Travail et travailleurs en Algérie [Teil 1. u. 2. Reprint 2021 ed.]
 9783112466544, 9783112466537

  • 0 0 0
  • Like this paper and download? You can publish your own PDF file online for free in a few minutes! Sign Up
File loading please wait...
Citation preview

TRAVAIL ET TRAVAILLEURS

EN ALGÉRIE

MAISON

DES

SCIENCES

RECHERCHES

DE

L'HOMME

MÉDITERRANÉENNES PUBLIÉES

EN COLLABORATION

LE CONSEIL MÉDITERRANÉEN SCIENCES

SOCIALES



LE

AVEC

DE

RECHERCHES

CENTRE

D'ÉTUDES

EN DES

SOCIÉTÉS MÉDITERRANÉENNES, AIX-EN-PROVENCE L'ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES, PARIS •

LA FONDATION NATIONALE DES

POLITIQUES,

PARIS

*

THE

ANTHROPOLOGY, OXFORD • OXFORD

VI e

*

LE

CENTRE

INSTITUTE



SECTION, SCIENCES

OF

SOCIAL

ST. ANTONY'S COLLEGE, DES

SCIENCES

SOCIALES

D'ATHÈNES, ATHÈNES * L'INSTITUT TURC D'HISTOIRE ÉCONOMIQUE

DE

L'UNIVERSITÉ

D'ISTANBUL *

THE

RESEARCH CENTER IN ECONOMIC DEVELOPMENT AND CULTURAL CHANGE, THE UNIVERSITY

OF CHICAGO.

DOCUMENTS I

PARIS

MOUTON & CO MCMLXIII

LA HAYE

TRAVAIL ET TRAVAILLEURS

EN ALGÉRIE i Données

statistiques

par

ALAIN D A R B E L JEAN-PAUL RIVET CLAUDE SEIBEL II Etude

sociologique

par

PIERRE BOURDIEU

PARIS

MOUTON & CO MCMLXIII

LA HAYE

© 1963 by Mouton & C°, The Hague, and Maison des Sciences de l'Homme,

Paris.

« Dieu me garde d'interdire aux étudiants la lecture d'ouvrages traitant de l'économie publique ou privée... sous réserve que ces livres soient considérés comme des œuvres d'imagination pure. Judicieusement placés entre les romans de H. G. Wells et ceux de la comtesse de Ségur, mêlés à des récits d'anticipation pleins d'engins intersidéraux et d'hommes-singes, ces manuels ne sauraient nuire à personne. Mais si on les plaçait ailleurs sur les rayons des bibliothèques, parmi les ouvrages de référence, par exemple, Dieu sait quels ravages ils seraient susceptibles d'exercer. » C.

NORTHCOTE

PAHKINSON

1 = 2 ou les règles d'or de M. Parkinson (traduction française de Jérôme VILLEHOUV EHTE

Introduction STATISTIQUES ET SOCIOLOGIE « La méthode expérimentale ne donnera donc pas des idées neuves et fécondes à ceux qui n'en ont pas ; elle servira seulement à diriger les idées chez ceux qui en ont et à les développer afin d'en retirer les meilleurs résultats possibles(...), La méthode par elle-même n'enfante rien. » CLAUDE BERNARD

Introduction à l'étude de la médecine

expérimentale.

Les spécialistes de chaque science tendent à forger une idéologie concernant les autres sciences et les rapports de celles-ci avec leur propre science. Chacun croit de bonne foi que sa méthode est la bonne, parce que, confondant la section de la réalité sur laquelle il travaille avec la réalité elle-même, il considère que sa méthode, la plus adéquate lorsqu'il s'agit de son objet de recherche, doit être adoptée dans tous les domaines. Expression manifeste d ' u n conflit de prestige, le mépris réciproque où se tiennent souvent les représentants des différentes sciences a sans doute une autre origine : il t r a h i t et t r a d u i t l'angoisse plus ou moins aiguë qu'éprouve le spécialiste en face de disciplines qui ne lui sont pas familières. Conduit à douter de sa science et de la science qu'il a de sa science, il trouve refuge et repos dans u n e négation magique des autres et de leur science. Cette anxiété q u i pourrait avoir pour fondement la dualité tranchée des formations scientifique et littéraire, se trouve accrue a u j o u r d ' h u i par le fait qu'en de n o m b r e u x domaines, la collaboration des méthodes se t r o u v e imposée p a r la réalité des choses. L'anxiété p e u t conduire n o n plus à l'aversion dédaigneuse mais à l'engouement. E n effet, ne possédant pas, le plus souvent, le savoir m a t h é m a t i q u e nécessaire pour manier les techniques statistiques en virtuoses, les sociologues les utilisent bien souvent à la façon de recettes magiques. La statistique cesse d'être l'instrument d ' u n e recherche rationnelle pour devenir une sorte d'incantation propre à dévoiler la réalité cachée. Aussi ce qu'il f a u t dénoncer, ce n'est pas l'usage de la statistique, mais le fétichisme de la statistique. Ce fétichisme conduit certains à n e considérer comme digne d'être connu que ce qui p e u t être mesuré a u lieu d'essayer de mesurer ce qui 9

mérite d'être connu ou de recourir, pour l'étudier, à des méthodes moins rigoureuses en apparence. Il n'est pas, en effet, de m é t h o d e qui puisse être t e n u e pour plus exacte et plus rigoureuse en soi. Les m a t h é m a t i q u e s ne sont pas en elles-mêmes préférables à la recherche des motivations cachées ou à la description concrète des c o m p o r t e m e n t s . Leur valeur et leur validité f o n t fonction de l'aspect de la réalité qu'il s'agit d'explorer. Si t a n t est que t o u t e chose soit susceptible de mesure statistique, il ne s'ensuit pas q u e la statistique soit la mesure de t o u t e chose; il ne s'ensuit pas que les choses qui, dans l ' é t a t actuel des méthodes disponibles, ne p e u v e n t être mesurées soient indignes d'être connues et que la connaissance intuitive ou la description concrète soient frappées d ' u n e indignité irréductible. Ceux qui vivent dans la superstition de la statist i q u e pourraient être moins soucieux de la rigueur et de la validité de la m é t h o d e que d u confort intellectuel qu'elle p e u t assurer à ceux qui l'utilisent. La magie t e r r i f i a n t e et f a s c i n a n t e des chiffres, outre qu'elle t i e n t le lecteur novice à distance respectueuse, p e r m e t au spécialiste de faire l'économie de sa réflexion et de son intelligence et de s'en r e m e t t r e à ce q u e Leibniz appelait « l'évidence aveugle » d u calcul et des symboles. Le fétichisme et le chamanisme de la s t a t i s t i q u e g u e t t e n t le sociologue plus que le statisticien. Ce dernier, parce qu'il est m a î t r e de sa technique, en f o r m e une j u s t e appréciation et en connaît les limites. Rien ne serait plus vain, il le sait, que de t r a i t e r sa propre science comme un instrument autonome. Mais il y a plus : q u ' u n c o m p o r t e m e n t ou u n e opinion soient f r é q u e n t s s t a t i s t i q u e m e n t , cela ne signifie pas qu'ils soient plus intelligibles pour a u t a n t ; q u ' u n c o m p o r t e m e n t ou u n e opinion soient plus intelligibles, cela n ' e n t r a î n e a u c u n e m e n t qu'ils doivent être plus f r é q u e n t s s t a t i s t i q u e m e n t . Ainsi, les i n t e r p r é t a t i o n s qui « d o n n e n t u n sens » à u n e a t t i t u d e ou à une opinion concrète ne sont q u e des hypothèses, m ê m e au cas où « l'évidence » est aussi grande que possible. P a r suite, elles ont besoin d ' u n e vérification opératoire qui p o u r r a être fournie, en l'occurrence, p a r la statistique. Ces sujets qui diffèrent tous p a r tel ou tel aspect de leur situation, de leurs opinions ou de leurs c o m p o r t e m e n t s et qui constituent a u t a n t de constellations irréductibles de propriétés, présent e n t t o u s , si on les analyse, des t r a i t s c o m m u n s et des t r a i t s différents de sorte qu'il est possible de découvrir des relations régulières valables pour t o u t l'ensemble d ' u n e catégorie, e n t r e certains facteurs et certaines variables. Ainsi, o u t r e u n e valeur probatoire, la statistique a u n e valeur heuristique puisqu'elle p e r m e t de découvrir des relations auxquelles on n ' a u r a i t pas songé. Sans doute, l ' h y p o t h è s e é t a n t indispensable, la statistique ne s a u r a i t révéler d ' a u t r e s r a p p o r t s que ceux q u ' o n lui f a i t chercher; mais elle est a u moins a u sociologue ce que l'expérience est a u physicien; elle oppose à l'hypothèse la résistance d u donné et, p a r là, c o n t r a i n t à forger de nouvelles hypothèses. On voit que dans la dialectique e n t r e l ' h y p o t h è s e e t la vérification statistique, l'opposition classique entre l'explication et la compréhen-

10

sion se trouve dépassée. L a m é t h o d e s t a t i s t i q u e p e r m e t de saisir des chaînes causales dans lesquelles se t r o u v e n t insérées, grâce à des hypothèses i n t e r p r é t a t i v e s , des m o t i v a t i o n s o b j e c t i v e m e n t douées de 6ens. E t , inversement, les données statistiques, t o u t e s les fois qu'elles concern e n t le déroulement ou les conséquences d ' u n e a t t i t u d e qui enferme en soi quelque chose de compréhensible, n e sont v r a i m e n t « expliquées » q u e si elles sont réellement interprétées de manière à revêtir u n sens d a n s le cas concret. Donc, l ' i n t e r p r é t a t i o n causale d ' u n c o m p o r t e m e n t ou d ' u n e opinion n ' e s t o b t e n u e q u e lorsque l'action manifeste et ses m o t i v a t i o n s o n t été appréhendées et que le lien qui les u n i t est d e v e n u compréhensible sous le r a p p o r t d u sens. La s t a t i s t i q u e vise à saisir des « répartitions » ou des « distributions ». Le b o n statisticien m e s u r e ; il n ' e s t pas t e n u , dans u n premier m o m e n t , d'expliquer et de comprendre. Mais lorsque la compréhension d u sens f a i t d é f a u t , dans ce cas, pour si g r a n d e que soit la précision avec laquelle le poids statistique d u p h é n o m è n e p e u t être d é t e r m i n é n u m é r i q u e m e n t , cela reste encore u n e s t a t i s t i q u e incompréhensible, u n p u r f a i t , qu'il s'agisse de c o m p o r t e m e n t s manifestes ou d'opinions subjectives. D ' a u t r e p a r t , l'intelligibilité la plus p a r f a i t e d u sens n ' a de valeur explicative (causale) q u e dans la mesure où il p e u t être p r o u v é qu'il existe u n e probabilité pour que l'action p r e n n e n o r m a l e m e n t , dans les faits, le cours qui a été saisi c o m m e signifiant. Le statisticien, comme le sociologue, forge des « modèles » qui doivent être mesurés à la réalité et doivent recevoir le « poids » convenable : les hypothèses les plus fines et les plus intelligibles ne doivent pas recevoir u n poids plus grand, proportionnellement, que la proportion des phénomènes et des individus d o n t elles r e n d e n t compte. La s t a t i s t i q u e c o n t r a i n t le sociologue à « pondérer » ses hypothèses. Ainsi les régularités statistiques ont u n e valeur sociologique a u cas seulement où elles p e u v e n t être comprises. I n v e r s e m e n t , des relations s u b j e c t i v e m e n t compréhensibles c o n s t i t u e n t des modèles sociologiques des processus réels a u cas seulement où elles p e u v e n t être empir i q u e m e n t observées avec u n degré de confiance significatif. Mais la statistique n ' e s t pas seulement u n i n s t r u m e n t de vérification pour le sociologue. Elle le m e t en garde contre la t e n t a t i o n de l'intuitionnisme et le défend des inductions h â t i v e s . Le sociologue p o r t e t o u j o u r s u n e a t t e n t i o n particulière a u x individus et à l ' e n v i r o n n e m e n t concret dans lequel ils sont insérés. Sans d o u t e est-il soucieux de saisir par-delà les différences individuelles les t r a i t s généraux caractéristiques de tel ou tel groupe; c e p e n d a n t , é t u d i a n t en p r o f o n d e u r u n n o m b r e r e l a t i v e m e n t réduit de s u j e t s , il garde le souvenir vif des cas particuliers qu'il a observés et qui se p r é s e n t e n t à lui comme des configurations singulières. D a n s ces unités concrètes, la s t a t i s t i q u e découpe des variables isolées telles que le salaire, l'âge, la profession, et ainsi de suite. Sans d o u t e le découpage s t a t i s t i q u e m e t en pièces la t o t a l i t é concrète que saisit l'intuition mais seulement p o u r reconstituer de nouvelles 11

totalités non moins concrètes. Celles-ci demeurent dissimulées à l'intuition par les totalités immédiatement perçues que l'analyse statistique brise. Ainsi la statistique met le sociologue en garde contre les présupposés implicites de l'évidence immédiate et contre l'effet de halo qui en est solidaire, cette induction spontanée qui conduit à étendre à toute une classe les traits décisifs d'un individu particulier et particulièrement « significatif » en apparence 1 . Elle déchire le réseau de relations qui se tisse spontanément dans l'expérience courante, le plus souvent par simple projection; elle fait apparaître des relations nouvelles, d'abord insolites, mais auxquelles la réflexion sociologique doit donner sens en transformant la simple relation de fait en relation signifiante par l'introduction de termes moyens et médiateurs. L E S MODALITÉS D E LA

COLLABORATION

Si la collaboration entre le sociologue et le statisticien paraît nécessaire en tout cas, elle l'est assurément lorsqu'il s'agit d'étudier des sociétés en pleine mutation 2 . En effet, la méthode ethnographique est mise en échec par une réalité complexe et mouvante qui présente toutes les apparences de l'incohérence. D'un autre côté, seule la connaissance des modèles culturels anciens peut permettre de saisir le sens de comportements qui se réfèrent toujours à ces modèles lors même qu'ils les trahissent, les transforment ou les recréent en fonction de situations nouvelles. Qu'il s'agisse de l'élaboration des questionnaires, de la détermination de l'échantillon ou de l'interprétation des résultats, le travail dont les résultats sont présentés ici a été l'occasion d'un dialogue constant. L'idéal aurait été de réaliser des enquêtes exhaustives : on aurait voulu aussi que l'enquête sociologique eût le même champ que l'enquête statistique. En fait, dans l'échantillon étudié par le statisticien, on a prélevé aléatoirement un sous-échantillon au dixième qui a été analysé par le sociologue. Du fait qu'il était possible d'estimer l'erreur probable (erreur d'échantillonnage et erreur de mesure), on a pu distribuer au mieux les moyens disponibles. Les avantages d'une telle collaboration résultent de l'utilisation concertée de méthodes différentes mais complémentaires. Le but de l'enquête statistique était de définir les principales structures de la population étudiée, répartition par sexe, par âge, par type d'activité, par catégorie socio-professionnelle, etc... Abstraction faite d'une erreur qu'il est possible d'évaluer, l'échantillon constitue une réduction représentative de la population algérienne et les caractéristiques déterminées 1. C'est ainsi que, dans les centres de regroupement l'impression obsédante de misère et de dénuement pourrait conduire celui qui se fierait seulement à l'intuition à ignorer les différences individuelles de revenus que la statistique fait apparaître manifestement. 2. Reste que l'on n'en trouve que peu d'exemples.

12

par l'enquête peuvent être attribuées à l'ensemble des individus moyennant certaines précautions techniques L'enquête sociologique utilise un questionnaire qui a pour but de déterminer les attitudes et les opinions des individus interrogés. L a méthode employée ne permettant pas d'étudier la totalité de l'échantillon primaire, on se contente d'en interroger une fraction que l'on rend aussi représentative que possible. Pour mesurer la validité des conclusions obtenues, on vérifie la cohérence des structures fondamentales des deux échantillons (âges, revenus, catégories socio-professionnelles, etc.) et on utilise toutes les ressources du dialogue pour préciser et mesurer l'accord entre les données objectives et les attitudes ou les opinions décelées par l'analyse sociologique. Parce qu'elles sont plus sûres et plus significatives, les données saisies par le statisticien permettent de démontrer et de pondérer les hypothèses que le sociologue forge à partir des indications contenues dans le sous-échantillon; elles présentent des régularités insolites que l'observation ethnographique, l'étude des attitudes et des opinions et surtout la référence au contexte culturel permettent de comprendre. Les hypothèses élaborées par le sociologue peuvent être confrontées avec les données concernant une population plus importante que celle qui a permis de les construire; mais surtout, elles peuvent inspirer et orienter une nouvelle lecture des faits fournis par l'étude statistique ou inciter à une nouvelle analyse qui, en donnant une réponse immédiate aux problèmes posés, permet en certains cas de faire l'économie d'une nouvelle enquête. L E S MOYENS MIS E N Œ U V R E L'enquête primaire a été réalisée par des équipes d'enquêteurs (en majorité algériens) appartenant à l'Association pour la Recherche Démographique, Economique et Sociale (A.R.D.E.S.). L'enquête sociologique qui a été menée dans les strates urbaines et dans quatre centres de regroupement, a suivi l'enquête statistique avec un décalage de quinze jours. Les familles intéressées, prévenues à l'avance, ont reçu une ou plusieurs visites de deux enquêteurs qui avaient fait un stage de formation accélérée. Les questionnaires statistiques ont été exploités selon les méthodes classiques de la mécanographie. Faute de moyens, on n'a pu utiliser de telles méthodes pour l'étude du sous-échantillon. On a donc eu recours à des fiches à pré-perforation marginale, les informations recueillies par l'interview libre faisant l'objet d'une analyse de contenu. C'est seulement pour des raisons de commodité que les informations statistiques et sociologiques sont exposées séparément. Le nombre des renvois et des emprunts suffit à témoigner, semble-t-il, de la profondeur et de la fécondité de la collaboration. Pierre B O U R D I E U . 1. Voir le chapitre Plan de sondage et calcul d'erreurs, p. 228

13

PREMIÈRE

PARTIE

LES DONNÉES STATISTIQUES par ALAIN

DARBEL

JEAN-PAUL RIVET CLAUDE

SEIBEL

ADMINISTRATEURS DE

L'iNSEE

Enquête réalisée par VAssociation pour la Recherche Démographique Economique et Sociale

TITRE I

Les Algériens

CHAPITRE

I

PRÉSENTATION DE LA FAMILLE ALGÉRIENNE On ne saurait apprécier les résultats contenus dans cet ouvrage, sans avoir au préalable examiné de très près la structure de la famille musulmane. C'est pourquoi nous présentons ici, sous forme de tableau, les différentes familles enquêtées, réparties suivant la catégorie socio-professionnelle du chef de famille. Nous avons également tenté dans ce chapitre de mettre en évidence les différents « noyaux » existant au sein d'un groupe de personnes vivant sous le même toit.

COMPOSITION

D E LA. F A M I L L E

SUIVANT

DU CHEF

LA C A T É G O B I E DE

SOCIO-PROFESSIONNELLE

FAMILLE

(Il s'agit des personnes de 14 ans et plus) ENSEMBLE

C.S.P-

du chef de famille

M

F

CHEFS

T

M

F

ÉPOUX/ ÉPOUSE

M

Agriculteurs 1384 1378 2762 817 7 _ Sal. agricoles 835 794 1629 554 23 1 2 — Patrons, artisans 311 328 639 176 Commerçants 472 482 954 260 5 — — Profes. lib., clergé 58 58 116 27 — 14 14 8 — — Cadres supérieurs 28 3 — Cadres moyens 96 89 185 50 3 — Employés 143 132 275 82 Ouvriers 1048 1065 2113 698 9 — Personnel de service 168 185 353 82 23 — 2 — Armée, police 207 217 424 134 356 387 743 235 6 — Chômeurs Inactifs 937 1218 2155 565 191 4 TOTAL

6029 6347 12376 3688 274

FILS/ FILLE

F

M

817 526 180 272 25 6 53 80 667 80 132 213 566

399 170 200 86 109 64 139 85 17 12 6 6 33 13 46 15 235 166 61 35 48 17 73 71 314 237

F

GENDRE/ BRU

M 1 1 —

4 — —

F 138 25 14 30 2 —

— —

2 5 —

4 3

5 3617 1680 977 20

5 1 33 9 12 8 97

PETIT FILS/FILLB

M

F

1 5 2 1

2 3 1 5

















4

2 1 1

— —

1 9

374 23

19



6 21

COMPOSITION

DE

LA

FAMILLE

SUIVANT

LA

DU CHEF DE

CATÉGORIE

SOCIO-PROFESSIONNELLE

FAMILLE

(II s'agit des personnes de 14 ans et plus) (suite)

C.S.P.

de famille

Agriculteurs Sal. agricoles Patrons, artisans Commerçants Profes. lib., clergé Cadres supérieurs Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs TOTAL

:

PÈRE/ MÈRE

M

F

55 145 18 71 11 27 16 38 2 3 2 — 8 6 7 20 46 120 1 14 9 31 20 47 10 47 203 571

Gd-PÈRE/' MERE

M

F 4 3 1 1

1 2 — — —









2 8 1 1 4

1

— — — —



4

FRÈRE/ SŒUR

25

B. FRÈRE/ B . SŒUR

M

F

M

F

89 39 6 24 7

36 31 12 20

2 1

19 14 5 10 5

3 6 54 7 14 21 15

5 9 30 2 10 16 19





1 —

285 190

2 1

6

2 1 9 9 2 14 11

27

101

o

9 — —

ONCLE/ TANTE

NEVEU/ NIÈCE

AITHF.S

M

M

M

F

1

5 1 1



2 —



4





F

16 14 2 21 13 2 1 9 4 1 1 20 17 5 10 11 4 5 3 —









2



1

6

6

27

65 44 23 126

5 2 3



1 — —







9



3

(chefs) -f (époux/épouse) + (fils/fille) — (gendre/bru). — — —~— ' — total general

Tous les tableaux sont ventilés suivant la C. S. P. du Chef de famille. Agriculteurs Salariés agricoles Patrons-artisans Commerçants Professions libérales, clergé Cadres supérieurs Cadres moyens

74 % 83 % 80 % 75 % 68% 93 % 80%

Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

Moyenne générale 20

79 %



1 7 — 2 — 9 2 3 — 3 — — 2 8 6 5 4 33

1

Si nous avons reproduit in extenso ce tableau, c'est pour montrer à quel point la famille musulmane peut être diversifiée. Au ménage au 6ens moderne du terme, s'adjoignent ascendants, descendants au second degré, collatéraux et autres. Examinons par catégorie socio-professionnelle du chef de famille, l'importance de la famille au sens moderne du terme (époux et leurs enfants). On peut chiffrer cette importance comme l'indique la relation suivante : , ... . _, Noyau familial en % =

F

82 82 75 75 79 81

% % % % % %

Sauf exception il n'existe à ce point de vue que peu de différences entre les diverses catégories socio-professionnelles, la plupart des résultats oscillant autour de 79 % . Pourtant on notera quelques forts pourcentages allant jusqu'à 93 % chez les cadres supérieurs. Nous avons évidemment affaire pour cette catégorie socio-professionnelle à des familles de type fortement européanisé. Mais ce cas mis à part on ne peut dire qu'il y ait un lien étroit entre revenu et importance du noyau familial. En ce qui concerne les professions libérales le chiffre de 68 % peut surprendre. Rappelons à ce propos que nous avons là affaire à une classe très hétérogène, qui n'est pas seulement composée d'avocats et médecins qui, eux, mènent évidemment une vie à l'européenne. L'Accueil

des jeunes

Ménages par les

Parents.

On remarquera que les jeunes ménages sont dans la quasi totalité des cas accueillis par la famille de l'époux (374 cas sur 394). Pour chiffrer l'importance de ces jeunes ménages accueillis nous avons employé la formule suivante : 2 (gendres /brus) + (petit-fils /petite-fille). Importance en % total général On obtient les résultats suivants Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé Cadres supérieurs Cadres moyens

10 3 5 8 4 4 5

% % % % % % %

Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

Moyenne générale

1 % 3 %

8 %

6 % 3 %

10 %

6,6 %

C'est donc surtout chez les salariés agricoles et les inactifs que l'on trouve les jeunes ménages chez les parents. L'Accueil

des Parents par les jeunes

Ménages.

Nous avons compté à la fois les parents et les grands parents. D'où la répartition de ces derniers par rapport à l'ensemble de la population. La formule employée est : (père/mère) - f - (grand-père/grand-mère). Importance en % total général Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé Cadres supérieurs Cadres moyens

7% 5 % 6% 6% 5 %

Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

7%

Moyenne générale

10% 1 % 4 % 10% 9% 3.%

6,5 % 21

On notera à nouveau un pourcentage nul chez les cadres supérieurs. Deux raisons principales doivent être invoquées ici : un mode de vie se rapprochant du mode de vie européen d'une part et ensuite un âge moyen relativement élevé. On notera aussi un pourcentage assez fort chez les chômeurs. L'Accueil

des

Frères, Sœurs, Beaux-frères, par le Chef de Famille.

Belles-sœurs

L a formule employée est la suivante : Importance en °/ — ( ^ r e / s œ u r ) + (beau-frère/belle-sœur). total général Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé Cadres supérieurs Cadres moyens

6 % 5 % 3 % 6 % 10% —

Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

6 % 4 % 7 6 6 2

6 %

Moyenne générale

% % % %

4,9 %

Ce sont essentiellement les belles-sœurs qui sont accueillies, rarement les beaux-frères (cf. accueil des gendres et brus).

É T U D E SUIVANT LA C A T É G O R I E D E COMMUNE D E R É S I D E N C E Nous reprenons les tableaux ci-dessus en distinguant strates urbaines et strates rurales. Les formules utilisées sont les mêmes qu'auparavant. Importance du Noyau C.S.P. du Chef de Famille Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé Cadres supérieurs Cadres moyens 22

Strate Strate urbaine rurale 68 81 86 77

75 83 73 73

65 87 80

100 100 75

Familial

C.S.P. du Chef de Famille

Strate Strate urbaine rurale

Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

79 82 74 61 77 87

88 82 79 80 79 79

Moyenne

80

78

Dans l'ensemble les résultats sont donc assez semblables. Quelques différences apparaissent cependant. E n particulier chez les patrons artisans où le pourcentage est beaucoup plus fort dans les strates urbaines. Les chiffres relatifs a u x commerçants et cadres supérieurs ne doivent pas être tenus pour significatifs, l'échantillon étant ici trop faible. L'Accueil C.S.P. du Chef de Famille

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé * .-i j .• Ladres supérieurs Cadres moyens

des Jeunes Ménages par les Parents

Strate Strate urbaine rurale 10 3 3 7 5 —

10 4 7 8 —

C.S.P. du Chef de Famille

Strate Strate urbaine rurale

Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

2 8 5 3 3

Moyenne

3,7

2 5 9 6 3 12



4

10

7,8

* Résultats non significatifs.

La différence est très sensible sur l'ensemble avec u n pourcentage n e t t e m e n t plus fort dans les strates rurales particulièrement en ce qui concerne les cadres moyens et les inactifs.

L'Accueil des Parents par les Jeunes C.S.P. du Chef de Famille

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Profession libérales, clergé * Cadres supérieurs * Cadres moyens

Strate Strate urbaine rurale

13 11 4 4 6 12 5

7 5 9 8 —

Ménages

C.S.P. du Chef de Famille

Strate urbaine

Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

12 8 5 12 12 2



15

Moyenne

6,5

Résultats comparables, là aussi. 23

L'Accueil

des Frères,

C.S.P. du Chef de Famille Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Profession libérales, clergé * Cadres supérieurs Cadres moyens *

Sœurs,

Strate Strate urbaine rurale 5 5 6 7

6 5 2 4 12 8



Beaux-frères

et

Belles-sœurs.

C.S.P. du Chef de Famille Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs Moyenne

Strate Strate urbaine rurale 7 6 7 15 5 3 5,5

2 3 7 3 7 2 4,6

* Résultats non significatifs.

On voit finalement que dans l'ensemble peu de différences apparaissent à ce point de vue entre ruraux et citadins. La famille Musulmane est donc un ensemble géographiquement stable. Seules les catégories socioprofessionnelles les plus élevées (cadres supérieurs et certains membres des professions libérales) se dégagent du cadre traditionnel.

24

CHAPITRE II

MIGRATIONS INTÉRIEURES DE LA POPULATION ALGÉRIENNE Le p r é s e n t c h a p i t r e m e t en lumière les d i f f é r e n t s m o u v e m e n t s de la population m u s u l m a n e . Certes l ' e x o d e le p l u s i m p o r t a n t se f a i t d e la c a n p a g n e v e r s les villes g r a n d e s ou p e t i t e s m a i s on sera s u r p r i s d e découvrir l'existence de d é p l a c e m e n t s sans d o u t e de m o i n d r e e n v e r g u r e miis c e p e n d a n t n o n négligeables et t o u t a u m o i n s c u r i e u x à c o n s t a t e r . L'*tude p o r t e sur la p o p u l a t i o n actuelle des villes, villes q u e n o u s a v o n s d H s é e s en d e u x s t r a t e s : s t r a t e des g r a n d s centres u r b a i n s et s t r a t e des ceitres de m o i n d r e i m p o r t a n c e . N o u s a v o n s c h e r c h é à r e c o n s t i t u e r l'Hstoire des différents c i t a d i n s interrogés en leur p o s a n t des q u e s t i o n s su1 leur lieu de naissance e t le lieu de leur a v a n t d e r n i è r e résidence ainsi qie sur la d a t e de leur arrivée à la ville. E n r a p p r o c h a n t t o u s ces renseignements e t en les e x p l o i t a n t s i m u l t a n é m e n t , il est possible de t i r e r les coiclusions exposées p l u s b a s . N o u s a v o n s considéré 7 s t r a t e s p o u r caractériser les lieux de résidence ; ce s o n t les s u i v a n t e s : Gjandes villes 1 Viles k a b y l e s Communes r u r a l e s k a b y l e s C a n n i u n e s h o r s d'Algérie les c o m m u n e s d u S a h a r a s o n t ;omprises d a n s cette catégorie).

I. —

A u t r e s villes ( K a b y l i e exclue) C o m m u n e s r u r a l e s ( K a b y l i e exclue) Communes d u Sud

L A POPULATION DES GRANDES V I L L E S

Origine

de la Population

des grandes

D'ALGÉRIE

Villes.

Le t a b l e a u ci-dessous d o n n e la r é p a r t i t i o n des chefs de famille résid a i t d a n s les g r a n d e s villes a u m o m e n t de l ' e n q u ê t e , à la fois p a r lieu de naissance e t lieu de résidence a n t é r i e u r e ( a v a n t - d e r n i è r e résidence de l'eiquêté). . Alger, Oran, Conatantine.

25

TOTAL :

28,2

0,9

Hors d'Algérie

8,5

Communes du Sud

2,2

Communes rurale9 kabyles

4,0

Communes rurales (Kabylie exclue)

Villes kabyles

28,0 Grandes villes Autres villes ( K a b y — lie exclue) 0,2 Villes kabyles Communes rurales (Kabylie exclue) — Communes rurales kabyles — — Communes d u Sud Hors d'Algérie —

Autres villes (Kabylie exclue)

Strate de résidence antérieure

Grandes villes

Strate de naissance

Total

1,5

45,1



2,2









2,0



0,5





12,9 2,7

0,4



0,2

0,5

0,5

28,3

10,7

26,7







2,2









0,4



2,2





0,4

• —



5,8

3,8

2,7

7,8

15,1

4,6

37,8

2,2 2,6 6,2

100

%

Si l'on examine la distribution marginale des naissances, l'on voit que seulement 28,2 % des Chefs de famille résidant à l'heure actuelle dans une grande ville y résident effectivement depuis leur naissance et que la quasi totalité d'entre eux n'ont jamais connu autre chose que la vie citadine. 15,1 % des personnes interrogées proviennent de centres urbains de moindre importance et les 2 /3 de ces derniers (10,7 % sur 15,1 %) en proviennent directement. Mais le phénomène le plus important mis en lumière par ce tableau est le pourcentage énorme (37,8 %) de personnes en provenance des communes rurales, la plupart de ces personnes (26,7 % sur 37,8 %) arrivant directement de la campagne dans les centres urbains les plus importants d'Algérie. Si l'on examine maintenant la distribution marginale des lieux de résidence antérieure, il apparaît que 45,1 % des chefs de famille résidant dans une grande ville y sont déjà depuis un certain temps, 28 % y étant d'ailleurs nés, 12,9 % proviennent de villes de moindre importance qu'ils ont quitté pour venir s'installer directement dans un grand centre (10,7 % sur 12,9 %). Enfin 28,3 % proviennent de communes rurales, la plupart sans avoir connu d'autre type de résidence (26,7 % sur 28,3 %). L'importance des éléments placés 6ur le diagonale du tableau (77,6 % de la population) montre à quel point les états transitoires sont peu fréquents (seulement 1 cas sur 4 environ). Dans 77,6 % des cas le chef de famille quitte son lieu de naissance (ou une résidence analogue c'est-àdire appartenant à la même strate) pour se rendre directement dans une grande ville. Examinons pourtant de plus près quelques états de transition qui apparaissent sur le tableau ci-dessus : 2,2 % des enquêtés nés dans une commune rurale hors de Kabylie passent dans une ville 26

moyenne avant d'atteindre un grand centre. 0,5 % des enquêtés originaires d'une commune rurale Kabyle sont passés dans une ville de Kabylie avant de se retrouver dans une ville plus importante. D'une façon générale, l'état transitoire reste donc l'exception. Mais un autre phénomène apparaîtra plus loin : celui des migrations à l'intérieur d'une même strate.

2,8 3,7 3,3 1,4 6,5

50,0

14,3

16,7 9,4 12,4 27,0 21,0

4,7 3,3 5,4 9,7

3,1

28,6



Hors d'Algérie

25,0 36,4 45,4 43,2 30,5

44,4 35,5 22,3 16,2 22,6

Communes du Sud

_

16,0 23,7 26,9 16,5 13,8



Individus

Communes rurales kabyles

ans ans ans ana ans et

des

Communes rurales (Kabylie exclue)

29 39 49 59 69 ans plus

l'Age

Villes kabyles

à à à à à

Autres villes (Kabylie exclue)

14 30 40 50 60 70

suivant

Grandes villes

Age

de Naissance

% représenté de la population urbaine

Lieu

Total

2,8 0,9 5,0 2,7 1,6

8,3 9,4 8,3 4,1 8,1

100 100 100 100 100

7,1

100



Ce tableau, si on le considère isolément, doit être interprété avec la plus grande prudence car il n'indique pas l'époque à laquelle les personnes intéressées se sont installées à la ville. On ne saurait en particulier en déduire les fluctuations dans le temps de ce qu'il est convenu d'appeler l'exode rural. L'examen de la première ligne du tableau montre cependant que parmi les citadins âgés de moins de trente ans, plus de la moitié (61,1 %) n'ont jamais connu autre chose que la vie citadine (le nombre de personnes nées dans une grande ville, ayant vécu à la campagne et étant retournées dans un centre urbain est évidemment négligeable). Avant de tirer des conclusions de cette étude par année de naissance, il est indispensable d'examiner les résidences antérieures pour chaque classe d'âge.

27

6,9 7,5 13,2 24,3 17,6

1,4 2,8 3,3 2,7 3,3

20,7 26,2 30,6 36,5 21,0

3,1

50,0



2,8 1,9 2,5 1,4 3,3

2,8 0,9 5,0 2,7 1,6

50,0







Hors d'Algérie

59,9 51,4 41,3 27,0 45,1

Communes du Sud

Communes rurales (Kabylie exclue)

16,0 23,7 26,9 16,5 13,8

à 29 ans à 39 ans à 49 ans à 59 ans à 69 ans ans et et plus

Individus

Communes rurales kabyles

Villes kabyles

l'Age des

Autres villes (Kabylie exclue)

14 30 40 50 60 70

suivant

Grandes villes

Age

antérieure

% représenté de la population urbaine

Lieu de Résidence

5,5 9,3 4,1 5,4 8,1 —

Total

100 100 100 100 100 100

L'examen simultané des deux tableaux ci-dessus permet de tirer des conclusions nouvelles. Examinons ces deux tableaux en comparant les colonnes correspondantes. Dans la colonne « grandes villes » les nombres portés dans le second tableau sont supérieurs à leurs homologues du premier tableau même pour les personnes les plus jeunes et cela constitue le phénomène essentiel, à savoir l'existence de plusieurs résidences successives à l'intérieur de la strate des grandes villes; 59,9 % des personnes âgées de moins de trente ans déclarent venir d'une grande ville, mais 44,4 % seulement y sont nées. Il y a donc eu au moins une étape intermédiaire pour ces personnes. Par contre si l'on considère toutes les autres colonnes, les chiffres portés dans le second tableau sont inférieurs à leurs homologues du premier tableau. C'est simplement l'illustration du fait signalé plus haut, à savoir le passage direct dans la quasi-totalité des cas d'une strate quelconque à la strate « grandes villes ».

Age

1 an à moins de 5 ans

5 ans à moins de 15 ans

15 ans et plus

Né au lieu de résidence actuelle

individus

Moins d'un an

VAge des

% représenté de la population urbaine

Durée du Séjour suivant

Total

14 à 29 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 à 59 ans 60 à 69 ans 70 ans et plus

16,0 23,7 26,9 16,5 13,8 3,1

6 5 1 1 1

17 30 18 15 9 21

17 17 21 12 3 7

29 23 39 49 69 58

31 25 21 23 18 14

100 100 100 100 100 100



Les personnes arrivées à la ville depuis moins d'un an sont pratiquement toutes âgées de moins de quarante ans, c'est-à-dire qu'elles sont 28

toutes susceptibles de faire partie de la population active. Mais même au delà de quarante ans, la migration n'est pas nulle. L'examen de ce tableau permet d'ailleurs de remonter dans le temps et de suivre les arrivées à la ville dans les dernières années écoulées. Migration suivant la catégorie socio-professionnelle Répartition suivant la strate de naissance : 91

01

8

rs >

C.S.P.

V

t ) C a

Patrons, artisans, commerçants Profes. libérales, clergé, cadres sup. et moyens Employés,ouvriers personnel de service Chômeurs, inactifs

« x

«0) m -FV "T C

B'S

aj

in V

Jfl

du Chef de m

«

«

G S

a-* 91 g— «* a J " s

a> V

>

^ 3

a ^

d

o

'C

m

S A C a V^ fls-sw s

a -M

famille

CO

P

»H

u

3

QO

-a

Total

m h

O

«¡^

23

14

4

38

4

4

13

100

44

8



38

5



5

100

27

16 20

3 10

40 30

4 3



3 1

3

3 h

hH l-H

3

7

6

100 100

Pour les trois premières catégories socio-professionnelles est mise en évidence l'apport considérable des communes rurales en hommes. Environ 40 % de la main-d'œuvre provient de ces communes. L'apport des autres villes et de l'extérieur n'est pourtant pas négligeable, sauf en ce qui concerne le Sud. Les chômeurs et inactifs viennent de partout sauf de la campagne kabyle et du Sud. 30 % d'entre eux sont nés dans les villes (Kabylie incluse).

3

43 45

15 15



2 6

28

4

19

5

30 30

2 —

Hors d'Algérie

68

2

:

Communes rurales kabyles

12

Communes rurales (Kabylie exclue)

39

antérieure

Communes du Sud

Patrons, artisans, commerçants Prof, libérales, clergé, cadres sup. et moyens Employés,ouvriers personnel de service Chômeurs, inactifs

Villes kabyles

C.S.P.

la strate de résidence Autres villes (Kabylieexclue)

suivant

Grande» villes

Répartition

Total

4

11

100

5

100

5 4

100 100



3 —

29

Ce tableau complète le précédent et permet de retrouver les chemins empruntés par les individus pour se rendre à la ville. 38 % des patrons artisans et commerçants sont nés à la campagne mais 28 % seulement déclarent une commune rurale (hors Kabylie) comme résidence antérieure. De même dans la seconde catégorie (professions libérales et cadres) nous avons 38 % et 19 %, dans la troisième (employés et ouvriers) 40 % et 30 %. Le passage ne s'est donc pas souvent fait directement. Si cela était prévisible en ce qui concerne les professions libérales et les cadres supérieurs (les études se faisant nécessairement dans un grand centre), cela l'était beaucoup moins pour les autres catégories socioprofessionnelles et il est intéressant de mettre à nouveau en lumière ce déplacement par étape à l'intérieur même de la strate constituée par les grandes villes, ce pour toute la population active. Par contre les chômeurs et inactifs en provenance des communes rurales ont pratiquement tous été trouvés à leur première résidence urbaine ce qui apparaîtra plus loin d'une façon encore plus frappante, tout au moins en ce qui concerne les chômeurs. Durée de séjour suivant la catégorie

C.S.P.

Patrons, artisans Commerçants Profes. libérales, clergé Cadres supérieurs * Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inaptes

a es e T3 .a '3 S OD

_

socio-professionnelle &> 13 m 0

OQ

ai S a« sa

S

-tS

a 2e Sa

du Chef de famille

m

9) o

a

Jj

J

'eu + 4)J a C0 m •*H

4) -g a«c =« •— S uT3« a Total 2 '» tS "ï « SB

a

io

3 21

11 21

60

26

100

51

6

100



25

25

37

13

100



30

100

1

7 4

33

30

19 23

33

37

100

20

31

25

100



11

11

56

22

25

8

100

43

16

100

37 43

27

100

29

100

7

1 9



2

21

8 27

5

* Résultats non significatifs.

Ce tableau, absolument essentiel, mérite toute notre attention; nous reprenons donc les différentes catégories socio-professionnelles dans l'ordre où elles se présentent : Patrons

et

artisans.

Seulement 3 % d'entre eux se sont installés dans les cinq dernières années à la ville; on ne saurait mieux expliciter la difficulté qu'il y a à exercer un tel rôle social pour le nouvel arrivant, ceci provenant princi30

paiement de son manque de technicité et de capital joint à une concurrence assez forte. On notera également que dans cette catégorie plus du quart des intéressés sont nés là où ils exercent leur travail ce qui est parfaitement logique si l'on songe aux traditions familiales que représentent en général ces états. Commerçants. Constatons que 6 % seulement des commerçants sont nés à leur lieu de résidence actuel. Par contre 22 % d'entre eux sont là depuis moins de cinq ans. L'attention doit être attirée sur l'hétérogénéité de cette classe. Nous avons à faire à deux types de commerce juxtaposés. Un commerce plus ou moins viable (plus de la moitié des commerçants considérés sont installés depuis plus de quinze ans, on peut donc supposer à priori qu'ils vivent à peu près convenablement) et un commerce parallèle économiquement aberrant qui mérite plus le nom d'occupation que de profession (marchand de limonade ambulant, cireur...); nul doute que l'on trouve beaucoup de « commerçants » de la seconde catégorie dans les personnes nouvellement installées. Professions

libérales

et clergé.

Notons simplement que la moitié des intéressés sont installés dans leur résidence actuelle depuis moins de quinze ans. Cadres

moyens.

30 % sont nés à leur lieu de résidence actuelle, autant sont là depuis moins de cinq ans. Ceci semble dénoter une certaine fluidité à cet échelon. La création d'emplois nouveaux depuis les événements peut expliquer en grande partie cette mobilité. Employés,

ouvriers, personnel

de

service.

On notera surtout pour les ouvriers et le personnel de service la proportion à peu près nulle d'individus installés depuis moins d'un an. Armée,

Police.

Ces mouvements artificiels sont sans motifs économiques, mais ils ne sont pas négligeables, la présence de nouveaux salariés ayant évidemment un retentissement énorme sur l'économie locale. Chômeurs. 9 % sont là depuis moins d'un an; le fait de ne pas avoir trouvé de chômeurs installés depuis plus d'un an mais moins de cinq ans, semble difficilement devoir être attribué aux fluctuations d'échantillonnage. Il est plus probable qu'au bout de quelques mois les nouveaux arrivants 31

trouvent au moins un semblant d'emploi. Sinon ils repartent. Ensuite on trouve un chômage latent chez les personnes installées en ville depuis plus longtemps. Ceci recoupe les données précédentes : les chômeurs interrogés (principalement ceux venant de la campagne) déclarent une résidence antérieure hors d'un grand centre urbain. Nous n'avons malheureusement pas d'informations sur le retour à la campagne des personnes n'ayant pas trouvé l'emploi qu'elles cherchaient à la ville.

II.



É T U D E D E LA P O P U L A T I O N D E S A U T R E S

VILLES

(Kabylie exclue) Origine

de la population

actuelle.

La répartition marginale des individus suivant leur lieu de naissance est la suivante : Grandes villes Autres villes (Kabylie exclue) Villes kabyles Communes rurales (Kabylie exclue) Communes rurales kabyles Communes du Sud Hors Algérie

1,5 52,8 0,6 42,2 0,6 0,2 2,1 100 %

La répartition marginale suivant le lieu de résidence antérieure est énoncée ci-dessous : Grandes villes Autres villes (Kabylie exclue) Villes kabyles Communes rurales (Kabylie exclue) Communes rurales kabyles Communes du Sud Hors Algérie

1,1 54,6 0,3 41,3 0,6 0,2 1,9 100 %

L'apport des communes rurales est là encore considérable (plus de 40 % de la population actuelle des centres urbains de moyenne importance). 52,8 % des individus interrogés ont déclaré être nés dans la strate considérée et 54,6 % ont déclaré avoir leur résidence antérieure dans cette même strate. Le passage se fait donc dans la quasi totalité des cas de façon directe de la campagne à la ville. Les états transitoires sont pratiquement inexistants. 32

DE

NAISSANCE

SUIVANT L ' A G E DES

INDIVIDUS

14 30 40 50 60

à à à à à

29 39 49 59 69

ans ans ans ans ans

70 a n s e t p l u s

15,1 20,5 25,5 21,3 12,5 5,1

2 2 2 2 4

42 45 60 57 61 44

57 52 35 40 30 34

— —

1 —

7













4 —

— — •

Hors d'Algérie

Communes du Sud

Communes rurales kabyles

Communes rurales (Kabylie exclue)

Villes kabyles

Autres villes (Kabylie exclue)

Grandes villes

Age

% représenté de la population urb.

i

LIEU

1 1

3



3 11

Total

100 100 100 100 100 100

Le mouvement principal se fait des communes rurales vers les villes de moyenne importance. Ce mouvement est énorme : parmi les individus âgés de moins 40 ans c'est plus de la moitié qui sont nés à la campagne et qui ont quitté leur village. Notons l'absence de toute migration en provenance de Kabylie et du Sud. Les rares migrants de ces régions préfèrent gagner directement un grand centre urbain ou la Métropole. Le petit mouvement des grandes villes vers celles de moindre importance, intéressant les personnes âgées de plus de 30 ans, mérite d'être souligné.

14 30 40 50 60

à à à à à

29 39 49 59 69

ans ans ans ans ans 7 0 a n s et p l u s

15,1 20,5 25,5 21,3 12,5 5,1

2 2 —

2 4

41 46 59 61 64 51

— —

1 — —

58 52 34 38 27 34

1

, — — —

4



Hors d'Algérie

INDIVIDUS

Communes du Sud

DES

Communes rurales kabyles

L'AGE

Communes rurales (Kabylie exclue)

SUIVANT

Villes kabyles

Autres villes (Kabylie exclue)

Grandes villes

Age

ANTÉRIEURE

% représenté de la population urb.

RÉSIDENCE



2 — — —



3 —

3 11

Total

100 100 100 100 100 100

L a comparaison des colonnes du tableau ci-dessus avec leurs homologues du tableau précédent nous donne pour les cases correspondantes des nombres qui ne peuvent être considérés comme significativement différents les uns des autres. Ceci confirme l'idée que les migrations entre campagnes et villes de moyenne importance sont essentiellement simples, c'est-à-dire que les intéressés ne suivent pas d'itinéraires compliqués et ne changent qu'exceptionnellement de résidence à l'intérieur d'une même strate. 33

D e m ê m e il semble q u e le n o m b r e de p e r s o n n e s a y a n t e f f e c t u é le p a r c o u r s p e t i t e ville-grande ville, soit des plus r é d u i t s . Les p e r s o n n e s a y a n t déclaré u n e g r a n d e ville c o m m e résidence a n t é r i e u r e é t a n t visiblem e n t celles q u i y é t a i e n t nées.

15 ans et plus

Né au lieu de résidence actuel

individus.

3 ans à moins de 15 ans

15,1 20,5 25,5 21,3 12,5 5,1

/ ' â g e des

1 an à moins de 5 ans

à 29 ans à 39 ans à 4 9 ans à 59 ans à 69 a n s ans et plus

suivant

Moins d'un an

Age

14 30 40 50 60 70

de séjour

% représenté de la population urb.

Durée

Total

3

12 22 30 18 13 11

7 7 8 9 6 11

8 22 4 3 20 32

70 49 58 70 61 46

100 100 100 100 100 100

— — — — —

L a m i g r a t i o n vers les villes d e m o y e n n e i m p o r t a n c e reste des p l u s faibles d a n s la dernière a n n é e écoulée; elle n ' i n t é r e s s e d'ailleurs q u e les j e u n e s d e m o i n s d e 30 a n s . Ce t a b l e a u p e r m e t d e r e t r a c e r l'histoire des m i g r a t i o n s vers ces centres u r b a i n s , d a n s les dernières a n n é e s . I l n ' e s t d'ailleurs p a s exclu q u e les personnes installées d e p u i s moins d ' u n a n n ' a i e n t é t é q u ' i m p a r f a i t e m e n t représentées d a n s c e t t e s t r a t e , c a r il s'agit là en général d ' u n e p o p u l a t i o n f l u c t u a n t e sans domicile b i e n défini t o u t a u moins d a n s les p r e m i e r s t e m p s d e son séjour à la ville. U n e s o u s - é v a l u a t i o n e s t d o n c possible mais le p h é n o m è n e n ' e n r e s t e p a s m o i n s réel e t f r a p p a n t .

Agriculteurs, salariés agricoles P a t r o n s , artisans, commerçants Prof, libérales, clergé, cadres supérieurs e t m o y e n s E m p l o y é s , ouvriers, pers. d e service Chômeurs, i n a c t i f s

34

Ht rs d'Algérie

Communes du Sud

Communes rurales kabyles

socio-professionnelle de naissance.

Communes rurales (Kabylie exclue)

Villes kabyles

C. S. P.

Autres villes (Kabylie exclue)

Strate de naissance

Grandes villes

Répartition s u i v a n t la catégorie et la strate du chef de famille

Total



54



46







100



60



40







100

17









4

73

8

47 46



2 —

45 51

1



4 —

2

100 100 100

Comme on l'a vu précédemment l'apport se fait principalement en provenance des communes rurales. Cependant en ce qui concerne les professions libérales, les cadres, employés et ouvriers, on note quelques personnes nées dans un grand centre urbain et exerçant finalement leur activité dans une ville de moindre importance.

Agriculteurs, falariés agricoles P a t r o n s , artisans, commerçants Prof, libérales, clergé, cadres supérieurs et moyens Employés, ouvriers, pers. de service Chômeurs, inactifs



60

4

78



— •

1



1

58



46 46





40





13





42





52 52



1

1 —

Hors d'Algérie

antérieure.

Communes du Sud

Communes (rurales kabyles)

Communes rurales Kabylie exclue

Villes kabyles

C. S. P.

Autres villes (Kabylie exclue)

Strate de résidence antérieure

suivant la strate de résidence Grandes villes

Répartition



4



1 1

Total

100 100

100 100 100

78 % des patrons artisans et commerçants ont déclaré une ville d'importance moyenne comme résidence antérieure alors que 60 % seulement ont déclaré être nés dans une telle ville. Là, il y a donc eu pour certains plusieurs étapes à l'intérieur d'une même strate. E n ce qui concerne les professions libérales et les cadres, 73 % ont déclaré être nés dans la strate « ville moyenne » mais seulement 58 % ont déclaré avoir eu leur résidence antérieure dans cette même strate. En revanche 42 % ont leur résidence antérieure à la campagne mais 17 % seulement déclarent y être nés. On ne peut donc nier un mouvement de ces personnes des villes moyennes vers la campagne avec retour ensuite dans la strate de naissance.

35



— — —

12 — —

5 ans à moins de 15 ans

26 7 6

18 —

24 40 26 12 30 32

12 4 5 6 4 9



Né au lieu de résidence actuel



15 ans et plus

Agriculteurs, salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé * Cadres supérieurs * Cadres moyens, employés Ouvriers Personnel de service Armée, Police Chômeurs Inaptes

1 an à moins de 5 ans

C. S. P.

Moins d'un an

Durée de séjour suivant la catégorie socio-professionnelle du chef de famille.

Total

3 18 24

53 75 70

100 100 100

9

55 56 64 58 66 57

100 100 100 100 100 100

— .

5 12 —

2

* Résultats non significatifs.

On notera l'absence totale d'installations dans la dernière année écoulée (armée et police évidemment mises à part) : cela illustre le fait que l'exode rural se fait de plus en plus non pas vers les centres urbains moyens mais vers les centres les plus importants. Pratiquement tous les patrons, artisans et commerçants, sont installés depuis plus de 15 ans, ce qui s'explique par le fait que le commerce dans les petites villes ne présente pas les deux visages signalés plus haut à propos des capitales, la clientèle étant essentiellement différente et les marchés plus réduits. Pour tout le reste de la population active on peut au contraire noter un fort apport de main-d'œuvre dans les cinq dernières années (les douze derniers mois étant exclus). Cet apport est particulièrement important en ce qui concerne les ouvriers. Le nombre de chômeurs installés depuis plus d'un an mais moins de cinq ans mérite aussi d'être considéré. On remarquera qu'ils ne viennent pas des grandes villes mais de la campagne ce qui prouve bien que les personnes qui tentent leur chance dans une capitale ne reviennent en aucun cas dans une ville de moindre importance, tout au moins directement. Nous n'avons malheureusement pu obtenir que des résultats relatifs à la population actuelle des villes. Il est bien certain que nous ne prétendons pas ici mettre en évidence tous les mouvements de population à l'intérieur de l'Algérie. E n particulier nous n'avons dans ce chapitre donné aucun renseignement quant aux déplacements pouvint. exister à l'intérieur des strates rurales, déplacements qui n'en sont, pourtant pas moins réels et non négligeables. 36

CHAPITRE III

LES TRAVAILLEURS ALGÉRIENS EN MÉTROPOLE Dans ce chapitre on trouvera la répartition des travailleurs musulmans en Métropole suivant leur région d'origine et suivant la catégorie sociale du Chef de la famille à laquelle ils appartiennent. Origine suivant

Strate d'origine

Grandes villes Autres villes (Kabylie exclue) Villes kabyles Communes rurales hors Kabylie (population groupée) Communes rurales hors Kabylie (population éparse) Communes rurales Kakyles (population éparse) Commîmes rurales du Sud (population éparse) ENSEMBLE :

la strate

géographique.

Pourcentage des familles ayant un nombre donné de travailleurs en Métropole 0

1

2

3 et plus

Total

96,0 92,7 80

2,4 8,4 16,0

1,3 0,4

0,3 0,5 4,0

100 100 100





100



100

96,9

2,5

0,4

0,2

100

75,7

17,8

4,9

1,6

100



100

100,0

92,7





5,6

1,2

0,5

100

La Kabylie est donc le grand fournisseur d'hommes pour la Métropole. Une famille sur 5 dans les villes et 1 sur 4 parmi la population éparse a quelqu'un hors d'Algérie et perçoit donc en général une part plus ou moins importante sur le salaire de cette dernière. On notera que la plupart des personnes s'en vont seules, les groupes de 3 personnes et plus étant rares et constituant d'ailleurs en général une famille au sens biologique du terme. L'émigration en provenance des autres campagnes d'Algérie est quasiment nulle. Seuls quelques citadins émigrent mais très peu viennent des grands centres urbains. 37

Origine Algérie

suivant

la catégorie

socio-professionnelle

du Chef de

famille.

entière.

C. S. P. du Chef de Famille

Pourcentage des familles ayant un nombre donné de travailleurs en Métropole 0

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé, cadres supérieurs * Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, Police Chômeurs Inactifs

ENSEMBLE :

1

2

95,8 98,6 93,2 95,1

3,9 1,4 4,5 3,0

92,5 94,1 95,3 100 97,0 85,8 84,3

7.5 4,7 4,2 1,5 12,1 12,0

1,5 2,1 2,1

92,7

5,6

1,2



1,8 — — •

1,9



1,2 0,5 —

3 et plus Total 0,5 —

2,3 —

100 100 100 100

0,6

100 100 100 100 100 100 100

0,5

100

— — — — . — .



* Résultats non significatifs.

Ce sont les familles dont le chef se déclare chômeur qui fournissent le plus d'émigrants, ce qui était prévisible a priori. Là encore les individus partent seuls, très rarement à deux.

38

Reprenons ce même tableau par grande région : Algérois.

C. S. P. du Chef de Famille

Pourcentage des familles ayant un nombre donné de travailleurs en Métropole 0

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé, cadres supérieurs * Employés Ouvriers Personnel de service Armée, Police Chômeurs Inactifs ENSEMBLE :

2

1

91,2 98,8 91,7 94,0

6,1 1,2 5,0 3,0

91,2 95,3 100 98,3 77,5 82,7

7,3 3,9 1,7 18,4 12,5

90,9

6,5

• —

3 et plus Total

2,7 —

1,0 —

3,3



3,0 2,5 0,8



1,7

100 100 100 100 100 100

0,8

100

— —









4,1 3,1



1,8

100 100 100 100

Oranie.

C. S. P. du Chef de Famille

Pourcentage defr familles ayant un nombre donné de travailleurs en Métropole 0

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé * Cadres supérieurs Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, Police Chômeurs Inactifs ENSEMBLE :

100 100 94,3 100

1

2

_

_

_







5,7















— •







3 et plus Total 100 100 100 100

100 100 100 100 100 100 97,5 97,3

2,5 2,9

.—







100 100 100 100 100 100 100 100

99,3

0,7





100

























* Résultats non significatifs. 39

Constantinois.

C. S. P. du Chef de Famille

Pourcentage des familles ayant un nombre donné de travailleurs en Métropole 0

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé Cadres supérieurs Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, Police Chômeurs Inactifs

ENSEMBLE :

Petite

et Grande

4,8 3,8

2

0,3

92,5 96,2 100 90,4 100 100 100 96,4 92,6 100 93,0 89,0 78,3

4,7 10,0 17,3

2,3 1,0 2,2

2,2

100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

89,5

8,5

1,4

0,6

100



2,4

3 et plus Total





— •



1,9





















7,7

3,6 7,1 —





0,3



— .

— — • —

Kabylie.

C. S. P. du Chef de Famille

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales, clergé Cadres supérieurs Cadres moyens * Employés Ouvriers Personnel de service Armée, Police Chômeurs Inactifs

ENSEMBLE :

* Résultats non significatifs.

40

1

Pourcentage des familles ayant un nombre donné de travailleurs en Métropole 0

1

2

3 et plus Total

79,4 83,2 80,0 89,5 100 100

12,1 16,7 15,0 10,5

7,0

80,0 74,6 100 86,4 72,9 67,4

4,5 21,9 24,7

9,1 5,2 5,3

2,6

100 100 100 100 100 100

76,0

17,7

4,6

1,7

100

2,5







5,0

















20,0 13,2





2,2









— — .

100 100 100 100 100 100

La lecture des q u a t r e t a b l e a u x ci-dessus nous m o n t r e a v a n t t o u t e chose une émigration nulle de l'Oranie vers la Métropole, d e m ê m e pour les chômeurs et les inactifs. A la rigueur p e u t - o n signaler les déplacements de quelques individus a p p a r t e n a n t à des familles de p a t r o n s et artisans. Cela est d ' a u t a n t plus f r a p p a n t que le chômage sévit a u moins a u t a n t en Oranie qu'ailleurs. L'Algérois et le Constantinois d o n n e n t des émigrations t o u t à f a i t comparables en bloc mais p r é s e n t a n t quelques légères différences dans le détail. Ainsi si l'on considère les c o m m e r ç a n t s , l'émigration est beaucoup plus forte dans la région de Constantine que dans celle d'Alger, de m ê m e pour les ouvriers. C'est le contraire en ce qui concerne les chômeurs. Comme nous l'avons v u plus h a u t le cas de la Kabylie doit être t r a i t é à p a r t pour ce point particulier. Le p o u r c e n t a g e de familles a y a n t au moins u n de leurs membres en Métropole est de 20 % ou plus chez les employés, les chômeurs et les inactifs. De t o u t e façon n o u s avons là des chiffres sans comparaison avec les a u t r e s régions quelle que soit la catégorie socio-professionnelle considérée. Le n o m b r e de familles a y a n t trois de leurs m e m b r e s ou plus hors d'Algérie n'est lui-même pas négligeable.

41

CHAPITRE

IV

RÉPARTITION DE LA POPULATION ALGÉRIENNE SUIVANT L'ACTIVITÉ COLLECTIVE, LA CATÉGORIE SOCIO-PROFESSIONNELLE ET LA STRATE DE RÉSIDENCE Nous donnons très rapidement différentes répartitions de la population musulmane telle qu'elle apparaît à travers l'enquête-emploi, pour permettre au lecteur de se familiariser dès maintenant avec cette population. Nous indiquons, en outre, l'erreur-type probable à craindre (a) sur les principales estimations.

42

L A POPULATION MUSULMANE SUIVANT L'ACTIVITÉ

Activité collective

Hommes

a

COLLECTIVE

Femmes

a

Total

» » 1 283 600 783 600 32 000 500 000 Pêche, forêts, élevage, agriculture — 9 600 9 600 3 000 Eau, gaz, électricité • — 3 200 3 200 Pétrole et carburants Combustibles et minéraux solides Extraction et préparation des minerais, | 16 800 3 000 16 800 matériaux de construction et minéraux non combustibles Sidérurgie et métallurgie générale i 32 000 5 000 — Métallurgie et mécanique, toute transfor32 000 mation des métaux • — • 800 800 Industrie du verre Industries céramiques, matériaux de cons* truction 8 000 2 000 800 8 800 * 135 200 14 000 1 200 Bâtiment et travaux publics 136 400 Industries chimiques et du caoutchouc 5 200 2 000 — 5 200 Industries alimentaires 37 200 5 000 — 37 200 Industries textiles et annexes 5 600 2 000 — 5 600 • Habillement et travail des étoffes 8 800 2 000 1 200 10 000 Industries du cuir et des peaux 10 400 3 000 • — 10 400 Industries du bois et de l'ameublement 10 800 3 000 — 10 800 • — . Industries du papier et du carton 1 200 1 200 2 000 — Industrie» polygraphiques, presse, édition 5 600 5 600 • Industries diverses 11 200 3 000 400 11 600 • Transmissions, transports, manutention 400 48 800 6 000 49 200 Commerces agricoles et alimentaires, • Commerces divers 800 177 200 16 000 178 000 Hôtellerie, débits de boissons 22 000 4 000 — 22 000 Finances, banque, assurances et transac• • tions 2 000 3 200 5 200 * — Radiodiffusion et spectacles 1 200 1200 Hygiène 10 400 3 000 — 10 400 Services domestiques 8 800 2 000 15 600 3 000 24 400 Santé, éducation, cultes et administration 171 200 16 000 6 800 2 000 178 000 Journaliers non agricoles et salariés à • emplois irréguliers 45 200 5 000 3 200 48 400

)

)

)

TOTAL

activités non agricoles :

TOTAL GÉNÉRAL :

789 600 42 000 32 400 1 573 200 52 000 532 400

822 000 ••

2 105 600

* Résultats non significatifs. ** Évaluation. 43

RÉPARTITION DES TRAVAILLEURS MUSULMANS (HOMMES) SUIVANT L'ACTIVITÉ COLLECTIVE ET LA CATÉGORIE SOCIO-PROFESSIONNELLE

ENSEMBLE DES ACTIVITÉS :

44

28,1 19,9

0,3 —



4,2

Personnel de service Armée, Police

Prof, libér., clergé Cadres supérieurs Cadres moyens —

Ouvriers

0,4 —

Employés

Pêche, forêts, élevage,agriculture 56,1 39,7 — — Eau, gaz, électricité — Pétroles et carburants Combustibles et minéraux solides Extraction et préparation de \ minéraux, matériaux de const. J et minéraux non combustibles f Sidérurgie et métallurgie géné- \ —— rale, métallurgie et mécanique 1 toute transformation des mé- 1 I taux — — Industrie du verre Industries céramiques, maté— — riaux de construction — — Bâtiment et travaux publics Industries chimiques et du caoutchouc — — Industries alimentaires — — Industries textiles et annexes Habillement et travail des — — étoffes — — Industrie du cuir et des peaux Industrie du bois et de l'ameu— — blement — Industries du papier et du carton — Industrie polygraphique, presse, — — édition — — Industries diverses Transmissions, transports, manu— — tentions Commerces agricoles et alimen— — taires — — Commerces divers — — Hôtellerie, débits de boissons Finances, banques, assurances et transactions Radiodiffusion et spectacles — — Hygiène Services domestiques Santé, éducation, cultes et administration — —

Commerçants

Salariés agr. Patrons, artisans

Activité collective

Agriculteurs

1 j

Catégorie socio-professionnelle

0,2 4,2 4,8

2,7 0,5 91,6 — 75,0 25,0 92,9 2,3

0,1 — — —







4,2



82,5

















100,0



• —





















3,2

1,2

0,2











13,3

2,6 0,2 11,8 20,4 35,7 7,1 54,5 22,7 65,4 19,2 7,4 14,8 —

14,3 3,6 18,7

— —



— 50,0 17,9 60,5 14,5 29,1

11,5 30,8

30,8 2,2



6,4 —

100,0 92,6

61,5 7,7 57,0 2,2 57,2 —















7,7

22,8 7,7 66,7 100,0







11,1







• —

28,6 7,1

— —

14,3 — 7,1 7,2

4,8



6,5























9,2 50,0 15,1 —

57,2 66,7 15,4 7,7

42,8 71,4

— — —





















3,6



51,6 9,2







5,5 1,0 9,1 47,3 28,5 14,3 33,3 — 23,1 11,5 22,7 77,3

— — —

— — — —

0,7

1,4 4,7

1,4 11,5

7,5

28,6 4,0 40,2

4,9

9,1 0,9

0,3

3,9

23,6 2,7

2,2

4,4

E N S E M B L E DES ACTIVITÉS

E N S E M B L E DES ACTIVITÉS

non agricoles 50,2 100

Autres villes

Centres ruraux

Épars ruraux

Épars kabyles

Épars du Sud

49,8 Pêche, forêt, élevage, agriculture 0,6 Eau, gaz, électricité Pétrole, carburant, combustibles et mi0,2 néraux solides Extraction et préparation de minerais, matériaux de construction et. minéraux non combustibles 1,1 Sidérurgie et métallurgie générale, métallurgie et mécanique, toutes trans2,0 formations des métaux — Industrie du verre Industries céramiques, matériaux de construction 0,5 Bâtiment et t r a v a u x publics 8,6 Industries chimiques et du caoutchouc 0,3 2,4 Industries alimentaires Industries textiles et annexes 0,4 Habillement et travail des étoffes 0,6 Industrie du cuir et des peaux 0,6 0,7 Industrie du bois et ameublement Industries du papier et du carton 0,1 Industries polygraphiques, presse, édi0,4 tion Industries diverses 0,7 Transmissions, transports, manutention 3,1 Commerces agricoles et alim. divers 11,2 Hôtelleries, débits de boissons 1,4 Finances, banques, assurances et transactions 0,2 Radiodiffusion et spectacles 0,1 Hygiène 0,7 Services domestiques 0,6 Santé, éducation, cultes et administratration 10,8 Emplois irréguliers 2,9

Grandes villes

Activité collective

Ensemble des strates

R É P A R T I T I O N DES T R A V A I L L E U R S M U S U L M A N S (HOMMES) SUIVANT L ' A C T I V I T É COLLECTIVE ET L A S T R A T E DE R É S I D E N C E

2,1 2,1

10,6

34,4 3,1

68,3 0,7

54,5 0,1

84,3

0,7

0,4

0,8



0,1



6,4



0,8

2,3







4,1

3,1

0,3

2,9



0,2 10,2 0,2 1,5 0,2 0,4 0,8 0,1



0,4 2,2 10,6 2,2 5,5 0,4 1,1 0,5 2,7 0,3

0,6 15,7 0,6 6,6 1,8 0,9 1,3 1,2

1,4 3,3 8,4 23,8 1,6

0,8 0,9 6,6 24,7 4,0

0,9 0,1 1,5 0,7



3,9

0,4 6,0 0,4 1,0





0,8 4,7

0,7 0,6 0,3 0,1



12,5 —

— —

— —

2,4 12,5 2,3

0,1 0,3 1,2 7,0 0,9



3,0 —

0,2 — — — .















2,2 5,3 0,8

1,4 0,8 —

— •





0,5











2,0 0,8

0,8

0,2 0,2

0,1 0,6 0,4







1,6

14,1 6,7

13,9 2,0

16,4 1,5

7,1 1,9

15,7 3,5

6,3 2,4

97,9

89,4

65,6

31,7

45,5

15,7

100

100

100

100

100

100

45

CHAPITRE

V

EMPLOI ET NON EMPLOI Nous entendons par emploi tout travail apportant une ressource à la personne qui l'effectue : ainsi l'ouvrier perçoit-il un salaire et le commerçant réalise-t-il des bénéfices sur ses ventes. Par contre la ménagère ne reçoit aucun salaire pour l'entretien de son foyer. Définissons quelques termes. Population

occupée.

Elle comprend toutes les personnes exerçant une activité rémunérée. Ces personnes peuvent être occupées d'une façon permanente ou non. Les raisons qui peuvent obliger un individu à travailler à temps partiel sont en effet nombreuses. La principale de ces raisons est évidemment le manque de travail stable et la difficulté à trouver un emploi mais il est intéressant de noter que de nombreux autres facteurs peuvent intervenir. Facteurs physiologiques (congé de grossesse) ou facteurs psychologiques (instabilité de certains individus) peuvent conduire à abandonner momentanément ou définitivement un emploi. Population

inactive.

Ce sont principalement les ménagères et les étudiants. Ce terme « d'inactif » est sans nul doute impropre et pourra même paraître choquant à certains lecteurs, mais il est universellement employé, aussi le conserverons-nous tout au long de cette étude. La population inactive se caractérise essentiellement par le fait que son activité n'est pas rémunérée. Parmi les individus de cette catégorie, certains cherchent un emploi; c'est par exemple le cas de l'étudiant cherchant une activité lucrative pour pouvoir s'offrir des vacances. Population

inapte.

Ce sont toutes les personnes incapables d'exercer un emploi : c'est-àdire pratiquement les malades quasi-permanents et les personnes trop âgées.

46

Population

inoccupée.

Cette catégorie englobe toutes les personnes n o n citées plus h a u t , aptes à exercer une activité, rémunérée ou n o n , mais n e p r o d u i s a n t aucun travail. Finalement nous avons été conduits à décomposer la population é t u diée suivant le schéma, s u i v a n t : Catégorie n° 1 : personnes occupées le j o u r de l ' e n q u ê t e . Catégorie n° 2 : personnes occupées le mois p r é c é d e n t l'enquête, n ' e n t r a n t pas dans la catégorie n ° 1. Catégorie n° 3 : personnes inoccupées c h e r c h a n t d u t r a v a i l . Catégorie n° 4 : personnes inoccupées ne c h e r c h a n t pas d u travail. Catégorie n° 5 : personnes inaptes. Catégorie n° 6 : personnes inactives ne c h e r c h a n t pas de travail. Catégorie n° 7 : personnes inactives c h e r c h a n t d u travail. Catégorie n° 0 : enfants âgés de moins de 14 ans.

L E S RÉSULTATS DE L ' E N Q U Ê T E

Rappelons t o u t d ' a b o r d que sur une population Musulmane de 9 042 000 individus on c o m p t e 4 935 000 personnes âgées de 14 ans ou p!us et 4 107 000 e n f a n t s âgés de moins de 14 ans. Nous avons o b t e n u L répartition suivante en pourcentage e n t r e les 8 catégories mentionnées ci-dessus :

Catégorie

Alger CT(i>

1 2 3 4 5 6 7 0 TOTAL :

Oran

1,1 0,3 0,2

16,8

0,2 0,6

1,3

1,2 0,3 1,3 0

a

%

1,3 0,8 5,1 28,6 1,5 44,6 100

CT

/o

1,1 0,3 0,2 0,2 0,6

16,0 3,8 1,8 0,7 5,4 26,1

1,2 0,3 1,3 0

Constantine

1,1 45,1 100

1,1 0,3 0,2 0,2 0,6 1,2 0,3 1,3 0

Algérie entière

o/ /o

a

13,6 2,3

0,6 0,2

1,0 0,2 6,2 27,5

0,1 0,1 0,4 0,7 0,2

2,5 46,7 100

0,8 0

/o 15,6 2,2 1,1 0,8 5,5 27,7 1,7 45,4 100

1. o représente l'erreur t y p e probable.

Ce tableau appelle quelques remarques. On notera s u r t o u t la proportion n e t t e m e n t plus faible dans le Const a i t i n o i s de personnes occupées le j o u r de l ' e n q u ê t e . P e u t - ê t r e faut-il 47

seulement voir là un phénomène absolument fortuit tenant au fait que l'enquête s'est déroulée pendant la période relativement creuse allant de la fin de la moisson au début des vendages. On notera aussi la forte proportion de personnes inoccupées cherchant du travail en Oranie (1,8 %)• Si l'on ôte les enfants âgés de moins de 14 ans, on obtient le tableau ci-dessous concernant seulement la population adulte.

Catégorie

1 2 3 4 5 6 7 TOTAL :

Alger

Oran

Constantine

a

0/ /o

a

/o

1,9 0,7 0,3 0,3 1,2 2,0 0,7

30,2 2,3 1,5 2,3 9,2 51,7 2,8

1,9 0,7 0,3 0,3 1,2 2,0 0,7

29,2

0

100

0

6,9 3,2 1,3 9,8 47,6 2,0 100

« cS jw §

43,0 73,0 74,0

W O ,

5,0

Inoccupés

i 3 « -au s «

59,0 64,0 53,0 49,0 58,0 38,0

30,0 36,0 37,0 33,0

48,0 95,0 94,0 98,0 89,0 100 90,0 67,0 58,0 71,0

63,3

20,9

84,2

80,0

22,0 20,0 18,0

18,0

M

s

"

s & Î3 ~o>a ai ™ •S 11 o o* o © © © © c " o" o" o"

a co a co ^ m © ©^ © © -o © ©^ © ©" © © d © ©~

0,04

Occupés

Le jour de l'enquête

CT

Olfl» © © © © « © C O © © © © © o © © ©

Ne cherchant pas de trav.

Inactifs (ménagères, étudiant", enfants)

LI5 œ N © © © TH © © d" cT

^ o m î o J M N N © © © ©

Nombr de pe + de par ft

a o £

Inoccupés

a S a. c o ^ o a

*

^

a

U W O P M < I U H

sO ira

r© ©

H -1

m

a H en ¡5 w

63

sur les personnes exerçant une activité le jour de l'enquête ou le mois précédent. Elles se répartissent comme suit :

C. S. P. du Chef de Famille

Agric. salariés agr. Patrons, artis. com. Prof, lib.* clerg. cad. Empl. ouvr. Pers. de Serv. Armée Police. Chom., inactifs. TOTAL :

Pourcentage des familles ayant...

% représenté des familles

Actifs occupés le jour même

Occup és le mois précédant

0

1

2

3

4

5 et +

0

1

2

3elt +

0,5

35,0

2,4

19.6

61,6

12,5

4,5

1,4

0,4

79,3

18,5

1,7

11,0

0,7

4.1

71,0

17,0

5,9

14

0,9

95,2

3.6

1,2

2,3 19.8

2.2 10.7

61.4 77.5

22,7 9,1

8,0 2,3

3,4 0,4

2,3

0,9

98,8 89,0

1,2 9.7 1,3

6,0

0,5

2,8

82,7

8,3

4,5

1,7

94,2

5.8

25.9

1,0

86,6

9,9

3,0

0,3

0,2

96,7

2,7

32,1

53,7

9,8

3,2

0,9

88,7

9,9

100

0,3

0,6 1,1

0,3

* Résultats non significatifs.

Si l'on exclut les familles dont le chef est soit chômeur, soit inactif, on voit que dans la grande majorité des cas, il n'y a qu'une personne active pour faire vivre toutes les autres, c'est-à-dire, que le salaire de l'un sert à nourrir en fait en moyenne 6 personnes dont environ 3 enfants. Les familles comportant 2 personnes occupées le jour de l'enquête sont déjà l'exception quoi que leur proportion ne soit pas négligeable. Mais cette proportion tombe rapidement si l'on passe aux personnes occupées le mois précédent l'enquête. Le tableau précédent peut être repris par grande région.

64

Algérois

Pourcentage des familles ayant... C. S. P. du Chef de Famille

Agric. sal. agr. Patr., art. comm. Prof. lib. clerg. cad.* Empi. ouvr. Pers. de Serv. Arm. Police. Chôm., inactifs. TOTAL :

% représenté des familles

Actus occupés le jour meme

Occupés le mois précédent

( w U 2 2 > 3 CB et « a m < JS Ao »u

Cti î S y. « fl m S2 su •o e ï S ë« v S "V -a O e 3a, -« S O j«j E » 8 a1 3 S « J3 I S « eS g . e. °

54.4 108,7

184,8 217.5

15,0

3,2

53.2 117.7

11.3 188,6 257,9

26,9

8,6

5.7

28,6 143.8

11.4 198,1 282,0

29.8

94.8

6.2

5,2

31,0 143,3

13.4 199,1 293,9

32,2

100,0

4,9 104,9

8,1

2,2

31.3 140,0

16.5 198,1 303,0

34.6

100

110.4

9.5 119,9

5,6

2,4

31,8 168,3

10,3 218,4 338,3

35.4

100

132.5

4,5 137,0

4,5

3.8

26,7 193,0

16.6 244,6 381.6

35.9

100

152,5

9.0 161.5

2,5

1,6

30,3 185,3

7,4 227,1 388,6

41.5

100

264,0

2,9 266,9

27.5 236,3

36,2 300,0 566,9

46.7

100

40,7

40,7

22,2

6,2

38,3 138.9

205,6 246,3

16,4

100

108,7

6,2 114,9

7.3

3,2

32,8 160,9

11,1 215,3 330,2

34,7

Le pourcentage des personnes occupées croît avec le revenu. On comparera utilement ce tableau avec le tableau précédent (toutes strates). E n ce qui concerne les revenus les plus bas le pourcentage des personnes occupées est plus faible que pour l'ensemble des s t r a t e s ; les données ne deviennent comparables que pour les salaires mensuels supérieurs à 6 0 0 N F (41,7 % et 4 1 , 5 % ) (45,6 % et 46,7 % ) .

105

Étude sur Vensemble des Strates

Rurales

1 à 50 N F 51 à 100 N F 101 à 150 N F 151 à 200 N F 201 à 300 N F 301 à 400 N F 401 à 600 N F 601 à 1 000 N F 1 001 N F et plus Non déclarés

% des personnes occupées

Nbre total de personnes

Inactifs cherchant du travail Total des personnes à charge

Autres Inaptes

Inactifs Inaptes

Occupés le jour de l'enquête Occupés le mois précédent Total des 2 premières colonnes Inoccupés cherchant du travail Inoccupés ne cherchant pas de travail

Nombre de familles

Gain familis mensuel

Personnes composant les 100 familles par type d'activité

100

53.0

19,2

72,2

7.4

6,5

34.0 132.7

8,3 188,9 261,1

27.6

100

66,4

18,5

84,9

6.5

6,8

30.7 141,1

7.7 192.8 277.7

30.2

100

84.1

18,7 102,8

5,2

6.5

24,6 140,3

4,2 180,8 283,6

36.3

100

102,7

10,2 112,9

3,9

3.3

24.8 156.8

8,1 196.9 309.8

36.4

100

109.5

12,9 122,4

4,9

3.6

30.1 165,3

5,9 209.8 332,2

36,8

100

137.6

12,1 149,7

3,8

0,7

29.5 171.3

3.8 209,1 358,8

41.7

100

138.1

15,9 154,0

9,5

3.2

27,8 179.4

13,5 233,4 387,4

39,7

100

152.2

4.5 156,7

4,5

13.6 197,6

215,7 372,4

42.0

100

183.3

5.6 188,9

16.7 266,6

5,6 288.9 477,8

39,3

100

42,0

12,1

54,1

7,8

6.4

38.8 160,4

15,7 229,1 283,2

19.1

100

80,3

14,9

95,2

6,1

5,2

30,7 153,2

8,7 203,9 299,1

31,4

ENSEMBLE :

E n ce q u i concerne les s t r a t e s r u r a l e s c'est le p h é n o m è n e inverse q u i se p r o d u i t . L e p o u r c e n t a g e des p e r s o n n e s occupées est plus f o r t q u e la m o y e n n e p o u r les r e v e n u s les p l u s b a s . P a r c o n t r e il n e croît p a s const a m m e n t et r e t o m b e à 39,3 % p o u r les r e v e n u s supérieurs à 1 000 N F , p o u r c e n t a g e é v i d e m m e n t i n f é r i e u r à celui enregistré p o u r l ' e n s e m b î e des s t r a t e s u r b a i n e s e t r u r a l e s .

106

Étude

des Catégories

Socio-Professionnelles

non

Agricoles

1 à 50 N F 51 à 100 N F 101 à 150 N F 151 à 200 N F 201 à 300 N F 301 à 400 N F 401 à 600 N F 601 à 1 000 N F 1 001 N F et p l u s N o n déclarés

ENSEMBLE :

% des personnes occupées

Nbre total de personnes

Inactifs cherchant du travail Total des personnes à charge

Autres Inactifs

Inactifs Inaptes

Occupés le jour de l'enquête Occupés le mois précédent Total des 2 premières colonnes Inoccupés cherchant du travail Inoccupés ne cherchant pas de travail

Nombre d< familles

Gain familii mensuel

Personnes composant les 100 familles par type d'activité

100

87,3

21,5 108,8

2,5

1,3

6,3 112,8

2,5 125,4 234,2

46,4

100

88,9

19,6 108,5

0,8

7,7

18,8 134,0

1,0 162,3 270,8

40,0

100

97,5

5.6 103,1

3,7

4,3

14,9 144,1

4,3 171,3 274,4

37,5

100

103,8

9,1 112,9

2,2

2,7

15,1 156,0

14,0 190,0 302,9

37,2

100

104,1

7,9 112,0

6,2

1,6

22,5 150,0

7,9 188,2 300,2

37,3

100

113,7

7,9 121,6

5,8

1,0

27,2 167,5

7,3 208,8 330,4

36,7

100

132,3

5,5 137,8

4.0

3,5

24,4 180,1

14,9 226,9 364,7

37,7

100

156,5

9,2 165,7

2,3

1,5

18,3 182,5

5,3 209,9 375,6

44,1

100

153,5

2.8 156,3

21,1 239,5

35,2 295,8 452,1

46,4

100

98,3

3,4 101,7

1,7

12,1

19,0 174,1

6,9 213,8 315,5

32,2

100

117,0

8,8 125,8

3.8

2,9

20,0 161,1

10,0 197,8 323,6

38,8





Pour l'ensemble des catégories socio-professionnelles non agricoles le pourcentage des personnes occupées est m a x i m u m aux deux extrémités de l'échelle des salaires. Il décroît régulièrement vers les salaires moyens.

107

Étude des Catégories

Socio-Professionnelles

Agricoles

Personnes composant les 1 0 0 familles p a r type d'activité Nbre total de personnes

% des personnes occupées

11,6 128,8

8,1 153.0 263,1

41.7

100

91,4

28,8 120,2

3,7

3,2

15,1 135.6

4.6 162,2 282,4

42.5

100

96.9

22,9 119,8

1,2

3.1

20,9 135,0

5,0 165.2 285.0

42.0

100

99,9

13,5 113,4

3.1

1.6

23.4 149,5

2,6 180,2 293,6

38.6

100

132,7

17,3 150.0

3.2

7,1

26,9 164.7

3,2 205.1 355.1

42,2

100

183,7

19.1 202,8

1,5

23.5 195,5

2,9 223,4 426.2

47,5

100

227,5

32,5 260,0

20,0 182,5

20,0 230,0 490,0

53.1

100

194.5

5,6 200.1

33,3 244,5

277,8 477,9

41.8

100

228.6

228,6

14,3 185,7

14,3 214.3 442,9

51,5

100

88,1

26.2 114,3

1.6

4,1

16,0 160,2

3.7 185,6 299,9

38,1

100

107,0

23,4 130,4

2,3

3,3

19,1 149,0

4,9 178,6 309,0

42,2

7.5

Total des personnes à charge

3.0

Inactifs cherchant du travail

1,5

Autres Inaptes

31,3 110,1

Inactifs Inaptes

78.8

Occupés le mois précédent

100

Occupés le jour de l'enquête

Inoccupés ne cherchant pas de travail

et plus

Non déclarés

Inoccupés cherchant du travail

1 à 50 NF 51 à 100 NF 101 à 150 NF 151 à 200 NF 201 à 300 NF 301 à 400 NF 401 à 600 NF 601 à 1 000 NF 1 001 NF

Total des 2 premières colonnes

Nombre d familles

Gain famili mensuel

"a

ENSEMBLK :

En ce qui concerne les catégories ?ocio-professionnelles agricoles, le phénomène est beaucoup moins net. Le pourcentage des personnes actives semble être indépendant du salaire et aucune loi simple n'apparaît. On remarquera cependant quelques forts pourcentages dépassant 50 % . Il est d'ailleurs à signaler que « l'activité » dans le secteur agricole est malaisée à définir en temps de travail, beaucoup plus que dans le secteur non agricole.

108

Étude des Chômeurs

inactifs

(toutes

Strates)

Nous abordons ici l'étude des familles dont le chef est chômeur.

18,4

11,0

71,7 1 3 2 , 8

9,0 242,9 254,4

4,5

100

13,6

3,0

16,6

13,0

9,5

67,4 143,8

11,3 245,0 261,6

6,3

100

18,2

11,4

29,6

23,9

19,3

57,9 153,4

10,2 2 6 4 , 7 2 9 4 , 3

10,0

100

39,6

1,9

41,5

17,0

15,1

75,5 162.3

17,0 2 8 6 , 9 3 2 8 , 4

12,6

100

40,8

6.1

46,9

12 2

2,0

102,0

188,0

2,0 306.2 3 5 3 , 1

13,0

100

54,2

12,5

66,7

8,3

4,2

75,0

125,0

12,5 225,0 291,7

22,8

100

59,5

4,8

61,3

19,0

7,1

47,6 223,8

11,9 3 0 9 , 4 3 7 3 , 7

17,2

100

76,5

76,5

11,8



76,5 176,5

11,8 2 7 6 , 6 3 5 3 , 1

21,6

100

215,0



66,7 3 2 2 , 1

388,8 614,9

36,7

100

3,9

1,8

5,7

15,6

7,0

56,2

154,0

21.2 254,0 259,7

2,1

100

17,6

3,7

21,3

16,1

9,2

64,9

154,0

14,3 2 5 8 , 5 2 7 9 , 8

7,5



11,1 2 2 6 , 1





% des personnes occupées

11,5

Nbre total de personnes

3,0

Inactifs cherchant du travail Total des personnes à charge

8,5

Autres Inaptes

100

Inactifs Inaptes

Nombre d< familles

1 à 50 N F 51 à 100 N F 101 à 150 N F 151 à 200 N F 201 à 300 N F 301 à 400 N F 401 à 600 N F 601 à 1 000 N F 1 001 N F et plus N o n déclarés

Occupés le jour de l'enquête Occupés le mois précédent Total des 2 premières colonnes Inoccupés cherchant du travail Inoccupés ne cherchant pas de travail

Gain familù mensuel

Personnes composant les 100 familles p a r type d'activité

ENSEMBLE :

Il est intéressant de constater que l'éventail des revenus reste très ouvert même chez les familles où le chef se déclare chômeur. La famille apparaît donc vraiment comme la véritable cellule économique : l'individu à revenu nul mène finalement une vie sans rapport avec ses gains personnels. Ceci n'empêche pas d'ailleurs un certain nombre de familles de connaître la plus grande misère : revenu à peu près nul et environ 5 % de personnes actives. Remarquons qu'il s'agit là de familles peu nombreuses (2,5 personnes en moyenne). Le revenu s'accroît assez vite avec le nombre de personnes. Il est bien évident que six personnes vivant e n communauté ne font pas une dépense six fois supérieure à celle d'une seule personne vivant isolément. Ce phénomène est loin d'être négligeable : un salaire en plus dans une famille pauvre importe beaucoup plus qu'une bouche supplémentaire à nourrir.

109

CHAPITRE

XI

LA PART DU CHEF DE FAMILLE DANS LE REVENU FAMILIAL Les moyennes ont été calculées par la même méthode que pour les revenus individuels. Il est à signaler que les familles où tous les revenus n'ont pas été déclarés ont été néanmoins incluses dans ce tableau. Ce mode de calcul entraîne une légère sous-estimation des revenus familiaux réels. Répartition en % du revenu Revenu familial mensuel en NF

Total

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons et artisans Commerçants Professions libérales, clergé Cadres supérieurs * Cadres m o y e n s Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

190 169 360 325

100 100 100 100

66,2 76,4 79,8 73,4

21,0 17,9 12,5 19,9

87,2 94,3 92,3 93,3

2,0 2,8 1,7 1,4

905

100

59,9

33,6

93,5

6,5

790 426 288 347 407 120 149

100 100 100 100 100 100 100

55,9 75,3 68,2 55,5 77,8 28,8 24,0

20,3 10,4 17,8 27,4 6,6 17,5 20,2

76,2 85,7 86,0 82,9 84,4 46,3 44,2

14,4 13,9 12,9 12,9 12,5 15,4 18,3

9,4 0,4 1,1 4,2 3,1 38,3 37,5

ENSEMBLE :

255

100

64,2

18,1

82,3

9,0

8,7

C.S.P. du Chef de f amille

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef revenu des nités du famide autres famille membres travail liales

10,8 2,9 6,0 5,3 —

* Résultats non disponibles.

Ce tableau donne le revenu mensuel des familles suivant la catégorie socio-professionnelle du chef de famille. L'éventail des revenus reste certes très ouvert mais il y a cependant « tassement » entre les différentes catégories. En d'autres termes l'apport des membres de la

110

famille autres que le chef de famille est loin d ' ê t r e négligeable. E n particulier en ce qui concerne l'agriculture on m e t ainsi en évidence l'import a n c e des revenus des salariés agricoles. On p e u t d'ailleurs faire la r e m a r q u e s u i v a n t e : plus la famille est aisée plus le salaire annexe de l'épouse et s u r t o u t d u fils ou de la fille est considéré n o n pas comme u n a p p o i n t indispensable mais p l u t ô t comme « argent de poche » pour celui ou celle qui le gagne. Il est alors t o u t à fait normal que ce revenu supplémentaire ne se t r o u v e pas être t o u j o u r s déclaré dans le revenu familial global. Ce r e v e n u est d'ailleurs en général consacré à des dépenses sinon de luxe t o u t au moins de seconde nécessité (distractions, robes pour la fille, m o y e n de locomotion personnel pour le fils...). P a r contre il est bien évident que dans les familles les plus pauvres, les revenus annexes sont versés intégralement dans la caisse c o m m u n e et sont employés à des dépenses de t o u t e première nécessité, de n o u r r i t u r e en particulier. Chez les chômeurs le revenu du t r a v a i l n'est que de 46,3 % . P a r contre on a alors 38 % d u revenu global v e n a n t de sources diverses : on doit inclure ici les virements monétaires en provenance de la Métropole. Nous avons repris ce tableau par grandes régions. Algérois. Répartition en % du revenu C.S.P. du Chef de Famille

Agriculteur Salariés agricoles Patrons et artisans Commerçants Prof, libérales, clergé Cadres supérieurs * Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

Revenu familial mensuel en NF

Total

207 154 350 365 1 300

100 100 100 100 100

71,0 70,8 79,7 69,1 56,8

17,3 19,3 13,6 23,4 32,2

88,3 90,1 93,3 92,5 89,0

2,5 5,1 2,5 1,7 11,0

9,2 4,8 4,2 5,8

840 490 350 450 400 144 227

100 100 100 100 100 100 100

57,9 78,8 59,8 48,9 73,3 26,4 26,3

14,7 12,1 23,8 39,1 6,1 21,1 26,4

72,6 90,9 83,6 88,0 79,4 47,5 52,7

16,1 9,1 14,8 9,7 15,2 15,8 18,0

11,3

310

100

60,8

20,6

81,4

10,2

8,4

ENSEMBLE :

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef revenu nités des du famide autres liales famille membres travail

Divers

1,6 2.3 5.4 36,7 29,3

* Résultats non significatifs.

111

Ce t a b l e a u n ' a p p e l l e guère de c o m m e n t a i r e s n o u v e a u x . On c o m p a r e r a c e p e n d a n t u t i l e m e n t les r e v e n u s mensuels p a r famille a u r e v e n u m e n s u e l m o y e n p o u r t o u t e l'Algérie. Ils sont en général s e n s i b l e m e n t plus h a u t s d a n s l'Algérois.

Oranie.

Répartition en % du revenu C.S.P. du Chef de Famille

Revenu familial mensuel en NF

Total

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef des revenu nités de autres du famifamille membres travail liales

Divers

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons et artisans Commerçants Prof, libérales, clergé Cadres supérieurs* Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

204 188 369 332 490

100 100 100 100 100

70,6 74,3 79,8 76,0 74,3

20,8 20,9 5.0 17,6 25,7

91,4 95.2 84,8 93,6 100,0

560 280 263 184 333 97 114

100 100 100 100 100 100 100

48,5 88,0 78,9 63,5 84,3 27,7 18.8

45,6 4,0 10.8 22,1 9,0 2,4 6.9

94,1 92,0 89,7 85.6 93,3 30,1 25,7

5,0 19,5 22,6

0,4 14,4 1.7 50,4 51,7

ENSEMBLE :

222

100

70,6

16,2

86,8

4,8

8,4

0,8 1,9 0.4 0,5

7,8 2,9 14,8 5,9





5.4 8,0 9,9

0,5





* Résultats non significatifs.

A g r i c u l t e u r s mis à p a r t , les salaires f a m i l i a u x sont faibles si on les c o m p a r e a u x p r é c é d e n t s . Il a p p a r a î t assez n e t t e m e n t q u ' O r a n ne joue pas e x a c t e m e n t le m ê m e rôle q u ' A l g e r c o m m e c e n t r e d ' a t t r a c t i o n à h a u t s salaires p o u r les i n d i v i d u s les plus évolués. L a colonne « divers « p r e n d u n e i m p o r t a n c e considérable p o u r les c h ô m e u r s et inactifs.

112

Constantinois.

Répartition en % du revenu C.S.P. du Chef de Famille

Revenu familial mensuel en N F

Total

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef revenu des nités autres famidu de liales famille membres travail

Divers

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons et artisans Commerçants Prof, libérales, clergé Cadres supérieurs* Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

143 143 395 239 933

100 100 100 100 100

52,3 87,8 81,2 85.0 55,6

26,2 9,2 18,8 10,5 41,4

78,5 97,0 100,0 95,5 97.0

3,1 2.4

18,4 0,6

2.5 3,0

2,0

731 424 240 343 480 124 164

100 100 100 100 100 100 100

49.1 65,0 75.3 59.4 80.2 46,4 22,0

34,2 10,1 11,8 11,7 5,9 5,8 14,7

83,3 75.1 87,1 71.1 86,1 52.2 36,7

13.6 23.8 12,1 28.9 12,9 13,4 16.7

3,1 1,1 0,8 1,0 34,4 46,6

ENSEMBLE :

177

100

65,2

14,4

79,6

11,0

9,4

* Résultats non significatifs.

Revenus également assez faibles dans l'ensemble. Sauf exception, on ne peut finalement pas dire que les trois Igamies présentent des physionomies très différentes en ce qui concerne la part du chef de famille dans le salaire familial global. C'est cependant le plus souvent dans le Constantinois que l'on trouve les pourcentages les plus élevés.

113

LE

REVENU

DU CHEF DE

Revenu familial mensuel en NF

Activité collective

Agriculture, forêt, pêche Énergie Industrie (ensemble) Métallurgie Bâtiment, T.P. Matériaux de construction, verre,céramique Textiles, habillement, travail des étoffes, cuirs, peaux Autres industries Transports Commerce Professions administratives et libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré Chef de famille inactif

FAMILLE

SUIVANT

L'ACTIVITÉ

COLLECTIVE.

Répartition des revenus en pourcentage

Total

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef nités des revenu famide autres du liales famille membres travail

Divers

180 400 370 493

100 100 100 100

71,5 82,2 74,3 84,5

17,9 2,0 14,1 2,4

89,4 84,2 88,4 86,9

2,5 15,8 10,3 12,5

328

100

77,1

11,6

88,7

9,8

1,5

295 404 540 352

100 100 100 100

88,0 67,1 71,4 74,3

2,7 21,1 13,3 18,2

90,7 88,2 84,7 92,5

4,9 10,9 13,1 2,8

4,4 0,9 2,2 4,7

379

100

67,8

16,6

84,4

11,1

4,5

400 78 143

100 100 100

63,7 26,5 22,4

16,0 23,4 20,3

79,7 49,9 42,7

15,5 15,0 18,8

4,8 35,1 38,5

E N S . D E S ACTIVITÉS :

255

100

65,6

16,8

82,4

8,8

8,8

E N S . D E S ACTIVITÉS N O N AGRICOLES :

301

100

63,4

16,4

79,8

11,6

8,6

8,1 —

1,3 0,6

Le tableau ci-dessus, valable pour l'Algérie dans son ensemble considère non plus la catégorie socio-professionnelle du chef de famille mais son activité collective. La branche industrielle est étudiée de la façon la plus détaillée.

Agriculture

et industrie

:

Les parts des chefs de famille restent finalement comparables dans les deux cas, avec cependant une importance légèrement plus grande

114

pour l'industrie. P a r contre la p a r t des indemnités familiales est très différente s u i v a n t que l'on considère l ' u n ou l ' a u t r e de ces secteurs. Elle est de 10 % environ dans l ' i n d u s t r i e ; elle ne dépasse j a m a i s 3 % dans l'agriculture. Ce fait méritait d ' ê t r e signalé car il reflète la différence énorme qui existe à ce propos entre le p a y s a n et le citadin. Signalons d'ailleurs le m a n q u e d ' i n f o r m a t i o n chez les classes rurales : éloig n e m e n t relatif des centres administratifs, voisins i n c o m p é t e n t s , manière maladroite de s'expliquer p e u v e n t être opposés à certaines facilités invisibles offertes à l'ouvrier; celui-ci p e u t plus facilement trouver dans son entourage q u e l q u ' u n p o u r l'aider et obtenir pouc lui certaines facilités budgétaires. Certains le f o n t avec beaucoup d'élégance. Mais ceci n'est évidemment q u ' u n e explication très faible et le f a i t demeure que les d e u x chiffres donnés plus h a u t sont très différents; il y a u n fossé énorme entre le secteur agricole et le secteur industriel. On notera p a r contre 8,1 % de r e v e n u « divers » dans l'agriculture contre seulement 1.3 % dans l'industrie.

Energie et Industrie.

Les différents

secteurs industriels

:

E x a m i n o n s la p a r t d u chef de famille dans le revenu global ; elle est m a x i m u m dans le secteur « Textile-habillement ». Viennent ensuite la métallurgie et le secteur « énergie ». Le m i n i m u m est a t t e i n t pour les industries diverses n ' e n t r a n t pas dans les catégories indiquées dans le tableau. Il est curieux de constater que ce pourcentage semble être i n d é p e n d a n t d u revenu familial mensuel. Les d e u x plus forts pourcentages correspondent respectivement aux revenus m i n i m u m et maxim u m . C'est à notre avis u n des aspects du chômage l a t e n t : il y a moins une course au revenu m a x i m u m q u ' u n e course a u premier salaire. Ce qui importe s u r t o u t c'est qu'il y ait au moins le chef de famille qui exerce u n emploi stable. La recherche de l'amélioration d u revenu familial ne semble intervenir que bien plus t a r d .

Le

Commerce.

On notera que le revenu d u chef de famille ne compte que p o u r 74,3 % . La p a r t des autres membres de la famille est de 18,2 % . C'est u n chiffre assez considérable pour cette branche, et en t o u t cas très significatif. On retrouve là le fait que la p l u p a r t des petits commerces ne sont pas viables et la famille doit t r o u v e r u n a p p o i n t à l'extérieur. De plus, chez les très gros commerçants, l'exploitation perd son caractère familial et il est absolument n o r m a l qu'il y ait des revenus annexes. La p a r t des indemnités est ici é v i d e m m e n t très faible. Nous reprenons ci-dessous ce t a b l e a u p a r grande région.

115

Algérois.

Activité

Agriculture, forêt, pêche Énergie Industrie (ensemble) Métallurgie Bâtiment, TP, matériaux de construction, verre, céramique Textiles, habillement, travail des étoffes, cuirs, peaux Autres industries Transports Commerce Professions administratives et libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré Chefs de famille inactifs

Répartition des revenus en pourcentage

Revenu familial mensuel en NF

Total

179 410 433 511

100 100 100 100

70,2 80,0 74,4 83,9

17,7

376

100

229 517 598 370

Revenu Revenu Total du Indemdu chef des revenu nités de autres du familiales famille membres travail

Divers

14,2 2,2

87,9 80,0 88,6 86,1

2,8 20,0 10,9 13,1

82,5

8,9

91,4

8,3

100 100 100 100

87,3 63,6 70,2 73,9

3,7 23,4 10,1 19,1

91,0 87,0 80,3 93,0

9,0 12,4 14,9 2.2

628

100

64,6

17,4

82,0

11,4

6,6

544 94

100 100

54,1 16,1

16,6 37,9

70,7 54,0

24,2 13,9

5,1 32,1

188

100

25,9

26,5

52,4

18,1

29,5

E N S . DES ACTIVITÉS :

310

100

63,3

18,0

81,3

9,9

8,8

E N S . DES ACTIVITÉS NON AGRICOLES :

358

100

62,1

18,0

80,1

11,3

8,6

• —

9,3 —

0,5 0,8

0,3 —

0,6 4,8 4,8

La comparaison de ces trois tableaux (pp. 1 1 6 , 117 et 118) appelle quelques commentaires. En ce qui concerne le secteur agricole, le phénomène est très stable dans toute l'Algérie, on ne note que des différences mineures entre les trois igamies pour ce qui est des différents pourcentages enregistrés. Mais le revenu familial mensuel varie assez fortement suivant les régions : de 1 1 3 NF dans le Constantinois, il passe

116

Oranie.

Activité

Agriculture, forêt, pêche Énergie Industrie (ensemble) Métallurgie Bâtiments, TP, matériaux de construction, verre, céramique Textiles, habillement. travail des étoffes, cuirs, peaux Autres industries Transports Commerce Professions administratives et libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré Chefs de famille inactif

Répartition de9 revenus en pourcentage

Revenu familial mensuel en NF

Total

207 340 322 344

100 100 100 100

71,7 94,8 79,2 82,3

20,6

296

100

74,7

322 342 350 317

100 100 100 100

89,6 79,3 89,4 75,4

337

100

286 68

Revenu Revenu Total du Indemdu chef revenu des nités de autres du famifamille membres travail liales

Divers

1,1 5,2 7,4 10,8

6,6

10,7 6,9

92,3 94,8 89,9 89,2

12,6

87,3

11,5

1,2

17,8

89,6 92,4 89,4 93,2

1,3 5,2 10,0 1,1

9,1 2,4 0,6 5,7

74,1

21,0

95,1

3,7

1,2

100 100

77,9 27,7

8,5 2,4

86,4 30,1

6.6 19,5

7,0 50,4

89

100

16,0

7,1

23,1

23,6

53,3

E N S . DES ACTIVITÉS :

222

100

70,6

16,2

86,8

4,7

8,5

E N S . DES ACTIVITÉS NON AGRICOLES :

234

100

69,9

12,6

82,5

7,5

10,0





13.1 —



2,7 —

à 207 IS'F dans l'Oranie. Cette même différence se retrouve d'ailleurs pour l'ensemble des activités non agricoles où le revenu familial mensuel passe de 213 NF dans le Constantinois à 358 NF dans l'Algérois. Notons aussi des indemnités familiales nettement plus faibles en Oranie (4,7 % pour l'ensemble des activités, 7,5 % pour les activités non agricoles). 117

Constantinois.

Activité

Agriculture, forêt, pêche Énergie Industrie (ensemble) Métallurgie B â t i m e n t , T P , matér i a u x de construction, verre, céramique Textiles, habillement, t r a v a i l des étoffes, cuirs, p e a u x Autres industries Transports Commerce Professions administ r a t i v e s et libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré Chefs de famille inactifs

Répartition des revenus en pourcentage

Revenu familial mensuel en NF

Total

113 377 254 438

100 100 100 100

68,2 77,9 75,0 87,9

18,1 7,6 11,6

232

100

70,9

292 248 468 249

100 100 100 100

425

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef des revenu nités autres du famide liales famille membres travail

Divers

86,3 85,5 86,6 87,9

4,6 14,5 11,4 12,1

14,7

85,6

10,8

84,6 75,5 65,1 74,8

8,5 11,5 24,1 15,0

93,1 87,0 89,2 89,8

6,9 12,2 10,8 8,7

100

71,3

12,8

84,1

15,1

234 53

100 100

76,7 47,5

23,3 6,1

100,0 53,6

13,4

33,0

93

100

18,4

14,1

32,5

17,6

49,9

E N S . DES ACTIVITÉS :

177

100

64,7

14,8

79,5

10,9

9,6

E N S . DES ACTIVITÉS NON AGRICOLES :

213

100

64,2

13,5

77,7

12,8

9,5

118





9,1 —

2,0 —

3,6



0,8 —

1,5 0,8 —

LE

R E V E N U PAR ACTIVITÉ

COLLECTIVE S U I V A N T LA S T R A T E DE

Grandes

Activité

Agriculture, forêt, pêche Énergie Industrie Métallurgie, travail des métaux Bâtiment, TP, Matériaux de construction, verre, céramique Textiles, habillement, travail des étoffes, cuirs, peaux Autres industries Transports Commerce Professions administratives et libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré Inactifs

ENS.

DES A C T I V I T É S :

E N S . DES ACTIVITÉS NON AGRICOLES :

Revenu mensuel par famille en NF

RÉSIDENCE

villes.

Répartition des revenus en pourcentage

Total

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef revenu des nités de autres du famifamille membres travail liales

580 361 500

100 100 100

44,6 81,4 69,6

7,4 4,6 17,9

518

100

74,4

450

100

79,5

15,5

370 535 675 514

100 100 100 100

82,2 62,2 62,1 75,9

780

100

440 650 350

Divers

52,0 86,0 87,5

5,7 14,0 11,0

42,3

74.4

23,9

1,7

95,0

5,0

24,7 15,5 19,3

82,2 86,9 77,6 95,2

5,9 11,9 19,0 2,8

11,9 1,2 3,4 2,0

53,7

30,1

83,8

12,1

4,1

100 100 100

54,8 18,7 16,7

17,7 58,7 57,1

72,5 77,4 73,8

25,1 1,9 5,4

2,4 20,7 20,8

579

100

59,9

24,3

84,2

10,5

5,3

590

100

60,3

24,7

85,0

10,7

4,3





— •

1,5



Cette strate est caractérisée par des revenus très supérieurs à la moyenne pour l'Algérie entière. Par contre, la part du chef de famille est moins importante que dans le reste de l'Algérie (59,9 % en moyenne au lieu de 65,6 %).

119

Villes d'importance

Activité

Agriculture, forêt, pêche Énergie Industrie Mélallurgie, travail des métaux Bâtiment, TP, matériaux de construction, verre, céramique Textiles, habillement, travail des étoffes, cuirs, peaux Autres industries Transports Commerce Professions administratives et libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré Inactifs

Revenu mensuel par famille en NF

moyenne

(Kabylie

exclue).

Répartition des revenus en pourcentage

Total

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef des revenu nités autres de du famifamille membres travail liales

435 450 325

100 100 100

82,3

340

Divers

73,8

4,0 100,0 14,0

86.3 100,0 87,8

11,2

1,0

100

76,8

5,5

82,3

17,7



310

100

68,3

15,2

83,5

15,5

1,0

325 337 465 400

100 100 100 100

90,3 74,5 71,9 62,0

18,4 18,3 25,0

90,3 92,9 90,2 87,0

7,2 6,6 9,8 1,9

2,5 0,5 11,1

755

100

70,6

13,4

84,0

10,5

5,5

390 160 130

100 100 100

81,2 41,6 12,0

5,4 2,1 18,7

86,6 43,7 30,7

6,9 18,1 16,8

6,5 38,2 42,5

E N S . DES ACTIVITÉS :

390

100

67,2

15,4

82,6

9,1

8,3

E N S . DES ACTIVITÉS NON AGRICOLES :

382

100

65,1

16,9

82,0

9,8

8,2





4,1

9.6







On notera le fort abaissement des salaires dès que l'on passe dans une ville de moyenne importance. La part du chef de famille est nettement plus forte que dans les grands centres : elle dépasse même en moyenne celle donnée pour l'ensemble de l'Algérie. On voit là à nouveau l'illustration du fait suivant : il est plus difficile de trouver un second salaire conséquent dans une petite ville que dans un grand centre.

120

Villes de

Kabylie.

Répartition des revenus en pourcentage

Revenu familial mensuel en N.F.

Total

600

100

100



100





745

100

100



100





478 440 285

100 100 100

100 100 88,7











676

100

81,4

160 400

100 100

E N S . DES A C T I V I T É S :

500

100

75,4

4,8

80,2

18,6

1,2

E N S . DES A C T I V I T É S NON AGRICOLES :

500

100

75,4

4,8

80,2

18,6

1,2

Activité

Agriculture, forêt, pêche * Energie * Industrie Métallurgie, travail des métaux Bâtiment, TP, matériaux de construction, verre, céramique * Textiles, habillement, travail des étoffes, cuirs, peaux * Autres industries Transports Commerce Professions administratives et libérales Services domestiques. hygiène * Non déclaré Inactifs

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef des revenu nités de autres du famifamille membres travail liales





14,7

Divers

100 100 88,7

11,3



96,1

3,9











100

— •





100



R é s u l t a t s n o n significatifs.

Le revenu familial mensuel moyen est bien supérieur à ce qu'il est pour l'ensemble de l'Algérie (500 NF au lieu de 301 NF pour l'ensemble des activités non agricoles). Conséquence de ces salaires élevés la part du chef de famille atteint souvent 1 0 0 % , le revenu des autres membres de la famille est presque toujours nul. Pour les personnes actives, les indemnités familiales et les ressources diverses sont négligeables. On se rappellera utilement que c'est la Kabylie, tant dans les villes que dans 121

les campagnes, qui fournit le plus grand nombre de travailleurs musulmans à la Métropole, principalement dans les catégories dites « chômeurs » et « inactifs ». On retouve ce fait dans les deux dernières lignes du tableau (« non déclarés » et « inactifs ») où malgré des réponses peu précises apparaissent des appoints de revenus considérables. Communes

Activité

Agriculture, forêt, pêche Énergie Industrie Métallurgie, travail des métaux Bâtiment, TP, matériaux de construction, verre, céramique Textiles, habillement, travail des étoffes, cuirs, peaux Autres industries Transports Commerce Professions administratives et libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré Inactifs

Rurales

Revenu mensuel par famille en NF

hors Kabylie

(population

groupée).

Repartition des revenus en pourcentage

Total

Revenu Revenu Total du Indemnités revenu du Chef des famidu autres de liales famille membres travail

160 352 270

100 100 100

88,4 75,0 79,1

12,1

380

100

82.6

17.4

300

100

69.7

16,8

235 154 147 230

100 100 100 100

100 85,9 100 89,9

293

100

76,0

165 23 100

100 100 100

100 8,2 12,7

E N S . DES A C T I V I T É S :

185

100

E N S . DES ACTIVITÉS NON A G R I C O L E S :

193

100

9.6 —



1,7 —

98,0 75,0 91,2 100

86.5 100 87,6 100 89,9



25,0 8,8 —

13.5



12,4

Divers

2,0 — - -

— -



— —





5,6

4,5

76,0

23,0

1,0

6,6

100 8,2 19,3

82,1 8,7

9,7 72,0

73,1

5,9

79,0

11,0

10,0

69,9

5,0

74,9

13,3

11,8





— —



Des revenus très inférieurs à la moyenne caractérisent cette strate. La part du chef de famille reste assez considérable et le complément au 122

revenu familial est non pas apporté par des salaires supplémentaires mais par des indemnités familiales et des ressources diverses. On voit là à nouveau la difficulté qu'il y a pour une même famille à trouver plus d'un emploi lucratif. Communes

Activité

Agriculture, forêts, pêche Énergie Industrie Métallurgie, travail des métaux Bâtiment, TP, matériaux de construction, verre, céramique Textiles, habillement. travail des étoffes, cuirs, peaux Autres industries Transports Commerce Professions administratives et libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré Inactifs

Rurales

Revenu mensuel par famille en NF

hors Kabyiie

(population

éparse).

Répartition des revenus en pourcentage

Total

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef des revenu nités autres du famide famille membres travail liales

70,7 87,2 80,6

100 100 100

190

100

216

100

82,4

3,0

85,4

12,5

170 304 333 185

100 100 100 100

89,8 77,1 87,0 80,0

10,2 10,3 4,7 11,1

100 87,4 91,7 91,1

11,3 0,8 4,7

1,3 7,5 4,2

304

100

75,7

6,3

82,0

13,9

4,1

111 39 83

100 100 100

96,7 27,2 27,5

10,9 10,9

96,7 38,1 38,4

10,7 19,3

3,3 51,2 42,3

E N S . DES A C T I V I T É S :

153

100

69,2

13,9

83,1

7,6

9,3

E N S . DES A C T I V I T É S NON A G R I C O L E S :

162

100

68,1

7,9

76,0

12,2

11,8



6,5 —



91,6 87,2 87,1

2,4 12,8 11,3

168 234 267

100

20,9

Divers

100







6,0 —

1,6 —

2,i



Cette population rurale éparse connaît les revenus les plus faibles. Elle se distingue de la population agglomérée par une part plus grande prise par les autres membres de la famille. 123

Communes

Activité

Agriculture, forêt, pêche Énergie Industrie Métallurgie, travail des métaux Bâtiment, TP, matériaux de construction, verre, céramique Textiles, habillement. travail des étoffes, cuirs, peaux Autres industries Transports Commerce Professions adminitratives et libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré Inactifs

Rurales

Revenu mensuel par famille en NF

kabyles

(population

groupée).

Répartition des revenus en pourcentage

Total

Revenu Revenu Total du Indemdu Chef des revenu nités famiautres du de liales famille membres travail

168 505 304

100 100 100

63,3 79.2 80,3

16,3

560

100

300

Divers

9,3

79,6 79,2 89,6

4,1 20,8 7,8

93,9

0,8

94,7

5,3



100

78,9

15,1

94.0

2,9

3,1

130 192 215 204

100 100 100 100

75,0 62,9 81,1 99,4

25,0 8,1 13,3

100 71,0 94,4 99,4





23,2 5,6 0,6

301

100

77,0

12,0

89,0

9,3

430 63 154

100 100 100

48,0 27,8 25,9

32,0 12,6 10,2

80,0 40,4 36,1

19,9 17,0

20,0 39,7 46,9

E N S . DES ACTIVITÉS :

172

100

57,7

11,6

69,3

10,2

20,5

E N S . DES ACTIVITÉS NON AGRICOLES :

190

100

56,0

10,3

66,3

12,0

21,7







16,3 —

2,6

5,8 — —

1,7

Si les villes kabyles se distinguent par un revenu élevé, la campagne kabyle n'a pas par contre un statut privilégié. La moyenne des revenus y reste désespérément faible comme dans tout l'ensemble de la campagne algérienne. Le revenu du chef de famille étant peu élevé, l'importance prise par les appoints venus de Métropole n'en est que plus grande. (On se souvient qu'en Kabylie, les pourcentages de familles inactives ayant au moins un travailleur en Métropole sont sensiblement les mêmes tant en ce qui concerne la ville que la campagne.) Pour les inactifs ce sont 53,9 % des ressources qui ne proviennent pas du travail fourni par la famille. 124

Communes du Sud (population

Activité

Revenu mensuel par famille en NF

Agriculture, forêt, pêche Énergie * Industrie Métallurgie, travail des métaux* Bâtiment, TP, matériaux de construction, verre, céramique Textiles, habillement, travail des étoffes, cuirs, peaux * Autres industries Transports Commerce Professions administratives et libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré Inactifs

groupée).

Répartition des revenus en pourcentage

Total

Revenu Revenu Total du Indemrevenu du Chef des nités autres du famide Famille membres travail liales

Divers

205

100

69,5

23,3

92,8

1,0

6,2

220

100

83,3

16,2

99.5

0,5

— •

164

100

84,4

14,5

98,9



1,1

250 263 270

100 100 100

79,0 80,5 29,4





19,5

60,5

21,0 80,5 89,9

413

100

87,6

12,0

99,6

0,4

272 18 82

100 100 100

42.9

57,1









41,1

28,7

69,8

10,1

100 20,1

ENS. DES ACTIVITÉS :

193

100

70,4

22,5

92,9

1,4

5,7

ENS. DES ACTIVITÉS NON AGRICOLES :

205

100

73,5

20,0

93,5

3,0

3,5

— —

100

— •



10,1 —



* Résultats non significatifs. La part du chef de famille reste forte malgré la présence de certaines familles du type patriarcal dans le Sud. Le phénomène le plus intéressant reste l'absence totale de revenus annexes : indemnités familiales inexistantes, revenus divers négligeables.

125

CHAPITRE

XII

DIPLOMES ET QUALIFICATION TECHNIQUE Dans ce chapitre, nous donnons quelques chiffres relatifs a u x diplôme o b t e n u s p a r les m u s u l m a n s . Ces diplômes ont été divisés en deux catégories : diplômes d'enseignement général et diplômes d'enseignement technique. E n ce qui concerne l'enseignement général le premier stade r e t e n u a été le certificat d ' é t u d e s primaires. Nous sommes malheureusement dans l'impossibilité de donner des détails sur l'enseignement antérieur à ce certificat. L ' é t u d e se divise en q u a t r e parties : nous examinerons successivement l'obtention des diplômes s u i v a n t l'activité collective et la catégorie socio-professionnelle des individus, suivant la catégorie socio-professionnelle d u chef de famille, et enfin selon l'âge de l'intéressé. L ' é t u d e a été faite pour les deux sexes.

126

I . É T U D E SUIVANT L ' A C T I V I T É

COLLECTIVE

TOTAL :

3 933 3430

B accalauréat

H m

Enseignement supérieur Droit Lettres Médecine Enseignement supérieur Sciences Enseignement supérieur autres

Agriculture 1 959 1 917 32 20 Energie Métallurgie, travail des 54 métaux 80 Bâtiment, TP, matériaux de construction. 360 316 verre, céramique Textiles, habillement, travail des étoffes. 54 cuirs, peaux 62 155 220 Autres industries 122 Transports 88 Commerce 498 366 Professions administra330 tives et libérales 439 Services domestiques, hygiène 48 40 113 Non déclaré 90

C. E. P.

Sans diplôme

Activité collective

Nombre de personnes interrogées

Sexe Masculin.

N.D.

1

1

36 12 26 35 8 58 34 120

4



7



4



2



9

2

67

30

1

8 19

4

423

54







1 1

• —

5





2 —

4

2 — —

3

7

1

10

5

Dès à présent, il apparaît que ce sont 87 % des musulmans qui ne possèdent aucun diplôme d'enseignement général. Seulement 1,3 % d'entre eux possèdent le Brevet élémentaire. Une réussite plus grande reste l'exception. On remarquera que les professions administratives et libérales attirent pratiquement la totalité des personnes diplômées. En ce qui concerne l'enseignement technique les résultats sont les suivants :

127

1959 1948 Agriculture 32 31 Energie Métallurgie, travail des 74 80 métaux Bâtiment, T P , matériaux de construction, 360 354 verre, céramique Textiles, habillement, travail des étoffes, 62 cuirs, peaux 61 220 Autres industries 211 122 Transports 119 498 Commerce 489 Professions administratives et libérales 439 425 Services domestiques, hygiène 48 48 Non déclaré 113 113

TOTAL

:

3 933 3 873

Maçon

_

Autres

Fer

Secrétariat

Bois

Commerce

Sans diplôme technique

Nombre de personnes interrogées

Activité collective

1



6



3



1



N.D.

1 1



2



1 7 2

9

• —



















































21

18

2

1 1

2

2



•— —

4



• • 13

•—



2

2

2



2 —

4



7

3

C'est plus de 98 % des intéressés qui ne possèdent aucun diplôme d'enseignement technique. Ces deux chiffres de 87 % et 98 % n'appellent q u e peu de commentaires; tout au plus pouvons-nous constater q u e l'enseignement technique est loin de relayer l'enseignement général. C'est évidemment l'industrie qui monopolise en f a i t les rares personnes possédant une certaine qualification.

128

Agriculture Energie * Métallurgie, travail des métaux * Bâtiment, T P , matériaux de construction, verre, céramique Textiles, habillement, travail des étoffes, cuirs, p e a u x Autres industries Transports Commerce Professions administratives e t libérales Services domestiques, hygiène Non déclaré

TOTAÏ.

:

25

5

2

3 1 1 2

3 1 1

C.E.P.

B.E.

ï

"3 uo a m

«.ti d

Enseignemen supérieur Sciences Enseignemen supérieur autres

26

+J es

Enseignemen supérieur Dro Lettres Médeci

Activité collective

Sans diplôm

Féminin.

Nombre de personne; interrogées

Sexe

N.D.

1

1

2











































































22

5

39 8

38 6



107

81

10

6

10

1



2

12

1

3

1



* Résultats non significatifs. L a p e t i t e s s e d e l'échantillon n o u s e m p ê c h e d e tirer d e s c o n c l u s i o n s précises. O n remarquera c e p e n d a n t la proportion n o n négligeable d e m u s u l m a n e s possédant le B r e v e t élémentaire e n ce q u i concerne professions administratives

les

et libérales.

Sur ces 1 0 7 personnes, 4 seulement o n t déclaré posséder u n d i p l ô m e d'enseignement

technique.

129

I I . É T U D E SUIVANT LA C A T É G O R I E

Sexe

SOCIO-PROFESSIONNELLE

Masculin. m 4) » tf g ^ C. S.P.

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales Cadres supérieurs Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, Police Chômeurs Inactifs

TOTAL :

S G » 3 2 o

3£ 2 IH l s «.s TJ

p,

C.E.P. B.E.

na« en

1099 1080 781 795 148 192 339 266 16 32 6 86 37 150 67 926 770 104 84 173 152 1 1 30 28

a '3 '1 ao-o a g s S-S o AI®- ite-g S'C v «V« a a 5H § 8 « W3» w "•J UH V

« 15 12 40 69 5 32 66 148 18 17

4 4 7 3 14 14 3 1 3

3 933 3 430 423

54

a S S s V « l« ' ÎI Hö »

ï

s

10

Le stade du Brevet élémentaire est r a r e m e n t dépassé. Seuls les cadres et les personnes exerçant u n e profession libérale ont u n brevet d'enseignement supérieur. Chez les agriculteurs et les salariés agricoles, déjà le certificat d'études primaires reste l'exception.

130

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales Cadres supérieurs Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, Police Chômeurs Inactifs

1099 1094 795 790 192 186 339 334 32 32 6 6 86 80 150 140 906 926 104 104 173 170 1 1 30 30

TOTAL

3 933 3 873

:

Fer Maçon

Secrétariat

Bois

Commerce

Sans diplôme

Nombre de personnes interrogées

C. S. P.

1 —

2

Autres N.D.

1 4





— •







































2 2 — — —

9 —

2

— •

1

2 —

4 6 6

— .





— .









4 4 —

5 — — —

4 -—.

1



4

13



2

2

21

18

Cadres moyens, ouvriers et employés possèdent quelques connaissances techniques. On remarquera combien la moindre qualification entraîne ici une promotion dans l'échelle sociale. Les trois catégories citées plus haut se caractérisent en effet par une certaine stabilité d'emploi, qualité hautement recherchée par les travailleurs musulmans»

131

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants * Professions libérales * Cadres supérieurs * Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, Police * Chômeurs * Inactifs

TOTAL :

Enseignement supérieur Sciences

B.E.

Enseignement supérieur Droit Lettres Médecine

C.E.P.

Baccalauréat

C. S. P.

Sans diplôme

Féminin. Nombre de personnes interrogées

Sexe

Autres

N.D.

7

7

17

16

6

6

11

2

2

6

1









13

1

4

6

2





















1 —

5

4

1

46

43

3

2

2

107

81

10

• —

12



3

1

— —



* Résultats non significatifs.

Malgré le petit nombre de personnes interrogées 011 notera cependant une proportion n o n négligeable et en t o u t cas significative de personnes possédant le B r e v e t élémentaire, ou m ê m e le B a c c a l a u r é a t chez les musulmanes cadres m o y e n s ou employées. Si le nombre de jeunes filles f a i s a n t des études est restreint il semble bien par contre qu'elles soient décidées à pousser ces études le plus loin possible.

132

III. ÉTUDE

CATÉGORIE

SOCIO-PROFESSIONNELLE

DU CHEF

DE

FAMILLE

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales Cadres supérieurs Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, Police Chômeurs Inactifs

1 1 6 7 1 136 662 673 175 239 360 273 20 47 2 7 38 71 107 51 703 808 81 118 157 141 32 29 147 119

26 10 57 80 11

TOTAL

3 933 3 430

423

:



25 39 96 36 13 3 27

Enseignement supérieur Droit Lettres Médecine Enseignement supérieur Sciences I Enseignement I supérieur autres

C.E.P.

B.E.

Baccalauréat

C.S.P. du chef de famille

Sans diplôme

Masculin. Nombre de personnes interrogées

Sexe

S U I V A N T LA

















— •



4 1

1 7 6 12 2 6 13 5 — .

3

2 3 2

— — —

3



























1 2





N.D.

— — — —

1



1



4



































1

10

5

54

3

7

1

Il était à prévoir que c'est chez les cadres et les personnes exerçant une profession libérale que l'on trouverait le plus de diplômes de l'enseignement supérieur. Ce tableau doit être comparé au tableau donnant la répartition des qualifications suivant la catégorie socio-professionnelle dî l'individu (et non plus du chef de famille). L a difficulté provient du fait que certains individus sont eux-mêmes chefs de famille. On remarquera essentiellement que dans le tableau ci-dessus, le nombre de patrons artisans et commerçants est sensiblement plus fort que dans le tableau précédent (patrons artisans : 239 au lieu de 192 — commerçants : 360 au lieu de 339). Or ce sont surtout des professions à ciractère traditionnel, assez fermées, où il est très difficile d'entrer si l'on n'est pas introduit. On peut donc en conclure qu'il y a émigration hirs de ces professions dès qu'il y a un commencement de qualification. Ce transfert semble se faire exclusivement vers les catégories « ouvriers » « employés » et « cadres moyens ». On retrouve ici le fait signalé plusieurs f(is dans cet ouvrage, à savoir que les catégories des patrons artisans et commerçants ne constituent pas dans leur ensemble une élite mais qu'au contraire l'état de stabilité des employés ouvriers et à plus forte raison dis cadres, reste pour les premiers l'illustration d'une existence meilleure à laquelle ils s'efforcent de parvenir. 133

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales Cadres supérieurs Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel de service Armée, police Chômeurs Inactifs

1 167 1 162 673 667 239 231 360 355 47 47 7 7 71 66 107 102 808 788 118 118 154 157 32 32 144 147

TOTAL

3 933 3 873

:

Fer

Maçon

1 —



2

2 —

2

Secrétariat

Bois

Commerce

Sans diplôme

C.S.P. du chef de famille

Nombre de personnes interrogées

On peut mettre en évidence un second transfert des ouvriers et employés vers les cadres moyens, mais la petitesse de l'échantillon rend ceci difficile. On remarquera cependant l'augmentation sensible du nombre des « cadres moyens » entre les deux tableaux et surtout on examinera de très près le fait que parmi ceux possédant aujourd'hui le Brevet élémentaire et le Baccalauréat une proportion non négligeable provient d'une autre classe sociale — classe sociale évidemment inférieure, c'est-à-dire celle des ouvriers et employés — (14 brevets élémentaires au lieu de 6) (1 baccalauréat au lieu de 0). Nous ne prétendons pas chiffrer avec précision ces transferts d'une classe à l'autre. L'important est que ces phénomènes existent et cela ne semble pas douteux.









— •



— —



9





2





2 4

3 3 6



1 —

2 —

— •



5

— —

4 1



3 4

13



2

2

21

L à encore on notera un transfert très net vers la classe des ouvriers et employés (employés : 107 au lieu de 150; ouvriers : 808 au lieu de 926)'

134

4 4







Autres N.D.

18

Agriculteurs Salariés agricoles Patrons, artisans Commerçants Professions libérales Cadres supérieurs Cadres moyens Employés Ouvriers Personnel service Armée, police Chômeurs Inactifs

TOTAI, :

9 13 12 1 4

9 12 8 1

9 4 11 30

2



Enseignement supérieur Sciences Enseignement supérieur autres

B.E.

Enseignement supérieur Lettres Droit Médecine

C.E.P.

Baccalauréat

C.S.P. du chef de famille

Sans diplôme

Féminin. Nombre de personnes interrogées

Sexe

N.D.

1



4

— • —

3

1









— —

2 12

107



10 30 —

9

81

2 4 1 O L, 1

10

5 —





























— •









2

12

3

1



L a comparaison du tableau ci-dessus avec celui donnant la répartition des diplômes suivant la catégorie socio-professionnelle des intéressées se trouve facilitée du fait que les femmes sont rarement chefs de famille. L à encore on peut noter un transfert des commerçants patrons artisans non pas vers les ouvriers mais vers les employées et même les cadres moyens. Ceci confirme l'idée énoncée plus h a u t ; si promotion il y a, celle-ci est rapide et conséquente, les chefs de famille aptes à donner de l'instruction à leurs filles étant en général des personnes d'esprit moderne et pouvant se permettre certains sacrifices. De plus, pour beaucoup d'emplois typiquement féminins, le marché est loin d'être saturé.

135

IV.

391 389 467 720 654 298 211 175 70 55

62 59 62 109 74 26 14 12 3 2

3 933 3 430

423

5 8 12 6 16 3 2 —

Enseignement supérieur Sciences Enseignement supérieur autres

459 458 544 841 749 329 231 188 74 60

B.E.

Enseignement supérieur Droit Lettres Médecine

C.E.P.

Baccalauréat

Sans diplôme

à 1 9 ans à 2 4 ans à 2 9 ans à 3 9 ans à 4 9 ans à 5 4 ans à 5 9 ans à 6 4 ans à 6 9 ans ans et plus

TOTAL :

DES INDIVIDUS

Masculin.

Classes d'âge

14 20 25 30 40 50 55 60 65 70

SUIVANT L ' A G E

Nombre da personnes interrogées

Sexe

ÉTUDE

_ —

1



2 —



4 1





— •



2 2 2











2



1 1 2

1



N.D.

— —

2









1









1



1

2

54

3

7

1

10

Pour les 4 classes d'âge de 14 à 39 ans, le pourcentage d'individus sans diplôme est remarquablement constant : 85 % . I l augmente régulièrement mais faiblement pour atteindre 93 % dans la classe de 60 à 64 ans. I l est assez frappant de constater qu'aucun progrès n ' a été fait chez les jeunes gens ayant actuellement plus de 14 ans. E n ce qui concerne le certificat d'études primaires le pourcentage de titulaires est lui aussi assez peu variable dans les premières classes d'âge. Il oscille autour de 12,7 % et ne diminue nettement (10 % à peine) qu'à partir de 4 0 ans. Ensuite la diminution est très rapide. Les études étant peu rapides en Algérie nous préférons ne pas tenir compte de la première classe d'âge en ce qui concerne le Brevet élémentaire. L à encore on ne voit guère de progrès chez les classes nouvelles. Le pourcentage de personnes possédant le Brevet élémentaire évolue autour de 20 % . Le nombre de diplômes de l'enseignement supérieur est trop faible en lui-même pour pouvoir tirer des conclusions. Il n'apparaît pas de façon évidente en tout cas que les classes les plus jeunes soient privilégiées par rapport à leurs aînées. Il apparaît nettement que l'enseignement technique est le fait des classes nouvelles. Pratiquement inconnu des gens ayant maintenant plus de 50 ans, il connaît aujourd'hui une faible audience et les progrès semblent encore bien timides. 136

5

S "S, p. B

à 19 ans à 24 ans à 29 ans à 39 ans à 49 ans à 54 ans à 59 ans à 64 ans à 69 ans ans et plus

TOTAL :

Maçon













Autres N.D.

2 3 3 6

— —

2

1















3 5 2 5 6



2





2 11 2 —

1





1 —

— •







2 —

1

















— •









13



21

18

4

2

o

Féminin

Classes d'âge

14 20 25 30 40 50 55 60 65 70

Fer

Secrétariat

454 450 537 816 739 329 228 187 73 60

3 933 3 873

TOTAL :

Sexe

459 458 544 841 749 329 231 188 74 60

Bois

Commerce

à 19 ans à 24 ans à 29 ans à 39 ans à 49 ans à 54 ans à 59 ans à 64 ans à 69 ans ans et plus

Sans diplôme

14 20 25 30 40 50 55 60 65 70

Nombre de personnes interrogées

Classes d'âge

9 13 9 22 29

6 7

6 3 3

107

ai acd C/2

C.E.P.

âo-S

B.E. «a

S =* _ S 4Ï 4) 4) I> E-r QS 0 'S N.D. f î - 8 • —« rv > Sen S 3 aM H

7

8 1

18 25 5 5

6 3 3

81

10

12

Malgré la petitesse de l'échantillon, apparaît nettement la promotion de l'élément féminin. Les diplômes sont obtenus par les plus jeunes depuis une trentaine d'années seulement. Mais là non plus nous n'avons pas nettement un progrès rapide et considérable dans l'enseignement 137

CHAPITRE

XIII

ÉVOLUTION DE LA FAMILLE ALGÉRIENNE RELATIONS ENTRE LES

C.S.P.

DU P È R E E T DU F I L S

En ce qui concerne l'agriculture dans son ensemble (agriculteurs et salariés agricoles) l'importance des éléments placés sur la diagonale (49 % pour les agriculteurs et 61,5 % pour les salariés agricoles) montre bien la difficulté qu'il y a pour un fils de paysan à exercer une autre activité qu'agricole. Le nombre d'inactifs est sensiblement plus faible que dans les autres catégories ce qui s'explique par le fait que la moindre exploitation agricole peut donner un semblant d'activité à chacun. Quant aux fils des patrons, artisans, commerçants et membres des professions libérales, ils deviennent très souvent employés ou ouvriers et c'est là le phénomène essentiel. Une fois de plus nous voyons que le commerçant musulman est rarement satisfait de son sort et désire une autre profession pour ses enfants (voir partie sociologique) — or la classe immédiatement supérieure est manifestement ici celle des ouvriers et des employés. On constatera d'ailleurs que ce mouvement est à sens unique. Les fils d'employés et ouvriers ne deviennent pratiquement jamais ni artisans ni commerçants. Par contre, ils connaissent une inactivité assez grande, comparable à celle des fils de chômeurs et inactifs.

138

o o o o o o o o

aatjoj 'sanuy

OU! m o ' l / í r í h-" M N «) n Tf

CO LO © © *0 W ©\ CO VO CO VO CO co Tfi

M © ©^ ©^ IO CO Tri IO ^HT-ÍTH

N M CO »1 O^O^^ oí r f O C¿ \¿ KO o£ T-I M MT-I

c^ io tí o

l i m I

i r1 o'

33IAJ3S 3p punoeiaj

M ! a^ TH o' 1 o ' t í

ejauAtif)

o «5 e i

eua.íora sajpB^

io io co co c S O V ^ •J »« " O.

4}

O 3* s - S* g

o

4,0

26,0 40,0 96,0 87,0 95,0 93,0 78,0 78,0 72,0 16,0

2,4

71,6

5,0 5,0 1,0 3,0 6,0

Inactifs

3

ja a CJ T3

7.0

S 2 ' >co D O H ™ c. a -a -S 91 «i m ¡S tz & 1,0

71,0 46,0 4,0

2,0

11,0

2.0

3,0 3,0

2,0

16,0 22,0 28,0

0,9

0,2

•fi «

4,0

3 « .2

G) V +J

43

o "o. 6 W

"E

ft

> 3

O

0,1 0,2 0,3 6,0 12,3 26,6 21,0 33,5

0,4 2,5 1,3 9,3 38,0 31.2 17.3

100

100

V O

2 »

£-9

2,8 2,4 7,7 7,4 20,2 19,6 21,3 18,6

100

v « S a S A° •«¡A«

t-H



4,2 50,8 45,0

100

Sauf en ce qui concerne les commerçants, la proportion de revenus supérieurs à 1 000 N F est supérieure à la moyenne et cela d'une façon souvent assez sensible.

186

S »EN "3L " >> i H -a 'C -ö « £ « 2 « a M

a p

j n o t

13

co

.

o

b

o c o o o i r a v o v o r ^ c o œ ^ O co" O * O T}«' t - ^ i r a -rH t H r O n W O r i r i r i P ì h t O r H T H ^ H r l r H r i r i r H r H r i

a 0-

r -

142,5

sauuo[oa

0) »ÏJ

S

'Cd s a j a i u i a j d

*

h

a o ^ 0

M ^0

20,8

s

Ì-

s a d n n j o u j (IBABJ1

*H

,2

§

CO i E 1 S (,X - Xt)> = V (,X) + 2

~

+ ^

n

^

/V Un estimateur de V ( S X) sera donc donné par :

Le dernier terme sera estimé par une expression de la forme : -, S

4

car ES $

= J E

$ iV =

a?,

Il joue un rôle en général négligeable. Remarque

fondamentale.

L'estimateur V (,X) ne dépend pas explicitement du nombre d'enquêtes réalisées : en effet d'après la formule précédente : it

S» (X. -

Â)2

est, à un facteur près, un estimateur de V (,X) et le calcul de ce terme inclut implicitement une partie de la variance intra-communes. Erreur d'échantillonnage

probable.

Nous analyserons la variabilité de deux « variables ». 1° La variable « effectifs ». Nous déterminerons d'abord la variabilité de l'estimation d'une moyenne de personnes par famille, puis la variabilité d'une moyenne ou d'une proportion de chefs de familles. Nous serons pratiquement à même de donner alors la variabilité sur une proportion ou un total de personnes quelconque. 2° La variable « temps de travail ». Nous analyserons les résultats empiriques observés puis nous nous efforcerons de dégager des lois suffisamment générales qui permettront 239

de déterminer ensuite la variabilité d'un résultat quelconque donné dans le texte. Trop de biais peuvent être introduits dans les variables « Revenu », pour qu'un calcul, théoriquement possible, ne risque pas d'induire en erreur le lecteur et de lui faire croire à une précision illusoire. 3 a) NOMBRE a) Population

MOYEN

active

DE

PERSONNES

PAR

FAMILLE

(Musulmans)

totale.

1. L a variance théorique de la distribution des familles suivant leur dimension est approximativement de a 2 = 5,947. L a variance théorique portant sur un échantillon de n = 50 familles est n g 2 = 50 X 5,947 = 298,35. L a variance empirique entre les unités secondaires d'une même strate est donnée par le tableau suivant : strates : variance \ \ :

2 692

6 68

7 272

10 743

E u égard à la perte de variance due à la l r e opération de redressement et un nombre de points-échantillons, la variance théorique aurait dû être alors : strates : variance : Ce forte Ce taine

2 42

6 9,6

7 18

10 56.

qui met en évidence l'existence pour chacune de ces strates d'une variabilité inter-locale (ou intra-strate). phénomène semble revêtir une importance démographique cer(voir plus bas).

2. L a variance de la moyenne de chaque strate est égale, d'après 71 (T^

co qui précède, et à un facteur près, à Vj, augmenté de — ^ où N est la moyenne de l'effectif des familles dans les communes de la strate; ce terme est négligeable devant Vj.

Strates

Vi

Proportion de communes doublées o/ /o

2

692 68 272 743

37,0 5,5 8,5 66,0

6 7 10

240

Taux Nombre de points de sondage échantillons îo degré ( % )

8 34 16 4

18,0 3,7 4,4 3,5

Variance

Ecart-type

0,055 0,009 0,007 0,100

0,28 0,08 0,08 0,30

La variance de la strate 1 est approximativement donnée par 2QR v 1 21 La variance globale sera obtenue au moyen du tableau que voici : 10 000 n 2 -

1 2 6 7 10

6,5 11,7 51,7 18,6 10,6

-

10 000CT2v(x s )

v(.x)

Strates (#)'

0,0153 0,0530 0,009 0,007 0,100

42

137 2770 345 112

0,630 5,550 2,490 0,242 1,120

10 000 V (X) = 12,032, soit V (X) = 0,0012 ; a = 0,034 ; y #

# 2 %.

1,5

La précision obtenue est donc excellente, mais ne doit pas faire illusion, car les défauts d'une base de sondage aussi hétéroclite que celle-ci imposée peut introduire une erreur-type supérieure et de surcroît plus difficilement appréciable. S) Types

d'actifs.

L'écart-type intercommune, rapporté à la moyenne familiale est donnée dans le tableau qui suit. Moyenne (m) et écart-type (s) intercommunes du nombre moyen de types d'actifs rapporté à 100 familles. Types d'actifs (1)

Strates 9

2

1

*6

S î S 1

7

7

10

i

(

(l) + (2)

(2)

(3)

(4)

(5)

((>)

(')

Ensemble

m s

106 29

110 32

8 2

12 13

6 2

16 13

22 19

12 8

172 52

m s

80 29

92 22

14 18

6 7

8 9

18 12

14 11

8 11

172 16

m s

66 33

70 34

8 7

8 10

6 10

26 17

16 10

12 11

134 33

m s

160 27

23 45

74 22

10

2

16

22

10

272 54

241

On notera qu'il existe une corrélation entre les valeurs moyennes et les caractéristiques du second ordre de la dispersion (voir graphique n° 1, p. 245). Des calculs analogues, à ceux du paragraphe A, permettent d'effectuer le calcul de l'erreur-type d'échantillonnage. Ecart-type

du nombre

moyen d'actif,

en

%

Types d'actifs (1)

(l)+(2)

(2)

(3)

1 2 6 7 10

7 36 5 2,7 15,6

7 44 4 2,7 25,5

3 3 3 0,5 12

1 13 2 0,8

Ensemble

6

5

4

2

Strates

y) Analyse

de la

(4)

2 5 2 0,8

Ensemble

(5)

(6)

O)

2 2 2

2 15 2 0,8

1 10 2 0,9

1,2

12 23 3 2,5 —

2

3

3

2

3,4

variance.

Il convient maintenant d'analyser la variance introduite par chacun des degrés de sondage. La variance de la moyenne des unités du 1 e r degré est de l'ordre de 5,947 # 0,1189 # 50

0,12.

La variance totale correspondante est de l'ordre de 0,2700. La variance de la moyenne des unités primaires est, aux fluctuations aléatoires près obtenue par différence soit : 0,15. Il s'ensuit que l'écart-type d'une estimation obtenue pour un nombre moyen n d'enquêtes, tel que n 50 = P . est donné par l'expression a (p) #

a (1) X

1

/ /

^

1

p'

Le tableau qui suit donne l'accroissement relatif de l'écart-type pour différentes valeurs de p P °(P) c(l)

242

20%

10%

5%

4%

2%

2,2

2,3

3,3

4,0

7,1

Résultats : De la remarque fondamentale à laquelle nous a conduit la recherche d'un estimateur de la variance (§ 2 c), d'une part, et de la remarque précédente qui tend à mettre en évidence une relation empirique entre moyennes et variances, il résulte que l'écart-type d'une estimation donnée est fonction uniquement de la valeur de cette variable. Pour des résultats provenant des différentes strates avec une composition non trop différente de la moyenne, le tableau suivant résume les calculs. Notons toutefois que l'ajustement qui a permis d'élaborer ce tableau tend à donner des valeurs de l'écart-type légèrement supérieures à celles précédemment calculées. Nombre moyen de personnes par famille 100 K

20

10

strates ui b a i n e s (1) et. (2)

(

strates rurales ( 6 ) + (7) + (10)

/ )

(

{

3,7 Y=

a Y

= -

37

4,3 22 %

%

1,8 18 %

24 % 10,5 %

30

5,2 14 %

2,5 8 3 °/o/

4,5 \ 1 Y = 45 %

5,3 26 %

6,4 21 %

Ensemble ( a = 1,5 d e s s t r a t e s j Y = 15 %

1,8 9 %

2,2 7 %

strates (1)

70

50

6,2 12 %

3,0 6,0 %

7,6 19 %

2,6 5,2 %

7,4 10 %

%)

150

100

200

400

500

8,3 9,8 10,8 14,6 16 8,3 % 6 , 6 % 5 , 4 % 3 , 9 % 3 , 1 %

4,0 3,6 5,1 % 4 %

9,1 14 %

(en

4,8 3,2 %

1 0 , 2 % 12 a 10,2 °

3,1 3,5 4,1 4 , 7 % 3 , 5 % 9 fi

5,2 2,6 %

14,5

7,0 1,7 % 18

7,8 1,5 % 20

o/ 7 , 2 % 4 , 5 % 4 , 0 % /o

0/ /O

4,5 2,2 %

6,0 6,7 1,5 % 1,2 %

Lorsque l'on veut déterminer un coefficient de variation attaché à une variable, on doit tout d'abord voir au moyen de quelles strates la variable a été calculée (en général : grandes villes seules, villes, campagnes, ou ensemble); à chaque valeur de celle-ci correspondent alors deux nombres, écart-type et coefficient de variation. 3 b)

R É P A R T I T I O N D E S CHEFS D E SUIVANT L'ACTIVITÉ

OU LA CATÉGORIE

FAMILLE

COLLECTIVE

SOCIO-PROFESSIONNELLE

A. Une recherche du même type a conduit à l'élaboration du tableau suivant, donnant l'écart-type d'un estimateur pour une proportion de chefs donnée; le même tableau est valable qu'il s'agisse de catégories sociales ou d'activité collective. 243

Proportion de chefs a y a n t une activité collective ou a p p a r t e n a n t à une catégorie sociale donnée (en % ) .

K

5

0

Strates urbaines

( |

Strates rurales

j j

Ensemble

j

0 0 0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

95

0 1 1,5 1,8 2,1 2,3 2,4 2,3 2,1 1,8 1,5 1 16 32 64 96 128 160 182 214 286 288 304 320 3,2 5,0 5,9 6,9 7,5 8,0 7,5 6,9 5,9 5,0 3,2 0

es p

= =

a(p)

=

Nombre de personnes de moins de 14 ans par famille

sa M

0

1

2

3

2 4 5 1 2 2 1 2

6 3 4 1 3 4 2

4 2 6 2 3 2 2

19

23

25 13 31 20 23 21 11 6

36 24 82 55 84 82 36 19

1,44 1,84 2,64 2,75 3,65 3,90 3,27 3,16

11 2 5 7 1 1 2

150

418

2,78

29

21

4

5

6

7

8

1 3 1 1 1

1 1 1

2 1

7

3

3

2 2 5 2 6 3 1 3

22

5 4 6 5 1

23

II.

LA

D U R É E DU

SÉJOUR

T a b l e a u II.1. — Répartition de la population du sous-échantillon et de Vêchantillon principal suivant la durée du séjour (en pourcentages). moins d'un an Échantillon principal Souséchantillon

1 an à 5 ans à moins de moins de 5 ans 15 ans

15 ans et plus

Né au lieu Total de résides dence réponses

3,8

20,2

10,2

23,7

41,7

100

1,4

17,8

10,0

32,1

38,5

100

38,5 % seulement des chefs de famille sont nés au lieu de leur résidence actuelle, alors que 29,2 % y sont installés depuis moins de quinze ans et 19,2 % , soit à peu près une personne sur cinq, depuis moins de cinq ans. Ces chiffres, très voisins de ceux qui sont fournis p a r l'échantillon principal, témoignent de l'ampleur des migrations internes de la population algérienne et, en particulier, de l'importance de l'exode rural. A l'intérieur de chaque catégorie socio-professionnelle, la répartition p a r a î t conforme; seule la catégorie g r o u p a n t employés, personnel de service, armée et police, présente d'un échantillon à l'autre de légères différences. T a b l e a u II.2. — Répartition suivant la durée du séjour et la catégorie socio-professionnelle. Catégorie socioprofessionnelle

Total moins 1 an à 5 ans à 15 ans Né au des d'un moins moins et plus lieu de résidence réponses an de 5 ans de 15 ans N

% N

/o N

Salariés agricoles Manœuvres et ouvriers 14 28,0 5 Artisans et commerçants 1 2,5 3 7,7 2 Employés et pers. de service 1 5,0 1 5,0 4 Cadres et prof, libérales 3 33,4 1 Chômeurs 1 12,5 1 Inactifs 3 16,7 1 2 1,3 25 16,7 14

/o

N

/o

N

/o

N

/o

N. D. N

%

Total N

/o

6 100

6 100,0

6 100

28,0 13 26,0 18 36,0

50 100,0

50 100

38

97,5 1 2,5

39 100

17

85,0 3 15,0

20 100

8 88,9 1 11,1 8 100,0 13 72,2 5 27,8

9 100 8 100 18 100

5,3 16 41,0 16 41,0 20,0

3 15,0

8 40,0

11,1 2 22,2 2 22,2 12,5 3 37,5 3 37,5 5,5 8 44,5 1 5,5

9,3 45 30,0 54 36,0 140

93,3 10 6,7 150 100 397

Bien qu'il fournisse des indications relatives à deux populations très différentes par leur provenance et leur histoire récente, celle des grandes villes et celle des villes moyennes, ce tableau permet de faire quelques observations importantes. En premier lieu, le pourcentage de chefs de famille installés depuis moins d'un an est très faible, et, en particulier, il est nul pour les ouvriers. Au contraire le pourcentage d'ouvriers arrivés en ville depuis plus d'un an, mais moins de cinq ans, est. important (28,8); 38,8 % de la population ouvrière est installée depuis moins de quinze ans (43,5 dans l'échantillon principal). La catégorie des cadres et des professions libérales montre une mobilité plus grande encore. Il en est de même dans l'échantillon principal : 30 % des cadres moyens résident depuis moins de cinq ans dans une grande ville, 30 % seulement y étant nés. Cette catégorie présente le t a u x le plus faible de personnes nées au lieu de leur résidence actuelle (22,2). Tout au contraire, on trouve chez les artisans et commerçants une forte proportion de personnes nées au lieu (42,1 % contre 44,2 dans l'échantillon principal) et le taux le plu6 élevé de personnes résidant depuis plus de quinze ans (42,1 % contre 38,2). Qu'elle comporte cependant une proportion importante de personnes installées depuis moins de cinq ans (10,5 contre 9,5) est une preuve supplémentaire de l'absence d'homogénéité qui caractérise cette catégorie.

N 1

à 150

%

2 8,0

N

/o

3 12,0

N

/o

3 12,0

familiaux

Total des réponses

mensuels.

Q

Total

les revenus

Né au lieu de résidence

suivant

15 ans et plue

5 ans à moins de 15 ans

1 an à moins de 5 ans

Revenu familial en N F

Moina d'un an

Tableau II.3. —• La durée du séjour

N

/o

N

0/ /o

N

/o

N

0/ /o

6 24,0

8

32,0

22

88,0

3

12,0

25

100

2 15,4

6

46,1

11

84,6

2

15,4

13

100

N

/o

151 à 200

3 23,1

201 à 300

6 19,4

2

6,4

6 19,4

15 48,4

29

93,6

2

6,4

31

100

301 à 400

3 15,0

3 15,0

8 40,0

5 25,0

19

95,0

1

5,0

20

100

401 à 600

3 13,0

3 13,0

8 34,8

9

39,2

23

100,0

23

100

601 à 1000

3 14,3

2

9,5

8 38,1

8

38,1

21

100,0

21

100

1001 et plus

3 27,2

1

9,1

4 36,5

3

27,2

11

100,0

11

100

N. D.

1 16,7

1 16,7

2

33,3

4

66,7

2

6

100

36,0 1 4 0

93,3

10

6,7 1 5 0

100

TOTAL

2 1,3 25 16,7 1 4

9 , 3 4 3 30,0 56

33,3

L a durée du séjour parait indépendante du revenu. On notera toutefois qu'aux salaires les plus élevés correspond la plus grande mobilité : c'est dans la catégorie des revenus supérieurs à 1 000 N F que le t a u x de personnes qui résident depuis moins de cinq ans est le plus fort et le t a u x de personnes nées au lieu, le plus faible. A l'autre extrémité de l'échelle des revenus, on remarque aussi un fort pourcentage de nouveaux venus (20 % depuis moins de 5 ans). C'est donc a u x revenus moyens, entre 400 et 600 N F , que correspond le maximum de stabilité.

III.

L E NIVEAU D'INSTRUCTION

22,2 % des personnes interrogées possèdent un diplôme d'enseignement général (Certificat d'Études primaires et au-delà), t a u x presque identique à celui des catégories non-agricoles de l'échantillon principal. Cependant, du fait que la catégorie des cadres et professions libérales est légèrement sur-reprcseutée, la proportion des personnes possédant un diplôme supérieur au C.E.P. est un peu plus élevée (7,1 % contre 3,5 % ) . Il est intéressant de noter que le taux des individus sachant lire et écrire est égal à celui des individus ayant le C.E.P.

Salariés agricoles Manœuvres et ouvriers Artisans et cornm. E m p i , et pers. deser. Cadres et p r o f . lib. Chômeurs Inactifs

TOTAL

O O 03

PQ a>

" o

O 73 cl -Q 3 eu

ai es

Q

£

6

Total

w cri

Total des réponses

C. E. P.

I Sachant lire et écrire (le français ou l'arabe)

Catégorie socio-professionnelle

Illettrés

Tableau III.1. — Le niveau d'instruction selon la catégorie socio-professionnelle.

5

1

32

8

9

49

26

8

5

39

8

3

5

1

l

1

19

1

20

1 2 4

1 1

5

1

1

4 10

9 7 15

1 3

9 8 18

85

27

21

7

144

6

150

1

2

2

6 1

50 39

T a b l e a u I I I . 2 . — Le niveau d'instruction S„»a

Revenu familial en N. F.

1 a 150 151 a 200 201 a 300 301 a 400 401 a 600 601 a 1 0 0 0 1 001 et plus N. D.

TOTAL

ai H

« E . aS , S "5 2 5 Ö . -il

2 4

3 1 9 4 4 4 1 1

1 3 1 7 6 3

85

27

21

22 9 18 12 10

8

H m

/CS «5 "a!

«d es

«

M " 1S8 N S

TH

1 1

1

2

7

2

d'instruction

S

familial.

05

en S o vu H h

fi ¡5

25 11 30 19 23 20 11 5

l

1 1 2 3

T a b l e a u I I I . 3 . — Le niveau

selon le revenu

selon

u S «S Ua Ä STO 4-1 en «

u

.8~ rt h s- g „3 L, « S g a

Nomb de pera

Revenu familial en NF

4

1

2

3

2

16 12 28 15 16 10

2 3 6 7

1 1 2

2,27 1,00

2 3

6

1 1

2

2

1,17

16

102

24

6

2

0

9 1 1 1

4

V.

LES

REVENUS

Le revenu familial mensuel moyen s'élève à 440,7 N F contre 484,5 N F dans les strates correspondantes de l'échantillon principal. Pour les besoins de la comparaison, on a eu recours à une étude antérieure de T A R D E S (La consommation des familles en Algérie) où se trouve présentée la répartition des revenus annuels dans les strates urbaines, selon la catégorie socio-professionnelle d u chef de famille. comparaison

Tableau V . l . — Le revenu familial moyen: entre le sous-échantillon et Vêchantillon-consommation. Revenu familial mensuel moyen en N F

Catégorie socio-professionnelle

Échantillon-consommation

Sous-échantillon

Salariés agricoles Manoeuvres et ouvriers Artisans et c o m m e r ç . E m p i , et pers. de serv. Cadres et prof. libér. Inactifs

258,5 342,3 354,5 437,5 930.2 209,0

194,1 412,3 415,4 522,3 1157,3 283,3

Ensemble

334,2

440,7

Les ordres de grandeur relatifs sont analogues, dans chaque échantillon, les revenus moyens v a r i a n t dans le même sens selon la catégorie socio-professionnelle. La surestimation apparente des revenus dans l'échantillon sociologique s'explique, en premier lieu, par l'erreur qu'entraîne le calcul du revenu mensuel à partir d u revenu annuel (du fait de l'instabilité dans l'emploi); en second lieu, parce que l'objet même de l'enquête permettait u n contrôle plus précis des renseignements fournis p a r les enquêtés. Ces observations rendent compte aussi des légères divergences qui sont observables dans la répartition des revenus. Tableau Y.2. De 151 De 201 De 251 De 501 De 751 1 001 à 200 à 250 à 500 à 750 à 1000 et plus

Revenu familial en NF

De 0 à 150

Souséchantillon

16,66

8,66

8,66

32,66

16,66

5,30

7,33

99,97

Échantillon

28,80

9,25

9,76

31,98

12,06

5,19

2,95

100,00

TOTAL

403

L a principale divergence concerne la catégorie de 1 à 150 NF. Or, parmi les quatre individus qui ne déclarent pas leurs revenus et dont on a fait abstraction dans le tableau ci-dessus, trois devraient normalement être rangés dans cette catégorie, leur défaut de déclaration venant de ce qu'ils sont trop misérables et travaillent de façon trop intermittente pour pouvoir fixer un chiffre. Un seul semble disposer de revenus plus élevés, qu'on peut évaluer entre 400 et 500 NF. Si l'on réintroduit ces individus dans leurs catégories respectives, on obtient le tableau ci-dessous : Tableau V.3. Revenu familial en N F Sous-échantillon Échantillon

De 0 à De 151 De 201 De 251 De 501 De 751 1 001 150 F à 200 à 250 à 500 à 750 à 1000 et plus

20,00 8,66 28,8 % 9,25

8,66 9,76

33,33 31,98

16,66 12,06

5,33 5,19

7,33 2,95

Les différences, très faibles, ne touchent pas à la structure de la répartition. Le sous-échantillon surestime les revenus, légèrement mais systématiquement. L'examen de la répartition des revenus à l'intérieur de chaque catégorie socio-professionnelle fait apparaître d'une part une distribution homogène chez les ouvriers et les employés, quelques hauts salaires apparaissant chez les premiers, mais les seconds étant globalement plus favorisés; d'autre part la présence de trois populations chez les artisans et commerçants, la première et la plus nombreuse (43,2 %) s'établissant autour de 150 N F par mois, la seconde, formée de commerçants ou artisans un peu plus aisés (24,3 %), se distinguant très nettement des commerçants aisés dont les revenus avoisinent 800 N F par mois.

404

Salariés agricoles Manœuvres et ouvriers Artisans et commerçants Employés et pers. de service Cadres et profes. libérales Chômeurs Inactifs

TOTAL

1

12

Total des réponses

familial

1 001 et plus

801 à 1 000 NF

601 à 800 NF

401 à 600 NF

301 à 400 NF

251 à 300 NF

201 à 250 NF

151 à 200 NF

Catégorie socioprofessionnelle

1à 150 NF

T a b l e a u V.4. — Répartition suivant le revenu et la catégorie socio-professionnelle.

N. D.

TOTAL

3

1

1

4

11

7

8

13

3

1

2

49

1

50

4

4

5

1

6

2

3

37

2

39

1

2

4

8

3

2

1

1

6

1

5 7

1

25

13

13

1

20 6

1

3

2

18

20

3

23

15

6

6

11

20

9 7 16

2

9 8 18

144

6

150

1

Les « cols b l a n c s » sont n e t t e m e n t favorisés, t a n t p a r r a p p o r t a u x o u v r i e r s d u secteur m o d e r n e que p a r r a p p o r t a u x p a t r o n s ou e m p l o y é s d u secteur traditionnel. Ouvriers et artisans ou commerçants gagnent m o i n s q u e les e m p l o y é s e t les m e m b r e s d u p e r s o n n e l de service, m ê m e les plus d é m u n i s ; les a g r i c u l t e u r s , m ê m e « u r b a n i s é s », d e m e u r e n t n e t t e m e n t défavorisés ainsi q u e les c h ô m e u r s d o n t le r e v e n u m o y e n est e x t r ê m e m e n t b a s : 171,14 N F , soit 31,52 N F p a r p e r s o n n e . L a p o p u l a t i o n des i n a c t i f s est t r è s diverse : à côté d ' u n f o r t c o n t i n g e n t de p e r s o n n e s t r è s misérables et s o u v e n t r é d u i t e s à v i v r e de la c h a r i t é familiale o u p u b l i q u e , on t r o u v e q u e l q u e s r e t r a i t é s aisés, t o u s anciens f o n c t i o n n a i r e s e t u n e ou d e u x p e r s o n n e s q u i reçoivent u n e aide d é c e n t e de leur famille.

405

N.D.

Ensemble

150

Ensemble des Nbre de Nbre de revenus familles personnes

par personne

6

40

1 165

194,16

29,12



50

300

20 619

412,38

68,78

37

252

15 370

415,40

60,90

30

131

10 447

522,35

79,74

1

9 7

64 38

10 416 1 198

3

15

66

4 300

286,66

65,15

6

144

891

63 515

441,07

71,28

2 —



à 29 ans à 39 ans à 49 ans à 59 ans ans et plus

3 5 9 2 10

3 3 4 4 4

7 12 8 9 6

4 3 4 3 3

3 5 10 3

29

18

42

17

21

601 à 1 000 NF

401 à 600 NF

301 à 400 NF

201 à 300 NF

1 à 150 NF

151 à 200 NF

Tranches d'âge

TOTAL

par famille

_

T a b l e a u Y.6. — Répartition des revenus selon Vâge des individus.

14 30 40 50 60

Revenus moyens

4 4 2 2 12

1 157,33 162,74 171.14 31.52

individuels

Total de9 réponses

Salariés agricoles 6 Ouvriers et manœuvres 50 Artisans et commerçants 39 Employés et pers. de service 20 Prof, libérales et cadres 9 Chômeurs 8 Retraités et inactifs 18

Effectifs pris en compte

1 001 NF et plus

Catégorie socio-professionnelle

Nombre de familles

T a b l e a u Y.5. — Le revenu familial mensuel moyen selon la catégorie socio-professionnelle.

N.D.

TOTAL

2

20 32 41 23 25

4 2 3

20 32 45 25 28

2

141

8

150

Ce dernier t a b l e a u f a i t apparaître que le revenu est indépendant de l ' â g e ; on peut remarquer q u ' a u delà de 60 ans, le travail devient une occupation très p e u rémunératrice (40 % des individus âgés de 60 ans et plus gagnent moins de 150 N F ) ; seules des activités de style traditionnel assurent alors des salaires d'une certaine importance. 406

Tableau V.7. — Le revenu par activité suivant la strate de résidence.

Agriculture, pêche Industrie (ensemble) Commerce Prof, libér., administrations Services domestiques Inactifs Ensemble

collective

Strate I

Strate II

*

194,1 379,6 328,6 835,5

502,0 448,9 862,4 501,0 226,0 491,1

253,2 388,1

* Résultat non significatif.

Les revenus moyens par activité collective sont très proches de ce qu'ils sont dans l'échantillon principal. La différence de revenus, d'une strate à l'autre est particulièrement marquée dans l'industrie où le revenu moyen passe de 379,6 NF (325 dans l'échantillon) à 502,0 NF (contre 500). Elle est moins sensible pour les professions administratives et libérales (comme dans l'échantillon principal) : les revenus sont de 835,5 (735) dans les petites villes, de 862,4 dans les grandes (780), moins sensible aussi dans le commerce où la sur-représentation des petits marchands ambulants et à la sauvette, particulièrement misérables, conduit à sousestimer légèrement le revenu moyen par rapport à l'échantillon principal, soit respectivement pour les strates l i et I, 328,6 et 448,9 contre 400,0 et 514,0.

407

A P P E N D I C E II

1

TABLEAUX STATISTIQUES

6 3 3 6 1

Total strates urbaines Ruraux 3

19 1

20

0 à 200 N F 201 à 300 N F 301 à 400 N F 401 à 600 N F 601 à 1 000 N F 1 001 N F et au-delà N.D.

TOTAL

26

13 15

56 11

2

15 4

26

28

67

2

19

1

1

1 1 1 6 4 6

4 3 4 6 7 1 1

3 1 4 1 3 1

14 16 9 7 5 2 3

19

26

13

56

7 2 4 1 1

1

6 49 37 20 9 10

1 1

2

N. R . TOTAL S.O.

16

6 50 39 20 9 26

131

19 9

150 40

131

28

190

mensuel en

Métier bien payé

selon le revenu familial

Total des réponses

faute d'autre métier bien payé autres raisons

6 2 1 1

2 22 18 7 1 6

| Conduits par formation par goût Métier des parents

1.2. — Répartition

3

socio-professionnelle.

faute d'autre

TOTAL

1 13 8 3

2

1 2

NF.

Total des réponses

Salariés agricoles Manœuvres et ouvriers Artisans et commerçants Empl. et pers. de serv. Cadres et prof, libér. Chômeurs et inactifs

par goût Métier des parents

selon la catégorie Conduits par formation

1.1. — Répartition

CHOIX D U M É T I E R

autres] raisons

I. L E

3 8 1 2

25 29 19 23 20 11 4

13 2 1

2

38 31 20 23 21 11 6

131

19

150

1

15

N. R. S.O. TOTAL

1

1. Afin d'alléger la publication, on n'a retenu ici que les tableaux qui ont été utilisés dans le cours de l'étude précédente. 2. Question VI. — A : Comment avez-vous choisi ce travail? 3. Les ruraux n'apparaîtront que dans quelques tableaux, nombre de questions étant, pour eux, dépourvues de sens ou d'objet; de plus l'analyse de leurs réponses selon les critères utilisées pour les populations urbaines, a été disjointe, en raison du caractère particulier de ces populations regroupées qui feront l'objet d'une étude spéciale, en cours de préparation.

408

selon le niveau

d'instruction.

Conduits par formation par goût Métier des parents faute d'autre Métier bien payé autres raisons Total des réponses

1.3. — Répartition

Illettrés Sachant lire et écrire (le français ou l'arabe)

1

C.E.P.

6

B.E. et au-delà

10

6

39

6

O u

10

5

3

5

15

O

19

II.

1

26

72

13

85

3

23

4

1

21

27 21

11

1

2

13

56

1

2

15

L E MODE D'OBTENTION DE L'EMPLOI

II.1. — Répartition

TOTAL

10

1

N.D.

TOTAL

1

N. R. S. 0 .

selon la catégorie

4

131

11 2

6

19

150

1

socio-professionnelle.

2 2 2 5 1

2 19

1

n 9 1 2

4 1 1

12 1 3 3 3

6 13

Total des réponses

4 11 15 5

un bureau d'embauche la recherche directe d'autres moyens

un ami

Salariés agricoles Manœuvres et ouvriers Artisans et commerçants Empl. et pers. de serv. Cadres et prof, libér. Chômeurs et inactifs

un parent

l'établissement de formation ou sur titres

Placés par N.R. S. O.

TOTAL

6 50 33 20 9 10

16

6 50 39 20 9 26

6

2 Total des strates urbaines Ruraux

TOTAL

12 1

36 15

35 2

6

22 6

17 5

128 29

22 11

150 40

13

51

37

6

28

22

157 133

190

1. Question VI. — B : Comment avez-vous obtenu votre emploi?

409

II.2. — Répartition

selon le revenu familial

mensuel

en NF.

4

12

TOTAL

II.3. — Répartition

2 2 1 1

36

35

6

3 3 1 7 3 3 2

2

22

17

6 5 3 1

Total des réponses

6 12 3 7 5 2

d'autres moyens

8 7 11 3 5 2

la recherche directe

un bureau d'embaucbe

2 2 4

un ami

0 à 200 N F 2 0 1 à 300 N F 301 à 400 N F 401 à 600 N F 601 à 1 000 N F 1 001 N F et a u - d e l à N.D.

un parent

l'établissement de formation ou sur titres

Placés par N.R. S. O.

TOTAL

23 29 19 23 19 11

15 2 1

4

2

38 31 20 23 21 11 6

22

150

TOTAL

128

2

selon le niveau d ' i n s t r u c t i o n .

410

un bureau d'embauche

la recherche directe

d'autres moyens

Total des réponses

TOTAL

un ami

Illettrés S a c h a n t lire e t écrire le f r a n ç a i s ou l ' a r a b e C.E.P. B . E . et a u - d e l à N.D.

un parent

l'établissement de formation ou sur titres

Placés par N.R. S. 0 .

1

21

22

3

11

13

71

14

85

2 3 6

7 6 1 1

4 8 1

2

3 1

21 21 11 4

6

1

3 3 3 2

2

27 21 11 6

36

35

6

22

17

128

22

150

12

L E S CONDITIONS DE L'OBTENTION D ' U N EMPLOI

III.2. —

1

l'argent

les qualités personnelles

l'instruction 2

6

3

22

3

3

4

3

4

15

2

2

1

4

3

6

3

1

5 3 7

1 1

1 1

1 1

1

1

1

1

0

1

1

50 3

39

1

20 9 8 18

33

11

60

10

9 33

8

10 6

5 1

4

150 40

33

11

60

10

42

8

16

6

4

190

Répartition

selon le revenu familial

7 0 à 200 N F 10 2 0 1 à 300 N F 2 301 à 4 0 0 N F 7 4 0 1 à 600 N F 5 601 à 1 000 U F 1 0 0 1 N F et au-delà 1 1 N.D. 33

2 4 1 1

2 1

mensuel en NF.

l'instruction et le mérite : l'instruction

c c en 'S.

Dieu ou la chance l'instruction, la formation professionnelle les qualités personnelles

les recours magiques le piston et

TOTAL

09

4 3

1 2

16 8 13 10 7 4 2

3 2 1 1

1 1

11

60

10

9

•0

4 3 1

8

2 1 2 1 4

10

1 1 1 1 2 2

1

5

4

Total des répons

TOTAL

2

l'instruction et le mérite :

l'argent

T o t a l s t r a t e s uxb. Ruraux

Dieu ou la chance l'instruction, la formation professionnelle

le piston

les recours magiques le piston et

1 S a l a r i é s agricoles M a n œ u v r e s et 11 ouvriers A r t i s a n s e t com8 merçants E m p l o y é s et pers. 5 de service C a d r e s et profes1 sions libérales 1 Chômeurs 6 lnactifs

1

socio-professionnelle.

Total des réponse

selon la catégorie

la formation professionnelle les qualités personnelles l'instruction + les quai. pers.

Répartition

la formation professionnelle les qualités personnelles les quai. pers. + l'instruction

III.

III.1. —

38 31 20 23 21 11 6 150

1. Question VIII. — C : Qu'est-ce qui vous parait le plus indispensable pour obtenir une bonne place?

411

selon le niveau

+

l'argent

TOTAL

6

6

3

1

2

85

6

2

7

3

2

2

3

1

5

1 1

3

1

1 1

3 1

1

10 4 2

1

1

1

33

11

60

10

9

TOTAL

412

21

1

11

4

150

2 6 11 5 9

1 1 5 4

9 13 13 11 14

2 2 4 1 1

1 2 3 1 2

3 2 3

2 5 1 1 1

3 1 1

33

11

60

10

9

8

10

5

1 2 1

4

TOTAL

l'argent

l'instruction et le mérite : l'instruction

les qualités personnelles

Dieu ou la chance l'instruction, la formation professionnelle

le piston 14 à 29 ans à 3 9 ans à 4 9 ans à 5 9 ans a n s e t plus

1

selon Vâge.

les secours magiques le piston et

de 30 40 50 60

5

l'instruction

Répartition

10

8

les qualités personnelles les quai. pers. +

III.4. —

27

6

la formation professionnelle

TOTAL

l'instruction

4

l'instruction

37

les qualités personnelles

6

Dieu ou la chance l'instruction, la formation professionnelle

20

le piston C.E.P. B . E . et au-delà N.D.

les qualités personnelles I les quai. pers.

l'instruction et le mérite :

les recours le piston et magiques

Illettrés S a c h a n t lire e t é c r . le f r a n . ou l ' a r a b e

d'instruction.

la formation professionnelle

I I I . 3 . — Répartition

20 32 45 25 28

150

LE

IV.l. — Répartition

PISTON

ET

LE

MÉRITE

selon la catégorie

socio-professionnelle.

Total strates urbaines Ruraux TOTAL

IV.2. — Répartition

4 9 6 7 1 3 2

2 26 17 9 4 8

32 6 38

le mérite suffit

le mérite ne suffit pas

le mérite ne suffit pas

le mérite suffit

le piston le piston suffit ne suffit pas

Salariés agricoles Manœuvres et ouvriers Artisans et commerçants Employés et pers. de serv. Cadres et professions lib. Chômeurs Inactifs

TOTAL

1

4

6 47 39 19 9 8 18

6 50 39 20 9 8 18

66 6

11 16

37 6

146 34

4 6

150 40

72

27

43

180

10

190

selon le revenu familial

mensuel

19 15 7 13 9 2 1

32

66

le mérite j suffit j

le mérite 1 ne suffit pas

12 3 5 6 3 2 1

S "

le mérite ne suffit pas

le mérite suffit TOTAL

N.R. S.O.

9 12 3 8 1 4

3 4

piston le piston suffit nelesuffit pas

0 à 200 NF 201 à 300 NF 301 à 400 NF 401 à 600 NF 601 à 1 000 NF 1 001 NF et au-delà N.D.

1

Total des réponses

IV.

4

2

3 11 6 2 6 7 2

38 29 19 23 20 11 6

11

37

146

1 2 2

tu

"3 o t;O °
+-»

V T3 3V

A S

1

QO ¿ en

>4

S H

O

6

6

50

50

39

39

1

20

20

1

9 2 3

6 15

9 8 18

2

I

Total des réponses

Travail dangereux

4) '3 "a en

Éloignement

s _tím

salaire insuffisant Trav. pén. et et (ou) sale Travail dangereux

A

4>

Éloignement

o co

Travail pénib et (ou) sale Travail pénible et (ou) sale

Satisfait

00

Grade insuffisant

Mécontents

Total strates urbaines Ruraux

21

48 35

19

29

4

2

1

2

I

2

129 35

21 5

150 40

TOTAL

21

83

19

29

4

2

1

2

I

2

164

26

190

1. Question III. A : Aimez-vous votre travail actuel? Oui - non? G : Si non, qu'est-ce qui vous déplaît dans votre travail?

415

v.2. — Répartition

selon le revenu familial

mensuel en NF.

Mécontents

0 à 200 N F 201 à 300 N F 301 à 400 N F 401 à 600 N F 601 àlOOONF 1001 N F et au-delà N. D.

TOTAL

1

O Li

3 6 5

4

21

15 11 5 8 2

4 4 3 2 4

6 10 5 3

6 1

1 1

2

48

19

29

TJ 9

B

O

m

h Q O rfl "O ¡¿ c/i

S

w a

.9 H «3 h o

1

Souhaite clian. d'empi. Ne dés. p. clian. d'empi. -a c u a. !3 S

a

Is

1 2

Salaire insuffisant

14 30 40 50

Éloignement

Cn

Travail dangereux

'3

Éloignement

CFL

-3 S M O TJ

V Travail pénib et (ou) sale

3m +J B

a«i VI 5 .2 S 9œ a

Travail péi et (ou) si

tn

salaire insuffisant Trav pén. et et (ou) sale

N. R. S. O.

Mécontents

"3 o H

H

1. Question V I I . — A : Aimeriez-vous faire un autre travail?

417

VI.

SATISFACTION A

VI.1. — Répartition

selon

L'ÉGARD

la catégorie

Satisfaits Mécontents

Salariés agricoles Manœuvres et ouvriers Artisans et commerçants Employés et pers. de service Cadres et professions libérales Chômeurs Inactifs Total strates urbaines Ruraux TOTAL

socio-professionnelle.

Total des réponses

N. R. S. 0.

TOTAL

6

6

5

45

50

50

3

36

39

39

6

14

20

20

3

6 5

9 5

17

112 31

17

143

selon

le revenu

Satisfaits Mécontents

TOTAL

1

6

VI.2. — Répartition

0 à 200 NF 201 à 300 NF 301 à 400 NF 401 à 600 NF 601 à 1 000 NF 1001 NF et au-delà N. D.

DU SALAIRE

3 18

9 8 18

129 31

21 9

150 40

160

30

190

familial Total des réponses

mensuel

en

R. S. O.

N.

TOTAL

1 1 2 3 6 4

27 27 16 20 12 6 4

28 28 18 23 18 10 4

10 3 2 3 1 2

38 31 20 23 21 11 6

17

112

129

21

150

1. Question III. — F : Êtes-vous satisfait de votre salaire? oui - non? 418

NF.

VII. VII.L.



ATTACHEMENT FORCÉ ET ADHÉSION ÉLECTIVE

Répartition

selon la catégorie

1

socio-professionnelle.

Pour une augmentation de 50 NF refuseraient de changer accepte- par attaraient de chement changer au métier ou au milieu de travail Salariés agricoles Manœuvres et ouvriers Artisans et commerçants Employés et pers. de service Cadres et professions libérales Chômeurs Inactifs

TOTAL

4

parce que ça n'en vaut pas la peine

Total N.R. des 1rAnfin C uUIlao OCa 9 S.O.

TOTAL

1

5

1

6

35

5

8

48

2

50

15

8

8

31

8

39

10

6

4

20

3 5

4

2

9 5

72

23

23

118

20 3 18

9 8 18

32

150

1. QuestionXV. — Si, pour un travail analogue à celui que vous faites, on vous offrait 50 NF de plus par mois, accepteriez-vous cet emploi? — Si non, pourquoi?

419

V I I . 2 . — Répartition

selon le revenu familial (inactifs exclus).

mensuel

en

NF

Total des réponses

N.R. TOTAL S.O.

Pour une augmentation de 50 NF refuseraient de changer accepte- par attaraient de chement parce que changer au métier ça n'en ou au vaut pas milieu de la peine travail 0 à 200 N F 201 à 300 N F 301 à 400 N F 401 à 600 N F 601 à 1 000 N F 1 001 N F et au-delà N. D .

TOTAL

V I I . 3 . — Répartition

19 22 7 11 7 3 3

5 1 5 6 2 4

72

23

selon le niveau

2 3 5 4 e

£ V c3 & a ° 2

Avec justifications

Défavorables

d'instruction.

14

82

3

85

7 1 6

20 6 20

1

1

7 2 7

21 6 21

1

4 2

3 1

11 6

5

40

32

145

Favorables

ait

4>

CM

tt)

De 14 à 29 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 à 59 ans 60 ans et plus

TOTAL

9

150

5

PS o tn

a

So 3«

Total des répo

les femmes mariées et les jeunes filles

les femmes âgées et les jeunes filles

11

6

12

3

19

48

2

50

2

4

10

38

1

39

1

20

2

1

1

7

8

19

1

1

2 1 2

1

4 4

1

6

9 8 17

1

9 8 18

3 8

43 12

4

7

10 2

16

55 22

145 36

5 4

150 40

55

4

7

22

16

77

181

9

190

X I V bis. 2. — Répartition

4

4 1 4 3 3 43

4

c

4

7

7

26

82

3

85

1

4

4

5

5

20 6 20 11 6

1

1 1

8 4 9 5 3

1

21 6 21 11 6

7

16

16

55

145

5

150

N. R. S.O.

TOTAL

Total de: réponses

28

Ne peuvent travailler que

d"1instruction.

Toutes le femmes peutravaille]

Illettrés S a c h a n t lire et écrire а) le français б) l'arabe C.E.P. B . E . et au-delà N.D.

selon le niveau

les femmes âgées et les jeunes filles

Aucune ferr ne doit travaille



les femmes âgées

(U s

TOTAL

en O 4) H

les femmes mariées et les jeunes filles

'J'OT A r .

socio-professionnelle.

2

les jeunes filles

Salariés agricoles Manœuvres et ouvriers Artisans et comm. E m p l o y é s et pers. de ser. Cadres et prof. lib. Chômeurs Inactifs Total strates urb. Ruraux

selon la catégorie

Ne peuvent travailler que les femmes âgées

Aucune femme ne doit travailler

X I V bis.l. — Répartition

les jeunes filles

X I V bis.

435

TOTAL

4 9 13 8 9

1 3

43

4

1 2 2 1 1

T

t

8 11 18 9 9

20 32 43 22 28

20

16

55

145

les femmes mariées et les jeunes filles 3 3 7 1 2

N.R. S.O.

TABLE

Le choix d u métier. 1. R é p a r t i t i o n selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le r e v e n u familial. 3. — le niveau d'instruction. II.

Le mode d ' o b t e n t i o n d e l'emploi. 1. R é p a r t i t i o n selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le revenu familial. 3. — le niveau d'instruction.

III.

Les conditions d e l'obtention d ' u n emploi. 1. R é p a r t i t i o n selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le revenu familial. 3. — le niveau d'instruction. 4. — l'âge.

IV.

Le piston et le mérite. 1. R é p a r t i t i o n selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le revenu familial. 3. — le niveau d'instruction.

V.

L ' a t t a c h e m e n t à l'égard d u métier et les raisons d'insatisfaction. 1. R é p a r t i t i o n selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le r e v e n u familial. 3. — le niveau d'instruction. 4. — l'âge.

2 3

5

TOTAL

> ^

4 7 3 2 4

les jeunes filles

les femmes âgées et les jeunes filles

«

Total des réponses

14 à 29 ans à 39 ans à 49 ans à 59 ans a n s e t plus

Vâge.

Toutes le femmes peu travaille]

de 30 40 50 60

selon

Ne peuvent travailler que les femmes âgées

Aucune femme ne doit travailler

X I V bis. 3. — Répartition

20 32 45 25 28

150

V bis. Satisfaction et désir de changer. VI.

Satisfaction à l'égard d u salaire. 1. R é p a r t i t i o n selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le revenu familial.

VII.

A t t a c h e m e n t forcé et adhésion élective. 1. R é p a r t i t i o n selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le revenu familial. 3. — le niveau d'instruction. 4. — l'âge.

VIII.

Les relations avec le p a t r o n . 1. R é p a r t i t i o n selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le r e v e n u familial. 3. — le niveau d'instruction. 4. — l'âge.

IX.

Les compagnons de 1. R é p a r t i t i o n selon 2. — 3. —

travail. la catégorie socio-professionnelle. le r e v e n u familial. le niveau d'instruction.

X.

L'espoir de s'élever dans la profession. 1. Répartition selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le revenu familial. 3. — le niveau d'instruction. 4. — l'âge.

XI.

Les heures supplémentaires. 1. Répartition selon la catégorie socio-professionnelle. 2. 3. 4.

XII.

XIII

— — —

le revenu familial. le niveau d'instruction. l'âge.

Le calcul économique. 1. R é p a r t i t i o n selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le revenu familial. 3. — le niveau d'instruction. 4. — l'âge. Les dettes et économies. 1. Répartition selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le revenu familial. 3. — le niveau d'instruction.

X I I I bis. La gestion du budget selon la catégorie socio-professionnelle. XIV.

Le travail des f e m m e s : le principe. 1. Répartition selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le niveau d'instruction. 3. — l'âge.

X I V bis.

Le travail des f e m m e s : les cas d'espèces. 1. R é p a r t i t i o n selon la catégorie socio-professionnelle. 2. — le niveau d'instruction. 3. — l'âge.

437

APPENDICE

III

LA STRATIFICATION SOCIALE : VÉRIFICATION STATISTIQUE Les catégories qui seront utilisées ici ont été construites a posteriori afin de p e r m e t t r e la vérification des hypothèses concernant la stratification sociale qui ont été proposées ci-dessus. P o u r l'établissement de ces nouvelles « classes », on a considéré successivement le secteur de l'activité collective (moderne ou traditionnel), le degré de stabilité d a n s la profession (en p r e n a n t p o u r indice objectif le nombre de mois de travail dans l'année et le n o m b r e de j o u r s dans le mois), le degré de qualification et le n i v e a u d'instruction, le t y p e d'activité (manuelle ou non-manuelle) et enfin, p o u r t r a n c h e r quelques cas litigieux et pour isoler les sous-prolétaires d u commerce, le revenu. L'échantillon é t a n t représentatif, les catégories les plus favorisées ont des effectifs très faibles, en sorte que l'on n ' a p u distinguer, comme on l ' a u r a i t voulu, les cadres d u secteur public et les cadres d u secteur privé, p a t r o n s de petites entreprises commerciales, artisanales ou industrielles. La pertinence de la classification proposée a p p a r a î t à la simple lecture des t a b l e a u x : en premier lieu, les épreuves de signification établissent l'existence d ' u n e forte dépendance des différentes variables p a r r a p p o r t a u x classes; en second lieu, d a n s tous les cas la hiérarchie des catégories reste la m ê m e . Les différences algébriques entre les n o m b r e s théoriques o b t e n u s en faisant l ' h y p o t h è s e de l'indépendance et les nombres e x p é r i m e n t a u x sont régulièrement croissantes ou régulièrement décroissantes. P a r exemple, dans le tableau 3, elles v o n t du positif a u négatif dans la colonne de gauche (arabe) et du négatif au positif d a n s la colonne de droite (français correct). Il en est ainsi dans tous les t a b l e a u x ci-dessous.

438

Arabe seulement

Sous-prolétaires Artisans et çants

35*

commer-

+ 12

Trav. manuels permanents et qualifiés Trav. non-manuels et cadres

22,6

11

12,4 7,4

+

4,2

-

9,2

-

9,3

11,2

2

Arabe + français jargonné

Français correct

8,0

+

3,0

-

0,7

+

1,0

-

3,3

2

13

5

59

15,2 20

9,5

6

-

4,0

9,3

28,2

-

2,7

TOTAL

3,5

22

13,8

29

+ 8,2

3,3

24

11,4

+

24

12,6

* A gauche le nombre expérimental, à droite le nombre théorique, au-dessous en caractères gras, la différence.

I. LA

TAILLE

DES

FAMILLES

1.1. — Le nombre de personnes V tf)

&s H

v « « & a MS

32

183

13 14

as

o

te Chômeurs et , îournaliers en es J g Petits comf) g raerçants Manœuvres Artisans et commerçants Trav. manuels perm. et qualifiés Trav. non manuels Cadres du secteur public ou privé TOTAL

t« '•§ -g U "M

par

famille.

Nombre de personnes par famille 10 11 et plus

2

3

4

5

6

7

8

9

5,71

2

2

5

8

2

4

8

1

79 87

6,07 6,21

1

2

4 2

1 3

1

2 1

4 1

3

1 1

20

146

7,30

1

2

2

4

4

2

29 12

186 74

6,41 6,16

3 1

6 1

4

2

12

91

7,58

3

2

132

846

6,40

1

1

3 3

1 10

1 2 1

4 2

3

3

7 18 18

2

1

4 2

2

1

1

9 19 23 12

7

8

439

1 . 2 . — Le nombre d'enfants

ai ¡h n 4J s

de moins de 14 ans par

U

Nombre de personnes de moins de 14 ans par famille

ft