Revue de l’Orient Chrétien (1896-1946) 9781463220693

Revue de l’Orient Chrétien, originally published between 1896 and 1946, is a collection of essays on the Christian East.

190 57 166MB

French Pages 682 [684] Year 2010

Report DMCA / Copyright

DOWNLOAD PDF FILE

Recommend Papers

Revue de l’Orient Chrétien (1896-1946)
 9781463220693

  • 0 0 0
  • Like this paper and download? You can publish your own PDF file online for free in a few minutes! Sign Up
File loading please wait...
Citation preview

Revue de l'Orient Chrétien (1896-1946)

Revue de l'Orient Chrétien (1896-1946)

Volume 5 Edited by

René Graffìn

gorgias press 2010

Gorgias Press LLC, 180 Centennial Ave., Piscataway, NJ, 08854, USA www.gorgiaspress.com Copyright © 2010 by Gorgias Press LLC

All rights reserved under International and Pan-American Copyright Conventions. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, scanning or otherwise without the prior written permission of Gorgias Press LLC. 2010

1

ISBN 978-1-60724-744-9

Printed in the United States of America

REVUE DE

L'ORIENT CHRÉTIEN RECUEIL

TRIMESTRIEL

CINQUIÈME ANNÉE

PARIS L I B R A I R I E A. P I C A R D E T 82,

Rue

Bonaparte,

1900

82

FILS

TABLE DES MATIÈRES CONTENUES

DANS

LE

CINQUIÈME

VOLUME

(1900)

I. — ENTRE GRECS ET RUSSES, par T h . M i c h a ï l o v i t o h

1

II. — RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE DES MONASTÈRES DE PALESTINE, par le R . P . S. V a i l h é , dos Augustins de l'Assomption (suite et fin). 19, 272 III. — VIE ET RÉCITS DE L'ABBÉ DANIEL; DE SCÉTÉ. I. T E X T E G R E C , publié par M. L é o n C l u g n e t . —II. T E X T E S Y R I A Q U E , publié par l ' a b b é F . N a u , professeur à l'Institut catholique de Paris. — III. T E X T E C O P T E , public par M. I g n a z i o G u i d i , professeur à l'Université do Rome . . . 49, 254, 370, 535 IV. — OPUSCULES MARONITES (suite et fin)- — H I S T O I R E DE S É V È R E , P A T R I A R C H E D ' A N T I O C H E , par l ' a b b é F . N a u , professeur à l'Institut catholique de Paris 71, 293 V. — VOYAGE AU PAYS DES NOSAÏRIS, par l e R . P . H . S. J. (suite et fin)

Lammens, 99, 303, 423

VI. — VIE DU MOINE RABBAN YOUSSEF BOUSXAYA, par l ' a b b é C h a b o t (suite et fin) 118, VII. — NEUF CHAPITRES DU « SONGE DU V1EL PELERIN » DE PHILIPPE DE MÉZIÉRES, RELATIFS A L'ORIENT, par M. E . B l o e h e t (suite et fin)

144

VIII. - SUR LES COUVENTS DÉDIÉS DE ROUMANIE, par le B a r o n A. d ' A v r i l , ministre plénipotentiaire

16'. i

IX. — LA COMPILATION HISTORIQUE DE PSEUDO-ZACHARIE LE RHÉTEUR, par M. M.-A. K u g e n e r , docteur en philosophie et lettres. . 201, 461 X. - CIIRISTODULE, HIGOUMÈNE DE SAINT-JEAN, A PATMOS (1020-1101), par le R . P . Dorn P . R e n a u d i n , O. S. B 215 XI. — L'ORDINAL COPTE, par l e R . P . V. E r m o n i , de la congrégation de la Mission (fin) 2_17 XII. - LES ORDINATIONS \my.aphr,v

Mapivcv tov àva-/«p-i)-r(v (5) » . Métopa

semble représenté par le petit v i l l a g e d ' O u n i - T o u b a ,

à gauche de la route qui va de Jérusalem à Bethléem pentes de Sour-Baher; le nom de Luc

clu Khirbet Biar-Louka tiné.

sur les

reparait dans les ruines

et celui de Photin dans le Khirbet Fo-

On ne saurait e x i g e r davantage.

82. M I C H E L , monastère de Saint-Michel A r c h a n g e , près du Saint-Sépulcre. Ce couvent a servi de procure à la laure de Saint-Sabas du(1) La crypte du Credo au mont des Oliviers dans La Terre Sainte, 1897, p. 195, 209,226, 241 et 257. (2) 1 '"¿ta s. Eidhymïi, n° 14 et s.; Vila S.Sabx, n° 29; Der heilige T/mdosios,

p. 107. (3) lïto S. Sabx, I. cit (4) Vila S. Euthymii, 1. cit. (5) Der heilige Theodosios, p. 107.

R É P E R T O I R E ALPHABÉTIQUE

DES MONASTÈRES DE P A L E S T I N E .

37

rant le moyen âge, parfois aussi d'abri passager, quand les bandes arabes pillaient le vieux monastère. On trouvera plus loin au mot Sabas des renseignements sur son histoire; on peut aussi consulter avec fruit les ouvrages de M. PapaclopoulosIîerameus. Ce couvent, signalé par tous les pèlerins depuis le douzième siècle, est certainement antérieur à cette époque. Un évangéliaire de la bibliothèque de l'archevêque Nicéphore de Cherson appartenait à ce monastère; il remonte au onzième siècle, peut-être même au dixième siècle. Le couvent existe toujours. 83. NATOUPHÀ, désert monastique qui se trouvait près de Thécoa. Saint Cyriaque s'y retira en 524 dans sa soixante-dixseptième année et y demeura jusqu'en 529 (1). NÉÀS. Saint Grégoire le Grand parle à deux reprises, dans ses lettres, d'un monastère et d'une église de Jérusalem qui s'appelaient Néas. J'ai montré plus haut, au sujet de SainteMarie la Neuve, qu'il s'agissait de cette église et du couvent situé tout auprès. 84. NÉBO, laure rencontrée par la gauloise sainte Silvie durant son pèlerinage aux Lieux Saints, 385-388; elle se trouvait aux abords des Ayoun-Moussa. « Dicit ergo nobis ipse presbyter : Si vultis videre aquarn, quas lluit de petra, id est quam dédit Moysesfiliis Israel sitientibus, potestis videre... Quod cum dixisset, nos satis avidi optati sunius ire : et statim divertentes a via, secuti sumus presbyterum, qui nos ducebat. In eo ergo loco ecclesia est pisinna subter montera non Nabau, sed altererai inferiorem; sed nec ipse longe est de Nabau. Monachi autem plurimi commanent ibi vere sancti, et quos hic ascetes vocant... « Ibi ergo inter ecclesiam et monasteria, in medio lluit de petra aqua ingens pulchra valcle et limpida saporis optimi (2). » Ces moines devaient desservir la petite église du Nébo proprement dit, élevée sur l'emplacement de la mort de Moyse au Ras Siaghah moderne. Pierre l'Ibère, à la fin du cinquième siècle, s'arrêta un instant (1) Vita S. Cyriaci. A. SS., t. VIII, sept., cap. iï, n°s 8 et 0. (2) G a m u r r i n i , S. Silviœ Aquitanœ peregrinano ad Loca sancta, 2 e cclit. d a n s

les Siiteli e documenti di storia e diritto, Rome, 1888, p. 118 et 119.

38

REVUE DE L'ORIENT CHRÉTIEN".

au mont Nébo, en se rendant aux eaux thermales de Calirrhoë, et vit de nombreuses cellules à l'entour de l'église de Moyse. Son disciple nous raconte, à ce propos, comment les habitants du village de Nébo furent avertis surnaturellement que le lieu de la mort de Moyse se trouvait dans les environs (1). 85. NÉELKERABA, laure fondée par Julien Kyrtos, ami et disciple de saint Sabas, dans les premières années du sixième siècle (2). Le Bibel-Atlas du chanoine Riess propose de l'identifier avec les ruines de Keraouci, au nord de Karn-Sartabé dans la plaine du Jourdain. 86. NICOPOLIS, monastère établi en 508 par saint Sabas durant l'absence prolongée que lui imposa le mauvais vouloir de ses moines. Un de ses disciples, Sévère, en fut le premier liigoumène; Domnus lui succéda, puis Sabaron qui, du temps de Cyrille de Scythopolis, était parvenu à une profonde vieillesse (3). Nicopolis s'appelle de nos jours Âmoas, qui représente peutêtre l'Emmaûs de l'Évangile. 87. NOUVELLE LAURE, fondée en 508 sur les ruines du monastère de Romain (voir ce mot) dans une vallée de Tliécoa, par soixante moines expulsés de Saint-Babas. Qu'on me permette de résuirier brièvement l'article que j'ai donné dans le Bessarione (4) sur cet établissement religieux. 1° Romain fonde dans une vallée de Tliécoa en 454 un monastère qui est détruit en 484. 2° De 484 à 508, les cellules ne sont pas relevées. 3° En 508, soixante moines expulsés de Mâr-Saba reconstruisent les cellules; après quelques résistances, ils se soumettent à saint Sabas et acceptent de lui un de ses disciples nommé Jean pour premier higoumène, 508-515. 4° Paul le Romain est supérieur durant six mois. 5° Agapet lui succède en 516 et découvre les premiers origcnistes. Il les expulse et meurt en 521. (1) Petrus dur Iberer, p. 82-87.

(2) VilaS.Sal'te, n° 16.

(3) Vila S. Sabot, ii0 34. (4) La Nouvelle Laure, t. IV. p. 198-210.

RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE DES MONASTÈRES DE PALESTINE.

39

6° Mamas le remplace et reintégreles origénistes; on ne connaît pas la date de sa mort. 7° En 536, Théodore Askiclas est higoumène; il est nommé l'année suivante à la métropole de Césarée de Cappadoce. 8° Théodore lui succède en 537 et monte sur le siège de Scythopolis en 548. Sous son gouvernement se déroulent les démêlés ardents des Sabaïtes et des Néolaurites qui ont rendu notre laure tristement célèbre dans l'histoire. 9° Macaire le remplace avant de s'asseoir clans la chaire patriarcale de Jérusalem en 548; il n'est pas reconnu par Justinien, vit clans la retraite, expulse en 563 le patriarche Eustochius et meurt en 574. 10° Dès 551, Macaire et tous ses confrères en origénisme sont déportés hors des frontières de la province et remplacés par cent vingt orthodoxes, choisis clans les monastères les plus fervents. Jean le Scholaire est higoumène. 11° Jean Moschus cause longuement vers la fin du sixième siècle avec son supérieur Polychrone (1). 88. NOVICIAT DE SAINT-SABAS, construit en 493, au norcl de la Grande Laure, où s'exerçaient les aspirants à la vie érémitique (2). 89. PANTÉLÉÉMON, monastère clans le désert du Jourdain réparé par Justinien (3). 90. PASSARION, monastère de saint Passarion à Jérusalem, au quatrième siècle. Cyrille de Scythopolis nous apprend qu'un saint vieillard, nommé Passarion et jouissant du titre de chorévêque, accompagnait Juvénal à la dédicace de la laure d'Euthyme (429). Ce bon moine l'avait depuis longtemps fondée dans la Ville sainte, au fond de la vallée. En attendant que les monastères fussent bâtis, elle alla s'établir avec ses compagnes, dans une petite (1) Sur cette laure, voir Théopliane. a n n o 5 5 9 ; Evagre, Hist. Eccl., lib. IV, cap. xxxviii ; Migae, P. G., t. LXXXVI, col. 2773: Couret, La Palestine sous les empereurs grecs, p. 196 et s.; et F r . Diecamp, Die origenislischen Streitigkeiten im 6 Jahrhunclert uiul das fünfte allgemeine Concil, Munster, 1899. (2) Vita S. Joannis Silentiarii, A.SS., t. III, m a i . n os G et 26. (3) Procope, De ¿Edificiis, lib. V, cap. ix.

40

REVUE DE L'ORIENT

CHRÉTIEN.

maison retirée, et elle installa Jérôme et les siens, qui étaient moins nombreux, .dans une habitation plus modeste encore. Paule dédia à sainte Catherine d'Alexandrie l'église de son monastère. Les bâtiments achevés furent entourés chacun d'une enceinte de hautes murailles et munis d'une tour. Ces constructions furent couronnées par la fondation d'un hospice pour les pèlerins, qui fut bâti tout à côté de l'église de Bethléem. Au bout de trois ans, le monastère, l'église et l'hospice, tout fut terminé. A l'exemple des établissements cénobitiques qu'elle avait visités aux bords du Nil, Paule partagea ses filles en trois groupes, et comme en trois monastères, ayant chacun à sa tête une abbesse ou mère. Les vierges étaient ainsi séparées pour le travail et les repas; elles se réunissaient toutes, pour la psalmodie et la prière, dans leur chapelle de Sainte-Catherine. Le dimanche, la communauté se rendait à l'église de Bethléem, chaque groupe ayant en tête sa mère, et revenait dans le même ordre. A la mort de sainte Paule, 26 janvier 404, sa fille Eustochium prit la direction du monastère; elle reçut les vierges et les veuves échappées de Rome après l'attaque d'Alaric. En 416, une troupe soudoyée par les partisans des idées pélagiennes envahit les monastères de Bethléem ; les belles fondations de Paule furent ravagées par la flamme, Eustochium et Jérôme n'échappèrent que grâce à la tour du monastère, qui défia les coups des assaillants. Les monastères furent promptement relevés; Eustochium y ramena ses saintes filles et Jérôme ses moines. En 419, Eustochium rendit son âme à Dieu; elle dirigeait cinquante religieuses, au rapport dePallaclius (1). La jeune Paule, sa nièce, lui ferma les yeux et veilla sur les tombes de sa famille jusqu'au jour, inconnu de l'histoire, où elle-même alla rejoindre au ciel ces grandes âmes (2). 92. PENTHOUCLA, monastère situé sur les bords du Jourdain. Le Pré Spirituel nous a conservé l'histoire étrange de Conon, un monastère qui portait son nom et dont il était le supérieur. Il se retira sur le tard de sa vie dans la laure d'Euthyme et (1) Hisloria ad Lausum, cap. cxxvi. (2) On p e u t lire l'histoire détaillée (le ce monastère d a n s la belle Vie do Sainle Paule de M Er I.agrange.

RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE DES MONASTÈRES' DE PALESTINE.

41

y mourut sept mois après clans un âge très avancé (1). Le chroniqueur Théophane raconte que Passarion fut envoyé à Constantinople porter la main droite de saint Étienne à l'empereur Théodose. Pulchérie et l'empereur seraient allés à la rencontre du messager et auraient ensuite bâti dans leur palais une église pour recevoir la relique du saint diacre (2). Cette mission de notre moine n'est pas authentique. L'higoumène de Saint-Passarion était archimandrite de tous les monastères qui relevaient du diocèse de Jérusalem; le supérieur de Sainte Mélanie la Jeune l'aidait dans cette fonction. A la mort du fondateur, la charge fut dévolue à ses successeurs immédiats Elpide, Élie, Lazare, Géronce et Anastase (3). Ce dernier perdit en 491 par son manque de probité le supériorat de tous les monastères, qui échut en partage à l'abbé Marcien, puis à saint Sabas et à saint Théodose. Ce retrait de faveur compte évidemment dans la décadence rapide de ce couvent, sur lequel l'histoire se tait désormais; il n'eut qu'un siècle de prospérité et de gloire. L'Histoire de Zacharie le Rhéteur, éditée récemment (4), place la mémoire de saint Passarion au 25 novembre; elle donne aussi d'intéressants détails sur les œuvres charitables de cet homme de Dieu, qui avait construit, en dehors de la porte orientale de Jérusalem, un hospice pour les pauvres gens. La Vie de Pierre l'Ibère (5) confirme ces renseignements et ajoute que Passarion avait fondé à l'intérieur de la ville un monastère grand et splendide où les moines se livraient à la louange perpétuelle du Seigneur. 91. PAULE, monastère de sainte Paule à Bethléem bâti de l'an 386 à l'an 389. Ce monastère était situé à quelque distance de celui de saint Jérôme, et comme caché sur le versant cle la colline. Un de ses religieux est employé à baptiser les pèlerins sous le patriarcat de Pierre, 524-548 (6). Un autre passage du même (1) (2) (3) (4) (5) (6)

VitaS. EuthymiA, il" 42 et60. Migne, P. G., t. CVIII, col. 233. Vita S. Eutkymii, 11° 74, 76, 86 ; Vita S. Sabx, 11» 16 et 30. Ahrens et Krüger, Op. cil., p. 263. Petrus der Iberer, p. 38. Cap. m.

42

REVUE DE L'ORIENT CHRÉTIEN

livre (1) nous apprend que Conon devint higoumène de ce monastère, qui est signalé deux autres fois par Jean Moschus (2). 93. PÉTRA. Nul doute qu'il n'y eût plusieurs monastères dans l'antique capitale des Nabatéens, la superbe métropole de la Palestine III e . Les actes des conciles mentionnent plusieurs fois ses religieux avec ceux d'Augustopolis, une ville secondaire de la même province. Moschus cite un *etvsêtov à Pétra (3), un stylite et surtout Pévêque de Pétra, le fils de Damienne, sœur de l'empereur Maurice (4). On trouve aussi d'autres moines de Pétra cités dans les Apophthegmes des Pères (5). 94. PHARAN.laure de Pliaran, la première maison religieuse de la Palestine, fondée par saint Chariton à son retour d'Egypte sous le règne de Constantin et l'ëpiscopat de saint Macaire, vers l'an 330 (6). Un siècle plus tard, elle abrita dans ses grottes saint Euthyme et saint Théoctiste qui devaient répandre la vie monastique dans le désert de Juda (7). Jean Moschus nous a conservé quelques traits édifiants de ses solitaires (8). Cette laure fut sans doute ravagée par les Perses, car son souvenir n'a pas dépassé le septième siècle. Elle est encore parfaitement reconnaissable clans les grottes du Ouady Farah, à deux heures au nord-est de Jérusalem, au delà d'Anathoth. 95. PHASAÉLIS, oratoire situé non loin du couvent cle SaintThéoclose ou Deir-Dosi. Le Pré Spirituel mentionne le moine Georges de Saint-Théodose, qui était cle service à Phasaélis (9). L'higoumène de ce même couvent y bâtit un oratoire à saint Cyrice (10). 96. PHILIPPE, monastère de l'abbé Philippe à Jérusalem, au ivc siècle. (1) Cap. xv. (2) Cap. sut et xiv. (3) Op. cit., çàp. cxiii, col. 2977. (4) Op. cit., cap. çxxix, col. 2993. (5) Cotelier, t. I, p. 418 et 671. (6) A.SS., t. VII, sept., n"7 et 14. (7) Hta S. Euthymii, n» 10,12,41, 119,154. (8) Cap. xi, à xi,lv, cxxxix, cxl. (9) Op. cit., cap. xen, col. 2949. (10) V'iia S. Sab.v, Cotelier, t. III, n» 29.

RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE DES MONASTÈRES DE PALESTINE.

43

Un abbé Philippe fonde vers 340 à Jérusalem un couvent (1). dont les moines vont bientôt sauver une partie cles ossements de saint Jean-Baptiste brûlés à Sébaste durant la persécution de Julien l'Apostat, et les envoient ensuite en présent à saint Athanase (2). Le moine de Saint-Sabas mentionne un couvent de Saint-Jean-Baptiste à Jérusalem dans son récit de la prise de Jérusalem par les Perses en 614 (3); ne serait-ce pas celui de l'abbé Philippe, qui se serait placé sous le patronage du saint Précurseur? Les Grecs ont découvert en ces dernières années de belles reliques au sud-ouest du Mouristan et prétendent posséder encore une partie du crâne de saint Jean; il est vrai que bien d'autres églises leur disputent cet honneur. PHOTIN, monastère construit par l'abbé Marin aux environs de Métopa (voir ce mot). On l'identifie avec le Khïrbet Foiiné près cVOum-Touba. 97. PIERRE, église de Saint-Pierre, construite en 455. Après sa conversion, Eudocie bâtit un grand nombre de monastères et d'hospices pour les vieillards et les orphelins. Elle construisit également une église dédiée à saint Pierre, vis-à-vis l a l a u r e de Saint-Euthyme, à la distance de 20 stades environ (4). Près de cette église s'élevait la citerne de YIleptastome (voir ce mot). La laure de Saint-Euthyme est identifiée sûrement avec les ruines de Khan el-Ahmar. En allant à 20 stades vers l'ouest, on rencontre El-Mourassas. Une belle église à trois nefs apparaît encore au milieu des débris avec ses trois absides, son atrium et son pavé en mosaïques. Des palestinologues y placent l'église de Saint-Pierre, d'autres préfèrent y reconnaître le couvent de Martyr lus (voir ce mot). 98. PIERRE, laure de l'abbé Pierre près du Jourdain au vu siècle. Cyrille de Scythopolis parle d'un ermite, Pierre le Gyrnite, (1) Rul-'in, Hisl. E., lib. II, cap. xviit. (2) Théodoret, H. Elib. III, cap. M ; Migne, P. G., t. L X X X I I , col. 1092. Philostorge, 11. E., lib. V I I , cap. iv; P. G., t. L X V , col. 542. Chronicon Pascale, auno 3G2 : P. G., t. X C I I , col. 740. NïCéph. Cal.. H. E., lib. X , cap. xni; P. G., t. C X L V I . col. 476. (3) A. Couret, Revue de l'Orient chrétien, t. II, p. 163. (4) Vita S. Euthymii, N°9S.

44

REVUE DE L'ORIENT CHRÉTIEN.

compagnon de saint Gérasime et qui fut ramené avec lui par les soins de saint Euthyme de l'hérésie monophysite à la foi catholique (1). Peut-être est-ce ce personnage, qui construisit près du Jourdain une laure connue clans l'histoire sous ce nomlà? Moschus en parle à trois reprises différentes; les religieux habitaient dans des grottes (2). 99. PIERRE L'IBÈRE, monastère de Pierre l'Ibère entre Gaza et Maiouma, qui existait déjà avant l'arrivée du célèbre aventurier géorgien. A la suite des visites trop fréquentes de l'impératrice Eudocie, Pierre l'Ibère et Jean l'Eunuque abandonnèrent leur couvent de la Tour de Davicl ou des Ibères à Jérusalem et habitèrent le monastère qui se trouvait entre Gaza et la petite ville de Maiouma (3). Zénon, disciple de Silvain, lui annonça un jour qu'il serait prêtre; ce qui arriva-sept jours après. La ville de Maiouma avait alors pour évêque Paul, neveu de Juvénal, qui avait promis à Pierre de le laisser en paix dans son couvent et de ne pas l'ordonner. Pour garder sa promesse, il le fit ordonner de force avec Irénéion, supérieur du couvent, par un des nombreux évêques venus célébrer la fête du martyr Victor. Pierre resta sept ans sans vouloir remplir les fonctions du sacerdoce, jusqu'à ce qu'il fut jugé digne de l'épiscopat, au temps du concile de Chalcédoine. En vain chercha-t-il à prendre la fuite, il fut contraint de s'incliner devant la force et de se rendre à sa ville épiscopale de Maiouma; six mois après, il était exilé et se retirait en Egypte (4). La renommée des oeuvres merveilleuses et des miracles qu'il accomplissait en Egypte arrivèrent jusqu'en Palestine. Les habitants de cette contrée en conçurent un plus vif regret d'être privés de leur pasteur; il revint et se fixa clans un village appelé Péleia (IlIXsia, la colombe), aujourd'hui Hammami, à dix stades d'Ascalon. Là, beaucoup de gens vinrent le visiter et recevoir ses encouragements et ses conseils, entre autres le (1) Vita S. Eulkymii, (2) C a p .

xvi, x v n et

11° 78. XVJII.

(3) Pelrus der Iberer, p. 40, 45-51. (4) Op. cit., p . 52-02.

RÉPERTOIRE

ALPHABÉTIQUE

DES MONASTÈRES

DE

PALESTINE.

45

bienheureux Procope, Cyrille, la brebis du Christ, Théodore le scholcistique qui devint plus tard supérieur de son monastère etc. (1). Après divers voyages, Pierre retourna vers ses frères dans la plaine (2); il allait tantôt dans un lieu, tantôt dans un autre, là où l'appelaient les besoins corporels et spirituels de ses ouailles (3) ; il mourut enfin dans son monastère de Jcminia (voir ce nom) le 1er décembre 488 ou 489, en instituant comme légataires : le diacre Jean de Qanopis, village situé à deux milles au sud de Gaza, Zacharie et André, ses syncelles, et le scholastique Théodore d'Ascalon, son successeur (4). Les moines, ses héritiers, se hâtèrent de le transporter à son premier monastère, qui se trouvait entre Gaza et Maiouma. Sortis de Jamnia après le service funèbre, ils arrivèrent le soir à Ascalon, où ils s'arrêtèrent quelques instants dans un monastère monophysite. Puis, ils marchèrent pendant toute la nuit et parvinrent avant l'aube au monastère ancien dans lequel le saint habitait pendant sa vie et où il avait construit trois loculi qui se touchaient. Quarante jours après, on réunit les frères de ce couvent et de celui de Jamnia ainsi que le peuple pour célébrer un service solennel en sa mémoire. Ses héritiers, voyant que le monastère était trop étroit pour le grand nombre de religieux qui voulaient l'habiter, résolurent de l'agrandir. Mais les dépenses devaient être considérables et le saint n'avait laissé en tout que 24 deniers, à peine de quoi suffire pendant quelque temps à la nourriture des trente moines du couvent. Confiants dans le secours divin et les prières de Pierre, ils commencèrent toutefois à bâtir. Théodore le scholastique prit surtout soin de la construction; en peu de temps il put élever la tour et l'église qui s'y trouve,, ainsi que le sanctuaire. Il entoura le monastère d'un mur. Il construisit un grand nombre de cellules à deux étages, des colonnes, des portiques, des cours; il planta des jardins, creusa des citernes et fit tout ce qui est nécessaire à un couvent. Quand le sanctuaire fut fini, on creusa une crypte sous l'autel et, l'année suivante, on y transporta le (1) (2) (3) (4)

Op. Op. Op. Op.

cil.,]). cit., p . cit., p. cit., p .

Î5-7G. 94. 95. 118-125.

46

REVUE

DE L ' O R I E N T

CHRÉTIEN.

corps du saint, la veille du jour anniversaire de sa fête (1). Les Plérophories mentionnent à plusieurs reprises le séjour de Pierre dans le couvent situé entre Gaza et Maiouma (2). Lhistoire ecclésiastique de Zcicharie le Rhéteur confirme cle point en point les renseignements fournis par la Vie de Pierre l'Ibère (3). Evagre (4), Théophane (5) et Nicéphore Cal liste (6) sont du même avis. Les Anecdota syriaca de Land (7) disent que les religieux du monastère de Pierre l'Ibère près de Gaza furent dispersés par les ordres de l'empereur Marcien. Nous savons par Evagre (8) et Théophane (9) que Sévère, le futur patriarche jacobite d'Antioche, mena la vie religieuse dans ce couvent. 100. PINI AN US, monastère de Pinianus, mari de sainte Mélanie la Jeune, qui se retira avec elle à Jérusalem pour y mener la vie monastique. Palladius dit que celui-ci vivait avec 30 compagnons (10). Le Petrus der Iberer le ferait vivre dans le couvent d'hommes construit par sa femme sur le mont des Oliviers (11), tandis que la Vie de sainte Mêlante dit explicitement qu'elle ne bâtit ce monastère qu'après la mort de son mari (12). Cette Vie ajoute toutefois que Pinianus, mort vers 435, fut enseveli dans Y Apostolion ou grotte du Credo, ce qui laisserait entendre qu'il habitait un couvent du mont des Oliviers. 101. ROMAIN, monastère situé près de Thécoa. D'après Cyrille de Scythopolis, Romain, moine de SaintPassarion à Jérusalem, quitta ce monastère avec Marcien (voir ce nom), quand le supérieur Elpide se déclara pour les catho(1) Op. cil., 120-131. Voir LUI ttisumédu Petrus der iberer, p a r M. l'abbé Chabot : /'¿erre l'IWrien, évêque monophysile da Mayouma à la fin du V° siècle-, d a n s la Jlevue de l'Orient Latin, 1895, p. 367-398. (2) Op. cit., cap. vi, x, « u v e t evi, p. 239, 343, 359 et 367. (3) Op. cit., p. 2, 12, 13, 14. 15, 23, 66, 79, 86, 87,90,260, 262, 269, 270,272. H) H. E., lib. II, cap. v et vin; lib. III, cap. xxxhi. Migne, P. G., t. LXXXVI, col. 2513, 2521, 21168. (5) Migne, P . G., t. CY1II, col. 357, 367. (6) Migne, P. G., t. CXLV1I, col. 32,49, 175. (7) T. II, p, 177. (8) Lib. III, cap. xxxm ; P. G., t. LXXXVI, col. 2670. (9) T. CVIII, col. 357, 367. (10) Cap. cxxi. (11) Op. cil., p. 33 et 34. (12) Op. cit., p. 50.

RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE

DES MONASTÈRES DE PALESTINE.

17

Jiques en 454. Il aurait à ce moment fondé un couvent dans une vallée de Thécoa, la patrie d'Amos (1). Adversaire résolu des deux natures en Jésus-Christ, Romain aurait blâmé en 484 la conversion d'une partie de ses frères et, sur son refus de les imiter, assisté à la destruction de son monastère par son ami Marcien. Il se serait ensuite retiré clans un couvent monophysite d'Eleuthéropolis (2), .jusqu'à la fin de ses jours. Il est question plusieurs fois de ce monastère dans les Plérophories et dans d'autres documents de provenance monophysite. Celles-ci racontent que des moines de Maiouma s'y étaient cachés (3) et que tous les habitants de l'Arabie et de la Palestine vinrent consulter Romanus en 451, lors du concile de Chalcédoine : « Voici un autre jugement envoyé du ciel contre le concile de Chalcédoine. Celui qui l'entendit, le certifia et l'annonça, fut le bienheureux Romanus, célèbre en tout lieu, qui était chef et directeur du grand monastère situé près du village de Thécué, à quinze milles au sud de Jérusalem. Il y avait alors dans ce monastère plus de six cents moines qui étaient dirigés par ce saint et vivaient en paix. ; ÁVÍTFAÓFFATO TO

F:póc(i)irov aÙToCi co;



TOO

ayiov aÙTÒ; àvà—aucov -io

GTaupòv Is'ycov" Eì; "/sTpa;

èysvsTO TOÙ

SÌ;

AÙTOV,

XOWTIIVVFAOA.

áyá~/iv

XPTTTW

Isywv* E ù -

SÙVO'J^O'J

sëalsv si;

ßVIP-ATA

À L L ' OJ; S Ì A L

AILLO; T I ;

Aó; p.o'.

àva.Tolà; jmcI

s—'

TAUT'/J

CJOU TO

KITÌGTÌCSTK!,

TW

a ,

AS

TOS«

aÙToO %AL

UPA *

ò'vou.«



Kai leys'.

AÙTW.

JXQT TT)

SÌIÙ;

'El'.ffcaiè,

2

ST:'

ó

ó ys'ptov TOV

aoo, irscTsp. K a l -¿aTav alcivcov.

y.al ¿EiTuapSÉvou M a -

AO.VLYI'X OTI

ETCI

aÙTÛ

ooé'Epoij

TCOE'TCEI

'ApMv.

Corf. |IE[J.apa[JLIVA. — 2 CofZ. àyava-/.TRI. — 3 Cod. È^opvidai. •— 4 0 JJ.ÉVT]. — S Un mot a été effacé avant èv. — Cocl. GVVITCÎGCÏÎOi. — 8 Cocl. add. — 9 Cod. e'io-/]. •— 10 Cocl. àÇtmct£t. 1

TOU

Cod. 7

Cod.

iy.%a)lu>ïyr\,



VIE

ET

RÉCITS

DE

L'ABBÉ

57

DANIEL.

C.

( T e s t e du S y n a x a i r e , d o n n é d a n s les Ménées, á la date du 10 mars.)

T"ñ

«utv¡

íp.e'pa,

;V

'Ev ev

Ta?;

TW

.

xal

TRPWT'/i,

TOV

avTola;

ctuTou.

WCRTE

TOO

TTXVTK;

AUTOV

TOV

Saetea. xcd

vvi'ffo) / . a i

aCr/) OVTW;

/.al

Tsaurij

TOU

aÚTÍ;

[¿epo;

ó

TÍ;

C/.É—/) ye'povTi 5ev

ev

üaTpi/.ía; Tiva,

ETUTACSTUG

7Tpo; T¿

TCIV xaT'

w

/.ai

ovojfcx

TÍ;

TO

W;

AÜTOÜ',

crea-JTÍ;

oOo'voo,

e/.

/.ai

TOO; é a u TOO

TTIV

15

-TTVJU-

'A).ei;a'V-

(TOCTO OUT&> /-a}.Qi>[/.evc;)j /.aQe^owlvv),

[J.e'ypi T Í ;

Gv[aepov

/.ai

TÍO

crw^STAI

-/)

¡2A,aúpa;

V

mrr/top.eív

0eov,

páaiXe'w;

TTOXaív

Ó TCOV

YEVOFISVR.J,

P.tc6&)CRA¡AÉvvi

/.al

yuvfl

Geov,

TOO

STvdpsUTO

aÚTÍ,;,

¡j/}¡

JMCTÍ

pacDaGcav

•/.aTÉlaSe*

,- O ' j c a ,

TI;

TOV

ouc«

á^Ta;

¡jaci'XícraTi;'

ú—oOe'ceco;

TüpoiUvvícret; T Í V

eSWXeúcaTo,

0ecp

TÍ;

ÁÍ'L

/.ai

yéyové

:uX«oo>jp.év7) ir.:Tpi%ía

e i i a c á t -.iav

TA;

¿IMO'FL

—íTCUx.va)¡/.£v-/¡

TT,V

¡¿ovaerT'/ípiov,

sí;

Mv^Tpó;

paciXáco;,

éauT'fl