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French Pages 458 Year 2010
Revue de l'Orient Chrétien (1896-1946)
Revue de l'Orient Chrétien (1896-1946)
Volume 27 Edited by
René Graffìn
1 gorgias press 2010
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ISBN 978-1-60724-766-1
Printed in the United States of America
REVUE DE
L'ORIENT CHRÉTIEN DIRIGÉE
Par R. GRAFFIN
TROISIÈME
SÉRIE
Tome VII (XXVII)
27* volume. — 1929-1930
QUELQUES NOUVEAUX TEXTES GRECS DE SÉVÈRE D'ANTIOCHE, A L'OCCASION D'UNE RÉCENTE PUBLICATION
I HOMÉLIES DONT LA VERSION SYRIAQUE VIENT D'ÊTRE ÉDITÉE.
M. l'abbé Maurice Brière vient d'éditer et traduire, avec sa maîtrise accoutumée (1), un nouveau fascicule des Homiliae cathedrales de Sévère d'Antioche (2) : Homélies 78 à83 : sur les martyrs Tarachos, Probos et Andronïcos (prononcée le 6 septembre 515), sur Matth. xv, 5-11, sur l'anniversaire de la consécration de Sévère, sur Matth. xvii, 23-26, sur Matth. xvui, 1-9, sur la Nativité oti l'Epiphanie. Le fascicule se termine par les tables des homélies 77 à 83 : Table des noms propres syriaques. Table des mots syriaques étrangers ou remarquables. Table des mots grecs cités dans les manuscrits. Table des citations de la Bible. Citation des Pères de l'Église (il s'agit ici d'une citation de saint Ignace aux Romains; le grec de Sévère figure avec quelques fautes, PiG., CXV, col. 1080, 1. 12 à 15; il a plusieurs traits communs avec la rédaction plus longue, éditée par M. Cureton, Corpus Ignatianum, Londres, 1849, p. 47, et s'ajoutera aux fragments d'Ignace compilés d'après Sévère, ibid. p. 212 à 219) (3). Nous avons ajouté à ce fascicule six fragments grecs déjà édités par Cramer, Mai ou Ghislerius, qui correspondaient à trente lignes du syriaque; nous avons pu depuis lors étudier (1) Voir les éditions précédentes d'homélies de Sévère par M. Brière, P. 0., t. VIII, fasc. 2; t. XII, fasc. 1. (2) P. 0., t. X X , fasc. 2, p. 271 à 434, Paris, Firmin-Didot, 1928. — Prix 28 fr. (3) Ed. J. B. Lightfoot, The apostolic Fa.thers, Londres, 1889, II, 214-5, ci. I, 183-8 et 324. [I]
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REVUE DE L'ORIENT
CHRÉTIEN.
de nouveau cette question et avons trouvé des fragments grecs inédits des homélies 81 à 82 qui correspondent encore à 90 lignes du syriaque. Nous avons reconnu de plus (1) que l'homélie 78 sur les martyrs a^êfe 'insérée, swivsrit mot pour mot, par le Métaphraste dans saieompilation, ee.qui nous rend encore le texte grec de la moitié au moins de cette homélie. La parenté littérale des lieux textes ne peut'pas être expliquée autrement ; il n'est pas vraisemblable en effet qu'un rhéteur comme Sévère ait étudié et récité mot pour mot dans son sermon un texte grec préexistant, tandis qu'on comprend très bien qu'un compilateur comme le Métaphraste ait inséré mot pour mot le texte de Sévère dans .sa compilation,i«n le modifiant lorsqu'il le jugeait bon, surtout au début (2). Ces martyrs Tarachos, Probos et Andrcmices1 sont connus'par une rédaction dialoguée plus ancienne, éditée'par'Ruynard dans les Acta sincera, cf. Atta SS., ottóbre, V, 566 à {584, et.dont la version syriaque a été éditée1 par te R. tp. Bedjan, Atta Sanctorum, Paris, 1896, t. VI, p. 171 à 209. ici le martyre a lieu dans trois villes successives, Tarse, Mopsueste ét Anazarbe. Sévère mentionne cette trilocâtion'lorsqu'il écrit, p. 278-9, que «'Maxime rendait la justice d'abord £ Tarse de Cilieieet 'en dernier lieu à Anazarbe », màis il ne1 localise pas dava-dtage'les trois phases du martyre et il abandonna1 la forme dialoguée qdi ne se prête pas au genre oratoire, il ajoute un court exords : « la constance de ces martyrs doit nous enseigner cette-vertu « t nous porter à mettre d'accord nos actions et nos paroles'» ; on peut ensuite reconstituer facilement le schema'qu'il a-emprunté aux actes préexistants, connus sans doute Ide'beaucoup de "ses auditeurs, et qui comprenait1 les'tourments.caraétéristiques de chaque martyr dans chacune des trois phases. A la fin aussi-(3) (1) Nous l'avons déjà annoncé dans une note du Bulletin de 'PInstitiit catholique du '25 avril 1928, p. 129 (y lire : jacobite et 515 au lieu- de rjacobisto'êt 576). (2) On peut d'ailleurs confirmer ceci par des remarques intrinsèques^ montrant que le syriaque (S) l'emporte sur le grec métaplirastique (M) p. 278i5-279, S mentionne Tarse et Anazarbe comme les Ada sincera; M i e s omet ;p.280ihm, S met mieux en relief ce qui est « loi des pères » ou • loi étrangèrep . S&ta. S porte avec raison : frappé « de nombreux coups • tandis que M donne à" tort : frappé « pendant beaucoup d'heures », etç. (3) p. 291-294.
PI
QUELQUES NOUVEAUX TEXTES- ORBCS DE SÉVÈRE
D'ANTIOCHE.
5v
il,mentionne,.dans l'ordre des, A e i a s i n c e r a , l'envoi d e » b ê t e s en. général, puis d'une ourse, d'une lionne et, des gladiateurs. I L brodé sur cette trame en écourtant l'original et ajoutant, cependantcquelques jeux de mots. Nous donnons ici
trois fragments
grecs de l!homélie 78
d'après le Métaphraste, pour que l'on puisse constater l'identité du, grec
et du syriaque. Nous ajoutons ensuite des textes,
inédits jusqu'ici, des homélies 81 à 82 tirés en particulier du manuscrit Coislin n° 24, pour rendre service à l'helléniste qui compilera
les textes
grecs
de Sévère
lorsque les
syriaques seront éditées. Nous renvoyons
versions
chaque fois à
la
traduction de M. Brière à laquelle il n'y a rien d'important à changer, m ê m e lorsqu'il n'a pas connu le texte grec. HOMÉLIE
LXXVIII
SUR LES SAINTS ET
MARTYRS TARACHOS,
PROBOS
ANDRONICOS.
Syriaque, p. 279, 1. 2-10; Grec; Migne, P . G . , t. CXV, 1069, 1. 13-22. Tarachus comparait devant le j u g e Maxime : n»psÀ6o)v eîç [j.£(t;v, ipwTvjOîiç oimç y.aÀîïto, ^ptsuavsv éa'jtsv ;j.cXsyt;5£v, |aovovsu/î X é f w v îïpsç tsv à'Sixsv Shmcstyjv, w ; ' " 0 ~ i p aù 2'.(¿'/.sic ci)ç 'évy.\rl[).tx, tsDts tûv
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x.5a[xîç ¿¡/.s! xai îvs|xa y.jpi.5v. 'E-£iît; Sè y.ai t ô Èx
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çiXovEiy.Etç,
0VÎ[il.iÇ0JJl3tt,, (TTpaTlWTYj; 2è WV, 7ipVYipoXoYÎaç wç aùxoïç êSoicét ¡iexdt(b)xoct, -rcpbç o'ùç b ¡jwïpxoç y.otï aifiSpa Y6 e'jçuwç" 'Ev élj^KSVxot 'oXotç s-ce ut T>;V ¡iwpiav xaôxr(v tXoxsvç àj-AIRÇAAÇ, èv wpa ¡«5 xb ypoviwç y.tv)6èv, -sutoi paStwç àxMsojMti. Syr. 281,1. 9 à 282,1.8. Grec, ibid.,. 1.069, chap. iv. Interrogatoire de Probus. Tourments qui lui sont infligés : Eixa y.a: ô y.aô' Y]Xix.iav Seûxspsi xapr^ôï) xô (^¡jiaxt, à|AeXi]xt v.a\ awt)-{\>.évoç xavxa E'.xtov fva ¡J.R; xoct (3pa§ûv»; xaôstv, é'çv; yàp xr,v ¡JLSV 6s£av y.al è£aipsxov Tïpc(jt)Yopiav xaXoupiai ^pwxwcvbç, XÏJV àvôpwxivrçv Sè, II pô-
ëoç, 0 p 5 | e'iai xb YÊVOÇ, iBiwxïjç XGV [JÎOV, xàç xtov ^auiXlwv '/.al xàç aàç, w §rx.aaxà, y.axà xîj; zl>os.6eiixç Swrcxôwv xifJiiç, où^ Yjxwxa Sè y.al x-fjv ûjjtsxépav çtXtav, wç StKrxwaav ©eou, xoXXou yàp êTCptdt^v xb elvai ^piaxtavbç, xâvxuv x£W ùirap^svxwv oùy. ÔXI'YWV CVXWV xaxaçpov^aàtç, Sià XÏJV xûti llv£.ij;j.axîç èvxoXr,v. Kal xaïïxa etitùv, SiaÇwaSiiç xe x.aî Èy.xaOsk, veijpwv ¡3sei(i)v ¡v.acxiYaç y.aGâ-îp vif>à5»ç àOpîiç y.at xoXXà^ ÈBé^exo, y.at xô atp,axt xaxapSoiiévujçxijç Y*/?)*0" fwv.iïcpisoxwxwv SY.7:XÏ)xxcp.iVtov xal [3OG)Vxuv aùxw' pXaxe xb ipoâspwxaxov xouxo peupla, y.ai (feïaai aauxoti, ô ¡*apxuç àitiSwv •Kp'iç aùxosç' F'jiAvajxtxbv siitsv êXaiov xb atpia xsuxlXoY(Ço[ji.ai' Sib xai ¡¿àXXov xpbç xcùç ¿efiïivxç WXÎOV àXeiçe|j,at. Toute cette homélie est donc à éditer parmi les œuvres de Sévère. On emploiera un caractère plus petit pour les passages ou les mots qui ne figurent pas dans la version syriaque. HOMÉLIE
LXXIX.
p. 318 [152], 1. 8-13. Grec édité, ibid., p, 422 [256], HOMÉLIE
LXXX.
p.-332 [166], 1. 6-8, ibid. p. 341 [175], 1. 13 à 342 [176], 1. 8, ibid.
14]
QUELQUES
NOUVEAUX
TEXTES
HOMÉLIE
GRECS
DE
LXXXI
(1).
SÉVÈRE
D'ANTIOCHE.
7
Elle est intitulée : « Sur ce qui est écrit dans l'Évangile de Matthieu : Quand les disciples arrivèrent à Capharnaiim, ceux qui perçoivent le didrachme s'approchèrent de Pierre et (lui) dirent : Votre maître ne donne-t-il pas le didrachmeï et le reste » , Matth. xvii, 24-27. Les fragments grecs retrouvés se rapportent tous trois au verset 27 : « Pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l'hameçon et tire le premier poisson qui viendra, ouvre-lui la bouche et tu trouveras un statère. Prends-le", et donne-le-leur pour moi et pour toi. » p. 363 [197], 1. 7-10 : Kai
xov â v a ë à v x a ixpôîxsv
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x a i x û v èv aixir) xoci •¡cavtsç a x s i ^ i c u S7j|j.isupYbv s i v a i TOV K û p i o v , o>ç utsv tStev xoU 0 e o 3 x a i
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p. 364 [198], 1. 3 à 7 : ô yàp
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c x i a ç âXjj.r, x a i S e ' . a i î a t ^ o v i a ç x a i (îaQstoç èv ¡3o6w xsxaXus/.|AÉV7jç, x a i x a p a yi);
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x w ¿ Y X W T p o ) x û v à - î i i T s X ( i ) v , x û SiSaaxaXixto x a i à X i s u x i x ù x a i G ï j p S v x i X ô f w Tcpoç xr,v xeO © s o j Y v ^ l < 7 t v
o'y-i'ou? -rj(Ji.«ç xaXéo-avTOç sîç xb
6av|/.arrbv a i x s u 'EXXaSà YXWTTOV y&tqtótò&p**? vov an^afvei TÒ févotro' ' tetho ••oS* iJ'oóXexai TÒ ¿¡Jt.i;v • AIYO).. ¿«avei (1) Dans Symbolorum in MaUhaeum, interprete Bait.' Gdrderio: si j., Tòo*6usey 1647, t. II, p. 248, sur Matth. xvn, 27, on trouve un teite'quT«orrespoMt&'-305"> [199], V 4'à 7, mais • qui «st un remaniement ': • 4%piv è Xcarijp-tôîniTpgi' àvoiÇâf xè' mrejita toO lyftioç f&pïicetç- irareîipw oùxtiwe Si' xotTaitoOivwTÒv sxspw xapaXeiçôîv. La fin explique le texte : « Il est nécessaire qu'il y ait des scandales » 383 [217], 1. 4 12; grec édité ibid., p. 423 [257]. 393; [227], 1. 8 à 394, 1. 10 : Eï âvâv/.r; ta axavSaXa èXGëtv, kmç b xîj ivav'/'fi (7Uvw6sû|J.£voç xat ffxavSaXtfwv èorlv ùxaixtoç ; xb Y « p x a x ï ] v a Y * 8 < r t t é v o v ui>yy v "I j i v 1Ç açiov, où xaxY)YOpia ù-s^Ouvov' èitsiSr] XYJV avay^v xôv axavSaXuv, ot axavSaXiÇovxs; èys* oCtu.xoù i Xpiotàç dXyeï, oy (livov ênt toïç çpsaûvï;î, oùifpsv^ïêw; tyyoç' oiSi xi xwv -/apaxxYjpiÇsvTiov xr,v Qîiav etxiva xaxaXtxovtç; xaie'jtw xatç a u v s / é f f t xwv xsixiXwv â[iapxT)|jLsix(i)v xX^-faî?, (1)-M «m. -rç. D add. — Les sigles sont expliqués dans l'introduction. (2) àXX'.àvOpionoç A. (3) C commence ici après une ligne d'introduction. Il abrège souvent. -(4) Voici un spécimen du commentaire de Théophylacte, Migne, P. G., t. CXXIII, col. 848. Karéêïive y«p 'h àvflpùretvii tpûsi; âitb 'Upo\raaiyi|i, toutîotc r?,; ¿«TautâoTou xai sîp7)vaiac ôiaya)-^:. 'Opaai; yàp sîp^vïiî Ippuqve-jeTat ij 'Upo-jr,v. IIoû 8è xatéêatvev ; Eîç TTjV 'Iept/M, tïiv xoiXyjv xat xat tm xav(iatt im-pupiv, toutéoti, ttiv Ètiitaflï) ÇiDTV ,. (5) C omet jusqu'à : Vn