des Ve`des, aux compilations des Pouranas, aux rituels du Zendavesta, aux Voluspas Scandinaves, aux poe´sies mystiques de Taliesin, aneasin, et Merlyn parmi les Celtes. (D’Eckst. I. 622.) 1 2
Voir ci-dessus, p. 98, n. 2. La dernie`re phrase de cette note est une citation tire´e du compte rendu du premier tome de De la Religion par le baron d’Eckstein. BC copie mal le nom du poe`te Aneurin ou Aneirin, et d’Eckstein parle correctement de la Voluspa (au singulier). Voir Le Catholique, t. I, cahier I, janvier 1826, pp. 61–62. – Aneirin est l’auteur d’une e´pope´e he´roı¨que, Y Gododdin, dont la datation reste difficile a` e´tablir. Elle pourrait avoir e´te´ compose´e au plus toˆt autour de 600. On en connaıˆt une tradition manuscrite depuis le XIIIe sie`cle, de sorte qu’on peut supposer une longue tradition orale. L’influence de cette œuvre sur la poe´sie celtique est conside´rable. Voir Lexikon des Mittelalters, t. I, col. 616.
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les oppresseurs. he´siode e´crivait au moment de la destruction des monarchies Grecques ; les myste`res avaient e´te´ apporte´s en Gre`ce, ante´rieurement a` cette destruction. Quelques uns peut-eˆtre couvre`rent de leurs voiles les saintes inspirations de la liberte´. des insinuations obscures seme´es c¸a et la` dans les anciens, rendent assez probable que des hommes indigne´s du Joug des Rois, forme`rent a` L’imitation des myste`res, ou dans les myste`res, des socie´te´s secre`tes, pour le renversement de la Tyrannie. Ce n’est pas tout.
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[...] Parmi les solennite´s sacerdotales, la comme´moration des bouleversemens de la nature occupe une place importante. Ces bouleversemens sont e´galement rappele´s dans les myste`res. Les Dionysiaques figuroient par le massacre du jeune Bacchus les re´volutions physiques du monde a. Le Dualisme, a
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Ste Croix, des myste`res, p. 4351. Inde´pendamment de cette explication, le massacre du jeune Bacchus Zagre´us par les Titans se rapportoit come on l’a vu (note inde´pendante) a` la culture de la cigue. Ce´re`s e´toit la terre, les Titans les vendangeurs qui e´crasoient le raisin ou le fesaient cuire. Rhe´e, qui rassemblait les membres de l’enfant divin mis en pie`ces e´toit le vin, compose´ du jus des diverses grappes. Diodore adopte ce sens symbolique & apre`s lui Cornutus (de nat. Deor. cap. 10). mais Diodore ajoute que d’autres interpre´tations de la meˆme fable e´toient cache´es aux profanes. De ce nombre e´toit sa signification astronomique. Bacchus de´chire´ en 7 morceaux fesoit allusion aux sept plane`tes : ce qui le de´montre, c’est que d’apre`s les dogmes orphiques, ce Dieu pre´sidoit a` chacune d’elles sous un nom diffe´rent, a` la lune sous celui de Liknite´s, a` Mercure sous celui de Sile`ne, au soleil sous celui de Trie´the´rique, a` mars sous celui de Bassare´us, a` Jupiter sous celui de Sabazien, & a` Saturne sous celui d’Omphie´te´s. (Gyrald., de musis. Cr. III. 399 401)[.] La meˆme le´gende e´toit aussi l’un des embleˆmes de la chute primitive. Les Titans, disoit-on, ayant mis Bacchus en pie`ces, & l’ayant de´vore´, Jupiter les foudroya. Leurs corps inanime´s produisirent la matie`re, & de cette matie`re les hommes furent forme´s. De cette origine re´sulte ce que nos passions ont de violent, de grossier, de fe´roce. Ne´s de la chaire des Titans, nos corps ont conserve´ leurs inclinations coupables. Il faut les punir de leur faute ante´rieure, les faire souffrir & les subjuguer. (Plutarch. de Esu Carnium, Olympiod. in fragm. Orph. p. 509.) Ici s’aperc¸oit, re´introduite par l’efficacite´ expiatoire de la pe´nitence, la notion du me´rite religieux de la douleur. Enfin tous ces re´cits diffe´rens aboutissent au Panthe´isme. [note 627 Panthe´isme] Le massacre de Bacchus e´toit la separation apparente des parties du grand tout, parties qui forment les e´le´mens, les corps, les plantes, les animaux. C’est pour cela que ce Dieu dans Nonnus (Dionys. VI. 174 & suiv.) avant de tomber sous les coups des Titans, se me´taE´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 315–320 [=Ms-texte] et Co 3262/2, pp. 246–257 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 196–201 et 209–210 [=MC].
3 occupe ] la source porte occupent Ms-texte 5–6 Les Dionysiaques ... Bacchus ] Ce meˆme massacre du jeune Bacchus figuroit dans les Dionysiaques MC 7-p. 374.17 Ste Croix ... infini. ] manque MC 1
Voir pour l’explication des renvois ci-dessus, p. 112, n. b. Ce qui manque dans l’imprime´ est l’indication de Creuzer, Symbolik, t. III, pp. 399–400 (ligne 18), ou` BC a copie´ les renvois aux auteurs qu’il cite. La phrase sur les plane`tes est la traduction d’une phrase de Creuzer. BC a oublie´ de mentionner la plane`te Ve´nus a` laquelle Bacchus pre´side sous le nom de Lysius.
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e´le´ment essentiel du Polythe´isme sacerdotal, e´toit l’une des explications des Eleusinies a. On ce´le`bre dit Julien b ces ce´re´monies augustes a` l’equinoxe d’Automne pour obtenir du Dieu, que l’ame n’e´prouve point l’influence maligne de la puissance te´ne´breuse qui va pre´valoir dans la nature. La meˆme hypothe`se se reproduisoit dans les Mithriaques c.
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morphose en feu, en air, en toutes sortes d’e´le´mens & de natures. Plutarque (de Eı¨ ap. Delph) dit que toutes les le´gendes qui parlent d’un Dieu mort ou disparaissant, ressuscitant ou retrouve´, signifient toujours les revolutions du grand eˆtre qui contient la totalite´ de ce qui existe. Dela` le comple´ment de cette espe`ce de drame. Apollon rassemble les membres e´pars de Bacchus, & les enterre dans son temple a` Delphes. (Plutarch. de Is.) Cet Apollon representoit l’Unite´, la substance re´elle du grand tout, dans laquelle toutes les diversite´s se perdent. (Plutarch. de Eı¨ ap. Delph. Proclus en Plat. Alcib. Orph. fragm. ed. Herman, p. 580. Creutz. III. 399–4001) la cre´onomie, ce repas ou` les initie´s mangeoient de la chair crue, (v. ci-dessus) en me´moire de l’attentat des Titans, signifioit donc a` la fois la fabrication du vin, le cours des astres, la souillure originelle de l’homme, son triomphe sur les passions & les sens, les convulsions de l’univers physique, le passage de l’e´tat sauvage a` l’e´tat social, & l’absorbtion de toutes choses dans l’eˆtre infini[.] v. dans Creutzer des de´tails sur l’introduction des 6 ages du monde dans les Cosmogonies orphiques. A chacun de ces ages pre´sidoit un Dieu diffe´rent, Phane`s, la nuit, Uranus, Saturne, Jupiter & Dionysus. On reconnoit la` un point de re´union entre la religion populaire & la doctrine orphique. (Cr. III. 325–3272.) Dion Chrys. Or.123. The´mist. Or.2. Toutes les fables des myste`res, dit Creutzer (IV. 37) font allusion, entr’autres choses, a` la lutte du bien & du mal. Orat. V4 Mem. Ac. Inscr. XXXI. 421–422. Act. disput. Archel. & manet. ap. Zacagni Monum. Eccles. Græc. & Lat. p. 62–635.
3 du Dieu ] des Dieux MC
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BC re´pe`te le renvoi de la page pre´ce´dente. Cette fois-ci, il pense a` la phrase suivante : «Dionysus, heißt es, ist die Vielheit, d. h. er ist das in vielen Formen sich darstellende All, in Luft, Wasser, Erde, Pflanzen und Thieren. [...] Apollon, [...] der die Glieder des Dionysus wieder sammelt, ist die Einheit, die der Natur in ihrer Entwickelung vorsteht, um sie unverletzt wieder an des eine zu befestigen.» Voir Creuzer, Symbolik, t. III, pp. 326–327. BC paraphrase Creuzer en traduisant une phrase. Voir ci-dessus, p. 109, n. b. Le the`me du dualisme n’est pas aborde´ dans le discours de Dion, au centre duquel se trouve une re´flexion sur la repre´sentation de Zeus dans les œuvres d’art, surtout de Phidias, ainsi que d’Home`re ; de Zeus, Dion e´voque surtout la puissance supreˆme en citant un vers de Pindare : «Pe`re a` la force immense, artiste supreˆme de Dordone» (Snell/Maehler, frgt. 57). Voir ci-dessus, p. 109, n. c. Voir ci-dessus, p. 110, n. b.
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Le dogme d’un Dieu mort & ressuscite´, dogme provenant de l’application du sacrifice a` la nature divine & qu’enseignent sans exception toutes les religions sacerdotales, e´toit une des bazes de presque tous les myste`res a. Dans les myste`res, l’abaissement de ce Dieu, ses souffrances & son retour au Ciel e´toient aussi l’embleˆme de l’ame, exile´e sur la terre, & retournant par ses efforts sur elle meˆme & par sa purete´ dans son ancienne patrie. Si l’on considere que Bacchus ne fesoit souvent qu’un avec Jupiter, l’identite´ avec la doctrine Indienne paraıˆt encore plus palpable (III. 429–431). Bacchus, comme on vient de le voir, e´toit de´chire´ par les Titans, Cadmille par ses fre`res b. Ces Dieux, objets de regrets tumultueux & de lamentations forcene´es, surmontoient bientot cette mort passage`re, & revoyant le jour, ils a
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Stäudl. Rel. Mag. II 197–1981. Creutzer, sans remonter a` la cause, a e´te´ frappe´ du fait. Il y avoit dans tous les myste`res, dit-il, des Divinite´s qui avoient pris part a` la condition humaine & qui etoient des eˆtres souffrans & mourans. (Symb. IV. 302–303) Il s’exprime ailleurs d’une manie`re encore plus positive. Bacchus, dit-il, ne´ de Jupiter, mis en pie`ces par les Titans, & remontant au ciel apre`s que ses membres eurent e´te´ rassemble´s par Apollon, est un Dieu descendant sur la terre, souffrant mourant, ressuscitant, & sous ce point de vue, c’est tout a` fait une incarnation Indienne2. Dans les myste`res, l’abaissement de ce Dieu, ses souffrances & son retour au ciel e´toient aussi l’embleˆme de l’ame, exile´e sur la terre, & retournant par ses efforts sur elle meˆme & par sa purete´ dans son ancienne patrie. Si l’on considere que Bacchus ne fesoit souvent qu’un avec Jupiter, l’identite´ avec la doctrine Indienne paraıˆt encore plus palpable (III. 429–431). Si nous pouvions comparer avec une etendue suffisante la mort de Bacchus Zagre´us avec celle d’Osiris, le lecteur seroit frappe´ de l’identite´ parfaite de toutes les fables, & de toutes les pratiques. Mais cette comparaison se compose´roit de tant de de´tails que nous sommes force´s de nous l’interdire. On peut trouver plusieurs de ces de´tails dans Creutzer, III. 355 : 3603.
1–2 provenant ... divine & ] ajoute´ dans la col. de gauche Ms-texte manque MC 3–11 e´toit ... le jour, ils ] nouvelle re´daction dans MC contrastoit tellement avec les conceptions Grecques que les Cre´tois qui montroient dans leur isle le tombeau de Jupiter BC accroche une note Meursius, in Cretaˆ. retour au texte principal furent accuse´s de mensonge par toute la Gre`ce : autre note Cette pre´tention des Cre´tois fut l’origine du proverbe connu que les Cre´tois sont menteurs (Creutz. IV. 461–464) retour au texte principal & la tradition dont ils avoient cru se faire un titre d’honneur, sujet d’abord de scandale devint plus tard l’objet de la raillerie des incre´dules. Ainsi les points de vue changent avec les e´poques dans les religions sacerdotales la mort des Dieux est un dogme, dans la religion populaire une impie´te´, & du tems de Lucien, l’ironie seule la rappelle encore pour la vouer au ridicule. Mais dans les myste`res la le´gende se perpe´tue & se diversifie. Attys, Adonis, Bacchus & Cadmille sont des Dieux qui meurent, note Staüdlin, Rel. Mag. II. 197–198. retour au texte principal & qui renaissent. note ; BC reproduit le texte de la note b ci-dessus Si nous ... 360. puis il ajoute Cet e´crivain, sans remonter a` la cause ... Indienne BC reproduit presque la totalite´ de la note e, ci-dessus, p. 106 , ou de la note b, ci-dessus, p. 369 ; retour au texte principal des regrets tumultueux & des lamentations forcene´es annoncoient leur tre´pas : mais surmontant bientot cette mort passage`re, ils revoyoient le jour & MC 1 2 3
Voir ci-dessus, p. 106, n. d. Allusion a` Creuzer, Symbolik, t. III, p. 327. Voir ci-dessus, p. 106, n. e.
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ramenaient dans l’ame des assistans une joye aussi de´sordonne´e & aussi bruyante que l’avoit e´te´ leur douleur a[.] La me´tempsycose, opinion e´trange`re come nous l’avons prouve´, a` la religion populaire de la Gre`ce mais inhe´rente a` celle de l’Egypte & de l’Inde, e´toit l’une des doctrines les plus de´veloppe´es & qu’on re´veloit avec le plus de solennite´ dans les myste`res. On la de´signoit e´nigmatiquement dans les Mithriaques par l’e´chelle a` huit portes, le plus secret & le dernier des symboles qu’on laissat voir aux initie´s b. Elle e´toit combine´ dans les Dionysiaques comme en Egypte, avec la notion du retour des Ames vers la Divinite´[.] dans les myste`res Lerne´ens e´toient enseigne´es l’immortalite´ de l’ame & la forme indestructible de la nature c[.] a
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Dans la religion populaire de la Gre`ce, tous les Dieux dont on racontoit la mort ou les mutilations, Uranus, Saturne, Attys &ca etoient ou des Dieux e´trangers ou des Dieux en dehors de la mythologie nationale, comme tout ce qui avoit pre´ce´de´ Jupiter. (v. Tom. 1er p. & Tome 2. p. 1.) mais le de´sir de transporter ces legendes lugubres dans les myste`res fit que le sacerdoce les attribue quelquefois aux divinite´s adore´es par le peuple. Jupiter, disoit-il aux Initie´s, dans son repentir d’avoir viole´ Ce´re`s, s’etoit mutile´ lui meˆme. Clem. Alex. L’ide´e de la mort de Jupiter & la tradition qui placoit son tombeau dans l’Isle de Cre`te (v. Meurs. in Cret. c. p2.) avoit certainement e´te´ emprunte´ de la mort des Dieux dans les religions sacerdotales. Aussi les Grecs qui n’e´toient point familiarise´s avec de telles notions accusoient de mensonge les Cre´tois & c’e´toit l’une des origines du proverbe que les Cre´tois sont des menteurs. (Creutz. IV. 461–462. Cit3.) Cette tradition sert de texte aux plaisanteries de Lu cien. Ainsi les points de vue changent avec les e´poques. Dans les religions sacerdotales, la mort des Dieux est un dogme, dans la religion populaire de la Gre`ce une impie´te´, dans les myste`res un symbole, du tems de Lucien, une fable grossie`re objet du ridicule[.] Cels. ap. Orig. VI Porph. de Abst. IV. 164. Creutz. III. 1755.
2 leur douleur. ] dans la col. de gauche on trouve une note de travail en vue de modifier la re´daction de ce passage Ici se place une observation qui n’est pas sans importance. l’ide´e de la mort – sacerdotales. mais les Grecs – les cre´tois de mensonge & d’impie´te´ – du ridicule. tire´ de 10–11 dans ... nature. ] manque MC la note n. 6176. Ms-texte 1 2 3 4 5
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Nous n’avons pas re´ussi a` identifier les passages auxquels BC pensait renvoyer. Voir ci-dessus, p. 106, n. b. Voir ci-dessus, p. 106, n. c et n. 3. Voir ci-dessus, p. 96, n. c ainsi que les notes 4 et 5. BC re´sume un raisonnement de Creuzer, Symbolik, t. III, p. 175, et vise cette phrase : «Hier in Argolis und durch diese Lernaeen ward nun, wie in Ägypten, der Phallos des Dionysos ein Symbol auf Gräbern, und man hatte daran, nach alter Weise physischer Bildnerey, die Lehre von der nie verlöschenden Lebenskraft der Natur und das Dogma von der Unsterblichkeit und der Seelenwanderung angeknüpft». Cette note de travail esquisse la nouvelle re´daction du passage qu’on trouve dans la note a.
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L’astronomie, qui occupoit dans le Polythe´isme Soumis aux preˆtres une place telle qu’elle a paru a` plusieurs savans constituer a` elle seule cette religion, ne pouvoit manquer d’obtenir dans cette religion un rang proportionne´. Les danses Sabaziennes e´toient une repre´sentation pantomine des mouvemens du soleil, de la lune & des planeˆtes a. L’e´chelle a` 8 porte[s] dont nous venons de parler, comme d’un embleˆme de la me´tempsycose dans les Mithriaques, e´toit de plus un symbole astronomique, parce qu’on y re´ve´loit que les ames passoient d’une plane`te a` l’autre en remontant aux Cieux b La de´monologie s’y retrouvoit egalement c. La suite de Bacchus, qui, dans la religion populaire, e´toit effre´ne´e licentieuse & bruyante, Sile`ne, Pan, les Satyres, Nysa, les Nymphes, nourrices du Dieu, devenoient des ge´nies a
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Plutarch. de Oracul. Def. 18. les preˆtres d’Eleusis prenoient dans les myste`res le role des Divinite´s astronomiques, comme les Pretres Egyptiens aux feˆtes de l’Egypte. L’Hie´rophante repre´sentoit le Demiourgos, le Dadouque le Soleil, l’Epibome la lune &ca (Creutz. III. 473 & citat.) a` l’astronomie se joignoit comme toujours l’astrologie. les Plane`tes sont appele´es dans la 6e Hymne orphique les dispensatrices & de´claratrices des destine´es (Wagn. 352– 3581.). La meˆme combinaison se remarque dans les myste`res consacre´s a` Hercule par les Athe´niens. Hercule e´toit a` la fois le Dieu du soleil & celui qui pre´sidoit a` l’e´puration des ames, par le feu & par la lumie`re. Cette e´puration fesoit de l’homme un he´ros, du he´ros un de´mon, du de´mon un Dieu (Lyd. de mens. & les de´velopp. dans Creutzer III. 65)2 v. la suite ci contre Creutz. III. 431–433. nous reviendrons sur la de´monologie des Myste`res, quand nous traiterons de celle des nouveaux Platoniciens, parce que ces philosophes s’en emparent, & voulurent, en lui donnant des de´veloppemens beaucoup plus e´tendus qu’elle n’en avoit jusqu’alors, en faire une partie essentielle du Polythe´isme qu’ils refondoient3.
14 L’Hie´rophante ] Le Hie´rophante MC 18 358.) ] 358) En ge´ne´ral, tous les symboles de la doctrine orphique fixent la pense´e sur l’adoration des corps ce´lestes. La tradition disoit qu’Orphe´e avoit de´clare´ le soleil le premier des Dieux. Eratoste`ne, v. Creutz.. IV. 13) Les sept cordes de la lyre 〈Egyptienne〉 orphique, qui ne diffe´roit point de la lyre Egyptienne de Thot ou d’Herme`s (Spanh. p. 117. Hemsterh. ad Lenian. II. 271. Forkel Gesch. der Musik) repre´sentoient les sept planetes. leurs relations avec la destine´e e´toient une suite naturelle de la liaison de l’astrologie avec le culte des astres. MC 19 remarque ] retrouve MC 21–22 & par ... (Lyd. ] & la lumie`re. (Lyd. MC 22 v. la suite ci contre ] note de travail, manque MC 1
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Voir ci-dessus, p. 94, n. a. BC reproduit dans son texte un passage de Creuzer : «Zu Eleusis stellte der Hierophant den Dimiurgen, der Daduch die Sonne, der Epibomios den Mond und der Hierokeryx den Hermes dar». Creuzer renvoie a` son tour a` Euse`be, Pre´paration e´vange´lique, III. Les renvois a` Creuzer, Symbolik, et Wagner, Ideen, manquent dans la version imprime´e. Voir ci-dessus, pp. 358 et 369. Voir ci-dessus, p. 95, n. a. Le renvoi a` Creuzer, Symbolik, manque dans l’imprime´. La phrase de BC sur les gradations «homme – he´ros – de´mon – dieu» est la traduction d’une formule de Creuzer. Voir ci-dessus, p. 95, n. b. Le renvoi a` Creuzer, Symbolik, manque. BC renvoie a` une re´flexion sur la de´monologie (pp. 432–433).
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interme´diaires, qui le secondoient dans sa fonction de ramener les ames au ciel. l’initiation meˆme e´toit personifie´e a. fille de Bacchus et de Nice´e, elle e´toit la danseuse nocturne, se re´jouı¨ssant dans les feˆtes & se plaisant au son des tymbales b. Aux dogmes scientifiques se joignirent successivement des fragmens de Cosmogonies & de The´ogonies. L’œuf cosmogonique est, dans les myste`res de Bacchus, comme en Phe´nicie, le grand tout qui renferme tous les eˆtres c & le fils de la nuit, le donnateur des e´le´mens, le premier moteur de toute existence, Eros, qui joue un si grand role dans les cosmogonies sacerdotales, reparaıˆt dans les dogmes myste´rieux d.
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Sous le nom de Te´le´te´ qui en grec signifie initiation. Nonn. Dionys. VIII. XI. XIII. c’est pour cela que Pausanias parle d’une statue d’Orphe´e sur l’He´licon, a` cote´ de laquelle on voyait celle de Te´le´te´. mais il n’ajoute aucun de´tail, & paraıˆt n’avoir pas remarque´ la personification tre`s naturelle qui placait l’initiation a` cote´ du fondateur suppose´e des myste`res. (Paus. Bœot. 30. Creutz. III. 4331). Plutarch. Symp. on voit sur un vase dont Creutzer nous a donne´ la copie (II. Pl. VIII) Sile`ne pre´sentant un œuf a` Bacchus. (ib. 325 & 522) v. dans Cr. III. 325, les allusions des poe`tes comiques a` l’œuf orphique2. Creutz. III. 438. Cit. a` developp3.
1 qui ... ciel. ] manque MC 2 personifie´e. ] personifie´e sous le nom de Te´le´te´. MC 6 The´ogonies. ] BC ajoute une tre`s longue note qu’on lit ci-dessus, pp. 97–99, note a, avec les variantes entre la version imprime´e et MC et pp. 368–369, n. d de Bacchus ] manque MC 7 renferme ... myste´rieux. ] ren= dernie`re syllabe du texte atteste´ par MC ; perte des folios 202–2084 11 Sous ... initiation. ] BC supprime la note MC 16 Symp. ] Symp. Creutz. III. 438. cit. & de´vel. MC 17 Bacchus ... 325, ] Bacchus. (v. dans le meˆme auteur (III. 325) MC 19 Creutz. ... developp. ] supprime´ MC
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Voir ci-dessus, p. 95, n. c. BC n’utilise pas cette note dans la version imprime´e. BC cite Creuzer, Symbolik, et pense a` cette phrase : «Wir kennen aus der Hauptstelle des Platonischen Gastmals [...] den Eros als einen der dämonischen Ministranten in den Mysterien». La premie`re syllabe du mot «ren[...]» est la dernie`re trace du passage qui cloˆt ce paragraphe. La note c se lit au folio 209. La perte de 7 folios (202–208) de MC signale une intervention re´dactionnelle profonde de BC que nous ne pouvons reconstituer. Il se peut que le texte de l’imprime´ qui continue le passage incomplet dans MC en soit le re´sultat, ce qui sugge`re aussi l’ide´e que les morceaux colle´s du folio qui contient le texte de la tre`s longue note proviennent des folios disparus. Cette hypothe`se, appuye´e aussi par le papier et l’e´criture, et par le fait que les notes a-d de la page suivante se lisent sur le folio 209, sur des papillons de la meˆme nature, ne peut cependant eˆtre de´montre´e mate´riellement parce que toutes les traces de l’ancienne pagination ont disparu.
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La suprematie d’un Dieu sur les autres, le Dieu me´diateur a, la Trinite´ b la sup position d’une de´gradation de l’ame, avant son habitation dans un corps mortel, par l’impurete´ de la matie`re c l’espe´rance de son ascension graduelle jusqu’a` la Divinite´ d le The´isme comme principe & aussi comme re´sultat
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Le Logos, comme fils de Dieu est bien clairement de´signe´ dans les myste`res. v. Goerres. II. 354 & les citations1. Creutz. II. 303. dans une des Cosmogonies Orphiques ou trois. de la Trinite´. Creutz. III. 3122[.] la fable qui dit que Venus ayant voulu prendre la place de Minerve & travailler comme elle[,] le fil cassoit sous ses doigts, est une alle´gorie des myste`res, relative a` la corruption de la matie`re qui re´siste a` la main du cre´ateur. Cr. III. 557–560)3 Bacchus & Proserpine e´toient dans les Dionysiaques les souverains de l’Empire des Morts. Ces divinite´s libe´ratrices, telle e´toit l’e´pithe`te consacre´e (Olymp. in Plat. Phæd. fragm. orph. p. 5094) apre`s avoir e´pure´ les ames dans leurs transmigrations progressives, leur accordoient enfin le bonheur de sortir du cercle (Creutz. III. 471–4725) c’est a` dire d’eˆtre affranchies des tourmens de l’individualite´. nous connoissons par Proclus (in Plat. Tim.) la prie`re Orphique tendant a` ne plus animer un corps mortel. (Cr. ib. 469–470) certes nul ne peut me´connoıˆtre une ide´e sacerdotale oppose´e au ge´nie & semblable en tout a` la notion Indienne que le bien supreˆme est de ne plus rentrer dans un corps. c’e´toit bien une doctrine des Dionysiaques : car Proclus dit en propres termes que le plus sur moyen d’atteindre cette de´livrance c’est l’initiation dans les myste`res de Dionysus & de Core´, de Proserpine & de Bacchus. (Procl. loc. cit.) Les expressions du Bhaguat Gita, (Trad. franc. p. 936) que la terre est un lieu triste & borne´, sont parfaitement pareilles a` la peinture qu’on en fait aux Initie´s dans les Dionysiaques. La demeure de l’homme, leur disait-on, est une grotte obscure, e´troite & humide. (Porph. de antr. nymph. 10–12. Plotin. Ennead. IV 8. 17.) Nous n’en finirions pas, si nous voulions indiquer toutes les conformite´s qui nous frappent. Bacchus est le Demiourgos,
1 La suprematie ] En re´sume´ tous les rites, toutes les pratiques, severes ou inde´centes, Toutes les doctrines & dans ce nombre les plus impies 〈reli〉 comme les plus religieuses, composant dans l’Orient la doctrine secre`te des pretres ce passage ajoute´ dans la marge La supre´matie MC me´diateur ] me´diateur ou mourant pour sauver l’espe`ce humaine syntagme ajoute´ dans l’interl. inf. MC 3 l’impurete´ ] & par un effet de l’impurete´ MC l’espe´rance ] a` la hauteur de ce mot dans la col. gauche un extrait d’Eckstein Les hymnes attribue´s ... Tendavesta, a` la Voluspa des Scandinaves, ... Eckst. I. 62. voir ci-dessus, p. 371, lignes 34–39 Ms-texte 5 Dieu ] Dieu & me´diateur MC 7–8 Creutz. ... III. 312. ] Nous avons montre´ ci dessus la trinite´ dans l’une des cosmogonies orphiques. (Creutz. II. 303. III. 312) MC 11 Cr. ] Creutz. MC 13 Olymp. ] Olympiod. MC 15 471–472 ] 371–372 MC 18 ge´nie ] ge´nie Grec MC 22–26 Les expressions ... frappent. ] manque MC 24 La demeure ] a` la hauteur de ces mots, dans la marge, une note de travail tristesse des myst. Ms-notes 1 2
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Voir ci-dessus, p. 132, n. a. Une note peu claire. BC cite deux passages de Creuzer ou` il est question de la Trinite´. Le premier parle des myste`res de Samothrace ; l’autre, la troisie`me cosmogonie orphique, raconte la cre´ation du monde par la lumie`re puissante. Cette note passera dans le texte principal. Le renvoi a` Creuzer, Symbolik, est supprime´. Voir ci-dessus, p. 110, ligne 3. Voir ci-dessus, pp. 93–94, fin de la note de BC et n. 7. Les deux renvois a` Creuzer, Symbolik, ne se trouvent pas dans l’imprime´. Voir ci-dessus, p. 127, n. a. Voir ci-dessus, p. 127, n. b.
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de systeˆme d’e´manation a, ou se perdant au fond du Panthe´isme b, Tous ces dogmes Persans, Egyptiens, Indiens, furent consigne´s dans les myste`res des
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le cre´ateur. (v. Cr. III. 4461.) il a 2 coupes, l’une dans laquelle l’ame du monde a e´te´ forme´e, la coupe de division, ou` les ames individuelles se forment. Une fois sorties de cette coupe, elles ne sauroient e´chapper a` l’individualite´. Elles sont condamne´es a` la naissance mortelle que les meilleures fuyent & dont les meilleures tentent sans cesse de s’affranchir (ib. 450)[.] Elles se contemplent, dans un miroir myste´rieux qui leur inspire le de´sir de savoir ce qui arrive par dela` le se´jour ce´leste, & cette curiosite´ fatale les entraine a` le quitter. (ib. 447– 448) Ce miroir myste´rieux est le pendant de la Maya Indienne. Il est remarquable, que Proserpine, dans la langue sacerdotale des myste`res & en sa qualite´ de cre´atrice ou de nourrice des eˆtres individuels soit appele´e Maya (Cr. Cit. import. a` relire. ib. 448). En meˆme tems, les dogmes sur les ames dont Bacchus est le cre´ateur & le redempteur sont lie´s dans les myste`res avec le systeˆme que Bacchus est le soleil, d’ou` il re´sulte une double explication, l’une me´taphysique, l’autre astronomique. (ib. 453) & ce dernier systeme, par une suite de subtilite´s que nous omettons, s applique de nouveau a` la destine´e des ames. Cette doctrine e´puratoire, tant des religions Sacerdotales que des myste`res, a quelque chose d’assez beau : mais n’oublions pas que d’une part, elle n’empeˆchoit point les preˆtres, partout ou` ils dominaient, de tenir leurs esclaves dans l’abrutissement & dans l’ignorance, & que de l’autre, elle a e´te´ embellie dans les myste`res par l’imagination brillante des Grecs, dont ne pourroient se de´fendre malgre´ leurs efforts, des Preˆtres, nourris dans les habitudes & les lettres Grecques. Creutz. III 417. Staudl. Rel. Mag. I. 497. l’unite´ de Dieu e´toit enseigne´e dans les myste`res d’une manie`re plutot mythologique qu’abstraite. Cr. IV. 10. a` relire2. Il y avoit dans les myste`res d’hermione un dogme fondamental, d’apre`s lequel toutes les Divinite´s qu’on y adoroit, Ilythie, Minerve, Bacchus & Ve´nus (Isis, De´me´ter, Pluton, Se´rapis & Proserpine) n’e´toient qu’un seul Dieu, avec diffe´rens attributs maˆles & femelles, & au fond la nuit e´le´mentaire & primitive des Egyptiens. (Creutz. IV. 473) dans cette explication Panthe´istique des myste`res, Apollon repre´sentoit l’unite´, Bacchus la diversite´ qui
4–5 forment. ... sauroient ] forment. il tient aussi en main un miroir dans lequel les ames se contemplent & qui leur inspire le desir de savoir ce qui arrive par dela` le se´jour celeste. cette curiosite´ fatale les entraine a` le quitter. (ib. 447–448) elles sortent alors de la coupe & quand elles en sont une fois sorties, elles ne sauroient MC 16 Cette ... e´puratoire ] Sous un certain rapport, cette ... e´puratoire MC 19–20 l’imagination ... Preˆtres ] l’imagination Grecque 〈qui〉 dont ... pouvoit〈ent〉 se de´fendre malgre´ ses efforts, un sacerdoce MC 22–23 Creutz. ... a` relire. ] BC e´largit cette note Warburt. Div. Leg. of Moses. Creutz. III. 147, Staudlin Rel. Mag. I. 497. L’unite´ de Dieu, observe Creutzer tre`s judicieusement, e´tait enseigne´e dans les myste`res d’une manie`re plutot mythologique qu’abstraite, mais elle y e´toit certainement enseigne´e (Creutz. IV. 10. a` relire.) M. de Ste Croix s’est fort e´leve´ contre cette assertion : mais ses 1
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Les cinq renvois a` Creuzer, Symbolik, visent un long chapitre de Creuzer sur la migration des aˆmes. Les passages cite´s contiennent les re´flexions de Creuzer choisies par BC pour sa de´monstration. Le renvoi a` une note importante qu’on lit aux pp. 448–450 (note 59 chez Creuzer) concerne une e´tude par Boeckh du Time´e de Platon. Cette note ne revient pas dans l’imprime´. Voir ci-dessus, p. 111, n. a. BC cite dans l’imprime´ e´galement le meˆme passage de Creuzer, Symbolik (§ 31, sur Perseus et Perse´phone), comme il ressort clairement du manuscrit. La liste des noms des divinite´s est copie´e chez Creuzer, et BC re´sume le raisonnement suivant : Creuzer soutient que les divinite´s mentionne´es n’e´taient qu’un seul dieu, «daß gewiss auch
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Grecs, & le langage de ces myste`res fut souvent mot a` mot celui des cultes qui leur avoient servi de mode`le a.
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sort de l’unite´ meˆme. toutes les ce´re´monies & les repre´sentations des myste`res s’expliquaient alors dans ce sens. Apollon paraissait toujours sous la meˆme forme, celle d’un jeune homme parfaitement & e´ternellement beau, parce qu’il ne s’ope´rait en lui aucun changement. Bacchus avoit mille formes diffe´rentes, & meˆme sous la meˆme forme il e´toit tour a` tour un enfant, un adolescent, un homme fait un vieillard. le genre des poe`mes consacre´s a ces deux divinite´s e´toit significatif de ces deux ide´es. l’hymne qu’on chantoit en l’honneur d’Apollon & que les Grecs nommoient le Pæan etoit se´rieux, d’un rhytme uniforme, composant un tout re´gulier & d’une marche toujours e´gale. Bacchus pre´feroit Le Dithyrambe fougueux, de´sordonne´, de modes divers, sans suite & sans re`gle (Plut. de Is. & Os. Creutz III. 399–4011) quelquefois ce n’est pas Apollon, mais Vulcain qui est le grand tout, (Creutz. III. 413) Il y a dans les symboles Panthe´istiques des myste`res des images comple´tement Indiennes. Jupiter, renfermant Bacchus dans sa cuisse, lors de la mort de Se´me´le´, signifioit dans les myste`res Jupiter ou la cause 1ere contenant en elle meˆme l’ide´e prototype de toutes choses. On racontoit dans les Dionysiaques que Jupiter, le Demiourgos, avoit englouti Phane`s qui contenoit en lui le type de l’univers & qu’alors toutes les parties de cet univers e´toient devenues visibles. De meˆme dans le Bhaguat-Gita, toutes choses rentrent dans Crishna, & il les fait voir a` Jasada sa nourrice en ouvrant la bouche. Phane`s e´toit le meme que Bacchus, & ce dernier, par sa re´union avec Jupiter e´toit absorbe´ dans l’essence de ce Dieu. Jupiter le pe`re de toutes choses, dit Proclus, (in Plat. Tim2.) les a produites & Bacchus les gouverne ensuite. Jupiter & Bacchus ne font qu’un, dit Aristide. (or. in Bacch.) Cette contradiction ou plutot cette fluctuation par laquelle Jupiter & Bacchus sont tour a` tour 2 Divinite´s se´pare´es, bien qu’en rapport intime l’une avec l’autre & la meˆme Divinite´, est identiquement ce qu’on lit dans les livres sacre´s des Indoux. (Creutz. III.3973) – On nommait aussi Bacchus Zagre´us, Nyktelios & Isodaites Cr. ib. & 402 a` relire[.] Creutz. III. 480–481 a` relire.
argumens n’ont de force que contre ceux qui asseignent pour but a` ces institutions l’enseignement exclusif du The´isme. Rien de ce qu’il alle`gue n’infirme l’hypothe`se beaucoup plus probable que le The´isme y e´toit re´ve´le´, a` cote´ de plusieurs autres doctrines semblables ou meˆme contraires. Nul doute que Warburton ne se soit appuye´ de beaucoup d’ouvrages apocryphes en ce sens qu’il leur attribuoit une antiquite´ trop recule´e : mais ces ouvrages n’en existoient pas moins a` une e´poque ou` les myste`res se ce´le´broient encore : & leur existence demontre que le The´isme y e´toit enseigne´. La re´ve´lation secre`te de cette doctrine auroit fini, dit M. de Ste Croix, par renverser la religion publique. Aussi verrons [nous] que les Myste`res ont puisamment contribue´ a` ce renversement. Il pense que le The´isme n’y pe´ne´tra qu’apre`s la naissance du christianisme : mais le christianisme lui meˆme peut eˆtre conside´re´, humainement parlant, comme le produit de la tendance universelle de l’esprit humain vers le The´isme. Comment les myste`res auroient ils e´chappe´ a` cette tendance ? MC 24-p. 381.26 Il y avoit ... relire. ] MC connaıˆt une version plus de´veloppe´e de cette longue note qu’on trouve ci-dessus, pp. 110–112, n. b avec les variantes entre la version manuscrite et l’imprime´ 2 mode`le. ] dernier mot du texte ; la note est annonce´e, mais pas conserve´e MC
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hier ein Ägyptisch priesterliches Dogma gelehrt ward, wonach alle diese Götter und Göttinnen sich in ein einziges Wesen auflöseten, in ein Wesen unter weiblichen Prädicaten, von den Ägyptern als Nacht und Mutter aller Dinge gedacht.» Les renvois n’existent pas dans l’imprime´. Pour les renvois a` Proclus ainsi qu’a` Aristide, voir ci-dessus, p. 111, n. a et p. 114, n. 2 et 3. Les trois renvois a` Creuzer (cette note et la suivante) n’existent pas dans l’imprime´.
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Ch. 7 Re´sume´ sur la composition des myste`res Grecs
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
Les myste`res des Grecs se compose`rent ainsi des dogmes & de rites sacerdotaux importe´s du dehors, de traditions anciennes, d’exhibitions & de ce´re´monies comme´moratives, d’hypothe`ses cosmogoniques, physiques, astronomiques. Ils furent a` la fois l’Apocalypse & l’encyclope´die sacerdotale. Les preˆtres du polythe´isme inde´pendant que professait la Gre`ce, ne diffe´roient de ceux de l’Orient & du Midi que par le succe`s, non par les efforts. Les uns & les autres tendoient au meˆme but : mais les 1ers, limite´s dans leur puissance, ne disposoient que de la partie secre`te de la religion. Les 2ds, tout puissans, disposoient sans re´serve de la religion entie`re. Les 1ers, en conse´quence, transporte`rent dans les myste`res tout ce qui caracte´risoit le Polythe´isme sacerdotal, & s’y cre´e`rent, autant qu’ils le purent un empire particulier, pour se de´dommager de l’empire que la socie´te´ civile leur disputoit. Les myste`res furent dans le Polythe´isme dont le Sacerdoce n’avoit pas la proprie´te´, ce qu’e´toit la religion publique pour le sacerdoce, dans les religions dont il e´toit le maıˆtre. Les croyances orientales & me´ridionales passe`rent donc en entier dans les myste`res, qui de la sorte contenoient a` la fois & le culte public & les doctrines secretes de ces croyances a. Mais au lieu que chez les nations gouverne´es par les preˆtres, ces 2 moitie´s e´toient en re´alite´ deux cultes a` part, puisque la masse de la nation n’e´toit jamais admise a` la connoissance de la a
Diodore, (Liv. 51.) dit positivement que les myste`res apporte´s de Cre`te en Gre`ce avoient e´te´ en Cre`te le culte public. (Heeren, Grecs, 92). Plusieurs Dieux e´trangers obtinrent des Grecs des myste`res, bien que ces Dieux n’eussent dans leur patrie aucun culte myste´rieux.
E´tablissement du texte : Manuscrits : 1. BCU, Co 3262/1, pp. 335–338 [=Ms-texte] et Co 3262/2, pp. 263–265 [=Ms-notes] 2. BCU, Co 3246, fos 225–229 [=MC].
4 du dehors ] des cultes sacerdotaux MC 15–17 Les myste`res ... maıˆtre. ] Les mys[te`res] furent la proprie´te´ du sacerdoce, dans le Polythe´isme dont le Sacerdoce n’avoit pas la proprie´te´. MC 21 moitie´s ] 〈moitie´s〉 choses MC 1
Pour l’explication de cette note et de celles qui reviennent dans l’imprime´, voir ci-dessus, pp. 131–136.
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Livre XIII, chapitre VII
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doctrine cache´e, elles furent re´unies dans les myste`res Grecs, & la portion mate´rielle & grossie`re devint un vestibule ou` l’on arreˆtoit les initie´s pendant plus ou moins de tems, avant de les admettre dans le sanctuaire[.] On objecterait a` tort1 la re´sistance des preˆtres grecs contre les preˆtres & les dogmes e´trangers : Les individus purent bien lutter encore contre les individus ; c’est a` dire les preˆtres grecs purent invoquer contre les invasions du sacerdoce e´tranger qui alloit sur ses brise´es la se´ve´rite´ des loix, & meˆme repousser leurs dogmes & leurs rites de la religion publique : mais les rites ainsi repousse´s e´toient aussitot transporte´s dans les myste`res, & tous les dogmes des cultes sacerdotaux y e´toient accueillis & consacre´s a. De ces dogmes & de ces rites, dont les myste`res s’enrichissoient successivement, aucun n’e´toit remplace´ par l’autre, tous coexistoient : & non seulement ils coexistoient quelques contradictoires qu’ils fussent, mais chacun
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a
les myste`res augmente`rent en cre´dit lorsque les Helle`nes, mis en contact avec l’asie mineure, l’Egypte & la Lybie acquirent la connoissance de doctrines sacerdotales, dont s’empare`rent les initie´s aux myste`res, pour e´tendre l’influence de cette hie´rarchie secre`te. ainsi naquirent les associations d’Orphiques & de bacchiques, qui, plutard alle`rent se confondre avec les pythagoriciens. Alors la Gre`ce offrit un spectacle vraiment extraordinaire. Tandisque la de´mocratie envahissait les mœurs & les gouvernemens, que la religion nationale se me´tamorphosoit en poe´sie & en art, que les sophistes e´branloient toutes les croyances, une hie´rarchie sacerdotale, de toutes parts invisible, mais active partout & gouvernant les intelligences du sein de son association myste´rieuse, tint a` elle seule cet ordre social en e´chec. Ces institutions pre´sentent un me´lange prodigieux de Doctrines. Sur un tronc ancien & pelasgique, tel qu’on le rencontre a` E´leusis & a` Samothrace, on vit greffer successivement Les notions emprunte´es au mysticisme e´gyptien, phe´nicien, phrygien, persan, syrien, chalde´en peut eˆtre l’enrichit on aussi de doctrines he´braı¨ques. Cette fusion s’ope´rait avec une plus ou moins grande entente des choses, & en de´figurant en tout ou en partie les systeˆmes originaux. Eckst. I. 472.
2–3 ou` l’on ... sanctuaire. ] ou` les initie´s etoient retenus plus ou moins longtems, & pe´ne´traient ensuite plus ou moins avant dans les Sanctuaire. MC 7 sacerdoce e´tranger ] sacerdoce e´= 〈sacerdoce〉 e´tranger faute de copie MC 8 les rites ] les rites & les dogmes MC 9 myste`res ] mys= faute de copie MC
1 2
Voir ci-dessus, pp. 132 et 357. Cette note est un montage de deux citations presque litte´rales tire´es du chapitre II du compte rendu par d’Eckstein du premier tome de De la Religion (Le Catholique, t. I, cahier I, janvier 1826, pp. 15–109, ici pp. 46–47).
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d eux e´toit lui meme compose´ de plusieurs e´le´mens incohe´rens & he´te´rogenes a. A une e´poque ou` il est indubitable qu’on entretenoit les initie´s des plus subtiles spe´culations, les moyens les plus grossiers d’agir sur l’imagination du vulgaire, se pratiquoient encore : les repre´sentations dramatiques n’avoient point cesse´ b. Dion Chrysostome nous parle encore dans le sie`cle1, des voix qu’entendoient les Initie´s, des te´ne`bres & de la lumie`re qui se succe´doient a` leurs regards, des danses dont ils e´toient les te´moins. Il peint les myste`res en un mot comme un spectacle c. Ce n’est pas ici le lieu de traiter des autres genres d’influence que les myste`res exerce`rent sur l’esprit philosophique des Grecs. Nous montrerons ailleurs coment cet esprit, bien que na turellement porte´ a` une dialectique exacte & rigoureuse, s’empreignit des conceptions gigantesques, & se jeta dans les subtilite´s inde´finissables qui caracte´risent l’Orient, & coment la philosophie grecque perdit en logique & en clarte´, ce qu’elle parut gagner quelquefois en e´le´vation et en profondeur d.
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n.265 n.265
c d
Nous trouvons dans les myste`res de Samotrace, 1e un systeˆme d’e´manation assez pareil a` celui de l’Inde. Axieros, le 1er des Cabires e´toit l’unite´, source de tous les Dieux & de tous les eˆtres. 2e un syteme astronomique, ou` les astres e´toient divinise´s & qui pouvoit eˆtre venu d’Egypte. 3e une combinaison de ce systeˆme avec des pierres anime´es par les astres & soumises a` leur action, notion Etrusque, qui e´tablissoit entre l’astrolatrie & l’adoration des pierres une liaison semblable a` celle qui unissoit en Egypte les astres & les animaux. 4e une hie´rarchie d’eˆtres interme´diaires depuis l’Unite´ supreˆme jusqu’a` l’homme. 5e enfin une doctrine de peines & de re´compenses a venir. Creutz. II. 3332. Seulement elles avoient pris une signification tantot plus abstraite, tantot plus scientifique. a` Eleusis, le Hie´rophante repre´sentoit le Demiourgos, le Dadongue le soleil, l’Epibome la lune & l’Hie´roceryx Mercure. (Euse`b. præp. ev. III.) La troupe des Initie´s repre´sentoit le monde. (Cle´anth. Stoı¨c. ap. Epiph. adv. hæret. III. 9) De la sorte la Cosmogonie & l’astronomie e´toient combine´es par l’ide´e du Demiourgos, auteur de tout & pre´sidant a` l’harmonie des sphe`res ce´lestes3. Orat. 12. de Cogn. Dei. WAGNER, p. 764.
1 de plusieurs ] 〈d’elem〉 de plusieurs MC 1 2 3 4
31 Cogn. ] Cognit. MC
BC se re´serve une lacune devant ce mot pour y inscrire la date : 1er sie`cle. BC re´sume dans cette note les re´flexions de Creuzer, Symbolik, t. II, pp. 333–334. Le renvoi a` Creuzer est supprime´ dans l’e´dition de´finitive. Cette note manque dans l’imprime´. Sur Euse`be voir ci-dessus, p. 358, n. 3. Pour le renvoi a` Epiphanias, voir ci-dessus, p. 358, n. 4. Le renvoi a` Wagner, Ideen, est supprime´ dans l’imprime´.
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Livre XIV, chapitre III
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[Un passage sur la Lokasenna]
fo 3ro
[...] a` conside´rer la Lokasenna comme la seule partie de l’Edda qui appartienne en entier a` la premie`re e´poque du Polythe´isme du Nord1. On sent au reste sans que nous ayons besoin de le remarquer, que toutes ces poe´sies ont pu et qu’elles ont du subir en diffe´rens tems diverses transformations. le sacerdoce en e´tait seul le de´positaire, et les membres ministres d’une religion purement traditionnelle, ont pu modifier a leur gre´ leurs enseignemens, chez un peuple barbare, belliqueux, e´tranger a` toute discussion, a toute litte´rature a` tout examen.
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4725, fo 3ro.
5 et ] mot re´pe´te´ par inadvertance
1
Voir pour le contexte ci-dessus, p. 187.
5
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
[E´bauche pour un passage du premier chapitre du livre XV]
fo 96ro
[...] Dira-t-on que nous attribuons au sacedoce de l’antiquite´ trop d’influence, que s’il a profite´ de qui s’offrait a` lui, il n’a invente´ ni les dogmes absurdes ni les rites affreux, que toutes ces choses etoient dans la nature de l’homme, que le sacerdoce n’en est point l’auteur. que d’ailleurs cette autorite´ que nous representons partout comme illimite´, a ete au contraire partout mitige´, restreinte, quelquefois ane´antie par les circonstances. que le despotisme temporel le commerce, la guerre le climat ont modifie l esprit des peuples & par la meˆme le pouvoir sacer[dotal.]1
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4725, fo 96ro.
4 invente´ ] 〈rien〉 invente´
1
7 que ] 〈Nous l’a〉 que
Voir pour le contexte ci-dessus, p. 203.
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Mate´riaux pour les myste`res
Introduction
Le document intitule´ «Mate´riaux pour les myste`res» est une note de travail. Il s’agit d’un inventaire qui se rapporte a` des notes e´parses re´unies sans ordre e´vident. Quelques sujets sont mentionne´s plusieurs fois, ce qui sugge`re un dossier de fiches re´unies au cours des travaux re´dactionnels pre´ce´dents, au fur et a` mesure des lectures d’ouvrages e´rudits. On y trouve aussi des entre´es qui sugge`rent l’ide´e de plusieurs te´moignages accumule´s dans la meˆme liasse, reconnaissables a` la mention «ib.» au lieu d’un nume´ro. Constant se propose de les consulter en re´digeant le livre XIII, et chaque fois qu’un des sujets mentionne´s dans la liste a trouve´ une place dans ce livre, il biffe l’entre´e en question. Nous avons pu constater que tous les sujets ainsi marque´s e´taient traite´s dans le contexte des quatre premiers chapitres du livre. Un certain nombre de documents sont e´carte´s, tantoˆt parce que le sujet a de´ja` e´te´ traite´ dans un des volumes publie´s, tantoˆt pour lui attribuer une place dans le Polythe´isme romain. La liste est, par conse´quent, non pas un plan de re´daction, mais un inventaire purement pratique pour organiser l’e´criture. Les progre`s de la composition du livre sont probablement documente´s sous le titre «Chapitres du livre des Myste`res». Les titres de ces chapitres reproduisent litte´ralement les formulations qu’on trouve dans l’e´dition de 1831. Constant interrompt cette re´capitulation apre`s avoir note´ le titre du chapitre IV, c’est-a`-dire apre`s avoir acheve´ plus des deux tiers du livre XIII. Cela sugge`re l’ide´e que la liste des mate´riaux a e´te´ e´tablie de`s le de´but du travail pour la re´daction finale de cette partie du tome V, et qu’elle est laisse´e de coˆte´ avec l’ache`vement du quatrie`me chapitre, car les derniers (V a` X) n’abordent plus les sujets mentionne´s dans le re´pertoire. E´tablissement du texte Nous reproduisons le texte fide`lement. Les entre´es marque´es d’un aste´risque ont e´te´ biffe´es par des traits horizontaux, mais restent lisibles. Les notes de travail dans la marge gauche sont transcrites a` l’e´tage des notes de l’auteur et commente´es au besoin dans une note supple´mentaire. Mate´riaux pour les Myste`res. BCU, Co 3482. 2 fos re´cupe´re´s du manuscrit des Discours a` la Chambre colle´s par des cachets de cire, formant un long fo, 1 p. a., 590 × 200 mm.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
Liste de documents a` consulter et a` utiliser pour la re´daction du futur livre XIII traitant de cette matie`re. La nume´rotation renvoie a` des dossiers parfois composites. Date propose´e : 1828, et pour les «Chapitres du livre des Myste`res», 1830. Hofmann, Catalogue, IV/221.
Mate´riaux pour les myste`res
*No *No *ib. *ib. No No *ib. *No *No *No No *No *No No No *No No a b c d
1. Trinite´ 2. Cosmogonies orphiques compare´es aux incarnations de Wichnou. Adonis, Agdistis, Ale´tis, dans Gruber1 . de´lire saisissant les filles d’Athe`nes. Alete´s 3. Orphiques de´crie´s a 4. Causes de la de´cadence des myste`res Opinion du Salut exclusif 5. Dieux e´trangers dans les myste`res. 6. Temps des hymnes Orphiques 7. Introduction des myste`res en Gre`ce par les preˆtres. 8. Myste`res de la Me`re Indienne. b 9. Myste`res venus de l’e´tranger 10. Œuf cosmogonique. Voir Citations2. 11. Myste`res contribuant a` la de´cadence du polythe´isme. c 12. Mythes sur le Dauphin. 13. Suicide. 14. la Hie´rarchie Sacerdotale venue des myste`res d
dans les derniers ch. ou point3 2d ouvrage4 2d ouvrage5 2 d O6 E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3482.
19 dans les ... point ] note ajoute´e dans la marge de gauche 20 2d Ouvr. ] note ajoute´e dans 22 2d O ] la marge de gauche 21 2d Ouvrage ] note ajoute´e dans la marge de gauche note ajoute´e dans la marge de gauche 1
2 3
4 5 6
BC renvoie a` des notes de lecture prises en consultant Johann Gottfried Gruber, Allgemeines mythologisches Lexikon, Abt. 2 : Wörterbuch der altklassischen Mythologie und Religion, Weimar : Landes-Industrie-Contor, 1810–1813. Voir le Catalogue, no 1347. Cette entre´e sugge`re que BC consulte une liasse avec plusieurs citations sur ce sujet. La note a concerne les entre´es 3 et 4 de cette liste. Voir pour le premier nume´ro, Polythe´isme romain, t. II, livre XI, chap. II, Pour le nume´ro suivant un passage du t. I, p. 94, qui parle des orphiques. Le sujet n’est pas traite´ dans le Polythe´isme romain. Voir le Polythe´isme romain, t. II, livre XI, chap. IV, pp. 64–65. Le sujet n’est pas aborde´ dans le Polythe´isme romain.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
*No 15. The´isme dans les myste`res *No 16. fables cosmogoniques ou alle´gories physiques attribue´es dans les myste`res a` des Dieux populaires *No 17. Diverses doctrines Orphiques *No 18. Les Mithri[a]ques inconnus aux anciens Grecs. *No 19. Phthas dans les myste`res (de´ja` dans le vol. II.) a *No 20. Suicide. *No 21. But de l’initiation *No 22. Libertinage dans les myste`res No 23 description des myste`res d’Eleusis dans Claudien, de R. P. b No 24. Creutzer a` relire1. *No 25. influence des myste`res venus de l’e´tranger sur la logique des Grecs. *No 26. Influence des myste`res sur le christianisme *No 27. Suicide No 28. Romains initie´s dans l’e´tranger. c No 29. Myste`res & initiations publiques par des Charlatans. d *No 30. Plaisanteries de Julien oblige´es par son systeˆme & contre son systeˆme2. o *N 31. Myste`res chez toutes les nations *No 32. Trinite´. Citat. No 33. Passages a` relire. *No 34. Virgile
a b c d
2de e´dition3 a voir a la bliotque4 2d ouvrage5 2d ouvrage6
24 2de edition ] note ajoute´e dans la marge de gauche 25 a voir ... bliotque ] note ajoute´e 27 2d dans la marge de gauche 26 2d ouvrage ] note ajoute´e dans la marge de gauche ouvrage ] note ajoute´e dans la marge de gauche
1 2 3 4 5 6
BC se propose de consulter ses Notes de lecture, dossier Creuzer. Voir ci-dessus, p. 130, ou` les plaisanteries de Julien sont e´voque´es et commente´es. BC pense peut-eˆtre a` un passage du livre V, OCBC, Œuvres, t. XVIII, p. 256. BC se propose de consulter «a` la bibliothe`que», a` savoir a` la Bibliothe`que du Roi, l’ouvrage de Claudien, De raptu Proserpinae, texte inacheve´ en trois livres. Ce fait n’est pas e´voque´ dans le Polythe´isme romain. Les initiations publiques de ce genre ne sont pas mentionne´es dans le Polythe´isme romain.
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Mate´riaux pour les myste`res – Introduction
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Chapitres du livre des Mysteres Chapitre 1. combien le sujet de ce livre est he´risse´ de difficulte´s 2. de ce qu’e´taient les myste`res chez les nations soumises aux preˆtres. 3. comment ces myste`res furent transporte´es en Gre`ce & ce qu’ils devinrent. 4. conformite´ des dogmes myste´rieux de la Gre`ce avec les rites & les dogmes sacerdotaux1[.]
2 Chapitre ] re´crit sur un mot illis.
1
Le plan du livre projete´ est esquisse´ au bas du folio et s’arreˆte avec le titre du quatrie`me chapitre. Soulignons que le livre des myste`res ne porte pas de nume´ro, il pourrait s’agir du livre XII, comme cela e´tait pre´vu dans un premier temps. Les titres des chapitres sont pourtant conformes au livre XIII du t. V. Le fait que la liste ne donne que les quatre premiers titres ne signale pas la perte d’un autre folio de ce manuscrit. BC n’a pas inscrit la suite, alors qu’il lui restait l’espace pour noter encore trois ou quatre titres.
5
[Plan pour la re´daction des chapitres III a` V du livre sur la religion des Scandinaves] [avant juillet 1830]
7 Un folio du plan pour la rédaction des chapitres à du livre sur la religion des Scandinaves. Constant l’abandonnera et utilisera les folios pour rédiger la version imprimée. BCU, Co 3458, f° 25°.
Introduction
Lorsque Benjamin Constant a de´cide´ d’ajouter le livre XIV sur la religion des Scandinaves au tome V de De la Religion, il posse´dait les mate´riaux, mais ne disposait pas d’un texte suivi qui se preˆtait a` ce sujet. Nous savons que cet ajout s’est fait in extremis, comme pour d’autres livres du meˆme ouvrage, et pouvons observer par les notes fragmentaires prises en vue de la re´daction des chapitres III a` V qu’il e´tablit dans un premier temps les structures d’un manuscrit en fiches, notant en teˆte de feuilles de grand format les «ide´es» nume´rote´es dans l’intention d’e´crire sur l’espace libre le texte dont il aura besoin. C’est une strate´gie d’e´criture que nous avons souvent pu observer chez lui. Le projet ainsi conc¸u ne se re´alisera pas. Il l’abandonnera en re´digeant la version imprime´e dans le manuscrit unique que nous posse´dons1. Nous y retrouvons d’ailleurs les ide´es note´es, mais mieux inte´gre´es dans la de´monstration, comme il ressort de l’analyse des fragments manuscrits. Les feuilles du plan abandonne´ ont servi alors pour la re´daction de la version imprime´e du texte. La disposition insolite du texte du manuscrit pre´paratoire – Constant utilise les feuilles horizontalement – est un pre´cieux indice de la chronologie relative des documents. Le plan abandonne´ des chapitres pre´ce`de la version imprime´e. Il ne s’agit pas d’une suite d’ide´es qui retrace la marche d’une de´monstration re´dige´e, comme c’est le cas pour un autre document du meˆme lot de papiers2. L’utilisation horizontale des feuilles est donc due au fait que les premie`res lignes des feuilles auraient geˆne´ le travail d’e´criture. E´tablissement du texte BCU, Co 3458, fos (dans l’ordre du texte) 29, 31, 34, 40, 21, 23IV, 23V, 24, 21bis, 21IV, 23, 23bis, 19bis, 25, 26ter, 27, 39, 26VI, 15, 14. [Plan pour la re´daction des chapitres III a` V du livre sur la religion des Scandinaves]. 20 fos, 20 pp. a., 305 × 200 mm. Date propose´e : avant juillet 1830. Hofmann, Catalogue, non re´pertorie´. 1 2
BCU, Co 3458. Voir aussi ci-dessous, pp. 401–406.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
Nous reproduisons les fragments en re´tablissant l’ordre des feuilles du manuscrit et en signalant les lacunes par un espacement.
[Plan pour la re´daction des chapitres III a` V du livre sur la religion des Scandinaves]
[Chapitre fo29
III]
Ch. 3. des causes d’erreurs qui ont trompe´ plusieurs e´crivains dans leurs recherches sur la religion Scandinave.
fo 31
1. deux causes de ces erreurs Ch. 3 2. la 1ere, confusion des e´poques
fo 34
Ch. 3. 4. difficulte´ de connoitre les e´poques de la religion scandinave Ch. 3. 5. point d’historiens chez les Scandinaves jusqu’au 11e sie`cle
fo 40
fo 21
fo 23IV fo 23V
fo 24 fo 21bis fo 214er fo 23
5
10
Ch. 3. 7. Contradictions relativement a` la morale.
15
Ch. 3. 9. contradictions relativement aux Divinite´s. Ch. 3. 10. Ces contradictions annoncent le systeme & la confusion de deux doctrines.
20
Ch. 3 13. Les Edda une collection sans chronologie. Ch. 3 14 faite sous le rapport de la poe´sie et non de la religion. Ch. 3. 15 l’e´criture interdite pour tout ce qui avoit trait aux traditions religieuses. Ch. 3. 16. Edda de Soe¨mund Sigfusson
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3458, fos (dans l’ordre du texte) 29, 31, 34, 40, 21, 23IV, 23V, 24, 21bis, 21IV, 23, 23bis, 19bis, 25, 26ter, 27, 39, 26VI, 15, 14. 12–13 Ch. 3. ...chez ] Ch. 4. 〈point d’historiens chez〉 entre´e note´e au f o 39, mais rejete´e
25
400 fo 23bis fo 19bis
o
f 25
fo 26ter
fo:27
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
Ch. 3. 17. Edda de Snorro Sturleson Ch. 3. 18 impossibilite´ d’appliquer a` un seul individu toutes les traditions relatives a` Odin Ch. 3. 19 Tort des e´rudits qui en reconnoissant differens Odin n’ont pas admis la possibilite´ de doctrines diffe´rentes Ch. 3. 20 Re´union errone´e en sa personne de [...] la qualite´ de Prophe`te & celle de Guerrier Ch. 3 21. Diffe´rence entre Odin et Mahomet.
[Chapitre fo 26VI
fo 15
5
10
IV]
Ch. 4. du 1er Polythe´isme des Scandinaves. 1. leur 1ere religion le Fe´tichisme
15
Ch. 4. Metempsycose 199–200
[Chapitre V] Chap. 5 14 Epoques probables des divers monumens qui nous restent de cette religion
20
fo 1
Suite d’ide´es Livre XIV. Scandinaves avant juillet 1830
8 Le premier folio de la « Suite des idées » du livre sur les Scandinaves. Constant résume dans ce document la rédaction qu’on lit dans le manuscrit Co 3458. BCU, Co 3458, sans foliotage, à distinguer du manuscrit qui contient la version imprimée.
Introduction
La «Suite d’ide´es» du livre XIV a e´te´ re´dige´e selon les meˆmes principes que les autres documents du meˆme genre1. Il s’agit d’une version abre´ge´e du texte, ne donnant que la succession des arguments de´ploye´s, destine´e a` rendre l’orientation facile. Constant s’en est servi sans doute pour controˆler et organiser son travail re´dactionnel, les corrections des e´preuves ou d’autres travaux qui exigeaient la consultation du texte de´finitif. La liste que nous reproduisons ne couvre pas la totalite´ des chapitres du livre XIV, mais elle est comple`te. Elle re´sume les chapitres II et III de la version de´finitive du livre XIV, les deux anciens premiers chapitres du livre et a e´te´ e´tablie sans doute apre`s ou pendant la re´daction d’un premier e´tat de ce livre, ne comprenant alors que deux chapitres. Elle ne tient pas compte et ne peut tenir compte ni du premier chapitre du texte imprime´ ni des deux derniers puisqu’ils n’existaient pas encore. La pre´sentation mate´rielle de cette suite d’ide´es est un indice supple´mentaire pour notre hypothe`se selon laquelle le livre XIV ne comprenait d’abord que deux chapitres. La disposition des entre´es nume´rote´es sur les feuilles est la meˆme que celle du texte ; les folios sont employe´s horizontalement. Cela signifie que cette suite d’ide´es fait partie du travail de re´daction de ce texte, et que la re´daction des chapitres I, IV et V est poste´rieure a` celle de la suite d’ide´es. La version manuscrite du premier chapitre de l’imprime´ n’est pas conserve´e, et celle des deux derniers se lit sur deux folios blancs de grand format, divise´s, dans le sens de la longueur, en deux colonnes, le texte dans celle de droite. Le fait que Constant n’introduise aucune pagination dans la suite d’ide´es pour localiser les entre´es s’explique ainsi facilement : il n’en avait pas besoin pour se retrouver dans le manuscrit et l’impression du texte e´largi n’avait pas encore commence´. E´tablissement du texte BCU, Co 3458, fos 1–3. Suite d’ide´es Livre XIV. Scandinaves.
1
Voir un autre exemple, la «Suite d’ide´es des Livres 9, 10, 11 & 12», OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 709–762.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
3 fos, 3 pp. a., 305 × 200 mm. Les ide´es sont nume´rote´es de 1 a` 51 et correspondent aux deux premiers chapitres du texte manuscrit, aux chapitres II et III de l’imprime´. Les nume´ros 42 a` 46 ont e´te´ re´pe´te´s par inadvertance. Le texte occupe la partie droite des folios place´s horizontalement. Aux versos, dans l’ordre des rectos, texte des Discours a` la Chambre, pp. 766, 748 et 743 du Grand manuscrit de cet ouvrage conserve´ a` la BCU. Date propose´e : avant juillet 1830, pendant la re´daction du livre XIV. Hofmann, Catalogue, IV/295.
Suite d’ide´es Livre XIV. Scandinaves
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Chap. 1 1. passage du fe´tichisme au polythe´isme. 2. tableau ge´ne´ral & fort abre´ge´ 3. limites de la Scandinavie 4. Autorite´ de Tacite. 5. fe´tichisme des 1ers Scandinaves. 6. leur passage au polythe´isme par les Colonies. 7. ces 1eres Colonies sont purement guerrie`res. 8. mais subjuguant les indige`nes. 9. conduits par un chef, nomme´ Odin. 10. Odin un nom ge´ne´rique. 11. Erreur des e´crivains qui ont confondu les divers Odins. 12. Note sur les hypothe`ses que nous n’examinerons pas sur lui. 13. le 1er Odin point un inspire´. 14. se met comme chef & comme Dieu par l’apothe´ose a` la teˆte de sa religion. 15. Ressemblances de ce 1er Polythe´isme Scandinave & de l’home´rique
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Ch. 2. Revolution dans le polythe´isme Scandinave
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16. Tel l’e´tat religieux de la Scandinavie 17. Re´volution 18. Deux hypothe`ses 19. re´volution inte´rieure par un preˆtre. 20. exte´rieure par un conque´rant. 21. re´cit relatif au second Odin 22. trace de lutte 23. transporte´e de la terre au Ciel. 24. Quoiqu’il en soit, pouvoir absolu des preˆtres. 25. Se´nat des Dieux. 26. Ressemblance de la religion scandinave & de la Persane. 27. Changement dans tous les dogmes de la religion scandinave. 28. Astrolatrie. 16 sur lui ] lecture hypothe´tique
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29. Cosmogonie. 30. Dieux hermaphrodites 31. un Dieu supreˆme. 32. Dieux malfaisans. 33. Dieux me´diateur. 34. Rites sanglans. 35. Rites obsce`nes. 36. destruction du monde 37. Impre´cations. 38. The´isme. 39. Dualisme 40. Panthe´isme. 41. Morale. 42. Guide & Nastrond. 43. Difficulte´s que re´sout notre hypothe`se. 44. Cantique de l’Havamaal. 45. Epoques de la rel. Scand. 46. Voluspa. 42. d’Havamal & le ch. Runique1 43. La Lokasenna. 44. Objections. 45. les re`gles de la chronologie ordinaire pas applicables aux Scandinaves. 46. point d’historiens jusqu’au 11e sie`cle. 47. point d’e´criture 48. comment ces monumens recueillis. 49. Soemund Sigfusson. 50. Snorro Sturleson 51. compilation poetique plutot que religieuse
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Les nume´ros 42 a` 46 ont e´te´ re´pe´te´s par inadvertance.
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Additions
Introduction
Les additions sur le culte orphique se rapportent a` un texte qui traite cette matie`re et a` un manuscrit que nous ne connaissons pas. Il doit s’agir d’un manuscrit assez gros, plus de 350 pages. Les chiffres inscrits en haut de chaque feuille dans l’angle droit indiquent les pages en question de ce manuscrit, et les deux nume´ros au premier des trois folios qui pre´ce`dent les deux additions ainsi distingue´es se rapportent a` la nume´rotation des ajouts soit dans un dossier de fiches, soit inscrite dans les marges du manuscrit a` comple´ter. Nous ne pouvons pas reconstituer le contexte de ce document. Une hypothe`se se profile, a` l’appui de laquelle nous ne pouvons cependant apporter de preuves incontestables. Ce serait que ces notes avaient vocation a` eˆtre inte´gre´es dans le manuscrit pre´paratoire a` la re´daction du dernier des quatre volumes de De la Religion1. Le projet de terminer l’ouvrage avec ce quatrie`me volume sera pourtant abandonne´. Constant ajoutera deux livres, l’actuel livre XII sur le polythe´isme inde´pendant et le livre XIV sur le polythe´isme scandinave. L’ancien livre XII sur les myste`res deviendra le livre XIII, le premier du tome V. Cette restructuration profonde de De la Religion se fait pendant l’impression du tome IV2. Les corrections du manuscrit ne sont plus d’actualite´, ce qui pourrait expliquer pourquoi Constant a conserve´ les trois folios. Il les utilisera pour la re´daction de´finitive du livre XIII. On trouvera en effet plusieurs passages des additions dans le chapitre IV de ce livre. Quant au texte, on lit l’e´bauche d’une argumentation complique´e et difficile a` formuler. La note 643 montre que Constant voulait e´largir une phrase dans son manuscrit en ajoutant par la conjonction et (il e´crit &) une suite a` la phrase qui existait de´ja`. La re´daction utilise de multiples mate´riaux choisis probablement, a` l’aide des notes de lecture, dans les publications e´rudites et les auteurs de l’Antiquite´. Les renvois aux textes a` citer sont indique´s entre parenthe`ses dans les esquisses du futur texte qui, par moments, trouve de´ja` les formulations de´finitives qu’on lira dans l’imprime´.
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OCBC, Œuvres, t. XX, p. 60. Le manuscrit auquel BC renvoie dans les additions n’est pas conserve´. La date est hypothe´tique, 1828 (vers la fin de l’anne´e ?), 1829. La seule certitude que l’on ait est que la composition de l’ouvrage avait de´ja` commence´.
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La datation du texte ne peut eˆtre e´tablie avec certitude. Puisque Constant renvoie trois fois au tome II de De la Religion, nous connaissons la date post quem : 1825. Nous savons que l’impression des tomes IV et V de l’ouvrage prend fin en juillet 1830. Nous supposons, sur la base de notre hypothe`se expose´e ci-dessus, que la re´daction de ces folios a lieu vers la fin de l’anne´e 1829. E´tablissement du texte Nous reproduisons le manuscrit fide`lement, indiquant quelques particularite´s dans l’apparat critique et des recoupements avec le texte imprime´. BCU, Co 3435/11. Additions [sur la doctrine orphique]. 3 fos, 6 pp. a., 160 × 200 mm, avec une marge d’environ 30 mm sur le coˆte´ gauche. Il s’agit d’une mise au net d’un autre manuscrit ou de brouillons. Les folios ne sont pas pagine´s. Les chiffres 354b˙is re´pe´te´s au recto de chaque feuille sont des renvois a` un autre manuscrit non conserve´. Les deux additions sont nume´rote´es no 83b˙is et no 643. Date propose´e : fin 1829. Hofmann, Catalogue, IV/237.
Additions
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p. 354bis. no˙ 831b˙is les Syracusains portoient dans les feˆtes publiques les repre´sentations des parties naturelles de la femme. Athe´ne´e (XIV)1 rapporte cela comme un ancien usage. no˙ 643. & conserve´ avec des fables imposantes dans leur sens cosmogonique, re´voltantes dans leur sens litte´ral. viols, incestes parmi les Dieux dans toutes les mythologies sacerdotales. Toutes ces traditions e´trange`res a` la mythologie active de la Gre`ce bien qu’admises dans ses traditions antiques. Jupiter violant Rhe´e sa me`re sous la forme d’un serpent. Creutz. III. 315. seduisant sa fille Perse´phone´. ib. 3162. tout cela dans les religions sacerdotales, car dans la doctrine Orphique que nous avons dit (T. II. p. 357. note3.) eˆtre une doctrine sacerdotale, venue de Thrace en Gre`ce avant le tems d’Home`re. Comme nous avons dit dans le meˆme endroit que nous traiterons plus en de´tail de la doctrine orphique, c’est ici le lieu convenable pour le faire. La doctrine orphique, toujours e´trange`re a` la religion populaire de la Gre`ce, comme a e´te´ dit, Tom. II. loc. cit4. n’a aucun rapport avec l’existence d’Orphe´e ni l’authenticite´ de ses poe`mes. La tradition qui parle de trois Orphe´es, ou d’Orphe´e paraissant a` trois e´poques diverses (Hermias, comment. in Plat. Phædr5.) indiquerait que le nom de ce personnage fabuleux ne fut qu’une de´signation pour les chefs des cultes sacerdotaux qui se seroient
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3435/11.
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Voir ci-dessus, p. 66. Creuzer, Symbolik, t. III, p. 315, raconte la fable de la violation de Rhe´a par Zeus d’apre`s la cinquie`me cosmogonie des Orphiques (Athe´nagore, Leg. pro Christ. ed. Colon. 1686, p. 19ff) ainsi que la violation de sa fille Perse´phone. Il visite celle-ci sous la forme d’un serpent, comme il l’avait fait avec Rhe´a, et de cet inceste naıˆtra Dionysos. OCBC, Œuvres, t. XVIII, p. 240, note a. BC avait annonce´ dans ce contexte de «parler ailleurs» de la doctrine orphique. BC vise la phrase : «elle [=la doctrine orphique] ne se meˆla jamais a` la croyance nationale.» BC cite Hermias ci-dessus, p. 102. Nous supposons qu’il a copie´ le renvoi de cette page-ci dans une e´tude non identifie´e, comme il l’a fait dans le chapitre IV du livre XIII.
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succe´de´s en Gre`ce ou dans le voisinage de cette contre´e. (He´rodote parle d’un oracle de Thrace avec des loix promulgue´es par Orphe´e VII. 51)[.] Des savans illustres ont en effet cru distinguer plusieurs systeˆmes orphiques, vainqueurs les uns des autres & se de´corant toujours a` l’envi de cette appellation consacre´e (Creutz. II. 2882. III. 114. 115.) L’un d’eux a pre´sume´ que la doctrine orphique devoit eˆtre divise´e en trois pe´riodes comme la religion Indienne (id. III. 163–164) Il a reconnu le culte de Wichnou dans celui d’Apollon qui e´toit purement astronomique (ib. 166) le culte de Schiven dans celui de Bacchus dont les orgies ressemblent a` l’adoration du Lingam (ib. 170. v. en tout Creutzer sur les e´coles Orphiques III. 161 & suiv) & dans la troisie`me periode, il a vu l’alliance de ces deux cultes & l’adoucissement des pratiques qui caracte´risent le second. Quoiqu’il en soit, nous apprenons d’une part d’He´rodote (II. 533) que de son tems on regardait certains poe`mes cosmogoniques comme ante´rieurs a` Home`re & d’une autre part Plutarque nous dit que le musicien Terpandre qui vivoit longtems avant Platon passoit pour l’inventeur d’un Rhythme religieux, qu’il avoit rattache´e a` des souvenirs d’une haute antiquite´ en le qualifiant de Rhythme Orphique4. Du vivant de Platon meˆme, des imposteurs colportoient en Gre`ce de pre´tendus Hymnes d’Orphe´e, objets du respect & de la cre´dulite´ du vulgaire. (Diog. Laert. VI. 4. Athe´ne´e V5. Theophr. 7 Wichnou ] 〈Schiven〉 Wichnou Theophr. 1
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8 le culte ] 〈&〉 le culte
20 Theophr. ] 〈un mot illis.〉
Le renvoi est faux ; il faut lire «VII, 111». Ce petit chapitre parle de l’oracle de Dionysos des Satres, un peuple thrace, situe´ dans les montagnes. Voir sur ce sanctuaire Wilhelm Heinrich Roscher, Ausführliches Lexikon der griechischen und römischen Mythologie, t. III, 1, Leipzig : Teubner, 1897–1902, l’article «Orpheus», section «Thrakische Kultstätten», col. 1084– 1089, en particulier a` la fin du § 28. Les renvois suivants a` Creuzer, Symbolik, posent proble`me. Le premier est faux. On ne trouve rien sur les Orphiques dans le t. II, a` cet endroit. Le suivant ne semble pas convenir non plus. Les deux suivants reproduisent les notes de lecture, dossier Creuzer, nos 561 et 562. Le renvoi a` la p. 170 du t. III e´voque un passage qui ne parle pas du Lingam. Le dernier vise le § 16, «Von den orphischen Schulen» (pp. 161–185). He´rodote ne parle qu’implicitement, a` l’endroit indique´, de «poe`mes cosmogoniques». Il mentionne des poe`tes, auteurs d’œuvres sur les dieux grecs, qui auraient ve´cu avant Home`re et He´siode ; il ajoute que ces poe`tes sont a` dater, selon lui, apre`s les temps home´riques. BC se re´fe`re au texte apocryphe De musica, attribue´ a Plutarque. Il y est question de Terpandre d’Antissa sur Lesbos (VIIe sie`cle av. J. C.) et de ses compositions kitharodiques. La source du passage ci-dessus est Creuzer, Symbolik, t. III, p. 158 ; BC traduit quelques tournures de Creuzer et conclut par une remarque sur le rhythme religieux qualifie´ d’orphique. Cette remarque ne se lit ni chez Creuzer ni dans le dialogue De musica. Voir ci-dessus, p. 123, n. 3. BC avait cite´ ce renvoi, mais non correctement en ce qui concerne le contenu de la source. Une erreur du meˆme genre lui arrive ici. Voir Dioge`ne Laerce, e´d. Hicks, t. II, p. 5, ou` il est question des myste`res orphiques, sans que les de´tails mentionne´s par BC figurent dans le texte. – Le renvoi a` Athe´ne´e, Les Deipnosophistes n’est pas e´lucide´.
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Caract. 171. Plat. Rep. II2.) Et Euripide, qui fait allusion aux dogmes orphiques semble indiquer une corporation sacerdotale de´positaire de ces dogmes & travaillant a` la civilisation des hordes sauvages, ce qui reporte cette tradition a` une e´poque tre`s recule´e. (He´cub. 1267. Alcest. 966. Bacchant. 298 & les Schol. Cr. II. 199–2003.) Que la doctrine orphique e´toit une doctrine sacerdotale est un fait certain. voir ci-dessus. Iere pag, de ce no 2844. Traits de ressemblance entre la doctrine orphique & les dogmes sacerdotaux. Perse´phone´ re´sultat du viol de Rhe´a par Jupiter, a deux yeux sur le front, une teˆte d’animal par derrie`re & des cornes. Jupiter serpent s’unit a` Persephone´ & produit Dionysius. (Creutz. III. 316. Trinite´. la nuit la terre & le ciel. (ib. 312–314.) Alle´gories sacerdotal[es], le tems e´ternel qui s’unit a` la ne´cessite´. (ib. 316–317.) fables pareilles. Le Demiourgos Orphique de´libe`re avec la nuit sur la creation du monde. V. la fable de la Maya Indienne. (ib. 313–314.) dogme des ages du monde. (ib. 325–326) Six ages du monde & six divinite´s directrices dans chacun. 1. Phane`s. 2. la nuit. 3. Uranus. 4. Saturne. 5. Jupiter. 6. Dionysius. (ib. 327) ces ages du monde, les Jugs des Indiens (ib. 3285.) 4–5 (He´cub. ... 200.) ] ajoute´ dans l’espace libre apre`s la fin de la phrase et dans l’interl. inf. 18 328.) ] 328.) 〈Transition des〉 1
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La re´fe´rence est fausse. BC pense peut-eˆtre au chap. XVI qui parle de la superstition, et en particulier des preˆtres itine´rants d’Orphe´e. Voir The´ophraste, Caracte`res, texte e´tabli et traduit par Olivier Navarre, Paris : Les Belles Lettres, 1921, XVI, «Le superstitieux». Allusion a` Platon, La Re´publique, livre II, 377d, ou` Platon accuse He´siode et Home`re et des poe`tes qu’il ne nomme pas de raconter des histoires mensonge`res sur les dieux. BC identifie les poe`tes avec les rhapsodes orphiques. Cette opinion est justifie´e par une phrase qu’on lit quelques lignes plus loin sur la manie`re dont les traditions sur Dionysos sont transmises dans les myste`res (378a). BC cite trois passages des trage´dies d’Euripide qui peuvent conforter son hypothe`se. Tous parlent des traditions orphiques et des myste`res de Dionysos. Le renvoi a` des scholies concerne les pie`ces He´cube et Alceste ; elles confirment des traditions e´crites sur des tableaux sur Orphe´e dans le sanctuaire du Haimos en Thrace. – Le passage cite´ de Creuzer, Symbolik, concerne la religion perse. BC exploite ici la note de lecture no 274, qui est explicite : «Syste`mes dans la Religion Perse. celui de l’unite´, Zervan akerene, le tems sans bornes, premier Principe qui produit Oromaza et Arimane : et celui du Dualisme, Oromaz et Arimane, premiers principes. le 1er syste`me Sacerdotal, le 2d populaire» (Co 3293, dossier Creuzer, fo 10vo). Renvoi a` une note additionnelle non conserve´e. Ce paragraphe paraphrase, dans l’intention d’en de´velopper les arguments, un chapitre sur les doctrines orphiques qu’on trouve chez Creuzer. Symbolik, t. III. Le premier renvoi vise la fable de la violation de Perse´phone par Zeus, son pe`re, raconte´e par Damascius et suivie d’une exe´ge`se philosophique de cet auteur. – Les spe´culations trinitaires, peut-eˆtre d’inspiration chre´tienne, se trouvent dans les troisie`me et quatrie`me cosmogonies orphiques ; Creuzer en parle pp. 312–314. – Le temps e´ternel qui s’unit a` la ne´cessite´ ou a` la nature est mentionne´ par Creuzer pour parler du serpent aile´ a` la teˆte de taureau ou de lion. «Ihr Name [= du serpent] war die nimmer alternde Zeit (χρο νος αÆ γη ρατος) und zugleich Herakles.
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Tous les symboles de la doctrine orphique fixaient la pense´e sur l’adoration des corps ce´lestes. la tradition disoit qu’Orphe´e avoit de´clare´ le soleil le premier des Dieux (Eratoste`ne. v. Creutz. IV. 131.) les sept cordes de la lyre orphique qui ne differoit point de la lyre Egyptienne de Thot ou d’Herme`s, (Spanheim ad Callim. Del. 2532. & remarques sur les Ce´sars de Julien. p. 1173. Hemsterh. ad Lucian. II. 271. Förkel Gesch. der Music. I. 1974.) representoient les sept Plane`tes, & par une suite naturelle de la liaison de l’astrologie avec le Culte des Astres, ces plane`tes e´toient de´signe´es dans les hymnes orphiques comme les dispensatrices de la destine´ (Wagner. 357– 3585.) Toutes les notions des preˆtres sur la me´tempsycose, la tristesse de la vie, les bouleversemens passe´s & futurs de la nature physique, se combinoient dans cette doctrine avec les orgies, les feˆtes licentieuses, quelquefois sanglantes, le culte du Phallus, les danses fre´ne´tiques, les mutilations. Elle avoit en ge´ne´ral une extreˆme analogie avec les myste`res de Bacchus dont on connoıˆt les rites souvent fe´roces & souvent obsce`nes. He´rodote dit formellement que les dogmes Orphiques sont aussi nomme´s dogmes de Bacchus, (II. 816) & Diodore regarde les hommes qui les avoient enseignes aux
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Mit ihm begattet sich die Ananke oder die Natur (p. 317). – La phrase sur le Demiourgos orphique est la traduction d’une phrase de Creuzer qui sugge`re de rapprocher la le´gende du de´miurge et de la nuit a` la fable de la Maya indienne (pp. 313–314). – Les six aˆges du monde, pre´side´s par les six divinite´s mentionne´es, reproduisent une phrase de Creuzer (p. 326). – Les deux derniers renvois enfin re´sument un aline´a de Creuzer qui contient cette phrase : «Unwillkürlich wird man bei diesen Orphischen Weltaltern an die Yugs der Indischen Religionssysteme erinnert» (p. 327). Creuzer cite plusieurs divinite´s indiennes qui correspondent a` celles des Grecs. BC vise cette phrase : «Vorerst wußte auch ein anderer gelehrter Mann zu Alexandrien Eratosthenes (s. Catasterism. 24, pag. 19 Sch.) daß Orpheus den Helios (die Sonne) für den größesten Gott gehalten und Apollon genannt habe». Creuzer re´sume un passage du chap. XXIV sur la lyre, invente´e par Herme`s qui lui donna sept cordes et l’offrit a` Orphe´e, fils de la Muse Calliope, qui lui en donna neuf. «Apre`s eˆtre descendu dans l’Hade`s a` cause de sa femme, er y avoir vu ce qui s’y passait, il cessa d’honorer Dionysos, auquel il devait sa renomme´e, et conside´ra Helios comme le plus puissant des dieux, en l’invoquant aussi sous le nom d’Apollon». E´ratosthe`ne de Cyre`ne, Cataste´rismes. Edition critique par Jordi Pa`mias I Massana, traduction par Arnaud Zucker, introduction et notes par Jordi Pa`mias I Massana et Arnaud Zucke, Paris : Les Belles Lettres, 2013, pp. 75–76. Voir ci-dessus, p. 94, note 2. BC cite ce texte ci-dessus, p. 131, pour rappeler que l’empereur Julien se moque des dieux aux feˆtes des Saturnales. Sur Hemsterhuis et Forkel, voir ci-dessus, p. 94, notes 3 et 4. La meˆme ide´e se trouve ci-dessus, p. 367, dans le chapitre abandonne´ ; voir aussi ci-dessus, p. 106. La dernie`re phrase est la traduction d’une observation de Wagner qui renvoie aux hymnes orphiques (no VI) «wo die Gestirne überhaupt Schicksalbringend und Schicksalverkündend genannt werden, worauf denn der alte astrologische Glaube beruht». BC cite une phrase d’He´rodote, Histoires, livre II, chap. 81 : «Ils [=les E´gyptpiens] n’introduisent pas de veˆtements de laine dans les sanctuaires, et ils ne se font pas ensevelir avec ; la loi religieuse l’interdit. En cela, ils sont d’accord avec les les prescriptions des cultes qu’on appelle orphiques et bacchiques, lesquels en re´alite´ viennent d’E´gypte, et avec
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Grecs, comme les e´le`ves des sages de l’Egypte, a` cause de l’identite´ de leur genre de vie & des principes qu’ils professoient (Diod. I. 92–961. il leur attribue ailleurs, ainsi que Pausanias (VI. 202) une origine Egyptienne. v. Creutz. III. 3193. v. aussi Ælien, Var. Hist. VIII. 6. & les notes de Perizonius4.) Enfin, un troisie`me fait, c’est que les hymnes d’Orphe´e, tels que nous les posse´dons, bien que suppose´s en eux meˆmes, contiennent du moins des vestiges de cette ancienne & myste´rieuse doctrine. sans doute l’ensemble de ces poe`mes est d’une e´poque comparativement tre`s re´cente, peut-eˆtre ne remontent-ils pas meˆme au sie`cle de Pisistrate quoiqu’on aıˆt accuse´ son contemporain Onomacrite de les avoir falsifie´s (Herod. VII. 65) une partie a e´te´ compile´e par des lettre´s d’Alexandrie. (v Tom. II. p. 3566 & Creutz. III. 158. v. aussi le meˆme sur la date probable des poe`mes Orphiques I. 2127) Ils sont e´crits ne´anmoins dans un style entie`rement e´tranger au ge´nie & a` la manie`re des Grecs. Ils ne consistent qu’en noms, surnoms & e´pithe`tes des Dieux ressemblant en cela aux prie`res des Perses, des Indous & meˆme des 14 e´tranger ] la source porte e´trangers
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celles de Pythagore» (He´rodote, Histoires, livre II, Euterpe, Texte e´tabli et traduit par Ph. E. Legrand, Paris : Les Belles Lettres, 1982, p. 119). BC cite un long passage de Diodore de Sicile, Bibliothe`que historique. On retiendra surtout le morceau qui raconte l’origine e´gyptienne des myste`res de Dionysos : «ils [les preˆtres d’E´gypte] tirent aussi argument de chacune des branches du savoir que chacun de ces personnages [les poe`tes et savants grecs qui ont visite´ l’E´gypte] pratiquait, montrant qu’ils avaient rapporte´ d’E´gypte toutes les connaissances qui les ont fait admirer chez les Grecs. C’est ainsi qu’Orphe´e en rapporta la plupart des rites de ses myste`res, les ce´re´monies orgiasques qui e´voquent ses errances et sa description mythique des Enfers. Car les myste`res d’Osiris sont les meˆmes que ceux de Dionysos et ceux d’Isis ressemblent singulie`rement a` ceux de De´me´ter» (Diodore de Sicile, Bibliothe`que historique, Introduction ge´ne´rale par Franc¸ois Chamoux et Pierre Bertrac, Livre I, texte e´tabli par Pierre Bertrac et traduit par Yvonne Vernie`re, Paris : Les Belles Lettres, 1993, p. 176). BC renvoie a` Pausanias, Description de la Gre`ce, E´lis II, chap. XX, qui contient l’histoire du sanctuaire d’Eileithyia. Pausanias raconte la le´gende de la de´esse Sosipolis, mais ne dit rien d’une origine e´gyptienne. Cela sugge`re l’ide´e que BC a copie´ ce renvoi dans une e´tude non identifie´e. BC renvoie a` Creuzer, Symbolik, t. III, p. 319, a` la phrase qui re´pe`te ce qui est bien connu, «daß Ägypten hauptsächlich das Vaterland der Orphischen Lehren ist». BC cite Cl. Aeliani Sophistae variae historiae, cum versione Justi Vulteji [...] et commentario Jacobi Perizonii, Lugduni Batavorum : Du Vivie, 1701. Le renvoi a` He´rodote, Histoires, ainsi que l’exe´ge`se du roˆle d’Onomacrite dans la tradition orphique dont parle He´rodote sont copie´s chez Creuzer, Symbolik, t. III, pp. 158–159. OCBC, Œuvres, t. XVIII, p. 239. Creuzer donne a` l’endroit indique´ de la Symbolik une explication de la datation des textes orphiques. Ils appartiennent, selon lui, a` l’e´poque classique de la Gre`ce, mais conservent des traces de poe´sies plus anciennes.
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Turcs. (Rogers. Pag. Ind. I. 16. Voy. de Chardin IV1.) c’e´toit une pratique sacerdotale. les Preˆtres de Baal appeloient ce Dieu sans interruption par son nom depuis l’aurore jusqu’a` Midi. Rois. I. 18. 262. (v. l’Extrait des hymnes orphiques dans Wagner p. 344–3743. Pausanias Lib. IX Heeren sur les Grecs. p. 1564.) les hymnes orphiques ressemblent de la manie`re la plus frappante aux prie`res qui se trouvent dans les livres de Zoroastre & qu’He´rodote appelle επωδαι. (Wagner. 375. Meiners C. G. II. 242. cit5.) On doit en conclure que leurs auteurs, quels qu’ils fussent, avoient sous les yeux des mode`les qu’ils s’efforcoient d’imiter exactement. Nous avons meˆme des preuves qu’ils inse´roient dans leurs imitations des vers d’une date plus ancienne. Le 5e vers de l’hymne a` Jupiter rapporte´ par Stobe´e & par Euse`be est cite´ par Aristote6. Nous dirons ailleurs7 quel charme la doctrine Orphique dut avoir par cela meˆme pour les philosophes. Ici nous devons nous borner a` prouver qu’il y avoit identite´ complette entre les cosmogonies orphiques & les Sacerdotales.
14 pour ] la source porte par faute de copie que nous corrigeons
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Voir Abraham Rogers offene Thür zu dem verborgenen Heydenthum, [...] Aus dem Niederländischen übersetzt. Samt Christoph Arnolds auserlesenen Zugaben [...], Nürnberg : Johann Andreas Endter, MDCLXIII, t. I, p. 16. – BC cite en outre Chardin, Voyages en Perse, t. IV. Il vise probablement le chap. XI, «De la Philisophie», ou` il est question aussi de la «the´ologie speculative» qui est une «the´ologie mystique». Les rapports entre les the´ologiens perses et hindous sont aborde´s dans une note de l’e´diteur Langle`s (Voyages du chevalier Chardin, en Perse et autres lieux de l’Orient, [...] Nouvelles e´dition [...] par L. Langle`s, Paris : Le Normant, 1811, t. IV, p. 455). BC a copie´ ce renvoi chez Meiners, Allgemeine kritische Geschichte der Religionen, Hannover : Helwingische Buchhandlung, 1807, t. II, p. 242. Meiners, protestant, suit, comme Luther dans sa traduction de l’Ancien Testament, la nume´rotation des livres de la Bible he´braı¨que : les preˆtres de Baal «invoque`rent le nom de Baal depuis le matin jusqu’a` midi, en criant ’Baal, re´ponds-nous !’». Dans la Vulgate, le passage se trouve Rois III, 18, 26. Voir ci-dessus, p. 84, n. 3. Voir ci-dessus, p. 84, n. 5. Voir ci-dessus, p. 84, n. 4. – Le renvoi a` Meiners, Allgemeine kritische Geschichte der Religionen, vise un passage sur la datation des poe´sies orphiques. Meiners soutient la meˆme opinion que Creuzer. BC vise l’hymne a` Zeus, et en particulier ce vers : «Ge´niteur universel, commencement de toutes choses et de toutes choses la fin» (Hymnes orphiques, e´d. Fayant, p. 152 ainsi que la note au vers 7, pour le mot παντογε νεθλος, p. 155). La citation mentionne´e (Aristote) concerne le pseudo-Aristote, De mundo (e´d. Fayant, p. 150). Allusion aux re´flexions qu’on trouvera dans le livre XV du Polythe´isme romain.
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Additions
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Suivant l’une de ces Cosmogonies orphiques (v. Damascius in Wolf an. Græc. III. 2521) qui se ressemblent toutes, Le tems ou Chronos existoit seul, avant l’origine des choses, sous la forme d’un dragon. Il engendra le Chaos sans borne, avec l’ether Humide & la sombre Ere`be, & il y developpa un œuf, enveloppe´ d’un voile, qui, se de´chirant au moment ou` l’œuf se brisoit, laissa paraıˆtre le premier des Dieux, Phane`s ou Ericape´e, avec des ailes d’or, deux teˆtes de taureau sur les e´paules, & un serpent sur la teˆte. Ce Phane`s e´toit a` la fois male & femelle. Qui ne reconnoit a` cette figure & a` cette qualite´ hermaphrodite les divinite´s du Sacerdoce ? Le nom meˆme de Phane`s se retrouve en Egypte. Dans une cosmogonie Egyptienne, Phane`s est le fils de Neith & de Phtas, de l’intelligence & de la force productrive re´unies. (Damascius, de princ. ap. Wolf Anecd. Græca. III. 2602. Euseb. præp. ev. III3. Plut. de Is4. Jambl. de myst. æg. VIII. 35) L’Œuf des Orphiques (v. les allusions a` l’œuf des Orphiques dans les Comiques Grecs. Cr. III. 3256. Les Pythagoriciens s’abstenoient des œufs en me´moire de ce dogme. ib.) rappelle celui des Phe´niciens des Egyptiens, des Indiens. chez les uns la puissance ordonnatrice sort d’un œuf qu’a produit le principe 1–2 orphiques ... 252) ] ajoute´ dans l’interl. remplacer 〈Euseb. cit. Creutz. III. 324〉 1 2
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14–16 v. les ... ib. ] ajoute´ dans la marge pour
BC copie ce renvoi a` Damascius, περιÁ αÆ ρχων, chez Creuzer, Symbolik, t. III, p. 304. Tout ce qu’il dit sur Chronos, Phane`s (Ericape´e) re´sume un passage de Creuzer, p. 325. BC copie cette re´fe´rence dans une e´tude non identifie´e. Elle de´signe un passage du § XIII qui parle de Phane`s. Voir dans Anecdota Græca, sacra et profana, ex codicibus manu exaratis nunc primum in lucem edita, versione latina donata et notis illustrata a Io. Christophoro Wolfio, Hamburgi : apud Theodorum Christophorum Felginer, MDCCXXII, t. II, pp. 252–255. Le double renvoi a` Euse`be, Pre´paration e´vange´lique, III, 11, est copie´ chez Creuzer, Symbolik, t. III, p. 324. Voir pour le texte de ce chapitre qui contient plusieurs des e´le´ments e´voque´s par BC Euse`be, Pre´paration e´vange´lique, e´d. des Places, t. II, pp. 229–231. Allusion au chap. IX de Plutarque, De Iside et Osiride, ou` il est question de la statue de Saı¨s, une Isis assise, identifie´e avec l’Athe´na des Grecs. Elle portait l’inscription «Je suis tout ce qui existait, ce qui existe et tout ce qui sera, et personne n’a pu lever mon voile». BC re´sume le passage suivant : «L’intellect de´miurgique, maıˆtre de la ve´rite´ et de la sagesse, quand il vient dans le devenir et ame`ne a` la lumie`re la force invisible des paroles cache´es, se nomme Amoun en e´gyptien, mais quand il exe´cute infailliblement et artistement en toute ve´rite´ chaque chose, on l’appelle Ptah (nom que les Grecs traduisent He´phaistos, en l’appliquant a` son habilete´ d’artisan) ; en tant que producteur des biens, on le nomme Osiris, et il a d’autres appellations selon ses diverses vertus et activire´s» (Jamblique, Les Myste`res d’E´gypte, Texte e´tabli et traduit par E´douard des Places, s. j., Paris : Les Belles Lettres, 1966, pp. 196–197). BC renvoie a` Creuzer, Symbolik, t. III, p. 325, qui parle des comiques grecs (Alexis et Aristophane) ainsi que de l’usage des Pythagoriciens de s’abstenir de manger des œufs.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
cre´ateur (Euse`b. cit. Creutz. III. 3241) les autres parlent d’un œuf qui flottoit sur la surface des eaux. l’e´ternel le separe en deux & de ces deux parties divise´es, il forme la terre & le ciel. Oupnek. I. 27. Schl. W. d. I. 117 & 2742.
1
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BC adopte le renvoi a` Euse`be, Pre´paration e´vange´lique, III, 11, p. m. 115, qu’il a trouve´ chez Creuzer, Symbolik, t. III, p. 124, qui re´sume la le´gende de Kneph et l’œuf cosmogonique. BC renvoie a` Friedrich Schlegel, Über die Sprache und Weisheit der Indier, Heidelberg : Mohr und Zimmer, 1808, livre II, pp. 117–118, ou` il est question de l’œuf, source du principe cre´ateur, ainsi qu’au dernier livre qui contient la traduction de textes poe´tiques de l’Inde, en l’occurence un extrait des lois de Monu. L’e´ternel dont parle BC est Brama, assis dans l’œuf : «Selber dann durch des Geists Sinnen hat er das Ei entzwei getheilt, aus den getheilten Stücken dann bildete Erd’ und Himmel er» (p. 275). Ce renvoi ainsi que la suggestion de consulter Anquetil du Perron, Oupne´cat (Oupnek’hat [...], Argentorati : Le´vrault, 1801, t. I, p. 27), sont copie´s chez Creuzer, Symbolik, t. III, p. 124.
[Notes pour le livre des Re´sultats]
9 Un folio des notes pour le livre des Résultats. BCU, Co 4727, f° 1r°.
Introduction
Le dossier des Notes pour le livre des Re´sultats re´unit des fiches avec des notes disperse´es dans des liasses diverses, conserve´es dans les fonds de la BnF de Paris et de la BCU a` Lausanne. Nous reproduisons ici les fiches que nous avons re´ussi a` identifier dans les fonds manuscrits. L’ordre des notes respecte la nume´rotation de Constant. Les lacunes ainsi documente´es signalent soit des pertes de fiches, soit une utilisation des notes respectives pour la re´daction du texte. Si la nume´rotation manque, nous plac¸ons les textes a` la fin de la se´rie, sans sugge´rer ainsi d’ordre hypothe´tique.
E´tablissement des textes Nous transcrivons fide`lement les textes de Constant en signalant des corrections ou d’autres particularite´s textuelles dans l’apparat philologique. 1. 27 Re´sultats. BCU, Co 3267, fo 1199vo, 1 folio, 1 p. a., 220 × 115 mm. Au recto, texte d’une fiche du manuscrit sur fiches pour le livre X. Date propose´e : 1829 ou 1830. Hofmann, Catalogue, IV/162, p. 155. 2. Re´sultats. [Notes tire´es d’essais de d’Eckstein.] BCU, Co 4727, fo 1. 1 folio, 1 p. a., 190 × 115 mm. Au verso, le texte d’une fiche 463, un calcul pour renume´roter les fiches et, teˆte-beˆche, le chiffre 4. Date propose´e : 1829 ou 1830. Hofmann, Catalogue, IV/224. 3. Re´sultats. [Extrait commente´ d’Eckstein.] BCU, Co 4727, fo 2. 1 folio, 1 p. a., 295 × 105 mm. Au verso le texte des fiches 1206 et 1207 d’un manuscrit sur fiches abandonne´ pour le t. IV de De la Religion1. Date propose´e : 1829 ou 1830. Hofmann, Catalogue, IV/224. 1
OCBC, Œuvres, t. XX, p. 526 et l’illustration 9, p. 524.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
4. Livre des Re´sultats. [Texte sur Lessing.] BCU, Co 4727, fo 3. 1 folio, 1 p. a., 195 × 160 mm. Au verso, un texte sur les Mexicains1 et le chiffre 2, ainsi que, sur le reste de la p. 4 de l’ancien grand manuscrit, des chiffres pour une note avec des entre´es nume´rote´es. Date propose´e : 1829 ou 1830. Hofmann, Catalogue, IV/224. 5. Livre des Re´sultats. [Note sur d’Eckstein.] BCU, Co 4727, fo 4. 1 folio, 1 p. a., 115 × 120 mm. Au verso le texte d’une fiche pour le t. IV de De la Religion2 et le chiffre 4. Date propose´e : 1829 ou 1830. Hofmann, Catalogue, IV/224. 6. [Note sur la religion de la Thrace.] BCU, Co 4727, fo 5. 1 folio, 1 p. a., 225 × 175 mm. Le verso est blanc. Date propose´e : avant 1829 ou 1830. Hofmann, Catalogue, IV/224. 7. [Texte sur l’E´gypte.] BCU, Co 4727, fos 6ro–8ro. 3 folios colle´s par des cachets de cire formant un cahier, 5 pp. a., 200 × 185 mm. Le verso du folio 8 contient des chiffres et des calculs. Date propose´e : avant 1829 ou 1830. Hofmann, Catalogue, IV/224.
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Voir ci-dessous, p. 469. OCBC, Œuvres, t. XX, p. 526.
Notes pour le livre des Re´sultats
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[Une fiche avec une esquisse pour une conclusion]
fo 43ro
9. Conclusion. liberte´ complette, religion individuelle. alors tous les avantages conserve´s, tous les inconveniens e´vite´s. Crimes prescrits par des Religions fausses, la loi les reprime. Intole´rance, la loi ne lui preˆte plus sa force. Mysticisme, devient innocent quand il est individuel. Vie comtemplative.
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4725, fo 43ro.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
27
fo 1199vo
Re´sultats.
faiblesse des preuves de l’existence de Dieu. D’Eckstein. surtout 155–1581.
XIII.
148–162 &
mon syste`me d’apre`s d’Eckstein. XIV. 201. Quand la socie´te´ est devenue sauvage, & M. B. C. ne saurait dire comment, les preˆtres ont du servir d’instituteurs aux hommes ; De`s que les nobles se sont empare´s du pouvoir, les preˆtres ont cesse´ d’eˆtre bons a` rien. Les nobles a` leur tour, ont ce´de´ la place a` l’industrie & au commerce. Chacune de ces phases de civilisation, excellente au jour de sa ne´cessite´, n’a fait qu’entraver les progre`s de l’esprit humain, de`s qu’elle a voulu se perpe´tuer & demeurer stationnaire. notre e´poque est parvenue au dernier de´gre´ de la civilisation (pas du tout)2
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3267, fo 1199vo.
1 27 ] 〈91〉 27
1
2
BC se propose de relire une re´flexion du comte de Montlosier intitule´e «De l’existence de Dieu ; erreurs des e´coles modernes» (Le Catholique, t. V, cahier XIII, pp. 148–162 ; la suite de cette contribution se lit pp. 309–326). La note cite le nom d’Eckstein sans doute pour de´signer le pe´riodique et non pas l’auteur. BC copie litte´ralement un passage de d’Eckstein, «De l’E´tat actuel de la France», seconde partie, chap. VI, «D’une re´volution qui se pre´pare dans le libe´ralisme» (Le Catholique, t. V, cahier XIV, p. 201).
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Notes pour le livre des Re´sultats
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fo 1
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Re´sultats
La licence des e´crits est une maladie du sie`cle, plus forte que tous les reme`des. comme la fie`vre jaune, elle aura son cours necessaire, jusqu’au moment ou` sa violence se sera e´puise´e sur elle meˆme. D’Eckst. XVII. 2941. C’est en d’autres termes ce que j’ai dit dans ma comparaison de la presse & de la parole.
La re´volution a attaque´ la socie´te´ dans tous les points. la pense´e re´volutionnaire est universelle. ib. 301.
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4727, fo 1.
1
BC cite un passage du grand essai du baron d’Eckstein, «De l’Etat actuel de la France et de l’Europe ; et des affaires de la politique exte´rieure, conside´re´e sous le rapport spe´cial des inte´reˆts de la France», publie´ en diffe´rentes parties successivement dans les cahiers du Catholique a` partir de 1826. Les citations qu’on lit ici sont tire´es de la section «Des partis politiques», en l’occurence du chap. XVI, «De la liberte´ de la presse» (Le Catholique, t. VI, cahier XVII, pp. 273–317). La premie`re est litte´rale, la deuxie`me supprime apre`s le mot «points» la phrase «cela est irre´cusable».
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
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fo 2
Re´sultats
Point d’Aristocratie sans he´re´dite´, sans lois qui lui soient propres, sans illusion, sans prestiges. L’aristocratie mobile est belle en the´orie. Elle se´duit sur le papier. Ses re´sultats furent toujours horribles. d’Eckst. XIV. 2311. Et quand toute illusion tout prestige sont devenus impossibles ?? Apologie de la brulure des Juifs & des Maures en Espagne. Les inquisiteurs d’Espagne avoient plus de raison d’agir contre les Ne´cromanciens que les Parlemens de france & les Tribunaux protestans. l’Espagne renfermait beaucoup de Juifs & de Mahome´tans, qui, sous le masque du Christianisme, e´toient ennemis de l’e´tat. Ils cherchoient a` pe´ne´trer l’avenir pour prendre predire la re´inte´gration des Maures. On voyait dans le necromancien un Juif ou un Maure de´guise´s. Il l’e´toit dans un grand nombre de cas[.] on frappait ainsi autant un ennemi de l’e´tat qu’un ami du Diable. Le Catholicisme e´toit la grande affaire de l’Espagne. D’Eckst. XV. 4232[.] Les autodafe´s se ce´le´braient avec une pompe qui nous paraıˆt horrible. L’inquisition a e´te´ nationale en Espagne. Elle n’a pas e´touffe´ le ge´nie Castillian : elle n’a pas empeˆche´ les grands poetes les grands historiens. elle n’a fait aucun tort a` l’Industrie. Les Espagnols ne s’en sont jamais plaints. d’Eckst. XV. 4243.
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4727, fo 2. 1 41 ] 〈81〉 41 1
2
3
BC revient a` l’essai du baron d’Eckstein «De l’Etat actuel de la France», qu’il cite souvent ; il vise ici la seconde partie, chap. VII, intitule´ : «Les doctrinaires» (Le Catholique, t. V, cahier XIV, pp. 185–308 ; le chap. VII, pp. 220–232). La citation n’est pas correcte. Le texte de d’Eckstein porte : «sans illustration, sans prestige». Nous supposons que BC copie mal par distraction, bien qu’il re´pe`te la faute dans son commentaire. Les autres passages tire´s de cet essai sont mentionne´s aux pp. 213, 412–413, 443 et 459. La citation reproduit avec quelques coupures un passage du compte rendu de l’ouvrage de Juan Antonio Llorente, Histoire critique de l’Inquisition d’Espagne (1817–1818), publie´ dans Le Catholique, t. V, cahier XV, pp. 418–429. Cette citation reproduit presque litte´ralement un passage de la partie descriptive du compte rendu tre`s critique.
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Notes pour le livre des Re´sultats
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fo 3
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Livre des Re´sultats
Lessing crut pouvoir pre´dire, d’apres certains symptoˆmes, l’aneantissement si ce n’est des effets moraux de la religion chre´tienne, du moins de ses dogmes & de son e´glise. Il regardoit le christianisme comme une forme de religion purement terrestre & transitoire ; il imagina que cette forme avoit parcouru la sphe`re de son existence & que l’ere d’une nouvelle doctrine approchait. Il ne vit dans la re´forme que les 1ers pas d’un mouvement rationnel, tendant a` de´truire la religion chre´tienne.
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4727, fo 3.
1 48 ] 〈84〉 48
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428
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
?
fo 4
Eckstein sur l’industrie
Livre des Resultats
VII.
57–581.
Democracie dans les opinions Individualite´ en tout. Esprit d’association, pour le but, sans que l’Individualite´ en souffre, & sous toutes reserves, voila` le sie`cle2[.]
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4727, fo 4.
1 ? ] 〈87〉 le nume´ro qui aurait remplace´ le chiffre biffe´ n’est pas conserve´
1
2
BC veut consulter une nouvelle fois un passage de l’essai de d’Eckstein intitule´ «De l’influence des doctrines mate´rielles sur la civilisation moderne» (Le Catholique, t. III, cahier VII, pp. 41–60). Cette ide´e se retrouve ci-dessus, p. 357.
5
Notes pour le livre des Re´sultats fo 5
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? Livre des resultats
longtems avant que les chantres epiques eussent se´duit la Gre`ce par leurs merveilleux re´cits, une race de chantres sacre´s, de preˆtres poe`tes avoit eleve son enfance sous la garde de la religion. Il fut un tems ou la Thrace depuis si barbare (pourquoi ? ne serait ce pas l’effet du re´gime sacerdotal ?) jouissant du bien-eˆtre qu’elle devoit a` ses avantages naturels, gouta les bienfaits de la civilisation a` l’abri de la monarchie[.] a cote´ de ses rois, peut etre meme au dessus d’eux, e´toit un ordre de preˆtres re´ve´re´s, qui pareils a` ceux de l’Egypte, d’ou` la tradition la plus digne de foi les fait venir, instruisoient les peuples par le double & puissant attrait de la musique & de la poe´sie. la religion qu’ils enseignoient, a` laquelle on peut donner le nom d’orphique, & dont les te´moignages les plus authentiques nous ont conserve plusieurs dogmes pre´cieux, paraıˆt avoir eu autant de rapports avec les doctrines de l’orient qu’avec celles de l’ancienne e´cole Jonique ; C’est a` elle encore que se rattachent les principes de la nouvelle ecole de ce nom, & nombre de dogmes adopte´s par cette dernie`re montrent la plus parfaite analogie avec le fonds des doctrines Orphiques.
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4727, fo 5.
1 resultats ] resultats suit un mot illis. ; dans la marge, en dessous de ce titre, encore deux fois un signe de renvoi non explique´ XX
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
? [Livre des Re´sultats]
fo 6ro
fo 6vo
Moyse nous montre en Egypte, 1500 ans avant l’e`re vulgaire un (1)1 peuple de serf, sans proprie´te´, sans courage, un despote ignorant (3) & superstitieux des preˆtres livre´s a` la magie, des loix inhumaines (5) mais en meˆme tems de grands e´difices, des cultes populaires, des arts florissans ... loin de la lutte malheureuse de l’Egypte contre les Perses, nous voyons ses Rois les plus habiles appeler des Grecs pour discipliner & commander ses arme´es, des Phe´niciens pour organiser une marine, pour cre´er un commerce. Ou` e´toient donc les sages de l’Egypte ? Ou` e´toit la haute civilisation de cet empire ? La gloire militaire de l’Egypte reste toute entie`re dans les nuages des tems fabuleux. de petits corps auxiliaires Grecs soutiennent presque seuls le trone chancelant des Pharaons, & a` l’aspect de quelques bœufs marchait devant l’arme´e Persanne, toute l’Egypte prend la fuite ... un peuple Servile, divise´ en tribus, en Castes he´re´ditaires, personne ne pouvant (2) quitter le me´tier de son pe`re, la multitude contente de la plus vile nourriture, travaillant en esclave a e´riger des monumens d’orgueil & de superstition, (4) aucune institution dans laquelle le peuple intervienne, excepte´ les feˆtes du culte national & quel culte ! Non seulement les objets imposans & utiles de la nature mate´rielle, mais les brutes, mais les reptiles les plus hideux, mais les oignons sacre´s recoivent une adoration stupide, qui rend les Egyptiens la rise´e des autres nations & les exclut de cette espe`ce de naturalisation universelle que Rome sous les Ce´sars accordoit a` tous les peuples soumis par ses armes. ... Cependant d’immortels monumens attestent l’existence d’une puissance cre´atrice. les ages divers de ces monumens & leur succession re´gulie`re de´montrent la longue dure´e de cette puissance cre´atrice. leur ensemble prouve qu’ils dependoient tous d’un meˆme syste`me religieux, scientifique & administratif. l’art meˆme des Egyptiens, quoique de´pourvu de gout, prouve par l’arrangement des masses e´normes, & par l’exactitude des lignes une grande perfection des sciences qui de´pendent du calcul & du dessin. Il y E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4727, fos 6ro a` 8ro. 2 Moyse ] dans la marge, a` coˆte´ de la premie`re phrase, la note renvoye´ au livre des re´sultats. 2–5 Nous montre ... florissans. ] passage souligne´ 14–23 divise´ en tribus ... par ses armes. ] passage souligne´ 1
Les chiffres entre parenthe`ses sont une tentative de restructurer le texte ; les barres horizontales qu’on trouve aux lignes 4 et 17 et p. 431, ligne 32 ont peut-eˆtre la meˆme fonction.
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Notes pour le livre des Re´sultats
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a plus. les mesures fondamentales de ces monumens (Systeˆme me´trique des anciens Egyptiens par M. Jomard dans la description de l’Egypte1.) pre´sentent des divisions & des subdivisions qui correspondent exactement avec les mesures astronomiques resultat de nos sciences perfectionne´es, re´sultat qui coı¨ncide avec l’opinion d’un grand ge´ome`tre (Laplace, exposition du systeˆme du monde) selon lequel, les Egyptiens connoissoient le mouvement de mercure & de ve´nus autour du soleil, observation fine & difficile, qui devoit aise´ment les conduire a` la connaissance du vrai systeˆme du monde. (6) Comment concilier des faits si contraires ? Les habitans africains de l’Egypte primitive auront recu parmi eux une race plus civilise´e, qui les voyant plonge´s dans les superstitions du fe´tichisme a mieux aime´ les dominer que les e´clairer. Cette caste devenue celle des preˆtres aura conserve´ he´re´ditairement & perfectionne´ les sciences. alle aura profite´ des erreurs religieuses de la multitude obe´issante pour la diriger vers une tendance uniforme. elle aura fait des differens homes & des diverses tribus un empire fe´de´ratif dont les dieux, repre´sente´s par les divers colle`ges de preˆtres, e´toient les souverains. La caste he´re´ditaire des guerriers etant probablement e´trange`re, puisque dans un moment de me´contentement contre les preˆtres, elle se re´fugia en Ethiopie. L’instruction e´toit tellement concentre´e dans la Caste des preˆtres, que tandis que Platon & Euclide cherchoient a` s’instruire dans les colle`ges de Saı¨s, un Roi d’Egypte e´toit assez peu instruit pour admirer un Grec qui vouloit mesurer l’e´le´vation d’une pyramide par le moyen de l’ombre. Les hie´roglyphes seuls pourront un jour nous apprendre quelle e´toit la doctrine des preˆtres de l’Egypte. mais ce que nous savons de´ja` de cette e´criture sacre´e suffit pour prouver que leur pre´tendue haute Science e´toit ne´e dans l’age de l’enfance de l’esprit humain ; qu’ils s’e´toient cre´e´s dans les hie´roglyphes un moyen de transmission peu maniable peu propre a` faciliter les progre`s intellectuels ; qu’ils ne s’e´levoient jamais jusqu’a` l’usage d’un ve´ritable alphabet, & que prive´s de ce moyen il ne purent perfectionner que la ge´ome´trie & l’arithme´tique ; (7) mais que pour les sciences morales, pour les ide´es philosophiques, pour les dogmes religieux, 1–2 Systeˆme ... de l’Egypte. ] le renvoi ajoute´ a` la fin du paragraphe et appele´ par une croix ; nous avons remonte´ la phrase et ajoute´ les parenthe`ses 9 Comment ... contraires ? ] phrase souligne´e 15 homes ] lecture hypothe´tique ; BC e´crit souvent ce mot avec un seul «m» ou avec un «m» 30 qu’ils ne s’e´le`voient ] re´crit sur qu’elle ne s’e´levoit 32-p. 432.1 pour les sciences ... sacerdotale ] phrase souligne´e 1
Voir Edme-Franc¸ois Jomard, Me´moire sur le Systeˆme me´trique des anciens Egyptiens : contenant des recherches sur leurs connoissances ge´ome´triques et sur les mesures des anciens peuples de l’Antiquite´, Paris : Imprimerie Royale, 1817.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
cette caste sacerdotale tout en dominant sa nation a du rester elle meˆme en arrie`re des He´breux, des Grecs & des Romains loin d’avoir e´te´ leur institutrice & leur mode`le. ... Les anciens Egyptiens employe`rent simultane´ment trois espe`ces d’e´criture dont voici les noms consacre´s par les historiens. L’e´criture hie´roglyphique ou des Dieux. L’e´criture hie´ratique ou des preˆtres. L’e´criture de´motique, ou du peuple. L’e´criture hie´ratique & l’e´criture hie´roglyphique ne sont alphabe´tiques ni l’une ni l’autre. leurs caracte`res diffe`rent de formes, mais sont e´galement ide´ographiques, c. a d. des signes d’ide´es, non des signes de sons. La grammaire manuscrite de M. Champollion jeune donne une ide´e de la re´gularite´ laborieusement e´tablie par les preˆtres egyptiens dans l’ensemble de leurs signes. mais en admirant leur patience, on sent qu’une semblable e´criture devoit leur interdire l’eloquence & la poe´sie, ralentir l’essor de la pense´e, & borner la sphe`re des e´tudes. Point de circulation d’ide´es nouvelles parmi le peuple, qui probablement meˆme ne lisoit qu’avec difficulte´ & tre`s incomplettement les inscriptions sacre´es, & qui ne posse´doit pas de livres. L’e´criture de´motique ou populaire etoit comme les deux premie`res ide´ographique de sa nature. les signes simples dont elle se composoit etoient emprunte´s sans aucune alte´ration au systeˆme hie´ratique ; ces signes simples e´toient combine´s selon certaines re`gles qui distingoient cette e´criture de´motique des deux autres. Le nombre des signes primitifs e´toit assez borne´, mais les combinaisons de ces signes entr eux produisoit une multitude infinie de nouveaux signes. Cette e´criture populaire conservoit donc en grande partie ce qu’il y avoit d’incommode, de borne´, d’embarassant pour la pense´e dans le systeˆme hie´roglyphique. celui-ci e´toit un instrument de Science & de domination invente´ par les Preˆtres a` une e´poque recule´e. l’e´criture de´motique e´toit un instrument conce´de´ par les Preˆtres aux besoins d’une civilisation plus ge´ne´rale, probablement sous les Ptole´me´es. Pourquoi ne pas adopter l’alphabet des Grecs, des Phe´niciens ou des arabes ? pour quoi pre´fe´rer des combinaisons laborieusement ineptes ? C’est qu’en conce´dant l’e´criture au peuple les preˆtres vouloient affaiblir la concession & la rendre le plus illusoire qu’il leur e´toit possible. (8) Lorsqu’une caste veut se re´server a` elle seule les lumie`res, elle se condamne a` un e´tat stationnaire. C’est la peine attache´e au monopole de la 10 e´galement ] 〈l’un〉 e´galement 37 caste ] caste 〈dominante〉
37-p. 433.3 Lorsqu’une ... rempart. ] passage souligne´
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Notes pour le livre des Re´sultats
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civilisation. L’intelligence ne conserve son activite´ que par une e´mulation libre. Le pouvoir & la science des preˆtres de l’Egypte expire`rent au milieu des te´ne`bres dont ils avoient cru se faire un rempart.
Nouveau Repertory 1828 – 1829
Introduction
Le Nouveau Repertory est un recueil de notes de lecture, d’e´bauches de passages a` inte´grer dans l’ouvrage en cours, de notes qui concernent le travail a` faire, bref, un de ces instruments de travail que Benjamin Constant s’est cre´e´s en re´digeant son ouvrage sur la religion. Il n’est pas tre`s volumineux. Constant l’a commence´ autour du mois de juin 1828 et abandonne´ en 1829, apre`s avoir inscrit la note 76 qui concerne le dernier chapitre du livre XII de De la Religion, donc le dernier chapitre de l’ouvrage en quatre volumes. Nous savons que Constant abandonna ce plan au plus tard vers la fin de l’anne´e 1829, et que la reprise de textes esquisse´e dans cette note 76 ainsi que l’e´bauche d’un passage se re´aliseront dans le dernier livre de la version imprime´e. Le fait que Constant renvoie dans ce Nouveau Repertory a` un manuscrit des livres IX-XII de son ouvrage, plus exactement a` l’avant-dernier e´tat du texte avant l’impression du t. IV de De la Religion, le Manuscrit en cahiers, confirme l’hypothe`se selon laquelle ce recueil de notes accompagne la re´daction de´finitive du texte. Une fois ce travail acheve´, et apre`s le dernier changement du plan de De la Religion, le Nouveau Repertory est abandonne´. Constant l’a pourtant conserve´, comme il a conserve´ d’autres recueils du meˆme genre, pour la simple raison qu’il comptait poursuivre ses recherches. La preuve se lit dans la note 24 de ce document. Nous savons que Constant cite souvent dans son ouvrage les essais du baron d’Eckstein et n’he´site pas a` se lancer dans un discours pole´mique impitoyable. Le Nouveau Repertory confirme la lecture attentive du Catholique que Constant posse`de dans sa bibliothe`que. Les notes qu’on trouve dans ce recueil ajoutent des renseignements substantiels aux nombreux extraits qui se trouvent dans le Manuscrit en cahiers et sur des feuilles volantes et confirment, d’une part, les multiples emprunts, d’autre part la pole´mique contre une doctrine contraire a` la sienne.
E´tablissement du texte Nous reproduisons le manuscrit fide`lement en indiquant dans l’apparat les particularite´s textuelles de ces folios, traces du travail de re´daction de l’ouvrage. Nous profitons de l’occasion pour donner en notes certains textes du
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
Manuscrit en cahiers (Ms-texte et Ms-notes) que nous n’avons pu inte´grer dans le t. IV de De la Religion. Manuscrit : Nouveau Repertory. BCU, Co 3488 (fo 1) et BnF, NAF 18823, fos 53ro–58vo (fos 2 a` 7). Il s’agit d’un manuscrit de grand format, 325 × 210 mm, e´crit recto et verso, 7 fos, 14 pp. a. Notes nume´rote´es de 1 a` 76. Le renvoi aux «Cahiers texte» et «Cahiers notes» permet de rattacher ce recueil au Manuscrit en cahiers destine´ a` pre´parer l’impression des t. IV et V. Les extraits d’articles du Catholique commencent avec le nume´ro 30 (juin 1828) de ce pe´riodique. La dernie`re publication datable cite´e est l’ouvrage du comte de Se´gur, Histoire de Russie et de Pierre le Grand, paru en 1829. Sur le verso du fo 58, dans l’angle gauche, en haut, en e´criture grasse, on trouve le chiffre 17. Il pourrait s’agir du nume´ro d’ordre attribue´ par Constant a` un nombre conside´rable de manuscrits sur la religion pour de´terminer leur place dans ses dossiers de travail. Cette ide´e est appuye´e par le fait qu’on lit sur la meˆme page, e´crite de travers, la remarque suivante : «a` revoir a` chaque correction». Date propose´e : 1828–1829. Hofmann, Catalogue, IV/222.
Nouveau Repertory
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1 Devise ou e´pigraphe. for me, I know nought, nothing I deny, admit, regret, contend, & what know you ? D. Juan. Canto XIV1.
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2. Le double visage d’agni, le Dieu Indien du feu, rappelle Janus, & ses trois jambes lui donnent une de´marche ine´gale, qui, implique quelque analogie avec le Phtha des Egyptiens, ou l’Ephaistos des Grecs. (Pol. Rom.)2.
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3. l’œuil d’un Dieu Indien courrouce´ reduit en cendre l’objet de son courroux. Ainsi les fils de Sagara furent consume´s par le regard du Sanet Durvasas : Ainsi le Dieu de la destruction Siva consume Cama, le Dieu de l’Amour qui prend le nom d’Ananga, l’eˆtre sans corps3. De meˆme en Gre`ce Ce´re`s fait E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 3488 et BnF, NAF 18823, fos 53ro–58vo. 4–7 Devise ... Canto XIV. ] biffe´ d’un trait vertical 1
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BC cite deux vers de la troisie`me strophe du chant XIV du poe`me satirique Don Juan de Lord Byron, commence´ en 1818, mais reste´ inacheve´. Les chants XII-XIV ont e´te´ publie´s en 1823, un an avant la mort de Byron. La citation n’est pas litte´rale, car Byron continue avec un troisie`me vers : «except perhaps that you were born to die ?». Il faudrait corriger dans le deuxie`me vers un mot et lire : «contemn». La devise a e´te´ utilise´e deux fois. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, p. 77, variante a` la ligne 3, et ci-dessus, p. 200. Les faits e´voque´s ici ne semblent pas revenir dans les e´crits de BC sur la religion. Il cite le dieu Agni dans la note d du livre III, chap. 5, avec une autre anecdote (OCBC, Œuvres, t. XVIII, p. 77). On le retrouve aussi souvent dans le t. XX ; voir pp. 83, 88, 92, 140–141, 508 et 714. Agni n’est pas mentionne´ dans le Polythe´isme romain. La source de ces faits de la mythologie indienne est l’essai «Nala et Damayanti» publie´ par le baron d’Eckstein dans Le Catholique, en l’occurrence la partie qu’on trouve dans le t. VIII, cahier XXIII (nov. 1827), p. 258. BC re´sume un passage qui parle des divinite´s indiennes et de la le´gende sur De´me´ter et Triptole`me, l’inventeur de la charrue. La note sera utilise´e dans le t. XX (voir pp. 103–104, n. 3).
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
tomber en cendre Triptoleˆme, pour punir l’indiscre´tion de sa me`re trop curieuse1. Mais cette fable est uniquement dans les myste`res. (Myst.) 4. Chute ou pe´che´ originel. 2d Cah. Texte. p. 1. Comme il faut chercher des excuses –– XXI. 4552.
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5. d
d’Eckstein comme St. Philippe. 2 Cah. Texte. p. 43. 10
6. Saintete´ de la douleur. 2d Cah. Texte. p. 224. 7. Magie. 2d Cah. Texte. p. 245.
5–6 Chute ... vertical
1
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XXXI.
455. ] biffe´ d’un trait vertical
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12 Saintete´ ... p. 22. ] biffe´ d’un trait
BC parle de Ce´re`s ou De´me´ter a` plusieurs reprises dans le t. II de De la Religion. Il y soutient que les myste`res, qui parlent de cette tradition, sont d’origine e´trange`re, une doctrine qui n’est pas confirme´e par l’e´rudition moderne. Voir OCBC, Œuvres, t. XVIII, p. 234, n. 1. Ce´re`s est mentionne´e dans le t. XX et dans les derniers livres de De la Religion, dans le pre´sent volume une vingtaine de fois. BC renvoie dans cette note et dans plusieurs autres a` des «Cahiers textes» et «Cahiers notes», ce qui permet de rattacher le Nouveau Repertory au manuscrit des livres XI-XII du t. IV et du livre XIII du t. V de De la Religion. Cette note renvoie a` l’extrait d’une section de l’article «Nala et Damayanti», publie´e dans Le Catholique, t. VII, cahier XXI, sept. 1827, pp. 439–474. BC paraphrase le texte de d’Eckstein, puis copie presque litte´ralement un passage qu’on trouve pp. 454–455. Cette note est utilise´e deux fois dans le t. IV (OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 104 et 202). BC renvoie a` un extrait de l’analyse par d’Eckstein du dialogue Euthyphron de Platon (Le Catholique, t. VIII, cahier XXII, pp. 8–55, en l’occurence pp. 27–28). La note, pre´vue pour le t. IV, n’a pas e´te´ utilise´e. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, p. 108. BC note des ajouts tire´s des Asiatic Researches, t. VIII et IX. ` la page indique´e, on trouve, en haut de la col. de gauche, les mots : «Ceci au livre de la A magie» ; les notes en question concernent l’ouvrage de Jean-Antoine Dubois, Mœurs, institutions et ce´re´monies des peuples de l’Inde, Paris : Imprimerie royale, 1825, 2 vols. OCBC, Œuvres, t. XX, p. 119, variante aux lignes 6–9.
Nouveau Repertory
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8. histoire de Daspatha ou Darharalta, tire´ du Jadjanatha, de Chezy1 ou des Recherches Asiatiques Vol. X. 447–4482. 3e Cah. Texte. p. 2. 2d Cahier Not. p. 3.
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9.
fo 1vo
Gradations dans les Notions de la Destine´e. 3e Cah. Texte. p. 43. 10.
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Comparer en les relisant ensemble, le Ch. 7. du livre 7. sur la destine´e dans les opinions Gre`ques avec le ch. 5 du Livre 9 sur la destine´e dans les religions sacerdotales. 11. Confirmation par d’Eckstein, XXX. p. 4194, de ce que j’ai dit dans mon ouvrage du pouvoir sacerdotal chez les peuples du Nord. «Dieu reposait au fond de toute la le´gislation germanique Cache´ dans les profondeurs des 1
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3
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BC pense a` l’orientaliste franc¸ais Antoine-Le´onard de Che`zy (1773–1832), depuis 1805 mari de Hermina (ou Wilhelmine Christiane) de Che´zy (1783–1856), poe´tesse de langue allemande. Il est l’un des fondateurs des e´tudes du sanscrit et a publie´, entre autres, en 1806, l’e´dition du texte sanscrit avec une traduction franc¸aise de Yadjnadatta-badha, ou la mort d’Yadjnadatta : e´pisode extrait et traduit du Ramayana, Paris : Didot l’aıˆne´, 1814, 21826. BC posse`de cet ouvrage dans sa bibliothe`que (voir le Catalogue, no 667). Le renvoi est probablement faux, car l’e´tude de Henry Thomas Colebrooke (1765–1837), «On Sanscrı˘t and Pra’crı˘t Poetry», Asiatic Researches, t. X, 1811, pp. 390–474 ne fournit aucune information sur cette matie`re. La note ajoute´e dans la col. de gauche n’a pas e´te´ utilise´e. «Il y a 3 gradations dans les notions de l’homme sur la destine´e. 1o˙ ne´cessite´ aveugle servant d’excuse aux Dieux. 2o˙ la destine´e une divinite´ particulie`re a` laquelle on e´le`ve des temples, qu’on adore & qu’on fle´chit. 3o˙ rechute par l’expe´rience d’une ne´cessite´ aveugle, mais combine´e avec les lumie`res provenant de la civilisation & par conse´quent avec une espe`ce d’ironie. c’est sous ce point de vue qu’il faut envisager la Chapelle e´leve´e au hazard par Timole´on. v. le ch. 8 du livre sur la mythologie Romaine copie bleue.» Cette note manque dans OCBC, Œuvres, t. XX, p. 128, variante aux lignes 2–3. Nous savons que BC a lu syste´matiquement les nume´ros du Catholique du baron d’Eckstein. Il posse´dait ce pe´riodique dans sa bibliothe`que (voir le Catalogue, no 1067). Le cahier XXX du t. X, cite´ ici, a paru au mois de juin 1828. On y trouve un long article «Lois des Saliens et des Ripuariens» qui contient la phrase cite´e. On peut la rapprocher de la conclusion du livre XIV (ci-dessus, pp. 189–190). Les e´preuves auxquelles il renvoie ne sont pas conserve´es.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
Sanctuaires. Il semblait toujours preˆt a` s’e´lancer & se re´ve´ler par la voie des Oracles & des Ordales». (Epreuves.) 12. Relire en fesant le morceau sur les e´preuves d’Eckst.
XXX.
419–4221.
5
13. Symptomes d’incre´dulite´ chez les Indiens de Prabodha-Chandroya, (le lever de la lune de l’intelligence) come´die Satirique, traduite par le Dr Taylor, & dans laquelle l’auteur, couvert de l’habit d’un Brachmane, verse une verve ame`re sur les faux de´vots. cette pie`ce le pendant du Tartuffe de Molie`re. D Eckst. XXX, 4272.
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14. Pie`ce Indienne, cite´e par Wilson dans son ouvrage sur la poe´sie the´atrale des Indiens3 (Calcutta, 1827, 3 vol. 8o) dans laquelle est repre´sente´ l’engouffrement de la terre quand elle disparut au sein de l’Oce´an & sa re´ge´ne´ration, quand elle ressort des eaux plus pure & plus belle. Cette pie`ce du genre des compositions dramatiques nomme´es Samavakaras, fables mythologiques en trois actes, ou` l’on employ[e] des me`tres sacre´s spe´cialement usite´s dans les vedes, & la Gayatri. (D Eckst. XXX. 4294.)
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15. Les de´nouemens malheureux exclus du the´atre Indien, parce qu’ils iroient contre le pre´cepte religieux qui recommande & impose Moksha, la re´union & l’absorption de´finitive en Dieu, l’identification avec la ce´leste be´atitude. DEckst. XXX. 434–4355. 5 Relire ... 422. ] note biffe´e 15–21 Pie`ce ... 429. ] biffe´ d’un trait vertical de´nouemens ... 435. ] biffe´ d’un trait vertical 1 2
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4 5
24–27 Les
Renvoi au meˆme article cite´ ci-dessus. Premier renvoi a` l’article anonyme, mais attribuable a` d’Eckstein intitule´ «De la poe´sie dramatique indienne», publie´ en plusieurs parties dans le Catholique. BC reproduit le passage sur la pie`ce de the´aˆtre Prabodha Chandrodaya dont la traduction anglaise par John Taylor a paru a` Calcutta en 1811 (Prabodha Chandrodaya, or Rise of the Moon of Intellect, a Spiritual Drama [...], Translated from the Sanskrit and Prakrit by J[ohn] Taylor, Bombay : Tookaram Tatya, 1886). Le baron d’Eckstein compare cette pie`ce au the´aˆtre d’Aristophane. Horace Hayman Wilson, Select Specimens of the Theatre of the Hindus, translated form the Original Sanskrit [...] by H. H. W., Calcutta : Asiatic Press, 1826–1827, 3 vol. – BC re´sume ce qu’il a lu chez d’Eckstein qui, a` son tour, exploite l’ouvrage de Wilson (t. I, pp. 15–16). Renvoi au meˆme article que ci-dessus. BC re´sume un passage de l’article cite´. La note n’est pas utilise´e pour la re´daction du t. IV.
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Choses a` faire pour mon ouvrage.
fo 53ro
Relire le chap. 7 du Liv. 7 sur la destine´e dans les opinions Grecques pour le comparer au chap. 5 du Livre 9 sur la destine´e dans les Religions sacerdotales1.
16 La doctrine de Maksha, ou de la be´atitude, un moyen de l’union avec la Divinite´, compose dans la religion indienne un vaste syste`me de fatalisme, puisque l’ame coupable finit par triompher des horreurs de l’enfer, se´jour terrible de Yama, & qu’apre`s l’ache´vement des purifications, par une lente suite de migrations successives, elle remonte ne´cessairement dans le sein de la Divinite´, d’ou` elle est e´mane´e. D eckst. XXX. 4442. 17. L’Indien se sent blesse´ dans ses habitudes & ses sentimens, lorsque la repre´sentation du sommeil, des repas, des embrassemens, du bain, lui rappelle d’une manie`re trop vive la vie mate´rielle, & la triste & faible condition de l’espe`ce humaine. D eckst. XXX. 4473.
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18. division en castes maintenue meˆme pour les pie`ces de the´aˆtre. Il y a des representations destine´es aux pontifes, aux guerriers, aux marchands, meˆme aux esclaves & aux castes re´prouve´es. Jamais ces genres ne sont confondus : c’est a` dire que le he´ros d’un drame joue´ devant des Brahmanes, des guerriers, des marchands, appartient toujours a` l’une de ces conditions, tandis que les pie`ces re´serve´es aux seuls esclaves ont pour principaux acteurs des esclaves des deux sexes. D eckst. XXX. 4574.
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Les Brames apportent un tel soin a` accaparer toutes les fonctions qui frappent l’imagination des hommes que c’est toujours un Brame qui est direc1–5 Choses ... aacerdotales. ] biffe´ de 5 traits verticaux ondule´s biffe´ d’un trait vertical 1 2 3 4
16–19 L’Indien ... 447. ]
Cette note, entie`rement biffe´e, re´pe`te la note 10, ci-dessus. Citation presque litte´rale, quelques simplifications de la syntaxe mis a` part, qui n’affectent pas le sens. Citation fort abre´ge´e du passage indique´. Les coupures ne changent pas le sens. La citation abre´ge´e conserve le sens du passage.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
teur des troupes de come´diens. On le nomme Sutradhara, & avant la pie`ce Il adresse une invocation en faveur de l’auditoire a` quelque Divinite´. D Eckst. XXX. 4621. 20.
fo 53vo
Les Brames & les Bouddhistes se brulaient souvent de plein gre´ sur des buchers. Les Indiens disent que ce sacrifice volontaire, autorise´ dans les premiers ages du monde, a cesse´ de l’eˆtre depuis le Calijoug[a]a ou l’age pre´sent. cette cruelle coutume, aujourd’hui entie`rement abolie, n’a pu durer plus longtems que l’e´poque des premie`res anne´es de l’e`re chre´tienne. D eckst. XXX. 478–4792.
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21 Il s’agit dans le Mrichhakati, drame analyse´ par Wilson, (v. ci-dessus no 143) de la de´position du roi Palaka, qui ne me´nageoit point les Brahmanes, & que ces derniers font descendre de son trone. ... Hersha, ennemi des Brahmanes, est traite´ fort severement par Kalhana Pandit, historien de Kasmir. Il employa l’or des temples a` l’entretien de ses arme´es, & pe´rit au sein des guerres civiles. D eckst. XXX. p. 480 & 4904.
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22. Plan de travail. 1. faire concurramment la table des matie`res & la re´daction du 4e volume. 2. ces deux choses acheve´es, relier l’un a` l’autre pour voir s’il n’y a pas dans le 4e volume des re´pe´titions des trois premiers. 3o donner a` imprimer la re´daction telle quelle, apre`s l’avoir corrige´e. 4o la corriger de´finitivement sur les placards5.
6–11 Les Brames ... 479. ] biffe´ d’un trait vertical
1 2 3 4 5
BC re´sume et explique un passage de l’article de d’Eckstein, tout en utilisant certaines formulations de l’auteur. BC re´sume un passage de l’article cite´, en s’appropriant certaines formulations. Voir ci-dessus, p. 442. BC re´sume deux passages assez distants du meˆme article. Cette note permet une datation relative de la lecture du cahier XXX du Catholique : 1829. BC pense encore pouvoir achever l’ouvrage en quatre volumes.
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Nouveau Repertory
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23 lire le Panthe´on Egyptien de Champollion & ses lettres dans le Magasine de Ferrusac1. 5
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fo 54ro
Projets d’ouvrages relatifs aux ide´es religieuses. 1o de la religion, conside´re´e dans sa source, ses formes & ses de´veloppemens. 2o Du progre`s des formes religieuses chez les Nations inde´pendantes des preˆtres, jusqu’a` leur plus haut point de perfectionnement. 3o de la de´cadence & de la chute des formes religieuses & de leur remplacement par des formes nouvelles2.
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15
Diffe´rence de la liberte´ des anciens & des modernes reconnue par d’Eckstein. «L’individualite´ germanique ne ressembloit en rien a` la liberte´ individuelle dans les Etats de l’Europe actuelle. Inde´pendante des lois de l’e´tat, la liberte´ du Germain ne leur est pas soumise : si elle n’accepte pas leur joug, elle ne recoit pas leur protection. son isolement n’est point soutenu : elle ne repose que conditionnellement sur elle-meˆme : enfin il n’y a liberte´ re´elle pour l’individu, qu’avec la clause expresse de son association avec la famille qui le garantit. d’Eckst. XXXI. 133. 18 dans les ] le premier mot dans l’interl. sup. ; le deuxie`me re´crit sur 〈d〉es 1
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BC se propose de lire Jean-Franc¸ois Champollion, Panthe´on E´gyptien. Collection de personnages mythologiques de l’ancienne E´gypte, d’apre`s les monuments. Avec un texte explicatif par M. J. F. Champollion le jeune, et les figures d’apre`s les dessins de M. L. J. J. Dubois, Paris : Firmin Didot, 1823. Le deuxie`me titre mentionne´ de´signe Voyage de M. Champollion le jeune en E´gypte, lettres, Bulletin de Fe´russac, t. X, 1828, pp. 273–279. Il se peut que BC ait su que cette publication allait se poursuivre dans les volumes suivants de ce pe´riodique. Remarque pre´cieuse qui confirme la volonte´ de l’auteur de continuer l’expose´ de sa the´orie de la religion. Le second titre pourrait concerner le Polythe´isme romain. Le troisie`me titre annonce un ouvrage dont nous n’avons pas trouve´ de trace jusqu’a` maintenant. Il pourrait s’agir d’un projet d’e´criture consacre´ a` l’ave`nement du christianisme. Le sujet est traite´ dans les Me´langes : «Des causes humaines qui ont concouru a` l’e´tablissement du christianisme» (OCBC, Œuvres, t. XXXIII, pp. 413–431). BC cite correctement un passage du chap. V de l’article «Lois des Saliens et des Ripuaires», Le Catholique, t. XI, cahier XXXI, juillet 1828, pp. 12–79, ici un passage de la p. 13.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
26. des Sorcie`res en Germanie. d’Eckst.
XXXI.
p. 26–30. magie1.
27. Influence des pre´juge´s de Caste. Dans la come´die indienne du Mrichchakati, du Roi Soudraka, un moine Bouddhiste sauve Vasantasena, la maitresse du Roi Charudatta, refuse ne´anmoins de preˆter l’appui de son bras a` cette femme, faible & de´faillante, & pendant qu’il l’accompagne pour la prote´ger, elle est force´e de se guider en s’appuyant sur le troc des arbres. L’attouchement d’une femme souillerait l’hermite. d’Eckst. XXXI. 952.
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28. singulier exemple de l’ascendant des Brames sur les autres castes dans la meˆme come´die (v. no 27) un Tyran & son serviteur poursuivent une femme. un Brame, pauvre & sans pouvoir, s’oppose a` eux, injurie l’ami du Prince & le`ve sur lui son baton. Celui-ci, le reconnoissant pour Brame, se prosterne a` ses pieds & lui demande grace. d’Eckst.. XXXI. 1183. 29. Ajouter a` ma note sur la manie`re dont les Germains n’e´toient pas soumis a` l’e´preuve de l’eau bouillante outre le mot de serf & celui d’homme libre insolvable celui de colon ou Lite, en expliquant que le lites e´toient des hommes du peuple, affranchis par les Romains. D’Eckst. XXXII. 1554. 21–24 Ajouter ... 155. ] biffe´ d’un trait vertical 1
2
3 4
BC note un passage (Le Catholique, t. XI, cahier XXXI, juillet 1828) qui expose ce proble`me. D’Eckstein exploite entre autres l’ouvrage de Gre´goire de Tours, Libri octo miraculorum. BC ne se servira de cette note ni dans le t. IV, ou` il ne mentionne qu’une seule fois la sorcie`re Velle´da des Bructe`res (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 136), ni dans le t. V. Citation presque litte´rale de la suite de l’article «The´aˆtre Indien. Analyse du Mrichchakati, come´die indienne, compose´e par le roi Soudraka, avant l’e`re chre´tienne», Le Catholique, t. XI, cahier XXXI, juillet 1828, pp. 80–132. BC re´sume un e´pisode de la pie`ce. BC consulte une e´tude du baron d’Eckstein, «Varie´te´s. Sur les biens du clerge´», et se rapporte au passage suivant : «Le de´curien de la cite´ gauloise n’e´tait pas moins tributaire sous l’administration romaine. Son orgueil pouvait se trouver offense´ d’eˆtre confondu dans la classe des Lites ou des colons qui cultivaient la terre germanique ; mais, s’il e´tait Lite pour la condition, il e´tait Romain possesseur quant a` la fortune ; tel est le titre, que, comme tel, il porte constamment dans la loi des Saliens et des Ripuaires». La note en question se trouve au t. IV (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 139, n. c). Le Nouveau Repertory nous donne la source de la remarque de BC.
15
20
Nouveau Repertory
447
30. rapports des sacrifices humains & de la connoissance de l’avenir. 3e Cah. Texte. p. 61. 5
31. Oracles sacerdotaux. Alectryomantie. Divination en ge´ne´ral. 3e Cah. Texte. p. 102. 32.
fo 54vo
10
Relire attentivement le Morceau de d’Eckstein sur les Druides, no XXXII. p. 170–1783. 33. La race Gauloise proprement dite a e´te´ primitivement organise´e, comme les peuples du Latium & de la Gre`ce Pe´lasgique, en un re´gime de Castes, sous l’empire d’une caste Sacerdotale, qui a fini par disparaıˆtre. Ruine´e par la Caste militaire qui la remplace dans le sacerdoce, elle n’a rien de commun avec le Pontificat des Druides. Cette Caste militaire, dont les membres portent le titre Spe´cial de Celtes ou de Gaels, rappelle les nations he´roı¨ques de l’antiquite´, & devient, en s’e´levant sur les ruines de la caste sacerdotale, la Nation proprement dite. La caste agricole, jadis prote´ge´e par la caste sacerdotale, tomba dans la de´pendance de la nation militaire. d’Eckst. XXXII. p. 1844.
15
20
25
34. Pour re´diger le morceau sur les Scandinaves, Il sera absolument ne´cessaire de relever tout ce qu’il y a dans d’Eckstein sur les races, plus Thierry sur les 3–4 rapports ... p. 6. ] biffe´ d’un trait vertical 1 2
3
4
Note de travail. BC se propose d’inte´grer un ajout de quelques lignes qu’on lit dans Mstexte, p. 54 dans le t. IV (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 287). Autre note de travail. BC pense inte´grer des informations qu’on lit dans Ms-texte, p. 58, ajout dans la col. de gauche (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 132, variante aux lignes 24–25 ; corriger et lire : Alectryomantie〈a〉). Renvoi a` un article du baron d’Eckstein sur un ouvrage d’Ame´de´e Thierry, Histoire des Gaulois depuis les temps les plus recule´s, jusqu’a` l’entie`re soumission de la Gaule a` la domination romaine, Paris : Sautelet, 1828, 3 vol. (Le Catholique, t. XI, cahier XXXII, aouˆt 1828, pp. 163–213). Citation presque litte´rale de l’article sur l’ouvrage d’Ame´de´e Thierry. Elle ne sera pas utilise´e pour la re´daction des t. IV et V.
448
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
Anglo-Saxons1, & l’autre Thierry sur les Gaulois. 35 Passages sur les Purifications & les souillures, 3e cahier des notes, p. 122. 5
36. Les Celtes ou Gaels qui ont envahi l’occident de l’Europe, senblent eˆtre une caste militaire, affranchie du joug de la Caste Sacerdotale, dont ils ont usurpe´ le sacerdoce. D’Eckst. XXXII. 2063. 10
37.
fo 55ro
a` la teˆte de leur Hie´rarchie, les Druides placent un Prydain, qu’ils identifient avec la grande Divinite´ He´sus, Heus, ou Hu : & les Prussiens & les Littuaniens mettent e´galement a` la teˆte de leur Criwes un Brudeno, qui n’est peut-eˆtre que le Prithou des Indiens, e´poux de Prithewi, la terre, & que les fables mythologiques de l’Indostan mettent en rapport avec l’Origine des Baths. Ces derniers sont les Bardes, les ge´ne´alogistes & les historiens des familles guerrie`res de l’Indostan, & dont l’organisation, chez les Indiens, les Kimris & les Scandinaves, repose entie`rement sur les meˆmes bases. D’Eckst. XXXII. 2134.
15
20
38. Analogie du Systeˆme de Cousin & du mien[.] «la religion naturelle n’est donc pas l’instinct de la nature traversant le monde & s’e´lanc¸ant jusqu’a` Dieu. le systeˆme de M. de Constant se trouverait au bout de cette the´orie. le Culte, dit M. Cousin [est] la re´alisation du sentiment religieux. C’est pre´cise´ment 23-p. 449.2 Analogie ... 353. ] biffe´ d’un trait vertical ajoute´s dans la marge gauche 1 2
3 4
24–25 le systeˆme ... the´orie ] mots
Il s’agit de l’ouvrage d’Augustin Thierry (1795–1856), Histoire de la conqueˆte de l’Angleterre par les Normands, Paris : Sautelet, 1826, 4 vol. BC renvoie a` la note sur la doctrine de Jose`phe (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 167, n. c) et a` un ajout dans la col. de gauche : «Purifications. une analogie assez naturelle a dans toutes les religions fait de l’air le purificateur. dans la doctrine du Sinto au Japon, les ames des me´chans sont ballotte´es dans les airs jusqu’a` ce qu’elles soient purifie´es[.]» Ce passage (Ms-notes, p. 60) manque dans les variantes du t. IV. BC cite litte´ralement une phrase du compte rendu de l’ouvrage de Thierry. Il ne l’utilisera pas dans les t. IV et V. La citation reproduit le dernier paragraphe du premier article sur l’ouvrage de Thierry. Elle n’est pas utilise´e pour la re´daction des deux derniers tomes de De la Religion.
25
Nouveau Repertory
449
la` ce que M. de Constant dans sa haine contre le sacerdoce a pre´tendu nague`res. D’Eckst. XXXIII 351–3531. 39. Brigand Indien invoquant le Dieu protecteur des brigands. «Dieu qui dispenses ici-bas la fortune, Dieu dont la lance est dore´e, honneur, salut a` toi ! fils du feu, chef des ce´lestes arme´es, protecteur des brigands, honorable patron, viens a` mon aide ! ...» Analyse du Mrichhakati, Come´die Indienne. D’Eckst. XXXIII. 3602.
5
10
40. «Parmi un grand nombre d’ouvrages curieux, fruits de cette Inde bizarre ... se trouve un manuel sanscrit, compose´ a` l’usage des voleurs, intitule´ Chaurya-vidyya, science du vol. On l’attribue a` Yoga Charya, disciple de Kartikeya, Dieu de la guerre, Dieu des voleurs. ... Cette Science compose le Code de Castes entie`res, Castes de brigands, Phansigars, &ca.» D’Eckst. a XXXIII 401–4023.
15
41. «pour peu qu’on ait e´tudie´ l’institution & l’organisation des Druides on ne peut regarder leur e´tablissement que comme le re´sultat d’une re´volution dans le culte des Gaulois.» D’Eckst. XXXIII. 4074[.]
a
fini ici la lecture du Catholique. reprendre no XXXIII. p. 407.
5–9 Brigand Indien ... 360. ] biffe´ d’un trait vertical ; le mot Indien ajoute´ dans l’interl. sup. 12–17 «Parmi ... 402. ] biffe´ d’un trait vertical 23 fini ... 407. ] note ajoute´e dans la marge gauche
1
2
3 4
BC cite de l’article sur Victor Cousin paru dans le cahier XXXIII (septembre 1828) du t. XI du Catholique (pp. 309–359) deux phrases du texte d’Eckstein. Il l’utilisera dans une note de ce t. V ; voir ci-dessus, pp. 206–207 ainsi que la note 3. BC continue la lecture de l’article sur le the´aˆtre indien et cite une phrase de la traduction de la pie`ce. Les brigands indiens sont mentionne´s dans le t. IV (OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 135– 136 et 470, n. a). BC re´sume l’argument en citant quelques formulations. Il sera utilise´ dans le t. IV. Voir la note pre´ce´dente. BC lit l’article «Des Bardes, parmi les peuples celtiques» (Le Catholique, cahier XXXIII, pp. 406–424). Citation presque conforme.
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De la Religion, V – Textes comple´mentaires
42.
fo 55vo
Dieux des religions de´chues devenant des esprits malfaisans. 6e Cah. du Texte. p. 121. 5
43. Diffe´rence du Jehova des He´breux & de l’Allah des Mahome´tans. 3me Cah. des notes, p. 182. 44.
10 e
Dualisme des Perses aboutissant au the´isme. 4 cah. des notes. p. 33.
7–8 Diffe´rence ... p. 18.] biffe´ d’un trait vertical
1 2
3
BC renvoie au livre X, chap. V, «Conse´quence de ce dogme [des divinite´s malfaisantes] dans les religions sacerdotales». Voir OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 209–210. BC renvoie a` un long extrait de d’Eckstein, me´lange de pe´riphrases et de citations, qui se trouve dans le cahier des notes (Ms-notes, p. 66, col. de gauche) et qui n’a pas e´te´ inte´gre´ dans la version imprime´e. «la progression des ide´es abstraites, dont le nouveau platonisme a e´te´ l’expression & qu’il avait fait pe´ne´trer dans le christianisme, se remarque par la diffe´rence du Je´hova des He´breux & de l’Allah des Mahome´tans. Allah, concu par Mahomet initie´ aux ide´es chre´tiennes, est bien plus abstrait que Jehovah, l’ancien des jours. pour les He´breux, Dieu est un pe`re. Pour les Arabes, c’est plus spe´cialement un talisman magique, une forme d’invocation. si l’He´breux n’osait pas repre´senter sous forme humaine Jehovah, de peur de l’assimiler a` un homme, il s’adressait e´nergiquement a` lui comme a` une personne re´elle, vivante, pourvoyant a` tous ses besoins, le prote´geant du haut des cieux. Jamais Allah, cri de bataille pour le Mahome´tan, ne fut pour lui Sabaoth, le Dieu des arme´es. c’est le Prophe`te, c’est Mahomet, & le Calife est son successeur sur la terre. d’Eckst. XXVII. 401» Le passage expose des ide´es qu’on trouve dans l’e´tude sur Arnaud de Bresse (Le Catholique, t. IX, cahier XXVII, mars 1828, pp. 394–531, ici pp. 401–402). BC ajoute a` la fin de cette remarque «le renvoi a` la p. pre´ce´dente» pour l’inte´grer dans la note 145, passe´e partiellement dans le texte principal. BC mentionne une note qui n’est pas passe´e dans le t. IV : «Le dualisme des Perses aboutissant au The´isme. Guign. 319–322. 324–325. 378–381.» Les pages renvoient au premier tome de la traduction de la Symbolik de Creuzer par Guigniaut, paru en 1825. Cette note a e´te´ omise dans les variantes du t. XX, p. 199, variante a` la ligne 11.
Nouveau Repertory
451
45. Histoire de Vige Kumareia. 4e Cah. des Notes. p. 91. 46. revoir tout ce que j’ai dit dans les trois 1ers volumes sur la Pre´sence reelle & les Dieux attire´s par les Preˆtres dans leurs simulacres, pour examiner s’il ne faudrait pas un ch. la dessus dans les dogmes sacerdotaux.
1
Cette notice vise un grand passage sur la religion de l’Inde qui e´tait conc¸u comme un ajout a` une note du chap. VI du livre X, mais qui n’apparaıˆt pas dans le t. IV. Dans Ms-notes, pp. 81–82, on trouve : «Addition a` la note 202. malgre´ la me´taphysique abstraite & le mate´rialisme panthe´iste des Bouddhistes, leurs le´gendes n’en confirment pas moins l’opinion qu’il y a des Divinite´s malfaisantes. les Cingale`ses reconnoissent une foule de mauvais ge´nies. Ils racontent coment ces ge´nies, bannis une fois de Ceylan, menacent toujours d’y rentrer. Buddha, avant de s’absorber dans Nieban, (l’impassibilite´ absolue) pre´voyait qu’un he´ros, descendant D’un lion delivrerait Ceylan de ces ge´nies malfaisans. il ordonna a` Wichnou de lui preˆter secours. 7 jours apre`s l’absorbtion de Buddha, ce he´ros de´barqua dans l’isle avec 700 ge´ans que Wichnou lui avoit donne´s pour compagnons d’armes. Ce he´ros, nomme´ Ve´ge-Kumareia, etoit ne` de la fille d’un Roi de Vagouratte´ & d’un lion qui ravageoit la contre´e. Il attaqua lui-meˆme le lion son pe`re & le tua (retrouver dans un vol. pre´ce´dent la fable qui est tre`s touchante) Il se reposoit sous un figuier apre`s sa victoire, lorsqu’un demon femelle sous la forme d’une chienne parvint jusqu’a` lui, lui le´cha les pieds & se retira. Les Ge´ans la suivirent, & se trouve`rent tout a` coup pre´cipite´s dans un lac. Le he´ros les ayant attendus longtems en vain se mit a` leur recherche. Le de´mon qui les avoit attire´s dans le pie`ge, s’offrit a` lui sous les traits de la beaute´ la plus ravissante. mais plein de courroux d’avoir perdu son arme´e, Kumareiya la saisit par les cheveux & la menaca de la mort, si elle ne re´parait le mal qu’elle avoit cause´. elle y consentit, a` condition qu’il la prendroit pour e´pouse. Il le jura, & aussitot les Ge´ans sortirent du fond du lac. Kuveni, l’e´pouse nouvelle se me´tamorphosa en jument & porta le he´ros vers les demeures des mauvais ge´nies. Il les tua tous un seul excepte´ qui aujourd’hui encore de´vaste l’isle d ou l’on n’a pu le bannir. (As. Res. VII, 417–419. 441.) Soukra, petit fils de Brama qui avoit me´rite´ par ses pe´nitences l’honneur de gouverner la 6e sphe`re habite´e par les pe´nitans fameux, est en meˆme tems le chef des Daytias ou mauvais ge´nies, & c’est par lui que Bouddha fut initie´ dans leur coupable magie. Guign. p. 252. Dubois II. 522–530. chez les Gallois. Gwythain Davies. p. 267.» Ce texte ne fait que reproduire partiellement en le traduisant, un passage de l’e´tude de Joinville, «On the Religion and Manners of the People of Ceylon», Asiatic Researches, t. VII, London : Vernor et alii, 1803, pp. 417–419. BC y ajoute a` la fin des renvois a` la traduction de Creuzer par Guigniaut, a` Jean-Antoine Dubois, Mœurs, institutions et ce´re´monies des peuples de l’Inde et a` Edward Davies, The Mythology and Rites of the British Druides, London : J. Booth, 1809.
5
452
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
47. dans le chap. sur la Trinite´ pas une fois le nom de la Trimurti Indienne1. 48
5
Relire tre`s attentivement les chapitres sur l’Inde & l’Egypte, apre`s avoir fait la re´daction du 10e livre, pour voir tout ce que je dis du The´isme, de la trinite´ &ca. 49.
10
Chapelle d’Hermaphrodite (ou` ?) Mercure & Ve´nus re´unis Alciphron III. 37. Les veuves y suspendaient leurs couronnes. Creutz. a` Hermann 1142[.] 50. relire la partie du 2e vol. qui traite de la Gre`ce & notamment la note 2, p. 439, & 1, p. 440 au sujet des Dieux hermaphrodites en Gre`ce & de Jupiter Me´tropator3.
15
51.
fo 56ro
Explication de l’Hermaphroditisme divin. 7e Cah. du texte, p. 244.
11–12 Chapelle ... 114 ] biffe´ d’un trait vertical trait vertical
1 2
3 4
15–17 relire ... Me´tropator. ] biffe´ d’un
BC a relu le chap. VIII du livre X, «Des divinite´s triples ou ternaires» (OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 219–223). La Trimurti n’est mentionne´e nulle part dans le t. IV. Cette note pre´pare la re´daction d’un passage du t. IV (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 246). BC consultera l’ouvrage de Heinrich, Hermaphroditorum, artis antiquæ operibus illustrium, origines et causæ (voir t. XX, p. 246, n. 3). Nous ne savons pas pourquoi BC renvoie ici a` l’ouvrage Briefe über Homer und Hesiodus, vorzüglich über die Theogonie, von Gottfried Hermann und Friedrich Creuzer. Mit besonderer Hinsicht auf des Ersteren Dissertatio de mythologia Græcorum antiquissima und auf des Letzteren Symbolik und Mythologie der Griechen, Heidelberg : August Oswald’s Universitätsbuchhandlung, 1818. Voir OCBC, Œuvres, t. XVIII, p. 279. Nous n’avons trouve´ dans le t. IV aucune allusion aux faits mentionne´s dans ces deux notes du t. II. Il s’agit d’un long extrait du chap. II du compte rendu par d’Eckstein du t. II de De la Religion (Le Catholique, t. I, cahier II, pp. 230–231). Voir le t. IV, livre X, chap. X, «Du Phallus, du Lingam et des divinite´s hermaphrodites», OCBC, Œuvres, t. XX, p. 240, la variante a` la ligne 5.
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Nouveau Repertory
453
52. Magnifique peinture du Culte du Phallus extraite de Goerres. 14e liv. copie bleue1. 5
53. Il est probable que longtems avant l’arrive´e des Druides dans les Gaules, un peuple militaire, s’e´levant sur les ruines d’un peuple sacerdotal & d’un peuple agricole, s’investit lui-meˆme des fonctions du sacerdoce ancien, en le supprimant, ou du moins en modifiant son ancien caracte`re. Telle fut l’origine du Sacerdoce des Vates ou Ovates, qui composaient la 2de classe des hommes religieux & savans dans les Gaules. Les Druides se les e´taient affilie´s & comme de´bris d’un sacerdoce populaire, & comme restes d’un sacerdoce incorpore´ aux Chefs d’un peuple militaire. Ces Ovates rappellent les Vates & le Vaticinium des Latins. Peut-eˆtre n’a-t-on pas tort de leur assimiler les Dos qui fesoient partie des Bardes pontificaux de l’Irlande. Ces Dos rappellent le sacer-dos, le Dos sacre´ de Latins & peut-eˆtre vont-ils se rattacher a` quelque lointain & antique sacerdoce perdu dans les profondeurs de l’Europe primitive. Du reste, ces ovates se trouvent e´galement de´signe´s sous le nom d’Eubages. D’Eckst. XXXIII 407–4082.
10
15
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54. Les Bardes composoient la 3e classe d’hommes lettre´s que les Romains observe`rent dans les Gaules. les Druides qui avoient de´ja` incorpore´ les Ovates dans leur ordre, s’affilie´rent les Bardes avec une e´gale adresse. Il est probable que ces Bardes appartenaient dans le principe a` la caste guerrie`re. Les Druides permirent aux Bardes & aux Ovates de vivre parmi leurs concitoyens, mais apre`s un long apprentissage & une e´ducation soumise aux Druides qui leur re´ve´laient, dans la solitude, les secrets de la science & de la poe´sie. Malgre´ l’adresse de ces moyens, la domination des Druides fut toujours vue d’un œuil jaloux par la nation militaire, jalousie qui pre´cipita la ruine des Gaules. D’Eckst. XXXIII. 4083. 3–4 Magnifique ... bleue.] biffe´ d’un trait vertical 1 2
3
BC a copie´ dans la Copie bleue (Co 3244/15, fo 30vo, livre XIV) un passage de Görres, Mythengeschichte, t. I, pp. 24–27 ; e´d. de 1935, pp. 26–27) auquel il renvoie ici. BC copie presque litte´ralement (il supprime une incise sans importance) un passage de l’e´tude de d’Eckstein, «Des Bardes, parmi les peuples celtiques», chap. I, «Des Bardes chez les Gaules», Le Catholique, t. XI, cahier XXXIII, septembre 1828. L’extrait n’est pas utilise´ pour la re´daction des deux derniers volumes. Il appuie en revanche la date propose´e du Nouveau Repertory. L’extrait (quelques coupures sans importance) est tire´ du meˆme essai de d’Eckstein. Il n’est pas utilise´ pour la composition des deux derniers volumes.
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30
454
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
55.
fo 56vo
Les nations he´roiques avoient leur bardes, destine´es a` ce´le´brer les actions des races princie`res. La poe´sie de ces chantres he´roı¨ques ne s’est conserve´e que dans les chants du Mahome´tan Ferdoucy. son grand ouvrage nous offre les fragmens pre´cieux d’une Perse´polis poe´tique dont les ruines couvrent l’Iran tout entier. Nulle part, Ferdoucy n’a conserve´ la ve´ritable empreinte de la tradition antique : mais son poe`me contient des traits inge´nus & grandioses re´ve´lateurs d’une haute antiquite´. quant aux Helle`nes, Home`re seul est reste´ debout. chez les Germains, le nom des Bardes s’est perpe´tue´ dans le chant guerrier du Bardit. Dans la langue Hindoustani, langue usuelle de l’Inde, idiome dominant dans les contre´es ou` subsistent les castes militaires, Bardaı¨t ou Bardaı¨ signifie Barde. ce mot vient du Sanscrit Varta, la parole anime´e & poe´tique. dans la langue ordinaire, on prononce Bhat. les Baths forment de nombreuses tribus affilie´es a` la caste militaire. une ville de l’Ajme´er porte le nom de Bhatnir, ville des Bardes. d’Eckst. XXXIII. 409–4101. 56.
5
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Signe Symbolique de Schiven identifie´ avec le tems. 9e Cahier du Texte. p. 10 & 112[.] 57. a` reporter dans le Chap. sur les Divinite´s des Religions Sacerdotales, Liv. 9. la partie non efface´e de la note 367 & la note 3693. 1
2
3
Troisie`me extrait du meˆme essai de d’Eckstein. Le texte reproduit suit imme´diatement les deux autres dans le cahier du Catholique. Les passages cite´s le reproduisent assez fide`lement, mais BC en supprime environ la moitie´. Il faut savoir que les observations de d’Eckstein sur le chant guerrier des Germains, le bardit, sont intenables. Il exploite un passage de Tacite, Germania : «Sunt illis [a` savoir : aux Germains] haec quoque carmina quorum relatu, quem barditum vocant, accendunt animos». Tacite explique ainsi la fonction de l’exe´cution du chant de bataille (relatus). Le terme «barditus» n’a aucun rapport avec le mot celtique «barde», chanteur ; on ignore son origine. Voir Friedrich Kluge, Etymologisches Wörterbuch der deutschen Sprache, article «Bardiet» (Berlin : De Gruyter, 1960, p. 52). Voir pour le texte t. IV, livre XI, chap. II (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 281, variante aux lignes 1–2 et la note 4). BC ne cite pas cet extrait mais fait allusion a` ce meˆme essai de J. D. Paterson, «Of the Origin of the Hindu Religion» (Asiatic Researches, t. VIII, London : Vernor et alii, 1808, pp. 44–87) dans la note a (p. 282). Cette note contient un proble`me e´ditorial pour lequel nous n’avons pas trouve´ de solution satisfaisante en pre´parant le tome pre´ce´dent. Voir pour le texte des notes ci-dessous, p. 467, n. a et p. 468, n. b.
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Nouveau Repertory
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58. Revoir pour l’antropophagie le 6e Cah. des notes p. 21. pour la mort de Crishna meˆme cahier. p. 20 pour la mort des Dieux rattache´e a` la Cosmogonie le 9e Cahier du texte, dernie`re page1.
5
59. Voir pour les Sacrifices humains sugge´re´s par l’union de la force destructive & productive le 10e Cah. du texte, p. 132. 10
60. La Gazette de France du 21 8bre 1829 reproche a` Chateaubriand, dans ses martyrs, d’avoir mis des payens dans le Purgatoire3.
8–9 Voir ... p. 13. ] biffe´ d’un trait vertical vertical
1
2
3
12–13 La Gazette ... Purgatoire. ] biffe´ d’un trait
Cette entre´e touche le meˆme proble`me e´ditorial que nous avons indique´ dans la note pre´ce´dente. BC renvoie d’abord a` un extrait d’un essai de d’Eckstein. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, p. 299, la variante a` la ligne 9 ainsi que la note 6, p. 300. Pour le texte des deux indications suivantes (6e cahier des notes, p. 20 ; 9e cahier du texte, dernie`re page ; en fait les quatre dernie`res pages) voir ci-dessous, p. 468, n. d, ainsi que p. 469, ligne 19-p. 470, ligne 29. Une autre entre´e qui fait e´tat des transformations re´dactionnelles que nous signalons dans les notes pre´ce´dentes. Le texte auquel BC renvoie ici est une re´flexion sugge´re´e par d’Eckstein, dont on trouve des fragments dans le livre XI, chap. II, «Des sacrifices humains» (OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 282–283). Nous reproduisons ici cet extrait qui ne se preˆtait pas a` eˆtre transcrit dans l’apparat philologique des pages indique´es. «Sacrifices humains. Il est remarquable que le culte du Lingam, malgre´ la simplicite´ de son origine aıˆt partout produit, non seulement des rites licentieux mais des orgies sanguinaires & des fables donnant l’exemple de ces orgies. dans le culte myste´rieux de Gre`ce, Agave´, Penthe´e, les Bacchantes. aux Indes Siva, dispersant sur tout le globe les lambeaux sanglans de Sati son e´pouse, & frappe´ ensuite de fre´ne´sie dansant autour du globe qu’il e´branle des cris de sa fureur. d’Eckst. XXIV. 301. Me´de´e re´ge´ne´rant Æson est une des formes de la regeneration par le sacrifice. elle le jette dans un chaudron d’airain comme l’avoient e´te´ Bacchus & Cadmille mis en morceaqux. c’est la chaudie`re de la Bretonne Ceridwen. ib. 315. dans l’endroit ou` nous parlons des sacrifices humains sugge´rer par la re´union de la force productrice & destructive» La dernie`re phrase est peut-eˆtre incomple`te. BC exploite pour cette note, outre des sources que nous ne connaissons pas, l’essai du baron d’Eckstein, «De l’e´tat actuel de la France et de l’Europe», chap. III, «De la migration des peuples, et des causes de´terminantes de cette migration», Le Catholique, t. VIII, cahier XXIV, de´cembre 1827. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, p. 158, note 2.
456
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
61. Tout ce que j’avais mis dans le Chapitre d’He´siode sur l’e´tat de la socie´te´, moins fe´odale & plus agricole & mercantile, sur l’e´tat des femmes, la ne´cessite´ du travail, & le re´publicanisme naissant est dans le livre 7 ch. 3. du 3e vol1.
5
62.
fo 57ro
savoir si cette phrase : La danseuse nocturne se re´jouı¨ssant dans les fetes & se plaisant au son des tymbales que j’ai place´e dans le ch. 4 du livre des myste`res n’est pas de´ja` dans les volumes pre´ce´dens2.
10
63. Le culte des astres & des e´lemens, dit Creutzer, e´tant, sous un rapport, le culte de la nature, il n’est pas e´tonnant qu’on ait retrouve´ ce culte de la nature dans toutes les religions sacerdotales, & dans tous les myste`res du Polythe´isme inde´pendant3.
15
64. l’abaissement du Dieu qui meurt dans les myste`res, ses souffrances & son retour au Ciel, e´taient aussi l’embleme de l’ame, exile´e sur la terre, & retournant par les efforts sur elle meˆme & par sa purete´, dans son ancienne patrie. Si l’on conside`re que Bacchus ne fesoit qu’un avec Jupiter, l’identite´ avec la doctrine Indienne paraıˆt encore plus palpable4. (Creutz. III. 429–431)
20
25
65. Il faudra rapprocher ce que nous disons d’Aristote n ayant e´te´ poursuivi par le hie´rophante que pour avoir contrefait les myste`res dans un sacrifice aux manes de sa femme (Liv. XII. ch. 8) avec ce que nous disons des causes de 3–6 Tout ... 3e vol. ] biffe´ d’un trait vertical 20–24 l’abaissement ... 431) ] biffe´ d’un trait vertical 27-p. 457.2 Il faudra ... Grecque. ] biffe´ d’un trait vertical 1 2 3
4
Voir OCBC, Œuvres, t. XIX, pp. 303–305. Aucun des volumes pre´ce´dents ne contient cette phrase. Cette entre´e reprend litte´ralement la note de lecture no 205 du dossier Creuzer. Elle ne cite pas une page pre´cise de la Symbolik, mais est entoure´e de notes qui concernent le deuxie`me tome de cet ouvrage. Le texte esquisse donc une re´flexion de BC qui pense peut-eˆtre a` une phrase qu’on trouve dans le t. I, p. 182 : «Beispiele von Völkern, die beim Sternen- oder Elementendienst der Bilder entbehrten». BC re´sume une re´flexion nuance´e de Creuzer, Symbolik, t. III, qui fait partie du § 27 sur «Pneumatologie und Anthropologie, oder von den Genien im Geheimdienst, besonders von der Bacchischen und der Seelen Schicksal und Wanderung».
457
Nouveau Repertory
la perse´cution du meˆme philosophe dans notre ch. sur lui, quand nous traitons spe´cialement de la Philosophie Grecque1. 66. Les myste`res naquirent partout d’un ancien sacerdoce qui se trouvant opprime´ s’associa au vainqueur par une association clandestine, & essaya d’influer sur lui au moyen d’initiations a` une croyance meˆle´e d’espe´rance & de terreurs. D’Eckst. XXXIII. p. 4132.
5
67.
10
fo 57vo
Le Sacerdoce avoit des poe´tes Sacerdotaux qui chante`rent les hymnes des ve´des ; Ils ce´le´braient les faits cosmiques qui reveˆtirent de bonne heure une forme e´pique. Le monde avoit e´te´ cre´e´ sur le type d’une divine intelligence : On nommait cette cre´ation l’immolation de l’intelligence. ... cette immolation de la divinite´ cre´atrice e´tait a` la fois un martyre, une expiation, un acte de me´diation ... Nous retrouvons des traces de cette ide´e dans les Bardes du pays de Galle, au 6e Sie`cle de l’Ere chre´tienne. D’Eckst. XXXIII. 4143. 68.
20
Il est indubitable que les Gaels, ou Celtes des Gaules ont eu leurs poe`tes sacerdotaux, chantres d’une le´gislation & d’une cosmogonie sacerdotale. ib. ib4. 5–8 Les myste`res ... p. 413. ] biffe´ d’un trait vertical 1
2 3 4
15
7 au moyen ] 〈par〉 au moyen
Cette note nous permet de dater approximativement le bouleversement radical qui marque la re´daction des derniers volumes de De la Religion. L’accusation d’Aristote par l’hie´rophante ne se trouve pas dans la version imprime´e du t. IV. Le fait e´tait pre´vu pourtant dans le manuscrit sur fiches, comme il ressort de la fiche 1202 a` placer dans le chap. VIII de l’ancien livre XII (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 760). Cette fiche contient la phrase cite´e ici par BC dans le Nouveau Repertory. Le chapitre sur la philosophie d’Aristote a e´te´ e´carte´ de ce contexte. Constant explique sa de´cision dans le chap. X du livre XII de la version imprime´e. On le trouve dans le livre VII du Polythe´isme romain. Cela peut signifier que le livre sur la philosophie des Grecs e´tait pre´vu depuis toujours pour faire partie de l’ouvrage qui devait analyser les rapports du polythe´isme romain avec la philosophie grecque et la religion chre´tienne. Ce chapitre parle des perse´cutions d’Aristote par les preˆtres du polythe´isme et de son exil, mais ne mentionne pas l’accusation dont il fait l’objet «pour avoir contrefait les myste`res». BC revient a` l’essai de d’Eckstein sur les Bardes. La citation est presque litte´rale. Montage de quatre citations tire´es de l’article sur les Bardes (Le Catholique, t. XI, cahier XXXIII, septembre 1828, pp. 413–414). Citation conforme de l’essai sur les Bardes (p. 414).
458
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
69. Les Druides s’affilie`rent les Bardes, les instruisirent & en employe`rent une partie en qualite´ de poe`tes sacerdotaux charge´s de conserver, grave´e dans leur me´moire, la forme poe´tique de l’ancienne le´gislation, & les myste`res des Druides sous la forme d’une poe´sie emble´matique. ib. 4151.
5
70. Les Druides, en s’affiliant les Bardes, confie´rent e´galement a` une partie d’entr’eux le soin de conserver la me´moire de leurs doctrines scientifiques, le´gislatives & myste´rieuses. les Druides avoient apporte´ dans les Gaules une doctrine nouvelle sur l’origine & les destine´es de l’ame, incorpore´e par eux a` la doctrine qui annoncoit sa migration. ib. 4162.
10
71.
15
L’extreˆme sollicitude des Druides pour tenir les Bardes dans leur de´pendance se trahit par le long stage qu’ils exigeoient d’eux, & par les divers degre´s d’initiations successives qu’ils leur imposoient. Il y avoit des rangs & des de´gre´s parmi les Bardes d’Irlande, du pays de Galles & des Gaules. ib. 418–4193.
20
72.
fo 58ro
Les Druides ne composoient ni une caste ni un peuple a` part. Ils choisissaient dans tous les rangs de la socie´te´ les sujets qu’ils jugeoient capables, comme les Bouddhistes de l’Inde & le sacerdoce chre´tien. D’Eckst. XXXIII. 419–4204.
25
73. En 1200 le clerge´ Russe e´toit immense´ment riche. dans une foule de Circonstances il jugeoit a` mort sans appel. dans les ce´re´monies publiques, les Souverains marchaient devant le me´tropolite, tenant la bride de l’ane sur lequel ce pontif e´toit monte´. Segur. histoire de Russie & de Pierre le grand. p. 138–1395. 1 2 3 4 5
Citation tire´e de l’essai sur les Bardes (pp. 414–415) ; elle est presque litte´rale. BC cite un passage de l’essai sur les Bardes (p. 418, et non 416). BC re´sume un passage de l’essai sur les Bardes (pp. 418–419). C’est la dernie`re citation tire´e de l’essai sur les Bardes. BC re´sume un passage de l’ouvrage de Philippe-Paul de Se´gur (1780–1873), Histoire de Russie et de Pierre le Grand, par le Comte de Se´gur, auteur de l’histoire de Napole´on et de la Grande Arme´e pendant l’anne´e 1812, Paris : Baudouin fre`res, Houdaille, 1829.
30
Nouveau Repertory
459
74 Opinion de d’Eckstein que les Latins, les Hellenes, les Celtes, les Germains ont posse´de´ le re´gime de diverses Castes ou Tribus, sacerdotales & agricoles, avant l’e´poque ou` chez toutes ces nations, la caste guerrie`re se re´voltant extirpa ce Sacerdoce. ... quant aux Hellenes le fait est prouve´. La Gre`ce Pelasgiaque e´toit posse´de´e par le Sacerdoce des Pelasges. ... L’e´pe´e des Ache´ens le forcea de plier sous la caste guerrie`re. ... l’Italie, soumise aux Etrusques, eut une destine´e a` peu pre`s semblable. ... Parmi les Celtes, le sacerdoce fut incorpore´ dans la caste militaire devenue dominante, son he´ritage passe aux Druides, qui forme`rent une hie´rarchie pontificale, e´trange`re au Re´gime des Castes. ... Le sacerdoce parmi les Germains s’alla perdre parmi les anciens, les Se´nateurs du peuple militaire, e´lus de la nation dominante. XXXIII. 432–4331.
5
10
15
75. Dans l’Inde, les Brahmanes demeurerent definitivement vainqueurs. en Me´die & en Perse, on adopte un systeˆme de Monarchie assyrienne. Parmi les Helle`nes, les mœurs Athe´niennes triomphe´rent. Quant aux Gaulois & aux Germains, leurs castes Sacerdotales s’efface`rent. ... quand les arme´es Romaines les vainquirent, ils en e´toient aux mœurs des he´ros Home´riques. ib. 4332 (ce dernier point faux : & les Druides ?)
20
76. A inse´rer dans le dernier Ch. du livre 12. Melanges, p. 100–102. Dire que la meˆme religion –– hors de la question. Quand vous pre´tendez –– deconsideres & decredites. p. 103–104. C’est donc une erreur grave que de –– conteste´e. p. 105–106. Sur des re´ve´lations qu’a` de certaines e´poques –– conforme´ment a` cette tendance. p. 1093. Les Grecs arrachent aux corpora24 76. ] a` la hauteur de ce chiffre, dans l’angle gauche, le chiffre 17 et un trait, e´criture grasse 1
2 3
BC re´sume un passage de l’essai de d’Eckstein sur les lois Saliens (Le Catholique, t. XI, cahier XXXIII, septembre 1828, «Lois des Saliens et des Ripuaires», chap. VII, § III, «Des hommes libres chez les Germains», p. 432). Deuxie`me citation du meˆme article, p. 433. BC note des passages de son article «Du de´veloppement progressif des ide´es religieuses», publie´ d’abord en 1826 dans l’Encyclope´die progressive, et repris en 1829 dans les Me´langes, pour les incorporer dans son texte. Voir pour les passages choisis OCBC, Œuvres, t. XXXIII, p. 224, ligne 36 a` p. 226, ligne 5 ; p. 226, lignes 23–36 ; p. 227, lignes 13–23 et p. 229, lignes 15–23. Nous pouvons de´duire de cette note que l’ancien livre XII devait eˆtre le dernier de l’ouvrage. BC se rapporte donc ici a` une version probablement ante´rieure a` celle
25
460
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
tions The´ocratiques de l’Orient & du Midi, les e´le´mens des Sciences, que ces corporations retenoient captives dans leur myste´rieuse enceinte. De languissantes & d’imparfaites qu’e´toient ces Sciences dans la nuit du sanctuaire, elles revivent, s’e´tendent, se de´veloppent, se perfectionnent a` la clarte´ du jour, & l’intelligence, suivant sa marche hardie, & s’e´lancant d’hypothe`se en hypothe`se, a` travers mille erreurs sans doute, arrive ne´anmoins, sinon jusqu’a` la ve´rite´ absolue, qui est peut-eˆtre inaccessible pour elle, du moins jusqu’a` ces ve´rite´s relatives, besoins de chaque e´poque, & qui sont autant d’e´chelons pour atteindre d’autres ve´rite´s, toujours d’un ordre plus releve´ & d’une importance supe´rieure.
10 supe´rieure. ] dans l’espace vide au bas du folio, e´crit de travers a` revoir a` chaque correction
du manuscrit en cahiers, ou, si l’on tient compte du fait que le dernier livre de ce manuscrit est probablement inacheve´, a` un projet d’e´criture pre´voyant une publication en quatre volumes. Dans la version imprime´e, les passages e´voque´s dans cette dernie`re note du Nouveau Repertory se retrouvent, avec l’e´bauche du texte ajoute´e a` la fin, dans le livre des Re´sultats. Les nume´ros des pages dans cette entre´e pre´ce`dent ou suivent les passages choisis. Voir, pour les pp. 100–102, ci-dessus p. 217, variante a` la ligne 4 et p. 219, ligne 15 a` p. 220, ligne 17 ; pour les pp. 103–104, p. 217, lignes 4–16 ; pour les pp. 105–106, p. 218, lignes 18–25 ; pour la p. 109, p. 220, lignes 18–28.
5
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[Textes pour comple´ter la documentation manuscrite du tome XX]
Introduction
Les textes qui suivent comple`tent la documentation manuscrite du tome IV de De la Religion. Il s’agit du texte d’un chapitre abandonne´ sur un dogme des religions sacerdotales, de deux fiches du manuscrit sur fiches pour le livre X, enfin d’un fragment du manuscrit livre´ a` l’imprimeur. 1. Le chapitre abandonne´. En ce qui concerne le premier texte qui offre une version fort diffe´rente du chapitre IV du livre XI, nous n’avons pu en tenir compte dans l’apparat philologique ; certaines allusions nous ayant sugge´re´ des rapports de ce texte avec des passages du livre sur les myste`res, nous n’avons pu trouver une pre´sentation satisfaisante de ces feuilles dans le tome pre´ce´dent. Nous les reproduisons dans cette section des textes comple´mentaires, comple´tant ainsi la documentation manuscrite du tome IV. 2. Le manuscrit sur fiches. Nous avons pu reconstituer partiellement un manuscrit sur fiches du livre X, abandonne´ par Constant en re´digeant le tome IV de De la Religion. Il s’agit de treize fiches sur un nombre inde´termine´ de documents, nume´rote´s de 1192 a` 1226. Ces nume´ros remplacent ` cela s’ajouune ancienne nume´rotation biffe´e qui courait de 367 a` 392. A tent encore deux fiches qui portent l’ancienne nume´rotation 399 et 452. Les fiches se trouvent dans des dossiers divers puisque les folios abandonne´s servaient a` y noter d’autres informations destine´es a` d’autres contextes. Nous avons de´couvert une autre fiche en consultant le dossier BnF, NAF 18822. Il s’agit de la fiche 1213 〈385〉, qu’on lit au folio 287vo du dossier mentionne´. Le texte est mutile´ et ne peut eˆtre comple´te´ hypothe´tiquement, mais ce qui est conserve´ permet ne´anmoins d’inte´grer cette fiche dans le manuscrit reconstitue´1. Le folio porte au recto une note qui paraphrase un passage de l’essai du baron d’Eckstein, «De l’e´tat actuel de la France et de l’Europe», publie´ dans le tome IV du Catholique, cahier XII, de´cembre 1826. Ceci permet du coup de dater le manuscrit sur fiches abandonne´ : avant de´cembre 1826 ; nous l’avons date´ dans le tome pre´ce´dent avant octobre 1825. Une seconde fiche a pu eˆtre identifie´e en consultant un dossier de notes pour le Livre des Re´sultats. Il s’agit d’une fiche nume´rote´e 463 avec un texte sur les divinite´s malfaisantes e´crit au verso du fo 1 de Co 4727. Si le 1
OCBC, Œuvres, t. XX, p. 526, apre`s la ligne 15. Dans les tableaux pp. 40–41 a` leurs places respectives.
464
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
calcul pour la correction de la nume´rotation d’une fiche se rapporte a` celleci, nous pouvons supposer qu’elle aurait obtenu le nume´ro 1258, ce qui permet de l’ajouter a` la fin du dossier reconstitue´. Cette nume´rotation hypothe´tique ne contredit pas celle que nous retrouvons dans le fichier reconstitue´, mais elle n’est pas non plus confirme´e avec certitude. Dans la se´rie des nume´ros nouveaux, il y aurait entre le dernier nume´ro atteste´ (1219) et le nume´ro 1258 au moins 39 fiches, dans la se´rie de la nume´rotation corrige´e (〈392〉) a` 463 au moins 51 fiches. Nous savons que Constant a e´limine´ dans la se´rie des fiches plusieurs feuilles, ce que nous ne pouvons pas exclure pour la dernie`re partie de ce manuscrit mutile´. Nous devons laisser la question ouverte. 3. Le manuscrit pour l’imprimeur. En examinant les manuscrits pour la pre´paration du tome IV de De la Religion, nous n’avons trouve´ aucune trace de celui qui a servi pour l’impression du volume, a` l’exception de deux fragments qui proviennent d’un manuscrit livre´ a` l’imprimeur avec un e´tat du texte de ce livre pre´ce´dant la version de´finitive1. Les recherches sur les manuscrits qui pre´ce`dent l’impression du tome V de l’ouvrage sur la religion nous ont permis d’identifier une page qui appartenait probablement a` ce manuscrit ou qui en a e´te´ e´carte´e pour une raison que nous ne pouvons connaıˆtre. Il s’agit d’un fragment d’une double feuille, mesurant 160 × 195 mm, plus exactement de la moitie´ infe´rieure de la premie`re page de cette double feuille qui mesurait a` l’origine 320 × 195 mm. Les folios e´taient plie´s au milieu dans le sens de la longueur pour obtenir deux colonnes, celle de droite pour le texte, celle de gauche pour des corrections ou des ajouts e´ventuels. Le texte a e´te´ re´dige´ par le secre´taire aux longues barres de t. Le morceau conserve´ est identique, a` l’exception d’un seul mot a` la fin, a` un passage d’une note pour le livre XI, chapitre II2. Constant a de´coupe´ cette double feuille pour en faire des fiches. Elle a servi pour la note 48 du Livre des Re´sultats3. E´tablissement des textes 1. BCU, Co 3262/1, 9 cahier du texte, pp. 213–216 et Co 3262/2, 6e cahier des notes, pp. 139–140. Chapitre 3. D’un dogme qui a pu s’introduire dans les religions sacerdotales. 2 fos, 4 pp. a. dans le cahier texte et 1 fo, 2 pp. a. dans le cahier des notes, avec de nombreux ajouts dans les colonnes de gauche. e
1 2 3
Voir OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 58–59. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, p. 258, lignes 11–16 et p. 259, ligne 5. Nous avons reproduit entre crochets le de´but de la premie`re phrase et la fin de la dernie`re. Voir ci-dessus, p. 427.
Textes pour comple´ter la documentation manuscrite du tome XX
465
Date propose´e : 1827–1828. Hofmann, Catalogue, IV/216. 2. BnF, NAF 18822, fo 287, 140 × 110 mm. [La fiche 1213 du manuscrit sur fiches du livre X] 1 fo, 2 pp. a. Au recto le texte de la fiche, au verso un extrait d’Eckstein. Date propose´e : apre`s octobre 1825. Hofmann, Catalogue, IV/226 ; la fiche n’est pas identifie´e. 3. BCU, Co 4727, fo 1vo, 190 × 110 mm. [La fiche 463 du manuscrit sur fiches du livre X] 1 fo, 2 pp. a. Au recto une note pour le Livre des Re´sultats. Date propose´e : 1825 (?). Hofmann, Catalogue, IV/224, non re´pertorie´ se´pare´ment. 4. BCU, Co 4727, fo 3vo. [Un passage du livre XI, chapitre II appartenant au manuscrit pour l’imprimeur du tome IV] 1fo, 1 p. de la main du secre´taire aux longues barres de t, 160 × 195 mm. Date propose´e : 1829. Hofmann, Catalogue, IV/224, non re´pertorie´ se´pare´ment.
10 Deux fiches pour le manuscrit sur fiches du livre . Constant, l’ayant abandonné, se sert des versos blancs de ces fiches pour rédiger d’autres textes. BCU, Co 4727, f° 1v°.
Un chapitre abandonne´
Chapitre 3. D’un dogme qui a pu s’introduire dans les religions sacerdotales, comme une conse´quence du principe auquel on doit attribuer la prolongation des sacrifices humains.
p. 213
p. 214
467
Le meˆme principe qui a pre´side´ a` la prolongation des sacrifices humains, dans presque toutes les religions sacerdotales, y a introduit un dogme singulier, dont le Polythe´isme inde´pendamment n’offre aucune trace. L’homme rafinant toujours sur la valeur du sacrifice, & le de´clarant d’autant plus efficace que la victime e´tait plus pre´cieuse, a d’abord pre´fe´re´ les animaux aux plantes, puis ses semblables aux animaux, enfin les Dieux a` ses semblables. Il en est re´sulte´ que plusieurs nations soumises aux preˆtres ont cru que leurs Dieux s’e´toient immole´s eux meˆmes sur leurs propres autels a. a
Wagner, p. 2211. Il n’y a presque aucune Divinite´ de l’Inde qui ne meure une ou plusieurs fois, soit pour cre´er, soit pour racheter le monde. Bhavani meurt & renaıˆt a` de certaines pe´riodes fixes dont 21 sont de´ja` passe´es & Schiven recueille ses ossemens, s’en est fait un collier dont il se pare. (Baldæus descript. des Ind. Orient. p. 4392. May. Ar. Bhavani3) Osiris meurt en Egypte, Adonis en Syrie, Mithras en Perse v. Berose4, Syncelle5, &ca˙ les Druses disent que leur Dieu Achem se pre´cipita dans un tourbillon pour y perir. E´tablissement du texte : Manuscrits : BCU, Co 3262/1, pp. 213–216 [=Ms-texte] et Co 3262/2, pp. 139–140 [=Ms-notes].
1 Chapitre 3. ] a` la hauteur du titre se trouve dans la col. de gauche le premier ajout, cidessous, p. 469. Ms-texte 5 Le meˆme ] a` la hauteur de ces mots le titre de l’ouvrage de Maistre Ms-texte sacrifices ] a` la hauteur de ce mot commence le troisie`me ajout Ms-texte 8 sacrifice ] a` la hauteur de ce mot commence le quatrie`me ajout Ms-texte 1 2
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4
5
Nous trouvons ici la meˆme faute que nous avons signale´e dans le tome pre´ce´dent (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 335, n. 5). BC renvoie a` l’e´dition allemande de Philippus Baldaeus, Wahrhaftige ausführliche Beschreibung der berühmten ost-indischen Küsten Malabar und Coromandel, als auch der Insel Zeylon [...] samt dero angräntzenden und untergehörigen Reichen, Fürstenthümern [...] Anitzo aber aus dem Niederländischen ins Hochteutsche mit Fleiß übergesetzt, und mit einem vollständigen Register versehen, Amsterdam : Van Waesberge & Van Someren, 1672. BC cite Friedrich Majer, Allgemeines Mythologisches Lexicon, aus Originalquellen bearbeitet, Weimar : Verlag des Landes-Industrie-Comptoirs, 1803–1804, t. I, l’article «Bhagavadi», pp. 190–199, dans lequel il est question de Bhavani. Il n’y a pas d’article consacre´ exclusivement a` ce personnage de la mythologie indienne. Renvoi a` Berosi Chaldaeorum historiae quae supersunt, cum commentatione prolixiori de Berosi vita et librorum ejus indole auctore Joanne Dan. Guil. Richter, Lipsiae : Hartmann, 1825. BC cite Georgius Syncellus ou Georgios Monachos, dit Harmatolos (IXe sie`cle), Chronographia, une chronique de l’histoire du monde depuis Adam jusqu’en 813, qui a connu
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p. 215
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
Cette ide´e qui, d’une part rame`ne dans la religion l’une des extravagances les plus grossie`res du fe´tichisme, la supposition que les Dieux meˆmes ne sont point a` l’abri de la mort a, supposition que le Polythe´isme inde´pendant s’empresse, sinon de rejeter formellement, du moins de rele´guer dans des traditions obscures, cette ide´e disons nous, e´toit favorise´e dans les religions sacerdotales par leurs alle´ gories scientifiques & cosmogoniques ; sous ce point de vue, l’e´poque de la mort des Dieux se rapportoit toujours a` la fin de l’anne´e ou a` l’hyver, celle de leur re´surrection a` sa renaissance ou au printems b. Mais des notions sacerdotales s’y joignoient aussi, & dans ce nombre, la chute primitive & la valeur du sacrifice occupoient le 1er rang. la divinite´, pour nous relever de cette chute, consentoit a` partager notre destine´e & a` mourir comme nous. Cenresy de´sespe´re´e de nos fautes se brisoit la teˆte c. Quelquefois meme, imitant nos usages plus strictement encore, elle sacrifioit, comme les mortels ce qu’elle avoit de plus cher. les Dieux cosmogoniques de la Phe´nicie livroient leurs enfans a` la mort pour expier les crimes des hommes d la ne´cessite´ d’une telle expiation s’est transmise de Sie`cle en sie`cle & a pe´ne´tre´ dans le christianisme. «La foi nous apprend,» disent des The´ologiens & des e´rudits accredite´s «qu’il a fallu, pour expier le a b c d
1 2
3 4
〈Tom. I. p. . 2de e´d1.〉 V. dans Creutz. I. 338 le sens astronomique de la mort d’Osiris2. [...]3 Wagner 285–2864. plusieurs continuations, jusqu’a` l’anne´e 1143. Une des rares e´ditions qui existait avant la sortie du t. V de De la Religion a paru a` Paris : Georgii Monachi et S. P. N. Tarasii Patriarchae Cp. quondam Syncelli Chronographia ab Adamo usque ad Diocletianum [...], cura et studio P. Jacobi Goar, Parisiis : Ex Typ. Regia, 1682. Nous avons consulte´ la traduction anglaise The Chronography of George Synkellos, a Byzantine Chronicle of Universal History from the Creation, Translated with Introduction and Notes by William Adler and Paul Tuffin, Oxford : Oxford University Press, 2002, mais nous n’avons pas re´ussi a` identifier un passage auquel BC pourrait renvoyer. Syncelle ne s’arreˆte presque jamais a` raconter les mythes des personnages qui servent de repe`res dans sa chronologie, sauf lorsqu’il cite des auteurs qui lui fournissent des arguments. Nous pensons que ce renvoi vague et impre´cis est copie´, comme celui a` Berose (voir la note pre´ce´dente) dans Görres, Mythengeschichte, qui mentionne les ouvrages de ces auteurs une dizaine de fois. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, p. 322, lignes 5–11 et la note 1. Nous n’avons pas re´ussi a` pre´ciser ce renvoi. BC pense a` ce passage de la Symbolik : «In ihm [= Osiris] ist der Grundbegriff einer leidenden und sterbenden Gottheit gegeben, und an diesem Gedanken hängt das ganze Ägyptische Jahr, mit seinen Festperioden und mit dem größten Theile des allgemeinen Tempeldienstes, wie die ältesten und die spätesten Monumente zeigen.» La note pre´vue est perdue. Elle n’existe pas non plus dans le tome pre´ce´dent. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, p. 333, n. 2.
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Un chapitre abandonne´
p. 216
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pe´che´ inherent a` la nature de l’homme une victime The´andrique, c. a` d. divine & humaine tout ensemble. peut-eˆtre les inventeurs des sacrifices humains, chez les nations idolaˆtres, avoient-ils appris cette ve´rite´ par quelque tradition vague, & les rites qui nous re´voltent n’e´toient de leur part qu’une tentative pour trouver la victime destine´e a` delivrer le genre humain par la mort[»] a. Cette notion avoit donne´ lieu chez les Mexicains a` un e´trange usage. Dans une de leurs fetes les plus solennelles, les preˆtres frappoient au cœur le Dieu que d’ailleurs ils entouroient d’hommages, & distribuoient aux assistans ce cœur mis en pie`ces, nourriture mystique qui leur obtenoit la protection du Ciel b.
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Ajouts p. 213
Dans l’e´pope´e indienne c’est toujours quelque demi Dieu, quelqu’incarnation de la divinite´ un Dieu devenu homme, un dieu appele´ a` la de´livrance de l’espe`ce humaine qui figure comme he´ros de l’action e´pique, & qui la de´noue. ce Dieu lui meˆme est destine´ a` souffrir & a` mourir. Sa vie est de peu de dure´e : il expire jeune, il tombe a` son printems. D’eckst.. IV. 121– 1221[.]
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Maistre, The´orie des sacrifices2.
p. 214
Bacchus, de´chire´ par les Titans, expie le mal qu’ils ont cause´, come auteurs du chaos. par ce sacrifice, il re´tablit l’harmonie dans l’univers & renouvelle le monde. en dernier lieu il s’incarne ou est destine´ a` s’incarner, a` s’incorporer dans la nature humaine pour la relever de sa de´che´ance. Eckst. I. 453.
20
Plus d’un mythe sacerdotal des Pe´lages parle des membres de´chire´s d’un vieillard ou d’un enfant, jete´s dans le chaudron mystique, par les proches de la victime, pour sa propre re´ge´ne´ration, dans le corps & dans l’ame des sacrificateurs. Le meˆme peuple a admis ce dogme de la religion Perse & de l’Inde, suivant lequel l’univers est un sacrifice, compose´ des membres d’un Dieu Arche´type, immole´ par les e´nergies cre´atrices, pour accomplir l’œuvre
25
a b
1 2 3 4 5
Pellout. VIII. 34. Ferrand, Esp. de l’hist. I. 3744[.] On nommoit cette feˆte Te´oculao, la feˆte du Dieu qu’on mange. Ils mangeoient le Dieu pour mieux s’incorperer a la victime re´ge´ne´ratrice5. BC copie litte´ralement un passage de l’essai du baron d’Eckstein, «De l’histoire», chap. 4, «Des aˆges he´roı¨ques», Le Catholique, t. II, cahier IV, mars 1826, pp. 121–122. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 335–336 et p. 336, n. 1. Citation litte´rale tire´e du compte rendu de De la Religion par d’Eckstein, Le Catholique, t. I, cahier I, janvier 1826, pp. 44–45. Sur Pelloutier et Ferrand, voir OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 335–336, notes 1 et 2. Voir OCBC, Œuvres, t. XX, p. 333, n. b.
30
470
p. 215
p. 216
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
de la cre´ation. L’immolation de Pourousha dans la mythologie de l’Inde, de Kayomers dans celle de la Perse, est aussi la meˆme que celle de Bacchus tombe´ sous les coups des Titans, architectes de l’Univers (aussi cette fable, e´trange`re a` la religion publique & rele´gue´e dans les myste`res) la Divinite´ s’offre en holocauste, elle livre sa sagesse, son verbe, son esprit, pour pre´sider a` l’organisation des mondes. Sans un pareil de´vouement, le Chaos ne seroit pas dompte´, le mal ne seroit pas repousse´ dans le Tartare. L’ide´e me`re d’une semblable doctrine symbolique est la suivante : Pour expier le crime des Divinite´s rebelles contre les Cieux, il faut que le cre´ateur descende sur le chaos comme me´diateur, qu’il se livre en Ide´e & en esprit, qu’il restaure ainsi la primitive cre´ation, de´truite par la revolte d’une partie des intelligences ce´lestes, qu’il s’immole lui meˆme, qu’il soit ainsi en meˆme tems le sacrificateur & la victime, qu’il organise le monde corporel sur l’image du monde arche´type, que renferme sa sagesse e´ternelle. Tout sacrifice du Paganisme est double. il est celui de la cre´ation, en souvenir de la solennelle intervention de la Divinite´, lorsqu’elle se devoue comme victime, pour ane´antir le chaos : il est celui du genre humain de´chu de sa vertu, de sa puissance originelle, lequel attend une autre immolation de la Divinite´, pour effacer les pe´che´s & restaurer le monde moral plonge´ dans les te´ne`bres.... L’ide´e de tout sacrifice expiatoire comprend celle de la re´ge´ne´ration : la cre´ation, tombe´e dans le chaos redevient belle & jeune par le sang d’un Dieu a` la fois sacrificateur & victime, d’un Dieu cre´ateur qui devient la cre´ation ; d’un eˆtre intellectuel qui se me´tamorphose & devient la nature. Le genre humain de´chu de sa vertu & de sa puissance se re´ge´ne`re e´galement par le sang d’un me´diateur invoque´, du Crishna de l’Inde, du Mithras de la Perse, du Bacchus des Thraces. Eckst. I. 98–1001. Mithras, Dieu me´diateur, prend corps en Iresch, en cet Iresch que ses fre`res e´gorgent & dont la mort signale le [...] tellement [...]
28 signale le ... tellement ] la dernie`re ligne de l’ajout est comple`tement coupe´e, et les fragments de lettres ne permettent pas de deviner les mots emporte´s ; il y avait un papillon colle´ avec la suite du texte, mais il a e´te´ arrache´ Ms-texte
1
Citation litte´rale d’un passage du compte rendu de De la Religion par d’Eckstein, Le Catholique, t. I, cahier I, janvier 1826, pp. 99–100.
5
10
15
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471
Une fiche du livre X
[Une fiche du manuscrit sur fiches du livre X]
fo 287vo
1213
Celui-ci n’est donc plus qu’une essen[ce unique]1 puisqu’il doit l’existence a` un nouvea[u] [...].
[Une note tire´e d’un essai du baron d’Eckstein] fo 287ro
Sans la fe´odalite´ & l’ancien re´gime Communal, la moderne Europe eut perse´ve´re´ dans la route fraye´e par l’administration de l’Empire Romain ; elle eut conserve´ ces formes du despotisme re´gulier, e´labore´es par la tyrannie savante de Diocle´tien, perfectionne´es par le Calcul de Constantin, comple´te´es sous les auspices de Justinien, formes auxquelles Bonaparte e´toit revenu & que l’on a conserve´es partout ou` la re´volution a re´gne´ meˆme passage`rement. D’Eckst.
XII.
4152
E´tablissement du texte : Manuscrit : BnF, NAF 18822, fo 287.
2 1213 ] 〈385〉 1213 essence unique ] lecture hypothe´tique e´crite de travers, du coˆte´ gauche du folio
1 2
12 D’Eckst. ... 415 ] ligne
La proposition de lecture utilise une formulation qu’on trouve ci-dessus, pp. 97–98, n. c. BC ne cite pas litte´ralement le texte du baron d’Eckstein mais utilise ses formulations et comple`te la re´flexion de l’essai en ajoutant la remarque sur Bonaparte et la re´volution. Voir l’essai d’Eckstein «De l’e´tat actuel de la France et de l’Europe», chap. II, «Du caracte`re moral et intellectuel de l’administration en France», Le Catholique, t. IV, cahier XII, de´c. 1826, p. 415.
5
10
472
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
[Une fiche du manuscrit sur fiches du livre X]
fo 1vo
463
Ces symboles souvent re´pe´te´s donnent par degre´s une existence a` part a` la force qui pre´side a` tout ce qu’il y a de mauvais dans l’univers1.
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4727, fo 1vo.
2 Ces symboles ] en dessous du texte et e´crit de travers le calcul pour corriger la nume´rotation de cette (?) fiche 104 + 8 = [1]12 / 1258 / 9 – on trouve encore, e´crit teˆte-beˆche et tre`s grand, le chiffre 4
1
Voir OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 40–42.
Manuscrit pour l’imprimeur du tome IV
473
[Un passage du Livre XI, chapitre II appartenant au manuscrit pour l’imprimeur du tome IV]
fo 3vo
[...] [Ils faisaient danser] devant la statue de Centeotle une esclave reveˆtue des habits de la de´esse, et la tuaient ensuite. Ils offraient trois esclaves a` Texcat-Zoucat, le dieu du vin ; des enfants a` la de´esse des fleurs et aux fleuves, des hommes et des femmes aux montagnes (Clav. ibid.). Les meˆmes rites se pratiquaient en l’honneur de Vitzliputzli. Les simulacres de plusieurs divinite´s e´taient faits d’une paˆte pe´trie de sang humain. Il y avait d’immenses baˆtiments ou` l’on de´posait les teˆtes des victimes humaines. Les Espagnols en compte`rent jusqu’a` [cent trente-six mille (Lopez de Gomara, Hist. des Indes occidentales, ch. 82).]
E´tablissement du texte : Manuscrit : BCU, Co 4727, fo 3vo.
5
10
[Table des matie`res des cinq volumes de De la Religion] Juin 1830
Introduction
La table des matie`res de l’ouvrage sur la religion a e´te´ re´dige´e en juin 1830, au moment ou` le texte du dernier volume e´tait compose´ par Pichon et Didier et corrige´ par Constant. Il avait corrige´ les secondes e´preuves en feuilles du texte et donne´ le bon a` tirer du 13e cahier. Avec le cahier suivant commence la «Table alphabe´tique et analytique» qu’il n’avait probablement pas encore corrige´e au moment ou` il commence la re´daction de la table des matie`res des cinq volumes de son ouvrage. La dernie`re page de l’index analytique n’est pas indique´e. Cette «Table des matie`res» figure sur la table qui re´sume ainsi les sujets du Registre universel : «L’ouvrage sur la religion tel qu’il a e´te´ et sera imprime´, Livres & chapitres», et Constant renvoie aux pages 45 et 51 du grand cahier de ce Registre universel. Il s’agit d’un document de travail, re´dige´ probablement pour s’orienter rapidement dans les volumes. Constant organise ainsi la suite de ses recherches sur la religion, le travail aux volumes sur le polythe´isme romain, e´dite´s par Matter en 1833. E´tablissement du texte De la religion &ca BnF, NAF 18840, Registre universel, fos 23ro, 23vo, 26ro et 26vo. Le fo 24 est utilise´ pour documenter l’«Amortissement de mes dettes» entre le 1er mars et le 14 juin 1830, le fo 25 contient la liste des «Pe´titions remises a` la Chambre». 2 folios, 4 pp. a., appartenant a` un cahier relie´ mouton vert de 420 × 280 mm. Date propose´e : juin 1830. Hofmann, Catalogue, non re´pertorie´.
De la religion &ca
fo 23ro
Livre 1. Ch. –––
––– –––
–––
––– ––– –––
–––
1. Du sentiment religieux. . . . . . . . . . . . . . p. 1–33. 2. de la ne´cessitie´ de distinguer le Sentiment religieux des formes religieuses, pour concevoir la marche des religions. . . . . . . . . . . . . . . . . . 34–51. 3. que l’effet moral des mythologies prouve la distinction que nous voulons e´tablir. . . . . . . . . . . . . 52–55. 4. que cette Distinction explique seule pourquoi plusieurs formes religieuses paraissent ennemies de la liberte´, tandis que le sentiment religieux lui est toujours favorable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56–65. 5. que le triomphe des croyances naissantes sur les croyances anciennes est une preuve de la diffe´rence qui existe entre le sentiment religieux & les formes religieuses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66–71. 6. De la manie`re dont on a jusqu’ici envisage´ la religion. 72–101. 7. Plan de notre ouvrage . . . . . . . . . . . . 102–109. 8. Des questions qui seraient une partie ne´cessaire d’une histoire de la religion, & qui ne´anmoins sont e´trange`res a` nos recherches. . . . . . . . . . . 110–118. 9. Des pre´cautions que la nature de nos recherches nous oblige a` prendre. . . . . . . . . . . . . 119–147.
Livre II. De la forme la plus grossie`re que les ide´es religieuses puissent reveˆtir. Ch. ––– ––– –––
1. Me´thode que nous suivrons dans ce livre. . . . . 2. De la forme que le sentiment religieux revet chez les sauvages. . . . . . . . . . . . . . . 3. Efforts du sentiment religieux pour s’e´lever au dessus de cette forme. . . . . . . . . . . 4. Des ide´es d’une autre vie dans le culte des sauvages.
5
10
15
20
25
150–151. 152–178. 179–191. 192–211.
E´tablissement du texte : Manuscrit : BnF, NAF 18840, fos 23ro–23vo, 26ro–26vo.
30
480 –––
––– ––– –––
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
5. Des erreurs dans lesquelles sont tombe´s plusieurs e´crivains, faute d’avoir remarque´ la lutte du sentiment religieux contre sa forme a` cette e´poque de la religion 212–217. 6. De l’influence des preˆtres dans l’e´tat sauvage. . . 218–232. 7. Conse´quences de l’influence des Jongleurs sur le culte de l’e´tat sauvage. . . . . . . . . . 233–248. 8. Pourquoi nous avons cru devoir de´crire en de´tail le culte des sauvages. . . . . . . . . . . . . 249–252.
Livre 3. Des causes qui favorisent l’accroissement du pouvoir sacerdotal des les premiers pas de l’espe`ce humaine vers la civilisation. Ch. ––– ––– ––– ––– ––– ––– ––– ––– –––
1. Objet de ce livre. . . . . . . . . . . . . . . . . 1–3. 2. De l’e´tat social le plus voisin de l’e´tat sauvage. . . . . 4–11. 3. Des causes qui n’ont pu contribuer que secondairement a` l’aggrandissement de l’autorite´ sacerdotale. . . . . 12–24. 4. De la cause qui, toutes les fois qu’elle existe, donne au sacerdoce beaucoup de pouvoir. . . . . . 25–33. 5. Faits a` l’appui des assertions pre´ce´dentes. . . . . . 34–46. 6. De deux exceptions. . . . . . . . . . . . . . . 47–53. 7. Des varie´te´s de l’organisation & des formes du pouvoir sacerdotal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54. 8. De la division en castes. . . . . . . . . . . . . 55–80. 9. Des corporations sacerdotales remplac¸ant les castes. . 81–85. 10. Des attributions du sacerdoce chez les nations qu’il a domine´es. . . . . . . . . . . . . . . . 86–128.
5
10
15
20
25
Livre 4. De l’influence des causes secondaires sur l’e´tendue de la puissance sacerdotale. Ch. ––– ––– –––
1. 2. 3. 4.
–––
5.
–––
6.
––– –––
7. 8.
Enume´ration de ces causes. . . . . . . . . . . 129–131. Du Climat. . . . . . . . . . . . . . . . . . 132–155. De la fertilite´ ou de la ste´rilite´ du sol. . . . . . . 156–158. De la ne´cessitie´ des travaux mate´riels pour l’existence physique des socie´te´s. . . . . . . . . . . . . 159–161. Des phe´nome`nes propres a` exciter la surprise ou la terreur. . . . . . . . . . . . . . . . . 162–164. Influence du caracte`re & des occupations habituelles des peuples. . . . . . . . . . . . . . . . . 165–168. De l’effet des grandes calamite´s. . . . . . . . . 169–170. De l’effet des migrations. . . . . . . . . . . . 171–173.
30
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481
Table des matie`res des cinq volumes
––– ––– ––– –––
–––
9. De la lutte du pouvoir politique & militaire contre le pouvoir sacerdotal. . . . . . . . . . . . 10. Continuation du meˆme sujet. . . . . . . . . 11. Explication ne´cessaire sur ce que nous venons de dire des Juifs. . . . . . . . . . . . . . . 12. Que la lutte du sacerdoce & du pouvoir temporel doit se terminer a` l’avantage du premier de`s que le principe de l’autorite´ sacerdotale est admis. . 13. Re´sume´ de tout ceci. . . . . . . . . . . . .
. 174–197. . 198–209. . 210–251.
5
. 252–278. . 279–283.
Livre 5. Du peu de pouvoir du sacerdoce chez les peuples qui n’ont adore´ ni les astres ni les e´le´mens. Ch.
fo 23vo
1. que le peu de pouvoir des preˆtres, chez les nations e´trange`res a` l’astrologie, est de´montre´ par l’histoire des premiers tems de la Gre`ce. . . . . . . . . ––– 2. qu’il est ne´anmoins possible qu’a` une e´poque ante´rieure aux tems he´roı¨ques, les Grecs ayent e´te´ asservis par des corporations sacerdotales. . . . . ––– 3. De la religion & du sacerdoce des premiers tems de la Gre`ce. . . . . . . . . . . . . . . . . ––– 4. De l’influence des colonies sur l’e´tat social & la religion de la Gre`ce. . . . . . . . . . . . Chap. 5. Des modifications que l’esprit inde´pendant de la Gre`ce fit toujours subir a` ce qui lui vint de l’e´tranger. . . . . . . . . . . . . . . . . ––– 6. Ele´mens ve´ritables du Polythe´isme Grec. . . . . ––– 7. Re´sultat. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
285–304. 15
305–323. 324–338. 20
339–371.
372–443. 444–455. 456–491.
25
Livre 6. Des e´le´mens constitutifs du Polythe´isme Sacerdotal. Chap. 1. De la combinaison du culte des e´le´mens & des astres avec celui des fe´tiches. . . . . . . . . 1–5. ––– 2. De la partie populaire du Polythe´isme sacerdotal. . . . 6–14. ––– 3. De la doctrine secre`te des corporations sacerdotales de l’Antiquite´. . . . . . . . . . . . . . . . . 15–60. ––– 4. Exemple de combinaison ci-dessus chez les Egyptiens. 61–93. ––– 5. Exemple de la meˆme combinaison dans la religion de l’Inde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94–187. ––– 6. Des causes qui ont modifie´ dans l’Inde cette combinaison, sans toutefois l’emporter sur l’action du sacerdoce. . . . . . . . . . . . 188–235.
30
35
482 –––
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
7. que nous pourrions trouver des exemples de la meˆme combinaison, chez tous les peuples soumis aux preˆtres. 236–272.
Livre 7. des Ele´mens constitutifs du Polythe´isme inde´pendant de la direction sacerdotale. Chap. 1. Que la combinaison de´crite dans le livre pre´ce´dent est e´trange`re au Polythe´isme qui n’est pas soumis aux Preˆtres. . . . . . . . . . . . . . . . ––– 2. De l’e´tat des Grecs, dans les tems barbares ou he´roı¨ques. . . . . . . . . . . . . . . . ––– 3. De quelques questions qu’il faut re´soudre, avant d’aller plus loin dans nos investigations. . . . . ––– 4. Du point de vue sous lequel nous envisagerons le Polythe´isme des tems he´roı¨ques. . . . . . . ––– 5. Embellissement des formes divines dans le Polythe´isme Home´rique. . . . . . . . . . . . . ––– 6. du Caracte`re des Dieux Home´riques. . . . . . ––– 7. Des notions grecques sur la destine´e. . . . . . ––– 8. Des moyens employe´s par les Grecs pour pe´ne´trer dans les secrets de la destine´e. . . . . . . . . ––– 9. Des notions grecques sur l’autre vie. . . . . . ––– 10. Des efforts du sentiment religieux, pour s’e´lever au dessus de la forme religieuse que nous venons de de´crire. . . . . . . . . . . . . . . . .
5
. 273–276. . 277–281. 10
. 282–308. . 309–315. . 316–325. . 326–357. . 358–366. . 367–376. . 377–392.
15
20
. 393–408.
Livre 8[.] Digression ne´cessaire sur les poe`mes attribue´s a` Home`re. Chap. 1. Que la religion de l’Odysse´e est d’une autre e´poque que celle de l’Iliade. . . . . . . . . . . . . . ––– 2. Question qui re´sulte des observations ci dessus. . . ––– 3. Que la composition de l’Odysse´e & par conse´quent sa mythologie sont d’une e´poque poste´rieure a` celles de l’Iliade. . . . . . . . . . . . . . ––– 4. Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . .
25
409–432. 434–437. 30
438–471. . . 472.
Livre 9. Les Religions sacerdotales compare´es au Polythe´isme inde´pendant. Chap. 1. Objet de ce livre. . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. ––– 2. De la figure des dieux dans les religions sacerdotales. . 2–18. ––– 3. Du caracte`re des Dieux dans les meˆmes religions. . . 19–43.
35
Table des matie`res des cinq volumes
–––
––– ––– ––– ––– –––
4. D’une notion singulie`re, dont on n’apercoit dans la religion grecque que quelques vestiges, mais qu’on trouve de´veloppe´e & re´duite en dogme dans les religions sacerdotales. . . . . . . . . . 5. Des notions sacerdotales sur la destine´e. . . . . . 6. Des modes de communication des preˆtres avec les Dieux dans les religions sacerdotales. . . 7. Des notions sur l’autre vie dans les religions domine´es par les preˆtres. . . . . . . . . . . . 8. Des demeures des morts & de la description des supplices infernaux dans les religions sacerdotales. . . 9. De la metempsycose. . . . . . . . . . . . .
483
. 45–54. . 55–59.
5
. 60–75. . 76–92. 10
. 93–104. 105–112.
Livre 10. Des Dogmes particuliers au Polythe´isme sacerdotal.
fo 26ro
Chap. 1. Objet de ce livre. . . . . . . . . . . . . . . 113–114. ––– 2. De la supre´matie d’un dieu sur les autres, dans les religions sacerdotales. . . . . . . . . . 115–122. ––– 3. Des Dieux infe´rieurs ou de la de´monologie sacerdotale. 123–133. ––– 4. Des divinite´s malfaisantes. . . . . . . . . . . 134–157. ––– 5. Conse´quences de ce dogme. . . . . . . . . . . 158–161. ––– 6. De la notion d’une chute primitive. . . . . . . . 162–167. ––– 7. D’un Dieu me´diateur. . . . . . . . . . . . . 168–170. ––– 8. Des divinite´s triples ou ternaires. . . . . . . . . 171–175. ––– 9. Du dogme de la destruction du monde. . . . . . 176–188. ––– 10. Du Phallus, du Lingam & des divinite´s hermaphrodites. . . . . . . . . . . . . . . . 189–200.
15
20
25
Livre 11. Du principe fondamental des Religions sacerdotales. Chap. ––– ––– ––– ––– –––
–––
1. 2. 3. 4. 5. 6.
Expose´ de ce principe. . . . . . . . . . . . . des sacrifices humains. . . . . . . . . . . . . Les privations contre nature. . . . . . . . . . des rites licencieux. . . . . . . . . . . . . . de la saintete´ de la douleur. . . . . . . . . . . de quelques dogmes qui ont pu s’introduire dans les religions sacerdotales, comme conse´quence de ceux que nous venons d’indiquer. . . . . . . 7. Demonstration des assertions ci dessus, tire´es de la composition du Polythe´isme de l’ancienne Rome. .
201–207. 208–246. 247–253. 254–266. 267–282.
30
283–293. 35
294–343.
484
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
Livre 12. De la marche du Polythe´isme inde´pendant des preˆtres, jusqu’a` son plus haut point de perfectionnement. Chap. 1. Comment les progre`s de l’e´tat social introduirent la morale dans la religion. . . . . . . . . . . 345–353. ––– 2. des contradictions qui caracte´risent cette e´poque du Polythe´isme, & de la manie`re dont ces contradictions disparaissent. . . . . . . . . . . . . 354–358. ––– 3. que les poe`mes d’He´siode sont contemporains de la re´volution religieuse que nous de´crivons. . . 359–373. ––– 4. de Pindare. . . . . . . . . . . . . . . . . . 374–382. ––– 5. de l’enfer de Pindare compare´ a` celui d’Home`re & d’He´siode. . . . . . . . . . . . . . . . . 383–392. ––– 6. que la meˆme progression doit se faire remarquer dans les historiens. . . . . . . . . . . . . . 393–409. ––– 7. des Tragiques Grecs. . . . . . . . . . . . . . 410–436. ––– 8. d’Euripide. . . . . . . . . . . . . . . . . . 437–459. ––– 9. Quelques mots sur Aristophane. . . . . . . . . 460–472. ––– 10. Pourquoi nous ne parlons point ici des philosophes Grecs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 473. ––– 11. De la morale dans les Polythe´ismes. . . . . . . 474–500. ––– 12. Des ve´ritables rapports de la religion & de la morale. 501–509. Livre
XIII.
5
10
15
20
des myste`res.
Chap. 1. Combien le sujet de ce livre est he´risse´ de difficulte´s. . 1–3. ––– 2. De ce qu’e´taient les myste`res chez les nations soumises aux Preˆtres. . . . . . . . . . . . . . . 4–9. ––– 3. Comment ces myste`res furent transporte´s en Gre`ce & ce qu’ils devinrent. . . . . . . . . . . . . . 10–12. ––– 4. Conformite´ des rites & des dogmes sacerdotaux avec les rites & les dogmes des myste`res. . . . . . 13–76. ––– 5. De l’esprit qui re´gnoit dans les myste`res. . . . . . 77–82. ––– 6. Re´sume´ sur la composition des myste`res Grecs. . . . 83–90. ––– 7. Des initiations graduelles, comme imitation de la Hie´rarchie sacerdotale. . . . . . . . . . . 91–95. ––– 8. de l’objet re´el du secret des myste`res. . . . . . . . 96–99. ––– 9. Des explications qu’on a donne´es des myste`res. . . 100–102. ––– 10. que notre manie`re d’envisager les myste`res explique seule la disposition souvent contradictoire des Grecs relativement a` ces institutions. . . . . 103–110.
25
30
35
Table des matie`res des cinq volumes
Livre
fo26vo
XIV.
485
de la religion des Scandinaves & de la re´volution qui substitua chez ces peuples le polythe´isme Sacerdotal au polythe´isme inde´pendant.
Chap. 1. Observation pre´alable. . . . . . . . . . . . . 111–114. ––– 2. Coment les Scandinaves passe`rent du fe´tichisme au Polythe´isme. . . . . . . . . . . . . . . . 115–126. ––– 3. Re´volution dans le polythe´isme scandinave. . . . 127–158. ––– 4. Que la question de savoir s’il n’y a pas eu en Scandinavie une troisie`me re´volution religieuse est e´trange`re a notre sujet. . . . . . . . . . . 159–161. Chap. 5. Que les deux re´volutions du polythe´isme scandinave confirment nos assertions sur la nature & les diffe´rences des deux Polythe´ismes. . . . . . . . . . 162–164.
5
10
Liv. 15. [Re´sultats de l’ouvrage]. Ch. –––
––– –––
1. Questions a` re´soudre. . . . . . . . . . . . . 2. Des inconve´niens du principe stationnaire, meˆme dans les religions qui ne confe`rent au sacerdoce qu’un pouvoir limite´. . . . . . . . . . . . . 3. Que la purete´ de la doctrine ne diminue en rien les dangers du principe stationnaire dans la religion. 4. Combien est funeste a` la religion meˆme tout obstacle oppose´ a` sa perfectibilite´ progressive. . . . . . .
Table alphabe´tique & analytique.
165–180.
15
181–190. 191–198. 199–207.
. . . . . . . . . . . . . 209–
20
[Note relative aux tomes
IV
et
[1830]
V
de De la Religion]
11 Le folio qui résume la « Marche de l’impression de mon quatrième volume ». Les notes en six colonnes permettent de suivre ce travail depuis la remise du manuscrit jusqu’au tirage des bonnes feuilles. On reconnaît dans la colonne de gauche qu’un moment donné un cinquième volume vient s’ajouter à l’ouvrage. La colonne de droite mentionne pour le nouveau tome 32 cahiers, pour le tome 28 ½, ce qui correspond aux volumes parus. La fin de la deuxième colonne énumère les pièces à ajouter. Il s’agit, dans le volume , du « Second avertissement » et de la fin de la table des chapitres de ce même volume, à savoir les chapitres du livre , ainsi que d’un carton à prévoir au tome . BnF, NAF 18840, f° 10r°.
Introduction
La note relative aux tomes IV et V de De la Religion est un document pre´cieux puisqu’elle nous permet de pre´ciser certains de´tails sur la dernie`re phase de la publication de cet ouvrage. Nous savons que la composition du tome IV a e´te´ acheve´e avant la Re´volution de Juillet, en 1830. Nous savons aussi par l’unique exemplaire connu avec une fausse page de titre conserve´ a` la Bibliothe`que universitaire de Tübingen que ce tirage ne comportait que le premier avertissement1. Les exemplaires date´s de 1831 ne sont pas tous complets, mais la plupart des e´ditions consulte´es par C. P. Courtney comprennent la totalite´ des textes de la re´daction de´finitive de ce volume2. Quant au tome V du meˆme ouvrage, sorti d’ailleurs le meˆme jour que le tome pre´ce´dent, le 6 avril 18313, nous savons, graˆce au «Second avertissement» du tome IV, que le texte de ce volume a e´galement e´te´ compose´ et revu par Constant avant la Re´volution de Juillet. Manquait seulement la «Table alphabe´tique et analytique». La description qu’on lit chez Courtney dans la bibliographie des e´ditions des ouvrages de Constant, description qui pre´sente la re´daction de´finitive de ce volume, est valable pour la plupart des volumes consulte´s. Il faut cependant noter qu’il existe des exemplaires qui en diffe`rent. Nous avons consulte´ un exemplaire qui place la table des chapitres du tome V en teˆte, et un autre qui ne posse`de ni cette table ni le cahier 29 et dernier du volume contenant la fin de la «Table alphabe´tique», ` cela s’ajoute que, dans ce meˆme exemplaire, la les pages 449 a` 459. A page 193 n’est pas remplace´e par le carton annonce´ dans le «Second avertissement», carton qui corrige un mot du texte et remplace la note 1 de l’e´dition originale par une version corrige´e4. Nous devons donc constater que les deux volumes livre´s par les e´diteurs Pichon et Didier aux libraires ne correspondent pas tous a` l’e´tat de´finitif que Benjamin Constant pre´voyait pour son ouvrage. Cet e´tat de´finitif est de´crit dans la premie`re partie de la note ci-dessous5. La seconde partie re´sume les fautes que Constant remarque, probablement en corrigeant les dernie`res e´preuves avant de signer le bon a` tirer. Les 1 2 3 4 5
Voir OCBC, Œuvres, t. XX, pp. 68 et 74, illustration no 2. C. P. Courtney, Bibliography, pp. 132–134. Date du de´poˆt le´gal. La Bibliographie de la France enregistre ces volumes sous la date du 16 avril 1831. Voir ci-dessus, p. 213. On peut effectivement voir dans cette note le brouillon d’une lettre que BC adresse a` ses e´diteurs.
490
De la Religion, V – Textes comple´mentaires
imperfections indique´es subsistent partiellement dans quelques exemplaires que nous avons consulte´s. Les faits re´sume´s dans cette note permettent de dater approximativement ce folio. Le «Second avertissement» pre´cise, comme nous venons de le dire, que le texte des deux volumes a e´te´ imprime´ avant la Re´volution de Juillet. Il indique aussi que la composition de la «Table alphabe´tique» par l’imprimeur a eu lieu apre`s le bouleversement politique, au plus toˆt en aouˆt 1830, peut-eˆtre un peu plus tard, et que le carton de la page 193 a e´te´ compose´ probablement en meˆme temps. Cela nous conduit a` dater cette note, qui re´sume les imperfections subsistant toujours, des derniers mois de la vie de Constant, soit octobre, peut-eˆtre novembre 1830. Ainsi se cloˆt le cercle. Le premier document de travail, qui est en meˆme temps un document politique, est le prospectus publie´ par Constant le 1er juillet 18231, a` comple´ter par le texte d’un entrefilet, probablement lance´ par les e´diteurs, paru dans Le Constitutionnel du 13 de´cembre 1823, et dans Le Courrier franc¸ais du lendemain, qui dit ceci : «Nous sommes prie´s d’annoncer que le premier volume de l’ouvrage de M. Benjamin Constant sur la religion paraıˆtra, sans aucun de´lai ulte´rieur, dans les premiers jours de janvier. Des arrangemens de librairie et le de´sir de ne pas morceler les parties de cet ouvrage, qui exigent une lecture suivie, ont de´termine´ l’auteur a` le faire paraıˆtre par volume, et non par livraison, ce qui a occasionne´ le retard que la publication du premier volume a e´prouve´. Les autres suivront tre`s rapidement2.»
E´tablissement du texte Manuscrit : [Note relative aux tomes IV et V de De la Religion.] BnF, NAF 18826, fo 103, 1 fo, 1 p. a., 220 × 180 mm, sans pagination. Le verso est blanc. Date propose´e : octobre ou novembre 1830. Hofmann, Catalogue, non re´pertorie´.
1 2
OCBC, Œuvres, t. XVII, pp. 361–385. Voir Le Constitutionnel du 13 de´cembre 1823, p. 3 et Le Courrier franc¸ais du 14 de´cembre 1823, p. 2.
491
Note relative aux tomes IV et V
[Note relative aux tomes
fo 103
IV
et
V
de De la Religion]
Il doit y avoir dans le 4e vol. un 1er avertissement, plus un 2d avertissement a` la suite du 1er, plus la totalite´ du texte et des notes ; ensuite la table des chapitres de ce meˆme volume. Dans le 5e vol. il doit y avoir 13 feuilles de texte[.] La table des chapitres, puis 16 feuilles de la table analytique, plus un Carton a` la page 193[.]
5
manquent o
1 2o 3o 4o 5e
avertissemens1
Les Deux une partie de la table des chap. du 4e vol2. Le carton de la p. 193 du 5e vol3. les 14e 29e fs du meˆme vol4. enfin la table des chap. de ce 5e vol5.
10
E´tablissement du texte : Manuscrit : BnF, NAF 18826, fo 103.
4 volume. ] volume. 〈dans〉
1
2 3
4
5
5 texte ] texte 〈deux mots illis.〉
12 fs ] lecture hypothe´tique
Nous n’avons trouve´ aucun exemplaire qui ne comportait pas au moins le premier avertissement. Ni l’exemplaire unique connu jusqu’a` maintenant avec la page de titre fautive du t. IV (OCBC, Œuvres, t. XX, p. 74) ni l’exemplaire du t. IV que nous posse´dons ne contient le second avertissement. La table des chapitres du vol. IV est corrige´e dans tous les exemplaires que nous avons pu consulter. Il y a plusieurs exemplaires du t. V qui ne remplacent pas par un carton la premie`re version du texte et la note 1 de la p. 193 par la version corrige´e (voir Courtney, Bibliography, 58a(5), p. 133). Nous posse´dons un exemplaire du t. V qui ne contient ni le carton, ni le cahier 29, ni la table des chapitres. Nous n’avons pas trouve´ d’exemplaire sans le cahier 14 du t. V (de´but de la «Table alphabe´tique», pp. 209–224). Mais il existe au moins un exemplaire de ce tome sans le cahier 29 (le dernier) du volume. Voir la note pre´ce´dente. Le meˆme exemplaire cite´ dans la note 3 ne contient pas la table des chapitres de ce volume.
Instruments bibliographiques
Abre´viations
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Bibliographie
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Ouvrages cite´s par Constant
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Instruments bibliographiques
– Les Nue´es – Νεϕε λαι. – Les Oiseaux – ’Ορνιθες. ARRIEN, Manuel d’E´picte`te – Enchiridion. ATHE´ NAGORE, Supplique au sujet des chre´tiens – Legatio pro Christianis. ATHE´ NE´ E, Les Deipnosophistes – Δειπνοσοϕισται . AUGUSTIN, La Cite´ de Dieu – De civitate Dei. BACALLAR Y SANNA, Vicente, La Monarchie des He´breux, traduit de l’espagnol par M. A. de Beaumarchais, La Haye : Henri Scheurleer, 1728, 4 vol. BALDÆUS, Philippus, Wahrhaftige ausführliche Beschreibung der berühmten ost-indischen Kusten Malabar und Coromandel, als auch der Insel Zeylon [...] Benebst einer umständlichen und gründlichen Entdeckung der Abgötterey der Ost-Indischen Heyden [...], Amsterdam : bey Johannes Janssonius et al., 1672. BARANTE, Prosper de, [C. r. de] Boismont, «Oraisons fune`bres, Pane´gyriques et Sermon de M. l’Abbe´ de Boismont, l’un des quarante de l’Acade´mie franc¸aise, Recueillis pour la premie`re fois, pre´ce´de´s d’une notice historique et litte´raire, et suivis de son e´loge, par M. de Rulhie`re, Paris : Colnet, Fain, Debray, Mongie´, Delaunai, An XIII, 1805», Le Publiciste ou Nouvelles politiques, nationales et e´trange`res, 9 flore´al an XIII, 29 avril 1805, pp. 3b–4b et 15 flore´al an XIII, 5 mai 1805, pp. 3b–4b. BARTHOLIN, Thomas, Antiquitatum danicarum de causis contemptæ a Danis adhuc gentilibus mortis libri tres ex vetustis codicibus & monumentis hactenus ineditis congesti, Hafniæ : J. P. Bockenhoffer, 1689. BASNAGE, Jacques, Histoire des Juifs, depuis Je´sus-Christ jusqu’a` pre´sent, contenant les Antiquite´s, leur Religion, leurs Rites, la Dispersion des dix Tribus en Orient, & les perse´cutions que cette Nation a souffertes en Occident, Rotterdam : Reinier Leers, MDCCVI-MDCCVII, 5 vol. BAYLE, Pierre, Dictionnaire historique et critique, Rotterdam : Reinier Leers, MDCCII [1702], 3 vol. BE´ ROSE, Berosi Chaldæorum historiæ quæ supersunt, cum commentatione prolixiori de Berosi vita et librorum ejus indole auctore Joanne Dan. Guil. Richter, Lipsiæ : Hartmann, 1825. Le Bhaguat-Geeta, ou dialogues de Kreeshna et d’Arjoon, contenant un pre´cis de la religion et de la morale des Indiens, traduit du samscrit, la langue sacre´e des Brahmes en anglois par M. Charles Wilkins et de l’anglois en franc¸ois par M. Parraud, London, Paris : Buisson, 1787. BONSTETTEN, Charles-Victor de, Voyage sur la sce`ne des six derniers livres de l’E´ne´ide. Suivi de quelques observations sur le Latium moderne, Gene`ve : J. J. Paschoud, an XIII [1804/1805].
Ouvrages cite´s par Constant
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BOSSUET, Jacques-Be´nigne, Oraison fune`bre de Henriette Anne d’Angleterre, duchesse d’Orle´ans. Prononce´e a` Saint-Denis, le 21. jour d’aoust 1670. BOTIN, Anders af, Andreas Botins Geschichte der schwedischen Nation, im Grundriß, aus dem Schwedischen ins Deutsche übersetzt von Hartw. Ludw. Christ. Backmeister, Riga und Leipzig : bey Johann Friedrich Hartknoch, 1767, 2 vol. BUXTORF, Johann, Bibliotheca rabbinica (1613). BYRON, George Gordon, dit Lord Byron, Don Juan (1819–1824). Le Catholique, ouvrage pe´riodique dans lequel on traite de l’universalite´ des connaissances humaines sous le point de vue de l’unite´ de doctrine, publie´ sous la direction de M. le baron d’Eckstein, Paris : A. Sautelet et Cie, 1826–1830. CE´ SAR, Jules, Guerre des Gaules – De bello gallico. CHAMPOLLION, Jean-Franc¸ois, Panthe´on e´gyptien. Collection des personnages mythologiques de l’Ancienne E´gypte d’apre`s les monuments. Avec un texte explicatif par M. J. F. Champollion le jeune, et les figures d’apre`s les dessins de M. L. J. J. Dubois, Paris : Firmin Didot, 1823. – «Me´langes. 293. Voyage de M. Champollion le jeune en E´gypte», Bulletin des sciences historiques, antiquite´s, philologie, re´dige´ par MM. Champollion, 7e section du Bulletin universel, publie´ [...] sous la direction de M. le baron de Fe´russac, t. X, Paris : au Bureau du Bulletin et chez Firmin Didot, 1828, pp. 273–279. CHARDIN, Jean, Voyages de Monsieur le chevalier Chardin en Perse et autres lieux de l’Orient, [...] nouvelle e´dition [...] par L. Langle`s, Paris : Le Normant, 1811, 10 vol. CHE´ ZY, Antoine-Le´onard de, Yadjnadatta-badha ou la mort d’Yadjnadatta, e´pisode extrait du Ramayana, poe`me e´pique sanscrit, Paris : P. Didot l’aıˆne´, MDCCXIV [1814]. CICE´ RON, De la nature des dieux – De natura deorum. – Des lois – De legibus. – Tusculanes – Tusulanæ disputationes. CLE´ MENT D’ALEXANDRIE, Le Pe´dagogue – Παιδαγωγο ς. – Protreptique (Exhortation aux Grecques) – ΠροτρεπτικοÁ ς προÁ ς ëΕλληνας. – Stromates – ΣτρωματειÄς. CLERMONT-LODE` VE, Guillaume-Emmanuel-Joseph Guilhem de, baron de Sainte-Croix, Me´moires pour servir a` l’histoire de la religion secre`te des anciens peuples ; ou recherches historiques et critiques sur les myste`res du paganisme, Paris : Nyon, 1784.
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Instruments bibliographiques
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Ouvrages cite´s par Constant
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DIOGE` NE LAE¨ RCE, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres – Diogenis Lærtii de vitis, dogmatibus et apophthegmatibus clarorum philosophorum. DION CHRYSOSTOME, Discours – Orationes. DU CANGE, Charles Du Fresne, Glossarium ad scriptores mediae et infimae latinitatis, Francofurti ad Mœnum : ex off. Zunneriana, apud J. A. Jungium, 1710, 3 tomes en 2 vol. DUBOIS, Jean-Antoine, Mœurs, institutions et ce´re´monies des peuples de l’Inde, Paris : Imprimerie royale, 1825, 2 vol. ECKHART, Johann Georg von, Joh. Georgii Eccardi de Origine Germanorum eorumque vetustissimis coloniis, migrationibus ac rebus gestis, libri duo, ex schedis ma- nuscriptis viri illustris edidit, figuras æri incisas adjecit et præfatus est Christianus Ludo- vicus Scheidius, Goettingæ : sumptibus J. G. Schmidii, 1750. ECKSTEIN, Ferdinand d’, «De la Religion conside´re´e dans sa source, ses formes et ses de´veloppemens, par M. Benjamin Constant, Volume 1er, Paris, 1824», Le Catholique, t. I, cahier I, janvier 1826, pp. 15–109. – «De l’histoire», chap. IV, «Des aˆges he´roı¨ques», Le Catholique, t. II, cahier IV, mars 1826, pp. 116–143. – «Coup d’œil sur la re´forme religieuse du seizie`me sie`cle, sur son caracte`re et sur ses conse´quences philosophiques et politiques», Le Catholique, t. II, cahier V, mai 1826, pp. 189–260 et cahier VI, juin 1826, pp. 411–485. – «De l’influence des doctrines mate´rielles sur la civilisation moderne», Le Catholique, t. III, cahier VII, juillet 1826, pp. 41–103, cahier VIII, aouˆt 1826, pp. 251–312, cahier IX, septembre 1826, pp. 389–413. – «De l’e´tat actuel de la France et de l’Europe», premie`re partie, chap. II, «Du caracte`re moral et intellectuel de l’administration en France», Le Catholique, t. IV, cahier XII, de´cembre 1826, pp. 412–440. – «De l’existence de Dieu, erreurs des e´coles modernes», Le Catholique, t. V, cahier XIII, janvier 1827, pp. 148–162 et cahier XIV, fe´vrier 1827, pp. 309–326. – «De l’e´tat actuel de la France», seconde partie, chap. VI, «D’une re´volution qui se pre´pare dans le libe´ralisme», Le Catholique, t. V, cahier XIV, fe´vrier 1827, pp. 185–308. – «Histoire de l’Inquisition d’Espagne par M. Llorente», Le Catholique, t. V, cahier XV, mars 1827, pp. 418–429. – «De l’e´tat actuel de la France et de l’Europe», seconde partie, chap. XVI, «De la liberte´ de la presse», Le Catholique, t. VI, cahier XVII, mai 1827, pp. 273–317. – «De l’e´tat actuel de la France et de l’Europe», troisie`me partie, chap. III, «Des lois faites par le gouvernement en faveur de la religion», Le Catholique, t. VII, cahier XIX, juillet 1827, pp. 82–131.
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Instruments bibliographiques
– «Nala et Damayanti. E´pisode tire´ de l’e´pope´e indienne de Mahabharata», Le Catholique, t. VII, 1827, cahier XXI, septembre 1827, pp. 439–474. – «Euthyphron ou De la Saintete´», Le Catholique, t. VIII, cahier XXII, octobre 1827, pp. 8–55. – «Nala et Damayanti. E´pisode tire´ de l’e´pope´e indienne de Mahabharata», Le Catholique, t. VIII, cahier XXIII, novembre 1827, pp. 255–278. – «De l’e´tat actuel de la France et de l’Europe», quatrie`me partie, chap. III, «De la migration des peuples, et des causes de´terminantes de cette migration», Le Catholique, t. VIII, cahier XXIV, de´cembre 1827, pp. 279–450. – «Arnaud de Bresse», Le Catholique, t. IX, cahier XXVII, mars 1828, pp. 394–531. – «Lois des Saliens et des Ripuaires», chap. III, «Du droit de guerre prive´e, et du maintien de la paix publique, conside´re´s comme double point d’appui de la loi salienne» et Chap. IV, «Du caracte`re des institutions judiciaires chez les Saliens», Le Catholique, t. X, cahier XXX, juin 1828, pp. 329– 425. – «De la poe´sie dramatique indienne», Le Catholique, t. X, cahier XXX, juin 1828, pp. 426–493. – «Lois des Saliens et des Ripuaires», chap. V, «De la constitution de la famille chez les Saliens» , Le Catholique, t. XI, cahier XXXI, juillet 1828, pp. 12–79. – «The´aˆtre Indien. Analyse du Mrichchakati, come´die indienne, compose´e par le roi Soudraka, avant l’e`re chre´tienne», Le Catholique, t. XI, cahier XXXI, juillet 1828, pp. 80–132. – «Varie´te´s. Sur les biens du clerge´», Le Catholique, t. XI, cahier XXXII, aouˆt 1828, pp. 133–162. – «Histoire des Gaulois depuis les temps les plus recule´s, jusqu’a` l’entie`re soumission de la Gaule a` la domination romaine, Par Ame´de´e Thierry», Le Catholique, t. XI, cahier XXXII, aouˆt 1828, pp. 163–213. – «Cours de philosophie par Victor Cousin», Le Catholique, t. XI, cahier XXXIII, septembre 1828, pp. 309–359. – «Des Bardes, parmi les peuples celtiques», chap. I, «Des Bardes chez les Gaules», Le Catholique, t. XI, cahier XXXIII, septembre 1828, pp. 406– 424. – «Lois des Saliens et des Ripuaires», chap. VII, «Des hommes libres chez les Germains» et «Des fide`les et des fe´aux» , Le Catholique, t. XI, cahier XXXIII, septembre 1828, pp. 425–493. – «De la poe´sie e´pique du Moyen aˆge», Le Catholique. t. XVI, cahier XLVIII, de´cembre 1829, pp. 683–727. E´LIEN LE SOPHISTE, Cl. Aeliani Sophistæ variæ historiæ, cum versione Justi Vulteji [...] et commentario Jacobi Perizonii, Lugduni Batavorum : Du Vivie, 1701.
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– Sur les animaux – De natura animalium. E´PICTE` TE voir ARRIEN. E´PIPHANE, saint, Contre les he´re´sies – Adversus hæreses. E´RATOSTHE` NE DE CYRE` NE, Cataste´rismes – Καταστερισμοι. ESCHENBACH, Andreas Christian, Epigenes de Poesi Orphica, in Priscas Orphicorum Carminum Memorias, Liber Commentarius, Norimbergæ : Sumptibus Wolfgangi Mautitii Endteri, MDCCII [1702]. Etymologicon magnum seu verius Lexicon saepissimo vocabulorum origines ex pluribus lexicis scholasticis et grammaticis Anonymi cuidam opera concinnatum [...] instruxit Thomas Gaisford S. T. P., Amsterdam : Adolf Hakkert, 1962. EURIPIDE, Les Bacchantes – Βακχαι. EUSE` BE DE CE´ SARE´ E, Præparatio evangelica – Αποδει ζεως Προπαρασκευη . EUSTATHE, Eustathii archiepiscopi Thessalonicensis Commentarii ad Homeri Odysseam. FICIN, Marsile, Theologia Platonica (1482). FIRMICUS MATERNUS, Julius, De errore profanarum religionum, ad constantium et constantem augustos liber, edidit Fridericus Münter, Havniæ : Sumptibus C. A. Reitzel, 1826. FLAVIUS JOSE` PHE, Contre Apion – In Apion. FORKEL, Johann Nikolaus, Allgemeine Geschichte der Musik, Leipzig, im Schwickertschen Verlage, 1788–1801, 2 vol. FRAGUIER, Claude-Franc¸ois, «Me´moire sur la vie orphique», Histoire de l’Acade´mie Royale des Inscriptions et Belles Lettres, avec les Me´moires de litte´rature tire´s des Registres de cette Acade´emie [...], t. V, Paris : De l’Imprimerie Royale, MDCCXXIX [1729], pp. 117–122. FRE´ RET, Nicolas, «Observations sur les feˆtes religieuses de l’anne´e persane, et en particulier sur celles de Mithra, tant chez les Persans que chez les Romains», Me´moires de Litte´rature tirez des Registres de l’Acade´mie Royale des Inscriptions et Belles Lettres, t. XVI, 1743, pp. 267–285. GALE, Opuscula Mythologica, ethica et physica, græce & latine, Cantabrigiæ : J. Hayes, Joann. Creed, 1671. GEBHARDI, Ludwig Albrecht, Geschichte der Königreiche Dänemark und Norwegen, Halle : Gebauer, 1770, 2 vol. GEORGES LE SYNCELLE, Extrait de Chronographie – ’ΕκλογηÁ ΧρονογραϕιÁ ας. GIRALDI, Giglio Gregorio, De Musis syntagma (1507). GORI, Antonio Francesco, Museum Etruscum Exhibens Insignia Veterum Etruscorum Monumenta, nunc primum edita et illustratata observationibus Antonii Francesci Gorii, Florentiæ : Albizinius, 1737–1743, 3 vol.
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Instruments bibliographiques
GÖRRES, Joseph, Mythengeschichte der asiatischen Welt, Heidelberg : Mohr und Zimmer, 1810, 2 tomes en 1 vol. GRÄTER, Friedrich David, Bragur. Ein Literarisches Magazin der Deutschen und Nordischen Vorzeit, herausgegeben von Dr. F. D. Gräter (autre forme du titre : Braga und Hermode, oder ein neues Magazin für die vaterländischen Alterthümer der Sprache, Kunst und Sitten), Leipzig : bei Heinrich Gräff, 1791–1802, 7 vol. GRE´ GOIRE DE NAZIANZE. GRE´ GOIRE DE TOURS, Livre des miracles – Libri octo miraculorum. GRUBER, Johann Gottfried, Wörterbuch der altklassischen Mythologie und Religion, Weimar : im Verlage des Landes-Industrie-Comptoirs, 1810– 1814, 3 vol. GUIBERT DE NOGENT, De vita sua Monodiarum libri tres (1114/1115). HEEREN, Arnold Herrmann Ludwig, Ideen über die Politik, den Verkehr und den Handel, der vornehmsten Völker der alten Welt. Erster Theil, Asiatische Völker, erste Abtheilung, Einleitung, Perser, Göttingen : Vandenhoek & Ruprecht, 1815. – Ideen über die Politik, den Verkehr und den Handel, der vornehmsten Völker der alten Welt. Dritter Theil, Europäische Völker, Erste Abtheilung, Griechen, Göttingen : Vandenhoek & Ruprecht, 21821. HEINRICH, Carl Friedrich, Hermaphroditorum, artis antiquæ operibus illustrium, origines et causæ (1805). HERMANN, Gottfried, Orphica cum notis H. Stephani, A. Chr. Eschenbachii, I. M. Gesneri, Th. Tyrwhitti. Recensuit Godofredus Hermannus, Lipsiae : Fritsch, 1805. – Briefe über Homer und Hesiodus, vorzüglich über die Theogonie, von Gottfried Hermann und Friedrich Creuzer. Mit besonderer Hinsicht auf des Ersteren Dissertatio de mythologia Græcorum antiquissima und auf des Letzteren Symbolik und Mythologie der Griechen, Heidelberg : August Oswald’s Universitätsbuchhandlung, 1818. HERME` S TRISME´ GISTE (auteur pre´tendu), Corpus Hermeticum. HE´ SYCHIOS, Hesychii Lexicon, Cum Notis Doctorum Virorum Integris, Vel Editis Antehac, Nunc Auctis & Emendatis, Hadr. Junii, Henr. Stephani, Jos. Scaligeri [...], Ex Autographis partim recensuit, partim nunc primum edidit, suasque Animadversiones perpetuas adjecit Joannes Alberti, Lugduni Batavorum : Luchtmans, 1746–1766, 2 vol. (t. II e´dite´ par David Ruhnken). HIPPARQUE, De vita Pythagorica – περιÁ τουÄ ΠυθαγορικουÄ βι ον. Historiæ Augustæ scriptores sex : Ælius Spartianus, Julius Capitolinus, Ælius Lampridius, Vulcatius Gallicanus, Trebellius Pollio, Flavius Vopisus, ad optimas editiones collati studiis societatis Bipontinæ, Bipontinæ : Typographia Societatis, 1787, 2 vol.
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HOTTINGER, Johann Heinrich, Promtuarium, sive, Bibliotheca orientalis, Exhibens Catalogum, sive, Centurias aliquot, tam Authorum, quam librorum Hebraicorum, Syriacorum, Arabicorum, Ægyptiacorum, Æthiopicorum, &c., [...] Heidelbergæ : Typis & Impensis Adriani Wyngaerden, MDCLIIX [1658]. HYDE, Thomas, Veterum Persarum et Parthorum et Medorum religionis historia, Oxonii : e typographeo Clarendoniano, MDCCLX [1760]. ISOCRATE, Panathe´naı¨que – ΠαναθηναιÈκο ζ. – Pane´gyrique – Πανηγυρικο ζ. JABLONSKI, Paul Ernst, Opuscula quibus lingua et antiquitas Ægyptiorum, difficilia librorum sacrorum loca et historiæ ecclesiasticæ capita illustrantur, Lugduni Batavorum : apud A. et I. Honkoop, 1804–1813. JAMBLIQUE, De communi mathematicarum scientia – περιÁ τηÄ ς κοινηÄ ς μαθηματικηÄ ς εÆ πιστη μης. JEAN DE LYDIE, Johannis Laurentii Philadelphiensis Lydii Opusculum de Mensibus, [...] Græce Edidit Varietatem Lectionis Et Argvmenta Adiecit Nicolavs Schow, Lipsiæ : In libraria Weidmannii, 1794. JENISCH, Daniel, Universalhistorischer Überblick der Entwickelung des Menschengeschlechts als eines sich fortbildenden Ganzen. Eine Philosophie der Culturgeschichte, Berlin : Voss, 1801, 2 vol. JOMARD, Edme-Franc¸ois, Me´moire sur le Systeˆme me´trique des anciens Egyptiens, contenant des recherches sur leurs connoissances ge´ome´triques et sur les mesures des anciens peuples de l’Antiquite´, Paris : Imprimerie Royale, 1817. JULIEN, empereur, Discours – Orationes. JUSTIN, saint, Apologies – Apologiæ. – Dialogue avec Tryphon – Cum Tryphone Judæo dialogus. JUVE´ NAL, Satires de Juve´nal, traduites en vers franc¸ais par M. le Baron [Alexandre Edme] Me´chin, Paris : P. Didot, 1817. LACTANCE, De falsa religione seu divinarum institutionum adversus gentes L. Caelii Lactantii Firmiani Liber I/, Romæ : Ex typogrphia Angeli Rotilii, MDCCLV [1755]. LANZI, Luigi Antonio, De’ vasi antichi Dipinti volgarmente chiamati etruschi, dissertazioni tre, s.l.n.d., [Firenze : s.e´d., 1806]. LARCHER, Pierre-Henri, Histoire d’He´rodote, traduite du grec, avec des remarques historiques et critiques, un essai sur la chronologie d’He´rodote et une table ge´ographique, Paris : Musier, 1786, 7 vol. («Nouvelle e´dition, revue, corrige´e et conside´rablement augmente´e», Paris : Crapelet, an XI [1802] 9 vol.). LUCAIN, La Pharsale – Marci Annæi Lucani de bello civili libri decem.
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Instruments bibliographiques
LUCIEN, L’Assemble´e des dieux – Deorum consilium. – De l’Astrologie – De Astrologia . LYSIAS, Contre Andocide – Κατ’ ÆΑνδοκι δου αÆ σεβει ας. MABLY, Gabriel Bonnot de, Observations sur l’histoire de France, Gene`ve : Compagnie des Libraires, 1765, 2 vol. MACROBE, Commentaire au Songe de Scipion – Commentarii in Somnium Scipionis. – Saturnales – Saturnalia. MAISTRE, Joseph de, E´claircissements sur les sacrifices (1810). MAJER, Friedrich, Allgemeines mythologisches Lexicon, aus Originalquellen bearbeitet, Weimar : Verlag des Landes-Industrie-Comptoirs, 1803– 1804, 2 vol. MALLET, Paul-Henri, Introduction a` l’histoire du Dannemarc, ou` l’on traite de la Religion, des Loix, des Mœurs & des Usages des anciens Danois, par Mr Mallet, Copenhague : imp. des he´ritiers Berling, 1755, chez les Fre`res C. et A. Philibert, 1758–1777, 3 vol. («Seconde Edition revue¨ et corrige´e» : Gene`ve : s.e´d., 1763, 6 vol.). – Edda ou monumens de la Mythologie & de la Poe´sie des anciens peuples du Nord, Gene`ve : Barde, Maget et Compagnie, et Paris : Buisson, 3 MDCCXXXVII [ 1787]. MEINERS, Christoph, Allgemeine kritische Geschichte der Religionen, Hannover : Helwingische Hof-Buchhandlung, 1806–1807, 2 vol. MEURS, Jan van, Joannis Meursii Græcia feriata. De festis græcorum libri VI, Lugduni Batavorum : ex officina Elzeviriana, 1619. – Joannis Meursi Creta, Cyprus, Rhodus, sive de nobilissimarum harum insularum rebus & antiqui- tatibus rebus commentarii postumi, nunc primum editi, Amstelodami : apud Abrahamum Wolfgangum, 1675. MOI¨SE MAI¨MONIDE, Rabbi Majemonidis Liber Moreh nevukhim Doctor Perplexorum [...] in linguam latinam perspicue & fideliter conversus a Johanne Buxtorfio [...], Basileæ : König, 1629. MONE, Franz Joseph, Geschichte des Heidenthums im nördlichen Europa, Leipzig und Darmstadt : Carl Wilhelm Leske, 1822–1823, 2 vol. MÜLLER, Peter Erasmus, De hierarchia et studio vitæ asceticæ in sacris et mysteriis Græcorum Romanorumque Latentibus, Havniæ : Joh. Frid. Schultz, MDCCCIII [1803]. NONNOS DE PANOPOLIS, Dionysiaques – Διονυσιακα . OLYMPIODORE, In Platonis Phaedonem commentaria. Opuscula Mythologica, ethica et physica, græce & latine, Cantabrigiæ : J. Hayes, Joann. Creed, 1671. ORIGE` NE, Contre Celse – Contra Celsum.
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Orphica, cum notis H. Stephani, A. Chr. Eschenbachii, I. M. Gesneri, Th. Tyrwhitti recensuit Godofredus Hermannus, Lipsiæ : Sumptibus Caspari Fritsch, MDCCCV [1805]. Oupnek’hat id est Secretum tegendum ad verbum, e` Persico idiomate Samskriticis vocabulis intermixto, in Latinum conversum, dissertationibus et annotationibus difficiliora explanantibus illustratum studio et opera Anquetil Duperron, Argentorati : Levrault, 1801, 2 vol. OVIDE, L’art d’aimer – Ars amatoria. – Les Fastes – Fasti. PALLAS, Peter Simon, Sammlungen historischer Nachrichten über die monogolischen Völkerschaften, St. Petersburg : Kayserliche Academie der Wissenschaften, 1776–1801, 2 vol. PATERSON, John David, «Of the Origin of the Hindu Religion», Asiatic Researches, London : Printed at the Honorable Company’s Press, t. VIII, 1808, pp. 44–87. PAUSANIAS, Description de la Gre`ce – Περιη γυηοις. Peintures de vases antiques vulgairement appele´es e´trusques, tire´es de diffe´rentes collections et grave´es par A. Clener, accompagne´es d’explications par A. L. Millin, t. I, Paris : P. Didot l’Aıˆne´, MDCCCVIII [1808]. PELLICCIA, Alessio Aurelio, Alexii Aurelii Pelliccia de Christianæ Ecclesiæ, primæ, mediæ et novissimæ ætatis politia, libri sex duobus tomis comprehensi, quibus accedit tomus tertius in duas partes distributus, in quo mantissae quaedam et dissertationes septem habentur, Venetiis : apud Remondini, MDCCLXXXII [1782], 3 tomes en 4 vol. PHILOSTRATE L’ATHE´ NIEN, Vie d’Apollonios de Tyane – Vita Apollonii. PHOTIUS IER, Photii Myriobiblon, Sive bibliotheca librorum quos Photius Patriarcha Constantinopolitanus legit et censuit, Græce edidit David Hoeschelius Augustanus, & notis illustravit. Latine vero reddidit & scholijs auxit Andreas Schottus Antwerpianus, Coloniæ : Oliva Pauli Stephani, MDCXI [1622]. PLATON, Œuvres de Platon, traduites par Victor Cousin, t. I, Paris : Bossange, MDCCCXXII [1822]. – Gorgias – Γοργι ας. – Les Lois – Νο μοι. – Phe´don – Φαι δων. – La Re´publique – Πολιτει α. PLINE L’ANCIEN, Histoire naturelle – Naturalis historia. PLOTIN, Enne´ades – ’Εννεα δες. PLUTARQUE, Liber de sera numinis vindicta, Lugduni Batavorum : Luchmans, 1772.
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Instruments bibliographiques
– Comment lire les poe`tes – Quomodo adolescens poetas audire debeat – Questions romaines – Quæstiones romanæ. – Sur la consommation de viande – De esu carnium. – Sur la disparition des oracles – De defectu oraculorum. – Sur Isis et Osiris – De Iside et Osiride. – Sur l’E de Delphes – De E apud Delphos. – Sur le visage qui est dans la Lune – De facie in orbe lunæ. – Vies paralle`les des hommes illustres – Βι οι παρα λλελοι. POLLUX GRAMMATICUS, ΙΟΥΛΙΟΥ ΠΟΛΥΔΕΥΚΟΥΣ ΟΝΟΜΑΣΤΙΚΟΝ ΕΝ ΒΙΒΛΙΟΙΣ ΔΕΚΑ Julii Pollucis Onomasticum Græce & Latine. Post egregiam illam Wolfgangi Siberi editionem denuo immane quatum emendatum, suppletum, & illustratum [...], Amstelædami : Ex officina Wetsteniana, MDCCVI [1706], 2 vol. PORPHYRE, L’antre des nymphes – De antro nympharum. – De l’abstinence – De abstinentia ab esu animalium libri quatuor. PROCLUS, Commentaire sur le premier Alcibiade de Platon – In Platonicum Alcibiadem de anima atque dæmone. – Commentaire sur le Time´e – Procli Commentarii in Platonis Timæum. – Commentaire sur la Re´publique de Platon – In Platonis rem publicam. PS-PLATON, Axiochos. PS-PLUTARQUE, De Musica. ROGERIUS, Abraham, Offene Thür zu dem verborgenen Heydenthum : oder Wahrhafte Vorweisung deß Lebens und der Sitten, samt der Religion und dem Gottesdienst der Bramines, auf der Cust Chormandel, und denen herumligenden Ländern, Nürnberg : Johann Andreas Endters, 1663. RÜHS, Friedrich, Versuch einer Geschichte der Religion, Staatsverfassung und Cultur der alten Skandinavier, Göttingen : Johann Friedrich Röwer, 1801. SAXON LE GRAMMAIRIEN, Geste des Danois – Gesta Danorum (Historia Danica). SCHMIDT, Friedrich Samuel von, Dissertatio de Sacerdotibus et sacrificiis Ægyptiorum quam illustriss. acad. reg. inscr. et lib. artium Lutetiæ Paris. præmio dignam judicavit a. 1764, Tubingæ : apud J. G. Cottam, 1768. SCHLEGEL, Friedrich, Ueber die Sprache und Weisheit der Indier. Ein Beitrag zur Begründung der Alterthumskunde, nebst metrischen Uebersetzungen indischer Gedichte, Heidelberg : Mohr und Zimmer, 1808. SE´ GUR, Louis-Philippe de, Histoire de Russie et de Pierre le Grand, par le Comte de Se´gur, auteur de l’histoire de Napole´on et de la Grande Arme´e pendant l’anne´e 1812, Paris : Baudouin fre`res, Houdaille, 1829. SE´ NE` QUE, Lettres a` Lucilius – Epistulæ morales.
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SERVIUS, Maurus Honoratus, Commentarii in Virgilium Serviani ; sive commentarii in Virgilium, qui mauro servio honorato tribuuntur [...] instruxit H. Albertus Lion, Gottingæ : Apud Vandenhoeck et Ruprecht, MDCCCXXVI [1826]. SE´ VIGNE´ , Marie de Rabutin-Chantal, Lettres de Mme de Se´vigne´ a` sa fille et a` ses amis, nouvelle e´dition, mise dans un meilleur ordre, enrichie d’e´claircissemens et de notes historiques, augmente´e de lettres, fragmens, notices sur Mme de Se´vigne´ et sur ses amis, e´loges et autres morceaux ine´dits ou peu connus, tant en prose qu’en vers, par Ph.-A. Grouvelle, t. V, Paris : Bossange, Masson, Besson, 1806. SIMPLICIUS, Commentaires sur la Physique d’Aristote – In Aristotelis Physica commentaria. SOCRATE LE SCHOLASTIQUE, Histoire eccle´siastique – Εκκλησιαστικη Ιστορι α. SNORRI STURLUSON, Histoire des rois de Norve`ge – Heimskringla. – Ynglinga Saga. SPANHEIM, Ezechiel, Ezechielis Spanhemii in Callimachi hymnos observationes, Utrajecti : apud F. Halmani, 1697. STÄUDLIN, Carl Friedrich, «Übersicht der zerstreuten Beyträge zur Religionsgeschichte in verschiedenen neuern Schriften», Magazin für Religions-, Moral- und Kirchengeschichte, t. I, 1801, pp. 433–522. – «Zweyte Übersicht der zerstreuten Beyträge [...]», Magazin für Religions-, Moral- und Kirchengeschichte, t. II, 1803, pp. 99–254. STOBE´ E, Jean, Florilegium (1536). – Ioannis Stobaei Eclogarum physicarum et ethicarum libri duo, Gottingæ : apud Vandenhoek et Ruprecht, MDCCXCII [1792], 2 vol. SUHM, Peter Frederik, Peter Friedrich von Suhm’s historische Darstellung der nordischen Fabelzeit, aus dem Dänischen von F. D. Gräter, Leipzig : Gräff, 1804, 2 vol. Suidæ Lexicon, græece et latine. Textum græcum, cum manuscriptis codicibus collatum, a quamplurimis mendis purgavit, notisque perpetuis illustravit, versionem latinam Æmilii Porti [...] correxit indicesque auctorum et rerum adjecit Ludolphus Kusterus, [...], Cantabrigiæ : Typis academicis, 1705, 3 vol. TACITE, La Germanie – De origine et situ Germanorum. TERTULLIEN, Contre les Valentiniens – Liver adversus Valentinianos.
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Instruments bibliographiques
– Les prescriptions contre les he´re´tiques – De præscriptione hæreticorum. THE´ MISTIUS, Discours – Orationes. THIERRY, Augustin, Histoire de la conqueˆte de l’Angleterre par les Normands, Paris : Sautelet, 1826, 4 vol. THIERS, Jean-Baptiste, Traite´ de l’exposition du S. Sacrement de l’autel, Avignon : Louis Chambeau, MDCCLXXVII [1777]. Ä ν θεTHE´ ODORET, The´rapeutique des maladies helle´niques – ëΕλληνικω ραπευτικηÁ παθημα των. TITE-LIVE, Histoire romaine – Ab urbe condita. TORFASON, Þormo´þur, Historia rerum Norvegicarum, Hafniæ : Ex typographeo Joachimi Schmitgenii, MDCCXI [1711], 4 vol. TZETZE` S, Isaac et Jean, Ισαακιου και Ιωαννου του Τζετζου Σχολια εις Λυκοϕρονα [...] instruxit [...] M. Christ. Gottfried Müller, Lipsiæ : Sumtibus F. C. G. Vogelii, MDCCCXI [1811], 3 vol. VALERIUS FLACCUS, Caius, Argonautiques – Argonautica. VARRON, De la langue latine – De lingua latina. VIRGILE, E´ne´ide – Æneis. VOLTAIRE, La Pucelle d’Orle´ans (1752). VOSSIUS, Gerardus Johannes, Gerardi Ioannis Vossii De Theologia Gentili, Et Physiologia Christiana ; sive De Origine Ac Progressu Idololatriæ, Libri IX, Amstelodami : Ex typographia P. & J. Blaev, MDCC [1700]. WAGNER, Johann Jakob, Ideen zu einer allgemeinen Mythologie der alten Welt, Frankfurt am Main : in der Andreäischen Buchhandlung, 1808. WARBURTON, William, The Divine Legation of Moses Demonstrated [...], on the Principles of a Religious Deist, From the Omission of the Doctrine of Future State of Reward and Punishment in the Jewish Dispensation, London : Fletcher Giles, 1738–1741, 2 vol. WARTON, Thomas, The History of English Poetry, From the Close of the Eleventh to the Commencement of the Eighteenth Century, to which are prefixed, three Dissertations : 1. Of the Origin of Romantic Fiction in Europe, 2. On the Introduction of Learning into England, 3. On the Gesta Romanorum, London : Thomas Tegg, 1824. WEDEL-JARLSBERG, Frederik V., Abhandlung über die ältere Scandinavische Geschichte von den Cimbern und des Scandinavischen Gothen, Kopenhagen : Nicolaus Møller, 1781. WILSON, Horace Hayman, Select Specimens of the Theatre of the Hindus, translated form the Original Sanskrit [...] by H. H. W., Calcutta : Asiatic Press, 1826–1827, 3 vol. WOLF, Johann Christoph, Anecdota Græca, sacra et profana, ex codicibus manu exaratis nunc primum in lucem edita, versione latina donata, et notis illustrata a Io. Christophoro Wolfio, Hamburgi : apud Theodorum Christophorum Felginer, 1722–1724, 4 vol.
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WILFORD, Francis, «Remarks on the Names of the Caribian Deities, and on some Words used in the Mysteries of Samothrace», Asiatic Researches, London : Vernor et al., t. V, 1799, pp. 297–301. WYTTENBACH, Daniel Albert, Bibliotheca critica, Amstelodami : apud Petrum den Hengst, MDCCLXXVII-MDCCCVIII [1777–1808], 12 parties en 3 vol. XE´ NOPHON, Anabase – ëΑνα βασις.
Index des noms de personnes
Index des noms de personnes historiques et mythologiques Cet index contient les noms des personnes re´elles ou fictives mentionne´es dans les textes et dans les notes, a` l’exclusion de ceux des critiques modernes et de celui de Benjamin Constant lui-meˆme. Les graphies ont e´te´ uniformise´es, en principe sous la forme franc¸aise la plus usite´e aujourd’hui. Les noms ne sont suivis de la profession ou de la fonction que lorsqu’il faut distinguer des homonymes ou pre´ciser une identification. L’absence de toute pre´cision signifie, soit que la personne est parfaitement connue, soit au contraire qu’elle n’a pu eˆtre identifie´e.
Abe´lard, Pierre 214 Achem, divinite´ des Druses 467 Achille, personnage de la mythologie grecque 150 Adonis, personnage de la mythologie grecque 59, 84, 88, 106, 134, 140–141, 368, 375, 391, 467 Æbutius Helva Cornicen, Postumius 153 Agamemnon 168 Agave´, personnage de la mythologie grecque 455 Agdestis ou Agdistis, he´ros hermaphrodite 391 Age´silas II, roi de Sparte 123 Aglaure (ou Aglauros), fille du roi Acte´e 66 Agny (ou Agnini), divinite´ hindoue du feu 439 Aitolos, personnage de la mythologie grecque 90 Alcibiade 145, 150 Alciphron, rhe´teur grec 452 Ale´tis, personnage de la mythologie grecque 391 Alexandre le Grand 53, 59, 181 Alexis, poe`te comique grec 417 Alfadur (ou All-Vater) 179 Allah 450 Alvis, nain dans la mythologie scandinave 184 Amida 219 Ammien Marcellin 134, 140, 171 Amosis, pharaon 174 Ananga, divinite´ indienne 439 Anaxagore 205, 207 Anaxarque 53 Anchise, pe`re d’E´ne´e 76 Andocide, orateur athe´nien 66, 145, 149
Aneirin le Northumbrien 100, 371 Anquetil-Duperron, Abraham-Hyacinthe 110, 418 Antalcidas, ge´ne´ral spartiate 118 Ante´nor, personnage de la mythologie grecque 164 Antisthe`ne, philosophe grec 123 Anubis, divinite´ e´gyptienne 73 Anxe´sia, de´esse d’E´pidaure 62 Aphrodite 134, 141 Apollodore d’Athe`nes 58, 129 Apollon 107, 112–113, 133, 150, 369, 374– 375, 380–381, 412, 414 Apollonios de Rhodes 61, 64 Apsine`s de Gadara 142 Apule´e 60, 65, 77, 81, 89, 104, 121, 138, 142 Arimane, dieu persan du mal 98, 173, 413 Aristide, Ælius 66, 72, 87, 97, 114, 120, 381 Aristagore, tyran de Milet 145, 150 Aristogiton, homme politique athe´nien 142 Aristocrate, personnage de la mythologie grecque 78 Aristophane 61, 67, 100, 119, 121, 137, 145, 150, 152, 417, 442 Aristote 145, 150, 416, 456 Arnaud de Brescia 213, 415, 450 Arrien (Flavius Arrianus), homme politique de Cappadoce 59, 78, 119, 144 Aso, reine e´gyptienne 107 Astarte´, divinite´ e´gyptienne 173 Astronoe´, de´sse phe´nicienne 89, 105–106 Asyoruca, divinite´ indienne 62 Asyotcersa, divinite´ indienne 62 Athe´na 56, 58, 417 Athe´nagore d’Athe`nes 98, 126, 145, 371 Athe´ne´e, grammairien grec 79, 411–412
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De la Religion, V
Atlas, ge´ant 64 Atilius, romain 117 Attis (ou Attys), personnage de la mythologie grecque 106, 368, 375–376 Augustin 90, 109, 17–118, 139, 147 Augustabode (Angrboda), ge´ante dans la mythologie scandinave 174 Auguste, Caius Julius Cæsar Octavianus Augustus, empereur romain 198 Auþhumla, vache mythologique 181 Axieros voir De´me´ter Axiocersa voir Proserpine Baal, dieu 416 Bacallar y San Felipe, Vincente 203 Bacchus 58–59, 61, 70–74, 79, 82–83, 85– 87, 90, 92–93, 95–97, 100, 104–107, 111– 114, 129, 133, 140, 151–153, 367–370, 373–375, 377–381, 412, 414, 455–456, 469–470 Baldæus, Philippus 467 Balder (ou Baldur), dieu de la mythologie scandinave 165, 175, 184, 186 Banier, Antoine 63 Barante, Amable-Guillaume-Prosper Brugie`re, baron de 116 Bartholin, Thomas 178, 184 Basnage, Jacques 54 Bassare´us, surnom de Bacchus 93, 367, 373 Baubo, personnage de la mythologie grecque 77, 129 Bayle, Pierre 85, 150 Be´lus, prince babylonien 53 Bergler, Stephan 152 Be´rose de Babylone, preˆtre chalde´en 467– 468 Bhavani, la tisserane, femme de Shiven 73, 84, 98, 371, 467 Bistale, fille de Damo 52 Boeckh, August 380 Boismont, Nicolas Thyrel de, abbe´ 116 Bonaparte, Napole´on voir Napole´on Ier Bonstetten, Karl Viktor von 115 Bossuet, Jacques-Be´nigne 201, 214 Botin, Anders Af 163 Bouddha (ou Buddha) 451 Boulanger, Nicolas-Antoine 148 Boulliau, Ismael 139 Bragi, dieu de la poe´sie dans la mythologie scandinave 181 Brahma (ou Brama), dieu supreˆme de l’hindouisme 163, 175, 177, 181, 418, 451 Branhilda (ou Brynhildr), personnage de la mythologie scandinave 177
Brise´is (ou Briseus), surnom de Bacchus 87 Buffon, Georges-Louis Leclerc, comte de 197 Buonafede, Appiano (pseud. Agatopisto Oromazziano) 212 Buxtorf, Johannes 54–55 Byron, George Gordon, dit Lord 199, 439 Cadmille, divinite´ cabirique 61, 106, 368, 375, 455 Cadmus, fondateur de The`bes 58, 74 Calchas, devin home´rique 168 Calliope, muse de la Poe´sie e´pique 414 Calvin, Jean Cauvin, dit 211, 214 Cama, divinite´ hindoue 439 Casaubon, Isaac 73 Castor, personnage de la mythologie grecque 134, 140 Catilius Se´ve´rus, Lucius 125 Caton, Marcus Porcius Cato, dit l’Ancien ou le Censeur 123 Caton, Marcus Portius Cato, dit le Jeune ou Caton d’Utique 123 Cedrenus, Georges 144 Ce´le´us, personnage de la mythologie grecque 68 Celse, philosophe romain 96, 101, 369 Cenresi, personnage de la mythologie indienne 468 Centeotl, divinite´ azte`que 473 Centimanes voir He´catonchires Ce´re`s 58, 61–62, 67–68, 71–73, 85, 89, 91– 92, 105–106, 120, 129, 131, 143, 145, 150, 367, 373, 376, 439 Ceridwen, magicienne gae´lique 103, 455 Ce´sar, Jules, Caius Julius Cæsar 54, 161 Champollion, Jean-Franc¸ois 432, 445 Charles de Lorraine, cardinal 211 Charmide, e´le`ve de Socrate 119 Charon, personnage de la mythologie grecque 128 Charudatta, roi indien 446 Chateaubriand, Franc¸ois-Rene´, vicomte de 455 Che´zy, Antoine-Le´onard de 441 Che´zy, Hermina, ou Wilhelmine Christiane de 441 Chryse`s, personnage de la mythologie grecque 168 Cice´ron 73, 85, 123, 148, 208 Claudien (Claudius Claudianus) 392 Clodius Pulcher, Publius 68 Clavigero, Francisco Javier 473
Index des noms de personnes Cle´anthe, philosophe stoı¨cien 358, 384 Cle´ment, e´veˆque de Rome 97, 370 Cle´ment d’Alexandrie 51–52, 69, 85–87, 91, 95, 100, 106–107, 118, 133, 140, 150, 154, 367 Clinias de Tarente 205 Colebrooke, Henry Thomas 441 Coligni, Gaspard de, dit l’Amiral 211 Commode, empereur romain 73, 75 Conon 90 Constantin Ier le Grand, empereur romain 81, 471 Constance II, empereur romain 109 Core´, fille de De´meter voir Perse´phone Cornutus, Lucius Annæus 93, 367, 373 Coros, personnage de la mythologie grecque 89 Court de Ge´belin, Antoine 63 Cousin, Victor 206, 208–209, 448–449 Creuzer, Georg Friedrich 32, 49, 59, 61, 63, 66–67, 69–72, 76–83, 85, 88–89, 91–93, 97–98, 100–101, 105–106, 109, 111, 114, 126–130, 133, 138, 141, 147–148, 150– 152, 367–371, 374–381, 384, 392, 411– 415, 418, 450–452, 456, 468 Cte´siphon, athe´nien 151–152 Cybe`le 174 Cyclopes, les 98, 371 Cyprianus, Thascius Cæcilius 73 Cyrille d’Alexandrie, saint 144 Cyrus, fondateur de l’empire perse 83 Damascius, philosophe grec 71, 413, 417 Damia, divinite´ grecque 62 Damo, fille de Pythagore 51–52 Danae´, personnage de la mythologie grecque 62 Danaos, personnage de la mythologie grecque 57–58 Dardanos, fils de Zeus 91 Darius Ier, roi des Perses 163 Daspatha (Darharalta), roi indien 441 Davies, Edward 451 Daytias, les, de´mons dans la mythologie indienne 451 De´me´ter 56, 58, 61–62, 67, 77, 85–86, 92, 105, 111, 120, 129, 133, 151, 358, 380, 384, 439–440 De´mocrite 53 De´mosthe`ne 79, 123, 142, 151–152 Derce´to, me`re de Se´miramis 77 Diagore de Melos 145, 150, 207 Diana Hymnia 78
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Diane 78 Didier, Pierre-Paul, e´diteur 34, 477, 489 Diemschid, roi des Perses 71 Diocle´tien 471 Diodore de Sicile 53, 58, 61, 77–78, 82, 85, 90–91, 93, 131, 147, 367, 370, 373, 382, 414–415 Dioge`ne Lae¨rce 53, 123, 145, 412 Diome`de, roi d’Argos 166, 168 Dion Chrysostome, rhe´teur grec 109, 134– 135, 141, 358, 368, 374, 384 Dionysos 58–59, 61, 67, 71, 76, 91–92, 94, 97–98, 368, 371, 373–374, 376, 379, 412– 414 Dionysus Zagre´us 70 Dioscoride 79, 88 Donatus, Ælius 121 Dracon, le´gislateur athe´nien 206 Du Cange, Charles Du Fresne 213 Dubois, Jean-Antoine 440, 451 Dupuis, Charles-Franc¸ois 134, 140 Ebel, Johann Wilhelm 199 Eckart, Johann Georg von 163 Eckstein, Ferdinand, baron d’ 32, 100, 104, 171, 357, 383, 424–426, 428, 439–442, 445–450, 452–455, 457–459, 463, 469– 471 Eileithyia voir Ilithyie Eistein, roi sue`de 165 E´lectre 64 E´lien le Sophiste (Claudius Ælianus) 79, 150, 415 E´ne´e 76 E´paminondas, ge´ne´ral the´bain 123 E´picte`te, philosophe grec 119, 144 E´picure 52 E´pime´nide, philosophe cre´tois 117 Epiphane, saint 91, 358, 367, 384 Eratoste`ne, philosophe grec 369, 377, 414 E´rechte´e, roi le´gendaire d’Athe`nes 75 Ericape´e voir Phane`s E´ros 99, 378 Eschenbach, Andreas Christian 51 Eschine, orateur 119–120, 152 Eschyle 150 Esculape, divinite´ greco-romaine 92, 106, 367 Eshmoun, dieu phe´nicien 106 Esmun 89, 105 E´son, he´ros grec 455 Eubule d’Athe`nes, philosophe grec 77 Euclide, mathe´maticien grec 431
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De la Religion, V
Euclios, personnage de Plaute dans L’Aululaire 85 Eume`ne II, roi de Pergame 117 Eumolpe, he´ros grec 57, 66, 122 Eumolpides, les, descendants du rhapsode Eumolpe 66, 149 Eunome, personnalite´ du christianisme ancien 70 Euripide 58, 75, 91, 119, 151, 413 Euse`be de Ce´sare´e 70, 86, 92, 133, 367–377, 384, 416–418 Eustrathe 129, 150 E´vandre, he´ros romain 117 E´vhe´me`re, philosophe grec 109, 148 Fenris, dieu-loup-scandinave 174 Ferrand, Antoine-Franc¸ois-Claude, comte 469 Fe´russac, Andre´-E´tienne d’Audebard, baron de 445 Ficin, Marsile (Marsilio Ficino) 60 Firdousi, Abu¯-al Qa¯sem 454 Firmicus, Julius 54, 100, 132 Forkel, Johann Nikolaus 94, 377, 414 Fraguier, Claude-Franc¸ois, abbe´ 89, 105 Fre´ret, Nicolas 81 Frey (ou Freyr), dieu de la mythologie scandinave 178, 184 Freya, divinite´ scandinave 165, 171, 173– 174, 184 Friddulf, personnage de la mythologie scandinave 169 Frigg (ou Frigga), e´pouse d’Odin 172 Gale, Thomas 51 Galilei, Galileo 197 Galland, Jean-Louis 199 Garmur, personnage de la mythologie scandinave 181 Ge´fiona, divinite´ scandinave 174 Georges le Syncelle 467 Gerdour, personnage de la mythologie scandinave 178–179 Gigon, personnage de la mythologie grecque 129 Giraldi, Giglio Gregorio 93–94, 367 Gissurarson, I´sleifur, premier e´veˆque islandais 187 Glaucothe´a, me`re d’Eschine 152 Glaucos, personnage de la mythologie grecque 102 Görres, Johann Joseph von 60, 96, 102, 132, 141, 144, 379, 453, 468
Gori, Antonio Francesco 76 Graeter, Friedrich David 182 Gre´goire de Tours 446 Gregoire de Nazianze 89, 105 Groddeck, Gottfried Ernst 106 Gruber, Johann Gottfried 391 Guibert de Nogent 213 Guigniaut, Joseph-Daniel 33, 450–451 Gylfe, roi scandinave le´gendaire 169–170, 189 Gymir, personnage de la mythologie scandinave 178 Habrok, faucon de la mythologie scandinave 181 Hadrien ou Adrien, empereur romain 74–75 Hakon Ier de Norve`ge 168, 177 He´cate 121, 147 He´catonchires 98, 371 He´cube, e´pouse de Priam 413 Hederich, Benjamin 81 Heeren, Arnold Hermann Ludwig 59, 65–66, 84, 99, 131, 371, 382, 416 Heimdall, divinite´ de la mythologie scandinave 174 Heinrich, Carl Friedrich 452 He´la, divinite´ scandinave 174, 179–180 He´le´nus, fils de Priam 168 Helve´tius, Claude-Adrien 197 Hemsterhuis, Tiberius 94, 369, 377, 414 Henriette-Anne d’Angleterre 215 He´phaistos 97, 113, 439 He´ra 92 Heracle`s 413 He´raclite 182 Hercule 66, 71, 88, 95, 129, 163, 209, 370, 377 Hermann, Gottfried 94, 452 Herme`s 66, 94, 369, 377, 414 Hermias d’Alexandrie 102, 411 Hermione, personnage de la mythologie grecque 111 Hermippe de Smyrne 207 He´rodote 54, 56, 58, 70, 82, 84, 89, 90, 99, 105, 371, 412, 414–416 Hersha, personnage de la mythologie hindoue 444 He´siode 65, 97–98, 107, 185, 371, 412–413, 456 He´sus, divinite´ de la mythologie celtique gauloise 448 Hesychius d’Alexandrie 79, 92, 129, 137, 153, 367
Index des noms de personnes Heus, divinite´ de la mythologie celtique gauloise 448 Heyne, Christian Gottlieb 49, 58 Hipparque, astronome grec 51, 118 Hispala Fæcenia, esclave libe´re´e 153 Home`re 65, 76, 84, 100, 123, 128–129, 155, 159, 179–180, 191, 371, 374, 411–413, 454 Hönir, dieu scandinave 177 Horus, fils du dieu Osiris 60, 93 Hottinger, Johann Heinrich 54 Hu, divinite´ de la mythologie celtique gauloise 448 Huitzilopochtli 473 Hyde, Thomas 81 Hypsipyle, personnage de la mythologie grecque 73 Hystaspe, satrape de Parthe 163 Idunn (ou Iduna), divinite´ nordique 167, 174 Ilythie, divinite´ grecque 111, 134, 380 Ingrid, personnage de la mythologie nordique 168 Ino, personnage de la mythologie grecque 73–74 Iresch voir Mithras Isis 61, 65, 81, 89, 92–93, 104–105, 111, 141–142, 367, 380 Isocrate, orateur athe´nien 151, 207 Jablonski, Pawel Ernest 128 Jacchus, surnom de Bacchus 89 Jamblique 51, 417 Janus 439 Jasada, nourrice de Krischna 114, 381 Jasion, personnage de la mythologie grecque 72, 90 Jean, apoˆtre 134 Je´hovah 203, 450 Jenisch, Daniel 122 Joinville, Joseph Endelin de 451 Jomard, Edme-Franc¸ois 431 Jordane`s (ou Jornande`s) 163 Jose`phe, Flavius 207, 448 Julien (Flavois Claudius Julianus), empereur romain 89, 105, 109, 118, 130, 207, 368, 374, 392, 414 Junon 88, 106 Jupiter 67, 70, 88–89, 93, 97–98, 106–107, 111, 113–114, 133, 143, 168, 367–369, 371, 373–376, 381, 411, 413, 416, 456 Jupiter Metropator 452 Justin Martyr, saint 89, 105, 117
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Justinien, empereur romain 471 Juve´nal 85, 196 Kalhana, historien 444 Kartikeya voir Scanda Kayomers, personnage de la mythologie iranienne 470 Kerykes, les 66 Kleoboia, personnage de la mythologie grecque 120 Kneph, divinite´ e´gyptienne 418 Krischna (ou Crischna, Crishna) 95, 113, 181, 381, 455, 470 Krüdener, , Barbara Juliane von, ne´e von Vietinghoff 198 Kuveni, personnage de la mythologie hindoue 451 Kyamites, he´ros grec 77 La Harpe (ou Laharpe), Jean-Franc¸ois 198 Lampride 73, 75 Langle`s, ouis-Mathieu 416 Lanzi, Luigi Antonio 68 Laplace, Pierre-Simon 431 Larcher, Pierre-Henri 63 Leclerc, Jean (Johannes Clericus) 63 Lessing, Gotthold Ephraim 427 Leucos de Lesbos 110 Leucothe´e voir Ino Lexiphane`s, personnage du dialogue de Lucien 130 Liber, divinite´ romaine 89 Libera, divinite´ romaine 89 Liknite`s, surnom de Bacchus 93, 367, 373 Linus, poe`te grec le´gendaire 84 Llorente, Juan Antonio 213 Lodur, divinite´ de la mythologie scandinave 177 Loki, divinite´ de la mythologie scandinave 167, 173–175, 176, 184, 186 Lo´pez de Go´mara, Francisco 473 Lucain 80 Lucien de Samosate 106, 129–130, 143, 368, 375–376 Lucius, personnage des Me´tamorphoses d’Apule´e 77, 121, 138, 142 Lydus 87–88, 95, 370, 377 Lysandre, ge´ne´ral spartiate 118 Lysias, orateur grec 66, 145, 149–150 Lysis de Tarente 51 Lysius, surnom de Bacchus 373 Mably, Honore´-Gabriel Bonnot de 213
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De la Religion, V
Macrobe 91, 101, 134, 140, 367 Mahomet, prophe`te de l’Islam 164, 400, 450 Maı¨monide, Moı¨se 54 Maistre, Joseph de 213–214, 467, 469 Mallet, Paul-Henri 67, 163, 171–172, 178, 181, 184, 187 Mars 93, 166, 367 Matter, Jacques 95, 477 Matuta, divinite´ romaine 62 Maya 98, 104, 413 Majer, Friedrich 89, 467 Me´ce`ne (Caius Cilnius Mæcenas), chevalier romain 198 Me´de´e 455 Meiners, Christoph 53, 416 Me´lampos, devin grec 58, 85 Me´lissos de Samos 182 Menou 418 Mercure 93, 143, 358, 367, 373, 452 Mercure Trisme´giste 102 Merdyn (ou Myrddin), prophe`te mythique de la litte´rature galloise 100 Me´tella, Ce´cilia 209–210 Meurs, Jan van (ou Meursius) 49, 106, 368, 375–376 Millin, Aubin-Louis 87 Minerve 110–111, 134, 140, 379–380 Mitgard, serpent 174 Mithras 83, 107, 110, 467, 470 Mithriaques, les 72 Mithridate VI Eupator, dit le Grand, roi du Pont 169 Moı¨se 209 Molie`re 442 Momos, divinite´ grecque 129, 143 Mone, Franz Josef 167, 175, 177 Montesquieu, Charles de Secondat, baron de 197 Montlosier, Franc¸ois-Dominique-Reynaud, comte de 424 Müller, Karl Otfried 32 Müller, Petrus Erasmus 57 Muse´e, musicien de l’entourage d’Orphe´e 122 Myrina, personnage de la mythologie grecque 58 Napole´on Ier 115, 471 Neith, divinite´ e´gyptienne 56, 417 Nice´e, personnage de la mythologie grecque 95, 370, 378 Nicomaque Flavien 88 Nisos, preˆtresse 207
Nonnos Panopolitanus, poe`te e´pique byzantin 70, 89, 95, 105, 107, 110, 112, 370, 373, 378 Nymphes, les 377 Nysa, personnage de la mythologie grecque 95, 370, 377 Oderico, Gaspare Luigi 137 Odin, dieu de la mythologie scandinave 31, 163–174, 176–179, 181–187, 189, 400, 405 Œdulma voir Auþhumla Oenomaus de Gadara, philosophe 71 Olaf Ier de Norve`ge (Olaf Tryggvason) 172 Olympiodore 93, 368, 373, 379 Omorca, divinite´ scandinave 175 Omphie´te`s, surnom de Bacchus 93, 367, 373 Onomacrite d’Athe`nes 415 Ophione`s, dieu serpent dans la mythologie hindoue 98 Orige`ne 91, 96–97, 101, 367, 369, 376 Ordmuzd (ou Oromaze), divinite´ iranienne 413 Oromazziano, Agatopisto, voir Buonafede, Appiano Orphe´e 61, 64, 84, 94–95, 131, 369–370, 377–378, 411–412, 414–415 Osiris 56, 59, 61, 106–107, 109, 138, 141– 142, 163, 369, 375, 415, 467–468 Ostar, voir Freya 173 Ouranos 89, 97, 368, 374, 376, 413 Ovide 73–74, 85 Pœan, autre nom d’Esculape 106 Palaka, personnage de la mythologie hindoue 444 Pallas, Peter Simon 75, 124 Pan 95, 370, 377 Parques, les, personnages de la mythologie grecque 98, 371 Pasiphae´ 85 Paterson, John David 454 Pausanias 59, 65, 67, 70–71, 74–78, 83–84, 89, 95, 99, 105, 111, 120, 134, 141, 152, 370–371, 378, 415–416 Pellicia, Alessio Aurelio 52 Pelloutier, Simon 469 Penthe´e, personnage de la mythologie grecque 455 Penthe´sile´e, reine des Amazones 120 Pentheus, personnage de la mythologie grecque 58 Pe´ricle`s, homme d’E´tat athe´nien 149
Index des noms de personnes Perizonius, Jacobus 415 Perse´e, dernier roi de Mace´doine 92, 117 Perse´phone (ou Core´) 70, 77, 85, 89, 98, 129, 134, 141, 371, 379, 411, 413 Phædria, personnage de Plaute dans L’Aululaire 85 Phane`s, personnage de la mythologie grecque 97–98, 111, 113–114, 368, 371, 374, 381, 413, 417 Phe´re´cyde de Syros 54 Phidias 374 Philammon, personnage de la mythologie grecque 83 Philippe V, roi de Mace´doine 151, 213 Philolaos de Crotone, philosophe 124 Philostrate 87 Photius 50, 75 Phthas, dieu e´gyptien 392, 417, 439 Pichon, Louis-Andre´ 34, 477, 489 Pindare 103, 180, 374 Pisistrate, tyran d’Athe`nes 415 Platon 51, 94, 100–101, 112, 118, 122–124, 126, 147, 150–151, 205–208, 379–381, 412–413, 431, 440 Plaute 85 Pline l’Ancien 64, 79, 88, 125, 161 Plotin 101–102, 118, 127, 379 Plutarque 60–62, 67, 75, 81, 83, 93–94, 96, 107, 112–113, 119, 121, 126, 145, 147– 148, 368–369, 373–374, 377–378, 381, 412, 417 Pluton 60, 111, 119, 380 Pollux, personnage de la mythologie grecque 134, 140 Pollux Grammaticus 59, 66 Polydamas, he´ros grec 168 Polygnote, peintre grec 120 Pompe´e (Cnæus Pompeius Magnus), dit Pompe´e le Grand 81, 169 Poppon le Danois, preˆtre 178 Porphyre 72, 74, 77, 104, 127, 207, 369, 376, 379 Pose´idon 66, 74 Postumius Albinus, Spurius 153, 208 Priam, personnage de la mythologie grecque 164 Prithewi, personnage de la mythologie hindoue 448 Proclus, philosophe grec 96, 101–103, 112, 114, 118, 126, 374, 379, 381 Proserpine 60, 62, 67, 83, 85, 89, 98, 104, 107, 111, 141, 371, 379–380 Protagore, philosophe grec 207
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Prüß, Johann l’Ancien 185 Pythagore 50, 52, 124, 415 Ragnar Lodbrok, roi le´gendaire de Sue`de et du Danemark 165 Raynal, Guillaume-Thomas-Franc¸ois, abbe´ de 197 Renan, Ernest 33 Resen, Peder Hansen 181 Rhe´e, personnage de la mythologie grecque 92, 98, 367, 371, 373, 411, 413 Rogerius, Abraham 416 Rousseau, Jean-Jacques 197 Rufin d’Aquile´e 97 Rühs, Friedrich 166, 169, 171, 175, 182–183 Ruhnken, David 137 Sabazien, surnom de Bacchus 93, 367, 373 Sacy, Antoine-Isaac, baron Silvestre de 84– 85 Sagara, personnage de la mythologie indienne 439 Saint-Philippe, Vincent Bacalar y Sanna, marquis de 440 Sainte-Croix, Guillaume-Emmanuel-Joseph Guilhem de Clermont-Lode`ve 49, 57, 82, 84–85, 89, 110–111, 123, 138, 151, 373, 380 Sanet Durvasas, personnage de la mythologie indienne 439 Sarasvati, de´esse indienne 177 Sati, personnage de la mythologie indienne 455 Saturne, divinite´ italique 71, 93, 97–98, 367– 368, 371, 374, 376, 413 Satyres, les 377 Savonarole, Je´roˆme (Girolamo Savonarola) 213 Saxon le Grammairien 169–170, 178 Scanda ou Kartikeya 449 Schelling, Friedrich Wilhelm Joseph 199 Schiven (ou Shiva, Siva), divinite´ hindoue 412, 439, 455, 467 Schlegel, Friedrich 418 Schleiermacher, Friedrich 199 Schmidt, Friedrich Samuel 146 Schow, Nicolaus 87 Schweighäuser, Johann Gottfried 33 Scipion l’Africain, Publius Cornelius Scipio Africanus 123 Se´gur, Philippe-Paul de 458 Se´le`ne, divinite´ grecque 92 Se´me´le´, personnage de la mythologie grecque 113, 381
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De la Religion, V
Se´miramis, reine le´gendaire de Babylone 77 Se´ne`que 125, 139, 144 Se´rapis, surnom de Dionysos 67, 111, 380 Servet, Michel 211, 213–214 Servius, Maurus Honoratus 63 Seth, divinite´ e´gyptienne 109 Se´vigne´, Marie de Rabutin-Chantal, marquise de 197 Sibylia, vache ve´ne´re´e dans mythologie scandinave 165 Sigfrid, he´ros de la Chanson des Nibelungen 185 Sigfu´sson, Sæmundur 187, 406 Sigge, personnage de la mythologie scandinave 163, 169 Sigourd, he´ros le´gendaire de la mythologie nordique 178, 181, 185 Sile`ne, personnage de la mythologie grecque 81, 89–90, 93, 95, 97, 129, 367, 370, 373, 377–378 Simplicius, philosophe grec 97, 370 Skiold, personnage de la mythologie scandinave 169 Skoell, divinite´ scandinave 174 Sleipner, cheval fabuleux d’Odin 174, 181 Snorri Sturluson 163, 172, 181, 187, 406 Socinus, Fausto, neveu du suivant 214 Socinus, Lelio 214 Socrate 100, 119, 123–124, 147, 151, 153, 205–207, 209 Socrate le scolastique 74–75, 338 Solon 117 Sophocle 119, 155, 159 Sosipolis, divinite´ grecque 415 Soudraka, personnage de la mythologie indienne 446 Soukra, personnage de la mythologie hindoue 451 Spanheim, Ezechiel 94, 369, 377, 414 Stäudlin, Karl Friedrich 106, 122, 369, 375, 380 Stobe´e (ou Johannes Stobaios) 207, 416 Strabon 171 Stutzmann, Johann Josua 67 Suadelfari, cheval le´gendaire dans la mythologie scandinave 174 Suhm, Peter Frederik 182 Suidas 97, 129, 370 Suttung, ge´ant dans la mythologie scandinave 181 Svipdagr, he´ros dans la mythologie nordique 184 Swantevit (ou Swantovit), divinite´ slave 179
Sylla, Lucius Cornelius Sulla, dictateur romain 209 Tacite 161, 164, 405, 454 Talie´sin, barde mythique de la litte´rature galloise 100 Taylor, John 442 Te´le´te´, personnage de la mythologie grecque 84, 95, 370, 378 Tellis, personnage de la mythologie grecque 120 Te´rence, poe`te latin 121 Terpandre, poe`te grec 412 Tertullien 80, 86 Texcat-Zoucat, divinite´ azte`que 473 Thauth (ou Ttot), divinite´ e´gyptienne 94, 369, 377, 414 The´ano, preˆtresse de Minerve 82 The´mis, personnage de la mythologie grecque 92, 367 The´mistocle 109, 134, 141, 368, 374 Theocrite 79, 84, 121, 134 The´odoret de Cyr 82–83 The´ophraste 123, 412 The´ron, tyran d’Akragas 103 Thetis, nymphe 150 Thialf, personnage de la mythologie scandinave 167 Thierry, Ame´de´e 447 Thierry, Augustin 447–448 Thiers, Jean 52 This, personnage de la mythologie scandinave 179 Thor 165–167, 174–175, 179, 184 Thrymr, personnage de la mythologie scandinave 184 Thyote`s, pontife dans les Argonautiques 64 Timole´on, homme politique grec 441 Tire´sias, devin aveugle de The`bes 75 Titans, personnages de la mythologie grecque 91–92, 94, 98, 107, 369, 371, 373–375, 469–470 Tite-Live 117, 151, 153, 161, 456 Torfæus, Thormodus 169, 187 Trie´te´rique, surnom de Bacchus 93, 367, 373 Triptole`me, he´ros grec 68, 206, 439–440 Tullus Hostilius, roi le´gendaire de Rome 153 Typhon, divinite´ e´gyptienne 60, 107, 141 Tze´tze`s, Jean 90 Ulysse 164 Vale`re Maxime 153
Index des noms de personnes Valerius Flaccus 64, 73 Varron (Marcus Terentius Varro) 90, 109, 140, 147–148, 182 Vasantasena, personnage de la mythologie indienne 446 Ve´ge-Kumareia, he´ros dans la mythologie hindoue 451 Velle´da, phrophe´tesse germanique 446 Ve´nus 110–111, 141, 373, 379–380, 452 Vichnou (ou Vishnu), dieu hindou 183, 412, 451 Villoison, Jean-Baptiste-Gaspard d’Ansse de 51, 111, 148 Virgile 76, 92, 124, 367, 392 Vitzliputzli voir Huitzilopochtli Voltaire 123, 197, 199, 214 Vossius, Gerard Johannes 138 Vulcain 96, 113, 381 Wagner, Johann Jakob 58, 84, 86, 89, 92, 98–99, 105, 136, 138, 154, 367, 369, 371, 377, 384, 414, 416, 467–468 Warburton, William 111, 148, 380 Warton, Thomas 173 Wedel-Jarlsberg, Frederik Vilhelm 170, 189
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Wilford, Francis 62 Wilson, Horace Hayman 442, 444 Wischwamitra, personnage du Ramayana 165 Wodan voir Odin Wolf, Johann Christoph 417 Wyttenbach, Daniel 121, 137 Xe´nophon 59 Yama, juge des enfers de la mythologie indienne 443 Ymer (ou Ymir), divinite´ scandinave 67, 167, 174, 176, 181, 184 Yoga Charya, personnage de la mythologie indienne 449 Zaccagni, Lorenzo Alessandro 110, 368, 374 Ze´non, fondateur du stoı¨cisme 51 Zervan-Akere`ne, le temps sans bornes dans la mythologie de l’Inde 413 Zeus, dieu supreˆme dans la mythologie grecque 90, 109, 147, 358, 374, 413 Zoroastre (ou Zarathoustra) 81, 84, 99, 108, 173, 371, 416